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ISSUED JULY, 1922,
AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION
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1911-14.
UNDER THE LEADERSHIP OF SIR DOUGLAS MAWSON, D.Sc., B.E.
SCIENTIFIC. REPORTS.
SERIES C.—ZOOLOGY AND BOTANY.
VOle Vite PART =2.
~EGHINODERMATA OPHIUROIDEA
BY
PRoressor RENE KCEHLER,
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WITH FIFTEEN PLATES. nal us’
PRICE: TEN SHILLINGS AND EIGHTPENCE,
Printed by J ohn Spence, Acting Government Printer, Phillip-street, Sydney.—1922.
Vol.
Series C.—REPORTS ALREADY ISSUED,
Part.
1. FISHES. By Mr. Enaar R. Warr, F.L.S., South Australian Museum, Adelaide ... i sad
2, PTEROBRANCHIA. By Dr. W. G. Riwewoop, D.8-., London As Ai aes aad ik
1. MOLLUSCA :—PELECYPODA AND GASTROPODA.
By Mr. C. Heptey, F.L.S., Australian Museum, Sydney
2. MOLLUSCA:—CEPHALOPODA. By Dr. S. Srrntman Berry, Redlands, Cal. ... “i wee
3. BRACHIOPODA.
By Dr. J. Attan THomson, M.A., D.Sc., Director Dominion Museum, Wellington, N.Z.
1. ARACHNIDA FROM MACQUARIE ISLAND.
By Mr. W. J. Rarvsow, F.E.S., Australian Museum, Sydney
2. BRACHYURA.
By Miss Mary J. Ratusun, United States National Museum, ae ee U.S.A.
3. COPEPODA. By Dr. G. Srewarpson Brapy, F.R.S. oe See Rie
4. CLADOCERA AND HALOCYPRID. By Dr. G. Sax wantieon Buby, F. R. 8. ate aa
5. EUPHAUSIACEA AND MYSIDACEA.
By Dr. W. M. Tarrersaty, D.Se., Keeper, University Museum, Manchester
6. CUMACEA AND PHYLLOCARIDA.
By Dr. W. T. Cauman, D.Sc., British Museum, Natural History ...
7. OSTRACODA. By Mr. Fr prrtck Crapman, A.LS., F.R.M.S.: Nati nal Museum, Melioutie
8. THE INSECTS OF MACQUARIE ISLAN). By R. J. Trrryarp, M.A., D.Sc., F.LS., FES,
with APPENDICES by P of. C. T. Br gs, Pa D., and A.M. Lea, FES. ...
1. CALCAREOUS SPONGES. By Prof. A. S. Denpy, D.Sc., F.R.S., F.Z.S., King’s College, action
2. THE CHATOGNATHA. By Professor T. Harvey Jounsroy, MA., D.Sc., O.M.ZS., and
B. Buckxianp Tayxor, F.L.S., Biology Department, University, Brisbane es
POLYCHATA. By W.B. Bryuam, M.A. (Oxon ), D.Sc. (Lond.), F.R8., F.N-Z Inst. ..
MOSSES. By Mr. H. N. Dixon, M.A., F.L.S., and Rev. W Water Warts...
THE ALGAE OF COMMONWEALTH BAY. By Mr. A. H.S. Lucas, M.A., Oxon., B.Se., Leni
THE VASCULAR FLORA OF MACQUARIE ISLAND.
By T. F. Currseman, F.L.S., F.Z.8., Auckland Museum, N.Z.
4. BACTERIOLOGICAL AND OTHER RESEARCHES.
By A. L. McLean, BAS M.D. Ch.M. “
1. ECHINODERMATA ASTEROIDEA. By Prof. Riné Kornter, Université, Lyon
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UNDER THE LEADERSHIP OF SIR DOUGLAS MAWSON, D.Sc., B.E.
SCIENTIFIC REPORTS.
SERIES C.-ZOOLOGY AND BOTANY.
VOL. VIII. PART 2.
ECHINODERMATA OPHIUROIDEA
BY
Proressor RENE KCEHLER,
LYON.
WITH FIFTEEN PLATES.
PRICE: TEN SHILLINGS AND EIGHTPENCE,
Printed by John Spence, Acting Governmen t Printer, Phillip-street, Sydney.—z922.,
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TABLE DES MATIERES.
Introduction
Gorgonocéphalidés
Trichasteridés
Ophiacanthidés
Amphiuridés
Ophioleucidés
Ophiolepididés ;
Liste par Stations des espéces recueill es
Liste des ouvrages cités
Explication des Planches
Index
Planches.
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IL -OPHIURES.
Par RENE K(EHLER, Professeur 4 la Faculté des Sciences de l'Université de Lyon.
Puates LXXVI—XC.
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Les Ophiures de P “ Expédition Antaretique Australasienne”’ sont au
nombre de trente-sept, dont la moitié environ, soit exactement dix-neuf, sont
nouvelles, et trois @entre elles doivent former le type dautant de genres
nouveaux. Voici Pénumération de ces espéces rangées par familles.'
GORGONOCEPHALIDES.
Astrotoma Agassizii (Lyman).
TRICHASTERIDES.
Asteronyx Loveni (Miller et Troschel).
Astrodia bispinosa (1) nov. sp.
OPHIACANTHIDES.
Ophiacantha vivipara (Ljangman).
Ophiacantha frigida (Koehler).
Ophiacantha sollicita nov. sp.
Ophiodiplax disjuncta (Koehler).
Ophiocamax applicatus nov. sp.
Ophioripa conferta nov. sp.
Ophiosparte gigas nov. gen., Nov. Sp.
Ophiodaces inanis nov. gen., nov. sp.
AMPHIURIDES.
Amphiura proposita nov. sp.
Amphiura deficiens nov. sp.
Amphiura algida ( Koehler).
Amphiura Mortenseni ( Koehler).
Amphiodia destinata nov. sp.
Ophiactis amator nov. sp.
1 Les noms des espéces nouvelles sont imprimés en caractéres gras.
6 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
OPHIOLEUCIDES.
Ophiopyren regularis (Koehler).
OPHIOLEPIDIDES.
Ophiosteira echinulata nov. sp.
Ophiosteira debitor nov. sp.
Ophiosteira rotundata nov. sp.
Ophiosteira Senouqui (Keebler).
Ophioceres incipiens nov. gen., nov. sp.
Ophionotus Victoria Bell.
Ophioperla Ludwigi Koehler.
Ophiura flexibilis (Koehler).
Ophiura Rouchi (Keebler).
Homalophiura mimaria (Koehler).
Homalophiura wrrorata (Lyman).
Amphiophiura relegata nov. sp.
Ophiurolepis tumescens nov. sp.
Ophiurolepis accomodata nov. sp.
Ophiurolepis mordax nov. sp.
Ophiurolepis resistens (Koehler).
Ophiurolepis gelida (Keehler).
Ophoicten megaloplax Keebler.
Ophiomusium planum Lyman.
Parmi les trois genres nouveaux, deux d’entre eux, les genres Ophiosparte et
5 ?
Ophiodaces, appartiennent aux Ophiacanthideés et présentent l'un et l’autre des caractéres
trés particuliers qui les séparent des genres déja connus de cette famille. Le
troisiéme genre, qui appartient a la famille des Ophiolepididés, est trés intéressant
parce qu il est intermédiaire entre les genre Ophiolepis et Ophioplocus.
Quant aux espéces nouvelles, qui sont au nombre de trente-sept, elles
appartiennent aux genres suivants :
Astrodia.
Ophiacantha.
Ophiocamac.
Ophioripa.
Amphiura (2 espeéces).
Amphiodia.
Ophiactis.
Ophiosteira (3 espeéces).
Amphiophiura.
Ophiurolepis (3 espéces).
OPHIURES—K@HLER. 7
On remarquera tout particulisrement le contingent important d’especes
nouvelles apportées aux genres Ophiosteira et Ophiurolepis qui se trouvent augmentés
chacun de trois unités.
Les espices déji connues ont, pour la plupart déja, été rencontrées dans les
régions antarctiques ou sub-antarctiques et j’en al décrit plusieurs d’aprés les
échantillons rapportés par les Expéditions de la “ Belgica”, de la “Scotia” du
“Nimrod” et du “Pourquoi Pas”: leurs limites d’extension géographique se
trouvent ainsi largement reculées. C’est ce qui arrive par exemple pour les espéces
suivantes :
Ophiacantha frigida,
Amphiura Mortensenv,
Ophiopyren regularis,
Ophiocten megaloplaz,
Ophiosteira Senouqui,
Ophioperla Ludwigi,
Ophiura Rouchi,
Ophiura mimaria, et
Ophiurolepis gelida.
qui, jusqu’ 4 présent, n’avaient été rencontrées que dans des régions bien éloignées
et & des profondeurs souvent trés différentes de celles ot elles ont été trouvées par
l’ “ Expédition Antarctique Australasienne.”
Quant aux autres espéces, au nombre de six et qui sont:
Astrotoma Agassiz,
Ophiodiplax disjuncta,
Amphiura algida,
Ophionotus Victoria,
Ophiura flexibilis, et
Ophiurolepis resistens,
elles avaient déji été rencontrées dans des régions plus ou moins voisines de celles ou
l’ “ Expédition Antarctique Australasienne ” a opéré ses dragages, et en particulier
plusieurs d’entre elles avaient été trouvées par Shackleton au Cap Royds, soit environ
77° S. et 166° W.
.
Une mention spéciale doit étre faite relativement aux trois especes :
Asteronyx Lovent,
Homalophiura irrorata, et
Ophiomusium planum.
8 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASTENNE.
L’Asteronyx Loveni doit étre considérée comme une espéce absolument
cosmopolite. Connue d’abord dans les régions aretiques et boréales de l’Atlantique
et du Pacifique, en Europe et en Amérique, elle a été rencontrée ensuite dans de
nombreuses stations abyssales de l’Océan Indien et des Mers du Japon, et, de plus,
l’ “ Endeavour ”’ a draguée au sud de l’Australie, mais elle n’avait jamais été observée
dans les mers antarctiques. Il en est de méme de |’ H. irrorata, forme également
cosmopolite et aussi trés polymorphe, mais qui n’avait jamais été rencontrée, elle non
plus, dans les mers antarctiques. Quant 4 l’O. planwm, on sait qu'elle n’est encore
connue que dans |’Atlantique et dans l’Océan Indien, ot elle vit généralement 4 de
grandes profondeurs.
OPHIURES—KC@HLER. 9
GORGONOCEPHALIDES.
Astroroma AGassizit Lyman.
(Pl. LXXVI, fig. 1 4 11.)
Astrotoma Agassizii Lyman (1875), p. 24, Pl. IV, fig. 57 et 58.
Astrotoma Agassizii Lyman (1882), p. 272.
Astrotoma Agassizii Koehler (1907a), p. 344.
Astrotoma Agassizii Keebler (1908), p. 614, Pl. XIII, fig. 120.
Astrotoma Agassizii Bell (1908), p. 15.
Astrotoma Agassizii L. Clark (1915), p. 181.
Astrotoma Agassizii Bell (1917), p. 5.
Astrotoma Agassizii Koehler (1922). Astéries et ophiures de | Expédition
Antarctique Suédoise,” de M. Nordenskjéld (sous presse), Stockholm.
> 66
Station 2.—Lat. §. 66° 55’. Long. E. 145° 21’. 318 fms. 28 décembre 1913. Huit
échantillons; dans le plus grand le diamétre du disque 36 mm. et les bras dépassent
320 mm.
Station 3.—Lat. S. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Quelques
échantillons; dans les plus grands le diamétre du disque varie entre 17 et 27 mm.,
et dans les plus petits entre 5,5 et 10 mm.
Station 4.—Lat. 8. 65° 48’. Long. E. 137° 32’. 280 fms. 2 janvier 1914. Un
échantillon (diamétre du disque 26 mm.).
* Station 8.—Lat. S. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Un
échantillon (diamétre du disque 14 mm.).
Station 10.—Lat. 8. 65° 6’. Long. E. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Un petit
échantillon.
Station 12.—Lat. 8. 64° 32’. Long. E. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Trois
échantillons (diamétre du disque 10 et 15 mm.).
La plupart des exemplaires dans l’alcool sont blancs ou blanc jaunatre, quelques-
uns sont devenus ferrugineux. La couleur notée 4 l'état vivant était “ creamy yellow ”
(St. 2).
L’Astrotoma Agassizi est une forme antarctique et sub-antarctique ; elle a été
découverte par le “ Hassler ”’ dans le détroit de Magellan A une profondeur de 220 metres,
et a été retrouvée, peu de temps apres, par le “ Challenger ” dans les mémes parages
et & la méme profondeur. L’Expédition Nordenskjéld a recueilli l’A. Agassizii dans
différentes localités: 4 la Terre de Graham, aux Shag-Rocks, au bane de Burdwood, et
*93578—B
10 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
aux iles Falkland. D’autre part |’ ‘‘ Expédition Antarctique Australasienne” l’a
rencontrée entre les 60-66° S. et les 94-97° E. et 124-145°S.; enfin ’espéce a été retrouvée
4 la Terre de Victoria par la “ Discovery ” vers 77° S. et 164° E, Son aire de répartition
géozraphique est done trés vaste; les profondeurs A laquelle elle a été capturée varient
entre 125 et 530 métres.
Lyman a publié une trés bonne description de lA. Agassizii, mais il n’a donné
qu'un petit nombre de dessins. Je reproduis ici les photographies de deux exemplaires
des stations 3 et 7 chez lesquels le diamétre du disque est de 22 et 7 mm. respectivement
(PL LXXVI, fig. 1, 2, 3, 8, 9, 10 et 11), ainsi que quelques photographies de crochets
(fig. 447). J’ai eu Voccasion d’indiquer autrefois que de trés petits exemplaires, qui
avaient été recueillis par 1, ‘‘ Expédition de la ‘ Scotia,’ ”’ au bane de Burdwood, & 56
fms. de profondeur, étaient vraisemblablement des A. Agassizii. L’examen que j’ai
fait des jeunes individus recueillis par |’ “* Expédition Antarctique Australasienne ”
m’a démontré que ma détermination était correcte.
TRICHASTERIDES.
AsTERONYX Lovent Miiller et Troschel.
Voir pour la bibliographie :—
Asteronyx Loveni Mortensen Th. (1912), p. 264, Pl. XIV-XVIII.
Asteronyx Loveni L. Clark (1915), p. 180.
Asteronyx Loveni L. Clark (1916), p. 78.
Ile Maria. 13 décembre 1912. 1,300 fms. Un échantillon.
Le diamétre du disque est de 23 mm.
Les piquants brachiaux, au nombre de quatre 4 cing de chaque cété, ont tous la
méme forme, et sur aucun des articles brachiaux le premier piquant ventral n’est plus
particuliérement développé que les autres. Je rappelle que ceci arrive assez fréquemment
méme sur de grands exemplaires ainsi que Mortensen l’a montré récemment.
Je ne vois pas de caractéres qui permettraient de séparer cet individu de
VA. Loveni; on sait d’ailleurs que A, Loveni a été rencontrée dans de nombreuses
localités et tout récemment L. Clark l’a signalé dans des régions extrémement
rapprochées de Vile Maria; il lindique notamment 4 1l’Est de Babel Island (Bass Strait),
65-70 {ms., 4 Gabo Island (Victoria), 200 fms., et au S.E. du Cap Everard (Victoria),
200 fms.
b
OPHIURES—K@HLER. 1]
ASTRODIA BISPINOSA Nov. sp.
(Pl. LX XVI, fig. 12 a 15.)
Station 13.—Lat. 5. 35° 444’. Long. HE. 135° 58’. 1,800 fms. 25 février 1914.
Cing échantillons.
Le diamétre du disque varie entre 9 et 9,5 mm.; les bras sont extrémement
longs, assez gréles et trés circonvolutionnés, de telle sorte qu'il est impossible d’apprécier
exactement leur longueur: ces bras samincissent progressivement et ils deviennent
excessivement minces dans leur tiers terminal.
Le disque est pentagonal avec les bords droits ou légérement excavés; il est
plutot lenticulaire et les bords sont un peu amincis tout en restant cependant par-
faitement arrondis. La face dorsale offre dix cétes assez larges, mais trés saillantes,
qui continuent les boucliers radiaux et s’étendent jusqu’au voisinage du centre. Cette
face est couverte de plaques extrémement minces, 4 surface finement chagrinée,
imbriquées et assez grandes, qui existent aussi bien sur les cétes radiales que dans les
espaces interradiaux. Les boucliers radiaux, qui se montrent a l’extrémité de chaque
cdte, sont ovalaires, deux fois au moins plus longs que larges, avec les bords arrondis,
un peu plus élargis 4 leur extrémité proximale qu’a Vextrémité distale. Les deux
boucliers de chaque paire sont séparés par un espace qui est presque égal a la largeur
du bras a sa base, et qui se continue avec l’espace, plus étroit et s’amincissant rapide-
ment, qui sépare les deux cOotes radiales correspondantes. Sur la face ventrale, dans
les espaces interradiaux, on retrouve des plaques analogues a celles de la face dorsale
du disque, mais plus élargies transversalement et plus courtes que ces derniéres, trés
finement chagrinées comme celles-ci, trés minces et imbriquées. Les fentes génitales
sont assez apparentes mais étroites et elles sont limitées au coté du premier article
brachial et a la partie distale des plaques adorales. Les boucliers buccaux sont petits,
triangulaires, aussi longs que larges ou un peu plus larges que longs, avec un angle
proximal obtus et un bord distal a peu prés droit, mais parfois ces boucliers sont
fragmentés en deux ou trois parties par des sillons irréguliers. Lun de ces boucliers
est beaucoup plus grand que les quatre autres, avec des angles arrondis et il offre une
dizaine de pores aquiféres. Les plaques adorales sont grandes et fortes, deux fois
pus longues que larges, avec les c6tés a peu prés paralléles. Les plaques orales sont
assez hautes, deux fois plus hautes que larges, et saillantes. Les papilles buceales
latérales sont soudées en une frange continue qui parait formée par quatre papilles
dont le bord libre, convexe, est muni de trés fines spinules pointues; il existe en outre
une papille terminale impaire. grosse et épaisse, conique et a surface rugueuse.
Les plaques brachiales dorsales n’existent pas 4 proprement parler, ou du moins
elles sont d’une minceur extraordinaire; en effet, on peut distinguer, au-dessus des
vertebres successives largement sé¢parées par des muscles, des plaques trés fines et
transparentes dont je ne puis définir les contours et dont l’aspect est identique 4 celui
des plaques recouvrant le disque, c’est-’-dire qu elles sont trés finement chagrinées.
12 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
Des plaques analogues, trés fines et transparentes, se montrent sur la face ventrale des
bras, mais il est possible de reconnaitre les contours des deux ou trois premiéres de ces
plaques : la premiére est grande, triangulaire, 4 peu prés aussi large que longue, les
deux suivantes sont & peu prés quadrangulaires et aussi larges que longues également.
Au dela, les contours des plaques ventrales proprement dites disparaissent et il n’existe
plus qu'un recouvrement général transparent et finement chagriné, comme cela arrive
sur la face dorsale des bras. Les plaques latérales, non proéminentes, portent chacune
deux piquants, l’externe beaucoup plus court et plus étroit que Vinterne. Ce piquant
externe est conique, avec l’extrémité assez pointue, et muni de fines denticulations dans
sa partie terminale. Le piquant interne, beaucoup plus épais, est renflé dans sa région
terminale qui porte de fortes spinules coniques. Les pores tentaculaires buccaux et
les deux premiéres paires de pores brachiaux sont nus; ceux de la troisiéme paire sont
munis chacun d’un piquant déja allongé et qui représente le piquant interne auquel
s'ajoute, sur les pores suivants, un piquant externe beaucoup plus petit. A mesure
qu’on s’avance vers l’extrémité des bras, les deux piquants deviennent simplement
coniques avec la pointe arrondie, et, vers l’extrémité méme de ceux-ci, ils arrivent A
étre subégaux: leur longueur égale environ les deux tiers de l'article. Jamais ces
piquants ne se convertissent en crochets.
Toutes les plaques superficielles du corps, aussi bien sur le disque que sur les
bras, sont trés finement chagrinées et il n’existe nulle part la moindre indication de
granules, encore moins de crochets.
La couleur des exemplaires en alcool est grise ou d’un brun clair.
Rapports et Différences.—L’espéce nouvelle rentre bien dans le genre Astrodia,
et elle est voisine de lA. tenwispina, type du genre, qui a été trouvé d’abord sur les
cotes des Etats-Unis, et a été rencontré par le “ Talisman ” vers 39°-42° N. et 2°-12° W.,
& 2,365-3,307 métres de profondeur; mais elle en différe immédiatement par la présence
de deux piquants brachiaux seulement au lieu de trois; les piquants internes sont plus
de deux fois plus longs que le piquant externe et ils dépassent l'article; les cétes radiales
sont également plus larges et plus allongées que chez lA. tenwispina.
OPHIACANTHIDES.
OPHIACANTHA VIVIPARA Ljungman.
Voir pour la bibliographie :
Ophiacantha vivipara Koehler (08), p. 612.
Ophiacantha vivipara Bell (08), p. 13.
Ophiacantha vivipara Koehler (12), p. 138, Pl. XI, fig. 1, 2 et 10.
Ophiacantha vivipara L. Clark (12), p. 105.
Ophiacantha vivipara Koehler (22). | Astéries et Ophiures recueillies par |’
“ Expédition Antarctique Suédoise ” de M. Nordenskjéld (Sous presse).
OPHIURES—K@HLER. 13
Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Deux
individus assez grands.
Station 7.—Lat. S. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Station 8. Lat. S. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Un
échantillon.
Station 9.—Lat. S. 65° 20’. Long. E. 95° 27’. 240 fms. 28 janvier 1914. Trois
échantillons.
Sauf un seul échantillon de la station 7, qui a cing bras, tous les individus sont a
six bras. Les exemplaires de la station 7 étaient notés, a l'état vivant, “ dark grey.”
Je n’ai rien & ajouter aux remarques que j’ai publiées en 1912 sur l’O. vivipara.
OPHIACANTHA FRIGIDA Kahler.
(Bl xXx. fig.9- PL. VI. fg. 7.)
Ophiacantha frigida Keebler (08), p. 608, Pl. XIV, fig. 123-125.
Ophiacantha frigida Li. Clark (15), p. 206.
Station 5.—Lat. S. 64° 34’. Long. E. 127° 17’. 1,700 fms. 6 janvier 1914. Deux
échantillons.
L’0. frigida a été découverte par la “ Scotia’ vers 62-71° S. et 16-20° W., a
des profondeurs variants de 1410 4 1,775 fms. Les échantillons de |’ “ Expédition
b]
Antarctique Australasienne”’ sont bien conformes au type. J ‘ajouterai seulement a
ma description de 1908, une remarque au sujet des plaques brachiales ventrales :
les premiéres de ces plaques seules sont grandes et triangulaires ainsi que je l’ai
indiqué, mais les suivantes ne tardent pas 4 devenir plus petites, pentagonales, avec
un angle proximal trés obtus, et un peu plus larges que longues; elles se séparent par
un intervalle qui s’allonge de plus en plus.
J’ai indiqué dans ma description de 1908 que la papille buccale externe était
trés grosse et souvent épaissie, surtout a la base: j’ajouterai que son bord libre est
fréquemment irrégulier et comme denticulé, et elle donne souvent impression
qu’el'e est formée par la soudure de deux papilles différentes, la plus externe plus
courte que l’autre; la deuxiéme papille buccale est, elle aussi, parfois un peu épaissie.
Les pores tentaculaires de la premiere paire offrent ordinairement deux écailles chacun,
mais il peut n’en exister qu'une seule.
Je donne ici des photographies de la face ventrale de ces deux échantillons
qui montreront la forme des plaques brachiales ventrales et les variations que
présentent, dans leur forme, les deux papilles buccales externes; ces photographies
serviront également de points de comparaison avec une espece nouvelle que je décris
ci-dessous sous le nom d’0. sollicita.
14 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
OPHIACANTHA SOLLICITA nov. sp.
(PL. LXXIX, fig. 1 a 3.)
Ile Maria.—13 décembre 1912. 1,300 fms. Deux échantillons.
Les individus sont assez incomplets, surtout Pun d’eux qui est le plus grand
et chez lequel le diamétre du disque atteint 12 mm.; les bras sont cassés trés prés de
la base. Dans le deuxiéme, chez lequel le diamétre du disque est de 8 mm., ces bras
sont conservés sur une longueur de 25 & 30 mm.: ils sont assez fortement
circonvolutionnés et ne sont pas du tout moniliformes.
Le disque est arrondi dans le plus grand échantillon, et sub-pentagonal dans
le petit. La face dorsale est couverte de plaques serrées, petites, imbriquées et égales,
transparentes, a surface trés finement chagrinée et portant des batonnets courts et
serrés, coniques, terminés chacun par un nombre variable de spinules, trois & six en
général, assez courtes, coniques, pointues et de longueur inégale. A la périphérie du
disque, ces batonnets sont un peu plus allongés. Le tout forme un recouvrement
trés régulier et uniforme (Pl. LXXIX, fig. 1 et 3). Les boucliers radiaux sont
extrémement petits et se trouvent a l’extrémité de dix cdtes 4 peine saillantes, qui
existent sur les deux tiers du rayon du disque.
La face ventrale du disque, dans les espaces interradiaux, est couverte de plaques
un peu plus grandes que sur la face dorsale, tandis que les batonnets qu’elles portent
sont plus courts. Les fentes génitales sont trés allongées et bien apparentes (fig. 2).
Les boucliers buccaux, triangulaires ou losangiques, sont beaucoup plus larges
que longs, avec un angle proximal obtus, des cétés droits et des angles latéraux
légérement arrondis; le bord distal trés arrondi est parfois converti en deux petits
cdtés distincts se reliant par un angle trés arrondi. Les plaques adorales sont trés
allongées, quatre ou cing fois plus longues que larges, largement contigués, avec les
grands c6tés presque paralléles, élargies en dehors et séparant la premiére plaque brachiale
latérale du bouclier buccal. Les plaques orales sont triangulaires, deux fois et demie
plus hiutes que larges. Les papilles buccales latérales sont au nombre de trois,
Vexterne trés élargie, squamiforme avec le bord libre réguliérement arrondi, et les
deux autres sont allongées, coniques, avec la pointe obtuse; la papille terminale
impaire est grosse et large. La surface de toutes ces papilles est trés finement
spinuleuse.
Les plaques brachiales dorsales sont grandes, triangulaires, avec le bord distal
convexe parfois décomposé en deux petits c6tés réunis par un angle obtus, et un angle
proximal assez aigu et tronqué sur les premiéres plaques; elles sont aussi longues que
larges. Les premiéres plaques sont contigués, puis elles se séparent les unes des autres
par un intervalle étroit.
La premiére plaque brachiale ventrale est assez grande, élargie transversalement,
avec le bord distal convexe. La deuxiéme est trés grande, triangulaire, avec l’angle
proximal tronqué, le bord distal trés large et convexe; elle est plus large que longue.
OPHIURES—K@HLER. 15
Les plaques suivantes sont pentagonales avec un angle proximal trés obtus, des cétés
droits et un bord d’stal convexe. ‘Toutes ces plaques sont plus larges que longues et
elles sont largement s¢parées les unes des autres.
Les plaques latérales sont peu saillantes; elles portent d’abord chacune huit
piquants brachiaux: le premier ventral dépasse l'article et la longueur augmente
jusqu’a Vavant dernier qui égale deux articles; le dernier est plus court. Ces
piquants sont cylindriques, plut6t minces et pointus; leur surface est un peu
rugueuse mais ils n’offrent pas la moindre trace de denticulations.
L’écaille tentaculaire, unique, est assez forte, conique, pointue et finement
spinuleuse.
Rapports et Différences.—L’O. - sollicita appartient aux Ophiacantha chez
lesquelles la papille buccale externe est élargie. Elle rappelle surtout lO. frigida
Keehler: elle s’en distingue par les bras non moniliformes et les piquants brachiaux
plus courts, par les batonnets de la face dorsale du disque qui sont courts, coniques,
terminés par des spinules divergentes et inégales, tandis que chez lO. frigida ces
batonnets sont allongés et deviennent presque de petits piquants offrant sur les bords
des denticulations bien marquées et terminées par quelques spinules peu divergentes.
Enfin, la papille buccale externe est ici simplement élargie avec un bord libre arrondi
et convexe, au lieu d’étre irréguligrement bosselée et comme formée par la fusion de
deux papilles dont les pointes restent libres ainsi que cela arrive chez VO. frigida.
L’0. sollicita rappelle également 1’'O. composita Kcehler, dont elle différe par
ses boucliers buccaux plus grands et plus larges, par les piquants non échinulés mais
simplement rugueux, par les plaques brachiales dorsales plus grandes, par les
batonnets du disque terminés par quelques spinules inégales et n’arrivant pas tous
& la méme hauteur.
L’0. mesembria L. Clark est une petite espéce dont les bras sont moniliformes,
dont les plaques brachiales dorsales et ventrales sont plus »etites et chez laquelle les
batonnets de la face dorsale du disque sont plus allongés; les piquants brachiaux sont
aussi plus longs, plus fins et échinulés.
Enfin la forme de la papille buccale externe sépare immédiatement 1’O. sollicita
de VO. cosmica.
OpHIODIPLAX DIstUNCTA Kehler.
(Pl. LXXVIII, fig. 4, 5, 9 4 12.)
Ophiodiplax disjuncta Keebler (11), p. 48, Pl. VI, fig. 9-11, Pl. VI, fig. 13.
Ophiodiplax disjuncta Koehler (12), p. 142.
Ophiodiplax disjuncta L. Clark (15), p. 222.
Ophiodiplax disjuncta Keehler (22), Astéries et Ophiures de l’ “ Expédition
Antarctique Suédoise,” de M. Nordenskjéld (sous presse), Stockholm.
Station 2.—Lat. 8. 66° 55’. Long. E. 145° 21’. 318 fms. 28 décembre 1913. Quelques
échantillons.
16 . EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE,
Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157fms. 31 décembre 1913. Plusieurs
échantillons.
Station 4.—Lat. S. 65° 48’. Long. E. 137° 32’. 230 fms. 2 janvier 1914. Un
échantillon.
Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Plusieurs
échantillons.
Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Station 9.—Lat. S. 65° 20’. Long. E. 95° 27’. 240 fms. 28 janvier 1914. Plusieurs
échantillons.
Station 10.—Lat. S. 65° 6’. Long. E. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Deux
échantillons.
Station 11.—Lat. 8. 64° 44’. Long. E. 97° 28’. 358 fms. 31 janvier 1914. Quatre
échantillons.
Station 12.—Lat. 8. 64° 32’. Long. E. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Plusieurs
échantillons.
Adélie.—20 décembre 1913. 350-400 fms. Quelques échantillons.
J’ai indiqué dans ma description de 1911 que les batonnets de la face dorsale
du disque pouvaient se continuer en devenant plus petits sur les cing ou six premiéres
plaques marginales dorsales, et qwils finissaient par disparaitre peu 4 peu. Le nombre
des plaques brachiales dorsales sur lesquelles ces batonnets persistent, varie quelque
peu; tantot ils n’existent que sur les trois premiéres plaques et les deux ou trois suivantes
offrent seulement un petit batonnet sur leur bord distal; ailleurs ces batonnets se con-
tinuent plus loin et ils se montrent sur plus de la moitié de la longueur des bras. Is
sont d’abord assez nombreux, puis leur nombre se réduit peu a peu; ils peuvent
disparaitre sur certaines plaques pour reparaitre sur les suivantes, etc., et souvent ils
se localisent sur le sillon transversal, caractéristique du genre, qui sépare les plaques
brachiales dorsales en deux parties. Je représente ici un bras sur lequel ces batonnets
sont relativement nombreux (Pl. LXXVIII, fig. 9). Je note aussi quelques variations
dans la forme des boucliers buccaux qui, parfois, sont un peu plus longs et moins
larges que dans le type.
D’autre part, j’ai indiqué dans ma description de 1911 que la face dorsale du
disque était couverte de “ petits batonnets assez écartes, courts, coniques et dont le
sommet émoussé porte de deux 4 quatre ou cing spinules trés fines et pointues; 4
la périphérie du disque, ces batonnets s’allongent un peu et ils deviennent cylindriques,
leur surface est plus ou moins rugueuse, etc. . . .” Tels sont, en effet, les caractéres
que l’on observe le plus souvent, mais je remarque, sur les individus de I’ ‘‘ Expédition
Antarctique Australasienne,”’ certaines variations intéressantes dansla manieére d’étre de ces
batonnets. Dans divers individus, en effet, ils deviennent extrémement courts et se rédui-
sent a de petits granules coniques, dont le sommet est simplement rugueux (Pl. LXX VIII,
OPHIURES—K@HLER. 17
fig. 10); au contraire, dans d’autres, ils s’allongent beaucoup plus et ils constituent
des batonnets plus ou moins fins, et plus ou moins longs, terminés par trois ou quatre
spinules trés minces, longues et divergentes (fig. 12). Un échantillon de la station 4
offre méme une modification trés curieuse: la plupart des plaques dorsales du disque
portent de petits piquants ou batonnets allongés, munis sur leurs bords de dents assez
fortes, mais dans larégion centrale du disque on voit apparaitre de vrais piquants allongés,
fins et rugueux (fig. 4 et 11). Bien mieux, certains de ces piquants offrent cette trans-
formation curieuse que j’ai eu Voccasion de rencontrer pour la premiére fois chez
l’Ophiothrix stelligera et que j'ai décrite dans mon mémoire sur les Ophiures recueillies
aux Philippines par I’ “* Albatross ” (Voir Koehler, 1921, Pl. CII, fig. 2, f). Ces piquants
sont, en effet, bifurqués : leur partie basilaire est courte, puis le piquant se divise en deux
autres allongés, subégaux, rapprochés et cheminant parallélement l'un par rapport a
Vautre; on peut reconnaitre quelques-uns de ces piquants bifurqués sur mes photo-
graphies (Pl. LX XVIII, fig. 4 et 11). Cet individu de la station 4 se fait remarquer, en
outre, par une forme un peu spéciale des boucliers buccaux qui sont a peu prés aussi
longs que larges et présentent trois ctés subégaux, le bord distal un peu convexe (fig. 5) ;
les papilles buccales latérales, au nombre de quatre, sont disposées sur un seul rang; les
plaques brachiales dorsales sont morcelées comme d’habitude et offrent quelques baton-
nets sur leur bord distal. .
Je m’étais d’abord demandé s'il y avait lieu de créer une espéce nouvelle pour cet
individu, mais je ne crois pas pouvoir fonder sur les différences que je viens d’indiquer
une espéce particuliére, d’autant plus que l’échantillon est unique; je me contente de
signaler pour le moment les particularités curieuses qu/il offre.
La note de couleur prise sur Vindividu vivant était “ pink.”
Je rappelle que le type de l’0O. disjuncta provient du Cap Royds ot I’ Expédition
Shackleton l’a dragué & une profondeur de 60-80 fms. Charcot l’a retrouvé vers 77° 5. et
70° W. a 254 métres.
OPHIOCAMAX APPLICATUS nov. sp.
(Pl. EXXVIIL, fig. 1, 2,.3, 13.)
Ile Maria.—13 décembre 1912. 1,300 fms. Deux échantillons.
Dans l'un des individus, le diamétre du disque atteint 33 mm. et les bras sont
cassés 4 65 mm. de la base; dans lautre échantillon dont je reproduis ici les photo-
graphies, le diamétre du disque est de 25 centimétres et les bras sont cassés & 70 mm. :
leur longueur devait varier entre 90 et 100 mm.
Le disque est arrondi, excavé 4 lVorigine des bras, et proéminent dans les espaces
interradiaux ; la face dorsale est convexe, la face ventrale est plane; les bras sont forts
et épais. La face dorsale du disque est couverte de plaques fortes, imbriquées, subégales,
dont chacune porte un piquant alJongé et muni de denticulations. Ces piquants sont
*93578—C
18 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
amincis sur les deux tiers ou les trois quarts de leur longueur, tandis que leur région
basilaire est épaissie; les denticulations se montrent exclusivement sur la partie amincie
qui se termine par quelques spinules irréguliéres, tandis que la partie basilaire reste
lisse, mais 4 l'union des deux régions se trouvent quelques dents particuliérement
développées (fig. 13). Les boucliers radiaux, assez petits, sont triangulaires, deux fois
plus longs que larges et munis de quelques piquants plus petits que ceux des autres
plaques de la face dorsale; les deux boucliers de chaque paire sont 4 peine divergents
et sont séparés par trois rangées de plaques.
La face ventrale est couverte, dans les espaces interradiaux, de plaques
imbriquées, plus petites que celles de la face dorsale et portant chacune un piquant qui
est également plus petit que sur la face dorsale: ces piquants se continuent jusqu’au
Voisinage immédiat des boucliers buccaux. Les fentes génitales sont trés apparentes
et allongées.
Les boucliers buccaux sont petits, triangulaires, aussi longs que larges, et ils sont
complétement dépourvus de batonnets. Les plaques adorales sont larges et courtes
avec les bords droits et paralléles. Les plaques orales sont petites. Les papilles buccales
offrent la disposition ordinaire connue dans le genre Ophiocamax : elles sont nombreuses,
denticulées sur toute leur longueur et terminées par une pointe aigué.
Les plaques brachiales dorsales sont plutét petites, tringulaires, un peu plus
larges que longues, contigués par le sommet de leur angle proximal qui se reléve en une
petite saillie arrondie; ces plaques portent, parallélement 4 leur bord distal, deux ou
trois rangées, d’ailleurs irréguliéres, de trés petits batonnets spinuleux. Dans la partie
moyenne et terminale des bras, les plaques dorsales deviennment beaucoup plus larges
que longues, et elles peuvent se s¢parer les unes des autres par un intervalle étroit.
La premiére plaque brachiale ventrale est petite, élargie transversalement. Les
suivantes sont trés grandes avec un angle proximal obtus, un bord distal tres large et
ordinairement décomposé en trois cotés, dont le médian forme un lobe trés élargi; elles
sont plus larges que longues et elles se séparent dés la deuxidme par un certain intervalle ;
leur surface reste lisse et l’on n’observe méme pas de batonnets au voisinage de leur bord
distal. Au-deli du disque, ces plaques deviennent pentagonales avec un angle proximal
tres obtus, mais elles sont toujours plus larges que longues.
Les plaques latérales, assez proéminentes, portent chacune sept piquants munis
de denticulations assez fortes et rapprochées, sauf sur le premier piquant ventral: la
longueur de celui-ci égale celle de l'article, puis cette longueur augmente jusqu’au
sixiéme qui, & la base des bras, peut dépasser trois articles; le dernier piquant est plus
petit.
Les écailles tentaculaires sont au nombre de cing a six sur les premiers articles
brachiaux; elles sont dressées et spinuleuses; puis leur nombre tombe progressivement 3
trois 4 deux et finalement 4 une.
OPHIURES— K@HLER. 19
Rapports et Differences.—L’O. applicatus appartient aux espéces chez lesquelles
les plaques brachiales dorsales ne sont pas contigués; ce n’est qu’ la base des bras
qelles se touchent s'mplement par leur angle proximal. La nouvelle espéce se rapproche
surtout de VO. gigas (Koehler) qui a été découverte par la“ Belgica ” par 70° S. et 80-92°
W., entre 300 et 500 m. de profondeur. Les plaques brachiales dorsales sont encore plus
rapprochées que dans cette derniére espéce oti elles sont nettement écartées les unes des
autres, et elles offrent vers leur bord distal deux ou trois rangées de batonnets spinuleux
tres développés; ici ces plaques sont comparativement plus petites que chez l’O. gigas
et elles sont 4 peine plus larges que longues. Les plaques dorsales du disque sont plus
petites et plus nombreuses et les boucliers radiaux sont plus étroits et plus largement
séparés que chez VO. gigas; les boucliers buccaux sont nus et les plaques brachiales
ventrales ont la surface tout 4 fait lisse sans la moindre trace de batonnets spinuleux
vers leur bord distal; elles sont plus élargies que chez lO. gigas; enfin les écailles ten-
taculaires sont plus nombreuses a la base des bras que chez cette derniére espéce.
OPHIORIPA CONFERTA nov. sp.
(Pl. LXXXYV, fig. 9 a 13.)
Ile Maria.—13 décembre 1912. 1300 fms. Six échantillons.
Trois exemplaires sont plus grands que les autres et le diameéetre de leur disque
varie entre 6 et 8,5 mm.; les bras sont assez fortement circonvolutionnés et en partie
brisés, aussi leur longueur ne peut pas étre appréciée exactement.
La face dorsale du disque est couverte de plaques nombreuses offrant une légére
bordure transparente; chacune d’elles porte un piquant trés épais, allongé, cylindrique,
avec l’extrémité renflée en une petite téte garnie de spinules courtes, fortes, coniques
et pointues, qui se continuent sur le reste de la longueur du piquant, mais en devenant
moins marquées. Comme.ces piquants sont épais et que les plaques qui les portent
sont plutét petites, ils restent serrés et forment a la face dorsale du disque un revétement
tres dense et trés développé. Ces piquants s’articulent chacun sur un petit tubercule
arrondi de la plaque, et, lorsqu’ils sont tombés, on distingue les tubercules articulaires,
comme on peut le voir sur la photographie de ‘individu représenté fig. 12. Dans les
trois échantillons plus petits, les piquants sont comparativement plus gros et plus épais
et ils se renflent progressivement de la base 4 l’extrémiteé (fig. 13). Les boucliers radiaux
sont petits, triangulaires, 4 peine plus longs que larges, tant6t contigus sur presque
toute leur longueur, tantdt se touchant seulement en dehors et divergents sur le reste
de leur longueur; parfois méme ils sont complétement séparés l'un de Vautre.
La face ventrale est couverte de plaques subégales, imbriquées, transparentes,
finement granuleuses et entourées d’une mince bordure; ces plaques portent des piquants
analogues & ceux de la face dorsale dans la partie périphérique du disque et devenant
plus courts et plus rares & mesure qu’on s’approche des boucliers buccaux. Les fentes
génitales sont larges et allongées; les plaques génitales sont étroites.
20 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
Les piéces buccales sont dispos¢es comme dans les autres espéces du genre. Les
boucliers buccaux sont petits, plus larges que longs, triangulaires, avec un angle
proximal obtus. Les plaques adorales sont allongées, contigués en dedans, élargies
en dehors et séparant la premitre plaque brachiale ventrale du bouclier buccal. Les
plaques orales sont assez hautes. Les papilles buccales latérales, généralment au
nombre de quatre, sont tres longues, spiniformes, avec l’extrémité arrondie et parfois
légerement élargie; elles offrent, surtout vers leur extrémité, des spinules fortes et
coniques; la papille terminale impaire est un peu plus courte et plus renflée que les
voisines.
Les bras sont moniliformes, contournés et raides sur les exemplaires en alcool.
Les plaques brachiales dorsales sont petites, triangulaires, avec un angle proximal aigu,
des angles latéraux aigus également et limités par des cOtés concaves, et un bord distal
trés convexe; elles sont A peu prés aussi larges que longues et trés largement sé¢parées
Pune de l'autre.
La premiére plaque brachiale ventrale est petite, trapézoidale, plus longue que
large, avec les deux grands cétés légerement divergents; le bord proximal est plus long
que le bord distal. Les plaques suivantes restent assez petites, un peu plus longues
que larges, pentagonales, avec un angle proximal obtus, des cotés latéraux & peu prés
droits se reliant par un angle arrondi au bord distal qui est arrondi également et souvent
un peu échancré en son milieu; toutes ces plaques sont largement séparées.
Les plaques latérales, proéminentes, portent chacune sept piquants gros, épais,
cylindriques, avec l’extrémité arrondie, et munis dans leur moitié distale de denticulations
fortes, coniques et pointues; leur longueur augmente du premier ventral, qui est un peu
plus court que l'article, au dernier dorsal qui égale un article et demi; les séries dorsales
de ces piquants sont rapprochées l'une de l'autre vers la ligne médiane du bras sans
étre tout a fait continues.
Lécaille tentaculaire est allongée, cylindrique, avec l’extremité arrondie: sa
surface est finement denticulée.
Rapports et Differences. —J’ai établi le genre Ophioripa dans mon mémoire actuelle
ment 4 impression sur les Ophiures recueillies par I’ ““ Albatross aux Philippines, pour
deux Ophiures nouvelles, les O. marginata et nugator. L’O. conferta se rapproche surtout
de VOphiomitrella ingrata que j'ai décrite d’aprés les exemplaires recueillis par la
“ Scotia ” 4 Vile Gough (100 fms.), et qui doit rentrer, elle aussi, dans le genre Ophioripa,
lequel, dés lors, comprend actuellement quatre espéces. L’espéce nouvelle différe a
premiére vue de l’O. ingrata par le revétement trés serré de la face dorsale du disque qui
consiste en gros piquants é¢pais, cylindriques, plus ou moins capités et munis de
Jenticulations coniques et pointues, par les papilles buccales latérales au nombre de
quatre et généralement trés rugueuses, et enfin par les piquants brachiaux trés gros et
épais, munis de fortes denticulations,
OPHIURES—KG@HLER. 21
OPHIOSPARTE nov. gen.
Ophiacanthidée chez laquelle tout le corps est couvert d'un tegument qui cache
les plaques du disque et des bras ainsi que les pitces buccales, et ne laisse 4 nu que les
papilles buccales ainsi que les piquants brachiaux, Les contours des plaques
apparaissent sur les individus desséchés et l'on constate que le disque est couvert de
petites plaques arrondies, non imbriquées, avec des boucliers radiaux de moyennes
dimensions, et que les plaques brachiales dorsales et plaques ventrales sont distinctes.
Il existe des papilles buccales et des papilles dentaires : les papilles buccales internes
sont petites et courtes; les papilles externes sont plus développées, de forme aplatie
et spatulée : les plus grandes, au nombre de deux ou trois, s'inserent sur les plaques
adorales et sur le bord interne des premiers pores tentaculaires buccaux; les autres
papilles, plus petites, s’insérent sur le bord radial de ces pores. Les fentes génitales
sont trés développées et se prolongent jusque sur la face dorsale du disque ot l’on observe
quelques papilles qui se continuent, en trés petit nombre dailleurs, sur la plaque génitale.
Les bras, épais et forts, ne sont nullement volubiles et ils ne peuvent s'infléchir que
dans un plan horizontal. Les piquants brachiaux, qui se trouvent surtout sur la face
ventrale des bras, sont bien développés, quoique courts, aplatis, appliqués contre le
bras et en forme de spatule; leur extrémité élargie est munie de fines spinules coniques.
A Vextrémité des bras, les piquants s’amincissent progressivement et deviennent
simplement pointus sans changer de caractére. I] n’existe pas d’écaille tentaculaire,
mais les piquants brachiaux recouvrent largement les pores tentaculaires. Les facettes
articulaires des vertébres sont du type zygospondylien et ne permettent pas de mouve-
ments dans un plan vertical; |’ “‘ umbo ”’ et les deux tétes articulaires de la face proximale
(Pl. LXXVIL, fig. 8), comme aussi la saillie médiane de la face distale (fig. 7), sont trés
développés.
Les affinités du genre Ophiosparte sont tout a fait obscures. Par l’aspect extérieur,
par son corps complétement couvert d’un tégument épais et mou, l’animal rappelle
plutét une Ophiomyxidée; mais en dessous des téguments, il existe sur les deux faces
du disque, des plaques formant un recouvrement régulier, et sur les bras des plaques
_dorsales et ventrales distinctes; l’articulation des vertébres ne rappelle nullement les
dispositions simples qu’on connait chez les Ophiures inférieures. Je rapprocherais
volontiers cette Ophiure du genre Ophioblenna, mais elle s’écarte nettement de toutes
les Ophiacanthidés connues. L’espéce unique qui représente le genre Ophiosparte peut
atteindre de trés grandes dimensions.
OPHIOSPARTE GIGAS nov. sp.
(Pl. LXXVII, fig. 1 4 8.)
Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Deux
échantillons.
Station 12.—Lat. 8. 64° 32’. Long. E. 97° 20’. 110 fms. 31° janvier 1914, Un
échantillon,
22 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE,
Les trois individus recueillis par I’ “ Expédition Antarctique Australasienne ”’
sont assez différents au point de vue de la taille: le diamétre du disque passe de 23 a
3L mm. dans les deux plus petits, et il atteint 48 mm. dans le plus grand qui proyient
de la station 7; chez ce dernier les bras atteignent 100 mm. de longueur et leur
largeur a la base est de 12 mm. L’espéce se range done parmi les plus grandes Ophiures
connues.
’
Le disque*est subpentagonal, épais, avec la face dorsale assez convexe : il doit
étre assez mou et charnu chez lanimal vivant. Les bras sont assez courts par rapport
4 la grande taille du disque, mais ils sont trés épais a la base et ils vont en diminuant
rapidement pour devenir trés étroits dans leur région terminale.
Chez les individus en alcool (fig. 1), la face dorsale du disque se montre couverte
dun tégument épais, assez mou et plissé, qui cache complétement les plaques sous-
jacentes; celles-ci apparaissent dans le plus petit exemplaire de la station 7 que j’ai
desséché et que j'ai représenté fig. 3, 4 et 6; ces plaques sont assez petites et minces ;
elles sont surtout trés petites dans la région centrale ot l'on distingue cependant six
plaques primaires un peu plus grandes que les voisines, et arrondies. En dehors du
cercle central, les plaques deviennent un peu plus grandes et sont un peu imbriquées.
Les boucliers radiaux sont de dimensions moyennes et plutot relativement petits,
trianguluires, avec les contours arrondis et un angle proximal, aigu sur les uns et arrondi
sur les autres; ces boucliers sont un peu plus longs que larges, et leur longueur égale
le cinquiéme du rayon du disque environ. Les deux boucliers de chaque paire sont
largement séparés par deux rangées de plaques d’abord, puis par une seule rangée que
continuent les premiéres plaques brachiales dorsales. On peut reconnaitre, en dehors
de chaque bouclier radial, sur la face dorsale du disque, ’extrémité de la fente génitale
garnie de quelques papilles courtes, minces et pointues.
La face ventrale du disque (fig. 3) offre des plaques imbriquées, plutét
arrondies et subégales. Les fentes génitales, qui commencent aux boucliers buccaux
sont trés longues, puisqu’elles se continuent jusque sur la face dorsale; les plaques
génitales, étroites, offrent, vers la périphérie, quelques petites papilles identiques 4
celles de la face dorsale qu’elles continuent.
Les boucliers buccaux sont assez grands, un peu plus larges que longs, triangulaires,
avec un angle proximal arrondi et un bord distal fortement convexe. Les plaques adorales
sont triangulaires, allongées, rétrécies en leur milieu par les gros pores tentaculaires
buccaux, élargies en dedans et en dehors; en dedans, elles s’adossent l'une 4 l’autre sur la
ligne interradiale médiane; en dehors, elles séparent le bouclier buccal de la premiére
plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont divergentes, deux fois plus hautes
que larges. Les papilles buccales latérales sont assez nombreuses: on reconnait d’abord,
le long des plaques orales, une série régulitre de papilles, généralement au nombre de
quatre, dont la longueur s’accroit depuis l’externe, qui est trés courte, jusqu’a
Vinterne qui est allongée: ces papilles sont aplaties et leur surface est spinuleuse, et
OPHIURES— KQHLER. 23
elles sont amincies & leur bord externe; la papille terminale est identique 4 la
précédente. Il existe en outre deux ou trois papilles dentaires, identiques aux
papilles buccales voisines. En dehors, et séparées par un certain intervalle des
papilles qui partent des plaques orales. on reconnait trois papilles s‘insérant sur la
plaque adorale et sur le bord interradial du pore tentaculaire buccal: ces trois
papilles sont plus grosses que les précédentes, elles sont un peu plus allongées et
surtout élargies 4 leur extrémité distale, de maniére 4 prendre une forme en spatule
qui les fait ressembler aux piquants brachiaux voisins. Le bord radial du pore
tentaculaire porte ordinairement deux papilles de forme analogue, mais un peu plus
petites: parfois il en existe trois. Quant aux papilles orales, elles sont minces et
pointues, et elles forment un paquet-assez serré en dessous de la pile dentaire.
Les deux ou trois premiéres plaques brachiales dorsales (fig. 4) sont courtes
et étroites, mais les suivantes deviennent plus grandes et surtout beaucoup plus
larges: elles sont d’abord quadrangulaires avec un bord distal trés large et convexe,
des cétés divergents avec des angles arrondis; le cété proximal est plus petit que le
cdté distal, tout en étant cependant assez long sur les premiéres plaques : puis ce cote
devient de plus en plus petit et les plaques arrivent 4 étre aussi larges que longues;
méme 4’ l’extrémité des bras, elles sont plus longues que larges tout en restant toujours
contigués, }
La premiére plaque brachiale ventrale (fig. 2 et 3) est grande, triangulaire,
avec un angle proximal et un bord distal convexe; elle est un peu plus large que longue.
Les plaques suivantes sont quadrangulaires, avec un bord proximal étroit, un bord
distal large et convexe et des cotés divergents; elles sont 4 peu prés aussi larges que
longues et toujours contigués l’une A l'autre. Dans la partie terminale des bras, ces
plaques deviennent plus étroites et trés petites; elles sont alors un peu plus longues
que larges avec un angle proximal, et elles se séparent par un certain intervalle.
Les plaques brachiales latérales, non proéminentes, portent, & la base des bras,
chacune cinq piquants. Sur l’exemplaire desséché (fig. 3 et 6), ces piquants
présentent une forme nettement spatulée: ils sont en effet élargis 4 leur extrémite
libre laquelle est tronquée et porte un certain nombre de pointes coniques et assez
fortes; leur longueur augmente du premier ventral qui dépasse un peu Varticle
jusqu’au troisiéme ou au quatriéme; le cinquiéme est un peu plus court. On
reconnaitra facilement la forme et la disposition de ces piquants sur une portion grossie
de la face ventrale du bras que je reproduis ici (fig. 6). Sur les exemplaires restés en
alcool (fig. 2 et 3), les caractéres de ces piquants n’apparaissent pas en raison de la
couche tégumentaire épaisse qui les enveloppe et qui est tout 4 fait lisse. Ainsi que
je lai dit plus haut, & Vextrémité des bras les piquants deviennent simplement plus
petits et leur extrémité s’amincit progressivement pour devenir finalement plus ou
moins pointue et un peu irréguliére; je représente fig. 9 et 10, deux de ces piquants
vus au microscope. Les deux premiers, parfois méme les trois premiers piquants
brachiaux, recouvrent le pore tentaculaire correspondant, mais je ne crois pas qu’on
24 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
puisse donner au premier piquant le nom d’écaille tentaculaire. Sur certains articles
des gros échantillons, et notamment sur le grand individu de la station 12, on voit
parfois au commencement des bras, un trés petit piquant en dedans du premier
piquant ventral; on pourrait croire, au premier abord, & une écaille tentaculaire, mais
j estime que ce serait une erreur, car cette écaille serait vraiment trop éloignée du pore
pour mériter ce nom: il s’agit évidemment d’un trés petit piquant ventral
supplémentaire.
Liindividu accompagnant le grand exemplaire de la station 12 portait la
mention “ pink.”
OPHIODACES nov. gen.
(Pl. LXXVIII, fig. 6-8; Pl. LX XXIII, fig. 7.)
Le disque est muni de plaques trés minces et imbriquées, complétement
dépourvues de piquants et de granules et simplement recouvertes d’un tégument
plus ou moins transparent et plissé. Les boucliers radiaux sont assez grands et nus.
Les papilles buccales latérales sont assez nombreuses et il existe, en plus, quelques
papilles dentaires; les papilles buccales internes, petités et coniques, s’insérent sur
les plaques orales et sont disposées en une série réguliére dans laquelle elles sont toutes
de mémes dimensions, tandis que les deux ou trois papilles externes, plus grandes
que les précédentes et insérées sur les plaques adorales, se montrent sur le pourtour
du pore tentaculaire buccal correspondant. Les pores tentaculiares brachiaux sont
grands et munis d’une seule écaille. Les plaques brachiales dorsales sont grandes
et contigués; les piquants brachiaux sont petits.
Le genre Ophiodaces me parait devoir se placer dans la section II des
Ophiacanthidés de Matsumoto, mais il s’écarte nettement de tous les genres que
renferme cette section, en particulier par la grosseur des boucliers radiaux et des
plaques brachiales dorsales et ventrales. Il rappelle les genres Ophiophrura L. Clark
et Ophiomedea Koehler, par les dimensions des papilles buccales insérées sur les
plaques adorales; je dois dire 4 ce sujet que dans mon: mémoire (actuellement sous
presse) sur les “ Ophiures des Philippines’’, j’ai suggéré que les deux genres
Ophiophrura et Ophiomedea étaient synonymes et que le premier terme devait
disparaitre. Dans le genre Ophiotrema, il existe également quelques papilles buccales
plus grandes insérées sur les plaques adorales, mais les pores tentaculaires brachiaux
présentent plusieurs écailles, les boucliers radiaux sont plus petits ainsi que les
plaques brachiales dorsales et ventrales. Evidemment lOphiure découverte par
’ “ Expédition Antarctique Australasienne ” doit faire le type dun genre nouveau.
OPHIODACES INANiS Nov. sp.
(Pl. LXXVIII, fig. 6, 7 et 8; Pl. LXXXIII, fig. 7.)
Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Deux
échantillons.
OPHIURES—K@HLER. 25
Dans le plus grand exemplaire le diamétre du disque mesure 11 mm.; les bras,
assez épais i la base, sont courts et leur longueur ne dépasse pas 25 4 26 mm. : ils
s’amincissent assez progressivement jusqu’A leur extrémité. Dans le deuxieme
individu, qui est beaucdup plus petit, le diamétre du disque est de 4, 5 mm. 4 5 mm.
et les bras n’ont pas plus de 6 mm. de longueur.
Le disque est arrondi mais quelque peu excavé dans les espacés interradiaux.
La face dorsale est couverte de plaques minces, transparentes, imbriquées et
subégales qui sont recouvertes par un tégument mince et transparent lui-méme,
sur lequel sont restées fixées des particules de vase dont Je n’ai pas pu le
dégager complétement. Au milieu des espacés interradiaux, vers le bord du
disque, on reconnait une plaque ovalaire, élargie transversalement, beaucoup plus
grande que les voisines; toutes ces plaques sont finement chagrinées. Les
boucliers radiaux, trés proéminents, sont ovalaires, plus longs que larges et nus; les
deux boucliers de chaque paire sont largement séparés l'un de Vautre et un peu
‘divergents.
La face ventrale du disque, dans les espaces interradiaux, est couverte de
plaques imbriquées, transparentes comme celles de la face dorsale et tres finement
granuleuses. Les fentes génitales sont grandes, bien apparentes et allongées, bordées
par des plaques génitales assez larges.
Les boucliers buccaux sont trés grands avec un angle proximal obtus et un
peu arrondi, des cdtés légérement arrondis et un bord distal trés convexe se reliant aux
bords latéraux par des angles également arrondis; ils sont un peu plus larges que
longs. Les, plaques adorales sont grandes, allongées et étroites, beaucoup plus longues
que larges, avec le bord externe fortement échancré par le trés gros pore tentaculaire
buccal correspondant; ces plaques sont contigués en dedans et élargies en dehors :
elles séparent largement la premiére plaque brachiale latérale du bouclier buccal. Les
plaques orales sont deux fois plus hautes que larges. Les papilles buccales forment
d’abord le long des plaques orales une série de papilles au nombre de cing en général,
courtes, coniques, avec le sommet arrondi, et dont la surface est fortement
spinuleuse; la hauteur de ces papilles augmente depuis la plus externe, qui est presque
triangulaire, jusqu’A la plus interne; la papille terminale impaire a la méme forme
que la précédente. On trouve en outre 4 l’extrémité des plaques orales deux ou trois
papilles supplémentaires qui sont vraisemblablement des papilles dentaires. D’autre
part, le bord radial du pore tentaculaire buceal porte deux papilles coniques, placées
au méme niveau que les papilles précédentes qu’elles continuent bien qu’elles soient
séparées d’elles par un certain intervalle. En outre, sur le bord interradial du pore
tentaculaire, se trouvent ordinairement deux autres papilles trés fortes et allongées,
épaissies A la base, subégales, et qui s’insérent sur la plaque adorale; sur deux cotés
_ seulement je trouve trois papilles et sur l'un des cétés ces trois papilles sont subégales,
tandis que sur l’autre les deux papilles externes sont égales mais l'interne est beaucoup
plus petite.
*93578—D
EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
bo:
oS
Les deux premiéres plaques brachiales dorsales sont trés courtes et trés larges,
quadrangulaires, avec des angles trés arrondis. La troisiéme et la quatriéme sont
plus allongées, mais toujours plus larges que longues. La largeur diminue sur la
cinquiéme plaque et les suivantes ne sont pas beaucoup plus lirges que longues: elles
offrent un bord proximal étroit et droit, un cdté distal convexe et des bords latéraux
‘divergents se réunissant au cdté distal par des angles arrondis. Ces plaques
deviennent aussi longues que larges et finalement plus longues que larges dans la
partie terminale des bras, oti elles prennent alors une forme hexagonale avec un cdété
proximal et un cété distal plus petits que les bords latéraux qui sont égaux. Toutes
ces plaques sont contigués.
La premiére plaque brachiale ventrale est grande, quadrangulaire, avec un
angle proximal obtus, un bord distal large et convexe, parfois décomposé en trois
petits cdtés séparés par des angles obtus; elle est plus large que longue. La
deuxiéme plaque, 4 peu prés aussi large que longue, offre un bord proximal étroit, un
bord distal trés large et convexe et des cdtés divergents; les plaques suivantes ont-
i peu prés la méme forme mais elles sont un peu plus larges que longues. A quelque
distance du disque, le cété proximal s’efface et il est remplacé progressivement par
un angle plutdt aigu tandis que le bord distal devient plus convexe. Toutes ces
plaques sont d’abord contigués, puis elles se séparent par un certain intervalle, en
méme temps que les plaques s’allongent davantage pour devenir finalement plus
longues que larges.
Les plaques latérales, peu proéminentes, portent d’abord cinq et ensuite
quatre piquants petits et appliqués contre le bras: le premier piquant, trés court,
dépasse la moitié de Varticle, puis la longueur augmente progressivement pour atteindre
celle de Varticle; ces piquante sont munis de fines denticulations, visibles surtout
dans leur deuxiéme moitié.
L’écaille tentaculaire manque généralement sur les deux premiéres paires de
pores brachiaux ou se montre rudimentaire sur les pores de la deuxiéme paire. Sur
les articles suivants, elle est d’abord courte et conique, puis elle s’allonge progressivement
et devient plus longue que large avec l’extrémité arrondie; sa surface est finement
spinuleuse,
Dans le petit individu que je représente Pl. LXX XIII, fig. 7, la face dorsale du
disque est couverte d’un petit nombre de grandes plaques arrondies, disposées un
peu irréguliérement et formant un cercle irrégulier séparé de deux grandes plaques
centrales par une rangée de plaques beaucoup plus petites et arrondies; ces grandes
plaques sont plus grandes que les boucliers radiaux.
OPHIURES—KGHLER. 27
AMPHIURIDES.
AMPHIURA PROPOSITA.
(Pl. LXXIX, fig. 8 a 12.)
Station 3.—Lat. S. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Cing
échantillons.
Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Un
échantillon.
Le diamétre du disque est ordinairement compris entre 7 et 8 mm. et dans un
exemplaire il atteint prés de 9 mm. Chez un individu ot ce diametre est de 8 mm., les
bras ont 50 mm. de longueur; ils sont assez gréles.
Le disque est arrondi ou subpentagonal avec la face dorsale un peu convexe et
les bords arrondis. La face dorsale est couverte de plaques trés inégales, assez grosses
et un peu saillantes, séparées par des sillons assez forts et ne s’imbriquant qu’au voisinage
immédiat de la périphérie, en méme temps que les plaques deviennent plus petites. On
reconnait six grandes plaques primaires: la centro-dorsale, arrondie, est plus grande
que les cing radiales qui sont en général un peu élargies transversalement, de forme
variable et s¢parées de la contro-dorsale par un rang de plusieurs petites plaques. Dans
les espaces radiaux, se montrent généralement trois grandes plaques successives séparant
les deux boucliers radiaux de chaque paire, et dans les espaces interradiaux on reconnait
une rangée médiane de plaques plus grandes avec quelques séries de plaques beaucoup
plus petites. Les boucliers radiaux sont plutot petits, triangulaires avec les cotés droits ;
ils sont trois fois plus longs que larges et leur longueur n’est guére que le tiers du rayon
du disque; les deux boucliers de chaque paire sont largement séparés et un peu divergents.
Sur la face ventrale du disque les plaques sont plus petites, subégales, arrondies,
peu ou pas imbriquées; elles sont quelque peu renflées, saillantes et séparées par des
sillons trés marqués. Les fentes génitales sont assez larges et allongées.
Les boucliers buccaux sont petits, triangulaires, avec le bord distal trés fortement
convexe et l’angle proximal, assez aigu, limité par des bords droits; ils sont aussi larges
que longs ou un peu plus larges que longs. Les plaques adorales, assez grandes, sont
rétrécies en dedans et fortement élargies en dehors, ot elles forment un large lobe qui
envoie une lame séparant le bouclier buccal de la premiére plaque brachiale latérale ;
elles sont contigués sur la ligne interradiale médiane, et leur bord proximal est un peu
concave. Les plaques orales sont assez hautes, deux fois plus hautes que larges. Elles
sont terminées par deux papilles assez fortes mais courtes, un peu coniques, avec
Vextrémité arrondie; la deuxiéme papille, conique et plus mince, se trouve sur un plan
supérieur. Les plaques adorales portent ordinairement chacune deux papilles: Tune
tres grande, allongée, dressée obliquement. épaisse, cylindrique, avec l’extrémité arrondie.
existe constamment; la deuxiéme, beaucoup plus petite, est située en dehors et manque
parfois.
28 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
Les deux ou trois premitres plaques brachiales dorsales sont trés petites et trés
courtes. Les suivantes sont trés grandes et couvrent une grande partie de la face dorsale
des bras; elles sont élargies transversalement, une fois et demie plus larges que longues,
trapézoidales, avec le bord proximal étroit et droit, les bords latéraux divergents et le
coté distal trés grand et convexe; les angles latéraux sont un peu arrondis. ‘Toutes ces
plaques sont contigués.
La premiére plaque brachiale ventrale est assez petite, pentagonale, avec un
angle proximal arrondi et un bord distal étroit. Les suivantes sont de taille moyenne,
pentagonales, 4 peu prés aussi longues que larges, avec angle proximal trés obtus et
arrondi, le bord distal trés légerement excavé en son milieu; les angles latéraux sont
arrondis.
Les plaques latérales portent quatre piquants un peu plus courts que Varticle,
subégaux, sauf le dorsal qui est un peu plus court. Ces piquants sont cylindriques,
assez épais avec lextrémité obtuse.
[| existe en principe deux écailles tentaculaires sur les premiéres paires de pores ;
ces écailles sont petites, un peu coniques ou ovalaires, dirigées obliquement lune et
Vautre: la papille interne est un peu plus petite que Vexterne. Puis lécaille interne
ne tarde pas a disparaitre et l’externe persiste seule; mais il y a des irrégularités, et
parfois, aprés quelques articles portant une seule écaille, on en trouve un ou plusieurs
munis de deux écailles et cela parfois 4 une assez grande distance du disque.
La couleur en alcool est grise.
Rapports et Différences.—Malgré la présence assez fréquenet dune deuxieme
papille buccale s’insérant en behors de la papille principale sur la plaque adorale,
VA. proposita doit étre placée dans le genre Amphiura s. str. ou sont placées également
d'autres espéces ayant une disposition des papilles buccales analogue, telles que les
A. diomedee Liitken et Mortensen, A. Koree Duncan, digitula (L. Clark); VA. eugenie
a aussi souvent une deuxiéme papille buccale externe. Notre espéce s’écarte de toutes
les Amphiura munies de plaques sur les deux faces du disque et possédant deux écailles
sentaculaires, par les plaques du disque grandes, épaisses et un peu bombées, surtout
tur la face ventrale; par ses piquants brachiaux au nombre de quatre, petits, courts
et épais; par les écailles tentaculaires au nombre de deux d’abord et dont le nombre
tombe ensuite & un avec des irrégularités. Je ne vois pas d’espéces dont on pourrait la
rapprocher surtout parmi les formes antarctiques.
AMPHIURA DEFICIENS nov. sp.
(Pl. LXXX, fig. 1 a 4.)
Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Un
échantillon.
Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Un
échantillon.,
Adélie.—3 septembre 1912. 25 fms, Un échantillon.
oe
OPTIURES—KM@HLER, 29
individu de la station 3 est assez grand, mais il n’est pas en trés bon état; les
deux autres, plus petits, sont mieux conservés. Je décrirai lespece d’aprés le plus
grand individu qui est représenté Pl. LXXX, fig. 3 et 4, et chez lequel le diamétre du
disque est de 8 mm.: les bras, qui ne sont pas conservés sur toute leur longueur,
devaient avoir 25 & 28 mm.
Le disque est presque circulaire avee les bords arrondis. La face dorsale est
couverte de plaques inégales, imbriquées, plus grandes dans la région centrale et devenant
plus petites 4 mesure qu'on s’approche de la périphérie; il n’est pas possible de recon-
naitre parmi les plaques centrales de disposition en plaques primaires. Les boucliers
radiaux sont petits, triangwaires et allongés, et leur longueur est un peu supérieure A
la moitié du rayon du disque; les deux boucliers de chaque paire sont rapprochés mais
non contigus et peu divergents, s¢parés par une seule rangée de plaques. La face ventrale
du disque est couverte de plaques assez fines, arrondies, subégales et imbriquées; ces
plaques couvrent a peu pres toute la face ventrale: cependant en s’approchant des
boucliers buccaux, elles deviennent plus petites et se séparent les unes des autres; et
méme dans le grand échantillon, il existe un espace dépourvu de plaques immédiatement
en dehors des boucliers buccaux. Les fentes génitales sont assez larges.
Les bouchers buccaux, qui ne sont pas trés grands, sont un peu plus longs que
larges avec un angle proximal assez obtus et arrondi, des bords latéraux droits et un
coté distal droit ou trés légérement excavé. Les plaques adorales sont triangulaires,
rétrécies en dedans et contigués sur la ligne interradiale médiane par un angle arrondi,
trés élargies en dehors et séparant largement la premiére plaque brachiale latérale du
boucher buccal; le bord proximal est légeérement concave. Les plaques orales sont
petites et assez hautes. Les papilles buccales sont au nombre de trois: l’externe,
insérée sur la plaque adorale, est extrémement développée et sa base est élargie: elle
est spiniforme avec l’extrémité arrondie et plus ou moins dressée; la deuxiéme, qui se
trouve sur un plan supérieur, est de dimensions moyennes, cylindrique et allongée.
Enfin la papille interne est plus courte et plus forte, avec l’extrémité obtuse.
Les plaques brachiales dorsales sont grandes, de forme plut6t ovalaire d’abord,
puis elles deviennent triangulaires: elles sont un peu plus larges que longues, avec un
angle proximal trés obtus et arrondi, et un bord distal fortement convexe; les angles
latéraux sont arrondis. Toutes ces plaques sont contigués.
La premiére plaque brachiale ventrale, de dimensions moyennes, est plutot
quadrangulaire avec un angle proximal arrondi limité par des cdtés excavés et un angle
interne plus ou moins accusé. Les suivantes sont quadrangulaires, étroites et notable-
ment plus longues que larges, avec un bord proximal arrondi, parfois décomposé en
trois petits cotés, et un bord distal presque droit; elles sont toutes contigués.
Les plaques latérales, assez proéminentes, portent chacune quatre piquants assez
forts, épais, avec l’extréminté trés arrondie, subégaux et plus longs que article.
Les pores tentaculaires, trés gros, sont complétement dépourvus d’écailles,
30 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
Dans les petits échantillons, le diamétre du disque est seulement de 3 mm.; je
représente lun deux ici (fig. 1 et 2). Les plaques de la face dorsale du disque sont
extrémement grosses, et peu nombreuses ; les bouclers radiaux, assez larges, une
fois et demie plus longs que larges, sont contigus sur la moitié de leur longueur. Les
plaques brachiales dorsales, ovalaires, sont un peu plus longues que larges, et séparées
par un intervalle étroit; les plaques ventrales sont trés allongées. La lace ventrale du
disque est complétement couverte de plaques; les piquants brachiaux sont au nombre
de trois seulement A la base des bras. Malgré l’aspect assez différent de la face dorsale
du disque chez le grand et chez les petits échantillons, tous appartiennent évidemment
a la méme espece.
Rapports et Differences. Les Amphiura chez lesquelles les écailles tentaculaires
font défaut ne sont pas trés nombreuses. L’A. deficiens se rapproche par divers carac
ee
teres de VA. digna Koehler que les Expéditions du “ Travailleur ” et du “ Talisman ”
ont draguée 4 une profondeur de 2,320 métres, par 19° N. et 20° W.; mais chez cette
derniére, la face ventrale du disque, dont le diamétre n’a que 4 mm., est en trés grande
partie nue et la forme des boucliers buccaux est bien différente; les bouchers radiaux
sont larges, relativement courts et assez divergents; les plaques brachiales dorsales sont
plus élargies transversalement, ete.
Parmi les espeéces antarctiques, je ne vois 4 comparer a lA. deficiens que
lA. -tomentosa dont les boucliers buccaux ont une forme differente et dont la papille
buccale externe est peu développée.
AMPHIURA ALGIDA Kahler.
(Pl. LXXXI, fig. 10 a 12).
Amphiura algida Koehler (11). p. 46, PL VII, fig 14 et 15.
Amphiura algida Lyman Clark (15), p. 23.
Adéhe.—3 septembre 1912. 25 fms. Quatre échantillons.
Dans le type Vespéce, qui a été trouvé au Cap Royds (10-80 fms.), les plaques
dorsales du disque sont trés grandes, sans plaques prinaires distinctes, et il existe une
bordure périphérique de plaques trés minces; la papille buccale externe est trés
proéminente, avec l’extrémité obtuse et les piquants brachiaux sont au nombre de
quatre, le premier ventral un peu plus petit que les trois autres. Je retrouve ces
mémes caracteéres dans les échantillons de V “* Expédition Antarctique Australasienne,”
et notamment la face ventrale du disque est couverte de plaques assez grandes et trés
distinctes; lécaille tentaculaire est unique et allongée et la papille buccale externe
nest pas spiniforme, caractéres qui séparent /’A. algida de A. angularis
OPHIURES—K(@HLER. 3l
AmPHIURA MorreNnsEeN! Kehler.
(Pl. LX XX, fig, 5, 6, 7 et 8).
: Amphiura Mortenseni Koehler (08), p. 604, Pl. XIV, fig. 121 et 122.
Amphiura Mortenseni Keebler (12), p. 134, Pl. XII, fig. 2.
Amphiura Mortenseni Lyman Clark (15), p. 235.
Amphiura Mortenseni Keehler (22), Artéris et Ophures de Il’ ~ Expedition
Antartique Suédoise de M. Nordenskjéld (Sous presse) 1922. Stockholm.
Station 2.—Lat. 8. 66° 55’. Long. EK. 145° 21’. 318 fms. 28 décembre 1913. Un
échantillon.
Station 3.—Lat. S. 60° 32’. Long. E. 141° 39’ 157 fms. 31 décembre 1913. Trois
échantillons.
Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. EB. 92°10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Station 9.—Lat. 8. 65° 20’. Long. E. 95° 27’. 240 fms. 28 janvier 1914. Deux
échantillons.
Station 12.—Lat. 8. 64° 32’... Long. EK. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Adélie. —3-4 septembre 1912. Un échantillon.
Adélie.—25 fms. Deux échantillons.
Adélie.—21 décembre 1913. 55-60 fms. ‘Trois échantillons.
Adélie.—22 décembre 1913. 350-400 fms. Un échantillon.
Le disque peut atteindre un diamétre de 9 et 10 mm. Dans certains échantillons,
jobserve que les pores tentaculaires des premiéres paires peuvent noftrir qu’une
seule écaille; dans l’individu qui est représenté pl. LXXX, fig. 6, les pores des deux ou
trois premiéres paires, et méme sur l’un des bras ceux des cing premieres paires, n'ont
en général qu’une seule écaille et la deuxiéme n’apparait qu’ensuite; en revanche,
l'un des pores de la premiére paire a déji deux écailles. Sur d'autres échantillons
(fig. 7 et 8), les pores de la premiére paire ont tous une écaille unique et parfois il
en est de méme sur ceux de la deuxiéme paire, mais au-dela tous les pores portent
deux écailles. Sur d’autres individus, le nombre des écailles est de deux sur tous les
pores.
Je dois faire remarquer, au sujet des écailles tentaculaires de lA Mortenseni,
que dans mon mémoire de 1908, le lithographe n’a pas rendu d'une maniére fidéle mon
dessin représenté fig. 122, et la disposition comme aussi le contour de ces écailles se
trouvent étre incorrects. En effet, ces écailles ne sont pas pointues; elles sont plutot
arrondies & l’extrémité mais elles offrent d’ailleurs quelques variations; elles ne sont
32 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE,
pas non plus exactement perpendiculaires lune & l’autre mais obliques, et elles sont
toutes deux un peu obliques par rapport 4 V’axe du bras. Les photographies que je
reproduis ici donnent une représentation correcte de ces dispositions.
L’exemplaire de la station 3 était marqué “‘ reddish’; ceux de la station 7 et
>
quelques-uns d’Adélie étaient notés: “ disk grey, arms whitish.’
AMPHIODIA DESTINATA Nov. sp.
(Pl. LXXIX, fig. 4 4 7).
to)
Station 10.—Lat. 5. 65° 6’. Long. E. 96° 13’ 325 fms. 29 janvier 1914. Un
échantillon.
Station 11.—Lat. 8. 64° 44’. Long. E. 97° 28’. 358 fms. 31 janvier 1914. ‘Trois
échantillons.
Deux des exemplaires de la station 11 sont de grandes dimensions et le diamétre
du disque dépasse 10 mm.; le troisiéme, ainsi que celui de la station 10, qui est
Wailleurs en mauvais état. est notablement plus petit.
Je prendrai comme types les deux grands individus de la station 11 qui sont en
excellent état de conservation.
Le disque est grand et son diamétre dépasse un peu 10 mm.; les bras ont au
moins 100 mm., ils sont conservés sur une grande partie de leur longueur, mais leur
extrémité manque (Pl. LXNXIX, fig. 4). Le disque est arrondi, assez fortement excavé
dans les espaces interradiaux; les bras sont minces et ils conservent la méme largeur
sur la plus grande partie de leur longueur.
La face dorsale du disque, un peu convexe, est couverte de plaques petites,
subégales et imbriquées, parmi lesquelles on distingue six plaques primaires, peu
développées, arrondies, 4 peine plus grandes que les voisines et séparées par plusieurs
rangées de plaques. Les plaques deviennent un peu plus grandes au voisinage des boucliers
radiaux, et plus petites 4 la périphérie du disque dans les espaces interradiaux. Les
boucliers radiaux sont trés allongés, étroits et fins, légerement incurvés, cing A six fois
plus longs que larges, pointus en dedans et assez fortement divergents: les deux
bouchers de chaque paire sont rapprochés en dehors tout en restant cependant séparés
par une plaque intermédiare, et sur le reste de leur longueur ils sont séparés par
plusieurs rangées de plaques.
La face ventrale du disque est couverte de plaques notablement plus petites que
celles de la face dorsale, briquées, assez saillantes, arrondies, mais n’arrivant pas
exactement jusqu’aux boucliers buccaux ou jusqu’aux plaques génitales, et il reste sur la
face ventrale un espace étroit qui n’est pas recouvert. On remarque que les plaques
périphériques du disque, aussi bien ’ la face dorsale qu’a la face ventrale, sont munies
OPHIURES—K@HLER. 33
sur leur bord libre, qui se trouve d’ailleurs légerement relevé, de petites spinules
excessivement fines, courtes et rapprochées (fig. 7). Les fentes génitales sont allongées
et étroites.
Les boucliers buccaux sont petits, presque losangiques, 4 peu prés aussi larges
que longs, avee un angle proximal assez marqué, un angle distal arrondi et des cétés
droits. Les plaque adorales sont petites, triangulaires, trés élargies en dehors et
séparant par un lobe étroit le bouclier buccal de la premiére plaque brachiale latérale ;
elles sont amincies en dedans, mais cependant contigués lune 4 l'autre. Les plaques
orales sont deux fois plus hautes que larges. Les papilles buccales latérales, au nombre
de trois, suivent un alignement assez régulier: Vinterne est épaisse, large et obtuse
avec le bord libre tronqué; la deuxiéme, insérée sur la plaque orale, est conique, assez
épaisse et se termine en pointe émoussée; la papille la plus externe, qui s’insére sur
la plaque adorale, est encore conique, mais plus développée que la précédente et
saillante. Dans les deux grands exemplaires, ces trois papilles sont presque égales, la
deuxiéme restant cependant un peu plus petite que les deux autres et lexterne ¢tant
plus saillante; dans le petit exemplaire de la station 11, la deuxiéme papille est plus
pointue, mais surtout la papille externe est allongée, spiniforme et trés pointue. Dans
Véchantillon de la station 10, chez lequel le diamétre du disque est de 5 mm., ces deux
derniéres papilles sont aussi plus allongées, mais moins cependant que dans l’individu
précédent.
Les premiéres plaques brachiales dorsales sont trés petites et courtes. Les
suivantes sont grandes et élargies transversalement, ovalaires avec des bords trés
arrondis et contigués; dans le derniers tiers des bras, ces plaques se séparent par un
léger intervalle.
La premiére plaque brachiale ventrale est trapézoidale, un peu plus large que
longue, avec un bord proximal plus grand que le bord distal qui est étroit; les cétés
sont divergents. Les plaques suivantes sont pentagonales, un peu plus larges que
longues, avec des cétés droits et des angles arrondis; l’angle proximal est tronqué et le
bord distal est large et convexe; ces plaques sont contigués. Dans la deuxiéme
moitié des bras, les plaques deviennent aussi longues que larges et dans la partie
terminale elles finissent par étre un peu plus longues que larges.
Les plaques latérales portent cing piquants : les deux ventraux sont plus longs
que l'article et un peu plus longs que les trois autres; tous ces piquants sont coniques
et pointus. Le deuxiéme piquant se termine par un petit crochet hyalin légérement
recoursé vers a bouche (fig. 7).
Les pores tentaculaires sont grands et portent deux petites écailles: interne,
un peu plus grande, s’étend sur presque toute la longueur du bord externe de la plaque
brachiale ventrale correspondante, et elle est amincie; l’écaille externe, placée & angle
droit avec la précédente, est couchée le long du bord libre de la plaque latérale : elle
est courte et se montre également amincie. Ces deux écailles se continuent sur une
*93578—E
34 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
grande partie de la longueur des bras, mais, dans la partie terminale de ceux-ci, elles
deviennent plus courtes, et notamment l’écaille interne devient conique; puis l’écaille
externe disparait, tandis que l’interne persiste seule.
Les deux grands individus sont d’un gris plus ou moins foncé dans Valcool;
les autres sont blanc-grisatre.
Rapports et différences.—L’ A. destinata rappelle les A. chilensis, perriercta L.
Clark, Riiser Liitken et wrtica Lyman par la disposition assez réguliére, du moins dans
les grands échantillons, des trois papilles buccales; mais ces différentes espéces ne
possédent que trois piquants brachiaux seulement. L’espéce nouvelle se caractérise
surtout par ses grandes dimensions, par les plaques dorsales du disque munies sur leur
bord libre, qui se trouve relevé, de trés fines spinules vers la périphérie du disque, et
cela & la fois sur la face dorsale comme sur la face ventrale; par le deuxiéme piquant
brachial ventral terminé par un petit crochet recourbé, par les deux écailles tentacu-
laires allongées mais trés étroites.
OPHIACTIS AMATOR Nov. sp.
(Pl. LXXXI, fig. 1 a 6.)
Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E. 141° 39’..157 fms. 31 décembre 1913. Un
échantillon.
Ile Maria.—13 décembre 1912. 300 fms. Trois échantillons.
Dans le plus grand exemplaire des iles Maria, le diamétre du disque est de 7 mm.,
et les bras ont environ 25 4 30 mm. de longueur : ils sont étroits et contournés; dans les
deux autres échantillons, le diamétre du disque est de 5 mm. seulement. Enfin dans
Vindividu de la station 3, ce diamétre est de 7 mm.
Le disque est arrondi, un peu excavé dans les espaces interradiaux; les bras,
de moyenne largeur, sont plus ou moins contournés, surtout dans les échantillons de
Vile Maria, tandis que dans celui de la station 3 ils sont peu recourbés.
La face dorsale du disque est couverte de plaques imbriquées, assez grandes dans
la région centrale et plus petites vers la périphérie. On reconnait habituellement six
geandes plaques primaires: une centro-dorsale arrondie et cinq radiales élargies
transversesalement, séparées de la centro-dorsale par un rang de petites plaques. On
remarque dans les espaces radiaux deux plaques plus grandes que les autres, et dans les
espaces interradiaux trois plaques successives, l’interne beaucoup plus courte, et entre
elles un grand nombre de petites plaques. Un certain nombre de ces plaques portent
un piquant assez épais et assez développé; ces piquants sont nombreux sur l’un des
échantillons de Vile Maria, et ils sont moins nombreux dans les autres ot ils se trouvent
surtout vers la périphérie du disque. Les boucliers radiaux sont assez grands, avec un
bord externe plus ou moins convexe et un angle proximal arrondi; ils sont deux fois
OPHIURES—KC@HLER. 35
plus longs que larges et leur longueur égale 4 peu pres la moitié du rayon du disque.
Les deux boucliers de chaque paire sont plus ou moins divergents et séparés par quelques
rangées de plaques.
La face ventrale du disque offre des plaques petites, imbriquées et portant des
piquants nombreux et forts surtout vers la périphérie, mais devenant moins nombreux
et plus petits 4 mesure qu’on s’approche des boucliers buccaux. Les fentes génitales,
bien apprentes, sont étroites et allongées.
Les boucliers buccaux, de moyenne taille, sont triangulaires, plus larges que
longs, avec un angle proximal obtuse et des c6tés droits; le bord distal est trés fortement
convexe. Les plaques adorales sont assez grandes, deux et méme trois fois plus longues
que larges; elles sont largement contigués sur la ligne interradiale médiane, et élargies
en dehors en un lobe plus ou moins développé qui envoie une mince lame séparant le
bouclier buceal de la premiére plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont de
taille moyenne, une fois et demie plus hautes que larges. Les papilles buccales latérales,
au nombre de deux, sont squamiformes; l’externe surtout est trés développée, elle est
A peu prés aussi longue que large et son bord libre est tantot arrondi tantot tronque ;
la papille interne, plus petite, est courte et élargie. La papille terminale impaire, plus
forte, est trilobée.
Les plaques brachiales dorsales, beaucoup plus larges que longues, sont
triangulaires avec un angle proximal obtus mais trés net, des bords droits et un cote
distal fortement convexe; elles sont toutes contigués.
La premiére plaque brachiale ventrale est trés petite, triangulaire, plus large que
longue, avec un bord proximal allongé et un angle distal aigu, parfois tronqué Les
suivantes, de moyennes dimensions, sont pentagonales, avec un angle proximal tres
obtus, des bords latéraux droits et un coté distal plus ou moins convexe. A partir de
la deuxiéme, ces plaques sont séparées par un intervalle plus ou moins important.
Les plaques latérales, proéminentes, portent quatre piquants subégaux et
égalant V’article: le piquant dorsal est cependant un peu plus grand que les autres;
tous ces piquants sont assez forts, cylindriques, avec l’extrémité arrondie.
L’écaille tentaculaire, unique, est extrémement grande et se montre d’abord
squamiforme avec un contour arrondi et aussi longue que large au commencement
des bras; elle devient ensuite conique et un peu plus allongée avec un sommet arrondi.
Dans V’individu de la station 3, les boucliers radiaux sont un peu plus courts et
les piquants de la face dorsale sont un peu plus nombreux que dans les échantillons
des Vile Maria auxquels, par le reste, il est parfaitement identique.
La couleur des échantillons dans l’alcool est blanche ou d’un blane grisatre.
Rapports et Différences.—-L’O. amator me parait assez voisine de l’O. symbiota
L. Clark que I’ “* Endeavour ”’ a rencontrée dans le Détroit de Bass, entre 100 et 300 fms. ;
mais dans cette derniére espéce les piquants du disque sont tres petits, les écailles
36 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
tentaculaires et les papilles buccales plus petites également; les deux espéces sont cer-
tainement différentes. Malheureusement les deux photographies que L, Clark a données
de l’O. symbiota sont un peu confuses, surtout celle de la face ventrale, et la comparaison
ne peut pas étre poursuivie dans les détails. L’espéce nouvelle présente aussi beaucoup
d’analogie avec lO. asperula Philippi, et l'on pourra reconnaitre, d’aprés les photographies
que je reproduis ici de cette derniére espéce (Pl. LXXXI, fig. 8 et 9), les ressemblances
et les différences. Les plaques dorsales du disque sont plus grandes et les plaques
primaires sont plus distinctes, de méme que les boucliers radiaux sont plus grands
chez la nouvelle espéce, les deux papilles buccales sont aussi plus grandes, tandis que
les boucliers buccaux sont plus petits et moins élargis transversalement; les plaques
brachiales dorsales sont quadrangulaires, avec un coté distal trés net, au lieu d’étre
triangulaires avec langle proximal obtus; ces plaques sont plus élargies transversale-
ment chez Vespéce nouvelle dont les plaques brachiales ventrales ont le bord distal
tres fortement convexe, tandis que chez lO. asperula il est plus aplati et souvent offre
une encoche en son milieu; enfin les plaques sont plus rapprochées.
J'ai cru devoir reproduire ici deux photographies de ’O. asperula bien que L.
Clark ait, de son cote publié récemment deux photographies de cette espéce. Lun des
exemplaires représentés par lui porte sur la face dorsale du disque des piquants trés
serrés, tres forts et tres nombreux, tandis que Vindividu dont je représente ici la face
dorsale (Pl. LXX XI, fig. 8), ne montre de piquants que vers la périphérie du disque, et
ces piquants sont trés petits. L’individu reproduit par Clark et le mien représentent en
quelque sorte les états extrémes qu'on peut observer chez lO. asperula ott la disposition,
le nombre, et la taille des piquants varient beaucoup. La photographie donnée par
L. Clark de la face ventrale du disque laisse 4 peine reconnaitre les contours des plaques :
c'est pour cette raison que jai cru devoir en reproduire ici une autre photographie
(fig. 9) sur laquelle, j’espére, les détails viendront mieux.
OPHIOLEUCIDES.
OPHIOPYREN REGULARIS! Kehler.
(Pl. LXXXVI, fig. 1 et 2).
Ophiopyren regulare Koehler (01), p. 26, Pl. VIII, fig. 52 4 54.
Ophiopyren regularis L. Clark (15), p. 396.
Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Un
échantillon.
Le diamétre du disque est de 7 mm.; le bras le mieux conservé est cassé 4 20 mm.
dela base. Les plaques de la face dorsale du disque ne sont pas aussi réguliéres que dans
' Les autres espéces décrites antérieurement étant au masculin, il est plus correct d’éerire regularity,
’ | U
a
OPHIURES—K(C@HLER. 37
le type et les granules sont plus arrondis, moins proéminents, surtout vers la périphérie
du disque. Les boucliers buccaux sont aussi un peu plus élargis et un peu plus courts.
Je reproduis deux photographies de cet exemplaire.
La “ Belgica ” a découvert l’O. regularis par 70-71° S. et 87-92° W., entre 100 et
350 métres de profondeur.
OPHIOLEPIDIDES.
G. OPHIOSTEIRA.
Les collections de |’ “ Expédition Antarctique Australasienne”’ renferment
diverses Ophiures que je crois devoir rapporter au genre Ophiosteira et qui
représentent, en plus de lO. Senouqui, trois especes nouvelles: l'une de celles-ci, que
je décrirai sous le nom d’O. echinulata est voisine du type du genre, l’O. antarctica;
comme dans cette derniére, la plaque radiale impaire séparant les deux boucliers
radiaux de chaque paire, forme une saillie, une créte trés fortement développée. Dans
les deux autres espéces que j’appellerai O. debitor et O. rotundata, cette plaque radiale
est moins développée et les deux especes, par leurs caractéres, se montrent
intermédiaires entre les O. antarctica et echinulata d'une part, et 'O. Senouqui que
j'ai décrite d’aprés les échantillons rapportés par |’ Expédition Charcot d’autre part.
A propos du genre Ophiosteira, il y a lieu de se demander si l’on doit surtout
le caractériser par le développement plus ou moins considérable de la plaque radiale
séparant les deux boucliers radiaux de chaque paire et susceptible de former un relief
important pouvant donner naissance soit 4 une créte trés élevée, épaissie ou amincie,
soit simplement a une grosse saillie tuberculeuse. Dans ce cas, il y a lieu de ranger
dans le méme genre, avec les Ophiosteira antarctica et echinulata, les O. debitor,
rotundata et Senouqui. On pourrait, au contraire, faire intervenir d’autres caractéres,
notamment ‘e nombre des piquants brachiaux, l'état des pores tentaculaires pouvant
porter ou non, sur leurs deux bords, plusieurs écailles, etc., et alors il y aurait lieu de
séparer des Ophiosteira antarctica et echinulata, les trois autres especes qui devraient
étre placées dans un autre genre.
Je crois pouvoir adopter la premiére maniére de voir, et je décrirai, dans le
méme genre Ophiosteira, les trois espéces nouvelles découvertes par |’ “ Expédition
Antarctique Australasienne,’ conformément d’ailleurs 4 la méthode que j’ai adoptée
en 1912, lorsque *j’ai appliqué au genre Ophiosteira, VO. Senouqui de VExpédition
Charcot. On pourra suivre dés lors, dans ce genre, une série descendante en partant
d’espéces dont les boucliers radiaux sont séparés par une plaque impaire extrémement
développée et trés haute (O. antarctica, echinulata et debitor), pour aboutir 4 des formes
ou cette plaque est beaucoup plus basse, telles que les O. rotundata et surtout Senouqur.
Les piquants brachiaux, les pores tentaculaires et les plaques brachiales dorsales offrent
des différences qui ne sont pas en rapport avec le développement de la plaque
radiale impaire s¢parant les deux boucliers radiaux de chaque paire.
38 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
OPHIOSTEIRA ECHINULATA Sp. noy.
(Pl. LXXXTI, fig. 5 4 10; Pl. LXXXIII, fig. a a 7.)
Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Six
échantillons.
Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Quatre
échantillons.
Adélie.—14 décembre 1913. Communwealth Bay. 45-50 fms. Deux échantillons.
Adélie.—22 décembre 1913. 350-400 fms. Un échantillon.
Les deux exemplaires les plus grands sont ceux d’Adélie du 14 décembre, et
le diamétre du disque atteint 15 mm. chez lun d’eux dont les bras sont cassés a
35-38 mm., et 11,5 chez l'autre dont les bras sont conservés sur une longueur de
32 4 35 mm. ‘Tous les autres individus sont plus petits, et dans le plus grand le
diametre du disque est de 9 mm., tandis que les bras ont une longueur totale de
35 mm.; enfin dans les autres, le diamétre du disque varie entre 6 ou 7 mm. Dans
Vindividu le plus grand, le disque a une hauteur totale de 8 4 9 mm. non compris la
plaque radiale médiane surélevée en une créte trés proéminente.
L’O. echinulata est Vespece qui se rapproche le plus du type du genre,
VO. antarctica. Malheureusement J. Bell qui, le premier a fait connaitre cette espéce,
n’en a pas publié de description détaillée; il en a simplement donné plusieurs dessins
ou photographies, notamment de la face dorsale du disque et toutes ses figures
montrent que les plaques de la face dorsale du disque, plus ou moins nombreuses,
sont toujours parfaitement lisses et inermes et n’offrent ni piquants ni granules. Or,
dans tous les individus recueillis par |’ “ Expédition Antarctique Australasienne,”’
depuis le plus petit jusqu’au plus grand, toutes les plaques de la face dorsale, entre
les boucliers radiaux et la grande plaque médiane saillante qui les sépare, portent
chacune un gros piquant, épais, cylindrique et dressé, deux fois plus long que large
avec l’extrémité légerement amincie et dont la surface est munie de dents coniques
et pointues; certaines plaques peuvent méme offrir deux de ces piquants. Dans le
plus grand individu seulement, quelques plaques sont dépourvues de piquants; en
revanche, d’autres en ont jusqu’é trois, mais les piquants, chez ce grand individu, au
lieu de présenter un développement en rapport avec laugmentation de taille, sont
au contraire plus ou moins fortement réduits et ils méritent plutot le-nom de granules
allongés. La présence de ces piquants donne aux exemplaires recueillis par
(Expédition un aspect bien différent de celui des échantillons représentés par Bell.
Pour en finir avec les caractéres.de la face dorsale du disque, j’ajouterai que,
dans tous les individus, il existe au centre du disque une grands plaque arrondie,
notablement plus grande que les autres et portant en son milieu un gros piquant plus
ou moins développé, et qui, dans certains exemplaires, est presque aussi large 4 sa
base que la plaque elle-méme qui le porte. Les autres plaques sont inégales comme
OPHIURES—K@HLER. 39
dimensions et elles sont généralement imbriquées sans que l’on puisse reconnaitre
aucune indication de radiales primaires. Dans le plus grand individu, les plaques
interradiales forment trois ou quatre séries et les deux plaques médianes successives
sont plus grandes que les autres. Les boucliers radiaux sont arrondis et de forme
légérement ovalaire, 4 peine plus longs que larges et parfois un peu irréguliers, tandis
que chez VO. antarctica, 4 en juger du moins d’aprés les dessins de Bell, ces boucliers
seraient beaucoup plus allongés et relativement ¢troits.
La grosse plaque radiale médiane intercalaire qui sépare les deux boucliers
radiaux de chaque paire atteint toujours un grand développement et elle s’éléve sous
forme d’une lame épaisse et extrémement saillante; cette plaque dépasse largement
en dedans le niveau du bord interne ou proximal des boucliers radiaux; en dehors
elle arrive au niveau du bord externe de ces boucliers chez les petits exemplaires, mais
chez le plus grand elle n’atteint pas tout 4 fait ce niveau. Elle se présente tantot
sous forme d’une lame extrémement épaisse avec le bord libre arrondi, presque aussi
haute en dehors qu’en dedans, tantdt elle offre de profil une forme nettement triangulaire
le sommet arrondi du triangle se trouvant tourné du cété du centre du disque. Sur
presque tous les échantillons, cette lame offre le méme développement dans les cing
radius du méme individu; il peut cependant y avoir quelques variations : par exemple
sur l'un des grands exemplaires d’Adélie chez lesquels le diamétre du disque mesure
11,5 mm., je remarque que sur l’un des radius la plaque radiale intercalaire est
dédoublée, et il existe dés lors deux crétes subégales, aussi larges et aussi épaisses une
que l’autre et presque aussi développées que dans trois des autres radius, tandis que
dans le cinquéme radius du méme individu, la saillie est remplacée par trois grosses
excroissances tuberculeuses, deux distales et une proximale (PI. VII, fig. 11). Dans
les deux radius anormaux, les deux paires de boucliers radiaux rejetées sur les cétés
sont notablement plus petits que ceux des trois autres paires. Chez les individus
plus petits, je ne constate d’anomalie que dans un échantillon de la station 7 chez
lequel le diamétre du disque ne dépasse pas 6 mm.: dans lun des radius la plaque
radiale médiane est complétement avortée et les deux boucliers radiaux correspondants,
4 peine plus grands que ceux des autres paires, sont contigus sur toute leur longueur
suivant la ligne radiale médiane.
Quand on regarde l’Ophiure par en haut, on apercoit V’extrémité de la fente
génitale qui se prolonge sur la face dorsale et l’on reconnait quelques papilles basses
et obtuses qui forment un petit peigne radial dans lequel quatre ou cing papilles au
plus sont visibles car elles n’existent que sur la partie externe des boucliers radiaux
La face ventrale du disque dans les espaces interradiaux est peu développée .
elle est recouverte par un petit nombre de plaques imbriquées, inégales, dont chacune
porte un petit piquant qui devient plus petit 4 mesure qu’on se rapproche du bouclier
buccal; les fentes génitales sont trés allongées puisqu’elles s’étendent depuis les plaques
adorales jusqu’d la face dorsale, et les plaques génitales offrent sur toute leur longueur
une rangée de papilles courtes et obtuses.
40 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
Les boucliers buccaux, de dimensions moyennes, sont plus longs que larges et
ils comprennent une partie proximale peu importante formée par un angle proximal
un peu obtus et limité par deux petits cétés droits, plus une partie beaucoup plus
développée, élargie et limitée par un bord distal arrondi que sépare de la partie
précédente une encoche correspondant au fond des fentes génitales. Les plaques
adorales, assez courtes, sont environ deux fois plus longues que larges avec les cétés
presque paralléles; ces plaques envoient en dehors une mince lame qui sépare le
bouclier buccal de la premiére plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont
étroites et élevées, presque deux fois plus hautes que larges. Les papilles buccales
latérales, au nombre d’une demi douzaine, sont petites, les trois externes un peu plus
élargies que les trois internes qui sont étroites et trés courtes; la papille terminale
impaire est un peu plus grande que les voisines.
Les plaques brachiales dorsales sont plus longues que larges et leur surface se
souléve en un lobe épais ou créte dont l’extrémité est arrondie et qui est dirigée
obliquement en avant; les plaques successives sont contigués 4 leur base mais les
erétes que chacune d’elles fournit sont larges et séparées les unes des autres. Dans
la partie terminale des bras, les plaques sont séparées et les derniéres, qui ont une
forme simplement triangulaire, sont trés petites et dépourvues de créte dorsale. Vues
de profil, ces crétes offrent un bord distal presque vertical et droit, tandis que leur
bord proximal est fortement convexe et se relie au bord proximal de la plaque par
un angle arrondi.
La premiére plaque brachiale ventrale est assez grande, triangulaire, plus large
que longue, avec un bord distal trés élargi; les deux ou trois suivantes sont
quadrangulaires, avec un bord proximal droit, plus petit que le bord distal qui est
convexe. Puis ce bord proximal est remplacé progressivement par un angle aigu et
les plaques deviennent triangulaires; elles sont d’abord aussi longues que larges,
puis elles deviennent progressivement beaucoup plus longues que larges, langle proximal
devient trés aigu et les plaques se séparent largement les unes des autres: leur taille
se réduit de plus en plus, et, dans la partie terminale des bras, elles sont extrémement
petites, mais alors un peu plus larges que longues et toujours largement séparées.
Les plaques latérales sont trés hautes, une fois et demie plus hautes que larges ;
elles portent 4 la base des bras dans les grands individus, huit & neuf piquants
successifs, petits, papilliformes et subégaux: le premier piquant ventral et le dernier
dorsal sont cependant plus petits que les autres. Tous ces piquants forment une
série ininterrompue qui n’existe d’ailleurs que sur la moitié ventrale de la plaque; les
plus grands n’égalent méme pas le tiers de la longueur de celle-ci.
Les pores tentaculaires des premiéres paires sont trés grands. Ceux de la
premiere paire ont cinq écailles proximales et trois distales, assez allongées et fortes;
les pores des deuxiéme et troisiéme paires ont trois écailles proximales et deux ou
trois distales; ceux des quatriéme et cinquiéme paires ont deux écailles proximales
OPHIURES—K@HLER. 41
et une ou deux distales. Puis les écailles distales disparaissent ainsi que les pores
qui étaient devenus de plus en plus petits, et il n’existe plus qu'une série ininterrompue
de petits piquants brachiaux atteignant la plaque brachiale ventrale.
a
La couleur notée chez les individus de la station 7 était ‘ reddish.”
Rapports et Différences.—L’O. echinulata est voisine de lO. antarctica dont elle
différe par ’armature des plaques dorsales et ventrales du disque qui portent chacune
un gros piquant épais et cylindrique, par la forme des boucliers buccaux, et, 4 ce quil
me semble d’aprés les figures de J. Bell, par la forme des boucliers radiaux qui sont
plus larges et moins longs, par les écailles tentaculaires plus épaisses sur les premiéres
paires de pores et qui existent sur le bord distal de ceux-ci. Le type de lO. antarctica
avait été découvert par la “Southern Cross” au Cap Adare, par 26 fms., et le
diamétre du disque variait entre 7,5 et 10 mm.; lespéce a été retrouvée par la
“ Discovery ” dans des parages voisins entre 13 et 100 fms.
Kn 1917, J. Bell a publié de nouvelles photographies d'une Ophiosteira qu'il
appelle O. antarctica (17, Pl. II, fig. 1, 2 et 3). A ne considérer que ces photographies,
il semble que les plaques dorsales du disque de Vindividu représenté fig. 2,
porteraient un petit piquant, mais auteur ne fournit aucun renseignement 4 ce sujet
dans le texte. Je suis d’ailleurs persuadé que les trois individus représentés par
J. Bell sous le nom d’O. antarctica appartiennent, en réalité, & trois espéces
différentes : pour moi, l’Ophiure de la fig. 1, est certainement une O. antarctica et lon
reconnait le nombre caractéristique des piquants brachiaux, mais les deux autres
photographies représentent d’autres espéces; le deuxiéme parait devoir se rapporter
a Vespéce que je décris plus loin sour le nom d’O. debitor, et la troisibme’’ une O. Senouqui.
OPHIOSTEIRA DEBITOR nov. sp.
(Pl. LXXXII, fig. 1 a 4.)
Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. KE. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Deux
échantillons,
Les exemplaires ne sont pas trés complets; les bras sont cassés 4 une distance
plus ou moins grande du disque, cependant l’un des bras est conservé sur la plus grande
partie de sa longueur, soit 30 mm. Ces bras devaient avoir environ 35 4 38 mm. de
longueur totale; ils sont extrémement étroits dans leur partie terminale sur 15 mm.
de longueur environ. Le diamétre du disque est le méme dans les deux individus,
soit 10 mm.; ce disque est trés haut et sa hauteur égale prés de 6 mm. non compris
les crétes formées par les plaques radiales impaires séparant les boucliers radiaux.
Le contour du disque est pentagonal. La face dorsale est couverte de plaques
lutét petites, polygonales, légerement imbriquées, inégales. Il n’y a pas de rosette
ys s » neg :
rimaire mais seulement une grande plaque centro-dorsale arrondie, qui, dans Pun
§ |
*93578—-F
42 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
des échantillons—celui dont je reproduis la photographie ici—porte un piquant cylin-
drique et obtus A l’extrémité, deux fois plus long que large; ce piquant conserve le
méme diamétre sur toute sa longueur et il offre des stries longitudinales. Sur le
deuxiéme individu il n’y a pas la moindre trace de ce piquant. Dans les espaces inter-
radiaux, sur les faces latérales verticales du disque, on distingue deux plaques plus
grandes que les autres et, de chaque coté de celles-ci, des plaques plus petites; toutes
ces plaques sont trés finement granuleuses, mais il n’y a pas la moindre indication de
piquants ou de granules. Les boucliers radiaux, parfaitement nus, sont placés presque
verticalement: ils sont irrégulicrement ovalaires, 4 peine plus hauts que larges et les
deux boucliers de chaque paire sont trés rapprochés car la plaque qui les sépare est
trés étroite. Cette derniére ne mesure guére plus d’un millimetre de largeur 4 sa base,
elle dépasse en dedans le bord postérieur des boucliers radiaux et donne naissance a
une créte, trés haute mais trés étroite, dont le bord dorsal est irréguli¢rement arrondi et
beaucoup plus mince que la partie basilaire. De plus, ce bord libre est souvent irré-
guliérement déchiqueté, sans doute & cause de son épaisseur trés faible qui le rend
extrémement fragile. La hauteur de cette créte atteint presque 4 mm.: elle ne part
pas de lextrémité proximale de la plaque mais commence un peu en dehors de
cette extrémité, 4 peu prés au niveau du bord proximal des boucliers radiaux
correspondants.
La face ventrale du disque ne comprend, en dehors des boucliers buccaux, que
quelques plaques petites et imbriquées situées simplement de chaque cdté des boucliers
buccaux, car ceux-ci atteignent presque le bord du-disque. Les fentes génitales sont
étroites mais trés apparentes; elles commencent 4 l’extrémité des plaques adorales
et elles passent sur les faces verticales des bras jusqu’au bord externe des boucliers
radiaux. Les plaques génitales, étroites sur la face ventrale du disque, deviennent
un peu plus larges sur les faces latérales de celui-ci; elles portent de petites papilles,
obtuses et arrondies, dont on apercoit 4 peine les trois ou quatre premieres lorsqu’on
regarde l’animal par la face dorsale.
Les bouchers buccaux, de taille moyenne, sont triangulaires, un peu plus larges
que longs, avec un angle proximal obtus et un bord distal trés convexe; les bords
latéraux sont légérement échancrés 4 une petite distance du sommet et cette échancrure
correspond au fond des fentes génitales. Les plaques adorales, assez larges, sont deux
fois plus longues que larges, avec les grands cétés paralléles, et elles séparent la premiére
plaque brachiale latérale des boucliers buccaux. Les plaques orales sont assez grandes,
une fois et demie plus hautes que larges. Les papilles buccales latérales sont générale-
ment au nombre de cing: les trois premiéres sont petites, obtuses, carrées et courtes ;
les deux suivantes sont plus allongées et coniques, surtout la derniére. La papille
terminale impaire est un peu plus grande que la précédente.
Les plaques brachiales dorsales sont trés étroites, deux fois eu méme deux fois
et demie plus longues que larges; elles se prolongent en une créte trés haute et tres
étroite, arrondie sur son bord libre avec des bords verticaux droits. Cette créte est
OPHIURES—KGHLER. 43
plus haute que large sur les deux ou trois premiers articles brachiaux, pius elle devient
aussi haute que large et ensuite beaucoup plus longue que haute, 4 mesure que sa hauteur
diminue ; elle disparait 4 15 mm. environ de Vextrémité des bras. Les crétes
successives sont trés rapprochées les unes des autres et méme tout 4 fait contigués
au commencement des bras, puis elles se séparent par un intervalle trés étroit. _Leur
hauteur est presque égale 4 celle des plaques latérales correspondantes sur les premiers
articles brachiaux.
La premiére plaque brachiale ventrale est grande, triangulaire, un peu plus
large que longue, avec un angle proximal aigu, un bord distal presque droit et des angles
latéraux trés vifs. Les deux plaques suivantes sont quadrangulaires, avec un bord
proximal étroit, un bord distal large et convexe ou le plus souvent décomposé en trois
petits cdtés; les bords latéraux sont divergents. Ces plaques sont 4 peu prés aussi
larges que longues, puis le coté proximal est remplacé progressivement par un angle
aigu et les plaques deviennent triangulaires, 4 peu prés aussi larges que longues en
méme temps qu’elles se s¢parent par un intervalle qui devient de plus en plus grand.
Elles restent toujours un peu plus larges que longues.
Vues de cété, les plaques brachiales latérales sont quadrangulaires, un peu plus
hautes que larges et elles portent, vers leur bord ventral, deux ou trois petits piquants :
en général on n’en trouve que deux au début des bras et trois un peu plus loin; ces
piquants sont trés courts, papilliformes et trés rapprochés les uns des autres.
Les pores tentaculaires des premiéres paires sont grands et allongés, ceux de la
premiére paire sont continus aux fentes buccales, et ils portent de chaque cété trois
écailles carrées, obtuses, un peu plus grandes que les papilles buccales auxquelles ils font
suite; on trouve parfois quatre écailles sur le bord distal. Les deux ou trois paires
Suivantes portent quatre écailles sur chaque bord et parfois méme cinq sur le bord
proximal des deux premiéres paires; ces écailles sont toujours trés grandes, rectangu-
laires ou carrées, un peu inégales. Les pores suivants portent trois écailles sur chaque
bord, puis l’on observe trois écailles proximales et deux distales, et enfin le nombre
des écailles diminue progressivement jusqu’é ce qu’il ne reste plus qu'une seule écaille
proximale.
La couleur des individus en alcool est grise.
Rapports et Différences.—L’O. debitor se distingue de l’espéce précédente par
les plaques dorsales et ventrales du disque nues et complétement dépourvues de piquants ;
elle différe 4 la fois des O antarctica et echinulata par la forme de la plaque radiale
impaire séparant les boucliers radiaux de chaque paire qui est mince et donne naissance
A une créte extrémement étroite: par les crétes également tres minces que fournissent
les plaques brachiales dorsales, par le petit nombre des piquants brachiaux, et enfin
par les pores tentaculaires plus développés et munis sur leurs deux bords d’un plus
grand nombre d’écailles, lesquelles persistent sur plusieurs articles brachiauy.
44 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
OPHIOSTEIRA ROTUNDATA Novy, sp.
(Pl. LXXXIII, fig. 9 4 13.)
Station 9.—Lat. 5. 65° 20’. Long. EH. 95° 27’ E. 240 fms. 28 janvier 1914. Deux
échantillons.
Dans le plus grand exemplaire que je prendrai comme type, le disque a
un diamétre de 11 mm. ; lun des bras est cassé 4 la base et les quatre autres sont conservés
presque sur toute leur longueur qui dépasse 45 mm. Dans lautre individu, qui est
plus petit, le diamétre du disque est de 8 mm. et tous les bras sont cassés 4 une petite
distance de leur base.
Le disque est trés épais. La face dorsale est trés élevée et la plaque qui sépare
les deux boucliers radiaux de chaque paire est trés grosse et élargie; elle forme une
volumineux saillie arrondie. La face dorsale des bras offre sur la ligne médiane une
forte caréne arrondie. La face dorsale du disque et des bras est arrondie.
La face dorsale du disque présente d’abord une trés grande plaque centro-dorsale
arrondie, qui est presque contigué a la grande plaque radiale impaire séparant les deux
boucliers radiaux de chaque paire et dont elle est seulement séparée par une rangée
de plaques extrémement étroites. La grande plaque radiale intermédiaire comble a
elle seule tout espace restant libre entre la centro-dorsale et les deux boucliers radiaux
de chaque paire: son contour est ovalaire et elle est un peu plus rétrécie vers son
extrémité distale; elle se reléve en une forte proéminence arrondie dont le sommet se
trouve vers le milieu de la plaque. Les boucliers radiaux sont de taille moyenne et
méme plutot un peu petits, un peu plus longs que larges, irréguli¢rement quadran-
gulaires avec un angle distal assez marqué, un bord externe convexe et un bord interne
un peu concave. Les deux boucliers de chaque paire sont trés rapprochés en dehors
mais non contigus et largement divergents en dedans; leur surface libre est trés convexe.
Les espaces interradiaux sont occupés par une rangée principale de plaques successives
inégales et imbriquées, accompagnées de quelques plaques beaucoup plus petites. A
la périphérie du disque, aprés avoir dépassé le bord libre des boucliers radiaux, ces
plaques deviennent plus nombreuses entre les deux écailles génitales; puis elles passent
& la face ventrale. Les papilles que portent les plaques génitales sont trés basses et
obtuses et elles restent localisées sur les faces latérales du disque: on n’en apercoit que
deux ou trois quand on regarde l'animal par la face dorsale.
La face ventrale du disque offre, en dehors des boucliers radiaux, dans les espaces
interradiaux (ailleurs peu étendus, qu'un petit nombre de plaques arrondies, imbriquées,
assez inégales. Les fentes génitales trés apparentes s’étendent depuis le bord des plaques
adorales jusqu’a la périphérie du disque; comme je viens de le dire, les plaques génitales
portent, sur leur bord libre, une rangée de papilles trés basses.
Les trois premieres plaques brachiales dorsales sont comprises dans l’échancrure
formée par les deux boucliers radiaux de chaque paire et par l’extrémité dorsale de la
plaque génitale correspondante : ces plaques sont petites et étroites; la premiére est
OPHIURES--KGSHLER. 45
triangulaire, la deuxiéme est rectangulaire et courte, la troisicme est tres élargie. Les
plaques suivantes sont plus étroites et elles deviennent rapidement plus longues que
larges, hexagonales, limitées par des cétés droits: les deux cétés proximal et distal
sont plus petits que les cdtés latéraux. Toutes ces plaques sont contigués, sauf dans
le dernier quart des bras, oti elles deviennent plus allongées et plus étroites, de forme
simplement losangique et se séparent par un intervalle de plus en plus grand, en meme
temps que leurs dimensions se réduisent progressivement. Ces plaques, en forme
d’angle diédre, constituent une caréne trés marquée mais tout a fait arrondie et qui
s’eflace peu & peu pour disparaitre vers ’extrémite distale des bras.
La premiére plaque brachiale ventrale est grande, triangulaire, avec un angle
proximal aigu et un bord distal arrondi. Les suivantes deviennent quadrangulaires
avec un bord proximal droit et étroit, beaucoup plus petit que le bord distal qui est
large et convexe; les cétés sont divergents. Puis le bord proximal se trouve remplacé
progressivement par un angle aigu tandis que le bord distal se décompose en deux
petits cdtés, de telle sorte qu’’ un moment donné les plaques sont hexagonales et déja
un peu plus longues que larges; elles commencent dés lors a se séparer lune de autre.
A une certaine distance du disque, le bord distal devient simplement convexe et les
plaques prennent une forme pentagonale restant toujours un peu plus longues que
larges. A mesure que les intervalles qui les séparent deviennent plus grands, les plaques
deviennent plus larges et finalement elles sont plus larges que longues, simplement
triangulaires avec un angle proximal obtus et un bord distal trés convexe.
Les plaques latérales, hautes, portent chacune trois petits piquants papilliformes,
subégaux, situés & égale distance les uns des autres et rapprochés du bord ventral de la
plaque.
Les pores tentaculaires de la premiére paire sont grands et allongés et ils se
continuent avec les fentes buccales; ils offrent de chaque coté quatre a cing écailles
obtuses et carrées. Les trois ou quatre paires suivantes offrent cing écailles sur leur
bord proximal et quatre, puis trois sur leur bord distal; au-dela, les pores présentent
quatre écailles proximales et deux distales, puis le nombre des écailles proximales tombe
rapidement 4 trois et 4 deux, et enfin sur une assez grande longueur des bras, il n’en
reste plus qu'une seule écaille distale ayant disparu depuis longtemps.
Rapports et différences.—L’O. rotundata se distingue nettement des autres especes
du genre Ophiosteira par la forme simplement arrondie de la proéminence, d’ailleurs
trés élevée, que forme la grosse plaque radiale impaire séparant sur la face dorsale du
disque les deux boucliers radiaux de chaque paire, et par la forme arrondie de la caréne
des bras. Le nombre des piquants brachiaux rapproche l’O. rotundata de lO. debitor
que j'ai décrite ci-dessus et elle forme un passage entre les espéces ot la plaque radiale
séparant les deux boucliers radiaux forme des crétes étroites, et 'O. Senougui que
j'ai décrite en 1912 et dont I’ Expédition Antaretique Australasienne ” a retrouveé de
nombreux individus.
46 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE,
Il existe une autre espece d’Ophiosteira décrite réecemment par Austin Clark, sous
le nom d’O. Kehleri (!) et qui, comme les deux espéces précédentes, ne possede que
trois piquants brachiaux, mais elle s’en écarte nettement par ses boucliers radiaux qui
sont trés grands et renflés, par la forme tout a fait différente des boucliers buccaux, et
des plaques brachiales dorsales qui sont séparées 4 partir de la cinquiéme, ete.
L°0. Kehleri west (ailleurs pas une forme antarctique : elle a été draguée au large des
cétes de ’Hquateur, 4 une profondeur de 401 fms., et sa découverte est trés intéressante,
toutes les autres espéces du genre étant antarctiques.
OPHIOSTEIRA SENOUQUI Kehler.
(Pl. DX XVID. ie, cd toe)
Ophiosteira Senouqui Koehler (12), p. 110, Pl. X, fig. 8 a 11.
Ophiosteira Senouqui L. Clark (15), p. 344.
Station 3.—Lat. S. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Trois
échantillons.
Station 5.—Lat. 8. 64° 34’. Long. E. 127° 17’. 1700 fms. 6 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Station 7.—Lat. S. 65° 42’. Long. EK. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Deux
échantillons.
Station 12.—Lat. 8. 64° 32’. Long. E. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Plusieurs
échantillons.
Adéhe.—Trois échantillons.
Les trois espéces du genre Ophiosteira que je viens d’étudier (O. echinulata
debitor et rotundata) ont montré les variations que peuvent présenter les formes
appartenant 4 ce genre, dans la maniére d’étre des plaques brachiales dorsales et dans
le développement des crétes ou proéminences que peuvent offrir soit les plaques
dorsales du disque, soit les plaques brachiales dorsales, et l’examen comparatif de ces
especes avec les exemplaires assez nombreux d’O. Senouqui rapportés par |“ Expédition
Antarctique Australasienne ”’ prouve que l’application que j’avait faite en 1912 de cette
derniére espece au genre Ophiosteira est parfaitement justifiée.
Les exemplaires, qui sont généralement assez grandes, le diamétre de leur disque
dépassant souvent 20 mm., sont susceptibles d’offrir quelques variations intéressantes.
Dans un échantillon de la station 12, repésenté Pl. LXXXVI, fig. 1 et 2, les plaques
dorsales du disque sont trés fortement bombées et la plupart sont hémisphériques, les
boucliers radiaux eux-mémes sont trés renflés et il en est de méme de la plaque impaire
qui sépare leur région proximale, plaque qui est suivie d’une autre beaucoup plus
petite; les plaques brachiales dorsales se prolongent en une créte amincie et trés
1 Austin H. Clark. ‘Two new Astroradiate Echinoderms from the Pacific Coast of Columbia and Ecuador. Proceedings
of the Biological Society of Washington, Vol. XXX, p. 171, 1917.
OPHIURES—K(@HLER, 47
saillante. Dans-.l’exemplaire de la station 3, représenté fig. 3, les plaques dorsales du
disque sont beaucoup moins saillantes et plus petites, mais les boucliers radiaux
restent encore assez saillants, et surtout la plaque radiale qui sépare les deux boucliers
de chaque paire se montre trés haute et proéminente. Dans un autre échantillon de
la station 12, représenté fig. 4, les plaques dorsales du disque sont fort peu saillantes,
bien que les sillons de séparation restent trés accentués; les boucliers radiaux et surtout
la plaque impaire qui les sépare sont encore assez fortement bombés. Enfin, dans
d'autres individus tel que celui de la station 3 qui est représenté fig. 5, les plaques
dorsales du disque sont peu saillantes et peuvent méme rester tout A fait planes:
les boucliers radiaux restent presque au méme niveau que les autres plaques du disque
et la plaque qui sépare les deux boucliers de chaque paire forme seulement une légére
proéminence. La forme des plaques brachiales dorsales suit des variations analogues
et la créte médiane, si développée dans certains individus, disparait progressivement,
de telle sorte que ces plaques arrivent 4 avoir la forme d’un simple angle diédre.
trés aigu toujours, mais ne formant plus de créte A proprement parler.
OPHIOCERES nov. gen.
(Pl. LXXXTV, fig. 1 & 6, 13 et 14.)
Ophiolepidinée chez laquelle les plaques brachiales latérales sont divisées,
comme dans le genre Ophiolepis en deux parties subégales: l’une interne occupe la
face dorsale des bras et avec sa congénére couvre une bonne partie de cette face que
compléte la plaque brachiale dorsale correspondante; l'autre occupe les cétés des
bras et porte deux petits piquants. Les plaques brachiales dorsales sont assez
petites et elles subissent un morcellement qui, chez les jeunes, ne se manifeste qu’a
une assez grande distance du disque, mais qui, chez les adultes, commence dés la base
des bras: les plaques se divisent d’abord par un sillon transversal en deux moitiés
trés inégales, la proximale trés petite et le nombre des fragments peut augmenter,
mais il ne dépasse généralement pas le chiffre de trois ou quatre. Dans la partie
terminale des bras, les plaques dorsales se réduisent beaucoup et elles finissent par
disparaitre complétement, tandis que les deux parties internes des plaques brachiales
latérales de chaque paire se réunissent sur la ligne médiane dorsale et y forment une
assez grande plaque triangulaire, divisée en deux moitiés par un sillon longitudinal,
qu’on pourrait prendre pour une plaque brachiale dorsale ordinaire si l’on n’avait pas
suivi l’évolution des plaques latérales. Les plaques de la face dorsale du disque sont
petites, subégales, tres épaisses et il n’existe pas de plaque plus grande entourée par
d’autres plus petites; les boucliers radiaux sont également de petite taille. Les grands
pores tentaculaires sont recouverts par une grosse écaille arrondie. Les fentes génitales,
trés courtes, commencent aux boucliers buccaux mais elles ne dépassent pas la longueur
du premier article brachial; il existe des papilles buccales latérates mais pas de papilles
dentaires,
48 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
Ce genre rappelle a la fois les genres Ophiolepis et Ophioplocus. Tl se rapproche
du premier par la division en deux fragments des plaques brachiales latérales, mais
il en différe par la grosseur de la plaque laterale supplémentaire, par les plaques
dorsales du disque subégales et par la présence d’une seule écaille tentaculaire qui est
grosse, ovalaire ou arrondie, au lieu de deux. Il se rapproche du genre Ophioplocus
par le morcellement des plaques brachiales dorsales, mais il en diflére par ce que ce
morcellement est peu important, les plaques successives restant toujours distinctes.
Dans le genre Ophioplocus, les fragments représentant la plaque brachiale dorsale
morcelée sont toujours nombreux et constituent un ensemble important, beaucoup
plus important que la plaque brachiale latérale interne. Cette derniére reste
constamment de petite taille; dans la derniere partie des bras, on voit les fragments
qui correspondent 4 chaque plaque brachiale dorsale devenir moins nombreux et lon
reconnait toujuors trés facilement les contours de la plaque brachiale ‘dorsale; vers
lextrémité des bras, ces plaques brachiales dorsales, qui sont 4 peu prés intactes et
non fragmentées, sont toujours plus grandes que la plaque brachiale latérale interne,
laquelle reste trés petite et ne tend jamais 4 se substituer & la plaque brachiale dorsale.
C’est le contraire qui arrive dan le genre Ophioceres. On jugera facilement de cette
différence en comparant les photographies que je reproduis ici de deux extremités
de bras de lOphioceres (fig. 13 et 14) et d'une extrémité de bras d’Ophioplocus imbricatus
(fig. 12). Kn outre, le genre Ophioceres se distingue du genre Ophioplocus par la
présence d’une seule écaille tentaculaire au lieu de trois ou quatre.
Il vy a lieu de ranger dans le nouveau genre l’Ophioplocus Hutton’ Farquhar de
la Nouvelle Zélande, qui ne posséde qu’une seule écaille tentaculaire, grosse et arrondie,
et chez lequel le morcellement des plaques brachiales dorsales s’effectue suivant un
mode bien conforme 4 celui qui existe dans Vespéce antarctique découverte par
l “ Expédition Antarctique Australasienne,’”’ et non pas du tout comme dans le genre
Ophioplocus.
OPHIOCERES INCIPIENS nov. sp.
(Pl. LX XXIV, fig. 1 a 6, 13 et 14.)
Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Trois
échantillons.
Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E; 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Quatre
échantillons.
Station 12.—Lat. 8. 64° 32’. Long. E. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Plusieurs
échantillons.
Le diamétre du disque peut atteindre 12 mm. mais il dépasse rarement 10; dans
un individu chez lequel le disque a 10 mm. les bras ont 35 mm. de longueur: ils sont
souvent un peu inégaux. Le disque est assez épais avec des bords trés arrondis; les
bras sont étroits mais raides et résistants tout en étant assez souvent un peu recourbés.
Les plaques du disque sout soudées les unes aux autres et forment une carapace assez
solide,
OPHIURES—K@HLER. 49
Le contour du disque est généralement pentagonal. La face dorsale est couverte
de plaques inégales, irrégulisrement polygonales ou arrondies, peu ou pas imbriquées,
mais trés solidment unies et séparées par des sillons profonds, tandis que leur surface
est plus ou moins bombée. La saillie des plaques est en général d’autant plus marquée
que les échantillons sont plus grands, et dans les petits cette saillie n’est pas trés marquée.
Vers la périphérie du disque, les plaques deviennent plus petites. On distingue le plus
souvent une rosette de six plaques primaires avec une centro-dorsale arrondie, et,
séparées d’elle par quelques rangées de plaques, cing radiales élargies transversalement,
situées 4 peu pres A égale distance du centre et des bords du disque. On reconnait
aussi, vers la périphérie du disque, une plaque interradiale plus grande que les autres et
élargie transversalement. Les boucliers radiaux sont petits, arrondis ou ovalairies,
plus petits que les plaques primaires, et les deux boucliers de chaque paire sont tres
largement séparés par un espace couvert de plusieurs rangées de plaques et qui égale la
largeur du bras.
La face ventrale du disque est couverte de plaques inégales, irréguliérement
arrondies, un peu imbriquées et serrées, 4 surface légérement bombée: leur bord libre
est parfois un peu saillant. Les fentes génitales sont assez larges, mais trés courtes et
i peu prés limitées au premier article brachial.
Les boucliers buccaux, petits, offrent un angle proximal obtus, limité par deux
cétés un peu excavés et un bord distal trés convexe, offrant souvent en son milieu un
lobe plus ou moins saillant. Les plaques adorales sont petites, deux fois et demie plus
longues que larges, avec les grands bords presque paralléles; elles sont cependant un
peu plus étroites en dedans ou elles se trouvent contigués et un peu plus larges en
dehors; elles envoient une mince lame qui sépare le bouclier buccal de la premiére
plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont petites et basses. Les papilles
buccales latérales sont au nombre de cing: l’externe assez mince est un peu pointue, la
deuxiéme est trés large et rectangulaire, la troisiéme est plus étroite; les deux autres
sont encore plus étroites et amincies avec l’extrémité tronquée. La papille terminale
impaire est plus large que la précédente et obtuse A l’extrémite.
Les plaques dorsales du disque qui séparent les deux boucliers radiaux de chaque
paire se continuent 4 la base des bras avec des plaques plus petites, un peu plus larges
que longues et saillantes, comprenant deux ou trois rangées transversales irréguli¢res,
parmi lesquelles il est absolument impossible de distinguer des plaques dorsales et des
plaques latérales, et ce n’est qu'un peu plus loin qu’on peut reconnaitre les deux sortes de
plaques. Les plaques dorsales sont trés petites, losangiques, un peu plus longues que
larges, et souvent séparées par un petit intervalle. Il est rare que ces plaques restent
entiéres sur les premiers articles dans les grands échantillons, et elles se morcellent des
la deuxiéme ou la troisitme; sur les échantillons moyens ou petits, ce morcellement
commence seulement plus loin. Dans les grands individus, les plaques se divisent
par un sillon transversal en deux fragments trés inégaux: l'un proximal, trés petit et
arrondi, Vautre beaucoup plus grand. A une certaine distance de Ja base des bras, le
*93578—.G
50 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
morcellement devient plus irrégulier et les fragments se montrent au nombre de trois
et méme de quatre; puis, 4 mesure que les bras s’amincissent et que les plaques deviennent
plus petites, la fragmentation disparait. Les plaques se rétrécissent de plus en plus et
elles finissent par disparaitre elles-mémes, cédant la place aux plaques latérales qui
s’étendront dés lors jusqu’d la médiane dorsale de la maniére que j/indiquerai plus loin.
Sur les individus plus jeunes, le morcellement des plaques apparait, comme je viens
de le dire, seulement & une certaine distance de la base, mais ces plaques s’atrophient
toujours dans la partie terminale des bras et elles disparaissent pour étre remplacées par
‘es plaques latérales.
La premiére plaque brachiale ventrale est petite, triangulaire, avec un angle
proximal. Les suivantes sont grandes, pentagonales, un peu plus larges que longues,
avec un angle proximal arrondi limité par deux petits cétés; les bords latéraux sont
divergents et excavés par les gros pores tentaculaires correspondants, le cdté distal est
trés grand et convexe. Ces plaques sont d’abord contigués, puis, & une certaine distance
du disque, elles se séparent par un intervalle étroit et elles deviennent un peu plus longues
que larges.
Dés la base des bras, les plaques latérales sont divisées en deux parties, interne
et externe. La partie interne est grande et elle couvre une bonne partie de la face
dorsale des bras; sa forme est irréguliérement triangulaire avec les angles arrondis et
disposés de telle sorte que leur sommet est proximal tandis que leur base est distale ;
ces plaques sont presque contigués. La partie externe, qui présente les caractéres
dune plaque brachiale latérale normale, est limitée aux cétés des bras et porte deux
petits piquants assez courts et papilliformes, le ventral plus épais et un peu plus long que
Vautre. A la base des bras, les régions internes triangulaires des plaques latérales sont
séparées par les plaques dorsales, mais 4 mesure que celles-ci se rétrécissent, les plaques
latérales se rapprochent de la ligne médiane et elles arrivent 4 se toucher par leur angle
interne. Puis cet angle se tronque peu 4 peu et il se transforme en un petit cOté distinct
par lequel les deux plaques de chaque article s’adossent lune A l’autre sur la ligne
médiane; ce cdté devient progressivement plus grand, et dans la région terminale des
bras, lorsque les plaques brachiales dorsales auront disparu, ces deux plaques latérales,
largement adossées l'une a l'autre, formeront ensemble une plaque triangulaire large,
séparée en deux moitiés par un sillon médian et qui parait étre une plaque brachiale
dorsale de grandes dimensions (fig. 13 et 14).
L’écaille tentaculaire est trés grosse et arrondie; sur le premier article il s’y
ajoute une petite écaille interne, arrondie comme I écaille principale.
La couleur notée chez animal vivant était “ pink.”
L'O. incipiens a été retrouvée par l’Expédition Nordenskjéld qui a rapporté
deux échantillons provenant, l’un du bane de Shag-Rocks (160 m.). et l'autre de la Géorgie
du Sud (75 m.)
OPHIURES KGSHLER. 51
Oputonorus Vicrorra J. Bell.
Ophionotus Victoria Bell (02), p. 216, Pl. XXVIII, fig. 1-6.
Ophionotus Victoriw Koehler (06), p. 26.
Ophionotus Victorie Bell (06), p. 13.
Ophionotus Victoria Keehler (12), p. 114, Pl. X, fig. 2 4 4, 12 et 13 et ee. 2
fig. 8.
Ophionotus Victoria 1. Clark (15), p. 327.
Station 2.—Lat. S. 66° 55’. Long. E. 145° 21’. 318 fms. 28 décembre 1913. Assez
nombreux échantillons.
Station 3.—Lat. S. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913.
Quelques échantillons.
Station 7.—Lat. S. 65° 42’. Long. KE. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Trois
échantillons.
Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Station 9.—Lat. 8. 65° 20’. Long. E. 95° 27’. 240 fms. 28 janvier 1914. Deux
échantillons.
Station 11.—Lat. S. 64° 44’. Long. E. 97° 28’. 358 fms. 31 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Station 12.—Lat. S. 64° 32’. Long, HE. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Adélie.—Un échantillon.
Les échantillons sont en général de taille moyenne et le diamétre du disque varie
entre 20 et 25 mm., mais d’autres sont beaucoup plus petits; les individus plus grands
sont bien moins nombreux; dans l'un d’eux ce diamétre atteint 35 mm.
Les exemplaires de la station 7 étaient notés ‘* reddish purple ” et ~ red brown.”
Je n’ai rien A ajouter aux remarques et aux photographies que j/ai publiées
relativement 4 cette espéce en 1912.
OpHtoPpeRLA Lupwict Kehler.
Ophioperla Ludwigi Koehler (12), p. 126, Pl. X, fig. 1, 5, 6 et 7.
Ophioperla Ludwigt L. Clark (15), p. 348.
Station 10.—Lat. S, 65° 6’. Long. E. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Un
échantillon,
62 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
Station 11.—Lat. 8. 64° 44’. Long. E. 97° 28’. 358 fms. 31 janvier 1914. Un
échantillon.
Le diamétre du disque est compris entre 19 et 21 mm.; les bras sont cassés assez
pres de la base.
Je rappelle que cette espéece a été trouvée par Charcot vers 64° 8. et 75° W.,
a 70 m., et & Vile du Roi Georges (75 m. Elle a été retrouvée par Expédition Nordens-
kj6ld a la Géorgie du Sud entre 200 et 310 m.
OPHIURA FLEXIBILIS (Kahler).
Ophioglypha flecibilis Koehler (11), p. 44, Pl. V, fig. 1 et 2.
Homalophiura flexibilis L. Clark (15), p. 326.
Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Un
échantillon.
Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. K. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Station 12.—Lat. 8. 64° 32’. Long. E. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Un
échantillon.
Les individus sont tous plus petits que Péchantillon qui m’avait servi de type
et le diamétre de leur disque ne dépasse pas 5 mm.: ils sont d’ailleurs parfaitement
conformes au type. L’espéce a été découverte par l’Expédition Shackleton au Cap
Royds par 60-80 fms.
OpuiurA Rovucut (Kehler).
(Pl. LXXXYV, fig. 1 et 2.)
Ophioglypha Rouchi Koehler (12), p. 107, Pl. LX, fig. 11 et 12.
Homalophiura Rouchi L. Clark (15), p. 327.
Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Station 8.—Lat. 5. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Six
échantillons.
Les exemplaires sont tous bien conformes au type et toujours de petite taille;
dans le plus grand individu de la station 8, le diamétre du disque atteint presque 6 mm.
Je rappelle que le type de l’espéce a été trouvé par Charcot par 64° 8. et 75° W.
dans le chenal de Roosen, entre 70 et 129 m.
Les six plaques primaires sont assez souvent plus grandes que dans le type,
comme on peut le voir sur la photographie que je reproduis Pl. LXXXYV, fig. 2, et la
plaque centro-dorsale surtout peut étre notablement plus grande que les cing radiales.
“oe
OPHTURES—KCHLER. 53
mais celles-ci lui sont toujours contigués par une portion, trés réduite de leur bord
proximal et il n’y a que cing petites plaques qui séparent incomplétement la centro-
dorsale du cercle des radiales primaires. Dans les petits échantillons, la rosette primaire
couvre une grande partie de la face dorsale du disque (fig. 1).
L’O. Rouchi se fait remarquer par la taille des pores tentaculaires des premieres
paires et surtout par ceux de la premiére paire. Elle est voisine de I'O. fleribilis que j'ai
signalée ci-dessus, et qui a, comme elle, les pores tentaculaires des premitres paires tres
développés. On distinguera les deux espéces aux caractéres suivants : chez l’0. fleribilis,
les boucliers radiaux, grands, sont complétement séparés de la centro-dorsale par un
rang continu de plaques plus petites, et en outre, 4 la suite de chaque bouclier buccal,
vient une grande plaque médiane impaire élargie transversalement qui manque chez
VO. Rouchi; enfin les pores tentaculaires diminuent plus rapidement de taille, les plaques
brachiales dorsales sont moins larges et plus longues chez 1’O. flexibilis, ot elles sont
souvent méme un peu plus longues que larges.
L. Clark a classé les deux O. flewibilis et Rouchi dans le genre Homalophiura :
je ne puis accepter cette maniére de voir car les pores tentaculaires des premiéres paires
restent trés développés, surtout chez lO. flexibilis, les peignes radiaux sont bien apparents
et tout ensemble des caractéres est bien conforme & ceux du genre Ophiura s. str.
HoMALOPHIURA MIMARIA (Kahler).
(Pl. LXXXVI, fig. 3 a 6.)
Ophioglypha mimaria Koehler (08), p. 590, Pl. LX, fig. 88 et 89.
Homalophiura mimaria Matsumoto (15), p. 267. °
Homalophiura mimaria L. Clark (15), p. 326.
Station 8.—Lat. 5. 66° 8’. Long. EH. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Un
échantillon. :
Le diamétre du disque est de 15-mm., un seul bras est conservé sur toute sa
longueur et il mesure 60 mm. Le disque est assez mince et de forme pentagonale,
la face dorsale est un peu convexe, déprimée dans les espaces interradiaux: la face
ventrale est plane. Les bras sont plutét allongés et minces, 4 peu prés aussi hauts
que larges avec une caréne dorsale arrondie.
L’individu recueilli par l’ ‘ Expédition Antarctique Australasienne,” s’écarte
quelque peu du type que j’ai décrit d’aprés les individus que la “* Scotia,” a découverts
par 71° 5. et 16° W. a 1410 fms, et dans le plus grand desquels le diamétre du disque
mesurait 11 mm. seulement. Les petites différences que je reléve doivent tenir A la
taille plus grande de Vindividu, mais il n’est pas inutile de la décrire ici avee quelques
détails,
54 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE,
La face dorsale du disque est légerement échancrée & Vorigine des bras; elle est
couverte de plaques irréguliéres, légerement saillantes vers les bords, et pour la plupart
petites, arrondies, s¢parées par des sillons assez larges et bien marqués; parmi elles,
on reconnait six plaques primaires : la centro-dorsale est arrondie, trés légerement plus
grande que les cing radiales qui sont wn peu ovalaires, séparées les unes des autres ainsi
que de la centro-dorsale par trois rangées au moins de petites plaques. On peut
reconnaitre, dans les espaces radiaux, une plaque plus grande que les voisines, s¢éparant
les extrémités proximales des deux boucliers de chaque paire, et, dans les espaces
interradiaux, deux plaques successives mais non contigués, dont la derniére occupe
la périphérie du disque. Les boucliers radiaux ne sont pas trés grands, mais ils sont
cependant notablement plus grands que les autres plaques du disque, triangulaires,
avec les angles trés arrondis et un peu plus longs que larges; les deux boucliers de chaque
paire sont un peu divergents et séparés sur toute leur longueur, en dehors par une
rangée de plaques successives, et en dedans par la grosse plaque radiale signalée plus
haut, & laquelle s’ajoute ordinairement une petite plaque de chaque coté. On peut
reconnaitre, sur la face dorsale, quelques papilles radiales courtes et obtuses, mais
cependant un peu plus longues que larges et qui se continuent sur toute la longueur de
la plaque génitale en devenant rectangulaires et plus larges que longues.
La face ventrale est couverte, en dehors des bouchers buccaux, par un certain
nombre de plaques grandes, polygonales, arrondies, plus grandes que sur la face dorsale
et assez inégales. Les fentes génitales, tres étoites, s’étendent jusqu’a la périphérie
du disque; les plaques génitales sont minces.
Les bouchers buccaux, assez grands, sont triangulaires, plus larges que longs,
avec un angle proximal assez ouvert et un coté distal légerement convexe, se reliant
par des angles arrondis aux bords latéraux qui sont droits, Les plaques adorales
sont tres allongées et assez étroites, au moins deux fois plus longues que larges, un peu
plus larges dans leur moitié interne, tandis qu’elles sont légerement rétrécies dans leur
partie externe par les pores tentaculaires voisins, qui sont trés allongés. Les plaques
orales sont grandes et hautes, plus hautes que les adorales, avec les grands bords
paralléles, deux fois et demie plus larges que longues. Les papilles buccales latérales,
au nombre de six et parfois de sept, et qui se continuent avec les écailles tentaculaires
proximales des pores de la premiére paire, sont obtuses, carrées ou rectangulauires, mais
& contours bien distincts; la derniére est un peu allongée et pointue. La papille impaire
terminale est assez grande, allongée et pointue également.
Lés plaques brachiales dorsales sont fortement convexes, de maniére a déterminer
la caréne dorsale des bras et leur bord distal n’est pas appliqué centre le bord proximal
de la plaque suivante, mais il s’en écarte quelque peu et se reléve de maniére a rendre
plus apparente encore la caréne médiane des bras. Les premiéres plaques sont rect-
angulaires, plus larges que longues; elles deviennent rapidement aussi longues que
larges et méme un peu plus longues que larges avec un cété proximal étroit, un cété
distal large, convexe et proéminent, des bords latéraux droits et divergents. Ces
OPHIURES—K@HLER. 55
plaques sont contigués sur une assez grande longueur des bras, puis elles se séparent
progressivement en méme temps qu’elles deviennent simplement triangulaires.
La premiére plaque brachiale ventrale est grande, triangulaire, avec un angle
proximal plus ou moins arrondi et un bord distal trés convexe ou décomposé en trois
petits cotés; elle est un peu pus large que longue. La deuxiéme est plus grande,
beaucoup plus large et contigué & la précédente par son petit bord proximal; son bord
distal est trés large et il se relie aux cétés par des angles trés aigus. Les plaques sui-
vantes toujours grandes, sont triangulaires elles sont séparées lune de lautre, mais
elles deviennent rapidement trés courtes et restent dés lors trois fois plus larges que
longues avec un angle proximal trés obtus et un bord distal trés convexe; lVespace qui
les sépare lune de l'autre finit par étre tres allongé.
Les plaques latérales portent, sur leur bord distal, sept et méme huit petits
piquants, papilliformes, subégaux: le premier ventral cependeant un peu plus grand
que les autres qui sont disposés assez régulitrement en une rangée contigué. Le
nombre de ces piquants tombe rapidement 4 sept puis a six.
Les pores des premiéres paires tentaculaires sont trés allongés. Ceux de la
premiére paire portent six écailles proximales et cing 4s x distales; ceux de la seconde
paire quatre 4 cing écailles proximales et trois distales; ceux des troisiéme et quatriéme
paires trois écailles proximales et deux distales ; ceux de la cinquiéme, enfin deux
écailles proximales et une distale; puis les pores disparaissent rapidement en meme
temps quwil ne reste plus qu'une seule écaille proximale trés petite
Hn résumé, les principales différences que je reléve entre cet individu et le type
de V’espéce sont offertes par les plaques dorsales du disque plus nombreuses et plus
petites, les six plaques primaires notablement plus petites et plus écartées, les plaques
brachiales dorsales un peu plus saillantes et un peu moins allongées, la premiére plaque
brachiale ventrale plus grande, les deuxiéme, troisitme et quatri¢éme plaques ventrales
plus larges, les premiéres papilles radiales visibles quand on regarde l’animal par la
face dorsale et légérement allongées. Ces petites différences tiennent évidemment
ila taille plus grande de Vindividu et il s’agit incontestablement de la méme espéce.
HoMALOPHIURA TRRORATA (Lyman).
(Pl. LXX XVI, fig. 15 et 16.)
Voir pour la bibliographie et la synonymie :
Ophiura irrorata LL. Clark (11), p. 62.
Ophioglypha irrorata Koehler (14), p. 18.
Ophiura irrorata LL. Clark (15), p. 320.
et ajouter :
Ophioglypha integra Koehler (08), p. 584, Pl. VIII, fig. 79 et 80.
Ophioglypha figurata Koehler (08), p. 587, Pl. IX, fig. 88 et 84.
Station 5.—Lat. 8. 64° 34’. Long. E. 127° 17’. 1,700 fms. 6 janvier 1914. Une
douzaine d’échantillons,
56 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE,
Station 13.--Lat. S. 35° 444’. Long. E. 135° 58’. 1,800 fms. 25 février 1914.
Cing échantillons.
Dans le plus grand exemplaire, le diamétre du disque atteint 27 mm. et 24 mm,
dans les plus petits. Dans tous ces échantillons, les bras sont cassés prés de leur base,
sauf un seul qui est conservé sur une longueur de 60 mm., et qui, complet, devait
atteindre au moms 100 mm.
J'ai déji eu Voccasion (14, p. 18) d’indiquer ma maniére de voir, conforme a
celle de L. Clark, sur la synonymie de VO. irrorata, qui doit étre considérée maintenant
comme une espéce ayant une trés vaste extension géographique et susceptible de
présenter des variations assez grandes pour qu’on ait pu décrire 4 cété delle plusieurs
espéces différentes qui doivent lui étre réunies. J’admettais alors avec L. Clark
quil y avait leu de réunir a VO. trrorata de Atlantique, les O. orbiculata Lyman, du
Japon, grandis Verrill de l’Atlantique, tumulosa Liitken et Mortensen de la région de
Panama, mundata Koehler l’Atlantique, et imvoluta Koehler de Océan Indien. De
plus, étude que je viens de faire des échantillons antarctiques recueillis par |’ “ Ex-
pédition Antarctique Australasienne ” m’a montré qwils sont également trés voisins de
deux formes rapportées par la “ Scotia’ et que j’ais cru devoir séparer spécifiique-
ment sous les noms d’O. integra et figurata, et qu’en somme ces deux espéces devaient
étre réunies 4 1'O. irrorata. Celle-ci présente dés lors une extension géographique
beaucoup plus vaste encore que je le croyais en 1914, puisqu’elle pénétre dans les régions
antarctiques.
Dans les échantillons de I’ ‘* Expédition Antarctique Australasienne,” la face
dorsale du disque est couverte de plaques extrémement fines et les six plaques
primaires, qui sont distinctes, sont tantdt trés petites et trés rapprochées, tantét un
peu plus grandes et un peu plus écartées; les boucliers radiaux sont tantét trés
courts, triangulaires, un peu plus longs que larges, tant6t une fois et demie au moins
plus longs que larges. Les piquants brachiaux sont toujours au nombre de trois
seulement, le piquant dorsal un peu écarté des deux autres qui sont rapprochés du
bord ventral de la plaque latérale. Les boucliers buccaux présentent aussi quelques
variations : tantdt ils sont notablement plus larges que longs, tantdét ils sont plus
petits et 4 peu prés aussi longs que larges. Les papilles radiales sont basses,
obtuses, mais toujours bien apparentes.
Ces échantillons se rapprochent plut6t de la forme que j’ai décrite sous le nom
dO. integra en raison de Vexistence de papilles radiales bien distinctes, tandis que
chez VO. figurata il n’existe que de trés petites plaques, mais pas de papilles 4 proprement
parler. Kn revanche, la forme des boucliers buccaux rappelle dadvantage celle que j’ai
indiquée chez VO. figurata; quant aux boucliers radiaux, ils sont tant6t courts,
comme c'est le cas dans cette derniére espéce, tantét plus allongés comme chez 1’0.
integra. Ces variations sont de Vordre de celles qu’on observe chez les différentes
formes d’O. irrorata: en ce qui concerne notamment les papilles radiales, on sait
OPHTURES-K@HLER. 57
que ces papilles sont. ordinairement ditinctes et bien formées, mais qu’elles
manquent ou qu’elles sont remplacées par de petites plaquettes chez 1’O. grandis de
Atlantique.
L. Clark a classé les O. figurata et integra, comme d’ailleurs lO. irrorata et ses
divers synonymes, dans le genre Ophiura s. str., mais il me parait que Vespéce est
beaucoup mieux a sa place dans le genre Homalophiura en raison de la rédnction des
pores tentaculaires au dela des premiéres paires, du petit nombre des piquants
brachiaux, de l’état des papilles radiales, ete.
AMPHIOPHIURA RELEGATA nov. sp.
(Pl. LX XXVIII, fig. 1-7).
Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Une
dizaine d’échantillons.
Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Quatre
échantillons.
Le disque est aplati et lenticulaire; son diamétre reste habituellement compris
entre 6 et 8 mm. et il est souvent plus petit; les bras sont gréles et mesurent 25 a 28
mm. Dans le plus grand exemplaire de la station 7, le disque atteint 10 mm. et les
bras ont @ peine 30 mm. de longueur. L’ensemble de l’animal est peu robuste.
Le disque est habituellement pentagonal. Sa face dorsale est couverte de
plaques relativement peu nombreuses, les unes grandes et les autres, beaucoup plus
petites, intercalées entre les précédentes. On reconnait toujours une rosette de six
grandes plaques primaires subégales, les radiales parfois un peu plus grandes que la
centro-dorsale, et un peu ovalaires, séparées de la centro-dorsale par une rangée de
petites plaques, mais dans les petits individus elles lui sont ordinairement contigués.
Il existe en outre un nombre variable de plaques un peu plus petites dans les espaces
radiaux et interradiaux, sans que l’on remarque des plaques sensiblement plus grandes
que les autres avec, dans les intervalles, des plaques beaucoup plus petites. Les
boucliers radiaux ne sont pas trés grands et d’ailleurs leurs dimensions, comme leur
forme, sont assez variables : tantdt ils sont 4 peine supérieurs aux plus grandes plaques
du disque, tantot ils sont sensiblement plus grands, triangulaires, un peu plus longs que
larges avec les angles arrondis. Les deux houcliers de chaque paire sont divergents,
assez rapprochés, maiz non contigus en dehors sur certains exemplaires, tandis que
sur d'autres ils sont plus écartés et séparés par une série de deux grosses plaques ou
par quelques plaques plus petites. II n’existe pas de papilles radiales, mais on apergoit
parfois sur les grands exemplaires, et cela d’ailleurs d’une maniére inconstante, deux ou
trois petits granules sur le bord externe des boucliers radiaux; ces granules ne se
continuent pas sur la face ventrale.
*93578—H
58 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
La face ventrale du disque est couverte, en dehors des boucliers buccaux, par
quelques plaques assez grandes, peu nombreuses, arrondies et 4 surface assez bombée ;
en général, on remarque une plaque médiane plus grande remplacée parfois par deux
plaques, puis par quelques autres plaques plus petites. Les fentes génitales sont trés
étroites et courtes et n’atteignent pas la périphérie du disque; leur bord interne est
limité par trois plaques successives assez étroites et complétement dépourvues de
papilles. ~
Les boucliers buccaux sont assez grands, triangulaires, plus larges que longs,
avec un cote distal arrondi et un angle proximal plus ou moins allongé, séparé parfois
du reste de la plaque par un sillon transversal; la forme de ces boucliers est d’ailleurs
un peu variable. Les plaques adorales sont fortes, assez épaisses, deux fois et demie
plus larges que longues, 4 peu prés aussi larges en dedans qu’en dehors et’ ne se
prolongeant pas entre le bouclier buccal et la premiére plaque brachiale latérale.
Les plaques orales, de taille moyenne, sont deux fois plus longues que larges. Les
papilles buccales latérales, au nombre de quatre, sont grosses et épaisses, obtuses,
subégales, carrées, et la papille terminale impaire est un peu plus forte que la
précédente.
Les plaques brachiales dorsales sont petites. Les deux ou trois premiéres sont
courtes et élargies transversalement. Au dela, ces plaques deviennent losangiques,
toujours plus longues que larges et elles se séparent par un intervalle qui devient assez
allongé.
La premiére plaque brachiale ventrale est grande, ovalaire ou trapézoidale, avec
un bord proximal étroit; elle est un peu plus large que longue et ordinairement plus
grande que la plaque suivante. Celle-ci est triangulaire, plus large que longue, avec
un angle proximal trés obtus et un bord distal trés convexe. La taille diminue beaucoup
sur les plaques suivantes qui sont séparées par un intervalle s’allongeant de plus en
plus. La deuxiéme plaque touche 4 peine la premiére ou méme elle en est déja separée
par un espace étroit.
Les plaques latérales portent, sur leur bord distal, trois petits piquants papilli-
formes, généralement éloignés un de l’autre : le premier ventral est rapproché du bord
ventral de la plaque et le dernier dorsal de son bord dorsal.
Les pores tentaculaires des trois ou quatre premiéres paires sont tres grands
mais leur taille diminue rapidement: le premier offre trois grandes écailles de chaque
coté et parfois quatre; le deuxiéme porte trois écailles proximales et trois ou deux
écailles distales plus petites; le troisiéme deux écailles proximales et une distale; au
dela, il ne reste plus qu’une seule écaille proximale un peu allongée et petite et les pores
se reduisent de plus en plus.
La couleur des échantillons dans l’alcool est jaunatre ou jaune brunatre parfois
méme assez foncée.
OPHIURES— KQHLER. 59
Rapports et Differences. A. relegata appartient évidemment au genre
Amphiophiura en raison des dimensions des pores tentaculaires des premiéres paires.
Elle est remarquable par ses bras gréles et par la petitesse des plaques brachiales
dorsales qui sont losangiques et largement séparées les unes des autres; par les trois
piquants brachiaux également espacés sur le bord distal des plaques latérales, et par
labsence de peigne radial. Par la forme des plaques brachiales dorsales, elle rappelle
1A. frigida, mais elle s’en écarte nettement par les pores tentaculaires des premieres
paires trés gros et munis de grosses écailles, par la taille des papilles buccales, par les
boucliers buccaux élargis, par les plaques dorsales du disque moins nombreuses, et enfin
par les fentes génitales limitées en dedans par trois plaques successives. Parmi les especes
antarctiques de V’ancien genre Ophiura s. lat., elle rappellerait un peu les O. Bruce:
Koehler, scissa Koehler et inermis Bell, en raison de ses bras gréles, de la forme des
plaques brachiales dorsales et de Vabsence des papilles radiales; mais ces especes
rentrent toutes trois dans le genre Homalophiura en raison de l'état réduit de leurs
premieres paires de pores tentaculaires. Je ne vois pas d’autres espéces antarctiques
avec lesquelles on pourrait confondre 1A. relegata; les seules qui présenteraient
quelques caractéres commuuns avec elle sont les Ophiura Rouchi et flexibilis en raison
de la taille et de la disposition des plaques dorsales du disque ainsi que de la grosseur des
premiéres paires de pores tentaculaires; mais ces deux espéces sont de vraies Ophiura
avec peigne radial bien développé, etc., et elles s’écartent d’ailleurs par d’autres
caractéres de lA. relegata.
G. OpHtuRoLePis Matsumoto.
On sait que le genre Ophiurolepis a été établi par Matsumoto, qui a choisi comme
type, représenté dailleurs par une espéece unique, Vancienne Ophioglypha Deshayes:
Lyman. Cet auteur a caractérisé le nouveau genre surtout par la forme ovalaire des
plaques adorales, par la présence d'une a trois plaques supplémentaires entre les plaques
orales et adorales, par l’absence de papilles radiales et génitales, par la présence. d'un
seul piquant brachial et de trois écailles tentaculaires, etc. (Voir Matsumoto 1915,
p- 281.)
Je tiens pour excellent le genre Ophiurolepis, mais j'estime qu ily a lieu d’apporter
quelques modifications 4 la diagnose de Matsumoto. Comme je crois devoir rapporte!
au genre Ophiurolepis non seulement quelques nouvelles espéces découvertes pal
l« Expédition Antarctique Australasienne,’’ mais aussi deux autres espéces antarctiques
que j’ai décrites autrefois en les rapportant au genre Ophioglypha, il me parait indis-
pensable de bien préciser avant tout les caractéres du genre Ophiurolepis en considerant
lespece prise comme type par Matsumoto.
Je posséde dans ma collection deux échantillons d’O. Deshayesi provenant de
Kerguelen et rapportés, l'un par la ** Gazelle,” l'autre par le “ Challenger,” tous deux
cont en tres bon état de conservation. Dans l’échantillon du ‘* Challenger,” le disque
a un diamétre de 15 mm.; il est trés épais et sa face dorsale est fortement convexe
60 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
tandis que l'autre a un diamétre de 19-5 mm. et est plus aplati. Je reproduis ici quelques
photographies de ces deux spécimens (Pl. LXXXY, fig. 3 4 8). La plaque buccale
supplémentaire, placée sur la ligne interradiale médiane, est parfaitement apparente ; elle
est tantot simple, tantét divisée en deux parties trés inégales par un sillon séparant du
reste de la plaque une partie de l'angle proximal; on reconnait parfaitement cette
plaque sur mes photographies fig. 3 et 7. Pour le moment, je me contente de noter
simplement l’existence de cette plaque supplémentaire. I] n’existe pas de papilles
radiales, mais, en dehors des boucliers radiaux, on reconnait un certain nombre de
granules aplatis, disposés en plusieurs rangées et formant ce que Lyman a appelé “a
sort of arm comb”; ces papilles ou petites plaquettes aplaties se continuent sur le bord
interne ou radial de la fente génitale en devenant subitement plus fortes, de forme
quadrangulaire et en se disposant de maniére 4 former une rangée réguliére, parfaitement
identique 4 la rangée de papilles que l’on observe si souvent sur la méme plaque dans
les especes du genre Ophiura s. lat. La seule différence est que ces papilles sont un peu
inégales et qu’elles n’atteignent pas l’extrémité de la fente génitale, qui est limitée par
deux petites plaques distinctes faisant suite a la plaque génitale principale; ces deux
petites plaques résultent du morcellement de la région proximale de cette derniére.
Le paquet de tubercules aplatis ou plaquettes qui existe sur la face dorsale du disque,
en dehors des boucliers radiaux, peut passer pour une sorte de peigne radial comme l’a
dit Lyman; on peut le comparer 4 ce qui existe chez les Homalophiura tessellata,
H. confragosa, Amphiophiura carinifera et Ophiomaria Déderleini par exemple, ainsi
que dans quelques espéces du genre Ophiomusium telles que les O. familiare Koehler et
joliense L. Clark. On peut contester homologie de ces formations avec les papilles
radiales ordinaires des Ophiura s. lat., mais il me parait inexact de dire qu il n’y a pas
de papilles génitales, comme l’a avancé Matsumoto, car celles-ci existent parfaitement.
Il y a dailleurs des variations dans les caractéres des papilles radiales et de la plaque
genitale chez les différentes espéces que je rapporte au genre Ophiurolepis. Les papilles
radiales sont plus ou moins développées, et, au leu de former un paquet comme chez
VO. Deshayesi, elles peuvent se disposer en une rangée unique assez réguliére, et elles se
réduisent méme parfois 4 de petits tubercules coniques; d’autrefois elles sont plus
grandes, plus apaties; ce sont de véritables plaquettes ressemblant aux plaques voisines
de la face ventrale du disque et il est difficile de tracer une limite entre les deux forma-
tions. La rangée de papilles qui s’étend le long de la fente génitale est ordinairement
bien formée et leur taille augmente un peu vers l’extrémité proximale de ces fentes.
(QJuant aux plaques génitales elles-mémes, leur région proximale est toujours séparée de
la partie principale dela plaque, tantot sous forme d’une plaque unique triangulaire,
tant6t sous forme de deux plaques successives; parfois ces deux plaques, qui ne sont
pas trés grandes, sont peu différentes des papilles voisines.
Lyman, dans sa description de 1’'O. Deshayesi, dit “ genital plates formed of
two or more pieces.” Matsumoto ne fait pas mention de cette disposition daris sa
diagnose du genre Ophiurolepis. Or il me parait important de noter que les plaques
génitales de 10, Deshayesi comprennent toujours une partie principale distale assez
OPHLURES— KGQHLER. 61
élargie et une région proximale formée d'une ou deux petites pieces distinctes qui
paraissent provenir du morcellement de cette plaque : toutefois il est parfois difficile
de décider si telle piéce limitant le fond de la fente génitale est un petit fragment de la
plaque génitale ou une papille génitale distincte.
Les pores tentaculaires de la premi¢re paire chez 10. Deshayesi sont bien
développés et allongés; ils s’ouvrent en dehors des fentes buccales, mais ils sont trés
rapprochés de celles-ci. Ces pores sont trés étroits et rétrécis par de grosses écailles
rectangulaires, inégales, épaisses et fortes, qui parfois méme ressemblent a de petites
plaques, et qui sont au nombre de trois en général. Les pores suivants sont beaucoup
plus petits; on distingue cependant, au dela de la premiére paire, deux paires successives
qui portent en général chacune trois écailles proximales. Matsumoto dit qu il existe
sur les articles suivants trois écailles tentaculaires et un seul piquant brachial, mais
j‘estime qu’on doit interpréter les choses d'une maniére un peu différente. I] me parait
plus correct de dire quil n’existe que deux écailles tentaculaires trés rapprochées,
petites, allongées, papilliformes et un peu pointues, et que les plaques latérales portent
chacune deux piquants brachiaux papilliformes également. Kn effet, immédiatement
en dehors et au-dessus de deux premiéres papilles qui peuvent étre considérées comme
deux écailles tentaculaires, vient une troisiéme papille que je considére comme un
premier piquant ventral, et celui-ci est séparé de la deuxiéme écaille tentaculaire par
un intervalle sensiblement plus grand que celui qui sépare cette deuxiéme écaille de la
premiére, car ces deux écailles sont parfaitement contigués; puis, 4 une assez grande
distance de ce premier piquant et vers le bord supérieur de la plaque, se trouve un
deuxiéme piquant brachial. Dans d’autres espéces que je crois devoir rapporter égale-
ment au genre Ophiurolepis, la formation qui fait suite sur le coté des bras 4 la deuxiéme
écaille tentaculaire, est incontestablement un piquant brachial; non seulement il est
un peu plus court que les deux écailles tentaculaires dont il est plus ou moins rapprocheé,
mais de plus, il se trouve placé 4 une distance trop grande de la plaque brachiale ventrale
pour qu'il soit vraiment possible de le considérer comme une troisiéme écaille tentaculaire.
Dans deux especes que je décrirai sous les noms d’0. tumescens et O. mordax, le piquant
ventral est séparé de la deuxiéme écaille tentaculaire par un espace vide trés distinct et
il ne peut subsister aucun doute sur sa nature; il existe bien réellement deux écailles
tentaculaires et deux piquants brachiaux. En somme, ceci est surtout une afifaire
d'interprétation: il n’y a pas grande différence entre la maniére de voir de Matsumoto
qui décrit trois écailles tentaculaires et un piquant dorsal situé 4 une certaine distance
de ces derniéres, et la mienne qui compte deux écailles tentaculaires seulement, un
premier piquant ventral trés rapproché de ces écailles et un deuxiéme situé 4 une certaine
hauteur sur les faces latérales du bras.
Il me reste 4 considérer un autre caractére du genre Ophiurolepis auquel Mat-
sumoto attribue certainement une grande importance: je veux parler de la présence
d’une plaque supplémentaire située sur la ligne interradiale médiane, entre les plaques
orales et adorales. Cette plaque se montre sur mes deux exemplaires dO. Deshayesi
~
w EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASLENNE.
(fig. 3 et 7) et elle affecte la forme d'un losange presque régulier. lle a été indiquée
et représentée aussi bien par Lyman que par Studer, mais ces auteurs sont trés brefs
i’ son sujet; Lyman dit seulement qu'il existe, a la jonction des plaques adorales et
orales, une petite plaque supplémentaire losangique ; et Studer, que les plaques adorales
sont séparées en dedans par une plaque losangique qui se trouve intercalée entre les
deux plaques adorales et les plaques orales correspondantes. Il y aurait grand intérét
i savoir si cette plaque impaire se rencontre dans tous les exemplaires d’O. Deshayesi
recueillis, soit par le “* Challenger,” soit par la “‘ Gazelle’; malheureusement les auteurs
ne nous donnent aucun renseignement sur ce point et disent seulement qu’au lieu
d'une seule plaque il peut s’en montrer deux ou trois. Retenons done ceci, c'est que
cette plaque supplémentaire peut subir certaines variations chez lO. Deshayes’.
J’ai retrouvé la méme plaque, avec les mémes caractéres et la méme situation,
chez un assez grand nombre d’Ophiures que je crois devoir rapporter au genre Ophiurolepis
et qui appartiennent 4 cing espéces différentes: trois nouvelles que je décrirai ci-dessous
sous les noms d’Ophiurolepis tumescens, O. mordax, et O. accomodata, et deux autres
especes que j'ai rapportées autrefois au genre Ophioglypha, les O. gelida et resistens.
Or, chez ces différentes espéces, j’obsevre des variations dans les caractéres de cette
plaque intermédiaire, qui est tant6t unique, tantot fragmentée, petite chez certains
individus, beaucoup plus grande chez d’autres, ou pouvant méme faire complétement
défaut. Dans lespéce nouvelle que je décrirai plus loin sous le nom d’O. twmescens, et
qui est représentée par six individus, la plaque supplémentaire existe chez tous, soit
entiere, soit le plus souvent morcelée; il en est de méme chez 1’. accomodata représentée
par trois individus, et chez lO. mordax, représentée également par trois échantillons,
elle ne manque que dans le plus petit. Au contraire, chez les O. resistens et gelida, la
plaque intercalaire n’est pas constante: tantét elle est trés apparente, en forme de
losange régulier avec les cotés et les angles symétriques, tantot elle est irrégulere ou
morcelée en deux ou trois fragments, tantot enfin elle est rudimentaire ou peut méme
faire complétement défaut. Il ne parait pas d’ailleurs y avoir la moindre relation entre
la présence de cette plaque et la taille des individus, car si elle fait généralement défaut
dans les petits exemplaires, elle peut se montrer dans des échantillons de moyennes
dimensions, tandis quelle manquera totalement dans de grands exemplaires; de plus,
chez un méme échantillon elle existera dans certains interradius tandis quelle fera
totalement défaut dans d’autres, ou bien s’y présentera avec une forme différente.
Il est incontestable que cette plaque impaire supplémentaire résulte d’un morcellement
des plaques adorales voisines et qu'elle est formée par un fragment détaché de la région
proximale de Pune de ces plaques, ou par deux fragments détachés des deux plaques a
la fois et qui se sont soudés sur la ligne interradiale médiane mais qui peuvent rester
sépares. Des individus, comme celui que je représente Pl. XC, fig. 15, sont intéressants
a considérer: dans deux interradius (qui sont tournés vers la gauche dans ma photo-
graphie), la plaque intercalaire est trés bien formée, tandis que dans les autres elle
nexiste pas, mais les deux plaques adorales de chaque paire sont inégales et lune
delles est plus longue que l'autre; si lon suppose que la région proximale de la plaque
OPHIURES--KQZHLER. 63
plus longue se soit détachée par un sillon du reste de la plaque, nous obtiendrons une
plaque intercalaire identique 4 celle des deux interradius de gauche, car, par réciprocité,
on peut dire que si dans ces derniers interradius le sillon de séparation ne s’était pas
formé, la disposition resterait la méme que dans les trois autres interradius. Chez une
autre O. resistens, représentée fig. 18 de la méme planche, on voit, dans les deux interradius
tournés vers le haut, que la plaque intercalaire médiane est remplacée par deux petites
plaques paires, triangulaires, 4 peu prés égales, formées évidemment chacune par un
petit fragment proximal détaché de chaque plaque adorale voisine.
Je reviendrai plus loin sur ces dispositions.
Il faut ajouter aussi que dans quelques espéces d’Ophiurolepis, les boucliers
buecaux peuvent également subir un certain morcellement de leur région proximale
et méme chez Vune d’elles, VO. accomodata, ce morcellement peut intéresser la
totalité du bouclier.
[| résulte des remarques qui précédent que la présence d'une plaque buccale
intercalaire placée sur la ligne interradiale médiane n’est pas constante dans le genre
Ophiurolepis, et que dans deux espéces que je crois devoir attribuer 4 ce genre, elle
peut faire défaut chez certains exemplaires. On pourrait m’objecter dés lors que,
dans ces conditions, ces deux espéces ne devraient pas é¢tre rangées dans le genre
Orphiurolepis et quwelles seraient mieux 4 leur place dans le genre Homalophiura par
exemple. A ceci je répondrai que les O. gelida et resistens présentent, par tous leurs
autres caractéres, une trop grande ressemblance avec les autres especes du genre
Ophiurolepis pour qwil soit impossible de les en séparer génériquement. A mon avis,
il suffit que la plaque buccale intercalaire médiane guisse se montrer chez certains
individus pour que nous devions tenir compte de ce caractére si remarquable qui n’est
connu dans aucun des autres genres démembrés de l’ancien genre Ophiura, s'il est vrai,
comme je le crois, que cette plaque supplémentaire soit morphologiquement un
morceau détaché de la région proximale de l'une des plaques adorales ou des deux
plaques de la méme paire. L’inconstance que j’ai signalée a la fois dans sa présence
et dans sa forme s’explique, comme on s’explique que la région proximale des
boucliers buccaux se détaché dans certains exemplaires du reste de la plaque, tandis
que dans d’autres ces boucliers restent indivis. En tout cas, je le répéte, le fait que
cette plaque se montre & peu prés dans la moitié des individus chez deux espéces, et
dans presque tous dans les quatre autres, doit étre pris en sérieuse considération et
un tel caractére présente une certaine importance; on doit en tenir compte. Je crois
cependant qu il ne peut plus étre.considéré comme un caractére de tout premier ordre
puisqu’il est inconstant et je serais d’avis de modifier la diagnose que Matsumoto a
donnée du genre Ophiurolepis en disant: “il peut exister——ou il existe souvent-
une plaque buccale intercalaire, simple ou morcelée.” Quant aux caractéres essentiels
du genre Ophiurolepis, ils sont fournis par la disposition des plaques génitales et leur
morcellement dans leur région proximale qui reste toujours séparée du reste de la
plaque, par la forme des plaques dorsales du disque, les unes beaucoup plus grandes
64 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE,
entourées par des plaques trés petites, par l’épaisseur méme de ce disque, par les pores
tentaculaires trés petits 4 la base des bras, et disparaissant au-deli du disque, par la
présence de deux écailles tentaculaires et de deux piquants brachiaux, par les bras
trés hauts et restant généralement assez minces, et* par l’absence de vraies papilles
radiales qui se trouvent remplacées par de simples granules d’ailleurs inconstants.
Toutes ces dispositions se retrouvent dans les O. resistens et gelida, aussi bien que dans
|’ O. Deshayesi et dans les trois espéces nouvelles que je vais décrire; les affinités de
ces Six espéces ne sauraient étre révoquées en doute.
OPHIUROLEPIS TUMESCENS nov. sp.
(Pl. LXXXVII, fig. 6 4 8; et 10 4 14.)
Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. HE. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Deux
échantillons.
Station 9.—Lat. 8. 65° 20’. Long. KE. 95° 27’. 240 fms. 28 janvier 1914. Deux
échantillons.
Station 10.—Lat. S. 65° 6’. Long. E. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Deux
échantillons,
J'ai desséché quatre de ces exemplaires que je désignerai respectivement par
les lettres A, B, C et D, et d’aprés lesquels je décrirai l’espéce.
Le disque est toujours trés épais et trés haut; dans le plus grand individu de
la station 10 (C) chez lequel le diamétre est de 11 mm. (Pl. LXX XVII, fig. 10, 12 et 14),
cette hauteur atteint 6 mm. Le contour est’plut6t pentagonal et la face ventrale est
presque plane avec la région buccale un peu saillante; les bras, assez minces, vont
en samincissant progressivement jusqu’’ l’extrémité qui est un peu pointue; ils
mesurent 45 mm. environ de longueur tandis que leur largeur A la base n’est que de
2mm. seulement et la hauteur est un peu supérieure 4 leur largeur; leur face ventrale
est aplatie. Dans les autres exemplaires, le diamétre du disque varie entre 8 et 12 mm.
Tout Vensemble de l’animal est trés robuste et fort.
La face dorsale, extrémement bombée, est couverte de plaques trés inégales
et solidement unies, parmi lesquelles on distingue une rosette centrale de six grosses
plaques primaires arrondies, bombées et égales: les cing radiales touchent la centro-
dorsale par leur milieu et sont séparées les unes des autres par trois petites plaques
successives, la moyenne plus petite. En dehors, on observe, dans les espaces radiaux,
une premiére plaque trés saillante, ovale, séparant les régions proximales des. deux
boucliers radiaux de chaque paire, et, 4 sa suite, une autre plaque trés petite. Dans
les espaces interradiaux, on rencontre une premitre plaque un peu plus petite que les
six plaques primaires, puis deux autres petites plaques successives dont la derniére
atteint la face ventrale du disque. ‘Toutes ces plaques sont séparées par des sillons
larges et assez profonds et quelques autres plaques beaucoup plus petites viennent
OPHIURES—K@HLER. 65
s’intercaler entre elles. Les boucliers radiaux sont un peu plus grands que les six
plaques primaires, un peu saillants et plus longs que larges, avec un angle proximal
assez aigu, un angle externe trés arrondi et un peu proéminent; les deux boucliers
de chaque paire sont séparés en dedans par les deux plaques signalées plus haut, et
en dehors ils sont contigus sur une trés petite partie de leur longueur vers leur quart
externe, puis ils se séparent de nouveau par deux petites plaques successives, la
premiére triangulaire, l'autre quadrangulaire et trés courte. Les papilles radiales
n’existent pour ainsi dire pas; cependant quelques petites plaques voisines du bord
externe des boucliers radiaux offrent, en dehors de ces boucliers, des granules
rudimentaires formant un petit paquet qui se continue d’une part en une petite
rangée de granules séparant la premiére plaque brachiale dorsale de la plaque voisine
de la face dorsale du disque, et d’autre part sur le bord radial de la plaque génitale,
ou elles se développent en une petite rangée de papilles irréguliéres sur le bord interne
de la fente génitale: la derniére de ces papilles est beaucoup plus grande que les
autres et l’on peut se demander si l’on doit la considérer comme une véritable papille
ou comme une petite plaque détachée de la région proximale de la fente génitale.
La face ventrale offre, en dehors des boucliers buccaux, une grosse plaque
arrondie, qui atteint le bord du disque et qui est contigué au bouclier buccal dont elle
est séparée sur les cOtés par une plaque trés petite; d’autre part, vers la périphérie du
disque, se montrent deux autres petites plaques. La plaque qui fait suite au bouclier
buccal est parfois divisée en deux autres. Les plaques génitales sont de dimensions
moyennes, allongées et trés rétrécies en dedans. Les fentes génitales sont étroites
et allongées. La partie proximale de la plaque génitale se sépare du reste de la
plaque sous forme d’une petite plaquette triangulaire, tantot unique, tantot
accompagnée de deux autres plus petites, et il est parfois trés difficile de décider si
V'une de ces petites plaquettes est un fragment exigu de la plaque génitale ou, au
contraire, si c’est une papille génitale plus grande que les autres.
Les boucliers buccaux sont grands, triangulaires ou pentagonaux, avec un
angle proximal assez aigu limité par deux cétés droits, deux bords latéraux se reliant
aux précédents par un angle trés obtus, parfois complétement émoussé, et un bord
distal arrondi; ils sont un peu plus longs que larges. Les plaques adorales, assez
larges, sont deux fois plus longues que larges avec les bords paralléles et elles ne
séparent pas en dehors la premiére plaque brachiale latérale du bouclier buccal. Les
plaques orales sont plus petites et plus étroites, deux fois plus longues que larges.
Les papilles buccales latérales, au nombre de cing, sont basses, rectangulaires, séparées
par des lignes peu marquées et forment par leur ensemble une frange étroite; la
papille externe est un peu plus large que les précédentes et la papille terminale,
losangique est plutot petite. La plaque intercalaire médiane existe dans les six.
exemplaires recueillis par 1’ ‘* Expédition Antarctique Australasienne,” tantot entiére,
tantét, et le plus ordinairement, fragmentée. Les boucliers buccaux peuvent
également étre fragmentés 4 des degrés variables dans leur région proximale. Sur
*93578—I
66 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
lexemplaire A (Pl. LXXXVII, fig. 8), la partie proximale des boucliers buccaux est
séparée du reste par un sillon transversal ou oblique, sous forme d'une petite plaque
irréguliérement triangulaire, qui, tantdt reste simple, tantét se divise en deux ou trois
autres. La plaque interradiale médiane supplémentaire est grande, losangique, et
reste généralement entiére, mais cependant sur deux interradius son angle proximal
est séparé du reste par un sillon transversal oblique peu apparent d’ailleurs.
Dans Véchantillon B (Pl. LXXXVII, fig. 7), langle proximal des boucliers
buccaux est aussi morcelé en deux ou trois petites plaques et la plaque losangique inter-
calaire est généralement morcelée elle-méme en quelques autres plaques en nombre
variable. Enfin sur individu C (fig. 14), j’observe des dispositions analogues : la plaque
intercalaire médiane est généralement morcelée en petits fragments dont les limites
sont d’ ailleurs trés obscures et difficiles & apercevoir. Dans le plus petit exem-
plaire de la station 10 chez lequel le diamétre du disque est de 8 mm. (D), les
contours des piéces buccales s’apercoivent moins nettement sous le tégument, quatre
des boucliers buccaux sont entiers, et sur le cinquiéme, l’angle proximal est morcelé en
deux petites plaques. La plaque médiane intercalaire existe toujours dans l’un des
interradius : elle est entiére, allongée et de forme losangique, dans les autres elle souléve
le tégument en petites éminences arrondies, mais il mest impossible de reconnaitre
si cette apparence est due a des irrégularités de la surface de la plaque ou a une frag-
mentation réelle.
Dans les deux autres individus qui sont restés en alcool, on peut reconnaitre
qu il y a une plaque intercalaire ordinairement morcelée, mais il est trés difficile d’en
distinguer les contours a travers le tégument assez épais, et pour en reconnaitre la forme
il aurait fallu faire dessécher également ces individus. En somme, la plaque intercalaire
existe partout. ;
Les plaques brachiales dorsales sont épaisses, renflées et elles forment une caréne
assez peu marquée d’ailleurs et arrondie. La premiére est grande, quadrangulaire,
beaucoup plus large que longue, avec des cétés divergents et un bord distal trés convexe :
ce bord est s¢paré en son milieu de la plaque suivante, par quelques granules analogues
4 ceux qui s¢parent la premiére plaque brachiale de la plaque voisine de la face dorsale
du disque, mais ils sont moins développés. La deuxiéme plaque devient triangulaire,
4 peu pres aussi large que longue ou encore un peu plus Jarge que longue, avec un angle
proximal trés arrondi et contigu a la plaque précédente; au point de réunion de ces
deux plaques, se montrent encore un ou deux petits granules. Les plaques suivantes
restent d’abord trés rapprochées et presque contigués, puis elles se séparent par un inter-
valle assez étroit; leur bord distal se dispose souvent en deux petits cdtés, ce qui leur
donne une forme losangique et elles deviennent un peu plus longues que larges. Dans
la partie terminale des bras, elles sont trés petites, simplement triangulaires et largement
séparées les unes des autres.
La premiére plaque brachiale ventrale est trés grande, triangulaire, 4 peu prés
aussi longue que large, avec les bords un peu arrondis: elle est toujours séparée de la
OPHIURES— KGALER. 67
suivante par un certain intervalle. Cette deuxiéme plaque est triangulaire, beaucoup
plus large que longue, avec un angle proximal obtus, des angles latéraux trés aigus
et un bord distal trés large et convexe. Au dela, les plaques deviennent plus étroites,
les angles latéraux s’arrondissent et elles se s¢éparent par un large intervalle,
Les plaques latérales, trés hautes, et non prgéminentes, portent sur leur bord
distal, deux piquants extrémement courts, petits, papilli’ormes et ressemblant plutét
a des granules coniques; ces deux piquants sont assez rapprochés l'un de l’autre et le
piquant ventral est séparé de la deuxiéme écaille tentaculaire par un intervalle bien net;
entre les deux piquants, on remarque souvent une petite proéminence du bord de la
plaque.
Les pores tentaculaires sont trés peu développés, sauf ceux de la premiére paire
qui sont allongés et portent trois ou quatre écailles proximalées et généralement trois
écailles distales rectangulaires et 4 contour mal indiqué; ces pores sont séparés des
fentes buccales. Les deux paires suivantes, trés petites, portent deux écailles proximales
et une distale; au dela, les pores disparaissent et il n’existe plus que deux trés petites
écailles proximales papilliformes et peu différentes des piquants brachiaux.
Rapports et Differences.—l,’O. tumescens se distingue des autres Ophiurolepis par
la hauteur considérable du disque qui est presque hémisphérique, par la différence de
taille trés marquée des plaques qui recouvrent la face dorsale, dont les unes sont
- extrémement grandes et peu nombreuses, tandis que ‘es autres restent trés petites, par
la hauteur des bras et par la disposition des piquants brachiaux. Je ne vois parmi
les autres espéces antarctiques de l’ancien genre Ophiuvra aucune forme dont on pourrait
rapprocher |’O. tumescens. L’O. ambiqua, de Kerguelen, est une véritable Ophiura
s. str. avec un disque moins haut, des plaques dorsales plus nombreuses et mo ns inégales,
des papilles radiales, des piquants brachiaux plus développés, etc. Il ne peut pas étre
question de comparer notre espéce avec des Amphiophiura a disque trés élevé tels que
les A. bullata, convexa, coronata, etc., dont les pores tentaculaires trés grands se continuent
sur une trés grande partie de la longueur des bras.
OPHIUROLEPIS ACCOMODATA Nov. sp.
(Pl. LXXXIV, fig. 7 a 11, et 17.)
lle Maria.—13 décembre 1912. 1,300 métres. ‘Trois échantillons.
Le disque est grand, pentagonal, avec la face dorsale bombée et la face
ventrale plane; la hauteur du disque est seulement de 6 46,5 m.m. Les bras sont
assez étroits a la base et ils vont en se rétrécissant trés progressivement jusqu’a l’ex-
trémité; leur face dorsale est trés arrondie et la face ventrale presque plane. Ces
bras sont presque toujours brisés a une petite distance du disque: dans un individu
chez lequel le diamétre du disque mesure 25 mm., le plus grand bras est conservé sur
une longueur de 50 mm., il mesurait 4 mm. de largeur A sa base et 2 min. A trois centi
métres du disque, Dans les deux autres individus, le diamétre du disque mesure
68 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE,
respectivement 23 et 24 mm. La hauteur de ce disque varie entre 6 et 6,5 mm. Dans
la description qui suit je désignerai ces trois individus par les lettres A, B, et C.
La face dorsale du disque est couverte de plaques nombreuses, arrondies, les
unes plus grandes et wn peu inégales, les autres plus petites et réguliérement disposées
au touredes précédentes. On pewt reconnaitre une rosette primaire de plaques arron-
dies, subégales, 4 surface convexe, légérement écartées les unes des autres; les plaques
radiales sont séparées de la centro-dorsale par un intervalle qui égale ou dépasse la
moitié du rayon du disque; elles ont environ 2 mm. de diamétre. Les autres plaques
du disque sont plus petites, de dimensions assez inégales, toutes arrondies et séparées
par des sillons assez larges et bien marqués. On reconnait dans les espaces interradiaux
deux plaques un peu plus grandes, et, 4 leur suite, une troisiéme élargie transversale-
ment qui occupe la périphérie du disque, mais on n’apergoit pas de dispositions réguliéres
dans les plaques plus petites qui entourent les autres plaques plus grandes. Les
boucliers radiaux, de taille moyenne, sont triangulaires avec les angles arrondis, une
fois et demie plus longs que larges, et les deux boucliers de chaque paire sont séparés
sur toute leur longueur, en dehors, par une série de plaques élargies transversalement,
et en dedans par trois séries de plaques; leur longueur ne dépasse guére le tiers du
rayon du disque. Ces boucliers présentent, a leur surface, des fissures irréguléres qui
toutefois, restent assez courtes et ne se rejoignent pas, de telle sorte qu’on ne peut pas
dire que ces boucliers sont morcelés. En dehors de chacum d’eux se trouve un paquet
de granules aplatis : les plus voisins des boucliers radiaux sont plus gros que les autres.
Ces granules se prolongent sur la face ventrale du disque et ils forment un petit paquet
de chaque cété de la base des bras; quelques-uns d’entre eux se continuent sur le bord
radial de la plaque génitale, mais sans former de rangée réguliére et ils disparaissent
avant d’atteindre le fond des fentes génitales.
Dans l’exemplaire A (Pl. LXXXIYV, fig. 8), les plaques génitales sont allongées et
un peu étroites, et leur angle proximal est séparé du reste par un petit sillon oblique sous
forme dune petite plaque trés étroite et allongée. Dans lindividu C. (fig. 7), cette
plaque détachée est tantot simple, tantot divisée en deux, mais on remarque qu’en
plus la partie distale ou périphérique de la plaque génitale est, a son tour, séparée du
reste soit par un sillon unique, soit méme par deux ou trois sillons qui arrivent a
déterminer un groupe de petites plaquettes inégales et irréguliéres. | Dans [individu
B (fig. 11), la plaque génitale est morcelée sur presque toute sa longueur par de petits
sillons transversaux, et, de plus, elle se divise dans sa région distale en fragments
extrémement petits qui continuent des fragments analogues provenant des plaques
ventrales du disque: ces fragments sont si petits quils passent aux granules voisins,
formant, comme je l’ai dit plus haut, un petit paquet de chaque cdteé de la base des bras.
La face ventrale est couverte, en dehors des boucliers buccaux, de plaques
inégales, polygonales et irréguliéres, plus grandes dans la région proximale; ces plaques
sont aplaties et séparées comme les plaques dorsales du disque par des sillons larges
et assez profonds. Les fentes génitales commencent a l’extrémité des plaques adorales,
>
OPHIURES—KG@HLER. 69
mais elles s’arrétent bien avant d’atteindre le bord du disque. C’est dans |’échantillon
C que les plaques ventrales du disque offrent la disposition la plus réguliére (fig. 7).
Les piéces buccales n’offrent pas les mémes dispositions dans les trois individus.
C'est dans l’échantillon A (fig. 8), que ces piéces paraissent avoir subi le moins de modi-
fications secondaires. Les boucliers buccaux, de moyennes dimensions, sont a peu pres
aussi longs que larges, triangulaires ou pentagonaux, avec un angle proximal assez
ouvert limité par deux cdtés droits, deux bords latéraux droits et un cété distal arrondi
relié aux bords latéraux par des angles eux-mémes arrondis. Trois de ces boucliers
oftrent, vers leur sommet proximal, un petit sillon transversal qui sépare du reste une
portion de langle proximal sous forme d’une ou deux petites pieces successives; dans
le quatriéme bouclier, les parties latérales sont s¢parées du reste par deux sillons longi-
tudinaux; quant au cinquiéme, ses contours sont irréguliers et il présente des sillons
longitudinaux ou obliques qui le divisent en quelques fragments irréguliers et inégaux.
Les plaques adorales sont assez étroites, légérement fusiformes et amincies en dehors ;
elles sont deux fois et demie plus longues que larges; les plaques orales, un peu plus
courtes, ont les grands cétés paralléles. Entre les plaques orales et adorales, il existe
une plaque supplémentaire dont les contours sont quelque peu obscurcis par le tégument ;
tantét cette plaque reste unique, tantdt elle se divise en deux par un petit sillon longi-
tudinal qui rejoint la petite plaque séparée du bouclier buccal. Dans Vindividu B.
(fig. 11), les contours des boucliers buccaux ne sont pas tres reconnaissables en raison
de l’existence de nombreux sillons orientés suivant des directions différentes, mais
principalement longitudinales ou obliques, et qui morcellent ces bouchers.en un tres
grand nombre de fragments petits et trés inégaux au nombre de trois a six ou sept.
Ces sillons sont profonds et assez larges. Cette fragmentation s’étend aussi aux plaques
voisines de la face ventrale du disque. de telle sorte qu'il est parfois difficile de tracer
les limites du bouclier; elle se prolonge jusqu’d la périphérie du disque et intéresse
méme la plaque génitale dont la région proximale se trouve morcelée en petits frag-
ments. Mais il y a plus. La région proximale des cinq bouchiers buccaux subit un
développement particulier: elle s’allonge en se fragmentant et elle forme plusieurs
séries de petites piéces ovalaires, qui s’insinuent entre les plaques adorales, se con-
fondent avec des petites piéces analogues provenant évidemment du morcellement de
la plaque médiane intercalaire qui était bien distincte et bien indépendante dans
l'échantillon A, et tout cet ensemble atteint les plaques orales. Ces dermiéres, deux
fois et demie plus longues que larges, ont la méme forme que dans lindividu A; au
contraire, les plaques adorales sont trés courtes et une fois et demie seulement plus
longues que larges. Dans l’individu C (fig. 7), les bouchers buccaux offrent aussi des
sillons qui les morcellent, mais ces sillons et les fragments qu ils déterminent sont peu
nombreux et les contours des boucliers restent parfaitement distincts; de plus, le
morcellement de leur région proximale, comme aussi celui de la plaque médiane inter-
calaire voisine, est beaucoup moins marqué que dans lindividu B; aussi les plaques
adorales sont-elles plus longues: leur forme est 4 peu prés la méme que dans l’échan
tillon A, comme c’est le cas aussi pur les plaques orales.
70 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
Dans les trois exemplaires, les papilles buccales latérales sont au nombre de
cing et parfois de six; elles sont petites, basses, tronquées, rectangulaires ou carrées,
sauf la derniére qui est un peu allongée et conique; la papille impaire terminale est 4
peine plus grande que les voisines.
Les plaques brachiales dorsales sont assez petites. “Les deux premieres sont
courtes et élargies transversalement avec un bord proximal trés convexe. Les plaques
suivantes sallongent et deviennent hexagonales avec les six cotés 4 peu prés égaux et
elles sont aussi larges que longues; elles sont aussi contigués. Puis les deux cétés
proximal et distal se réduisent progressivement et elles disparaissent, de telle sorte
que les plaques prennent une forme losangique: elles se séparent alors par un inter-
valle trés étroit. Leur surface est parfaitement lisse dans les individus B et C, mais
dans lindividu A, elles sont un peu rugueuses ou plutot marquées de petits tubercules
trés aplatis et inégaux, dont la partie voisine des plaques brachiales latérales présente
aussi des traces. Ces plaques ne sont jamais fragmentees.
La premiére plaque brachiale ventrale est assez grande, un peu plus petite
cependant que la suivante, avec un angle proximal trés arrondi et un bord distal con-
vexe; elle est un peu plus large que longue; elle est nettement sé¢parée de la suivante,
dont Vangle proximal est bien marqué dans |’échantillon B, mais elle en est moins
écartée dans V’échantillon C. Les plaques suivantes deviennent triangulaires: la
deuxiéme et la troisiéme sont aussi longues que larges, et les autres deviennent plus
larges que longues, avec un angle proximal assez aigu et un bord distal trés convexe ;
ces plaques restent toujours assez grandes, tres rapprochées les unes des autres et
Vintervalle qui les sépare ne s ¢largit jamais beaucoup.
Les plaques latérales sont hautes, non proéminentes (fig. 9) et elles portent
deux piquants brachiaux: le premier ventral est trés rapproché des deux écailles
tentaculaires et le deuxiéme dorsal en est assez écarté; ces deux piquants sont plus
petits méme que les écailles tentaculaires et le piquant ventral est souvent indistinct,
mal formé ou méme il manque complétement.
Les pores tentaculaires ne sont pas trés développeés sauf ceux de la premiére paire
qui sont grands, allongés et portent cing écailles proximales et trois ou quatre distales ;
ces pores sont trés rapprochés des fentes buccales. Les trois paires suivantes sont
beaucoup plus petites mais encore bien apparentes cependant, quoique leurs dimensions
se réduisent rapidement; les pores de la deuxiéme paire ont quatre écailles proximales
et trois distales; ceux de la troisiéme paire trois écailles proximales et deux distales,
et ceux de la quatriéme paire enfin deux écailles proximales et une distale; au dela, il
nexiste que deux petites écailles tentaculaires, papilliformes, qui sont légérement
écartées de l’angle externe de la plaque brachiale ventrale. Il y a une légére différence
entre les piquants brachiaux et les deux écailles tentaculaires, celles-ci étant un peu
plus longues que les piquants : toutes deux sont extrémement ¢troites. fines et pointues,
l’écaille externe un peu plus grande que l’interne,
OPHIURES—KG@HLER. - {2
Rapports et Différences.—En raison du morcellement plus ou moins marqué
de la région proximale des plaques génitales ainsi que de la présence de granules plus
ou moins nombreux remplagant les papilles radiales sur la face dorsale du disque, et
formant un petit paquet sur les cétés de celui-ci 4 la base des bras, par la forme des
plaques brachiales dorsales petites et losangiques, et enfin par la disposition des pores
tentaculaires sur les premiers articles brachiaux, 10. accomodata doit évidemment
prendre place dans le genre Ophiurolepis. lle s’écarte des autres espéces de ce genre
par les plaques dorsales du disque qui n’offrent pas une distinction aussi réguliére que
Vhabitude en plaques plus grandes entourées de plaques beaucoup plus petites; la
différence de taille entre ces deux sortes de plaques étant moins marquée que dans les
autres espéces et le disque lui-méme est moins élevé. LO. accomodata est trés remar-
quable par le morcellement que peuvent présenter les boucliers buccaux, les plaques
ventrales du disque voisines de la plaque génitale, et cette derniére plaque elle-meme
dans sa région distale.
OPHIUROLEPIS MORDAX nov. sp.
(Pl. LXRXXVIM, fig. 11 a 17.)
Station 6.—Lat. 8. 63° 13}. Long. E. 101° 42’. 870 fms. 14 janvier 1914.
Un échantillon.
Station 8—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Un
échantillon.
Station 10.—Lat. 8. 65° 6’. Long. E. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Un
échantillon.
Le disque est pentagonal, les bras sont étroits, plutot gréles et ils n’atteignent
pas sans doute une grande longueur; ils paraissent trés rigides. Dans l’exemplaire
de la station 6, le disque n’a que 13 mm. de diamétre et l'un des bras, presque entier.
mesure 32 mm.; dans celui de la station 8, le diamétre du disque est de 21,5 mm. et
les bras sont cassés prés de la base; enfin dans l’exemplaire de la station 10, le diamétre
du disque est de 20 mm. et les bras sont conservés sur des longueurs variant entre 20
et 32 mm. Les plaques du disque sont trés solidement unies et forment, par leur
ensemble, une carapace assez rigide; sa face dorsale est convexe et la face ventrale
est plane. Le disque est épais avec des bords trés arrondis, sa hauteur dans les deux
plus grands individus varie de 6 4 6-5 mm.
La face dorsale du disque est couverte de plaques 4 surface plane, inégales, les
unes grandes et arrondies, les autres beaucoup plus petites et irréguliérement polygonales
ou arrondies séparant les premiéres. On reconnait une rosette de plaques primaires
avec une centro dorsale arrondie et grande, et cing radiales élargies transversalement, A
peu pres aussi grandes que la centro-dorsale dont elles sont séparées par une rangée unique
de plaques (fig. 12 et 14) ou par deux rangées de plaques plus petites (fig. 13): dans
Vindividu de la station 8, ces deux rangées de plaques sont bien distinctes et
72 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
réguliérement disposées, tandis que dans celui de la ‘station 10, les plaques sont
beaucoup plus irréguliéres. On dehors, on distingue, dans les espaces radiaux comme
dans ges espaces interradiaux, un certain nombre de plaques tres inégales, les unes
plus grandes, les autres beaucoup plus petites et irréguliérement disposées, séparées
par des sillons assez fins. Les boucliers radiaux sont grands, triangulaires, plus longs
que larges, rapprochés mais non contigus en dehors, divergents en dedans, et séparés
par plusieurs rangées de plaques. “Les papilles radiales sont remplacées par de petites
plaquettes élargies transversalement, formant une ou deux rangées irréguliéres, peu
ov pas saillantes : ces plaquettes passent sur les cétés des bras, puis sur la face ventrale
ou elles apparaissent sous forme de petits granules arrondis et aplatis, ou de petites
plaquettes allongées et disposées irréguliérement, assez peu nombreuses d’ailleurs, et
qui atteignent les fentes génitales.
La face ventrale du disque est couverte, dans les espaces interradiaux, de
plaques irréguliéres, polygonales et aplaties. A la périphérie du disque, les plaques
voisines du quatriéme article brachial sont trés petites, et il est trés difficile de les
distinguer des granules radiaux ou des fragments provenant du morcellement des
plaques génitales 4 ce niveau. Les plaques génitales sont étroites et morcelées en
plusieurs fragments: on peut reconnaitre une plaque plus grande que les autres,
représentant la région moyenne de la plaque génitale, étroite et assez courte; vers
le bord de la plaque adorale, on distingue un fragment trés allongé et trés étroit, tandis
que vers la périphérie se montrent deux ou trois petits fragments, mal formés et
inconstants, qwil est le plus souvent impossible de distinguer des granules ou des
plaques voisines. Les fentes génitales elles-mémes sont trés étroites et courtes: elles
s’arrétent presque au niveau du milieu de la face ventrale du disque et leur longueur
égale une fois et demie celle de l'article brachial voisin. On peut parfois reconnaitre
sur leur bord interradial une ou deux petites papilles rudimentaires, cela surtout sur
Péchantillon de la station 10, mais, en principe, les bords des fentes génitales sont
nus,
Les boucliers bueccaux ont des contours assez irréguliers en raison du
morcellement, irrégulier lui-méme, qui les affecte. En principe, ces boucliers sont
triangulaires, avec le sommet allongé dans les deux exemplaires des stations 8 et 10
(fig. 16 et 17), et un bord distal fortement convexe; ils sont plus longs que larges;
aucun d’eux n’est entier. Kn effet, leur angle proximal est séparé du reste du bouclier
par un sillon transversal ou oblique, tout au moins dans les deux plus grands
exemplaires, et cette portion ainsi séparée du reste est divisée elle-méme en deux parties
inégales par un sillon longitudinal. D’autre part, la partie principale du bouclier
offre 4 sa surface des sillons incomplets sur l’échantillon de la station 10; ces sillons
sont plus nombreux et ils divisent le bouclier en plusieurs fragments distincts sur
Vindividu de la station 8; dans l'exemplaire de la station 6, qui est plus petit, l’angle
proximal est peu allongé et il n’est pas séparé du reste de la plaque, sauf sur l'un d’eux
(fig. 15), trois boucliers n’offrent qu’on sillon longitudinal irrégulier qui les divise
chacun en deux parties inégales; les deux autres boucliers sont divisés en plusieurs
OPHIURES—KQ:HLER. 73
fragments inégaux et irréguliers. Les plaques adorales sont allongées, fusiformes,
assez étroites, deux fois ou deux fois et demie plus longues que larges. Les plaques
orales, plus petites, sont deux fois plus longues que larges avec les grands cOtés
paralléles. Entre les plaques adorales et orales, il existe sur les deux grands exemplaires,
une plaque intercalaire, irréguliérement losangique, assez grande, dont les contours
sont souvent un peu obscurcis par le tégument; cette plaque est tantdt simple, tantét
divisée en deux parties inégales par un sillon longitudinal. Dans le plus petit individu,
cette plaque n’est pas distincte, ou elle l’est si peu qu’il est vraiment difficile de dire si elle
existe ou non; toutefois un léger écartement des plaques voisines semble indiquer
son apparition prochaine (fig. 15). Les papilles latérales sont trés basses, petites
rectangulaires et elles forment une frange trés peu importante, dans laquelle on peut
distinguer quatre ou méme cinq papilles plus une papille terminale impaire qui n’est
pas beaucoup plus grande que les autres.
Les deux ou trois premiéres plaques brachiales dorsales, comprises dans une
légére échancrure du disque entre les boucliers radiaux, sont trés courtes et larges, quatre
fois au moins aussi larges que longues. Les plaques suivantes deviennent beaucoup
plus longues et plus étroites; elles sont losangiques, aussi longues que larges, puis
elles deviennent plus longues que larges; elles sont séparées, par des sillons assez larges
et profonds, des plaques latérales voisines. Les plaques dorsales se séparent les unes
des autres vers la quatriéme ou la cinquiéme par un intervalle d’abord trés court et
qui devient ensuite plus important.
Les trois premiéres plaques brachiales ventrales sont assez grandes, puis la
taille diminue rapidement a partir de la quatriéme. La premiere est triangulaire, avec
un angle proximal trés arrondi, les cétés convexes et un bord distal droit; elle est aussi
large que longue ou méme un peu plus longue que large. Les plaques suivantes sont
aussi triangulaires, la deuxiéme aussi longue que large, la troisiéme plus large que longue
et les suivantes deviennent de plus en plus courtes, mais aussi plus larges relativement,
et elles arrivent 4 étre deux fois plus larges que longues; elles se séparent au dela de
la troisiéme par un intervalle qui devient de plus en plus long.
Les plaques latérales, hautes, portent deux piquants trés petits et papilliformes :
l'un, ventral, est placé 4 quelque distance des deux écailles tentaculaires, et le deuxiéme
est rapproché du bord dorsal de la plaque.
Les pores tentaculaires de la premiére paire sont peu développés, assez éloignés
des fentes buccales et trés étroits; ils offrent deux écailles proximales et externes, un
peu plus développées que les écailles distales ou internes, qui sont au nombre de deux
ou trois. A la suite, on peut reconnaitre trois paires de pores punctiformes, situés
sur les cétés des plaques brachiales ventrales; ceux de la premiére paire ont deux
petites écailles proximales et une distale, mais les deux paires suivantes n’ont que
deux écailles proximales et ces deux écailles se continuent sur les articles suivants;
toutes deux sont extrémement étroites, fines et pointues, l’externe un peu plus grande
*92578—K
74 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
que Vinterne, et elles se distinguent facilement des deux piquants brachiaux, qui sont.
seusiblement plus petits, de telle sorte que la différence est trés nette, comme cela
arrive d’ailleurs aussi chez l’O. twmescens.
Rapports et Différences.—L’O. mordax me parait deyoir étre rapportée au genre
Ophiurolepis et elle se rapproche de lespéce que je viens de décrire sous le nom
dO, accomodata, Elle en difiére toutefois par les plaques dorsales du disque qui sont
beaucoup plus inégales et se distinguent nettement en plaques notablement plus grandes
entourées par des plaques beaucoup plus petites; ces plaques sont tout a fait planes
et. elles, sont séparées par des sillons assez étroits, tandis que chez l'O, accomodata les
plaques sont subégales, légerement saillantes et sont séparées par de larges sillons
assez profonds; par les papilles radiales beaucoup moins développées, par les boucliers
buccaux plus grands, par les plaques brachiales dorsales plus petites et losangiques se
séparant rapidement Jes unes des autres et aussi par la hauteur des plaques brachiales
latérales.
OPHIUROLEPIS RESISTENS (Kehler).
(PIYOLXXXVI, fig.'7'a'10 et 18, 19) (PE LX XXVIIT; fig. :8°4'10) Pl. XO; fig 71a! 29.)
Ophioglypha resistens Koehler (11), p. 42, Pl. VII, fig. 9 & 12.
Amphiophiura resistens L, Clark (15), p. 315. :
Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E.141°39’. 157 {ms. 31 décembre 1913. Quelques
échantillons.
Station 7.+-Long. §. 65° 42’... Lat. E. 92° 10’. 60fms. 21 janyier 1914. _Nombreux
échantillons.
Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Station 12,—Lat. S, 64° 32’. Long. E..97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Adélie.—4 septembre 1912. Lat. 8. 67°. Long. E. 142° 36’. 25 fms. Commonwealth
Bay, Quelques échantillons.
Adélie.—14 décembre 1912. Lat. 8. 67°. Long. E. 142° 37’.., 15-20 fms. Common-
wealth Bay. Deux échantillons.
Adélie —20 janvier 1913. Quelques échantillons.
Adélie.—21 décembre 1913. Quatre échantillons.
Les individus d’Adélie sont notés les uns: “ pink,” les autres
‘pink colour
dorsaily, whitish ventrally.”
J'ai établi VO. resistens Vaprés des échantillons recueillis par le “ Nimrod ~ au
Cap Royds 4 10-20 fms. de profondeur, et cela & une époque ‘ov, n’ayant pas’ encore eu
OPHIURES~KGSHUER. 75
Voceasion d’étudier les nombreux exemplaires d’O. gelida que j'ai eu.en mains depuis
lors, je n’avais pas soupconné les affinités tres étroites que présentent ces deux espéces ;
de fait je n’avais comparé |’O. resistens qu'aux 10. Martensi Studer et anceps Koehler.
Dans les exemplaires recueillis par le “ Nimrod” et chez lesquels le disque pouvait
atteindre un diamétre de 12 min., ’apparence était assez robuste : le disque était assez
épais et les bras, plutot hauts, étaient courts, ainsi que je le représentais en 1911,
principalement Pl. VII, fig. 9; ces bras se montraient plus ou moins carénés. | J indiquais
dans ma description originale que les plaques brachiales dorsales portaient, en arriére
de leur bord distal, un gros tubercule arrondi, d’autant plus saillant que les bras étaient
plus gros. La face dorsale du disque était couverte de grandes plaques arrondies,
séparées par des plaques plus petites; les boucliers radiaux étaient épaissis vers leur
bord externe et les autres plaques de la face dorsale du disque avaient, dans les grands
individus, une 'tendance A's‘épaissir vers leurs bords, surtout 4 la périphérie du disque.
Les papilles radiales formaient, chez les petits individus, une bordure réguhére en dehors
de chaque bouclier radial et se continuaient sur les fentes génitales qui étaient allongées
et atteignaient la périphérie du disque; tandis que chez les grands individus, ces papilles
formaient jusqu’’ deux ou trois tangées irréguliéres a la face dorsale du disque.
Comme certaines de ces dispositions rappellent celles que j’ai reconnues chez
VO. gelida, j'ai tenu & revoir les échantillons recueillis par |’Expédition Shackleton et
je reproduis ici les photographies de deux d’entre eux (Pl. LXXXVI, fig. 7 et 8); je
les ‘ai comparés avec soin aux individus recueillis par |’ “ Expédition Antaretique Austra-
lasienne’”’ et que je rapporte respectivement & lO. resistens et a VO. gelida, et voici: en
résumé, les remarques que j’ai pu faire.
Les O. resistens et gelida constituent deux espéces parfaitement distinetes. Dans
les grands exemplaires de l’O. resistens, le disque, épais, a la face dorsale couverte de
plaques un peu épaissies, et les plaques brachiales dorsales se soulévent vers leur milieu
en une proéminence plus ou moins accusée; les bras sont relativement courts et ¢pais
ala base; comparés a des O. gelida dont le disque a le méme diametre, ces bras sont
beaucoup plus courts et leur longueur ne dépasse pas beaucoup le double de ce diametre.
Dans des individus plus petits, les bras sont un peu plus grands et ils arrivent environ
au triple de ce diamétre, mais en revanche leur caréne dorsale est beaucoup moins
aceusée et les protubérances que portent les plaques brachiales dorsales sont, aussi
beaucoup moins marquées. De méme aussi les plaques dorsales du disque sont a peu
prés planes et n’offrent pas ces épaississments qui existent toujours chez 1’O. gelda,
méme chez les petits exemplaires. I] est intéressant de comparer a ce point de vue les
aspects que montrent les photographies du disque chez des exemplaires de petite taille
d’0. gelida, tels que ceux que je reproduis Pl. LXXXVI, fig. 1, 12,13, 14 et 15,8
celles de divers O. resistens plus gros comme ceux que représentent les figures 7, 10; 14
et 17 dela Pl. XC. D’autre part, les fentes génitales étroites se prolongent toujours,
chez 1’0. resistens, jusqu’a la périphérie du disque, ce qui n’est pas le cas chez lO, gelida,
‘et la bordure de papilles que porte ces fentes est toujours trés réguliére. J] ne peut pas
y avoir la moindre confusion entre les deux especes.
76 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE,
Je dois ajouter que mon attention ayant été attirée sur les caractéres du genre
Ophiurolepis, j'ai retrouvé chez VO. resistens deux caractéres de ce genre que je n’avais
pas mentionnés en 1911: d’abord les plaques génitales sont divsiées 4 leur extrémité
proximale en un ou deux petits fragments allongés, et de plus, dans beaucoup d’échan-
tillons, il existe une petite plaque supplémentaire intercalaire entre les plaques adorales
et orales, ainsi que cela arrive dans le genre Ophiurolepis. J’ajouterai toutefois qu'un
certain nombre d’individus ne possédent pas la moindre trace de cette plaque, et c’était
précisément le cas de ceux qui m’avaient servi de types pour ma description de 1911.
D’autre part, j’avais indiqué, dans cette description, la présence de quatre piquants
brachiaux : j’avais considéré alors qu’au dela des premiéres paires de pores les écailles
tentaculaires faisaient défaut et que dés lors toutes les formations portées par les articles
brachiaux méritaient le nom de piquants. J’ai expliqué plus haut que les écailles
tentaculaires et les piquants brachiaux ont souvent des formes trés voisines : ici les uns
et les autres sont papilliformes et trés réduits; on concguit done qu’on puisse dire qu il
existe trois écailles tentaculaires et un piquant brachial comme |’a fait Matsumoto, ou
quatre piquants brachiaux comme je le disais en 1911. Mais comme dans certaines
especes, que je ne connaissais pas en 1911, on peut distinguer de la maniére la plus
nette deux écailles tentaculaires et deux piquants brachiaux, j’estime qu il est préférable
d’étendre cette maniére d’interpréter les choses 4 tout le genre Ophiurolepis ainsi que je
Vai dit plus haut.
Les exemplaires dO. resistens de Expédition Antarctique Australasienne ”
sont assez nombreux et ils ont été principalement trouvés a la station 7; ils présentent,
ainsi que ceux de la station 3, un aspect moins robuste que les exemplaires du ‘“‘ Nimrod ”
dont se rapprochent au contraire davantage quelques individus recueillis sur les cétes
de la Terre d’Adélie et dont je m’oecuperai d’abord.
Chez ceux-ci, les bras sont généralement épais et relativement courts, le disque
est assez épais lui-méme et les plaques qui le recouvrent sont assez fortes; ces exemplaires
ressemblent beaucoup a ceux qui ont été recueillis par |’ Expédition Shackleton et qui
m’ont servi de typeen 1911. Ces caractéres sont surtout marqués dans deux exemplaires
du 21 décembre 1913 (Pl. LXX XVI, fig. 18 et 19, et Pl. XC, fig. 7 et 8). L’un de ces
individus est trés grand, le diamétre de son disque atteignant 14 mim.; les bras sont tous
incomplets, ils devaient avoir 35 4 36 mm. de longueur; leur largeur dla base est de 3 mm.
et leur hauteur de 2,5 mm. Les plaques de la face dorsale du disque sont trés grosses,
peu nombreuses et la plupart d’entre elles sont plus ou moins épaissies vers le centre tandis
que les autres le sont vers leurs bords et toutes présentent quelques stries concentriques.
Les petites plaques qui les séparent sont assez peu nombreuses. Les papilles radiales
forment deux ou trois rangées successives, les plus grandes rapprochées des boucliers
radiaux. a face ventrale est occupée, en dehors des boucliers buccaux, par une grande
plaque interradiale impaire. Les plaques génitales sont assez étroites et leur région
proximale est séparée du reste sous forme d’une petite piéce trés mince et allongée;
les fentes génitales s’étendent jusqu’a la périphérie du disque et offrent sur leur bord
interradial une rangée de papilles trés réguliéres. | Les plaques brachiales dorsale sont
OPHTURES—K@HTLER. 77
épaisses et hautes, et montrent une proéminence trés arrondie; bref, nous retrouvons
dans ces individus tous les caractéres typiques de l’0. resistens. J’ajoute, en plus, qu’il
existe une petite plaque buccale supplémentaire entre les plaques orales et adorales;
cette plaque, dont la forme varie d’un interradius 4 l'autre, est assez grande et plus ou
moins exactement losangique (Pl. XC, fig. 8).
Dans le deuxiéme exemplaire de la méme localité (Pl. XC, fig. 16), chez lequel le
diamétre du disque est de 9 mm. et les bras. ont 25 mm. de longueur, les caractéres sont
analogues 4 ceux du précédent mais la plaque buccale supplémentaire est beaucoup
plus petite. Deux autres exemplaires d’Adélie recueillis le 14 décembre 1913 offrent,
chez l'un, un disque assez épais recouvert de plaques saillantes sur la face dorsale et les
bras sont assez élargis a la base, tandis que chez l'autre le disque est plus aplati, les
plaques qui en recouvrent la face dorsale sont planes et les bras sqnt moins élargis A
la base. De méme un autre individu recueilli, comme les deux premiers dont j’ai parlé
plus haut, le 21 décembre 1913, est tout 4 fait conforme A la plupart des autres
échantillons d’O. resistens provenant des stations 3, 7 et 8 principalement, dont je vais
parler maintenant, et il a comme eux les bras plus allongés et amincis. Enfin les
échantillons recueillis a Adélie le 4 septembre 1912 ont les bras assez épais a la base,
mais ces bras sont plus longs et les échantillons ont des caractéres intermédiaries entre
les précédents et ceux des stations 3, 7 et 8. Ces derniers ont des bras extrémement
gréles : leur longueur est rarement supérieure 4 quatre fois le diamétre du disque, elle
peut cependant atteindre cinq fois ce chiffre, mais le caractére essentiel de ces bras est
d’étre trés étroits dés la base et d’aller on s’amincissant d’une maniére trés lente jusqu’d
Vextrémité. Des individus chez lesquels le diamétre du disque atteint 5 mm. ont des
bras mesurant 20 4 21 mm. et cette longueur arrive 4 28 ou 30 mm. chez ceux dont le
diamétre du disque est de 7 mm.; dans tous, la largeur des bras 4 la base est seulement
de 1,2 4 1,3 mm. tout au plus (PI. XC, fig. 7a 12 et 14419). Les plaques dorsales du
disque sont planes; les plaques brachiales dorsales sont simplement arrondies ou elles
noffrent qu'une proéminence peu développée (Pl. XC, fig. 20, 21 et 22). Les individus
ont dans leur ensemble une apparence plus délicate et plus gréle que chez les formes
types du Cap Royds et la plupart des individus d’Adeélie; chez eux également la différence
de taille entre les grandes plaques de la face dorsale du disque et les plus petites qui sont
intercalées entre elles, est moins marquée. Les autres caractéres, concernant notamment
les papilles radiales, les plaques génitales, les papilles génitales, les pores tentaculaires,
etc., sont bien ceux de l’O. resistens.
Je noterai cependant les variations que peuvent présenter certaines plaques,
particuliérement les boucliers buccaux et la plaque orale intercalaire médiane. Les
houcliers buccaux tantot sont entiers, tantot ils offrent une fissure qui sépare du reste
de la plaque le sommet de l’angle proximal; dans certains exemplaires, ces boucliers
buccaux restent contigus sur toute leur largeur avec la grande plaque interradiale
impaire qui lui fait suite et qui recouvre une bonne partie de la face ventrale du disque ;
chez d’autres, on remarque deux petites plaques contigués aux angles latéraux de ces
houcliers buccaux et les séparant en partie des plaques voisines,
78 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTDRALASIENNE.
Kn ce qui concerne la plaque buccale intercalaire médiane, j observe chez VO.
resistens des variations trés intéressantes.. Dans le. plus grand exemplaire d’Adélie
(PI. XC, fig. 8), cette plaque existe dans les cing interradius;, elle est simple, losangique,
assez petite, mais son contour varie wn peu, Dans un deuxiéme individu d’Adélie
(fig. 19), les cing plaques sont trés grandes, réguliérement losangiques et égales, tandis
que dans un troisiéme individu provenant également d’Adélie (fig. 16), elles sont plus
petites, simples dans trois interradius, mais dans les deux autres elles se divisent soit en
deux soit méme en quatre petites plaques distinctes. Dans les deux individus repré-
sentés fig. 9 et 11, la plaque reste rarement simple et elle est le plus souvent divisee en
deux plaques égales ou inégales, placées 4 coté une de l’antre. Dans l’individu de la
fig. 12, la plaque intercalaire est grande, beaucoup plus longue que large; dans deux
interradius ov elle se montre plus grande que dans les trois autres, elle est suivie d’une
autre plaque plus petite qui représente vraisemblement la partie proximale détachée du
bouclier buccal correspondant. Dans l’exemplaire de la fig. 15, cette plaque existe dans
deux interradius et fait défaut dans les trois autres, mais dans chacun de ceux-cl, lune
des plaques adorales est beaucoup plus grande que l’autre et sa région proximale, qui ne
s'est pas détachée du reste de la plaque et qui empiéte sur autre plaque adorale, corres-
pond évidemment a une plaque intercalaire : l’origine, aux dépens d'une plaque adorale,
de cette plaque intercalaire apparait nettement sur cet individu. Enfin sur l’échantillon
de la fig. 18, Pun des interradius offre une plaque intercalaire entiére, sur trois autres
la plaque est divisée en deux autres contigués, égales ou inégales, provenant manifeste-
ment chacune de la plaque adorale voisine ; enfin dans le cinquiéme interradius la plaque
détachée de la région proximale d’une des plaques adorales reste un peu en dehors de la
ligne interradiale médiane.
Dans d’autres échantillons, la plaque intercalaire est plus petite; tantdt elle
existe sur tous les interradius, tantot seulement sur certains d’entre eux, ou bien encore
il est impossible d’en trouver la moindre trace.
Hn raison des différences que }’ai signalées plus haut dans la hauteur du disque,
dans l’épaisseur des plaques qui en recouvrent la face dorsale ainsi que celle des plaque
brachiales dorsales, de la longueur et de la largeur des bras, je crois devoir distingue
chez VO. resistens une forme typique plus robuste qui constituera une variété robusta :
celle-ci est représentée par la plupart des échantillons du “ Nimrod” et par la plupart
de ceux quel’ ‘‘ Expédition Antarctique Australasienne ”’ a recueillis & la Terre d’Adélie,
et une deuxiéme forme, moins forte, 4 bras plus gréles et plus allongés, a plaques dorsales
du disque planes, 4 plaques brachiales dorsales peu élevées, représentés par les individus
que l’ Expédition a recueillis aux stations 3, 7, 8 et 12 et quelques-uns A la Terre d’Adélie,
forme qui constitu une variété que je propose d’appeler gracilis. na +
Un individu que j'ai trouvé parmi les échantillons de la station 7 et dont le disque
a 8,5 mm. de diamétre, mérite une mention spéciale (Pl. LX XX VILLI, fig. 8,9,,et 10)...,La
face dorsale du disque est trés convexe et Ja hauteur est de 4, 3 mm.; les bras sont cassés
pres de leur base a exception d'un seul qui est conservé sur presque tout sa longueur,
OPHIURES—K@HLER. 79
soit 15 mm. Le disque est tellement bombé qu'il prend wife forme presque hémisphérique
aveo lw face ventrale légerement convexe; son contour est pentagonal avec des cotés
arrondis: La face dorsale est couverte de grandes plaques arrondies, séparées par des
plaques beaucoup plus petites; la surface de ces plaques n’est nullement bombée mais
elle reste 4 peu prés plane ou méme elle est quelque peu déprimée; toutes ces plaques
sont soudées ensemble et elles sont séparées par des sillons trés larges et assez peu pro-
fonds, leur surface est finement granuleuse. La plaque buccale supplémentaire existe
dans les cing interradius, tantot simple, tantot morcelée et elle est assez grande. Les
bras sont étroits et délicats, et ils s’amincissent progressivement. Les plaques brachiales
dorsales ont la face dorsale arrondie, mais deviennent plus saillantes dans leur moitié
distale, de maniére 4 constituer une créte peu développée et arrondie.
En raison de la forme hémisphérique du disque cet individu présente un aspect
assez spécial, et, vu de profil, il rappelle plutot VO. tamescens que VO. resistens ; cependant
je ne vois aucun caractére important qui permette de le séparer de cette derniére espéce.
OPHIUROLEPIS GELIDA (Kehler).
(PL LXXXVI, fig. 11 415; Pl. LXXXIX, fig. 1 414; PI. XC, fig. 1'a 6.)
Ophioglypha gelida Koehler (01), p. 17, Pl. I, fig. 6 a 8.
Ophioglypha gelida Koehler (12), p. 102, Pl. IX, fig. 4 a 10 et 13 a 15.
Homalophiura gelida L. Clark (15), p. 326.
Station 2.—Lat. 8. 66° 55’. Long. E. 145° 21’. 318 fms. 28 décembre 1913: Cing
individus dont quatre de petite taille.
Station 3.—Lat. 8. 60° 32’) Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913.
Quelques échantillons.
Station 8—Lat. S. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Plusieurs
échantillons.
Station 9.—Lat. 8.,.65° 20’., Long. E. 95° 27’. 240 fms. .28 janvier 1914, Deux
échantillons.
Station 10.—Lat. 8. 65°.6’. Long. KE. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Quatre
échantillons,
Station’ 1).—Lat. 8. 64° 44’. Long. E. 97° 28’. 358 fms. 31 janvier 1914.) Un
échantillon.
Station 12.—Lat. S. 64° 32", Long. E..97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Plusieurs
échantillons.
| Les dimensions varient beaucoup, depuis les plus petits individus de la
station 2 chez lesquels le diamétre du disque atteint 4 peine 4 mm., jusqu’aux plus
grands chez lesquels ce diamétre atteint et dépasse 18 mm.
La trés| belle série d’exemplaires recueillis par |) “Expédition Antaretique
Australasienne,’’? & laquelle est venu se joindre un certain nombre d’individus recueillis
80 UXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASTENNE,
par le “* Pourquoi Pas?” et que j’ai revues en méme temps que les premiers, me
fournit l'occasion de revenir sur certains points d’organisation de cette espece
antarctique qui est susceptible de présenter diverses variations, et d’en préciser les
caractéres en les comparant a ceux d'espéces voisines recueillies par la méme
Expédition, chose que je n’avais pas pu faire jusqu’’ maintenant.
L’O. gelida est surtout caractérisée par la hauteur du disque et le développement
en épaisseur que sont susceptibles de prendre la plupart des plaques dorsales du disque
ainsi que les plaques brachiales dorsales: les unes et les autres peuvent, en effet, se
soulever en proéminences, en saillies, en protubérances de forme et .de développement
variables, comme on le voit sur les différentes photographiés que je reproduis ici
(Pl. LXXXVI, fig. 12415; Pl. LXXXIX, fig. 2, 3, 5, 6, 7 et 13), principalement sur des
échantillons chez lesquels l’ lophon flabello-digitatus, VEponge dont j’ai déja parlé en 1912
p. 103, et qui a Vhabitude de se fixer sur l’0. gelida, n’a pas pris une grande extension.
Les plaques dorsales du disque sont particuliérement épaisses et saillantes avec le bord
plus ou moins relevé du cété externe. Les grandes plaques de cette face sont trés
grosses et on peut reconnaitre une rosette primaire généralement trés développée; les
petites plaques qui les séparent sont de dimensions plus ou moins réduites. Les
boucliers radiaux sont triangulaires, généralement une fois et demie plus longs que
larges. Les bras sont relativement gréles et allongés; j'ai représenté en 1912
(Pl. IX, fig. 4), la face dorsale d’une O. gelida recueille par |’ Expédition Charcot, avec
un bras conservé sur toute sa longueur. Les plaques brachiales dorsales sont
fortement carénées, leur face dorsale étant relevée en une proéminence conique trés
accusée, dont le sommet, ordinairement aigu, parfois arrondi, n’occupe pas exactement
le milieu de la plaque, mais se trouve reporté vers son bord distal. Il est
remarquable, et j’insiste beaucoup sur ce caractére, que sur des échantillons de petites
dimensions, tels que ceux que j’ai représentés ici Pl. LXXXVI, fig. 12, 13 et 14, les
plaques dorsales du disque présentent déjA leur aspect si caractéristique, et cela chez des
individus dont le disque n’a pas un diamétre supérieur 4 4 mm.; chez ces petits
individus, les bras ont également acquis tous les caractéres quils possédent a état
adulte et la caréne dorsale est trés apparente; de telle sorte que la détermination de
ces petits échantillons n’offre pas la moindre difficulté et il n’y a aucun doute & avoir
sur leur spécification. Certains de ces petits individus, tel que celui qui est représenté
Pl. LXXXVI, fig. 14, chez lequel le diamétre du disque n’a que 5,5 mm., portent déja
sur leur face dorsale l’Eponge caractéristique. Cette Eponge se trouve sur la plupart des
grands exemplaires 4 un état de développement plus ou moins marqué et elle arrive
4’ recouvrir plus ou moins complétement la face dorsale du disque et méme des bras;
elle reste le plus souvent localisée sur la face dorsale, cependant elle peut passer sur
les cotés et envahir la face ventrale, au moins & la périphérie du disque. Je
teprésente ici (Pl. XC, fig. 1 et 2) deux échantillons chez lesquels 'Zophon flabello-
digitatus a pris un développement considérable et recouvre toute la face dorsale du
disque ainsi qu’une bonne partie des bras et se prolonge également sur la face ventrale.
I] est important de remarquer que 1’O. gelida est la seule Ophiure actuellement connue
OPHIURES—K(CEHLER. Sl
sur laquelle se montre l’'Jophon, de telle sorte que Von pourrait faire la détermination
de l’Ophiure en constatant simplement la présence de 'Kponge. On trouve aussi
assez fréquemment sur |’O. gelida un Foraminifére du genre Folliculina qui se montre
sur la face dorsale du disque en un ou deux exemplaires.
D’autres individus recueillis par |’ * Expédition Antarctique Australasienne,” tels
que ceux qui sont représentés Pl. LXXXIX, fig. 2 (station 3) et 5 (station 8), ont les
plaques dorsales du disque plus petites et plus nombreuses que chez les autres individus.
On reconnait toujours cependant les plaques primaires. puis, en dehors, un nombre
plus ou moins élevé de plaques relativement grandes, généralement arrondies, qui
sont séparées par des plaques beaucoup plus petites. La forme des boucliers radiaux
varie également: tantét ils sont triangulaires, tantét ovalaires ou arrondis; sur
certains exemplaires ils sont aussi larges que longs, sur d’autres ils se montrent plus
longs que larges et ils peuvent parfois s’allonger beaucoup (Pl. LXXXIX, fig. 2 et 6).
Les plaques offrent toujours certains épaississements, surtout vers leur périphérie, ainsi
que des zones concentriques d’accroissement plus ou moins épaisses et accentuées.
Cette face dorsale du disque reste assez fortement convexe. Les papilles radiales
sont toujours peu développées, irréguliéres et inégales.
Les plaques de la face ventrale du disque dans les espaces interradiaux, comme
aussi les piéces buccales, sont parfois obscurcies par le tégument. Ces plaques offrent
aussi des saillies et des stries concentriques d’accroissement et les petites plaques qui
se trouvent a la périphérie du disque sont parfois tellement saillantes qu’elles deviennent
franchement coniques et plus hautes que larges. Les fentes génitales restent
étroites, et. comme je l’ai fait remarquer en 1912, elles natteignent pas le bord du
disque. La région proximale des plaques génitales est séparée du reste de la plaque
par un sillon qui détache un petit fragment triangulaire, généralement allongé et trés
constant. Le bord libre de la plaque génitale porte des papilles ordinairement peu
distinctes, inégales, formant rarement une rangée continue et de forme un peu
irréguliére. Les boucliers buccaux sont suivis d'une grande plaque interradiale
médiane dont la forme et la grosseur varient d/ailleurs.
L’angle proximal des boucliers buccaux est séparé du reste par un sillon
transversal ou oblique, déterminant la formation d'une petite plaque susceptible de se
morceler elle-méme et qui s’avance entre les deux plaques adorales. Enfin il peut
exister entre les plaques adorales et orales une plaque intercalaire médiane qui offre
des variations analogues 4 celles que nous avons vues chez lO. resistens. Cette
plaque supplémentaire est tantét unique, tantét remplacée par deux ou trois autres
petites plaques, comme ce'a arrive dans les autres especes du genre Ophiurolepis,
mais la présence de cette plaque est tout A faic inconstante. Sans entrer dans de longs
‘détails il suffit de jeter un coup d’ceil sur quelques-unes des photographies que je
reproduis ici pour voir les variations que cette plaque présente. Hlle est bien
développé et reste simple dans les exemplaires représentés fig. 8 (Pourquoi Pas?) et 14
(stat'on 8), surtout chez ce dernier ot elle est trés allongée et rejoint le bouclier buccal
*93578—L
82 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
correspondant ; dans 'es exemplaires représentés fig. 10 et 11 (Pourquoi Pas?) elle est
plus petite et parfois morcelée ; dans l’individu de la fig. 12 (station 2), elle n’existe que
dans deux interradius et dans les trois autres les plaques adorales, égales, s’adossent
réguliérement Pune a l'autre sur la ligne interradiale médiane. Dans les exemplaires
représentés fig. 4 (station 3) et fig. 9 (Pourquoi Pas?) la plaque fait complétement défaut.
mais les plaques adorales offrent souvent des inégalités surtout dans deux interradius de
lexemplaire représenté fig. 4 et dans les cing interradius de l’exemplaire représenté
fig. 9. Chez ce dernier, on remarque notamment que l’une des plaques adorales est
constamment plus grande que l'autre et que les deux plaques de chaque paire ne
s'adossent pas réguli¢rement sur la ligne interradiale médiane: lune d’elles est plus
grande et il ne manque plus qu’un petit sillon séparant du reste la partie interne de
cette plaque plus grande pour donner naissance A la plaque intercalaire.
Les deux piquants brachiaux sont un peu plus développés chez lO. gelida que
chez les autres espéces du genre Ophiurolepis; les deux écailles tentaculaires sont aussi
un peu plus grosses et le premier piquant ventral est toujours séparé, par un intervalle
assez important, de la deuxiéme écaille tentaculaire, de telle sorte qu'il ne peut pas y
avoir la moindre difficulté 4 distinguer les piquants brachiaux des écailles tentaculaires.
L’O. gelida appartient bien au genre Ophinrolepis, et elle se distingue facilement
des autres espéces que ce genre doit comprendre ma‘ntenayt. Je rappellerai encore
une fois qu'elle se distingue de 1’O. resistens par ses dimensions plus grandes, par ses
bras beaucoup plus allongés et relativement plus gréles, par les plaques dorsales du
disque épaisses et relevées, par les plaques brachiales dorsales formant une créte trés
saillante et par la présence trés fréquente, presque constante, d’une éponge parasite,
V’Lophon flabello-digitatus, qui ne se rencontre pas dans les autres especes du genre.
L'O. anceps que j'ai décrite en 1908, d’aprés des échantillons que la “‘ Scotia ” a
dragués par 71° 8. et 16° W., 4 1,410 fms., doit aussi étre placée dans le genre
Ophiurolepis. Cette espece est voisine de l’O. gelida, mais elle s’en distingue nettement
par ses bras trés courts, moniliformes, par les plaques brachiales dorsales offrant
seulement une proéminence conique rapprochée de leur bord distal et ne formant
jamais de caréne proprement dite, par les plaques brachiales latérales trés saillantes,
par les pores tentaculaires plus réduits encore que chez lO. gelida, par les boucliers
buccaux plus allongés et enfin par ses fentes génitales trés courtes; c'est une espéce
essentiellement abyssale.
OPHIOCTEN MEGALOPLAX Kehler.
(Pl. LXXXIV, fig. 15 et 16.)
Ophiocten megaloplax Koehler (1901), p. 22, Pl. VI, fig. 38 et 39.
Ophiocten megaloplax L. Clark (1915), p- 329.
Station 2.—Lat. 8. 66° 55’. Long. E. 145° 21’. 318 fms. 28 décembre 1913.
Quelques échantillons.
OPHIURES— KGSHLER. 83
Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Station 9.—Lat. 8. 65° 20’. Long. E. 95° 27’. 240 fms. 28 janvier 1914. Plusieurs
échantillons.
Station 10.—Lat. §. 65° 6’. Long. BE. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Un
échantillon.
Station 11.—Lat. 8. 64° 44’. Long. E. 97° 28’. 358 fms. 31 janvier 1914. Quelques
échantillons.
Le diamétre du disque varie entre 5 et 10 mm. et il oscille le plus souvent
autour de 7mm. La disposition des plaques dorsales du disque varie dans une certaine
mesure en ce qui concerne surtout la taille de la plaque centrale et celle des plaques qui
Ventourent i une petite distance: dans certains exemplaires, la centro-dorsale est
extrémement grande, dans d'autres elle est assez réduite. On observe souvent, et
séparé d’elle par un ou deux rangs de petites plaques, un cercle de dix plaques arrondies,
égales et disposées d'une maniere tres réguliére ; d’autrefois on remarque quelques
irrégularités dans le nombre de ces plaques comme le montre la photographie que je
reproduis ici Pl. LXXXIV, fig. 16, Ailleurs, enfin, le cercle et trés irrégulier plus ou
moins mal formé et incomplet et il rappelle le dessin que j'ai publié en 1901.
Je reproduis également une photographie de la face ventrale d’un des individus
de la station 9 (fig. 15).
OpHIOMUSIUM PLANUM (Lyman).
Voir pour la bibliographie :
Ophiomusium planum Koehler (1907), p. 265.
Ophiomusium planwn Koehler (1909), p.
Ophiomusium planum WL. Clark (1915), p. 332.
féevrier 1914.
wy
Station 13.—Lat. S. 35°. 443’° Long. E. 135° 58’. 1,800 fms. 2
Quatre échantillons.
Le diamétre du disque varie entre 21 et 25 mm.
Je ne puis pas distinguer ces individus des exemplaires dO. planum que j/ai eu
occasion d’étudier et qui provenaient de différentes lecalités; tout au plus y a-t-il
lieu de mentionner une légére différence dans la disposition des piquants brachiaux qui
sont un peu plus longs que d’habitude. En général ces piquants sont au nombre de
cing ow six avec quelques irrégularités, les deux premiers piquants ventraux et les deux
derniers dorsaux un peu plus courts et les deux piquants moyens un peu plus longs.
Jai déja eu Voceasion d’examiner des échantillons d’O. planum chez lesquels les
piquants brachiaux étaient plus fortement développés que chez d’autres; ou bien ces
piquants offraient des irrégularités chez le méme individu, les piquants moyens ¢tant
S4 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
le plus souvent un peu plus forts que les autres; toute fois je dois reconnaitre que dans
les échantillons de l’ “* Expédition Antarctique Australasienne,”’ les piquants sont encore.
un peu plus forts que d’habitude. Mais je ne crois pas que cette légére différence
suffise pour établir une séparation avec une espéce qui offre précisément des variations
dans les caractéres des piquants brachiaux. Il existe quelques granules plus ou moins
développés 4 la base des bras et les pores tentaculaires présentent assez souvent deux
écailles proximales.
Je rappelle que (O. planuwm habite toujours les grandes profondeurs et qu'elle a
été rencontrée dans différentes stations, soit de |}Océan Atlantique, soit de V’Océan
Indien.
|
1 BB ae
Station 4
Station 5 +08 OH"...
Station 6... 63° 13)’.
Station 7... 65° 42"...
2 j
|
Station 8 66" 8’
.
+
7 _
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ae _ Station 9 657 20".
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Station 10 67° 6
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“6 66° cbD aed
Boa Nhs et ore
8. onsite FE.
ee SO,
= LOS gs
| g4° 17’ =a
195° 27"...
|
|
|
|
|
wa 96°13"...
145° 21’...
.| 230 fms....
.| 870 fms...
Profondeur. |
Date.
318 fms....) 28 décembre 1913
151 ea 31 décembre 1913
|
| 1.700 fins. 6 janvier 1914
14 janvier 1914
60 fms. ... 21 janvier 1914
}
120 fms..... 21 janvier 1914
240 fms..../ 28 janvier 1914
328 {ms....| 29 janvier 1914
he
2 janvier 1914...)
ww
TE PAR STATIONS DES ESPECES RECUEILLLES.
Espéces.
Astrotoma diene ut, Opliodiplax
disjuncta, Ophionotus Victoria,
Ophiurolepis gelida, Ophiocten
megaloplar.
Astrotoma Agussizii, Ophiacantha
vivipara, Ophiodiplax disjuncta,
Amphiura Mortenseni, Ophiactis
amator, Oplhiosteira — debitor,
Ophiosteira Senouqu, Ophioceres
imeipiens, Ophionotus Victoria,
Ophiura flexibilis, Ophiurolepis
twmescens, Ophiurolepis resistens,
Ophiurolepis gelida.
Ophiodiplax disjuncta.
.. Ophiacantha frigida, Ophiosteira
Senouqui, Homalophiura irro-
rata.
.| Ophiurolepis mordax.
| Ophiacantha vivipara, Ophiodiplas:
disjuncta, Amphiura Mortenseni,
Ophiosteira echinulata, Ophio-
slera — Senouqui, Ophioceres
incipiens, Opihionotus Victoria,
Ophiura — flewibilis, — Ophiura
Rouchi, Amphiophiura relegata,
Ophiurolepis resistens.
Astrotoma Agassiz, Ophiacantha
vivipara, Ophiodiplax disjuncta,
Ophiopyren —reqularis, Ophio-
steira —echinulata, Ophionotus
Victoria, Ophiura — Rouchi,
Homalophiura mimaria, Amphi-
ophiura relegata, Ophiurolepis
mordax, Ophiurolepis resistens,
Ophiurolepis gelida, Ophrocten
megaloplac.
| Ophiacantha vivipara, Ophiodiplax
disjuncta, Amphiura Mortenseni,
Ophiosteira rotundata, Ophiuro-
lepis tumescens, Ophiurolepis
gelida, Ophiocten, megaloplax.
Astrotoma Agassizit, Ophiodiplax
disjuncta, Amphiodia destinata,
Ophioperla Ludwigi, Ophiuro-
lepis tumescens, Ophiurolepis
mordax, Ophiocten megaloplaz.
EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
LISTE PAR STATIONS DES ESPECES RECUEILLIES— continued.
Stations. Latitude 8S. Longitude FE. Profondeur. Date. Espéces.
Station 1] a BA AL 0. 97° 28... 38 fms.... 31 janvier 1914...) Ophiodiplax disjuncta, Amphiodia
. | destinata, Ophionotus Victoria,
Ophioperla Ludwigi, Ophiuro-
| lepis gelida, Ophiocten megalo-
| plan.
Station 120...) 64° 32"... 97° 20" ... 110 fms.... 31 janyier 1914... Astrotoma Agassizii, Amphiura
Mortenseni, Ophiosteira Senou-
qui, Ophioceres incipiens,
Ophionotus Victoria, Ophiura
flexrbilis, Ophiurolepis resistens,
Ophiurolepis gelida:
Station 13... 35° 4d"... 135° 58"... 1,800 fms. 27 février 1914... Astrodia bispinosa, Homalophiura
irrorata, Ophiomusium planun.
Adélie ... a —— (divers —— Ophiodiplax disjuncta, Amphiura
Mortensent, Ophiosterra echinu-
lata, Ophiosteira — Senouqua,
| Ophionotus Victoria, Ophvuro-
lepis resistens.
sollicita, Ophiocamax applicatus,
Ophioripa conferta, Ophiactis
| amator, Ophiurolepis accomodata.
Iles Maria Saal) pease | es 1,500 fms. 13 décembre 1912 | Asteronyx Loven, Ophracantha
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bo
EXPHDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
EXPLICATION DES PLANCHES.
PLANCHE LXXVI.
Astrotoma Agassiz; exemplaire de la station 3, chez lequel ‘e disque a un
diamétre de 22 mm. Face ventrale du disque. Gr. 1, 8.
Astrotoma Agassizii ; méme échantillon Face dorsale du disque. Gr. 1, 8.
Astrotoma Agassizii; le méme échantillon entier. Face dorsale, légérement
réduite.
Astrotoma Agassizii ; p quant brachial au commencement des bras. Gr. 40.
6. et 7. Aslrotoma Agassizii; piquants brachiaux transformés en crochet
dans la partie termina’e des bras — Gr. 100.
-
Astrotoma Agassiz; exemplaire de la station 7 dont le disque a 7 mm. de
diamétre. Face dorsale du disque — Gr. 4.
Astrotoma Agassiz ; méme exemplaire. Face ventrale. Gr. 4.
10. Astrotoma Agassizii; méme exemplaire entier. Face dorsa'e. Gr. 2.
J
Astrotoma Agassizii; portion d'un bras de lexemplaire représenté fig. 1 a 3
Vue latérale. Gr. 3.
12. Astrodia bispinosa; exemplaire entier. Face dorsale. Gr. 2.
14. Astrodia bispinosa; - face dorsale du disque. — Gr. 5.
3. Astrodia bispinosa; vue latérale dun bras. Gr. 10.
15. Astrodia bispinosa; face ventrale. Gr. 5.
|
2
2.
Y
4.
PuancHE LXXYII.
a LO. Ophiosparte gigas.
Face dorsale du plus grand échantillon de la station 7, légerement grossie.
Face ventrale de l’exemplaire de la station 12, légérement grossie.
Face ventrale du petit exemplaire de la station 7. Gr. 2. ‘
Face dorsale du méme. Gr. 2.
Face ventrale de l’exemplaire représenté fig. 1, l¢gerement grossie.
Portion de la face ventrale d’un bras du petit individu de la station 7. Gr. 7.
Face distale dune vertébre. Gr. 10.
Face proximale d'une vertébre. Gr. 10.
et 10. Deux piquants de lextrémité distale des bras. Gr. 55.
PuancHe LXXVIII.
Ophiocamax applicata; face dorsale. Gr. 1,8.
Ophiocamax applicata; face ventrale. Gr. 2.
Fig
vi
. 8. Amphiura proposita; face dorsale. Gr. 2.
9
OPTHURES— KOQGHLER. 89
3. Ophiocamas applicata; portion grossie de la face dorsale. Gr. 5,
. 4. Ophiodiplax disjuncta; échantillon de la station 4. Face dorsale. Gr. 3,5.
. 5. Ophiodiplar disjuncta; méme échantillon. Face ventrale. Gr. 4.
. 6. Ophiodaces inutilis; exemplaire entier. Face dorsale, 9 Gr. 2,
. Ophiodaces inutilis; face ventrale. Gr. 4.5.
. Ophiodiplax disjuncta; portion de la face dorsale dun bras. Gr. 4.
7
. 8. Ophiodaces inutilis; face dorsale. Gr. 4,5.
9
1
0. Ophiodiplax disjuncta; portion de la face dorsale du disque d'un individu
muni de simples granules. Gr. 12.
Ll. Ohhiodiplax disjuncta; exemplaire de la station 4. Portion de la face
dorsale du disque. Gr. 12.
12. Ophiodiplax disjuncta; portion de la face dorsale du disque d°un échantillon
muni de batonnets. Gr. 12.
13. Ophiocamax applicata; piquant.
PLANCHE LXXIX.
lL. Ophiacantha sollicita; exemplaire entier. Face dorsale. Gr. 4.
. 2. Ophiacantha sollicita; face ventrale. Gr. 4.
. 3 Ophiacantha sollicita; face dorsale. Gr. 10.
. 4. Amphiodia destinata; exemplaire de la station 11 entier. Face dorsale. Gr. 2.
. 5. Amphiodia destinata; face dorsale plus grossie. Gr. 3,6.
. 6. Amphiodia destinata; face ventrale. Gr. 3.6.
Amphiodia destinata; portion de la face ventrale du disque. Gr. 8.
1
Amphiura proposita; face dorsale d'un autre exemplaire. Gr. 2.
10. Amphiura proposita; face ventrale. Gr. 4.
11. Amphiura proposita; face ventrale d'un autre individu. Gr. 4.
12. Amphiura proposita; face dorsale. Gr. 4.
13. Amphiura proposita; face ventrale d’un troisiéme échantillon. Gr. 4.
PLANCHE LXXX.
1. Amphiura deficiens; exemplaire de la station 7 dont le diamétre du disque
na que 3mm. Face dorsale. Gr. 8.
. 2. Amphiura deficiens; face ventrale du méme. Gr. 8.
. 3. Amphiura deficiens; exemplaire de la station 3 (diamétre du disque 8 mm.).
Face dorsale. Gr. 3,2.
4. Amphiura deficiens; face ventrale du méme. Gr. 3.4.
*93578 —M
co
EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
Amphiura mortenseni; face dorsale. Gr. 3.6.
648 Amphiura mortenseni; face ventrale de trois exemplaires différents de
la staton 7. Gr. 3,5.
9. Ophiacantha frigida; face ventrale. Gr. 3,5.
PLANcHE LXXXI.
1. Ophiactis amator; exemplaire de Vile Maria. Face dorsale de l’animal entier.
Gr. 3.
2. Ophiactis amator; face dorsale du disque plus grossie. Gr. 5.
3. Ophiactis amator; face ventrale. Gr. 5.
4. Ophiactis amator; exemplaire de la station 3. Face dorsale. Gr. 3.
5. Ophiactis amator; face ventrale du méme. Gr. 5.
6. Ophiactis amator; face dorsale d’un autre individu de Vile Maria. G. 5.
7. Ophiacantha frigida; face ventrale. Gr. 4.
8. Ophiactis asperula; face dorsale. Gr. 1,6.
9. Ophiactis asperula; face ventrale. Gr. 3,5.
10. Amphiura algida; face dorsale. Gr. 2,6.
11. Amphiura algida; face dorsale plus grossie. Gr. 5.
12. Amphiura algida; face ventrale. Gr. 5.
PiancHE LXXXII.
1. Ophiosteira debitor; face ventrale. Gr. 3.5.
2. Ophiosteira debitor; face dorsale. Gr. 3.5.
3. Ophiosteira debitor; face dorsale vue un peu obliquement. Gr. 4.
4. Ophiosteira debitor; vue latérale. Gr. 4.
5. Ophiosteira echinulata; grand exemplaire d’Adélie. Vue latérale d'un bras.
Gr. 6.
6. Ophiosteira echinulata; méme échantillon; vue latérale du disque. Gr. 6.
7. Ophiosteira echinulata; vue latérale du disque d’un autre exemplaire. Gr. 6.
8. Ophiosteira echinulata; face ventrale de l’échantillon représenté fig. 6. Gr. 6.
9. Ophiosteira echinulata; vue oblique de la face dorsale du méme. Gr. 3.
10. Ophiosteira echinulata; vue latérale d’un petit échantillon de la station 7.
Ll. Ophiosteira echinulata; face dorsale dun individu d’Adélie anormal. Gr. 3.
PrancHe LXXXIII.
1 a 7. Ophiosteira echinulata; divers échantillons des stations 7 et 8.
l. Face dorsale. Gr. 4.
to
OPHIURES—KG@HLER,
Face dorsale. Gr. 3.
Vue latérale. Gr. 5.
Face dorsale. Gr. 4.
Face dorsale vue un peu obliquement. Gr. 4.
Face ventrale. Gr. 4.
Face ventrale d'un autre individu. Gr. 4.
Ophiodaces inutilis; petit exemplaire. Face dorsale. Gr. 4.
Ophiosteira rotundata; exemplaire enter. Face dorsale. Gr. 1,7.
3
Ophios'eira rotundata; face dorsale. Gr. 3,8.
Ohpiosteira, rotundata; vue latérate du disque.
Ophiosteira rotundata; face ventrale. Gr. 3,8.
Ophiosteira rotundata; vue latérale d’un bras.
Gr.
3,8.
Cre arse
91
Ophiosteira echinulata; échantillon d’Adélie; face dorsale. Gr. 6.
PLANCHE LXXXIV.
1, 4 et 5. Ophioceres incipiens. Faces ventrales de trois individus différents.
|
~ {sh
9.
LO.
ie
12.
Gr. 3,-2,3 et 6.
. 2, 3 et 6. Ophioceres incipiens. Faces dorsales de
Cae By
trois
individus
Ophiurolepis accomodata; exemplaire C. Face ventrale. Gr. 1,8.
Ophiurolepis accomodata; exemplaire A. Face ventrale. Gr. 1,8.
Ophiurolepis accomodata; vue latérale d’un bras. Gr. 3.
Ophiurolepis accomodata; exemplaire C. Face dorsale.
Gr. 1°38:
différents.
Ophiurolepis accomodata; exemplaire B. Face ventrale. Gr. 1,8.
Ophioplocus imbricatus; extremité dun bras. Gr.
13 et 14. Ophioceres incyprens; extrémités de deux bras. Gr. 5.
15.
16.
ye
ro
>
Ophiocten megaloplax; face vemtrale. Gr. 4.
Ophiocten megaloplax; face dorsale. Gr. 2.
Ophiurolepis accomodata; vue latérale du disque.
PLANCHE LXXXYV.
Ophiura Rouchi; face dorsale. Gr. 5.
Gr.
3.
Ophiura Rouchi; face dorsale d'un autre échantillon. Gr. 4.
Ophiurolepis Deshayesi; face ventrale. Gr. 2.6.
Ophiurolepis Deshayesi; vue latérale du disque.
Ophiurolepis Deshayesi; lace dorsale, Gr. 2,6,
Gr.
3.
92
Kig. 6.
Fig. 7.
ig. 8.
Fig. 9.
Fig. 10.
Hig, UE
Fig. 12.
Fig. 13.
Kig. 1.
Fig. 2
Fig. 3.
Fig. 4.
Fig. 5.
Fig. 6.
Fig. 7.
Hig. 8.
Fig. 9.
Fig. 10.
Fig. 11
Fig. 16.
Fig. 17.
Fig. 18.
Fig. 19.
EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
Ophiurolepis Deshayesi; face dorsale d'un autre individu. Gr. 2,2.
Ophiurolepis Deshayesi; face ventrale du méme. Gr. 2.2.
Ophiuro'epis Deshayesi; vue latérale dun bras. Gr. 4,8.
Ophioripa corferta; face dorsale. Gr. 2.2.
Ophioripa conferta; face dorsale du méme plus grossie. Gr. 4 5. -
Ophioripa conferta; face ventrale du méme. Gr. 5.
} } 4
Ophioripa conferta; face dorsale d'un autre échantillon dans lequel la
plupart des piquants sont tombés. Gr. 4.5.
Ophioripa conferta; face dorsale d’un troisiéme échantillon plus petit.
PLANCHE LXXXVI.
Ophiopyren regularis; face dorsale. Gr. 4,5.
Ophiopyren reqularis; face ventrale. Gr. 7.
Homalophinra mimaria; face ventrale. Gr. 4.
Homalophiura mimaria; face dorsale. Gr. 4.
Homalophiura mimaria; vue latérale du disque. Gr. 4.
Homalophiura mimaria; vue latérale d’un bras. Gr. 8,5.
Gr. 8.
Ophiurolepis resistens; échantillon de Expédition Shackleton; face dorsale.
Gre dn6:
Ophiurolepis resistens; autre échantillon de la méme Expédition. Gr.
Ophiurolepis resistens; échantillon de la station 3; face dorsale. Gr.
1,6.
2
Mee
Ophiurolepis resistens; autre exemplaire de la méme station. Face dorsale.
Gr 2.
le diamétre du disque mesure respectivement :
Fig. 11. 3,8mm. Gr. 18.
Hig. 12°) 4,5 mm. “Nome 7, fe
Nig, 13. 7mm. Grae
Hig. 14. 5,5 mm. Gr. 5.
Wig. 15. 7 mop sora:
Homalophiura irrorata; face dorsale. Gr. 1,7.
Homalophiura irrorata; face ventrale. Gr 1,7.
Ophiurolepis resistens; échantillon d’Adélie; vue latérale d’un bras.
Ophiurolepis resistens;
Gr, 3;
a’ 15. Ophiurolepis gelida; face dorsale de divers échantillons de petite taille ;
Gr. 3.
autre échantillon d’Adélie. Vue latérale d’un bras
OPHIURES—-KOSHLER.
PLaANcHE LXXXVII.
1. Ophiosteira Senouqui; échantillon de la station 12. Face dorsale vue un peu
obliquement.
Gr. 2,5.
2. Ophiosteira Senouqui; autre échantillon de la méme station. Face dorsale.
at. 23.
. 3. Ophiosteira Senouqui; échantillon de la station 8. Face dorsale.
. 4. Ophiosteira Senouqui; échantillon de la station 12. Face dorsale.
. 5. Ophiosteira Senouqui; échantillon de la station 8. Face dorsale.
6. Ophiurolepis tumescens; échantillon B (station 9). Face dorsale.
7. Ophiurolepis tumescens; échantillon B. Face ventrale. Gr. 3.6.
. 8. Ophiurolepis tumescens; échantillon A. (station 3). Face ventrale.
9. Ophiosteira Senouqui; vue latérale d’un bras. Gr. 5,5.
10. Ophiurolepis tumescens; échantillon C (station 10). Face dorsale.
11. Ophiurolepis tumescens; échantillon A. Face dorsale. Gr. 2.8.
12. Ophiurolepis tumescens; échantillon C. Vue latérale du disque.
13. Ophiurolepis tumescens; échantillon A. Vue latérale du disque.
14. Ophiurolepis tumescens; échantillon C. Face ventrale. Gr. 2,4.
PLANCHE LXXXVIII.
1a 7. Amphophiura relegata, Gr. 5.
1. Face dorsale.
Gr.
. 2. Kace ventrale.
oO.
0.
3. Vue laterale du disque. Gr. 5.
4. Face dorsale.
7. Face dorsale.
10. Ophiurolepis resistens ; échantillon de la station 7;
Gr. 4.
Gr.
g. 5. Face ventrale.
4,
o.
. 6. Vue latérale d’un bras. Gr. 10.
Gr. 4.
. 8. Ophiurolepis resistens ; échantillon de la station 7; face ventrale.
. 9. Ophiurolepis resistens ; vue latérale du disque du méme individu.
11 a 17, Ophinrolepis mordas,
Fig.
Fig.
ig.
ig.
Fig.
Fig.
lig.
1h fe
12,
lee
14,
15,
16.
1h.
Vue latérale d'un bras. Gr. 7.
chantillon de la station 6; face dorsale. Gr.
Kehantillon de la station 8: face dorsale. Gr. :
Kchantillon de la station 6; face dorsale. Gr.
Echantillon de la station 6; face ventrale. Gr.
Kchantillon de la station 10; face ventrale. Gr. :
Kchantillon de la station 8: face ventrale. Gr. :
Gr 2:
(a 2.5
Gr. 2.5
(ar. 4.
Gr. 4.
face dorsale du méme.
94 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
PLrancHE LXX XIX.
lig. ey all Ophinrolepis gelida.
Rigel Echantillon de la station 8; vue oblique de la face ventrale
du disque. Gr. 2.5.
Kig. 2. Wehantillon de la station 3; face dorsale. Gr. 2.5.
Le grossissement des individus suivants, reproduits fig. 2 4 14, oscille
autour de 2 environ.
Fig. 3. Echantillon de la station 11; face dorsale.
Fig. 4. Face ventrale du meme.
Fig. 5. Face dorsale de l’échantillon de la station 8 représente fig. 1.
Fig. 6. Hchantillon de la station 11; face dorsale.
Vue latérale du disque du méme.
-I
ig.
Fig. 8 A 11. Kehantillons recueillis par le ** Pourquoi Pas?” ; faces
ventrales.
Fig. 12. Kehantillon de la station 8; face ventrale.
Fig. 13. Face dorsale du méme.
ig. 14. Face ventrale de léchantillon de la station 8 répresenteé
fir. 1 et 5.
PLANGHE XC.
Fig. 1 et 2. Ophiurolepis gelida. Kehantillons de la station 8, complétement
recouverts, sur la face dorsale, par llophon flabello-digitatus. Gr. 2.
Fig. 3 4 6. Ophiurolepis gelida. Vues latérales de divers bras. Gr. 2.
Wig. 7 & 22. Ophiurolepis resistens. Les échantillons des fig. 7. 8.
16 et 22 proviennent d’Adélie, les autres des stations 7 et 12. Les
erossissements sont
de 1,8 et 2 pour les fig. 7 et 8;
de 3 pour les fig. 9 4 19 représentant des faces dorsales, ventrales
et latérales du disque ;
et de 6 pour les fig. 20 a 22 représentant des vues latérales du bras.
~ accomodata (OPuIUROLEPIS)
Agassizii ASTROTOMA. ...
-algilda Ampurwra &
amator (OPHIACTIS)
AMPHIURIDES ...
Amputura algida
AmpHIuRA deficiens
AmpuHiura digna
Ampniura diomedew
AMPHTURA eugenie
Ampurura Kore
AMPHIURA morlenseni .
AMPHIURA proposita
AMPHIURA tomentosa
AmPHtopra chilensis
Ampuropia destinala
AMPHIODIA perriercta ...
Ampntopia Riisei
AMPHIOPHIURA relegala
AMPHIOPHIURA resislens
antarctica (OPHIOSTEIRA)
applicatus (OPHIOCAMAX)
ASTERONYX Loveni
Astropta bispinosa
ASTRODIA lenuis pina
Astrotoma (Agassiz//)
bispinosa (ASTRODIA) ...
chilensis (AMPHIODIA) ...
com posit (OPHIACANTHA)
conferta (OPHIORIPA)
cosmica (OPHIACANTHA)
— debitor (Orpntos TERA
deficiens (AMPHIURA)
Deshayesi (OpHIo0GLYPHA)
~
=
OPHTURES—KQ@HLER.
INDEX.
Pace.
37,41, 41
28
Ag
96
A
ine ae i >» J Ap
ad as pores 4 7 we :
WXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRA
destinata (AMpHop1a) ... ciel Lieu ace ena
diomede@ (AMPHIURA) ...
disjuncta (OPHIACANTHA)
echinulata (OPHIOSTERIA)
engenia@ (AMPHLURA)
figurata (OpHIOGLYPHA)
fleribilis (OpHwRA)
frigida (OpHIACANTHA)
gelida (HoMALOPHIURA)
gelida (OPHIUROPELIS) ...
gigas (OPHIOSPARTE)
GORGONOCEPHALIDES
Tlomanopatura gelida ...
FLoMALOPAIURA irrorata
HLoMALOPHIURA mimaria
Hutton’ (OputorLocus)
imbricatus (OPHIOPLOCUS)
inanis (OPHIODACES)
incipiens (OPHTOCERES)
ingrata (OPHIOMITRELLA)
integra (OPHIOGLYPHA)...
irrorata (HLOMALOPHIURA)
irrorata (OPHIOGLYPHA)
irrorata (OPHIURA)
Korew (AmMPHIURA)
Loveni (ASTERONYX)
Liddwigi (OrntorrRLa)...
marginala (OPHTORIPA)...
megadloplax (OPHtocTEN)
mesembria (OPHIACANTHA)
mimaria (HOMALOPHIURA)
mimaria (OPHIOGLYPHA)
mordax (OPHIUROLEPIS)
Mortenseni (AMpHiURA)
nugalor (OPHIORIPA)
OPHIACANTHA cosmicd ...
~ Opnracantna frigida
OPHIACANTHA mesembria
Opntacantua sollicila ...
OPHIACANTHA vivipare.
OPHtAcANTHIDES
Oputactis amator >...
Orntactis asperula
Oputactis symbiota
OPHIOBLENNA
OpnrocaMAx applicalus
OpHrIocERES
OPHIOCERES tncipiens .
OpnrocreN megaloplax
OPHIODACES
OpHtopreLax disjuncla
Ornrociyrina Deshayest
OpnroGtyPna figurata ...
OPHIOGLYPHA integra...
OpHIoGLyPHa irrorala ...
OPHIOGLYPHA mimaria
OpHIOLEPIDIDES
OPHIOLEPIS —... aed
OpuroLEucipEs
OpuroLocus imbricalus
OrHIOMEDEA
OPHIOMITRELLA tngrata
Opuromusium planum ...
Opntonotus Victoria
OpnrorerLa Ludwigi
OPHIOPHRURA
OputorpLocus
Oputortocus Hultoni ...
OputopyreN regularis ...
Oputortpa conferta
Opitortea marginala ...
OputortPa nugator
OrHrosPARTE
OPHIOSPARTE gigas
OpntosTeTRA
*03078—N
97
98 UXPHEDITION ANPARCTIQUE AUSTRALASIENNE,
OPMIOSTHIBA wilarclica
Opntosruima debitor
OrntostEra echinulata
OpntostTerra rolundata
OriiosTerka Senougui
Orutornrix slelligera
OPulorReMA
Orwiura flevibilis
Orniura Rouchi
OPpnIUROLEPIS Lionescens
OputuROLEPIS accomodata
OpHIUROLEPIS mordas ...
OPHIUROLEPIS resisleus
OrniuRoLeris gelida
Opniura irrorala
OpururoLeris Matsumoto
OPLODACES inanis aos
perriercla (AMPHIODIA)
planum (OratomusiuM)
proposita (AMPHIURA) ...
regularis (OPHIOPYREN)
relegata (AMPHTOPHIURA)
resistens (AMPHIOPHIURA)
resistens (OPHIUROLEPIS)
Riisei (AmMPHIopIA)
rotundata (OPHIOSTEIRA)
Rouchi (Opurura)
Senouqui (OPHIOSTEIRA)
sollicita (OPIMACANTSA)
stelligera (OPHIOTHRIX)
symbiota (OPHIACTIS) ...
tenuis pina (ASTRODIA)
tomentosa (AMPHIURA) ...
‘PRICHASTERIDES
tumescens (OPHIUROLEPIS)
Victoria (OrHIONOTUS)
vivipara (OPHIACANTHA)
Sydney :
.
a
.
“
-
. -
- - nee
. oe .
wee
.
oe
.
nee oo .
. .
. -
oe
- . wee
(15 Plates. ]
John Speuce, Acting Guvermment Printer--1922.
01, 41, 44,
Bas keh;
wee
AUST RALASIAN
eto:
1. Face dorsale du plus grand échantillon de la station 7, légérement grossie.
ho
Prancus LXXVIL “we
Ophiosparte gigas.
‘ig. 3. Face ventrale du petit exemplaire de la station 7.
g. 4. Face dorsale du méme. Gr. 2.
7. Jace distale d’une vertébre. Gr. 10. *
8. Face proximale d’une vertébre. Gr. 10.
g. 9 et 10.
Deux piquants de l’extrémité distale des bras.
Face ventrale de l’exemplaire de la station 12, légérement grossie.
Gros
Face ventrale de l’exemplaire représenté fig. 1, légerement grossie.
5)
6. Portion de la face ventrale d’un bras du petit individu de la station 7, Gr. 7.
Gr. 55.
<< egtens » iis
EXPEDITION
AUSTRALASIAN ANTARCTIC
© “OOM gee te Fae,
LO:
gl.
oe
PLANCHE LXXYVIII.
Rig. 1. Ophiocamax applicata; face dorsale. Gr. 1,8.
+ , :
Fig. 2. Ophiocamax applicata; face ventrale. Gr. 2.
OPHIURES—K@HLER. 89
Ophiocamax applicata; portion grossie de la face dorsale. “Gr. 5.
Ophiodiplax disjuncta; échantillon de la station 4. Face dorsale. Gr. 3,5.
Ophiodiplax disjuncta; méme échantillon, Face ventrale. Gr. 4.
Ophiodaces inutilis; exemplaire entier.- Face dorsale. — Gr.-2.
Ophiodaces inutilis; face ventrale.’ Gr. 4.5.
Ophiodaces inutilis; face dorsale. Gr. 4,5.
Ophiodiplax disjuncta; portion de la face dorsale d’un bras. Gr. 4.
Ophiodiplax disjuncta; portion de la face dorsale du disque d'un individu
muni de simples granules. Gr. 12. :
Ohhiodiplaz disjuncta; exemplaire de la station 4. Portion de la face
dorsale du disque. Gr. 12.
Ophiodiplax disjuncta; portion de la face dorsale du disque d’un échantillon
muni de batonnets. Gr. 12.
Ophiocamax applicata; piquant.
)
=
Ww
a
E
NTARCTIC
AUSTRALASIAN A
AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION
PLaNcHE LXXX.
Kig. 1. Amphiura defictens; exemplaire de la station 7 dont le diamétre du disque
n’a que 3 mm. Face dorsale. Gr. 8.
Fig. 2. Amphiura deficiens; face ventrale du méme. Gr. 8.
Fig. 3. Amphiura deficiens; exemplaire de la station 3 (diamétre du disque 8 mm.).
Face dorsale. Gr. 3,2.
Fig 4. Amphiura deficiens; face ventrale du méme. Gr. 3,4.
#93578 —M
“cub i a silicate fi a oa
90 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
7; 4 YYTO 7 vie
Vig 5. Amphiura mortenseni; face dorsale. Gr. 3,6.
7. ear: j et Sawin : :
Fig. 6&8 8 Amphiura mortenseni; face ventrale de trois exemplaires différents de
la staton 7. Gr. 3,5.
Fig. 9. Ophiacantha frigida; face ventrale. Gr. 3,5.
AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION
to
Ca
Prancue LXXXI.
Ophiactis amator; exemplaire de Vile Maria. ace dorsale de l’animal entier.
Gr. 3.
Ophiactis amator; face dorsale du disque plus grossie. Gr. 5.
Ophiactis amator; face ventrale. Gr. 5.
Ophiactis amator; exemplaire de la station 3. Face dorsale. Gr. 3.
Ophiactis amator; face ventrale du méme. Gr. 5.
Ophiactis amator; face dorsale d’un autre individu de Vile Maria. G. 5.
Ophiacantha frigida; face ventrale. Gr. 4.
Ophiactis asperula; face dorsale. Gr. 1,6.
Ophiactis asperula; face ventrale. Gr. 3,5.
Amphiura algida; face dorsale. Gr. 2,6.
Amphiura algida; face dorsale plus grossie. Gr. 5.
Amphiura algida; face ventrale. Gr. 5.
AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION
AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES (
Pe.
t
oie Noel o® »
AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES ¢ VOL VI PLATE ©
4USTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES ( VOL
AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES C
ANTARCTIC EXPEDITION
AUST RALASIAN
Vig.
Fig.
Fig.
Vig.
Fig.
Tig.
Fig.
Fig.
Fig.
Fig
g.
Fig,
i=]
Vig.
Fig.
Fig.
fo]
OPHIURES—KGHLER. 93
PLANCHE LXXXYII.
Ophiostetra Senougui; échantillon de la station 12. Face dorsale vue un peu
obliquement. Gr. 2,5.
Ophiosteira Senouqui; autre échantillon de la méme station. Face dorsale.
Gr. 2,3.
Ophiosteira Senouqui; échantillon de la station 3. Face dorsale. Gr. 2,2.
Ophiosteira Senougui; échantillon de la station 12. Face dorsale. Gr. 2,6.
Ophiosteira ‘Senouqui; échantillon de la station 3. Face dorsale. Gr. 2.5.
Ophiurolepis tumescens; échantillon.B (station 9). Face dorsale. Gr. 3,6.
Ophiurolepis tumescens; échantillon B. Face ventrale. Gr. 3,6,
Ophiurolepis tumescens; échantillon A. (station 3). Face ventrale. Gr. 3,6
Ophiosteira Senougiwi; vue latérale d’un bras. Gr. 5,5.
Ophiurolepis tumescens; échantillon C (station 10). Face dorsale. Gr. 2.
Ophiurolepis tumescens; échantillon A. Face dorsale. Gr. 2,8.
Ophiurolepis twmescens; échantillon C. Vue latérale du disque. Gr. 3,6.
Ophiurolepis tumescens; échantillon A. Vue latérale du disque.. Gr. 3,6.
Ophiurolepis tumescens; échantillon C. Face ventrale. Gr. 2,4.
AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES ¢ VOL VI PLATE 87
PuancHeE LXXXVIII.
Vig. 1 & 7. Amphophiura relegata. Gr. 5. .
Fig. 1. Face dorsale. Gr. 5.
Fig. 2. Face ventrale. Gr. 5.
Fig. 3. Vue latérale du disque. Gr. 5.
Fig. 4. Face dorsale. Gr. 4.
Fig. 5. Face ventrale. Gr. 5.
Fig. 6. Vue latérale d'un bras. Gr. 10.
Fig. 7. Face dorsale. Gr. 4.
Fig. 8. Ophiurolepis resistens ; échantillon de la station 7; face ventrale. Gr. 4.
Fig. 9. Ophiurolepis resistens ; vue laterale du disque du méme individu. Gr. 4.
Fig. 10. Ophiurolepis resistens ; échantillon de la station 7; face dorsale du méme.
Gr. 4.
Fig. 11 a 17. Ophiurolepis mordac.
Fig. 11. Vue latérale d’un bras. Gr. 7.
Fig. 12, Hchantillon de la station 6; face dorsale. Gr. 1, 8.
Fig. 13. KEchantillon de la station 8; face dorsale. Gr. 2.
Fig. 14, Kchantillon de la station 6; face dorsale. Gr. 3.
Fig. 15. Echantillon de la station 6; face ventrale. Gr. 3.
Fig. 16. Echantillon de la station 10; face ventrale. Gr. 2,2.
Fig. 17. Kchantillon de la station 8; face ventrale. Gr. 2,4.
AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES ( VOL
Qf EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE.
PLANCHE LXXXIX.
lig. l a 14. Ophiurolepis gelida.
Vig. 1. Mchantillon de la station 8; vue oblique de la fuce ventrale
du disque. Gr. 2,5.
Fig. 2. Ichantillon de la station 3; face dorsale. Gr. 2,5.
Le grossissement des individus suivants, reproduits fig. 2 4 14, oscille
autour de 2 environ.
ig. 3. Echantillon de la station 11; face dorsale.
Fig. 4. Face ventrale du méme.
‘Fig. 5. Face dorsale de l’échantillon de la station 8 représenteé fig. 1.
Fig. 6. Echantillon de la station 11; face dorsale.
Kig. 7. Vue latérale du disque du méme.
Fig. 8 a 11. Kchantillons recueillis par le ““ Pourquoi Pas?”’; faces
g.
ventrales,
Fig. 12. Hchantillon de la station 3; face ventrale.
Fig. 13. Face dorsale du méme.
Fig. 14. Face ventrale de léchantillon de la station 8 répresenté
fig. 1 et 5.
AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION
SERIES C VOL
PLANCHE XC.
Fig. 1 et 2. Ophiurolepis gelida. Echantillons de la station $, complétement
recouverts, sur la face dorsale, par l'ophon flabello-digitatus. Gr. 2.
Fig. 3 4 6. Ophiurolepis gelida. Vues latérales de divers bras. Gr. 2.
Vig. 7 & 22. Ophiurolepis resisters. Les échantillons des fig. 7, 8.
16 et 22 proviennent d’Adélie, les autres des stations 7 et 12. Les
erossissements sont
de 1,8 et 2 pour les fig. 7 et 8;
de 3 pour les fig. 9 4 19 représentant des faces dorsales, ventrales :
et latérales du disque ; a
et de 6 pour les fig. 2U a 22 représentant des vues latérales du bras.
AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES | VOL. \ |
OIDEA AND HOLOTHUROIDEA
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Sine OPLANKTON AND FRESH- WATER
> TALC ATE
eae AND FUNGI
ZOOLOGY.
Mr. F. Cran A.L.S., F.R.M.S., National Museum, Malicnretes
Mr. E. A. Briaas, B.Sc., Australian Museum, Sydney.
Prof. J. Arruur Tomson, F.R.S., University, Aberdeen
Dr. 8. J. Jonnston, University, Sydney.
Dr. T. Harvey Jounston, University, Brisbane.
Dr. N. A. Coss, Bureau of Plant Industry, Washington, U.S.A
Mr. J. Soepnarp, Melbourne. 3
Miss L. R. THornetey, Ambleside, England.
Prof. R. Korsuer, Université, Lyon, France.
Prof. R. Korsuer, Université, Lyon, France.
Prof. M. Vanry, Université, Lyon, France. ~
Prof. W. B. Brnuam, M.A., D.Sc., F.R.S., University of Otago
Dunedin, New Zealand.
Cuas. Bapuam, B.Sc., M.B., University of Sydney.
Prof. €. Curiton, M.A., D.Sc., F.L.S., Canterbury College, Christ-
church, New Zealand.
Miss F. Bacs, M.Sc., F.L.S., University, Brisbane.
Dr. T. Harvey Jounston, University, Bnsbane, and Mr. L
Harrison, B.Sc., Sydney.
Mr. L. Harrison, B.Sc., Sydney.
Prof. T. T. Fiyny, B.Sc., University of Tasmania, Hobark
Prof. W. A. Herpman, F.R.S., University, Liverpool, England.
Mr. H. Hamitton, Dominion Museum, Wellington, N.Z., anc
Mr. R. Basser Hut, Sydney.
Mr. H. Hamitron, Dominion Museum, Wellington, N.Z.
BOTANY,
Mr. A, Mann, National Museum, Washington.
Mr. E. Cuzet, Botanic Gardens, Sydney.
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VOL, VIL. PART 4.
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AUSTIN H. CLARK,
A UNITED STATES: Peat Museun
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1937. 1 eG
Part 1.—DIATOMS. By Aupert Many, Ph.D., U.S. S, National two Washington, nD. ss
Vt rigs » 2-—FORAMINIFERA. By F. Cuapman and W. J. Parr, Melbourne mts, Keo PAS
atc » 3—PARASITIC INFUSORIA FROM MACQUARIE rie ‘By Prof T. aww
JOHNSTON, Vaerenny of Adelaide. (In press.)
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VOL. II— ETRE AAA BE 1.57 fA Ma
Part 1—MALLOPHAGA AND SIPHUNCULATA. By Prof. L. Hiawee) Unive of aes 0 6! oO ir
» 2—CRUSTACEA, ISOPODA AND TANAIDACEA. ‘By H. M, Hare, Director, S.A. ‘Museum. Pe A Pe
(In press.) iA ot the pee at
» 38.—IXODOIDEA. By Prof. T. Harvey Jbetionos bite of indaigise! (in press.) Mh Sateen
» 4—CRUSTACEA AMPHIPODA Suu eae By, Prof. G. E. ssacontea dice. of 4
a : Western Australia. (In press.) Poe edt!
papas » 5—CRUSTACEA AMPHIPODA CR er By pais K, A. astieg South. African ik
{ Museum Cape Town. (In press.) : te
» _6—CRUSTACEA MACRURA. By Frepa Bace M.Sc. Women’s College, Univesity ot
Queensland. (Jn press.) is ; yee at
» 7—CRUSTACEA CIRRIPEDIA. By Frepa Baar. M.Sc., Women’s College, University. of a
ps a ie, Queensland. (Jn press.) ~ rh Vinee sig
» 8—PYCNOGONIDA. By BAe: Gatsaan: British Museum. bu aka ee er eaaey ae 0 eg Y SRR
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aN ‘Part 1.—FISHES. By E. R. Warne, Late ‘Dincctan Sbubh Australian Museum 330) ya) ee 0 88
Foren t » 2<PTEROBRANCHIA. By W.G. Riewoop, D.Sc... eg aed) a Re) Oh a
etn con » 3.—ASCIDIAE SIMPLICES. By Sir W. A. Herpmay, C.B.E., BRS. vested ie phan ie? 0 se as a
fs Ys -,, 4—RHABDOPLEURA. By Prof. T. Harvey Jounston, University of Adelaide. (In ay Hao oe
yes Toe » 5.—ASCIDIAE COMPOSITAE. By Dr. Herve Hananr, bapigt e of Montpelier, (In ome) x, ,
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sty Part 1—PELECYPODA AND GASTROPODA. By C, Hepiey ( | be
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Part 1—ARACHNIDA, By W.J.Rarszow ~., ty 4O4a vio"
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Sth » 3—COPEPODA. By G.S. Brapy ik 05 6
si » 4—CLADOCERA AND HALOCYPRIDAE. By G. 8. Brapy YO 380
op » 5—EUPHAUSIACEA AND MYSIDACEA. By W. M. Tarrersaue 2 Oe Ve!
ay, » 6—CUMACEA AND PHYLLOCARIDA. By W.T.Catman — ... Mae eS TY La ja
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PAG j » 8 —INSECTA. By R. J. Trtyarp yet “ogee iaas Csr dae, Shee Sane a la
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~ AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION
1911-14.
UNDER THE LEADERSHIP OF SIR DOUGLAS MAWSON, O.B.E., B.E., D,Sc,, F,R.S,
i SCIENTIFIC REPORTS;
bi |) JSBteES G—ZOOLOGY AND BOTANY.
1 Edited by Professor T. Harvey Johnston,
E bas . University of Adelaide.
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oe VOL. VIil. PART 4.
-* CRINOIDEA |
BY
AUSTIN FH. CLARK,
UNITED STaTes NATIONAL Museum,
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q PRICE: THREE SHILLINGS.
Wholly set up and printed in Australia by
Davin Harotp PatsLey, GovERNMENT PRINTER, SYDNEY, New South Wates, AUSTRALIA.
1937.
3242—A
CONTENTS.
I. Introduction
Il. The Antarctic Crmoid Fauna
III. Key to the Comatulids of the Antarctic
IV. Description of material submitted for report—
Promachocrinus kerguelensis Carpenter
Solanometra antarctica Carpenter
Florometra mawsoni, sp. nov.
Anthometra adriani Bell
Notocrinus virilis Mortensen
V. Bibliography
10
14
16
17
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CRINOIDEA.
By Austin H. Ciark, United States National Museum.
I—INTRODUCTION.
In spite of all the work that has been done upon the Crinoidea of the Antarctic
region, unexpected new forms still appear in every extensive collection from that area.
Because of their dependence upon a definite and narrowly delimited range of
conditions, the Crinoidea are very locally distributed in all seas, and although they may
be exceedingly abundant in a given region they will not be found unless one happens
to hit upon one of the often very circumscribed areas in which they occur.
So we may expect that for some time to come new crinoid types will continue
to be found in the Antarctic seas, especially in the deeper waters.
Il.-THE ANTARCTIC CRINOID FAUNA.
The following crinoids are found in the Antarctic faunal area—that is, along
the shores of the Antarctic continent and about Kerguelen, Heard Island and the South
Orkneys—in water of less than 600 fathoms in depth.
OrpeR COMATULIDA.
Sub-order MACROPHREATA.
Family ANTEDONIDAE.
Sub-family ZENOMETRINAE.
Eumorphometra concinna A. H. Clark.
Sub-family HELIOMETRINAE.
Promachocrinus kerguelensis P. H. Carpenter.
Solanometra antarctica (P. H. Carpenter).
Florometra mawsoni, sp. nov.
Anthometra adriani (Bell).
Sub-family BATHYMETRINAE.
Tsometra vivipara Mortensen.
Thaumatometra nutrix Mortensen.
6 AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION.
Family NovocrinipDa®.
Notocrinus virilis Mortensen.
OrpvEeR INADUNATA.
Family PLIcATOCRINIDAE.
Ptilocrinus antarcticus Bather.
The genera Promachocrinus, Solanometra, Anthometra and Notocrinus are confined
to this region. Hwmorphometra is represented by another species (hirsuta) at Marion
Island. Jsometra is represented by another species off the coast of South America
as far north as Montevideo. Ptilocrinus is repfesented by a second, much larger, species
(brucei) in deep water (2,485 fathoms) in the Antarctic regions, and by a third (pinnatus)
in deep water (1,588 fathoms) off British Columbia. Florometra includes numerous
species which range northward from Cape Horn along the western coast of South and
North America to Alaska and the Aleutian Islands, and thence southward to southern
Japan. The genus Thaumatometra is very widely distributed in deep water, although
it does not occur in the Arctic or in the eastern Pacific; but there is some doubt whether
the species described as Thaumatometra nutrix really belongs to this genus.
The genus Ptilocrinus is the only genus of stalked crinoids known from the
Antarctic in shallow water.
In sharp contrast to the richness of the Antarctic, the Arctic fauna is very poor
in crinoids, including only two species. These with their ranges, are :—
Heliometra glacialis (Leach): Arctic seas and southward to the eastern shore of
Hudson Bay, Georges Bank, off Cape Cod, Massachusetts, Iceland, the Faeroe Islands,
northern Norway (West and East Finmark), and eastward along the Russian coast to the
New Siberian (Liakhof) Islands; also (var. maxima) from Cape Patience (Terpenia),
Sakhalin Island, and the Gulf of Tartary southward along the Asiatic coast to the Korean
Straits.
Poliometra proliva (Sladen): Arctic regions; westward to Grinnell Land,
southward to the vicinity of Godhaab, west Greenland, Cape Brewster, east Greenland,
the vicinity of Jan Mayen, the cold deeps west, north and east of Iceland, the Faeroe
Channel and Finmark, and eastward to Kara Bay and just east of Wilezek Land.
Heliometra glacialis belongs to the Heliometrinae and is closely related to the
various species of this sub-family occurring in the Antarctic regions and in the east
and north Pacific. Poliometra prolixa belongs to the Zenometrinae, and is related,
though not very closely, to Psathyrometra antarctica which is found on the borders
of the Antarctic continent at a depth of 1,480 fathoms.
CRINOIDEA—CLARK. 7
Among the stalked crinoids the genus Ilycrinus (family Bourgueticrinidae) is
found, in very deep water, only in the extreme north and south—from Enderby Land
to the Crozet Islands (australis A. H. Clark), in the cold deeps north of Iceland and the
Faeroe Islands (carpenterii Danielssen and Koren), and in the north Pacific from south-
eastern Alaska to the Commander Islands (complanatus A. H. Clark).
The unstalked crinoids or comatulids which occur in the Antarctic in less than
600 fathoms may be differentiated by means of the following key.
II.—KEY TO THE UNSTALKED CRINOIDS
(COMATULIDS) OF THE ANTARCTIC.
a! Ten rays and 20 arms (small specimens may have less than 10 rays, but
never less than 6 rays, with twelve arms)... BE ae oe ... Promachocrinus kerguelensis.
a® Five rays and 10 arms—
b First pinnule (P,) composed of very short segments, few or none of
which are longer than broad.
c! Proximal pinnules shorter than those following, and P, shorter
than P,; dorsal perisome between the arm bases heavily and
completely plated; ventral surface of. the disk with very
numerous plates, especially in the anal area; colour in life
crimson, red-brown or brown when preserved... as ..» Notocrinus virilis.
c Proximal pinnules longer than those immediately following;
P, longer than P,, or P, and P, of the same length and longer
than P,; dorsal perisome between the arm bases and ventral
surface of the disk wholly without plates; colour in life yellow,
of flesh colour with the pinnules pink, never crimson.
d! Elements of the division series and brachials with a con-
spicuous and usually high narrow median keel; segments
of P, from the base to the tip with high carinate processes
on the outer side; P, much shorter than P, and composed
of segments most of which are much longer than broad;
in life flesh coloured with the pinnules pink ... Sa: ... Anthometra adriant.
d? Elements of the division series and brachials without high
and narrow median keels; P, of about the same length as
P,; in life bright yellow.
el Large and robust, the arms about 125 mm. long; P, with
about 60 segments; cirri with about 40 segments, most
of which are not longer than broad; brachials beyond
the third syzygy short, much broader than the length
of the longer side; dorsal surface of the brachials before
the third syzygy smooth ... nc a rt ... Solanometra antarctica.
e? Smaller and more slender, the arms not more than
85 mm. long; P, with not more than 36 segments;
cirri with not more than 30 segments, those in the
proximal two-thirds (except the basal) much longer
8 AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION.
than broad; brachials beyond the third syzygy nearly
or quite as long on the longer side as broad; brachials
before the third syzygy with an abruptly elevated
spinous patch in the distal portion of the dorsal surface,
or with the distal edge everted and much produced ... Florometra mawsoni, sp. 0.
6* First pinnule (P,) composed of segments which, except for the basal,
are much elongated.
c' Genital pinnules with the second and third segments greatly
expanded, forming a broad chamber (2), or with the second-sixth
segments broadened, most so on the second-fourth and less so on
the fifth and sixth (3); arms about 65 or 70 mm. long; cirri
with 28-35 segments, few or none of which are appreciably longer
than broad... oes oa a ae es aa ... ILsometra vivipara.
c? No expansion of the segments of the genital pinnules.
d' Cirrus segments without dorsal processes, except for the
opposing spine; about XLV cirri, which are closely set on a
low rounded conical centrodorsal; elements of the division
series and brachials smooth _ ... as ue ste ... Thaumatometra nutriz.
d? Shorter segments in the outer half or two-thirds of the cirri
sharply carinate dorsally with prominent dorsal spines;
about XXX cirri, which are arranged in ten crowded columns,
two beneath each radial, on a long sharply conical centro-
dorsal; elements of the division series and lower brachials
with very spiny edges and numerous fine spines on the dorsal
surface; arms 30 mm. long; cirri with 20-23 segments,
7 mm. long et 3, aN ss Pe ee ... Eumorphometra concinna.
IV.—DESCRIPTION OF MATERIAL SUBMITTED
FOR REPORT.
Family AnveDontpAE Norman (emend. A. H. Clark).
Sub-family HELIOMETRINAE A. H. Clark.
Genus PRomacuocrinus P. H. Carpenter.
PROMACHOCRINUS KERGUELENSIS P. H. Carpenter.
Localities. —Station 1, 354 fathoms, December 22, 1913 (thirty-six); Station 2,
318 fathoms, December 28, 1913 (seven); Station 3, 157 fathoms, December 31, 1913
(three); Station 8, 120 fathoms, January 27, 1914 (two); Station 9, 240 fathoms,
January 28, 1914 (five); Station 10, 325 fathoms, January 29, 1914 (three); Station 12,
110 fathoms, January 31, 1914 (eight).
Distribution Shores of the Antarctic continent, and also Heard Island,
Kerguelen, and South Georgia. The bathymetric range is from 10 to 354 fathoms.
This is the commonest and most widely distributed, and also the largest, of the
Antarctic crinoids.
CRINOIDEA—CLARK. 9
Colour im life——Arms white, pinnules, and occasionally the cirri also, light
heliotrope or violet, the ventral surface yellow or yellowish (Station 2). Sometimes
the arms are narrowly banded with violet at the syzygies (Station 10).
Notes.—Of the sixty-four specimens in the collection, fifty-three have the usual
10 rays and 20 arms. One example has 10 rays and 22 arms (Station 12), one of the [Br
axillaries bearing two IIBr series, resembling the [Br series, each with two arms. Four
specimens have 9 rays and 18 arms (Stations 1, 2 [2], and 3). Three specimens have 8
rays and 16 arms (Stations 2, 8, and 12). Three specimens have 6 rays and 12 arms
(Stations 1 [2], and 8). Except for the 9-rayed examples, these are all much less than
full size. The 8-rayed specimen from Station 8 is about two-thirds grown, and that from
Station 12 is very small. The 6-rayed specimens are half the normal size or smaller.
In the specimen with two IIBr series and 22 arms (Station 1) one of the II Br series
is normally developed. The second is situated on the left distal face of the 1Br axillary
and is turned so that its dorsoventral axis makes an angle of 90° with the dorsoventral
axis of the other, and of the IBr series which bears them. The axillary of this IIBr series
therefore has one of its lateral angles (the right) extending directly outward while the
other (the left) is directed inward. Of the two arms arising from this axillary, one
(which normally would be the right) extends outward from the general circle of arms
with its dorsal surface to the left, while the other (normally the left) extends inward
within the circle of arms and is not visible in external view.
In some of the specimens (Station 9) the middle two-thirds of the outer half of
the fourth and following brachials is abruptly elevated and densely covered with very
small erect spines; or (Stations 2, 10) on the sixth and following brachials a triangular
area with the base occupying the entire dorsal portion of the distal edge and the apex
in about the middle of the middorsal] line is abruptly elevated and finely spinous. This
elevation of a portion of the dorsal surface of the brachials disappears at about the
thirtieth brachial, after which point the brachials have slightly produced and strongly
serrate distal ends and sometimes a roughened dorsal surface.
Some individuals (Station 1) show no elevation at the synarthrial lines, while in
others (Station 1) there are rather prominent small conical synarthrial tubercles.
The longest complete cirri (Stations 1, 10) are 70-80 mm. long and consist of 36-40
segments. The terminal claw is long, sharp, and very slender, gently curved in the
proximal third but becoming straight in the outer two-thirds.
In the largest specimen with well preserved arms these are about 150 mm. in
length; but im some of the specimens the arms must have been nearly or quite 200 mm.
long.
Genus SOLANOMETRA A. H. Clark.
SOLANOMETRA ANTARCTICA (P. H. Carpenter).
Localities.—Station 1, 354 fathoms, December 22, 1913 (one); Station 3, 157
fathoms, December 31, 1913 (five); no locality (three).
3242—B
10 AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION.
23
Distribution.—Known only from Heard Island, the “‘ Discovery’ stations at
Winter Quarters and near Mts. Erebus and Terror, and the ** Aurora” stations listed
above. The bathymetric range is from 75 to 354 fathoms.
Colour in life.—Yellow.
Remarks.—This species is easily distinguished from its relatives by the short
cirri with not more than 40 segments of which the longest are about twice as long as
broad, and the majority, im large cirri, are broader than long. The segments have
rather flarmg ends which give them a very characteristic appearance. The brachials
beyond the oblong proximal are short, twice as broad as their greater (exterior) length.
The axillaries are very broad, broader than long. Ps is more like P, than it is like P,,
and the segments of the outer pinnules are strikingly short.
In general appearance this species is extraordinarily like the Arctic Heliometra
glacialis.
The six-rayed specimen of this species recorded (as Antedon antarctica) from
the “ Terra Nova ” collections by Professor F. Jeffrey Bell in 1917 is undoubtedly an
example of Promachocrinus kerquelensis.
Genus Ftorometra A. H. Clark.
FLOROMETRA MAWSONI, sp. 10v.
? Antedon antarctica (part) Bell, National Antarctic Exped., Nat. Hist., 4, Echinod.,
1908, p. 4 (* Discovery ; Winter Quarters).
? Solanometra antarctica (part) A. H. Clark, Smithonian Miscellaneous Collections,
61, No. 15, 1913, p. 61, No. 3 (“ Discovery ’’; Winter Quarters).
Promachocrinus (Promachocrinus) kerquelensis (part) A. H. Clark, Die Crinoiden der
Antarktis, 1915, p. 130 [bottom of page]; pl. 4, figs. la, 1b (vicinity of Gaussberg,
222 fathoms).
Description.—The centrodorsal is moderate in size, flattened hemispherical, with
numerous (from 60 to 80) cirrus sockets which are closely crowded and irregularly
arranged, though on the apical half showing a tendency to become aligned in columns.
Beneath each radial there are between four and five sockets, irregularly alternating
higher and lower, one or more being smaller than the others.
The cirri are XL—L, 27-29, the longest 20-25 mm. in length. The first segment
is very short, the second is from half again to twice as broad as long, the third is half
again as long as its median width, and the fifth-seventh are about three times as long
as their median width; those following very slowly decrease in length so that the
outermost fourteen or fifteen are about as long as the distal width, except that the
penultimate, which is narrower than those preceding, is from half again to twice as long
ORINOIDEA—CLARK. ll
as broad, and the antepenultimate may be somewhat elongated. The third and
following segments are constricted centrally with the dorsal and ventral (and also lateral)
profiles markedly and evenly concave and the flaring distal ends overlapping the bases
of the succeeding segments all round, though somewhat more strongly dorsally than
elsewhere. As the segments decrease in length distally the dorsal and dorsolateral
portions of their distal borders become more strongly produced and at the same time
finely spinous, with a prominent tooth in the middorsal line. On the short outermost
segments the dorsal surface becomes sharply carinate. As a result of the production
of the dorsal surface of the segments the dorsal profile of the outer half of the cirri is
very strongly and conspicuously serrate. The opposing spine is very small, low, conical,
and subterminal in position, rarely somewhat elongated. The terminal claw is as long
as, or longer than, the penultimate segment, and is very slender and only moderately
curved,
The distal edges of the radials are even with the rim of the centrodorsal in the
midradial line, but curve strongly upward in the interradial angles where they are
considerably produced outwardly, the general surface of the interradial triangle formed
by the anterolateral portions of two adjacent radials being deeply sunken. The edges
of the radials are very finely spinous.
The IBr, are exceedingly short and band-like, between six and eight times as
broad as the median length, broadly chevron-shaped, with the lateral borders convergent
distally. The lateral portions of the distal edge are more or less strongly armed with
fine spines. The IBry (axillaries) are rhombic, somewhat broader than long, with all
the sides rather strongly and almost equally concave. Their lateral angles project for
some distance beyond the obtuse anterolateral angles of the IBr,. The anterior (distal)
edges are finely spinous.
The 10 arms are about 85 mm. long. The first brachials are five or six times as
long exteriorly as interiorly. From the inner side their distal border runs parallel to the
proximal border to beneath the posterior projection of the second brachial, then turns
distally and runs at an angle of about 45° with the proximal border to the outer distal
angle. The distal edge is roughened with numerous very small spines, the roughening
being broadest in the middle. The second brachials are very much larger than the first
and are irregularly quadrate. Their outer border is about as long as the outer border
of the first. A small area, roughly a right-angled triangle with the hypotenuse
coinciding with the distal border and the opposite angle proximal and median, is
roughened with fine short spines. The first syzygial pair (composed of brachials 3 + 4)
is almost oblong, but slightly longer interiorly than exteriorly, with the proximal and
distal borders slightly concave. The central half of the distal border is somewhat
produced and is armed with short spines, this production being broadest in the median
line. The next four brachials are wedge-shaped with strongly concave ends, twice as
broad as the median length, with the longer side about half again as long as the shorter.
The distal border is abruptly everted, and the central half is strongly produced at right
12 AUSTRALASIAN ANTAROTIO EXPEDITION.
angles to the axis of the arm, forming (as viewed along the arm) a high rounded triangular
coarsely spinous process. Shortly after the second syzygy the brachials become very
obliquely wedge-shaped with strongly concave ends, not quite so long as broad, with the
distal border rather strongly but evenly produced and coarsely spinous. Distally the
brachials become gradually less and less obliquely wedge-shaped, and toward the end
of the arms somewhat longer than broad and slightly constricted basally. The coarsely
spinous production of the distal edge is conspicuous to the arm tips.
Syzygies occur between brachials 3 + 4, 9 + 10 and 14+ 15, and distally at
intervals of 3 muscular articulations.
P, is 10 mm. long, very slender, flexible and flagellate, and is composed of 36
segments of which the first is between two and three times as broad as long, those
succeeding gradually increasing in length and becoming about as long as broad on the
eighth and very slightly longer than broad on the thirteenth-fifteenth, the remainder
being about as long as broad. The third-fifth segments have the outer edge (the edge
toward the arm tip) somewhat swollen and produced into a roundedly angular blunt-
edged process, which on the next two segments is truncated and lower. The last
eighteen segments have the side toward the arm tip with a prominent rounded process
which is minutely spinous on the crest, the distal profile of this portion of the pinnule
being prominently scalloped as in Anthometra adriani. On the six or eight segments
preceding these, going toward the base of the pinnule, the swelling of the edge of the
segments becomes more and more restricted to the distal end, and also progressively
lower, finally disappearing altogether.
P, is‘of about the same length as P,, but it is considerably stouter basally,
somewhat less flexible, and is composed of only 30 segments. The first segment is
twice as broad as long, trapezoidal, the second is longer with the proximal angles
broadly truncated, the third is about as long as broad, and the ninth and following are
about twice as long as the width of their proximal ends. Distally the segments become
shorter again, the last four or five being about as long as their greatest width. On the
tenth segment the median portion of the distal border of the side toward the arm tip
becomes swollen and minutely spinous. On the segments succeeding this swelling
rises in height and extends basally so that the end of each segment on the side toward
the arm tip projects some distance beyond the base of the following segment, the dorsal
profile running in a straight line from the apex of this production to the base of the
segment. Gradually the maximum height of this projection moves basally, and on the
last four or five segments is about in the middle, so that the segments are seen to be
provided, on the side toward the arm tip, with a conspicuous evenly rounded finely
spinous blunt-edged crest.
P, is 8 mm. long with 16 segments, somewhat stouter basally than P,, less flexible,
and tapering evenly from the base to the tip. The first segment is about three times
as broad as long, the second is broader than long with the proximal angles broadly
trunceted, the third is nearly or quite half again as long as broad, the fifth is twice as
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Pry ,
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CRINOIDEA—OLARK. 13
long as broad, and those following slowly increase in length, becoming about three times
as long as broad distally. The side of the segments toward the arm tip bears a rather
broad roughened line of fine spines and a slight and inconspicuous tuft of longer spines
at the distal end, while the distal ends of the outer segments are slightly produced and
finely spinous.
P, is 7 mm. long with 16 segments. and resemble Ps.
The distal pinnules are about 15 mm. long with 25, segments which have a broad
roughened or minutely spinular line along the side toward the arm tip.
Localities —Station 2, 318 fathoms, December 28, 1913 (two): Station 8, 120
fathoms, January 27, 1914 (six); Station 9, 240 fathoms, January 28, 1914 (two);
Station 10, 325 fathoms, January 29, 1914 (four); Station 12, 110 fathoms, January 31,
1914 (eleven); no data (two).
Distribution—Known only between Lat. 64° 32’ and 66° 55’ S., from Long.
94° 17’ to 145° 21’ E. The bathymetric range is from 110 to 325 fathoms.
Notes.—This species is described from one of the two specimens from Station 2;
the other is similar to the one described.
Other specimens show that the centrodorsal varies from low flattened hemispherical
or broadly truncated conical in the larger examples to conical with slightly swollen
sides, about twice as broad at the base as high, in the smaller. The arms in fully grown
individuals vary from about 70 to 85 mm. in length. P, has from 26 to 36 (usually about
30) segments. The longest cirri are 25 mm. long with 26-29 segments.
The proximal brachials either have the middle portion of the distal edge
greatly produced into a thin rounded triangular deeply serrate fin-hke process at right
angles to the axis of the arm, or there may be on the dorsal surface an abruptly elevated
triangular area thickly studded with minute spines with the base occupying about the
middle half of the distal edge and the more or less rounded apex on, or very near, the
proximal edge. Ina lateral view of the arms these elevated spinous areas appear as high
rounded processes which are about their own width apart; but they may become much
narrowed and restricted to the distal half or less of the brachials, in which case they
appear as short and broadly rounded carinate processes.
The entire absence of any median carination on the elements of the division
series and first two brachials at once distinguishes this species from similarly small
specimens of Anthometra adrian.
In the British Museum there are several small comatulids collected by the
“ Discovery ” at Winter Quarters of which I wrote in 1913 that they “are probably
antarctica, but their small size renders accurate determination difficult.” It is quite
likely that these will prove to represent the present species.
14 AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION.
In 1915 I recorded and figured what I considered at the time to be a half grown
individual of Promachocrinus kerquelensis with 5 rays and 10 arms which had been dredged
by the “ Gauss” in 222 fathoms (400 metres) in the vicinity of Gaussberg. In this
Specimen the cirri were said to be 52 mm. long with 33-37 segments. The centrodorsal
is conical, 4 mm. broad at the base and 4 mm. high, and shows no resorption at the
dorsal pole. The dorsal surface of the earlier brachials is thickly beset with fine spines.
This specimen was figured natural size (fig. 1a) and also twice natural size (fig. 10).
The original photographs were not very clear, and the background was blocked out by
myself. While the larger figure does not show the scalloped profile so characteristic
of the arm bases of this species, this is mdicated in the smaller figure on the left side.
so that it may have been inadvertently obliterated in the larger figure in the blocking
out process.
I am now inclined to believe that this so-called 5-rayed individual of
Promachocrinus kerquelensis is in reality a specimen of Florometra mawsoni, and that the
cirri described (52 mm. in length with 33-37 segments) may have come from a different
individual.
Remarks.—There seems to be no doubt that this species is properly referable to the
genus Florometra, from the other species of which it differs only in the much smaller size
and in the greater development of the modification of the dorsal surface and distal
edges of the earlier brachials.
The genus Florometra ranges from Cape Horn northward along the western coasts
of South and North America to the Bering Sea, westward along the Aleutian Islands,
and southward along the Pacific coast of Japan to Sagami Bay in southern Japan.
It has not previously been found in the Antarctic seas.
Genus ANTHOMETRA A. H. Clark.
ANTHOMETRA ADRIANI (Bell).
Localities.—Station 1, 354 fathoms, December 22, 1913 (twenty-three); Station 2,
318 fathoms, December 28, 1913 (four); Station 3, 157 fathoms, December 31, 1913
(three); Station 8, 120 fathoms, January 27, 1914 (one); Station 9, 246 fathoms,
January 28, 1914 (two); Station 12, 110 fathoms, January 31, 1914 (fifteen).
Distribution.—Confined to the shores of the Antarctic continent where it is
generally distributed and common, being. except for Promachocrinus kerguelensis, the
most abundant crmoid. The bathymetric range is from 110 to 354 (? 500) fathoms.
Colour in life-—Arms flesh colour, the pmnules pink.
Notes.—The longest cirri (Station 12) are 90 mm. long with 81 segments. The
first segment is about four times as broad as long, the next three are about three times
as broad as long, the fifth-is slightly over twice as broad as long, the sixth is nearly as
long as broad, the seventh is one third again as long as broad, and the ninth-twelfth
are nearly twice as long as broad, The segments following very slowly decrease in length
eet
ORINOIDEA—CLARK. 15
so that the last eight are scarcely longer than broad. After about the twelfth the
median portion of the distal dorsal border becomes very slightly prominent. In dorsal
view the middle third of the distal edge is seen to be slightly bowed outward and serrate.
Later this becomes slightly elevated and more strongly serrate, appearing in lateral view
as a slight terminal spine directed obliquely forward. Distally this projection slowly
narrows, on about the tenth segment from the end the dorsal surface of the segments
becoming broadly and roundedly subcarinate; the median elevation gradually becoming
still narrower and more easily evident, and the last two segments before the penultimate
are distinctly carinate dorsally. The opposing spine is a longitudinally elongate tubercle
occupying the distal half of the penultimate segment. The terminal claw is somewhat
longer than the penultimate segment, moderately stout and evenly curved. In the outer
half the cirri taper very slowly and gradually to a slender tip.
The proximal pinnules may be described as follows (large specimen from Station
12) :—
P, is 20 mm. long with 50 segments. The first 4 or 5 segments are about twice
as broad as long, and the remainder are all broader than long. The third and following
segments have a prominent carinate crest on the side toward the arm tips. On the
third the crest is broad and gently convex, on the fourth and fifth the process is roundedly
pointed, and on the segments following the crest long and high, rising to a height of half
the width of the segment or more, with the outer edge straight and parallel to the
longitudinal axis of the segment. These prominent crests on the segments present
in general the same effect as the combs on the proximal pinnules of the comasterids,
but the outer edge is straight so that they are in shape oblong with the corners rounded,
and they are situated on the side of the segments toward the arm tip instead of on the
opposite edges as in the comasterids. The pinnule is slender, evenly tapering, flagellate,
and flexible.
P, is 12 mm. long with 18 segments of which the first three are twice as broad
as long, the seventh is about as long as broad, and those following gradually increase
in length, the distal being twice as long as broad. The pinnule is slightly stouter basally
than P,, tapers more gradually, and is less flexible. It tapers gradually to a point, and
there is no modification of the segments.
P, is 10 mm. long with 20 segments and resembles P,; P, is 12 mm. long with 19
segments; P, is 12 mm. long with 18 segments, very slightly stouter basally than Py.
The pinnule increases slowly in width to the fifth and sixth segments, the seventh
tapers strongly distally; and the terminating segments are slender. Viewed dorsally,
the first two segments are very short, the fourth is about as long as broad, the seventh
is about twice as long as the central width, and those following soon become about four
times as long as broad. The fourth-seventh segments have their ventrolateral edges
produced and broadly rounded, these flanges serving as a protection for the gonad. In
lateral view the fourth-seventh segments are seen to be broadened, this broadening
being greatest on the fifth. The seventh and eighth taper distally, and the ninth and
following are slender.
16 AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION.
P, is 22 mm. long with 36 segments. Viewed laterally it increases in width
to the fifth and sixth segments, tapers on the seventh-ninth, and is slender with
increasingly elongate segments from that point onward. The fourth-sixth segments
have a slight flange-like production of the ventral edges. The following pinnules are
similar, about 20 mm. long, with the third-seventh segments somewhat expanded and
‘with their ventrolateral edges produced into a thin narrow flange. The genital pinnules
have much the same appearance as those of the species of Perissometra. The ventral
surface of the pinnules is completely enclosed by large covering plates imbricating
distally, each of which bears a more or less elongate finger-like process extending over the
median line, the finger-like processes of the plates on the two sides of the median line
exactly dovetailing over the median line.
In the largest specimens (Station 12) the arms are about 160 mm. long, or somewhat
less than twice as long as the longest cirri.
There is very considerable variation in the height of the middorsal carinate
processes on the brachials, particularly on the more or less oblong brachials before the
third syzygy. In occasional specimens (Station 1) the processes on these proximal
brachials are almost wholly obsolete, being represented only by low obscure and broadly
rounded tubercles, while in others (Station 1) they are very high with the crest forked,
Family Norocrrniar Mortensen.
Genus Notocrinus Mortensen.
Norocrinus viritis Mortensen.
Localities.—Station 1, 354 fathoms, December 22, 1913 (three); Station 3,
157 fathoms, December 31, 1913 ( four).
Distribution.—Previously recorded only from the Swedish South Polar
Expedition, 1901-1903, Station 5, in Lat. 64° 20’ 8., Long. 56° 37’ W., at a depth of
82 fathoms (150 metres); and from ‘‘ Terra Nova ”’ Station 341, off Cape Bird Peninsula,
McMurdo Sound, at a depth of 44 fathoms (80 metres).
It is probably to be found everywhere along the shores of the Antarctic continent,
though more locally distributed than the other Antarctic species of large size. The
bathymetric range is from 44 to 354 fathoms.
Colour in Iaife.—Crimson.
Remarks.—This species is much less fragile than the other comatulids found in
the Antarctic regions.
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CRINOIDEA—CLARK. 17
V.—BIBLIOGRAPHY.
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kerguelensis from the collection of the Swedish South Polar
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1-94. [Karly development of [sometra vivipara, pp. 31-48,
pls. XIV-XXIIT; of Notocrinus virilis, pp. 49-53, pls. XXIV—
XXVI, text figure 7; and of Thawmatometra nutriz, pp. 56-58,
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+ 5.—NON-CALCAREOUS SPONGES. By M. Burton, M.Sc., British Museum. (In press.)
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3.—LEECHES. By Prof. 7 P; Moéoux: University of Penahi ania (In ent
4.—CESTODA. By Prof. T. Harvey Jonson, University of Adelaide. (Jn press.)
‘5.— PARASITIC RESTOR: By Prof. T. Harvey Jounston, University of Adelaide. (In
press.)
6—ACARINA. By H. WoMERSLEY, A.LS., F.R.E.S., South Australian Museum. (Jn eit
7—ECHINODERIDA. By Prof. T. Harvey Jounston, University of Adelaide. (In press,}
\
| "The Reports on the Birds, Mammals and certain Invertebrata will be included in the records of the British,
__~ Australian and New Zealand Antarctic Expedition of 1929-1931 as joint reports, ~