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Full text of "Encyclopédie des enfans, ou, Abrégé de toutes les sciences: a l'usage des écoles des deux sexes"

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ENCYCLOPEDIE 



DES ENFANS. 



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ENCYCLOPEDIE 

DES ENFANS, 



OU 



ABREGE 

DE TOUTES LES SOENCES, 

*A l'usage des iCOLES DES DEUX SEXES* 

' NOUVELLE ÉDITION, 

REVUE > COHRIGÉE ET ORNÉE DE FIGURES. 

A. M. D*G*** 

"'Vuvr^ .nU^'^^^^w Uc«-v'uc y^tX/^'''^'^''**--» 



A LYON, 

CHEZ RUSAND, LIBRAIRE, IMPRIMEUR DU ROI; 

ET A PARIS, 

CHEZ BEAUCÉ-RUSAHD, UBHAIBE. 
• 1820. 



Ai 



V 



/ 



AVIS . 

SUR CETTE NOUVELLE ÉDITION. 



IN 6 US offrons au public une nouvelle 
Edition de XEncydopéâie des Enfans. On 
croit âsse^ généralement que cet ouvrage 
peat être utile à la Jeunesse , en lui don- 
nant , sur les principales sciences, des 
notions simples et abrégées , mais néces- 
saires à quiconque ne veut pas être pris 
au dépourvu , et convaincu d^ignorance 
dans les matières les plus communes* 
Nous partageons volontiers cette opinion» 
Qu'il nous soit permis seulement d'avertir 
la Jeunesse 9 que pour avoir lu et étudié 
ce livre, elle ne doit pas s'imaginer n'avoir 
plus rien d'essentiel à apprendre , et se 
croire en état de parler de tout. Qu'elle 
se persuade au contrake , que parmi le 
nombre prodigieux d'articles dont cet ou- 
vrage est composé , il n'y en a presque 
pas un , qui , pour être approfondi suffi- 
samment , ne demandât un ou plusieurs 
volumes plui considérables que celui-ci* 



/ 



ÎV A VI 5. 

graphîe ancienne et moderne. Ces deuK 
articles sont de vrais abrégés, puisque 
ensemble , malgré l'abondance des ma- 
tières , ils né remplissent pas quatre-vingt- 
dix pages. 

Nous nous sommes permis encore quel- 
ques autres retranchemens plus ou moins 
considérables , qui contribueront tous à 
rendre cet Abrégé plus digne de son nom 
et plus conforme à sa destination pri-* 
mitive. 

Après tant de suppressions , d'abrévia- 
tions, de corrections de toute espèce^ 
nous n'osons assurer que cet ouvrage soit 
devenu un chef-d'œuvre. Nous sentons 
même une partie de ce qu'il y auroit en- 
core à faire pour le porter, toujours en 
le simplifiant , plus près de la perfection 
qui lui est propre ; mais nous nous con- 
tenterons d'exprimer le désir très-sincère, 
qu'une main plus hardie que la nôtre 
veuille bien l'entreprendre , et qu'elle y 
réussisse* 

ABRÉGÉ 



ABREGE 

DE 

TOUTES LES SCIENCES. 



DE LA RELIGION, 

LJb, toutes les connoissances , celle de la vraie 
Religion est sans contredit la plus importante , 
piHsqu elle est essentiellement liée à ia bonne 
éducation ; qu'elles se soutiennent lune Tautre , 
et mie le bonheur des Etats en dépend : car la 
fteligiofi est toujours le meilleur garant que i on 
puisse avoir des mœurs et de ia probité des 
hommes. En vain , sans Religion ^ prétend-on 
se parer du.beaii nom d'honnéle homme : pour 
mériter ce titre, il ne faut pas moins s'acquitter 
de ce qu'on doit à Dieu , que de ce qu^on doit au3C 
hommes. 

Demande. Qu^est-ce ^guê la 'Religion ? 

RÉPONSE. C'est un culte que Ton, rend au vrai 
Dieu , créateur dé tout ce qui existe, par le sacri* 
fice du cœur et de l'esprit, et par la pratique des 
devoirs et des cérémonies que Dieu lui-même a 
enseignés et ordonnés aux hommes. 

D. FourquBi dites-vou^ que c'est un culte que Vtn 
rend au yrai Diitu ? 

A* Parce que celuT que Ton rend aux idoles 
n^est pas un vrai culte, mais une superstition et 
une iaolâirie. 

D« Queniendez'rvoui pur idolâtrie ? 

IL J eatends le culte et Thonneur que Ton rend 

A 



ù. ABRÉGÉ 

intérieurement et extérieurement aux créatures t 
que Ton met à la place du Créateur. 

D, Etoît'il nécessaire que Dieu rivilAt une Réli^ 
gion aux hommes ? 

R. Oui , cela étoit absolument nécessaire ; 

{>arce que la nature et la fin de l'homme , dont 
'étude est essentiellement liée i son bonheur, 
sont un mystère impénétrable à Thomme mêmci 
quand il n'est éclairé que par la raison seule. 
On en peut dire autant de notre état futur , de 
la nature de l'Être Suprême^ auquel nous devons 
notre existence et tout ce que nous sommes , 
et du genre de culte qu'il exige de nous. IL 
ëtoit donc nécessaire qu'une révélation divine 
nous instruisit sur tant d'objets d'une importance 
infinie. 

D. Ne peut-il y a^oir qu'aune seule vraie Religion ? 

H. Non, il ne peut y en avoir qu'une seule 
pour tous les hommes, puisqji'ii n'y a qu'un 
seul Dieu et une seule vérité. 

D. Quelles sont les marques ou les caractères par 
lesquels on peut reconnoître 2a vraie Religion ? 

A. La vraie Religion est simple , mais sublime 
dans ses préceptes; uniforme et immuable dans 
son plan • mais progressive dans ses développe- 
mens , comme les lumières et les besoins des 
hommes. Elle commence avec le monde , elle se 
développe sans plier sous le poids des passions et 
^des circonstances : au lieu que les Religions des 
hommes s'élèvent dans la suite des temps; elles 
varient et changent sans cesse en se conformant 
aux idées, aux intérêts et aux caprices des peu- 
ples , et par là elles se divisent en une infinité de 
branches qui s'avilissent à mesure qu'elles se ré* 

{»andit;nt. De là tant de Religions disparates dans 
e monde. 



râ TOUTES LES SaSNCES. 3 

D* Qiidles sont les principales Religions ? 

R, La Religion chrétienne , X^juive^ la makomi^ 
fane , et celle de Brama. 

D, Quelle est la seule véritable ? 

jR. Cest la Religion chrétienne , ^1 a seule les 
caractères de la vraie Religion divine. 

D. Quel est son auteur ? < 

A. Jésus'-Christ le fils de Dieu , qui sVst fait 
homme , et qui a souffert la mort pour sauver le 
monde. 

p. Qui Jésus-Christ a-t^ii choisi pour annoncer 
rJS^angile et fonder son Église ? ' * ^ 

R. Douze pauvres pécheurs , gens grossiers, 
qu'il a tirés du commun du peuple juif, çt qui 
ont été ses disciples ; afin de montrer par là_ sa 
puissance et son œuvre divine. 

D. Quel nom a-t-on donné à ces douze dis-* 
ciples ? 

R. On les a nommés Apétres. ' , 

D. Quels sont les avantages que là Religion pfo* 
cure aux hommes ? 

jR. La Religion étant la source de toute bonne 
morale, elle rend les hommes heureux sur la 
terre, en leur donnant la patience, qui les sou- 
tient dans les maux; la charité, qui leur fait aimer 
leurs semblables; Tespérance, qui les console dans 
leurs afflictions; la tem|iérance, qui les empêche 
d'altérer leur santé : vertus qui toutes tendent à 
leur conservation et à leur félicité dans ce monde 
et dans Tautre. 

D. Quels sont les maux gue cause Virréligion t 

H. Elle rend les hommes insupportables à eax^ 
mêmes; elle est la cause de leur découragement et 
de leur désespoir ; elle les fait haïr des autres 
hommes en les portant à toutes sortes d'excès , et 
leur attire un supplice éternel après leur mort- 

A a 



6 x^hicÈ 

D. Quelles sont les Sciences naturelles ? 

R. IS histoire naturelle^ ^physique tï la-ekimie» 

D. Quelles sont les Scierices surnaturelles ? 

h. 11 tt*y a. que la théologie* 

^*-Qu*€st-ce qu'un Arff' 

jR. C^est une mëthode pour bien faire quelque 
chose d'après des règles q^ue donne cçt att. 
**' D; Comment divis^-t-on, les Arts ? 

JR. En Arts libéraux et en Arts mécaniques» 

D. Quels sont les Arts libéraux ?\ 

R, Ce sont ceux qui tiennent de plus près aux 
«Sdences, comme la grammaire^ la poésie , la rhé^ 
torique^ Isl logique .f Us ^mathématiques j le dessin ^ 
hi peinture y ïsl sçulpture^^ la musique^ etc. 

D. Quels sont les Arts mécaniques ? 

ii. Tous les autres qui tiennent plus particù« 
lièrement ail travail des mains. 

D.. Pourquoi appelle- t-ôn les prerniers , Arts 
libéraux ? 

a, F^rce quils n'étoient exiercës anciennement 
que par des perso an es libres et d'un certain 
rang. ' . - 

D- Quel ordre doit-on smWe dans Tétude des 
scier ces. 

/l. Quoique toutes les Sciences et tous les 
Arts soient tellement liés, quils se lieunept et 
yentr'aident mutuellement, il est cependant bon 
de suivre un ordre ; et le plus naturel est 4^ S?^* 
inenéér pàf celles qui sont les plus faciles, qui de- 
mandent le moins de connoissances préliminaires, 
et qui au contraire sont nécessaires pour apprendre 
les autres. Les Langues étant indispensables pour 
se faire entendre et pour s'instruire, on doit com" 
iaencer par elles. 



DE TOUTES LES SCIEI^CES. 7 

» 

DES LANGUES. 

D. Qu*appeUe'Uùn Langue ? 

JR. On appelle Langne , les lermes et façons de 
parler dont se servent le& différentes nations. 

D. Comment divise-t-on les Langues ? 

R* En Langues mortes et, Langues vivantes, 

D- Qu'appelh't-on Langues mortes^? 

H. Celles qui ont été parlées autrefois, et qui 
ne lé sont plus maintenant par auculfi peuple. 

D. Quappeije't'<in Langues vivantes ? 

fi. Celles qui sont en usage actuellement chez 
les différens peuples. 

D. Quelles sont tes Langues mortes ? 

/2. Les principales sont : thébreu^ le grec et le 
latin* 

D. Quelles sont les Langues vivantes ? 

fi. Les principales sont: \e français ^ Vanglais , 
Vitalien^ {espagnol^ l'allemand ^ et quelques autres 
de l'Orient qui sont peu connues en Europe. 

D. Est-il utile d'apprendre les Langues mortes ? 

fi. Oui, I.® parce quelles servent à rintelli- 
gence des Langues vivantes qui en dérivent 
tt qui en tirent beaucoup de mois nouveaux ; 
2.^ pour pouvoir entendre les ouvrages des an- 
ciens auteurs qui ont écrit dans ces Langues , et 
dont les Langues vivantes ne peuvent rendre 
toutes les beautés; 3.^ enfin parce qu'on peut 
avec ces Langues se faire entendre dans tous les 

Iiays, oii Ton trouve toujours des^ personnes qui 
es savent. 

D. Est - il utile d'apprendre les Langues v/- 
vcntes ? 

fi. Oui ; la Langue française est utile à tout fe 
monde I parce qu'il y a peu de pajs en Europa 

A 4 






»• \ 



neuf, sayoïr: le no^^X^^djectif^ \ef/onqtn^ fanr 
tichy le verbe. Vads^erie à l^ préposition ^ la co/r* 
jonction et Itnterjectionm k , \ 

ï}. Qu'entendkz^^ùs par style ? 

R. J'entends iaîiuamèred'énoneer'utié abife de 
mots» de phrases o^ de périodes, dans le goût à^ 
la languie qu'qq ,l^le. Le stylée ,dQit> être oQnjve- 
nable au sujet que l'an traite. • . » v. 

p. Quelles sofit tes règles de la Grammaire ? 
'JR. Dans Wà langues vWànlès , ^l^usàge, est 1?» 
Kieiileure rèçlé ; dans lés langue^ mortes j les rèr 
gles à'ônt fixes et eontenu^s dans toutes les bonnes. 
Grammatrés de ces langue^» 

D. Est-il nécessaire d'étudier la Grammaire de- «• 
^a lan^ff maternelle h - - •- > • ^ - * 

H. Oui , parce que notre propre tanjgue est celle 
qu'il nous-imporle le plus d'entendre ii fond, eft 
que, si Ton ignore les règles de la Grammaire ^ 
^ on ne peut éxpriHler correetement^sès id^esy* ui- 
f n tendre exactement eelks des autres* 

D^ j£j^ eombiep, de manières peut-on rendre se^ 
pensées f^ 

h. En deux manières ^ savoir : en prose et eik 
Veï-s. 

D^ Combien y a^t'iè dé sortes- de langages ?' 

/). Deux sortes : Le langage écrit et ]é langage 
parlé.. 
!' i)«!£7».fuaf epnsisteîe tangage écrit ?* * 

B^ Dans l'art de former les caraetères qu*oi|i 
nomme ïceriture ; dans ï orthographe ;^ ïaccentua,^ 
tion-, et: \^ponctuatieru 

Dy Jïjà quoi consiste le langage parlé ?* ' 

H» Dans Xi^pronQiuiaiiQA ^ù mouvement el b^ 



DÉ tÔCtES tES SCIENCES. , ri 

DE L'ÉCRITURE. 

... » ■ • 

D. Qu*êst-ce que VEcrtture? • 

JR. C'est i*art ae former avee la plume lès carac- 
tères ou lettres de l'alphabet. 

D.'Combien y a-t-il àe lettres dans ralphahet ? 

R. Les Français en ont vingt-quatre , et lés An« 
glais vingt-six ; nombres qui suffisent à peu près 
pour ta formation de toutes les langues qu'il y a 
dans le mon<Je* 

D* Q»/ en a été Pinfenteur? 

B. On les attribue à Dieu même, qui donna i 
Moïse les dix conimandemens de la loi, écrits stlr 
deux tables de pierre. Selon la £3ible^ Cadmiis, iils 
d'Agénor , roi de Ph^nieie, apporta les lettrés de 
Phénicie en Grèee^ vers Fan i5ig avant la nais- 
sance de Jésus-Christ. Voici quatre beaux vers de 
Brébeuf , qui en font Pëloge : 

Cest de lui que nous Tient eet jirt ingéoîeiix ^ 
De peindre la parole et de parler aux yenx } 
Et par «en t traits divexs de figares tracées » 
Donner de la eottleor et du corps aux pensées; 

Les Américains ont cru au commencement que 
le papier parloit , en voyant lire dans un 11 vr^. 
On rappoiîe qu'on esclave indien, chargé par son 
maître d'un panier de figues et d'une kttre pour 
une personne, mangea , chemin laisant, urie 

Îartie des figues, et rendit le reste, avec la lettre^ 
la personne à qui elles étoient envoyées^ celle- 
ci ayant lu la lettre , et ne trouvant pas la quan- 
tité de figues dont elJe faisoit mention , accusa 
f esclave a avoir mangé celles qui man<|^oient, • 
et lui lut le contenu de la lettre. Mais rindieh 
assurant le contraire , maudissoit le papier , et , 
le traitoit de faux témoin» 

A 6 



comment ces sortes ie. ttyles se inùdifient sehn m 
circonstances ? 

B. Le style épistolaîre rend cela Iris-seu^ 
ftible; le style d'une lettre de conamerce ne doîi 
paà être le même que celui d^uné lettre d^ami | 
dans le premier, il y à des expressions consa- 
crdes par l*usage aes commerçans , et une 
brièveté . nëc^saire dans leur correspônda^kre ; 
au lieu que le second style doit être pins fanlt- 
lier, plus couUût^et plus ddtailM; celui d'un 
£ls à sa ^lère doit être respectueux:, tendre èl 
«ou mis \ etc* 

- . ' .... . . . t . •• - 

DE LA POÉSIE. 



•..<•. 



< \ 



. U. Qi/est-ce ^ue la Fcésie ? '. -. 

D. La Poésie est Kart de rédnîreisouff fe jotig i^ 
la mesure et de la rime , des idëe« propres k 
peindre ceitaina objets , et à remuer fortemeiaî't l» 
CQîur et Tespri^ • • * 

D. En guoi'consfste^ tcwt de tq Boisie ?-. 

D. Eu deux choses t i.^ dans Xim^gin<aîoidj^ 
^.® daçis \% rersifieatie^n a oa^ la:; Poésie .exige iion* 
seulement que louvrage soit en vers, ihai»'>eii^ 
.col'e qu'il rsqit orné dldiée» ei d'expression^ plus 
caillantes que la prose*^ .: ! ,- i! ' 

D. Comment acquiert-on de Hmagin'afion ?' 

il. 11 y a de5.personnes^,qui onl.uhe plus oit 
xnoins grande disposition .pour L'imagination ; 
mais pour la développer il faut beaucoup Hre 
]a fable et les ouvrages des aneiens Poètes , oft 
Ton trouve des idées', des fiction^ et des feivL*^ 
tures magnifiques. 

D. Comment apprend-on à faire des vers ? 
. fi>^. £a éti4diajQt les rè^lea de Jla prosodie ^ M 



M TOOTÏS LfS SCIENCES. 17 

lisant lea bond Poètes, et en s'exerçant ensuite 
pour acquérir la faculté de trouver facilement la 
mesure et la rime. 

D. La rime est^elle en usage dans tontes les 
langues ? 

jR. Non ; lé latin ^ le grec ^ X espagnol ^ Van" 
gîais j etc. nont que la mesure, et ne sont pas 
sujets à la rime : le français y est rigoureusement 
assujëti. 

D. La mesure est-elle la même dans toutes les 
langues et constante pour chacune ? 

R, JSon; la mesure est diifërente et se compte 
différemment dans les diverses langues; et celle 
des ^era n'est pas toujours constante pour une 
même langue , mais elle est sujette à varier. 
. D. Quelles sont les différentes mesures des vers^ 
français ? 

A. Les plus grands vers de cette langue sont 
3e doase syllabes ; il y en a de dix , de huit , 
de sept , de six, et même quelquefois de cinq et 
de quatre. 

D. Quel nom donne-t-on aua: différentes sortes 
de poésies ? 

R, On appelle poésie lyrique^ celle des odes 
et des poèmes faits pour être chantés ; poésie 
dramatique l celle des tragédies et des comédies ; 
poésie épique , celle qui fait le récit des actions 
des dieux et des héros ; poésie burlesque , celle 
qui traite des sujets d*une manière buvlesque et 
risible; poésie morale , celle qui traite des mœurs ; 
et poésie sacrée^ celie qui traite des sujets reti* 
gieux. 

D. Emphie-t^on différemment toute espice de 
fers pour un genre quelconque de poésies ? - 

R. Non ; les sujets ni>bles ne sont guère 
traités au'en grands vers, nommés aussi alexan-' 
drins ; Uè fables j^ en tqut^ sortes de vers, petiU 



{ 



l8 ABRioii 



et grands mélës eAemble ; lea svjtU lyriques^ or* 
dinairexnent en vers de sept ou dehuitsyllabesi les 
épigrammes » indifféremment en grands ou petits 
vers, etc. 

DE LA RHÉTORIQUE. 

D. Qu est-ce que la Rhétorique ? 

ii. C*e$t l'art de présenter s.es idées de manière 
à convaincre , ptaire , toucher et persuader , soit 
en parlant , soit en écrivant. 

, D. Combien un discours at-il àe parties ? 

R. Il en a cinq ^ qui sont : Vexorde , la narrai 
lion , la confirmation , la réfutation et la péro^ 
raison. 

D. Qu'*est ce que Vexorde ? 

H* C'est la première partie d'un discours ora- 
toire, qui doit être tirée des lieux, des personnes, 
ou des circonstances des choses , et qui doit pré- 
: parer Tesprit à ce qui va suivre. 

D. Qu*est-ce que la narration ? 

R, Cest le récit d'une chose telle qu'elle est ; 
elle doit être claire, variée, véritable ou vraisexn- 
blaible. 

D. Qu*estrce que la confirmation ? 
R, C'est r;endroit du discours où Ton range les 
' preuve^ dans un ordre capable de convaincre et 
'de persuader. 

D.^ Qu'est-ce que la réfutation ? 

R^ t'est Tendroit du discours où l'orateur dé- 
truit les raisons et les moyens de sa partie ad? 
verse : la réfutation doit être vive. 

D. Qu'est-ce qu€ la péroraison ? 

R. La péroraison, que l'on nomme encore 



DE TOUTES LES SCIENCES. 2 g 

épilogue^ est une récapitulation de tout ce que 
roD a dit : elle doit exciter des mouvemens vifs et 
conformes au but de l'orateur dans Tesprit des 
personnes à qui. il parle. 

D. Que faûi'il pour être bon rhitoricîen ? 

A. 11 (aut savoir bien disposer son sujet , et 
placer chaque chose à Tendroit qui lui convient; 
avoir de Timagination et de la mémoire, afin de 
bien présenter ses idées chacune à son rang; 
avoir une bonne prononciation ; prendre le mou* 
vement et le ton^convenables au sujet qu'on traite; 
sans quoi Torateur ne fait pas d impression sur 
ses auditeurs. 

DE LA LOGIQUE. 

D. Qu est-ce que la Logique ? 

R. Cest la science qui apprend à raisonner 
juste , c*est-à-dire , à conduire Sa raison dans 
la connoissance des choses, tant pour s*en ins- 
trui^-e soi-même que pour en instruire les autres. 
Elle donne aussi des règles certaines pour dé- 
finir, diviser I juger , et tirer des conséquences 
justes. 

O. En quoi consiste cttte science ? 

A. £lle consiste dans les réflexions que le« 
hommyes ont faites sui''les quatre principales opé* 
ratio^is de leur esprit, qui sont la perception^ le 
jugement^ le raisonnement ^ eï Isl méthode. 

D. Comment divise t-on la Logique? 

A. On la divise y d'après ces quatre opérations > 
en art de penser , art de juger , art di Uer sis 
pensées , et art de les communiquer»^ . 



A9 ABRi<>É 

D. A quoi sert la "Logique ? ■ 

A. Elle sert à nous guider dans fmifes Ie9 
sciences; parce que dans toutes il y a les ménniès 
règles pour trouver la vërit^ , pour mettre de 
l'ordre âan^ ses idées, et pour les transmettre avec 
exactitude. 

DE LA THÉOLOGIE. 

D. Qu^est'Ce que la Théologie ? 

B. Cestune science'qui donne la copnoissanc» 
des choses divines. La Théologie a pour objet 
Dieu et tous les dograes enseignes parla religioD* 
Cest parle raisonnement qu'on acquiert ces con- 
noissances dont Vétude est particulièrement né- 
cessaire aux prêtres. 

D. Comment se divise la Théologie ? 

Ii« On distingue iJ^ La Théologie positive ^ 
ui consiste dems la simple exposition des dogmes 
e la religion , tels qu*ils sont contenus dans 
FEcriture- Sainte , ou expliqués par les saints 
Pères et les Conciles* 2.^ La Théologie morale , 
qui donne la contioissance des lois divines pour 
régler les moeurs ; qui traite des vertus et des 
vices , et qui apprend à discerner ce qui est 
bien ou mal fait, .i.^ La scbolastique est celle 
qui tire par le raisonnement plusieurs connois* 
sauces des choses divines , -fondées sur les prin- 
cipes de la foi. 

D. Qu'est-ce qu*on appelle lieux théologiques p 

H. Ce sont les soprces où la Théologie puise 
ses prineipes ; tels que TEcriture * Sainte j \^ 
tradition , les conciles , les ouvrages des saints^ 
Pères ^ le téâfioignage de Tbistoire ^ la raison na^ 
turelie , etc.) etoi«. - - 



l 



DE TOUTES LES SCIENCES. ±t 

DE LA JURISPRUDENCE. 

^ . 1 ^ . ■ . 

D. Qu'est-ce que la Jurisprudèruè ?\ , 

R. C'est la science des lois et de tout ce qui 
«ert k faire. rendre la justice, à chaque membr» 
de la société : son objet est d^àpprcndre les règles 
de la justice , et de former à Texerciçe de cette 
vertH. La justice eét là volonté' ferme et perpé* 
tnelle de rendre à chacun ce qui lui appartient ; 
ce qui comprend tion^seuleraent les. biens, les 
droits, les actions et tous les devoirs, même ceux 
de bienséance et d'honnêteté , mais encore les 
peines et les récompenses. 

D. Commeni sedmse la justice ? 

A. Les jurisconsultes la paiiagent en distribo« 
tiveet commutattve« La distribuiive consiste dans 
la distribution égale et raisonnable des récom-x 
penses €t des peipea^ selon le mérite et la qualité 
âes personnes : Vexerqicç de cette justice est entre 
les mains' des .pfifices et des magistrats. La jus* 
tice commutative a pour but de garder Tégalité 
et la bonne foi dans les contrats , et dans. toutes 
sortes d'affaires que- les homn^s ont ensemble , 
et d'empêcher que Tun ^e nrotite <aux dépens de 
l'autre « par vol et par fra^ae f les magistrats qui 
sont chfirgés de faire otisexver les lois en sont les 
défenseurs. Çt^i Texercice de cettejustice qui fait 
la matière de la Jurisprudence. Or^ leâ premiers 
principes de C)£^tte science sont pua âjés dans les 
préceptes fondamentaux de la momie, qui sont 
de vivre honnêtement , de ne faire de mal à 
personne f et de donner à chacun ce qui lui appar- 
Uent.. 



redonne la santé aux malades : ainsi elle a pour 
but de remédier à la douleur, de conserver la 
santé présente , et de rétablir celle qui est alté* 
rée. Une longue suite d'observations multipliées 
sur les maladies , leuj* description , leur histoire , 
celle de leurs causes, de leur accroissement et 
diminution , de leur résultat ; l'inspection des 
cadavres de ceux dont on a voit traité les mala- 
dies; la conuoissance , la préparation et Tappli- 
cation des remèdts , leurs effets bien connus et 
bien observés , ont formé Tart de la Médecine* 
On a fait de très-grandes découvertes dans Tana- 
toniie, dans la botanique , la chimie, la phy* 
sique et dans les observations de pratique, qui 
ont infiniment étendu les progrès oecette scienca 
«i utile et si nécessaire. - 

I). Comment se divise l'art de la Médecine ? 

H» Cette science embrasse ordinairement cinq 
parties , savoir : la^ physiologie , la patholo- 
gie , la séméiotique , Thygiène et la thérapeu- 
tique. 

D. Qu*est'Ce que la physiologie ? 

H' Elle traite de la structure du corps humaia 
et de ses parties , qui sont Tobjet particulier de 
lanatomie : on y explique en quoi consistent la 
vie, ta santé, les effets qui s'ensuivent, en un 
mot , toute réconomie de notre corps. 

D. £n quoi consiste la pathologie ? 

/{. Cette partie contient la description des ma- 
ladies auxquelles le corps humain est sujet, et 
Texplication de leurs différences , de Jeurs causes 
et leurs effets. 

D. De quoi traite la séméiotique ? • 

A. Elle expliaue les signes des maladies , Tu- 
•âge qu'on en aoit faire, et comment on peut 
coûnoitre les divers degréa de la santé ou de la 
Hjaladie* 



DE TOUTES LES SClfiNCBS. aS 

B. Q^ entend-on par hygiène ? 

H. Cett€ partie traite de la santé et des moyens 
de la conserver. 

D. Qu*est'ce que la thérapeutique ? 

H. Elle traite de la matière médicale , dé la pré* 
paratîoD des remèdes, de la manière de s'en servir 
pour rétablir la sa^é : elle embrasse la phar- 
macie ,. Ja ciiirurgie et la méttiode ciirative. 

La profession de médecin «xige àes connois* 
«anees si étendues , des études si variées , une 
expérience accompagnée de travaux si pénibles^ 
qu'on ne sauroit trop considérer et estimer ceux 
qui Texercent avec distinction , et qui sont les 
bienfaiteurs de rhum^RÎté souffrante^ 

«VV%VVVVV%^<VV%'VVVVVVV«^VVV'W%<W%SV%<WV%.V%^V%%^<W%'V^/% 

DES MATHÉMATIiJUES 
EN GÉNÉRAL , 

D. Qu'appelle-t-on Mathématiques ? 

R. On appelle Mathématiques les sciences qui 
s'oecttpent^e la grandeur, 'c*est-à-dîre, de tout 
ce qui est susceptible d augmeiHation ou.de di mi- 
notion* ' ■ 

D. 'T^s'^ Mathématiques exigent -elles beaucoup 
4*attention ? 

jR^ X)ui ; ce jsoiit les scieoces qui e%4emaii- 
deat le plus, parce qi^'^eiles ne cqnsL^tent qu'en*: 

raisonneoiena. : , jtt . . >. 

t. 

D. Comment dd^ise-t-ùH les MathémMtiqu^ ? 

H. Où les divise eii Màtïiimatfques pvres , qui 
ne s'occupent qtië"^é la 'çlrandcàr'.en tlte-mêfrte, 
f\ 'Mathématiques' ^*nii'xtei ^ qui empruntent de 
la Physique quelqu^ed Propriétés primordiales ,' 

B 



d'oïl elles tirent , à l'aide des Mathématiques 
pures, toutes les autres propriétés qui s'y rappor- 

• tent. 
/ D. Quelles sont les Mathématiques pures ? 

B. Il y en a cinq : Y arithmétique , Yxilglhre , 
la géométrie^ le calcul différentiel et le calcul 
intégral - 

D. Quelles sont les Mathématiques mixtes ? 

jR/ll y en a aussi cinq : la mécanique^ Yhydro-' 
àyn ami que , V astronomie , ï optique et ï acoustique y 
qui font partie de la physique, 

i 

ARITHMÉTIQUE. 

, , . . . • .»'-.. 

D. Qu est-ce <iue VÀrithmétique ? 
A. C'est la science qui traite des ppTnbrés et des 
opérations que Ion fait sur les nombres. 
D. Qu*est'Ce qu!un nombre ? 
jR. C'est la réunion de plusieurs unités de même 

^^spèce. ' 

, D. 2Vy a-!i-il pas plusieurs sortes de nombres^ 
. Ri, Oui ii\y ^ ^^ nombre entier ou incomplexe\ 
bui n est ;Cpinpoaé que d'unités entières; et. le 
fiombre fractionnaire ou complexé^ qui est CQm- 
jposé d'unités entières et de parties d*unité« qu'en 
nomme fràctionsn 

D. Quelles opérations fait-on sur les nombres ? 

Ri Quatre principales: t addition ^ la 501/5- 
traction ,\it multiplication .ei la division^ dont 
les autres opérations ne sont que des appli- 

cati6iïS. •..'' • '•*« '"- <''^- ^-^ '• ^"'^ ' 

, D- Qu'est-ce q^ç^ V addition, ? .. . / 1 ^ 

R. C'est ropéràïîon |?ar laquri}e .^ en ajoutant 
plusieurs nombres ensemble, o» la'en fait qu'un 



BE ITOUTES LES SCIEÎÏCfiS. 37 

D. Quest-ve que la soustraction ? 

JR. C'e^ Topëraticm que Ton fait en retran<? 
chant UQ nombre d'un plus grand pour savoir ^ 
leur différence* 

D- Comment, sait-on si on a bien fait une addition ^ 
ou une soustraction ? 

B. En faisant la preuve : celle de l'addition 
est la soustraction ; celle de la soustraction est 
l'additionJ 

D. Quest'Ce que la multiplication ? 

R. C'est une opération qui consiste à répéter un 
nombre appela multiplicande autant de fois quHl 

La d'unités dans un autre appelé multîplicateurm 
î résultat se nomme produit» On voit facilement 
que ce n'est qu^une manière simplifiée de faire 
1 addition d'un nombre avec tui-^même ; car ré- 
iiëter un nombre un certain nombre de foiç , c'est 
tien l'ajouter k lui-même. 

D. Qu est-ce que la division ? 

il. Cest une opération qui consiste à ther- 
clier combien de fois un nombre nommé divi*- 
dend€ , contient un autre appelé divisear. Le 
résultat se nomme quotient. On voit aussi qu€ 
la division n'est qu'une soustraction ; car cher* 
cher combien de fois un nombre est contenu 
dans un autre , c'est comme si on retranchoit le 
premier du second autant de fois que le quotient* 
contient l'unité. 

D. Quelles sont les preuves dé la multipUcativn^ 
H de la division? 

H. La division sert de preuve à la multiplica'* 
tion , et la multiplication à la division. . 

D. Quelles sont les autres opérations ^qui soîd 
des applications de ces quatre 2 
i R» C'est la formation des puissances , l'extrac'^ 
tion des racines^ les règles 4^alliage^ de trois ^ d^ 
eompagnie^ d'intérêt et de fausse position. 

B a 



/ 



D. Qu est-ce que la puissance éPun nombre ? 

R, C'est le produit de ce nombre multiplie 
par lui - mêmew La première puissance est le 
nombre lui-même; la seconde puissance est le 
produit de ce nombre multiplie une fois par lui- 
même , ou deux fois facteur ; la troisième -puis- 
sance est le produit de ce nombre trois fois fac- 
teur ; la quatrième , quatre fois ; ainsi de saite. 
On nomme aussi la seconde puissance carré f.tt 
la troisième cube. 

D. Qu^est-ce que la racine d'un rtombre ? 

H' Cest le nombre qui, multiplie par lui- 
même , a produit le nombre donne. La première 
racine est, ainsi que la première puissance , le 
nombre lui-même; la seconde racine , nommée 
aussi racine carrée^ est celle qu'il faut multiplier 
une fois par elle-même, pour avoir le nombre; 
la racin'e troisième ou cubique est celle qu'il faut 
multiplier deux fois par elle-même, pour avoir 
le nombre ; ainsi de suite. 

D. En quoi consiste donc la formation de.s puis* 
Stances et t extraction des racines ? 

R» La formation des puissances consiste k faire; 
les produits des nombres en ks mtiltipliaj^t par 
eux-mêmes ; et Textraction des racines consiste à 
chercher le nombre qui, multiplié par lui^naérne,, 
produit le nombre prpposé* 

D. A quoi sert la règle d alliage ? 

R, Elle sert à trouver la valeur m(^enii$.d*une 
des parités d'un mélange, quand on connolt la 
valeur et 1« nombre des choses dool il est eùm" 
posé , oti le nombre des partie» des chose» qui 
doivent être alliées , quand on connolt la varleur 
de chacHne de ses parties , el eelle. du mélange. 
Cette règle se fait ainsi que les autres, ^ par d^s- 
additions, soustractions , mtiUiplicaliooe el divî- 



DE TOUTES LES ÇCIENCES. s.^ 

sfOBS ; c'est f)ourquoi Ton dit qu'elles eu sont 
des iipplicatiofis. 

D. Donntz-moi un essempU ie cette règle ? 

IL ^ un marchand d^e vin méioit ensemble 
3qo bouteilles de vin de diffëifeasprix ; )e suppose 
;too bouteilles à i5 sous, et loo à lo sous, et 
qu'il vouh^t savoir ootiabien vaut chaque bou- 
teille <lu mëiaoge , il faudroit qu'il Ht une règle 
d'alliage. Si un orfèvre vouloit savoir combien* il 
doit prendre dW.çt d argent, pour former un al- 
liage d un poids et d'une valeur donnes, il fau- 
droit qu'il fît une règle d'alliage. " 

D. Sur quoi sont fondées les autres règles^ c^est^ 
h-âire^ les règles de trois ^ de compagnie^ d^in^. 
tirit et de fausse position ? 

/t. Sur les propoiiibns. 
. D. Combien une proportion a-trelle de termes ? 

R. Elle a quatre termes. 

D. En çuoi consiste la règle de trois ? 

R. Elle consiste on se réduit à chercher le qiia«- 
trième terme d'une proportion quand trois sont 
donnes. Elle sert à pi*esqae tout le monde. 

D. Qu^ est-ce que la règle de compagnie ? 

A. Cest une opération par laquelle on par- 
tage un nombre en parties proportionnelles^ à 
des nombres donnés. Elle -est o'usage dans le 
commerce pour répartir les gains et les pertes 
faits en société en proportion avec les mises par- 
ticulières. 

D. Qu'est-ce que la règle d*iniérét? 

R. La règle d'intérêt ou d'escompte est une opé- 
ration par laquelle, connoissant Tintérét qu'une 
certaine somme rapporte pendant un temps 
donné, on détermine Tintérét qu'une autre somme 
quelconque doit rapporter proportionnellement 
pendant un temps aussi donné. £Ué^ e^t très cni 
usage chez les banquiers. 

B 3 



3a AB]i£G]6 

JD* Qu est-ce que la règle de fauUepùsiiîen ? 

R. C'est une opëration qui consiste à par- 
tager un nombre en parties proportionnelles 4 
des nombres que Fou détermine relativement 
à rétat de la question. Pour faire ce partage, 
quelquefois oi> n'a besoin que d'une seule sup- 
position 9 quelquefois il faut en faire deux: €etfe 
règle est aussi beaucoup en usage pour les par- 
tages ii>ëgaux. 

D. ivy a-t-ilpasdes nomères que Ton appelle 
Logarithmes? 

JR, Qui; c'est une découverte très -utile aux' 
.Mathëmaticieos, qui a été faite par le baron de 
Képer, Ecossois. 

D. Queh sont les avantages des Ltogarrthmes ?^ 
jR. C'est d'abréger beaucoup le calcul , en 
changeant les multiplicatiops en additions^ lea 
divisions en soustractions,' la formation des puis-» 
aasces en multiplications ^ et Textractton de&ra~ 
cineseo divisiéus« ^ 

D. Que fait* on sur les /radians ? 

R, Les mémea opérations que 9ur le& nombre» 
entiers. 

D. A^y a-t-^i p^s plusieurs espiees defraetions ? 

R. Oui; il y a les fractions à deux termes et ïe% 
fractions décimales , qui sont beaucoup plus fa^ 
ciles que les premières , et qui sont très-avanta- 
geuses avec les nouvelles mesures. 

D* ^ qui r Arithmétique est-elle nicessaire ? 

ii.*Ëlie Tqst à toutes les personnes dans tousk 
les états; elle nous enseigne à mettre de l^ordre 
dans nos affaires ; elle est indispensable aux com-» 
merçans ; et presque toutes les sciences exigent 
quon sache^ préalablement celle-çk ' 



DE TOUTES LES SaENCE*. ,, 3i 

ALGÈBRE. 

R. C'est la scieiice du Galcul des grandeurs 
en gënéral , dans laquelle on emploie au lieu de 
chiffres les lettres de Talphabet, qui ^ n'ayant au- 
cune valeur détermina, peuvent représenter toutes 
sortes de grandeurs. , 

D. Quelles opérations fait-on en Alghbre ? 

/i. Toutes celles qu'on fait en arithmétique; 
mais on fait de plus des équations, et on .en tire 
des formules généraks. 

D. Qu est-ce quune équation ? 

R. C'est l'expi^essîon d^e l'égalité de deux quan* 
tilés. 

I). A quoi sèment les équations? 

R* A donner , par un calcul facile ^ la valeur 
d'une quantité inconnue , au moyen des rapports 
qu'elle a avec les qiuaifititës connues, rapports qu'on 
a soin d'exprimer" "dans les équations* 

D. Comment di\^ise-t-on les équations ? 

R' On les divise en équations du prenïTer, 
du second , du troisième , du quatrième de^' 
gré , etc. 

D. Quel est r avantage de VAlg^hrmsur TArih^ 
métique? 

R. i.^ C'est que l'Arithmétique ne s'occtipe 
que des nombres, et que l'Algèbre calcule toute» 
les grandeurs en général. 2.^ L'Algèbre généra- 
lise sea résultats , et les étend à toutes les ques- 
ttons de même espèce ; ehfin ,' elle donne des 
formules au moyen desquelles &n abrège conslt- 
déraillement le eaicuL 

B4 



3ia ABBllEGB 

D. A qui TAÎglbre est-elle nécessaire ? 

K. A tott» oeuK- (|uî embrassent <{aelqaes bran- 
ches des mathématiques, dont elle est elle-même 
une des pins importantes par ses applications aux 
autres. 

GÉOMÉTRIE. 

D. Ou est-ce fuê la Gèomitrie ? 
JfL. Cesi la science qui s'occupe de la mtmre 
de retendue dans ses trois dimensions^ longueur^ 
largeur y et profondeur on épaisseur. 
D. Que signifie le mot Géométrie ? 
R. 11 signifie Fart de mesurer la terre ; cette 
âcience est ainsi nommée , parce que jbe fut son 
premier objet, et que les Egyptiens iTnventèrenI 
pour pouvoir reconnbltre leurs posscMions, 4ont 
les bornes ëtoient enlevées tous les atis par ks dé* 
bordemens du Nil. 

D. En combien de parties di^se-t-cn (a Gèo^ 
métrie ? 

R. £n trois principales parties, .savoir: en linia* 
métrie , qui s'occupe des lignes ; en planimétrie ^ 
qui s^occupe des surfaces, et en stéréométrie^ qui 
s occupe à^^ solides. 

D. Quelle est la différence entre une ligne ^ une 
surface et un solide ? 

R. Une ligne est Hne étendue en longueur seu« 
leinent; uu^ furyà^^^ est une étendue en longi^ieur 
et en largeur , et un solide est étendu en longueur,^ 
largeur et épaisseur* 

D. A qui la Géamétrie est-elle utile ? 
^R. Elle est indispensable aux architectes, et en 
gfénéral, à. tous ceux qui s*occupçnl de la cons- 
truction ; elle est le fondement de beaucoup d'au- 
tres sciences, telles que la mécanique ^ et toua 
les arts qui jr tiennent* 



DE TOVVSS tu SCIENCES. 33 

CALCUL DIFFÉRENTIEL 
ET INTÉGRAL. 

D. Qu^est-ce que le Calcul différentiel ? 

R. C'est une branche très-avancëe des mathé- 

• matiques , et qui apprend à ealculer des partie» 

très-petites dans les Mgnes courbes ; parties que 

Ton namme diffiremes* JNewton lappelie le Calcul 

des Jluxions* 

D. Qu'est-ce que U Calcul intégral ? 
' A. C'est encore une autre branche des mathé- 

matiques, qui faitFinverse do Calcul diff^rentiet^ 
en apprenant à calculer des quantités que Toa 
appelle variables ? 

D. A quoi s'^apjpîitjuent ces deux sciences ?^ 

R.' Elles s^appliquent aux lignes, aux surfaces 
courbes, et k leurs tangentes, qui sont des ligne» 
qui ne les touchent qu'en un seul point» 



NOUVELLES MESURES^ 

D. Comment a-t-on ^rmi les nouvelles mesures? 

R. Ou les a tirées de la grosseur même de la 
ierre* 

D. JE^xpliquez-moi comment on fait cela ? 

R. Pour que la mesure soit fixe et invariable^ 
on a pris la dix millionième partie 4e la distance 
d*un pdle i féquateur, ce qui fait la quarante* 
millionième parjie du tour entier de la. terre; 
on Ta nommée mitre ( nom tiré d'un mot gre^r^ 

B S 



Î4 ABBÉGé 

qui veut dire mesure)'^ on en a fait Fimitd de 
langueur, et oa ea a déduit toutes les autres, 
'jsiesures. 

f). QueNes sont les diverses unités de mesure?" 
R. Le mètre est, comme nous Tavons vu , Tunitë- 
de mesure liD^aire ; le liire est Fun-itë de mesure- 
de capacité; le gramme^ Funitë de poids '^ Vare ^ 
runiléde surfôce;. \e stère ^ rmiitë de mesure so- 
Kde pour le bois de chaufiage; ^i \û franc j. t%t 
l'unité monétaire^ 

D; Comment a-t-^Tt déduit les antres mesurer 
du mitre), 

fi. Le litre- est égal à un cube qtû auroit Kl 
dixième partie d'umètteen- longueur, en largeur,. 
et en profondeur» 

Le granime est égal" au poids d'un* cube d*èaâ 
yure-, qui a«roit la centième partie du mètre en- 
longiieur, en largeur et en profondeur, et à lit 
températlife' de la glace fendante; 

L,aré est une surface de dix mètres de long,, 
Sun dix mètres de large ,. ce qui fait cent mètréSi 
oarrés* - 

Le stère est égal à un mètre cube^ 

Le ffanc est égal' à une pièce d'argent à neu£* 
dixièmes de fin , pensant oinq grammes. > 

D. ^uel est lerapportdes nowelhs mesures av(90: 
les anciennes ? 

R. Le mètrevaut à: peu prè$ 3 piéd's iv lignes^ 
et demie. 
Le liti.» vaut un peu plus que là- j)iDtte dë^ 

Varia*. 
Le gramme vaut à- peu près 19 grainsi 
L*àre, environ aS toises carrées et demies. 

• Lestère environ- la dt mi-voie de- Paris* 
£Me franc vaut un e^ livre, tournois,, j^Iu^troià 

^iejQi auf i^a liArdL 



M TOtJTÏS LES SCIEFCES» Sî 

D. Qutfh esf fa àlAsUn des nouveUes mesurés ?' 

R. Elles vonf toufes en déeroissant et en aug- 
mentant par une ▼aienr dëcuple; c'est-à-dire 
quVIÎes se subdivisent en dixièmes , centièmes , 
millièmes, e(c*, et q^ii'elles se composent en ras- 
semblant dix unités pour faire une dizaine ; dix 
dizaines pour faiFe une centaine ^ dix centaiiies- 
pour faire un mili«, etc. 

D. Comment exprime-t-on les mesures décrois" 
santés ? 

A. En mettant devant le nom de^l'unitë princi- 
eipale, les mots déci^ centi\ milîi^ qui marquent 
que ce sent des dixièmes , des centièmes ^ de^ 
millièmes de cette unitëlr 

D* Comment exprime-t^on les mesures eom^ 
posées ?' 

jR. En mettant devant le nom de l'unilé priir- 
eipale , les mois déca, hecto ^ kilo^ mjrria ^ qui 
marquent quelles valent dix, cent ^ mille,, dist 
mille de ces unités. 

D. Donnez^moi des exemples des mesures dé'^ 
SToissantes et des mesures composées ? 

IL Le mot décimètre exprime la dixième partie* 
Al ntètre ; centimètre^ la centième partie y mîiU^ 
mètre , la millième partie. 

Le mot décamètre^ exprime dix mètres; hedo^ 
mètrcy cent mhïres; kilomètre , miHe mètres; my^ 
riumètre , dix mille mètres. 11 en est de même 
pour les autres mesufes* 

'Ù.hes monnaies s* expriment- elles de mime?' 

It. Non; le franc se divise bien aussi en dlw- 
xième» et centièmes,, mais ses dixièmes» se nonii^ 
Bieni décimes ,, et ses centièmes centimes.' 



86 ^ ABRÉGS 

D« Qttttesi tournage de^ notui^Ues mesurés sur- 
Us anciennes ? 

R. C'est 9 i/^ d'être les mêmes pour tous les* 
paySf au lieu que les ancien ues vaiioient souvent 
pour chaque ville ;, 

ju^ De se diviser toutes de même et d*un«- 
jmanière qui simplifie beaucoup les calculs.^ 

DU DESSIN. 

D". Qu*'est-ce que le dessin ? 

R. C'est Tart de représentée sur un plan ^ telle 
^^utie' feuille de papier, la figure ou forme duD^ 
corps quelconque ^ comme une maison^ UU' arbre,, 
Oi» même une personne. 

D» Ne peut-on pas distinguer deux manières de- 
dessiner? 

R. Oui ; ou- Ton se sert d'instrumens avec les^ 
quels on mesure le corps qu'on dçssine , pour 
eu faire , d après les règles de la gëométi^ie , ce 
qu'O'n appelle un plan ; ou. l*on n'emploie qu'ua 
crayon, une plume, ou autre chose équivalente^ 
pour trajeer , à la seule vue , des traits qui reprë-» 
•csitent la figure du corps. 

D» Qùeh sont les arts ou l*<m emploie la prê^ 
wière manière de dessiner ? 
. il. C'est principalement dans Fart de lever des> 
plans et dans J'aichitecture; mais en gênerai on, 
fsn a besoia dans quelque art que ce soit, pour 
donner auv ouvriers les dimensions et l'arrange?^ 
mçnt des objets qu'on leur fait faire. 

D. Quand emploie-t'On^ la seconde manière' de^ 
dessiner ? 

R* Quand qe qja'on fait n'a. pas besoin dè^ 
l'e]iactilud.e maibématiqjLieî, et suiîouL quand, ou» 



dessine des paysages , des animaux ou le eorps 
humain , parce qu il seroit presque inutile et très- 
çlî^ilç de dessiner ces choses par les procédés de 
la géométrie» 

I>. En ^uoi consistent l^agrément ei Futtliti de 
^ette manier* ? 

/I. En ce ^e Von peut , en peu de temps ^ 
prendre la vue , la situation d'un endroit qui 
plaît, faire. le ^rtrait des personnes qu^on aime^ 
et jouir pour ainsi dire, de leuj^ vue pendant leur 
abseuee. 

D. Ces deux manières de dessiner ne se servent-- 
Mes pas mutuellemer^^ 

R. Oui ; parce qinVa première sert beaucoup 
à ceux qui emploient La seconde pour donner la 
perspective, et placer les ombres avec exactitude^ 
^t que Ton ne pe»t se passer de la seconde manière 
pour dessiner certains objets , tels que des arbres 
^ui se trouvent sur nn plsm ; c'est pourquoi il est 
bon d'apprendre Tune et Tautre. Il n^y a ordinai- 
rement que la seconde manière qu en appelle* 
dessin f l'autre esi comprise dans les arts quï 
l'emploient» 

D. Comment apprend ^on te Dessin ? 

fi. Il est bon de savoir d abord la géométrie 
^u'on nomme descriptive , qui apprend la pre- 
mière manière, celle qui se sert dlnstrumens; et 
ensuite on apprend le dessin proprement dit, en 
«épiant des dessins que donnent les maîtres^ et 
eomraençani par des olûets tpès-faciles , pour en^ 
suite en ^aire de plus ditnciies ', et lorsque par uâ^ 
long exercieé^ion csl/<evenu assez ^rt, on dessine 
4es figures dé plâtre appelées bosses^ pour passefc 
ensuite à la figore bufiMdneè 

D. Peut'^n apprendre à dessiner sans mattre f 

fi. On peut bien apprendre seul à dessiner 
^piek|iie^ petiisi obîets ,, s«rt»i4 ie^ pafsagss i mai» 



3S ABRfCÉ 

il es! presque indispensable d'avoir un mafh% qtri 
nous dise quand nous fiiisons nal , et qui nou» 
fesse eonnoiire ks règles 4e la proportion dra 
corps humain* 

D. Qu*entend'ûn pmr proportion ? 

R* On entend par proportionAa.- division que 
les peintres et le» «eulpteurs ont faite du corps 
humain ^ >es un» le divisent en huit partie» 
égales , lea autres, en dèx , d^autres en douze 
partie») etc.. « 

D. jË/tb combien de parties dwise-t-on la face?" 

"R, On la divise en quatre parties : la première 
commence au sommet del| tète, et va jusqu'à ht 
naissance des cheveux ; ^Keconde descend îus- 
'qu'à la naidsanc^ du nez ; le nez îaïX la troisième- 
partie \ et la quatrième s'ëlend depuis le nez jus- 
qu'à i'extrëmiië du mentom Pianehe J , Jigurê 
1 et n^ 

p. Comment ^y prend'on pour dessiner la tête ? 

H. On dessine d abord un oyak dans lequel on 
dort ensuite placer ki tête. Fig, 5^et 4-^ 

D. Quelles sont Us proportions des parties de 
lu iéte , et comment les place-t-on ? 

H. On prend pour mesure la moitié â*iine d'e»^ 
quatre parties de la tête que Ton appelle wodttlem^^ 

L'œil a un moduJe.de longueur dont la- pru-» 
neile occupe le iieTs^Jig, 5. La paupière- a un 
sixième de module, et le sourcil est à mi demi-* 
module de la paupière supérieure , qui se trouve 
•cur la ligne qui divise en deux la hauteur de la 
U\e,Jig.i. 

Les deux yeux sont séparés entr'eux de la 
Sdngueur d'un oeil. , Jfg, i. Celui du profîl a les 
mêmes proportions en hauteur qua celui dé la 
lace ; mais en longueur ii n'y a qu'un demi-' 
^nodule > Jig. 6» 
. La nez de £aoe f, comme dé jjrofil: , a deu» 



Pl.I.Pag.4^ 




1^ 



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PlTI.Paj^. 44 



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■ . ♦•■ il» 



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• • 

1 






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fliodole» de kauteuF et un de largeur ; la^narme 
a un d«mi-modiile de haut et ua tier» de large^^^v 

L& bouche de feee a un moduk et demi de 
longueur sur un denrt de hauteur» Elle est placée 
à un demi-Hioduie au-dessous du n«2S» La bouehe- 
de profii a en longueur la moitié de celie de 
fiice ^Jig* 9 et i(v 

L'oreiilt se place dans la mime division que 
k ne» et à la même longueur. Oti la divise en 
trois parties sur sa hauteur, et la coffuille oc« 
eupe celle du milieu. L'oreille dans la tête de 
profil , est déterminée par la Ugne du milieu d^ 
ta- tête-, Jig^ Il et 12. 

O*^ Combien de faces ou. têtes comprend le- corps 
entier de Thomme ?' 

R. 11 est partagé en huit ; xî'est d'e toutes Xé^ 
divisions la plus fecil^ pour les commençans. La 
première est depuis Le sommet de la tête jus- 
qu'au menton. La seconde est depuis le mentoa- 
jùsquaux mamelons. La troisième , depuis Je» 
mamelons jusquau nombril. La quatrième, de- 
puis le nombril jusqu'à Ja bifîircatien' du tronc- 
La cioquième , depuis la bifurcation du trône 
esqu'au milieu de la cuisse. La sixième, depuis^ 
milieu de la cuisse jusqu'au genou. La sep- 
tième y depuis le genou jusqju'au mtiâeu de la 
tambe. La huitième y. depuis le mUieu de la- 
]ambe jusqu^à la plante dJes pieds. La longueuD 
des bras étendus ou des deux, jambe», est égale* 
à la hauteur de Thomme. Planehe II ^.Jigure^ 
h et 2» 

D: Quelles sont lès proportions dès pieds et 
des mains ? 

B. Les piedli et lés^ m^îns ont une téte^ de* 
Ibngueur^ Qu divise cette longueur eu q[uatrA' 
(ailiefi*. 



4o ÀMÈGÀ 

Dans la maio , la premtèfe vient depuis le 

rignet îusquà La paume delà main; la seconde, 
la naissance du pouce ; la troisième , à ia 
première jointure du. doigt du milieu; et la qua> 
trième au bout du même doigt* Planche II ^ 
Jig. 6, 7, S et ^ ^^ 

Dans le pied, la première vient depuis k talon 
jusqu'à la cheville; ia seconde jusqu'au milieu 
du coude-pied ; la troisième jusqu'à la naissance 
des doigts; et la quatrième jusqu'au bout do 
pouce. Planche Ilfjig* >o, ii ^ isl et li, 

D. Quels sent les arts où Von a nécessairement 
tesoin du dessin proprement dit^ 

R. Ce sont principalement la peinture el là 
sculpture qui exigent une eonnoissance parfaite 
du dessin* 

DE LA PEINTURE. 

"S. 

D. Qu est-ce tfue la Peinture? 

h. C'est un art qui , par des lignes et de» 
couleurs , représente sur une face unie tous les 
objets visibles» 

La première manière de peindre (ira son ori«> 
g) ne de l'ombi'e d'un homme m^arquëe exac-* 
tement par des lignes ; et elle ne consista d'aborct 
qu'en quelques traits qui, se multipliant peu k 
peu y formèrent k dessin : on afouta ensuite ks^ 
eoukuTs. 

D. Quelles sont les parties essentielles àe la 
Peinture? 

IL La Composition, le Desûn et k Coloris^ 

D« En quai consiste ia Composition ? 

IL^ Elle renferme l'invention et la £sposiUai^ 



DE TOVTSS LES 6ciXSfCE$. {< 

LlDirention est le choix des objets qui dbiveni 
entrer dans la composition du sujet ^ elle est 
prise de Tliistoire ou de la fable , ou elle, est 
ali^geiique, c*est-à*dire que l.es objets reprë- 
seotés signifient toute autre chose que ce q^i'ils 
sont en effet. La disposition est la distribution 
des objets faite avec un arrangement ingénieux et 
une sage économie. 

D. Quentendeje-i^ous par le Dessin ? 

A. Cette partie comprend les justes propor- 
tions des figures ^ et elle regarde non-seulement 
les Peintres, mais encore les Sculpteurs, et les 
Graveurs. Le Dessin embrasse plusieurs choses : 
1.^ la Correction. On entend par là un Dessin 
qai est exempt de fautes dans les mesures , cVst- 
i-dire, oii iN^ne la justesse des proportions , et 
leur conformité avec les parties du corps humain 

3a*ii représente. 2.* le Goût : chose qui dépend 
e rinclinatk>D du Peintre, ou plutôt de TEcoIe 
sur laquelle il s'est formé , par exempte, VEcoJê 
de Rome. S.^ L'éléçance du Dessin. C'e^t tout ce 
qai emt)ellit les objets sans en altérer la vérité* 
i»^ Le caractère, qui distingue chaque espèce 
dobjet, et qui en exprime l'esprit 5.^ La diver- 
nté. Elle consiste à donner à chaque personnage 
lair et l'attitude qui lui sont propres , à mettre 
de la variété dans les contenances et l'action , se- 
lon les âges des gens et selon ''le caractère des 
nations. 6*^ L*expression. C'est un certain mou- 
vement du corps , qui marque une agitation dans' 
Tame. 7.^ La Perspective. C'est l'art de représenter 
les objets selon la différence que Téloignement y 
apporte : elle consiste dans un juste raccaurcisse* 
ment de lignes , ou encore dans une juste dégra- 
dation des couleurs, c'est-à-dire que le Peintre 
doit ménager adroitement le fort et le foij>le du 






42 ABREGE 

{*our et des ombres , selon les divers dfegrës de 
'ëioignement 
D. Qu est-ce que le coloris ? 
H. G est Tart par lequel le peintre sait imiter 
la couleur de tous les objets naturels par un mi- 
Jange judicieux des couleurs. Cette partie est 
importante ; elfe enseigne de quelle sorte les cou- 
leurs doivent être employées, pour produire les 
effets admirables du clair>obscur 4 qui donnent 
du relief aux figures et aux en foncemens du ta- 
bleau. Le clair-obscur tient un milieu tnite its 
jours et les ombres qui entrent dans la compo- 
sition du sujet. C'est par cette distribution des 
teintes, des demi- teintes, et de toutes les dimi- 
nutions des couleurs , que la magie de la pein- 
ture fait cette douce illusion aux sens, et qu'elle 
frappe tout le monde. 

Mais ce qui doit dominer surtout dans la pein- 
ture , c'est le vrai , c'est-à-dire que le tableau , 
quoique feint, est appelë vrai ^ lorsqu'il imite 
parfaitement le caractère de son modèle. Ce vrai^ 
qui est appelë simple , est une imitation simple et 
ndèle des mouvemens expressifs de la nature ; en 
sorte que les carnations paroissent de véritables, 
chairs y les draperies de véritables étoffes, selon 
leur diversité. 

D. Combien y a-t-il de sortes de peintures? 
R. On en compte huit , savoir : 
i.^ La Peinture à détrempe; c'est la plus an- 
cienne. Elle se fait avec des terres de différentes 
couleurs détrempées avec de Teau gommée : c'est 
celle qu'on emploie pour les décorajtions. 

2.^ La Peinture à fresque , aui .'«'exécute sur 
les voûtes et les murailles, enauites pour cela 
de deux couches de mortier ordinaire. On appli- 
que sur cet enduit le dessin qui est fait de ^ros. 
papier : on y calque tous les traite avec gine 



PS TOUTES X.E5 SCtZJUCBS. 43 

pointe ; de sorte que le papier ëtant dtë , on 
peut voir clairement tous les traits qu*on a tracés. 

3.^ La .Peinture à V huile, £ile est Qn usage 
depuis fort long-temps : elle consiste à détrem- 
per toutes les couleurs que Ton veut, et à les 
broyer avec de Thuile de noix. Les couleurs, dans 
celte sorte de peinture , ont une grande vivacité , 
et elles ne sont point ^Itérées par Teau ni par 
rhumidité. 

4-^ La P^'nture en pasteh On la fait avec des 
crayons qu on appelle pastels. Ils sont composés 
-de pâte de différentes couleurs , dans laquelle on 
mêle du blanc^^e céruse ; on étend avec le bout 
du doigt le trait que forme It crayon , et on fait 
par ce moyen les teintes et les demi-teintes , en 
écrasant et mêlant ensemble les couleurs dans la 
place même où elles doivent rester. Ce genre de 

I Peinture n^est ordinairement en usage que pour 
es portraits : on Texécute sur du papier coHe sur 
ioile. Il imite infiniment plus le naturel et la fraî- 
£hear des carnations que les autres espèces de 
peinture, à cause de la grande vivacité et du beau 
velouté de ses couleur^* ^ 

5.^ La Peinture à Vencëmsiique se fait avec de 
h cire , des couleurs et le feu. C*est une espèce 
de Peinture à la cire; mais elle est difficile à 
exécuter. 

6.^ La Peinture en miniature est une peinture 
à détrempe : on y emploie les mêmes couleurs ^ 
mais détrempées avec de l'eau dans lacpuelte 
on a fait dissoudre de la gomme arabique, au 
lieu de colle. Elle n'est d'usage que pour de petits 
ouvragesetn*est estimée que pour les portraits : elle 
s'exécute sur le vélin et 1 ivoire avec la pointe de» 

pinceaux. 

7-* La Peinture en camaïeu s*^exécute avec une 
êeiilç souleur » sur un fond d*ane couleur didfé!* 



44 - A'Bnici 

rente : on y en emploie quelquefois deux. On 
s*en sert pour représenter des bas-reliefs de marbre 
ou de pierre blanche. 

8.^ La Peinture en imaiL Pour se former une 
idée de cette peinture , il faut savoir ce que 
c'est que Fétnail. L'émail a pour matière le 
verre , Tétain et le plomb par égales parties ; 
à quoi on ajoute des couleurs métalliques telles 
qu'on veut lui donner, comme le vert, le jaune. 
Cette matière s'attache ^ par le moyen du feu , 
sur les métaux 9 et s'y conserve; et elle est le 
sujet de la peinture dite en émail. Cet art ingë* 
nieux est un assemblage de ceux do sculpteur , 
du fondeur et du peintre : il imite la sculpture 
auantau relief et à la façon de le modeler; la 
K)nderle , quant à ce qu'il opère à Taide de la 
fusion ; et la peinture ^ant au coloris dent il 
surpasse même la fraîcheur et le brillant. On fait 
usage de cette sorte de peinture pour le bijou et 
le portrait* 

D. Quels sont Us principau» termes àt Pein* 
tare ? 

R. Les voici : i.^ Groupe se dit d*un endroit 
d*un tableau oji il y a plusieurs figures assem- 
blée^, soit d'hommes , soit d'animaux , qui ont 
quelque rapport ensemble. En fait de Sk^ulpture, 
ce sont aussi plusieurs figures portées sur un seul 
et même piédestal. 

%9 Les Ombres f en fait de peinture , sont 
les endroits les plus sombres d'un tableau ; 
et qui rehaussent l'éclat des autres. Le grand 
art du Peintre est de savoir bien ménager les 
iours et les ombres , les clairs et les obscurs. 
Les ombres ne sont pas une privation de toute 
lumière. 

3.^ Draperie ^ c^esï la représentation des habits, 
dtt Imge , des plis et contours des étofies , et au* 



DE TOUTES LES SCIENCES. 45 

très choses qui n^ont ni carnation, ni pay- 
sages. Le peintre iPH dispose ses draperies qu'a- 
près avoir 4essiné le nu de ses figures. Le premier 
efiçt des draperies est de faire eonnoître ce qu'elles 
couvrent. Bien jeter une draperie , c'est en bien 
jeter les plis. 

4.^ Vue de profil^ cVst quand on représente 
quelque chose de côte , comme un portrait oti 
Ton ne peint qu un œil et une joue. 

5.** Vernis^ c'est une liqueur épaisse ou 
gluante, dont on se sert pour rendre les tableaux 

S lus éclatans. On le fait avec de la gomme 
e genièvre , et de Thuile de lin et de laloës 
succotrin» 

DE LA SCULPTURE. 

D» Qu'est-ce pie la Sculpiure ? 

R, C'est un art qui, par le moyen du dessin et 
avec le ciseau , imite les objets de la nature. On 
se sert pour cela de diverses matières , comme le 
marbre, la pierre, l'or, l'argent, le cuivre, le 
bois. Les Sculpteurs travaillent sur la matière , 
en creusant, ou en relief. 

D. Queniend'On par une Jignre de relief ou de 
ronde-bosse ? 

R, Cest celle qui est terminée en toutes ses 
▼nés; c'est la figure taillée dVprès nature. Le- 
bas relief est un ouvrage qui a peu de saillie, et 
qui est attaché sur un fond. Lorsque les partiel 
sont saillantes et détachées-, on les appelle des 
demi-bosses* 

D, Cet 'art itoit-il en utage chez lés anciens f 

A. Oui, et beaucoup pltisque chez les mo- 
dernes, he^ Grecs et les Romains y oui excellé* 



1 



4S ÀBAici 

On admire le hsLui degré dejperfection oii ils 
ëtoient parvenus, dans les bêÊf£ itatues antiques 
r qui ont résisté aux ravages du temps, telles que 
1 Apollon , ia Vénus , la P allas , 1 Antinous , le 
haocoon , et d'autres ouvrages précieux qu'on voit 
au Muséum à Paris. 

D. L'art du Fondeur n^ est-il pas employé dans 
la Sculpture ? 

H. Cet art comprend aussi la fonte des métaux 
pour en faire des figures ^ ou des statues, ou des 
ornemens. Il comprend encore l'art de faire des 
figures et des portraits en plâtre , par le moyen 
de la moulure; ce qui fait qu'on peut multiplier 
les bons ouvrages, et procurer à peu de frais la 
jouissance des lious modèles à ceux qui cultivent 
les beaux*arts« 

DE LA GRAVURE. 

D. Qu est-ce que la Grat^ure ? 

R. C'est l'art qui fournit les estampes. On pré- 
tend qu'il a été découvert par Mazo Finiguera , 
orfèvre de Fldrence. Cet artiste ayant coutume 
de faire une empreinte de terre de tout ce qu'il 

Sravoit sur de l'argent pour émailler, et de jeter 
ans ce moule du soufre fondu, trouva le moyen 
d*avoir ses dessins sur du papier, en frottant 
d'huile et de noir de fumée cette empreinte de 
soufre. Ce secret se répandit bientôt ; et dans 
l'espace d'environ deux cents ans , cet art a été 
porté au point de perfection oii on le voit au- 
jourd'hui. 

D. Combien vy a'4''iî de sortes de Gravures f 
R. Il y en a deux principales, la Gravure sur 
bois, et la Gravure sur cuivre* 



BE TOnXES LES SCIENCES. 4? 

D. Quelle est la différence de ces deux, gra- 
vures ? 

R, Dans la Gravure en bois, tous les traits qui 
doivent recevoir J'encre etparoitre à l'impression, 
sont en relief ou saillie ; et tout ce qui doit être 
blanc demeure enfonce , et ne touche point à 
Tencre. 

Dans la Gravure en cuivre , on pratique tout 
le contraire : tout ce qui doit prendre Tencre 
est enfoncé , et tout ce qui doit rester blanc et 
sans traits resté plus ëleve. L'imprimeur en taille- 
douce emporte Tencre de dessus les surfaces 
unies , en essuyant avec soin le tout ; et le papier 
moite qn'on applique ensuite sur la planche , 
Tenant à s'enfoncer dans les traits caves par la 
force de la presse qu'on fait passer dessus, enlève 
la couleur qu'il trouve et reçoit ainsi l'impression. 

1). Y a-t'il plusieurs manières de graver sur 
suivre ? 

A. 11 y en a deux principales : \P ha Gravure 
au burin se fait sur une planche de cuivre rouge, 
polie au brunissoir : on se sert, pour graver, de 
deux burins,. petites verges d'aqier^ dont Tune, 
est carrëe et 1 autre faite en losange , et de plu*- 
ùtfurs- autres petits instrumens d'acier. D^apord 
on calque la planche , c'est-à-dire qu'on l'enduit 
de cire blanche , et on rougit de sanguine le 
dessous de' rëslampe ou du dessin qu^on veut 
Imiter : on l'ëtend sur la planche : on passe une 
pointe arrondie sur tous les traits de la iigure, 
ce qui applique autant de petits traits rouges. Qa 
tranche la cire dâ^ns tous les traits marqués, en 
effleurant ;.un peu le cuivre;, ensuite on élargit, 
les trails et on termine l'ouvrage avec les burins. 
C'est la, grâvqre |a plus difficile et aussi la plus . 
estimée, 
a.^ 1m Gravure à Veau-forte est celle qui est 



49 ABRÉGÉ 

la pitiâ en usage ; elle est prafiquëe par la plupart 
des Graveurs , pour venir plus facilement et plus 
promptement à bout de leur ouvrage , et pour 
n'être point arrêtes par la résistance du cuivre. 
Pour cet effet , au lieu de cire, on enduit un.côlé 
d« Ja planche d'une ùouche légère d*un vernis 
composé de térébenthine, de colophane etd*bùile 
de noix. On fait pour cela chauiTer le cuivre; on 
noircit le côté vernissé avec la fumée de grosses 
bougies filées. Ensuite on calque le dessin comme 
pour la Gravure au burin : après quoi , avec de 
la cire rouge ou veiie , on fait un rebord à la 

Slanche , on verse dessus une certaine quantité 
'eau-forte que Ton tempère, s'il le faut, avec de 
Feau commune. Or, comme Teau- forte ronge le 
cuivre, et ne mord pas, sur ce qui est gras ^ 
comme la cire et le vernis , elle fait tout ce que 
ferait le burin* Ensuite on fait fondre sur un 
feu doux tout le vernis de la planche : on 
T'essuie , et avec le burin on achève de la 
perfectionner. Cette sorte de Gravure est tràs- 
avantageuse pour ies sujets qui sont chargés 
d^une infinité de traits ; car leau-forie en faci- 
lite la représentation , ce que le burin ue pour- 
roit faire. 

%/VVVVVVV1(VV«^VV%'VV%'VVVVV%:«VV%'VV\VVVVVVVVV/VV%%V%«V^^ 

• * 

DE LA MUSIQUE. 

D. Qu*est'Ce que la Musiijue ? 

Ré C'est une science qui enseigne les propriétés 
des sons qui peuvent produire quelârûe mélodie 
ou harmonie. Guy VAreitn^ natif dé Fer rare,, in- 
venta ta gammé, les cléf& et le'i'siW ^aiiiieùses 
notes, ut^rcj mi^ fa^ sol^ la» Le si fut imaginé 
par un. Fran^çaié* appelé Le MoHre. 

On 



Bfi tOUTES US SCIENCES. 4g 

9h distingue la musique en vocale et instru* 
mentale. C'est 1 af t <le Aatter les sens de Touïe , 
par fusage des sons de la voix humaine et des 
instnimens qui imitent cette voix. C'est encore 
Tart de rendre des idées par des sons , ou par 
Faccord de plusieurs sons riunis. 

La voix humaine a des sons plus hàdts oa 

Ilus bas , c'est-à-dire plus aigus ou plus graves, 
es sons divers s^appelient des tons. Les inter- 
valles ou distances qu'il y a entre un ton plus 
haul et un ton plus bas s'appellent aussi des tons* 



D. Quest'-ce que la gamme ? 
R. La 



gamme est la base fondamtentale <m 
f alphabet de la musique. On la représeiaiite ainsi : 

Pour monter» 




l^mmm^ 



^ ■ " ■ ^ 



■M— Wk 



ut , rë 4 mi, & , sol , la , si , ut» 
Pour descendre. 



i 




^-1-g 



^ 



ut, M., la, sol, fa, mi, ré, ut. 



\ 



On répète deux fois la note Mt , pour formée 
Vne octave. ^ 

D. Qu est-ce qu*une octave ? 

R. C'est la répétition d'une note à la distance 
de huit degrés diatoniques. On voit, par exemple 
<^.dessus , que la gamme est composée de sept 

I4 



5o ^ ABRÉGÉ 

notes qui produisent cinq tons et deux demi* 
toils. Le» demi-tons sont du 52 à Vut^ et du mi au 
fa. On peut faire autant d'octaves qu*ily-a de 
notes dans la musique. 

Les cinq lignes parallèles sur lesquelles on pose 
les notes, s'appellent portées. On prend tou- 
jours la première ligne par en bas. Chaque 
éntre^ligne compte aussi pour un degré» pajrce 
qu'il sert à placer des notes. On ajoute aussi de 
petites lignes au-dessus et au-dessous de laporUey 
pour monter ou descendre, suivajit le besoin* 

D. Qu'e^ÈrCe que la clef? 

A» La <^f est ce qui détermine le nom des 
notes, parce que la note qui se trouve placée sur 
la même li^ne que la clef^ prend toujours le nom 
de la clef. Sous toutes les clefs, les notes suivent 
.toujour» le même ordre ; le ri va après Yut , le 
mi après le ré , etc^ elo« 

Il y a dans la Musique trois clefo, que Tom 
appelle €lefs 




de sot^ dW, de^. 

La clef d tf^ se pose sur les- quatre premières 
lignes» La clef de sol se pose sur la première et 
la seconde ligne , et la clef de fa sur la troi- 
sième et la quatrièine ligne. On ne se sert ordi- 
nairement, que de la clef de sol sur la seconde 
ligne , et de la clef de fa sur la Quatrième : les 
autres clefs ne se rencontrent guère que dans 
l'ancienne musiqueC 



DE TOUTES LES SCIENCES. 5t 

Pour varier la valeur des notes, on leur a donne 
différentes formes et différens noms. 




ronde ^ blaocL« , no^e , croche, doub. croch. ' 

La ronde vaut plus que toutes les autres notes f 
parce qu*elle prolonge le son de la voix ou de 
l'instrument plus long-temps qu'aucune des au- 
tres notes; c'est-à-dire qu'une ronde vaut deux 
blanches; deux blanches valent quatre noires; 
quatre noires valent huit croches ; huit croches 
valent seize double croches, seize doubles croches 
valent trente-deux triples croches , etc. 

D. Qu est-ce que le silence ? 

R. 11 y a autant de signes pour marquer le 
silence , qu'on appelle pause ^ silence^ «te. ^ que 
d'espèces et dé valeurs de notes. 

Pause 9 \ pause ; soupir , \ soupir , } de sbupir. 




On voit, par exemple, que la pause vaut uner 
ronde ; que la demi-pause vaut une blancîie; que 
% soupir vaut une noire; que le demi-soupir 
vaut une croche; que le quart de soupir vaut une 
double croche ; que le huitième de soupir vaut 
une triple croche. '^ 

D. Qu'est'-'ce que le point ? 

Rm Le point sert à augmenter la note qui le / 

C 2 



52 JlBUËGE 

précède de la moitié de sa valeur : ainsi, quand 
il est après une ronde, ii vaut une blanche , ou 
la ronde trois blanches#^Quand il suit une blanche^ 
il vaut trois noires. 




D. Quentend'On par dièse (i), bimol (2) ^ et 
Ucarre (3) ? 

(0 (*) (3) 



* b k 



H. Il y a autant de dièses et de bémols qu^il y 
a de notes dans la musique. 

Les dièses se placent à la clef, â la quinte 
Tun de l'autre , en montant; ou, ce qui revient 
au même', à la quarte , en descendant , et tou- 
jours dans Tordre suivant : /â , uf , sol , ri^ Im ^ 



1711, SI, 



Les bémols sont Tin verse \ ils se placent k 
la quarte^ en montant; ou à la quinte, en des- 
cendant, et dans Tordre ci- après : si ^ mi^ la^ 
ri , sol ^ ut , fa. 

Quand le dièse est placé à la clef, il sert i 
hausser d'un demi-ton toutes les notes qui sont 
Sur la même ligne. 

Le bémol , au contraire, sert à les baisser d*iil 
demi- ton. 

Quand le dièse ou le bémol esl placé dans 
le courant de la musique , il ne change le ton 
de la note qui le éuit , que dans . Tespace d'une 
mesure. ttiijystf 



1^ TOUTES LES SCIEVCES. ' 53 

Le héq^rve sert à remettre dans leur ton naturel 
les notes (|ui ont été aliërëe^ par le dièse ou le 
bémol. 

D« En combien ae modes se âwise la Musique ? 

H. La Musique se divise en deux modes, savoir : 
le mode majeur et le mode mineur. Dans le ma- 
jeur, il faut deux tons pleins pour £aiire la pre- 
mière tierce en montant ; et dans le mineur , ii 
ne faut qu un ton et demi. 

D. Quest'ce que la mesure ? m^ 

J). La mesure est ce qui ddterminflHvaleur 
desiiotes et le caractère de 4a musique. Sans cela, 
elle lie seroit qu^un chaos de tons qui n'auroient 
pas de limite dans leur durée. La mesure se 
marque avec des chiffres à la clef: c'est ce qui 
en indique le mouvement et la valeur. On place, 
dans le courant de la musique, des barres per- 
pendiculaires , qui 'marquent ci^aque endroit oii 
tombe la mesure. Elle se divise en plufieurs 
temps. 41 y a la mesure à deux temps , la mesure 
i trois temps , et la mesure à quatre temps. On 
compose encore les diffërens temps pour faire des 
mesures composées- 

Dans les concerts bien organisés , il y a tcn- 
purs un musicien qui marque le temps et qui 
bat la mesure : c'est ce qui donne Tensienible à 
un grand concert , yarce que la mesure est 
Famé de la musique ; sane die, ii n'y auroit paa 
enharmonie. 



G 3 



54 -/ ABRioi 

DE L'ARCHITECTUBE. ^ 

D. Qu est-ce qtie V Architecture ? 

R. C'€ât en gënëral Fart de bâtir, et en ce 
sens elle est aussi ancienne que le temps oit 
les hommes ont travaille à se défendre de i'in- 
tempërie de Tair et des saisons ; mais un goût 
plus éim^vk de commodité et d'élégance ayant 
fait nl^Vdes règles pour la' décoration et l'uti- 
lilé des édifices, on appelle aujourd'hui Arcki* 
tecture ^ l'art de construire des bâti mens , tant 
publics que particuliers , selon Fun des cinq ordres 
reçus, ou même selon tous les cinq ordres, en 
■ suivant les proportions et ornemens qui convien- 
nent à la grandeur, à la solidité et au caractère 
des ^iférens édifices. 

D. Comment dimee-t-on t Architecture ? 

R. Cet art se divise'en trois branches jiarticu* 
lières qui sont : V Architecture cis^ile^ VArchitec^rê 
militaire et V Architecture natale* 
• ^* 

AR^CHITECTURE CIVILE. 

* D. Qu*est^ce ^ue V Architecture civile ? 

R. C'est celle qui enseigne à élever tous les 
bâtîmens qui ont rapport aux illages de la vie , 
tels que 1er palais , les temples , les habita- 
tions particulières , les ponts , etc. Voxez la 
planche 111% \ 

D. Quelle est la plus ancienne Architecture ? 

R. Les plus anciens monumens connus , sont 
/jeux des Égyptiens ; simples dans les former, 



iPliffPoû. 6i 




Les cinq Ordres 







I 



Ai:*c]ii^x*ctiire civile 




ooo 

DM 






A.. 



ri 



DE TOUTES LÉS SCIEÎsXES. 55 

pauvres dans les omemens, mais d'une gran- 
deur étonnante , ils ont triomphe du temps par 
l^ur extrême solidité. Les Grecs ^ doués par la 
nature d'vint finesse dt sentiment propre à saisir 
les vrais rapports des choses, ont perfectionné 
cet art , en ont découvert les proportions. Lé» 
Bomains y bkit ât jouté un luxe qui a souvent 
dégénéré en profusion. Les Arabes , dont Fima- 
gination vive ne pouvoit se soumettre à des règles, 
ont eu une Architecture bizarre et particulière, 
qui a produit parmi nous ce qu*on nomme le 
gtnre gothique , dont Tex^tréme légèreté est le 
principal mérite. 

D. Quelle wsi f opmion générait itir tss diffi^ 
rentes Architectures ? ■ 

R. L'Architecture grecque est èelle qui récinit 

au degré le plus éminent la beauté des propor* 

tions, un choix des plus belles formes: c'est 

elle qu'on s'eflforce d'imiter. Ceipendant nos usages 

et nos moeuirs , Irès-différens ae ceux des Grecs , 

/ influent nécessairement sur cette imitation : il en 

est résulté utie Architecture que nous uoœmoha 

. Moderne , pouf la distinguer de celle des Grées 

N. et des Romains ^ qui est connue sous le nom 

à* Architecture antique, • 

D. L'Architecture est-elle un art de pure imen^ 
tion^ ou bien est-elle ,. comme la Peinture ^Jondie 
sur t imitation de la nature ? 

B. L'instinct oommsn à tous les êtres doués 
de sentimehs , a appris aux premiers hommes 
à chercher un abii contre les injures de l-^lr , 
iJànsles cavernes^ on àse coqrstruire des cabanes 
à Taîde des arbres. Ce sont 14 les objets d'imi- 
tation que l'ai't a depuis perfectionnés. L'art a 
changé (es plafonds informes des cavernes en 
-voiVies régulières , leurs ouvertur^es. en portes » 
leurs crevasses en croisées, d'une proportioa 

G 4 



1 



S€ ABRéci 

agréable et asymétrique. Le besoin a enseigna 4 
se servir des trônes d*arbres pour porter le toit 
des cabanes ; mais^ c'est Tart qui en a forme les 
çplonnes de nos temples et de nos palais, et qui 
a imagine les Qfdreft. C'est encore lart qui a 
transformé les saillies d*un toit en cornicbes ma- 
jestueuses ; les extrémités des perches qui sou- 
tenoient le chaume, en modillons; les haies rus- 
tiques en balustrades. On peut donc conclure- 
que TAjrchitecture s'est si fort éloignée de sea 
modèles, qu'elle peut être considérée comme un 
art inventé. 

D. Qu^entend^on fur Us orires d^Architec-^ 

furt ? 

A. Les Ordres forment îa partie principale- 
de la décoration des édifices. Chaque ordre est 
composé de trois divisions , qui sont le pié- 
destal , la colonne et l'entablement. Cette coin* 
position a son origine dans la construction des 
cabanes primitives. Pour garantir ees cabcones 
. des inonaations^ on les élevoit sur des massifs de 
terre ou de pierre : des troncs d^arbres^ nlanlés 
. dans ce ipissif, en formoient Tenceinte ; ils sou- 
tenoieof; le^loit , auquel on donnoit un peu de 
sailH^'^ppuT éloigner de Fintérteur Tégoût des 
eaux pluviales. Ce toit étoit posé sur des pièces' 
de bois horizontales, portées et attachées sur 
les troncs d'arbres. Cet arvangement grossier ^ 
épuré et perfectionné , a produit k piédestal ^ 
la colonne et Tentablemeni du premier Ordre 
et de tous ceux qu'on a imaginés à Tifflitatioa 
de celui-ci* 

D. Combien jr a-t-il d'Ordres ^Architecture ? 

K. On en compte cinq , savoir : le Toscaù , fo 
Dorique , l'Ionique , le Corinthien ^ et le (iojgi-^ 
posite. Voy^z la planchât II h 



DE TOUTES LKS SCIENCES; 5f 

D. Qu^est'Çe que tOrdre Toscan ? 

A. CW le premier et lé plut simple . ie 
ious les . Ordres d*Arcbitecture. On ne donne' 
i ses coloBnes- ^e sept fois leuc diamètre pouir 
hauteur» 

D. Qu' est-ce que T Ordre Dorique ?' 

B. La fermeté et la noblesse forment le>earac>- 
iht de cet Ordre. C*èst Te seul dont Tenta^ 
blement ait un attribut distitict. Cet attribut est 
une imitation de'la lyre d'Apollon qu*on nomme 
Triglyphe , et qui est placé dans la frise : buit 
diamètre» ae la cdtonne de cd; Ocdïe en fofmeat: 
h.baateiir. 

D. Qu^est-ce que TOrdre Ionique T 

B. L'Ordre Ionique forme le terme ïnoyea 
entre la fermeté du Dorique et Félégance dâ 
Corinthien. La différence essentielle de cel 
Ordre consiste dans lies vollites sans feuilles 
qui ornent son cbapiteau. La proportion de se» 
eolonnes est.de. neuf fois, leur diamètre pou£ 
hauteur. 

D. Qu est-ce que TOrdre Corinthien i 

B. Ost le ^us noble et le plus beau de» 
«kiq Ordres. Son élégance est le dernier teiune 
de la> légèreté de TArchitecture grecque*. La hau- 
teur de ses colonnes est de dix diamètres* Spn 
chapiteau , le plus riche qui ait été inventé ^ 
est orné de deux rangs de .feuilles et de seize 
«olutes : en général^ la richesse forme le carae* 
1ère de cet Ordre* 

D« Qu*èst'ce que VOrdre Composite ? 

B. L'Ordre Composite n'a pas de caractère 
ni à^ proportion particulière. La hauteur dé 
KM colonne» est de disL diamètres* Oa ne re«- 

G S 



8B' AMKtGà 

connoit cet Ordre qu'aux' quatre volutes lon^ 
ques au'ba y a joiotea aux feuilles du càa^iteau 
coriSbtiiien. 

. D« A^ a-^'ii pas un Ordr$ Rusti<iu$ ? 

R, Le Rustique n'^est paint un Ordce partir 
culier;, mais une manière de traiteç tous les 
Ordres ^ comme s'ils ëtoient exëcuiés avec des 
pierres simplement dégrossies ; ce quk ne se 
pratique cependant que sur les colonnes et lea 
frises. Les colonnes exécutées de cette manière 
sont composées de tambours en bos&age phis ou 
moins saillans. On en voit un exemple célèbre 
au palais du Luxembourg à Paris ^ et au palaia 
Pitti à Florence. 

D. Quelies sont les connotssances^nécessairês aux 
Architectes ? 

jR. Les mathématiques et le dessus : ils. doi- 
vent surtout connoitre parfaitement celte partie^ 
de leur art qu'on appelle construction , et qui 
consiste i exécuter avec précision et solidité 
tes édifices qui ont été pro ettés et dessinés sur 
le papier. C'est la partie la plus nécessaire à 
«n Architecte ; c'est elle qui imprime- à ses 
édifices cette sbibilité qui fait passer sa, gloire 
è. la postérité , et qui lui donne la confiance de 
srs; contensporains 9 dont la fortune et la vie 
diftpendent des soins, et dxt savoir de aeux ^pk 
tujyb!^nl oel ^it» 



/ 



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n.iy:po..}- C6- 




Ai-.Jii;t?»-fui'eMiLfaix-e oiLKtftiîcHtion . 




.\ivlii(ef'h;i f.\a\-aleoitMai' 



i>fi TOunss' %M f C1EKCÊ5. Sg 



m 

ARCHITECTUBJE. MILITAIRE. 

t>. Qu'eniend-on pat Architecture militaire ? 

B. ÙtsX celie qfii lîonceroe ks eonstiDction» 
qui font la sûreté des Villes et des Etats ^ le» 
fortifications et tout ee qui a rapport à Tftttaquft^ 
et à la dëfense des places* 

D. Qu'est-ce que la Fortrj^caiiûn ? • 
FL L*art de disposer toutes les parties ^e rerr- 
ceinte d'aune place^ou d*an poste, de manière quer 
les boitimes ^estméa à le gardeir, puiaseiit s'y 
iëfeo^re et ïësiste^ l^ng-tehips airee a^antinge aux 
attaques d*iaa pltis grand nombre , qui voudroit 
les en chasser. Fv^rez h planche ÎV» 

D. Combien y a-t'-il d'espèces de Fortifications? 
R. Deux, la Fortification natuK^lle et la For-^ 
îijicàtîon artifieitlïe» 

D. Quelle ^st la Maimrelie ? 

R. C'est celle o' la situatiiOii propre dii fitti 
en rend l'aecès difti^ile ; telle- aeroit une plaee 
raur ^ sommet d'une montagne escarpée , ou une 
autre entourée de marais profonds et imprati- 
cables ; et tel est tout lieu o^ la nature n'exige 
presgue rie» de l'ajrt pour mettre à l'abri de» 
attaquas de l'ennemie . 

D- Quelle est la Foffification artificielle ? 

R. C'est eellte ôè l'art et k géni^ peuvent suppléer' 
a^ défeutéé la nature, pour se mettre en état de' 
repousser Icé attaques de Tetinemi, et les on* 
orages eemstrltits à eet effet , sont appelas Forii^ 
jHution des pfaces^ Ott divise la fortification ârti- 
icielle en deux p^tlie» i Fortification dutablt ^ 
A Faftificaiiîon passtigèra. 



6o ABuâ&i 

On emploie la durable dans les p^ace» af» 
les lieux qui doivent résister en tous iemps^ à 
Tennemi.' Et la passagère , en campagne ^ locs- 
qu'on veut fortifier un poste, un camp, un pont,, 
etc. Celle-ci ne subsi&te q.ue pendant la durée de- 
là guerre. 

Dé De quoi sont composées les Fortifications des 
places ? 

R. D'un rempart^ d'Un- féssi et d'un chemin 
aouvert* 

D. Qv^est-ce que le Bimpartt 

R, Le rempast est une levée de terre qur en-^ 
toure la place pour en fermer l'entrée à l'ennemi;, 
êon objet est de couvrir par sa hauteur les prin- 
cipaux édifices dje la. ville , et d'élever ceux qui la 
défendent pour leuc faire découvrir la. campagne 
dans toute l'étendue de la portée du canon , et 
leur donner, l'avantage de plonger sur Tenn^mk 
lorsqu'il veut s'en approcher. 

D. Qu'est-ce qu& h Fossi^ et quet ^t soft, 
vsage ? > 

R. Le fossé est un creux^ profondeur qu'ôn^ 
]^ratique au f^cd du rempart- du câté de la cam- 
pagne ; son usage est d'augmenter l'esearpemeni 
et' la hauteur du rempart, et d-arréter Fennerat 
par la difficulté de le passer : ily en a- Ile deux, 
«spèces:; len fossés secs- et les fossés pleins- d^eau ; 
( mais ils ont des inconvéniens; le meilleur- de tous 
est celui qui e«t sec, at qu'on peutremplir d'eau, 
à volonté.. * 

D- Qu*est''ce que h Chemin couvert ?- 

IS, Le Chemin, couvert est un espace d'environ. 
•ix tpises après le fossé ^ cet espace eat couveft 
par une élévation de terre qu'on nomme Parapet 
éiu chemin cout^erti: il. va. se perdre en pente douce^ 
4ans la campagne, à la distance ae 2p à a5 
|pi9^. C\èi ce qa'oô Aoaunc le Glacis* Ce sav«* 



9Ê TOtJTES LE9 a€lSNCS9L &i 

iftpet est termm^ p^r un rang de pkux carré» 

^t pointus par te naut, fortement Iles ensemble r 

en ne laisse dlntervalie entr^eux que peur passer 

I le bout du fusil r ces pieux se nomment palis^ 

\ sades. 

D. JVjr a-t-il pas^ d*autres fortifications aprh ï& 
glacé ? 
' f /t Oui ;: il y en a encore qu'on nomme fortifi- 
cations avancées ou \t^' dehors.^ telles que les has^ 
tiens , les demi4unes^ \eB contre-gardes , les grande»- 
0t petites lunettes ^ les ouvrages à cornes et à coit^ 
ponnes, les redoutes^ ete. Mais la description de- 
tous «es. ouvrages ^ qui n'est utile que pour ceux: 
qui font une étude pacticulièce des fortificalioBS^. 
seroit iei superflue» 

D« Qu^est'ce qu'une €itadèlh? 

fip C'est un Ueu particulier d^une place ^ fot-^ 
' tifië isk côté de kt ville et de la campagne , des«> 
tiné i contenir les babitans dans leur devoir r 
pour cet eflfet , 1^ place n'est ^int fortifiée dor 
edté de- la Citadelle , qui est placée de manière- 
qu'elle pui^sA disposer des eaux, et que les hab»- 
l&ns ou L'ennen^i* après s*étre empares de la viMe*, 
ne puiasent les luiâter*. La' Citadelle doit être plus 
fortifiée que la> ville , parce que si elle étoit plus- 
fiable y Tènnemi commenceroit par Fattaquer , ek 
t^rsqu/^il eu seroit maître , il le seroit aussi de la. 
ville ;. au lien, quêtant obligé de commencer par 
attaquer celle-ci , il faut après qu'elle est prise^. 
&ire un second siège pour prendre la Citadelle* 

Les Atcbitectes de «es constructions se nomment 
Inxinieurs ; Tétude des. mathéxaatiques leur «ak 
jnd^i^lfeosabk*. 



6d ASRiei 

«VVVV%'VVVVVV%V%A/A/VVVVVVV%$VVVfVVvt«%'V%Vl^/%C%^/V%'«%i«^ 

ARCHITECTURJB NAVALE. 

D. En ^uoi consiste TArchiUehtre natale f 

R. C'est Tart de eonstruire ou de bâtir kstiraîs*' 
4eaux : maïs oomme cet art est lie- à celai de le» 
faire manœuvrer et à Fart de les conduire sor 
mer, nous le cotn prendrons sous ie se&l Utrc 
ai Art de la Na^igéttion. 

D. Qu'est-ce que la Navigation ?" 

Rm Cest un ait compose de plusieurs parties de 
juathésbatiques, qui apprend à conduire ua vais- 
seau d'un lieu à un autre, par la voie la pios 
sûre et la plus Courte , et à savoir toujours où 
l'on est ; oe qui se €ût parr le secours des vents, 
4n voiles, de ki boussc^e, ^ gouvernail^ dei 
raoïes, des cartes marines, etc» 

D. Qu'est-ce fu*un Vaisseau ? 

K. C'est un bàtiontnt de dun^penle , construit 
«l'une manière propre à âotter et' à être conduit 
sur l'eau. Ses dimensîo»» scmt ta longueur ,. Ifei 
largeur et le creux* Voyez la Planche ly. 

D. "En quoi tes Vaisseaax 4e guerre dijfèren^its 
des Vaisseaux marchaptds f 

R. Les Vaisseaux de guerre sont plus lorts^ 
et plus gros , et portent plus de canons que 
les Vaisseaux htanhands : on les distingue sui- 
vant leur grandeur y le nombre dés ponts et la 
^quantité de canons dont il»sonf montës^, et on 
les di\^e par rangs ; il y en » trois principaux en 
France. 

D. Qu*est-ce' quun Vaisseau du premier rang f 

R On appelle ainsi ceux. qui ont depui» ifo- 
iusqu'à i8o pieds de long ,44 si 5o pieds der 
largj^ et ao pieda de creux» Ils oat trois ponts 



DE TOUTES Z.S8 SCIE!HCE9. 63 

entiers et trois batteries complètes , des demi- 
ponts appelas GaiUard^ , et au-dessus du gaillard 
de larrière , deux^ages qu*on nomme Dunettes» 
lis sont montés au moins de loo et au plus d« 
120^ pièces de canon ; ils peuvent porte4: 1200 
hommes d'ëquîpage et iSoo tonneaux dé poids ^ 
e est-à-dire xSoo fois deux milliers pesant. 

D. Comment soni Us Vaisseaux du seeonâ 
rang ? 

K, Ik ont depuis i5o jusqu'à }55 pieds d^ 
k>nguear , trois ponts entiers avec deux gaîHards^ 
et une dunette : ieur port est de 11 à 1200 ton- 
seaux, et ils sont montés de 80 à 90 canons. Ces» 
vaisseaux se manœuvrent piu& &eiiement que 
ceux du premier rauç. 

D. Quest'ce ^ue Us Vaisseaux au ifoisihnê 
fvng ? 

R, Ce sont ceux qut ont ie i35 à i45 pied» 
de longueur ; deux ponts et demi avec une* 
seule 'dunette; mais ils oi||||in cbâteau sur i avant 
du second pont. Leur port est de 8 à 900 ton- 
neaux, el ils sont montes de 60 à 76 canons^. 
Ce sont les vaisseaux qui se comportent le mieux 
dans l^s tempêtes et qui sont les plus ^iles à la 
guerre. Ces trois difiJérens ordres de vaisseaux for- 
ment ce qu'on appelle dan» une escadre , Vais^ 
seaux de ligne; ceux qui sont au-dessous sont 
connus sons le nom de Frégate- 

D. Qu^est'ce au une Frégate t 

IL C'est un viûssean die guerre pe» cBargé^ 
de tioîë ,. qui n'est pas haut élevé aur l'eau^ 
Mgec à la voije , «t qui n'a ordinairement que 
deux ponts. Les frégates de Ho canons ont en^ 
tiron 100 pieds At long,, et sont du £ori de&a^f 



f4 ABBÉci 

D. Qu'est-ce qu'une Corvette ? 

R, C'est une petite frégate longue d'environ tm^ 
pieds f montre d« i6 à 24 canons, et qui va à 
va mes et à voiFes \ on s'en* sert pour aller à 1» 
découverte et pour porter des nouvelles*^ 

D. Qu^est-ce qu*ïme Chaloupe ? 

R. Cest un petit bâtiment léger fait pour* Te 
service d^s vaisseaux ; sa grandeur est propor- 
tionnée à celle du vaisseau auquel il doit servir r 
il va à rames et à veîles. Dans le cour» da 
voyage on embarque la chaloupe dans le vai»^ 
senu y on la met à la mer dans le» rade» y et on» 
■^en sert pour les débarquemens, etc. etoi^ 

D. Comment dèsigne^t-on lès Navires de com-^ 

merce ou Vaisseaux marchands?' ^ 

H. Par le nombre de tonneaux qu-ils peuvent 

Sorter. On dit un navire de 100 tonneaux ,. c^est- 
-dire qu'il peut porter 200a qjLuiitaux de mar- 
chandises.. 

D. Quentend'On pa^a Proue et la Poupe ? 

R. LsL Proue est lapRie du navire qui s'avance- 
ta première dans ]a mer ; la Poupe est la partie poa?- 
térieure ou Varrièrei 

Dt Qu'est-ce que Te Gouvernail P' 

R* CYst mie pièce dé bois longue , plafe 
«t large- 9 placée a l'arrière du vaisseau , qur 
plonge dans la mer et qui est mobile sur des, 
eharnières. On peut l'incliner ou là mouvoir* 
à droite ou à gauche , par le moyen d*une bari*e* 
ou timon qui passe au-deduns du vaisseau* Soo. 
eb^et est d« diriger la marche duv àavire , dé le* 
faire tourner, de faire des évolutions, etc. C'est 
la pièce la plus essentielle à la manœuvre^. 

D. Qu'entend'On par le Pont dun Vaisseau Z 

£> Le Pont ou Tillac estle plancher ou la platd- 
fbxme «ur laq^uelk on i^el les canous en batterie.. 



SE TOUTES LES SCIENCES* 6S 

b. Qu^entend-on par Mât ? 

R. Le Mât est un grand tronc d'arbre planté 
dans un navire pour y attacher les vergues et ]ea> 
voiles. II y en a quatre dans un grand vaisseau : 
le grand Mât au milieu , le Mât de misaine du 
cote de la proue, le Mât d'artimon vers la paupe^ 
le Mât de beaupré qui est couché sur l^peron à 
la proue* 

D. Qu^est-ce que les P'oiles ? 

R, C^est Tassemblage de plusieurs bandes de 
toiles cousues ensemble qu'on attache aux vergues 
pour prendre le vent qui doit pousser le vaisseau* 
Il y en a trois principales , la grande Voile , la 
Voile de Misaine çt la Koiled* Artimon. Les autres. 
en grand nombre ne servent qu'à aider l'effet de 
eelles-ci. 

D. Qu est-ce que la Boussole ?" 

R* La Boussole pu Compas de mer est Tins- 
trament le plus utile aux marins ; c^est une boUe 
poitant horizontalement une aiguille de fer biea 
aimantée, qui tourne librement sur un pivét* 
Cette aiguille étant toujours dirigée du midi aa 
nord j sert à diriger la route d'un vaisseau , au 
moyen des 32 aires de vent marquées par des lignes, 
sur les bords de la botte. Ces lignes étant lea 
mêmes que celles qui sont sur les cartes marines^ 
indiquent d^une panière sûre la conduite du 
navire jusqu'à sa destination. La vitesse d^un vais- 
seau bon voilier | est d*^environ quatre lieues pav 
heure* 

On ne peut pas devenir bon marin, ni être 
Ingénieur, ou Constructeur de vaisseau j^ sans Sft^ 
voir les mathânatiques* 



66 ABKJÎGiv 

DE LA GYMNASTIQUE. 

D. Qu*est'Ce aue la Gymnastique / 

H. C'est Tari ae fortifier le corps et d'êntreienit 
la santé y par Texercice. 

D. En quoi consiste cet- art l 

R, Dans la pratique des* exercices capables de 
développer d*abord et par gradation la force du 
corps, ay joindre ensuite IWrej^e, et de donner 
enfin à toute l'habitude extérieure une grâce qui 
n'a rien d'efféminé , ni d'affectée 

D- Quels sont les exercices propres à âis^elopper 
la force ? 

P^ /?• Il y en a trois : le saut , la course et la 
lutté. 

D. Qu'enten^'On par le saut ? 

R, Il comprend, i.^ le saut proprement dit, 
qui consiste a sauter pardessus une barrière plus 
«ou moins haute. 2.^ Le saut sans ilan ou essor f 
'On le fait les deux pieds joints : il accoutume les 
enfans à avoir II coup d'œil juste. 3.^ Le sautat^ee 
* ilan. 4*^ ^^ ^^^^ à Vaide d^un béton ; il est utile 
pour franchir de larges fossés : cet exercice exige 
du courage et un juste équilibre r il sert à forti- 
fier leà muscles de la poitrine , et à donner de la 
vigueur aux épaules, aux bras et aux mains* 
5.** Le saut en profondeur : on l*exéoute du haut 
d'une butte élevée de quinze à vingt pieds : il 
contribue à donner du courage et de Tintrépiditë : 
l'utilité de cet exercice se fait sentir dans toutes 
les circonstances de la vie. 6.^ Le saut en lon^ 
gueur : on fait franchir aux élèves un fossé ou 
un ruisseau ; il y en a qui sautent jusqu'à quinze 
pied^^ eu longueur: il donne de l'assuranee, el 



T- 



DE TOUTES LES SCIENCES. Ç^ 

rend h corps leste, en ce qu'il exige un effort 
confinuel des jambes et des cuisses. 7.0 Le saut 
continu : il se fait à pieds joints; celui qui atteint 
le i)ut en moins de sauts est vainqueur. 8.<> La 
Marelle ou le saut, sur un seul pied ■: ce jeu est 
Irès-agrëable ; il exerce les muscles des jambes 
et des jarrets, et demande un grand équilibre ; il 
faut avoir soin d'entrer au jeu en sautant sur la 
jambe droite, et d'en sortir sur la gauche. 

D. Quels sont les as^antages de la course t ■ 

R. Cet exercice , le plus simple peut-être que 
Dieu ait donné à l'homme , est aussi le plus utile 
pour la conservation de ses jours : il fortifie beau- 
coup les membres et les poumons. L'art de courir 
comprend, i.^ la coursée accélérée, qui consiste 
à arriver le premier à l'arbre qui sert de but. On 
fait parcourir aux élèves d'abord une fois la lice, 
et ensuite graduellement jusqu'à deux , trois et 
quatre fois, a.^ La longue course : cet exercice est 
des plus violens; c'est par lui que les jeunes 
gen# s'accoutument à soutenir des marches lon*- 
gucs et rapides. On ne doit s'y livrer qu'en hiver 
et en automne; avant de courir, îl fautôter Thablt 
et le gilet. Après la course on a soin de reprendre 
ses habits, et de marcher pendal^t quelque tempd 

I»ourse tenir en mouvement. 3.^ Les traîneaux z 
a course en tratneaux est agréable et amusante* 
On fait glisser le traîneau sur une rivière ouhd 
lac glacés : on cherche à devanceras camarades^ 
et à les heurter dans leur marche pour les ^ \^ner 
de vitesse ; il résulte de ces ruses un exercice sa- 
lutaire et i^n plaisir qui fait oublier la rigueur 
de la saison. 4-^ ^^^ Barres : ce jeu est exclusi- 
vement parmi nous l'exercice des jeunes garçons* 
5.^ Les quatre coins et le colin-maillard : ces 
jeux très^coonus font oublier dans la maison la 



BR ABRÉGi ^ 

pluie OU ht neîge ; c'est un moyen d*ëclm>pcr 
à Tennui dont il faut garantir la jeunesse. 

D. Qu'est-ce que fa lutte ? 

R. Deux jeunes gens s'embrassent et se serrent 
des bras et des mains ; dans cette position ils 
tâchent de se jeter par terre. Il y a plusieurs 
genres de lutte : dans le combat léger , la victoire 
est pour celui qui repoussera son adversaire jits^ 
qu'à lui faire lâcher pied. Le demi-^combat exige 
de soulever de terre son adversaire, et de le mettre 
dans rimpuissance d*^agir. Dans le combat r«- 
y doublé 9 le vainqueur doit lâcher son adversaire 
dès qu'il Fa jeté par terre; alors le combat ^re- 
commence , et la victoire est pour cetui qui a 
teiTassë deux fois son adversaire. Le combat com^ 
pliçué est le plus difficile ; les deux lutteurs doi- 
vent se pousser^ se soulever, se fêter par terre et 
«y tenir fixes : le premier fatigué est le vaincu. 
La lutte pour une pomme ou un bâton se pratique 
pour exercer le poignet et lui donner de la force : 
l'un prend une pomme ou un bâton dans la main, 
Tauti'e tâche de larracher. L'exercice de la lutte 
contribue singulièrement à fortifier toutes les 
parties du corps. Le théâtre doit être un gazon 
numide ou un sable profond dont on a éloigné 
toutes les pierres : les lutteurs quittent tput 
bêlement superflu. L'animosité et les coups de 
poings sont défendus, et il n'est permis de se 
saisir ni aux habits ni aux cheveux, mais sim- 
plement au corps. 

D. Queh sont les exercices propres à acquérir 
la force et V adressé ? 

n. Il y en a de trois genres r Xart de nager ^ 
Xart de lancer^ et celui de grimper^ 

D, Quels avantages présente Vart de nager ? 

R. D'abord celui d^s bains , d'une si grande 
utilité; ensuite la faculté éù sauver sa vie , et 



BX TOUTES LSflP SCIEITCBS. 6f 

tôuvent celk d autrui quand on est bon nageur» 
Les jeunes gens doivent faire usage de bains froids : 
ils augmentent la force musculaire et endiircis* 
sent contre le froid ; ils tempèrent » dans i*ëtë, 
l'ardeur du sang , et le font circuler plus libre- 
ment { enfin , ils entretiennent la santé , qui ne 
peut se conserver sans une grande propreté. 11 
hnt se baigner le matin avant le lever du soleil , 
mais jamais immédiatemeiâ; après avoir niangé» 
On ne fera entrer les jeunes gens d^ns Teau , 
qu'après quHis seront rafraîchis; il. faudra les 
nire sauter dans Teau pour qu'ils plongent aussitôt, 
parce que sans cela le sang se portoroit à la tête : 
ceux qui ne savent pas plonger oevront se mouiller 
la tête avant d'entrer dans Teau. Dix à douze mi- 
nutes suffisent pour rafraîchir le corps et fortin 
fier les nerfs. 

D« Quelle est la principale manière de nager ? 

R. Quand on apprend sans maître , il faut 
avancer hardiment et bannir surtout la crainte* 
On peut s'aider d'un faisceau de )oncs , ou de 
vessies de porcs pleines de vent, ou de cale- 
basses. On se coule dans l'eau sur le Ventre^, la 
tête et le cou droit, ia poitrine avancét^Mfit le dos 
un peu courbé. Retirez ensuite les jambes du fond 
de Teau pour les tenir presqu'à la surface ; éten* 
dez-ies , et en les recourbant étendez-les encore i 
pendant ce temps-là vous avancez les bras; en les 
étendant vous les écartez et les rapprochez tran« 
auillement vers la poitrine. Chaque mouvement 
des bras doit être appuyé par celui des pieds qui 

S eussent l'eau ^ et on avance. Quand on a acquis 
e l'expérience , et qu'on a contracté l'habitude 
de se remuer en tout sens et de plonger , on peut 
efficacement secourir ceux qui sont en danger de 
périr. 11 est avantageux pour sa propre sûreté de 
§*aiccoutumerà nager tout babillé, pour se sauves 



f0 A^BRÉoi 

d'un naufrage ou de tout autre malheur. Un bon 
nageur doit savoir plonger , c'est-à-dire nager au 
fond de Teau ; il faut pour cela s'accoutumer à 
retenir son haleine durant quelques minutes : 
pour revenir sur Teau on pousse les eaux infé- 
rieures avec les pieds, et on attira atec les mains 
les eaux supérieures. Il y a plusieurs manières 
de nager qui s'acquièrent par l'exercice ; il est bon 
de«let savoir, pour <rarier, et s^ délasser lors-* 
, qu'on est obligé de nager long-temps. 

D. Quentend-on par Part de lancer ? 

R. Cet exercice , qui fortifie les muscles du 
bras,, et donne de l'adresse et de la justesse au 
coup-d'œii, consiste à jeter ou à lancer un corps, 
soit avec la main , soit au moyen de quelque 
instrument , comme l'arc, la raquette, etc. : voici 
les jeux principaux : i .^ Varc; c'est un amusement 
des plus agréables à la jeunesse. 2.^ Le ballon est 
un jeu assez en usage; on firappe ordinairement 
le ballon avec le poing ou avec le pied; mais ii 
arrive souvent qu'on se blesse aux mains et aux 
pieds. Les Italiens qui jouent beaucoup à ce jeu , 
ont paré à cet inconvénient en armant le btas 
des joueui*s d'un instrument de bois ou de cuir, 
semblable à un manchon. Le joueur y fourre soa 
bras jusqu'au coude , et tient l'instrument par 
une petite cheville qui est fixée intérieurement. 
€e jeu renferme tout ce qui convient à un bon 
exercice corporel, et procure beaucoup de plaisir. 
3.* La balle à la muraille est un jeu fort avanta* 
geux pour fortifier lé corps et le rendre souple et 
adroit. 4^ Le jeu de paume a les mêmes avan- 
tages. S'^'Le palet elle petit palety jeux très-connus. 
6.** Les boules. 7.** Le jeu de quilles» S.^ Le jeu de 
billard ; tous -ces jeux réunissent le double objet 
d'exercer Tadresse et d'amuser. 9.^ Le volant. Ce 
}euiexige de l'i-plomb \ tient la tète droite et 



BE TOUTES LÉS SCIENCES. Jf 

ihyie , et favorise tous les mouvemens du corps. 
10,® Le cerfvolant , jeu où les enfans commencent 
à déployer leur adresse dans la disposition de 
cette machine, et leur goût dans Téiëgance de la 
forme et de ses orneAi^ns. 
D. Qu" entendez "s^ou s par Part de grimper I 
fl. C'est lart de se servir des main« , des 
bras, des cuisses et des jambes, pour monter 
«or un arbre ou s'ëlever au haut d'un mât. 
Les exercices qui apprennent à grimper^ acf 
ooutument en même temps les jeunes gens à la 
patience, à la persévérance et au mépris des 
douleurs. 
D. £n quoi consiste Tari de grimper 1 
R, Oh commence par accoutumer les élèvea 
à se tenir accrochés avec )es mains ou les 
blas à une poutre on à une coi'de tendue; celui 
qui reste le plus Ion g- temps suspendu est vain- 
queur. 2.^ On s'exerce après à grimper autant 
d'un tjpnc d'arbre , et ensuite à Técheile d^ 
corde , puis au mât de cocagne , et enfin à ua 
câble d'un pouce d'épaisseur. Ces exercices for- 
tifient beaucoup, et contribuent singulièrement 
à la santé et â l'adresse corporelles. Quand oh 
sait grimpe^, on peut se soustraire à bien des 
dangers. 

D. 2Vy a^t^il pas d'autres jeux qui contribuent 
h donner de V adresse /• 

/l. Il y en a un grand Qombre ,. et voici les 
principaux : i.^ de raareheir sur TarétC' d*une 
plancha ; 2.® de se tenir en équilibre et marcher 
sur une poutre arrondie ; 3.^ de marcher avec 
àtd échasses ; 4-^ Texercice des patins- sur Ift 
glaee; la course à patins donne dé l'â-plomb, 
et beaucoup dé grâce et de souplesse ; 5.^ \t saut 
dans là corde et avec la corde ^ jeu trèsfconnu 
et fort amusasit. 



D« Quels sôi%t les exercices propres à ^li^loppigt 
èes grâces du corps ? 

R, Jl y €û a deux principaux : Viquitation et 
X^scrime, 

D. Qu^est-te que Viquitation ? . 

A. Cest l'art de monter à cheval ; il s'acquiert 
en apprenant les exercices du manège , dont 
Tobjet est de parvenir à savoir faire, usage du 
tDheval, tant pour l'utilité que pour l'agrément. 
La position de l'homme sur le cheval doit être 
simple et naturelle ; chaque partie de son corps 
doit être dans une attitude aisée, afin qu'aucune 
ne se fatigue ; et la position la moins gênante 
pour lui est aussi la plus favorable au cheval , 
qui doit conserver le libre usage de ses forces. 
La grâce et la noblesse du maintien distinguent 
un bon cavalier* 11 doit étudier le caractère et 
les qualités de son cheval , et ne pas négliger les 
notijuis générales qui servent à connoître parti- 
culièrement cet utile et intéressant animal, com- 
pagnon de rhomme dans ses travaux, sesf laisirs 
et sa gloire. On obtient tout du cheval par^ les 
caresses, les paroles douces et les bons traite- 
xnens. La diu^té et les mouvemens de colère 
l'irritent , le rebutent et le dégradenteans utilité. 
Un jeu 'fort agréable pour préparer aux exercices 
du manège , c'est la course de la bague ; car il 
est amusant et sans aucun danger^ 

D. Qu entend-on par V escrime? 

A. G est Tart de se servir de l'épée pour blesser 
«on ennemi et se garantir soi-mên^e de ses^coups. 
Le maître d'escrime s^appelle Maître en faits d^ar-^ 
mes. L'art de Tescrime s'acquiert en faisant des 
armes avçc des fleurets , sorte d*épée très-flexible ^ 
jiaas tranchant, et dont Textrémité est garnie d'un 
l>outoa , afin de ne pas blesser. Les principales 
parties de Tesçrime sont les bottes ) la paradé et 

Vassaut» 



SB TOUTES LES SCIENCES. 7 3 

VasHod. Cet exercice a TavanUge de rompre le 
corps à toutes les attitudes , et de donner beau* 
eoup de souplesse à toute la machiDe ; mais quoi- 
que son utilité soit grande, nous ne saurions 
trop répéter aux jeunes gens qu'il n'est jamais 
permis d'en abuserj et qu on ne doit faire usage 
de cet art que pour servir sa patrie , ou opposer 
une défense légitime à un assassin qui attente ac- 
tuellement à notre vie. 

DE L'ART MILITAIRE. 

« 

D. Quest^e que la science militaire f^ 

R. CestTart de faire la guerre^ science qui em- 
brasse bien des détails, demande beaucoup de 
jugement, et des connoissances acquises, en- 
tre autres celle des fortifications , et un courage à 
toute épreuve, 

D. Quelles sont les àijfirentes sortes de guerre , 
et en quel cas ofit^eUes lieu ? 

R, La guerre offensive, iadéfepsive, celle de 
secours él la guerre civile» 

On ^entreprend un& guerre offensiive pour main- 
tenir Tbonneuretlsputenir les droits dunenatioa 
contre une nation ennemie qui a blessé Tun et 
violé les autres. La guerre défensive a lieu pour 
repousser une invasion et défendre^ses foyers. La 
guerre de secours se fait en envoyant des troupes 
auxiliaires à une nation amie qui est attaquée, 
ou en faisant une diversion par l'attaque du terri* 
toire de Tennemi. Quant à la guerre civile , c*est 
le plus grand fléau dont un peuple puisse être 
affligé : c^est la plus terrible des guerres , car elle 
se fait entre les citoyens d'im même Etat. 



74 ABRici 

^D. Quelle est la mei Heure manière de faire Im 
guerre ? 

R, La règle générale est de mesurer ses fbree» 
et de le»eomparer avec celles de rennémi. Ainsi ^ 
»î la meilleure partie de nos forées consiste en 
cavalerie , on cherche les plaines et les pays dé- 
couverts : si on compte ptus sur Tinfanterie , on 
cherche les montagnes et les lieux étroits et em- 
l)arrassës. Si une armée est forte et aguerrie, et 
celle d^ l'ennemi foihle, composée en -partie de 
nouvelles levées ou amollie par Toisiveté , il faut 
chercher à lui livrer bataille ; et si Tennemi a l'a- 
▼antage sur nous en cela, on les évite. Pour cet 
effet on se campe avantageusement ; on se fortifie 
dans des passages ; on se.contente d^empêeher se» 
progrès; on temporise^ On côtoie Tennemi par de» 
hauteurs et des lieux avantageux ; on se saisit 
des passages autour de son camp; on observe par 
oîi il doit marcher; on se ti«nt dans les lignes; 
on ne se laisse pas engager à combattre avec dé- 
savantage; on pratiq^ue des ruses et des strata- 
gèmes- 

2.^ Un général doit connoîire le pays qui est le 
théâtre de la guerre; il le fait en outre reconnoître 
par des partis commandes par des officiers întelli- 
gens, capables de lui en rendre un bon compte. 
Cette connoissance est absolument nécessaire pour 
pouvoir faire marcher une année , son artillerie ^ 
•es vivres , ses fourrages par les ehemins les plus- 
courts et les plus praticables ; pour être instruit 
des rivières, des ruisseaux qu'il faudra passer^ 
des bois et défilés qu'on aura à traverser. Elle fait 
qu'un général poste son armée dans le lieu où il 
peut sans peine faire subsister les hommes et le» 
chevaux ; qu'il se met dans une position telle 
«pi^il peul tecevoir du renfort , ou empêcher la 
î^ouetioa d'un corps de troupes envoyé à son 



DE TOUTBS LES -SCIENCES. 7$ 

ennemi ; séparer son ar^née en diffërens corps ; 
se poster avantageusement pour combattre ; don« 
ner de Tinquiétudeà son .ennemi. Il est encore 
instruit y-par cette connoissanoe, decequeie pays 
produit en grains , fourrages v boissons , bœufs, 
moutons ; de €^ qu*il y a de chariots et chc' 
vaux y 'afin dassUrer la subsistance des troupes 
et le transport de tout ce qui est nécessaire à 
Varmée. 

3.^ Un général doit conn»ttne ea détail tout ce 
qni est nécessaire pour la «irbatataaee de i'armëe , 
combieiy de ratî^mê^de pain^e^ de f^lrrage il ikut 
aux diffërens corps de l'armép. ■- , ' 

4*^ Il doit 'savoir la quantité héoessaire de 
munitions dé -guerre, telle que les* canons, 
boulets, balles, bombes et poudre d<mt il peut 
avoir besoin , s'il lait un siège ou s'il débute par 
une bataille. . . > : . i . 

Ùm Quest'^e qu'une armée ? - 
h. GVst l^àssemblage de plusieara corps, de 
troupes, divisés par régimens d'infanterie, de 
câvaTférie et d'artillerie^ sous les ordres d'un 
chef qui règle leùrS mouveniens et toutes leurs 
opérations. 

Un régiment d'infanterie' est composé de deux 
ou quatre bataillons ; chaque bataillon est divisé 
en quinze compagnies de soixante-cinq hommes 
chacune , y compris les officiers. 

Un régiment de cavalerie est composé de deux ' 
escadrons de quatre compagnies, chacune de qua- 
rante hommes , y compris les officiers. * 

Les armes sont le fusil, la baïonnette, le sabre, 

les pistolets , les canons et les mortiers, v 

D. Qu'est-ce qu'un camp ? 

IL C'est un terrein que Ton tface^ em plaine 

campagne pour y loger une armée. Un camp, 

dans les règles | doi| avoir assez, d'étendue en 

D a 



76 ABAioé 

avant, pour que Tarmëe; puisse s^ mettre en ba- 
taille , et y faire avec aisance tous ses mouve- 
mens. 11 doit être assez profond pour pouvoir y 
rallier les troupes et les ranger en lignes. Sa léte 
doit être fortifiée par «quelques bonnes i>arrièresy 
telles qu'une rivière , u n .marais , et ses flancs bien 
appuyés ou bien protégés. Enfin , il doit être i 
portée de recevoir ses coiivois de vîvres du matin 
au soir, et de trouver dans ses environs de Teau , 
du bois e( dû fourrage* 

D. Qu^est'ce tfu'mne bataille ? 

R. Quand deux armées sont rangées vis-à-vis 
Tune de Fautre, et que la cavalerie et Tinfanterie 
se chargent réciproquement et parviennent à s^en- 
foncer, à se vaincre ou à se détruire Tune et Tau- 
ire , cette action générale est appelée bataille. Une 
bataille dicisis^e est celle dont la victoire est com- 
plète, quand il n'y a aucun corps ennemi qui ne 
soit rompu , et que tout prend la f«rite de oqtë et 
d'autre et abandonne le champ de bataille. 

D. Qu^est-ce quun combat ? 

H. C'est une action oii il n'y a que l'infanterie 
ou la cavalerie seulement qui charge et reçoit la 
charge, et à laquelle le surplus des troupes ne peut 
éprendre part y fiiute d« temps ou de terrein. 



1 



BE TOUTIS LES 6C1EKCES. 77 



l/VVVV%«^V«A/Vk/%<«l%^^«i(MM««/VV\iVV%;«mi%/VV«/V«/VVMW'\'V%^^%^VV^ 



DE LA MARINE. 



D. Qu*est*ce que la Marine? 

H, La Marine est la science de la navigation. Or ^ 
la navigation est un objet très-indportant pour un 
Etat ; car elle contribue à sa grandeur et à sa 
gloire, en lui procurant Tabondance et la richesse; 
C'est par le moyen de la navigation qu'une nation 
rassemble chez elle les productions de^ quatre 
parties du monde , et qu'en échange elle leur 
porte les fruits de ses travaux et de son industrie: 
c'est par elle que les arts utiles fleurissept, et qUë 
pour la défense de Fétat, un ]gouvemement sage 
saity avec le secours des vaisseaux de guerre , se 
procurer des moy^is de puissance, qui font de 
la Marine une seconde partie de l'art militaire. 

D. Comment se divise la Marine ? 

R, On la divise ordinairement en Marine mar^ 
thande et Marine ^militaire ; mais en général la 
Marine se divise eà trois parties, savoir: 1.^ L'ar- 
chitecture navale , qui apprend à construire 
toutes sortes de bâtimens de mer; ::.^ la naviga- 
tion , qui est Faii de diriger en mer; 3.^ Fart des 
évolutions, qui apprend à conduire plusieurs bâ- 
timens ensemble , comme les flottes. 

Les deux premières parties ont été décrites, 
page 6js et suivantes ; ainsi , nous ne parlerons que 
de la troisième partie. 

D. Par quels moyens se font les évolutions ? 

Jî. On se sert oVdifférens signaux, par les- 
quels on exprime les divers mouvemens qu'on 
veut faire faire , soit à un vaisseau seul , soit à 
vae flotte entière ou partie d'une flotte. C'est du 

D 3 



7^ ABHÉQB 

▼aisseau monte par Tamiral, que partent tous les 
signaux par lesquels oa dirige jupe, {loties 

D. Uart des ès^olutions navales tst^-il borné à la 
conduite desfiottes ? 

R, Non ; cette science est aussi d'un grani 
secours à lart militaire. C'est par elle qu'on 
est parvenu à dirige. «une armée navale com- 
posée de vaisseaux .de guerre de diffërentes 
grandeurs, à les faire agir et combattre ensemble 
ou séparément, et aies disposer dç manière qu'en 
cas de nécessité ils puissent se secourir les. uns les 
autres. 

D. Qi^est-^e qu*une bataille nai^aie ? 
A. C'est une action géniale entre deux flotte^ 
rangées en ligne , vis-à-vis Tune de Tautre. Le 
succès dépend beaucoup du vent, de l'habileté de 
ramiral à se placer avantageusement et à donner 
ses ordres à propuà; il dépend également de la 
grande* précision et célérité dans les manœuvres, 
et surtout du courage des équipages. 
D. Qu est-ce tjuun combat naval ? 
il., C est une action entre deux escadres. On ap- 
pelle escadre la troisième partie d'une flotte* C'est 
aussi un combat naval , quand deux vaisseaux aç 
battent l'un contre i autre. 

D. i^uels sont Us principflUx officiers dHunei 
Jlotte ? ' • 

M, Le commandant ou général se nomme 
Amiral; le chef d'uni? escadre ! est appi&lé yice^ 
Amiral , et le commandant d'une division i|;ifé- 
rienre estnon^mé Contrer Amiral* Gelai qui coui- 
mande un vaisseau de ligne a le iit^e de Capitaine: ^ 
il a un Lieittenant ^'àeux Sous^Lietétenans et d'au- 
tres officiers subalternes ; et tous ceux qui mon- 
tent un vaisseau , tant pour «a défense qge poui^. 
les manoeuvres, composentce qu'on appelle ïé^uî" 
page. On nomme égaiemeiit Qapitaints , ks com- 



Bî TOUTES LBS SCIENCES. 79 

mandans de frégates , corvettes et autres petits 
tiâtimens de guerre. 

Di Quelles sont les qualîtis propres à un bon 
fnaHn r 

R. Il faut qu'il ait une connoissance parfaite dé 
son vaisseau; qu'il sache la géométrie, Taslro- 
nomie et la géog;raphie; qu*il soit doué d*un6 
promptitude de jugement extraordinaire et d'un 
eourage inébranlable, pour se décider à propos 
et faire face aux dangers multipliés de la naviga*» 
tioH. Il est essentiel encore qu'il ait fait plusieurs^ 
voyages lointains et dans différens climats» 

Il faut de plus, pour être bon officier de ma- 
rine ,. savoir à fond les matbématiquës , avoir fait 
une étude approfondie des évolutions , des ma- 
nœuvres , de rartillerie , de la mâture , de la voi- 
lure, de la construction, et généralement de tout 
ce qui forme la composition et la charge d'un vais- 
seau de guerre. 

bu COMMERCE. 

D. Qttest'Ce aue le Commerce? 

Ri C'est lin aes plus importans et un des pins 
précieux avantages que nous ayons reçus de la 
nature : il rapproche des pays que de vastes 
mers , des montagnes inaccessibles ou des déserts 
affreux sembloient avoir pour jamais séparés : il 
meten communauté de biens tous les peuples, et 
n'en fait pour ainsi dire qu'une même famille. li 
communique à Tun des remèdes et des trésors que 
la nature sembloit n'avoir réservés que pour Tau- 
ire; il ramène Tabondance oh le dérangement des 
saisons avoit jeté la stérilité et la disette. 

D4 



8o ABRjtei 

Par le eammerce ^ les hommes les plut 
sauvages s'apprivoisent, apprennent à se con- 
noitre , s'accoutument à fraterniser. Sans le 
commerce , on perd en un lieu un superflu 
ifui seroit très - nécessaire en un autfe. Sans 
le commerce , les différentes nations n'auroient 
aucune liaison entre elles , chaque peuple seroit 
aomme isolé dans les bornes de son pays : le 
commerce seul met chacun d'eux en possession 
de tout l'univers. 

D. Sur quoi sont fondées les liaisons des peuples 
entre eux ? 

H» Sur les besoins réciproques d'une nation 
it Vautre , qui sont un lien nécessaire d'union et 
d'amitié entre elles : l'un a besoin de vendre et 
l'autre d'acheter ; cela a lieu particulièrement 
pour les produits du sol , que souvent la nature 
^ xi'a accordés qu'à un pays. Quel que soit le.possea- 
seur d'une denrée ou d'une marchandise dont j'ai 
nécessairement besoin , il me l'apportera , f'en 
suis sûr , parce que sa richesse est de vendre , et 
que si je lui offre un débouché sûr, il en profitera 
certainement. 11 semble que la na^re ait pris soin 
de disperser ses faveurs en divers endroits de ce 
monde , pour établir ce trafic et cette correspon- 
dance mutuelle entre les hommes , afin qu'ils dé- 
pendissent les uns des autres, et qu'ils fussent 
unis par leur intérêt commun; car il n'y a pres- 
que pas un «eut climat qui ne produise quelque 
chose qu'on ne trouve pas ailleurs. 

D. En quoi consiste la science du Commerce ? 

H. Elle a poiir objet toutes sortes de vente ^ 
achat ou trafic de marchandises , et le né-, 
goce qui se fait en argent et en papier. Le 
^«commerce est de plusieurs sortes : i.^ le com- 
merce de terre : c'est celui qui se fait de ville à 
viUe , de province & proviace | oa de royaume à 



DE Toirrss lEs saBNcxs. 8i 

tojranmepar la voie des voiture» roulantes ou par 
le moyen de la navigation» On appelle encore 
intérieur ce genre de commerce, parce qu'il 
86 fût entre les sujets d'un même Empire dana 
r^endue de TËiat et dé proche en proche , et 
même par mer de côte en côte. 2.^ Le commerce 
de mer : il se fait dans toutes les parties du 
monde où Ton peut aborder par mer : on 
rappelle ausii commerce extérieur^ parce qn*il 
se fait hors des frontières* 3.^ Le commerce 
en gros : c'est celui oit Ton vend les marchan* 
dises en balles , ou en caisses , ou en pièces 
entières: il est le plus considère. 4*^ Le com- 
merce en détail est jQonnu de tout le mcmde; 
c'est celui oit les marchandises se vendent 
par petites parties dans les boutiques ou maga* 
sÎBS^ à la mesure ou au poids, aelon Tusage 
^es lieux et ks divers genres de marchandises.^ 
5.^ Le commerre d'argent est celui des ban-* 
quiera et des négocians , qui font des traite» 
et remises d'une ville ou d'un pays en un 
autre pour ceux qui en ont besoin, c'est-à-dire 
qu'en ^cevant de l'argent comptant, ils don- 
nent à la place une lettre de cnange tirée sur 
leurs correspondans , pour que la somme qui 
leur a été comptée soit payée au porteur de la lettre 
de change: ce commerce exige de gros iipnds.. 
6.^ Le comnierce en papier est celui qui se 
fait sans aucune espèce d^or ou d'argent, mais 
seulement avec des billets, lettres <k changes , 
ordonnances , actions de compagnie , effets pu- 
blics et autres bons papiers que le débiteur cède 
i son créancier, et que celui-ci accepte en 
payement.. 
D. Comment se divise le commeree en gro9 ?' 
Ht II peut-être divisé en trois sortes : i^* 
Le cojauinf rce des mamiCacture^ ou fabrique» 



DS ^TOUTES XES SaENCES. 83 

autre personne publique qui a de Targent k 
autrui , est dit fkire banqueroute , lorsqu'il dis- 
paroH et emporte »es meilleurs effets , en fraude 
ce ses créanciers , en leur abandonnant le reste; 
ceoxqui se conduisent ainsi sont banqueroutiers 
ffauduleux : ils sont punis sëvèrement et notes 
d'infamie. On doitne le nom de faillitei , et non 
•celui de banqueroute , lorsque le dérangement 
des affaire» a un marchana ou d'un négociant 
arrive par accident et sans fraiide. Ainsi , quand 
un négociant n'a pas payé ses billets ou accepta- 
tions au tierme , à cause de l'impuissance oii les 
malheurs qui lui sont survenus i*ont réduit , 
comme perte de vaisseaux , incendié , ou la 
faute de ses associés , ou les^ pertes par mauvais 
débiteurs , ses créanciers reconnoissant sa bonne 
fbif lui accordent un délai pour satisfaire i ses 
engagemens. Cela s'appelle fenllir ou manquer^ 
parce que le crédit du négociant diminue; mais 
cela ne le note d'aucune infamie. 

D« Qu'est-ce /jue les manufactures ? 

n. Ce sont des lieux établis sous la protection 
du gouvernement, où un nombre plus ou moins 
considérable d'ouvriers travaillent à une même 
espèce d'ouvrage , sous là conduite d'un entre- 
preneur. H y a quantité à& manufactures de 
toutes sortes d'étonfes et autres objets d'induS'^ 
trie, établies dans plusieurs villes de France. Les 
principales sent celles des Gobelins pour les 
tapisseries ; celles des places , et les verreries , 
faïences et porcelaines; les tapis de laine et dé 
eoie ; iesnieubles, les chapeaux; les manafacturea 
de draps, celles de papier; celles des étoffes d'or, 
d'argent et de soie , dont les plus belles se font à 
Lyon ; celles des velours , moires , gazes unies et 
à fleurs ; les fabriques de rubans en or , en argent 
et en soie; celles des galons et autres ouvrages eïi! 

D 6 



84 ABASGE 

"dorure; celles des ba» de soie, bonneterie; et 
celtes de quincaillerie , bijouterie et armes; et 
enfin Tiniprimerie. 



%wv%!vwv%%a«rv%«i 



DE L'AGRICULTURE, 



D. Qtiesi^e que ^Agriculture T 

A. Cest Tart de cultiver la Jecre et de Ta 
laire fruciiâer. Co^t la' science de goaverner 
les biens de la campagne. L'AgricuUuj» est le 
premier des. arts.; c'est elle. qui nous nourrit i 
elle est la source des véritables biens, et dea-ri« 
ehesses.qui ont un prix cëel^caf elies ne dépen-- 
dent pas de Topinion des. hommes; eUes suifasent 
a la nécessité 9, et. forment le principal cevena de- 
l'Etat. 

■ 

D. Quelles sont tes connoùsatunes. nécessaires, à 
9Agricultu r^ ? 

R, Pour bien entendre TAgricuIlufte ^ on doit 
être instruit de plusieurs connoissances essen-^ 
tielles à cet art : u^ savoir juger au ooup-^^ 
d'œil par L'exposition et la couleur des tecres ^ 
quelle en est la. qualité» 2.^ Savoir comment la 
terre doit être préparée pour produire- de beaus 
ifruits ;. bien entendre tout ce (|ui concerne la 
cultuiie des terres, et lies règles qp*il. faut ob«^ 
aerver.,. pour donner les labours, nécessaires 9» 
•emer à propos , conneître les qualités du bon» 
blé et. autjes grains, 3*** Un bon agriculteuiv 
doit être versé dans ce qui regjarde la vigpe ^lea- 
prés., les bois, la plantation et la taille des arbres:, 
ce qui^ embrasse un détail infini. 4.^ Il faub 
qu'il entende le gouvernement des bestiaux 9 czxi 
i^haque espèce de troujgeau est d'une, nature ]|4r.*r 



VE TouTsè LES scumcis. S5 

tfettlière; cpi*ii connoisse leur nourritiire faYo- 
rite , le» maiadkft auxquelles ils sooi sujets , et 
ks remèdes propres à les guérir* 5*^ U doit se 
eooBoitre eo chevaux, à cause des grands ser- 
vices qu kls rendent ;, savoir les qualités d^un bon 
(Hi mauvais cheval , à quelles marques on les 
cottBoit^ kurs maladies et ks cemèoes qui leur 
eoBvîennent* 

Du Quels soni tes instrumens d* Agriculture les 
fias usités ? 

R, La charrette , qui; est une voiture des plus 
coDRues et des plus 'nécessaires* La charrue ^ 
c'est le principal instrument de labourage ; elle 
tstxooiposée ordinairenaent de deux roues et un 
easies, Sui^ lequel est dressée la selette, i la-^ 
quelksont attachés le timon, le soc, k contre, les. 
oreilks et k manche : le coutre est un gros fer 
destiné à fendre la terre , et k soc à la fouiller; 
Toreilk est cette partk où est attaché le soc ^ 
et qui sert poux renverser la terre que le soc a 
fenduew 
Le^'oui^est une pièce de bois traversant pardessu» 
la tète et le cou des bcsufs , et avec laquelle ils 
sont atiacbis pottr labourer ou pour tirer quelque 
Toiture- 

La heirse est un instrument en ferme d'échelle, 
eourteet large, garnk de dents de fer,. et destinée 
à briser les mottes de terre^^ * 

Le moulin ; machine bkn connue pour mou-^ 
dre le grain et faire de la farine. 11 y en a de trois 
sortes , k moulin à eau, le moulin à vent et le 
moulin à bras.^ 

Le pressoir; c'est une machine destinée à près* 
sarer la vendange et ks autres fruits : cet instru* 
ment est aussi très-connu. 

Le crible est un instrument au travers duquel on. 
taàï passer le blé pouc k nettoyer de toute oiduxe^i 



. S6 ABREGé 

La htche est un outil' qui sert beaucoup pour le 
^rdinag;e. H est composé d*un fer large o« huit 
pouces , long d*an pied, et d'un manche de trois 
pieds de long. On s'en sert pour retourner la 
terre sens dessus dessous , et lui donner de petits 
labours. 

La houe est une espèce de bêche Fenvei3sëe;'iel]e 
sert particulièrement pour travailler à la vigne. 

La pioche ; elle est de fer , large de trois à 
quatre pouces, Ibngue de sept à huit , faite en 
manière de fourche : elle a un manche d'en- 
viron quatre pieds : on s'en sert pour fouiller les 
terres. 

Le râteau ; il sert particulièrement dans lé 
jardinage : ceux qui sont destinëar à dresser les 
planches ont des dents de fer , d'autres servent 
pour nettoyer les allées, et ils ont des dents de 
Dois. 

La serpette est un petit instrument en forme de 
^ couteau recourbé, avec lequel on* taille la vigne 
" et les arbres. 

D. En quoi consistent les Mens ruraux ? 

H, Les biens de la campagne sont composas 
de dilFérens objets : i.** Les terres. Une terre est 
un 4omaine. On donne ce nom à tout bien de 
campagne un peu considérable. Une /«rme est un 
petit domaine consistant en terres, prés, vignes, 
bois. Le fernRer est celui qui le prend à loyer , 
moyennant un certain prix, et qui se charge de 
le régir et de le faire valoir en bon économe et 
en bon père de famille. 

2.® Les bois. Ce sont les biens ruraux les plus 
lucratifs, parce qu'ils demandent moins de dé- 
pense, qu'ils sont sujets à peu d'accidens, et 
qu'il s'en fait une grande consommation. On 
connoît qu'un bois est bon, lorsque les arbres 
^nt 3e belle venue 9 drus et bien vifs, La ma^ 



DE TOUT» XSS 5C1EKCB5. 8^ 

DîMe la ^uft: prompte de faire un bais est par 
des plants enracinés^ qui sont jeufkes et d'une 
telle venue. Qn cultive les bois noiivellemenl 
plantés itin taillis peut 'donner à dix* ans une 
coupe abondante. On appelle bois taillis^ tout 
bois qu'on laisse croître sans couper , jusqu'à 
vili§;t-4ept ou trente ans. On a ppel te /t/fure ceux 
qu'on laisse croître au-delà. Le bois taillis sert à 
faire des fagots, cotte rets , échalas ^ perches , cer- 
eeaux , etc. Le bois de futaie sert pour tout le 
bois de charpente , de charronnage et pour le 
bois à brûlen 

3.® Lfes prés* Ce sont des terres qui, sans 
semafiles», produisent d'elles-mêmes de Therbe, 
qu'on faucbe une ou deux fois Tân : on les 
appelle prés naiurels. Parmi ceux-là il y en a 
quon appelle pAtis : ce sont des pâturages 
humides, où Ton met les bestiaux pour s'y en- 
graisser* Outre les prés naturels, il y a des prés 
cultivés oii Ion sème certaines herbes, comme le 
trèfle , le sainfoin , la luzerne : ce sont les meil« 
leurs prés. 

On appelle prairies^ les prés qui sont le 
long des ' rivières , ou près d'un étang ocr de 
ooelqnes ruisseaux : ils donnent trois fois plus 
aberbe que les prés naturels. Ceux qui sont 
sur le bord des collines se nomment herbages , et 
Tberbe en est meilleure; celle des marais est la 
plus mauvaise espèce. Les prairies sont d'un grand 
secours pour y élever des troupeaux ^e bœufs el 
de vaches. 

4-^ Lts pâturages. Ce sont de grands fonds de 
terre, qui produisent beaucoup d'herbage pour 
nourrir le béUil On appelle ainsi les fonds secs; 
et on nommt pacages , les fonds gras et abreuvés 
d'eau : ils fournissent plus d'herbe que lesaulreS[ 
pâtures* 



88 ABJiÉGÉ 

5.^ Les étangs. Réservoirs d*eau situas âstHê 
les lieux bas^ et fermés par une chaussée ou 
digue, et où lV>n met du poisson qui s'y nourrit 
et s'y multiplie : on empoissonne les étangs en y 
jetant quantité de menus poissons. Les viviers 
sont des réservoirs pleins d*eau vive , ou Ton met 
du poisson , comme la tanche , la perche , le bro- 
^cheion. 

G.^ Les marais. Ce sont de grands espaces de 
terre remplis d'eau qui y croupit^ et ou il croît 
de grandes herbes, comme les joncs et les roseaux» 
On peut les dessécher par des tranchées , et on en 
fait des jardins ou des prés» 

7.^ Les garennes sont une certaine étendue de 
terrein , ciestiné pour y entretenir des lapins i 
il y en a qui sont environnés de murs : on y 
plante du romarin , du thym , du serpolet , etc. 
pour la nourriture des lapins. Les clapiers sont un 
lieu fermé , oîi l'on nourrit des lapins pour repeit* 
pler les garennes. 

8.^ Colombier, Bâtiment en forme de tour poiir 
élever des pigeons. 

9.^ Les parcs sont de grands terreins entouré» 
de murailles, qui renferment tantôt des terres 
labourables, tantôt des bois, oit Ton met do 
gibier de toute sorte, et oit Ton pratique des al- 
lées. Un parc est un grand ornement qui peut 
aussi être d'un grand profit. 

DE LA FABRIQUE DU PAPIER. 

D. Quelle est V origine du papier ? 

H. Le mot papier vient du mot latin papyrus , 
ptante d'Orient dont Técorce servoit pour écrire , 
uvant l'inventlott du papier. Le papier d'£gyp(e 



% 



■•-li 



BE TOUTIS LES SCIENCES. 89 

fat^e premier en usage vers le kuitième siècle. li 
se faisoit avec du coton broyë çt pile. Dans la 
suite, les Européens ayant remarque, après plu- 
sieurs essais, que le lin et le chanvre pouvoient 
se broyer paruitement , vinrent à bout de f\iire 
ee que nous appelons du papier : découverte d'un 
service^ important, puisqu'elle nous a procuré 
lusage des livres, des lettres à écrire, et une infi« 
nité d'autres services. 

D. Comment fabrique-t-^on Je papier ? 

jR. On fait macérer dans Feau d*une cuve, ua 
amas considérable de toute sorte de vieux cbif- 
fons de linge ; a.** on les hache menu , on les 
pile à t^aide des moulins «construits pour cela , et 
on les réduit en pâte dans un grand mortier; 
3.^ on repile cette pâte jusqu'à la faire un peu 
blanchir ; 4'^ ^^ ^^ i^^t dans des baquets où elle 
sèche à loisir ; 5.® quand on veut s'en servir , 
on la brise encore dans un autre mortier sous 
des maillets , puis on la met dans Teau pour 
détremper toute la masse et lui donner plus de 
blancheur* 

O. Comment forme ^t-on cette matiire e» 
feuilles ? 

R. On se sert d*un châssis de bois de la même 
forme que celle qu*on teut donner à la feuille : 
en dedans de ce châssis sont des fils de laiton 
bien serrés , semblables à un tamis. On plonge 
ce châssis dans la cuve , d*oii il emporte tout ce 
qui peut tenir de cette bouillie sur son fond : 
tout ce qu il y a de liquide s'échappe par les in- 
tervalles des fils de laiton. La matière qui s'est 
arrêtée au tamis, se dessèche promplement et 
devient un corps lié qui fait la feuille de papier. 
Ensuite on fait tomber du ch^sis cette feuille sur 
une étoffe étendue, et on la couvre d'une autre 
étoffe : on ea fait de même de la seconde , et ainsi 



90 ABREGB ^t*' 

successivement Après quoi on met sous la presse 
un gros tas de ces feuilles, pour en exprimer toute 
rhumidité^ puis on les lave, et on les étend à 
Tair sur des planches carrées : cela fait, on les 
remet sous la presse, et après on les fait sécher 
sur des cordes. 

Ce n*est pas 14 tout. Pour empêcher le papier de 
boire, ou colle toutes ces feuilles, les plongeant 
pour cela dans une chaudière , où il y a une colle 
composée de rognures de cuir et- de râclures^de 
parchemin mêlées d'un peu d*alun. Ensuite oh les 
remet sous la presse , pour que le papier prenne 
parfaitement la colle et qu'elle s'étende également. 
De là on les étend suf des cordes ; après cela on 
lisse les feuilles avec une pierre frottée de graisse 
de mouton*. Enfin , on les plie en deux Tune dans 
lautre )usqu*à vingt-cinq, ce qui fait une main 
de papier. Les vingt mains font une rame : on 
ficelle cette rame et on la fait passer une seconde 
fois sous la presse» 

DE LÀ STÉNOGRAPHIE. 

D. Quelle est cette science ? .. 

R. Cest l'art d'écrire aussi vite que Ton parle; 
cW-à-dire, de fixer les sons fugitifs de la voix* 
On y procède i.^ en substituant des signes très- 
simples aux formes compliquées de lalphabet; 
a.^ en retranchant les voyelles médianles des 
mots ^3'.^ en réduisant les expressions en mo- 
nogrammes. 

D. Quelle est Vùtîlité de cet art ? 

A. Il sert à économiser le temps, à écrire les 
discours des grands orateurs à mesure qu'ils sont 
i>rononcé$; il est propre à fortifier la mémoire et 
a mûrir Le jugement des jeunes ^^ns qui se servenir 






DE TOUTES LES SCIENCES. ^I 

de caractères stëoograpbiques •pour faire des ira- 
ducilons ; cet art facilite singulièrement Tétude 
des langues. 

DE LA PASIGRAPHIE. 

D. En quoi consiste cette science ? , 

H. Le mot Pasigraphie est un composa dérivé 
du grec , qui signifie écrire à tous. C'est fart d*é-. 
crire.inéaie àceux dont on ignora la langue , avec; 
des caractères qui sont les images de la pensée ^ 
que tous les hommes rendent par différentes syl«) 
labes. Ces cararaotères sont au, nombre de douze; 
ils ne ressembie^nt en riea pour la fot*me, la va- 
leur, ni ,1a. destination. aux lettres d aucun alpha- 
bet. Les autres élémpas de c^tte science sont bien^ 
simples;, ils conslUeqt,,'; i.? en douze règles géné<' 
raies qui s'appliquent à toutes les langues comme, 
à tous les dialectes, et qui ne sont soi|mi8es.àau<< 
cuoe exception ; 2.^ en 1 accentuation et la ponc* 
tuation, dont on se sert généraleoient eu Europe*. 

1 » 

%VV%iVVVV%«i'VV%<VV%'«V%%^'VVVV:vVVV«/%'%/VVVVV<VWWV<W%/W% 

DE L^IMÇRIMERIE. 

• _ 

D. Qu^est^ce que Vlmprimerie ? 

R. C'est un des art^ les plus utiles* que Tespril 
humain ait produits. 11 consiste dans un arran*, 
gement ingénieux de caractères mobiles, qui re-^ 
présentent chacun une lettrç de laiphabc^tf Or, il 
arrive que par le moyen de cet arrangement » et 
par le secours d'une presse, sous laquelle on fait. 

S lasser tous ces caractères , tout un côté d'une 
èuille entière de papier setrouye empreint ^d'ua. 



92 ABUioiS 

coup de main , de la forme qui leur est propre , ei: 
que dans un instant on v<oit éciore , par exemple, 
jusqu'à douze pages toutes imprimées d'un format, 
tel que celui du présent ouvrage. 

D. Expliquez les procédés et le mécanisme de cet 
art ? 

H. Pour donner une idée de la manière dont 
on imprime, il faut dire d'abord quelque chose 
des caractères. Leur matière , qu'on Appelle fonte , 
est un composé de plomb ou d'étaiu mêlé de 
régule d'antimoine. On fait bouillonner cette 
matière sur un feu vif: alors le fondeur remplit 
de cette liqueur une petite cuiller de fer , qu'il 
▼erse aussitôt dans un moule par un trou qui est 
en-dessus. Au bas du moule est un morceau de 
euivre , dans lequel on a frappé la lettre gravée i 
l'aide d'un poinçon : c'est ce qu'on appelle la 
matrice , elle forme l'œil du caractère. Ensuite le 
fondeur ouvre le moule , et il en détache la lettre, 
qui présente aux yeux un petit morceau de fonte 
mince, de la hauteur d'un pouce, et au haut 
duquel est en relief la figure de la lettre. Cest 
cette seule figure qui reçoit Tencre dont on touche 
toutes les lettres qui forment les pages au moyen 
de la composition. 

D. En quoi consiste la Composition ? 

R. Dans l'arrangement de ces lettres. Il y a 
pour cet effet dans les imprimeries de grandes 
tables , appelées casses , et élevées en manière 
de pupitre. Ces casses sont divisées en petits 
carrés, qu'on appelle cassetins^ dans chacun des- 
quels on met une certaine quantité de la même 
lettre, et d'oii on les tire a mesure qu'on les 
arrange. On appelle Compositeur^ celui qui fait 
cet arrangement. 11 a pour cela devant ses yeux 
une partie de la copie , c'est-à-dire , de Tôuvrage 
qui doit être imprim^. 11 tire donc avec activité 



BE TOXrrÊS LES SCIENCES. g3 

de cbaqiie cassetiù la lettre propre à rendre ce 
qu'il lit sur sa copie : il range ses lettres une à 
une sur Ije rebord d'une petite règle de fer , appe- 
lée composteur ^ instrument qui, au moyen d'une 
coulisse, rend les lignes toujours égales : il met 
une ou deux, espaces entre chaque mot, et donne à 
ses lignes une égale longueur, qu'on nomme /ux- 
tificaiion. A mesure qu il finit ses lignes, il les . 
place sur la galée^ carré de bois avec un rebord , 
qui est destinée â former la page. Chaque page 
étant faite , le compositeur la lie d'une ficelle , 
l'ôte de la galée , et la met de côté sur un papier. 
Lorsque toutes les pages d'une feuille sont faites, 
il les arrange dans l'ordre qui leur convient sur 
une table de pierre unie , appelée marbre ; il les 
y renferme dans un châssis de fer, qui contient 
les pages d'une^demi-feuille d'impression , et il 
Tes y arrête avec des régletsde bois qu'il enchâsse 
tout autour. Ces bois s'appellent garniture ; ils 
servent à faire les marges du livre. Cette garniture 
est terminée par des morceaux de bois taillés 
Sa biseau , afin que les coins que l'on chasse 
à coups de marteau , puissent serrer le tout dans 
le châssis. C'est cet arrangement ainsi fait des 
pages et de la garniture , qu'on appelle forme ; 
et l'action de le faire s'appelle imposer» On sou- 
lève ensuite cette forme jpour voir si rien ne 
tombe ; après quoi on la j^orte à la presse , et on 
en tire une première épreuve qu'on coUationne 
avec la copie de l'ouvrage , et le correcteur y 
marque toutes les fautes échappées; puis le com- 
positeur , après avoir desserré la forme , les cor^ 
rige, au moyen d'une pointe avec laquelle il enlève 
les lettres ; et il met en place celles qu'il faut* 

Pendant ce temps-là on fait tremper le papier 
une main k la fois, puis on le couvre d'un ais 
sur lequel on met un poids , afin que l'eau s'im- 



^4 ABAéoé 

bibe partout, et qu'il soit également mollet; «at 
ëtant*sec il refuseroit i encre. Cela fait , on coule 
la forme sur le marbre de la presse , et on se 
dispose à tirer. 

Pour avoir une idée de ce tirage, il est né- 
cessaire de savoir à peu près ce que c^est qu'une 
presse. CVst une machine composée de diverses' 
pièces qui concourent à produire l'effet de l'im- 
pression ; mais comme il seroit difficile d^en com- 
prendre la description, ce n'est qu'en voyant celte 
machine qu'on pourra en apercevoir le jeu. 

D. Quelle est la manière d'imprimer ? 

R. La forme dont nous venons de parler étant 
bien rangée sur la presse, un compagnon tenant 
à chaque main une baile en forme d'entonnoir, 
rembourrée de laine et couverte de cuir, les en- 
duit toutes deux d'une encre, qui est une ma- 
tière peu liquide, composée d*huile cuite jusqu'à 
un certain point et de noir de fumée; il les frotte 
l'une sur l'autre pour distribuer Tencre, puis il 
en touche la forme de plusieurs coups appuyés avec 
force :*un autre compagnon étend dans le même 
instant une feuille de papier moite sur un châssis 
mobile , oh sont deux pointesf qui percent la 
feuille et la tiennent fixe : il abaisse en même 
temps ce châssis sur la forme ; ensuite il fait 
tourner de la main gauche une manivelle pour 
faire rouler une partie dit train ou de la forme 
sous la platine de la presse. Presque d'un même 
temps il porte la main droite au barreau , qu'il 
tire à lui pour que la presse foule : il laisse re- 
tourner le barreau à sa place ; il achève d'avancer 
le train sous la platine, et donne un second coup 
de barreau pour fouler une seconde fois. Cela fait, 
il retire le train de dessous la presse, lève le châssis 
et détache la feuille qui se trouve imprimée et re- 
présentant 'fidèlement tous les caractères dont la 
forme est composée. 



DE TOUTES lES SCIENCES. gS 

Lorsque le nombre des feuilles que Ton doit 
tirer ,eit complet ^ on levé la forme et Ton silbs- 
titue celle qui fait le revers de la feuille ; mais 
pour que les pages se répondent, on arrête les 
feailles qi^e Ton veut imprimer en retiration ^ 
e*est-à-dire , de l'autre côté» sur les mêmes pointes 
et par les mêmes trous qu'elles avoient faits d'a- 
bord : ensuite on fait la même opération qu'au- 
paravant , pour imprimer ce revers. 

Quand tout est tiré , on lave la forme avec une 
lessive qu'on y répand; on la frotte avec une 
brosse pour nettoyer tous les caractères : ensuite 
on desserre la forme , ce qu'on appelle rompre la 
planche; et on distribue de nouveau les caractères ' 
dans les cassetins. 

Tel est le mécanisnle de cet art admirable , 
par le moyen duquel on multiplie à l'infini et 
avec promptitude les copies d*un même ouvrage , 
et on enrichit la république des lettres de toutes 
les productions de l'esprit humain. 

« 

DE LA LECTURE, 

ET DU CHOIX D'UNE BIBLIOTHÈQUE- 

D. De quelle utilité est la lecture ? 

R* La lecture ( je dis celle à^ botts livres ) 
ouvre l'esprit y développe rintelligence, orne 
la mémoire , forme le jugement , perfectionne 
le goût, éveille Timagination ; elle nous fait 
vivre dans tous les siècles et dans tous les 
climats; elle occupe agréablement nos loisirs, 
elle nous préserve de Tennui et des dangers du 



1 



^6 ABAÉGi 

désoeuvrement; enfin , telle est son inUdence, que 
s«ufe elle peut dans un jeune homme suppléer à la 
forblesse des moyens; et que sans elle au contraire, 
Its études languissent, et les talens eux-mêmes 
restent condamnés à une triste stérilité. 

D. Quelles conditions doit avoir la lecture, pour 
être {véritablement utile ? 

B. Elle doit être faite avec choix, avec ordre , 
avec réflexion. ;.*' Lire avec choix, c'est, parmi 
une multitude innombrable d'ouvrages qui exis- 
tent, se fixer à ceux qui excellent sous le rapport 
de la littérature ou des sciences, etc., et qui de 

f>lus respectent la religion et les moeurs. Les bons 
ivres sont la nourriture de Tame : les mauvais sont 
pour elle un poison ; ils ne la nourrissent pas, ils 
Ja tuent. a.^Lire avec ordre, c'est suivre constam- 
ment le but qu'on s'est proposé pour son instruc- 
tion, sans s'écarter à courir d'auteurs en auteurs, 
au gré du caprice et de la curiosité. 3.^ Lire avec 
réflexion , c'est ne pas se contenter d'un aperçu 
vague et superficiel , mais graver les choses et 
quelquefois les expressions dans sa mémoire , se 
rendre compte à soi-même desa lecture; et, s'il se 
peut, en rédiger par écrit une espèce d'abrégé ou 
d'analyse. Ainsi, le point essentiel n'est pas de lire 
beaucoup, mais de bien lire; et Fon ne lira bien, 
qu'en observant les conditions qui viennent d*étre 
prescrites. 

D. Donnez-nous un choix méthodique de bons 
livres qui puissent convenir à la jeunesse ^ et même 
à un âge plus avancé ? 

R. Ce choix d'une petite bibliothèque n*est 
pas une chose indifférente , dans un siècle 
surtout oit il s*est fait un nombre infini d'ou- 
vrages de toute espèce ,* parmi lesquels il est 
assez difficile d'en trouver qui soient absolument 

irréprochables 



. 



&E TOXnSBS UBS SCIENCES. '-^J 

iiTéprûieliable6 du aèïé des )>rkici|^ ^ Qtt méfiée 
qui se soient ^levës au-dessus^de la mëdiocrîtéi si 
Ht n Wt peut-être dans les sciences exactes. Ce^l 
donc rendre service aux jeunes geïis et aux i^rens 
eux^niémeB, que'de-iesi|§^ider>daRS un choix -qifti 
De ieur laisse Yien ni <à désirer pour ft'amsis^iiieftt 
ou l'instruciioti , m à-^^caindre ^our «les (>riiim|>ts 
qui font rhonaéte homnae et le chrëtieii. 

• ' ' . ■ ■ < * 

^culihtment dêsfmés, à. t enfance %» à Àajtsaftmniig* 
€eux iffii ont la mur^iiS ijf^ , jomt plus àVûsage^d^s 
péfms.E¥ifiny^9êV»^quiip9rtentiià»mi$frçut Ct)% i|0 
"Sont pas fMTOpres à être mis indistinctem^fU- mtre 
^ mams J^ twâslès fèunes ge»^ s ' 

Religion. 

tittiueliM et XïomiDsntaiff^ iittircL âié.lA,9ihl<$^ 

par Carrière , ro i^oL « 

Nouveau Testameiit^ traduii: |iat*lÀmelQttey zfâf. 
Psaumes, traduits fmr La Hmpitf t vaL , 
filioitâtoaaii«dekiJiibk,parPetitot, r «ol. 

&Kistsii^ ide Dieii.,jpar féoëkai , i voi^ 
P^emens de la Fdi , par Aymë, a «m/; 
>eiMtfesitbdologiques,rparJamân^, i ^vqL 

Exposition de la doctrine deil*£:giÎ8e.,^pai'.Bo$8uet, 

1 voL " i 

fiistoit^ 4ts vairifttiot»Si deis «églises fffotestaniefi 
par Bossoet, 4 ^^^ • . , . , 

E 



99 '* AimÉGi 

Entretiens sur les affaires du Jansénisme , par 

Lallemant , 9 Vo/. 
Les Américaines, par M.°^® le Prince de Beau* 
• mont, 6 ifol. 

•Les Ëgaremenâ de la raison , par Gérard^ 6 yoL 
Les flel viennes , par Barruei , S.t^o/* < 

Lettres de quelques Juifs à Voltaire, par Guenée, 

3 vo^. 
Les erreurs de Voltaire , par Nonotte , 3 f 0/. 
CatécbiBme philosophique 4. par Feller., .2 fo/. 
Le Philosophe catécbistÀ ,/. pair .Pey , i vo4« 
Llncrëduie dëtrompé, paQpoutbriant, 2, voU 
Le Déisme réfuté par lui-même, /par fifia*gîer, 

Certitude des preuvea du ChrisU^pisme , par 

Bergier, a fo/. 
Abrégé des mémoires du Jacobinisme , par Bar- 

ruel I 2 vol, 

« 

Ouvrages de morale et de piété. 

(A) fondemèns.dé la inocale , ou entretiens de 

Fénélon et de Théodore , i yoU 
(A) Pensez-y'^bien , ou réflexions sur ie3 quatre 

fins de ÏÏLWEàùxt ^ \ MoU 
(A) Pensées sur les;, véritél de la Beligiop , par 

fiumbert , i yoL 
(A) Instructions, rfiWdeTouli 1 voL 
(A) Instructions des jeunes gens, i vol.^ 
(A) Instruction dé la jeunesse f\par Gobinety 

3VoZ. * 

Les œuvres divens^s de M.°^^ le Prince de 

BeauBiont, lo vaU 
(A) Ecolier chrétien, par Collet, i voU, 
(A) Règlement pour les pensionaaired, par Croi' 

set y I ko/* 



DS TOUTES LSS SaEKCES. ^ 

(A) Insf méfions chrëtiennes pour la première 
Communion et la Confirmation , i i^oL 

(A) Instructions pour la première Communion , 
' par JRegnauld , i voL 

(A) Instructions pour la Confirmation , par Re- 
gnauld, I fo/. 

(A) Catéchisme historique, par Fleury, ( ëdi« 
lion corrigée ) , i çoL 

(A) Catéchisme , dit dé Constance , 4 *"<>'• 

Catéchisme de Montpellier , ( édition de Cha» 

rancy )^ 5 4*o/. 
Doctrine chrétienne , par Lhomond , i çoK 
(A) Introduction à la vie dévote par S. François 
de Saies , i t^oL 
Dévotion réconciliée avec Fesprit ,• par Le 

Franc de Pompignan , i vol. 
Confessions de saint Augustin , z voL . 
Combat spirituel, par Scupoli, i voL 
Pratique de Ja perfection chrétienne par Ro- 
driguez, 6 vol. 
(A) Imitation de J« C, traduction de Lallemant 
ou de Gonnelieu, i voL 
Lame élevée à Dieu , par Baudran , 2 vol. et 

les autres ouvrages du nvéme auteur. 
Traité de la confiance en Dieu , par Languet^ 

I vol. 
Traité de la paix intérieure , par^ Lombez , 

I yol» 
Placide à Maclovie , sur les scrupules , par 

Jamin^ i voh 
Placide à Scolastique , sur la manière de se 
conduire dans le monde, par Jamin; 1 yoh 
Esprit de saint François de Sales, i voL 
Esprit de saint Vincent de Paul , i voL ^ ^ 
Sermons de Bourdaioue, 18 voL 
Sermons de Massillon , iS yoU 



iléO ABRÉGÉ 

Année ohrëtienne au «ekeitoiçes de piété ptmr 

tous les jours , par Groîsct » i8 vol. 
Evangile médité, par Giraudeau^ 8 t^oL 
Méditation sur lés Evangiles , par Médaille , 

X voL 
^0tiiidérsltit)n3 pooir tous les jours de Tannée , 
par Grasset, 4 ^^^•' 
■ t^euitétieti eii^ol^de, tmf Ctitôstét, i i^l. 
(A) Dévotion au Sacré 'Gœnr de 3iésliâ , i i^oL 
(A) Visites au ^bûnt-SMuetneot tpeit iii{;Uo(îpi;y 

(A) De la dévotion à la NSaiote Vîieiige , par 

GvAsëet, 'i-^^h 
(A) Le mois de Mark, i vol* 
(A) Exercices de dévotion à saint Lonb de Gon* 

zagae, i i^L 

Histoirt générûle yêt €Arùnalagie. 

Oiscours^ur l'histoire udlv^seUe^ piau: Boftsûéti 

I vol. 
Leçons de Thistoire, par Gérard, lo tml. 
Dictionnaire biâtoriqiie universel, .psr>Fèller , 
8 Pàl. 
(A) Cours d'histoire , comprenant : 
i.^ Tableau •ebrondlo^ifliiie, i i^*/. 
2.^ Histoire sainte , par demandes tel »par ré- 
ponses, I >90L 
3.^ Histoire ecclésiastique, par demandes et 

fér fféponéei y i m^ 
4-^ 'Histoire ancieame., ivîd. 
5.^ Hiatom. Romaine, i PdL 
6:^ Histoire de Piraitioe , i*yéL 



X>£ TOUrm X'MÊ SCtEVCMS. 101 

Histoire sacrée y Vies édifiantes ^ etc. 

(A) hbxé^i 4« rbi^toirç ^ àt la morale d< l'un- 
cien Testament, i voL 

(A) Histoire de la religion par Lhomoné, \ vol. 
La maia de DieiL sur les inorëdoles, ou bis- 

Icdref ete* par Touvoii, 4 ^^- * 

Tobie , ou la HEm^ilIe^brétiettne, i w/. 
ViedeN.&J. G.» parDeLigny, i vol. "^ 

Histoires choisies , ou exemptes tirés de FEcri- 

tu^ei^Sdinte et dea RèrQs, par Lambert, i vU 
Histoire de la guerre des* Juifs-, par Josèpbe, 

Svçh 

MttfiDs dea IsraAitaa el dsa Chrétiens , par 
Fieaiy, i^ voL 

(A) Histoire de FEgli^e, parLhomond, i voU 
Histoire ecclésiastique , paf B^rault-Bercastel , 

(A) Actes des Martyrs, par Buinard, slvoU 
Vies des Saints , par Godescard, i^voL 
Abrégé des vies des Saints, par Godespard, 4 v^^» 

(A) Vies des Saints , pajr M^ngay t ( édition 

Q9Krig4e ) ^ vol- 
Vies des Pères du désert , par Arnauld;, 3 voU 
Vies deSk9«r€|s, par Marâ , ^voL 
Vies d^ Fèr€i$ d'Oriani el d'Occâdoiit , par 

Villefore ^ 5 v^^ 
Vie et mort de quelques religisus de \bl Trappe^ 

$ voL 
Histoire des Croisades, pat MaiiaboiMrg, ^9oU 
Via d<8 sab^i Beo»a]nd ,. par ViU(efoi%> l 9ût* 
Vie de saint Louis, par J^ury , a voh 
(A> Histoires édifiantes^ par Cottet, » vok 
(A) Histoires édifiantes . par Laforét, i wh 

fi i 



192 ABRici 

(A) Histoires ëdifiantes, parBaudran, i çoL 
(A) Anecdotes chrétiennes , 2 i^oL 

Histoire de TEgiise du Japon ^ par Grasset ou 
d'Orléans , 3 fo/. 
- Relation des Missions du Paraguay , par Mu- 
ratori, i i^oL 
Lettres curieuses et édifiantes , 26 voL 
. Nouvelles des Missions orientales, 2 roZ. 

Mémoires pour Thistoire ecclésiastique de 161S 

à 1717 , par d'Avrigny, 4 ^^^'^ 
Mémoires sur Thistoire ecclésiastique du i8.* 

siècle, 2 90L 
Histoire du Clergé pendant la révolution^ par 

Barrael , 2 voL, 
Recueil de conversions remarquables , i çoL 
Vie de saint Ignace , par Bouhours, i vol. , 
Vie de saint François Xavier, par Bouhours, 

2 i^oh 
Vie de S. François de Sales, par Marsollîer, 
2 voL 
(A) Vie de saint Louis de Gonzague et de saint 

Stanislas , par d*Orléans , 1 (^o/. . 
(A) Vie de saint Louis de Gonzague, par Cé- 

pari , 1 i^oL 
(A) Vie de Berckman ^ i çol» 

Vie de saint François Régis , par d^Aubenton^ 

1 VOÎm 

Vie de Brydaine, par Caron, i voL 
': Vie de M/ de la Motte, par Proyart , i voL 
(A) Parfait écolier, ou vies d*Ubaldin, Bercius^ 

etc* I voL 
(A) Ecolier vertueux , ou vie die Décalogne , par 

Proyart , i vol* ^ 
(A) Modèle des jeunes gens, ou vie de Sousi, par 

. Proyart, i voL 
i/i) Les- trois Héroïne» chrétiennes ^ par Proyart} 
. X vol* ^- 



♦► * 



DE TOUTES lEÀ ^lENCES. Id3 

Vie de la reine de France Marié Leôksiinfâkà, 

par Proyàrt ,' i i^oL ' • 
Vife de M^w^ Lduisé de Prahce, par i»^oyart , 

Adélaïde dfe Witsfeiiry , l>àr Marin , i t^oh I 

Virginie, t)u la Vierge chrétienne, -par Marin , 
â ¥oh ' ' ' • 

(A) Thëodule , ou TEnfant de bÂiédiction ^ par 

Marin-, i i>oL -* ' 

(A) Paraboles* dû père'!Bônâveniure Giraudeaa^ 

I çoh ' • ' 

(A) Suite ^^y Parabole» , r vol. 
(A) Pèlerinage d'un nommé Chrétien , i^yùl. . 

(A) PaUia de TÀinour divin , i yoL ' 

i • . . ., 

' Histoire profane: \ 

• .1.1 

1 ... 

Histoire ancienne, par Bollin , i4 yot, 
Abl^'gé de Fliisrtoire ancienne ,' par ThailM, 

5 yoL ^ - 

Cyropédie , parXénophoh, a yùL 
Histoire Romaine, par Rollin , ifi vol. 
Abrégé de Tllistoire Romaine, par Thaiilé, 

5 yoL 
Histoire Romaine , par Laurent Echard , 7 yoi. 
Révolutions Romàifieâ-, par Vettol , 3 voA 
Antiquités grecques et rosiaines, par PurgaûU, 

I yoU . '. : 

Dictionnaire des antiquités romaines , 2, t^oi. 
Histoire des Empereurs, par Crevier, iutyol. 
Vies des Hommes illustres , par Plutarque , 

i4 yoL 
Histoire de Zéiiobie ; ' 1 v&h 
(Z) Histoire du Ras -r Empire v pa«* Le Seâit, 
26 yoU 



t •' 



yie de Julien l'Apôfttftt > par La Bietteri'tf , 

1 vol. .'.>''. 






£4 



Vie de Jovien, [>ar La Ulletterîe, i voL 
Vie de Thëodose^par Fléchier, i i^o/. - 
Histoire de Seanaerberg , pa|* Da Poncet^ 

1 voK 

(Z) Bietoire de Fordre de Malte, par Vertot^ 
5 vol. 
Histoire du grand-maitre d'AubussoQ^ pa^* Bou- 

boucs, r (!•/. 
Histoire des conjurations célèbres , 5 i^e/. 
Abrëg^^ ehroDoiogique de ^histoire de Frmce , 

par Maynaut, x vol. 
Epoques remarqtiabtes de Tbistoke 4e Frapce ^ 

par Vi^pd, i vcj. 
Instructions s^ur Tbistoire de Friincç , p^r f^ 

Ragois, ( édition corrigée y i vol. 
Histoire de France, pap.Danie^i 17 vol. 112-4*^ 
Abrégé de i'bistoire dé France , par Daniel » 

12 voK 
Histoire de Çh^lem^gne ,. par la Bruyère ^ 

2 vol. 

Histoire de la maison de Moataoïosency , par 

E)ésoriBeaux , 5 vol. 
Histoire du prinoe de Gondé Louis H , par 

Désormeaux ^ i^ vol. 
Histoire du marécbal: die ViUar«, 4 ^oh 
Méinoires de Duguay-Trouin , i voL 
Vis du diie de Bourgogne, père de Louis XV ^ 

par Proyart , 2 vol. 
Vie de Stani^as, roi de iPologne , par Pro^^art , 

a vol* 
Vie du Daupbin, père àà Louis XVI, par 

Proyart , 1 voU 
Vie privée et publique de Louis XVT, 1 voh 
Vie de Mariè-^Aatoinette , rdoie die France ,. par 

Monijoie, 2 voU 
.ViedeM"'«Bli8iibetb,8«urd«LQui8XVr, k^q/. 
€oD|uration de Philippe, duc d'Orléane ^ 3i vqL. 



Conjuration de Robespierre , i voL 

Vie et crim^ d^ Robeaiiiarre ^ par Proyart , 

I f^/. 
Con)uratîon de Rienzi , par Ducerceau , i m/* 
Cunjuration contre Venise, par Saint-Rëal, i voh 
RévoluUons d^Angleterre par dH)riéap8| ( sans 

la snite } 4 *^oL 
RëvolutioB8 d'Espagne, par d*OrMans, 5 voL 
Vie du cardinal Ximënès, par Flëcbier^ a f^e/. 
Révolutions de Portugal, par Vertot^ i t^qh 
Btstoire d*Al)ettagne , par Barré , 1 1 (^/. m 4-^ 
iIiskoii:e du traité de Wcs^iia&ie , par Bou- 
geant , 3 i^oh 
Hemoiraa pour rbisloire de l^urope, de i6o# 

k 1716, par d'Avrigny , 5 vçL 
^îsloâre é» Japon , par Cfaiarlevoix, 7 voK 
Histoire des Clonquérans tartares de la Cbipe^ 

par d^rTëans ^ a vûL 
Histoire des Antilles , par Dutertre. 
Histoire de la NouveUe^Ftance , par Charte- 
voix, 4 «^* 
Histoire du Paraguay ^ par Oharkvoix, 6 tfoh 
Histoire de Tlle de Saint-Domingue , par Cfaar- 

levoix, 4 ^^« 
Hceurs des Sauvages Américains^ etc. par L*» 

fiteau, 4 *^^^ 
Voyage iSîanir parTaekafd, 1 voL 

<A) Historiettes , effi^. i Tiisage des enf^ns qui 

ëpellent^ 2 vol» 
(A) ffistoriettea y etc. i Pusage des enfans qui 

commencent k lire couramment, 2 foL 
(A) AventuriEs de Robinson Grusoé , à wo/» 
(A) Nouveau Robmson , ^ voi. 
(A) Açni des enfans, par Berquîn, 6vo/^. 
CA) Voyagie de Rolando autour du mond^^^ par 

Jaulret . 6 val^ 

S 5 



gp6 àSOiÈGi 

Mythologie. 

Connoissanoe de la mythologie, i voU 
Ahrëgé du dictioimaire de la fable, par NoeI| 

GioGRAPHIE. 

Dictionnaire géographique , par Vosgien , a, îfoL 
Nouveau Dictionnaire géographique , par Ay- 

nés , 3 v'o/. 
(A) Sommaire de la géographie des différens âges^ 

I çoL 
Concorde de la géographie des différens âges ^ 

par Pluche, i ^ol. 
Géographie de Crozat, par Lefrançoia, i voL 
Géographie moderne , par La Croix., 2 voU^' 
Géographie abrégée, par Robert, i i^oL 
Abrégé de la géographie universelle de-Ga« 

thrie, 1 voU 

BellesLetthes. 
. Élemens et Principes. '. 

Ç^ Pr&eptes pour l'éducation des deux sexet , 

par Blanchard , 2 ("o/. ^ 

(P) De leducaHon des filles, parFénefon, i voh 
Traité du choix et de la mîlhode des études , 
■ par Fleury . i vol. . 
(A) Instruction Stur la manièire de bien étudier , 
par Gobinet , i vol. 
Traité de là lecture chtjftienne. par Jamin | 
1 vol. 



s 




BB TOUTES LES SCIENCES. 207 

Traité des études, par Rollin , 4 \^ol 

^ Idem , par Jouvency , 1 vol. 

Principes généraux de la grammaire française, 

par Wailly, 1 voh ^. , , 

Synonymes français, par Girard, 2 vol. 
Dictionnaire étymologique, par Morin , a vol. 
Vocabulaire français,, \ vol. . 
(A) Collection dea auteurs français et latins pour 
toute» les études, a6 i'o/. . , 
Synonymes latins, par Gardin du Ménil, 2, vol. 
Des Tropes, par Dumarsais, 1 voL 
Guide des humanistes, par Tuet , i vol. 
Principes généraux des belles-lettres par Dor 

mairon , 3 vol. 
Principes de littérature . par Balteux, (c^vol. 
Abrégé des principes de Iittéj:ature , par Batteux , 

a yoL . 
Cours de belles- lettres, par Bafteux, 5 voh 
Art épistolaire , par Jauffret, 3 vol. 
Traité de la poésie française, par Mourgues, 

I yoh ... 
Poétique française 5 par Domairon , t vol. 
Les quatre poétiques d'Aristote , d'Horace., d% 

Vida et de B.oUeaq, a vol. 
Art de peindre à V'espHt, 3 vol. > . 

Art du poète et de>l*or^teur , i vol. 
Dialogues sur réloquençe^ par Féuélon^i eoZ. 
Principes de l'éloquence, par Maury , i t'oZ. 
Cours complet de Rhétorique, par un professeur 

de la Flèche, i vot. 
Bbélorique française, par Crçvier, ;i vol. 
Préceptes de' Rbétoricjûe , par "Géfiavd', r vol. 
iâiiierique^FaiiiaiM^'piufpomairon, i f^d/» * ' 



■■» , -, 

■j , 



£« 



104' AJBftéeê 

Vie c^ Iq^o t p»r i«a Bktterte^ i t^. 
VU de Thëodbse ^ par Fléchîer , i l'o/; - 
H^toW 4a Sctaa^berg;, p^ Du. P^n<;ar^ 
1 volv. 
(Z) BiBt0îre de Pordra da MaU^, par. Vertol y 

Histoire du grand-maître d'AubussoQ^^ pM* Boa-- 

hoiics^ t iiêl* ' « 

Bisioire des conjurations célèbres , S «^2. 
. AlNri^ ^brQJiologi<|u« da t^lMsIoàr^ da FirMce ^ 

par Haynauty i voL 
Epoques remarquabtas de Tliista^ de Ftance» 

pur. Viasd, i vol. 
Instructions; M»r Tbistova d(^ Fr«in<^^ p^v (^ 

Ragois, ( édition corrigée y i 9ol. 
Histoire de France» par.Danie^i 17 vol^ în-^P' 
Abrégé de l'histoire de France , par Daniel » 

JBfiAtoire dç) CWk4»itiSDt t< ff^MT la^ Bruyèri^^ 

a i'o/: 
Histoire de la maison da MoAt^LOScmcy, p^r 

DésocKaaaux ^ S i«o/. 
H$ati>ire du pvin<)« d« Cendé (iOuis II , p#r 

Désormeaux , 4 ^^^* 
Histoire da niaréehat à» Vittaps., 4 t^- 
Métooires.de Dqg«ay-Trouia, i voi* 
^Vûr du>di¥^ dç llourgogno^^ pèca da £iauia XV ^ 

par Proyart , a vo/. 
Vie de Stanj^as'^ roi de ^logna ^ pue PrQ3Part ^ 

eVie du I^i»pkin, père d% Louia XVI, par 

Proyart , 1 vol* 
Vie privée et publique d^Q LoutaXV!» 1 voL 
.Via*ie Mariuè^AntoineltA , rvwedle Fifaïuoe^pac 

Mont joie ^ 2 voU 
.VtedfeW»«IlisAbetbtSaiiurdaLQuiÀXVr, r^td^ 
Conjuration de Philippe, duc d^Orléana i-âif^o/- 



Conjuration de Robespierre , i i^oL 

Vie: et crim^ ^9 Robomii^Di ^ par Proyart , 

I vol. 
Conjuration de Rien;çi , par Oucerceau , i yof. 
Conjuration «contre Venise, par Saint-Réal, i yoh 
Révohiftions «FAngteterre par d^rléapS) Ç sans 

la suite } 4 ^o^' 
RëvolutioBS d'Espagne^ par d'Orléans , 5 voL 
Vie du cardinale Ximéiiès, par Flëebier^ a «»•/• 
Révolutions de Portugal, par Vertot^ i. iH)L 
Btstoire d*Al)ettagne, par Batvré^ ii ^L m 4-^ 
Histoire du ttail^ 4k WcsIpMie ^ par Boii- 

géant , 3 vo/« 
l|eaioii:es pe«r Tbisleire de l'Earepei de i6o# 

à 1716, par d^Ayrigny ^ 5 v^^» 
QisloÎN «» Japon, par Cbarlevoix, 7 ¥olL 
Histoire des Conquérans tartares d^ & GbiliCt 

par <VÔvléaiîs ,^ a vêL 
Histoire des Antâles , par Dntertrç; 
Histoire de la Nouyeu&-Flpan€e ^ par Chf^rle- 

voix 5 4 ^^^ 
Histoire du Paraguay , par Gbarkvoivy € woh 
Histoire de 111e de Saint-Domingue ^ par Chai'- 

levoix , 4 ^^> 
Mœurs des SauVages Américaiiis, etc. par La^ 

fiteau, 4 ^^^ 
Voyage i.Sii^m^ parTaokani, t vah 



(A) . Bi^orrétf es » et^. i Ttisag^dea enf^ns qui 

ëpetlentt ^ «^^ 
(A) Historielies > etc. à Pusage dea enfi|i|s qui 

commencent i lire conramment, V ^^^* 
(A) Ayentur^s 4e Robinsoa Crusoé ^ $ ^^^ 
(A) Nouveau RobfnsoQ , i^ «^o/. 
(A) A|ni des enfans, par Perquîn^ 6voX* 
(à): Voyage de Aofendo autour du moad^i, par 

Jai^et . 6 volf^ • 

ES 



mS? - saméoé 






/ 



dmemens de la mémoire, tvoh 

Bibliothèque poétique ,. par Reyrer^ 2 «déST. 
' Chefii-d*œuvre- d*ëloqaetice poétique^ i 90ÏL 

Ëlite des poésifis dëeeatef , 3 eo/; 
Ci) FtfbuHst^des enfatii8| pa^ R^jrev ^ t^dl 
, Fables de Lafontaine , 1 ^ol. 

Fàblesvde La IVfotthe , r tu)/i 

Fables d^Aubert, i ^L 

<Buvres de Boiléaii , 1 ^cilf^ 

Bstber et Athaiie , par Raerne^,. r «h^ 

La Religion^ par Racine fils , ivo/;. 

(tiuvre» choisies de X Rftousseao 'y \ 96V.. 
. Poéies-de Dueeroeau^ ± yol\ 

©des sacrées par Le- Franc de Pompigâai^^ 

Esaumes ei cantiques en. v«ts , par UtouteKa*- 

blon^ i w/. 
Parnasse chrétien , par Chabaud, 2 vot. 
Géorgtques dft^ Virgile , traduites par Delillè ^ 

I VOli 

^), Ay^ tares de Téliémaque-, par Fénâon, i «<â/«. 
fZ) Nuits d'Youngf 2 1*0/^ 
i(S(} Méditation» et tondbcaaxtl^HferTt^.,^ i> Ko2s. 
'EbéâtM dea «oUëges , ai^/.. 

ttosti. 

(A) Mèntôr dè^^enfans^ piir Rë3rre> r <^o£i 

^) Ecole des jeunes Demois^U^ 9, par Rqm-f- 

Ecole dès mœurs ^ par Blanchard, 6 voh 
Eraste, ou Tami de la jeunesse, par FUasaiec y 
CéditioA^orrigée X ^ vo/* 



i 



Abrëgë du Gënie da Chcistianisme , par Châ4 
teaubriant , 2 yoL 

Le Fniit d€ iiieâ Lectures^ par Jamin:, i çoL 

Pensées ingénieuses des Pères de l'Eglise , pas* 
Bouhours , £ çoL 

frasées ingéîmuses des aifeîeos' et des mo- 
dernes^ par Bo,uhours^ i^ voL 

Ifctitère dé kJktt penser dans lett ouvrages d*es^ 
prit, par ÇouIkouFS , t Vol* 

Efltretién» d^Ariste et «FEaginef ^ par Bou- 

Sentim^ns de Ctéànthe,. sur les entretiens , etc». 

par Barbier ^Ancoturt y 1 voL 
Ck>i]i|>arauion> des Grands* Hommes de Tanti- 



Stiîié', par Riapîn, a voh 
exions sur ïélcqmxm^ de ce temps ^ par 
Rapin ^|i 9dk 
Caractèrea «t mieiir» dti dtxrseptiènie sièele ^ 

p^ La Bruyère, 2 va/« 
lies trQÎs siicios de la littérature ftançaiAe^ pas 

Sabbatier» 4 ^^^' 
Essai sur le beau» par André» i v«2^ 
ttavces de Baudon, i vol». 
(liiscours 4e .d*A|;.ues$e»tt , x fa/* 
Eloges 4e8 académiciens desscienees^par Fôju 

tenelle , s- t^o/.- 
Oraisons funèbres^ par Bossuet, r voL . 
OraMi^HiisfonèbreSf^ar Fléekier^ 1 vo/i 
Dialogjues des morts , par Fénélqn ^ i 90L 
Keeueii <fe lettrea choisies deAI*>^^ deSéiig^V 

I çoL 
Sk Imjdéo^dfnùe Jksrléi^^éi des X9«IM, {^^ 

Bifoleyde Juvigny,, 1 foi^ 






..< 



«léme^f mw qm sont icUift$ fêx 1% haa&t^ 
qu'ils reçoivent des copps luiniae«x« 

D. Quels sont tes corps lumineux ? 

n. Le sùleil et le» ^^oi7tfi qui sont en si grand 
nombre qu'on ne peut tes compter. Veyez fh 

D» i4 ^fm 9m^9en$ U^ cawps luimin$um ? 

B. Ils paroissént avoir éké destinés parDiea i 
occuper le centre du mouvement ^wn certaiir 
nomore de corps opaque» qui feriReat ce qu'oa 
uppetle un système ^ et qu'ils éclairent ; c'est 
du moinace qui a lieu pour le soleil, et Voa peut 
j^ésumer qu'» en est èe même pour chatte étoile» 

Du Y a4-il heauêoup de corps opofUês ? 

A. Nous^ ne connoissotts que ceux qui 9on| 
éclairés par le soleil ; maie U est nrobable ^iji, jf 
en a de mAme autour de chaque étoile. 

D. (^uets s9nt hs^orps qui eomp&sent notr$ sys" 
time ? 

JR. Le soleil , et tous les corps opaques connu»», 
que Ton divise en trois classes : les planites ^ tes> 
4utellites des planètes ^ et les çemite$^ 

D. Qu^es^^e- que tt soleil ? 

A. Cest ce globe lumineux qui éclaire la terre 
et tous les autres corps opaques d^ noire système*^ 

IK i)uelh est sa grosseur ? 

A. Son diamètre est à peu près été troiS cent 
£%-ne1if mille lîeuës\ environ cent en se fols plue 
^r^nà que celui de la terre , d*o{r il résulte qu'il 
eet^ à peu'[H^ «m millioo quatre cekit inâle fi>ie 
e«»si grès qù'eUew 

D. Le soleil a-t-il un mouç^ement P 

A. Autrefot» on éroyoit que le soliett totiraoît 
eivlooT àe k terre ; maintenenf on est cerbdn 
•Viril ne tettrae pee autour die U terre , 4h qvBi 



M5 TOUTES LEâ SCIENCES. 1 13» 

i^est U UiTfQ qui tourne sur son ajie : m^is on 
a reconnu par les taches qui, se trouvent sur 
le 4isqu» du. soleil ,. qu'il a un mouvement de 
rotatioQ sur lui-même ^ qu'il exécute en 2S jour» 
12 heures* 

D* Qu'est-ce çue hs planites ? 

£. Ce «onl^ des corps opaques qui dëcrivesl au* 
tour dn soleil des ellipses plus on moins gmnde». 
tt k peu près oiiculaires. 

IX Combien tûnn^it-an de' planètes ? 

R. Sept qui sont d^ns Tordre de leur ëloi-- 
gnement du aokil ,. Mercure^ ^ ^ le plus près ;. 
Vèws ?; v<I»i vient ensuite; la Tetre J , Mars (y*^. 
Jupiter ^, Saturne ^, Herschell ou Uranus 1^1 1,. 
comme il est facile d^ le voir dans la PA f^p 
Ji^. iJ^ («es marques qu'on a jointes aux, cours 
des planètes ,,s^otlb les signes qui servent à lés re- 
présenter. 

D. Quels sont tés mouvemens dès ptanites ? 

B. Elles ont chacune un mouvement de rota-^ 
tien sur elles-mêmes, et un de rév^olutio» autour 
da soleil- Ces deux mouvemens s^exécufenl d'oc>* 
cident en orient. Le mouvement de révolutiôa- 
autour du soleil est indiqué pour chaque planète 
par le cerdie sur lequel elle se trauvew Vo¥$z. tU 

D. Comment distingue-t-^n à tm 9ue les planètes 
p0rmi Us itoiles ? , 

A. Parce qu'elles n*ont pas itm lumiàre seiB^t 
tUlante comme les ^loites » el qu'elle» ont ohoc^ 
cooe une coukur partioulêère. 
D. Quelle etê la forme deis planètes T 
R* H pafiott qu'elle ôat été formées rondes ^ 
et que la rapidité de feur nsduveflieiil Us m 
un |Mu afpbtw attr iea pâles tk i«nSéfia ««r» 
lU^uaÉeaxu 



D. Qu'y a-f'îl à remarquer sur la Terre éonsi^ 
dirée comme pfanète ? 

h. Elle tourne sur elie-mêffie en ^3 beures 
56 minutes 4 secondes; autour du soleil , en 365 
jours 6 heures 9 minutes 10 secondes.' Son dia- 
mètre est de a86S lieues; sa distance moyenne au 
soleil est de 84 millions de lieues. Son orbite au- 
tour du soleil se nomme ^£;/r/7fi^iie. 

D. Quelle est la i'itesse de la Terre ? 

B. Elle parcourt à peu près 6 lieues et 3 cfuarts 
par seconde , dans son mouvement autour élu 
soleil,; et chaque point de Tëquateur parcourt 
238 toises par seconde , dans son mouvement de 
rotation sur elle-même. 

D. Quappelle-t-on Satellites ? 

JR. On appelle Satellites^ des corps cëlestes opa- 

3 nés emportés dans l'espace par ta planète autour 
e laquelle ils se meuvent* On ne connoU que 
quatre planètes qui en aient , savoir : la Terre , 
Jupiter y Saturne , et Uranus, Voyez la planche 
V^Jig, iS^ Elles y sont indiquées par de petits 
points blancs places sur des cercles , qui mar- 
quent leur révolution autour de leur planète. - 

D. Quel est le satellite de la . Terre ? 

D. C'est la lune, que les Grecs avoient rangée 
lau nombre des planètes, et à laquelle ils avoient 
donné le nom de Sélénè , d'où vient le mot 
Sèlènographie\ qift veut dire, description de la 
lune. Voyez la planche V^Jig. i/^ Elle y est in- 
diquée par un croissant, qui est le signe dont on 
se sert ordinairement pour la représenter. 

D. Quel temps la lune emplote^t-tlle pour faire 
sa résolution autour de la Terre ? 

ii. Elle emploie 29 jours '«2 heures. Elle ne 
décrit pas un cercle, mais une ellipse. Sa distanee 



BE TOUTES LES SCIENCES. fi5 

à la terre est de 85,324 lieueg par un terme 
moyen ; car tantôt elle est plus loin et tantôt plus 
plus près. Le point où elle est le plus loin , se 
nomme apogée , et celui où elle est le plus près' 
se nomme périgée* 

D. Qu^appelle-t'On Phases de la lune f ' 

B. On appelle ainsi les différentes formes qu'elle 
nous prësente pendant les 28 à 29 jours qu'elle 
emploie à faire sa révolution. Il y en a quatre, la 
nowellê lune^ le premier quartier^ \a pleine lune^ 
et le dernier quartier, 

D. Quelle est la cause des phases de la lune ? 

A. Cest sa situation par rapport au soleil et à 
la terre : la lune n'étant pas lumiileuse par eHe- 
même , et ne brillant que de la lumière qu'elle 
reçoit du soleil, et qu'elle réfléchit comme le 
fait un miroir ; lorsque toute sa partie éoJairée' 
par le soleil est tournée du côté de la terre , elle 
nous paroi t ronde , et l'on dit qu'il y a pleine 
lune : lorsque sa partie qui n^est pas éclairée est, 
tournée vers nous, nous, ne la voyons plus; et 
comjne peu à peu la partie éclairée reparoît, on* 
dit qu'il y a nouvelle lune. Lorsqii'apres la nou-^ 
Telle lune, elle est parvenue à nous montrer la 
moitié de sa partie éclairée, on dit qu^elle est au 
premier quartier; et lorsqu'après la pleine lune 
en diminuant, elle est arrivée à ne plus montrer 
de même que la moitié de sa partie éclairée , on 
dit qu'elle est en dernier quartier. 

D. Combien les autres planètes ont-elles de sa* 
tellites ? 

i). On en connott quatre à Jupiter* Voyez la 
PL y,^Jig\ i.'^tfM signe ^ qui indique lapla^» 
nèie nommée Jupiter. On n*en connoissoit que 
çia(i à Saturne li mais BerscheU en ^kdéQOuvert 



M 6 ABBiGi 

4eux autres, ce qui fait sept. VoyêJB PL V\fign 
i./^ , au signe 2^ qui indique Saêwne» On en con- 
noU aussi neufà Uraous , comme U est indiqué 
dans la PL V , au sigoe 1^1. 

D. Qu'est-ce quon appelle Comhe ? 

R. Ce sont des planètes d^nt on nt eonnoU 
pas le nombre ni ia révolution ; on sait seule- 
ment qu'elles décrivent autour du soleil desi 
ellipses très - allongées : ces corps paroiasenl^ 
accompagnés de longues gerbes de lumière ; oat 
qui faisoit croire aux anciens que la vue d'unft 
comète prësageoit quelque grand événement. 

D« Quesi-ce que les étoiles Jixes ? 

A. Ge sont des corps lumineirx par eux-mém«si» 
qui ne sont pas notre soleil ; mais on soupçonne 
^'ils peuvent être ks soleils d*autanl cl'aatree 
i^stèmes planétaires* 

D. Quelle est là distance des étoiles à la^Tèrre? 

A. On n'a pas pu la déterminer exactement;, 
mais on sait que celles qui en sont le plus prèa 
«n sont au moins quatre cent mUle vois plua. 
loin que le soleil. 

D. Comment at^on dis^isé les étoiles ? 

iR» On les a divisées en groupes que Von nonfiniA 
tjonstellafions. Il y a maintenant beaucoup de cea 
constellations : c*est pourquoi on les divise or 
constellations méridionales , qui sont du côté dq, 
midi, et en constellations septentrionales^ qili^ 
sont dans la partie du nord. 

D. Toutes ces constellations ttoient^lles connues 
des anciens ? 

R. Non ; les douze constellations ou^ signea 
du Zodiaque ont été connues les premières i les 
autres ont été formées successi¥ement , et il y en 
a qui W saut depuis très^u die temps» 



BS TOUTl^ Ll^ SCIENCEd. iif 

•D. Cônahent se nomment les demze signes du 

Zodiaque ? . 

Jl* Les trûid sigtieè du printemps se nomment : 
le Bilier Y» le Taureau y, les Gémeaux (H ;• 
teuîL de i'ëtë sont : ÏEcrevtsse ou Cùncer ^ , 
\t LiOH JL, la Vierge t!qi; ceux de l'automne , 
la tBdtoninp !£b: , le Scorpion n^, le Sagittaire 



^t ceux de rbirer sont : le Capricorne T3 , Ife 
?^^5f èw 4ÉO: , les Poissons )( ? ^oj^^ Plancha 
V^figé 2, oà ils sont placés dans le cercle e^té- 
iSeUté -> 

D. Qu^euiend-ùnpar signes du printemps , signée 
del'ite^ lignes de Vautomné^ signes de Vkiver f 

'A. Les signes du printemps sont ceux dans 
lesquels le soleil se trouve dans le printemps^ 
Us signes de Véié sont ceux où il est dans 
îétë; les signes de Tautomne et de Thiver sont 
8é même eeux que le soleil parcourt dans ces 
deuxàaisons. 

. D. Qu'appeUe'4*on Sphère? 

ÏL On appelie ainsi des globe); et des machinées 
composées de cercles dont on se sert en Gosmo- 
grapnie pour indiquer plus facilement la situa- 
uon des aistres. 

Les sphères, que l'on nomme Sphères armil^ 
laires «ont composées de plusieurs point? et de 
plusieurs cercles , dont la connoissànce eàt néces^ 
saire en astronomie. 

Les. globe» sont des espèces dé boules ^sur les*' 

Îuelles on a tracé la position des étoiles distri*» 
aéea en coastellations, et on les nomme Globes 
Hlestes : ou bien Ton y a tracé la position das 
différens palye, des mers. et des villes, selDn leul; 
situation; et ce sont ka Globes ierrestresé 



ri8 ABRé^é 

D. DonneZ'inoi quelque connaissance des points 
^t des cercles des sphères armiïlaires ? 

R, Ou a vu au commencement de la Cosmo- 
graphie aue la terre tourne sur elle-même dans 
respace a'à peu près vingt-quatre heures : on 
a imagine une ligne qui la iraverseroit , de sorte 
que la terre tournât sur cetfe ligne comme une 
roue tourne sur son essieu. On appelle cette ligne 
Yaxe de La terre ; les deux extrémités de cette 
ligne sont les deux pèles ^ l'un pôle du nord ou 
arctique y Tautre pôle du midi ou antarctique* En- 
suite on a imaginé Vhorizon, dont il y a cleux es- 
pèces, rhorizon sensible et l'horizon rationnel. 

L'horizon sensible est le cercle qui semble ter- 
miner notre vue, lorsque nous sommes . placés 
dans une grande plaine; rhorizon rationnel estua 
cercle qu'on ne peut voir, mais que Ton se repré- 
sente parallèle au premier, et qui partageroit la 
terre en deux parties égales. 11 inuique le lever 
et le coucher des astres. 

Un .autre cercle est Viquateur : c'est celui 
qui se trouve à égale distance des deux pôles , 
et qui partage aussi la terre en deux parties 
égales. Le méridien est le cercle qui passe par 
les deux pôles, et dans lequel le soleil se trouve 
toujours a midi ; il partage aussi la terre en 
deux parties égaies , Tune orientale et Tautre occi- 
dentale. 

Vécliptique est encore un autre cercle qui coupe 
réquateur, par rapport auquel il a une inclinai- 
son que Ton nomme obliquité de Vécliptique. Ce 
cercle est garni d'une bande que Ton nomme zo-' 
diaque^ dans laquelle sont placées les douze cons^ 
teliations. Les cercles dont nous venons de parler 
setiommenl grands cercles ^^^cec^u'ïU partagent 
la terre en parties égales. Lessuivans la partagent 
en parties inégales, et «ont appelés petits cercles : 



:DE TOVTÈS LS9 SCIENCES. 119 

ee sont les deux tropiques etJes deux cercles po^ 
Imres* Les deux tropiques sont lf*s cercles que 
dëcril le soleil dans les deux poioU les plus dis- 
tans de l'équateur. Les deux cercles polaires sont 
deux autres petits cercles qui sont parallèles aux 
tropiques , et qui sont entre 4es tropiques et les 
pôles. 

D« Qti^appell€-t''»n zones ? 

R. On appelle zones des bandes qui se troti- 
venl terminées sur la terre par les cercles polaires 
ctles tropiques. 11 y en a cinq. La zone terride^ 
qui est entre les deux tropiques; deux zones /«m- 
pirées comprises chacune entre un tropique et le 
cercle polaire le plus voisin^ et deux zJones gla- 
ciales comprises entre c)iacuu des pôles et les cer- 
cles polaires*' 1 



» 



DE LA GEOLOGIE. 

D. Qu^esi-ee gue la . Géologie ? 

R. C'est une sciepce qui s'occupe de Texamen 
de Tintërieur de la terre. 

D. Que font les Géologisies f 

R. Ils examinent les rochers et les montagnes ; 
ils visitent les endroits souterrains , tels que 
les carrières et les mines, pour voir quels sont 
les diffërens matériaux dont la terre est com- 
posée , et les différentes couches qui se trou- 
vent les unes sur les autres dans Tintérieur de 
notre globe. 

D. A quoi sert la Géologie ? 

À. Quoique les Géologistes aient cherché 



f. 



X 



4epato Ung-temps à expliquer ^ par la cmmou-i 
fiance de la Géologie , la formation de la terre | 
ils tt'ont pas encore réussi à l'expliquer d'une 
manière satisfaisante ; mais , par Tarrangement 
jekitL >dispositi<Ma des différentes substances qu'ils 
^«noo».tpeni,>i)spDou«eot des vérités curieuses et 
intéressantes. 

D. Quels sont lesprmcipaaue f^iêê yae prouvent 
J0S Géoiogistes? 

A. Leis poissons de mer et les coquillages qae 
Ton trouve .pétrifiés e« si grande quantité et «i 
-loin de la ner^ prou vent ^qu'autrefois elle a cou- 
vert oea endvoîts , et que c'est du déluge qi^e 
viennent tous cescorps marins xlontoo trouve âes 
-•oohers entiers. On en voit beaucoup dane . les 
pierres dont Paris est bâti. ArcueiL, qui est .tout 
près de cette ville , est construit avec des pierres 
qui ne sont presqite toutes que coquilles. 

D. ^Quelle différence y a-^'ii entre ta txiologîe et 
la Minéralogie ? 

A. Cesl.que la' G^ologie^e s'bocxipé que des 

Grandes masses , et que la Minéralogie s'occupe 
es petites masses, de celles qui peuvent Jtre 
utiles aux arts. Cependant on 'voit que celfe-ci 
m'eêt qu^^une 4>ranebe 4e la Géologie. La Géologie 
est plus curieuse qu'utile; 'ttHûa* cependant elle 
guiae le Minéralogiste* 



DE 



DB TOUT]» LXS SCIMVGES. iM 

DE LA MINÉRALOGIE. 

D. Qw'esf-ce ^we la Minéralogie t 

JL C'est une science qui apprend à connoitre 
les corps nombreux qui se trou¥ent dans Tinté- 
lieur de la |erre^ et qui partent le nom de mi« 
niraux , et encore les pierres. 

.D. Quelles sont les -divisions que t^n faitde ces 
pierres î 

A. Suivant la division du cabinet du jardin 
des Plantes , il y a quatre ordres : le premier 
confient les terres et pierres proprement dites, 
le second , tes sels fossiles s o lubie s dans l'eau ; 
le troisième , les substances combustibles non mi* 
talliques , et le quatrième renferme les substances 
métalliques, 

D. Quelles sont les diverses substances qui com^ 
posent le premier ordre / 

£» Les principales sont : la pierre meulière , le 
cristal de roche ^ it^grh ^ les sabhs ^ les agates^ 
les ckalcédoines , lès cornalines^ les sardoines^ les 
pierres à fusil , les Jades , les pétrosilex , les 
cailloux^ les jaspes^ les lapis , [es pierres orien'^ 
taies ^ les cristaux gemmes , les spaths^ l'amiante ^ 
le gypse ^ les terres et pierres calcaires^ les marr- 
bres^ les spaths caUaires^ ï albâtre et les stalac^ 
tites. 

D. QnVjf-cc ^«'ow appelle pierre meulière ? 

A. Cest cette pierre dont on se sert pour faire 
les meules de moulin. Lorsqu'on veut la tirer 
avec celte forme , on la taille de la grandeur et 



\,^ 



i2t xmiÈc^È 

de IVpaisseur qu^elie doit avoir , et on enfonce 
danscetfo entailiedes eomsdebots que ion arrose 
d'eau ; les coins se renflent et détacnent la pierre 
suivant la forme qu'on lui a donnëe. 

D. Qu est-ce que le cristal de roche ? 

B. Cest une pierre transparente avec, ou sans 
couleurs, que Ton trouve dans toutes les parties 
du monde où il y a des montagnes en ehaînes , 
et ordinairement dans' des grottes ou des cavernes 
abreitvées d'eau. Les plus bdles sont les plus trans- 
parentes et les plus dures. iQuand plies sont colo- 
rées y elles portent le nont de fausses pierres pré^ 
eieuses. On s'en sert aussi pour imiter les pierres 
précieuses, en les faisant fondre avec des matières 
colorantes. 

D* Quelle est la pierre que Von nomme grès? 

ii. C'est une pierre composée de sable, dont les 
parties sont plus ou moins adhérentes entre elles, 
et qui sert à bâlir , à paver le^ rues , k iiiti er ieaii , 
et à aiguiser. 

D. Dites-moi maintenant ce que cest ' que h 
sable ? 

R. Le sable peut être regardé comme formé pat 
les débris d'anciennes pierres, et servant à la ior- 
mation de beaucoup d autres. 11 y en a plusieurs 
sortes; les uns servei»t à faire le veri*e, les antres 
k faire du ciment, et enfMi beaucoup d'autres ser- 
vent aux usages domestiques. 

D. D'o«t nous viennent les agates ? 

Ji. Les pins belles nous viennent d'Orient, elles 
sont blanches et pommelées; étales de ruccideat 
sont différemment nuancées. L*agate berboridée ^ 
qui nous Tient de Moka et de l'Arabie, présente 
la figure de mousses et de buissons assez bien 
dessinés» Ces herborisations sont dues à des subs- 
tances métalliques qui se sont filtrées dans lasubs^ 
tance d«* Wgates. 



DE TOUTES LES SCIENCES. 12% 

D* Que fait-on dti chalcèdoines ? 

A. Ces pierres , dont la beauté consiste dans 
une couleur laiteuse et nébuleuse , qui est un 
défaut dans beaucoup d'autres, serti faire des 
bagues, des cachets et autres bijoux de petit vo* 
lume , parce qu on ne les trouve que par petits 
morceaux. 

D. hes cornalines sont-elles rares ? 

B. Les cornalines parfaites sont très-rares ; oft 
prétend qu'elles se trouvoient en Perse, et qu'oa 
D'en connoit plus les carrières. Les cornalines or- 
dinaires viennent de Tlnde , de l'Arabie et de 
TEgypte. On en fait des bijoux qui sont assez 
recherches. 

D. Quel est le principal usage des sardoines f 

A. C'est pour la gravure, parce qu'elles ne re- 
tiennent pas ia cire, et qu'elles prennent un beau 
poli. Celles d'Orient se trouvent en Chypre et en 
Egypte, elles occidentales en Silësie et en Uohème. 
Lessardoines onyx sont celles qui ont des couches 
concentriques* 

D. Qu'avez-vous de particulier è dire sur les 

siltx ? 

A. Les silex ou pierres à fusil se frouvenit 
dans les carrières de craie ,. en masses informes , 
disposées néanmoins en espèces de lits horU 
zontaux. 

D. Oà se trouve le jade ? 

IL il se trouve dans l'île de Sumatra et dans 
l'Amérique méridionale, près la rivière des Ama- 
zones : plusieurs peuples en font des ornemens* 

D. Qu*est^ce que le pétrosilèx ? 
A. Cest une sorte de pierre dont se forme le 
jaspe« £lle.ne prend pas un beau poli, et sa demi- 

F A 



transparence ressemble à celle du miel. On la 
trouve assez souvent dans les rochers. 

D. Que nous direz-vous des cailloux ? ' 
B. Ils sont diversement colorés. On n'en con- 
noH pas bien la matière y qui se change en 
verre ; c'est pourquoi on les emploie , surtout 
les blancs , dans la verrerie. On les trouve très- 
communément* 

D. Ne distingue -i'^n pus plusieurs sortes de 
jasp£s ? 

A. Oui ; il y en a plusieurs qui toutes prennent 
un poli plus ou moins luisant. C'est des Indes que 
viennent les plus beaux; mais on en trouve aussi 
en Bohème, en Saxe, en Suède et en France, lis 
sont employés à faire des ornemens agréables et 
des meubles précieux. 

D. Quelle est la couleur du lapis ? 

R. 11 est bleu : il y en a une espèce Jiommée 
lapis-lazuli ^ qui est très connue dans le commerce; 
elle nous vient de l'Asie. Comme sa couleur est 
très-belle et ne s'altère pas à Taîr, on Fextrait 
sous la forme de poudre qui porte le nom de 
èleu d'outre-mer* 

D. A^^ a-t-il pas plusieurs sortes de pierres 
orientales ? 

R, Oui ; il y a la topaze^ ]e saphir et le rubis. H 
y a même deux espèces de topaze , l'orientale et 
Yoccidentale ; la première est plus belle et plus 
estimée que Tauti^e : elle est après le diamant la 
troisième pour la dureté ; elle se trouve en Arabie 
et en Egypte. Le saphir est, après le rubis, la 
pierre qui approche le plus du diamant pour la 
dureté; on l'apporte du royaume de Pégu et de 
CeyIan.Les rubis sonties pierres les plusdures après 
le diamant; les plus beauac viennent des royaumes 
d'Ava et de Péga. 



B£ TOUTSS LES SCIENCES. i:fi 

D. Quelles sont les différentes sortes de cristaux 

gemmes ? 

fl. Les grenats qui viennent de Calic'ut et d'E- 
thiopie, et les plus beaux, de Syrie; Vhjacinthe la 
belle , qui se trouve en Arabie, et qui reçoit un poH 
très-vif; eiVémeraude orientale , qui tient le 'cin- 
quième rane parmi les pierres précieuses : lesplu^ 
belles sont a*un beau vert. On en trouve de très- 
grosses dans les Indes orientales et en Egypte : 
on çn trouve aussi au Pérou ; et l'une d'elles , 
très-grosse, ëtoit l'objet du culte des habitanâf, 
lorsque les Espagnols en firent la conquête. 

D. N*y a-t'il pas aussi plusieurs sortes de 
spaths ? ' 

JR. Oui ; il y a le Spaih itinceta»t de Sibérie ^ 
9ert et gris , et œil de poisson ; et ie feldspath j 
qui renferme beaucoup d'espèces. 

D. Qu est-ce que Vamiante ? 

B. L'amiante est une matière fossile qui sê 
trouve dans un grand nombre de pays. Elle 
est remarquable par la propriété qu^elle a de 
ne pas brûler au feu , mais dy blanchir. Les 
Orientaux connoissoient anciennement Tart d'en 
faire de beau linge ; mais il paroît k peu près 
perdu. On dit aussi que Charles - Quint avoit 
plusieurs serviettes faites avec celte matière , et 
qu'il s'amusoit à les jeter au feu , devant la 
compagnie, pour les blanchir lorsqu'elles étoient 
sales. 

D. Qu'est-ce qu'on nomme gypse ? 

fî. C'est la matière qui sert à Caire le plâtre* 
Il faut qu'il soit cuit avec soin ; car il prend 
difficilement de la consistance, s'il est ancienne- 
ment calciné ou éventé; on le trouve en couches 
dans des^ carrières. . 

F 3 



;^26 ABROGÉ 

D. A quoi a^t^on donné' le nom de terre 
calcaire ? 

H, On a donné ce nom à la craie ^ et à toutes; 
les terres calcinabies , c'eâft-à-dtre qui peuvent 
élre rëduites en cbaux , en les cuisant eonvena- 
Liement. 

D. Que nemme-t^n pierre calcaire ? 

H, On appelle ainsi les pierres qui ont pour 
base la^ chaux. £ilés prennent ordinairement un 
mauvais poli, excepté cependant le marbre , qui 
prend au contraire un très-beau poli , quoiqu'il 
ait aussi la chaux pour base» Cette pierre est for- 
mée des débris de coquilles marines, comme on 
le voit sur certains marbres, par les traces qu'elles 
y ont laissées. Tout le monde coanoît ses usages. 
Les marbres de Paras étoient très-eslimés chez 
ks anciens. On est parvenu à faire an€ matière 
qui imite beaucoup le marbre; elle se nomme 
stuc^ mais elle li^est pas aussi solide. On sait 
aussi colorer artificiellement ks marbres blancs 
avec des teintures de végétaux ou de dissolution^ 
métalliques. 

D. Qu^esi^e que le spath calcaire ? 

R. Cest une pierre calcaire cristallisée , que 
Ton trouve dans les ereux souterrains abreuvé^^' 
d'eau. Le spath calcaire d'Islande est clair et tr^s- 
parent : il a la propriété de faire parattre^^uble 
ce qu'on voit au travers* .^ 

D. D^oii provient Valbàtre ? 

B. L'albâtre provient des stalactites , concré* 
lions pierreuses attachées sur la base du sol 
des grottes souterraines. 11 n'est pas susceptible 
de prendre un poli aussi beau que celui du 
marbre, parce qu'il n*est pas aussi dur. Le plus 
beau se forme daiis les groUes de Paros et d'An- 
tlparoa. 



DE TOUTSS LE« SCIENCES. »2<; 

D. Qu*appellê''ton stalactites ? 

R. On appelle ainsi des substances pierreuses 
formëes dans Feau , ou qui ont éié charriée» par 
ce iluide dans des cavités souterraines, y ont pris 
de la liaison , et y sont durcies sous différentes 
figures. On les trouve quelquefois aux voûtes des 
{px)ttes 9 et d autres fois aux parois des galeries 
des mines. 

D. Quelles sont hs substances qui composent le 
second ordre ? 

R. Les principales sont: Yalkali minéral ^ le sel 
commun^ le borax ^ le sel ammoniac^ le sel de 
nitre ou salpêtre^ Valun et le vitrioL 

D. Qu est-ce quon appelle alkali minéral ? 

R. Cest ce qu'on nomme ordinairement po^ 
tasse , sel lexivîel très-connu par ses fréquens 
usages. Le natran , soude carbonatée, qui est com- 
pris dans ce genre, fond même à rhumj^ité de Tair. 

D. Que n9us direz^ous du sel commun ? 

R. 11 y en a de deux espèces : celui que l'on' 
bouve dans le sein de la terre par masses énormes ,' 
dont Textraction occupe un grand nombre d'ou- 
vriers d.ans les minesde la Pologne t* 1 de la Hon-- 
grie , les plus belles que Ton conuoisse ; et le sel 
marin, tiré de Teau de la mer par révaporafion ^ 
toit au soleil, soit au feu. Tout le monde connoît 
ses usages. . :; 

D. Ou est-ce que le borax ? 

R. C est un sel qui nous est apporté brut du 
Bengale, d^Ormus et <]e la Grande-Tartarie ^ il 
est soumis à des opérations chimiques avant d'être 
livré 4ans le commerce. 

D. Où se trouve le sel ammoniac? 

A. Le naturel se sublime de lui-même j^ travers 
les fentes des soufrières de PouzzoL On en ramasse 
aussi à la bouche supérieure du mont Etna. L'artifi- 
ciel venoii autrefois dePfigypte et dé la Syrie , oii 

F 4 



en le faîsoît avec les excrëmens des animaux, et 
surtout des chameaux. Mais il y en a maintenant 
des manufactures en France, où Ton en fait qui 
tst bien plus beau que tous les autres. 

D- Qà &e forme fe nitre .^ 

A. 11 se forme dans quantité d'eodroUs où l*ai» 
a un libre cours, et dans les nitrières actificielleff» 
Il est connu de tout le monde* 

D. A quoi sert lalûn ? 

^ J^. L'alun prépare ( car l'e naturel est peu 
connu) est employé par tes enlumineurs, les 
teinturiers, et dans beaucoup de manufactures» 
Il est aussi très-utile- en médecine^ On le tire dea 
mines qui le contiennent en France , en Angle- 
terre, en Italie , en Suède, etc. 

D. 2Vy a-t'il pas aussi deux sortes de vitriol ? 

R. Oui;^l y a de même le vitriol naturel^ 
qui se trouve en stalactites contre- les parois des 
cavités souterraines oii il se sépare des eaux 
chargées du principe des pyrites ; et le vitrioh 
du commerce que Ton obtient par différens pro- 
cédés propres à le tirer de la pyrite , des terres 
vitrioliques, et quelquefois des eaux qui con^ien-^ 
nent ces sels minéraux. U est employé dans les 
arts et la médecine. 

D. Quelles sont les prirtcipaks substances du troi" 
sieme ordr^ ?' 

R. Ce sont le diamant^ le jais , ïambre gris et 
Vambre faune ou succin^ 

D. Quelle est la nature du diamant ? 

Al. Les cbimîstes modernes assurent que c^sst le 
principe pur du charbon, principe qu'ils nomment 
carbone. C'est le corps le plus dur et le plus briU 
lant de la nature. Autrefois ils venoiènt tous de 



DE l^OUTES LE5 SCIENCES. 129 

TAsie , des royaumes de Golconde et de Visa- 

Sour; mais depuis quelques années on en a trouvé 
ans le Brésil. 

D. Qu est-ce que le jais ? 

R.> C'est une sorle de bitume fossile qu'on 
trouve par couches dans la terre , à des profon- 
deurs assez considérables. On en fait des boucles 
d'oreille , des bracelets et autres ornemens qui 
reçoivent un assez beau poli. 

Di D*oîi croit-on que provient Tamhre gris ? 

H. On croit que ce sont les excrémens de la ba- 
leine ; mais on n'est pas dfaccord là-dessus. Son 
odeur agréable le fait rjechercher, et les parfu- 
meurs en emploient beaucoup. On le trouve à 
la surface des eaux de la mer ou sur ses bords 
clans beaucoup d'endroits , en morceaux plus 
eu moins gros. 11 y en: a qui pèsent jusqu'à cent 
livres* 

D^ U'amhre faune est-il de la même nature que 
Vambre gris ? 

jR. Non 'ïTambre jaune est une substance bitu- 
mineuse que l'on recueille dans la mer lialtique 
sur les côtes dé la Prusse ; il est susceptible du 
poli.de l-agate, et on en fait de très-beaux vernis. 
Avant que 1 on connût les belles pierreries d'Orient, 
il étoit très-précieux et servoit d'ornement. 

D* Quelles sont les substances métalliques que 
vous dites former le quatrième ordre ? 

il. Lsspliis connues sont : Varsenic^ le zinc^ le- 
mercure^ litain^ le plomb ^ léfer, le cuivre \ Var- 
gent^ l'Or et le platine» 11 y a encore beaucoup 
d'autres métaux, mais ils sont peu- connus et peu 
employés.' 

D. Quelles sont les propriétés de l'arsenic ? 

Ri, C'est' un des poisons les plus violens que 
Son* tise-dans ks travaux que l'on €ait en S4xe 

F 5. 



i3a AWRiGÈ 

pour obtenir le bteu d'az.ur du eobatt, autre es]pèee 
4e métal avec lequel il est souvent mëlangé. 

Dv Quels sont les usages que Von fait du zinc? 

R, .11 est ensployë par les potkrs, lés ibndenra 
et les orfèvres. 11 se trouve dans iii> gvand nombre 
de paySf mais rarement pur. Ces! un mitai blane. 

D. Ou trouve 't-on le mercure ? 

A Le mercure ou vif-argent se trouve da^is la 
terre à de grandes profondeurs^ et ceux qui sont 
occupés à l'extraction de ce minéral ne vivent pas 
long-temps. Le mercure s'amalgame avec presque 
tous les métaux ; on l'emploie pour étamer les. 
glaces et pour exploiter certaines mines d'or et 
«'argent. 

D» Que dites-^ous de l'ètain Y 

Jl. Cesi un des métaux lea plus moût et les. 
yiltis légers. Les mines les plus connues sont celles 
d'Angleterre^ de fiohème et de Saxe. Ce mëtal 
entre avec le cuivre dans la composition du bronze ;. 
et y en le traitant de différentes manières , on ea 
lait d^s ustensiles et de la vaisselle. Il est employé 
par les faïenciers et les émailleurs pour taire la 
couverte ou émail. 

D. Ou trouve-t-on les mines de plomb ? 

H. En France, en Angleterre, et dans plusieups^ 
amtres pay«. li y a presque toufours. de Targent 
mêlé avec ce métal* Lorsqu'on Ta purifie et ré-^ 
duit ei;i^lame8^ il estemployé à faire è^ gouttières^ 
des canaux , etc. 11 est d'un très-grand u^age danst 
les zx\& \ mais ceux qui travaillent â la prépara- 
tion de ce opuétal sont souvent attaqués (Fune m»» 
ladie très-dangereuse, conmie sous U nom dt* 
colique de plomb* 

1>. Dites '■nous quelque chose du fér ?^ 

H. Le €er est ,, après For ^ k métal le plus 



DE roVTtS ÎJBè SCIENCES. : l3l 

tenace, et, après Yébùh , U plus léger» Il est kès* 
commun ettrës^pando ce qui est très-hetireurf 
car nous i'exnployons dans presque tous les arts. 
Les minières de fer sont les moins profondes, ily 
en a même qoi se trouvent à la surface de la terre* 

'U aimant ^'qai se trouve dans les mines de 1er, 
a la propriété d'attirer le fer, et de se diriger \ers 
le pôle. L^acier n^st qu'un fer préparé, et non pas 
^rifié commc-on Irerciyoit ftatrefois. 

D* JLe cui^pe se trouve4'il communément ? 

R» 11 se trouve dans toutes les parties du mondé* 
La Suède , le Danemarct et i'Allemag^ne , sont les 
pays qui en fournissent le plus. Ji est beaucoup 
employé dans les arts pour la fabrication de nos 
instrumens. Le cuivre jaune est un alliage de cuivre 
et de zinc ; le laiton est du cuivre alliée avec de la 
calamine ; et le bronze , du cuivre allié à Tétain. 

..Du Oà Sû4kt h$ plus riches mines étàrgent ? 

H* Les plus riches se trouvent dans rAmérique 
i)aéridionaîe ,. à j^es températures très - firoides. 
Les exhalaisons qui s'en échappent , doi^nent* 
souvent la mort aux ouvriers occupés à le tirer 
des mines* Tout le monde connoU ses usages et 
sa valeur. 

D* LW mirite^Ula prJlfiirence ^u*Qn lui donne 
sur les autres mitcMx ? 

A. Oui, parce qu'il les surpasse tous eti éclat , 
en pesanteur , et par sa pyopnété d'être très-mal* 
léableet très'd<ictfle : on en voit une grande preuve 
dans les dorures. Un physicien a eakulé qu'ion 
jpent avec' une ou deux onces Jot couvrir un fil 
d'argent de 97 lieues de long. Un »utre dit qu'il 
£uidroit trente «liltc feujlks d'or leà' unes sur les 
autres , pour faire répaisseur d'uneligne. 

F çr 



\ 






;■') 



|3a AMliGi 

D. Qu^^sé^cê çu^ le platine f 

A. C'est un métal notKvellement connu , maig. 
très-utile par h& propriétés qu'il a de résister à 
une irès-fbrte action du jfeu , et d'être extréme- 
ment^dur. On s'en est seirvi pour faire des règles 
«yr lesquellesi on a gr^vé le mètre ;^ mais il est irès^ 
difficile à tr^vaillçr. 

DE LA BOTANJQXJE. 

D. Qu*est-ce que la Botanique ?^ 

It. Cest ûiie science qui apprend à Gonnoîfre^ 
méthodiquement les végétaux et toutes^ leuijB 
parties. 

D. Combien distingue-t-on de parties dans les 
plantes? «^ ^ 

Tî; On en distingue en général quatre: la racine 
la tige^ les feuilles et \sl fructification. * 

D. Qu est-ce que la racine F 

D. C'est la partie inférieure qui tient !«. plante 
immobile, et qui tiré du corps oîi elle est plongée 
sa nourriture et celte de la plante. 

D. Combien distingue -t-on de parties dans la 
racine ? . 

R. Trois : uue supérieure ou collet^ d'bîr^art la 
tige; une moyenne ou corps, et une inférieure 
ou radicale qui pompe ks. sucs nécessaires à la 
nourriture de la plante. 

D- T^e donne-t-on pas différens noms aux racines 
selon leur durée ? 

R. Oui; on nomme flnniw//tf , celle qui naît et* 

Sérit'dausfla, même année; bisannuelle, celle qui 
ure environ deux ans>,et nviW . celle qui vit 
plusieurs années. , , 



Bit TOUTES LES «ClENCES* ^'iS* 

D. Quelle est la direction des racines ?' 

R, Les unes pl^ongent perpendiculairemeiit 4 
k sarfac« d« Ja terre, les autres vont horizonta- 
lement et d'autres obliquement : en gënëral elles 
tendent an centre de la terre ; mais il y en a qui 
86 dëtournetit pour aller cheiches une veine d^ 
BieiUeirre* terre. 

D. Qu est-ce que la tige? 

A. C'est ta partie qui sort du colTet de Ta racuie^ 
qui s'élève au-dessus de la surface de la terre , et. 
qui porte les autres parties de la plante. 

D. Toutes les plantes ont-elles des tiges ? 

H Non ; U y a des plantes qui nen ont pas; et 
à cause de cela on ks nomme aceauhs ?^ 

D. Comment diwse-t-on les tiges ? 

7L Oti les divise en tiges ligneuses^ formant mi^ 
corps dur appelé hois: et en tiges herbacées; telles 
sont ceUes des plantes \*ulgairem.ent appelées 
herbes^ qui ne sont pas ligneuses, et qui périssent 
après avoir fructifié. On distingue encore la hampe^ 
qui né ^orte que des fleurs , le chaume , qui est 
creux et entrecoupé dé nïsuds^ et le tronc, qui 
est garni d'écorce*' • 

Dk Quelle est la position dès tiges?* • ' 

jR. Le plus souvent elles sont perpendiculaires 
^ la surface de la terre , quelquefois elles sont 
couchées ^ et d'autres fois- rampantes. 

Dé Quelle èsf là forme 'des tiges?' «* 

R, La pkrpart sont cylihdriques ; mats il y' en 
a qui sont un peu aplaties; d'àutrës triangulaires, 
oarréé^, pentagonas, etc.; il y en a aussi dites 
géniculées , noueuses, articulées, grimpantes, ea 
baguettes et en spirales. 

U. Quelle est la position des rameaux sur les 
tiges ? • ^ 

Rm Ou«ils sortent indistinctement dedifférens 
points de là tige , et sont nommés alternes. ; ou 



tSi ABRCGÉ 

ils sortent ât deux points directement opposas , 
tt sont nommés opposas ; ou enfin ils sortent en 
forme d'anneau autour de la tige, et sont xkouuDés 
ferticiUés* 

D. Quelle est la direction des nmtêau^ i 

H. ik sont divergens , ramassés ou élaiéa* 

D. Quel nom donne^i-^n aux rameuujx d'âpre 
leur usage ? 

. R, On nomme piduncuU^ celui qui poffe plu- 
•leurs Heurs; pédicelle , celui 'qui n*eo porte 
qu'une $ et branche , celui qui porte leâ feuiUes» 

D. Quy a-tnl à remanjuer sur les rameaux P 

A. Les vrilles, les épines, les aiguillons , lea 
glandes et lés poils* 

D. Qu est-ce ^ue les trilles ? 

R. Ce sont des espèce» de petits rameaux grtlea 
et flexibles^ semblables à des fils roulés en jspirales^ 
au moyen desquels la plante s'attaehe a:ux cprp» 
voisins. 

D. Qu^est-ee f ue Us ipines î 

H. Ce sont des pointe» qui proviennent du boia 
de la tige, et qui sont recouvertes d'écorcie» 

D. Qu est-ce çue les aiguiUohs t > 

R, Ce aont aussi des pointes , m^is qui vien- 
nent dérécorce et non au bois delà plante^ et 
^ui s'enlèvent facilement. 

D. Qu est-ce que les glandes l * 

R, Ce sont de petites vésicules qui se trouvant 
fur leè. rameaux et les feuilles ^ qui aont remplies 
it liqueurs particniières à chaque végiétal» et qui 
eausent une grande partie desgoutteieitesqiiie Fuo 
trouve le matin sur les plantes. 

D. Qu est-ce que les poils l 

R. Ce sont de petits tuyaux excrétoii^es qui se 
trouvent sur différentes parties des plantes. On le» 
divise en soie; duvet , coton et laine, euivaùt 
leur longueur et. jb^ur judesse su tpacber^ 



DE TOUTES XES SaENCES. tS5 

D. Quelle est la structure de la tige f 
R. La tige est composëe de ïipiderme^ menr 
brane mÎQce et exiërievire , assez semblable à une 
feuille de vélin ; du tissu cellulaire , membrane 
verte «t succulente , ^placëe sous fépiderme de Vir 
iorce , composée de lames appliquées tes unes 
autour des autres, et placées inojnédiatement sous 
ie tissu cellulaire du bois , partie la plus solide 
de la tige qui se trouve sous Técorce : et enfîn la 
maeUe ^ substance spongieuse logée au centre des 
couches ligneuses , et qui se prolonge de la racine 
tu sommet de la tige. 

D. ui quoi sert la tige ? 

R. Elle sert à porter les feuilles , tes fleurs et 
les fruits. 

D. Comment eroissent les arbres ? 

R, £n deux sens: en longueur par des jets qui 
te succèdent et qui ont lieu chaque année , et 
tn grosseur vpar de nouveltea couches qui se for* 
ment deu'x à deux entre le bois et Técoree, Tune 
de bois, l'autre d'écorce. , 

D. D air prtys^iennent tes inscriptions et les corps 
étrangers que l'on trouve quelquefois dans tinté- 
rieur fiu bais F 

R. De ce que ces inscrîjptions ont été faites , 
pu les corps étrangers placés^ en coupant le bois^ 
et le bois croissant par des couches successives 
qui recouvrent les pjreraières, ces inscriptions et 
ces corps étrangers ont été recouverts par le^ nou- 
velles couches du bois sans être endommagés» 
Ainsi il n'est pas étonnant que Ton ait trouvé de» 
es, des fourches, des croix et des inscriptions dans 
fintérienr de quelques arbres. ^ 

D. Quelle est la grandeur des arbres t . 

H» Elle varie beaucoup suivant le sol et 1^ 
4:limat* Les chênes sont grands au pkd dfi9 mott^ 



^' 



tSft ANiict 

tagnes , et petite sur la cime. Mais il y a des ar- 
bres qui poussent très-vite. On a vu un agave qui, 
dans deux mois et demi, 8*est élevé à ^5 pieds 
de hauteur» et a augmenté de sept pouces de dia- 
mètre. 11 y a des bamt>ous qui s'élèvent de 5o 
pieds en trois mois; et dans les Indes il y a dea 
rotins qui ont 3oo- pieds et plus. 

D. Quelle est la grosseur des arbres' r 

D. £li« yari£ aussi beaucoup^ majis il y en » 
d^una grosseur étonnante. Il y avoit sur le mont 
Etna un châtaignier creux , qui étoit d'une groa- 
aeur telle qu'un berger et son troupeau pouvoient 
y loger : il avoit t5o pîtds de contour. 

D* Les arbres vissent-ils longtemps l. 

J|. Il est assez bien prouvé que les chênes peu- 
vent vivre 200 à 3oo aiiis dans de bons terrains ; 
l«s oliviers environ 5oo ans. Les cèdres du Liban 
▼ivent si long- temps, que les anciens 9 les regar* 
doient comme indestructibles. Les» baobabs , qui 
parviennent à avoir jusqu'à 4^5 pieds de circon- 
téreuce , peayent vivre au - moins six. ii^iilie ans.. 

D. Qu'est^ee ^e^la greffe>f* 

â. Cest une opération du jardinage qui conr- 
ëisle à prendre sur uii arbre cultivé une branche 
ou morceau d'écbrce garni d\in boulon, pour li^ 
porter sur un autre arbre cultivé ou sauvâ*geon ; 
cette opération fait que les fruits sont beaucoup 
meilleurs , et qu'ils deviennent de la même espèce 
que ceux de. la greffé. 

D. xVy a-tr-ilpas plusieurs manières de greffer l 

H. Oui^ il y a cinq manières principales : la 
greffe en fente , la greffe en couronne , la greffe 
en sifflet^ la greffe en éoisson , et la greffe par 
appr-êche*. 



DE TOUTES LES SCÏEKCES. fS?^ 

D. Qu^est-ee que les feuilles l 

It Ce sont des parties ordinairement peu 
épaisses et plates , organes de Ta respiration et du 
mouvement des plantes. Elles ont différentes for- 
mes et «SflTërentes positions qui leur font donner 
des noms pour les distinguer > mais on les divise 
eo général en simples^ *comme dans k pommier, 
Tabricotier, etc; et en composées ^ comme dans 
le marronnier dinde. Elles sont ordinairement 
vertes , mais la privation de la lumière peut le* 
décolorer entièrement ou en partie. 

D. Pourquoi dites^vous que les feuilles sont le$> 
%rgaaes de. la respiration et du mouvement t 

B. Parce qu'elles servent à pomper l'air et Thu- 
midité qui ry trouve , et qu'elles exercent réelle- 
ment des mouvemens. Tout le monde connoît 
le mouvement des feuilles de la sensitire lors- 
qu'oin veut les toucher: il y a d'autres plantes qui 
exécutent des nK>uvenBens encore plus marqués. 
La dionœa musciptàla replie ses feuilles lorsqu'on 
veut les toucher, et c'est ainsi qu'elle emprisonne 
les mouches qui viennent sucer une iiq,ueur su- 
crée qu'elle distille. Vacacie pudique entre en mou-> 
vement par l'ombre seule d*un homme q^ui passe.. 
Beaucoup d'autres plantes exécutent des mouve*^ 
mens pour se fermer aux approches de la nuit :. 
c'est ce qu^on appelle le sommeil des plantes. 

D. Quest-'Ce que la fructification { , 

A. C'est ra8semJ:)lage des parties destinées à 
produire le fruit. 

D, Combien de parties distingue-t-^on -dans la 
fructification l , 

A. Cinq , le cmlice , la corolle , les itamines y. 
le pistil et le fruitA 



f-i 



■^1 



V 



|3S ABluiGÉ 

D. Qu'est'Ce que le calice! 

A. C'est un prolongement de IVcorc^, ordi- 
nairement vert 9 qui entoure les parties de la 
fructification. 

D. Quest'ce que la corolle l 

R. C*e$t eette partie la plus apparente et la plus 
brillante , d^un tissu tres>fin , et qa^on nomme 
▼ulgairement fleur» On distingue les corolles en 
corolles monopétales ou d'une seule pièce , et CO' 
relies polypétales ou de plusieurs pièces. 

D* Qu^ est-ce que les itamines ? 

R. Ce sont certains filamens plus ou moins 
longs qu'on trouve dans les fleurs, et qui portent 
i leur sommet une petite tête remplie d'une es- 
pèce de poussière : le filament se nomme Jilet ; la 
petite tête ou bourse, se nomme anthère; et la 
poussière est appelée pollen. Le nombre des sta- 
minés varie beaucoup dans les diverses espèces 
de plantes. 11 y a des individus qui n'en ont pas, 
et d'autres qui en ont beaucoup. 

D. Qu est-ce que le pistil ? 

R. Cest un petit corps diversement conformé 
qui occupe ordinairement le milieu de la fleur. 
Ii^ partie inférieure et la plus renflée se nomme 
ot^aire, Lorsqu*il se termine par un filet , le filet 
prend le nom de style, et son extrémité su pë* 
rieure, ordinairement renflée et divisée, se nomme 
stfgmate» 

D. Qu'est-ce que le fruit ? 

R. C'est le produit de la fructification qui su^ 
«ède à la fleur et contient les graines. Ce truit est 
de différentes formes et de différentes espèces. 

D. Comment di-Ase-t-on les fruits ? 

A« £n deux classes , les fruits, secs et les fruits 



BE TOUTES LES SCIENCES. iSg 

mous ou charnus* Les fruits secs sont la capsule, 
la follicule, la gousse , la silique , la silicule y le 
cône et la noix; les fruits charnus sont la baie, 
la drupe et la pomme* 

D. Qu est-ce que la graine ? 

il. C*est une substance le plus souvent contenue 
dans le fruit, qui renferme toutes les parties 
d'une nouvelle plante entièrement semblable à 
celle qui l'a produite , et qui s^ développe par la 
germination. 
D. Toutes les plantes viennent-eîhs de graines f 
R» La plus grande partie vient de graines, et il 
est probable que toutes en ont ; mais il y a des 
plantes oà Ion n*a pas encore pu la découvrir , 4 
cause de sa petitesse et de sa légèreté , qui fait 
qu'elle est transportée par les vents , les rivière»* 
et les mers, et qu'on voit pousser des plantes dans 
une terre oii Ton n'a rien semé. 

D. N*tt'Uon pas itabH diffinntes mhhodes de 
botanique ? 

B. Oui ; telles sont la méthode de Tournefort ^ 
fondée sur les tiges ligneuses ou herbacées, le 
nombre des pétales, et la forme des corolles; celle 
de Jussieu , fondée sur le nombre des feuilles sé- 
minales appelées cotylédons , sur celui des pétalea 
et la position des étamiaes ; et enfin celle de 
Linnée^ fondé sur le nombre , Tinsertion , la pro- 
portion , la connexion ot la séparation des éta- 
mines. On lappelle système de Unnie. Cette mé- 
thode n'est fondée que ayr un seul objet, les éta* 
mines. C'est celle qui est le plus généralement 
suivie.; 

D. A quoi servent les méthodes ? 

R. Elles servent à trouver le nom des plantes 
ue Ton ne connolt pas ; pour cela on s'y prend 
e la manière auiv^te. On a un livre dans lequel 



3 



i4o AAHiGi 

est le ttom de cbaque plante daiis Tordre de la 
méthode ; alors on examine les caractères de la 
plante dont on ne connoît pas le nom, et ces ca- 
ractères donnent la classe , Tordre , le genre et 
Tespèce de la plante, au moyen de quoi on trouve 
son nom dans le livre. 

D. A quoi sert la hoianîqut ? 

jR. Cest un amusement et un plaisir pour ceux 
qui habitent la campagne, et c'est une connois- 
sance nécessaire au médecin et au pharmacien ; 
parce que les plantes fournissent une très-grande 
quantité de lions remèdes» 



DE L'HISTOIRE NATURELLE 
DES ANIMAUX» 

« 

D. Qu*est'ce que rhistoire naturelle des animaux T 

i). Cest une science qui nous apprend les carac- 
tères généraux et particuliers des êtres vivans ^ 
leurs usages et leurs habitudes. 

D, Comment divise-t-on les animaux ? 

R, L'homme, quoique compris dans la généra- 
lité des animaux comme être animé, tait une- 
classe particulière , parce que La raison , dont lui 
seul est doué , et la pei*fection de ses organes , le 
placent le premier de tous les êtres. Mais les ani- 
maux proprement dits, se divisent en mammifères^ 
oiseaux , reptiles , poissons , mollusques , yers ^ 
i!rus0cés^ arachnide^ ^ insectes tï polypes^ 



, DE TOUTES LES SCIENCES. i4t 

D. Ça V a-t-il principalement à remarquer sur 
rhomme ? 

R. L*homme , par sa construction, diffère peu 
de quelques animaux; mais ce qui ie distingpue, 
ce qui lui assure à janiais la supërioritë et la do- 
mination sur tous les autres êtres, c'est la raison p 
qui seule met une distance infinie entre Thomme 
et les bêtes. 

L'homme, dans ie cours ordinaire de la vie , 

i)asse'dans quatre états très-distincts : l'enfance , 
'adolescence, Tàge viril et la vieillesse. 

D. Qu^arrive-t'il à l'homma dans son premier 
âge ? 

R. L*homme, arrivant au monde, est incapable 
de faire usage d'aucun de ses organes ; il est dans ces 
premiers temps plus foible que beaucoup d'autres 
animaux, et, de tous, est celui qui a le plus besoin 
des soins de ceux qui lui ont donné la vie. 11 com- 
mence par annoncer par desgémissemens les souf- 
frances qu'il éprouve ; c'est la première faculté 
qu'il acquieii. 

La pUipaii des animaux ont les yeux fermés 
pendant les premiers jours de leur vie, Tenfant 
les ouvre aussitôt qu'il est né; maïs ils sont fixes 
et ternes 9 cet organe est encore imparfait ; ce* 
pendant on s'aperçoit que la lumière y Tait im- 
pression : ses autres sens ne sont pas plus parfaits. 

L'enfant ne commence à rire et à pleurer qu'au 
bout de quarante jours; car, auparavant, ses cris 
ne sont pas accompagnés de larmes, il ne donne 
aucune expression de sentiment. Toutes les par«- 
ties de sou corps sont foibles , il ne peut se tenir 
debout, ses cuisses et ses jambes sont pliées. 

Les enfans nouveaux-nés dorment beaucoup; 
inaisle.ur sommeil est souvent interrompu. Us ont 
aussi bpsoio de prendre souvent de U nourriture» 



i4â ABHëeÉ 

..Dans renfaiiQ^, on est moins sensible au froîd^ 
que dans tous les autres temps de la vie. 

Le enfans commencent à bégayer à^ 12 ou 
1 5 mois ; la voyelle qu'ils pi'ODoacent le plus ai- 
sément est a. 

Leur vie est fort chancelante jusqu^à 3 ans, 
elle s'assure dans les deux ou trois années suivantes^ 
et Tenfant de 6 à 7 ans , est plus assuré de vivre , 
qu'on ne l'est à tout autre âge. Il grandit beau- 
coup ensuite , et parvient à l'adolescence. 

D- A quelle ipoqtie commence tadolescence ? 

H. Vers la quatorzième année : c*est alors que 
le corps achève de prendj^ son accroissement. U 
y a des jeunes gens qui ne grandissent plus après 
la quatorzième ou quinziènae année : d'autrea 
croissent jusqu'à 22 ou ^Sans. Presque tous , dans 
ce temps, ont le corps mince , la taille elBlée, les 
cuisses et les jambes menues; mais, peu après , 
la chair augmente, les muscles se dessinent, les 
membres se moulent , et le corps est avant Tâge 
de 3o ans, dans les hommes , à son point de per- 
fection pour les proportions de sa forme. 

Les femmes parviennent beaucoup plutôt à ce 
point de perfection ; aussi leur corps est ordinai- 
rement, à 20 ans, aussi bien formé que celui de 
rhomme Test à 3o, 

^ Le corps d'un homme bien fait doit être earré^ 
ses muscles doivent être durement exprimés, les 
contours fortement dessinés , et les traits du visage 
bien marqués. 

Dans les femmes , le corps et les membres sont 
plus arrondis ; les muscles moins apparens , les 
contours plus doux et les traits plus délicats. 



DE lOUTKS LES SCIEI7CES. t^Ô 

D. l^*àge 9iril nest-îl pas le plus bel Age dé 
Fhomme ? 

D. Oui ; c'est dans ce temps que rhomihe 
jouit de toutes sçâ facultés dans toute leur ëien- 
due , et avec toute la perfection dont il est sus- 
ceptible ; c'est à cet âge qu'on reconnott en lui 
le maître delà terre : il se soutient droit et élevé^ 
son. attitude est celle du commandement; sa tête 
regarde le ciel, et présente une face auguste, sur 
laquelle est imprimé le caractère de sa dignité. 
L'image de son ame est peinte sur sa physio- 
nomie^ et rexcellence de sa nature perce au tra- 
vers de ses organes matériels. C'est aussi là Té- 
poque à laquelle l'homme est susceptible de 
plus de réflexion ; son esprit est plus mûr, et il 
est plus stable dans ses résolutions. Lorsque son 
ame est tranquille, toutes les parties du visage 
sont dans un état de repos; mais, lorsqu'elle est 
agitée, la face humaine est un tableau vivant oà 
les passions sont rendues avec autant de délica- 
tesse que d'énergie ; c'est surtout dans les yeux 
qu on peut les reconnoltre. 

L'homme jouit peu de temps de son état de per^ 
fection ; peu à peu l'âge diminue &a force et le 
conduit à la vieÛlesse. 

D- Que se pusse-t^il dans la vieillesse ? 

fi. Lorsque le corps a acquis toute son étendue 
^n hauteur et en largeur par le développement 
entier de toutes ses parties, il augmente en épais- 
seur. Lecommeifcementde cette augmentation est 
le premier point de son dépérissement; parce que 
ce n'est point une continuation de développe- 
ment, mais une simple addition de matière sura* 
boudante , qui charge le corps d'un poids inutile. 
Le dépérissement est d'abord insensible; cepen- 
dant on laperçoit par des cbangemetis extérieurs; 



il 44 ABRéoi 

et si nous y faisions plus d'attention , si nous noas 
flattions moins , nous nous en apercevrions en- 
core plus par les changemens qui se font inté- 
rieurement; car on doit remarquer que l'activité 
^diminue, et que les membres s'appesantissent ^ 
parce que les cartilages et les fibres se durcissent 
et deviennent moins souples. En même temps 
la peau se dessèche , les rides se forment , les 
cheveux blanchissent, les dents tombent, le vi- 
sage se déforme et le corps se courbe. Les pre- 
mières nuances de cet état se font apercevoir 
avant 4^ ans ; elles augmentent par degrés assez 
lents jusqu'à 60 , par degrés plus rapides jus- 
qu'à 70 : la caducité commence à cet âge , elle 
va toujours en augmentant; la décrépitude suit-, 
et la mort termine ordinairement, avant Tâge 
de 90 ou 100 ans, la vieillesse et la vie.' Cette 
cause de là mort naturelle est commune à tous 
les animaux, et même aux végétaux. Puisqu'on 
ne peut l'éviter, on ne doit j;)as la craindre : 
il faut vivre assez bien pour n^'en pas redouter les 
suites. 

V 

D. Quelles sont les causes des çariétis qui se 
trouvent dans Vespèce humaine ? 

R. 11 y en a trois principales : le climat , la 
nourriture et ie&mœurs. On peut regarder le climat 
comme première cause de la couleur des hommes : 
l'expérience montre que la nourriture influe beau- 
coup sur leur forme ; et les traits du visage, chez 
différens peuples, dépendent beaucoup de l'usage 
oh ils sont de s'écraser le nez, de se tirer les pau- 
pières ou les oreilles , de s'aplatir le visage, etct 
IVIais I4 variété la plus frappante, est la race des 
nègres , dont la couleur est noire , les lèvres 
. grosses , le nez gros , et les cheveux courts res- 
semblant à de la laine» 

D- 



OE TOUTES lAS èdtUfCES. t^S 

D- Comment dis^ise-t-on les mammijfhres ? 

R, En deux divisions : la premrèi'^ coinprend 
les quadrupèdes profnement -êks , qui n'xHit point 
d'ailes ni de nageoires ; )a deuxième , ceux qui 
«ni des nageoires, mantmî/èrei nnirins. 

D. {jomment divise^t-on hs qu^rupèdes propre^ 
ment dits P 

;8. On ten fait j souMî^t^to^i^s ^'après la forme, 
des pieds* 

IX Quelles sont les soui-diviswns ? 

H. La première T^nferme ks aitimaut qui, 
eut quatre pieds en forme de mains , nommes 
quadrumanes : comme les singes, les guenons | 
les sapajoux, etc. • ' • 

La 2.^ irenferme ceuK ^ui ont kd pieds de 
derrière en forme de mAms, nommes pédimanes : 
comme les didelphisi, les aye-«ayes , etc* 

La S**®, ceux qui on^ la ptante des^ pieds arti^* 
iftilée de manière 4 Vappuyer sur ta terre^uand' 
ranimai marcke , nommés plantif^rades ; conim« 
les ours , les hénssona , ks musftraî|;iies ^ ks 
taupes, etc. 

La 4*^ , «eux qui ont des doigts satts saliots ^ 
nommés digitigrades : comme k» «htens , les 
liyènea , ks loaps , les renards , les chats , fes' 
tigres, ks kopards., le$ |iant hères ^ ks onces, 
les lions , ks lynx , les civettes , ks marito , 
les fouines, ks putois, ks bekltl^s^ ks' her- 
mines., les ûbeiines , ks lièvres , les «astors , 
les marmotes , ks rats , les Igm , ks écureuils , 
les poro-épics., les lapins, eto. 

La €^® , ceux qui ont ks doigts renfermés dans' 
une peau très^épaisse , eu plus de deux sabots, 
nommés pachydermes : comme kcoohoti , i'HipliO'' 
potame, rélq>faiant,k rhinocéros, etc. 

La 6.® , .«eux qui 0|)t deux sabots \ èrsuîqûes ou 
mminans : comme k chameau^ 4e dromadaire , 

G 



l46 ABRÉGi 

le cerf, la giraffe, la chèvre, la brebis j le boeaf , 
le chamois, etc. 

La 7.^, ceux qui n'ont quun seul sabot, soîi- 
pèdes : comme le cheval. ■ 

D. Comment di^ise-t'on les mammifères marins ? 
> R. On en fait deux soûs-divisions : la première 
a les pieds de derrière en forme de nageoires ; ce 
sont lei empêtrés : la deuxième n'a point de pieds 
de derrière ; ce sont les cétacés. 

La première renferme les phoques , les morses 
ou vaches marines , les lamentins , etc. 

La seconde renferme le dauphin , Je cachalot j 
le ner\j^i et la baleine. 

D. Comment divise-t-on les oiseaux ? 

R. Eh deux sous-classes , dt)nt la première 
comprend les oiseaux dont 4e bas de la jambe 
est garni de plumes , et qui n'ont pas de doigts 
eutièremeAt réunis par une large, membrane : et 
la seconde, ceux dont le bas de la jambe est dénué 
de plumes, ou qui ont plusieurs doigts réunis par 
une large membrane. 

D. Comnii^t divise-P^n la première sous^lasse ? 

R. £n deux divisions ,> dont la première a deux 
doigts devant, deux doigts derrière; et la seconde 
trois doigts devant , un doigt ou ,point de doigt 
derrière. 

D. Comment partage-t'On la première divisioh t 

JR. On en fait une seule sous-division , compre- 
nant les grimpeurs^ dont les doigts sont gros et 
forts ; tels sont les perroquets, les pies, les 
CQUCous, etc. 

D. Comment partage^t-on la seconde division ? 

Jt On en fait quatre sous-divisions : la pre- 
mière comprend les oiseaux de proie , qui ont les 
ongles forts et très>crochus; la seconde les passe- 
reaux^ qui ont U» ongles peu crochus ^ les doigts 



DE TOUTES tE$ SCIËNCË9. t^f 

ntérieurs libï-es, ou unis seulement le lobg de 
la première phalange; la troisième, les plati-' 
phdes , qui ont les doigts extérieurs unis dans 

f fresque tout« leur longueur , et la quatrième , 
es gallinacies^ qui ont les doigts de devant réunis 
i leur base par une membrane. 

À la première appartiennent les i^autours, les 
ailles , les autours , les éperviers , les busiès | lei 
fiiilans , les faucons , les chouettes , etc. 

A la â.® ^appartiennent les merles , les loriots ^ 
tesëtourneâux, les sansonnets, les bouvreuils, les 
moineaux , les serins, les chardonnerets , les li« 
Bots, les ortolans, les corbeaux, les mésanges, 
les alouettes, les fauvettes, les roitelets, lesrossi* 
gnols, les hirondelles, les huppes, les colibris^ 
ks oiseaux-mouches, etc. 

A la 3»^ appartiennent les alcyons , les marlin* 
pécheurs , etc. 

A la 4«^ appartiennent les pigeons, les toOrte-» 
relies , les perdrix, les cailles, les paons , les pin-> 
tades, les dindons ,*les faisans, etc. 

D. Comment àrnse-t-on la deuxième sous-classe î 

R* On en fait deux divisions, dont la première 
a trois doigts devant, un doigt ou point de doigt 
derrière; et la deuxième , qui a oeux^ trois ou 
quatre doigts très-forts. 

D. Comment partage-t-on la premïife division f 
IL On en fait trois sous-divistons, dont la pre^ 
Inière comprend les oiseaux d'eau y ^ qui Ont les 
doigts de devant entièrement réunis par une mem^ 
brane; la deuxième, les oiseaux d'eûu , qXiatrje 
doigts réunis par une large membrane ; et la 
troisième , les oiseaux de rivage^ doigts réunis à 
leur base par une memb^ne. 

La première renfernae les canards, les cygœs ^ 
les plengeons f etc» 

6 A 



lift ^ABRÉG* 

La d^uxîèiÉie renferme les Ir^gateSi les corm^^- 
rans, les pélicans, etc. 

La troisième renferme les grues ., les cieogiies , 
Les hërons, les bécasse^^, les ilns, les courlis, les 
franneauK, les pluviers, les outardes^ etc. 

D. Commet partage-t-on la j€ccnde division de 
la seconde sous-classe ? 

R. On en fait une seule sous-divjsîon , compre- 
nant l^s oiseaux-coureurs^ qui ont les doigts non 
i^éunis à leur base par une membrane. Elle ren- 
ferme, r^utruche , le casqar , etc. 

D« Comment divisie-i-on les qwsdrupiêes oW- 
pares ? ^ 

' R.En deux classes, dont la première comprend 
ceux qui ont une queue, et la seconde comprend 
ceux qui n'on^ point de queue. 

L« première renferme les tortues de mer, d'eau 
douce et de terre ; les lézards , les crocodiles , les 
salamandres , les caméléons, les dragons , etc» 

La deuxième renferme les grenouilles , les cra- 
pauds , etc. 

D. (^uappelle-t'On sêrpens ? 

. A. On appelle serpens^ des animaux sans pieds 
et sans nageoires , que Ton trouve dans ks deux 
«loptinens. Us passent Tbiver dans la torpeur et 
Tengourdlssement. Au eommencçriient dé la belle 
^iison', ils se dépouillent et reyêtent une peau 
nouvelle. On rie sait point au juste la durée de 
leur vie, mais il parott qu'elle est assez, longue. 
Quand on leur a coupé une partie die la queue ^ 
ell^ repousse presque toujours. 

Les principaux geurfe^ sont ij^ les vipères^ les 
^s^cs^ les couleuvres communes.^ etc. 2-^ les 
boas I 3.^ les serpens à sonnetteai les angiiis, etc. 



9B TOUTES LES SCIENCES. 14) 

D. Comment divise -t-on les poissons ? 

i). On en fait deux sous-classes, dont la prep 
mière comprend les poissons cartilagineux , qui 
ont les parties solides de Tintërieur du corps èar- 
tilagineusea ; et la seconde compTend les poissons 
msseuse^qui ont ie$ parties s^hdea de rintérieiMT 
en corps osseus^es. 

D. Comment divisent on la première sous-classe ? 

H. On en fait quatre divisions , dont les carac- 
tères sont : la première de ne point avoir d'oper- 
'oale branchial, ni de membrane tM^anchiale ; la 
seconde,- point d'opercule brandiial, une mem- 
brane branchiale ; la troisième, un opercule bran- 
chial , point de niemi3rane bravi^b^Je, la qua- 
trième, un opercule branchial, et une membrane 
branchiales 

A la, première division appartiennent les lam- 
proies , les raie» y les torpilles , les requins , le^ 
scies 9 etc; 

A la seconde appartiennent les grenouilles de 
mer, les singes de mer,, etc. 

A la troisième appartiennentlesesturgeons, etc* 

A la quatrième appartiennent les hippocam- 
fes y etcià 

D* Comment divise-t-on la seconde sous^lassf 
des poissons f 

jR. On en fait quatre divisions dont les carac* 
tères sont : la première , d^avoir un opercule 
branchial y et une membrane branchiale ; la se* 
conde, un opercule brancbiat, point de membrane 
branchiale; la troisième point d*opercule bran- 
chial, une membrane branchiale; et la quatrième ^ 
Îoint d^opercule branchial , ni de membrane 
xanchiaie. 

Celte classe renferme lesserpens marins, le^ 

G â 



}5.o xvhicJk 

murènes^ les aDg;uiIi6s^ le&espadons, tes ëpëe»,Iet 
loups ie mer, les morues, les merlans, les thons , 
les ma(|uereaux, les remores. 

P« Qu appelle 't^an mollusques ? 

R. On appelle mollusques , des animaux dont le 
corps, ne contenant pas de parties osseuse^ , est 
'mou, et garnî d^une enveloppe très sensible, qu'oo. 
nomme manteau^ 

Db Comment le$ mollusques changent-ils de lieu? 

A* Le plus grand nombre rampe ou se traîne 
sur un disaue ou sur une espèce de pied glu- 
tineux, qui leur sert à s'attacher au corps sur 
lequel ils se ineuvent , et quelque&*uns seule<- 
ment ont un pied qui leur sert de ressort pour 
sauter^ 

D. Ijes moUusquês ant^^ih des yeux f 

A. Les mollusques nus , c^est-à-dire qui n*ont 
point de coquille, ont de#yeox niéme assez bien 
conformés; mais ceux des autres moll&sqnes qui 
en ont, sont très-imparfkits* Quelques-uns ont 
aussi une bouche qui Jtantôt est marquée par une 
petite fente , et tanidt est prolongée en forme de 
trompe. 

O. Comment se forme- la coquille dm mollus* 
fues ? 

R. Les mollusques qui ont des coquilles , nai^ 
sent avec, et ensuite cette coquille s'agrandit et 
«.'accroît pai: la formation successive de couches 
Intëdeures^, qui débordent touîoucs uu peu les 
précédentes» elt qui sont produites par une trans- 
sudation coutiixuelle d'une liqueur visqueuse soi> 
faut de la peau, et surtout du manteau de Tanimal^ 
dont QQ 9tàH que le corps est toujours humide^ 
Cette liqueur se fige, se dessèche, et pread eu*» 
fMÎtci de U çoasistanc.e« 



B£ TOUTES L2d SCIENCKS. i5l 

D. Ou viifent Us mollusques ? 

A, La plupart vivent dans la mer; cependant 
on en trouve daps les eaux douces, et même sur 
la terre dans les lieux humides ou ombragés* 
Le limaçon est dans ce cas ; on en. trouve très- 
communëment dans les jardins, surtout après les 
grandes pluies. 

p. Qu^appelle-t^on crustacés ? 

B. Un appelle crustacés , des animaux recou- ~ 
verts d'une enveloppe dure, flexible; et divisée 
par des jointures qu'on nomme articulations ; 
c'est pourquoi Ton dît que leur corps et leuips 
xnemtîres sont articules. 

D. Comment sont placés les yeux des crus^ 
lacés ? 

R, Les uns x>nï les yeux dlevés sur des pédi- 
cules mobiles : tels sont le crabe y Vécrevisse. Les *' 
autres ont \ts yeux fixes non élevés sur des pédi- 
cules : tels sont la crevette , le cloporte , ce qui 
fait deaxjurdres bien distincts de ces animaux* 

P* ha peau des crustacés eroH^elle comme, les 
coquilles des mollusques ! 

R. Non ; leur peau devient de plus en plus 
dure , ce qui fait qu'à mesure que Tanimal grandit, 
elle ne peut plus se prêter et s'accommoder au 
nouveau volume opéré par cet accroissement, et 
^e ranimai est obligé de s'en dépouiller tota- 
lement à certaines époques de sa vie, pour en 
former une autre plus convenable à ses nouvelles 
dittiensions. 

D. Où vii^ent les. crustacés ? 

A. La plupart vivenl dans les eaux, soit douces , 
soit salées, cowautes ou stagnantes* 

D. Quelle est la conformation extérieure des 
arachnides} 

A. Les arachnides ont presque toutes U peau 

' ' ' " '-PI 






^ 



i5s jÊÊfftict 

noUe', ^es fMes articulées ei des yeux à la té?» 
éès leurs premiers dévelopeiiiens. 

p. Qaelfe est la bouche des arachnides? 

Bl EHes ont ime paire de manâibules et une paire 
it mâchoires très-petites; quelques-unes n*oni 
viéme au lieu de Doucbe qu*une petite trompe 
•u une espèce de suçoir. 

D, OÀ i^is^ent l'es arachnides ? 

D. Les unes vivent sur la terre « les autres dans 
les eaux » d'autres vivent sur différens animaux 
dont elles sucent la substance. £n ^ën^ral elles, 
sont carnassières^ et vivent de proie ou de 8ap|; 
qu'elles sucent. 

D. lyoâ vient h nom d^arachnide ? 

/L II vient d.'un.mot grec qui signifie arùigné&;: 
'^arce que Taraignée, comprise dans cette classi»^ 
€fant le plus connu de ces animaux ^ a servi à dé- 
nommer cette clause. 

D. Quels sont l'es animaux que Ton appelle in^ 
Hetes ? 

R^Gt sont dès anîmî|iix qui subissent une ou 
plusieurs métamorphoses , et qui da<n^ leur ëfat 
•parlait ont des yeuit et des antennes, à la tète. IXfr 
•nt six pattes aiticitlées. 

D. Qu*appellê-t'On antennes? 
" fl. On appel iid anttnnes y des espèces de cornas, 
que portent les insectes. Le papillon a des 'aa'« 
'feftties. -. 

* D. Comment naissent tes insectes P '"' 

IL Ils sortent de Tœuf sous la forme^ d^ih t^r ^ 
forme différente de ce H-e qu'ils doivent' a<{qii^rir 
pour être dan3 leur état parfait y. et privés de cer- 
tains organes qu'ils doivent avoir par la su.ité* 
Ils portentaloffs le nom de larges, La plupart de ces 
larves ont des pattes courtes en nombre variable ^ 
Biais U ; ea à qitic ea. manquent total^menJt.. 



OT TOUTE»' itê SCISKCES. l5à 

D. Ijes insectes àimeurent-ils long-^temps danss 
titat de larves ? 

R. Plus long-temps que dans celui d*ifisectès^ 
parfaits: et pendant ce temps ^ ils subissent diffë- 
rentes mues; c'ëst-a-dire, changent plusieurs fois^ 
4e peau , à mesure qu'ils se développent. Lorsque 
les larves ont acquis leur dernier accroissement', 
files subissent une transformât Ion et passent à 
Wtat de nymphe ou de chrysalide. * 

D. Comment les insectes sont- ils hrsqu*ih sont 
thangês en nymphes T 

R. Us sont pour la. plupart dans un ëbit sin^- 
gulier d^immobilitë ^ de resserrement et d^occul- 
tatiou de parties^ tjui a Pair d'un état de mort. Ces^ 
nymphes ne prennent aucune nourriture , et ont 
presque toutes une forme à peu près ovale* Aprè^ 
tiD temps variable, suivant les différentes espèces^ 
elles subissent une transformation q.ul ks faiî^ 
. passer à l'état d^insecte parfait. 

D. Les insectes parfaits sont-ils bien diffirqnt^ 
de ce qu'ils Hment auparas^ant l 

A. Oui y car d'ineecte» rampans aulk étoieot 
ils sont devenus insectes ailés et voiàns; état le 
plus brillant de leur vie, et pendant lequel ils ne 
•embient respirer que k plaisir et la gaieté* 

D. i^eli sont les caractères extérieurs des vers l 

IL Les vers ont un corps allongé, mou, partagé 
par des rides transverses, et qu'ils peuvent cou-* 
tracter ,■ c'est-à-dire allonger ou raccourcir à vo- 
lonté. Us n'ont point de pattes articulées^ et ne 
subissent pas de métamorphoses^ 

D. Les vers ont-ils des jeux ? 

K. Il n'y en a qu'un petit nombre qui ai^tdH 
jtQSL 'y la plupart en sont totalement privés, 

^'G 5 



» 



1 



i84 jiBitéoA 

D. Cfitnment les 9$rs avanceni^h ? 

jR. Ils rampent en contractant successivemenl. 
Routes les parties de leur corps, en. se crampon nan'l 
par qiielque^unes de leurs rides, et aliongeaut 
ensuite celles qui ne sont pas cram.ponnë'es. 

D. Ij9s vers meuren.uUs lorsque on leur coupe une. 
fartie du, corps? 

R. Non ; Us ont la propriété de rëg^n^rer leiir& 

Sarties tronquées :.il y eii a qui ëtajut coupés ei\ 
eux parvienneilt à réparer et à cicatriser iextrë- 
znité coupée de chaque partie de leur corps, en 
sorte qu'il ea résulte deiix individus qui vivent 
séparément^ 

D. Où vhent les vers ? 

R. Il y en a qui sont constamment mis ,.et quî 
vivent , soit dans Teau ou ruitérieur de la f«rre ^ 
soit dans \e corps de différens animaux ; et d*au- 
Ires qui vivent «fans des fourreaux ou tubes qu'il'^ 
se sont construits , d'où ils sortent et oii ils reiir 
trent quand il leur p]'aît. 

D. Quelie est ta conformation, des polypes ?" 

R, Les polypes ont un corps mou , le plus soiw 
vent gëialineuxy dépourvu de tête et d'yeux, et 
un canal io^estinal dont Teatrée sert de bouche 
tt d/anus* 

D* Comment vhentr les polypes ?* 

£• Ils sont touà aquatiqu.es , et paroissent se^ 
Bourrir par la succion et Uabsorption , qui se fiait 
autour du canal alimentaire , des matières qui s*j^ 
trouvent dîgérétes. 

D. Comment se reproduisent^ils ? 

H*. Plusieurs produisent des bourgeons , qu(i^ 
Ifona pris quelquefois pour des œufs , qui, d'ans, 
te plus grand nombre-, ne se- séparent qu« tardi- 
i(Çtnent, et souvent ne se séparent point;. en sort& 
^it^ ijQ polypic y d*abard sim^ple., dîkvieot eosuifat 



SB TOUTCS^ U» SCIEVCE$. - iSS 

€0iiipo8é. D autres se multiplient par hue scission 
naturelle de leur corps ^ et ont la propriété ^ lors- 
qo'oo les coupe , de former autant de polype» 
nouveaux que Ton a ùlïï de parties. 

D. Qu^fxppelle't^on polypier ! 

R. On a donne Ienomdè;yo/Y/9/>raux demeurf» 
des polypes qui y sont attaches en dessous.' Les 
polypiers se forment insensiblement parTextréme 
multiplication des polypes, et par ramoneelle- 
ment des cellules que les polypes se construisent* 
lis sont de sutistance tantôt pierreuse , tantôt 
coruée, tantôt spongieuse , ou simplement gela* 
tioeuse. 

La classe des polypes est la dernière \Itr règne 
animal , et comprena les animaux les plusr im- 
parfaits. 






DE LA CHiMIE* 

D? Qu est-ce que la Chimie ? 

IL Cest une science qui apprend à connoître 
Factioa des molécules des corps les unes sur le» 
autres ; ç'est-à-dire une science qui s'occupe de 
décomposer et de recomposer les corps» 

D. Comment divise-t-on les corps en Chimie? 

hk La division actuellement suivie les partage 

en huit classes : dans la première sont hs terp» 

simples ou indècomço^és ; dans la seconde , lesi 

corps brûlés ; dans la troisième ^ les bases sfllù^ 

,fiables i dans la quatrième p Us seU ; dai3»KeÎ4iK 

C».6> 



ii56; AameaJÈ 

qiiième, lis miitaive; d^â^ la sixième, Ai^ron^Wi^ > 
minéravx;. dans 1^ septième, ies compasés végè^ 
to#i» ; et dans U hjiiUîèiiia, /ei composés animause». 

D. Quels sont lès âorps simples l* 

Jl. 1.® La lumîlrè.^ a.^ le caloriçve ^ 3J^ Voxy- 
§}ne ^ ^•^^ïazotey 5.*^ Vhy\drogene ^ 6.° le carbone j 
7:*^ le phosphore , 8»^ le soufre , 9.® le diamant ,. 
f b.? les métaux. 

Parmi ces corps qwe l'on peut appeler ^W/nen5 ^ 
jiïsqu'à ce qu'on ait pa les décomposer , on ne- 
tl^ouve aucun de ceux que Ton appeloit autrefois 
le^, quatre ilimens ( Vair , Veau^ la terrée tX le feu ) ;. 
etjion verra qu'en eflfet ils sont composes , et qu^- 
l^ar oonsequant ils ne sont pas des éUmens., 

D. Quesi^-ce fue lor lumière ^ 

il. C'est itn fluide non ^sant, souvent' prodliîfi^ 
par la con^buslion, d'une vitesse 900,000 fbisplus. 
j^apid^ que celle du son, traversant les corps-trans- 
]^reiï9 , et rënécki par les oorps epaques. La \f§'-< 
mijère estla.caus&de la coloration , et obéit à des. 
attractions. - 

D.' Qu*£st'Ce que le calorique T 

R* C'est aussi un âuida. noA pesant et pro(ïi|ib 
par la combustion. C'est la matièa-e de la chaleur,, 
qui pénètre tous les corps avec plus ou moins de 
mûlité, ce qui les fait disting^ier en ^onj et mau^ 
i(!ai$: conducteurs de la chaleur. 

D. Qu est-ce qu^ on appelle oxygine /^ 
A« C'est un principe qiii existe dans l'air ,,dôot: 
9 forme la partie respirable , et qui est' aussi né- 
eessairei à la. combustion ; car la oombitation n'est 
^e la combinaison del!oxyg.ène avee le corps qnb 
lîrûlej. et eomme le gaz oxy|;ène qui. compose 
Vair est une dissohition de l'oxygène dans le calo^ 
iM}ue Ipraqiae. larcombastioa ^^lieu ^l'exi^èna, eni 



]>£ 'VOUTES LES SCIENCES; t^T* 

le combinant , laisse ëcbappet l6 Mloriqm avec 
lequel il étoit comfoiaë ^ ce qiiL produit la chci- 
leur. Le g^az oxyrgèae par, empioyë pottr soûler- 
ie feu 9 produit la. plus grande chaleur connue*. 
^'oxyg^*>^7 ^^ se combinant avec les corps, les* 
ïenè acides ; ee ^i lui a fàïï donner le nom qu'il: 
porte , et qui signifie^^n^rof^ur des acides* 

D. Qu^esf-ce que Vazote t' 

H. C'est l'autre principe qui se trouve avec 
l'oxygène dans Tair atmosphérique ; il y est dansi 
l'état d^ gaz, et n'est pas respira ble seul ; mais il! 
acrl à modérer Tàction de l'oxygène qui, lors- 
qu'il est jrespiré seul , produit en peu de temps* 
une inflammation, dans les poumons*. 

D. Qu*est<e*que Vhydvoglne l 

IL C'est un des principes de l'eau (ce q.ue marque* 
son nom qui signifie £:^/i^ral«i/r de Veau-) que- 
Fon trouve souvent atnsi sous la forme de gaz, et- 
eonnu dans cet état sous le nom. d'oir inflam'- 
mablê. A cause dé sa légèreté, il est employé pou d 
emplir les ballons', qui ne s'élèvent que lorsqu'ils- 
sont gonflés par un gaz qui leur fait occuper un« 
grana volume avec peu de poids, et qui, en les. 
lendant moins pesans que l'aifi leafait nécessair- 
Yement monter. 

D* Qu est-ce que îè carbone l 

A. ^'^^( ^^ principe combustible qur existé* 
dans le charbon, où il est déjà combiné avec un- 
peu d'oxygène , pour lequel il a. une très^ forte 
attraction*. 

D« Quest^ee que le phosphore l » 

IL C'est un principe que Ton ne trouve pas natii- 
jeUemeot puCf^maU %iié l'ai^i obtient fècibunepoiL 



Il est solide , transparent et brillant dans Fob^- 
curitë; ii ressemble un peu à de la cire jaune, se 
casse à froide mais étant très^luctiie dans Teaii 
chaude, on l'y moule ordinairem'ent en petit» 
bâtons gros comme le tuyau d'une plume. Il s en- 
flammé facilement à lair , ce qui fait qu'il faui 
beaucoup de précautions pour en faire usage.. 

D. Qu est-ce que le sêufre t . 

B. Ce&t le seul corps simple que la nature nous> 
offre abondamment pur , et le premier connu de^ 
tous , parce qu'il est souvent à la sunface de la 
terre» 11 estsoÛde, d*un jaune particulier, se Cbnd^ 
brûle , etrdevient fétide quand on le chauffe. 

D. Qu'estrée çue le diamant t 

jR« CW le corps le plus dur que l'on con- 
Doisse; il brûle par une forte chaleur, et se dissipe 
dans Tair. 

r 

Les cbimîstes moderne#îe regardent comme 
du carbone pur, parce qu'il donne les mém£& 
jrésuttats q«e Je charbon lorsqu'on le brûle.. 

Dé Qu est-ce çue les métaux f 

R. Ce sont aussi des corps simples ; mais leur 
importance et kur utilité en ont fait faire une 
classe particulière, qui est, comme nous Tavon» 
vu , la cinquième, dans laquelle ils sont reportés.. 

D. Qu est-ce çve les corps Brûlis t 

A. La combustion étant, comme nous Tàvon» 
Yu,. la combinaison d'un corps avec l'oxygène ^ 
les corps brûlés sont ceux qui proviennent de la 
combinaison de Foxyçène avec un autre corps. Oit 
divise les corps brûlés en oxydes et ea acidts^ . 

D- Qu-appelie^t^on oxydes f 

R^ Ce sQuk de» corps Gombiiïés aticec trop pei& 



B2 TC^UTES %Ë^ $CtKSfeES. tS^ 

m 

foxygène pour en faire des acides. Il y a beau* 
eoup d'oxydes ^ et parmi ees coi^ps se trouin» Veau* 
L'eau est un oxyde hydrogène , e*«st-i-dire une 
combinaison de Toxygène aveePhydrogèneé cette 
combinaison se fait en brillant le gaz hydrogène* 

D- Qu'^appeèle-t^on acides t 

A. Ce sont des corps produits par (a combi- 
naison entière d'une base avec Poxygène. Ce% 
corps ont une saveur aigre , détruisent certaines 
couleurs y et en altèrent un grand nombrei» 

D* Quels sont les principaux acides ? 

R, V acide carbonique ^ produUp^r la combus-» 
tion du charbon ; Yacide phosphorïque , par celle 
du phosphore ; Yacide sulfurique ( vulgairement 
nomme huile de vitriol) , par celle du soufre ^ 
X acide nitrraue ( ou eau forte )., ayant pour base 
f azote ; et 1 acide muriatique dont la base est in-> 
connue ;. etc. U y en a aussi q.ui ont pour base des 
métaux : tel est Yacide arsenical et plusieuraautresi^ 

Dl Qu'appelle^t'on bases salifiables ? 

/t Ce sont des matières quiV unies aux acides |^ 
forment des seb : on les distingue en terres et eo: 
alcalis:, 

D. Qu^appelte^t'On terres t 

A. On appelle terres des substances instpides. 
ou peu sapiaes, insolubles ou peu solubles, sou« 
veat sèches^ arides , et quelquefois cependant 
douoes au toucher. 

D. Quel est le nom de ces terres ? 
- H. I.® la silice^ nom tire du silex y pierre* 
scintiManted'ont èire est la base ; 2.^ Yallimi'ne^ nom> 
tiré de Yalun-y dont elle est la base principale, et 
abondante dans les argites et les glaises, oh elle 
«^ tjwuve mêlée avec d'auirea teires^i '6/^ la glucine-^^ 



doDt te Rdm est tiré d\m mot grec qui signlfîe 
doux^0icré^ parce qu'elle donne cette saveur aux 
sels qu'éUe iovme*, 4*^ '^ j^rr^on^, tirée du /ortf on , 
qu'oti^omine^aussi zircon; 5.^ la magit^5{> , aoné 
le nom vient d'une aneienne comparaison ave» 
Taimant ^ 6^ la chaux ^ substance très-connue 
par remploi qu'on en fait continuellement; son 
nom vient de la chaleur qu'elle excite , comme de- 
celle qu'on emploie pour l'obtenir. 

D. Qu'appelle-i^an t^caHs ? 

R. On appelle ahaUs des substances acres , so- 
tubies, altérant certaines couieisrs^ et dissolvant 
les matières animales. 

D. Combien y a-t-U d^alcalls ? 

JH. Il y en a cinq : i^ la haritt , dont le nom 
▼eut dire pesant^ parce qu'en effet elle est très* 
pesante; 2.^ lekpatasse^ assez connue par son em- 
ploi fréquent, et extraite des cendres de bois 
lessivée» et eatlciiiées 7 3.^ la soude , ayant beau- 
coup des propriétés de la potasse, et extraite des- 
plantes marines que l'on brûle au bord de la mer> 
^.^ la strontîane^ confondue d'abord avec la ha- 
rite^ et moins commune que les d'eux précédentes ;. 
fi.P l'am/Tioniii^t/tf, nomme aussi a/ro// votatîl^ p^c- 
•ppositionaux quatre autres qui sont appelés al-- 
€ifUs Jjxês : il est en effet très* volatil^. Cet alcaU- 
csf la base du sel eoiiBu aoua la nom de stl am^ 
Wioniae* • 

D. Qu'appeUe^t-on séh?^ - 

B. On appelle seh des substances provenant 
it là combinaison d'une ou de plusieurs baaes- 
sali fiables avec un acide. Il y en a un très-grand 
aoixibre i. et ce» oorpa sont susceptibles da aar 



VE TCKJTES L£S SCIENCES. I^i 

eristalliser , c'est-à-dire de prendre , lors die leur 
formation , une forme régulière , qui varie sui- 
vant les diflOérentes espèces de sels» Le sel marin , 
ou sel de cuisine provient de la combinaison d« 
la soude avee Tacide nHiriatique, et se nomme ^ 
i causé de cela , muriate de soude : il se cristallise 
en cubes qui , en prenant ]e» précautiona nëees* 
saires, peuvent éevenir très-giros» 

D. Comment Hon^e-t-on les s^4 ? 

A. On eonapose iei»r nom ^e celui '^e t'aci^ 
i^i tes a formés, tt l'on y joint le nom de la 
basesali&ifok; ainsi le nom de sulfate d% chaux ^ 
donné au plâtra , indique <fu'il provient' de la 
eombisaiaoïL de. Tacide sulftirîque avee in chaux \ 
celui de mtrate de paiasee^ d'dtin^ wx salpêtre in- 
dique qu'il résulte de la combinaison de Ta^ide 
nitrique avec la ^ofasfte ; ainsi des autres : on voit 
que oett» nom^iiclature est trèsratvantageuse.. 

D. Oonibien^y a^t-it de métaux ? 

71. Il y in, SL niaintenaiU viogt-un de.coQ0us*. 
iCe nombre est bîep diiFéreat de celui des sept 
Biétaux que l'on nommoit autrefois, parce qu'oa 
ne les distingue plus en métaux et demi-métfiux ^ 
ou métcUix parfait^ et métaux imparfaits» 

D. Quels sont ets %^ingt'Un initaax ?" . ' ' 

Varsépic ,. le tungstên y le motyMine^ Te ehréme-y, 
U titanfi , Vurane , le cobalt^ le nickel ^ le man^a* 
nèse , le bismuth ^'Yantimoiiu., le tellure^ le fner^ 
turé^ \&'zinc ^ Vétain- ^ \eplomb\ le fer ^ le cuivre^ 
l'argent , \*or et le platine. Ils sont classés ici sui- 
vant leur facilité à s'oxydher , c'est-à-dire à se- 
combiner avec Toxygène, qui change beaucoup> 
leur état et leurs propriétés , comme on le voit 
f ac la rouille de fer , qui est une ox;^3atiou du 



1^2 ABBioÉ 

fer ; Iç vert-<îe-gris , une oxydation du cuivre , 
etc. Le plus facilement oxydable est l'arsenic , 
que Ton iie pisut avoir que très-difficilement dans 
létat métallique; et le moins oxydable est le 
platine. Les autres sont ranges entre ces deux 
métaux , comme nous Tavons déjà dit , seloa 
leur facilité à s'oxyder. 

D. Qu^appelle-t'on composés minéraux ? 

A. On appelle composés minéraux ^ tes mélanges 
et eomtnmiisoDS de plusieurs sub^aoces qui se 
trouvent dans le sein- de la terre. Ils sont formés 
par les substances que nous venons de voir, et 
qui s y trouvent plus ou moins pures, c est-à-dire 
mêlées avec une plus ou moins grande quantité 
d*autres matières qui leur sont étrangères. 

p. Quappelle4'0n composés végétaux l 

R. Ce sont les différentes matières végétales , 
; qui sont aussi coniposées des principes oi^ corps 

simples, réunis deux à deux, trois à trois ^ ou 
même en plus grand nombre, et qui forment dea 
produits que Ton extrait sàn's les altérer, sous le 
nom de sls^e , muqueux , sucré , adde ^ fécuh ou 
ami4on , huile , gomme , résine , baume > matière 
colorante , etc. Ils offrent aussi des phénomènes 
chimiques, entre autres la fermentation» 

D« Qirappelle't'On composés amimayx t 

% On appelle ainsi les substances animales' 
telles que le sang^ la bile , les os , etc. qui sont 
composés de beaucoup de principes réunis , et 
qui forment beaucoup d'ammoniaque lorsqu'on 
les Recompose i ce qui cause la mauvaise odeur 
des matières animales en putréfaction. Les ani- 
maux offreat aussi beaucoup de phénomène â 



M TOUTES USS SaENCBS. ]63 

thipfiiques : la respiration , la âigestian , etc. sont 
^es phëopmènes chimiques , car Tair est dëcom- 
posë dans les poumons; et il est bien clair que 
les alimens le sont aussi par la digestion , puis^ 
que les matières végétales que nous mangeons se 
changent en sang, bile, os, etc. qui u*existoient 
pas dans les végétaux*^ 

D. Qu'est-ce que la pierre phiîosophale t 

R. C'est Fart prétendu ou secret de convertir, 
les mëtaux en or. Tous ceux qui se sont occupëîs 
de cette recherche y ont perdu leur temps et leur 
santé , sans pouvoir jamais réussir. 



DE LA PHYSIQUE. 

D. Qu est-ce que la Phj-sique l # 

R. La physique en général est une science qui 
traite des causes de tout oe qui se passe dans la 
nature. 

D. Quappeile-t-on propriMs générales des corps t 

R, On appelle propriétés dans les corps , cer- 
taines maniè&*es a agir qui sont constantea ; et on 
appelle propriétés générales celles qui appartiens 
cent à tous les^oorps* 

D. Quelles sont ces propriétés générales t _ 

A. Les propriétés générales sont: Vétendue^\% 
divisibilité , la Jigurabilité , V impénétrabilité , la 
porosité^ la raréjractibih'té ^ {^Lcondensalfilité^ ï^ 
compressibiHtéf V élasticité^ la dilatabilité , la oto- 
HUté , et ïinertie*. Elles appartiennent à tous lek 
^orps SLans es^ceptioa, m»is dauft différeus de|^rés«. 



l64 ABKÉCÉ v^ 

D. Qu'est-ce que t étendue î • 

A. C'est la propriété qu*out tous les eorps 
d^avoir une longueur, une largeur et uue ëpaifi*- 
seur : tous les corps ont ces trois diDctensicms, 
quelque petits qu'ils soient ^ donc tous les corps 
sont étendus. * 

D. Qu est-ce qne la divUibiiîii l 

A. Ct6ï ta propriété qu'ont tous les eorp» de 
pouvoir être partagés eu phisieurs parties. On 
conçoit qu'on petit , avec des in^truiiiens et des 
organes convenables^ partager un corps, quelque 
petit qu'il soit ; et il y a des corps dans lesquels 
cette propriété est portée à un très- haut degi^é. 
Les ooetiraen sont des prettves. Un grain de musc, 
laissé dans une chambre dont on renouvelle Tair 
tous les jours, se fait sentir d^iae manière incom- 
mode pendant dix ans. L'expérience a aussi prouvé 
qu'en faisant passer une once d'or par la filière 
et le laflbittoir, otk peut la diviser en soixante-sept 
inilUoxis ûjl cent seize nulle parties de chacune 
une ligne. 

D. Qû'appeUe-t-on Jîgarabiiité f 

K. On appelle^^ttra&i7/Vij, la propriété qu'ont 
tous les corps d'avoir une figure quelconque. Tous 
les' corps sont terminés par des surfaces ; ces sur^ 
faces ont nécessairement un certain arrangement 
entre elles ; c'est cet arran^emeat qu^on nomme 
figure ; tous les corps ont donc une figure , tous 
les corps sont donc figurés. 

D.' Qu'est-ce que Vîmpinitràhitîii t 

H. C'est la propriété qu'ont tous les corps de ne 
pouvoir occuper un même lieu en même temps y 
et par laquelle ils se chassent réciproquement. 

I). Qu*esï'Ce que ta porosité f 

|t. Cest îa prbpfiété qu'ont tous ks corps. 



Dfe T0UTB3 LES SCIEKCCS. l?)\ 

itaLVQiT d«ft vides entre leurs molécules. Il y a de 
corps dont les pores sont très-apparens, et d'autre 
i^hez qui les pores sont imperceptibles; mais Tex 
përience prouve que tous en ont une très-^and 
quantité. 

D. Quesi-ce ^ue la rarèfractUdliti l 

R. Cest la ptopriëté qu'ont tous les corps d'aug 
meuier de volume par Taotion de la cbaleuTr. L'ai 
}putt de cette prppiiétii k un fa;às-Êaut degré» 

* O. Qii'«jf-€0 qve ia eondensahiUtè I 

A. C'est la propriété qu^^nt tous les corps d 
diminuer de volume par le refroidissement. L 
chaleur qui a voit écarœ leurs molécules s'échap 
fèoi y ils reprennent leur preitiier état. 

R Qu est-ce que la comprtsnbiîiti / ' 

R« C'est ia propriété commune à tous les corps 
de pouvoir être réduits par la pression à oecKpe 
«n plus petit volume* £n effet, tous les corp 
étant poreii'X) c'est-àr4ire laissant des vides entr 
kurs molécules , si on rapproche ces moléouks 
elles occuperont un moindre volume. Tous le 
corps sont donc cpm|iressibles^ mais quelques 
ujis , tels que les liquides y le sont très-peu* 

D« Qu'estce que lilasticiti / 

IL L'élasticité est la propriété qu'a tout corp 
comprimé de faire effort pour se rétablir dan 
son premier état. U y a des corps très-peu élasti 
^ues^ d'autres, tels qpe le marbre, l'ivoire, l'a 
cier, le sont beaucoup. 

P* Qu'est-ce que la dilatabiliti l 

R. La dilatabilité est -la propiiété qu'ont tou 
les cor^ d'augmenter de volume » par la fore 
de leur ressort , sitôt qu-ils^ cessent aètrf retenu 
par d^s obstadesk II ne faut pas cQi^ifondre oett 
pro{i^iété«»vec la raréfKaoUMJilUéi la diiatabilil 



D. Qu est-ce que Voscillution f 

R. C'est le mouvement d'un corps lourd «lldcbé 
par un fil, ou par une ve^;e, k un point fixe a4i- 
> tour duquel il est décrit un arc , par Taclion de 
sa pctsatiteur; dans ce cas, le corps se nomme 
pendule , son centre île gravité se nomoie centrt 
4l'osciUatton , et le poïntSyDe^centre de movvemene» 

D. Qu^esUcè que le iriKmvtmeM, de projection ? 

R. Ost celui d'un- corps. lascé hors de la per- 
pendiculaire k rborizon, et sur lequel agit la pe- 
santeur: tel est oelui d'une bombe, d une pierrctetc. 
La force qui Jaoce le corps se oomttxt force pro-- 
jectile^ Fi^. i. 

D. Qu est-ce que Ihydrodynamique f 

A. C'est une science' qui a pour objet Tactiôn 
physique des fluides : elle cottiprend deux parties^ 
VÀffdrwteniquefX, VhydrûuUqut^ 

D, Qu'est-ce que Thydrostfitiqwe ? 

A. C'est U scj^noe qui s'oecupe de la pesanteur 
tJL de iVcttoo des guides* 

• D. (^tis^ sont' les corps que VôH mppetUt 
Jimdeer: . 

R. Ce sont des substances dont les parties sont 
mobiles entre elles, n'ont point ou presque point 
de cohésion les unes aux autres , et se meuvent 
indépendamment les unes des autres : tels sont' 
Teau, Tair, etc. Les fluides produisent différens 
phénomènes curieux et intétessans. 

D. Quels sont €euxÂe ces phinomines qui sont 
les plus remarquables ? - * 

R* L'asceosikm de feau dans. les pompes , du 
iBierau4*e dans le baromèire, etc. sont des phéno*» 
BoyèuQj^ dus à l'action A'un fluide sur un autre, k^ 
la pression de l'air sur les autres fluides. 

D. 



ri UPaç. io4 




/ 



DB TOUTES LES SCIENCES. îGg 

D. Qu est-ce que VarèomHre ? 

R, L'aréomètre est un instrument de verredivisé 
en parties égales sur sa longueur ; et qui , plongé 
dans les fluides, sert à faire connoîtie leur pesan- 
teur spécifique^ 

D. Qu est-ce. gue Vhydraulîque ? 

ÎLLest la science qui a pour objet le mourez 
ment des fluides. C^est d'après les principes de 
cette science , qu'on trouve les moyens de con- 
duire les eaux a'un lieu à un autre, par des ca* 
Baux, des aqueducs , des pompes et autres ma-* 
chines hydrauliques, soit pour eu faire des |ets , 
toit- pour d'autres usages. 

D. Quelle est la cause qui éllve teau des jets- 
d'eau ? ' 

R. C'est la pression exercée sur le fluiâ^, soil 
par l'élévation des réservoirs d'où vient l'eau , 
* soit par Télasticité de l'air comprimé par des ma*- 
ciiines hydrauliques. 

D. Quelle est la construction des pompes ? 

R, Les pompes sont composées d'un tuyau 
creux bien uni à l'intérieur, que Ton appelle cor^F* 
de pompe ^ dans lequel on fait glisser un bouchot! 
ou piston, que l'on met en jeu au moyen d'une 
tige de métal, à l'extrémité de laquelle x>n adapte 
le moteur au moyen d'un levier ou de quelque 
autre machine ; on joint à cela un tuyau monr 
tant pour conduire l'eau à la hauteur qu'on désire, 
et enfin des clapets ou soupapes. 

D» Quels sont encore les avantagés que nous a 
procurés Vhydraulique ? 

R. Elle a apprid à employer l'eau pour opérer 
de très-grands efforts , comme dans tous les mou- 
lins à eau , et dans toutes les machines qui- sont 
^ises en jeu par le moyen d'une roue à aubes, 

H 



iJO ABRÉGÉ 

qui plongée i. sa partie inférieure d'ans une eaa 
courante, produit une force souvent plus grande 
que celle de quatre chevaux , et qui , de plus, est 
unifoi^me et continue. 

D. Qu est-ce que la Mécanique f 

R, C'est une science qui nous enseigne les lois 
de réquilibre et du mouvement des corps solides. 
On la divise en deux branches : \9l statique^ qui 
s'occupe de Téquilibre des corps, et la dynamique^ 
qui s*occupe du mouvement aes corps* 

D« Qu^appellê-^t'On machine ? 

A. On appelle machine tout instrument destiné 
i transmettre l'action d'une, force à un point qui 
n'est pas sur sa direction , ou à changer la direction 
de cette force. 

D. Ne distingue'4'On pas plusieurs sortes de 
machines ? 

R. Oui ; on distingue les machines simples et 
les machines composées* 

D« Quelles sont les machines simples ? 
H. il y en a sept : le levier^ la poulie , le tour , 
la roue dentée^ le plan incliné^ la vis et le coin. 

D* Qu'est'ce qu*un levier ? 

jR. Cest une verge inflexible ^ droite ou courbe, 
'^ mobile autour a on de ses point»; rendue fixe 
'Hu moyen d'un obstacle invincible qu'on nomme 
(point d'appuù 

D. A quoi sert le levier ? 

H. 11 Sert à soulever des fardeanx considérables , 
et, en général, à produire on effort trè6-gi*and 
•avec peu de force :on l'emploie aussi dans toutes 
les espèces de balance. 

D. Qu^est'ce' qu'une poulie ? 

2t C'est ttûe roue creusée en gorge i sa circon- 



. M. . 



BE TOUTES LSS aCiBNCES. 171 

fêrence pour recevoir une oorde,et Irsversëe à 
•an centre par un axe sur le^u^ leile peut tourner 
dans unechappe* 

D. A quùi sert la poulie ? 

JFi. A ehanger ia direction d*une force 9 ou k 
produire un grand effet avec peu de fore^^ loraqu^ 
l'on emploie pludieurs poulies , dont les unes sont 
fixes et les autres mobiles. 

D. Qu'âppelle^t'on mùufit ? 

H. On appelle moufle un système de plusieuiv 
poulies assemblées dans La même chappe., ou suc 
des axes particuliers, ou surleméme a^e*F^.a|3. 

D. Quest'ce que le tour ? 

A. Le tour , aussi nçmmi treuil et eifbesiim , est 
une machine composée d*un cylindre mobile sur 
son axe , autour duqu^çl s?en velpppe une corde qui 
y est fixée par une de ses ei^trémités , et qui est 
attachée par i'autre extrémité à la résistance 
que l'on veut attirer : des. hommes font tourner le 
cylindre, soit au moyen d'une .roue garnie ip 
jantes auxquelles ils s'accrochent ; soit au moyen 
de grands leviers placés à la tête du cylindre. Fig. 
4 1 5. Cette machine produit encore de très-grands 
effets, et est employée dans les grues , pour i'ex* 
ploitation des carrières! , etc. 

D. Qu'appelle'-t^on roues dentées f 

• IL Ce sont des roues garnies de dents à leur 
circonférence , et que Ton dispose de manière que 
les dents de Tune entrant nans l'ii^tervaÙe des 
dents de l'autre , la première communique à la 
aecottde le mouvement qu'elle reçdit elle-même. 
On place ordinairement sur le même arbre deux 
roues , dont l'une eàt Jl'Un diamètre plus jpetit, et 
M€ nomme pignon^ Fig.6» 

9 a 



72 AfilLEGE î 

D. Qfi'itst'Ce quelle cric ? 

Rt\jt^èr(c est u*ie machine composëéde roues 
lentëes et d'un levier que fait mouvoir une mani- 
velle. Le cric est très-cQnAmun , et produit un 
^rand effet. Les maçons s'en servent pour soulever 
les pieiTes énormes , et les charretiers pour sou- 
ever leurs voiturés. ' • 

D. Qu appelle 't'on plan incliné ? ' 




pour les monter plus faiîile"ment. 

D* Qu est-ce (/ue la vis ? 

R. C'est un cylindre droit, enveloppe d\in filet 
saillant, adhëfent et roulé eh hélice sur la surface 
lu cylindre. La distance qui se trofive ehtrédeux 
révolutiôi^^s consécutives du filet ,'se nomme hau' 
leur dû pas de la viis. La pi'èce'dans laquelle entré 
[a vis, se nomme écri^u ; sa cavité est revêtue d'un 
antre filet saillant, tel qu'il remplit exactement 
les intervalles qui restent entre lefs filets- de la vis. 

Dl A quoi emploie-i'ôn la vis ? .' - 

R* On Veinploieje.plu$.iioiiyefit, pour exercer 
[le gr,aad«3 pressions ; très-isouvent pour assurer 
[lifférentes pièces d'une manière trèa-^olide ; et 
quelquefois on remploie aussi pourcommuuiquer 
i une roue dentée un mouvement de rotation sur 
ron arbre : dans ce cars on* là homme vis sans Jin» 

D. Ou est-ce que le coin ?' 
• .>- • ' l * ' ' ' • * 

ii.,C'est ordinairpfÇf^^nti^D instru^ient de bois 
)u de fer , |)r^pt^iit .liçe ya^râte t4;anchantç , que 
on introduit, fi^u^ jun^, fef>te ,..pou.r écarter ou 
éparer les deux parties d'un^orps. Les couteaux, 



DB TOUTES XES '5CIENCE5. ijS 

les haches , etc. peuvent être considères comme 
des coins. La face qui reçoit rèflfort , se nomme 
tête dû coin ; on appelle tranchant , Tarête par la- 
quelle ilcommence à s^enfoncër; et on donne le 
nom de c&t4s aux faces- par lesquelles il compôme 
les corps qu*il ëcarte. 

D. Qu^appêlle-t'on/lutâes airiformes? 

B. On appelle/Ztt/JM aérif ormes , les fluides qnj^ 
comme l'air, sont souvent sans couleurs, invisible^ 
et .toujours 1res- élastiques ; on les* nomme aussi 
gaz, 11 y en a un assez grand nombre ; et, on en 
distingue de deuv sortes 9 les gaz pérmanens^ et 
les^az non-permanens, , \ 

D. Qu entend-on par .gaz perman$ns tï gaz non- 
permanens? 

R. On entend par gaz permanens' ceux qui ne 
deviennent pas liquides par le refroldissejoient-; 
et on entend par gaz non-permanens y ceux qui 
devicQii^nt liquides en se refroidissant. Tellç est 
là vapeur de l'eau. 

D. Quel est îe fluide .airiforme te plus , utile et 
le plus répandu, ? , 

H. C'est rair« .fluide permaneAt, pesant, très- 
compressible, t<rès*élastique) etinyisible ; ilenvt- 
lonne de toutes parts fte globe de la terre autour de 
laquelle il forme une-enveloppe que Ton nomme 
atmosphère. -.. 

I). Qu'est-ce qu^une machine pneumatique 7' 

II. Cest un iustruntieiit compo^ d'une, ou d.e 
deux pompes aspir^nies^ au moyeq duquel. 0|i 
peut faire le vide dans un vase quelconque, c'est- 
à-dire priver d'air Tinlérieur de ce vase, qui est 
ordinairement uiie cloche de verre, que Ton ap- 
pelle récipients 

H 3 



174 AXSiGé 

MÉTÉORES» 

../i. Oq appelle mitéprês^ Ifis phënOm^èncs pro«« 
4uits dans 1 atmosphère par les exbaiaisoas qui 
ê'ëièvent saps cesse de la terre. On les divise en 
mitiores aqueux , météores lumineux , et météores 

D. Quels sont les àtj^érens météores aqueux ? 

R. Il y en a neof : le sereîm , la rasée, la gelée 
Uanche , le brpuiU^rd^ \ee frimats , les nuages ^ la 
fluie ) la neige et la grêle* 

D. f^^est^'Oe que h serein P 

A. Le serein est une espèce d'bumîditë^ que 
Von sent scmvenl aar ses iiabits lorsqu'on se pro- 
mène le soir. 

D. Comment le serein est-il produit ? 

H. Le soleil ëchaiiffe Tair et la terre pendant le 
lour; mais lorsqu'il se couche, Tair se refroidit 
plus promptement que la terre : alors fa chaleur 
sort de la terre pour se répandre également dans 
Tair, elle entraîne avec elle des particules aqueu- 
ses y qui » rencontrant nos habits , y prediuseat 
rhumiditë du serein. 

D. Qu*est-ce que la rosée f 

B. Ce sont de petites gouttes d'eau que Fon 
trouve sur Therbcet sur lès plantes, le matin , au 
lever du soleil. 11 y en a deux sortes, l'uiie qui 
'vient de Fair, et l'autre qui sert des plantes. 



-C * ) Le3 météores lumineux seront expHcniés lors<ra*oii 
traitera de la lumière ; et les météores ignés étant dus a l'é* 
lectrieitë , «sroAt esq^Ucpi^ lorscpi'on^ traitera dt cette pron^ 
priëté. 



BE TOUTES XES 3CIEI7CE8. lyS 

D. Commtnt se forment ces deux sortes de 
rosées ? 

R, Les particules aqueuses du serein s^ëlèvent 
pendant teutela nuit, mais au lever du soleil, 
Tair , dilate par la chaleur, ne peut plus les sou- 
tenir et les dépose en gouttelettes , ce qui forme 
la' rosée tombante. L*autre rosée est fournie par une 
transpiration des plantes mêmes , sur lesquelles 
elle se ramasse quelquefois en assez grande quan- 
tité : pours^en convaincre, le soir, on peut couvrir 
d'une cloche une plante quelconque , par exem-^ 

λle , un chou ; le lendemain matin , on trouvera 
è chou de dessous la cloche couvert de goutte- 
lettes , comme ceux qui n auront pas été couverts^ 
et la cloche elie-mêxpe aiura reçu la rosée tom* 
bante. 

D* Comment se forme la gelie blanche ? 

R. Lorsque les nuits sont longues et froides, 
lair et la terre ont le temps de se refroidir assez, 
pour permettre à la rosée de se geler : les petits 
^glaçons qui se forment sont très- menus et fort près 
les uns des autres, ce qui les fait paroitie blaocs^ 
et forme la gelée blanche. 

D. D*où provient le brouillard ? 

A. 11 vient de ce que , par un concours de cir-^ 
constances favorables, il s'élève' une très- grande 
quantité de particules aqueuses, qui ayant pris la 
forme de vapeurs grossières , s'étendent daj3S-rat« 
mosphère et en troublent la transparence. 

Les lieux bas et humides, tels que les endroits 
marécageux , les rivières , etc. , pouvant fournir 
une plus grande quantité de ces particules 
aqueuses, sont plus sujets aux brouillards que les 
lieux secs et élevés. 

fl4 



176 ABRÉGÉ 

11, Qu est-ce gue le frimas ? 

A. Le frimas , que Ton appelle aussi gtWe^ eg| 
celte grande quantité de petits glaçons que Ton 
voit dans l'biver aux branches et aux feuilles des 
arbres, aux cheveux et auxxhabits des voya- 
geurs. 11 est formé par les brouillards, qui, dans 
Thiver , sont bien plus frëqnens que dans les sai- 
sons chaudes, et qui se déposent et se gèlent sur 
les corps qui y sont exposés* 

D. Comment sont formés les ntiéges ? 

R, Ils sont formés par les brouillards qui se sont 
élevés dan.s l'atmosphère , et qui se rapproclvent 
tt se cond^osen^ peu à peu par l'impulsion des 
vents. Ils flottent à diâférentes hauteurs dans l'air 
avec lequel ils sont en équilibre. Comme Tair 
est d'autant plus léger qu'il est plus loin de la sur« 
face de la terre , il n'y a que les nuages légers qui 
peuvent se soutenir à une certaine hauteur. Les 
nuages épais, qui sont prêts à fondre en pluie ^ 
sont ordinairement fort bas. 

D. Comment se forme la pluie P 

A. Elle se forme par Tépaississement des nuage» 
que les vents ou la dilatation de l'air forcent à se 
réunir en gouttes, qui devenues alors trop pe« 
santés pour se soutenir dans Tair , tombent en 
pluie plus ou moins grosse; car si la condensation 
des nuages se fait promptement et dans une rë^ 
gion peu élevée de l'atmosphère où l'air est plws^. 
en état de les soutenir, les gouttes prennent plus 
de grosseur, acquièi*eiit par conséquent plus de 
poids et de vitesse , et ferment les grosses pluies. 

Si au contraire cette condensation des nuages 
êe fait lentement, et que \e& pariicules aqueuses 
se réunisseni par une foible diiatatiott de TaÎF^ 



DE TOUTES LK6 SCIENCES. 177 

alors Us gouttes «bnt très- petites etei^^rand nom- 
bre, tombent lentement et forment une pluie exlré- 
memént fine, que V^n. pomme ^rvi««. \ „ 

D. Qu'est-ce que la neigt? - : , . /i 

jfi. C/est un assemblage de petits glaçons extré^ 
menient fins, formés par une cdngélati9n dé 
n^iages faite au moment de leur Condensation *, 
et avant que les particules aqueuses aient pu' se 
réunir en gouttes. Ces petits\g!açons se réutiissant 
e*i grand nombre, et laissant ^utre eux bjeauboup 
"d'espaces vides, ne forment que des flocoiVs très- 
légers, qui réfléchissant de tqutes partsla lumière, 
paroissent dun très-beau blanc. ^ 

D. Comment seformt Id grêle ? 
. R. Elle se forme des goirttes de pluie q^ù, pas* 
fiant dans des régions froides de l'atmosphère ♦ se 
fêlent en tombant- AinAi^ elle ne' tlevï»oit jamais 
^tfe plHf. gi^oàse que les gouitwde pluie:; mais ai 
elle est assez froide potwr geler *és païtioules dfea^l 
qu'elle rencontre, oit^ ei pluàiéu^ grain» ^. ré u- 
«isè*éèt *h«eii\ble ,'«lle jic^mert; de' liai^grosseiû- et 
^orhie ees gfàiris <ïm sont quekjèeftiis go» ooiDB» 

^me nëixou eomme tt*<ûMif. C'eit pmir delà que 
la grêle cause toujours plus de délgât^que la plui«, 
dont les goutter-, au lieu de se réumr en tombant, 
«ont au contraire divisées par la résistance de Taiç. 



1 • '»*^ ' . 






KS 



D. Questce que le 9ent?' 

H. Le vent est un nîoiivemeift de trârt^lafion 
de r«ir , par lequel une' certaine porti6»de Tat- 
snospb^e se troure poussée d'un lieu dansoiè 
aidre^ avec « h e« viles8û< pkus eu .ipo9n6\gsande*qi« 
cause sa force . et dans une dipefïti^iir»ri»hie.(fûfc 

II 5 



lai fait donner diffërens noms. Les physiciens m 
soilt pas d*accord sur la cause des vents. 

D. Quels sont its nams dis i^nis ? 

R. Les quatre prindlpaux aQ«>t: letfentdmn^rà^ 
le vent du sti4 f ie vend Sêsi et le vtnt £ ouest ^ 
SKOBpkS tires des quatre principales régions du 
inonde , d'oti ils paroissent sou ffler. 

Le vent du nord ou du septentrion est ordinat* 
lement le plus froid , parce qu'il nous vient des 
pays froids dé la zone glaciale. ' 

Le vent du midi ou du sud est îe plus cbaud*^ 

irce qu*il vient du cdté de la zone torrtie ^ paya 
dus chaud que le nôtre ^ et nous amené beaucoup 
le nuages^ parce qu*il passe sur la MSditerra-nëe. 

Le vent aorient ou aest ^ est le plus sec , parce 
quil noua vient du grand conUt^ent d'AiSie^ oii il 
y a peu de mers« 

Le vent d\>ocident pu d*éitestt 1^ le plu» b4i« 
mide^ etnottjs donne souvent de b plui^, parce 
4|u'il BOUS vient de TOcëan atlantique» 

D» Qtt'tfjA-»^ ^€ Us tourbillons ? 

IL Ce tfHA des vjents inipëtiie w qvJ^^ensoiiIreDl 
•B leur cheKiiil 4ea nuëe« ip^ûsses q,ui teur foi3$ 
«u obstacle^ les rmstixemt istles jb^t veiuc siwr ùh 
terre en toumoyaol* 

fk Que mof^pts une eoulèut rêugeé4fê di^nrsi^^ 
§à ei B dam l^ mties t 

R. Elle marque luie grande condiensation dé 
.et annoncent du. vent. 

SjOK. 

-, ••■'.'.•■ 

' IkÇu^eit'éf^fimlàsimf' 

A» C'est ua mouvement de vâ^mitkM» împiijitf 
è un corna sonore^ et communiqué:, pw l'air à 
•ne menbrane qui se trouve daiis IWietUe i^ ^ ue 



ȣ TOUTES UIS SCUSNGES. lyg 

D* Le son est-il lang-temps à se transmeUre éPun 
heu dans un autre / 

H» La vitesse avec laquelle le son se transmel 
est ëvaluëe à 178 toises par seconde, et Texpë- 
rîence a prouvé qu elle est uiiifoi'me ; que la di* 
rection du vent et la force du son ne changent 
rien à sa vitesse. 

D. Qu est-ce (fui produit les ichos t 

B* Lorsque le son rencontre un obstacle , tel 
qu'une maison, un mur, un rocher, etcTair^qui 
est parfaitement élastique , rëflëdiit 1^ son , et 
semble en produire un pareil que Ton appelle 
ichoy qui varie de direction selon la disposition 
de l'obstacle; de sorte que quelquefois la personne 
qui parle n'entend pas l'ëcho , et que d'autres en- 
tendent rëcho sans entendre la personne qui 
rirle. Lorsqu'il se trouveplusieurs obstacles placëa 
diffërentes distances, alors chaque obstacle pro- 
duit un ëcho \ et c'est ainsi qu'il y a 4ts ëchos 
qui répètent ce que Ton a dit trois foiS| quatre 
fûîii^^ et même plus* 

«AU. 

D* Veau ne s^offre-t-elle pas à nous sous plusieurs 
diats dijpirens t 

JR* Oui ; elle se précepte , i.^ dans l'état de /tV 
fueur; 2.^dans Tëtat de vapeur ; 3.*^ dans Tëtat d^ 
fl^e^ 

D. Quelles sont les propriétés de Feau dans Fétaf 
di/e li^jiKeur / 

B. L'eau pure en liqueur est insipide, visible^ 
transparente, sans cou;leur « sans odeur , presque 
totalement inecmipirefsible et très^peu élastique % 
rile pénètre un gread iM>mhre de corps , en dia^ 
•eut plusieurs, est nécessaire à la végétation et 4 
iM^bre propre ei^isteoce. 

H 6 



l8o ABRliGlt 

D. Comment Peau nous est-elle fournie f 
' A. De deux maoières : i.^ de l'atmosphère par 
les pluies^ les neiges, les grêles, etc. 2.^ du seii> 
de la terre, par les sources et >es fontafnes, qui 
forment les rivières et les fleuves , et se rendent 
ensuite à la mer. 

D. Expliquez-moi comment se forment les sour^ 
ces et les fontaines f 

R. L^aiL des pluies pënètre la terre , ef^coule à 
travers les graviers, les sables et les montagnes^ 
€)h elle trouve des grottes souterraines creusées- 
dans des rochers impénétrables à Peau ,' ou garnis, 
d'un Rt d'argile qui la retient. Cette eau s*aniasse 
dans ces grottes et forme sous terre des réservoirs 
considérables. L^orsqù^il" se trouve quelque issue 
ou quelque endroit que Peau peut pénétrer , elle 
By insinue, entraîne peu à peu ce qui gènoit sou 
passage, et se ùiïi une ouverture par' ou elle sort 
en source^ < 

" D.'Les sources se tari s sent' elles f 

A. li y en a qui pendant une longue séclieresse 
N donnent moins d'eaii , ou même se tarissent en- 
tièrement : mais on *n voit beaucoup sur les» 
quelles U sécheresse ne paroît pas agir ; ce qui 
vient de ce que le réservoir d*oii elles coulent 
est capable de contenir assez d'eau pour en four*- 
hir pendant toute la sécheresse , sans en recevoir ) 
de nouvelle. 

T), Qu'arrive-t-il lorsque Veau passe de l'état de 
fiquidt à celui de- vapeur t 

R, Elle augmente beaucoup de volume , et de^ 
yientun fluide très^élastique que lachaleur étend 
• beaucoup , et auquel elle fait occuper un espace 
z^à 1400 fois plus grand que cekii qu'elle oecupoit 
dans 1 état de liquide. Si elle est retenue par de» 
obstacles, elle fait de très-grands efforts pour 1^ 
vaincre j et c'est sur cette propriélë qu'on ^<^imp 



DE TOUTES LES SCIEKCES. iÇi 

tttiît lès pompes àWes à feu , oii ]a vapeur soulève, 
un poids de plus de 43,©oa livres. 

D. Que se passe-t-il dans le changement de Peau 
liquide en glace l 

B. Elle se refroidit , ses parties adhèrent forte- 
ment les unes aux autres, et forment un corps 
solide. Dans ce changement elle augmente iin peu 
de volume, et c'est pour cela que lorsque Teau 
gèle , elle casse souvent les vases qui la contien-^ 
nent. 

FEU. 

D. Qu*est'ahçue te feu { 

R, Ce qu*0D appelle ordinairement /?zi , n^esl 
autre chose qu'ap corps embrasé dont les parties 
se désunissent et s'en vont en fumée , en Oamme , 
en vapeur , etc. : mais la cause de cet embrase - 
ment est une véritable matière qui a besoin d'être 
excitée pour agir. Il n*y a presque point de corps 
qui ne soient altérables par le feu; For lui-même 
8*y fond. 

D. N'j' a-t-il pas dijflrens moyens pour exciter 
faction du feu ? 

»* H. Oui ; L.^ le choc ou le frottement des corps 
solides est le moyen que nous employons le plus 
fréquemment. 

2.^ La fermentation et ^effervescence qui pro- 
-duisent une très-grande cbaleor, et quelquefois 
Tembrasement ; Au foin serré avant d'être sec-^ 

Eeut fermenter et s*écbautfer au poini de s'em»- 
taser.» 

' 3.® Les r»yons du soferl qui, rassemblés avec 
un mivoir concave , peuvent enÂammer les corps 
qu'on y expose, ( on prétend même que c6.,fut 



f84 ABRÉGÉ 

dans le milieu que vers les bords. Ils font voir Tes 
objets pbîs petits ^qu'ils ne sont , et dispersent les 
rayons lumineux, au lieu de les rassembler. 

D. Quest'Ce qui produit les couleurs ? 

ii. Cest la lumière* 

D. Combien y a-t-it couleurs ? 

H. Il y en a sept primitives : le rouge , Vorange , 
le jaune ^ le vert^ le bleu ^ Vindigo et \t violet* 
Toutes les autres nuances. ne sont que des itié« 
langes ou dts modifications de celles-ci. 

D. Pourquoi ne compie^on pas le noir et le blanc 
parmi les couleurs ? 

A. Parce que lé nofr est Tabsèoce de toutes les 
couleurs, et le blanc la réunion de toutes. 

. D. Comment fait-on pour recomwttre les sept 
couleurs primitis^es ? 

R.On reçoit un rayon lumineoicsuriin^^riiTTie 
àe verre qui le (décompose , et offre. ces- sept cou- 
leurs' eo une bande d'un éclat magnifique. 

D. Quels sont les métê&res lumineux ? 

R. 11 y en a deux très- remarqua blés iViris ou 
arc-en-ciet et les couronnes. 

D. Qu'est-ce que Varc-en- ciel? 

H. C'est ce bel arc offrant les sept couleurs pri- 
mitives, que Ton voit souvent en un temps plu- 
vieux, dans la partie de Tair opposée au soleil. * 

, D. Comment est formé /cet are f . 

B. Il est formé par les gouttes de pluie, quT^ 
rompant les rayons du soleil,. noua offrent les 
sept couleuis priq^iitives dans le piême ordre que 
le prisme die verre. 

. D. Que dit VÈçriiure^Sa^nte de cet arc? 

& Qme Dieu, par tii>«iet de sa bonté infittîe^ 



DE TOUTES LES SCIENCES. t8S 

nofis Ta voulu donner après le déluge universel, 
poiirun signequ^ji ne feroit plus përirles hommes 
par les eaux. ' 

D. Comment tare - en -ciel ^ qui n'est qvun "" 
yfhênomène naturel , naiioit-il pas parju avant le , 
déluge ? 

Il n'y a point de doute que Noé n'en eût swi^- 
vent vu de semblables avant le dëluge ; mais Dieu 
en fit un signe de son alliance ; c'est pour cela 
Qu'il le nomme son arc^ et qu'il dit qu'il le mettra 
aanslanue. 

D. Quappelle-t'On couronnes ? 

H. On appelle couronnes des cercles colorés , 
qu'on aperçoit quelquefois autour du soleil et de 
la lune, et qui proviennent de ce que leurs rayon» 
sont réfractes ou rompus par les vapeurs qui for- 
ment les nuâ«;es* 

D. (^uels sont les inslrumens d'optique ? 
' B. Les principaux sont : lés polémoscopes ^\e% 
optiques ^ les chambres noires ^ les télescopes ^ les 
lunette^ et les microscopes, 

D- Ou est-ce que le polémoscope ? 

R. G est un instrument, par le moyen duquel 
on peut voir des objets cachés à ses regards di- 
rects ; la principale pièce est un miroir incliné. 

D- Qu^ est-ce qu'une optique ? 

R. C'est une boîte dans laquelle des objets assez 
éclairés se font voir sous des images amplifiées et 
dans l'éloiguemeot, par la moyen da mii^oirsal 
de verres convexes. 

D. Quapptllé^'On chambre noire /^ 

B. On appelle ^insi une chambre exactemei>t 
fermée de toutes parts, excepté un trou pratique 
dans un volet de la fenêtre , et dans lequel est L 
placé un verre convexe ; par ce moyen, les objets 
extérieurs vont se peindre dans une situation 
reaversée,i mais ^distincte ^ et aveo leurs couleurs 



j86 abrégé .^ 

naturelles, sur un fond blanc place dans la cban^pr- 

bre au foyer du verre. -^ 

D. Qu est-ce que les télescopes ? . .^^i^g 

A. Ce sont des instrumens composés de tuyattS^Éj 
dans lesquels des verres convexes, des verrez con^ 
caves , et quelquefois des miroirs sont dispos4^^ 
convenablement pour taire voir très- distino*-^. 
tement des objets très-ëloignés. On s*en sert poof ;!^ 
examiner les astres. Ceux qui servent pour exami- 2- 
ner les objets terrestres portent le nom de lunetUf 
d^approche ou à longue i>ue , etc. 

D. Qu est-ce qu'un microscope ? 

B. C est un instrument qui , par le moyen de 
plusieurs lentilles combinées ensemble^ fait pa- 
roitre très-gros des objets très-petits., et fait voir 
très-distinctement des objets imperceptibles à 1^ 
¥ue simple. ^ 

AIMANT. 

D. Qu est-ce que Vaimant ? 

H. C'est une pierre ressemblant assez i du fer, 
qui a la propriété d'attirer ce métal , ainsi que 
l'acier, et de s'y attacher plus ou moins fortement 
Cette propriété se nomme magnétisme : il y a des 
aimans dans lesquels elle est si grande , qu*ils sou- 
tiennent des poids de 5o à 60 livres. 

D. Qu'y m-t'il à remarquer dans un aimant ? 
. R. Deux points opposas , par lesquels il agit le 
plus fortement, et que Ton nomme ses pâles ^ 
parce que, lorsque Taimant est suspendu de ma- 
nière à pouvoir se mouvoir librement, il tourne 
•es deux points cbacun vers un des pdles de la 
terre; et' comme cbacun de ces deux points se 
dirige toujours vers le même pôle, on nomme pâle» 
sud celui qui se dirige vers le sud ; et pôle^nord | 
celui qui se tourne vers le nord. 



DE TOUTIS LES SaSNCBS. 187 

f A. Itts aimans s' attirent-ils entr^eux ? 

IL Ils s'attirent lorsqu^on les approche par des 
||tlet de diflPërens noms, c'est-à-dire lorsqu'on 
'péicnte le pdie-sud de Tun au pôle-nord de Tau- 
iRjctilsse repoussent lorsqu'on présente le pôle- 
sud de Tun au pôle-sud de l'autre, ou le pôle-nord 
lefonau pôle-nord de l'autre. L'aimant peut aussi 
cOBimaDiquer sa propriété au fer et â l'acier* 

D- Comment s'y prend-on pour cela ? 

JB. 11 y a différentes méthodes, dont la base est 
de frotter le fer d'une* certaine manière contre l'ai* 
mant ; et suivant la manièi*e que Ton emploie , le 
fer acquiert une vertu plus Jti moins forte. 11 
soffitmènie de laisser tomber verticalement une 
barre de fer pour lui donner un léger commence- 
ment d'attraction. 

D. Comment nomme-t'On les aimans gui sont 
faits ainsi ? 

R» On les nomme aimans artificiels^ et les au- 
tres aimans naturels^ Les aimans artificiels ont 
souvent plus de force, et communiquent plus fa- 
cilement leur vertu que les aimans naturels* 

D. JJ aimant estait employé à quelque chose 
JTutile r 

H. Oui; on l'emploie dans les boussoles. 

D. Qu est-ce qu*une boussole ? 

R, C'est un boîte dans laquelle est placée libre- 
ment, sur un pivot, une aiguille aimantée, attsi* 
chée sous une feuille ronde de tôle ou de carton ^ 
sur laquelle on a tracé les 82 aires de vent, et dont 
la circonférence est divisée en 36o degrés. Cette 
boite y étant suspendue sur quatre pivots qui la 
laissent mouvoir dans tous les sens, demeure tou- 
jours horizontale, malgré les différens mouve- 
mens du vaisseau sur lequel on en fait usage. 



88 ' ' ABBÉoi 



ÉLECTRICITÉ. 



D. Qu est-ce que Vèlectriciti ? 

A. C'est la propriété qu'ont certains cor p», lors- 
qu'on les y a disposés, d attirer. et de repousser 
les corps légers qu'on en approche, de lancer des 
aigrettes lumineuses , de produire des étincelles 
brillantes, de faire sentir des piqi\re$ assez vives 
à ceux qui en approchent, de leur causer des coai- 
motions violentes , d'enflammer lés liqueurs et 
les vapeurs spirlAeuses ou inflammables. 

D. A quoi sont dus ces effets ! 

a. Ils paroissent dus à une matière en mouve- 
ment tant au dedans qu'au dehors du corps élec- 
trisé ; et cette matière se nomme Jluîde électriçue. 

Cette matière ou fluide électrique forme deux 
eourans ; Tun sort du corps électrisé pour se por- 
ter sui: les corps voisins qui ne le sont pas , et se 
nomme matière effluente. L'autre sort des corps 
non électrisés pour se porter sur les corps élec- 
frisés , et se nomme matière affluente*LoTSf\\xt ces 
deux eourans se rencontrent, ils se choquent', 
s'enflamment et produisent ce qu'on appelle une 
étincelle électrique. 

D. Quels sont les moyens que Von emploie pour 
fair^naUre la vertu électrique dans les corps / 

/)• Il y a deux moyens : le premier est de les 
ffotter , soit avec la main nue , soit avec quelque 
substance animale on métallique; le second ,esl 
de les approcher de foii: près ou de les faire tou- 
cher à un corps nouvellement électrisé. Presque 
tous les corps sont électrisables par une de ces 
deux manières ; mais les plus faciles à électrtser 
par le frottement , sont le verre , le soufre ^ la 



DE TOUTji LES- SCIENCES. 189 

«îre d'Espagne y le poil des animaux, etc. On 
nomme ces corps idio-éhetritjues. Les corps qui 
sekctrîsent le mieux par communication se nom- 
ment an- électriques ; ce sont les substances mëtal- 
tiques et l'eau. 

D. Quappelle-t-àn isoîer un corps ? 

R. C'est ne lui donner communication qu'avec 
des corps qui y ne s'électrisant pas bien par com- 
munication , ne lui font pas perdre sa vertu. Les 
corpsquon emploie pour isoler sont les corpsidio- 
électriques, et principalement le verre et la soie. 

D. Qaels sont les insirumens qui sentent à pro'^ 
duire les phénomènes électriques /. 

' H. Ce sont : i.® des tubes de verre , ou des bâ- 
tons de cire d'E^pagrte ^'2.^ des globes , des cylin- 
dres, ou des plateaux de verre, de soufre, ou de 
cire d'Epagne, que Ton fait tourner entre des 
coussins^ et auxquels l'on donne plus particu- 
lièrement le nom de machine électrique ; 3.^ des 
substances métalliques, ou chargées d*humidité, 
qui conduisent l'électricité d'un corps électrisé , et 
que l'on nomme conducteurs ; A.®" des, bouteilles 
élei^lriques , appelées bouteilles de heyde ; S.^ des 
batteries électriques , qui sont des assemblages de 
grandes bouteilles électriques, et qui donnentdes 
commotions capables de tuer des animaux, de 
fondre des fils de métal, et qui servent par là à 
expliquer les effets du tonnerre. 

D. Expliquez-moi donc ce que c^est que le tùft^ 
nerre , et comment il est produit l 

i). On sait que la Vertu électrique s*excitedans 
les corps de deux manières, par frottement et 
par communication. Or, dans les temps d'orage, 
où Ton voit assez ordinitirement les vents et les 



nuages aller en sens contraire, une fMiiiie de Fàl-* 
mosphère glisse atir Tautre; l'air, qui est un 
corps idio-éiectrtque , s'éiecirise en se frottant 
eootre lui- même , ou eontre les objets terres- 
tres qu'il rencontre en passant, et communique 
son électricité au nuage qùll porte. Ce nuage , 
dans lequel s'amasse Télectricité , devient un 
grand corps électrisé qui doit produire tous 
les effets que présentent les corps que nous 
électrisons. Si donc il rencontre un autre nuage 
qui ne soit point électrisé, il part un éclair 

2ui n*est que la lumière d\ine grande étincelle 
lectrique, accompagnée d*iia grand bruit Nous 
ne l'entendons pas , lorsque ce choc a lieu îJans 
un endroit de l'atmosphère trop éloigné de nous ; 
mais , s'il se fait près de nous , il cause un bruit 
épouvantable, surtout a'il est répété par les échos 
que forment les nuages et les montagnes des 
environs, qui produi-sentcette espèce de roulement 
que nous entendons souvent après un coup de 
tonnerre^ Si cette nuée électrique , au lieu d'étin- 
celer contre un autre nuage, étincelle vis-à-vis 
d'un objet terrestre qui s'en trouve à une dislance 
convenable , voilà la foudre qui éclate et renverse 
tout ce qu'elle frappe. 

D. Qu*est'ce gu'un paratonnerre ? 

A. €e n'est autre chose qu'une verge de 
métal terminée en pointe , et qui , placée sur 
le haut d'un bâtiment, va répoodre jusque dans 
la terre. 

D. Quels effets produisent les paratonnerres f 

A. Ces pointes de métal ont la propriété de 
soutirer peu à peu i'éketricité des nuages, et 4e 



SE TOUTES LES SCIENCES. I^l '^ 

la eondiiire daii« la terre. Alors les n liages qui se 
trouvent dessus ne peuvent plus produire d'ëtin* 
celles foudroyantes ; mais comme cette pointe 
n agit que de près, elle ne fait rien sur les nuages 
qui sont trop éloignés. 

TROMBES. 



D. Qu'est-ce qu*une trombe ? 

R. C'est on phénomène terrible et capable 
de causer de grands ravages. Les trombes com- 
mencent ordinairement par un nuage qui parolt 
fort petit , et que les marins appellent le grain % 
Ce grain se grossit enisuite cohsidérablem^t , 
et en fort peu de temps devient ^un amas de 
vapeui)» ressemblaÉit à, une grosse niiée fort 
épaisse 9 qui s'allonge du haut en bas, ou de 
bas en haut, en forme de colonne, qui fait 
entendre un bruit assez semblable à celui d*une 
mer fortement agitée , qui lance des éclairs , 
et même quelquefois la foudre, qui jette sou* 
vent autour (Telle beaucoup de pluie ou de 
grêle, et qui est capable de suomerger les 
vaisseaux, de renverser les arbres, les mai* 
sons f et tout ce qui est exposé à son choc. Les 
marins, qui savent le danger quils courroient 
s'ils en étoient atteints, font tous leurs efforts 
pour s'en éloigner ; et lorsqu'ils ne peuvent 

Sas éviter de s'en approcher , ils tâchent 
e les rompre à coups ae canons avant d'être 
dessous. 



D^ Quelle est la cause de ce phifumhne t 

R. C'est encore l'électricité ; car noua avons 
dit • que les corps éUotrifés attirent lea corps 



c. 



/ 



I9ft ABHJSGi 

légers qui ne s*en trouvent pas trop éloignes. Si 
donc un nuage ëlectrisé passe asses prèâ de la 
surface de la mer, il attire Teau qui forme une 
petite élévation Y et qui laisse échapper une grande 
quantité de particules aqueuses qui forment cette 
colonne de vapeur. Lorsque. l'eau s'est peu à peu 
élevée, ou que le nuage s'est lui-même abaissé 
suffisamment, il excite un éclair eatre le nuage 
et la mer, et la foudre frappe ce qui se trouve 
à sa portée. Comme ces trombes occasionent 
toujours de grandes commotions , il n'est pas 
étonnant qu^il en résulte souvent des ouragans^ 
le la pluie 9 de la grêle, etc« 

ÉTOILES TOMBANTES. 

D. Quest^e qu'on appuie étoiles tombantes ? 

R Ce sont de petits nuages qui contiennent des 
exhalaisons qui, venant, à s'échauffer, s'enflam- 
ment d'elles-mêmes; et comme elles ne brûlent 
pas subitement , mais au contraire lentement , 
elles paroissent dans l'atmosphère comme une 
fusée volante, parce que l'air leur offre une ré- 
sistance qui les fait reculer peu à peu. Souvent 
ce feu se dissipe dans les airs, quelquefois il par- 
vient jusqu'à terre , et alors on trouve au lieu de 
sa chute une matière blanche et visqueuse comme 
de la colle , la matière combustible ayant été en- 

. tièrement consumée. 

' ■ ' 

TREMBLEMENS DE TERRE. 

D. Qi/VïNcc qu*un tremblement de terre f 

A. C'est un mouvement causé par une inflam- 

«nation soudaine- de quelques exhalaisons sulfu- 
reuses 



DE T0OTE8 1E8 SCIENCES* tc^i 

/ureuses et bitujnineusjes ; qui se trouvent dans 
les grottes souterraines peu éloignées de la surface 
de la terre. Dans les pays méridionaux il y a frë* 
quemment de ces trembiemens de terre. 

Les naturalistes les attribuent aussi à raction 
•de Teau et de Tair; et cela est très-vraiseinblable« 
pour le bien comprendre , il est bon de remar- 
quer que la surface de la terre est comme une 
croûte, au-dessous de laquelle il y a une infinité 
de cavités et de canaux capables de contenir une 
quantité considérable d'eau et d^air , qui , étant 
raréfiés et dilatés par la cbaleur des embrasement 
souterrains, s'échappent avec violence de ces ca- 
vités , et par leurs efforts causent des ébranlemens 
considérables. 

D. Qu^appelle-Uon volcans ? 

/?. On appelle volcans des lieux souterrains Ô!oh 
il sort continueirement une fumée fort épaisse , 
et des flammes qui causent quelquefois de grande 
embrasemens sur la terre. 

Il y en a tin grand nombre ; mais les plus 
considérables, sont : ['Etna en Sicile ; le Vèsu^fe 
dans le royaume de Naples; et VHecla en Islandet 



«l>V»V%/V/VVlrVV%'VV%VVVV%^/VV%!<VV%'V^/«««VV%'VVVVVVv%i^VVV'%^% 

POUDRE A CANON* 

D. Comment fait'-on cette poudre l 

. IL La. poudre à c^non est composée de trots 
> quarts de salpêtre » "tin demi-: quart de soufre 
épuré, et un demi-quart de charbon, pulvé« 
risés chacun à part , et ensuite incorporés dans 
des mortiers de bois ^ à l'aide des pilons que le 



194 ABRÉGÉ 

moulin à poudrciait mouvoir, en rarrosani d'eàu 
de temps à autre. C'est le salpêtre qui fait la force 
de la poudre par la dureté ae ses parties qui se 
dilatent en s'ëlançaiit au loin , et c est le soufre 
qui allume le {tout 

D. Quelle est la cause des effets de la poudre 
à canon t ^ " 

R. Elle vient du ressort de (air renfermé dans 
chaque grain de poudre et dans les vides que les 
grains laissent entr'eux. Ce ressort consiste dans 
la compression ou la dilatation de Tair. Or, Tair 
étant extrêmement comprimé parla bourre qu'on 
met dans l'arme à feu ou sur tout autre instru- 
ment, et ensuite dilaté par l'inflammation de la 
poudre, est la cause principale de ces effets éton- 
nans. Car le feu qu'on met à la poudre compri- 
mant de nouveau les ressorts de Tair intérieur , 
.qui se trouvent déjà comprimés ; et ces ressoHs 
étant ainsi mis dans une tension violente , se dé- 
bandent, et jettent de tous côtés le salpêtre en* 
flammé^ le tout avec une vitesse incompréhen- 
sible. 

2.^ Si un tuyau. long, comme celui d'un fusil 
ou d'un canon , porte plus loin l'effet de la poudre, 
c'est parce qu'elle y demeure plus long-temps ex- 
posée à l'inflammation. Or, l'inflammation d'u-ne 
grande quantité de poudre étant renfermée plus 
long'temps dans le calibre , a un .mouvement 
beaucoup plus fort et pousse avec plus de vio- 
lence les balles et les boulets. 

3.^ La cause du grand bruit du canon , des 
boîtes , etc. vient de ce que la poudre^étant ex- 
trêmement raréfiée dans l'inflammation , frappe, 
tout-à-coup une grande masse d'air extérieur et 
le chasse avec violence. Les ressorts de cette masse 
d'air étant aussi resserrés, et venant à se rétablir') 



BS TOXrrE$ liES SCIENCES. igS 

décompriment de nouveau en seréunissant ; ce 
^ui fait une sorte de tremblement qui cause le 
bruit et le fraca» qu'on entend. 

4*^ Les fusées des feux d'artifice vont enmon* 
tant, parce quV.ia poudre trouvant une résis- 
tance ae tous côtés dans le tuyau qui la renferme, 
n agit point de côté. Toute son activité s'exerce 
sur les deux l)Outa : ainsi elle s'échappe par celui 
qu'elle trouve ouvert; et après avoir heurté contre 
t^eiui qui est fermé , elle monte toujours par l'autre. 
La baguette maintient les deux actions en équi-^ 
libre, parce qu'elle est équivalente par sa lon- 
gueur à tout le poids de la fusée, de sorte 't[ue la 
décharge de la poudre se fait par anéligne droite. 

5.® Ces étoiles brillantes que l'on voit en t;er- 
taines fusées , sont d,é petites boules sblides com- 
posées de charbon y de soufî-e et de isalpétre. Ceé 
petites 'boules placées au-dessus > du reste de la 
fusée prenant leu les dernières; les parties de 
salpêtre, lancées par la violence il à soufre allumé, 
communiquent les vibrations qu'elles ont reçues 
â la matière éthérée Ou*âe la lumière^ et causent 
ua éclat semblable à celui désétoiks* 



• 1 

DJE L ASTRONOMIE. 

D. Qu'est-ce ijut TAstrofnomiê ? 

. R. L'Astronomie est une science qui' tiOBs ap- 
prend àconnottrelesmouvemens et les révKxlutions 
des astres , tandis que la Cosmographie n'apprenil 
QÙ'à savoir leur ik>mbr€ «t leur disposition. t)u 
dit qu'tUe doit son origine aux Ghaldéei^s. 

.1 A 



95 ABKÉGÈ 

t)' Quel estle mou^fémeht âes àsfres? 

R. Il y a plusieurs systèmes sur ce moùvemenf^ 
t surtout deux principaux, celui de Flotémie et 
elui deCope'rriic^ 

,D. X)uel est le système de rï'ôUmie ? 

21. Ploiéin^e Suppose que la terre est immobile 
u milieu du n^oiide, çt qûetoùs les astres Sour- 
ient a^utour d'elle pour récrairèr ; ce qui éxigeroit 
me vitesse. inconcevable de/la part de ces astires ^ 
ar I^s étoiles s'eroient obligées 'de pareôunr au 
noins âoo laillionâ de lieues ^ par secondé de 
emps* 

D. Quel est h système d^ Cûpernie ? 

il. Copernic pense que la terre a sur scm axe 
m roouvepneo't de' rotat^Q» -» . qïié Von «onime 
"lOUi'ement diurne , ti qu'elle tail e'ii :t^ heures f 
e qui iï*e%ige pas cette vitesse prodigieuse de la 
>art des astres ; ensuite il suppose que le soleiV | 
st an centre de notre système plànélatre,'qîte la 
erre tourne autoirr de lui dans Tespaee d*un an j 
ians son mouvement auuù^î, par lequel elle 
[écrit récUptiquey et qui explique fous les phé- 
Lomènes astrotiômiques, dont on ne peut rendre 
aison dans rautre système '^ de plus, que la lune 
ourDe autour de la terre, dans une orbite qui, est 
importée avec la ferpe dans son mouvement au- 
luel autoui^ 4u soleil; ,que les autres planète» 
ournent de même avec leurs satellites ,• en plu* 
)u moins de temps autour du. soleil, et que le 
out est terminé par le ciel des étoiles fixes. PI • 

Di Quel est celui de ces deux systèmes qu-e les^ 
istronotttes'suis^ent aujourd'hui ? 

il. Cest celui de Gopetnic perfectionné par 
SLépkr, Galilée et plusieurs autres célèbres astro- 
ïosoes., qui pensent q,ué {es étoiles fixes sôixt à 



i 



WE TOUTES LES^ SCIENCES. t gj 

différentes distances du soleil , et qui , leur attri- 
buant un mouvement derotatÎ9i;i.8^j;ieur axe, pen- 
sent qu'elles peuvent être lessoleitsd'autantd'autres 
systèmes planétaires peMt-être beaucoup plus con- 
sidérables que. le nôtce^; car leur ëloignen^ent de 
la tçrre est si. grand^^ V^^P^ "'*; ?^^ encore pu 
mesurer le^jr gro5,seMjr qiiç l^on croît cependant 
ëoormer 

£ G L X F s E s* 

D* Q^Jest-^^ quuhe éclipse.? 

R. C'est une privation totale t>p en partie dt 
la lumière d'un astre , causée par Tinte rpositioa 
d'un autre qui passe entre l'astre lumineux et 
celui qui reçoit la lumière. ' 

D. Combien y a-t^il de sortes ^éclipses ? 

! r . ^ • •• " i. r . .. « 

R. Deux principales : les éclipses de soleil et les 
éclipsas de lunp^ Les aptres planètes se trouvent 
aussi quelquefois icljpséçs*;'liiais ces sortes d'é- 
clipsés sont moins faciles à rëiharqù^r. 

D. Qu^ani arrivent le^ éclipses de soleil ? 

A< Lorsque la.itine se troque t^i^tr^ le soleil et 
Ift terre : dana icelte> poaitiop. eUç ji'nterpepte en 
tout 'ou en partie les. rayons d$. soUii ; 4^ sodç 
que naus'avôns.adoi^ pliis oh jyio}||Si.d'ol:MSc^iritë# 
«Ôûand cette «édipse est totale », on vx^ijt le^-étp^^ 
comme dap» la: ijiUt. Ph V^^^ Jigf :?i. . i ., ,, 

D. Comment se fiyfit les èclipBks<â^ lune»?' » 

K, Par la position de la terre elitr^ la' lune et 
If.s^oleii. Qn cofîçoit a|séqne^it qu'alors les rayori^ 
du soleil étant int^ri^eiit/s p^^r la^terre, ta iWne 
n^.peut p^s ^tr^e éclairée, ce qm fait que^riçtiïrft? 
1^, ypyoïis plnf ; car bous ne rapercévotis que 
parla lumière' qu'elle nous envoie. PL t^'x/'ë' ^* 

13'* "-' 



ttVX. ET REFLU:^* 

D. Qu'appeîlé-t-on Jlux et reflux ? 

R, C'est un mouvement périodique et régulier 
d'ëlëvation et d'abaissement alternatif qu'on ob- 
éerve dans les eaux des grandes mers. 

D. Comment se fait le Jlux et rejlux ? 

IL Les eaux, pendant en irirob six heures, s'élè- 
vent et sVtendent sur le rivage, ce qu'on appelle 
flux; elles restent quelques minutes en repos, 
et descendent rpendant environ six heures, cequi 
forme le reflux; après quoi elles pommenceot à 
remonter de nouveau et ainsi de suite. 

On donne aussi le. nom de marée au flux et 
reflux ;' çl l'on appelle haute-mer le moment où 
lînit le flux; et basse-mer ^ Iç moment oîi finit le 
reflux. . 

- ï)^ Quelle est la cause de ce pl^nomine ? - 

R. C'est la lune, qui, par son at.trâction., fait 
gonfler la mer successivement à chaque endroit 
où elle pav<ise , ce qui forme le flujt pour cet en- 
droit, ain&i qué'poifr cel^i qui lui est précisënaint 
opposé sur la terre ^ et formelle «reflux ou basse* 
iner pour le« endroits qui se troiivent entre eux. 
Aus!$i remarqUe^t-o« que, ks Imarëes sont plu» 
gratides dan^^ les pleines lunes ,el leâ BoùveUe^^ 
lunes, que dàns^Je^ quartiers, parce qu^ët-^iul; «du 
même oot^'^ q.6^. le soleil , o\^ Lui étai;)t directe* 
ment .opposées y TactiQu du soleil ajoute CAco^e à 
rèffet.delahine. ' . '\f 

. Ifp If Jlux arrhe^î'îl à Vinstant même dU pas"*" 
9age dp la It^n^e.sur le méridien /, . 
. /{Non. parce qiie la rësistance et le baîan- 
cernent des eaux cause tin' retard d'à pçu près 
rois heures." *" ' , •' » . .. ; 



D£ TOUTES LES SCIENCES. igg 

TEMPS. 

D. Comment dii^ise-t-on le temps ! 

R. Le soleil ëtant l'astre le plus facile à ob- 
server pour nous ^ a servi à diviser le temps en 
siècles^ années^ mois , semaines^ jours , heures et 
minutes • 

D: Quesï'Ce quon nomme siècle t 

R. C'est un temps qui renferme Tespace de cent 
ans. 

D. Qu est-ce quun an l 

R. C'est Fespace de douze mois. 

D. Qu est-ce qu'Hun mois f 

' R. C'est Tespace de quatre semaines et quel- 
ques jours. ^ 

' D. Quel est le nom des mois et le nombre de 
jours qua chacun ? 

* R. Janvier a 3i jours : février 28 ou 39 , selon 
que Tannée est commune ou bissextile; mars 3if 
avril 3o , mai 3 1 , juin 3o , juillet 3 1 , août 3 1 , 
septembre 5o , octobre 3i , novembre 3o, et di' 
cembre 3i. 

D. Que nomme-t^n années commîmes et années 
bissextiles l 
R. On nomme années communes celles qui ont 

365 jours , et années bissextiles celles qui en ont 

366 ; celles-ci arrivent tous les quatre ans. 
D. Qu'est'4:e quune semaine l 
i^.*Cest l'espace de sept jours. 

D. Qu est-ce quun^jour l 

R. Le jour naturel est le temps que le soleil 
parojt employer à faire le tour de la terre ; et le 
)our civil est la durée de ^4 beures. 

14 



«Ôcr ABRÉGÉ 

D. Comment nomme-t-on les jours de la se» 
m ai ne l 

R. Dimanche y lundi , mardi ^ mercredi ^ jeudi ^ 
i*endredi et samedi; noms tirés de cefui Jes pla- 
nètes auxquelles ils ëtoietit consacres : le dimanche 
ëtoit dédié au Soleil; le lundi, à la Lune; le mardi, 
à Mars; le mercredi, à Mercure; le jeudi, àJu* 
piler ; le vendredi , à Vénus , et le samedi , à 
Saturne. 

Di Toutes les nations comptent-elles les jours 
dans le même ordre ? 

R. Non ; les Chrétiens commencent par le di- 
manche ; les Juifs , par le samedi ; et les Maho« 
métans , par le - vendredi. 

D. Comment le jour civil est-il partagé ? 

R, En deux parties : la nuit , et le jour pro- 
prement dit. On le divise aussi en quatre parties, 
qui sont le matin ^ le midi^ le soir^ et le minuit, 

D. Qu est-ce que le jour proprement dit l 

R, C'est l'espace de temps qui s'écoule depuis 
le lever du soleil jusqu'à son coucher. 

D. Qu'est-ce que la nuit ? -- 

R. C'est l'espace de temps qui s'écoule depuis 
le coucher du soleil jusqu'à son lever. 

D. Qu est-ce que V aurore et le crépuscule / 

R. L'aurore est la lumière qui précède le lever 
du soleil^ et le crépuscule est la lumière qui suit' 
son coucher. 

D. Combien d'heures a le jour proprement dît f 

R. Douze. 

D. Et la nuit / 

R, Autant. 

D. Cela est^il toujours égal ! 

R, Non; cela change suivant les saisons, car, 
le jour est tantôt plus long, tantôt plus court, 
et xi $a est de même de la nuit 



DE TOUTEJi liBS $CIENC1S, 2g ^y, 

AX^ettli^eàp^ce 4^ «wioante minute», qwi soirt. 
encore divisées chacune en soixante: secondes^'i - 

D. QbV5>'Ç^ ^'{A»é( saison ! .A 

^ B. €^st «fie ^viéiol^d* Vànnëe*^W' l'on/a par- 
tagée en quatre parties selon Ig^tàiSémùs degréé 
deehaleufiit :■.• > '. , {, ' . •■ .^ - i..; ^^ \ w-î ^ :\ 

R. Le printemps ^ Vété ^ Vani^nrne^iVb^^f^r.u 
D* Combien éwx ck^ïqjut saison «^^xv \ , , ' i 
fl. Trois mois. 

D- hûaha'h\^mti^Û t^^ifftêttip^?^ * 

B.A Pari?, le^i qu 22 marsa * . . ' 

f)/Qaand£ormi€nc$,[tèél .' ,1».;.. . 1 

R: lié' iàdvt'^t juin, -' ^ ■ •'/;''•'■"' .:. * 
D. Quqrid commence Paùtàmnei ^ "i ' * '• ' * 
R. Le :^2 'çu aS septembre. * 
p..,QMai}4^.fi0fjf}mfr^^^^ ' " 

fi. Le 21 ou a4 déççmbre. :^ ^ , / , 

D. Quàppelh4-on Eqvinoxt? » 

" K. On appelle èqutiioxe ^ le lem|>s de \^Tih(k 
où les jours sont égaux aox nuits. ' '-^'^ 

JR. Deux fois par an ; le premier jour du prinr 
lem.ps et le premier jour de Tautomqe. 
D. QulappeMe-i'On solstice l\ /" \ 

R. On appell? 4oi5//V:& , le tempe de Tannée 
ou les ijotir^, ce., ç^î^pigsçnt ni s'allonger ni ^c 
raccourcir. 11 y a deux solstices : le solstice {fêté-f 
qui arrive aux' premiers jours d'été ; et le sols'- 
tice.d'hiéer\ dans les-, premiers jours d^'hiver î ce 
mot veut dire station du soieil , parce' qu'à cette 

15 



*04 ABRÉGÉ 

La seeonde ëpoque s étend depuis le Dëluge , 
Tan 2848 avant J. C , jusqu'à la vocation d^A- 
braham , Vaux 1921 avant J. C* Elle reuferme 
427 ans. 

La troisième époque s*ëtend depuis la voca- 
tion d'Abraham-, Tan 1921 avant J. C, jusqu^à 
)a loi dé IVloïse, Fan 1491 avant J* C Elle ren" 
jTerme 4^0 ans. 

La quatrième époque «^étend depuis la loi 
de Moïse , Tan 491 avant J. C. , jusqu'à la dé-» 
dicace du temple de Salomon , Tan ioo5 avant 
J. C. Elle renferme 486 ans, 

La première partie de la cinquième époque 
^'étena depuis la dédicace du temple de Salo- 
mon , Tan ioo5 avant J. C. , jusqu'à la ruine 
du royaume d'Israël ^ .l'an 718 avant J. C* ÊHc^ 
renferme 287 ans. 

La seconde partie de la cinquième époque sM-* 
tend depuis la ruine du royaume d^^fsTaël , l'an 
718 avant J. C, , }usqu a la fin de la captivité dç 
Vabylone , Tan 536 avant |. C, EUe renfermer 
182 ans. 

La première partie de la sixième époque s'é* 
tend depuis la tin delà captivité de Babjlone» 
Van 536 avant J. C, jusqu'à l arrivée d'Alexandre^ 
le-Grand à Jérusalem , l'an 332 avant J, C. £Uç 
Tenfîerme 204 ans. 

La seconde partie de la sixième époque s'étend 
depuis 1 arrivée d'Alexaiidre-le-Grandà Jérusalem, 
Tau 332 avant J, C. , jusqu'à la persécution 
d'Antiocbus, Tan 170 avaut J« G. Elle renferme 
1G2 anSk 

Enfin la troisième partie de la sixième époque 
s'étend depuis ta persécution d'Antiochus^, Van 
470 avant J. G.^ jusqua la naissance de lésus-r 
Christ , l'an 4004 depuis la création 4a a^oii4^ 
£lk rettferxne 170 aa«% 



BE TOUTES LES SCIEI7CES. v 203 

D. Qu'est'Ce qu'une olympiade l 

ii. C'est un intervalle de auatre années: les an* 
ciens Grecs se servoient de cette manière de 
compter, narce qu'ils cëlëbroient tous les quatre 
ans, près ae la ville d*01ympie , des fêtes et des 
jeux institués par Hercule en Thonneur de Jupiter. 

D. Qu est-ce qu'un lustre l 

R. C'est Tespace de cinq ans. 

D. Qu^est'Ce qxiun jubilé l 

R. C'est la célébration d'une chose remarquable 
arrivée il )^ a un siècle, un demi-siècle, ou un 
quart de siècle. 

D. Qu est-ce quune indiction l 

R. C'est l'espace de quinze ans. Ce terme nVst 
ea usage que lorsqu'il s'agit Ju calendrier romain. 

^^vvvvvvvvvv«/'vv%v%/%<'vv%4vvt:<vvvv%v<vv«/vv%'vv%vvv%/v%;v%/v 

DE LA CHRONOLOGIE. 

D. Qu est-ce que la Chronologie l 

R. C'est une science qui apprend à classer, selon 
Tordre des temps, les divers événemens que pré- 
sente Tbistoire. C'est pourauoi la Chronologie par- 
tage l'histoire, à ^raison du temps , en plusieurs 
parties , marquées chacune par quelque fait con- 
sidërable auquel on rapporte fous les autres. C'est 
ce qu'on appelle époques. 

D. (Comment peut se diçiser> V histoire ancienne ! 

R. L'histoire ancienne peut se diviser en six 
époques. 

La première époque s'iélend depuis la création 
du monde , l'an l^ool^ avant J. C. jusqu'au Dé- 
luge, l'an 2348 avant J. C. Elle renferme 16S6 ans. 

16 



'306 ' ABRÉGÉ 

juration d'Henri IV, Tan de J. C. iSgS, jusqu^à la 
paix rendue à l'Eglise par Pie VII et Bonaparte , 
Tan de J. G. 1802. Elle rejnferme 20Q ans. 

D^ A quoi sert la connaissance des époques ? 
R. Elle sert à éviter Us anacronismes» 

D. Qu est-ce quun anachronisme f 

B. Un anachronisme est cette erreur qui fait 
confondre les temps, et attribuer à une année ou 
à un siècle ce qui s*est passé dans un. autre : comiBC 
•i Ton supposoit, par exemple , qu'Alexandre a 
vécu après César, ou que Mahomet et Charle- 
magne étoient contemporains. 

D. Qu'est-ce qu'un siècle ? 

R. Un siècle est formé de cent années rë- 
volues. Ce terme de siècle s'emploie surtout pour 
les temps postérieurs à la naissance de J. C. Ainsi, 
par exemple, Je quinzième siècle est l'espace de 
temps compris entre la fin de Tannée 1400 et la 
fin oe Tannée jSoo : ainsi le dix-neuvième siècle 
a commencé avec Tannée 1801 , etc. 

D. Qu'entend -en par ère ? 

Ri Une ère' est une époque plus remarquable 
€(ae les autres, de laquelle on part pour compter 
les années, Chaque peuple est naturellement Je 
maître de compter ses années comme il le juge à 
propos : de là vient qu'il se trouve presque autant 
d'ères différentes qu'il y a eu de peuples daua. 
Tantiquité. ^ . 

D. Combien compte-t-on d^ères principales ? 

JR. On en coioapte cinq : 

. i.*^ L'ère des Olympiades en muge chez lea 
Grec^. Elle tire son nom des jeux Olympiques 
qui $e célébroient tous les quatre ans dans te 



*U»Wl 



<^^^^^ 



\ 



p. QofiM te partae«4es trots frires ? • . 

jR Sem eut les parties méridional6a ifel 4*>«» 







. , cil iisit|e cljrt !*• 

Cioctt. fine tire son nom des jeux Olymp'l"?* 
qui se cili^brgieut tous Les tjuatie ans o^o^ ^ 



/ ^ donc ce quon appelle une Olympiade* La pre- 
Bxièfc.ûomiiienïQe.t'ati 776 avaot J. C. ^ 
2.* L'ère àe la fondation de Home, ran:75î 
^^ awint J« G. , d^où lès Admainaic^miptoient leurs 
^^; aiiuëea. 

La connoissance de eesdeux èrya e«i utik.pQ.ttr 
. i'ÎDieHigeirice des. auteurs grecs et latins. 
/ /'3;»^ L'ère des Mahomëtans ou flëgire ,< ^insi 
nommée de la^fuite^ du fameux implosl^ur Mahqr 
^, met , Tan Gaa de J» G. 

J. 4*^ L'ère de la création du ipondev, adoptée par 
\Ù cbronologistes modernes conjoipteinent avec 
"^ U suivante. 

-. 5.*" L*èffe.de la- naÎBsaôcQ.de. J. G. Cette ère date 
4^1 plus grand des événemens : ausii .est-elle I9 

{lus célèbre et la plus uniîverçelUlnent reçue* 
'est rèré de toute» Ué .naliQi^fl^.qiti , font proies- 
* ion du Christianisme. 

I DELA GÉOGRAPHIE. 

! ' •■ '• • 

D* Qu'est-ce tfue la Géographie ^ 

' jR. C'est la descriptîen mathématique, physique 
; It politique de la terre. 

\ I D. £0 combien de parties dinse-t-on la terre ? 

■ . r 72% En qu atre , savoir : ÏEurope^ Y Asie ^ V Afrique 
i ill V Amérique* 

D. Par qui la terre a-t^Ue itè peuplée ? 

il. Par les enfans de Noi^ savoir : Sem , Cham , 
tï\taphet. 

p. Quel fut le pariage-des trois frères ? 

£« Sem eut les parties méridionales de. V4sitk^ 



Cham eul YÀ/Hgue^ et Japket \*3uthpê et les ^^"4 
tiea septetilriotnakÀ de i':/4ip»«. 

D. Pourquoi nomnv^Uot^ PAmirijjueNùuveiM^ 
Monde? ■ ■ « ' 

R* Parce qu'elle n'a été dëceiive^te qae vers 
la fin du quinzième siècle, en sorte q4i elle n est 
l)eivp»« que depuis trois cenU ans. 

D. Par qui VAm irimte ë-4-ellê été . découveri^ î 

A. Par Christophe Colomb^ célèbre navigateur 
€ënots, qui fut envoyé ps^ JF^erdinand-le-Lathot 
lique ^ roi d'Espagne , en 1491. 

D. Quelh eit'deï quatre parties du monde la 
plus étendue f > 

R^CesiVAsie. 
' D. Quelle est celle oà il ytiie phis de mines Srr 
tt d''argentî < .- 

RAVe%\! V Amérique, -^ • • > • «• 

D* Queèh est J a plus riches en productions naii*- 
relies / ;. . . » .., > 

A, VAsie : c'est elle qui fournit les ëpiceriei , 
les pierres préeieitdes, ies^regueaiialutaîi'fs , et 9^ 

D. Quelle est celle où Iq chaleur du soleil est le 
plus ardente / ... 

R. C'est V Afrique qui est principalement habité 
par les Maures .eii\^ ^ègr^s. . . - ^ . 

, P, Quelle eJtt la plus pe^pf^e^ et :oii les sciet^cts 
sont te plus cwtwêes / 

C'est y Europe ^ la plus petite de toutes. ' 

D. Comment nomme-t-on les quatre tétés ot 
régions du- monde! ^ . 

R. Le midi ou le sudt le septentrion S^M\e.notr à % 
Vorientiiv^ïest^Votjcijà&nt^^viV ouest* '. ^ 

D. Çornment peutron sa\>oir où elles se troussent I 

il. 11 ne faut que tourner Iç dos au soleil 
levant; Ton a. alors h la main gauche le midi, à l'a 
droite le septentrion , pstt derrière l'orient,; et 
(devant sol Tpccidentt 



DE TOUTES LES SCIENCES. 20^ 

D. Comment nomme-t-on les vents i/ui soufflent 
ie ces quatre côtés l 

R, Un les nomme dans le niéme ordre , le 
vent du sud ^ le vent du nord^ le vent à*est^ le> 
vent d^ouest. 

D. Qu* est-ce qu^une mer l 
R. C'est une immense étendue d^eau amère et 
fial^e . 

D. Pourquoi cette eau est-elle salie et ajm^re / 
71. Par la combinaison de, diverses matières 
dont le sel est la principale partie , et qui pro- 
viennent du fonds même de la mer, avec d'autres 
qui sont apportées par les fleuves qui s*y jettent , 
et celles encore provenant de l'atmosphère par les 
exhalaisons de Uterre. 

D. Comment divisert-on les mers l 

R. On les distingue géoéralement par.l^ur situa- 
tion : ainsi Ton dit la mer du Sud , la mer du 
Nord , etc. La déno.minatipn générale d'un& grande 
mer est celle d'Océan* 

D. Qtt'est'ce qu'un détroit f 
,i?. C'est une mer qui est resserrée entre d^ux 
continens. 

D, Quest-ce quun continent / • • * 

E, C'est une grande étendue dé pays continu ^ 
«ans être entrecoupé par des mers. 

D. Quest'Ce qu'un goîfe f • 

R» C'est «ne étemlue considérable de mer qui' 
«'avance dan^ les terres et s'y arrête, sans perdra* 
la communication avec la mer même. 

D. Qu est-ce quun promontoire ( 

R, C'est une pointe de terre qui avance dans' 
la mer, mais qui est plus élevée. On la nomme 
aujourd'hui un cap» 

D. Qu est-ce qu'une fie ! ' 

R, Cest une terr^ entourée d'eau« 



. » » 



/ 



AIO ABRJ^Gi 

D. Qu^appêîez.*i^ous une presquile f 

R. Cest une terre qui est environnée d'eau , 
i Texception d'un seul endroit par où elle tient 
au continent. 

D. Quest'Ce quun isthme l 

R. C est la langue de terre qui foint la presquile 
au continent 

D. Qu'est-ce qu'un lac l 

R. C'est une grande étendue d'eau qui ne se 
dessèche jamais , et qui n a pas de courant 

D. Qu est-ce quûnjleus^e l 

R, C'est un courant d'eau douce resserrée, qoi 
parcourt plus ou moins rapidement une grande 
étendue ae payib^ et se jette ensuite dans la mer. 

D. Quest'ce qu*une rwière / 

R. C'est un courant d'eau de la même nature , 
mais en moindre quantité , et qui se perd dans 
un lac ou dans un fleuve. 

D. Qu'est-ce qu'un ruisseau l 

R. C'est une très-petite rivière <jui ne porte pas 
bateau. 

D, Quelle est Vorigine des fleuves tt desriiniresl 
^ fl. L'on crojroit autrefois que la mer leur four- 
nissoit les eaux par des canaux souterrains; mais 
ou sait aujourd'hui que la pluie et la neige les pro- 
duisent ; cela est si vrai, que , dans les temps de 
sécheresse, l'eau des. fleuves devient fort basse. 
Du reste , il faut remarquer . que les fleuves et 
rivières ont presque tous leur source dana Us mxfOr 
tagnes ou dans les pays élevés. 

D. Ou est-ce qu'un étang ou \fivier / 

Ti.Cest une eau qui vient d*une rivière ou 
d'une source qui est retenue par une chaus- 
sée ou par une écluse , et où l'on conserve le 
poisson. 

D. Qu appelé Z'{>ous marais 1 

R» C'est unc^; eau peu profonde , qui n'a poin^ 



DE TOUTES LES SCIENCES. ail 

i'ëcoolement , qui est croupissante, et qui se 
dessèche souvent par la chaleur du soleil, 

♦ 

CARTES GÉOGRAPHIQUES. 

D. Que sont les cartes géographiques l 
B. Ce sont des figures planes qui représentent 
la surface de la terre ou quelqu'une de ses 
parties , suivant;-les lois de la perspective , et qui 
marquent les situations des pays, des provinces, 
des montagnes , dfes mers , des rivières , des 
villes , etc. 

D. Combien ttesplces de cartes giographiques- 
ya-t'il? 

A. 11 y en a deux. 

, i.^ Les Cartes unis^ersèlîes sont celles qui repré- 
sentent toute la surface de la terre , ou les deux^ 
hémisphères : on les appelle ordinairement'Afa/7- 
pemonde, Voy. la PL VIL 

a." Les Cartes particulières sont celles quifreprë** 
sentent qjuelques pays particuliers , ou quelques 
portions d*un pays. On les nomme ordinairement 
Cartes topographiques. 

D. Quelles sont les conditions requises pour une 
bonne carte ? 

B. Ce sont : 

t*^ Que tous les lieux y soient marqués dans 
leur jnste situation , eu égard à celles où ils se 
trouvent en effet sur la terre ; 

2.^ Que les grandeurs des différens pays aienl^ 
entre' elles les mêmes proportions snr la carte , 
Quelles ont sur la surface de la terre; 

3^^ Que les différens lieux soient respectivement 
sur la carte 9 aux mêmes distances les uns des 
autres et. dans la même sittiatlon que sur la terre 
mêmot . . 



ai A AB]ii#.Gi 

D. Comment faut-il orienter vne carte? , 

A. Da4i« les cartes il n'est p^s marqué autre** 
m^nt , le septentrion ou nord est en baut de la 
carte , le midi au bas, Toriçatà droite , et Toc- 
eideut à gauche. 



MERS ET GOLFES. 

D. Quelles sont les prindpalis mers du monde? 

R. Les principales sont : 

i.^ Ij'Océa^ qui. bai^SL les quatre parties du 
monde. 11 s appelle : 

Au nord de TEurope, mer Glaciale; 

Au midi' de l'Asie, mer des bides, aulrefois 
mer Erythrée; 

£nti^ ^Europe et t'Àmërique , meî» du Nord ; 

£ntre FAfrique et TAmérique , Océan Atlan- 
tique. * • ' 

Entre» TA^ie et TAmérique , mer du Sud , ou 
mer Pacifique. 

lies dépendances de t Océan ,,sont : 

i.^ La mer Blanche , la mer Baltique , le golfe 
du Mexique , lé golfe Persiqufc , la mer Ronge , 
Autrefois golfes â*Arabie. 

, 2.^ La Méditerràiiée, entre l'EUrope^t l'Afrique. 

Les dépeudapces de la Méditerranée soja t : 

Le golfe de Venise, autrefois mer Adriatique;' 
La mer de Marmara , autrefois Proppniide; 
La^mer Noire, autrefois Pont-iËuxifi ; 
La mer d'Aaoph , autrefoia P^lus-MéoUdi^^ V 
L'Archipel, autrefois mer Egée. 



BE TOUTES LEà èCIENCES. ai 3 

' 3.^ La mer CaspieiKie , autrefois tner d'flyr* 
caftie. 

4.$ La me:r Morte , autrefois lac Aspbàltiie* 



DÉTROITS , CAPS, ISTHMES ET ^RES^Ju^LES. 

D. Quels sont les principaux détroits ? 
' R, Les principaux détroits sont : 

1.^ En Europe , le Sund , crïlre la Suède et le 
Dàoë^narek; 

Le pas de Calais, entre la France et TAngleterre; 

Le Fare de Hiéssinc, entre les fanieux écueils 
de (^harybde et de StfVHa ; 

Le détroit de Gibraltar , entre les montagnes 
dites autrefois Cploi^n^s d'Hercule ; . ^-n 

L'Eiiripe, entre la province d'Attique et Hle 
d'Eu bée ; . i . 

Le détroit dear Dardanelles, autrefois Helles^ 
pont, entre Sestos et Abydos; 

Le délToit de Coi^sta» tiuople , autrefois Bosphore • 
de T h race. 

* 2.'^ En A'sîe;le délrbit dé ]!ifataca, et celui de la 
Sonde,, dans la mer des Indes. 

3.^ En Afrique, ïe détroit de 'Bàbel^Mandel 
qui unit la mer Houge à la mer des Indes. 

4.^ En Amérique, le détroit dé BWring* ou du 
Nord, qui sépare TAsie d,e l'Amérique. 

D. Quels senties principaux caps ? 

h. Les pi'incipaux "capâ sont : 

En Europe, le Gap-de-FinisIére et ïe Cap- 
Woi'd ; 

En Afrique, le Cap-Vert et le C^p de Boûoe* 
Espérance } \ 

En A^ie, le Cap Cômoria^etc. 



dl4 ABRÉGÉ 

Les principaux Isthmes sont : eeux de Corîntfae 
en Grèce , de Suez en Egypte, de Panama eu 
Amérique. 

D. Quelles sont les presquiles les plus remar» 
quables ? 

R. Les Presqu'îles lès plus remarquables sont: 

Le Jutland , autrefois Chersonèse Gimbrique , 
à l'entrée de«la.mer fiaitiqtiei; 

La Morée, autrefois Péloponnèse, dans la Médi« 
terranëe; 

La Chersonèse de Thracc ,' entre la Méditerranée 
et la mer de Marmara ; 

La Crimée, autrefois Chersonèse Taurique,au 
liord de la mer Noire ; . 

La presqu'île occidentale des Indes | 

La presqu'île orientale des Andes* 

• "* t 

\ 

L'EUROPE. 

« 

D. Comment dm se-t' on VEurope? 

B» L'Europe peut se diviser en neuf parties 
principales : 

• 1.** La Fraace avec les Pays-Bas , la Suisse et 
la Savoie. '' 

a.^ L'Espagne avec le Portu^ll 

3-<>Lltalie. . 

4*^ L'Alienftagne avec la Bohème et la Hongprie. 

5.* L'Angleterre avec i*^cosse etHriahde* 

6.^ La Pologne* 

7*^ La Scandinavie qui renferme la Suède | 1^ 
Danemarck et la Norvège. 

8.^ La Russie. * - 

9.* La Turquie d'JÇwrope^ 



J 



I 



i 






— ■ * anjme (TSiirope, 



DE TOUTES LES SCIENCES. 5»l5- 

5^ FRANCE, 

^, PAYS-BAS, SUISSE et SAVOIE. 

D. Comment divise-t-on la France ? ^ 

H. La France, aussi bien que la plupart des 

^^autres contrëes de Funivers, sest trouvée diver- 

^-'^vMnient partagée à dift'érentes époques. 

^•^^ £ile porta d'abordie éiom de Gaules, et, sous 

te nom , elle compreooit une partie des Pay^i-bas , 

le U Suisse et de la Savoie. 

Sous les Romains , la Gaule étoit divisée en 
|uatre parties principales, savoir : 

La Narbonnaise , qui comprenoit les provinces 
méridionales depuis ks Alpes jusqu^à la Garonne: 
les villes les plus remarquables étoient Maf bonne, 
, Mîmes, Marseille et Vienne. 

2.^ L'Aquitaine, entre la Garonne et TOcéan : 
ville remarquable , Bordeaux. 

3.° La Lyonnaise ou Celtique , occupoit le 
milieu de la Gaule : ses villes étoient Lyon , 
Autun , Sen9 , Chartres , Lutèce , aujourd'hui 
Paris» 

4'^ La Belgique, au Nord: principales vjllles; 
Reims 4, Trêves. 

Enlevée aux Romains par l«s Francs, la Gaule 
prit le nom de France , et se trouva, sous la pre- 
mière race de nos Rois , - tantôt sous uii seul 
prince , tantôt divisée en royaumes de Paris , de 
1 Soisson3, d'Orléans, de Bourgogne ; de Neu^trie, 
I aujourd'hui Normandie; et a Australie , c'est-à- 
dire .France orientale. Sous la dernière race, elle 
étoit composée de treat&4eux provinces du gou- 
veroemens. 



Jkî6 ABllÉGi 

D. Nommez -nous les trente- deux provinces f 
R. On en comptoit six à rOrient, savoir: 
i.*' L'Alsace, ville priiicipale, Strasbourg. 
2.^ La Lorraine, — Nanci, Metz. 
3.^ La Franche-Comté, — Besançon. 
4.*^ La Bourgogne, — Dijon. . 
5.^ Le Lyonnais, — Lyon. 
6.° Le Datiphiné , — ^ Grenoble. 

Cinq au Midi , savoir : 

. 1.^ La Provence, — Aix, Arles, Marseille, 
Avignon, Toulon. 

^.^ Le Languedoc , — Toulouse , Montpellier, 
Mîmes. 

3.** Le Roussillon , — Perpignan. 
4.^ Le Comté de Foix , — . Foix. 
5.^ Le Béarn , — Pau. 

Cinq à t Occident^ savoir : 

i.^ La Guienne, — Bordeaux, Bayonnc. 

2.*^ La Saintonge, — Saintes. 

3.^ L'Aunis, — La Rochelle. 

4-** I-e Poitou , — Poitiers. 

5.^ La Bretagne , ■ — Rennes , Nantes, Brest. 

Quatre au Nord^ savoir: 

1.* La Normandie, — Rouen, Caen, le HaW 
a.® La Picardie , — Amiens , Abbeviller 
3.^ L'Artois , — Arras. 

4.^ La Flandre Française, «» Lille , DunkerqnC' 

Douze 



DE ît)UTES LES SCÎEÎîtEi stxf 

iyo'uz€ au milieu , savoir : 

ï .^ La CharopagnB, — Troyes, Re!tn«, S«05. 

a.** Le Nivemois, ^— J!Vevei*s. 

3.<* Le Courboiinois, .— Moulins» 

4.*^ L'Auvergne, —CJermout» 

5.** Le Limousin , LirnogeSk 

6.^ La Marche , — Guëret 

7.^^ Le Berri , —Bourges, 

8.^ La Tourraine , — Tours» 

9.^ L'Anjou, — Angers» 
10.^. Le Maine, -* Le Mans. 
lu^ L'Orléanais , — Orlëans. 
12.^ L'Ile de Frarice, -* Paris qui est au»s^ la 
capitale de toute la France. 

D. Comrfient la France est-elle aujourd'hui mn^ 

tosiet ^ ^ 

B. La France est aujouiid'hui partagée en 86 
déparlemens , formés des anciennes provinces et. 
disposés ainsi qu^ll suit ; 

A li^OBiENT* 
th tAlsacâk 



Chef-lietik 

Le Bas-Rhin* — Strasbourg» 

Le Haut4\bin« •»- Colmar» 

De ta ttorr^iine* 

La Meurthe» •— Nancy, 

Les Vosges. — Ëpin^l. 

La Meuse» «n. Bar-lè-Duc. 

La Moselle» «. Meta, 



:^l8 ABREGJB 

De laFranche-Comtim 
Chef-lieu. 

Le Douba. — Besançon. 

La Haute-Saône. — * Vesoul. 

Le Jura. — • Lons-le-Saunier. 



J 


De la Bourgogne. 


La Côte- d'Or. 
LTonne. 
Saône-et-Loire 
L'Ain. 


. — Dijon. 

— AuxerrCé 
.*— Màcon. 

— Boui-g. 


\ 


Du Lyonnais, 


Rhône. 
La Loire. 


— Lyon. 

— Montbrison. 


• • 


Du Dàuphini* 


La Drôme. 
Les Hautes-Al{ 


1 

»— Grenoble. 
. — Valence, 
les. — Gap. 




AU MIDI. 




De la Provence. 



Les Basses- Alpes. — Digne. 

Le Var. — Draguignan. 

Vaucluse. •— Avignon. 

Boucbes^du-Rhône. — Marseille. 

Du Languedoc. 

La Haute-Garonne. -^ Toulouse. 

[ Le Tarn. ~ Alby. 

L*Aude. — Carcassomije- 

L'Uétault — Montpellier. 



Ï)E TOUTES LES SCIENCES* 

Chef-lieu. 

U tCard. - _ mmèB. 

La Lozère. — Mende. 

La Haute-Loire. . — Le Pu3ig, 

L*Ardècbe. - . «•• Privas. 

T>u Roussillon,' 
LesPjrrénëesrOiienlaJes.— « Perpignan. 

Du Camii de Foim* 
Vksnié^t. — Foix. 

D« Bàarn. 
Les Bfttses-Pyrénëes. — Pau» 

A l'occident. 

JJeiù Guyenne. 

La Citon^ '1- BordeauiB. 

LaDordo^e. . -^ P.ëfi^ueux> 

Le %t-et-CaFODtte, — ♦Agen. 
Le Lot ■*- Cahors. - ' 

L*Aveyroo; ^ Rhodez, 

Tarn-et-Garonne. — Moniauban. 

Les Landes. . . . . MonW*:iJIi>8ak 

*^e <ier8. . . -^ Auch. . . 

LesBautes-Pyrénëes/ — Tàrb'es, " 

De la Saintonge et de VAunisJ 

La Charente-Inf/^ ^ La Rochelle. 
La CiiaTente. — Aogouiême. 

Du Poitou. 

La Vienne. , ^— Poitiers. - , ^ ^ .. 

Les Deux-Sèvres. . — Niort. 
La Vendée. ^ Bourbçn- Vendée. 

K « 



' • « 



2SLO 



ABSiioi 



De la Brttagn^M 



Ille-et- Vilaine* 

Loire-1 n fé rie u re« 

Morbihan. 

Finistère, 

Les Côtes-du-Nord.. 



CkeMiea. 

M— Rennes. 
«— Nantes. 
*— Vannes. 
--^ Quimf>e!^« 
— S. liri^ue* 



j^U NX>RD. 
De la Normandie* 



La Seine-Inférieure^ 

L'Eure. 

Calvados. 

La Manche. 

L'Orne. 



«» Rouen. 

— EvreuK. 

— €aen. 

— SvLÔ. 
*— Alençon« 



La Somme. 



De la Picardie. 

— Amiens. 
DefArtois. 
Pasrde-Cal^a. • •— Arras^ 

Delà Flandre Fran^tdsa^ 
Le Nord. —- Lille» 

^ AU MILIEU. 

De la Champagne. 



L*Aub€. 

La Haute-Marne. 

■ 

La Marne. 
Les Ardennes. 



^- Troycs. 
.:- Chaumonf' 
^- Châi6ns« 

— Mézières. 



X>£ TOUTES LES SCISNCXg. ;K2t 

Du Nii^ernois. , 

• Chef-Ueu. • ' 

La Nièvre. — Nev^rs». 

Du Bourbonnais^ 

L'Allier. — Moulins. 

De TAuvergne» 

Le Puy-de-Dâme. — Clermonf. 

Le CantaL — Aurillac» 

Du Umovsin, 

La Corrèze» — Tuile. 

La Haute- Vienne. «*- Limoges* 

De la Manche. 

La Cituze. «^ €u(îrel. 



* 


Du Serry. 


1 
1 
1 


Le Cher. 


— Bourges. 


' 


Llndre. 


— - Châteauroux* 


1 




De la Tourrcîne* * 


» 


L*Indre-el-Loir 


— Tours. 
De T Anjou, 


1 


Maine- et-Loir. 


— Angers. 
Du fliaine. 




LaSarthe. 


— Le Mans. 




La M^enae. 


— Laval. 




• 


D/ç rÔrUanaîs. ^ 


■ 


Le Loiret 


' ■ ' — Orl&ns. 





K 3 



il*. MBntot 

Le LoÎT-et-Cber. — Biois. 

L*£ure-et-Loir. — Chartres;. 

Be FltFJe France^ 

hà Seine» — - FaTis(Capit. deFr.>. 

Seine-et-Oise& — VersailleSi^ 

Seine-et-Marne* — Meiun, 

L*Ajsne« •— Laon. 

L'Oise. — BeaiMraîs.^ 

L*ancieniie protrince de la Corse-, l!e sîtaée 
d^ans la Méditerranée directes! ent au midi àth 
France , forme un département sous ienom.de la 
Corse, quia pou« che^iiep Ajacciô* . 

p. Mettez-nous sous les yeux^h Tùhlèau despro^ 
ductions de la France l' 

R. Le voioLseloa TQrdre alpbabëliqiie îles d^-^ 
partemens : 

DÉPAarSlIIBllS. M£ BT nOB0CTIO5S* 

Ain, ••.•...•... Pays montagneux^ pàlunges ^ 

• Wë. ; ^ 

Aisne ....•....• . Bois, )}lé»,pea de vin* 

AUier • . . • Grains , pAturagea» 

Ahês (Basses- ),..... Pays monlagiieiur^ bains dlMi^> 

Atptf ( liautes-)' .' . . . Tajrs montagneax , eaux mto^ 

. ral^ 
Ardèche, . .... . . . /^ 'Mo^ta^es > traces de volcaos^ 

éteints. • ^ 

Ardennes-, . .* . . -. • . 3ois , froment, sefgl'ey i^^* 

, ■ - vigges , fer, ardoises , œ*'* 
^ • * ■ brw , charbons. 

Arné$e . . .....-<:. .~i. Pays montagneux^ j^timee^ 

Aube . , ,\ '., .Bois, pâturages ,* vins, • 

Auéie .. / . . "Pâturages, vi^es^fOOnBinsree en 

4raps,^ 
Aveynm, ,....'..'. Pa3rs m'omagneux , pâturageS< 

Bouches-^urh-hàne » • . Terres arides : por^^^ |i^^^ 

Olives,. 



BE T0UTE5 LEd SCIENCES* 325 

BÉPAHTEMENS. sol et PRODirCTION». 

Calvados Grains , pommea , poires , p&li»' 

^ . / rages. 
Cantal. .•...../. Pays uiQnlagneox , vokan» 

^teints» pâturages, vins. 
Charente Vignes , gibjyj^^iwiix-de-vie » 

truffes. 
Charente-Inférieure. \ , Marais ialjns , huîtres , aîr mal- 
sain , depx ports : Rochefort et 
la Rocjielle. 

Cher. Vins, chanvre, fer, laines. 

Corrèze ».».....« Froncrent, chanvre , vins y ehâr 

taignes ,• truffes. 

Câfe-iTOr Vins , bois , fer , fourrages, 

Cdtes-du'Nord . ► , . . Crains, chanvre, fer. lin, Wgupsr 

Creuse Seigle , avoine , pâturages. 

Dordogne . . r . . » . . Bois , truffes , noix , châtaignes^ 

vignes. * . > ^ 

Doàhs .'..... r .. . Pâturages , grains , Bois i fer.^ 
Dréme. £xceUens pâturages , graixis ^ 

st>ies. 

EuTV, , , Grains , pâturages. 

JËi/re-et Loir Grains , vins passables. 

Finistère. ........ Peu fertile , quelques grains; 

• Brest , beau port., 
Gard, ..»...,».. Blë, olives, vignes , soies. 
Garonne ( haute- ) . . . Pajrs montagneux ^ gvains, pâtu*- 

rages , vins.- 

Gers % Pays montagneux, fertile. 

Gironde •....».. . Vins , térébenthine , goudroni» 

Bordeaux ,/K>rr florissant. 
Hérault. .......... Grains,' fruits , olives, vins y 

eaux-de-vie. 
llle-et'Vilaine. ...... Pâturages , chanvre > lin , orge y. 

sarrasin. 
Indre ......... .^ Grains , fruits , moutons. 

Ind/t-et-Loir ....... Grains , vignes , fruits excelîens; 

Isère. Pays montagneux , pâturages-^ 

vins , soies. 

Jura ; Vins , sel. 

"Landes ......... Bi-uyère ; gen^s, pfns, goudron; 

Loir-eé-Cher. ...... Vins , fruits , eaux-de-Vie. 

Itoir4i .*...»..... Pays montagneux, charbon âm 

terre , bétail. 

K,4 



î 



**4 ABhÈci 

DÉPAHTKMBNS. soL ET PHOWCWON». 

Zaïre f rtaute^ ). . . . . Pays montagneia. pâturages, 
iaw^in/e/w,^. PAlurages, fruits, vîgnes. 

frl^ Vins.W,eau:ç-de4ie. 

l,oi^-^iW»ne. .... Bl^, yins, fruits , b^l»i1. 

^^^ : • » . ^ . Grains , fruits , bétail, gibier. 

d^ozere, . , •^«^. * * Montagnes, seigle, cjâlaigne$i 

plcMnh. 

^«w^*. , , . Pâturages, pommes. 

^a/71^, / . ....... Terres crayeuses , vins n^Ullans. 

Marne ( Haute^ ) , . . . Grains , pâturages , bois , char- 

bons. 
Mayenne^, ....... Grains, Kn, cbanvre , ponupw , 

__ , l>€sliaux. 

JMeurfhe. ........ Bois , «d , grain». 

^^«ff^ • • • • Bl^s , vins . forél». 

^orbiAan , . Maïs , bl^ , Un , obanvre. 

^ose/ie. ........ Grams, vignes , fourrage». 

{^'^'^ • • • Bois, fer, cbarbon de Icrre, 

JVora. «.....••., Grains, lin^ cbanvre. 

Oise. ••..».•«.. Blë, rim cbanvre, iûr, f<Hi»* 

bétail. 
Orne. ^ ....;.,. . Pâturages , cbanvre', cbevaux. 
Tasrde-rCaitiis: .... « Grains , lins , cbanvre , bois* 

Boulogne, /fort. 
l^uy-de-Dàme, , ^ . . . Montagnes, prairies ,blë, vies î 

cbâtaignes. 
|V^n«fe^(B***®*-)^ • * Fourrages, bois. 
iyrénées ( Hautes- ) . . . Pâturages , marbres , eaux df 

Bagnères et Bar^ge. 
Tyrénéest Orientales* . . Mon tagnes , pâturages, blé , vins» 

oliviers. 
H^/a (H^uU}. < . , . . Grains, vins, fruits, garance « 

fer t plomb , eto. 
IMiin (Bas-) . . . ^ « . Êlë, vins , pâfuragea, plomb i 

cuivre , argent* 
^Ihàne. A * -. » K * • % * P^y» montagneux * pâturages i 

vignes. 
5tf<to^( Haute- }^ ^ ^ •. • Pâturages, maïs, vios t ^^^^^ 

iroids. 
. Sadne-eJ-Loite • ^ . ^ « Vins. 
Sarthc, , Froment , seigle , yins j Ut % 

marbre , ardoises. 
^ &I/W, A ^ ,,.«.,.. , Gr^ns I yins peu recl|«rçh^ 



DB TOUTJES IJ£3 SCIENCES. 2z5h 

ViFAamONS» sol et PBODVCTIOlfS* 

Seine^t'Mamt . . . » . Gràîns. 
Seine-^'Oise ..•••• Gnain» , vins. 
Seine-Inférieure, • . • • • Blë , Un ,■ chanvre , colsa « plrr 

tucages. 
i5rp/V5 (Dettx-) fil^, maïs, noix, éliltaignes » 

feutrages. 

^mme* Bië , pâturage», tourbe. 

Torvi »••(•.• .^ •. » Blë, avoine, œaïs>^cliÂtaigne9^, 

pIoHj), etc. 
Var .> Oranges « olives , citron. Toii« 

Ion , port, 

Vauchne ». » Fontaine célèbre, soie, fruits. 

Vendée »•»••.••» Le Bocag« , p&turages ; ]«' 

Marais , froment , Un » ni^ 

Çoes , etc. 

Vienne Grains , pâturages , fruits. 

Fn»/m« (Haute-). • • • Seigle , sarrasin , châtaignes. 
Vosges • • » • » Grains , foin , chanvre , lin ^ 

boi». 
Xonne» , , - «^ Vins ^ cuirs.-, 

D* Queh sont le^prindpaux ports de France j^ 
A. Les prindpaux ports de France soat , j 

t 

ifiSurrOcéani' 



Du nkerque, Cherbourg , La R'ocBelIt 

Calais , Saint-Malo y Roohefort ,, 

Roulogne, L'Orient, Bordeaux.,. 

Dieppe, Fort-Louisy 

JLeîIâvre, Brest, 

* \ 

/ 

a.^ Suf la Midiierranie r 
Cette , Marseille , Toulbnw 



» < 
r 



K.5'' 



0126 Mnnti 

D. ^qiies'nous conmttre les Pq^s-tUts^ laSutêst 

/t la Savoie ? 
R* Les PayS'B^s renjfermoienlf^ dix- sept? pro- 
Vihces. ' ' . . . .^'. . « 

Les b.HJit prQyipèes. i\i Nord : là HoU^de^ la 
Kélande , etc. autrefois Batavie , formèrent , en se- 
couant le joiig^ de r£9pagne^ la république- de» 
Provinces- Uniesi Principales villes : Antsterdain ,. 
capitale : Lej^de ,Ja Ffaie ,^Rotlerdàm, CJtrecbt> 
Nimègue, ettV 

Les sept aiïtres provinces, lé Brabajit, kiFkn» 
dre^ etc«, passèrent de TEspagne à rAnlriche, 
et de l-Autriebe à la France. Villes remarquables:. 
Bruxelles,. Anvers', Louvain , Malines^ Gand^ 
.Bruges , Môns,, Luxenabourg y Maestricbt y Na* 
jxmr , etc.. 

Depuis i8i4i ces dix^sept provinces formentk 
royaume dès Pays-Bas dont les capitales'sont : la 
Haye et Bruxelles. 

La Suisse-, autreibis Hêlvétie, esfune r^puUi- 

3ue composée de vingt-deux cantons epofédërfa, 
ont lès villes principales^ sont : Berne, Bàle,. 
Zurick« Fribourg,v Genève, tic^ 

La Savoie , autrefoia le pays des A^lobrogea y 
avoijt' été conquise sur ses. ancieas diioe^vrois àt 
SaHaigrie, etrjéunie à'Ja France. Elle est retournée' 
àses^aixciens sauveraihs et a pour capitale Cbam* 
béry. Elle formel avecle Piémont, Je comté d^Nicer 
et le ducbé de Gènes , le royaume.de Sardaigo^t 
nom q^i'il lire de cette iLe«. 



• • • 



BS TOUTES LE5 SCIENCES. 227 

m 

«^A'WWV»VW%V%>'W%«'W/W%'VWWWW%'W% «W'W% vw^^w 

ESPAGNE ET PORTUGAL. 

D. Faïtès-nous connoitre T'Zspagne et le For^ 

tUgfll ?. 

A. L*Espagjne éloit dlvisëe sous lies Romains ent 
trufs grandes provinces \ 

1.9 Au nord, la Tarragonoise : vill«s principales^ 
Tarragone, Sàgonte, Numance. 

2.^ Au midi , la Bëtique ; — - Cordoue, Gartha* 
cène. Hispalis aujourd'hui S^viile; Godes ^dM*- 
]purd*hui Cadix. 

, 3.5> A roccident , la L^siianie , aujpurd^hul 
voyaume de Portugal. 

Les VisigoHïs enlevèrent l'Espagne* aux Romains: 
«t les Maures aux Visigoths. Ceux-ci la- reconqui-^ 
yent peu à peu, et y fondèrent les royaumes des^ 
A^luries^de Léoay d*Aragoi^ et de Castille. Ces 
royaumes , d'abord sëparé», puis rëu-iiis, s'agran*-^ 
dirent des anciens royaumes maures de Valence, 
4e MuFcie et de Grenade , et de celui de Navarre; 
Us forment avec J4*s province^de Catalogne, de liys- 
caye, de Galice, de Nouvelle-Castllle et d'Anda- 
lousie, le royaume actuel d'Espagne. Principales- 
Tilles : IVIadrid , .capitale; GoniposteJle, Sarra- 
gosse , Barceioan« ^.Sévilie ,. Tolède, Cadix ^ Gi- 
braltar, ete.. 

Le Portugal a pour capHalé Lisbonnersesau^r 
<cfts> villes soat JBrague , Conimbre , Porto , etc.- 

K 6 



^2$ . 41A£Gi. 

ITALIE. 

I>.. Donnez-nous les. àS^isions anciennes: eif mo^ 
Cernes ie tltglie ^ 

i). L'Italie étoit ancieniïemeiil divkëe en koiâ: 
parties priqcipaljes.^ savoir :: 

, i.^ Au midi , la grande Grèce^ peuplëe par des. 
colonies grecqu^s.^ q\x ëtojjeat k Brutium., la iu^ 
canie, TApulie^ etc. Vîlks remarq[^uables, Cro- 
toiie 9 SybariSf/raxente^ Cannes,, Brin des. 

2.<* A« milieit, l'Italie ()ropre , qui renfermoit 
)e Samnium, la Campapie Je Latium^laSabioief, 
t'fitrurie. Villes prineîpaleg^Rome^ Alb«,Capoue^ 
Veies^ €ume6 , RimM^i » etc. 

3*° Au nord;, la Gaule Cisalpine, habitée eik 
partie par des colonies gauloises; depuis la ood^ 
quéle qu*en firent les Lombarde, elle est connue 
tous le nom de Lpmbardie.. Villes remarquables :: 
Milan., Turin, Rayen^e , AquUée. ^ 

liltalie,, dans lea sî^clea derniers, sa troufa) 
divisée en plusieurs petites, souverainetés , dontl 
Jjes principales ftirent :: 

\^ Le dncb^ de Parme et de Plaisance. 

s,P La république de Gênes, autrefois Ligorie*. 

3.^ Les duqbés de Milan, de Maptoud ,, i'k 
Kodène. 

4.*^ La république dé Venise.. 

5.^ Le ro3?aiune deNaplcs, 

6.*^ Le Piémont; ^>apilale, Turin. 

7.*^ La. XoHcape, autrefois Ëtrurie; oapKall,^ 
S'Iorence.. 

h.? L'Etat H^clésiastiaue; capitale, Rome, qui 
i?est encore aujourd'hui au Monde chrétien , apiès^ 
^Amn m du monde gaïei^ durant plusieurs si^^jj^, 



BIT TOUTES %tS $CtM3^E9^ A^g» 

0e tans ce» ëtafcs ^ il resie mai u tenant : 

Au midi le royaume de Naples* 

Au mUif u rétat Ëcclëaia&tiqu^. 

Vers le nord , le Piëmool et Gènes font part£» 
iu royaume de Sardaigne* Tout le reste de Ta 
Lombardîe forme les posscseioDS de la maison; 
d^Autricbe» Milan, capitale; Florence y Livourne y. 
Venise y el^% 

AUJEVIÀGNE, BOHÈME et HONGRIE. 

D. Comment ih^on dtvtsè TAUewiagneJ 

iL L'Allemagne porta d'abord le uovel de 
Germanie. 

La Germanie ëtoit habitëe par un grand nom-», 
bre de peuples* Vers le nord , tes Qmbres, les 
Teutons y les Vandales^, ks Hërules, les Gotbs^ 
]«sXpmbardj9 , les Anglais et Us Saxons. Vers le 
Bhin , les Francs ^ les Bourguignons et les Alle«^ 
mands. Du côte dn midi , la Germanie ne s'éten*- 
ioit pas au-delà du Danube.. 

La Germanie, conquise par les Allemands, prit 
lie nom d'Allemagne , et le titre d'Empire. ÊJIe 
-fut , dans les' derniers siècles , divisée en neuf 
cercles ou provinces, qui ren^rmoient chacune 
plusieurs ëtata souverains , ou villes libres et înv^ 
përiales , l;^ue confëdërës po\]r la dëfense conL** 
XQune , sous la protecti<>n du chef de l'empire* ^ 

0. Quels sont les neuf cercles ?: 

ïï. On trouyoit :: 

^1/ ;}«rj, trois cercles :- 

. t.^ Haute-Saxe ; — villes princij^aks , Dresde,^ 
ILeiçsick , Berlix)#, 



a3b MBREGi 

i.^' Basse -Saxe, -i- ville» principaîeSi Ham^ 
Bourg , Brème , Lubeck. 

3.® WestphaKe, — riUes principales, Li^ge> 
Munster , Aix-la-Chapelle; 

^u milieu y trois Cercles : 

T.® Bas -Rhin 9 •— villes principateSi Trëvety, 
Cologne , Mayence. 

j2*^ Haut-Rhin , — ville principale, Francfi)^^^ 
Mir-ie-Mein. 

3.® Franconie , — ^ ville principale , Nurem?» 
berg, 

Au M/Jz, trois Cercles r 

r.* Sbuabe, — villes principales , Ulm ^ Augs- 
bourg. 

' 2.® Bavière , — villes principales , Munich^ 
Batisbonné. 

3.® Autriche, autrefois Nbrîque ef Rhëtîe, 
— ville principale , Vienne, qui est aussi la capir 
ta!e de toute TAilemagne. 

D. Quels sont aujourcPhui les principaux Etaii 
de VAUemogne ? 

H. Ses principaux Etats sopf : 

1..^ Le royaume de Saxe, — villes DrineipaTeS) 
Dresde , capitale ; Leipsick^ ^ 

Le royaume de Bavière, — Munich , capitale; 
Augsbourg,Passau, Trente. 

Le royaume de Wurtemberg, -— Stutfgard^ 
eapitale. 

Le Royaume de- Hanovre, — Hanovre, Casse!»- 

Tous ces Etats, et autres moins considërables ,v 
forment une Confédération dite d'Allemagne, , 
60US la j^réi^idence de TAutriche*. 



\ 



BB TOUTES LBSr SCIEIICES^ 23fr 

1.^ Le royaume de Prusse, -p- Berlin , capUaley 
Srandébourg, Konîgsberg, Rreslau. 

3.^ L*Ëinpire d'Autriche j — » Vienne, capitale ;, 
Liatz^, Tries te. 

D. Quels sont les pays annexés à V Autriche ?' 

A. Ce sont k BoE^e et la Hongrie. 

La Bohème fut habitue d'abord par les Boïensy 
Gaulois d'origine, qui lui donnèrent son nom ^ 
puis par' les Marconian&,et enfin par les Ësclaf» 
vons. Capitale, Prague. 

La Hongrie, autrefois Pannonfe , prit son»* 
Dom des Hongrois, qui après l'avoir ravagée, [s'y 
ëtablireni. Ancienne capitale , Bude ; nouvelle 
«apitale , Presbourg. 

ANGLETERRE, ECOSSE et IRLANDE.. 

D. Fuites^nous oonnottre les Iles Britanniques ? 

71. L'Angleterre, autrefois Bretagne, fut subju* 
g^<ëe par les Anglais , qui lui donnèrent leur nom,, 
et y fondèreiii sept royaumes^ dépuis réunis en» 
un seul. 

Principales villes-, Londres ,. capitale ; Yorok ^ 
Lancaslre , Bristol , Oxford , Cambridge , Gantor^ 
bëry^ 

Principaux ^orts,, Portemouth ,. Yarmoutfa ,. 
Plymouto. 

L'Ecosse , autrefois^ Scotie, eut pour pre* 
miers babitans les Pietés, puis les Scots, quL 
fondèrent le royaume d.'£cosse« Edimbourg,' capi-'- 
tele ; Glascow. 

Llrlànde , autrefois Hîbernie , a: pour capitale* 
Dublin» 

Ces trois ëtats composent au jourd*huiJle royaume: 
4iBa.Uei Britaoni^es. 






aâ^ ABniai 



y 



POLOGNE. 



D. Quelles ont iti les diffirentes''dmsions ie b 
Polagne ? 

A. La Pologne &tsoit partie de TandieB^ne Sar* 
matîe. £Ue étoiit divisée , bous $e9 roia , eo troi» 
paKies principales : 

i.^ La Grande - Pologne ; capitale , Varsovie y 
qui rétoit aussi de tout ie royauine. 

â.^ La Petite-Pologne ; capitale, Cracovte. 
• 3.^ La Lilhuaniv ; capitale , Wilna. 

La Pologne, sur la fin du dernier siècle, a^té 
Remembrée, et partagée entre TAutricbef la Buasi^ 
et la Ptusse* 

A TAutricbe échut la Petite-Pologne; la Russie 
eut la Lithuanie et toute la partie orientale delà 
Foiogne ; enfin la Prusse s'empara d*iune partie de 
la Gf^de^Poli^ne. 

SCANDINAVIE. 

D. Qaelîes eaniries renferme-t^n sàus le non 
de Scandinavie ? 

H, Sous l'ancien nom de Scandinavie sontcom^ 
pris les trois royaumes dw nord déTlI^uTope. 

i.^La Suède; principales villes, Slockholst 
capitale; Upsal , Calmar , Gothebourgr 

â*^ Le C^nemarck ; principales villes , Cop<*n« 
kague capitale , et Elseneur dans l'île de Séeland^ 
Sleswick dans le Jutland. 

3.^ La Norvège , capitale Christiania. Ce 
royaume est depuis plusieurs années, réuni à la 
Sttède»^ 

Cest de la Scandinavie que sont sortis Its Nor«» 
Jl^ands. Au INord ,^on troave la L»a|}oni£u. 



SE TOVTTEâ I.ES SCtEVCXS. b33 

RUSSIE. 

D. Taites-^nous cùnnottre la Russie f 
R. La Russie faisoit partie de laSarniatie.X)a^s 
les derniers siècles, elle portoit le nom de Mos^ 
covie , de Moscou son ancienne capitale. Aujour- 
d'hui sa capitale est Pëters bourg. 

Les autres villes de ce vaste Empire , sont: au 
nord , Cronstadt,Riga,Archangel ,etc.; au midi, 
Cherson , Caffa , etc. 

TURQUIE Ç EUROPE. 

D- Comment divise-.t^ùn la Turquie^-d^Kurepe P 
R. La Turquie d'Ëurbpe se divise «a partie 
septentrionale ejt partie méridionale. 

D. Quels pays renferme la partie septentrianale / 
/{. La partie septentrionale comprend les an- 
eiennea provinces dites : 

i.^ La Dacie, aujourd'hui IVfoldaview 
2*° La Mœsie , aujourd'hui iBulgarie et Servie» 
3.® L*lllyrie, aujourd'hui Dalmatie. 
4.0 L'Être, au}Ourd*hui Albanie. 
5.*^ La Macédoine , qui a conservé son nom* 
6.<> LaThrace, aujourd'hui Romanie. 
On tronvoit en Ëpire, Dodone^ Actium , Dyf- 
rachium \ en Mœsie , Sardique , Aujourd'hui 
Sophie; en Macédoine , Pella, ancienne capitale^ 
Philippes,Thessaionique; enThrace, Bysance^ 
aujouiri'hui Constantiuople , capitâde de Tempice 
Ottoman. 

Auifes yilhs auJ,ovrd^ui râmmrquaJfks : 
Andrinople, Belgrade, Scutari , GalUpoH* 

D. Quels pays renferme la partie miridionale f' 
H La partie méridional comprend Tancienne 



a36 ABREGE 

'2.® En Espagne ,r£bre , le Tage, le Guadalqai- 
vir, autrefois Bœtis. 

3^. En llalie, le Tibre, le Pô. 

4.^ En Angleterre , la Tamise* 

5.^ En Allemagne, le Danube, IHDder, l'Elbe , 
}e Veser. 

6.** En Pologne, la Vistule, le Dnieper , autre- 
fois Borysthène. 

7.^ En Russie , le Niémen , la Dwina , le Don , 
autrefois Tanaïs. 

D. Quelles sont les principales m^miagnes de 
l'Europe ? 

R. Les princip&les montagnes de TEurope sont: 

Les Pyrénées, entre la France et FEspagne ; 
les Alpes, estre la Savoie et Titalie; TApen- 
nin , qui traverse toute l'Italie ; les monts &ra- 
packs , entre la Hongrie et la Pologne ; les 
monts Durais, qui forment la di/vision natU'- 
relie de l'Europe et de TAsie; le mont Aâio8,ea 
Macédoiile. 

Les monts Hékla , en Islande; £tua« eo Si- 
cile; et VésuTe, près de Naples , vomissent des 
flammes : ce sont des vo!can« fameux. 



Ij'ASiEse divise en six parties, laTuvq^î* Asia- 
tique, r Arabie, la Per^e ,les Indes, la Chine et la 
Tartarie. 

TURQUIE ASIATIQUE. 

D. Quelles régions sont comprises dans la Tur^ 
quie Asiatique ? 

lU La Turquie Aujitiiiue fiompi^Ad lea r^- 



DE TOUTES LES «(CIENCES^ àij 

gions , autrefois nomjnées Asie-Mineure , Syrie, ^ 
Grande- Armënie y Mésopotamie, Ghaldëe. (Ifc 
contrées oirt appartenu , tour-à-tour, aux Perses, 
aux Macédonien ^ aux Romains, aux Parthes , 
aux* Sarrasins. 

D. Comment était divisée^ tAsie-^Mineure ! 

A. rAsie-Mineure , aujoiird^liui Anatoiie, étoit 
divisée en plusieurs provinces oii royaumes. 

LaPaplitagQnie,L*Eoliè , La Pisidie* 

LaGaiatie, L'ionia, . La Cilicle. 

La Biihynie^ La Lydie, LIsaurie. 

LaPhrygie, La Carie,, La Cappadoce. 

LaMysie, La Lycie , L'4rménie min. 

La Troade> La^ Pamphilie , Le Poiit. 

On y voyoit une multitude de villes célèbres : 

Trébisonde, Pergame, Halycarnasse» 

Nicomédie, Phocée, Tarse. 

Micée, Sardes, Issus. 

Chaicédoine, Tyrribrée, Gordiiim. 

Cysique, Epbèse , Smyriie,au)our- 

Troie, Milet,. d*bui capilaie. 

D. Quels piyé sont r^nfermis/dans la Syrie / 

H. lia Siyrîe comprend les' piiy s autrefois con- 
mis-soïT» les HOtns rfe Syrie, Phëmeie «t Palestine, •> 

Les. villes de PancienneSyrie étpient Antiocbe » 
Damas, Paimyre. 

Dans la Phénicie fleurirent Tyr et Sidon. ' 

La Palestine, conquise sur 1rs Chanahéens par 
leS' Uisaëlites , fut divisée ti*a bord eu dou^tribtJs, 
puis en deux royaumes, celui de Juda et-celuîT 
«^Israël ;;pui8 , vert le temps d« N<otre-*Seigneuir , 
en trois parties prinoipaies, la Jbdée, au aiidi;.la' 
Samarie , au milieu y la Galilée , au nord. 

On y remarquoit Jérusalem , Betbléem , Jéri-» 



Tiinquin, cle Cocliinchine, etc. On y remarque 
la ville de Maiaca. 

CHINE. 

D. Dites-nous quelque chose de ta Chine f 

R, Le vaste Empire de la Chine est gouverne 
par des princes tartares , qui en firent la con- 
quête. Ses villes principales sont : Pékin , capitale; 
Nankin , Canton , Macao , etc. 

TARTARIE. 

D» Quelle est la situation de la Tarfarie f 

R, La Tartane occupe plus de la moitië de 
TAsie. Cette vaste- région portoit autrefois le nom 
de Scythie. Gjest de là que sont sortis les fiuns ,ie» 
Turcs , les Mogols , etc^ 

Elle est aujoiird'hui divisée en kois parties; au 
nord la Tartarie Russe, où Tofa trouve Astracan, 
Casan « Tobolsk, capitale de la Sibérie; au midi, 
la Tartarie indépendante ; k lorient , la Tartarie 
Chinoise , séparée de la Chine par la grande mu- 
raille^ qui n'empécfaa paîi les Tartare? Mant- 
cheouxy de subjuguer cet Empire, 

ILES DE l'ÂS2B« 

D. Quelles sont les principales tles de TAsie T 
R* Les principales îles de rA^ie sont , 

Dans la Méditerranée : 

!.• Lesboa, Ténédos, CfaioSy Samos, Patl* 
)fi08,«tc. aullrefoi»eonnU88oiisl«ïiokâ deSpôradeSê 
st.^ Chypre* 
S^ojthodesr 

Dan* 



os TOUTES lES SClEKCSSw a(r 

Dans îm mer des Indes i 

1^^ Geylftn » autrefois Trapobane. 
2.^ Les îl«s de la Sonde : Bornéo ', Sumatra , JaV'a ; 
villes principales , Batavia , Baolaau 
S."* Les Moiuques» 

Dans la mer du Sud : 

t.^ Les Philippines } ville principale , Manille <, 
dans rUe de Luçon. 

' 2.^ Les îles et Tempire d!l Japon : principales 
villes, Yëdo, capitale; Mëaco, Osaca^ Mangasaki* 

RIVIÈRES ET MONTAGNES DE L'ASIE. 

D. Qaelles s(}nt les principales ri^ilrts et montai* 
gnes de tAsie ? , 

R» Les principales rivières de TAsie sont : le 
Jourdain et TEuphrate, daji$ la Turquie Asiati-* 
me i le Tigre, dans la Perse ; TOby et le ^olga , 
oans la Tartarie; l'indus et le Gao^^ dans les 
Indes. 

Les principales montagnes de TAsie sont : les 
monts fioreb et Sinaï, dans TAràbie Pétrée; le 
mont Ararat, dans l'Arménie; le Caucase , entre 
la mer Noire et la sàer Caspienne ; le Taurus, 
qui s'étend depuis TAsie-MIneure |usqaes dans 
les Indes. 

L'AFRIQUE. 

D. Comment peut se partager T Afrique ? 

A. L'Afriqne peutse^paitager en douze parties; 



242 ABnÉGÉ 

L'Egypte , la Barbarie , le Ddsert Je Sara.; 

La Nigritie, la Guinée , le Congo, la Cafrerie ; 

Le Monomotapa , la côte de Zanguebar ; 

La côte d'Ajen , TAbyssinie , la Nubie. 

L'£gypte a été regardée comme le plus ancien 
des empires. 'Ses principales villes étoient , dans 
la Haute-Egypte ou Thébaïde, Thèbes ; dans la 
Moyenne-Egypte, Memphis; dans la fiasse- Egypte 
ou Delta ^ Alexandrie , Pélu»e , etc. 

Cet empire fut détruit par les Perses ; après 
edx y TEgypte passa aux Macédoniens, puis aux 
Romains, puis aux &rrasins,- puis aux Mamme- 
louks. milice tactare , et enfin aux Turcs. Capi- 
tale actuelle , le Caire ; autres villes^ Damiette , 
Rosette , Alexandrie. 

La Barbarie comprenoit autrefois quatre ré- 
glons : i.^ La Lybie , où étoient Cyrene et le 
temple de Jupiter Ammon. 2.^ L'Afrique propre , 
oîise trouvoientCarthage, Utique, Hippone, etc. 
3.° La Numidie. 4.^ La Mauritanie. Au midi, 
étoient les Gétule»et les Garamanles. ^ ^ 

La Barbarie passa des Romains aux* Van- 
dales , puis aux Sarrasins, qui y ont fondé les 
royaumes de Maroc et de Fez, et les républiques 
de Tripoli , de Tunis et d'Alger ; capitales de 
xnéme nom. 

La Guinée est connue par la traite des nè- 
gres qui s*y faisoit autrefois, 

Sur la côte de Zanguebar, on trouve Mélinde , 
Mozambique. 




. Salomon. 

L'Abyssinie et la îfiibie sont Tancienne Ethio- 
pie , où se trou voit, à ce que Ton crçit, le 
royaume de Saba., 



DE TOUTES LES SCIENCES. , ^4^ 

ILES DE l'Afrique. 

D. Quelles ^aat les principales îles dé V Afrique ? 
R, Les principales îles de rAfrique sont , 

Dans la mer des Indes : 

Madagascar, la plus grande He que Ton con« 
noisse* 

Dans rOcian Atlantique .* 

ï.^ Les îles du Cap- Vert. 

2.® Les Canaries, autrefois îles Forlunëeà.L*un^ 
d'elles est l'île de Fer , par dîi passoit le premier 
Méridien , avant crue les géographes français eus- 
sent adopté celui ae Paris. 

3.<> Madère. 

i 

Dans la mer du Nord •* 
Les Açore«. 

RIVIÈRES ET MONTAGNES DE L*AFRIQUE. 

D. Quelles sont les principales ri^iires et mon* 
taghes dé l Afrique t 

R. Les principales rivières de l'Afrique sont : 
le Nil , en Egypte \ le Niger et le Sénégal ,. en 
Nigritic.;^ 

Les principales montagnes de ^Afrique sont t 
le mont Atlas, en Barbarie; et le Pic«de-Ténë* 
riffci dans l'une des Canaries» 



La 



«vv\v%<V'%/i^'%^vvvvvv'vv%'vvi:vvvvvvvv»vv%%/vv»vv%<^i/\«/%% 

L'AMÉRIQUE. 

D. Comment Unse-t-on V Amérique t 

R. L*Amérique , avant sa découverte par lei 
Europé^ens , cenfiert^pit le^ deux. £mpirea da 
Mexique et du Pérou ; le reste étoit ou désect , oa 
habite par des nations sauvafi^$« 

L^Amériqùe se divise en deux parties. Tune 
septentrionale, l'autre méridional^ 

1.^ L^Amér^que septentrionale renferme cinq 
régions principales , savoir : 

Le Canada ; ville capitale, Québec. 

Les Etats- tin is ; villes reniai*quaJble5 , Boston, 
New-Yorck , Philadelphie, Baltimore. 

La Louisiane ; capitale , Nouvelle-Orléans* 

Le Mexique ; capitale , Mexico. 

Le nouveau-Mexique ; capitale , Santa-Eé^. 

2.^ L'Amérique méridionale renferme huit ré- 
gions; savoir : 
* La Guyanne; villes , Gayenne , Surinam. 

La. Terre - Fçrme; ^- Paa^i^a.,^ Porto - ftllo ; 
CaHhagène. 

Le Pérou ; —, Qpito , Lima , Cusco. 

Le pays des Amazones. 

Le firésil ; -«San-Salvador, 01i«ide* 

Le Paraguay ; — Buénos-Ayres. 

La Terré Magéllaiivqa.e. 
; |4e>€hUi ; &iint Jacques. 

ILES DE ^'AmI^RIQUE. 

D. Quelles sont les principales fies de TAmiriquel 
R, LtR principales îles de TAmérique, sous le 
oom générai dindes occidentales ^ sont : 



DE Tout ES Liai SCIENCES. ûifS. 

Dans la mer du Nord : 

I.® Tcrre-NeUve , près de laquelle est le Gvand- 
Banc où Ton pèche la morue. ^ 

^•^ Les Bermudes et les Lucayes. 
V 3.^ Les Grandes Antilles; savoir : la Jamaïque^ 
Saint-Domingue., Porto-Hico , Cuba ; capitale de 
Cuba , la Havane. 

4.^ Les petites Antilles , autrefois Caraïbes o^ 
Cannibales , dont les plus remarquables sont, la 
Martinique , la Guadeloupe, Sainte-Lucie, ete* 

5.^ La Trinité. 

RIVIÈRES ET MONTAGNES DE L'AMÉRIQUE. 

jy.Qlieltes sioftt les oriticipahs rivières et mon^ 
tagnes de V Amérique t 

R. Les princîpiatles rivières de FAmérique sont , 
dans la partie septentrionale, le Mississitri , et le 
fleuve Saint-^Lsiurent ; danis la partie méridionale , 
la Plata, et le fleuve des Amazones, le plus grand 
qui soit au molide. 

Les principales montagnes sont, dans le Pérou, 
les Cordillères ou Andes, lès plus hautes de 
Tunivers. 

DE L'HISTOIRE 

©• Qu* est-ce que T Histoire ? 

B. C'est le récit fidMe des évèntf0ens les *plus 
considérables, rangés selon Tordre des temps. 

D- Quelle ^utilité peut- en retirer 'de l'Histoire f 

R. C'est de q^rsnoHre ce que peuvent les 
passions des hommes , et surtout des princes ; 
lès grands ÎDlérêts des Et^ts ^ ks eU'ets de 

L 3 



^46 ABnici 

Fambifion , de la flatterie et de la vaine gloire. 
£lle apprend aussi à distinguer les temps et les 
pays oii les- faits se sont passés , et les diâTérens 
Empires qui ont paru sur la terre/ 

D. Comment divise-t-on tHistoire ? 

ii. £a Histoire sainte et en Histoire profane. 
L'Histoire sainte est Thistoire de la Beligioa 
avant la naissance de Jësus-Christ. On lui donne 
le nom d'Histoire ecclésiastique ou de V Eglise , 
quand elle traite de rétablissement de la Religion 
chrétienne , ou de l'Empire de Jësua-Gbrist. 

HISTOIRE SACRÉE^ 

D. Quelle est T Histoire la plus nécessaire ? 

R, C'est incontestablement rHistoir« sainte, 
qui a pour auteur le Saint-Esprit ; c'est i'histpire 
de Dieu même, de sa toute -puissance, dje sa sa- 
gesse , de sa providence , de sa justice et de sa 
miséricorde. 

D. Oà puise-t-on la connaissance de cette 
Histoire l 

A. Dans la Bible, le plus ancien livre du 
. inonde. C'est dans ce livre qu'on appuend qu'il n'y 
à qu'un Dieu, qu'il est éternel, que le monde est 
son ouvrage. 

D. Existoit'il quelque chose avant la création du 
monde t - 

R. Au commencement et avatU tous les siècles, 
de toute éternité, Ditu étoit ; et il étoit Père, 
Fils et Saint-Esprit , ui^ seul Dieu en trois per- 
sonnes, esprit bienheureux etiput-pui&sant. Parce 
qu'il est bienheureux , il n'2M3esoin que de lui- 
même ; et parce qu'il est tout-puissant, de rien 



DE TOUTES LES SCIENCES. 2 47 

il peut crëer tout ce qu'il lui plaît. Ainsi riea 
n*étoit,que Dieu Père, Fils et Saint-Esprit : tout 
le reste , que nous voyons et que nous ne voyons 
pas, n'étoit rien du tout. 

D. Que nous apprend V Ecriture sainU, au sujet 
de la création du monde l 

R. Elle nous apprend que Dieu crëa au com- 
mencement le ciel et la terre , les choses visiMes 
et invisibles , la substance spirituelle et la corpo- 
relle, et TAnge aussi bien que l'homme. Dieu 
commanda et tout sortit du néant, à sa parole. 
Il n'eut qu'à vouloir, et aussitôt tout fut créé, et 
chaque chose rangée à sa place ; la lumière , le 
firmament, le soleil, la lune, les astres , la terre 
et la mer, les plantes, les animaux, et enfin 
rhomme. 

11 lui plut de faire le monde en six jours. A la 
fin du sixième jour il fit l'homme à son image et 
ressemblance , en lui créant une ame capable d'in- 
telligence et d'amour; et il voulut qu'il fût éter- 
nellement heureux, s'il s'appliquoit tout entier à 
connoltre et aimer son Créateur ; en même temps 
ij lui donna la grâce de le pouvoir faire. Le bon- 
heur éternel de l'homme aevoit être de posséder 
Dieu , qui Tavoit créé. S'il n'eût point péché , il 
n'eût point connu la mort, et Dieu avoît résolu 
de le conserver immortel en corps et en ame. 

Dieu créa pareillement la femme. 11 appela 
l'homme Adam, et la femme Eve, et il voulut 
que tout le genre humain naquit de ce premier 
mariage. 

D. Comment Adam et Eve perdirent-ils TinnO'* 
cence dans laquelle ils aboient été créés t 

ii. Dieu plaça nos premiers parens dans le 
Paradis ; c'ét©it un jardin délicieux ; et , pour 
montrer qu'il étoit^eur souverain , il leur donna 
un comn^andejoient, qui fut de ne point manger 

L4 



du fruit d'an certain arbre. Dieu appela cet »r>- 
Ji>re , V Arbre de la science du bien et du mal ; le 
bien ëtoit de demeurer soumis à Dieu , et le mal 
devoit paroUre, si Thomme dësobëissoit au t^om- 
jnandement divin* L*homme avoit été crée bon et 
saint ; inais il n^étoit pas pour cela incapable de 
pêcher^ ni absolument parfait. Le dëmon le 
tenta ; il dësobëit à Dieu et mangea le fruit dé- 
fendu ; aussitôt Dieu lui prononça son arrêt de 
moii ; et, par un juste jugement, son péché de- 
vint celui de tous sesenfans, c*est-àj-dire de tous 
les hommes ; il fat assu}etti à la puissance du 
démon , parce qu'il s^étoit laissé vaincre ; et Dieu 
le chassa de son paradis. Mais en même temps 
touché de pitié, il lui promit que de sa race il 
naltroit un Sauveur par qui Tempire du démon 
seroit détruit , et Thoipme délivré du péché et à% 
la mort ; ce Sauveur, c'est le Christ ou le Messie, 
qui devoit naître au milieu des temps. 

IX Pourquoi la terre fut-elle inondée par le 
iéhtge? 

R« Les hommes, corrompus dès leur origine» 
devinrent plus méchans à mesure qu'ils se roui- 
ti plièrent. Caïn , Tun des fils d'Adam , tua sou 
frère Abel le juste , dont il étoit jaloux , et sa 
postérité imita ses crimes. Dieu aonna Scth à 
Adam , au lieu d^Abel. La connoissance et le ser^ 
vice de Dieu se conservèrent dans la famille de 
Seth , jusqu'à ce que, c^te famille s*étant mélëe 
avec celle de Caïn par des ajiliances criminelles, 
tout le genre humain fut corrompu. Alors Dieu 
résolut de faire périr tous les hommes par un 
déluge universel, réservant seulement Noé avec 
sa famille , aûn de repeupler de nouveau la 
terre. Avant d envoyer le déluge , Dieu ordonna i 
Noé de faire un grand bâtiment de bois , qu'on 
ajipela V Arche » et il y renferma Noé avec sa &« 



mille ) et des animaux de toutes k& espèces. Les 
eaux s'ëlèv.èrent. par toute la terre jusqu^à couvrir 
les plus hautes montagnes : Ijarche, protégée de 
Dieu, voguoit dessus. Noé en sortit , quand i» 
terre fut desséchée , un an apr^s au*il y etoit en« 
tré : Ja première chose qu'il fit fut d^éJever un 
autel, et d'offrir à Dieu uo sacr^ee en action de 
grâces* 

D» Faites-nous connettrela voaaion à*j^àham f 
H' Après le déluge, la terre se repeupla d'hom- 
mes et d*animaux, et toutes les nations se formè- 
rent des trois enfans de Noé, Sem, Cham el 
Japhet. En s'éloigaant des commencem^ns , les 
hommes oubiioient Dieu qui a voit fait le ciel et 
la terre, et les avoit faits eux-mêmes. Oa adora les^ 
créatures, où Ton vit quelque chose d'excellent ^ 
comme les astres, le ciel, les hommes extraordi'* 
naires; et Tidolâtcie comm^çoit àse réf andre pas*' 
tout Tunivc^s. La véritable religion ne laissoit pas^ 
de se conserver avec le 'souvenir de la création di^ . 
inonde. Les hommes se la traosmettoieat les uns 
aux autres., comme de main en. xnam; mais de 
peur qtt*avec le temps elle ne se perdît tout-à-foif 
au milieu de tani de corruption^ Dieui appela 
Abraham^ né & la cace de Sfem. Il fit aHia^ne^ 
avec lui , promettant d'éJbr^ «on Dieu et celui d^ 
sa postérité^ à CQ^ditiop que e» patriarche et sea 
descendans lui seroient constamment fidèles*- 
La circo.a<4sîoa fut établie comn?^ le sceaa dcr 
cette alliance. Abraham fut introduit dans la 
terre de Chan9^9.o y ql^e Diie^ promit de^^nnei; 
à sa postérité ; c'est 1|l ie^re que aoui» appeli^f 
\^ Judée, la Palestine., ç^ J^ Tei-ce^^Saiiïteir Dieui 
vouloit y être s^rvi ,pair les ^esçaudaiiia^ d'^twa-r 
ham. Pour coinbler c^ p^riiMicîie de %m ^pâç^ ^ 
il lui promit de nouvç^ii le ^u^eur du monde, 
aui devcMt n^e 4e s^ rs^^ç. et Mr lequel iQMXmf 



-j 



les nations, après s'être long-temp» égarée» ^ 
dévoient retourner un jour au vrai Dieu qui 
avoit fait le ciel et la terre , les bommes et les 
animaux. 

D^ Quels sont tes pr&mibrs descendons d^Ahra- 
ham Ir 

R. Dieu eonfirme Falliance qu^tl avoit faite 
avec Abraham , et renouvelle à Isaac fils d'Abra- 
liam , et à Jacob son pelit-fils y la promesse du 
Christ qui devoit venir. 11 donne è Jacob le nom 
d^slraël. Abraham , Isaac et Jacob vécurent dans 
la Palestine sans y avoir de demeure fixe. Leur 
vie étoit simple et laborieuse; ils noiirrissoieat 
de grands troupeaux. Dieu bënîssoit teur trar 
Tail , parce qu'ils le seivoîent , et ils étoient res- 
|>ectés des princes et des babitans du pays; Jacob 
4eut douze eofans , qu*6n appelle les douze patri- 
arches, c^3t-à-dire les premiers pères Israélites,. 
€t la tige de leur douze tribus. Telle fut Torigine 
^es Israélites , qu'on appelle aussi les ftébreux. 

D. Pourquoi Jacob atfa t-it en Egypte ? 

R. Ce fiit une lamine universelle qui obligea 
Jacob à quitter la terre dk Chanaan , pour st 
retirer avec ses enfans dans TEgypte , qui n'en 
^toit pas éloignée. Tout abondoit en Egypte par 
Ja prévoyance de Jbseph , Tun des fils de Jacob^ 
et celui quil aimoit le mieux ; mais il croyoit 
Tavoir perdu-, et Tàvoit pleuré' comme mort , il y 
avoit déjà long- temps. Cependant Dieu Favoit 
•onservé miracul^-usement , et Pharaon , roi 
d'Egypte, lui avoit donné' toirt pouvoir dans son 
royaume. Jiacob-, reçu en Egypte par ce moyen ^ 
s'y établit avec sa &mille ; et là , près d'expirer, it 
béuiib sesenfans^ chacun eu fmrticuHer. Parmi 
%o\jts ses enfans, Juda devoit être le plus célèbre. 
Cétolt du nom die'J'uda qtte 1^ Palestine devoit 
HA: joui: tiieii aoii: noin,^ et s'aj^pekr Ik Judécu 



DE TOUTES LES SaEl^CES. 25 1 

De ce même nom tous les Hébreux dévoient aussi 
un jour être appelés Juifs. Jacob, en bénissant 
Juda , lui annonça la gloire de sa postérfté , et lui 
promit que le Christ, qui devoit sortir de sa race, 
seroit Fattente des nations. 

D» Comment 'Dieu tira-Uil son peuple d^Egjrpte l 
R. La famille de Jacob devint un grand peu- 

λle ; elle conserva la foi des patriarches , et servit 
e Dieu d'Abraham , d'Isaac et de Jacob , que 
TEgypte, plongée dans Tidoiâtrie, ne connoissoit 
pas. Cependant un autre Pharaon monta sur le 
trône, et ne se souvint plus des services de Jo- 
seph. La jalousie de ce prince et de tous ses 
sujets leur fit prendre la résolution d'exterminer 
tous les Hébreux. Diey les sauvsi de leurs mains , 
sous la conduite de liloïse , par des prodiges 
inouis. L'Egypte fut frappée de dix terribles 
fléaux, qu'on appelle les dix plaies de l'Egypte. 
L'eau des rivières fnt changée en sang ; les gre- 
naailles remplirent toutes les maisons; des mou- 
ches de diverses sortes pénétroient partout , et nç 
laissoient aux Egyptiens aucun repos. Diou en- 
voya la mortalité , et des ulcères terribles sur les 
hommes et sur les animaux ; la grêle ravagea les 
moissons, dont les restes furent dévorés par des 
sauterelles qui couvroient la face de la terre ; 
toute TKgypte fut couverte de ténèbres épaisses , 
oiî ne se connoissoit plus ; enfin Dieu envoya 
son Ange , qui , en une nuit , fit mourir tous 
les premiers nés des Egyptiens., depuis le fils du 
roi assis sur son trône, jusqu'au fils de laser-* 
vante. Pharaon cette fois écouta la voix de Dieu 
et laissa sortir les Israélites. La mer Rouge s'ou- 
vrit devant eux pour leur faire un passage , et un 
peu après ils virent flotter sur les eaux les 
corps de Pharaon et de ses soldats qui avoient 
voulu les poursuivre. C'est qu'ils sétoient re- 

L 6 



pentis d'avoir obA à Dieu : Dieu aussi tes fil périr 
9ans miséricorde. 

D. ^^arri^a-t'il aux Israélites apris leur sortia^ 
J* Egypte t 

R. Ils errèrent quarante ans dans le désert i 
mais Dieu les protégeoit. La manne tomba du 
ciel pour les nourrir; un rocher, frappé par la 
verge de MoUe , leur fournit des eaux en ahon- 
dance* Dès le com^iencement, Dieu leur ap- 
parut sur le mont SinaX avec un étonnant appa-^ 
reil de majesté et de puissance , au oi^ieu de» 
éciaics et des tonnerres.. 11 écrivit de soh doigt, 
•ur deux tables de pierre , les dix commande^ 
mens qu'on appelle le Bicalogue , et leur donna 
la loi sous laquelle ils dévoient vivre dans La. ierre- 
de Chanaan , jusqu'à la venue du Christ. 

D* Qu^arriva-t'U aux Israilites , depuis Moïse- 
pisgu*à Salomon ? 

B; Moïse , leur législateur, les mena jusqu'à.^ 
rentrée de la terre promise à leurs pères : Josué- 
les y introduisit , et la. partagea entre les douze 
tribus. Dieu enfin suscita David , qui en acheva 
\à cohquéte :1a royauté fut établie dans sa fa- 
mille.. Dieu lui promit que le Christ sortiroit de 
lui. Aussi. David étoit-il de la tribu de Juda, don^ 
le Messie devoit naître selon l'oracle de Jacobt. 
iD[^vid chanta dans ses psaumes les merveilles, 
du: Sauveur qui devoit venir : il en vit la figure^ ' 
àans la personne de Salomon , son HIs et sou.suc- 
çe^tseur. Durant le règne de Salomon , le temple.' 
JPul bâti dans Jérusalem , et cette sainte cité fut 1^ 
figure de rKglise çhrétienup». 

D; Comment les Israélites se conduisirent^ils du* 
temps, de leurs rois t' 

iL Salomon. ne fut point Gdèle à^Dieu , et soo: 
royaume fut divisé soim Roboam ,. son iils et soni 
auciCfis^jsur. Des dau^ei trihua.y^il:^, ea eut.4ix.qiiir 



V 



iNf TOUTES. LBs sasifess. 2SS 

Je séparèrent du temple et de la famille de David ^^ 
èi qui Dieu avoit donne le royaume ; Jëroboant 
fut Le chef de ceâ^ rebelles ; Dieu les rejeta , et le 
nom en est aboli : c'est la fîg.Qre,des schisinati- 
€rues qui se séparent de l'Eglise. La tribu de Juda 
Fut le cbef de ceux qui demeurèrent fidèles. Mais 
les Juifs eux-mêmes oublièrent souvent le Dieu 
de leurs pères; et leurs intidéiitës leur attirèrent 
divers châtimens. Après les impiëtës d'Acbaz et 
de JVlanassès, rois de Juda, Dieu appela Nabu«- 
ehodonoior , roi de Babylone» pour punir les 
ingratitudes de son peuple. Jérusalem fut détruite^ 
le temple réduit en cendres ^ et tout le peuple 
aaené captif à Babylofne. 

• D. Qus devint te peuple Je Dieu , (^ris la eapii» 
ffiti de Bahylone ? 

A. Dieu se souvenoit toujours de ses anciennes- 
miséricordes et des promesses qu'il avoit faites 
i Abraham , Isaac et Jacob : ainsi , après 
«oixante-dix ans de captivité^ il ramena son 
peuple dans la terre de ses pères ; Jérusalem fut 
réparée , et le. temple rétabli sur ses ruines» 
CyruSf roi de Perse, fut choisi de Dieu pour 
accomplir, cet ouvrage. Ësdras et Néhëmias y 
travaillèrent , sous les ordres des rois de Perse.. 
En ce temps , et durant plusieurs siècles , Dieu 
ce cessa d'envoyer ses prophètes, qui reprenojent 
le peuple et fbrtifioieut les serviteurs de Dieiji 
dans son culte. En même temps ils prédiaoient 
le règne éternel et les souffrances du Christ; et le 
peuple de Dieu vivoit dans cette Mtente. 

D. Dites-nous en peu de mots la vie de N» Sf 
J. C? 

il. Il y avoit quatre mille ans que le monde 
vivoit dans les ténèbres. Dieu n'étoit connu qit'^'ea 
}udée et par le plus petit peuple de runivers* 
Dheuce étaot amvé& où ce Christ tant ^ronu% 



254 iLBRÉOC 

devoit venir , Dîea envoya au monde son propre 
fils : le Verbe de Dieu se fit homme. La nouvelle 
de sa prochaîne venue fut annoncée à Marie, qui 
devoit être sa mère , et demeurer néamoins tou- 
jours vierge. Elle crut. Le Christ iils de Dieu fut 
conçu dans ses entrailles. Il naquit à Bethléem ; 
il fut circoncis et nommé Jésus , c*ést-à-dire 
Sauveur. Il croissoit en obéissant à Marie sa mère, 
tt à Joseph; .à Tâge d environ trente ans il fut 
baptisé par saint Jean-Baptiste; il prêcha dans la 
Judée et y annonça l'Evangile , c*est- à-dire la 
bonne nouvelle. Cette bonne nouvelle, c'est la 
rémission des péchés et la vie étemelle pour ceux 
qui croiroient en lui , et qui vivroiént selon les 
préceptes de la loi nouvelle qu'il préchoiL Pour 
]eter les fondeniens de son Eglise , il appela ses 
douze Apôtres , et il choisit Pierre pour en être le 
chef. 

IX Raconiez-nous là mort et la résurrection 
de J. C^? 

R. La jalousie des Pontifes , des Pharisiens et 
des Docteurs de la loi s'éleva contre J. C. , parce 
qu'il reprenoit Jeurs erreurs et leur hypocrisie; 
enfin il fut crucifié sur le Calvaire , auprès de Jé- 
rusalem, entre deux voleurs. Les Juifs continuè- 
rent à l'outrager au milieu de son supplice ; et 
comme il demanda à boire , on lui présenta du 
fiel et du vinaigre. Tout -ce qui étoit écrit de lui 
dans les psaumes et dans les prophéties fut ac- 
compli : il expira 8iur la croix ; son corps fut mis 
dans un tombeau ; son ame sainte descendit dans 
les enfers, où elle délivra les âmes des justes qui 
y étoient détenus , et elle se réunit à son corps le 
troisième jour. Ce jour même , J. C. ressuscite 
se fit Voir à ses disciples incrédules. Ils voient , 
ils touchent ses plaies, ils y enfoncent leurs 



DE TOUTES LES SCIENCES. a55 

doigts et leurs mains \ ils sont convaincus. Durant 
l'espace de quarante jours, Jësus-Christ leur parle , 
il les instruit; il envoie ses douze Apôtres par 
toute la terre, pour y être les fondateurs des 
Eglises chrétiennes, et la source de!«tous les pas- 
teurs qui les doivent gouverner jusqu'à la fin du 
inonde. Enfin , après - leur avoir promis d'être 
toujours avec eux jusqu'à la fin des siècles , il 
monta.aux cieux en leur présence. Là , il est assis 
à 1^ droite de Dieu son père , et toute puissance 
lui est donnée dans le ciel et sur la terre. 

D. Qu^ a-t'il de remarquable dans rétablisse • 
ment de f Eglise chrétienne ^ pendant les persé^ 
cutions f 

R. Cinquante )ours après Pâques, le )our de 
la Pentecôte , Jésus-Christ envoya le Saint-Esprit 
qu il avoit promis. Les Apôtres remplis die force 
prêchent par tout Punivers Jésus-Christ ressus- 
cité , et la rémission des péchés en son nom et 
par son sang. En peu de^ temps, ils remplissent 
tout Tunivers de rÉvangile, et ils répandent leur 
sang pour en confirmer la vérité. L'empereur 
Néron, le plus infâme et le pins cruel des tyrans ^ 
fut le premier persécuteur oe l'Eglise, et fit mour 
rir à Rome les apàtres saint Pierre et saint PauL 
Aussitôt après cette première persécution, la 
guerre commença contre' les Juifs , qui avbient 
excité l'Empire romain contre les Saints, et 
avoient livré les Apôtres aux Empefeurs. A ce 
coup, Jérusalem périt sans ressource, le temple 
^t consumé par le feu , les Juifs périrent par le 
glaive. Alors ils resse»tire«t TefFet de ce cri élevé 
par eux : Que son sang soit sur nous et sur nos 
enfans. La' vengeance de Dieu les poursuit , et par- 
tout ils sont captifs ou vagabonds. Cependant le 
inonde corrompu par l'idolâtrie et par toutes sortes 
de vices ^ apprend à mener une vie nouvelle^ 



sSS ÀBRBOi 

L'Eglise , persécutée durant trois cents ans, souffre 
sans tnuroiurer les dernières extrémités , et tout 
Tunivers s'unit en vain pour la détruire. La sain* 
teté de ses enfans et la constance de ses martyr* 
édifient et convertissent tous les peuples. 

'D. Faites -nous le tableau de T^glrse catho^ 
lique ^ depuis la conversion de Constantin Jusqt/è 
nos jours ? 

R. Au temps que Dieu avoit résolu de donner 
du repos à son Eglise, il suacita Constantin ^ 
empereur rorhain , son serviteur, qui embrassa 
publiquement le Christianisme. Les Rois de la 
terre devinrent ks enfans et les défenseurs d^ 
TEglise; et, selon les anciennes prophéties, elle 
s'établit par toute la terre. Les- hérésies pré- 
dites par Jésus-Christ et par les Apôtres s^àè- 
vent; tous les Mystères de la fm sont attaqués 
les uns après les autres : la foi ni» &ii que s'af- 
fermir et s'éclaircir davantage. Par la saine doc- 
trine et par radministration des Sacremena, 
FEglise produit toujours des Saints qui demeu- 
rent inconnus au mondie : cependant chaque 
siècle est illustré'par quelque exemple d'Inné sain- 
feté éclatante. Au mUieu des teplaHons et des 
périls, les Chrétiens attendent la résurrection 

Sénérale, et le jour où Jésus -^Ch^i^t reviendra 
ans sa majesté juger ks vivana et les mpi^s» 






DE T0VTB5 L25 5€IEI^E5. 287 

HISTOIRE PROFANE. 

EGYPTE. 

D. ^els sont les principaux traits de f histoire 
ie VEgypte 

R* Menés ou Mesraïm , fils de Gham , est re- 
garde comme le premier qui ait rëgaë eu Egypte» 
environ cent ans ans après le clélu|;e* Cette con- 
trée fut ensuite divisëe en plusieurs petites sou- 
verainetés, qui se trouvèrent réunies sous les 
rois nommés P haraons. Geat du temps de ces 
rois /que Joseph fils de Jacob sauva l'Egypte de» 
horreurs de la famine. Les Egytiens devenus 
persécuteurs des Israélites , furent ensevelis avec 
leur roi dans les eaux -de la mer Bouge. Quelque 
temps après , on voit paroitre le fameux conqué- 
rant Sésostris. Ses successeurs ne sont connus que 
Ear quelques guerres qu'ils firent au peuple de 
^ieu , quand ce peuple avoit mérité d'éti*e châtié* 
Ge royaume fut conquis par Gambyse ^ roi des 
Perses» Alexandre- le-Grand le leur enleva; après 
^^ y régnèreiit les princes grecs nommés Ptolé" 
mées ; les Romains les en dépouillèrent 3o ans 
avant Jésus-Ghrist. Geux-ci en furent chassée 
eux-mêmes dans le septième siècle par les Sarra- 
sins ou Arabes. Après eux y régnèrent les Mam- 
melucks : enfin ce pays tomba sous la domination 
des Turcs qui ie possèdent encore* 



256l ABAÉGi 



ASSYRIE ET BABYLONE. 

D. Faites-nous Vhistoire abrégée des empires 
d* Assyrie et de Bahylone ? 

R. Ces deux empires furent fondes à peu près 
en même temps que celui d^Ëgypie ; le premier 
par Assur petit-fils deNoé , et le second par Nem- 
rod y le plus ancien des conquérans. Après As6ur , 
parut Ninus qui réunit Babylone à l'Assyrie : sa 
femme» la fameuse Sëmiramis, embellit cette 
grande ville. Sessuccesseurs sont presque inconnus 
jusqu'à Sardanapale, dernier roi qui fut détrôné 
770 avant Jésus-Christ. Des débris de ce vaste 
empire v s'en formèrent trois autres : celui de» 
Assyriens ; celui des Babyloniens , et celui des 
Mèdes. 

Le nouvel empire d'Assyrie engloutit bientôt 
celui de Babylone. Plusieurs de ses rois sont assez 
eonnus ; Salmanasar , par la destruction du 
royaume d'Israël; Sennachérib , par le châtiment 
que lui attirèrent ses blasphèmes ; Nabuchodo- 
Dosor L^'', parla mort de son général Holopherne, 
au pied des murs de Béthulie. Mais le plus cé- 
lèbre de ses rois fut Nabuchodonosor-le -Grand, 
qui, après la ruine de Ninive, capitale de Tan- 
cienne Assyrie , fixa le siège de son empire à 
Babylone , et fut l'instrument dont Dieu se servit 

Four punir les infidélités de son peuple. Sous 
impie Baltbazar son petit-fils, ce puissant em- 
pire fut détruit par Cyrus, roi dès Perses, l'an 536 
avant J. C* 



B£ TOUTES I^ SCIENCES. zZ^ 



MEDIE ET PERSE. 

D. Fait05-nou5 connoitre la Midie et la Perse ? 

A. La Mëdie , pour se soustraire à Tanarcbie , 
suite d'une trop grande liberté, se donna des rois 
particuliers jusqu'à sa réunion avec la Perse ^ 
sous Cyrus. 

La Perse formoit dès le temps d'Abraham un 
royaume, qui y après bien des siècles d'obscurité^ 
s'illustra sous Cyrus. Ce prince conquit presque 
toute l'Asie ; ses successeurs firent la guerre aux 
Grecs : repoussés par ce peuple courageux , ils se 
livrèrent à la mollesse; leur empire s'affoiblit ra- 
pidement , et enfin il devint la proie d'Alexandre- 
1 e-Grand , Tan 332 avant .lésus-Christ. Après ce 
prince, la Perse appartint d'abord aux Séleucides^ 
rois Grecs de Syrie. Bientôt après elle passa aux 
Parthes dont ell« suivit la fortune , iusqu'à 
l'an 2:^6 après J. C. qu'elle se releva et s'établit sur 
les ruines de l'empire des Parthes. Elle passa en- 
suite aux Sarrasins , puis aux TartareS, jusqu'en 
i523, qu'Ismaël établit Tjempire des Sophis. 



GRÈCE. 



D. Comment la Grèce s^est^^efle illustrie f 

R. La Grèce a été le pays de l'univers le plus 
fertile en savans, en politiques , en généraux y 
en grands hommes de tous les genres. Ses deux 
principales républiques y Sparte et Athènes, neie 
cédèrent à aucun peuple du monde pour la valeur 
et la scieflce militaire. Dès les premiers temps , 
c'est-à-dire 1209 ans avant J. C«, on vit les Grecs 
aller détruijre la fameuse ville^ de Troie : on les vit 



aSo ABKÉGi 

dans les siècles ttui van s résister à toute la puissance 
des rois de Perse successeurs de Cyras, et faire 
chanceler le plus redoutable empire de l'universtf 
Débarrasses aesPerses, les Grecs perdirent Funion 

3ui avoit fait leur force : la jalousie du comman- 
ement arma Sparte et Athènes Tune contre 
Tautre : affoiblis par leurs dissensions, les Grecs 
furent asservis par les rois de Macédoine, Philippe 
et Alexandre-le-Grand« 

Les successeurs de ces deux princes perdirent 
peu à peu Tinfluence qu'ils avoient sur la Grèce; 
et sous Persée son dernier roi , la Macédoine fut 
conquise par les Romains. La Grèce alors avoit 
repris une ombre de liberté dont elle abusa , el 
qu elle perdit , Tan 146 avant J. G. SUe suivit de- 
puis le ffort de TËmpire romain Jusqu'au quin* 
zième siècle, que cette contrée autrefois si floris- 
sante, mais depuis long-temps dégénér<ie,tombft 
•ous le )oug des Turcs et de la barbarie. 



CARTHAGE. 



D. Q^y o-t-il à remarquer^ dans Thistoire de 
Carthage t . 

K Carthage, bâtie par Didon , Tan 888 avant 
J. C. , devint par son commerce une florissante 
république : ses flottes la rendirent maîtresse 
de la mer, el pendant pli^ieurs siècles elle se 
soutint avec gloire dans Toccident. La jalousie et 
l'intérêt la rendirent ennemie des Rm«îns, oui 
de leur côté, ne vouloient avoir parmi )^pêii|Mes 
voisins ni maîtres ni égaux, ^le s^ut^t'-^oiiir^ 
eux trois guerres célèbres , connues aoi|t»'te.iM^ 
de guerres Puniques ; dans les deux preôiiibr^^ 
elle balança long-temps la puissance roaumBs 



DE TOUTES LBS SCIENCES. 261 

ittals la troisième lui fut funeste ; elle se termina 
par la pris^ et la ruine it cette superbe cité, 
tan 146 avant J«C. 



ROME^ 



D» Faites -nou9 connoitre les principaux ieine^ 
mens, d fi l'Histoire Romaine l .. « 

R. Rome destinée à. devenir la capitale de Funl* 
vers, fut fondée Tan 763 avant J. G. par Romulus, 
descendant dtËnée prlnee troyen, qui étoit venii 
a^établir en Italie après la ruine de sa patrie. 
Après avoir eu sept rois , Rome prit une forme 
républicaine et fut gouvernée par des Consuls 
Annuels. Cette république guerrière aspiroit à la 
conquête du monde entier ; cependant .^ie mifc 
près de 5oo ans à soumettre par la force des armes 
les peuples qui Tenvironnoient. Maîtresse enfin 
de l'Italie, elle attaque la superbe Cartbage^ 
Fhumilie, la terrasse et. finit par l'anéantir. Rien 
alors ne peut lui résister , elle s'étend d'un c6td 
dans TEspagne, dans la Gaule, dans l'ancienne 
Germanie ; de Tautre, elle envabit la Grèce » 
l'Egypte , la Syrie , toute i'Asit-Mineure , et pé- 
nètre jusqu'au-delà de FEuphrate. Mais en mj^e 
tenlps elle est décbirée par des factions, ; Mariùs 
et Sylla, César et Pompée, Auguste et Antoine se 
font des guerres cruelles : en^n Auguste reste le 
maître ; et, sous le nom d'Empereur ,' il met sous le 
}ougçes fiers Romains qui avoieat asservi presque 
tout l'univers connu , l'an So avant J. G* 

C'est parmi les successeurs d'Auguste qu'on 
trouve les plus qiruels persécuteurs du nom Chri- 
tien , et en même temps c'est parmi eux que l'on 
compte les plus- vicieux de tous les hommes | 



^î^- 



a62 ABUÈOÈ 

les TibJic , les Caliguia , les Néron , les Domi- 
tien j etc. : mais on y voit aussi quelques princes 
dignes de Tempiré : Vespasien, Titus, Trajan ^ 
Marc-Aurèle , etc. Le trône est souvent ensan- 
glanté ; la plupart des princes y montent par le 
meurtre , et en sont précipités de même. Enfin 

Saroît le grand Constantin qui guérit les plaies 
e rétat, et fait régner avec lui la Religion 
chrétienne, Tan 3i 2 après J. C. Théodose achève 
de relever la gloire de Tempire qui a sa mort est 
partagé en deux , TOccident et TOrient. L'empire 
d'Occident s'afiFoibiit , et en peu d'années, il 
tombe sous les -coups des peuples barbares qui 
font la conquête de l'Europe, et don lï en t naissance 
aux monarchies modernes , Tan 474* 

L'empire d'Orient se soutint avec plus de 
▼igiieur ; mais d'un côté les Sarrasins , de Tautre 
divers peuples barbares lui enlevèrent successive- 
ment ses plus belles provinces* Les Turcs ache- 
vèrent de raffbiblir dans les siècles suivans ; et 
enfin réduit aux murs de Constantinople, il 
devint leur proie, et fut anéanti Tan i453 après 
Jésus- Christ. 



'ARABIE. 



D. Quy a-4'il d'intéressant à connottre sur 
r Arabie? ^ 

fl. Cette grande cofitrée , peuplée par les des- 
cendans d'Ismaël fils d'Abraham , conserva son in- 
dépendance jusqu'à Alexandre- le -Grand : elle 
recouvra sa liberté après la mort de ce prince , 
et plia avec les autres peuples de l'Asie sous la 

Ïmissance des Romains, Fan 63 avant J. C. Elle 
eur resta soumise jusqu'à Mahomet. Ce faux 
prophète , en 6a3, fît révolter sa patrie et y établit 



DE TOtTTÇS LES SCIENCES. ^i 

la doctrine de l'aicoran , le sabre à la main. Les 
Califes ses successeurs continuèrent ses conauéles ^ 
ety sous iè nom de Sarrasins, les Arabes détruisi- 
rent Tempire dçs Perses , ébranlèrent Tçinpire 
6rec , çobquirent toute TAfrique , subjuguèrent 
TEspagne et pénétrèrent jusquen France» lnsen«* 
sibiement cette énorme puissance s'affoibiit; et 
^ en i258, elle fut renversée par les Tufcs» 



(||^ TURQUIE. 

' D. Donnez-nous quelques notions sur Vempire 
ie ^Turquie ? 

B. Les Turcs , sortis de la grande Tartarie , 
embrassèrent la religion de IVlahomet, mais ils 
renversèrent son epnpire. C'est contre ces peuples 
féroces et dévastateurs qu*eurent lieu la plupart 
des Croisadeti dans les onzième et douzième, siè- 
cles. Ils n'en conquirent pas moins les plus belles 
provinces der l'Asie ; de là , ils passèrent en Eu- 
rope , où ils achevèrent de soumettre Tempirc 
Grec par la prise de Constantinople , en i4S.3. 
Cette nation , autrefois si redoutable , a bieâ 
perdu de ses forces; et il est difficile qu'elle se 
soutienne encore long -temps contre les puis* 
sances voisines. 



ALLEMAGNE. 



D. Faites-nous Vhistoire abrégée de r Allemagne ? 

B. L'Allemagne , autrefois Germanie , fut 
en partie soumise par les Romains. A la ruine 
de l'empire d'Occiaent , en 474 9 ^^^^ ^^^^^ ^^j^ 
tombée au pouvoir de différens peuples bar- 



bares qui s'y établirent. Gharleinag:ne , roi de 
France « en reconquit la plus grande partie, et 
en 800 il fut sacré empereur d'Occident. Le nou- 
vel empire passa bientôt aux princes ailemandsi 
et spécialement à l'illustre maison d'Autriche , 
qui depuis le treizième siècle^, a presque toujours 
occupé le trône impérial* 

L'Allemagne est divisée depuis long-temps en 
un grand nombre de souverainetés. Les princi- 
cipales sont celles de huit électeurs à quiapparie- 
iK>it le droit de nommer des Bgupereurs; les 
royaumes de Bohème et de Hon^e , qui après 
avoir eu long-temps des rois électifs , sont dieTe- 
nus héréditaires dans la maison d'Autriche; U 
Prusse qui n'a le titre de royaume que du com" 
mencement du dix-huitième siècle , etc. 



RUSSIE. 



D. Y a-t'il que^/ue chose d'intéressant à sumr 
sur la Russie î 

ii. Les Russes ou Moscovites furent long-temps 
un peuple méprisé, presque inconnu , et esclave 
des Tartares. Mais au commencement du dix- 
huitième siècle , Pierre-le-Grand fit sortir ce peu- 
ple de la barbarie, le poliça , Taguerrit , et l'élcTt 
au niveau des plus puissans empires de l'univers. 



POLOGNE. 



D. Que pouvez *9ous nous apprendre de li 

Pologne ? 

H. La Pologne, autrefois Scythie d*Europe on 
SarmatiCi eut des rois au oommencement du 

onzième 



DE TOUTES LES SCIENCES. 3i65 

onzième, siècle. Ces rois ont toujours ëtë électifs; 
ce qui a cause de grandes divisions dans le ro- 
yaume , et ouvert une voie de conquête aux puis- 
sances ëtrangères. Nx)us avons vu à la fin du dix- 
huitième siècle, la Russie, l'Autriche et la Prusse 
dénfiembrer la Pologne, et la partager €Oiiim« un 
héritage qui leur auroit appartena* 

SUÉDE. 

B. Que s*est-il passé de remarqualî^e en Su^de ï 
R. La Suède n'offre rien de bien assuré dans son 
histoire, juvSqu'à la fin du quatorzième siècle^ 

Îu'elle fut unie au Danemarclc avec la Norwège. 
►epuis cette épaque , elle eut des intervalles d'In- 
dépendance : et en i523, elle secoua tout-à-fait 
ie joug, par la valeur de Gustave Wasa , dont les 
déscendans ont occupé le trône jusqu'à nos jours, 
et ont souvent porté la terreur chez les puissances 
foisines» 

DANEMARCK. 

D. Comment Us Danois se sont-ils fait con* 
noître I 

jR. Les Danois, sous le nom de timbres , péné^ 
trèrent jusqu^'en Italie, et firent ii-einbler Rome à 
Fépoque de sa plus grande puissance. Dans les 
sixième et septième siècles , ils firent de grands 
ravages en Angleterre : sous le nom de Normands, 
ils en firent de plus grands encore en France dand 
les siècles suivans jusqu'au onzième. Dès-lors ils 
avoient des rois, qui parvinrent à adoucir enfia 
cette humeur guerrière. £n 1897, ta Suède et la 
Norwège furent réunies au Danemarck : mais la 
Suède s'en étant séparée en 15^3, il s'éleva entre 
les deux nations une rivalité qui occasiona de 
|;randes guerres aujourd'hui assoupies. 



Cf(4 ABRÉGi 

bares qui s'y établirent. Charleinag:ne , roi < 
France 9 en reconquit la plus grande partie, 1 
en 800 il fut sacré empereur d'Occident. Le non 
vei empire passa bientôt aux princes ailemandi 
et spécialement à l'illustre maison d^Autricbc 
qui depuis le treizième siècle^, a presque toujou; 
occupé le trône impérial. 

L'Allemagne est divisée depuis long-temps e 
un grand nombre de souverainetés. Les princ: 
cipales sont celles de huit électeurs à qui appartc 
noit le droit de nommer des Egupereurs; i( 
royaumes de Bohème et de Honnie , qui apri 
«voir eu long-temps des rois électifs , sont d(Y( 
nus héréditaires dans la maison d*Autriche ; 1 
Prusse qui n^a le titre de royaume que du cou 
mencement du dix-huitième siècle , etc. 



RUSSIE. 



D. Y a-t'il quelque chose d*intéressant à savc 
sur la Russie l 

R, Les Russes ou Moscovites furent long-tem 
un peuple méprisé, presque inconnu , et escla 
des Tartares. Mais au commencement du di 
huitième siècle , Pierre-le-Grand fit sortir ce pe 
pie de la barbarie, le poliça , l'aguerrit , et Télé 
au niveau des plus puissans empires de Tunive 



POLOGNE. 



D. Que pouvez * 9ous nous apprendre de 
Pologne ? 

11. La Pologne, autrefois Scythie d*£urope 
Sarmatici eut des rois au oommencement 

onzièj 



DE TOUTES LES SCIENCES. sGS 

€n2.lèroe siècle. Ces rois ont toujours ëtë électifs ; 
ce qui a causé de grandes divisions dans le ro- 
yaume , et ouvert une voie de conquête aux puis- 
sances étrangères. Nx)us avons vu à la fin du dix- 
buitième siècle, la Russie, TAutriçh^ et la Prusse 
démembrer la Pologne, et la partager coiiim€ un 
héritage qui leur auroit apparteno* 

SUÉDE. 

B. Que s^est-ïî passé de remarquable en Suhde ï 
R. La Suède n'offre rien de bien assuré dans son 
histoire ^ jusqu'à la fin du quatorzième siècle ^ 
qu'elle fut unie au Danemarcfc avec ia Norwège» 
Depuis cette époque , elle eut des intervalles dln- 
dépendance : et en i523, elle secoua tout-à-fait 
ie joug, par la valeur de Gustave Wasa , dont les 
déscendans ont occupé le trône jusqu'à nos jours, 
et ont souvent porté la terreur chez les puissances 
▼oisives. 

DANEMARCK. 

D. Comment les Danois se senf^ils fait ton* 
naître î 

R. Les Danois, sous le nom de timbres , péné-^ 
Irèren^ jusqu^en Italie, et firent Sembler Rome à 
i*époque de sa plus grande puissance. Dans les 
sixième et septième siècles > ils firent de grands 
ravages en Angleterre : sous le nom de Normands, 
ils en firent de plus grands encore en France dans 
les siècles suivans jusqu'au onzième. Dès-lors ils 
a voient des rois, qui parvinrent à adoucir enfia 
cette humeur guerrière. En 1897, ^^ Suède et la 
Norwége furent réunies au Danemarck : mais la 
Suède s'en étant séparée en lôaS, il s'éleva entre 
les deux nations une rivalité qui occasiona de 
grandes guerres aujourd'hui assoupies. 



Cf(4 ABRÉci 

bares qui s'y ëtablirent. Gharleinag:ne , 
France , en reconquit la plus grande par 
en 800 il fut sacré empereur d'Occident. L 
vel empire passa bientôt aux princes ailec 
et spécialement k l'illustre maison d'Aut 
qui depuis le treizième siècle^, a presque to 
occupé le trône impérial. 

L'Allemagne est divisée depuis long-ten 
un grand nombre de souverainetés. Les j 
cipales sont celles de huit électeurs à quiajc 
lïoit le droit de nommer des £gu>ereui 
royaumes de Bohème et de Hon^ne , qu 
«voir eu long-temps des rois électifs , soni 
nus héréditaires dans la maison d^Autrici 
Prusse qui u^a le litre de royaume que du 
mencement du dix-huitième siècle , etc. 



RUSSIE. 



D. Y a-t-il quelque chose d'intéressant à 
sur la Russie l 

A. Les Russes ou Moscovites furent long 
im peuple méprisé, presque inconnu , et • 
des Tartares. Mais au commencement d 
huitième siècle , Pierre-le-Grand fit sortir c 
pie de la barbarie, le poliça , l'aguerrit , et 
au niveau des plus puissant empires de Tu 



POLOGNE. 



D. Que pouvez • vous nous apprendre 
Bologne ? 

A. La. Pologne, autrefois Scythie d*£un 
Sarmatie, eut des rois au oommencemi 

01 



DE TOUTES LfiS SCIENCES. a65 

0Ti2,lème siècle. Ces rois ont toujours ëtë électifs ; 
te qui a causé de grandes divisions dans le ro- 
yaume , et ouvert une voie de conquête aux puis- 
sances ëtrangères. Nx)us avons vu à la fin du dix- 
huitième siècle, la Russie, l'Autriche et la Prusse 
démembrer la Pologne, et la partager €0iiim« un 
héritage qui leur auroit appartena* 

SUÉDE. 

B. Que 5* est-il passé de remarqvaMe en Sitlde ï 
R. La Suède n'offre rien de bien assuré dans son 
histoire I) jusqu'à la fin du quatorzième siècle ^ 

Ïu'elle fut unie au Danemarck avec la Norwège. 
depuis cette époque , elle eut des intervalles d'In- 
dépendance : et en i523, elle secoiia tout-à-fait 
le joug, par la valeur de Gustave Wasa , dont les 
descendans ont occupé le trône jusqu'à nos jours, 
et ont souvent porté la terreur chez les puissances 
▼oisines» 

DANEMARCK. 

D. Comment les Danois se sent-ils fait con-" 
noître I 

R. Les Danois, sous le nom de Cimhres , péné- 
Irèi'cnt jusqu^en Italie, et firent ii-embler Rome à 
l*époque de sa plus grande puissance. Dans les 
sixième et septième siècles , ils firent de grands 
ravages en Angleterre : sous le nom de Normands, 
ils en firent de plus grands encore en France dans 
les siècles suivans jusqu'au onzième. Dès-lors ils 
avoient des rois, qui parvinrent à adoucir enfia 
cette humeur guerrière. En 1897, la Suède et la 
Norwège furent réunies au Danemarck : mais la 
Suède s'en étant séparée en 15^3, il s'éleva entre 
les deux nations une rivalité qui occasiona de 
grandes guerres aujourd'hui assoupies. 



«(^4 ABRÉGÉ 

bares qui s'y établirent. Gharlemag^ne , roi de 
France , en reconquit la plus grande partie, et 
en 800 il fut sacré empereur d'Occident. Le nou- 
vel empire passa bientôt aux princes ailemandsi 
et spécialement à TiUustre maison d^Autriche, 
qui depuis le treizième siècle^, a presque toujours 
occupé le trône impérial. 

L'Allemagne est divisée depuis long-temps en 
un grand nombre de souverainetés. Les princi* 
cipales sont celles de huit électeurs à qui apparte- 
nait le droit de nommer des Egupereurs; les 
royaumes de Bohème et de Honnie , qui après 
avoir eu long-temps des rois électifs , sont de?e« 
nus héréditaires dans la maison d* Autriche; la 
Prusse qui n^a le titre de royaume que du corn* 
mencement du dix-huitième siècle , etc* 



RUSSIE. 



D. Y a-t'il quelque chose ^intéressant à samf 
sur la Russie / 

A. Les Russes ou Moscovites furent long-temps 
un peuple méprisé, presque inconnu , et esclave 
des Tartares. Mais au commencement du dix- 
huitième siècle , Pierre-le-Grand fit sortir ce peu- 
ple de la barbarie, le poliça , l'aguerrit , et lelevi 
au niveau des plus puissant empires de l'univers. 



POLOGNE. 



D. Que poussez • i^ous nous apprendre Je la 

Pologne ? 

» 

A. La Pologne, autrefois Scylhie d'Europe on 
Sarmatie , eut des rois au oommencement du 



DE TOUTES LES SCIENCES. ^65 

on2.1èrae, siècle. Ces rois ont toujours été électifs; 
ce qui a cause de grandes divisions dans le ro- 
yaume , et ouvert une voie de conquête aux puis- 
sances étrangères. Nous avons vu à la fin du dix- 
buitième siècle, la Russie, TAutriçh^ et la Prusse 
démembrer la Pologne, et la partager €0inm« un 
héritage qui leur auroit appartena* 

SUÉDE. 

B. Que s^est'îî passé de remarqvabJe en Stt}de 1 
R, La Suède n'offre rien de l)ien assuré dans son 
histoire, juvSqu'à la fin du quatorzième siècle, 

Ïu'elle fut unie au Danemarcfe avec la Norwège. 
►epuis cette épaque , elle eut des intervalles dln- 
dépendance : et en i523, elle secoua tout-à-fait 
le joug, par la valeur de Gustave Wasa , dont les 
descendans ont occupé le trône jusqu'à nos jours, 
et ont souvent porté la terreur chez les puissances 
?oisin«s« 

DANEMARCK, 

D. Comment les Danois se sent^ils fait ton" 
noître I 

R, Les Danois, sous le nom de Cimfcres , p^né^ 
Irèren^ jusqu^en Italie, et firent ii-embler Rome à 
fépoque de sa plus grande puissance. Dans les 
sixième et septième siècles » ils firent de grands 
ravages en Angleterre : sous le nom de Normands, 
ils en firent de plus grands encore en France dans 
les siècles suivans jusqu'au onzième. Dès-lors ils 
avoient des rois, qui parvinrent à adoucir enfia 
cette humeur guerrière. En 1897, ^* Suède et la 
Norwège furent réunies au Danemarck : mais la 
Suède s'en étant séparée en 15^3, il s'éleva entre 
les deux nations une rivalité qui occasiona de 
grandes guerres aujourd'hui assoupies. 



«04 ABUÉG* 

liares qui s'y ëtablirent. Ohariemapie , roi ât 
France y en reconquit la plus grande partie, et 
en 8bo il fut sacré empereur d'Occident. Le nou- 
vel empire passa bientôt aux princes allemands, 
et spécialement k Tillustre maison d^Autriche , 
qui depuis le treizième siècle^, a presque toujours 
eccupé le trône impérial. 

L'Allemagne est divisée depuis long-temps en 
un grand nombre de souverainetés. Les princi- 
cipales sont celles de huit électeurs à qui apparte- 
noit le droit de iiommer des Egupereurs; les 
royaumes de Bohème et de Honnie , qui après 
«voir eu long-temps des rois électifs , sont deve- 
nus héréditaires dans la maison d'Autriche ; la 
Prusse qui n*a le titre de royaume que du com« 
mencement du dix-huitième siècle , etc« 



RUSSIE. 



D. Y a-t'il futhpte chose ^intéressant à suçoir 
sur la Russie I 

A. Les Russes ou Moscovites furent long-temps 
un peuple méprisé, presque inconnu , et esclave 
des Tartares. Mais au commencement du dix- 
huitième siècle , Pierre-le-Grand fit sortir ce peu- 
ple de la barbarie, le poliça , l'aguerrit , et releva 
au niveau des plus puissant empires de Tunivers. 



POLOGNE. 



D. Que pouvez *9ous nous ispprenâre àe la 
Pologne ? 

■ 

A. La Pologne, autrefois Scylhie d^Europe ou 
Sarmatie , eut des rois au commencement du 

onzième 



DE TOUTES LES SCIENCES. ^65 

onalème^ siècle. Ces rois ont toujours éié électifs; 
ce qui a cause de grandes divisions dans ie ro- 
yaume^ et ouvert une voie de conquête aux puis- 
sances étrangères. Nt)us avons vu à la fin du dix- 
huitième siècle, la Russie, l'Autriche et la Prusse 
démembrer la Pologne, et la partager commt un 
héritage qui leur auroit appartenu* 

SUÉDE. 

B. Que s* est-il passé de remarqvabie en Sv}de 1 
R, La Suède n'offre rien de bien assuré dans son 
histoire, jusqu'à la fin du quatorzième siècle , 
qu'elle fut unie au Danemarck avec la Norwège» 
Depuis cette époque , elle eut des intervalles d'in- 
dépeudanee : et en iSaS, «lie secoua tout-à-fait 
ie joug, par la valeur de Gustave W-asa , dont les 
déscendans ont occupé le trône jusqu'à nos jours, 
et ont souvent porté la terreur chez les puissances 
Toisines. 

DANEMARCK. 

D. Comment les Danois se sonUils fait ton'^ 
Twître I 

R. Les Danois, sous le nom de Cimhres , péné- 
trèrent jusqu'en Italie, et firent ii-embler Rome à 
i'époque de sa plus gran<le puissance. Dans les 
sixième et septième siècles > ils firent de grands 
ravages en Angleterre : sous le nom de Normands, 
ils en firent de plus grands encore en France dans 
les siècles suivan.s jusqu'au onzième. Dès-lors ils 
avoient des rois, qui parvinrent à adoucir enfia 
cette humeur guerrière. En 1397, la Suède et la 
Norwège furent réunies au Danemarck : mais la 
Suède s'en étant séparée en iSaS, il s*éleva entre 
les deux nations une rivalité qui occasiona de 
grandes guerres aujourd'hui assoupies. 

M 



2^6 ABÏIÉGÉ 

PROVINCES- UNIES. 

D. Donnez-nous un précis de Vhistoire des Pf^ 
çînces'Unies ! 

R. Ces provinces, qui font partie de ce qu'oH 
appelle les Pays-llas, furent enlevés aux Romains 
par les Francs dans le cinquième siècle. Sous les 
foibles successeurs de Charlemagne, les gouver- 
neurs de ces provinces se rendirent indëpendans* 
£n i47^} ^^s Pays-Bas passèrent à la maison d'Au- 
tiirhe. Cent ans après, sept de ces provinces, 
dont la principale fut ta Hollande, se révoltèrent; 
et soutenues par les princes de la maison d'O- 
range qui les gouvernoient sous le nom de Sta- 
thouder , elles formèrent la république des Pro- 
vinces-Unies. Le commerce éleva la nouvelle 
république au plus haut degré de splendeur et de 
puissance. Mais depuis le milieu du siècle der- 
nier, elle a bien déchu ; dans les guerres qua 
occasionées la révolution française, elle, a perdu 
son indépendance, et après avoir été érigée en 
royaume de Hollande sous l'influence de la France, 
elle forme aujourd'hui le royaume des Pays-Bas. 
La maison régnante est celle des princes d'Orange- 
Nassau, anciens stathouders , dont les droits ont 
été de nouveau reconnus en iôi5. 



ANGLETERRE, ECOSSE ET IRLANDE. 

D. Faites-nous connottre Vhistoire abrégée des 
lies Britanniques t 

R, L'Angleterre, autrefois Bretagne, fut con- 
quise par Jules-César. Vers Fan 400 de J. C. , 
TEmpire Romain , affoibli et épuisé, li'eut plus la 
force de soutenir cette conquête : les Bretons aban- 
i donnés à eux-mêmes et désolés par les Pietés ou 



DE TOUTES LES SCIENCES. ^67 

Gcossois , appelèrent à leur secours les Saxons» 
Ceux-ci, de concert avec les Anglais leurs voi- 
sins , subjuguèrent les Bretons eux-mêmes , et 
fondèrent sept petits ëtats qui , en Soi-, se réu- 
nirent en un seul royaume. Au commenceaient 
du 11.^ siècle, TAngleterre fut soumise par des 
princes danois ; peu après , elle tomba entre les 
mains du duc de Normandie, Guillaume-le-Con* 
quërant ; ensuite elle passa à la maison des Plau^ 
tagenets, qui y régna jxisqu'en i4B5, où elle fut 
éteinte dans des flots de sang que fit verser ram-* 
bition des maisons d'Yorck et de Lancastie. Après 
ces déchiremens, parut la maison de l'udor, puis 
celle des Stuaits , et enfin celle d'Hanovre qui 
occupe aujourd'hui le trône d'Angleterre. 

L'Ecosse ne fut jamais conquise par les Ro* 
mains : pendant les 8 ou 9 premiers siècles, elle 
fut le fléau de l'Angleterre. Depuis Irès-long-tempi 
elle avoit ses rois particuliers, lorsqu'au com- 
mencement du 17.^ siècle, les Siuaits, qui y 
régnoient alors, furent appelés au trôuè d'Artgle- 
ierre. Cette union devint le principe de l'asservis- 
sement de r£cosse , qui fut consommé en 1707. 

L'Irlande, après avoir eu long-temps des rois 
particuliers qui régnoient en différentes parties 
de Vlïe y se livra à des divisions qui 1 affoiblirent 
et donnèrent lieu aux rois d'Angleterre d'y porter 
leurs armes et de la subjuguer, en 117a. 



ESPAGNE. 

D. Faites-nous connofire les disperses ri\^olutions 
^u*a éprouvées l'Espagne l 

R. J^es Romains Tavoient conquise sur les 
Carthaginois: elle leur fut enlevée en 412 par 
les Visigolhs, lesquels y fondèrent une monarchie 



/ 



florissanle qui se soutint jusqu'à rinvasioii des 
Maures, en 7 14- Ces Maures étoient des Sarrasins ^ 
qui de la Mauritanie se jetèrent en Espagne et 
en mirent toutes les provinces sous le joug. Quel- 
ques restes des€loths réfugiés dan4 les montagnes 
des Asturies, prirent pour roi le brave Don Pe- 
lage, qui repoussa les usurpateurs, et fonda le 
petit royaume des Âsturies. ^es successeurs pour- 
suivirent ses conquêtes, poussèrent peu à peu 
les Maures y et leurs victoires donnèrent nais- 
sance aux royaumes de Léon, de Navarre, d'A- 
ragon et de Castille. Ces royaumes, d'abord divisés, 
furent enfin réunis par Ferdinand, roi de Cas- 
tille, qui ayant, en 1492 , achevé de soumettre 
\es Maures, par Ja prise de Grenade, se vit enfia 
maître de toute l'Espagne. Ce royaume passa à la 
maison d'Autriche, puis à celle de Bourbon qui 
Ta possédé jusqu'à nos jours. 



PORTUGAL, 

D. Le Portugal na-t-il pas suis^i le sort de 
VEspagne l 

R, Le Portugal fit avec le reste de TEspagne 
partie du royaume des Visigoths, et fut subjugué 
de même parles Maures. Henri > prince français, 
étant venu au secours du roi de Castille, conquit 
sur ces infidèles le Portugal, en iog4, et donna 
ainsi naissance au royaume de ce nom. Ses suc- 
cesseurs s'y maintinrent avec beaucoup de gloire 
jusqu'en i58o, que cette maison n'ayant plus 
d'héritiers' directs, les rois d'Espagne s'emparèrent 
du Portugal. Us en jouirent jusqu'en iG4o, que 
la maison de Bragance, issue des anciens rois du 
pays , reprit le trône de ses pères ^ oh. elle s'est 
«maintenue jusqu'à nos jours. 



DE TOUTES I>E3 SCIENCES, :i,^y 

ITALIE. 

D. Quels sont les principaux ivlnemens qui ont 
eu lieu en Italie ? 

R. Lltalie, après avoir conquis runivers, fut 
e lier même conquise en 474 P^^* ^^^ Hérules qui 
mirent fin à l'empire d'Occident, Les Hérules fu- 
rent chassés par les Ostrogoths, ceux-ci par les 
Lombards; ces derniers enfin par Charlemagne ^ 
qui en 800 rétablit Fempire d'Occident. Ses suc- 
cesseurs n'eurent pas la force de maintenir sopi 
ouvrage ; et sous leur i-ègne ,. PItalie se trouva 
partagée entre un grand nombre de gaiiverneui;a 
qui se rendirent indépendans, et dont les riva- 
lités causèrent une infinité de guerres et de révo- 
lutions. Nous allons parcourir les principaux états* 
de ritalie. 

i.^ Le royaume dé Naples fut conquis en 1 154 
sur les Grecs et les Sarrasins, par des seigneurs 
normands qui y réunirent la Sicile. La couronne 
passa en 1266 à Charles d'Anjou, frère de saint 
Louis; ses descendans en furent dépossédés en 
i45o par la maison d*Aragon qui^ la réunit au 
royaume d'Espagne , dont JNaples ne sest séparé 
que depuis le milieu du siècle dernier ^ pour 
former de nouveau un état indépendant. 

2.^ La république de Venise doit son origine 
aux habitans des contrées voisines, qui fuyant 
les fureurs d'Attila, roi des Hunç,, en 4^<^ 1 ^^ 
réfugièrent dans les îles sur lesquelles est bâtie 
Venise. Cette ville reconnut les lois de Charle- 
magne , puis elle Tciprit son indépendance ; et 
soutenue par la valeur et l'industrie de ses habi- 
tans, elle dévint dan? les 12.® et i3.® siècles fa 
première puissance inaritiine de l'univers. La dé- 
couverte de. TAoïérique et des tindes fit prendre 

' M 3 



r 



37« \. ABKÉSÉ 

au commerce une route difft^rente; Venise aff<)î- 
blie cessa d'être complée au nombre des puis- 
sances, et après avoir été une des conquêtes de la 
France, est retournée sous la domination de La 
maison d'Autriche. 

3.** Gênes, détruite par Annibal, et rebâtie par 
les Romains y renversée de nouveau , puis relevée 
par Charlemagne ; détruite pour la troisième fois 
dans le lo.^ siècle par les Sarrasins, sortit encore 
de ses ruines et devint une république ilorissante, 
dont la puissance balança cell€ de Venise, jus- 
qu'au i5-® siècle, que Gènes affoibiie par les di- 
visions intestines devint la proie "^des princes 
voisins. André Doria^ Ttiri de ses citoyens , lui 
rendit en 1^28 sa liberté et une partie de son 
ancien éclat. Cette république a fini , comme 
celle de Venise, par la conquête qu'en ont faite 
les armes françaises, et depuis, a été réunie au 
royaume de Sardaîgne. • ' 

4.^ Le Milartois a servi de cause ou de prétexte 
dans le%4erniers siècles à presque toutes les guerres 
d'Italie. Milan sa capitale , fondée par les Gau- 
lois 600 iams avant J. C. , suivit la destinée des 
autres provinces de l'Italie, jus(|u'au 10.^ siècle, 
que ses gouverneurs se tendirent indépeiidaas , 
sous le titre de Ducs. Ces Ducs s'allièrent à la 
maison des rois de France , oui acquirent sur la 
succession a leurs -éta^s un droit toujours con- 
testé par les Empereurs d'Allemagne , anciens 
souverains^ De là des guerres sans cesse renais- 
santes : ennn,en i535, le Milanois resta à la 
maison d'Autriche régnante en Espagne , jusqu'en 
1706, qu*il passa à la branche de la même maison 
qui règne en Allemagne. 

5.® La Toscane profita de la décadence de 
l'empire de Charlemagne, pour secouer le joug; 
et il s'y forma , au comoi^ncemeat du i3«^ siècle ^ 



• DE TOUTES LES SaENCES. ^71 

trois républiques 9 Florence, Pise et Sienne ; les 
Florentins surtout se^ soutinrent avec gloire, jus- 
qu'à ce que la discorde les aSbiblit, et amena la 
perte de la liberté. La maison des Médicis. s'em- 
para de l'autorité en i53i , et unit à son domaine 
les républiques de Pise et de Sienne , qui composè- 
rent le gra^id duché de Toscane. Les grandes 
qualités des Médicis les soutinrent jusqu'en 1787 , 
que le dernier de cette maison étant mort sans 
postérité, ses états passèrent à la maison d'Au- 
triche. La Toscane, le Milanois et Venise, après 
diverses révolutions, fiirent constitués pendant 
quelques années en royaume d'Italie , sous Vin- 
fluence de la France; mais depuis i8i5 . la Tos- 
cane a été rendue au Grand- Duc , et le Milanois 
et Venise forment le royaume Lombard- Vénitien, 
qui relève de la maison d'Autriche. 

6.^ LaJSavoie, autrefois peuplée par les Allo- 
broges , fut comme le reste de l'Europe, la proie 
des Romains, puis des Barbares. Après Chérie-; 
magne , elle eut des souverains indépendans ^ 
qui dès le 11.® siècle, ajoutèrent le Piémont à 
leurs états. En 17 lô, ils eurent encore, avec le 
titre de rois , la Sardaigne qui jusqu'alors avoit 
appartenu à l'Espagne : mais après avoir "^été dé- 
pouillés, à là fin du 18.* siècle, de la Savoie et du 
Piémont, qui furent conquis par la France, ils 
ont été réintégrés dans ces possessions, et ont été 
indemnisés par la réunion à leurs états de la ville 
et du territoire de Gênes. 

7.® L'Ftat Ecclésiastique, domaine temporel des 
souverains Pontifes, se forma principalement des 
donations que leur firent Pépin et Charlemagne , 
son fils. Dans les siècles survaiw, il s'éleva, '4 
travers les, troubles de Fltaiié , piusieurs petits 
tyrans, dont les entreprises jointes à l'esprit in- 
quiet et turbulent des Romains, obîigèfent en 1807 

M 4 



a7t ABB£âÉ 

Faiti^anl, sVteignil la race de» CarloFingiens , 
c est-a dire la poilérUé de Chariemagoe, Tan 98^. 
HiiguM-Capet ût monler snr b trône la troi- 
weme race dite des CapëticBs. Ce pripce et ses 
premier» successeurs se monfrèfent dignes de h 
couronne; Pbiiippe-Auguste lai effaça tous par 
M» grandes qualités et par ses exploits. Louis V'IJI 
•on fils fut le digne père du plus saint et de l'un 
des pJus grands de nos rois, de saint Louis , le 
li^ros du treizième siècle. 

Sous le règne de l'infortuné Philippe de Valois, 
en ».15o, on vît comineaccr eolre l'Angleterre et 
la FratKC ce» longue» guerres qui, jointes aux 
dÎMensioos civite», mirent cetle-ci à deux doigts 
de sa ruine. Après deux cents ao» de combats, les 
Anglais codèrent enfin aux armes de Charles VU 
le Victorieux, secondées de la valeur héroïque de 
la Pucelle d'Orléans. i 

Les rois qui suivirent, Charte» VIll, Louis XII, 
François I.*'' , tournèrent leurs efforU «outre l'I- 
talie, sur laquelle ils avoient des droits ou des 
prétentions, et ils n'en rapportèrent que beaucoup 
de gloire. Au^ guerres d'Italie succédèreqt^^ ' 



©E TOUTES lES SCIENCES. 2f5 

iégës et 90vïleou8 par ceux même qm aaroient dd 
s'y opposer , les principes destructeurs de la 
philosophie moderne se propagèrent au loin , et 
amenèrent enfin cette horrible Févolutiôn dont 
nous avons ëtë les témoins et les victimes, et 
ai miraculeusement terminée par le retour des 
JSourbons sur Le trânede St. Louis et d'Henri IV. 

Î)E LA MYTHOLOGIE. 

D. Qu€st'€e que la Mythologie ? 

A. C'est la connoissanee de la Fable , c'est-à^- 

^ire desarëcUiS inventés parles anciens, en. Thon* 

•neur de leurs dieux et des héros qu'ils regard oient 

comme leurs premiers ehels. Partie de ces récits- 

" n'est que la vérité de Thistoire, déguisée par l'a- 
mour du merveilleux; une autre partie est une 
allégorie, dès vérités morales on des propriétés^ 
.physiques^ il en est e«i£n qui ne sont que le jeu; 
ide rima^ioation des poëfes. 

D. Quels sant les plus aruiens des dieux ? 

R, L'Océan et la Nuit^ qui donnèrent naissance' 
à Uranus^ (le Ciel) et Titeia la Terre , desquels- 
naquirent Safytrm ou le Teniips çt Bhia ou Cy bêle* 

D. Saturne ^t Bhèa eureninls ^ussi des enfans. ? 

B. G>Rim>e le Destin avoît menacé Saturne 

d'être détrôné par son fils , il dévoroit 4}0us oeu^x 

-aui naissaient. Ce ne €vA qu'en lui donnant à 

.dévorer des pierres emmaillotées, que Bhéa sauva 

Jupiter.^ Neptune , Pisuton , Junon et Cérès. 

D. Quel fat le sort de Saturne ? 

A. 11 ne pot vair reparoître Jupiter sans en 
prendre de l'ombrage , et lui tendit des embûches;, 
nniais vaincu lui-même, Il fut obligé de venir se 
réfugier en Italie chez Janos, auquel il enseigna^ 
f anacuUai» et le paiendjcicr*. 



a;^ abrogé 

D. Comment reprèsente-t-^n Satvrne ?■ 
ft. Sous la figure d^un vieillard (fîg, ry ) , te- 
nant une &uJk <ïu,ne main et unsabMerde l'autre^ 
pour montrer que le temps ravage tout> et coule 
«ans iolerruption. -^ 

D. Comment représente -t-^on Hhèa ou. CyhMe ?* 
B. Couronnée de tour» (^g. i8 )•, et. dans, uo: 
çbai: tialnii par des lions*. 

D. Comment fut élevé Jupiter ^ 

R, Sa mère, craignant que ses cris ne fussenlt 
entendus de Saturne, le- fit élever en Cr^e dans; 
les cavernes du mont Ida^ et chargea Ibs: Cory-- 
bantes de faire beaucoup^ de bruit autour de son^ 
berceau. Il fut nourri par le lait 4e la. cbèvre- 
4'âutres disent de la nymphe .^mo/M^e. 

D. Quelles furent ses premières actions l 

R. li. força Saturne à lolxéder Tempire da^ 
.Qionde, qii'il partageai avec'se&irèrejS'^ 4pnuani 
les eaux à Neptune et lés epfefs à Platon. IJ. resta, 
le maître des. cieux , et fut appelé le père des; 
dieux et. des hommes. 

D. . A^ . fut^il pas troublé: dans^ cet empire {: . 

H. Les Géanë, descendus de son oncle Titan^,^ 
voulurent lé lui disputer. Quelquesruns ayant^sent^ 
bras, cinquante têtes., et., tous.étatiid^uneiailie*' 
démesurée 9 ils crurejit que rien ne devott leur 
réjiister ; il$ amoncelèrent les. Ima sur lésa utres. 
Jes ^onts Ossa» Pélion^ et lancèrent jusqu'à la^ 
voûte céleste d'immenses rochers ; mais Jupiter*,, 
aidé de ses frères et de sa* fille - Pailas , les. fou-< 
droya. tes noms des principaux.éloiewt Ty/;^!»,, 
Briaréfi^ Encelade,. 

ïy, Jupiter n eut-il pas beaucoup-tdha^entures ?^ 

/?• Presque tous lea.dieux et Vs. héros lui doi?-. 

ymi. k.ur.|iais$auç&Qu lemr.gloim U s'est .ao^ét^n- 



Ttt TOUTES LE^ SaEî^CES; 277 

B^orphosë en une ïnfinitë de manières, pour ga- 
gner la confiance ou tromper la. surveillance. 

Z>. QueU sont ses principaux attribuas ? 

R. La foudre à ta raaîn , Tàigle â ses côtes , et 
Fair majestueux d'un vieillard à barbe vë'nécable ,. 
dont un diadème retient la longue chevelure. On 
lui sacrifioit principalement des taureaux ; le hêtre 
et le chêne étoient les airbres q^u'on lui coûsa^ 
croit ( Fig. 1 . ) 

D* Pourquoi Junon est-elle appelée «Za reine desi . 
dieux ? 

R. C'est comme épouse de Jupiter , dont elle* 
ëtoit la sœur : ob la regardoit aussi comme lai 
déesse de Tain. 

D. Queh furent ses enfans ? 

R. Hèbè^ déesse de la jeunesse, Vulcain^ àîtXL 
du, feu , et Mars , dieu de la guerre. 

D. Quel itoit h caractère de Junon f 

R. Elle s'est toujours fiiil remarquer par sa» 
fierté et sa jalousie. L'inconstance de Jupiter lui, 
donhoit sans cesse- dte nouvelles rivales a perse' 
Guter. Elle -persécuta Latone^ Alcmène^ Sémélé;; 
chapgea. lo en vache, Calisto en ours; livra. aux. 
furies la Camille d'Athamas ;, suscita, tous les tra« 
vaux d'Hercule , et prolongea pendant dix ans^les- 
malheurs, des Tcoyens., pour finir par les abîmes 
avec leur ville. 

Di A gueis attributs la reconnoit-on ? 

R. Au paon , sur la queue duquel elle plaça ks; 
yeux. d'Argus. On la représente ordinairement; 
«ous un arc-en-ciel, le sceptre en main , et. lài 
t£t.e couronnée, (J^ig,. 2. X 



â78' ABRiGÉ 

Njeptune. 

D. Neptune nètoii-il pas le frhre de Jupiter ï 
H. Ont ; et l'empire des «aux lai »vok été 
èi\o\m. 11 avoit éié d'ua grand secours à Jupitec 
dans la guerre des Titans ; mais ayant soutenu 
Apollon contre Jupiter, il fut banni avec lui sur 
la terre. 

D. Comment passirent- ils leur exil / 
B. Apollon garda les troupeaux d'Admète, et 
se joignit à Neptune pour élever les naurs deTroief 
mais Laomédon leuragranl refusé le prix convenu , 
Neptune déchaînâtes flots, el au milieu d'eux un 
monstre affreux', dont la Bile de Laomédon de- 
voit être la proie : heureusement Hercule vint la 
délivrer. \ 

D. Comment se nommoit la femme de Neptune ? 
H. Amphitrite : il en eut beaucoup d*«n£Bins» 
D. Neptune eut-il -des aUrikuts particuliers ? 
R. Le trident est le sceptre qu'on lui met à la 
main ; sa tête est couronnée de roseaux ou ^e 
^onc ; son char est une conque traînée par des 
chevaux marine, ou par des Tritons : oh lui 
consacroit ppiur vietime le chevotl et Vt taureau» 
{Fig.l.-^ 

D. Quel étoit Ù domaine de Cirhsl 

•Jî. Cette sœur de Jupiter et dé fuoon éteit 
la déessedê ragriculture, et par conséquent des 
'moissons. 

D. A qiteUe ûccasion enseigna-t-elle aux hommes 
Tagriculture ? 

R. Ce ff«t pour récompenser Triptolème ^ qui 
bik avoit sauvé la vie, idans le temps où elle par^ 
courmt Ja terre pour retrouver ^a IfiUe P«oser- 
|>ioe, que Plittofi laiavoil enlevée dans les j^ues 
ée î^cik» 



»E TOUTES LB6 SCIENCES* 579) 

D. Comment reprisente-t-on Cirés ? 

R. Comme une femme dans la vigueur de râge>. 
«ouronnée d'épis, tenant d^une main une {aucilte,, 
et de Tautre une gerbe de Ué* ( Fig^ 4* ) 

( Mekcure. 

D. De gui Mercure koiUlJtU ? 

R. De Jupiter et de-Maïa^ Tune des fiiks d'AtlafS. 

D. Quelles itoient ses fonctions t 

R. Interprète ef >mé6sager des dieux , il leur 
portoit les ordres de Jupiter et les convoquoit 
-ma céleste conseil : aussi étoit-il le dieu des voya- 
geurs et du con^merce; c*étoit aussi cehii de Této* 
quence-, et on lui attribue l'invention de la lyre. 
Il conduisoit les âmes aux Enfers. Enfin , les 
voleurs lui rendoient un culte particulier ; il 
avoit dérobé les troup^ux d'Admèie que gardoit 
Apollon. 

D. A quels signes recoimoit-on Mercure ? 

B. Ail caducée , espèce de sceptre ailé , autour 
duquel sont entortillés deux serpens ; au pétase ^ 
cbapeau aussi ailé , et à deux talon nières , qui 
indiquent égalemeut la légèreté de sa marche. 
( Fig^ 5. ) 

Vesta. 

p. Vesta n^a^pit^efle pos d^ autres noms ? \ 

A. tl parott que e'est la même que Ops, Rh^ 
-ou Gybèle, femme de Saturpeet mère des dietix; 
mais sous 'le ncim de Vesta, ^ elle tiVst que la 
déesse du feu. On la représente un flambeau à 
la main , et une patèrç pour répandre le parfum 
sur le feu sacré. ( 'Fi g, fi, ) 

I>. Quel étoii ^on 4sultê / • 

A. Un feu perpëtinil ëioit entrjotenu sur ses 
nutela ç»4m viergfA, q:u« te^AomaixiA j>(iyQU»Qi«sifc 



2.00'- ABREGE 

Vestafes^ et qu*ils ptinîssoient très-ftévèrement die 
leur négligence dans cet auguste ein|>lok 

D. Mars n^est-^il pas le Jils de Junon l 

jR. Oui ; et il presidoit à la guerre. On le repré- 
sente le casque en tête et une lance k la main ^ 
souvent tànx un char , et ne rnespi^rant que le fracas^ 
des armes. ( Fi g* 7. ) 

D. Quel peuple V honora ^dta^aniage ? 

R^ Ce furent les Bomainâ qui lui élevèrent 
beaucoup de lemples. Les Saliens étoient ses 
prêtres ^ et ils çélébroient sa fête en sautant et 
faisant résonner leui» J>oucliers» 

Venus;. 

D. Comment naquît VènUs 1* 

H. L^opinion la plus répandue. est qu'elle sortît 
de récurae de la mer<, ce qui lui a vahi lenonn 
d'Aphrodite. BUe éiôit la déesse de la beauté , et 
auiisitôt qù*GlIe parut dians TOlympe , tous les 
dieirx se disputèrent pour répouscr. Jupiter donna 
la préférence ' à- son fils Vùlcarn , au grand dé- 
plaisir de Vénus , qui ne put vivre en boilB^ ia- 
telligence avec un épot^x^ sy disgracié». 

D. Comment la reprèsente-t-on ? 

A. Asse^ souvent parée de Ik frâi^ûééceinf cirer 
et tenant une pomiiie'à ia «nain :,so0 ohar est 
une conque tiainée.par des coWjpbes. ou des oy* 
gnes ;: Iqs Grâces la suivent'^ et les Jklux^eiles Ris. 
ncoltigent iaiMOur delle^ ( J^V^* 8.0 

■ TtLCAIN."'. 

D. Bè qui Vulcain itôth-ilfih l 
H; De Jupllftr et de 'Junon ; mai^ Jupiter le- 
tc(Hiv<isltaia dès sa nais^s^ttcç 1 que d'un. coug> 



DE TOUTES XES SCIENCES, â8l 

«le pied îl le précipita du ciel sur la terre. VuN 
cain s*étant cassé la Puisse dans cette chute^ resta 
boiteux toute sa vie. 

D. Quelles furent ses fonctions r 

H. -D'abord, il servit à boire aux dieux danâ 
les festins de TOlympe : mais pour le soustraire 
à leurs railleries, Jupiter le Et remplacer par 
Hébé; et Vulcain nes'occupa plus qu'à forger,, 
avec les Cyclopes^ les foudres de Jupiter ou les» 
armes de Mars. 

D. Sous quelle figure le reprhenie-i-on ? 

R. La tête couverte d'un bonpet, un marteau 
à la œain^ ets'appuyant sur une enclume. (jP%. g^) 

Minerve» 

D. Minerve n^as^oit-elle pas aussi un autr^ 
nom t 

H. Les noms de Minerve et de Pallas étoient 
indifféremment donnés à la déesse de la sagesse 
et des arts : on la disoit fille de Jupiter , et sorti» 
toute armée de son cerveau^, au moyen d'an coup 
de bâche donné par Vulcain. 

D. N'y-ort-il pas des aventures particulières à 
Minerve? 

R, Aracbné^ ayant osé la défier aux travauK 
de Taiguille , fut changée en araignée par la 
)alouse déesse. Elle fut aussi en livalité avee 
Neptune, pour le droit de nommer la ville bâtie 
par Cécrops« Jupifer prononça que ce droit appar-* 
tiendroit à celui des deux qui produiroit Fobjet 
le plus utile. Neptune frappa la terre de son 
trident , et en fit |aillir le cnevaj : mais Minerve 
fit sortir Tolivier , qui , considéré comme em- 
Uème de la paix , emporta le prix :. et la ville 
reçut le nom de la oëesse^ qui en g^ree est 
^liines*^ 



a84 ABRÈGE 

couronné de pampres ou de lierre , une pea» 
. de .tigre sur l épaule , le thyrse à la main , et 
des léopards à ses pieds ou traînant son char» 
( Fig. iS. ) 

Grâces. 

D. Comment nomme-t-on les trois Grâces ! 
!R. Aglaé , Thalie et Ëxiphrpsiue : elles étoient 
filles de Bacchus et de Vénus. 

CuPiDON ou l'Amour. 

D» D« qui dit'On-que Cupidon est né f 

71. De Mars et de Vénus; mais Jupiter, croyant 
éviter les maux que Cupidon devoit causer, ne 
voulut pas permettre qu'il fût élevé dans les cieux ; 
on le. relégua dans les bois , où il ne tarda pas 
à essayer sur les animaux les âèches qui dé- 
voient un jour le rendre le plus malfaisant des 
dieux.^ 

D. Comment caractirise-t-'On V Amour ? 

il. Comme un jeune en fan I, les yeux couverts 
d'un bandeau, le carquois sur Tépaule, Tare à 
la main, et quelquefois un flambeau : son culte 
avoit lieu principalement à Cythère. ( Fig* i5. ) 

Amphithite. 

D- Quitoit'€e qu Amphitrite f 

R. Elle étoit fiJle de l'Océan et de Dons» et 
femme de Neptune. Ce n[2ariage là rendit déesse 
de la mer, et elle eut beaucoup d'enfans» entre 
autres Tritgn. 

D. Comment la représente-t^on ? 

R. Dan§ un char ou une- coDqu;e , traînée par 
des Tritonaoctt des. cbevaus^ marina* (.Fig,- i6a> 



de toutes les sciences. a86 

Saturne et Cybàle. 

( Ces deux divinités ont été décrites dans le 
premier paragi*aphe , Fig, ij ei 18.) 

Pluton. 

. . > . ._ > 

D. Oè rigncil Piuton ? 

R. Dans les enfers, c'est-à-dire dans les abîmes 
«le la terre , où les âmes des morts étoient cori- 
dultes, soit pour expier 4eurs forfaits dans le Tar- 
tare , soit pour goûter les charmes paisibles des 
«bamps Ëlysées. 

ï^. Comment ràonoroit-on ?" 
R. En lui immolant des taureaux ou des brebis 
de couleui; noire et en nombre pair : on lui donne 
une couronne de fer , un bident ( ou fourche ) 
pour sceptre, Tair farouche, nue bai be épaisse , 
et près de lui le Cerbère à triple gueule. ( Fig. 

Bellome. 

* D. Que signifie le nom de Belhne ? 

R, Ce nom indique la déesse de la guerre , 
qui étoil fille de Phorcys et de Céto , et dont les 
prêtres célébroienl la fête en courant les uns 
sur les autres, armés de sabres, et jusqua effu- 
sion de sang. 

D. Quels sont ses attributs ? 

R Bellone est représentée armée de pied en 
cap, et tenant à la main le flambeau ou le foudre 
4e la guerre. ( Fig. ao. ) 

ilERCULE. 

D. De qui Hercule est-il né ? 
A. De Jupiter et d'Alcmène. La jalousie de 
Junon ne put empêcher la naissance d'Hercule : 



. — . ». -^ -, 



^^a I* ■■■^. 



en vaiu m^me elle envoya deux serpens pour 
rëtoufler dans son berceau; le jeune Alcide les 
ëtouffa, et fit ainsi connoître son origine divine. 

D. Que fn ensuite Hercule? 

H. Il eut long-temps à combattre les embû- 
ches de Junon , oui exigea de lui jusqu'à douze 
travaux , indëpenaamment des autres actions par 
lesquelles il trouva occasion de se signaler. 

D. Queh sont les douze travaux^d'Hercule ? 

R. i.^ Le lion de Némëe ^ qu'il tua dans 
cette forêt pour délivrer le royaume de Mycènes^ 
et dont; la peau devint la plu» belle parure d'Her- 
cule dans tout le reste de sa vie. 2.** L'hydre 
de Lcrne , qui avoit sept têtes renaissantes à 
chaque fois qu'on en coupoit une; il en triompha 
en It'S coupant toutes d'un seul coup. 3.^ Le 
sanglier d'Ërymanthe, d'une grosseur prodigieuse, 
qu'il apporta tout vivant à Eurysthée , suspendu 
par les pied& sur son épaule. 4*^ ^^ biche aux 
cornes d'or et aiux pieds d'airain , qui étoit con* 
fiaciéè àDiane , et qu'il n*étoit possible de vaincre 
qu'à, la course. 5.<^ Les oiseaux du lac Stymphale, 
dont il vint à bout de détruire les nuées innom- 
brables à coups de flèches. 6.^ Lts étables d'Au- 
gias, qu'il ne put nettoyer qu'en détournant le 
ileuve Alphée , pour y faire passer ses eaux. 
7.^ Le taureau de Crète que Neptune avoit dé- 
chaîné furieux dans les plaines de Marathon, 
et qu Eurysthée obligea Hercule de dompter. 8." Les 
chevaux de Diomède que ce roi nourrissoit de 
chair humaine, et auxquels Hercule donna leur 
propre maître à dévorer. 9.® Les Amazones dé- 
faites avec leur reine Hippolyte. 10.^ Les boeufs 
de Géryon qu'il fallut enlever, en tuant ce roi 
d'Espagne , teriible par son triple corps , et ra- 
mener d'£3pagne en Grèce. 1 1.° Les pommes d'or 
du jardin des Hespérides , gardées par un dragon 



y DE TOUTES LES SCliNCF.S. 187 

à cent tèteS' qu'Hercule tua à coups de massue, 
la.^ Cerbère ramené des enfers, où Hercule des- 
cendit deux fois , d'abord avec son ami Thésëe , 
pour obéir à Eurystbée , en lui amenant Cer- 
bère, ensuite pour chercher la reine Alceste, qui 
s'étoit vouée à la mort pour son mari Admète. 

D. (Quelle fut la fin d'Hercule ? 

H, Le centaure Nessus lui a voit enlevé Déja- 
nîre : Hercule le poursuit et ^atteint d'une flèche 
empoisonnée par le sang de Thydre de Lerne. 
r^lessus , expirant au milieu des plus cruelles souf- 
frances , persuade à Déjanire de faire porter à 
Hercule, en signe de réconciliation, une tunique 
teinte de son sang. Hercule ne la pas plutôt ïe- 
vêtue qu'il se sent dévorer du même poison , et 
dans sa rage il fait dresser sur le mont (fêta un 
bûcher, et termine ses jours dans les Clamme« ; 
mais Jupiter le reçoit dans l'Olynipe, le place au 
rang des dieux , et lui donne pour épouse Hébé , 
déesse de la jeunesse. 

D. Comment représante-t-on Hercule ? 

JRi Sous Tair de Thomme le plus robuste , et 
souvent debout appuyé sur sa massue, ayant sur 
les épaules la peau du lion de Némée, et dans 
une main les pommes des Hespérides. 

POMONE. 

D. Pomone nitoît-elle pas la déesse des fruits f 

R, Oui, on la représente entourée de corbeilles 
de fruits. '( Fig. 22. ) 

Pan. 

D. Qû'étoit le dieu Pan f ^ 

R. Le premier des dieux champêtres ; suivant 
quelques-uns le dieu de toute la nature : ce nom 



s8S Olié<^£ 

Pan exprimant tout en grec. On Id jdit fiis cle la- 
"piter ou de Mercure. 

D. Comment le reprè sente -t-on ? 

R. Avec le corps d'un homme fort laid , les 
jambes de bouc et des cornes sur le front (i^/^* 23.) 

Flohe. 

D. Dites-nous quelque thèse àt Fhre f 
H. Elle ëtoit la dëesse des fieurs et t'épouse 4^ 
Zëphyre; on la représeiitoit cmironn^e de iieufs,* 
et les répandant autour d'elle. ( Fig. 24» ) 

Muses. 

D. Que ait -on des Muses ? 

R, Ces neuf chastes sœurs éloient nées de Ju- 
piter et de Mnëmosyne , déesse de Ja mémoire , 
et avoient pour attribution tout ce qui lient aux 
opérations de fesprit : elles habitoient le monl 
Parnasse ^ sur les bords du Permesse et de THip- 
pocrène, 

D. Quels étaient leurs noms? 

B. Glio, Thalie, Melpomène , Euterpe , Terpsi- 
cliore, Erato, Polymnie^ Uranie, Calliope. 

D. Désignez les fonctions et les attributs de 
chacune I 

fl. Clio.( ^fig. a£ ) , muse de l'histoire , 
chargée de la gloire des héros , est couronnée 
de lauriers, et tient à sa- main le livre de TIhI'- 
niortalité. 

Thalie. i,fig* ii6 }, muse de la Comédie, tient 
à sa main le masque de la satire : on la couronne 
quelquefois de lierre* 

Melpomjene' ( Jig. urj ) , muse de la Tra- 
gédie , tient un poignard , offre l'image d'une 
aouleur héroïque , et s*iacline sur une urne fu- 
néraire. 

EuT£iirs 



^i.jr 



OE TOUTES LES SCIENCES. âSg 

EutERtE ( Jig. 2A ) , musé de la Musique et 
de la poésie pastorale , tient une double flûte. 

Terpsxchohe (,J\g. 29 ) , muse de la Danse , 
est représentée dansant et s'accompagnant sur sa 
lyre. 

Erato ifg^ 3o), muse de la Poésie lyrique | 
a pour attribut une lyre et un flambeau. 

PoLYMNiE ( fg^ 3 1 ) , muse de TEloquence. 
Quelques-uns lui attribuent l'invention de la lyre : 
on la représente aussi enveloppée dans un grand 
manteau. ^ 

Uranie i^fig. Sa ) , muse de l'Astronomie , est 
couronnée d'étoiles, et mesure avec un compas 
les différentes proportions du globe célesle. 

Enfin , Calliope ijig. 33 ) , muse de fa Poésie 
héroïque ou épique , embouche la trompette ef^ 
«'appuie sur des faisceaux d'armes., 

Nous représentons encore ici Phcebus {,pg* 
34 ) , comme le conducteur des muses» aux acc^s 
desquelles il unit les sons, de Sa lyre divine. 

ESCULAPE. 

D. Esculapè n* est-il pas fils cT Apollon ? 

H. Oui et de la nymphe Coronis , qu'Apollott ^ 
dans un moment de jalousie , changea en cor- 
neille. Il confia le jeune Ëscutape au centaure 
Chiron , pour lui apprendre la botanique , 
les propriétés des plantes , et tous les secrets 
de la médecine qui lui méritèrent enfin l'im-^ 
mortalité. 

D. Comment reprisente-t-on Esculqpe { 

A. En vieillard à longue barbe, appuyé sur un 
bâton autour duquel un serpent è^t entortilla* 

N 



t90 ABREGE 

Pro$eiipini[. 

D. Quelle est Vhistoire de Proserpine ? 

R. Fille de Jupiter et de Cërès , elle vivoît 
m Sîciie auprès de sa mèrei lorsque Pluton 
'enfeva pour en faire la reine des enfers. Cérès 
>arcourut en vain Tunivers, un flambeau à la 
nain , pour la trouver ; et lorsqu'elle eut appris 
e sort de sa fiile , elle demanda vengeance à 
'upiter. Ce Dieu lui promit de lui rendre sa fille , 
i elle n'avoit pas mangé depuis son entrée dans 
e sombre empire. Proserpine convaincue , par 
'indiscrétion aAscalaphe , d'avoir mangé quel- 
ques grains d^uae grenade , fut contrainte â se 
partager, six mois auprès de son mari} six mois 
luprès de sa mère. ( Fig S6..} 

EOLE. 

D. Eole n^ est 'il pas le dieu des vents ? 

Ji. 11 les tient renfermés dans une grotte de 
rhrace , pour les déchaîner à son gré. 

D* Quels sont Us principaux vênts ? 

H. Borée I Zéphyre^ Ëurus^Auster. 

I). Comment reprèsente^t^on Eole ? 

A. Comme un vieillard vénérable , ayant un 
epire à la main , et assis sur des groupes 
3 nuages, ou à l'ouverture d*tin antre d*où 
échappent les vents , sous la figure de têtes 
)ufËes. ( Fig* 37. ) 

HisE. ^ 

D. Be qui Hibi Hoit-elle Jilie ? 

R* De Jupiter et de Junon , qui Tétablirenl 



DE TOUTES LES SCIENCES. ^qi 

dëesse de la îenneâse , et la chargèrent de verser 
le nectar à la table des dieux» 

D. Comment cessa-t-elle d'exercer cet emploi ? 

R, S'étant un jour trop empressée, elle fit une 
chute f et elle ne voulut plus reparojtre. Gaoy- 
mède fut alors choisi par Jupiter, et dans la suite 
Hébé épousa Hercule. 

P.^ Quels sont ses attributs ? 

R. On la représente couronnée de fleurs, légè* 
renient vêtue , et tenant un vase et une aiguière 
pour servir le nectar. ( Fi g. 38. ) 

MOAFHÉE. 

' D. Que âit^on de Morphie ? 

R. Qu'il est le dieu du sommeil et des songes f 
et que c'est à lui que les hommes doivent les dou* 
ceurs du repos et les illusions dont ils sont bercée 
ou agités en dormant. 

D. Comment le représente- t-on ? 

R. Morphée est couronné de pavots , pro- 
fondément endormi sur un lit semé des mêmes 
fleurs : on lui donne aussi des ailes de papillon, 
et \eê oiseaux nocturnes voltigent autour de luit 
iFig.Sij.) 

'Fortune. 

D. Quelle 4>rigine donne-^-on i la Fortune ? 

R. Homère dit qu'elle est fille de TOcéan, et que 
c est d'elle que nous viennent tous les biens et 
tous les maux. 

D. A quels traits la reconnoft-on f 

JR. Au bandeau qui c'ouvre ses yeux , et à la 
corne d'abondance qu'elle tient à la main ; son 



293 ABRÉGÉ 

voile est le jouet des vents , et elle semble 
s'élancer un pied sur une roue ou sur une boule» 
( Fig' 40. ) 

MOMUS* 

D. -ÇwcZ itoit le sort de Momus ? 

A. De prësîcler aux jeux et aux amusemens de 
roiympe : il est le dieu de la joie et passe pour 
fils du Sommeil et de la Nuit.- Il est aussi le dieu 
de la critique; et on raconte que chargé de juger 
les chef-d œuvres présentés par Minerve, Nep- 
tune et Vulcain , il n'en trouva aucun exempt de 
blâme. 

D. Sous quelle Jigure est-il représenté P 

R. Uair jovial, une marotte à la main, quel- 
quefois un masque de l'autre , et sur la tête un 
|)onnet tailladé et garni de grelots. ( Fig. ^i.) 

Sirènes. 

D. hes Sirhnes itoîBnt-elles des déesses ? 

7Î, Ce n'étoient que des Nymphes filles du fleuve 
Achéloiis, et habitantes des îles de Sicile. 

D, Combien en compte-t-on ! 

R. Trois entre autres , Parthenope , Ligîe et 
Thelxiope ; elles avoîent la tête et le haut du corps 
de la beauté la pliis éclatante, et le reste du corps 
de poisson : leur voix enchanteresse charmoit les 
voyageurs qu'elles faisoient périr avec cruauté» 
( Fig. 42. ) 

Harpocratê. 

D. Qui 'désigné't-on par le nom d*Harpocrate ? 

R. Le dieu du silence, fils des premiers dieux 
égyptiens Osiris et Isis. 



l'<^e,J4-f 




I 



DE TOUTES LES SCIENCES. 29$ 

!)• Quelle itoit sa figure i 

H* Harpocrate est, ou un enfant, ou im beau 

Î'eune homme , tenant un doigt sur sa bouche \ 
es figures égyptiennes lui mettent de plus ud: 
fouet à la main. ( Fig* 4^* ) 

Parques. 

D. De éjuî les Parques itoîent-eUes Jifhs ? 

R. De TErèbe et de la Nqit ; elles étoient troi»^ 
Clotho y Lachesis et Atropos. 

D. Quelles étoient leurs fonctions t 

R. De diriger les destinées des mortels, en 
conduisant le (il de leurs }ours; Clotho nrësidoit 
à la naissance et tenoit la quenouille , Lachesis 
filoit les divers ëvènemens de la vie , et Atropos 
en coupoitle fil au moment de la mort. (i^'^*440 

Les Demi-Dieux et Hinos» 

D. Qu^entend-on par demi-dieux ? 

fi. Ce sont les héros qui , ayant pour pire un 
dieu ou pour mère une désse, ont mérité. par leurs 
belles actions d'être admis dans TOly mpe après leur 
mort. Tel est Hercule^ que nous avons repré-: 
sente T?^. ai. . 

CaSTQK et POLLUX» 

D. Castor et Poilu x ne sont-ils pas des demi-^ 
dieux ? 

R, Oui, fils de Lédaet frères de Clytemnestre 
€t d'Hélène. Jupiter n'^it père que de Pollux et 
d'Hélène ; mais l'amitié des deux frères mérita 
qu'ils partageassent la divinité, chacua d'eux 
passant six mois dans TOlympe. 



y 



Bellerophon. 

D. Quelles furent les aventures de Bellérophon t 

R. Obligé de s'éloigner de Corinthe, apièsavotr 
tué son frère Belléros, il arriva chez Jobates^rQÎ 
de Lycie, qui, pour le faire périr, lui donna à 
'combattre la Chimère qui désoloit le pays. 

D- Comment reprisex^e-t^on la Chimère? 

R, Avec la léie d'un lion , le corps d'une 
\i5hèvre; la queue d'un*^ serp/ent, et vomissant bi 
flamme (i*). . - 

D. Bellérophon en triompha-t-il ? 

B. Minerve lui prêta Pégase , et sur ce cheval 
ailé il échappa aux atteintes du monstre , et lui 
lança des coups assuré^. Bellérophon vainqueur 
tourna ses armes contre les Amazones, et il eut 
encore Tavantage ; mais il se laissa^ un )our 
élever trop liaut dansv Les airs , Pégase fut piqué- 
par un taon , et le héros précipité se tua dan^, 
sa chutç* 

Jasoi»-. 

D. Quelle itoit J'origine de Jason ? 

Ri, Jason étoit fils d'Ëson , rei de Thessalle^ qm 
confia la tutelle de son fils à Pélias ; celui-ci 
craignant l'instant où il lui faudroit remettre le- 
sceptre à Jason , l'excita i tenter la fameuse Qoa- 



(O Chimère, montagne de tycie, dont te sommet fetoit 
des flammes, et nourrissoit des lions; le milieu étoit cou- 
vert de fertiles pâturages, où paissoient les chèvres, et le 
pied étoit infesté de i^rpens et autres reptiles : ce -quia 
sLonué lieu à cette lÀl^k* 



r 



^ 



tE TOUTISS LES SCIEIïCÊS. 295 

^uéte de la toison d'or , dont il ne paroissoit paA 
probable qu'il revînt 

D. Oà ^^01^ c<£l6 toison d'or f 

R, Les dieux avoient donné au fîls d'Éole ^ 
Athamas , un bélier dont la toison étoit d'or» 
Phryxus, fils d'Athamas, fuyant la colère de sa 
belle-mère^ traversa la mer avee sa sœur Hellé , 
sur le dos de ce bélier , et en arrivant aux côtes 
de^ la Colchide , il le sacrifia à Jupiter ; il fit 
oflfrande de la toison au roi i£étès ^ qui la con- 
sacra au dieu Mars , sous la garde d'un dragon 
furieux. 

p. Jùsonjit'il seul cette expédition ? 

È. Les plus fameux béros raccompagnèrent et 
il& fabriquèrent à cette occasion le premier vais- 
seau , dont le nom. Argo leur valut celui d'Argo- 
nauêes ; ils eurent en cliemija une foule d'aveni- 
turès , et Jason triompha du dragon par le 
secours magique de Médée ^ qu'il abandonna. 
CQSuite pour Creuse , fille du toi de Corinthe^ 

Jr£AS££* \ 

D. Que dit'on de Persêe ? 

R, 11 étoit fils de Jupiter et de Danaé, que 
son père Acrlse tenoit enfermée dans une tour. 
Jupiter y pénétra sous la forme d'une pluie d'or. 
Acrise furieux, exposa sur la mer Danaé avec 
)e fils quMle avoit eu, et qui fut adopté par 
Polydeete. 

D. Persie n'eut-il pas encore d'autre^ dangers 
à courir ? 

R» Polydeete, voulant se défaire de lui> le- 
chargea d'aller couper la tête de Méduse, l'une. 
deSv Gorgones qui dévastolent le pays : elles u'ar 



296 * ABRÉGÉ 

voient qu^un œil à elles trois, mais elled dian* 
geoient en rochers tous ceux qu'elles regardotenh 
Persëe profita de'.rinstant oà Tœil passoii d'une 
main à Fautre, et coupa la tête de Méduse , dooi 
il orna son bouclier. 

D. Quel usage en Jit-Al ? 

H. Il changea Atlas en rocher, pour lui avoir 
refusé rhospitaiité, et délivra Andromède en jé-« 
trifiant le monstre qui alloit la dévorer. 

Thésée. 

D. Queîfe est Vhistoire de Thisie l 

R. 11 étoit fils d'i^gée, roi d'Athènes , qui lui 
confia le soin de délivrer sa patrie du tribut 
jionteux imposé par IVlinos, roi de Crète : chaque 
année il falloit envojrer «ept jeunes garçoQS et 
sept jeunes filles pour être dévorés par le Mino- 
taure. Thésée, aidé par Ariadne, fille de Minos^ 
parvint, ave^ un peloton de fil, au centre da 
labyrinthe oiileMinotaure Tattendoît; il Tattaqua 
et le tua. 

D. Que dît-on encore de Thisie t 

B. 11 fut i*ami et souvent le compagnon d'Her- 
cule , qui le délivra de Tenfer où il a voit été avec 
t^irithoU^ , pour enlever Proserpine, et lui fit 
épouser Hippolyte , reine des Amazones, dont 
le fils Hippoiyte eut ensuite tant à souffrir de* 
Phèdre , seconde ifemme de Thésée» 

Cadmus. 

D. Quelle lest Vùrigine de Cadtnus F 

^H, Il é^toit fils d^Agénor, roi de Phénîcîe , eï 
ïrère d'Europe ; lorsque Jupiter «ul enlevé cettç 



DE TOUTES LES SCIENCES. 297 

princesse , Agënor chargea Gadmus d^aller à sa 
rechetcbe. 

D. Que lui arriva-t'il dans cette expédition f 

R. L^oracle lui ayant ordonne de bâtit une ville 
dans le lieu où le conduiroit un bœuf, il jeta en 
Bëotie les fondemens de Thèbes , et vit tous ses 
compagnons dévores par un dragon. Mais. Mî- 
nerve^ soutenant son courage, il tua le dragon, 
lui arracha les dents et les sema sur la terre. De 
nombreux combattans en sortirent, qui se tuèi^nt 
tous, excepté cinq, avec lesquels Cadmus acheva 
de construire Thèbes. 

D. Cadmus na-t-il pas une autre célébrité l 

B. Les Grecs lui attribuoient l'invention de 
l'alphabet. 

C'est de lui qae nous vient cet art ingénieux | 
De peindre la parole et de parler aux yeux ; 
Et par les traits divers de figures tracées , 
Donner de la couleur et du corps aux pensées. 

Siège de Troie. 

D. Quelles furent les causes du siège de Troie { 

B. Le jugement de Paris et Tenlèvement d'Hé- 
lène. 

D; Quètoit'ce que le jugement de Paris ! 

R. La Discorde n'ayant point été invitée aux 
noces de Thétis , jeta sur la table du festin une 
pomme d'or , avec cette devise : A la plus belle, 
Junon» Pallas ^t Vénus se la disputant , Jupiter 
nomma.pour juge Paris, dernier fils du roi de 
Troie, qui gardoit des troupeaux sur le mont 
Ida. Paris prononça en faveur de Vénus; il enleva 
ensuite Hélène à Ménélas, roi de Lacédémone : 



âgS ABRÉGÉ 

la Grèce entière* excitée par la fureur de Junon 
et la fierté de Palias^, voulut venger cet affront et 
s'embarqua pour renverser Troie. 

D. Quels étaient les principaux chefs de la Grèce / 

R, Agamemnon , roi de Mycènes, frère aîné de 
Ménél as et généralissime ; Ménélas, Achille, les 
deux Ajax , Nestor, Idoménëe, Ulysse, Diomède, 
Philoctète , Patrocle, et par la suite Pyrrhus , fils 
d'Achille. 

D. Quels chefs les Troyens leur opposèrent-ils î 

R, Hector, Paris, Déiphobe, Hélénus, tous 
fils de Priam ; Enée, Meihnon , Sarpédon , Rhésus, 
Pentésilée , reine des Amazones. 

D. Quels furent les plus 9aillans àé ces héros l 

R. Achille parmi les Grecs, Hector parmi les 
Troyens. Achille, fils de Thétis, fut vainaueur 
d'Hector; mais il périt ensuite d'un coup de Qècbe 
que Paris lui décocha, et qui Tatteignit au talon , 
seul endroit où il n'étoit pas invulnérable. 

D. Combien de temps dura le siège de Troie ! 

H. Dix ans , pendant lesquels le plus grand 
nombre des chefs périt. 

D. Quelle part prirent les dieux à cette guerre / 

R. Jupiter seul laissa agir les destins : Vénus, 
Mars et Apollon défendoieni les Troyens; Junou, 
Minerve, Neptune, Vulcain protégeoient les Grecs. 

D. Par quelle ruse les Grecs mirent-ils fin au 
siège de Troie l 

R. Us parurent fatigués d*une si longue expé- 
dition ; et après avoir demandé. à se retirer sanS; 
être inquiétés, ils laissèrent dans leur camp un 
immense cheval de bois en offrande aux dieux du 
pays. Les Troyens, séduits par le transfuge Sinon, 
voulurent introduire ce cheval dans leurs murs^ 



DE TOUTES LIS SCIENCES. 299 

donl îl fallut abattre une partie pour lui donner 
passage ; et dans leur joie de Téloignement des 
Crecâ , ils s'abandonnèrent aux plus bruyans 
transports. L'ivresse et la fatigue s*emparèrent de 
toute la ville ; alors, au signal donné par Sinon , 
les flancs du * cheval s*ouvrirent ; et cinquante 
guerriers , qui y étoient cachés , sortirent sous la 
condulie d'Ulysse , firent approcher les Grecs 
placés au dehors de la ville en emb^iscade, et li- 
vrèrent Troie aux flammes, a>i fer et au pillage. 

- D. Quels-sont les héros grecs ^ui revinrent dans 
leur patrie l 

R. Agameninon ne revint que pour être im- 
molé par le nouvel époux que Clytemnestre vou- 
loit se donner; Ménélas ramena Hélène; Ido- 
menée , Philoctète et Nestor retrouvèrent leurs 
foyers ; Ulysse erra dix ans avant de rentrer à 
Ithaque..... 

D. Quelles furent les principales aventures 
d* Ulysse 

R. Ce roi, regardé comme le plus éloquent et le 
plus astucieux des hommes, fut retenu plusieurs 
années dans Tile de Galypso, n'échappa qu'aVec 
peine aux maléfices de Ci'rcé et à la voix des Si- 
rènes, pensa être dévoré parlecyclopePolyphème, 
fut accueilli par le roi desPhéaciens, et trouva en 
l'entrant chez lui son palais rempli de nombreux 
prétendans à la main de Pénélope. Cette fidèle 
épouse avoit trouvé le moyen d'échapper à leur 
poursuite; et Ulysse, sans se faire connoître, el 
aidé de son fils Télémaque et de son vieux servi- 
teur Eumée, extermina tous lés prétendans. 

D. Quels sont les Troyens qui survécurent aux 
malheurs de leur patrie t 

R* Enée et ses compagnons; Vénus, sa mère, 
Ie^proté|^ea dans sa fuite , pour être le fondateur 



3oO ABUiGÉ DE TOUTES LES SCIENCES. 

de Rome* 11 s^embarqua avec son père Ancliise 
et son lils Ascagne , vît aussi le cyciope Poly- 
phème et les redoutables Sirènes, fut arrêté à 
Carthage par la reine Didon ^ aborda deux fois 
en Sicile , et vint en Italie s'unir au roi Latinus 
en épousant sa fille Lavinie , et en exterminant 
Turnus , à qui elle étoit promise. 

D. Ne sont-ce pas là les dernières fables l 

A. C'est à cette époque que finissent tous les 
récits de i*antique mythologie. Quelques princes 
ont été. honorés de Tapothéose. Ovide a jeté quel- 
ques traits de merveilleux sur les premiers RT>- 
mains ; mais ces tributs d'adulation et de flatterie 
ne se sont jamais identifiés avec TOlympe de» 
anciens Grecs. 






FIN. 



1 



TABLE 



A/V% VV%m/«'VrVV«tA^V«^/VV\ \VW«W%'VWW%A<%WV\%Vi' WWW 



TABLE DE^ MATIERES. 



De la Religion^ page i 

Tyes Sciences et des Arts , 5 

Des Langues , 7 

De la Grammaire , g 

De V Ecriture , n 

Da V Orthographe , i3 

Da V Accentuation et de la Ponctuation , ibid. 

De la Prononciation , i4 

De la Prose , . 1 5 

De la Poésie , ,16 

De la Rhétorique ^ -18 

Dé la Logique. ig 

De /û Théologie , " 26 

De la Jurisprudence j ztt 

De la Médecine , 23 

D^5 Mathématiques en général j ' zS 

— Arithmétique , a6 
'^ Algèbre^ 3r 

— Géométrie , Sa 

— Calcul différentiel et intégral , 33 

— Noui^elles Mesures , ibid, 
Dii: Dessin j 36 
De /a Peinture^ J^o 
De la Sculpture^ ^5 
De la Gravure , 46 
De /a Musique ^ . 4^ 
De V Architecture ^ 54 

— CiVï'/e , ibid. 

— Militaire y 69 
•— 'Navale , - 6a 
De la Gymnastique ^ 6$ 



T^BIE 




rt lAîlitaire , 


page 73 


Mttrine, 


17 


nnmeree , 


79 


'griculture. 


\ï 


Fabngue Ja Papier , 


83 


Sténographie , 


90 


Paiig^phie, 


.. *J,* 


nprimerie , 


ibid. 


Leaure et du choîv d'une BibliotM^ue, qB 


Cosmographie , 


iiï 


Géologie, 


"9 


Minéralogie , 




Botanique , 


i5a 


Ustoire naturelle àet aJiimaxx 


, i4o 


Chimie , 


iSS 


Physique , ^ 


ie:i 


lioreSi 


>74- 


rit. 


177 




178 



T»/îre, 


18a 


Tianf, 


16G 


ctriciti , 


188 


)m(» , 


ï9' 


tiles tomientes , 


iga 


tmblemens de terre , 


ibid. 


/^/reifanoB, 


iga 


Utronomie , 


195 


tips.s. 


197 


xet rejtux , 


198 


mps , 
Chronologie , 


S 


Géographie , 


M7 


rf« géographiques , 


311 


rj ^* Go//w, 


3ia 


rwlî, Co/>* 1 IjMmej el pres^a'lleti 


v3 



HES laJTIÈBES. 

Ij'Europe , 

•t— France j"^ Pays-Bas , Suisse et i 

^- Espagne et Portugal , 

— Italie , 

•— Allemagne, Bohimett Hongri 

— AngleUrre , Ecosse et Irlande. 

— Pologne , 
•^- Scandinavie ^ 
^Russie, 

— Turquie d'Europe , 

— Iles de l'Europe , 

— Rivières et Montagnes de tEi 
UAsie^ 

•<• Turquie Asiatique , 

— Arabie , 
^ Perse , 
•~ Indes , ~ 

— Tuf-tarie , 

»- Iles de lAsie , 

Ri,>iires et Montagnes de VAsi 

V Afrique , 

— lies de l'Afrique , 24j> 

Rivièrei et Montagnes de F Afrique , ipio. 

JL'Amérique, Hj 

^ Jles de f Amérique , ibid. 

— Ripières et Montagnes de T Amérique , a45 
Ve l'Histoire , 'l*'^- 
Histoire sacrée , a^o 
Histoire profane , .j^p? 

d'E^j-ple, '^'«I- 

— — d'Assyrie et de Bahylone , as» 

— A JVWJie et de Perje, .aSg 

, deGrice, >bi/- 

<?e Carthage , ^bo 

^— ,fe Rome, ' »^'