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Full text of "Especes Fruitieres Forestieres Forets 34"

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Photo de la couverture: Artocarpus spp. (jacquier), Viel Nam, 
par Christel Paimberg 



UDE FAO: FORÊTS 34 



fruitières forestières 

fiches techniques 



av0c l'assistance de 

l'office central suédois pour l'aide au développement international 



ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE 

Rome 1982 



Les appellations employées dans cette publica- 
tion et la présentation des données qui y figurent 
n'impliquent de la part de TOrganisation des 
Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture 
aucune prise de position quant au statut Juridique 
des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs 
autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou 
limites. 



M-32 
ISBN 92-5-201218-4 



Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être 
reproduite, mise en mémoire dans un système de recherche bibliogra- 
phique ni transnr^ise sous quelque forme ou par quelque procédé que ce 
soit: électronique, mécanique, par photocopie ou autre, sans autorisation 
préalable. Adresser une demande motivée au Directeur de la Division des 
publications. Oi'aanisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agri- 
culture. Via délie Terme dl Caracalla, 00100 Rome (Italie), en indiquant 
les passages ou Illustrations en cause. 



C) FAO 1982 



- iii - 



TABLE DBS MAJIBaUBS 



1* AdLansonia digltata L« 1 

2* Aaaoardium oooidantale L» 3 

3* ArtooarpuB altilis (Parka*) Fosber^: 11 

4* ArtoGarpuB hi&terophylluB Lajii» 16 

5» Avearrhoa carambola L» 21 

6» Bertholletia exoelsa Rumb» A Bonp« 23 

7* Butyrospermum parkii Kotsely 29 

8« CarlBsa oarandas h. 32 

9» Caryooar ep* 36 

10» Ceratonia Biliqua L« 38 

1 1 • Cooooloba uvlf era (L« ) L« 41 

12. Cola nitida (Vent.) Schott» A BDdl. 43 

13* Coiaa edullB Balll. 49 

14« Cyphomandra betaoea Sexidt* 33 

13* BaoryodeB edullB (G* Bon.) H«J* Larn* 39 

16« Burio zibethlnuB Linn» 62 

17* Bmblioa ofrioinaliB Gaartn» (FbarllanthuB emblloa L») 68 

18« Brlobotrya japonioa (Thtoib» ) Lindl* 72 

19» Bu^nia JaniboB L« 77 

20* Bagenla malaooenBlB L» 82 

21* Ea«:Bnia imiflora L. 87 

22* Fsljoa Bellowiana Borc^« 90 

23 • Qarolnia mangOBtana L* 94 

24* Qrewia aaiatioa L* 101 

23* IrvlngLa gpbonenBlB (Aubry LBOOMte) Baill* 106 

26. Litohl ohinanBlB Sonn. 111 

27* Madhuoa birtyraoea 0mm (ABeandra butyraoea (Roxb«) BaBbnl) 117 

28. NangifBra indloa L. 121 

29« Maallkara capota (L«) V. Royan 127 



- iv - 



Page 

31* Nephelium lappaceiun L« 137 

32» Parinari curât ellifolia Planch* ex Benth* 142 

33 • FasBiflora edulis Sims. 146 

34» Persea amerioana Mill» 133 

33« PhysallB pertcviaoa L* 139 

36* Peidium guajava L* 162 

37* Pianica granatum L« 168 

38* Solaaum quitoexiae Lajn« 172 

39« Spondias mombin L» 173 

40* SyzygLiam oiiminii Skeele (Eugeziia ctuoinii (L« ) Druoe) I8l 

41* Taroarindus izidioa L» I87 

42» Terminalia catappa L* 192 

43* Zizix>hu8 mauritiana Lam* 197 



Avant- propos 



La prfisente publioation a été préparée dane le cadre du Rrogranune 
forestier PAC pour le développement des collectivités locales» Elle 
a pu Stre réalisée grâce â la contribution spéciale de l*Offioe central 
suédois poixr l'aide au développement international (SIDA) offerte à la 
PAO pour soutenir le Programme* 

L'identification et la description d'espèces donnant des fruits 
comestibles jouent un rSle important pour l'amélioration des arbres 
(amélioration de la qualité des fruits, de la quantité produitei de la 
résistance aux maladies, extension de la zone climatique, croissance) 
ainsi que pour l'acclimatation des espèces q\ii ne sont pas encore connues 
â l'échelle mondiale» L'accent est donc mis indirectement sur le rôle 
que les forêts naturelles peuvent jouer coimne source de matériel géftétique 
adapté aux besoins hiunains présents et futurs, autre argument de poids 
en faveur de la conservation, dans son état naturel, d'au moins un 
échantillon représentatif des peuplements forestiers naturels non 
perturbés. 

En procédant S, la sélection des espèces destinées aux plcuitations 
commun Hut air es, il est nécessaire d'insister sur l'importance a attacher 
â la valeur nutritionnelle du produit par rapport aux besoins nutritionnels 
de la communauté. Qu'il s'agisse des fruits, des feuilles, de la moelle 
ou des graines des espèces retenues propres â la consommation, il est 
évident que certains de ces éléments fourniront plus d'énergie (calories) 
que d'autres. De même, un arbre peut donner des fruits i>articulièrement 
riches en vitamine C. Toutes ces questions peuvent être étudiées avec 
un nutritionniste du pays intéressé, qui connaît la région dans laquelle 
la plantation sera établie et î>eut fournir des directives sur les besoins 
nutritionnels de la population locale. Enfin, il ne faut pas oublier que 
les gens les plus déshérités parmi les populations rurales n'ont pas l'argent, 
le temps ou les moyens de transformer les aliments en préparation, élaborés, 
tels que confitures et gelées; produits qui ne figurent d'sdlleurs pas 
d'ordinaire dans leurs régimes alimentaires traditionnels. En conséquence, 
les fruits servant uniquement â ces préparations ne présentent probablement 
pas beaucoup d'intérêt pratique, â moins qu'il n'existe un programme prévoyant 
leur utilisation, par exemple dans le cadre d'une entreprise cooï)érative locale 
ou d'une activité productrice de revenus pour un groupe de femmes. Dans 
certains cas, une espèce peut être choisie spécialement parce qu'elle permet 



d* assurer aux femmes rurales des ressources génératrices de revenus, car 
on estime que les femmes peuvent plus facilement nourrir leurs familles 
lorsqu'elles disposent de leurs propres sources de revenus. En outre | il 
faut tenir compte du fait que les populations ne connaissent peut"-Stre pas 
la façon la plus profitable de préparer et de cuisiner le produit d'une 
espèce introduite ou réintroduite dans leur région, ou l'ont oubliée* 
Dans de tels car, on devrait pouvoir organiser des démonstrations avec 
des spécialistes de l'économie familiale ou d'autres vulgarisateurs locaux* 

Les présentes Notes font partie d'un ensemble de publications destinées 
à fournir les informations nécessaires â la promotion des activités forestières 
au ai veau de la communauté et des ménages* Elle a été préparée pour la FÂO 
par la Faculté des sciences agronomiques de l'Stat, Gembloux (Belgique)* 

Nous tenons â exprimer ici nos remerciements pour l'autorisation qui 
nous a été donnée de reproduire, le cas échéant, des illustrations provenant 
d'autres sources* 



- 1 - 



ADANSONIA DI6ITATA L. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Bombacaceae. 

NOMS YERNACULAIRES 

Baobab (£r.) ; Monkey Bread Tree (angl.)* 

QRieiNE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette essence se rencontre dans toute l'Afrique tropicale et subtro- 
picale, depuis le Sénégal jusqu'au Botswana» très souvent aux abords 
des villages» 

ECûLûîàlE 

C'est une plante des régions tropicales sèches ; elle se rencontre 
principalement dans les formations sèches en régions littorales , dans 
des zones de climat ayant souvent plus de 6 mois de saison sèche. En 
savane, ils se présentent sous la forme d'arbres isolés ou regroupés 
par bouquets. Tous les sols lui conviennent. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

C'est un grand arbre monstrueux par sa forme, atteignant 20 à 25 m de 

hauteur et un diamètre de 3 m, parfois même près de 6 m. 

FUT 

Le tronc est boursouflé en forme de bouteille ventrue, surmonté d'une 

cime claire constituée de courtes branches tortueuses. Le tronc est 

constitué par une masse spongieuse. 

Les vieux arbres sont souvent creux, soit parce qu'ils ont été évidés, 

soit parce qu'ils ont pourri sur pied. 

L'êcorce est lisse» grise avec des reflets bleus ou purpurins. Elle 

est utilisée pour fabriquer des cordages. 



- ? - 



FEUILLES 

Les feuilles sont composées digitées et longuement pétiolées ; elles 
comptent 5 à 7 folioles entières ou denticulées> sessiles et acuminées. 
Elles sont vert fonce par-dessus et légèrement pubescentes sur la face 
inférieure. 
FLEURS 

Elles sont grandes, blanches» solitaires et coriaces. Elles peuvent 
atteindre 15 à 20 cm et sont portées par un long pédicelle de 25 cm 
de long. 
FRUITS 

Ils peuvent atteindre jusqu'à 35 cm de long sur 8 à 15 cm de large et 
sont suspendus à l'extrémité d'une longue "ficelle". 
Ce sont de longues capsules indéhiscentes ; l'enveloppe pelucheuse 
est de couleur olivâtre ; elle est dure et renferme une pulpe blanche 
farineuse acidulée, comestible à l'état frais, dans laquelle sont no- 
yées les graines, noires et dures, ressemblant à des haricots. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

La vitesse de croissance de cette essence est controversée. Selon Ir- 
vine, elle serait lente, tandis qu'Aubrêville l'estime assez rapide, 
de même qu'E. Palmer et N. Pitman. 

Les graines conservent longtemps leur pouvoir germinatif, vraisembla- 
blement pendant plusieurs années. 

fiûJLi 

Le bois spongieux n'a pas d'usages, même pas comme combustible. 

L'écorce sert à fabriquer des cordages et des fibres textiles. Les 
troncs êvidës servent de réserve d'eau, notamment au Soudan. 
La pulpe et les graines sont consommées. 



« 3 - 



Les feuilles sont utilisées comme épinards et comme médicament émoi- 
lient et fébrifuge. 

Les jeunes racines des jeunes plants sont consommées comme des asper- 
ges. 

L* enveloppe des fruits est fréquemment utilisée comme combustible et 
ses cendres riches en potasse servent à fabriquer du savon. 

BIBLIQgRAPHIE 

AUBREVILLE, A. : Flore Forestière Soudano-Guinêenne 

A.O.F. - Cameroun - A.E.F. - Société d'Editions Géographi- 
ques» Maritimes et Coloniales - Paris - 1950 - pp. 523 

DALE, I.R. ; GREENWAY» P.J. : Kenya Trees and Shrubs 

Buchanan*8 Kenya Estâtes Ltd - Nairobi - 1961 - pp. 654 

IRVINE, F.R. : Woody Fiants of Ghana 

Oxford University Press - 1961 - pp. 868 

PALMER, E. ; PITMAN, N. : Trees of South Africa 

A.A. Balkemia - Capetown - 1961 - pp. 352 

WHITE, F. : Forest Flora of Northern Rhodesia 

Oxford University Press - 1962 - pp. 454 



- 4 - 





N° 1 - Andansonia d^itata 



(x^) 



- s - 



ANACARDIUM OCCIDENTALE L. 

FAMILLE BOTANIQUE 
Ânacardiaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Anacardier (fr.) ; Pomme Cajou (fr.) ; Noix d'Acajou (fr.) ; Cashev 

(anglO ; Maranon (esp.). 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

La pomme cajou serait originaire de l'Amérique tropicale, et aurait 
été introduite à une époque précolombienne aux Antilles, d'où elle a 
été diffusée à travers tout le monde tropical d'Asie et d'Afrique 
(Malaisie, Inde, etc...)- 
Elle est devenue subspontanée et sauvage dans de nombreuses régions. 

L'espèce se rencontre dans des climats chauds et humides, à saison sè- 
che marquée, avec une pluviométrie comprise entre 1000 et 2000 mm, de- 
puis le niveau de la mer jusqu'à une altitude voisine de 1000 m. Elle 
est réputée résistante aux vents violents et affectionne les stations 
cotières. Bien que peu exigeante au point de vue sol, elle se contente 
de sols superficiels ; elle préfère les sols sablonneux aux sols argi- 
leux. 

C'est une espèce héliophile réclamant le plein découvert. 
Elle ne supporte ni les gelées, ni les sols salins ou hydromorphes. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Le pommier cajou est un arbre de taille moyenne, â feuillage persistant, 
atteignant, selon les stations et les cultivars, 6 à 12 m de haut et 15 
à 25 cm de diamètre. 



6 « 



FUT 

Relativement court et épais, le port étant souvent celui d'un arbuste, 
et surmonté d*une couronne large, profonde et puissante. 
L'ëcorce, gris clair ou brune, est lisse dans le jeune Sge et elle se 
fissure légèrement chez les sujets plus âgés ; elle a été utilisée en 
tannerie. Sa sève laiteuse donne par oxydation une encre indélébile. 
FEUILLES 

Alternes, entières, épaisses et coriaces, non stipulées et de forme 
elliptique. Elles sont courtement pétiolées, de couleur vert bleu fon- 
cé. Elles mesurent entre 6 et 15 cm de long sur 2 â 7 cm de large. 
FLEURS 

Elles sont petites, â 5 pétales (1 cm de diamètre), rosées, très odo- 
rantes et groupées en inflorescences paniculaires. 

On rencontre sur le même arbre des fleurs maies et des fleurs herma- 
phrodites. 
FRUITS 

Le fruit du pommier cajou est la graine ou noix de cajou. 
La partie charnue qui la surmonte est un faux fruit comestible issu 
du renflement du pédoncule. Ce faux fruit a une chair jaune spongieu- 
se, légèrement acide et astringente (fruit vert : très astringent). 
La noix est entourée d'une coque contenant une huile caustique et to- 
xique qui est quelquefois utilisée en pharmacie. C'est pour cette rai- 
son que les graines non traitées par la chaleur peuvent être la cause 
d'empoisonnements. Il convient, soit de les griller sous la cendre, 
soit de les cuire et de les débarrasser de leur coque. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

L'anacardier se semait le plus souvent directement sur place, parce 
que les jeunes plants supportent mal la transplantation. Actuellement, 
on sème les graines en pépinières. 



- 7 - 



Les graines sont mises â germer en caissettes et, â leur germination» 
elles sont plantées dans des sachets en polyêthylène de 30 cm de haut 
et 10 cm de diamètre. On peut également semer directement dans les sa- 
chets 2 à 3 graines et transplanter éventuellement dans des sachets 
les graines excédentaires ou supprimer les plants excédentaires. 
Bien que peu pratiquée, la greffe permettrait d* assurer une production 
plus uniforme pour ce qui concerne la "pomme" proprement dite. 
Pendant les deux premières années, des sarclages nombreux dégagent les 
jeunes plants de la végétation adventice. 

Par suite du grand développement de la couronne (plus ou moins 9 m de 
diamètre) et du fait que 1* essence réclame le plein découvert pour fruc- 
tifier abondamment, la distance de plantation est généralement de 10 x 
10 m, soit une centaine de plants â l*ha. 

Le dégagement des arbres doit être poursuivi pendant les deux premières 
années, le pommier cajou ne supportant pas la concurrence des mauvaises 
herbes. 

Les jeunes sujets entrent en production vers la Sème année, et leur 
production abondante se poursuit jusque l*âge de 30 â 40 ans. 
En conditions normales, la production moyenne d*un verger mûr se situe 
vers 2 tonnes/ha. Chaque arbre pourrait porter près de 3000 fruits. 
Des productions plus élevées peuvent être obtenues particulièrement 
dans des vergers créés à partir d'arbres greffés. 
Le pommier cajou peut être utilisé pour la réalisation de haies vives. 

hOJA 

Le bois est tantôt blanchâtre, tantôt brunâtre ou rosé. Sa dureté et 
son poids spécifique (0,50) sont moyens. Il est moyennement résistant 
et se travaille facilement. Lorsque les billes sont suffisamment lon- 
gues, on l'utilise en construction et en menuiserie courante. Il est 
facilement attaqué par les termites. Cette essence a été et est encore 



- 8 - 



souvent utilisée comme arbre d^ombrage aux abords des maisons. Il a 
êtë utilisé avec succès pour la fixation des dunes. 

Généralement, le bois est utilisé comme combustible ou sert & la fa- 
brication de charbon de bois. Il est aussi utilisé en constructions 
navales. 

L*écorce exsude une gomme ressemblant â la gomme arabique et on tire 
de la sève de l'arbre une encre indélébile. 

Les fleurs du pommier cajou attirent les abeilles et sont mellifëres. 
Les jeunes feuilles cuites à l*eau sont consommées comme légumes. 
Il produit deux "fruits" distincts : la noix de cajou et la pomme de 
cajou. Cette dernière, composée d'une chair spongieuse et odorante et 
de goût agréable, est consommée à l'état frais. 

A remarquer que, lors du traitement des noix à la chaleur, une bonne 
ventilation est nécessaire pour éliminer les vapeurs toxiques dégagées 
à ce moment : ces dernières peuvent irriter violemment la peau et les 
muqueuses oculaires. 

BIBLIOGRAPHIE 

c 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et â travers 
les âges 
Paul Lechevalier - Paris VI - 1928 - vol. II - pp. 637 

CUILLE, J. : Note sur l'anacardier dans les pays africains de l'en- 
tente 
Fruits - vol. 25 - n'' 3 - 1970 - pp. 205-209 

HAENDLER, L. ; DUVERNEUIL : L'anacardier dans les programmes de déve- 
loppement en zone soudanienne 
Fruits - vol. 28 - n* 6 - 1973 - pp. 463-475 

LEFEVRE, A. : L'anacardier, une richesse de Madagascar 
Fruits - vol. 24 - n* 1 - 1969 - pp. 43-61 



- 9 - 



LITTLE, Elbert L. Jr ; WADSWORTH, Frank H. : Cammon trees of Puerto 

Rico and the Virgin Islands 

Agriculture Handbook n* 2A9 - U.S.D.A. - 1964 - pp. 548 
NAVALIERy E. ; Pomme et Noix Cajou en Inde 

Fruits - vol. 22 - n* 2 - 1967 - pp. 110-111 
SHAM SINGH ; KRISHNAMURTHI, S. : Fruit culture in India 

Indian Council of Agricultural Research - New Dehli - 1963 

pp. 451 
STREETS, R.J. : Exotic forest trees in the British Commonwealth 

Clarendon Press - Oxford - 1962 - pp. 765 
TROUP, R.S. : The Silviculture of Indian Trees 

The Clarendon Press - Oxford - 1921 - pp. 1195 



- 10 - 




- 11 - 



ARTOCARPUS ALTILIS (PARKS.) FOSBERG 
FAMILLE BOTANIQUE 

Moraceae. 

NOM S VE RNACULAIRES 

Arbre à pain (fr.) ; Fruit à Pain (fr.) ; Breadfruit (angl.) ; Arbol 
de Pan (esp.) . 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette espèce fruitière plantée à la fois pour ses fruits comestibles 
et son feuillage ornemental, est originaire de Polynésie. Elle s'est 
acclimatée et est naturalisée dans pratiquement toutes les régions 
inter tropicales. Elle est subspontanée dans de nombreux endroits à 
une altitude inférieure à 700 m. 

ECOLOGIE 

A. altilis est un arbre croissant dans un climat tropical humide de 
basse altitude, surtout climat insulaire. La pluviosité varie entre 
1500 et 2500 mm, les températures entre 21 et 32*C. Les jeunes plants 
nécessitent un léger ombrage, mais, pour fructifier abondamment, la 
plante nécessite le plein découvert. Peu exigeante du point de vue de 
la qualité des sols, elle redoute les sols peu profonds ou engorgés 
d'eau. 

CA R ACTERES BOTANIQUES 

PORT 

L'arbre à pain est un bel arbre de taille moyenne, atteignant de 15 â 

20 m de hauteur et dont le diamètre dépasse parfois 0,60 m. 

FUT 

Le fut est droit, prolongé par quelques grosses branches formant la 

cime. 



. 12 - 



L'êcorce, brune et lisse, est percée de nombreuses lenticelles ver- 
ruqueuses ; blessée, elle laisse échapper un latex blanc de goût 
amer* 
FEUILLES 

Elles sont persistantes sur 1* arbre tout au long de l'année ; elles 
sont alternes, pourvues de stipules, de forme elliptique, fortement 
découpées (7 à 11 lobes), de grandes dimensions (elles peuvent at- 
teindre de 30 à 90 cm de longueui), La face supérieure de la feuille 
est glabre, sauf aux abords des nervures principales. 
FLEURS 

Les fleurs sont nombreuses et très petites. Les sexes sont séparés, 
mais se retrouvent sur le même individu (espèce monoïque). L'épi des 
fleurs maies est de forme cylindrique ; il mesure de 12 à 35 cm de 
longueur ; l'inflorescence femelle est elliptique ou ronde ; elle me- 
sure 6 à 7 cm de longueur. 
FRUITS 

Il convient de signaler qu'il existe deux variétés d'Artocarpus alti- 
lis, l'une séminifère, l'autre stérile. Cette dernière constitue le 
véritable arbre à pain. Le fruit rond ou ovale est un syncarpe et pè- 
se entre 500 g et 3 kg. Il est davantage considéré comme un légume 
qu'un fruit. Il existe de très nombreux cultivars dont certains pro- 
duisent des fruits "seedless". 

CULTURE ET TRAITEMENT 

La variété stérile, dont seule la culture est intéressante, peut se 

multiplier par drageons, par marcottes, mais, le plus souvent, on re- 
court aux boutures de racines, pour assurer sa diffusion. A cette fin, 
on choisit des racines de la grosseur du pouce (- 2 cm). On prélève 



- 13 - 



sur ces racines des fragments de 10 â 15 cm que l*on plante légère- 
ment en oblique dans un sol léger, sableux et humide (arrosages fré- 
quents), en laissant dépasser du sol environ 1 cm de la bouture. La 
mise en place se fait ensuite, soit en vergers, soit en bordure d'al- 
lées ou de chemins. Dans le premier cas, les plants sont espacés de 
10 m en tous sens. Dans les plantations d'alignement, la plantation 
peut être quelque peu plus serrée, sans toutefois descendre en des- 
sous de 8 m. La croissance est rapide. La récolte est faite avant 
que les fruits n'aient atteint leur pleine maturité, c'est-à-dire 
2 à 3 mois après l'émergence de l'inflorescence. 

Le bois est différencié en aubier jaune ou jaune brun et en duramen 
doré avec des taches orange. Le bois est très léger (densité 0,27) 
et très tendre, mais assez résistant malgré son faible poids spéci- 
fique. 

Bien que peu utilisé, le bois peut avoir un débouché en caisserie et 

également en fabrication de jouets (on en fait des planches de surfing 

à Haïti) . 

Le latex est parfois utilisé comme glu pour attraper des oiseaux, et 

le feuillage peut s'avérer un bon fourrage pour le bétail en période 

de sécheresse prolongée. 

Ainsi que signalé plus haut, les fruits sont davantage un légume qu'un 

fruit de table. Ils doivent utilisés verts, car, au stade de maturité 

complète, ils deviennent farineux et insipides. On sèche aussi les 

fruits, et on les réduit en farine. 

SYNONYMES 

Artocarpus communis J.R. et G. Forst ; A. incisus (Thunb.) L. f . 



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VALEUR ALIMENTAIRE 

La valeur calorifique des fruits de 1* arbre à pain est de 75 â 80 

cal/100 g. 

humidité 79,5% 

protéines 1,5% 

lipides 0,2% 

sucres et amidon 17,9% 

matières minérales 0,9% 

cellulose brute — 

calcitun 0,04% 

phosphore 0,03% 

fer 0,5% 

carotène 15 U,I./IOO g 

BIBLIOGRAPHIE 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à tra- 
vers les âges 

Paul Lechevalier - Paris VI - 1928 - vol. II - pp. 637 
BARRAU, J. : L* arbre â pain en Océanie 

J. Agric. Trop. Bot. Appl. - 1957 - 4 - pp. 117-123 
LITTLE, Elbert L. Jr ; WADSWORTH, Frank H. : Common trees of Puerto 

Rico and the Virgin Islands 

Agriculture Handbook n"* 249 - U.S.D.A. - 1964 - pp. 548 
NAIK, K.C. : South Indian Fruits and Their Culture 

P. Varadachary & C** - Madras - 1963 - pp. 335 
MOLESWORTH ALLEN, Betty : Malayan Fruits 

Donald Moore Press Ltd — Singapore - 1967 ~ pp. 245 
PETERS, F.E. ; WILLS, P. A. : Dried breadfruit 

Nature - 1956 - 178 - pp. 1252 
POPENOE, Wilson : Manual of Tropical and Subtropical Fruits 

The Macmillan Cy - New York - 1920 - pp. 474 
TROUP, R.S. : The Silviculture of Indian Trees 

The Clarendon Press - Oxford - 1921 - pp. 1195 
VAN DEN ABEELE, M. ; VANDEPUT, R. : Les principales cultures du C. B. 

Ministère des Colonies - Bruxelles - 1956 - pp. 932 



- 1^ - 



Artocarpus altilis (parks.) Fosberg 




irtocarpus altilis 

ifter/ee^/d' après LITTLE, Elbert L. Jr : WADSkORTH, ]Prank 

Common treee of Puerto Rico and the Vir£;in lelands 
Agriculture Handbook No. 249 - U.S^D.A. - 1964 - pp. 54£ 



- 16 - 



ARTOCARPUS HETEROPHYLLUS LAM. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Moraceae. 

NOMS VERNACULATRES 

Jacquier (fr.) ; Jack ou Jackfruit (angl.) ; Jaca (esp.)» 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Le jacquier est un arbre originaire de l'Inde et de Malaisie. Il a 
d'abord été diffusé, à la faveur des Arabes, sur toutes les côtes est 
de l'Afrique, et a finalement gagné tout le inonde tropical d'Afrique 
et d'Amérique. 

££ÛLÛÛi£ 

C'est un arbre des régions tropicales de plaine, mais pouvant être 
cultivé à des altitudes plus élevées que l'arbre à pain, jusqu'à 1500 
m d'altitude. Toutefois, il est à remarquer qu'au-dessus de 1200 m, 
la qualité du fruit est médiocre. Le jacquier est surtout sensible à 
l'humidité du sol, puisqu'on peut le faire pousser avec succès en ré-- 
gions arides, pour autant qu'il soit irrigué. 

Tout comme l'arbre à pain, il redoute les sols peu profonds, prospé- 
rant le mieux dans les sols alluviaux profonds et bien drainés. 
Dans le jeune âge, les semis supportent un léger ombrage, bien qu'ils 
se développent nettement mieux en plein découvert. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

De taille moyenne, le jacquier est un arbre toujours vert atteignant 
exceptionnellement 20 m de hauteur, mais, en général, il ne dépasse 
pas une quinzaine de m et un diamètre de tronc de 0,30 à 0,50 m. 



- 17 - 



FUT 

Si 1* arbre a été correctement êduquê dans le jeune âge, le fût peut 
atteindre 6 à 7 m de long. 

L'êcorce, grise et lisse dans le jeune âge, devient rugueuse, épais- 
se et sillonnée à mesure que 1^ arbre vieillit. Elle laisse exsuder, 
quand on la blesse, un latex insipide résineux blanc. 
FEUILLES 

Elles sont alternes, stipulées, entières, glabres, coriaces et de 
forme elliptique. La face supérieure est vert foncé ; la face infé- 
rieure est nettement plus claire. Elles mesurent de 10 à 20 cm de 
longueur sur 3 à 12 cm. 
FLEURS 

Elles sont groupées ou en inflorescences unisexuées ; elles se retrou- 
vent chez le même individu (espèce monoïque) . Les inflorescences mâles 
forment un épi long de 5 cm environ, tandis que l'inflorescence femel- 
le est de forme ronde ou elliptique. 
FRUITS 

Les fruits constituent un syncarpe pouvant atteindre de grandes dimen- 
sions, pesant jusqu'à 10 et même 30 kg. Ils contiennent une pulpe 
blanchâtre et fibreuse qui est peu consommée lorsque les fruits sont 
mûrs. Par contre, les fruits verts sont consommés cuits comme légumes 
ou en soupes. La pulpe contient de nombreuses graines de la grosseur 
d'une châtaigne, que l'on consomme le plus souvent grillées ou bouil- 
lies. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

Le jacquier se reproduisant généralement par graines, la variation 
au sein de l'espèce est très grande, aussi est-il souhaitable de la 
multiplier végétât ivement par greffage. En outre, par suite de la fra- 
gilité du pivot du jeune plant rendant le repiquage difficile et la 



- 18 - 



reprise aléatoire, il est conseillé de semer directement en place 
ou dans des sachets en polyêthylène assez grands ( longueur minima- 
le : 25 cm). La distance de plantation est généralement de 12 m en 
tous sens (environ 80 arbres à l'ha). 

La fructification a lieu vers la huitième année ; pour certains cul- 
tivars^ cependant^ (S ingapore Jack), la fructification débute 3 ans 
après la plantation. Les fruits sont disponibles pendant 4 mois de 
l'année. L'emploi de divers cultivars devrait permettre d'augmenter 
la durée de l'époque pendant laquelle les fruits du jacquier sont 
disponibles. Production par arbre : de 250 à 750 kg, soit 20.000 à 
60.000 kg/ha. 

BOIS 

L'aubier et le duramen sont de couleur jaune éclatant ; la couleur 

du duramen fonce lorsqu'il est exposé à la lumière. 

Le bois est de bonne qualité, relativement dur et résistant. 

USAGES 

Le bois est susceptible d'un beau poli, et il est utilisé pour la 
fabrication de mobilier. On retire également du duramen une teinture 
jaune, utilisée en Birmanie pour teindre les robes des prêtres. 
L'arbre est parfois utilisé comme arbre d'ombrage en caféiëres ou 
comme support pour la culture du poivrier (Piper nigrum) . 

SYNONYMES 

Artocarpus integrifolius L. f. ; Artocarpus intégra (Thumb) Merr. 

BIBLIOGRAPHIE 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à tra- 
vers les âges 
Paul Lechevalier - Paris VI - 1928 - vol. II - pp. 637 

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India J. Hort. - 1956 - 13 - pp. 189-197 



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LITTLE, Elbert L. Jr ; WADSWORTH, Frank H. : Common trees of Puerto 

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Agriculture Handbook n* 249 - U.S.D.A. - 1964 « pp. 548 
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The Macmillan Cy - New York - 1920 - pp. 474 
SHAM SINGH ; KRISHNAMURTHI, S. : Fruit culture in India 

Indien Council of Agricultural Research - New Dehli - 1953 - 

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SONWALKAR, M. S. : A Study of Jackfruit (Artocarpus integrifolia) seeds 

Indien J. Hort. - 1951 - 8, 2 - pp. 27-30 
TROUP» R.S. : The Silviculture of Indien Trees 

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VAN DEN ABEELE, M. ; VANDEPUT, R. : Les principales cultures du C. B. 

Ministère des Colonies - Bruxelles - 1956 - pp. 932 



- 20 - 



No. 4 Artocaxpus Heterophylla Lam* 




- 21 - 



AVERRHOA CARAMBOLA L. 

FAMIIIF BOTANIQUE 
Oxalidaceae. 

NOMS YERNACULAIRES 

Carambolier (fr.) ; Carambola (angl. et esp.) 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette espèce est originaire de l'Asie tropicale, plus particulière- 
ment de l'ancienne Indochine (Cambodge et Laos) ; elle a été, depuis 
fort longtemps, diffusée dans de nombreux pays tropicaux, surtout 
comme espèce ornementale. 

££ÛLÛfîI£ 

c'est une espèce plantée dans toute la zone intertropicale de basse 

et moyenne altitude, jusqu'à une altitude de 900 m. Elle est sensible 

aux gelées, 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

C'est un petit arbre, sempervirent, mesurant le plus souvent de 3 à 
5 m de haut, mais pouvant atteindre jusqu'à 10 m. 
FUT 

Pratiquement inexistant ; l'espèce est le plus souvent multicaule ; 
il atteint 15 cm de diamètre à la base. L'écorce est brun clair, lis- 
se, finement fissurée. 
FEUILLES 

Alternes, composées pennées, 15 à 25 cm, disposées presqu' horizonta- 
lement ; elles comptent de 7 à 9 folioles pendantes courtement pétio- 
lêes. Elles ont la particularité d'être sensitives, au même titre que 
certains Mimosas sp. 



- 22 - 



FLEURS 

Elles apparaissent sur de courtes panicules mesurant entre 2 et 5 

cm, situées â l'aisselle de vieilles feuilles ou à l'emplacement des 

anciennes feuilles. Elles sont pentamères. Le calice est forme de 5 

sépales roses entourant une corolle pourpre. L'androcée compte 5 éta- 

mines fertiles et 5 staminodes. Le gynécée comporte 5 styles minces 

coalescents. 

FRUITS 

Très caractéristiques, apparaissant en coupe comme une étoile â 5 

branches, sont de grosses baies indéhiscentes mesurant entre 5 et 

8 cm. Leur couleur est vert jaune, devenant jaune orange â maturité. 

La chair est sucrée et acidulée (acide oxalique). Chaque loge compte 

5 graines arillées. 

CULTURE FT TRAITEMENT 

Le carambolier se multiplie â partir de graines ou de marcottes. On 

pratique également la greffe par écussonnage sur des semis dM an. 

Le semis se fait en germoir avec repiquage en sachets de polyéthylè- 

ne. Après 6 à 12 mois de séjour en pépinière, on plante à l'écarte- 

ment de 4 à 6 m. Le carambolier fleurit et fructifie toute l'année 

lorsque la saison sèche n'est pas trop marquée. 

Il est blanchâtre et doux au toucher ; il n'a d'autre utilisation 
que comme bois de chauffage. 

Les fruits acides ont un goût de rhubarbe. Ils contiennent assez bien 
d'acide oxalique et sont, de ce fait, laxatifs. Ils peuvent être con- 
sommés crus ; il faut, dans ce cas, attendre la maturité complète. Ils 
sont, le plus sotivent, consonooés en marmelades ou en marinades. 



-23- 



Outre sa culture pour ses fruits, T espèce est très esthétique et 
elle est souvent plantée en jardins et parcs. Le jus de fruit est 
parfois utilisé dans certains pays pour décaper les métaux ; on l'uti- 
lise également pour enlever les taches de rouille des tissus. 

BIBLIOGRAPHIE 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à tra- 
vers les âges 

Paul LECHEVALIER - Paris VI - 1928 - vol. II - pp. 637 
CORMEÂU, P. : L'arboriculture fruitière au Katanga 

C.S.K. - Elisabethville - 1946 - pp. 170 
LITTLE, Elbert L. Jr ; WADSWORTH, Frank H. : Common trees of Puerto 

Rico and the Virgin Islands 

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OSCHE, J.J. : Indische vruchten 

Volkslectuur - Weltevreden - 1927 - pp. 330 
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VAN DEN ABEELE, M. ; VANDENPUT, R. : Les principales cultures du Congo 

Belge 

Ministère des Colonies - Bruxelles - 1956 - pp. 932 



- 24 - 



AVERRHOA CARAMBOLA L. 




A verr hoa carambola 

A«er/Begdn/d»apr^s CXJHSB, J.J. 

Indisohe vmohten 
VolkBleotu\ax - Weltevreden 



1927 - pp. 330 



- 25 - 



BERTHOLLETIA EXCELSA HUMB. & BONP. 

FAMILLE BOTANIQUE 
Lecythidaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Brazil-Nut (angl.) ; Para-Nut (angl.) ; Noix du Brésil (fr.)- 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Originaire du Brésil et de la Guyane » cette espèce est répandue â 
Hawaï, en forêt amazonienne, en Bolivie et au Venezuela. 

ECOLOGIE 

Dans son aire d'origine, cette espèce grégaire forme des peuplements 
assez importants sur les bancs d'alluvions de l'Amazone et du Rio Ne- 
gro. Elle ne supporte pas la moindre gelée. Elle croît le mieux dans 
des climats chauds bien arrosés, sans saison sèche importante. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Grand arbre de 30 à 45 m de haut, avec des empattements aliformes. 
FUT 

En forêts, l'arbre possède un très long fut (0,90 à 1,20 m de diamè- 
tre). L'écorce brunâtre est profondément crevassée. 
FEUILLES 

Entières, alternes, courtes, oblongues, elles mesurent de 20 à 60 cm 
de long. La face inférieure est grisâtre. Les nervures sont saillantes 
sur les deux faces. 
FLEURS 

Les fleurs sont grandes. Elles sont disposées en grappes terminales 
dressées. Elles ont 2 sépales, 6 pétales couleur crème de 2,5 cm de 
long et un tube staminal courbé, curieux, supportant des étamines 
fertiles à la base seulement. 



- ?6 - 



FRUITS 

Le fruit ligneux est une capsule globuleuse, à parois épaisses» de 
12 à 15 cm de long ; il contient de 12 â 2A graines rênif ormes (noix) 
à coquille osseuse, connues sous le nom de noix du Brésil* Les fruits 
vendus dans le commerce proviennent uniquement d'arbres sauvages d'Amé- 
rique du Sud. Les fruits sont ramassés sur le sol et non cueillis, car 
la récolte est dangereuse, vu la hauteur de la cime. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

Les graines rancissent vite et perdent assez rapidement leur pouvoir 
germinatif, aussi doivent-elles être semées très rapidement. 

Le bois est différencié ; le bois de coeur est brun rouge ; lourd à 
très lourd. 

USAGES, 

La noix du Brésil est un fruit sec très apprécié et largement exporté 

d'Amérique Tropicale. Le fruit est éclaté â la hache ou au marteau ; 
on en extrait les noix du Brésil que l'on consomme entières ou brisées, 
salées, grillées ou sucrées. On les mélange parfois au pain ; on les 
utilise aussi dans la confection de cakes, de gâteaux secs, en confise- 
rie, en salade, à l'apéritif, dans les desserts, dans les crèmes gla- 
cées et dans certains mets culinaires principaux. 
L'huile de noix du Brésil appartient au groupe semi-sec. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

Suite â la teneur élevée en matières grasses, jusqu'à 75% du poids de 
l'amande, les noix du Brésil ont une valeur alimentaire élevée assez 
comparable â celle des fruits des juglans. 

BIBLIOGRAPHIE 

HILL, A. F. : Chapter XVI : Légumes and nuts (Engl.) 

Economie Botany (Useful Plants and Plant Products) - 

1937 - New York - 12 fig. - pp. 352-376 



- ?7 - 



LINDEMAN, J.C. ; MENNEGA, A.M.W. : Bomenboek voor Suriname 

1963 - Kemink & zoon - Utrecht - pp. 312 
NEAL, Marie C. : In Gardens of Hawaï 

Bishop Muséum - 1965 - pp. 623 
PERROT : Matières premières du règne végétal 

Masson et Cie - pp. 1598-1600 
WINKLER, H. ; MARCUS, A. ; NEUHAUS, U. ; MICKEL, H. : Obstkulturen (Deu.) 

Handbuch der tropischen und subtropischen Landwirtschaft : 

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Schmidt, G. A., Marcus, A. - Berlin - 1943 - bibl. - fig. - 

pp. 218-235 
WOODROOT, J.G. : Tree nuts, production, processing, products - vol. I 

Westport (Conn.) - 1967 - bibl. per hfst - 59 tab. - fig. - 

pp. 356 
XXX : Station du Bas-Congo - Station fruitière de Mvuazi (fra.) 

I.N.E.A.C. - Rapport annuel pour l'exercice 1937 - Bruxel- 
les - 1938 - pp. 128-136 
XXX : Zucker und Sussvaren Wirtschaft 

vol. 31 (9) - sp. 1978 - pp. 366-368 



- ?8 - 



Bertholletia excelsa Humb. & BONP. 




Bertholletia exoelsa 

After/8egdn/d*apr*B MOLESWORTH ALLEI^, Betty 

Malayan Fruits 

Donald Moore Preee Ltd» Sin^:aporo - 196? - PP» 330 



- 29 - 



BUTYROSPERMUM PARKII KOTSELY 

FAMTIIF BOTANIQUE 
Sapotaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Karité (£r.) ; Shea Butter Tree (angl.)' 
ORIGINE ET AIRE DE DISTRIRtlTIQN 

C'est une espèce des savanes africaines, depuis la Haute Gambie jus- 
qu'en Uganda, Sa répartition est très irréguliëre et certainement due, 
en grande partie, à l'homme. 

ECOLOGIE 

Le karité est une espèce se rencontrant dans les régions à climat sou- 
danais ou s'ahelien. La saison sèche y dure au moins 4 â 5 mois. C'est 
une espèce grégaire formant parfois de véritables vergers naturels. 
On la trouve jusqu'à 1200 m sur les plateaux de l'Adamaoua, au Cameroun. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

C'est un arbre trappu de 9 à 12 m de haut (en conditions exceptionnel- 
les, jusqu'à 25 m), à cime puissante, fortement ramifiée et retombant 
presqu'au sol quand il est feuille en saison des pluies. 
FUT 

Le fût est assez court ; il peut atteindre de gros diamètres (1,5 à 
1,8 m de diamètre). L'écorce noirâtre, épaisse, fissurée verticalement 
et horizontalement, ressemble quelque peu â une peau de crocodile ; 
entaillée, elle laisse écouler un latex peu abondant (ce dernier exis- 
te également dans les feuilles et rameaux) . 
FEUILLES 

Alternes, entières, oblongues, â bords ondulés, coriaces et luisantes. 
Elles sont groupées en bouquets aux extrémités des rameaux épais. 
Elles mesurent environ 20 cm de long sur 7 cm de large. 
Les jeunes feuilles sont rougeatres et légèrement poilues. 



- 30 - 



FLEURS 

Blanc crème, odorantes, mellifères. Elles sont regroupées en ombelles 
denses à l'extrémité des rameaux. Elles apparaissent en saison sèche 
sur des arbres défeuillés. 
FRUITS 

Subglobuleux ou ovoïdes, de la taille d'une grosse prune. Le péricar- 
pe est peu épais (1 mm) et latescent chez les fruits verts. Pulpe char- 
nue, sucrée et parfumée à maturité. Quand ils sont consommés crus, 
c'est généralement après un léger blettissement. Les fruits contien- 
nent une ou deux grosses graines brunes, luisantes ; l'amande est blan- 
châtre et riche en matières grasses (45 à 55%) ; on en tire le "beurre" 
de karité. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

La multiplication se fait par la graine. Celle-ci germe facilement en 
conditions normales. La croissance est lente. On conseille le semis en 
place, parce que la plante supporte mal la transplantation. En effet, 
au moment de la germination, avant que n'apparaissent les premières 
feuilles, la graine développe un important système radiculaire pivo- 
tant. On plante en général 10 à 12 arbres à l'ha. Les arbres n'entrent 
pas en production avant la douzième année. Bien que certains individus 
isolés puissent produire jusqu'à 200 kg de fruits frais, la production 
moyenne n'excède pas 20 kg par arbre. 

BQISl 

Rouge, lourd, difficile à travailler ; il est susceptible d'un beau 
poli. Durable et résistant aux termites, il convient bien pour faire 
des piquets et des pieux pour les maisons. On peut en faire des bar- 
deaux. C'est un bon combustible convenant également pour la fabrica- 
tion de charbon de bois. 

ilSÀS£S. 

Outre les usages de bois déjà décrits, il convient de citer la produc- 
tion de beurre de karité, qui est un mélange de latex et de graisses. 
C'est presque la seule matière grasse végétale dont disposent certai- 
nes populations, notamment celles de Haute-Volta, dans une partie du 



- 31 - 



Soudan et du Bénin. 

La présence de latex rend le produit impropre à la fabrication d'un 
savon de qualité, mais favorise son emploi en pâtisserie, en donnant 
du liant â la pâte* 

BIBLIOGRAPHIE 

AUBREVILLE, A. : Flore Forestière Soudano-<ïuinêenne 

(AOF - Cameroon - AEF) 

Société d'Editions Géographiques, Maritimes et Coloniales 

Paris -1950 
CHEVALIER, A. : Nouvelles recherches sur l'arbre â beurre au Soudan 

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KABELE NGIEFU, G. & al. : Les plantes à huile du Zaïre - 3ème partie : 

Oléagineux - 1977 - vol. 32, 12 - pp. 535-537 



- Î2 - 



CARISSA CARANDAS L. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Àpocynaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Malaysian karanda (angl.)* 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Originaire de Malaisie, Carissa carandas L. est très commun en Inde. 

ECOLOGIE 

Carissa carandas est une espèce grégaire. 

C*est une espèce pionnière remontant les pentes sèches de l*Himalaya 
et que l'on rencontre dans des forets sclérophylles sèches. Elle sup- 
porte â la fois la sécheresse et le broutage des moutons et des chèvres. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Arbuste ou petit arbre atteignant 6 m de haut, sempervirent, épineux 
(épines parfois fourchues) . 
FUT 

Le fut est assez court, parfois même inexistant. 
FEUILLES 

Les feuilles sont vert foncé, opposées, oblongues ou elliptiques, mu- 
cronées, arrondies ou obtuses. 
FLEURS 

Les fleurs sont blanches, odorantes, pentamères, groupées par 2 ou par 3, 
Le tube de la corolle mesure 2 cm, tandis que les lobes, nettement plus 
courts, font ressembler la fleur â une petite étoile. 
FRUITS 

Les fruits ont la grosseur d'une cerise. Ils ont moins de 3 cm de long 
et contiennent trois ou quatre graines (quatre â six selon d'autres au- 
teurs) • 

Ces fruits sont rouge foncé presque noirs dans certains cas ; ils sont 
assez acides. 



- 33 - 



CULTURE ET TRAITEMENT 

Carissa carandas se multiplie soit par graines, soit à partir de bou- 
tures ligneuses. 

Sa culture se pratique en haies vives ; la distance de plantation va- 
rie entre 0,90 m et 2 m ; les plants sont êtëtês à une hauteur d'I m 
à 1,5 m. Ces haies d*ëpines sont impénétrables par les animaux. 
On irrigue les plantations jusqu'à leur complète installation ; par 
la suite, elles ne requièrent d'autres soins que l*êtêtage régulier. 

Confites au vinaigre quand elles sont vertes, les baies servent à con- 
fectionner de la gelée. 

Mures, elles ont les mêmes usages que nos groseilles. 
Avec ses fruits rouges et ses fleurs blanches, l'espèce est très déco- 
rative, aussi est-elle souvent plantée dans des parcs et jardins. 

BIBLIOGRAPHIE 

HOOKER, J.D. : Flora of British India 

L. Reeve & Co - Ashford - Kent - 1882 - vol. III - pp. 630-631 
LÂL A. ; SHING, R.P. : Anthracnose Disease of Carissa carandas Linn. cau- 

sed by Colletrichum inamdarii 

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LAWRENCE, G. H. M. : The Cultivated Species of Carissa 

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NAIK, K.C. : South Indian Fruits and Their Culture 

P. Varadachary & Co - Madras - 1963 - pp. 335 
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RILEY, J.M. : Growing Rare Fruit 

Growers Yearbook - 1973 - 5 - pp. 67-90 (Engl.) 



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SHAH, J.J, ; RAO, P.H.V.V. : Development of Sympodial and Thorny Shoot 
Axis of Carissa congesta Wight 
Bot. Gaz. - 1977 - 138, 2 - 111. - pp. 248-254 

SHANKER, G. : A note on the cultivation and uses of Carissa bispinosa 
Dest. 
Allahabad Fariner - India - 1972-46 (2) - pp. 161-162 

SHARMA, N.D. ; AGARWAL, G, P. : Pathologlcal studies on some isolâtes 
of Bartalinia lobillardoxdes Tassi causing leaf-spot di- 
sease of Citrus medica l.., Tamarindus indica L. and Caris- 
sa carandas L. 
Acta Bot. Indica - 5, 1 - 1977 - pp. 89-91 

SHING, P. et coll. : Histological Study of the Roots of Carissa caran- 
das and Carissa spinarum 
Lloydia - 26, 1 - 1963 - pp. 49-56 



- 35 - 



Carissa carandas L. 




CarisBa carandas 

After/segfln/d» après OCHSfî J.J* 

Indisohe vmxohten 
Vblksleotuur — Weltevreden 



- 1927 - pp. 330 



. 36 - 



CARYOCAR SP. 

FAMILLE BOTANIQUE 
Caryocaraceae • 

NOMS VERNACULAIRES 

Diverses espèces : C. glabrum Fers, (bois savonneux) ; C. microcarpuro 
Ducke ; C. nuciferum L. (noisette indienne) ; C. amygdaliferum Mutis ; 
C, butyrosum Willd. ; C. coriaceum Wittn. ; C. tomentosum Willd. ; C. 
villosum Pers. 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Les caryocars sont des arbres faisant partie du cortège f loris tique 

des forêts primaires humides ou marécageuses du Nord de 1* Amérique du 

Sud, parfois inondées pendant une période plus ou moins longue de l'an- 
née. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Arbre de taille moyenne à grande (8 à 30 m de haut, selon les stations 
et les espèces) • 
FUT 

De grandes dimensions, pouvant atteindre jusqu'à 1,20 m de diamètre. 
FEUILLES 

Composées, trifoliacêes, opposées, dêcussées, â pétiole assez long et 
folioles acuminées, coriaces, à bords entiers ou crénelés, à stipules 
rapidement caduques. 
FLEURS 

Inflorescences en racêmes ou corymbes terminaux ; fleurs hermaphrodi- 
tes, pentamëres, de couleur jaunâtre ou rouge foncé, selon les espèces. 
FRUITS 

Drupes ellipsoïdes ou pyr if ormes, â êpicarpe coriace ; mésocarpe à pul- 
pe blanchâtre ou gluant, contenant 1 à 4 noyaux ligneux très durs con- 



- 37 - 



tenant une amande blanche â téguments marrons ; 1* amande est consom- 
mée crue ou grillée. 

C. nuciferum produit une huile comestible de bonne qualité (poids aman- 
de » 27% du fruit). 

Différencié en aubier et duramen. La couleur varie selon les espèces : 

du blanc au brun pale pour l'aubier et du jaune paille au rose pour le 

bois de coeur. Il est généralement lourd et dur, susceptible d'un beau 

poli, le plus souvent durable surtout dans des emplois sous eau. 

BIBLIOGRAPHIE 

FOUQUE : Espèces fruitières d'Amérique tropicale 

Fruits - vol. 28 - n° 4 - 1973 - pp. 294-296 

WILLIAMS, L. : DAHLGREN, B.E. : Woods of Northeastern Peru 

Field Muséum of National History - Chicago - public, xi" 377 
1936 - pp. 587 



- 38 - 



CERATONIA SILIQUA L. 
FAMILLC; BOTANIQUE 

Caesalpinaceae • 

NOMS YERNACULAIRES 

Caroubier (fr.); Algarroba (esp.) ; Carob Tree (angl.) ; Locust-Beans 
Tree (angl.)> 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette espèce est originaire du bassin méditerranéen, vraisemblablement 
de Syrie et d'Iran. Les Grecs l'auraient diffusée en Grèce et en Ita- 
lie, et ce seraient les Arabes qui l'auraient introduite au Maroc et 
en Espagne. Actuellement diffusée à travers le monde en régions semi- 
arides. 

ECOLOGIE 

C'est une plante des climats méditerranéens et semi-arides. Elle croît 
sur des sols variés, mais elle vient le mieux sur des sols calcaires 
et les terras rosas* On la retrouve surtout en régions de basse monta- 
gne, jusqu'à une altitude maximale de 1500 m, dans des zones ou les 
précipitations oscillent entre 300 et 600 mm, formant des peuplements 
clairs en mélange avec le pistachier, l'oléastre, etc. 
Les régions où sa culture peut se faire avec succès se superposent à 
celle de l'oranger. 

Les semis et les jeunes individus sont sensibles au gel ; les sujets 
adultes résistent à de faibles gelées (-4**C) et supportent des séche- 
resses prolongées. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

C'est un arbre sempervirente de taille moyenne ; il atteint 12 à 20 m 
de haut. La couronne est puissante, arrondie, occupe une grande sur- 
face chez les sujets âgés. 



- 39 - 



FUT 

Généralement assez court, parfois quelque peu dé jeté, pouvant at- 
teindre de grandes dimensions (1 m de diamètre). 
FEUILLES 

Elles sont composées pennées : 2 à 8 paires de folioles ovales, lui- 
santes sur la face supérieur^ coriaces. 
FLEURS 

Elles sont petites et disposées en racèmes axillaires ou terminaux 
de couleur rouge, unisexuées ou bisexuées ; espèce plus ou moins 
monoïque ou dioïque. Avec l'âge, le sexe des individus pourrait évo- 
luer, 
FRUITS 

Appelés caroubes, sont des gousses de 10 à 20 cm de long, comesti- 
bles, contenant 20 à 30% de sucre. A maturité, les gousses virent 
au brun et tombent de l'arbre. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

Le caroubier se multiplie aisément par semis ; toutefois, il existe 
certaines variétés plus productives et plus riches en sucres et en 
protéines, de sorte que la multiplication végétative doit être pré- 
férée au semis pour maintenir constants les caractères recherchés. 
On procède généralement au greffage sur des sauvageons ou des sujets 
issus de semis. Par suite de la dominance de l'un ou l'autre sexe 
chez les individus, il faut prévoir, pour assurer une bonne polini- 
sation, un certain nombre de pieds maies parmi les pieds femelles. 
La croissance des jeunes sujets est lente. Les distances de planta- 
tion ne doivent pas être inférieures à 10 â 12 m. Souvent, ces dis- 
tances sont doublées pour permettre des cultures intercalaires, no- 
tamment des céréales. La production est variable avec les conditions 
climatiques et de fertilité, et l'on cite des productions records de 
1300 kg pour certains arbres. En Algérie, la moyenne de production 
oscillerait aux environs de 200 kg par arbre. A remarquer que le ca- 
roubier rejette bien de souche. 



-40- 



Il est rouge et dur ; est estimé en menuiserie et en charronnerie. 
C'est également un excellent bois de fer, 

La caroube est surtout utilisée directement dans l'alimentation des 
animaux, ou intervient dans la fabrication d'aliments composés. Elle 
sert également à la préparation de boissons fermentées. Les gousses 
contiennent une pulpe sucrée, nutritive, qui, mélangée avec des rai- 
sins secs, de la racine de réglisse, etc, sert à la confection de 
sorbets. On se sert également du caroubier pour stabiliser des fro- 
mages blancs. 

BIBLIOGRAPHIE 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à tra- 
vers les âges 
Paul Lechevalier - Paris VI - 1928 - vol. II - pp. 637 

BOUDY, P. : Guide du forestier en Afrique du Nord 

La Maison Rustique - Paris VI - 1952 - pp. 505 

coït, J.E. : The carob in California 

Yearb. Cal if. Avoc. Soc. for 1952 - pp. 41-48 

JONES, D.K. : Carob (Ceratonia siliqua L.) culture in Cyprus 
F.A.O. 1225 - 1953 - pp. 24 

POPENOE, W. : Manual of tropical and subtropical fruits 
The MacMillan Cy - New York - 1920 - pp. 474 



- 41 - 



CQ&LOBA UVIFERA (l.) L . 



FAMIIIF ROTANIQUg 
Polygonaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Raisin-Bord-de-Mer (fr.) ; Uva de Playa (esp.) ; Seagrape (angl.)* 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette espèce se rencontre pratiquement sur toutes les plages d'Amé- 
rique tropicale. C'est peut-être une des premières plantes rencontrées 
par Christophe Colomb lorsqu'il débarqua à l'Ile de San Salvador. On 
la rencontre depuis le centre et le sud de la Floride jusqu'aux Antil- 
les ; depuis le nord du Mexique jusqu'au Venezuela et en Colombie. 

Il s'agit d'une plante pionnière, la première à coloniser les plages 
sableuses ou rocheuses et supportant bien les embruns. Très tolérante 
au sel, elle se développe bien dans les sols salins et rocailleux en 
bordure de mer. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Le raisin-bord-de-mer se présente sous la forme d'un petit arbre ou 
d'un arbuste. 

Sa forme varie fort avec la situation. 

En bordure de mer, c'est un buisson à branches pendantes ; en situa- 
tions abritées, il peut atteindre une dizaine de mètres de haut, et 
présente alors un port en boule. 
FUT 

Généralement court, il atteint 30 cm de diamètre (dans de rares excep- 
tions, 70 cm) ; l'écorce est lisse et grise dans le jeune âge ; elle 
se desquame, par la suite, par petites écailles* 



-/!?-. 



FEUILLES 

Elles sont persistantes, alternes, entières, courtement pétiolées, 
avec la présence d'un ocréa brun rouge. 

Elles sont orbiculaires ou rénif ormes ; le limbe épais, parcheminé 
et glabre, peut atteindre 7 à 15 cm de long sur 10 à 20 cm de large. 
La nervure centrale est épaisse et saillante. 
FLEURS 

L'espèce est dioïque ; les sexes sont séparés et portés par des in- 
dividus différents. Les inflorescences racémiques sont composées de 
nombreuses fleurs odorantes blanc verdâtre. Les fleurs maies présen- 
tent un pistil rudimentaire, tandis que les fleurs femelles possèdent 
des staminodes non fonctionnels. 
FRUITS 

De couleur purpurine, de forme elliptique ou ovoïde, ils ont environ 
2 cm de diamètre. Ils sont regroupés en grappes ressemblant à des 
grappes de raisin. Les fruits sont constitués par un akène d'I cm de 
long recouvert par une chair acidulée ou sucrée, comestible (hypan- 
thium) . 

CULTURE ET TRAITEMENT 

Le raisin-bord-de-mer se multiplie aisément à partir de la semence 
et par bouture. C'est à ce mode de propagation que l'on donnera la 
préférence pour multiplier les individus femelles. 

ÊÛLS 

Différencié : l'aubier est brun clair, tandis que le bois de coeur 
est brun rouge. Le bois est dur, moyennement lourd ; il est très sen- 
sible aux termites. 

Il est susceptible d'un beau poli. C'est un bois utilisé en toûrnerie ; 
les plus belles pièces peuvent être utilisées en menuiserie et en mar- 
queterie, êbênisterie. L'écorce contient du tanin. 



^ 43 - 



Les fruits sont utilisés en gelées» et, à l'instar du raisin, ils 
servent â fabriquer une sorte de vin. Ils peuvent également être 
consommés crus. C'est aussi une excellente plante mellifère. A cau- 
se de sa bonne tolérance aux sols salins et aux embruns, c'est une 
plante fréquemment utilisée pour la réalisation de brise-^ent et 
d'allées en bordure de mer. Il supporte bien la taille et convient 
pour la réalisation de haies. 

BIBLIOGRAPHIE 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et â tra- 
vers les âges 
Paul Lechevalier - Paris VI - 1928 - vol. II - pp. 637 

LITTLE, Elbert L. Jr - WADSWORTH Frank H. : Common trees of Puerto 
Rico and the Virgin Islands 
Agriculture Handbook n* 249 - U.S.D.A. - 1964 - pp. 548 



44 - 



Coaaotaba- LAO%fer*a (L.) L. 




Goccoloba uvif"era 

Arter/segûia/d'apr^s BAILBY, L*H. ^ ,, ^ . , ^ 

The Standsurd Cyolopedia cf Hox-tx cul-bure 



- 4S 



COLA NITIDA (VENT.) SCHOTT. & ENDL. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Sterculiaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Colatier (fr.) ; Bitter Cola (angl,). 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette espèce est originaire de l'Afrique tropicale. Très largement 

diffusée par les Africains, il est difficile de préciser exactement 

l'aire d'origine spontanée de C. nitida. On le rencontre depuis le 

Sénégal (planté) jusqu'au Nigeria. 

££ÛLÛfil£ 

Cette espèce fait partie du cortège floristique des forêts denses 

ombrophiles de basse altitude. Elle nécessite un climat humide et 
chaud, mais présentant cependant une saison sèche marquée pouvant 
dépasser 3 mois. 

Là où le climat est trop sec, des sols a nappe phréatique peu pro- 
fonde peuvent permettre sa culture. 

En principe, la culture de C. nitida s'arrête là où commence la sa- 
vane. 

La production de C. nitida est favorablement influencée par la fer- 
tilité et la teneur en humus du sol. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Le colatier est un arbre sempervirent ; il peut atteindre 
jusqu'à 25 m de haut ; cependant, il ne dépasse générale- 
ment pas 15 à 20 m de haut, pour un diamètre de 0,20 à 0,30 m. 



- 46 - 



FUT 

Le fut est le plus souvent de faibles dimensions, tant au point de 
vue longueur que diamètre ; il présente souvent de forts contreforts , et est 
surmonté d'une couronne très développée, épaisse, basse et à branches 
entrecroisées. L*écorce est grise et fissurée, pratiquement noire 
chez les vieux sujets isolés. 
FEUILLES 

Elles sont simples, de forme et de dimensions très diverses, générale- 
ment oblongues, elliptiques, acuminées, trinervées â la base, avec le 
pétiole renflé aux extrémités. La nervure principale est saillante au- 
dessus et les nervures secondaires au-dessous. 
FLEURS 

Blanchâtres ou jaune pâle avec des bandes rouges ; elles sont unisexuées 
et apétales. Elles naissent en cymes axillaires. 
FRUITS 

Formés de 5 folicules ellipsoïdes bosselés contenant jusqu'à 10 graines 
disposées en 2 rangs (noix de cola). De couleur vert foncé, ils devien- 
nent vert clair au moment de la récolte. 

Les graines mesurent environ 2,5 cm ; elles sont très recherchées par 
les populations locales ; elles sont rouges ou blanches selon les races, 
et contiennent deux cotylédons. 

Elles sont recouvertes d'une fine membrane blanche. 
Elles sont riches en caféine, théobromine et kolatine. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

La multiplication se fait â partir de la graine. La germination est 

lente ; les graines germent entre 1 et 3 mois. Les plants peuvent 

être élevés en sachets de polyéthylène ou en plates-^bandes et plantés 

ensuite vers 1 â 2 ans sous forme de stumps ou de stripplings. La 

multiplication par boutures est également possible et devrait être 



47 - 



préférée pour multiplier les types à graines blanches, les plus ap- 
préciées sur le tnarché. L'écartement proposé est de 10 m. 
La croissance étant lente, l'arbre n'atteignant tout au plus que 3 m 
de haut après 4 ans de plantation, il est à conseiller de faire des 
cultures dérobées avant que les arbres aient atteint leurs dimensions 
définitives. Il est également à recommander de planter des arbres 
d'ombrage (cf. caféiers), pour recréer un microclimat forestier. 
En dehors de l'époque de récolte, les plantations ne font pratique- 
ment l'objet d'aucun soin particulier. 
La production des colatiers a été souvent exagérée. 
Une production moyenne de 300 graines par arbre doit être considérée 
comme bonne. 

Bois différencié. L'aubier est blanc ou rosatre ; le bois de coeur 
est jaune brun, moyennement lourd. Il est sujet aux attaques des in- 
sectes têrébrants ; il convient pour l'ameublement, la menuiserie 
d'intérieur, etc.. Il est utilisé pour la fabrication de plats et 
la sculpture. 

Les colatiers plantés ou sauvages sont récoltés pour leurs graines, 
faisant l'objet d'un commerce local et international assez important. 
Ces graines, riches en alcaloïdes, caféine, théobromine, kolatine, 
sont utilisées par les populations locales comme stimulant pour lut- 
ter contre la fatigue et le sommeil ; elles sont exploitées industriel- 
lement pour l'obtention de la caféine utilisée dans des décoctions et 
des boissons non alcoolisées. 



^ 48 - 



VAIFIIR ALIMENTAIRE 

Composition des noix de cola : 

humidité 13*5% 

protéines brutes 9,52 

graisses 1,4Z 

sucres et amidon 45,0% 

cellulose 7,0% 

tanins 3» 8% 

cendres 3,0% 

théobromine 0,05% 

caféine 2,8% 

SYNONYMES 

C. acuminata Engl. ; C. vera K. Schum. 

BIBLIOGRAPHIE 

AUBREVILLE, A. : Flore Forestière de la Cote d'Ivoire 

C.T.F.T. - Nogent-sur-Marne - 1959 
BODARD, M. : Note sur quelques kolatiers africains 

J. Agric. Trop. Bot. Appl. - 1954, 1 - pp. 312-316 - 

1955, 2 - pp. 527-529 
IRVINE, F.R. : Woody plants of Ghana 

Oxford University Press - 1961 - pp. 868 
RUSSELL, T.A. : The kola of Nigeria and the Cameroons 

Trop. Agriculture - Trin. - 1955 - 32 - pp. 210-240 
VAN DEN ABEELE, M. ; VANDEPUT, R. : Les principales cultures du C. B. 

Ministère des Colonies - Bruxelles - 1956 - pp. 932 
XXX : Kola Nuts and Kola Chocolaté 

Int. Choc. Rev. - 1953 - 8 - pp. 185-186 



- 49 - 



COULA EDULIS BAILL. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Olacaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Âfrican Ualnut (angl.) ; N' coula. 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Le coula est une essence africaine qui se rencontre depuis la Sierra 
Leone jusqu'au Zaïre. 

ECOLOGIE 

On le rencontre principalement comme espèce dominée dans les forêts 
denses humides sempervirentes et dans le sous-bois des forets semi- 
dêcidues de terre ferme. C'est une essence grégaire qui semble ne pas 
avoir d'exigences particulières quant au sol. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Le coula est un arbre de taille moyenne ou un grand arbre pouvant at- 
teindre 25 m de haut. La cime est dense, puissante, â couvert épais. 
FUT 

Le fut est généralement court, bosselé, mal conformé, bas branchu, 
parfois légèrement renflé â la base ; il ne dépasse généralement pas 
6 m de long et 0,80 m de diamètre. 

L'écorce est mince, assez lisse, lenticellêe, brun verdâtre, légère- 
ment fendillée ; tranche sépia ou jaune, blanchâtre et résineuse chez 
les jeunes arbres. 
FEUILLES 

Elles sont alternes, simples, non stipulées, oblongues, elliptiques, 
allongées et coriaces ; elles mesurent 10 à 30 cm de long sur 4 â 9 
cm de large. Les nervures secondaires sont déprimées sur la face supé- 
rieure de la feuille et saillantes sur la face inférieure. 



- 50 - 



Les jeunes feuilles ainsi que les jeunes rameaux sont couverts de 
poils étoiles de couleur rouille qui disparaissent par la suite. 
FLEURS 

Petites 9 elles sont regroupées en racêmes courts axillaires, couverts 
d'un tomentum rouille. Elles sont tétra- ou pentamères ; les pétales, 
glabres, assez épais, sont de couleur jaune verdâtre. 
FRUITS 

Le fruit est une drupe ellipsoïde de 3 à 4 cm de diamètre, â noyau ex- 
cessivement dur. L'enveloppe de la noix est lisse et épaisse (environ 
5 â 6 mm) ; sa couleur est verte ou rougeatre. 

La noix du fruit, oléagineuse, a un goût comparable à celui de la châ- 
taigne ou de la noisette. Elle peut être consommée fraîche, grillée ou 
bouillie. Elle contient - 50Z de matières grasses, dont 87% d'acide 
oléîque. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

A cause du tégument épais, le pourcentage de germination est assez ré- 
duit, et la durée de germination peut atteindre 1 an. 
Le coula peut être utilisé dans la réalisation de peuplements artifi- 
ciels. Les jeunes plants seront mis en place à 1* écart ement de 10 à 
12 m. L'ombrage peut se révéler utile dans le jeune âge. 

L'aubier est brun rose, tandis que le bois de coeur est rouge sombre 
ou rouge brun violacé. Il est excessivement dur, lourd, à grain serré, 
de bonne tenue â l'humidité. Il résiste également bien aux insectes, 
aux termites en particulier. Il a toutefois l'inconvénient d'être ner- 
veux et assez fendif . 

Il convient comme matériau pour réaliser les piles de ponts, pour la 
fabrication de traverses de chemins de fer et pour la fabrication de 
charbon de bois. 



- ^1 - 



Les graines contenues dans la drupe ont un goût très fin de noisette. 
On les consomme crues ou grillées. 

SYNONYMES 

Coula cabrae Devild. & Dur. 

BIBLIOGRAPHIE 

AUBREVILLE, A. : Flore Forestière de la Côte d'Ivoire - vol. I 

C.T.F.T. - Nogent-sur-Marne - 1959 - pp. 370 
DE LA MENSBRUGEp G. : La germination et les plantules des essences 

arborées de la foret dense humide de la Cote d* Ivoire 

C.T.F.T. - Nogent-sur-Marne - 1966 - pp. 389 
STANER, F. : Plantes congolaises à fruits comestibles 

Publ. I.N.E.A.C. - Bruxelles - Série Scientifique n** 4 - 

pp. 37 
VOORHOEVE, A. G. : Liber ian High Forest Trees 

Center for Agricultural Publications & Documentation - 

Washington - 1965 - pp. 416 
XXX : Flore du Congo Belge et du Ruanda-Urundi - vol. I 

Publ. I.N.E.A.C. - Bruxelles - 1948 - pp. 446 



- 52 - 



N** 13 - Coula edulis Baill, (G.Kunkel) 




branch with leaves 2 
T 



After/eegdn/d'apr^s KUNKEL, G. 

Treee of Libéria 1965 

German Foreetry Miesion to Libéria» Report No, 3, 



- S3 - 



CYPHOMANDRA BETACEA SENDT. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Solanaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Tomate de la Paz (fr.) ; Arbre à Tomates (fr.) ; Tree Tomato (angl.) ; 
Arbol de Tomates (esp.)* 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Originaire des forêts des régions andines du Pérou et de l'Argentine 
(Salta, Jujiy) où il se localise à des altitudes de 1800 à 3000 m. 11 
est également cultivé au Mexique et en Amérique centrale à des altitu- 
des variant de 1200 à 2400 m. 

A l'heure actuelle, il est répandu dans les collines tropicales à tra- 
vers le monde, en Malaisie, en Inde, à Ceylan et en Amérique du Sud. 
Cette distribution se localise cependant au-dessus de 1000 m, A des 
altitudes inférieures, l'espèce fleurit et fructifie mal, à cause du 
manque de températures suffisamment basses la nuit. 
L'arbre à tomates est assez commun dans les jardins comme curiosité, 
en régions tempérées de l'Amérique du Nord. 

ECûJLÛfiI£ 

Le cyphomandra n'est pas très résistant aux basses températures et il 
faut l'éloigner des bas-fonds. Un abaissement nocturne de la tempéra- 
ture est nécessaire, et c'est pourquoi on ne le trouve, sous les tro- 
piques, qu'à une altitude variant de 1000 à 2000 m. 
Le cyphomandra aime les sols fertiles, bien drainés et humides, pro- 
fonds. L'irrigation est à conseiller en fin de saison sèche. Le cypho- 
mandra ne demande pas une humidité atmosphérique élevée, c'est pour- 
quoi il est souvent cultivé dans des régions d'altitude à climat sec. 



- 54 - 



Il a été prouvé en Californie que les espèces supportaient quelques 
degrés de gel ; les grandes feuilles peuvent être endommagées par 
des températures de -2^ â -*3^C au-dessous de zéro» mais la plante 
se rétablit très vite. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

La multiplication du cyphomandra se fait très facilement par la 
graine. La graine demande 8 â 15 jours pour lever. On pratique le 
semis en pépinière, et» dès que les plants ont atteint une vingtai*- 
ne de centimètres» on procède au repiquage â 2 ou 3 m en tous sens. 
La production commence un â deux ans après le semis» et peut durer 
10 â 12 ans. On n'assiste à une grosse production que pendant 4 â 
5 ans seulement» et elle est soutenue durant cinq mois par an. 
Sa croissance rapide et sa culture facile le désignent tout parti- 
culièrement pour les petites cultures autour des huttes et des vil- 
lages. 
Des essais de bouturage ont eu lieu et ont parfaitement réussi. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Cyphomandra betacea Sendt. est un arbrisseau ou arbuste semi-ligneux» 
de 2 à 3 m de hauteur» plus rarement 5 m. Il est inerme» pubescent» 
â tronc court» â branches latérales assez grosses. 
L*êcorce est grise* 
FEUILLES 

Elles sont alternes» simples» entières» en général groupées à l'ex- 
trémité des rameaux» â pétiole robuste» de 4 â 8 cm de long. 
Le limbe est grand (15 â 30 cm de long et de 10 â 20 cm de large)» 
ovale» courtement acuminê et échancré â la base. Il est couvert» 
chez les jeunes feuilles» d*une pubescence molle sur les 2 faces. 
Plus tard» la face supérieure devient glabrescente. 
Les nervures principale et latérales sont saillantes sur les 2 faces. 



- 55 - 



FLEURS 

Le cyphomandra a de petites fleurs rose chair» groupées par 3 à 10 

en racèmes ou en cymes axillaires, près de l'extrémité des rameaux. - 

Elles sont hermaphrodites, pentamères» odorantes » pédicellëes, de 

13 à 15 mm de diamètre. 

Le calice est campanule, a segments largement ovales, subaigus, plus 

épais et accrescents au stade fruit. 

La corolle est campanulée, rotacée, longue de 12 mm, à 5 segments 

lancéolés, longs et étroits, réfléchis à l*apex. 

Les étamines sont jaunes, au nombre de 5, insérées à la gorge de la 

corolle. 

FRUITS 

Le fruit est une baie ovoïde ou ovale. Il mesure de 4 à 6 (10) cm de 

long et de 3 à 5 cm de diamètre, et est suspendu au bout d*un long 

pédicule et embrassé à la base dans le calice vert. 

La peau est mince, glabre, lisse, rouge brun ou violacée, qui évolue 

vers un rouge orange à maturité, avec des stries longitudinales plus 

claires. 

La pulpe est juteuse, subacide, rose, saumon ou jaune ; elle contient 

de nombreuses petites graines. 

iiSAfî£i 

Les utilisations de Cyphomandra betacea sont assez semblables à celles 
de Lycopersicum excelentum Mill. (tomate). 

La saveur acidulée du fruit le rend très rafraîchissant quand il est 
consommé cru. On le consomme également êtuvé, en sauce, en confiture, 
cuit, ou en conserves avec du vinaigre. 

L'arbre à tomates devrait être cultivé partout où, pour une raison ou 
pour une autre, la vraie tomate ne peut se développer et fructifie dif- 
ficilement. 



56- 



SYNONYMES 

Cyphomatidra crassifolia Kuntze ; Pionondra betacea Micrs. ; Solanum 
betaceum Ca. ; Solanum crassifolium Ortega ; Solanum tragrans Hook. ; 
Solanum obliquum Bert. 

RIRHQ6RAPHIE 

CORMEAU P. : L'arboriculture fruitière au Katanga 

1946 - Elisabethville - Publ. C. S. K. - bibl. 29 réf. - 

14 photos - 27 fig, - pp. 170 
FOUQUE A. : Cyphomandra betacea Sendt. 

Fruits - vol. 28 - n** 1 - 1973 - pp. 43 
JAIME : Instituto Colombiano Agropearario (esp.) 

Vol. 11 - n* 8 - aug. 1977 - pp. 13-22 
KROLL R. : Les cultures potagères au Congo Belge - 

1956 - Bruxelles - Publ. du Ministère des Colonies -- 

tract n** 22 - index alph. - bibl. 32 réf. - 45 photos - 

29 fig. - pp. 3-131 
LEJEUNE J.B.H. : Plantes fruitières au Ruanda-Urundi (fra.) 

Serv. - 1940 - 1, 2 - pp. 20-25 
NEAL Marie C. : In gardens of Hawaï 

Bishop Muséum - 1965 - pp. 739 
OeHSE J.J. - SOULE M.J. - DIJKMAN M.J. - WAHLBURG C. : Tropical and 

subtropical agriculture - 1966 - New York - chap. 8 - 

pp. 744-746 
PERROT : Matières premières du règne végétal 

Masson et Cie - pp. 1926 
POPENOE W. : Tropical and subtropical fruits (Manual of) - 1934 - 

New York - pp. 452-453 



- 57 - 



PYNAERT L. : Cultures potagères et plantes condlmentaiios 

1953 - Bruxelles - Encyclopédie du C. B. - 40 fig. - 

pp. 633-668 
PYNAERT L. : Production de semences de légumes sous les tropiques 

195A - Bruxelles - Publ. du Ministère des Colonies - 

tract n^ 36 - 2 annexes - 2 fig. - pp. 3-47 
STANER P. : Plantes congolaises â fruits comestibles 

1935 - Bruxelles - Publ. I.N.E.A.C. - Série scient, n* 4, 

9 - fig. - t. 2 - pp. 826 
VAN DEN ABEELE M. - VAOTEPUT R. : Les principales cultures du C. B. 

1956 - Bruxelles - Publ. du Ministère des Colonies - 

bibl. 445 réf. - 59 planches - pp. 932 
WICKSON E.J. : California fruits and how to grow them 

1914 - San Francisco - 24 pi. - fig. -pp. 511 



-. 58 - 



Cyphomandra betacea Sendt. 




CyphomGindra betacea 
After/segdn/d^aprts OCHSE, J.J. 

Indische vruohten 

Volkeleotuur - Weltevreden - 1927 - PP# 330 



- «^9 - 



DACRYODES EDULIS (G. DON.) H.J. LAM. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Burseraceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Safoutier (fr.) ; Bush Butter Tree (angl.)> 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

C'est une espèce de l'Afrique occidentale que l'on retrouve naturelle- 
ment en foret depuis la Sierra Leone jusqu'en Angola et en Uganda. 
Elle a êtê introduite en Malaisie. 

Espèce des forêts ombrophiles de terre ferme de la zone tropicale hu- 
mide* Là où la saison sèche est assez longue, il ne se rencontre qu'en 
galeries forestières et dans des marais. Se rencontre jusqu'à 1000 m 
d'altitude. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

C'est un arbre à feuilles persistantes de taille moyenne, atteignant 
entre 18 et 22 m de haut en foret. En plantation aux abords du village, il 
ne dépasse pas les 12 m de haut. Cime profonde et dense. Il est géné- 
ralement bas branchu. 
FUT 

Assez court, légèrement cannelé, de 0,50 à 0,70 m de diamètre et plus 
ou moins sinueux. L'écorce rugueuse gris clair et odorante, exsude une 
résine blanchâtre. Le bois du fut ne comporte ni épaississements ni 
contreforts. 
FEUILLES 

Composées, imparipennêes, 5 à 8 paires de folioles. 

Folioles luisantes sur la face supérieure ; la face inférieure est pu- 
bescente. Cette pubescence disparaît chez les vieilles feuilles. 



- 60 - 



FLEURS 

Petites (Oy6 cm)» rassemblées en de grandes panicules tomenteuses 
terminales. L'espèce est dioique (fleurs unisexuées par avortement 
d'un sexe). Fleurs trimêres. 

FRUITS 

Drupes ellipsoïdes de dimensions variables, d'1,5 à 7 cm de long et 
d'I â 3,5 cm de large, ressemblant a des olives. Exocarpe rose deve- 
nant violet à maturité, mince. Pulpe ferme et mince. Comestible après 
cuisson. Fruits consommés cuits et salés. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

L'espèce se rencontre le plus souvent comme "arbre de case", dispersé 
aux abords des villages. L'espèce se reproduit généralement par grai- 
nes, semées soit en place, soit dans de longs sachets en polyéthylène. 
En dehors du marcottage, la multiplication végétative réussit mal ; 
toutefois, au cas où l'on désirerait développer la culture de cette 
plante, il conviendrait de développer le bouturage pour multiplier 
les individus femelles de bonne venue. 
Plantés en vergers, on recommande l'écartement de 10 x 10 m. 

L'aubier se distingue difficilement du bois de coeur, blanchâtre, ten- 
dre et léger. On l'utilise généralement pour faire des manches d'outils, 
des manches de haches en particulier. 
On le considère comme un bon succédané de l'okoumé. 

UMSàESi 

Les fruits sont comestibles après cuisson ou êbouillantage. Ils ont 

une valeur alimentaire élevée. 

La pulpe fraîche est riche en matières grasses^ (35 à 65Z) , caractéri- 
sées par une forte teneur en acides palmitique et linoléique. 
La résine est utilisée par les populations locales à des fins médici- 
nales. 



. 61 - 



SYNONYMES 

Pachylobus edulis G. Don. ; Canarium edule Hook. ; Canarium saphu 
(angl.) ; Pachylobus saphu (angl.)- 

BIBLIOGRAPHIE 

AUBREVILLE, A. : Flore du Gabon - Les Burséracées 

vol. 3 - pp. 81-84 
AUBREVILLE, A. : Les Dacryodes (Pachylobus) et Santiria de l'Ouest 

Africain 

Bois et Forêts des Tropiques - 1948, 8 - pp. 342-348 
BOURDEAUT, J. : Le Safoutier - Fruits 

vol. 26 - n^ 10 - 1971 - pp. 663-666 
DE SAINT AUBAIN : La forêt du Gabon 

C.T.F.T. • 1963 - pp. 208 
NORMAND, D. : Note sur les bois de Dacryodes et de Santiria africains 

Bois et Forêts des Tropiques - 1948, 8 - pp. 399-402 
PHILIPPE, J. : Essais de reproduction végétative de "Nsafu" (Dacryodes 

edulis) 

Bull. Inf. I.N.E.A.C. - 1957, 6 - pp. 319-327 
TROUPIN, G. : Flore du Congo Belge et du Ruanda-Urundi 

vol. VII : Burseraceae - pp. 138-140 
VAN DEN ABEELE,'M. ; VANDEPUT, R. : Les principales cultures du Congo 

Belge 

Ministère des Colonies - Bruxelles - 1956 - pp. 932 
WRITE, F. : Fores t Flora of Northern Rhodesia 

Oxford University Press - 1962 - pp. 177 



- 62 - 
DURIO ZIBETHINUS LINN. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Bombacaceae < . ' 

NOMS YERNACULAIRES 

Durian ; Dourîan. 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Vraisemblablement Malaisie, Singapour ou Bornéo, mais introduit dans 
plusieurs pays de l'Asie Tropicale, notamment à Ceylan. Sa distribu- 
tion est assez proche de celle du mangoustan, à l'exclusion toutefois 
des régions littorales. 

c'est un arbre des régions tropicales humides* On le rencontre prin- 
cipalement en lisière de forêts de basse altitude, jusqu'à 300 m. 
Selon certains auteurs, des chauves-souris interviendraient dans la 
fécondation des fruits, ce qui expliquerait pourquoi son introduction 
s'est soldée par des échecs dans de nombreux pays. Il requiert des 
terres alluvionnaires bien pourvues en humidité. 

Il ne supporte ni les climats froids, ni les climats secs. Toutefois, 
en régions équatoriales, il réclame une période relativement sèche 
pour induire la floraison. Pour certaines régions, il y a parfois une 
ou deux années sans fruits (Malaisie), lorsque la saison sèche est 
inexistante ou peu marquée. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

C'est un grand arbre caducifoliê atteignant 35 m de haut. 
La couronne, chez l'arbre mûr, est conique, dense et formée de gros- 
ses branches disposées horizontalement. 
Le port fait penser a un gros orme. 



- 63 - 



FUT 

Droit, quelque peu élargi à la base. L*écorce est grise ou brun rou- 
geâtre. 
FEUILLES 

Simples et alternes » elles sont parfois subopposëes â opposées â pro- 
ximité de l'inflorescence. Elles mesurent 6 à 22 cm de long sur 2,5 à 
8 cm de large. La couleur du feuillage est assez variable, allant du 
vert pâle au vert bronzé foncé. Feuilles glabres et luisantes sur la 
face supérieure ; face inférieure rugueuse (écailles gris argenté ou 
jaunâtres). Feuilles acuminées ; nervure principale saillante (face 
inférieure). Pétiole d'environ 2,5 cm, épaissi â la base. Présence de 
stipules petits, écailleux. 
FLEURS 

L'inflorescence est parfois réduite à quelques fleurs seulement. Par^ 
fois, elle compte plus de 20 fleurs. Ce sont de grandes fleurs ayant 
5 à 7 cm de long. Elles exhalent une odeur de lait aigre. Le calice 
est formé de 2 parties : une extérieure (2 à 3 sépales libres) et une 
intérieure (composée de 3 â 5 sépales largement découpés et soudés) • 
La corolle comporte 4 â 5 pétales libres, blancs veinés de vert. 
Certaines variétés ont des pétales rouges. 

Les étamines nombreuses sont regroupées en A ou 5 faisceaux. 
FRUITS 

Possèdent une odeur parfois très forte, plus ou moins alliacée. Les 
fruits sont toujours plus longs que larges, lourds et grands : géné- 
ralement 20 cm (parfois 35) sur 17 cm. Ils pendent aux petites et gros- 
ses branches (pas de cauliflorie) . Leur couleur varie du brun clair au 
vert olive â jaunâtre. 

L'écorce est hérissée de fortes épines d'1,5 cm. C'est un fruit â 4 ou 
5 valves s'ouvrant très légèrement â maturité (capsule). La chair est 
blanche. En inclusion, 1 â 7 graines dans les dépressions situées de 



-64- 



part et d* autre du segment. 

Chaque semence se trouve dans un lit de pulpe couleur crème ou rosée» 
L'arille entourant la graine est la partie du fruit que l'on consom- 
me* Les graines ont 5 à 6 cm de long sur 7 â 8 cm de large. 
Les fruits mettent environ trois mois pour mûrir. 
L'épiderme du fruit du durian est très solide, subligneux. 
Les fruits sont rarement endommages, même lorsqu'ils tombent de très 
haut . 

Une modification chimique se produit au sein de la pulpe après la 
chute du fruit, de telle sorte qu'il doit être consommé dans les 2 
jours de récolte. Les fruits ne doivent pas être ouverts longtemps 
avant la consommation, parce que la pulpe surit. Les fruits pèsent 
de 5 à 7 kg. Les graines sont également consommées. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

D'après le mode de propagation, les graines donnent des formes diffé- 
rentes d'arbres et de fruits. 

Les graines germent rapidement et facilement, mais le pouvoir germi- 
natif est de faible durée : quelques semaines, voire seulement quel- 
ques heures si les graines sont exposées au soleil. 
La fructification se fait 5 à 7 ans après la plantation. Il y a 2 ré- 
coltes par an. 

On peut également multiplier le durian par la greffe. 
Les autres moyens de multiplication végétative donnent de piètres ré- 
sultats. 

Ecartement de plantation proposé pour l'Inde : 9 à 12 m. 
La production annuelle par arbre est d'une cinquantaine de fruits. 
Dans certains pays, on attache les fruits aux arbres pour éviter les 
accidents. 



.65- 



BûISl 

Le bois est léger (densité sec à l'air : 0,54), 

L'aubier est blanc ; le bois de coeur est brun rouge à brun, avec des 

cernes facilement visibles. 

Il n'est pas durable. 

Il peut être déroulé et utilisé en caisserie. 

La pulpe ou arille des fruits murs doit être consommée fraîche. 
Elle a la réputation d'être aphrodisiaque . On en extrait des jus qui sont 
consommés purs ou en mélange avec du lait de coco. 
Les graines sont parfois grillées ou bouillies. 
La qualité du fruit est très controversée. 

Ceci est du au fait que sa conservation est délicate et que l'exo- 
carpe exhale souvent une odeur prononcée, parfois même repoussante. 
Certains ont prétendu que son parfum ressemblait à un mélange de fro- 
mage avarié, d'oignons et de térébenthine ; d'autres, à une odeur de 
civette, d'où son nom botanique. 

Les fruits sont meilleurs s'ils sont consommés crus. Ils peuvent être 
ajoutés à des crèmes glacées. Ils servent également à fabriquer une 
bonne confiture. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

Sa valeur alimentaire est très élevée. 

humidité - 55,5 à 58% 

protéines 2,3 à 2,8% 

graisses 3,4 à 3,9% 

sucres et amidon 22,7 à 34,1% 

matières minérales 1,24% 



^ 66 - 



SIBLIQSRAPHIE 

BOIS» D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à tra- 
vers les âges 

Paul Lechevalier - Paris VI - 1928 - vol. II - pp. 637 
CRAIG» J.E. : The Durian (Durio zibethinus) 

Horticulture - LI, 3 - 1973 - pp. 64-65 
HUAN» T.L. : Phytophtora palmirosa, causal organism of patch canker 

disease Durian 

Malaysian Agric. J. - 1971 - vol. 48, 1 - pp. 1-9 
MOLESWORTH ALLEN, Betty : Malayan Fruits 

Donald Moore Press Ltd - Singapore - 1967 - pp. 245 
POPHAM, S. : The Durian Tree (Durio zibethinus) 

The Bull. Pac. Trop. Bot. Garden - 9,4 - 1979 - pp. 87-90 
SOEGENG-REWSODIHARDJO, W. : The species of Durio with edible fruits 

Economie Botany 16-n*4-t. 2- 76254 - 13 - pp. 270-282 
TROUP, R.S. : The Silviculture of Indian Trees 

The Clarendon Press - Oxford - 1921 - pp. 1195 
WÏATT-SMITH, J. : Materials for a Revision of Malayan Durio with notes 

on Bornean species 

Kew Bull. 1952 - t. 2 - 76253 - 20 p. - X - pp. .513-532 



- 67 - 



DURIO ZIBETHINUS L. 




Ourio zibethinus 

After/segûn/d' après MOLESWORTH ALLEN, Betty 

Malayan Fruits 

Donald Moore Press Ltd. - Singapore - 196? - PP» 245 



- 68 - 



EMBLICA OFFICINALIS 6AERTN . 

(PHÏLLANTHLJS EMBLICA L.) 

FAMILLE BOTANIQUE 

Euphorbiaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Indian Gooseberry (angl.) ; Myrobalan. 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette espèce est originaire de l'Asie tropicale (des Indes» de la 
Birmanie, de la Chine et de Ceylan) • On la rencontre â basse et mo- 
yenne altitudes jusqu'à 1300 m dans des forêts semi-dêcidues * 

£££LLQaiE. 

C'est surtout une essence répandue dans les forêts ripicoles des 
bords de 1' Indus, en climat tropical bien arrosé, mais avec une sai- 
son sèche assez marquée. Elle est absente en régions arides. Elle 
est à la fois sensible au froid et â la sécheresse. 
C'est une héliophile essentielle demandant le plein découvert pour 
bien se développer. La croissance, rapide dans le jeune âge, se tas- 
se assez rapidement. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Emblica off icinalis est un arbre de taille moyenne pouvant atteindre 
jusqu'à 18 m de haut. C'est une espèce à feuilles décidues qui, tou- 
tefois, ne perd pas entièrement toutes ses feuilles en saison sèche. 
La couronne est globuleuse et le couvert est léger. 
FUT 

Le fut, souvent court, est droit et cylindrique. L'écorce lisse et 
grise se desquame par écailles irrêguliëres ; elle est assez riche 
en tanin. 



- 69 - 



FEUILLES 

Elles sont composées pennées, alternes, très étroites, composées de 

nombreuses folioles vert pâle. 

FLEURS 

Jaunâtres, très petites, elles sont regroupées en fascicules denses 

à l*aisselle des jeunes feuilles. 

FRUITS 

Les fruits sont pratiquement sessiles, lisses, globuleux, de couleur 

jaune verdâtre. Ils ressemblent à de petits melons parcourus par 6 

sillons. L'endocarpe est constitué d'un noyau hexagonal contenant 

4 à 6 graines tétragonales brun foncé. La chair de certains fruits 

(surtout des variétés sauvages) est très acide, amëre et astringente 

(immangeable) • 

CULTURE ET TRAITEMENT 

Les plants issus de semis donnent en général des fruits de qualité 
inférieure, aussi est-il nécessaire de multiplier les bonnes varié- 
tés par voie végétative. 

La greffe par écussonnage est celle qui donne les meilleurs résultats. 
Elle se pratique sur des porte-greffe issus de semis ayant environ 1 
cm de diamètre. Les plants greffés sont mis en place au début de la 
saison des pluies à l'écartement de 8 à 10 m. Très souvent, de nom- 
breux plants perdent leurs feuilles au moment de la transplantation, 
en dépit des soins apportés. Une nouvelle feuillaison suit très rapi- 
dement. Il convient d'irriguer copieusement les jeunes plants pendant 
la saison chaude de l'été. Quelques sarclages sont nécessaires jusqu'au 
moment où les plants sont installés, après quoi les plants ne requiè- 
rent plus que peu d'entretien. Les arbres commencent â produire vers 
l'âge de 8 ans. 



- 70 - 



Le bois» peu ou pas différencié, de couleur rouge, est dur, fissile, 
durable dans l^eau. Il est utilisé pour la fabrication d^outils agri- 
coles, l*êtançonnage de puits. Le bois est parfois utilisé également 
pour la fabrication de meubles bon marché et en construction. 
Les débits ont toutefois l'inconvénient de se voiler et de se fendre 
lors du séchage. 
Il est considéré comme un excellent bois de chauffage. 

Les fruits crus sont une source importante de vitamine C. Le jus de 
fruit d*Emblica officinal is contiendrait 300 fois plus de vitamine C 
que la même quantité de jus d* orange. Séchés et réduits en poudre, 
les fruits sont plus efficaces que la vitamine C synthétique pour 
traiter le scorbut. 

On les utilise également en marmelades et en marinades. L*écorce, les 
feuilles et les fruits contiennent de hautes teneurs en substances 
tannantes. 

SYNONYMES 
Phyllanthus emblica L. 

BIBLIOGRAPHIE 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à tra- 
vers les âges 
Paul Lechevalier - Paris VI - i 928 - vol. II ~ pp. 637 

DESCH, H.E. : Manual of Halayan Timbers 

Malayan Forest Records n* 15 - 1957 - pp. 762 

RAM, S. : Aonla - a tree you must grow 

Intensive Agriculture - 1974 - 12 (10) - pp. 6-8 

SHAM SIKGH ; KRISHNAMURTHI , S. : Fruit culture in India 

Indian Council of Agricultural Research - New Dehli - 1963 
pp. 451 



- 71 - 



TROUP^ R.S. : The Silviculture of Indian Trees 

The Clarendon Press - Oxford - 1921 - pp. 1195 

WORTHINGTON, T.B. : Ceylan Trees 

The Colonîbo Apothecaries* Co, Ltd -^ Colombo - 1959 
pp. 429 



- 72 - 



ERIOBOTRYA JAPON ICA (THUNB.) LINDL. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Rosaceae. 

NOMS YERNACULA 1RES 

Néflier du Japon (fr.) ; Bibacier (fr.) ; Loquat (angl.) ; 
Nispero de Espana (esp.)* 
ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Contrairement à ce que son nom indique, le néflier du Japon est ori- 
ginaire de la Chine Centrale. Très cultivé au Japon depuis des temps 
immémoriaux, il a été largement diffusé et est actuellement cultivé 
dans toutes les régions subtropicales et les régions méditerranéennes 
et tempérées chaudes du globe. 

ECOLOGIE 

Cette espèce originaire des régions â climat subtropical exige des 
climats doux avec une pluviosité bien répartie tout au long de l'an- 
née comprise entre 650 et 1000 mm et sans chaleurs excessives, parti- 
culièrement au moment de la maturité des fruits. 

C'est dans les stations situées près de la mer que sont réunies les 
meilleures conditions de culture, tant au point de vue de la produc- 
tion que de la qualité du fruit. En régions tropicales, sa culture 
est possible à une altitude comprise entre 1000 et 2200 m. 
Le bibacier est tolérant â la sécheresse et supporte de légères ge- 
lées. Des températures inférieures à -5*C gèlent les fleurs, et cel- 
les inférieures â -12**C peuvent lui être fatales. 

Il croît sur une grande variété de sols, depuis les limons sableux 
jusqu'aux argiles lourdes ; toutefois, la meilleure croissance se re- 
marque sur sols limoneux légers, profonds, humides et bien drainés 
(sous-sol graveleux sur une épaisseur dM,5 m environ). 



- 73 - 



CARACTERES BOTANIQUES 
PORT 

C'est un arbuste ou un petit arbre à feuillage persistant qui at- 
teint 6 à 8 m de haut. Aspect esthétique. 
FUT 

Généralement très court (de 0,60 à 1 m de long), supportant une cou- 
ronne ronde ou ovale compacte et dense. 

L'écorce est grise, légèrement fissurée ; celle des jeunes rameaux 
est brun clair et velue. 
FEUILLES 

Elliptiques, lancéolées, sclêreuses, denticulêes, alternes, attei- 
gnant de 12 à 30 cm de longueur sur A â 10 cm de large. 
La face inférieure est couverte de poils gris ou roux. 
FLEURS 

Blanches, odorantes, d'environ 1,5 cm, rassemblées en panicules ter- 
minales de 10 â 20 cm de longueur. 
FRUITS 

Forme et taille variables avec les variétés : généralement ronds, 
ovales ou pyr if ormes, mesurant de 3,5 à 6 cm de long, de couleur 
jaune pâle à rouge et légèrement duveteux dans le jeune âge. Ils 
contiennent 4 à 10 graines dures, brunâtres, oblongues, d'I à 2 cm 
de long, noyées dans une chair jaune pâle, ferme, agréablement par- 
fumée et quelque peu acide. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

Les distances de plantation en plein sont soit 3,5 x 7 m, soit 6 x 
6 m. Il faut prévoir une fumure pour assurer une bonne production 
et l'intercalât ion d'une légumineuse de couverture est à conseiller, 
On conseille de fumer tous les 2 ans, â raison de 40 â 50 kg de fu- 



^ 74 - 



mier par arbre, soit 12 à 14 tonnes/ha. Après la plantation, les 
arbres seront êtêtës à 60 à ou 75 cm au-dessus du sol et les buis-* 
sons seront conduits sur 3 â 5 branches. 

La taille aura pour but de limiter le nombre de fruits et d'équili- 
brer la production ; elle doit être faite immédiatement après la ré- 
colte. 

La multiplication se fait généralement à partir de la graine. Toute- 
fois, là où il existe un marché ayec certaines exigences, on fera 

différentes techniques de; 
appel â l*écussonnage ou à r greffe pour la réalisation du verger. 

Le semis de^ plants ou des porte-greffe se fait en pots de 10 cm ; 
quand les individus auront atteint un diamètre d'environ 1 cm, on 
procédera à Inoculation ou à la greffe (oeil avec une lanière d'écor- 
ce pris sur du bois jeune ayant perdu sa pubescence et ses feuilles. 
Au moment de la plantation en verger, les plants seront recépés à 5 
à 10 cm au-dessus de la greffe et entrent en production 2 à 3 ans 
après la plantation. 

Il existe de très nombreuses variétés variables par la forme du 
fruit et la production. 

N'a aucun débouché possible, si ce n'est comme bois de chauffage. 

VALEUR ALIMENTAIRE 
Composition : 

humidité 84,00 à 89,OOZ 

protéines 0,32 à 0,35Z 

lipides 0,03 à 0,06Z 

sucres et amidon 9,89 à 12,79Z 

cellulose 0,30 â 0,37Z 

cendres 0,29 à 0,36Z 



- 75 - 



BIBLIOGRAPHIE 

BOIS» D. Les plantes alimentaires - vol. II 

Paul Lechevalier - Paris VI - 1928 - pp. 637 

EVREINOFF, V.A. : Le bibacier 

Fruits - vol. 3 - n' Il - pp. 410-417 

LITTLE, Elbert L. Jr ; WADSWORTH, F. H. : Common trees of Puerto Rico 
and the Virgin Islands 
Agriculture Handbook n* 449 - U.S.D.A. - 1974 - pp. 1024 

MOLESWORTH-ALLEN, Betty : Malayan Fruits 

Donald Moore Press Ltd - Singapore - 1967 - pp. 245 

POPENOE, Wilson : Manual of Tropical and Subtropical Fruits 
Mac Millan Cy - New York - 1920 - pp. 474 

RIVALS, P. ; ASSAF» R. : Modalités de croissance et systèmes de repro- 
duction du néflier du Japon (Eriobotrya japonica Lindl.) 
Fruits - vol. 32 - n* 2 - 1977 - pp. 105-115 

SHAM SINGH ; KRISHNAMURTHI , S. ; KATYAL, S.L. : Fruit culture in India 
Indian Council of Agricultural Research - New Dehli - 1967 - 
pp. 424 



- 76 - 

No, 18 Eriobotrya Japonioa (Thvmb,) Lindi 




- 77 - 



EUGENIA JAMBOS L. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Myrtaceae. 

NOMS YERNACULAIRES 

Pommier Rose (fr.) ; Jambosier (fr.) ; Rose-Apple (angl.) ; Pomarrosa 
(esp.) • 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette espèce est originaire du S.-E. de l^Asie tropicale, plus spé-- 
cialement l'Archipel malais ; dispersée à travers tout le TnoiidB tro- 
pical, elle est devenue subspontanêe dans de nombreuses régions. 

£££IL£ULLE 

C^est une espèce de basse altitude, affectionnant les climats tropi- 
caux cotiers bien arrosés et les lieux humides, notamment les rives 
des grands fleuves. Elle résiste mieux â la sécheresse qu'aux basses 
températures. Le jambosier est sciaphile, dans le jeune âge surtout. 
Les jeunes plants exposés â plein découvert meurent très rapidement. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Il s'agit d'un petit arbre â feuilles persistantes atteignant 5 à 10 

m de haut. La cime est large, profonde et dense. 

FUT 

Généralement tordu à la base. Son diamètre oscille entre 10 et 20 cm. 

L'écorce est brune, lisse et sillonnée de nombreuses fissures. 

FEUILLES 

Lancéolées, longuement acuminêes, opposées, vert foncé, luisantes, 

ponctuées de nombreuses glandes visibles par transparence. Elles sont 

souvent couvertes de fumagine leur donnant encore un aspect plus sombre. 



- 78 ~ 



FLEURS 

Blanc jaunâtre ou roses, odorantes» à 4 pétales et 4 sépales, assez 
grandes. Leur parfum rappelle celui de la rose. Elles sont rassem- 
blées en corymbes terminaux de 4 à 5 fleurs. 
FRUITS 

Odorants, jaunâtres parfois teintés de rouge, plus ou moins ronds ou 
ovales, de 3 à 5 cm de diamètre. Une chair ferme peu juteuse entoure 
I ou 2 graines. Bien que la fructification soit maximale en été, il 
y a des fleurs et des fruits sur l'arbre tout au long de l'année. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

La plantation se fait à partir de plants issus de semis. Le pouvoir 
germinatif de la graine est bon, et les graines sont aptes à germer 
dès la récolte des fruits. On remarque souvent de la polyembryonie. 
Les graines sont mises à germer en ombrière et les jeunes plants doi- 
vent être habitués progressivement à la lumière. A remarquer que le 
marcottage réussit également bien. Toutefois, il est conseillé, du 
moins dans la jeunesse, d'assurer un ombrage suffisant, et surtout 
d'éviter que le sol ne devienne sec. Sous climat tropical, il est 
souvent nécessaire d'irriguer les jeunes plants en saison sèche. En 
plantation en plein, l'écartement proposé est de 5 â 6 m. Sa crois- 
sance est lente. 

BÛISL 

Différencié. Le duramen, de couleur brun sombre, est lourd et dur. 
Il est peu durable dans le sol, où il est très sensible aux attaques 
de termites. Lorsque les dimensions sont grandes, ce qui est assez 
exceptionnel, il constitue un bois de construction valable. C'est un 
bon coxnbustible et il convient bien à la carbonisation. 



- 79 - 



Le fruit peut se consommer cru, mais il est assez insipide et peu 
populaire sous cette forme. On le consomme de préférence cuit, en 
marmelades ou confitures ; ainsi préparé, c'est un fruit très ap- 
précié. Par suite de sa haute teneur en pectine, il est souvent uti- 
lisé comme gélifiant de confitures. Il est aussi fréquemment utilisé 
comme essence mellifère, ou encore comme essence ornementale. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

humidité 89,1% 

protéines brutes 0,7% 

graisses 0,2% 

sucres et amidon 9,7% 

cellulose 0,0% 

matières minérales 0,3% 

SYNONYMES 

Jambos jambos (L.) Millsp. ; Jambosa vulgaris DC ; Syzygium jambos 
(L.) Âlston ; Caryophyllus jambos (L.) Stokes. 

BISLIQGRAPHIE 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à tra- 
vers les âges 
Paul Lechevalier - Paris VI - 1928 - vol. II - pp. 637 

CORMEAU, P. : L'arboriculture fruitière au Katanga 
C.S.K. - Elisabethville - 1946 - pp. 170 

LITTLE, Elbert L. Jr ; WADSWORTH, Frank H. : Common trees of Puerto 
Rico and the Virgin Islands 
Agriculture Handbook n*' 249 - U.S.D.A. - 1964 - pp. 548 

MOLESWORTH ALLEN, Betty : Malayan Fruits 

Donald Moore Press Ltd - Singapore - 1967 - pp. 245 



- 80 - 



MENDES, 0. ; DE CARVALHO, T. : Doencas de plantas em Moçambique 

Lourenço Marques - 1958 - t, 2 - 59 pi. - pp. 84 
NEAL» Marie C. : In Gardens of Haval 

Bishop Muséum - 1965 - pp. 738-740-741 
NUTTONSON, N.Y. : The physical environment and agriculture of the 

Union of South Africa with spécial référence to its 

vinter-rainfall régions containing areas climatically 

and latitudinally analoguous to Israël 

Washington - 1961 - bibl. 160 réf. - 38 cartes - tabl. - 

graph. - t. 2 - pp. 459 
PYNAERT, L. Production de semences de légumes sous les tropiques 

Bruxelles - 1954 - Publ. du Ministère des Colonies - 

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VAN MOESIEKE, 0. : Monographie agricole du district de la lulange 

(Equateur) (fra.) 

Bull. Agric. du C. B. - 1929 - 20, 4 - pp. 531-554 
WINKLER, H. ; MARCUS, A. ; NEUHAUS, U. ; MICHEL, H. : Handbuch der 

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Schmidt G. A. - Marcus A. - Berlin - 1943 - bibl. - fig. - 

pp. 218-235 
WOODROOT, J.G. : Tree nuts, production, procès s ing, products 

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Publ. de l'Etat Indép. du Congo - Bruxelles - 1907 - 21 

fig. - pp. 180 



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OCHSE» J.J. : Indische vruchten 

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POPENOE, Wilson : Manual of Tropical and Subtropical Fruits 

Me Millan Cy - New York - 1920 - pp. A74 
SURROCK, J. : Fruits for Southern Florida 

Southern Printing Co - Stuart - 1959 - pp. 186 



- 82 - 



EUGENIA MALACCENSIS L. 

FAMTt t F BOTANIQUE 
Myrtaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Jamelac (£r.) ; Jambosier Rouge (fr.) ; Pomme de Tahiti (fr.) ; Ma- 
lay Apple (angl.) ; Manzana Malaya (esp.). 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette espèce est vraisemblablement originaire de l*Ârchipel malais ou 
de la Péninsule malaise. On la retrouve â l'état naturel ou subsponta- 
né dans le Sud-Est asiatique, où elle forme parfois des peuplements 
purs ; elle est cultivée pratiquement partout en régions tropicales. 

ECOLOGIE 

Plante caractéristique des tropiques humides, ne tolérant pas de pé- 
riodes de sécheresse de longue durée» ni des différences de tempéra- 
ture importantes. Espèce gélive. C'est une espèce de basse et moyenne 
altitude, inférieure â 1000 m. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

C'est un arbre sempervirent de petite taille, parfois de taille moyen- 
ne, pouvant atteindre jusqu'à 15 m de haut, avec une couronne colum- 
naire étroite et dense. 
FUT 

Le tronc est épais, droit mais court, se ramifiant assez rapidement, 
dépassant parfois 0,30 m de diamètre. L'écorce est brune, lisse ou lé- 
gèrement verruqueuse et liégeuse. 
FEUILLES 

Opposées, grandes, ob longues. Le limbe est légèrement recourbé et gé- 
néralement vert sombre et luisant sur la face supérieure, et d'un vert 
plus clair sur la face inférieure. Le limbe coriace est parcouru de 
ponctuations transparentes. 



- 83 - 



FLEURS 

Les fleurs sont disposées en inflorescences racêmiques ou paniculaires* 
Le calice compte A sépales qui restent persistants sur le fruit. La co- 
rolle est composée de 4 pétales rouge pourpre. Les êtamines sont très 
nombreuses et forment, après leur chute , un véritable tapis rouge sous 
les arbres. 
FRUITS 

Les fruits sont des baies de couleur pourpre, de forme subovolde ou 
pir if ormes, de 5 â 7 cm de long sur 3 à 5 cm, courtement pêdonculées. 
La peau est fine et douce, et recouvre une chair juteuse, blanche et 
spongieuse, dont 1* odeur rappelle le parfum de la rose ou de la pomme. 
Le goût est fort controversé, du fait qu'il existe de nombreuses va* 
riétés. 
Fleurs et fruits sont présents sur 1* arbre tout au long de 1* année. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

L'espèce se reproduit facilement par la graine ; cependant, il est 
conseillé de procéder â une multiplication végétative si l'on veut 
obtenir des fruits de qualité identique. 

La greffe par écussonnage pratiquée sur des porte**greffe issus de se- 
mis donne de bons résultats. 

La croissance, tant des individus de semis que de ceux issus de greffe, 
est assez rapide. 

La mise en place se fait à l'écartement de 8 & 10 m. 
Le jambosier étant sensible aux termites, il convient de garder en 
pépinière, pendant un certain temps, des plants en réserve pour ef- 
fectuer les remplacements. 

Le bois est différencié : l'aubier est brun clair ; le bois parfait 
est brun, dur, doux au toucher, très lourd ; toutefois, il a tendance 
i se voiler et est difficile â travailler. 



.84 



Il convient pour la fabrication de mobilier lorsque les débits sont 
assez importants. Il donne un excellent charbon de bois* 

Le jambosier est parfois cultivé comme essence ornementale ; il est 
surtout cultivé pour ses fruits, qui peuvent être consommés crtis, cuits, 
en confitures ; on en fait également du vin. Les étamines, légèrement 
acides, peuvent être préparées en salade* 

SYNONYMES 

Jambosa œalaccensis (L.) DC ; Syzygium malaccense (L.) Merill & Perry. 

BIBLIOGRAPHIE 

LITTLE, Elbert L. Jr ; WADSVJORTH, Frank H. : Conmon trees of Puerto 

Rico and the Virgin Islands 

Agriculture Handbook n* 249 - U.S.D.A. - 1964 - pp. 548 
MOLESWORTH ALLEN, Betty : Malayan fruits 

Donald Moore Press Ltd - Singapore - 1967 - pp. 245 
OCHSE, J.J. : Indische vruchten 

Volkslectuur - Weltevreden - 1927 - pp. 330 
POPENOE, Wilson : Manual of Tropical and Subtropical Fruits 

The Macmillan Cy - New York - 1920 - pp. 474 
TROUP, R.S. : The Silviculture of In^ian Trees 

The Clarendon Press - Oxford - 1921 - pp. 1195 
WORTHINGTGN, T.B. : Ceylan Trees 

The Colombo Apothecaries Co Ltd - 1959 



- 85 - 



EUGENIA MALACCENSIS L, 




I«>a^:C^nia malacoensis 

After/se^îûn/d« après OCHSE, J.J. 

Indisohe vruohten 
Volkslectuur - Weltevreden 



- 1927 - PP* 330 



- 87 - 



EUGENIA UNI FLORA L. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Myrtaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Cerisier de Cayenne (fr.) ; Cerise Carrée (fr.) ; Surinam-Cherry (angl.) 
Pitanga (angl.) ; Cereza de Cayena (esp.)* 

QRI6INE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Espèce originaire de l'Amérique tropicale du Sud. Elle existe à l'état 
naturel dans les forêts du Brésil, de la Guyane, de l'Argentine et de 
la Bolivie. La haute qualité de son fruit fait qu'on là rencontre dans 
de nombreux pays tropicaux. 

ECOLOGIE 

c'est une espèce tropicale et subtropicale dont l'extension géographi- 
que se limite aux régions méditerranéennes. Elle supporte de faibles 
gelées proches du 0*C La production est nettement plus élevée en cli- 
mats chauds et humides qu'en climats secs ou semi-arides. Très tolé- 
rant quant à ses exigences édaphiques, le cerisier de Cayenne préfère 
les sols sableux bien drainés et tolère une charge de CaCO^ assez im- 
portante. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

C'est un arbuste ou un petit arbre atteignant généralement 4,5 m de 

haut. Exceptionnellement, on rencontre des sujets ayant 8 m de hauteur. 

FUT 

Généralement court, et ne dépassant pas 10 cm de diamètre. 

FEUILLES 

Entières, ovales, acuminêes, opposées, face supérieur luisante vert 

foncé, face inférieure vert clair ; limbe ponctué de glandes exhalant 

une odeur piquante lorsque les feuilles sont froissées. Au Brésil, 



- 88 - 



elles sont fréquemment répandues sur le sol, ayant la réputation 

d* écarter les mouches et de parfumer les maisons. 

FLEURS 

Petites, blanches ou rosâtres, tétramères, rassemblées en panicules 

lâches ; pétales rapidement caduques ; sépales persistant sur le 

fruit. 

FRUITS 

Baies rouges, parfois noirâtres, ressemblant de loin à une cerise ou 

à une petite tomate, 2 à 3 cm de diamètre, plus larges que longues, 

avec huit sillons verticaux. La pulpe est sucrée, légèrement acide, 

très juteuse. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

La multiplication par semis est aisée. On trouve parfois de très nom- 
breux sauvageons sous les arbres-mères. Les graines ne conservent que 
pendant très peu de temps leur pouvoir germinatif (2 à 3 semaines) . 
Les plants sont mis en place lorsque les jeunes sujets ont environ 
0,30 m de haut, à l'écartement de 3 à 6 m. La croissance est lente ; 
le cerisier de Cayenne ne commence à porter des fruits que 4 à 5 ans 
après la plantation, aussi est-il conseillé de pratiquer la culture 
de plantes vivrières en intercalaire pendant les 5 à 6 années d'ins- 
tallation du verger. Peu exigeant quant au sol, il peut être planté 
partout. En zones sèches, lorsque la chose est possible, il est re- 
commandé d'irriguer copieusement les arbres au moment ou les fruits 
commencent à se colorer, afin d'assurer la production. Le paillage 
est également recommandé. Là où la saison sèche est peu marquée, l'ar- 
bre porte des fruits pendant pratiquement toute l'année. 

Le bois n'a de valeur que comme combustible. 



- 69 - 



Les fruits sont très savoureux et parfumes lorsqu'ils sont bien 
murs. Les fruits peuvent être consommes crus ; on peut les prépa- 
rer en gelée. On en fait également des sorbets , des sirops et même 
une liqueur. Les feuilles servent parfois à faire des infusions. 
C*est également une espèce ornementale très valable. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

Composition : 

humidité 90,7% 

protéines 1,01% 

graisses 0,66% 

sucres et amidon 7,50% 

cellulose 0,34% 

cendres 0,34% 

SYNONYMES 

Eugenia michelii Lam. 

BIBLIOGRAPHIE 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et â tra- 
vers les âges 

Paul Lechevalier - Paris VI - 1928 - vol. II - pp. 637 
CORMEAU, P. : L'arboriculture fruitière au Katanga 

C. S. K. - Elisabethville - 1946 - pp. 170 
LIITLE, L. Jr ; WOODBURY, R.O. ; WADSWORTH, F. H. : Common trees of 

Puerto Rico and the Virgin Islands 

Agriculture Handbook n"" 449 - U.S.D.A. - 1974 - pp. 1024 
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Donald Moore Press Ltd - Singapore - 1967 - pp. 245 
OCHSE, J.J. : Indische vruchten 

Volkslectuur - Wetevreden - 1927 - pp. 330 



- 90 - 



FEIJOA SELLOWIANA BORG . 

FAMILLE BOTANIQUE 
Myrtaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Feijoa (fr.) ; Pineapple Guava (angl.) ; Feijoa (esp.) ; Guayaba chi- 

lena (esp.)* 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Le feijoa est un petit arbre originaire des forêts du Sud Brésil (Rio 
Grande da Sul), du Paraguay occidental, de l'Uruguay et du Nord-Est 
de l'Argentine. Il s*acclimate fort bien dans toute la région de l'oli- 
vier. Par contre, des essais d'introduction ont eu lieu sans succès à 
Cuba, en Floride du Sud et dans plusieurs autres régions tropicales. 
De bons résultats seront obtenus â des altitudes moyennes régies par 
un climat tempéré et par des précipitations ne dépassant pas un mètre 
par an. 

gQQLQQlL 

Le feijoa est une plante des pays subtropicaux â climat tempéré et pas 

trop humide. Les besoins annuels en précipitations sont de l'ordre de 
750 à 1000 mm. 

Cette plante est résistante â la sécheresse, mais, en culture, l'irri- 
gation s'avère nécessaire pour favoriser des productions abondantes et 
la qualité des fruits. En effet, en cas de sécheresse, les fruits subis- 
sent une lignification et un retard de la maturation. 
Le feijoa redoute les écarts brusques de température. Il supporte bien 
le gel et résiste sans dommages à des températures voisines de -8^C. 
Un sol argilo-sablonneux, riche en humus, se révèle être le sol idéal 
pour le feijoa. Il peut cependant se contenter de terres plus pauvres, 
â condition qu'elles soient bien drainées. 



- 91 - 



CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Le feijoa est un arbuste ou petit arbre de 3 à 6 m de hauteur , à cime 
très développée, au moins aussi large que la hauteur de l'arbre. Les 
jeunes rameaux, le dessous des feuilles, le calice et la corolle sont 
tomenteux et gris argenté. 
FEUILLES 

Elles sont opposées, simples, entières, elliptiques ou ovales oblongues, 
de 3 à 7 cm de long et d€ 1,5 à 4 cm de large. Le pétiole mesure environ 
4 mm. 

Elles sont persistantes, vertes à la face supérieure et recouvertes 
d'un tomentum blanc grisâtre à la face inférieure. La nervure médiane 
est saillante en dessous. 
FLEURS 

Les fleurs sont solitaires ou fasciculêes, axillaires, pédonculées 
(1,2 à 2 cm), à 4 sépales (les 2 extérieurs d'environ 8 mm de long, 
et les 2 intérieurs ovales de 10 mm, obtus). 

Les 4 pétales sont cupulif ormes, de 18 â 20 mm de long et de 8 â 10 
mm de large, blancs à l'extérieur, pourpre cramoisi l'intérieur. 
Il existe de nombreuses étamines êcarlates longuement exsertes (2,5 
cm de long) • 
FRUITS 

Il s'agit d'une baie pruinée, ovoïde ou oblongue, de 2 à 7 cm de long 
et de 2 à 5 cm de large, de couleur vert clair, même à maturité, mais 
présente parfois une touche de rouge sur la joue. Il est d'abord to- 
menteux, puis glabre. La chair est pulpeuse, granuleuse, translucide, 
blanc jaunâtre. Elle contient de 20 â 30 graines minuscules. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

La multiplication du feijoa se fait par semis, bouturage, marcottage 

ou greffage. 



-92- 



La graine demande 15 à 25 jours pour lever et les plants qui en 
sont issus se développent lentement et ne peuvent être mis en pla- 
ce que vers l*age de 2 ans. Les espacements à donner scat alors de 
4p5 à 6 m en tous sens. 

Le greffage est aisé avec de jeunes sujets* 
La taille ne doit être ni trop importante, ni timorée. 
Une fumure organique à décomposition très lente serait la plus favo- 
rable. 

Les engrais chimiques actifs doivent être placés en couverture à pe- 
tites doses régulières. 

En régions sèches, la pratique du mulching doit être recommandée, et 
il est conseillé de ne pas trop travailler le sol près du pied des 
arbustes, afin de ne pas briser trop les racines, ce qui nuirait à 
une bonne fructification. 

Pour être apprécié, le fruit doit être consomme à son juste degré de 
maturité. La pulpe a une saveur qui rappelle celle d'un mélange de 
fraises, de goyaves et d'ananas ; elle est généralement consommée 
crue avec les graines lorsqu'elles sont petites. 

Les fruits peuvent aussi être préparés confits, sous forme de gelées, 
confitures, ou encore conservés dans l'eau-de-vie. 
Au point de vue thérapeutique, ce fruit contient de l'iode facilement 
assimilable, et serait utile dans la prévention du goitre. 
Enfin, la beauté de la fleur du feijoa justifie son eiiçloi en horti- 
culture. 



- 93 - 



VALEUR ALIMENTAIRE 

La composition du fruit mur est la suivante (Univ. of California) 

eau 84,88Z 

protéines 0»82% 

graisses 0,24% 

hydrates de carbone 4,24% 

cendres 0,56% 

cellulose 3,35% 

SYNONYMES 

Orthostemon sellowiana Borg. 

BIBLIOGRAPHIE 

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Fruits - vol. 27 - n* 2 - 1972 - pp. 130-131 
LEJEUNE, J.B.H. : Le Feijoa sellowiana (fra.) 

Servir - 1944 - 5, 4 - pp. 186-189 
LEJEUNE, J.B.H. : Notes sur deux arbres fruitiers intéressants pour 

les altitudes moyennes du C. B. et du Ruanda-Urundi ("Le 

Feijoa sellowiana Berg. et le Cherimolier" (fra.)) 

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NEAL, M.C. : In Gardens of Hawal 

Bishop Muséum - 1965 - pp. 631 
PERROT : Matières premières du règne végétal 

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POPENOE, W. : Manual of Tropical and Subtropical Fruits 

The Macmillan Company - New York - 1934 - pp. 292-299 
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- 94 - 



GARCINIA MAN60STANA L. 

FAMILLE BOTANIQUE 
Clusiaceae (Guttiferae) . 

NOMS VERNACULAIRES 

Mangosteen (angl.) ; Mangostan (angl.) ; Mangis (angl.) ; Mangostan 
(esp.) ; Mangoustan (fr.) ; Mangoustanier (fr.) ; Mongouste (fr.) ; 
Mangous t ier ( f r . ) • 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Le mangoustanier est originaire des îles de la Sonde et de la Pénin- 
sule malaise* Il est peu répandu en dehors des pays d'Extrême-Orient. 
On le cultive sur une échelle assez importante en Cochinchine, â Java, 
à Sumatra, dans la Péninsule malaise, aux Philippines, aux Moluques 
et aussi â Ceylan. Partout ailleurs où il a été introduit, on ne le 
trouve qu'en petites quantités limitées souvent â quelques pieds. 

ECOLOGIE 

Le mangoustanier est un arbre à tempérament franchement équatorial. 
En fait, cet arbre exige des conditions de chaleur, d'humidité et de 
sol très spéciales, que certains pays tropicaux seulement sont â même 
de lui offrir, ce qui explique sa faible dispersion. Température tro- 
picale, pluies assez abondantes et très régulièrement réparties tout 
au long de l'année, tels sont les facteurs sine qua non exigés pour 
une culture rentable de cet arbre. A Ceylan, les parties basses du 
pays qui reçoivent les importantes chutes de pluies de mousson du 
S.-O. sont particulièrement favorables. Il pousse très bien dans un 
sol argileux. Le mangoustanier aime les sols très humides, avec une 
restriction cependant : c'est que l'eau ne soit pas stagnante. 
On doit le cultiver de préférence dans des endroits abrités des 
vents et du soleil. 



- 95 - 



CARACTERES BQTANIQUFS 

PORT 

Le mangoustanier est un bel arbre, pouvant atteindre une hauteur de 
20 m, niais qui» en gênerai» ne dépasse guère 10 m en culture (tronc 
de 0,25 à 0,35 m de diamètre). 

Il se caractérise par son port conique, sa tige droite à écorce brun 
noir, épaisse et rugueuse, laissant exsuder un latex jaune clair lors- 
qu'elle est blessée. Il possède des rameaux anguleux et épais. Son sys- 
tème racinaire est peu développé. 
FEUILLES 

Feuilles entières et opposées, à pétiole court, ovales, elliptiques, 
oblongues ; la base est aiguë, obtuse ou arrondie ; l*apex est cuminé, 
obtus. Les feuilles sont relativement épaisses et coriaces, vert foncé 
ou vert jaunâtre au-dessus, luisantes et vert jaunâtre ou jaune verdâ- 
tre en dessous, glabres sur les deux faces. Elles ont 12 à 23 cm de 
long et 4,5 à 10 cm de large. Le pétiole, d€l,5 â 2 cm de longueur, 
engainant â la base, contient un bourgeon axillaire. 
FLEURS 

Fleurs hermaphrodites ou unisexuées par avortement des étamines, soli- 
taires ou par paires, situées à l'extrémité des rameaux. Elles présen- 
tent 4 sépales, 4 pétales, de petites étamines au nombre de 16 â 17, â 
bngs filets et à anthères fertiles à 2 loges, un ovaire sessile, sub- 
globuleux, â 4-8 loges petites à stigmate sessile. 
FRUITS 

Ses fruits sont généralement solitaires ou réunis par grappes de 2. 
Le fruit est une baie ronde, mesurant 5 à 7 cm de diamètre, à calice 
persistant, surmonté du stigmate également persistant. Le péricarpe 
en est très épais (0,B à 1 cm), coriace, de couleur pourpre violacé. 



-96 - 



Il entoure un nombre variable de segments arillês (5 à 7) entourant 
ou non les graines ; le péricarpe est immangeable par suite de la 
présence de latex jaune pâle de saveur très amère ; ce sont les seg- 
ments arillés qui constituent la partie comestible du fruit : belle 
chair, blanche comme de la neige, d'un goût exquis rappelant â la 
fois le raisin et la pêche, et d'un parfum d'une grande délicatesse. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

De croissance très lente, il ne rapporte guère avant 10 ou 15 ans, 
et il faut attendre au moins une vingtaine d'années pour que l'arbre 
entre en plein rapport. 

La propagation du mangoustanier peut être assurée par le semis, le 
bouturage, le marcottage et le greffage. Quel que soit le mode de 
propagation, la technique délicate doit en être suivie avec minutie 
si l'on désire multiplier rapidement le mangoustanier dans un pays 
neuf pour lui. Séparées du fruit, les graines ne conservent leur pou- 
voir germinatif que pendant quelques jours : il est donc recommandé 
de les semer le plus tôt possible. Maintenues dans le fruit, au con- 
traire, elles conservent ce pouvoir pendant 3 à 5 semaines environ. 
On recommande le semis en place ou le semis dans des sachets en poly- 
éthylène relativement grands, et une transplantation à demeure avant 
que les plantes n'atteignent 60 cm de hauteur, ou quand les plants 
ont 6 paires de feuilles. 
Bouturage 

Les boutures sont prélevées sur des branches bien aoutées ; elles 
s'enracinent aisément d^ns du sable, à l'étouffée ; une chaleur de 
fond ainsi que l'usage d'hormones augmentent la reprise. 
On pratique aussi le greffage par approche : Garcinia mangostana peut 
être greffé par approche sur des pieds d'espèces voisines appartenant 



- 97 - 



au même genre, par exemple sur Garcinia xanthochymus Hook, f., espèce 
résistante et vigoureuse. 

L' ëcussonnage donne, lui aussi, de bons résultats. On recommande l'em- 
ploi d'écussons verts, tendres, non pétioles, d'une longueur de 2,5 à 
A cm. 
Culture 

Les plants sont mis en place, dès leur sortie de pépinière, dans des 
trous dM m de côté et préalablement comblés au moyen de terre fertile 
humifère. Au début, les jeunes arbres doivent être ombragés au moyen 
de feuilles de palmiers, par exemple. 11 faut éviter que la dernière 
paire de jeunes feuilles ne dépérisse, ce qui aurait pour conséquence 
une croissance difficile ou même la mort du plant. Les plants seront 
distants de 10 m en tous sens. Des cultures intercalaires peuvent être 
entreprises, afin d'améliorer la rentabilité du terrain occupé, sur- 
tout pendant les dix premières années. On plante, dans les interlignes f 
de l'arrow-root, du gingembre et des piments. Les mangoustaniers pro- 
fitent ainsi des soins d'entretien et des engrais donnés aux cultures 
intercalaires. 

Le mangoustanier n'est apparemment pas capable d'utiliser de fortes 
concentrations de matières nutritives. Des sols à forte teneur en ma- 
tières organiques seront sans doute les meilleurs. Il convient d'en- 
tretenir cette richesse. La distribution d'un épais paillis ou de fu- 
mier au pied des arbres est une pratique excellente. 
La taille se limite à l'élimination des branches mortes ou malades et 
à la suppression des gourmands et des branches trop grêles situées à 
l'intérieur ou à la cime. 



- 98 - 



Récolte 

Le mangoustanier ne fleurit généralement qu'une fois par an ; cepen- 
dant, sous certains climats, il peut fleurir deux fois sur l'année, 
produisant deux récoltes : c'est notamment le cas à Ceylan. Le man- 
goustanier doit être cueilli lorsque le péricarpe est encore tendre. 
La chute des fruits peut les détériorer, aussi est-il recommandé d'ef- 
fectuer la cueillette â la main en se servant d'échelles et de cueille- 
fruits. 

Le bois est lourd, noir et durable ; sa densité est à peine inférieu- 
re à celle de l'eau. Il intéresse l'ébênisterie et la construction, 
mais son emploi est restreint â cause de la faible dimension des pièces. 

Le fruit excite l'appétit et peut être consommé en grandes quantités 

sans danger. La mise en conserves lui fait perdre sa saveur, mais, par 

la cuisson avec du sucre, on peut en préparer une confiture agréable. 

Le transport des fruits â longue distance est possible, â condition de 

procéder à la cueillette avant maturité complète. 

Les fruits ont été recommandés dans les fièvres bilieuses ; ils sont 

utilisés également comme purgatif et comme an ti dysentérique. 

A l'analyse de la pulpe blanche, on a trouvé environ 1,2% de lévulose 

et 1% de dextrose. On peut en fabriquer des gelées. Dans l'écorce du 

fruit, on a signalé de la mangostanstérine, une phytostérine, ainsi 

que la présence de quelque 13% de tanins. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

La partie comestible représente 30% environ du poids du fruit. 

Sa composition est la suivante : 

eau 84 , 9% 

protéines 0,5% 

graisses 0,1% 

matières minérales 0,2% 

hydrates de carbone 14,3% 

Les graines contiennent 45% de matières grasses. 



- Q9 - 



BIBLIOGRAPHIE 

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- 101 - 



GREWIA ASIATICA L. 

FAMILLE BOTANIQUE 
Tiliaceae. 

NOMS VERrJACULAIRES 
Paristia ; Phalsa ; Palisa ; Pharsa. 
ORIGINE ET AIRE DE D ISTRIBUTION 

L'origine est incertaine. Plusieurs auteurs considèrent que le phalsa 
provient d'Inde où il croît dans tout le pays, sauf aux altitudes les 
plus élevées ; d'autres lui attribuent comme berceau le Sud de la Chi- 
ne ou le Vietnam. 

Quoi qu'il en soit, il s'agit bien là d'une espèce de l'Asie tropicale. 
Il peut être introduit à grande échelle dans les régions arides de 
l'Asie tropicale ou des rendements à l'hectare assez élevés ont déjà 
été observés. 

ECOLOGIE 

Grewia asiatica est avant tout une plante des régions subtropicales, 
mais peut tout aussi bien se développer sous d'autres climats, sauf 
à de hautes altitudes. 

Le phalsa est un arbre très résistant capable de croître même dans 
des conditions sévères. Il supporte quelque peu le gel et résiste à 
la sécheresse ; il convient aux régions arides. 

Une fois la plantation réalisée, il ne demande plus que peu de soins. 
Même l'irrigation est considérée comme superflue dans beaucoup de par- 
ties de l'Inde. 

Presque tous les types de sols lui conviennent. Comme toujours, un 
sol limoneux riche est considéré comme l'idéal en culture intensive, 
bien que les résultats obtenus dans des sols argileux ou sablonneux 
se soient, malgré tout, révélés satisfaisants et meilleurs que ceux 
que l'on obtient avec d'autres espèces fruitières. 



- 102 - 



CARACTERES BOTANIQUES 
PORT 

C'est un arbre de taille moyenne, de 7 â 8 m de haut, à feuilles ca- 
duques, au port buissonnant, et dont les jeunes branches sont plus 
ou moins couvertes de poils étoiles. 
Les rameaux sont subcendrês ou roussâtres. 
FEUILLES 

Les feuilles sont caduques, ovales acuminêes ou subarrondies, le plus 
souvent obliques, subcordées à la base et munies de 6 nervures basi- 
laires. 

Elles sont stipulées, falcif ormes, lancéolées et longues de 7 à 8 mm. 
Le limbe est subelliptique, â dents irrégulières et glanduleuses dans 
la variété "nan". 

Il mesure 11 à 13 cm de long (12 â 18 cm pour la variété arborea) . 
FLEURS 

Les fleurs sont de couleur jaune, ou rouges et jaunes. 
Le pédoncule est triflore, de 16 à 25 cm de long. Quelquefois, ces 
pédoncules sont groupés en grappes ramifiées longues de 10 â 11 cm. 
Les sépales sont au nombre de 5 ; ils sont oblongs, mesurant de 1 â 

5 cm, et sont presqu* entièrement glabres en dedans. Ils possèdent de 
3 à 5 nervures. 

Les pétales, au nombre de 5, sont aussi longs que l'androcée, soit 

6 à 7 mm, et ont une glande élevée de 2 mm. Ils sont glabres, à ner- 
vation réticulée. 

Le réceptacle est de 3 mm ; il est velu dans sa partie supérieure. 
Les êtamines sont très nombreuses ; elles sont groupées en bouquets 
de 10 â 15 ; elles sont presqu'aussi longues que le style, et ont des 
filets glabres. 

Le style est glabre et est terminé par 4 ou 5 petits lobes glandu-- 
leux et courts. 



- 103 - 



Les ovules sont disposes en deux séries entre lesquelles naît, 

avec l*âge» une fausse cloison. Ils sont superposes et ascendants. 

FRUITS 

Le fruit est une drupe pourpre foncé, globuleuse, contenant de 1 à 

4 noyaux monospermes ou disperxnes. Il est à peine lobé au sommet 

et a 8 à 9 mm de hauteur et de diamètre. 

La chair est sucrée et acidulée ; elle est comestible. 

CULTURE ET TR AITEMEN T 

Le phalsa étant un fruit périssable, sa culture est réservée aux en- 
droits proches des grandes villes et des lieux de consommation rapide. 
Grewia asiatica est le plus souvent multiplié à partir de la graine. 
On pratique également le greffage et le bouturage. Le bouturage en 
place réussit assez mal ; par contre, si on le fait à l'étouffée, 
avec un traitement hormonal (A.I.B.), les résultats sont bons. 
Les jeunes plants séjournent environ 1 an en pépinières et sont plan- 
tés l'année suivante, au début de la saison pluvieuse, à 1' écart ement 
de 3 à 4,5 m. 

Etant souvent planté dans des terres ingrates, il est recommandé 
d'épandre une bonne dose de fumier de ferme bien décomposé dans et 
autour des trous de plantation. 

Récolte : Le phalsa commence à porter des fruits après 2 ans seule- 
ment, mais il ne donne des fruits commercialisables que la troisième 
année. Les fruits sont mûrs pour la récolte en mai-juin. 
Le rendement moyen est de 5 â 8 kg/plant. 

La taille est essentielle dans la culture de Grewia asiatica. On sug- 
gère une taille â 1,20 m~l,35 m au'-dessus du niveau du sol, dès que 
les gelées tardives, si elles existent, ne sont plus â craindre. 
La taille est annuelle, et les nouvelles pousses portent des fruits 
dans l'année. 



- 104 - 



En Inde^ le bois est parfois utilisé pour la construction. 
L*ëcorce est utilisée pour la production de fibres. 

il2A££i 

Le phalsa pressé et le sirop de phalsa, préparé à partir du jus» 
sont considérés comme un véritable délice, au cours des mois chauds 
de l*étê, en Inde septentrionale. Bien que le fruit soit très popu- 
laire, il n*a pas encore atteint une grande importance et un grand 
développement. Ceci est dû en partie au fait que le fruit est déli* 
cat et facilement périssable et la récolte doit se répéter de nom- 
breuses fois tout au cours de la saison de fructification, ce qui 
augmente considérablement le coût de la culture. 

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- 106 - 



IRVINGIA 6AB0NENSIS (aUBRY LECOMTE) BAILL. 

FAMTllE BOTANIQUF 
Irvingiaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Boborous (fr.) ; "Manguier Sauvage" (fr.) ; Wild Mango (angl.) ; Dui- 

ker Nut (angl.) . 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette espèce se rencontre depuis la Casainance (Sénégal) jusqu'au Zaïre, 
en Angola et en Uganda. On trouve souvent cette espèce aux abords des 
villages et dans les villes. 

ECOLOGIE 

Cette espèce est répandue surtout dans les forêts denses humides, dans 
les galeries forestières et dans les forêts semi-décidues . Elle semble 
ne pas avoir d'exigences édaphiques particulières, pour autant qu'il 
ne s'agisse pas de fonds humides ou de terrains marécageux. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Irvingia gabonensis est un grand arbre pouvant atteindre et dépasser 
40 m de haut. Sa cime est très développée ; les branches sont très ra- 
mifiées ; le couvert est épais. 
FUT 

Plus ou moins cylindrique, assez court, mais ne dépassant qu'exception- 
nellement 1,00 m de diamètre, parfois plus ou moins sinueux, présentant 
parfois des contreforts très développés. 

Ecorce gris vert â gris brun, plus ou moins sinueuse, assez mince, s 'ex- 
foliant par petites lamelles allongées. 
FEUILLES 

Simples, alternes, de taille moyenne, elliptiques, glabres, coriaces 
et luisantes sur les deux faces, présence de stipules aiguës atteignant 
jusqu'à 1,3 cm de long. 



- 107 - 



FLEURS 

Odorantes, groupées en racèmes axillaires. Les fleurs sont petites, 
jaune verdâtre, pentainëres, hermaphrodites. A noter la présence d'un 
disque jaune vif sous lequel sont insérées les étamines. 

rRUITS 

Drupes jaune verdâtre, ressemblant à de petites mangues fibreuses, 
comprimées, de 5 à 6 cm de long sur 4 cm de large. 

Èûiâ 

Le bois est différencié : aubier blanc jaunâtre et duramen brun ver- 
dâtre ; dur et lourd. Il possède un grain très fin et est susceptible 
d'un beau poli. Il est réputé résistant aux termites. Il est très du- 
rable. Il peut être utilisé pour la construction de ponts de bateaux. 

La pulpe très fibreuse est parfois consommée, bien qu'amère et exha- 
lant une forte odeur de térébenthine. La graine, très oléagineuse, est 
comestible, et consommée dans de nombreux endroits de l'Ouest africain. 
On laisse souvent fermenter les fruits pour enlever la chair adhérant 
au noyau. L'amande de la graine est ensuite écrasée, grillée, et sert 
a fabriquer une sorte de pâte : c'est le dika, ou odika, ou encore 
pain de dika, également appelé "chocolat du Gabon". 
On peut en extraire une huile utilisable en savonnerie et à des fins 
alimentaires. 

Le tourteau a, pour le bétail, une valeur alimentaire sensiblement 
égale à celle du tourteau de cocotier. 

SYNONYMES 

Mangifera gabonensis Aubry Lecomte ex O'Rorke ; Irvingia terminalia 

Hook. ; Irvingia barteri Hook. 



- 108 - 



AUBREVILLE 



AUBREVILLE 



BIBLIOGRAPHIE 

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STANER, P. 



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XXX : Flore du Congo Belge et du Ruanda-Urundi - vol. VII 



- 110 - 



N*'25 - Irvingia gab onensis (G.Kunkel) 




branch with leaves^ 
3 



fruits _?_ 
3 



After/seertîn/d» après KUNKEL, G. - I965 

Treee of Libéria 
Germeum Poreetry Mission to Libéria - Report No, 3^ 



- 111 - 



LITCHI CHINENSIS SONN. 

FAMILLE BOTANIQUE 
Sapindaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 
Litchi ; Litchee. 

QRI6INE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Le litchi est originaire du Sud-Est de la Chine, On considère ce 
fruit comme le plus populaire de la Chine, Il a été diffusé dans de 
nombreux pays : tout le Sud-Est asiatique, Formose, le Japon, Hawaï, 
l'Australie, l'Afrique du Sud, les Antilles, le Brésil, la Floride, 

ECOLOGIE 

Le litchi a des exigences écologiques précises, ce qui limite son 
extension. Il réclame un climat tropical humide sans gelées, sans 
vents chauds et secs, des sols riches et profonds, toujours bien pour- 
vus en eau. Une irrigation bien conduite peut compenser une humidité 
atmosphérique trop faible. Il nécessite une période de froid sans ge- 
lées. Pour avoir une bonne floraison et une bonne fructification, il 
faut une aplitude thermique assez élevée. La pluviosité, bien répar- 
tie au cours de l'année, oscille, dans l'optimum de l'aire d'origine, 
aux environs de 1500 mm. Le litchi peut croître dans de nombreux ty- 
pes de sols, â condition qu'ils soient bien drainés. Les meilleurs 
sols sont les limons riches en matières organiques, légèrement acides. 
Le litchi supporte cependant une certaine teneur en CaCO^ dans le sol. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

C'est un arbre sempervirent de 10 â 12 m de haut, également élevé à 

des fins ornementales. Couronne dense en boule. 

L'écorce est gris brun et rugueuse. 



- 112 - 



FEUILLES 

Composées pennées, comptant de 2 à 4 paires de folioles elliptiques 
ou lancéolées, acuminêes, glabres, de 5 à 7 cm de long, vert foncé 
sur la face supérieure et gris vert sur la face inférieure. 
FLEURS 

Groupées en panicules terminales (parfois axillaires), mesurant une 
trentaine de centimètres de long, elles sont petites et dépourvues 
de pétales. Elles sont soit unisexuées, soit bisexuées ou intermédi- 
aires. Bien que les deux sexes soient portés par le même arbre (mo- 
noïque), on remarque des vagues de floraison d'un même sexe sur l'ar- 
bre, les fleurs maies apparaissant généralement en premier lieu. 
A remarquer également que, chez les fleurs bisexuées, les anthères 
peuvent rester indéhiscentes, 
FRUITS 

En nombre variable sur la panicule, de forme plus ou moins ovale, ils 
ressemblent, par la forme et la couleur, à des fraises, de 2,5 â 4 cm. 
La graine est entourée d'un arille comestible (environ 70% du poids 
du fruit) . 

CULTURE ET TRAITEMENT 

Multiplication par graines, par marcottes aériennes et également par 
boutures. 

Il existe de très nombreuses variétés, d'où l'utilité de recourir à 
la multiplication végétative. 

Les graines perdent très rapidement leur vitalité. Conservées au sec, 
elles ne se conservent que pendant tout au plus une semaine. La meil- 
leure façon de les conserver consiste à les placer dans des sphaignes 
humides. Le temps de conservation est ainsi porté â 8 semaines. 
Les jeunes plants sont très délicats et le pourcentage de mortalité 
après plantation est élevé, aussi est-il souvent nécessaire d'ombra- 
ger les jeunes plants au nioment de la mise en place. 



- 113 - 



Les plants issus de semis commencent à produire vers l*âge de 8 â 12 
ans» alors que les plants issus de marcottage ou de bouturage commen- 
cent à produire entre 3 et 6 ans. La pleine production est atteinte 
vers 25 ans. L'espèce est très longêvive : certains individus étaient 
âgés de près de 600 ans au moment de leur abattage. 

On plante généralement les litchis â l'écartement de9x9â]2xl2m. 
Toutefois, en sols très riches et bien pourvus en matières organiques, 
l'écartement peut être porté â 15 x 15 m, tandis qu'en stations plus 
sèches, il convient de le réduire à 7,5 x 7,5 m. 

La croissance du litchi est fortement dépendante de la mycorhisation, 
aussi veillera-t-on â élever les jeunes plants dans des terrains ayant 
porté des litchis ou recourra-t-on à toutes les techniques possibles 
de mycorhisation. 

Il est également à conseiller, dans les régions à saison sèche plus 
ou moins prolongée, d'irriguer au cours de cette période de l'année, 
afin de ne pas entraver l'activité mycorhizale. 

Bien que les besoins exacts du litchi en ce qui concerne le fumier ne 
soient pas connus, on conseille une abondante fumure organique, la pro- 
duction étant fortement liée â la fumure. 

Les productions moyennes d'arbres adultes se situent vers 4000 à 5000 
fruits par arbre, soit 100 à 150 kg. Dans le pays d'origine, la Chine, 
on enregistre des productions pouvant aller jusqu'à 600, voire 700 kg 
par arbre, soit 30 tonnes /ha. 

Les fruits sont soit consommés frais, soit séchés. En général, les 
fruits séchés artificiellement sont moins prisés que ceux séchés au 
soleil. La surgélation des fruits à -25*'C, en sachets de polyéthylène, 
permet une conservation parfaite pendant plus d'un an. 



- 114 - 



B£ÛA 

Le bois est dur et cassant. Il a peu d'usages. C'est un combustible 
de qualité médiocre. 

Les fruits font l'objet de consommation en frais, sèches, et, actuel- 
lement, le "canning" des litchis se développe de plus en plus. L'espè- 
ce, très ornementale, est utilisée à des fins décoratives en parcs et 
jardins. 

VALEUR ALIMENTAIRE 
Fruits sêchês : 

humidité 18,00% 

protéines 2,90% 

sucres et amidon 77,50% 

lipides 0,20% 

Valeur calorifique par kilo de pulpe : 3234. 

SYNONYMES 

Nephelium litchi Camb. 

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- 116 - 



N° 26 - Lichi chlnensis 




- 117 - 



MADHUCA BUTYRACEA GM. 

(AESANDBA HJTÏRACEA (ROXB.) BARHNl) 

FAMILLE BOTANIQUE 

Sapotaceae. 

NOMS YERNACULAIRES 

Illipé (fr.) ; Butter Tree (angl.) ; Pholwara (dénomination locale). 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Madhuca butyracea croît naturellement dans les étendues sub-himalayen- 

nes à une altitude oscillant entre 300 et 1500 m, avec un maximum de 
fréquence dans les régions de Kumaon et de Gharval. 

On le trouve à des altitudes plus élevées que Madhuca latifolia Macbr. 
Sa culture s* est étendue en Asie tropicale et spécialement en Inde. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

L^ Illipé est un grand arbre à feuilles décidues. Sa croissance est ra- 
pide (accroissement annuel moyen : 4 à 5»3 cm sur la circonférence). 
FUT 

L'écorce est gris foncé. 
FEUILLES 

Elles sont obovales ou obovales oblongues, pétiolées, coriaces, soyeu- 
ses ou tomenteuses â la face inférieure dans le jeune âge. 
FLEURS 

Le calice est formé de 4 segments. 

La corolle est constituée par un tube campanule que surmontent les 
lobes pétalaires. Ce tube est nettement plus long que les lobes qui 
sont au nombre de 6-12. 

Les étamines sont au nombre de 30 à 40. Le filet est glabre et aussi 
long que les anthères qui sont lancéolées, acuminées. 
L* ovaire comprend de 4 à 12 lobes. Le style est linéaire. 



- 118 - 



FRUITS 

Il s'agit d'une baie qui possède un péricarpe plus ou moins charnu» 
et qui est de la grosseur d'une prune. Chaque fruit contient une 
graine ellipsoïde qui représente 28% du volume du fruit. Le hile est 
long» parfois large. Les cotylédons sont charnus et remplissent près- 
qu'entièrement l'intérieur de la graine. L'albumen se réduit 2 une 
mince couche de tissu qui tapisse le tégument et peut facilement s'en 
séparer. 

Madhuca butyracea est regroupé avec d'autres espèces du même genre 
sous le nom commercial de Madhuca. 

Les madhucas ont un bois dur â très dur, lourd et durable, ce qui 
justifie leur usage en construction, en menuiserie et en ébénisterie. 

L'amande de M. butyracea donne le "beurre de Phulvara", caractérisé 
par sa blancheur et sa dureté. C'est, parmi tous les madhucas, l'es-* 
pèce dont les amandes ont le rendement le plus élevé. 
Le tourteau, grâce â sa forte teneur en saponine, est utilisé depuis 
longtemps avec shikakai (Acacia concinna) comme shampooing en Inde mé- 
ridionale. A cause de sa faible teneur en azote et de sa nitrif ication 
retardée, ce tourteau ne peut guère être utilisé comme fumure. 
L'écorce contient 17% de tanins. Elle est utilisée en tannerie et en 
teinturerie. 

En médecine locale, on attribue 2 Madhuca butyracea la qualité d'être 
astringent, stimulant, ëmolient et nutritif. 

On sait aussi que l'écorce est utilisée dans le traitement des rhuma- 
tismes, ulcères, démangeaisons, hémorragies, inflammation des an^gda- 



- 119 - 



les, lèpre et diabète. 

Les fleurs sont rafraîchissantes, aphrodisiaques et expectorantes. 
Elles seraient bénéfiques en cas de maladies cardiaques, de brûlures 
et de douleurs aux oreilles. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

Le beurre produit à partir de Madhuca butyracea est de qualité supé- 
rieure. Il se compose de 46% d'oléine et de 54% de palmitine. 
Il est plus blanc et plus ferme que les autres beurres de madhucas. 
Il fond â une température de 48 à 49*^. Il a une odeur et un goût très 
agréables. 

L'amande renferme de 60 â 67% de matières grasses, selon sa provenance. 
La graine est formée de 23 â 34% de coque et de 66 â 77% d'amande. 

SYNONYMES 

Diploknema butyracea ; Bassia butyracea Roxb. 

BIBLIOGRAPHIE 

AUBREVILLE, A. : Sur deux genres indo-malais de Pierre Mixandra et Di- 
ploknema 

Adansonia - 3, 3 - 1963 - pp. 336-337 
AWASTHI, J.C. & Coll. : Chemurgy and Sapotaceous Plants : Madhuca species 

of India 

Econ. Bot. - 29, 4 - 1975 - 1 fig. - pp. 380-389 
DUBARD, M. : Note sur la délimitation et les relations des principaux 

genres d'Illipées (fr.) 

L'Agriculture pratique des pays chauds - 1907 - 7, 53 - 

pp. 150-152 
HENRY, Y. : Plantes à huile 

Paris - 1921 - bibl. 16 réf. - 35 fig. - pp. 220 
PERROT. : Matières premières du règne végétal 

Masson et Cie - Paris - pp. 1722 



- 120 - 



VAN ROYEN, P. : Revision of the Sapotaceac of the Malaysian area in 

a vider sensé 

XX : Madhuca Gmelin 

Blumea - X - n** 1 - 1960 - pp. 1-117 - 23 fig. 
VAN ROYEN, P. : Revision of the Sapotaceae of the Malaysian area in 

a wider sensé 

XIV : Diploknema 

Blumea - IX - n* 1 - 1958 - 7 fig. pp. 75-88 



- 12l - 



MANGIFERA INDICA L. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Anacardiaceae • 

NOMS YERNACULAIRES 

Manguier (fr.) ; Mango (angl. et esp.)> 
ORIGINE ET AIRE DE DI STRIBUTION 

Le manguier est originaire d*Âsie tropicale, vraisemblablement d'une 
région comprise entre le piedmont de l'Est de l'Inde et le Vietnam. 
Elle se rencontre à l'état spontané au Sri Lanka. Cette espèce était 
déjà cultivée par l'homme il y a quelque 4000 ans. Largement diffusée, 
cette espèce est cultivée dans tout le monde tropical et se rencontre 
très souvent à l'état subspontané. 

ECOLOGIE 

C'est une espèce de basse et moyenne altitude des climats tropicaux. 
Les climats continuellement humides des régions équatoriales lui con- 
viennent moins bien et constituent une entrave à la bonne fructifica- 
tion. Grande importance du moment des précipitations, bien plus que 
de la quantité. Ne supporte pratiquement pas le gel. Des températures 
supérieures à A5*C, accompagnées de forts vents, sont dommageables 
pour le fruit. Nécessité de brise-vent. 

Le système radiculaire est puissant et profond. Tous les sols convien- 
nent. Toutefois, il affectionne les alluvions profondes ; il redoute 
les sols à sous-sol rocheux ou les argiles compactes, et également les 
sols calcaires. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Le manguier est un bel arbre de taille moyenne, à feuilles persistan- 
tes, atteignant 20 à 25 m de hauteur. 
Il possède une cime dense et large. 



- 122 - 



FUT 

Le tronc atteint jusqu'à un mètre de diamètre. L'écorce, brune, 
lisse et légèrement fissurée dans le jeune âge, devient presque 
noire et rugueuse lorsque le sujet est âgé. Elle laisse exsuder 
un latex résineux lorsqu'elle est blessée. 
FEUILLES 

Elles sont entières, alternes, coriaces, vert foncé, lancéolées ou 
plus ou moins oblongues. 

Lors de leur apparition sur l'arbre, elles sont brun rougeâtre. 
Elles mesurent de 15 â 30 cm de long sur 4 à 8 cm de large. 
FLEURS 

De petite taille et de couleur jaune verdatre à rosée, les fleurs 
pentamêres apparaissent en panicules pyramidales terminales. L'an- 
drocée compte 5 êtamines dont deux seulement sont fertiles. L'ovaire 
est supère, à style court, et contient un seul ovule. 
FRUITS 

Le fruit est une drupe ob longue, plus ou moins réniforme selon les 
variétés, de couleur jaune teintée de rouge et de vert, mesurant 8 
â 10 cm sur 6 â 7 cm. Le noyau, de dimensions variables selon les va- 
riétés, est le plus souvent monosperme ; il est plus ou moins pourvu 
de fibres. Certains fruits ont une odeur de térébenthine plus pronon- 
cée que d'autres ; très souvent, les arbres issus de semis présentent 
cette particularité. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

Le manguier peut être reproduit par semis. Les graines germent environ 

1 mois après la mise en terre. Toutefois, ce mode de reproduction ne 

restitue généralement pas les caractères de la forme parentale, aussi 

est-il conseillé de ne procéder au semis que pour la multiplication 

des sujets porte-greffe. 



. 123 - 



Les différentes techniques de greffage sont utilisées avec succès ; 
cependant» la greffe par approche est celle qui est le plus généra- 
lement utilisée. Quel que soit le mode de greffage utilisé» on atten- 
dra que les sujets porte-greffe, élevés dans une pépinière partielle- 
ment ombragée, en pots ou en sachets de polyéthylène, aient atteint 
45 â 60 cm de haut et 12 à 13 mm de diamètre. 

Le sol sera soigneusement ameubli et nivelé ; après un labour profond, 
on traitera l'ensemble de la partie réservée au verger, ou uniquement 
les trous de plantation. 

Selon les conditions de végétation, on plantera à 12 m de distance. 
En régions plus sèches ou moins fertiles, l'écartement pourra être 
ramené â 9 à 10 m. En conditions de pluviosité normales, la planta- 
tion a lieu au début de la reprise des pluies. En régions â saison 
sèche peu marquée et soumises à des pluies abondantes, il est â con- 
seiller de planter quelques semaines avant l'arrêt des pluies. 
Les plants doivent être abrités du soleil au moment de la plantation. 
Les arbres greffés peuvent fleurir dès la première année de plantation. 
Cependant, on recommande d'éliminer les fleurs apparaissant au cours 
des deux premières années, afin d'assurer un bon développement des ar- 
bres. Vers 4 ans, les arbres commencent à porter 10 à 15 fruits. Ce 
n'est toutefois qu'entre 20 et 40 ans que se situe la production ma- 
ximale (1000 à 3000 fruits). 

aois. 

Le bois est différencié en aubier de couleur crème ou brun pâle et en 
duramen jaune pâle ou brun, très souvent piqueté de taches ou lignes 
irrégulières plus sombres. Les cernes de croissance sont nettement 
marqués. Le bois de coeur est moyennement dur et moyennement lourd 
(D « 0,62) ; il est peu durable. 

C'est un bois sans grandes qualités, se polissant mal et convenant en 
caisserie et comme bois de feu. 



fruit 


fruit 


vert 


mûr 


90,00Z 


86,00Z 


0.70X 


0,60% 


0,1 OZ 


0,10% 


0,40Z 


0,30% 


- 


1,10% 


8,80Z 


1 1 ,80% 



- ia^ - 



VALEUR ALIMENTAIRE 

humidité 

protéines 

graisses 

matières minérales 

cellulose 

H.C. 

BIBLIOGRAPHIE 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à tra- 
vers les âges 

Paul Lechevalier - Paris VI - 1928 - vol. II - pp. 637 
CORMEÂU, P. : L* arboriculture fruitière au Katanga 

C.S.K. - Elisabethville - 1946 - pp. 170 
LITTLE, Elbert L. Jr ; WADSWORTH, Frank H. : Common trees of Puerto 

Rico and the Virgin Islands 

Agriculture Handbook n* 249 - U.S.D.A. - 1964 - pp. 548 
MOLESWORTH ALLEN, Betty : Malayan Fruits 

Donald Mdore Press Ltd - Singapore - 1967 - pp. 245 
MORTENSEN, E. ; BULLAKD, E.T. : Handbook of Tropical and Subtropical 

Horticulture 

Agency of International Development - Washington D.C. - 

1964 - pp. 260 
NAIK, K.C. : South Indian Fruits and Their Culture 

P. Varadachary & Co - Madras - 1963 - pp. 335 
POPENOE, Wilson : Manual of Tropical and Subtropical Fruits 

The Macmillan Cy - New York - 1920 - pp. 474 
SHAM SINGH ; KRISHNAMURTHI, S. : Fruit culture in India 

Indian Council of Agricultural Research - New Dehli - 

1963 - pp. 451 



• 125 - 



STREETS» R,J. : Exotic Fores t Trees in the Brltish Coninonvealth 

Oxford University Press - 1962 - pp. 750 
SURROCK, D. : Fruits for Southern Florida 

Southeastern Printing Co., Inc. - Stuart (Florida) - 

1959 - pp. 186 
TROUP, R.S. : The Silviculture of Indian Trees 

The Clarendon Press - Oxford - 1921 - pp. 1195 
VAN DEN ABEELE, M. ; VANDEPUT, R. : Les principales cultures du C. B, 

Ministère des Colonies - Bruxelles - 1956 - pp. 932 



- 126 - 



N' 28 < Mangifera indica L. 




- 127 - 



MANILKARA ZAPOTA (l.) V. ROYEN 
FAMILLE BOTANIQUE 

Sapotaceae. 

NOMS YERNACULAIRES 

Sapot illier (fr.) ; Nispero (esp.) ; Sapodilla (angl.)* 
ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette espèce est originaire de l'Amérique tropicale. On la rencontre 
â l*êtat spontané depuis le sud du Mexique jusqu'au Costa Rica. A 
l'heure actuelle, elle est diffusée dans la plupart des pays tropi- 
caux. 

ECOLOGIE 

c'est une plante typiquement tropicale se rencontrant dans des ré- 
gions à pluviosité comprise entre 1250 et 2500 mm, depuis les zones 
cotières jusqu'à une altitude voisine de 900 m. Les meilleures pro- 
ductions sont obtenues en régions cotières. Les fortes précipitations 
ne nuisent pas à une bonne fructification ; par contre, les hautes 
températures (42 à AS'^C) sont un handicap pour cette culture. Le sa- 
potillier ne supporte pas les gelées dans le jeune âge ; plus âgé, 
il peut supporter de faibles gelées de courte durée. 
La plante a un enracinement traçant et affectionne les sols bien 
drainés : limons alluviaux, limons sableux, situés non loin de la 
mer ; elle redoute les sols argileux et les sols calcaires. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Le sapotillier est un arbre sempervirent de grande taille en forêt 

(plus de 30 m, et diamètre jusqu'à 1,5 m), très branchu. 

En culture, et selon les stations, il varie entre 9 et 15 m de haut, 

et ne dépasse généralement pas 0,50 m de diamètre. 



- 128 ^ 



11 possède une couronne puissante et dense. Les branches charpen- 
tières sont disposées horizontalement. 

FUT 

Le fut est souvent dé jeté, cylindrique et long, surtout chez les 

individus ayant crû en forêt. L'écorce brun foncé est fendillée en 

forme de petits rectangles ; blessée, elle laisse exsuder un latex 

blanc, le chicle, utilisé dans la fabrication du chewing-gum. 

FEUILLES 

Elles sont alternes, simples, acuminées, coriaces, brillantes, 

glabres au stade adulte, disposées en bouquets à l'extrémité des 

branches. Les nervures secondaires sont presque verticales par 

rapport à la nervure centrale. 

FLEURS 

Verdâtres, en forme de coupe ou campanulées, elles sont solitaires 

et situées à l'aisselle des feuilles ; pédicelle tomenteux brun ; 

6 sépales ; 6 pétales. Les arbres portent des fleurs et des fruits 

pendant pratiquement toute l'année. 

FRUITS 

Ce sont des baies arrondies ou ovoïdes, luisantes, renfermant 1 à 

12 graines (le plus souvent 5) brunes ou noires, entourées par une 
chair sucrée brunâtre, très parfumée. 

Les fruits sont très prisés et considérés comme les meilleurs fruits 
d'Amérique centrale. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

Les variétés commerciales de sapotillier sont surtout multipliées 

par voie végétative : marcotte aérienne et greffe. Pour effectuer 

la marcotte aérienne, on a recours à des branches ayant environ 2 

ans, A5 à 60 cm de long et 1 cm de diamètre, convenablement feuil- 

lées. 



- 1?9 - 

Les marcottes aériennes sont séparées de l*arbre-tnëre après plus 
ou moins 5 mois (2 mois pour la formation du cal -*• 3 mois pour 
celle des racines). 

Dans le cas de greffe, on utilise comme porte-greffe soit des sa- 
potilliers issus du semis, soit des Mimusops sp., ou des. Bassia sp.» 
appartenant eux aussi à la famille des Sapotaceae, On pratique soit 
la greffe en fente, soit l'écussonnage. 

Avant la mise en place, on conseille un labour profond suivi d'un 
hersage. 

On recommande également de planter des brise-vent puissants du coté 
des vents dominants. 

En régions bien arrosées, on recommande 9 m comme écartement, et 7,5 m 
dans les régions plus sèches. 

Si nécessaire, les jeunes plants seront tuteurês. 
Pendant les dix premières années, il est â conseiller de cultiver 
des légumes dans les interlignes. 

On pratiquera une taille de formation pendant les cinq à six premiè- 
res années de plantation. 

BQIS 

Le bois est homogène, rouge foncé, très dur et dense. Il est résis- 
tant et durable. Il convient pour les constructions lourdes, l'ameu- 
blement, la menuiserie, la fabrication de manches d'outils, etc.. 

Les arbres sauvages de l'aire d'origine sont saignés pour l'obtention 
de chicle. Le sapotillier est surtout cultivé pour ses fruits et com- 
me arbre d'ornementation. Les excellents fruits de cet arbre sont 
soit consommés crus, soit en confiture, généralement après un léger 
blettissement. 

Mis au frigo à une température voisine de 0**C, ils conservent leurs 
qualités pendant environ 6 semaines. 



^ 130 - 



SYNONYMES 

Achras zapota L. ; Achras sapota Linn. ; Sapota achras Mill. ; Ma- 
nilkara zapotilla (Jacq.) Gilly. 

BIBLIOGRAPHIE 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et â tra- 
vers les âges 

P. Lechevalier - Paris VI - 1928 - vol. II - pp. 637 
LITTLE, E.L. Jr - WADSWORTH, F. H. : Common trees of Puerto Rico and 

the Virgin Islands 

U.S.D.A. - Handbook n*" 249 - 1964 - pp. 548 
MOLESWORTH ALLEN B. : Malayan Fruits 

Donald Moore Press Ltd - Singapore - 1967 - pp. 245 
NAIK, K.C. : South Indian Fruits and their culture 

Publ. Varadachary & C** - Madras - 1963 - pp. 335 
POPENOE, W. : Manual of Tropical and Subtropical Fruits 

The MacMillan Cy - New York - 1920 - pp. 474 
SHAM SINGH - KRISÈNAMURTHI , S. - KATYAL, S.L. : Fruit Culture in 

India 

Indian Council of Agricultural Research - New Dehli - 

1967 
STANLEY, P.C. - RECORD, S.J. : The forests and flora of British 

Honduras 

Field Muséum of Natural History - Chicago - 1936 - pp. 

432 
VAN DEN ABEELE, M. - VANDEPUT, R. : Les principales cultures du 

Congo Belge 

Publication de la Direction de l'Agriculture, des Fo- 
rets et de l'Elevage - Bruxelles - 1956 



- 1^1 - 



Manilkara zapota (L) v.Royen 





Manilkara zapota 

After/segûn/d^aparbs OCHSS, J,J, 

Indische vruchten 
VolkBleotuur — Weltevreden 



- 1927 - PP- 330 



- 132 - 



MORINGA OLE I FERA LAM. 

FAMILLE BOTANIQUE 
Moringaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Horse Radish Tree (angl.) ; Ben 011 Tree (angl.) ; Acacia Blanc (£r.) ; 

Ben ailé (£r.) ; Reseda (esp.) ; Paraiso Frances (esp.)> 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Arbre originaire de l'Inde et de l'Arabie, il s'est répandu à travers 
tout le monde tropical et est naturalisé et subspontané dans de très 
nombreux pays tropicaux. 

ECOLOGIE 

C'est une plante colonisatrice d'alluvions récentes et, dans ses pays 

d'adoption, c'est dans les mêmes biotopes, à proximité de cours d'eau 

et de mares, qu'elle se rencontre. L'arbre pousse très facilement et 

très rapidement, à peu près partout. Il a une vitalité extraordinaire, 

végétant même en climat sec, sur des sols médiocres et supportant des 

températures très élevées (48 ^'C à l'ombre). 

La pluviométrie est comprise entre 760 et 2250 mm. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Moringa oleifera est tantôt un arbuste, tantôt un arbre de petite tail- 
le ou de taille pouvant atteindre une dizaine de mètres de hauteur ; 
sa croissance est rapide ; sa cime claire est étalée en parasol. 
FEUILLES 

Les feuilles sont alternes, bi- ou tripennêes, ayant 20 â 70 cm de 
long ; les folioles sont opposées et disposées par 2 à 5 paires ; elles 
sont courtement pêtiolêes, elliptiques, ovales ou obovales, vert foncé 
sur la face supérieure, glauques presque blanches sur la face inféri- 
eure. 



- 133 - 



FLEURS 

Fleurs zygomorphes, blanches, très odorantes (chaque fleur ayant à 
peu près 2,5 cm de diamètre), disposées en panicules pendantes axil- 
laires. Il y a 10 êtamines, 5 avec anthères et 5 sans» L'ovaire est 
supëre et uniloculaire. 
FRUITS 

Les fruits de Moringa oleifera sont de longues capsules septicides 
étroites s 'ouvrant par 3 valves. Ils peuvent mesurer jusqu'à 45 cm 
de longueur. Ils contiennent une série de graines ailées caractéris- 
tiques remarquables grâce à leurs trois expansions alif ormes. Les 
graines contiennent de gros cotylédons charnus huileux ; elles dosent 
jusqu'à A2% d'une huile comestible ne rancissant pratiquement pas. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

On le multiplie par boutures et par graines. C'est généralement ce 
dernier mode de propagation qui est utilisé. L'essence rejette for- 
tement de souche. Moringa oleifera est généralement planté en haies 
vives. On le taille pour provoquer une nombreuse ramification et pour 
faciliter la récolte. 

Le bois, très tendre, est pratiquement inutilisable en menuiserie. 
C'est néanmoins un bois de chauffage très appréciable en régions de 
savanes. 

On en extrait une huile non siccative, appelée huile de Ben, très 
douce, ne rancissant que très lentement, difficilement congelable et 
purgative. Cette huile est utilisée comme huile pour la salade et pour 
fabriquer du savon. Elle trouve son application dans diverses indus- 
tries, notamment dans le graissage des appareils d'horlogerie et aussi 
pour l'extraction d'huiles essentielles fines en parfumerie (jasmin, 
tubéreuse), mais son prix est élevé. 



- 134 - 



La racine pilée est rubéfiante, et la gomme de Moringa oleifera donne 
avec l'eau une gelée rosée et astringente. Ses feuilles et ses jeunes 
pousses possèdent une saveur rappelant celle du cresson, et se con- 
somment en guise d'épinards ou en salade ; ses fruits, d'abord cylin- 
driques, puis à section triangulaire, se mangent, quand ils sont jeu- 
nes, à la façon des haricots verts ; aux Indes, on mange les graines 
â peine formées, comme nous consommons les petits pois. 
Les fleurs et l'écorce sont utilisées en médecine indigène ; le jus 
est absorbé comme apéritif et digestif. 

Le feuillard est utilisé dans l'alimentation du bétail et des cha- 
meaux. 

C'est également une espèce mellifère de valeur, qui est à la fois une 
espèce ornementale. 

VALEUR ALIMENTAIRE ^ 

Les graines donnent un pourcentage de coques de 30%. L'amande contient 
6,18% d'eau et 40% d'huiles. Composition des amiandes : 

humidité 4,90% 

matières azotées 34,12% 

matières grasses 41,65% 

L'huile de Moringa oleifera, extraite avec soin de graines bien con- 
servées, est de couleur légèrement jaunâtre, inodore ou à odeur douce. 

Sa densité est de 0,912 à IS^'C. 

la 
Le tourteau provenant dé l'extraction de l'huile présente, par suite, 

d'après M. P. Ammann, une certaine valeur : 

eau 10,3% 

matières azotées 40,3% 

matières grasses 10,8% 

sucres et amidon 14,2% 

cellulose brute 4,14% 

cendres 3,80% 

Il pourrait être utilisé pour l'alimentation du bétail ou comme engrai 



- 135 - 



SYNONYMES 

Moringa pterygosperma Gaertn. ; Moringa moringa (L.) Millsp. 

BIBLIOGRAPHIE 

ÂDRIAENS, E.L. : Les oléagineux du C. B. (fra.) 

Bull. Agr. du C. B, - 1943 - 34, 1-2 - pp. 3-110 
DELEVOY, G. : La question forestière au Katanga 

Bruxelles - 1929 - pp. 337-338 
HENRY, Y. : Plantes à huile 

Paris - 1921 - bibl. 16 réf. - 35 fig. - pp. 220 
IRVINE, F.R. : Woody plants of Ghana 

Oxford University Press - 1961 - pp. 868 
IRVINE, F.R. : Food plants of West Africa (Engl.) 

Leujeunia - Revue botanique - 1952 - 16 - pp. 27-51 
LEMAIRE, C. : Au Congo, pour lutter contre la vie chère par l'utilisa- 
tion des ressources indigènes 
' Anvers - 1923 - pp. 43 
LITTLE, Elbert L. Jr ; WADSWORTH, Frank H. : Common trees of Puerto 

Rico and the Virgin Islands 

Agriculture Handbook n** 249 - U.S.D.A. - 1964 - pp. 548 
NEAL, Marie C. : In Gardens of Hawaï 

Bishop Muséum - 1965 - pp. 373 
PERROT : Matières premières du règne végétal 

Masson et Cie - pp. 926-928 
PYNAERT, L. : Production de semences sous les tropiques 

Bruxelles - 1954 - Publ. du Ministère des Colonies - 

tract n** 36 - 2 annexes - 2 fig. - pp. 3-47 
TROUP, R.S. : Sylviculture of Indian Trees 

Oxford University Press - 1921 - pp. 1195 
XXX : Culture de plantes vivrières, potagères et fruitières, élevage 

Bruxelles - 1907 - Publ. Et. Indép. du Congo - 21 fig. - pp. 180 
XXX : Flore du Congo Belge et du Ruanda-Urundi - vol. II 

Publication de l'I.N.E.A.C. - Bruxelles - 1951 - pp. 609 



- 136 - 



N** 30 - Moringa oleifera, Lam^ 




After/segûn/d«apr*s CWHSB, J.J. 

Tropische gr cent en 



- 137 - 



NEPHELIUM LAPPACEUM L. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Sapindaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Litchi Chevelu (fr.) ; Ramboutan (fr.) ; Ramboustan (angl.) ; Ramus- 
tan (esp.)« 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Le ramboutan a une origine plus méridionale que le véritable litchi : 

il proviendrait de l'Archipel malais où il est extrêmement populaire 

et cultivé à grande échelle, notamment à Java en Cochinchine et a;a 

Cambodge» 

Dans de nombreux pays, il est devenu subspontané et est devenu l'objet 

de cueillette. 

La culture de nombreuses variétés est étendue à toutes les régions 

basses de l'Asie tropicale. 

Au Zaïre, le ramboutan est cultivé dans la Cuvette Centrale, ainsi 

que dans le Bas-Zaïre, et est fort apprécié. Beaucoup d'endroits de 

l'Amérique Tropicale sont favorables à son introduction. 

E£JÛLÛÛI£ 

Le ramboutan ne prospère que dans les régions tropicales chaudes et 
humides, dans des sols profonds. On peut considérer sa culture comme 
possible jusqu'à 600 m d'altitude. Mise à part la profondeur du sol, 
il n'a pas d'autres exigences édaphiques. Il vient même bien sur les 
sols rouges latéritiques. La meilleure croissance est observée dans 
les sols riches, profonds, humides mais bien drainés recevant une plu- 
viosité annuelle bien répartie de 2500 à 3000 mm. 



- 138 - 



CARACTERFS BOTANIQUES 
PORT 

Arbre moyen de 12 à 25 m de hauteur* 
FUT 

Le tronc est assez droit, bien dégagé, de 40 à 60 cm de diamètre ; 
la couronne est dense, très branchue, à branches dressées. L'écorce 
est de couleur gris brun foncé. Les rameaux sont arrondis, à nom- 
breuses lenticelles ; les ramilles ont une dense pubescence rousse ; 
elles sont glabrescentes çt finement ridées. 
FEUILLES 

Alternes, pétiolées, composées pennées, à 2 ou 4 paires de folioles 
sdcpposées ou alternes, ovales ou elliptiques, et coriaces ; le ra-^ 
chis est robuste, arrondi, brun rouge, fort épais à la base, pubes- 
cent à l'état jeunci glabrescent. Il mesure de 7 à 30 cm de long. 
FLEURS 

Regroupées en inflorescences fasciculées ou racémif ormes, à pubescence 
dense et roussâtre, courtement pédonculées ; les fleurs unisexuées sont 
portées par des individus différents (espèce dioïque) ; elles sont lé- 
gèrement odorantes et mesurent 0,25 à 0,40 cm de diamètre. 
Les pédicelles sont minces, arrondis, jaune verdâtre, à pubescence 
roussâtre dense. 

Le calice est cupulaire, formé de 4 à 5 sépales soudés en coupe à la 
base, vert jaunâtre, et recouverts à l'extérieur d'un tomentum rous- 
sâtre. 

La corolle est inexistante. Il existe un petit disque présentant 4 à 
6 angles, citrin, luisant. 
Les étamines sont au nombre de 5 à 8, placées à l'intérieur du disque. 



- 1."\9 - 



FRUITS 

Le fruit est ellipsoïdal, atteignant jusqu'à 6 cm de longueur et de 
3 à 4 cm d'épaisseur. Le péricarpe est garni de pointes hérissées, 
nombreuses, recourbées ou crochues, d'où le nom de litchi chevelu 
(rambout = chevelu). Ce péricarpe est glabre, de 0,20 â 0,40 cm 
d'épaisseur et apparaissant rouge vif à maturité. Il contient la 
graine, longue de 2,5 à 3,5 cm et large d'I à 1,5 cm. A celle-ci 
adhère un arille charnu, blanc, transparent, doux, juteux, très ap- 
pétissant, de 0,4 à 0,8 cm d'épaisseur, adhérant au testa mince. Sa 
saveur est acidulée et rappelle le goût du raisin de Chasselas. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

A l'heure actuelle, des recherches sont entreprises pour essayer 

d'uniformiser la dimension, la saveur, l'épaisseur de la pulpe,..., 
et ce, en vue d'une mécanisation. La production d'un arbre peut at- 
teindre 250 à 300 kg. 

La multiplication se fait soit par semis, soit par voie végétative 
(marcottage, greffe, écussonnage) . 

Les plants issus de semis sont longs à se développer. De plus, la fa- 
culte germinative est très fugace : elle ne dure que quelques jours. 
D'autre part, les plants issus de semis sont très hétérogènes. 
Lors de plantations, l'espacement à observer est de 10 à 12 m. Le 
sol doit être maintenu humide continuellement, et on aura recours à 
l'irrigation si les précipitations sont insuffisantes. 
De nombreuses variétés sont cultivées. 

USAGES 

Le ramboutan est un fruit de table de qualité exceptionnelle. Il 
peut se consommer cru et 1 'arille détaché des graines foirme d'ex- 
cellentes compotes, surtout quand on le mélange avec d'autres fruits. 
Les graines sont parfois rôties. 



- 140 - 

Il s'agit certainement d'un des fruits tropicaux les plus fins et 
les meilleurs» que beaucoup d'Européens préfèrent même au mangous- 
tan. 

Certaines années» cependant, donnent des fruits tellement acides que 
même les singes ne les mangent pas volontiers. 

Tout comme le litchi, il commence à être commercialisé sous la forme 
de fruits en boîtes. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

Les travaux de sélection visent à obtenir des fruits très juteux» su- 
crés» avec un arille épais. Les graines contiennent jusqu'à 31% du 
poids sec en graisses. L'analyse de l'arille a donné 7»8% de saccha- 
rose» 2,25% de dextrose» 1»25% de lévulose (Popenoe) . 

SYNONYMES 

Euphorbia nephelium D.C. 

BIBLIOGRAPHIF 

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Bull. Agric. du C. B. - 1929 - 20, 4 - pp. 531-554 



- 142 - 



PARINARI CURATELLIFOLIA PLANCH, EX BENTH. 

PAMULE BOTANIQUE 
Rosaceae. 

NOMS YERNACULAÏRES 

Mupunda. 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

L* arbre est originaire d'Afrique tropicale, dans une aire s 'étendant 

du Sénégal jusqu'au Soudan, et du Zaïre à l'Uganda. 

E£fiLÛfîI£ 

Espèce sclérophylle sempervirente, Parinari curatellifolia ne paraît 
jamais être une plante vraiment sociale. Les individus sont générale- 
ment disséminés dans les savanes boisées et dans des formations step- 
piques, le long de cours d'eau. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Variable selon les conditions écologiques : arbuste ou petit arbre de 
7,5 â 9 m de haut, pouvant atteindre 20 m en conditions très favora- 
bles. 
FUT 

Généralement court (plus ou moins 3 m) ; diamètre 0,50 m. 
L'écorce est gris foncé, glabre, lenticellée, rugueuse et profondément 
fissurée à l'état adulte. 

La couronne globuleuse est densêment ramifiée. 
FEUILLES 

Simples et entières, oblongues-elliptiques, obtuses, â base arrondie 
ou légèrement acuminées, coriaces, luisantes sur la face supérieure ; 
face inférieure recouverte d'un tomentum grisâtre ou roussatre. 



-- 143 - ' 



FLEURS 

Les inflorescences sont des panicules terminales densêment garnies 
de fleurs blanches, portées par un long pédicelle épaissi vers le 
dessus, également tomenteux. 
FRUITS 

Le fruit, considéré comme l'un des meilleurs fruits sauvages d'Afri- 
que tropicale, est une drupe brun rougeatre, ovoïde, de 3 à 4 cm, à 
enveloppe fibreuse ponctuée de lenticelles grises, à noyau dur et à 
mésocarpe rougeatre savoureux. 

Les graines contiennent une huile siccative qui pourrait être utili- 
sée pour la fabrication de vernis et peintures. 

Le bois, tantôt brun clair, tantôt rose ou rouge pâle, est résistant, 

dense, dur, de texture uniforme, assez difficile â travailler à l'état 

sec. 

Il est utilisé dans la construction traditionnelle, comme bois rond, 

et surtout comme bois de feu. 

Le fruit de cette plante serait considéré comme l'un des meilleurs de 
ceux que l'on rencontre à l'état sauvage en Afrique tropicale. 
L'huile est utilisée comme agent siccatif de peinture et de vernis. 
Parinari curatellifolia est employé médicinalement, en infusion, pour 
combattre la fièvre ; par application, sur les fractures ; contre les 
maux de dents. Vermoesen signale que les graines servent d'appâts 
pour la capture de certains animaux, tels les antilopes. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

Le pourcentage d'huile dans l'amande est de 37,5%, et de 17,7Z pour 

le noyau entier. 



- 144 - 



Caractères de l'huile 

indice de réfraction 1,4768 (45*) 

indice de saponification 161,8 

indice d*iode 213 

insaponif iable (Z) 4,2 
Composition du tourteau 

humidité 5,1% 

protéines 11,0% 

sucres et amidon 51,5% 

cellulose brute 31,2% 

matières minérales 0,9% 
Il semble que la valeur du tourteau comme aliment pour bétail soit 
plutôt réduite, à cause de la teneur élevée en cellulose ; il pour- 
rait toutefois être utilisé comme engrais. 

SYNONYMES 

Parinariimi curatellifolium Pland* 

BIBLIQ6RAPHIF 

ADRIÂENS, E.L. : Les oléagineux du C. B. (fra.) 

Bull. Agric. du C. B. - 1943 - 34, 1-2 - t. 2 - pp. 110 

AUBREVILLE; a. : Flore forestière soudano-guinéenne 
1950 - pi. 39 - fig. 4-6 - pp. 202 

DELEVOY, G. : La question forestière au Katanga 

tome 2 : Les essences forestières du Katanga 

1929 - Bruxelles - 44 fig. - index noms vernaculaires 

et scient. - pp. 525 

GILBERT, G. - MAUDOUX, E. : Contribution â l'étude des problèmes 
du reboisement et de la conservation du sol 
Techniques de conversion des forets claires en boise- 
ments économiques au Katanga 

1961 - Bruxelles - Publ. I.N.E.A.C. - bibl. 15 réf. - 
pp. 17 



- 145 - 



HUTCHINSON : Botanist South Africa (1946) 

pp. 323 
MENDES DOS SANTOS, R. : Plantas uteis de Angola (Contribuiçao icono- 

grafica) 

1967 - Luanda - 21 pi. - pp. 67 
PARKER, E.J. : An annotated list of problems (fungi and insects) 

vhich aff ect some Zambian vild fruit trees 

Research paper - Tree Improvment Research Cen. Zambia -* 

1978 - n** 6 - pp. 28 
SLANER, P. : Plantes congolaises â fruits comestibles 

1935 - Bruxelles - Publ. I.N.E.A.C. - Série se. n** 4 - 

9 fig. - pp. 14 



- 146 - 



PASSIFLORA EDULIS SIMS. 

FAMILLE BOTANIQUE 
Passifloraceae. 

NOMS YERNACULAIRES 

Grenadille (frO ; Purple Grenadilla (angl.) ; Purple Passion-Fruit 
(angl.) ; Granadilla (esp.)* 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

L'origine est incertaine : il s'agit très probablement d'une plante 
originaire des terres basses du Brésil tropical. L'aire de culture 
est cependant nettement plus vaste, puisqu'elle s'étend aux pays sui- 
vants : Brésil, Venezuela, Colombie, Pérou, Afrique du Sud, Kenya, 
Australie, les Fidji, Hawaï, Skri Lanka, Formose, Japon, Nouvelle 
Guinée. 

Des productions plus modestes sont obtenues en Cote d'Ivoire, au Ca- 
meroun, aux Antilles, à la Réunion, et des tentatives récentes ont 
montré une acclimatation possible dans le Sud de l'Italie et en Corse. 

ECOLOGIE 

La grenadille se développe dans des conditions de sol et de climat 
extrêmement larges et variables. Elle préfère cependant un climat 
doux, sans températures extrêmes, ni trop élevées, ni trop basses, 
avec une alternance de saisons pluvieuses et sèches. Elle demande 
également une exposition maximale à la lumière pour avoir une bonne 
floraison. 

Passif lora edulis résiste bien au froid. Elle est peu exigeante 
quant au sol. Seuls les sols lourds et mal drainés sont â éviter* 



- 147 - 



CARACTERES BOTANIQUES 
PORT 

La grcnadille est une vigoureuse liane grimpante, glabre, devenant 
ligneuse â la base. La tige atteint 20, 50, voire 80 m de long, et 
supporte des vrilles plus longues que les feuilles (20 â 40 cm). 
FEUILLES 

Elles sont alternes, profondément trilobées, de 5 à 10 (18) cm de 
long et de 7 à 12 cm de large ; lobes de 2 à 4 cm de large, aigus 
ou acuminês, rarement obtus. 

La base des feuilles est arrondie ; elles sont dentées, subcoriaces, 
vert foncé et brillant sur la face supérieure et plus pâle et terne 
sur la face inférieure. 

Elles sont stipulées : stipules aigus de 5 â 15 mm de long. Les jeu- 
nes feuilles sont parfois entières. 

Le pétiole mesure 2 à 5 cm de long ; il est muni d^une paire de glan- 
des situées entre le milieu et la jonction avec le limbe. 
FLEURS 

Elles sont solitaires, odorantes, de 5 â 8 cm de large. 
Le tube du calice est campanule. Les sépales sont oblongs, de 2 à 3 
cm de long et dM cm de large, d'un vert jaunâtre à l'extérieur, 
blancs à l'intérieur. 

Les pétales sont oblongs ou linéaires-oblongs, de 2 â 3 cm de long 
et de 5 â 7 mm de large, obtus, blancs, souvent teintés de violet. 
Couronne de 4 ou 5 rangs de filaments, les 2 extérieurs filiformes, 
d'1,5 à 2,5 cm de long, blancs dans la partie supérieure et violets 
â la base, les 3 rangs intérieurs composés de tubercules blancs de 
2 â 2,5 mm de large. 
Long pédoncule de 5 â 7 cm de long. 



- 148 - 



FRUITS 

Il s'agit, soit d'une baie globuleuse pour la variété jaune, soit 
d'une baie ovoïde pour la variété violette. 

Dans les deux cas, elle mesure de 5 à 8 cm de long et de 4,5 à 7 cm 
de diamètre, arrondie à la base, arrondie ou brusquement acuminée au 
sommet. 

L'épicarpe est violet ou jaune selon les variétés, glabre, lisse, bril- 
lant. Le mésocarpe est vert. L'endocarpe est blanc, et il existe une 
petite cavité contenant de nombreuses petites graines réticulées (100 
graines « 1,8-2,00 g) dans un arille juteux, jaune. 
CULTURE ET TRAITEMENT 

Passif lora edulis Sims. est la plus cultivée des passiflores. Elle 
fait l'objet de cultures industrielles dans des pays très éloignés 
de son aire d'origine, notamment en Australie. La variété jaune, bien 
que de qualité moindre que la variété pourpre, est la plus cultivée, 
à cause de ses rendements supérieurs. 

La production commence 18 à 2A mois après la plantation (parfois 
avant). Le poids moyen des fruits oscille entre 65 et 90 grammes. 
Les rendements à l'hectare sont très variables, de l'ordre de 12 à 
15 tonnes, mais peuvent atteindre 30 tonnes et plus. 
Le poids des graines, de 1 'arille et du jus représentent de 40 à 50% 
du poids du fruit. 

Les écartements conseillés sont les suivants : dans la ligne, de 4 à 
6 m ; entre les lignes, de 2,5 à 4 m. 

Si les écartements sont plus grands, on peut envisager une culture 
intercalaire, fruitière ou légumière (papirer, fraisier, tomate, au- 
bergine) . 



- 149 - 

De toutes les formes de conduite, il semble que le palissage verti- 
cal donne les meilleurs résultats. On préconise aussi le paillage à 
la base du pied. 

En ce qui concerne la multiplication, elle peut se faire selon 3 
modes : 

- le semis est reste longtemps la seule technique, mais il est aban- 
donné â l'heure actuelle dans les plantations â grande échelle, à 
cause de l'hétérogénéité incontrôlable de la production et de la 
qualité du fruit 

- le bouturage, de réalisation très simple, améliore la précocité de 
mise â fruits, à condition de bien choisir le pied. 

Les boutures de tiges déjà bien lignifiées et longues de 15 â 20 
cm sont mises en place quand elles ont fait une ou des pousses 
longues d'une vingtaine de centimètres. 
On bouture parfois directement en place 

- le greffage, très utilisé en Australie pour la grenadille pourpre, 
ainsi qu'en Afrique du Sud et â la Réunion, permet de tirer un 
meilleur profit du potentiel de la grenadille pourpre en exploi- 
tant les qualités de la jaune utilisée comme porte-greffe. 

Outre les cultures industrielles, on devrait promouvoir sa culture 
sur une petite échelle chez tous les fermiers et même dans les jar- 
dins. 

Passif lora edulis Sims. est une liane devenant ligneuse à la base, 
et peut, â la rigueur, servir comme bois de chauffage. 

USAGES 

L'arille, très parfumé et subacide, est généralement consommé cru, 
mais la principale utilisation est certainement l'industrie de la 
boisson pour laquelle le jus est parfois mélangé avec d'autres. 



- 150 - 



La pulpe est aussi utilisée dans des salades de fruits» des glaces 

et des sorbets. 

La production mondiale est d^ 150.000 tonnes. 

Passiflora edulis Sims. est aussi du plus bel effet décoratif grâce 

à ses fleurs souvent grandes. 

SYNONYMES 

Passiflora diaden Vell. ; Passiflora incarnata Ker. Gawl. ; Passi- 
flora middletoniana Paxton ; Passiflora pallidiflora Bert. ; Passi- 
flora semifera Roem. ; Passiflora rigidula Jacq. ; Passiflora rubri- 
caulis Jacq. ; Passiflora vernicosa Barb. Rodr. ; Passiflora verna- 
culifera Lindl. 

BIBLIOGRAPHIE 

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~ 151 - 



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- 1^2 - 



No. 33 



passif lora edulis Sims. 




- TS^ - 



PERSEA AMERICANA MILL. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Lauraceae. 

NOMS VERNACULAIRFS 

Avocatier ; Avocado ; Alligotor Pear ; Aguacuate. 

ORIGINE ET A IRE DE DI STR IBUTION 

L'avocatier est originaire de l'Amérique tropicale, plus spécialement 
de l'Amérique centrale, et peut-être bien du Mexique. Il est actuelle- 
ment planté à travers tout le monde tropical et subtropical dans les 
zones à climat méditerranéen (bassin de la Méditerranée, Floride, Cali- 
fornie, Afrique du Sud, Australie). Il est naturalisé et subspontané 
dans bien des régions du monde. 

Les exigences écologiques varient assez fort avec les variétés ou races 
écologiques. Les variétés mexicaines résistent bien au froid, tandis 
que les races antillaises ne le supportent pratiquement pas et convien- 
nent davantage aux climats tropicaux humides. Son tempérament est moins 
tropical que celui du manguier. Il répond bien à la fumure et est assez 
exigeant sur ce point. Il réclame de l'air humide et des précipitations 
abondantes (minimum 1500 mm). L'avocatier s'accommode de pratiquement 
tous les sols, à condition qu'ils ne soient pas salins et que les con- 
ditions de drainage soient bonnes. 

Toutefois, les meilleurs rendements s'obtiennent dans des limons pro- 
fonds bien drainés. Là où les pluies sont insuffisantes, l'irrigation 
s'avère nécessaire. 
C'est une essence héliophile réclamant le plein découvert. 



15A - 



CARACTE RE S B OTA NIQUE S 

PORT 

Le port varie selon que l'on a affaire à des sauvageons ou des arbres 
greffés. Dans le premier cas, il peut atteindre 20 m de haut, tandis 
que greffé, il n'atteint au maximum que 8 à 10 m et de 45 à 60 cm de 
diamètre. 
FUT 

Le fut est droit et relativement court, surmonté d'une couronne puis- 
sante. Les vieux sujets sont souvent penchés. L'écorce est brune ou 
grise, plus ou moins rugueuse et fissurée. Sa tranche est brun orangé, 
exhalant une odeur légèrement épicée. 

Les rameaux sont verts, anguleux, et finement pubescents. 
FEUILLES 

Persistantes, alternes, non stipulées, coriaces, pétiolées, entières, 
à bord entier, légèrement pubescentes le long des veines, plus ou moins 
glauques. 
FLEURS 

Hermaphrodites. Elles sont groupées en inflorescences paniculaires, 
axillaires ou terminales. Le calice comprend une double rangée de 3 
sépales jaunâtres, très tomenteux et très odorants. 
FRUITS 

Grosses baies ayant généralement une forme de poire ; d'autres formes 
diffèrent suivant les variétés (ovales ou subsphériques) . La peau est 
tantôt lisse, tantôt graveleuse. 
Elle varie en teinte du vert éclatant au violet. 

La chair est ferme, pulpeuse, grasse et fondante, blanchâtre ou verdâ- 
tre. 

La graine est de forme et de dimensions variables, le plus souvent ova- 
le pointue. Elle pèse parfois la moitié du poids du fruit(Dan8 certains 
sujets francs de pied, la graine occupe presque tout le fruit). 



- 15^ - 



CULTURE ET TRAITEMENT 

La propagation de l'avocatier se fait soit par semis, soit par gref- 
fage ou par bouturage. Cette dernière technique est cependant peu pra- 
tiquée. 

La propagation par semis donne lieu à une population très hétérogène, 
et c'est généralement à partir de plants greffés que se réalisent la 
plupart des vergers d'avocatiers. 

Leur conservation étant difficile, les graines sont semées en pépiniè- 
res le plus rapidement possible, soit en pleine terre (écartement de 
60 cm entre les lignes et 30 à 45 cm dans la ligne), soit dans des sa- 
chets en polyéthylène de 10 cm de diamètre et de 35 cm de hauteur ; 
les graines sont disposées la pointe vers le haut et à peine recouver- 
tes (1,5 cm de recouvrement suffit). Un ombrage est favorable à la ger- 
mination, ainsi que des arrosages peu abondants, mais répétés. 
Lorsque les plants ont atteint la grosseur d'un crayon, soit environ 
deux mois après la levée, on procède au greffage. Le bois de greffe 
est choisi sur les meilleurs cultivars. On choisit des pousses termi- 
nales de 10 à 12 cm, au moment où, après une période de repos, les 
bourgeons commencent à gonfler. Le porte-greffe est rabattu à une hau- 
teur de 8 à 15 cm. On procède à une greffe en fente. La ligature doit 
être souple (fin caoutchouc ou fin film de polyéthylène) . 
Les plants greffés sont mis en place après 9 à 30 mois de séjour en 
pépinière (durée variable avec les conditions climatiques). 
Selon la vigueur des cultivars, la distance de plantation se situe 
entre 6 et 12 m en tous sens. Souvent, on plante en lignes espacées 
de 10,50 m avec 5,25 m d 'écartement dans la ligne, et on élimine un 
plant sur deux, par la suite, si nécessaire. Si les plants n'ont pas 
été éduqués en sachets de polyéthylène, il faut les transplanter avec 
une motte de terre, sous peine d'échecs nombreux. 



- 1S6 - 



Les avocatiers issus de semis entrent en production vers l*age de 5 
à 6 ans* Les sujets issus de multiplication végétative démarrent plus 
tôt, vers 3 à 4 ans. La production a tendance ^ être alternée : une 
année de bonne production suivie d'une moins bonne. 

Le bois étant assez cassant, il faut protéger la plantation par des 
brise-vent. 

La taille se réduit à une taille de formation, c'est-à-dire que, chez 
les espèces à grand développement, l'arbre est étêté, afin de favori- 
ser le développement latéral et favoriser la cueillette. 
Par la suite, la taille se réduit à la suppression des branches mortes, 

Le bois est différencié en aubier de couleur blanchâtre et en bois de 
coeur de teinte brun clair. Le bois est modérément tendre, et dense 
(0,6) ; il est cassant, non durable et très sensible aux attaques de 
termites. Il est rarement utilisé, sauf comme combustible de 
qualité très moyenne. 

UMQEl 

Les fruits sont plutôt consommés comme légumes crus ou en salades, 
soit salés et êpicés, soit vinaigrés. Ils sont riches en matières 
grasses et l'on en extrait une huile d'une qualité voisine de l'huile 
d'olive et que l'on utilise dans l'industrie des cosmétiques. Les 
graines contiennent une substance colorante rouge brun utilisée pour 
teindre les tissus. 
C'est également une plante mellifère réputée. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

Les avocats ont une valeur alimentaire élevée : aux environs de 215 

calories par 100 g. La composition chimique est la suivante : 

humidité 73,6% 

protéines 1,7% 

lipides 14,0 à 22,8% 

matières minérales 1,1% 

sucres. et amidon 0,8% 



- 157 - 



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1959 - pp. 186 
TROUP, R.S. : The Silviculture of Indian Trees 

The Clarendon Press - Oxford - 1921 - pp. 1195 
VAN DEN ABEELE, M. ; VANDEPUT, R. : Les principales cultures du C. B, 

Ministère des Colonies - Bruxelles - 1956 - pp. 932 



158 - 
No» 34 Persea amerioana Mill» 



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- 159 - 



PHYSALIS PERUVIANA L. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Solanaceae* 

NOMS VERNACULAIRES 

Coqueret du Pérou (fr.) ; Groseillier du Cap (fr.) ; Cape Gooseberry 
(angl.) ; Ground Cherry (angl.) ; Amer en Boisa (esp.) ; Tomate Syl- 
vestre (esp.)* 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Le coqueret est originaire du Pérou et des régions andines du Venezue- 
la et de la Colombie au Chili entre 800 et 3000 m d'altitude. 
Fruit des régions les plus chaudes de la terre, il réussit très bien 
dans la zone méditerranéenne et notamment dans le midi de la France 
où il est cultivé. 

Il est acclimaté dans de nombreux pays tropicaux où il est devenu sub- 
spontané. 

ECOLOGIE 

Le groseillier du Cap est une plante assez plastique. Confiné naturel- 
lement aux régions les plus chaudes du globe, il vient encore bien 
sous climat méditerranéen. Il est très peu exigeant quant â la qualité 
du sol. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Plante herbacée érigée à ramifications étalées» atteignant de 0,30 à 

1,20 m de hauteur. Elle est souvent densêment pileuse. Elle est vivace 

par la souche rampante. 

FEUILLES 

Elles sont alternes, simples» pëtiolëes ; le limbe est largement ovale 

(de 5 â 12 cm de long et presqu'aussi large), aigu à l*apex, cordifor- 

me ou tronqué â la base, irrégulièrement denté ou plus souvent entier, 

pubescent. 



- 160 - 



FLEURS 

Hermaphrodites» axillaires, solitaires ; le pédoncule mesure de 1 à 
2 cm de long. Le calice est accrescent, campanule â 5 dents acuminêes, 
subëgales au tube, d* environ 7 mm de long. 

La corolle campanulée, d'environ 12 mm de long et dM,5 de large â 
l'extrémité, est jaunâtre avec des points pourpre bleu foncé â la base. 
Les anthères sont rouge pourpre. 
FRUITS 

I^ fruit est une baie globuleuse contenue dans un sac membraneux cons-- 
tituê par le calice accrescent d'environ 4 cm de long. Cette baie me- 
sure d' 1 â 2,5 cm de long et d'I â 3 cm de diamètre ; elle est recou- 
verte d'une peau mince, glabre, lisse, jaune verdâtre à jaune ambré, 
et comprenant de nombreuses petites graines blanchâtres dans une pulpe 
juteuse, molle et translucide. 

 maturité complète, il dégage une odeur extrêmement agréable et a 
alors la forme et la grosseur d'une cerise. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

La culture du coqueret est des plus faciles. La multiplication se fait 
généralement par semis, bien que le bouturage soit très aisé. On sème 
â la volée des graines recueillies sur des plants robustes et jeunes à 
l'intérieur de fruits très gros. Ce semis a lieu au début de la saison 
sèche, et est de suite recouvert d'une mince couche de terre. Dès que 
les plants ont développé deux ou trois feuilles, on procède à un repi- 
quage à 10 cm en tous sens. Lorsque les plants ont atteint la hauteur 
de 15 cm, on peut les mettre â leur place définitive â 80 cm en tous 
sens. On assistera les plants plus fragiles avec un tuteur. Ces plants 
sont recépés rez de terre au début de la saison des pluies durant la- 
quelle la culture prend fin, car les pluies provoquent la pourriture 
des fruits. 



- 161 - 



Cette plante vivace est en réalité cultivée comme une annuelle : 
les rendements sont alors plus élevés. Les soins â la plantation 
consistent en des binages» sarclages et arrosages fréquents» qui 
assurent une récolte soutenue et abondante. 
Les graines mettent 10 à 15 jours pour lever. 

Le fruit, d'odeur agréable et de saveur sucrée, aromatique, légère- 
ment aigrelette, est consommé cru, mais est surtout utilisé pour la 
confection de tartes et dans l'industrie de la confiture. La peau, 
souvent amère, doit être enlevée avant l'utilisation. 

SYNONYMES 

Alhekenge pubescens Moench. ; Herstoldia edulis Bowdich. ; Physalis 
barbadensis Jacq. ; Physalis edulis Sims. ; Physalis esculanta Willd. ; 
Physalis latifolia Lam. ; Physalis pubescens R. Br. ; Physalis toma- 
tosa Medic. 

BIBLIOGRAPHIE 

FOUQUE, A. : Fruits (Physalis peruviana L.) 

vol. 1 - 1973 - pp. 43-44 
CORMEAU, P. : L'arboriculture fruitière au Katanga 

Publ. C.S.K. - Elisabethville - 1946 - bibl. 29 réf. - 14 

photos - 27 fig. - t. 2 - pp. 40-153 
LEMAIRE, C. : Au Congo. Pour lutter contre la vie chère par l'utilisa- 
tion des ressources indigènes 

Anvers - 1923 - t. 2 - pp. 47 
MAZUMDAR : World Crops (U. K.) (Engl.) 

vol. 31 - janv. 1979 - n* 1 - pp. 4-19-23 
MENDES DOS SANTOS, R. : Plantas uteis de Angola 

Luanda - 1967 - pp. 64 



- 162 - 



PSIDIUM GUAJAVA L. 

FAMILLE BOTANIQUE 
Myrtaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Goyavier (fr.) ; Comroon Guava (angl.) ; Guayaba (esp.)* 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Le goyavier est originaire de l'Amérique tropicale dans une aire al- 
lant vraiseznblablement du Sud du Mexique jusqu'en Amérique du Sud, Pé- 
rou et Brésil oriental. Il existe à l*état cultivé aux Antilles, où 
il existe â l'état subspontané, et il se retrouve dans pratiquement 
tous les pays de l'Ancien Monde tropical, depuis le niveau de la mer 

jusqu'à une altitude de 1500 m. Dans certains pays, il est même devenu 

envahissant. 

ECOLOGIE 

Le goyavier s'adapte parfaitement â tous les dimats chauds et modéré- 
ment humides n'excédant pas 2000 mm de précipitations. Il est assez 
résistant à la sécheresse et supporte des températures allant jusqu'à 
45*C, d'où la possibilité de sa culture en régions arides. 
Il est, par contre, très sensible à la gelée. 

Il est peu exigeant au point de vue du sol ; il pousse même dans des 
sols superficiels, â condition que le drainage soit bon. Toutefois, 
les meilleures productions s'obtiennent dans des alluvions profondes 
et riches. Le goyavier répond très bien à la fumure minérale ou orga- 
nique. C'est une espèce robuste, longêvive. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Le goyavier est un arbuste ou un petit arbre à feuilles persistantes. 

Sa hauteur varie entre 3 et 9 m. 

FUT 

Généralement absent, parfois court et tortueux, ne dépassant pas 20 cm 

de diamètre. 



- 163 - 



FEUILLES 

Les feuilles» de 5 â 10 cm de long sur 2,5 â 5 cm de large, sont op- 
posées, entières, sans stipules. Le limbe elliptique ou ovale lancéolé, 
coriace, est porté par un pétiole très court. Il est ponctué de points 
translucides. La face inférieure, de couleur jaunâtre, est couverte de 
poils très fins. Les nervures secondaires sont parallèles et très ap- 
parentes. Les feuilles sont très aromatiques lorsqu'on les froisse. 
Les rameaux florifères sont tétragones. 
FLEURS 

Blanches, odorantes, elles sont solitaires ou groupées par deux ou 
trois et disposées â l*aisselle des feuilles. Elles comptent 4 ou 5 
pétales et de très nombreuses étamines. Elles apparaissent pratique- 
ment durant toute l'année, comme les fruits d'ailleurs. 
FRUITS 

Le fruit est une grosse baie couronnée par le calice persistant. On 
rencontre différentes formes selon les variétés, rondes, ovoïdes ou 
encore piriformes, très odorantes à maturité, de 3 â 10 cm de longueur, 
de couleur généralement jaune. 

La chair, rosatre ou jaunâtre, contient un grand nombre de petites 
graines rénif ormes et dures ; elle est sucrée, aromatique, rappelant 
l'odeur et le goût de la fraise. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

Le goyavier est généralement multiplié par semis, parfois par boutu- 
rage, à l'étouffée, ou par marcottage de racines. Conservées dans de 
bonnes conditions, c'est-à-dire enfouies dans du charbon de bois et 
mises dans des boîtes hermétiques dans un endroit frais, elles conser- 
vent leur vitalité plus d^un an. Mises â germer en caissettes, lorsque 
les plants ont atteint 5 â 7 cm de haut, on les transplante, soit sur 
plates-bandes, â l'écartement de 20 cm, soit dans des sachets en plas- 
tique. Un an après le semis, les plants mesurent de 30 â 45 cm de hau- 
teur. C'est vers cette taille que les plants sont mis en place. 



- 164 - 



Toutefois, les plants issus de semis ne restituent pas les caractères 
de l'arbre-nnëre» aussi est-il souhaitable de procéder à la multiplica- 
tion végétative, soit par greffage, soit marcotte aérienne. 
Les écartements varient avec les conditions écologiques de la région, 
les variétés et la qualité du sol. En sols pauvres, cette distance4st 
de 4,5 â 6 m en tous sens ; en sols riches, 1' écart ement passe de 6 à 
7,5 m. Dans le cas de plants greffés, il convient d* enlever tous les 
rejets provenant du sujet porte-greffe ; ceux-ci peuvent apparaître 
pendant les cinq premières années. Le sol, sous l'arbre, sera convena- 
blement sarclé, et, si la chose est possible, les plants seront fré- 
quemment fumés* 

Aussi longtemps que le couvert ne sera pas établi, on pourra cultiver 
des haricots, des courges, etc..., entre les arbres. 
La taille de formation consiste â maintenir trois ou quatre branches 
charpentières. Chez les arbres issus de multiplication végétative, les 
premiers fruits apparaissent en abondance après trois ans ; les seuls 
soins â apporter aux sujets consistent à pincer les branches pour évi- 
ter un trop grand développement. Chez les sujets issus de semis, on 
augmente la quantité de fruits et on avance la mise â fruits, en pro- 
cédant à des arcures de branches. Cinq mois séparent l'apparition des 
fleurs et la maturité des fruits. Un arbre adulte peut produire de 20 
à 90 kg de fruits selon les cas. 

Le bois est différencié en aubier de couleur brune et en bois de coeur 
de couleur brun rougeatre. Ce dernier est dur, lourd, résistant (densi- 
té 0,80). Il convient très bien pour la réalisation de manches d^outils 
agricoles et autres. Il se sculpte bien. En dehors de ces usages, il 
n'est utilisé que comme combustible et peut être utilisé pour la fabri- 
cation de charbon de bois. 



- 165 - 



Cette essence est principalement cultivée pour la production fruitière. 
Les goyaves sont souvent consommées crues ; parfois, elles servent à 
la fabrication de confitures. 

La commercialisation des goyaves se fait surtout sous la forme de jus 
ou de pâtes de fruits. 

On fait également, avec les feuilles et les êcorces, des infusions uti- 
lisées dans la pharmacopée populaire pour lutter contre la dysenterie. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

Les goyaves sont très riches en vitamine C : leur teneur est nettement 

supérieure à celle des Citrus. 

La valeur nutritive est de 38 à 66 cal/ 100 g. 

La composition chimique est la suivante : 

eau 76,0 à 85,0% 

protéines 0,1 à 1,5Z 

graisses 0,2% 

cendres 0,6 à 0,8% 

cellulose 4,8 à 6,9% 

sucres et amidon 8,0 â 14,5% 

BIBLIOGRAPHIE 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à tra- 
vers les âges 
Paul Lechevalier - Paris VI - 1928 - vol. II - pp. 637 

CORMEAU, P. : L'arboriculture fruitière au Katanga 

C.S.K. - Elisabethville - 1946 - pp. 170 

LITTLE, Elbert L. Jr ; WADSWORTH, Frank H. : Common trees of Puerto 
Rico and the Virgin Islands 
Agriculture Handbook n* 249 - U.S.D.A. - 1964 - pp. 548 

MOLESWORTH ALLEN, Betty : Malayan Fruits 

Donald Moore Press Ltd - Singapore - 1967 - pp. 245 



- 166 - 



POPENOE, Wilson : Manual of Tropical and Subtropical Fruits 

The Macmillan Cy - New York - 1920 - pp. 47A 
SHÂM SINGH ; KRISHNAMURTHI , S. : Fruit culture in India 

Indian Council of Âgricultural Research - New Dehli - 

1963 - pp. 451 
TEAOTIA, S. S. ; PHOGAT, K.P.S. : Effect of rootstocks on growth, 

yield and quality in guava (Psidium guajava) 

Progressive Horticulture - 1971 - 2, 4 - pp. 37-45 
VAN DEN ABEELE, M. ; VANDEPUT, R. : Les principales cultures du C. B. 

Publ. Direction Agriculture, Forêts et Elevage - Bruxelles 

1956 - pp. 932 



- 167 - 



N** 36 - Psidium guajava L. 




Psidium guajava 

After/segetn/d« après PÏÏNKINOTON, T*D. and SARUKHAN, J. 

Manuel para la IdentificaciÔn en Gampo de los 
Principales Arbolee Tropicales de Mexico 

undp/fao/enip 1968 • 393 PP* 



- 168 - 



PUNICA 6RANATUM L. 

FAMIUF BOTANIQUE 

Punicaceae (famille voisine des Myrtaceae). 

NOMS YERNACULAIRES 

Grenadier (fr.) ; Pomegranate (angl.) ; Granada (esp.)« 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette espèce est originaire du sud de l*Âsie» plus spécialement de 
l*Iran et de l'Afghanistan ; elle est cultivée depuis très longtemps 
dans de nombreux pays du bassin méditerranéen. Actuellement, elle est 
cultivée dans la plupart des régions chaudes du globe, surtout dans 
les régions subtropicales. 

££OLûai£ 

c'est une espèce des climats chauds continentaux caractérisés par des 
étés chauds et secs et des hivers assez prononcés. Elle est très plas- 
tique quant aux exigences climatiques, et on peut la cultiver depuis 
le niveau de la mer jusqu'à une altitude de 1800 m. Les meilleurs 
fruits se rencontrent là où les étés sont chauds et secs. Cependant, 
le grenadier peut être cultivé avec succès là où il n'existe pas de 
saison sèche. Dans ce cas, l'espèce est sempervirente ; par contre, 
lorsque les hivers sont prononcés, elle est caducifoliée. Elle sup- 
porte bien la sécheresse. 

Pratiquement tous les sols lui conviennent, même ceux où d'autres es- 
pèces fruitières prospèrent mal. 

Elle tolère une certaine alcalinité des sols, et, d'après certains, 
elle serait assez tolérante aux sels. 



- 169 - 



CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

Le grenadier est un petit arbre ou un arbuste pouvant, en conditions 
favorables, atteindre jusqu'à 6 m de haut. 
FUT 

Le fût est généralement absent ou très court ; les sujets sont le 
plus souvent multicaules. Les tiges dépassent rarement 10 cm de dia** 
mètre. Les rameaux sont grêles et parfois épineux. 
FEUILLES 

Elles sont généralement caduques, bien que, dans certains cas, elles 
puissent être persistantes. Elles sont opposées, entières, ellipti- 
ques, oblongues, relativement petites, courtement pêtiolées ; le limbe 
est épais, coriace, luisant ; les nervures sont plus ou moins rougea- 
très. 
FLEURS 

Elles sont solitaires ou regroupées en inflorescences ayant jusqu'à 
5 fleurs, généralement rouge écarlate et de forme campanulée. Le ca- 
lice est composé de 5 à 7 sépales rouges, jaunes ou blancs, obovales. 
Les étamines sont très nombreuses. 

L'ovaire est divisé en 3 à 7 loges rayonnantes ; chacune contient de 
très nombreux ovules. 
FRUITS 

La grenade est une baie de la grosseur du poing. La peau est épaisse 
et coriace. Les grains plus ou moins anguleux sont noyés dans une ge- 
lée rougeâtre, acide et légèrement sucrée, utilisée pour la fabrica- 
tion de boissons rafraîchissantes. 



- 170 - 



CULTURE ET T RAITEMENT 

Le grenadier peut se reproduire par le semis ; ce mode de propagation 
donne des sujets à fruits de forme et de qualité variables. 
On lui préfère de loin le bouturage, qui ne soulève aucun problème, 
pour autant que le bois destiné au bouturage soit pris sur des rameaux 
ayant au moins 6 mois, mais n'excédant pas 2 ans d*âge. Les boutures 
sont effeuillées et plantées droites en ombrières.Les boutures sont 
aptes à être transplantées à partir de l'âge de 9 mois ; cependant, 
dans la pratique courante, on attend qu'elles aient un ou deux ans. 
Selon les terrains, on plante à 1' écart ement de 3 à 6 m, et l'on re- 
commande d'irriguer fréquemment. Les jeunes plants commencent généra- 
lement à donner une petite production de 10 à 20 fruits après 4 à 5 
ans de mise en place. La pleine production n'est assurée qu'à partir 
de la dixième année ; elle dure de 25 â 30 ans. Il est conseillé de 
cultiver des légumes dans les interlignes jusqu'au moment de la pleine 
production, soit jusqu'à l'âge de 10 ans. 

Les plants ayant tendance à produire de nombreux gourmands, on con- 
seille de les enlever dès leur apparition, parce qu'ils sont impro- 
ductifs, surtout si l'on conduit les arbres en tiges uniques. 

mu 

Aucun usage, si ce n'est comme bois de feu. 

UMSàSÂ 

Certaines variétés sont surtout utilisées pour la production de sirop 
de grenade ("grenadine"). L'écorce et la peau du fruit sont utilisées 
en médecine populaire pour lutter contre la dysenterie et les diarrhées, 
La peau du fruit est également utilisée pour teindre des tissus. 



- 171 •- 



VALEUR ALIMENTAIRE 

humidité 78% 

protéines brutes 1,6% 

lipides •* 

sucres et amidon 14,6% 

cellulose 5,1% 

matières minérales 0,7% 

65 cal/ 100 g 

BIBLIOGRAPHIE 

BOIS, D. : Les plantes alimentaires chez tous les peuples et à tra- 
vers les âges 

Paul Lechevalier - Paris VI - 1928 - vol. II - pp, 637 
EVEINOFF, V.A. : Le grenadier Punica granatum Linné 

Fruits d'Outre-Mer - 1949, 4 - pp. 161-170 
LITTLE, E.L. - WOODBURY R.O. - WADSWORTH, F. H. : Trees of Puerto Rico 

and the Virgin Islands 

U.S.D.A. - Handbook n** 449 - 1974 
POPENOE Wilson : Manual of Tropical and Subtropical Fruits 

The MacMillan Cy - New York - 1920 - pp. 474 
SHAM SINGH - KRISHNAMURTHI, S. : Fruit culture in India 

Indian Council of Agricultural Research - New Dehli - 

1963 - pp. 451 
SURROCK, D. : Fruits for Southern Florida 

Southeastern Printing Co., Inc. - Stuart - Florida - 

1959 - pp. 186 
TROUP, R.S. : The Silviculture of Indian Trees 

The Clarendon Press - Oxford - 1921 - pp. 1195 



- 17? - 



SOLANUM QUITOENSE LAM. 

FAMILLE B OTANIQUE 
Solanaceae. 

NOM? YERNACULAIRES 

Naranjille (fr.) ; Orange de Quito (fr.) ; Naranjilla (angl.) ; Na- 
ranjilla (esp.)» 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Le naranjille est originaire du versant amazonien des Andes, entre 
1300 et 1800 m d'altitude (Colombie, et surtout Equateur). 
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, la plante a été intro- 
duite dans beaucoup de régions tropicales et subtropicales du globe. 

E COL OGIE 

Sous les tropiques, il pousse en altitude (600 à 2300 m), avec des 

pluviométries élevées (1500 à 3800 mm par an) et des ensoleillements 

réduits. Il n'est pas très exigeant pour le sol, à condition que le 

drainage soit bon. 

De nouvelles terres doivent être utilisées pour chaque plantation, 

probablement à cause de la susceptibilité aux infestations de néma- 

todes. 

C ARAC TERES BOTANI Q UES 

PORT 

Plante semi-herbacée, dressée, d'I à 2,5 m de haut ; tiges peu nombreu- 
ses, grosses, plus ou moins retombantes, à écorce grise. 
FEUILLES 

Feuilles alternes ; les feuilles supérieures sont géminées simples, à 
fort pétiole téréticaule de 5 à 10 (15) cm de long ; leur limbe est 
ovale ou elliptique ; les feuilles de la base ont jusqu'à 45 cm de long 
et 35 de large ; elles sont aiguës ou acuminêes, à marges ondulées, 11- 
14 lobes, de couleur verte. La nervure médiane et les nervures latérales, 
toutes légèrement saillantes sur les 2 faces, sont violacées sur le des- 
sus et blanchâtres ou violacées sur le dessous des jeunes feuilles. 



- 17^ - 



FLEURS 

Inflorescences en courtes cymes axillaires de 4-5 fleurs à pédoncule 
de 6 mm de long ; fleurs hermaphrodites, blanches ou lilas, à pédi- 
celle dM â 1,5 cm de long, calice campanule, 1,4 à 1,6 cm de large, 
à segments ovales, lancéolés, aigus ; corolle d'environ 2 cm de large 
à segments oblongs, linéaires, de 6 mm de large, subobtus ; cinq gran- 
des étamines jaunes. 
FRUITS 

Baie globuleuse de 3 à 5 cm de long et 4 à 6 cm de diamètre, de cou- 
leur orange vif ou jaune d'or à maturité, odorante, couverte de poils 
courts, duveteux, facilement enlevés par frottement ; épicarpe épais 
et coriace, contenant de nombreuses petites graines noyées dans une 
pulpe translucide, très juteuse, verdâtre. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

La multiplication se fait par graines ou par boutures, mais la premiè- 
re méthode est préférée. Le greffage peut aussi se pratiquer, parce 
que la plante est sensible aux attaques de nématodes ; on utilise en 
particulier Solanum macranthum Dun. , S. torvum Swartz et S. verbasci- 
folium L. comme porte-greffe. 

La plantation se fait â des distances de 2 â 2,5 m en tous sens. 
La plante commence à fructifier entre 6 à 12 mois et continue à pro- 
duire pendant 2 à 3 ans ou davantage selon les conditions agronomiques 
et phytosanitaires. 

Vu/ la croissance rapide du naranjille et l'importance de sa production, 
il convient de fertiliser le sol à intervalles fréquents (de préféren- 
ce une fois par mois) ; des irrigations régulières doivent être faites 
en périodes sèches. 

La production dure toute l'année. Les fruits pèsent entre 40 et 70 g. 
Dans de bonnes conditions, le rendement à l'hectare peut se situer 
entre 1500 et 3000 kg. 



- 174 - 



En culture intensive, la production de £ruits pourrait être encore 
augmentée de façon marquante au-dessus des valeurs données ci-dessus. 

USAGES 

Le jus extrait de la pulpe, aromatique, de saveur douce acidulée et 
de couleur verte, est utilisé pour la préparation de boissons rafraî-- 
chissantes très populaires dans les Andes. 

Fraîchement pressé, le jus de naranjille est utilisé en Equateur pour 
faire des sorbets, un cocktail de fruits rafraîchissant d'un arôme 
inhabituel aigre-doux tomate-orange et d'une couleur vert prairie. 
Au Guatemala, le jus frais est transformé avec succès en concentré 
congelé qui peut être mis en boîte et stocké pendant longtemps. Les 
fruits sont utilisés également pour faire l'arôme pour crème-glace, 
confiture, gelée, pâtisserie, etc.. 

SYNONYMES 

Solanum angulatum Ruiz. et Pav. ; Solanum macrocaryon Pav. ; Solanum 
quitense H.B.K. 

BIBLIOGRAPHIE 

DUPAIGNE, P. : Quelques observations sur le naranjille - Fruits 

vol. 12 - n* 6 - 1957 
FOCAN, A. : Zone d'altitude sup. Station de Kisozi (fra.) 

Rapport annuel de l'Institut des Se. Agro. du Burundi - 

1968 - Bujumbura - 5 tab. - pp. 62-98 
FOUQUE, A. : Solanum quitoense Lam. - Fruits 

vol. 28 - n* 1 - 1973 - pp. 46 
MAES, P. : Zones d'altitude sup. St. de recherches agro. de Kisozi (fra.) 

Rapport annuel de l'Institut des Se. Agro. du Burundi - 

1968 - 1969 - Bujumbura - pp. 61-88 
OCHSE, J.J. ; SOULE, M.J. ; DIJKMAN, M.J. ; WEHLBURG, C. : Chapter 8 ; 

Other fruits crops (Eng.) - Tropical and subtropical agri- 
culture 

vol. I and II - bibl. 220 réf. - 64 fig. - 8 tab. - pp. 

523-760 
XXX : Zones d'alt. sup. (;^ 2000 m). St. de recherches de Kisozi (fra.) 

Rapport annuel de l'I.S.A.B.U. - 1969 et notes annexes - 

1970 - Bujumbura - pp. 92-109 



- I?') - 



SPONDIAS MOMBIN L. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Anacardiaceae. 

NOM S YE RNA C ULAIRES 

Motnbin Jaune (fr.) ; Prunier Mombin (fr.) ; Hog Pliam (angl.) ; Yellow 
Mombin (angl.) ; Jobo (esp.) ; Jobo Gusanero (esp.)* 

ORIGINE ET A IRE DE DI STR IBUTION 

L'arbre est originaire d'Amérique tropicale continentale, probable- 
ment d'une aire s'étendant du Brésil (Mato Grosso et Para) aux Guya- 
nés. Il est subspontané en Afrique centrale. 

ECOLOGIE 

Se rencontre dans les recrus forestiers en savane, sous des climats 
variant du type guinéen au soudanais. Il pousse bien dans les régions 
chaudes et dans une grande variété de sols. Le caractère du sol ne pa- 
raît pas être important. On peut trouver de bons arbres croissant sur 
une terre sablonneuse peu profonde, dans du gravier ou dans une terre 
lourde et argileuse. Un sol riche, humide, relativement lourd, leur 
convient le mieux. 

CAR ACT ER E? BO T ANIQUE S 

PORT 

Arbre de 8 à 20 m, parfois davantage, à écorce liégeuse épaisse brun 
clair ou grise, généralement armée de gros piquants et laissant exsu- 
der de la résine par ses blessures. 
FUT 

Le fut est épaissi à la base, et peut atteindre 0,75 m de diamètre. 
FEUILLES 

Feuilles alternes, composées, imparipennées, mesurant jusqu'à 50 cm 
de long ; les folioles (de 5 à 15) sont opposées ou subopposées, à 
pétiole court d'environ 5 mm, oblongues lancéolées, asymétriques 



- 176 - 



(excepté la terminale), de 4 à 13 cm de long et de 2,5 à 5 cm de 
large, obtusément cuspidées ou acuminées à l^apex, inéquilatérales 
et obtuses à la base, entières, glabres ; nervures médiane et laté- 
rales saillantes dessous. 
FLEURS 

Les inflorescences sont disposées en panicules terminales pyrami- 
dales, de 20 à 40 cm de long, couvertes de poils courts principale-- 
ment sur les pédicelles, les bractées et les bractéoles ; les fleurs 
sont polygames, blanc jaunâtre, odorantes ; calice à 5 segments lar^ 
gement triangulaires, aigus, de 5 mm, portant des poils courts à l'ex- 
térieur ; 5 pétales plus ou moins valves de 2,5 à 3 mm de long, ellip- 
tiques, subaigus, pubescents extérieurement ; 8 à 10 êtamines à peu 
près de la longueur des pétales. 
FRUITS 

Le fruit est une drupe obovoïde de 2,5 à 4 cm de long et de 2 à 2,5 
cm de large. Epicarpe mince, jaune ou jaune orangé, glabre ; noyau 
ligneux, ridé, ovale, de 2 à 2,5 cm de long, très épais, dans une 
pulpe molle, très juteuse. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

La multiplication se fait par graines ou par boutures. Les graines de- 
mandent de 35 à 75 jours pour lever. P.J. Wester recommande des boutu- 
res aoutées de 50 à 70 cm de long (bois de la saison précédente ou mê- 
me plus vieux), mises dans le sol à une profondeur d'environ 30 cm à 
l'écartement définitif. La distance de plantation est de 7,5 a 9 m en 
tous sens. 

Les fruits étant souvent attaqués par des larves d'insectes dans de 
nombreux pays, des traitements phytosanitaires sont à prévoir. 



- 177 - 



BfliS 

L'aubier est blanchâtre ou crème. Le bois parfait, à l'état frais, 
a la même couleur que l'aubier, mais il vire au brun dore au moment 
du séchage. Il est particulièrement sensible aux attaques des insec- 
tes» surtout des termites, et des champignons ; on ne peut l'utiliser 
dans des ouvrages permanents, même en situation privilégiée, sans 
qu'il ait reçu au préalable une protection efficace contre les agents 
destructeurs. Dépourvu de cachet, le bois est tout au plus qualifié 
pour la menuiserie d'intérieur. Tendre, poreux et léger, il se prête 
bien au déroulage et peut être ensuite soit converti en panneaux de 
contreplaqué, soit en panneaux de fibres ou de particules. Il est uti- 
lisé en caisserie ou dans l'industrie allumettière. Sa dureté, sa den- 
sité et sa coloration peu foncée en font un bon bois de pâte. Le pa- 
pier obtenu témoigne d'une bonne résistance à la traction, à l'écla- 
tement et à la déchirure, mais une faible résistance au pliage. 

La pulpe aromatique est de saveur variable, un peu astringente et plus 
ou moins acidulée ou sucrée acidulée ; elle peut être consommée crue, 
mais elle est surtout utilisée pour la confection de sirops et de 
boissons, ou encore de gelées. Le fruit peut être mangé frais ou peut 
être bouilli ou séché. 

Quelques variétés sont aigrelettes et d'autres ont très peu de chair : 
elles sont alors utilisées pour l'alimentation des porcs et du bétail. 
Les meilleures ont une saveur agréable et à peu près la même quantité 
de chair et de graines qu'une très grande olive. C'est également une 
plant^feiellifère intéressante. 



- 178 ^ 



SYNONYMES 

Mauria juglandifolia Benth. ; Myrobalanus lutea MacF. ; Spondias au- 

rantiaca Schum. et Thonn. ; Spondias brasiliensis Mart. ; Spondias 
lucida Salisb. ; Spondias lutea L. ; Spondias myrobalanus L. ; Spon- 
dias pseudomyrobalanus Tuss. 

BIBLIOGRAPHIE 

FOUARGE, J, - GERARD, G. : Bois du Mayumbe 

Bruxelles - 1964 - Publ. de l'I.N.E.A.C. - Série techn. 

pp. 579 
FOUQUE, A. : Spondias mombin L. 

Fruits - vol. 28 - n'' 2 ~ 1973 - pp. 145 
HOMBERT, J. : Etude de l'accroissement d'essences forestières en mi- 
lieu naturel au Mayumbe (fra.) 

Bull. Agric. du G. B. - 49, 4 - pp. 1016-1029 
ISTAS, J.R. - ROEKELBOOM : Contribution à l'étude chimique des bois 

du Mayumbe 

Bruxelles - 1952 - Publ. I.N.E.A.C. - Série techn. 53 - 

pp. 162 
MENDES DOS SANTOS, R. : Plantas uteis de Angola (contribuiçao icono- 

grafica) - Luanda ~ 1967 - 21 pi. - pp. 67 
NEAl^ M. G. : In gardens of Hawaï 

Bishop Muséum - 1965 - pp. 747 
OGHSE, J.J. - SOUK, M.J. - DIJKMAN, M.J. - WEHLBURG, G. : Tropical 

and subtropical agriculture 

New York • 1966 - vol. I - pp. 551 
OLIVIERI, R.E. : Le cacaoyer, manuel du planteur 

Paris - 1908 - pp. 199 



- 17Q -• 



PERROT : Matières premières usuelles du règne végétal 

Masson et Cie - pp. 1303 
PIQUE, R. : Vinification et alcoolisation des fruits tropicaux et 

produits coloniaux 

1928 
POPENOE, W. : Manual of tropical and subtropical fruits 

MacMillan Cy - New York - 1920 - pp. 473 



- 180 - 



N° 39 - Spondias mombin L. 






^- .:m 




- 1R1 _ 



SYZYGIUM CUMINII SKEELS 
FAMILLE BOTANIQUE 

Myrtaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Black Plum (angl.) ; Jambolam (angl.) ; Duhat (esp.) ; Jambolan (fr.)- 

ORIGINE ET A IRE DE DISTRIBUTION 

Espèce dont l'origine est l'Inde, la Birmanie, le Vietnam, l'archipel 
malais et l'Australie. 

Le jambolan grandit dans les régions tropicales et dans les parties 
les plus chaudes des régions subtropicales. Il en existe de nombreu- 
ses variétés en Extrême-Orient. 

Les fruits de l'arbre sont aujourd'hui répandus dans beaucoup de jar- 
dins tropicaux, notamment en Indochine. 

Des formes améliorées du jambolan sont fréquemment cultivées à Java, 
au-dessous de 300 m. De grands spécimens poussent en Floride du Sud. 
Sa culture aussi a fait ses preuves en régions méditerranéennes, no- 
tamment en Algérie. 

ECOLOGIE 

Syzygium cuminii est une espèce grégaire des régions tropicales et 
subtropicales, se rencontrant surtout aux abords des rivières et dans 
des fonds humides ; il peut également croître sur des sols superfi- 
ciels et rocailleux, pour autant que la pluviosité soit abondante. On 
le rencontre surtout dans des forêts à Dipterocarpaceae. Espèce scia- 
phile stricte dans le jeune âge et très sensible aux gelées à ce stade. 
Elle requiert des précipitations comprises entre 900 et 5000 mm. On 
la rencontre sur une grande variété de sols : limoneux, latéritiques, 
alluvions sableuses, etc.. Le tempérament semble parfois contradic- 
toire, ce qui laisserait supposer l'existence de variétés botaniques. 
Certaines variétés supporteraient assez bien une certaine salinité du 
sol. 



- 18?- 



CARACTERES BOTANIQUES 
PORT 

Arbre de taille moyenne (10 â 20 m) • 
FUT 

Gros et court, de 40 à 75 cm de diamètre, parfois exceptionnellement 
gros. On cite un arbre ayant 6,25 m de circonférence (Indian For ester 
XXIX (1950) - p. 152). Couronne irtêguliêre ou globuleuse. Ecorce 
gris foncé ou brune, épaisse. Branches rondes. 
FEUILLES 

Elles sont opposées, de forme et de dimensions variables, longuement 
pétiolêes, largement obovales, largement elliptiques ou elliptiques 
oblongues. Leur base est cunéiforme ou arrondie. L'apex obtus est gé- 
néralement arrondi. Elles sont entières, avec de minces bords trans- 
parents ; elles sont épaisses, coriaces, glabres ; la face supérieure 
est vert foncé et la face inférieure vert prairie ou jaunâtre et terne. 
Elles ont de 8 à 18 cm de long, et de 5 a 9 cm de large. 
FLEURS 

Blanches ou roses, groupées en panicules, denses, fort fleuries, py- 
ramidales, elles apparaissent généralement sur des branches sans feuil- 
les. Elles ont de 5 à 12 cm de long. Elles sont petites et odorantes. 
Le calice est largement campanule. Les 4 pétales sont libres et imbri- 
qués. D'un blanc verdâtre ou rose, ils deviennent rapidement bruns et 
fugaces. L'ovaire a 2 ou 3 loges avec un style blanc de 0,6 â 0,7 cm 
de long. 
FRUITS 

Le fruit est une baie ovoïde oblongue, souvent courbée, violet foncé, 
d'I â 2 cm de long ; la pulpe est jaune grisâtre ou violet clair, ju- 
teuse et presqu' inodore, d'un goût agréable, aigrelet et quelque peu 
astringent. 



- 183 - 



De nombreuses variétés portent de grands fruits savoureux, mais, 

trop souvent, les baies sont petites et sans qualités. Le fruit 

est de qualité inférieure à celle des goyaves. 

Les graines sont oblongues, fortement astringentes, généralement 

superposées, légèrement amëres. 

Les cotylédons sont vert pâle. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

Le pouvoir germinatif des graines est très élevé à l'état frais ; 
toutefois, les graines perdent rapidement leur faculté germinative. 
La propagation se fait par semis ou par êcussonnage. L* espacement 
devrait être de 12 â 14 m. 

mu 

Le bois de coeur est rouge gris ou rouge brun. Il est relativement 
dur et légèrement durable. Le grain est fin ; il est utilisé en me- 
nuiserie extérieure et en charpenterie. On en fait des ponts et même 
des bateaux. On l'utilise même en lutherie, pour fabriquer des gui- 
tares. C'est également un excellent bois de feu. 

On mange généralement les fruits frais. Ceux qui sont trop surs ou 
astringents servent à faire une bonne confiture. Les semences et 
l'écorce sont des remèdes bien connus en Extrême-Orient, pour trai- 
ter le diabète, la dysenterie et d'autres malaises. En Europe, l'écor- 
ce eut même son heure de célébrité, mais les résultats thérapeutiques 
contradictoires l'ont peu à peu fait abandonner. Il peut être utilisé 
comme arbre d'alignement, soit en bordure de route, soit comme brise- 
vent, ou encore comme espèce ornementale. 

SYNONYMES 

Eugenia cuminii Druce ; Eugenia cuminii (L.) Merrill ; Eugenia jambo- 
lana Lambert ; Syzygium jambolanum DC. ; Myrtus cuminii L. 



- 184 



BIBLIOGRAPHIE 

LEJEUNE J.B.H. : Les plantes fruitières au Ruanda-Urundi (fra.) 

Servir 1940 -1,3-3 fig. - pp. 11-17 
OEHSE J.J. - SOULE M.J. - DIJKMAN M.J. - WEHLBURG C. : Tropical 

and subtropical agriculture 

New York - pp. 674-676 
PERROT : Matières premières usuelles du règne végétal 

Masson et Cie - pp. 1572 
PIQUE R. : Vinification et alcoolisation des fruits tropicaux et 

produits coloniaux 

Paris - 1928 - 40 fig. - pp. 296 
POPENOE W. : Manual of tropical and subtropical fruits 

The MacMillan Cy - New York - 1920 
TROUP R.S. : The Silviculture of India Trees 

The Clarendon Press - Oxford - 1921 - pp. 1195 
WINKLER H. - MARCUS A. - NEWHAUS U. - MICKEL H. : Obstkulturen (deu.) 

Handbuch der tropischen und subtropischen landwirtschaf t 

Schmidt G. A. - Marcus A. - 1943 - Berlin 



- 185 - 



Syzygium cuminii Skeels 




Syzy^î^ium cuminii 

After/seg^/d'apr^B WOfW?HINOTON, T,B, 

Ceylan Trees 

The Colombo Apothecaries Co.Ltd* — 1959 



- 187 - 



TAMAR INDUS INDICA L. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Caesalpiniaceae . 

NOMS VERNACULAIRES 

Tamarinier (£r.) ; Tamarind (angl.) ; Tamarindo (esp.)* 
ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Cette espèce serait originaire de l'Ethiopie et de l'Afrique centra- 
le. Elle est largement diffusée à travers tout le monde tropical : 
Inde et Amérique centrale et du Sud ; également aux Antilles et en 
Floride. Selon des légendes indiennes» le tamarinier existait déjà 
en Equateur à l'époque précolombienne. 

ECOLOGIE 

Espèce des régions chaudes» elle ne supporte pas le gel» mais» par 
contre, elle supporte bien la sécheresse et convient bien aux régions 
ayant une saison sèche nettement marquée. Le tamarinier se rencontre 
fréquemment dans les mêmes sites que le baobab. Il préfère les sols 
alluvionnaires profonds pour se développer. On le retrouve souvent 
aux abords des villages sur les buttes de termitières. Sa croissance 
est relativement lente. 

CARACTERES BOTANIQUES 

PORT 

C'est un grand arbre à feuilles persistantes mesurant de 15 â 30 m 

de haut et de circonférence dépassant souvent 4,5 m. La couronne est 

puissante et profonde. 

FUT 

Droit et assez court. 

Ecorce rugueuse» très fissurée» épaisse» grise ou brune. 

FEUILLES 

Composées pennées» alternes» les feuilles sont très courtement pêtio- 

lêes et les folioles sessiles. 



- 188 - 



FLEURS 

Délicates, de forme plus ou moins irrégulière, elles apparaissent 
sur de fins rameaux. Les boutons de couleur foncée donnent naissan- 
ce à des pétales jaunes veinés de rouge. 
FRUITS 

Les fruits sont des gousses indéhiscentes, faiblement recourbées, me-* 
surant une dizaine de centimètres de long. Les graines brun foncé 
sont entourées d'une pulpe fibreuse très acide de couleur brune, 
mais comestible, et utilisée comme condiment. 

CULTURE ET T RAI T E N ENT 

Le tamarinier est surtout utilisé comme arbre d'alignement et arbre 
d'ombrage. Le sol est pratiquement nu sous les tamariniers, de sorte 
que cette essence est fréquemment utilisée comme coupe-feu. Le pou- 
voir germinatif des graines est relativement bon. Il n'est pas néces- 
saire d'ébouillanter les graines avant le semis. Les graines sont se- 
mées en pépinières ou directement en place. Les jeunes plants, lorsque 
les conditions sont favorables (arrosages répétés), atteignent environ 
0,60 m la première année et 1,20 m la deuxième année. La meilleure 
croissance est obtenue dans des sols poreux et quand les plants sont 
protégés de l'action directe du soleil et fréquemment sarclés. 
La transplantation à racines nues, sauf lorsque les plants sont entiè- 
rement débarrassés de leur feuillage, donne lieu à de nombreux échecs. 
Pour la création de coupe-feu, on peut semer en sachets en polyéthy- 
lène et transplanter la première année à l'écartement de 2,5 x 2,5 m 
ou 3 X 3 m. La plantation sera convenablement sarclée pendant la pre- 
mière année. Par la suite, un houage au pied des arbres est le seul 
entretien préconisé, et l'on supprimera 1 plant sur 2, ou 2 plants sur 
3 lorsque l'écartement est aussi serré que signalé ci-dessus. 



- 189 - 



Bois différencié en aubier jaune clair et en bois de coeur brun vio- 
let ; il est dense et très dur. Il est susceptible d'un beau poli. 
Le bois est résistant et durable, mais très sensible aux attaques de 
termites. En Afrique, le tamarinier est utilisé pour la fabrication 
de pirogues. On l'utilise également pour faire des manches d'outils, 
des meubles et des articles de tournage. Il est considéré comme assez 
difficile à travailler. 

c'est un bon combustible fournissant un excellent charbon de bois, 
utilisé dans la fabrication de poudre à canons. Les gousses comesti- 
bles servent â la fabrication de bonbons, de confitures et de bois- 
sons. 

Les fleurs sont nectarifères et fournissent un miel abondant et de 
bonne qualité. On en tire également un colorant jaune apprécié. 
La pulpe du fruit est utilisée en médecine domestique comme laxatif. 
On cultive également le tamarinier comme arbre fourrager. Il produit 
également un feuillard de valeur alimentaire élevée et apprécié par 
le bétail. 
C'est également un arbre d'ombrage et d'alignement apprécié. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

humidité 15,0 à 47,0% 
protéines 1,4 à 3,4% 

lipides 0,9 à 1,0% 

sucres et amidon 62,5% 
cellulose 5,1% 

cendres 1,5 à 4,2% 

Ca 0,074 

P 0,113 

d'où teneurs remarquablement élevées. 



- 190 - 



Excellente source de vitamine B (thiamine, niacine) . 

Teneur faible en carotène et vitamine C. 

Pulpe du tamarinier : ingrédient de la Worcestershire-Sauce. 

BIBLIQQRAPHIE 

LITTLE, Elbert L. Jr ; WADSWORTH, Frank H. : Common trees of Puerto 
Rico and the Virgin Islands 
Agriculture Handbook n** 2A9 - U.S.D.A. - 1964 - pp. 5A8 



191 — 



TaMAR INDUS INDICA L. 




TaïQBir indus indioa 
Af1;er/segan/d*aprfes BA.ILEY, L.H. 

The Standard Cyolopedia of Hortioultiire 



- 19? - 



TERMINALIA CATAPPA L. 
FAMILLE BOTANIQUE 

Combretaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Indian Almond (angl.) ; Tropical Alniond (angl.) ; Myrobolanier (fr.) ; 
Badamier (fv.) ; Amandier des Antilles (fr.) ; Almendra (esp,) ; Al- 
mendro de la India (esp.)« 

ORIGINE ET AIRE DE DISTRIBUTION 

Il est originaire de l'Indonésie et de l'Océanie. Il est répandu et 
cultivé dans de nombreuses contrées tropicales : Inde, Antilles, Ile 
Maurice, Ile de la Réunion, Afrique tropicale. 

tLQLQML 

Plante pionnière et grégaire, Terminalia catappa colonise les bancs 
de sable et pousse souvent près des rivages sableux en région tropi- 
cale ; il s'acclimate mal en régions montagneuses, ne croissant vrai- 
ment bien que lorsqu'il n'est pas trop éloigné de la mer. 
Tous les sols légers lui conviennent, même les sols salins. 
Il ne supporte pas les tornades et les climats venteux. 

CARACTERES gOT ANIQUES 

PORT 

Sempervirent (mais à feuilles décidues en climat sec), cet arbre de 

taille moyenne peut atteindre 15 à 20 m. 

FUT 

Diamètre moyen pouvant atteindre et dépasser 30 cm. La base du tronc 

est épaissie ; écorce grise, fine et lisse. Le couvert est épais, à 

charpente étalée horizontalement. 



- 19^, - 



FEUILLES 

Entières, coriaces, alternes, rassemblées en de grandes rosettes à 
l'extrémité des rameaux ; face supérieure vert foncé et brillante ; 
face inférieure plus claire, recouverte d'un léger tomentum brun ; 
15 à 30 cm de long. Les feuilles ressemblent beaucoup à celles de 
Fagraea crenulata Maing. Elles virent au rouge peu de temps avant 
leur chute. Elles sont souvent attaquées par des insectes (thrips) . 
FLEURS 

Petites, blanchâtres, ayant parfois une odeur désagréable ; elles 
sont disposées en épis de 18 cm de long, formés d'un grand nombre 
de fleurs maies et de quelques fleurs hermaphrodites à la base. Les 
fleurs, en forme de clochettes, n'ont pas de pétales, et possèdent 
un calice à 5 lobes qui tombe rapidement, et 10 étamines. 
FRUITS 

Le fruit est une drupe ovoïde, de 2,5 à 5 cm de long, moelleux, 
quelque peu écrasé, à 2 bords, de couleur verte à jaune, à peau 
coriace, et renfermant une cavité dure contenant 1 ou 2 petits no- 
yaux oléagineux qui ressemblent à une amande et peuvent être mangés 
crus ou grillés. 
Fleurs et fruits existent sur l'arbre tout au long de l'année. 

Le bois parfait est brun rougeâtre, parcouru de lignes légèrement 
plus sombres ; l'aubier est quelque peu plus clair. Le bois est dur, 
moyennement lourd, poreux, élastique, résistant, à contrefil fréquent, 
peu durable et attaqué facilement par les termites. Le séchage ne de- 
mande pas de précautions spéciales. Son travail est assez facile ; 
toutefois, il se rabote très mal et est de tournage difficile. Il 
est utilisé comme bois de menuiserie et de caisserie. Il peut se dé- 
rouler et il convient comme bois de pâte. 



- IQd - 



Terminal ia catappa est planté dans beaucoup de pays tropicaux comme 

espèce ornementale et arbre d'ombrage. On le plante également comme 

espèce fruitière (noix comestibles) et comme espèce productrice de 

tan. L'huile est utilisée dans l'alimentation, et on peut envisager 

son emploi en savonnerie - 

Les racines, l'écorce, les fruits verts et les feuilles contiennent 

du tanin, et sont utilisés pour tanner les peaux. L'écorce contient 

25% de tanin de toute première qualité. 

Le couvert épais de cette essence la destine à la constitution de 

cordons pare-feu. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

L'amande des graines renferme, d'après Fritsch, 28% d'une huile co- 
mestible, plus fine et plus douce que l'huile d'amandier, et qui ran- 
cit difficilement. Sa densité est de 0,915 à 15''C. Elle est formée 
de 54% de stéarine et de 46% de palmitine et d'oléine. 

BIBLIOGRAPHIE 

ÂDRIAENS, E.L. : Les oléagineux du Congo Belge 

Bull. Agric. du C. B. - 1943 - 34, 3-4 - pp. 385 

DE WILDEMAN, E. - PYNAERT, L. : A propos de médicaments anti-lépreux 
d'origine végétale 
Inst. Royal Colonial Belge. - Bruxelles - 1948 - pp. 99 

GILBERT, G. : Observations préliminaires sur la morphologie des plan- 
tules forestières au Congo belge 

Publ. de l'I.N.E.A.C. - Revue Scient, n"* 17 - bibl. 6 réf. 
7 fig. - Bruxelles - 1939 - pp. 28 

HENRY, J. : Plantes â huile 

Paris - 1921 - bibl. 16 réf. - 35 fig. - pp. 220 

LEMAITRE, R. - NIHOUL, E. - BATZ, G. : Contribution à l'étude des ma- 
tières tannantes du Congo belge (fra.) 
Bull. Agric. du C. B. - 10, 1-4 - 1919 - pp. 84-102 



- 195 - 



LITTLE, Elbert L* Jr - WADSWORTH, Frank H. : Common trees of Puerto 

Rico and the Virgin Islands 

Agriculture Handbook n*" 249 - U.S.D-A. - 196A - pp. 5A8 
NEAL, M.C. : In gardens of Hawaï 

Bishop Muséum - 1965 - pp. 627 
NIHOUL, E. - BODY, L. : Etude sur les matières tannantes du C. B. (fra.) 

Revue générale agronomique - 1911 - 20, 11-12 - pp. 455-461 
PIERLOT, R. : Rapport sur les essences exotiques de boisement cultivées 

au C. B. et au Ruanda-Urundi (fra.) 

Bruxelles - 1959-4 fig. - pp. 407-465 
STANER, P. : Liste des plantes susceptibles d'être cultivées industriel- 
lement au Congo (fra.) 

Agr. et élevage au C. B. - 1931 - 5, 19-3 photos - pp. 

221-223 
TROUP, R.S. : The Silviculture of Indian Trees 

The Clarendon Press - Oxford - 1921 - pp. 1195 
VAN DEN ABEELE, N. - VANDEPUT, R. : Les principales cultures du C. B. 

Publ. du Ministère des Colonies - 1956 - Bruxelles - 59 

planches - bibl. 445 réf. - pp. 932 
VIEUX, A. S. - KABELE-NGIETU, C. : Etude de quelques espèces oléagineuses 

de la R. A. C. 

Oléagineux - 1970 - 25, 7 - pp. 394-400 
WINKLER, H. - MARCUS, A. - NEWHAUS, U. - MICKEL, H. : Obstkulturen (deu.) 

Handbuch der tropischen und subtropischen landwirtschaft : 

zweiter band 

Schmidt, G. A. - Marcus, A. - 1943 - Berlin - bibl. - fig. 

218-235 



- 196 - 



Terminalia catappa L. 




Terminal ia catappa 
After/Begûn/d^aprfes WORTHINOTON, T.B. 

Ceylan Treee 

The Colombo Apothecariee Oo^ Ltd. - 1959 



- IQ? - 



ZIZIPHUS MAURITIANA LAM. 

FAMILLE BOTANIQUE 
Rhamnaceae. 

NOMS VERNACULAIRES 

Jujubier (fr.) ; India Jujube (angl.) ; Yuyube afim (esp.)* 

ORIGINE ET AI RE DE DIS TRI BUTION 

Le jujubier est originaire des zones arides et semi-arides de l'Afri- 
que, d'Arabie, de l'Inde et du Sud-Est asiatique. Il a été introduit 
dans de nombreux pays du monde subtropical. 

ECQLQ6IE 

L'espèce se comporte le mieux dans les climats chauds et secs, bien 
arrosés pendant la période de végétation. Le facteur semblant limiter 
son extension et sa culture serait une humidité atmosphérique élevée. 
En effet, on rencontre le jujubier dans des régions soumises à une 
pluviosité comprise entre 125 et 2300 mm, et où les températures peu- 
vent présenter des écarts absolus compris entre -6° et 49^*0 (voire 
55*C) . Il supporte de faibles gelées en hiver et des températures 
très élevées en été. Il redoute les gelées tardives. 
C'est une espèce grégaire. 

Le système radiculaire est pivotant et puissant, et l'espèce se déve- 
loppe dans une variété de sols, tout en évitant les sols argileux ; 
toutefois, il semblerait que les limons sableux profonds à pH neutre 
ou faiblement alcalin, soient meilleurs pour son développement. 

CARA CTERE S BOTANIQUES 

PORT 

Le jujubier est un petit arbre ou un arbre de taille moyenne, dépas- 
sant rarement 12 m de haut et un diamètre de 0,30 m. Les rameaux sont 
fins, duveteux, et sont garnis d'épines brunes droites ou légèrement 
crochues, et disposées par paires. 



^ 198 - 



FUT 

Le fut est court. L'écorce, gris foncé virant au noir, est longue- 
ment fissurée longitudinaleinent . Elle est fibreuse et rougeatre à 
l'intérieur. 
FEUILLES 

Alternes, de forme elliptique, entières, dentées et trinervées à la 
base. Elles sont tomenteuses sur leur face inférieure. 
Présence de fins stipules à la base du pétiole. 
FLEURS 

Pentaraères, petites, nombreuses, duveteuses, jaune verdâtre. 
FRUITS 

Drupes (avec un noyau biloculaire) d'1,5 à 2 cm de long pour les es- 
pèces sauvages et plus ou moins 4 cm pour les variétés horticoles. 
Couleur orange ou rouge à maturité. 
Pulpe charnue, sucrée et acidulée. 

CULTURE ET TRAITEMENT 

La propagation se fait généralement par la graine, parfois p'ar boutu- 
res de racines ou par la greffe. Le semis se fait souvent en place, 
parce que les plants supportent mal la transplantation. La germination 
est lente et difficile. Beaucoup de graines sont vaines. Quand on sème 
en containers, la mise en place se fait 2 à 3 mois après la levée. Par 
suite du grand développement de la couronne, on plante généralement à 
l'écartement de 10-12 m en tous sens (80 â 115 arbres/ha). 
On pratique la greffe en fente ou l'écussonnage. 

Le jujubier réclame généralement peu de soins ; toutefois, une irriga- 
tion est souvent nécessaire si les pluies sont absentes au moment de 
la fructification. 



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La taille et l*élagage sont hautement souhaitables en ce sens qu'ils 
influencent fortement la production de gros fruits. Ces opérations 
sont à faire en période sèche, directement après la récolte. 
La conservation des fruits se fait âu frigo , en caisses ouvertes, â 
une température voisine de 0*C. La durée de conservation ne peut ex- 
céder le mois et demi. 

Il n'est généralement utilisé que comme combustible, parfois comme 
bois de construction et de menuiserie, là où le bois fait défaut. 
C'est un très bon bois de feu, et il fournit un charbon de bois de 
bonne qualité. 

La jujube est un fruit agréable d'une valeur alimentaire voisine de 
la banane, fournissant parfois, en période de disette, un appoint ali- 
mentaire non négligeable. 

Elle peut se consommer fraîche ou sêchêe. Dans ce dernier cas, elle 
peut, après avoir été réduite en pâte ou en farine, être utilisée en 
pâtisserie ou en confiserie. 

Jadis, elle était utilisée en pharmacie pour la confection de pâtes 
pectorales. 

Le feuillard est utilisé comme fourrage pour le bétail ; il est éga- 
lement utilisé dans l'élevage du ver â soie. En dehors de sa culture 
pour le fruit, il est également utilisé pour la réalisation de brise- 
vent et comme arbre d'ombrage. On l'utilise aussi pour l'élevage des 
insectes producteurs de laque. 

VALEUR ALIMENTAIRE 

La composition moyenne des jujubes fraîches est la suivante : 

humidité 64,0 à 85,0% 

protéines 0,8 à 2,2% 

lipides 0,1 à 0,3% 

sucres et amidon 20,0 à 32,0% 

matières minérales 0,4 â 0,7% 

valeur calorifique 55 à 135 cal./ 100 g 



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SYNONYMES 

Ziziphus jujuba (L.) Lâmk ; Ziziphus insularis Smith. 

BIBLIOGRAPHIE 

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ZiZIPHUS MAURITIANA LaM . 





Zlziphus mauritiana 

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