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ESSAI D'ICHTYOLOGIE
DES COTES OCEANIQUES ET DE L'INTÉRIEUR DE LA FRANCE
ou
DIAGNOSE DES POISSONS OBSERVÉS,
Par M. A.-HS. BESVAUX,
Directeur en retraite du musée d'histoire naturelle et du Jardin
botanique d'Angers.
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ANGERS
IMPRIMERIE DE COSNIER ET IACHESE.
1 851.
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ESSAI D'
DES COTES OCÉANIQUES ET 1ïta»~^Û&C^||4HrLA FRANCE,
ou
DIAGNOSE DES POISSONS OBSERVÉS,
Far M. A.-N. DESVAUX,
Directeur en retraite du Musée d'histoire naturelle et du
Jardin botanique d'Angers,
\
Nos premières études , relatives aux poissons , sans
parler de celles faites dans la belle institution si re-
grettable des écoles centrales, datent de 1810, époque
à laquelle les circonstances mirent , à Paris , à notre
disposition , une superbe collection de poissons , pré-
parée d'une manière remarquable par Dubuisson, con-
servateur du musée d'histoire naturelle de Nantes (1)^
Etant demeuré , en 1811 , un mois sur les côtes du
département de la Gironde , et en 1812, deux mois sur
celles des départements de la Charente-Inférieure , de
la Vendée et de la Loire-Inférieure , ainsi que de la
Vilaine , nous fîmes des applications d'étude sur le vi-
vant , et pûmes observer un certain nombre d'espèces
rares. Cependant nos observations les plus suivies et
les plus nombreuses ont été de 1838 à 1847. C'est alors
(1) Cette curieuse collection, dont tous les individus, y com-
pris les plus grands, tels que le saumon , etc., fut dévastée et
presque toute détruite en 1814, pir les soldats étrangers, dans
l'habitation que j'avais à Mon treuil, près Paris.
1
( 2 )
que nous avons véritablement éprouvé la difficulté de
ce genre d'étude , lorsqu'il faut s'en procurer tous les
matériaux et faire des applications rigoureuses et ap-
profondies. Il est à regretter, en effet, que le musée
de Nantes , si bien à la portée de se procurer , en ce
genre, une collection importante, offre pour ainsi
dire moins de ressources que celui d'Angers , bien
que nous n'ayons été que très peu à même de l'aug-
menter , sous ce rapport , pendant les dix-neuf années
qu'il s'est trouvé sous notre direction.
Si les naturalistes se livrent très rarement à l'étude
des poissons , c'est que l'on manque d'ouvrages faciles
pour les étudier , et propres à leur détermination. Les
objets que l'on possède autour de soi se trouvent
comme perdus au milieu d'un millier et plus d'es-
pèces dont se compose l'ensemble des ouvrages trai-
tant en grand de l'ichthyologie ; de là le délaissé de
cette curieuse partie de l'histoire naturelle (1).
On peut encore mettre au nombre des causes qui
s'opposent à l'étude des poissons , l'imperfection ou
la difficulté de leur préparation ; la presque impos-
sibilité de les conserver avec leurs couleurs, dans
quelque liquide qu'on puisse les plonger, pour en pro-
longer la conservation , et nous-même avons été dé-
goûté de ce genre de collection , après la perte que
nous avons éprouvée.
(I) L'ouvrage de Cuvier et Valenciennes en décrit cinq mille,
et certes il n'ont pas épuisé la nature. Que l'on y joigne le prix
des ouvrages de ce genre : la seule Ichthyologie de Bloch , ren-
fermant à peine 500 poissons, coule 900 fr. ; les 100 planches de
l'encyclopédie par ordre de matière, donnant 410 poissons, ne
peuvent être qu'à l'usage de celui qui sait déjà , ainsi que le
prouvera la table que nous donnons à la fin de notre travail.
(3 )
Quelques travaux partiels et très utiles , du genre
de celui que nous donnons ici , ont déjà été publiés.
M. Millet, dans son excellente Faune de Maine et Loire,
est l'un des premiers qui aient donné l'exemple de
l'étude locale des poissons , et cet exemple a été déjà
suivi par quelques naturalistes qui ont aussi senti le
besoin de ces études partielles. Tel est M. de Mauduyt^
dans son lchthyologie du département delà Vienne pu-
bliée en 1848 ; Holandre , dans sa Faune du département
de la Moselle.
Nous ne pouvons passer sous silence le beau travail
sur les pêches, par Duhamel Dumonceau, qui a donné
une nombreuse série des poissons de la France , dont
on a fait à peine usage , parce qu'il y avait un travail
sérieux à exécuter , afin de ramener à une nomencla-
ture méthodique tous les objets dont il parle et qu'il
figure sous des noms vulgaires. Quatre volumes grand
in-folio formaient encore un obstacle à l'utilité que
l'on pouvait retirer de cet ouvrage.
Le très zélé naturaliste Bachelot de Lapylaie pré-
senta au congrès scientifique de France , à Poitiers ,
en 1835, un ensemble d'observations remarquables
faites sur les poissons de nos côtes de l'Ouest , pen-
dant les années 1832 et 1833. Il est regrettable, pour
la science , que l'on n'ait pas attaché à ce travail toute
l'importance qu'il méritait , et qu'il n'en ait été donné
qu'un trop court précis (1).
Désespérant de voir publier le travail de M. de Lapy-
laie , nous mîmes au net le premier résultat de nos
(1) Au Congrès scientifique, à Angers, en 1843, on tint encore
moins compte du travail dont nous fîmes la communication à la
section des sciences naturelles.
(*)
études , seulement pour le département de la Loire-
Inférieure. Nous devons rendre cette justice à la So-
ciété académique de Nantes, qu'elle accueillit ce tra-
vail avec une bienveillance marquée , et queiqu'in-
complet qu'il pût être encore , la publication en fut
faite dans ses annales (1).
Dans la crainte bien fondée que nous avions de l'im-
perfection de ce premier essai , nous résistâmes aux
sollicitations qui nous furent faites d'en donner une
publication isolée.
Aujourd'hui nous pouvons offrir une série plus
étudiée et plus complète , qui pourra servir de base
à des études plus approfondies. Si, dès notre début,
nous eussions eu à notre disposition un semblable
travail , il est certain que nous aurions donné une
plus rigoureuse précision à nos recherches : per-
suadés que nous étions primitivement, qu'il n'y
avait plus rien à faire sur nos côtes en ce genre d'ob-
servation. Malgré la persistance de nos recherches,
nous sommes donc convaincu qu'il reste sur nos côtes,
comme dans l'intérieur de la France , des espèces qui
n'ont point passé sous nos yeux , bien des variétés à
constater ou à contrôler. Que d'études de mœurs il
reste encore à faire sur les poissons ! Mais cela ne peut
être que l'effet du temps. Pour y parvenir , il était in-
dispensable de faciliter les recherches, afin d'arriver à
la connaissance des espèces de poissons. Ces espèces
connues , il existe encore de grandes difficultés à rai-
son des variétés ou de l'affinité des espèces ; ainsi ,
dans les genres Gade, Labre, Spare, Cyprin, etc., etc.,
(I) Tome 4, p. 1 67 de la 2e série.
( 5 )
les limites entre certaines espèces sont peu tranchées
ou difficiles à nettement exprimer. — Souvent les es-
pèces sont rares ou locales , ou seulement de pêche
accidentelle. Il faut une persévérance longue, cons-
tante, pour saisir toutes les circonstances favorables ;
ne pas craindre de multiplier toutes les chances qui
peuvent augmenter le nombre des objets d'observa-
tion.
Nous avons dû rapporter scrupuleusement dans notre
nouveau travail, toute la synonymie des poissons cités
par M. de Lapylaie , pour nous mettre d'accord avec
cet exact observateur.
Il est bien à regretter que ce naturaliste n'ait pas
publié son ouvrage avec les excellentes figures de
poissons de nos côtes qu'il avait dessinées avec autant
de perfection que d'exactitude. Un naturaliste pouvait
seul arriver à ce point désiré, et qui manque dans
presque tout ce qu'on a fait en ce genre. Les poissons
dont on a donné la figure dans l'Encyclopédie métho-
dique, par exemple, ne sont que des à peu près,
utiles à la vérité , mais dont il faut savoir se servir
pour en faire une bonne application.
Les planches de Salviani, bien que de 1554, sont
presque aussi bonnes que celles de Bloch, publiées
de 1785 à 1796, dont la coloration, pour les espèces
étrangères, est rarement la véritable, si elle n'est
exagérée. La petite édition qu'a donnée Castel en
10 vol. in-18, dans le Buffon publié par Déterville,
peut être d'un bon secours , toute incomplète qu'elle
soit (1) , tout inexacte qu'en soit souvent la nomen-
clature.
(l)La nomenclature a souvent besoin d'être rectifiée, et sous ce
(fi )
Dans l'élude des poissons , on ne doit pas oublier ,
qu'outre la modification des couleurs, les espèces pré-
sentent souvent des accidents de forme, faits pour
embarrasser l'observateur, s'il ne s'aidait de la ré-
flexion. Peut-être encore se produit-il des hybrides
entre les espèces les plus rapprochées dans leur forme
organique extérieure.
Quelques naturalistes , trop persuadés de la fixité
des espèces , en histoire naturelle , ont souvent donné
comme espèces distinctes, desimpies variétés. Aussi,
pour la constatation des espèces , est-il indispensable
de pouvoir comparer une certaine série d'individus.
Cependant cela n'est pas toujours facile, surtout pour
les espèces rares ou pour celles de passage accidentel,
que nos pêcheurs rencontrent de temps en temps en
haute mer, c'est-à-dire à 10 et 20 myriamètres de nos
côtes.
C'est en vivant familièrement avec les pêcheurs;
c'est en voguant aventureusement avec eux , qu'il est
possible d'utiliser une grande partie de leurs connais-
sances empiriques, de leur science vulgaire, tout en se
tenant averti de l'incertitude de leurs applications de
noms vulgaires pour un certain nombre d'objets.
Chaque canton de nos côtes a pour ainsi dire un nom
distinct pour la même espèce ; mais ils s'accordent
pour ce qui est des habitudes , des mœurs et des épo-
ques d'apparition de ces espèces , si elles sont de pas-
sage.
Après les grandes et longues tourmentes des eaux
i apport, le Règne animal, publié par Cuvier, est d'un iixlispcn-
siblc secours.
(7)
de l'Océan , c'est alors que les pêcheurs rencontrent
des espèces rares ou accidentelles , et souvent même
ces espèces sont portées jusqu'auprès des côtes.
C'est surtout à basse mer , et plus spécialement aux
pleines lunes et aux équinoxes , qu'il est précieux de
visiter les rochers sous-marins , pour étudier dans les
flaques d'eau , dans les vases , dans les sables , dans
les anfractuosités des rochers , les petites ou même
ïes grosses espèces qui peuvent s'y trouver délaissées
par les eaux de la mer et dont beaucoup sont négligées
par les pêcheurs, à raison de la petitesse ou de leur
inutilité économique. C'est un moyen aussi de cons-
tater certaines espèces dans leurs différents âges, ou de
trouver des formes spéciales dans ce que le vulgaire
confond sous le nom de fret , fretin , métisse , etc.
En nous renfermant strictement dans ce qui est re-
latif aux poissons , nous avons dû ne point parler d'un
petit nombre d'espèces de cétacés, qui fréquentent
nos côtes ou s'y trouvent accidentellement ; tels que
les marsouins , et plus rarement quelques dauphins ,
cachalots et baleines , et encore moins des amphibies,
qui se réduisent à quelques veaux marins égarés loin
du Nord.
Nous devions d'autant moins nous occuper des pois-
sons de la Méditerranée, bien qu'ayant des bases d'ob-
servation pour cet objet (1), que l'ouvrage de Rondelet
donne le plus grand nombre d'entre elles , avec des
figures souvent très comparables, et qu'en outre l'ou-
vrage de M. Rissoest, en ce genre, un excellent
(1) Le musée d'Angers possède une assez belle série d'espèce^,
bien déterminées, provenant des côtes (le la Méditerranée.
(8)
travail sur les poissons de cette région de nos côtes.
Mais il a trop souvent négligé de donner la citation des
figures de Rondelet, et publié, comme nouvelles, plu~
sieurs qui s'y trouvent, et bien représentées et bien
figurées pour l'époque à laquelle écrivait ce natura-
liste.
Darluc, dans son Histoire naturelle de la Provence,
s'en était trop tenu aux notions les plus vulgaires ,
pour avoir approfondi l'iehthyologie de la Méditerra-
née et levé les obscurités qui pouvaient exister dans
Rondelet , auteur qui méritait d'être plus étudié qu'il
ne l'a été dans Ylchthyologie de Nice.
Après avoir comparé les différentes classifications
proposées par les naturalistes, tels que Artedi, Lin-
naeus, Cuvier , Lacépède, Latreille, etc., pour grou-
per régulièrement les poissons et arriver facilement
à leur détermination , nous avons cru devoir adopter
de préférence celle de Lacépède , à quelques légères
modifications près , comme la moins compliquée , la
plus rassurante pour ceux que peut effrayer l'écha-
faudage de nomenclature pour chaque degré de divi-
sion des ichthyodères , car ce ne sont plus tout bonne-
ment des poissons. Là, classe, ordre, section, famille,
tribu, reçoit un nom spécial, qui jette dans l'espril
une sorte de diffusion , pour ne rien dire de plus, qui
éloigne d'une étude déjà assez peu favorisée par elle-
même. Si même l'usage n'avait pas consacré deux
mots chondroptérigiens et acanthoptérigiens , eussions-
nous dit simplement poissons cartilagineux , poissons
osseux. C'est à la médecine , au sein de laquelle la
science de l'élude de la nature a pris naissance, que
l'on doit celle malheureuse tendance à créer une langue
(9)
nouvelle , au milieu d'une langue reçue , reste de cet
ancien préjugé qui voulait cacher la science au vul-
gaire.
Les poissons cartilagineux , ou dont le squelette se
compose de véritables cartilages et non d'os , semble-
raient devoir former un ordre sur la même ligne que
les oiseaux , les reptiles , les cétacés ; car , dans une
partie de leurs divisions , on trouve des formes qui
sont comme parallèles à celle des poissons osseux,
qui constituent au reste la plus grande partie de cet
ordre d'êtres. Si, en histoire naturelle, une sérielinéaire
était possible , ce serait par les squales à évents qu'il
faudrait commencer pour lier les poissons aux cé-
tacés.
La connaissance des noms vulgaires en ichlhylogie
est d'une indispensable nécessité ; sans ce moyen , il
est impossible de se mettre en rapport avec les classes
qui s'occupent de la pêche ou du commerce des pois-
sons, et de participer aux connaissances qu'elles doi-
vent à l'expérience ou à la tradition. Malgré même la
diversité des noms vulgaires , leur application souvent
même peu précise , c'est un moyen d'obtenir les objets
et les renseignements qui peuvent y être relatifs.
Nous sommes bien éloigné d'imaginer n'avoir com-
mis aucune méprise , mais ceux qui s'occupent sé-
rieusement de l'étude des poissons , s'apercevront
facilement de bieu des rectifications devenues indis-
pensables. La difficulté des choses nous rend très in-
dulgent pour le travail de Lacépède , dont on a profité
en le jugeant très sévèrement et trop rigoureusement.
Possesseur de son exemplaire , du sijstema naturœ de
Linné, annoté de sa main, cependant nous n'avons
( io )
trouvé que de faibles notions dans cet ouvrage , quel-
que précieux qu'il soit pour nous.
Le résultat de nos études est, que la richesse de nos
côtes était bien plus grande en histoire naturelle qu'on
ne l'a imaginé. De là des découvertes presque cer-
taines pour les observateurs ; mais ils devront signa-
ler maintenant , avec un peu plus de précision et de
soin, tous les objets qu'ils seront à même d'étudier,
et surtout constater rigoureusement ceux que l'on
croit les mieux connus. Certaines races ou espèces se
cantonnent souvent par exclusion dans des parages
déterminés, dans des genres de localités spéciales.
Le tableau suivant aidera beaucoup pour arriver
plus promptement à la détermination des espèces. En
supposant des erreurs d'analyse possibles, les applica-
tions que l'on fera de l'objet étudié avec la diagnose
donnée pour le genre, suffira pour apercevoir l'erreur
commise.
Nous avons pensé que les divisions suivantes, moins
bien peut-être que coordonnées en famille, ainsi
qu'on l'a fait pour l'ensemble del'ichthyologie, étaient
cependant très suffisantes pour un travail partiel sur
richthyologie.
( il )
CHONDROPTER1GI EXS .
Squelette cartilagineux.
anguillifornie .
a
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41
U
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pisciforme ,
déprimé .
ouvertures des branchies
épine à chaque dorsale , '
denté
sans dents . . .
C côtés du cou. .
[ autour du cou.
anale O
( anale
six ouvertures branchiales
i mousses
dentelées ....
à 5 pointes . .
i derniers trous des branchies
(sans évents
<• vers les pectorales.
( museau allongé
tête oblique au corps
museau allongé à 2 rangs de pointes.
2 barbillons
arrondi ou échancé au sommet
saillante .
anguleux, J fourchue.
tête
I engagée
queue
à ( aigui
aiguillon en scie,
uillou O
pétromyzon .
Ammocète . . .
Lei.che
PÈLERIN
Aiguillât.. . .
Centrine ....
Griset
Emissole ....
Milan dre ....
Roussette . . .
Requin
Lamie
Marteau ....
Scie
Ange
Torpille. . . .
Mourine
Cephaloptère
Pastanaque . .
Raie
I.
H.
III.
VI.
V.
IV.
VII.
VIII
IX.
XII.
XI.
X.
XIII.
XIV.
XV.
XVI.
XVII-
XVIII.
XIX.
XX.
II.
à tubercules sériés Acipensère . . XXIV.
( pisciforme allongé. . . . Chimère XXI.
Branchies recouverts / \ r 3
de membranes ou J sans tubercules< carpoïde comprimé... Baliste XXII.
d'opercule; corps ( déprimé f à téte vaste BAUDROIE. . . . XX1IL
( 12 )
III.
Branchies
avec opercule et mem-
brane ; corps
comme arrondi et comprimé Mole XXV.
serpentiforme Syngnate XXVI.
\ Cycloptère . . . XXVII.
cylindroïde , ventrales en disque . < . VVITI11
1 H } Aptocycle. . . . XXVIII.
ACAHTMOPTERIGIENS
ou à squelette osseux.
I.
Apodes , ou sans na-
geoires entre la tête
et l'anus ; corps
comprimé Leptocephale . XXIX.
anguilloïde l cylindroïde, ( déprimée. . Murène XXX.
tête j comprimée. Ammodyte .... XXXI.
courtement cylindroïde Anarrhique . . . XXXIII.
pisciforme, à long bec Espadon XXXII.
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i— i ° o ,
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9
grosse
ordinaire ,
corps
sans être large , ventrales à 1 rayon . . . , Phycis XLII.
inclus Callyonyme . . . XXXV.
hors de tête BatrachoÏde . . XXXVI.
non épineuses Merluche XXXIX.
épineuses Trachine XXXIV.
non épineux; barbillons.. . Lotte XL.
la première crinoïde Mustèle XLV.
comprimé et allongé Blennie XXXVII.
allongé et carpoïde Gade XXXVIII
et large, I
œil (
| cylindroïde,
2 dorsales
( 13 )
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H
courtement cylindroïde
allongé , tête à disque en dessus
lamelliforme
quadrangulaire , arrondie .
fusi forme ,
tête \ grosse
non épineuse
barbillons
épineuse,
barbillons
cuirassée . .
comprimée .
apparentes .
nuls j
nuls t deux
dorsale) une..
saillans
anguleux , tête grosse
distinctes , i
ligne latérale (
\ carpoïde,
adipeuses \ nulles,
operculesv
\
sans carène
carénée
crénelés ou dentés
Îprotractiles . . .
I • •
ordinaires 1 . . .
! préopercule 1 épine. .
aiguillons Lcailleuxj
et dents , l I
museau [ écailles 0.
carpoïde très allongé (*) , ( une
opercule épineux , dorsale ( deux
... „ ..... f devantla dorsale,
carpoïde un peu allonge , aiguillons <
( sur les côtes. . .
3 , dirigés vers la tête
. 1 avant la dorsale
trescomprime, ] r ,
nonécailleuse, ! allonge....
corps ( ovale
écailleuse
déprimé ,
aiguillons
•J
nul ,
anale
Ptérozygue . XLIII.
ECHENEÏDE.. . LVIII.
LÉPIDOPB. . . . XLIV.
PlRABEBE LI.
MULLE LUI.
ÀPOGON LIV.
Gobie XLV.
SCORPÈNE . . . XLIX.
Cotte XLVI.
ASPIDOPHORE. XLVII.
Grondin L.
CORYPHÈNE . . LU.
PÉRISTÉDION . XL VIII .
SCOMBP.E .... L1X.
Caranx LVII.
Crénilabre. . LX.
Labre LX.
Dentex LXII.
Canthère . . . LXIII.
Spare LXX.
Holocentre . LXV.
Serran LXIV.
Sciène LXXI.
Perséque . . . LXXII.
Apron LXXIII.
Gremille . . . LXVI.
Centronote . XLV.
Gastérostée. LVI.
Centrolophe LXVII.
Zée LXXIV.
Rason LXVIII.
Chrysote . . . LXXV.
Castagnole.. LXIX.
Pleuronecte. LXXVI.
(*) Le Gastérostée spinachie.
( 14 )
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cylindroïde, avec barbillon
fusiforme , 1 deux .......
barbillons ( quatre
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l'anale . . .
allongé,
dorsale
Jcarpoïde,,
dorsales
i nulles, i ■ auaic • ■ ■
une , j dorsale opposée à \ ventrale . . .
adipeuses \ nombreuses
( unique
deux
très petites, et petits barbillons
grande
unique ;
écailles
moyennes
0lJ ) l court.
grandes; .moyennes,/ /*\
anale j nez \
ordinaire.! I, „
! ! long . .
anale étendue
sans écailles.
• écailleuse.
deux;
tête
t sa
' PC
rayonnee,^ uneseu]e; . nulles
dents ) très visibles.
Loche LXXVIl.
Goujon LXXVIII.
Barbillon . . . LXXIX.
Brochet LXXXIV.
Synode LXXXVIL
SCOMBRÉSOCE . LXXXV.
Eperlan LXXXVIII
Sphyrène.... LXXXVI.
Tanche LXXX.
Carpe LXXXI.
Anchois XCI.
Clupé XCII.
Able LXXXI.
Ghondostrome LXXXIII.
Brème LXXXII.
Exocet XCVI.
Athérine .... XCIV.
Muge XGV.
Ombre XC.
Salmon LXXXIX.
(*) Bouche
grande, Anchois.
moyenne, j opposite Clupé.
dorsale j n0n opposée Able.
( 15 )
CHONDROPTÉRIGIENS.
Première Section.
BRANCHIES SANS RECOUVREMENT.
I. PÉTROMYZON : Corps anguilliforme ; crête lon-
gitudinale sur la queue ; sept ouvertures branchiales
de chaque côté, près la tête.
1. P. Lamproie, P. marinus Gmel P. maximus L.
Encycl. méth. pi. 1, f. 1. Bloch, pi. 77. Dict. se. nat.,
pi. 17. Cuv., ic. du Règ. anim., pi. 120, f. 1. Lacép.,
pi. 51 (1), fig. 1. Corps brun, marbré, bouche à 20
rangs de petites dents.
Monte au printemps dans les fleuves et les rivières
et surtout la Garonne et la Loire. On la nomme
Grande Lamproie, Lamproie marine, Lamproie marbrée.
2. P. Pricka, P. fluviatilis, L. vulgairement Lam-
proie d'alose. Lamproie de rivière, Sept-œil. Ency.,
pi. 1 f. 2. Bloch, pi. 78. f. 3. Dos gris-bleuâtre, angu-
laire ; seconde dorsale réunie à la caudale et très an-
guleuse.
Monte au temps des aloses , et souvent attachée à
ce poisson qu'elle suce et amaigrit ; mais on la trouve
(1) Nous citons l'édition de 1830, chez Pillot , 13 vol. in-8u avec
atlas de 62 planches pour les poissons.
( 16 )
dans toutes les saisons. Longue de 30 à 35 centi-
mètres.
3. P. de Planer, P. Planeri Cuv. non Bloch. Enc.,
pi. 1. f. 4. Lacép., pi. 50. f. 5. Corps comme annelé;
seconde dorsale peu élevée , confondue avec la cau-
dale; des papilles rudes pour dents, bouche arrondie.
Longue de 20 à 28 centimètres, cette espèce, moins
commune que la précédente , se trouve dans toutes
les saisons, dans nos fleuves.
4. P. Nom, P. Niger, Lacép., pi. 50. f. 4. Petite
lamproie de rivière. Millet, Faune de Maine et Loire.
La seconde dorsale touchant presque la première et
contiguë à la caudale; bouche très petite.
Dans les rivières du nord-ouest de la France , où il
porte le nom de Petit- Sept-œil; d'un beau noir en des-
sus et argentin dessous.
5. P. Sept-oeil, Lacép. vulg. Gros- Sept-œil, corps
longuement conique , gris plombé à ventre blanc-jau-
nâtre ; bouche allongée du diamètre du corps ; dorsale
très arrondie dans les deux parties.
Cuvier regarderait ce poisson , qui habite les mêmes
lieux que le précédent , comme une modification du
n° 3 , ainsi que le n° 4 lui-même et le suivant qui est
plutôt un ammocète.
6. P. Sucet, P. Sanguisuga , Lacép. pi. 50. f. 3.
vulg. Sucet, corps cylindrique, nageoires comme
adipeuses basses , la seconde se joignant presque à la
queue , bouche plus étendue que la tête , dents petites.
Si véritablement cette espèce manquait d'évent , ce
qui est à constater de nouveau , ce serait un genre et
non une variété ; on l'a pêchée au temps des aloses ,
dans la Seine-Inférieure , il se peut que ce soit le P.
argenteus, Bloch. pi. 415. f. 2.
( 17 )
II. AMMOCÈTE, Ammocoetes, Dum. Lèvre charnue
demi-circulaire , dents nulles , mais à la place des bar-
billons branchus , point d'évents.
7. A. Lamprillon, Ammocoetes branchialis, Dum.
Petrom. — L. Lacép. pi. 49. f. 3. Rondelet, poiss. de
riv. chap. 21. Cuv. ic. du règ. anim. pi. 120. f. 2. vulg.
Chatouille, Lamprion, Sucepierre , Lamprillon; corps
verniculaire , noir-verdâtre , comme annelé , œi
comme voilé.
Il reste à constater si , comme le croit Cuvier , le
poisson décrit par Lacépède , n'est pas une espèce de
Pétromyzon , très différent de l'Ammocète. Mais dans
ce cas il aurait figuré dans notre édition une espèce
et décrit une autre , lui donnant des dents ; du reste
il ressemble singulièrement au suivant.
8. A. Rouge, A. ruber Cuv. Pétromyzon ruber
Lacép. pi. 50. f. 2. dict. sci. nat. pi. 18. f. 2. vulgt.
Sept- œil -rouge, aveugle; couleur général rouge de
brique ; partie antérieure plus rouge , renflée , œil très
petit.
Du reste , il ressemble beaucoup au précédent, dont
il ne sera peut-être qu'une variété remarquable qui
se trouve dans le bas de la Seine.
#
Nous n'avons aucune particularité à donner sur le
Pétromyzon anomalum de M. deLapylaie, trouvé dans
les eaux douces du département de la Vilaine , long
de 20 centimètres à peine. On voit que ce groupe a
besoin de nouvelles études.
III. LEICHE, Symnus Cuv. corps allongé, queue
grosse et charnue , ouverture branchiale aux côtés du
cou, des évents; peau rude ; en bas, une ou deux ran-
gées de dents , en haut , plusieurs rangs de dents poin-
tues. 2
( 18)
* Ve dorsale peu en arrière des pectorales.
9. L. ordinaire, Se. Licha. Ency. Se. vulgaris, Cloq.
Squalus americanus Gmel. Lac. pi. 67. f. 1. Sq. ni-
eeensis Risso. pi. 4. f. 6? anale grande , au-dessous de
la fin de la 2e dorsale ; corps , couleur brun violacé, à
rugosités aiguës; museau très peu allongé, obtus.
C'est sa peau qui fournit le meilleur galuchat, sous
le nom de Chien de mer (1).
10. L. d'Aquitaine, Se. aquitanensis , Lapyl. vulg.
Senille, Chenille (Ile-Dieu).
Peut-être n'y a-t-il là que trois races ou variétés ,
car le poisson de Risso n'a pas la 2e dorsale aussi
grande que celle de la Liche ordinaire. Ces poissons
atteignent un mètre.
11. L. Faux-Requin, Se. pseudo-carcharias , Squa-
lus Carcharias Gunn. Dronth. tom. 2. pi. 10 et 11.
Oth. Fabric. Faun. Groenl. pi. 127 non L. Bloch. pi.
119. Enc. pi. 7. f. 20. Corps rude renflé, dos large ; cou-
leur générale grisâtre.
C'est là l'espèce qui , dans le nord , porte le nom de
Requin; aussi grand, aussi féroce que le véritable ,
mais qui ne paraît pas dépasser la zone tempérée. Il
est même plus rare sur nos côtes que dans le nord ,
où il a plus de ressources et est moins chassé.
** lre dorsale au-dessus des ventrales.
12. L. bouclée, Se. spinosus Cloq. Squalus spinosus,
Schn. Lacép. pi. 63. f. 2. Dict. se. nat. pi. 28. f. 2.
Corps très allongé , museau pointu, partie supérieure
(t) Gmclin et Laccpède ont pris le cap Brelon de nos côles,
pour celui des côtes d'Amérique, du même nom.
( 19)
du corps parsemée de tubercules inégaux et mucro-
nés jusqu'à l'extrémité de la queue ; les deux dorsales
près la queue.
Le premier individu connu de cette espèce rare a
été pris sur nos côtes en 1780 , et il avait 1 mètre 30
cent, de long.
IV. CENTRINE, Centrina, Cuv. Des évents; une
épine vers le sommet en avant de chaque dorsale ; 2e
dorsale au-dessus des ventrales; dents inférieures
tranchantes , supérieures pointues.
13. C. Humantin, C. vulgaris Cloq. Dict. se. nat.
pi. 31. Squalus Centrina L. Salvi. pi. 57. Bloch pi. 115.
Centrina Rondel. Lib. 13. cap. 9. Oxinotus Centrina
Raf. Corps ramassé , hérissé , queue courte à peine
échancrée.
On la prend quelquefois dans le golfe de Gascogne
et plus ordinairement dans la Méditerranée.
V. AIGUILLAT, Spinax. Cuv. Corps allongé, évents,
pas d'anale ; une forte épine en avant de chaque dor-
sale; dents petites et tranchantes.
14. A. ordinaire, S. Acanthias Cloq. Cuv. pi. 115.
Dict. se. nat. pi. 33 f. 1. Squalus Acanthias L. Bloch.
pi. 113. Raf. Lacép. pi. 67. f. 2. Enc. pi. 5. f. 12.
Voyage des Élèves de l'Éc. centr. de l'Eure, p. 77. pi. 3.
Duham. Pêches sect. 9. pi. 20. f. 5 et 6. Vulg. Chien de
mer épineux, Epinette, Aiguillet, Quiquehet. Corps gris-
foncé, violette sur les côtés, quelques taches blanches
vers le dos (très nombreuses dans les jeunes) ; peau
rugueuse; des sortes de plis sur les côtes.
Il est plus commun que les deux suivants.
15. A. Veau, Vitulinus Lapyl. Semble n'être qu'une
race distincte , dont le museau n'est pas aussi pro-
(20)
longé que dans l'ordinaire et plus renflé , ce qui lu}
donne comme un lête de veau.
16. A. Sagre , S. niger Cloq. Squalus Spinax
L. Squalus niger Gunn. Mem. Dronth. 2. pi. 78.
Acanthias Spinax Risso. Couleur brune, dessous du
corps noir à tubercules gros et très noirs; narines
presque à l'extrémité du museau ; des filaments lisses
entre les tubercules,
Se laisse prendre , mais rarement , sur toutes les
régions de nos côtes ; dépasse rarement 1 mètre 30 c. ;
c'est encore le Mustelus d'Edward , glanures pi. 289 ,
tandis que la pi. 288 est le jeune Aiguillât ordinaire.
Confondu avec le n° 14, il a cependant le ventre noir
et le dos plus rude.
VI. PÈLERIN, Selache Cuv. Des évents; ouvertures
des branchies entourant presque le cou ; dents petites
coniques , non dentelées.
17. P. très grand, S. maxima Cloq. Dict. se. nat.
pi. 30. Squalus maximus L. Rlainv. Ann. mus. tom.
18. pi. 6. f. 1. Dos bleu-verdâtre, plus ou moins foncé,
la deuxième nageoire plus petite que la première,
plus près de la tête que celle de l'anus; une sorte de
carène de chaque côté de la queue ; peau épaisse ,
très tuberculeuse et âpre au toucher.
On en a pris des individus sur nos côtes en 1787,
1802. Celui de 1787 était de 7 mètres de long.
18. P. Taupe, S. Talpa. Squalus maximus. Desc.
Voy. d'un nat. tom. 1. p. 91. pi. 3. Vulg. Taupe de
mer. Couleur générale, surtout au dos, noir foncé;
les branchies moins étendues sur le col que dans le
précédent ; 2e dorsale oppositive. Nous n'entrerons pas
ici dans toutes les différences existantes entre cette
(21 )
espèce et la précédente ; mais il est certain qu'il y a
plusieurs poissons confondus sous le nom de Squalus
maximus, môme en tenant compte de quelques inexac-
titudes de Gunner, Shaw, Pennant et Home, qui en
ont figuré les individus. Les plis des branchies ont
moins d'étendue dans le Pélerin-Taupe que dans le
Très-Grand. Décrit sur un individu de 2 mètres 15 c,
il n'a que quatre branchies , bien que la figure en
donne cinq.
La fig. 19, pi. 7 de l'Encyclopédie méthodique se
rapproche de cette espèce.
VII. GRISE T, Notidanus Cuv. Des évents; six ou-
vertures branchiales ; une seule dorsale ; dents trian-
gulaires en haut , dentelées en scie en bas.
19. G. commun, N. griseus Cuv. Monopterinus. —
Blainv. Hexanchus. — Rafin. Squalus. — L. Sq. Vacca
Schn. Scilla. pi. 17. Vulg. Griset. Peau lisse , couleur
grisâtre claire; tête plate et obtuse.
Rare dans le golfe de Gascogne et ne dépasse pas un
mètre. Il n'y est même qu'accidentel, à moins que
l'on ne longe les côtes d'Espagne.
VIII. EMISSOLE, Mustelus Cuv. Des évents; les
dents mousses ; deux dorsales , dont la deuxième op-
posée à l'anale.
20. E. commune, M. vulgaris Cuv. Dict. se. nat. pi. 32.
f. 2. Galeus Mustelus Raf. Enc. pi. 7. f. 21. Galeus laevis
Rond Lib. 13. cap. 3. Salvi. pi. 136. f. 2. Tête large et
plate ; couleur grisâtre , à deux rangs de points blancs
sur les côtés ; les pectorales liserées de blanc, grandes;
la première dorsale presque triangulaire et noire à
l'extrémité.
Dépasse peu 60 centimètres.
(22 )
21. E. Lentillat , M. asterias Cloq. Galeus asterias
Rafin. Squalus stellaris Risso. Galeus asterias Rond.
Lib. 13. cap. 4. Relon , pi. 71 (copié par Aldr. 393).
Duham. Pêches s. 9. pi. 22. vulg. Chat-Rochier , Pe-
tite Roussette. Des taches blanches, dentelées, sur le
dos et les côtés ; les deux dorsales très échancrées ;
corps lisse.
A le museau plus prolongé que l'espèce précédente.
Ce sont deux espèces qui n'ont jamais dépassé le dépar-
tement de la Gironde, sur nos côtes, et même sont rares.
IX. MIL ANDRE , Galeus Cuv. Des évents ; dents
dentelées au côté extérieur ; deuxième dorsale oppo-
sée à l'anale.
22. M. ordinaire, G. vulgaris Cuv. Dict. se. nat.
pi. 29. Squalus Galeus L. Enc. pi. 6. f. 16. Rloch, pi.
118. Duham. sect. 9. pi. 20. f. 1,2. Galeus canus
Rond. Lib. 13. cap. 5, gris foncé en dessus, sans
taches , museau prolongé , pectorales grandes.
La meilleure de toutes les représentations de cette cu-
rieuse espèce, toujours dite vulgairement Chien de mer,,
est celle donnée par Gaimard, Voy. en Isl. pi. 21.
C'est l'espèce qui donne le meilleur galuchat du com-
merce, sous le nom de Chien de mer.
X. LAMIE Lamna, Cuv. Sans évents, dents trian-
gulaires dentées , une anale oppositive ; museau al-
longé à narines en-dessous de sa base ; caudale en
croissant.
23. L. Nez, L. cornubia Cloq. Dict. se. nat. pi. 28
f. 1. Isurus oxyrinchus Raf. Squalus comubicus Schn.
Squalus Nasus Art. Enc. pi. 85 f. 350. Lacép. pi. 63.
f. 1. Lamia Rond. Lib. 13. cap. 12. Carcharias Al-
drov. f. 302 , 303 et 308. Corps un peu renflé au mi-
(23 )
lieu ; ligne latérale commençant au dessus des yeux ;
une carène très saillante le long des côtés de la queue;
peau lisse.
C'est le Requin, pour les pêcheurs de nos côtes.
24. L. BeAumaris, L. Pennanti Cloq. Squalus mo-
nensis Schn. Squalus Pennanti Arted.Duham. sect.9.
pi. 9. f. 1. Vulg. Beaumaris-Shark Penn. Zool. Brit.
(édit. 2), p. 104. tab. 17. Touille-Bœuf. Museau assez
court, corps fusiforme, peau lisse, pectorales petites
et aiguës.
Est plus rare que la précédente et a les dents plus
aiguës. Ces deux espèces ou races atteignent les
dimension du requin , c'est-à-dire 10 mètres et plus.
XI. REQUIN, Carcharias Cuv. Point d'évents; dents
tranchantes, ordinairement dentées; derniers trous
des branchies allant aux pectorales.
25. R. vrai, C. verus Cloq. Squalus Carcharias. L.
Carcharimus. — Blainv. Belon fig. 60. Dict. se. nat.
pi. 26. Carcharia Lamia Raf. Ce poisson a besoin d'être
étudié de nouveau pour ne pas le confondre mal à
propos avec d'autres genres, Cuvier ne reconnaissant
pour véritable et passable , que la figure donnée par
Belon ; celle de Lacépède, le Squalus ustus^Qt celle de
l'Encyclopédie, fig. 20, et Bloch, 119, étant du genre
Scymnus probablement.
26. R. Renard -de -mer, C. Vulpes Cuv. Squalus
Vulpes L. Galeus Vilpecula Raf. Carcharimus Vulpes
Blainv. Enc. pi. 85. f. 349. Rond. Lib. 13. cap. 10.
Duham. Pèches, sect. 9. pi. 21. f. 1 et 2. Vulg. La
Faux, Benard-Marin; gris -bleuâtre, sans taches;
lobe supérieure de la queue presque aussi long que le
corps ; deuxième dorsale oppositive.
( 24 )
Nous sommes presque certain que l'espèce de la
Méditerranée est une race ou une espèce autre que
la nôtre, confondues, à raison de l'uniformité du carac-
tère le plus saillant de la queue.
27. R. Perlon, C. cinerus Cloq. Squalus cinereus
Artedi. Heptranchias cinereus Raf. Gris cendré en des-
sus , s'affaiblissant sur les côtés ; peau peu rugueuse
ayant sept branchies de chaque côté ; une seule dorsale
vers le milieu du corps.
Ce sont les pécheurs basques qui lui ont donné le
nom de Perlon.
28. R. bleu, C. glaucus. Cloq. Carcharinus glaucus
Rlainv. Squalus glaucus Rloch. pi. 86. nonLacép. Enc.
pi. 7. f. 22. Duh. sect. 9. pi. 19, f. 6. Vulg. Bleuet,
Grand Chien bleu. Corps allongé , bleu d'ardoise , plus
clair en dessous.
Nous ne pouvons trouver de différence bien notable
entre notre poisson et celui de Lacépède , pi. 62 f. 2 ,
que Cuvier dit n'être pas celui de Bloch. Ce dernier a
peut-être figuré un mâle , qui est plus grêle. Cepen-
dant si le corps est vert de mer et non bleu ardoise et
tout blanc en dessous , peut-être forment-ils deux
races. C'est alors qu'il chasse les aloses qu'on en prend
quelques individus; il nous vient du nord. On pré-
tend en avoir vu de plus de 15 mètres. Ici on les voit
d'un mètre à 1 mètre 50 cent. Cependant celui échoué
à Dieppe en 1800, avait près de 5 mètres, et semble
celui de Lacépède , dont le bleu est grisâtre.
29. R- brûlé, C. ustus Cuv. Squalus Carcharias
Lacép. pi . 61 f . 1 . non h.Sq. Carcharias minor Forsk . Sq .
ustus Dumer. Sa couleur brune , toutes ses nageoires
échancrées à la deuxième dorsale près , mais non op-
(25 )
posées à l'anale , peuvent la distinguer , si elle se pré-
sente au sud de nos côtes , étant de la Méditerranée.
XII. Roussette, Scyllium Cuv. Museau court et
obtus ; narines près la bouche , se prolongeant sur les
lèvres ; des évents et une anale ; dents à trois points .
celle du milieu dominante.
30. R. ordinaire, Se. Canicida Cloq. Galeus Canicu-
lus Raf. Squalas Canicula jL. Rloch. pi. 104. Enc. pi.
6. f. 18. Duh. sect. 9. p\. 22. Lacép. (I™ édit.) pi. 10.
f. 1. Canicula aristotelis Rondelet, lib. 13, cap. 7.
Vulg. Chien de mer, Grande - Roussette , Roussette,
Chavou, Charou, Charohet. Corps gris-roussâtre , à
tâches obscures et nombreuses , peu espacées ; pecto-
rales très grandes , ventrales petites , appendice ver-
miculaire aux narines ; les dorsales assez inégales ;
anale entre les deux dorsales.
C'est cette espèce et la suivante, qui donnent la se-
conde qualité de chien de mer, pour les arts. Bien que
sa chair soit plus que médiocre , le peuple la mange ,
et c'est de ce genre de poisson (les squales) celui qui
est le plus commun sur nos côtes.
31. R. Rochier, Se. Catulus Cloq. Squaius Catulus
L. non Bloch et Bonn. Lacép. (lre édit.) pi. 9 f. 2. Ca-
nicula saxatilis Rond. Lib. 13. cap. 8. Enc. pi. 6. f. 17.
Galeus Catulus Rafin. Deux lobes aux narines , dor-
sales égales , taches du corps rares et larges ; anale
sous la seconde dorsale.
Ces deux espèces donnent le galuchat le moins es-
timé. Dans la nouvelle édition de Lacépède , les noms
ont été intervertis : la pi. 65 f. 2 est le Rochier, et 66
f. 2 la Roussette. La variation des couleurs et des
lâches fait que Ton a l'ait des confusions dans les
( 26 )
deux espèces précédentes, et même le Squalus Mêlions
de Linné est encore une modification du Rochier.
XIII. MARTEAU , Zigaena Cuv. Tête à deux lobes
latéraux portant chacun un œil , avec une narine à
leur bord antérieur. Du reste, caractères généraux du
groupe.
32. M. ordinaire, Z. Tucles Cuv. et Val. pi. 117.
f. 1. Squalus Zigaena Lacép. pi. 64. f. 3. non L. Enc.
pi. 6. f. 15. Duham. s. 9. pi. 21. f. 3 à 8. Dict. se. nat.
pi. 32. f. 1. Sphyrna Zigena Raf. Cette espèce, qui
n'est pêchée même qu'accidentellement sur nos côtes,
est distincte de trois autres qui n'ont pas été vues en
Europe, et qui sont les Z. Tiburo, Z. Blochiij etc.
XIV. SCIE, Pristis Lath. Corps allongé, déprimé
en devant , museau terminé par une longue lame ho-
rizontale bordée de dents osseuses; branchies en
dessous.
33. S. commune , P. antiquorum Lath. Cuv. pi. 117.
f. 2. Squalus Pristis L. Dict. se. nat. pi. 27. Lacép.
pi. 65. f. 1. Enc. pi. 8. f. 24. Vulg. Vivelle. 18 à 20
grosses dents de chaque côté du rostre ou scie.
Elle est assez rare sur nos côtes , et va jusqu'à 5
mètres de long. Il est certain qu'on y trouve aussi la
Scie pectinée (Pristis pectinata) , plus petite , et à 34
dents de chaque côté du rostre.
XV. ANGE, Squatina Dum. Ni évents ni anale;
bouche à l'extrémité du museau ; les yeux situés à la
face dorsale; corps large et déprimé ; tête arrondie
avec un col court porlant les branchies; deux barbil-
lons.
34. G. ordinaire, S. laevis Cuv. Sq. Angélus Blain.
Squalraia acephala Lapyl. Rhina Squatina Raf. Squa-
( 27 )
lus SquatinaL. Bloch. pi. 116. Enc. pi. 5. f. 14. Dub,
pêches, s. 9. pi. 14. Vulg. Ange , Ange de mer , Ange-
lot, Mordacle. Les pectorales comme entièrement
réunies à la tête par la partie antérieure ; corps gris-
roussâtre, blanchâtre en dessous.
Assez commun sur tout notre littoral.
35. A. A tête libre, Sq. cephala, Squalraia cephala
Lapyl. Squalus Squatina Lacép. pi. 68 f. 1. Dict. se.
nat. pi. 22. Les pectorales un peu arrondies à leur
sommet, près la tête , et laissant un léger intervalle.
Dans la première espèce , les pectorales anguleuses
joignent la tête ou la bordent. Du reste, c'est le pre-
mier port général, liant les genres précédents aux
Raies , par l'intermédiaire du genre suivant. Sont à
décrire de nouveau.
XVI. TORPILLE , Torpédo Dum. Disque du corps
circulaire, abord antérieur joignant le museau, bordé
de pectorales ; queue courte , charnue , dont la base
élargie est bordée des ventrales ; les deux dorsales sur
la queue. Toutes sont électriques.
36. T. vulgaire, T. Narke Riss. T. orbicularis
Lapyl. Rondel. Lib. 12 cap. 9. T.ocellata Rafin. Vulg.
Dali, Tremble, Trembard, le Tremblant, Trembleux,
Treineriou. Corps jaune-roussâtre , à cinq taches dis-
posées en pentagone.
37. T. de Galvam, T. Galvani Risso. pi. 3 f. 5. T.
immaculata Raf. Jaunâtre bordé de brunâtre, sans
aucunes taches.
Ces espèces ne dépassent pas 60 centimètres.
Il serait possible que la Torpédo orbicularis de M. de
Lapylaie fut la T. marmorata Risso. pi. 3. f. 4.
XVII. MOURINE, Myliobatis Dum. Tête saillante
(28)
hors des pectorales; larges dents plates ; queue grêle,
allongée , armée d'un aiguillon denté, placé en arrière
d'une dorsale unique.
38. M. Aigle de mer, My. Aquila Dum. Raia Aquila
L. Dict. se. nat. pi. 24. Leiobatus Aquila Raf. Enc. pi.
4 f. 10? Rondel. Lib. 12. cap. 2. Duh. pêches, s. 9.
pi. 10. Vulg. Mourine, Aigle, Bœuf, Ratepenade. Pec-
torales vastes, triangulaire; forme générale des raies,
mais à corps plus relevé (1) et une échancrure très
notable de chaque côté de la tête.
39. M. Narinari, My. Narinari. Cuv. Raia. — L.
Raia Aquila Lacép. pi. 53. f. 1. excl. syn. Narinari
Marcg. p. et fig. 175. Sinus près du col , à peine sen-
sible.
Ce sont deux rares espèces , surtout la dernière ,
qui atteignent des dimensions remarquables.
La fig. 10 pi. 4 de l'Encyclopédie méthodique nous
semble se rapporter à cette espèce. La Raia Aquila,
Bloch, pi. 81 , est un Trygon.
XVIII. CÉPHALOPTÉRE , Ceplmloptera Dumer.
Corps très déprimé , museau fourchu ; deux évents en
arrière , yeux latéraux , cinq à six trous branchiaux ,
queue conique , dents dentelées.
40. C. Giorna, C. Giorna Risso. RaiaGiorna Lacép.
tom. 5. pi. 20. f. 3 (lre édit.) Dict. se. nat. pi. 23. Raia
céphaloptera Schn. Queue grêle, pectorales comme
en forme d'ailes.
Celte gigantesque espèce est véritablement acci-
dentelle pour nos régions. Cuvier pense que la Mo-
(1) La Raia aquila de Bloch, pi. 81, est une véritable Pasteuague
avec nageoire additionnelle devant l'aiguillon, d'après Cuvier.
(29 )
bular, Raia Mobular Gmel. et figurée par Duham.,
Pêches , sect, 9. pi. 17, ainsi que la Raia Fabroniana,
pi. 59 , f. 1, 2, ou Apterurus Fabroni Raf. , n'en sont
que des individus mutilés : chose possible, mais à
constater.
On pourra observer aussi la Ceph. Massena , dont
la queue est à trois rangs d'aspérités , sans aiguillon :
tandis que la C. Gioma en porte un très long à la
base de sa queue sans membranes natatoires.
XIX. PASTANAGUE , Trygon Adans ; forme géné-
rale des raies ; queue armée d'un long aiguillon en
scie double ; dents menues et serrées ; tête unie aux
pectorales donnant une forme discoïde générale.
41. P. commune, Tr. Pastinaca Cuv. Trygonobatis.
— Blainv. Dict. se. nat. pi. 25. Dasyatis Pastinaca
Raf. Raia Pastinaca L. Enc. pi. 3. f. 8. Lacép. pi. 54.
f. ii Bloch. pi. 82. Vulg. le Touare j la Tonne, Tarre-
ronde. Museau aigu, dessus jaune-brunâtre uni, et quel-
ques plis derrière les évents ; forme générale rhom-
boïdale , queue longue atténuée nue , sauf l'aiguillon
placé au tiers antérieur; dents menues et serrées.
42. P. Coucou, Tr. Cuculus, Raia Cuculus Lacép.
Museau court , surface du corps nue , brun-fauve ou
brun-bleuâtre , un ou plusieurs aiguillons dentés à la
queue , dents très aiguës. Moins commune que la pré-
cédente, elle va jusqu'au poids de 15 kilogrammes,
lorsque l'autre va rarement à 6. Ce genre fournira
certainement plusieurs espèces , étant mieux étudié
sur nos côtes. Les pêcheurs regardant les aiguillons
serretés de ces poissons, comme vénéneux, si l'on en
est piqué , les suppriment très souvent , ce dont il
faut être prévenu , pour ne pas se méprendre.
( 30 )
XX. RAIE, Raia. Corps disciformc rhomboldal ;
queue allongée , mince ; deux dorsales et vestiges de
caudale ; dents serrées en quinconce.
Quelques individus ont quelquefois , au milieu du
corps, une sorte de nageoire dorsale, qui constitue une
modification accidentelle , de même que nous avons
vu des Cyprins manquer de leur dorsale unique.
43. Nègre , R. nigra Lacép. pi. 57 f. 3. Raia laevis.
Rondel, Lib. 12. cap. 5. Vulg. Raie-Rat , la Noire.
Dessus du corps noir-bleuâtre (quelquefois brun des-
sous) , chagriné ; trois rangs d'aiguillons sur la queue
et un sur le dos.
Si ce n'est que notre poisson a les angles de son
disque aigus, nous croirions que c'est l'espèce de
Rondelet, oubliée par les auteurs, mais elle a ces
mêmes angles arrondis. Nous ne l'avons pas vue au-
delà de la Gironde. Rondelet est trop exact pour que
ces poissons puissent être identiques.
44. R. ondulée, R. undulata Lacép. pi. 58 f. 3. Cuv.
pi. 119. Disque du corps arrondi; museau anguleux;
grisâtre en dessus, avec des ondes plus pâles; une.
rangée d'aiguillons de la tête à la queue , quatre ai-
guillons autour et près des yeux , et un de chaque
côté du dos.
Cette espèce , assez rare , ainsi que la suivante , est
toujours assez petite.
La R. undulata Rondel. Lib. 12. cap. 6, semble une
variété.
45. R. mosaïque, R. mosaïca Lacép. pi. 58 f. 1.
Vulg. Rasilic. Corps un peu anguleux , jaunâtre , avec
des taches blanches suivant des ondes tortueuses ; un
rang d'aiguillons faibles de la tête à la queue ; deux
( 31 )
aiguillons en dedans de chaque œil , et un en devant,
près du disque : cinq à six de chaque côté du haut de
la queue.
46. R. bouclée, R. clavata L. Enc. pi. 3. f. 9.
Lacép. pi. 56. f. 2. Rondel. Lib. 12. cap. 13? Dasy-
batus clavatus Klein. Disque du corps rhomboïdal, en
dessus varié de noirâtre et de cendre , avec des taches
arrondies plus claires ; museau un peu saillant; ai-
guillons forts et saillants en ligne , depuis le museau
jusqu'à l'extrémité de la queue , a trois ou quatre pe-
tites nageoires : un rang irrégulier d'aiguillons, sur le
pourtour du disque.
C'est une des espèces les plus ordinaires de nos
côtes et la plus estimée , avec la suivante : confondue
avec elle sous le nom de Raie bouclée , par le vul-
gaire.
47. R. Ronce, R. Rubus L. Enc. pi. 4 f. 11. Lacép.
pi. 51 , f. 1. R. Ratys Penn. Rrit. Zool. n° 30. Enc. sy.
Rondel. Lib. 12. cap. 14. Disque du corps rhomboïdal,
à angles obtus , hors le museau aigu , jaune-obscur
tâché de brun ; trois rangs d'aiguillons sur la queue ,
un au dos ; aiguillons nombreux sur l'angle des pec-
torales (le mâle) ou du bord postérieur (la femelle).
La Raia Rubus, Rloch, pi. 84, semble une variété
à aiguillons , et en dessus et en dessous du disque et
celle de Rondelet en est peut-être une autre variété.
48. R. Chardon , R. fullonica. L. Lacép. pi. 51 f.
2. R. oxyrhinchus Rloch. pi. 80. Lacép. pi. 4. f. 1, (lre
édit.). Rondel. Lib. 12. cap. 17. Vulgair. Raie sa-
blée, Rochère. Tout le dos hérissé d'aiguillons, deux
sur la queue, un près chaque œil; museau âpre; sur-
face jaunâtre à taches noirâtres.
(32)
C'est a cette espèce que l'on veut rattacher les Raia
cinerea, aspera et maculata de Duhamel , lesquelles ,
bien examinées, seront très distinctes.
49. R. Blanche, R. alba. Lacép. pi. 52, f. 2. Vulg.
la Blanche. Disque du corps blanc-grisâtre , rhomboï-
dal ; museau aigu ; trois rangs d'aiguillon sur la queue
(un pour le mâle) , groupe d'aiguillons aux angles du
disque.
50. R. bordée, R. marginata Lacép. Dict. se. nat.
pi. 20. Corps fauve clair en dessus, à large bordure
noirâtre ; museau pointu ; trois rangs d'aiguillons sur
la queue , un derrière chaque œil ; queue noirâtre.
Cette espèce , comme la précédente , est petite , et
n'est pas rare. Cuvier pense que la R. oxyrinchus
Rond. Lib. 12. cap. 7, ou Raia rostellata Risso. pi. i,
2 (laeviraia) Salv. pi. 142 , en est très voisine , sans
être de l'espèce suivante.
51. R. museau-pointu , R. rostrata Lacép. Museau
très aigu , corps lisse et gris ; blanchâtre en-dessous ,
à tâches noirâtres oblongues au-dessous ; queue à
trois rangs d'aiguillons ; la femelle porte quelques ai-
guillons au museau et à la circonférence.
Cette petite espèce n'approche jamais des dimen-
sions de la suivante , et est même plus commune.
52. R. oxyrinque, R. oxyrhinchusL. Enc. pi. 2.f.7.
Vulg. Y Alêne, Miralet. Rondel. Lib. 12. cap. 7. Disque
anguleux , gris-cendré parsemé de taches foncées en
forme de lentilles et de taches blanchâtres et de points
noirs ; un rang d'aiguillons de la tête à la queue , et
deux à trois autour des yeux. Il y a certainement des
variétés à trois rangs d'aiguillons à la queue. Cette
grande espèce dépasse un mètre , et pour l'attendrir ,
( 33)
on la traîne sans soin comme la suivante , mais elle
est moins commune pour nous.
53. R. Batys, R. Batys L. Enc. pi. 2. f. 6. Lacép.
pi. 51. f. 1. Rondel. Lib. 12. cap. 8. Dipturus Batys
Rafin. Vulg. Posteau, Pocheteau, Travant et Travan,
Coliar, Raie blanche , Raie cendrée. Disque du corps à
angles obtus , pendre ponctué de noir , âpre sans ai-
guillons,'si ce n'est à la queue un seul rang; les
jeunes plus tachetés. Nous en avons vus de plus de
200 kil. larges d'un mètre 30 cent. Sa chair est moins
estimée que celle des autres raies.
M. de Lapylaie semblerait vouloir faire un genre de
cette espèce, ayant distingué un Batys macrophala et
un Batys microphala; ce ne sont pour nous que des
preuves de la mobilité des formes dans la nature et
de la variabilité des espèces • genre de distinction
auquel nous ne croyons plus , bien qu'en l'utilisant
ici.
Nous devons encore posséder sur nos côtes la Raie
chagrinée (Raia coriacea Lacép.), Raie aiguille (Raia
Acus Lacép.) et quelques autres. M. de Lapylaie ci-
tant des Raia florigera, melumpseca, monilifera, po-
lyacantha , tigrina et variegata j qui malheureuse-
ment ne sont indiquées par ce naturaliste que par les
noms que nous citons, laisse ce genre à compléter.
Seconde Section.
BRANCHIES A MEMBRANE SANS OPERCULE.
XXI. CHIMÈRE , Chimœra L. Tête large, aspect des
squale et à bouche en dessous ; corps terminé par un
3
( 34 )
long filet; bouche étroite à deux grandes incisives
crénelées à chaque mâchoire; une seule ouverture
branchiale au col en dessus ; nageoires paires.
54. Ch. arctique, Ch. monstruosa L. Enc. pi. 8. f.
25. Bloch. pi. 124. Cuv. pi. 113. f. 2. Galeus, Clusius
p. 137 (déformé). GaimardVoy. en Isl.pl. 20. Dict. se.
nat. pi. 14. Vulg. Roi des harengs , Chat de mer. lre
dorsale triangulaire , deuxième courte et 1res longue
s'étendant sur la queue ; corps à couleur argentine
ondulé de larges taches brunes ; une ligne courbe au-
dessous des yeux se lie à la ligne blanche latérale.
Pour nous cette espèce, si commune dans le nord,
n'est que de pêche accidentelle pour les sardiniers.
Longue d'un mètre et plus.
XXII. BALISTE , Balistes Artedi. Corps très com-
primé , presque elliptique ; peau rugueuse à compar-
timents; bouche très petite; six à huit dents sail-
lantes; fente branchiale étroite; première dorsale à
trois aiguillons inégaux; un prolongement en devant
de l'anale.
55. B.caprisque, B. capriscus Gme\. Rondelet. Lib. 5.
cap. 26. Salvi. pi. 206. b. B. maculatus Bloch. 151.
Vulg. Porc. Couleur gris-bleuâtre , lâcheté de bleu-
noirâtre.
C'est une espèce vraiment accidentelle sur nos
côtes sud , ainsi que la suivante ; elle était chez les
Grecs d'un prix exorbitant.
53. B. Vieille, B. Vetula L. Enc. pi. 10. f. 33. Lacép.
pi. 70. f. 1. Bloch. pi. 150. Couleur brun-jaunâtre,
queue très en croissant , bandes étroites bleu-verdâtre
sur le dos et entre le museau et les jugulaires.
Sa longueur est de 30 à 40 centimètres.
( ** )
Il n'est pas possible, dans un genre aussi nombreux,
qu'il n'en soit pas porté diverses espèces sur nos
côtes.
XXIII. BAUDROIE, Batrachus. Corps déprimé, tête
formant plus d'un tiers du corps , bouche large , pec-
torales presque à l'origine de la queue , étalées et for-
mées comme de deux articles distincts.
57. B. Pécheresse, B. Piscatorius Dum. Risso. Lo-
phius piscatorius L. Cuv. pi. 84. Bloch. pi. 87. Enc.
pi. 8. f. 26. Gaimar, Voy. en Isl. pi. 19. Dict. se. nat.
pi. 11. f. 1. Vulg. Diable de mer , Grenouille pêcheuse ,
Baudreuil, Pêcheur , Poisson pêcheur,, Chabot-vorage.
Tête grosse, circulaire, bordée de fimbriures; longs
filets au-dessus des narines.
Cette espèce , assez rare , atteint plus d'un mètre de
long.
Troisième Section.
BRANCHIES AVEC OPERCULES, SANS MEMBRANE.
XXIV. ACIPENSÈRE , Acipenser Artedi. Corps al-
longé , à peau dure et à tubercules osseux , symétri-
que ; bouche en dessous , museau protractile , dents
nulles.
58. A. Esturgeon, A. Sturio L. Bloch. pi. 88. Fnc.
pi. 9 f. 27. Lacép.pl. 72. f. 3. Sturio vulgaris Rat'. Duh.
Pêches, s. 8. pi. 1 à 3. Rondel. Lib. 14. cap. 9. Dict.
se. nat. pi. 10. Vulg. le Créac, Esturgeon, grand Es-
turgeon. Lèvre fendue , quatre barbillons vers l'extré-
mité du museau allongé; cinq rangs de tubercules.
Cette espèce remonte souvent nos divers fleuves ,
( 36 )
on en a vu dans Paris même et dans la Loire au-des-
sus d'Angers; il passe rarement deux mètres. Nous
sommes presque certains que notre esturgeon est
le Silure d'Ausone , le Silurus glanis n'étant pas des
eaux de la Moselle.
59. A. de Lichenstein, A. Lichenstenii? Schn. Du-
ham. id. pi. 1. f. 4. Museau très pointu, allongé, re-
levé ; les tubercules sur cinq rangs , mais pressés.
C'est à tort que nous avons placé notre poisson sous
le nom de Sterlet, dans notre premier travail. Cette
espèce dépasse rarement 50 centimètres , et la figure
donnée par Duhamel est parfaite. Nous en avons ob-
servé trois individus parfaitement identiques. Le Ster-
let, a un seul rang de tubercules sur le dos, est peut-
être aussi accidentellement de nos régions.
60. A. Hausen, A. Huso L. Bloch. pi. 129. Enc. pi.
10 f. 31 . Peau lisse, tubercules latéraux petits ; museau
court, ainsi que les barbillons.
Cette espèce remonte bien certainement quelquefois
le Rhône , et c'est celle qui fut prise sur nos côtes vers
1790, ayant six mètres de long. C'est l'ichthyocolle or-
dinaire, mais non celui de Duhamel, s. 8. pi. 6. f. 1,
qui est du groupe des Silures.
Quatrième Section.
BRANCHIES AVEC OPERCULE ET MEMBRANE.
XXV. MOLE, Cephalus. Corps comprimé, sans
épine; queue comme tronquée; bouche petite sans
dents , mais un os dentaire.
( 37 )
61. M. Poisson-Lune, C. Mola Risso. Orthagoricus
Mola Cuv. Tcrtrodon Mola L. Orthragus Luna Rafin.
Enc. pi. 17. f. 54. Rloch. pi. 128. Duham. sect. 4.
pi. 15. Lacép. pi. 42. f. 2 (édit. Dumer.). Dict. se.
nat. pi. 8. D'une couleur argentée et d'une forme
presque orbiculaire,ce qui lui a valu le nom vulgaire
de Lune.
Assez rare sur nos côtes et atteignant 1 mètre 30 c,
et de 150 kil. et plus.
XXVI. SYNGNATE , Syngnatus L. Corps anguleux,
anguilloïde, articulé, cuirassé; bouche petite, sans
dents, prolongée en bec; deux évents sur la nuque.
* Anale , caudale et pectorales.
62. S. Trompette, S. Typhle L. Rloch. pi. 91. f. 1.
Enc. pi. 21. f. 70. Typhle hexagonus Raf. Corps à six
pans ; queue tétragone.
Plus rare que la suivante et confondue avec elle par
le vulgaire.
63. S. Aiguille, S. Acush. Rloch pi. 91. f. 2. Cuv.
■pi. 111. f. 1. Dict. se. nat. pi. 7f. 2. Enc. pi. 21. f. 71.
Lacép. pi. 73. f. 3. Vulg. Aiguille, AiguWe de mer.
Corps à sept pans , queue à six.
Plus grande que la précédente , elle ne dépasse pas
30 cent.
** Pas d'anale „ mais caudale et pectorales .
64. S. Tuyau, S. pelagicus L. S. Aciculus Lap. Enc.
pi. 21. f. 72. Siphostoma Acus Raf. Vulg. Tuijau de
plume. Corps jaunâtre à sept pans , à bandes transver-
sales brunâtres ; 31 rayons à la dorsale.
C'est une espèce rare qui a été observée aussi par
M. de Lapylaie.
65. S. de Rondelet, S. Rondeletii Lar. ami. mus.
( 38 )
12. pi. 5. f. 5. S. Viridis Risso. Siphostoma viridis Raf.
Corps verdâtre, à sept pans, jaunâtre en dessous et
varié de brun et de blanchâtre ; museau un peu court
et comprimé.
Rondelet a figuré grossièrement cette espèce à la
page 249, au-dessus de celle de S. Trompette. N'ar-
rive pas jusqu'au département de la Charente.
*** Pas de dorsale.
66. S. Ophidion, S. OphidionL. Bloch. pi. 91. f. 3.
Enc. pi. 21. f. 73. Vulg. Serpent, Serpent de mer.
Corps cylindroïde, verdâtre maculé de blanchâtre;
museau retroussé; queue très aiguë.
Long de 30 à 60 cent. , mais est rare plus on re-
monte vers l'ouest.
**** Sans caudale, mais pectorale et anale.
67. S. A crinière, S. Jubatus, S. Hippocampus L.
Enc. pi. 22. f. 75. Lacép. pi. 73 f. 4. Hippocampus ju-
batus Lapyl. Rondelet. Zoophistes, cap. 9. Hippo-
campe filamenteux Dict. se. nat. pi. 7. f. 1. Vulg. Che-
val de mer. Avant-corps dilaté , anguleux , tubercu-
leux, heptagonale comprimé; queue à quatre angles;
nuque à filet plus ou moins prolongé.
Cette espèce , en se desséchant , se courbe d'une si
singulière manière que le nom de Cheval marin lui
en est resté , ainsi qu'au suivant , ou Cheval de mer.
68. S. sans crinière, S. atrichus , Hippocampus,
vulgaris Cloq. H. atrichus Lapyl. Hippocampus hecta-
gonus Rafin. Ce sont des tubercules pointus, au lieu
de filets , qui sont sur la nuque.
Il nous a semblé moins commun que le précédent
et nous croyons même avoir observé des inlermc-
( 39 )
diaires. Cependant il est possible de lui trouver d'autres
différences comme modification spécifique; l'un et
l'autre portent le nom de Cheval marin vulgairement.
XXVII. CYCLOPTÈRE, Cyclopterus. Ventrales sous
forme de disque au-dessous du bassin; pectorales
amples s'unissant sous la gorge ; peau visqueuse nue
ou tuberculée; première dorsale petite ou à rayon
simple (1).
69. C. Lompe, C. Lumpus L. Enc. pi. 20. f. 63.
Gaimard, Voy. en Isl. pi. 8. Leo-marinus Firens pi.
16. Dict. se. nat. pi. 2. Vulg. Gras mollet, Lièvre,
Lièvre- Mairn, Gracieux Seigneur. lre dorsale en forme
de bosselure , précédée de tubercules , 3 rangs de gros
tubercules de chaque côté; pectorales et jugulaires
orangées ; caudale arrondie ; anale et deuxième dor-
sale oppositive.
Ce curieux poisson n'est pas commun sur nos côtes
de l'Ouest et du Nord ; il a jusqu'à 1 mètre 50 cent. ,
mais le plus ordinairement moitié moins. Il ne faut
pas le confondre avec le Lièvre, du Havre , dont nous
parlerons plus loin.
70. C. épineux, C. spinosus Schn. 46. Forme géné-
rale du précédent ; tubercules non sériés, aiguillonnés
au milieu ; première dorsale à six rayons ; dos brun-
foncé ; côtés et dessous blanc-grisâtre.
Nous n'avons vu qu'un seul individu de 24 centi-
mètres de long ; nous ne le pensions pas aussi rare
qu'il l'est.
71. C. Liparis, C. Liparis L. Cyclogasterus Liparis
(1) Nous ne concevons pas pourquoi Cuvicr a porté ce genre
dans les Malacoptérigiens, car son squelette est cartilagineux,
et les cartilages verdâtres.
( 40)
Grono. Enc. pi. 20. f. 67. Bloch. pi. 123 f. 3. Lacép.
pi. 74. f. 13. Dict. se. nat. pi. 3 f. 1. Toutes les na-
geoires paires réunies ; une seule dorsale du dos à la
queue , étendue comme l'anale ; caudale arrondie ; dos
brun, côtés jaunâtres avec des taches ellipsoïdes
vides. Va quelquefois jusqu'à 30 centimètres, ordi-
nairement 15, mais est très rare; alors les pêcheurs
l'ont pris pour une sorte de Lingue.
72. G. Souris , C. musculus Lacép. Vulg. Souris de
mer. Grisâtre, tête déprimée; œil petit; opercules
prolongées en appendice ; petit sillon sur la nuque ;
des mamelons , au milieu des thoraciques ; dorsale et
anale isolées de la caudale ; les nageoires sont brimes
et la caudale grise ; un décimètre de long.
Cette espèce , malgré l'opinion contraire de Cuvier,
est très distincte de la précédente , bien qu'elle puisse
lui être adjointe , si l'on adopte le genre cyclogasterus,,
qui ne nous semble qu'une section de genre. Il se
trouve en automne , près du Havre , dans les endi-
guages de l'Eure.
Peut-être avons-nous encore le C. lineatus etlebima-
culatus, et même le C. Spatula figuré pi. 25 fig. 28 de
l'histoire naturelle de Cornouailles , de Borlase.
XXVIII. APTOCYCLE Lapyl. Aptocyclus. Genre
voisin de la division Cyclogasterus.
73. A. ventru, A. ventricosus Lapyl. Voisin du Cy-
clogasterus venlricosus L. Lacépède, et qui n'est pas
encore décrit, et habite nos côtes de l'Ouest. A com-
parer avec la fig. 66 pi. 20 de l'Encyclopédie.
74. A. Coffret, A. Ostracioïdes Lapyl., delà même
région.
Peut-être voisin du cycloptère denté. Enc. pi. 20 f . 64.
( 41 )
ACANTHOPTÉRIGIENS
OU POISSONS A SQUELETTE OSSEUX.
Première Section.
APODES.
XXIX. LEPTOCEPHALE , Leptocephalus Penn.
Forme anguilloïde , très comprimée ; pectorales très
petites; dorsale et anale s'unissant en pointe à la
queue.
75. L. Morissien, L. Morissii Penn. Brit. Zool. 3.
p. 125. Gron. Zooph. pi. 13. f. 3. Lacép. pi. 75. f. 1.
Enc. pi. 86. f. 359. Dict. se. nat. pi. 81. f. 2. Tête très
petite , comprimée , pas de caudale ; sillons latéraux
reposant obliquement sur les deux côtés de la ligne
latérale.
C'est le Hameçon, long de 9 à 13 centimètres, qui
habite les herbages de nos côtes du Nord.
XXX. MURÈNE, Murœna. Corps cylindroïde, vis-
queux et non écailleux ; opercules petits ; ouies pla-
cées sous les nageoires pectorales; dorsale et anale
peu élevées et prolongées longuement jusqu'à l'extré-
mité de la queue.
76. M. Anguille, M. AnguillaL. Cuv. pi. 109. f. 4.
Bloch. pi. 73. Salvi. pi. 4. Enc. pi. 24. f. 81. Dict. se.
nat. pi. 82 f. 1. Anguillavulgaris Raf. Rondelet, Pois-
son des lacs, p. 184. Vulg. Anguille, Vergniau (Paris).
Leschenat (Midi). Pimpèneau ou AngiiilleUe (Ouest),
(42)
de moyenne grosseur ; Montée ou Civelle très petites (1) ;
dorsale commençant à une grande distance des pec-
torales ; très petits barbillons .
Nous en avons observé de blondes ou de noirâtres ,
mais les plus ordinaires sont brun-verdâtre et argen-
tées au ventre.
M. de Lapylaie réduit à quatre races ou variétés ,
toutes nos modifications de ce poisson vulgaire :
1° Les macrocéphales , ou à grosse tête, rare, mar-
gagnon du Midi ;
2° Les PlatyureSj ou celles à large queue , rares ;
3° Les OxycéphaleSj ou museau pointu, les plus or-
dinaires ;
4° Les Ornithorinques , ou bec de canard, Gric-eel
des Anglais.
On en a décrit une variété ou plutôt une monstruo-
sité , dont la tête était tout-à-fait comme arrondie. En
1811 , nous avons mangé d'une anguille, prise par le
soc d'une charrue, en septembre, au milieu des terres,
à plus de 400 mètres des eaux ; en 1802 ou 1803 , nous
en avons trouvé une très vivante , en été , au milieu
d'un pré et dans les herbes , à plus de quarante pas
des eaux. Les Pibo ou Pibeaux des rivières de la Ven-
dée, sont des anguilles à ventre jaune. Le Sardias du
déparlement des Landes, cendré dessous, violacé aux
côtes, à tête plate et obtuse, mérite d'être revu
L'anguille prend une dimension remarquable quel-
quefois; mais il est à craindre que ces anguilles de
(1) En 1823, ayant placé dans les eaux vives du jardin de bola-
nique d'Angers, une cinquantaine de ers civelles, huit années
après, elle n'avaient que la grosseur très moyenne du Pimpcnau,
pu 33 centimètres de long.
( 43 )
trois mètres de long ne soient que des congres , dans
le plus grand nombre de cas ; mais si c'est une véri-
table anguille , c'est le Pougaou des pêcheurs de la
Méditerranée , tandis que Leschenat est le nom de l'es-
pèce commune.
77. M. Congre, M. Conger L. Enc. pi. 24. f. 82.
Bloch. pi. 155. Anguilla Conger Raf. Conger communis
Cuv. Salvi. pi. 6. Vulg. Anguille de mer , Congre , Con-
gret. Dorsale commençant près des pectorales ; ligne
latérale formée de points blancs ; mâchoire supérieure
avancée; dos grisâtre; une ligne longitudinale brune
à la base de la dorsale; petits tubercules pour barbil-
lons.
C'est là le Congre de haute mer, atteignant jusqu'à 2
et 3 mètres, remontant très rarement les fleuves.
Dans les jeunes , on voit des taches latérales , plus
claires , sur le fond grisâtre ; on le prendrait pour une
anguille sans cela.
78. M. noir , M. nigra Risso. Vulg. Congre de roche,
Congre noir Corps noirâtre avec le museau très aigu ;
ligne latérale de points gris; dessous blanc terne.
Cette espèce ou race, avec le caractère de la dorsale,
se trouve le plus ordinairement près les côtes et
entre les rochers sous-marins. Pour nous , il est le
moins commun.
L'un et l'autre ont une chair peu estimée , et on
les prépare , pour les conserver , à la manière de la
morue.
79. M. Fer A cheval, M. Hippocrepis Lapyl. Corps
translucide , tête portant en dessus une tache noire en
forme de fer à cheval.
C'est un très petit poisson anguilliforme , existant
( « )
dans les vasières des salines de nos côtes , et observé
à Noirmoutiers par M. de Lapylaie, dans les grands
réservoirs, avec les autres anguilles.
XXXI. AMMOD1TE, Ammodytes L. Anguilliforme ;
tête comprimée; mâchoires étroites et pointues ; men-
dibule inférieure plus longue.
80. A. Appât, A. Tobianus L. Bloch. pi. 75. f. 2.
Guv. pi. 110 f. 2. Enc. pi. 26. f. 88. Lacép. pi. 76. f. 2.
Dict. se, nat. pi. 83. f. 2. Vulg. Èquilïe, Lançon,
Appât de vase. Aiguille de sable. Gris argenté; côtes
bleuâtres , ventre rosé ; ligne latérale très prononcée ;
caudale fourchue ; anale peu étendue; dorsale allant
près la caudale, et naissant non loin des pectorales;
de très retites écailles près le cou.
A peine long de 25 cent. , ce poisson a l'instinct de
se cacher dans le sable humide des bords de la mer.
D'autant plus commun que l'on s'élève dans le Nord.
81. A. Poitvin, A. Pictavus Lapyl. Se distingue de
l'espèce précédente par l'absence de dents notables ,
par le nombre de ses rayons et quelques particularités
de coloration.
Il y a certainement plusieurs races dans l'Ammodite,
car il y en a à tache rouge près la caudale. Ils ont des
osselets oblongs et rudes au fond du gosier.
XXXII. ESPADON, Xiphias Artedi. Corps sans
écailles , pisciforme ; point de dents ; mendibule supé-
rieure longuement prolongée en lame osseuse.
82. E. Mac air A, X. Makaira Sahw. Makaira nigri-
cans Lacép. vol. 4. pi. 13. f. 3 (lTe édit.). Dorsale très
grande , comme divisée en deux ; deux boucliers os-
seux de chaque côté de la queue.
( 45 )
On a l'exemple d'un individu du poids de 360 kil.
pris sur nos côtes.
83. E. commun, X. GladiusL. Cuv. pi. 50. f. 1. Cuv.
et Val. tom. 8. pi. 255. Enc.pl. 26. f. 92. Bloch. pi. 77.
Dict. se. nat. pi. 84. Lacép. pi. 77. f. 2. Vulg. Espa-
don, Empereur. Brun sur le dos, blanchâtre au ventre;
longue dorsale plus élevée à ses deux extrémités,
anale échancrée, caudale en croissant.
84. E. Empereur, X Imperator Sch. Cuv. et Val.
tom. 8. pi. 278. Duh. Pêches, s. 9. pi. 26. f. 2. Vulg.
Empereur. Ventrales médiocres et deux dorsales écar-
tées.
Ce poisson est une espèce qui a besoin d'être cons-
tatée de nouveau. Cuvier, mettant en doute la figure
donnée par Duhamel, cependant très exact ordinaire-
ment, et d'ailleurs ce caractère s'accorde avec le
poisson figuré lib. 8. cap. 15 dans Rondelet, et rap-
porté ordinairement à notre n° 83. Ce ne peut être le
Xiphias ensis dont Lacépède n'a connu que la tête ,
car c'est le X. Velifer (Scomber Gladius Bloch, pi. 345)
ou Isthiophorus Velifer des hautes mers.
Ces très gros poissons atteignent jusqu'à 3 mètres
de long, et c'est un événement lorsque l'on en pêche,
car la chair en est excellente.
XXXIII. ANARRHIQUE, Anarrihichas L. Corps mu-
queux, courtement cylindroïde; museau arrondi;
dorsale étendue de la tête à la queue ; plus de cinq
dents coniques et molaires en haut et en bas ; écailles
très petites sur peau lisse.
85. A. Loup, A. Lupus L. Bloch. pi. 74. Enc. pi.
26. f. 87. Mém. acad. des se. 1785- pi. et p. 188. La-
cép. pi. 77. f. 3. Dict. se. nat. pi. 82. f. 2. Gaimard,
( 46 )
Voy. en Isl. pi. 4. Cuv. et Val. tom. 11. pi. 473. Vulg.
Loup-Marin, Crapaudine, Loupe. Corps brunâtre en
dessus , à bandes plus foncées , dépassant la ligne la-
térale; caudale tronquée , noire à l'extrémité.
Ce n'est que pendant l'hiver que l'on prend cette
espèce sur nos côtes , ainsi que et plus rarement la
suivante.
86. A. Chat , A. Minor Olafsen , Voy. en Isl. pi. 50.
Gaimard , Voy. en Isl. pi. 4. Cuv. et Val. tom'. 11. pi.
476. Vulg. Chat-Marin, petit Loup de mer. Couleur
brunâtre , mouchetée de noir dans toutes les parties ;
dorsale mourant sur le col ; caudale arrondie , s'unis-
sant à l'anale et dorsale.
Si le précédent atteint même au-delà de 2 mètres ,
celui-ci ne dépasse pas 1 mètre , et ses dents sont
comme cartilagineuses.
Seconde Section.
JUGULAIRES.
XXXIV. TRACHINE, Trachinus L. Corps un peu
carpoïde ; tête comprimée , à petites tubercules et ai-
guillons ; écailles petites ; anus près des pectorales ;
deux dorsales , dont une étendue jusque vers la queue,
et oppositive d'une anale semblable.
87. T. vive, T. Draco L. T. vividus Lacép. pi. 78.
f. 3. Enc. pi. 28. f. 98. Bloch. pi. 61. Salv. pi. 71. f.
12. Duham. Pêches, s. 6. pi. 1 f. 1. Cuv. et Val. tom.
3. pi. 87. 238. Trachine rayé Dict. se. nat. pi. 35 f. 1?
Vulg. La Vive. Yeux rapprochés , bouche grande à
(47 )
mâchoire supérieure plus courte; dos brun à raies
obliques brunâtres; première dorsale noire à cinq
aiguillons, dont le premier très raide; aiguillon oper-
culaire droit, triangulaire aigu ; caudale presque tron-
quée; ligne latérale assez près du dos.
Nous avons observé quelques variations dans les
couleurs.
Elle est assez rare et se cache dans les sables au
bord de la mer , et ne dépasse pas beaucoup 40 centi-
mètres.
M. de Lapylaie a constaté l'existence d'une glande
à la base de l'aiguillon , ce qui le rend vénéneux. Sur
quelques points de nos côtes , les règlements veulent
que les aiguillons soient enlevés avant la mise en
vente , et cependant les acheteurs veulent leur voir
ces aiguillons.
88.T.ARANÉ0LE, T. araneolus Duham.s.6.pl.l.f.2.
Vulg. Bodereau, Bois-de-Boc. Corps grisâtre, non
ondulé; tête grosse, épine de l'opercule très courbée.
De juin à juillet, assez commune, surtout vers le
nord de nos côtes , et n'est point une jeune de la pré-
cédente; elle a au plus deux centimètres de long (3 à
4 pouces).
XXXV. CALLIONYME, Callionymus L. Tête grosse
et large ; ouies formées d'un trou au côté de la nuque ;
yeux rapprochés et comme horizontaux; première
dorsale à rayons très manifestement prolongés , sur-
tout le premier; écailles à peine sensibles.
89. C. Lyre, C. Lyra L. Enc. pi. 27. f. 93. Lacép.
pi. 78. f. 1. Bloch. pi. 161. Duham. s. 5. pi. 10. f. 1, 2,
5. Cuv. et Val. tom. 12. pi. 226. Vulg. Lavandière s
Vandière, Souris de mer, Doucet. Tète aplatie; pre-
( 48 )
mier rayon de la première dorsale presque aussi long
que le corps et même plus quelquefois ; corps agréa-
blement nuancé de jaune, blanc , bleu et brun. Anale
et deuxième dorsale étendues, à rayons aigus, et
presque oppositives.
Elle a rarement 20 centimètres , mais va jusqu'à
30, et est plus fréquente vers le midi qu'à l'ouest de
nos côtes. Nous doutons que le Dracunculus Rond,
lib. 10. cap. 12 soit le même.
90. C. Lièvre, C. Lepus L. Desc. Voy. d'un nat.
tom. 1. p. 93. pi. 4. f. 1. Duham. s. 5. pi. 10. f. 3, 4
et 6. Vulg. Lièvre, Lièvre marin , Lacert, Doucet
femelle. Premier rayon de la première dorsale plus long
que ceux de la deuxième; fond grisâtre sinué de brun.
Il n'est pas rare sur nos côtes , même en remontant
vers le nord.
91. C. Dragonne au, C. Dracunculus L. Enc. pi. 27.
f.94. Cuv. et Val. tom. 12. pi. 274. Muller, Zool. Den.
pi. 20. Bloch. pi. 162. f. 2. Pennant. Brit- Zool. 3. p.
167. tab. 27. Tête voûtée; rayon de la nageoire du
dos plus courte que le dos et la queue; l'ouverture de
la bouche très grande ; caudale arrondie ; coloration
générale agréable.
On l'a quelquefois regardée comme la femelle de la
Lyre , mais bien à tort ; elle ressemble plutôt à la pré-
cédente espèce , moins les couleurs ternes. Il a rare-
ment au-delà de 20 centimètres de long.
Le C. Pusillus (Laroch. ann. mus. tom. 13. pi. 25.
f. 16) pourra se trouver dans le golfe de Gascogne.
Voyez Dict. se. nat. pi. 34. f. 2.
XXXVI. BATRACHOIDE, Balrachoïdes. Tête très
large, bouche très grande, barbillons à la mâchoire
( 49 )
inférieure; deux dorsales réunies par une membrane;
dont la première à trois aiguillons.
92. B. Tau, B. Tau Lacép. pi. 79. f. 1. Batrachus
Tau Cuv. et Val. tom. 12. pi. 478. Bloch. pi. 3. f. 2, 3.
Enc. pi. 30. f. 109. Vulg. Crapaud de mer. Trois ai-
guillons à chaque opercule ; corps brun moucheté de
noirâtre; caudale arrondie à trois bandes brunes;
pectorales assez grandes , rayées ; anale étendue ; une
tache comme deux yeux sur le front.
Petite espèce qui se trouve au milieu des rochers ,
dans les flaques d'eau marine , et méritera un nouvel
examen.
XXXVII. BLENNIE , Blennius Art. Corps allongé et
comprimé plus ou moins , à peau unie et écailles non
visibles ; deux à quatre rayons ou épines aux jugu-
laires.
Toutes les espèces observées sur nos côtes , jusqu'à
ce moment, n'ont qu'une seule dorsale occupant toute
la longueur du dos.
93. B. Pholis, B. Pholis L. Enc. pi. 32. f. 118.
Bloch. pi. 71. f. 2. Cuv. et Val. tom. 2. pi. 269 et 297.
Vulg. Baveuse,, Perce-Pierre, Syrène. Dos noir-olivâtre,
ou maculé de bleuâtre ; narines frangées et tubercu-
leuses ; une échancrure à la dorsale ; ligne latérale
courbée.
Longue de 15 à 28 cent. Recherche les cavités des
rochers sous-marins.
94. B. Gattorugine, B. Gattorugine L. Bloch. pi.
167. f. 2. B. Palmi-Cornis? Cuv. Enc. pi. 32. f. 116.
Cuv. et Val. tom. 11. pi. 200 et 320. Un appendice
palmé à chaque œil , deux près de la nuque ; raies
brunes et taches sur le corps; ligne latérale droite;
nageoires jaunâtres. 4
( 50 )
Petite et rare. LeBlennius Gattoruginebitentacularis,
observé sur nos cotes par de M. Lapylaie, doit se rap-
procher de celle espèce.
On ne peut se faire une idée précise de cetle espèce,
qu'en distinguant le B. Galtorugine de Brunnich , qui
est de la Méditerranée, de celui de Pennant, qui est
encore une autre espèce, peut-être aussi de nos côtes,
que celle de Linné. La véritable Coquihade décrite
par Rondelet, et qui n'a qu'un lobe triangulaire
charnu , bordé de rouge , ne nous est encore connue
que de la Méditerranée.
95. B. Gunnel, B. Gunnelus L. Bloch. pi. 65. Enc.
pi. 32. f. 119. Lacép. pi. 79. f. 3. Gunnellus murœ-
noïdes Cuv. pi. 78. f. 2. Vulg. Papillon de mer. Corps
très allongé ; huit à neuf taches noirâtres rondes à la
dorsale , et un plus grand nombre à l'anale.
Ne dépasse pas 15 à 20 centimètres; est d'autant
moins rare que l'on s'élève vers le nord ; mais il ne
faut pas le confondre avec le B. Gunnelus d'Olafsen
(Voy. en Isl. tom. 3. pi. 49. f. 5) , dont les taches sont
le long et de chaque côté de la dorsale , qui est peut-
être celui de Cuv. et Val. , tom. 11. pi. 419.
96. B. Lentèque, B. Lentecus N. pi. 1. Vulg. Mor-
doce, Mordocè, Mordoset, Nantèque, Lentèque, Nar-
tèque. Tête grosse sans appendices; corps peu com-
primé , brunâtre , tacheté de noirâtre sur toutes les
parties.
Ces divers noms vulgaires indiquent qu'il n'est pas
rare sur nos côtes , surtout dans les parties rocail-
leuses.
97. B. brun, B. brunneus N. pi. 2. Corps allongé ,
très comprimé; mâchoire supérieure plus courte;
( 51 )
dorsale très étroite à petits rayons épineux, jugu-
laires à deux épines chacune.
M. de Lapylaie n'ayant indiqué que par les noms
de Blennius piclacus et Blennius Pi lie , ses espèces
nouvelles , nous ne pouvons établir si elles ne sont
pas nos espèces.
Il doit encore nous rester quelques espèces de ce
genre à reconnaître sur nos côtes.
XXXV111. GADE, Gadm ; Art. Ooips allongé, lisse,
comprimé à petites écailles. Yeux latéraux; nageoires
à peau épaisse; pectorales en pointes ; opercules sans
dentelures; sept rayons branchiostcges; trois dor-
sales avec ou sans barbillons.
Quelque répugnance que nous ayons à trop diviser
les anciens genres , cependant nous en détacherons
les Lotes et deux autres genres.
* Des barbillons : Morrhua Cuv.
98. G. Tacàud, G. Barbalus L. Bloch pi. 166. G.
Tacaud Lacép. Enc.pl. 29 f. 103. Dubam. Pêches,
sect. 1. pi. 23. f. 2. Vulg. Poule de mer, Mollet, Gode,
Petite-Morue, Malcot, Baraud-God , Guitaud. Corps
un peu court; ventre nctablement avancé; opercule
largement échancré ; dos verdàtre , côté et nageoire
de la queue rosaire sur fond blanc ou gris; ligne laté-
rale sinueuse ; queue très peu en croissant ; nageoires
olivâtres bordées de noirâtre ; tache brune et petite ,
au-devant de la pectorale.
Long de 33 à 50 centimètres. Cette espèce offre
quelques variétés de couleur , et , sous le nom de Zo-
natus, M. de Lapylaie en signale une. Cette espèce
porte souvent les Lernea Salmonea et L. pinnarum.
( 52 )
La chair du Tacaud est presque aussi estimée que
celle de la Morue.
99. G. Morue, G. Morrhm L. Enc. pi. 28. f. 101.
Bloch.pl. 64. Lacép. pi. 78. f. 4. Duh. Pêches, s. 1.
pi. 4 et pi. 12. f. 1. Morrhua vulgoris Cuv. pi. 106.
f. 1. Dict. se. nat. pi. 36. f. 1. Gaimard, Voy. en Isl.
pi. 16. Vulg. Morue,, Cabliau, Cabéliau, Morue fran-
che. Tête , dos et côtés gris , semés de lâches jaunâ-
tres , une plus grande derrière les yeux ; queue four-
chue ; mâchoire inférieure plus courte , à petits bar-
billons.
Il est rare d'en pêcher d'un mètre de long. Les
jeunes sont plus tachetés et plus vivement. Gependant
on en trouve des individus tout gris. Nous n'avons
pas d'idée de la variété Gadus Morrhua callarina de
M. de Lapylaie.
100. G. Eglefiw, Mglefinus L. Bloch. pi. 62. Enc.
pi. 28. f. 99. Duh. Pêches, s. 1. pi. 23. f. 1. Gaimard.
Voy. en Isl. pi. 7. Vulg. Egrefin, Anon, Barrachota,
Morue de Saint-Pierre. Dos verdâtre -foncé , ventre
blanc-rosé; ligne latérale un peu courbe noire; en
arrière de la tète et en dessous de la ligne latérale ,
une tache brune et oblongue ; caudale fourchue ; oper-
cule échancrée à pointe très mousse ; très petit bar-
billon.
Cette espèce, assez commune, tient le milieu entre
la Morue et le Lieu pour la taille; le ton général est le
grisâtre.
L'Eglefin du Nord (Voy. en Norv. tom. 2. p. 279.
pi. 28) est le Gadus Saida.
Il reste à constater si le Goberia de nos Basques est
notre Eglefîn.
(53 )
101. G. Capelan, G. minutus L. Enc. pi. 29. f. 104.
Bloch. pi. 67. f. 1. Duh. s. 1. pi. 21. f. 2. Vulg. Cape-
lan, Bogue , Tacos, Tacoet, Tacohet, Officier ; dos brun-
roux; côtés et ventre argenté piqueté de noirâtre;
ligne latérale droite, gris-clair; mâchoire inférieure
plus courte à un très petit barbillon.
Il va en troupe et ne dépasse pas 24 centimètres :
c'est presque en petit un Gade-Colinn0 106.
Le Gadus Callarias , taché de jaune comme la
morue et à mâchoire analogue, mais proportionnelle-
ment plus longue , et appartenant à ce groupe , doit
être de nos départements du Nord.
** Sans barbillons : Merlangus Cuv.
102. G. Merlan, G. Merlangus L. Bloch. pi. 65.
Enc. pi. 27. f. 105. Duham. s. 1. pi. 22. f. 1. Merlan-
gus vulgaris Cuv. pi. 106. f. 2. Dict. se. nat. pi. 36. f.
2. Gaimard. Voy. en Isl. pi. 6. f. 1 (et non 2). Vulg.
Merlan, Merlanet. Grisâtre sur le dos; argentin sur
le ventre ; tache noirâtre à la naissance des pectorales ;
queue peu échancrée, roussâtre; mâchoire supérieure
dominante.
Ordinairement long de 25 à 35 centimètres , il va
rarement à 70 ; il reste à constater si le Meulnar de
Dunkerque n'est pas un jeune merlan ou le suivant ,
ou le Gadus virens n° 104.
103. G. rouge, G. ruber Lacép. Vulg. Merlan rose,
Merlanet. Couleur généralement rosâtre sur le fond
gris-clair ; un enfoncement près le museau ; queue
rectiligne à son extrémité.
C'est une rare espèce ou variété à constater de nou-
veau.
( 54 )
104. G. Sey, G. Virens Asc. pi. 21. Gadus Setj La-
cép. G. JEglefinus Olafs. Voy. en Isl. pi. 28. Merlangus
virens Cloq. Vulg. Say , Eglefin. Enc. pi. 86. f. 360.
Gaimard. Voy. en Isl. pi. 6, f. 1 (et non 2). Forme gé-
nérale du merlan , sauf la couleur générale verdâtre r
plus foncée sur le dos ; mais la première ventrale est
plus courte et plus anguleuse , et son opercule n'est
pas à pointe mousse ; caudale fourchue.
On en pêche des individus de 2 décimètres , mêlés
aux troupes de Merlan.
105. G. Pollàch, G. Pollœchius L. Bloch. pi. 68.
Enc. pi. 30. f. 107. Duham. Pêches, s. 1. pi. 20. Mer-
langus PoMachius Cloq. Vulg. Lieu, Llieu, Leanneguet,
Merlu-Verdin , Grelin, Luts. Dos brun; côtés gris bien
ponctués de noirâtre ; ligne latérale très courte ; cau-
dale fourchue ; nageoires un peu rousses ; opercule à
forte pointe mousse.
Cette espèce, l'une des plus communes de nos
côtes , a quelquefois 1 mètre 33 centimètres , et très
souvent on applique les noms vulgaires de cette espèce
à la suivante.
106. G. Colin, G. carbonarius L. Bloch. pi. 66. Enc.
pi. 29. f. 106. Duham. s. 1, pi. 21. Merlangus carbona-
rius Cloq. Vulg. Colin, Grelin, Morue noire, Merlan
noir, Charbonnier. Dos noirâtre ou noir-olivâtre ; ligne
latérale blanchâtre à peine courbée ; ventre comme à
réseau de points noirâtres ; caudale très peu échan-
crée ; mâchoire inférieure plus longue.
Ordinairement de 33 centimètres de long et rare-
ment de 80 ; assez rare et moins estimé encore que le
précédent.
XXXIX. MERLUCHE, Merluccius. Corps un peu
( 55 )
oylindroïde avec les caractères généraux des Gades.
Ce genre offre deux dorsales seulement et pas de bar-
billon ; deuxième dorsale et anale de l'étendue de la
moitié du corps.
107. M. ordinaire, M.vulgaris Cloq. Gadusmerluc-
cius L. Bloch. pi. 164. Onus riali et Merlangus riali
Raf. Duham , Pèches, s. 1. pi. 24. Rondel. Lib. 9. cap.
9. Vulg. Merluche, Merlu, Merlan (Méditerr.), Merlu
de Bretagne. Merhvet. Corps allongé, dos cendré;
ventre grisâtre; mâchoire inférieure . un peu plus
longue ; caudale droite ou très peu échancrée ; oper-
cule à grosses dents obluses ; ligne latérale droite ,
noire, garnie antérieurement de petites verrues; anale
et deuxième dorsale de l'étendue de la moitié du
corps.
Longue de 60 centimètres à 1 mètre.
XL. LOTTE, Lotta Cuv. Forme allongée, cylin-
droïde ; deux dorsales, des barbillons et caudale arron-
die ; anale et deuxième dorsale 1res étendues.
108. L. commune, L. vulgaris Cloq. Cuv. pi. 106.
f. 3. Dict. se. riat. pi. 35. f. 2. Gadus Lola L. Bloch.
pi. 70. Enc. pi. 30. f. 110. Rondel. Poiss. des lacs,
p. 120. Vulg. Lotie, Loche de Loire, Loche de mer
(Maine et Loire), Lotte, Lotte de Loire J Lotie de ri-
vière. Corps à bandes onduleuses irrégulières trans-
versales, sur fond brun-verdàlre; un ou deux barbil-
lons.
Rarement on en prend en Loire de plus de 33 cen-
timètres, bien que dans le Danube on en annonce
d'un mètre.
109. L. Molve, L. Molva Cloq. Gadus Molva L,
Bloch. pi. 69. f. 1. Enc. pi. 30. f. 108. Gaidropsarus
( 66 )
Mustellaris Raf. Duham. Pêches, s. t. pi. 25. f. f.
Vulg. Molve, Lingue, Julienne, Morue-longue, grande
Morue-Barbue. Corps très allongé; dos brun; côtés
verdàtres; caudale à bandes circulaires noirâtres;
bandes angulaires et opposées , reposant sur la ligne
latérale , qui est droite et médiane ; mâchoire supé-
rieure avancée, l'inférieure avec un long barbillon
au milieu de plus petits; première dorsale arrondie.
Cette espèce rare , et surtout les individus de 2 mè-
tres , est: bien préférée à la morue,
XLI. MUSTÈLE, Mustela Cuv. Corps allongé, vis-
queux, cylindroïde; première dorsale crinoïde, ex-
cepté le premier rayon; deuxième dorsale et anale
étendues ; caudale arrondie; des barbillons.
110. M. commune, M. vulgaris Rondelet. Lib. 9. cap.
15. Dict. se. nat.pl. 37. f. 2. Gadus Mustela L. Lacép.
pi. 80. f. 1. Enc. pi. 31. f. 111. Onus Mustellusei Mer-
langus.' — Raf. Gadus tricirrhalus Bloch. pi. 165. Brun-
grisâtre à macules noirâtres nombreuses; deux bar-
billons au museau, un à la mâchoire inférieure.
Les noms de Loche, Loche de mer, Loche noire, Lote
ou Lotte de mer sont communs à toutes les espèces de
ce genre , qui ont besoin d'une nouvelle étude com-
parative , et d'être bien décrite , mais sans prolixité.
111. M. rouge, M. rubens Lapyl. Bien moins com-
mune que la précédente, elle en a la forme, sauf
la couleur rouge fauve , avec les mêmes genres de
taches , ce qui lui a valu le nom de Loche-rouge sur
nos côtes.
M. de Lapylaie paraît en avoir observé une race à
front plus bombé que dans la race ordinaire. L'une et
Vautre de 30 à 40 centimètres au plus.
( &7 )
112. M. a cinq barbillons , M. quinquecirrhata
Gadus. quinquecirrhatus Penn. Brit. Zool. pi. 33.
Gadus Mustella Bloch. pi. 65. Excl. syn. Risso. idem.
Quatre barbillons à la lèvre supérieure , un à l'infé-
rieure; macules noirâtres sur fond jaune rougeâtre;
lignes noires obliques de devant en arrière à la dor-
sale.
Sa longueur est de 18 à 25 centimètres au plus.
Moins commune que la précédente et corps moins
gros.
XLII. PHYCIS, Phycis Schn. Tête grosse; un bar-
billon; deux dorsales; ventrales d'un seul rayon
simple ou fourchu.
113. PH. Tanche de mer, Ph. Tinca Schn. non
Bloch. Rondel. f. et pi. 186. Blennius Phycis L. Phycis
Mediterraneus Laroch. ann. mus. et ic. Phycis Lepus
Rafin. Brun noirâtre ; appendice à chaque narine ; pec-
torales rouges ; anus à cercle noir ; nageoires dorsales
de même hauteur.
Cette belle espèce , de 40 à 60 centimètres, n'est
pêchée que parles Basques.
114. PH. Merlu-Barbu, Dict. se. nat. pi. 27. f. 1. Ph,
Blennioïdes Schn. PI. 6. Gadus albidus Gmel. Gadus
fuscatus Penn. Blennius gadoïdes Risso. Phycis albidus
Rafin. Vulg. Merlu-Barbu Duham. s. 1. pi. 25. f. 4.
Petite Lingue. Couleur générale blanchâtre à teinte rou-
geâtre ; du noirâtre sur le bord des nageoires ; la pre-
mière dorsale plus haute , à premier rayon élevé; ju-
gulaires à rayon bifide , deux fois plus longs que la
tête; caudale arrondie; ligne latérale très sinueuse.
Cette petite espèce , de 40 centimètres au plus , est
très estimée des Anglais et très peu en France.
( 58 )
Le Ph. Gmelini Cloq. Batrachoïdes Risso. ne pourra
se rencontrer que vers le golfe de Gascogne , s'il est
de nos côtes océaniques.
Troisième section.
THORACHIQUES.
XLIIÏ. PTÉROZYGUE, Pterozigus Lapyl. Forme
cylindroïde (de la Lotte) ; nageoires pectorales et tho-
raciques réunies par la base.
115. P. de Rièvre, P. Bievrii Lapyl.
Nous n'avons point observé ce curieux poisson qui
doit être très voisin du genre Gobie; M. de Lapylaie
l'a étudié à l'Ile-Dieu.
XLIV. LÉP1D0PE, Lepidopus. Corps comprimé la-
melliforme allongé ; un seul rayon à l'anale et aux
thoraciques ou pectorales.
116. L. gouanien, L. gouanianus Lacép. Cuv. et
Val. tom. 8. pi. 232. Lep. argenteus Bonnat. Lep. ar-
gireus' Cuv. pi. 67. f. 1. Trichurus caudatus Mem.
stoch. 1788. pi. 9. f. 1. Ziphotheca tetradens soc. Wern.
tom. 1. pi. 2 et 3. Wandellius Lusitaniens Shaw. Zool.
2. p. 199. Trichurus Gladius Mém. soc. hist. nat. Co-
penh. tom. 5. pi. 2. Vulg. la Jarretière. Une dorsale
presque prolongée jusque sur la queue, qui est petite;
mâchoire supérieure très courte; deux écailles poin-
tues et mobiles pour ventrales.
Il est possible que le Lepidope vu par M. de Lapylaie
sous les pierres et parmi les goémons ou les espèces
diverses de fucus, soit le Lepidopus pellucidus de Risso.
Ichthiologie de Nice, pi. 5. f. 19.
( 59)
XLV. GOBIE, Gobius L. Corps allongé, un peu cy-
lindroïde; les deux pectorales réunies Tune à l'autre;
deux dorsales.
117. G. Buhotte, G. variabilisN. Vulg. Tout nud
(Char.-Inlër.) , la Buhotte (Calvados), Duham , Pèches,
secl. 6. pi. 3. f. 3. Brunâtre, à ligne latérale très poin-
tillée et près du dos. Quatre raies noires à la caudale,
àpeineéchancrée. '
Nous pensons que c'est bien là le G. variabilis de
M. de Lapylaie, qui reçoit le nom de Cabot des Chasses
à nie-Dieu, et qui est susceptible de passer par troi >
nuances : au grisâtre , gris-jaunâtre et au noirâtre ,
sans être le suivant.
118. G. Aphie, G. Aphia L. Penn. Brit. Zool. pi.
37. Goujon blanc Enc. pi. 35. f. 136. Rondel. Lib. 7.
cap. 3. Vulg. Loche de mer, Cabot-Loche. Gris blan-
châtre à bandes ferrugineuses ; ligne latérale obscure ;
nageoires à bandes brunes , première dorsale à six
rayons très dénudés au sommet.
Sa longueur dépasse rarement un décimètre.
H9. G. Boulot, G. niger L. Bloch. pi. 38 Enc.pl.
35. f. 134. Cuv. et Val. lom. 12. pi. 948, 136, 188.
Vulg. Boulerotj Syrène. Fond gris-clair, semé de
tâches jaunâtres et noirâtres; bandes noirâtres sur le
dos; nageoires noir-bleuâtre; première dorsale à six
rayons courts , raides et peu dénudés , la deuxième à
quatorze rayons un peu plus longs ; caudale ar-
rondie.
Assez commun à travers les algues, sur nos roches
sous-marines-, il dépasse très rarement 15 centi-
mètres.
120. G. noirâtre, G. nigricans Lapyl.
( 60 )
Peut-être n'est-ce que le G. bicolor L. D'un brun-
noirâtre à nageoires rougeâtres , et il aurait la teinte
des nageoires affaiblies et passée au brunâtre. Au
surplus, ce genre doit donner bien d'autres espèces,
puisque Risso, sur la Méditerranée, dans une étendue
de côle assez restreinte , en a observé neuf espèces.
XL VI. COTTE , Cottus L. Tête épineuse , plus large
que le corps, lequel est presque conique; caudale ar-
rondie ; deux dorsales ; les pectorales très grandes et
à plus de trois rayons ; pas de barbillon.
121. C. Meunier, C. Gobio L. Bloch. pi. 38. f. 1.
Rondelet, Poiss. des lacs. p. 147. ic. Enc. pi. 37. f.
149. Duham. Pêches, secl. 5. pi. 11. f. 5 et 6. Cuv. et
Val. tom. 4 pi. 145. Vulg. Têtard, Tête-d'âne, Chabot,
Chapsot, Chaboisseau, Meunier, Godet, Aze. Yeux
rapprochés verticaux , sur une grosse tête ; deux ai-
guillons recourbés sur chaque opercule; ventrales à
quatre rayons; écailles microscopiques.
Vit dans les eaux douces, vives, sous les pierres ou
dans les herbes. Il varie dans le ton général de ses cou-
leurs , qui est le gris ; mais on en voit de roussâtres et
d'autres noirâtres. Rarement il a plus d'un déci-
mètre. Il place ses œufs dans le sable et s'établit
auprès.
Toutes les espèces suivantes sont des mers.
122. C. Quatre-Cornes , C. quadricornis L. Enc.
pi. 37. f. 46. Bloch. pi. 108. Cuv. et Val. tom. 4. pi.
168. Vulg. Crapaud de mer. Quatre protubérences
osseuses sur la tête et une au bord de chaque œil ;
dos brun ; côtésjaunâtres, ventre gris, le tout ponctué
assez régulièrement ; grandes nageoires grises à bord
noir; les pectorales rougeâtres.
( 61 )
Cette espèce , longue de 20 à 25 centimètres , est de
nos côtes méridionales et encore assez rare ; à corps
gros et trapu.
123. C. Scorpion, C. Scorpius L. Bloch. pi. 40.
Gaimard. Voy. en Isl. pi. 9. f. 2. Duham. Pêches,
sect. 5. pi. 3. f. 3. Enc. pi. 37. f. 148. Cuv. et Val.
tom. 4. pi. 160. Vulg. Scorpion de mer, Chabot, Cha-
boisseau, Crapaud de mer, Diable de mer. Deux pi-
quants mobiles devant les yeux et trois à quatre de
chaque côté. Corps gris , marbré de gris-brunâtre ,
couvert de points rudes et saillants; dos noirâtre,
marbré de gris et de brun; forme générale trapue et
peu allongée; nageoires traversées débandes brunes.
Atteint rarement 33 centimètres , excepté dans le
Nord.
L'individu figuré dans l'Encyclopédie est peu diffé-
rent du nôtre. Reste à constater, ici encore, la fixité ou
mobilité des formes , et même celle des couleurs, qui
nous semblent très variables.
124. C. lisse, C. lœvigatus Lapyl. Duham. id. pi.
3. f. 4. Vulg. Têtard, Petit Diable de mer. Forme géné-
rale du précédent, mais corps lisse ; première dorsale
un peu arrondie.
Cette espèce est plus commune , et dépasse rare-
ment 15 centimètres. Il y a quelques modifications
pour l'intensité des couleurs généralement fond gri-
sâtre avec tacheture brune.
XLVII. ASPIDOPHORE, Aspidophorus Lac Avec les
caractères généraux du genre Cotte, des barbillons à la
mâchoire inférieure.
125. A.ARMÉ,JL.armafMsLacép. Asp. EuropœusCuy.
et Val. t. 4. pi. 201. Cottus cataphractus Gmel. Bloch.
( ** )
pi. 38. f. 34. Encyclopédie, pi. 37. f. 145. Penn. Brit.
Zool. pi. 11. Duham, Pèches, s. 5. pi. 11. f. 4. Vulg.
Pogge et Cataphracte. Corps couvert de plaques dures
et osseuses, et comme polygone; nez à quatre tuber-
cules oblongs; brun à bandes transversales sur le corps;
anale presque sous le milieu du corps et à quatre
à cinq rayons; pectorales larges; caudale arrondie.
Il est connu vulgairement sous les noms de Souris
de mer et de Savari.
Nous n'avons vu ce poisson que des côtes du dépar-
tement de la Gironde, et il y est rare, d'après les
notes de feu d'Argelas , professeur d'histoire naturelle
à Bordeaux. Cependant il parait remonter jusque vers
nos côtes Nord. N'a pas plus de t5 à 16 centimètres de
long.
XLVIII. PÉRIRTEDION , Lacép. Corps anguleux ,
cuirassé; museau fourchu avec ou sans barbillons
sous la gorge ; une seule dorsale étendue.
126. P. Malarmàt, P. Malarmai Lacép. Dict. se.
nat.pl. 60. f. 2. Trigla cataphracta L. Duham. s. 5.
pi. 9. f. 2 , 3. Vulg. Malarmàt
Corps rougeâtre (vivant); front armé de pointes re-
broussées; cinq barbillons à la mâchoire inférieure;
opercule à une seule pointe ; dorsale uniforme , éten-
due.
Il a rarement au-delà de 33 centimètres.
Ne remonte pas au-delà du département de la Cha-
rente-Inférieure sur nos côtes , mais moins rare dans
le golfe de Gascogne.
127. P. Charbrontère , P. Charbrontera Lacép.
Trigla Bonat. Enc. p. 145. Cuv. et Val. tom. 4. pi. 112
et 127. Trigla hamata Sch. Corps à angles émoussés, à
( 63 )
quatre sillons ; trois piquants sur la queue et trois en
dessous, disposés en triangle; deux plaques os-
seuses de la poitrine à l'anus; dorsale moins pro-
longée que l'anale; les nageoires, excepté la cau-
dale, beau rouge.
Pas plus commun que le précédent et mêmes
lieux.
128. P. de Duhamel , P. Duhameli Duham. Pêches ,
p. 114. s. 5. pi. 9. f. 4. Tèle à opercules à deux longues
pointes; museau sans aiguillons; jugulaire simple;
dorsale élevée près de la léle, dépassant l'anale, la-
quelle esta deux et trois aiguillons allongés.
Celle espèce , confondue surtout avec le Malarmat,
est toujours moitié plus petite.
La figure 234 pi. 59 de l'Encyclopédie, à deux dor-
sales et copiée de Willughby , esl une espèce diffé-
rente de noire n° 126 ou semblerait au moins très
paradoxale, par sa première dorsale en deux parties.
XLIX. SCORPÈNE , Scorpœna L. Tête grosse , gar-
nie d'épines et de prolubérence, avec ou sans barbil-
lons; une seule dorsale ou la deuxième plus grande,
continue à la première.
129. S. Rascasse, S. Porcus L. Cuv. et Val. lom. 4.
pi. 300. Rascasse ordinaire Lapyl. Ënc. pi. 88. f. 368.
Enc. pi. 38. f. 15? Duham. sect. 5. pi. 4. f. 1, 2 et 3.
Se. Scofra Lacép. pi. 86. f. 3. Dicl. pi. 4. f. 2. Bloch.
pi 180 et 182 (malgré la différence des noms). Vulg.
Crapaud, Crapaud de mer, Diable , Crabe, Crabe de
Biaritz , Sacarailla. Prolongement très saillant près
des yeux et des narines ; dos brun , nageoires tache-
tées ; dorsale à douze ou treize piquanls recourbés;
écailles petites et rudes ; Elle a un décimètre de long
( B4 )
et n'est pas très rare sur nos côtes. La figure donnée
par Duhamel , copiée par Bloch , rend mieux notre
poisson que celle de l'Encyclopédie.
130. S. Truie, 5. Scofra L. Cuv. et Val. tom. 4.
p. 288. L. Scorpœna Porcus Dorb. Die. pi. 4. f. 2.
Vulg. Crapaud, Crapaud de mer, Rascasse rouge,
Gourlin. Couleur générale rouge; dos très voûté; na-
geoires rouges , tachetées un peu de brun et de jau-
nâtre ; mâchoire inférieure frangée latéralement ; tu-
bercules épineux au-dessus des yeux; ligne latérale
garnie de petits prolongements ou lambeaux dentelés
à l'angle des mâchoires et sur les flancs.
Il est possible qu'il y ait ici deux espèces voisines
et distinctes confondues sous le même nom dans un
genre où les espèces sont généralement assez rares et
difficiles à observer par les nombreuses modifications
de la surface de leur corps.
131. S. gibbeuse, S. gibbosa Schn. pi. 44. Cuv. et
Val. loin. 4. pi. 308. Duham. s. 5. pi. 3. f. 1. Vulg.
Chaboisseau (Conquet) . Crapaud de mer (Calvados).
Tête monstrueuse, à épines fendues en plusieurs
points à leur sommet ; bouche relevée ; dorsale pres-
que séparée en deux.
132. S. dactyloptère , S. daclyloptera Laroch.
Ann. mus. vol. 13. pi. 22. f. 9. Cuv. et Val. tom. 4.
pi. 336. Perça marina Penn. Brit. Zool. pi. 48. f. 2.
Enc pi. 54. f 210. Salvin. pi. 201 Will. pi. 10. f. 13.
Cottus Massiliensis L. Scorpœna. — Lacép. Tête garnie
d'aspérités simples , peu élevées ; opercules très den-
tés; préopercules denticulés; dorsales commençant
au bas de la gibbosité du dos et bien élevée vers la
( 69)
queue. Cette espèce est très rare dans toute l'étendue
de notre littoral océanique.
Je pense que c'est encore là YHolocentrus norvégiens
Lacép. , cependant cela est encore à constater.
133. S. crètée, S. cristata. S. horrida Desc Voy.
d'un nat. tom. 1. p. 89. pi. 4. f. 2. non L. Vulg. Cra-
paud (Havre). Tête à trois crêtes dentelées, répondant
en long à la dorsale et aux lignes latérales ; dorsale
échancrée au milieu ; dos brun , ligne latérale blan-
châtre; ventre blanc ondulé sur ses bords.
Les formes extraordinaires et peut-être variables de
ces poissons , les rendent très difficiles à débrouiller ,
puisque Cuvier , dans ses observations , prétend qu'il
n'y a pas encore une figure bonne du n° 130.
L. GRONDIN, Trigla L. Tête cuirassée par d'énor-
mes sous-orbitaires réunis aux préopercules; trois
rayons inférieurs des pectorales détachés des autres;
deux dorsales bien séparées : la première plus élevée ;
caudale souvent échancrée.
134. G. Rouget , T. Cuculus L. Bloch. pi. 59.
Duham. sect. 5. pi. 7. Enc. pi. 60. f. 235. Cuv. et Val.
tom. 4. pi. 26 et 64. Trigla grunniens Lacép. Vulg.
le Grondeur, Gronau, Coucou, Rouget-Grondin, Ca-
villone, Rouget-bastard. Rouge plus ou moins vif,
surtout à la tête ; rayé de bandes perpendiculaires du
dos à la queue ; museau un peu échancré à deux pe-
tits prolongements ; une tache un peu noirâtre à la
première dorsale.
Très estimé comme les suivants et d'autant plus
rare que l'on se porte vers l'Ouest et surtout vers le
Nord de nos côtes. Lacépède semble le confondre avec
sa Trigla Pini.
5
( 66 )
135. G. Gronau, T. Lyra L. Bloch. pi. 350. Enc.
pi. 60. f. 236. Duham. sect. 5. pi. 8. f. 1. Cuv. et Va-
lenc. t. 4. pi. 55. Vulg. Gronau , Grelau , Bourreau,
Rouget-Grondin, Rouget^ Grondignet, Cardinal. Museau
un peu allongé, fortement divisé en deux lobes den-
telés ; un aiguillon au-dessus de l'œil ; couleur générale
d'un beau rouge; des tubercules durs le long des
dorsales , toutes deux contiguës; rouge dominant sur
tout le corps et ventre argenté.
Je l'ai toujours vu plus rare que le précédent. Il
paraît que le poisson du département des Landes a
des aiguillons. Vieil individu? 35 à 40 cent, de long.
136. G. Grumet, T. Grumetus Duham. s. 5. page 111.
pi. 8. f. 3. Vulg. Grumet, Rouget-Grumet. Dos brun, côtés
jaune-clair mêlé de verdâtre ; un aiguillon très pelit
près l'œil; lèvre non frangée; caudale peuéchancrée.
Ce serait peut-être une variété du n° 134. Il est cou-
vert de grivelure.
Le Rouget-têtard, Rouget-bécard, f. 5. de la même
planche de Duhamel , n'est certainement qu'une va-
riété du Grumet des mêmes côtes (le Calvados). Le
Grumelet , f. 4 , n'est qu'une modification , ou même
une monstruosité , bonne à observer de nouveau ,
ayant une échancrure de caudale très prononcée.
Le Calumet, qui est rougeâtre et des mêmes côtes,
sera une variété de Record, se rattachant a quelque
espèce précédente.
137. G. Galline, T. Hirundo L. Bloch. pi. 60. Enc.
pi. 60. f. 238. Cuv. et Val. t. 4. pi. 40. Duh. s. 3. pi. 9.
f. 1. D'Orbig. Dict.pl. 4. f. 1? Vulg. Hirondelle de mer,
Galline, Perlon, Bellicant, Pelonet. Corps brun-violâtre,
argentin au ventre; ligne latérale à écailles relevées,
(67 )
une 2e ligne près les dorsales ; pointe des opercules
courte. Le perlon de l'Enc. pi. 60 f. 237 est différent.
Cette espèce passe à peine 3 décimètres. Il ne faut
pas confondre cette espèce avec le véritable Perlon,
qui lui ressemble beaucoup , en effet, figuré pi. 60
f . 237 de l'Encyclopédie, qui en diffère par sa deuxième
dorsale et l'anale plus étendue , et par ses opercules à
longue pointe. C'est peut-être l'espèce de la Méditer-
ranée , ayant aussi des appendices près des yeux ,
mais la caudale plus échancrée et plus colorée que
notre espèce; elle me semble celle de M. d'Orbigny.
138. G. Bellicant, T. Gurnadus Cuv. et Val. t. 4.
pl.62.Bloch. pi. 58. Duham. s. 5.pl.9.f.l.Enc. pi. 6.
f. 236Vulg. Gournau, BeUkant, Rouget-Bâtard, Gron-
deur. Museau un peu allongé ; opercule et préopercule
à longue pointe ; corps brun-bleuâtre, un peu jaunâtre
sur les côtés ; première dorsale verdâtre , l'autre et
l'anale brunâtres ; bordure de la base des dorsales rude.
Plus on s'élève vers le nord , et plus cette espèce
est commune ; comme son œil est très grand , peut-
être est-ce l'espèce que M. de Lapylaie signale sous le
nom de Trigla megalophtalma , sans la décrire.
139. G. Imbriago, T. lineata L. Bloch. pi. 354. Cuv.
et Val. tom. 4. pi. 34 et 86. T. Lasioviza Lac. Adria-
tica Linn. Rondel. lib. 10. cap. 5. Vulg. Imbriago,
Rouget. Tête très grosse; couleur violacée à bandes
brunâtres-obscures partant du dos; ligne latérale jau-
nâtre; pectorales maculées de noirâtre; opercule
tronquée au bas des joues ; caudale peu fourchue ; les
deux dorsales rapprochées.
LI. PIRABÈBE , Dactylopterus Lacép. Rayons déta-
chés au-dessous de la pectorale , nombreux et large-
( 68 )
ment membranes ; museau court et bifide ; préoper-
cule à très longue épine; deux dorsales; écailles à
carène.
140. P. Hirondelle, D. Pyrapeda Lacép. Trigla vo-
litans L. Bloch. pi. 351. Dactylopterus communis Cuv.
et Val. tom. 4. pi. 117. Vulg. Hirondelle de mer, Pois-
son-volant. Enc. pi. 61. f. 239. Rondel. lib. 10. cap. 1.
Dict. se. nat. pi. 60. Corps rougeâtre à reflets violets ;
tête panachée de rouge et de jaune ; lre dorsale bleue;
la 2e verte; caudale fourchue, bleuâtre; pectorales
vastes, verdâtres, ponctuées de bleu-noirâtre.
N'est pas plus commune sur nos côtes du midi ,
que sur la Méditerranée. Rarement de 33 centimètres.
LU. CORYPHÈNE , Coryphœna L. Tète comprimée,
nuque en carène ; museau arrondi ; dorsale occupant
la longueur du dos.
141. C. Dorade, C. Hippurus. L. Bloch. pi. 174. Du-
ham. Pêches/s. 4. pi. l.f. 1. Enc. pi. 33. f. 125. Cuv. et
Val. tom. 9. pi. 278. Vulg. Dorade, Do fin. Corps al-
longé , tête grosse ; front vertical ; côtés bleu-argenté
à tâches jaunâtres ; caudale très fourchue , jaunâtre
comme les autres , excepté les jugulaires et pecto-
rales rouges à la base ; dorsale bleue a soixante rayons.
Rarement cette espèce des hautes mers avance sur
nos côtes; cependant on en a pris jusqu'à Belle-Isle.
Morte , elle se décolore ; quelquefois 1 mètre de long
et plus.
LUI. MULLE, Mullus L. Grosse tête ; port des Gron-
dins ; corps à grandes écailles caduques ; deux barbil-
lons longs et charnus; deux dorsales.
142. M. Rouget, M. barbatus L. Bloch.pl. 348. f. 2.
M. ruber Lacép. Enc. pi. 59. f. 232. D'Orbig. Dict.
( 69)
pi. 3. f. 2. Cuv. et Val. tom. 3. pi. 442. Vulg. Rouget,
Mulet-Rouget, Barbarin. Rouge pourpre sur le dos,
rosaire sur les côlés, argentin au ventre; ligne laté-
rale près le dos ; nageoires rouge-jaunâtre ; œil très
grand; pectorales éloignées de l'opercule; ventrale
éloignée de la pectorale.
Il ne dépasse pas 25 centimètres de long ; sa chair
est rouge comme ses écailles.
C'est ce poisson que les luxueux Romains payaient
jusqu'à 1,400 fr. de notre monnaie , pour orner leurs
tables. Cette espèce est rare, même dans le golfe de
Gascogne.
143. M. Surmulet, M. Surmuletus L. Cuv. pi. 19.
f. 2. Enc. pi. 59. f. 233. Duham. sect.6.pl. 3. f. 1 ei2.
Rloch. pi. 348. f. 2. Cuv. et Val. tom. 3. pi. 433. Partie
supérieure briquetée ; côtés à trois raies jaunes lon-
gitudinales; les deux mâchoires dentées.
Cette espèce , plus commune que la précédente ,
remonte même jusque sur nos côtes nord , et y est
connue sous les noms de Barbeau de mer , Rondelle,
Barbarin et même Rouget. Plus grand que le précé-
dent , il a de 20 à 25 centimètres.
LIV. APOGON, Apogon Lacép. Caractères généraux
et forme du Mulle , mais pas de barbillons à la mâ-
choire inférieure.
144. A. rouge, A. ruber Lacépi Centropomus ru-
bens Spinola. Apogon Rex-Mullorum Cuv. iconog.
Reign. anim. pi. 19. f. 2. Cuv. et Val. tom. 2. pi. 143.
Vulg. Rouget, Roi des Rougets.
Cest avec doute que nous le plaçons sur nos côtes
de l'Océan ; mais il est commun sur la Méditerranée.
LV. CENTRONOTE, Centronotus Lacép. Dorsale
( 70 )
unique précédée de quelques aiguillons et plus éten-
due que lanale; corps earpoïde.
145. C. Pilote, C. Duclor Lacép. GasterosteusDuctor
L. Enc. pi. 57. f. 223. Duham. Pêches, s. 4. pi. 4. f. 4
et pi. 9. f. 3. Scomber Ductor Bloch. pi. 338. Vulg. Pi-
lote, Fanfré (département du Var). Corps brunâtre , à
larges bandes transversales bleuâtres; quatre épines
sur le dos; tête obtuse; caudale fourchue.
Il est rare , excepté en haute mer, cependant il con-
duit quelquefois les navires jusque dans nos ports du
midi. 11 a 20 à 25 centimètres de long; cependant il
paraît qu'entre les tropiques il atteint de 35 à 50 cen-
timètres.
Sous le nom de Pilot de haute mer, Duhamel (sec-
tion 8. pi. 6. f. 2. ) a donné la figure d'un poisson
qui suit aussi les vaisseaux très près de nos cotes et
jusque dans les ports. Il semble se rapprocher des
Holocentres ; sa lêle est courte et grosse , sa bouche
grande à lèvres très prononcées; une seule dorsale à
neuf piquants et la partie postérieure très étendue ;
l'opercule est triangulaire allongé et obtus; dos gris-
argenté; ventre blanc; caudale blanc-jaunâtre tron-
qué. Il a de 49 à 50 centimètres. Il paraît que c'est un
jeune Polyprion cernium Cuv. (Amphiprion america-
nus Schn. p. 205 ,el Amph. australe, pi. 47. Scorpœna
massiliensis Risso.).
Nous n'avons nul fait, pour la Lichia vulgaris Cloq.
(Scomber aculeatus Bloch. Centronotus vadigo Lacép.)
pour nos côtes de l'Océan , malgré sa fréquence sur
nos côtes de la Méditerranée.
LVI. GASTEROSTÉE, Gasterosteus L. Corps car-
poide , un peu allongé ; une seule dorsale ayant en
(71 )
avant des aiguillons espacés ; deux ou quatre épines
au lieu d'abdominales ; caudale arrondie.
14G. G. queue- armée , G. pungitus Cuv. et Val. tom.
4. pi. 506. Neuf aiguillons au dos; côtés de la queue
pourvus d'écaillés carénées.
Il nous semble que c'est cette espèce qui est figu-
rée Dict. des se. nat. pi. 61. f. 2 , sons le nom de l'es-
pèce suivante; trois à quatre cent, de long, au plus.
Toulcs ces espèces sont confondues par le vulgaire
qui les observe dans nos eaux douces des petits ruis-
seaux, sous les noms de Picot, Mingues, Mingres ,
Espinglotte, Rippe, Artode, Epinoche, Epitiochetle.
C'est jusqu'ici le seul genre dont la nidification si cu-
rieuse , a été bien constatée.
147. G. queue-lisse , G. laevis Cuv. et Valenc.
tom. 4. p. 507. G. pungitius L. Bloch. pi. 53. f. 4. Enc.
pi. 57. f. 225. Caractères de l'espèce précédente, mais
côtés de la queue-lisses.
Nous avons observé cette espèce dans les eaux sau-
mâtres de nos côtes , où elle nous a semblé plus ordi-
naire dans ces régions que l'espèce suivante,
148. G. Epinoche, G. trachurus Cuv. Gast. aculeatus
L. Cuv. et Val. tom. 4. pi. 481 Bloch. pi. 53. f. 3. Enc.
pi. 57. f. 222. Lacép. édit. Dum. pi. 65. f. 1. Duham.
sect. 3. pi. 26. f. 6. Vulg. Quatre-Épées , Grande Epi-
noche. Trois aiguillons sur le dos et un de chaque côté
du milieu du corps, tenant lieu des abdominales ; queue
a côtés rudes. 4 à 5 centimètres de long.
Le Gast. gymnurus de Cuvier , observé aussi par
Bloch , qui le confondait sous le nom iïAcideatus , a
les côtés de la queue lisse, avec les caractères dû
n° 148. Reste à constater si ce ne sont que des mâles.
( 72 )
149. G. Spinâchie, G. Spinachia L. Bloch. pi. 53.
f. l.Enc. pi. 57. f. 226. Spinaciavulgaris Lapyl. Corps
très allongé; ligne latérale armée; quinze à seize
aiguillons au dos ; ventrales courtes , de deux épines
chacunes.
Cette espèce de nos côtes, de 15 à 18 centimètres
de long, vit solitaire sur le littoral.
LVII. CARANX , Caranx Lacép. Corps comprimé ,
allongé; deux dorsales , pas d'apipeuses ; carène de la
ligne latérale sinueuse , formée d'écaillés imbriquées
et aristées ; une petite nageoire à deux fortes épines
au-devant de l'anale.
150. C. Maquereau-Bastard , C. Trachurus Lacép.
Cuv. pi. 57. f. 1. Cuv. et Val. tom. 11. pi. 11. Scomber
trachurus L. Bloch. 56. Trachurus saurusRaûn. Enc.
pi. 58. f. 230. Duham. sect. 7. pi. 1. f. 2. Rondelet
lib. 8. cap 6. Vulg. Maquereau-Bâtard , Gascon, Gas-
canelle, Gascanette, Chinchar, Chichar, Chicharou,
Checharet, Kerelle. Brun-verdâtre ; ventre argentin,
œil grand ; mâchoire inférieure dominante ; les deux
dorsales contiguës.
Cette espèce remonte quelquefois assez haut dans
nos fleuves; est souvent de 35 centimètres et rare-
ment de 60. Quelquefois donnée sous le nom im-
propre de Bonite.
On pourra observer la Seriola Dumerili ou Caranx —
Risso. dont la carène ne va qu'à la moitié du corps.
LVII1. ECHENEIDE, Echeneis L. Tête oblongue à
disque en dessus , ovale et à sillons transversaux.
151. E. Rémora, E. Bemora L. Lacép. îpî. 85. f. 3.
Dict. se. nat. pi. 65. f. 2. Enc. pi. 33. f. 123. Duham.
s. 4. pi. 4. f. 5. Seize à vingt sillons sur le disques-
corps brunâtre.
( 73 )
Sous ce nom , il doit y avoir deux espèces confon-
dues, outre le Sucet, car l'anale et la dorsale n'ont
pas , en avant , de partie élevée dans la figure donnée
par Duhamel.
Ce poisson s'attache aux navires jusque dans nos
ports , bien qu'assez rare , de même qu'aux très gros
poissons. Ce genre est vraiment insolite , par son sin-
gulier disque, au moyen duquel il s'attache.
LIX. SCOMBRE, Scomber L. Corps carpoïde; ca-
rène marquée de chaque côté de la queue ; des na-
geoires fausses après l'anale et la deuxième dorsale.
* Les dorsales éloignées : Maquereau.
152. S. Maquereau, S. Scombrus L. Bloch. 1. 54.
Cuv. et Val. tom. 8. pi. 6. Maquereau commun Cuv.
pi. 45. f. 1. Dict. se. nat. pi. 61. f. 2. Enc.pl 58. f. 227.
Duham. Pêches, s. 7. pi. 1. f. 1. pi. 2. Vulg. Berelli,
Maquereau. Corps verdâtre, onde de bleu avec reflets
argentés et dorés ; cinq appendices en dessus et en
dessous de la queue; les deux dorsales à 12 rayons.
Ce poisson , long de 30 à 40 centimètres, est vul-
gaire. Il y a très certainement plusieurs variétés , et
surtout celle de la Méditerranée. L Ostostoma Scombri
est une sorte de ver qui se tient dans les lames bran-
chiales.
153. S. Petit-Maquereau, S. Colias Gmel. Cuv. et
Val. tom. 8. pi. 39. S. Pneumatophorus Laroch. ann.
mus. tom. 13. Duham. s. 7. pi. 7. f. 4. Vulg. Bize,
Sansonnet. Plus allongé proportionnellement que le
précédent , avec les mêmes nuances à peu près , mais
vert-clair, mêlé de bleuâtre. Il a une vessie natatoire
( 74 )
que n'a pas le premier; cinq fausses nageoires en
dessus, six en dessous ; lrc dorsale à 9 rayons, 2e à 12.
Il ne se porte pas au-delà du golfe de Gascogne pour
nous. Rondelet le donne lib. 8. cap. 8. Les bandes on-
duleuses qui partent du dos se courbent un peu vers
le milieu du corps. Se mêle souvent avec les Bonites.
Il sera possible de prendre vers nos côtes sud une
espèce de ce groupe, le Tassard (Duh. s. 7. pi. 7. f. i.),
qui est reconnu s'avancer jusque sur les côtes de
l'Algérie ; peut-être n'est-ce que le S. Rochei de Risso.
**■
Deux dorsales contiguës •• Thynnus.
154. S. Bonitol, S. Mediterraneus Cuv. Thynnus
Mediterraneus Cuv. Palemis Sarda Rond. lib. 8. cap.
12. Duham. Pêches, s. 7. pi. 7. f. 5. Vulg. Bize,
Thonin. Dos vert-bleu; larges bandes transversales
noirâtres; neuf fausses nageoires en dessus de la
queue , et sept à huit en dessous.
155. S. Sarde, S. SardaL.Bloch pi. 334. Thynnus.
— Cloq. Vulg. Bonite. Dos bleu-noir , rayé presque
verticalement de quinze h seize bandes noirâtres ,
sept appendices sur la queue , six en dessous.
C'est cette espèce qui porte le plus ordinairement
le nom de Bonite , et l'on dit plus souvent le Bonite
que la Bonite. Sans être très commun , on en prend
cependant toute l'année dans le golfe de Gascogne.
156. S. Bonite, S. Pelamys L. Thynnus — Cuv. icon.
du reign. anim. pi. 47. f. 2. Cuv. et Val. lom. 8. pi.
113- Vulg. Saint-Charles , Bonite, Bonite rayée. Dos
bleu-noirâtre ; ventre argentin ; quatre à cinq lignes
longitudinales sur les flancs , de chaque côté ; ligne
(75)
latérale très sinueuse; appendices, huit en dessus,
sept en dessous.
Dans nos régions , on ne pêche ordinairement que
des individus de 5 à 6 décimètres de ces deux sortes
de Bonites ; mais elles sont susceptibles d'une bien
plus grande proportion.
157. S. Thon, S. Thynnus L. Bloch. pi. 55. Enc.
pi. 58. f. 228. Thynnus vulgaris Cuv. Icon. pi. 45. f. 2.
Cuv. et Val. tom. tom. 8. pi. 58. Orcynus Rond. Lib.
8. cap. 13. Duham. Pêches, sect. 7. pi. 5. f. 1. Vulg.
Thon, Gros Thon. Vert-foncé brillant , au dos ; ventre
argentin ; appendices , neuf à dix en dessus , sept à
huit en dessous; les pectorales allongées.
Nous sommes assez portés à croire que l'on pourra ,
avec M. de Lapylaie , distinguer au moins une race
de Thon (Thynnus océaniens Lapyl.), car celui de la
Méditerranée (Duhamel) me semble différer de celui
qui est figuré par Bloch , et copié par l'Encyclopédie.
*** Pectorales très longues falciformes : Orcynus Cuv.
158. S. Germon, S. Germo Lacép. Orcynus — Cuv.
Duham. s. 7. pi. 6. f. 1. Vulg. Thon, Tasar, Thazard,
Longue-Oreille, Bonite, Thon. Mâchoire inférieure peu
avancée ; tête à larges lames écailleuses et brillantes ;
dos bleu-noirâtre ; côtés bleu-argentin , à bandes vers
le dos , transversales fugaces, assez nombreuses ; huit
à neuf appendices en dessus.
Il forme un objet important pour nos pêches, mais
moins que le Thon : l'un et l'autre plus rares sur nos
côtes que sur celles de la Méditerranée
149. S. Alàltjnga, S. AlalungaL. Vulg. Thon blanc,.
Alalunga. Généralement bleuâtre argentin; première
( 76 )
dorsale noire ; ligne latérale tortueuse ; sept appen-
dices en dessus , six à sept en dessous.
Peut-être est-ce cette espèce que M. de Lapylaie dé-
signe sous le nom de Germo atlanticus j non décrit.
LX. LABRE, Labrus L. Forme carpoïde plus ou
moins allongée ; lèvre supérieure surtout, molle et ex-
tensible ; ni incisives ni molaires , mais dents poin-
tues et en pavé ; une seule dorsale , souvent à rayons
épineux à sa partie antérieure; caudale obtuse ou
tronquée (1).
* Tête non écailleuse : Julis Cuv. (2)
160. L. Calops, L. Calops Lacép. Cuv. et Val. tom.
13. pi. 3. Vulg. la Brune Bandoulière brune. Dos bru-
nâtre ; grande tache brune , sur fond grisâtre, derrière
les pectorales ; œil grand , écailles grandes , ligne la-
térale droite; douze rayons aiguillonnés à la dorsale
et huit articulés ; deux rangées de dents aiguës.
N'est pas rare sur les côtes nord et ouest de nos
régions ; il à dix centim. au plus.
** Tête couverte d'écaillés, opercules entiers : Labre Cuv.
161. L. bleu, L. cœruleus Lacép. Cuv. et Val. tom.
13. pi. 48, 50. Paon bleu Ascagn. Cay. 2. pi. 12.
Vulg. Prêtre, Axjena, Capone, Monchourdina. Dos
bleu-foncé; côtés généralement jaunâtres ou jaune-
citron ; taches bleu-céleste près les pectorales ; na-
(1) Il y a des espèces étrangères à queue échancrée ou fourchup.
(2) Nous avons l'intime conviction que c'est abusivement que
l'on établit les genres Labre, Girelle (Julis) et Crénilabre, et que
ce ne sont véritablement que des sections de genre, propres à
diviser utilement une nombreuse série d'espèces, plus de 200.
(77)
geoires bordées de bleu , dents antérieures prédomi-
nantes; dorsale à dix-sept rayons aiguillonnés, douze
non; anales, quatorze, dont deux aiguës.
Malgré quelques variations de couleurs , nous pen-
sons que c'est là l'espèce de Lacépède; cependant,
comme nos observations sont de 1811 , il est possible
que cette espèce du midi de nos côtes, soit distincte de
celle de nos côtes nord : c'est-à-dire celle qu'a connue
Lacépède et non observée par nous.
162. L. nébuleux, L. nebulosus Lacép. Cuv. et Val.
tom. 13 pi. 9. Sciœna nebulosa L. Vulg. Pesquiets,
Grouahet (1). Couleur générale fond brun à taches
nébuleuses bleuâtres et jaunâtres; dorsale à vingt
rayons, dont dix à aiguillons; anale à dix, dont trois
à aiguillons.
Il a moins de deux décimètres de long, et se trouve
sur une grande étendue de nos côtes.
163. L. Merle, L. Merula L. Cuv. icon. Reig. anim.
pi. 86 f. 1. Cuv. et Val. tom 13. pi. 78, 80 Enc pi.
52. f. 201. Vulg. Vieille-Noire , Tanùhe , Merle, Merle
de mer, Tanche de mer. Dos bleu-noirâtre, ventre cha-
toyant-bleuâtre ; écailles grandes ; dents recourbées ;
dorsale à huit et à neuf rayons à aiguillon, à chacun,
une dent au sommet ; front déprimé , opercule rou-
geâtre , à grosse pointe mousse et arrondie ; caudale
presque tronquée droit.
Assez commune , surtout sur le littoral de la Cha-
rente-Inférieure ; les mâles sont d'un bleu violâtre , et
les femelles le ventre et côtés grisâtres. Long de 2 à
3 décimètres.
(I) Ces noms vulgaires sont communs â diverses espèces de
ce genre dans les départements de l'Ouest.
( 7-8 )
164. L. Vieille, L. Vetula Lacép. Cuv et Val. tom.
13. p. 38, 49, 250. Duham. Pèches, s. 4. pi. 6. f. I.
Bloch. pi. 293 (1) Vulg. Carpe, Carpe de mer, Vrac,
C'hrach, Crahatte, Galol. Dos plombé, tête rougeâtre,
côtés jaunes à taches arrondies brunes vers la ligne
latérale ; petites taches sur la dorsale brunes, les autres
nageoires bleuâtres bordées de noir ; opercule à une
grosse dent mousse ; seize rayons à aiguillons , à la
dorsale, treize non; un aiguillon en devant de la ven-
trale et trois à l'anale.
Celte espèce, longue de deux à trois décim., varie un
peu pour ses couleurs, plus pâle dans les femelles, et
n'est pas rare sur nos côtes.
165. L. Tancoïde, L. Tinca L. Cuv. et Val. tom.
13. p. 37 , 156 , 177. Labrus tancoïdes Lacép. Vulg.
Pesquets, Toufde, Tanche de mer, Tanche marine,
Vieille, Vielle. Couleur généralement rougeâtre avec
cinq à six lignes longitudinales jaunes et bleues; na-
geoires variées de rouge bleu et jaune; dorsale à
vingt-six rayons dont quinze à aiguillon; treize à
l'anale dont trois à aiguillon; pectorales, quatorze
rayons ; ventrales , six.
Quelquefois longue de 3 décimètres , cette espèce
cependant est plus généralement de deux. Nous a
paru rare sur nos côtes. Nous sommes portés à penser
que le Labrus maculatus de Bloch est très voisin de
cette espèce , si ce n'est la même ; mais elle a deux
dents obtuses à l'opercule , et la nôtre les a arrondis.
(1) Dans la petite édition in-18, donnée par R. Castel , au
tom. 4. pi. 3 , la planche donne n° 2 la Vieille de mer qui est au
n° 3 sous le nom de Labre tacheté, ou Labrus Bergylta Ascagn.
(79 )
166. L. rayé, L. lineatus L. Enc. pi. 98. f. 402. Cuv.
et Val. tom. 13. p. 38, 40, 47 et 50. Tête allongée;
front déprimé ; dos rougcâtre ; côtés blanchâtres, avant
corps jaunâtre ; quatre raies latérales d'un beau vert ;
dorsale à dix-sept rayons aiguillonnés, bifides au
sommet , treize articulés ; douze à l'anale , sans ai-
guillons ; pectorales en éventail ; caudale arrondie.
De Saint-Jean-de-Lu?' au Finistère, elle est rare.
Est-ce bien la même espèce que celle de la Méditer-
ranée?
167. L. Combre, L. Comber Penn. Ray. Pisc. p.
163. f. 5. Enc. pi. 99. f. 405. Cuv. et Val. tom. 13. pi.
35 et 42. Vulg. Combre. Tête petite; dos rouge-brun;
côtés jaunâtres à raie argentée longitudinale au-des-
sous delà ligne latérale courbe ; dorsale à vingt rayons
aiguillonnés bifides, onze articulés; opercule à grosse
dent arrondie.
C'est une très petite espèce d'un décimètre au plus.
168. L. triple-tache, L. trimaculatus Lacép . Gmel.
Enc. pi. 98. f. 401. L. carneus Asc. pi. 13. Bloch.
pi. 289. Corps rouge ou rougeâtre; nageoires jau-
nâtres à bordure brun-bleuâtre ; trois taches brunes
au-dessus du corps, en arrière de la dorsale, dont une
au dessus de la queue ; dorsale à dix-huit rayons à ai-
guillons avec membranule triangulaire, anale à douze,
dont trois à aiguillons ; pectorales arrondies, ventrales
à six rayons bifurques ; opercule à grosse pointe
mousse.
Cette espèce n'est que de pêche accidentelle vers
nos côtes nord, et ne peut-être confondue, ainsi qu'on
a voulu le faire , avec le Labrus bimaoulatm de Linné,
qui est de la Méditerranée.
( 80 )
169. L. cornubien, L.cornubius Gmel. Cuv. et Val.
tom. 13. pi. 178, 180, 226, 233. Vulg. Goldsinmj Rai
pisc. p. 163. f. 3. Enc. pi. 99. f. 404. Teinte générale
brun-rougeàtre , foncée au dos ; dorsale tachée de noir
en avant, à seize rayons bifides, neuf articulés ; tache
noirâtre vers la queue et bandes brunes vagues aux
côtés ; anale à onze rayons dont trois fourchus ; pec-
torales , quatorze rayons en éventail ; ventrales à six ;
caudale étalée , arrondie ; opercule à grosse dent ob-
tuse, courte.
Il a de 15 à 18 centimètres au plus, et est rare sur
nos côtes du nord , où doit exister encore , le La-
brus coquus à ventre jaune et dos nuancé de pourpre
et de bleu foncé.
Notre poisson ne peut être le Crenilabrus cornubius
ou Lutjanus cornubicus Risso.
170. L. Neustrien, L. Neustriœ Lacép. Cuv. et
Val. tom. 13. pi. 36. Vulg. Grande-Vieille, Bandou-
lière marbrée (Seine-Inférieure), Cocu, Roi de la Pointe
(Loire-Inférieure). Dos marbré d'aurore, sur fond
brun et verdâtre , avec les côtés ondulés d'aurore , de
blanchâtre et de brun; dents égales, bien séparées;
dorsale à vingt rayons aiguillonnés et onze articulés ;
sept rayons à l'anale , quinze aux ventrales ; six aux
pectorales , dont un à aiguillon.
Cette belle espèce va rarement à 2 décimètres ou
au-delà.
*** Tête écailleuse ; préopercules plus ou moins crénelés :
Crenilabrus Cuv.
171. L . de Bâillon , L . Bailloni, Crenilabrus . — Cuv.
icon. Reig. anim. pi. 87. f. 3. Cuv. et Val. tom. 13.
( 81 )
pi. 191. Rayé en long de jaune et de vert; zone irré-
gulièrement de jaune à la tête et en jaune à la cau-
dale.
Il est des côtes du Finistère.
172. L. A grand-dent, L. phenodontus, Crenilabrus
— Lapyl.
Signalée parla grande saillie de ses dents, cette es-
pèce n'est encore indiquée sur nos côtes que par son
nom , et nous ne l'avons pas observée.
173.L.Corlazo, L. Corlazo, Crenilabrus oxycepha-
lus? Lapyl. Duham. Pêches, sect. 4. pi. 5. f. 4. Vulg.
Corlazo, Courlazo , Courlasseau, Cornasssau, Colio,
CoyOj, Garde-Côte , Tanche de mer. Tête un peu aiguë
en avant ; œil grand ; opercules et préopercules obtu-
sément crénelés et à 1res petites écailles , comme sur
le corps ; dos vert-foncé , éclairci sur les côtés où
se trouvent des nébulosités brunes; dorsale à dix
aiguillons peu épineux ; ventrales falciformes ; anus
au milieu du corps ; caudale peu arrondie.
La femelle est plus pâle que le mâle et presque de
la couleur d'une petite Tanche. La longueur de cette
espèce, bien vulgaire au Croisic, est au plus de 18
centimètres.
M. de Lapylaie a un Crenilabrus marmoratus qui
doit être toute autre chose que le Labrus marmoratus
de Lacépède , que l'on pourra trouver sur nos côtes ,
ainsi que les Labrus tesselatus, maculatus, suillus, bi-
detiSj exoletus, Rone> Norvegicus. Plus ce genre est
nombreux et même sujet à des variations dans les es-
pèces , et plus il méritera d'être étudié soigneusement
sur nos côtes. Pour les véritables Crénilabres, il faut
constater si les bords des préopercules sont vraiment
6
( 82 )
dentées , et c'est ce qu'il faut surtout vérifier dans nos
Labrus Tinca et Cornubicus , placés dans les Creni-
lables par feu notre savant ami Hippol. Cloquet.
LXII. DENTÉ, Dentex Cuv. Mâchoire armée en
avant de gros et longs crochets , des dents coniques
sur les côtés ; dents en velours derrière les crochets ;
dorsale unique ; ni épine ni dentelure aux opercules.
174. D. ordinaire, Dentex vulgaris Cuv. et Val.
tom. 6. pi. 220. Sparus Dentex L. Bloch. pi. 268. Enc.
pi. 50. f. 190. Duham. Pêches, sect. 4.pL 8. f. 9. Vulg.
DentillaCs le Denté. Corps carpoïde; dos relevé brun-
rouge jusqu'à la ligne latérale; côtés à bandes brun-
rouge-obscur , semé de taches plus ou moins brunes ;
ventre argentin - obscur ; caudale fourchue; dorsale
presque uniforme de la tête à la queue, à vingt-quatre
rayons , dont douze aigus-
Cette rare espèce est de nos côtes du midi , et Du-
hamel n'en a connu que les mâchoires figurées dans
son ouvrage. C'est un bon poisson, du poids de 4 à 10
kilogrammes , et de 15 à 18 par cas rare. Sa couleur
est assez variable.
LXIIi. CANTHÈRE , Cantharus Cuv. Dents en ve-
lours; bouche étroite; corps comprimé ovale; mu-
seau un peu protractile ; ni épine , ni dentelure aux
opercules; une dorsale étendue.
175. C. commune, C. vulgaris Cuv. et Val. tom. 6.
pi. 319. Cantharus grand-Oculus Cuv. Rcig. anim.
pi. 35. f. 5. Sparus Cantharus L. Sp. Marna Bloch. pi.
270 (tache noire de trop). Excl. syn. Rondel. lib. 5.
cap. 4. Brelot, Mange-Goemons. Dos brun-noirâtre;
dix-huit à vingt lignes longitudinales jaunâtres sur
fond gris , sur chaque côté ; ligne latérale large , si-
( 83 )
nueuse ; anale à trois aiguillons plus saillants ; na-
geoires rougeâtres , excepté la partie aiguillonnée de
la dorsale.
Cette espèce , peu estimée , est assez rare et va ra-
rement de 5 à 6 décimètres.
176. C. Brème , C. Brama Cuv. et Val. tom. 6. pi.
328. Expédit. deMorée. pi. 17. Spams Brama Lacép.
Bloch. pi. 269. Duham, Pêches, sect. 4. pi. 4. f. 1.
Vulg. Carpe de mer , Brème de mer J Arrain-Goria (dé-
partement des Landes). Petite tête; œil grand; corps
elliptique très comprimé , gris-clair , comme onde en
longs reflets cuivrés et jaunes; dorsale à huit rayons
bifides et à base rougeâtre , partant de la base de la
queue ; extrémité des pectorales et de la caudale bri-
quetée ; opercule à pointe mousse , écailleux.
Cette espèce , de 20 à 30 centimètres au plus , varie
pour l'intensité de ses couleurs , surtout vers les tro-
piques, où elle semble plus habituelle.
La. petite Brème do mer, de Duhamel, sect. 4. pi. 4.
f. 2 , est très différente, et paraît un Spare non rame-
née encore à aucune espèce.
LXIV. SERRAN , Serranus Cuv. Dentelure aux
opercules, ainsi que des piquants ; une dorsale comme
les holocentres, sans avoir de lèvres très prononcées.
177. S. Mérou, S. Gigas Cuv. et Val. tom. 2. pi.
270. Holocentrus Mer ou Lacép. Perça Gigas Brunn.
Holocentrus Gigas Schn. Duham. Pêches, sect. 4. pi.
9. f. 1. Vulg. Méru, Mérou. Couleur générale grisâtre
plus foncée vers le dos ; anale renflée et écailleuse à sa
base ; huit à neuf épines à la dorsale, élevée en arrière;
opercule à une longue pointe.
(84 )
C'est une espèce souvent d'un mètre de long , rare
ment observée sur nos côtes du midi.
179. S. Écriture, S. Scriba Cuv. et Val. tom. 2. pi.
214. Perça. — L. Perça marina Brunn. Holocentrus
Marinus Lacép. H. Argus Spin. H. fasciatus Bloch.
pi. 240. H. Moroccanus Bloch. Lutjanus scriptura
Lacép. Museau pointu, à mâchoire supérieure plus
courte ; douze rayons épineux à la dorsale un peu re-
levée en arrière ; fond du corps jaune- ver dàtre , avec
quelques ondes obscures transversales ; caudale et
dorsale tachée de noirâtre ; caudale à peine échancrée.
Cette rare espèce , sur nos côtes du midi, n'a que
3 à 4 décimètres de long.
180. S. Barbier, S. Anthias Cuv. et Val. tom. 2.
pi. 260, et 13. pi. 3. Labrus. — L. Perça PennantiN&l.
Berol. pi. 9. f. 1. Ailopon Anthias Raf. Anthias Sacer
Bloch. pi. 315. Lutjanus Anthias Lacép. Anthias
Rondel. lib. 6. cap. 11. Corps un peu comprimé;
tête grosse , à front déclive. Couleur générale d'un
beau rouge avec reflets argentins aux côtés ; ventrales
allongées ; dorsale à huit aiguillons , et relevée en ar-
rière ; caudale très fourchue , opercules arrondis.
Cette superbe espèce est une rareté de Saint- Jean-
de-Luz et de Bayonne, sous le nom de Rouga. Bien
qu'il atteigne , dit-on , un mètre , il est rare qu'il en
ait la moitié. ■
LXV. HOLOCENTRE, Holocentrus. Forme car-
poïde ; épines de la dorsale et de l'anale très fortes ;
écailles souvent dures et dentelées; forte épine au
bas du préopercule et une ou deux au bord postérieur
de l'opercule ; parties molles de la dorsale relevées ;
dents petites.
(85 )
Cuvier renferme ce genre dans de très petites li-
mites; mais nous le conservons comme Lacépède,
n'en ayant que peu d'espèces encore de connues sur
nos côtes.
181. H. acanthops, H. acanthops Laçép. Duham.
Pêches, s. 5. pi. 5. f. 2. p. 97. Une épine libre fine et
blanchâtre, placée au devant de chaque œil, qui est
grand , et se portant en arrière ; dorsale de onze à
douze rayons épineux ; anale écailleuse à sa base avec
un aiguillon en avant ; écailles imbriquées en lignes
longitudinales ; dents seulement comme des aspérités ;
opercules portant une longue pointe.
Cette rare espèce , qui a de 25 à 30 centimètres ,
n'avait point encore été reconnue pour être de nos
côtes ; on ignorait même d'où elle était. On la trouve
dans le golfe de Gascogne ; la figure donnée par Du-
hamel , n'avait été ni citée ni reconnue.
182. H. Sogo, H. Sogo L. Bloch. pi. 232. Cuv. et
Val. tom. 3. pi. 185. Vulg. Marignan. Front arrondi;
œil grand ; opercule bicuspidé en haut ; couleur gé-
nérale , beau rouge à cinq raies jaune-doré , longitu-
dinales de chaque côté ; caudale très fourchue ; partie
postérieure de la dorsale très élevée, oblique; huit
rayons à la ventrale.
Ce beau poisson , de 3 décimètres et plus , est vrai-
ment tropical , et n'a pu être amené sur nos côtes du
midi que par les orages.
183. H. des Achotards , H. Duhameli. Vulg. Crabe
des Achotards Duham. Pêches, sect. 5. p. 96. pi. 5.
f . 1 . Dos brun ; corps rougeàtrc nuage de brun avec
des bandes longitudinales ; œil grand ; mâchoire su-
périeure plus courte; opercule écailleux à pointe
( 86 )
courte et obtuse ; anale à deux premiers rayons en ai-
guillons; ventrales rouges ; pectorales rouge-vif; cau-
dale ponctuée ; dorsale à huit rayons aiguillonnés ,
un peu plus relevés en arrière ; dents très aiguës.
Des aspérités fines aux opercules et aux préoper-
cules pourront faire reporter peut-être cette espèee
au genre Seran.
Nous aurons peut-être encore YHolocentrus norvé-
giens (Perça norvegica Fabr.) et quelques autres sur
nos côtes.
LXVI. GREMILLE, Acerina. Bouche petite, dents
en velours ; tête sans écailles , à fossette à sa surface ;
préopercules armés de huit à dix crochets; épine
pointue à l'opercule ; une seule dorsale ; corps allongé ;
écailles à bord dentelé.
184. G. commune, A. vulgaris Cuv. icon. du Reig.
anim. pi. 9. f. 2. Perça cernua L. Bloch. pi. 53. f. 2.
Acerina cernua Dict. se nat. pi. 48. f. 2. D'Orbign.
Dict. pi. 1. f. 3. Enc. pi. 57. fig. 220. Duham. Pêches,
sect, 4. pi. 8. f. 1. Cernua fïuviatilis Belon. p. 291. Ho-
locentrus cernus Raf. H. Post Lacép. Vulg. Gremeuille,
Gremille, Post,, Petite-Perche, Perche goujonnée, Per-
che goujonnière. Perche g ar donnée, Hirlin, Heurlin.
Corps gluant , brun-jaunâtre à grandes taches brunes
onduleuses transverses ; dix à douze rayons épineux à
la dorsale qui est plus élevée à la partie postérieure.
Cette espèce , qui a très rarement 15 centimètres de
long, se trouve à l'embouchure de nos fleuves du
nord , et arrive même, mais rarement à la Loire.
LXVII. CENTROLOPHE, Centrolophus . Proémi-
nences rudes, en avant de la dorsale; corps corn-
(87 )
primé ; tête oblongue, obtuse , dents fines; anale plus
courte que la dorsale.
185. C. Nègre, C. niger Lacép. pi. 99. f. 3. Perça
nigra L. Holocentrus niger, Coryphœna Pompilus L.
Centrolophus.— Cuv. et Val. tom. 9. pi. 334. Blaufish
Borlase , Cornew. pi. 25. f. 8. Enc^pl. 34. f. 130. Vulg.
le Nègre, le Lampurge; museau arrondi; mâchoire
inférieure avancée ; œil grand ; sorte de crête en avant
des trois petits piquants dirigés vers la tête; brun-
noir sur le dos , grisâtre au ventre ; opercule à une
pointe ; dorsale graduée du. dos à la queue; caudale
fourchue.
Ce n'est qu'une espèce accidentelle , pour nos côtes
de l'ouest et du nord , ayant au moins 3 cent, de long.
LXV1II. RASON, Novacula Cuv. Front abrupte;
corps très comprimé, à grandes écailles ; ligne latérale
non continue ; quatre dents antérieures coniques ; pa-
lais pavé; dorsale très étendue.
18G. R. de la Méditerranée , N. vulgaris Cloq. Co-
ryphœnanovaculaL. Salvi.pl. 117. Rond. lib. 5. cap. 16.
Xirichthtj s novacula Cuv. Enc.pl. 33. f. 127.Vulg. Rason,
Rasoir. Couleur générale rouge-brun ou rougeâtre di-
versement rayé de bleuâtre sur le corps , la tète et les
nageoires; anus plus qu'à moitié du corps; anale de
l'anus à la queue; caudale tronquée; ventrales lon-
gues et étroites.
N'a ordinairement que 25 centimètres de long , et
est pris quelquefois par nos pêcheurs basques sur les
côtes qui avoisinent l'Espagne.
LXIX. CASTAGNOLE , Rrama Schn. Cuv. Front
descendant et rentrant ; bouche dirigée de bas en haut ;
corps comprimé; dos élevé, dorsale unique; toutes
( 88 )
les nageoires écailleuscs; rangée simple de dents
courtes et aiguës.
187. C. ordinaire, B. jRauSchn. Sparus. — Bloch.
pi. 273. Enc. pi. 50. f. 192 (mauvaise). Dict. se. nat.
pi. 53. f. 1. Duham. Pêches , sect. 4. pi. 5. f. 1. Sparus
Castaneola Lacép. Y^ulg .le Brème dentée,, la Castagnole.
Couleur générale bleu foncé sur le dos, argentine
sur les côtés ; naissance des nageoires jaunâtres ; dor-
sale plus élevée en avant , avec deux rayons épineux
courts; pectorales longues; ventrale et anale à un
aiguillon; caudale bien bifurquée.
Ce beau poisson , à chair estimée , atteint de 60 à
80 centimètres. Bien qu'on le pêche sur nos côtes du
sud , ce n'est qu'une espèce tout-à-fait méridionale et
accidentelle, excepté pour la Méditerranée. Rarement
il est remonté vers nos côtes nord.
Cuvier a porté ce genre dans ses squammipènes ;
mais notre travail ne pouvait comporter cette grande
série de divisions et subdivisions , n'ayant que cette
espèce d'un groupe presque tout intertropical .
LXX. SPARE , Sparus L. Forme càrpoïde ; dos sou-
vent renflé ; une longue dorsale en partie à rayons
épineux ; mâchoire peu extensible ou bouche petite ;
tête plus ou moins écailleuse ; caudale fourchue.
* Mâchoire protractile ,■ corps étroit,- dents fines ,
pointues : Smaris Cuv.
188. Sp. Mendole; Sp. Marna L. non Bloch. Smaris
Mendola Cloq. Smaris vulgaris Cuv. et Val. tom. G.
pi. 407. Sparus Mendola Lacép. Mœna Rond. lib. 5.
cap. 13. Duham. Pêches, sect. 4. pi. C>. f. 3. Enc. pi.
48. f. 183. Vulg. Mendole, Grosse-Pinarelle > Bouc.
Corps gris-argentin ondulé de bleuatru en long ; une
tache noirâtre irrégulière au milieu du corps, au-
dessous de la ligne latérale ; pectorale et abdominale
longues ; dorsale presque uniforme ; museau un peu
eftilé ; opercules anguleux écailleux.
N'est pas commune vers le midi de nos côtes , où
son odeur forte lui a fait donner le nom de Bouc ; ne
dépasse pas 20 à 25 centimètres. Bloch a figuré le
Spams Cantharus sous ce nom, en ajoutant une
tache noire en lune sur le côté.
189. Sp. Picarel , Sp. SmarisL. Laroch. Ann. mus.
hist. nat. tom. 13. pi. 25. f. \7 . Smaris Rond. lib. 5.
cap. 14. Smaris vulgaris Cloq. Duham. scct. 4. pi. 8.
f. 3. et 4. Enc. pi. 48. f. 182 (anale oubliée). Vulg.
Petite Picardie J Picarel, Mendole blanche. Corps gris-
argentin , teinté de rougeâtre ; tache irrégulière sur
les flancs , au-dessous de la ligne latérale ; dorsale ta-
chée de bleu un peu relevée au milieu ; ventrales seu-
les longues ; pectorales et caudale rougeâtres.
Cette espèce , plus rare encore que la précédente ,
n'a que 10 centimètres et jamais plus de 20 , par ex-
traordinaire. Comme la précédente , elle est variable
pour ses couleurs plus ou moins prononcées, suivant
les saisons.
** Mâchoire peu extensible; dents échancrées ou pointues :
Boops Cuv.
190. Sp. Boops, Sparus Boops L. Boops vulgaris
Cuv. icon. Reig. anim. pi. 36. f. 1. Exocallus insignis
Lapyl. Boops Rond. lib. 5. cap. 11. Duham. sect. 4„
pi. 6. f. 4? Vulg. Bogue, Gros-Yeux. Tète petite, éeail-
leuse ; corps oblong à grandes écailles par séries longi-
( 90 )
tudinales ; gris-argentin sur les côtés avec quatre raies
longitudinales légèrement dorées ; ligne latérale
courbe à points noirs ; ventrales et pectorales assez
longues; quatorze rayons épineux à la dorsale; cau-
dale dorée.
Ce Spare a le corps bien moins comprimé que les
autres espèces , et dépasse rarement 30 centimètres.
Il y a un Gros-Yeux au Conquet (Finistère) qui reste
à ramener à une espèce déterminée , indiqué par Du-
hamel , par les notes suivantes , et qui ne peut être
notre Gros- Yeux ou Boops.
Dos vert, côtés blanc-sale, argentin, opercules
verts, museaai camu, gueule rouge presque sans
dents ; écailles si petites qu'il semble n'en pas avoir ;
extrémités de la dorsale unique, dix-huit rayons
épineux , et anale un peu relevée ; caudale fourchue ;
il a de 20 à 25 cent, de long, et paraît de mai à septembre.
Le Bogue ou Boga de Saint- Jean-de-Luz, figuré par
Duhamel, doit être toute autre chose; il remonte les
rivières , est comparé à une sardine , mais à tête apla-
tie , à écailles épaisses ; dos brun , ventre blanchâtre ,
dorsale à vingt-six rayons , et presque jointe à la cau-
dale. Il mérite une étude nouvelle , de même que la
Grosse-Sarde-Grise, Duham. sect. 4. pi. 7. f. 1. pêchée
en haute mer.
191. Sp. Oblade, Sp. Melanurus L. Sp. Oblada La-
cép. Boops Melanurus Cuv. Boops Oblada Dict. se.
nat. pi. 57. f. 2. Williug. 5. pi. 2. f. 1. Melanurus
Rond. lib. 5. cap. 6. Duham. sect. 4. pi. 1. f. 5.
Enc. pi. 48. f. 181. Vulg. Nigroil, Oblade, Sparaillon.
Corps presque elliptique , dos bleu-noirâtre ; côtés ar-
gentins à nombreuses bandes brunes légères, iné
(91 )
gales et large tache noirâtre irrégulière de chaque côté
de la base de la queue ; pectorales et ventrales longues
et étroites ; huit à neuf aiguillons roides à la dorsale
toute aiguillonnée comme l'anale , à quatorze rayons
dont quatre raides.
N'est pour nos côtes que de pêche accidentelle et
près de la côte; peu estimée. Longue de 25 à 35 cen-
timètres , le plus ordinairement du poids de 200 gr.
192. Sp. Saute, Sp. Salpa. L. Bloch. pi. 265. Boops
Salpa Cuv. Salpa Rond. lib. 5. cap. 23. Enc. pi. 49.
f. 188. Duham. sect. 4. pi. 5. f. 3. Vulg. Saupe, Ver-
gadelle (les jeunes); Barioulada. Dos vert-bleuâtre;
corps gris-argentin à huit à dix lignes sinueuses lon-
gitudinales jaunes; dorsale à quatorze rayons épi-
neux , et là un peu plus saillant ; nageoires en partie
rouge-brun ; ligne latérale près du dos ; dents supé-
rieures fourchues , les inférieures aiguës ; quelquefois
une tache noirâtre entre l'œil et les pectorales.
Sa longueur va de 15 à 30 centimètres; remonte
quelquefois dans l'Adour , mais très rarement.
+**
Molaires en pavé; incisives très larges •. Sargus Cuv.
193. Sp. Sàrgue , Sp. Sargus L. Bloch. pi. 264. Sar-
gus vulgaris Cuv. et Val. tom. 6. pi. 26 et 32. S. Rau-
cus Ccoff. — Duham. sect. p. pi. 3. f. 1. Sargus Rond,
lib. 5. cap. 5. Vulg. Sar, Sargue* Sarguet. Dos brun-
verdâtre ; corps argentin sur les côtés et rayé en long
et légèrement de jaunâtre , et en travers onde de noi-
râtre ; dix rayons épineux à la dorsale , un en avant
de l'abdominale , et trois de l'anale ; ventrale à six
rayons ; huit incisives, deux rangs de molaires ; cau-
dale liserée de noir.
( 92 )
C'est une espèce rare sur nos côtes , et d'autant plus
rare que l'on remonte vers le nord ; ses couleurs sont
variables ou fugaces. Il pèse ordinairement 2 kilog. ;
mais on en a péché de plus de 6 décimètres de long.
Nous avons quelques doutes sur l'identité complète de
notre poisson d'avec celui de Bloch.
Il restera à comparer si ce que l'on nomme le Sar-
guet sur nos côtes , est véritablement identique , car
les pêcheurs distinguent l'un de l'autre , comme étant
différents , et non des effets de l'âge.
**¥¥ Molaires en pavé; un rang de dents aiguës en
avant.
194. Sp. Mouchicouba, PagrustetracanthusP Bloch.
Vulg. Mouchicouba. Dos et côtés bleu argentin ; ventre
argentin ; tache noire derrière les opercules ; bouche
assez petite; dents antérieures; dents molaires tuber-
culeuses ; dorsale allant de la tête à la queue , a onze
rayons épineux; jugulaire à premier rayon épineux.
Cette espèce , assez commune pour avoir un nom
vulgaire sur nos côtes du midi , a ordinairement 30
centimètres de long sur 10 de large.
***** Molaires en pavé; deux rangs de dents aiguës
en avant : Pagrus Cuv.
195. Sp. Pagre , Sp. Pagrus Linn. Bloch. pi. 267.
Pagrus vulgaris Cloq. Sparus argenteus Schn. Vulg.
Arrouseu, Arronquero (midi), Pagre, Brelot , Demoi-
sell (ouest), Damezelet (nord). Corps elliptique, front
déclive ; partie supérieure du corps rouge ou rougeâtre ;
ventre argentin ; peau enveloppant le dernier rayon
de la nageoire du dos et de l'anale ; deux taches de
couleur de rouille derrière chaque opercule.
(93)
Il est rare que notre espèce atteigne 35 centimètres,
et est variable de couleur. Elle remonte à l'embou-
chure de nos fleuves , mais rarement.
Certainement il y a deux espèces confondues sous
ce nom. Celle de Rondelet, lib. 5. cap. 15 (Enc. 49.
f. 186), doit conserver le nom de Pagrus Mediterra-
neus Cuv., le noire étant bien celui d'Artedi et de Lin-
ncus, bien qu'ils aient cité Rondelet. Celui de Bloch
est peut-être même une race distincte ou au moins
une variété, ayant des lignes jaunâtres longitudi-
nales que nous n'avons pas observées dans les indivi-
dus de nos côtes.
196. Sp. Pagel, Sp. Erythrinus L. Bloch. pi. 274.
Enc. pi. 49. f. 185. Duham. Pêches, sect. 4. pi. 7. f.
2. Pagrus vulgaris Lapyl. P. Pagel Cloq. Sparus Pa-
gel Lacép. Erythrinus Rond. lib. 5. cap. 16. Vulg.
Pagre (Saint- Jcan-dc-Luz),.Arftcon (Finistère), Casse-
Burgo (département de la Vendée), Petite Sarde
rouge. Rouget. Front un peu déclive; ligne latérale
simple ; couleur générale rouge-argentin , et rosâtre
sur les côtés (blanc avec l'âge); pectorales longues;
dorsale uniforme à douze à treize rayons aiguillonnés ;
opercules a bord peu sinueux , écailleux.
Cette espèce , assez commune sur nos côtes , va ra-
rement à 30 centimètres.
Il n'y a pas de doute que nous avons confondu avec
cette espèce la Bèsugue, Bèsu, Ruscain de nos côtes,
que M. de Lapylaie distingue sous le nom de Pagrus
rubenSj sans le caractériser. Alors nous croyions en-
core à l'infaillibilité de nos observateurs , et pensions
qu'ils avaient tous vu ce qui était à leur porte.
197. Sp. Morme, Sp. Mormyrus L. Pagrus mormy-
( 94 )
rus Cloq. Pagellus. — Cuv. Mormyrus Rond. lib. 5.
cap. 22. Eric. pi. 50. f. 191. Duham. sect. 5. pi. 11.
f. 2. Vulg. Mouchogna (Landes). Marme, Morme,
Mormir. Tête un peu aiguë; dos bleuâtre; corps ar-
gentin , avec bandes brunâtres (8-12) transversales ;
vingt rayons à la dorsale, presque tous épineux.
Ne va pas à 15 centimètres. Nous avons quelque
doute sur l'identité de notre poisson avec celui de la
Méditerranée : les bandes en sont plus larges et moins
nombreuses.
198. Sp. Bogaraveo , Sp. Bogaraveo Brunich. Pa-
grus. — Cloq. Boops. , 2. Rondel. lib. 5. cap. 12. Du-
ham. Pêches, sect. 4. pi. 1. f. 1. Vulg. Agadec, Laga-
dec, PilonneaUj, Pilono. Corps ovale-oblong, argentin,
bruni au dos , brillant aux côtés ; tête écailleuse ; œil
très grand; ligne latérale brune ; anus presque plus
près delà tête que de la queue; pectorales allongées;
caudale à ligne brune à la base.
Cette espèce n'est pas très rare sur nos côtes et at-
teint de 25 à 30 centimètres de long. Nous la croyons
identique à la Bugaravella , citée par Cuvier ; cepen-
dant plus nous étudions et plus nous avons de crainte
de nous tromper ; c'est une timidité qui nous est venue
par l'expérience , mais trop tard , étant maintenant
éloigné d'un véritable point d'observation.
199. Sp. brillant, Sp. pulchellus. Pagrus. — La-
pyl. Duham. Pêches, s. 4. pi. 1. f 4. Vulg. Merlan-
Sergat, SargateJ Sergat. Dos noirâtre; ventre brillant
et argenté ; ligne latérale courbe et blanchâtre ; œil
grand; mâchoire inférieure plus courte; dents fines.
On prend cette espèce assez fréquemment , et sa
longueur ordinaire est entre 15 à 18 centimètres. Elle
( 95 )
mérite une description complète , de même que l'es-
pèce suivante.
200. Sp. Plon, Sp. Pion Duham. sect. 4. pi. 4 f. 3.
Vulg. Plo, Pion, Plomb. Corps allongé, comprimé,
blanc-argentin, ondoyé de roussâtre; museau obtus;
lèvre un peu protractile ; œil grand , près du front ;
écailles assez petites , pointillées ; ligne latérale noire ;
dorsale à vingt rayons , dont douze un peu raides ;
caudale étalée , peu fourchue.
On le pêche de juin à septembre , sur nos côtes de
l'ouest, et sa longueur est entre dix et dix-huit centi-
mètres ; il n'est pas rare et pourrait être le Gros-Yeux
du Finistère.
****** Qmtre a cinq dmts coniques , les autres en pavé :
Aurata Cuv.
201. Sp. Daurade, Sp. Aurata L. Bloch. pi. 266.
Enc. pi. 48. f. 180? Chrysophrys aurata. Cuv. et Val.
tom. 6. pi. 85. Aurata vulgaris Aldrov. Cloq. Duham.
sect. 4. pi. 2. f. 1. Vulg. Dorée, Dorade, Doradet, To-
radet, Antessa, Aurado, Aourade, Mouchou (Basques),
Poisson- Saint- Pierre. Tête assez grosse ; front arrondi ;
œil grand ; dos brun-bleuâtre ; côtés argentins avec
lignes latérales brunâtres fugitives ; une tache dorée
en forme de croissant, au-dessus des yeux; onze
rayons aiguillonnés à la dorsale, quatre articulés;
une tache noirâtre aux extrémités de la caudale , pec-
torale moyenne; opercule à grosse pointe mousse.
La Daurade figurée dans l'Encyclopédie, pi. 48.
f . 4 , nous semble n'être que le Spare Sargue, que sou-
vent, en effet, on vend trompeusement sous ce nom,
cette espèce étant moins rare que la véritable Dau-
rade.
( 96 ) W*
202. SP. Sparaillon , Sp. annularis Bloch. pi. 271?
(non Risso ni Laroche) Cuv. et Val. tom. 6. pi. 139.
Duham. Pèches, sect. 5. pi. 11. f. 1. Vulg. Mouchara
(Basques). Tète petite, œil grand; corps brun-jaune-
argentin , avec cinq bandes brunes et transversales
dépassant en bas de beaucoup la ligne latérale.
C'est à tort que l'on a rapporté le Moucharra de nos
côtes au Chœtedon saxatile, mais il n'est peut-être
pas le poisson de Bloch , ses pectorales étant arron -
dies à leur extrémité et non pointues ; les aiguillons
de la dorsale moins prononcés. Sa longueur habi-
tuelle est de 2 décimètres.
Le poisson de Bloch a les nageoires bleuâtre-foncé,
excepté l'anale et les pectorales rougeâtres. Le nôtre,
que nous n'avons pas vu depuis 1811 , mérite de nou-
velles observations.
La fig. 2. pi. 4. sect. 4 , dans les Pêches de Duha-
mel, sous le nom de Petite-Brème, devra probablement
se rattacher aux Spares.
Nous pensons encore que le Tablarina du golfe de
Gascogne , se rattachera au genre Labre, plutôt qu'aux
Spares , contre ce que Duhamel pensait p. 32. de la
section 4.
LXXI. SCIÈNE , Sciœna L. Forme carpoïde; des ai-
guillons aux opercules non dentelés ; deux dorsales ;
dents très longues et aiguës; museau écailleux.
203. Se. Aigle , Se. Aquila Cuv. le. Reig. anim. pi.
27. f. 1. Cuv. et Val. tom. 3. pi. 22. tom. 5. pi. 27.
Cheilodipterus. — Lacép. pi. 93. f. 3. Perça Vanloo Risso.
Argyrosomus procerus Lapyl. Enc. pi. 53. f. 203 (mau-
vaise). Duham. sect. 6. pi. l.f. 3. Vulg. Daine, Nègre,
Mègre, Maigre, Corp, Aigle de mer, Poisson royal,
( 97 )
Fegaro, Fagaro, gris-argentin; dos brun-noir; œil
oblong; écailles grandes; caudale peu échancréc.
Cette grande espèce atteint quelquefois 1 mètre 50
centimètres, mais le plus ordinairement 1 mètre. La
figure donnée par Rondelet, lib. 5. cap. 10, est vi-
cieuse et celle de Lacépède très médiocre.
VArgyrosomus Sparoïdes de M. de Lapylaie , qui
forme , avec l'espèce principale , un genre distinct du
genre Sciœna, et observé par ce naturaliste dans la baie
de Bourgneuf, où nous n'avons point eu l'occasion de
la voir , doit mériter un nouvel examen , afin de cons-
tater si ce n'est pas une espèce déjà connue.
204. Se. Ombre., Se. timbra L. Lacép. Se. nigra
Cuv. Cloq. Dict. se. nat. pi. 50. f. 2. Bloch. pi. 297.
Corvina nigra Cuv. Vulg. Ombre de mer , Corbeau,
Corbeau de mer, Durdo, Corp. Tête à front arrondi ;
corps généralement brun-noir à ventre argentin en-
fumé; nageoires noirâtres à base jaunâtre; opercule à
deux pointes, préopercule une; dorsale première à
dix ou onze aiguillons dont trois plus grands ; anale à
deux aiguillons ; caudale arrondie.
Cette espèce accidentelle , même pour nos côtes du
midi , a ordinairement 15 centimètres, rarement 33.
Ses nageoires ventrales sont très noires, nigerrimis et
non integerrimis, comme l'imprimeur l'a fait dire à
Linneus.
La figure 203 pi. 53 de l'Encyclopédie est citée
confusément pour cette espèce , complètement diffé-
rente.
La figure inférieure de la p. 128 lib. 5. cap. 8 de
Rondelet représente un mauvais individu de cette es-
pèce.
7
( 98 )
LXXII. PERSÈQUE, Perça L. Corps carpoïde; un
ou plusieurs aiguillons et une dentelure aux oper-
cules; deux dorsales presque égales , la première très
épineuse; museau sans écailles.
205. P. Perche, P. Fluviatilis L. Cuv. Icon. du
Reig. anim. pi. 6. f. 2. Cuv. et Val. tom. 2. pi. 20.
Bloch. pi. 52. Enc. pi. 53. f. 204. Duham. sect. 5. pi.
5. f. 3. Rondel. Poiss. des lacs. p. 143. Persèque com-
mun Dict. se. nat. pi. 75. f. 2. D'Orbign. Dict. pi. 1.
f. 1. Vulg. Perche , Per chaude, Préchaude j Perche de
rivière, Perdrix de rivière. Corps brun-verdâtre ombré
de jaune, à cinq à sept larges bandes transversales on-
duleuses inégales ; nageoires inférieures rouges ; pre-
mière dorsale brune à tache noire en arrière ; oper-
cule à angle prolongé; caudale peu fourchue.
Celte espèce , si connue , de nos eaux douces , dé-
passe rarement 30 centimètres. Il y a des variétés plus
ou moins foncées en couleur , et , selon la nature des
eaux , nous en avons observé d'un blond très clair.
206. P. Loup, P. Labrax L. Cuv. et Val. tom. 2.
pi. 158. Sciœna diacantha Bloch. pi. 302. Perça olo-
mensisP Lapyl. Corps fond gris - argentin avec des
lignes jaunâtres le long des côtes; écailles dures et
denticulées ; tête un peu raccourcie à mâchoires
presque égales; opercules à échancrure donnant deux
dents dont l'inférieure plus aiguë ; première dorsale à
neuf rayons épineux simples , un peu écailleuse à la
base comme la caudale; base des nageoires rougeâtres,
excepté la dorsale.
Nous n'avons observé que des individus de moins
de 35 centimètres; mais cette espèce peut asriver au
double ; elle est du midi de nos côtes.
( 99 )
207. P. Lubine, P, Lubina Cuv. Icon. Rcig. anim.
pi. 7. f. 1. P. Labrax Bloch. pi. 301. Enc. syn. Lapyl.
Centropomus (1) Lupus Lacép. Centr. Mullus idem.
Enc. pi. 44. f. 208. Duliam. Pêches, sect. 6. pi. 2. f.2.
Vulg. Mullet (Seine-Inférieure), Bar, Barreau (Ven-
dée), Drigne, Brigue, Drinneguet (Finistère), Lubin,
Lubine, Loubine (Loire-Inférieure), Loup. Tête un
peu pointue; opercule et préopercules écailleux, à
une seule pointe aiguë noirâtre ; dos brunâtre ; côtés
et ventre grisâtre-argentin ; ligne latérale près du dos
et presque droite; première dorsale à neuf rayons à
épines appendiculées ; nageoires à base jaunâtre;
ventrale et deuxième dorsale à bord rougeâtre ; cau-
dale grisâtre.
L'anale est à trois aiguillons et les ventrales un en
avant.
Ce poisson est le plus commun des trois espèces si
souvent confondues les unes avec les autres par les
auteurs , et remonte souvent à l'embouchure de nos
fleuves; les plus grands individus que nous ayons
rencontrés avaient 50 centimètres , mais il y en a de
bien plus gros.
208. P.LuBiNE-MoucHETÉE,P.pwnc£ataCuv. et Val.
tom. 2. pi. 67, 78. tom. 5. pi. 106. P. punctulata Cloq.
Sciœna punctata Bloch. pi. 305. Rondel. lib. 9. cap. 7
(fig. inférieure). Vulg. Tiouc, Thyouc. Tête obtuse,
dos brun-bleuâtre ; côtés et ventre argentins ; points
noirs en deux lignes irrégulières au-dessus et au-des-
(1) Le genre centropome est caractérise par des dents en velours,
les préopercules dentelés ; l'opercule sans épines ou à pointe 1res
aplatie ; le sous-orbitaire dentelé.
( 100 )
sous de la ligne latérale ; première dorsale, à neuf ai-
guillons appendiculés , bleuâtre ; deuxième à base jau-
nâtre , les autres nageoires rouges ou bleues à base
rouge; opercule à deux aiguillons écartés par une
large échancrure.
Cette espèce , bien plus petite que la précédente ,
se trouve sur nos côtes , en haute mer , de juillet à oc
tobre.
Nous ne pouvons nous faire une idée de la Perça
inermisde M. de Lapylaie, laquelle sera certainement
une espèce distincte pour nos côtes. Nous croyons
avoir ramené exactement sa Perça Labrax et Olonen-
sis; peut-être cela est-il à revoir.
LXXIII. APRON, Aspro Cuv. Corps carpoïde, al-
longé ; écailles rudes ; préopercules dentelés et oper-
cules épineux ; museau très saillant , mousse ; dents
en velours ; bouche en croissant ; deux dorsales peu
inégales.
209. A. commun, As. vulgaris Cuv. Icon. Reig.
anim. pi. 6. f. 2. Perça asper L. Rloch. pi. 207. Dip-
terodon Aspron Lacép. Apron Rond. Poiss. des fi. cap.
29. Enc. pi. 54. f. 206. Vulg. Apron, Zindel. Corps
brun-jaunâtre , à quatre à cinq grandes taches brunes
transversales irrégulières ; ventre blanchâtre ; queue
allongée et grêle; caudale petite et fourchue; na-
geoires jaunâtres , toutes assez grandes et arrondies
aux extrémités.
Cette espèce , qui rappelle un peu la Perche et sur-
tout l'Acérine , n'a que de 15 à 20 centimètres au plus
de long , et n'est pas commune dans les eaux douces
de France. Elle a été observée dans le Rhône.
Les rivières du nord de la France pourront peut-être
( loi )
fournir le Cingle ou Zingle (A. Zingel Guv. Perça. —
L. Bloch. pi. 106. Enc. pi. 54. f. 207), mais qui est
plus ventru et a une queue non atténuée et ordi-
naire.
LXXIV. ZÉE, Zeus L. Corps très comprimé dans
toutes ses parties ; une dorsale à deux parties inégales,
à plusieurs rayons terminés par un très long filament ;
un aiguillon en avant de la dorsale et de l'anale ; ligne
latérale obscure ; museau surmonté d'une membrane
verticale ; écailles petites ; caudale arrondie à rayons
bifurques.
210. Z. Forgeron, Z. Faber L. Cuv. Icon. Reig.
anim. pi. 6. f. 1. Cuv. et Val. tom. 164 et 10. pi. 6.
Bloch. pi. 41. Enc. pi. 89. 154. Duham. Pêches, sect.
2. pi. 1. f. 1. Dict. se. nat. pi. 44. f. 1. Vulg. Poule de
mer ('Loire-Inférieure), Dorée , Lune (département de
l'Eure), Yer-Dear (Finistère), Gah Coq, Oville, Rose..
Truie , Poisson- Saint- Pierre , Lau. Corps ovoïde;
écailles très petites , rudes ; dos brun ; côtés jaune-
doré; huit filets très longs à la dorsale; une tache
brune et ronde de chaque côté du corps; grande
tête et gueule large , avec deux courts barbillons à la
lèvre inférieure ; un rang d'épines fourchues de chaque
côté de la base de l'anale et de la dorsale ; celle de la
base allant jusqu'à la tète.
Cette vulgaire espèce a souvent 40 centimètres de
long, et est peu estimée en France, ayant peu de
chair , mais elle l'est beaucoup en Angleterre et sou-
vent payée fort cher.
Nous sommes persuadés que ceux qui se plaisent
à multiplier les espèces pourront en faire trois à
quatre, car celle de la Méditerranée (Rondel. lib. 4.
( 102 )
cap. 19) a des particularités qui peuvent la faire dis-
tinguer de la nôtre , sans même tenir compte de la va-
riabilité de longueur des filets de la dorsale dans la
nôtre; les cinq premiers rayons de l'anale sont épi-
neux ; un aiguillon à la base de chaque pectorale et
une pointe molle entre les rayons non épineux de
l'anale, prolongée dans l'étendue de la moitié du
corps.
LXXV. CHRYSOTE, Chrysotus Lacép. Lampris Cuv.
Corps ovale ventru , très comprimé , sans écailles ap-
préciables; bouche petite, sans dents; une dorsale très
échancrée, dont la partie antérieure est élevée en
pointe ; ventrales plus en arrière que les pectorales ;
côtés de la queue en carène.
211. Ch. Lune, Ch. Luna Lacép. Zeus Luna Gmel.
Zeus regius Penn. Brit. Zool. 1. 3. n° 101. Lampris
guttatus Cuv. et Val. tom. 10. pi. 39. f. 155. Duham.
Pêches, sect. 4. pi. 15. Vulg. Cardinal, Poisson-Royal,
Poisson de Lune, Poisson-Lune. Dos bleu-noirâtre,
taches d'argent oblongues semées sur la moitié supé-
rieure du corps ; pectorales falciformes près de l'anale
qui est très étendue ; caudale fourchue à parties très
écartées.
Ce rare poisson des mers de la Chine, de plus d'un
mètre de long, a été péché plusieurs fois sur nos
côtes , car , outre celui figuré par Duhamel , péché
par les Dieppois, c'est encore très probablement le
Scomber Gunneriàa Schneider, ou Scomber pelagicus
Gunn. Dronth. 4, pi. 13. f. 1.
LXXVI. PLEURONECTE, Pleuronectes L. Corps
complètement déprimé de haut en bas , à deux par-
lies non symétriques ; les nageoires formant presque
( 103 )
un bord complet des deux côtés ; une pectorale der-
rière la tête ; ligne latérale devenue médiane ; caudale
arrondie (excepté le n° 212) , ou tronqué.
* Mâchoire et pharynx à dents aiguës ou en velours :
Hypoglossus Cuv.
212. Pl. Flétan, PI. Hyppoglossus L. Bloch. pi.
47. Gaimard. Voy. en Isl. pl. 14 (1). Vulg. Fléton,
Fleton, Faitan. Yeux tournés vers la droite (2); tête
large ; corps elliptique-allongé; roux-brun en dessus;
caudale fourchue ; ligne latérale formant une courbe
au-dessus de la pectorale.
Cette énorme espèce , dont on pêche des individus
quelquefois de plus de 150 kil.. est assez rare sur nos
côtes du nord où elle n'est véritablement qu'acciden-
telle et de quelques kil. de poids seulement.
** Bouche contournée à V opposé des yeux , une seule
mâchoire à dents en velours : Solça Cuv.
213. Pl. Sole, Pl. Solea L. Bloch pl. 45. Enc. pl.
4. f. 160. Lacép. pl. 103. f. 1. Solea vulgaris Cloq. S.
communis Lapyl. S. Buglossa Rafin. Vulg. Sole, Sole-
Franche, Secillet (Morbihan), Garlizen (Finistère),
Perdrix de mer. Corps elliptique; tête arrondie; cou-
leur générale brune ; pectorales tachées de noir ; ligne
latérale médiane presque droite ; écailles un peu rudes ;
des barbillons blanchâtres et nombreux au côté infé-
rieur de la bouche; opercules arrondis.
Cette espèce vulgaire , ordinairement de 30 centi-
(») La figure, page 325 de Rondelet, semblerait avoir été faite
d'imagination, n'étant qu'esquissée , contre l'ordinaire de ce
vieil et savant auteur.
(2) Pour déterminer la position des yeux . on suppose toujours
que la queue du poisson est tournée vers la poitrine de l'obser-
vateur.
( 104 ;
mètres , va rarement au doubla ■ elle remonte assez
rarement dans la Loire et dans la Seine.
214. Pl. Sétau, P. cunealus, Soleacuneata Lapyl.
Vulg. Sêton, Sétau. Corps elliptique-allongé; ligne
latérale presque au deux tiers de la surface du corps.
Se tient dans les sables du littoral des départements
de la Charente-Inférieure , de la Vendée et de la Loire-
Inférieure ; va rarement à 25 centimètres.
215. Pl. Pôle, Pl. Cynoglossus L. Solea Cyno-
glossum Cloq. Belon. figure 143. Rondel. lib. 11.
cap. 13. Vulg. Sole épaisse, Pôle. Yeux à droite; corps
ovale ; tête grosse et arrondie ; écailles comme cré-
nelées; dos brun-rouge, le reste brun-clair; caudale
presque tronquée.
Moins allongée et plus épaisse que la sole, nous
n'avons pas la certitude que ce poisson rare de nos
côtes nord soit le même que celui de la Méditerranée.
216. Pl. Pegouze, Pl. ocellatus. Schn. Pl. Rondel-
letii Sh. Solea oculata Rondel. lib. 11. cap. 12. Solea
Peguza Cloq. non Riss. Corps très elliptique avec plu-
sieurs grands yeux à la surface du corps ; caudale tron-
quée.
Le Pleuronectes Peguza de Risso à quatre yeux est
une espèce rapportée à tort à celle-ci , et que nous
ne donnons , pour nos côtes de l'ouest , que sur le té-
moignage de l'inspecteur-général des pêches Noël,
ce qui méritera contestation , bien que ce fût un sa-
vant ichthyologue.
**¥ Dents tranchantes, pharynx à pavé, corps rhom-
boïde; nageoire dorsale dépassant l'œil : Platessa Cuv.
217. Pl. Limande, Pl. Limanda L. Bloch. pl. 46.
Enc. pl. 40. f. 158 (copiée de Duhamel). Platessa. —
( 105 )
Cloq. Solea.— Rafm. Roiïdel. lib.ll. cap. 9. Vulg. Plie
de mer , Limande. Yeux à droite; couleur brune en
dessus ou brun-jaunâtre obscurément tacheté ; ligne
latérale très courbe vers la tête; écailles dentelées
âpres ; des écailles sur les rayons de la dorsale et de
l'anale; un piquant près l'anus; caudale noirâtre et
tronquée , ou très légèrement échancrée.
Cette espèce va rarement à plus de 30 centimètres ;
elle remonte quelquefois la Loire jusqu'à Orléans et
la Seine jusqu'à Paris , l'Allier jusqu'à Pont-Château,
près Clermont. La figure donnée par Rondelet lib. 11,
cap. 9 , est très grossière.
218. Pl. Flez, Pl. Flessus L. Bloch. pi. 44. Enc.
pi. 40. !f. 159. Pl. Passer Bloch. pl. 50 (1). Platessa
Flessus Cloq. Vulg. Flet, Fleteletj Fleton, Moineau de
mer, Flonde d'eau douce , Flondre (Loire-Inférieure),
Flyndre, Cardine, Picot , Picaud. Corps elliptique à
fond brun à grandes taches onduleuses, plus fon-
cées , et nombreuses ; ligne latérale bordée de deux
rangs d'écaillés hérissées de boutons âpres , de môme
qu'à la base des deux nageoires de la circonférence ;
caudale arrondie pointillée de lignes brimes et à
rayons bifides au sommet.
Cette espèce passe rarement 40 centimètres de
long; les yeux sont quelquefois tournés à gauche;
elle remonte nos fleuves plus ou moins loin et reçoit
même pour cela, par erreur, le nom de Plie.
219. Pl. Plie, Pl. Platessa L. Bloch. pl. 42. Enc.
(1) Cette figure représente un vieux Fiez tourné à gauche par
erreur de graveur et le véritable Pleur. Passer d'Artedict de
Linneus, est un turbot ordinaire ; la même erreur se retrouve
pour la Plie; dans L'.elon, Gesoer, Rondelet, Aldrovand.
( 106 )
pi. 40. f. 157. Duham. Pêches, sect. 9. pi. 5. f. 3.
Platcssa vulgaris Cloq. Rondel. lib. 11. cap. 8. Vulg.
Flolan, Plie , Plie franche , Bot, Carrelet, Lizen,
Plincet (Morbihan et Finistère), Puise. Corps courte-
ment elliptique , marbré de macules brunes et grises,
avec des taches orangées arrondies, de même que sur
les nageoires du pourtour ; six à sept éminences , en
ligne , sur le côté droit de la tête , terminant la ligne
latérale.
Outre les sables de notre littoral maritime, cette es-
pèce se trouve dans nos fleuves et très avant dans les
terres, comme dans l'Allier, la Loire, la Seine, la
Meuse , etc. Rarement elle a 30 centimètres , et ce-
pendant on en a vu du poids de 8 kil. Il y en a de
blondes , sans aucunes taches.
L'auteur du Supplément à V Ichlhyologic française
confond le Fiel avec la Plie, dans ce qu'il rapporte des
poissons de nos eaux douces.
La Platessa nebulosa de M. de Lapylaie, si elle n'est
pas le Pleuronccles platessoïdes L . à taches brunes et
rougeâtres sur fond cendré , méritera d'être étudiée ,
ou pourrait être encore la Pleuronectes limandula
n° 224.
**** Dents en velours; nageoires s' avançant au bord de
la mâchoire supérieure : Rhombus Cuv.
220. Pl. Targeur, PL punclatus L. Rloch. pi. 189.
Enc. pl. 91. f. 378. Pl. hirlus Abjld. Bhombeus punc-
latus Cuv. Cloq. Vulg. Targie, Targine, Targeur,
Tarzet, Barbue à taches noires et rouges. Corps ellip-
tique à écailles rudes, brun-grisâtre avec des points
d'un beau jaune-rouge et des taches brunes arrondie^
( 107 )
irrégulièrement; nageoires tachées et ponctuées de
rouge et de brun; caudale arrondie, petite.
Cette espèce , dépassant souvent 35 centimètres ,
n'est pas rare sur nos côtes de l'ouest et du nord.
221. Pl. Barbue, Pl. Rhombus L. Bloch. pi. 43.
Enc. pl. 41. f. 162. Lacép. pl. 103. f. 3. Rhombus bar-
batus Cloq. Scophthalmus Rhombus Rafin. Vulg. Tur-
bot sans piquants, Carrelet, Carrelet, Griet, Pearl,
Plie de mer, Barbue, Barbache. Corps ovale sans au-
cuns tubercules , gris, marbré de brun-jaunâtre et
rougeâtre à taches espacées, même sur les nageoires ;
tête presque distincte portant les yeux à son extré-
mité sur le museau ; opercules aigus ; un piquant près
de l'anus, derrière la tête; nageoires crénelées.
Cette espèce commune remonte quelquefois nos
fleuves; dépasse rarement 35 centimètres de long, et,
avec la sole et le turbot , est du nombre des plus esti-
més de nos côtes. Est-il bien certain que sous Domi-
tien on en prit un de 20 aunes de long et 12 pouces
d'épaisseur ?
222. Pl. Turbot, Pl. maximus L. Bloch. pl. 49.
Enc. pl. 42. f. 163. Lacép. pl. 103. f. 3. Rhombus maxi-
mus Cloq. Scophthalmus. — Rafin. Vulg. Turbot, grand
Turbot, Bertonneau (Eure), Treboutet, Tulbozen (Fi-
nistère), Faisan d'eau. Corps presque arrondi, mar-
bré de brun et de jaunâtre avec taches et points bruns
et couvert de nombreux points osseux à pointes
émoussées ; opercules à prolongement arrondié'et obtus;
caudale arrondie et ponctuée de brun , comme les na-
geoires.
Les individus de 12 à 15 kilog. sont très rares, et
c'est là le poisson si célèbre chez les Romains.
( 108 )
Il y a des variétés plus tachées les unes que les
autres; aussi a-t-on distingué un Turbot à mille taches.
223. Pl. Galline, Pl. Gallinula, Rhombus Galli-
nula Lapyl. Vulg. Poulette de mer.
Cette espèce nous a échappé , à moins que ce ne
soit encore la suivante :
224. Pl. Limandelle, Pl. Limandela Duham. La-
cépède, Platessa. — Cloq. Yeux saillants et à droite,
rapprochés; dents obtuses; écailles orbiculaires lisses;
dessus du corps, lequel est ovale, brun-clair avec des
taches brunes et d'autres blanchâtres ; nageoires pec-
torales et ventrales jaunes ; la dorsale prend naissance
à l'angle de l'œil; caudale tronquée.
Ce poisson , de pêche accidentelle , atteint jusqu'à
45 à 60 contimètres.
Il sera possible de trouver, vers nos côtes du nord, le
Platessa limandoïdes, reconnaissable à sa surface rude.
225. Pl. Calimande , Pl. regius Bonnat. Vulg. Cali-
mande,, Calimande royale. Yeux à gauche, très rappro-
chés; mâchoire inférieure très relevée; dessus du
corps rude, brun rouge, jaspé de rouge-brun, de
blanc-perlé, avec une tache brune à centre d'or bruni,
et les mâles une seconde tache en dessus et une derrière
les opercules.
Cette espèce , connue des pêcheurs , a de 20 à 30
centimètres au plus. Cloquet pense qu'ildoit être re-
porté au groupe Flétan.
Quatrième Section.
ABDOMINAUX.
LXXV1I. LOCHE, Cobitis L. Corps cylindroïde
( 109 )
yeux rapprochés au sommet de la tête ; peau gluante
à écailles microscopiques ; une seule dorsale ; des bar-
billons à la bouche ; dentition très fine et obscure ;
caudale plus ou moins arrondie; nageoires obtuses.
226. L. a trois barbillons, C. tricirrhata Lacép.
Dessus du corps roux-brun parsemé de taches arron-
dies ; dorsale et caudale pointillées de noir-
Trouvée dans les ruisseaux , près Rouen , il reste à
la constater de nouveau.
227. L. de rivière , C. Tœnia L. Bloch. pi. 31. f. 2.
Enc. pi. 31. f. 242 (médiocre). Cuv. et Val. tom. 18.
pi. 58. Acanthopsis Tœnia Agessi. Vulg. Loche derivière,
Lotte, Barbotte, Chatouille. Un processus bifurqué de
chaque coté de la tète et mobile , en avant de l'œil ;
corps un peu comprimé ainsi que la tête, jaunâtre
en dessus ; quatre séries de taches et points noirâtres,
les plus grandes au-dessous de la ligne latérale ; six
barbillons , quatre rangs de points à la dorsale , qui
est tronquée-obtuse ; caudale à cinq bandes.
Cette espèce , moins commune que la suivante et
plus grande , a quelquefois de 15 à 18 centimètres , et
souvent porte les mêmes noms.
228. L. franche, C. Barbatula L. Bloch. pi. 31. f.
3. Dict. se. nat. pi. 67. f. 1. Duham. sect. 3. pi. 27.
f. 4 (très bonne). Cuv. et Val. tom. 18. pi. 14. Vulg.
Tion, Loche, Barbotte, Petit-Barbeau , Franche-Bar-
botte, Dormille, Montoile, Montelle, Mulette, Loche
de Bar-sur- Seine ( Aube ) , Barbette (Lot). Corps nuage
de points bruns et taches brunes irrégulières , sur
fond brun-jaunâtre-clair; six barbillons, dont deux
à la lèvre supérieure plus courte , et quatre à l'infé-
rieure , dont les deux latéraux plus longs.
( iw )
Habite de préférence les ruisseaux, au fond des
eaux ou sous les pierres ; rarement elle atteint un dé-
cimètre. Dans des endroits , on l'estime, dans d'autres
on la méprise.
La figure 241 de l'Encyclopédie, pi. 61 , n'est point
celle de la franche, mais copiée et modifiée delà Bar-
botte gmsse de Duhamel, laquelle est toute autre
chose.
M. de Lapylaie distingue , dans cette espèce , les va-
riétés parlsiensis et pictava; pour nous les distinctions
se réduisent à des variétés blondes et des variétés
brun-foncé.
229. L. d'étang, C. fossilis L. Bloch pi. 31. f. 1.
Enc. pi. 61. f. 243. Cuv. et Val. tom. 18. pi. 68 et 46.
Misgurnus fossilis Lacép. Vulg. Misgurne, Loche de
marais. Dix barbillons dont six à la lèvre supérieure,
plus longs , et quatre à l'inférieure , tête brun-jau-
nâtre, tachée de brun. Fond du corps brun-jau-
nâtre avec deux lignes latérales, grandes et une
très petite inférieure d'un brun-foncé; nageoires
brun-clair, rayé de brun; anale et ventrales jau-
nâtres.
Celte espèce , rare dans les grands étangs du nord ,
a de 18 à 30 cent, de long. Si l'on a varié ( Meyer,
Frisch, Linneus, Klein, etc.) sur le nombre des
barbillons , c'est faute d'attention. Les dents sont bien
plus apparentes dans cette espèce que dans les autres,
ce qui ne peut fournir un caractère générique , car
c'est à tort qu'on en avait refusé aux deux espèces
précédentes.
230. L. A queue rouge, C. Spirula Carlier. Vulg.
Satouillc, Cliatouille ( Département de la Moselle).
( Mi )
Cette espèce ne nous est pas connue , elle est dé-
crite par M. Hollandre, p. 253 de la Faune du départe-
ment de la Moselle , et se trouve dans le Nied, la Meuse,
la Moselle. Elle fait entendre un cri particulier, lors-
qu'on la saisit entre les doigts, et redresse ses épines
(barbillons?). Nous pourrions soupçonner que c'est
le petit poisson presque rouge nommé mulette , qui ,
plusieurs fois , a été pris dans les fosses-Cormont (dé-
partement de l'Aube, canton de Soulaines, commune
de Vile-sur-Terre), cité dans les mémoires de la So-
ciété d'agriculture , sciences et arts du département
de l'Aube pour 1839 , p. 111.
LXXVIII. GOUJON, Gobio Cuv. Corps fusiforme;
deux barbillons , un de chaque côté du museau ; une
dorsale ; caudale fourchue ; pharynx à deux rangs de
dents coniques , un peu courbes.
231. G. commun, G. vulgaris Cuv. et Val. tom. 16.
p. 300. Cuv. G.fluviatilis Agassi. Cyprinus Gobio L.
Bloch. pi. 8. f. 2. Enc. pi. 77. f. 319. Lacép. pi. 109.
f. 2. Rondel. Poiss. des lacs., p. 151. Duham, sect. 3.
pi. 23. f. 5. Vulg. Goujon , Goyon, Gonion, Goiffon
(départements du Rhône et de l'Isère), Goujon de ri-
vière, Grondel (Bas-Rhin). Dos brun-noirâtre ; ventre
brun-jaunâtre; nageoires à fond jaunâtre ou jaune-
rougeâtre (d'après les eaux), piquetées de maculatures
brunes; tête étroite, allongée, grosse, d'un brun-
verdâtre ; écailles petites ; dorsale, neuf rayons et cau-
dale rayée de brun ; pectorale, seize rayons ; abdomi-
nale, neuf; caudale, dix.
Cette espèce ne dépasse pas souvent 12 à 15 centi-
mètres, est très estimée. Elle est sujette à une sorte de
ver, Ligula simplicis$ima(Lig. abdominalis Gmel), ce
( 112 ) -
qui a fait croire au peuple que le Goujon engendrait
les anguilles , ayant trouvé cet entozoaire dans l'ab-
domen de ce petit poisson.
231. G. Véronnette , G. phoxinoïdes Lapyl.
M. de Lapylaie donnera probablement les carac-
tères comparatifs de cette espèce , qui doit être plus
petite que l'espèce ordinaire et abonde dans les rivières
du département de la Vendée.
Nous signalerons encore aux observateurs une
grande espèce de Goujon , qui existe au bas de la Cha-
rente et dont parle vaguement Duhamel, méritant
d'être étudiée, car il est probable que ce genre renfer-
mera plusieurs espèces , ou au moins plusieurs races,
à caractères appréciables.
LXXIX. BARBILLON , Barbus Rondel. Cuv. Corps
fusiforme ; museau prolongé ; quatre barbillons ; cau-
dale fourchue ; une seule dorsale.
233. B. Barbeau, B. vulgaris Cuv. Cloq. Dict. se.
nat. pi. 70. f. 1. Cuv. et Val. tom. 15. p. 251. et tom.
20. p. 65. B. fluviatilis Agassi, Cyprinus Barbus L.
Bloch. pi. 18. Enc. pi. 76. f. 317. Duham. Pèches ,
sect. 3. pi. 27. f. 1 . Rondel, Poiss. des lacs, p. 140. Vulg.
Barbeau, Barbot, Barbotte, Cabot, Barbillon. Tête
allongée , olivâtre ; mâchoire supérieure très avan-
cée ; deux barbillons à son extrémité , plus courts , et
un à chaque angle de la bouche plus long ; dos ar-
rondi brun-olivâtre; ligne latérale droite en points
noirs ; ventre argentin-verdâtre ; nageoires rougeâtres;
écailles rayées et denliculées ; dorsale bleuâtre à sa
base à douze rayons dont le troisième est dentelé ; pec-
torales, dix-sept rayons; ventrales appendiculées à
( U3 )
leur base, neuf; anale , huit; trois rangs de dents co-
niques au pharynx (huit à dix).
Notre poisson peut atteindre , mais rarement , jus-
qu'à 60 centimètres ; sa caudale est ordinairement
bleuâtre à son extrémité.
234. B. Barbotte, B. Barbatula. Barbotte grasse
Duham. Pèches, sect. 3. pi. 27. f. 3. Barbotte franche,
Barbotte. Enc. pi. 61. f. 241 (mauvaise).
C'est pour avertir les observateurs que nous pla-
çons ici ce poisson , poché dans la Seine et ayant au
plus un décimètre de long , dont la tête est pointue ,
le corps un peu renflé au ventre , dont la caudale est
légèrement échancrée, la dorsale tronquée et les
autres nageoires anguleuses. C'est avec l'excellente
figure donnée par Duhamel , que Bonnaterre a fait
faire la figure de la prétendue Loche franche qu'il fal-
lait, en effet, amincir pour approcher de la réalité.
Nous ne pensons pas que ce puisse être un jeune
Barbeau, et moins encore un Goujon.
Nous avons déjà dit que notre ouvrage était pour
donner l'éveil aux observateurs, et non d'avoir la pré-
tention d'offrir un travail définitif.
LXXX. TANCHE, Tinca. Bond. Cuv. Corps car-
poïde trapu; de très petits barbillons; écailles très pe-
tites ; nageoires épaisses ; dorsale unique ; caudale peu
fourchue; dents pharyngiennes en massue.
235. T. vulgaire, T. vulgaris Cuv. Icon. Beig.
anim. pi. 94. f. 1. Dict. se. nat. pi. 69. f. 1. Cuv. et
Val. tom. 16. pi. 322. Cyprinus Tinca L. Cyp. viri-
descens Lacép. pi. 109. f. 3. Vulg. Tanche, Duham,
sect. 3. pi. 25. f. 2. Enc. pi. 77. f. 320. Bondel. Poiss.
des lacs, pi. et p. 113. Corps muqueux; dos arqué;
8
(114)
couleur générale brun -jaunâtre; un barbillon très
petit à chaque angle de la mâchoire ; nageoires gris-
violâtre- foncé; dorsale à douze rayons à base dis-
colore; pectorales, dix-huit ; ventrales, neuf; anale,
onze (1); caudale à angles obtus.
Sa taille ordinaire est de 25 centimètres; on a cité
des individus de 60 c. et de 7 à 10 kil.; mais ce sont
de rares exceptions. Cette espèce est susceptible, sui-
vant la nature même des eaux , de varier dans son in-
tensité de couleur , entre le brun-foncé ou vert-noi-
râtre et le blond , sans que l'on puisse cependant le
confondre avec le Tinca aurata ( Cyprinus Tinca au-
ratus Bloch. pi. 15), qui est d'Allemagne, et nous
semble mériter d'être considérée comme une espèce
distincte , qui dispute de beauté de couleur avec la
carpe de la Chine et Table orfe.
LXXXI. CARPE , Ctjprinus Cuv. Agass. Corps com-
primé en ellipse un peu allongée ; dorsale étendue ,
ordinairement à deuxième rayon à épine dentelée et
un semblable à l'anale ; bouche avec ou sans barbil-
lons ; dents à couronne plate , mais sillonnées au
pharynx ; caudale fourchue.
* Avec barbillons.
236. C. vulgaire, C. Carpio L. Bloch. pi. 16. Cuv.
Icon. Reig. anim. pi. 91. f. 1. Cuv. et Val. tom. 16.
pi. 23. Lacép. pi. 109. f. 1. Enc. pi. A. f. 1. Duham.
Pêches, sect. 3. pi. 26. f. 1. Rondel. Poiss. des lacs,
(I) Les auteurs ont commis des erreurs à cet égard, et elles
existent dans Jes ouvrages île Linné lui-même : souvent on
néglige de compter le premier rajon et le dernier, à raison de
sa petitesse.
( 115 )
pi. et p. 106. Vulg. Carpe , Carpaude (les petites),
Charp (Finistère). Dos brun-vert; côtés argentin-
doré ou vert-argentin ; ventre jaunâtre ; écailles rayées
grandes ; un assez petit barbillon à chaque angle de la
mâchoire supérieure ; deux très courts au nez ; ligne
latérale presque droite à points noirs ; nageoire dor-
sale à vingt-quatre rayons ; pectorale , seize ; ventrale
anale , neuf.
On a vu des carpes d'un mètre 30 centimètres, et
nous en avons vu une de 41 kilog. , mais il en a été
pris du poids de 35 kilog. D'après un vieux livre an-
glais sur la pêche, on voit que la carpe n'a été impor-
tée en Angleterre que vers 1650 par Léonard Mascall.
La Carpe à miroir , ou la Reine des Carpes (Duham.
sect. 3. pi. 26. Bloch. pi. 17. Enc. pi. 76. f. 318), de
même que la Carpe nue ou la Carpe à cuir,, ne sont
que des races anormales , mais qui se perpétuent par
la génération, de même que certaines difformités
dans les animaux d'un ordre plus élevé.
La nature des eaux influe beaucoup sur la qualité
de la Carpe , ainsi que sur sa couleur. ; les fonds argi-
leux impriment à sa chair une saveur impossible à
masquer.
237. C. de Kollar, C. Kollarii Heckel Cuv. et Val.
tom. 16. p. 76 , 81. Vulg. Carreau. Corps presque tra-
péziforme ; écailles grandes à dix rayons , dont les
deux externes sont plus larges; barbillons très courts.
Sans ses barbillons, on pourrait confondre cette
espèce avec le Cyprin Gibèle , et c'est probablement
le Gibèle-Carpe de quelques économistes. Ce poisson,
qui est aussi commun que la Carpe dans Y étang de
Saint-GratienJ dit aussi de Montmorency, près Paris,
( H6 )
ne me paraissait, en 1816 , que comme une race ra-
bougrie de la carpe ordinaire.
** Sans barbillons (1).
238. C. Dorade, C. auratus L. Bloch. pi. 93, 94.
Lacep. pi. 110. f. 1. Cuv. et Val. 16. pi. 101. Eue. pi.
78. f. 236 (324, 325, 327 sont des monstruosités). Du-
ham. sect. 3. pi. 10. f. 1 à 5. Leucïscus auratus Mau-
duyt. Vulg. Dorade,, Poisson doré, Dorade de la Chine,
Poisson de la Chine, Dorée de la Chine. Forme de la
Carpe (un peu moins trapue), et même coloration;
vingt rayons à la dorsale , neuf aux ventrales.
Cette espèce curieuse , et en domesticité en Chine
depuis des siècles , y présente plus de deux cents va-
riétés de formes et de couleurs, lesquelles nous avons
vues parfaitement exprimées par les peintres chinois,
dans la belle collection de l'ancien ministre de Louis
XVI, Bertin. Ce qui nous a mis à même de constater
que les Cyprinus rubro-fruscus , nigro-auratus , Anna-
Carolina, viridiviolaceus , établis par Lacépède, ne
sont que des variétés très remarquables ou des mons-
truosités telles que Cypr. telescopus, quadrilobus et
macrophthalmus du même naturaliste, au milieu de
beaucoup d'autres qui ne le sont pas moins. Quelques
figures de ces dessins donnent des barbillons à des
poissons analogues et colorés aussi; mais ce n'est
que sur les lieux qu'il sera possible de constater si
c'est une espèce dont on a aussi obtenu des variétés
colorées , ou si ce n'est que la conservation d'un ca-
(I; C'est de ce groupe que Nilss a fait un genre Carassius et
Fitzinger son genre Cypvinopsis , tant la manie des coupes est
( ontagicusc.
( 117 )
ractère primitif, que la domesticité aurait fini par faire
disparaître dans les autres variétés.
Les anguilles que j'avais mises en 1825 dans les
eaux vives du jardin botanique d'Angers , ayant plus
de facilité pour saisir les poissons colorés que ceux à
couleur terne, avaient fini par détruire tous les indi-
vidus colorés du Cyprin-Dorade , de manière que la
race , remontant par la multiplication au type primi-
tif, peu différent de l'aspect d'un Carpcau, était seule
restée, et en nombre si grand, que je fus obligé de les
enlever pour en substituer de colorés.
Certaines eaux des puits d'Angers ont la propriété
de rendre aveugles tous les poissons de ce genre que
l'on y tient pendant quelques mois seulement , et spé-
cialement les puits de la rue Saint-Julien.
239. C. Carassin, C. Carassius L. Bloch. pi. 11.
Cuv. et Val. tom. 10. p. 82-89. Enc. pi. 78. f. 322.
Cyp Hamburger Klein, pi. 11. f. 1. Vulg. Carousche,
Carousche noire (département de la Moselle), Ham-
burge, Carassin, Carreau, Karaish (Elbe). Corps
presque rhomboïde raccourci , à dos brun-verdâtre
bombé; cotés jaune-vcrdàtre à ligne latérale un peu
courbe vers le bas; tète petite; opercules arrondis;
dorsale verdâtre à vingt-un rayons; les autres na-
geoires à base rousse ; caudale peu échancrée à lobes
obtus.
11 a au plus de 15 à 20 centimètres de long, plus sou-
vent de 250 grammes que de 500 (une livre). Il paraît
que l'on en doit l'introduction dans l'ancienne Lor-
raine (départements do la Meurtlie et de la Moselle) ,
au roi Stanislas , cette espèce existant dans quelques
étangs et quelques pièces d'eau. Cependant si ce pois-
( 118 )
son a de chaque côté quatre dents en biseau intérieu-
rement, ce ne peut être le Carassin , qui a cinq dents
larges à chaque mâchoire. C'est donc une observation
d'espèce française à étudier de nouveau. M. Vallot
penserait que c'est la Carpe-Dorade , ce qui est peu
probable , vu le port si particulier a chacun des deux
poissons.
240. C. Carousche, S. striatus Holl. Vulg. Carous-
che blanche (département de la Moselle).
Port de l'espèce suivante , mais distinct par des
stries très visibles et très élevées, à la surface des
préopercules ou sous-opercules. Le signalement que
nous donnons suffira pour bien faire reconnaître et
décrire plus complètement cette espèce.
241. C. Gibèle , C. Gibelio Bloch. pi. 76. Enc. pi. 79.
f. 329. Cuv. et Val. tom. 16. p. 80. Vulg. la Gibèle.
Corps large et oblong ; tête et bouche petites ; oper-
cule à bloc grand et arrondi ; dos un peu longuement
arqué bleuâtre ; nageoires inférieures jaune-brun ;
dorsale bleuâtre à vingt-huit rayons , dont le premier
et le dernier double ; ligne latérale courbée vers le
bas ; caudale peu échancréc à lobes arrondis , écailles
assez grandes situées à sa base ; trois dents pharyn-
giennes étroites à un seul sillon. (Pectorales, quinze
rayons; abdominales , neuf; caudale, huit).
Cette espèce nous est venue de l' Allemagne par
l'intermédiaire des moines de l'abbaye de Prémontré.
Nous ignorons par quels moyens elle est parvenue à
l'étang de Saint-Gracicn , d'où nous l'avons mangée à
Montmorency, â l'hôtel du Cheval-Noir, on 1816, sous
le nom de Carpe-Bleue. Elle est plus ordinairement au-
dessous qu'au-dessus de 20 centimètres. Confondue
( H9)
avec le n° 239 , comme variété , par les naturalistes
qui ont précédé Bloch , celte espèce est plus allongée
et bien moins large proportionnellement , outre ses
autres caractères.
Le Carpeau des environs de Lyon, que l'on croit
une carpe difforme, pourrait être une des espèces
précédentes.
LXXXII. ABLE, Leuciscus Klein. Cuv. Corps car-
poïde , plus ou moins comprimé ; dorsale unique et
brièvement étendue ainsi que l'anale ; ni barbillons
ni piquants à la dorsale; dents pointues ou en biseau.
* Corps épais, allongé; écailles très petites; dents pha-
ryngiennes pointues : Phoxynus (1) Agass.
242. A. Véron, L. Phoxynus Cuv. et Val. tom. 17.
p. 363. Phoxynus lœvis Agass. Cyprinus Phoxynus
L. Bloch. pi. 8. f. 6. Enc. pi. 79. f. 328. Lacép. pi.
110. f. 2. Duham. Pêches, sect. 3. pi. 26. f. 7. Vulg.
Ver don, Vairon, Vrédon, Véron, Pinck. Tête cunéi-
forme , à opercules arrondis jaunes ; dos arrondi mar-
bré de brun-foncé; côtés blanc-jaunâtre marbré de
brun par bandes transversales (et de rouge au temps
du frai ) ; nageoires brunes tachetées de gris , aiguës
sur les angles ; dorsale, ventrales et anale à dix rayons ;
pectorales , dix-sept.
Quelquefois il est marqué d'un peu de bleu , à tra-
vers les autres couleurs ; il est rare qu'il dépasse 6 cen-
timètres. Il abonde dans les ruisseaux d'eau vive, où
quelquefois , au temps du frai , nous en avons vu en-
Ci) Toutes petites espèces de 8 centimètres au plus.
( 120 )
oombrés au point de pouvoir en prendre plusieurs
pleins décalitres.
243. A. rivulaire, L. rivularis Millet. Faune de
Maine et Loire, pi, 6. f. 2. Cyprinus rivularis ? Pallas.
tom. 3. p. 470 (édit. in-4°). Tête un peu grosse et
obtuse; corps brun -jaunâtre nu de taches, et de
points plus foncés; nageoires jaunâtres arrondies à
leurs angles ; dorsale, ventrales et anale à huit rayons ;
pectorales à quatorze.
En supposant que notre petit poisson , des petites
rivières du département de Maine et Loire et de la
Loire-Inférieure , ne soit pas le Cijprinus rivularis de
Pallas , lequel , d'après M. Valenciennes (tom. 17. p.
373), ne serait que l'Albe-Véron , il est positif que le
nôtre est tout-à-fait distinct du précédent, et la bonne
figure qu'en a donnée M. Millet en est la preuve. Nous
pensons que c'est le même poisson observé par M. de
Lapylaie dans le département de la Vendée, connu
sous le nom de petit Verdon, et qu'il a désigné sous le
nom de Leucisus obtusus, sans le caractériser.
244. A. de montagne , L. montanus. Vulg. Vemhej
Verre. Corps oblong, arrondi, surtout vers la queue;
tête un peu allongée, striée au sommet, comprimée
latéralement; mâchoire supérieure plus longue ; tache
rouge à l'angle de la bouche; dos grisâtre mêlé de
brun ; côtés à taches bleues , jaunes et verdâtres ; ar-
gentin au-dessous de la ligne latérale ; pectorales et
ventrales à base rouge-jaune , à sommets obtus ; dor-
sale à neuf rayons ; pectorale à dix ; abdominale, sept ;
anale , huit , et dix-neuf à la caudale.
Cette espèce , qui n'a que 5 centimètres de long ,
existe dans les ruisseaux qui sont dans les montagnes
( 121 )
des environs d'Auberac (département de l'Aveyron),
et dans le lac de Saint-Andolc (département de la Lo-
zère ) et très certainement dans beaucoup d'autres
lieux. Il peut être confondu avec les deux précé-
dents.
** Corps plus ou moins arrondi; dents pharyngiennes,
disposées sur deux rangs j tronquées ou dentelées à
leur bord interne : Leuciscus Agassi.
245. A. Vaudoise, L. vulgaris Cuv. et Val. tom. 17.
pi. 202. Cyprinus Leuciscus L. Bloch. pi. 97. f. l.Enc.
pi. 79. f. 331. Duham. Pèches, sect. 3. pi. 24. f. 3.
Leuciscus argenteus Agassi. Cyprinus mugilis Vallot.
Vulg. Vaudoise , Vaudoise , Gardon blanc, Gravelet
(département de la Moselle), Dard (lOuest), Accourct
Courci. Corps allongé ; dos ombré de vert foncé ; côtés
à fond argentin; ligne latérale courbe, formée de
lignes noires ; dorsale à dix rayons et caudale grisâtre
avec du noirâtre; les autres à base jaunâtre; anale à
onze rajrons.
Cette espèce est la plus estimée des Poissons blancs
(n° 250, etc.) de nos rivières; sa vélocité lui a valu le
nom de Dard. Si l'on en a vu de 50 centimètres de
long . cependant il dépasse rarement 30 centimètres.
Trois espèces faciles à confondre avec celle-ci ont
été distinguées par M. Agassi. Ce sont les Leuciscus ro-
dens, majalis et rostratus.
246. A. A rostre, L. rostratus Agassi. Cuv. et Val.
tom. 17. p. 201. Leuciscus argenteus Selys. — Long-
champs non Cuv.
Avec la forme générale de l'espèce précédente , ce-
( 122 )
pendant celte espèce a le museau plus allongé. Il se
trouve clans la Meuse.
247. A. DGBULE,L.DobulaCux. et Val. 1. 17. pi. 172.
Cyprinus. — L, Bloch. pi. 5. Enc. pi. 80. f. 332. Cypri-
nus cephalus Hartmann. Vulg. Gardon de fond (Maine
et Loire), Doubleau, Pleau (département de la Vienne),
Sége, Siège, Brigne-Bâtarde, Dormeur, Schnattfisch ,
Chnottfisch (Strasbourg). Corps épais, étroit, dos et
côtés verdàtrcs au-dessus de la ligne latérale, qui est
légèrement courbe en bas ; écailles moyennes à li-
néoles noires longitudinales ; dorsale a onze rayons ,
comme l'anale; pectorale jaunâtre , u quinze , abdomi-
nales à neuf: les abdominales et l'anale rougeâtres;
la caudale bleu - vcrdàtro; dorsale à base rougeâtre.
Cette espèce est souvent confondue par le vulgaire
avec la suivante, et môme nous croyons que c'est
aussi le cas des auteurs de Ylchthyologie française et de
la Faune de la Moselle.
248. A. Chevanne, L. Chub, Cyprinus Chub Pen-
nant, Risso, Lapyl. Cyprinus jeses Bloch. pi. 5. Lacép.,
Millet, Mauduyt, etc., non Linn. Enc. pi. 77. f. 323.
Duham, Pêches, sect. 3. pi. 24. f. 4. Cyprinus Gris-r
lasgine, Delarbrc. Excl. syn. Vulg. Cheval, Chevanne,
Chevau, Chevergne, Schvanneau, Chevesne, Cha-
voine (Ouest), Chaboisseau, Chaboissias, Chabot (dé-
partement de la Vienne), Garbottin, Barbotteau, Vi-
lain, Meunier, Bouxet (département de laMeurlhe).
Tête grosse; opercules bleuâtres; museau arrondi;
corps épais; dos bleu-noirâtre; cotés argentin-noi-
râtre; argentin au-dessous de la ligne latérale mé-
diane presque droite ; dorsale , neuf rayons ; pecto-
rale, douze; ventrales, sept ; anale, huit.
( 123 )
Cette espèce parvient à plus de 50 centimètres de
long. Serait-il possible qu'il y ait plusieurs poissons
analogues donnés sous le nom de Jeses, qui , en Alle-
magne , veut dire le Meunier? Nous serions tenté de
l'imaginer , d'après la dissidence de presque tous les
auteurs dans le nombre des rayons des nageoires.
Nous sommes au moins certain que toutes les syno-
nymies que nous donnons sont exactement celles de
notre poisson , et les rayons des nageoires exacts.
Peut-être notre poisson est-il le Leuciscus Grisla-
qine, car il reporte le L. Jeses dans les espèces com-
primées sur les côtés et non arrondies , comme dans
notre Chevanne. Daubanton avait reporté ce poisson
au Cyprinus cephalus L., oubliant que celui-ci avait
la caudale presque arrondie et non fourchue.
Le L. Chub-pictava , signalé par M. de Lapylaie,
sera très exactement notre ^poisson , exactement ob-
servé, et non une modification. Au reste, ces obser-
vations nous portent à répéter qu'il y a encore à re-
voir dans ce que l'on croit de mieux connu.
*** Corps comprimé notablement, à écailles saillantes
en arrière des ventrales; dents coniques crochues : Leu-
ciscus Agass.
249. A. Rotengle, L. erythrophtalmus Cuv. et Val.
tom. 17. pi. 107. Cyprinus. — L. Bloch. pi. 1. Enc. pi.
81. f. 337. Klein , mise. Pisc, 5. pi. 13. f. 2. Marri. Da-
nub.pl. 13. f. 4. Erythrinus Schwenck. Vulg. Sarve,
Rotengle , Salougue ( département de la Meurthe ) ,
Ascie (département du Lot). Corps plat et assez large ;
dos vert-brun un peu arqué; teinte générale brun-rou-
geàtre ; ligne latérale obscure, peu courbée, formée de
( 124 )
points élevés ; opercule à grosse dent obtuse ; toutes
les nageoires beau-rouge; dorsale, douze rayons;
pectorales, seize; ventrale, dix; anale, quatorze.
Cette espèce, presque toujours confondue avec la
suivante, est plus rare. Sa longueur habituelle est
entre 20 et 30 centimètres. Nous pensons que la figure
2. pi. 14. sect. 3. des Pêches, de Duhamel, donnée
sous le nom de Rosse, est l'espèce que nous venons
de caractériser.
250. A. Rosse, L. rutilus. Cuv. et Val. tom. 17. pi.
130. Cxjprinus.— L. Bloch. pi. 2. Enc. pi. 80. f. 334. Du-
ham , Pêches , sect. 3. pi. 24. f. 1 . Leuciscus Idus Mau-
duyt. Excl. syn. Vulg. Gardon, Gardon rouge (dépar-
tement de la Vienne et Loire-Inférieure), Dresson,
Roussel (département de la Côte-d'Or) , Rosse, Rousse
(département de la Moselle). Tête assez petite à oper-
cules un peu aigus ; dos noir-verdâtre ; ventre argen-
tin; ligne latérale peu courbe, formée de points radiés
et distants ; toutes les nageoires d'un rouge-rose vif ;
dorsale à treize rayons ; anale à douze (pect. à quinze ;
ventr. à neuf); cinq dents à chaque mâchoire et sur
un seul rang , aplaties des deux côtés et courbes vers
la pointe.
Sous ce nom de Cyprinus rutilus ont été confon-
dues jusqu'ici diverses espèces ; peut-être le Leuciscus
rutilus même de M. Mauduyt est-il du nombre , s'il
n'est pas l'espèce précédente.
D'après les modifications de formes analogues,
M. Vallot, dans son Ichthyologie française J a signalé
trois poissons que nous allons indiquer d'après ses
propres notes. 11 est probable que le Platane des pê-
cheurs de la Seine , figuré par Duhamel , s. 3. pi. 26.
f. 4 , est une de ces espèces.
( 125 ;
251. A. fauve, L. fuhus, Cyprinus. — \a\M. Huit
dents pharyngiennes sur deux rangs; dorsale à neuf
rayons; ventrales et anale à dix.
Des eaux du département de la Côte-d'Or , comme
les trois suivantes :
252. A. roux, L. rufus, Cyprinus. — Vallot. Sept dents
pharyngiennes -sur deux rangs ; dorsale à huit rayons
correspondant au milieu des ventrales ; ventrales et
anale, dix.
253. A. brun, L. fitscus, Cyprinus.— Vallot. Six dents
pharyngiennes petites (mignonnes ex Vall.) ; dorsale
à douze rayons entre les ventrales et l'anale; ven-
trales, neuf; anale, treize.
Ces trois espèces offrent en outre quelques carac-
tères anatomiques que nous nous abstenons de signa-
ler , et dont nous ne pouvons faire tout le cas qu'on
leur attribue, persuadé que nous sommes que ces
sortes de caractères n'ont pas la fixité qu'on leur sup-
pose.
254. A. nageoires j aunes , L . xanthopterus Cyprinus
Vallot. Cinq dents pharyngiennes sur un seul rang;
nageoires jaunâtres; dorsale a onze rayons un peu en
arrière des ventrales, le deuxième rayon flexible;
ventrale à neuf rayons; anale à treize, courte; cau-
dale a dix-neuf rayons.
Se trouve dans les départements de la Moselle et de
la Côte-d'Or.
255. A. Hachette, L. dolabratus Cuv. et Val. tom.
17. p. 244. Cyprinus.— Hollandre. Deux lèvres égales;
cinq dents de chaque côté, sur un seul rang, crochues
et crénelées le long de leur bord intérieur ; une seule
dent fixe , plus petite , intérieurement ; dorsale à dix
( 126 )
rayons; anale à quatorze; lobe supérieur de la caudale
plus court que l'inférieur.
Ce poisson a quelque analogie avec l'Ablette et la
Vaudoise ; mais la première a la mâchoire inférieure
la plus longue et vingt rayons à l'anale; la deuxième
a la mâchoire supérieure plus avancée et dix rayons
seulement à l'anale.
M. Vallot pencherait à croire que c'est son Cy-
prinus xanlhopterus , ce qui nous semble plus que
douteux.
256. A. Orfe, L. Orphus(i) Agassi. Cyprinus Orfus
L. Bloch. pi. 93.Enc. pl.80.f.33G. Vulg. Orfe, Orphe,
Orphe de rivière, Orphe d'eau douce. Tête petite jaune-
rouge ; opercules un peu aigus ; corps rouge bril-
lant à ventre argentin-rosâlre ; écailles grandes ; anale
à quatorze rayons (pect., onze ; ventr. et dors., dix),
et toutes sont rouges.
Cette magnifique espèce , qui peut rivaliser de cou-
leur avec la Carpe-Dorade, a de 30 à 40 centimètres
de long , mais n'a été pêchée que rarement dans la
Somme (en 1824), et est rare, même dans les parties
méridionales de l'Allemagne. Nous la croyons race
distincte.
257. A. Spirlin, L. bipunctatus Val. tom. 17. p.
259. Cyprinus.— Bloch. pi. 8. f. 1. Enc. pi. 82. f. 340.
Aspius. — Agassi. Vulg. Mésaigne (département de la
Meurthe), Éperlan, Éperlan de Seine, Spirlin (Bas-
(I ) On doit écrire orfe et non Orph ou Orphe , du nom vulgaire
allemand de ce poisson : Vrft, Orft , Oerve. La Dorade est quel-
quefois désignée sous le nom ftorje de mer, de là, par opposi-
tion, orj'e d'eau douce.
( 127 )
Rhin), Wette (Seine-Inférieure). Tête un peu renflée
bleu-argenté ; dos un peu arqué gris-foncé ; ventre un
peu saillant à ligne latérale incombante rouge à deux
rangs de points noirs ; seize rayons à l'anale ; caudale
et ventrales verdâtres , les autres rougeâtres (dors.,
dix; pect. , treize; ventr., huit). La ligne rouge s'ef-
face à la mort du poisson ; les écailles sont petites ,
piquetées de noir.
Presque avec une anale caractéristique seule , ce
poisson , qui ne va pas à 7-8 centimètres , existe dans
la Seine, la Meuse, le Rhin, etc.
Si les dents de YOrfe correspondaient à celles des
Leuciscus aspius , alburnus et bipunctatus , il se ratta-
cherait au groupe dont M. Agassi fait son genre
Aspius j caractérisé par la mâchoire inférieure plus
longue que la supérieure , ayant deux rangs de dents
pharyngiennes allongées et un peu crochues, la dorsale
petite et l'anale étendue.
258. A. Meunier, L.Jeses Agassi. Cuv. et Val. tom.
17. p. 160. Cyprinus Jeses L. Enc. pi. 81. f. 338.
Quatre dents pharyngiennes , à pointe crochue , sur
le rang externe; trois plus petites sur le rang interne;
les écailles sont échancrées à leur sommet.
Le plus grand nombre des ichthyologistes français
ont donné YAble Chub sous le nom de Cyprinus Jeses,
et Bloch lui-même, lorsqu'il paraît que le Meunier vé-
ritable est une espèce comprimée et rare en France ,
puisqu'elle n'est citée que dans la rivière de la
Somme.
259. A. Ide, L. Mus h. Cuv. et Val. tom. 17. p. \ 36.
non Bloch (copiée par l'Encyclopédie, fig. 335). Vulg.
Gardon? Museau gros, arrondi, un peu prédominant
( 128 )
sur la mâchoire inférieure ; une rangée de cinq dents
pharyngiennes, non dentelées au bord; la première
plus crochue que la seconde.
Ce poisson est indiqué jusqu'ici, avec certitude,
dans les eaux de la Somme seule.
Le Cyprinus Idus de Bloch est le Leucîscus frigidus
Valenc. tom. 17. p. 234 (Cyprinus Jeses Jurine non
Agassi); le Leuciscus Idus Mauduyt, est le véritable
Leuciscus rutilus des auteurs, très probablement.
260. A. Ablette, L. Albumus Cuv. et Val. tom. 17.
pi. 272. Cuv. Icon.du Reig.anim. pi. 94. f. 2. Cyprinus.
— L. Bloch. pi. 8. f. 4. Aspius. — Agassi. Albulaminor
Duham. Pêches, sect. 3. pi. 23. f. 1. Rondel. Poiss.
des lacs, pi. et p. 153. Vulg. Able, Ablette,, Able com-
mune* Abillette* Abliable, Yeblette, Ovelle, Borde. Dos
brun-verdâtre ; ventre argentin à écailles caduques ;
opercules oblongues obtuses ; ligne latérale presque en
forme d'S ; dorsale presque oppositive, à dix rayons;
anale à vingt-vingt-un.
Longueur de 10 centimètres au plus.
261. A. Grande-Ablette, L. con/wsws. Vulg. Grande-
Ablette. Duham. s. 3. pi. 23. f. 2. Able Enc. pi. 83.
f. 343. Dos vert-bleuâtre; écailles assez grandes; oper-
cules obtus et sinués; dorsale se terminant vis^à-vis
l'origine de l'anale, à vingt rayons.
Lorsque cette espèce , plus rare que la précédente ,
va jusqu'à la longueur de 15 centimètres , l'Ablette
dépasse rarement 10 à 11 centimètres.
262. A. de la Gironde, L. burdigalensis Val. tom.
17. p. 218.
Jusqu'ici n'est signalée que dans les eaux de la Gi-
ronde.
( 129 )
263. A. àlburnoïde, L. albumoïdes Selys.Val. lom.
17. p. 250.
Cette espèce est signalée dans les eaux du Rhin , de
la Meuse et de la Moselle et nous est inconnue ainsi
que la précédente.
**** Corps assez large, comprimé; dorsale médiocre-
dents pharyngiennes en biseau (1): Rhodeus Agassi.
264. A. Bouvière, L. amarus Cuv. et Val. tom. 17.
p. 81. Rhodeus amarus Agassi. Cyprinus minimus
Duham. Pêches, sect. 3. pi. 26. f. 5. Cyp. amarus
Bloch. pi. 8. f. 3. Enc. pi. 80. f. 333. Lacép. pi. 110.
f. 3. Phoxinus 2. Rond. Poiss. des lacs , chap. 25. Ph.
squammosus Jonst. Vulg. Bouvière, Bouvier, Péteuse,
Carpe de Vallière, Bourguignon (département de la
Moselle). Corps presque elliptique, presque trans-
lucide ; tête cunéiforme petite ; œil grand ; dos jaune-
verdàtre, caréné au-devant de la dorsale à dix rayons ;
côtés jaunâtres au-dessus de la ligne latérale; na-
geoires rougeâtres : excepté les dorsales , et caudale
verdâtres.
Cette petite espèce , rarement de plus de 4 centi-
mètres de long , se trouve dans les eaux de la Seine
et de la Marne et les petits ruisseaux du département
de la Côte-d'Or. Son anale , un peu étendue en lar-
geur, établit comme un passage au genre Brème.
Sous les noms de Bouvier, Bouvière, Rose, Rosière,
(I) Bien que dans ces derniers temps on ait tiré des dents
pharyngiennes des caractères que l'on juge plus infaillibles , il
ne faut pas oublier que ces dents sont quelquefois caduques,
ainsi que l'a très-bien observé Jurine , dans son histoire des
Poissons du Lac Léman.
9
( 130 )
on a confondu cette espèce avec les jeunes individus
de la race Carpe-Gibèle. Ce poisson , dit amer, Bitter-
ling des Allemands, ne l'est pas plus que l'Able-
Véron, laquelle l'est également, parce que l'on mange
l'un et l'autre tels qu'on les a péchés , en les lavant
seulement , avant de les faire ou frire ou bouillir.
LXXXIII. BRÈME , Abramis Cuv. Leuciscus Valenc.
Cyprimis L . Corps large et comprimé ; dorsale moyenne
étendue; anale très étendue ; dents pharyngiennes sur
un seul rang, comprimées, larges, courbes, tron-
quées au bord inférieur; lobe inférieur de la caudale
un peu prédominant (1).
265. B. Morelle, Ab. Morella, Ctjprinus Morella,
Leske, Lacép. Vulg. Morelle. Museau vert-bleuàtre
aigu; mâchoire supérieure plus courte; dos verdàtre,
convexe à la partie antérieure ; lignes latérales à traits
noirs , incombante (2) ; nageoires verdâtres ; dix-huit
rayons à l'anale ; douze à la dorsale ; quatorze aux
pectorales et neuf aux ventrales.
Cette espèce n'a que 2 décimètres; elle existe dans
la Loire , a-t-on dit , et dans la Sarthe ; cependant ,
comme nous ne l'avons pas vue nous-même, nous
l'adoptons avec doute pour la France , jusqu'à nouvel
examen. Ici, nous la laissons caractérisée telle que
Leske l'a donnée dans son Ichlhyologïe de Leipsik.
Au surplus , elle peut être du nombre de ces quatre
variétés de Brèmes, indiquées vaguement par Noël
(1) Le groupe, si naturel des Brèmes, non adopté par M. Va-
lenciennes, nous semble former un genre tout aussi bon que
bien d'autres nouvellement admis.
(2) Dans toute la famille des Cyprinoïdes, ce caractère est
général, pour ainsi dire.
( 131 )
dans les eaux de la Seine. Comme les écailles sont
parsemées de points noirs , cela lui donne une teinte
générale sombre.
266. B. commune, A. Brama Cuv. Cyprinus. — L.
Bloch. pi. 13?Enc. pi. 84. f. 346. Lacép. pi. 110. f. 4.
Duham. Pêches, sect. 3. pi. 25. f. 1. Leuciscus Brama
Val. tom. 17. p. 9. Rondel. Poiss. des lacs, p. et pi.
110. Vulg. Brème , Brème, Brame, Brème ordinaire,
Grande-Brème, Haute-Brème ( département de la Mo-
selle). Tête petite; opercules anguleux obtus; dos
caréné vert-noirâtre à grandes écailles ; côtés variés
de jaunâtre , et brunâtre sur fond-argentin ; anale à
vingt-neuf rayons ; ligne latérale à points noirs.
Est-il bien certain que le Cyprinus Farenus de Lin-
neus à anale à vingt-sept rayons soit notre Brème
commune , ainsi qu'on l'a dit ? Ne serait-ce pas celle
de Bloch qui aurait de son côté vingt-neuf rayons à
la même nageoire ?
Notre Brème atteint jusqu'à 40 centimètres , mais
il paraît qu'anciennement on en a vu de 70 centi-
mètres de long. Nous avons vu un temps où l'on
jetait, comme un mauvais poisson, toutes les Brèmes.
Un demi-siècle les a rendues plus précieuses , surtout
les grosses.
Le Diplozoon paradoxum, de Nordmann , s'attache
aux branchies des Brèmes , et les fait ou maigrir , ou
même périr,
267. B. Bordelière,^. Blicca Cuv. Cyprinus latus
Gmel. Ctjp. Blicca L. Bloch. pi. 10. Leuciscus — Val.
tom. 17. p. 31. Abramis Ballerus Mauduyt. Cypr.
Bjoerkna? Artedi. Enc. pi. 83. f. 348. Vulg. Bordelière,
Brème blanche, Brémette, Petite-Brème, Brème gar-
( 132 )
donnée. Gardon brcmé, Sans-nom (Maine et Loire).
Tête et bouche petites; opercule un peu échancré
vers le bas ; dos brun-bleuâtre ; écailles assez grandes ;
côtés très blancs ; caudale et anale un peu rougeâtres ;
dorsale et ventrale brun-rouge bordé de bleu ; ligne
latérale à points jaunâtres ; anale à quarante rayons,
dette espèce , qui semble se rapprocher des rivages
de préférence , est peu estimée , étant au plus de 15 à
20 centimètres de long, et très rarement de 25. Elle
a le corps plus allongé proportionnellement que la
précédente.
268. B. Sope , Ab. Ballerus Cuv. Cijprinus Ballerus
L. Bloch. pi. 9. Enc. pi. 83. f. 345. Vulg. Éperlan
bâtard,, Virvolle^Plestie^Mulier. Petite tète ; mâchoires
égales, l'inférieure un peu courbée; dos noirâtre;
côtés argentés, ventre rougeâtre; ligne latérale à
points bruns ; nageoires jaunâtres , bordées de bleu-
âtre; anale à quarante-un rayons (1).
Ce poisson , plus grand que la Bordelière , lui res-
semble beaucoup , mais ses opercules sont arrondis.
Ce ne serait pas le Leuciscus Ballerus , puisque M. Va-
lenciennes établit que ce poisson n'est pas de France,
ce qui nécessite de nouvelles observations, pour
notre espèce , comme pour la Bordelière du départe-
ment de la Vienne.
269. Br. Serte, Abr. Vimba Agassi. Cijprinus. — L.
Bloch. pi. 4. Enc. pi. 83. f. 344. Vulg. Serte (Zoerthe
allemand ) , Vimbe ( Wimba suédois ). Tête petite , jau-
(1) Les dents pharyngiennes de la Sope sont en ligne, au nom-
bre de cinq, à pédoncule grêle et couronne à crochet pointu,
caractère à constater dans notre poisson, si c'est vraiment la
Sope.
( 133 )
nâtre, tachée de rouge sur les côtés ; museau prolongé ;
bouche en dessous ; dos vert-bleuâtre , tranchant au-
devant de la dorsale ; ligne latérale à points jaunes ;
côtés bleuâtre-argentin ; ventre blanc ; caudale à vingt-
trois rayons (pectorales, dix-sept; dorsale, douze;
ventrale, onze) ; cinq dents sur un seul rang de chaque
côté des mâchoires.
Ce poisson, qui atteint jusqu'à 35 centimètres et est
estimé , se trouve dans les eaux du Rhône et celles du
Rhin , mais il est assez rare. D'après les observations de
M. Agassi , nos fleuves de l'Europe offrent encore une
série d'espèces nouvelles se rattachant à ce genre,
telles que les Abramis argyreus, Balleropsis, elongatus,
erythropterus , melœnusJ microlepidotus mkropterix.
270. Rr. de Ruggehagen, Ab. Buggenhagii Agassi.
Cyprinus. — Rloch. pi. 95. Enc. pi. 82. f. 342. Leucis-
cus. — Cuv. et Val. Cijprimus abramo-rutilus Holander.
Duh.sect.4. pi. 14. f. 2. Vulg. Omble, Omblais (Maine et
Loire), Caunique , Petite-Rosse (département de la
Moselle), Brème du Buurgel, Carpe de Buggenhagen.
Tète petite ; dépression en gavant et en arrière de la
tête ; opercule à une pointe ; dos gris-bleuâtre ; ventre
argentin ; ligne latérale formée de deux lignes noires
très courbes ; nageoires brun-bleuâtre , jaunâtre à la
base; anale à dix-neuf rayons
Se trouve dans les eaux de la Somme, de la Moselle,
de la Loire, etc. Les grandes écailles de celte espèce l'ont
fait prendre pour une carpe ; mais ses plus grandes
dimensions ne dépassent pas 40 centimètres , et son
anale est moins étendue que dans les autres Rrêmes.
LXXXIV. CHONDROSTOME, Chondrostoma Agassi.
Corps cylindracé; bouche inférieure transverse; mu
( 134 )
seau très allongé ; lèvres cartilagineuses tranchantes ;
dents pharyngiennes unisériées , très comprimées,
tronquées obliquement en arrière.
271. Ch. Nase, Ch. Nasus Agassi. Val. tom. 17. p.
384. Cyprinus Nasus L. Bloch. pi. 3. Enc. pi. 81. f.
339. Cypr. toxostoma Vallot. Vulg. le Nez, le Nase,
Nasen ( département du Bas-Rhin ) , Auçon, Auchon,
Action (département de la Moselle) , Écrivain , Ventre
noir, Seuffe, Aleuse, Landoise, Vaudoise. Tête oblon-
gue , à opercule à lobe obtus ; dos noirâtre ; ventre un
peu plat argentin ; tache noire sur la nuque ; nageoires
rougeâtres hors la dorsale et la caudale , qui sont noi
râtres; dorsale, douze rayons; pectorales, seize; ven-
trales, treize; anales, quinze; six dents pharyn-
giennes de chaque côté sur un seul rang (1).
272. Ch. Ryssling, Ch. Rysela Agassi. Cyprinus
Gesn. Cyp. Jaculus Jurine, Vallot.
Avec les formes du précédent , cette espèce est ca-
ractérisée par sept dents sur deux rangées , avec un
péritoine noirâtre comme le Nase, ce qui produit une
répugnance à manger ces deux poissons , pour beau-
coup de personnes.
LXXXV. BROCHET, Esox. L. Cuv. Corps allongé
comprimé; museau oblong-obtus , large, déprimé;
une seule dorsale près la queue, oppositive; mâchoire
supérieure hérissée comme la langue et le pharynx de
dents en carde et la mâchoire inférieure à longues
dents pointues.
273. Br. commun,/?. Lucius L. Bloch, pi. 32. Lacép.
(1) Cuvier, Analomie comparée, tom. 3. p. 191 , donne 20 dents
pharyngiennes au Nase; Valenciennes tom. 17. p. 386 en met 12,
et c'est le nombre réel, six de chaque côté.
( 135 )
pi. 106. f. 3. Enc. pi. 72. f. 296. Cuv. et Val. tom. 18.
pi. 279. Duham. sect. 3. pi. 27. f. 6. Rondelet, Poiss.
des lacs, pi. et p. 135. Luccius vorax Rafln. Vulg.
Brochet, Lanceron, Brocheton (les jeunes). Béchet,
Becquet (département de la Mayenne), Lucz (départe-
ment de la Gironde). Dessus du dos brun-verdâtre ;
ligne latérale presque médiane ; les nageoires macu-
lées d e oir.
Il y a des races plus ou moins allongées et de colo-
ration plus ou moins foncée, selon la nature des eaux.
Le plus gros que nous ayons vu avait un mètre 20
centimètres ; il fut péché en 1811 dans le lac de Crand-
Lieu , où il engloutissait des canards, ce qui le fit sur-
veiller et prendre. Du temps d'Auson, le Brochet était
méprisé.
LXXXV bis. OPHIE, Belone Cuv. Un long museau
à mâchoires pourvu de très petites dents; dents pha-
ryngiennes en pavé. Corps très allongé à écailles ex-
trêmement petites ; une carène d'écaillés apparentes
de chaque côté, près du bord inférieur; une dorsale
oppositive, près la queue.
274. 0. Belone, Belone vulgaris Cuv. et Val. tom.
18. pi. 399. Esox Bellone L. Bloch. pi. 33. Enc. pi. 72.
f. 297. Acus Rondel. lib. 8. cap. 3. Vulg. Aiguille, Ai-
guille de mer, Anguillet, Aiguillette. Tête petite; mu-
seau longuement effilé ; mâchoire supérieure la plus
courte ; corps comme serpentiforme, comprimé ; dos
noir azuré ; flancs verts-bleuâtres , ventre argentin ;
nageoires immaculées.
Les arêtes de cette espèce sont vertes , même après
la cuisson; peu estimée, bien que souvent de 50 c. et
plus de longueur , elle est assez commune dans cer-
taines saisons.
( 136 )
LXXXV. SCOMBRÉSOCE, Scomberesox Lacép. Mâ-
choire étroite et aiguilliforme ; corps allongé; une
dorsale oppositive et de nombreuses adipeuses entre
la caudale et l'anale.
275. Se. de Camper , Se. Camperii Lacép. tom. 5.
pi. 6. f. 3. (lre édition). Cuv. et Val. tom. 18. pi. 464.
Scomberesox Saurus Cuv. Icon. Reig. anim. pi. 98. ï.
1. Esox Saurus Schneid. pi. 78. f. 2. Sayris recurvi-
rostra Rafin. Saurus Rondel. lib. 8. cap. 5. Vulg. Bé-
casse , Aiguille. Corps à dos grisâtre ; côtés nacrés ;
ventre rosâtre ; ligne latérale brunâtre ; museau re-
levé.
Deux individus , longs de 24 à 25 centimètres , pris
sur nos côtes , prouvent que cette espèce n'est pas
aussi rare qu'on le croyait. Elle a jusqu'à 40 cent.
LXXXVII. SPHYRÈNE, SphijrœnaCw. Caractère et
forme du brochet , mais deux dorsales.
276. Sph. Spet, Sph. vulgaris Cuv. Icon. du Reig.
anim. pi. 18. f. 2. Dict. se. nat. pi. 75. f. 1. D'Or-
big. Dict. pi. 3. f. 1. Sphyrœna Spet Lacép. Esox
Sphyrama L. Bloch. pi. 389. Vulg. Brochet de mer*
Lucz di mar. Dos et côtés brun-verdâtre ; ventre ar-
gentin; mâchoire inférieure très longue; ligne laté-
rale éclatante , un peu courbe ; première dorsale à
cinq rayons (et non à quatre) , épineux ; les dorsales
et caudales brunes , les autres nageoires rouges.
Nous n'avons pas d'exemples que ce beau poisson
ait remonté plus haut que le golfe de Gascogne.
La Sphyrène Bécune a été prise trop dans les hautes
mers pour être regardée comme de nos côtes ; il en
est de même de Y Esox Stomias ( Chauliodus Sloani
Schneid. pi. 85. Cuv.), vert foncé et long de 50 centi-
( 137 )
mètres , qui n'a été observé que dans le détroit de Gi-
ôraltar.
LXXXVIII. SYNODE, Synodus Lacép. Saurus Cuv.
Caractères généraux des formes du Brochet; museau
court , bouche dépassant les yeux , mais la dorsale
opposée à la ventrale ; dents très fortes ; une très pe-
tite adipeuse; douze à quinze rayons aux ouïes.
277. Sy. a bandes, Sy. fasciatus Cuv. non Lacép.
Osmerus fasciatus Risso. Corps allongé , traversé
dans la partie supérieure et bandes jaunâtres et
bleuâtres.
Ce charmant et rare poisson, que nous avions con-
fondu d'abord avec le Synodus fasciatus de Lacépède
(Esox synodus , Gronov. Synodus Synodus Schn. Sau^
rus maximus Sloane. pi. 251. f. 1) n'a que 30 à 40
centimètres de long; il est de nos côtes méridionales ,
où l'on pourrait rencontrer encore le Salmo Saurus,
se réunissant au genre Saurus de Cuvier (Lacertus
peregrinus Rondel.lib. 15. cap 9;.
LXXXIX. ÉPERLAN, Osmerus Arted. Forme car-
poïde allongée ; une dorsale oppositive et plus éloi-
gnée de la tête que les ventrales ; une petite adipeuse
pour deuxième dorsale ; deux rangs de dents écartées ,
ouïes à huit rayons; nulle taches sur le corps.
278. Ép. ordinaire, Os. Eperlanus Lacép. Cuv. et
Val. tom. 21. pi. 371. Sperlangus vulgaris Gaimard.
Voy. en Isl. pi. 18. f. 2. Salmo Eperlanus L. Bloch.
pi. 28. f. 2. Enc. pi. 68. f. 276. Duham. Pêches, sect.
2. pi. 4. Dict. se. nat. pi. 72. f. 2. Rondel. Poiss. des
lacs, chap. pi. et p. 142. Corps un peu translucide;
dos vert-clair; côtés argentins; opercules arrondis;
caudale fourchue ; odeur forte.
( 138 )
Ce petit poisson vulgaire, long au plus de 15 centi-
mètres , remonte nos fleuves, mais il devient d'autant
plus rare que l'on se porte vers le midi. A travers
son odeur forte , on distingue cependant une petite
odeur de violette.
279. Ëp. de mer, Os. marinus, N.Salmo Eperlano-
marinus Bloch. pi. 28. f. 1. Enc. pi. 68. f. 277. Duham.
Pêches, sect. 2. pi. 4. Vulg. Gros-Êperlan, Éperlan
de mer. Corps non translucide; dos gris-foncé; ventre
à reflets rougeâtres , verdàtres et bleuâtres ; opercules
à forte dent obtuse ; ventrale plus éloignée de la tête
que de la queue.
Cette espèce , presque toujours du double de lon-
gueur de la précédente, ne remonte jamais nos fleuves
et son odeur est moins exaltée. C'est à tort que jus-
qu'ici l'on a refusé de reconnaître ce poisson comme
une espèce distincte.
XC. SALMONE, Salmo Artedi. Forme carpoïde
élancée; une dorsale et une adipeuse presque tou^
jours oppositive; dents pointues, sur une seule
rangée ; deux rangs de dents pharyngiennes, et sur la
langue ; ordinairement dix rayons branchiaux ; cau-
dale fourchue.
* Espèces non tachées (1).
280. S. Ombre-Chevalier, S. umbla L. Bloch. pi.
101. Cuv. et Val. tom. 21. p. 233. Duham. sect. 2.
pi. 3. f. 2. Umble-Chevalier Enc. pi. 68. f. 274. Vulg.
Umble, Omble, Ombre. Tête petite à opercules obtus ;
(1) On doit être prévenu qu'il paraît que les jeunes saumons
ou déjeunes truites sont quelquefois sans aucunes taches, et c'est
le cas des Tocans du département du Mont-Dore et du Cantal.
( 139 )
dos bmn-verdâtre ; ventre blanc-sombre-argentin ;
mâchoire inférieure plus courte , à deux rangées de
dents; anale à onze rayons; nageoires jaunes-ver-
dâtres ; écailles petites.
Celte espèce , rare pour nous , ne dépasse pas très
souvent 35 centimètres; cependant on en trouve de
10 kilog. dans les grands lacs de la Suisse. La Moselle
le donne , et très certainement nos eaux du Jura.
** Espèces plus ou moins tachetées.
281. S. Saumon, S, SalarL. S. Salmar Cuv. et Val.
lom. 21. pi. 182. Bloch. pi. 20 (non 98). Enc. pi. 65.
f. 261. Lacép. pi. 105. f. 2. Duham. Pêches, sect. 2.
pi. 1. Mauduyt, Icht. du département de la Vienne,
pi. 2. Rondel, Poiss. des rivières, chap. 1. Salmo-*
Salmo Val. tom. 21. p. 169. S. nobilis Schoner. S. vul-
garis Aldrov. Vulg. Saumon, Saumon ordinaire. Tête
aiguë ; opercules presque arrondis et obtus ; le haut
du corps ponctué de petites taches brunes irrégulières ;
ligne latérale noire presque droite; dos noirâtre ta-
cheté de noir; côtés bleuâtre-argentin ; dessous jaune-
rougeâtre ; pectorales jaunes bordées de bleuâtre ;
ventrales et anales jaunâtres ; caudale en croissant,
bleuâtre ; dorsale et pectorale , quatorze rayons ; ven-
trales , dix ; anale , treize.
Il y a certainement des races distinctes dans celte
espèce, car le Saumon-Coureur est bien plus élancé.
Rarement le Saumon atteint un mètre.
Les jeunes Saumons , qui sont sans tache ou à peu
près, portent dans les départements de l'ancienne Au-
vergne les noms de Tocan, Tocon, à moins que ce ne
soit une modification de la truite à étudier.
( 140 )
Les Saumonneaux et Madelaineaux sont aussi des
jeunes , mais confondues avec des espèces véritables
par le vulgaire des pêcheurs.
282. S. Bécard, S. hamatus Cuv. et Val. tom. 21.
p. 181. 5. hastatus Mauduyt , Ichth. du département
de la Vienne, pi. 1. S. Salar Mas. Bloch. pi. 98. Enc.
pi. 65. f. 262. Duham. sect. 2. pi. 1. f. 2. Gesner, p.
et ic. 825. Vulg. Bécard, Saumon-Bécard. Gris-brun
à grosses taches noires irrégulières , ou rouges ; mâ-
choire inférieure plus courte et relevée à son extré-
mité ; opercules ponctués , à trois grandes sinuosités
sur ses bords.
Comme nous avons vu des Bécards femelles , il est
certain que Bloch s'est trompé; d'un autre côté, mal-
gré les autorités respectables qui ont admis cette es-
pèce , elle n'est pour nous qu'une race rare et même
accidentelle. Cependant nous ne croyons nullement
à l'impossibilité de la fixer.
283. S. Salveline , S. Salvelinus L. Bloch. pi. 99?
Enc. pi. 67. f. 273? Vulg. Omble, Salveline, Trutte
(Lozère). Mâchoire supérieure avancée , à deux rangs
de dents pointues et recourbées ; un seul rang de dents
palatiales et à la mâchoire inférieure ; teintes sombres
et luisantes disséminées à la surface du corps; dos
brun à traits noirâtres , sans ordre; côtés du corps et
opercules blanc-jaunâtre; taches brunes, entremê-
lées de taches rouges, du dos à la ligne latérale;
écailles petites , non caduques ; dorsale rhomboïdale
échancrée à son sommet et tachée de noir ; adipeuse
à bord rouge; ventrales et anale rousses.
La longueur habituelle de ce poisson , même laite
ou œuvé, est de 20 à 25 centimètres. Il existe dans les
( 1,41 )
rivières des déparlements de la Lozère et de l'Avey-
ron , surtout dans les monts qui avoisinent Aubrac.
Quelques différences caractéristiques nous font élever
des doutes sur son identité avec la Salveline, bien que
sa dorsale soit échancrée; et, au surplus, il nous
semble que la Salveline de Blochest le Salmo-Salman-
nus d'Artedi, à macules jaunes.
284. S. Rille, S, Rillus Lacép. pi. 5. f. 3 (Inédit.).
Cuv. et Val. tom. 21. pi. 210. Parr Penn. Brit. zool.
pi. 66. f.2.Vulg. Saumonneau, Madelaineau. Dos gris-
olivâtre; ventre blanc; côtés marbrés de gris avec
des taches rouges , entremêlées de taches noires, plus
petites ; deux taches noires à l'opercule ; écailles pe-
tites serrées ; quatorze rayons à la dorsale ; neuf aux
ventrales et à l'anale.
Cette espèce, observée dans la Loire et dans la
Risle ( département de l'Eure ) , dont elle a reçu son
nom , dépasse à peine la grandeur d'un hareng. La
chair en est blanche et non rose, à la cuisson. M. Va-
lenciennes pense que ce n'est qu'une jeune Truite, ce
qui semblerait avoir besoin de nouvelles constatations,
car la Truite bécarde de Duhamel ( sect. 2. pi. 2. f. 4) ,
qui a été revue dans le Loiret , me semble n'être que
le Bécard du Saumon-Rille. Nous pensons que c'est à
cette espèce que doit être rapportée le Saumonneau de
Strasbourg ou Saumonneau du Rhin et de la Moselle ,
long de 15 à 16 centimètres , et dont voici les princi-
paux caractères : dos et côtés vert-bleuâtre dépassant
la ligne latérale, avec quelques taches rouges ; écailles
très petites , nageoires jaunâtres ; dorsale pointillée
de noir, à quatorze rayons; anale à neuf; lobes de la
caudale arrondis.
( 142 )
285. S. Gadoïde, 5. Gadoïdes Lacép. Cuv. et Val.
tom. 21. pi. 329. Couleur gris-marbré; lâches rouges
et brunes, entremêlées sur le dos et l'adipeuse ; bouche
grande ; mâchoire inférieure très prédominante ; dor-
sale à onze rayons ; ventrales à neuf, et anale à huit.
Celte espèce , observée pour la première fois dans
l'étang de Trouville , près Rouen, atteint de 40 à 45 c.
286. S. René, 5. Renatus Lacép. Vulg. René. Cou-
leur générale grise , plus foncée au dos ; neuf à dix
grandes taches bleuâtres , le long de la ligne latérale ;
dix rayons à la dorsale; neuf aux ventrales et anale.
Ce petit poisson se trouve dans les eaux de la Mo-
selle. Nous sommes bien certain que le poisson du
nom vulgaire de René, donné à M. Valenciennes , est
bien le Cobitis barbatula, mais ce n'est pas une raison
pour que ce soit le poisson de Lacépède, lequel de-
mande cependant de nouvelles observations.
287. S. Truite des Alpes, S. Alpinus L. Bloch.
pi. 104.Cuv.etVal.t.21. p. 249. Salmo punctatus Cuv.
Duham. sect. 2. pi. 2. f. 5? Enc. pi. 67. f. 272. Vulg.
Truite de montagne , Truite des Alpes, Bergforelle, Ro-
ding. Tête un peu obtuse; écailles petites ; un appen-
dice étroit près de chaque ventrale ; partie supérieure
du corps à taches noires , jaunes et rouges ; sans an-
neau; dorsale et adipeuse jaunâtres; à treize rayons;
les autres nageoires rougeâtres ; pectorale à quatorze
rayons; ventrales à huit; anale à douze; caudale à
peine échancrée , à lobes arrondis.
C'est le Charre des Anglais (Penn. Brit. zool. 3. pi.
15.); cette espèce, facile à confondre avec les petites
Truites , existe dans les eaux du Jura et du mont
Cenis ; elle atteint rarement 20 à 25 centimètres.
( 143 )
La Truittctte de Duhamel sect. 2. pi. 2. f. 5 (Enc.
pi. 65. f. 264), bien qu'à taches rouges à cercle
blanchâtre , se rattache peut-élre à celte espèce.
288. S. Truite, S. Fario L. Bloch. pi. 22. Enc. pi.
65. f. 263. Duham. sect. 2. pi. 2. f. 2. Trutta dentata
Klein, mis. Pisc. 5. pi. 5. f. 3. Trutta-Fario Cuv. Salar
Ausonii Val. tom. 21. pi. 319. Rondel. Poiss. des lacs,
p. et pi. 117. Vulg. Truite, Truitte, Troutte, Deluzen,
Dluzen (Finistère), Trute , Touvre, Truite de rivière ,
Truite ordinaire, Tr. vulgaire. Dos brun à points noi-
râtres; côtés vert-jaune ; taches rouges sur les flancs,
avec anneaux brun ou bleuâtre ; tête un peu grosse à
mâchoire supérieure plus courte ; pectorale brune , à
dix rayons; dorsale bleuâtre, ponctuée de noir, à qua-
torze ; anale brune , à base bleuâtre , à onze , dont le
premier pourpré ; caudale jaunâtre , à base brune , et
ventrale jaunâtre , à treize rayons.
Cette excellente espèce dépasse rarement 25 à 30
centimètres , et offre , à ce qu'il paraît , diverses va-
riétés notables , sans parler de la Truite brune , dont le
fond est, en effet, très rembruni. On distingue des
Truites à tête longue (dans l'Auzance, déparlement
de la Vienne) , souvent médiocrement tachées sur le
corps; la Truite à tête courte, tachée ou sans taches
sur la tête. On trouve des Truites à fond noirâtre ou à
fond jaunâtre , tous accidents qui jettent beaucoup de
vague dans la détermination des espèces affines. Dans
le département de la Vienne, nous avons vu la Truite
dans la Cloire , mais très petite , et dans l'Auzance ,
où elle était inconnue il y a un demi siècle. La
Touvre , département de la Charente , en nourrit une
race assez distincte , à étudier de nouveau.
( U4 )
289. S. Truite-Saumonée, S. Trutta L. Bloch. pi.
21.Enc. pi. 67. f. 270. Lacép. pi. 105. f. 3. Dict. se.
nat. pi. 73. f. 2. Gaimard, Voy. en Isl. pi. 15. Cuv. et
Val. tom. 21. p. 240. Salmo lacustris Gmel. S. Trutta-
Salar Lacép. Trutta Salmonata Willug. Vulg. Grande-
Truite j Truite-Saumonée. Tête petite cunéiforme , ta-
chée de noir, à côtés violâtres; mâchoires égales;
opercules un peu aigus; teinte générale brunâtre-vio-
lacée ; front et nez bleu-noir ; côtés à taches noires ;
dorsale brune, à quatorze rayons, tachée de noirâtre ,
comme l'adipeuse ; toutes les autres brunâtres , non
tachetées; pectorale à quatorze rayons; ventrales à
dix ; anale à onz° ; caudale peu échancrée ; le palais à
trois rangées de dents et la langue deux.
Cette espèce , en même temps de mer et de fleuve ,
est peu commune et recherchée , bien qu'inférieure à
la précédente; elle a de 60 à 70 centimètres de long.
Sa grosseur est quelquefois telle, que Klein en a figuré
une sous le nom de Saumon.
La Truite saumonée de Genève, ou Fera des Gene-
vois, est le Salmo Lemanus Cuv. (Fario Lemanus Val.),
qui n'est pas de notre France jusqu'ici, mais peut-être
le Jura l'offrira-t-il.
290. S. Truite de mer, S. GodeniiL. Bloch. pi. 102.
Enc. pi. 66. f. 265. Duham. s. 2. pi. 2. f. 3. Cuv. et
Val. tom. 21. pi. 187. Vulg. Truite de mer , Silber-
F or elle. Tète un peu pointue et relevée ; bouche petite ;
corps allongé à taches rouges et noires, sur les côtés,
cerclées de blanchâtre; dorsale ponctuée à douze
rayons ; caudale très fourchue (1).
(1) La flg. 1. pi. 1. sect. 3, des Pêches de Duhamel, est une
Truite de mer hécarde.
( 145 )
Elle va de 40 à 50 centimètres , et c'est la véritable
Truite de mer pour nous et Bloch , n'ayant point vu
la suivante sur nos côtes.
291. S. argenté, S. Schiffermulleri Bloch. pi. 103.
Enc, pi. 66. f. 269. Cuv. et Val. tom. 21. p. 292. Vulg.
Truite de mer, Saumon argenté. Tête brune, aiguë;
taches noirâtres en croissant , sur les côtés ; fond gé-
néral brun-argentin; nageoires brunâtres; dorsale
tachetée à quinze rayons ; pectorale à 18; ventrales à
dix , et anale , à treize.
Cette espèce , qui paraît beaucoup sur les marchés
de Paris en été , et qui vient du lac de Constance ,
devra exister dans le département du Jura.
292. S. de Bâillon, S. Ballonii, Salar Ballonii Val.
tom. 21. p. 342. Ne nous est pas connu.
Le Salmo-Carpio , remarquable pour ses grandes
écailles, est ponctué de noir, mais si le lac de la
Garda , en Italie , le p'résente en abondance , rien ne
prouve qu'il ait été observé en France , et cependant
on l'a indiqué en Angleterre.
XCI. OMBRE , Coregonus Artedi. Bouche très peu
fendue ; dents à peine visibles ; écailles assez grandes ;
une dorsale et une adipeuse.
298. Om. Marènule, C. Marœnula Lacép. Salmo.—
Bloch. 27. f. 3. S. Albula Ascan. pi. 24 Vulg. Luciou de
mar, Petite-Marène. Dos bleuâtre; ventre argentin;
mâchoire inférieure plus longue ; dorsale à dix
rayons ; pectorales à quinze ; ventrales à onze ; anale
à quatorze ; ligne latérale droite , à points noirs , rap-
prochée du dos.
Si cette espèce a été pêchée à l'embouchure du Var,
comme le rapporte Risso , elle est bien de l'intérieur
10
( 146 )
de la France. Elle a de 15 à 25 centimètres de long.
294. Om. Houting, C. oxyrhynchus Val. tom. 21.
p. 488. Salmo — L. Salmo Lavaretus Bloch. pi. 25.
Excl. syn. Albula nobilis Schon. Lavaret. Enc. pi. 68.
f. 278. Vulg. Hautin, HoutinJ Houting. Museau mou,
proéminent, noir, pointu; tête petite, à opercule
anguleux; dos bleu-grisâtre ; côtés blanchâtres, pas-
sant au blanc-jaunâtre sous la ligne latérale; écailles
assez grandes, échancrées ; pectorales jaunâtres; les
autres nageoires à jaunes la base.
Cette espèce , qui ne dépasse pas 25 centimètres et
n'en a très souvent que 15, existe dans le Rhin, la
Meuse, la Moselle. La première bonne figure en a été
donnée par Schonvcl, répétée par Willughby, Ruysh
et Bonnatère. Il y a un Hautin qui est une espèce
d'Argentine. La figure 195 des Poiss. des fleuves de
Rondelet , donne notre poisson , mais avec trois dor-
sales, d'où Lacépède avait fait son Tripteronolus .
295. Om. bleue, C. Wartamanni Cuv. et Val. tom.
21. p. 463. Salmo— Bloch. pi. 105. Enc. pi. 68. f. 275.
Rondel. Poiss. des lacs, chap. 6. pi. 163. Vulg. Bésole.,
Bezoldj Omble-Dorade (Isère) , Ombre bleu. Tête pe-
tite; opercules oblongs; corps comprimé à teinte gé-
nérale bleue, excepté les bases jaunâtres des nageoires,
mêlé de rouge aux pectorales et ventrales ; ligne laté-
rale presque rectiligne, à points noirs ; dorsale à quinze
rayons ; pectorale , dix-sept; ventrales, douze; anale,
quatorze ; écailles plus petites aux deux extrémités
du corps.
Rare dans le Rhin et long au plus de 35 centi-
mètres.
296.0m. commune, C.tThymallus Lacép Dict. se.
( *« )
nat. pi. 72. f. 1. Cuv. Icon. Reig. anim. pi. 102. f. 2.
Cuv. et Val. tom. 21. p. 429. Salmo Thymallus L.
Bloch. pi. 24. Thymallus communis Cuv. Coregonus
Umbra Lacép. Duham. sect. 2. pi. 3. f. 2.Enc. pi. 69.
f. 281. Vulg. Ombre, Ombre d:' Auvergne , Ombre de ri-
vière, Umbre, Hareng d'eau douce, Larde. Télé petite,
un peu obtuse, brune en dessus, à opercules ponc-
tués de brun ; corps allongé à dix bandes parallèles
bleuâtres de chaque côté ; vaste dorsale parallélo-
gramme jaune ponctuée de noir, bordée de brun au
sommet, à vingt-trois rayons; pectorales jaunâtres,
les autres nageoires brunes. Ce beau poisson , devenu
rare, remonte la Garonne et la Moselle; sa longueur
est de 30 à 45 centimètres. Dans la rivière de la Sorgue
(département de Vaucluse), on l'a confondu, mal à
propos, avec le Salmone-Ombre-Chevalier. L'odeur
presque aromatique de ce poisson , comparée à celle
du Thym, lui a valu son nom de Thymallus.
La fig. 202 pi. 53 de l'Encyclopédie est le même en
mauvais état, dont Lacépède a fait un double em-
ploi.
297. Om. Lavaeet , C. Lavaretus Cuv. Salmo — ?
L. Salmo Marœna Bloch. pi. 27. Enc pi. 69. f. 279.
Lavaretus Rondel. Poiss des lacs, 162. Bélon. 186.
Duham. Pèches, sect. 4. pi. 14. f. 1. Vulg. Lavaret.
Teinte générale brun-bleuâtre; côtés argentin-bleu-
âtre ; tête un peu à bec obtus , à mâchoire inférieure
bien plus courte que la supérieure , à lèvre relevée ;
opercules aigus ; ligne latérale presque médiane et
droite , à points blanchâtres ; nageoires brunâtres à
bordures noires , comme l'adipeuse , excepté la cau-
dale bleuâtre ; écailles striées vers la base.
( 148 )
C'est là le véritable Lavaret du Rhône et du lac de
Bourget, à un rftyiïamèire de Chambéry ; il va do 30
à 40 centimètres de long. On en a vu même dïin
mètre, mais il devient de pins en plus rare.
XCI. ANCHOIS, Engrèulis Cuv. Bourbe très fen-
due, dépassant de beaucoup les yeux; les deox mâ-
choires dentées; une seule doiv'c sans adipeuse;
caudale fourchue.
* Dorsale opposée à V anale.
298. An. ATRÉRmoiDE.Eng.Atherino'idesCuy. et Val.
t. 21. pi. 31. Clupea — L. Bloch. pi. 408. f. 1. Duham.
Pêches, sect. 3. pi. 16. f. 8? Vulg. Bande d'argent,
Prëlra (St-M;do). Dorsale à l'opposé de la naissance de
Tanale, qui est à trente-cinq rayons et un peu écail-
leuse; bande latérale manifestement plus argentine
que le surplus des coiés; dorsale à onze rayons; pec-
torale à quatorze, et ventrales à huit et très courles.
Cetié espèce ai teint rarement î décimètres; ce n'est
qu'avec doute que nous lui rapportons le Prélra. Le
poisson d'argent , Enc. pi. 73 f. 303 , est de ce groupe,
mais différent de notre espèce , sa dorsale étant plus
étendue.
299. An. de Brown, En. Brownii Cuv. et Val. tom.
20. pi. 5 et 41. Clupea vil argenté a Lacép. Cl. Brun-
nichii Sclmeid. p. 425. Alherina Broicnii Gmel.Bron n.
Jamaï. pi. 45. f. 3. Slolephorus Comwersonii, Lacép.
Duham. Pèclies, sect. 6. pi. 3. f. 5. Vulg. Mèlci,Miïel,
Bande d'argent. Dos très brun; mâchoire supérieure
prédominante; opercules crénelés; dorsale à quinze
rayons, étendue et diminuant insensiblement; ligne
( 149 )
latérale près le dos et sensiblement argentée sur côtés
argentins.
Grosseur au plus de l'Anchois , peu commune sur
nos côtes de l'Océan. C'est peut-être là le Goulard de
nos côtes , poisson à constater.
**
Dorsale non opposée à V anale.
300. An. vulgaire, Eng. Encrasicholus Cuv. Icon.
Reig. anim. pi. 104. f. 1. Dict. se. nat. pi. 71. f. 2.
Cuv. et Val. tom. 21. pi. 7. Clupea—L. Bloch. pi. 30.
f. 2. Lacép. pi. 108. f. 3. Enc. pi. 75. f. 313. Duham.
Pêches, sect. 3. pi. 17. f. 5., etc. Vulg. Anchois,,
Grand-Goule , Glessein. Tête aiguë; œil grand; mâ-
choire supérieure très prédominante ; corps allongé ,
gris argentin , à écailles caduques à reflets azurés et
argentins sur les flancs ; ligne latérale assez près du
dos , peu visible (si ce n'est après la chute des écailles);
anale à dix-huit rayons (dors. , quatorze ; pect. , quinze ;
ventr., sept).
Cette espèce , si connue , a le plus ordinairement
8 centimètres de long , et nous semble plus rare sur
nos côtes de l'Océan que sur celles de la Méditerranée.
Le Méletàe Duhamel, sect. 6. pi. 3. f. 5., nous semble
un Anchois /tandis que le Sprat (sect. 3. pi. 16. f. 2)
sera un poisson distinct.
XCII. CLUPE, Clupea L. Cuv. Corps carpoïde al-
longé , comprimé , à ventre en carène plus ou moins
dentelée^; une seule dorsale oppositive des ventrales ;
bouche médiocre, dentée.
* Grandes espèces (35 cent, et plus).
301. Cl. Alose, Clupea Alosa Lacép. pi. 108. f. 2.
( «50 )
Cuv. (non L.) Enc. pi. 75. f. 312. Duham. sect. 3. pi.
1. f. 1. Alosa communis ? Cuv. et Val. tom. 20. pi. 11,
AH. Alosa vulgaris id. p. 407. Clupea sardinella Vallot.
Icht franc, p. 277 (de taille moyenne). Vulg. Alose,
Alouse, Alozen (Finistère), Cola, Coulac (départe-
ment de la Gironde), Halachia (Bouches-du-Rhône).
Dos vert-jaunâtre; tache noirâtre ronde, près des
ouïes; ligne latérale presque médiane; lèvre supé-
rieure anguleuse ; anale à vingt-quatre rayons ; cau-
dale à deux taches brunes (dorsales, dix-huit rayons;
pect., quatorze; ventr., huit).
La Clupea Alosa -elongata de M. de Lapylaie doit
former une race plus élancée , comme nous en avons
signalé une dans le Saumon.
Bloch , Artedi et Linné et beaucoup d'autres ich-
thyologues n'ont signalé que la Clupé-Feinte sous le
nom d'Alose. Celle-ci va jusqu'à 60 centimètres et, un
mètre par exception. Sur 1200 qui nous ont passé
sous les yeux, trois seulement avaient 55 centimètres.
On trouve souvent dans les branchies de ce poisson
l'Enthosoëre dit Octostoma Alosœ.
La Franche blanche (Duham. sect. 3. pi. 17. f. 6),
me semble une jeune Alose , de même que la Menisse
ou Menuisse de Gran ville , fig. 13 , même planche.
302. Cl. Rousse , Cl. rufa Lacép. Alosa rufa Cuv.
et Val. tom. 20. pi. 11, 409. Vulg. Alose d'été, Alose
rouge, Alouse de Châtellerault . Couleur générale, sauf
le dos, brun-argentin-cuivré ; carène continue ; échan-
crure de la bouche arrondie ; quinze rayons aux pec-
torales ; vingt-sept à la caudale.
Plus petite que l'Alose, elle en a la forme générale,
mais elle mérite une étude nouvelle , pour constater
( 161 )
si c'est une race seulement de l'Alose ou une véri-
table espèce : la chair en est moins blanche.
Let jeunes de ces espèces, comme de la suivante ,
sont confondues vulgairement sous le nom de Blanche
et Blanchaille.
303. Cl. Feinte, Cl. fallax Lacép. Cl. ficla. Cuv.
et Va), lom. 20. p. 11, 409. Clupea Alosa Bloch. pi.
30. f. 1. Excl. syn. Duham. sect. 3. pi. 2. f. 1. Vulg.
Vint, Yenih ,'dép. du Rhin), Feinte, Feine, Gualte,
Costa (iép. des Landes), Serpe, Corneau, Covérau
(Marne el Loire), Coque, Coquet, Couver, Couvereau.
LaUnaa (le mâle), Pucelle, Grande-Pucelle (dép. de la
Soine), Cahuhau (mâle), Couvert-Coqué , Grande-
Guy (jeune). Lèvre supérieure échancrée en demi-
cercle; ligne latérale 1res près du dos; sept taches
noirâtres sur les côtés, un peu au-dessus de la ligne
latérale ; vingt un rayons à l'anale (dorsale, dix huit;
peclorales , quinze; ventrales, neuf).
Plus petite que l'Alose et plus comprimée, elle ne
remonie qu'après elle dans nos fleuves et est bien
moins esiimée. C'est bien à tort qu'on voudrait n'en
faire qu'une même espèce avec l'Alose. Mais il reste à
étudier la Feinte bretonne et la Feine gros-yeux , qui
seront, au moins la dernière , tout autre chose.
La Blanche-Bâtarde de Duhamel, sect. 3. pi. 17. f. 7,
ne nous semble qu'une jeune Feinte.
** Petites espèces (10 à 25 cent, au plus).
304. Cl. Alosette, Cl. Alosetta , pi. 3. Vulg. Bi-
bletle. Ablette de fond, Abletlebâlarde (Loire-Inférieure).
Cavité en losange dessus la tète ; carène ventrale très
dentée; ligne laiérale près du dos ; côtés argentés ; une
( 152 )
tache"noire en croissant , près le dos , derrière l'oper-
cule.
Cette espèce, qui ne paraît pas passer 15 centimètres,
n'est pas rare dans la Loire, où elle se tient sur les
fonds rap.'des et sabloneux.
Le Harangue , dans Duhamel , secl. 3. pi. 2. f. 3. ,
ressemblerait un peu à notre poisson, et encore mieux
à sa Grande-Gay , fig. 2, mais celle-ci est une jeune
Feinie.
305. Cl. Hàbeng, CL Harengus L. Bloch. pi. 29.
f. 1. Enc. pi. 73. f. 310. Lacép. pi. 108. f. 1. Cuv.
Icon. Reig. anim. pi. 104. f. 1. Cuv. et Val. lom. 20.
pi, 30, 250, 252. Duham. Pêches, sect. 3. pî. 4. f. 1,2.
pi. 16. f. 1 (jeune). Rondel. lib. 7. cap. 16. Vulg. Ha-
reng , Harlnq (Finistère). Sans taches; lignes latérale
un peu courle; mâchoire supérieure plus courte à
dents en avant; dorsale à dix-huit rayons (pectorale
à dix-huit et ventrales à nem ; anale à d^x-sepl).
Celle espèce, qui dépasse rarement 20 à 25 centi-
mètres, ne remonte m\ peu l'embouchure de nos
fleuves que lorsqu'elle est poursuivie par les Marsouins
ou les Dauphins.
Les Blanches d'Abbev ,?e, Jes Harenguels de Caen
nous semblent de jeunes Harengs.
Le Spr<:,t de nos cotes, figuré par Duhamel, sect. 3.
pi. 16, n'est aussi qu'un jeune Hareng; mais le Sprat
de Calais, figmé dans le même ouvrage, sect. 4. pi. 8,
i. 7, a besoin d'élre étudié.
306. Cl. Saboïjne, Cl. Spraiim L. Bloeh. pi. 29.
f. 2. Enc. pi. 75. f. 311. Duham. sect. 3. pL 16. f.
4, 5. Clupea Sardina Cuv.Ieoo. Re:g. an m. #V, 10"„
f. 2. Cuv. et Val. tom. 20. pi. 455. Vulg. Serdine, Sat-
( 153 )
dine, Sardtn (Finistère), Cradeau, Harenguet, Roy an
( département de la Gironde), Sardine des Sables, Sar-
dines nantaises (les très grosses). Mâchoire supérieure
plus courte; tête un peu dorée; dos bleuâtre-foncé ;
ligne latérale pointillée, fugaces ; carène peu sensible;
anale à dix-neuf rayons; dorsale, dix-sept; pecto-
rales , seize ; ventrales , six.
Longue de 15 centimètres , le plus ordinairement,
cependant on en voit de presque grandes comme
des Harengs moyens.
Statius Millier a dû figurer, pour Sardine, une
jeune Feinte, car il lui donne des taches comme à
elle , à moins que ces taches ne soient fugaces, ce qui
est à constater de nouveau.
307. Cl. Pilchard, Cl Pilchardus Bloch. pi. 406.
Clupanodon — Lacép. Alosa — Cuv. et Val. tom. 20.
p. 446. pi. 8. Vulg. Pilchard, Celan, Celerin, Selan,
Hareng de Bergue (Paris), Gattereau. Tête à cavité
oblongue en dessus ; corps très allongé ; dents comme
nulles; écailles assez grandes (plus que dans le n° 306);
dorsale un peu avancée ; ligne latérale assez près du
dos; dorsale à dix-huit ou dix-neuf rayons (pect., dix-
sept; ventrales, huit; anale, dix-huit).
Sa longueur est de 18 à 25 centimètres. Cette espèce
n'est pas rare sur nos côtes de l'Ouest. Nous croyons
que -l'on en doit rapprocher YEprault et YErtault de
Granville (Duham. sect. 3. pi. 17. f. 1,2, mais la f. 1
avec doute). Il sera à constater si le Ristau du dépar-
tement des Landes est le Pilchard.
308. Cl. Halbourg, Cl. Halburgius Duham. Pêches,
sect, 3. pi. 16. f. 3 et pi. 17. f. 4. Vulg. Esprot, Eprault,
Franche-Blanche. Dos vert-brun; côtés et ventre blanc ;
( 154 )
nageoire dorsale un peu en arrière du milieu du
corps , au-dessus des ventrales ; mâchoire inférieure
plus longue que la supérieure ; opercules très sinueux
au bord , avec une pointe obtuse près les pectorales ;
pectorales falciformes.
Cette espèce va rarement au-delà de 8 à 10 centi-
mètres. Ne serait-ce pas là la Harangula lutulus ou
Blanquette de Caen , de l'histoire naturelle des Pois-
sons, tom. 20, p. 281?
309. Cl. arache, Cl. araca Duham. sect. 3. pi. 16.
f. 7. Vulg. Alachie, Arache, Harache, Baraque. Dos
brun-verdâtre ; ventre argentin; ligne latérale mé-
diane bien marquée; opercules obtus, sinueux au bord,
à large échancrure à leur base ; dorsale au milieu du
dos, au-dessus des ventrales.
Souvent on confond cette espèce avec le Hareng,
dont elle se rapproche par sa taille, mais toujours
moindre , et dont la dorsale est au milieu du corps ,
lorsque dans le Hareng elle est plus en arrière.
XCIII. PRISTIGASTRE , Pristigaster Cuv. Port et
caractères des Clupées , mais privé de nageoires ven-
trales; corps comprimé plus ou moins large.
310. Pr. Jacquine, Pr. Rostellatus, Apterogaster
rostellatus Lapyl. Vulg. Jacquine (Pornic, Noirmou-
tiers). Museau un peu prolongé; corps allongé, .non
relevé sur le dos.
Cette espèce paraît en été sur nos côtes de l'ouest ;
on n'avait encore observé de ce genre qu'une espèce
étrangère à ventre très saillant.
XCIV. ATHÉR1NE, Atherina L. Corps allongé,
souvent un peu translucide ; œil grand ; deux dor-
( i55 )
sales presque oppositives; très petites dents; joues et
opercules écailleux ; ouïes à trois rayons.
311. Ath. Joël, Alh. Hepselus L. Bloch. pi. 393.
f. 3. Cuv. el Val. tom. 10. pi. 423. Rondel. lib. 7. cap.
11 (2 par erreur). Enc. pi. 73. f. 302. Duham. sect. 6.
pi. 6. f. 8. Aiherina Presbyler Cuv. Jcon. Reig. anim.
pi. 76. f. 3. Vulg. Aubasseau (Charente-Inférieure),
Prêlre(l), Prilreau, Prêira, PrcLero, Rosel, Roseré,
Rosereis, Sauclet (département des Bouches-du-Rhone),
Gras-d'eau, Gras~I)os, Beleyon (Finistère). Tête assez
pelite, comme à crête dentelée, à deux points de
chaque côté ; mâchoire inférieure relevée ; côtés bruns
avec une ligne brune longitudinale , et une rosaire
plus large; ventre prononcé vert-argentin; nageoires
roussâtres, tronquées en arrière; caudale fourchue;
première dorsale, huit rayons aigus (deuxième dor-
sale, dix; pectorales et anale, treize; ventrales, six).
Cette petite et jolie espèce atteint rarement 15 cen-
timètres, et n'en a le plus ordinairement que huit.
XCV. MUGE, Mugit L. Tele revélue de petites
écailles; corps allongé, un peu arrondi; deux dor-
sales courtes, écartées, la première épineuse à quatre
rayons; mâchoire inférieure carénée en dedans.
312. M. visqueux, M. viscusus, Myxon. Rondel.
lib. 9. cap. 4. Vulg. Mendie, Mulei , Mulet brun,
Meud brun, Moïle, Sauteur. Museau un peu long ; corps
enveloppé d'une sorte de mucosité ; côtés gris bleuâtre,
à lignes longitudinales brun-bleuâtre.
(1) Ce nom vulgaire est appliqué à plusieurs petits poissons
de nos bords de l'Océan , appartenant à divers genres, et servant
d'appât pour la pêcbe.
( 156 )
Cette espèce est bien distincte de la suivante, sur-
tout par la mucosité habituelle de son corps et son
habitude plus marquée de sauter. Sa longueur est de
30 à 35 centime 1res.
313. M. SurtiUR,M. saliens Risso. Cestrus Rondel.
lib.9. cm. 3. Eue. pi. 73. f. 304. Dubam. Pèches,- s. 6.
pi. 2. MiujU cephalolus Maudirj t (pour M. Cephalus).
M. Ciphalus Bloek. 394. Excl. syn. Cuv. et Val. iom.
11. pi. 47. Vulg. Mule j Mulel de mer , Mul, L'tèmie,
Limou, Flûte, Meuil blanc. Museau très pointu; cou-
leur générale gris-blancbà^e; opercules à taches très
jaunes ou dorées.
Celte espèce ou race est la plus habituelle sur nos
côtes de l'Ouest et dans nos fleuves, et souvent con-
fondue avec les auires par le vulgaire*
314. M. Capiton, M cephalus L. M. capiio Cuv. et
Val. Iom. 11. pi. 13. ellU. Rondel. J'<b. 9. cap. 2. Vu'g.
Lou Tcslud (dépademenl du Var). CabOi, Jia.rn.odOj
Menille noir. Tête grosse, courte; écailles dudos brun-
foncé; côlé^ blanchâtres à lignes longitudinales noi-
râires.
Cette espèce', commune dans le Rhône, rie nous est
pas encore connue sur nos côtes de l'Ouest.
315. M Provençal, M. Chelo Cuv. M. Prorcnsalis
Risso. Chelon Rondel. lib. 9. cap. 5. Vu'g. Maron,
Chalus, Same.j Mujoit. Mucgo. Corps argent* n ; lèîeun
peu déprimée; sept lignes, dorées et bleuâires, le
long de chaque coié.
Cette belle espèce, qui remonte le Var au printemps,
P-© c quelquefois jusqu'à 4 kilog.
316. M. doré, M. Tang Bloch. pi. 395. M. auratus
Risso. Vulg. Mugou daurin. Museau arrondi; dos
( 157 )
bleuâtre-obscur; sept bandes foncées en long, aux
côtés , avec nuance brun-argenté ; opercules couverts
d'une macule dorée ; caudale azurée.
Cette espèce , qui n'est point , contre ce que l'on a
prétendu , la Lienne de Duhamel , remonte le Rhône
et est peu commune ; elle est du golfe de Gascogne et
surtout de nos côtes de l'Algérie.
XCVI. EXOCET, Exocœtus L.Tête déprimée , pres-
qu'entièrement couverte de petites écailles; bouche
petite ; corps un peu carré ; une ligne d'écaillés caré-
nées au bas des flancs, le long du corps; dorsale
unique ; pectorales vastes allant presque à l'extrémité
de la caudale ; dents petites , pointues , sur une ran-
gée ; ligne latérale peu marquée.
317. Ex. volant, Ex. volitans Bloch. pi. 398. Lacép.
Cuv. et Val. tom. 19. pi. 83. Ex. evolans L. Duham.
sect. 3. pi. 22. f. 2. sect. 9. pi. 6. f. 3. Enc. pi. 73.
f. 306. Vulg. Muge volant. Hareng volant. Poisson
volant, Hirondelle de mer. Tête un peu atténuée; dos
vert-azuré; ventre argentin; pectorales bleuâtres
bordées de jaune ; abdominales petites , rouges , pres-
que en dessous des pectorales; dorsale et anale éten-
dues , droites ; caudale à points rouges.
C'est l'espèce de nos régions la plus ordinaire , bien
que rare encore ; elle apparaît de temps à autre en
petites volées. Peut-être le poisson de Duhamel est-il
très distinct de celui de Bloch, par ses pectorales moins
près de la caudale et une seconde dorsale, si elle existe
véritablement (1). Il a été pris dans la Manche. Il est
(1) Comme le poisson] observé par Duhamel avait près de 45
centimèlrcs de loiig, il serait bien extraordinaire que l'ont eût
placé deux dorsales si elles n'y existaient pas.
( 158 )
rare qu'il dépasse 30 centimètres, ainsi que le sui-
vant.
318. Ex. Muge volant , Ex. exiliens Bloch. pi. 497.
Cuv. et Val. tom. 19. pi. 114. Mugilusalalus. Rondel.
lib. 9. cap. 6. Vulg. Mulet volant , Mulet ailé, Hiron-
delle de mer. Tête un peu renflée; dos brun-violacé;
côtés argentins; pectorales violâtres à base jaune;
abdominales en arrière, longues, violettes près de
l'anale ; dorsale échancrée.
C'est à la suite de forts vents de l'ouest que celle
espèce est portée sur nos côtes.
Nous n'avons point YExocetus mesogaster de Bloch,
qui , en effet, a les ventrales au milieu du corps, dans
lequel le gris et le bleu dominent ; il est tout-à-fait in-
tertropical ; mais nous le citons parce qu'il pourrait
être poussé vers nos côtes par les oragas.
XCVI. CENTRIQUE, Centricus. L. Corps comprimé,
tranchant en dessus , plus ou moins couvert de pla-
ques articulées ; bouche sans dents , museau plus ou
moins en flûte ; deux dorsales.
319. C. Bécasse, Centriscus Scolopax L. Bloch. pi.
123. f. 1. Enc. pi. 21. f. 69. Lacép. pi. 74. f. 5. Ron-
del. lib. 15. cap. 5. Solenostomus Scolopax Risso. Vulg.
Bécasse, Soufflet, Tronibetto (département du Var).
Sorte de cuirasse de la tête à la première dorsale ;
couleur générale gris-rosacé; bec très long, cylin-
drique, à bouche terminale oblique; yeux très grands;
les deux dorsales opposées à l'anale ; première dorsale
à quatre piquants , dont le premier plus long est ser-
reté; deuxième dorsale, seize rayons (pectorales, dix-
sept; ventrales, cinq; anale, dix-huit); écailles pe-
tites sur les côtés; caudale un peu arrondie.
( 159 )
Cette espèce, longue de 15 à 18 centimètres, est
assez rare sur nos cotes, soil de l'Océan, soil de la
Méditerranée, élant surtout interlropicaîe.
C'est encore le Silurus cornulus L. ou Macroram-
phosus de Lacépède: Chardonneret de l'Encyclopédie'.
3:20. C. Sumimtt, C. Velilarts Pallas Spieil. 8. p. 36.
pi. 4. f. 8. Amphisile — Ciw. Bdc pi. 86. i'. 357. Mu-
seau prolongé, avec lignes saillantes de chaque côté;
corps oblong, un peu aplati; dos couvert de larges
pièces écai lieuses donl la postérieure porle une poinle
raide serrelée, formant partie de la première dorsale
avec deux aulres aiguillons, la deuxième petite sur la
queue à douze rayons; couleur générale nacrée avec
nu.mces azurées sur le dos; ventre à reflets dorés;
piquanls au-devant de l'anus; anale étendue et cau-
dale tronquée.
C'est une petite espèce longue de 5 à 8 centimètres,
rare et accidentelle dans nos deux mers.
BLENNÏE LENTEQUE , N° 96, PL. 1.
Blennius Iientecsas.
Corpore oblongo , sub-compresso , maxillâ super tore —
prœllongâ ; fronle depresso ; maculis grisco-alris
sparsis.
Cobps allongé, un peu comprimé, long de 9 à 15
centimères.
Tète grosse , par rapport au volume du poisson , à
mâchoire inférieure plus courte ; dents fines , serrées,
sur une seule rangée; front obtus, aplati en devant;
( 160 )
œil très grand , placé près du front ; opercules angu-
leux-obtus en arrière, ponctués de brun comme le
reste du corps.
Coloration, corps grisâtre à la partie aalériou<e
avec des taches noirâtres ou noires 1res petites et
piessées, brunâtre à la parlie postérieure, avec des
tacbelures moins prononcées.
Ligne latérale, très rapprochée de la nageoire
dorsale , recliligne jusque vers l'opercule , et là se re-
courbant vers le haut.
Nageoire dorsale unique, à trente rayons, et un
peu échancrée vers le neuvième et dixième rayons;
les rayons vers la queue étant les plus longs, allant de
la tète à ta caudale.
Jugulaires à deux rayons chacune, dont le plus
long est l'extérieur ; les deux libres vers leur extré-
mité.
Pectorales placées au bas de la tète derrière les
opercules, allongées, tachetée* el à douze rayons.
Anale à dix-sept rayons, raides et un peu aigus,
partant un peu en arrière de la tète pour rejoindre la
caudale.
Caudale arrondie à son extrémité; ayant huit
rayons, el traversée par deux cercles brunâtres.
Observation. — Ce poisson ressemble en petit à
YÂnarhkus Lupvs, mais, outre les caractères géné-
riques, el sa caudale arrondie etnonbjfurquëe, il est
toujours d'un petit volume. C'est peut-ëlre le Pichi-
chy que Ton pèche auConquet, sur nos côtes.
( 161 )
BLENNIE BRUN, N° 97, PL. 2.
ISleiinitBS hruianeais.
Corpore clongatOj, compresso, fusco-brunneo , immacu-
lato; maxilla superioribreviora; dorsalliâ longitudi-
naliter elongatâ, abbreviatâ sub-spinulosâ; jugula-
ribus brevissimis quibusque bispinosis.
Corps allongé , très comprimé , long de 10 centi-
mètres; comme strié transversalement du dos au
ventre.
Tète petite , très comprimée ; mâchoire supérieure
plus courte que l'inférieure; opercule grand, arrondi-
oblong ; œil petit près le front et bien latéral.
Ligne latérale rectiligne , peu marquée , presque
médiane.
Dorsale longeant les trois-quarts du dos et joi-
gnant la caudale.
Jugulaires courtes, formée par deux petites épines
chacune, dont la pins longue est en dehors.
Pectorales oblongues, petites, à sept rayons.
Anale membraneuse , presque de la moitié du
corps, joignant la caudale, et très brève.
Caudale un peu oblongue , arrondie à son extré-
mité.
CLUPÉE ALOSETTE , N° 304 , PL. 3.
Cltapea Alosetta.
Corps allongé, comprimé (un peu de la sardine),
à écailles assez caduques.
11
( 162 ;
Tète moyenne, h mâchoire supérieure plus courte,
éehancrée en avant , noirâtre et ponctuée de noir à la
partie antérieure, avec une dépression longitudinale
en dessus, bordée à sa partie arrière et placée entre
l'œil, le museau et le front, creusé régulièrement en
triangle; dents fines et écartées, mais à peine sensi-
bles à la mâchoire inférieure; langue épaisse picquetée
de noir ; bouche assez grande ; œil grand , à prunelle
noire et iris jaune ; tache rougeàtre en dessus de l'œil.
Dos un peu arrondi , vert-brun ; tache brune en
croissant , un peu derrière l'opercule.
Côtés argentins, à reflets un peu jaune-bronzé vers
la tête ; quatre lignes interrompues en dessus de la
ligne latérale, formées de petits points noirs couvrant
les écailles , lesquelles sont petites.
Ventre à carène aiguë, très dentelée, depuis la
tête jusqu'à l'anale.
Ligne latérale presque insensible , surtout en
allant vers la queue, située peu au-dessous du dos, et
composée de petits points noirs sur deux lignes se
courbant surtout vers les ventrales.
Dorsale à dix-huit rayons, un peu jaunâtre, ondée
de noirâtre.
Pectorales à treize rayons.
Ventrales à neuf rayons et blanc-grisâtre , avec
un petit appendice oblong en dessus et à sa base.
Anale courte, peu étendue, blanchâtre et à vingt-
quatre rayons.
Les pectorales, ventrales et anales brunâtres, à
base rougeàtre.
Caudale grande, bien fourchue, jaunâtre, à bor-
dure noirâtre à son extrémité , piquetée noirâtre à sa
surface , à vingt rayons.
( 163 )
Observations. — Ses différences d'avec la Chipée
rousse tiennent à sa carène , très dentée , à ses dents
manifestes, plus obscures dans la Chipée rousse; sa
ligne latérale l'éloigné complètement des jeunes
Aloses, et , en supposant que l'on pût démontrer que
c'est une jeune Feinte , ce serait au moins une figure
concourant à l'histoire de cette espèce, ayant observé
que les jeunes Feintes , doubles à la vérité de notre
Alosctte , n'avaient encore que trois à quatre de toutes
les taches longitudinales qu'offrent les individus
adultes.
ERRATA ET ADDITIONS.
N° 76. Le Sardias est une variété d'anguille des
étangs du département des Landes, dont le dos est
noirâtre et le dessous du corps blanc-mat mêlé de
cendré , et des teintes violacées sur les côtés ; la tête
effilée et cylindrique.
V Anguille du même département est à ventre blanc-
jaunâtre , tête plate et obtuse ; ses nageoires pecto-
rales sont plus courtes que celles du Sardias. Comme
ce ne sont pas de jeunes Congres, les Sardias deman-
dent un nouvel examen.
Page 247, ligne 8. Pas de dorsale, lisez : une dorsale
seule * sans autre nageoire ni caudale.
Page 259, n° 95, ligne 8. B. Gunnclus, lisez : B.
Murœnoïdes.
Page 272, ligne dernière. Après ligne, lisez : laté-
rale courbée vers l'abdomen.
Page 341 , ligne 6. Quarante rayons; lisez : 22 (25
d'après Rloch.) rayons.
( m )
TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES (')
et des noms triviaux ou vulgaires ('2).
Abarliva n. 10G
Abilletle 260
Able 260 261
— commune 260
— de fond 292
Ablette 260
— bâtarde 50i
— du fond 501
Abliable, abliette 260
Âbramis p. 130
Acanthopsis 109
Acerina 86
Acipencer 55
Achon n. 266
Acourci 245
Agadec 198
Aigle 58
— de incr 205
Aigudlat 14
Aiguille 65, 249, 269,275
— de mer 65, 274
— de sable 80
Aiguillct 230
Aiguillette 274
Alachie 509
Alalonga 159
Alaize (Finistère)
Alêne 52
Alézcl (Finistère)
Àleuze 271
Alonge 264
Alosa, alausa p. 150
Alose n. 501
— d'été 502
— rouge 505
Alouse 501
— de Châtellerault. . . 502
— rouge 502
Alozen 501
Ammocoeles p. 17
Amnwdijtes 44
Anarhichas 45
Anchois n. 500
Ange , ange de mer 54
Angelot 34
Anguille 76
— de mer 77 269
Anguillct 274
Anginllette 55 274
Anon 100
Antessa 201
Aourade 201
Apogon p. 69
Appât de vase n. 80
Apron 209
Aplerogasterus. . p. 154
Apterocyclus 20
Arache n. 509
Araignée de mer 87
Argyrosomus p. 96
Arlicon n. 196
Arrain-Corria 176
Arrain-Goria 170
Arouquero 195
(1) Avec la page ou il se trouvent, et tous en italique.
(2) Rapportés an numéro de leur série, excepté ceux que nous n'avons
pu ramener à aucune espèce.
(
Aroussen n. 195
Artaudes 146
Ascie 249
Aspidophorus p. 61
Aspro. . . 100
Atherina 154
Aubusseau n. 51 1
Auchon , auçon , ausson . . 260
Aurado 201
Aurala p. 95
Aveugle n. 8
Aze 121
Ayena ICI
Baliste 55
Balistes p. 54
Ballaa, Labre
Bande d'argent 298
Bandoulière 25
— brune n. 160
— marbrée 170
Bar, Bars 207
Barachota 100
Barau 207
Baraude-gode 98
Barbacbe 221
Barbarin 142 145
Barbeau 255
— de mer 145
Barbette 228 254
Barbier 180
Barbillon 255
Barbot 255
Barbotte 227 228 255 254
— franche 254
— grasse 254
Barbolteau , barboitteau. . . 248
Barbue 220 221
— a taches 220
Barbus p. 112
Barreau n. 207
Batrachoides p. 48
Balrachus 55
Baudreuil n. 57
Baudroie. 57
Baumaris 24
Baveuse 95
Bécard, beccard 282
Bécasse 275 519
— de mer 275 519
1(55
)
Béchet, becquet n. 275
Bécune 276
Beléynn 150 511
Bellicant T.. 157 158
Bélone p. 155
Bergforclle n. 287
Berrelly 152
Berlonneau 221
Berzel 152
Besola, besoles 295
Bésu , bésugue 158
Bezole 295
Bise 155 154
Blanchaille 502
Blanche 502 505
Blanche-bâtarde 505
Blanquet, blanquette 508
Blennius p. 49
Bleiz-mor (Finistère) . . . . u. 50
Bluet 28
Bœuf 58
Bodereau 88
Boga, bogue 1 01 190
Bois de roc 87
Bonite 155 150
— rayée 156
Bonitole 154
Boops p. 89
Borde : n. 260
Bordelière - 267
Bot 219
Bouc 188
Boulcrot , Bouillerot 119
Bourguignon 264
Bourlot 87
Bourreau 1 55
Bouvier, Bouvière 264
Bouxet 244
Braisme ou Brome 266
Brama 87
Brame n. 266
Brelot 175 195
Brème, Brème ou Bremme. n 266
— blanche 267
— du Bourget 270
— commune 259
— dentée 187
— gardonnée 267
— de mer 176
— ordinaire 266
( 166 )
Lirème rosse a. 200
Brémelte 207
Brignc 207
— bâtarde 247
Brochet 273
— ordinaire 275
— de mer 269 276
Brocheton 80 275
Brune (la) 160
Bugaravelle 198
Buholte 117
Cabéliau, cabliau 99
Cabot 233 282 5U
— des chasses 117
— loche 118
Cahuhau , cahuhot 505
Calet (Duhamel)
Calimande 225
Calluau 271
Callyonijmus p. 47
Calumet n. 156
Cantharus p. 82
Capelan n. 101
Capone 161
Carangue (voyez Caranx). .
Caranx p. 72
Carass , Carassin n. 259
Carcharias p. 25
Cardinal n. 155 211
Cardine 217
Carousche 259
. — blanche 240
— noire 259
Carpaude 252
Carpe 164 230
— bleue 211
— de Buggenhagen . . 270
— à cuir 256
— de mer 125 140 164 176
— à miroir 256
— nue 236
— deVallières 264
Carpeau, Carpaude 256
— noire 256
Carreau 257 259
Carrelet 219 221
Casse-burgo 195
Castagnole 187
Cataphracte 125
Caunique n. 270
Caval (Loire-Inférieure)..
Cavalet (id.)
Cavillone 134
Célan . Célerin 507
Centrina p. 19
Centriscus 158
Centroloplms 86
Centronotus 69
Centropomus 69
Cephaloptera 28
Cephalus 56
Chaboisseau . . . n. 125 151 248
Chaboissias 248
Chabot 121 125 248
— loche 118
— vorage 57
Chabronter 127
Cl.absot.Chapsot 121
Chabuisseau 248
Chalue 515
Charbonnier 106
Chardias 76
Chardon 48
Charohet 50
Charou 50
C'harp 256
Chat-marin 85
— de mer 54
— rochier 21
Chatillon 5
Chatouille 5 225 227
Chavoine 248
Chavou 50
Checharet 150
Chenille 10
Cheval 248
— marin 67 68
— de mer 67 68
Chevau , Chevanne 248
Chevenau 248
Chevergne 248
Chevesne 248
Chicaron 150
Chichar, Chicharou 150
Chien de mer 50
— épineux 14
Chimaera p. 55
Chimère n. 51
Chinchar 150
( 167
C'hongy n. 77
Ckondrostoma p. 513
Chrach n. 164
Chrysophrys p. 95
Chrysotus 102
Civelle et non civette n- 76
Clupea p. 149
Cobilis 108
Cocu n. 165
Codlingue, morue?
Coho 1 72
Cola 501
Colin 106
Combre 167
Congre 77
— noir 78
— déroche 78
Congret 77
Convers (voyez conver) . . . 291
Coq 210
Coque , Coquet 505
Corbeau de mer 204
Coregonus p. 145
Corlazeau, Corlazo n. 172
Cornazeau 172
Corneau 294
Corp 20i
Corvelle (Croisk)
Coryphaena p. 68
Collas 60
Coucou n. 154
Coulac 501
Courei 245
Courlasseau , Courlazeau ,
Courlazet 172
Couver 505
— Coquet 505
Couvéreau 505
Covereau 505
Coyau , Coyo 172
Crabe (la) 129
— des Atliotlards. . .-. 185
— deBiaritz 129
Cradeau, Crados 297
Crahatte 16i
Crampe ou Torpille 56
Crapeau 97 U8 99 129 150
151 153
— de mer 92 122 125 129
Crapaudine 85
)
Créac n. 58
Crenilabrus p. 80
Cyelopterus 59
Cyprinus 114
Dactylopterus 67
Daine n. 205
Damezelet 1 95
Dard 245
Dtluzen 279
Demoiselle 195
Denté , 174
Dentex p. 82
Dentillac n. 174
Diable 59
— de mer 57 125
Dluzen 279
Dobule 247
Dofin 141
Doli 56
Dorade 141 201 258
— de la Chine 258
— chinoise 258
Doradet 201
Dorée 56 210
— de la Chine 258
Dormeur 247 256
Dormille 228
Dormillouse, Torpille. ... 56
Doubleau 247
Doucet 89
— femelle 90
Dragon de mer 87
Dreînneguet 207
Drevels et Harlel
Dressou 250
Drigne 207
Duleau 256
Durdo 204
Echarde (voyez Epinoche) . 1 46
Echeneis p. 72
Ecrivain n. 271
Eglefin 100 104
Emissole 20
Empereur 85
Engraulis 148
Eperlan n. 257 278
— bâtard 268
— de mer 279
( 168 )
Eperlan de Seine n. 257
Epinarde 146
Epinette 14
Epinglotte 146
Epinoche 5 146
Epinochetle 146
Eprault 307 508
Equille 80
Eredi (Groisic)
Erla (Bacque)
Ertault 294
Esox
p . 154
Espadon n. 82 85
Esprot 308
Esturgeon 58
Exocallus (voyez sparus boops
n. 190)
Exocœlus p. 157
Faisan d'eau
Faitan
Farago
Faux (La)
Feine, Feinte, Finte
Feinte bretonne, feinte gros-
yeux
Flet, Fiez , Fleitan
Flétan, Flételet, Fléton. .
Filât ou Congre
Flindre
Flonde
Flondre
— d'eau douce
— de rivière
Flossade
Flotan 218
Flûte
Flyndre
Franche barbotte 228
Franche blanche
Gai
Gadus p.
Galeus
Galline n.
Galot
Garballots (Bacque)
Garbottin
Garde-côte. . ,
Gardon
222
212
205
26
505
505
218
212
77
218
218
218
218
218
52
219
515
218
254
508
210
51
22
157
164
248
172
250
Gardon blanc n. 245
— brémé 267
— de fond 247
— rouge 250
Garlizen 213
Gascanelle, Gascanette. .. 150
Gascon 150
Gasta 505
Gattereau 507
Gasterosteus p. 70
Germon n. 158
Gibèle 241
Gibèle-carpe 257
dessein 500
Glorieuse 58
Gobio. . . . p. 111
Gobius 59
Gode n. 98
Godet 121
Goiffon 231
Goldsinny 169
Gonion 231
Gorvelle 2
Goulard 299
Goujon 251
— blanc, 88
— de rivière 251
Gourlin 150
" Gourneau, Gourno n. 158
Goyon 251
Gracieux-seigneur 69
Grand-chien bleu 28
— Esturgeon 58
— goule 500
— Turbot 222
Grande ablette 261
— Brème 266
— Gay 295
— epinoche 111
— merlu de Bretagne. 107
— morue-barbue .... 109
— pucelle 505
— Boussette 24
— Truite 289
— Vieille 170
Gras-d'eau, Gras-dos. . 262 511
— mollet 69
Gravelet 245
Grélau 155
Grelin 105 100
( 169 )
Gremueillc, Gremille n. 184.
Grenouille pêcheuse 57
Griet 221
Griset '. 19
Grondeignet 155
Grondel 231
Grondeur 1 3 ï
Grondignet 155
Grondin 1 54
Gros-Eperlan 279
— ■ sept-œil 5
— thon 157
— yeux 190
Grosse Picardie 1 89
— Sarde-grise 190
Grouahet 162
Grumet,Grurnelet 156
Guatte 505
Guitaud 98
Gurneau 158
Guruard 158
Ilalachia 292
Ilalbourg 299
Ilamburg 253
Ilarache 509
Haranguets. . . .♦ 505
Ilaranguette 297
Harangue 501
Haraque 509
Harang 505
— de Bergue 507
— d'eau douce 296
— volant 517
Harangula p. 154
Hareng n. 296
Harinq 296
Hartetou Drevels (Finist ).
Hausen 60
Haute-Brème 266
Ilautin 294
Hertault 507
Heurlin 184
Hippocampus p. 24 7
Hippoglossus 105
Hirlin -. n. 184
Hirondelle de mer 157 140
517 518
Holoeenlrus p. 84
lïoulin, lîouting n. 294
Ichtliyocolle n. 60
Ide 259
Inihriago 159
Jacquine, jaqune 501
Jarretière 116
Jeses 240
Joël 502
Josse 190
Julienne 109
Karaische, carassin 259
Kavanche , carassin , 2
Kerelle 150
Kreas voyez Creac 58
Laberdan , v. morue
Labre , Labrus p. 76
Lacert n. 90
Lagadec 198
Laitreau 505
Lamie 25
Larnna p. 22
Lamproie n. 1
— d'alose 2
Lamprillon , Lamprion. 2. . . . 7
Lampr is (voyez Chrysotus) p. 102
Lançeron n. 275
Lançon , Lansson 80
Landoise 271
Lanneguet 105
Lantéque 96
Larde 296
Lau 210
Lavandière 89
Lavarct 293 297
Lcanneguet 105
Lenlillat 21
Lepidopus p. 58
Leptocephalus p. 41
Leschnat n. 76
Leuciscus p. 119
Lévencgate , Lévénégalle . n. 105
Lézard de mer 150
Liche 19
Lionne 515
Lieu 1 06
Lièvre 90
— marin 69 90
— de mer 69 90
( 170 )
Limande n.
Limandclle
Limou
Linette ou Perlon
Lingue, Linguard
Liparis
Lizen
Llieu
Loche.... 110, 124, 128
— de Bar-sur-Seine.
— d'étang
— franche
— de Loire
— de marais
— de mer. .. 108 110
— noire
— de rivière
— rouge
Lompe
Longue-oreille
Lonlék,Lontéque(Duhamcl)
Labre ?
Lophius, (v. Balrachus). . p.
Lotla
Lote, Lotte n. 108
— de Loire
— de mer 75
Loiiaanec
Loubine
— mouchetée
Loup
— marin
— de mer
Lou-Testud
Lubine
I.uciou de mar
Lucze 208
Lune, Lune de mer
Luis
Madelaineau 281
Maigre (le)
Malarmat
Malcot
Mànge-goemous
Maquereau
— bâtard
— jaspé
Margagnon, margaignon. .
Marignan ...
217
224
515
157
109
100
218
106
224
228
229
228
108
229
118
110
227
111
69
158
244
55
227
108
75
106
207
208
206
85
206
504
207
295
275
210
103
284
205
126
08
175
152
ISO
252
76
182
Marme n. 197
Maron,
Marteau
Mulet, mélet. . .
Mendole
— blanche.
Menuise
Merlan 102
— de la Méditerranée
— noir
— rouge
sargale
515
52
299
188
189
Menisse, menuisse ' 291
291
107
107
. 106
. 105
199
Merlanet. merlenet 102 105
Merle, merle de mers 165
Merlu 107
— barbu 114
— de Bretagne 107
— verdin 105
Merluche 107
Merlucius p. 54
Méron,mcru n. 177
Mesaigne, méségne 257
Meuil, Meuille 512
— blanc 515
— brun 512
— noir . . . . ? 514
Meunier 121 248 258
Milande 22
Mingue, mingre 1 46
Miralel 52
Misgurn 229
Mobular 40
Moïle 512
Moine 54 55
Moineau de rivière n. 218
Mole
Molet, molette
Molle
Molle
Mullec
Molue, morue.
Molve.
61
98
115
114
502
99
109
Monichourdina 161
Montée
Mardache, mordacle
Mordocé, mordoset, mord-
sec
Mon lie
Morme, Mormire 197
76
54
96
265
( 17
i )
Morrude
Morue n. 99
— barbue 98
— franche 99
— longue 409
— louche 114-
— noire 106
— deSt-Pierre 100
— verte 99 106
Mort sec 96
Mouchara, moueharra(basc)
Mouchicouba 194
Moucho 201
Mnuehogna 197
Moule ou Mole 61
Mourine 38
Moutelle , moutoïle 228
Mu ego 313
Muge 512
— volant 517 518
Mugil p. 15i
Mugile n. 500
Mugou, raujou 515
— daurin 516
Mul, mule 512 515
Mulet, raullet ... 512 515
— ailé 518
— blanc 515
— brun 512
— de mer 515
— noir 5 1 4-
— sauteur 512 515
— rouget 1-12
— volant 518
Mulelte 228
Mulier 268
Mul lus p. 68
Muvaena 41
Mustela 56
Mustelus 21
Myliobatis 27
Nantéque, Nartcque n. 96
Nase, Naze, Nazen 271
Nasteling
Nègre 205
Nez (le) 271
Nigroil ou Oblade 191
Noire (la) 43
Notidanus p. 21
Novacula p. 87
Oblade n. 191
Officier 101
Oniblais, omble 270
Omble 280
— dorade 995
Ombre 280 29C
— d'Auvergne.... 296 287
— bleue 295
— chevalier 280
— d'eau douce 287
— de mer 204
— de rivière 196
Ophie 274
Orehers (v. épinoches). . . 146
Orcynus (v. scomber). . . p. 75
Osfe, orphe....! n. 256
Orphe d'eau douce 256
— de rivière 256
Osmerus p. 157
Ovelle 260
Oville 210
Pagel 196
Pagre 195
Pagrus 92
Paon-bleu n. 160
Papillon de mer 95
Parr 284
Pastanague 41
Pearl 221
Pégouze 216
Pécheur 57
Pèlerin : 17
Pélon, Pélonet 157
Perça p. 98
Perce-pierre n. 95
Perchaude 205
Perche 205
— ■ gardonnée 184
— goujonnée, goujon-
mère 184
— de rivière 205
Perdrix de mer 212
— de rivière 205
Peristedion p. 62
Perlon n. 27 157
Péseheleau 59
( 172 )
Pescliet-meneh ( Poisson
moine) n. 34
Persèque p.
Pesquiels n. 162
Péteuse
Petit Carrelet
— diable de mer. . . .
— loup de mer
— maquereau
— sept-œil
— verdon
Petite-brême 176 202
— — du Bourget. .
— lingue
— morue
■ — ■ — fraîche
— perche
— ■ picarelle
— rosse
— roussette
— sarde rouge
Pelromyson p.
l'hijcis
Pibau n.
Piearelle
Picaud, Picot. 147
Pichichi (Conquet)
Pilchard
Pilonneau,
Pilote
Pinck
Pirabebe p.
Pirlon 102
Pironeau
Pitre
Platane n.250?
Platessa p.
Pleau n.
Plestie
Pleuronectes p.
Plie n. 218
— franche
— de mer 217
Plincet
Plo, Plomb, Pion
Pofcheteau
Pogge
Poisson-assiette
— de la Chine. . . .
— doré
Poisson de lune
. . n. 211
55
— lune ... 42 61
147 210
507
57
165
— royal 142
205 211
264
— St-Pierre
.. 210
152
— volant
517 518
124
Pôle
215
80
55
155
Post
. . 184
4
55
259
76
267
Poule de mer
98 210
262
Poulette de mer
225
114
. . 205
98
Prêterau
.. 511
99
Prêtro
. . 511
184
298 511
189
Prêtre
160 511
270
Prùtreau
. . 51 1
21
Pristiqaster
. . p. 154
196
26
15
58
57
. . n. 505
76
.. 219
189
218
. . 148
150
507
14
198
145
. . p. 50
242
. . n. 43
276 •
49 52
157
— bouclée
15 46
156
— cendrée
55
189
43
267
— sablée
48
104
.. 514
247
.. 129
268
— rouge
130
102
Rasoir
.. 186
219
186
219
58
221
236
219
151
200
Renard de mer
26
55
René
.. 286
125
25
210
.. p. 106
'■'ôrt
n. 501
258
265
( 173
Rille n. 281
Rippe 108
Ristau 507
Roce 246
Roche 246
Rochère 48
Rocliier 51
Roding , 287
Roi de la Pointe 1G5
— de hareng 54
— ■ des rougets 141
Ronce 47
Rondelle 144
Rose 210 240 258
Roseré 511
Roserels 511
Roset 511
Rosière 258
Rotengle 249
Rosse 249 250
Rothange 245
Rouga 180
Roube-tumg 158
Rougelet Rougellet 98 100
Rouget. 134 155 159 144 196
— bâ'ard '154 158
— bécard 156
— cardinal 101
— grunielet 156
— tèlart 156
Rousse, Rousset 250
Roussette 50
Royan 297
Ruscain 196
Rysling 272
Saccarailla 129
Saccarailla-blanc 129
— rouge 150
Saint-Charles 156
Saïd, sais 104
Salmo p. 158
Salveline n. 285
Salougue 249
Same.. 315
Sans-nom (des) 267
Santé
Sansonnet 153
Sar 195
)
Sardias, chardias (dépl. des
Landes) n. 76
Sardin, Sardine 297
— courade (Croisic) . .
— nantaise 296
— des Sables 297
Sargat, Sargate 199
Sarge, Sargo 155
Sarguet 195
Sanjus p. 91
Sarve. .: n. 249
Satouille • 230
Sauclet 162 311
Saumon 281
— argenté 291
— bécard 282
— coureur 281
Saumonneau 281 284
Saumunneau 284
Saupe 193 240
Sauteur 512 515
Savary 125
Say 104
Schnattfisch.schnottfich. . 247
Sciaena p. 96
Schvanneau n. 244
Scie. 55
Scomber p. 75
Scomberesox 156
Scorpacna p. 65
Scorpion de mer n. 125
Scyllium p. 25
Scymnus p. 17
Secillet n. 213
Sége 247
Selache p. 20
Sélan n. 507
Sénille 10
Sept-œil 2
— rouge 8
Serdine 297
Sergate 199
Serpe 505
Serpent 66
— de mer 66
Serramis p. 85
Serte n. 269
Setau.Seton 214
Seuffe 264
Siège 247
( 174 )
Silyen (Finistère) n.
Silberforelle
Smaris p.1"
Sogo n.
Sole
— épaisse
— franche
Solea p.
Sope n. 195
Souflet
Sourd-d'eau
Souris 12
— de mer 72
Sparaillon
Spams p.
Spet n.
Sphirène
Sphyraena p.
Spinacia ( v. Gasleros-
teus)
Spinax
Spirlin n.
Sprat 500
Squalus p.
Squalina p
Sturch (Finistère) Estur-
geon n.
Sturpes (Finistère)
Sturpet
Sucepierre
Sucet
Surmulet 106
Syngnatus p.
Sijnodus
Syrène n. 95
Tablarina
Taeaud
Taeon
Tacos, Tacoliet
Tanche 165
— dorée
— marine
— de mer. . . H 5 168
Tareronde
Targeur
Targie , Targine
Targuet, Tarzes Tarzet. . .
Tasar, Tazar
Tascau
76
Tcslud (lou)
. n. 505
282
Taupe, Taupe de mer. .
18
88
Têtard 121
124 257
182
Tète d'âne
121
215
Tetrodon
. . p. 57
215
Teuil-bœuf
. . n° 28
215
Thazard
.. 117
105
Thon
157 158
268
— blanc
159
519
Tbonin
. . 154
18
Thynnus
..p. 74
125
Thyouc
. . n. 208
125
Tinca
.. p. 115
154-
Tion
. . n. 228
88
Tiouc
. . 208
276
Tocan
.. 275
276
Tomble (Charente Inf.) .
156
41
Toradet
. . 201
72
Torpédo
..p. 27
19
Torpille
. . n. 56
257
Thouare
41
505
Touille-bœuf
24
18
Tourde
. . 165
26
Tou-nud
.. 117
Touvre.
. . 288
58
. . p. 46
Treboulet
222
7
Treineriou
56
6
Trembar, Tremble, Trem-
145
bleur
56
57
. . p. 65
157
29
119
Trombetlo
519
62
202
Troutte
. , n.288
98
Truie
210
275
Truite, Truilfe. .
288
101
— des Alpes
. . 287
255
. . 275
251
— brune
279
165
290 291
251
■ — de montagne . . .
287
41
. . 289
220
. . 287
id.
Trute
. . 288
id.
. . p. 29
158
Tulbozen
n. 222
98
Turbot
222
( 175 )
Turbot faitan n. 212
— sans piquans 221
Tuyau de plume 04
Umble
Unible chevalier. . .
Umbre
— d'eau douce
Vairon
Vandoise. Yaudoise.
Veblette
Vcndière
Venth
Ventre-noir
Verac
Verdon
Vergniau
Vernhe
Vêron
Véronette
Verre
245
280
280
287
287
242
271
260
89
503
271
104
242
76
244
242
252
244
Vieille n. 50 105
— noire 105
Vielle 105
Vilain 248
Vimbe..' 209
Vint 503
Virvolle 208
Vive 87
Vivelle 52
Vrac, Vraq 107
Vredon 242
Wette.
257
Xirichlhijs p. 87
Xiphias 44
Yer-d'ear n. 210
Zeus p. 101
Zigaena 2G
Zindel n. 209
U L PARK, ^
_ -
(Extrait des Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et
arts d'Angers , T série, 2° volume).
Angers, lmp. de Cosnier et Lachèse.
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