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Full text of "Essai d'ichtyologie des côtes océaniques et de l'intérieur de la France ou Diagnose des poissons observés"

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ESSAI  D'ICHTYOLOGIE 


DES  COTES  OCEANIQUES  ET  DE  L'INTÉRIEUR  DE  LA  FRANCE 


ou 


DIAGNOSE  DES  POISSONS  OBSERVÉS, 


Par  M.  A.-HS.  BESVAUX, 


Directeur  en  retraite  du  musée  d'histoire  naturelle  et  du  Jardin 
botanique  d'Angers. 


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ANGERS 


IMPRIMERIE    DE    COSNIER     ET    IACHESE. 


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ESSAI  D' 

DES  COTES  OCÉANIQUES  ET  1ïta»~^Û&C^||4HrLA  FRANCE, 

ou 

DIAGNOSE  DES  POISSONS  OBSERVÉS, 

Far  M.  A.-N.  DESVAUX, 

Directeur  en  retraite  du  Musée  d'histoire  naturelle  et  du 
Jardin  botanique  d'Angers, 


\ 


Nos  premières  études ,  relatives  aux  poissons ,  sans 
parler  de  celles  faites  dans  la  belle  institution  si  re- 
grettable des  écoles  centrales,  datent  de  1810,  époque 
à  laquelle  les  circonstances  mirent ,  à  Paris ,  à  notre 
disposition ,  une  superbe  collection  de  poissons ,  pré- 
parée d'une  manière  remarquable  par  Dubuisson,  con- 
servateur du  musée  d'histoire  naturelle  de  Nantes  (1)^ 

Etant  demeuré ,  en  1811 ,  un  mois  sur  les  côtes  du 
département  de  la  Gironde ,  et  en  1812,  deux  mois  sur 
celles  des  départements  de  la  Charente-Inférieure ,  de 
la  Vendée  et  de  la  Loire-Inférieure ,  ainsi  que  de  la 
Vilaine ,  nous  fîmes  des  applications  d'étude  sur  le  vi- 
vant ,  et  pûmes  observer  un  certain  nombre  d'espèces 
rares.  Cependant  nos  observations  les  plus  suivies  et 
les  plus  nombreuses  ont  été  de  1838  à  1847.  C'est  alors 

(1)  Cette  curieuse  collection,  dont  tous  les  individus,  y  com- 
pris les  plus  grands,  tels  que  le  saumon  ,  etc.,  fut  dévastée  et 
presque  toute  détruite  en  1814,  pir  les  soldats  étrangers,  dans 
l'habitation  que  j'avais  à  Mon  treuil,  près  Paris. 

1 


(  2  ) 

que  nous  avons  véritablement  éprouvé  la  difficulté  de 
ce  genre  d'étude ,  lorsqu'il  faut  s'en  procurer  tous  les 
matériaux  et  faire  des  applications  rigoureuses  et  ap- 
profondies. Il  est  à  regretter,  en  effet,  que  le  musée 
de  Nantes ,  si  bien  à  la  portée  de  se  procurer  ,  en  ce 
genre,  une  collection  importante,  offre  pour  ainsi 
dire  moins  de  ressources  que  celui  d'Angers ,  bien 
que  nous  n'ayons  été  que  très  peu  à  même  de  l'aug- 
menter ,  sous  ce  rapport ,  pendant  les  dix-neuf  années 
qu'il  s'est  trouvé  sous  notre  direction. 

Si  les  naturalistes  se  livrent  très  rarement  à  l'étude 
des  poissons ,  c'est  que  l'on  manque  d'ouvrages  faciles 
pour  les  étudier ,  et  propres  à  leur  détermination.  Les 
objets  que  l'on  possède  autour  de  soi  se  trouvent 
comme  perdus  au  milieu  d'un  millier  et  plus  d'es- 
pèces dont  se  compose  l'ensemble  des  ouvrages  trai- 
tant en  grand  de  l'ichthyologie  ;  de  là  le  délaissé  de 
cette  curieuse  partie  de  l'histoire  naturelle  (1). 

On  peut  encore  mettre  au  nombre  des  causes  qui 
s'opposent  à  l'étude  des  poissons ,  l'imperfection  ou 
la  difficulté  de  leur  préparation  ;  la  presque  impos- 
sibilité de  les  conserver  avec  leurs  couleurs,  dans 
quelque  liquide  qu'on  puisse  les  plonger,  pour  en  pro- 
longer la  conservation ,  et  nous-même  avons  été  dé- 
goûté de  ce  genre  de  collection ,  après  la  perte  que 
nous  avons  éprouvée. 

(I)  L'ouvrage  de  Cuvier  et  Valenciennes  en  décrit  cinq  mille, 
et  certes  il  n'ont  pas  épuisé  la  nature.  Que  l'on  y  joigne  le  prix 
des  ouvrages  de  ce  genre  :  la  seule  Ichthyologie  de  Bloch  ,  ren- 
fermant à  peine  500  poissons,  coule  900  fr.  ;  les  100  planches  de 
l'encyclopédie  par  ordre  de  matière,  donnant  410  poissons,  ne 
peuvent  être  qu'à  l'usage  de  celui  qui  sait  déjà  ,  ainsi  que  le 
prouvera  la  table  que  nous  donnons  à  la  fin  de  notre  travail. 


(3  ) 

Quelques  travaux  partiels  et  très  utiles ,  du  genre 
de  celui  que  nous  donnons  ici ,  ont  déjà  été  publiés. 
M.  Millet,  dans  son  excellente  Faune  de  Maine  et  Loire, 
est  l'un  des  premiers  qui  aient  donné  l'exemple  de 
l'étude  locale  des  poissons ,  et  cet  exemple  a  été  déjà 
suivi  par  quelques  naturalistes  qui  ont  aussi  senti  le 
besoin  de  ces  études  partielles.  Tel  est  M.  de  Mauduyt^ 
dans  son  lchthyologie du  département  delà  Vienne  pu- 
bliée en  1848  ;  Holandre ,  dans  sa  Faune  du  département 
de  la  Moselle. 

Nous  ne  pouvons  passer  sous  silence  le  beau  travail 
sur  les  pêches,  par  Duhamel  Dumonceau,  qui  a  donné 
une  nombreuse  série  des  poissons  de  la  France ,  dont 
on  a  fait  à  peine  usage ,  parce  qu'il  y  avait  un  travail 
sérieux  à  exécuter ,  afin  de  ramener  à  une  nomencla- 
ture méthodique  tous  les  objets  dont  il  parle  et  qu'il 
figure  sous  des  noms  vulgaires.  Quatre  volumes  grand 
in-folio  formaient  encore  un  obstacle  à  l'utilité  que 
l'on  pouvait  retirer  de  cet  ouvrage. 

Le  très  zélé  naturaliste  Bachelot  de  Lapylaie  pré- 
senta au  congrès  scientifique  de  France ,  à  Poitiers , 
en  1835,  un  ensemble  d'observations  remarquables 
faites  sur  les  poissons  de  nos  côtes  de  l'Ouest ,  pen- 
dant les  années  1832  et  1833.  Il  est  regrettable,  pour 
la  science ,  que  l'on  n'ait  pas  attaché  à  ce  travail  toute 
l'importance  qu'il  méritait ,  et  qu'il  n'en  ait  été  donné 
qu'un  trop  court  précis  (1). 

Désespérant  de  voir  publier  le  travail  de  M.  de  Lapy- 
laie ,  nous  mîmes  au  net  le  premier  résultat  de  nos 

(1)  Au  Congrès  scientifique,  à  Angers,  en  1843,  on  tint  encore 
moins  compte  du  travail  dont  nous  fîmes  la  communication  à  la 
section  des  sciences  naturelles. 


(*) 

études ,  seulement  pour  le  département  de  la  Loire- 
Inférieure.  Nous  devons  rendre  cette  justice  à  la  So- 
ciété académique  de  Nantes,  qu'elle  accueillit  ce  tra- 
vail avec  une  bienveillance  marquée ,  et  queiqu'in- 
complet  qu'il  pût  être  encore ,  la  publication  en  fut 
faite  dans  ses  annales  (1). 

Dans  la  crainte  bien  fondée  que  nous  avions  de  l'im- 
perfection de  ce  premier  essai ,  nous  résistâmes  aux 
sollicitations  qui  nous  furent  faites  d'en  donner  une 
publication  isolée. 

Aujourd'hui  nous  pouvons  offrir  une  série  plus 
étudiée  et  plus  complète ,  qui  pourra  servir  de  base 
à  des  études  plus  approfondies.  Si,  dès  notre  début, 
nous  eussions  eu  à  notre  disposition  un  semblable 
travail ,  il  est  certain  que  nous  aurions  donné  une 
plus  rigoureuse  précision  à  nos  recherches  :  per- 
suadés que  nous  étions  primitivement,  qu'il  n'y 
avait  plus  rien  à  faire  sur  nos  côtes  en  ce  genre  d'ob- 
servation. Malgré  la  persistance  de  nos  recherches, 
nous  sommes  donc  convaincu  qu'il  reste  sur  nos  côtes, 
comme  dans  l'intérieur  de  la  France ,  des  espèces  qui 
n'ont  point  passé  sous  nos  yeux ,  bien  des  variétés  à 
constater  ou  à  contrôler.  Que  d'études  de  mœurs  il 
reste  encore  à  faire  sur  les  poissons  !  Mais  cela  ne  peut 
être  que  l'effet  du  temps.  Pour  y  parvenir ,  il  était  in- 
dispensable de  faciliter  les  recherches,  afin  d'arriver  à 
la  connaissance  des  espèces  de  poissons.  Ces  espèces 
connues ,  il  existe  encore  de  grandes  difficultés  à  rai- 
son des  variétés  ou  de  l'affinité  des  espèces  ;  ainsi , 
dans  les  genres  Gade,  Labre,  Spare,  Cyprin,  etc.,  etc., 

(I)  Tome  4,  p.  1 67  de  la  2e  série. 


(  5  ) 

les  limites  entre  certaines  espèces  sont  peu  tranchées 
ou  difficiles  à  nettement  exprimer.  —  Souvent  les  es- 
pèces sont  rares  ou  locales ,  ou  seulement  de  pêche 
accidentelle.  Il  faut  une  persévérance  longue,  cons- 
tante, pour  saisir  toutes  les  circonstances  favorables  ; 
ne  pas  craindre  de  multiplier  toutes  les  chances  qui 
peuvent  augmenter  le  nombre  des  objets  d'observa- 
tion. 

Nous  avons  dû  rapporter  scrupuleusement  dans  notre 
nouveau  travail,  toute  la  synonymie  des  poissons  cités 
par  M.  de  Lapylaie ,  pour  nous  mettre  d'accord  avec 
cet  exact  observateur. 

Il  est  bien  à  regretter  que  ce  naturaliste  n'ait  pas 
publié  son  ouvrage  avec  les  excellentes  figures  de 
poissons  de  nos  côtes  qu'il  avait  dessinées  avec  autant 
de  perfection  que  d'exactitude.  Un  naturaliste  pouvait 
seul  arriver  à  ce  point  désiré,  et  qui  manque  dans 
presque  tout  ce  qu'on  a  fait  en  ce  genre.  Les  poissons 
dont  on  a  donné  la  figure  dans  l'Encyclopédie  métho- 
dique, par  exemple,  ne  sont  que  des  à  peu  près, 
utiles  à  la  vérité ,  mais  dont  il  faut  savoir  se  servir 
pour  en  faire  une  bonne  application. 

Les  planches  de  Salviani,  bien  que  de  1554,  sont 
presque  aussi  bonnes  que  celles  de  Bloch,  publiées 
de  1785  à  1796,  dont  la  coloration,  pour  les  espèces 
étrangères,  est  rarement  la  véritable,  si  elle  n'est 
exagérée.  La  petite  édition  qu'a  donnée  Castel  en 
10  vol.  in-18,  dans  le  Buffon  publié  par  Déterville, 
peut  être  d'un  bon  secours ,  toute  incomplète  qu'elle 
soit  (1) ,  tout  inexacte  qu'en  soit  souvent  la  nomen- 
clature. 

(l)La  nomenclature  a  souvent  besoin  d'être  rectifiée,  et  sous  ce 


(fi  ) 

Dans  l'élude  des  poissons ,  on  ne  doit  pas  oublier , 
qu'outre  la  modification  des  couleurs,  les  espèces  pré- 
sentent souvent  des  accidents  de  forme,  faits  pour 
embarrasser  l'observateur,  s'il  ne  s'aidait  de  la  ré- 
flexion. Peut-être  encore  se  produit-il  des  hybrides 
entre  les  espèces  les  plus  rapprochées  dans  leur  forme 
organique  extérieure. 

Quelques  naturalistes ,  trop  persuadés  de  la  fixité 
des  espèces ,  en  histoire  naturelle ,  ont  souvent  donné 
comme  espèces  distinctes,  desimpies  variétés.  Aussi, 
pour  la  constatation  des  espèces ,  est-il  indispensable 
de  pouvoir  comparer  une  certaine  série  d'individus. 
Cependant  cela  n'est  pas  toujours  facile,  surtout  pour 
les  espèces  rares  ou  pour  celles  de  passage  accidentel, 
que  nos  pêcheurs  rencontrent  de  temps  en  temps  en 
haute  mer,  c'est-à-dire  à  10  et  20  myriamètres  de  nos 
côtes. 

C'est  en  vivant  familièrement  avec  les  pêcheurs; 
c'est  en  voguant  aventureusement  avec  eux ,  qu'il  est 
possible  d'utiliser  une  grande  partie  de  leurs  connais- 
sances empiriques,  de  leur  science  vulgaire,  tout  en  se 
tenant  averti  de  l'incertitude  de  leurs  applications  de 
noms  vulgaires  pour  un  certain  nombre  d'objets. 
Chaque  canton  de  nos  côtes  a  pour  ainsi  dire  un  nom 
distinct  pour  la  même  espèce  ;  mais  ils  s'accordent 
pour  ce  qui  est  des  habitudes ,  des  mœurs  et  des  épo- 
ques d'apparition  de  ces  espèces ,  si  elles  sont  de  pas- 
sage. 

Après  les  grandes  et  longues  tourmentes  des  eaux 


i apport,  le  Règne  animal,  publié  par  Cuvier,  est  d'un  iixlispcn- 
siblc  secours. 


(7) 

de  l'Océan ,  c'est  alors  que  les  pêcheurs  rencontrent 
des  espèces  rares  ou  accidentelles ,  et  souvent  même 
ces  espèces  sont  portées  jusqu'auprès  des  côtes. 

C'est  surtout  à  basse  mer ,  et  plus  spécialement  aux 
pleines  lunes  et  aux  équinoxes  ,  qu'il  est  précieux  de 
visiter  les  rochers  sous-marins ,  pour  étudier  dans  les 
flaques  d'eau ,  dans  les  vases ,  dans  les  sables  ,  dans 
les  anfractuosités  des  rochers ,  les  petites  ou  même 
ïes  grosses  espèces  qui  peuvent  s'y  trouver  délaissées 
par  les  eaux  de  la  mer  et  dont  beaucoup  sont  négligées 
par  les  pêcheurs,  à  raison  de  la  petitesse  ou  de  leur 
inutilité  économique.  C'est  un  moyen  aussi  de  cons- 
tater certaines  espèces  dans  leurs  différents  âges,  ou  de 
trouver  des  formes  spéciales  dans  ce  que  le  vulgaire 
confond  sous  le  nom  de  fret ,  fretin ,  métisse ,  etc. 

En  nous  renfermant  strictement  dans  ce  qui  est  re- 
latif aux  poissons ,  nous  avons  dû  ne  point  parler  d'un 
petit  nombre  d'espèces  de  cétacés,  qui  fréquentent 
nos  côtes  ou  s'y  trouvent  accidentellement  ;  tels  que 
les  marsouins ,  et  plus  rarement  quelques  dauphins , 
cachalots  et  baleines ,  et  encore  moins  des  amphibies, 
qui  se  réduisent  à  quelques  veaux  marins  égarés  loin 
du  Nord. 

Nous  devions  d'autant  moins  nous  occuper  des  pois- 
sons de  la  Méditerranée,  bien  qu'ayant  des  bases  d'ob- 
servation pour  cet  objet  (1),  que  l'ouvrage  de  Rondelet 
donne  le  plus  grand  nombre  d'entre  elles ,  avec  des 
figures  souvent  très  comparables,  et  qu'en  outre  l'ou- 
vrage de  M.  Rissoest,  en  ce  genre,  un  excellent 


(1)  Le  musée  d'Angers  possède  une  assez  belle  série  d'espèce^, 
bien  déterminées,  provenant  des  côtes  (le  la  Méditerranée. 


(8) 

travail  sur  les  poissons  de  cette  région  de  nos  côtes. 
Mais  il  a  trop  souvent  négligé  de  donner  la  citation  des 
figures  de  Rondelet,  et  publié,  comme  nouvelles,  plu~ 
sieurs  qui  s'y  trouvent,  et  bien  représentées  et  bien 
figurées  pour  l'époque  à  laquelle  écrivait  ce  natura- 
liste. 

Darluc,  dans  son  Histoire  naturelle  de  la  Provence, 
s'en  était  trop  tenu  aux  notions  les  plus  vulgaires , 
pour  avoir  approfondi  l'iehthyologie  de  la  Méditerra- 
née et  levé  les  obscurités  qui  pouvaient  exister  dans 
Rondelet ,  auteur  qui  méritait  d'être  plus  étudié  qu'il 
ne  l'a  été  dans  Ylchthyologie  de  Nice. 

Après  avoir  comparé  les  différentes  classifications 
proposées  par  les  naturalistes,  tels  que  Artedi,  Lin- 
naeus,  Cuvier ,  Lacépède,  Latreille,  etc.,  pour  grou- 
per régulièrement  les  poissons  et  arriver  facilement 
à  leur  détermination ,  nous  avons  cru  devoir  adopter 
de  préférence  celle  de  Lacépède ,  à  quelques  légères 
modifications  près ,  comme  la  moins  compliquée ,  la 
plus  rassurante  pour  ceux  que  peut  effrayer  l'écha- 
faudage de  nomenclature  pour  chaque  degré  de  divi- 
sion des  ichthyodères ,  car  ce  ne  sont  plus  tout  bonne- 
ment des  poissons.  Là,  classe,  ordre,  section, famille, 
tribu,  reçoit  un  nom  spécial,  qui  jette  dans  l'espril 
une  sorte  de  diffusion ,  pour  ne  rien  dire  de  plus,  qui 
éloigne  d'une  étude  déjà  assez  peu  favorisée  par  elle- 
même.  Si  même  l'usage  n'avait  pas  consacré  deux 
mots  chondroptérigiens  et  acanthoptérigiens ,  eussions- 
nous  dit  simplement  poissons  cartilagineux ,  poissons 
osseux.  C'est  à  la  médecine ,  au  sein  de  laquelle  la 
science  de  l'élude  de  la  nature  a  pris  naissance,  que 
l'on  doit  celle  malheureuse  tendance  à  créer  une  langue 


(9) 

nouvelle ,  au  milieu  d'une  langue  reçue ,  reste  de  cet 
ancien  préjugé  qui  voulait  cacher  la  science  au  vul- 


gaire. 


Les  poissons  cartilagineux ,  ou  dont  le  squelette  se 
compose  de  véritables  cartilages  et  non  d'os ,  semble- 
raient devoir  former  un  ordre  sur  la  même  ligne  que 
les  oiseaux ,  les  reptiles  ,  les  cétacés  ;  car ,  dans  une 
partie  de  leurs  divisions ,  on  trouve  des  formes  qui 
sont  comme  parallèles  à  celle  des  poissons  osseux, 
qui  constituent  au  reste  la  plus  grande  partie  de  cet 
ordre  d'êtres.  Si,  en  histoire  naturelle,  une  sérielinéaire 
était  possible ,  ce  serait  par  les  squales  à  évents  qu'il 
faudrait  commencer  pour  lier  les  poissons  aux  cé- 
tacés. 

La  connaissance  des  noms  vulgaires  en  ichlhylogie 
est  d'une  indispensable  nécessité  ;  sans  ce  moyen ,  il 
est  impossible  de  se  mettre  en  rapport  avec  les  classes 
qui  s'occupent  de  la  pêche  ou  du  commerce  des  pois- 
sons, et  de  participer  aux  connaissances  qu'elles  doi- 
vent à  l'expérience  ou  à  la  tradition.  Malgré  même  la 
diversité  des  noms  vulgaires ,  leur  application  souvent 
même  peu  précise ,  c'est  un  moyen  d'obtenir  les  objets 
et  les  renseignements  qui  peuvent  y  être  relatifs. 

Nous  sommes  bien  éloigné  d'imaginer  n'avoir  com- 
mis aucune  méprise ,  mais  ceux  qui  s'occupent  sé- 
rieusement de  l'étude  des  poissons ,  s'apercevront 
facilement  de  bieu  des  rectifications  devenues  indis- 
pensables. La  difficulté  des  choses  nous  rend  très  in- 
dulgent pour  le  travail  de  Lacépède ,  dont  on  a  profité 
en  le  jugeant  très  sévèrement  et  trop  rigoureusement. 
Possesseur  de  son  exemplaire ,  du  sijstema  naturœ  de 
Linné,  annoté  de  sa  main,  cependant  nous  n'avons 


(  io  ) 

trouvé  que  de  faibles  notions  dans  cet  ouvrage ,  quel- 
que précieux  qu'il  soit  pour  nous. 

Le  résultat  de  nos  études  est,  que  la  richesse  de  nos 
côtes  était  bien  plus  grande  en  histoire  naturelle  qu'on 
ne  l'a  imaginé.  De  là  des  découvertes  presque  cer- 
taines pour  les  observateurs  ;  mais  ils  devront  signa- 
ler maintenant ,  avec  un  peu  plus  de  précision  et  de 
soin,  tous  les  objets  qu'ils  seront  à  même  d'étudier, 
et  surtout  constater  rigoureusement  ceux  que  l'on 
croit  les  mieux  connus.  Certaines  races  ou  espèces  se 
cantonnent  souvent  par  exclusion  dans  des  parages 
déterminés,  dans  des  genres  de  localités  spéciales. 

Le  tableau  suivant  aidera  beaucoup  pour  arriver 
plus  promptement  à  la  détermination  des  espèces.  En 
supposant  des  erreurs  d'analyse  possibles,  les  applica- 
tions que  l'on  fera  de  l'objet  étudié  avec  la  diagnose 
donnée  pour  le  genre,  suffira  pour  apercevoir  l'erreur 
commise. 

Nous  avons  pensé  que  les  divisions  suivantes,  moins 
bien  peut-être  que  coordonnées  en  famille,  ainsi 
qu'on  l'a  fait  pour  l'ensemble  del'ichthyologie,  étaient 
cependant  très  suffisantes  pour  un  travail  partiel  sur 
richthyologie. 


(  il  ) 


CHONDROPTER1GI EXS . 


Squelette  cartilagineux. 


anguillifornie . 


a 

4> 


a) 
t. 
> 
3 
O 
o 
41 
U 


a 
m 


a 

(B 

ta 


pisciforme , 


déprimé . 


ouvertures  des  branchies 
épine  à  chaque  dorsale ,  ' 


denté 

sans  dents .  . . 
C  côtés  du  cou.  . 
[  autour  du  cou. 

anale  O 

(  anale 

six  ouvertures  branchiales 

i    mousses 
dentelées .... 
à  5  pointes . . 
i   derniers  trous  des  branchies 


(sans  évents 


<•        vers  les  pectorales. 
(    museau  allongé 


tête  oblique  au  corps 

museau  allongé  à  2  rangs  de  pointes. 

2  barbillons 

arrondi  ou  échancé  au  sommet 

saillante . 
anguleux,  J  fourchue. 


tête 


I  engagée 
queue 


à  (    aigui 


aiguillon  en  scie, 
uillou  O 


pétromyzon  . 
Ammocète  .  .  . 
Lei.che 

PÈLERIN 

Aiguillât..  . . 
Centrine  .... 

Griset 

Emissole  .... 
Milan dre .... 
Roussette . . . 

Requin 

Lamie 

Marteau  .... 

Scie 

Ange 

Torpille.  . . . 

Mourine 

Cephaloptère 
Pastanaque . . 
Raie 


I. 

H. 

III. 

VI. 

V. 

IV. 

VII. 

VIII 

IX. 

XII. 

XI. 

X. 

XIII. 

XIV. 

XV. 

XVI. 

XVII- 

XVIII. 

XIX. 

XX. 


II. 


à  tubercules  sériés Acipensère  . .  XXIV. 

(    pisciforme  allongé. . . .  Chimère XXI. 

Branchies    recouverts  /  \    r  3 

de    membranes    ou  J sans  tubercules<    carpoïde  comprimé...  Baliste XXII. 

d'opercule;  corps  (  déprimé f  à  téte  vaste  BAUDROIE. .  .  .  XX1IL 


(   12  ) 


III. 

Branchies 
avec  opercule   et    mem- 
brane ;  corps 


comme  arrondi  et  comprimé Mole XXV. 

serpentiforme Syngnate XXVI. 

\  Cycloptère . . .  XXVII. 
cylindroïde ,  ventrales  en  disque .  <   .  VVITI11 

1  H       }  Aptocycle.  . . .  XXVIII. 


ACAHTMOPTERIGIENS 


ou  à  squelette  osseux. 


I. 

Apodes ,  ou  sans  na- 
geoires entre  la  tête 
et  l'anus  ;  corps 


comprimé Leptocephale  .  XXIX. 

anguilloïde  l  cylindroïde,  (   déprimée. .  Murène XXX. 

tête       j  comprimée.  Ammodyte  ....  XXXI. 

courtement  cylindroïde Anarrhique  . . .  XXXIII. 

pisciforme,  à  long  bec Espadon XXXII. 


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9 


grosse 


ordinaire , 
corps 


sans  être  large ,  ventrales  à  1  rayon .  .  .  ,  Phycis XLII. 

inclus Callyonyme  . . .  XXXV. 

hors  de  tête BatrachoÏde  .  .  XXXVI. 

non  épineuses Merluche XXXIX. 

épineuses Trachine XXXIV. 

non  épineux;  barbillons..  .  Lotte XL. 

la  première  crinoïde Mustèle XLV. 

comprimé  et  allongé Blennie XXXVII. 

allongé  et  carpoïde Gade XXXVIII 


et  large,    I 
œil        ( 


|  cylindroïde, 
2  dorsales 


(  13  ) 


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courtement  cylindroïde 

allongé  ,  tête  à  disque  en  dessus 

lamelliforme 

quadrangulaire ,    arrondie . 


fusi  forme , 

tête        \  grosse 


non  épineuse 
barbillons 


épineuse, 
barbillons 


cuirassée  .  . 
comprimée . 


apparentes . 
nuls    j 


nuls    t    deux 
dorsale)   une.. 

saillans 


anguleux ,  tête  grosse 


distinctes ,         i 
ligne  latérale      ( 


\  carpoïde, 

adipeuses  \   nulles, 
operculesv 


\ 


sans  carène 

carénée  

crénelés  ou  dentés 

Îprotractiles  .  .  . 
I  •    • 
ordinaires  1  . .  . 

!  préopercule  1  épine. . 
aiguillons  Lcailleuxj 
et  dents ,  l  I 

museau  [  écailles  0. 

carpoïde  très  allongé  (*) ,  (   une 

opercule  épineux ,  dorsale   (   deux 

...  „      .....        f  devantla  dorsale, 

carpoïde  un  peu  allonge ,  aiguillons  < 

(  sur  les  côtes. . . 

3 ,  dirigés  vers  la  tête 

.   1  avant  la  dorsale 

trescomprime,  ]  r  , 

nonécailleuse,  !    allonge.... 

corps         (    ovale 

écailleuse 

déprimé , 


aiguillons 


•J 


nul , 
anale 


Ptérozygue  .  XLIII. 

ECHENEÏDE..  .  LVIII. 

LÉPIDOPB.  .  .  .  XLIV. 

PlRABEBE LI. 

MULLE LUI. 

ÀPOGON LIV. 

Gobie XLV. 

SCORPÈNE  .  .  .    XLIX. 

Cotte XLVI. 

ASPIDOPHORE.   XLVII. 

Grondin L. 

CORYPHÈNE  .  .    LU. 
PÉRISTÉDION  .    XL VIII . 
SCOMBP.E  ....    L1X. 

Caranx LVII. 

Crénilabre.  .  LX. 

Labre LX. 

Dentex LXII. 

Canthère  .  .  .  LXIII. 

Spare LXX. 

Holocentre  .  LXV. 

Serran LXIV. 

Sciène LXXI. 

Perséque  . . .  LXXII. 

Apron LXXIII. 

Gremille  . . .  LXVI. 
Centronote  .  XLV. 
Gastérostée.  LVI. 
Centrolophe   LXVII. 

Zée LXXIV. 

Rason LXVIII. 

Chrysote  . . .  LXXV. 
Castagnole..  LXIX. 
Pleuronecte.  LXXVI. 


(*)  Le  Gastérostée  spinachie. 


(   14  ) 


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4 


cylindroïde,  avec  barbillon 
fusiforme  ,  1   deux  ....... 

barbillons  (   quatre 

nulles, 


l'anale  . .  . 


allongé, 
dorsale 


Jcarpoïde,, 
dorsales 


i         nulles,         i   ■  auaic  •  ■  ■ 
une ,    j  dorsale  opposée  à  \  ventrale  . . . 

adipeuses  \  nombreuses 

(  unique 

deux 

très  petites,  et  petits  barbillons 
grande  


unique  ; 
écailles 


moyennes 

0lJ       )  l  court. 

grandes;   .moyennes,/     /*\ 

anale      j      nez      \ 

ordinaire.!  I,    „ 

!  !  long  . . 

anale  étendue 


sans  écailles. 
•   écailleuse. 


deux; 
tête 


t   sa 

'     PC 


rayonnee,^  uneseu]e;  .   nulles 

dents    )   très  visibles. 


Loche LXXVIl. 

Goujon LXXVIII. 

Barbillon  . . .  LXXIX. 

Brochet LXXXIV. 

Synode LXXXVIL 

SCOMBRÉSOCE  .    LXXXV. 

Eperlan LXXXVIII 

Sphyrène....  LXXXVI. 

Tanche LXXX. 

Carpe LXXXI. 

Anchois XCI. 

Clupé XCII. 

Able LXXXI. 

Ghondostrome  LXXXIII. 

Brème LXXXII. 

Exocet XCVI. 

Athérine  ....  XCIV. 

Muge XGV. 

Ombre XC. 

Salmon LXXXIX. 


(*)  Bouche 


grande,  Anchois. 
moyenne,  j    opposite  Clupé. 
dorsale     j    n0n  opposée  Able. 


(  15  ) 


CHONDROPTÉRIGIENS. 


Première  Section. 


BRANCHIES    SANS    RECOUVREMENT. 


I.  PÉTROMYZON  :  Corps  anguilliforme  ;  crête  lon- 
gitudinale sur  la  queue  ;  sept  ouvertures  branchiales 
de  chaque  côté,  près  la  tête. 

1.  P.  Lamproie,  P.  marinus  Gmel  P.  maximus  L. 
Encycl.  méth.  pi.  1,  f.  1.  Bloch,  pi.  77.  Dict.  se.  nat., 
pi.  17.  Cuv.,  ic.  du  Règ.  anim.,  pi.  120,  f.  1.  Lacép., 
pi.  51  (1),  fig.  1.  Corps  brun,  marbré,  bouche  à  20 
rangs  de  petites  dents. 

Monte  au  printemps  dans  les  fleuves  et  les  rivières 
et  surtout  la  Garonne  et  la  Loire.   On  la  nomme 
Grande  Lamproie,  Lamproie  marine,  Lamproie  marbrée. 

2.  P.  Pricka,  P.  fluviatilis,  L.  vulgairement  Lam- 
proie d'alose.  Lamproie  de  rivière,  Sept-œil.  Ency., 
pi.  1  f.  2.  Bloch,  pi.  78.  f.  3.  Dos  gris-bleuâtre,  angu- 
laire ;  seconde  dorsale  réunie  à  la  caudale  et  très  an- 
guleuse. 

Monte  au  temps  des  aloses ,  et  souvent  attachée  à 
ce  poisson  qu'elle  suce  et  amaigrit  ;  mais  on  la  trouve 


(1)  Nous  citons  l'édition  de  1830,  chez  Pillot ,  13  vol.  in-8u  avec 
atlas  de  62  planches  pour  les  poissons. 


(   16  ) 

dans  toutes  les  saisons.  Longue  de  30  à  35  centi- 
mètres. 

3.  P.  de  Planer,  P.  Planeri  Cuv.  non  Bloch.  Enc., 
pi.  1.  f.  4.  Lacép.,  pi.  50.  f.  5.  Corps  comme  annelé; 
seconde  dorsale  peu  élevée ,  confondue  avec  la  cau- 
dale; des  papilles  rudes  pour  dents,  bouche  arrondie. 

Longue  de  20  à  28  centimètres,  cette  espèce,  moins 
commune  que  la  précédente ,  se  trouve  dans  toutes 
les  saisons,  dans  nos  fleuves. 

4.  P.  Nom,  P.  Niger,  Lacép.,  pi.  50.  f.  4.  Petite 
lamproie  de  rivière.  Millet,  Faune  de  Maine  et  Loire. 
La  seconde  dorsale  touchant  presque  la  première  et 
contiguë  à  la  caudale;  bouche  très  petite. 

Dans  les  rivières  du  nord-ouest  de  la  France ,  où  il 
porte  le  nom  de  Petit- Sept-œil;  d'un  beau  noir  en  des- 
sus et  argentin  dessous. 

5.  P.  Sept-oeil,  Lacép.  vulg.  Gros- Sept-œil,  corps 
longuement  conique ,  gris  plombé  à  ventre  blanc-jau- 
nâtre ;  bouche  allongée  du  diamètre  du  corps  ;  dorsale 
très  arrondie  dans  les  deux  parties. 

Cuvier  regarderait  ce  poisson ,  qui  habite  les  mêmes 
lieux  que  le  précédent ,  comme  une  modification  du 
n°  3 ,  ainsi  que  le  n°  4  lui-même  et  le  suivant  qui  est 
plutôt  un  ammocète. 

6.  P.  Sucet,  P.  Sanguisuga ,  Lacép.  pi.  50.  f.  3. 
vulg.  Sucet,  corps  cylindrique,  nageoires  comme 
adipeuses  basses ,  la  seconde  se  joignant  presque  à  la 
queue ,  bouche  plus  étendue  que  la  tête ,  dents  petites. 

Si  véritablement  cette  espèce  manquait  d'évent ,  ce 
qui  est  à  constater  de  nouveau ,  ce  serait  un  genre  et 
non  une  variété  ;  on  l'a  pêchée  au  temps  des  aloses  , 
dans  la  Seine-Inférieure ,  il  se  peut  que  ce  soit  le  P. 
argenteus,  Bloch.  pi.  415.  f.  2. 


(  17  ) 

II.  AMMOCÈTE,  Ammocoetes,  Dum.  Lèvre  charnue 
demi-circulaire ,  dents  nulles ,  mais  à  la  place  des  bar- 
billons branchus ,  point  d'évents. 

7.  A.  Lamprillon,  Ammocoetes  branchialis,  Dum. 
Petrom.  —  L.  Lacép.  pi.  49.  f.  3.  Rondelet,  poiss.  de 
riv.  chap.  21.  Cuv.  ic.  du  règ.  anim.  pi.  120.  f.  2.  vulg. 
Chatouille,  Lamprion,  Sucepierre ,  Lamprillon;  corps 
verniculaire  ,  noir-verdâtre  ,  comme  annelé  ,  œi 
comme  voilé. 

Il  reste  à  constater  si ,  comme  le  croit  Cuvier ,  le 
poisson  décrit  par  Lacépède ,  n'est  pas  une  espèce  de 
Pétromyzon ,  très  différent  de  l'Ammocète.  Mais  dans 
ce  cas  il  aurait  figuré  dans  notre  édition  une  espèce 
et  décrit  une  autre ,  lui  donnant  des  dents  ;  du  reste 
il  ressemble  singulièrement  au  suivant. 

8.  A.  Rouge,  A.  ruber  Cuv.  Pétromyzon  ruber 
Lacép.  pi.  50.  f.  2.  dict.  sci.  nat.  pi.  18.  f.  2.  vulgt. 
Sept- œil -rouge,  aveugle;  couleur  général  rouge  de 
brique  ;  partie  antérieure  plus  rouge ,  renflée ,  œil  très 
petit. 

Du  reste ,  il  ressemble  beaucoup  au  précédent,  dont 
il  ne  sera  peut-être  qu'une  variété  remarquable  qui 
se  trouve  dans  le  bas  de  la  Seine. 

# 

Nous  n'avons  aucune  particularité  à  donner  sur  le 
Pétromyzon  anomalum  de  M.  deLapylaie,  trouvé  dans 
les  eaux  douces  du  département  de  la  Vilaine ,  long 
de  20  centimètres  à  peine.  On  voit  que  ce  groupe  a 
besoin  de  nouvelles  études. 

III.  LEICHE,  Symnus  Cuv.  corps  allongé,  queue 
grosse  et  charnue ,  ouverture  branchiale  aux  côtés  du 
cou,  des  évents;  peau  rude  ;  en  bas,  une  ou  deux  ran- 
gées de  dents ,  en  haut ,  plusieurs  rangs  de  dents  poin- 
tues. 2 


(  18) 
*  Ve  dorsale  peu  en  arrière  des  pectorales. 

9.  L.  ordinaire,  Se.  Licha.  Ency.  Se.  vulgaris,  Cloq. 
Squalus  americanus  Gmel.  Lac.  pi.  67.  f.  1.  Sq.  ni- 
eeensis  Risso.  pi.  4.  f.  6?  anale  grande ,  au-dessous  de 
la  fin  de  la  2e  dorsale  ;  corps ,  couleur  brun  violacé,  à 
rugosités  aiguës;  museau  très  peu  allongé,  obtus. 

C'est  sa  peau  qui  fournit  le  meilleur  galuchat,  sous 
le  nom  de  Chien  de  mer  (1). 

10.  L.  d'Aquitaine,  Se.  aquitanensis ,  Lapyl.  vulg. 
Senille,  Chenille  (Ile-Dieu). 

Peut-être  n'y  a-t-il  là  que  trois  races  ou  variétés , 
car  le  poisson  de  Risso  n'a  pas  la  2e  dorsale  aussi 
grande  que  celle  de  la  Liche  ordinaire.  Ces  poissons 
atteignent  un  mètre. 

11.  L.  Faux-Requin,  Se.  pseudo-carcharias ,  Squa- 
lus Carcharias  Gunn.  Dronth.  tom.  2.  pi.  10  et  11. 
Oth.  Fabric.  Faun.  Groenl.  pi.  127  non  L.  Bloch.  pi. 
119.  Enc.  pi.  7.  f.  20.  Corps  rude  renflé,  dos  large  ;  cou- 
leur générale  grisâtre. 

C'est  là  l'espèce  qui ,  dans  le  nord ,  porte  le  nom  de 
Requin;  aussi  grand,  aussi  féroce  que  le  véritable , 
mais  qui  ne  paraît  pas  dépasser  la  zone  tempérée.  Il 
est  même  plus  rare  sur  nos  côtes  que  dans  le  nord , 
où  il  a  plus  de  ressources  et  est  moins  chassé. 

**  lre  dorsale  au-dessus  des  ventrales. 

12.  L.  bouclée,  Se.  spinosus  Cloq.  Squalus  spinosus, 
Schn.  Lacép.  pi.  63.  f.  2.  Dict.  se.  nat.  pi.  28.  f.  2. 
Corps  très  allongé ,  museau  pointu,  partie  supérieure 

(t)  Gmclin  et  Laccpède  ont  pris  le  cap  Brelon  de  nos  côles, 
pour  celui  des  côtes  d'Amérique,  du  même  nom. 


(  19) 

du  corps  parsemée  de  tubercules  inégaux  et  mucro- 
nés  jusqu'à  l'extrémité  de  la  queue  ;  les  deux  dorsales 
près  la  queue. 

Le  premier  individu  connu  de  cette  espèce  rare  a 
été  pris  sur  nos  côtes  en  1780 ,  et  il  avait  1  mètre  30 
cent,  de  long. 

IV.  CENTRINE,  Centrina,  Cuv.  Des  évents;  une 
épine  vers  le  sommet  en  avant  de  chaque  dorsale  ;  2e 
dorsale  au-dessus  des  ventrales;  dents  inférieures 
tranchantes ,  supérieures  pointues. 

13.  C.  Humantin,  C.  vulgaris  Cloq.  Dict.  se.  nat. 
pi.  31.  Squalus  Centrina  L.  Salvi.  pi.  57.  Bloch  pi.  115. 
Centrina  Rondel.  Lib.  13.  cap.  9.  Oxinotus  Centrina 
Raf.  Corps  ramassé ,  hérissé ,  queue  courte  à  peine 
échancrée. 

On  la  prend  quelquefois  dans  le  golfe  de  Gascogne 
et  plus  ordinairement  dans  la  Méditerranée. 

V.  AIGUILLAT,  Spinax.  Cuv.  Corps  allongé,  évents, 
pas  d'anale  ;  une  forte  épine  en  avant  de  chaque  dor- 
sale; dents  petites  et  tranchantes. 

14.  A. ordinaire,  S.  Acanthias  Cloq.  Cuv.  pi.  115. 
Dict.  se.  nat.  pi.  33  f.  1.  Squalus  Acanthias  L.  Bloch. 
pi.  113.  Raf.  Lacép.  pi.  67.  f.  2.  Enc.  pi.  5.  f.  12. 
Voyage  des  Élèves  de  l'Éc.  centr.  de  l'Eure,  p.  77.  pi.  3. 
Duham.  Pêches  sect.  9.  pi.  20.  f.  5  et  6.  Vulg.  Chien  de 
mer  épineux,  Epinette,  Aiguillet,  Quiquehet.  Corps  gris- 
foncé,  violette  sur  les  côtés,  quelques  taches  blanches 
vers  le  dos  (très  nombreuses  dans  les  jeunes)  ;  peau 
rugueuse;  des  sortes  de  plis  sur  les  côtes. 

Il  est  plus  commun  que  les  deux  suivants. 

15.  A.  Veau,  Vitulinus  Lapyl.  Semble  n'être  qu'une 
race  distincte ,  dont  le  museau  n'est  pas  aussi  pro- 


(20) 

longé  que  dans  l'ordinaire  et  plus  renflé ,  ce  qui  lu} 
donne  comme  un  lête  de  veau. 

16.  A.  Sagre  ,  S.  niger  Cloq.  Squalus  Spinax 
L.  Squalus  niger  Gunn.  Mem.  Dronth.  2.  pi.  78. 
Acanthias  Spinax  Risso.  Couleur  brune,  dessous  du 
corps  noir  à  tubercules  gros  et  très  noirs;  narines 
presque  à  l'extrémité  du  museau  ;  des  filaments  lisses 
entre  les  tubercules, 

Se  laisse  prendre ,  mais  rarement ,  sur  toutes  les 
régions  de  nos  côtes  ;  dépasse  rarement  1  mètre  30  c.  ; 
c'est  encore  le  Mustelus  d'Edward ,  glanures  pi.  289 , 
tandis  que  la  pi.  288  est  le  jeune  Aiguillât  ordinaire. 
Confondu  avec  le  n°  14,  il  a  cependant  le  ventre  noir 
et  le  dos  plus  rude. 

VI.  PÈLERIN,  Selache  Cuv.  Des  évents;  ouvertures 
des  branchies  entourant  presque  le  cou  ;  dents  petites 
coniques ,  non  dentelées. 

17.  P.  très  grand,  S.  maxima  Cloq.  Dict.  se.  nat. 
pi.  30.  Squalus  maximus  L.  Rlainv.  Ann.  mus.  tom. 
18.  pi.  6.  f.  1.  Dos  bleu-verdâtre,  plus  ou  moins  foncé, 
la  deuxième  nageoire  plus  petite  que  la  première, 
plus  près  de  la  tête  que  celle  de  l'anus;  une  sorte  de 
carène  de  chaque  côté  de  la  queue  ;  peau  épaisse , 
très  tuberculeuse  et  âpre  au  toucher. 

On  en  a  pris  des  individus  sur  nos  côtes  en  1787, 
1802.  Celui  de  1787  était  de  7  mètres  de  long. 

18.  P.  Taupe,  S.  Talpa.  Squalus  maximus.  Desc. 
Voy.  d'un  nat.  tom.  1.  p.  91.  pi.  3.  Vulg.  Taupe  de 
mer.  Couleur  générale,  surtout  au  dos,  noir  foncé; 
les  branchies  moins  étendues  sur  le  col  que  dans  le 
précédent  ;  2e  dorsale  oppositive.  Nous  n'entrerons  pas 
ici  dans  toutes  les  différences  existantes  entre  cette 


(21   ) 

espèce  et  la  précédente  ;  mais  il  est  certain  qu'il  y  a 
plusieurs  poissons  confondus  sous  le  nom  de  Squalus 
maximus,  môme  en  tenant  compte  de  quelques  inexac- 
titudes de  Gunner,  Shaw,  Pennant  et  Home,  qui  en 
ont  figuré  les  individus.  Les  plis  des  branchies  ont 
moins  d'étendue  dans  le  Pélerin-Taupe  que  dans  le 
Très-Grand.  Décrit  sur  un  individu  de  2  mètres  15  c, 
il  n'a  que  quatre  branchies  ,  bien  que  la  figure  en 
donne  cinq. 

La  fig.  19,  pi.  7  de  l'Encyclopédie  méthodique  se 
rapproche  de  cette  espèce. 

VII.  GRISE T,  Notidanus  Cuv.  Des  évents;  six  ou- 
vertures branchiales  ;  une  seule  dorsale  ;  dents  trian- 
gulaires en  haut ,  dentelées  en  scie  en  bas. 

19.  G.  commun,  N.  griseus  Cuv.  Monopterinus.  — 
Blainv.  Hexanchus.  —  Rafin.  Squalus.  —  L.  Sq.  Vacca 
Schn.  Scilla.  pi.  17.  Vulg.  Griset.  Peau  lisse ,  couleur 
grisâtre  claire;  tête  plate  et  obtuse. 

Rare  dans  le  golfe  de  Gascogne  et  ne  dépasse  pas  un 
mètre.  Il  n'y  est  même  qu'accidentel,  à  moins  que 
l'on  ne  longe  les  côtes  d'Espagne. 

VIII.  EMISSOLE,  Mustelus  Cuv.  Des  évents;  les 
dents  mousses  ;  deux  dorsales ,  dont  la  deuxième  op- 
posée à  l'anale. 

20.  E.  commune,  M.  vulgaris  Cuv.  Dict.  se.  nat.  pi.  32. 
f.  2.  Galeus  Mustelus  Raf.  Enc.  pi.  7.  f.  21.  Galeus  laevis 
Rond  Lib.  13.  cap.  3.  Salvi.  pi.  136.  f.  2.  Tête  large  et 
plate  ;  couleur  grisâtre ,  à  deux  rangs  de  points  blancs 
sur  les  côtés  ;  les  pectorales  liserées  de  blanc,  grandes; 
la  première  dorsale  presque  triangulaire  et  noire  à 
l'extrémité. 

Dépasse  peu  60  centimètres. 


(22  ) 

21.  E.  Lentillat  ,  M.  asterias  Cloq.  Galeus  asterias 
Rafin.  Squalus  stellaris  Risso.  Galeus  asterias  Rond. 
Lib.  13.  cap.  4.  Relon  ,  pi.  71  (copié  par  Aldr.  393). 
Duham.  Pêches  s.  9.  pi.  22.  vulg.  Chat-Rochier ,  Pe- 
tite Roussette.  Des  taches  blanches,  dentelées,  sur  le 
dos  et  les  côtés  ;  les  deux  dorsales  très  échancrées  ; 
corps  lisse. 

A  le  museau  plus  prolongé  que  l'espèce  précédente. 
Ce  sont  deux  espèces  qui  n'ont  jamais  dépassé  le  dépar- 
tement de  la  Gironde,  sur  nos  côtes,  et  même  sont  rares. 

IX.  MIL  ANDRE  ,  Galeus  Cuv.  Des  évents  ;  dents 
dentelées  au  côté  extérieur  ;  deuxième  dorsale  oppo- 
sée à  l'anale. 

22.  M.  ordinaire,  G.  vulgaris  Cuv.  Dict.  se.  nat. 
pi.  29.  Squalus  Galeus  L.  Enc.  pi.  6.  f.  16.  Rloch,  pi. 
118.  Duham.  sect.  9.  pi.  20.  f.  1,2.  Galeus  canus 
Rond.  Lib.  13.  cap.  5,  gris  foncé  en  dessus,  sans 
taches ,  museau  prolongé ,  pectorales  grandes. 

La  meilleure  de  toutes  les  représentations  de  cette  cu- 
rieuse espèce,  toujours  dite  vulgairement  Chien  de  mer,, 
est  celle  donnée  par  Gaimard,  Voy.  en  Isl.  pi.  21. 
C'est  l'espèce  qui  donne  le  meilleur  galuchat  du  com- 
merce, sous  le  nom  de  Chien  de  mer. 

X.  LAMIE  Lamna,  Cuv.  Sans  évents,  dents  trian- 
gulaires dentées ,  une  anale  oppositive  ;  museau  al- 
longé à  narines  en-dessous  de  sa  base  ;  caudale  en 
croissant. 

23.  L.  Nez,  L.  cornubia  Cloq.  Dict.  se.  nat.  pi.  28 
f.  1.  Isurus  oxyrinchus  Raf.  Squalus  comubicus  Schn. 
Squalus  Nasus  Art.  Enc.  pi.  85  f.  350.  Lacép.  pi.  63. 
f.  1.  Lamia  Rond.  Lib.  13.  cap.  12.  Carcharias  Al- 
drov.  f.  302 ,  303  et  308.  Corps  un  peu  renflé  au  mi- 


(23    ) 

lieu  ;  ligne  latérale  commençant  au  dessus  des  yeux  ; 
une  carène  très  saillante  le  long  des  côtés  de  la  queue; 
peau  lisse. 
C'est  le  Requin,  pour  les  pêcheurs  de  nos  côtes. 

24.  L.  BeAumaris,  L.  Pennanti  Cloq.  Squalus  mo- 
nensis  Schn.  Squalus  Pennanti  Arted.Duham.  sect.9. 
pi.  9.  f.  1.  Vulg.  Beaumaris-Shark  Penn.  Zool.  Brit. 
(édit.  2),  p.  104.  tab.  17.  Touille-Bœuf.  Museau  assez 
court,  corps  fusiforme,  peau  lisse,  pectorales  petites 
et  aiguës. 

Est  plus  rare  que  la  précédente  et  a  les  dents  plus 
aiguës.  Ces  deux  espèces  ou  races  atteignent  les 
dimension  du  requin ,  c'est-à-dire  10  mètres  et  plus. 

XI.  REQUIN,  Carcharias  Cuv.  Point  d'évents;  dents 
tranchantes,  ordinairement  dentées;  derniers  trous 
des  branchies  allant  aux  pectorales. 

25.  R.  vrai,  C.  verus  Cloq.  Squalus  Carcharias.  L. 
Carcharimus.  —  Blainv.  Belon  fig.  60.  Dict.  se.  nat. 
pi.  26.  Carcharia  Lamia  Raf.  Ce  poisson  a  besoin  d'être 
étudié  de  nouveau  pour  ne  pas  le  confondre  mal  à 
propos  avec  d'autres  genres,  Cuvier  ne  reconnaissant 
pour  véritable  et  passable ,  que  la  figure  donnée  par 
Belon  ;  celle  de  Lacépède,  le  Squalus  ustus^Qt  celle  de 
l'Encyclopédie,  fig.  20,  et  Bloch,  119, étant  du  genre 
Scymnus  probablement. 

26.  R.  Renard -de -mer,  C.  Vulpes  Cuv.  Squalus 
Vulpes  L.  Galeus  Vilpecula  Raf.  Carcharimus  Vulpes 
Blainv.  Enc.  pi.  85.  f.  349.  Rond.  Lib.  13.  cap.  10. 
Duham.  Pèches,  sect.  9.  pi.  21.  f.  1  et  2.  Vulg.  La 
Faux,  Benard-Marin;  gris -bleuâtre,  sans  taches; 
lobe  supérieure  de  la  queue  presque  aussi  long  que  le 
corps  ;  deuxième  dorsale  oppositive. 


(  24  ) 

Nous  sommes  presque  certain  que  l'espèce  de  la 
Méditerranée  est  une  race  ou  une  espèce  autre  que 
la  nôtre,  confondues,  à  raison  de  l'uniformité  du  carac- 
tère le  plus  saillant  de  la  queue. 

27.  R.  Perlon,  C.  cinerus  Cloq.  Squalus  cinereus 
Artedi.  Heptranchias  cinereus  Raf.  Gris  cendré  en  des- 
sus ,  s'affaiblissant  sur  les  côtés  ;  peau  peu  rugueuse 
ayant  sept  branchies  de  chaque  côté  ;  une  seule  dorsale 
vers  le  milieu  du  corps. 

Ce  sont  les  pécheurs  basques  qui  lui  ont  donné  le 
nom  de  Perlon. 

28.  R.  bleu,  C.  glaucus.  Cloq.  Carcharinus  glaucus 
Rlainv.  Squalus  glaucus  Rloch.  pi.  86.  nonLacép.  Enc. 
pi.  7.  f.  22.  Duh.  sect.  9.  pi.  19,  f.  6.  Vulg.  Bleuet, 
Grand  Chien  bleu.  Corps  allongé ,  bleu  d'ardoise ,  plus 
clair  en  dessous. 

Nous  ne  pouvons  trouver  de  différence  bien  notable 
entre  notre  poisson  et  celui  de  Lacépède ,  pi.  62  f.  2 , 
que  Cuvier  dit  n'être  pas  celui  de  Bloch.  Ce  dernier  a 
peut-être  figuré  un  mâle ,  qui  est  plus  grêle.  Cepen- 
dant si  le  corps  est  vert  de  mer  et  non  bleu  ardoise  et 
tout  blanc  en  dessous ,  peut-être  forment-ils  deux 
races.  C'est  alors  qu'il  chasse  les  aloses  qu'on  en  prend 
quelques  individus;  il  nous  vient  du  nord.  On  pré- 
tend en  avoir  vu  de  plus  de  15  mètres.  Ici  on  les  voit 
d'un  mètre  à  1  mètre  50  cent.  Cependant  celui  échoué 
à  Dieppe  en  1800,  avait  près  de  5  mètres,  et  semble 
celui  de  Lacépède ,  dont  le  bleu  est  grisâtre. 

29.  R-  brûlé,  C.  ustus  Cuv.  Squalus  Carcharias 
Lacép. pi . 61  f .  1 . non h.Sq.  Carcharias minor Forsk .  Sq . 
ustus  Dumer.  Sa  couleur  brune ,  toutes  ses  nageoires 
échancrées  à  la  deuxième  dorsale  près ,  mais  non  op- 


(25  ) 

posées  à  l'anale ,  peuvent  la  distinguer ,  si  elle  se  pré- 
sente au  sud  de  nos  côtes ,  étant  de  la  Méditerranée. 
XII.  Roussette,  Scyllium  Cuv.  Museau  court  et 
obtus  ;  narines  près  la  bouche ,  se  prolongeant  sur  les 
lèvres  ;  des  évents  et  une  anale  ;  dents  à  trois  points . 
celle  du  milieu  dominante. 

30.  R.  ordinaire,  Se.  Canicida  Cloq.  Galeus  Canicu- 
lus  Raf.  Squalas  Canicula  jL.  Rloch.  pi.  104.  Enc.  pi. 
6.  f.  18.  Duh.  sect.  9.  p\.  22.  Lacép.  (I™  édit.)  pi.  10. 
f.  1.  Canicula  aristotelis  Rondelet,  lib.  13,  cap.  7. 
Vulg.  Chien  de  mer,  Grande  -  Roussette ,  Roussette, 
Chavou,  Charou,  Charohet.  Corps  gris-roussâtre ,  à 
tâches  obscures  et  nombreuses ,  peu  espacées  ;  pecto- 
rales très  grandes ,  ventrales  petites ,  appendice  ver- 
miculaire  aux  narines  ;  les  dorsales  assez  inégales  ; 
anale  entre  les  deux  dorsales. 

C'est  cette  espèce  et  la  suivante,  qui  donnent  la  se- 
conde qualité  de  chien  de  mer,  pour  les  arts.  Bien  que 
sa  chair  soit  plus  que  médiocre ,  le  peuple  la  mange , 
et  c'est  de  ce  genre  de  poisson  (les  squales)  celui  qui 
est  le  plus  commun  sur  nos  côtes. 

31.  R.  Rochier,  Se.  Catulus  Cloq.  Squaius  Catulus 
L.  non  Bloch  et  Bonn.  Lacép.  (lre  édit.)  pi.  9  f.  2.  Ca- 
nicula saxatilis  Rond.  Lib.  13.  cap.  8.  Enc.  pi.  6.  f.  17. 
Galeus  Catulus  Rafin.  Deux  lobes  aux  narines ,  dor- 
sales égales ,  taches  du  corps  rares  et  larges  ;  anale 
sous  la  seconde  dorsale. 

Ces  deux  espèces  donnent  le  galuchat  le  moins  es- 
timé. Dans  la  nouvelle  édition  de  Lacépède ,  les  noms 
ont  été  intervertis  :  la  pi.  65  f.  2  est  le  Rochier,  et  66 
f.  2  la  Roussette.  La  variation  des  couleurs  et  des 
lâches  fait  que  Ton  a  l'ait  des  confusions  dans  les 


(  26  ) 

deux  espèces  précédentes,  et  même  le  Squalus  Mêlions 
de  Linné  est  encore  une  modification  du  Rochier. 

XIII.  MARTEAU ,  Zigaena  Cuv.  Tête  à  deux  lobes 
latéraux  portant  chacun  un  œil ,  avec  une  narine  à 
leur  bord  antérieur.  Du  reste,  caractères  généraux  du 
groupe. 

32.  M.  ordinaire,  Z.  Tucles  Cuv.  et  Val.  pi.  117. 
f.  1.  Squalus  Zigaena  Lacép.  pi.  64.  f.  3.  non  L.  Enc. 
pi.  6.  f.  15.  Duham.  s.  9.  pi.  21.  f.  3  à  8.  Dict.  se.  nat. 
pi.  32.  f.  1.  Sphyrna  Zigena  Raf.  Cette  espèce,  qui 
n'est  pêchée  même  qu'accidentellement  sur  nos  côtes, 
est  distincte  de  trois  autres  qui  n'ont  pas  été  vues  en 
Europe,  et  qui  sont  les  Z.  Tiburo,  Z.  Blochiij  etc. 

XIV.  SCIE,  Pristis  Lath.  Corps  allongé,  déprimé 
en  devant ,  museau  terminé  par  une  longue  lame  ho- 
rizontale bordée  de  dents  osseuses;  branchies  en 
dessous. 

33.  S.  commune  ,  P.  antiquorum  Lath.  Cuv.  pi.  117. 
f.  2.  Squalus  Pristis  L.  Dict.  se.  nat.  pi.  27.  Lacép. 
pi.  65.  f.  1.  Enc.  pi.  8.  f.  24.  Vulg.  Vivelle.  18  à  20 
grosses  dents  de  chaque  côté  du  rostre  ou  scie. 

Elle  est  assez  rare  sur  nos  côtes ,  et  va  jusqu'à  5 
mètres  de  long.  Il  est  certain  qu'on  y  trouve  aussi  la 
Scie  pectinée  (Pristis  pectinata) ,  plus  petite  ,  et  à  34 
dents  de  chaque  côté  du  rostre. 

XV.  ANGE,  Squatina  Dum.  Ni  évents  ni  anale; 
bouche  à  l'extrémité  du  museau  ;  les  yeux  situés  à  la 
face  dorsale;  corps  large  et  déprimé  ;  tête  arrondie 
avec  un  col  court  porlant  les  branchies;  deux  barbil- 
lons. 

34.  G.  ordinaire,  S.  laevis  Cuv.  Sq.  Angélus  Blain. 
Squalraia  acephala  Lapyl.  Rhina  Squatina  Raf.  Squa- 


(  27  ) 

lus  SquatinaL.  Bloch.  pi.  116.  Enc.  pi.  5.  f.  14.  Dub, 
pêches,  s.  9.  pi.  14.  Vulg.  Ange ,  Ange  de  mer ,  Ange- 
lot, Mordacle.  Les  pectorales  comme  entièrement 
réunies  à  la  tête  par  la  partie  antérieure  ;  corps  gris- 
roussâtre,  blanchâtre  en  dessous. 
Assez  commun  sur  tout  notre  littoral. 

35.  A.  A  tête  libre,  Sq.  cephala,  Squalraia  cephala 
Lapyl.  Squalus  Squatina  Lacép.  pi.  68  f.  1.  Dict.  se. 
nat.  pi.  22.  Les  pectorales  un  peu  arrondies  à  leur 
sommet,  près  la  tête ,  et  laissant  un  léger  intervalle. 

Dans  la  première  espèce ,  les  pectorales  anguleuses 
joignent  la  tête  ou  la  bordent.  Du  reste,  c'est  le  pre- 
mier port  général,  liant  les  genres  précédents  aux 
Raies ,  par  l'intermédiaire  du  genre  suivant.  Sont  à 
décrire  de  nouveau. 

XVI.  TORPILLE ,  Torpédo  Dum.  Disque  du  corps 
circulaire,  abord  antérieur  joignant  le  museau,  bordé 
de  pectorales  ;  queue  courte ,  charnue ,  dont  la  base 
élargie  est  bordée  des  ventrales  ;  les  deux  dorsales  sur 
la  queue.  Toutes  sont  électriques. 

36.  T.  vulgaire,  T.  Narke  Riss.  T.  orbicularis 
Lapyl.  Rondel.  Lib.  12  cap.  9.  T.ocellata  Rafin.  Vulg. 
Dali,  Tremble,  Trembard,  le  Tremblant,  Trembleux, 
Treineriou.  Corps  jaune-roussâtre ,  à  cinq  taches  dis- 
posées en  pentagone. 

37.  T.  de  Galvam,  T.  Galvani  Risso.  pi.  3  f.  5.  T. 
immaculata  Raf.  Jaunâtre  bordé  de  brunâtre,  sans 
aucunes  taches. 

Ces  espèces  ne  dépassent  pas  60  centimètres. 
Il  serait  possible  que  la  Torpédo  orbicularis  de  M.  de 
Lapylaie  fut  la  T.  marmorata  Risso.  pi.  3.  f.  4. 

XVII.  MOURINE,  Myliobatis  Dum.  Tête  saillante 


(28) 

hors  des  pectorales;  larges  dents  plates  ;  queue  grêle, 
allongée ,  armée  d'un  aiguillon  denté,  placé  en  arrière 
d'une  dorsale  unique. 

38.  M.  Aigle  de  mer,  My.  Aquila  Dum.  Raia  Aquila 
L.  Dict.  se.  nat.  pi.  24.  Leiobatus  Aquila  Raf.  Enc.  pi. 
4  f.  10?  Rondel.  Lib.  12.  cap.  2.  Duh.  pêches,  s.  9. 
pi.  10.  Vulg.  Mourine,  Aigle,  Bœuf,  Ratepenade.  Pec- 
torales vastes,  triangulaire;  forme  générale  des  raies, 
mais  à  corps  plus  relevé  (1)  et  une  échancrure  très 
notable  de  chaque  côté  de  la  tête. 

39.  M.  Narinari,  My.  Narinari.  Cuv.  Raia.  —  L. 
Raia  Aquila  Lacép.  pi.  53.  f.  1.  excl.  syn.  Narinari 
Marcg.  p.  et  fig.  175.  Sinus  près  du  col ,  à  peine  sen- 
sible. 

Ce  sont  deux  rares  espèces ,  surtout  la  dernière , 
qui  atteignent  des  dimensions  remarquables. 

La  fig.  10  pi.  4  de  l'Encyclopédie  méthodique  nous 
semble  se  rapporter  à  cette  espèce.  La  Raia  Aquila, 
Bloch,  pi.  81 ,  est  un  Trygon. 

XVIII.  CÉPHALOPTÉRE ,  Ceplmloptera  Dumer. 
Corps  très  déprimé ,  museau  fourchu  ;  deux  évents  en 
arrière ,  yeux  latéraux ,  cinq  à  six  trous  branchiaux , 
queue  conique ,  dents  dentelées. 

40.  C.  Giorna,  C.  Giorna  Risso.  RaiaGiorna Lacép. 
tom.  5.  pi.  20.  f.  3  (lre  édit.)  Dict.  se.  nat.  pi.  23.  Raia 
céphaloptera  Schn.  Queue  grêle,  pectorales  comme 
en  forme  d'ailes. 

Celte  gigantesque  espèce  est  véritablement  acci- 
dentelle pour  nos  régions.  Cuvier  pense  que  la  Mo- 


(1)  La  Raia  aquila  de  Bloch,  pi.  81,  est  une  véritable  Pasteuague 
avec  nageoire  additionnelle  devant  l'aiguillon,  d'après  Cuvier. 


(29  ) 

bular,  Raia  Mobular  Gmel.  et  figurée  par  Duham., 
Pêches ,  sect,  9.  pi.  17,  ainsi  que  la  Raia  Fabroniana, 
pi.  59 ,  f.  1,  2,  ou  Apterurus  Fabroni  Raf. ,  n'en  sont 
que  des  individus  mutilés  :  chose  possible,  mais  à 
constater. 

On  pourra  observer  aussi  la  Ceph.  Massena ,  dont 
la  queue  est  à  trois  rangs  d'aspérités ,  sans  aiguillon  : 
tandis  que  la  C.  Gioma  en  porte  un  très  long  à  la 
base  de  sa  queue  sans  membranes  natatoires. 

XIX.  PASTANAGUE  ,  Trygon  Adans  ;  forme  géné- 
rale des  raies  ;  queue  armée  d'un  long  aiguillon  en 
scie  double  ;  dents  menues  et  serrées  ;  tête  unie  aux 
pectorales  donnant  une  forme  discoïde  générale. 

41.  P.  commune,  Tr.  Pastinaca  Cuv.  Trygonobatis. 
—  Blainv.  Dict.  se.  nat.  pi.  25.  Dasyatis  Pastinaca 
Raf.  Raia  Pastinaca  L.  Enc.  pi.  3.  f.  8.  Lacép.  pi.  54. 
f.  ii  Bloch.  pi.  82.  Vulg.  le  Touare j  la  Tonne,  Tarre- 
ronde.  Museau  aigu,  dessus  jaune-brunâtre  uni,  et  quel- 
ques plis  derrière  les  évents  ;  forme  générale  rhom- 
boïdale ,  queue  longue  atténuée  nue ,  sauf  l'aiguillon 
placé  au  tiers  antérieur;  dents  menues  et  serrées. 

42.  P.  Coucou,  Tr.  Cuculus,  Raia  Cuculus  Lacép. 
Museau  court ,  surface  du  corps  nue ,  brun-fauve  ou 
brun-bleuâtre ,  un  ou  plusieurs  aiguillons  dentés  à  la 
queue ,  dents  très  aiguës.  Moins  commune  que  la  pré- 
cédente, elle  va  jusqu'au  poids  de  15  kilogrammes, 
lorsque  l'autre  va  rarement  à  6.  Ce  genre  fournira 
certainement  plusieurs  espèces ,  étant  mieux  étudié 
sur  nos  côtes.  Les  pêcheurs  regardant  les  aiguillons 
serretés  de  ces  poissons,  comme  vénéneux,  si  l'on  en 
est  piqué ,  les  suppriment  très  souvent ,  ce  dont  il 
faut  être  prévenu ,  pour  ne  pas  se  méprendre. 


(  30  ) 

XX.  RAIE,  Raia.  Corps  disciformc  rhomboldal ; 
queue  allongée ,  mince  ;  deux  dorsales  et  vestiges  de 
caudale  ;  dents  serrées  en  quinconce. 

Quelques  individus  ont  quelquefois ,  au  milieu  du 
corps,  une  sorte  de  nageoire  dorsale,  qui  constitue  une 
modification  accidentelle ,  de  même  que  nous  avons 
vu  des  Cyprins  manquer  de  leur  dorsale  unique. 

43.  Nègre  ,  R.  nigra  Lacép.  pi.  57  f.  3.  Raia  laevis. 
Rondel,  Lib.  12.  cap.  5.  Vulg.  Raie-Rat ,  la  Noire. 
Dessus  du  corps  noir-bleuâtre  (quelquefois  brun  des- 
sous) ,  chagriné  ;  trois  rangs  d'aiguillons  sur  la  queue 
et  un  sur  le  dos. 

Si  ce  n'est  que  notre  poisson  a  les  angles  de  son 
disque  aigus,  nous  croirions  que  c'est  l'espèce  de 
Rondelet,  oubliée  par  les  auteurs,  mais  elle  a  ces 
mêmes  angles  arrondis.  Nous  ne  l'avons  pas  vue  au- 
delà  de  la  Gironde.  Rondelet  est  trop  exact  pour  que 
ces  poissons  puissent  être  identiques. 

44.  R.  ondulée,  R.  undulata  Lacép.  pi.  58  f.  3.  Cuv. 
pi.  119.  Disque  du  corps  arrondi;  museau  anguleux; 
grisâtre  en  dessus,  avec  des  ondes  plus  pâles;  une. 
rangée  d'aiguillons  de  la  tête  à  la  queue ,  quatre  ai- 
guillons autour  et  près  des  yeux ,  et  un  de  chaque 
côté  du  dos. 

Cette  espèce ,  assez  rare ,  ainsi  que  la  suivante ,  est 
toujours  assez  petite. 
La  R.  undulata  Rondel.  Lib.  12.  cap.  6,  semble  une 

variété. 

45.  R.  mosaïque,  R.  mosaïca  Lacép.  pi.  58  f.  1. 
Vulg.  Rasilic.  Corps  un  peu  anguleux ,  jaunâtre ,  avec 
des  taches  blanches  suivant  des  ondes  tortueuses  ;  un 
rang  d'aiguillons  faibles  de  la  tête  à  la  queue  ;  deux 


(  31   ) 

aiguillons  en  dedans  de  chaque  œil ,  et  un  en  devant, 
près  du  disque  :  cinq  à  six  de  chaque  côté  du  haut  de 
la  queue. 

46.  R.  bouclée,  R.  clavata  L.  Enc.  pi.  3.  f.  9. 
Lacép.  pi.  56.  f.  2.  Rondel.  Lib.  12.  cap.  13?  Dasy- 
batus  clavatus  Klein.  Disque  du  corps  rhomboïdal,  en 
dessus  varié  de  noirâtre  et  de  cendre ,  avec  des  taches 
arrondies  plus  claires  ;  museau  un  peu  saillant;  ai- 
guillons forts  et  saillants  en  ligne ,  depuis  le  museau 
jusqu'à  l'extrémité  de  la  queue  ,  a  trois  ou  quatre  pe- 
tites nageoires  :  un  rang  irrégulier  d'aiguillons,  sur  le 
pourtour  du  disque. 

C'est  une  des  espèces  les  plus  ordinaires  de  nos 
côtes  et  la  plus  estimée ,  avec  la  suivante  :  confondue 
avec  elle  sous  le  nom  de  Raie  bouclée ,  par  le  vul- 
gaire. 

47.  R.  Ronce,  R.  Rubus  L.  Enc.  pi.  4 f.  11.  Lacép. 
pi.  51 ,  f.  1.  R.  Ratys  Penn.  Rrit.  Zool.  n°  30.  Enc.  sy. 
Rondel.  Lib.  12.  cap.  14.  Disque  du  corps  rhomboïdal, 
à  angles  obtus ,  hors  le  museau  aigu ,  jaune-obscur 
tâché  de  brun  ;  trois  rangs  d'aiguillons  sur  la  queue  , 
un  au  dos  ;  aiguillons  nombreux  sur  l'angle  des  pec- 
torales (le  mâle)  ou  du  bord  postérieur  (la  femelle). 

La  Raia  Rubus,  Rloch,  pi.  84,  semble  une  variété 
à  aiguillons ,  et  en  dessus  et  en  dessous  du  disque  et 
celle  de  Rondelet  en  est  peut-être  une  autre  variété. 

48.  R.  Chardon  ,  R.  fullonica.  L.  Lacép.  pi.  51  f. 
2.  R.  oxyrhinchus  Rloch.  pi.  80.  Lacép.  pi.  4.  f.  1,  (lre 
édit.).  Rondel.  Lib.  12.  cap.  17.  Vulgair.  Raie  sa- 
blée, Rochère.  Tout  le  dos  hérissé  d'aiguillons,  deux 
sur  la  queue,  un  près  chaque  œil;  museau  âpre;  sur- 
face jaunâtre  à  taches  noirâtres. 


(32) 

C'est  a  cette  espèce  que  l'on  veut  rattacher  les  Raia 
cinerea,  aspera  et  maculata  de  Duhamel ,  lesquelles , 
bien  examinées,  seront  très  distinctes. 

49.  R.  Blanche,  R.  alba.  Lacép.  pi.  52,  f.  2.  Vulg. 
la  Blanche.  Disque  du  corps  blanc-grisâtre ,  rhomboï- 
dal  ;  museau  aigu  ;  trois  rangs  d'aiguillon  sur  la  queue 
(un  pour  le  mâle) ,  groupe  d'aiguillons  aux  angles  du 
disque. 

50.  R.  bordée,  R.  marginata  Lacép.  Dict.  se.  nat. 
pi.  20.  Corps  fauve  clair  en  dessus,  à  large  bordure 
noirâtre  ;  museau  pointu  ;  trois  rangs  d'aiguillons  sur 
la  queue ,  un  derrière  chaque  œil  ;  queue  noirâtre. 

Cette  espèce ,  comme  la  précédente ,  est  petite ,  et 
n'est  pas  rare.  Cuvier  pense  que  la  R.  oxyrinchus 
Rond.  Lib.  12.  cap.  7,  ou  Raia  rostellata  Risso.  pi.  i, 
2  (laeviraia)  Salv.  pi.  142 ,  en  est  très  voisine ,  sans 
être  de  l'espèce  suivante. 

51.  R.  museau-pointu  ,  R.  rostrata  Lacép.  Museau 
très  aigu ,  corps  lisse  et  gris  ;  blanchâtre  en-dessous , 
à  tâches  noirâtres  oblongues  au-dessous  ;  queue  à 
trois  rangs  d'aiguillons  ;  la  femelle  porte  quelques  ai- 
guillons au  museau  et  à  la  circonférence. 

Cette  petite  espèce  n'approche  jamais  des  dimen- 
sions de  la  suivante ,  et  est  même  plus  commune. 

52.  R.  oxyrinque,  R.  oxyrhinchusL.  Enc.  pi. 2.f.7. 
Vulg.  Y  Alêne,  Miralet.  Rondel.  Lib.  12.  cap.  7.  Disque 
anguleux ,  gris-cendré  parsemé  de  taches  foncées  en 
forme  de  lentilles  et  de  taches  blanchâtres  et  de  points 
noirs  ;  un  rang  d'aiguillons  de  la  tête  à  la  queue ,  et 
deux  à  trois  autour  des  yeux.  Il  y  a  certainement  des 
variétés  à  trois  rangs  d'aiguillons  à  la  queue.  Cette 
grande  espèce  dépasse  un  mètre ,  et  pour  l'attendrir , 


(  33) 

on  la  traîne  sans  soin  comme  la  suivante ,  mais  elle 
est  moins  commune  pour  nous. 

53.  R.  Batys,  R.  Batys  L.  Enc.  pi.  2.  f.  6.  Lacép. 
pi.  51.  f.  1.  Rondel.  Lib.  12.  cap.  8.  Dipturus  Batys 
Rafin.  Vulg.  Posteau,  Pocheteau,  Travant  et  Travan, 
Coliar,  Raie  blanche  ,  Raie  cendrée.  Disque  du  corps  à 
angles  obtus ,  pendre  ponctué  de  noir ,  âpre  sans  ai- 
guillons,'si  ce  n'est  à  la  queue  un  seul  rang;  les 
jeunes  plus  tachetés.  Nous  en  avons  vus  de  plus  de 
200  kil.  larges  d'un  mètre  30  cent.  Sa  chair  est  moins 
estimée  que  celle  des  autres  raies. 

M.  de  Lapylaie  semblerait  vouloir  faire  un  genre  de 
cette  espèce,  ayant  distingué  un  Batys  macrophala  et 
un  Batys  microphala;  ce  ne  sont  pour  nous  que  des 
preuves  de  la  mobilité  des  formes  dans  la  nature  et 
de  la  variabilité  des  espèces  •  genre  de  distinction 
auquel  nous  ne  croyons  plus ,  bien  qu'en  l'utilisant 

ici. 

Nous  devons  encore  posséder  sur  nos  côtes  la  Raie 
chagrinée  (Raia  coriacea  Lacép.),  Raie  aiguille  (Raia 
Acus  Lacép.)  et  quelques  autres.  M.  de  Lapylaie  ci- 
tant des  Raia  florigera,  melumpseca,  monilifera,  po- 
lyacantha ,  tigrina  et  variegata  j  qui  malheureuse- 
ment ne  sont  indiquées  par  ce  naturaliste  que  par  les 
noms  que  nous  citons,  laisse  ce  genre  à  compléter. 


Seconde  Section. 


BRANCHIES  A  MEMBRANE  SANS  OPERCULE. 

XXI.  CHIMÈRE ,  Chimœra  L.  Tête  large,  aspect  des 
squale  et  à  bouche  en  dessous  ;  corps  terminé  par  un 

3 


(  34  ) 

long  filet;  bouche  étroite  à  deux  grandes  incisives 
crénelées  à  chaque  mâchoire;  une  seule  ouverture 
branchiale  au  col  en  dessus  ;  nageoires  paires. 

54.  Ch.  arctique,  Ch.  monstruosa  L.  Enc.  pi.  8.  f. 
25.  Bloch.  pi.  124.  Cuv.  pi.  113.  f.  2.  Galeus,  Clusius 
p.  137  (déformé).  GaimardVoy.  en  Isl.pl.  20.  Dict.  se. 
nat.  pi.  14.  Vulg.  Roi  des  harengs ,  Chat  de  mer.  lre 
dorsale  triangulaire ,  deuxième  courte  et  1res  longue 
s'étendant  sur  la  queue  ;  corps  à  couleur  argentine 
ondulé  de  larges  taches  brunes  ;  une  ligne  courbe  au- 
dessous  des  yeux  se  lie  à  la  ligne  blanche  latérale. 

Pour  nous  cette  espèce,  si  commune  dans  le  nord, 
n'est  que  de  pêche  accidentelle  pour  les  sardiniers. 
Longue  d'un  mètre  et  plus. 

XXII.  BALISTE ,  Balistes  Artedi.  Corps  très  com- 
primé ,  presque  elliptique  ;  peau  rugueuse  à  compar- 
timents; bouche  très  petite;  six  à  huit  dents  sail- 
lantes; fente  branchiale  étroite;  première  dorsale  à 
trois  aiguillons  inégaux;  un  prolongement  en  devant 
de  l'anale. 

55.  B.caprisque, B. capriscus Gme\. Rondelet.  Lib. 5. 
cap.  26.  Salvi.  pi.  206.  b.  B.  maculatus  Bloch.  151. 
Vulg.  Porc.  Couleur  gris-bleuâtre ,  lâcheté  de  bleu- 
noirâtre. 

C'est  une  espèce  vraiment  accidentelle  sur  nos 
côtes  sud ,  ainsi  que  la  suivante  ;  elle  était  chez  les 
Grecs  d'un  prix  exorbitant. 

53.  B.  Vieille,  B.  Vetula  L.  Enc.  pi.  10.  f.  33.  Lacép. 
pi.  70.  f.  1.  Bloch.  pi.  150.  Couleur  brun-jaunâtre, 
queue  très  en  croissant ,  bandes  étroites  bleu-verdâtre 
sur  le  dos  et  entre  le  museau  et  les  jugulaires. 

Sa  longueur  est  de  30  à  40  centimètres. 


(  **  ) 

Il  n'est  pas  possible,  dans  un  genre  aussi  nombreux, 
qu'il  n'en  soit  pas  porté  diverses  espèces  sur  nos 
côtes. 

XXIII.  BAUDROIE,  Batrachus.  Corps  déprimé,  tête 
formant  plus  d'un  tiers  du  corps ,  bouche  large ,  pec- 
torales presque  à  l'origine  de  la  queue ,  étalées  et  for- 
mées comme  de  deux  articles  distincts. 

57.  B.  Pécheresse,  B.  Piscatorius  Dum.  Risso.  Lo- 
phius  piscatorius  L.  Cuv.  pi.  84.  Bloch.  pi.  87.  Enc. 
pi.  8.  f.  26.  Gaimar,  Voy.  en  Isl.  pi.  19.  Dict.  se.  nat. 
pi.  11.  f.  1.  Vulg.  Diable  de  mer ,  Grenouille  pêcheuse , 
Baudreuil,  Pêcheur ,  Poisson  pêcheur,,  Chabot-vorage. 
Tête  grosse,  circulaire,  bordée  de  fimbriures;  longs 
filets  au-dessus  des  narines. 

Cette  espèce ,  assez  rare ,  atteint  plus  d'un  mètre  de 
long. 

Troisième    Section. 


BRANCHIES  AVEC  OPERCULES,   SANS  MEMBRANE. 

XXIV.  ACIPENSÈRE ,  Acipenser  Artedi.  Corps  al- 
longé ,  à  peau  dure  et  à  tubercules  osseux ,  symétri- 
que ;  bouche  en  dessous ,  museau  protractile ,  dents 
nulles. 

58.  A. Esturgeon,  A.  Sturio  L.  Bloch.  pi.  88.  Fnc. 
pi.  9  f.  27.  Lacép.pl.  72.  f.  3.  Sturio  vulgaris  Rat'.  Duh. 
Pêches,  s.  8.  pi.  1  à  3.  Rondel.  Lib.  14.  cap.  9.  Dict. 
se.  nat.  pi.  10.  Vulg.  le  Créac,  Esturgeon,  grand  Es- 
turgeon. Lèvre  fendue ,  quatre  barbillons  vers  l'extré- 
mité du  museau  allongé;  cinq  rangs  de  tubercules. 

Cette  espèce  remonte  souvent  nos  divers  fleuves , 


(  36  ) 

on  en  a  vu  dans  Paris  même  et  dans  la  Loire  au-des- 
sus d'Angers;  il  passe  rarement  deux  mètres.  Nous 
sommes  presque  certains  que  notre  esturgeon  est 
le  Silure  d'Ausone ,  le  Silurus  glanis  n'étant  pas  des 
eaux  de  la  Moselle. 

59.  A.  de  Lichenstein,  A.  Lichenstenii?  Schn.  Du- 
ham.  id.  pi.  1.  f.  4.  Museau  très  pointu,  allongé,  re- 
levé ;  les  tubercules  sur  cinq  rangs ,  mais  pressés. 

C'est  à  tort  que  nous  avons  placé  notre  poisson  sous 
le  nom  de  Sterlet,  dans  notre  premier  travail.  Cette 
espèce  dépasse  rarement  50  centimètres ,  et  la  figure 
donnée  par  Duhamel  est  parfaite.  Nous  en  avons  ob- 
servé trois  individus  parfaitement  identiques.  Le  Ster- 
let, a  un  seul  rang  de  tubercules  sur  le  dos,  est  peut- 
être  aussi  accidentellement  de  nos  régions. 

60.  A.  Hausen,  A.  Huso  L.  Bloch.  pi.  129.  Enc.  pi. 
10  f.  31 .  Peau  lisse,  tubercules  latéraux  petits  ;  museau 
court,  ainsi  que  les  barbillons. 

Cette  espèce  remonte  bien  certainement  quelquefois 
le  Rhône ,  et  c'est  celle  qui  fut  prise  sur  nos  côtes  vers 
1790,  ayant  six  mètres  de  long.  C'est  l'ichthyocolle  or- 
dinaire, mais  non  celui  de  Duhamel,  s.  8.  pi.  6.  f.  1, 
qui  est  du  groupe  des  Silures. 


Quatrième  Section. 


BRANCHIES  AVEC  OPERCULE  ET  MEMBRANE. 

XXV.  MOLE,  Cephalus.  Corps  comprimé,  sans 
épine;  queue  comme  tronquée;  bouche  petite  sans 
dents  ,  mais  un  os  dentaire. 


(  37  ) 

61.  M.  Poisson-Lune,  C.  Mola  Risso.  Orthagoricus 
Mola  Cuv.  Tcrtrodon  Mola  L.  Orthragus  Luna  Rafin. 
Enc.  pi.  17.  f.  54.  Rloch.  pi.  128.  Duham.  sect.  4. 
pi.  15.  Lacép.  pi.  42.  f.  2  (édit.  Dumer.).  Dict.  se. 
nat.  pi.  8.  D'une  couleur  argentée  et  d'une  forme 
presque  orbiculaire,ce  qui  lui  a  valu  le  nom  vulgaire 
de  Lune. 

Assez  rare  sur  nos  côtes  et  atteignant  1  mètre  30  c, 
et  de  150  kil.  et  plus. 

XXVI.  SYNGNATE ,  Syngnatus  L.  Corps  anguleux, 
anguilloïde,  articulé,  cuirassé;  bouche  petite,  sans 
dents,  prolongée  en  bec;  deux  évents  sur  la  nuque. 
*  Anale ,  caudale  et  pectorales. 

62.  S.  Trompette,  S.  Typhle  L.  Rloch.  pi.  91.  f.  1. 
Enc.  pi.  21.  f.  70.  Typhle  hexagonus  Raf.  Corps  à  six 
pans  ;  queue  tétragone. 

Plus  rare  que  la  suivante  et  confondue  avec  elle  par 
le  vulgaire. 

63.  S.  Aiguille,  S.  Acush.  Rloch  pi.  91.  f.  2.  Cuv. 
■pi.  111.  f.  1.  Dict.  se.  nat.  pi.  7f.  2.  Enc.  pi.  21.  f.  71. 
Lacép.  pi.  73.  f.  3.  Vulg.  Aiguille,  AiguWe  de  mer. 
Corps  à  sept  pans ,  queue  à  six. 

Plus  grande  que  la  précédente ,  elle  ne  dépasse  pas 
30  cent. 

**  Pas  d'anale „  mais  caudale  et  pectorales . 

64.  S.  Tuyau,  S.  pelagicus  L.  S.  Aciculus  Lap.  Enc. 
pi.  21.  f.  72.  Siphostoma  Acus  Raf.  Vulg.  Tuijau  de 
plume.  Corps  jaunâtre  à  sept  pans ,  à  bandes  transver- 
sales brunâtres  ;  31  rayons  à  la  dorsale. 

C'est  une  espèce  rare  qui  a  été  observée  aussi  par 
M.  de  Lapylaie. 

65.  S.  de  Rondelet,  S.  Rondeletii  Lar.  ami.  mus. 


(  38  ) 

12.  pi.  5.  f.  5.  S.  Viridis  Risso.  Siphostoma  viridis  Raf. 
Corps  verdâtre,  à  sept  pans,  jaunâtre  en  dessous  et 
varié  de  brun  et  de  blanchâtre  ;  museau  un  peu  court 
et  comprimé. 

Rondelet  a  figuré  grossièrement  cette  espèce  à  la 
page  249,  au-dessus  de  celle  de  S.  Trompette.  N'ar- 
rive pas  jusqu'au  département  de  la  Charente. 

***  Pas  de  dorsale. 

66.  S.  Ophidion,  S.  OphidionL.  Bloch.  pi.  91.  f.  3. 
Enc.  pi.  21.  f.  73.  Vulg.  Serpent,  Serpent  de  mer. 
Corps  cylindroïde,  verdâtre  maculé  de  blanchâtre; 
museau  retroussé;  queue  très  aiguë. 

Long  de  30  à  60  cent. ,  mais  est  rare  plus  on  re- 
monte vers  l'ouest. 

****  Sans  caudale,  mais  pectorale  et  anale. 

67.  S.  A  crinière,  S.  Jubatus,  S.  Hippocampus  L. 
Enc.  pi.  22.  f.  75.  Lacép.  pi.  73  f.  4.  Hippocampus ju- 
batus  Lapyl.  Rondelet.  Zoophistes,  cap.  9.  Hippo- 
campe filamenteux  Dict.  se.  nat.  pi.  7.  f.  1.  Vulg.  Che- 
val de  mer.  Avant-corps  dilaté ,  anguleux ,  tubercu- 
leux, heptagonale  comprimé;  queue  à  quatre  angles; 
nuque  à  filet  plus  ou  moins  prolongé. 

Cette  espèce ,  en  se  desséchant ,  se  courbe  d'une  si 
singulière  manière  que  le  nom  de  Cheval  marin  lui 
en  est  resté ,  ainsi  qu'au  suivant ,  ou  Cheval  de  mer. 

68.  S.  sans  crinière,  S.  atrichus ,  Hippocampus, 
vulgaris  Cloq.  H.  atrichus  Lapyl.  Hippocampus  hecta- 
gonus  Rafin.  Ce  sont  des  tubercules  pointus,  au  lieu 
de  filets ,  qui  sont  sur  la  nuque. 

Il  nous  a  semblé  moins  commun  que  le  précédent 
et  nous  croyons  même  avoir  observé  des  inlermc- 


(  39  ) 

diaires.  Cependant  il  est  possible  de  lui  trouver  d'autres 
différences  comme  modification  spécifique;  l'un  et 
l'autre  portent  le  nom  de  Cheval  marin  vulgairement. 
XXVII.  CYCLOPTÈRE,  Cyclopterus.  Ventrales  sous 
forme  de  disque  au-dessous  du  bassin;  pectorales 
amples  s'unissant  sous  la  gorge  ;  peau  visqueuse  nue 
ou  tuberculée;  première  dorsale  petite  ou  à  rayon 
simple  (1). 

69.  C.  Lompe,  C.  Lumpus  L.  Enc.  pi.  20.  f.  63. 
Gaimard,  Voy.  en  Isl.  pi.  8.  Leo-marinus  Firens  pi. 
16.  Dict.  se.  nat.  pi.  2.  Vulg.  Gras  mollet,  Lièvre, 
Lièvre- Mairn,  Gracieux  Seigneur.  lre  dorsale  en  forme 
de  bosselure ,  précédée  de  tubercules ,  3  rangs  de  gros 
tubercules  de  chaque  côté;  pectorales  et  jugulaires 
orangées  ;  caudale  arrondie  ;  anale  et  deuxième  dor- 
sale oppositive. 

Ce  curieux  poisson  n'est  pas  commun  sur  nos  côtes 
de  l'Ouest  et  du  Nord  ;  il  a  jusqu'à  1  mètre  50  cent. , 
mais  le  plus  ordinairement  moitié  moins.  Il  ne  faut 
pas  le  confondre  avec  le  Lièvre,  du  Havre ,  dont  nous 
parlerons  plus  loin. 

70.  C.  épineux,  C.  spinosus  Schn.  46.  Forme  géné- 
rale du  précédent  ;  tubercules  non  sériés,  aiguillonnés 
au  milieu  ;  première  dorsale  à  six  rayons  ;  dos  brun- 
foncé  ;  côtés  et  dessous  blanc-grisâtre. 

Nous  n'avons  vu  qu'un  seul  individu  de  24  centi- 
mètres de  long  ;  nous  ne  le  pensions  pas  aussi  rare 
qu'il  l'est. 

71.  C.  Liparis,  C.  Liparis  L.  Cyclogasterus  Liparis 

(1)  Nous  ne  concevons  pas  pourquoi  Cuvicr  a  porté  ce  genre 
dans  les  Malacoptérigiens,  car  son  squelette  est  cartilagineux, 
et  les  cartilages  verdâtres. 


(  40) 

Grono.  Enc.  pi.  20.  f.  67.  Bloch.  pi.  123  f.  3.  Lacép. 
pi.  74.  f.  13.  Dict.  se.  nat.  pi.  3  f.  1.  Toutes  les  na- 
geoires paires  réunies  ;  une  seule  dorsale  du  dos  à  la 
queue ,  étendue  comme  l'anale  ;  caudale  arrondie  ;  dos 
brun,  côtés  jaunâtres  avec  des  taches  ellipsoïdes 
vides.  Va  quelquefois  jusqu'à  30  centimètres,  ordi- 
nairement 15,  mais  est  très  rare;  alors  les  pêcheurs 
l'ont  pris  pour  une  sorte  de  Lingue. 

72.  G.  Souris  ,  C.  musculus  Lacép.  Vulg.  Souris  de 
mer.  Grisâtre,  tête  déprimée;  œil  petit;  opercules 
prolongées  en  appendice  ;  petit  sillon  sur  la  nuque  ; 
des  mamelons ,  au  milieu  des  thoraciques  ;  dorsale  et 
anale  isolées  de  la  caudale  ;  les  nageoires  sont  brimes 
et  la  caudale  grise  ;  un  décimètre  de  long. 

Cette  espèce ,  malgré  l'opinion  contraire  de  Cuvier, 
est  très  distincte  de  la  précédente ,  bien  qu'elle  puisse 
lui  être  adjointe ,  si  l'on  adopte  le  genre  cyclogasterus,, 
qui  ne  nous  semble  qu'une  section  de  genre.  Il  se 
trouve  en  automne ,  près  du  Havre ,  dans  les  endi- 
guages  de  l'Eure. 

Peut-être  avons-nous  encore  le  C.  lineatus  etlebima- 
culatus,  et  même  le  C.  Spatula  figuré  pi.  25  fig.  28  de 
l'histoire  naturelle  de  Cornouailles ,  de  Borlase. 

XXVIII.  APTOCYCLE  Lapyl.  Aptocyclus.  Genre 
voisin  de  la  division  Cyclogasterus. 

73.  A.  ventru,  A.  ventricosus  Lapyl.  Voisin  du  Cy- 
clogasterus venlricosus  L.  Lacépède,  et  qui  n'est  pas 
encore  décrit,  et  habite  nos  côtes  de  l'Ouest.  A  com- 
parer avec  la  fig.  66  pi.  20  de  l'Encyclopédie. 

74.  A.  Coffret,  A.  Ostracioïdes Lapyl.,  delà  même 
région. 

Peut-être  voisin  du cycloptère denté.  Enc.  pi.  20  f .  64. 


(  41  ) 

ACANTHOPTÉRIGIENS 

OU  POISSONS   A   SQUELETTE   OSSEUX. 


Première    Section. 


APODES. 


XXIX.  LEPTOCEPHALE ,  Leptocephalus  Penn. 
Forme  anguilloïde ,  très  comprimée  ;  pectorales  très 
petites;  dorsale  et  anale  s'unissant  en  pointe  à  la 
queue. 

75.  L.  Morissien,  L.  Morissii  Penn.  Brit.  Zool.  3. 
p.  125.  Gron.  Zooph.  pi.  13.  f.  3.  Lacép.  pi.  75.  f.  1. 
Enc.  pi.  86.  f.  359.  Dict.  se.  nat.  pi.  81.  f.  2.  Tête  très 
petite ,  comprimée ,  pas  de  caudale  ;  sillons  latéraux 
reposant  obliquement  sur  les  deux  côtés  de  la  ligne 
latérale. 

C'est  le  Hameçon,  long  de  9  à  13  centimètres,  qui 
habite  les  herbages  de  nos  côtes  du  Nord. 

XXX.  MURÈNE,  Murœna.  Corps  cylindroïde,  vis- 
queux et  non  écailleux  ;  opercules  petits  ;  ouies  pla- 
cées sous  les  nageoires  pectorales;  dorsale  et  anale 
peu  élevées  et  prolongées  longuement  jusqu'à  l'extré- 
mité de  la  queue. 

76.  M. Anguille,  M.  AnguillaL.  Cuv.  pi.  109.  f.  4. 
Bloch.  pi.  73.  Salvi.  pi.  4.  Enc.  pi.  24.  f.  81.  Dict.  se. 
nat.  pi.  82  f.  1.  Anguillavulgaris  Raf.  Rondelet,  Pois- 
son des  lacs,  p.  184.  Vulg.  Anguille,  Vergniau  (Paris). 
Leschenat  (Midi).   Pimpèneau  ou  AngiiilleUe  (Ouest), 


(42) 

de  moyenne  grosseur  ;  Montée  ou  Civelle  très  petites  (1)  ; 
dorsale  commençant  à  une  grande  distance  des  pec- 
torales ;  très  petits  barbillons . 

Nous  en  avons  observé  de  blondes  ou  de  noirâtres , 
mais  les  plus  ordinaires  sont  brun-verdâtre  et  argen- 
tées au  ventre. 

M.  de  Lapylaie  réduit  à  quatre  races  ou  variétés , 
toutes  nos  modifications  de  ce  poisson  vulgaire  : 

1°  Les  macrocéphales ,  ou  à  grosse  tête,  rare,  mar- 
gagnon  du  Midi  ; 

2°  Les  PlatyureSj  ou  celles  à  large  queue ,  rares  ; 

3°  Les  OxycéphaleSj  ou  museau  pointu,  les  plus  or- 
dinaires ; 

4°  Les  Ornithorinques ,  ou  bec  de  canard,  Gric-eel 
des  Anglais. 

On  en  a  décrit  une  variété  ou  plutôt  une  monstruo- 
sité ,  dont  la  tête  était  tout-à-fait  comme  arrondie.  En 
1811 ,  nous  avons  mangé  d'une  anguille,  prise  par  le 
soc  d'une  charrue,  en  septembre,  au  milieu  des  terres, 
à  plus  de  400  mètres  des  eaux  ;  en  1802  ou  1803 ,  nous 
en  avons  trouvé  une  très  vivante ,  en  été ,  au  milieu 
d'un  pré  et  dans  les  herbes ,  à  plus  de  quarante  pas 
des  eaux.  Les  Pibo  ou  Pibeaux  des  rivières  de  la  Ven- 
dée, sont  des  anguilles  à  ventre  jaune.  Le  Sardias  du 
déparlement  des  Landes,  cendré  dessous,  violacé  aux 
côtes,  à  tête  plate  et  obtuse,  mérite  d'être  revu 

L'anguille  prend  une  dimension  remarquable  quel- 
quefois; mais  il  est  à  craindre  que  ces  anguilles  de 

(1)  En  1823,  ayant  placé  dans  les  eaux  vives  du  jardin  de  bola- 
nique  d'Angers,  une  cinquantaine  de  ers  civelles,  huit  années 
après,  elle  n'avaient  que  la  grosseur  très  moyenne  du  Pimpcnau, 
pu  33  centimètres  de  long. 


(  43  ) 

trois  mètres  de  long  ne  soient  que  des  congres ,  dans 
le  plus  grand  nombre  de  cas  ;  mais  si  c'est  une  véri- 
table anguille ,  c'est  le  Pougaou  des  pêcheurs  de  la 
Méditerranée ,  tandis  que  Leschenat  est  le  nom  de  l'es- 
pèce commune. 

77.  M.  Congre,  M.  Conger  L.  Enc.  pi.  24.  f.  82. 
Bloch.  pi.  155.  Anguilla  Conger  Raf.  Conger  communis 
Cuv.  Salvi.  pi.  6.  Vulg.  Anguille  de  mer ,  Congre ,  Con- 
gret.  Dorsale  commençant  près  des  pectorales  ;  ligne 
latérale  formée  de  points  blancs  ;  mâchoire  supérieure 
avancée;  dos  grisâtre;  une  ligne  longitudinale  brune 
à  la  base  de  la  dorsale;  petits  tubercules  pour  barbil- 
lons. 

C'est  là  le  Congre  de  haute  mer,  atteignant  jusqu'à  2 
et  3  mètres,  remontant  très  rarement  les  fleuves. 
Dans  les  jeunes ,  on  voit  des  taches  latérales ,  plus 
claires ,  sur  le  fond  grisâtre  ;  on  le  prendrait  pour  une 
anguille  sans  cela. 

78.  M.  noir  ,  M.  nigra  Risso.  Vulg.  Congre  de  roche, 
Congre  noir  Corps  noirâtre  avec  le  museau  très  aigu  ; 
ligne  latérale  de  points  gris;  dessous  blanc  terne. 

Cette  espèce  ou  race,  avec  le  caractère  de  la  dorsale, 
se  trouve  le  plus  ordinairement  près  les  côtes  et 
entre  les  rochers  sous-marins.  Pour  nous ,  il  est  le 
moins  commun. 

L'un  et  l'autre  ont  une  chair  peu  estimée ,  et  on 
les  prépare ,  pour  les  conserver ,  à  la  manière  de  la 
morue. 

79.  M.  Fer  A  cheval,  M.  Hippocrepis  Lapyl.  Corps 
translucide ,  tête  portant  en  dessus  une  tache  noire  en 
forme  de  fer  à  cheval. 

C'est  un  très  petit  poisson  anguilliforme ,  existant 


(  «  ) 

dans  les  vasières  des  salines  de  nos  côtes ,  et  observé 
à  Noirmoutiers  par  M.  de  Lapylaie,  dans  les  grands 
réservoirs,  avec  les  autres  anguilles. 

XXXI.  AMMOD1TE,  Ammodytes  L.  Anguilliforme  ; 
tête  comprimée;  mâchoires  étroites  et  pointues  ;  men- 
dibule  inférieure  plus  longue. 

80.  A.  Appât,  A.  Tobianus  L.  Bloch.  pi.  75.  f.  2. 
Guv.  pi.  110  f.  2.  Enc.  pi.  26.  f.  88.  Lacép.  pi.  76.  f.  2. 
Dict.  se,  nat.  pi.  83.  f.  2.  Vulg.  Èquilïe,  Lançon, 
Appât  de  vase.  Aiguille  de  sable.  Gris  argenté;  côtes 
bleuâtres ,  ventre  rosé  ;  ligne  latérale  très  prononcée  ; 
caudale  fourchue  ;  anale  peu  étendue;  dorsale  allant 
près  la  caudale,  et  naissant  non  loin  des  pectorales; 
de  très  retites  écailles  près  le  cou. 

A  peine  long  de  25  cent. ,  ce  poisson  a  l'instinct  de 
se  cacher  dans  le  sable  humide  des  bords  de  la  mer. 
D'autant  plus  commun  que  l'on  s'élève  dans  le  Nord. 

81.  A.  Poitvin,  A.  Pictavus  Lapyl.  Se  distingue  de 
l'espèce  précédente  par  l'absence  de  dents  notables , 
par  le  nombre  de  ses  rayons  et  quelques  particularités 
de  coloration. 

Il  y  a  certainement  plusieurs  races  dans  l'Ammodite, 
car  il  y  en  a  à  tache  rouge  près  la  caudale.  Ils  ont  des 
osselets  oblongs  et  rudes  au  fond  du  gosier. 

XXXII.  ESPADON,  Xiphias  Artedi.  Corps  sans 
écailles ,  pisciforme  ;  point  de  dents  ;  mendibule  supé- 
rieure longuement  prolongée  en  lame  osseuse. 

82.  E.  Mac  air  A,  X.  Makaira  Sahw.  Makaira  nigri- 
cans  Lacép.  vol.  4.  pi.  13.  f.  3  (lTe  édit.).  Dorsale  très 
grande ,  comme  divisée  en  deux  ;  deux  boucliers  os- 
seux de  chaque  côté  de  la  queue. 


(  45  ) 

On  a  l'exemple  d'un  individu  du  poids  de  360  kil. 
pris  sur  nos  côtes. 

83.  E.  commun,  X.  GladiusL.  Cuv.  pi.  50.  f.  1.  Cuv. 
et  Val.  tom.  8.  pi.  255.  Enc.pl. 26.  f.  92.  Bloch.  pi. 77. 
Dict.  se.  nat.  pi.  84.  Lacép.  pi.  77.  f.  2.  Vulg.  Espa- 
don, Empereur.  Brun  sur  le  dos,  blanchâtre  au  ventre; 
longue  dorsale  plus  élevée  à  ses  deux  extrémités, 
anale  échancrée,  caudale  en  croissant. 

84.  E.  Empereur,  X  Imperator  Sch.  Cuv.  et  Val. 
tom.  8.  pi.  278.  Duh.  Pêches,  s.  9.  pi.  26.  f.  2.  Vulg. 
Empereur.  Ventrales  médiocres  et  deux  dorsales  écar- 
tées. 

Ce  poisson  est  une  espèce  qui  a  besoin  d'être  cons- 
tatée de  nouveau.  Cuvier,  mettant  en  doute  la  figure 
donnée  par  Duhamel,  cependant  très  exact  ordinaire- 
ment, et  d'ailleurs  ce  caractère  s'accorde  avec  le 
poisson  figuré  lib.  8.  cap.  15  dans  Rondelet,  et  rap- 
porté ordinairement  à  notre  n°  83.  Ce  ne  peut  être  le 
Xiphias  ensis  dont  Lacépède  n'a  connu  que  la  tête , 
car  c'est  le  X.  Velifer  (Scomber  Gladius  Bloch,  pi.  345) 
ou  Isthiophorus  Velifer  des  hautes  mers. 

Ces  très  gros  poissons  atteignent  jusqu'à  3  mètres 
de  long,  et  c'est  un  événement  lorsque  l'on  en  pêche, 
car  la  chair  en  est  excellente. 

XXXIII.  ANARRHIQUE,  Anarrihichas  L.  Corps  mu- 
queux,  courtement  cylindroïde;  museau  arrondi; 
dorsale  étendue  de  la  tête  à  la  queue  ;  plus  de  cinq 
dents  coniques  et  molaires  en  haut  et  en  bas  ;  écailles 
très  petites  sur  peau  lisse. 

85.  A.  Loup,  A.  Lupus  L.  Bloch.  pi.  74.  Enc.  pi. 
26.  f.  87.  Mém.  acad.  des  se.  1785-  pi.  et  p.  188.  La- 
cép. pi.  77.  f.  3.  Dict.  se.  nat.  pi.  82.  f.  2.  Gaimard, 


(  46  ) 

Voy.  en  Isl.  pi.  4.  Cuv.  et  Val.  tom.  11.  pi.  473.  Vulg. 
Loup-Marin,  Crapaudine,  Loupe.  Corps  brunâtre  en 
dessus ,  à  bandes  plus  foncées ,  dépassant  la  ligne  la- 
térale; caudale  tronquée ,  noire  à  l'extrémité. 

Ce  n'est  que  pendant  l'hiver  que  l'on  prend  cette 
espèce  sur  nos  côtes ,  ainsi  que  et  plus  rarement  la 
suivante. 

86.  A.  Chat  ,  A.  Minor  Olafsen  ,  Voy.  en  Isl.  pi.  50. 
Gaimard ,  Voy.  en  Isl.  pi.  4.  Cuv.  et  Val.  tom'.  11.  pi. 
476.  Vulg.  Chat-Marin,  petit  Loup  de  mer.  Couleur 
brunâtre ,  mouchetée  de  noir  dans  toutes  les  parties  ; 
dorsale  mourant  sur  le  col  ;  caudale  arrondie ,  s'unis- 
sant  à  l'anale  et  dorsale. 

Si  le  précédent  atteint  même  au-delà  de  2  mètres , 
celui-ci  ne  dépasse  pas  1  mètre ,  et  ses  dents  sont 
comme  cartilagineuses. 


Seconde    Section. 


JUGULAIRES. 

XXXIV.  TRACHINE,  Trachinus  L.  Corps  un  peu 
carpoïde  ;  tête  comprimée ,  à  petites  tubercules  et  ai- 
guillons ;  écailles  petites  ;  anus  près  des  pectorales  ; 
deux  dorsales ,  dont  une  étendue  jusque  vers  la  queue, 
et  oppositive  d'une  anale  semblable. 

87.  T.  vive,  T.  Draco  L.  T.  vividus  Lacép.  pi.  78. 
f.  3.  Enc.  pi.  28.  f.  98.  Bloch.  pi.  61.  Salv.  pi.  71.  f. 
12.  Duham.  Pêches,  s.  6.  pi.  1  f.  1.  Cuv.  et  Val.  tom. 
3.  pi.  87.  238.  Trachine  rayé  Dict.  se.  nat.  pi.  35  f.  1? 
Vulg.  La  Vive.  Yeux  rapprochés ,  bouche  grande  à 


(47  ) 

mâchoire  supérieure  plus  courte;  dos  brun  à  raies 
obliques  brunâtres;  première  dorsale  noire  à  cinq 
aiguillons,  dont  le  premier  très  raide;  aiguillon  oper- 
culaire  droit,  triangulaire  aigu  ;  caudale  presque  tron- 
quée; ligne  latérale  assez  près  du  dos. 

Nous  avons  observé  quelques  variations  dans  les 
couleurs. 

Elle  est  assez  rare  et  se  cache  dans  les  sables  au 
bord  de  la  mer ,  et  ne  dépasse  pas  beaucoup  40  centi- 
mètres. 

M.  de  Lapylaie  a  constaté  l'existence  d'une  glande 
à  la  base  de  l'aiguillon  ,  ce  qui  le  rend  vénéneux.  Sur 
quelques  points  de  nos  côtes ,  les  règlements  veulent 
que  les  aiguillons  soient  enlevés  avant  la  mise  en 
vente ,  et  cependant  les  acheteurs  veulent  leur  voir 
ces  aiguillons. 

88.T.ARANÉ0LE,  T.  araneolus  Duham.s.6.pl.l.f.2. 
Vulg.  Bodereau,  Bois-de-Boc.  Corps  grisâtre,  non 
ondulé;  tête  grosse,  épine  de  l'opercule  très  courbée. 

De  juin  à  juillet,  assez  commune,  surtout  vers  le 
nord  de  nos  côtes ,  et  n'est  point  une  jeune  de  la  pré- 
cédente; elle  a  au  plus  deux  centimètres  de  long  (3  à 
4  pouces). 

XXXV.  CALLIONYME,  Callionymus  L.  Tête  grosse 
et  large  ;  ouies  formées  d'un  trou  au  côté  de  la  nuque  ; 
yeux  rapprochés  et  comme  horizontaux;  première 
dorsale  à  rayons  très  manifestement  prolongés ,  sur- 
tout le  premier;  écailles  à  peine  sensibles. 

89.  C.  Lyre,  C.  Lyra  L.  Enc.  pi.  27.  f.  93.  Lacép. 
pi.  78.  f.  1.  Bloch.  pi.  161.  Duham.  s.  5.  pi.  10.  f.  1, 2, 
5.  Cuv.  et  Val.  tom.  12.  pi.  226.  Vulg.  Lavandière s 
Vandière,  Souris  de  mer,  Doucet.   Tète  aplatie;  pre- 


(  48  ) 

mier  rayon  de  la  première  dorsale  presque  aussi  long 
que  le  corps  et  même  plus  quelquefois  ;  corps  agréa- 
blement nuancé  de  jaune,  blanc ,  bleu  et  brun.  Anale 
et  deuxième  dorsale  étendues,  à  rayons  aigus,  et 
presque  oppositives. 

Elle  a  rarement  20  centimètres ,  mais  va  jusqu'à 
30,  et  est  plus  fréquente  vers  le  midi  qu'à  l'ouest  de 
nos  côtes.  Nous  doutons  que  le  Dracunculus  Rond, 
lib.  10.  cap.  12  soit  le  même. 

90.  C.  Lièvre,  C.  Lepus  L.  Desc.  Voy.  d'un  nat. 
tom.  1.  p.  93.  pi.  4.  f.  1.  Duham.  s.  5.  pi.  10.  f.  3,  4 
et  6.  Vulg.  Lièvre,  Lièvre  marin ,  Lacert,  Doucet 
femelle.  Premier  rayon  de  la  première  dorsale  plus  long 
que  ceux  de  la  deuxième;  fond  grisâtre  sinué  de  brun. 
Il  n'est  pas  rare  sur  nos  côtes ,  même  en  remontant 
vers  le  nord. 

91.  C.  Dragonne  au,  C.  Dracunculus  L.  Enc.  pi.  27. 
f.94.  Cuv.  et  Val.  tom.  12.  pi.  274.  Muller,  Zool.  Den. 
pi.  20.  Bloch.  pi.  162.  f.  2.  Pennant.  Brit-  Zool.  3.  p. 
167.  tab.  27.  Tête  voûtée;  rayon  de  la  nageoire  du 
dos  plus  courte  que  le  dos  et  la  queue;  l'ouverture  de 
la  bouche  très  grande  ;  caudale  arrondie  ;  coloration 
générale  agréable. 

On  l'a  quelquefois  regardée  comme  la  femelle  de  la 
Lyre ,  mais  bien  à  tort  ;  elle  ressemble  plutôt  à  la  pré- 
cédente espèce ,  moins  les  couleurs  ternes.  Il  a  rare- 
ment au-delà  de  20  centimètres  de  long. 

Le  C.  Pusillus  (Laroch.  ann.  mus.  tom.  13.  pi.  25. 
f.  16)  pourra  se  trouver  dans  le  golfe  de  Gascogne. 
Voyez  Dict.  se.  nat.  pi.  34.  f.  2. 

XXXVI.  BATRACHOIDE,  Balrachoïdes.  Tête  très 
large,  bouche  très  grande,  barbillons  à  la  mâchoire 


(  49  ) 

inférieure;  deux  dorsales  réunies  par  une  membrane; 
dont  la  première  à  trois  aiguillons. 

92.  B.  Tau,  B.  Tau  Lacép.  pi.  79.  f.  1.  Batrachus 
Tau  Cuv.  et  Val.  tom.  12.  pi.  478.  Bloch.  pi.  3.  f.  2, 3. 
Enc.  pi.  30.  f.  109.  Vulg.  Crapaud  de  mer.  Trois  ai- 
guillons à  chaque  opercule  ;  corps  brun  moucheté  de 
noirâtre;  caudale  arrondie  à  trois  bandes  brunes; 
pectorales  assez  grandes ,  rayées  ;  anale  étendue  ;  une 
tache  comme  deux  yeux  sur  le  front. 

Petite  espèce  qui  se  trouve  au  milieu  des  rochers , 
dans  les  flaques  d'eau  marine ,  et  méritera  un  nouvel 
examen. 

XXXVII.  BLENNIE ,  Blennius  Art.  Corps  allongé  et 
comprimé  plus  ou  moins ,  à  peau  unie  et  écailles  non 
visibles  ;  deux  à  quatre  rayons  ou  épines  aux  jugu- 
laires. 

Toutes  les  espèces  observées  sur  nos  côtes ,  jusqu'à 
ce  moment,  n'ont  qu'une  seule  dorsale  occupant  toute 
la  longueur  du  dos. 

93.  B.  Pholis,  B.  Pholis  L.  Enc.  pi.  32.  f.  118. 
Bloch.  pi.  71.  f.  2.  Cuv.  et  Val.  tom.  2.  pi.  269  et  297. 
Vulg.  Baveuse,,  Perce-Pierre,  Syrène.  Dos  noir-olivâtre, 
ou  maculé  de  bleuâtre  ;  narines  frangées  et  tubercu- 
leuses ;  une  échancrure  à  la  dorsale  ;  ligne  latérale 
courbée. 

Longue  de  15  à  28  cent.  Recherche  les  cavités  des 
rochers  sous-marins. 

94.  B.  Gattorugine,  B.  Gattorugine  L.  Bloch.  pi. 
167.  f.  2.  B.  Palmi-Cornis?  Cuv.  Enc.  pi.  32.  f.  116. 
Cuv.  et  Val.  tom.  11.  pi.  200  et  320.  Un  appendice 
palmé  à  chaque  œil ,  deux  près  de  la  nuque  ;  raies 
brunes  et  taches  sur  le  corps;  ligne  latérale  droite; 
nageoires  jaunâtres.  4 


(  50  ) 

Petite  et  rare.  LeBlennius  Gattoruginebitentacularis, 
observé  sur  nos  cotes  par  de  M.  Lapylaie,  doit  se  rap- 
procher de  celle  espèce. 

On  ne  peut  se  faire  une  idée  précise  de  cetle  espèce, 
qu'en  distinguant  le  B.  Galtorugine  de  Brunnich ,  qui 
est  de  la  Méditerranée,  de  celui  de  Pennant,  qui  est 
encore  une  autre  espèce,  peut-être  aussi  de  nos  côtes, 
que  celle  de  Linné.  La  véritable  Coquihade  décrite 
par  Rondelet,  et  qui  n'a  qu'un  lobe  triangulaire 
charnu ,  bordé  de  rouge ,  ne  nous  est  encore  connue 
que  de  la  Méditerranée. 

95.  B.  Gunnel,  B.  Gunnelus  L.  Bloch.  pi.  65.  Enc. 
pi.  32.  f.  119.  Lacép.  pi.  79.  f.  3.  Gunnellus  murœ- 
noïdes  Cuv.  pi.  78.  f.  2.  Vulg.  Papillon  de  mer.  Corps 
très  allongé  ;  huit  à  neuf  taches  noirâtres  rondes  à  la 
dorsale ,  et  un  plus  grand  nombre  à  l'anale. 

Ne  dépasse  pas  15  à  20  centimètres;  est  d'autant 
moins  rare  que  l'on  s'élève  vers  le  nord  ;  mais  il  ne 
faut  pas  le  confondre  avec  le  B.  Gunnelus  d'Olafsen 
(Voy.  en  Isl.  tom.  3.  pi.  49.  f.  5) ,  dont  les  taches  sont 
le  long  et  de  chaque  côté  de  la  dorsale ,  qui  est  peut- 
être  celui  de  Cuv.  et  Val. ,  tom.  11.  pi.  419. 

96.  B.  Lentèque,  B.  Lentecus  N.  pi.  1.  Vulg.  Mor- 
doce,  Mordocè,  Mordoset,  Nantèque,  Lentèque,  Nar- 
tèque.  Tête  grosse  sans  appendices;  corps  peu  com- 
primé ,  brunâtre ,  tacheté  de  noirâtre  sur  toutes  les 
parties. 

Ces  divers  noms  vulgaires  indiquent  qu'il  n'est  pas 
rare  sur  nos  côtes ,  surtout  dans  les  parties  rocail- 
leuses. 

97.  B.  brun,  B.  brunneus  N.  pi.  2.  Corps  allongé , 
très  comprimé;  mâchoire  supérieure  plus  courte; 


(  51   ) 

dorsale  très  étroite  à  petits  rayons  épineux,  jugu- 
laires à  deux  épines  chacune. 

M.  de  Lapylaie  n'ayant  indiqué  que  par  les  noms 
de  Blennius  piclacus  et  Blennius  Pi  lie ,  ses  espèces 
nouvelles ,  nous  ne  pouvons  établir  si  elles  ne  sont 
pas  nos  espèces. 

Il  doit  encore  nous  rester  quelques  espèces  de  ce 
genre  à  reconnaître  sur  nos  côtes. 

XXXV111.  GADE,  Gadm ;  Art.  Ooips  allongé,  lisse, 
comprimé  à  petites  écailles.  Yeux  latéraux;  nageoires 
à  peau  épaisse;  pectorales  en  pointes  ;  opercules  sans 
dentelures;  sept  rayons  branchiostcges;  trois  dor- 
sales avec  ou  sans  barbillons. 

Quelque  répugnance  que  nous  ayons  à  trop  diviser 
les  anciens  genres ,  cependant  nous  en  détacherons 
les  Lotes  et  deux  autres  genres. 

*  Des  barbillons  :  Morrhua  Cuv. 

98.  G.  Tacàud,  G.  Barbalus  L.  Bloch  pi.  166.  G. 
Tacaud  Lacép.  Enc.pl.  29  f.  103.  Dubam.  Pêches, 
sect.  1.  pi.  23.  f.  2.  Vulg.  Poule  de  mer,  Mollet,  Gode, 
Petite-Morue,  Malcot,  Baraud-God ,  Guitaud.  Corps 
un  peu  court;  ventre  nctablement  avancé;  opercule 
largement  échancré  ;  dos  verdàtre ,  côté  et  nageoire 
de  la  queue  rosaire  sur  fond  blanc  ou  gris;  ligne  laté- 
rale sinueuse  ;  queue  très  peu  en  croissant  ;  nageoires 
olivâtres  bordées  de  noirâtre  ;  tache  brune  et  petite , 
au-devant  de  la  pectorale. 

Long  de  33  à  50  centimètres.  Cette  espèce  offre 
quelques  variétés  de  couleur ,  et ,  sous  le  nom  de  Zo- 
natus,  M.  de  Lapylaie  en  signale  une.  Cette  espèce 
porte  souvent  les  Lernea  Salmonea  et  L.  pinnarum. 


(  52  ) 

La  chair  du  Tacaud  est  presque  aussi  estimée  que 
celle  de  la  Morue. 

99.  G.  Morue,  G.  Morrhm  L.  Enc.  pi.  28.  f.  101. 
Bloch.pl.  64.  Lacép.  pi.  78.  f.  4.  Duh.  Pêches,  s.  1. 
pi.  4  et  pi.  12.  f.  1.  Morrhua  vulgoris  Cuv.  pi.  106. 
f.  1.  Dict.  se.  nat.  pi.  36.  f.  1.  Gaimard,  Voy.  en  Isl. 
pi.  16.  Vulg.  Morue,,  Cabliau,  Cabéliau,  Morue  fran- 
che. Tête  ,  dos  et  côtés  gris ,  semés  de  lâches  jaunâ- 
tres ,  une  plus  grande  derrière  les  yeux  ;  queue  four- 
chue ;  mâchoire  inférieure  plus  courte ,  à  petits  bar- 
billons. 

Il  est  rare  d'en  pêcher  d'un  mètre  de  long.  Les 
jeunes  sont  plus  tachetés  et  plus  vivement.  Gependant 
on  en  trouve  des  individus  tout  gris.  Nous  n'avons 
pas  d'idée  de  la  variété  Gadus  Morrhua  callarina  de 
M.  de  Lapylaie. 

100.  G.  Eglefiw,  Mglefinus  L.  Bloch.  pi.  62.  Enc. 
pi.  28.  f.  99.  Duh.  Pêches,  s.  1.  pi.  23.  f.  1.  Gaimard. 
Voy.  en  Isl.  pi.  7.  Vulg.  Egrefin,  Anon,  Barrachota, 
Morue  de  Saint-Pierre.  Dos  verdâtre -foncé ,  ventre 
blanc-rosé;  ligne  latérale  un  peu  courbe  noire;  en 
arrière  de  la  tète  et  en  dessous  de  la  ligne  latérale , 
une  tache  brune  et  oblongue  ;  caudale  fourchue  ;  oper- 
cule échancrée  à  pointe  très  mousse  ;  très  petit  bar- 
billon. 

Cette  espèce,  assez  commune,  tient  le  milieu  entre 
la  Morue  et  le  Lieu  pour  la  taille;  le  ton  général  est  le 
grisâtre. 

L'Eglefin  du  Nord  (Voy.  en  Norv.  tom.  2.  p.  279. 
pi.  28)  est  le  Gadus  Saida. 

Il  reste  à  constater  si  le  Goberia  de  nos  Basques  est 
notre  Eglefîn. 


(53  ) 

101.  G.  Capelan,  G.  minutus  L.  Enc.  pi.  29.  f.  104. 
Bloch.  pi.  67.  f.  1.  Duh.  s.  1.  pi.  21.  f.  2.  Vulg.  Cape- 
lan,  Bogue ,  Tacos,  Tacoet,  Tacohet,  Officier  ;  dos  brun- 
roux;  côtés  et  ventre  argenté  piqueté  de  noirâtre; 
ligne  latérale  droite,  gris-clair;  mâchoire  inférieure 
plus  courte  à  un  très  petit  barbillon. 

Il  va  en  troupe  et  ne  dépasse  pas  24  centimètres  : 
c'est  presque  en  petit  un  Gade-Colinn0  106. 

Le  Gadus  Callarias ,  taché  de  jaune  comme  la 
morue  et  à  mâchoire  analogue,  mais  proportionnelle- 
ment plus  longue ,  et  appartenant  à  ce  groupe ,  doit 
être  de  nos  départements  du  Nord. 

**  Sans  barbillons  :  Merlangus  Cuv. 

102.  G.  Merlan,  G.  Merlangus  L.  Bloch.  pi.  65. 
Enc.  pi.  27.  f.  105.  Duham.  s.  1.  pi.  22.  f.  1.  Merlan- 
gus vulgaris  Cuv.  pi.  106.  f.  2.  Dict.  se.  nat.  pi.  36.  f. 
2.  Gaimard.  Voy.  en  Isl.  pi.  6.  f.  1  (et  non  2).  Vulg. 
Merlan,  Merlanet.  Grisâtre  sur  le  dos;  argentin  sur 
le  ventre  ;  tache  noirâtre  à  la  naissance  des  pectorales  ; 
queue  peu  échancrée,  roussâtre;  mâchoire  supérieure 
dominante. 

Ordinairement  long  de  25  à  35  centimètres ,  il  va 
rarement  à  70  ;  il  reste  à  constater  si  le  Meulnar  de 
Dunkerque  n'est  pas  un  jeune  merlan  ou  le  suivant , 
ou  le  Gadus  virens  n°  104. 

103.  G.  rouge,  G.  ruber  Lacép.  Vulg.  Merlan  rose, 
Merlanet.  Couleur  généralement  rosâtre  sur  le  fond 
gris-clair  ;  un  enfoncement  près  le  museau  ;  queue 
rectiligne  à  son  extrémité. 

C'est  une  rare  espèce  ou  variété  à  constater  de  nou- 
veau. 


(  54  ) 

104.  G.  Sey,  G.  Virens  Asc.  pi.  21.  Gadus  Setj  La- 
cép.  G.  JEglefinus  Olafs.  Voy.  en  Isl.  pi.  28.  Merlangus 
virens  Cloq.  Vulg.  Say ,  Eglefin.  Enc.  pi.  86.  f.  360. 
Gaimard.  Voy.  en  Isl.  pi.  6,  f.  1  (et  non  2).  Forme  gé- 
nérale du  merlan ,  sauf  la  couleur  générale  verdâtre  r 
plus  foncée  sur  le  dos  ;  mais  la  première  ventrale  est 
plus  courte  et  plus  anguleuse ,  et  son  opercule  n'est 
pas  à  pointe  mousse  ;  caudale  fourchue. 

On  en  pêche  des  individus  de  2  décimètres ,  mêlés 
aux  troupes  de  Merlan. 

105.  G.  Pollàch,  G.  Pollœchius  L.  Bloch.  pi.  68. 
Enc.  pi.  30.  f.  107.  Duham.  Pêches,  s.  1.  pi.  20.  Mer- 
langus PoMachius  Cloq.  Vulg.  Lieu,  Llieu,  Leanneguet, 
Merlu-Verdin ,  Grelin,  Luts.  Dos  brun;  côtés  gris  bien 
ponctués  de  noirâtre  ;  ligne  latérale  très  courte  ;  cau- 
dale fourchue  ;  nageoires  un  peu  rousses  ;  opercule  à 
forte  pointe  mousse. 

Cette  espèce,  l'une  des  plus  communes  de  nos 
côtes ,  a  quelquefois  1  mètre  33  centimètres ,  et  très 
souvent  on  applique  les  noms  vulgaires  de  cette  espèce 
à  la  suivante. 

106.  G.  Colin,  G.  carbonarius  L.  Bloch.  pi.  66.  Enc. 
pi.  29.  f.  106.  Duham.  s.  1,  pi.  21.  Merlangus  carbona- 
rius Cloq.  Vulg.  Colin,  Grelin,  Morue  noire,  Merlan 
noir,  Charbonnier.  Dos  noirâtre  ou  noir-olivâtre  ;  ligne 
latérale  blanchâtre  à  peine  courbée  ;  ventre  comme  à 
réseau  de  points  noirâtres  ;  caudale  très  peu  échan- 
crée  ;  mâchoire  inférieure  plus  longue. 

Ordinairement  de  33  centimètres  de  long  et  rare- 
ment de  80  ;  assez  rare  et  moins  estimé  encore  que  le 
précédent. 

XXXIX.  MERLUCHE,  Merluccius.  Corps  un  peu 


(  55  ) 

oylindroïde  avec  les  caractères  généraux  des  Gades. 
Ce  genre  offre  deux  dorsales  seulement  et  pas  de  bar- 
billon ;  deuxième  dorsale  et  anale  de  l'étendue  de  la 
moitié  du  corps. 

107.  M.  ordinaire,  M.vulgaris  Cloq.  Gadusmerluc- 
cius  L.  Bloch.  pi.  164.  Onus  riali  et  Merlangus  riali 
Raf.  Duham ,  Pèches,  s.  1.  pi.  24.  Rondel.  Lib.  9.  cap. 
9.  Vulg.  Merluche,  Merlu,  Merlan  (Méditerr.),  Merlu 
de  Bretagne.  Merhvet.  Corps  allongé,  dos  cendré; 
ventre  grisâtre;  mâchoire  inférieure .  un  peu  plus 
longue  ;  caudale  droite  ou  très  peu  échancrée  ;  oper- 
cule à  grosses  dents  obluses  ;  ligne  latérale  droite , 
noire,  garnie  antérieurement  de  petites  verrues;  anale 
et  deuxième  dorsale  de  l'étendue  de  la  moitié  du 
corps. 

Longue  de  60  centimètres  à  1  mètre. 

XL.  LOTTE,  Lotta  Cuv.  Forme  allongée,  cylin- 
droïde  ;  deux  dorsales,  des  barbillons  et  caudale  arron- 
die ;  anale  et  deuxième  dorsale  1res  étendues. 

108.  L.  commune,  L.  vulgaris  Cloq.  Cuv.  pi.  106. 
f.  3.  Dict.  se.  riat.  pi.  35.  f.  2.  Gadus  Lola  L.  Bloch. 
pi.  70.  Enc.  pi.  30.  f.  110.  Rondel.  Poiss.  des  lacs, 
p.  120.  Vulg.  Lotie,  Loche  de  Loire,  Loche  de  mer 
(Maine  et  Loire),  Lotte,  Lotte  de  Loire J  Lotie  de  ri- 
vière. Corps  à  bandes  onduleuses  irrégulières  trans- 
versales, sur  fond  brun-verdàlre;  un  ou  deux  barbil- 
lons. 

Rarement  on  en  prend  en  Loire  de  plus  de  33  cen- 
timètres, bien  que  dans  le  Danube  on  en  annonce 
d'un  mètre. 

109.  L.  Molve,  L.  Molva  Cloq.  Gadus  Molva  L, 
Bloch.  pi.  69.  f.  1.  Enc.  pi.  30.  f.  108.  Gaidropsarus 


(   66  ) 

Mustellaris  Raf.  Duham.  Pêches,  s.  t.  pi.  25.  f.  f. 
Vulg.  Molve,  Lingue,  Julienne,  Morue-longue,  grande 
Morue-Barbue.  Corps  très  allongé;  dos  brun;  côtés 
verdàtres;  caudale  à  bandes  circulaires  noirâtres; 
bandes  angulaires  et  opposées ,  reposant  sur  la  ligne 
latérale ,  qui  est  droite  et  médiane  ;  mâchoire  supé- 
rieure avancée,  l'inférieure  avec  un  long  barbillon 
au  milieu  de  plus  petits;  première  dorsale  arrondie. 

Cette  espèce  rare ,  et  surtout  les  individus  de  2  mè- 
tres ,  est:  bien  préférée  à  la  morue, 

XLI.  MUSTÈLE,  Mustela  Cuv.  Corps  allongé,  vis- 
queux, cylindroïde;  première  dorsale  crinoïde,  ex- 
cepté le  premier  rayon;  deuxième  dorsale  et  anale 
étendues  ;  caudale  arrondie;  des  barbillons. 

110.  M.  commune,  M.  vulgaris  Rondelet.  Lib.  9.  cap. 
15.  Dict.  se.  nat.pl.  37.  f.  2.  Gadus Mustela  L.  Lacép. 
pi.  80.  f.  1.  Enc.  pi.  31.  f.  111.  Onus  Mustellusei  Mer- 
langus.' —  Raf.  Gadus  tricirrhalus  Bloch.  pi.  165.  Brun- 
grisâtre  à  macules  noirâtres  nombreuses;  deux  bar- 
billons au  museau,  un  à  la  mâchoire  inférieure. 

Les  noms  de  Loche,  Loche  de  mer,  Loche  noire,  Lote 
ou  Lotte  de  mer  sont  communs  à  toutes  les  espèces  de 
ce  genre ,  qui  ont  besoin  d'une  nouvelle  étude  com- 
parative ,  et  d'être  bien  décrite ,  mais  sans  prolixité. 

111.  M.  rouge,  M.  rubens  Lapyl.  Bien  moins  com- 
mune que  la  précédente,  elle  en  a  la  forme,  sauf 
la  couleur  rouge  fauve ,  avec  les  mêmes  genres  de 
taches ,  ce  qui  lui  a  valu  le  nom  de  Loche-rouge  sur 
nos  côtes. 

M.  de  Lapylaie  paraît  en  avoir  observé  une  race  à 
front  plus  bombé  que  dans  la  race  ordinaire.  L'une  et 
Vautre  de  30  à  40  centimètres  au  plus. 


(  &7  ) 

112.  M.  a  cinq  barbillons  ,  M.  quinquecirrhata 
Gadus.  quinquecirrhatus  Penn.  Brit.  Zool.  pi.  33. 
Gadus  Mustella  Bloch.  pi.  65.  Excl.  syn.  Risso.  idem. 
Quatre  barbillons  à  la  lèvre  supérieure ,  un  à  l'infé- 
rieure; macules  noirâtres  sur  fond  jaune  rougeâtre; 
lignes  noires  obliques  de  devant  en  arrière  à  la  dor- 
sale. 

Sa  longueur  est  de  18  à  25  centimètres  au  plus. 
Moins  commune  que  la  précédente  et  corps  moins 
gros. 

XLII.  PHYCIS,  Phycis  Schn.  Tête  grosse;  un  bar- 
billon; deux  dorsales;  ventrales  d'un  seul  rayon 
simple  ou  fourchu. 

113.  PH.  Tanche  de  mer,  Ph.  Tinca  Schn.  non 
Bloch.  Rondel.  f.  et  pi.  186.  Blennius  Phycis  L.  Phycis 
Mediterraneus  Laroch.  ann.  mus.  et  ic.  Phycis  Lepus 
Rafin.  Brun  noirâtre  ;  appendice  à  chaque  narine  ;  pec- 
torales rouges  ;  anus  à  cercle  noir  ;  nageoires  dorsales 
de  même  hauteur. 

Cette  belle  espèce ,  de  40  à  60  centimètres,  n'est 
pêchée  que  parles  Basques. 

114.  PH.  Merlu-Barbu,  Dict.  se.  nat.  pi.  27.  f.  1.  Ph, 
Blennioïdes  Schn.  PI.  6.  Gadus  albidus  Gmel.  Gadus 
fuscatus  Penn.  Blennius  gadoïdes  Risso.  Phycis  albidus 
Rafin.  Vulg.  Merlu-Barbu  Duham.  s.  1.  pi.  25.  f.  4. 
Petite  Lingue.  Couleur  générale  blanchâtre  à  teinte  rou- 
geâtre ;  du  noirâtre  sur  le  bord  des  nageoires  ;  la  pre- 
mière dorsale  plus  haute ,  à  premier  rayon  élevé;  ju- 
gulaires à  rayon  bifide ,  deux  fois  plus  longs  que  la 
tête;  caudale  arrondie;  ligne  latérale  très  sinueuse. 

Cette  petite  espèce ,  de  40  centimètres  au  plus ,  est 
très  estimée  des  Anglais  et  très  peu  en  France. 


(  58  ) 

Le  Ph.  Gmelini  Cloq.  Batrachoïdes  Risso.  ne  pourra 
se  rencontrer  que  vers  le  golfe  de  Gascogne ,  s'il  est 
de  nos  côtes  océaniques. 


Troisième  section. 


THORACHIQUES. 

XLIIÏ.  PTÉROZYGUE,  Pterozigus  Lapyl.  Forme 
cylindroïde  (de  la  Lotte)  ;  nageoires  pectorales  et  tho- 
raciques  réunies  par  la  base. 

115.  P.  de  Rièvre,  P.  Bievrii  Lapyl. 

Nous  n'avons  point  observé  ce  curieux  poisson  qui 
doit  être  très  voisin  du  genre  Gobie;  M.  de  Lapylaie 
l'a  étudié  à  l'Ile-Dieu. 

XLIV.  LÉP1D0PE,  Lepidopus.  Corps  comprimé  la- 
melliforme allongé  ;  un  seul  rayon  à  l'anale  et  aux 
thoraciques  ou  pectorales. 

116.  L.  gouanien,  L.  gouanianus  Lacép.  Cuv.  et 
Val.  tom.  8.  pi.  232.  Lep.  argenteus  Bonnat.  Lep.  ar- 
gireus'  Cuv.  pi.  67.  f.  1.  Trichurus  caudatus  Mem. 
stoch.  1788.  pi.  9.  f.  1.  Ziphotheca  tetradens  soc.  Wern. 
tom.  1.  pi.  2  et  3.  Wandellius  Lusitaniens  Shaw.  Zool. 
2.  p.  199.  Trichurus  Gladius  Mém.  soc.  hist.  nat.  Co- 
penh.  tom.  5.  pi.  2.  Vulg.  la  Jarretière.  Une  dorsale 
presque  prolongée  jusque  sur  la  queue,  qui  est  petite; 
mâchoire  supérieure  très  courte;  deux  écailles  poin- 
tues et  mobiles  pour  ventrales. 

Il  est  possible  que  le  Lepidope  vu  par  M.  de  Lapylaie 
sous  les  pierres  et  parmi  les  goémons  ou  les  espèces 
diverses  de  fucus,  soit  le  Lepidopus  pellucidus  de  Risso. 
Ichthiologie  de  Nice,  pi.  5.  f.  19. 


(  59) 

XLV.  GOBIE,  Gobius  L.  Corps  allongé,  un  peu  cy- 
lindroïde;  les  deux  pectorales  réunies  Tune  à  l'autre; 
deux  dorsales. 

117.  G.  Buhotte,  G.  variabilisN.  Vulg.  Tout  nud 
(Char.-Inlër.) ,  la  Buhotte  (Calvados),  Duham ,  Pèches, 
secl.  6.  pi.  3.  f.  3.  Brunâtre,  à  ligne  latérale  très  poin- 
tillée  et  près  du  dos.  Quatre  raies  noires  à  la  caudale, 
àpeineéchancrée.  ' 

Nous  pensons  que  c'est  bien  là  le  G.  variabilis  de 
M.  de  Lapylaie,  qui  reçoit  le  nom  de  Cabot  des  Chasses 
à  nie-Dieu,  et  qui  est  susceptible  de  passer  par  troi > 
nuances  :  au  grisâtre ,  gris-jaunâtre  et  au  noirâtre  , 
sans  être  le  suivant. 

118.  G.  Aphie,  G.  Aphia  L.  Penn.  Brit.  Zool.  pi. 
37.  Goujon  blanc  Enc.  pi.  35.  f.  136.  Rondel.  Lib.  7. 
cap.  3.  Vulg.  Loche  de  mer,  Cabot-Loche.  Gris  blan- 
châtre à  bandes  ferrugineuses  ;  ligne  latérale  obscure  ; 
nageoires  à  bandes  brunes ,  première  dorsale  à  six 
rayons  très  dénudés  au  sommet. 

Sa  longueur  dépasse  rarement  un  décimètre. 

H9.  G.  Boulot,  G.  niger  L.  Bloch.  pi.  38  Enc.pl. 
35.  f.  134.  Cuv.  et  Val.  lom.  12.  pi.  948,  136,  188. 
Vulg.  Boulerotj  Syrène.  Fond  gris-clair,  semé  de 
tâches  jaunâtres  et  noirâtres;  bandes  noirâtres  sur  le 
dos;  nageoires  noir-bleuâtre;  première  dorsale  à  six 
rayons  courts ,  raides  et  peu  dénudés ,  la  deuxième  à 
quatorze  rayons  un  peu  plus  longs  ;  caudale  ar- 
rondie. 

Assez  commun  à  travers  les  algues,  sur  nos  roches 
sous-marines-,  il  dépasse  très  rarement  15  centi- 
mètres. 

120.  G.  noirâtre,  G.  nigricans  Lapyl. 


(  60  ) 

Peut-être  n'est-ce  que  le  G.  bicolor  L.  D'un  brun- 
noirâtre  à  nageoires  rougeâtres ,  et  il  aurait  la  teinte 
des  nageoires  affaiblies  et  passée  au  brunâtre.  Au 
surplus,  ce  genre  doit  donner  bien  d'autres  espèces, 
puisque  Risso,  sur  la  Méditerranée,  dans  une  étendue 
de  côle  assez  restreinte  ,  en  a  observé  neuf  espèces. 

XL VI.  COTTE ,  Cottus  L.  Tête  épineuse ,  plus  large 
que  le  corps,  lequel  est  presque  conique;  caudale  ar- 
rondie ;  deux  dorsales  ;  les  pectorales  très  grandes  et 
à  plus  de  trois  rayons  ;  pas  de  barbillon. 

121.  C.  Meunier,  C.  Gobio  L.  Bloch.  pi.  38.  f.  1. 
Rondelet,  Poiss.  des  lacs.  p.  147.  ic.  Enc.  pi.  37.  f. 
149.  Duham.  Pêches,  secl.  5.  pi.  11.  f.  5  et  6.  Cuv.  et 
Val.  tom.  4  pi.  145.  Vulg.  Têtard,  Tête-d'âne,  Chabot, 
Chapsot,  Chaboisseau,  Meunier,  Godet,  Aze.  Yeux 
rapprochés  verticaux ,  sur  une  grosse  tête  ;  deux  ai- 
guillons recourbés  sur  chaque  opercule;  ventrales  à 
quatre  rayons;  écailles  microscopiques. 

Vit  dans  les  eaux  douces,  vives,  sous  les  pierres  ou 
dans  les  herbes.  Il  varie  dans  le  ton  général  de  ses  cou- 
leurs ,  qui  est  le  gris  ;  mais  on  en  voit  de  roussâtres  et 
d'autres  noirâtres.  Rarement  il  a  plus  d'un  déci- 
mètre. Il  place  ses  œufs  dans  le  sable  et  s'établit 
auprès. 

Toutes  les  espèces  suivantes  sont  des  mers. 

122.  C.  Quatre-Cornes ,  C.  quadricornis  L.  Enc. 
pi.  37.  f.  46.  Bloch.  pi.  108.  Cuv.  et  Val.  tom.  4.  pi. 
168.  Vulg.  Crapaud  de  mer.  Quatre  protubérences 
osseuses  sur  la  tête  et  une  au  bord  de  chaque  œil  ; 
dos  brun  ;  côtésjaunâtres,  ventre  gris,  le  tout  ponctué 
assez  régulièrement  ;  grandes  nageoires  grises  à  bord 
noir;  les  pectorales  rougeâtres. 


(  61   ) 

Cette  espèce ,  longue  de  20  à  25  centimètres ,  est  de 
nos  côtes  méridionales  et  encore  assez  rare  ;  à  corps 
gros  et  trapu. 

123.  C.  Scorpion,  C.  Scorpius  L.  Bloch.  pi.  40. 
Gaimard.  Voy.  en  Isl.  pi.  9.  f.  2.  Duham.  Pêches, 
sect.  5.  pi.  3.  f.  3.  Enc.  pi.  37.  f.  148.  Cuv.  et  Val. 
tom.  4.  pi.  160.  Vulg.  Scorpion  de  mer,  Chabot,  Cha- 
boisseau,  Crapaud  de  mer,  Diable  de  mer.  Deux  pi- 
quants mobiles  devant  les  yeux  et  trois  à  quatre  de 
chaque  côté.  Corps  gris ,  marbré  de  gris-brunâtre , 
couvert  de  points  rudes  et  saillants;  dos  noirâtre, 
marbré  de  gris  et  de  brun;  forme  générale  trapue  et 
peu  allongée;  nageoires  traversées  débandes  brunes. 

Atteint  rarement  33  centimètres ,  excepté  dans  le 
Nord. 

L'individu  figuré  dans  l'Encyclopédie  est  peu  diffé- 
rent du  nôtre.  Reste  à  constater,  ici  encore,  la  fixité  ou 
mobilité  des  formes ,  et  même  celle  des  couleurs,  qui 
nous  semblent  très  variables. 

124.  C.  lisse,  C.  lœvigatus  Lapyl.  Duham.  id.  pi. 
3.  f.  4.  Vulg.  Têtard,  Petit  Diable  de  mer.  Forme  géné- 
rale du  précédent,  mais  corps  lisse  ;  première  dorsale 
un  peu  arrondie. 

Cette  espèce  est  plus  commune ,  et  dépasse  rare- 
ment 15  centimètres.  Il  y  a  quelques  modifications 
pour  l'intensité  des  couleurs  généralement  fond  gri- 
sâtre avec  tacheture  brune. 

XLVII.  ASPIDOPHORE,  Aspidophorus  Lac  Avec  les 
caractères  généraux  du  genre  Cotte,  des  barbillons  à  la 
mâchoire  inférieure. 

125.  A.ARMÉ,JL.armafMsLacép.  Asp.  EuropœusCuy. 
et  Val.  t.  4.  pi.  201.  Cottus  cataphractus  Gmel.  Bloch. 


(  **  ) 

pi.  38.  f.  34.  Encyclopédie,  pi.  37.  f.  145.  Penn.  Brit. 
Zool.  pi.  11.  Duham,  Pèches,  s.  5.  pi.  11.  f.  4.  Vulg. 
Pogge  et  Cataphracte.  Corps  couvert  de  plaques  dures 
et  osseuses,  et  comme  polygone;  nez  à  quatre  tuber- 
cules oblongs;  brun  à  bandes  transversales  sur  le  corps; 
anale  presque  sous  le  milieu  du  corps  et  à  quatre 
à  cinq  rayons;  pectorales  larges;  caudale  arrondie. 

Il  est  connu  vulgairement  sous  les  noms  de  Souris 
de  mer  et  de  Savari. 

Nous  n'avons  vu  ce  poisson  que  des  côtes  du  dépar- 
tement de  la  Gironde,  et  il  y  est  rare,  d'après  les 
notes  de  feu  d'Argelas ,  professeur  d'histoire  naturelle 
à  Bordeaux.  Cependant  il  parait  remonter  jusque  vers 
nos  côtes  Nord.  N'a  pas  plus  de  t5  à  16  centimètres  de 
long. 

XLVIII.  PÉRIRTEDION  ,  Lacép.  Corps  anguleux  , 
cuirassé;  museau  fourchu  avec  ou  sans  barbillons 
sous  la  gorge  ;  une  seule  dorsale  étendue. 

126.  P.  Malarmàt,  P.  Malarmai  Lacép.  Dict.  se. 
nat.pl.  60.  f.  2.  Trigla  cataphracta  L.  Duham.  s.  5. 
pi.  9.  f.  2 ,  3.  Vulg.  Malarmàt 

Corps  rougeâtre  (vivant);  front  armé  de  pointes  re- 
broussées; cinq  barbillons  à  la  mâchoire  inférieure; 
opercule  à  une  seule  pointe  ;  dorsale  uniforme ,  éten- 
due. 

Il  a  rarement  au-delà  de  33  centimètres. 

Ne  remonte  pas  au-delà  du  département  de  la  Cha- 
rente-Inférieure sur  nos  côtes ,  mais  moins  rare  dans 
le  golfe  de  Gascogne. 

127.  P.  Charbrontère ,  P.  Charbrontera  Lacép. 
Trigla  Bonat.  Enc.  p.  145.  Cuv.  et  Val.  tom.  4.  pi.  112 
et  127.  Trigla  hamata  Sch.  Corps  à  angles  émoussés,  à 


(   63  ) 

quatre  sillons  ;  trois  piquants  sur  la  queue  et  trois  en 
dessous,  disposés  en  triangle;  deux  plaques  os- 
seuses de  la  poitrine  à  l'anus;  dorsale  moins  pro- 
longée que  l'anale;  les  nageoires,  excepté  la  cau- 
dale, beau  rouge. 

Pas  plus  commun  que  le  précédent  et  mêmes 
lieux. 

128.  P.  de  Duhamel  ,  P.  Duhameli  Duham.  Pêches , 
p.  114.  s.  5.  pi.  9.  f.  4.  Tèle  à  opercules  à  deux  longues 
pointes;  museau  sans  aiguillons;  jugulaire  simple; 
dorsale  élevée  près  de  la  léle,  dépassant  l'anale,  la- 
quelle esta  deux  et  trois  aiguillons  allongés. 

Celle  espèce  ,  confondue  surtout  avec  le  Malarmat, 
est  toujours  moitié  plus  petite. 

La  figure  234  pi.  59  de  l'Encyclopédie,  à  deux  dor- 
sales et  copiée  de  Willughby ,  esl  une  espèce  diffé- 
rente de  noire  n°  126  ou  semblerait  au  moins  très 
paradoxale,  par  sa  première  dorsale  en  deux  parties. 

XLIX.  SCORPÈNE  ,  Scorpœna  L.  Tête  grosse  ,  gar- 
nie d'épines  et  de  prolubérence,  avec  ou  sans  barbil- 
lons; une  seule  dorsale  ou  la  deuxième  plus  grande, 
continue  à  la  première. 

129.  S.  Rascasse,  S.  Porcus  L.  Cuv.  et  Val.  lom.  4. 
pi.  300.  Rascasse  ordinaire  Lapyl.  Ënc.  pi.  88.  f.  368. 
Enc.  pi.  38.  f.  15?  Duham.  sect.  5.  pi.  4.  f.  1,  2  et  3. 
Se.  Scofra  Lacép.  pi.  86.  f.  3.  Dicl.  pi.  4.  f.  2.  Bloch. 
pi  180  et  182  (malgré  la  différence  des  noms).  Vulg. 
Crapaud,  Crapaud  de  mer,  Diable ,  Crabe,  Crabe  de 
Biaritz ,  Sacarailla.  Prolongement  très  saillant  près 
des  yeux  et  des  narines  ;  dos  brun ,  nageoires  tache- 
tées ;  dorsale  à  douze  ou  treize  piquanls  recourbés; 
écailles  petites  et  rudes  ;  Elle  a  un  décimètre  de  long 


(  B4  ) 

et  n'est  pas  très  rare  sur  nos  côtes.  La  figure  donnée 
par  Duhamel ,  copiée  par  Bloch ,  rend  mieux  notre 
poisson  que  celle  de  l'Encyclopédie. 

130.  S.  Truie,  5.  Scofra  L.  Cuv.  et  Val.  tom.  4. 
p.  288.  L.  Scorpœna  Porcus  Dorb.  Die.  pi.  4.  f.  2. 
Vulg.  Crapaud,  Crapaud  de  mer,  Rascasse  rouge, 
Gourlin.  Couleur  générale  rouge;  dos  très  voûté;  na- 
geoires rouges ,  tachetées  un  peu  de  brun  et  de  jau- 
nâtre ;  mâchoire  inférieure  frangée  latéralement  ;  tu- 
bercules épineux  au-dessus  des  yeux;  ligne  latérale 
garnie  de  petits  prolongements  ou  lambeaux  dentelés 
à  l'angle  des  mâchoires  et  sur  les  flancs. 

Il  est  possible  qu'il  y  ait  ici  deux  espèces  voisines 
et  distinctes  confondues  sous  le  même  nom  dans  un 
genre  où  les  espèces  sont  généralement  assez  rares  et 
difficiles  à  observer  par  les  nombreuses  modifications 
de  la  surface  de  leur  corps. 

131.  S.  gibbeuse,  S.  gibbosa  Schn.  pi.  44.  Cuv.  et 
Val.  loin.  4.  pi.  308.  Duham.  s.  5.  pi.  3.  f.  1.  Vulg. 
Chaboisseau  (Conquet) .  Crapaud  de  mer  (Calvados). 
Tête  monstrueuse,  à  épines  fendues  en  plusieurs 
points  à  leur  sommet  ;  bouche  relevée  ;  dorsale  pres- 
que séparée  en  deux. 

132.  S.  dactyloptère  ,  S.  daclyloptera  Laroch. 
Ann.  mus.  vol.  13.  pi.  22.  f.  9.  Cuv.  et  Val.  tom.  4. 
pi.  336.  Perça  marina  Penn.  Brit.  Zool.  pi.  48.  f.  2. 
Enc  pi.  54.  f  210.  Salvin.  pi.  201  Will.  pi.  10.  f.  13. 
Cottus  Massiliensis  L.  Scorpœna.  — Lacép.  Tête  garnie 
d'aspérités  simples  ,  peu  élevées  ;  opercules  très  den- 
tés; préopercules  denticulés;  dorsales  commençant 
au  bas  de  la  gibbosité  du  dos  et  bien  élevée  vers  la 


(  69) 

queue.  Cette  espèce  est  très  rare  dans  toute  l'étendue 
de  notre  littoral  océanique. 

Je  pense  que  c'est  encore  là  YHolocentrus  norvégiens 
Lacép. ,  cependant  cela  est  encore  à  constater. 

133.  S.  crètée,  S.  cristata.  S.  horrida  Desc  Voy. 
d'un  nat.  tom.  1.  p.  89.  pi.  4.  f.  2.  non  L.  Vulg.  Cra- 
paud (Havre).  Tête  à  trois  crêtes  dentelées,  répondant 
en  long  à  la  dorsale  et  aux  lignes  latérales  ;  dorsale 
échancrée  au  milieu  ;  dos  brun ,  ligne  latérale  blan- 
châtre; ventre  blanc  ondulé  sur  ses  bords. 

Les  formes  extraordinaires  et  peut-être  variables  de 
ces  poissons ,  les  rendent  très  difficiles  à  débrouiller , 
puisque  Cuvier ,  dans  ses  observations ,  prétend  qu'il 
n'y  a  pas  encore  une  figure  bonne  du  n°  130. 

L.  GRONDIN,  Trigla  L.  Tête  cuirassée  par  d'énor- 
mes sous-orbitaires  réunis  aux  préopercules;  trois 
rayons  inférieurs  des  pectorales  détachés  des  autres; 
deux  dorsales  bien  séparées  :  la  première  plus  élevée  ; 
caudale  souvent  échancrée. 

134.  G.  Rouget  ,  T.  Cuculus  L.  Bloch.  pi.  59. 
Duham.  sect.  5.  pi.  7.  Enc.  pi.  60.  f.  235.  Cuv.  et  Val. 
tom.  4.  pi.  26  et  64.  Trigla  grunniens  Lacép.  Vulg. 
le  Grondeur,  Gronau,  Coucou,  Rouget-Grondin,  Ca- 
villone,  Rouget-bastard.  Rouge  plus  ou  moins  vif, 
surtout  à  la  tête  ;  rayé  de  bandes  perpendiculaires  du 
dos  à  la  queue  ;  museau  un  peu  échancré  à  deux  pe- 
tits prolongements  ;  une  tache  un  peu  noirâtre  à  la 
première  dorsale. 

Très  estimé  comme  les  suivants  et  d'autant  plus 
rare  que  l'on  se  porte  vers  l'Ouest  et  surtout  vers  le 
Nord  de  nos  côtes.  Lacépède  semble  le  confondre  avec 
sa  Trigla  Pini. 

5 


(  66  ) 

135.  G.  Gronau,  T.  Lyra  L.  Bloch.  pi.  350.  Enc. 
pi.  60.  f.  236.  Duham.  sect.  5.  pi.  8.  f.  1.  Cuv.  et  Va- 
lenc.  t.  4.  pi.  55.  Vulg.  Gronau ,  Grelau ,  Bourreau, 
Rouget-Grondin, Rouget^  Grondignet,  Cardinal.  Museau 
un  peu  allongé,  fortement  divisé  en  deux  lobes  den- 
telés ;  un  aiguillon  au-dessus  de  l'œil  ;  couleur  générale 
d'un  beau  rouge;  des  tubercules  durs  le  long  des 
dorsales ,  toutes  deux  contiguës;  rouge  dominant  sur 
tout  le  corps  et  ventre  argenté. 

Je  l'ai  toujours  vu  plus  rare  que  le  précédent.  Il 
paraît  que  le  poisson  du  département  des  Landes  a 
des  aiguillons.  Vieil  individu?  35  à  40  cent,  de  long. 

136.  G.  Grumet,  T.  Grumetus Duham.  s.  5. page  111. 
pi.  8.  f.  3.  Vulg.  Grumet,  Rouget-Grumet.  Dos  brun, côtés 
jaune-clair  mêlé  de  verdâtre  ;  un  aiguillon  très  pelit 
près  l'œil;  lèvre  non  frangée;  caudale  peuéchancrée. 

Ce  serait  peut-être  une  variété  du  n°  134.  Il  est  cou- 
vert de  grivelure. 

Le  Rouget-têtard,  Rouget-bécard,  f.  5.  de  la  même 
planche  de  Duhamel ,  n'est  certainement  qu'une  va- 
riété du  Grumet  des  mêmes  côtes  (le  Calvados).  Le 
Grumelet ,  f.  4 ,  n'est  qu'une  modification  ,  ou  même 
une  monstruosité ,  bonne  à  observer  de  nouveau , 
ayant  une  échancrure  de  caudale  très  prononcée. 

Le  Calumet,  qui  est  rougeâtre  et  des  mêmes  côtes, 
sera  une  variété  de  Record,  se  rattachant  a  quelque 
espèce  précédente. 

137.  G.  Galline,  T.  Hirundo  L.  Bloch.  pi.  60.  Enc. 
pi.  60.  f.  238.  Cuv.  et  Val.  t.  4.  pi.  40.  Duh.  s.  3.  pi.  9. 
f.  1.  D'Orbig.  Dict.pl.  4.  f.  1?  Vulg.  Hirondelle  de  mer, 
Galline,  Perlon,  Bellicant,  Pelonet.  Corps  brun-violâtre, 
argentin  au  ventre;  ligne  latérale  à  écailles  relevées, 


(67  ) 

une  2e  ligne  près  les  dorsales  ;  pointe  des  opercules 
courte.  Le  perlon  de  l'Enc.  pi.  60  f.  237  est  différent. 
Cette  espèce  passe  à  peine  3  décimètres.  Il  ne  faut 
pas  confondre  cette  espèce  avec  le  véritable  Perlon, 
qui  lui  ressemble  beaucoup  ,  en  effet,  figuré  pi.  60 
f .  237  de  l'Encyclopédie,  qui  en  diffère  par  sa  deuxième 
dorsale  et  l'anale  plus  étendue  ,  et  par  ses  opercules  à 
longue  pointe.  C'est  peut-être  l'espèce  de  la  Méditer- 
ranée ,  ayant  aussi  des  appendices  près  des  yeux , 
mais  la  caudale  plus  échancrée  et  plus  colorée  que 
notre  espèce;  elle  me  semble  celle  de  M.  d'Orbigny. 

138.  G.  Bellicant,  T.  Gurnadus  Cuv.  et  Val.  t.  4. 
pl.62.Bloch.  pi. 58.  Duham.  s.  5.pl.9.f.l.Enc.  pi. 6. 
f.  236Vulg.  Gournau,  BeUkant,  Rouget-Bâtard,  Gron- 
deur. Museau  un  peu  allongé  ;  opercule  et  préopercule 
à  longue  pointe  ;  corps  brun-bleuâtre,  un  peu  jaunâtre 
sur  les  côtés  ;  première  dorsale  verdâtre ,  l'autre  et 
l'anale  brunâtres  ;  bordure  de  la  base  des  dorsales  rude. 

Plus  on  s'élève  vers  le  nord ,  et  plus  cette  espèce 
est  commune  ;  comme  son  œil  est  très  grand ,  peut- 
être  est-ce  l'espèce  que  M.  de  Lapylaie  signale  sous  le 
nom  de  Trigla  megalophtalma ,  sans  la  décrire. 

139.  G.  Imbriago,  T.  lineata  L.  Bloch.  pi.  354.  Cuv. 
et  Val.  tom.  4.  pi.  34  et  86.  T.  Lasioviza  Lac.  Adria- 
tica  Linn.  Rondel.  lib.  10.  cap.  5.  Vulg.  Imbriago, 
Rouget.  Tête  très  grosse;  couleur  violacée  à  bandes 
brunâtres-obscures  partant  du  dos;  ligne  latérale  jau- 
nâtre; pectorales  maculées  de  noirâtre;  opercule 
tronquée  au  bas  des  joues  ;  caudale  peu  fourchue  ;  les 
deux  dorsales  rapprochées. 

LI.  PIRABÈBE ,  Dactylopterus  Lacép.  Rayons  déta- 
chés au-dessous  de  la  pectorale ,  nombreux  et  large- 


(  68  ) 

ment  membranes  ;  museau  court  et  bifide  ;  préoper- 
cule à  très  longue  épine;  deux  dorsales;  écailles  à 
carène. 

140.  P.  Hirondelle,  D.  Pyrapeda  Lacép.  Trigla  vo- 
litans  L.  Bloch.  pi.  351.  Dactylopterus  communis  Cuv. 
et  Val.  tom.  4.  pi.  117.  Vulg.  Hirondelle  de  mer,  Pois- 
son-volant. Enc.  pi.  61. f.  239.  Rondel.  lib.  10.  cap.  1. 
Dict.  se.  nat.  pi.  60.  Corps  rougeâtre  à  reflets  violets  ; 
tête  panachée  de  rouge  et  de  jaune  ;  lre  dorsale  bleue; 
la  2e  verte;  caudale  fourchue,  bleuâtre;  pectorales 
vastes,  verdâtres,  ponctuées  de  bleu-noirâtre. 

N'est  pas  plus  commune  sur  nos  côtes  du  midi , 
que  sur  la  Méditerranée.  Rarement  de  33  centimètres. 

LU.  CORYPHÈNE  ,  Coryphœna  L.  Tète  comprimée, 
nuque  en  carène  ;  museau  arrondi  ;  dorsale  occupant 
la  longueur  du  dos. 

141.  C.  Dorade, C.  Hippurus.  L.  Bloch. pi. 174.  Du- 
ham.  Pêches/s. 4. pi. l.f.  1.  Enc.  pi.  33.  f.  125.  Cuv.  et 
Val.  tom.  9.  pi.  278.  Vulg.  Dorade,  Do  fin.  Corps  al- 
longé ,  tête  grosse  ;  front  vertical  ;  côtés  bleu-argenté 
à  tâches  jaunâtres  ;  caudale  très  fourchue ,  jaunâtre 
comme  les  autres ,  excepté  les  jugulaires  et  pecto- 
rales rouges  à  la  base  ;  dorsale  bleue  a  soixante  rayons. 

Rarement  cette  espèce  des  hautes  mers  avance  sur 
nos  côtes;  cependant  on  en  a  pris  jusqu'à  Belle-Isle. 
Morte ,  elle  se  décolore  ;  quelquefois  1  mètre  de  long 
et  plus. 

LUI.  MULLE,  Mullus  L.  Grosse  tête  ;  port  des  Gron- 
dins ;  corps  à  grandes  écailles  caduques  ;  deux  barbil- 
lons longs  et  charnus;  deux  dorsales. 

142.  M.  Rouget,  M.  barbatus  L.  Bloch.pl.  348. f. 2. 
M.  ruber  Lacép.  Enc.  pi.  59.  f.  232.  D'Orbig.  Dict. 


(  69) 

pi.  3.  f.  2.  Cuv.  et  Val.  tom.  3.  pi.  442.  Vulg.  Rouget, 
Mulet-Rouget,  Barbarin.  Rouge  pourpre  sur  le  dos, 
rosaire  sur  les  côlés,  argentin  au  ventre;  ligne  laté- 
rale près  le  dos  ;  nageoires  rouge-jaunâtre  ;  œil  très 
grand;  pectorales  éloignées  de  l'opercule;  ventrale 
éloignée  de  la  pectorale. 

Il  ne  dépasse  pas  25  centimètres  de  long  ;  sa  chair 
est  rouge  comme  ses  écailles. 

C'est  ce  poisson  que  les  luxueux  Romains  payaient 
jusqu'à  1,400  fr.  de  notre  monnaie ,  pour  orner  leurs 
tables.  Cette  espèce  est  rare,  même  dans  le  golfe  de 
Gascogne. 

143.  M.  Surmulet,  M.  Surmuletus  L.  Cuv.  pi.  19. 
f.  2.  Enc.  pi.  59.  f.  233.  Duham.  sect.6.pl.  3.  f.  1  ei2. 
Rloch.  pi.  348.  f.  2.  Cuv.  et  Val.  tom. 3.  pi. 433. Partie 
supérieure  briquetée  ;  côtés  à  trois  raies  jaunes  lon- 
gitudinales; les  deux  mâchoires  dentées. 

Cette  espèce  ,  plus  commune  que  la  précédente , 
remonte  même  jusque  sur  nos  côtes  nord  ,  et  y  est 
connue  sous  les  noms  de  Barbeau  de  mer ,  Rondelle, 
Barbarin  et  même  Rouget.  Plus  grand  que  le  précé- 
dent ,  il  a  de  20  à  25  centimètres. 

LIV.  APOGON,  Apogon  Lacép.  Caractères  généraux 
et  forme  du  Mulle ,  mais  pas  de  barbillons  à  la  mâ- 
choire inférieure. 

144.  A.  rouge,  A.  ruber  Lacépi  Centropomus  ru- 
bens  Spinola.  Apogon  Rex-Mullorum  Cuv.  iconog. 
Reign.  anim.  pi.  19.  f.  2.  Cuv.  et  Val.  tom.  2.  pi.  143. 
Vulg.  Rouget,  Roi  des  Rougets. 

Cest  avec  doute  que  nous  le  plaçons  sur  nos  côtes 

de  l'Océan  ;  mais  il  est  commun  sur  la  Méditerranée. 

LV.   CENTRONOTE,   Centronotus  Lacép.   Dorsale 


(  70  ) 

unique  précédée  de  quelques  aiguillons  et  plus  éten- 
due que  lanale;  corps  earpoïde. 

145.  C.  Pilote,  C.  Duclor  Lacép.  GasterosteusDuctor 
L.  Enc.  pi.  57.  f.  223.  Duham.  Pêches,  s.  4.  pi.  4.  f.  4 
et  pi.  9.  f.  3.  Scomber  Ductor  Bloch.  pi.  338.  Vulg.  Pi- 
lote, Fanfré  (département  du  Var).  Corps  brunâtre ,  à 
larges  bandes  transversales  bleuâtres;  quatre  épines 
sur  le  dos;  tête  obtuse;  caudale  fourchue. 

Il  est  rare ,  excepté  en  haute  mer,  cependant  il  con- 
duit quelquefois  les  navires  jusque  dans  nos  ports  du 
midi.  11  a  20  à  25  centimètres  de  long;  cependant  il 
paraît  qu'entre  les  tropiques  il  atteint  de  35  à  50  cen- 
timètres. 

Sous  le  nom  de  Pilot  de  haute  mer,  Duhamel  (sec- 
tion 8.  pi.  6.  f.  2.  )  a  donné  la  figure  d'un  poisson 
qui  suit  aussi  les  vaisseaux  très  près  de  nos  cotes  et 
jusque  dans  les  ports.  Il  semble  se  rapprocher  des 
Holocentres  ;  sa  lêle  est  courte  et  grosse ,  sa  bouche 
grande  à  lèvres  très  prononcées;  une  seule  dorsale  à 
neuf  piquants  et  la  partie  postérieure  très  étendue  ; 
l'opercule  est  triangulaire  allongé  et  obtus;  dos  gris- 
argenté;  ventre  blanc;  caudale  blanc-jaunâtre  tron- 
qué. Il  a  de  49  à  50  centimètres.  Il  paraît  que  c'est  un 
jeune  Polyprion  cernium  Cuv.  (Amphiprion  america- 
nus  Schn.  p.  205  ,el  Amph.  australe,  pi.  47.  Scorpœna 
massiliensis  Risso.). 

Nous  n'avons  nul  fait,  pour  la  Lichia  vulgaris  Cloq. 
(Scomber  aculeatus  Bloch.  Centronotus  vadigo  Lacép.) 
pour  nos  côtes  de  l'Océan ,  malgré  sa  fréquence  sur 
nos  côtes  de  la  Méditerranée. 

LVI.  GASTEROSTÉE,  Gasterosteus  L.  Corps  car- 
poide ,  un  peu  allongé  ;  une  seule  dorsale  ayant  en 


(71   ) 

avant  des  aiguillons  espacés  ;  deux  ou  quatre  épines 
au  lieu  d'abdominales  ;  caudale  arrondie. 

14G.  G.  queue- armée ,  G.  pungitus  Cuv.  et  Val.  tom. 
4.  pi.  506.  Neuf  aiguillons  au  dos;  côtés  de  la  queue 
pourvus  d'écaillés  carénées. 

Il  nous  semble  que  c'est  cette  espèce  qui  est  figu- 
rée Dict.  des  se.  nat.  pi.  61.  f.  2 ,  sons  le  nom  de  l'es- 
pèce suivante;  trois  à  quatre  cent,  de  long,  au  plus. 

Toulcs  ces  espèces  sont  confondues  par  le  vulgaire 
qui  les  observe  dans  nos  eaux  douces  des  petits  ruis- 
seaux, sous  les  noms  de  Picot,  Mingues,  Mingres , 
Espinglotte,  Rippe,  Artode,  Epinoche,  Epitiochetle. 
C'est  jusqu'ici  le  seul  genre  dont  la  nidification  si  cu- 
rieuse ,  a  été  bien  constatée. 

147.  G.  queue-lisse  ,  G.  laevis  Cuv.  et  Valenc. 
tom.  4.  p.  507.  G.  pungitius  L.  Bloch.  pi.  53.  f.  4.  Enc. 
pi.  57.  f.  225.  Caractères  de  l'espèce  précédente,  mais 
côtés  de  la  queue-lisses. 

Nous  avons  observé  cette  espèce  dans  les  eaux  sau- 
mâtres  de  nos  côtes ,  où  elle  nous  a  semblé  plus  ordi- 
naire dans  ces  régions  que  l'espèce  suivante, 

148.  G.  Epinoche,  G.  trachurus  Cuv.  Gast.  aculeatus 
L.  Cuv.  et  Val.  tom.  4.  pi.  481  Bloch.  pi.  53.  f.  3.  Enc. 
pi.  57.  f.  222.  Lacép.  édit.  Dum.  pi.  65.  f.  1.  Duham. 
sect.  3.  pi.  26.  f.  6.  Vulg.  Quatre-Épées ,  Grande  Epi- 
noche. Trois  aiguillons  sur  le  dos  et  un  de  chaque  côté 
du  milieu  du  corps,  tenant  lieu  des  abdominales  ;  queue 
a  côtés  rudes.  4  à  5  centimètres  de  long. 

Le  Gast.  gymnurus  de  Cuvier ,  observé  aussi  par 
Bloch ,  qui  le  confondait  sous  le  nom  iïAcideatus ,  a 
les  côtés  de  la  queue  lisse,  avec  les  caractères  dû 
n°  148.  Reste  à  constater  si  ce  ne  sont  que  des  mâles. 


(  72  ) 

149.  G.  Spinâchie,  G.  Spinachia  L.  Bloch.  pi.  53. 
f.  l.Enc.  pi.  57.  f.  226.  Spinaciavulgaris  Lapyl.  Corps 
très  allongé;  ligne  latérale  armée;  quinze  à  seize 
aiguillons  au  dos  ;  ventrales  courtes ,  de  deux  épines 
chacunes. 

Cette  espèce  de  nos  côtes,  de  15  à  18  centimètres 
de  long,  vit  solitaire  sur  le  littoral. 

LVII.  CARANX  ,  Caranx  Lacép.  Corps  comprimé  , 
allongé;  deux  dorsales ,  pas  d'apipeuses  ;  carène  de  la 
ligne  latérale  sinueuse  ,  formée  d'écaillés  imbriquées 
et  aristées  ;  une  petite  nageoire  à  deux  fortes  épines 
au-devant  de  l'anale. 

150.  C.  Maquereau-Bastard  ,  C.  Trachurus  Lacép. 
Cuv.  pi.  57.  f.  1.  Cuv.  et  Val.  tom.  11.  pi.  11.  Scomber 
trachurus  L.  Bloch.  56.  Trachurus  saurusRaûn.  Enc. 
pi.  58.  f.  230.  Duham.  sect.  7.  pi.  1.  f.  2.  Rondelet 
lib.  8.  cap  6.  Vulg.  Maquereau-Bâtard ,  Gascon,  Gas- 
canelle,  Gascanette,  Chinchar,  Chichar,  Chicharou, 
Checharet,  Kerelle.  Brun-verdâtre ;  ventre  argentin, 
œil  grand  ;  mâchoire  inférieure  dominante  ;  les  deux 
dorsales  contiguës. 

Cette  espèce  remonte  quelquefois  assez  haut  dans 
nos  fleuves;  est  souvent  de  35  centimètres  et  rare- 
ment de  60.  Quelquefois  donnée  sous  le  nom  im- 
propre de  Bonite. 

On  pourra  observer  la  Seriola  Dumerili  ou  Caranx  — 
Risso.  dont  la  carène  ne  va  qu'à  la  moitié  du  corps. 

LVII1.  ECHENEIDE,  Echeneis  L.  Tête  oblongue  à 
disque  en  dessus  ,  ovale  et  à  sillons  transversaux. 

151.  E.  Rémora,  E.  Bemora  L.  Lacép.  îpî.  85.  f.  3. 
Dict.  se.  nat.  pi.  65.  f.  2.  Enc.  pi.  33.  f.  123.  Duham. 
s.  4.  pi.  4.  f.  5.  Seize  à  vingt  sillons  sur  le  disques- 
corps  brunâtre. 


(  73  ) 

Sous  ce  nom ,  il  doit  y  avoir  deux  espèces  confon- 
dues, outre  le  Sucet,  car  l'anale  et  la  dorsale  n'ont 
pas ,  en  avant ,  de  partie  élevée  dans  la  figure  donnée 
par  Duhamel. 

Ce  poisson  s'attache  aux  navires  jusque  dans  nos 
ports ,  bien  qu'assez  rare ,  de  même  qu'aux  très  gros 
poissons.  Ce  genre  est  vraiment  insolite ,  par  son  sin- 
gulier disque,  au  moyen  duquel  il  s'attache. 

LIX.  SCOMBRE,  Scomber  L.  Corps  carpoïde;  ca- 
rène marquée  de  chaque  côté  de  la  queue  ;  des  na- 
geoires fausses  après  l'anale  et  la  deuxième  dorsale. 

*  Les  dorsales  éloignées  :  Maquereau. 

152.  S. Maquereau,  S.  Scombrus  L.  Bloch.  1.  54. 
Cuv.  et  Val.  tom.  8.  pi.  6.  Maquereau  commun  Cuv. 
pi.  45.  f.  1.  Dict.  se.  nat.  pi.  61.  f.  2. Enc.pl  58.  f.  227. 
Duham.  Pêches,  s.  7.  pi.  1.  f.  1.  pi.  2.  Vulg.  Berelli, 
Maquereau.  Corps  verdâtre,  onde  de  bleu  avec  reflets 
argentés  et  dorés  ;  cinq  appendices  en  dessus  et  en 
dessous  de  la  queue;  les  deux  dorsales  à  12  rayons. 

Ce  poisson ,  long  de  30  à  40  centimètres,  est  vul- 
gaire. Il  y  a  très  certainement  plusieurs  variétés  ,  et 
surtout  celle  de  la  Méditerranée.  L  Ostostoma  Scombri 
est  une  sorte  de  ver  qui  se  tient  dans  les  lames  bran- 
chiales. 

153.  S.  Petit-Maquereau,  S.  Colias  Gmel.  Cuv.  et 
Val.  tom.  8.  pi.  39.  S.  Pneumatophorus  Laroch.  ann. 
mus.  tom.  13.  Duham.  s.  7.  pi.  7.  f.  4.  Vulg.  Bize, 
Sansonnet.  Plus  allongé  proportionnellement  que  le 
précédent ,  avec  les  mêmes  nuances  à  peu  près ,  mais 
vert-clair,  mêlé  de  bleuâtre.  Il  a  une  vessie  natatoire 


(  74  ) 

que  n'a  pas  le  premier;  cinq  fausses  nageoires  en 
dessus,  six  en  dessous  ;  lrc  dorsale  à  9  rayons,  2e  à  12. 

Il  ne  se  porte  pas  au-delà  du  golfe  de  Gascogne  pour 
nous.  Rondelet  le  donne  lib.  8.  cap.  8.  Les  bandes  on- 
duleuses  qui  partent  du  dos  se  courbent  un  peu  vers 
le  milieu  du  corps.  Se  mêle  souvent  avec  les  Bonites. 

Il  sera  possible  de  prendre  vers  nos  côtes  sud  une 
espèce  de  ce  groupe,  le  Tassard  (Duh.  s.  7.  pi.  7. f.  i.), 
qui  est  reconnu  s'avancer  jusque  sur  les  côtes  de 
l'Algérie  ;  peut-être  n'est-ce  que  le  S.  Rochei  de  Risso. 


**■ 


Deux  dorsales  contiguës  ••  Thynnus. 


154.  S.  Bonitol,  S.  Mediterraneus  Cuv.  Thynnus 
Mediterraneus  Cuv.  Palemis  Sarda  Rond.  lib.  8.  cap. 
12.  Duham.  Pêches,  s.  7.  pi.  7.  f.  5.  Vulg.  Bize, 
Thonin.  Dos  vert-bleu;  larges  bandes  transversales 
noirâtres;  neuf  fausses  nageoires  en  dessus  de  la 
queue ,  et  sept  à  huit  en  dessous. 

155.  S.  Sarde,  S.  SardaL.Bloch  pi.  334.  Thynnus. 
—  Cloq.  Vulg.  Bonite.  Dos  bleu-noir ,  rayé  presque 
verticalement  de  quinze  h  seize  bandes  noirâtres , 
sept  appendices  sur  la  queue  ,  six  en  dessous. 

C'est  cette  espèce  qui  porte  le  plus  ordinairement 
le  nom  de  Bonite ,  et  l'on  dit  plus  souvent  le  Bonite 
que  la  Bonite.  Sans  être  très  commun  ,  on  en  prend 
cependant  toute  l'année  dans  le  golfe  de  Gascogne. 

156.  S.  Bonite,  S.  Pelamys  L.  Thynnus  — Cuv.  icon. 
du  reign.  anim.  pi.  47.  f.  2.  Cuv.  et  Val.  lom.  8.  pi. 
113-  Vulg.  Saint-Charles ,  Bonite,  Bonite  rayée.  Dos 
bleu-noirâtre  ;  ventre  argentin  ;  quatre  à  cinq  lignes 
longitudinales  sur  les  flancs ,  de  chaque  côté  ;  ligne 


(75) 

latérale  très  sinueuse;  appendices,  huit  en  dessus, 
sept  en  dessous. 

Dans  nos  régions ,  on  ne  pêche  ordinairement  que 
des  individus  de  5  à  6  décimètres  de  ces  deux  sortes 
de  Bonites  ;  mais  elles  sont  susceptibles  d'une  bien 
plus  grande  proportion. 

157.  S.  Thon,  S.  Thynnus  L.  Bloch.  pi.  55.  Enc. 
pi.  58.  f.  228.  Thynnus  vulgaris  Cuv.  Icon.  pi.  45.  f.  2. 
Cuv.  et  Val.  tom.  tom.  8.  pi.  58.  Orcynus  Rond.  Lib. 
8.  cap.  13.  Duham.  Pêches,  sect.  7.  pi.  5.  f.  1.  Vulg. 
Thon,  Gros  Thon.  Vert-foncé  brillant ,  au  dos  ;  ventre 
argentin  ;  appendices ,  neuf  à  dix  en  dessus ,  sept  à 
huit  en  dessous;  les  pectorales  allongées. 

Nous  sommes  assez  portés  à  croire  que  l'on  pourra , 
avec  M.  de  Lapylaie ,  distinguer  au  moins  une  race 
de  Thon  (Thynnus  océaniens  Lapyl.),  car  celui  de  la 
Méditerranée  (Duhamel)  me  semble  différer  de  celui 
qui  est  figuré  par  Bloch  ,  et  copié  par  l'Encyclopédie. 

***  Pectorales  très  longues  falciformes  :  Orcynus  Cuv. 

158.  S.  Germon,  S.  Germo  Lacép.  Orcynus  —  Cuv. 
Duham.  s.  7.  pi.  6.  f.  1.  Vulg.  Thon,  Tasar,  Thazard, 
Longue-Oreille,  Bonite,  Thon.  Mâchoire  inférieure  peu 
avancée  ;  tête  à  larges  lames  écailleuses  et  brillantes  ; 
dos  bleu-noirâtre  ;  côtés  bleu-argentin  ,  à  bandes  vers 
le  dos ,  transversales  fugaces,  assez  nombreuses  ;  huit 
à  neuf  appendices  en  dessus. 

Il  forme  un  objet  important  pour  nos  pêches,  mais 
moins  que  le  Thon  :  l'un  et  l'autre  plus  rares  sur  nos 
côtes  que  sur  celles  de  la  Méditerranée 

149.  S.  Alàltjnga,  S.  AlalungaL.  Vulg.  Thon  blanc,. 
Alalunga.  Généralement  bleuâtre  argentin;  première 


(  76  ) 

dorsale  noire  ;  ligne  latérale  tortueuse  ;  sept  appen- 
dices en  dessus ,  six  à  sept  en  dessous. 

Peut-être  est-ce  cette  espèce  que  M.  de  Lapylaie  dé- 
signe sous  le  nom  de  Germo  atlanticus  j  non  décrit. 

LX.  LABRE,  Labrus  L.  Forme  carpoïde  plus  ou 
moins  allongée  ;  lèvre  supérieure  surtout,  molle  et  ex- 
tensible ;  ni  incisives  ni  molaires ,  mais  dents  poin- 
tues et  en  pavé  ;  une  seule  dorsale ,  souvent  à  rayons 
épineux  à  sa  partie  antérieure;  caudale  obtuse  ou 
tronquée  (1). 

*  Tête  non  écailleuse  :  Julis  Cuv.  (2) 

160.  L.  Calops,  L.  Calops  Lacép.  Cuv.  et  Val.  tom. 
13.  pi.  3.  Vulg.  la  Brune  Bandoulière  brune.  Dos  bru- 
nâtre ;  grande  tache  brune ,  sur  fond  grisâtre,  derrière 
les  pectorales  ;  œil  grand ,  écailles  grandes ,  ligne  la- 
térale droite;  douze  rayons  aiguillonnés  à  la  dorsale 
et  huit  articulés  ;  deux  rangées  de  dents  aiguës. 

N'est  pas  rare  sur  les  côtes  nord  et  ouest  de  nos 
régions  ;  il  à  dix  centim.  au  plus. 

**  Tête  couverte  d'écaillés,  opercules  entiers  :  Labre  Cuv. 

161.  L.  bleu,  L.  cœruleus  Lacép.  Cuv.  et  Val.  tom. 
13.  pi.  48,  50.  Paon  bleu  Ascagn.  Cay.  2.  pi.  12. 
Vulg.  Prêtre,  Axjena,  Capone,  Monchourdina.  Dos 
bleu-foncé;  côtés  généralement  jaunâtres  ou  jaune- 
citron  ;  taches  bleu-céleste  près  les  pectorales  ;  na- 


(1)  Il  y  a  des  espèces  étrangères  à  queue  échancrée  ou  fourchup. 

(2)  Nous  avons  l'intime  conviction  que  c'est  abusivement  que 
l'on  établit  les  genres  Labre,  Girelle  (Julis)  et  Crénilabre,  et  que 
ce  ne  sont  véritablement  que  des  sections  de  genre,  propres  à 
diviser  utilement  une  nombreuse  série  d'espèces,  plus  de  200. 


(77) 

geoires  bordées  de  bleu ,  dents  antérieures  prédomi- 
nantes; dorsale  à  dix-sept  rayons  aiguillonnés,  douze 
non;  anales,  quatorze,  dont  deux  aiguës. 

Malgré  quelques  variations  de  couleurs ,  nous  pen- 
sons que  c'est  là  l'espèce  de  Lacépède;  cependant, 
comme  nos  observations  sont  de  1811 ,  il  est  possible 
que  cette  espèce  du  midi  de  nos  côtes,  soit  distincte  de 
celle  de  nos  côtes  nord  :  c'est-à-dire  celle  qu'a  connue 
Lacépède  et  non  observée  par  nous. 

162.  L.  nébuleux,  L.  nebulosus  Lacép.  Cuv.  et  Val. 
tom.  13  pi.  9.  Sciœna  nebulosa  L.  Vulg.  Pesquiets, 
Grouahet  (1).  Couleur  générale  fond  brun  à  taches 
nébuleuses  bleuâtres  et  jaunâtres;  dorsale  à  vingt 
rayons,  dont  dix  à  aiguillons;  anale  à  dix,  dont  trois 
à  aiguillons. 

Il  a  moins  de  deux  décimètres  de  long,  et  se  trouve 
sur  une  grande  étendue  de  nos  côtes. 

163.  L.  Merle,  L.  Merula  L.  Cuv.  icon.  Reig.  anim. 
pi.  86  f.  1.  Cuv.  et  Val.  tom  13.  pi.  78,  80  Enc  pi. 
52.  f.  201.  Vulg.  Vieille-Noire ,  Tanùhe ,  Merle,  Merle 
de  mer,  Tanche  de  mer.  Dos  bleu-noirâtre,  ventre  cha- 
toyant-bleuâtre ;  écailles  grandes  ;  dents  recourbées  ; 
dorsale  à  huit  et  à  neuf  rayons  à  aiguillon,  à  chacun, 
une  dent  au  sommet  ;  front  déprimé ,  opercule  rou- 
geâtre ,  à  grosse  pointe  mousse  et  arrondie  ;  caudale 
presque  tronquée  droit. 

Assez  commune ,  surtout  sur  le  littoral  de  la  Cha- 
rente-Inférieure ;  les  mâles  sont  d'un  bleu  violâtre ,  et 
les  femelles  le  ventre  et  côtés  grisâtres.  Long  de  2  à 
3  décimètres. 

(I)  Ces  noms  vulgaires  sont  communs  â  diverses  espèces  de 
ce  genre  dans  les  départements  de  l'Ouest. 


(  7-8  ) 

164.  L.  Vieille,  L.  Vetula  Lacép.  Cuv  et  Val.  tom. 
13.  p.  38,  49,  250.  Duham.  Pèches,  s.  4.  pi.  6.  f.  I. 
Bloch.  pi.  293  (1)  Vulg.  Carpe,  Carpe  de  mer,  Vrac, 
C'hrach,  Crahatte,  Galol.  Dos  plombé,  tête  rougeâtre, 
côtés  jaunes  à  taches  arrondies  brunes  vers  la  ligne 
latérale  ;  petites  taches  sur  la  dorsale  brunes,  les  autres 
nageoires  bleuâtres  bordées  de  noir  ;  opercule  à  une 
grosse  dent  mousse  ;  seize  rayons  à  aiguillons ,  à  la 
dorsale, treize  non;  un  aiguillon  en  devant  de  la  ven- 
trale et  trois  à  l'anale. 

Celte  espèce,  longue  de  deux  à  trois  décim.,  varie  un 
peu  pour  ses  couleurs,  plus  pâle  dans  les  femelles,  et 
n'est  pas  rare  sur  nos  côtes. 

165.  L.  Tancoïde,  L.  Tinca  L.  Cuv.  et  Val.  tom. 
13.  p.  37 ,  156 ,  177.  Labrus  tancoïdes  Lacép.  Vulg. 
Pesquets,  Toufde,  Tanche  de  mer,  Tanche  marine, 
Vieille,  Vielle.  Couleur  généralement  rougeâtre  avec 
cinq  à  six  lignes  longitudinales  jaunes  et  bleues;  na- 
geoires variées  de  rouge  bleu  et  jaune;  dorsale  à 
vingt-six  rayons  dont  quinze  à  aiguillon;  treize  à 
l'anale  dont  trois  à  aiguillon;  pectorales,  quatorze 
rayons  ;  ventrales ,  six. 

Quelquefois  longue  de  3  décimètres ,  cette  espèce 
cependant  est  plus  généralement  de  deux.  Nous  a 
paru  rare  sur  nos  côtes.  Nous  sommes  portés  à  penser 
que  le  Labrus  maculatus  de  Bloch  est  très  voisin  de 
cette  espèce ,  si  ce  n'est  la  même  ;  mais  elle  a  deux 
dents  obtuses  à  l'opercule ,  et  la  nôtre  les  a  arrondis. 


(1)  Dans  la  petite  édition  in-18,  donnée  par  R.  Castel ,  au 
tom.  4.  pi.  3  ,  la  planche  donne  n°  2  la  Vieille  de  mer  qui  est  au 
n°  3  sous  le  nom  de  Labre  tacheté,  ou  Labrus  Bergylta  Ascagn. 


(79  ) 

166.  L.  rayé,  L.  lineatus  L.  Enc.  pi.  98.  f.  402.  Cuv. 
et  Val.  tom.  13.  p.  38,  40,  47  et  50.  Tête  allongée; 
front  déprimé  ;  dos  rougcâtre  ;  côtés  blanchâtres,  avant 
corps  jaunâtre  ;  quatre  raies  latérales  d'un  beau  vert  ; 
dorsale  à  dix-sept  rayons  aiguillonnés,  bifides  au 
sommet ,  treize  articulés  ;  douze  à  l'anale ,  sans  ai- 
guillons ;  pectorales  en  éventail  ;  caudale  arrondie. 

De  Saint-Jean-de-Lu?' au  Finistère,  elle  est  rare. 
Est-ce  bien  la  même  espèce  que  celle  de  la  Méditer- 
ranée? 

167.  L.  Combre,  L.  Comber  Penn.  Ray.  Pisc.  p. 
163.  f.  5.  Enc.  pi.  99.  f.  405.  Cuv.  et  Val.  tom.  13.  pi. 
35  et  42.  Vulg.  Combre.  Tête  petite;  dos  rouge-brun; 
côtés  jaunâtres  à  raie  argentée  longitudinale  au-des- 
sous delà  ligne  latérale  courbe  ;  dorsale  à  vingt  rayons 
aiguillonnés  bifides,  onze  articulés;  opercule  à  grosse 
dent  arrondie. 

C'est  une  très  petite  espèce  d'un  décimètre  au  plus. 

168.  L. triple-tache,  L.  trimaculatus  Lacép .  Gmel. 
Enc.  pi.  98.  f.  401.  L.  carneus  Asc.  pi.  13.  Bloch. 
pi.  289.  Corps  rouge  ou  rougeâtre;  nageoires  jau- 
nâtres à  bordure  brun-bleuâtre  ;  trois  taches  brunes 
au-dessus  du  corps,  en  arrière  de  la  dorsale,  dont  une 
au  dessus  de  la  queue  ;  dorsale  à  dix-huit  rayons  à  ai- 
guillons avec  membranule  triangulaire,  anale  à  douze, 
dont  trois  à  aiguillons  ;  pectorales  arrondies,  ventrales 
à  six  rayons  bifurques  ;  opercule  à  grosse  pointe 
mousse. 

Cette  espèce  n'est  que  de  pêche  accidentelle  vers 
nos  côtes  nord,  et  ne  peut-être  confondue,  ainsi  qu'on 
a  voulu  le  faire ,  avec  le  Labrus  bimaoulatm  de  Linné, 
qui  est  de  la  Méditerranée. 


(  80  ) 

169.  L.  cornubien,  L.cornubius  Gmel.  Cuv.  et  Val. 
tom.  13.  pi.  178,  180,  226,  233.  Vulg.  Goldsinmj  Rai 
pisc.  p.  163.  f.  3.  Enc.  pi.  99.  f.  404.  Teinte  générale 
brun-rougeàtre ,  foncée  au  dos  ;  dorsale  tachée  de  noir 
en  avant,  à  seize  rayons  bifides,  neuf  articulés  ;  tache 
noirâtre  vers  la  queue  et  bandes  brunes  vagues  aux 
côtés  ;  anale  à  onze  rayons  dont  trois  fourchus  ;  pec- 
torales ,  quatorze  rayons  en  éventail  ;  ventrales  à  six  ; 
caudale  étalée ,  arrondie  ;  opercule  à  grosse  dent  ob- 
tuse, courte. 

Il  a  de  15  à  18  centimètres  au  plus,  et  est  rare  sur 
nos  côtes  du  nord ,  où  doit  exister  encore ,  le  La- 
brus  coquus  à  ventre  jaune  et  dos  nuancé  de  pourpre 
et  de  bleu  foncé. 

Notre  poisson  ne  peut  être  le  Crenilabrus  cornubius 
ou  Lutjanus  cornubicus  Risso. 

170.  L.  Neustrien,  L.  Neustriœ  Lacép.  Cuv.  et 
Val.  tom.  13.  pi.  36.  Vulg.  Grande-Vieille,  Bandou- 
lière marbrée  (Seine-Inférieure),  Cocu,  Roi  de  la  Pointe 
(Loire-Inférieure).  Dos  marbré  d'aurore,  sur  fond 
brun  et  verdâtre ,  avec  les  côtés  ondulés  d'aurore ,  de 
blanchâtre  et  de  brun;  dents  égales,  bien  séparées; 
dorsale  à  vingt  rayons  aiguillonnés  et  onze  articulés  ; 
sept  rayons  à  l'anale ,  quinze  aux  ventrales  ;  six  aux 
pectorales ,  dont  un  à  aiguillon. 

Cette  belle  espèce  va  rarement  à  2  décimètres  ou 
au-delà. 

***  Tête  écailleuse  ;  préopercules  plus  ou  moins  crénelés  : 
Crenilabrus  Cuv. 

171.  L .  de  Bâillon  ,  L .  Bailloni,  Crenilabrus .  —  Cuv. 
icon.  Reig.  anim.  pi.  87.  f.  3.  Cuv.  et  Val.  tom.  13. 


(  81  ) 

pi.  191.  Rayé  en  long  de  jaune  et  de  vert;  zone  irré- 
gulièrement de  jaune  à  la  tête  et  en  jaune  à  la  cau- 
dale. 

Il  est  des  côtes  du  Finistère. 

172.  L.  A  grand-dent,  L.  phenodontus,  Crenilabrus 
—  Lapyl. 

Signalée  parla  grande  saillie  de  ses  dents,  cette  es- 
pèce n'est  encore  indiquée  sur  nos  côtes  que  par  son 
nom  ,  et  nous  ne  l'avons  pas  observée. 

173.L.Corlazo,  L.  Corlazo,  Crenilabrus  oxycepha- 
lus?  Lapyl.  Duham.  Pêches,  sect.  4.  pi.  5.  f.  4.  Vulg. 
Corlazo,  Courlazo ,  Courlasseau,  Cornasssau,  Colio, 
CoyOj,  Garde-Côte ,  Tanche  de  mer.  Tête  un  peu  aiguë 
en  avant  ;  œil  grand  ;  opercules  et  préopercules  obtu- 
sément  crénelés  et  à  1res  petites  écailles ,  comme  sur 
le  corps  ;  dos  vert-foncé ,  éclairci  sur  les  côtés  où 
se  trouvent  des  nébulosités  brunes;  dorsale  à  dix 
aiguillons  peu  épineux  ;  ventrales  falciformes  ;  anus 
au  milieu  du  corps  ;  caudale  peu  arrondie. 

La  femelle  est  plus  pâle  que  le  mâle  et  presque  de 
la  couleur  d'une  petite  Tanche.  La  longueur  de  cette 
espèce,  bien  vulgaire  au  Croisic,  est  au  plus  de  18 
centimètres. 

M.  de  Lapylaie  a  un  Crenilabrus  marmoratus  qui 
doit  être  toute  autre  chose  que  le  Labrus  marmoratus 
de  Lacépède ,  que  l'on  pourra  trouver  sur  nos  côtes , 
ainsi  que  les  Labrus  tesselatus,  maculatus,  suillus,  bi- 
detiSj  exoletus,  Rone>  Norvegicus.  Plus  ce  genre  est 
nombreux  et  même  sujet  à  des  variations  dans  les  es- 
pèces ,  et  plus  il  méritera  d'être  étudié  soigneusement 
sur  nos  côtes.  Pour  les  véritables  Crénilabres,  il  faut 
constater  si  les  bords  des  préopercules  sont  vraiment 

6 


(  82  ) 

dentées ,  et  c'est  ce  qu'il  faut  surtout  vérifier  dans  nos 
Labrus  Tinca  et  Cornubicus ,  placés  dans  les  Creni- 
lables  par  feu  notre  savant  ami  Hippol.  Cloquet. 

LXII.  DENTÉ,  Dentex  Cuv.  Mâchoire  armée  en 
avant  de  gros  et  longs  crochets ,  des  dents  coniques 
sur  les  côtés  ;  dents  en  velours  derrière  les  crochets  ; 
dorsale  unique  ;  ni  épine  ni  dentelure  aux  opercules. 

174.  D.  ordinaire,  Dentex  vulgaris  Cuv.  et  Val. 
tom.  6.  pi.  220.  Sparus  Dentex  L.  Bloch.  pi.  268.  Enc. 
pi.  50.  f.  190.  Duham.  Pêches,  sect.  4.pL  8.  f.  9.  Vulg. 
DentillaCs  le  Denté.  Corps  carpoïde;  dos  relevé  brun- 
rouge  jusqu'à  la  ligne  latérale;  côtés  à  bandes  brun- 
rouge-obscur  ,  semé  de  taches  plus  ou  moins  brunes  ; 
ventre  argentin  -  obscur  ;  caudale  fourchue;  dorsale 
presque  uniforme  de  la  tête  à  la  queue,  à  vingt-quatre 
rayons ,  dont  douze  aigus- 

Cette  rare  espèce  est  de  nos  côtes  du  midi ,  et  Du- 
hamel n'en  a  connu  que  les  mâchoires  figurées  dans 
son  ouvrage.  C'est  un  bon  poisson,  du  poids  de  4  à  10 
kilogrammes ,  et  de  15  à  18  par  cas  rare.  Sa  couleur 
est  assez  variable. 

LXIIi.  CANTHÈRE  ,  Cantharus  Cuv.  Dents  en  ve- 
lours; bouche  étroite;  corps  comprimé  ovale;  mu- 
seau un  peu  protractile  ;  ni  épine  ,  ni  dentelure  aux 
opercules;  une  dorsale  étendue. 

175.  C.  commune,  C.  vulgaris  Cuv.  et  Val.  tom.  6. 
pi.  319.  Cantharus  grand-Oculus  Cuv.  Rcig.  anim. 
pi.  35.  f.  5.  Sparus  Cantharus  L.  Sp.  Marna  Bloch.  pi. 
270  (tache  noire  de  trop).  Excl.  syn.  Rondel.  lib.  5. 
cap.  4.  Brelot,  Mange-Goemons.  Dos  brun-noirâtre; 
dix-huit  à  vingt  lignes  longitudinales  jaunâtres  sur 
fond  gris ,  sur  chaque  côté  ;  ligne  latérale  large ,  si- 


(  83  ) 

nueuse  ;  anale  à  trois  aiguillons  plus  saillants  ;  na- 
geoires rougeâtres ,  excepté  la  partie  aiguillonnée  de 
la  dorsale. 

Cette  espèce ,  peu  estimée ,  est  assez  rare  et  va  ra- 
rement de  5  à  6  décimètres. 

176.  C.  Brème  ,  C.  Brama  Cuv.  et  Val.  tom.  6.  pi. 
328.  Expédit.  deMorée.  pi.  17.  Spams  Brama  Lacép. 
Bloch.  pi.  269.  Duham,  Pêches,  sect.  4.  pi.  4.  f.  1. 
Vulg.  Carpe  de  mer ,  Brème  de  mer  J  Arrain-Goria  (dé- 
partement des  Landes).  Petite  tête;  œil  grand;  corps 
elliptique  très  comprimé ,  gris-clair ,  comme  onde  en 
longs  reflets  cuivrés  et  jaunes;  dorsale  à  huit  rayons 
bifides  et  à  base  rougeâtre ,  partant  de  la  base  de  la 
queue  ;  extrémité  des  pectorales  et  de  la  caudale  bri- 
quetée  ;  opercule  à  pointe  mousse ,  écailleux. 

Cette  espèce ,  de  20  à  30  centimètres  au  plus ,  varie 
pour  l'intensité  de  ses  couleurs ,  surtout  vers  les  tro- 
piques, où  elle  semble  plus  habituelle. 

La. petite  Brème  do  mer,  de  Duhamel,  sect.  4.  pi.  4. 
f.  2  ,  est  très  différente,  et  paraît  un  Spare  non  rame- 
née encore  à  aucune  espèce. 

LXIV.  SERRAN ,  Serranus  Cuv.  Dentelure  aux 
opercules,  ainsi  que  des  piquants  ;  une  dorsale  comme 
les  holocentres,  sans  avoir  de  lèvres  très  prononcées. 

177.  S.  Mérou,  S.  Gigas  Cuv.  et  Val.  tom.  2.  pi. 
270.  Holocentrus  Mer  ou  Lacép.  Perça  Gigas  Brunn. 
Holocentrus  Gigas  Schn.  Duham.  Pêches,  sect.  4.  pi. 
9.  f.  1.  Vulg.  Méru,  Mérou.  Couleur  générale  grisâtre 
plus  foncée  vers  le  dos  ;  anale  renflée  et  écailleuse  à  sa 
base  ;  huit  à  neuf  épines  à  la  dorsale,  élevée  en  arrière; 
opercule  à  une  longue  pointe. 


(84  ) 

C'est  une  espèce  souvent  d'un  mètre  de  long ,  rare 
ment  observée  sur  nos  côtes  du  midi. 

179.  S.  Écriture,  S.  Scriba  Cuv.  et  Val.  tom.  2.  pi. 
214.  Perça.  —  L.  Perça  marina  Brunn.  Holocentrus 
Marinus  Lacép.  H.  Argus  Spin.  H.  fasciatus  Bloch. 
pi.  240.  H.  Moroccanus  Bloch.  Lutjanus  scriptura 
Lacép.  Museau  pointu,  à  mâchoire  supérieure  plus 
courte  ;  douze  rayons  épineux  à  la  dorsale  un  peu  re- 
levée en  arrière  ;  fond  du  corps  jaune- ver dàtre ,  avec 
quelques  ondes  obscures  transversales  ;  caudale  et 
dorsale  tachée  de  noirâtre  ;  caudale  à  peine  échancrée. 

Cette  rare  espèce ,  sur  nos  côtes  du  midi,  n'a  que 
3  à  4  décimètres  de  long. 

180.  S.  Barbier,  S.  Anthias  Cuv.  et  Val.  tom.  2. 
pi.  260,  et  13.  pi.  3.  Labrus. —  L.  Perça  PennantiN&l. 
Berol.  pi.  9.  f.  1.  Ailopon  Anthias  Raf.  Anthias  Sacer 
Bloch.  pi.  315.  Lutjanus  Anthias  Lacép.  Anthias 
Rondel.  lib.  6.  cap.  11.  Corps  un  peu  comprimé; 
tête  grosse ,  à  front  déclive.  Couleur  générale  d'un 
beau  rouge  avec  reflets  argentins  aux  côtés  ;  ventrales 
allongées  ;  dorsale  à  huit  aiguillons ,  et  relevée  en  ar- 
rière ;  caudale  très  fourchue ,  opercules  arrondis. 

Cette  superbe  espèce  est  une  rareté  de  Saint- Jean- 
de-Luz  et  de  Bayonne,  sous  le  nom  de  Rouga.  Bien 
qu'il  atteigne ,  dit-on ,  un  mètre ,  il  est  rare  qu'il  en 
ait  la  moitié.  ■ 

LXV.  HOLOCENTRE,  Holocentrus.  Forme  car- 
poïde  ;  épines  de  la  dorsale  et  de  l'anale  très  fortes  ; 
écailles  souvent  dures  et  dentelées;  forte  épine  au 
bas  du  préopercule  et  une  ou  deux  au  bord  postérieur 
de  l'opercule  ;  parties  molles  de  la  dorsale  relevées  ; 
dents  petites. 


(85  ) 

Cuvier  renferme  ce  genre  dans  de  très  petites  li- 
mites; mais  nous  le  conservons  comme  Lacépède, 
n'en  ayant  que  peu  d'espèces  encore  de  connues  sur 
nos  côtes. 

181.  H.  acanthops,  H.  acanthops  Laçép.  Duham. 
Pêches,  s.  5.  pi.  5.  f.  2.  p.  97.  Une  épine  libre  fine  et 
blanchâtre,  placée  au  devant  de  chaque  œil,  qui  est 
grand ,  et  se  portant  en  arrière  ;  dorsale  de  onze  à 
douze  rayons  épineux  ;  anale  écailleuse  à  sa  base  avec 
un  aiguillon  en  avant  ;  écailles  imbriquées  en  lignes 
longitudinales  ;  dents  seulement  comme  des  aspérités  ; 
opercules  portant  une  longue  pointe. 

Cette  rare  espèce ,  qui  a  de  25  à  30  centimètres  , 
n'avait  point  encore  été  reconnue  pour  être  de  nos 
côtes  ;  on  ignorait  même  d'où  elle  était.  On  la  trouve 
dans  le  golfe  de  Gascogne  ;  la  figure  donnée  par  Du- 
hamel ,  n'avait  été  ni  citée  ni  reconnue. 

182.  H.  Sogo,  H.  Sogo  L.  Bloch.  pi.  232.  Cuv.  et 
Val.  tom.  3.  pi.  185.  Vulg.  Marignan.  Front  arrondi; 
œil  grand  ;  opercule  bicuspidé  en  haut  ;  couleur  gé- 
nérale ,  beau  rouge  à  cinq  raies  jaune-doré ,  longitu- 
dinales de  chaque  côté  ;  caudale  très  fourchue  ;  partie 
postérieure  de  la  dorsale  très  élevée,  oblique;  huit 
rayons  à  la  ventrale. 

Ce  beau  poisson  ,  de  3  décimètres  et  plus ,  est  vrai- 
ment tropical ,  et  n'a  pu  être  amené  sur  nos  côtes  du 
midi  que  par  les  orages. 

183.  H.  des  Achotards  ,  H.  Duhameli.  Vulg.  Crabe 
des  Achotards  Duham.  Pêches,  sect.  5.  p.  96.  pi.  5. 
f .  1 .  Dos  brun  ;  corps  rougeàtrc  nuage  de  brun  avec 
des  bandes  longitudinales  ;  œil  grand  ;  mâchoire  su- 
périeure plus  courte;  opercule  écailleux  à  pointe 


(  86  ) 

courte  et  obtuse  ;  anale  à  deux  premiers  rayons  en  ai- 
guillons; ventrales  rouges  ;  pectorales  rouge-vif;  cau- 
dale ponctuée  ;  dorsale  à  huit  rayons  aiguillonnés , 
un  peu  plus  relevés  en  arrière  ;  dents  très  aiguës. 

Des  aspérités  fines  aux  opercules  et  aux  préoper- 
cules pourront  faire  reporter  peut-être  cette  espèee 
au  genre  Seran. 

Nous  aurons  peut-être  encore  YHolocentrus  norvé- 
giens (Perça  norvegica  Fabr.)  et  quelques  autres  sur 
nos  côtes. 

LXVI.  GREMILLE,  Acerina.  Bouche  petite,  dents 
en  velours  ;  tête  sans  écailles ,  à  fossette  à  sa  surface  ; 
préopercules  armés  de  huit  à  dix  crochets;  épine 
pointue  à  l'opercule  ;  une  seule  dorsale  ;  corps  allongé  ; 
écailles  à  bord  dentelé. 

184.  G.  commune,  A.  vulgaris  Cuv.  icon.  du  Reig. 
anim.  pi.  9.  f.  2.  Perça  cernua  L.  Bloch.  pi.  53.  f.  2. 
Acerina  cernua  Dict.  se  nat.  pi.  48.  f.  2.  D'Orbign. 
Dict.  pi.  1.  f.  3.  Enc.  pi.  57.  fig.  220.  Duham.  Pêches, 
sect,  4.  pi.  8.  f.  1.  Cernua  fïuviatilis  Belon.  p.  291.  Ho- 
locentrus  cernus  Raf.  H.  Post  Lacép.  Vulg.  Gremeuille, 
Gremille,  Post,,  Petite-Perche,  Perche  goujonnée,  Per- 
che goujonnière.  Perche  g ar donnée,  Hirlin,  Heurlin. 
Corps  gluant ,  brun-jaunâtre  à  grandes  taches  brunes 
onduleuses  transverses  ;  dix  à  douze  rayons  épineux  à 
la  dorsale  qui  est  plus  élevée  à  la  partie  postérieure. 

Cette  espèce ,  qui  a  très  rarement  15  centimètres  de 
long,  se  trouve  à  l'embouchure  de  nos  fleuves  du 
nord ,  et  arrive  même,  mais  rarement  à  la  Loire. 

LXVII.  CENTROLOPHE,  Centrolophus .  Proémi- 
nences rudes,  en  avant  de  la  dorsale;  corps  corn- 


(87  ) 

primé  ;  tête  oblongue,  obtuse ,  dents  fines;  anale  plus 
courte  que  la  dorsale. 

185.  C.  Nègre,  C.  niger  Lacép.  pi.  99.  f.  3.  Perça 
nigra  L.  Holocentrus  niger,  Coryphœna  Pompilus  L. 
Centrolophus.—  Cuv.  et  Val.  tom.  9.  pi.  334.  Blaufish 
Borlase ,  Cornew.  pi.  25.  f.  8.  Enc^pl.  34.  f.  130.  Vulg. 
le  Nègre,  le  Lampurge;  museau  arrondi;  mâchoire 
inférieure  avancée  ;  œil  grand  ;  sorte  de  crête  en  avant 
des  trois  petits  piquants  dirigés  vers  la  tête;  brun- 
noir  sur  le  dos ,  grisâtre  au  ventre  ;  opercule  à  une 
pointe  ;  dorsale  graduée  du. dos  à  la  queue;  caudale 
fourchue. 

Ce  n'est  qu'une  espèce  accidentelle ,  pour  nos  côtes 
de  l'ouest  et  du  nord ,  ayant  au  moins  3  cent,  de  long. 

LXV1II.  RASON,  Novacula  Cuv.  Front  abrupte; 
corps  très  comprimé,  à  grandes  écailles  ;  ligne  latérale 
non  continue  ;  quatre  dents  antérieures  coniques  ;  pa- 
lais pavé;  dorsale  très  étendue. 

18G.  R.  de  la  Méditerranée  ,  N.  vulgaris  Cloq.  Co- 
ryphœnanovaculaL.  Salvi.pl.  117.  Rond.  lib.  5.  cap.  16. 
Xirichthtj  s  novacula  Cuv.  Enc.pl.  33. f.  127.Vulg.  Rason, 
Rasoir.  Couleur  générale  rouge-brun  ou  rougeâtre  di- 
versement rayé  de  bleuâtre  sur  le  corps ,  la  tète  et  les 
nageoires;  anus  plus  qu'à  moitié  du  corps;  anale  de 
l'anus  à  la  queue;  caudale  tronquée;  ventrales  lon- 
gues et  étroites. 

N'a  ordinairement  que  25  centimètres  de  long ,  et 
est  pris  quelquefois  par  nos  pêcheurs  basques  sur  les 
côtes  qui  avoisinent  l'Espagne. 

LXIX.  CASTAGNOLE ,  Rrama  Schn.  Cuv.  Front 
descendant  et  rentrant  ;  bouche  dirigée  de  bas  en  haut  ; 
corps  comprimé;  dos  élevé,  dorsale  unique;  toutes 


(  88  ) 

les   nageoires  écailleuscs;  rangée  simple  de  dents 
courtes  et  aiguës. 

187.  C.  ordinaire,  B.  jRauSchn.  Sparus.  —  Bloch. 
pi.  273.  Enc.  pi.  50.  f.  192  (mauvaise).  Dict.  se.  nat. 
pi.  53.  f.  1.  Duham.  Pêches ,  sect.  4.  pi.  5.  f.  1.  Sparus 
Castaneola  Lacép.  Y^ulg .le  Brème  dentée,,  la  Castagnole. 
Couleur  générale  bleu  foncé  sur  le  dos,  argentine 
sur  les  côtés  ;  naissance  des  nageoires  jaunâtres  ;  dor- 
sale plus  élevée  en  avant ,  avec  deux  rayons  épineux 
courts;  pectorales  longues;  ventrale  et  anale  à  un 
aiguillon;  caudale  bien  bifurquée. 

Ce  beau  poisson ,  à  chair  estimée  ,  atteint  de  60  à 
80  centimètres.  Bien  qu'on  le  pêche  sur  nos  côtes  du 
sud ,  ce  n'est  qu'une  espèce  tout-à-fait  méridionale  et 
accidentelle,  excepté  pour  la  Méditerranée.  Rarement 
il  est  remonté  vers  nos  côtes  nord. 

Cuvier  a  porté  ce  genre  dans  ses  squammipènes  ; 
mais  notre  travail  ne  pouvait  comporter  cette  grande 
série  de  divisions  et  subdivisions ,  n'ayant  que  cette 
espèce  d'un  groupe  presque  tout  intertropical . 

LXX.  SPARE ,  Sparus  L.  Forme  càrpoïde  ;  dos  sou- 
vent renflé  ;  une  longue  dorsale  en  partie  à  rayons 
épineux  ;  mâchoire  peu  extensible  ou  bouche  petite  ; 
tête  plus  ou  moins  écailleuse  ;  caudale  fourchue. 

*  Mâchoire  protractile ,■  corps  étroit,-  dents  fines , 
pointues  :  Smaris  Cuv. 

188.  Sp.  Mendole;  Sp.  Marna  L.  non  Bloch.  Smaris 
Mendola  Cloq.  Smaris  vulgaris  Cuv.  et  Val.  tom.  G. 
pi.  407.  Sparus  Mendola  Lacép.  Mœna  Rond.  lib.  5. 
cap.  13.  Duham.  Pêches,  sect.  4.  pi.  C>.  f.  3.  Enc.  pi. 
48.  f.  183.  Vulg.  Mendole,  Grosse-Pinarelle >  Bouc. 


Corps  gris-argentin  ondulé  de  bleuatru  en  long  ;  une 
tache  noirâtre  irrégulière  au  milieu  du  corps,  au- 
dessous  de  la  ligne  latérale  ;  pectorale  et  abdominale 
longues  ;  dorsale  presque  uniforme  ;  museau  un  peu 
eftilé  ;  opercules  anguleux  écailleux. 

N'est  pas  commune  vers  le  midi  de  nos  côtes ,  où 
son  odeur  forte  lui  a  fait  donner  le  nom  de  Bouc  ;  ne 
dépasse  pas  20  à  25  centimètres.  Bloch  a  figuré  le 
Spams  Cantharus  sous  ce  nom,  en  ajoutant  une 
tache  noire  en  lune  sur  le  côté. 

189.  Sp.  Picarel  ,  Sp.  SmarisL.  Laroch.  Ann.  mus. 
hist.  nat.  tom.  13.  pi.  25.  f.  \7 .  Smaris  Rond.  lib.  5. 
cap.  14.  Smaris  vulgaris  Cloq.  Duham.  scct.  4.  pi.  8. 
f.  3.  et  4.  Enc.  pi.  48.  f.  182  (anale  oubliée).  Vulg. 
Petite  Picardie J  Picarel,  Mendole  blanche.  Corps  gris- 
argentin  ,  teinté  de  rougeâtre  ;  tache  irrégulière  sur 
les  flancs ,  au-dessous  de  la  ligne  latérale  ;  dorsale  ta- 
chée de  bleu  un  peu  relevée  au  milieu  ;  ventrales  seu- 
les longues  ;  pectorales  et  caudale  rougeâtres. 

Cette  espèce ,  plus  rare  encore  que  la  précédente , 
n'a  que  10  centimètres  et  jamais  plus  de  20 ,  par  ex- 
traordinaire. Comme  la  précédente  ,  elle  est  variable 
pour  ses  couleurs  plus  ou  moins  prononcées,  suivant 
les  saisons. 

**  Mâchoire  peu  extensible;  dents  échancrées  ou  pointues  : 

Boops  Cuv. 

190.  Sp.  Boops,  Sparus  Boops  L.  Boops  vulgaris 
Cuv.  icon.  Reig.  anim.  pi.  36.  f.  1.  Exocallus  insignis 
Lapyl.  Boops  Rond.  lib.  5.  cap.  11.  Duham.  sect.  4„ 
pi.  6.  f.  4?  Vulg.  Bogue,  Gros-Yeux.  Tète  petite,  éeail- 
leuse  ;  corps  oblong  à  grandes  écailles  par  séries  longi- 


(  90  ) 

tudinales  ;  gris-argentin  sur  les  côtés  avec  quatre  raies 
longitudinales  légèrement  dorées  ;  ligne  latérale 
courbe  à  points  noirs  ;  ventrales  et  pectorales  assez 
longues;  quatorze  rayons  épineux  à  la  dorsale;  cau- 
dale dorée. 

Ce  Spare  a  le  corps  bien  moins  comprimé  que  les 
autres  espèces ,  et  dépasse  rarement  30  centimètres. 

Il  y  a  un  Gros-Yeux  au  Conquet (Finistère) qui  reste 
à  ramener  à  une  espèce  déterminée ,  indiqué  par  Du- 
hamel ,  par  les  notes  suivantes ,  et  qui  ne  peut  être 
notre  Gros- Yeux  ou  Boops. 

Dos  vert,  côtés  blanc-sale,  argentin,  opercules 
verts,  museaai  camu,  gueule  rouge  presque  sans 
dents  ;  écailles  si  petites  qu'il  semble  n'en  pas  avoir  ; 
extrémités  de  la  dorsale  unique,  dix-huit  rayons 
épineux ,  et  anale  un  peu  relevée  ;  caudale  fourchue  ; 
il  a  de 20  à  25  cent,  de  long,  et  paraît  de  mai  à  septembre. 

Le  Bogue  ou  Boga  de  Saint- Jean-de-Luz,  figuré  par 
Duhamel,  doit  être  toute  autre  chose;  il  remonte  les 
rivières ,  est  comparé  à  une  sardine ,  mais  à  tête  apla- 
tie ,  à  écailles  épaisses  ;  dos  brun  ,  ventre  blanchâtre , 
dorsale  à  vingt-six  rayons ,  et  presque  jointe  à  la  cau- 
dale. Il  mérite  une  étude  nouvelle ,  de  même  que  la 
Grosse-Sarde-Grise,  Duham.  sect.  4.  pi.  7.  f.  1.  pêchée 
en  haute  mer. 

191.  Sp.  Oblade,  Sp.  Melanurus  L.  Sp.  Oblada  La- 
cép.  Boops  Melanurus  Cuv.  Boops  Oblada  Dict.  se. 
nat.  pi.  57.  f.  2.  Williug.  5.  pi.  2.  f.  1.  Melanurus 
Rond.  lib.  5.  cap.  6.  Duham.  sect.  4.  pi.  1.  f.  5. 
Enc.  pi.  48.  f.  181.  Vulg.  Nigroil,  Oblade,  Sparaillon. 
Corps  presque  elliptique ,  dos  bleu-noirâtre  ;  côtés  ar- 
gentins à  nombreuses  bandes  brunes  légères,  iné 


(91  ) 

gales  et  large  tache  noirâtre  irrégulière  de  chaque  côté 
de  la  base  de  la  queue  ;  pectorales  et  ventrales  longues 
et  étroites  ;  huit  à  neuf  aiguillons  roides  à  la  dorsale 
toute  aiguillonnée  comme  l'anale ,  à  quatorze  rayons 
dont  quatre  raides. 

N'est  pour  nos  côtes  que  de  pêche  accidentelle  et 
près  de  la  côte;  peu  estimée.  Longue  de  25  à  35  cen- 
timètres ,  le  plus  ordinairement  du  poids  de  200  gr. 

192.  Sp.  Saute,  Sp.  Salpa.  L.  Bloch.  pi.  265.  Boops 
Salpa  Cuv.  Salpa  Rond.  lib.  5.  cap.  23.  Enc.  pi.  49. 
f.  188.  Duham.  sect.  4.  pi.  5.  f.  3.  Vulg.  Saupe,  Ver- 
gadelle  (les  jeunes);  Barioulada.  Dos  vert-bleuâtre; 
corps  gris-argentin  à  huit  à  dix  lignes  sinueuses  lon- 
gitudinales jaunes;  dorsale  à  quatorze  rayons  épi- 
neux ,  et  là  un  peu  plus  saillant  ;  nageoires  en  partie 
rouge-brun  ;  ligne  latérale  près  du  dos  ;  dents  supé- 
rieures fourchues ,  les  inférieures  aiguës  ;  quelquefois 
une  tache  noirâtre  entre  l'œil  et  les  pectorales. 

Sa  longueur  va  de  15  à  30  centimètres;  remonte 
quelquefois  dans  l'Adour ,  mais  très  rarement. 


+** 


Molaires  en  pavé;  incisives  très  larges  •.  Sargus  Cuv. 


193.  Sp.  Sàrgue  ,  Sp.  Sargus  L.  Bloch.  pi.  264.  Sar- 
gus vulgaris  Cuv.  et  Val.  tom.  6.  pi.  26  et  32.  S.  Rau- 
cus  Ccoff.  —  Duham.  sect.  p.  pi.  3.  f.  1.  Sargus  Rond, 
lib.  5.  cap.  5.  Vulg.  Sar,  Sargue*  Sarguet.  Dos  brun- 
verdâtre  ;  corps  argentin  sur  les  côtés  et  rayé  en  long 
et  légèrement  de  jaunâtre ,  et  en  travers  onde  de  noi- 
râtre ;  dix  rayons  épineux  à  la  dorsale ,  un  en  avant 
de  l'abdominale ,  et  trois  de  l'anale  ;  ventrale  à  six 
rayons  ;  huit  incisives,  deux  rangs  de  molaires  ;  cau- 
dale liserée  de  noir. 


(  92  ) 

C'est  une  espèce  rare  sur  nos  côtes ,  et  d'autant  plus 
rare  que  l'on  remonte  vers  le  nord  ;  ses  couleurs  sont 
variables  ou  fugaces.  Il  pèse  ordinairement  2  kilog.  ; 
mais  on  en  a  péché  de  plus  de  6  décimètres  de  long. 
Nous  avons  quelques  doutes  sur  l'identité  complète  de 
notre  poisson  d'avec  celui  de  Bloch. 

Il  restera  à  comparer  si  ce  que  l'on  nomme  le  Sar- 
guet  sur  nos  côtes ,  est  véritablement  identique ,  car 
les  pêcheurs  distinguent  l'un  de  l'autre ,  comme  étant 
différents ,  et  non  des  effets  de  l'âge. 

**¥¥  Molaires  en  pavé;  un  rang  de  dents  aiguës  en 

avant. 

194.  Sp.  Mouchicouba,  PagrustetracanthusP Bloch. 
Vulg.  Mouchicouba.  Dos  et  côtés  bleu  argentin  ;  ventre 
argentin  ;  tache  noire  derrière  les  opercules  ;  bouche 
assez  petite;  dents  antérieures;  dents  molaires  tuber- 
culeuses ;  dorsale  allant  de  la  tête  à  la  queue ,  a  onze 
rayons  épineux;  jugulaire  à  premier  rayon  épineux. 

Cette  espèce ,  assez  commune  pour  avoir  un  nom 
vulgaire  sur  nos  côtes  du  midi ,  a  ordinairement  30 
centimètres  de  long  sur  10  de  large. 
*****  Molaires  en  pavé;  deux  rangs  de  dents  aiguës 
en  avant  :  Pagrus  Cuv. 

195.  Sp.  Pagre  ,  Sp.  Pagrus  Linn.  Bloch.  pi.  267. 
Pagrus  vulgaris  Cloq.  Sparus  argenteus  Schn.  Vulg. 
Arrouseu,  Arronquero  (midi),  Pagre,  Brelot ,  Demoi- 
sell  (ouest),  Damezelet  (nord).  Corps  elliptique,  front 
déclive  ;  partie  supérieure  du  corps  rouge  ou  rougeâtre  ; 
ventre  argentin  ;  peau  enveloppant  le  dernier  rayon 
de  la  nageoire  du  dos  et  de  l'anale  ;  deux  taches  de 
couleur  de  rouille  derrière  chaque  opercule. 


(93) 

Il  est  rare  que  notre  espèce  atteigne  35  centimètres, 
et  est  variable  de  couleur.  Elle  remonte  à  l'embou- 
chure de  nos  fleuves ,  mais  rarement. 

Certainement  il  y  a  deux  espèces  confondues  sous 
ce  nom.  Celle  de  Rondelet,  lib.  5.  cap.  15  (Enc.  49. 
f.  186),  doit  conserver  le  nom  de  Pagrus  Mediterra- 
neus  Cuv.,  le  noire  étant  bien  celui  d'Artedi  et  de  Lin- 
ncus,  bien  qu'ils  aient  cité  Rondelet.  Celui  de  Bloch 
est  peut-être  même  une  race  distincte  ou  au  moins 
une  variété,  ayant  des  lignes  jaunâtres  longitudi- 
nales que  nous  n'avons  pas  observées  dans  les  indivi- 
dus de  nos  côtes. 

196.  Sp.  Pagel,  Sp.  Erythrinus  L.  Bloch.  pi.  274. 
Enc.  pi.  49.  f.  185.  Duham.  Pêches,  sect.  4.  pi.  7.  f. 
2.  Pagrus  vulgaris  Lapyl.  P.  Pagel  Cloq.  Sparus  Pa- 
gel Lacép.  Erythrinus  Rond.  lib.  5.  cap.  16.  Vulg. 
Pagre  (Saint- Jcan-dc-Luz),.Arftcon  (Finistère),  Casse- 
Burgo  (département  de  la  Vendée),  Petite  Sarde 
rouge.  Rouget.  Front  un  peu  déclive;  ligne  latérale 
simple  ;  couleur  générale  rouge-argentin  ,  et  rosâtre 
sur  les  côtés  (blanc  avec  l'âge);  pectorales  longues; 
dorsale  uniforme  à  douze  à  treize  rayons  aiguillonnés  ; 
opercules  a  bord  peu  sinueux ,  écailleux. 

Cette  espèce ,  assez  commune  sur  nos  côtes  ,  va  ra- 
rement à  30  centimètres. 

Il  n'y  a  pas  de  doute  que  nous  avons  confondu  avec 
cette  espèce  la  Bèsugue,  Bèsu,  Ruscain  de  nos  côtes, 
que  M.  de  Lapylaie  distingue  sous  le  nom  de  Pagrus 
rubenSj  sans  le  caractériser.  Alors  nous  croyions  en- 
core à  l'infaillibilité  de  nos  observateurs ,  et  pensions 
qu'ils  avaient  tous  vu  ce  qui  était  à  leur  porte. 

197.  Sp.  Morme,  Sp.  Mormyrus  L.  Pagrus  mormy- 


(  94  ) 

rus  Cloq.  Pagellus.  —  Cuv.  Mormyrus  Rond.  lib.  5. 
cap.  22.  Eric.  pi.  50.  f.  191.  Duham.  sect.  5.  pi.  11. 
f.  2.  Vulg.  Mouchogna  (Landes).  Marme,  Morme, 
Mormir.  Tête  un  peu  aiguë;  dos  bleuâtre;  corps  ar- 
gentin ,  avec  bandes  brunâtres  (8-12)  transversales  ; 
vingt  rayons  à  la  dorsale,  presque  tous  épineux. 

Ne  va  pas  à  15  centimètres.  Nous  avons  quelque 
doute  sur  l'identité  de  notre  poisson  avec  celui  de  la 
Méditerranée  :  les  bandes  en  sont  plus  larges  et  moins 
nombreuses. 

198.  Sp.  Bogaraveo  ,  Sp.  Bogaraveo  Brunich.  Pa- 
grus.  —  Cloq.  Boops. ,  2.  Rondel.  lib.  5.  cap.  12.  Du- 
ham. Pêches,  sect.  4.  pi.  1.  f.  1.  Vulg.  Agadec,  Laga- 
dec,  PilonneaUj,  Pilono.  Corps  ovale-oblong,  argentin, 
bruni  au  dos ,  brillant  aux  côtés  ;  tête  écailleuse  ;  œil 
très  grand;  ligne  latérale  brune  ;  anus  presque  plus 
près  delà  tête  que  de  la  queue;  pectorales  allongées; 
caudale  à  ligne  brune  à  la  base. 

Cette  espèce  n'est  pas  très  rare  sur  nos  côtes  et  at- 
teint de  25  à  30  centimètres  de  long.  Nous  la  croyons 
identique  à  la  Bugaravella ,  citée  par  Cuvier  ;  cepen- 
dant plus  nous  étudions  et  plus  nous  avons  de  crainte 
de  nous  tromper  ;  c'est  une  timidité  qui  nous  est  venue 
par  l'expérience ,  mais  trop  tard  ,  étant  maintenant 
éloigné  d'un  véritable  point  d'observation. 

199.  Sp.  brillant,  Sp.  pulchellus.  Pagrus.  —  La- 
pyl.  Duham.  Pêches,  s.  4.  pi.  1.  f  4.  Vulg.  Merlan- 
Sergat,  SargateJ  Sergat.  Dos  noirâtre;  ventre  brillant 
et  argenté  ;  ligne  latérale  courbe  et  blanchâtre  ;  œil 
grand;  mâchoire  inférieure  plus  courte;  dents  fines. 

On  prend  cette  espèce  assez  fréquemment ,  et  sa 
longueur  ordinaire  est  entre  15  à  18  centimètres.  Elle 


(  95  ) 

mérite  une  description  complète ,  de  même  que  l'es- 
pèce suivante. 

200.  Sp.  Plon,  Sp.  Pion  Duham.  sect.  4.  pi.  4  f.  3. 
Vulg.  Plo,  Pion,  Plomb.  Corps  allongé,  comprimé, 
blanc-argentin,  ondoyé  de  roussâtre;  museau  obtus; 
lèvre  un  peu  protractile  ;  œil  grand ,  près  du  front  ; 
écailles  assez  petites ,  pointillées  ;  ligne  latérale  noire  ; 
dorsale  à  vingt  rayons ,  dont  douze  un  peu  raides  ; 
caudale  étalée ,  peu  fourchue. 

On  le  pêche  de  juin  à  septembre ,  sur  nos  côtes  de 
l'ouest,  et  sa  longueur  est  entre  dix  et  dix-huit  centi- 
mètres ;  il  n'est  pas  rare  et  pourrait  être  le  Gros-Yeux 
du  Finistère. 

******  Qmtre  a  cinq  dmts  coniques ,  les  autres  en  pavé  : 

Aurata  Cuv. 

201.  Sp.  Daurade,  Sp.  Aurata  L.  Bloch.  pi.  266. 
Enc.  pi.  48.  f.  180?  Chrysophrys  aurata.  Cuv.  et  Val. 
tom.  6.  pi.  85.  Aurata  vulgaris  Aldrov.  Cloq.  Duham. 
sect.  4.  pi.  2.  f.  1.  Vulg.  Dorée,  Dorade,  Doradet,  To- 
radet,  Antessa,  Aurado,  Aourade,  Mouchou  (Basques), 
Poisson- Saint- Pierre.  Tête  assez  grosse  ;  front  arrondi  ; 
œil  grand  ;  dos  brun-bleuâtre  ;  côtés  argentins  avec 
lignes  latérales  brunâtres  fugitives  ;  une  tache  dorée 
en  forme  de  croissant,  au-dessus  des  yeux;  onze 
rayons  aiguillonnés  à  la  dorsale,  quatre  articulés; 
une  tache  noirâtre  aux  extrémités  de  la  caudale ,  pec- 
torale moyenne;  opercule  à  grosse  pointe  mousse. 

La  Daurade  figurée  dans  l'Encyclopédie,  pi.  48. 
f .  4 ,  nous  semble  n'être  que  le  Spare  Sargue,  que  sou- 
vent, en  effet,  on  vend  trompeusement  sous  ce  nom, 
cette  espèce  étant  moins  rare  que  la  véritable  Dau- 
rade. 


(  96  )  W* 

202.  SP.  Sparaillon  ,  Sp.  annularis  Bloch.  pi.  271? 
(non  Risso  ni  Laroche)  Cuv.  et  Val.  tom.  6.  pi.  139. 
Duham.  Pèches,  sect.  5.  pi.  11.  f.  1.  Vulg.  Mouchara 
(Basques).  Tète  petite,  œil  grand;  corps  brun-jaune- 
argentin  ,  avec  cinq  bandes  brunes  et  transversales 
dépassant  en  bas  de  beaucoup  la  ligne  latérale. 

C'est  à  tort  que  l'on  a  rapporté  le  Moucharra  de  nos 
côtes  au  Chœtedon  saxatile,  mais  il  n'est  peut-être 
pas  le  poisson  de  Bloch  ,  ses  pectorales  étant  arron  - 
dies  à  leur  extrémité  et  non  pointues  ;  les  aiguillons 
de  la  dorsale  moins  prononcés.  Sa  longueur  habi- 
tuelle est  de  2  décimètres. 

Le  poisson  de  Bloch  a  les  nageoires  bleuâtre-foncé, 
excepté  l'anale  et  les  pectorales  rougeâtres.  Le  nôtre, 
que  nous  n'avons  pas  vu  depuis  1811 ,  mérite  de  nou- 
velles observations. 

La  fig.  2.  pi.  4.  sect.  4 ,  dans  les  Pêches  de  Duha- 
mel, sous  le  nom  de  Petite-Brème,  devra  probablement 
se  rattacher  aux  Spares. 

Nous  pensons  encore  que  le  Tablarina  du  golfe  de 
Gascogne ,  se  rattachera  au  genre  Labre,  plutôt  qu'aux 
Spares ,  contre  ce  que  Duhamel  pensait  p.  32.  de  la 
section  4. 

LXXI.  SCIÈNE  ,  Sciœna  L.  Forme  carpoïde;  des  ai- 
guillons aux  opercules  non  dentelés  ;  deux  dorsales  ; 
dents  très  longues  et  aiguës;  museau  écailleux. 

203.  Se.  Aigle  ,  Se.  Aquila  Cuv.  le.  Reig.  anim.  pi. 
27.  f.  1.  Cuv.  et  Val.  tom.  3.  pi.  22.  tom.  5.  pi.  27. 
Cheilodipterus. —  Lacép.  pi.  93.  f.  3.  Perça  Vanloo Risso. 
Argyrosomus  procerus  Lapyl.  Enc.  pi.  53.  f.  203  (mau- 
vaise). Duham.  sect.  6.  pi.  l.f.  3.  Vulg.  Daine,  Nègre, 
Mègre,  Maigre,  Corp,  Aigle  de  mer,  Poisson  royal, 


(  97  ) 

Fegaro,  Fagaro,  gris-argentin;  dos  brun-noir;  œil 
oblong;  écailles  grandes;  caudale  peu  échancréc. 

Cette  grande  espèce  atteint  quelquefois  1  mètre  50 
centimètres,  mais  le  plus  ordinairement  1  mètre.  La 
figure  donnée  par  Rondelet,  lib.  5.  cap.  10,  est  vi- 
cieuse et  celle  de  Lacépède  très  médiocre. 

VArgyrosomus  Sparoïdes  de  M.  de  Lapylaie ,  qui 
forme ,  avec  l'espèce  principale ,  un  genre  distinct  du 
genre  Sciœna,  et  observé  par  ce  naturaliste  dans  la  baie 
de  Bourgneuf,  où  nous  n'avons  point  eu  l'occasion  de 
la  voir ,  doit  mériter  un  nouvel  examen ,  afin  de  cons- 
tater si  ce  n'est  pas  une  espèce  déjà  connue. 

204.  Se.  Ombre.,  Se.  timbra  L.  Lacép.  Se.  nigra 
Cuv.  Cloq.  Dict.  se.  nat.  pi.  50.  f.  2.  Bloch.  pi.  297. 
Corvina  nigra  Cuv.  Vulg.  Ombre  de  mer ,  Corbeau, 
Corbeau  de  mer,  Durdo,  Corp.  Tête  à  front  arrondi  ; 
corps  généralement  brun-noir  à  ventre  argentin  en- 
fumé; nageoires  noirâtres  à  base  jaunâtre;  opercule  à 
deux  pointes,  préopercule  une;  dorsale  première  à 
dix  ou  onze  aiguillons  dont  trois  plus  grands  ;  anale  à 
deux  aiguillons  ;  caudale  arrondie. 

Cette  espèce  accidentelle ,  même  pour  nos  côtes  du 
midi ,  a  ordinairement  15  centimètres,  rarement  33. 
Ses  nageoires  ventrales  sont  très  noires,  nigerrimis  et 
non  integerrimis,  comme  l'imprimeur  l'a  fait  dire  à 
Linneus. 

La  figure  203  pi.  53  de  l'Encyclopédie  est  citée 
confusément  pour  cette  espèce ,  complètement  diffé- 
rente. 

La  figure  inférieure  de  la  p.  128  lib.  5.  cap.  8  de 
Rondelet  représente  un  mauvais  individu  de  cette  es- 
pèce. 

7 


(  98  ) 

LXXII.  PERSÈQUE,  Perça  L.  Corps  carpoïde;  un 
ou  plusieurs  aiguillons  et  une  dentelure  aux  oper- 
cules; deux  dorsales  presque  égales ,  la  première  très 
épineuse;  museau  sans  écailles. 

205.  P.  Perche,  P.  Fluviatilis  L.  Cuv.  Icon.  du 
Reig.  anim.  pi.  6.  f.  2.  Cuv.  et  Val.  tom.  2.  pi.  20. 
Bloch.  pi.  52.  Enc.  pi.  53.  f.  204.  Duham.  sect.  5.  pi. 
5.  f.  3.  Rondel.  Poiss.  des  lacs.  p.  143.  Persèque  com- 
mun Dict.  se.  nat.  pi.  75.  f.  2.  D'Orbign.  Dict.  pi.  1. 
f.  1.  Vulg.  Perche ,  Per  chaude,  Préchaude  j  Perche  de 
rivière,  Perdrix  de  rivière.  Corps  brun-verdâtre  ombré 
de  jaune,  à  cinq  à  sept  larges  bandes  transversales  on- 
duleuses  inégales  ;  nageoires  inférieures  rouges  ;  pre- 
mière dorsale  brune  à  tache  noire  en  arrière  ;  oper- 
cule à  angle  prolongé;  caudale  peu  fourchue. 

Celte  espèce ,  si  connue ,  de  nos  eaux  douces ,  dé- 
passe rarement  30  centimètres.  Il  y  a  des  variétés  plus 
ou  moins  foncées  en  couleur ,  et ,  selon  la  nature  des 
eaux ,  nous  en  avons  observé  d'un  blond  très  clair. 

206.  P.  Loup,  P.  Labrax  L.  Cuv.  et  Val.  tom.  2. 
pi.  158.  Sciœna  diacantha  Bloch.  pi.  302.  Perça  olo- 
mensisP  Lapyl.  Corps  fond  gris  -  argentin  avec  des 
lignes  jaunâtres  le  long  des  côtes;  écailles  dures  et 
denticulées  ;  tête  un  peu  raccourcie  à  mâchoires 
presque  égales;  opercules  à  échancrure  donnant  deux 
dents  dont  l'inférieure  plus  aiguë  ;  première  dorsale  à 
neuf  rayons  épineux  simples ,  un  peu  écailleuse  à  la 
base  comme  la  caudale;  base  des  nageoires  rougeâtres, 
excepté  la  dorsale. 

Nous  n'avons  observé  que  des  individus  de  moins 
de  35  centimètres;  mais  cette  espèce  peut  asriver  au 
double  ;  elle  est  du  midi  de  nos  côtes. 


(  99  ) 

207.  P.  Lubine,  P,  Lubina  Cuv.  Icon.  Rcig.  anim. 
pi.  7.  f.  1.  P.  Labrax  Bloch.  pi.  301.  Enc.  syn.  Lapyl. 
Centropomus  (1)  Lupus  Lacép.  Centr.  Mullus  idem. 
Enc.  pi.  44.  f.  208.  Duliam.  Pêches,  sect.  6.  pi.  2.  f.2. 
Vulg.  Mullet  (Seine-Inférieure),  Bar,  Barreau  (Ven- 
dée), Drigne,  Brigue,  Drinneguet  (Finistère),  Lubin, 
Lubine,  Loubine  (Loire-Inférieure),  Loup.  Tête  un 
peu  pointue;  opercule  et  préopercules  écailleux,  à 
une  seule  pointe  aiguë  noirâtre  ;  dos  brunâtre  ;  côtés 
et  ventre  grisâtre-argentin  ;  ligne  latérale  près  du  dos 
et  presque  droite;  première  dorsale  à  neuf  rayons  à 
épines  appendiculées ;  nageoires  à  base  jaunâtre; 
ventrale  et  deuxième  dorsale  à  bord  rougeâtre  ;  cau- 
dale grisâtre. 

L'anale  est  à  trois  aiguillons  et  les  ventrales  un  en 
avant. 

Ce  poisson  est  le  plus  commun  des  trois  espèces  si 
souvent  confondues  les  unes  avec  les  autres  par  les 
auteurs ,  et  remonte  souvent  à  l'embouchure  de  nos 
fleuves;  les  plus  grands  individus  que  nous  ayons 
rencontrés  avaient  50  centimètres ,  mais  il  y  en  a  de 
bien  plus  gros. 

208.  P.LuBiNE-MoucHETÉE,P.pwnc£ataCuv.  et  Val. 
tom.  2.  pi.  67,  78.  tom.  5.  pi.  106.  P.  punctulata  Cloq. 
Sciœna  punctata  Bloch.  pi.  305.  Rondel.  lib.  9.  cap.  7 
(fig.  inférieure).  Vulg.  Tiouc,  Thyouc.  Tête  obtuse, 
dos  brun-bleuâtre  ;  côtés  et  ventre  argentins  ;  points 
noirs  en  deux  lignes  irrégulières  au-dessus  et  au-des- 


(1)  Le  genre  centropome  est  caractérise  par  des  dents  en  velours, 
les  préopercules  dentelés  ;  l'opercule  sans  épines  ou  à  pointe  1res 
aplatie  ;  le  sous-orbitaire  dentelé. 


(   100  ) 

sous  de  la  ligne  latérale  ;  première  dorsale,  à  neuf  ai- 
guillons appendiculés ,  bleuâtre  ;  deuxième  à  base  jau- 
nâtre ,  les  autres  nageoires  rouges  ou  bleues  à  base 
rouge;  opercule  à  deux  aiguillons  écartés  par  une 
large  échancrure. 

Cette  espèce ,  bien  plus  petite  que  la  précédente , 
se  trouve  sur  nos  côtes ,  en  haute  mer ,  de  juillet  à  oc 
tobre. 

Nous  ne  pouvons  nous  faire  une  idée  de  la  Perça 
inermisde  M.  de  Lapylaie,  laquelle  sera  certainement 
une  espèce  distincte  pour  nos  côtes.  Nous  croyons 
avoir  ramené  exactement  sa  Perça  Labrax  et  Olonen- 
sis;  peut-être  cela  est-il  à  revoir. 

LXXIII.  APRON,  Aspro  Cuv.  Corps  carpoïde,  al- 
longé ;  écailles  rudes  ;  préopercules  dentelés  et  oper- 
cules épineux  ;  museau  très  saillant ,  mousse  ;  dents 
en  velours  ;  bouche  en  croissant  ;  deux  dorsales  peu 
inégales. 

209.  A.  commun,  As.  vulgaris  Cuv.  Icon.  Reig. 
anim.  pi.  6.  f.  2.  Perça  asper  L.  Rloch.  pi.  207.  Dip- 
terodon  Aspron  Lacép.  Apron  Rond.  Poiss.  des  fi.  cap. 
29.  Enc.  pi.  54.  f.  206.  Vulg.  Apron,  Zindel.  Corps 
brun-jaunâtre ,  à  quatre  à  cinq  grandes  taches  brunes 
transversales  irrégulières  ;  ventre  blanchâtre  ;  queue 
allongée  et  grêle;  caudale  petite  et  fourchue;  na- 
geoires jaunâtres ,  toutes  assez  grandes  et  arrondies 
aux  extrémités. 

Cette  espèce ,  qui  rappelle  un  peu  la  Perche  et  sur- 
tout l'Acérine ,  n'a  que  de  15  à  20  centimètres  au  plus 
de  long ,  et  n'est  pas  commune  dans  les  eaux  douces 
de  France.  Elle  a  été  observée  dans  le  Rhône. 

Les  rivières  du  nord  de  la  France  pourront  peut-être 


(  loi  ) 

fournir  le  Cingle  ou  Zingle  (A.  Zingel  Guv.  Perça.  — 
L.  Bloch.  pi.  106.  Enc.  pi.  54.  f.  207),  mais  qui  est 
plus  ventru  et  a  une  queue  non  atténuée  et  ordi- 
naire. 

LXXIV.  ZÉE,  Zeus  L.  Corps  très  comprimé  dans 
toutes  ses  parties  ;  une  dorsale  à  deux  parties  inégales, 
à  plusieurs  rayons  terminés  par  un  très  long  filament  ; 
un  aiguillon  en  avant  de  la  dorsale  et  de  l'anale  ;  ligne 
latérale  obscure  ;  museau  surmonté  d'une  membrane 
verticale  ;  écailles  petites  ;  caudale  arrondie  à  rayons 
bifurques. 

210.  Z.  Forgeron,  Z.  Faber  L.  Cuv.  Icon.  Reig. 
anim.  pi.  6.  f.  1.  Cuv.  et  Val.  tom.  164  et  10.  pi.  6. 
Bloch.  pi.  41.  Enc.  pi.  89.  154.  Duham.  Pêches,  sect. 
2.  pi.  1.  f.  1.  Dict.  se.  nat.  pi.  44.  f.  1.  Vulg.  Poule  de 
mer  ('Loire-Inférieure),  Dorée ,  Lune  (département  de 
l'Eure),  Yer-Dear  (Finistère),  Gah  Coq,  Oville,  Rose.. 
Truie ,  Poisson- Saint- Pierre ,  Lau.  Corps  ovoïde; 
écailles  très  petites ,  rudes  ;  dos  brun  ;  côtés  jaune- 
doré;  huit  filets  très  longs  à  la  dorsale;  une  tache 
brune  et  ronde  de  chaque  côté  du  corps;  grande 
tête  et  gueule  large ,  avec  deux  courts  barbillons  à  la 
lèvre  inférieure  ;  un  rang  d'épines  fourchues  de  chaque 
côté  de  la  base  de  l'anale  et  de  la  dorsale  ;  celle  de  la 
base  allant  jusqu'à  la  tète. 

Cette  vulgaire  espèce  a  souvent  40  centimètres  de 
long,  et  est  peu  estimée  en  France,  ayant  peu  de 
chair ,  mais  elle  l'est  beaucoup  en  Angleterre  et  sou- 
vent payée  fort  cher. 

Nous  sommes  persuadés  que  ceux  qui  se  plaisent 
à  multiplier  les  espèces  pourront  en  faire  trois  à 
quatre,  car  celle  de  la  Méditerranée  (Rondel.  lib.  4. 


(   102  ) 

cap.  19)  a  des  particularités  qui  peuvent  la  faire  dis- 
tinguer de  la  nôtre ,  sans  même  tenir  compte  de  la  va- 
riabilité de  longueur  des  filets  de  la  dorsale  dans  la 
nôtre;  les  cinq  premiers  rayons  de  l'anale  sont  épi- 
neux ;  un  aiguillon  à  la  base  de  chaque  pectorale  et 
une  pointe  molle  entre  les  rayons  non  épineux  de 
l'anale,  prolongée  dans  l'étendue  de  la  moitié  du 
corps. 

LXXV.  CHRYSOTE,  Chrysotus  Lacép.  Lampris Cuv. 
Corps  ovale  ventru ,  très  comprimé ,  sans  écailles  ap- 
préciables; bouche  petite,  sans  dents;  une  dorsale  très 
échancrée,  dont  la  partie  antérieure  est  élevée  en 
pointe  ;  ventrales  plus  en  arrière  que  les  pectorales  ; 
côtés  de  la  queue  en  carène. 

211.  Ch.  Lune,  Ch.  Luna  Lacép.  Zeus  Luna  Gmel. 
Zeus  regius  Penn.  Brit.  Zool.  1.  3.  n°  101.  Lampris 
guttatus  Cuv.  et  Val.  tom.  10.  pi.  39.  f.  155.  Duham. 
Pêches,  sect.  4.  pi.  15.  Vulg.  Cardinal,  Poisson-Royal, 
Poisson  de  Lune,  Poisson-Lune.  Dos  bleu-noirâtre, 
taches  d'argent  oblongues  semées  sur  la  moitié  supé- 
rieure du  corps  ;  pectorales  falciformes  près  de  l'anale 
qui  est  très  étendue  ;  caudale  fourchue  à  parties  très 
écartées. 

Ce  rare  poisson  des  mers  de  la  Chine,  de  plus  d'un 
mètre  de  long,  a  été  péché  plusieurs  fois  sur  nos 
côtes ,  car ,  outre  celui  figuré  par  Duhamel ,  péché 
par  les  Dieppois,  c'est  encore  très  probablement  le 
Scomber  Gunneriàa  Schneider,  ou  Scomber  pelagicus 
Gunn.  Dronth.  4,  pi.  13.  f.  1. 

LXXVI.  PLEURONECTE,  Pleuronectes  L.  Corps 
complètement  déprimé  de  haut  en  bas ,  à  deux  par- 
lies  non  symétriques  ;  les  nageoires  formant  presque 


(  103  ) 

un  bord  complet  des  deux  côtés  ;  une  pectorale  der- 
rière la  tête  ;  ligne  latérale  devenue  médiane  ;  caudale 
arrondie  (excepté  le  n°  212) ,  ou  tronqué. 

*  Mâchoire  et  pharynx  à  dents  aiguës  ou  en  velours  : 
Hypoglossus  Cuv. 

212.  Pl.  Flétan,  PI.  Hyppoglossus  L.  Bloch.  pi. 
47.  Gaimard.  Voy.  en  Isl.  pl.  14  (1).  Vulg.  Fléton, 
Fleton,  Faitan.  Yeux  tournés  vers  la  droite  (2);  tête 
large  ;  corps  elliptique-allongé;  roux-brun  en  dessus; 
caudale  fourchue  ;  ligne  latérale  formant  une  courbe 
au-dessus  de  la  pectorale. 

Cette  énorme  espèce ,  dont  on  pêche  des  individus 
quelquefois  de  plus  de  150  kil..  est  assez  rare  sur  nos 
côtes  du  nord  où  elle  n'est  véritablement  qu'acciden- 
telle et  de  quelques  kil.  de  poids  seulement. 

**  Bouche  contournée  à  V opposé  des  yeux ,  une  seule 
mâchoire  à  dents  en  velours  :  Solça  Cuv. 

213.  Pl.  Sole,  Pl.  Solea  L.  Bloch  pl.  45.  Enc.  pl. 
4.  f.  160.  Lacép.  pl.  103.  f.  1.  Solea  vulgaris  Cloq.  S. 
communis  Lapyl.  S.  Buglossa  Rafin.  Vulg.  Sole,  Sole- 
Franche,  Secillet  (Morbihan),  Garlizen  (Finistère), 
Perdrix  de  mer.  Corps  elliptique;  tête  arrondie;  cou- 
leur générale  brune  ;  pectorales  tachées  de  noir  ;  ligne 
latérale  médiane  presque  droite  ;  écailles  un  peu  rudes  ; 
des  barbillons  blanchâtres  et  nombreux  au  côté  infé- 
rieur de  la  bouche;  opercules  arrondis. 

Cette  espèce  vulgaire ,  ordinairement  de  30  centi- 

(»)  La  figure,  page  325  de  Rondelet,  semblerait  avoir  été  faite 
d'imagination,  n'étant  qu'esquissée ,  contre  l'ordinaire  de  ce 
vieil  et  savant  auteur. 

(2)  Pour  déterminer  la  position  des  yeux  .  on  suppose  toujours 
que  la  queue  du  poisson  est  tournée  vers  la  poitrine  de  l'obser- 
vateur. 


(  104  ; 

mètres ,  va  rarement  au  doubla  ■  elle  remonte  assez 
rarement  dans  la  Loire  et  dans  la  Seine. 

214.  Pl.  Sétau,  P.  cunealus,  Soleacuneata  Lapyl. 
Vulg.  Sêton,  Sétau.  Corps  elliptique-allongé;  ligne 
latérale  presque  au  deux  tiers  de  la  surface  du  corps. 

Se  tient  dans  les  sables  du  littoral  des  départements 
de  la  Charente-Inférieure ,  de  la  Vendée  et  de  la  Loire- 
Inférieure  ;  va  rarement  à  25  centimètres. 

215.  Pl.  Pôle,  Pl.  Cynoglossus  L.  Solea  Cyno- 
glossum  Cloq.  Belon.  figure  143.  Rondel.  lib.  11. 
cap.  13.  Vulg.  Sole  épaisse,  Pôle.  Yeux  à  droite;  corps 
ovale  ;  tête  grosse  et  arrondie  ;  écailles  comme  cré- 
nelées; dos  brun-rouge,  le  reste  brun-clair;  caudale 
presque  tronquée. 

Moins  allongée  et  plus  épaisse  que  la  sole,  nous 
n'avons  pas  la  certitude  que  ce  poisson  rare  de  nos 
côtes  nord  soit  le  même  que  celui  de  la  Méditerranée. 

216.  Pl.  Pegouze,  Pl.  ocellatus.  Schn.  Pl.  Rondel- 
letii  Sh.  Solea  oculata  Rondel.  lib.  11.  cap.  12.  Solea 
Peguza  Cloq.  non  Riss.  Corps  très  elliptique  avec  plu- 
sieurs grands  yeux  à  la  surface  du  corps  ;  caudale  tron- 
quée. 

Le  Pleuronectes  Peguza  de  Risso  à  quatre  yeux  est 
une  espèce  rapportée  à  tort  à  celle-ci ,  et  que  nous 
ne  donnons ,  pour  nos  côtes  de  l'ouest ,  que  sur  le  té- 
moignage de  l'inspecteur-général  des  pêches  Noël, 
ce  qui  méritera  contestation ,  bien  que  ce  fût  un  sa- 
vant ichthyologue. 

**¥  Dents  tranchantes,  pharynx  à  pavé,  corps  rhom- 
boïde; nageoire  dorsale  dépassant  l'œil  :  Platessa  Cuv. 

217.  Pl.  Limande,  Pl.  Limanda  L.  Bloch.  pl.  46. 
Enc.  pl.  40.  f.  158  (copiée  de  Duhamel).  Platessa.  — 


(  105  ) 

Cloq.  Solea.—  Rafm.  Roiïdel.  lib.ll.  cap.  9.  Vulg.  Plie 
de  mer ,  Limande.  Yeux  à  droite;  couleur  brune  en 
dessus  ou  brun-jaunâtre  obscurément  tacheté  ;  ligne 
latérale  très  courbe  vers  la  tête;  écailles  dentelées 
âpres  ;  des  écailles  sur  les  rayons  de  la  dorsale  et  de 
l'anale;  un  piquant  près  l'anus;  caudale  noirâtre  et 
tronquée ,  ou  très  légèrement  échancrée. 

Cette  espèce  va  rarement  à  plus  de  30  centimètres  ; 
elle  remonte  quelquefois  la  Loire  jusqu'à  Orléans  et 
la  Seine  jusqu'à  Paris ,  l'Allier  jusqu'à  Pont-Château, 
près  Clermont.  La  figure  donnée  par  Rondelet  lib.  11, 
cap.  9 ,  est  très  grossière. 

218.  Pl.  Flez,  Pl.  Flessus  L.  Bloch.  pi.  44.  Enc. 
pi.  40.  !f.  159.  Pl.  Passer  Bloch.  pl.  50  (1).  Platessa 
Flessus  Cloq.  Vulg.  Flet,  Fleteletj  Fleton,  Moineau  de 
mer,  Flonde  d'eau  douce ,  Flondre  (Loire-Inférieure), 
Flyndre,  Cardine,  Picot ,  Picaud.  Corps  elliptique  à 
fond  brun  à  grandes  taches  onduleuses,  plus  fon- 
cées ,  et  nombreuses  ;  ligne  latérale  bordée  de  deux 
rangs  d'écaillés  hérissées  de  boutons  âpres ,  de  môme 
qu'à  la  base  des  deux  nageoires  de  la  circonférence  ; 
caudale  arrondie  pointillée  de  lignes  brimes  et  à 
rayons  bifides  au  sommet. 

Cette  espèce  passe  rarement  40  centimètres  de 
long;  les  yeux  sont  quelquefois  tournés  à  gauche; 
elle  remonte  nos  fleuves  plus  ou  moins  loin  et  reçoit 
même  pour  cela,  par  erreur,  le  nom  de  Plie. 

219.  Pl.  Plie,  Pl.  Platessa  L.  Bloch.  pl.  42.  Enc. 

(1)  Cette  figure  représente  un  vieux  Fiez  tourné  à  gauche  par 
erreur  de  graveur  et  le  véritable  Pleur.  Passer  d'Artedict  de 
Linneus,  est  un  turbot  ordinaire  ;  la  même  erreur  se  retrouve 
pour  la  Plie;  dans  L'.elon,  Gesoer,  Rondelet,  Aldrovand. 


(   106  ) 

pi.  40.  f.  157.  Duham.  Pêches,  sect.  9.  pi.  5.  f.  3. 
Platcssa  vulgaris  Cloq.  Rondel.  lib.  11.  cap.  8.  Vulg. 
Flolan,  Plie ,  Plie  franche ,  Bot,  Carrelet,  Lizen, 
Plincet  (Morbihan  et  Finistère),  Puise.  Corps  courte- 
ment  elliptique ,  marbré  de  macules  brunes  et  grises, 
avec  des  taches  orangées  arrondies,  de  même  que  sur 
les  nageoires  du  pourtour  ;  six  à  sept  éminences ,  en 
ligne ,  sur  le  côté  droit  de  la  tête ,  terminant  la  ligne 
latérale. 

Outre  les  sables  de  notre  littoral  maritime,  cette  es- 
pèce se  trouve  dans  nos  fleuves  et  très  avant  dans  les 
terres,  comme  dans  l'Allier,  la  Loire,  la  Seine,  la 
Meuse ,  etc.  Rarement  elle  a  30  centimètres ,  et  ce- 
pendant on  en  a  vu  du  poids  de  8  kil.  Il  y  en  a  de 
blondes ,  sans  aucunes  taches. 

L'auteur  du  Supplément  à  V Ichlhyologic  française 
confond  le  Fiel  avec  la  Plie,  dans  ce  qu'il  rapporte  des 
poissons  de  nos  eaux  douces. 

La  Platessa  nebulosa  de  M.  de  Lapylaie,  si  elle  n'est 
pas  le  Pleuronccles  platessoïdes  L .  à  taches  brunes  et 
rougeâtres  sur  fond  cendré  ,  méritera  d'être  étudiée , 
ou  pourrait  être  encore  la  Pleuronectes  limandula 
n°  224. 

****  Dents  en  velours;  nageoires  s' avançant  au  bord  de 
la  mâchoire  supérieure  :  Rhombus  Cuv. 

220.  Pl.  Targeur,  PL  punclatus  L.  Rloch.  pi.  189. 
Enc.  pl.  91.  f.  378.  Pl.  hirlus  Abjld.  Bhombeus  punc- 
latus Cuv.  Cloq.  Vulg.  Targie,  Targine,  Targeur, 
Tarzet,  Barbue  à  taches  noires  et  rouges.  Corps  ellip- 
tique à  écailles  rudes,  brun-grisâtre  avec  des  points 
d'un  beau  jaune-rouge  et  des  taches  brunes  arrondie^ 


(  107   ) 

irrégulièrement;  nageoires  tachées  et  ponctuées  de 
rouge  et  de  brun;  caudale  arrondie,  petite. 

Cette  espèce ,  dépassant  souvent  35  centimètres , 
n'est  pas  rare  sur  nos  côtes  de  l'ouest  et  du  nord. 

221.  Pl.  Barbue,  Pl.  Rhombus  L.  Bloch.  pi.  43. 
Enc.  pl.  41.  f.  162.  Lacép.  pl.  103.  f.  3.  Rhombus  bar- 
batus  Cloq.  Scophthalmus  Rhombus  Rafin.  Vulg.  Tur- 
bot sans  piquants,  Carrelet,  Carrelet,  Griet,  Pearl, 
Plie  de  mer,  Barbue,  Barbache.  Corps  ovale  sans  au- 
cuns tubercules  ,  gris,  marbré  de  brun-jaunâtre  et 
rougeâtre  à  taches  espacées,  même  sur  les  nageoires  ; 
tête  presque  distincte  portant  les  yeux  à  son  extré- 
mité sur  le  museau  ;  opercules  aigus  ;  un  piquant  près 
de  l'anus,  derrière  la  tête;  nageoires  crénelées. 

Cette  espèce  commune  remonte  quelquefois  nos 
fleuves;  dépasse  rarement  35  centimètres  de  long, et, 
avec  la  sole  et  le  turbot ,  est  du  nombre  des  plus  esti- 
més de  nos  côtes.  Est-il  bien  certain  que  sous  Domi- 
tien  on  en  prit  un  de  20  aunes  de  long  et  12  pouces 
d'épaisseur  ? 

222.  Pl.  Turbot,  Pl.  maximus  L.  Bloch.  pl.  49. 
Enc.  pl.  42.  f.  163.  Lacép.  pl.  103.  f.  3.  Rhombus  maxi- 
mus Cloq.  Scophthalmus. — Rafin.  Vulg.  Turbot,  grand 
Turbot,  Bertonneau  (Eure),  Treboutet,  Tulbozen  (Fi- 
nistère), Faisan  d'eau.  Corps  presque  arrondi,  mar- 
bré de  brun  et  de  jaunâtre  avec  taches  et  points  bruns 
et  couvert  de  nombreux  points  osseux  à  pointes 
émoussées  ;  opercules  à  prolongement  arrondié'et  obtus; 
caudale  arrondie  et  ponctuée  de  brun ,  comme  les  na- 
geoires. 

Les  individus  de  12  à  15  kilog.  sont  très  rares,  et 
c'est  là  le  poisson  si  célèbre  chez  les  Romains. 


(  108  ) 

Il  y  a  des  variétés  plus  tachées  les  unes  que  les 
autres;  aussi  a-t-on  distingué  un  Turbot  à  mille  taches. 

223.  Pl.  Galline,  Pl.  Gallinula,  Rhombus  Galli- 
nula  Lapyl.  Vulg.  Poulette  de  mer. 

Cette  espèce  nous  a  échappé ,  à  moins  que  ce  ne 
soit  encore  la  suivante  : 

224.  Pl.  Limandelle,  Pl.  Limandela  Duham.  La- 
cépède,  Platessa.  —  Cloq.  Yeux  saillants  et  à  droite, 
rapprochés;  dents  obtuses;  écailles  orbiculaires lisses; 
dessus  du  corps,  lequel  est  ovale,  brun-clair  avec  des 
taches  brunes  et  d'autres  blanchâtres  ;  nageoires  pec- 
torales et  ventrales  jaunes  ;  la  dorsale  prend  naissance 
à  l'angle  de  l'œil;  caudale  tronquée. 

Ce  poisson ,  de  pêche  accidentelle ,  atteint  jusqu'à 
45  à  60  contimètres. 

Il  sera  possible  de  trouver,  vers  nos  côtes  du  nord,  le 
Platessa  limandoïdes,  reconnaissable  à  sa  surface  rude. 

225.  Pl.  Calimande  ,  Pl.  regius  Bonnat.  Vulg.  Cali- 
mande,, Calimande  royale.  Yeux  à  gauche,  très  rappro- 
chés; mâchoire  inférieure  très  relevée;  dessus  du 
corps  rude,  brun  rouge,  jaspé  de  rouge-brun,  de 
blanc-perlé,  avec  une  tache  brune  à  centre  d'or  bruni, 
et  les  mâles  une  seconde  tache  en  dessus  et  une  derrière 
les  opercules. 

Cette  espèce ,  connue  des  pêcheurs ,  a  de  20  à  30 
centimètres  au  plus.  Cloquet  pense  qu'ildoit  être  re- 
porté au  groupe  Flétan. 

Quatrième  Section. 


ABDOMINAUX. 

LXXV1I.   LOCHE,  Cobitis  L.  Corps   cylindroïde 


(  109  ) 

yeux  rapprochés  au  sommet  de  la  tête  ;  peau  gluante 
à  écailles  microscopiques  ;  une  seule  dorsale  ;  des  bar- 
billons à  la  bouche  ;  dentition  très  fine  et  obscure  ; 
caudale  plus  ou  moins  arrondie;  nageoires  obtuses. 

226.  L.  a  trois  barbillons,  C.  tricirrhata  Lacép. 
Dessus  du  corps  roux-brun  parsemé  de  taches  arron- 
dies ;  dorsale  et  caudale  pointillées  de  noir- 

Trouvée  dans  les  ruisseaux ,  près  Rouen ,  il  reste  à 
la  constater  de  nouveau. 

227.  L.  de  rivière  ,  C.  Tœnia  L.  Bloch.  pi.  31.  f.  2. 
Enc.  pi.  31.  f.  242  (médiocre).  Cuv.  et  Val.  tom.  18. 
pi.  58.  Acanthopsis  Tœnia  Agessi.  Vulg.  Loche  derivière, 
Lotte,  Barbotte,  Chatouille.  Un  processus  bifurqué  de 
chaque  coté  de  la  tète  et  mobile ,  en  avant  de  l'œil  ; 
corps  un  peu  comprimé  ainsi  que  la  tête,  jaunâtre 
en  dessus  ;  quatre  séries  de  taches  et  points  noirâtres, 
les  plus  grandes  au-dessous  de  la  ligne  latérale  ;  six 
barbillons ,  quatre  rangs  de  points  à  la  dorsale ,  qui 
est  tronquée-obtuse  ;  caudale  à  cinq  bandes. 

Cette  espèce ,  moins  commune  que  la  suivante  et 
plus  grande ,  a  quelquefois  de  15  à  18  centimètres ,  et 
souvent  porte  les  mêmes  noms. 

228.  L.  franche,  C.  Barbatula  L.  Bloch.  pi.  31.  f. 
3.  Dict.  se.  nat.  pi.  67.  f.  1.  Duham.  sect.  3.  pi.  27. 
f.  4  (très  bonne).  Cuv.  et  Val.  tom.  18.  pi.  14.  Vulg. 
Tion,  Loche,  Barbotte,  Petit-Barbeau ,  Franche-Bar- 
botte,  Dormille,  Montoile,  Montelle,  Mulette,  Loche 
de  Bar-sur- Seine  (  Aube  ) ,  Barbette  (Lot).  Corps  nuage 
de  points  bruns  et  taches  brunes  irrégulières ,  sur 
fond  brun-jaunâtre-clair;  six  barbillons,  dont  deux 
à  la  lèvre  supérieure  plus  courte ,  et  quatre  à  l'infé- 
rieure ,  dont  les  deux  latéraux  plus  longs. 


(  iw  ) 

Habite  de  préférence  les  ruisseaux,  au  fond  des 
eaux  ou  sous  les  pierres  ;  rarement  elle  atteint  un  dé- 
cimètre. Dans  des  endroits ,  on  l'estime,  dans  d'autres 
on  la  méprise. 

La  figure  241  de  l'Encyclopédie,  pi.  61 ,  n'est  point 
celle  de  la  franche,  mais  copiée  et  modifiée  delà  Bar- 
botte  gmsse  de  Duhamel,  laquelle  est  toute  autre 
chose. 

M.  de  Lapylaie  distingue ,  dans  cette  espèce ,  les  va- 
riétés parlsiensis  et  pictava;  pour  nous  les  distinctions 
se  réduisent  à  des  variétés  blondes  et  des  variétés 
brun-foncé. 

229.  L.  d'étang,  C.  fossilis  L.  Bloch  pi.  31.  f.  1. 
Enc.  pi.  61.  f.  243.  Cuv.  et  Val.  tom.  18.  pi.  68  et  46. 
Misgurnus  fossilis  Lacép.  Vulg.  Misgurne,  Loche  de 
marais.  Dix  barbillons  dont  six  à  la  lèvre  supérieure, 
plus  longs ,  et  quatre  à  l'inférieure ,  tête  brun-jau- 
nâtre, tachée  de  brun.  Fond  du  corps  brun-jau- 
nâtre avec  deux  lignes  latérales,  grandes  et  une 
très  petite  inférieure  d'un  brun-foncé;  nageoires 
brun-clair,  rayé  de  brun;  anale  et  ventrales  jau- 
nâtres. 

Celte  espèce ,  rare  dans  les  grands  étangs  du  nord , 
a  de  18  à  30  cent,  de  long.  Si  l'on  a  varié  (  Meyer, 
Frisch,  Linneus,  Klein,  etc.)  sur  le  nombre  des 
barbillons ,  c'est  faute  d'attention.  Les  dents  sont  bien 
plus  apparentes  dans  cette  espèce  que  dans  les  autres, 
ce  qui  ne  peut  fournir  un  caractère  générique ,  car 
c'est  à  tort  qu'on  en  avait  refusé  aux  deux  espèces 
précédentes. 

230.  L.  A  queue  rouge,  C.  Spirula  Carlier.  Vulg. 
Satouillc,  Cliatouille  ( Département  de  la  Moselle). 


(  Mi  ) 

Cette  espèce  ne  nous  est  pas  connue ,  elle  est  dé- 
crite par  M.  Hollandre,  p.  253  de  la  Faune  du  départe- 
ment de  la  Moselle ,  et  se  trouve  dans  le  Nied,  la  Meuse, 
la  Moselle.  Elle  fait  entendre  un  cri  particulier,  lors- 
qu'on la  saisit  entre  les  doigts,  et  redresse  ses  épines 
(barbillons?).  Nous  pourrions  soupçonner  que  c'est 
le  petit  poisson  presque  rouge  nommé  mulette ,  qui , 
plusieurs  fois ,  a  été  pris  dans  les  fosses-Cormont  (dé- 
partement de  l'Aube,  canton  de  Soulaines,  commune 
de  Vile-sur-Terre),  cité  dans  les  mémoires  de  la  So- 
ciété d'agriculture ,  sciences  et  arts  du  département 
de  l'Aube  pour  1839 ,  p.  111. 

LXXVIII.  GOUJON,  Gobio  Cuv.  Corps  fusiforme; 
deux  barbillons  ,  un  de  chaque  côté  du  museau  ;  une 
dorsale  ;  caudale  fourchue  ;  pharynx  à  deux  rangs  de 
dents  coniques ,  un  peu  courbes. 

231.  G.  commun,  G.  vulgaris  Cuv.  et  Val.  tom.  16. 
p.  300.  Cuv.  G.fluviatilis  Agassi.  Cyprinus  Gobio  L. 
Bloch.  pi.  8.  f.  2.  Enc.  pi.  77.  f.  319.  Lacép.  pi.  109. 
f.  2.  Rondel.  Poiss.  des  lacs.,  p.  151.  Duham,  sect.  3. 
pi.  23.  f.  5.  Vulg.  Goujon ,  Goyon,  Gonion,  Goiffon 
(départements  du  Rhône  et  de  l'Isère),  Goujon  de  ri- 
vière, Grondel  (Bas-Rhin).  Dos  brun-noirâtre  ;  ventre 
brun-jaunâtre;  nageoires  à  fond  jaunâtre  ou  jaune- 
rougeâtre  (d'après  les  eaux),  piquetées  de  maculatures 
brunes;  tête  étroite,  allongée,  grosse,  d'un  brun- 
verdâtre  ;  écailles  petites  ;  dorsale,  neuf  rayons  et  cau- 
dale rayée  de  brun  ;  pectorale,  seize  rayons  ;  abdomi- 
nale, neuf;  caudale,  dix. 

Cette  espèce  ne  dépasse  pas  souvent  12  à  15  centi- 
mètres, est  très  estimée.  Elle  est  sujette  à  une  sorte  de 
ver,  Ligula  simplicis$ima(Lig.  abdominalis  Gmel),  ce 


(  112  )  - 

qui  a  fait  croire  au  peuple  que  le  Goujon  engendrait 
les  anguilles ,  ayant  trouvé  cet  entozoaire  dans  l'ab- 
domen de  ce  petit  poisson. 

231.  G.  Véronnette  ,  G.  phoxinoïdes  Lapyl. 

M.  de  Lapylaie  donnera  probablement  les  carac- 
tères comparatifs  de  cette  espèce ,  qui  doit  être  plus 
petite  que  l'espèce  ordinaire  et  abonde  dans  les  rivières 
du  département  de  la  Vendée. 

Nous  signalerons  encore  aux  observateurs  une 
grande  espèce  de  Goujon ,  qui  existe  au  bas  de  la  Cha- 
rente et  dont  parle  vaguement  Duhamel,  méritant 
d'être  étudiée,  car  il  est  probable  que  ce  genre  renfer- 
mera plusieurs  espèces ,  ou  au  moins  plusieurs  races, 
à  caractères  appréciables. 

LXXIX.  BARBILLON ,  Barbus  Rondel.  Cuv.  Corps 
fusiforme  ;  museau  prolongé  ;  quatre  barbillons  ;  cau- 
dale fourchue  ;  une  seule  dorsale. 

233.  B.  Barbeau,  B.  vulgaris  Cuv.  Cloq.  Dict.  se. 
nat.  pi.  70.  f.  1.  Cuv.  et  Val.  tom.  15.  p.  251.  et  tom. 
20.  p.  65.  B.  fluviatilis  Agassi,  Cyprinus  Barbus  L. 
Bloch.  pi.  18.  Enc.  pi.  76.  f.  317.  Duham.  Pèches , 
sect.  3.  pi.  27.  f.  1 .  Rondel,  Poiss.  des  lacs,  p.  140.  Vulg. 
Barbeau,  Barbot,  Barbotte,  Cabot,  Barbillon.  Tête 
allongée ,  olivâtre  ;  mâchoire  supérieure  très  avan- 
cée ;  deux  barbillons  à  son  extrémité ,  plus  courts ,  et 
un  à  chaque  angle  de  la  bouche  plus  long  ;  dos  ar- 
rondi brun-olivâtre;  ligne  latérale  droite  en  points 
noirs  ;  ventre  argentin-verdâtre  ;  nageoires  rougeâtres; 
écailles  rayées  et  denliculées  ;  dorsale  bleuâtre  à  sa 
base  à  douze  rayons  dont  le  troisième  est  dentelé  ;  pec- 
torales, dix-sept  rayons;  ventrales  appendiculées  à 


(  U3  ) 

leur  base,  neuf;  anale ,  huit;  trois  rangs  de  dents  co- 
niques au  pharynx  (huit  à  dix). 

Notre  poisson  peut  atteindre ,  mais  rarement ,  jus- 
qu'à 60  centimètres  ;  sa  caudale  est  ordinairement 
bleuâtre  à  son  extrémité. 

234.  B.  Barbotte,  B.  Barbatula.  Barbotte  grasse 
Duham.  Pèches,  sect.  3.  pi.  27.  f.  3.  Barbotte  franche, 
Barbotte.  Enc.  pi.  61.  f.  241  (mauvaise). 

C'est  pour  avertir  les  observateurs  que  nous  pla- 
çons ici  ce  poisson ,  poché  dans  la  Seine  et  ayant  au 
plus  un  décimètre  de  long ,  dont  la  tête  est  pointue , 
le  corps  un  peu  renflé  au  ventre ,  dont  la  caudale  est 
légèrement  échancrée,  la  dorsale  tronquée  et  les 
autres  nageoires  anguleuses.  C'est  avec  l'excellente 
figure  donnée  par  Duhamel ,  que  Bonnaterre  a  fait 
faire  la  figure  de  la  prétendue  Loche  franche  qu'il  fal- 
lait, en  effet,  amincir  pour  approcher  de  la  réalité. 
Nous  ne  pensons  pas  que  ce  puisse  être  un  jeune 
Barbeau,  et  moins  encore  un  Goujon. 

Nous  avons  déjà  dit  que  notre  ouvrage  était  pour 
donner  l'éveil  aux  observateurs,  et  non  d'avoir  la  pré- 
tention d'offrir  un  travail  définitif. 

LXXX.  TANCHE,  Tinca.  Bond.  Cuv.  Corps  car- 
poïde  trapu;  de  très  petits  barbillons;  écailles  très  pe- 
tites ;  nageoires  épaisses  ;  dorsale  unique  ;  caudale  peu 
fourchue;  dents  pharyngiennes  en  massue. 

235.  T.  vulgaire,  T.  vulgaris  Cuv.  Icon.  Beig. 
anim.  pi.  94.  f.  1.  Dict.  se.  nat.  pi.  69.  f.  1.  Cuv.  et 
Val.  tom.  16.  pi.  322.  Cyprinus  Tinca  L.  Cyp.  viri- 
descens  Lacép.  pi.  109.  f.  3.  Vulg.  Tanche,  Duham, 
sect.  3.  pi.  25.  f.  2.  Enc.  pi.  77.  f.  320.  Bondel.  Poiss. 
des  lacs,  pi.  et  p.  113.  Corps  muqueux;  dos  arqué; 

8 


(114) 

couleur  générale  brun -jaunâtre;  un  barbillon  très 
petit  à  chaque  angle  de  la  mâchoire  ;  nageoires  gris- 
violâtre- foncé;  dorsale  à  douze  rayons  à  base  dis- 
colore; pectorales,  dix-huit  ;  ventrales,  neuf;  anale, 
onze  (1);  caudale  à  angles  obtus. 

Sa  taille  ordinaire  est  de  25  centimètres;  on  a  cité 
des  individus  de  60  c.  et  de  7  à  10  kil.;  mais  ce  sont 
de  rares  exceptions.  Cette  espèce  est  susceptible,  sui- 
vant la  nature  même  des  eaux ,  de  varier  dans  son  in- 
tensité de  couleur ,  entre  le  brun-foncé  ou  vert-noi- 
râtre et  le  blond ,  sans  que  l'on  puisse  cependant  le 
confondre  avec  le  Tinca  aurata  (  Cyprinus  Tinca  au- 
ratus  Bloch.  pi.  15),  qui  est  d'Allemagne,  et  nous 
semble  mériter  d'être  considérée  comme  une  espèce 
distincte ,  qui  dispute  de  beauté  de  couleur  avec  la 
carpe  de  la  Chine  et  Table  orfe. 

LXXXI.  CARPE ,  Ctjprinus  Cuv.  Agass.  Corps  com- 
primé en  ellipse  un  peu  allongée  ;  dorsale  étendue , 
ordinairement  à  deuxième  rayon  à  épine  dentelée  et 
un  semblable  à  l'anale  ;  bouche  avec  ou  sans  barbil- 
lons ;  dents  à  couronne  plate ,  mais  sillonnées  au 
pharynx  ;  caudale  fourchue. 

*  Avec  barbillons. 

236.  C.  vulgaire,  C.  Carpio  L.  Bloch.  pi.  16.  Cuv. 
Icon.  Reig.  anim.  pi.  91.  f.  1.  Cuv.  et  Val.  tom.  16. 
pi.  23.  Lacép.  pi.  109.  f.  1.  Enc.  pi.  A.  f.  1.  Duham. 
Pêches,  sect.  3.  pi.  26.  f.  1.  Rondel.  Poiss.  des  lacs, 


(I)  Les  auteurs  ont  commis  des  erreurs  à  cet  égard,  et  elles 
existent  dans  Jes  ouvrages  île  Linné  lui-même  :  souvent  on 
néglige  de  compter  le  premier  rajon  et  le  dernier,  à  raison  de 
sa  petitesse. 


(  115  ) 

pi.  et  p.  106.  Vulg.  Carpe ,  Carpaude  (les  petites), 
Charp  (Finistère).  Dos  brun-vert;  côtés  argentin- 
doré  ou  vert-argentin  ;  ventre  jaunâtre  ;  écailles  rayées 
grandes  ;  un  assez  petit  barbillon  à  chaque  angle  de  la 
mâchoire  supérieure  ;  deux  très  courts  au  nez  ;  ligne 
latérale  presque  droite  à  points  noirs  ;  nageoire  dor- 
sale à  vingt-quatre  rayons  ;  pectorale ,  seize  ;  ventrale 
anale ,  neuf. 

On  a  vu  des  carpes  d'un  mètre  30  centimètres,  et 
nous  en  avons  vu  une  de  41  kilog. ,  mais  il  en  a  été 
pris  du  poids  de  35  kilog.  D'après  un  vieux  livre  an- 
glais sur  la  pêche,  on  voit  que  la  carpe  n'a  été  impor- 
tée en  Angleterre  que  vers  1650  par  Léonard  Mascall. 

La  Carpe  à  miroir ,  ou  la  Reine  des  Carpes  (Duham. 
sect.  3.  pi.  26.  Bloch.  pi.  17.  Enc.  pi.  76.  f.  318),  de 
même  que  la  Carpe  nue  ou  la  Carpe  à  cuir,,  ne  sont 
que  des  races  anormales ,  mais  qui  se  perpétuent  par 
la  génération,  de  même  que  certaines  difformités 
dans  les  animaux  d'un  ordre  plus  élevé. 

La  nature  des  eaux  influe  beaucoup  sur  la  qualité 
de  la  Carpe ,  ainsi  que  sur  sa  couleur.  ;  les  fonds  argi- 
leux impriment  à  sa  chair  une  saveur  impossible  à 
masquer. 

237.  C.  de  Kollar,  C.  Kollarii  Heckel  Cuv.  et  Val. 
tom.  16.  p.  76 ,  81.  Vulg.  Carreau.  Corps  presque  tra- 
péziforme  ;  écailles  grandes  à  dix  rayons ,  dont  les 
deux  externes  sont  plus  larges;  barbillons  très  courts. 

Sans  ses  barbillons,  on  pourrait  confondre  cette 
espèce  avec  le  Cyprin  Gibèle ,  et  c'est  probablement 
le  Gibèle-Carpe  de  quelques  économistes.  Ce  poisson, 
qui  est  aussi  commun  que  la  Carpe  dans  Y  étang  de 
Saint-GratienJ  dit  aussi  de  Montmorency,  près  Paris, 


(  H6  ) 

ne  me  paraissait,  en  1816 ,  que  comme  une  race  ra- 
bougrie de  la  carpe  ordinaire. 

**  Sans  barbillons  (1). 

238.  C.  Dorade,  C.  auratus  L.  Bloch.  pi.  93,  94. 
Lacep.  pi.  110.  f.  1.  Cuv.  et  Val.  16.  pi.  101.  Eue.  pi. 
78.  f.  236  (324,  325,  327  sont  des  monstruosités).  Du- 
ham.  sect.  3.  pi.  10.  f.  1  à  5.  Leucïscus  auratus  Mau- 
duyt.  Vulg.  Dorade,,  Poisson  doré,  Dorade  de  la  Chine, 
Poisson  de  la  Chine,  Dorée  de  la  Chine.  Forme  de  la 
Carpe  (un  peu  moins  trapue),  et  même  coloration; 
vingt  rayons  à  la  dorsale ,  neuf  aux  ventrales. 

Cette  espèce  curieuse  ,  et  en  domesticité  en  Chine 
depuis  des  siècles ,  y  présente  plus  de  deux  cents  va- 
riétés de  formes  et  de  couleurs,  lesquelles  nous  avons 
vues  parfaitement  exprimées  par  les  peintres  chinois, 
dans  la  belle  collection  de  l'ancien  ministre  de  Louis 
XVI,  Bertin.  Ce  qui  nous  a  mis  à  même  de  constater 
que  les  Cyprinus  rubro-fruscus ,  nigro-auratus ,  Anna- 
Carolina,  viridiviolaceus ,  établis  par  Lacépède,  ne 
sont  que  des  variétés  très  remarquables  ou  des  mons- 
truosités telles  que  Cypr.  telescopus,  quadrilobus  et 
macrophthalmus  du  même  naturaliste,  au  milieu  de 
beaucoup  d'autres  qui  ne  le  sont  pas  moins.  Quelques 
figures  de  ces  dessins  donnent  des  barbillons  à  des 
poissons  analogues  et  colorés  aussi;  mais  ce  n'est 
que  sur  les  lieux  qu'il  sera  possible  de  constater  si 
c'est  une  espèce  dont  on  a  aussi  obtenu  des  variétés 
colorées ,  ou  si  ce  n'est  que  la  conservation  d'un  ca- 

(I;  C'est  de  ce  groupe  que  Nilss  a  fait  un  genre  Carassius  et 
Fitzinger  son  genre  Cypvinopsis ,  tant  la  manie  des  coupes  est 
(  ontagicusc. 


(   117  ) 

ractère  primitif,  que  la  domesticité  aurait  fini  par  faire 
disparaître  dans  les  autres  variétés. 

Les  anguilles  que  j'avais  mises  en  1825  dans  les 
eaux  vives  du  jardin  botanique  d'Angers ,  ayant  plus 
de  facilité  pour  saisir  les  poissons  colorés  que  ceux  à 
couleur  terne,  avaient  fini  par  détruire  tous  les  indi- 
vidus colorés  du  Cyprin-Dorade ,  de  manière  que  la 
race ,  remontant  par  la  multiplication  au  type  primi- 
tif, peu  différent  de  l'aspect  d'un  Carpcau,  était  seule 
restée,  et  en  nombre  si  grand,  que  je  fus  obligé  de  les 
enlever  pour  en  substituer  de  colorés. 

Certaines  eaux  des  puits  d'Angers  ont  la  propriété 
de  rendre  aveugles  tous  les  poissons  de  ce  genre  que 
l'on  y  tient  pendant  quelques  mois  seulement ,  et  spé- 
cialement les  puits  de  la  rue  Saint-Julien. 

239.  C.  Carassin,  C.  Carassius  L.  Bloch.  pi.  11. 
Cuv.  et  Val.  tom.  10.  p.  82-89.  Enc.  pi.  78.  f.  322. 
Cyp  Hamburger  Klein,  pi.  11.  f.  1.  Vulg.  Carousche, 
Carousche  noire  (département  de  la  Moselle),  Ham- 
burge,  Carassin,  Carreau,  Karaish  (Elbe).  Corps 
presque  rhomboïde  raccourci ,  à  dos  brun-verdâtre 
bombé;  cotés  jaune-vcrdàtre  à  ligne  latérale  un  peu 
courbe  vers  le  bas;  tète  petite;  opercules  arrondis; 
dorsale  verdâtre  à  vingt-un  rayons;  les  autres  na- 
geoires à  base  rousse  ;  caudale  peu  échancrée  à  lobes 
obtus. 

11  a  au  plus  de  15  à  20  centimètres  de  long,  plus  sou- 
vent de  250  grammes  que  de  500  (une  livre).  Il  paraît 
que  l'on  en  doit  l'introduction  dans  l'ancienne  Lor- 
raine (départements  do  la  Meurtlie  et  de  la  Moselle) , 
au  roi  Stanislas ,  cette  espèce  existant  dans  quelques 
étangs  et  quelques  pièces  d'eau.  Cependant  si  ce  pois- 


(  118  ) 

son  a  de  chaque  côté  quatre  dents  en  biseau  intérieu- 
rement, ce  ne  peut  être  le  Carassin ,  qui  a  cinq  dents 
larges  à  chaque  mâchoire.  C'est  donc  une  observation 
d'espèce  française  à  étudier  de  nouveau.  M.  Vallot 
penserait  que  c'est  la  Carpe-Dorade ,  ce  qui  est  peu 
probable  ,  vu  le  port  si  particulier  a  chacun  des  deux 
poissons. 

240.  C.  Carousche,  S.  striatus  Holl.  Vulg.  Carous- 
che  blanche  (département  de  la  Moselle). 

Port  de  l'espèce  suivante ,  mais  distinct  par  des 
stries  très  visibles  et  très  élevées,  à  la  surface  des 
préopercules  ou  sous-opercules.  Le  signalement  que 
nous  donnons  suffira  pour  bien  faire  reconnaître  et 
décrire  plus  complètement  cette  espèce. 

241.  C.  Gibèle  ,  C.  Gibelio  Bloch.  pi.  76.  Enc.  pi.  79. 
f.  329.  Cuv.  et  Val.  tom.  16.  p.  80.  Vulg.  la  Gibèle. 
Corps  large  et  oblong  ;  tête  et  bouche  petites  ;  oper- 
cule à  bloc  grand  et  arrondi  ;  dos  un  peu  longuement 
arqué  bleuâtre  ;  nageoires  inférieures  jaune-brun  ; 
dorsale  bleuâtre  à  vingt-huit  rayons ,  dont  le  premier 
et  le  dernier  double  ;  ligne  latérale  courbée  vers  le 
bas  ;  caudale  peu  échancréc  à  lobes  arrondis ,  écailles 
assez  grandes  situées  à  sa  base  ;  trois  dents  pharyn- 
giennes étroites  à  un  seul  sillon.  (Pectorales,  quinze 
rayons;  abdominales ,  neuf;  caudale,  huit). 

Cette  espèce  nous  est  venue  de  l' Allemagne  par 
l'intermédiaire  des  moines  de  l'abbaye  de  Prémontré. 
Nous  ignorons  par  quels  moyens  elle  est  parvenue  à 
l'étang  de  Saint-Gracicn ,  d'où  nous  l'avons  mangée  à 
Montmorency,  â  l'hôtel  du  Cheval-Noir,  on  1816,  sous 
le  nom  de  Carpe-Bleue.  Elle  est  plus  ordinairement  au- 
dessous  qu'au-dessus  de  20  centimètres.  Confondue 


(  H9) 

avec  le  n°  239 ,  comme  variété ,  par  les  naturalistes 
qui  ont  précédé  Bloch ,  celte  espèce  est  plus  allongée 
et  bien  moins  large  proportionnellement ,  outre  ses 
autres  caractères. 

Le  Carpeau  des  environs  de  Lyon,  que  l'on  croit 
une  carpe  difforme,  pourrait  être  une  des  espèces 
précédentes. 

LXXXII.  ABLE,  Leuciscus  Klein.  Cuv.  Corps  car- 
poïde ,  plus  ou  moins  comprimé  ;  dorsale  unique  et 
brièvement  étendue  ainsi  que  l'anale  ;  ni  barbillons 
ni  piquants  à  la  dorsale;  dents  pointues  ou  en  biseau. 

*  Corps  épais,  allongé;  écailles  très  petites;  dents  pha- 
ryngiennes pointues  :  Phoxynus  (1)  Agass. 

242.  A.  Véron,  L.  Phoxynus  Cuv.  et  Val.  tom.  17. 
p.  363.  Phoxynus  lœvis  Agass.  Cyprinus  Phoxynus 
L.  Bloch.  pi.  8.  f.  6.  Enc.  pi.  79.  f.  328.  Lacép.  pi. 
110.  f.  2.  Duham.  Pêches,  sect.  3.  pi.  26.  f.  7.  Vulg. 
Ver  don,  Vairon,  Vrédon,  Véron,  Pinck.  Tête  cunéi- 
forme ,  à  opercules  arrondis  jaunes  ;  dos  arrondi  mar- 
bré de  brun-foncé;  côtés  blanc-jaunâtre  marbré  de 
brun  par  bandes  transversales  (et  de  rouge  au  temps 
du  frai  )  ;  nageoires  brunes  tachetées  de  gris ,  aiguës 
sur  les  angles  ;  dorsale,  ventrales  et  anale  à  dix  rayons  ; 
pectorales ,  dix-sept. 

Quelquefois  il  est  marqué  d'un  peu  de  bleu ,  à  tra- 
vers les  autres  couleurs  ;  il  est  rare  qu'il  dépasse  6  cen- 
timètres. Il  abonde  dans  les  ruisseaux  d'eau  vive,  où 
quelquefois ,  au  temps  du  frai ,  nous  en  avons  vu  en- 
Ci)  Toutes  petites  espèces  de  8  centimètres  au  plus. 


(  120  ) 

oombrés  au  point  de  pouvoir  en  prendre  plusieurs 
pleins  décalitres. 

243.  A.  rivulaire,  L.  rivularis  Millet.  Faune  de 
Maine  et  Loire,  pi,  6.  f.  2.  Cyprinus  rivularis  ?  Pallas. 
tom.  3.  p.  470  (édit.  in-4°).  Tête  un  peu  grosse  et 
obtuse;  corps  brun -jaunâtre  nu  de  taches,  et  de 
points  plus  foncés;  nageoires  jaunâtres  arrondies  à 
leurs  angles  ;  dorsale,  ventrales  et  anale  à  huit  rayons  ; 
pectorales  à  quatorze. 

En  supposant  que  notre  petit  poisson ,  des  petites 
rivières  du  département  de  Maine  et  Loire  et  de  la 
Loire-Inférieure ,  ne  soit  pas  le  Cijprinus  rivularis  de 
Pallas ,  lequel ,  d'après  M.  Valenciennes  (tom.  17.  p. 
373),  ne  serait  que  l'Albe-Véron ,  il  est  positif  que  le 
nôtre  est  tout-à-fait  distinct  du  précédent,  et  la  bonne 
figure  qu'en  a  donnée  M.  Millet  en  est  la  preuve.  Nous 
pensons  que  c'est  le  même  poisson  observé  par  M.  de 
Lapylaie  dans  le  département  de  la  Vendée,  connu 
sous  le  nom  de  petit  Verdon,  et  qu'il  a  désigné  sous  le 
nom  de  Leucisus  obtusus,  sans  le  caractériser. 

244.  A.  de  montagne  ,  L.  montanus.  Vulg.  Vemhej 
Verre.  Corps  oblong,  arrondi,  surtout  vers  la  queue; 
tête  un  peu  allongée,  striée  au  sommet,  comprimée 
latéralement;  mâchoire  supérieure  plus  longue  ;  tache 
rouge  à  l'angle  de  la  bouche;  dos  grisâtre  mêlé  de 
brun  ;  côtés  à  taches  bleues ,  jaunes  et  verdâtres  ;  ar- 
gentin au-dessous  de  la  ligne  latérale  ;  pectorales  et 
ventrales  à  base  rouge-jaune ,  à  sommets  obtus  ;  dor- 
sale à  neuf  rayons  ;  pectorale  à  dix  ;  abdominale,  sept  ; 
anale ,  huit ,  et  dix-neuf  à  la  caudale. 

Cette  espèce ,  qui  n'a  que  5  centimètres  de  long , 
existe  dans  les  ruisseaux  qui  sont  dans  les  montagnes 


(  121  ) 

des  environs  d'Auberac  (département  de  l'Aveyron), 
et  dans  le  lac  de  Saint-Andolc  (département  de  la  Lo- 
zère )  et  très  certainement  dans  beaucoup  d'autres 
lieux.  Il  peut  être  confondu  avec  les  deux  précé- 
dents. 

**  Corps  plus  ou  moins  arrondi;  dents  pharyngiennes, 
disposées  sur  deux  rangs  j  tronquées  ou  dentelées  à 
leur  bord  interne  :  Leuciscus  Agassi. 

245.  A.  Vaudoise,  L.  vulgaris  Cuv.  et  Val.  tom.  17. 
pi.  202.  Cyprinus  Leuciscus  L.  Bloch.  pi.  97.  f.  l.Enc. 
pi.  79.  f.  331.  Duham.  Pèches,  sect.  3.  pi.  24.  f.  3. 
Leuciscus  argenteus  Agassi.  Cyprinus  mugilis  Vallot. 
Vulg.  Vaudoise ,  Vaudoise ,  Gardon  blanc,  Gravelet 
(département  de  la  Moselle),  Dard (lOuest),  Accourct 
Courci.  Corps  allongé  ;  dos  ombré  de  vert  foncé  ;  côtés 
à  fond  argentin;  ligne  latérale  courbe,  formée  de 
lignes  noires  ;  dorsale  à  dix  rayons  et  caudale  grisâtre 
avec  du  noirâtre;  les  autres  à  base  jaunâtre;  anale  à 
onze  rajrons. 

Cette  espèce  est  la  plus  estimée  des  Poissons  blancs 
(n°  250,  etc.)  de  nos  rivières;  sa  vélocité  lui  a  valu  le 
nom  de  Dard.  Si  l'on  en  a  vu  de  50  centimètres  de 
long  .  cependant  il  dépasse  rarement  30  centimètres. 

Trois  espèces  faciles  à  confondre  avec  celle-ci  ont 
été  distinguées  par  M.  Agassi.  Ce  sont  les  Leuciscus  ro- 
dens,  majalis  et  rostratus. 

246.  A.  A  rostre,  L.  rostratus  Agassi.  Cuv.  et  Val. 
tom.  17.  p.  201.  Leuciscus  argenteus  Selys.  —  Long- 
champs  non  Cuv. 

Avec  la  forme  générale  de  l'espèce  précédente ,  ce- 


(   122  ) 

pendant  celte  espèce  a  le  museau  plus  allongé.  Il  se 
trouve  clans  la  Meuse. 

247.  A.  DGBULE,L.DobulaCux.  et  Val.  1. 17.  pi.  172. 
Cyprinus.  — L,  Bloch.  pi.  5.  Enc.  pi.  80.  f.  332.  Cypri- 
nus cephalus  Hartmann.  Vulg.  Gardon  de  fond  (Maine 
et  Loire),  Doubleau,  Pleau  (département  de  la  Vienne), 
Sége,  Siège,  Brigne-Bâtarde,  Dormeur,  Schnattfisch , 
Chnottfisch  (Strasbourg).  Corps  épais,  étroit,  dos  et 
côtés  verdàtrcs  au-dessus  de  la  ligne  latérale,  qui  est 
légèrement  courbe  en  bas  ;  écailles  moyennes  à  li- 
néoles  noires  longitudinales  ;  dorsale  a  onze  rayons , 
comme  l'anale;  pectorale  jaunâtre ,  u  quinze ,  abdomi- 
nales à  neuf:  les  abdominales  et  l'anale  rougeâtres; 
la  caudale  bleu  -  vcrdàtro;  dorsale  à  base  rougeâtre. 

Cette  espèce  est  souvent  confondue  par  le  vulgaire 
avec  la  suivante,  et  môme  nous  croyons  que  c'est 
aussi  le  cas  des  auteurs  de  Ylchthyologie  française  et  de 
la  Faune  de  la  Moselle. 

248.  A.  Chevanne,  L.  Chub,  Cyprinus  Chub  Pen- 
nant,  Risso,  Lapyl.  Cyprinus  jeses  Bloch.  pi.  5.  Lacép., 
Millet,  Mauduyt,  etc.,  non  Linn.  Enc.  pi.  77.  f.  323. 
Duham,  Pêches,  sect.  3.  pi.  24.  f.  4.  Cyprinus  Gris-r 
lasgine,  Delarbrc.  Excl.  syn.  Vulg.  Cheval,  Chevanne, 
Chevau,  Chevergne,  Schvanneau,  Chevesne,  Cha- 
voine  (Ouest),  Chaboisseau,  Chaboissias,  Chabot  (dé- 
partement de  la  Vienne),  Garbottin,  Barbotteau,  Vi- 
lain, Meunier,  Bouxet  (département  de  laMeurlhe). 
Tête  grosse;  opercules  bleuâtres;  museau  arrondi; 
corps  épais;  dos  bleu-noirâtre;  cotés  argentin-noi- 
râtre; argentin  au-dessous  de  la  ligne  latérale  mé- 
diane presque  droite  ;  dorsale ,  neuf  rayons  ;  pecto- 
rale, douze;  ventrales,  sept  ;  anale,  huit. 


(  123  ) 

Cette  espèce  parvient  à  plus  de  50  centimètres  de 
long.  Serait-il  possible  qu'il  y  ait  plusieurs  poissons 
analogues  donnés  sous  le  nom  de  Jeses,  qui ,  en  Alle- 
magne ,  veut  dire  le  Meunier?  Nous  serions  tenté  de 
l'imaginer  ,  d'après  la  dissidence  de  presque  tous  les 
auteurs  dans  le  nombre  des  rayons  des  nageoires. 
Nous  sommes  au  moins  certain  que  toutes  les  syno- 
nymies que  nous  donnons  sont  exactement  celles  de 
notre  poisson ,  et  les  rayons  des  nageoires  exacts. 

Peut-être  notre  poisson  est-il  le  Leuciscus  Grisla- 
qine,  car  il  reporte  le  L.  Jeses  dans  les  espèces  com- 
primées sur  les  côtés  et  non  arrondies ,  comme  dans 
notre  Chevanne.  Daubanton  avait  reporté  ce  poisson 
au  Cyprinus  cephalus  L.,  oubliant  que  celui-ci  avait 
la  caudale  presque  arrondie  et  non  fourchue. 

Le  L.  Chub-pictava ,  signalé  par  M.  de  Lapylaie, 
sera  très  exactement  notre  ^poisson ,  exactement  ob- 
servé, et  non  une  modification.  Au  reste,  ces  obser- 
vations nous  portent  à  répéter  qu'il  y  a  encore  à  re- 
voir dans  ce  que  l'on  croit  de  mieux  connu. 

***  Corps  comprimé  notablement,  à  écailles  saillantes 
en  arrière  des  ventrales;  dents  coniques  crochues  :  Leu- 
ciscus Agass. 

249.  A.  Rotengle,  L.  erythrophtalmus  Cuv.  et  Val. 
tom.  17.  pi.  107.  Cyprinus.  —  L.  Bloch.  pi.  1.  Enc.  pi. 
81.  f.  337.  Klein ,  mise.  Pisc,  5.  pi.  13.  f.  2.  Marri.  Da- 
nub.pl.  13.  f.  4.  Erythrinus  Schwenck.  Vulg.  Sarve, 
Rotengle ,  Salougue  (  département  de  la  Meurthe  ) , 
Ascie  (département  du  Lot).  Corps  plat  et  assez  large  ; 
dos  vert-brun  un  peu  arqué;  teinte  générale  brun-rou- 
geàtre  ;  ligne  latérale  obscure,  peu  courbée,  formée  de 


(  124  ) 

points  élevés  ;  opercule  à  grosse  dent  obtuse  ;  toutes 
les  nageoires  beau-rouge;  dorsale,  douze  rayons; 
pectorales,  seize;  ventrale,  dix;  anale,  quatorze. 

Cette  espèce,  presque  toujours  confondue  avec  la 
suivante,  est  plus  rare.  Sa  longueur  habituelle  est 
entre  20  et  30  centimètres.  Nous  pensons  que  la  figure 
2.  pi.  14.  sect.  3.  des  Pêches,  de  Duhamel,  donnée 
sous  le  nom  de  Rosse,  est  l'espèce  que  nous  venons 
de  caractériser. 

250.  A.  Rosse,  L.  rutilus.  Cuv.  et  Val.  tom.  17.  pi. 
130.  Cxjprinus.—  L.  Bloch. pi.  2. Enc. pi.  80. f.  334. Du- 
ham ,  Pêches ,  sect.  3.  pi.  24.  f.  1 .  Leuciscus  Idus  Mau- 
duyt.  Excl.  syn.  Vulg.  Gardon,  Gardon  rouge  (dépar- 
tement de  la  Vienne  et  Loire-Inférieure),  Dresson, 
Roussel  (département  de  la  Côte-d'Or) ,  Rosse,  Rousse 
(département  de  la  Moselle).  Tête  assez  petite  à  oper- 
cules un  peu  aigus  ;  dos  noir-verdâtre  ;  ventre  argen- 
tin; ligne  latérale  peu  courbe,  formée  de  points  radiés 
et  distants  ;  toutes  les  nageoires  d'un  rouge-rose  vif  ; 
dorsale  à  treize  rayons  ;  anale  à  douze  (pect.  à  quinze  ; 
ventr.  à  neuf);  cinq  dents  à  chaque  mâchoire  et  sur 
un  seul  rang ,  aplaties  des  deux  côtés  et  courbes  vers 
la  pointe. 

Sous  ce  nom  de  Cyprinus  rutilus  ont  été  confon- 
dues jusqu'ici  diverses  espèces  ;  peut-être  le  Leuciscus 
rutilus  même  de  M.  Mauduyt  est-il  du  nombre ,  s'il 
n'est  pas  l'espèce  précédente. 

D'après  les  modifications  de  formes  analogues, 
M.  Vallot,  dans  son  Ichthyologie  française J  a  signalé 
trois  poissons  que  nous  allons  indiquer  d'après  ses 
propres  notes.  11  est  probable  que  le  Platane  des  pê- 
cheurs de  la  Seine ,  figuré  par  Duhamel ,  s.  3.  pi.  26. 
f.  4 ,  est  une  de  ces  espèces. 


(    125    ; 

251.  A.  fauve,  L.  fuhus,  Cyprinus.  — \a\M.  Huit 
dents  pharyngiennes  sur  deux  rangs;  dorsale  à  neuf 
rayons;  ventrales  et  anale  à  dix. 

Des  eaux  du  département  de  la  Côte-d'Or ,  comme 
les  trois  suivantes  : 

252.  A.  roux,  L.  rufus,  Cyprinus. — Vallot.  Sept  dents 
pharyngiennes -sur  deux  rangs  ;  dorsale  à  huit  rayons 
correspondant  au  milieu  des  ventrales  ;  ventrales  et 
anale,  dix. 

253.  A.  brun,  L.  fitscus,  Cyprinus.—  Vallot.  Six  dents 
pharyngiennes  petites  (mignonnes  ex  Vall.)  ;  dorsale 
à  douze  rayons  entre  les  ventrales  et  l'anale;  ven- 
trales, neuf;  anale,  treize. 

Ces  trois  espèces  offrent  en  outre  quelques  carac- 
tères anatomiques  que  nous  nous  abstenons  de  signa- 
ler ,  et  dont  nous  ne  pouvons  faire  tout  le  cas  qu'on 
leur  attribue,  persuadé  que  nous  sommes  que  ces 
sortes  de  caractères  n'ont  pas  la  fixité  qu'on  leur  sup- 
pose. 

254.  A.  nageoires  j aunes ,  L .  xanthopterus  Cyprinus 
Vallot.  Cinq  dents  pharyngiennes  sur  un  seul  rang; 
nageoires  jaunâtres;  dorsale  a  onze  rayons  un  peu  en 
arrière  des  ventrales,  le  deuxième  rayon  flexible; 
ventrale  à  neuf  rayons;  anale  à  treize,  courte;  cau- 
dale a  dix-neuf  rayons. 

Se  trouve  dans  les  départements  de  la  Moselle  et  de 
la  Côte-d'Or. 

255. A.  Hachette,  L.  dolabratus  Cuv.  et  Val.  tom. 
17. p. 244.  Cyprinus.— Hollandre.  Deux  lèvres  égales; 
cinq  dents  de  chaque  côté,  sur  un  seul  rang,  crochues 
et  crénelées  le  long  de  leur  bord  intérieur  ;  une  seule 
dent  fixe ,  plus  petite ,  intérieurement  ;  dorsale  à  dix 


(  126  ) 

rayons;  anale  à  quatorze;  lobe  supérieur  de  la  caudale 
plus  court  que  l'inférieur. 

Ce  poisson  a  quelque  analogie  avec  l'Ablette  et  la 
Vaudoise  ;  mais  la  première  a  la  mâchoire  inférieure 
la  plus  longue  et  vingt  rayons  à  l'anale;  la  deuxième 
a  la  mâchoire  supérieure  plus  avancée  et  dix  rayons 
seulement  à  l'anale. 

M.  Vallot  pencherait  à  croire  que  c'est  son  Cy- 
prinus  xanlhopterus ,  ce  qui  nous  semble  plus  que 
douteux. 

256.  A.  Orfe,  L.  Orphus(i)  Agassi.  Cyprinus  Orfus 
L.  Bloch.  pi.  93.Enc.  pl.80.f.33G.  Vulg.  Orfe,  Orphe, 
Orphe  de  rivière,  Orphe  d'eau  douce.  Tête  petite  jaune- 
rouge  ;  opercules  un  peu  aigus  ;  corps  rouge  bril- 
lant à  ventre  argentin-rosâlre  ;  écailles  grandes  ;  anale 
à  quatorze  rayons  (pect.,  onze  ;  ventr.  et  dors.,  dix), 
et  toutes  sont  rouges. 

Cette  magnifique  espèce ,  qui  peut  rivaliser  de  cou- 
leur avec  la  Carpe-Dorade,  a  de  30  à  40  centimètres 
de  long ,  mais  n'a  été  pêchée  que  rarement  dans  la 
Somme  (en  1824),  et  est  rare,  même  dans  les  parties 
méridionales  de  l'Allemagne.  Nous  la  croyons  race 
distincte. 

257.  A.  Spirlin,  L.  bipunctatus  Val.  tom.  17.  p. 
259.  Cyprinus.—  Bloch.  pi.  8.  f.  1.  Enc.  pi.  82.  f.  340. 
Aspius.  —  Agassi.  Vulg.  Mésaigne  (département  de  la 
Meurthe),  Éperlan,  Éperlan  de  Seine,  Spirlin  (Bas- 


(I  )  On  doit  écrire  orfe  et  non  Orph  ou  Orphe ,  du  nom  vulgaire 
allemand  de  ce  poisson  :  Vrft,  Orft ,  Oerve.  La  Dorade  est  quel- 
quefois désignée  sous  le  nom  ftorje  de  mer,  de  là,  par  opposi- 
tion, orj'e  d'eau  douce. 


(  127  ) 

Rhin),  Wette  (Seine-Inférieure).  Tête  un  peu  renflée 
bleu-argenté  ;  dos  un  peu  arqué  gris-foncé  ;  ventre  un 
peu  saillant  à  ligne  latérale  incombante  rouge  à  deux 
rangs  de  points  noirs  ;  seize  rayons  à  l'anale  ;  caudale 
et  ventrales  verdâtres ,  les  autres  rougeâtres  (dors., 
dix;  pect. ,  treize;  ventr.,  huit).  La  ligne  rouge  s'ef- 
face à  la  mort  du  poisson  ;  les  écailles  sont  petites , 
piquetées  de  noir. 

Presque  avec  une  anale  caractéristique  seule ,  ce 
poisson ,  qui  ne  va  pas  à  7-8  centimètres ,  existe  dans 
la  Seine,  la  Meuse,  le  Rhin,  etc. 

Si  les  dents  de  YOrfe  correspondaient  à  celles  des 
Leuciscus  aspius ,  alburnus  et  bipunctatus ,  il  se  ratta- 
cherait au  groupe  dont  M.  Agassi  fait  son  genre 
Aspius j  caractérisé  par  la  mâchoire  inférieure  plus 
longue  que  la  supérieure ,  ayant  deux  rangs  de  dents 
pharyngiennes  allongées  et  un  peu  crochues,  la  dorsale 
petite  et  l'anale  étendue. 

258.  A.  Meunier,  L.Jeses  Agassi.  Cuv.  et  Val.  tom. 
17.  p.  160.  Cyprinus  Jeses  L.  Enc.  pi.  81.  f.  338. 
Quatre  dents  pharyngiennes ,  à  pointe  crochue ,  sur 
le  rang  externe;  trois  plus  petites  sur  le  rang  interne; 
les  écailles  sont  échancrées  à  leur  sommet. 

Le  plus  grand  nombre  des  ichthyologistes  français 
ont  donné  YAble  Chub  sous  le  nom  de  Cyprinus  Jeses, 
et  Bloch  lui-même,  lorsqu'il  paraît  que  le  Meunier  vé- 
ritable est  une  espèce  comprimée  et  rare  en  France , 
puisqu'elle  n'est  citée  que  dans  la  rivière  de  la 
Somme. 

259.  A.  Ide,  L.  Mus  h.  Cuv.  et  Val.  tom.  17. p.  \ 36. 
non  Bloch  (copiée  par  l'Encyclopédie,  fig.  335).  Vulg. 
Gardon?  Museau  gros,  arrondi,  un  peu  prédominant 


(  128  ) 

sur  la  mâchoire  inférieure  ;  une  rangée  de  cinq  dents 
pharyngiennes,  non  dentelées  au  bord;  la  première 
plus  crochue  que  la  seconde. 

Ce  poisson  est  indiqué  jusqu'ici,  avec  certitude, 
dans  les  eaux  de  la  Somme  seule. 

Le  Cyprinus  Idus  de  Bloch  est  le  Leucîscus  frigidus 
Valenc.  tom.  17.  p.  234  (Cyprinus  Jeses  Jurine  non 
Agassi);  le  Leuciscus  Idus  Mauduyt,  est  le  véritable 
Leuciscus  rutilus  des  auteurs,  très  probablement. 

260.  A.  Ablette,  L.  Albumus  Cuv.  et  Val.  tom.  17. 
pi.  272.  Cuv.  Icon.du  Reig.anim.  pi.  94.  f.  2.  Cyprinus. 
—  L.  Bloch.  pi.  8.  f.  4.  Aspius.  —  Agassi.  Albulaminor 
Duham.  Pêches,  sect.  3.  pi.  23.  f.  1.  Rondel.  Poiss. 
des  lacs,  pi.  et  p.  153.  Vulg.  Able,  Ablette,,  Able  com- 
mune* Abillette*  Abliable,  Yeblette,  Ovelle,  Borde.  Dos 
brun-verdâtre  ;  ventre  argentin  à  écailles  caduques  ; 
opercules  oblongues  obtuses  ;  ligne  latérale  presque  en 
forme  d'S  ;  dorsale  presque  oppositive,  à  dix  rayons; 
anale  à  vingt-vingt-un. 

Longueur  de  10  centimètres  au  plus. 

261.  A.  Grande-Ablette,  L.  con/wsws.  Vulg.  Grande- 
Ablette.  Duham.  s.  3.  pi.  23.  f.  2.  Able  Enc.  pi.  83. 
f.  343.  Dos  vert-bleuâtre;  écailles  assez  grandes;  oper- 
cules obtus  et  sinués;  dorsale  se  terminant  vis^à-vis 
l'origine  de  l'anale,  à  vingt  rayons. 

Lorsque  cette  espèce ,  plus  rare  que  la  précédente , 
va  jusqu'à  la  longueur  de  15  centimètres ,  l'Ablette 
dépasse  rarement  10  à  11  centimètres. 

262.  A.  de  la  Gironde,  L.  burdigalensis  Val.  tom. 
17.  p.  218. 

Jusqu'ici  n'est  signalée  que  dans  les  eaux  de  la  Gi- 
ronde. 


(   129  ) 

263.  A.  àlburnoïde,  L.  albumoïdes  Selys.Val.  lom. 
17.  p.  250. 

Cette  espèce  est  signalée  dans  les  eaux  du  Rhin ,  de 
la  Meuse  et  de  la  Moselle  et  nous  est  inconnue  ainsi 
que  la  précédente. 

****  Corps  assez  large,  comprimé;  dorsale  médiocre- 
dents  pharyngiennes  en  biseau  (1):  Rhodeus  Agassi. 

264.  A.  Bouvière,  L.  amarus  Cuv.  et  Val.  tom.  17. 
p.  81.  Rhodeus  amarus  Agassi.  Cyprinus  minimus 
Duham.  Pêches,  sect.  3.  pi.  26.  f.  5.  Cyp.  amarus 
Bloch.  pi.  8.  f.  3.  Enc.  pi.  80.  f.  333.  Lacép.  pi.  110. 
f.  3.  Phoxinus  2.  Rond.  Poiss.  des  lacs ,  chap.  25.  Ph. 
squammosus  Jonst.  Vulg.  Bouvière,  Bouvier,  Péteuse, 
Carpe  de  Vallière,  Bourguignon  (département  de  la 
Moselle).  Corps  presque  elliptique,  presque  trans- 
lucide ;  tête  cunéiforme  petite  ;  œil  grand  ;  dos  jaune- 
verdàtre,  caréné  au-devant  de  la  dorsale  à  dix  rayons  ; 
côtés  jaunâtres  au-dessus  de  la  ligne  latérale;  na- 
geoires rougeâtres  :  excepté  les  dorsales ,  et  caudale 
verdâtres. 

Cette  petite  espèce ,  rarement  de  plus  de  4  centi- 
mètres de  long ,  se  trouve  dans  les  eaux  de  la  Seine 
et  de  la  Marne  et  les  petits  ruisseaux  du  département 
de  la  Côte-d'Or.  Son  anale ,  un  peu  étendue  en  lar- 
geur, établit  comme  un  passage  au  genre  Brème. 
Sous  les  noms  de  Bouvier,  Bouvière,  Rose,  Rosière, 


(I)  Bien  que  dans  ces  derniers  temps  on  ait  tiré  des  dents 
pharyngiennes  des  caractères  que  l'on  juge  plus  infaillibles  ,  il 
ne  faut  pas  oublier  que  ces  dents  sont  quelquefois  caduques, 
ainsi  que  l'a  très-bien  observé  Jurine  ,  dans  son  histoire  des 
Poissons  du  Lac  Léman. 

9 


(  130  ) 

on  a  confondu  cette  espèce  avec  les  jeunes  individus 
de  la  race  Carpe-Gibèle.  Ce  poisson ,  dit  amer,  Bitter- 
ling  des  Allemands,  ne  l'est  pas  plus  que  l'Able- 
Véron,  laquelle  l'est  également,  parce  que  l'on  mange 
l'un  et  l'autre  tels  qu'on  les  a  péchés ,  en  les  lavant 
seulement ,  avant  de  les  faire  ou  frire  ou  bouillir. 

LXXXIII.  BRÈME ,  Abramis  Cuv.  Leuciscus  Valenc. 
Cyprimis  L .  Corps  large  et  comprimé  ;  dorsale  moyenne 
étendue;  anale  très  étendue  ;  dents  pharyngiennes  sur 
un  seul  rang,  comprimées,  larges,  courbes,  tron- 
quées au  bord  inférieur;  lobe  inférieur  de  la  caudale 
un  peu  prédominant  (1). 

265.  B.  Morelle,  Ab.  Morella,  Ctjprinus  Morella, 
Leske,  Lacép.  Vulg.  Morelle.  Museau  vert-bleuàtre 
aigu;  mâchoire  supérieure  plus  courte;  dos  verdàtre, 
convexe  à  la  partie  antérieure  ;  lignes  latérales  à  traits 
noirs ,  incombante  (2)  ;  nageoires  verdâtres  ;  dix-huit 
rayons  à  l'anale  ;  douze  à  la  dorsale  ;  quatorze  aux 
pectorales  et  neuf  aux  ventrales. 

Cette  espèce  n'a  que  2  décimètres;  elle  existe  dans 
la  Loire ,  a-t-on  dit ,  et  dans  la  Sarthe  ;  cependant , 
comme  nous  ne  l'avons  pas  vue  nous-même,  nous 
l'adoptons  avec  doute  pour  la  France ,  jusqu'à  nouvel 
examen.  Ici,  nous  la  laissons  caractérisée  telle  que 
Leske  l'a  donnée  dans  son  Ichlhyologïe  de  Leipsik. 
Au  surplus ,  elle  peut  être  du  nombre  de  ces  quatre 
variétés  de  Brèmes,  indiquées  vaguement  par  Noël 

(1)  Le  groupe,  si  naturel  des  Brèmes,  non  adopté  par  M.  Va- 
lenciennes,  nous  semble  former  un  genre  tout  aussi  bon  que 
bien  d'autres  nouvellement  admis. 

(2)  Dans  toute  la  famille  des  Cyprinoïdes,  ce  caractère  est 
général,  pour  ainsi  dire. 


(  131  ) 

dans  les  eaux  de  la  Seine.  Comme  les  écailles  sont 
parsemées  de  points  noirs ,  cela  lui  donne  une  teinte 
générale  sombre. 

266.  B.  commune,  A.  Brama  Cuv.  Cyprinus. —  L. 
Bloch.  pi.  13?Enc.  pi.  84.  f.  346.  Lacép.  pi.  110.  f.  4. 
Duham.  Pêches,  sect.  3.  pi.  25.  f.  1.  Leuciscus Brama 
Val.  tom.  17.  p.  9.  Rondel.  Poiss.  des  lacs,  p.  et  pi. 
110.  Vulg.  Brème ,  Brème,  Brame,  Brème  ordinaire, 
Grande-Brème,  Haute-Brème  (  département  de  la  Mo- 
selle). Tête  petite;  opercules  anguleux  obtus;  dos 
caréné  vert-noirâtre  à  grandes  écailles  ;  côtés  variés 
de  jaunâtre ,  et  brunâtre  sur  fond-argentin  ;  anale  à 
vingt-neuf  rayons  ;  ligne  latérale  à  points  noirs. 

Est-il  bien  certain  que  le  Cyprinus  Farenus  de  Lin- 
neus  à  anale  à  vingt-sept  rayons  soit  notre  Brème 
commune ,  ainsi  qu'on  l'a  dit  ?  Ne  serait-ce  pas  celle 
de  Bloch  qui  aurait  de  son  côté  vingt-neuf  rayons  à 
la  même  nageoire  ? 

Notre  Brème  atteint  jusqu'à  40  centimètres ,  mais 
il  paraît  qu'anciennement  on  en  a  vu  de  70  centi- 
mètres de  long.  Nous  avons  vu  un  temps  où  l'on 
jetait,  comme  un  mauvais  poisson,  toutes  les  Brèmes. 
Un  demi-siècle  les  a  rendues  plus  précieuses ,  surtout 
les  grosses. 

Le  Diplozoon  paradoxum,  de  Nordmann ,  s'attache 
aux  branchies  des  Brèmes ,  et  les  fait  ou  maigrir ,  ou 
même  périr, 

267.  B.  Bordelière,^.  Blicca  Cuv.  Cyprinus  latus 
Gmel.  Ctjp.  Blicca  L.  Bloch.  pi.  10.  Leuciscus  —  Val. 
tom.  17.  p.  31.  Abramis  Ballerus  Mauduyt.  Cypr. 
Bjoerkna?  Artedi.  Enc.  pi.  83.  f.  348.  Vulg.  Bordelière, 
Brème  blanche,  Brémette,  Petite-Brème,  Brème  gar- 


(   132  ) 

donnée.  Gardon  brcmé,  Sans-nom  (Maine  et  Loire). 
Tête  et  bouche  petites;  opercule  un  peu  échancré 
vers  le  bas  ;  dos  brun-bleuâtre  ;  écailles  assez  grandes  ; 
côtés  très  blancs  ;  caudale  et  anale  un  peu  rougeâtres  ; 
dorsale  et  ventrale  brun-rouge  bordé  de  bleu  ;  ligne 
latérale  à  points  jaunâtres  ;  anale  à  quarante  rayons, 
dette  espèce ,  qui  semble  se  rapprocher  des  rivages 
de  préférence ,  est  peu  estimée ,  étant  au  plus  de  15  à 
20  centimètres  de  long,  et  très  rarement  de  25.  Elle 
a  le  corps  plus  allongé  proportionnellement  que  la 
précédente. 

268.  B.  Sope  ,  Ab.  Ballerus  Cuv.  Cijprinus  Ballerus 
L.  Bloch.  pi.  9.  Enc.  pi.  83.  f.  345.  Vulg.  Éperlan 
bâtard,,  Virvolle^Plestie^Mulier.  Petite  tète  ;  mâchoires 
égales,  l'inférieure  un  peu  courbée;  dos  noirâtre; 
côtés  argentés,  ventre  rougeâtre;  ligne  latérale  à 
points  bruns  ;  nageoires  jaunâtres ,  bordées  de  bleu- 
âtre; anale  à  quarante-un  rayons  (1). 

Ce  poisson ,  plus  grand  que  la  Bordelière ,  lui  res- 
semble beaucoup ,  mais  ses  opercules  sont  arrondis. 
Ce  ne  serait  pas  le  Leuciscus  Ballerus ,  puisque  M.  Va- 
lenciennes  établit  que  ce  poisson  n'est  pas  de  France, 
ce  qui  nécessite  de  nouvelles  observations,  pour 
notre  espèce ,  comme  pour  la  Bordelière  du  départe- 
ment de  la  Vienne. 

269.  Br.  Serte,  Abr.  Vimba  Agassi.  Cijprinus. —  L. 
Bloch.  pi.  4.  Enc.  pi.  83.  f.  344.  Vulg.  Serte  (Zoerthe 
allemand  ) ,  Vimbe  (  Wimba  suédois  ).  Tête  petite ,  jau- 

(1)  Les  dents  pharyngiennes  de  la  Sope  sont  en  ligne,  au  nom- 
bre de  cinq,  à  pédoncule  grêle  et  couronne  à  crochet  pointu, 
caractère  à  constater  dans  notre  poisson,  si  c'est  vraiment  la 
Sope. 


(  133  ) 

nâtre,  tachée  de  rouge  sur  les  côtés  ;  museau  prolongé  ; 
bouche  en  dessous  ;  dos  vert-bleuâtre ,  tranchant  au- 
devant  de  la  dorsale  ;  ligne  latérale  à  points  jaunes  ; 
côtés  bleuâtre-argentin  ;  ventre  blanc  ;  caudale  à  vingt- 
trois  rayons  (pectorales,  dix-sept;  dorsale,  douze; 
ventrale,  onze)  ;  cinq  dents  sur  un  seul  rang  de  chaque 
côté  des  mâchoires. 

Ce  poisson,  qui  atteint  jusqu'à  35  centimètres  et  est 
estimé ,  se  trouve  dans  les  eaux  du  Rhône  et  celles  du 
Rhin ,  mais  il  est  assez  rare.  D'après  les  observations  de 
M.  Agassi ,  nos  fleuves  de  l'Europe  offrent  encore  une 
série  d'espèces  nouvelles  se  rattachant  à  ce  genre, 
telles  que  les  Abramis  argyreus,  Balleropsis,  elongatus, 
erythropterus ,  melœnusJ  microlepidotus  mkropterix. 

270.  Rr.  de  Ruggehagen,  Ab.  Buggenhagii  Agassi. 
Cyprinus.  — Rloch.  pi.  95.  Enc.  pi.  82.  f.  342.  Leucis- 
cus.  —  Cuv.  et  Val.  Cijprimus  abramo-rutilus  Holander. 
Duh.sect.4.  pi.  14.  f. 2.  Vulg.  Omble,  Omblais (Maine  et 
Loire),  Caunique ,  Petite-Rosse  (département  de  la 
Moselle),  Brème  du  Buurgel,  Carpe  de  Buggenhagen. 
Tète  petite  ;  dépression  en  gavant  et  en  arrière  de  la 
tête  ;  opercule  à  une  pointe  ;  dos  gris-bleuâtre  ;  ventre 
argentin  ;  ligne  latérale  formée  de  deux  lignes  noires 
très  courbes  ;  nageoires  brun-bleuâtre ,  jaunâtre  à  la 
base;  anale  à  dix-neuf  rayons 

Se  trouve  dans  les  eaux  de  la  Somme,  de  la  Moselle, 
de  la  Loire,  etc.  Les  grandes  écailles  de  celte  espèce  l'ont 
fait  prendre  pour  une  carpe  ;  mais  ses  plus  grandes 
dimensions  ne  dépassent  pas  40  centimètres ,  et  son 
anale  est  moins  étendue  que  dans  les  autres  Rrêmes. 

LXXXIV.  CHONDROSTOME,  Chondrostoma  Agassi. 
Corps  cylindracé;  bouche  inférieure  transverse;  mu 


(   134  ) 

seau  très  allongé  ;  lèvres  cartilagineuses  tranchantes  ; 
dents  pharyngiennes  unisériées ,  très  comprimées, 
tronquées  obliquement  en  arrière. 

271.  Ch.  Nase,  Ch.  Nasus  Agassi.  Val.  tom.  17.  p. 
384.  Cyprinus  Nasus  L.  Bloch.  pi.  3.  Enc.  pi.  81.  f. 
339.  Cypr.  toxostoma  Vallot.  Vulg.  le  Nez,  le  Nase, 
Nasen  (  département  du  Bas-Rhin  ) ,  Auçon,  Auchon, 
Action  (département  de  la  Moselle) ,  Écrivain ,  Ventre 
noir,  Seuffe,  Aleuse,  Landoise,  Vaudoise.  Tête  oblon- 
gue ,  à  opercule  à  lobe  obtus  ;  dos  noirâtre  ;  ventre  un 
peu  plat  argentin  ;  tache  noire  sur  la  nuque  ;  nageoires 
rougeâtres  hors  la  dorsale  et  la  caudale ,  qui  sont  noi 
râtres;  dorsale,  douze  rayons;  pectorales,  seize;  ven- 
trales, treize;  anales,  quinze;  six  dents  pharyn- 
giennes de  chaque  côté  sur  un  seul  rang  (1). 

272.  Ch.  Ryssling,  Ch.  Rysela  Agassi.  Cyprinus 
Gesn.  Cyp.  Jaculus  Jurine,  Vallot. 

Avec  les  formes  du  précédent ,  cette  espèce  est  ca- 
ractérisée par  sept  dents  sur  deux  rangées ,  avec  un 
péritoine  noirâtre  comme  le  Nase,  ce  qui  produit  une 
répugnance  à  manger  ces  deux  poissons ,  pour  beau- 
coup de  personnes. 

LXXXV.  BROCHET,  Esox.  L.  Cuv.  Corps  allongé 
comprimé;  museau  oblong-obtus ,  large,  déprimé; 
une  seule  dorsale  près  la  queue,  oppositive;  mâchoire 
supérieure  hérissée  comme  la  langue  et  le  pharynx  de 
dents  en  carde  et  la  mâchoire  inférieure  à  longues 
dents  pointues. 

273. Br. commun,/?.  Lucius  L.  Bloch,  pi.  32.  Lacép. 

(1)  Cuvier,  Analomie  comparée,  tom.  3.  p.  191 ,  donne  20  dents 
pharyngiennes  au  Nase;  Valenciennes  tom.  17.  p.  386  en  met  12, 
et  c'est  le  nombre  réel,  six  de  chaque  côté. 


(  135  ) 

pi.  106.  f.  3.  Enc.  pi.  72.  f.  296.  Cuv.  et  Val.  tom.  18. 
pi.  279.  Duham.  sect.  3.  pi.  27.  f.  6.  Rondelet,  Poiss. 
des  lacs,  pi.  et  p.  135.  Luccius  vorax  Rafln.  Vulg. 
Brochet,  Lanceron,  Brocheton  (les  jeunes).  Béchet, 
Becquet  (département de  la  Mayenne),  Lucz  (départe- 
ment de  la  Gironde).  Dessus  du  dos  brun-verdâtre ; 
ligne  latérale  presque  médiane  ;  les  nageoires  macu- 
lées d  e  oir. 

Il  y  a  des  races  plus  ou  moins  allongées  et  de  colo- 
ration plus  ou  moins  foncée,  selon  la  nature  des  eaux. 

Le  plus  gros  que  nous  ayons  vu  avait  un  mètre  20 
centimètres  ;  il  fut  péché  en  1811  dans  le  lac  de  Crand- 
Lieu ,  où  il  engloutissait  des  canards,  ce  qui  le  fit  sur- 
veiller et  prendre.  Du  temps  d'Auson,  le  Brochet  était 
méprisé. 

LXXXV  bis.  OPHIE,  Belone  Cuv.  Un  long  museau 
à  mâchoires  pourvu  de  très  petites  dents;  dents  pha- 
ryngiennes en  pavé.  Corps  très  allongé  à  écailles  ex- 
trêmement petites  ;  une  carène  d'écaillés  apparentes 
de  chaque  côté,  près  du  bord  inférieur;  une  dorsale 
oppositive,  près  la  queue. 

274.  0.  Belone,  Belone  vulgaris  Cuv.  et  Val.  tom. 
18.  pi.  399.  Esox  Bellone  L.  Bloch.  pi.  33.  Enc.  pi.  72. 
f.  297.  Acus  Rondel.  lib.  8.  cap.  3.  Vulg.  Aiguille,  Ai- 
guille de  mer,  Anguillet,  Aiguillette.  Tête  petite;  mu- 
seau longuement  effilé  ;  mâchoire  supérieure  la  plus 
courte  ;  corps  comme  serpentiforme,  comprimé  ;  dos 
noir  azuré  ;  flancs  verts-bleuâtres ,  ventre  argentin  ; 
nageoires  immaculées. 

Les  arêtes  de  cette  espèce  sont  vertes ,  même  après 
la  cuisson;  peu  estimée,  bien  que  souvent  de  50  c.  et 
plus  de  longueur ,  elle  est  assez  commune  dans  cer- 
taines saisons. 


(   136  ) 

LXXXV.  SCOMBRÉSOCE,  Scomberesox  Lacép.  Mâ- 
choire étroite  et  aiguilliforme ;  corps  allongé;  une 
dorsale  oppositive  et  de  nombreuses  adipeuses  entre 
la  caudale  et  l'anale. 

275.  Se.  de  Camper  ,  Se.  Camperii  Lacép.  tom.  5. 
pi.  6.  f.  3.  (lre  édition).  Cuv.  et  Val.  tom.  18.  pi.  464. 
Scomberesox  Saurus  Cuv.  Icon.  Reig.  anim.  pi.  98.  ï. 
1.  Esox  Saurus  Schneid.  pi.  78.  f.  2.  Sayris  recurvi- 
rostra  Rafin.  Saurus  Rondel.  lib.  8.  cap.  5.  Vulg.  Bé- 
casse ,  Aiguille.  Corps  à  dos  grisâtre  ;  côtés  nacrés  ; 
ventre  rosâtre  ;  ligne  latérale  brunâtre  ;  museau  re- 
levé. 

Deux  individus ,  longs  de  24  à  25  centimètres ,  pris 
sur  nos  côtes ,  prouvent  que  cette  espèce  n'est  pas 
aussi  rare  qu'on  le  croyait.  Elle  a  jusqu'à  40  cent. 

LXXXVII.  SPHYRÈNE,  SphijrœnaCw.  Caractère  et 
forme  du  brochet ,  mais  deux  dorsales. 

276.  Sph.  Spet,  Sph.  vulgaris  Cuv.  Icon.  du  Reig. 
anim.  pi.  18.  f.  2.  Dict.  se.  nat.  pi.  75.  f.  1.  D'Or- 
big.  Dict.  pi.  3.  f.  1.  Sphyrœna  Spet  Lacép.  Esox 
Sphyrama  L.  Bloch.  pi.  389.  Vulg.  Brochet  de  mer* 
Lucz  di  mar.  Dos  et  côtés  brun-verdâtre  ;  ventre  ar- 
gentin; mâchoire  inférieure  très  longue;  ligne  laté- 
rale éclatante ,  un  peu  courbe  ;  première  dorsale  à 
cinq  rayons  (et  non  à  quatre) ,  épineux  ;  les  dorsales 
et  caudales  brunes ,  les  autres  nageoires  rouges. 

Nous  n'avons  pas  d'exemples  que  ce  beau  poisson 
ait  remonté  plus  haut  que  le  golfe  de  Gascogne. 

La  Sphyrène  Bécune  a  été  prise  trop  dans  les  hautes 
mers  pour  être  regardée  comme  de  nos  côtes  ;  il  en 
est  de  même  de  Y  Esox  Stomias  (  Chauliodus  Sloani 
Schneid.  pi.  85.  Cuv.),  vert  foncé  et  long  de  50  centi- 


(   137  ) 

mètres ,  qui  n'a  été  observé  que  dans  le  détroit  de  Gi- 
ôraltar. 

LXXXVIII.  SYNODE,  Synodus  Lacép.  Saurus  Cuv. 
Caractères  généraux  des  formes  du  Brochet;  museau 
court ,  bouche  dépassant  les  yeux ,  mais  la  dorsale 
opposée  à  la  ventrale  ;  dents  très  fortes  ;  une  très  pe- 
tite adipeuse;  douze  à  quinze  rayons  aux  ouïes. 

277.  Sy.  a  bandes,  Sy.  fasciatus  Cuv.  non  Lacép. 
Osmerus  fasciatus  Risso.  Corps  allongé ,  traversé 
dans  la  partie  supérieure  et  bandes  jaunâtres  et 
bleuâtres. 

Ce  charmant  et  rare  poisson,  que  nous  avions  con- 
fondu d'abord  avec  le  Synodus  fasciatus  de  Lacépède 
(Esox  synodus ,  Gronov.  Synodus  Synodus  Schn.  Sau^ 
rus  maximus  Sloane.  pi.  251.  f.  1)  n'a  que  30  à  40 
centimètres  de  long;  il  est  de  nos  côtes  méridionales , 
où  l'on  pourrait  rencontrer  encore  le  Salmo  Saurus, 
se  réunissant  au  genre  Saurus  de  Cuvier  (Lacertus 
peregrinus  Rondel.lib.  15.  cap  9;. 

LXXXIX.  ÉPERLAN,  Osmerus  Arted.  Forme  car- 
poïde  allongée  ;  une  dorsale  oppositive  et  plus  éloi- 
gnée de  la  tête  que  les  ventrales  ;  une  petite  adipeuse 
pour  deuxième  dorsale  ;  deux  rangs  de  dents  écartées , 
ouïes  à  huit  rayons;  nulle  taches  sur  le  corps. 

278.  Ép.  ordinaire,  Os.  Eperlanus  Lacép.  Cuv.  et 
Val.  tom.  21.  pi.  371.  Sperlangus  vulgaris  Gaimard. 
Voy.  en  Isl.  pi.  18.  f.  2.  Salmo  Eperlanus  L.  Bloch. 
pi.  28.  f.  2.  Enc.  pi.  68.  f.  276.  Duham.  Pêches,  sect. 
2.  pi.  4.  Dict.  se.  nat.  pi.  72.  f.  2.  Rondel.  Poiss.  des 
lacs,  chap.  pi.  et  p.  142.  Corps  un  peu  translucide; 
dos  vert-clair;  côtés  argentins;  opercules  arrondis; 
caudale  fourchue  ;  odeur  forte. 


(  138  ) 

Ce  petit  poisson  vulgaire,  long  au  plus  de  15  centi- 
mètres ,  remonte  nos  fleuves,  mais  il  devient  d'autant 
plus  rare  que  l'on  se  porte  vers  le  midi.  A  travers 
son  odeur  forte ,  on  distingue  cependant  une  petite 
odeur  de  violette. 

279.  Ëp.  de  mer,  Os.  marinus,  N.Salmo  Eperlano- 
marinus  Bloch.  pi.  28.  f.  1.  Enc.  pi.  68.  f.  277.  Duham. 
Pêches,  sect.  2.  pi.  4.  Vulg.  Gros-Êperlan,  Éperlan 
de  mer.  Corps  non  translucide;  dos  gris-foncé;  ventre 
à  reflets  rougeâtres ,  verdàtres  et  bleuâtres  ;  opercules 
à  forte  dent  obtuse  ;  ventrale  plus  éloignée  de  la  tête 
que  de  la  queue. 

Cette  espèce ,  presque  toujours  du  double  de  lon- 
gueur de  la  précédente,  ne  remonte  jamais  nos  fleuves 
et  son  odeur  est  moins  exaltée.  C'est  à  tort  que  jus- 
qu'ici l'on  a  refusé  de  reconnaître  ce  poisson  comme 
une  espèce  distincte. 

XC.  SALMONE,  Salmo  Artedi.  Forme  carpoïde 
élancée;  une  dorsale  et  une  adipeuse  presque  tou^ 
jours  oppositive;  dents  pointues,  sur  une  seule 
rangée  ;  deux  rangs  de  dents  pharyngiennes,  et  sur  la 
langue  ;  ordinairement  dix  rayons  branchiaux  ;  cau- 
dale fourchue. 

*  Espèces  non  tachées  (1). 

280.  S.  Ombre-Chevalier,  S.  umbla  L.  Bloch.  pi. 
101.  Cuv.  et  Val.  tom.  21.  p.  233.  Duham.  sect.  2. 
pi.  3.  f.  2.  Umble-Chevalier  Enc.  pi.  68.  f.  274.  Vulg. 
Umble,  Omble,  Ombre.  Tête  petite  à  opercules  obtus  ; 


(1)  On  doit  être  prévenu  qu'il  paraît  que  les  jeunes  saumons 
ou  déjeunes  truites  sont  quelquefois  sans  aucunes  taches,  et  c'est 
le  cas  des  Tocans  du  département  du  Mont-Dore  et  du  Cantal. 


(  139  ) 

dos  bmn-verdâtre  ;  ventre  blanc-sombre-argentin  ; 
mâchoire  inférieure  plus  courte ,  à  deux  rangées  de 
dents;  anale  à  onze  rayons;  nageoires  jaunes-ver- 
dâtres  ;  écailles  petites. 

Celte  espèce ,  rare  pour  nous ,  ne  dépasse  pas  très 
souvent  35  centimètres;  cependant  on  en  trouve  de 
10  kilog.  dans  les  grands  lacs  de  la  Suisse.  La  Moselle 
le  donne ,  et  très  certainement  nos  eaux  du  Jura. 

**  Espèces  plus  ou  moins  tachetées. 

281.  S.  Saumon,  S,  SalarL.  S.  Salmar  Cuv.  et  Val. 
lom.  21.  pi.  182.  Bloch.  pi.  20  (non  98).  Enc.  pi.  65. 
f.  261.  Lacép.  pi.  105.  f.  2.  Duham.  Pêches,  sect.  2. 
pi.  1.  Mauduyt,  Icht.  du  département  de  la  Vienne, 
pi.  2.  Rondel,  Poiss.  des  rivières,  chap.  1.  Salmo-* 
Salmo  Val.  tom.  21.  p.  169.  S.  nobilis  Schoner.  S.  vul- 
garis  Aldrov.  Vulg.  Saumon,  Saumon  ordinaire.  Tête 
aiguë  ;  opercules  presque  arrondis  et  obtus  ;  le  haut 
du  corps  ponctué  de  petites  taches  brunes  irrégulières  ; 
ligne  latérale  noire  presque  droite;  dos  noirâtre  ta- 
cheté de  noir;  côtés  bleuâtre-argentin  ;  dessous  jaune- 
rougeâtre  ;  pectorales  jaunes  bordées  de  bleuâtre  ; 
ventrales  et  anales  jaunâtres  ;  caudale  en  croissant, 
bleuâtre  ;  dorsale  et  pectorale ,  quatorze  rayons  ;  ven- 
trales ,  dix  ;  anale ,  treize. 

Il  y  a  certainement  des  races  distinctes  dans  celte 
espèce,  car  le  Saumon-Coureur  est  bien  plus  élancé. 
Rarement  le  Saumon  atteint  un  mètre. 

Les  jeunes  Saumons ,  qui  sont  sans  tache  ou  à  peu 
près,  portent  dans  les  départements  de  l'ancienne  Au- 
vergne les  noms  de  Tocan,  Tocon,  à  moins  que  ce  ne 
soit  une  modification  de  la  truite  à  étudier. 


(   140  ) 

Les  Saumonneaux  et  Madelaineaux  sont  aussi  des 
jeunes ,  mais  confondues  avec  des  espèces  véritables 
par  le  vulgaire  des  pêcheurs. 

282.  S.  Bécard,  S.  hamatus  Cuv.  et  Val.  tom.  21. 
p.  181.  5.  hastatus  Mauduyt ,  Ichth.  du  département 
de  la  Vienne,  pi.  1.  S.  Salar  Mas.  Bloch.  pi.  98.  Enc. 
pi.  65.  f.  262.  Duham.  sect.  2.  pi.  1.  f.  2.  Gesner,  p. 
et  ic.  825.  Vulg.  Bécard,  Saumon-Bécard.  Gris-brun 
à  grosses  taches  noires  irrégulières ,  ou  rouges  ;  mâ- 
choire inférieure  plus  courte  et  relevée  à  son  extré- 
mité ;  opercules  ponctués ,  à  trois  grandes  sinuosités 
sur  ses  bords. 

Comme  nous  avons  vu  des  Bécards  femelles ,  il  est 
certain  que  Bloch  s'est  trompé;  d'un  autre  côté,  mal- 
gré les  autorités  respectables  qui  ont  admis  cette  es- 
pèce ,  elle  n'est  pour  nous  qu'une  race  rare  et  même 
accidentelle.  Cependant  nous  ne  croyons  nullement 
à  l'impossibilité  de  la  fixer. 

283.  S.  Salveline  ,  S.  Salvelinus  L.  Bloch.  pi.  99? 
Enc.  pi.  67.  f.  273?  Vulg.  Omble,  Salveline,  Trutte 
(Lozère).  Mâchoire  supérieure  avancée ,  à  deux  rangs 
de  dents  pointues  et  recourbées  ;  un  seul  rang  de  dents 
palatiales  et  à  la  mâchoire  inférieure  ;  teintes  sombres 
et  luisantes  disséminées  à  la  surface  du  corps;  dos 
brun  à  traits  noirâtres ,  sans  ordre;  côtés  du  corps  et 
opercules  blanc-jaunâtre;  taches  brunes,  entremê- 
lées de  taches  rouges,  du  dos  à  la  ligne  latérale; 
écailles  petites ,  non  caduques  ;  dorsale  rhomboïdale 
échancrée  à  son  sommet  et  tachée  de  noir  ;  adipeuse 
à  bord  rouge;  ventrales  et  anale  rousses. 

La  longueur  habituelle  de  ce  poisson ,  même  laite 
ou  œuvé,  est  de  20  à  25  centimètres.  Il  existe  dans  les 


(  1,41  ) 

rivières  des  déparlements  de  la  Lozère  et  de  l'Avey- 
ron ,  surtout  dans  les  monts  qui  avoisinent  Aubrac. 
Quelques  différences  caractéristiques  nous  font  élever 
des  doutes  sur  son  identité  avec  la  Salveline,  bien  que 
sa  dorsale  soit  échancrée;  et,  au  surplus,  il  nous 
semble  que  la  Salveline  de  Blochest  le  Salmo-Salman- 
nus  d'Artedi,  à  macules  jaunes. 

284.  S.  Rille,  S,  Rillus Lacép.  pi.  5.  f.  3  (Inédit.). 
Cuv.  et  Val.  tom.  21.  pi.  210.  Parr  Penn.  Brit.  zool. 
pi. 66.  f.2.Vulg.  Saumonneau,  Madelaineau.  Dos  gris- 
olivâtre;  ventre  blanc;  côtés  marbrés  de  gris  avec 
des  taches  rouges ,  entremêlées  de  taches  noires,  plus 
petites  ;  deux  taches  noires  à  l'opercule  ;  écailles  pe- 
tites serrées  ;  quatorze  rayons  à  la  dorsale  ;  neuf  aux 
ventrales  et  à  l'anale. 

Cette  espèce,  observée  dans  la  Loire  et  dans  la 
Risle  (  département  de  l'Eure  ) ,  dont  elle  a  reçu  son 
nom ,  dépasse  à  peine  la  grandeur  d'un  hareng.  La 
chair  en  est  blanche  et  non  rose,  à  la  cuisson.  M.  Va- 
lenciennes  pense  que  ce  n'est  qu'une  jeune  Truite,  ce 
qui  semblerait  avoir  besoin  de  nouvelles  constatations, 
car  la  Truite  bécarde  de  Duhamel  (  sect.  2.  pi.  2.  f.  4) , 
qui  a  été  revue  dans  le  Loiret ,  me  semble  n'être  que 
le  Bécard  du  Saumon-Rille.  Nous  pensons  que  c'est  à 
cette  espèce  que  doit  être  rapportée  le  Saumonneau  de 
Strasbourg  ou  Saumonneau  du  Rhin  et  de  la  Moselle , 
long  de  15  à  16  centimètres ,  et  dont  voici  les  princi- 
paux caractères  :  dos  et  côtés  vert-bleuâtre  dépassant 
la  ligne  latérale,  avec  quelques  taches  rouges  ;  écailles 
très  petites ,  nageoires  jaunâtres  ;  dorsale  pointillée 
de  noir,  à  quatorze  rayons;  anale  à  neuf;  lobes  de  la 
caudale  arrondis. 


(   142  ) 

285.  S.  Gadoïde,  5.  Gadoïdes  Lacép.  Cuv.  et  Val. 
tom.  21.  pi.  329.  Couleur  gris-marbré;  lâches  rouges 
et  brunes,  entremêlées  sur  le  dos  et  l'adipeuse  ;  bouche 
grande  ;  mâchoire  inférieure  très  prédominante  ;  dor- 
sale à  onze  rayons  ;  ventrales  à  neuf,  et  anale  à  huit. 

Celte  espèce ,  observée  pour  la  première  fois  dans 
l'étang  de  Trouville ,  près  Rouen,  atteint  de  40  à  45  c. 

286.  S.  René,  5.  Renatus  Lacép.  Vulg.  René.  Cou- 
leur générale  grise ,  plus  foncée  au  dos  ;  neuf  à  dix 
grandes  taches  bleuâtres ,  le  long  de  la  ligne  latérale  ; 
dix  rayons  à  la  dorsale;  neuf  aux  ventrales  et  anale. 

Ce  petit  poisson  se  trouve  dans  les  eaux  de  la  Mo- 
selle. Nous  sommes  bien  certain  que  le  poisson  du 
nom  vulgaire  de  René,  donné  à  M.  Valenciennes ,  est 
bien  le  Cobitis  barbatula,  mais  ce  n'est  pas  une  raison 
pour  que  ce  soit  le  poisson  de  Lacépède,  lequel  de- 
mande cependant  de  nouvelles  observations. 

287.  S.  Truite  des  Alpes,  S.  Alpinus  L.  Bloch. 
pi.  104.Cuv.etVal.t.21.  p.  249.  Salmo  punctatus  Cuv. 
Duham.  sect.  2.  pi.  2.  f.  5?  Enc.  pi.  67.  f.  272.  Vulg. 
Truite  de  montagne ,  Truite  des  Alpes,  Bergforelle,  Ro- 
ding.  Tête  un  peu  obtuse;  écailles  petites  ;  un  appen- 
dice étroit  près  de  chaque  ventrale  ;  partie  supérieure 
du  corps  à  taches  noires ,  jaunes  et  rouges  ;  sans  an- 
neau; dorsale  et  adipeuse  jaunâtres;  à  treize  rayons; 
les  autres  nageoires  rougeâtres  ;  pectorale  à  quatorze 
rayons;  ventrales  à  huit;  anale  à  douze;  caudale  à 
peine  échancrée ,  à  lobes  arrondis. 

C'est  le  Charre  des  Anglais  (Penn.  Brit.  zool.  3.  pi. 
15.);  cette  espèce,  facile  à  confondre  avec  les  petites 
Truites ,  existe  dans  les  eaux  du  Jura  et  du  mont 
Cenis  ;  elle  atteint  rarement  20  à  25  centimètres. 


(   143  ) 

La  Truittctte  de  Duhamel  sect.  2.  pi.  2.  f.  5  (Enc. 
pi.  65.  f.  264),  bien  qu'à  taches  rouges  à  cercle 
blanchâtre ,  se  rattache  peut-élre  à  celte  espèce. 

288.  S.  Truite,  S.  Fario  L.  Bloch.  pi.  22.  Enc.  pi. 
65.  f.  263.  Duham.  sect.  2.  pi.  2.  f.  2.  Trutta  dentata 
Klein,  mis.  Pisc.  5.  pi.  5.  f.  3.  Trutta-Fario  Cuv.  Salar 
Ausonii  Val.  tom.  21.  pi.  319.  Rondel.  Poiss.  des  lacs, 
p.  et  pi.  117.  Vulg.  Truite,  Truitte,  Troutte,  Deluzen, 
Dluzen  (Finistère),  Trute ,  Touvre,  Truite  de  rivière , 
Truite  ordinaire,  Tr.  vulgaire.  Dos  brun  à  points  noi- 
râtres; côtés  vert-jaune  ;  taches  rouges  sur  les  flancs, 
avec  anneaux  brun  ou  bleuâtre  ;  tête  un  peu  grosse  à 
mâchoire  supérieure  plus  courte  ;  pectorale  brune ,  à 
dix  rayons;  dorsale  bleuâtre, ponctuée  de  noir,  à  qua- 
torze ;  anale  brune ,  à  base  bleuâtre ,  à  onze ,  dont  le 
premier  pourpré  ;  caudale  jaunâtre ,  à  base  brune ,  et 
ventrale  jaunâtre ,  à  treize  rayons. 

Cette  excellente  espèce  dépasse  rarement  25  à  30 
centimètres ,  et  offre ,  à  ce  qu'il  paraît ,  diverses  va- 
riétés notables ,  sans  parler  de  la  Truite  brune ,  dont  le 
fond  est,  en  effet,  très  rembruni.  On  distingue  des 
Truites  à  tête  longue  (dans  l'Auzance,  déparlement 
de  la  Vienne) ,  souvent  médiocrement  tachées  sur  le 
corps;  la  Truite  à  tête  courte,  tachée  ou  sans  taches 
sur  la  tête.  On  trouve  des  Truites  à  fond  noirâtre  ou  à 
fond  jaunâtre ,  tous  accidents  qui  jettent  beaucoup  de 
vague  dans  la  détermination  des  espèces  affines.  Dans 
le  département  de  la  Vienne,  nous  avons  vu  la  Truite 
dans  la  Cloire ,  mais  très  petite ,  et  dans  l'Auzance , 
où  elle  était  inconnue  il  y  a  un  demi  siècle.  La 
Touvre ,  département  de  la  Charente ,  en  nourrit  une 
race  assez  distincte ,  à  étudier  de  nouveau. 


(   U4  ) 

289.  S.  Truite-Saumonée,  S.  Trutta  L.  Bloch.  pi. 
21.Enc.  pi.  67.  f.  270.  Lacép.  pi.  105.  f.  3.  Dict.  se. 
nat.  pi.  73.  f.  2.  Gaimard,  Voy.  en  Isl.  pi.  15.  Cuv.  et 
Val.  tom.  21.  p.  240.  Salmo  lacustris  Gmel.  S.  Trutta- 
Salar  Lacép.  Trutta  Salmonata  Willug.  Vulg.  Grande- 
Truite  j  Truite-Saumonée.  Tête  petite  cunéiforme ,  ta- 
chée de  noir,  à  côtés  violâtres;  mâchoires  égales; 
opercules  un  peu  aigus;  teinte  générale  brunâtre-vio- 
lacée ;  front  et  nez  bleu-noir  ;  côtés  à  taches  noires  ; 
dorsale  brune,  à  quatorze  rayons,  tachée  de  noirâtre , 
comme  l'adipeuse  ;  toutes  les  autres  brunâtres ,  non 
tachetées;  pectorale  à  quatorze  rayons;  ventrales  à 
dix  ;  anale  à  onz°  ;  caudale  peu  échancrée  ;  le  palais  à 
trois  rangées  de  dents  et  la  langue  deux. 

Cette  espèce ,  en  même  temps  de  mer  et  de  fleuve , 
est  peu  commune  et  recherchée ,  bien  qu'inférieure  à 
la  précédente;  elle  a  de  60  à  70  centimètres  de  long. 
Sa  grosseur  est  quelquefois  telle,  que  Klein  en  a  figuré 
une  sous  le  nom  de  Saumon. 

La  Truite  saumonée  de  Genève,  ou  Fera  des  Gene- 
vois, est  le  Salmo  Lemanus  Cuv.  (Fario  Lemanus  Val.), 
qui  n'est  pas  de  notre  France  jusqu'ici,  mais  peut-être 
le  Jura  l'offrira-t-il. 

290.  S.  Truite  de  mer,  S.  GodeniiL.  Bloch.  pi.  102. 
Enc.  pi.  66.  f.  265.  Duham.  s.  2.  pi.  2.  f.  3.  Cuv.  et 
Val.  tom.  21.  pi.  187.  Vulg.  Truite  de  mer ,  Silber- 
F  or  elle.  Tète  un  peu  pointue  et  relevée  ;  bouche  petite  ; 
corps  allongé  à  taches  rouges  et  noires,  sur  les  côtés, 
cerclées  de  blanchâtre;  dorsale  ponctuée  à  douze 
rayons  ;  caudale  très  fourchue  (1). 

(1)  La  flg.  1.  pi.  1.  sect.  3,  des  Pêches  de  Duhamel,  est  une 
Truite  de  mer  hécarde. 


(  145  ) 

Elle  va  de  40  à  50  centimètres ,  et  c'est  la  véritable 
Truite  de  mer  pour  nous  et  Bloch ,  n'ayant  point  vu 
la  suivante  sur  nos  côtes. 

291.  S.  argenté,  S.  Schiffermulleri  Bloch.  pi.  103. 
Enc,  pi.  66.  f.  269.  Cuv.  et  Val.  tom.  21.  p.  292.  Vulg. 
Truite  de  mer,  Saumon  argenté.  Tête  brune,  aiguë; 
taches  noirâtres  en  croissant ,  sur  les  côtés  ;  fond  gé- 
néral brun-argentin;  nageoires  brunâtres;  dorsale 
tachetée  à  quinze  rayons  ;  pectorale  à  18;  ventrales  à 
dix ,  et  anale ,  à  treize. 

Cette  espèce ,  qui  paraît  beaucoup  sur  les  marchés 
de  Paris  en  été ,  et  qui  vient  du  lac  de  Constance , 
devra  exister  dans  le  département  du  Jura. 

292.  S.  de  Bâillon,  S.  Ballonii,  Salar  Ballonii  Val. 
tom.  21.  p.  342.  Ne  nous  est  pas  connu. 

Le  Salmo-Carpio ,  remarquable  pour  ses  grandes 
écailles,  est  ponctué  de  noir,  mais  si  le  lac  de  la 
Garda ,  en  Italie ,  le  p'résente  en  abondance ,  rien  ne 
prouve  qu'il  ait  été  observé  en  France ,  et  cependant 
on  l'a  indiqué  en  Angleterre. 

XCI.  OMBRE ,  Coregonus  Artedi.  Bouche  très  peu 
fendue  ;  dents  à  peine  visibles  ;  écailles  assez  grandes  ; 
une  dorsale  et  une  adipeuse. 

298.  Om.  Marènule,  C.  Marœnula  Lacép.  Salmo.— 
Bloch.  27.  f.  3.  S.  Albula  Ascan.  pi.  24  Vulg.  Luciou  de 
mar,  Petite-Marène.  Dos  bleuâtre;  ventre  argentin; 
mâchoire  inférieure  plus  longue  ;  dorsale  à  dix 
rayons  ;  pectorales  à  quinze  ;  ventrales  à  onze  ;  anale 
à  quatorze  ;  ligne  latérale  droite ,  à  points  noirs ,  rap- 
prochée du  dos. 

Si  cette  espèce  a  été  pêchée  à  l'embouchure  du  Var, 
comme  le  rapporte  Risso ,  elle  est  bien  de  l'intérieur 

10 


(  146  ) 

de  la  France.  Elle  a  de  15  à  25  centimètres  de  long. 

294.  Om.  Houting,  C.  oxyrhynchus  Val.  tom.  21. 
p.  488.  Salmo  —  L.  Salmo  Lavaretus  Bloch.  pi.  25. 
Excl.  syn.  Albula  nobilis  Schon.  Lavaret.  Enc.  pi.  68. 
f.  278.  Vulg.  Hautin,  HoutinJ  Houting.  Museau  mou, 
proéminent,  noir,  pointu;  tête  petite,  à  opercule 
anguleux;  dos  bleu-grisâtre  ;  côtés  blanchâtres,  pas- 
sant au  blanc-jaunâtre  sous  la  ligne  latérale;  écailles 
assez  grandes,  échancrées  ;  pectorales  jaunâtres;  les 
autres  nageoires  à  jaunes  la  base. 

Cette  espèce ,  qui  ne  dépasse  pas  25  centimètres  et 
n'en  a  très  souvent  que  15,  existe  dans  le  Rhin,  la 
Meuse,  la  Moselle.  La  première  bonne  figure  en  a  été 
donnée  par  Schonvcl,  répétée  par  Willughby,  Ruysh 
et  Bonnatère.  Il  y  a  un  Hautin  qui  est  une  espèce 
d'Argentine.  La  figure  195  des  Poiss.  des  fleuves  de 
Rondelet ,  donne  notre  poisson ,  mais  avec  trois  dor- 
sales, d'où  Lacépède  avait  fait  son  Tripteronolus . 

295.  Om.  bleue,  C.  Wartamanni  Cuv.  et  Val.  tom. 
21.  p.  463.  Salmo— Bloch.  pi.  105.  Enc.  pi.  68.  f.  275. 
Rondel.  Poiss.  des  lacs,  chap.  6.  pi.  163.  Vulg.  Bésole., 
Bezoldj  Omble-Dorade  (Isère) ,  Ombre  bleu.  Tête  pe- 
tite; opercules  oblongs;  corps  comprimé  à  teinte  gé- 
nérale bleue,  excepté  les  bases  jaunâtres  des  nageoires, 
mêlé  de  rouge  aux  pectorales  et  ventrales  ;  ligne  laté- 
rale presque  rectiligne,  à  points  noirs  ;  dorsale  à  quinze 
rayons  ;  pectorale ,  dix-sept;  ventrales,  douze;  anale, 
quatorze  ;  écailles  plus  petites  aux  deux  extrémités 
du  corps. 

Rare  dans  le  Rhin  et  long  au  plus  de  35  centi- 
mètres. 
296.0m.  commune,  C.tThymallus  Lacép   Dict.  se. 


(   *«  ) 

nat.  pi.  72.  f.  1.  Cuv.  Icon.  Reig.  anim.  pi.  102.  f.  2. 
Cuv.  et  Val.  tom.  21.  p.  429.  Salmo  Thymallus  L. 
Bloch.  pi.  24.  Thymallus  communis  Cuv.  Coregonus 
Umbra  Lacép.  Duham.  sect.  2.  pi.  3.  f.  2.Enc.  pi.  69. 
f.  281.  Vulg.  Ombre,  Ombre  d:' Auvergne ,  Ombre  de  ri- 
vière, Umbre,  Hareng  d'eau  douce,  Larde.  Télé  petite, 
un  peu  obtuse,  brune  en  dessus,  à  opercules  ponc- 
tués de  brun  ;  corps  allongé  à  dix  bandes  parallèles 
bleuâtres  de  chaque  côté  ;  vaste  dorsale  parallélo- 
gramme jaune  ponctuée  de  noir,  bordée  de  brun  au 
sommet,  à  vingt-trois  rayons;  pectorales  jaunâtres, 
les  autres  nageoires  brunes.  Ce  beau  poisson ,  devenu 
rare,  remonte  la  Garonne  et  la  Moselle;  sa  longueur 
est  de  30  à  45  centimètres.  Dans  la  rivière  de  la  Sorgue 
(département  de  Vaucluse),  on  l'a  confondu,  mal  à 
propos,  avec  le  Salmone-Ombre-Chevalier.  L'odeur 
presque  aromatique  de  ce  poisson ,  comparée  à  celle 
du  Thym,  lui  a  valu  son  nom  de  Thymallus. 

La  fig.  202  pi.  53  de  l'Encyclopédie  est  le  même  en 
mauvais  état,  dont  Lacépède  a  fait  un  double  em- 
ploi. 

297.  Om.  Lavaeet  ,  C.  Lavaretus  Cuv.  Salmo  —  ? 
L.  Salmo  Marœna  Bloch.  pi.  27.  Enc  pi.  69.  f.  279. 
Lavaretus  Rondel.  Poiss  des  lacs,  162.  Bélon.  186. 
Duham.  Pèches,  sect.  4.  pi.  14.  f.  1.  Vulg.  Lavaret. 
Teinte  générale  brun-bleuâtre;  côtés  argentin-bleu- 
âtre ;  tête  un  peu  à  bec  obtus ,  à  mâchoire  inférieure 
bien  plus  courte  que  la  supérieure ,  à  lèvre  relevée  ; 
opercules  aigus  ;  ligne  latérale  presque  médiane  et 
droite ,  à  points  blanchâtres  ;  nageoires  brunâtres  à 
bordures  noires ,  comme  l'adipeuse ,  excepté  la  cau- 
dale bleuâtre  ;  écailles  striées  vers  la  base. 


(   148  ) 

C'est  là  le  véritable  Lavaret  du  Rhône  et  du  lac  de 
Bourget,  à  un  rftyiïamèire  de  Chambéry  ;  il  va  do  30 
à  40  centimètres  de  long.  On  en  a  vu  même  dïin 
mètre,  mais  il  devient  de  pins  en  plus  rare. 

XCI.  ANCHOIS,  Engrèulis  Cuv.  Bourbe  très  fen- 
due, dépassant  de  beaucoup  les  yeux;  les  deox  mâ- 
choires dentées;  une  seule  doiv'c  sans  adipeuse; 
caudale  fourchue. 

*  Dorsale  opposée  à  V anale. 

298.  An.  ATRÉRmoiDE.Eng.Atherino'idesCuy.  et  Val. 
t.  21.  pi.  31.  Clupea  —  L.  Bloch.  pi.  408.  f.  1.  Duham. 
Pêches,  sect.  3.  pi.  16.  f.  8?  Vulg.  Bande  d'argent, 
Prëlra  (St-M;do).  Dorsale  à  l'opposé  de  la  naissance  de 
Tanale,  qui  est  à  trente-cinq  rayons  et  un  peu  écail- 
leuse;  bande  latérale  manifestement  plus  argentine 
que  le  surplus  des  coiés;  dorsale  à  onze  rayons;  pec- 
torale à  quatorze,  et  ventrales  à  huit  et  très  courles. 

Cetié  espèce  ai  teint  rarement  î  décimètres;  ce  n'est 
qu'avec  doute  que  nous  lui  rapportons  le  Prélra.  Le 
poisson  d'argent ,  Enc.  pi.  73  f.  303 ,  est  de  ce  groupe, 
mais  différent  de  notre  espèce  ,  sa  dorsale  étant  plus 
étendue. 

299.  An.  de  Brown,  En.  Brownii  Cuv.  et  Val.  tom. 
20.  pi.  5  et  41.  Clupea  vil  argenté  a  Lacép.  Cl.  Brun- 
nichii  Sclmeid.  p.  425.  Alherina  Broicnii  Gmel.Bron  n. 
Jamaï.  pi.  45.  f.  3.  Slolephorus  Comwersonii,  Lacép. 
Duham. Pèclies,  sect.  6.  pi.  3.  f.  5.  Vulg.  Mèlci,Miïel, 
Bande  d'argent.  Dos  très  brun;  mâchoire  supérieure 
prédominante;  opercules  crénelés;  dorsale  à  quinze 
rayons,  étendue  et  diminuant  insensiblement;  ligne 


(  149  ) 

latérale  près  le  dos  et  sensiblement  argentée  sur  côtés 
argentins. 

Grosseur  au  plus  de  l'Anchois ,  peu  commune  sur 
nos  côtes  de  l'Océan.  C'est  peut-être  là  le  Goulard  de 
nos  côtes  ,  poisson  à  constater. 


** 


Dorsale  non  opposée  à  V anale. 


300.  An.  vulgaire,  Eng.  Encrasicholus  Cuv.  Icon. 
Reig.  anim.  pi.  104.  f.  1.  Dict.  se.  nat.  pi.  71.  f.  2. 
Cuv.  et  Val.  tom.  21.  pi.  7.  Clupea—L.  Bloch.  pi.  30. 
f.  2.  Lacép.  pi.  108.  f.  3.  Enc.  pi.  75.  f.  313.  Duham. 
Pêches,  sect.  3.  pi.  17.  f.  5.,  etc.  Vulg.  Anchois,, 
Grand-Goule ,  Glessein.  Tête  aiguë;  œil  grand;  mâ- 
choire supérieure  très  prédominante  ;  corps  allongé , 
gris  argentin ,  à  écailles  caduques  à  reflets  azurés  et 
argentins  sur  les  flancs  ;  ligne  latérale  assez  près  du 
dos ,  peu  visible  (si  ce  n'est  après  la  chute  des  écailles); 
anale  à  dix-huit  rayons  (dors. ,  quatorze  ;  pect. ,  quinze  ; 
ventr.,  sept). 

Cette  espèce ,  si  connue ,  a  le  plus  ordinairement 
8  centimètres  de  long ,  et  nous  semble  plus  rare  sur 
nos  côtes  de  l'Océan  que  sur  celles  de  la  Méditerranée. 
Le  Méletàe  Duhamel,  sect.  6.  pi.  3.  f.  5., nous  semble 
un  Anchois /tandis  que  le  Sprat  (sect.  3.  pi.  16.  f.  2) 
sera  un  poisson  distinct. 

XCII.  CLUPE,  Clupea  L.  Cuv.  Corps  carpoïde  al- 
longé ,  comprimé ,  à  ventre  en  carène  plus  ou  moins 
dentelée^;  une  seule  dorsale  oppositive  des  ventrales  ; 
bouche  médiocre,  dentée. 

*  Grandes  espèces  (35  cent,  et  plus). 

301.  Cl.  Alose,  Clupea  Alosa  Lacép.  pi.  108.  f.  2. 


(  «50  ) 

Cuv.  (non  L.)  Enc.  pi.  75.  f.  312.  Duham.  sect.  3.  pi. 
1.  f.  1.  Alosa  communis ?  Cuv.  et  Val.  tom.  20.  pi.  11, 
AH.  Alosa  vulgaris  id.  p.  407.  Clupea  sardinella  Vallot. 
Icht  franc,  p.  277  (de  taille  moyenne).  Vulg.  Alose, 
Alouse,  Alozen  (Finistère),  Cola,  Coulac  (départe- 
ment de  la  Gironde),  Halachia  (Bouches-du-Rhône). 
Dos  vert-jaunâtre;  tache  noirâtre  ronde,  près  des 
ouïes;  ligne  latérale  presque  médiane;  lèvre  supé- 
rieure anguleuse  ;  anale  à  vingt-quatre  rayons  ;  cau- 
dale à  deux  taches  brunes  (dorsales,  dix-huit  rayons; 
pect.,  quatorze;  ventr.,  huit). 

La  Clupea  Alosa -elongata  de  M.  de  Lapylaie  doit 
former  une  race  plus  élancée ,  comme  nous  en  avons 
signalé  une  dans  le  Saumon. 

Bloch ,  Artedi  et  Linné  et  beaucoup  d'autres  ich- 
thyologues  n'ont  signalé  que  la  Clupé-Feinte  sous  le 
nom  d'Alose.  Celle-ci  va  jusqu'à  60  centimètres  et,  un 
mètre  par  exception.  Sur  1200  qui  nous  ont  passé 
sous  les  yeux,  trois  seulement  avaient  55  centimètres. 
On  trouve  souvent  dans  les  branchies  de  ce  poisson 
l'Enthosoëre  dit  Octostoma  Alosœ. 

La  Franche  blanche  (Duham.  sect.  3.  pi.  17.  f.  6), 
me  semble  une  jeune  Alose ,  de  même  que  la  Menisse 
ou  Menuisse  de  Gran ville ,  fig.  13 ,  même  planche. 

302.  Cl.  Rousse  ,  Cl.  rufa  Lacép.  Alosa  rufa  Cuv. 
et  Val.  tom.  20.  pi.  11,  409.  Vulg.  Alose  d'été,  Alose 
rouge,  Alouse  de  Châtellerault .  Couleur  générale,  sauf 
le  dos,  brun-argentin-cuivré  ;  carène  continue  ;  échan- 
crure  de  la  bouche  arrondie  ;  quinze  rayons  aux  pec- 
torales ;  vingt-sept  à  la  caudale. 

Plus  petite  que  l'Alose,  elle  en  a  la  forme  générale, 
mais  elle  mérite  une  étude  nouvelle ,  pour  constater 


(  161   ) 

si  c'est  une  race  seulement  de  l'Alose  ou  une  véri- 
table espèce  :  la  chair  en  est  moins  blanche. 

Let  jeunes  de  ces  espèces,  comme  de  la  suivante , 
sont  confondues  vulgairement  sous  le  nom  de  Blanche 
et  Blanchaille. 

303.  Cl.  Feinte,  Cl.  fallax  Lacép.  Cl.  ficla.  Cuv. 
et  Va),  lom.  20.  p.  11,  409.  Clupea  Alosa  Bloch.  pi. 
30.  f.  1.  Excl.  syn.  Duham.  sect.  3.  pi.  2.  f.  1.  Vulg. 
Vint,  Yenih  ,'dép.  du  Rhin),  Feinte,  Feine,  Gualte, 
Costa  (iép.  des  Landes),  Serpe,  Corneau,  Covérau 
(Marne  el  Loire),  Coque,  Coquet,  Couver,  Couvereau. 
LaUnaa  (le  mâle),  Pucelle,  Grande-Pucelle  (dép.  de  la 
Soine),  Cahuhau  (mâle),  Couvert-Coqué ,  Grande- 
Guy  (jeune).  Lèvre  supérieure  échancrée  en  demi- 
cercle;  ligne  latérale  1res  près  du  dos;  sept  taches 
noirâtres  sur  les  côtés,  un  peu  au-dessus  de  la  ligne 
latérale  ;  vingt  un  rayons  à  l'anale  (dorsale,  dix  huit; 
peclorales  ,  quinze;  ventrales,  neuf). 

Plus  petite  que  l'Alose  et  plus  comprimée,  elle  ne 
remonie  qu'après  elle  dans  nos  fleuves  et  est  bien 
moins  esiimée.  C'est  bien  à  tort  qu'on  voudrait  n'en 
faire  qu'une  même  espèce  avec  l'Alose.  Mais  il  reste  à 
étudier  la  Feinte  bretonne  et  la  Feine  gros-yeux ,  qui 
seront,  au  moins  la  dernière ,  tout  autre  chose. 

La  Blanche-Bâtarde  de  Duhamel, sect.  3.  pi.  17.  f.  7, 
ne  nous  semble  qu'une  jeune  Feinte. 

**  Petites  espèces  (10  à 25  cent,  au  plus). 

304.  Cl.  Alosette,  Cl.  Alosetta ,  pi.  3.  Vulg.  Bi- 
bletle.  Ablette  de  fond,  Abletlebâlarde  (Loire-Inférieure). 
Cavité  en  losange  dessus  la  tète  ;  carène  ventrale  très 
dentée;  ligne  laiérale  près  du  dos  ;  côtés  argentés  ;  une 


(  152  ) 

tache"noire  en  croissant ,  près  le  dos ,  derrière  l'oper- 
cule. 

Cette  espèce,  qui  ne  paraît  pas  passer  15  centimètres, 
n'est  pas  rare  dans  la  Loire,  où  elle  se  tient  sur  les 
fonds  rap.'des  et  sabloneux. 

Le  Harangue ,  dans  Duhamel ,  secl.  3.  pi.  2.  f.  3. , 
ressemblerait  un  peu  à  notre  poisson,  et  encore  mieux 
à  sa  Grande-Gay ,  fig.  2,  mais  celle-ci  est  une  jeune 
Feinie. 

305.  Cl.  Hàbeng,  CL  Harengus  L.  Bloch.  pi.  29. 
f.  1.  Enc.  pi.  73.  f.  310.  Lacép.  pi.  108.  f.  1.  Cuv. 
Icon.  Reig.  anim.  pi.  104.  f.  1.  Cuv.  et  Val.  lom.  20. 
pi,  30,  250,  252.  Duham.  Pêches,  sect.  3.  pî.  4.  f.  1,2. 
pi.  16.  f.  1  (jeune).  Rondel.  lib.  7.  cap.  16.  Vulg.  Ha- 
reng ,  Harlnq  (Finistère).  Sans  taches;  lignes  latérale 
un  peu  courle;  mâchoire  supérieure  plus  courte  à 
dents  en  avant;  dorsale  à  dix-huit  rayons  (pectorale 
à  dix-huit  et  ventrales  à  nem  ;  anale  à  d^x-sepl). 

Celle  espèce,  qui  dépasse  rarement  20  à  25  centi- 
mètres, ne  remonte  m\  peu  l'embouchure  de  nos 
fleuves  que  lorsqu'elle  est  poursuivie  par  les  Marsouins 
ou  les  Dauphins. 

Les  Blanches  d'Abbev  ,?e,  Jes  Harenguels  de  Caen 
nous  semblent  de  jeunes  Harengs. 

Le  Spr<:,t  de  nos  cotes,  figuré  par  Duhamel,  sect.  3. 
pi.  16,  n'est  aussi  qu'un  jeune  Hareng;  mais  le  Sprat 
de  Calais,  figmé  dans  le  même  ouvrage,  sect.  4.  pi.  8, 
i.  7,  a  besoin  d'élre  étudié. 

306.  Cl.  Saboïjne,  Cl.  Spraiim  L.  Bloeh.  pi.  29. 
f.  2.  Enc.  pi.  75.  f.  311.  Duham.  sect.  3.  pL  16.  f. 
4,  5.  Clupea  Sardina  Cuv.Ieoo.  Re:g.  an  m.  #V,  10"„ 
f.  2.  Cuv.  et  Val.  tom.  20.  pi.  455.  Vulg.  Serdine,  Sat- 


(  153  ) 

dine,  Sardtn  (Finistère),  Cradeau,  Harenguet,  Roy  an 
(  département  de  la  Gironde),  Sardine  des  Sables,  Sar- 
dines nantaises  (les  très  grosses).  Mâchoire  supérieure 
plus  courte;  tête  un  peu  dorée;  dos  bleuâtre-foncé  ; 
ligne  latérale  pointillée,  fugaces  ;  carène  peu  sensible; 
anale  à  dix-neuf  rayons;  dorsale,  dix-sept;  pecto- 
rales ,  seize  ;  ventrales ,  six. 

Longue  de  15  centimètres  ,  le  plus  ordinairement, 
cependant  on  en  voit  de  presque  grandes  comme 
des  Harengs  moyens. 

Statius  Millier  a  dû  figurer,  pour  Sardine,  une 
jeune  Feinte,  car  il  lui  donne  des  taches  comme  à 
elle ,  à  moins  que  ces  taches  ne  soient  fugaces,  ce  qui 
est  à  constater  de  nouveau. 

307.  Cl.  Pilchard,  Cl  Pilchardus  Bloch.  pi.  406. 
Clupanodon  —  Lacép.  Alosa  —  Cuv.  et  Val.  tom.  20. 
p.  446.  pi.  8.  Vulg.  Pilchard,  Celan,  Celerin,  Selan, 
Hareng  de  Bergue  (Paris),  Gattereau.  Tête  à  cavité 
oblongue  en  dessus  ;  corps  très  allongé  ;  dents  comme 
nulles;  écailles  assez  grandes  (plus  que  dans  le  n°  306); 
dorsale  un  peu  avancée  ;  ligne  latérale  assez  près  du 
dos;  dorsale  à  dix-huit  ou  dix-neuf  rayons  (pect.,  dix- 
sept;  ventrales,  huit;  anale,  dix-huit). 

Sa  longueur  est  de  18  à  25  centimètres.  Cette  espèce 
n'est  pas  rare  sur  nos  côtes  de  l'Ouest.  Nous  croyons 
que  -l'on  en  doit  rapprocher  YEprault  et  YErtault  de 
Granville  (Duham.  sect.  3.  pi.  17.  f.  1,2,  mais  la  f.  1 
avec  doute).  Il  sera  à  constater  si  le  Ristau  du  dépar- 
tement des  Landes  est  le  Pilchard. 

308.  Cl.  Halbourg,  Cl.  Halburgius  Duham.  Pêches, 
sect,  3.  pi.  16.  f.  3  et  pi.  17.  f.  4.  Vulg.  Esprot,  Eprault, 
Franche-Blanche.  Dos  vert-brun;  côtés  et  ventre  blanc  ; 


(  154  ) 

nageoire  dorsale  un  peu  en  arrière  du  milieu  du 
corps ,  au-dessus  des  ventrales  ;  mâchoire  inférieure 
plus  longue  que  la  supérieure  ;  opercules  très  sinueux 
au  bord ,  avec  une  pointe  obtuse  près  les  pectorales  ; 
pectorales  falciformes. 

Cette  espèce  va  rarement  au-delà  de  8  à  10  centi- 
mètres. Ne  serait-ce  pas  là  la  Harangula  lutulus  ou 
Blanquette  de  Caen ,  de  l'histoire  naturelle  des  Pois- 
sons, tom.  20,  p.  281? 

309.  Cl.  arache,  Cl.  araca  Duham.  sect.  3.  pi.  16. 
f.  7.  Vulg.  Alachie,  Arache,  Harache,  Baraque.  Dos 
brun-verdâtre  ;  ventre  argentin;  ligne  latérale  mé- 
diane bien  marquée;  opercules  obtus,  sinueux  au  bord, 
à  large  échancrure  à  leur  base  ;  dorsale  au  milieu  du 
dos,  au-dessus  des  ventrales. 

Souvent  on  confond  cette  espèce  avec  le  Hareng, 
dont  elle  se  rapproche  par  sa  taille,  mais  toujours 
moindre ,  et  dont  la  dorsale  est  au  milieu  du  corps , 
lorsque  dans  le  Hareng  elle  est  plus  en  arrière. 

XCIII.  PRISTIGASTRE ,  Pristigaster  Cuv.  Port  et 
caractères  des  Clupées ,  mais  privé  de  nageoires  ven- 
trales; corps  comprimé  plus  ou  moins  large. 

310.  Pr.  Jacquine,  Pr.  Rostellatus,  Apterogaster 
rostellatus  Lapyl.  Vulg.  Jacquine  (Pornic,  Noirmou- 
tiers).  Museau  un  peu  prolongé;  corps  allongé,  .non 
relevé  sur  le  dos. 

Cette  espèce  paraît  en  été  sur  nos  côtes  de  l'ouest  ; 
on  n'avait  encore  observé  de  ce  genre  qu'une  espèce 
étrangère  à  ventre  très  saillant. 

XCIV.  ATHÉR1NE,  Atherina  L.  Corps  allongé, 
souvent  un  peu  translucide  ;  œil  grand  ;  deux  dor- 


(  i55  ) 

sales  presque  oppositives;  très  petites  dents;  joues  et 
opercules  écailleux  ;  ouïes  à  trois  rayons. 

311.  Ath.  Joël,  Alh.  Hepselus  L.  Bloch.  pi.  393. 
f.  3.  Cuv.  el  Val.  tom.  10.  pi.  423.  Rondel.  lib.  7.  cap. 
11  (2  par  erreur).  Enc.  pi.  73.  f.  302.  Duham.  sect.  6. 
pi.  6.  f.  8.  Aiherina  Presbyler  Cuv.  Jcon.  Reig.  anim. 
pi.  76.  f.  3.  Vulg.  Aubasseau  (Charente-Inférieure), 
Prêlre(l),  Prilreau,  Prêira,  PrcLero,  Rosel,  Roseré, 
Rosereis,  Sauclet  (département  des  Bouches-du-Rhone), 
Gras-d'eau,  Gras~I)os,  Beleyon  (Finistère).  Tête  assez 
pelite,  comme  à  crête  dentelée,  à  deux  points  de 
chaque  côté  ;  mâchoire  inférieure  relevée  ;  côtés  bruns 
avec  une  ligne  brune  longitudinale ,  et  une  rosaire 
plus  large;  ventre  prononcé  vert-argentin;  nageoires 
roussâtres,  tronquées  en  arrière;  caudale  fourchue; 
première  dorsale,  huit  rayons  aigus  (deuxième  dor- 
sale, dix;  pectorales  et  anale,  treize;  ventrales,  six). 

Cette  petite  et  jolie  espèce  atteint  rarement  15  cen- 
timètres, et  n'en  a  le  plus  ordinairement  que  huit. 

XCV.  MUGE,  Mugit  L.  Tele  revélue  de  petites 
écailles;  corps  allongé,  un  peu  arrondi;  deux  dor- 
sales courtes,  écartées,  la  première  épineuse  à  quatre 
rayons;  mâchoire  inférieure  carénée  en  dedans. 

312.  M.  visqueux,  M.  viscusus,  Myxon.  Rondel. 
lib.  9.  cap.  4.  Vulg.  Mendie,  Mulei ,  Mulet  brun, 
Meud  brun,  Moïle,  Sauteur.  Museau  un  peu  long  ;  corps 
enveloppé  d'une  sorte  de  mucosité  ;  côtés  gris  bleuâtre, 
à  lignes  longitudinales  brun-bleuâtre. 


(1)  Ce  nom  vulgaire  est  appliqué  à  plusieurs  petits  poissons 
de  nos  bords  de  l'Océan  ,  appartenant  à  divers  genres,  et  servant 
d'appât  pour  la  pêcbe. 


(  156  ) 

Cette  espèce  est  bien  distincte  de  la  suivante,  sur- 
tout par  la  mucosité  habituelle  de  son  corps  et  son 
habitude  plus  marquée  de  sauter.  Sa  longueur  est  de 
30  à  35  centime  1res. 

313.  M.  SurtiUR,M.  saliens  Risso.  Cestrus  Rondel. 
lib.9.  cm.  3.  Eue.  pi.  73.  f.  304.  Dubam.  Pèches,-  s.  6. 
pi.  2.  MiujU  cephalolus  Maudirj  t  (pour  M.  Cephalus). 
M.  Ciphalus  Bloek.  394.  Excl.  syn.  Cuv.  et  Val.  iom. 
11.  pi.  47.  Vulg.  Mule j  Mulel  de  mer ,  Mul,  L'tèmie, 
Limou,  Flûte,  Meuil  blanc.  Museau  très  pointu;  cou- 
leur générale  gris-blancbà^e;  opercules  à  taches  très 
jaunes  ou  dorées. 

Celte  espèce  ou  race  est  la  plus  habituelle  sur  nos 
côtes  de  l'Ouest  et  dans  nos  fleuves,  et  souvent  con- 
fondue avec  les  auires  par  le  vulgaire* 

314.  M.  Capiton,  M  cephalus  L.  M.  capiio  Cuv.  et 
Val.  Iom.  11.  pi.  13.  ellU.  Rondel.  J'<b.  9.  cap.  2.  Vu'g. 
Lou  Tcslud  (dépademenl  du  Var).  CabOi,  Jia.rn.odOj 
Menille  noir.  Tête  grosse,  courte;  écailles  dudos  brun- 
foncé;  côlé^  blanchâtres  à  lignes  longitudinales  noi- 
râires. 

Cette  espèce',  commune  dans  le  Rhône,  rie  nous  est 
pas  encore  connue  sur  nos  côtes  de  l'Ouest. 

315.  M  Provençal,  M.  Chelo  Cuv.  M.  Prorcnsalis 
Risso.  Chelon  Rondel.  lib.  9.  cap.  5.  Vu'g.  Maron, 
Chalus,  Same.j  Mujoit.  Mucgo.  Corps  argent*  n  ;  lèîeun 
peu  déprimée;  sept  lignes,  dorées  et  bleuâires,  le 
long  de  chaque  coié. 

Cette  belle  espèce,  qui  remonte  le  Var  au  printemps, 
P-©  c  quelquefois  jusqu'à  4  kilog. 

316.  M.  doré,  M.  Tang  Bloch.  pi.  395.  M.  auratus 
Risso.  Vulg.  Mugou  daurin.  Museau  arrondi;   dos 


(  157  ) 

bleuâtre-obscur;  sept  bandes  foncées  en  long,  aux 
côtés ,  avec  nuance  brun-argenté  ;  opercules  couverts 
d'une  macule  dorée  ;  caudale  azurée. 

Cette  espèce ,  qui  n'est  point ,  contre  ce  que  l'on  a 
prétendu ,  la  Lienne  de  Duhamel ,  remonte  le  Rhône 
et  est  peu  commune  ;  elle  est  du  golfe  de  Gascogne  et 
surtout  de  nos  côtes  de  l'Algérie. 

XCVI.  EXOCET,  Exocœtus  L.Tête  déprimée ,  pres- 
qu'entièrement  couverte  de  petites  écailles;  bouche 
petite  ;  corps  un  peu  carré  ;  une  ligne  d'écaillés  caré- 
nées au  bas  des  flancs,  le  long  du  corps;  dorsale 
unique  ;  pectorales  vastes  allant  presque  à  l'extrémité 
de  la  caudale  ;  dents  petites ,  pointues ,  sur  une  ran- 
gée ;  ligne  latérale  peu  marquée. 

317.  Ex.  volant,  Ex.  volitans  Bloch.  pi.  398.  Lacép. 
Cuv.  et  Val.  tom.  19.  pi.  83.  Ex.  evolans  L.  Duham. 
sect.  3.  pi.  22.  f.  2.  sect.  9.  pi.  6.  f.  3.  Enc.  pi.  73. 
f.  306.  Vulg.  Muge  volant.  Hareng  volant.  Poisson 
volant,  Hirondelle  de  mer.  Tête  un  peu  atténuée;  dos 
vert-azuré;  ventre  argentin;  pectorales  bleuâtres 
bordées  de  jaune  ;  abdominales  petites ,  rouges ,  pres- 
que en  dessous  des  pectorales;  dorsale  et  anale  éten- 
dues ,  droites  ;  caudale  à  points  rouges. 

C'est  l'espèce  de  nos  régions  la  plus  ordinaire ,  bien 
que  rare  encore  ;  elle  apparaît  de  temps  à  autre  en 
petites  volées.  Peut-être  le  poisson  de  Duhamel  est-il 
très  distinct  de  celui  de  Bloch,  par  ses  pectorales  moins 
près  de  la  caudale  et  une  seconde  dorsale,  si  elle  existe 
véritablement  (1).  Il  a  été  pris  dans  la  Manche.  Il  est 

(1)  Comme  le  poisson]  observé  par  Duhamel  avait  près  de  45 
centimèlrcs  de  loiig,  il  serait  bien  extraordinaire  que  l'ont  eût 
placé  deux  dorsales  si  elles  n'y  existaient  pas. 


(   158  ) 

rare  qu'il  dépasse  30  centimètres,  ainsi  que  le  sui- 
vant. 

318.  Ex.  Muge  volant  ,  Ex.  exiliens  Bloch.  pi.  497. 
Cuv.  et  Val.  tom.  19.  pi.  114.  Mugilusalalus.  Rondel. 
lib.  9.  cap.  6.  Vulg.  Mulet  volant ,  Mulet  ailé,  Hiron- 
delle de  mer.  Tête  un  peu  renflée;  dos  brun-violacé; 
côtés  argentins;  pectorales  violâtres  à  base  jaune; 
abdominales  en  arrière,  longues,  violettes  près  de 
l'anale  ;  dorsale  échancrée. 

C'est  à  la  suite  de  forts  vents  de  l'ouest  que  celle 
espèce  est  portée  sur  nos  côtes. 

Nous  n'avons  point  YExocetus  mesogaster  de  Bloch, 
qui ,  en  effet,  a  les  ventrales  au  milieu  du  corps,  dans 
lequel  le  gris  et  le  bleu  dominent  ;  il  est  tout-à-fait  in- 
tertropical ;  mais  nous  le  citons  parce  qu'il  pourrait 
être  poussé  vers  nos  côtes  par  les  oragas. 

XCVI.  CENTRIQUE,  Centricus.  L.  Corps  comprimé, 
tranchant  en  dessus ,  plus  ou  moins  couvert  de  pla- 
ques articulées  ;  bouche  sans  dents ,  museau  plus  ou 
moins  en  flûte  ;  deux  dorsales. 

319.  C.  Bécasse,  Centriscus  Scolopax  L.  Bloch.  pi. 
123.  f.  1.  Enc.  pi.  21.  f.  69.  Lacép.  pi.  74.  f.  5.  Ron- 
del. lib.  15.  cap.  5.  Solenostomus  Scolopax  Risso.  Vulg. 
Bécasse,  Soufflet,  Tronibetto  (département  du  Var). 
Sorte  de  cuirasse  de  la  tête  à  la  première  dorsale  ; 
couleur  générale  gris-rosacé;  bec  très  long,  cylin- 
drique, à  bouche  terminale  oblique;  yeux  très  grands; 
les  deux  dorsales  opposées  à  l'anale  ;  première  dorsale 
à  quatre  piquants ,  dont  le  premier  plus  long  est  ser- 
reté;  deuxième  dorsale,  seize  rayons  (pectorales,  dix- 
sept;  ventrales,  cinq;  anale,  dix-huit);  écailles  pe- 
tites sur  les  côtés;  caudale  un  peu  arrondie. 


(  159  ) 

Cette  espèce,  longue  de  15  à  18  centimètres,  est 
assez  rare  sur  nos  cotes,  soil  de  l'Océan,  soil  de  la 
Méditerranée,  élant  surtout interlropicaîe. 

C'est  encore  le  Silurus  cornulus  L.  ou  Macroram- 
phosus  de  Lacépède:  Chardonneret  de  l'Encyclopédie'. 

3:20.  C.  Sumimtt,  C.  Velilarts  Pallas  Spieil.  8.  p.  36. 
pi.  4.  f.  8.  Amphisile  —  Ciw.  Bdc  pi.  86.  i'.  357.  Mu- 
seau prolongé,  avec  lignes  saillantes  de  chaque  côté; 
corps  oblong,  un  peu  aplati;  dos  couvert  de  larges 
pièces  écai lieuses  donl  la  postérieure  porle  une  poinle 
raide  serrelée,  formant  partie  de  la  première  dorsale 
avec  deux  aulres  aiguillons,  la  deuxième  petite  sur  la 
queue  à  douze  rayons;  couleur  générale  nacrée  avec 
nu.mces  azurées  sur  le  dos;  ventre  à  reflets  dorés; 
piquanls  au-devant  de  l'anus;  anale  étendue  et  cau- 
dale tronquée. 

C'est  une  petite  espèce  longue  de  5  à  8 centimètres, 
rare  et  accidentelle  dans  nos  deux  mers. 


BLENNÏE  LENTEQUE  ,  N°  96,  PL.  1. 

Blennius  Iientecsas. 

Corpore  oblongo ,  sub-compresso ,  maxillâ  super  tore  — 
prœllongâ  ;  fronle  depresso  ;  maculis  grisco-alris 
sparsis. 

Cobps  allongé,  un  peu  comprimé,  long  de  9  à  15 
centimères. 

Tète  grosse ,  par  rapport  au  volume  du  poisson ,  à 
mâchoire  inférieure  plus  courte  ;  dents  fines ,  serrées, 
sur  une  seule  rangée;  front  obtus,  aplati  en  devant; 


(  160  ) 

œil  très  grand ,  placé  près  du  front  ;  opercules  angu- 
leux-obtus en  arrière,  ponctués  de  brun  comme  le 
reste  du  corps. 

Coloration,  corps  grisâtre  à  la  partie  aalériou<e 
avec  des  taches  noirâtres  ou  noires  1res  petites  et 
piessées,  brunâtre  à  la  parlie  postérieure,  avec  des 
tacbelures  moins  prononcées. 

Ligne  latérale,  très  rapprochée  de  la  nageoire 
dorsale ,  recliligne  jusque  vers  l'opercule ,  et  là  se  re- 
courbant vers  le  haut. 

Nageoire  dorsale  unique,  à  trente  rayons,  et  un 
peu  échancrée  vers  le  neuvième  et  dixième  rayons; 
les  rayons  vers  la  queue  étant  les  plus  longs,  allant  de 
la  tète  à  ta  caudale. 

Jugulaires  à  deux  rayons  chacune,  dont  le  plus 
long  est  l'extérieur  ;  les  deux  libres  vers  leur  extré- 
mité. 

Pectorales  placées  au  bas  de  la  tète  derrière  les 
opercules,  allongées,  tachetée*  el  à  douze  rayons. 

Anale  à  dix-sept  rayons,  raides  et  un  peu  aigus, 
partant  un  peu  en  arrière  de  la  tète  pour  rejoindre  la 
caudale. 

Caudale  arrondie  à  son  extrémité;  ayant  huit 
rayons,  el  traversée  par  deux  cercles  brunâtres. 

Observation.  —  Ce  poisson  ressemble  en  petit  à 
YÂnarhkus  Lupvs,  mais,  outre  les  caractères  géné- 
riques, el  sa  caudale  arrondie  etnonbjfurquëe,  il  est 
toujours  d'un  petit  volume.  C'est  peut-ëlre  le  Pichi- 
chy  que  Ton  pèche  auConquet,  sur  nos  côtes. 


(  161   ) 

BLENNIE  BRUN,  N°  97,  PL.  2. 
ISleiinitBS  hruianeais. 

Corpore  clongatOj,  compresso,  fusco-brunneo ,  immacu- 
lato;  maxilla  superioribreviora;  dorsalliâ  longitudi- 
naliter  elongatâ,  abbreviatâ  sub-spinulosâ;  jugula- 
ribus  brevissimis  quibusque  bispinosis. 

Corps  allongé ,  très  comprimé ,  long  de  10  centi- 
mètres; comme  strié  transversalement  du  dos  au 
ventre. 

Tète  petite ,  très  comprimée  ;  mâchoire  supérieure 
plus  courte  que  l'inférieure;  opercule  grand,  arrondi- 
oblong  ;  œil  petit  près  le  front  et  bien  latéral. 

Ligne  latérale  rectiligne ,  peu  marquée ,  presque 
médiane. 

Dorsale  longeant  les  trois-quarts  du  dos  et  joi- 
gnant la  caudale. 

Jugulaires  courtes,  formée  par  deux  petites  épines 
chacune,  dont  la  pins  longue  est  en  dehors. 

Pectorales  oblongues,  petites,  à  sept  rayons. 

Anale  membraneuse ,  presque  de  la  moitié  du 
corps,  joignant  la  caudale,  et  très  brève. 

Caudale  un  peu  oblongue ,  arrondie  à  son  extré- 
mité. 


CLUPÉE  ALOSETTE  ,  N°  304  ,  PL.  3. 
Cltapea  Alosetta. 

Corps  allongé,  comprimé  (un  peu  de  la  sardine), 
à  écailles  assez  caduques. 

11 


(   162  ; 

Tète  moyenne,  h  mâchoire  supérieure  plus  courte, 
éehancrée  en  avant ,  noirâtre  et  ponctuée  de  noir  à  la 
partie  antérieure,  avec  une  dépression  longitudinale 
en  dessus,  bordée  à  sa  partie  arrière  et  placée  entre 
l'œil,  le  museau  et  le  front,  creusé  régulièrement  en 
triangle;  dents  fines  et  écartées,  mais  à  peine  sensi- 
bles à  la  mâchoire  inférieure;  langue  épaisse  picquetée 
de  noir  ;  bouche  assez  grande  ;  œil  grand ,  à  prunelle 
noire  et  iris  jaune  ;  tache  rougeàtre  en  dessus  de  l'œil. 

Dos  un  peu  arrondi ,  vert-brun  ;  tache  brune  en 
croissant ,  un  peu  derrière  l'opercule. 

Côtés  argentins,  à  reflets  un  peu  jaune-bronzé  vers 
la  tête  ;  quatre  lignes  interrompues  en  dessus  de  la 
ligne  latérale,  formées  de  petits  points  noirs  couvrant 
les  écailles ,  lesquelles  sont  petites. 

Ventre  à  carène  aiguë,  très  dentelée,  depuis  la 
tête  jusqu'à  l'anale. 

Ligne  latérale  presque  insensible ,  surtout  en 
allant  vers  la  queue,  située  peu  au-dessous  du  dos,  et 
composée  de  petits  points  noirs  sur  deux  lignes  se 
courbant  surtout  vers  les  ventrales. 

Dorsale  à  dix-huit  rayons,  un  peu  jaunâtre,  ondée 
de  noirâtre. 

Pectorales  à  treize  rayons. 

Ventrales  à  neuf  rayons  et  blanc-grisâtre ,  avec 
un  petit  appendice  oblong  en  dessus  et  à  sa  base. 

Anale  courte,  peu  étendue,  blanchâtre  et  à  vingt- 
quatre  rayons. 

Les  pectorales,  ventrales  et  anales  brunâtres,  à 
base  rougeàtre. 

Caudale  grande,  bien  fourchue,  jaunâtre,  à  bor- 
dure noirâtre  à  son  extrémité ,  piquetée  noirâtre  à  sa 
surface ,  à  vingt  rayons. 


(   163  ) 

Observations.  —  Ses  différences  d'avec  la  Chipée 
rousse  tiennent  à  sa  carène ,  très  dentée ,  à  ses  dents 
manifestes,  plus  obscures  dans  la  Chipée  rousse;  sa 
ligne  latérale  l'éloigné  complètement  des  jeunes 
Aloses,  et ,  en  supposant  que  l'on  pût  démontrer  que 
c'est  une  jeune  Feinte ,  ce  serait  au  moins  une  figure 
concourant  à  l'histoire  de  cette  espèce,  ayant  observé 
que  les  jeunes  Feintes ,  doubles  à  la  vérité  de  notre 
Alosctte ,  n'avaient  encore  que  trois  à  quatre  de  toutes 
les  taches  longitudinales  qu'offrent  les  individus 
adultes. 


ERRATA  ET  ADDITIONS. 


N°  76.  Le  Sardias  est  une  variété  d'anguille  des 
étangs  du  département  des  Landes,  dont  le  dos  est 
noirâtre  et  le  dessous  du  corps  blanc-mat  mêlé  de 
cendré ,  et  des  teintes  violacées  sur  les  côtés  ;  la  tête 
effilée  et  cylindrique. 

V Anguille  du  même  département  est  à  ventre  blanc- 
jaunâtre  ,  tête  plate  et  obtuse  ;  ses  nageoires  pecto- 
rales sont  plus  courtes  que  celles  du  Sardias.  Comme 
ce  ne  sont  pas  de  jeunes  Congres,  les  Sardias  deman- 
dent un  nouvel  examen. 

Page  247,  ligne  8.  Pas  de  dorsale,  lisez  :  une  dorsale 
seule  *  sans  autre  nageoire  ni  caudale. 

Page  259,  n°  95,  ligne  8.  B.  Gunnclus,  lisez  :  B. 
Murœnoïdes. 

Page  272,  ligne  dernière.  Après  ligne,  lisez  :  laté- 
rale courbée  vers  l'abdomen. 

Page  341 ,  ligne  6.  Quarante  rayons;  lisez  :  22  (25 
d'après  Rloch.)  rayons. 


(  m  ) 


TABLE   ALPHABÉTIQUE   DES  GENRES  (') 


et  des  noms  triviaux  ou  vulgaires  ('2). 


Abarliva n.  10G 

Abilletle 260 

Able 260  261 

—  commune 260 

—  de  fond 292 

Ablette 260 

—  bâtarde 50i 

—  du  fond 501 

Abliable,  abliette 260 

Âbramis p.  130 

Acanthopsis 109 

Acerina 86 

Acipencer 55 

Achon n.  266 

Acourci 245 

Agadec 198 

Aigle 58 

—  de  incr 205 

Aigudlat 14 

Aiguille 65,  249,  269,275 

—  de  mer 65,  274 

—  de  sable 80 

Aiguillct 230 

Aiguillette 274 

Alachie 509 

Alalonga 159 

Alaize  (Finistère) 

Alêne 52 

Alézcl  (Finistère) 

Àleuze 271 

Alonge 264 

Alosa,  alausa p.  150 


Alose n.  501 

—  d'été 502 

—  rouge 505 

Alouse 501 

—  de  Châtellerault. . .       502 

—  rouge 502 

Alozen 501 

Ammocoeles p.    17 

Amnwdijtes 44 

Anarhichas 45 

Anchois n.  500 

Ange ,  ange  de  mer 54 

Angelot 34 

Anguille 76 

—  de  mer 77  269 

Anguillct 274 

Anginllette 55  274 

Anon 100 

Antessa 201 

Aourade 201 

Apogon p.    69 

Appât  de  vase n.    80 

Apron 209 

Aplerogasterus. . p.  154 

Apterocyclus 20 

Arache n.  509 

Araignée  de  mer 87 

Argyrosomus p.    96 

Arlicon n.  196 

Arrain-Corria 176 

Arrain-Goria 170 

Arouquero 195 


(1)  Avec  la  page  ou  il  se  trouvent,  et  tous  en  italique. 

(2)  Rapportés  an  numéro  de  leur  série,  excepté  ceux  que  nous  n'avons 
pu  ramener  à  aucune  espèce. 


( 

Aroussen n.  195 

Artaudes 146 

Ascie 249 

Aspidophorus p.    61 

Aspro. . . 100 

Atherina 154 

Aubusseau n.  51 1 

Auchon  ,  auçon ,  ausson .  .       260 

Aurado 201 

Aurala p.    95 

Aveugle n.     8 

Aze 121 

Ayena ICI 

Baliste 55 

Balistes p.    54 

Ballaa,  Labre 

Bande  d'argent 298 

Bandoulière 25 

—  brune n.  160 

—  marbrée    170 

Bar,  Bars 207 

Barachota 100 

Barau 207 

Baraude-gode 98 

Barbacbe 221 

Barbarin 142  145 

Barbeau 255 

—  de  mer 145 

Barbette 228  254 

Barbier 180 

Barbillon 255 

Barbot 255 

Barbotte 227  228  255  254 

—  franche 254 

—  grasse 254 

Barbolteau ,  barboitteau. .  .       248 
Barbue 220  221 

—  a  taches 220 

Barbus p.  112 

Barreau n.  207 

Batrachoides p.    48 

Balrachus 55 

Baudreuil n.    57 

Baudroie. 57 

Baumaris 24 

Baveuse 95 

Bécard,  beccard 282 

Bécasse 275  519 

—  de  mer 275  519 


1(55 


) 

Béchet,  becquet n.  275 

Bécune 276 

Beléynn 150  511 

Bellicant T..  157  158 

Bélone p.  155 

Bergforclle n.  287 

Berrelly 152 

Berlonneau 221 

Berzel 152 

Besola,  besoles 295 

Bésu  ,  bésugue 158 

Bezole 295 

Bise 155  154 

Blanchaille 502 

Blanche 502  505 

Blanche-bâtarde 505 

Blanquet,  blanquette 508 

Blennius p.    49 

Bleiz-mor  (Finistère)  . .  .  .  u.    50 

Bluet 28 

Bœuf 58 

Bodereau 88 

Boga,  bogue 1 01  190 

Bois  de  roc 87 

Bonite 155  150 

—  rayée 156 

Bonitole 154 

Boops p.    89 

Borde : n.  260 

Bordelière -      267 

Bot 219 

Bouc 188 

Boulcrot ,  Bouillerot 119 

Bourguignon 264 

Bourlot 87 

Bourreau 1 55 

Bouvier,  Bouvière 264 

Bouxet 244 

Braisme  ou  Brome 266 

Brama 87 

Brame n.  266 

Brelot 175  195 

Brème,  Brème  ou  Bremme.  n   266 

—  blanche 267 

—  du  Bourget 270 

—  commune 259 

—  dentée 187 

—  gardonnée 267 

—  de  mer 176 

—  ordinaire 266 


(  166   ) 


Lirème  rosse a.  200 

Brémelte 207 

Brignc 207 

—  bâtarde 247 

Brochet 273 

—  ordinaire 275 

—  de  mer 269  276 

Brocheton 80  275 

Brune  (la) 160 

Bugaravelle 198 

Buholte 117 

Cabéliau,  cabliau 99 

Cabot 233  282  5U 

—  des  chasses 117 

—  loche 118 

Cahuhau  ,  cahuhot 505 

Calet  (Duhamel) 

Calimande 225 

Calluau 271 

Callyonijmus p.    47 

Calumet n.  156 

Cantharus p.    82 

Capelan n.  101 

Capone 161 

Carangue  (voyez  Caranx). . 

Caranx p.    72 

Carass ,  Carassin n.  259 

Carcharias p.    25 

Cardinal n.  155  211 

Cardine 217 

Carousche 259 

.  —    blanche 240 

—  noire 259 

Carpaude 252 

Carpe 164  230 

—  bleue 211 

—  de  Buggenhagen . .       270 

—  à  cuir 256 

—  de  mer  125 140  164  176 

—  à  miroir 256 

—  nue 236 

—  deVallières 264 

Carpeau,  Carpaude 256 

—  noire 256 

Carreau 257  259 

Carrelet 219  221 

Casse-burgo 195 

Castagnole 187 

Cataphracte 125 


Caunique n.  270 

Caval  (Loire-Inférieure).. 

Cavalet  (id.) 

Cavillone 134 

Célan .  Célerin 507 

Centrina p.    19 

Centriscus 158 

Centroloplms 86 

Centronotus 69 

Centropomus 69 

Cephaloptera 28 

Cephalus 56 

Chaboisseau  . . .  n.  125  151  248 

Chaboissias 248 

Chabot 121  125  248 

—  loche 118 

—  vorage 57 

Chabronter 127 

Cl.absot.Chapsot 121 

Chabuisseau 248 

Chalue 515 

Charbonnier 106 

Chardias 76 

Chardon 48 

Charohet 50 

Charou 50 

C'harp 256 

Chat-marin 85 

—  de  mer 54 

—  rochier 21 

Chatillon 5 

Chatouille 5  225  227 

Chavoine 248 

Chavou 50 

Checharet 150 

Chenille 10 

Cheval 248 

—  marin 67  68 

—  de  mer 67  68 

Chevau ,  Chevanne 248 

Chevenau 248 

Chevergne 248 

Chevesne 248 

Chicaron 150 

Chichar,  Chicharou 150 

Chien  de  mer 50 

—  épineux 14 

Chimaera p.    55 

Chimère n.    51 

Chinchar 150 


(  167 


C'hongy n.    77 

Ckondrostoma p.  513 

Chrach n.  164 

Chrysophrys p.    95 

Chrysotus 102 

Civelle  et  non  civette n-    76 

Clupea p.  149 

Cobilis 108 

Cocu n.  165 

Codlingue,  morue? 

Coho 1 72 

Cola 501 

Colin 106 

Combre 167 

Congre 77 

—  noir 78 

—  déroche 78 

Congret 77 

Convers  (voyez  conver) . . .       291 

Coq 210 

Coque  ,  Coquet 505 

Corbeau  de  mer 204 

Coregonus p.  145 

Corlazeau,  Corlazo n.  172 

Cornazeau 172 

Corneau 294 

Corp 20i 

Corvelle  (Croisk) 

Coryphaena p.    68 

Collas 60 

Coucou n.  154 

Coulac 501 

Courei 245 

Courlasseau ,   Courlazeau , 

Courlazet 172 

Couver 505 

—  Coquet 505 

Couvéreau 505 

Covereau 505 

Coyau ,  Coyo 172 

Crabe  (la) 129 

—  des  Atliotlards. . .-.       185 

—  deBiaritz 129 

Cradeau,  Crados 297 

Crahatte 16i 

Crampe  ou  Torpille 56 

Crapeau 97  U8  99  129  150 

151   153 

—  de  mer  92  122  125  129 
Crapaudine 85 


) 

Créac n.  58 

Crenilabrus p.  80 

Cyelopterus 59 

Cyprinus 114 

Dactylopterus 67 

Daine n.  205 

Damezelet 1 95 

Dard 245 

Dtluzen 279 

Demoiselle 195 

Denté , 174 

Dentex p.  82 

Dentillac n.  174 

Diable 59 

—  de  mer 57  125 

Dluzen 279 

Dobule 247 

Dofin 141 

Doli 56 

Dorade 141  201  258 

—  de  la  Chine 258 

—  chinoise 258 

Doradet 201 

Dorée 56  210 

—  de  la  Chine 258 

Dormeur 247  256 

Dormille 228 

Dormillouse,  Torpille. ...  56 

Doubleau 247 

Doucet  89 

—  femelle 90 

Dragon  de  mer 87 

Dreînneguet 207 

Drevels  et  Harlel 

Dressou 250 

Drigne 207 

Duleau 256 

Durdo 204 

Echarde  (voyez  Epinoche) .  1 46 

Echeneis p.  72 

Ecrivain n.  271 

Eglefin 100  104 

Emissole 20 

Empereur 85 

Engraulis 148 

Eperlan n.  257  278 

—  bâtard 268 

—  de  mer 279 


(   168  ) 


Eperlan  de  Seine n.  257 

Epinarde 146 

Epinette 14 

Epinglotte 146 

Epinoche 5  146 

Epinochetle 146 

Eprault 307  508 

Equille 80 

Eredi  (Groisic) 

Erla  (Bacque) 

Ertault 294 

Esox 


p . 154 

Espadon n.  82  85 

Esprot 308 

Esturgeon 58 

Exocallus  (voyez  sparus  boops 

n.  190) 
Exocœlus p.  157 


Faisan  d'eau 

Faitan 

Farago 

Faux  (La) 

Feine,  Feinte,  Finte 

Feinte  bretonne,  feinte  gros- 
yeux 

Flet,  Fiez ,  Fleitan 

Flétan,  Flételet,  Fléton. . 

Filât  ou  Congre 

Flindre 

Flonde 

Flondre 

—  d'eau  douce 

—  de  rivière 

Flossade 

Flotan 218 

Flûte 

Flyndre 

Franche  barbotte 228 

Franche  blanche 


Gai 

Gadus  p. 

Galeus 

Galline n. 

Galot 

Garballots  (Bacque) 

Garbottin 

Garde-côte.  . , 

Gardon 


222 
212 
205 
26 
505 

505 
218 
212 

77 
218 
218 
218 
218 
218 

52 
219 
515 
218 
254 
508 

210 
51 

22 
157 
164 

248 
172 
250 


Gardon  blanc n.  245 

—  brémé 267 

—  de  fond 247 

—  rouge 250 

Garlizen 213 

Gascanelle,  Gascanette. ..  150 

Gascon 150 

Gasta 505 

Gattereau 507 

Gasterosteus p.    70 

Germon n.  158 

Gibèle 241 

Gibèle-carpe 257 

dessein 500 

Glorieuse 58 

Gobio. . .  . p.  111 

Gobius 59 

Gode n.    98 

Godet 121 

Goiffon 231 

Goldsinny 169 

Gonion 231 

Gorvelle 2 

Goulard 299 

Goujon 251 

—  blanc, 88 

—  de  rivière 251 

Gourlin 150 

"  Gourneau,  Gourno n.  158 

Goyon 251 

Gracieux-seigneur 69 

Grand-chien  bleu 28 

—  Esturgeon 58 

—  goule 500 

—  Turbot 222 

Grande  ablette 261 

—  Brème 266 

—  Gay 295 

—  epinoche 111 

—  merlu  de  Bretagne.  107 

—  morue-barbue ....  109 

—  pucelle 505 

—  Boussette 24 

—  Truite 289 

—  Vieille 170 

Gras-d'eau,  Gras-dos. .  262  511 

—  mollet 69 

Gravelet 245 

Grélau 155 

Grelin 105  100 


(  169  ) 


Gremueillc,  Gremille n.  184. 

Grenouille  pêcheuse 57 

Griet 221 

Griset '. 19 

Grondeignet 155 

Grondel 231 

Grondeur 1 3  ï 

Grondignet 155 

Grondin 1 54 

Gros-Eperlan 279 

— ■    sept-œil 5 

—  thon 157 

—  yeux 190 

Grosse  Picardie 1 89 

—  Sarde-grise 190 

Grouahet 162 

Grumet,Grurnelet 156 

Guatte 505 

Guitaud 98 

Gurneau 158 

Guruard 158 

Ilalachia 292 

Ilalbourg 299 

Ilamburg 253 

Ilarache 509 

Haranguets. .  .  .♦ 505 

Ilaranguette 297 

Harangue 501 

Haraque 509 

Harang 505 

—  de  Bergue 507 

—  d'eau  douce 296 

—  volant 517 

Harangula p.  154 

Hareng n.  296 

Harinq 296 

Hartetou  Drevels  (Finist  ). 

Hausen 60 

Haute-Brème 266 

Ilautin 294 

Hertault 507 

Heurlin 184 

Hippocampus p.  24  7 

Hippoglossus 105 

Hirlin -. n.  184 

Hirondelle  de  mer 157  140 

517  518 

Holoeenlrus p.    84 

lïoulin,  lîouting n.  294 


Ichtliyocolle n.    60 

Ide 259 

Inihriago 159 

Jacquine,  jaqune 501 

Jarretière 116 

Jeses 240 

Joël 502 

Josse 190 

Julienne 109 

Karaische,  carassin 259 

Kavanche ,  carassin ,  2 

Kerelle 150 

Kreas  voyez  Creac 58 

Laberdan  ,  v.  morue 

Labre  ,  Labrus p.    76 

Lacert n.    90 

Lagadec 198 

Laitreau 505 

Lamie 25 

Larnna p.    22 

Lamproie n.       1 

—  d'alose 2 

Lamprillon  ,  Lamprion.   2. . .  .   7 
Lampr is (voyez Chrysotus)  p.  102 

Lançeron n.  275 

Lançon  ,  Lansson 80 

Landoise 271 

Lanneguet 105 

Lantéque 96 

Larde 296 

Lau 210 

Lavandière 89 

Lavarct 293  297 

Lcanneguet 105 

Lenlillat 21 

Lepidopus p.    58 

Leptocephalus p.    41 

Leschnat n.    76 

Leuciscus p.  119 

Lévencgate  ,  Lévénégalle  .  n.  105 

Lézard  de  mer 150 

Liche 19 

Lionne 515 

Lieu 1 06 

Lièvre 90 

—  marin 69  90 

—  de  mer 69  90 


(  170  ) 


Limande n. 

Limandclle 

Limou 

Linette  ou  Perlon 

Lingue,  Linguard 

Liparis 

Lizen  

Llieu 

Loche....   110,  124,  128 

—  de  Bar-sur-Seine. 

—  d'étang 

—  franche 

—  de  Loire 

—  de  marais 

—  de  mer.  ..  108  110 

—  noire 

—  de  rivière 

—  rouge  

Lompe 

Longue-oreille 

Lonlék,Lontéque(Duhamcl) 

Labre  ? 
Lophius,  (v.  Balrachus).  .  p. 

Lotla 

Lote,  Lotte n.  108 

—  de  Loire 

—  de  mer 75 

Loiiaanec 

Loubine 

—  mouchetée 

Loup 

—  marin 

—  de  mer 

Lou-Testud 

Lubine 

I.uciou  de  mar 

Lucze 208 

Lune,  Lune  de  mer 

Luis 

Madelaineau 281 

Maigre  (le) 

Malarmat 

Malcot 

Mànge-goemous 

Maquereau 

—  bâtard  

—  jaspé    

Margagnon,  margaignon.  . 
Marignan ... 


217 
224 
515 
157 
109 
100 
218 
106 
224 
228 
229 
228 
108 
229 
118 
110 
227 
111 
69 
158 


244 
55 
227 
108 
75 
106 
207 
208 
206 
85 
206 
504 
207 
295 
275 
210 
103 

284 
205 
126 

08 
175 
152 
ISO 
252 

76 
182 


Marme n.  197 


Maron, 

Marteau 

Mulet,  mélet. . . 

Mendole 

—    blanche. 


Menuise 

Merlan 102 

—  de  la  Méditerranée 

—  noir 

—  rouge 

sargale 


515 
52 
299 
188 
189 

Menisse,  menuisse '  291 

291 
107 
107 
.  106 
.  105 
199 

Merlanet.  merlenet 102  105 

Merle,  merle  de  mers 165 

Merlu 107 

—  barbu 114 

—  de  Bretagne 107 

—  verdin 105 

Merluche    107 

Merlucius p.    54 

Méron,mcru n.  177 

Mesaigne,  méségne 257 

Meuil,  Meuille 512 

—  blanc 515 

—  brun 512 

—  noir  . .  .  .  ? 514 

Meunier 121  248  258 

Milande 22 

Mingue,  mingre 1 46 

Miralel 52 

Misgurn 229 

Mobular 40 

Moïle 512 

Moine 54  55 

Moineau  de  rivière n.  218 

Mole 

Molet,  molette 

Molle 

Molle 

Mullec 

Molue,  morue. 
Molve. 


61 

98 

115 

114 

502 

99 

109 

Monichourdina 161 


Montée 

Mardache,  mordacle 

Mordocé,  mordoset,  mord- 

sec 

Mon  lie 

Morme,  Mormire 197 


76 
54 

96 
265 


(  17 


i    ) 


Morrude 

Morue n.  99 

—  barbue 98 

—  franche 99 

—  longue 409 

—  louche 114- 

—  noire 106 

—  deSt-Pierre 100 

—  verte 99  106 

Mort  sec 96 

Mouchara,  moueharra(basc) 

Mouchicouba 194 

Moucho 201 

Mnuehogna 197 

Moule  ou  Mole 61 

Mourine 38 

Moutelle ,  moutoïle 228 

Mu  ego 313 

Muge 512 

—  volant 517  518 

Mugil p.  15i 

Mugile n.  500 

Mugou,  raujou 515 

—  daurin 516 

Mul,  mule 512  515 

Mulet,  raullet ...   512  515 

—  ailé 518 

—  blanc 515 

—  brun 512 

—  de  mer 515 

—  noir 5 1 4- 

—  sauteur 512  515 

—  rouget 1-12 

—  volant 518 

Mulelte 228 

Mulier 268 

Mul  lus p.    68 

Muvaena 41 

Mustela 56 

Mustelus 21 

Myliobatis 27 

Nantéque,  Nartcque n.    96 

Nase,  Naze,  Nazen 271 

Nasteling 

Nègre 205 

Nez  (le) 271 

Nigroil  ou  Oblade 191 

Noire  (la) 43 

Notidanus p.    21 


Novacula p.    87 

Oblade n.  191 

Officier 101 

Oniblais,  omble 270 

Omble 280 

—  dorade 995 

Ombre 280  29C 

—  d'Auvergne....  296  287 

—  bleue 295 

—  chevalier 280 

—  d'eau  douce 287 

—  de  mer 204 

—  de  rivière 196 

Ophie 274 

Orehers  (v.  épinoches). . .       146 
Orcynus  (v.  scomber).  . .  p.    75 

Osfe,  orphe....! n.  256 

Orphe  d'eau  douce 256 

—  de  rivière 256 

Osmerus p.  157 

Ovelle 260 

Oville 210 

Pagel 196 

Pagre 195 

Pagrus 92 

Paon-bleu n.  160 

Papillon  de  mer 95 

Parr 284 

Pastanague 41 

Pearl 221 

Pégouze 216 

Pécheur 57 

Pèlerin : 17 

Pélon,  Pélonet 157 

Perça p.    98 

Perce-pierre n.    95 

Perchaude 205 

Perche 205 

— ■     gardonnée 184 

—  goujonnée,  goujon- 

mère 184 

—  de  rivière 205 

Perdrix  de  mer 212 

—  de  rivière 205 

Peristedion p.    62 

Perlon n.  27  157 

Péseheleau 59 


(   172  ) 


Pescliet-meneh  (  Poisson 

moine) n.    34 

Persèque p. 

Pesquiels n.  162 

Péteuse 

Petit  Carrelet 

—  diable  de  mer. . . . 

—  loup  de  mer 

—  maquereau 

—  sept-œil 

—  verdon  

Petite-brême 176  202 

—  —    du  Bourget. . 

—  lingue 

—  morue 

■ — ■     —    fraîche 

—  perche 

— ■    picarelle 

—  rosse  

—  roussette 

—  sarde  rouge 

Pelromyson p. 

l'hijcis 

Pibau n. 

Piearelle 

Picaud,  Picot. 147 

Pichichi  (Conquet) 

Pilchard 

Pilonneau, 

Pilote 

Pinck 

Pirabebe p. 

Pirlon 102 

Pironeau 

Pitre 

Platane n.250? 

Platessa p. 

Pleau n. 

Plestie 

Pleuronectes p. 

Plie n.  218 

—  franche 

—  de  mer 217 

Plincet 

Plo,  Plomb,  Pion 

Pofcheteau 

Pogge 

Poisson-assiette 

—  de  la  Chine.    . . . 

—  doré 


Poisson  de  lune 

.  .  n.  211 

55 

—    lune ...   42  61 

147  210 

507 

57 

165 

—    royal 142 

205  211 

264 

—    St-Pierre 

..       210 

152 

—    volant 

517  518 

124 

Pôle 

215 

80 

55 

155 

Post 

.  .       184 

4 

55 

259 

76 

267 

Poule  de  mer 

98  210 

262 

Poulette  de  mer 

225 

114 

.  .       205 

98 

Prêterau 

..       511 

99 

Prêtro 

. .       511 

184 

298  511 

189 

Prêtre 

160  511 

270 

Prùtreau 

. .       51 1 

21 

Pristiqaster 

.  .  p.  154 

196 

26 

15 

58 

57 

. .  n.  505 

76 

..       219 

189 

218 

. .       148 

150 

507 

14 

198 

145 

.  .  p.    50 

242 

. .  n.    43 

276    • 

49     52 

157 

—     bouclée 

15     46 

156 

—    cendrée 

55 

189 

43 

267 

—    sablée 

48 

104 

..       514 

247 

..       129 

268 

—    rouge 

130 

102 

Rasoir 

..       186 

219 

186 

219 

58 

221 

236 

219 

151 

200 

Renard  de  mer 

26 

55 

René 

..       286 

125 

25 

210 

..  p.  106 

'■'ôrt 

n.  501 

258 

265 

(  173 


Rille n.  281 

Rippe 108 

Ristau 507 

Roce 246 

Roche 246 

Rochère 48 

Rocliier 51 

Roding , 287 

Roi  de  la  Pointe 1G5 

—  de  hareng 54 

— ■    des  rougets 141 

Ronce 47 

Rondelle 144 

Rose 210  240  258 

Roseré 511 

Roserels 511 

Roset 511 

Rosière 258 

Rotengle 249 

Rosse 249  250 

Rothange 245 

Rouga 180 

Roube-tumg 158 

Rougelet  Rougellet 98  100 

Rouget.   134  155  159  144  196 

—  bâ'ard '154  158 

—  bécard 156 

—  cardinal 101 

—  grunielet 156 

—  tèlart 156 

Rousse,  Rousset 250 

Roussette 50 

Royan 297 

Ruscain 196 

Rysling 272 

Saccarailla 129 

Saccarailla-blanc 129 

—  rouge 150 

Saint-Charles 156 

Saïd,  sais 104 

Salmo p.  158 

Salveline n.  285 

Salougue 249 

Same.. 315 

Sans-nom  (des) 267 

Santé 

Sansonnet 153 

Sar 195 


) 

Sardias,  chardias  (dépl.  des 

Landes) n.   76 

Sardin,  Sardine 297 

—  courade  (Croisic) .  . 

—  nantaise 296 

—  des  Sables 297 

Sargat,  Sargate 199 

Sarge,  Sargo 155 

Sarguet 195 

Sanjus p.    91 

Sarve.  .: n.  249 

Satouille • 230 

Sauclet 162  311 

Saumon 281 

—  argenté 291 

—  bécard 282 

—  coureur 281 

Saumonneau 281  284 

Saumunneau 284 

Saupe 193  240 

Sauteur 512  515 

Savary 125 

Say 104 

Schnattfisch.schnottfich.  .       247 

Sciaena p.    96 

Schvanneau n.  244 

Scie. 55 

Scomber p.    75 

Scomberesox 156 

Scorpacna p.    65 

Scorpion  de  mer n.  125 

Scyllium p.    25 

Scymnus p.    17 

Secillet n.  213 

Sége 247 

Selache p.    20 

Sélan n.  507 

Sénille 10 

Sept-œil 2 

—  rouge 8 

Serdine 297 

Sergate 199 

Serpe 505 

Serpent 66 

—  de  mer 66 

Serramis p.    85 

Serte n.  269 

Setau.Seton 214 

Seuffe 264 

Siège 247 


(   174   ) 


Silyen  (Finistère) n. 

Silberforelle 

Smaris p.1" 

Sogo n. 

Sole 

—  épaisse 

—  franche 

Solea p. 

Sope n.  195 

Souflet 

Sourd-d'eau 

Souris 12 

—  de  mer 72 

Sparaillon 

Spams p. 

Spet n. 

Sphirène 

Sphyraena p. 

Spinacia    (  v.    Gasleros- 

teus) 

Spinax 

Spirlin n. 

Sprat 500 

Squalus p. 

Squalina p 

Sturch   (Finistère)  Estur- 
geon  n. 

Sturpes  (Finistère) 

Sturpet 

Sucepierre 

Sucet 

Surmulet 106 

Syngnatus p. 

Sijnodus 

Syrène n.  95 

Tablarina 

Taeaud 

Taeon 

Tacos,  Tacoliet 

Tanche 165 

—  dorée 

—  marine 

—  de  mer.  . .  H  5  168 

Tareronde 

Targeur 

Targie ,  Targine 

Targuet,  Tarzes  Tarzet. . . 

Tasar,  Tazar 

Tascau 


76 

Tcslud  (lou) 

.  n.  505 

282 

Taupe,  Taupe  de  mer. . 

18 

88 

Têtard 121 

124  257 

182 

Tète  d'âne 

121 

215 

Tetrodon 

. .  p.    57 

215 

Teuil-bœuf 

. .  n°    28 

215 

Thazard 

..       117 

105 

Thon 

157  158 

268 

—     blanc 

159 

519 

Tbonin 

. .       154 

18 

Thynnus  

..p.    74 

125 

Thyouc 

.  .  n.  208 

125 

Tinca 

..  p. 115 

154- 

Tion 

.  .  n.  228 

88 

Tiouc 

. .       208 

276 

Tocan 

..       275 

276 

Tomble  (Charente  Inf.) . 

156 

41 

Toradet 

. .       201 

72 

Torpédo 

..p.    27 

19 

Torpille 

. .  n.    56 

257 

Thouare 

41 

505 

Touille-bœuf 

24 

18 

Tourde 

. .       165 

26 

Tou-nud 

..       117 

Touvre. 

. .       288 

58 

.  .  p.    46 

Treboulet 

222 

7 

Treineriou 

56 

6 

Trembar,  Tremble,  Trem- 

145 

bleur 

56 

57 

.  .  p.    65 

157 

29 

119 

Trombetlo 

519 

62 

202 

Troutte 

.  ,  n.288 

98 

Truie 

210 

275 

Truite,  Truilfe.  . 

288 

101 

—    des  Alpes 

.  .       287 

255 

. .       275 

251 

—    brune 

279 

165 

290  291 

251 

■ —    de  montagne . . . 

287 

41 

. .       289 

220 

.  .       287 

id. 

Trute 

. .       288 

id. 

.  .  p.    29 

158 

Tulbozen 

n.  222 

98 

Turbot 

222 

(   175  ) 


Turbot  faitan n.  212 

—    sans  piquans 221 

Tuyau  de  plume 04 


Umble 

Unible  chevalier.  . . 

Umbre 

—    d'eau  douce 


Vairon 

Vandoise.  Yaudoise. 

Veblette 

Vcndière 

Venth 

Ventre-noir 

Verac 

Verdon 

Vergniau 

Vernhe 

Vêron 

Véronette 

Verre 


245 


280 
280 

287 
287 

242 
271 
260 

89 
503 
271 
104 
242 

76 
244 
242 
252 
244 


Vieille n.     50  105 

—     noire 105 

Vielle 105 

Vilain 248 

Vimbe..' 209 

Vint 503 

Virvolle 208 

Vive 87 

Vivelle 52 

Vrac,  Vraq 107 

Vredon 242 


Wette. 


257 


Xirichlhijs p.    87 

Xiphias 44 

Yer-d'ear n.  210 

Zeus p.  101 

Zigaena 2G 

Zindel n.  209 


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(Extrait  des  Mémoires  de  la  Société  d'agriculture,  sciences  et 
arts  d'Angers ,  T  série,  2°  volume). 


Angers,  lmp.  de  Cosnier  et  Lachèse. 


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