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Full text of "Faune suisse. Lépidoptères .."

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SltllttffÉlli, 


IV.  Partie.     Plialénides. 
(^Geometra.  lÀn.J 


Par 


M.   €,   5^e  le  l|at|îe,   Dr. 


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PREFACE. 


La  famille  des  Phaléniles  n'est  point  aussi  complètement  étudiée  qu'on 
pourrait  le  croire  en  parcourant  les  ouvrages  spéciaux  qui  traitent  des  Lé- 
pidoptères. La  structure  et  la  conUguration  exacte  des  organes,  chez  l'in- 
secte parfait,  laisse  encore  des  points  à  éclaircir  ou  à  compléter.  Il  ne 
faut  pas  être  surpris  dès-lors  si  lès  class'iflcations  proposées  manquent  de 
stabilité.  L'étude  de  la  chenille  est  bien  moins  avancée  que  celle  du  pa- 
pillon; c'est  à  peine  si  l'on  connaît  passablement  la  moitié  des  larves  des 
phalènes.  Dans  certains  genres  les  chenilles  sont  à-peu-près  toutes  inconnues. 

Il  eut  été  fort  intéressant  de  rassembler  sous  un  coup-d'oeil  général  ce 
que  nous  savons  et  ce  que  nous  ne  savons  point  encore  sur  ces  divers  points; 
mais  l'occasion  ne  s'y  prêtait  pas,  puisque  nous  devons  nous  borner  ici  à 
compléter  l'énumération  d'une  fort  petite  portion  de  la  Faune  helvétique. 
On  trouvera  d'ailleurs  éparses,  sous  forme  de  notes,  un  grand  nombre  d'ob- 
servations sur  la  structure  des  organes  et  sur  la  distribution  des  genres  et 
des  espèces.     Nous  y  renvoyons  les  entomologistes. 

Un  point,  généralement  peu  apprécié,  doit  cependant  nous  arrêter  un 
instant,  si  nous  voulons  être  compris  du  lecteur;  nous  voulons  parler  de  la 
nervation  des  ailes  ou  de  la  disposition  de  leurs  nervures  (venae).  — 
L'aile  est  l'organe  le  plus  essentiel  à  étudier  chez  le  papillon.  Sa  structure 
et  la  comparaison  des  deux  paires  entr'elles  fournissent  des  données  de  pre- 
mière importance    pour  la   distinction   des  tribus  et   des   ordres.     L'aile  est 


pour  le  lépidoptère  ce  que  les  pattes  sont  diez  le  coléoplère.  Pour  bien 
apprécier  les  caractères  fournis  par  cet  organe,  il  ne  faut  pas  se  borner  à 
y  signaler  des  bandes,  des  raies,  des  taches  ou  des  points,  encore  moins  des 
couleurs  ou  de  simples  dessins:  il  faut  surtout  connaître  son  anatomie  et, 
dans  celle-ci  son  squelette.  C'est  là  ce  qu'a  parfaitement  compris  Herrich- 
Schaffer  lorsqu'il  ])ublia  dans  sa  Révision  du  grand  ouvrage  de  Hûbner 
une  série  de  tableaux  organographiques  destinés  à  poser  les  bases  d'une 
UQUvelle  classification  des  lépidoptères.  C'est  en  suivant  les  traces  de  cet 
habile  observateur  que  l'on  parviendra  un  jour  à  élever  l'étude  de  ces  in- 
sectes au  niveau  de  celle  des  classes  voisines,  et  particulièrement  des  co- 
léoptères. 

Le  squelette  de  l'aile  est  tout  entier  dans  ses  nervures;  ce  sont  elles 
qui  représentent  le  mieux  les  analogies  et  les  différences  de  forme  et  de 
structure.  Leur  distribution,  leurs  anastomoses,  leurs  rapports  réciproques 
déterminent  la  position  des  lignes  et  des  traits  qui  servent  de  base  au 
dessin,  celle  des  angles  et  des  sinuosités  d'où  résulte  la  forme  générale. 
Il  existe  des  relations  constantes  entre  toutes  les  parties  du  dessin  et  les 
nervures.  Pour  énoncer  ces  relations,  il  fallait  créer  une  nomenclature  spé- 
ciale des  nervures  et  des  lignes  essenlielles  dans  le  dessin  ;  c'est  là  ce  que 
Herrich-Schàffer  a  tenté  démettre  à  exécution  en  désignant  les  nervu- 
res prises  à  leur  extrémité  marginale  par  la  série  des  chiffres  1  à  11 ,  en 
partant  de  l'angle  anal.  Cette  méthode  de  classification  a  plus  d'un  incon- 
vénient. Elie  se  fixe  difficilement  dans  l'esprit;  elle  devient  obscure  dès 
qu'une  même  nervure  principale  augmente  ou  diminue  ses  subdivisions.  En 
comptait  les  nervures  à  leur  extrémité  elle  fait  oublier  la  structure  typique 
de  la  racine  de  l'aile  et  celle  du  réseau  central.  Enfin,  et  c'est  ici  son 
principal  défaut,  elle  n'est  comparative  que  pour  les  lépidoptères,  en  sorte 
qu'en  passant  aux  diptères,  aux  hyménoptères  ou  aux  coléoptères,  il  faut 
l'abandonner. 

La  distribution  ptérographique  proposée  par  0.  Heer  est  exempte  de 
ces  inconvénients;  aussi  lui  avons-nous  donné  la  préférence  dans  nos  notes. 
Cet  enton.ologiste  reconnaît  dans  tout  aile  d'insecte  six  nervures  fondamen- 


taies.  En  partant  du  bord  antérieur  ou  de  la  côte  de  l'aile,  il  énumère: 
1".  La  nervure  costale  (vena  marginalis  s.  costalis.  N".  1 1 .  Herr.-Schf.) 
2".  La  nervure  médiastine  (vena  mediastina.  N".  10.  H. -S.).  Ces  deux 
nervures  chez  le  papillon  s'accolent  lune  à  Tautre,  restent  indistinctes  et 
ne  se  subdivisent  pas  dans  leur  cours,  sauf  à  leur  extrémité  où  elles  for- 
ment souvent  un  petit  éventail  au  sommet  de  l'aile.  Ce  sont  elles  qui  par 
leur  réunion  donnent  à  la  côte  la  fixité  dont  elle  a  besoin  pour  le  vol. 
Elles  sont  beaucoup  plus  développées  à  l'aile  supérieure  qu'à  l'inférieure.  — 
3".  La  nervure  scapulaire  (vena  scapularis.  N"  9.  H. -S.).  Celle-ci  naît 
tantôt  isolée,  tantôt  rapprochée  de  la  suivante;  dans  ce  dernier  cas  on  la 
prendrait  pour  son  rameau  antérieur;  mais  il  est  aisé  de  se  convaincre 
qu'elles  ne  sont  alors  qu'accolées  et  non  confondues.  Cette  nervure  ne  se 
subdivise  pas  dans  les  Géomètres.  —  4".  La  nervure  moyenne  externe  (vena 
externo  -  média.  N°.  7  et  8.  H.-S- .  Elle  forme  la  cloison  antérieure  de 
la  cellule  et  se  subdivise  en  deux  branches.  Près  de  sa  bifurcation,  rare- 
ment plus  en  dehors  qu'elle,  souvent  plus  en  dedans,  se  détache  le  filet 
anastomotique  transversal  qui,  se  dirigeant  vers  la  nervure  suivante,  clôt 
la  cellule  en  dehors.  Ce  dernier  filet  reçoit  la  petite  nervure  centrale  de 
la  cellule:  le  point  de  jonction  des  deux  ou  le  noeud,  correspond  au  point 
discoïdal  des  Phalènes.  —  5°.  La  nervure  moyenne-interne  (vena  interno- 
me dia.  N".  2,  3,  4  et  5.  H.-S.)  naît  toujours  isolée  de  la  précédente  et 
forme  la  cloison  postérieure  de  la  cellule;  elle  se  contourne  ordinairement 
un  peu  sur  elle-même  à  mesure  qu'elle  se  subdivise  en  3  ou  4  rameaux 
et  se  rapproche  du  filet  anastomotique.  La  nervure  N°.  5  de  Her.-Schf. 
fait -elle  ou  non  partie  de  cette  nervure,  ou  appartient- elle  au  filet  cellu- 
laire central,  c'est  ce  que  nous  n'examinerons  point  ici.  Les  deux  nervures 
moyennes  circonscrivent  la  cellule  (area  externo -média)  qui  dans  les  pha- 
lènes est  divisée  dans  sa  longueur  en  "1  parties  plus  ou  moins  égales  par  un 
filet  parti  de  la  moyenne  interne  et  qu'on  peut  nommer  nervure  cellu- 
laire. Celle-ci  ne  se  prolonge  pas  toujours  jusqu'à  la  marge  de  l'aile.  — 
6°.  La  nervure  anale  (vena  analis.  N"-  1  et  2  H.-S.)  longe  le  bord 
interne  de  l'aile:    près  de  son  origine   elle  émet,   dans   presque    toutes    les 


phalènes,   un  rameau    qui  circonscrit    entre    lui   et   la   moyenne -interne  un 
espace  que  0.  Heer  nomme  area  interno-media. 

Tout  autour  et  au-devant  du  réseau  vasculaire  dont  nous  venons  de  dé- 
signer les  troncs  et  les  rameaux,  se  disposent  d'une  manière  constante  et 
symétrique  les  points,  les  yeux,  les  angles  saillants  et  rentrants  des  lignes, 
des  bandes  et  des  bords;  les  échancrures  et  les  dentelures  des  ailes,  les  in- 
tersections de  la  frange,  etc.  Pour  donner  à  ce  système  de  nomenclature 
une  ûxité  complète,  et  pour  établir  nettement  ses  rapports  avec  le  dessin, 
nous  avons  adopté  dans  la  description  de  l'aile  de  beaucoup  de  phalènes 
des  dénominations  arrêtées  que  nous  devons  aussi  faire  connaître.  Nous  avons 
dû  le  faire  pour  éviter  les  confusions  qui  régnent  dans  la  plupart  dés  au- 
teurs sur  ce  point.  Dans  la  majeure  partie  de  la  subdivision  des  Dendro- 
m  et  ri  des  Faile  supérieure  se  divise  transversalement  en  3  espaces,  sé- 
parés l'un  de  l'autre  par  deux  rubans,  lesquels  sont  ordinairement  encore 
partagés  par  2  ou  :}  lignes.  Si  l'on  part  de  la  base  de  l'aile  d'une  Cida- 
ria  p.  ex.  on  trouve  d'abord  un  espace  basilaire  qui  souvent  se  sub- 
divise en  2  parties.  A  cet  espace  succède  un  premier  ruban  fréquemment 
marqué  de  stries  ou  raies  parallèles.  Après  le  premier  ruban  vient  le  2™'" 
espace  ou  bande  moyenne  (transversej.  Cette  bande  porte  vers  son  mi- 
lieu du  côté  de  la  côte  le  point  discoïdal  et  se  trouve  aussi  souvent  mar- 
qué de  lignes  transverses  plus  ou  moins  sinueuses  ou  anguleuses.  Le  deuxième 
ruban  semblable  au  premier  suit  le  2'""  espace.  Le  3*"'"  espace  ou  bande 
marginale  termine  l'aile;  il  est  partagé  parla  ligne  ondulée  ou  fulgurale 
(lorsqu'elle  existe)  et  limité  par  les  points  ou  les  stries  qui  bordent  la  frange. 
En  donnant  à  ces  expressions  le  même  sens  dans  toutes  les  descriptions,  quelles 
que  soient  les  teintes  et  les  dessins  qui  recouvrent  l'aile,  il  n  arrivera  plus  que  l'un 
décrive  comme  fond  ce  que  l'autre  représente  comme  un  dessin  superposé,  ou 
que  l'un  appelle  bande  ce  qui  est  espace  pu  raie  chez  un  autre  observateur. 
Notons  encore  que  dans  la  description  comparative  de  la  nervation, 
il  faut  autant  que  possible  prendre  des  individus  du  même  sexe;  quoique 
les  différences  entre  les  deux  sexes  soient  généralement  petites,  elles  n'en 
existent  pas  moins.      Nous  avons   choisi  de  préférence    l'aile   inférieure  soit 


-    7    - 

parce  que  les  nervures  y  sont  plus  faciles  à  découvrir,  soit  aussi  parce 
qu'elle  varie  davantage  que  la  supérieure  et  fournit  dès-lors  des  points  de 
comparaison  plus  saillants. 

Nous  n'avons  apporté  aucun  changement  à  la  circonscription  de  la  fa- 
mille des  phalénides  telle  que  l'on  entendue  les  entomologistes  depuis  Linné. 
Ce  groupe  est  si  naturel,  qu'il  ne  serait  possible  ni  de  le  subdiviser,  ni  de 
le  réunir  à  quelque  autre  sans  méconnaître  des  analogies  qui  se  révèlent  au 
premier  coup-d'oeil;  il  est  en  même-temps  si  compacte  et  si  fortement  serré  dans 
sa  texture  par  l'entrecroisement  des  relations  spécifiques,  que  l'on  est  presque 
forcé  d'en  revenir  à  la  pensée  du  grand  naturaliste  suédois  et  de  n'en  faire 
qu'un  seul  grand  genre  subdivisé  tant  bien  que  mal  en  sous-genres  difliciles 
à  caractériser.  —  Nous  n'avons  exclu  des  géomètres  qu'une  seule  espèce 
suisse,  Aventia  flexularia  Bdv.,  qui  par  la  clienille  et  les  caractères  de 
l'insecte  parfait  se  place  plutôt  dans  la  tribu  des  Noctuo-phalénites  (Boisd. 
Index),  ou,  si  l'on  préfère,  non  loin  des  Herminies. 

Entre  toutes  les  méthodes  de  classification  proposées  nous  avons  préféré, 
non  sans  hésitations  cependant,  celle  de  Herrich-Schàffer  (Hiibner's 
Revision),  ce  n'est  pas  qu'elle  fut  à  nos  yeux  exempte  de  défauts,  mais  la 
série  qu'elle  établissait  conservait  assez  bien  les  rapports  généraux  des  grou- 
pes. L'ayant  adoptée,  nous  oserons  mieux  en  faire  la  critique.  Son  premier 
défaut  se  trouve  dans  la  subdivision  de  la  famille  entière  en  deux  tribus, 
désignées  sous  le  noms  de  Dendrométrides  et  de  Phy tométrides.  A 
ne  prendre  que  les  formes  extrêmes,  cette  distinction  paraît  fondée  en  rai- 
sons; mais  dès  que  l'on  cherche  des  caractères  positifs  de  structure  ou  que 
l'on  veut  tenir  compte  des  espèces  intermédiaires,  on  ne  sait  plus  où  s'arrê- 
ter. Le  caractère  que  Her.-Schâffer  tire  de  l'insertion  de  la  nervure  sca- 
pulaire  sur  la  nervure  moyenne-externe  dans  un  point  plus  ou  moins  rappro- 
ché de  l'angle  antérieur  de  la  cellule,  est  tout-à-fait  mal  choisi,  puisqu'il 
n'est  qu'un  plus  ou  un  moins  passablement  variable.  La  différence  de 
développement  entre  les  deux  paires  d'ailes  eut  offert  des  caractères  plus  so- 
lides, sans  être  netten  ent  tranchés,  il  est  vrai;  la  série  qui  en  résulte  diffère 
peu  de  celle  de   notre  auteur,   mais  elle  est  mieux  assise.     En  partant  des 


-    8    - 

groupes  qui  ont  la  paire  postérieure  aussi  complètement  organisée  que 
Tantérieure  (Acidâlia,  Ephyra,  Boarmia,  Gnoplios,  etc.) ,  on  passe  insensible- 
ment à  ceux  où  les  postérieures  sont  moins  développées  que  les  antérieu- 
res (Cidaria,  Eupithecia,  Lobophora). 

Les  groupes  formant  les  genres  de  Her. -Schaffer  sont  tantôt  trop 
restreints,  tantôt  trop  étendus.  Là  où  quelque  modification  des  nervures 
ou  de  la  marge  des  ailes  donnait  prise  à  des  distinctions,  il  n^a  guères  man- 
qué de  les  faire  valoir;  là  où  au  contraire  le  faciès  parlait  seul,  il  a  admis 
des  genres  très  étendus.  Ici,  comme  partout  ailleur,  on  peut  voir  comment 
la  manière,  dont  l'observateur  saisit  la  valeur  des  caractères,  détermine  seule 
les  coupures  qu'il  établit.  L'homme  de  cabinet  divise  et  subdivise  à  l'infini; 
l'observateur  pratique  applique  plus  volontier  la  synthèse.  Il  nous  eut  été 
facile  de  modifier  plusieurs  des  genres  adoptés  dans  la  Révision  de  Hubner; 
mais  une  pensée  nous  a  sans  cesse  arrêté:  s'il  n'est  pas  prudent  de  cons- 
truire des  groupes  avec  les  seules  espèces  européennes^  combien  plus  cette 
tentative  est-elle  téméraire  lorsqu'il  s'agit  d'une  Faune  très  limitée.  La 
manie  de  construire  des  classifications  et  de  créer  des  genres  dans  tous  les 
catalogues,  a  fait  un  grand  mal  à  la  science;  c'est  elle  qui  a  élevé  ces 
échaffaudages  qui,  tombés  successivement,  embarrassent  aujourd'hui  le  terrain 
de  leurs  décombres. 

Un  troisième  défaut  delà  Révision  de  Hubner  fut  d'établir  par  dichoto- 
mie la  série  des  espèces  dans  les  genres  un  peu  nombreux  (Acidalia,  Eu- 
pithecia ,  Larentia),  il  en  est  résulté  que,  sous  espoir  de  rendre  la  science 
plus  accessible  aux  amateurs,  il  a  souvent  détruit  les  analogies  et  placé  deux 
espèces  très  voisines  aux  deux  extrémités  du  genre. 

Nous  ne  parlerons  pas  ici  des  autres  méthodes  de  classification,  parce 
qu'elles  sont  toutes  plus  vicieuses  que  celle- de  Her. -Schaffer.  La  meil- 
leure d'entr'elle  est  encore  sans  contredit  celle  de  Treitschke,  mais  elle 
est  aussi  la  moins  systématique. 

Nous  avons  évité  autant  que  possible  de  créer  des  noms  spécifiques 
nouveaux.  La  dénomination  la  plus  répandue  en  Allemagne  nous  a  toujours 
paru  préférable.     La  question  de  priorité  nous  touche  fort  peu  ;  les  descrip- 


lions  ou  les  figures,  qui  ne  laissent  pas  de  doute,  devant  seules  faire 
règle. 

La  Faune  de  la  Suisse  se  montre  aussi  riche  en  Phalènes,  qu'elle  l'est 
eu  égard  à  d'autres  animaux  mieux  connus.  En  général,  aucun  pays  sur 
le  globe  ne  présente,  entre  des  limites  aussi  étroites,  une  aussi  grande  va- 
riété d'espèces.  Le  dernier  catalogue  de  Heydenreicli  (1851)  énumère  722 
espèces  européennes.  Si  de  ce  nombre  on  écarte  60  à  70  numéros  em- 
ployés pour  des  variétés  ou  pour  des  espèces  douteuses,  on  comptera  660 
espèces  en  Europe.  Notre  catalogue  indique  329  espèces,  ou  environ  la 
moitié  de  celles  qui  habitent  le  continent. 

Ce  fait  trouve  son  explication  dans  la  position  géographique  de  la  Suisse 
au  centre  de  l'Europe,  ainsi  que  dans  la  variété  d'exposition  solaire  et  de 
constitution  géologique  de  son  sol-  Voici  du  reste,  comment  nos  329  espè- 
ces se  distribuent  géographiquement.  —  Un  tiers  environ,  soit  112  espèces, 
se  trouvent  communément  répandues  sur  toute  la  surface  de  l'Europe,  à 
l'exception  peut-être  des  points  les  plus  extrêmes  de  la  chaleur  ou  du  froid. 
Un  nombre  un  peu  plus  considérable,  soit  130  espèces  à-peu-près,  sont  ré- 
putées rares  et  ne  se  recontrent  guères  qu'isolées.  La  plupart  d'entre  ces 
dernières  (environ  80)  ne  se  présentent  pas  exclusivement  dans  une  localité 
limitée,  tandis  que  les  40  autres  n'ont  été  jusqu'ici  recueillies  que  sur  un 
point  particulier.  1 1  de  celles-ci  n'ont  pas  été,  jusqu'à  présent,  saisies  hors 
de  la  Suisse. 

Eu  égard  à  la  latitude  ou  plutôt  à  l'exposition  du  sol  ou  au  climat  qui 
en  est  la  conséquence,  nos  Phalènes  comptent  48  espèces  purement  alpines: 
plusieurs  d'entr'elles  reparaissent  dans  le  nord  de  l'Europe.  16  espèces 
particulières  aux  sous-alpes  et  aux  montagnes  existent  presque  toutes  dans 
le  nord  de  l'Allemagne- 

La  Suisse  méridionale  ou  chaude  compte  25  espèces  du  midi:  celles-ci 
ne  se  prennent  guères  que  sur  les  bords  de  nos  grands  lacs,  ou  dans  les 
vallées  chaudes.  Les  espèces  septentrionales  et  qui  ne  fréquentent  pas  les 
montagnes,  ne  vont  pas  au-delà  de  20. 

Il  eut  été  fort  intéressant  de  distribuer  nos  Phalènes  d'après  les  chaînes 

2 


-io- 
de montagnes,  les  bassins  ou  les  versants,  auxquels  elles  appartiennent; 
mais  cette  distribution  exige  des  observations  bien  plus  nombreuses  que 
celles  dont  nous  avons  pu  faire  usage.  Les  observateurs  en  état  de  les 
recueillir  sont  clairement  semés  sur  le  sol  helvétique.  Il  n^est  pas  aisé  de 
rassembler  toutes  les  espèces  d'une  contrée  même  limitée,  encore  moins 
d'arriver  à  leur  détermination  exacte.  La  plupart  des  collecteurs  laissent 
de  côté  une  classe  d'insectes  qui  leur  paraît  inabordable:  ceux  qui  ont 
plus  de  persévérance  se  procurent  très  difficilement  les  espèces  rares.  Les 
marchands  d'insectes  sont  encore  moins  disposés  à  recueilUr  ces  animaux 
fragiles  et  peu  recherchés. 

Les  renseignements  quelque  peu  complets  qui  nous  sont  parvenus, 
émanent  de  deux  sources:  de  Mons.  Meyer-Diir  à  Burgdorf  et  de  Mons. 
Rothenbach  père,  à  Schiipfen  près  d'Aarberg.  Ces  deux  zélés  entomologistes 
ont  exploré  avec  le  plus  grand  soin  les  lieux  qu'ils  habitent  et  les  Alpes 
de  la  Suisse  centrale.  Mons.  Bremi-Wolf  à  Zurich  nous  a  livré  aussi  des 
renseignements  précieux  sur  la  Faune  du  canton  de  Zurich  et  des  Grisons. 
C'est  surtout  à  l'obligeance  inépuisable  des  deux  premiers  collecteurs  que 
je  dois  la  connaissance  des  espèces  les  plus  rares.  J'ai  eu  d'ailleurs  sous 
les  yeux  les  collections  de  Mons.  le  Dr.  Chavannes  de  Lausanne  et  de 
Mons.  Zeller,  fabricant  de  soieries,  près  de  Zurich.  Mons.  Kriechbaumer 
et  Mons.  l'ingénieur  Mengold  à  Coire  m'ont  encore  fait  parvenir  quelques 
renseignements.  Sans  l'empressement  avec  lequel  ces  Messieurs  ont  bien  voulu 
concourir  à  mon  travail,  je  n'eusse  sans  doute  jamais  pu  le  présenter  comme 
une  portion  de  la  Faune  helvétique. 

Les  désignations  spécifiques  méritent,  j'ose  le  dire,  toute  confiance, 
chaque  espèce  a  été  déterminée  avec  soin,  soit  au  moyen  des  auteurs  fon- 
damentaux ,  soit  par  des  échantillons  sûrs.  Là  où  les  doutes  n'ont  pas  pu 
être  entièrement  levés,  il  en  a  été  fait  mention.  Partout  où  mes  obser- 
vations pouvaient  éclairer  un  diagnostic  difficile,  ou  rectifier  quelque  erreur, 
je  les  ai  énoncées. 

La  détermination  des  époques  d'apparition  a  été  spécialement  soignée; 
ce  point  est  important  dans  une  faune.     Lorsque  ces  époques-  sont  exprimées 


—    li- 
en dates  flxes,   il  va  sans  dire  qu'il  ne  faut  point  leur  accorder    pour  cela 
une  valeur  mathématique. 

Je  n'ai  obtenu  presqu'aucun  renseignement  sur  les  chenilles  de  nos 
Phalènes.  Les  difficultés  dont  est  hérissée  cette  partie  de  leur  histoire 
rendent  ce  genre  d'observations  extrêmement  difflcile. 

Les  Phalènes  n'offrent  pas  un  très  grand  intérêt  au  cultivateur.  Deux 
de  leurs  larves  ont  seules  jusqu'ici  attiré  l'attention  par  leurs  ravages  sur  les 
arbres  fruitiers;  encore  l'une  d'entr'elles  (Hibernia  defoliaria)  cause-t-elle 
fort  rarement  quelque  dommage.  Il  ne  reste  dès-lors  qu'une  seule  espèce 
(Idea  brumaria,  Treit.)  à  classer  parmi  les  insectes  vraiment  nuisibles.  — 
Chose  bizarre,  les  femelles  de  ces  deux  espèces  sont  destituées  d'ailes;  mais 
l'abondance  de  leurs  oeufs  supplée  à  la  privation  du  vol- 

Le  Bulletin  de  la  Société  vaudoise  des  sciences  naturelles  a  publié  dans 
son  n°  22  (tome  III)  un  catalogue  des  phalènes  suisses,  destiné  à  préparer 
la  publication  de  celui  que  nous  mettons  aujourd'hui  sous  les  yeux  du  public. 
Ce  catalogue  devrait  subir  aujourd'hui  quelques  modifications.  Le  nombre  des 
phalènes  suisses  s'est  augmenté  dès-lors  de  neuf  espèces;  mais  en  revanche 
deux  espèces,  les  n°'  175  et  280,  doivent  être  retranchées.  Il  faut  en  outre 
y  corriger  la  désignation  des  deux  grandes  sections  des  géomètres:  les  phy- 
lométrides  doivent  se  nommer  dendrométrides  et  vice-versâ.  Le 
n"  113,  serotinaria,  doit  porter  le  synonyme  de  Hub.  147,  et  non  celui 
de  Treit.  —  Le  n"  114  est  une  espèce  inédite,  appellée  raendicaria, 
par  Her-Schf.  Le  n"  175  doit  appartenir  à  tibialaria.  Hub.  Les  espèces 
qui  doivent  être  ajoutées  sont  :  116''  Zelleraria.  H.-S.  —  151'*  glaeraria. 
W.  V.  —  ISS""  lariciaria.  Fr.  —  205"  inturbaria.  Hub,  —  2ll''pumi- 
laria.  Hub.  —  217"  riguaria.  Hub.  —  243"  chalybearia.  Hub.  —  302" 
perfuscaria.  Haworth. 

Laosanne,  ce  1'  Janvier  1852. 


Ph  aie  ni  te  s.    Latr. 

(Phalenides.  Dup.  —  Geometra.  Lin.  —  Phalaena.  Fab.  —  Geometra.  Bdv. 
—  Geometriden.    Hiil).  Rev.) 

Insecte  parfait.  —  Ailes  larges,  étalées  dans  le  sommeil;  inférieuTCS  presque 
aussi  développées  que  les  supérieures ,  ne  se  reployant  pas  sur  elles— mêmes  ,  dans  le  repos.  — 
Pattes  faibles.  —  Antennes  filiformes,  recouvertes  d'écaillés  à  la  partie  supérieure;  villeuses 
en  dessous;  souvent  barbues  ou  ciliées  sur  les  bords,  chez  le  mâle.  —  Palpes  ordinaires, 
simples,  courts,  droits  ou  légèrement  recourbés  en  dessous,  arrondis.  —   Corps  grêle. 

Larve.  —  Alongée,  lisse  ou  rugueuse,  rarement  velue,  arpenteuse.  —  Pattes:  ^paires 
thoraciques  pointues;  2  paires  rapprochées  de   Vanus;    1  paire  anale,  forte. 

A.    Pliytométrides.    Hub.  Revis. 

G.  I.     Geometra.  Tr. 

Nota.  Ce  genre  fournit  des  espèces  aux  Gen.  :  Geometra,  Hemitbea,  Phorodesma 
de  Boisd.  et  Chlorochroma  de  Dup.,  aux  G.  Hipparchus,  Cleora  et 
Chlorissa  de  Steph.,  et  enfin  à  Macaria  Curt.  —  On  peut  en  faire  6  ou  7 
groupes,  si  l'on  veut.     La  nervation  des  ailes  offre  quelques  variations. 

1.     Papilionaria.  Lin. 

Hub.  6.  —  Treit.  -  Dup.  —  Bdv.  1415.  —  Her.-Sch.  L  1.  — 
Wood  19,494.  —  Heydenr.  Cat.  54. 
Larva.     Hub.  G.  I.     Ampl.  B  a.  f.  1. 
Nulle  part  fréquente.     Les  bosquets  d'aune  ;  à  Rolle  (Cbvn.),  Burgdorf  (Meyer).    Prise 
quelquefois    à   Lausanne    (Lab.).      Langnau   et   Scbiipfen    du    12  juillet   au   5  août;    rare 
(Rotbb.).     A  Zuricb  sur  l'Albis  et  le  Hornli;    rare  (Bremi).     Berne  (Renk).     N'a  pas  été 
encore  trouvée  dans  le  Doubs  (Brnand). 


-     13    - 

Vole  le  soir   à  la  nuit   (ombanle.      Dans  la  fig.    de  Hub.    le  bord    externe   des  ailes 
supérieures  n'est  pas  assez  arrondi,  ce  qui  fait  paraître  le  sommet  trop  aigu. 

'2.     Bajularia-  Esp. 

W.  V.  —  Hub.  3.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1417.  —  Wood, 
19,498.    —  Fr.  b.  36,  1.  —  Her.-Schf.  I.  3.  —    Heydenr. 
Cat.  50. 
Ditaria.   F. 
Pustularia.   Panz.     Knoch. 

Larv.   Hub.  G.  I.    Ampl.  A.  b.  f.  1. 
Plus  rare    que    papilionaria.      Zurich:    les  bords   des   bois;    l'Uto  ;    rare  (Bremi). 
Berne  (Mejer).     Burgdorf  (Heuser).     Lausanne,     une  fois  (Lab.).      Très  rare   dans  le  dé- 
partement du  Doubs  (Bruand). 

:}.     Aestivaria.  Esp. 

Hub.  9.  —  Treit.    —    Dup.  —  Bdv.  1428.  —  H.-Sch.  I.  7. 
Heydenr.   Cat.  59. 
Fimbriata.    Gôtz. 
Strigata.    Vill. 

Thymiaria.    W.  V.     Wood  26,736. 
Vernaria.    F.     Esp. 

Larv.    Hub.  G.  I.    Ampl.  B.  a.  b.  f.  2  et  B.  b.  f.   1. 
Commune   dans   les   bois   taillis   au   commencement   de  juillet   (Lab.).     Schûpfen;  du 
27  juin  au  13  juillet;  pas  rare  (Rthb.)  ;  très  rare  à  Burgdorf  et  dans  l'Emmenthal  (Mey.). 
Jamais  en  mai  chez  nous,  où  l'on  n'a  observé  jusqu'ici  qu'une  seule  apparition. 

i.     Buplevraria.  W.  V. 

Hub.  8.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1429.  —  Her.-S'ch.  I.  8. 
Heydenr.  Cat.  61. 
Thymiaria.   Lin.  —  F.  —  Bork. 
Fimbrialis.    Scop. 

Larv.   G.  L    Ampl.  B.  a.  b.   f.  3. 
Les  lieux  secs  exposés  au  soleil,    dés  le  milieu  de  juillet  au  commencement   d'août; 


-     14     - 

près  de  Lausanne  sur  les  collines  qui  couronnent  Lavaux;  a  Montchérand  près  d'Orbe; 
en  Valais  (Lab.)-  A  Salgetsch  près  Sierre,  le  10  août.  —  Berne,  Burgdorf  sur  les  collines 
arides  le  8  juillet  (Meyer).  Les  escarpements  de  l'Uto  près  Zurich  (Bremi).  Au  pied 
du  Jura;  Lys,  Nidau,  du  10  au  16  juillet  ,Rothb.).  Cette  espèce  est  partout  assez  rare. 
La  femelle,  plus  grande  que  le  mâle,  a  le  fond  des  ailes  comme  aestivaria;  le 
mâle  prend  souvent  une  teinte  rougeâlre  sur  un  fond  plus  pâle. 

5.  Viridaria.  Lin. 

VV.  V.   -  Hub.  11    —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   1423.   -  H.-Schf. 
L   9.  —  Wood  26,734.  —    Heydenr.  Cat.   62. 
Cloraria.  Steph.   (non  Hub.  352.) 

Commune  dans  les  prés  humides  du  Jorat.  Je  ne  l'ai  pas  encore  prise  dans  les 
alpes  (Lab.).  Elle  paraît  en  mai  le  long  du  lac  et  dans  les  lieux  chauds  ;  en  juin  sur 
les  coteaux  élevés.  Reparaît  quelquefois  dans  les  premiers  lieux. à  la  fin  d'août  (Lab.). 
L'Uto,  l'Albis,  le  Zûricbberg;  fréquemment  (Bremi).  —  Commune  à  Schûpfen  et  à  Burg- 
dorf du  10  mai  au  8  juin    (Rotbb.  Meyer). 

Varie  pour  la  grandeur,  l'intensité  du  vert  et  les  ondulations  des  stries  blanches. 

6.  Put  a  tari  a.   Lin. 

W.  V.    —    Hub.    10.  —  Bdv.?    1427.    —    Dup.?  —   H.-Schf. 
1,   11.   —  Wood  26,737.    -   Heydenr.   Cat.  67. 
Lactearia.    Scop.  ent.  Carn.    (Treit.) 

Pas  rare  à  la  fin  de  mai  et  au  commencement  de  juin,  dans  les  bois  élevés  et 
ombrés  où  croît  le  myrtille,  au-dessus  de  Lausanne;  elle  y  précède  aeruginaria  de 
peu  de  jours  (Lab.).  Assez  commune  sur  le  bord  des  forêts  près  de  Schûpfen  et  de 
Burgdorf,  du  18  mai  au  8  juin  (Rothb.    Meyer). 

Les  synonymes  de  Dup.  et  de  Bdv.  me  paraissent  incertains,  parce  qu'en  France 
aeruginaria  porte  ordinairement  le  nom  de  putataria;  celle-ci  ne  paraît  pas  y  avoir 
été  trouvée  jusqu'ici.  De  là  vient  que  Dup.  affirme  que  dans  aeruginaria  l'angle 
de  la  ligne  médiane  est  plus  prononcé  aux  ailes  inférieures  que  dans  putataria;  tan- 
dis que  le  contraire  a  lieu.  Curtis  cite  aeruginaria,  Hub.  comme  synonyme  de  son 
Hipp.    putatarius. 


-     15    - 

7.  Aeruginaria    W.  V. 

Hub.  46.  —  Treit.  et  Sup.    -  Dup. ?   -   Bdv.    1426?         Fr.  b. 
30,  2.  -^  H.-Schf.  I.   12.   —  Hejdenr.   Cal.  68. 
Lacté  aria.    Lin.   (Trcit.) 

Larv.    G.  L    Ainpl.  B.  b.  f.  2. 

Très  commune  dans  les  bois  et  les  taillis  entremêlés  de  bouleaux  des  enviions  de 
Lausanne;  descend  plus -près  du  lac  que  putataria,  et  craint  moins  le  soleil  et  la 
chaleur.  Apparaît  à  la  fin  de  mai  et  au  commencement  de  juin  (Lab.).  —  Sur  les  hau- 
teurs des  environs  de  Zurich,  dans  les  bois  (Bremi.)  —  Commune  du  13  mai  au  21  juin 
dans  les  bois  du  canton  de  Berne  (Rotbb.),  à  Burgdorf  dans  les  mêmes  lieux  que  la 
précédente,  mais  beaucoup  plus  commune.   (Meyer) 

Duponchel,  en  reproduisant  la  mauvaise  fig.  de  Hub. ,  ne  s'est  pas  aperçu  qu'elle 
représentait  la  phalène  qui  est  partout  reçue  en  France  sous  le  nom  de  putataria  et 
qui  y  est  commune. 

8.  Vernaria.  Lin. 

W.  V.  —  Hub.  7.  —    Dup.   —  Bdv.   1422.   —    H.-Schf.  l.   13. 
Wood   19,495.  —  Heydenr.  Cat.   70. 
Aeruginaria.  Bork. 
Chrysoprasaria.  Esp. 

Larv.   Hub.  G.  I.  Amplis.  B.  a.  t.  2. 
Assez  commune  dans  les  taillis  des  environs  de  Zurich;  sur  l'Uto,  l'Albis,  le  Ziirich- 
berg  (Bremi).     Peu  fréquente  autour  de  Lausanne;  dans  les  lieux  humides  et  chauds,  en 
mai;    plusieurs  fois    près  de  Crissier  (Vand),    vers  la  fin  de  juillet  (Lab.).  —    Rare  dans 
le  canton  de  Berne  (Meyer)  et  dans  le  Doubs  (Bruand). 

G.  IL     Pseudoterpna.    Hub.  Verz. 

Nota.  Dés  qu'on  ne  subdivise  pas  le  gen.  précédent,  il  n'y  a  pas  de  raison  suffisante  pour 
en  séparer  celui-ci.  Curtis  réunit  cythisaria  à  papill  onaria.  La  nervation 
des  inférieures  est  la  même  que  dans  viridaria.  Les  tarses  postérieurs  ont 
une  gaine  poilue  ainsi  qu'a  e  s  ti  va  ri  a. 


-     16    — 

9.     Cythisaria.  W.  V. 

Hub.  2.   —  Dup.  catal.   —  Bdv.  1417.   —  Her.-Schf.  I.   14.   — 
Wood  19,497.  —  He;ydcQr.  Cat.  71. 
Prasinaria.   F.     Devill. 
Genistaria.      Devill. 

Coronillaria   var.  et  agrestaria.     Dup.  hisl. 
Pruinala.     Giilz. 

Larv.      Hub.  Geom.  I.    Ampliss.  B.  a.  f.   1.    el  B.  a.  b.   f.   1. 

Les  taillis  de  pins  près  de  Wangen  (Zurich);  assez  fréquente  (Bremi).  —  Les  bois 
et  les  taillis  du  Jorat  au-dessus  de  Lausanne;  le  pied  du  Jura  près  d'Orbe;  peu  rare; 
juillet  et  août  (Lab.)   —  Environs  de  Bienne  du  10  juillet  au  22  août;    rare  (Rothb.) 

Je  l'ai  prise  à  la  même  époque  sur  les  bords  du  lac  Majeur.  La  var.  agrestaria 
Dup.  se  prend  quelquefois,  mais  rarement,  en  juin,  dans  les  haies  prés  de  Lausanne. 

G.  m.     Acidalia.   Bdv. 

Nota.  Guéres  mieux  circonscrit  que  les  deux  précédents  el  peut  aussi  fournir  plusieurs 
groupes.  La  série  de  Her.-Schf.  n'est  pas  naturelle.  —  Curtis  réunit  vibica- 
ria,  amataria,  apiciaria  et  vespertaria  dans  son  G.  Timaiidra;  imita- 
ria,  cmutaria  et  eraarginaria  dans  Macaria  et  les  autres  dans  Plycho- 
poda.  Sleph.  —  Dosythea  Dup.  ne  saurait  être  séparé  d'Acidalia»  Idaea 
et  Acidalia.  Trait,  se  confondent  en  plusieurs  points.  —  Acidalia.  Boisdv.  est 
mieux  caractérisé. 

Amataria  tient  le  milieu  entre  Acidalia  et  Ephyra,  quoique  mieux  pla- 
cée dans  ce  dernier  :  si  ces  2  genres  n'étaient  pas  déjà  trop  voisins,  on  pourrait 
admettre  entr'eux  Timandra.  Bdv.  —  Vibicaria  a  plus  de  rapport  avec  Geo- 
metra,  par  sa  nervation,  qu'avec  Acidalia.  —  En  ayant  égard  à  ce  dernier 
caractère  les  Acidalia  se  divisent  en  deux  groupes.  Le  premier,  comprenant 
les  n"'  13  à  32,  36,  41,  48,  49  et  51,  a  le  prolongement  de  la  nervure 
moyenne-externe  des  postérieures,  bifurqué  au-delà  de  la  cellule;  le  second,  formé 
des  n°'  ;i3  à  35,  37  à  40,  42  à  47,  présente  la  bifurcation  à  la  pointe  de  la  cellule. 
La  plupart  des  espèces  ont  les  tarses  de  la  paire  postérieure  chez  le  raàle,  ou  épaissi, 
ou  dilaté,  ou  enveloppé  de  pinceaux  de  poils,  ou  simplement  aminci  ;  avec  l'extré-r 
mité  de  la  patte  d'autant  plus  atrophiée  que  le  tarse  est  plus  gros.  Les  antennes 
sont  fréquemment  ciliées  ou  pennicillèes. 


-    17    - 

10.  Amataria.   Lin. 

W.  V.   -   Hub.  52.  524  et  525  (var.)  —  Treil.    -   Diip.    -   Bdv. 
1918.   —  Fr.  B.  60,   1.  —  Her.-Schf.  I.  18.  —   Wood  20,533. 

—  Heydenr.   Cat.   637. 
Larv.  Hub.  G.  I.  Ampl.  J.  b.  f.   1 . 

Commune ,  une  première  fois  en  mai  et  une  seconde  à  la  fin  de  juillet  et  en  août, 
le  long  des  murs,  dans  les  lieux  secs  et  les  buissons  des  bords  du  Léman.  La  seconde 
apparition  est  ordinairement  plus  abondante  que  la  première.  (Lab.)  —  Du  21  mai  au 
20  juin  et  du  23  juillet  au  24  août,  dans  les  environs  de  Schiipfen:  commune  (Rothb.). 
—  Lieux  secs  et  exposés  au  soleil  des  environs  de  Zurich;  pas  rare  (Bremi).  —  Espèce 
commune  dans  toute  l'Europe. 

11.  Vibicaria.  Lin. 

W.  V.  ~  Hub.  50.  —  Treil.  —  Dup.  —  Bdv.  1479.  —  Her.-Schf. 
(,   19.  —  Wood  20,538.  —  Hejdenr.  Cat.  635.    (Pellonia  Dup.) 
Rub rociliata.  Gôtz. 

Larv.  Borkh.   t.  5.  p.  503.  (descripl.) 

Les  côtes  arrides  et  exposées  au  soleil  des  bords  du  Léman  ;  le  pied  des  Alpes,  dans 
la  vallée  du  Rhône,  à  la  fin  de  juin  et  au  commencement  de  juillet;  le  pied  du  Jura 
en  juillet:  assez  rare  (Lab.).  —  Dans  les  mêmes  expositions,  sur  les  bords  du  lac  de 
Zurich;  l'Uto  (Bremi).  —  Assez  commune  dans  les  environs  de  Bienne,  du  9  juin  au 
2  août  (Rothb.). 

J'ai  reçu  du  pied  du  Jura  vaudois  un  exemplaire  portant  l'intervalle  des  deux  raies 
entièrement  rouge,  comme  dans  calabraria;  mais  les  deux  raies  restent  toujours  bien 
marquées  et  plus  foncées,  ce  qui  n'a  pas  lieu  dans  celle-ci.  Les  deux  espèces  se  distin- 
guent d'ailleurs  encore  par  la  structure  des  antennes  chez  le  mâle.  —  Vibicaria  est 
propre  à  l'Europe  centrale. 

12.  Calabraria.   Esp. 

Hub.  4|^  365  (var.),  546,  547.  —  Treit.  —  Dup.   -   Rdv.  1480. 

—  Her.-Schf.  l.  20.  —   Heydenr.  Cat.  632.     (l'ellonia  Dup.'i 
Var.?  Taeniaria?    Fr.  n.  B.  131,3.  —  Bdv.   1458.    (teste.  Her.-Schf.) 

Les  coteaux  très  chauds  et  secs  des  bords  du  Léman  et  de  la  vallée  du  Rhône.     Le 

3 


-    18    — 

Valais  ,  à  la  même  époque  que  Vibicaria;  mais  plus  rare  (Lab.).  —  Assez  commune 
au  pied  du  monl  Salève  près  de  Veirier  (Mejer).  —  Sur  lirchel,  près  Zurich;  pas  très 
rare  (Bremi).  Probablement  plus  fréquente  dans  la  Suisse  transalpine.  —  Espèce  méri- 
dionale.   — 

Cette  espèce  et  la  précédente  agitent  leurs  ailes  après  s'être  posées  de  la  même  ma- 
nière que  Palumbaria. 

13.  Microsaria.    Bdv.  1846. 

Dup.  cat.  ~  Her.-Scbf.  I.  22. 
Pusillaria.  Hub.  99.   —  F.  v.  R.  t.  61.   —   Dup.   hist.    -    Hub.  Verz.  3015. 
Treil.    —  Hejdenr.  Cat.  347». 
Larv.  Fisch.  v.  R.   p.   163.  t.  61. 

Pas  très  rare   dans    les  environs    de  Zurich   où   elle  a  été  prise   par    MM.  Bremi  et 
Zeller.     Ce  dernier  l'a  aussi  trouvée  près  de  Misocco,  vallée  de  ce  nom  (Lab.). 

14.  Laevigaria.  (ta.)  W.  V. 

Hub.   74.   331.  —  Treit.  —  Dup.   -  Bdv.   1853.  —    Her.-Schf. 
I.  23.   —  Heydenr.  Cat.  706. 
Moniliata.   Bork. 

Au  bord  du  lac  de  Constance  (Leiner).  —  Très  rare  en  Suisse. 

15      Scutularia    W.  V. 

Hub.  72.    —    Dup.  hist.  t.   210.    —    Bdv.   1850.  —    Her.-Schf. 
I.  25.   —  Heydenr.  Cat.  706. 
Lividata.  Lin.?  —  Wood  25,715.  —  Steph.  —  Westw. 
Trigeminata?  Steph. 
Dimidiata.  Gotz. 

Larv.    Annal,    de  la   Se.    entom.   de  France,    L   série,    t.    3.    p.    417. 
pi.  IX.  f.   1—5. 

Pas  rare  dans  les  haies  garnies  d'orties,  depuis  la  raPjuillet  jusqu'à  la  mi-août,  dans, 
le  voisinage  de  Lausanne  et  le  long  du  Léman  (Lab.).  —  Rare  autour  de  Burgdorf.  A  la 
Chartreuse  près  de  Thoune  (Meyer).  —  Commune  près  de  Schiipfen,  du  11  au  25  juillet. 
(Rothb.)  —   De  même  autour  de  Zurich  (Bremi). 


-     19    - 

Espèce  européenne  qui  préfère  les  lieux  chauds  et  abrités.  Mr.  Audoin  a  décrit 
et  figuré  avec  soin  la  chenille  et  ses  métamorphoses;  elle  vit  sur  les  plantes  basses.  La 
figure  qu'il  donne  du  papillon  est  à  peine  reconnaissable. 

16.  Reversaria.  Treit. 

Dup.   hist.    t.    173.    f.    3.    —    Her.-Schf.    I.    26.    —    Heydenr. 
Cat.  715. 
Scutularia?  Hub.  73.  — 
Bisetaria,  var.    Bdv.   1851.   —  Steph. 
Fimbriolata?    Westw.   —  Steph. 

Les  bois  taillis  au-dessus  de  Lausanne  en  juin  et  en  juillet  (Lab.).  —  Le  21  juillet 
dans  les  bosquets  Schônbiihl,  près  de  Burgdorf  (Meyer).     Rare  en  Suisse. 

Ordinairement  confondue  avec  bisetaria,  dont  elle  se  distingue  par  les  caractères 
indiqués  par  Treils.  et  par  Her.-Schf.  Son  apparition  est  plus  hâtive;  elle  préfère  les 
bois,  où  Ion  ne  trouve  guères  bisetaria;  elle  est  aussi  pour  l'ordinaire  un  peu  plus 
grande  qu'elle. 

17.  Incanaria.    W.  V- 

Hub.   106.  —  Treit.  —  Dup.  hist.  t.   173.  f.  7.   —    Bdv.   1841. 
—   Her.-Schf.  1.  27.  —  Heydenr.  Cat.  694. 
Dilutaria  Hub.  589??  (non  100). 
Virgularia  Hub.  104  (var.   Ç).  —  Steph. 
Cinerata  Steph.?  —  Wood  25,714. 
Scutularia  Dup.  hist.  t.   174.  f.  2. 

Commune  partout  en  juin,  juillet  et  août,  dans  les  jardins  et  les  haies;  s'introduit 
volontiers  dans  les  maisons  (Lab.).  —  De  même  à  Burgdorf  (Meyer).  —  Commune  près 
de  Schiipfen,  du  19  juin  au  28  juillet  et  même  jusqu'au  25  août  (Rothb.) 

Femelle  ordinairement  plus  foncée  et  plus  grosse,  surtout  dans  les  endroits  chauds  : 
de  là  vient  virgularia  Hub.  La  même  différence  s'observe  dans  d'autres  Acidalia  (pra- 
taria,  mutataria,  etc.)  —  Il  en  existe  une  variété  plus  petite  et  plus  blanche  qui  pour- 
rait bien  être  une  espèce  distincte,  quoique  je  n'aie  pu  encore  lui  découvrir  de  caractères 
suffisants.  Chez  celle-ci  la  femelle  ne  diffère  pas  du  mâle,  et  l'époque  de  l'apparition 
est  double  (ce  qui  n'est  pas  prouvé  pour  la  forme  ordinaire),  d'abord  en  mai,  puis  à  la 


—    20    - 

fin  de  l'été,  en  août  et  en  septembre.  On  l'a  confondue  avec  calcearia  Kol.  ;  mais 
celle-ci  a  toujours  une  teinte  crétacée,  très  prononcée.  —  Cette  variété  n'est  pas  rare 
certaines  années,  dans  les  haies  au-dessous  de  Lausanne.  Mr.  Bruand  l'a  aussi  recollée 
à  Besançon.  J'ai  lieu  de  croire  que  c'est  sur  elle  qu'a  été  prise  la  fig.  7  (t.  173)  de 
Dup.  ;  seulement  la  base  de  l'aile  n'est  pas  ombrée  de  gris  comme  dans  cette  fig.  — 
Dilutaria  Hub.  589.  peut  mieux  s'appliquer  à  calcearia  (Her.-Schf.  437.)  ou  à  so- 
daliaria  (Zell.)  qu'à  incanaria;  en  tout  cas  pas  à  interjeclaria.  —  Ces  espèces 
difficiles  à  caractériser  ont  besoin  d'être  revues  au  moyen  d'un  grand  nombre  d'exemplai- 
res frais. 

18.    Bischoffaria.  Hub.  G.  586-588. 

Dup.   Cat.  —  Heydenr.  Cat.  216  (Psodos). 

Le  seul  individu  (mâle)  de  cette  espèce  que  je  possède  fut  pris  en  juin  1848  dans 
une  maison  d'Aigle,  où  il  était  appliqué  contre  un  mur  à  la  manière  d'incanaria. 
Cette  particularité  n'est  pas  le  seul  trait  qui  la  classe  parmi  les  A  ci  d  alla.  Les  tarses 
postérieurs  renflés  se  retrouvent  chez  plusieurs  espèces  voisines,  quoique  ici  le  renflement 
ne  s'accompagne  pas  d'un  pinceau  de  poils  comme  dans  bisetaria.  L'éclaircie  médiane 
blanchâtre  qui  existe  sur  les  ailes  supérieures  et  la  ligne  ondulée  marginale,  brisée  vers 
son  milieu,  se  retrouvent  dans  les  Acidalia.  Du  reste  l'aspect  général  et  la  coupe  des 
ailes  confirment  ce  rapprochement. 

Duponchel  ne  fit  attention  qu'à  la  couleur  lorsqu'il  rangea  celte  phalène  parmi  les 
Psodos.  Sa  taille  fit  croire  sans  doute  à  Her.-Schf.  qu'elle  devait  appartenir  aux 
Eupithecia. 

L'individu  que  j'ai  sous  les  yeux  tient  le  milieu  entre  les  fig.  586  et  588  de  Hub. 
Les  figures  citées  sont  parfaitement  exactes. 

19-     S  tram  inaria  (ta). 

Treit.  sup.  IL  203.   —   Bdv.  1880.   —  Dup.  Cat.  —  Her.-Schf. 
L  28.  fig.  82,   83.  —  Heydenr.  Caf.  665. 
Sy Ivestraria.  Hub.  94. 
Grammicaria.  Bdv.  1893.    —  v.  Tisch. 
Dilutaria?  Steph. 

Cette  espèce,  très  rare,  a  été  prise  une  fois  près  de  Burgdorf  par  Mr.  Heuser,  et 
près  d'Aarberg,  le  4  août,  par  Mr.  Rothenbach. 


-    21     - 

La  fig.  de  Hubn.  (sur  l'exemplaire  que  j'ai  sous  les  yeux)  est  tellement  chargée  de 
gris-violet,  que  l'on  a  de  la  peine  à  admettre  son  identité  avec  les  fig.  de  Her.-Schf.  — 
Sur  un  autre  exemplaire  de  Hub. ,  que  j'ai  pu  voir,  la  couleur  est  beaucoup  moins  fon- 
cée et  tient  le  milieu  entre  la  première  et  la  seconde.  —  Il  n'est  donc  pas  étonnant  que 
Treit.  n'ait  pas  reconnu  la  sylvestraria  (Hub.  94)  dans  sa  straminata,  et  que  Bdv. 
ne  voyant  que  la  fig.  de  Hub.  en  ait  fait  2  espèces  distinctes. 

20.  Bisetaria.  Bork. 

W.  V.  (ta).  —  Treit.  —  Dup.  hist.  173,4.  —  Bdv.  1851.  (excl. 
synon.)  —  Wood  714.  —  Weslw.  ?  ?  -  Her.-Schf.  1.  29. 
f.  116.  —  Heydenr.  Cat.  714.   . 

Assez  commune  dans  les  haies  et  sur  les  bords  des  bois  en  juillet  et  au  commence- 
ment d'août;  elle  fuit  moins  les  hauteurs  que  scutularia  (Lab.).  —  Environs  de  So- 
leure,  de  Meyringen,  Burgdorf  etc.  (Meyer).  Du  11  juillet  au  7  août;  commune  prés  de 
Schiipfen  (Rothb.).  — 

Bisetaria  (Westw.)  pourrait  bien  être  une  espèce  anglaise  et  di  lut  aria  (Wood 
712)  se  rapporter  à  reversaria.  La  sylvestraria  cî  (Dup.  177,  7)  est  encore  indécise; 
sa  figure  est  trop  imparfaite. 

21.  Aversaria  (ta).    Lin. 

W.  V.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   1910.   —  Hub.  56.  —    Her.- 
Schf.  I.  33.  —  Fr.  n.  B.  36,  1.  —  Wood.  —  Heydenr.  Cat. 
682  —  684. 
Remutata.   Bork.   -   Wood  729.  —  Hub.  389?  (ria). 
Larv.   Schw.  Beitr.  t.  16.  f.  1  —  10. 

Très  commune  sur  les  bords  des  bois  et  dans  les  taillis  de  tout  le  Jorat,  à  la  fin 
de  juin  et  en  juillet.  Sur  les  rives  du  lac  elle  a  deux  apparitions ,  l'une  en  mai  et  juin, 
la  seconde  en  août  (Lab.).  —  Commune  près  de  Schiipfen  du  12  juin  au  11  août  (Rothb.). 
—  Commune  dans  les  forêts  de  hêtre  aux  environs  de  Zurich  (Brerai).  —  A  Burgdorf 
et  dans  tout  l'Emmenthal  (Meyer). 

Espèce  européenne.  La  variété  à  bande  médiane  brune  (latifasciaria.  Heydenr. 
Cat.  683)  est  aussi  fréquente  que  celle  à  fond  uni.  La  teinte  générale  varie  de  jaune- 
gris  au  roux:  les  individus  pâles  fournissent  la  var.   remutaria.    Heydenr.   Cat.  684. 


—    22    —      ■ 

22.     Deversaria.  Treit.  et  F.  v.  R.,  in  litter. 

Her.-Schf.  f.  305—308,  314?  I.  34.  —  Heydenr.  Cal.  686. 

Je  confondais  cette  espèce  avec  suffusaria  avant  de  l'avoir  reçue  de  Vienne;  elle 
lui  ressemble  en  effet  beaucoup.  Je  l'ai  prise  au  milieu  de  juillet  près  de  Lausanne  et 
au-dessus  d'Aigle,  au  pied  de  la  montagne.  —  Assez  fréquente  près  de  Bienne,  du  29  juin 
au  11  juillet.  —  Près  de  Vevey  (Rothb.).  —  Salgetsch,  près  Sierre,  Haut- Valais ,  le 
10  août  (Mejer). 

Le  mâle  a  les  tarses  postérieurs  fortement  culottés.  Ses  antennes  filiformes  ont 
les  tubercules  carrés,  peu  proéminents  et  pubescents.  —  La  tête  est  d'un  blanc  pur  et  le 
collier  roux.  —  Chez  la  femelle  les  tarses  sont  de  la  longueur  des  tibias,  tandis  que 
dans  suffusaria   ils  sont  plus  courts  qu'eux. 

Deversaria  se  distingue,  du  reste:  1°  par  la  troisième  ligne  onduleuse,  formant  un 
léger  angle  vers  la  côte;  dans  suffusaria  elle  s'arrondit  en  s'approchant  de  la  côte; 
cette  différence  est  surtout  marquée  en  dessous;  2°  par  les  points  du  centre  des  supé- 
rieures placés  en  dehors  de  la  deuxième  ligne  et  non  en  dedans;  3°  par  la  première  ligne 
très  ondulée  et  moins  arrondie  ;  4"  par  les  points  de  la  frange  placés  en  dehors  de  la 
ligne  de  démarcation,  ce  qui  fait  paraître  celle-là   dentelée. 

Son  vol  est  pesant;  elle  s'abat  à  terre.  Son  corps  est  un  peu  ramassé  et  son  tho- 
rax épais  et  carré. 

2ïî.     Suffusaria.  Treit. 

Bdv.   1908    —  Her.-Schf.  I.  35.  f.   309.  —  Heydenr.  Cat.  685. 
Inornala.  Steph.    —   Haw.    —   Wood. 

Je  n'ai  pris  qu'une  seule  fois  cette  espèce  dans  les  environs  de  Lausanne;  elle 
ressemble  tellement  à  la  précédente  qu'elle  est  ordinairement  confondue  avec  elle.  — 
Peut-être  même  le  seul  échantillon  que  je  possède  et  qui  n'est  pas  très  bon,  appartient- 
il  encore  à  deversaria  (Lab.). 

24.     Ossearia  (ta).   F. 

W.  V.  —  Treit.  ~  Hub.  102.   -  Steph.   —  Dup.    -   Bdv.  1877. 
Her.-Schf.  l.  36.  —  Heydenr.  Cat.  660. 
Biraaculata.  VVestw. 
Commune  partout,  excepté    dans  les   bois   sombres,    en  juillet  et  en  août  (Lab.).   — 


—    23    — 

Très  commune  au  pied  du  Jura,  prés  de  Soleure,  vers  la  lin  de  juillet  (Me^er).  —  Fré- 
quente autour  de  Zurich  (Bremi).  —  Commune  près  de  Schuplcn  dès  le  17  juin  au  6  août. 
—  Les  exemplaires  recueillis  en  juin  appartiennent  probablement  à  holosericearia. 
Cette  espèce  varie  pour  la  taille  et  la  couleur  ;  dans  les  lieux  secs  et  arrides  elle 
diminue  de  grandeur  et  de  coloration.  Les  femelles  sont  volontiers  plus  grosses  et  plus 
colorées  que  les  mâles.  Les  3  points  noirs ,  marquant  à  la  côte  l'origine  des  3  lignes, 
sont  plus  au  moins  saillants  comme  dans  interjec taria.  La  couleur  rouille  de  la  côte 
devient  quelquefois  à  peine  visible,  tant  elle  pâlit.  Le  filet  noir  qui  limite  la  frange 
peut  disparaître  en  dessus,  jamais  en  dessous.  Les  points  discoïdaux  sont  toujours 
visibles.  Le  dessous  est  plus  ou  moins  teinté  de  gris  violet,  plus  marqué  aux  supérieures 
et  vers  la  base.  Les  2  lignes  moyennes  sont  plus  saillantes  en  dessous,  parfois  celle  de 
la  marge  et  même  celle  de  la  base  se  dessinent  en  dessous;  dans  ce  dernier  cas  la  teinte 
grise  y  est  très  faible.  Les  atomes  noirs  s'accumulent  sur  la  côte  et  sur  les  deux  lignes 
médianes.  —  Espèce  très  répandue. 

25.     Interjectaria.  Bdv.  1879- 

Her.-Schf.  f.  78,  79.  L   37.   —  Heydenr.  Cat.  661. 
Dilutaria.   Hub.   100  (non  589). 
Marginepunctata?  Steph. 

Dès  le  milieu  de  juin  à  la  mi-juillet,  dans  les  haies  à  l'orient  et  au  sud  de  Lau- 
sanne; fréquente.  A  Bellinzona  le  22  juillet  (Lab.).  —  Fort  rare  sur  la  pente  d'une 
colline  arride  exposée  au  soleil  et  couverte  de  Thymus  serpillum,  à  la  Ziegelmatte, 
près  Burgdorf;  22  juillet  (Meyer). 

La  côte  est  souvent  grisâtre  et  plus  foncée,  mais  jamais  brunâtre  comme  dans  osse  a- 
ria.  Les  ailes  ont  un  aspect  luisant  et  les  stries  sont  fortement  anguleuses  et  ondulées. 
Les  points  noirs  de  la  côte  sont  très  saillants.  On  la  confond  aisément  avec  la  précé- 
dente. Ses  moeurs  la  distinguent  entièrement  d'ossearia;  elle  parait  avant  elle  et  dis- 
paraît lorsque  celle-ci  commence  ;  elle  se  plaît  dans  les  fourrés  de  ronces.  —  Se  trouve 
aussi  dans  les  forêts  (?)  du  Doubs.     Bruand  Cat.  n°  621.) 

i26.     Holosericearia.   F.  v.  R. 

Dup.  sup.  —  Her.-Schf.  f.  80,  81.   L  41.   -   Heydenr.  Cat.  658. 
Var.?    Praeustaria.  Mann,  manuscr. 
Pas  très  rare  dans  les  haies    et  les  taillis   sur  les  bords  du  Léman    et  dans  toute  la 


-    24    - 

vallée  du  Rhône  en  juin  et  en  juillet  (Lab.).  —  Pied  du  Jura,  en  juillet  (Rothb.).  Le 
24  juin  au  pied  du  Jura,  près  de  Soteure  (Meyer). 

La  distinction  entre  holosericearia  et  ossearia  n'est  pas  toujours  facile  à  faire. 
Les  points  discoïdaux  constants  dans  ossearia  ne  manquent  pas  toujours  dans  sa  voi- 
sine, seulement  sont-ils  alors  fort  peu  distincts.  Le  dessous  est  aussi  plus  ou  moins 
teinté  de  violet  dans  holosericearia;  mais  les  raies  sont  toutes  plus  prononcées 
et  plus  larges.  La  disposition  de  ces  raies  est  un  peu  différente  dans  les  deux.  L'ori- 
gine des  raies  n'est  jamais  marquée  en  noir  à  la  côte  dans  holosericearia.  La  côte 
peut  être  si  peu  colorée  dans  certaines  ossearia.  qu'on  la  confond  alors  avec  l'autre. 
La  strie  noirâtre  qui  limite  la  frange,  disparaît  quelquefois  en  dessus  dans  ossearia; 
dans  holosericearia  on  la  trouve  souvent  indiquée  en  dessous,  jamais  en  dessus. 

Praeustaria  du  catalogue  de  Mann  (1849)  ne  diffère  d'holoseri  cearia  que  par 
un  peu  plus  de  gris  violacé  vers  la  pointe  des  supérieures  en  dessus  et  en  dessous. 

27.     Pallidaria.  W.  V. 

Bork.   —  Hub.  96  cî?   -   Dup.  —  Bdv.  1865.   —  VVood  26,741? 
—   Heydenr.   Cat.   666.    —    Her.-Schf.    f.    110,    111.   cJ.    112, 
113.  Ç    -   L   42. 
Ç   Byssinata.    Fr.  B.    60,  2.  —  Treit.  —  Bdv.   1886.   —  Dup.  cat. 

Paraît  fort  rare  en  Suisse;  je  l'ai  prise  près  de  Bellinzona  le  24  juillet,  et  aussi  prés 
de  Lausanne  à  la  même  époque.  Mr.  Bremi  l'a  dit  assez  fréquente  dans  les  lieux  secs 
et  boisés  des  environs  de  Zurich;  mais  il  fait  probablement  erreur;  car  je  ne  l'ai  pas 
vue   dans  les  collections  de  Zurich  (Lab.). 

Cette  espèce  est  encore  l'une  de  celle  que  l'on  confond  souvent,  comme  l'observe 
Treit.  Les  individus  que  j'ai  sous  les  yeux  répondent  à  la  description  de  Treit.  et  aux 
fig.  de  Her.-Schf.;  mais  non  à  la  description  abrégée  de  ce  dernier.  Cet  entomologiste 
dit  de  pallidaria  »ohneGlanz«;  or  ceux  que  je  possède  sont  au  contraire  presque  aussi 
luissanls  que  Botys  byalinalis.  (S.  —  Quant  à  la  fig.  de  Hub.,  elle  est  tellement  mau- 
vaise que  je  la  croirais  prise  sur  une  autre  espèce  et  probablement  sur  une  variété  de 
sylvestraria  ou  de  rufaria. 

Ma  pallidaria  se  distingue  par  ses  ailes  bien  arrondies,  sa  frange  luisante,  sans 
trace  de  points;  par  ses  raies  parallèles  et  ondulées,  les  extérieures  plus  larges.  Les 
tarses  postérieurs  du  mâle  sont  très  raccourcis,  épais,  engaînés.  Les  antennes  sont  sur- 
tout caractéristiques;  leur  dos  est  d'un  blanc  jaunâtre,   pur,   lisse;    leur  partie  inférieure 


-     25     - 

finement  couverle  de  poils  courts,  blonds.  Les  segments  qui  les  composent  sont  très 
courts,  rapprochés;  les  tubercules  sont  peu  saillants,  imbriqués,  à  peine  distincts  les  uns 
des  autres,   de  telle  sorte  que  l'antenne  elle-même  en  est  raccourcie  d'un  tiers. 

28.  Perochraria.  F.  v.  R.  49.  (descr.  p.  125) 

Tisch.  —  Her.-Schf.  I.  43.  —  Heydenr.  Cal.  3i2. 
Ochrearia.   Hub.    110?   —   Fr.  n.   B.  66,  3.   (non   1,   2). 

Fréquente  dans  tous  les  environs  de  Lausanne  en  juillet  et  en  août,  sur  les  prés 
et  dans  les  clairières  des  bois  secs,  parmi  les  bruyères;  préfère  les  montagnes  (Lab.). 
Commune  à  Burgdorf  sur  les  prairies  humides  (Meyer).  —  Voir  ochrearia.   — 

Avec  quelque  persévérence  on  parvient  très  bien  à  distinguer  perochraria 
d'ochrearia,  malgré  leur  extrême  ressemblance.  La  couleur  et  la  taille  disent  peu  de 
choses,  quoique  l'on  rencontre  plus  souvent  de  petits  individus  de  perochraria,  sur- 
tout parmi  les  femelles.  La  position  du  point  discoïdal  peut  induire  en  erreur.  Och- 
rearia le  porte  en  dedans  de  la  ligne  interne  aux  inférieures,  et  perochraria  entre 
les  2  lignes;  mais  on  observe  des  individus  des  2  espèces  où  le  point,  se  rapprochant 
de  la  ligne  interne ,  vient  à  la  toucher  et  alors  la  confusion  est  facile.  Un  caractère 
plus  sûr  se  tire  de  la  troisième  ligne  (en  partant  de  la  base);  dans  perochraria  elle 
est  plus  large  et  plus  dentelée  en  dehors,  tandis  que  dans  sa  voisine  elle  ressemble  plu- 
tôt à  un  trait  denticulé  du  côté  de  la  marge.  Les  2  caractères  les  plus  constants  sont 
empruntés  aux  antennes  et  aux  tarses  des  pattes  postérieures  chez  les  mâles.  Ochrea- 
ria a  les  tubercules  des  antennes  peu  saillants,  carrés  et  couverts  de  poils  blonds;  tan- 
dis que  perochraria  les  porte  très  coniques,  alongés,  noirs  et  surmontés  d'un  pinceau 
de  poils  foncés.  La  première  présente  deux  éperons  aux  tarses  postérieurs ,  la  seconde 
n'en  a   point. 

29.  Rufaria.   Hub.  112. 

Treit.  et  sup.    —   Dup.  —  Bdv.  1864.  —  Fr.  n.  B.  66.  4,  5.  — 
F.  V.  R.  50,  2.    —    Her.-Schf.  L  44.   —    Heydenr.  Cat.  345. 

Les  haies  et  les  prés  des  environs  de  Lausanne,  rapprochés  du  lac;  assez  fréquente 
dés  le  commencement  de  juillet.  Au  pied  du  Jura  près  d'Orbe.  Abondante  dans  la 
Suisse  transalpine  et  en  Valais  (Lab.).  —  Environs  de  Zurich  (Bremi).  —  Près  de -Bienne, 
le  2  août;  fort  rare   (Rolhb.). 


-    26     - 

Celle  espèce  préfère  les  lieux  chauds,  aussi  esl-clle  rare  dans  la  Suisse  centrale. 
Le  papillon  très  frais  a  une  teinte  olivâtre.  —  Je  conçois  difficilement  sa  confusion  avec 
ochrearia  et  perochraria  lorsque  les  échantillons  sont  en  bon  état. 

30.  Ochrearia.  W.  V. 

Treil.  et  sup.?  —  Dup.  ?  —  Bdv.  1863?  —  Fr.  n.  R.  66,  1,2 
(non  3).  —  Her.-Schf.  I.  45.  -  Fisch.  v.  R.  p.  127.  t.  49. 
-   Hejdenr.  Cal.  343. 

Moins  fréquente  que  perochraria  et  parait  un  peu  plus  tôt;  des  la  fin  de  juin 
et  juillet,  jusqu'en  août  (Lah.).  —  Du  12  mai  au  27  juin,  puis  du  8  juillet  au  2S  août; 
commune  (Rothb.).  —  Les  prairies  sèches  des  environs  de  Zurich;  commune  (Bremi).  — 
Dans  les  deux  dernières  citations  ochrearia  est  certainement  confondue  avec  per- 
ochraria.    Mr.  Me^'er  n'a  jamais  trouvé  ochrearia  dans  le  canton  de  Berne. 

Les  synonymes  de  VV.  V. ,  Treit. ,  Dup.  et  Bdv.  sont  incertains  par  suite  de  la  con- 
fusion des  espèces  citées.  —  La  var.  plus  pâle  à  frange  gris  de  fer,  dont  parle  Treit. 
dans  son  supplément  IL  p.  202  et  qui  habite  les  Alpes,  n'est  autre  que  flaveolaria; 
mais  comme  cet  auteur  place  celle-ci  dans  ses  Idaea  et  celle-là  dans  les  Acidalia,  on 
comprend  que  la  confusion  devenait  plus  facile.  —  Pour  la  distinction  entre  ochrearia 
et  perochraria,  voir  à  cette  dernière. 

Fisch.  V.  R.  rattache  à  cette  espèce  la  fig.  110  de  Hubner  et  Her.-Schef.  y  voit 
perochraria. 

31.  Moniliaria.  F. 

W.   V.    —    Hub.  59.  —  Hub.  Beitr.  -    Treit.   —    Dup.     -  Bdv. 
1847.   —  Her.-Schf.  L  46.   —  Heydenr.  Cal.  711. 

Ça  et  là,  toujours  rarement ,  sur  les  bords  du  Léman  et  en  Valais ,  dans  les  lieux 
herbeux,  à  la  fin  de  juin  et  en  août  (Lab.).  —  Rare  dans  les  pâturages  des  bois  près  de 
Zurich  (Bremi).    —   Espèce  'méridionale  peu  répandue  et  qui  ne  varie  pas. 

32.  Rusticaria.  W.  V. 

Hub.  241.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1849.   -    Her.-Schf.   l.  49. 
—  Wood  703.    -   Heydenr.  Cal.   375. 
Var.  Vulpinaria.    Mann  cal.    —   Heydenr.  Cal.  376. 

Pas  rare  dans   les  haies   et  les  taillis  au-dessous  de  Lausanne;    commune  en  Valais, 


-     27    - 

en  juillet  e(  au  commencemcnl  l'aoûl.  Fréquente  au  pied  méridional  des  Alpes,  à  la 
même  époque  (Lab.).  —  Quelquefois  prés  de  Meyringen  (Meyer).  En  Valais  du  t3  au 
20  juillet  (Rolhb.). 

La  variété  à  bande  rouillée  nommée  vulpinaria  par  Mann,  ne  se  deslingue  que 
par  la  couleur  de  sa  bande.  On  trouve  des  exemplaires  de  rus  tic  a  ri  a  où  la  bande 
n'est  rouillée  qu'à  la  côte.  Vulpinaria  est  plus  commune  dans  la  Suisse  transalpine; 
je  l'ai  prise  à  Gondo  (route  du  Simplon).  —  Mr.  Heuser  l'a  aussi  recueillie  dans  l'Ober- 
hasli,  au-delà  de  Meyringen. 

■M.     Corn  mut  aria.    Treit.  sup. 

Fr.  n.  B.    77,    4.    —    Bdv.   1906.    —    Dup.  cat.    —    Her.-Schef. 
f.  91—96.   I.  53.   (non  Bub.  505).   -   Heydenr.  Cat.  647. 
Ternata.   Schr. 

Fumât  a.  Steph.  —  Wood  730. 
S  al  tua  ta.  Speyer.    (Isis). 
Adjunctaria?    Hdv.    1896.    —   Bruand  cat.  n"  633? 

Commune  dans  les  Alpes  du  12  juillet  au  3  août  (Rothb.).  —  Meyringen  en  juillet; 
assez  rare.  —  Alpes  de  Cbamouny  (Chavannes).  —  La  Furca  du  côté  de  Réalp,  le  25 
juillet,  déjà  à  demi  passée  (Lab.). 

Il  est  surprenant  qu'on  l'ait  confondue  avec  remutaria.  Le  mâle  est  assez  diffé- 
rent de  la  femelle;  celle-ci  est  plus  petite,  plus  claire,  a  les  ailes  moins  chargées  d'alô- 
raes  et  plus  aigiies  au  sommet  (comme  plusieurs  autres  femelles  de  ce  genre).  Le  mâle 
est  très  chargé  d'atomes;  ses  tarses  postérieurs  ne  sont  ni  renflés,  ni  poilus  et  ont  deux 
paires  d'éperons. 

Speyer  est  dans  l'erreur  lorsqu'il  distingue  commutaria  (salluata)  de  remutaria 
par  son  front  noir;  l'une  et  l'autre  l'ont  noir  ou  brun  foncé,  ainsi  que  plusieurs  espèces 
voisines.  —  Les  palpes  de  la  première  sont  petits,  roux,  avec  le  dernier  article  effilé; 
ceux  de  la  seconde  sont  plus  gros,  bruns  ou  noirâtres  en  dehors;  leur  dernier  article 
est  épaissi,  presque  sécuriforme.  La  frange  de  remutaria  est  marquée  d'une  ligne  de 
points  noirs;  celle  de  commutaria  d'une  ligne  brune  peu  marquée,  surtout  en  dessus. — 
Les  figures  de  Her.-Schf.   sont  un  peu  pâles,  surtout  pour  les  mâles. 

J'ai  quelque  lieu  de  croire  que  adjunctaria  (Bdv.  1896^  a  été  prise  sur  le  mâle 
de  commutaria;  quoique  Bdv.  dise  nalae  oinnes  subtus  nitidiores.«  Dans 
commutaria  les  atomes  ne  paraissent  plus  nombreux  en  dessous  que  parce  que  le  fond 


-    28    - 

est  plus  blanc.  Ce  qu'il  ajoute  «an  licae  lineis  duabus,  posticae  tribus  signatae.w 
est  trop  contraire  à  tout  ce  qui  s'observe  chez  les  phalènes  pour  ne  pas  croire  à  une 
erreur  typographique.  Du  reste,  comrautaria  est  plus  voisine  de  strigaria  que  d'au- 
cune autre. 

34.  Rubricaria.    W.  V. 

Bork.  —  Hub.   111.   C.  487,   <S.  —  Treit.   —  Dup.    -  Steph.  - 
Wood  722.   —    Bdv.   1866.    —    Her.-Schf.   I.  54.    —    Hejdenr. 
Ca.  346. 
Rubiginata.    Goeize. 

A  la  fin  de  juillet  et  en  août  sur  les  prés  arides  et  chauds  des  environs  de  Lau- 
sanne; pas  rare  (Lab.).  Mêmes  localités  prés  de  Zurich;  TUto;  pas  rare  (Bremi).  —  Sur 
les  bords  du  lac  de  Constance  (Leiner).  —  Près  d'Aarberg,  du  4  au  .5  août;   rare  (Rothb.). 

La  variété  à  bande  moyenne  pâle  est  plus  fréquente  prés  de  Lausanne. 

35.  Remutaria  (ta).    Lin. 

W.  V.    -    Hub.  98.    —    Treit.  —    Dup.    -  Fr.  n.  B.  77,   1.  — 
Bdv.   1907.   —  Her.-Schf.  I.  55.  f.  86-90  (non  Bork).  —  Hey- 
denr.  Cat.  646. 
Lactata  et  floslactata.    Wood  731,    732. 
Cenlrata.    Steph. 

Larv.  Hub.  G.  L  Ampliss.  O.  a. 

Commune  vers  la  lin  de  mai  et  en  juin  dans  les  bois  et  les  haies  (Lab.).  —  Les 
bois  de  hêtre  du  canton  de  Zurich;  commune  (Bremi).  —  De  même  prés  de  Schiipfen 
du   14  mai  au  19  juin.  —  A  Burgdorf  en  grande  abondance  (Meyer). 

Espèce  européenne  ;  varie  souvent  pour  la  netteté  et  la  force  des  raies  centrales.  La 
teinte  charbonnée  du  dessous  varie  aussi  ;  parfois  elle  se  répand  un  peu  sur  le  dessus 
des  supérieures.     Lorsque  cette  phalène  est  1res  fraîche  elle  a  un  aspect  soyeux. 

36.  Nemoraria.    Hub.  89. 

Her.  Schf.  f.  101,    102.   I.  56  (non  Bork.).    -    Heydenr.  Cat.  321. 
A  lia  ta.    VV.  V. 
Punctala?  Scop. 

J'ai  pris  un  seul  exemplaire  dans  les  environs  de  Lausanne  en  juillet  (je  crois)  (Lab.). 


—    29    — 

Celte  espèce  très  rare  est  fort  liisiincte  de  toutes  les  voisines.  La  fig.  de  Hubner 
la  caractérise  parfaitement  et  devait  suffire  pour  prévenir  toute  confusion.  Je  possède 
une  paire  provenant  des  environs  de  Darnistadt.  Nemoraria  de  Bork.  est  strigiilata 
Treit.  ,   p  rata  ri  a  Boisd.   (vide  cerusaria). 

■M.     Sylvestraria  (la).    Bork. 

Hub.  97.    —  Treit.  ?  —  Fr.  n.  B.  1.  77,   2,  3.    -    Dup.  ?  —  Bdv. 
1895?   —   Her.-Schf  I.  57.  f.  103-105.  —   Heydenr.  Cal.   645. 
Immutala.    Wood  721. 

Dés  la  mi-juillet  à  la  mi-août,  à  Lausanne;  rare  (Lab.).  Assez  commune  dans  le 
Jura  et  aux  environs  de  Schijpfen  du  30  mai  au  22  juin  ;  puis  du  8  juillet  au  8  août 
(Rothb.).   —   Les  bois  des  environs  de  Zurich;  TUto;   pas  commune  (Rremi). 

Les  exemplaires  pris  en  mai  et  en  juin  appartiennent  probablement  à  une  autre 
espèce.  La  synonymie  de  sylvestraria  est  très  confuse  et  les  erreurs  fréquentes.  — 
Je  doute  que  punctata  Devill.  et  Treit.  appartienne  à  cette  espèce,  quoique  Her.-Schf. 
affirme  le  contraire.  —  La  sylvestrala  Bork.  est  plutôt  une  espèce  allemande,  tandis 
que  punctata  Devill.  se  prend  volontier  en  France  et  en  Suisse.  —  La  var.  f.  106  et 
107.  Her.-Schf.  ne  peut  être  punctata  Devill.;  car  elle  n'a  pas  de  points  marginaux. 
Elle  n'a  pas  encore  été  observée  en  Suisse;  j'en  possède  un  échantillon  (si  c'est  bien 
la  même  espèce)  venant  de  Bourgogne  et  que  je  dois  à  l'obligeance  de  Mr.  T.  Bruand. 
La  disposition  des  raies,  la  teinte  plus  foncée  des  ailes ,  les  dentelures  irrégulières  de  la 
marge,  la  disposition  en  quinconce  des  points  de  la  frange  des  inférieures  (comme  dans 
compararia),  la  situation  du  point  central  en  dedans  de  la  première  ligne  aux  infé- 
rieures, enfin  les  antennes  presque  pectinées,  à  poils  noirs,  en  pinceau  chez  le  mâle,  en 
font  une  espèce  distincte. 

11  me  paraît  que  c'est  à  cette  dernière  espèce,  encore  indéterminée,  qu'il  faut  rappor- 
ter la  fig.  8  pi.  177  de  Dup.  —  Observons  encore  ici  que  sylvestraria  est  figurée  par 
Frey.  (n.  Beitr.)  à  sa  tab.  77  et  non  113:  celle-ci  représente  Cab.  strigil  la  ria. 
Caespitaria  (Bdv.   1897)  repose  donc  sur  quelque  erreur. 

Il  serait  plus  aisé  de  confondre  sylvestraria  avec  des  individus  pâles  (surtout  les  Ç) 
de  rufaria;  mais  elle  ne  porte  pas  à  la  seconde  ligne  (à  partir  de  la  base)  des  inférieures, 
prés  du  bord  antérieur,  le  coude  prononcé  faisant  un  angle  saillant  en  dehors,  qui  fait 
l'un  des  caractères  de  celle-ci.     On  observe  à  cette  môme  place  une  simple  sinuosité. 


-     30    - 

DaDS  la  vraie  sjlvestraria  les  ailes  sont  assez  arrondies,  les  points  discuïdaux  gé- 
néralement bien  dessinés,  surtout  aux  inférieures;  les  points  de  la  marge  manquent  sou- 
vent et  sont  au  nombre  de  3  à  5  (lorsqu'ils  existent)  ;  les  inférieures  sont  légèrement 
anguleuses;  les  antennes  sont  fortement  ciliées,  de  poils  blanchâtres,  simples,  avec  des 
tubercules  peu  élevés,  arrondis.  Le  mâle  est  blanc-roux  et  la  femelle  blanc-sale.  Les 
tarses  postérieurs  sont  très  épaissis  et  engaînés  chez  le  mâle.  Mr.  Bruand  (Cal.  n°  632 
et  634)   a   probablement  copié  Hoisd. 

88.     Cerusaria   (mihi). 

Subpunclaria.  Her.-Schf.  L   58.  f.  311,  312,  S.   313.  ^.   (non  415.1 

—   Hejdenr.  Cat.  648. 
Punctata.  Bork.  —  Devil.  —  Treil.  VI.  p.  305.   -    (ria'   Bdv.    1898. 

Dup.   cat. 
Maritimaria?    Bru.   cat.  n°  64-1. 

Cette  espèce  est  fréquente  dans  les  haies  des  bords  du  Léman  et  de  la  vallée  du 
Rhône,  dès  le  milieu  de  juillet  (Lab.).  —  Bienne,  Frainvilliers;  les  bords  du  lac  de  Tboune 
du  24  juin  au  22  juillet;  rare  (Rothb.). 

J'ai  beaucoup  de  peine  à  admettre  encore  ici  les  indicalious  d'apparitions  antérieures 
à  la  mi-juillet;  dans  les  lieux  les  plus  précoces  de  la  vallée  d'Aigle,  je  n'ai  rien  observé 
de  semblable. 

Varie  beaucoup  pour  l'intensité  des  raies  ;  les  petits  points  de  la  marge  s'effacent 
très  vite.  Treit.  avait  bien  cette  espèce  sous  les  jeux  puisqu'il  parle  de  7  points  noirs 
sur  la  marge  des  supérieures  et  de  quelques  autres  semblables  aux  inférieures;  aucune 
autre  espèce  ne  présente  ce  caractère  aussi  tranché.  La  lig.  3  tab.  177  de  Dup.  ne  peut 
être  rapportée  qu'à  celte  espèce. 

Le  nom  de  puuctaria,  déjà  appliqué  par  Bdv.  à  son  n"  18i3,  doit  en  ell'el  dis- 
paraître ici;  mais  on  ne  peut  lui  substituer  s  ubp  uncta  ria,  sans  admettre  une  sorte 
d'analogie  avec  Cabera  puuctaria.  Her.-Schf.  d'ailleurs  désigne  de  la  même  manière 
une  espèce  très  voisine  de  trilinearia  (et  par  conséquent  de  p  un  et  aria)  figurée 
au  n"  415. 

Treitschke  a  commis  une  autre  inadvertance  en  confondant  nemoraria  de  Hub. 
avec  sa  punctata;  cette  méprise  a  été  reproduite  par  Boisd.  et  par  Duponchel.  (Vide 
nemoraria.) 


-     31     - 

Je  soupçonne  encore  que  mariliinala  (Guén.  Bru.)  se  rapporte  ici;  en  la  com- 
parant à  coni  mutar  ia,  Bruand  dit  «lignis  valde  obscu  ri  ori  bus«  ,  ce  qui  n'est  pas 
compréhensible,  puisque  celle-ci  a  les  lignes  à  peine  visibles.  C'est  du  reste  souvent  le 
cas  chez  cerussaria. 

G  y  psaria  (Bdv.  I90.j)  pourrait  bien  n'être  que  cerussaria  ;  cet  auteur,  guidé  par  la 
fig.  89  de  Hub.,  n'aura  pas  reconnu  dans  sa  nouvelle  espèce  la  punctata  de  Devill.  et  Treit. 
Si  cela  était,  on  pourrait  échanger  la  dénomination  que  j'ai  choisie  contre  celle  de  Bois- 
duval,  quoique  en  cas  pareil  le  nom  d'un  catalogue,  ou  une  phrase,  ne  puissent  être 
admis  pour  motiver  une  priorité,  si  l'on  veut  sortir  du  dédale. 

Les  fig.  de  Her.-Schf.  ne  reproduissent  pas  complètement  cerussaria  tel  qu'elle 
se  présente  en  Suisse.  Le  sommet  des  supérieures  y  est  trop  aigu,  la  taille  un  peu  forte 
et  l'angle  du  milieu  des  inférieures  trop  prononcé.  Y  aurait-il  ici  quelque  confusion 
avec  compararia?  Je  ne  parle  pas  de  la  couleur,  car  cerussaria  est  tellement  de 
la  couleur  du  papier  qu'il  est  difficile  de  la  peindre  sur  du  blanc  sans  la  faire  trop 
colorée. 

:i9.     Mutataria.   Treit. 

Bdv.   1915.    —    Dup.    —    Fr.  n.  B.  54,  3.    —    Her.-Schf.  U.  62. 
f.  98,  99,   d.   100,    5.  —  Hejdenr.  Cat,  688. 
Subsericeata.    Wood. 
Demutaria.    Bruand  catal.  n"  G14.  —   (ta)  Guén. 

Les  Alpes,  dés  la  fin  de  juin,  à  la  fin  de  juillet.  Descend  dans  les  bois  et  les  taillis 
jusques  au  pied  des  montagnes:  assez  fréquente  (Lab.).  —  Les  Alpes  et  le  Jura  du  10 
au  22  juillet  (Rolhb.).  —  L'OberhasIi  (Meyer). 

Her.-Schf.  pense  que  le  synonyme  de  Rôsel  pourrait  fort  bien  se  rapporter  à  im- 
mutaria.  Il  met  en  doute  celui  de  Bdv.,  parce  que  ce  savant  place  cette  espèce  parmi 
les  acidalia  à  ailes  inférieures  anguleuses.  Si  Bdv.  avait  sous  les  yeux  un  individu 
femelle,  ce  doute  ne  serait  pas  fondé,  car  souvent  chez  celle-ci  les  ailes  inférieures  ont 
un  angle  prononcé.     La  même  chose  s'observe  dans  remutaria. 

La  femelle  de  mutataria  est  plus  foncée  et  souvent  un  peu  plus  petite  que  le  mâle. 
Demutaria  (Bruand,  catal.  Guén.)  est  une  mutataria  un  peu  pâle.  Je  ne  me  suis 
pas  arrêté  dans  la  synonymie  à  distinguer  mutaria  de  mutataria. 


32    — 


40.     Immularia.   W.  V. 


Hub.   108.  —  Treit.  —   Dup.  —  Fr.   n.  B.  54,  4,  5  et   180.   1. 
—  Bdv.   1838.  —  Her-Schf.  101.   S".  1.  63.  (non  Weslw.).  — 
Heydenr.  Cal.  690. 
Conliguaria.    Sleph.  ? 
Puellaria.    Bdv.   1839.? 
Degenerata.    Wood  719. 

Pas  rare  dès  la  fin  de  juin  jusqu'en  aoûl,  et  même  en  septembre  (le  8),  dans  les 
endroits  chauds,  au  bord  des  vignes,  au-dessous  de  Lausanne  (Lab.;.  —  Rare  dans  le 
Canton  de  Berne  (Meyer).  —  Le  pied  du  Jura;  les  bords  du  lac  de  Thoune;  environs 
de  Vevey  etc.  du  22  juillet  à  la  fin  d'août;  rare  (Rothb.).  —  Les  bords  des  bois  expo- 
sés au  soleil,  dans  les  environs  de  Zurich,  peu  rare  (Brerai). 

Cette  phalène  préfère  les  lieux  chauds;  aussi  est-elle  plus  rare  en  Allemagne.  J'ai 
lieu  de  croire  avec  Treitschke  qu'elle  a  deux  apparitions  (je  ne  dis  pas  générations)  dans 
l'année.  Il  est  difficile  de  la  prendre  l'raiche  ;  dans  ce  dernier  état  elle  offre  une  teinte 
jaunâtre  ,  que  Hubner  a  exagérée  dans  sa  fig.  108. 

Ne  se  trouve  jamais  dans  les  forêts,  comme  le  dit  M.  Bruand   (Catal.  n°  613.). 

41.     Contiguaria.    Hub.   105. 

Treit.  suppl.  —  Bdv.   1840.  —  Dup.  cal.  -    Her.-Schf.   I.  65.  — 
Heydenr.    Cat.  691. 
Degeneraria  (fig.v    Wood? 

Cette  espèce,  très  distincte  d'immutaria  et  de  submutaria,  est  fort  rare;  j'en  ai 
pris  deux  exemplaires  au  milieu  de  juillet  1847  dans  les  taillis  prés  de  St.  Nicolas,  val- 
lée de  la  Viège,  en  Valais  (Lab.).  —  Mr.  Anderegg  l'a  recueillie  prés  de  Brigue.  Le 
synonyme  de  Wood  me  parait  douteux. 

Se  place  à  côté  de  microsaria,  à  laquelle  elle  ressemble  à  tous  égards. 


-    33     - 

42.  Ornataria,    W    V. 

Hub.  70.    —    Treil.    —  Dup.  —    Bdv.   1835.    -    Steph.  —  Her.- 
Schf.  1.  66.    -  Heydenr.  Cat.  720. 
Vestila.    Haffng. 
Paludata.   Devill. 
Vio  1  ata.  ïhunb. 

Apparaît  deux  fois  l'an,  d'abord  en  mai,  puis  dès  la  fin  de  juillet  jusqu'en  septembre, 
dans  les  prairies  de  toute  la  Suisse.  Ne  se  montre  pas  dans  les  Alpes  (Lab.).  —  Com- 
mune dans  le  canton  de  Berne  du  4  mai  au  22  juillet,  du  29  juillet  au  18  septembre 
(Rotbb.).  —  Commune  dans  les  taillis  du  canton  de  Zuricb  (Bremi). 

43.  Decoraria  (ta).    W.  V. 

Hub.  71.  —  Bork.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   1836.   —  Her.- 
Schf.  I.  67.  —    Heydenr.  Cat.    719. 
Cinerata  F.   —  Devill. 

J'ai  pris  cette  espèce,  rare  en  Suisse,  près  de  Martigny  en  Valais,  au  milieu  de 
juillet;  elle  était  alors  très  fraîche  (Lab.).  —  Plusieurs  exemplaires,  mâle  et  femelle,  pris 
par  Mr.  Mejer  sur  un  plateau  près  de  Sierre  (Siders),  le  9  août.  —  Différent  de  ceux 
d'Autricbe  par  une  teinte  blanche  plus  crétacée,  moins  jaunâtre.     (Effet  du  soleil?) 

44.  Immoraria,  Lin. 

Esp.  —  Hub.  133.    —    Treit.   —    Dup.  —  Bdv.   1891.   —    Fr.    B. 
90.   c?.  —  Her.-Scbf.  I.  68.  —  Heydenr.  Cat.  246. 

Fréquente  près  de  Lausanne,  surtout  dans  le  vallon  de  la  Paudèze  :  paraît  à  deux 
époques;  en  mai  et  en  juin  d'abord,  puis  en  juillet  et  en  août.  Vole  toujours  près 
des  champs  d'esparcette  [Hedjsarum  onobrychis]  (Lab.).  —  Messieurs  Meyer  et  Rothen- 
bach  ont  fait  la  même  observation  dans  le  canton  de  Berne  et  au  pied  du  Jura 
près  de  Soleure.  —  Du  21  avril  au  10  juin  et  du  11  au  17  juillet  (Rotbb.).  Mr. 
Meyer  l'a  trouvée  en  grande  abondance  le  9  août  dans  les  prés  au-dessus  de  Naters 
(Haut-Valais). 

La  variété  tesselaria  n'a  point  encore  été  prise  en  Suisse;  mais  je  possède  quel- 
ques  individus    mâles    qui    s'en    rapprochent    beaucoup.    —    La    femelle  est   plus    petite. 

5 


-     34     - 

J'ignore  pourquoi  Bdv.  place  celle  phalène  dans  les  lieux  planlés  de  bruyère ,  si  ce  n'est 
parce  que  Freyer  a  élevé  la  chenille  sur  la  bruyère.  —  Les  éditeurs  du  Calai,  de  Vienne 
la  placenl  sur  le  chèvre-feuille.  En  Suisse,  elle  ne  préfère  certaineraent  ni  l'une  ni 
l'aulre  plante. 

45.  Strigaria.    Hub.  95. 

Treit.  —  Dup.   —  Bdv.  1894.   -   Her.-Schf.  f.  114.  115.  I.  69.  — 
Heydenr.  Cat.  644. 
Virgulala.    W.  V. 
Sylveslr aria.    Dup.  t.  177.  f.  7.? 
Su  1  caria.    Hub.  Verz. 

Larv.    Hub.  Gen.   I.   Amplis.   P.   b.  f.    1.   a.  b. 

Espèce  assez  rare  partout  et  propre  à  l'Europe  centrale.  Les  lieux  herbeux ,  secs 
et  chauds  des  environs  de  Lausanne  et  de  la  vallée  d'Aigle,  une  première  fois  à  la  fin 
de  juin,  puis  une  seconde  fois  à  la  fin  de  juillet  et  en  août  (Lab.).  —  Salgetsch  ,  près 
Sierre,  Haut- Valais,  le  10  août   (Meyer). 

46.  Compararia  (ta).    F.  v.  R. 

Her.-Schf.    L  70.    f.  299,  300,   d.    301,    302,   Ç.    ^    Heydenr. 
Cal.  641. 
Umbellaria  (lai.    Hub.  437.   438?  —    Bdv.   1916?  —  Dup.  cat? 

Cette  phalène  n'est  point  rare  dans  les  taillis  et  les  clairières  abritées  des  bois  près 
de  Lausanne,  dès  le  28  mai  au  milieu  de  juin  ;  Aigle  (Lab.).  —  Ça  et  là  dans  les  en- 
virons de  Burgdorf  en  juin  (Meyer).  —  Du  13  juin  au  10  juillet  entre  .\arberg  et  les 
bains  de  Worben  (Rotbb.).    —  Les  Grisons,  près  de  Coire.  (Kriechbm.). 

J'ai  cité  avec  doute  le  synonyme  de  Hub.  parce  que  Mr.  Bruand  (in  litter.)  aflirme 
qu'um  b  ella  ria  appartient  à  une  autre  espèce.  On  trouve  aisément  de  grands  indivi- 
dus qui  correspondent  entièrement  aux  fig.  de  Hubn.  Je  n'ai  pas  encore  pu  me  procu- 
rer des  exemplaires  venus  de  France  pour  les  comparer. 

On  distingue  aisément  cette  espèce  des  voisines  par  la  disposition  des  points  de  la 
frange  qui  sont  rangés  en  quinconce.  Aux  ailes  inférieures,  cette  distribution  plus  mar- 
quée fait  paraître  la  frange  dentelée.  La  même  chose  se  reproduit  plus  nettement  dans 
submutaria.  Elle  se  reconnaît  encore  à  son  collier  brun.  —  On  ne  saurait  la  confondre 
avec  strigillaria    (Fidonia). 


—    35    — 

i7.     Prataria.  Bdv.  1917. 

Dup.  cat.  —  Her.-Schf.   I.  71.  f.  108,   109.  —  Heydenr.  Gat.  640. 
Strigillaria.  Hub.    109.  —  Dup.  hist. 

Strigilata.  Treil.   et  suppl.  -   W.  V.  —  Fr.  n.  B.   114,   1. 
Neniorala.  Bork. 
Variegata.  Scop.   —  Wood  739. 
Var.  Catenaria.   Bruand,  calai. 

Commune  en  juin  et  en  juillet  dans  les  haies,  le  long  des  champs,  aux  environs  de 
Lausanne  (Lab.).  —  Du  22  juin  au  12  août,  communément,  dans  le  Canton  de  Berne 
(Rolhb.).  —  Jusques  dans  les  Alpes  (Meyer). 

On  ne  peut  guéres  confondre  cette  espèce  qu'avec  mu  ta  ta  ri  a.  Le  dessous  des 
ailes  est  fort  différent  dans  les  deux.  La  fig.  109,  Hub.,  est  très  mauvaise  L'angle  de 
la  ligne  moyenne  sur  le  centre  des  inférieures  n'existe  ni  dans  prataria,  ni  dans  aucun 
autre  Acidalia.  L'angle  formé  par  l'avant-dernière  raie,  près  de  la  côte,  est  très  pro- 
noncé et  les  fig.  d'Hub.  75.  suppl.  ne  le  font  pas  sentir  suffisamment.  La  var.  catenaria 
Bruand,  ne  diffère  que  par  la  ligne  ondulée  mieux  dessinée. 

48.  Aureolaria.    Fab- 

Hub.  62.  —    Trcit.  -    Dup.  —  Bdv.   1862.  —    Her.-Schf.   L  74. 
Heydenr.   Cat.  339. 
Trilinearia.  Hub.  Beitr. 
Bicinctaria.    Devill. 

Les  pentes  chaudes  et  sèches  des  environs  de  Zurich  :  rare  ;  près  de  Frauenfeld 
(Bremi).  —  En  Valais  ça  et  là;  au  pied  du  Jura,  près  d'Yverdon,  dans  les  lieux  chauds. 

Espèce  rare  qui  préfère  les  montagnes  méridionales.  Fi  la  ce  aria  (Her.-Schf.  392, 
393.)  espèce  du  Tyrol ,  très  rare,    n'a   pas  encore   été   observée   dans  les   Alpes   suisses. 

49.  Flaveolaria.  Hub.  341. 

Treit.  sup.  —  Dup.         Bdv.   1861.  —  Her.-Schf.  L  76.  —  Hey- 
denr.  Cat.  340. 
Ochrearia  var.  Treit. 

Les  Alpes  du  Valais  ;  vallée  de  St.  Nicolas  ;  le  Simplon  etc.  ;  sur  les  prairies  et  le  long 
des  bois;   fréquente  en  juillet  (Lab.).  —  Très  commune  dans  les  Alpes  rhétiennes  (Meyer). 


-     86    - 

Les  prairies  sèches  des  montagnes  de  la  Suisse  orienlale;  assez  commune  (Bremi). 
Les  bains  de  Louësche,    du  11    au   27  juillet;    commune  (Rothb.)  ;    le    11  août   (Meyer). 

Varie  du  jaune  citron  au  jaune  orange  foncé.  Les  deux  bandes,  peu  saillantes  en 
dessus,  sont  très  prononcées  en  dessous.  La  frange  est  toujours  gris-noir.  Les  femel- 
les sont  beaucoup  plus  difficiles  à  découvrir  que  les  mâles. 

50.  Auroraria.    Hub.  63. 

Treit.  —  Dup.   —  Bdv.  1860.  —  Her.-Scbf.  L  77.   —  Wood  685. 
—  Heydenr.  Cat.  222. 
Auroralis  (Pyralis).    W.  V. 
Variegata.    Fab. 
Cette  espèce  a  été    observée  en   Suisse   par   le    pasteur  Rordorf,    prés  de  Seen,  en 
Thurgovie  (Bremi)  et  par  Mr.  Zeller,  près  de  Viège,  en  Valais  (Lab.).  —  Très  rare. 

51.  Emarginaria.  Lin. 

Hub.  107.    —    Treit.  —  Dup.    —    Wood  749.   -   Bdv.   1911.  — 
Her.-Scbf.   L   79.  —  Heydenr.  Cat.   13. 
Demandât  a.    Fab. 

Ca  et  là,  toujours  rarement,  sur  les  bords  des  bois,  en  juillet,  près  de  Lausanne;  au 
commencement  d'août  près  de  Paudes  (Lab.).  —  Les  mêmes  localités  qu'a versaria, 
mais  plus  tard;  dans  les  environs  de  Zurich;  rare  (Bremi).  —  Près  d'Aarberg,  le  29  juil- 
let; très  rare   (Rothb.). 

G.  IV.     Ephyra.     Dup.  Bdv.    Steph.   Curt. 

(Caberae  Treit.) 

Nota.     La  nervation  des  ailes  est  identique  chez  toutes  ;  la  cellule  des  inférieures  coupée 
carrément,  porte  à  chaque  angle,  la  bifurcation  des  deux  nervures  qui  la  limitent. 

52.  Trilinearia.   Bork. 

Treit.  —  Dup.   —  Bdv.  1822.   —  Wood  532.    -   Her.-Schf.  L  82. 
(non  Hub.)  —   Heydenr.  Cat.  329. 
Linearia.  Hub.  68. 
Une  première  fois  en  mai  (dès  le  12)  et  en  juin;  puis  à  la  fin  de  juillet  et  en  août, 
dans  les  bois  et  les   taillis  au-dessus   de  Lausanne;   fréquente  (Lab.).  —    Sur  le  Balgrist, 


-     37     - 

près  Zurich  (Zeller).  —  Fréquente  près  de  Srhiipfen  du  8  mai  au  27  juin  et  du  23 
juillet  au  15  août  (Rothb.).  —  Très  commune  certaines  années  près  de  Burgdorf  où  la 
chenille  se  trouve  en  abondance  sur  les  hêtres  (Meyer). 

On  rencontre  quelquefois  des  individus  portant  les  omicron  aux  deux  ailes.  Ceux 
des  inférieures  sont  alors  plus  visibles  et  plus  souvent  cernés  de  brun.  Ils  sont  tantôt 
oblongs,  tantôt  triangulaires.  Aux  supérieures  ils  se  placent  entre  la  première  et  la  se- 
conde ligne;  aux  inférieures  ils  se  rapprochent  de  la  seconde  ligne  et  même  la  touchent. 
Lorsqu'ils  ne  sont  pas  cernés,  ils  sont  très  peu  visibles,  comme  dans  gyraria. 

La  ligne  de  la  frange  est  tantôt  formée  d'une  série  de  stries  noirâtres  séparées  par 
les  nervures,  tantôt  les  stries  se  touchent  et  la  ligne  est  étranglée  au  niveau  des  nervures. 

Les  trois  lignes  se  voient  quelquefois  en  dessous;  la  première  et  la  troisième  sont 
toujours  plus  marquées.  Le  nombre  et  la  couleur  des  atomes  varient  aussi,  et  avec  eux 
la  couleur  des  lignes.  Les  noirâtres  sont  mieux  marquées  que  les  rougeàtres.  La  troi- 
sième ligne  est  tantôt  ponctuée,  tantôt  dentelée,  tantôt  ondulée  (surtout  aux  inférieures). 
—  Les  femelles  sont  plus  pâles  que  les  mâles. 

Une  femelle  élevée  de  chenille  a  le  fond  couleur  d'ocre  ,    rougeàlre  (Collect.  Meyer). 

53-     Punctaria.  Lin. 

Bork.  —  Hub.  574.  —  Treit.  —  Frey.  B.  54,  1.  -  Dup.  — 
Wood  531.  —  Bdv.  1823.  —  Her.-Schf.  l.  83.  —  Heydenr. 
Cat.  326. 

Commune  dans  les  mêmes  lieux  et  à  la  même  époque  que  trilinearia  (Lab.).  — 
Dans  le  Canton  de  Herne,  fréquente  du  8  mai  au  26  juin  et  du  26  juillet  au  26  août 
(Rolhb.).  Dans  les  environs  de  Burgdorf,  elle  paraît  moins  fréquente  que  trilinearia 
(Meyer).  —  Sur  le  Balgrist,  prés  Zurich  (Zeller). 

Quelques  rares  exemplaires  portent  l'omicron,  mais  il  est  peu  visible.  La  tache 
rosée  de  l'angle  interne  est  souvent  absente;  d'autrefois  on  en  trouve  une  seconde  vers 
le  milieu  thi  bord  marginal. 

54.     Omicron  a  ri  a.   W.  V. 

Hub.  65.    —    Treit.    —    Wood  527.    —    Dup.    —  Bdv.  1831.   - 
Her.-Schf.  L  85.  —  Heydenr.   Cat.  333. 
Ânnularia.  Fab. 

Fréquente  dans  les  haies  de  noisettier  en  mai  et  en  juillet;   le  long  du  Léman  (Lab.). 


-    38    - 

Les  bords  des  bois;  pas  rare  dans  les  environs  de  Zurich  (Bremi).  —  Près  de  Langnau, 
de  Burgdorf  et  d'Aarberg  ;  toujours  rare.   N'est  pas  dans  les  environs  de  Schupfen  (Rothb.). 

—  Commune  en  Valais  (Mejer). 

55.  Pendularia.   Lin. 

VV.  V.  —  Hub.  66.   —  Fr.  B.  54,  2.  —  Treit.   —  Wood  528.  - 
Dup.  —  Bdv.   1829.   -    Her.-Sclif.  I.  86.  —  Heydenr.  Cat.  334. 
Var.  Her.-Schf.   357. 

Larv.  Hub.  G.  I.  Anipl.  L.  a.  b.  fig.  1. 

Assez  fréquente  dans  le  bois  de  hêtre  en  mai;    reparait  quelquefois   en  août  (Lab.). 

—  Près  de  Berne;  (le  11  août)  assez  commune  (Rolhb.).  —  Très  rare  dans  les  en- 
virons de  Burgdorf  (Meyer).  -  Sur  l'Uto,  près  Zurich;  environs  de  Coire,  très  rare,  en 
mai  (Brenii). 

Celle  espèce  est  rarement  prise  parce  qu'elle  ne  descend  pas  près  de  terre  et  parce 
que,  la  chrysalide  étant  fixée  aux  feuilles,  le  papillon  naîl  et  vil  sur  les  arbres  élevés. 

56.  Orbicularia.  Hub.  60- 

Treit.  —  Dup.  —  Wood  529.  —  Bdv.  1830.   —  Her.-Schf.  I.  87. 

Sur  le  Balgrist,  près  Zurich  (Zeller).   —  Trouvée  une  fois  prés  de  Burgdorf  (Heuser). 

—  Du  3  au  18  juin  près  de  Schupfen;  rare  (Rothb.).  —  Espèce  européenne;  partout  rare. 

57.  Poraria.   Lin. 

F.   —  W.  V.  -   Treit.  —  Wood  530.  —  Dup.   -   Bdv.  1825.  — 
Her.-Schf.  I.  88.  —  Heydenr.  Cat.  330. 
Punctaria.  Hub.  67. 

Larv.?  Hub.  G.  L  Ampl.  L.  a.  b.  f.  1.  f. 
Rare  autour  de  Lausanne;  paraît  un  peu  plus  tôt  que  punctaria;  je  l'ai  prise  au 
milieu  de  mai  (Lab.).  —  Sur  le  Balgrist,  près  Zurich  (Zeller).  —  Du  8  au  17  juin,  puis 
vers  le  6  août,  à  Schupfen;  rare  (Rothb.).  —  Rare  dans  le  Doubs  (Bruand,  calai.  608.). 
Poraria,  gyraria  et  punctaria  sont  très  faciles  à  confondre.  Plusieurs  des 
caractères  dislinctifs  indiqués  par  les  auteurs  sont  trompeurs.  Les  lignes  varient  de  cou- 
leur de  position,  de  forme  et  de  netteté.  Les  lunules  centrales  tantôt  existent,  tantôt 
manquent.  Les  atomes  varient  aussi  en  nombre  et  en  couleur;  mais  moins  dans  leurs 
dimensions,  t 


-    39    - 

58.  Gyraria.    Hub.  4434  (non  69  et  543). 

Treil.?  —  Dup.?  —  Bdv.  1827?  —  Her.-Schf.  I.  89.   —  Hejdenr. 
Cat.  326? 
Pupillaria?   Km.  Catal.  n»  610.  —  Zeller  Jsis  1847.  p.  498. 

Pas  rare  dans  les  taillis  et  les  bois  de  hêtre  des  environs  de  Lausanne ,  à  la  même 
époque  que  trilinearia  et  punctaria  (Lab.).  —  Près  de  Schùpfen  du  15  mai  au  10 
juillet  et  même  au  15.  août:  rare  (Rotbb.).  Sur  le  Balgrist,  près  Zuricb  (Zeller).  — 
La  cbenille  vit  sur  les  plantes  basses   (Lab.). 

Voisine  de  punctaria,  mais  s'en  distingue  bientôt  par  ses  atomes  plus  fins,  par 
l'absence  de  pointillé  rouge-vif,  par  sa  couleur  uniforme  d'un  gris-roux,  allant  jusqu'au 
rougeâtre  et  surtout  par  un  léger  liseré  rosé  qui  divise  la  frange  en  deux  et  prend  une 
teinte  violete  plus    ou    moins  prononcée  vers  la  pointe  de  l'aile  en  dessous. 

Gjraria  est  souvent  plus  grande  que  punctaria.  Je  possède  des  individus  de 
moitié  plus  petits,  résultant  sans  doute  d'un  défaut  d'alimentation   chez  la  chenille. 

L'omicron  existe  constamment;  souvent  très  peu  visible,  parce  qu'il  est  rarement 
cerné  de  roux:  il  est  plus  visible  aux  inférieures. 

On  ne  peut  réunir  cette  espèce  à  pupillaria,  comme  le  pense  Her.-Schf.  Les 
fig.  69  et  434  de  Hub.  représentent  bien  l'une  et  Tautre.  La  dernière  est,  il  est  vrai, 
trop  foncée  ;  mais  elle  porte  la  seconde  ligne  (moyenne)  très  nette  et  bien  prononcée, 
ce  qui  n'arrive  jamais  dans  pupillaria.  Il  existe  d'ailleurs  d'autres  différences.  (Voir 
pupi  llari  a.) 

La  synonymie  de  cette  espèce  est  encore  incertaine;  on  ne  peut  l'établir  qu'en  com- 
parant plusieurs  individus  de  localités  différentes.  —  Heydenreicb  par  exemple  applique 
la  fîg.  543.  de  Hub.  à  albipunctaria ,  Mann  à  gyraria. 

59.  Pupillaria.   Hub.  69. 

Treit.  et  supp.?  —  Dup.  —  Hdv.    1826?   —  Her.-Schf.   I.  90.  — 
Heydenr.   Cat.  331?? 
Var. ??    Nolaria  et  gyraria.    Hub.  327  und  .543. 

J'ai  pris  cette  espèce  méridionale  le  21  juillet  au  bord  du  lac  majeur  (Lab.). 

Je  ne  conçois  pas  pour  quels  motifs  Treitschke  réunit  nolaria  et  gyraria  (Hub. 
327  et  543)  à  pupillaria.  Il  faut,  s'il  a  raison,  que  celle-ci  varie  incroyablement  ou 
que  les  fig.  des  Hub.  soient  des  plus  trompeuses.     Une  simple  variation  de  teinte  ne  peut 


-    40    - 

expliquer  ce  rapprochement.  J'ai  vu  pupillaria,  prise  daus  le  midi  de  la  France,  se 
montrer  aussi  foncée  que  la  fig.  69  de  Hub.  (à  part  la  teinte  violette);  je  la  possède 
plus  pâle  que  gyraria,  sans  qu'il  y  ait  analogie  entre  no  l aria  et  elle. 

La  teinte  générale  violette  ou  rosée  de  la  frange,  surtout  en  dessous,  et  la  finesse 
des  atomes  disposés  en  stries  transversales  comme  dans  onoraria,  fait  aisément  recon- 
naître pupillaria.  Il  se  pourrait  cependant  qu'on  la  confondit  avec  des  individus  rou- 
geàtres  de  gyraria;  mais  le  trait  noir  qui  limite  la  frange,  manque  toujours  dans  pu- 
pillaria, quoique  Treit.  affirme  le  contraire.  H  y  a  donc  plusieurs  doutes  à  éclaircir. 
Je  soupçonne  que  pupillaria  Treit.  est  notre  gyraria,  que  notre  pupillaria  appar- 
tient à  une  espèce  qui  lui  était  inconnue  (pupillaria  Zel.?),  tandis  que  Hub.  327  et 
543  forment  une  autre  espèce,  étrangère  à  la  Suisse    (al  bipunctaria.  Mann?). 

G.  V.     Emmiltis.    Hub.  Verz. 
(Acidalia.  Tr.  -  Bdv.  -  Dup.) 

Nota.  La  construction  de  la  cellule  des  inférieures  se  rapproche  infiniment  de  celle  des 
Acidalia  de  la  première  division.  Les  antennes  de  sericearia  sont  finement  ci- 
liées à  la  marge;  celles  de  parvularia  sont  pectinées.   —  Ce  genre  est  mal  assis. 

60.  Sericearia.    Hub.  404. 

Treit.  —  Dup.    —  Bdv.   1888.   —    Her.-Schf.   I.  91.  —  Heydenr. 
Catal.  355. 

Pas  rare  en  Valais  sur  les  colines  arides  et  chaudes  ;  Martigny;  Viége;  juillet  (Lab.). 
—  Commune  près  de  Naters  et  Brigue;  8  août  (Meyer).   —   Espèce  méridionale. 

61.  Parvularia.    Bdv.  1857. 

Dup.   cat.   —    Heydenr.  Cat.  347''. 
Pygmaearia.  Hub.  335,  336.  —  Treit.   —  Dup.  hist.  —  Her.-Scbf.  L  9a. 

Cette  espèce  méridionale  et  propre  à  l'Italie  septentrionale  a  probablement  été  prise 
dans  la  Suisse  italienne.     Bdv.   l'indique  en  Suisse  (Lab.). 

Her.-Scbf.  aurait  dû  conserver  la  dénomination  de  Bdv.  puisqu'il  enregistre  une 
Eupithecia  pygmaearia.  —  Je  la  possède  venant  de  Livourne  où  elle  paraît  en 
mars;  elle  a  donc  deux   apparitions. 


-    41     - 

G.  VI.  Api  as  ta.  Hub.  Verz. 
(Cabera.  Tr.  —  Bdv.     Fidonia.  Dup.) 
Nota.     Très  rapproché  d'Ephyra  dont  il  a   la  nervation. 

62.  0  non  aria.   Fuess. 

Bork.  —  Hub.  93.   -  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1820.   —  Her.-Schf. 
I.  96.  —  Hejdenr.  Cat.   .324. 
Sudataria  et  faecataria.    Hub.  492  et  503. 

Nulle  part  commune  en  Suisse:  habite  les  collines  sèches  et  chaudes;  fin  de  judiet 
et  août.  Prés  de  Lausanne,  le  pont  de  Belmont  (Lab.);  —  de  Wangen  (Zurich);  de  Baden 
en  Argovie  (Bremi)  —  et  d'Aarberg  (Rothb.l.   —  Espèce  méridionale. 

G.  VIL    Bolotobia.    Boisd. 

(Gnophos.   Treit.) 

Nota.  Les  palpes  alongés,  les  antennes  ciliées  sur  les  bords,  denticulées  et  la  nerva- 
tion de  la  cellule  des  inférieures  caractérisent  suflïsamment  ce  genre ,  indépen- 
damment de  sa  larve. 

63.  Carbonaria.    Lin.  f.  suec. 

W.   V.  -  F.  —  Hub.  151,  548,  549.   —  Treit.  —  Dup.   —  Bdv 
1596.  —  Her.-Schf.  \.   101.    -  Heydenr.  Cat.   176. 
Larv.    Hub.  Geom.   l.    Amplis.  X.  b. 

Espèce  européenne,  nulle  part  fréquente.  Lausanne  (Lab.).  —  Burgdorf  (Mejer).  — 
Berne;  25  juillet  (Rolbb.)  —  Les  taillis  (?)  de  l'Uto  ;  Vôgeli,  prés  Zurich  (Bremij. 

G.  VIII      Metrocampa.     Latr.  Boisd.  Dup.  Curt. 
(Eilopia.     Steph.  —  Treit.) 

Nota.  La  nervation  des  ailes  inférieures  est  celle  de  Geometra.  Les  caractères  tirés 
de  la  larve  sont-ils  suffisants?  Dans  margaritaria  la  paire  de  pattes  sur- 
numéraires est  raccourcie  et  reste  sans  usage. 

6 


-     42    - 

64.  Fa  scia  ri  a.    Lin. 

Hub.  446,  447.    -   Treil.  et  sup.         Dup.   -  Hdv.   1431.  —  Her.- 
Schf.  I.    104.  —    Heydenr.  Cal.   44. 
Var.    Prasinaria.     Hub.   4.   —  Treil.    —   Dup.  —   Heydenr.   Cal.   4.5. 
Larv.    Hub.   G.   I.   Âmpliss.   A.   a.   b. 

Prasinaria  est  commune  dans  les  bois  de  sapin  du  Joral ,  dès  le  milieu  de  juin 
au  milieu  de  juillet  ;  fasciaria  esl  beaucoup  plus  rare  surtout  à  l'état  frais  (Lab.).  — 
Il  en  est  de  même  dans  les  environs  de  Zurich  ;  sur  les  hêtres  [?]  (Bremi).  —  Moins 
abondante  dans  le  centre  du  canton  de  Berne  que  dans  les  hautes  vallées  de  l'Oberhasle, 
où  elle  se  trouve  fréquemment  sur  les  sapins.  Entre  l'Urweid  et  Gutlannen  (6  août 
(Meyer).  —  Commune  du  14  juin  au  15  juillet,  prés  de  Scbupfen  (Rothb.)  —  A  la  même 
époque  au  pied  du  Jura  près  Soleure  (Meyer).  —  Jamais  en  mai  et  toujours  dans  le 
voisinage  des  sapins  (Lab.).   —   Une  seule  apparition  en  Suisse. 

L'exposition  de  prasinaria  à  la  moindre  vapeur  acide  la  transforme  en  fasciaria 
Pourquoi  ne  pas  adopter  prasinaria  pour  désigner  l'espèce,  puisque  fasciaria  n'est 
qu'une  variété  accidentelle?     On  ne  peut  être  esclave   de  la  priorité  à  ce  point. 

Les  caractères  tirés  delà  chenille  éloigneraient  fasciaria  de  m  arga  rilaria,  puis- 
qu'elle n'est  ni  calocaliforme,  ni  munie   de  12  pattes  vraies. 

65.  Margaritaria.    Lin. 

Hub.    13.  —  Treil.   —   Dup.         Bdv.  1432.  —  Her.-Schf.   L   105. 
Heydenr.   Cat.  42. 
Bomb.   sequistrialaria.    Esp. 

Larv.    Hub.  G.   L  Ampliss.    A.  b. 

Commune  en  juin  et  juillet  dans  les  bois  des  environs  de  Lausanne;  sur  les  hêtres. 
Jamais  prise  en  Suisse,  ni  en  avril,  ni  en  mai  (Lab.).  —  Les  taillis,  sur  l'Uto,  prés  de 
Zurich:  peu  commune  (Bremi).  —  Du  i2  juin  au  11  juillet,  dans  les  bois  du  canton  de 
Berne;  commune  (Rolbb.l  —  Espèce  européenne;  très  répandue;  rare  cependant  dans 
le  Doubs  (Bruand). 

Les  auteurs  indiquent  souvent  des  doubles  apparitions  là  où  on  n'en  observe  point 
dans  la  nature,  parce  qu'ils  tiennent  compte  des  eclosions  en  chambre;  celles-ci  corres- 
pondent rarement  aux  spontanées ,  surtout  chez  les  phalènes.  Il  faut  se  souvenir  de 
ce  fait  en  lisant  Frejer. 


-     48    — 

66.  Honoraria.    W-  V. 

Hub.  16.   Ç.   17.  d.  -  Treil.  —  Dup.  —  Bdv.  1433.  —  Her.-Schf. 
I.  106.  —  Hejdenr.  Cal.  41. 
E\cisaria  cl   bonorifica.    Esp. 
Adsociaria.    Bork. 

Celte  espèce  partoul  rare,  n'a  été  trouvée  jusqu'ici  en  Suisse  que  dans  les  Grisons 
par  Mr.  Mengold. 

Chenille  à  12  pattes  parfaites;  marche  en  arpentant;  frange  de  poils  le  long  des 
bords  du  ventre  (Esp.). 

G.  IX.     Eugonia.     Hub.  Verz. 
(Geometra.    Steph.  —  Ennomos.    Treit.  Boisd.  Dup.  Curt.) 

Nota.  La  nervure  scapulaire  des  inférieures  s'accole  pendant  un  moment  à  la  mojenne- 
exlerne  et  s'en  sépare  vers  le  milieu  de  la  cellule.  La  cellule  alongée  rapproche 
ce  genre  de  CrocaUis. 

67.  Tiliaria.   Hub-  23. 

Treit.  —  Dup.    -  Bdv.   1454.    —  Her.-Schf.  I.   107.         Heydenr. 
Cat.  35. 
Canaria.    Hub.  Beitr.    —    Wood. 

Rare  aux  environs  de  Lausanne;  je  ne  l'ai  trouvée  qu'une  fois  en  août  (Lab.).  — 
De  même  près  de  Zurich  (Bremi).    —   Eclos  à  la  fin  de  l'été. 

68-     A  i  n  1  a  r  i  a.   Lin. 

Hub.  26.  -  Fnessly.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1455.  —  Her.-Schf 
L  108.  —   Heydenr.  Cat.  36. 
Larv.    Hub.  G.  I.  Amplis.    D.  b.  f.  1. 

Rare  à  la  fin  de  l'été  dans  les  forêts  de  hêtre  des  environs  de  Lausanne  ,Lah.).  — 
Les  mêmes  localités  sur  le  Zurichberg  et  l'Uto  ;  le  Sihlwald,  dans  les  environs  de  Zurich  ; 
pas  rare  (Bremi). 


-     44     - 

69.  Ouercinaria.  Bork. 

Hub.   24.  —  Treit.  el  suppl.   -   Bdv.    1452.  —  Fr.  n.  B    716.    - 
Her.-Schf.  f.  74,  75.   I.   110.  —   Heydenr.  Cal.  32. 
Erosaria.    Wood  476. 

N'a  été  trouvée  jusqu'ici  en  Suisse  que  dans  les  Grisons,  par  Mr.  Mengold  (Bremi). 
Cette  espèce  paraît  appartenir  à  la  vallée  du  Rhin. 

70.  Erosaria.   W.  V. 

Hub.  25.  440.   —   Treit.  et  supp.  —  Dup.  —  Bdv.  1451.   —  Hub. 
Verz.   —  Her.-Schf.  f.  72,  73.  I.  111.   -   Heydenr.  Cat.  31. 
Crassaria.    Fab. 
Ochraria.    Wood  475. 

Larv.  Hub.  G.  I.  Amplis.  D.  a.  f.  2. 

Pas  rare  dans  les  bois  de  hêtre  prés  de  Lausanne ,  à  la  fin  de  juillet  et  en  août 
(Lab.).  —  Le  Burgholzli  et  le  Zurichberg,  près  de  Zurich;  peu  fréquente  (Bremi).  — 
Rare  dans  le  canton  de  Berne  (Rothb.).   —  Espèce  européenne,  assez  rare  partout. 

71.  Angularia.   W.  V. 

Esp.    -   Hub.  22.  —  Treit.  et  sup.  —  Dup.  —  Bdv.   1450.  —    Her.-Schf. 

f.  76,  77.  L  112.   —  Heydenr.  Cat.  28. 
Dentaria.   Devill. 
Carpinaria.    Wood   480. 
Var.  Carpinaria.    Hub.  27.    — 
Ouercinaria.  Wood  477. 

Larv.    Hub.  G.  I.  Amplis.  1).  a.  f.   1 

Cette  espèce  commune  dans  toute  l'Europe,  l'est  aussi  en  Suisse;  en  juillet  et  en 
août  dans  tous  les  bois  feuilles  (Lab.).  -  Dans  le  canton  de  Berne  dés  le  12  juillet 
au  13  septembre;  commune  (Rothb.).  —  Paraît  moins  commune  dans  le  canton  de 
Zurich  (Bremi). 

Carpinaria.  Hub.  mérite  à  peine  le  nom  de  variété. 


-     45     - 

G.  X      Crocallis.     Tr.  Boisd.  Steph.  Curi. 

(Colotoïs.     Hub.  Verz.) 

Nota      La  nervure  scapulaire  ne  s'anastomose    point   avec    la  médiane-externe,    mais  la  4 
suit  côte  à    côte  jusques  vers  le  milieu  de  la  cellule,  ce  qui  se  voit  surtout  distinc- 
tement dans  aglossaria. 

72     Elinguaria.   Lin. 

Hub.  -20.  —  Treit.  -   Uup.  —  Bdv.   1462.  —  Her.-Schf.  I.   tl6. 
—  Wood  471.  —  Hejdenr.  <]at.   115. 
L  a  r  V.   Hub.  G.   I.   Amplis.  C.  c.  fig.   1. 

Assez  rare  dans  les  taillis,  le  long  des  haies,  des  environs  de  Lausanne;  en  juillet 
(Lab.).  Plus  fréquente  dans  les  environs  de  Zurich;  l'Ulo  ,  le  Zurichberg,  Dùbendorf 
(Bremi).  —  Gadmentbal,  au  canton  de  Berne,  fin  aotit  (Meyer).  —  Langnau,  Burgdorf, 
Schiipfen;  rare;  du  19  au  25  juillet  (Rothb.). 

Jamais  trouvée  en  septembre. 

G.  XI.     Odontoptera.     Steph. 
(Ennomos.  Boisd.  —  Gonodontis.  Hub.  Verz.  -   Crocallis.  Curt.) 

Nota.  Les  dentelures  de  la  marge  ne  paraissent  pas  suffisantes  pour  séparer  dentaria 
des  Crocallis.  La  nervation  est  la  même.  Cr.  aglossaria  présente  déjà  des 
dentelures  assez  sensibles. 

73.     Dentaria.  Esp. 

Hub.  12.  -   Treit.  et  sup.   —  Dup.    -    Bdv.   1456.  —  Fr.  n.  B. 
156.   —  Her.-Schf.  I.  118.   -  Heydenr.  Cat.  38. 
Bidenlata.  Lin.   —  Fab.   (ria}.  —  Wood  472. 
Larv.  Bdv.  Chen.  d'Eur.   pi.  1.   — 
»       Hub.  Geom.   I.  Ampl.  C.  c.  f.  2. 
En  mai  et  juin  dans  les  bois  du  Jorat;  pas  très  rare.     La  chenille  se  métamorphose 
dans  la  mousse  au  pied  des  hêtres  (Lab.).    —    Environs  de  Burgdorf,  très   commune  le 
soir    le   long   des    forêts    de  hêtre    (Mejer).    —    Mêmes   localités   dans    les    environs   de 
Zurich:  assez  rare  (Bremi).  —  Rare  à  Schiipfen,  du  19  mai  au  16  juin  (Rothb.).  —  Ne 
varie  pas. 


-     46     - 

G.  XlL     Himera.     Dup.  Boisd.  Curt- 

(Colotoïs.  Hiib.  Verz.  —  Metra.   Steph.  -  Crocallis.  Tr.) 

*Nola.  Nervation  des  inférieures  comme  dans  Crocallis.  —  Le  genre  de  Tr.  pouvait 
fort  bien  être  conservé.  Les  palpes  de  exlimaria  sont  parfaitement  semblables 
à  ceux  de  pennaria;  le  dernier  article  n'est  petit  et  grêle  que  dans  elingua- 
ria  seulement.  La  chenille  de  trapezaria  porte  une  pointe  à  l'avant- 
dernier  segment. 

74.  Pennaria.    Lin. 

Hub.  14.   -  Treit.  —  Dup.  —  Fr.  B.  78.    -   Hdv.  1459.    -  Her.- 
Schf.    L    119.   —   Wood  470.   —   Hevdenr.  Cat.    117. 
Larv.   Hub.  G.  L  Amplis.  C.  b. 

Quoique  répandue  dans  toute  l'Europe,  cette  espèce  n'est  pas  fréquente  en  Suisse; 
on  trouve  le  papillon  en  automne  appliqué  contre  le  tronc  des  tilleuls  et  des  ormes  sur 
les  promenades  publiques  (Lab.).   —   Les  hois  des  environs  de  Zurich  ;    peu  rare  (Bremi). 

—  Dans  les  Grisons  (Mengold).  —  Rare  aux  environs  de  Burgdorf  (Meyer)  ;  —  rare  à 
Schiipfen,  mais  fréquente  près  de  Berne  ;  le  16  octobre  (Rothb.).  N'a  jamais  été  trouvée 
en  Suisse  au  printemps. 

G.  XIII.     Selenia.    Hub.  Verz. 

(Ejinomos.  Tr.  Bdv.  Curt.  —  Geometra.  Leach.  —  Pericallia.  Steph.  Curt.) 

Nota.     La  nervation  de   la  cellule  rapproche   ce   genre    de   Geometra.     Syringaria 
ne  peut  en  être  séparé,  quoique  privé  de  lunule  transparente. 

75.  Il  lustra  ri  a.    Hub.  35. 

Treit.   —  Dup.  —  Bdv.  1449.   —  Fr.  n.  B.   222.  1.   —  Her.-Schf. 
1.   120.  —   Wood  487.  —  Heydenr.  Cat.  25. 
Lunaria,   var.   Bork.  —   W.   V.    —   Hub.  Beitr. 
Sublunaria.    Wood  486. 

Larv.    Hub.  G.  L  Amplis.  F.  c. 

.Vssez  rare  dans  les   environs  de  Lausanne  en  mai  :  pas  rare  à  la  fin  de  l'été  (Lab.). 

—  Rare  dans  le  canton  de  Berne;    le   13  mai,   puis  le   26  juillet,    à   Schiipfen    (Rothb.) 


-     47     - 

l'araîl   moins  rare  dans  les  environs  de  Zurich  (Bremi).    —  Promenade  du  Schônbùhl  prés 
Burgdorf  (Heuser). 

76.  Lunaria.    W.  V. 

Hub.  33.   <S.  451,  Ç.    -    Treil.  —  Hub.  Beitr.   -    Bdv.  1446.  — 
Fr.  n.   B.  234.   ~    Her.-Schf.    1.   121.    —    (non  Dup.  hist.).   — 
Dup.  cal.  —  Heydenr.  Cat.  23. 
Lu  nul  aria.    Hub.   Beitr. 

Larv.  Hub.  G.  I.  Amplis.  F  a.  b.  f.  1.  et  F.  b.  —  Wiener  Verz. 
l.  I.  a.  fig.  4. 
Un  peu  plus  fréquente  prés  de  Lausanne  qui  llust  raria,  aux  mêmes  époques  (com- 
mencement de  juin)  et  dans  les  mêmes  localités.  La  seconde  apparition ,  eu  août ,  est 
rare  surtout  dans  les  années  et  les  localités  moins  chaudes  (Lab.).  —  Très  rare  dans  le 
canton  de  Berne;  Scbùpfen,  du  23  juin  au  12  juillet  (Rolhb.).  —  Très  rare  à  Burgdorf 
(Meyer)  ;  un  peu  moins  dans  le  canton  de  Zurich  (Bremi). 

77.  De  lunaria.  Steph. 

Hub.  34,   ^.  —  Bdv.  lU".   -   Dup.  cat.    -    Her.-Schf.  1.  122.  — 
Wood  484.  —  Heydenr.  Cat.    24. 
Lunaria.     Dup.   hist. 

Peu  rare  (?)  dans  les  environs  de  Zurich  (Bremi).  —  Une  fois,  près  de  Lausanne, 
parmi  les  aunes,  en  juin.  Plus  petite  que  lunaria  et  d'une  couleur  plus  rosée  (Lab.  . 
—  Ordinairement  confondue   avec  lunaria. 

78.  lliunaria.   Hub.  36,  37. 

Treit.  —  Dup.  —  Fr.  n.  B.   228.  —  Her.-Schf.  1.  123.   —   Wood 
481.    -  Heydenr.  Cat.  26. 
Lunaria,  var.    W.  V. 
Juliaria.    Wood  482. 
Var?  minor  (aestivalis)  Dup. 

Larv.  Hub.  G.  I.   Amplis.  F.  b. 

Assez  commune  dans  toute  la  Suisse.  A  Lausanne  en  mai  et  quelquefois  en  sep- 
tembre (Lab.).  —  Fréquente  à  Burgdorf  (Meyer).  —  Moins  commune  à  Zurich  (Bremi).  — 


-     48    - 

Commune  à  Schûplen  du  1'  au  22  mai,  puis  du  4  aoùl  au  13  septembre  (Rothb.j.  —  La 
variété  Min  or  n'est  pas  propre  à  l'été,  comme  le  pense  Duponchel;  elle  est  née  chez 
moi  au  mois  de  mars  1848.  J'ai  tout  lieu  de  croire  qu'elle  est  uniquement  due  au 
dépérissement  des  chenilles  élevées  en  captivité,  comme  on  l'observe  chez  d'autres  Géomètres. 

79.     Syringaria-    Lin. 

Huli.  29.  —  Treit.  —   Dup.   -  Bdv.   1437,  —  Her.-Schf.   I.    124. 
—  Wood  488.  —  Heydenr.  Cat.  22. 
Larv.  Hub.  G.   I.    Amplis.   G.  a. 

Assez  rare  dans  les  haies  des  environs  de  Lausanne ,  en  mai  et  en  juin  (Lab.).  — 
Moins  commune  dans  le  canton  de  Herne,  du  19  juin  au  24  juillet,  près  de  Schûpfen 
(Rothb.).    — ^   Fort  rare  prés  de  Zurich  (Bremi);    Seen  (Rohdl.i. 

On  n'a  pas  observé  de  seconde  apparition  en  Suisse,   chez  l'individu  en   liberté. 

G.  XIV.     Epione.     Sleph.  Dup. 
(Euchlena.  Hub.  Verz.  —  Eiinoinos.    Tr.  Bdv.  —  Tiniandra.  Curt. 
Nota.     La  cellule  est  coupée  carément  comme  dans  Ephyra. 

80      .4  d  V  e  n  a  r  i  a.   Esp. 

Hub.  4.5.  —  Hub.  Beitr.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1444.  — 
Fr.  B.  120.  —  'Wood  536  (non  748).  —  Her.-Schf.  I.  126.  — 
Heydenr.  Cal.  18. 

Très  commune  dans  les  taillis  de  hêtre,  aux  environs  de  Lausanne:  fin  de  mai  et 
commencement  de  juin  (Lab.).  —  De  même  dans  le  canton  de  Berne;  Schûpfen;  du  27 
mai  au  21  juin  (Rothb.).  —  Burgdorf;  du  V  au  12  juin  en  abondance  dans  les  petits  bois 
(Meyer).  —  Fréquente  dans  les  bois  des  environs  de  Zurich  (Bremi).  —  Espèce  propre 
à  l'Europe  centrale. 

81.     Apiciaria.    W.  V. 

Esp.  —    Hub.  47.    —   Hub.  Beitr.    —    Treit.  et  sup.    —   Dup.  — 
Bdv.  1442.  —    Fr.  B.   102;  n.  B.   198,  2  (var.)    —    Her.-Schf. 
1.  128.  —  Wood  534.  —  Heydenr.  Cal.   17. 
Paraît  une  première  fois  dans  le  milieu  de  l'été;   puis  une  seconde  en  automne,   dans 


-    49     - 

les  haies  cl  les  taillis.     Pas    commune   dans    les    environs    de  Lausanne    (Lali.  .    —    Fré- 
quente dans  le  canton  de  Berne.      Du  9  juillet  au  14  août  et  du  G  septembre  au  4  octobre, 
dans   les  environs  de  Schiipfen  (Rolhb.).    —  De  même  dans  le  canton  de  Zurich  (Bremi). 
Parallel  laria  n'a  pas  encore  été  trouvée   en  Suisse. 

G.  XV.     Therapis.     Hub.  Verz. 
(Ennomos,    Aspilates,    Eubolia.     Auctor.) 

Nota.     Artesiaria  est  trop  rapprochée  de  gilvaria  par  sa  nervation  pour  être  placée 
dans  un  autre  genre  qu'elle. 

82.  Artesiaria.    VV.  V. 

Hub.  15.  —  Treil.    —   Dup.  —  Bdv.    1603.  —   Fr.  B.  35,  2.  — 
Her  -Schf.  1.   130.  —  Heydenr.   Cat.   96. 
Festucaria.    Hub.  Beitr. 
Distrigaria.    Wood  505. 

Cette  espèce   a  été    prise   une  fois    dans  les  environs    de  Lausanne,   en   juillet,    par 
Mr.  G.  Leresche.  —  Rare  partout    (Lab.) 

G.  XVI.     Ma  caria.     Curt.  (partim).    Boisd- 
(Philobia.  Dup.   —  Eiinomos.  Treit.) 
Nota.     La  nervation  est  celle  de  Epione;    mais  les  antennes    denliculées  avec    des  tu- 
bercules proéminents,  en  distinguent  M  a  cari  a:  a  estima  ria  forme  la  transition. 

83.  Notataria.   Lin. 

Bork,  —  Hub.  53,  316.  ~  Treit.  et  sup.   —   Dup.    -   Bdv.  1471. 

—  Fr.  n.  B.  53,   1.  —  Her.-Scbf.   l.  132.  —  Hevdenr.  Cat.  6. 
Larv.  Hub.  G.  L    Amplis.  J. 

Prise  une  fois  en  Valais;  mi-juillet  (Lab).   —  Très  rare  dans  les  environs  de  Zurich  ; 
lUto  (Bremi).  —  Pas  commune  dans  le  Doubs  (Bruand). 

84.  Alterna  ria.    W.  V. 

Hub.  315.   —  Treit.  et  sup.  —  Dup.  —  Bdv.  1472.  —  Fr.  B.  138. 

—  Her.-Schf.  L   133.  —  Wood  743.  —  Hejdenr.  Cat.  7. 

Pas  très  rare  dans  les  bois    du  Jorat  au-dessus  de  Lausanne,    à  la  fin  de  juin  et  au 

7 


—    50    — 

coramencement  de  juillet  (Lab.).  —  Assez  fréquente  près  de  Burgdorf  et  plus  encore  au 
pied  du  Jura,  prés  de  Soleure,  parmi  les  sapins  (Meyer).  —  Du  7  juin  au  7  juillet  prés 
de  Schiipfen;  assez  rare  (Rollib.).  —  Bois  de  hêtre  des  environs  de  Zurich;  l'Uto  ;  rare  (Bremil. 
Pas  de  double  apparition  en  Suisse.  —  Chenille  sur  les  plantes  basses  et  non  sur  le 
sapin  (Her.-Schf.). 

85.  Signaria.    Hub.  313. 

Treit.  et  sup.  —  Dup.  —  Bdv.  1474.  —  Fr.  H.  42,  2.    —  Her.- 
Schf.  I.    135.  —  Heydenr  Cat.  9. 
Larv.   Hub.  G.  I.  Amplis.   I.  a.   b.  f.  1.  c.  d. 

Commune  dans  le  canton  de  Berne;  Schupfen  du  2  juin  au  12  juillet  (Bothb.).  — 
Assez  fréquente  dans  les  bois  de  sapin  du  Jorat;  en  juin  et  en  juillet  (Lab.).  —  Plus 
rare  près  de  Zurich;  Waldgruss  ;  l'Uto  (Bremi).  —  Prés  de  Soleure,  au  pied  du  Jura; 
abondante  à  la  fin  de  juin  (Meyer). 

Une  seconde  génération  est  fort  peu  probable  en  Suisse. 

86.  Lituraria.   Lin. 

W.  V.  —  Hub.   54,  314  (errore  315).  —  Hub.  Beitr.  —  Treit.  et 
sup.    —    Dup.    —    Bdv.   1473.    —    Fr.  n.  B.   53,  2.    —    Her.- 
Schf.  I.   136.  —  Heydenr.  Cat.  10. 
Larv.  Hub.  G.  I.  Amplis.  J.   a.  b.  f.  2. 

Moins  fréquente  que  signaria  et  alternarla;  se  trouve  dans  les  mêmes  localités  et 
à  la  même  époque  (Lab.).  —  Dans  le  canton  de  Berne,  à  Schupfen,  du  30  mai  au 
3  juillet  (Bothb.).  —  Mr.  Meyer  l'a  trouvé  communément  en  mai,  aux  environs  de  Burg- 
dorf —  Dans  les  bois  de  hêlre  (?)  des  environs  de  Zurich;  pas  rare  (Bremi). 

Je  doute  qu'on  l'observe  en  août  comme  l'indique  Boisduval  ;  car  elle  ne  fait  en 
Suisse  qu'une  apparition  par  an. 

Lituraria  et  signaria  ne  sont  pas  énumérées  dans  le  Catalogue  des  Lépidoptères 
du  Doubs,  par  Mr.  Bruand. 

G,  XVII.     Venilia.     Dup.  Steph.  Curt. 
(Melanippe.  Bdv.) 

Nota.     Macularia  ne  peut  guéres  se  séparer  de  clathraria  et  surtout  de  wawaria 
dont  elle  a  la  nervation. 


-    51    - 

87.  Macularia.    Lin. 

F.   —  W.  V.   —  Hub.  135  (non  Hub.  Bcitr.  texte).    —    Trcit.  — 
Dup.  —    Fr.  B.  558.    -    Bdv.  1779.    —    Her.-Sch.   I.  139.  — 
Wood  710.  —  Hejdenr.  Cat.  608. 
Var.  Brun  ne  a.  Dup. 

»     Ouad  rimac  u  laria.  Haw.  343.  —   Heydenr.  Cat.  609. 
Larv.    Hub.  G.  I.    Amplis.  V.  b.  c. 

Très  commune  partout  en  mai  et  en  juin:  apparaît  souvent  à  la  fin  de  juillet.  Pas 
sur  les  hautes  Alpes  (Lab.).  —  De  même  dans  les  cantons  de  Berne  et  de  Zuricb  et  sur 
le  Jura:  du  15  mai  au  13  juin;  puis  du  23  juillet  au  8  août  (Rothb.,  Meyer,  Bremi).  — 
Mr.  Zeller  a  pris  une  fois  la  variété  brune  au  Burghôlzli  près  Zurich.  —  Ouadri- 
macularia  a  été  trouvée  près  de  Zurich  par  Mr.  Bremi. 

G.  XVIII.     Urapteryx.     Kirby.  Steph.  Dup.  Curt.  Bdv. 

(Acaena.  Treit  ) 

Nota.     A   quelques    rapports    éloignés   avec   margaritaria:    la   nervation    est    un   peu 
différente. 

88.  Sambucaria.  Lin. 

Hub.  28.  —  Trcit.  —  Dup.  —  Bdv.  1435.  —    Her.-Schf.  I.   141. 
—    Wood  491.  —  Heydenr.  Cat.  39. 
Larv.  Hub"   G.  I.  Amplis.  K.  a. 

Commune  dans  les  haies  durant  l'été;  juillet  (Lab.).  —  A  Schiipfen  du  26  juin  au 
26  juillet  (Rothb.).  —  Vole  à  l'entrée  de  la  nuit.  La  chenille  passe  l'hiver  dans  les 
mousses. 

G.  XIX.    Ru  mi  a.    Steph.  Dup.  Curt.  Bdv. 
(Ennomos.  Treit.) 
Nota.     Nervation    comme    Geometra:    la   lunule    n'est   pas    transparente    comme    dans 
Selenia. 


-    52    - 

89.  Crataegaria.  Lin. 

Hub.  32.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   1436.   —   Her.-Schf.   I.   U2. 
—  Wood  490.   —  Heydenr.  Cal.  49. 
Larv.  G.  J.  Ampl.  F.  .a.  et  F.  a.  b.  fig.  2. 

EspècL'  commune  dans  toute  l'Europe;  préfère  les  bois  taillis.  Deux  apparitions,  lune 
eu  avril  el  en  mai,  l'autre  en  juillet  et  en  août  (Lab.).  —  Du  12  mai  au  17  juin,  puis  au 
13  juillet,  à  Scbûpfen  (Rothb.).  —  La  chenille  porte  deux  paires  de  pattes  ventrales  in- 
complètes. 

Les  individus  du'  Riesengebirge  portent  4  points  bruns,  très  marqués,  sur  la  frange 
des  ailes  postérieures,  que  je  n'ai  pas  encore  observés  sur  ceux  de  nos  contrées  (Meyer). 

G.  XX.     Eurymene.     Steph.  Diip,  Curt. 
(Fhannacis.    Hub.  Verz.  —  Ennomos.  Treit.  Bdv.) 

90.  Dolabraria.  Lin. 

Hub.  42.  —  Treit.  —  Dup.  —  Hdv.  1438.  —    Fr.  n.  B.  414.  — 
Her.-Scbf.  L   143.  —  Wood  537.   —  Heydenr.  Cat.   19. 
Larv.  Hub.  G.  I.  Amplis.  G.  b.  f.   1. 

Ca  et  là  dans  les  bois  taillis;  nulle  part  fréquente;  Sauvabelin,  Rovèréaz ,  prés  de 
Lausanne;  fin  de  mai  el  juin  (Lab.).  —  Le  Hurgbolzli,  prés  Zurich  (Vogeli,  Zeller).  — 
Du  13  mai  au  26  juin;  assez  rare,  près  de  Schùpfen  (Rothb.).  —  A  Burgdorf  (Mejer). 
On  n'a  point  observé  de  seconde  apparition  en  Suisse. 

G.  XXL     Ploseria.    Bdv. 
(Numeria.    Dup.    —    Fidonia.   Treit.) 

9L     Diversaria    ta).   Bork. 

Hub.  202.  V.  —  W.  V.  —,  Treit  el  sup.  —   Dup.  —  Bdv.   1499. 
Her.-Schf.  L   147.  —  Heydenr.  Cat.  234. 
.\uranliata.  Fab. 
Pulvcrata.    Thunb.  —  Zetler. 

Cette  belle  espèce  n'a  été  prise  jusqu'ici  en  Suisse  que  dans  les  taillis  de  l'L'to,  prés 
de  Zurich,  au  mois  de  mars.     (Collection  Bremi). 


-    53    — 

G.  XXII.     Phasiane.    Dup. 
(Larentia.  Bdv.  —  Aspilates.  Treit.  —  Lozogramma.  Stepli.  Curt.) 

No  la.  Ce  que  nous  avons  dit  d'à  rtesia  ria  (Therapis)  s'applique  à  pelraria  el,  ce 
nous  semble,  à  pellaria;  soit  qu'on  les  réunisse  sous  Aspilates  ou  sous 
Phasiane. 

92.  Petraria.    Esp 

Hub.  113.   —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1659.   —  Her.-Scbf.  I.  148. 
VVood  6 17.    —  Hevdenr.  Cat.   100. 
V  i  r  g  a  r  i  a.  Bork. 
Gblorosata.   Scop. 

Recueillie  plusieurs  fois  près  de  Burgdorf  par  Mr.  Mejer,  et  prés  de  Langnau  par 
Mr.  Rothenbath;  partout  rare.  —  Espèce  de  l'Allemagne  méridionale. 

G.  XXIIt.    Hibernia.    Latr.  Dup.  Bdv.  Steph. 

(Lampetia.   Steph.  olim.  —  Erannis     Schf.  d.  Ins.  —  Fidonla.  Tr.) 

N  G  ta.^  Rupicapraria  a  la  cellule  coupée  carrément  et  fermée  au  point  de  bifurcation 
des  nervures  qui  la  circonscrivent  ;  dans  toutes  les  autres  l'anastomose  de  clôture 
dépasse  le  point  de  bifurcation.  —  Dans  defoliaria  la  cellule  est  coupée  obli- 
quement. L'avortement  des  ailes  chez  la  femelle  n'est  pas  exclusif  à  ce  genre , 
il  se  retrouve  dans  Gnophos,  Njssia  (Bdv.)  el  Cheimatobia.  (Steph.)  — 
Comment  Curtis  a-t-il  pu  placer  bruinaria  dans  Hibernia  el  borearia  dans 
Electra.  (Steph.)? 

93.  Rupicapraria.   W.  V. 

Hub.  222.  <S.  512.  Ç.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1527.  —  Her.- 
Schf.  I.   149.  —  Wood  641.  —   Hejdenr.  Cat.  292. 
Larv.  Hub.  G.   II.  Aequiv.   B.  a.  b.  (.  1. 

Celle  espèce  rare  a  été  prise  près  de  Schiipfen,  le  9  février  (Rothb.)  et  dans  la  se- 
conde quinzaine  de  février  prés  de  Lausanne,  .par  Mr.  G.  Leresche  (Lab.).  Elevée  sou- 
vent par  MM.   Heuser  el  Meyer  à  Burgdorf. 

Paraît  en  même-temps  que  leucop  ha  caria. 


—    54    — 

94.  Defoliaria.    Lin. 

Esp.  —  W.  V.  —  Hub.  182,  510.   Ç.  —  Dup.    -  Treit.  —  Bdv. 
1530.  —  Her.-Scbf.  I.  150.  -  Wood  4-64.  —  HejHenr.  Cat.  287. 
Larv.  Hub.  G.  II.  Aequiv.  B.  a.  f.  1.  a.  b. 

Assez  commune,  certaines  années,  dans  les  vergers,  à  la  fin  d'octobre  et  jusques  aux 
premiers  froids  de  la  mi-novembre.  Reparaît  en  avril  (Lab.).  —  Rare  dans  le  canton 
de  Berne.  —  Très  fréquente  dans  les  vergers  du  nord  de  la  Suisse  (Bremi).  —  Près  de 
Berne  et  de  Burgdorf,  uniquement  sur  le  Schonbûhl ,  où  elle  est  commune;  en  avril 
(Meyer).   — 

Dans  les  environs  de  Lausanne  elle  paraît  plus  fréquente  en  automne  qu'au  printemps. 
(Voir:    Dcnkscbriften  dcr    Schweiz.    naturf.   Gesellscb.    \^ol.  I.    deuxième  livraison  p.  94.) 

Varie  beaucoup. 

95.  Aurantiaria.    Esp. 

Hab.  184.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1528.   -    Her.-Scbf.  f.  351.  C. 
J.  151.  —  Heydcnr.   Cat.  285. 
Prosapiaria.  Wood  463. 

Larv.  Hub.  G.   IL  Aequiv.  B.   a.  f   1.  c.  d. 

Les- bois  de  cbêne ,  mi-novembre;  quelquefois  au  mois  de  mars;  Sauvabelin  près  de 
Lausanne:  rare  (Lab.).  —  Près  de  Berne;  très  rare  (Rotbb.);  —  de  même  près  de  Burg- 
dorf (Heuser).     Moins  rare  dans  les  environs  de  Zurich   (Bremi). 

96.  Progemmaria.   Hub.  183. 

Treit.  -  Dup.  —  Bdv.  1529.  -  Her.-Scbf  (.  346,  347,   ?.   L  152. 
—  Heydenr.  Cat.  286. 
Connectaria.  Wood  462. 
Capreolaria.   Esp.  —  Wood  461. 

Larv.  Hub.  G.  IL  Aequiv.  B.  a.  f  2. 

Fréquente  parmi  les  feuilles,  au  pied  des  arbres,  aux  environs  de  Lausanne,  tantôt 
en  novembre,  tantôt  en  mars  en  même  temps  que  les  premiers  exemplaires  de  lobula- 
ria  (Lab.).  —  Sur  le  Balgrist  près  Zurich  (Zell.).  —  Du  18  mars  au  8  avril  dans  le 
canton  de  Berne;    assez  commune  (Rotbb.). 


-    55    - 

97.  Leucaph  oearia.    W-  V. 

Hub.  195.  —  Treit.   —  Dup.  —  Bdv.  1531.   —   Her.-Schf.  350  Ç. 
1.  153.  —  Wood  459.  —  Heydenr.  290. 
Var.  Sordidaria.  Hub.  334?  —  Heydenr.  Cat.  289. 

»     Nigricaria.  Hub.    181.   -    Fr.  n.  B.  258.  2.   -   Heydenr.  Cal.  291. 
Ma  rmorina  lia.    Esp. 

Pas  rare  dans  les  bois  et  les  taillis,  à  la  fin  de  février  et  en  mars  :  Sauvabelin,  près 
Lausanne  (Lab.).  —  Du  12  mars  au  21  avril,  près  de  Schiipfen;  assez  rare  (Rothb.)  — 
De  môme  sur  l'Ulo,  prés  Zurich  (Brerai).  Pas  rare  à  Burgdorf.  En  élevant  la  chenille, 
le  papillon  éclos  en  chambre  à  la  mi-février  (Mejer  et  Heuser). 

La  variété  nigricaria  se  trouve  mêlée  avec  l'espèce  ordinaire.  C'est  la  première 
hibernie  qui  se  montre  après  l'hiver. 

98.  Bajaria. 

Hub.  19i.  694.   Ç.    —    Treit  et  sup.    —    Dup.  —    Bdv.  1532.  — 
Her-Schf.  354  £.  L   154.  —  Heydenr.  Cat.  288. 
Aerugaria.   W.   V. 
Sericearia.    Bork.  —   Esp. 

Cette  espèce  a  été  trouvée  dans  les  Grisons  par  Mr.  Mengold  (Bremi).  —  Mr.  Bruand 
l'a  prise  en  abondance  dans  le  Doubs,  près  de  St.  Vit,  en  octobre  et  en  novembre  (Bruand, 
Catal.  n"  511).  —  Je  possède  un  individu  c?  pris  en  mars  1851,  contre  le  tronc  d'un 
bouleau,  au-dessus  de  Lausanne  (Lab.). 

Malgré  l'autorité  de  Treit.,  je  ne  puis  admettre  sordidaria  Hub.  au  nombre  des 
variétés  de  bajaria. 

G.  XXIV.   Scoria.    Sleph, 
(Siona.    Bdv.    —    Idaea.    Tr.    Curt.) 

Nota.  La  nervation  de  albaria  est  très  voisine  de  celle  de  fumidaria,  d'aspersa- 
ria  et  de  conspersaria.  Les  genres  Hypoplectis  et  Scodiona  Her.-Schf. 
devraient  être  peut-être  réunis  à  Scoria.  La  différence  des  antennes  est  insuffi- 
sante pour  fonder  un  genre. 


-    56     - 

99.  D  e  a  I  b  a  r  i  a.    Lin. 

W.  V.  —  F.   —  Hub.  214,  528—31.  —    Dup.   -   Bdv.   1923.   - 
Fr.    n.  B.    282,    4.    —    Her.-Sclif.    I.  155.    —    Wood  598.    — 
Hejdcnr.  Cal.  629. 
Linea  ta.  Scop. 

Celle  phalène  répandue  dans  toute  l'Europe,  se  trouve  partout  comrauncment  dans 
le  canton  de  Vaud  en  juin  et  à  la  fin  de  mai;  elle  aime  les  prés  humides  et  se  cache 
parmi  les  joncs.  Ne  s'élève  pas  sur  les  Alpes  (Lah.).  —  Prairies  humides  du  canton  de 
Zurich  (Bremi).  —  A  Schiipfen  du  12  mai  au  19  juin  (Rothb.).  —  En  grande  abondance 
à  Burgdorf  (Meyer. 

Les  individus  pris  sur  le  Jura  sont  beaucoup  plus  petits  (Weyer). 

G.  XXV.     Cleogene.    Dup.  Steph.  Bdv. 

(Minoa.  Trcit.  —  Ang-erona.  Curt. 

No    a.     Par  sa  nervation  ce  genre  se  rapproche  extrêmement  de  Psodos;  mais  il  n'en 
a  pas  les  épaules  larges. 

100.  Tinctaria.    Hub.   121. 

Dup.  —  Bdv.  1411.  —  Her.-Schf.  361    Ç.  I.   156.  —    Wood  63. 
—  Heydenr.  Cat.  619. 
Lutearia.  Esp.   —  F.  —  Treit.  —  (non  Devill.). 

Cette  espèce  est  commune  dans  presque  toutes  les  Alpes  de  la  Suisse  depuis  la  fin 
de  mai  jusques  à  la  fin  de  juillet;  elle  ne  descend  guères  au-dessous  de  2000  pieds, 
à  la  limite  des  bois  de  hêtre.  Ne  s'élève  guères  sur  les  hautes  Alpes  et  préfère  les  pâ- 
turages subalpins.  Ne  paraît  pas  exister  dans  le  Jura.  Rare  dans  les  Alpos  du  nord 
de  la  Suisse.  Très  commune  dans  tout  le  Valais  (Lab.).  Prise  quelquefois  dans  les 
montagnes  près  de  la  ville  de  Berne  (Meyer).  —  Observée  encore  le  3  août  sur  la 
Gemmi  (Rothb.). 

Le  mâle  vole  au  soleil  avec  assez  de  vivacité,  cherchant  la  femelle.  Celle-ci  a  des 
ailes  plus  courtes,  coupées  carrément  et  aigiies  au  sommet;  elle  vole  peu  et  pesamment; 
se  cache  au  pied  des  rocs  et  parmi  les  pierres  où  on  l'aperçoit  difficilement.  Sa  cou- 
leur est  aussi  plus  pâle. 


-    57     - 

101.  Illibaria.   W.  V. 

Hub.  207.  —  Treit.  —  Dup.  -  Bdv.  U12.   —  Her.-Schf.  f.   331, 
332.  I.   157.  —  Hejdenr.  Cat.  624. 
Nivcata.   Scop.  carn. 

Celte  espèce  très  rare  et  propre  aux  Alpes  méridionales,  a  été  prise  uue  seule  lois 
en  Suisse  sur  le  revers  méridional  du  St.  Gotthard ,  au-dessus  d'Airolo,  par  Mr.  Bremi. 
—  Cet  entomologiste  zélé  n'en  saisit  qu'un  seul  exemplaire  mâle,  le  25  juillet  1837,  en 
compagnie  de  lorvaria. 

G.  XXVI.     Angerona.     Dup.  Steph.  Curt. 
(Crocata.   Hub.  Verz.  —  Ennomos.    Tr.  Bdv.) 

Nota.  Nervation  comme  Geometra.  La  nervure  scapulaire  se  détache  de  la  moyenne- 
externe  très  près  de  la  racine  de  l'aile.  Pattes  postérieures  chez  le  niàle,  rac- 
courcies, avec  les  tarses  épaissis.  Ces  caractères  se  retrouvent  dans  Geometra 
et  Métro  campa.  —  La  base  de  la  nervure  moyenne-externe  des  inférieures 
offre  en  dessus  un  renflement  léger  analogue  à  celui  des  Argynes. 

102.  Prunaria.    Lin. 

W.  V.  —  Hub.   122,   123,  556.  —  Treit.   -    Dup.   -  Bdv.  1458. 
Her.-Schf.  L   159.  —  Wood  489.  —    Heydenr.   Cat.  20. 
Var.  Corylaria.  Esp.  —  Heydenr.  Cat.  21. 
Larv.    Hub.  G.  I.    Amplis.  H.  a. 

L'une  et  l'autre  sont  communes  dans  les  bois  et  les  taillis,  durant  le  mois  de  juin, 
près  de  Lausanne  (Lah.)  —  La  variété  brune  paraît  fort  rare  près  de  Zurich  ;  elle  n'a 
été  prise  que  par  le  pasteur  Rohrdorf,  prés  de  Secn  (Bremi).  —  Du  3  juin  au  1 1  juillet 
près  de  Schiipfen;  fréquente  (Rothb.). 

Corylaria  compte  des  individus  des  deux  sexes.  —  Prunaria  fraîche  varie  du 
jaune  serin  au  jaune  orange. 

G.   XXVII.     Zerene.     Treit.   (non  Curt). 
(Abraxas.   Leach.  Steph.  Curt.) 

Nota.     Marginaria  n'est  pas  mieux  placée  ici  qu'à  côté  de  macularia  et  de  trista- 

8 


—    58    - 

ri  a.  Ses  tarses  postérieurs  renflés,  avec  le  métatarse  atrophié,  ainsi  que  la 
structure  de  la  cellule  la  rapprochent  des  Acidalia  et  spécialement  d'ornata- 
ria.  La  nervure  scapulaire  s'accole  à  la  médiane-externe  jusques  vers  le  milieu 
de  la  cellule. 

103.     Melanaria.     Lin. 

Hub.  86.  —  Bork.    —    Treit.  —  Dup.   —   Bdv.  1513.    —   Her.- 
Schf.  I.  160.   —  Wood  62.   —    Heydenr.  Cat.  232. 

Prise  près  de  Zurich,  sur  l'Uto,  dans  les  bois  de  pins,  par  le  pasteur  Rohrdorf  (Bremi). 
—  Partout  très  rare. 

1(H.     Grossularia  (ta).    Lin. 

W.  V.    —    Hub.  81,  82.    —    Treit.    —    Dup.    —   Bdv.  1804.    — 
Fr.  n.  B.  84,  3  —  125,  2,  3  (var.)  —  Her.  Schf.  I.  161.  —   Wood 
601.  —  Heydenr.  Cat.  610. 
Larv.  Hub.  G.  I.  Ampliss.  0.  a.  b.  f.  2. 

Commune  dans  les  haies  des  environs  de  Lausanne  depuis  le  commencement  de 
juillet  jusqu'au  milieu  d'août  (Lab.).  —  Mêmes  localités  dans  toute  la  Suisse.  —  Zurich; 
fréquente  (Bremi).    —  Du  25  juin  au  29  juillet,  à  Schiipfen  et  dans  le  voisinage  (Rothb.). 

105.  UI maria.  Fab. 

Hub.  85,  391,  392,   -  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   1805.  —  Fr.  n.  B. 
125,  1.  —  Her.-Schf.  I.  162.  —  Wood  599.  —  Heydenr.  Cat.  611. 

Pantherata.  Bork.  —  Hub.   Beitr. 
Sylva  ta.  Devill. 

Larv.  Hub.  G.  I.  Amplis.  0.  a.  b.  f.   1. 

Celte  espèce  préfère  les  montagnes  du  nord  de  la  Suisse.  —  Dans  le  Sihlwald  et 
l'AUein  près  Zurich;    assez  rare  (Bremi).   —  Existe  aussi  dans  le  Doubs  (Bruand). 

106.  Pantaria.   Lin. 

Hub.  34.    —  W.  V.  —  Treit.   —    Dup.  —  Bdv.  1806.    -    Her.- 
Schf.  L  163.  —  Wood  600.   —    Heydenr.  Cat.  612. 
Espèce  méridionale  prise  prés  de  Zurich,  dans  le  Sihlwald,  par  Mr.  Bremi.   —  Prés 
Pontarlier  (Bruand).  —  Très  rare  en  Suisse. 


-    59    - 

107.  Marginaria.    Lin. 

W.  V.  —  Bork  —  Hub.  80,  544.  —  Treit.  —  Dup.   —  Bdv.  1780. 
—   Her.-Schf.  I.  164.  —  Wood  733. 
Pollularia.  H.  77. 

Naevaria.    H.  79.  —  Hub.  Beilr.  (Nachtràge). 
Larv.  Hub.  G.  I.  Amplis.  N.  b. 

Se  montre  surtout  dans  le  mois  de  juin  et  de  juillet;  mais  on  la  prend  de  bonne 
heure  au  printemps  et  dans  l'automne.  Commune  dans  les  prés,  les  taillis  et  le  long 
des  ruisseaux  dans  toute  la  Suisse,  jusques  sur  les  Alpes  (Lab.).  —  De  même  à  Zurich 
(Bremi).  —  A  Schupfen  du  15  mai  au  13  juin  et  du  23  juillet  au  8  août  (Rothb.)  La 
forme  naevaria  Hb.  est  la  plus  fréquente.  Marginaria  (Hub.  80)  se  trouve  volon- 
tiers sur  les  montagnes;  je  l'ai  prise  sur  les  pâturages  des  Alpes.  —  Pollutaria  (Hub. 
77)  est  la  plus  rare;  elle  a  été  prise  près  de  Lausanne  et  prés  de  Burgdorf;  Sommer- 
hauswald  (Mejer).      On  rencontre  des  intermédiaires  nombreux. 

G.  XXVIII.     Numeria.     Steph.  Boisd.  Curt.  Dup. 

(Fidonla.  Treit.) 

Nota.  Je  ne  trouve  pas  des  caractères  suffisants  pour  séparer  ce  genre  de  Fidonia.  — 
Pulveraria  se  rapproche  extrêmement  de  plumaria;  la  nervation  et  le  limbe 
des  inférieures  sont  semblables. 

108.  Pulveraria.   Lin. 

W.  V.  —  Bork.  —  Hub.  203.   —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1500. 
Her.-Schf.  l.   171.  —  Wood  523.  —    Heydenr.  Cat.  274. 
Larv.  Hub.  G.  \.  Amplis.   G.  b.  f.   2. 

Assez  fréquente  dans  quelques  bois-taillis  humides  des  montagnes  ;  Sauvabelin  prés 
de  Lausanne,  etc.,  fin  de  mai  et  juin  (Lab.).  —  Du  8  au  19  juin  près  de  Schupfen;  assez 
rare  (Rothb.).  —  Sur  le  Randen  prés  Schaffhouse  (Seiler).  —  Au  Sommerhauswald,  près 
Burgdorf,  fort  commune  certaines  années  (Meyer). 

Je  doute  de  l'apparition  en  juillet,  en  tout  cas  il  n'en  existe  pas  deux  par  an. 


-    60    - 

109.  Capreolaria.  W.  V. 

F.    -  Hub.  204,  205.   —  Treit.  —   Dup.   -   Hdv.   1501.   -    Her.- 
Schf.  I.   172.   —  Heydenr.  Cal.   272. 

Pas  rare  dans  les  bois  de  sapin  du  Jorat  et  des  Alpes  vaudoises  en  juillet  et  en 
août;  toujours  dans  le  voisinage  des  sapins  (Lab.).  —  Les  Grisons  (Mengold).  —  Bois 
du  Gournigel  [Berne]  (Meyer).  —  Près  de  Scbûpfen  depuis  le  21  juillet  jusqu'au  10  sep- 
tembre; commune   (Rothb.). 

La  femelle  est  ordinairement  plus  pâle  que  le  mâle.  Quoique  celte  phalène  se  prenne 
quelquefois  en  septembre ,  je  ne  pense  pas  qu'elle  ait  deux  générations  par  an. 

L'époque  où  elle  se  prend  fréquemment  est  la  fin  de  juillet;  dès  lors  elle  ne  paraît 
plus  que  rarement.     Dans  les  bois  élevés  elle  éclos  en  août. 

G.  XXIX.     Bapta.     Steph.  Curt. 

(Cabera  et  Acidalia.  Bdv.  —  Loinographa.   Hub.   Verz.  —   Corycia  et  Ephyra.  Dup. 

—  Zerene.   Treit.) 

Nota.  Si  l'on  place  pusaria  et  exanthemaria  dans  les  Fidonia ,  taminaria  et 
temeraria  ne  peuvent  guères  en  être  éloignées:  la  nervation  est  identique  de 
part  et  d'autre.  Pictaria  se  rapproche  de  capreolaria.  Les  antennes  n'offrent 
pas  ici,  mieux  qu'ailleurs,  un  caractère  générique. 

110.  Taminaria  (ta).  W.  V. 

Bork.   -    Hub.  Beitr.    —    Hub.  90.    —    Treit.    —    Dup.   -   Bdv. 
1808.    —   Fr.  n.  B.  84,  2.  —  Her.-Schf.  I.    174.    -   Heydenr. 
Cal.  614. 
Bimaculala.    Fab.   —  VVood. 

Jusqu'ici  je  n'ai  pris  celte  espèce  dans  le .  canton  de  Vaud  qu'auprès  du  village 
de  Panex  (montagnes  d'Aigle),  dans  les  taillis  de  Coudrier;  au  milieu  de  juin  (Lab.).  — 
Près  de  Scbûpfen  elle  n'est  pas  rare,  du  1.  mai  au  12  juin  (Rolbb.).  —  Commune  prés 
de  Burgdorf,  dans  les  haies,  à  la  même  époque;  l'OberhasIi  (Meyer).  —  Pas  rare  aux 
environs  de  Zurich;  le  Zurichberg  (Bremi). 


-    61    - 
Ml.     Temeraria.   W.  V. 

Hub.  9t,  37G,  377.  —  Hub.  Beilr.  (suppl.)  —  Treil.  ~  Dup.  — 
Bilv.  1832.  —  Fr.  n.  B.  84,  1.  —  Her.-Schf.  I.  175.  -  Hey- 
denr.   Cat.  Cl  5.    — 

Sylvestrata.  Hub.  Beilr.   (lexte). 

P  un  data.  F.  —  Wood  689. 

Pas  rare  dans  les  bois  de  bètre  aux  environs  de  Lausanne  en  mai  et  juin,  puis  en 
août  (Lab.).  —  Fréquente  près  de  Burgdorf  dans  les  mêmes  localités  que  la  précédente 
^Meyer).  —  Commune  près  de  Sehiipfen,  du  11  mai  au  20  juin  (Rotbb.)  —  Dans  les 
mêmes  circonstances,  prés  de  Zurich  (Bremi). 

Probablement  deux  générations,  dans  les  lieux  plus  tempérés. 

11-2.     Pictaria.   Curt.  447- 

Bdv.  1821.  —  Her.-Schf.  f.  40.  I.   176.    —    Wood  503.  —   Hey- 
denr.  Cat.  178. 
Une  femelle  prise  prés  de  Gamsen,  dans  le  Haut-Valais,  par  Mr.   Anderegg.  —  Un 
mâle,  en  avril,  au-dessous  de  Lausanne  (Lab.). 

Elle  a  plus  de  rapport  avec  capreolaria,  qu'avec  temeraria    et  taroinaria. 

G.  XXX.     Gnophos.     Treit.  Dup. 

(Charissa.  Curt.  Steph.  —  Gnophos  et  EUophos.  Boisd.) 

Nota.  Ce  genre  qui  n'est  guéres  caractérisé  que  par  son  faciès,  n'est  pas  moins  très 
naturel.  Rien  ne  le  dilTérentie  de  Boarmia  d'une  manière  positive.  La  nerva- 
tion donne  cinq  groupes  différents,  a.  Mendicaria ,  dont  la  cellule  coupée 
carrément  se  ferme  un  peu  au-delà  de  la  bifurcation,  b.  Dilucidaria  et 
glaucinaria  où  la  cellule,  semblable  à  celle  de  la  précédente,  est  fermée  au-delà 
de  la  bifurcation  du  côté  interne  seulement,  c.  Spurcaria,  qui  ne  diffère  de 
b  que  par  la  nervure  scapulaire  détachée  plus  prés  de  la  base  de  l'aile,  d.  Ope- 
raria  ressemble  à  spurcaria,  mais  sa  ceHule  est  fermée  par  un  angle  rentrant. 
e.  Serotinaria,  furvaria,  pullaria,  obscuraria,  limosaria  et  Ander- 
eggaria,  ont  la  cellule  comme  b,  mais  fermée  en  biseau.  Les  antennes  sont 
peclinées ,    semi-pectinées    et  filiformes  dans   les  espèces   les    plus    voisines  ,    par 


-     62    - 

exemple:  Meyeraria  et  dilucidaria;  limosaria  et  Andereggaria.  Les 
tarses  des  pattes  postérieures  sont  tuméBés  chez  les  unes  et  non  chez  les  autres. 
Le  contour  des  ailes  n'offre  pas  de  caractères  plus  certains  ;  on  trouve  tous  les 
intermédiaires  depuis  Zelleraria  dont  la  marge  est  entière,  jusqu'à  glaucina- 
ria  et  obscuraria  avec  leurs  ailes  feslonées. 

1 13.  Serotinaria.    Hub.   147. 

Her.-Schf.  f.  328.  L    182.  (cetera  Sjnon.  incerta). 

Prise  en  juillet  dans  la  vallée  Léventine ,  près  de  Faïdo ,  au  pied  des  rochers.  Je 
l'ai  reçue  de  Meyringen  où  elle  n'est  pas  rare  (Lah.).  —  Rosenlauï  et  Breitbodenalp  au 
mois  de  juillet  (Mejer). 

Le  dessin  est  celui  de  mendicaria;  mais  la  taille  est  un  peu  supérieure.  Le  tond, 
d'un  jaune  roux  ,  est  couvert  d'un  grand  nombre  de  grossiers  atomes  gris-bruns.  Les 
points  de  la  marge  sont  petits.  Le  sommet  des  supérieures  fait  un  angle  assez  vif.  Les 
lunules  sont  bien  marquées  ;  celles  des  inférieures  touchent  la  raie  voisine.  La  troisième 
raie  (marginale)  est  rapprochée  de  la  seconde  et  marquée  par  une  légère  ombre.  Le  des- 
sous est  d'un  gris  soyeux,  roux,  plus  clair  aux  inférieures.  Le  front  est  brun  vers  les 
palpes  et  blanc-jaunàtre  au-dessus.  Les  antennes  sont  également  peclinées  jusques  prés 
de  leur  sommet;  leurs  barbillons  sont  courts  et  spatules.  Les  tarses  postérieurs  du  mâle 
sont  épaissis  et  armés  de  deux  paires  d'éperons. 

J'ai  vu  plusieurs  mâles,  mais  je  n'ai  pu  encore  me  procurer  une  seule  femelle.  Mr. 
Mann  m'assure  que  l'échantillon,  sur  lequel  Hub.  a  pris  sa  fig.  147,  est  bien  celle  inscrite 
ici  ;  quant  à  la  fig.  de  Her.-Schf.  l'identité  est  évidente.  Celte  espèce  ayant  été  con- 
tondue  avec  la  suivante,  les  synonymes  des  auteurs  restent  incertains.  Freyer  et  Treitschke 
me  paraissent  avoir  eu  l'autre  espèce  sous  les  yeux.  Je  l'avais  nommée  labecularia 
avant  de  connaître  mendicaria.    H.  S. 

114.  Mendicaria.   Her.-Schf.  (Mann,  in  litter.) 

Serotinaria?  W.  V.  —  Trait.   —  Fr.  n.  B.  353.  354.    —   Wood  629. 
—  Heydenr.  Cat.  125. 

Sur  le  Breitbodenalp ,  près  de  Rosenlauï  (Oberhasii).  Une  fois  près  de  Hurgdorf 
(11  juin  1848)  fraîche  éclose,  posée  sur  la  bruyère  (Meyer).  —  Environs  de  Langnau  et 
pied  du  Jura  (Rothb.) 


-     63      - 

Le  mâle  est  d'an  gris  un  peu  luisant,  mais  moins  qu'opéra  ri  a.  La  femelle  a  sou- 
vent une  teinte  pâle.  Les  points  marginaux  sont  gros;  les  inférieures  sont  à  peine 
crénelées  et  bien  arrondies  ;  le  sommet  des  supérieures  est  arrondi,  les  atomes  sont  bruns 
et  petits. 

Mendicaria  habite  les  basses  Alpes,  tandis  que  serotinaria  préfère  le  pied  des 
hautes  Alpes.     Mr.  Mann  a  fait  la  même  observation    en  Autriche. 

Les  indications  de  Boisd.  et  de  Dup.  sont  insignifiantes  puisqu'ils  ont  suivi  Treit. 
—  Her.-Schf.  n'a  point  encore,  que  je  sache,  décrit  ou  figuré  celte  espèce. 

115.  Dilucidaria.   W.  V. 

Hub.  143.  —  Treit.  et  sup.  —  Dup.  —  Bdv.  1578.  —  Fr.  B. 
125,  2?  (pullaria).  —  Her.-Schf.  f.  71.  L  183.  (non  Bru.  catal. 
n»  7U.)  —  Wood  627.  —  Heydenr.   Cat.  128. 

Pas  rare  en  Suisse ,  dès  le  pied  des  Alpes ,  jusques  sur  leurs  sommités  ;  parmi  les 
rochers;  en  juillet  (Lab.).  —  Fréquente  dans  l'Oberland  bernois  du  13  au  28  juillet 
(Rothb.).  —  Sous-Alpes  ,  vallée  de  Maderan;  pas  rare  (Bremi).  —  Commune  près  de 
Meyringen,  en  juillet  (Meyer).     Une  femelle  a  été  prise  au-dessus  de  Guttannen  le  6  août. 

Dilucidaria  présente  deux  formes,  l'une  a  le  fond  bleuâtre  semé  de  nombreux 
atomes  gris;  c'est  celle  qu'a  représentée  Hub.,  en  forçant  un  peu  les  teintes.  —  L'autre 
que  Her.-Schf.  parait  avoir  eue  sous  les  yeux,  a  le  fond  blanc-terne,  les  atomes  moins 
nombreux  et  un  peu  plus  foncés. 

Her.-Schf.  figure  le  dessous  des  supérieures  d'un  blanc  sale;  dans  les  échantillons 
que  j'ai  vus,  il  est  plus  ou  moins  noirâtre,  surtout  dans  la  variété  bleuâtre.  La  femelle 
est  ordinairement  plus  foncée  que  le  mâle. 

Qette  espèce  est  souvent  confondue  avec  serotinaria;  je  l'ai  reçue  de  Besançon 
sous  le  nom  d'opefaria;  elle  se  trouve  donc  dans  le  Jura. 

116.  Spur caria.  Nob.  flg.  1. 

Cette  espèce,  dont  je  n'ai  vu  que  le  mâle  tient  le  milieu  entre  Ze  lier  a  ri  a  (Frey.) 
et  operaria  (Hub.).  —  Je  l'ai  prise  dans  les  hauts  rochers  au  pied  du  Mont-Rose,  en 
juillet  1847. 

Sa  taille  est  un  peu  au-dessous  de  celle  d'operaria.  Les  ailes  sont  d'un  gris  jaunâtre 
et  recouvertes  de  nombreux  atomes,  gris,  grossiers  et  groupés  par  taches,  surtout  le  long 


-     64     - 

de  1<T  côte  et  sur  la  marge.  —  Les  deux  raies  médianes  sont  à  peine  marquées  :  leur 
origine  est  indiqué  à  la  côte  par  deux  taches  noirâtres ,  qui  divisent  celle-ci  en  trois 
portions  égales.  La  bande  marginale  est  marquée  par  une  ombre,  parallèle  à  la  marge, 
sans  dentelures  ni  points,  ni  taches.  Un  point  noir,  non  pupille  et  peu  pro- 
noncé, se  trouve  au  centre  de  chaque  aile.  —  Frange  de  la  couleur  du  fond,  sans 
raie  ni  points,  très  entière."  Sommet  des  supérieures:  arrondi.  La  raie  des 
inférieures  est  à  peine  visible  et  non  dentelée. 

Dessous  d'un  blanc  sale ,  semé  d'atomes  gris-clair.  —  Une  tache  plus  foncée  part 
du  sommet  des  supérieures  et  se  prolonge  un  peu  le  long  de  la  frange.  Du  côté  de  la 
racine  cette  tache  est  suivie  d'une  éclaircie  qui  se  perd  sur  le  disque. 

Antennes  peclinées;  barbillons  courts  et  spatules.  —  Front  gris  sale.  —  Dessous 
de  l'abdomen  enfumé.  —    Tarses  postérieurs    non  tuméfiés,    avec  deux  paires  d'éperons. 

On  peut  mieux  la  confondre  avec  Zelleraria  qu'avec  opéra  ri  a;  mais  la  taille 
est  plus  forte  que  chez  celle-là,  le  sommet  des  ailes  supérieures  est  moins  arrondi  et  la 
bande  noire  de  la  marge,  en  dessous,  ne  s'étend  qu'à  une  partie  des  supérieures  et  nulle- 
ment aux  inférieures. 

117.  Zelleraria.  Fr.  n.  B.  t-  192,  2.  3. 

Her.-Schf.   f.  57,  58.   I.   181.    —    Bdv.    1580.  Dup.  sup.    — 

Heydenr.  Cat.   126. 
Calcaria.  Stenz. 

Un  individu  fané,  quoique  très  reconnaissable ,  a  été  trouvé  par  Mr.  Zcller,  au- 
dessus  de  St.  Moritz  (Grisons),  au  milieu  d'août. 

118.  Operaria.  Hub.  359-  =?• 

Dup.  —  Bdv.  1581.    —  Treit.  sup.  —  Her.-Schf.  l.  184.   --   Wood 
630?  —   Heydenr.  Cat.    129. 

Je  ne  mentionne  cette  espèce  que  sur  l'autorité  de  Treitschke  qui  dit  l'avoir  reçue 
des  Alpes  de  la  Suisse.  Elle  préfère  les  Alpes  méridionales.  —  Mr.  Rothenbach  l'a  cite 
comme  trouvée  à  Mcyringen.  En  tout  cas  elle  ne  se  trouve  pas  dans  le  Jura  comme 
l'indique  le  Catal.  de  Mr.  Kruand  (n"  570).     Voir  à  dilucidaria. 

La  femelle  est  aptère  (Mann). 


-     65    — 

119-     Fur  varia.   Fab. 

Hub.    lU.  —  Treit.  —    Hub.  Beilr.  —    Dup.  Bdv.    158i.    - 

Her.-Schf.  I.  185.  —  Hejdenr.  Cat.   119. 
Larv.  Hub.  G.  I.  Amplis.  X.  a.  fig.  1. 

Ça  et  là  dans  les  alpes  et  les  montagnes;  les  lieux  escarpés,  en  juillet.  Une  lois 
près  de  Lausanne,  au  Signal  (Lab.).  —  Sur  l'Uto,  près  de  Zurich;  rare  (Bremi).  —  Prés 
de  Bienne,  du  9  juillet  au  22  août;  assez  rare  (Rothb.). 

120.  Pullaria.  Hub.  145. 

Treit.    —    Dup.    —   Bdv.    1588.    —    Her.-Schl.   f.  70.  i.   188.    — 
Hejdenr.  Cat.   131. 
Dilucidaria.    Esp.    —  Fr.  B.   125,  2.? 

Vallée  de  l'OberhasIi,  très  rare;  juillet  (Meyer).  —  Vallée  de  Maderan  (Grisons),  très 
rare  (Bremi). 

121.  Meyeraria  •).  Nob.  fig.  2. 

Dilucidata?    Bru.  Catal.  n"  714. 
Grisearia.  Mann  (in  litter.). 

Celte  espèce  a  la  taille  de  pullaria  et  le  dessin  de  dilucidaria,  mais  plus  efifacé. 

Le  fond  est  blanc  sale,  couvert  de  nombreux  atomes  brun-foncés;  ceux-ci  sont 
plus  nombreux  vers  la  marge  et  à  la  base  des  inférieures.  Les  deux  lignes  transverses 
des  supérieures  sont  marquées  par  des  points  brun-foncés  sur  les  nervures  ;  l'interne 
droite  est  à  peine  visible.  L'angle  de  l'externe,  près  de  la  côte,  est  indéterminé.  La 
ligne  des  inférieures  est  presque  droite,  denticulée,  légèrement  ombrée  de  brun  en  de- 
dans chez  la  femelle.  —  Les  quatre  lunules  sont  arrondies,  bien  dessinées,  d'un  blanc 
de  lait  pur,  cernées  de  brun.  —  Entre  la  marge  et  la  seconde  ligne  on  observe,  en  par- 
lant de  celle-ci,  d'abord  une  nuance  plus  claire,  puis  une  foncée  sous  forme  de  bande 
formée  d'atomes  et  faisant  deux  ondulations  parallèles  à  la  ligne  médiane,  sauf  vers  l'angle 
interne  où  elle  s'en  éloigne.     A    celte    bande    foncée ,   plus  ou   moins   visible ,   en  succède 


Eli  souvenir  de  mon  ami  Mr.  Meyer-Dur,  de  Burgdorf,  entomologiste  el  collecteur  ié\é. 

y 


-     66     - 

une  troisième  claire  el  étroite;  après  celle-ci  le  fond  se  couvre  plus  ou  moins  d'alômcs 
iusques  près  de  la  frange.  Celle-ci  est  d'un  blanc  sale,  entière  aux  supérieures, 
érodée  au  milieu  des  inférieures.  Des  points  noirs,  bien  dessines,  limitent  la  frange; 
deux  d'entreux ,  rapprochés  et  rentrants ,  sont  placés  vis-à-vis  de  rérosion  des  infé- 
rieures. 

Le  dessous  des  supérieures  est  d'un  gris  roux,  uniforme,  sur  lequel  se  dessinent  en 
clair  les  nervures,  une  légère  bande  centrale  et  la  côte.  Les  inférieures  sont  d'un  blanc 
jaunâtre,  semées  d'atomes  bruns. 

Les  quatre  lunules  j  sont  représentées  par  autant  de  points  bruns  foncés.  Les  points 
de  la  marge  y  sont  moins  marqués   qu'en  dessus. 

Les  antennes  du  mâle  sont  filiformes,  tomenteuses  en  dessous.  Le  front  est  blanc 
sale-  les  palpes  bruns  et  courts.  Les  pattes  sont  rousses;  les  tarses  des  postérieures, 
chez  le  mâle,  sont  forts,  non  épaissis,  armés  de  deux  paires  d'éperons.  —  Le  ventre 
est  roux  vers  l'anus.   —  Le  pinceau  de  l'anus  du  mâle  est  court  cl  gris. 

Meyeraria  a  été  prise  par  Mr.  Rothenbach  au  pied  du  Jura,  dans  les  environs  de 
Bienne  et  d'Arbourg.  J'ai  vu  deux  femelles  et  un  mâle  semblables  entr'eux.  Si  je  n'avais 
pu  voir  le  mâle,  j'aurais  pris  la  femelle  pour  une  variété  plus  petite  et  plus  pâle  de  di- 
lucidaria.     (CoUect.  Rothenbach.) 

J'ai  tout  lieu  de  croire  que  la  dilucidata  à  antennes  filiformes,  chez  le  mâle,  du 
Catal.  de  Mr.  Bruand,  est  notre  espèce.  —  Mr.  Mann  l'a  prise  en  certain  nombre  dans 
les  Alpes  autrichiennes,  il  y  a  quelques  années;  il  l'avait  appelée  grisearia,  mais  ce 
nom  est  déjà  employé  ailleurs. 

122.     Obscuraria.    W.  V. 

Hub.  146.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1589.  —  Her.-Schef.  L  190. 
—  Wood  626.  —  Heydenr.  Cat.  124. 
Lividata.  Fab. 
Anthracinaria.    Esp.   (non  fîg.) 

Larv.  Hub.  G.  l.  Amplis.  X.  a.  f.  2. 

Sur  l'Albis,  prés  Zurich;  très  rare  (Bremi).  —  Au  pied  du  Jura,  près  de  Bienne, 
du  14  au  22  juillet;  rare  (Rothb.). 


-    67     - 

123.  G  lancina  ri  a.    Hub.  150. 

Treit.  —  Dup.  -   Bdv.  1591.  —  Fr.  B.  125.  1.  —  H.>r.-Schf.  f.  68, 
69-66,  67  (errore  sarlaria).  I.   19-2.  —  Heydenr.  Cal.  132. 
Var.  Falconaria.  —  Fr.  n.  B.  277,  3.  —  Dup.  sup.  —  Hoydenr.  Cal.  133. 

Au  pied  des  Alpes  et  du  Jura  dans  les  lieux  exposés  au  soleil  et  rocailleux;  Aigle,  fin 
juin;  Faïdo,  24  juillet  (Lab.).  —  Du  27  juin  au  13  juillet;  pas  rare  (Rolhb.).  —  La 
vallée  de  Maderan  (Bremi).  —  Oberhasii;  Mcyringen ,  en  juin  et  juillet  (Meyer).  —  N'est 
point  rare  dans  le  Douhs  (Bruand).  —  Mr.  G.  Leresche  a  pris  à  Lausanne  une  femelle 
le  21  septembre  et  Mr.  Meyer  un  mâle,  au  ScbOnbiihl ,  près  Burgdorf,  le  25  août.  — 
Celte  phalène  aurait  donc  une  seconde  apparition?  —  Varie  souvent  dans  les  Alpes. 

Falconaria  (Frej.)  est  tout  au  plus  une  variélé    (MannJ. 

124.  Limosaria.   Hub.  360. 

Dup.  sup.  —   Bdv.   1583. 
Canaria.   Hub.  344.  —  Fr.   n.  B.   377,   1,  2. 

Obfuscaria    Hub.  142.   Ç.   ---   Treit.   —   Dup.    —   Bdv.  1582.   —  Her.- 
Scbf.  1.  195.   -   Wood  626.  —  Hejdenr.  Cat.  122. 

Les  Alpes  bernoises,  25  juillet;  pas  rare  (Botbb.).  —  Les  forêts  (?)  des  Alpes  (Bremi), 
le  Balgrisl  ^Zeller).  —  L'Oberhasli,  la  Grindelalp,  Bosenlaui,  entre  5 — 6000  pieds  (Meyer). 
—  Les  Alpes  savoyardes   (Chavannes).     -  Le  St.  Gotlhard,  24  juillet  (Lab.) 

Jai  préféré  la  dénomination  de  limosaria  parce  que  canaria  dans  Hub.  est  iden- 
tique à  limosaria  et  que  obscuraria,  cboisi  par  Treit.  et  Her.-Schf.,  s'applique  dans 
Hub.  ,i  la  femelle.  Celte  dernière  est  si  diffèrenle  du  mâle,  qu'on  a  dû  aisément  l'en- 
visager comme  espèce  distincle.  La  fig.  142  de  Hub.  a  été  prise  sur  une  femelle  très 
pâle  et  360  sur  un   mâle  très  foncé. 

125.  Andereggaria.   Nob.  fig.  3  el  4. 

Celle  espèce  a  été  découverte  dans  le  Haut-Valais  ,  prés  de  Brigg,  par  le  petil-'ils 
de  Mr.  Anderegg,  marchand  naturalisle  bien  connu,  auquel  je  l'ai  dédiée.  Elle  apparaît 
vers  le  milieu  de  juillet.  La  femelle  est  plus  fréquente  que  le  mâle,  car  j'ai  vu  plusieurs 
femelles  et  un  seul  mâle.  Les  deux  sexes  sont  très  différents  l'un  de  l'autre.  Le  mâle 
ressemble  tellement  à  celui  de  limosaria  que,  sans  ses  antennes  fortement  pectinces,  on 
le   prendrait    pour  une  variélé  foncée  et  teintée  de  jaune-orange.     La  teinte    orangée  est 


-     68     - 

répandue  surtout  le  long  des  nervures.  Les  dentelures  de  la  bande  médiane  sont  très 
prononcées  et  aiguës.  Le  tborax  est  revêtu  de  longs  poils  gris,  mêlés  de  fauves.  L'ab- 
domen plus  court  que  le  bord  interne  des  inférieures,  est  terminé  par  des  poils  roux  et 
annelé  de  fauve  clair.  Les  palpes  sont  recourbés  au-devant  du  front,  et  couverts  en  des- 
sous de  longs  poils  grisâtres.  Les  barbillons  des  antennes  sont  un  peu  élargis  à  leur 
extrémité  et  roux.  La  frange  des  inférieures  est  formée  de  longs  poils  fauves ,  surtout 
vers  le  bord  interne. 

La  femelle  est  beaucoup  plus  petite  que  le  màje  et  ressemble,  pour  le  dessin  et  pour 
la  taille,  à  carbonaria.  Le  fond  de  ses  ailes  est  d'un  blanc  sale  ;  les  atomes  nombreux 
qui  le  couvrent  sont  noirâtres  et  très  grossiers:  le  jaune-orange  y  est  remplacé  par  une 
très  légère  teinte  fauve  répandue  sur  la  frange  et  sur  les  bords  de  la  bande  médiane: 
celle-ci  est  à  peine  prononcée  et  ne  se  distingue  que  par  ses  dentelures  fauves  bordées 
en  dehors  de  nombreux  atomes,  et  par  son  centre  plus  clair.  La  racine  des  ailes  est 
très  chargée  de  noir-bleuâtre.  Les  ailes  inférieures  sont  étroites  et  semblables  aux  su- 
périeures. Le  dessous  est  d'un  gris-roux  clair,  couvert  d'atomes  gris-noirs,  moins  nom- 
breux qu'en  dessus.     Le  corps  est  gris-noirâtre,  piqueté  de  blanc-sale. 

G.  XXXI.     Boarmia.     Treit. 

(Boarmia  et  Tephrosia.     Bdv.  —  Boarmia,  Alcis,  Cleora.     Curt.  et 

Hemerophylla.     Stph.). 

Ce  genre  est  difficile  à  caractériser  nettement  et  ses  subdivisions  ne  sont  pas  tran- 
chées. Ni  la  nervation,  ni  les  antennes,  ni  le  dessin,  ni  les  chenilles  ne  fournissent  de 
caractères  suffisants.  En  général  l'anastomose  de  clôture  de  la  cellule  des  inférieures  se 
place  un  peu  au-delà  de  la  bifurcation,  et  celle-ci  est  fort  ouverte;  mais  il  j  a  de  nuan- 
ces ombnreuses.  La  nervure  scapulaire,  si  importante  pour  Her.-Schàf. ,  n'est  pas  celle 
qui  varie  le  moins;  son  point  de  jonction  avec  la  médiane  externe  peut  être  très  rappro- 
ché de  l'origine  do  l'aile  comme  dans  perversaria,  et  très  voisine  de  la  bifurcation 
comme  dans  consonnaria  et  surtout  lividaria. 

Adustaria  n'appartient  pas  plus  à  ce  genre  qu'à  Cidaria  ou  à  Larentia;  sa 
place  naturelle  est  à  côté  de  Te  mer  aria,   dont  elle  a  la  nervation. 


-     69     - 

126.  Nyctemeraria.   Hub.  564—6- 

Dup.  —   Bdv.  1566.  —  Fr.   n.  B.   78,1.  —    Her.-Schf.  1.   198.    - 
Heydenr.  Cal.   183. 
Var.  Petrificariac.     Treit. 

Découverte  et  élevée  chaque  année  par  Mr.  Anderegg.  Une  superbe  femelle,  le  9 
août,  contre  un  rocher,  entre  Mœrel  et  Naters  (Haut- Valais)  (Meyer). 

127.  Perversaria.    Bdv.  1553. 

Dup.   sup.  —   Her.-Schf.  35.  36   Ç.  —    425,  426  d.  I.  200.   - 
Hejdenr.  Cat.  160. 
Sa  b  inaria.     Anderegg,   Catalog. 

Cette  espèce,  découverte  par  Mr.  Anderegg  en  Valais,  n'a  été  retrouvée  jusqu'ici 
qu'en  Turquie;  il  est  cependant  probable  qu'elle  existe  partout  où  croît  la  Sabine  dont 
^la  chenille  se  nourrit  exclusivement.  Elle  éclos  en  juin.  On  ne  peut  la  confondre  avec 
Rhomboïdaria,  comme  l'a  démontré  Her.-Schf. 

128.  Abietaria.   W.  Y.  — 

Hub.  160.  —  Treit.   —  Dup.  —  Bdv.  1557.  —  Fr.   n.  B.  26-i    - 
Her.-Schf  1.202.  —  Heydenr.  Cat..  152. 
Gemma  ri  a.     Esp. 
Var.  Tôt  a    brunnea. 
Pas   rare    dans   les   bois  de  sapin  du  Jorat,    au-dessus  de  Lausanne,    en  juillet.     Je 
doute  très   fort  qu'en  Suisse  elle  apparaisse  en  avril,    ni  même  en  juin;    il  est  probable 
que  les  éclosions   printanières  ont  été  obtenues  artificiellement.     Elle  est  née  chez  moi  à 
la  fin  de  juin  (Lab.).     Dans  le  canton  de  Berne  Mr.  Rolhenbach  l'a  prise  près  de  Schii- 
pfen  et  de  Nidau,  dans  les  forôls,  du  1.  juillet  au  27  août;    elle  y  est  assez  rare.  —  A 
la  même  époque  prés  de  Burgdorf  (Meyer).  —  Mêmes  localités  dans  le  canton  de  Zurich , 
où  elle  n'est  pas  rare  (Bremi). 

La  variété  complètement  brune ,  sans  aucun  dessin ,  existe  dans  la  collection  de  Mr. 
De  la  Chaumetle  et  a  été  prise  près  de  Lausanne. 

Taeniolaria  (Fidonia.  Bdv.)  a  élè  trouvée  dans  le  Doubs,  sur  la  haute  montagne  (?). 
(Catalog.   Nr.  559). 


-     70     - 

129.  Secundaria.   W.  V.  - 

Hub.   156  —  Treit.   -  Dup.  —  Bdv.   1558.  —  Fr.  n.  B.  276.  — 
Her.-Schf.  f.   247.  I.  206.  —  Heydenr.  Cat.  162. 
Larv.    Hub.  G.   I.  Amglis.  Y.  b.  c.  fig."  2. 

Celte  espèce,  particulière  aux  forêts  de  l'Allemagne,  se  trouve  çà  et  là  en  Suisse, 
dans  les  bois  de  sapin  des  montagnes.  Elle  a  été  prise  au-dessus  de  Lausanne  par  Mr. 
G.  Leresche  en  juillet  (Lab.).  —  Près  de  Schupfen;  assez  rare;  du  10  juillet  au  30  aoû! 
(Rofhl).).  —  De  même  près  de  Burgdorf.  —  Le  mâle  est  plus  rare  (Mejer).  —  Prés  de 
Secn  (Rordorf)  ;  sur  le  Kalgrist  (Zeller)  ;  dans  les  Grisons  (Mengold ,    Bremi). 

130.  Cinctaria.   W.  V.  - 

Hub.  166.  —  Treil.    —  Dup.  —  Bdv.   1559.  —  Her.-Schf.  I.  207. 
—  Fr.  u.  B.498.  —  Wood.  502,  —  Heydenr.  Cal.  144. 
Pascuaria.     Esp.  —  Bork. 
Commune  dans  les  bois  de  chêne  au-dessus  de  Lausanne,  d'abord  à  la  fin  d'avril  et  au 
commencement  de  mai;    puis  une  seconde  fois  en  juillet.    Elle  s'applique  contre  les  murs 
et  le  tronc  des  gros  arbres  (Lab.).  —  Mêmes  localités  aux  environs  de  Zurich;  Ulo;  pas 
commune;  plus  fréquente  dans  les  Grisons  (Bremi);  une  seule  fois  dans  une  forêt  de  sa- 
pin et  de  chêne  près  Burgdorf  (Mcyer).  —  N'a  pas  été  prise  dans  le  canton  de  Berne  par 
Mr.  Rolhenbach.    Celle  espèce  craint  à  ce  qu'il  paraît  les  régions  froides.    Varie  beaucoup. 

I8i.     Consorlaria.    F. 

Esp.  -  Hub.   108.    -    Treil.   —  Dup.   -    Bdv.    1551.  —  Fr.   n.    B. 
240.  —  Her.-Schf   \.  208.  —  Wood.  509.  —  Heydenr.  Cal.  tôt. 
Larv.  Hub.   G.  L     Ampliss.  Y.  a.   fig.  2. 

Pas  commune  dans  les  environs  de  Lausanne,  en  mai  et  juin,  jo  ne  l'ai  point  prise 
en  juillet;  je  ne  crois  pas  qu'elle  aie  en  Suisse  deux  apparitions  (Lab.).  —  Prés  de  Scbii- 
pfen,  du  8  mai  au  26  juin;  rare  (Rolhb.).  —  Sur  le  Balgrist  (Zeller).  —  Pas  très  rare 
dans  les  environs  de  Berne  et  de  Burgdorf  —  Dans  les  basses  Alpes  de  la  vallée  de 
rOberhasli;  Rosenlaui,  sous  les  toits  des  chalets,  en  août  (Meyer). 

Paraît  avant  Roboraria.  D'après  Her.-Schf:  Consobrinaria.  Hub.  152:  ap- 
partient à  Roboraria  el  non  à   Consorlaria. 


71    - 


132.     Rliomboidaria.   W.  V. 


Hub.   154,    170,   488.   —   Treit.  —    Dup.   -    Bdv.    1554.  —    Fr. 
11.  lî,   288.   —    Her.-Schf.    fig   420.  I.  210.  —    Wood.  511.  — 
Heyd.  Cat.   158. 
Geui  maria.     Hork. 

La  plus  commune  de  toutes  aux  environs  de  Lausanne,  si  l'on  excepte  Repandaria. 
Paraît  en  juillet  dans  les  bois  de  cbône.  Jamais  prise  en  septembre  (Lab.).  —  Beaucoup 
plus  rare  dans  le  canton  de  Berne;  près  de  Burgdorf  (Meyer)  ;  près  de  Schiipfen,  de 
Twann  (lac  de  Bienne);  du  9  juillet  au  20  août  (Rolbb.).  —  Les  bois  entremêlés;  assez 
rare;  près  de  Zurich  (Bremi).  Les  individus  de  Croatie  diffèrent  des  nôtres  par  une  teinte 
plus  foncée  et  le  dessin  plus  marqué  (Meyer). 

133.  Roboraria    F. 

W.  V.  —  Hub.  169.    —  Treit.   —  Dup.  —  Bdv.  1548.  —  Fr.  n. 
B.  270.    Ç  —   Her.-Schf.  L   211.  —  Wood.  510.  —  Heydenr. 
Cat.  150. 
Consobrinari  a.     Hub.   152.  — 
Larv.  Hub.  G.  I.  Ampliss.  Y.  a.  f.   1. 
Dès   le    commencement  de   juin  jusqu'à  la  mi-juillet;    au-dessus  de  Lausanne,  dans 
les   bois  de  chêne;    pas  très  rare.     Je  ne  l'ai  jamais  prise  en  avril,    ni  Mr.   Bruand  non 
plus  (Catal.) ,    quoique  la   femelle  soit  née  chez  moi  au  premier  printemps  (Lab.).     Assez 
rare  près  de  Schupfen,  du  24  mai  au  17  juin  (Rothb.).  —  Plus  fréquente  prés  de  Burg- 
dorf et  de  Berne  (Meyer),  et  de  Zurich  ;Bremi)  —   .voir  Conso  r  taria). 

134.  Vi  du  a  ri  a.    W.  V. 

Hub.   165  ,  .364.  —    Treit.   —    Dup.  —    Bdv.   1569.  —  Her.-Schf- 
I.  213.  —  Wood.   500.  —  Heyd.  Cat.   175. 
An  gui  a  ri  a.     Thunb. 
Assez  fréquente  dans  les  bois  des  environs  de  Lausanne,  en  juin.     En  chambre  elle 
éclos  déjà  en  avril.     La  chrysalide  gît  dans  la  mousse  au  pied  des  chênes.    Jamais  prise 
en  juillet.     Une   seconde   génération   chez   nous    est  plus  que  douteuse  (Lab.).   —   Du  27 
mai  au  26  juin  à  Schupfen;  rare  (Rothb.).  —  Rare  près  de  Burgdorf,  en  juin  (Meyer).  — 
Pas  commune  dans  le  Doubs  (Bruand). 


—    72     - 
i:i5.     Glabraria.   Hub.  162,  339. 

Treit.  —  Dup.—Bdv.  1568. —Her.-Schf.I.  214.    -  Heyd.  Cat.  174. 
Te  ne  ta  ri  a.     Hub.  348.   —  Wood.   501. 

Fort  rare,  en  juillet,  sur  les  bords  des  bois,  au-dessus  de  Lausanne.  Préfère  les 
pa^'s  montagneux;  le  St.  Gotthard  (Lab.).  Les  alpes  du  Valais  à  la  même  époque  (A. 
Chavannes).  Du  5  au  17  juillet  près  de  Schiipfen;  rare  (Rothb.).  —  De  môme  près  de 
lîurgdorf  (Meyer).   — 

Les  individus  du  nord  de  l'Allemagne  ont  un  fond  gris  comme  pu  II  aria;  les  nôtres 
sont  blanc-jaunâtres  (Meyer). 

136.  Repandaria  ^ta).    Lin. 

W.  V.  —  Hub.    161.  —  Treit.  et  sup.  -   Dup.  —  Bdv.   1547.     - 
Fr.  n.  B.  252.  —  Her.-Scbf.  L  215.  —  Wood.  504.  —  Heyd. 
Cal.  153. 
Conversaria.     Hub.  321,  393.   —    Uup.   bist. 
Luridaria.     Fr.  n.  B.  444,  3.   —  Heydenr.  Cal.   155. 
Larv.     Hub.  G.  L  Ampliss.  Y  b.  c.  fig.   1. 
Assez   fréquente   dans    les   bois,    les  taillis  et  les  vergers  des  environs  de  Lausanne; 
en  juin  et  en  juillet;    non  en  mai  (Lab.).  —  Dans   le  canton  de  Berne  (Langnau,    Schii- 
pfen,  Burgdorfj    commune    depuis    le    13   juin  à  la   fin   de  juillet  (Rothb.  —  Mey.).     Les 
bois  de  sapin  (?)  des   environs   de  Zurich;    commune  (Bremi).  —  Les  Grisons  (Mengold , 
Kriechbaumer). 

Cette  espèce  varie  beaucoup  :  Mr.  Meyer  a  recueilli  une  variété  qui  porte  une  bande 
médiane  brun-foncée  sur  un  fond  gris-clair.  —  La  chenille  que  j'ai  élevée  offrait  la  cou- 
leur jaune  d'ocre  que   lui   donne  Hub.  fig.   1.  b.    (loc.  c). 

137.  Lichenaria.    W-  V. 

Hub.   164.    -   Treit.   —   Dup.    -    Bdv.   1570.   —  Fr.    n.  B.   71,   1. 
—  Her.-Schf  1.  216.  —   Wood.  499.   —  Heydenr.  Cal.   173. 
Gin  er aria.     Fab.  —  Bork. 
Cette  espèce,  rare  en  Suisse,  a  été  prise  par  Mr.  G.  Leresche  dans  les  bois  de  sa- 
pin, au-dessus  de  Lausanne,  en  juillet  (Lab.).   —    Du   14  juillet  au  4  août  près  de  Schii- 
pfen;  rare  (Rothb.).  —  Prés  de  Berne  (Meyer).  —  Bois  de   sapin  près  de  Ziirich;    l'Uto; 
très  rare  (Bremi). 


73     - 


138.     Lividaria.    Hub.   141. 


Treit.  —  Dup.  sup.   ~   Bdv.   1565.  —  Her.-Schf.  f.  37,    t    I.  218 
(non  Lin.).   —  Hc}denr.  Cal.  185. 

Celle  espèce  n'a  été  jusqu'ici  Irouvée  en  Suisse  que  près  de  Zuricii,  sur  l'Ulo,  par 
Mr.  Schulliiess  (Bremi).  —  J'en  ai  vu  un  exemplaire  pris  aux  environs  de  Zurich  par 
Mr.  Zellcr. 

139.     Crepuscularia.    W.  V. 

Gôlze.  —   Hub.   158.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   1571.   —   Fr.   n. 
B.   246.    —    Her.-Schf.   389  (var).  1.  219.     -    Wood.   517.    - 
Hejdenr.  Cal.   147. 
Consonnaria.     Hub.  157.  <S  (Frey.).  —  Wood.  518. 
Biundularia.     Esp.  —  Bork. 
Similaria.     Gôtz. 
Abielaria.    Var.     Wood.  516. 
—     Var.    Tola   nigra.    nob. 
Larv.    Hub.  G.  1.  Ampliss.  Y.  c.  fig.   i. 

Celle  espèce,  commune  au  premier  printemps  (8  avril),  reparaît  plus  rare  en  juillet 
et  en  août.  Les  hauteurs  des  environs  de  Lausanne.  Le  Giitsch  (Lucerne) ,  le  8  août 
(Lab.).  —  Les  basses  alpes ,  le  Bighi;  assez  rare  (Bremi).  —  Les  Grisous  (Mengold).  — 
Commune  dans  le  canton  de  Berne,  Burgdorf,  Schiipfen,  Meyringen  etc.  (Meyer).  —  Du 
20  avril  au  5  juin  (Rothb.). 

En  rallacbanl  à  Crepuscularia  la  fig.  157  de  Hub.,  Freyer  justifie  l'opinion  de 
Treit.  qui  ne  voit  dans  Consonnaria  qu'une  var.  de  la  première  espèce.  Pour  qui  a  la 
vraie  Conso  nnaria  sous  les  yeux,  le  doute  cesse  et  Treit.  est  évidemment  dans  l'erreur. 

La  variété  noire  a  été  trouvée  près  de  Coire  (in  der  Au)  par  le  Prof.  Rriechbau- 
mer,  au  mois  de  juin  (?).  Si  je  n'avais  pas  pu  distinguer  la  ligne  dentelée  sur  les  ner- 
vures, je  l'aurais  prise  pour  une  espèce  distincte.  Le  dessus  est  d'un  gris-noir  foncé, 
presque  uni ,  et  le  dessous  d'un  gris-roux.     Le  mâle  et  la  femelle  sont  semblables. 


10 


-     74     - 

140.  Consonnaria.  Hub.  157.? 

Dup.    —    lîdv.   1572.    —   Her.-Schf.    246.   S   I.  220.   -    Hejdenr. 
Cat.    146. 
T elragonaria.     Wood.  515. 
C  repu  scula  ria.    Var.    Treit. 
Larv.    Hub.  G.  I.  Ampliss.  Y.  c.   fig,  2. 

Cette  espèce  est  presque  aussi  commune  que  la  précédente ,  dans  les  bois  de  hêtre 
au-dessus  de  Lausanne,  en  avril  et  en  mai.  Varie  assez  peu  (Lab.).  —  Dans  tous  les 
petits  bois  d'aune  autour  de  Burgdorf;  fréquente  et  bien  plus  commune  que  la  précé- 
dente: Avril  et  Juillet  (Meyer). 

141.  PunctuJaria.    W.  V. 

Hub.   317.  (Var.?)  545.    —    Hub.  Beitr.  -    Treit  et  sup.  —  Dup. 
Bdv.    1574.     —    Wood.    521.    —   Her.-Schf.    228,    229,    333, 
(var.).   I.  221. 
Larv.    Hub.  G.  L  Ampliss.  U.  b.  fig.   1. 

Fréquente  dans  les  taillis  d'aune  au-dessus  de  Lausanne,  en  mai  (Lab.).  —  Com- 
mune près  de  Burgdorf  dans  un  bois  d'aune;  toujours  à  8  ou  10  pieds  de  hauteur, 
avec  les  ailes  étalées  et  comme  colées  sur  l'écorce  des  arbres.  Nos  individus  sont  en 
général  plus  gris  que  ceux  de  la  Silésie  et  du  nord  de  l'Allemagne  (Me^'er).  Prise  en  mai 
et  en  septembre  par  Mr.  Heuser.    Commune  près  de  Schùpfen,  du  6  mai  au  7  juin  (Rolhb.). 

Ne  paraît  jamais  en  Suisse  dans  le  mois  d'avril,  moins  encore  dans  celui  de  mars. 
Une  seconde  éclosion  existe,  quoique  rarement,  en  automne. 

142.  Extersaria.    Hub.  159. 

Treit.    —    Dup.    —    Bdv.   1573.    —    Her.-Schf.  I.  222.   —    'Wood. 
520.  —  Hejdenr.  Cat.  163. 

Quelquefois  au  bois  de  Sauvabelin ,  au-dessus  de  Lausanne ,  en  mai.  La  chrysalide 
gît  dans  la  mousse  au  pied  des  chênes  (Lab.).  —  Trouvée  près  de  Berne  par  3Ir.  Renk. 
—  Du  19  mai  au  17  juin;  rare;  près  de  Schùpfen  (Rothb.).  —  Rare  aussi  près  de 
Burgdorf  (Meyer). 


-     75 


143.     Adustaria.    Bork. 


W.  V.  —  Fal).         Hub.  75.  —  Treit.  —  Fr.  B.    102.  -  Dup.  — 
Bdv.   1802.  -    Wood.  605.  —  Her.-Schf.  1.  223. 
Larv.    Hub.  G.  II.  Aeqiiiv.  L.  a.  fig.  1. 

Pas  rare;  une  première  fois  à  la  fin  de  mai  et  en  juin,  puis  une  seconde  lois  en 
août  el  en  septembre;  dans  les  haies  des  environs  de  Lausanne  (Lab.).  —  Les  bords  des 
bois  dans  les  environs  de  Zurich;  assez  fréquente  (Bremi).  —  Aarberg  et  Schiipfen ,  du 
17  mai  au  25  juin;  puis  du  11  au  22  août  (Rothb.j.  Assez  commune  dans  tous  les  taillis 
autour  de  Burgdorf  (Meyer). 

G.  XXXII.     Fidonia.     Treit. 
(Fidoniae.     Caberae.     Speranza.    Treit.  Bdv.  —  Macaria.  Curl.) 

Nota.  Ce  genre  se  compose  de  plusieurs  groupes  rapprochés  tant  bien  que  mal.  Le 
petit  nombre  d'espèces  suisses  qu'il  renferme  ne  me  permet  pas  de  les  caraclè 
riser.  Pu  sa  ri  a  el  Exanthemaria  seraient  mieux  placés  à  côlé  des  Bapla 
qu'ici.  Strigillari;!  fait  à  elle  seule  un  groupe;  la  nervure  scapulaire  s'unit 
à  la  médiane  voisine  jusque  prés  de  la  clôture  de  la  cellule,  comme  dans 
Boar.  lividaria.  Wawaria  est  fort  voisine  des  Macaria;  Picearia  la 
suit  bien  plutôt  qu'Atomaria.     Les  antres  ont  la  nervation  des  Fidonia. 

114.     Pusaria.    Lin. 

W.  V.  —  Hub.  87.  —  Treit.  el  sup.   —  Dup.  —  Wood.  524.  — 
Fr.  B.   144.  —  Bdv.   1809.  —  Her.-Schf   I.  224. 
V'ar.  rotundaria.    Haw.    —   Slph    —   Wood.  525.  —   Hejd.   Cal.   31;J 
Var.  confinaria.    Fr.  n.  B.  60,2.  —  Heyd.  Cat.  312, 
Larv.    Hub.  G.    1.    Arapliss.   P.    b.  fig.   1.   d.   e.  f 

Commune.  En  mai.  sur  les  bords  du  lac,  dans  les  haies;  en  juin,  dans  les  bois  au-des- 
sus de  Lausanne;  reparaîl  en  juillet  et  en  aoùl  (Lab.).  —  A  Schiipfen  du  8  mai  au  27  juin  : 
du  11  au  17  août;  commune  (Rolhb  ).  —  Partout  dans  les  taillis  et  les  haies  près  de 
Zurich  (Bremi).  —  S'élève  sur  les  alpes  ;  trouvée  près  du  Gournigel,  à  3800  pieds  de 
hauteur,  par  Mr.  Meyer. 


-    76    - 

145.  Exanthemaria.     W.  V. 

Esp.  —  Bork.    -  Treit.  et  sup.   ~  Dup.  —  Bdv.   1811.  —  Her.- 
Schf.  I.  225.  —  Wood.  526.  —  Heydenr.  Cat.  315. 
Striaria.     Hub.  88,  506. 
Larv.    Hub.  G.  I.  A.  P.  b.  fig.   1.   (strigaria). 
Commune  dans  les  bois,   les  taillis  et  les  haies    des  environs  de  Lausanne,   en  mai, 
juin   et    juillet   (Lab.).  —   Fréquente  à    Schùpfen  du  16  mai  au  25  juin;    puis  au  milieu 
de  juillet  (Rothb.).    —    Les  bords  des  bois;    sur  les  pentes  de  lUto;    pas  fréquente  aux 
environs   de  Zurich  (Bremi).    —    Sur   le  Balgrist  (Zeller).    —    A  Burgdorf  et    le   long  du 
Jura   en  abondance,    dans   les  bois   d'aune   et   dans  les  haies,    le  long  des  forêts  de  hê- 
tre  (Meyer).  —  Une  double  apparition  dans  les  lieux  chauds  est  très  probable. 

146.  Strigillaria.   Esp. 

Hub.  Beitr.    -     Hub.  540,    541.    —    Treit.  et  sup.    —    Dup.  — 
Bdv.   1812.    —    Fr.  n.  B.  113.    —    Her.-Schf.  l.  229.    —   Hej- 
denr.  Cat.  9l^ 
Respersaria.     Hub.  125.  —  Wood.  542. 
Var.  cretaria.     Eversm.   —  Her.-Schf.  540,  541. 
Cette   espèce   n'a    été   trouvée  ni    par   Mr.  Rothenbach ,    ni   par  Mr.  Meyer,    ni   par 
moi;   Mr.  Bremi    la   dit  fréquente  dans  les  taillis  des  environs  de  Zurich;    mais  j'ai  quel- 
que  lieu  de   croire    qu'il    l'a   confondue   avec    Strigillata.    Hub.    (Acid.    prataria   Bdv.). 
J'ai    vu   à  Zurich  un  seul  exemplaire  de  la  vraie  Strigillaria  Esp.  pris  sur  l'Uetliberg. 
Mr.  Rothenbach   en    possède   aussi    un  exemplaire    dans    sa  collection;    mais   il  ignore  sa 
provenance   (Lab.).    —    Mr.  Bruand    la    prend    dans   les   bois   du   département    du  Doubs 
(Cat.  Nr.  603). 

147.  Plumaria.    W.  V. 

Hub.   124.   —  Treit.  et  sup.   —  Dup.  —  Bdv.  1507.  —   Her.-Schf. 
L   230.  —  Fr.  B.  354.  —  Heydenr.  Cat.  266. 
Roraria.     Fab. 
Vespertaria.     Esp. 
Var.  p  ennulataria.     Hub.  507,  508. 
Larv.    Hub.  Geom.  I.  Ampliss.  U.  b.  fig.   2. 

Cette   espèce   rare    a   été  prise  dans  les  environs  de  Bienne,    au  pied  du  Jura,    par 


-    77     - 

Mr.  Rolhenbach;  elle  est  difficile  à  saisir  et  se  pose  sur  les  rochers  et  les  pierres.  Du 
14  au  30  août;  assez  fréquente  dans  la  localité  qu'elle  habite.  Mr.  Bremi  en  a  pris  un 
exemplaire  sur  l'Albis.  —  Un  individu  5  presque  blanc  et  sans  dessin  sur  tout  un  côté  , 
se  trouve  dans  la  collection  de  Mr.  Bothenbach. 

148.  Wawaria.    Lin. 

W.  V.    -    Bork.    —    Hub.  55.   -  Dup.    —   Bdv.   1477.    -   Her.- 
Schf.  I.  240.  —  Wood.  522.  —  Heydenr.  Cat.  256. 
Larv.    Hub.  G.  I.  Ampliss.  K.  a. 

Pas  très  commune  dans  les  jardins  et  les  vergers  le  long  du  lac  Léman;  en  juillet. 
On  ne  la  rencontre  ni  dans  les  montagnes,  ni  sur  les  alpes;  elle  préfère  les  lieux  chauds 
(Lab.).  —  Les  mêmes  localités  sur  les  bords  du  lac  de  Zurich;  fréq^uente  (Bremi).  — 
Du  27  juin  au  13  juillet  dans  la  vallée  de  l'Aar,  au-dessous  de  Berne  (Rolhb.).  —  Fré- 
quente à  Burgdorf  (Meyer).   —   Varie  fort  peu. 

149.  Roraria.    Esp.  (text). 

Bdv.  1522.  —  Dup.  Cat.  —  Her.-Schf.  J.  241.  —  Heydenr.  Cat.  324. 
Spartiaria.     Treit.  et  sup.   —  Dup.   hist.  —  Fr.  n.  B.  59,1. 
Spartariaria.     Hub.  116. 

Celle  espèce,  fort  rare  en  Suisse,  a  été  prise  près  de  Seen  par  le  pasteur  Rohr- 
dorf  (Bremi). 

150.  Conspicuaria.    Esp. 

Bork.  —  W.   V.   —    Hub.   117,    118.  —  Hub.  Beitr.  (Nachtr.). — 
Treit.  —  Bdv.   1521.   —  Dup.  Cat.   —  Fr.  n.  B.  59,2.  -    Her.- 
Schf.  L   242.  —  Heydenr.  Cat.  225. 
Limbaria.     Fab.  —  Dup.  hist.   —  Wood  452. 
Auroraria.     Hub.  Beit. 

N'a  été  prise  jusqu'ici  que  dans  les  environs  de  SchafFhausen ,  sur  le  Randen,  par 
Mr.   Seiler   (Bremi).   -     Dans  le  Doubs ,    au  pied  du  Jura,    frontière  suisse  (Hruand.   Cal. 

Nr.  571). 


-     78    - 

151-  Pinetaria.   Hub.  130,  ?• 

Treit.  —  Her.-Schf.   I.  243.  —  Heydenr.   Cal.  223. 
Quinquaria.    Hub.   516.   517.    <S.   —   Dup.   —   Rdv.   1519, 
Flamm  a  taria.    Zett. 
Brunneala.    Wood.  451. 

Mons.  Meyer  prend  celle  espèce  toutes  les  années  en  juin  dans  les  bois  du  Meyen- 
Moos,  près  Burgdorf.  —  Les  taillis  de  l'Lto,  près  de  Zurich;  très  rare  (Brcmi).  — 
Commune  près  de  Langnau,  du  8  juillet  au  3  août.  Se  prend  aussi  dans  les  alpes 
(Rothb.).  —  Vallée  de  l'OberbasIi  près  de  Gultannen,  dans  les  bois;  très  fraîche  le  26 
juillet  (Lab.).  —  La  femelle  est  très  rare. 

152-  Clathraria.   Lin. 

Fab.    —    W.  V.   —    Fuess.    —    Hub.   132.  —    Treit.  ~    Dup.  — 
Bdv.   1919.   -    Her.-Schf.  L  245.  —    Wood.  709.  —   Heydenr. 
Cat.  248. 
Var.  cancellaria.    Hub.  322.  —  Dup.  —    Heydenr.   Cat.  249. 
Var.  Her.-Schf  3.">6. 
Var.  roscidaria?    Hub.    128,  332. 
Commune   dans   les   champs   de  luzerne  en  mai ,   puis  à  la  fin  de  juillet  et  en  août. 
On   la    rencontre    du    reste    égrenée    partout    où  croît  l'hedysaram;     pendant   tout  l'été 
(Lab.).  —  Mêmes  localités  dans  toute  la  Suisse  (Bremi,   Meyer,  Rothb.).  —  ASchûpfen, 
du  12  avril  au  30  mai,  puis  vers  le  milieu  de  juillet. 

Quoique  cette  espèce  tienne  ses  ailes  relevées  dans  le  repos,  est-il  certain  qu'elle 
les  conserve  dans  cette  position  la  nuit,  durant  son  sommeil?  Bru  mari  a  relève  ses 
ailes  dans  le  repos  et  les  abaisse  dans  le  sommeil,  durant  le  jour.  Les  individus  de  la 
seconde  apparition  ont  en  général  une  teinte  mélangée  de  jaune,  surtout  les  femelles, 

153.     Giarearia.    W.  V. 

Bork.  —    Hub.   131.    —    Treii       -    Bdv.   1890.  —   Dup.  —  Her.- 
Schf.  F.  246.  —  Heydenr.  Cal    Nr.  245. 
Var.    atomariae.    Fab. 
Une  femelle   a    été    prise    dans   les   environs   de  Bàle    par  Mons.  le  docteur  Imhoof, 
je  ne  sais  à  quelle  époque.     J'ai  pu  la  voir  dans  sa  collection 


79 


154.     Piniaria.   Lin. 


VV.  V.  -   Fuess.  —  Hub.   119,   120,  469,  470.  —  Treit.  —  Dup. 
—  Bdv.    1510.   —    Her.-Schf.  I.  247.  —    Wood.   453.  —  Hej- 
denr.  Cat.  227. 
Tiliaria.    V   Lin.  f.  suec. 

Celle  espèce  assez  fréquente  dans  le  nord  de  la  Suisse,  l'est  beaucoup  moins  dans 
les  cantons  méridionaux.  Elle  disparaît  et  réparait  plus  abondante  certaines  années  ;  en 
mai  et  juin  au-dessus  de  Lausanne  (Lab.).  —  Du  10  mai  au  29  juin  près  de  Schiipfen; 
assez  commune  (Rothb.).  —  A  la  Rjsi  prés  Soleure;  forêt  de  Bremgarten,  prés  Berne; 
commune  sur  la  promenade  du  Schônbiibl,  prés  Burgdorf:  dans  les  bosquets  de  pin 
iMeyer).  —  (iommune  près  de  Zurich  (^Bremi). 

155.  Plumistaria    Esp. 

Hub     127,  417—20.   ^    Treit.  —    Dup.   —   Bdv.   1514.   -    Her.- 
Schf.   I.  250.  —  Heydenr.  Cat.  230. 
Var.  auritaria.     Hub.   1p16. 

Très  rare  en  Suisse:  près  de  Seen  (Rohrdorf)  ;  sur  le  Balgrist  —  Zurich  —  (Zeller);  — 
en  Valais  (Anderegg).  —  Varie  beaucoup.   —  Fréquente  dans  le  midi  de  la  France. 

156.  Picearia.    Hub.  552—55. 

Fr.  B.  66,  3.   —  Treit.  sup.  —  Dup.  sup.  —  Bdv.   1517.  —  Her.- 
Schf.  L  251.   -   Heydenr.  Cat.  242. 
Roscidaria.    Hub.   128,  .332.  —  Heyd.  cat.  243. 
Amnicularia.    Zetterst. 

Le  Haut-Valais  (Anderegg).   —  Les  Grisons  (Treit.). 

Les  exemplaires  venus  du  nord,  plus  pâles  que  ceux  de  nos  alpes,  fournissent  la 
forme  roscidaria  Hub. 


-SO- 
IS?.    Atomaria-    Lin. 

F.  —  Esp.  -  W.  V.  —  Fuess.  n.  mag.  —  Hub.  136,  526,  527. 
—  Dup.  -  Treil.  -  Bdv.  1515.  —  Her.-Schf.  322,  323  (var.) 
1.  252.    —  Wood.  454.   —  Heydenr.  Cal.  239. 

A  rteinisiaria.    Fuess.  arcb.  —  Lang. 

Carbonaria.    Wood.  455. 

Larv.    Hub.  G.   1.  Ampliss.  V.   b. 

Très  commune  dans  les  prairies,  les  taillis  el  les  bords  des  bois,  d'abord  en  avril 
et  en  mai ,  puis  en  juillet  et  en  août.  S'élève  sur  les  alpes  au-dessus  des  forêts  et  j 
apparaît  nombreuse  en  juin  et  juillet  (Lab.).  —  Très  commune  dans  les  environs  de  Zu- 
rich et  partout  en  Suisse  (Bremi).  —  A  Schùpfen ,  première  apparition  dès  le  12  avril, 
seconde,  dès  le  17  juillet  (Rothb.).  —  Les  individus  du  Haut-Valais ,  du  glacier  du  Rhône 
(Meyenwandj  et  des  alpes  bernoises  sont  plus  petits  et  plus  sombres  que  ceux  des  val- 
lées et  de  la  plaine  (Meyer). 

G.  XXXIII.     Mniophila.    Boisd- 
(Boarraia.    Treit.) 
Nota.       Rapelle  à  quelques  égards  le  G.  Lemma  tophyll  a  (Tineïles)  de  Treit. 

158.     Corlicaria.   Hub.  167. 

Dup.    -     Bdv.    1595.    —    Her.-Schf.    211,    212,    213.   1.  257.   — 
Heydenr.   Gat.   181. 
Cremiaria.     Fr.  n.  B.  258,  1. 
Larv.    Hub.  Geom.   I.  Ampliss.  Y.  d.  fig.  1. 

On  la  prend  de  temps  en  temps  le  soir  à  la  lumière  des  réverbères  de  Lausanne; 
en  juillet.  —  Cremiaria,  reçue  de  Hannover ,  est  parfaitement  semblable  (Lab.).  —  Prés 
de  Burgdorf,  de  temps  en  temps ,  contre  les  murs  (Meyer). 

Gin  er aria,  trouvée  dans  le  Doubs  par  Mr,  Bruand  (Catal.  Nr.  565),  n'a  pas  en- 
core été  observée  en  Suisse. 


-    81     - 

G.  XXXIV.     Aspilates.     Treit.   Steph.   Curt. 

Nota.  Ce  genre  est  bien  restreint  dans  Her.-Schf.  —  Sacraria  ne  peut  guères  être 
éloignée  de  Gilvaria. 

159.  Gilvaria.    Bork. 

W.  V.  —  Fuess.  a.  mag.  —  Hub.  201,  534,  535.  —  Treit.  — 
Dup.  —  Bdv.  1492.  —  Her.-Schf.  I.  259.  —  Wood  541.  — 
Heydenr.   Cat.  86. 

Purpura  ri  a.    Wood  539. 

Larv.    Hub.  G.    Aequi.    G.  b.    fig.  2. 

En  août  sur  les  collines  sèches  et  chaudes,  parmi  les  chaumes:  Moulin  de  Belmont, 
près  de  Lausanne;  rare  (Lab.).  —  Près  de  Mandach  (Bossard);  —  Meyringen ,  Oberstein; 
août  et  septembre;  rare  (Meyer).  —  Commune  près  de  Bienne  du  14  au  30  août  (Rothb.). 

G.  XXXV.     Amphidasis.    Treit. 

(Eubyia,   Lycia.   Apocheima,   Ithysia,  Hub.  Verz.   —  Nyssia,  Curt.  Dup.  Boisd.  — 
Phigalia,   Dup.   Steph.  —  Biston,  Leach.   Curt.) 

Nota.  L'absence  d'ailes  chez  les  femelles  n'est  pas  suffisante  pour  motiver  le  genre 
Nyssia.  Cellule  longue,  étroite,  coupée  carrément;  nervation  très  caracté- 
ristique. 

160.  Zonaria.    W.  V. 

Fuess.   n.  mag.  —    Hub.  179,   cJ;  511,   &.  —   Treit.   —  Dup.   — 
Bdv.   1537.  —  Her.-Schf.  I.  269.  —  Wood.  1674.  —  Heydenr. 
Cal.  200. 
Larv.    Hub.  G.  II.     Aequiv.  A.   c.  fig.   1.  a.  b.  c. 

Cette  espèce,  partout  rare  hors  de  l'Allemagne,  n'a  été  prise  jusqu'ici  que  sur 
quelques  points  de  la  chaîne  du  Jura.  Dans  le  canton  de  Schaffhausen  (Bremi).  — 
Dans  celui  de  Neuchàtel  ;  au  Locle;  à  la  Neuveville;  moins  rare  (Rothb.).  —  Dans  le  Jura 
français  (Bruand).  —  Paraît  en  avril. 

11 


-     82    - 

161.  Bombycaria.    Bdv.  1536.  flg.  5. 

Dup.  cat. 

Ce  qu'en  dit  Bdv.  suffit  pour  la  faire  distinguer  de  toutes  ses  voisines.  Elle  se  rap- 
proche extrêmement  de  Zonaria.  La  figure  que  j'en  donne  me  dispense  de  toute  des- 
cription.  —  Haut-Valais  (Anderegg).  —  Excessivement  rare. 

162.  Alpinaria.    Scrib. 

Bork.   —  Hub.   178,  513  Ç.    -  Trcit.   —  Dup.  —  Bdv.  1535.  — 
Her.-Schf.  f.   12,   Ç;  438.  I.  270.  —  Heydenr.   Cat.   196. 
Larv.    Hub.  G.  II.    Aequiv.  A.  c.  fig.  1.  d.  e. 

Mr.  Rothenbach  l'a  obtenue  des  Alpes,  où  elle  est  très  rare;  elle  l'est  moins  dans 
les  alpes  d'Italie  et  de  Dalmatie. 

163.  Pilosaria.    Bork. 

W.  V.  —  Hub.   176,  594  Ç.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1533.  — 
Her.-Scbf.  f.  13,   Ç.  I.  274.  —  Wood  465.  —  Hejdenr.  Cat.  194. 
Plumaria.    Esp. 
Pedaria.    Bork.  —  Fab. 
Hjemaria.    Bork. 

Larv.    Hub.  Geora.  II.    Aequiv.    A.  d.   fig.  2. 
Espèce  rare  et  trouvée  isolément  dans  les  bois;  prés  de  Lausanne  (De  la  Chaumette); 
de  Berne  (Renk.);    au  Zuricbberg  (Bremi);    à  Schtipfen,  le  17  mars  (Rothb.).  —  N'appa- 
raît guères  en  Suisse  qu'en   mars. 

164.  Hirtaria.    Lin. 

W.  V.    —    Hub.  175.    —    Fuess.   n.  mag.    —    Treit.    —    Dup.  — 
Bdv.  1542.  —    Her.-Schf.  I.  275.  —    Wood    469.    —    Heydenr. 
Cat.   190. 
Contiguaria.    Bork.   (copie). 
Var.    congenera  ria.    Hub.   174. 
—      tavaria.    Wood  1675. 
Hyemaria  V.    Bork.  (Treit.)  ? 
Larv.    Hub.  G.  H.    Amplis.  A.  b.  c.  fig.   1 

Sur   les   promenades  publiques,    dans   les  jardins,    en  mars  et  en    avril;    pas    raie  à 


-     83     - 

Lausanne   certaines  années  (Lah.).  —   A  Burgdorf,   id.  (Meyer).  —  Burghôlzli,    près  Zu- 
rich; assez  fréquente  (Bremi).     Près  de  Schijpfen,  le  6  avril;  rare  (Rothb.) 

La  var.  congeneraria  a  été  recueillie  dans  les  Grisons  par  M.  Mengold. 

Mr.  Rothenbacb  possède  une  var.   Ç   entièrement  noire. 

165.  Prodroraaria.    Fab. 

W.  V.   —    Hub.   172.    —    Fuess.  n.  mag.   —    Treil.  —    Dup.  — 
Bdv.   1544.    —   Her.-Schf.  f.   276.   -    Wood   467.   —   Heydenr. 
Cat.  188. 
Marmoraria.    Esp.  —   Fuess.  a.  mag. 
Larv.    Hub.  G,  IL  Aequiv.  A.  a. 
Les  environs  de  Lausanne  dans  le  bois  et  les  taillis,  assez  fréquemment;  en  mars  et 
en  avril  (Lab.).   —   Mêmes  localités  prés  de  Zurich  (Bremi).  —  Près  de  Berne;  rare;   née 
de  chenille  le  29  mars  (Rothb.).    —   Très  rare  près  de  Burgdorf;    un  exemplaire  dans  la 
collection  Heuser  (Meyer). 

Se  pose  sur  les  troncs  des  peupliers,  tilleuls,  bouleaux  etc. 

166.  Betularia.     Lin. 

VV.    V.    —    Fuess.    —    Bork.    —    Hub.  173.  —   Treit.  —  Dup.  — 
Bdv.  1543.   —    Her.-Schf.  I.  277.  —   Wood   468.    —    Heydenr. 
Cat.   187. 
Var.   ulmaria.    Bork. 
Larv.    Hub.  G.  H.    Aequiv.  A.  b. 

Cette  espèce  est  assez  fréquente  dans  les  environs  de  Lausanne,  autour  de  la  ville; 
mai  et  juin  (Lab.).  —  Du  1.  mai  au  16  juin;  assez  commune  près  de  Schijpl'en  (Rothb.); 
de  Burgdorf  (Meyer).  Prise  une  fois  dans  le  Gadmentbal,  en  septembre  (Meyer).  —  Mê- 
mes localités  et  tout  aussi  fréquente  prés  de  Zurich  (Bremi).  —  Les  Grisons  (Mengold, 
Kriechbaumer).  —  Le  Valais. 

La  chenille  varie  souvent. 

G.  XXXVI.     Psodos.    Treit. 
(Pygmaeiia  et  Cleogene.    Bdv.  —  Parascotla,  Orphna  et  Schida.    Hub.  Vorz.) 
Nota.       Venetiaria    a    quelque    rapport    avec    Corticaria.     Torvaria   se    rapproche 
beaucoup  de  Gnopb.    Zellcraria.     Horridaria   et  trepidaria  rappellent  les 


-     84    — 

Hercyna,  Treit.   (Pyralides)  par  la  forme  de  la  côle.    Les  poils  longs  des  pal- 
pes se  retrouvent  dans  la  plupart  des  espèces  des  hautes  alpes. 

167.  Venetiaria.   Hub.  329. 

Treit.    -    Dup.    -     Bdv.   1939.   —    Her.-Schf.  I.  278.  fig.  444.  — 
Hejdenr.  Cat.  214. 
Trepidaria.    Wood   449. 

Celte  petite  espèce  vole  en  essaims  au  soleil,  sur  les  prairies  des  hautes  alpes,  au 
bord  des  glaciers,  le  long  de  quelque  filet  d'eau.  Zermatten;  Enzeindaz  etc.;  en  juillet 
et  en  août  (Lah.).  —  Grindelalp  (Meyer).  —  Commune  (?)  sur  les  hautes  alpes  bernoises 
du   10  au  28  juillet  (Rolhb.). 

On  prendrait  facilement  cette  espèce  pour  une  Psyché  à  son  vol,  à  sa  taille  et  à 
sa  couleur. 

168.  Tor varia.    Hub.  366—69- 

Treit.  —   Dup.   —    Bdv.  1414.   —    Her.-Schf.  I.  279.  —  Heydenr. 
Cat.  209. 
Tencbraria.    Esp. 
Horridaria  Ç.    Hub.   149. 
Trepidaria.    Wood  449. 
Assez   fréquente   dans   les  hautes   alpes  en  juillet  et  en  août;   se  pose  de  préférence 
parmi   les  pierres.  —  Zermatten;   Enzeindaz;   la  Grimsel  ;    le  St.  Gotthard  etc.   (Lab.).  — 
La  Gemmi  (Rothb.).  —  Oberhasli,  Grindelalp,  HohenstoUen  (7960').   —   Wengernalp  etc. 
(Meyer).  —  Varie  peu.     Vole  isolée.    Préfère  le  voisinage  des  glaciers.    Je  l'ai  prise  très 
fraîche  le  24  juillet. 

169.  Horridaria.    W.  V. 

Hub.  312,  590,  591.  —  treit.   -   Dup.   —  Bdv.   1936.  —  Her.- 
Schf.  I.  280. 

Commune  sur  les  hautes  alpes.  Fréquente  les  pentes  exposées  au  soleil;  à  la  fin 
de  juillet  et  au  commencement  d'août  (Lah.).  —  Commune  sur  les  alpes  bernoises,  du 
10  juillet  au  3  août  (Bothb.). 


-    85     - 

170.  Trepidaria.   Hub.  343- 

Treit.  et  sup.    —    Dup.    —    Bdv.   1937.  —    Her.-Schf.  I.  281.  — 
Heydenr.  Cat.  211. 
Chaonaria.    Frey.  B.  3C,3.   —  Bdv.   1938.   —  Heydenr.   Cat.  212. 

Commune  sur  les  hautes  alpes,  parmi  les  pierres  et  sur  les  pentes  exposées  au  so- 
leil, à  la  fin  de  juillet  et  au  commencement  d'août  (Lab.).  —  Du  10  au  28  juillet  (Rothb.). 

Le  reflet  des  ailes  varie.  Les  exemplaires  un  peu  usés  sont  noirs  ou  grisâtres.  Les 
individus  très  frais  ont  un  reflet  tantôt  brun ,  tantôt  noir  luisant.  Les  ailes  sont  chez 
les  uns  semées  d'atomes  brun-jaunâtres ,  chez  d'autres  d'écaillés  blanchâtres.  Ces  derniers 
ont  fourni  à  Frcyer  sa  chaonaria,  qui  n'est  pas  même  une  variété.  Le  dessous  varie 
encore  plus  que  le  dessus  pour  la  netteté  des  ombres  et  le  luisant  des  intervalles.  Les 
espèces  sablées  de  gris  portent  un  pinceau  de  poils  blanchâtres  sur  la  tète,  celles  qui 
le  sont  de  brun-clair  en  ont  un  de  même  couleur  et  à  peine  distinct. 

G.  XXXVII.     Torula.    Bdv. 
(Baptria.    Hub.  Verz.  —  Psychophora.    Kirb.  Curt.) 
?iola.       Ne  peut  être  réunie  à  chaerophyllaria. 

171.  Equestraria.   Esp. 

Gôtze.   —    Bork.    —    Bdv.  1935.    —    Her.-Schf.  L  282.  —    Dup. 
cat.   —  Heydenr.   Cat.  203. 
Alpinata.    W.  V.  —  Hub.  197.   —  Treit.  —  Dup.  hist.  —   Wood  450. 
Quadrifaria    Gôtze. 

Commune  sur  les  prairies  des  alpes  moyennes  dés  le  milieu  de  juin ,  en  juillet 
(Lab.).  —  Du  10  au  25  juillet  (Rothb.).  — 

Le  papillon  frais  a  une  couleur  d'un  brun-noir  qui  devient  plus  claire  par  l'effet  du 
soleil.     Les  individus  du  Riesengebirge  ont  les  bandes  plus  larges  que  ceux  de  nos  alpes 

(Meyer). 


-    86     - 


B.     Deiidrometrides.    Hub.  Revis. 

G.  I.     Anisopleryx.     Steph.    Bdv. 
(Hibernia.    Diip.    Curt.  —  Fidonia.    Treit.  —  Alsophilla.    Deutsche  Ins.) 
Nota.      La  nervation  de  la  cellule  se  rapproche  de  celle  des  Larentia. 

172.  Aescularia.    W.  V. 

Hub,   189  S.  —    Treil.  —   Dup.  —  Bdv.  1524.  —   Her.-Sch(.   11. 
1.  —  Wood  460.   —  Heydenr.  Cat.  293. 
Murinaria.    Bork.  —  Esp. 
Cap  raeolaria.    Wood? 
Partout  assez  rare  en  Suisse.    Environs  de  Lausanne,  en  novembre,  et  plus  souvent 
en    mars  (Lab.).  —   Près   de  Schùpfen,    du    11    mars   au   21   avril  (Rothb.).  —  Prise  une 
fois   à  Burgdorf  par  Mr.  Heuser  (Meyer).    —    Elle   parait   plus    fréquente   près  de  Zurich 
(Bremi). 

Se    prend   de   préférence   dans   les  jardins  et  près  des  habitations;    vole  le  soir  lors- 
qu'il fait  humide  et  doux. 

Barbes  des  antennes  fortement  pénicillées. 

173.  Aceraria.   W.  V. 

Hub.  185,  c?;  514,   9.  —  Treit.  —  Dup.  ~  Bdv.   1526.  -  Her.- 
Schf.  348,  349.  11.  2.   —  Heydenr.  Cat.  254. 
Quadripunctaria.    Esp. 

Larv.    Hub.  Geom.   H.    Aequiv.  B.  a.   b.  fig.  2. 
Très  rare  en  Suisse.    Prise  une  fois  en  novembre,  dans  le  bois  de  Sauvaheliii ,  au- 
dessus  de  Lausanne,    par  Mr.  De   la  Chaumette  (Lab.)     —   Le  27   novembre  à  Schiipfen 
(Rothb.).  —   Observée    dans   les  bois   du  Zurichberg,    par  Mr.  Vôgeli  (Bremi)  et  près  de 
Zitzers,  dans  les  Grisons,  le  19  février  1846,  par  Mr.  Kriechbnumcr. 

G.  II.     Lythria.    Hub.  Verz. 
(Aspilales.    Treit.  Bdv.  Gurt.) 
Nota.       La    cellule   courte,    coupée   obliquement,    bien    en-deçà   de  la   bifurcation  de  la 


-    87    - 

nervure  médiane-externe  rappelle  plusieurs  espèces  du  G.  Acidalia.    Ce  genre, 
ainsi  que  les  deux  suivants,  appartiennent  plutôt  aux  Phyt  orne  tri  des. 

174      Purpuraiia.    Lin. 

W.  V.    —   Hub.  198,    199.  —   Wood  64.?    —   Treit.   et  sup.    — 
Dup.  —    Bdv.  1481.  -    Frey.  n.  B.  60,  1.   —  Her.-Schf.  II.  3. 
Sordidaria.    Zelterst. 
Larv.    Hub.   G.    Aequiv.   C  b.  fig.   1. 

Les  collines  arides  du  Valais,  en  juillet  el  août  (Lab.).  —  Les  mêmes  localités  dans 
les  environs  de  Zurich  (Bremi).   — 

Celte  espèce,  commune  dans  presque  toute  l'Europe,  est  rare  en  Suisse.  Ses  va- 
riétés sont  nombreuses;  Her.-Schf.  les  range  sous  5  chefs,  suivant  la  disposition  des 
bandes. 

Mr.  Th.  Bruand  l'a  prise  quelquefois  au  printemps  et  admet  deux  générations  par 
an;  celle  explication  me  paraît  plus  plausible  que  celle  de  Her.-Schf.  qui  croit  à  une  hi~ 
vernalion.    Je  doute  que  celle-ci  existe  pour  aucune  géomètre  (comp.  Treit.  sup.  IL  p.  179). 

175-     Rheticaria.    nob. 

Her.-Schf.  II.  4.  (non  Bdv.  1940.). 
Plumularia.    Fr.  n.  B.  36,3. 

Je  ne  connais  que  le  dessin  de  Frayer.  Her.-Schf.  croit  que  celle  espèce,  originaire 
des  Grisons,  est  l'une  des  nombreuses  variétés  de  Purpuraria.  —  Mr.  Meyer,  qui  la 
possède,  l'envisage  comme  bonne  espèce.  En  la  conservant,  on  doit  changer  son  nom 
pour  éviter  de  la  confondre  avec  le  Nr.  1940  de  Boisdv. 

G.  m.     Mi  no  a.    Curt.    Stph.    Treit.    Bdv. 

Nota.  La  cellule  d'Euphorbiaria  a  le  plus  grand  rapport  avec  celle  des  Acidalia 
du  premier  groupe,  celle  de  Tibialaria  est  construite  comme  dans  Chaero- 
ph  y  lia  ri  a,  dont  on  ne  peut  la  séparer.  L'accolement  de  la  nervure  scapu- 
laire  à  la  médiane  voisine  sur  une  étendue  plus  ou  moins  longue,  n'est  point 
un  caractère  de  première  importance;  car  il  varie  dans  le  même  genre,  comme 
tant  d'autres. 


-     88    - 

176.  Euphorbiaria    (ta).     W.  V. 

Hub.  78.   —    Wood    687.    —    Treit.    —    Dup.   —    Bdv.    1941.   — 
Her.-Schf.  II.  10.  —  Hejdenr.  Cat.  G17. 
Unicolorata.    Hub.  Beitr. 
Murinata.    Vill. 

Var.    griseata.    Schrk.  —  Mann,  in  lilt. 
Var.    monochroaria.    Her.-Schf.  fig.  391.    —  Heydenr.   Cal.  616. 

Commune  une  première  fois  en  mai  et  en  juin,  puis  une  seconde  en  août.  S'élève 
sur  les  alpes  et  s'y  montre  en  juin  et  en  juillet  (Lab.).  —  N'a  pas  été  trouvée  dans  le 
centre  du  canton  de  Berne;  elle  préfère  le  Jura  (Mejer).  —  Près  d'Aarberg  du  24  au 
27  mai,  puis  du  10  juillet  au  18  août  (Rothb.).  —  Commune  dans  les  environs  de  Zu- 
rich (Bremi). 

Cette  espèce  disparaît  certaines  années:  tantôt  elle  est  plus  abondante  en  juin,  tan- 
tôt en  août.  —  La  taille  varie  souvent;  les  mâles  sont  volontiers  plus  grands  que  les 
femelles. 

La  teinte  générale  varie  beaucoup  aussi  ;  elle  passe  du  gris-noiràtrc  au  blanc-sale 
et  du  roux-clair  au  rouge-brique.  J'ai  observé  toutes  les  nuances  intermédiaires.  La 
var.  rouge-brique  (monochroaria)  se  prend  dans  les  taillis  secs  au-dessus  de  Lausanne;  les 
individus  reçus  de  Vienne  sont  identiques.  La  var.  blanche  ou  gris-claire  est  propre  aux 
alpes.  J'ai  vu  celte  dernière,  près  de  Bellinzonc ,  offrir  deux  légères  zones  aux  infé- 
rieures; je  ne  les  ai  pas  observées  dans  d'autres  localités.  Un  grand  individu  d  ,  pris 
sur  le  Simplon,  avait  les  inférieures  plus  blanches  que  les  supérieures.  —  Sur  les  indi- 
vidus rouges  la  racine  des  ailes  en-dessous  est  rouge-brun  ;  chez  les  gris-pâles  elle  est 
noirâtre.  —  Du  reste ,  malgré  les  recherches  les  plus  minutieuses ,  je  n'ai  pu  découvrir 
deux  ou  trois  espèces  différentes  dans  Euphorbiaria.  Celle  que  j'avais  d'abord  ad- 
mise sous  le  nom  d'amylaria  n'est  que  la  variété  pâle  (voir  Bulletin  de  la  Soc  vaud. 
des  se.  nat.  T.  3.  Nr.  22). 

177.  Tibialaria    (ta).    Hub.  210,  211. 

Dup.  —    Treit.    -  Bdv.   1934.   -    Her.-Schf.   IL    11.    -   Heydenr. 
Cat.  204. 
Dimidia'ta.    Hub.  Bcilr. 

Eversmannaria?    Her.-Schf.  (H.  S.)  fig.  443. 
Je   n'ai   vu  qu'un   seul   individu  femelle  de  cette  espèce,    pris  par  un  jeune  amateur 


-    89     - 

dans  la  vallée  d'Ormonds-dessus ,  près  de  l'église,  vers  le  milieu  de  juillet  1851.  — 
L'extrémité  postérieure  de  la  bande  blanche  n'est  point  terminée  en  pointe  alongée,  comme 
dans  la  fig.  de  Hub.  ;  peut-être  cela  tient-il  au  sexe?  Les  inférieures  ont  la  tache 
blanche  bien  marquée  et  en  forme  d'arc  en-dessus  ;  mais  plus  encore  en-dessous  :  du 
côté  interne  cette  dernière  tache  est  dentelée  et  paraît  limiter  un  espace  basilaire. 

E versmannaria  H.  S.  f.  443  reproduit  encore  mieux  l'individu  que  je  possède 
que  les  fig.  de  Hub. 

Tibialaria  se  rencontre  quelquefois,  mais  très  rarement,  dans  les  alpes  d'Autriche; 
elle  est  beaucoup  plus  fréquente  en  Gallicie  (Mann)" 

G.  IV.     Hydrellia.    Hub.  Verz. 

(Acidalia.    Bdv.  —  Emmelesia.  Steph.  Curt.) 

Nota.       Le  G.  Emmelesia  dans  Curtis  renferme  plusieurs  Acidalia.    Nervation  de  la 

cellule  comme  dans  les  deux  genres  précédents;  mêmes  observations. 

178.  Candidaria  (ta).    W.  V. 

Hub.   101.   —  Treit.  —  Dup.   —  Bdv.  1885.   —  Her.-Schf  H.   12. 

—  Wood  706.  —  Heydenr.  Cat.  353. 
Immutata.    F. 

Albulata.    Gôtze. 

Var.  ?  bassiaria.    Feisth.   Ann.  Soc.  entom.  —  Bdv.  1672,  var. 

Commune  dans  les  haies,  les  taillis  et  sur  les  bords  des  bois,  en  mai  et  en  juin; 
reparaît  à  la  fin  de  juillet  et  en  août.  Je  l'ai  prise  le  4  avril  et  à  la  fin  d'août  près  de 
Lausanne  (Lab.).  —  Les  collines  couvertes  de  halliers  aux  environs  de  Zurich;  commune 
(Bremi).  —  A  Schiipfen,  du  17  mai  au  14  juin;  puis  du  23  juillet  au  12  août;  fré- 
quente (Rothb.).  —  En  grande  abondance  du  25  au  30  mai ,  le  long  du  Sommerhaus- 
wald,  prés  Burgdorf,  dans  les  haies  de  coudrier  (Meyer). 

Varie  pour  la  disposition  des  raies;  celles-ci  circonscrivent  quelquefois  une  sorte  de 
bande  médiane. 

179.  Sylvaria.   W.  V. 

Hub.  231.   —  Treit.  —  Dup.  -  Bdv.  1884.   -   Her.-Schf  FI.  13. 

—  Wood.  231.   -   Heydenr.  Cat.  356. 
Larv.    Hub.  G.  H.    Aequiv.  G.  b. 

Rare;    dans    les   bois   de  sapin  du  Jorat,    au-dessus  de  Lausanne,    dès  la  rai-juin  au 

12 


-     90    - 

coinmencemenl  de  juillet  (Lab.).  —  Près  d'Aarherg,    le  27  juin;   rare  (Rolhb.).  —  Soni- 
merhauswald,  près  Burgdorf  (Meyer).  —  Meyringen  (Ott).  — 

Hubner  a  placé  la  chenille  sur  l'aune  (ainus  viridis)  et  non  sur  le  hêlre  comme 
l'a  cru  Treitscbke.  Le  papillon  ne  se  prend  guères  ailleurs  que  dans  les  bois  de  sapin 
humides  où  croissent  des  aunes. 

180.  Lutearia.    F. 

W.  V.  —   Hub.  103.  —   Treit.  —   Dup.  —  Bdv.   1881.  —  Fr.  n. 

IJ.   83,3.    -    Hcr.-Scbf.  IL   14.    —    Wood.  707.   —    Heydenr. 

Cat.  351. 

Centra  ta.    F. 

Les   bois    de  bouleau  et  d'aune;    Sauvabelin,  près  de  Lausanne;  à  la  fin  de  mai  et 

au  commencement  de  juin;   pas  fréquente  (Lab.).   —  Sur  l'Uto ,   près  de  Zurich  (Rremi). 

—  Les  taillis  d'aune  près  de  vSchiipfen;  pas  rare,  du  24  mai  au  23  juin  (Rothb.). 

181.  Hepararia.    W.  V. 

Hub.  58.  —   Treit.  et  sup.   —    Dup.  —   Bdv.   15iO.   —   Her.-Schl. 
II.   15.  —  Wood  708. 
Strigata.    Thunb. 

Oblitéra  ria.    Hufn.   —   Heydenr.  Cat.   221. 
Larv.    Hub.  G.  I.    Amplis.  K.  b. 
Commune  d'abord  en  mai  et  en  juin;    puis  en  juillet  et  en  août,   dans  les  taillis  et 
les   haies   le   long  des  chemins,    aux  environs  de  Lausanne  (Lab.).  —  Mêmes  localités  et 
fréquente    du  4  mai  au  29  juin,  puis  du  1  juillet  au  2  août,   près  de  Schiipfen  (Rothb.). 

—  Le  long  de  l'Emme;   dans  les  bois  d'aune;    tout  l'été  (Meyer).  —  Au  Katzensee;    sur 
le  Balgrist  ;  prés  de  Zurich;  pas  commune  (Bremi).   —   Rare  dans  le  Doubs  (Bruand).  — 

Le  papillon  se  pose  avec  les  ailes  élevées ,  comme  les  Diurnes. 

182.  E  m  tari  a.   Bdv.  1624. 

Dup.  sup.  (fig.  mala).   -  Her.-Schf.  258,  259.  II.  16.  —  Heydenr. 
Cat.  357. 
Nebulosaria.    Fr.  n.  B.  C.  88.  Tab.  528.  fig.  5.  et  C.  91.  Tab.  546.  fig.  2,  3. 
Cette  espèce,  très  rare,  a  été  prise  dans  les  forêts  de  sapin  du  Gournigel ,  par  Mr. 
Meyer,  le  10  juillet  1848. 


-    91     - 

Se  rapproche  de  Syl varia  el  rapelle  aussi  Vespertaria  et  Rupestraria. 

Les  individus  du  (lournigel  ont  le  fond  plus  blanchâtre  que  celui  que  Mr.  Stand- 
fuss  m'a  envoyé  du  Riesengebirge  et  que  Freyer  a  figuré.  Du  reste  ils  sont  complète- 
ment semblables  (Meyer  . 

G.  V.  Eupithecia.  Curt.  Steph.  Bdv. 
(Larentiae.  Treit.) 
Nota.  La  nervure  scapulaire  s'accole  à  la  médiane  jusque  vers  l'angle  antérieur  de  la 
cellule;  celle-ci  est  courte  et  coupée  obliquement,  mais  carrément;  l'anastomose 
de  clôture  tombe  plus  ou  moins  prés  du  point  où  la  nervure  scapulaire  se  dé- 
tache ensorte  qu'elle  se  trouve  plus  ou  moins  éloignée  de  la  bifurcation  de  la 
médiane  externe.  Dans  Togaria  la  cellule  est  plus  alongée  et  cette  bifurcation 
se  place  près  de  la  cellule.  Ce  genre  est  très  compacte  et  les  subdivisions  y 
sont  fort  arbitraires  et  difficiles. 

183.  Coronaria    Hub.  372,  373- 

Fr.  n.  B.  306,2.  —  Dup.   sup.  -  Her.-Schf.   IL    (8.  —  Heydenr. 
Cat.  451. 
V  —  ata.    Wood  655. 

corliculata  el  undata.    Fr.  n.  B.  323. 
Var.  rectangulariae.    Bdv.   1724. 
Les    environs   de  Lausanne;    rare,    en    mai.     Une   fois   à   la    fin   d'avril,    au  bois  de 
Sauvabelin,  appliquée  contre   un   tronc   (G.  Leresche).     Dans  la  collection  de  Mr.  De  la 
Chaumette  (Lab.).  —  Près  de  Schùpfen  ;  fort  rare  (Rothb.). 

184.  Cen taurearia.    F. 

Bork.    —    W.  V.    —   Hub.  240,  452.    -    Dup.  -    Bdv.   1694.  — 
Wood  679.   -    Fr.  B.  6.2.  —    Her.-Schf.   II.  20.  -   Heydenr. 
Cat.  453. 
Larv.    Hub.  Geom.  II.  Aequiv.  H.  b.  fig.   2. 
Rarement  autour  de  Lausanne,  d'abord  5  la  fin  de  mai,  puis  une  seconde  fois  à  la 
fin   de    juillet.     Le   long   des    haies   et   sur   les    collines   sèches  (Lab.).  —  Rare:    près   de 
Bienne,    le   30   mai  (Rothb.).  —   Le  Zurichberg,-  octobre;  rare  (Bremi).  —  Prés  de  Ror- 
schach,    assez    fréquente  (Isenring).   —    Très  rare  autour  de  Burgdorf.     Un  seul  individu 
a  été  trouvé  le  5  mai  1850  (Meyer). 


-    92 


185.    Linaria.  Bdv.  1720. 


Dup.  catal. 
Linariaria.    Her.-Sehf.  II.  21.  (non  Bork.).  —  Heydenr.  Cat.  454. 
Linariata.    F.  —  W.  V.   —  Hub.  242.    -  Treit.  —  Dup.  —  Wood  649. 
Pulchellata.    Wood  650. 

Mr.  Bruand  Va  prise  dans  le  Doubs  et  Mr.  fiolbenbach  croit  l'avoir  reconnue  prés 
de  Schûpfen  en  juin.  Mr.  Heuser  l'a  prise  une  fois  près  de  Burgdorf.  Partout  très  rare. 
—  Linariaria.    Bork.   vide  ferrugaria. 

186.  Hospitaria  (ta).    Treit.  et  sup. 

Dup.  cat.    —    Bdv.   1701.  —  Fr.   n.  B.   119,2.    —    Her.-Schf.   U. 
22.  —  Heydenr.  Cat.  455. 
Succenturi  ata.    Hub.  236.  — 
Siibfascia  t  a.    Wood  665. 

Espèce  très  rare,  trouvée  prés  de  Schiipfen,  du  20  avril  au  12  mai,  par  Mr.  Ro- 
thenbacb.  —  Jamais  en  octobre  (Treit.). 

187.  Venosaria  (ta).    F. 

Bork.  —    Hub.  244.  —    Treit.  —    Dup.   -  Bdv.   1703.  —   Fr.  n. 
B.  204,  1.  —  Her.-Schf.  II.  23.  —  Wood  683.  —  Heyd.  Cat.  456. 
In  signa  ta.    Hub.  Beitr.  I.  B. 
Larv.    Hub.  G.  II.  Aequiv.  H.  b.  (2  planches). 

Au  Schônbûbl  près  de  Burgdorf.  Chenille  dans  les  capsules  de  Cucubalus  behen; 
commune  (Meyer).  —  Langnau;  très  rare  (Rothb.).  —  Le  Burghôlzli,  près  de  Zurich; 
élevée  de  chenille  (Zeller). 

188.  Consignaria  (ta).    Bork. 

Hub.  245.   —    Treit.  —  Dup.  —   Bdv.  1702.  —   Fr.  n.  B.  204,2. 
—  Her.-Scbf.  II.  24.  —  Wood  682.    -   Heydenr.  Cat.  457. 
Insigniata.    Hub.  Beilr.  II.  B. 
Près  de  Dubendorf,  canton  de  Zurich  (Bremi). 


—    93    - 

189.     Sobrinaria  (ta).  Hub.  465- 

Treit.  el  sup.   —  Dup.    -   Bdv.   1736.  —  Fr.  n.  B.   90.    -  Her.- 
Schf.  II.  25.  —  Hejdenr.  Cat.  466. 
Laevigala,  Abbreviata  et  Exiguala.    Wood.  658,  659  el  660. 

Schûpfen,  du  26  juillet  au  13  septembre:  rare  (Rothb.).  —  Près  de  Coire,  le  18 
décembre  (Prf.  Zimmer).  —  Quelquefois  en  juillet  au-dessus  de  Lausanne ,  dans  les  bois 
clairs  (Lab.).  —  Commune  près  de  Burgdorf  (Mejer). 

Espèce  tardive  et  non  du  mois  de  juin,  comme  le  dit  Bdv.  ~  Chenille  sur  genié- 
vrier  (Mejer). 

19().     Succenturiaria  (ta).    Lin. 

Hub.  459.  —    W.  V.   —    Treit.  —   Dup.  —  Bdv.  1693.  —  Her- 
Schf.  II.  28.  —  Wood  677.  —  Heydenr.  Cat.  461. 
Var.  oxyda  la.    Treit.  —  (ria)  Bdv.  1692.  —  Dup.  cat. 
Disparata.    Hub.  246,  247. 
Ferruginata?    Dup.  sup. 
Subfulvala?  et  cognata.    Wood  676. 
Larv.  ?    Hub.  Geom.  II.  Aequiv.  H.  b.  c.  fig.  2. 

Prés  de  Scbiipfen  ;  fort  rare  (Rothb.). 

Celle  espèce  fournit  à  Her.-Schf.  3  variétés  distinctes:  une  brune  (Hub.  247);  une 
grise  marquée  de  rouille,  el  une  grise  sans  stries  rouillées  (Hub.  459,  246).  —  Fischer 
v.  R.  avait  déjà  réuni  oxydata,  Treit.  à  su  ccen  turiala.   —  Varie  beaucoup. 

191.     Lariciaria  (ta).    Fr.  n.  B.  IV.  pag-  135.  Tab.  366- 

Her.-Schf.  II.  29.  f.  170—174.  —  Hejdenr.  Cat.  465. 
Scopariata,  Ericeata  et  Ligusticata.    Feisth.  ann.  entom.   de  Fr. 

Rare.  Le  long  des  forêts  de  sapin,  autour  de  Burgdorf ,  au  mois  d'avril.  Les  exem- 
plaires de  Mr.  Meyer  sont  parfaitement  semblables  à  ceux  reçus  de  Mr.  Freyer.  Un  autre, 
dans  la  même  collection,  provenant  des  alpes  de  Styrie  (Mann),  a  la  teinte  plus  foncée 
cl  les  bandes  plus  marquées. 

Celte  espèce  ressemble  tellement  à  silenata  Stand  f.  qu'on  pourrait  la  regarder 
comme  telle,  si  les  chenilles  n'étaient  très  différentes.  Celle  de  silenata  se  trouve  au 
mois    de  juillet   dans    les    capsules    de  Cucubalus    behen.,   et    celle   de   lariciata  au 


-    94    - 

mois  de  septembre  sur  le  mélèze.    L'apparition  des  papillons  est  la  même  (mars  et  avril; 
(Mejer).  —   Près  de  Lausanne,  une  fois,  à  la  même  époque  (Lab.). 

192.     Modicaria  (ta).   Hub.  361. 

Dup.  cat.   —  Bdv.   1678.  —  Her.-Schf.  f.  178.   IL  30.  —  Heydenr. 
Cal.  463. 
Var.  impur  a  ta.    Hub.  347.  —  Bdv.   1679.   —   Dup.? 
Mi  no  rat  a.    Her.-Schf.  synops. 
Cauchyata?  Dup.  —  Bdv.  1683. 
Assez   fréquente  autour  de  Gutlannen  dans  la  vallée  d'Oberhasli  (août)  ;    paraît  avoir 
deux  apparitions  (Mejer).  —  Je  l'ai  reçue  du  Haut- Valais  et  de  Meyrincçen,    et  l'ai  prise 
une  fois  à  Lausanne  à  la  fin  de  juin  (Lab.).  —  Les  écbantillons  que  j'ai  vus ,  provenant 
de  l'OberhasIi,    se   rapportaient   à  impurata  Hub.     L'individu  pris   à  Lausanne   se    rap- 
proebait   plutôt  do    la   fig.   361;   mais   l'une   et  l'autre  (surtout  la  dernière)  sont  très  mal 
figurées  dans  Hub.     De  nouvelles  figures  sont  à  désirer. 

193      Innota ria  (ta),  Knoch. 

Bork.    -    Hub.  441,  442.   —    W.  V.   —    Treit.  -    Dup.   -    Bdv. 

1699.  —  Her.-Scbf.  f.  274  (var.)  IL  32.  —  Heydenr.  Cal.  472. 

Tamarisciata.  Fr.  n.  B.  192,  1  (non  Mann,  cat.).  —  Bdv.  1712.  —  Dup.  cal. 

Rare  en  Suisse.     A  Scbupfen  du   14  juin  au  3  août  (Rolhb.).  —  Environs  de  Burg- 
dorf;  dans  les  jardins  (Meyor). 

La  cbenille  vit  sur  l'absyntbe  (artemisia)  (Mann). 

194.  Tenuiaria  (ta).   Hub.  394. 

F.  v.  R.  —  Her.-Scbf.   fig.   168,   169.  II.  34.  —  Heydenr.  Cal.  472. 
Valerianariae  var.    Bdv.    1710. 
Subumbrata?    Wood. 

Une  fois  près  de  Lausanne  en  juillet  (Lab.),  —  Près  de  Diibendorf  (Bremi). 

195.  Veratraria.   F.  v.  R. 

Her.-Scbf.  f.   152.  IL  36.   —  Heydenr.   Cat.  476. 
Satyraria  (ta).    Her.-Schf.  fig.   147,    148  (non  descrip.).  —  Deuts.  insec. 
A  us  te  rat  a.    Evers. 

Cette  espèce  des  Alpes  a  été  recueillie  près  de  Dubendorf  par  Mr.  Bremi.    Sa  cbe- 


-     95     - 

nille   vit   dans   les   capsules    du  Verairum   album.     Très    voisine   de  Satyraria   Hub. 
el  f)robablement  souvent  confondue  avec  elle. 

196.  Satyraria  (ta).    Hub.  439- 

Treil.  —  Dup.  cat.  —  Bdv.   1689.  —  Fr,  n.  B.  294,  I.  —  Her.- 
Schf.  f.   149—51  et  448  (var.)  II.  37.   —  Hejdenr.  Cat.   477. 
Castigata.    Her.-Schf.  d.  ins. 

Près  de  Schùpfen  le  17  août;  rare  (Rothb.).  —  Prés  de  Diibendorf  (Bremi).  —  Com- 
mune dans  rOberhasli,  26 — 29  juin  (Meyer). 

197.  Hel veticaria.    Anderegg. 

Bdv.  1687.  —  Dup.  sup.  —  Her.-Schf.   130-33.   11.  38.  —  Heyd. 
Cat.  479. 
Caliginala?  Treit.  —  Dup.   sup.  —  Bdv.   1705. 

Cette  espèce  n'a  été  jusqu'ici  trouvée  qu'en  Valais,  par  Mr.  Anderegg;  sa  chenille 
vil  sur  la  Sabine  et  le  papillon  naît  en  octobre. 

198.  Arceutharia.    Fr.  n.  B.  27:i 

Her.-Schf.  f.  134—37.  II.  39.  -  Hejdenr.  Cal.  480. 

Cette  espèce  unit  Hclveticaria  à  Satyraria.  —  Prise  le  1.  juillet  sur  les  mon- 
tagnes au-dessus  de  Montreus,  et  vers  le.  milieu  de  juin  dans  les  bois  de  sapin  au-des- 
sus d'Yvorne  (Lab.).  —  La  vallée  d'Oberhasli,  parmi  les  rochers;  en  juin  (Meyer). 

199.  Absynthiaria  (ta).    Lin. 

Hub.  453.    -  Wood.   669.  -  Her.-Schf.  II.  40.  —  Heyd.  Cat.  483. 
Minutala.    Hub.  454.    —    W.  V.  —  Treit.    —    Dup.  —   Bdv.   1718  (ria). 

—  (non  Fab.)    —  Evers. 
Innotata,    Notata,    Elongala   et  Subfulvata.    Wood.  668,    670,   671 
et  675. 
Schùpfen,  du   11   mai  au  20  juin;  pas  rare  (Rothb.).  —  Près  de  Zurich  (Bremij.  — 
Environs  de  Lausanne;  pas  très  rare;  sous  ses  deux  formes  (Lab.!. 


-     96     - 

200.  Trisignaria.   Her.-Schf.  f.  175,  176.  Il-  41. 

Heydenr.  Cat.  485. 

Cette  espèce  a  été  trouvée  prés  de  Zurich  sur  le  Holtingerberg  par  Mr.  Bremi,  et 
élevée  de  chenille;  celle-ci  vit  en  société  sur  l'Heracleum  sphondilium.  J'en  pos- 
sède un  exemplaire  femelle,  pris  aux  environs  de  Lausanne,  en  juillet;  celui-ci  est  plus 
gros  que  ceux  de  Zurich,  probablement  parce  qu'il  n'avait  pas  été  élevé  en  captivité. 

Très  voisine  de  Castigaria;  elle  s'en  distingue  et  par  ses  trois  points  vers  la  côte 
et  par  la  ligne  ondulée  de  la  marge,  beaucoup  moins  distincte,  surtout  en-dessous.. 

201.  Script  aria.  Her.-Schf.  flg.  123.  II.  45. 

Heydenr.  Cat.   '1.86. 
Sur  le  Simplon ,    près   des   neiges ,    le   long   de   la  route  ;    le  20  juillet ,    assez  effa- 
cée  (Lah.\ 

202.  Singularia.    Her.-Schf.  f.  141,  142.  II.  46. 

Heydenr.  Cat.  484. 
Begrandaria?   Dup.  sup.  (non  Bdv.) 

J'en  possède  deux  exemplaires,  pris  en  juillet,  dans  les  haies  des  environs  de  Lau- 
sanne (Lab.). 

Voisine  de  P3'gmaearia  et  surtout  de  Begrandaria  Dup.  avec  laquelle  je  l'ai 
confondue  au  premier  moment. 

203.  Castigaria  (ta).   Hub.  456. 

Bdv.  1715.  —    Fr.  n.  B.  294,2.  —    Dup.  sup,   —  Her.-Schf.  fig. 
164—67.  II.  48.  —  Heydenr.  Cat.  475. 
Minutata.    Hub.  237. 
Austerata.    Hub.  457?  (non  Trcit.) 

Pimpinellata.    Her.-Schf.  synops.  —   Fr.  n.   B.   300,2.   —  Zeller  (ins.). 
Dimidiata.    Her.-Schf.  synops. 
Residuata.    Evers. 

Albipunctata  et  Nebulata.    Wood  663,  662. 
Impurata?    Dup.  sup. 
Rare   en  Suisse.     Près    de  Schûpfen,    du  4   mai   au  10  juin    (Rothb.).    —    Près    de 
Constance  (Leiner),    —  de  Burgdorf  et  de  Meyringen  (Meyer).  —  Le  Zurichberg  (Prf.  Frei). 


-     97     - 

Cette  espèce  est  l'une  de  celles  que  l'on  confond  le  plus.  Fisch.  v.  R.  la  considère 
comme  identique  avec  la  pi  mpi  ne  lia  ta  de  Treit.  —  Celui-ci  en  fait  une  variété  d'aus- 
terala.  Dans  la  collection  de  Hub.  l'idendité  des  deux  espèces  est,  dit-on,  évidente,  ce- 
pendant Fisch.  V.  R.  persiste  à  croire  que  les  deux  fig.  de  Hub.  (456,  457)  appartien- 
nent à  deux  espèces  différentes. 

204.  Valerianaria  (ta).   Hub.  395. 

Treit.  —    Dup.  —   Bdv.   1710.  —  Her.-Schf.   II.  51.   -   Heydenr. 
Cat.  497. 
Larv.    Hub.   Geora.  II.  Aequiv.  H.  b.  fig.  1. 

Paraît  commune  près  de  Zurich,  sur  les  prairies  humides?  (Bremi).  —  Indiquée 
comme  douteuse  près  de  Schiipfen ,  par  Mr.  Rothenbach.  —  Au  bas  des  rochers ,  prés 
du  Reichenbach ,  Meyririgen  (Mejer). 

205.  Isogrammaria  (ta).    Treit. 

Bdv.   1728.  -  F.  v.  R.  —  Her.-Schf.  fig.  188.  II.  53.  —  Heydenr. 
Cat.  496. 

J'en  possède  un  exemplaire  pris  dans  les  environs  de  Lausanne,  en  juillet,  sur  une 
colline  aride  (Lab.).  —  Très  voisine  de  Begrandaria.fF.  v.  R.  (C.  6.)  la  regardait  comme 
une  variété  de  Valerianata. 

206.  Fusilla  ria  (ta).    W.  V. 

Bork.   —    Hub.  378.   —   Treit.  —  Dup.  —    Bdv.   1708.   —  Fr.   n. 
B.   119,  3?   -  Her.-Schf.  f  158,   159.  II.  57.  —  Heyd.  Cat.  500. 
Subumbrata.    Hub.  233.   —  W.  V.  —  Treit.  —  Dup.  cat.  —  Rdv.   1707. 
Larv.    Hub.  G.  H.  Aequiv.  H.  a.  b.  fig.  1. 

La  plus  commune  du  genre.  Sur  les  sapins ,  en  mai  et  en  juin  (Lab.).  —  A  Schii- 
pfen du  24  avril  au  14  juin  (Rolhb.).  — 

La  forme  subumbrata  est  "assez  rare.  —  Les  indications  diverses  des  auteurs 
au  sujet  des  plantes  qui  servent  d'aliment  à  la  chenille,  sont  à  vérifier.  Il  est  certain 
que  le  papillon  ne  se  trouve  jamais  que  sur  les  pins  et  les  sapins ,  ou  dans  leur  voi- 
sinage. 

13 


-     98     - 

207.  Manniaria.   F.  v.  R. 

Her.-Schf.  fig.  156.  II.  58.  —  Heydenr.   Cal.  501. 
J'ai  vu  un  individu,   trouvé  sur  le  Zurichberg  par  Mr.  le  Prf.  Frei. 

208.  Inturbaria  (ta).    Hub.  461  et  coll. 

Treit.    et   sup.    —   Bdv.    1730.  —   Dup.  —   Her.-Sclif.    II.    60.  — 
Hejdenr.  Cat.  502. 
Neglecta.    Schf.  synops.  Eupithec. 

Trouvée  en  certain  nombre  prés  de  Burgdorf,  le  25  juillet,  par  Mr.  Meyer. 

209.  Exiguaria  (ta).    Hub.  379. 

Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   1697.  —  Fr.  n.  B.  119,  1.  —  Her.-Schf. 
II.  59.  —  Heydenr.  Cat.  504. 
Si  n  gui  aria  ta.    Wood  661. 
Larv.    Hub.  G.  II.  Aequiv.  H.  a.  b.  fig.  2. 
Près  de  Scbiipfen ,    du  24  mai  au  7  juin;    espèce  rare  (Rothb.).  —   Sur  l'Uto,   près 
de  Zurich  (Bremi).  —  Pas    très   rare  dans   les    haies  des  environs  de  Lausanne ,    en  juin 
et  en  juillet  (Lab.). 

210.  Grapharia  (ta).    Rind. 

Treit.  —  Bdv  1682.  —  Her.-Schf.  fig.  179,   180,   189.  U.  62.  - 
Dup.  cat.  —  Heydenr.  Cat.  512. 
Trouvée   dans  le  Haut-Valais  par  Mr.  Anderegg.  —  Ressemble   beaucoup  à  modi- 
caria,  avec  laquelle  il  est  facile  de  la  confondre. 

211.  Rectangularia  (ta).    Lin. 

F.  —   Bork.  —    W.  V.  —   Hub.  235.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv. 
1724.    -    Her.-Schf.   fig.  275,  276.  II.  64.   —    Wood  651.    — 
Heydenr.  Cat.  509. 
Cydoniata.    Bork.  —  Treit.  —  Bdv.  1729.   —  Dup.  cat. 
Subaerata.    Hub.  463.  —  Wood  652.   -   Bdv.   1725. 
Nanata.    Treit.   (non  Hub.) 
Nigrosericeata?    Wood.  654. 
Espèce  assez  fréquente  aux  environs   de  Lausanne   dans   les  jardins  et  les  vergers; 


-    99    - 

en  juin  et  en  juillet  (Lab.).  —  Commune  à  Schiipfen  du  3  juin  au  14  juillet  (Rothb.).  — 
De  même  aux  environs  de  Zurich  (Bremi).  —  En  grande  quantité  dans  les  environs  de 
Burgdorf,  contre  les  planches  et  les  murs  des  jardins  (Meyer). 

212.  Debiliaria  (ta).   Hub.  462,  466. 

Treit.  et  sup.  —    Bdv.  1726.  —   Dup.   cat.  —   Her.-Schf.   f.  277. 
II.  65.   —  Heydenr.  Cat.  510. 
Nigropunctata.    Wood  653. 

Prés  de  Constance  (Leiner).  —  Environs  de  Burgdorf,  en  juillet;  très  rare;  habite 
les  mêmes  localités  que  rectangularia  (Meyer). 

213.  Pimpinellaria  (ta).    Hub.  443,  444. 

Treit.   —    Dup,  —   Bdv.   1688.  —    Fr.  B.  309.  —    Her.-Schf.   fîg. 
153.  II.  66.  —  Heydenr.  Cat.  473. 
Dénota  ta.    Hub.  455  et  coll.  —  Bdv.  1719.  —  Dup.? 
Larv.    Hub.  Geora.  II.  Aequiv.  H.  b.  c.  fig.  1. 
Prés   de  Meyringen   et  de   Burgdorf  (Meyer).    —   Environs  de   Zurich  (Bremi).     Une 
fois  près  de  Lausanne  à  la  fin  d'avril ,  dans  un  bosquet  (Lab.).  —  Très  rare. 

214.  Strobilaria  (ta).   Bork. 

Degeer.   —  Hub.  449,  450.  —  Treit.  —   Dup.  —   Bdv.   1723.   — 
Her.-Schf.  II.  68.  —  Heydenr.  Cat.  513. 
Residuata.    Hub.  467.    —  Treit.?  —  Dup.  cat.  —  Bdv.  1690. 
Subumbrata.    Treit.  (partira).  —  (non  Hub.) 
Rufifasciata?    Wood  657. 
Âbietaria.    Gôtze. 

Assez  fréquente  près  de  Schiipfen,  du  15  mai  au  9  juillet  (Rothb.).  —  Sur  le  Bal- 
grist  et  rUto  (Zeller).  —  Bois  de  hêtre  et  de  sapin  prés  de  Burgdorf,  à  la  fin  de  mai 
(Meyer).  —  De  même  prés  de  Lausanne  (Lab.). 

215.  Togaria  (ta).    Hub.  464. 

Dup,  cat.    —  Bdv.   1722.  —  Her.-Schf.  II.  69.  —  Heydenr.  Cat.  514. 

J'ai    reçu    cette    phalène   de   Mr.   Rothenbach  qui   l'avait  prise   dans  les  environs  de 
Schiipfen;  je  l'ai  recueillie  aussi  en  juin,  prés  de  Lausanne  (Lab.). 
Ne  peut  être  réunie  à  strobilaria. 


-     100    — 
216.    Pumilaria.   Hub.  388. 

Bdv.  1713.   —  Dup.  sup.?    -   Her.-Schf.  f.  127.  II.  72.  -   Heyd. 
Cat.  506. 
Improbala.    Treit.  in  lilt.  —  Zell.  Isis. 
Sirobilata.    Wood  656. 

Un    individu  près    de  Lausanne   au   milieu    d'avril.     Il  ne  diffère   de  ceux  de  Mann, 
provenant  de  l'ilalie,  que  par  des  couleurs  un  peu  moins  vives  et  un  fond  plus  pâle  (Lab.). 

G.  VI.     Larentia.     Her.-Schf. 

(Eubolia,  Cidaria,  Larentia,  Anaïtis.    Bdv.  Dup.   —   Chesias   et  Acidalia.    Treit.   — 
Zerynthia,  Zerene,  Electra,  Ypsipetes,  Larissa,  Lozogramma,  Aplocera,  Emmelesia, 

Steph.  et  Curt.) 

Nota.  Ce  genre  est  plus  qu'aucun  autre  la  pierre  d'acboppement  des  entomologistes. 
Quelque  distribution  que  l'on  tente,  on  heurte  à  des  difficultés;  il  n'y  a  pas  un 
caractère  qui,  pris  isolément,  ne  froisse  des  analogies  évidentes.  Le  faciès  est 
des  plus  trompeur  et  difficile  à  saisir.  La  nervation  de  la  cellule  des  inférieu- 
res offre  de  bons  caractères  ;  mais  ils  ne  sont  pas  partout  tranchés  ;  ils  doivent 
être  pris  sur  un  seul  sexe  ;  j'ai  préféré  la  femelle  qui  exprime  plus  nettement 
ici  le  caractère  spécifique.     La  nervation  fournit  les  coupes  suivantes: 

a)  Cellule  très  inégalement  divisée  par  sa  nervure  moyenne ,  terminée  du 
côté  interne  par  une  anse  portant  quatre  nervures  marginales  disposées  en  éventail. 
La  nervure  cellulaire  moyenne  ne  continue  pas  au-delà  du  noeud  (point  discoï- 
dal)  et  sa  remplaçante  part  de  l'anse  de  clôture.  L'anastomose  s'unit  à  la  mé- 
diane externe  très  en  arrière  de  la  bifurcation,  près  du  point  de  séparation  de 
la  scapulaire.  Les  espèces  se  groupent  comme  suit: 
1.    Acidalia    Treit.         rhamnaria  caesiaria 

badiaria  vetularia  flavicinctaria 

dubitaria  undularia  '  tophacearia 

monlivagaria  2.    Larentia    Tr.  cyanaria 

sabaudiaria  turbaria  3.    Cidaria    Tr. 

dilutaria  koUariaria  vallesiaria 

certaria  nobiliaria  aquearia 


101 


decoloraria 

achromaria 

nebularia 

salicaria 

olivaria 

4.    Acidalia    Tr. 
vespertaria 
rupesiraria 
scabraria 
affînitaria 
bjdraria 
rivularia 
incullaria 
podevinaria 


infidaria 

albularia 

minoraria 

Cidaria  et  Chesias  Tr. 

variaria 

juniperaria 

siragularia 

achatinaria 

popularia 

chenopodiaria 

pyralliaria 

firmaria 


miana 
impluviaria 
ruberaria 
elutaria 


ribesiaria 
russaria 

6.  Cidaria    Tr. 
hastaria 
bastularia 

7.  Cidaria    Tr. 
berberaria 
ocellaria 


b)  Cellule  formée  obliquement  par  un  filet  anastomatique  droit  ou  brisé  ;  di- 
visée en  deux  parties  presqu'égales  par  sa  nervure  moyenne  bien  prononcée  et 
se  prolongeant  directement  au  travers  du  noeud  jusqu'à  la  marge.  Angle  anal 
de  la  cellule  terminé  par  la  bifurcation  de  la  médiane  interne.  Anastomose 
plus  ou  moins  rapprochée  de  la  bifurcation  de  la  médiane  externe ,  suivant  que 
la  cellule  se  termine  plus  ou  moins  obliquement.   —  Plusieurs  groupes. 


(Acidalia.    Tr. 
scripturaria 
bilinearia 
riguaria 

(Cidaria  Tr.) 
spadicearia 
ferrugaria 
quadrifasciaria 
propugnaria 
aptaria 
ligustraria 
rubidaria 


blandiaria 
(Cidaria  Tr.) 
galiaria 
chaljbearia 
rivaria 
unangularia 
alcbemillaria 
funeraria 
tristaria 

(Cidaria  Tr.' 
luctuaria 
montanaria 
molluginaria 
rubiginaria 


mcursaria 
suffumaria 
bipunctaria 

(Cidaria  Tr.) 
fulvaria 
ruptaria 


psittacaria 


silacearia 
reticularia 

(Zerene    Tr.) 
iluctuaria 
abstersaria 


-     102    —    • 

procellaria  tersaria  mensuraria 

vitalbaria  moeniaria 

(Acidalia    Tr.]  (Larentia.    Cidar.  etc.)  

polygrammaria  paluaibaria  albicillaria. 

c)  Cellule  courte,  coupée  carrément  au  niveau  de  la  séparation  de  la  ner- 
vure scapulaire  et  très  en  arrière  de  la  bifurcation  de  la  médiane  externe;  ter- 
minée à  son  angle  anal  par  une  pointe  effilée  portant  la  bifurcation  de  la  médiane 
interne.  —  2  espèces.  —  Âcidalia   Tr.   —  Fluviaria  et  gemmaria. 

d)  Cellule  très  large,  coupée  carrément  entre  la  bifurcation  et  la  séparation 
de  la  scapulaire,  portant  à  son  côté  anal  3  nervures  écartées,  dont  la  plus  in- 
terne est  fort  courte.  Nervure  anale  enveloppée  dans  le  bord  interne  de  l'aile , 
invisible.     3  espèces.  —  Anaïtis    Bdv.  —  Plagiaria,  cassiaria ,  sororaria. 

217.    Sparsaria  (ta).  Hub.  398-  (non  328,  327). 

Treit.  —   Dup.  —   Bdv.  1685.  —   Her.-Sch.  II.  74.  —    Heydenr. 
Cat.  517. 

Du  10  juin  au  23  juillet,  près  de  Schiipfen;  rare  (Rothb,).  —  Près  de  Burgdorf  et 
dans  le  Haul-Valais  (Mejer). 

218.     Dubitaria  (ta).    Lin. 

W.  V.  —    Hub.  265.   —   Dup.  —   Bdv.    1637.   —  Fr.  n.  B.  402, 
4.26.  —   Her.-Schf.  II.  75.  —   Wood  622.   —    Heyd.  Cat.  411. 
Cinerata?    Wood  623. 
Larv.    Hub.   G.  II.  Aequiv.  K.  b.  f.  1.  a.  b. 
Paraît  deux  fois  l'an,  au  mois  d'avril  et  de  mai,  puis  à  la  fin  de  juillet  et  en  août. 
Toujours   cachée  sous  les   gazons  creux,    le  long  des  chemins  (Lah.)  —    De  même  prés 
de  Schiipfen,    le  5  avril  et  le  25  août  (Rothb.).  —  S'introduit  dans  les  maisons  (Bremi). 
—  Les  Grisons  (Mengold). 

Mr.  Bruand  pense  que  Dubitaria  passe  l'hiver  dans  les  cavernes  et  qu'elle  en  sort 
au  printemps.  Je  ne  puis  partager  cette  opinion.  —  Je  ne  l'ai  jamais  trouvée  avant  l'hiver, 
ni  au  premier  printemps,  dans  les  lieux  où  je  la  prends  en  abondance,  soit  en  avril,  soit 
en  août,  quoique  j'y  aie  pris  plusieurs  autres  papillons  tardifs  ou  printaniers.  D'ailleurs, 
au  printemps  elle  ne  parait  que  3  ou  4  semaines  après  les  autres  hivernes.  Je  doute  fort 
enfin  qu'aucune  phalène  puisse  passer  L'hiver  sans  périr. 


-    103    - 

Je  possède  une  variété  plus  petite  et  foncée  dont  le  dessin  des  inférieures  a  presque 
disparu  sous  «ne  teinte  noirâtre  uniforme;  à  peine  aperçoit-on  le  point  blanc  de  l'angle 
anal  des  supérieures.     Serait-ce  la  cinerala,  Wood? 

219.  Montivagaria.  Bdv.  1639. 

Dup.  —  Her.-Schf.  f,  203,  204.  II.  76.  —  Hejdenr.  Cat.  414. 

J'ai  pris  cette  espèce  dans  une  haie  de  sapin ,  au-dessus  de  Zermatten  (Valais)  sur 
le  chemin  de  Tzmutt ,  dans  le  milieu  de  juillet  1847.  Mr.  Zeller  l'a  trouvée  dans  la  val- 
lée de  Conches  (Valais). 

Elle  se  cache  dans  les  taillis  sombres.  Son  vol  est  rapide,  semblable  à  celui  de 
d  u  b  i  t  a  r  i  a. 

220.  Certaria  (ta).    Hub.  573. 

Hub.  Verz.  -   Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   1638.  —  Fr.  396.  —  Her.- 
Schf.  II.  77.  —  Heydenr.  Cat.  413. 
Cervinata.    Hub.  266.  —  Wood  621. 
Larv.    Hub.  G.  II.  Aequiv.  K.  a.  b.  fig.  1. 

Les  collines  rocailleuses  et  les  bords  des  chemins  secs,  près  de  Lausanne  (Betusj), 
de  Chexbres,  une  première  fois  en  avril  et  une  seconde  fois  en  juillet,  mais  non  dans  les 
mêmes  localités.  En  juin  dans  les  sous-alpes.  Assez  rare  (Lab.).  —  Très  rare  près  de 
Langnau  (Bothb.).  ^  De  même  près  de  Burgdorf  (Meyer).  —  Les  taillis  de  l'Uto;  pas 
fréquente  (Bremi).  —  L'OberhasIi  (Meyer). 

Varie  pour  la  teinte  depuis  le  roux  clair  au  brun  foncé. 

221.  Scripturaria   W-  V. 

Hub.  274.  —    Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1662.  —  Her.-Schf.  II.  78. 
—  Heydenr.   Cat.  379. 
Mi  a  ta.    Schwarz. 

Pas  rare  près  de  Balm,  vallée  de  Meyringen;  en  juillet  (Meyer).  —  Ç à  et  là  dans 
les  alpes:  montagnes  du  Bas- Valais;  vallée  de  Salvan  (Chavannes).  —  Près  de  Claris 
dans  un  bois  de  hêtres,  au  milieu  des  rochers,  à  la  fin  de  juillet  (Lab.).  —  Quelquefois 
dans  le  Jura. 


—    104    — 

222.  Bilinearia  (ta).  Lin. 

F.  —    Hub.  264,    —   W.  V.  —  Treit.  -  Dup,    -   Bdv.   1647.  — 
Fr.  n.  B.  83,1,2  (var.).    —   Her.-Schf.  II.  79.  —    Wood  624. 

—  Hejdenr.  Cat.  393. 

La  plus  commune  de  toutes  les  phalènes  ;  elle  peuple  les  haies  et  les  taillis  durant 
tout  l'été  (Lah.).  —  Du  27  mai  au  7  août;  mais  plus  spécialement  du  9  au  27  juin, 
puis  du  4  au  29  juillet  (Rothb.). 

223.  Riguaria  (ta).  Hub.  358- 

Treit.  —  Dup.  —  Her.-Schf.  II.  80.  —   Heydenr.  Cat.  389. 

Trouvée  en  Valais  par  Mr.  Meyer,  le  9  août,  au-dessus  de  Gamsen,  appliquée  con- 
tre un  mur.     Espèce  méridionale. 

224.  Vetularia  (ta).   W.  V. 

Hub.  263  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   1642.   -    Her.-Schf.   H.  81. 

—  Wood  619.  —  Heydenr.  Cat.  391. 
Larv.  Hub.  G.  II.  Aequiv.  K.  a.  b.  fig.  2. 

Paraît  deux  fois  l'an,  près  de  Lausanne;  une  fois  au  commencement  de  mai,  une 
seconde  fois  à  la  fin  de  juillet.  Se  retire  volontiers  sous  les  gazons  et  les  racines;  pas 
très  fréquente  (Lah.).  —  Près  de  Schiipfen  et  d'Aarberg  du  23  juin  au  14  juillet,  pas 
rare  (Rothb.).  —  Très  fréquente  près  de  Zurich,  dans  les  haies  (Bremi).  A  Burgdorf 
parmi  les  aunes;  assez  rare  (Meyer). 

225.  Sabaudiaria.   Dup. 

Hub.  584,  585.  —  Bdv.   1636.  —  Fr.  n.  B.  390,2.  —  Her.-Schf. 
II.  82.  —  Heydenr.  Cat.  399. 

Je  l'ai  reçue  de  Mr.  Anderegg;  je  doute  cependant  qu'elle  se  trouve  en  Valais  (Lah.). 
—  Au  Locle ,  canton  de  Neuchàtel  (Rothb.)  —  Mr.  Bruand  la  prend  dans  le  Jura  fran- 
çais. —  Mr.  Bugnion  l'a  prise  au  pied  du  Jura,  prés  de  Grandson. 

Espèce  propre  au  Jura. 


-     105     - 

226-     Undularia.   Lin. 

F.  —  W.   V.  —  Hub.  262,  436.  —  Wood  625.  —  Dup.  -  Bdv. 
1643.    -   Her.-Schf.  H.  83.  —  Heydenr,  Cat.  392. 

Çà  et  là  dans  les  haies  des  vallées  des  alpes,  mais  surtout  sur  les  basses  alpes  ; 
Rosenlaui;  Gournigel ,  etc.  (Mejer).  —  Montagnes  d'Aigle,  en  juillet  (Lab.).  —  Une  fois 
à  Zurich  et  une  fois  au  pied  de  l'Albis  (Bremi).  —  A  Schùpfen  du  17  juin  au  16  juil- 
let; rare  (Rothb.).  —  Commune  à  Burgdorf  (Meyer). 

227.  Poiygrammaria  (ta).    Bork. 

Hub.  277,  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1655.  —  Her.-Schf.  II.  84. 
—  Wood  1676.  —  Hejdenr.  Cat.  409. 
Cette  espèce,    propre  à  l'Europe  méridionale,    existe  dans  la  collection  de  Mr.   Ro- 
thenbach  ,  prise  près  de  Vevey.  —  Fort  rare  en  Suisse. 

228.  Rhamnaria  (ta).    W.  V. 

Hub.  271,  400.  —    Treit.   —    Dup.  —  Bdv.   1641.   —   Her.-Schf. 
II.  87.  —  Wood  618.   -  Heydenr.  Cat.  410. 
Larv.  Hub.  G.  II.  Aequiv.  K.  b.  fig.   1.  c.  d.  e. 

Partout  assez  rare;  j'en  possède  un  individu  des  environs  de  Lausanne  (Lab.).  — 
Près  du  lac  de  Bienne  et  près  de  Vevey,  le  22.  juin  (Rothb.).  —  Le  Zurichberg,  l'Uto 
(Bremi).   —  L'OberhasIi  ;  rare  (Meyer). 

229.  Badiaria  (ta).    W.  V. 

Hub.  291.  —  Treit.   —  Dup.  —  Bdv.   1758.  -  Her.-Schf.  IL  88 
(non  Bork.  —  Frey.).    —  Wood  584.   —   Heydenr.  Cat.  416. 
Larv,  Hub.  G.  H.  .Aequiv.  L.  a.  b.  fig.  2. 

Environs  de  Lausanne  ;  dans  les  creux  des  murs  et  des  rochers  ;  avril  ;  pas  rare. 
Le  papillon  m'est  né  le  22  mars,  quoiqu'au  froid  (Lab.).  —  Le  5  avril  à  Schiipfen;  très 
rare  (Rothb.).   —  Le  Zurichberg  ;  pas  rare  (Bremi).  —  Près  de  Berne  (Renk). 

Cette  espèce  a  probablement  deux  éclosions  en  Autriche,  puisque  la  chenille  y  passe 
l'hiver  pour  se  chrysalider  au  printemps  et  donner  le  papillon  en  juin  et  en  juillet.  Bois- 
duval  et  Duponchel  ont  ici,  comme  à  l'ordinaire,  copié  l'entomologiste  de  Vienne.  En 
Suisse   la    chenille  se   transforme  en  automne  et  le  papillon  èclos  au  premier  printemps, 

14 


—     106    - 

pour  ne  donner  qu'une  fois  dans  l'année.  Mr.  lîruand  a  fail  la  même  observalion  dans 
le  Doubs  (catal.  n"  691).  Ce  fait  nous  montre  combien  le  climat  influe  sur  les  moeurs 
des  phalènes. 

La  chenille  que  j'ai  trouvée  sur  le  rosier,  comme  toujours,  est  d'un  i)run  violet, 
avec  des  points  jaunes  sur  les  flancs;  sa  léte  est  brune.  Hubner  la  figure 
verte   avec  la  tête  rouge  et  des  points  blancs  sur  les  anneaux.    Varierait-elle  h  ce  point"? 

230.     Berberaria  (taV     F. 

W.   V.  —    Hu!..  287.  —    Rork.  —  Treil.  —  Dup.  —  Hdv.   1759. 
—  Her.-Schf.  II.  89.  —   Wood  .585.  —   Hejdenr.   Cat.  537. 
Larv.   Hub.   G.  H.   Aequiv.   L.  c. 

Assez  fréquente  partout  durant  l'été;  prise  dans  les  alpes  de  Chamoun^  par  Mr. 
Chavannes  (Lab.).  —  Pas  rare  prés  de  Schûpfen,  du  5  juin  au  19  août  (Rothb.).  —  En- 
virons de  Zurich  (Bremi).  —  Partout  commune  dans  le  canton  de  Berne  (Mejer).  —  N'a 
pas  encore  été  trouvée,  que  je  sache,  en  mai,  comme  l'indique  Boisduval.. 

•231.     Rubidaiia  (ta).    W.  V. 

Bork.   —    Hub.  290.  —    ïreit.  —   Dup.  —   Bdv.   1757.  —  Fr.   B. 

18,2.   —   Her.-Schf.   II.   90.  —  Wood  586.  —    Ileyd.   Cat.   536. 

Plus  rare  que  Herberaria,   dans  les  mêmes  lieux  et  à  la  même  époque  (Lab.).  — 

A   Schijpfen  assez  fréquente,   du   2  juin  au   11  juillet   (Rothb.). —  Commune  à  Mexringen 

et   autour  de  Burgdorf  (Mejer).   —   Paraît  rare  à  Zurich;   prés  de  Secn  (Rordorf). 

232.     Tu  r  bail  a.    Hub.  255. 

Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   1784.  -   Her.-Schf.  H.  92  -  mon  Wood). 
Ri V inaria.    F.  v.  R. 

Cette  espèce  n'est  pas  rare  dans  les  bois  élevés  des  Alpes  ;  mais  elle  y  paraît  de 
bonne  heure:  montagnes  d'Aigle  en  juin  (Lab.).  —  Oberhasii;  Kallcnbrunnen;  commune 
du  milieu  à  la  fin  de  juin;  se  pose  sur  les  sapins  (Mejer).  —  Mr.  Rothenbach  l'a  prise 
encore  en  juillet.     Les  alpes  de  Glaris  (Pfr,  Heer). 

Doit  être  rapprochée  de  caesiaria,  fia  vicin  c  ta  ri  a,  Kollariaria  etc.  Tur- 
baria  Wood  appartient  à  affinilaria. 


-     107    - 


2:3^3.     Ocellaria  (ta).   Lin. 


W.  V.  -    Bork.  —    Hub.  252.  —   Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   179-2. 
—   Her.-Schf.   II.  93.  —  Wood  562. 
Lj' Il  CL' a  la.    F. 
Fasciala.    Devil. 

Comaïune  partout  darfs  les  liaies ,  d'abonl  en  mai ,  puis  en  août  (Lab.).  —  A  Schii- 
pfen,  du  24  mai  au  28  juin,  puis  du  13  juillet  au  23  août  (Rothb,).  —  De  même  dans 
les  environs  de  Zuricb  (Hremi).  —  Paraît  plus  rarement  dans  le  canton  de  Berne  (Meyer). 

2^31.     Propugnaria  (la).    F. 

W.  V.  —   Hub.  286.  —   Treit.   —    Dup.  —   Bdv.   1771.  —  Her.- 
Schf.  II.  94.  —  Wood  560.  —  Heydenr.  Cat.  540. 

Celte  espèce  de  l'Europe  septentrionale  est  partout  très  rare  en  Suisse;  elle  a  été 
trouvée  jusqu'ici  à  Langnau,  à  Aarberg  et  prés  de  Schiipfen  par  Mr.  Rothenbach;  mais 
toujours  rarement.  Du  19  mai  au  8  juin  et  du  4  au  7  août.  —  Elle  se  trouve  aussi 
dans  le  Doubs  (Bruandl. 

2î35.     Ligustraria  (ta).    W.  V. 

Hub.  282.    —   Treit.    -    Dup.  —    Bdv.   1630.   —    Fr.   B.   114,  1. 
Her.-Scbf.  H.  95.  --  Heydenr.   Cat.  570. 
Quad  ri  fa  scia  ta.    Wood  552. 
Larv.    Hub.  Geom.  II.  Aequiv.  L.  a.   fig.  2. 

Çà  et  là  dans  les  haies  aux  environs  de  Lausanne,  en  mai  et  en  juin;  puis  en  août 
et  en  septembre.  Pas  commune  (Lab.).  —  Les  vergers  des  environs  de  Zurich;  plus  fré- 
quente (Bremi).  —  Du  12  juin  au  2  août,  à  Schûpfen  ;  rare  (Rothb.).  —  Assez  com- 
mune, contre  les  troncs  des  peupliers  et  dans  les  haies  autour  de  Burgdorf.  Varie  à 
bandes  noires ,  larges  et  bien  tranchées  (Mejer). 


-     108    - 

236.  Quadrifasciaria  (ta.  F. 

W.  V.  —  Hub.  284.  —  Hork.  —  Treit.  —   Diip.  ?  —  Bdv.  1629? 
—  Her.-Schl.  II.  97.  —   Hevdciir.   Cal.   572. 
Badiala.    Bork. 
Uni  lob  a  la.    Wood  564  (var.). 
Quad  riannulala.    Wood  565. 
Larv.    Hub.  Geom.    II.   Aequiv.   L.  a.   fig.   1. 

Pas  rare  dans  les  environs  de  Schùpfen,  du  23  avril  au  18  mai,  puis  du  9  juin  au 
2  août  (Rolhb.).  —  Meyringen;  assez  fréquente  (Ott).  —  Prés  de  Seen;  assez  rare  (Ror- 
dorfj.  —  Burgdorf;  le  long  des  foréls  de  hêtre  et  dans  les  haies,  en  juillet;  pas  com- 
mune (Meyer).   —  N'a  pas  été  prise  dans  les  environs  de  Lausanne  (Lab.). 

237.  Olivaria.   W.  V. 

Bork.    —    Hub.    .307.    —    Treit.    -    Bdv.   1775.    —    Dup.   sup.  — 
Her.-Schf.  H.  98.  —  Wood  557.  —  Heydenr.  Cat.  561. 
Aplaria?    Bruand  Catal.  n"  595. 

Cette  espèce  n'est  pas  rare  dans  les  cantons  de  Berne  el  de  Vaud  :  quelquefois  en 
juin;  plus  souvent  en  juillet  et  en  août.  Les  taillis  et  les  haies  (Lab.).  —  Commune  du 
13  juillet  au  12  août,  près  de  Schùpfen  (Rotbb.).  —  Pas  observée  dans  le  canton  de 
Zurich.  —  Foréls  des  environs  de  Burgdorf  (Meyer).  —  N'a  pas  été  prise,  que  je  sache, 
dans  les  alpes. 

Vit  volontiers  en  famille.  On  prend  quelquefois  les  exemplaires  effacés  d'olivaria 
pour  aptaria. 

238.  Aplaria.   Hub.  349. 

Treit.  —  Bdv.  1778.  —   Dup.  cat.  —  Her.-Scbf.  II.  99.  —  Hejd. 
Cat.  560. 
Suplata?  Fr.  n.  B.  323,  3. 
Descend    quelquefois    dans    les   forêts    du   canton  de   Berne;    près   de   Burgdorf,    en 
août  (Mejer),  —  de  Schijpfen  (Rothb.);  —  mais  toujours  rare  et  égrenée.    Plus  fréquente 
dans  les  foréls  de  sapin  des  alpes;  Oberstein  près  de  Meyringen ,  à  la  fin  de  juin  ;  com- 
mune (Meyer).  —  Dans  les  monlagnes  d'Aigle;  sur  le  Simplon  elc;  mi-juillet  (Lab.). 


-     109     - 

239.  Ferrugaria.    W.  V. 

Bork.    —   Hiib.  285?    —   Dup.?  —   Bdv.   1628?   -    Her.-Schf.  11. 
100.  —  Hejdenr.   Cat.  565. 
Linariaria.    Bork. 
Salicata.    Wood  555. 
Ponlissa  laria.?    Br.   catal.  n"  596. 

Je  n'ai  pris  qu'une  seule  fois  cette  espèce  autour  de  Lausanne,  au  mois  de  mai 
(Lah.)  —  Tout  Tété  près  de  Schû|)fen,  du  28  avril  au  30  mai,  du  9  au  20  juin,  du  12 
au  20  juillet  jusqu'au  19  août  (Bothb.)?  —  De  même  près  de  Zurich  (Bremi)?  —  Il  est 
fâcheux  que  dans  ces  indications  il  y  ait  confusion  avec  Spadicearia. 

La  distinction  entre  ferrugaria  et  cette  dernière  n'est  pas  aisée.  La  première  va- 
rie moins,  est  aussi  moins  bariolée.  Sa  bande  est  à  peine  striée,  plus  large  à  sa  moitié 
supérieure.  L'angle  de  la  bande  est  plus  saillant,  non  bifide.  L'espace  marginal  dès  la 
bande  médiane  à  la  frange  et  dans  sa  moitié  interne,  est  lavé  de  gris,  assez  uniforme; 
on  y  distingue  à  peine  le  second  ruban  et  la  ligne  ondulée. 

Du  reste  je  n'ai  séparé  ces  deux  espèces  que  sur  l'autorité  de  Her.-Schf.  et  faute 
d'avoir  pu  examiner  un  nombre  suffisant  de  ferrugaria.  On  ne  peut  guèrcs  ici  se  fier 
aux  noms  des  marchands  d'insectes.  —  Treit.  a  commis  une  erreur  typographique  en  ci- 
lanl  Hub.  ;  la  figure  de  celui-ci  est  285  et  non  258. 

240.  Spadicearia.    Bork. 

W.  V.  —  Her.-Schf.  U.  101.  —  Heydenr.   Cat.  566. 
Ferrugaria  (partim)  Bork.    —    Hub.   460.  —    Dup.?    —    Bdv.  1628.?  — 
'Wood  553. 

Spadicearia  est  très  fréquente  autour  de  Lausanne,  au  premier  printemps  (avril); 
elle  continue  à  paraître  dés  lors  cà  et  là,  jusqu'en  juillet.  Se  rencontre  aussi  dans  les 
basses  alpes  (Lab.).  —  La  plupart  des  indications  de  ferrugaria  se  rapportent  sans 
doute  à  spadicearia.  —  Voir  la  première  pour  la  distinction  à  établir  entr'elles.  — 
La  bande  médiane  passe  du  gris-roux  clair,  traversé  par  plusieurs  lignes,  soit  au  noir, 
soit  au  rouge-brique  où  toutes  les  raies  disparaissent.  Je  ne  lai  jamais  trouvée  rouge- 
amaranlhe  comme  ferrugaria. 


uo 


24 1  ■     K  (>  1 1  a  r  i  a  r  i  a.    Mann  cat. 


Her.-Schf.  fig.  243,  244.  H.    103.   -  Hevdenr.  Cat.  432. 
Var. ?  laele    viridis.  —  fig.   6. 

Celte  belle  espèce,  découverte  par  Mr.  Mann  dans  les  alpcs  d'Autriche,  a  été  prise 
dans  les  Grisons  (IJremi).   —  Mr.  Meycr  l'a  observée  le   12  juin  sur  la  sommité  du  Jura. 

La  var.  verte  a  été  prise  dans  l'Oberhasli  par  Mr.  Ott,  sur  le  Jura  par  M.Mr.  Heu- 
ser  et  Me^'er  et  par  moi  au  pied  des  monts  d'Arvel ,  derrière  Villeneuve,  au  commence- 
ment de  juin.  Celle-ci  ne  diffère  de  la  première  qu'en  ce  que  les  bandes  brunes  y  sont 
d'un  beau  vert  clair.  En  est-il  de  cette  variété  comme  de  celle  d'impluviaria,  où  le 
vert  passe  au  brun  par  l'effet  d'influences   atmosphériques?  J'ai  quelque  lieu  d'en  douter. 

Les  antennes  du  mâle  (var.  verte)  sont  pectinées ,  comme  dans  montanaria,  dont 
elle  se  rapproche  à  plus  d'un  égard.  Leur  pointe  est  blanchâtre,  leur  dos  rave  de  brun 
et  de  blanc  sale  et  leurs  plumules  noirâtres.  Son  apparition  précoce  la  fait  échapper 
jusqu'ici  aux   recherches  des  naturalistes. 

2i*2.     Galjaria  (la).    W.  V. 

Hub.   272.    —   Treit.    —    Dup.    —    Bdv.    1795.   —    Her.-Schf.  11. 
104.  —   Wood  5G3.  —  Hejdenr.  Cal.  576. 
Bicolorala?  Bork. 
Assez  rare  dans  le  Joral  au-dessus  de  Lausanne,  en  juin,  sur  le  bord  des  bois  [Lab.). 
—  Sur  le  Jura,  le  28  juin;  très  rare  ;Rothb.).   —  Moins  rare  à  Mejringen  ;  rare  à  Burg- 
dorf;  eu  juin   (Mejer). 

2i:i     Alpicolaria.?    F.  v.  R. 
Heydeur.  Cat.  592. 
Abslersaria.    Her.-Schf.   d.  lus.    105,2  (non  H.  S.  119,    120).  —    Her.- 
Schf.  H.  S.   texte  IL   104. 
Prise  près  de  Lausanne,   en  juillet  (Lab.). 

C'est  avec  quelque  hésitation  que  j'introduis  ici  celte  espèce.  Le  seul  individu  (femelle) 
que  j'ai  sous  les  yeux  a  quelque  ressemblance  avec  fluctua  ri  a  et  ne  peut  être  con- 
fondu avec  aucun  autre.  H  en  diffère  premièrement  par  sa  bande  médiane  plus  large, 
non  interrompue  el  fortetnenl  anguleuse  du  côté  de  la  base  de  l'aile:  (dans  fluctuaria 
elle   est   très  arrondie   et  légèrement    sinueuse);    2)    par   la   tache  noirâtre,  plus  petite  el 


-    m    - 

olroile,  de  l'eslréDiilé  dos  siipcriourcs;  3)  par  l'absence  des  deux  poiiils  noirs  du  bord 
de  la  ligne  sinuée;  4)  par  les  ailes  inférieures  d'un  gris  de  fumée  uniforme,  sur  lequel 
se  dessinent  très  légèrement  les  bandes  blanches  à  peine  ondées. 

Je  ne  trouve  pas  du  reste  que  l'angle  externe  des  supérieures  soit  plus  arrondi  que 
dans  fluctuaria.  Serait-ce  une  variclé  plus  foncée  de  fluctuaria,  à  bande  plus  large 
et  entière?  En  tout  cas  ce  n'est  pas  absicrsaria.    H.  S.  sup.  lig.  119,   120. 

244.  Sinuaria  (ta).    W.  V. 

Hub.  288.    —    Trcil.  —  Dup.   —    Bdv.   1756.  —    Fr.   15.  (i,  1.  — 
Her.-Schf.  II.   105.  —  Wood  587.  —   Hcjdenr.  Cat.  603. 

Cette  espèce,  rare  parlout,  a  été  trouvée  prés  de  Soleure,  de  Langnau  et  de  Vevey 
Rothb.);  près  de  Kurgdorf  et  de  Mejringen;  en  juin  (Meyer).  —  Dans  la  vallée  de  Ma- 
déran   (Rremil.  —  Une  fois  prés  de  Lausanne  en  juin  (Leresche). 

245.  Ri  varia  (la).   Hub.  4(Î9. 

Treit.   —   Dup.  —   Rdv.  1787.  —  Hcr.-Sthf.  I!.   107.   —   F.  v.  R. 
p.  96.   —  Heydenr.   Cat.  579. 
Sylva lica.    Wood  568. 
Galiata.    Bork.  (F.  v.  R.) 

Les  haies  des  environs  de  Lausanne;  fin  de  juin  et  juillet;  pas  commune  (Lab.).  — 
De  même  dans  le  canton  de  Kerne  (Meyer).  —  Plus  commune  prés  de  Schupfcn;  du  27 
avril  au  16  juin  (Rothb.).  —   Peut-être  y  a-l-il  ici  quelque  confusion  avec  alcheniillaria. 

La  synonymie  de  celle  espèce  et  d'alchemi  llaria  a  été  suffisamment  établie  par 
F.  V.  R. 

246.  Unaiigularia  (la).    Wood  519- 

Her.-Schf.  11.  106.  f.  3;^8.  —  Heydenr.  Cat.  573. 
Amniculala.  Hub.  386.  —  Hdv.  1789  (ria).  —  Dup.  cat. 
Hicolorala.    Bork.   —   F.  v.  R.  p.  98. 

J'ai  pris  celte  espèce  rare  le  23  juin  dans  les  taillis  au-dessus  de  Lausanne.  J'en 
ai  vu  un  second  exemplaire  pris  h  Meyringen  (Lab.). 

Elle  est  extrêmement  voisine  de  ri  varia  et  probablement  parlout  confondue  avec  elle. 
Elle  en  diffère  cependant  au  premier  coup-d'oeil  par  le  blanc  pur  de  ses  deux  rubans. 
Alchemilla  ria  est  toujours  plus  couverte  de  gris  et  de  noir. 


-     1 12     - 

Ses  caractères  les  plus  saillanls  sont;  1)  la  bande  médiane  d'un  brun  rougeàtre , 
gris-foncée  à  son  milieu,  marquée  vers  son  bord  postérieur  d'un  Irait  noir  très  ondulé, 
souvent  liséré  de  blanc;  2)  le  2«  ruban  blanc  de  lait,  un  peu  jaunâtre  du  côté  de  la  marge; 
3)  la  ligne  ondulée  bien  marquée  sur  la  marge;  4)  un  large  espace  vers  le  milieu  de 
celle-ci;  5)  une  grosse  tache  brune  au-dessus  du  milieu  de  la  marge,  aux  inférieures; 
(î)  la  frange  noirâtre  dès  le  sommet  jusqu'au  milieu  des  supérieures;  blanche  et  entre- 
coupée de  noir  au-dessous  du  milieu  ;  blanche  et  tachetée  de  gris  aux  inférieures  ;  7)  la 
frange  bordée  de  petits  traits,  brisés  en  chevrons,  au  milieu  des  supérieures  et  aux  in- 
férieures; celles-ci  en  paraissent  dentelées. 

La  figure  de  Hub.  est  très  inexacte.  Celle  de  Her.-Schf.  a  le  trait  oblique  du  bout 
de  l'aile  supérieure  trop  prononcé  et  les  marbrures  de  l'aile  inférieure,  près  de  langle 
antérieur,  pas  assez  marquées. 

247.  Alchemillaria  (ta).   Lin. 

F.    _    W.  V.    —   Hub.  261,  370.   —   Dup.    —  Bdv.   1788.   —  F. 
V.  R.  p.  100.  —    Her.-Schf.  II.   108.  —  Hejdenr.  Cat.  .580.    - 
Sociata.    Bork.  (F.  v.  R.). 
Substriai  a.    Wood  567. 

Commune  dans  les  haies  et  les  vergers  des  environs  de  Lausanne;  paraît  déjà  en 
avril  (le  25)  le  long  du  lac,  en  mai  sur  les  collines;  reparaît  en  juillet  et  en  août  (Lab.). 

—  Du   20    avril   au    18  juin,    puis   du   3   au  28  juillet,    à  Schùpfen    Rolhb.j.  —  Mêmes 
localités  dans  les  environs  de  Zurich  (Brcmi).  ' 

Cette  espèce  varie  beaucoup;  elle  reste  cependant  toujours  plus  petite  et  plus  cou- 
verte de  gris  et  de  noir  que  rivaria. 

248.  Molluginaria.   Hub.  371. 

Treit.  —    Dup.   —    Bdv.   1663.  —    Fisch.  v.   R.  p.   101.     -   Her.- 
Schf.  H.  109.   —  Hejdenr.  Cat.  582. 
Larv.    Hub.   Geom.  H.  Aequiv.  M.  a.  b.  fig.   1.  c  d. 

Sur  les  pâturages  des  alpes.     Jaman;   montagnes  d'Aigle  etc.;    peu  commune  (Lab.). 

—  Les   alpes   moyennes;    le  Righi  (Bremi).    —   Alpes   de   l'Emmenthal  (Blaser).    -     Assez 
fréquente  sur  le  Jura,  du  19  juin  au  12  juillet  (Rothb.). 

En  tout  cas  elle  ne  paraît  pas  en  mai  dans  les  alpes. 


113    - 


249.    Montanaria.   W.  V. 


Hub.  248.   —   Bork.   —  Treit.   —   Wood  558,   —    Dup.    —    Bdv. 
1790.  —  Fr.  B.   18.  —  Her.-Schf.  II.  110.   —  Hejd.  Cat.  555. 
Ocellala.    Fab. 

Très  commune,  jusqu'à  la  heuteur  de  6000  pieds,  sur  toutes  les  alpes  et  les  montagnes, 
où  elle  se  cache  parmi  les  herbes.  Elle  descend  dans  les  bois  clairs  et  les  taillis;  fré- 
quente sur  le  Jorat.  Près  de  Lausanne  elle  se  montre  déjà  au  commencement  de  mai 
et  y  reparaît  à  la  lin  de  juillet.  Dans  les  lieux  montueux  et  sombres  elle  paraît  en  juin 
et  dans  les  alpes  en  juillet  (Lab.).  —  En  grande  quantité  le  long  des  forêts  de  hêtre, 
près  de  Burgdorf  (Meyer).  —  Commune  autour  de  Langnau  et  de  Schiipfen,  du  29  mai 
au  28  juin  (Rothb.).  —  Au  Burghôlzli,  près  de  Zurich,  fréquente  (Bremi). 

Des  individus,  pris  auprès  du  glacier  du  Rhône,  le  6  août,  sont  beaucoup  plus 
pâles  (Meyer)  et  se  rapprochent  ainsi  de  ceux  de  Laponie  qui  ont  la  bande  à  peine 
marquée  (Lab.). 

250.   Chalybearia  (ta).   Hub.  350.  ?. 

Heydenr.  Cat.  577. 
Var.  galiariae.    Treit.  et  auctor.  sequent. 

Le  premier  individu  (une  femelle)  que  j'ai  vu  avait  été  pris  dans  le  Haut-Valais  par 
Mr.  Anderegg;  j'en  vis  un  second  au  milieu  de  juin  près  de  Villeneuve,  au  pied  de  la 
montagne.  J'en  ai  pris  un  troisième  (mâle)  au-dessus  de  Lausanne,  au  milieu  d'un  bois, 
à  la  fin  de  juillet;  ce  dernier  était  déjà  quelque  peu  effacé. 

Cette  espèce  ne  peut  être  confondue  avec  aucune  autre;  elle  se  rapproche  beaucoup 
de  galiaria;  mais  la  teinte  fauve  du  fond,  l'absence  de  bande  marginale  et  surtout  les 
antennes  très  pectinées  du  mâle  la  font  distinguer  à  l'instant.  Elle  a  du  rapport  avec  mon- 
tanaria; mais  sa  large  bande  brun-foncée,  se  détachant  sur  un  fond  noisette  clair, 
nuancé  de  blanc  sale,  la  caractérisent  suffisamment.  Les  antennes  du  mâle  sont  d'ailleurs 
plus  pectinées  que  celles  de  montanaria  d.  —  La  figure  de  Hub.  est  très  exacte  et 
je  m'étonne  qu'elle  n'ait  pas  tout  au  moins  fait  naître  des  doutes  sur  le  parentage  avec 
galiaria 

Je  ne  puis  croire  que  Treit.  ait  jamais  vu  chalybearia  en  nature;  en  tout  cas  il 
n'a  pas  vu  le  mâle;  sans  cela  il  n'eût  pas  écrit  ces  paroles  en  parlant  de  galiata: 
«hierher,    als   eine  mit  mehr  Blau  und  weniger  Braun  auf  den  Vorderflugeln   aosge- 

15 


-     114    - 

fùUte  Varietât,  gehôrl  unbezweifelt  Hùbners  chai  ybeata.  «  —  C'est  précisément  le  con- 
traire qui  a  lieu.    Les  auteurs  qui  ont  succéda,  ont  simplement  copié  Treil.  sur  ce  point. 
Les  deux  sexes  sont  semblables. 

•251.    Scabraria.   Hub.  229-  ?• 

Treit.  —  Dup.  —  Fr.  n.  B.  137;   1,2.    —   Bdv.    1623.    —    Her.- 
Schf.  fig.  359,  360.   IL  114.  —  Heydenr.   Cal.  358. 
Alpestrata?    Hub.  320.  d.  —  Treit.?  —  (ria).   Dup.  cat.  -   Bdv.  1772. 
Didjmata.    Thunb.   —  Wood  549. 
Clairière  d'un  bois  sur  la  Gysnau  et  ailleurs,  près  de  Burgdorf;  rare:  août  (Meyer). 
—  Près  de  Langnau ,    eu  août;  rare  (Rothb.).  —  Dans  le  Jura  (Bruand).   -^  Trouvée  en 
abondance   le   5   août   (1850)    dans   les   prés   de  Guttannen    (vallée   d'Oberhasli)    à   3300'; 
mais   pas   une  seule   femelle.     Celte    dernière  se  tient  probablement  cachée  dans  les  her- 
bes.    Les  mâles  volaient  bas  et  semblaient  être  à  la  recherche  de  la  femelle  (Meyer).  . 

Malgré  l'affirmation  de  Her.-Schf.,  je  n'admets  alpestrata  (Hub.  Treit.)  comme  sy- 
nonyme du  mâle,  qu'avec  doute.  La  fig.  de  Hub.  ne  peut  être  prise  en  considération, 
tant  elle  est  mauvaise.  Treil.  affirme  que  les  antennes  du  mâle  sont  filiformes;  or  on 
ne  peut  croire  que  cet  habile  entomologiste  ail  pris  une  S  pour  un  S.  J'ai  vu  une 
phalène,  venant  du  Wurtemberg,  qui  répondait  entièrement  à  la  description  de  Treil. 
Le  dessin  et  la  taille  étaient  ceux  de  Podevinaria,  avec  un  fond  brun  et  une  bande 
verdâlre,  foncée.  Je  ne  puis  y  voir  que  la  vraie  scabraria  (alpestrata  de  Treit.)  avec  ses 
antennes  filiformes.  —  Dup.  et  Boisdv.  ne  sauraient  faire  autorité  parce  qu'ils  ont  co- 
pié Treil. 

252.    Min  or  a  ria  (ta).   Treit. 

Dup.  sup.  —  Bdv.  1680.  ~  Her.-Schf  fig.  118.  11.  115.  —  Hey- 
denr.  Cat.  559. 
Ericetata.    Wood  696.  —  Stph. 
Commune  sur  les  Alpes   et   le  Jura    durant   l'été  (surtout  en  juillet).     Vole  au  soleil 
sur  les   pâturages.     Se   pose  volontiers   contre   les  rochers  (Lab.).  —    Du  12  juillet  au  3 
août  (Rothb.).  • —  L'Oberhasli ,  le  Jura  etc.;  commune  (Meyer). 

Cette  espèce  n'a  point  été  figurée  par  Hub.  ;  il  l'a  probablement  confondue  avec  sa 
voisine,  blandiaria.  Si  Boisduval  les  eut  vues  l'une  à  côté  de  l'autre,  il  n'eut  jamais  placé 
minoraria  dans  ses  Eupithecia,  et  blandiaria  dans  ses  Melanthia. 

Certains  individus  se  couvrent  d'une  teinte  brunâtre  qui  augmente  dans  les  collections. 


-    115    - 

253.  Blandiaria  (ta).  W.  V. 

Hul).  258.   -   Treil.   -  Dup.  —  Bdv.  1796.  -  Her.-Schf.  fig.  290, 
291.  II.   116.  —  Wood  697.   —  Heydenr.  Cal.  599. 
Adaequata.    Bork. 
Trigonata.    Wood  699. 
Albidata.    Eversm. 

Cà  et  là  sur  les  montagnes  et  dans  la  plaine;  une  première  fois  au  printemps  et 
une  seconde  à  la  fin  de  l'été.  Au  milieu  de  juin  dans  les  alpes  (Lab.).  —  Le  long  du 
Sommerhauswald,  prés  de  Burgdorf;  en  mai  (Mejer).  —  A  Schùpfeu  du  12  juin  au  27 
juillet;  du  7  août  au  12  septembre;  pas  rare  (Rothb.). 

Jucundaria  Bdv.  1797  n'est  probablement  qu'une  variété.  On  trouve  des  exem- 
plaires de  blandiaria  dont  le  blanc  prend  une  couleur  de  chair  fort  pâle. 

Blandiaria,    minoraria  et  albularia  sont  très  voisines. 

254.  Fluctuaria  (ta).    Lin. 

Bork.  —    W.  V.  —  Hub.  249.  —  Treit.  —  Dup.   —  Bdv.   1793. 

—  Her.-Schf.  II.   118.  —   Wood  559.  —  Hej-denr.  Cat.  597. 

Var.  stragulata.    Treil.  sup.  —  Her.-Schf.  fig.  296-298.  -  (non  Hub.) 

Commune   dans    les    taillis    et   les    haies ,   une  première  fois  en  mai  et  en  juin ,    puis 

une  seconde  en  juillet  et  en  août  (Lab.).  —  Du  24  avril  au  12  mai;  puis  du  6  juin  au 

29  août;  à  Schiipfen.    Commune  (Rothb.).  —  Mêmes  localités:  fréquente  à  Zurich  (Bremi). 

—  De  même  dans  tout  le  canton  de  Berne  (Meyer). 

Stragulata  de  Treit.,  figurée  dans  Her.-Schf.  comme  variété  de  fluctuaria,  lui 
appartient  en  effet;  celle  de  Hub.,  très  voisine  de  variaria  et  probablement  la  même 
que  celle  de  Bdv.,  appartient  à  une  autre  espèce,     (voir  s  Ira  gui  aria). 

255.  Albicillaria  (a).   Lin.  ^ 

F.    —   Bork.    —    W.  V.   -    Hub.  76.   —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv. 
1803.    —   Fr.  B.  96.    —  Her.-Schf.  II.   119.  —  Wood  603.  — 
Hejdenr.  Cat.  604. 
Larv.  Hub.  G.   H.  Aequiv.  L.   a.  fig.  2. 

Fréquente   dans   les   bois  taillis  et  les  haies ,  en  juin  et  quelquefois  en  juillet  (Lab.). 

—  Aarberg,   Schiipfen;    assez  commune  du  27  mai  au  26  juillet  (Rothb.).  —  Mêmes  lo- 


—    116    - 

calités   dans   les  environs  de  Zurich  (Bremi).  —  Une  des  espèces  les  plus  communes  au- 
tour de  Burgdorf,  sans  y  présenter  de  variétés  (Meyer). 

256.  Derivaria  (ta).  W.  V. 

Bork.    —   Hub.    289.    —    Treit.  —   Dup.  —  Bdv.  1760.  —  Her.- 
Schf.  II.   120.  —  Wood  588.  -  ■  Heydenr.  Cal.  538. 
Nigroslri  gâta.    Devil. 

Dans  les  bois  de  hêtre  et  de  chêne,  en  mai  et  en  juin;  contre  les  troncs.  Rare 
aux  environs  de  Lausanne  (Lab.).  —  Langnau ,  Schùpfen ,  très  rare;  milieu  de  mai  (Rolhb.). 

—  Les  bois   de   hêtre  du  canton  de  Zurich;   pas  fréquente  (Bremi).  —  Les  bois  des  en- 
virons de  Burgdorf;  très  rare;  dès  le  milieu  de  mai  à  la  fin  de  juin  (Meyer). 

Jamais  en  Suisse  elle  ne  parut  en  avril.  —  Voisine  de  berberaria. 

257.  Rubiginaria  (ta).    Fab. 

Bork.   —   W.  V.  —  Hub.  250.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1800. 
Wood  606.   —   Fr.   n.  B.    102,  1.   —   Her.-Schf.    IL   121.   — 
Heydenr.  Cat.  600. 
Âlbata.    Devil. 

Espèce  de  l'Europe  septentrionale;  assez  rare  partout;  les  bois  d'aune  des  montagnes 
et  des  alpes  ;  en  juillet.  Rare  dans  le  Jorat  (Lab.).  —  Plus  commune  près  de  Burgdorf 
(Meyer).  —  De  même  près  d'Aarberg  et  de  Schiipfen,   du  25  juin  au  12  uillet  (Rolhb.). 

—  Sur  rUto,  près  de  Zurich;  pas  très  rare  (Bremi). 

258.  Procellaria  (ta).  F. 

W.  V.  —  Hub.  251.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1801.  —  Wood 
604.  —  Her.-Schf.  IL  123.  —  Heydenr.  Cat.  591. 

Pas  rare  dans  les  haies  en  mai  et  en  juin  autour  de  Lausanne  (Lab.).  —  Burgdorf 
et  Aarberg;  assez  fréquente;  plus  rare  à  Schiipfen;  du  25  mai  au  25  juin.  Reparaît  çà 
et  là  au  milieu  de  septembre  (Rolhb.). 

Cette  espèce  préfère  les  expositions  tempérées. 


-    ,117    - 
259-    Hastaria  (ta).  Lin. 

F.   —   Bork.    -  W.  V.  -   Hub.  256.  —  Dup.  —  Bdv.   1781.  — 
Her.-Schf.  II.   124.  —  Wood  602.  —  Heydenr.  Cal.  586. 

Propre  aux  régions  froides.  Je  ne  l'ai  jamais  trouvée  aux  environs  de  Lausanne 
(Lab.).  —  Rare  dans  les  environs  de  Schupfen;  en  mai.  Dans  les  Alpes,  en  juin 
(Rothb.).  —  Au  commencement  de  juin  çà  et  là  dans  le  canton  de  Berne;  Mejringen. 
Partout  rare  (Mejer).  —  Les  bois  de  sapin  du  Zurichberg;  rare  (Brenii). 

Cette  espèce  varie  assez  par  le  dessin  plus  ou  moins  chargé  de  noir;  cependant  elle 
a  toujours  un  aspect  qui  lui  est  propre;  le  noir  est  disposé  par  taches  et  non  par 
bandes;  son  aspect  la  fait  déjà  distinguer  de  hastuiaria  (voir  hastularia). 

Hastaria  est  assez  isolée  dans  sa  place  et  rapelle  à  quelques  égards  marginaria. 

260.     Hastularia  (ta).   Hub.  356  bis.     (non  Hub.  Beitr.). 
Hastaria    var.    auctor.  —  Heydenr.  Cat.  587. 

Ce  n'est  qu'après  beaucoup  de  recherches  que  je  me  suis  décidé  à  conserver  cette 
espèce  de  Hub.,  malgré  l'autorité  de  tous  les  entomologistes  postérieurs  à  lui.  —  Elle 
tient  le  milieu  entre  hastaria  et  tristaria  (Hub.  254),  quoique  plus  près  de  la  seconde. 
Un  peu  plus  petite  que  hastaria,  elle  s'en  rapproche  pour  le  dessin;  mais  le  noir  y  est 
distribué  par  bandes  et  raies.  Plus  grande  que  tristaria,  elle  n'a  pas  ses  angles 
aigus  et  saillants  de  la  bande  médiane.  La  fig.  de  Hub.  est  prise  sur  un  individu  très 
chargé  de  noir;  je  n'en  ai  point  vu  de  semblable;  elle  est  exacte  et  sufBt  pour  faire 
saisir  la  différence  entre  hastularia  et  ses  voisines,  quoiqu'elle  ne  fasse  pas  assez  res- 
sortir les  angles  arrondis  de  la  bande  médiane. 

Hastularia  est  fort  rare  et  paraît  exclusive  à  la  Suisse.  Elle  a  été  prise  dans 
rOberland,  près  de  Meyringen,  au  Kaltenbrunnenalp ,  en  juin,  par  Mr.  Ott.  —  Le  6 
août  çà  et  là,  dans  les  bois  de  sapin,  sur  la  route  de  la  Grimsel,  entre  Guttannen  et 
la  Handeck.  Dans  le  Haut-Valais  entre  le  glacier  du  Rhône  et  le  village  d'Obergestelen. 
A  la  mi-juillet  dans  les  bois  du  Gourniguel.     Partout  rare  et  isolée  (Meyer). 

Cette  phalène  était  bien  faite  pour  mettre  la  confusion  entre  hastaria,  tristaria 
et  funeraria.  Si  l'on  n'a  pas  vu  un  certain  nombre  d'individus,  on  la  fait  servir  d'in- 
termédiaire entre  les  deux  premières,  et  la  troisième  reste  isolée,  comme  cela  se  voit 
dans  Treit.  A  cette  erreur  on  en  joint  une  seconde,  celle  de  transporter  à  funerata 
Hub.  les  synonymes  de  sa  tris  ta  (a. 


—    118    - 

Elle  diffère  à  première  vue  de  haslaria  par  sa  bande  toujours  entière,  à  bords 
arrondis,  plus  large  vers  le  bord  interne.  La  base  des  ailes  est  noire,  sablée  de  blanc; 
même  au\  inférieures.  Le  dessous  du  corps  est  gris-jaunâtre.  Le  corselet  a  fort  peu 
de  blanc.  Sur  les  inférieures  la  bande  médiane  est  bien  séparée  de  la  base.  A  ces  ca- 
ractères, qui  la  différencient  de  hastaria,  on  peut  encore  ajouter  que  dans  celle-ci  le 
dessous  des  ailes  inférieures  porte,  au  lieu  de  bande,  deux  raies  dont  la  plus  éloignée 
de  la  racine  correspond  au  milieu  de  la  bande',  en  sorte  que  le  point  discoïdal  noir  se 
trouve  placé  sur  cette  deuxième  raie.  Dans  hastularia  cette  même  raie  est  suivie 
d'une  troisième  (l'interne  peut  manquer) ,    et  le  point  est  placé  sur  l'avanl-dernière  ligne. 

La  quantité  de  blanc  répandu  sur  la  bande  moyenne  et  sur  la  marge  varie  dans  les 
trois  espèces;  mais  il  est  répandu  différemment  dans  chacune  d'elles.  Il  en  est  de  même 
pour  le  dessous.  Ces  différences  ne  pourraient  être  rendues  sensibles  que  par  plusieurs 
figures  (voir  tristaria  et  hastaria). 

261.     Tristaria  Cta).    Hub.  254. 

Bork.  -   Uup.  —  Bdv.   1782.?    —    Her.-Schf.  11.   125.?   -  Heyd. 
Cat.  584. 
Luctuala.    Hub.  Beitr.  t.    t.  —  Hastulata  id.  ib.  (Nachtrâge). 

Près  de  Lausanne,  au  bord  du  bois  de  Sauvabelin ,  dans  le  voisinage  des  aunes, 
du  13  au  20  mai  (Lab.).  —  Un  exemplaire  a  été  pris  sur  la  Gysnau,  près  de  Burgdorf, 
par  Mr.  Meyer.  —  Pas  encore  trouvée  ailleurs  en  Suisse.  —  Je  l'ai  aussi  reçue  des  bords 
du  Rhin.   —  Duponchel  l'a  prise  près  de  Paris.  —   Très  rare. 

Les  figures  de  Hub.  Geom.  254  et  Beitr.  t.  I.  IV.  Y.  ne  laissent  rien  à  désirer. 
Celle  de  Dup.  peut  s'appliquer  à  tristaria  et  à  funeraria;  sa  description  est  faite  sur 
tristaria.  —  Bdv.  reste  incertain.  —  Treit.  paraît  n'avoir  eu  devant  lui  que  funeraria. 
-  Her.-Schf.  décrit  la  vraie  tristaria  tout  en  la  confondant  avec  funeraria.  —  Les 
auteurs  anglais,  Linné  et  Fabr.  n'ont  connu  que  cette  dernière  sous  le  nom  de  tristata. 
La  première  est  en  effet  commune  dans  le  Nord.  —  Borkh.  parle  de  la  chenille  de  tris- 
tata vivant  sur  l'aune,  et  Westwood  copie  Treit.  sur  ce  point,  lui  qui  n'avait  en  vue 
que  la  chenille  de  funerata  vivant  sur  le  galium  (confr.  :  Bulletin  de  ta  Société  vau- 
doise  des  sciences  naturelles  n°  20). 

Hastaria,  hastularia  et  tristaria  sont  constamment  d'un  noir  foncé  pur  (fraî- 
ches); funeraria  est  brune,  tachée  de  noir  et  d'un  peu  gris  (voir  hastularia  et  fu- 
neraria). 


-    119    - 

262.  Funeraria  (ta).    Hub.  260. 

Heydenr.  Cat.  583. 
Tris  ta  ta.    Lin,    —   Dup.    hist.?   —    W.   V.  —   Haw.    —  Stpli.  —  WpsIw. 
Pupillata?    Tiiunb.  —  Bork. 

Commune  sur  les  pâturages  des  alpes,  en  juin  et  en  juillet;  vole  parmi  les  herbes 
à  la  manière  de  clalhraria  (Lab.).  —  Sur  toutes  les  alpes  du  19  juin  an  2i  juillet; 
pas  rare  (Roibb.). 

Se  trouve  dans  presque  toutes  les  collections  sous  le  nom  de  tristaria.  La  figure 
de  Hub.  est  méconnaissable;  celle  de  Weslw.  est  un  peu  meilleure.  Je  ne  connais  pas 
d'autres  à  consulter,  car  Dup.,  en  copiant  Hub.  comme  à  l'ordinaire,  a  cherché  à  y 
faire  rentrer  tristaria  qu'il  avait  sous  les  yeux  (voir  tristaria). 

Tristaria  a  les  bandes  d'un  noir  pur,  le  blanc  un  peu  jaunâtre  et  les  angles  de 
la  bande  médiane  fort  saillants,  surtout  aux  inférieures.  Funeraria  a  les  bandes  bru- 
nes tachées  de  gris  et  de  noir,  le  blanc  ufl  peu  grisâtre  et  l'angle  de  la  bande  médiane 
à  peine  saillant  aux  inférieures.     Sa  taille  est  toujours  un  peu  plus  forte. 

Plus  voisine  d'alchemillaria  que  de  tristaria. 

263.  Luc  tu  aria  (ta).    W.  V. 

Treit.    —    Bork.    —   Hub.   2-53.   —    Dup.  —  Bdv.  1783.  —  Her.- 
Schf.  f.  321   II.    127.   —  Heydenr.  Cal.  588. 
Au-dessus  de  Lausanne  et  sur  IcJorat,  en  mai  et  en  juin;  sous-alpes  d'Aigle;  rare. 
(Lab.).  —   Du  15  mai  au  21   juin  prés  de  Schiipfen;  rare  (Rolhb.).  —  Les  forêts  de  hê- 
tre  et  de  chêne  sur  l'Uto;    rare  (Bremi).  —  Forêts  de  chêne  dans  les  environs  de  Burg- 
dorf.  —  Vole  haut  et  dans  les  arbres ,  ce  qui  la  rend  difficile  à  saisir  (Meyer). 

264.  Rupestraria  (ta).  F. 

W.   V.  —  Hub.    192.  —  Treit.  —  Dup.  sup.  (fig.  mala).  —  Bdv. 
1672.  —  Fr.    n.  B.   137,  3,  4.  —  Her.-Schf.  fig.   192.  IL  128. 
-  Wood  645.   —  Heydenr.   Cat.  446. 
Bassiaria  Ç   Feist.  Ann.  de  la  Soc.  entom. 
Très   commune  sur    tous  les  pâturages  des  alpes:    elle  ne  s'élève  sur  les  sapins  que 
pour  y  chercher  un  refuge;  car  on  ne  la  trouve  bien  fraîche  que  dans  les  herbes;  juillet 
€t  août  (Lab.).  —  Les  alpes,  du  11  juillet  au  1  août;  commune  (Roihb.). 


-    120    — 

Mr.  Anderegg  a  trouvé  la  chenille  sur  la  grande  gentiane  (gentiana  lutea)  et  l'a  éle- 
vée par  son  moyen.     Plusieurs  chenilles  vivent  sur  cette  plante. 

La  femelle  est  plus  petite,  plus  pâle  et  moins  bien  dessinée  que  le  raâle. 

265.  Albularia  (ta).   F. 

Bork.  —   W.  V.  —  Hub.  257.  —  Treit.   —  Dup.  —  Bdv.   1883. 
Her.-Schf.  II.  129.  —  Wood  698.  —  Hejdenr.  Cal.  349. 
Ablutata.    Eversm. 

Très  commune  à  la  fin  de  mai  et  au  commencement  de  juin  sur  les  prés  et  dans 
les  bois  des  montagnes  et  du  Jorat.  S'élève  jusques  à  la  dernière  limite  des  bois  sur 
les  alpes  et  y  apparaît  en  juin.  Vole  volontiers  au  moment  du  coucher  du  soleil  (Lab.). 
—  Aarberg;  Schiipfen;  du  30  mai  au  21  juin;  fréquente  (Rolbb.). 

Varie  pour  la  couleur  et  la  largeur  de  la  bande  médiane  ;  ses  stries  passent  du  jaune 
nankin  clair  au  gris  noirâtre  avec  des  points  de  même  couleur  sur  les  nervures.  La 
coloration  des  ailes  inférieures  varie  aussi  souvent. 

266.  Decoloraria  (ta).    Hub.  243. 

Treit.    —    Dup.    —   Bdv.    1882.   —   'Wood   243.   —  Her.-Schf.  II. 
130.   —  Heydcnr.  Gat.  348. 

Près  de  Burgdorf  dans  les  taillis;  surtout  le  long  duPleerwald;  du  5  au  15  juillet. 
Pas  fréquente  (Meyer). 

267.  Hydraria    F.  v.  R. 

Treit.   sup.    —   Fr.    n.    B.    54.  1.    —   Bdv.  1786.   —   Dup.  cat.  — 
Her.-Schf.  fig.  400.  II.  131.  —  Heydenr.  Cat.  373. 

Espèce  fort  rare.  N'a  été  trouvée  jusqu'ici  qu'au  Sommerhauswald,  prés  de  Burg- 
dorf, par  MM.  Heuser  et  Meyer;  elle  est  assez  fréquente  dans  cette  localité  et  y  parait 
au  milieu  de  juin. 

268.  Rivuiaria  (ta).    W.  V. 

Hub.  259.   —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   1785.  —  Her.-Schf.  f.  289. 
H.  132.  —  'Wood  695.  —  Heydenr.  Cat.  374. 
Nassata.    F. 

Larv.  Hub.  Geom.  II.  Aequiv.  H.  b.  fig.  2. 
Les  baies  humides  et  herbeuses  sur  le  Jorat;  au-dessus  de  Lausanne;  assez  rare,  en 


-     121     - 

juin  (l'abord,  puis  en  août  (Lab.).  —  Du  25  juin  au  24  juillet;  assez  rare  près  de 
Schûpfcn  (Rothb.).  —  Mêmes  localités  dans  les  environs  de  Zurich;  pas  commune  (Bremi). 
—  En  abondance  autour  de  Burgdorf ,  le  long  des  forêts  de  sapin  entremêlées  de  hêtres , 
surtout  le  soir  à  la  tombée  de  la  nuit  (Mejer). 

•269.     Affinilaria.    Wood  693.  S. 

Her.-Schf.   fig.  271,  272.  <S.   et  319,  320.   V.  H.  133.  -  Frey,  n. 
B.  Taf.  510.  f.  2.  —  Hejdenr.  Cat.  590. 
£.    Turbaria.    Wood  694. 

J'ai  vu  trois  exemplaires  de  cette  phalène  pris  en  Suisse,  l'un  le  12  juin,  sur  le 
sommet  du  Jura,  près  du  Weissenslein ,  par  Mr.  Heuser;  les  deux  autres  près  de  Schii- 
pfen,  par  Mr.  Rothenbacb.  Sa  ressemblance  avec  rivularia  la  faisait  prendre  pour  de 
grands  individus  de  cette  dernière.  Le  mâle  diffère  sensiblement  de  la  femelle,  d'où  les 
deux  espèces  de  Wood. 

270.  Incursaria.    Hub.  351. 

Bdv.  1619.  -   Dup.  cat.   —  Her.-Schf.  fig.  255—57.   II.   135.   — 
Heydenr.  Cat.  436. 
Decrepitaria.    Zetlerst.    -    Heydenr.  Cat.  435. 
Polygrapharia.   Keferst.  —  Bdv.  1620?  —  Dup.  cat.?  —  Heyd.  Cat.  384.? 

Alpes  centrales  (Rothb.).  —  Rosenlaui;  pied  du  Wetterhorn,  au  mois  de  juin.  Très 
rare  (Meyer). 

271.  Lotaria.   Bdv.  1625. 

Heydenr.  Cat.  443.  —  Dup.  cat. 
Aquaria.    Treit.  et  sup. 

Aquearia.  Her.-Schf.  fig.  50,  121,  122.  H.  134.  —  (ta).  Hub.  353. 
Dans  les  alpes,  du  10  au  24  juillet  (Rothb.).  —  Près  deMeyringen,  contre  les  ro- 
chers, en  septembre.  Rare.  Le  Jura;  12  juin  (Meyer).  —  Deux  apparitions  annuelles. 
Faciès  de  tophacearia  effacée,  mais  plus  petite.  Antennes  fortement  pectinées; 
barbillons  spatules,  très  velus.  Front  blanc  pur.  Palpes  noirs,  blancs  à  l'exlrémité, 
assez  saillants,  moins  cependant  que  dans  tophacearia.  Le  dessin  du  dessus  se  répète 
au-dessous,  mais  très  effacé  et  sous  forme  d'éclaircies.  Les  bandes  du  dessus  ont  une 
teinte  grise  légèrement  verdàtre.     Bord  externe  des  inférieures  d'un  gris  plus  foncé. 

16 


—    122     — 

272.  Podevinaria.   Her.-Schf.  fig.  250.  II.  136. 

Heydenr.  Cal.  382. 
Salicaria?  Hub.  273.  —  Dup.   —  Bdv.  1622. 

Podevinaria,  salicaria,  ablutaria  Her.-Schf.  el  probaria  Zell.  sont  très 
difGciles  à  distinguer  les  unes  des  autres.  Dans  l'impossibilité  où  je  me  trouve  de  met- 
tre  de  l'ordre  en  ce  point,  je  ne  fais  mention  que  de  ce  que  je  puis  affirmer. 

Podevinaria  a  été  prise  sur  divers  points  de  la  Suisse  et  partout  inscrite  sous  la 
dénomination  de  salicaria.  Mr.  Rothenbach  la  signale  dans  les  environs  de  Berne  et 
de  Langnau ,  vers  la  fin  de  mai;  sur  le  Jura  (13  juin).  Mr.  Meyer  près  de  Meyringen, 
25  mai  au  29  juin.  Mr.  Bremi  çà  el  là  sur  les  alpes.  J'ai  pris  un  individu  2  au  bord 
du  Léman,  parmi  les  saules,  en  septembre.  Elle  aurait  donc  deux  apparitions  et  se  trou- 
verait un  peu  partout,  isolément  et  toujours  rare. 

Her.-Schf.  affirme  qu'elle  diffère  au  premier  aspect  de  salicaria  par  l'absence  de 
teinte  jaune.  J'ai  sous  les  yeux  un  individu  légèrement  nuancé  de  jaune  sur  les  bords 
de  la  bande  médiane.  La  teinte  générale  passe  du  gris-blanc  au  gris-de-souris.  La  bande 
prend  dans  ce  dernier  cas  une  teinte  gris-de-fer  foncée. 

Elle  se  distingue  des  voisines  1)  par  une  ligne  de  points  blancs  isolés,  remplaçant 
la  ligne  ondée  marginale;  les  plus  gros  points  sont  vers  l'angle  interne;  2)  par  de  petits 
points  blancs  semés  sur  les  nervures  des  supérieures,  et  surtout  nombreux  sur  la  bande 
blanche  qui  borde  la  médiane  en  dehors  ;  3)  par  ses  ailes  inférieures  généralement  grises 
et  foncées,  traversées  par  une  double  bande  plus  claire,  peu  marquée;  4)  par  l'angle 
saillant  et  alongé,  quoique  arrondi  à  son  extrémité,  que  forme  la  base  obscure  sur  le 
disque  des  inférieures. 

273.  Salicaria.    W.  V.? 

Her.-Schf.  fig.  207,  208.  H.  137.  —  Wood  555.?  -  Heydenr.  Cat. 
385.   —   (non  Hub.). 
Ruficinc  taria?  Bruand,  Catal.  des  lépid.  du  Doubs,  n"  586. 

Je  n'ai  vu  qu'un  individu,  pris  en  Suisse,  dans  les  jardins  de  Zurich,  au  mois  de 
mars ,  par  Mr.  Bremi.  Les  taches  d'un  jaune  vif  qui  ornaient  les  bords  de  la  bande  mé- 
diane, lui  donnaient  quelque  ressemblance  avec  une  petite  flavicinclaria  Hub. 

Les  individus  que  Mr.  Meyer  et  moi  ont  reçus  de  Mr.  Mann  sous  le  nom  de  sali- 


-     123    - 

caria  W.  V.  n'ont   aucune   nuance  jaune  et  appartiennent  peut-être  à  des  espèces  voisi- 
nes, mal  caractérisées  encore. 

Les  collections  renferment  sous  le  nom  de  salicaria  deux  ou  trois  espèces,  ordi- 
nairement mélangées. 

274.  Vallès iaria  nobis  fig-  7. 

J'ai  reçu  la  femelle  de  Mr.  Anderegg  et  le  mâle  de  Mr.  Ott,  à  Mejringen.  Cette 
espèce  habile  donc  les  alpes  centrales  de  la  Suisse. 

Elle  est  très  voisine  de  nobiliaria,  d'achromaria,  de  lotaria,  d'austriacaria 
et  d'adumbraria  (Zell.).  Le  dessin  est  celui  du  groupe  caesiaria,  cyanaria,  sali- 
caria, etc.  Le  fond  est  gris-fauve.  La  bande  médiane  et  la  marge  sont  d'un  roux-brun- 
àtre ,  sale.  La  taille  est  au-dessous  de  caesiaria.  Elle  se  distingue  de  nobiliaria 
par  l'absence  de  jaunâtre  est  de  gris  noirâtre  et  par  sa  ligne  ondulée ,  à  peine  visible  ; 
d'achromaria  par  le  sommet  des  supérieures  arrondi,  par  les  bords  de  la  bande  mé- 
diane à  sinuosités  arrondies  et  non  anguleuses,  et  par  les  points  géminés  de  la  marge, 
moins  distincts  et  figurant  une  ligne  ondulée;  de  lotaria  par  ses  antennes  non  pectinées 
et  son  front  blanc  sale;  d'austriacaria  (qui  lui  ressemble  beaucoup)  par  les  mêmes 
caractères  que  pour  achromaria  et  par  la  ligne  ondée  presqu'invisible.  —  Adum- 
braria  (Zell.)  a  le  sommet  des  supérieures  très  aigu,  le  fond  plus  clair  et  plus  marqué 
de  lignes  transverses.  —  Vallesiaria  est  surtout  caractérisée  par  sa  marge  des  supé- 
rieures uniformément  foncée,  sur  laquelle  se  voit  à  peine,  vers  le  sommet,  la  ligne  on- 
dulée; puis  par  la  rangée  marginale  de  doubles  traits,  simulant  une  ligne  brune  finement 
ondulée. 

La  femelle  est  plus  foncée  et  un  peu  plus  grande  que  le  mâle.  —  Les  antennes 
sont  filiformes  et  pubescentes  en  dessous-     Les  palpes  sont  très  courts. 

275.  Dilutaria  (ta).    W.  V. 

Hub.    188.    —    Treit.     -    Dup.    —  Bdv.    1669.    -   Fr.   n.  M.   4(»S. 
—  Her.-Schf.  IL    140.  —  Wood  639.   -   Heydenr.  Cat.  .^63. 
Var.  quadrifasciata.    Bork. 
Âffiniata.    Bork. 
Larv.  Hub.  G.  IL  Aequiv.  B.   b. 

Pas  rare,  en  octobre,  dans  les  bois  et  les  taillis  des  environs  de  Lausanne  (Lab.).  — 


—    124     - 

Fréquente  dans  les  environs  de  Schiipfen ,  du  23  septembre  au  22  octobre  (Rothb.).  — 
En  grande  quantité  dans  toutes  les  forêts  autour  de  Burgdorf  et  dans  tout  l'Emmenthal 
(Mejer). 

Dilutaria  Hub.   100  est  interjectaria. 

276.  Nobiliaria.   Mann,  Catal. 

Her.-Schf.  fig.  449,  453.  454.   —  Heydeur.  Cat.  441. 

Cette  espèce,  découverte  par  Mr.  Mann  dans  les  alpes  d'Autriche,  a  aussi  été  trou- 
vée en  Suisse,  dans  l'OberhasIi  (Mejer);  —  sur  la  Gemmi  (Rothb.).  —  Je  n'ai  vu  que 
le  mâle. 

Le  dessin  est  celui  de  caesiaria  sur  uu  fond  gris-jaunâtre,  soyeux,  presque  bril- 
lant. Taille  un  peu  au-dessous  de  caesiaria.  —  Très  voisine  d'austriaca  ria  Mann; 
elle  en  diffère  1)  par  le  sommet  des  supérieures  moins  aigu;  2)  par  les  ondulations  ar- 
rondies de  la  bande  et  des  rubans;  3j  par  la  teinte  olive  répandue  sur  les  points  clairs 
des  supérieures;  4)  par  l'angle  plus  obtus  et  plus  arrondi  de  l'espace  basilaire,  sur  le 
centre  des  inférieures;  5)  par  l'éclat  soyeux  et  blanc  du  dessous;  6)  par  l'aspect  lisse, 
soyeux,  pâle  verdâtre  des  ailes  en-dessus,  à-pcu-prés  comme  dans  lotaria;  7)  par 
les  ailes  postérieures  plus  arrondies,  moins  alongées. 

Tête  et  anus  blancs.  Antennes  filiformes,  annelées  de  gris  et  de  blanc,  à  poils  très 
courts.  Palpes  à  pointe  blanche.  Frange  soyeuse,  presque  blanche,  sans  lignes,  ni 
points.  Aucun  point  sur  le  disque.  Inférieures  à  peine  dessinées.  Côte  arquée.  La 
teinte  paléacée  est  répandue  sur  les  clairs  comme  dans  cyanaria,  et  non  sur  les  foncés. 

277.  Caesiaria    W.  V. 

Hub.    275.    —    Treit.    —    Dup.  —  Bdv.    1665.  —  Wood  690.  — 
Her.-Schf.  IL  142.    -  Bruand  cat.  n"  707?  —  Heyd.  Cat.  433. 

Peu  rare  dans  les  hautes  alpes  centrales,  le  long  des  rochers  humides  (Lab.).  — 
Commune  dans  les  alpes  du  26  juin  au  3  aoiit  (Rothb.).  —  En  grande  quantùé  au 
commencement  de  juillet,  dans  les  forêts  de  sapin,  au-dessus  des  bains  du  Gourniguel  à 
3700'— 4000';  en  compagnie  de  monta naria.  Elle  se  cache  pendant  le  jour  dans  les 
bruyères  et  s'envole  rapidement,  dès  qu'on  l'approche,  pour  se  poser  contre  les  troncs  de 
sapin,  les  ailes  à  demi  étalées  (Meyer). 

Mr.  Meyer  affirme  qu'elle  n'existe  pas  dans  le  Jura;    un  échantillon,   venu  de  cette 


-     125     - 

localité  cl  que  j'ai  sous  les  yeux,   ne  lui  appartient  pas  et  ne  peut  être  qu'une  cjana- 
ria  pâle  et  effacée. 

C'est  à  tort  que  l'on  réunit  cette  espèce  à  la  suivante  (voir  flavicinctari  a).  Cya- 
naria,  flavicinct aria  et  caesiaria  se  distinguent  encore  les  unes  des  autres  par  la 
cellule  des  inférieures.  Dans  la  première  la  cellule  se  termine  presqu'en  biseau,  la  bi- 
furcation de  la  médiane  interne  est  peu  écartée  et  la  nervure  cellulaire  se  détache  fort 
près  du  noeud  (point  discoïdal).  Fia vicinctaria  a  la  cellule  terminée  en  polygone  et 
la  nervure  cellulaire  insérée  assez  prés  du  noeud.  Dans  caesiaria  la  cellule  se  termine 
en  forme  d'anse  arrondie  et  le  point  de  détachement  de  la  nervure  cellulaire  se  trouve 
éloigné  du  noeud;  la  bifurcation  de  la  médiane  interne  est  écartée.  Ce  caractère  ma 
sorti  d'embarras  chez  les  individus  douteux. 

278      Flavicinctaria    Hub.  354. 

Treit.   —  Frey.    n.  B.  390,3  (non  4  et  504?).  —  Wood  691.    - 
(non  Dup.   hist.   —    Bruand  cat.).  —  Hcydenr.  Cat.  434. 
Var.  caesiariae.    Treit.  sup.  —  Bdv.  1665?  —  Her.-Schf.  —  Dup.  cat.? 

Espèce  rare;  parmi  les  rocailles  et  les  grandes  herbes  des  hautes  alpes.  Tour  d'Aï, 
etc.   —  juillet  (Lab.).  —  Sur  le  Jura?  et  les  Alpes,  vers  le  milieu  de  juillet  (Rothb.). 

Quoique  cette  espèce  soit  très  voisine  de  caesiaria,  elle  doit  en  rester  séparée; 
pour  s'en  convaincre,  il  importe  de  comparer  enlr'eux  une  série  d'échantillons.  —  Voici 
les  principales  différences;  1)  flavicinctaria  a  un  contour  plus  arrondi  que  caesiaria; 
aussi  le  sommet  des  ailes  supérieures  de  celle-ci  est-il  plus  aigu ,  la  côte  plus  droite  et 
les  inférieures  sont-elles  plus  alongées.  Les  figures  de  Hub.,  quoique  mauvaises,  expri- 
ment celte  différence;  2)  la  bande  marginale  des  supérieures,  dans  la  première,  est  plus 
claire  à  l'extrême  bord;  quelquefois  elle  est  tachetée  de  noir  vers  le  sommet  et  le  centre; 
mais  jamais  on  n'y  voit  de  traits  bien  nets  et  bien  aigus  comme  dans  la  seconde.  Cette 
même  bande  devient  très  claire  à  l'angle  anal  dans  flavicinctaria;  3)  les  zigzags  de 
la  ligne  fulgurale  sont  arrondis  dans  celle-ci  et  aigus  dans  caesiaria;  4)  le  second 
ruban  est  de  même  couleur  que  la  marge  dans  flavicinctaria  et  se  fond  avec  elle  vers 
l'angle  anal;  il  est  plus  clair  dans  caesiaria  et  en  reste  bien  séparé;  5)  la  teinte  jaune 
du  bord  externe  de  la  bande  médiane  de  flavicinctaria  est  séparée  de  l'espace  cen- 
tral par  un  liséré  gris;  la  teinle  fauve  qui  se  voit  souvent  dans  caesiaria  va  jusqu'à 
l'espace  clair;  6)  la  base  des  supérieures  porte  des  ombres  orangées  prononcées  dans  la 
première;  dans  la  seconde  il  n'y  a  pas  de  fauve  sur  ce  point;  7)  les  inférieures  sont  plus 


-     126     - 

colorées  dans  celle-là,  avec  une  tache  blanche  à  l'angle  anal  et  rarement  un  petit  point 
central  ;  dans  celle-ci  le  dessin  s'efface  et  le  point  central  est  très  marqué  ;  8)  la  frange 
est  claire  dans  flavicinctaria  et  tachée  de  noir;  elle  reste  de  la  couleur  du  fond  et 
entrecoupée  de  gris  dans  sa  voisine;  celle-ci  a  de  plus  la  frange  divisée  par  un  trait  6n; 
9)  le  dos  de  la  première  n'est  pas  marqué  de  deux  points  noirs  réunis ,  à  chaque  an- 
neau, comme  dans  la  seconde. 

Le  synonyme  de  Wood  se  rapporte  bien  à  cette  espèce,  au  dire  de  Curtis. 

Les  individus  attribués  au  Jura  sont  fort  douteux.  La  figure  de  Frey.  pi.  504  pour- 
rait bien  s'appliquer  à  salicaria  H.  S. 

•279.     Cyanaria.   Hub.  319. 

Treit.   -   Dup.   —  Bdv.    J664.     -    Her.-Schf.  II.   143.  —  Heydenr. 
Cal.  439. 

Peu  répandue  dans  les  alpes.  Je  l'ai  reçue  de  Chamouny.  Prise  une  fois  sur  le 
Jura  au  Weissenstein ,  par  Mr.  Heuser.  L'époque  exacte  de  son  apparition  m'est  incon- 
nue (Lab.). 

Cette  espèce  ne  peut  pas  plus  être  confondue  avec  caesiaria  que  flavicincta- 
ria; elle  est  plus  voisine  de  la  seconde  que  de  la  première.  La  finesse  de  ses  atomes 
bleuâtres  suffit  déjà  pour  la  caractériser.  Lorsque  cyanaria  est  très  fraîche,  elle  offre 
sur  les  parties  claires  (et  non  sur  les  foncées)  des  supérieures  une  nuance  d'un  jaune 
sale,  très  différente  de  celle  de  caesiaria  et  de  flavicinctaria.  La  première  bande, 
à  la  racine  de  l'aile,  est  très  étroite,  saillante  et  séparée  de  la  racine  d'un  blanc  sale, 
par  une  raie  d'un  gris  presque  noir.  Les  antennes  du  mâle  sont  alternativement  gris 
foncé  et  blanc  pur. 

Paraît  préférer  les  alpes  occidentales,  qu'elle  habile  jusques  prés  de  Grenoble.  — 
Varie  beaucoup,  sans  perdre  ses  caractères  spécifiques  (Meyer). 

280.     Infidaria.   nob. 

Flavicinctaria.    Dup.    hisl.    t.   8.    1*^  part.    p.   400.    pi.    199.  —    Br.   cal. 
n»  706.   —  Fr.  n.  B.  Tab.   390.  fig.   4. 
Les  bois  de  sapin  sombres  des  montagnes  et  même  de  la  plaine;  Joral  de  Lausanne; 
en  juillet    (le  7);    pas   très    rare  (Lab.).  —  Dans  l'OberhasIi;    mêmes   localités;    fréquente 
(Meyer).   —  Bois  du  Jura  (Rolhb.). 

Duponchel,   qui   le   premier   a   bien    distingué    cette   espèce,    l'a    derechef  confondue 


—     127    — 

avec  caesiaria  dans  son  Catalogue,  entraîné  par  l'autorité  de  Boisd.  qui  lui-même  co- 
piait Treit.  —  Le  caractère  saillant,  noté  par  Dup.,  devait  cependant  suffire.  Le  sinus 
profond  du  bord  interne  de  la  bande  médiane  est  très  caractéristique. 

Les  atomes  jaunes  sont  distribués  comme  dans  la  vraie  flavicinctaria.  Le  som- 
met des  supérieures  est  encore  plus  aigu  que  dans  caesiaria.  Le  ruban  blanc  (1'^') 
qui  précède  la  bande  médiane  est  large  comme  dans  caesiaria  et  presque  privé  de 
jaune. 

Les  individus  gris  sont  des  exemplaires  ternis;  jamais  je  n'ai  pu  m'en  procurer  un  frais. 

2.81.     Tophacearia.    W.  V. 

Hub.  309.  —  Treit.  —  Dup.  cat.  —  Bdv.  1776.  —  Her.-Schf.   f. 

198,   199.  IL   14 i.  —  Heydenr.  Cat.  438. 

Propre  aux   vallées   des   hautes  alpes ,    où  elle  n'est  pas  rare.     Près  de  Wasen ,    au 

pied   du  Gottbard  (Bremi).  —  Les  alpes;    assez  commune,   vers  le  25  juillet  (Rothb.).  — 

Commune  près  de  Meyringen;  les  sous-alpes  (Mejer).  —  Je  doute  fort  qu'elle  existe  près 

de  Besançon  (Bruand,  cat.  n"  699). 

282.  Nebularia   Treit.? 

Fr.    B.   66,2.    —    Hub.    571.   —    Dup.  sup.?    —    Bdv.   1617?  — 
Her.-Schf.  fig.  370,  371.  IL  146.  —  Heydenr.  Cat.  386. 

Cette  espèce  fort  rare  est  encore  douteuse  pour  la  Suisse;  elle  a  été  trouvée  à  Mey- 
ringen, par  Mr.  Oit  (Meyer).  —  (Collection  Mejer).  —  Dans  le  Doubs  (Bruand). 

Les  figures  de  Freyer,  de  Hubner  et  de  Duponchel  sont  presque  méconnaissables. 
Faciès  de  salicaria  pâle  et  sans  teinte  jaune.     Antennes  filiformes. 

283.  Incultaria.    Her.-Schf.  fig.  372.  IL  147. 

Ignobiliaria.    Mann  cal.  —  Zell.  —  Heydenr.  Cat.  444. 

Fréquente  dans  l'OberhasIi  (Meyer).  —  Les  alpes  vaudoises;  la  Furca;  le  St.  Gott- 
hard,  etc.;  à  la  fin  de  juin  et  en  juillet  (Lab.).  —  On  la  prend  rarement  bien  fraîche. 
Varie  assez.  Les  rubans  blancs  sont  parfois  étroits  et  couverts  de  taches  grises  ;  d'autre- 
fois ils  sont  larges  et  d'un  blanc  laiteux ,  la  bande  médiane  est  alors  lavée  de  blanc  sale. 
Les  inférieures  sont  aussi  plus  ou  moins  grises  avec  une  bande  plus  claire,  ou  bien 
d'un   blanc   sale   et  sans   bande.     Les  antennes   du  mâle  sont   filiformes,    tomenteuses  en 


-     128    - 

dessous.  Les  femelles  paraissent  plus  fréquentes  que  les  mâles.  Dans  les  échantillons 
très  frais  le  dessin  est  gris,  taché  de  verdàtre. 

Sans  l'indication  de  Mr.  Mann  je  n'eusse  pas  reconnu  son  ignobiliaria  dans  l'in- 
cultaria  de  H.  S.;  je  m'étonne  que  le  premier  nom  n'ait  pas  été  conservé. 

Cette  espèce  appartient  au  groupe  rivularia,  hydraria,  etc.  Elle  présente  les 
mêmes  chevrons  sur  les  nervures  que  podevinaria.  On  pourrait  aussi  bien  lui  rap- 
porter la  figure  273  de  Hub.  qu'à  cette  dernière. 

284.     Ach  10 maria,    nobis  ûg.  8- 

Cette  espèce  n'a  été  prise  jusqu'ici  qu'à  Meyringen,  par  Mr.  Ott.  Le  mâle  que  j'ai 
figuré  existe  dans  la  collection  de  Mr.  Meyer;  je  possède  deux  femelles,  uu  peu  passées. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  lotaria  pour  le  dessin  et  la  taille;  mais  les  antennes  du 
mâle  sont  filiformes.  La  couleur  générale  est  le  fauve  pâle;  le  fond  est  couvert  de  beau- 
coup d'atomes  fins,  brunâtres,  qui  lui  donnent  un  aspect  grisâtre.  Le  dessin  est  très 
peu  saillant.  La  base,  la  bande  médiane  et  la  marge  sont  d'un  gris-roux,  séparées  par 
deux  rubans  plus  clairs,  recouverts  eux-mêmes  de  lignes  grisâtres  qui  les  rendent  indis- 
tincts. La  bande  médiane  est  plus  foncée  vers  le  bord  interne  et  oCfre  une  éclaircie  à  son 
milieu  vers  la  côte;  sur  l'éclaircie  se  voit  â  peine  un  point  gris.  —  Le  bord  externe  de 
la  bande  est  très  sinué  et  très  dentelé;  il  forme  trois  angles  saillants,  séparés  par  autant 
d'enfoncements.  Le  second  ruban  (bistrié)  est  plus  visible  que  le  premier;  les  lignes  qui 
le  couvrent  le  confondent  avec  la  marge.  La  ligne  ondulée  n'est  indiquée  que  vers  le 
sommet.  Celui-ci  est  assez  aigu  et  présente  deux  taches  plus  foncées.  La  frange  est 
fauve-pâle,  entrecoupée  dé  gris,  bordée  d'une  série  de  doubles-points  bien  visibles. 

Les  inférieures  sont  fort  pâles.  Leur  base  est  grisâtre ,  marquée  par  un  angle  pres- 
que droit  sur  le  centre  de  l'aile.  Vient  ensuite  une  bande  plus  claire,  mal  limitée.  La 
marge  est  derechef  enfumée,  et  la  ligne  ondulée  y  apparaît  sous  forme  de  points  plus 
clairs. 

Abdomen  annelé  de  fauve.  Dessous  d'un  blanc  roux,  sali  de  gris  sur  les  bords 
et  la  base.  —  Quatre  points  distincts.  —  Pattes  enfumées.  Tubercules  des  antennes  car- 
rés, peu  saillants  et  pubescents  chez  le  mâle.  —  Palpes  très  courts.  —  Femelle  plus 
pâle  que  le  mâle.  La  nervation  de  la  cellule  des  inférieures  est  très  difTèrente  de  celle 
des  espèces  voisines  et  la  rapproche  de  cyanaria. 


-     129    - 

•285.     Palumbaria  (ta).   F. 

W.   V.   —   Hub.  221.  —  Dup.  —  Bdv.  1606.  —  Treit.   —  Her.- 
Schf.  H.   104.  —  Heydenr.  Cat.  109. 
Lu  ri  data.    Gôtze.  —  Brahni. 
Mucronata.    Devill.  —   Scop. 
Plumbaria.    Esp.    —   Wood  54.3. 
Commune  dans  les  bois  taillis  secs  des  environs  de  Lausanne.     Paraît  une  première 
fois  en  mai  (le  7),    peu  nombreuse;   puis  une  seconde  fois  en  août  (Lab.).  —  Rare  dans 
la  Suisse  centrale;  près  de  Bienne  du  2(i  juin  au  3  juillet.    Une  seule  apparition  (Rothb. 
—  Meyer).  —    Assez  fréquente  dans  les  environs  de  Zurich  (Bremi). 
Cette  espèce  préfère  les  expositions  méridionales. 

286.  PI  agi  aria  (ta).    Lin. 

W.  V.   -    Hub.  220.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.   1633.   -   Her.- 
Schf.  IL   156.  —  Wood  596.  —  Heydenr.  Cat.  420. 
Duplicata.    F. 
Cà  et  là  dans  les  vergers  et  les  haies,  le  long  du  Léman;  pas  rare  à  la  fin  de  mai 
et   en   juin;    puis   à   la  fin  de  juillet  et  en  août  (Lab.).   —   Commune  sur  les  collines  sè- 
ches  des  environs  de  Zurich,    lUto  etc.  (Bremi).  —  Près  de  Scbiipfen  du  10  mai  au  14 
juin ,    puis    du    20    août   au    18  septembre.     Assez   fréquente  (Rothb.).  —  Fort   commune 
prés  de  Burgdorf  sur  les  pentes  exposées  au  grand  soleil.    Vole  de  jour;  fin  mai  et  mi- 
septembre  (Meyer).  —   Deux    apparitions;    la    première    ne   se  montre   guère   que  sur  les 
collines   exposées  au  soleil;    la  seconde  est  plus  répandue,    suivant  les  années.     Une  va- 
riété plus  pâle  et  plus  petite  sur  les  prairies  élevées  du  Jorat,   en  août  (Dup.  hist.  t.  8. 
pi.    195.   f.    3.).     L'apparition   du  printemps  a  surtout  lieu  le  long  du  lac,  et  celle  d'au- 
tomne sur  les  collines  du  Jorat  (Lab.). 

287.  Cassiaria  (ta).    Treit. 

Her.-Schf.  IL  157.  —  Fr.  n.  B.  528.  —  Heydenr.  Cat.  419. 
Praeformaria.    Hub.  532,  533.  —  Dup.  —  Bdv.  1634. 
Performa  ta.    Wood  597. 

Pas   fort   rare  dans   les   bois  et  les  taillis  humides  des  sous-alpes  et  des  montagnes: 
les  OrmoDts;    une  fois  à  Lausanne  même,   en  juillet  (Lab.).   —  Rare  dans  les  Alpes,   le 

17 


-    130    - 

13  juillet  (Rothb.).  —  L'OberhasIi.  Assez  commune  au  mois  d'aoùl  sur  les  pâturages  de 
la  Grindelalp:  6000  pieds  s.  m.,  où  Ton  trouve  de  très  grands  exemplaires.  Une  seule 
fois  prise  à  Burgdorf  sur  les  pentes  de  TOberthal  (Mejer).  —  Les  bords  des  bois;  assez 
rare^(Bremi). 

288-     Sororaria  (riala).    Hub.  355- 

Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1632.  —  Her,-Schf.   II.   158.   —  Fr.  n.  B. 
528.  —  Heydenr.   Cat.  424. 
Imbu  ta  ta.    Hub.  403.  —  Bdv.  1631.   —   Wood  595. 
Paludata.    Thunb. 

Treitschke  indique  cette  espèce  en  Suisse,  Boisduval  l'a  copié;  je  l'ai  reçue  de  Mr. 
Anderegg;  elle  est  plutôt  originaire  des  montagnes  de  l'Allemagne  et  du  Nord. 

289.     Moeniaria  (ta).   W.  V. 

Hub.   298.   —    Bork.   —   Treit.    —    Dup.  —   Bdv.    1609.   -   Her.- 
Schf.  II.  160.   —  Hejdenr.  Cat.  525. 
Unidentata.    Wood  551. 

Prise  une  première  fois  au  commencement  de  juin  et  une  seconde  fois  en  août,  dans 
un  bois  près  de  Lausanne ,  au  milieu  des  bruyères  (Lab.).  —  Commune  près  de  Bienne 
du  14  au  30  août  (Rothb.).  —  Très  rare  près  de  Zuricb;  les  taillis  de  l'Cto  (Bremi). 

290      Chenopodiaria  (la).   Lin. 

W.  V.    —    Bork.   —  Hub.  299.  —  Dup.   -   Bdv.   1746.   -    Her.- 
Schf.  IL  161.   -   Heydenr.   Cat.  530. 
Comitata.    Hub.  Verz.  —  Wood  589. 
Larv.  Hub.  Geom.  H.   Aequiv.  M.  b. 

Rare  dans  les  environs  de  Lausanne.  Parmi  les  orties,  dans  quelques  haies;  en 
juillet  et  en  août  (Lab.).  —  Pas  rare  près  de  Zurich  ;  au  bord  des  bois  ;  le  Zurichberg 
(Bremi).  Une  femelle  près  des  moraines  du  glacier  du  Rhône  à  la  hauteur  d'environ 
6000  pieds,  le  7  août  1850  (Meyer). 


-    ISl    - 

291.  Me  n  sur  aria,    W.  V. 

Hub.    193.    —    Treit.    —    Dup.    —    Bdv.    1607.     -     Her.-Schl.  II. 
162.  —  Hejdenr.  Cal.   110. 
Chenopodiaria.    Esp.  —   Wood  545. 

Très  commune  dans  les  taillis  cl  les  bois  au  milieu  de  l'été.  S'élève  jusque  dans 
les  hautes  alpcs;  elle  fourmille  sur  les  pâturages  des  montagnes  vaudoises  en  juillet  et 
en  août  (Lab.).  —  Commune  prés  de  Scbùpf'en  du  10  juillet  au  28  août  (Rothb.).  — 
Mêmes  localités  dans  le  canton  de  Zurich  (Bremi). 

Varie  beaucoup  dans  l'intensité  du  brun  et  dans  la  netteté  des  bandes..  Cerv  ina- 
ria Treit.  n'existe  pas  en  Suisse;  on  ne  la  prend  que  dans  le  Riesengebirge.  J'ignore 
où  Mr.  Bruand  a  pris  l'indication  de  son  habitation  sur  le  Jura  ;  il  j  a  là  certainement 
une  erreur  (catal.  n"  577). 

292.  Mi  aria  (ta).    W.  V. 

Bork.    —    Treit.    -    Dup.    —  Bdv.  1627.  —  Hub.  292.    -   Her.- 
Schf.  II,   167.     -    Wood  556.   -   Hejdenr.  Cat.  578. 
Viridaria.    Lin.  —  F. 
Delealaria.    Tbunb. 
Pectiuaria.    Knoch. 

Pas  rare  dans  les  bois  de  hêtre,  vers  la  fin  de  juin  (Lab.).  —  A  Schupfen  du  4 
juin  au  2  juillet;  commune  (Rothb.).  —  Les  jardins  (?)  des  environs  de  Zurich;  assez 
fréquente  (Bremi).  —  Fort  commune  dans  la  région  sousalpine;  vallées  d'OberhasIi ,  Gad- 
men,  etc.  (Meyer). 

293.  Bipunctaria.   Bork. 

W.  V.    —  Hub.   276.    -   Treit.  —  Dup.   —  Bdv.   1616.  —  Her.- 
Schf.  II.  169.  —  Wood  547.  —  Hejdenr.  Cat.  111. 
Undulata.    Scop. 

Commune  le  long  des  murs  et  des  rochers  exposés  au  soleil,  contre  lesquels  elle 
se  pose;  juillet  et  août  (Lab.).  —  A  Schupfen  dès  le  27  juin  à  la  fin  d'août;  fréquente 
(Rolhb.).  —  Mêmes  localités  prés  de  Zurich;  dans  les  Grisons,  etc.  (Bremi,  Mengold). 
—  Manque  totalement  dans  le  Bas-Emmenthal,  tandis  qu'elle  est  fort  commune  dans  les 


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montagnes    calcaires   autour  d'Inlerlaken    et   sur   les  pentes  rocailleuses  du  Seitenberg ,   à 
Boningen ,  près  de  Mejringen ,  etc.  (Meyer). 

Je  possède  des  exemplaires  du  Valais ,  d'un  gris  presque  noir.  Cette  espèce  bat  des 
ailes  en  se  posant,  comme  mensuraria  et  palumbaria. 

294.  Vespertaria.   Lin. 

Bork.   —    W.    V.  —    Hub.  226.  —  Bdv.    1618.  —  Fr.  B.   107,2. 
Dup.  cat.  —  Her.-Schf.  H.   170.  —  Heydenr.  Cat.  101. 
Brunnearia.    Devil. 

Ouelquefois  dans  les  haies  des  environs  de  Lausanne;  fin  d'août  (Lab.).  —  Les  haies 
à  la  fin  d'aoïit,  dans  les  environs  de  Hurgdorf,  de  Meyringen,  etc.;  pas  rare  (Mejer). 
—  Sur  les  rochers  du  St.  Gotthard  (an  rupest raria?)  (Bremi).  ^  Du  22  août  au  13 
septembre,   près  de  Schiipfen;  assez  fréquente. 

La  figure  de  Hub.  est  méconnaissable. 

295.  Impluviaria  (ta).    W.  V. 

Hub.  223.   —  Treit.   —  Dup.  —  Bdv.  1767.    -   Her.-Schi.  f.  193. 
(var.)  n.   171.  —  VVood  610.  —  Heydenr.  Cat.  361. 
Tri  fa  scia  ta.    Bork. 
Larv.  Hub.  Geom.   \l.  Aequiv.  F.  a.  b.  fig.   1. 

Les  bois  au-dessus  de  Lausanne  en  juin  et  juillet;  pas  rare;  quelques  individus  égre- 
nés le  long  du  Léman,  dans  les  vergers,  à  la  fin  de  mai.  S'élève  sur  les  sous-alpes, 
etc. ,  y  parait  à  la  fin  de  juin  (Lab.).  —  Prés  d'Aarberg  et  de  Schùpfen  du  20  juin  au 
12  juillet;  peu  rare  (Rothb.).  —  Sur  le  Righi  au  milieu  des  rochers,  dans  le  mois  d'août, 
fréquente;  dans  les  Grisons  (Bremi.  Mengold).  —  Très  commune  dans  le  canton  de 
Berne  (Meyer). 

Quoiqu'elle  paraisse  dès  la  fin  de  mai  jusqu'en  août ,  je  doute  très  fort  qu'elle  fasse 
deux  apparitions;  ces  différences  se  lient  à  la  diversité  des  localités;  car  on  la  voit  suc- 
cessivement paraître  en  mai  et  en  juin  dans  les  lieux  plus  chauds;  en  juin  et  juillet  sur 
les  montagnes,  et  en  août  dans  les  alpes  plus  élevées.  Ce  fait  se  reproduit  chez  la 
plupart  des  phalènes  qui  habitent  à  des  hauteurs  différentes.  Lorsqu'il  s'agit  d'une  se- 
conde génération  dans  l'année,  il  importe  de  savoir  si  elle  a  lieu  dans  la  même  localité 
que  la  première. 


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296.  Ruberaria  (ta).    Fr.  n.  B.  36,2 

Her.-Schf.  fig.  209,  210.  —  II.  172.  —  Heydenr.   Cat.  360. 

Celle  espèce ,  recueillie  dans  les  Grisons ,  près  de  Coire ,  y  a  élé  prise  par  Mr. 
Bredow,  dans  l'été.  Je  ne  Tai  pas  encore  vue  en  nature  (Lab.).  —  Her.-Schf.  lui  donne 
deux  caractères  dislinclifs:  1)  la  bande  claire  moyenne,  plus  couverte  d'atomes  que 
dans  impluviaria  et  presque  de  la  couleur  du  fond;  2)  les  deux  filets  rougeâtres  avec 
les  tacbes  de  même  couleur;  les  premiers  sur  les  bords  de  la  bande  médiane;  les  secon- 
des vers  la  marge.  De  ces  deux  caractères  le  premier  seul  me  parait  avoir  quelque 
valeur;  mais  je  l'ai  retrouvé  sur  des  exemplaires  d'impluviari  a ,  provenant  des  Alpes. 
Quant  au  second  ,  il  pourrait  bien  n'être  qu'une  modification  de  certaines  teintes  verdâ- 
Ires,  analogue  à  celle  que  présente  elularia,  aeruginaria,  etc.  Il  faut  ici  de  nou- 
velles observations  (Lab.).  —  Freyer  la  compare  avec  elutata  et  lui  donne  d'autres  ca- 
ractères: 1)  les  ailes  supérieures  plus  alongées;  2)  et  sur  leur  dessous  une  seule  bande, 
raccourcie  derrière  le  point,  tandis  qu'elutata  en  a  deux.  Ces  deux  caractères  sont 
très  vagues.  En  tout  cas  ruberata  est  plus  voisine  d' impluviaria  que  d'élu  ta  ria. 
Je  crois  que  tous  les  individus,  provenant  de  Meyringen  et  de  la  région  sousalpine,  lui  ap- 
partiennent, car  ils  ont  les  ailes  alongées,  qu'ils  aient  ou  non  au-dessous  des  ailes  su- 
périeures une  seconde  bande,  assez  visible  (Meyer). 

297.  Elutaria  (ta).   W.  V. 

Hub.  224,    381—385.  —   Treit.  —  Dup.    —    Bdv.  1766.  —  Her.- 
Schf.  H.   173.  —   Wood  611.  —  Heydenr.  Cat.  359. 
Larv.  Hub.  Geom.  II.  Aequiv.  F.  a  b.  fig.  2. 

Fréquente  dans  tous  les  bois  sombres  et  frais  où  croît  le  myrtile,  en  juin  et  juillet 
(Lab.).  —  Gadmenthal  ;  Burgdorf,  etc.;  commune:  en  juin  (Meyer).  —  De  même  dans 
le  canton  de  Zurich  (Bremi).  —  Commune  près  de  Schiipfen  et  de  Langnau,  du  24  juin 
au  7  août  (Rolhb.). 

La  variété  brune  est  un  accident  postérieur  à  l'éclosion  et  qui  résulte  de  l'exposi- 
tion à  quelque  vapeur  légèrement  acide;  on  la  produit  à  volonté.  —  Varie  souvent  en 
grandeur  et  plus  encore  dans  les  dessins  et  les  couleurs. 


-     134     - 

298.  Suffumaria  (ta).    W.  V. 

Hub.    306.    —    Treit.     -    Bdv.    1761.   —  Dup.  siip.   —  Her.-Scht. 
II.   174..   —   VVood  582.   —  Hej-denr.  Cal.  546. 
Pi  cala?  Bruaiid  calai,  n»  698. 

A  la  lin  de  mai  et  au  commencement  de  juin ,  dans  quelques  localités  restreintes 
des  forets  de  sapin  du  Jorat,  au-dessus  de  Lausanne.  Très  rare  (Lab.).  —  Au  com- 
mencement de  juin  près  de  Burgdorf;  fort  rare  (Me^'er).  —  Les  taillis  de  l'Uto;  moins 
rare  prés  de  Zuricb  (Bremi).  —  Très  rare  dans  le  canton  de  Berne;  Langnau  ;  Berne; 
Scbûpfen;  23  mai  (Rothb.). 

Un  amateur  de  Berne  l'élève  toutes  les  années  de  cbenille. 

299.  Ribesiaria.   Bdv.   1762- 

Dup.  cat.  —  Her.-Scbf.  II.   175.  —  Heydenr.  Cal.  547. 
Prunata.    Lin.  —  W.  V.   —  Hub.  304.  —  Bork.  —  Dup.  bist.  —  Wood  581. 

Peu  rare  au  milieu  de  l'été,  partout  (Lab.).  —  Aarberg;  Scbûpfen,  du  10  juillet 
au  2  septembre  [Rotbb.).  —  Se  trouve  le  plus  souvent  au  plafond  des  pavillons  de  jar- 
din   et    vole    volontiers    le   soir   dans    les    cbambres   éclairées.    —    Commune    à    Burgdorf 

(Mejer). 

300.  Silacearia    ta).    W.  V. 

Hub.  303,  477,  478.   —  Treit.   —  Dup.  —  Bdv.   1763.  —  Her.- 
Scbf.  IL   177.   —  Wood  571.   —  Hejdenr.  Cat.  549. 
Larv.    Hub.  Geom.  IL   Aequiv.  M.  b.  fig.   i. 

Prés  de  Scbûpfen,  assez  fréquente,  du  21  mai  au  26  juin;  puis  du  17  au  31  août; 
deux  apparitions  (Rothb.).  —  Près  de  Burgdorf  (Meyer).  —  Les  pentes  de  l'Uto;  assez 
rare  (Bremi).  —  Prise  une  fois  près  de  Lausanne,  au  milieu  de  mai,  une  seconde  fois 
en  juin  et  une  troisième  à  la  fin  de  juillet,  par  Mr.  Leresche.  Je  l'ai  prise  dans  les 
bois  des  sous-alpes  d'Aigle,  en  juin  (Lab.). 

Varie  beaucoup  dans  la  forme  de  la  bande  médiane  et  présente  souvent  des  variétés 
méconnaissables.  L'une  des  plus  belles  est  celle,  où  le  bord  extérieur  de  la  bande  forme 
une  série  de  longues  pointes  (Mejer). 


-    185    - 

301.     Reticularia  (ta).    W-  V. 

Hub.    308.    —   Treil.    —   Bdv.    1764.    —  Dup.  sup.  —   Her.-Schf. 
II.  178.    -  Hejdenr.  Cat.  551. 

Prés  de  Meyringen  en  juillet  (Meyer).  —  Les  Alpes.  Environs  de  Schiipl'en;  très 
rare  (Rothb.).  —  L'Ulo  prés  de  Zurich;  très  rare  (Bremi).  —  Prés  de  Seen  (Rordorf). 
—  Trouvée  par  Mr.  Heuser,  le  12  juin,  sur  le  Jura,  près  de  l'hôtel  du  Weissenstein , 
à  4000   pieds  (Meyer). 

:î02.     Psittacaria  (ta).    F. 

W.  V.   —    Hub.  227.  —  Treil.   —  Dup.   —  Bdv.   1667.  —  Her.- 
Schf.  II.  179.  —  Wood  609.   —  Hejdenr.  Cat.  430. 
Coraciata.    Hub.    278.    —    Trait.    —    Dup.    —    Bdv.    1668.    —    Hejdenr. 
Cat.  431. 

Pas  fréquente  dans  les  environs  de  Lausanne;  en  mai;  puis  en  automne  (septembre) 
iLah.l.  —  Prés  de  Schiipfen  du  9  mai  au  14  juin;  puis  du  20  août  au  1  octobre;  pas 
rare  (Rothb.).  —  Le  6  septembre  1848  en  grande  quantité  et  par  vols  au  bord  du  Som- 
merhauswald,  près  Burgdorf,  sous  les  chênes.  Ces  vols  se  répétèrent  trois  soirs  de  suite 
quelques  minutes  après  le  coucher  du  soleil.  Femelle  rare  (Mejer).  —  Les  vergers  des 
environs  de  Zurich;  pas  rare  (Bremi).  —  Prés  de  Coire;  mêmes  localités  (Krieschb.). 

L'identité  de  psittacaria  et  de  coraciaria  ne  me  paraît  pas  suffisamment  établie, 
quoiqu'en  dise  Her.-Schf.  Ce  point  reste  à  éclaircir.  Je  n'ai  vu  qu'un  seul  mauvais 
échantillon  de  la  dernière.     Mr.  Rremi  indique  celle-ci  sur  les  alpes;  au  Rhigi.  (?) 

303.     Fi rm aria.    Treit.  sup. 

Hub.  515.  —  Rdv.   1755.  —  Her.-Schf.  f.  237—239.  II.    180.  — 
Heydenr.  Cat.  309. 
Simulât  a.    Wood  634. 

Cette  espèce  très  rare  a  été  trouvée  près  de  Schûpfen  par  Mr.  Rothenbach. 


-     136     - 

304.  Fulvaria  (ta).   W.  V. 

Bork.    —  Hub.   297.    —    Treit.    -    Dup.   —  Hub.  Beitr.   —  Bdv. 
1747.   —  Her.-Schf.  II.   183.   —   Wood  561.  —  Heyd.  Gat.  528. 
S  o  ci  a  ta.    F. 
Cuspidala.    Thunb. 
Larv.    Hub.  Geom.  II.  Aequiv.   M.  a. 

Assez  fréquente,  dans  les  haies  des  environs  de  Lausanne,  en  juillet  (Lab.).  -  Du 
22  juin  au  21  juillet  prés  de  Scbùpfen;  assez  commune  (Rothb.).  —  De  même  près  de 
Zurich  (Bremi).  —  A  Burgdorf  (Mej-er). 

La  chenille  vit  sur  les  rosiers;  MM.  Bremi  et  Rolhenbach  l'ont  élevée  sur  le  pre- 
mier rosier  venu. 

305.  Popularia  (ta).   Lin. 

F.  —  W.  V.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1743.  —  Hub.  300.  — 
Her.-Schf.  II.  185.  —  Wood  590.  —  Hejdenr.  Gat.  529. 

Très  commune  en  été  sur  les  prairies  des  alpes;  moins  fréquente  dans  la  plaine 
(Lab.).  —  Les  haies  sur  le  Zurichberg;  pas  rare  (Bremi).  —  Du  21  juin  au  30  août, 
dans  les  contrées  alpines  du  canton  de  Berne;  assez  fréquente  (Rothb.). 

La  chenille  ne  peut  vivre  uniquement  sur  le  tremble,  car  on  trouve  le  papillon  en 
abondance  sur  les  hautes  alpes  où  n'existe  aucun  peuplier,  à  peine  quelques  rares  sau- 
les. —  Paraît  avoir  deux  apparitions.  Je  l'ai  prise  sur  la  Meyenwand  à  5000  pieds, 
d'abord  à  la  mi-juin ,  puis  au  mois  d'août.  Dans  ces  régions  le  dessin  est  bien  plus 
vif  (Meyer). 

306.  Pyraliaria  (ta).    F. 

W.  V.  —  Hub.  302.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1745.  —  Her.- 
Schf.  IL  186.  —  Fr.  n.  B.  444.  —  Wood  594.  —  Heydenr. 
Gat.  532. 

Rare  prés  de  Lausanne:  les  haies  touffues;  en  juillet  (Lab.).  —  Dans  le  Valais;  prés 
des  bains  de  Louésche;  fréquente.  Dans  le  Jura,  prés  de  Bienne;  rare  (Rothb.).  — 
Près  de  Seen  (Rordorf).  —  Très  rare  autour  de  Burgdorf  (Mejer). 


-    137    - 

307.  Achatrnaria  Cta).    Hub.  301,  408. 

Treit.  —  Dup.  —  Fr.  n.  B.  198,1.   —  Bdv.   1742.  —  Her.-Schf. 
11.   187.   -  Wood  593. 
Marmorata?    Bruand  Catal.  n°  687. 
Tesiala.    Wood  492. 

Une  fois  sur  le  mont  de  la  Tour  de  Gourze  au  commencement  de  juillet;  une  se- 
conde fois  dans  les  bois  du  Jorat  à  la  fin  d'août  (Lab.).  —  A  Schiipfen  du  6  au  8  oc- 
tobre ;  rare  (Rotbb.l. 

Il  est  probable  que  cette  espèce  a  deux  apparitions  dans  nos  contrées.  —  La  figure 
de  Dup.  est  mauvaise. 

Marmorata  appartient  à  l'Allemagne  orientale;  elle  y  est  fort  rare. 

308.  Russaria  (ta).  W.  V. 

Hub.    305    (non  445).  —  Bork.  —  Treit.   —  Bdv.   1765.   —  Dnp. 
Fr.  B.  18,  1.  —  Her.-Schf.  H.   189.  —  Heydenr.  Cat.  553. 
Centumnotata.    Fabr.   —   Wood  578. 

Immanata,    amoenata ,    marmorata,    concinnata,    commanotata   et   saturata. 
Wood  573—577.    (Heydenr.). 
Peu   fréquente   dans   les   environs   de  Lausanne;    une  première  fois  en  mai;  une  se- 
conde  en   août  (Lab.).  —  Commune  près  de  Schiipfen  à  la  fin  de  mai,  puis  du  3  juillet 
au  14-  août  (Rothb.).  —  De  même  près  de  Zurich  (Bremi)  —  et  de  Burgdorf  (Meyer). 

309.  Perfuscaria  (ta).   Haworth,  (teste  Curtis  ipse). 

Slph.  6577.  —  Curt.  Cat.  —  Wood  580. 
Rus  s  a  ta.    Hub.  445?  —  Treit.  (var.) 
Acutata?    Guèn.   —  Bruand  Catal.  n°  689. 

Après  avoir  vu  plusieurs  échantillons  de  cette  espèce,  je  suis  demeuré  convaincu 
que  les  auteurs  anglais  avaient  raison  de  la  séparer  de  la  précédente.  Je  n'ai  point  ob- 
servé d'individus  intermédiaires  ;  l'espèce  varie  fort  peu. 

Elle  a  été  prise  par  Mr.  Leresche  dans  les  environs  de  Lausanne  en  juillet,  et  au- 
tour de  Zurich,  par  MM.  Bremi  et  Zeller,  à  la  même  époque.  —  Je  l'ai  prise  près  de 
Lausanne  au  milieu  de  septembre  (Lab.). 

La    femelle  ressemble    entièrement  au    mâle.      Les   caractères   qui    la   distinguent   de 

18 


-    138    - 

russaria  sont:  1)  une  taille  constamment  plus  petite;  2)  le  dessin  de  la  base  des  su- 
périeures peu  marqué  et  moins  découpé;  3)  la  bande  moyenne  enlièrement  d'un  gris- 
roux  foncé  pointillé,  sans  stries  festonnées  du  côté  de  la  racine  de  l'aile;  4)  la  ligne  on- 
dulée de  la  marge  moins  saillante,  surtout  vers  son  milieu,  avec  des  dentelures  plus  ai- 
guës; 5)  les  ailes  inférieures  plus  alongées,  avec  un  angle  saillant  sur  le  disque,  sans  ta- 
ches le  long  de  la  marge;  6)  l'angle  externe  de  la  bande  médiane  des  supérieures  pro- 
longé et  aigu.  Chez  une  femelle  je  l'ai  vu  moins  saillant,  mais  toujours  plus  qu'il 
n'est  représenté  dans  la  figure  de  Hub.  —  Quant  à  cette  dernière,  elle  peut  se  rapporter 
mieux  à  l'une  des  espèces  de  Wood,  qu'à  la  nôtre.  Ses  ailes  arrondies,  ses  teintes  fon- 
cées, sa  bande  arrondie  sur  le  bord  postérieur,  ne  se  rapportent  ni  à  russaria,  ni  à 
perfuscaria. 

310.  Ruptaria  (ta).    Hub.  295. 

Treit.    et   sup.    —   Dup.    —   Bdv.    1750.    —   Fr.    n.    B.  24,1,  — 
Her.-Schf.   II.  190.   —  Heydenr.  Cal.   534. 
Corylata.    Wood  572. 
Larv.    Hub.  Geom.  TI.   Aequiv.  M.  a. 
Cette   espèce    peu  commune  se  trouve  ça  et  là  dans  toute  la  Suisse;    elle  habile  les 
taillis   et   les   bois   feuilles,    en   mai  et  en  juin.     Sauvabelin  près  de  Lausanne  (Lab.).  — 
Pas  rare,  à  Schiipfen  du  11  mai  au  29  juin  (Rolhb.).  —  Les  bois  de  l'Uto;  rare  (Bremi). 
—  Prés  de  Meyringen,   de  Burgdorf  (Sommerhauswald);    commune  dès  le  milieu  de  mai 
au  milieu  de  juin  (Meyer).  —  Varie  beaucoup. 

311.  Variaria  (ta).    W.  V. 

Hub.    293.    —   Treit.    et  sup.    —   Dup.    hist.    (descript.).   —   Bdv. 
1749.  -  Her.-Schf.  H.   192.  —  Heyd.  Cal.  306.  —  Wood  635. 
Juniperata.    Dup.  hist.   (fig.).  —  Fnlvata  Fab.  —  Pinelata    Bork. 
Var.  vitiosata.    Hub.  380  (non  337)  —  (an  Her.-Schf.  fig.  296—298)?  — 

Heydenr.  Cat.  307. 
Var.  obeliscata.    Hub.    296.    —   Treit.    —  Dup.  hist.  (descript.  non  fig.). 

-   Her.-Schf.   fig.  240—  242.   —  Heydenr.  Cat.   308. 
Larv.    Hub.  Geom.  H.  Aequiv.  Ç.  b.  fig.  1. 

Très  commune  dans  les  bois  de  sapin  dès  la  fin  de  mai  jusqu'au  commencement  de 
juillet;   reparaît  au   commencement   de  l'automne,    mais  en  petit  nombre,  sur  le  haut  du 


—    189    - 

Jorat  (Lab.).  —  Du  16  mai  au  21  juin;  du  8  aoûl  au  23  septembre,  à  Scbupleu;  très 
commune  (Rolbb.).  —  De  même  près  de  Zuricb  (Bremi).  —  S'élève  sur  les  alpes  jus- 
qu'à la  limite  des  bois,  et  s'y  montre  à  la  fin  de  juin  et  en  juillet.  En  grande  abon- 
dance du  8  au  13  juin  dans  toutes  les  forêts  de  sapin,  au  pied  du  Jura,  près  de  So- 
Ifiure  (Mcyer). 

La  femelle  est  toujours  plus  grande  et  moins  colorée  que  le  mâle.  —  Dup.  unit 
à  variaria  la  figure  de  juniperata  avec  des  couleurs  exagérées,  et  sons  le  nom  de 
juniperala  mâle  il  représente  variaria  femelle  (pi.  206,  fig.  3  et  4). 

Obeliscata  est  fort  rare;  elle  a  été  prise  le  8  juin  près  de  Schiipfen,  par  Mr. 
Rotbenbach.  Les  figures  380  Hub.  et  60,3  de  Fr.  n.  B.  sont  tellement  imparfaites  qu'il 
est  difficile  de  dire  si  elles  se  rapportent  à  une  variété  de  fluctua  ria,  de  variaria, 
ou  même  de  stragularia.     Prises  sur  des  individus  altérés,  elles  ne  peuvent  servir. 

Si  Obeliscata  Hub.  n'est  réellement  qu'une  variété  de  variaria,  il  pourrait  bien 
en  être  de  même  de  simularia.  Malgré  l'autorité  de  Treit.  la  question  de  ces  deux 
variétés  ne  me  paraît  point  jugée  définitivement.  J'ai  recueilli  un  très  grand  nombre  de 
formes,  mâles  et  femelles,  de  variaria  dans  des  localités  très  différentes,  depuis  la  fin 
de  mai  jusqu'en  septembre,  et  je  n'ai  jamais  rencontré  obeliscata,  ni  rien  qui  en  ap- 
proche. Un  individu,  provenant  de  Mr.  Rotbenbach,  a  les  nervures  saillantes  et  noirâ- 
tres, ce  que  je  n'ai  jamais  vu  dans  aucune  variaria  où  le  contraire  a  plutôt  lieu.  Les 
mêmes  confusions,  signalées  à  l'occasion  de  bastaria,  de  galiaria  et  de  leurs  varié- 
tés,  pourraient  bien  se  reproduire  ici. 

312.     Stragularia  (ta).   Hub.  337. 

Rdv.   1794?  —  (non  Treit.) 
Vitiosata?    Fr.  n.  B.  60,  3. 

Variariae    var.?    Her.-Schf.   fig.  296—298.   —  Hub.   380? 
Rare  dans  les  bois  des  environs  de  Lausanne;  on  la  prend  difficilement  fraîche.    Jus- 
qu'ici je  n'ai  pu  saisir  que  des  mâles.     MM.  Bremi  et  Rotbenbach  possèdent  chacun  une 
femelle  (Lab.). 

Malgré  l'autorité  de  Her.-Schf.,  je  ne  puis  encore  admettre  que  stragulata  (Hub.) 
ne  soit  qu'une  variété  de  variaria.  Voici  les  différences  que  j'ai  constatées:  1)  le  som- 
met des  supérieures  est  plus  arrondi  dans  stragularia  que  dans  variaria;  2)  le  com- 
mencement de  la  bande  médiane  de  la  première  n'offre  aucun  angle  saillant  du  côté  du 
sommet   de   l'aile,    là   où   la   seconde   en   présente  un   très    prononcé;    3)    l'angle    central 


—    140     - 

formé  par  la  bande,  sur  les  inférieures,  est  plus  alongé  dans  slragularia,  et  la  ligne 
ondulée  s'y  dessine  mieux  sur  un  fond  plus  foncé;  4)  la  femelle  de  la  première  est  par- 
faitement semblable  au  mâle,  dans  la  seconde  elle  est  constamment  différente  de  lui; 
5)  il  n'existe  pas  d'individus  faisant  passage  d'une  espèce  à  l'autre.  Les  exemplaires 
de  varia  ria  qui  ont  une  teinte  jaunâtre  autour  de  la  bande  médiane  sont  précisément 
ceux  qui  s'éloignent  le  plus  de  slragularia  par  leur  bande  très  prononcée;  6)  je  n'ai 
jamais  vu  variaria  fraîche  présenter  la  teinte  gris-noire  de  la  bande  médiane  de  slra- 
gularia; 7)  la  ligne  ondulée  de  variaria  a  les  dentelures  plus  aiguës;  8)  la  cellule  des 
inférieures  de  celle-ci  est  plus  alongée. 

La  figure  de  Hub.  337  est  trop  vivement  coloriée.  Il  est  probable  que  Bdv.  avait 
notre  slragularia  sous  les  yeux.  Les  synonymes  de  Freyer  et  de  Her.-Schf. ,  ainsi 
que  la  figure  de  Hub.  380,  sont  incertains.  Slragulala  Hub.  (viliosata  Fr.)  se  trouve 
placée,  dans  le  musée  de  Vienne,  tout  à  côté  de  fluctuaria;  elle  est  spécifiquement 
distincte  de  variala,  tandis  qu'obeliscata  ne  Test  pas  (Mann). 

313-     Juniperaria  (ta).    Lin. 

W.  V.  —  Bork.  —   Hub.  294.  —  Treit  et  sup.  —  Dup.  (descript. 
non    fig.).    —    Fr.    n.    B.    108,1.   —  Bdv.  1748.  —  Her.-Schf. 
TL  193.  —  Wood  638.  —  Heydenr.  Cal.  304. 
Larv.    Hub.  G.  II.  Aequiv.  J.  b.  fig.  2. 

Cette  espèce,  propre  aux  régions  septentrionales,  descend  quelquefois  jusqu'au  pied 
des  Alpes,  dans  les  forêts  de  sapin;  elle  s'élève  sur  les  hautes  Alpes  avec  le  genièvrier, 
dont  la  chenille  se  nourrit.  Montagnes  d'Aigle  en  septembre  et  en  octobre  ;  assez  fré- 
quente (Lab.).  —  Meyringen,  etc.  (Oit).  —  A  Schiipfen  dans  le  milieu  d'octobre;  rare 
(Rothb.)) 

314.     Ter  sari  a  (ta).  W.  V. 

Hub.  268.  —  Treit.   —  Dup.  —  Bdv.   1652.  —  Her.-Schf.  II.  198. 
—  Wood  612.  —  Heydenr.  Cat.  403. 
Aemulata.     Hub.  448. 
Larv.  Hub.  G.  IIL  A.  L  a— d  (Aemulata). 
Pas    fréquente    dans    les  environs   de  Lausanne,    en  juin;    pénétre  dans  les  maisons; 
s'applique  contre  les  murs  et  les  clôtures  (Lab.).  —  De  même  prés  de  Burgdorf  (Meyer). 


-     141     - 

—  Paraît  plus  rare  dans  la  Suisse  septentrionale;  vallée  de  Maderan  (Bremi).  —  Aar- 
berg;  Moudon,  le  9  juin;  rare  (Rothb.). 

Cette  espèce  varie  souvent. 

Tersaria  a  deux  apparitions  par  an.  Mes  individus  sont  pris  le  21  avril,  le  8 
mai  et  le  9  juillet.  Ceux  de  la  seconde  génération  ont  une  teinte  moins  brunâtre  et  le 
dessin  plus  effacé  (Meyer). 

815.     Vitalbaria  (ta).    W.  V. 

Hub.   269.   —    Treit.    —   Dup.    —    Her.-Schf.    II.   200.    —   Wood 
613.  —  Heydenr.   Gat.  184. 

Pas    rare   dans    les   haies    des   environs  de  Lausanne,    d'abord  en  juin,  puis  une  se- 
conde fois  en  août  (Lab.).  —   Près  d'Aarberg,  au  mois  d'août;    rare  (Rothb.). 
Espèce  omise  dans  Boisduval. 

316.  Fluviaria  (ta).    Hub.  280,  281- 

Treit.   -   Dup.  cat.  —  Bdv.  1645.  —  Her.-Schf.   II.  202.  —  Hey- 
denr. Cat.  397. 

Cette  espèce,  très  rare,  a  été  prise  deux  fois  dans  les  environs  de  Lausanne,  au 
mois  de  juillet,  par  Mr.  Leresche  (Lab.).  —  (Collection  du  musée  de  Lausanne.) 

317.  Gemmaria  (ta).   Hub.  283. 

Treit.    sup.    —   Bdv.    1644.   —   Dup.  sup.   ^  Her.-Schf.  fig.  345. 
II.  204  (non  Bork.). 
Celle   espèce   a    été  prise  par  Mr.  Bruand  sur  la  frontière  suisse  de  Pontarlier:   j'ai 
vu   un   individu,   provenant  de  cette  localité.     Mr.  Zeller  l'a  trouvée  aussi  prés  des  bains 
de  Louësche  (Valais)  —  (Lab.). 

Gemmaria  Bork.  est  rhomboïdaria. 

G.  Vn.   Cheimatobia.   Steph.  Dup. 
(Operobia.  Stph.  —  Operothera.   Dents.  1ns.  —  Acidalia.   Treit.  — 
Larentia.   Bdv.  —  Hybernia.   Curt.) 
Nota.      Brumaria  ne  peut  se  séparer  de  dilutaria.     La  nervation  est  celle  de  la  pre- 
mière division  du  genre  précédent.    Ni  les  antennes  pénnicillées  du  mâle ,  ni  l'ab- 
sence d'aile  chez  la  femelle ,  ne  peuvent  motiver  une  séparation. 


-    142    — 


318-     B  rumaria.    Lin. 


Esp.    —    W.    V.    —   Hub.    191,   415,    509    Ç.    —    Dup.    -    Bdv. 
1670.    —   Her.-Schf.    fig.   352.    Ç.   II.   206.    —   Wood   640.   — 
Heydenr.   Cal.    297.   —   Denkschriften    der  schweiz.  naturforsch. 
Gesellschafl:   1.  Bd. ,  2.  Abth.  pag.  88. 
Larv.   Hub.   G.  II.  A.  B.   b.  fig.  2. 

Très  commune  partout  où  il  y  a  des  arbres  fruitiers  dans  le  mois  de  novembre, 
surtout  alors  que  la  température  est  pluvieuse.  Lorsque  novembre  est  très  froid,  elle 
retarde  son  apparition  jusqu'en  décembre,  en  profitant  d'un  dégel.  Abonde  surtout  du 
1  au  20  novembre  dans  les  environs  de  Lausanne  (Lab.).  —  A  Schùpfen  du  19  octobre 
au   1   novembre  iRotbb.). 

Dans  le  repos  complet,  durant  le  jour,  le  papillon  tient  ses  ailes  abaissées  comme 
toutes  les  phalènes;  ce  n'est  que  le  soir,  lorsqu'il  est  en  quête  de  la  femelle,  qu'il  les 
a  relevées  quoique  posé. 

Les  antennes  sont  fortement  crénelées  en-dessous  et  garnies  de  deux  rangées  de 
poils,  assez  longs  et  pennicillés,   comme  dans  plusieurs  acidalia. 

319.     Borearia  (ta).    Hub.  il3,  414. 

Treil.    sup.    —    Bdv.    1671.    —    Dup.    sup.   —  Her.-Schf  fig.  353. 
Ç.  IL  207.  —  Hejdenr.   Cat.  298. 

J'ai  pris  deux  fois  cette  espèce  dans  les  bois  des  environs  de  Lausanne ,  en  même 
temps  que  brumaria.  Sa  taille  est  un  peu  au-dessus  de  celle  de  cette  dernière  et  la 
cellule  des  inférieures  plus  alongée. 

G.  Vin.  Lobophora.  Curt.  Bdv.  Dup. 
(Acidalia.  Treit.) 
Nota.  Le  plus  artificiel  de  tous  les  genres,  quoique  fondé  sur  uu  caractère  unique  et 
saillant.  Les  ailerons  surnuméraires  résultent  d'un  reploiement  du  bord  interne 
des  inférieures,  avec  séparation  par  fissure  de  la  nervure  anale.  Dans  Anaïtis 
Bdv.  la  même  nervure  avorte  sans  se  reployer.  La  nervation  varie  beaucoup. 
Poly commaria ,  virelaria  et  sexalaria  l'ont  semblable  à  la  première  di- 
vision des  Larentia.  La  première  se  place  à  côté  de  variaria,  la  seconde  et 
la    troisième   non  loin    de   dilularia.  —  Lobularia  et  sabinaria  ont  la  cel- 


-    143    - 

Iule  construite  sur  un  plan  particulier  qui  n'existe  nulle  part  dans  les  phalènes; 
la  scapulaire  se  détache  de  l'angle  extérieur  de  la  cellule  et  le  rameau  interne 
de  la  médiane  externe  se  confond  avec  l'anastomose  et  la  suit  pendant  un  ins- 
tant, pour  s'en  séparer  un  peu  avant  le  noeud;  le  reste  se  rapproche  de  la 
forme  6  de  Larentia.  Hexapteraria  reproduit  la  forme  de  la  cellule  d'Anaï- 
tis;  mais  l'anastomose  s'insère  au-delà  de  la  bifurcation  et  non  avant  elle. 

-320.     Appendicularia.   Bdv.  1673. 

Dup.  cat.  —  Her.-Schf.  flg.  366—369.  II.  208. 
Sertata.    Hub.  489,  490.  —  Treit.  —  Dup.  hist. 

Mr.  Bremi  l'a  prise  dans  les  bois  du  Zurichberg,  au  mois  de  mai.  —  Près  de  Berne, 
une  fois  (Rolhb.). 

321.  Polycommaria  (ta).    Hub.  190- 

VV.  V.   —   Treit.  et  sup.  —   Dup.  (descript.  non  fig.)  —  Bdv.  1674. 
—   Her.-Schf.    II.    209.    —   Fr.    n.    B.   522.   —  Wood  642.    - 
Heydenr.  Cat.  366. 
Larv.  Hub.  Geom.   II.  Aequiv.  G.  a.  b.  6g.  2. 

Quelquefois  dans  les  environs  deLansanne,  en  juillet;  les  bois  (Lab.).  —  Sur  l'Uto, 
près  de  Zurich;  rare  (Bremi). 

Je  doute  que  cette  phalène  habite  les  Alpes.  Elle  parait  avoir  deux  apparitions, 
une  en  avril,  l'autre  en  juillet.  Dans  la  figure  6  pi.  206,  Dup.  donne  une  mauvaise  co- 
pie de  obeliscata   Hub.,  sous  le  nom  de  polycommata  et  vice-versâ. 

322.  Lobularia  (ta).  Hub.  362. 

Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1675.  —   Her.-Schf.  II.  210. 
Dentistrigata.   Wood  643. 

Larv.    Hub.  Geom.  II.  Aequiv.  G.  a.   b.  fig.   I.  c. 
Cette  espèce,  peu  rare  dans  certaines  années  en  avril,  disparaît  entièrement  pendant 
plusieurs  autres.     Autour  de  Lausanne  dans  les  bois  de  chêne  (Lab.).  —  Près  de  Schii- 
pfen,    du  31  mars  au  9  mai;  très  rare  (Rothb.).  —  Dans  un  bois  d'aune  à  Burgdorf  (21 
avril)  ;  appliquée  sur  les  troncs  d'arbre  (Meyer). 
Se  pose  fréquemment  à  terre. 


—    144    - 

323.  Viretaria  (ta).   Hub.  2^30. 

Treit.    —  Dup.   —  Bdv.    1773.    —    Her.-Schf.   II.   212.  —  Wood 
646.   —  Heydenr.  Cat.  371. 
Larv.   Hub.  G.  II.  Aequiv.  G.  b. 

Rare  dans  toute  la  Suisse.  Scbiipfen;  du  20  mai  au  9  juin;  très  rare  (Rothb.).  — 
Près  de  Seen.  Environs  de  Zurich ,  dans  les  bois  ;  rare  (Bremi).  —  Sommerhauswald , 
près  de  Burgdorf,  à  la  fin  de  mai  (Mejer).  —  Une  fois  au-dessus  de  Lausanne  au  com- 
mencement de  juin.     Dans  les  alpes  en  juillet  (Lab.). 

Le  mâle  est  plus  petit  que  la  femelle. 

324.  Sabinaria  (ta).    Anderegg. 

Hub.  550,  551.  —  Treit.  sup.  —  Bdv.  1737.  -  Dup.  cal.  et  sup. 
—  Her.-Scbf.  II.   213.  —  Heydenr.  Cat.  303. 
Espèce  propre    au    Valais,    où   sa   chenille   vit   sur    la  sabine.     Mr.  Anderegg   l'élève 
chaque  année.   —   Les  Grisons  (Treit.). 

325.  Hexapteraria  (ta).   F. 

W.  V.  —   Hub.  232.   —  Treit.    -   Dup.  —  Bdv.    1676.   —  Her.- 
Schf.  fig.  245  Ç.  II.   214.   —  Wood  647.  —  Heyd.  Cat.  369. 
Assez  fréquente  dans  les  bois  de  hêtre,  en  mai  (le  3);  Sauvabelin  près  de  Lausanne 
(Lab.).   —  Du   23    avril  au   14  juin,  près  de  Scbiipfen;    peu  rare  (Rolbb.).   —  De  même 
prés   de  Burgdorf  (19   juillet);    s'élève   dans  les    régions   subalpines   jusqu'à    1000  pieds; 
Jura  ,  Gadmentbal  (Meyer).  —  Deux  générations  dans  la  plaine. 

326.  Sexalaria  (ta).    Bork. 

Treit.  —   Dup.  sup.   —  Bdv.   1677.  —  Her.-Scbf.  II.  215.    -   Fr. 
n.  B.  6. 
Sezalata.    Hub.  228. 
Sexalisata.    Hub.  Beitr.   —  VVodd  648. 
Larv.    Hub.  Geom.   II.  Aequiv.  G.  a.   b.  fig.   1.  a.  b. 

Çà  et  là  au  pied  des  alpes;  partout  rare;  montagnes  d'Aigle,  en  juin  et  en  juillet 
(Lab.).  —  Sur  l'Uto,  près  de  Zurich;  assez  rare  (Bremi).  —  Près  de  Burgdorf  (Mejer). 
—  Scbiipfen,  du  8  mai  au  11  juillet;  assez  rare  (Rothb.). 


-     145     - 

G.  IX.     Chesias.     Treit.  Steph.  Cuit.  Bdv.  Dup. 

No  la.  Spartiaria  a  la  cellule  cousiruite  sur  le  plan  du  G.  Anaïlis  Bdv.  —  Ghae- 
rophyllaria  doil  former  avec  tibialaria  un  genre  à  part,  dans  les  Phjlo- 
métrides ,  quoique  la  scapulairc  s'accole  à  la  médiane  externe  jusqu'à  l'angle 
de  la  cellule. 

•327.     Obliquaria.    Bork. 

W.    V.   —    Hub.    225,   423.  -   Treit.   —  Dup.  —  Bdv.  1739.  — 
Her.-Schf.  II.  217.    -    Wood  633.  —  Heydenr.  Gat.  300. 
Rufata.    F. 

Bombycata.    Hub.  Beitr. 
Citée   en    Suisse   par  Treitschke;   elle   se   trouve  plutôt  dans   la  Suisse    orientale,    le 
long  du  Rhin. 

328.     Spartiaria  (ta).    F. 

Bork.    —   w.  V.  —  Hub.   187.  —  Treit.  —  Dup.  —  Bdv,   1738. 
-    Wood  632.   —  Heydenr.  Gat.  299.  —  Her.-Schf.  11.  218. 
Tin.    legatella.  W.  V. 
Larv.   Hub.  G.  II.  Aequiv.  F.  a. 

Prés  de  Langnau;  1res  rare  (Rotbb.).  —  Suisse  orientale  (Treit. i.  —  Il  ne  faut  pas 
la  confondre  avec  la  Spartiaria  de  Treit.  qui  est  la  roraria  d'Esp.  et  de  Bdv.,  et  la 
spartariaria  de  Hub.  116. 

329-     Chaerophyllaria  (ta).    Lin. 

Bork.    —    w.    V.  —  Hub.   196.  -   Dup.  —  Bdv.   1933.  —  Her.- 
Schf.  II.   228.  —  Wood  686.  —  Heydenr.  Gat.  207. 
Atrata.   Lin.  f.  suec. 

Très  commune  sur  les  pâturages  des  montagnes,  surtout  à  leur  pied;  en  juin  et 
en  juillet.  Pas  sur  le  Jorat.  A  Villeneuve,  au  pied  de  la  montagne,  au  bord  des  ma- 
rais et  du  lac  (Lab.).  —  Dans  les  Alpes,  du  12  mai  au  29  juin;  quelquefois  même  prés 
de  Schùpfen  (Rotbb.).  —  Les  pâturages  montagneux  du  canton  de  Zurich  (Bremil.  — 
En  énorme  quantité  sur  quelques  pâturages  humides,  entourés  de  collines  boisées,  au- 
tour de  Burgdorf,  en  juin  (Meyer). 


-     146     - 


Premier  Supplément. 


Depuis  que  ce  Catalogue  a  été  livré  à  l'impression,  plusieurs  faits  nouveaux  m'ont 
été  communiqués.  Leur  nombre  et  leur  importance  ne  me  permettent  pas  d'attendre 
pour  les  publier  l'époque  indéterminée  où  un  supplément  séparé  sera  nécessaire.  En  les 
plaçant  à  la  fin  de  cette  publication,  ils  pourront  rentrer  dans  une  table  des  matières 
unique. 

Les  renseignements  obtenus  portent  le  nombre  des  Phalénites  suisses,  déduction  faite 
des  espèces  retranchées,  à  339,  pour  la  fin  de  1852.  Tous  les  doutes  ne  sont  pas  com- 
plètement levés  à  mes  yeux,  en  publiant  cet  appendice;  mais  ceux  qui  restent  sont  en 
fort  petit  nombre. 

Les  planches  que  nécessitent  les  dernières  observations  pourront  paraître,  s'il  y  a 
lieu ,  avec  le  dernier  supplément. 

Je  regrette  extrêmement  de  n'avoir  pas  eu  connaissance ,  avant  la  rédaction  de  mon 
catalogue,  des  longues  et  persévérantes  recherches  de  Mr.  L.  Couleru  de  la  Neuveville. 
Elles  m'auraient  procuré  un  grand  nombre  de  renseignements  nouveaux  sur  les  chenilles 
de  Géomètres,  à  la  poursuite  desquelles  cet  observateur  s'est  particulièrement  voué.  Je 
ferai  mon  possible  pour  qu'ils  ne  restent  pas  ignorés.  Mr.  Freyer  a  publié  une  partie 
de  ses  observations;  mais  il  en  existe  encore  beaucoup  en  porte-feuille. 

En  terminant,  je  dois  expliquer  quelques  citations  abrégées  dont  on  ne  pourrait  pas 
comprendre  la  signification: 

Her. -Schf.  se  rapporte  à  la  Révision  de  l'ouvrage  de  Hubner  sur  les  papillons 
d'Europe,  —  planches  et  texte  —  publié  à  Regensbourg  par  Mr.  Herrich-Schâffer.  Le 
texte  est  intitulé  :  Systematische  Bearbeitung  der  Schme  tterlinge  vonEuropa. 
—  Le  chififre  romain  (I.  IL)  indique  la  première  ou  la  seconde  des  deux  grandes  divi- 
sions des  phalénites  admises  par  l'auteur.     Le  chiffre  arabe  désigne  le  n"  de  l'espèce. 

Bru  and,  Cat.  :  ou  Catalogue  des  lépidoptères  du  département  du  Doubs,  publié 
à  Besançon  dans  les  Mémoires  de  la  Société  libre  d'émulation ,  par  Mr.  Th.  Bruand. 

Curt.:  —  Guide  to  a  natural  arrangement  of  british  insects.  —  1  édit. 
Hubd.  1829. 

Heydenr.  Cat.  —  Lepidopterorum  europaeorum  catalogus  methodicus, 
v.  Dr.  Heydenreich.  —  3.  Aufl.  —  Leipzig  1851. 


—    147    - 

N"  17.     Incanaria   W.  V.  —  (page  19.) 

Var.  calcearia.   Koll.    —    Hub.    G.   fig.   589.   (dilularia).  —  Her.-Schf. 
fig.  437.   —  Heydenr.  Cat.  696. 

J'ai  reçu  calcearia  de  Mr.  OU  à  Meyringen;  elle  ne  diffère  en  rien  des  individus 
fournis  par  Mr.  Mann ,  et  provenant  de  Croatie.  A  part  sa  couleur  d'un  blanc-jaunâtre 
(et  non   bleuâtre),   je    n'ai    pu  découvrir  aucun  caractère  qui  la  distinguât  d'incanaria. 

11  faut  cependant  avouer  que  si  celle-ci  varie  beaucoup  en  grosseur,  surtout  chez 
les  mâles ,  elle  ne  fait  pas  de  même  quant  à  la  couleur  qui  reste  toujours  le  blanc  plus 
ou  moins  grisâtre  ou  bleuâtre.  Calcearia  est  d'un  blanc  mal,  crétacé  et  un  peu  jau- 
nâtre, ce  qui  tient  à  la  couleur  brune  des  atomes.  La  seule  différence  dans  le  dessin, 
et  qui  même  n'est  pas  bien  sensible,  est  une  grande  largeur  de  l'espace  moyen  dans 
calcearia,  mais  il  faut  l'attribuer  à  ce  que  le  dessin  de  la  marge  est  plus  étroit.  — 
Heydenr.  s'est  mépris  en  cet  endroit,  sur  l'application  des  synonymes  de  Hub.;  la  fig. 
100  appartient  évidemment  à  interjcctaria  et  nullement  à  incanaria,  tandis  que  la 
fig.  589  ne  peut  s'appliquer  qu'à  incanaria,  var.  calcearia.  Cette  figure  est  telle- 
ment exacte  que  je  ne  conçois  pas  comment  Her.-Schf.  ne  l'a  pas  reconnue  et  ait  cru 
devoir  la  reproduire  de  nouveau. 

N"18.     Bischoffaria  Hub.  G.  —  (page  20.) 

Deux  femelles  observées  cette  année  (1852),  à  la  fin  de  juin,  et  deux  mâles  pris 
à  Meyringen,  justifient  entièrement  la  place  que  j'ai  assignée  à  celte  phalène.  Ils  repro- 
duisent exactement  la  fig.  588  de  Hub.  Les  deux  femelles  furent  prises  dans  les  environs 
de  Lausanne,   près  des  habitations. 

Chez  la  femelle  l'analogie  avec  incanaria  est  plus  frappante  que  chez  le  mâle;  on 
serait  même  tenté  de  l'envisager  comme  une  simple  variété  de  celle-ci,  si  des  caractères 
positifs  ne  l'en  distinguaient.  Le  mâle  de  Bischoffaria  est  aussi  foncé  que  la  femelle, 
ce  qui  n'a  pas  lieu  dans  incanaria;  la  première  a  le  fond  des  ailes  gris-de-fer,  semé 
d'écaillés  blanches;  la  seconde  l'a  blanchâtre,  semé  d'atomes  noirâtres.  Celle-ci  porte 
sur  la  frange  une  série  de  points  noirs,  outre  la  ligne  de  stries  noires  qui  limitent  le 
bord  de  l'aile;  chez  celle-là  ces  points  n'existent  pas  et  les  stries  sont  à  peine  marquées. 

Les  fig.  de  Hub.  ont  peut-être  contribué  à  faire  méconnaître  celle  espèce.  La  ligne 
ondulée  de  la  marge  est  tout-à-fait  semblable  à  celle  d'incarnaria  et  nullement  à  la 
ligne   fulgurale    des   Larentia,  comme  elle  est  représentée.  —  Le  mâle  (fig.  586  Hub.) 


-     148     - 

est  très  mal  fait;  au  lieu  de  reproduire  les  deux  lignes  obliques  des  Acidalia,  il  e.-sl 
dessiné  à  la  façon  des  Ci d  aria,  à-peu-près  comme  albuiaria,  ce  qui  le  rapprocherait 
en  effet  un  peu  des  Eupithecia,  si  le  dessin  était  exact.  —  Cinerata  Stpb.  pour- 
rait bien  appartenir  à  cette  espèce-ci. 

N'-SS"      Confinaria   Fisch.  v.  R.  —  (page  27.) 

Her.-Scbf.   fig.  315—317.  I.  51.   —  Hejdenr.  Cat.  698  (non  Freyer). 

J'ai  pris  un  mâle  de  cette  espèce  au  pied  des  rochers  exposés  au  soleil,  dans  la 
vallée  d'Aigle,  à  la  fin  de  juin  1852.  Les  exemplaires  de  Croatie,  reçus  de  Mr.  Mann 
sous  le  nom  d'infirmaria,  n'en  diffèrent  que  par  une  teinte  un  peu  plus  foncée;  l'identité 
ne  peut  être  douteuse.  Je  suis  un  peu  moins  sûr  de  la  désignation  de  Her.-Schf. ,  car 
ses  figures  sont  quelque  peu  différentes.  Y  aurait-il  une  faute  d'impression  dans  le  catalo- 
gue de  Mann  (1852),  et  confinaria  serait-elle  prise  ici  pour  confirmaria  F.  v.  R.  que 
je  ne  connais  pas?  —  Quoi  qu'il  en  soit,  notre  espèce  est  très  voisine  d'immutaria. 
Ses  antennes  fortement  ciliées,  presque  pennées,  et  ses  tarses  postérieurs  dépourvus  de 
fourreau  et  de  poils,  l'en  distinguent  suffisamment. 

Il  est  fâcheux  qu'infirmaria  ne  puisse  être  conservé,  puisqu'il  appartient  déjà  à 
une  espèce  décrite  par  Rambur  et  voisine  d'incanaria.  Confinaria  est  mal  choisi; 
Frejer  a  déjà  employé  cette  dénomination  pour  une  variété  de  pusaria. 

N-^î.     Corn  mu  tari  a  (ta).    Treit.   —  (page  27.) 

Cette  espèce  varie  beaucoup,  ainsi  que  la  fait  voir  Her.-Schf.  dans  ses  planches 
(Hub.  revis.).  La  femelle  est  plus  pâle  et  ses  raies  sont  mieux  marquées.  J'ai  reçu  de- 
rechef quelques  exemplaires  (cf  et  Ç)  provenant  du  pied  des  alpes  centrales.  —  J'ai 
toujours  plus  lieu  de  croire  qu'adjunc  ta  ria  (Bdv.)  a  été  prise  sur  un  mâle  un  peu 
roux ,  dont  les  lignes  étaient  peu  colorées.  —  Les  antennes  du  màlc  sont  bordées  de 
poils  fins,  rapprochés  deux  à  deux;  leurs  tubercules  sont  peu  saillants. 

N"  147.     Plumaria    W.  V.  —  (page  76.) 

J'ai  pris  la  femelle  en  Valais,  prés  de  Sion,  au  milieu  d'août;  cette  espèce  n'est 
donc  pas,  en  Suisse,  exclusive  au  Jura. 


-     149     - 

G.  XXXIV'^   Sthanelia.     Bdv.  —  (page  81.) 

(Alsophila.    Hub.  Verz.  —  Chesias.    Treit.  —  Pacliiiiernia.    Stph.) 

Notn.  Ce  genre  doit-il  réellement  resler  séparé  de  Mniophila?  —  La  nervation  de 
corlicaria  ne  diffère  de  celle  d'hipocasi  anaria  qu'en  ce  que  dans  la  pre- 
mière la  nervure  médiane  externe  se  bifurque  après  la  cellule  et  dans  la  se- 
conde avant  elle.  En  tout  cas  Sthanelia  n'a  aucun  rapport  avec  Chesias 
Treit. 

N"  159^    Hipocastanaria   (ta).  Hub.  186. 

Dup.    —  Treit.   --   Bdv.   1932.  —   Hcr.-Schf.  I.  264,  (ig.  330.  — 
Wood  631.  —   Hejdenr.  Cat.  301. 
De  gène  rata.    Hub.  405. 

Cette  espèce  a  été  receuillie  dans  les  environs  de  Burgdorf  (Berne)  par  Mr.  Heuser, 
auquel  nous  devons  plusieurs  captures  très  intéressantes  pour  la  Faune  suisse. 

N"182.     Erutaria.   Bdv.  —  (page  90.) 

Mr.  Couleru  a  pris  quelquefois  cette  espèce  dans  les  bois  de  sapin  du  .Jura,  sur  le 
Chasserai ,  etc.  ;  mais  elle  y  est  toujours  rare. 

N"  186.     Hospitaria.   Treit.  —  (page  92.) 
Je  l'ai  prise  sur  les  sapins  près  de  Lausanne,  au  milieu  d'avril. 

N°  198''    Majoraria.    nob.  —  (page  95.) 

C'est  encore  à  Mr.  Heuser  de  Burgdorf  que  je  dois  la  connaissance  de  cette  espèce. 
Sa  taille  surpasse  celle  de  toutes  ses  congénères;  elle  a  presque  les  dimensions  d'alche- 
m il  1  aria.     Je  n'ai  pu  voir  que  deux  femelles. 

La  teinte  des  quatre  ailes  est  le  gris  jaunâtre;  le  gris  est  réparti  sur  le  pourtour 
en  forme  de  large  liséré,  et  le  jaune  sur  le  centre  et  la  base.  Les  deux  tiers  internes  sont 
parcourus  par  un  grand  nombre  de  stries  grisâtres,  pâles,  au  milieu  desquelles  se  voient  les 
quatre  points  centraux,  peu  prononcés.  Le  large  liséré  du  bord  externe  est  d'un  gris 
roux,  pâle,  sur  lequel  se  dessine  en  blanc  terne  la  ligne  ondulée  très  dentelée,  surtout 
aux  inférieures.  Vers  l'angle  anal  des  antérieures  la  ligne  ondulée  se  termine  par  une 
taohe   blanche.     La    côte   grise  est   marquée   d'un  grand    nombre  (9  à  10)  dse  taches  jau- 


-     150    ^ 

nâlres.  L'angle  du  second  ruban,  placé  près  du  sommet  des  supérieures,  est  très  pro- 
noncé, presque  droit,  mais  arrondi  à  son  sommet.  La  frange  est  grise,  légèrement  ta- 
chée de  jaune  et  limitée  par  une  ligne  brune,  fine,  coupée  par  un  point  blanc  sur  les 
nervures.     Aux  inférieures  la  frange  est  plus  claire  et  les  intersections  plus  saillantes. 

Le  dessous  ressemble  au  dessus,  mais  le  gris  y  est  plus  brunâtre,  plus  répanda,  et 
la  base  des  ailes  en  est  fortement  pointillée.  Le  ligne  ondulée  de  la  marge  et  les  quatre 
points  y  sont  peu  visibles.  Le  corps  entier  est  d'un  gris-de-fer  bleuâtre,  entremêlé  de 
blanc  sale.  Le  premier  anneau  de  l'abdomen  est  tout  entier  de  cette  dernière  couleur. 
Le  front  est  blanc. 

J'ignore  l'époque  de  l'apparition.  Celte  espèce  se  place  à  côté  d'absynthiaria , 
pour  le  dessin  seulement. 

N-SOO"   Dis  tin  et  aria.    Her.-Schf.  IL  42.  f.  162,  163-  -  (page  96.) 

Tamariciala.    Her.-Schf.  deut.  Ins.  —   (non  Fr.    n.  B.  —  Bdv.   1712.) 

C'est  avec  doute  que  je  rattache  à  cette  espèce  de  Her.-Schf.  les  trois  exemplaires 
que  j'ai  sous  les  yeux  et  provenant  des  environs  de  Burgdorf,  où  les  a  recueillis  Mr. 
Heuser.  Je  ne  puis  la  comparer  qu'à  castigaria  parce  que  toute  autre  espèce  est 
aisée  à  distinguer.  Le  fond  de  distinct  aria  est  plus  uniformément  gris-noiràtre;  le 
blanc,  tirant  sur  le  roux,  n'y  apparaît  que  par  stries  et  vers  la  base  des  inférieures. 
La  coupe  des  ailes  et  la  taille  est  la  même  dans  les  deux  espèces.  La  disposition  de  la 
frange  est  ce  qui  les  distingue  le  mieux.  Dans  notre  espèce  la  frange  est  d'un  gris  un 
peu  luisant  et  roussâtre,  légèrement  plus  clair  que  le  bord  voisin  gris-foncé  et  uni. 
Les  dentelures  sont  à  peine  marquées.  La  ligne  ondulée  est  peu  distincte  et  ne  porte 
pas  de  tache  blanche  à  son  milieu,  ni  vers  l'angle  anal.  Un  trait  fin,  brun-foncé,  limite 
la   frange;  il  est  suivi  d'une  ligne  d'un  roux  assez  clair. 

Le  corps  entier  est  d'un  gris  foncé,  presque  noir.  Le  front  porte  quelques  écailles 
blanches. 

N"203.     Castigaria.    Hub.   —  (page  96) 

J'ai  pris  trois  individus  femelles  sur  les  montagnes  d'Aigle,  le  10  juin,  à  5000  pieds 
d'élévation,  au  milieu  des  buissons  de  genièvrier,  de  rhododendron  et  d'aune  vert.  Son 
vol  est  assez  rapide.    Un  exemplaire,  reçu  de  Mr.  Rothenbach,  esl  parfaitement  identique. 

Les  individus  jaunis  par  le  temps  ont  le  plus  grand  rapport  avec  ceux  de  pusil- 
laria    dont    le   fond   est   chargé  de    brun.      Castigaria    se   distingue   sûrement    1)    par 


-    151     - 

la  ligne  ondulée  de  la  marge ,  formant  des  zigzags  aigus  et  marquée  de  2  taches  blan- 
ches, l'une  à  son  milieu,  l'autre  vers  l'angle  anal;  2)  par  l'espèce  de  bande  circulaire 
qui  règne  sur  toute  la  périphérie  des  ailes,  où  le  gris  est  moins  mélangé  de  points  blancs. 
Ce  caractère  est  surtout  frappant  sur  les  individus  dont  le  disque  est  fortement  pointillé 
et  strié  de  blanc;  3)  par  sa  frange,  nettement  entrecoupée  de  gris  et  de  blanc  sale,  sé- 
parée de  la  marge  par  une  série  de  petits  traits  noirs,  entre  lesquels  des  points  blancs, 
placés  sur  les  nervures  et  s'avançant  sur  la  frange ,  se  distinguent  très  nettement.  Cette 
disposition  est  particulièrement  visible  aux  inférieures.  Les  quatre  points  discoïdaux 
sont  bien  marqués;  ceux  des  supérieures  sont  moins  gros  que  dans  pusillaria.  — 
L'angle  des  bandes  et  des  rubans,  vers  le  sommet  des  supérieures,  est  très  marqué,  sans  être 
alongé.  —  La  taille  et  la  coupe  des  ailes  est  la  même  que  dans  pusillaria,  sauf  pour 
les  ailes  inférieures  qui  sont  un  peu  mieux  développées.  —  Les  palpes  sont  gris-blancs, 
le  dernier  article  d'un  blanc  pur;  le  front  est  gris,  pointillé  de  blanc. 

N"203^  Indigaria  (ta).    Hub.  399-  —  (page  97.) 

Bdv.  1716.    -   Dup.  cat.   —  Her.-Schf.  IL  49.  fig.   183-186.  — 
Hejdenr.  Cat.  490. 
Conterminata.    Zell.  Isis.  1846. 
Mes  a  ta.    Tisch. 
Celte   espèce  rare  a  été   prise  le  9  mai  près  de  Burgdorf ,  dans  le  Lissachwald ,    par 
Mr.  Heuser.     J'en  possède  aussi  un  exemplaire  des  environs  de  Lausanne. 

N"205"   Begrandaria.   Bdv.   1727.  —  (page  97.) 

Dup.  sup.  t.  4  p.   530?  —  Her.-Schf.  IL  54.  fig.   128,   129. 
Pygmaeata.    Her.-Schf.  Sj-nops. 
Valerianata.    F.  v.  R.  —  Zell.  Isis. 

Subumbrata,     pusillata,    plumbeolata    et    niveata.     Wood.  (teste 

Her.-Schf.) 

J'ai   trouvé  cette  jolie  espèce  dans  le  Jorat,    prés  de  Montpreveyres,    vers  la  fin  de 

mai,    et    le    20    juin,    prés    de  Panex,    dans   les  montagnes  d'Aigle.  —  Elle  vole  sur  les 

pâturages   au  soleil   et   paraît   préférer   les   lieux   humides.     Si   les   individus  ne  sont  pas 

très    frais,   le  dessin   est  insaisissable,    tant  il  est  peu  marqué.     On  n'aperçoit  guéres  sur 

un   fond    gris   et    finement   ondulé,   qu'une  partie  du  second  ruban  se  détachant  en  clair. 

J'avais   déjà   pris   cette   espèce   sur  les  pâturages  du  Jorat  de  Lausanne,  mais  endo 


-     152    - 

magée.  —  On    peul   aisément    la    confondre  avec  singularia,    comme  paraît  l'avoir  fait 
Dup.  ;  mais  celle-ci  est  plus  petite  et  d'une  couleur  fauve. 

N"205"  Argillacearia.  Her-Schf.  11.55  flg.  143,  144.  —  Ipage  97.) 
Nous  devons  encore  la  découverte  en  Suisse  de  celte  espèce  à  Mr.  Heuser  de  Burg- 
dorf,  qui  m'en  a  adressé  un  exemplaire.  Son  faciès  est  très  particulier;  on  dirait,  à 
première  vue,  avoir  devant  les  jeux  une  Psyché  bombycella  S.  Le  dessin  est  ce- 
lui de  Begrandaria;  mais  ses  ailes  sont  plus  alongées.  Le  sommet  des  supérieures  est 
très  arrondi.  La  frange  est  d'un  gris  plus  foncé,  légèrement  entrecoupée.  La  teinte 
de  l'individu  £  que  je  possède  est  plus  jaunâtre  que  la  fig.  de  Her.-Schf.  Les  quatre 
points   centraux  manquent   dessus  et  dessous. 

N''2:30.     Berberaria.    F.  —  (page  106.) 

Mr.  Zeller  de  Zollikon  (Zurich)  a  pris,  dans  le  Haut- Valais,  une  bizarre  variété,  dans 
laquelle  il  ne  reste  de  la  bande  médiane  que  deux  raies  noires,  l'une,  du  côté  de  la 
hase,  presque  directement  transversale,  l'autre,  du  côté  de  la  marge,  se  réunissant  à 
la  première,  sur  la  côte,  et  se  dirigeant  de  là  vers  le  bord  interne  en  décrivant  un 
cercle,    puis  un  sinus  et  enfin  quelques  ondulations  (Collection  Zeller). 

N"24l"    Laetaria.    nob.  —  (page  110.) 

Var.  kollariariae,    lactc-viridis.    nob.  fig.  6. 

La  variété  verte  de  Kollariaria  que  j'ai  figurée  appartient  certainement  à  une  es- 
pèce distincte.  N'ayant  eu  d'abord  qu'un  exemplaire  de  chaque  espèce  sous  les  yeux  et 
pendant  peu  de  temps,  je  dus  m'en  rapporter  au  jugement  d'un  ami  mieux  placé  que 
moi  pour  observer.  Aujourd'hui,  enrichi  de  plusieurs  exemplaires  de  l'une  et  de 
l'autre  espèce,  je  puis  me  prononcer  plus  hardiment  et  rendre  à  la  variété  le  nom  de 
laetaria  que  je  lui  avais  donné  précédemment.  Cette  espèce  a  été  prise  cette  année  (1852) 
sur  plusieurs  points  des  montagnes  de  la  Suisse  par  MM.  Meyer,  Heuser,  Otl  et  par 
moi.     Elle   apparaît    partout   en   juin   et  se  montre  surtout  fréquente  prés  de  Meyringen. 

Laetaria  diffère  de  Kollariaria  1)  pal-  sa  taille  constamment  plus  petite;  elle 
lient  le  milieu  entre  caesiaria  el  aptaria;  2)  par  ses  contours  moins  arrondis,  surtout 
aux  supérieures  ;  3i  par  sa  bande  médiane  (second  espace)  beaucoup  plus  sinueuse , 
surtout  en  dehors.  Un  sinus  profond  se  dessine  entre  la  pointe  centrale  et  la  dent 
placée  vers  la  côte;  4)  par  le  rétrécissement  de  cette  même  bande,  surtout  près  de 
ia  côte;     5)    par  une    trace    blanche    qui    part    du    sommet    des    supérieures    el    s'avance 


-     153    - 

en  s'éleignant  jusques  au  second  ruban  ;  6)  par  une  ligne  blanche  qui  divise  la  frange 
en  long  cl  qui  est  précédée  d'un  trail  noir,  interrompu  par  les  nervures.  Dans  Kol- 
lariaria,  celte  ligne  est  brun-foncée,  bien  marquée  et  séparée  par  un  trail  blanc-sale 
d'une  ligne  de  doubles  points,  limitant  la  frange;  7)  laetaria,  enfin,  a  les  points  dis- 
coïdaux  plus  gros  aux  supérieures.  —  La  coloration  des  ailes  est  du  reste  constamment 
très  différente  dans  les  deux  espèces.  —  Les  antennes  sont  semblables,  les  palpes  de 
Kollariaria  sont  légèrement  plus  courts. 

N"246.     Unangularia.    Wood.  —  (page  111.) 

Des  observations  multipliées  me  font  douter  toujours  plus  de  la  réalité  de  cette  es- 
pèce. Telle  que  la  caractérise  Her.-Scbf.  et  telle  que  j'ai  pu  l'observer ,  elle  ne  diffère 
pas  suffisamment  de  rivaria,  dont  elle  serait  tout  au  plus  une  forme.  —  J'ai  de  la 
peine  à  admettre  que  la  lîg.  386  de  Hub.  appartienne  à  l'espèce  de  Wood;  ne  s'appli- 
querait-elle pas  plus  aisément  à  alchemillaria?  Peut-être  est-ce  encore  une  de  ces  es- 
pèces de  Hub.  que  tôt  ou  tard  on  retrouvera? 

N"253"-  Jucundaria  Bdv.  1797.  -  (page  115.) 
Dup.  cat.   —  Hejdenr.  Cat.  596. 

C'est  avec  doute  que  je  rattache  à  l'insecte  que  j'ai  sous  les  ycas.  la  courte  et  im- 
parfaite description  qu'en  donne  Boisduval.  Il  paraît  que  cet  entomologiste  n'a  eu  devant 
lui  que  la  femelle,  car  outre  son  analogie  avec  blandiaria,  il  n'eut  pas  manqué  de 
citer  les  antennes  pectinées  chez  le  mâle;  peut-être  même,  en  les  voyant,  eut-il  placé 
jucundaria  à  côté  de  ferrugaria. 

Elle  se  distingue  encore  de  blandiaria  par  sa  taille  un  peu  plus  forte,  par  la 
teinte  ferrugineuse  de  toutes  les  parties  brunes,  qui  se  répand  même  sur  le  premier  ru- 
ban, et  par  la  couleur  noirâtre  du  corps  entier,  y  compris  la  tête.  —  La  bande  mé- 
diane est  aussi  moins  ondulée  sur  ses  deux  bords  et  également  colorée  sur  toute  son 
étendue. 

Jucundaria  ressemble  quelque  peu,  pour  le  faciès,  à  quadrifasciaria;  mais  la 
bande  médiane  n'a  pas  d'angle  saillant  en  dehors,  et  le  liseré  foncé  de  la  marge  des  in- 
férieures est  chez  elle  plus  prononcé.  —  Les  points  du  centre  des  ailes  ne  se  voient 
qu'en  dessous. 

Cette  espèce  a  été  prise  dans  la  vallée  Leventine,  en  juillet,  par  Mr.  Heuser  de 
Burgdorf  —  Son  dessin  viendra  plus  tard,  s'il  y  a  lieu. 

20 


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N''303.     Fi rm aria.    Treit  -  (page  135.) 

Mr.  Couleru  de  la  Neuveville  a  élevé  celte  espèce;  il  trouve  la  chenille  sur  le  pin 
sylvestre  en  mai;  le  papillon  éclos  à  la  fin  de  juin  et  au  commencement  de  juillet,  en 
même  temps  que  variaria. 

N-aOO.     Perfuscaria.   Haw.  —  (page  137.) 

Aux  synonymes  donnés  à  cette  espèce  il  faut  encore  ajouter  passeraria  Fr.  Beitr. 
486.  —  Heydenr.  Catal.  552.  —  Je  dois  ce  renseignement  à  l'obligeance  de  Mr.  Cou- 
leru de  la  Neuveville.  Cet  infatigable  observateur  a  élevé  la  chenille  de  cette  espèce  et 
a  fait  parvenir  l'insecte  à  Mr.  Freyer.  La  larve,  m'apprend-il,  vit  sur  le  saule  marceau 
et  s'y  trouve  en  juillet;  le  papillon  est  éclos  le  6  août,  en  chambre  et  vers  le  13,  au  haut 
du  Chasserai  où  avait  été  prise  la  chenille.  —  La  désignation  de  Haworth  doit  être  con- 
servée comme  plus  ancienne.  Les  exemplaires  de  Mr.  Couleru  ont  le  dessin  encore 
plus   vif  que    ceux   que  j'ai  pu  voir;    mais  ils  restent  tout-à-fait  différents  de  russaria. 

N"312.     Stragularia.    Hub.  -  (page  139.) 

De  nouveaux  individus,  très  frais,  pris  récemment,  n'ont  fait  que  démontrer  tou- 
jours mieux  à  mes  yeux  la  validité  de  l'espèce  admise  par  Hub.  Non  seulement  la  co- 
loration et  la  forme  générale  restent  différentes,  mais  encore  le  mâle  est  constamment 
semblable  à  la  femelle,  ce  qui  n'a  jamais  lien  dans  variaria.  La  ligne  ondulée  de  la 
marge  est  aussi  légèrement  ondulée,  à  ondulations  arrondies  dans  la  première,  tandis 
que  ces  ondulations  sont  aigties  et  bien  prononcées  dans  la  seconde. 

Les  exemplaires  de  variaria  dont  la  bande  moyenne  est  avortée  dans  sa  moitié  in- 
terne, ne  sont  pas  pour  cela  des  stragularia  et  en  restent  fort  éloignés.  On  ne  peut 
citer  sans  méprise  la  fig.  337  de  Hub.  comme  var.  de  stragularia,  ainsi  que  le  fait 
Heydenreich  (Cat.  598.  v.) 

Quant  à  obeliscata  Hub.,  il  doit  rester  comme  variété  de  variaria.  J'ai  vu  plu- 
sieurs individus  élevés  par  Mr.  Couleru  à  la  Neuveville ,  d'autres ,  pris  par  Mr.  Rothen- 
bach;  il  est  aisé  d'établir  une  transition  entr'eux,  depuis  variaria  la  mieux  dessinée, 
jusqu'à  obeliscata  dans  laquelle  le  desssin  disparaît  presqu'en  entier  sous  une  large 
bande  rouillée,  confondue  sur  ses  bords  avec  le  fond.  —  Obeliscata  parait  n'exister 
en  Suisse  qu'au  pied  du  Jura  et  toujours  en  compagnie  de  variaria. 


-     155     - 

N°314''    Testacearia  (ta).   Hub.  3:38.   S-  —  (page-  140.) 

Bdv.    1651.    V.    —    Dup.   cat.   —  Her.-Schf.   II.   igs"»  —  Heydenr. 
Cat.   4.01. 
Ç.  Aemulata.    Hub.  U3.  —  Bdv.   1653.  —  Her.-Schf.  II.  196. 
Var.  tersalae.    Treit.  —  Dup.  cat.  —  Heydenr.  Cal. 

Duponchel  (cat.)  avait  déjà  entrevu  l'erreur  commise  par  Treit. ,  en  réunissant  aemu- 
lata Hub.  à  t  ers  a  ta;  s'il  ent  eu  pour  guide  d'antres  moyens  que  les  figures  mal- 
faites de  Hub.,  il  eut  bientôt  levé  tous  les  doutes.  J'ai  vu  quatre  exemplaires  de  tes- 
tacearia, dont  trois  femelles  et  un  mâle,  et  je  puis  affirmer  que  les  fig.  338  et  443 
appartiennent  à  la  même  espèce.  La  fig.  338  est  très  reconnaissable;  seulement  le  som- 
met des  supérieures  y  est  mal  à  propos  arqué,  tandis  qu'il  devrait  être  figuré  comme 
dans  tersaria;  la  même  faute,  mais  moins  prononcée,  existe  aussi  dans  la  mauvaise 
figure  de  cette  dernière  (263). 

Testacearia  a  été  prise  dans  les  environs  de  Meyringen,  par  Mr.  Ott,  el  autour 
de  Burgdorf,  par  Mr.  Heuser,  dans  la  première  moitié  de  l'été.  —  Elle  se  distingue 
facilement  de  tersaria  par  sa  taille  un  peu  inférieure  el  par  l'aspect  pointillé  et  tacheté 
de  ses  quatre  ailes.  Cet  aspect  est  dû  au  grand  nombre  de  stries  et  de  petites  taches 
qui  les  recouvrent  et  leur  donnent  presque  le  faciès  de  vetularia.  La  bande  médiane 
porte  deux  angles,  l'un  rentrant,  vers  la  côte,  comme  celui  de  tersaria,  l'autre  obtus 
et  saillant,  vers  le  centre,  qui  n'existe  pas  dans  celle  dernière.  —  Le  mâle  el  la  femelle 
sont  semblables  et  plus  ou  moins  nettement  dessinés. 


Errata. 

Page  87.   —  Les  synonymes  de  rheticaria  s'appliquent  à  plumularia   Fr. 


156 


Table  des  noms  spécifiques. 


No. 

No. 

No, 

Abbieviata        ...        189 

Amoenata 

308 

BiscbofTaria 

.    18,  18  sup. 

Âbietaria 

128,139,  214 

Andereggaria 

125 

Bisetaria 

.   16,  20 

Ablutaria  (ta) 

265 

Angularia 

71,  134 

Biundularia 

139 

Abstersaria 

243 

Annularin 

54 

Blandiaria 

253 

Absynthiaria 

199 

Anlhracinaria 

122 

Bombycaria  (ta) 

161,  327 

Aceraria 

173 

Apiciaria    . 

81 

Borearia 

319 

Achatioaria 

307 

Appendicularia 

320 

Brumaria 

318 

Achromaria 

284 

Aptai'ia 

237,  238 

Brunueala  (ria) 

151,  294 

Acutata 

309 

Aquaria 

271 

Buplevraria 

4 

Adaequala 

253 
33 

Aquearia    . 

271 

Byssinata 

27 

AdjuDCtaria 

Arceutharia 

198 

Adustaria 

143 

Argillacearia 

205":  sup. 

Caesiaria 

277,  278 

Adsociaria 

66 

Artemisiaria 

157 

Caespitaria 

37 

Advenaria 

80 

Artesiaria 

82 

Calabraria 

12 

Aemniata 

: 

14,   ' 

141)  sup. 

Atomaria 

153,  157 

Calcaria     . 

117 

Aerogaria 

98 

Atrata 

329 

Calcearia  . 

17,  17  sup. 

Aeruginaria 

7,  8 

Aurantiaria  (  ta 

.    91,  95 

Caligiaata 

197 

Aescularia 

172 

Aureolaria 

48 

Canaria 

67,  124 

Aeslivaria 

3 

Auritaria    . 

155 

Candidaria 

178 

AffîDiata 

275 

Auroraria 

50,  150 

Cancellaria 

152 

Affinitaria 

269 

Austeraria  (ta) 

195,  203 

Capreolaria 

96,  109,  172 

Agreslaria 

9 

Aversaria 

21 

Carbonaria 

63.  157 

Albata 

257 

Carpinaria 

71 

Albicillaria 

255 

Badiaria  (ta) 

229,  236 

Cassiaria    . 

287 

AlbiJata     . 

253 

Bajaria 

98 

Castigaria  (ta)    19 

6,  203,  203  sup. 

AibipuDctata 

203 

Bajularia    . 

2 

Cateuaria  . 

47 

Albularia  (ta) 

178,  265 

Bassiaria    . 

178,  264 

Cauchiata 

192 

Alchemillaria 

247 

Begrandaria 

202,  205h.  sup. 

Centaurearia 

184 

Aliata 

36 

Berberaria 

230,  230  sup. 

Ceolrata    . 

35,  180 

Alniaria 

68 

Bctularia 

.•       .         166 

Centumnotata 

308 

Alpestrata 

251 

Bicinctaria 

48 

Certaria     . 

220 

Alpicolaria 

243 

Bicolorata 

242,  246 

Cerusaria 

38 

Alpinarja  (ta) 

162,  171 

Bidendata 

73 

Cervinata 

220 

Âlteroaria 

84 

Bilioearia 

222 

Chaeropbyllaria 

329 

Amataria 

10 

Biraaculata 

24,  110 

Chalybearia 

250 

AmDicnlaria  (ta 

) 

156.  246 

BipuDctaria 

293 

Chaonaria 

170 

157    — 


No, 

No. 

No. 

Chenopodiaria    . 

290.  -291 

Defoliaria 

94 

Festucaiia 

82 

Chlorosata 

92 

Degeneraria   (ta)  40, 

il,  159h  sup. 

Filacearia 

48 

Cbrysoprasaria 

8 

Delcataria 

292 

Fimbriata  (lis) 

3,  4 

Cinctaiia    . 

130 

Delunaria 

77 

Fimbriolata 

16 

Cineraria  (ta)   17,  43, 

137,  158,218 

Demandata 

51 

Fiimaria           .          303,  3031)  sup. 

Clatbraria 

152 

Demutaria 

39 

Flaiiimataria 

151 

Cloraria     . 

5 

Denotata 

212 

Flaveolaria 

49 

Concinnata 

308 

Dentaria    . 

.    71,  73 

Flavicioctaria    . 

278,  280 

(^ognata 

190 

Dentistrigata 

322 

Floslactata 

35 

Comitala    . 

290 

Derivaria 

256 

Fluctuaria 

254 

Commanotata     . 

308 

Deversaria 

22 

Fluviaria 

316 

Commataria 

33,  33  sup- 

Didymata 

251 

Fulvaria  (la) 

304,  311 

Compararia 

46 

Dilucidaria  (ta)          115,  120,  121    | 

Fumata 

33 

Conflnaria 

144,  321'  sup. 

Dilutaria  (ta)            17 

,  19,  25,  -275 

Funeraria 

262 

Congeneraria 

164 

Diraidiata 

15,  177,  203 

Furvaria 

119 

Coonectaria 

96 

Disparata 

190 

Consignaria 

188 

Distinctaria 

aOOb  sup. 

Galiaria  (ta) 

250,  242,  245 

Consobrinaria    . 

133 

Distrigaria 

82 

Gemmaria 

128,  132,  317 

CoDSOUDaria 

139,  140 

Ditaria 

2 

Genistaria 

9 

Consortaria 

131 

Dirersaria 

91 

Gilvaria 

159 

Conspicuaria 

150 

Dolabraria 

90 

Glabraria   . 

135 

CoDterrainata 

203b  sup. 

Dubitaria 

218 

Glarearia   . 

153 

Contiguaria 

40,  41,  164 

Duplicata 

286 

Glaucinaria 

123 

Conversaria 

136 

Graiumicaria 

19 

Coraciata 

302 

Elioguaria 

72 

Grapharia 

210 

Corouaria 

183 

EloDgata    . 

199 

Grisearia  (ta) 

121.  176 

Coronillaria 

9 

Elutaria 

297 

Grossularia 

104 

Corticaria 

158 

Emargioaria 

51 

Gypsaria 

38 

Corliculata 

183 

Equeslraria 

171 

Gyraria 

.    58,  59 

Corylaria  (ta)   . 

102,  310 

Griceata 

191 

Crassaria   . 

70 

Ericelata    . 

252 

Hastaria    . 

259,  260 

Crataegaria 

89 

Erosaria 

.    69,  70 

Hastularia  (ta) 

260,  261 

Creraiaria 

158 

Erutaria 

182,  182  sup. 

HeWeticaria 

197 

Crepnscularia 

139,  140 

Eupborbiaria 

176 

Hepararia 

181 

Cretaria 

146 

Eversiuannaria  . 

177 

Bexapteraria 

325 

Cuspidata 

304 

Eiantbemaria 

145 

Hipocastanaria 

ISgi"  sup. 

Cyauaria 

279 

Excisaria    . 

66 

Hirtaria 

164 

Cydoniata 

211 

Exiguaria  (ta)    . 

189,  209 

Holosericearia 

26 

Cytbisaria 

9 

Extcrsaria 

142 

Honoraria 

HonorlGcaria 

Horridaria 

66 
66 

168,  169 

Dealbaria 

99 

Faecalaria 

62 

Hospitarla 

186,  186  sup. 

Debiliaria 

212 

Falconnaria 

123 

Hydraria   . 

267 

Decoloraria 

266 

Fasciaria  (ta)     . 

64,  233 

Hyemaria 

163,  164 

Decoraria 

43 

Ferrugaria 

239,  240 

Decrepitaria 

270 

Ferruginala 

190 

Ignobiliaria 

283 

—    158     - 


Kollariaria 

Lactata 

Lactearia  . 

Laelaria 

Laevigaria  (la) 

Lariciaria 

Latifasciaria 

Leucopiioearia 

Liclienaria 

Ligusticata 

Ligustraria 

Limbaria    . 

Limosaria 

Liuaria  (ta) 

Lioariaria 

Liuearla  (ta) 

Liluraria 

Lividata     . 

Lobularia 


Ulibaria 

101 

Illunaria    . 

78 

Illustraria 

75 

Imbutata 

288 

Immaoata 

308 

Immoraria 

44 

Immutaria  (ta) 

.   37,  40,  178 

Impluviaria 

295 

Improbata 

216 

Impurata 

19-2.  203 

Incanaria 

.     17,  17  sup. 

locultaria 

283 

iDcursaria 

270 

Indigaria 

203b  sup. 

loQdaria     . 

280 

iDDOtaria  (ta) 

193,  199 

iDornata    . 

23 

loturbaria 

208 

losiguata   . 

187 

Insigniata 

188 

Interjectaria 

25 

Isogrammaria 

205 

Jucundaria 

253,  25311  sup. 

Juliaria 

78 

JuDiperaria    (ta 

)                 311.  313 

241 

35 

6,  7 

241  b  sup. 

14,  189 

191 

21 

97 

137 

191 

235 

150 

124 

185 

239 

52,  99 


15,  122,  138 
322 


Lotaria 

Luctuaria  (ta) 

Lunaria 

Luuutaria 

Luridaria 

Lutearia 

Lyoceata   . 


IMacularia 

Majoraria 

iManniaria 

Margaritaria 

Margiuaria 

Margiuepuuctata 

Marilimaria 

Marmoraria  (ta 

Marmorioaria 

Melanaria 

Mendicaria 

Mensuraria 

Mesata 

Meyeraria 

Miaria  (ta) 

Microsaria 

Miuoraria  (ta) 

Mioutaria  (ta) 

Modicaria 

Moeniaria 

MoUuginaria 

Sloniliaria  (ta) 

Monochroaria 

Montauaria 

Moutivagaria 

Mucronata 

Murinaria  (ta) 

Mutataria 

Naevaria  . 
Nanata 
Nassata 
Nebularia  (ta) 
Nebulosaria 
Neglecta    . 
Nemoraria  (ta) 
Nigricaria 
NigropuDCtata 


No 
271 
261,  263 
75,  76,  77,  78 
76 
136,  285 
100,  180 
233 


87 
198'' sup. 
207 
65 
107 
25 
38 
307,  308 
97 
103 
114 
291 
203'' sup. 
121 
221,  292 
13 

192,  252 

199,  203 

192 

289 

248 

14,  31 

176 

249 

219 

285 

172,  176 

39 

107 

211 

268 

203,  282 

132 

208 

36,  47 

97 

212 


Nigrosericeata 

Nigrostrigata 

Niveata 

Nobiliaria 

Noiaria 

Notata 

Notataria    . 

Nyctemeraria 


Obeliscata 

Obfuscaria 

Obliquaria 

Obliteraria 

Obscuraria 

Occellaria  (la) 

Ochraria    . 

Ochrearia 

Olivaria     . 

Omicrooaria 

Ononaria    . 

Opeiaria    . 

Orbicularia 

Ornataria 

Ossearia 

Oxydata 


Pallidaria 

Paludata    . 

Palumbaria 

Pantaria     . 

Pantberata 

Papiliooaria 

Parallellaria 

Parvularia 

Pascuaria 

Pedaria 

Peudularia 

Peimaria 

PeuDulataria 

Perfuscaria 

Perochraria 

Perversaria 

Pelraria     . 

Petri6caria 


211 

•256 

loi,  205'' sup. 

276 

59 

199 

83 

126 


28, 


311,  312  sup. 

124 

327 

181 

122 

249,  233 

70 

S,  30,  49 

237 

54 

62 

118 

56 

42 

24 

190 


27 

42,  288 

285 

106 

105 

1 

81 

61 
130 
163 

55 

74 
147 
309  sup. 

28 
127 

92 
126 


159     - 


Picata 

298 

Pygmaearia  (ta) 

61,  205''  sup. 

Salicaria  (ta)              -2 

39,  272,  273 

Picearia 

156 

Pyraliaria 

306 

Salluala 

33 

Pictaria 

112 

— 



Sambucaria 

88 

Pilosaria    . 

163 

Quadriannulta 

236 

Saturata 

308 

Pimpinellaria  (ta) 

203, 

213 

Quadrifaria 

171 

Satyraria 

195,  196 

Pinetaria  (la)     . 

151, 

311 

Quadrifasciaria 

(ta)  235,  236,  275 

Scabraria 

251 

Piniaria 

154 

Quadrimacularia 

87 

Scopariata 

191 

Plagiaria 

286 

QuadripuDctaria 

173 

Scriptaria 

201 

Plumaria             147, 

163,  147 

sup. 

Quercinaria 

69,  71 

Scripturaria 

221 

Plumbaria 

285 

Quinquaria 

151 

Scutularia 

15,  16.  17 

Plumbeolata 

205'' 

sup. 

Secundaria 

129 

Plamistaria 

155 

Rectangularia 

211 

Sericearia 

60,  98 

Plumularia 

175 

Remntaria  (ta) 

21,  35 

Serotiuaria 

113,  114 

PodeTÎnaria 

272 

Repandaiia 

136 

Sertata 

320 

Pollularia 

107 

Besiduata 

203,  214 

Sesquistriataria 

65 

Polycommaria 

321 

Respersaria 

146 

Sexalaria    . 

326 

Polygrammaria 

227 

Reticularia 

301 

Sesalisata 

326 

Polygrapharia 

270 

Reversaria 

16 

Sezalata 

326 

Pontissalaria 

239 

Rbamnaria 

228 

Signaria 

85 

Popularia 

305 

Rheticaria 

175 

Silacearia 

300 

Poraria 

57 

Rbomboïdaria 

132 

Similaria 

139 

Praeformaria 

287 

Ribesiaria 

299 

Simulala 

303 

Praeustaria 

26 

Riguaria 

223 

SJDguIaria 

202,  209 

Prasinaria 

.      9,  64 

Rivaria 

245 

Singulariata 

209 

Prataria 

47 

Rivinaria 

232 

Sinuaria 

244 

Procellaria 

258 

Rivularia 

268 

Sobrinaria 

189 

Prodromaria 

165 

Roboraria 

133 

Sociata 

247,  304 

Progeiumaria 

96 

Roraria 

147,  149 

Sordidaria 

97.  174 

Propugnaria 

234 

Roscidaria 

152,  156 

Sororarja 

288 

Prosapiaria 

95 

Rotundaria 

144 

Spadicearia 

240 

Pruioala 

9 

Ruberaria 

296 

Sparsaria 

217 

Prunaria 

102 

299 

Rubidaria 

231 

Spartiaria 

149,  328 

Psittacaria 

302 

Rubiginaria  (ta 

)                    34,  257 

Spartariaria 

149 

Puellaria 

40 

Rubricaria 

34 

Spurcaria 

116 

Pulchellata 

185 

Rubrociliata 

11 

Stragularia  (la)    254 

312,  312  sup. 

Pullaria 

120 

Rufaria  (ta) 

29,  327 

Straminaria 

19 

Pulveraria  (ta) 

91 

108 

Ruficinctaria 

273 

Striaria 

145 

Pnmilaria 

216 

Rufifasciata 

214 

Strigaria  (ta)     . 

.      3,  45,  181 

Punctaria  (ta)  36,  3( 

),  53,  57 

111 

Rupestraria 

264 

Strigillaria  (ta) 

47,  146 

Punctularia 

141 

Rupicapraria 

93 

Strobillaria  (ta) 

214,  216 

Pupillaria  (ta) 

.  58.  59, 

262. 

Ruptarin 

310 

Subaerata 

211 

Purpuraria 

159 

174 

Russaria  (ta) 

308,  309 

Subfasciata 

186 

Pusaria 

144 

Rusticaria 

32 

Subfulvata 

190,  199 

Pusillaria  (ta        13, 

206,  205' 

sup. 

Sublunaria 

75 

Postullaria 

2 

Sabaudiaria 

225 

Subpunclaria 

38 

Putataria 

6 

Sabioaria 

127,  324 

Subsericeata 

39 

160     - 


Substriata           ...         247 

Tetragonaria 

140 

Valerianaria  (ta)  194, 204. 205'"  sup. 

Sumbumbrata  194,206,  214,  205'' s. 

Thymiaria 

3,  4 

Valesiaria 

274 

Succenlwiaria  (ta)    .         186,  189 

Tibialaria 

177 

Variaria     . 

311,  312 

Sudataria            ...           62 

Tiliaria      . 

67,  154 

Variegaria  (ta) 

47,  50 

Suffumaria          .         .                  298 

Tinctaria 

100 

V  -  ata     . 

183 

Suffusaria           ...           23 

Togaria     . 

215 

Venetaria 

167 

Sulcaria              ...           45 

Topbacearia 

281 

Venosaria 

187 

Suplala      ....        238 

Torvaria 

168 

Veratraria 

1 95 

Sylvaria  (ta)      .        .         105,  179 

Xrepidaria 

167,  168,  170 

Veruaria 

3,  8 

SylTatica                    .        •        245 

Trifasciata 

295 

Vespertaria 

147,  294 

Sylveslraria  (la)      19,  37,  45,  111 

Trigeminata 

15 

Vestita 

42 

Syringaria           ...          79 

Trigonata 

253 

Vetularia 

224 



Trilinearia 

.    48,  52 

Vibicaria 

11 

Taeniaria                   .                   12 

Trisignaria 

200 

Viduaria 

134 

Taeniolaria        ...         128 

Tristaria  (ta) 

261,  262 

Violata 

42 

Tamarisciaria  (ta)     193,  200*' sup. 

Turbaria    . 

232,  269 

Viretatia 

323 
92 

Taminaria                            .         110 

Virgaria 

Tavaria                               .         164 

Ulmaria    . 

105,  166 

Virgularia  (ta)  . 

17,   45 

Temeraria                           .        111 

Umbellaria 

46 

Viridaria   . 

5,  292 

Tenebraria                                  168 

lloangularia 

246,  246  sup. 

Vitalbaria 

315 

Teneraria           ...        135 

Uudata 

183 

Vitiosata 

311,  312 

Tenuiaria           ...         194 

Uodularia 

226,  293 
176 

Vulpioaria 

32 

Ternata      ....           33 

Dnicolorala 

Tersaria  (ta)             314,  314''  sup. 

i  Uuidentata 

289 
236 

Wavaria 

148 

Tessellaria         ...           44 

Unilobata 

Testacearia                        314''  sup. 

Zelleraria 

117 

Testata      ....        307 

Zouaria 

160 

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SP,;As: 


SECOND  SUPPLEMENT 


AUX 


PHALEIVIDES  DE  LA  FAUIME  SUISSE. 


PAR 


if.  or.  HBc  lo  l|atçe,  i)'. 


(Voir  :   .Noiiveain  MeiiKiircs  do  la  Société  helvétique  des  sciences  naturelles,  Vol.  XIII  ,  p.  \Ui. 


1  ROIS  années  se  sont  écoulées  depuis  la  publication  des  Phaiénides  de  la  Faune 
suisse  et  déjà  je  suis  obligé  de  Taire  paraître  un  second  supplément,  plus  volumineux  que  le 
premier.  L'addition  de  quelques  espèces  nouvelles  pour  notre  pays  motive  bien  moins  ce 
dernier  travail  que  l'obligation  de  rectifier  et  de  compléter  bon  nombre  de  faits  énoncés.  Il 
est  fâcheux  de  s'exposer  h  ces  rectifications  ;  mais  dans  un  travail  de  cette  nature ,  une  vie 
d'homme  n'est  pas  toujours  suffisante  pour  tout  enregistrer  et  pour  le  faire  sans  erreur. 

J'ai  placé  à  la  fin  de  ce  second  supplément,  un  catalogue  systématique  des  Phalènes 
suisses  tel  qu'il  résulte  de  mes  dernières  observations.  Il  servira  k  indiquer ,  pour  chaque 
espèce ,  la  distribution  des  notes  qui  la  concerne  dans  la  faune  et  dans  ces  deux  suppléments. 
Ce  catalogue  élève  le  nombre  des  espèces  à  346. 

LAUSANNE  ,  le  1"   Janvier  1855. 


Phaiénides. 

N°  2.')    Bajularia,  Esp. 
M.  Rothenbach  l'a  prise  aussi  une  fois  près  de  Schiipfen  dans  une  forêt  de  hêtre. 

N°  18.     Bischoffaria.  Hub.  (1"  Supplément.) 

J'ai  reçu  de  Meyringen  quelques  individus  moins  foncés  et  qui  semblent  former  le  pas- 
sage à  incanari  a.  Ils  conservent  cependant  les  caractères  signalés;  car  les  points  d'inter- 
section de  la  frange  n'existent  pas  chez  eux ,  de  même  que  le  pointillé  de  la  troisième  ligne. 
Il  faut  avoir  sous  les  yeux  plusieurs  individus  pour  bien  saisir  ces  caractères. 


')     Les  numéros  indiqués   correspondent  à   ceu\   de  la  faune  suisse:  Phaiénides      Voir  Mémoires  de 
la  Sociélé  helvétique;  2'  série.  Vol.  XIII,  1853. 


N'  23.     Suffusaria  (ta).  Treit. 

N'a  pas  été  réellement  recueillie  en  Suisse  jusqu'à  ce  jour.  Tous  les  individus  que  j'ai 
cru  lui  appartenir  étaient  des  devers  a  ri  a. 

Suffusaria  est  d'un  jaune  ])lus  orangé,  sa  frange  est  limitée  par  un  trait  fin,  surtout 
marquée  en  dessous.  Les  rayes  transverses  sont  fauves  et  à  peine  visibles.  L'avant-dernière 
court  droit  à  la  côte.  Les  antennes  du  mâle  sont  fortement  dentellées  et  bordées  de  faisceaux 
de[  poils  courts. 

N°  27".     Renulaiia.  Hub.  *3l. 

Bdv.  1854.  —  Heyden.  Cat.  709. 

M.  Bruand  (Catal.)  signale  la  présence  de  cette  espèce  aux  frontières  de  la  Suisse ,  dans 
le  département  du  Doubs.  Dès  lors  M.  Couleru  l'a  récoltée  au  pied  oriental  du  Jura ,  près 
de  la  Neuvevillc.  L'échantillon  que  j'ai  sous  les  yeux  ne  laisse  aucun  doute  à  cet  égard,  il 
ne  diffère  de  la  figure  de  Hub.  que  par  la  couleur  générale  qui  est  le  gris-pâle ,  dans  Hub. , 
tandis  qu'elle  est  jaune-nanquin  dans  la  nature.  Cette  espèce  est  extrêmement  voisine  de 
extarsaria  Koll.  (effloraria  Zell.).  L'ombre  de  l'espace  marginal  (mal  reproduit  dans 
Hub.)  est  ondulée  et  fait,  vers  son  milieu,  un  angle  tout  semblable  à  celui  que  l'on  observe 
dans  toutes  les  Acidalia  voisines  d' in  c  an  aria,  de  bise  ta  ri  a,  etc.  Renularia 
diffère  d' extarsaria  par  l'absence  d'ombre  noirâtre  entre  les  deux  lignes  transverses  et 
par  celle  des  points  noirs  placés  sur  la  frange  en  dehors  des  petits  traits  marginaux. 

Il  est  probable  que  Hub.  avait  reçu  cette  espèce,  ainsi  que  interjectaria,  non  d'Es- 
pagne,  mais  de  la  Suisse. 

N°  3").     Commuta  ri  a.  Treit.  sup. 

Ajoutez  aux  synonymes  indiqués  : 
Duplexaria  t.  Bruand,  Cat. 

N"  37".     Caricaria.  Her.-Schf.  (Mnscpt) 

Phlearia.  C.  Reutti;  Faune  badoise  (1853)  p.  113. 
Je  dois  à  l'obhgeance  de  M.  C.  Zeller,  de  Zurich,  d'avoir  pu  examiner  cette  jolie  espèce, 
décrite  pour  la  première  fois  par  M.  Reutti  et  à  laquelle  M.  Her.-Schl.  avait  donné  le  nom 
de  caricaria.  Elle  se  rapproche  extrêmement  de  sylvestraria  Ç  ,  dont  elle  a  la  taille 
et  le  faciès.  Sa  blancheur  est  plus  pure  et  le  dessous  est  d'un  blanc  luisant  très-poli.  La 
frange  large  et  luisante,  l'absence  de  points  sur  la  marge  et  la  ligne  dentellée  noire,  du 
dessous  des  ailes,  la  distinguent  suffisamment  de  cerusaria  et  de  sylvestraria. 


-     5     - 

Le  mâle  ne  diffère  pas  de  la  femelle.  Le  Iront  est  noir  et  le  colier  brun-clair.  Les 
antennes  du  mâle  sont  blanchâtres  et  crénelées  en  dessous,  leurs  bords  sont  garnis  de  cils  assez 
longs,  distribués  par  pinceaux  de  2  à  3  poils.  Les  tubercules  sont  proéminents  et  séparés  par 
des  sillons.  Dans  le  mi'-me  sexe,  les  tarses  des  pattes  postérieures  sont  culottés  et  garnis  à 
leur  sommet  d'un  pinceaux  de  poils  soyeux.  L'extrémité  de  la  pâte  dépasse  le  fourreau  d'une 
longueur  égale  à  celui-ci. 

Cette  espèce  a  été  prise  dans  les  environs  de  Zurich,  en  juin.  L'époque  de  son  apparition 
peut  donc  encore  servir  â  la  distinguer. 

N°  38.  Cerusaria.  Nob. 
Tracez  le  synonyme  du  catalogue  du  Doubs.  Son  auteur  m'a  fait  observer  la  mariti- 
m a r  i  a ,  et  j'ai  pu  me  convaincre  que  cette  espèce ,  bien  caractérisée ,  est  très-voisine  d' a ve  r- 
saria,  et  s'en  distingue  1°  par  l'absence  du  trait  vif  qui  Hmite  la  marge  ;  2"  par  ses  deuxième 
et  troisième  lignes  plus  prononcées;  3°  par  une  ombre  d'un  roux-clair  qui  cerne  la  ligne  on- 
dulée dans  l'espace  marginal. 

N°  39.     Muta  ta  lia    Treit. 
J'ai  sous  les  yeux  une  femelle  complètement  gris-bleuâtre ,  chez  laquelle  la  ligne  ondulée 
forme  un  ruban  blanc  continu,  ondulé  en  dedans,  anguleux  en  dehors.   Les  lignes  transverses 
et  surtout  la  deuxième ,  ressortent  en  roux  sur  le  fond  gris.  Les  quatre  points  sont  très-pro- 
noncés.  Le  dessous  des  supérieures  est  moins  fortement  enfumé. 

No  49.     Fia veol aria.  Hub. 

Se  prend  aussi  sur  les  Alpes  vaudoises,  au-dessus  de  Bex,  à  la  hauteur  des  derniers  sapins. 
Je  n'ai  point  encore  pu  me  procurer  des  individus  provenant  de  Fontainebleau ,  pour  les 
comparer  ;  je  doute  qu'ils  appartiennent  à  la  même  espèce. 

N°  52.     Trillnearia.     Bork. 
La  variété  couleur  d'ocre  a  été  nommée  carnearia  par  M.  Bruand  dans  son  catalogue. 

N=  58.     Schaefferaria.  Nob.  Fig.   1. 

Gyraria.  Treit.  —  Mann,  (non  Hub.).   ^  Zell.   Isis.    1847.  p.   497.  — 

Faune  suisse. 
Pupillaria.  Zell.  Isis  1847,  pag.  498  (non  Hub.). 
Gyraria,  Hub.  434,  n'est  décidément  pas  celle  que  j'ai  enregistrée.    M.   Herrich- 
Schajffer  m'écrit  à  son  sujet  et  après  l'avoir  comparée ,  que  jusqu'ici  il  avait  confondu  cette 


-     6     - 

espèce  avec  poraria.  ..Zeller,"  ajoute-l-il,  .,fait  évidemment  mention  d'elle  dans  le  jour- 
,.  nal  entomologique ,  année  1849,  p.  209,  disant  qu'il  ne  peut  pas  encore  la  distinguer 
.,  spécifiquement  de  p  une  ta  ria.  J'estime  qu'elle  en  diffère  réellement  par  la  marge  des 
.  ailes  antérieures  moins  sinueuse ,  par  la  couleur  du  fond  tirant  plus  sur  le  rouge  que  sur 
,,  le  jaune ,  par  la  ligne  de  séparation  rouge  de  la  frange ,  par  l'absence  constante  de  teinte 
.,  rouillée  sur  la  ligne  moyenne ,  par  la  présence  des  points  centraux  qui  n'existent  jamais  (?) 
.,  dans  pan  et  aria,  et  enfin  par  l'absence  de  toute  tache  obscure  près  de  l'angle  anal  des 
.,  ailes  antérieures.  J'ai  retrouvé  6  exemplaires  de  cette  espèce  dans  la  collection  de  Fisch; 
„  V.  Rosi,  et  3  dans  la  mienne ,  recueillis  dans  nos  environs.  Il  s'agit  maintenant  de  savoir 
.,  si  cette  espèce  peut  porter  le  nom  de  gyraria.  La  figure  434  de  Hubner  doit  décider 
.,  la  question.  Chez  votre  gyraria  les  points  centraux  ne  sont  point  entourés  d'un  cercle 
..  noir,  la  ligne  movenne  est  nettement  marquée  et  atteint  le  bord  antérieur  de  l'aile,  la 
..  frange  n'est  pas  d'un  jaune  vif,  mais  elle  est  rayée  de  rose  vif,  couleur  qui  s'étend  même, 
..  à  l'état  très-frais ,  sur  toute  la  frange;  l'abdomen  enfin  n'a  pas  de  taches  dorsales;  carac- 
..  tères  de  la  figure  de  Hubner  qui  se  rapportent  tous  au  contraire  à  l'espèce  que  Zeller  a 
.,  décrite,  dans  le  journal  cité  (n"  60),  sous  le  nom  de  pupillaria  Mann,  et  que  j'ai  reçue 
.,  du  même  entomologiste  comme  provenant  de  Toscane.  C'est  donc  cette  pupillaria  là 
.,  qui  seule  mérite  le  nom  de  gygaria  Hub.  434.  Treitschke  décrit  la  votre  sous  le  nom 
„  de  gyraria;  les  collections  de  Vienne  sont  d'accord  sur  ce  fait.  Hubner  ne  l'a  pas  figu- 
.,  rée.  Gyraria  de  Duponchel  s'accorde  avec  la  vôtre  par  la  couleur  de  la  frange  et  avec  celle 
..  de  Hubner  par  les  taches  centrales;  on  ne  peut  donc  s'y  arrêter:  ainsi  votre  gyraria  doit 
..  recevoir  un  nouveau  nom." 

Le  catalogue  de  Heydenreich  ne  peut  servir  de  guide  pour  ces  espèces. 

r  59.    Pupillaria.  Hub.  69. 

(Non  Zell.) 
M.  Her.-Schf.  m'écrit  que  des  exemplaires  déterminés  par  Treitschke  lui-même  se  rap- 
portent bien  à  res|)èce  de  Hubner,  qui  est  aussi  celle  que  j'ai  observée.  La  pupillaria  de 
Zeller  (Entom.  Zeit.  loc.  cit.  —  Voir  S  c  hae  f  ferari  a)  est  une  autre  espèce.  Gyraria, 
Hub.  543,  et  nolaria,  Hub.  327,  n'appartiennent  pas  davantage  à  pupillaria,  Hub. 
Zeller  ne  connaissait  pas  cette  dernière,  quoiqu'il  en  fasse  mention  k  la  fin  de  son  article 
sur  pupillaria  (Her.-Schf). 

N°  61.     Parvularia.  Boisd. 
M.  C.  Zeller  a  pris  cette  espèce  dans  la  vallée  de  Misox  (Tessin)  :  elle  est  donc  bien  suisse. 


N°  69.     Quercinaria.  Bork. 
M.  Rothenbach  en  a  pris  un  individu  près  de  Schùpfen ,  le  12  juillet  1851. 

Nr°.  77.     Delunaria.  Steph. 

M.  Her.-Schaeffer  m'écrit  que  delunaria  a  été  plusieurs  fois  élevée  comme  deuxième 
génération  de  I  u  n  a  r  i  a.  Celle  que  j'ai  prise ,  le  l'ut  au  printemps  :  je  n'ai  pas  pu  m'en 
procurer  d'autres  individus.  J'ai  de  la  peine  à  croire  k  l'identité  des  2  espèces,  à  cause  de 
la  taille  plus  petite  de  ma  d  e  1  u  n  a  r  i  a ,  qui  n'a  cependant  pas  été  élevée  en  captivité. 

N°  81".     Parallellaria.  W.  V. 

Hub.  4-3,  44.  —  Treit.  —  Dup.  —    Her.-Schf.  I,  127. 

—  Hub.  Beitr.  II.  —  Frey.  iilt.  b.  42.  —  Hejden.  C.  16. 
Vespertaria.  Fab.  —  Wood  .535. 
Affiniaria.  Bork. 
Repandaria.  Berl.  mag. 

Cette  espèce,  rare  en  Suisse,  a  été  prise  dans  les  environs  de  Schiipfen,  par  M.  Alfred 
Rothenbach,  le  26  juillet  1853. 

N°  92.     Petraria.  Esp. 

M.  Rothenbach  a  aussi  pris  cette  phalène  près  de  Schiipfen,  et  M.  Ott  à  Meyringen. 
Elle  paraît  en  juin  dans  les  bois  de  pin. 

N°  98.     Bajaria.  Hub. 
M.  Couleru  a  pris  plusieurs  fois  cette  espèce  dans  un  bois  de  chêne  près  de  la  Neuveville. 

N"  114.     Mendicaria.  Her.-Schf. 
L'indication  de  M.  Rothenbach  s'adresse  à  serotinaria  (n°  113),  et  non  iV celle-ci. 

N°  119.     Fur  va  ri  a.  Fab. 

Assez  fréquente  dans  les  forêts  de  sapin  et  les  rocailles  du  pied  des  Alpes  d'Aigle,  en 
juillet. 

N°  120.     Pullaria.  Hub. 
Au  pied  du  Weissenstein ,  au-dessus  de  Soleure,  le  31  juillet  (Rothb.). 


N°  121.     Ambigu  aria.  (ta).  Dup.  hist.  pi.   186. 

Boisd.   1575.  —   Her.-Schf.  I,    193.  f.  379-381. 
—  Heyden.  C.  140.  —  Dup.  cat. 
M  e  y  e  r  a  r  i  a.   Faune  suisse. 

L'espèce  décrite  et  figurée  par  Duponchel  est  presque  certainement  celle  que  j'ai  appelée 
Meyeraria  dans  mon  premier  travail.  J'ai  longtemps  douté  de  l'identité  des  deux  espèces, 
parce  que  Boisduval  l'éloignait  des  Gnophos  et  desElophos,  et  que  M.  Bruand  la  distin- 
guait de  sa  dilucidata.  Celle-ci  appartient,  sans  aucun  doute,  à  la  même  espèce,  tandis 
que  son  operaria  est  la  vraie  dilucidaria,  Mub. 

M.  C.  Zeller  m'écrit  qu'il  la  prend  assez  fréquemment  sur  le  Balgrist  près  de  Zurich. 

N°  1*2'2.     Ob  s  cura  ri  a.  W.   V. 
Habite  les  rocailles  sur  lesquelles  elle  se  pose  volontiers.  Fort  difficile  à  atteindre  (Rothb.). 

N°  123.     Glaucinaria.  Hub. 

Les  œufs  de  cette  phalène  sont  d'un  jaune  pâle  au  moment  de  l'éclosion  ;  ils  passent 
bientôt  au  rouge  carmin  et  conservent  cette  couleur  jusqu'à  la  fin.  La  chenille  est  courte, 
épaisse ,  applatie  en  dessous  et  d'un  gris  jaunâtre  ;  elle  vit  sur  diverses  plantes  basses  (Couleru). 

On  peut  aisément  confondre  les  individus  foncés,  et  dont  le  dessin  est  couvert  par  la 
teinte  générale ,  avec  s  u  p  i  n  a  r  i  a  Mann. 

N°  123\     F  a  I  c  0  n  a  r  i  a.  Frey .  N.  B.  277,  3. 

Dup.  cat.  —  Heid.  cat.  133. 
S  ar  tari  a?  Hub.  sup.  f.  66,  67. 

M.  G.  Leresche  a  pris  deux  exemplaires  ^  appartenant  à  cette  espèce ,  h  Pully ,  au  milieu 
des  vignes ,  non  loin  de  Lausanne ,  au  mois  d'août.  M.  Couleru  de  son  côté  a  recueilli  deux 
exemplaires  C  dans  les  environs  de  la  Neuveville  (Lab.).  Elle  n'est  pas  très  rare  dans  le  Jura. 

Quoique  voisine  de  glaucinaria  et  de  sartaria  elle  s'en  distingue  parfaitement.  Sa 
taille  est  plus  forte  que  celle  de  la  première  et  môme  de  la  seconde.  Les  ailes  sont  d'un 
blanc-grisâtre  légèrement  mélangé  de  bleuâtre  surtout  sur  les  bords.  Le  dessin  et  le  pointillé 
sont  gris.  L'extrémité  des  nervures  est  marquée  sur  la  marge  par  des  points  noirs  bien  évidents. 
Les  dentelures  de  la  frange  des  inférieures  sont  moins  profondes  et  moins  festonnées  que 
dans  glaucinaria.    La  frange  blanchâtre  est  à  peine  et  très  légèrement  entrecoupée  de 


-    9    - 

gris  en  dessus;  tandis  qu'en  dessous  elle  est  d'un  blanc  pur.  Le  front  est  d'un  brun-noisette, 
tandis  que  la  tête  est  de  la  couleur  du  thorax.  Les  autres  caractères  sont  moins  sûrs  et  su- 
jets il  varier. 

Hejdenreich  rattache  sartaria,  IL  S.  ;i  falconaria;  je  ne  puis  partager  cette  ma- 
nière de  voir,  à  moins  que  ses  figures  n'aient  été  prises  sur  des  individus  élevés  en  captivité 
et  qui  en  ont  souffert  dans  leur  taille  et  dans  leur  faciès.  Les  caractères  que  j'ai  indiqués 
suffisent  à  établir  l'espèce. 

N^  1  &.     M  u  c  i  d  a  r  i  a.  Hub.'  1 48. 

Frej.  a.  B.  125,  3.  —  Treit.  —  Dup.  —  Her.-Schf.  L 
194,  f.  266  —  268.  —  Bdv.  1593.  -  Hejden.  136. 
Var.  varicgaria   Dup.  hist.    184,   185.   —   Her.-Schf.   f.   504. 
Heyd.  C.  137. 
M.  C.  Zeller  m'annonce  qu'il  a  trouvé  la  var.  variegaria  dans  le  Tessin,  en  1853. 

N    130.     Cinctaria.  W.  V. 
M.  Rothenbach  l'a  aussi  obtenue  de  Meyringen. 

N°  140.     Consonnaria.  Hub. 

M.  C.  Zeller  a  trouvé  la  chenille  sur  les  sapins  bas. 

N°  147.     Pluniaria.    W.  V. 

J'ai  dit,  par  erreur,  que  cette  espèce  se  pose  sur  les  rochers;  elle  hante  de  préférence 
les  taillis  herbeux. 

N°  158.     Corticaria.  Hub.  167. 
N'a  été  réellement  recueillie  que  par  M.  Meyer  dans  les  environs   de  BurgdorI   et  iiar 
M.   C.  Zeller  à   Engelberg,  en  juillet.    Les   autres  localités  indiquées  se  rapportent  ii  la 
suivante. 

N°  158'.     Ci  ne  r  aria.  Hub.   171. 

Fab.  —  Dup.  —  Bdv.  1594.  —  Treit.  —  Her.-Schl.  1. 
256.  —  Heyd.  C.  179. 
Sepiaria.   Berl.  Magaz. 
C'est  cette  espèce,  et  non   corticaria,  qui  a  été  prise  quelquefois  dans  le  canton  de 
Vaud,  au  1"  printemps,  puis  en  juillet. 


-     10    - 

N°  159'.     Hipocastanaria.  Hub. 

M.  Rothenbach  l'a  prise  plusieurs  fois  dans  les  environs  de  Schiipfen ,  dès  le  20  mai 
jusqu'en  septembre. 

N'  162.     A  Ip  Inaria.     Scrib. 

L'individu  obtenu  des  Alpes,  par  M.  Rothenbach,  est  bombycaria;  on  doit  dès- 
lors  tracer  al  pin  ari  a   du  nombre  des   espèces  suisses. 

N"  163.     Pi  1  os  aria.  Bork. 

Dans  les  premiers  jours  de  janvier  1853,  j'ai  reçu  une  pilosaria  qui  venait  de 
naître  en  liberté. 

N°  I6i     Hirtaria.  Lin. 

La  chenille  de  la  var.  con  gêner  ari  a  vit  sur  les  pruniers  et  celle  d' hirtaria 
sur  les  ronces.  L'une  et  l'autre  vivent  dans  les  environs  de  Zurich   (Zeller). 

N°  167.     Venetiaria.  Hub.  3-29. 

La  femelle  est  fort  rare ,  plus  pâle  et  plus  petite  que  le  mâle  ;  elle  se  trouve  figu- 
rée dans  Frey.  Beitr.  t.  12.3,  4  sous  le  nom  de  canitiaria.  Les  autres  synonymes 
de  l'espèce  sont  fuscaria,  Zeller,  et  fusca,  Thunb. 

N°  188.     Consignaria.  Bork. 
Aussi  recueiUie  une  fois  près  de  Schiipfen,  le  25  mai  1853   (Rothb.). 

N"  189.     Sobrinaria.  Hub. 

M.  Couleru  a  élevé  la  chenille  indifféremment  sur  le  genièvrier  et  sur  les  scabieuses, 
végétaux  sur  lesquels  on  la  trouve  en  liberté,  mais  il  n'a  pas  remarqué  que  cette  dif- 
férence de  nourriture  influât,  ni  sur  la  chenille,  ni  sur  le  papillon.  L'espèce  est  assez 
commune. 

N°  190      Succenturiaria.  Lin. 

M.  Heuser  l'a   prise  près  de  Burgdorf. 


-    n   - 

K  195.     In  nota  ri  a.  Rnoch. 

Ajoutez  comme  synonyme  : 

A  r  te  mis  i  al  a.   Bru.  Cat. 

N°  193".  Aiisteraria  (ta).  Fisch.  v.  U. 

Treit.  collect.  —  Tisch.  —  Frey.  n.  h,  300.  —  Dup.?  — 
Her.-Schf.  f.  138  —  140.  II.  3-3.  —  Heyden.  C.  471. 
—  (Non  Hub.  457,  et  Boisd.) 
Vulgata   et  sub f usca ta.  Wood.  666  et  667. 

J'ai  reçu  cette  espèce  de  Meyringen  où  elle  a  été  recueillie  par  M.  Ott.  Rare.  —  M.  Zeller 
l'a  prise  aussi  dans  les  Alpes,  et  M.  Rothenbach  dans  le  Jura,  au-dessus  de  Wan,    en  mai. 

N"  198".     Majora  ri  a.  nob.  flg.  2. 

M.  Bruand  avait  déjà  recueilli  cette  espèce  dans  le  Doubs  et  l'avait  appelée  G  r  i  s  e  i- 
marginata.  11  m'écrit  que  le  mâle  ressemble  à  la  femelle;  mais  qu'il  offre  moins  de 
blanc  sur  le  centre  ensorte,  que  la  ceinture  marginale  est  moins  saillante  et  que  le  fond  pa- 
raît entièrement  couvert  de  stries  transverses  ondulées. 

N"  200.     Trisignaria.  Her.-Schf. 

Cette  espèce  est  fort  douteuse  ;  il  se  pourrait  que  les  individus  recueillis  par  M.  Bremi 
appartinsent  à  absynthiaria,  quoique  plus  petits  que  la  variété  minuta  ta  Hub.  L'in- 
secte ayant  été  élevé  en  captivité,  a  pu  souffrir  dans  son  développement.  La  ligne  ondulée 
marginale,  quoique  très-effacée  dans  toute  son  étendue ,  reste  cependant  visible.  Le  point  blanc 
de  l'angle  anal  est  aussi  couvert  de  brun. 

N°  200".     D  i  s  t  i  n  c  t  a  r  i  a.  Her.-Schf. 

Cette  espèce  doit  être  retranchée  jusqu'à  nouvel  ordre  ;  il  est  plus  que  probable  qu'il  y 
a  ici  confusion  avec  castigaria. 

N°  203.     Castigaria.  Hub. 

De  nouveaux  renseignements  m'ont  convaincu  que  cette  espèce  n'est  point  rare  en  Suisse. 
Elle  fréquente  les  montagnes  et  les  alpes.  Je  l'ai  reçue  du  Jura  et  de  Meyringen.  Son  faciès 


—    12    — 

varie  infiniment.  Ce  qui  en  est  dit  dans  le  premier  Supplément,  se  rapporte  essentiellement  à 
l'une  d'elles  qui  a  quelques  rapports  avec  pusillaria. 

N°  204.     Valerianaria.   Hub. 

Des  individus  reçus  d'Angleterre  par  M.  Bruand  sous  le  nom  de  p  lu  m  b  éclata  Haw. 
sont  rapportés  par  les  auteurs  anglais  h  valerianaria,  tandis  que  Her.-Schf.  fait  de  celle-ci 
un  svnonvmc  de  Begrandaria.  Tout  me  porte  à  croire  en  effet  que  ces  deux  dernières 
espèces  sont  identitjues  et  qu'il  faut  effacer  l'une  des  deux.  Les  figures  de  Hub.,  quoique  peu 
exactes,  ont  bien  l'air  d'avoir  été  prises  sur  Begrandaria,  un  peu  pâle.  Deux  individus 
reçus  de  M.  C.  Zeller,  et  pris  dans  les  environs  de  Zurich,  répondent  parfaitement  aux  figures 
de  Hubner,  et  ne  se  distinguent  de  notre  Begrandaria  que  par  une  teinte  un  peu  plus 
fauve.  Pour  éviter  toute  confusion ,  je  conserverai  encore  l'espèce  de  Hub.  jusqu'à  preuve  du 
contraire. 

Subumbrata  Wood.  est  d'ailleurs,  au  dire  de  M.  Bruand,  une  espèce  distincte  de 
Begrandaria;  tandis  qu'il  faut  rattacher  à  cette  dernière  p  a  lustra  ta  Doubled. 

N^  'im'.     Irriguaria.  Hiib.  397. 

Treit.  —  Boisd.  1696.  —  Dup.  —  Her.-Schf.  H.  61.  — 
Heyden.  C.  505. 
Variegata.  Wood.  681. 

Trouvée  près  de  Schïipfen,  par  M.  Rothenbach,  le  1"  mai  1849. 

N°  217.     S  par  sa  ri  a.  Hub. 
Trouvée  aussi  près  de  Zurich,  sur  le  Balgrist,  par  MM.  Zeller. 

N°  -218.     Du  bi  tari  a.  Lin. 

Je  dois  rétracter  ce  que  j'ai  dit  de  l'hibernation  de  cette  espèce  et  de  sabaudiaria. 
M.  Bruand  prend  l'une  et  l'autre  au  cœur  de  l'hiver  dans  les  grottes  des  environs  de  Bezençon, 
où  elles  se  réfugient  en  automne  et  restent  jusqu'au  printemps.  J'ai  pris  un  individu  Ç  ,  dans 
ma  chambre,  à  la  fin  de  décembre  1853. 

N°  22:3.     Ri  g  u aria.  Hub. 
J'ai  omis  comme  svnonvme,  Boisd.  1646. 


13 


N°  225.     Sabaudiaria.  Dup. 


Les  individus  provenant  de  M.  Anderogg  lui  avaient  été  adressés  de  Bezençon  par  M. 
Bruand.   Elle  a  aussi  été  prise  à  Meyringen  (Rothb.). 

N°  232.     Turbaria.  Hub. 
Se  prend  dans  le  Jura  (Rothb. ,  Couleru). 

N°  237.     01  i varia.  W.  V. 

C'est  bien  en  effet  a  p  t  a  t  a.  Bru.  Cat. 

iT  238.     Aptaria.  Hub. 

Ajoutez  comme  synonyme  : 

Pontissalaria.   Bru.  Cat.. 
Effacez-le  à  ferrugaria. 
Je  possède  un  individu  chez  lequel  la  teinte  verte  a  passé  au  brun,  comme  dans  élut  aria. 

N°  240\     Arc  ta  ri  a.  Lienig,  Isis,  Lief.  Faun. 
Her.-Schf.  II.  102,  f.  416. 

Cette  espèce,  fort  rare,  a  été  prise  à  Meyringen  par  M.  Ott,  qui  l'a  communiquée  à  M. 
Couleru.  —  Collection  de  Lausanne.  —  La  Via-Mala  (Rothb.).  Sur  la  Morgetenalp,  dans  le 
Simmenthal  (Heuser). 

N"  241.     Rollariaria.  Mann. 
M.  Ott  la  prend  aussi  à  Meyringen  au  printemps. 

N°  241\     Laetaria.  Nob. 

Cette  espèce  avait  déjà  été  recueillie  dans  le  Jura  par  M.  Bruand  qui  lui  avait  donné 
le  nom  de  larentiaria  (Bru.  Cat.  sup.  1849,  n°  683''),  dénomination  que  l'on  ne  peut 
conserver  dans  le  genre  larentia. 

J'ai  vu  plusieurs  exemplaires  ternis  et  blanchis,  mais  aucun  d'eux  ne  passait  au  brun. 
Sur  les  individus  très-frais  le  vert  est  très-vif;  mais  jamais  nuancé  de  brun. 

N°  244.     Sinuaria.  W.  V. 
Effacez  les  indications  de  M.  Rothenbach. 


—    14    - 

N"  250.     Chalybearia.  Hub. 

Après  examen  réitéré,  il  ne  m'est  pas  possible  de  distinguer  spécifiquement  cette  espèce 
de  galiari  a,  quoique  son  faciès  reste  constamment  différent.  Peut-être  serai-je  plus  heureux 
iorque  j'aurai  pu  me  procurer  un  certain  nombre  d'exem|)lain's  de  gai i  aria  très-frais,  dans 
les  bois  de  notre  Jorat.  La  connaissance  de  la  chenille  pourrait  aussi  décider  la  question. 

J'ai  fait  erreur  en  attribuant  au  mâle  des  antennes  pectinées,  trompé  que  j'étais  par  un 
exemplaire  fané  de  ligustraria,  dont  le  dessin  était  le  même  que  celui  de  chalybearia. 

A  la  place  do  cette  dernière  il  faut  inscrire: 

N°  250".     Pi  car  la  (ta).  Hub.  435. 

Treit.  —  Dup.  —  Bdv.  1777.  —  Her.-Schf.  II,  113.  — 
Heyden.  Cat.  ."545. 
B  i  a  n  g  u  I  a  t  a.   Wood.  5  7 0. 
J'ai  vu  dans  la  collection  du  Musée  de  Neuchâtel  un  individu  appartenant  à  cette  espèce 
(|ui  avait  été  pris  par  M.  Coulon  ,  sur  le  Jura. 

N°  253".     L  i  V  i  n  a  r  i  a.  Nob.  lig.  3. 

Jucundaria.  Nob.  Faune  suisse  n"  253".  1''   Supplément. 

L'espèce  indiquée  par  Boisduval  (Catal.)  sous  n"  1797,  ne  peut  être  celle  que  j'ai  sous 
les  yeux;  il  est  plus  que  probable  que  cet  entomologiste  avait  devant  lui  un  individu  appar- 
tenant à  blandiaria,  ombré  de  couleur  suie ,  comme  on  rencontre  quelquefois  dans  le  Jura. 

Livinariaa  la  taille  de  blandiaria  et  le  faciès  de  quadri  fasciar  ia  et  d'ar  c- 
taria;  on  la  confondrait  surtout  avec  cette  dernière  sans  l'absence  de  tache  blanche  au 
centre  du  bord  externe.  Le  brun-bistre  de  la  base,  de  la  bande  moyenne  et  de  l'espace  mar- 
ginal est  çk  et  là  ombré  de  rouge  ferrugineux.  Le  blanc  des  deux  rubans  est  un  peu  terne, 
tandis  que  celui  du  trait,  qui  borde  de  part  et  d'autre  la  bande  moyenne,  est  parfaitement  pur. 
Les  inférieures  sont  divisées  en  deux  par  une  bande  blanchâtre  qui  sépare  deux  espaces 
gris-pâle. 

Cette  espèce  se  place  par  ses  antennes  pectinées  à  côté  de  spadicearia. 

N°  256.     Derivaria.  W.  V. 

Se  montre  quelquefois  en  avril  le  long  du  Léman. 

N°  262.     Funeraria.  Hub. 
Je  suis  surpris  que  M.  Zeller  (Eut.  Zeit.  1849,  pag.  214)  confonde  encore   tri  s  ta  ta 


-     15    - 

ef  funerata,  Hub.  —  La  première  varie  beaucoup,  sans  doute,  mais  ne  passe  jamais  à 
funerata.  La  deuxième  varie  peu  et  reste  très-distincte  pour  les  mœurs,  l'habitat,  l'ap- 
parition et  le  dessin. 

N"  269.     Aflinitaria.  Wood. 

Recueillie  dans  la  vallée  d'Engelberg,  par  M.  Zeller. 

Treitschke  (sup.)  parle  d'une  femelle  de  Rivularia  plus  grande  et  dont  les  ailes  infé- 
rieures sont  blanches,  qui  se  rapporte  très-probablement  à  affinitaria. 

N"  272.     Podevinaria.  Her.-Schf. 

Commune  à  Meyringen ,  en  juin.  Il  est  à-pcu-près  certain  qu'  o  1  i  v  a  r  i  a  Dup.  hist.,  ou 
ablutaria  Dup.  sup.,  appartient  k  cette  espèce;  Heyden.  la  rattache  à  tort,  d'après  Zeller (?), 
à  albularia;  la  figure  et  la  description  de  Dup.  ne  conviennent  en  aucune  façon  k  cette 
dernière.  Je  ne  puis  affirmer  que  ablutaria  Hub.  sup.  f.  382,  383,  doive  être  rattachée  à 
muscosaria  Led.  comme  le  fait  M.  Zeller  (Ent.  Zeit.  1849,  p.  212).  Je  serais  plutôt  tenté 
delà  réunir  aussi  à  P  0  de  V  inaria,  puisque  Her.-Schf.  la  trouve  trop  voisine  de  Salicaria 
et  qu'il  rattache  muscosaria  à  frustraria  Treit. 

J'ai  reçu  ablutaria  de  M.  Millière  à  Lyon,  en  sorte  que  j'ai  pu  me  convaincre  de  son 
identité.  La  figure  de  Dup.  quoique  insuffisante,  est  très  reconnaissable ,  sa  description  l'est 
moins.   Quant  à  l'espèce  de  Boisduval,  elle  reste  indécise. 

N°  274\     Multistrigaria.   Stph. 

Wood.  548.  —  Her.-Schf.  IL  139,  f.  196,  197,  329. 
—  Heyden.  C.  364. 

Trouvée  près  d'Aubonne,  au  printemps  1853,  par  M.  G.  Leresche.  —  Collection  de 
Lausanne. 

N°  277.     Caesiaria.  W.  V. 

Ajoutez  comme  synonyme: 

Griseicinctata.  Bru.  Cat.  706^ 

J'ai  vu  des  individus  pris  dans  le  Jura,  à  Pontarlier,  près  de  la  frontière  suisse,  par  M. 
Th.  Bruand,  en  sorte  que  cette  espèce  existe  dans  le  Jura. 


-     16     - 

N°  278.     Fiavicinctaria.  Hub. 

La  vraie  fiavicinctaria  n'a  en  effet  pas  été  prise  jusqu'ici  dans  le  Jura  (Rothb.)  ; 
les  individus  recueillis  sous  ce  nom  appartiennent  à  in  fi  d  a  ri  a,  Nob. 

N"  279.     Cyanaria.  Hub. 
Il  faut  ajouter  aux  synonymes  : 

C  a  es  i  a  ta  (pâle).  Bru.  Cat. 

N°  280.     Infidaria.  Nob. 

Le  sinus  du  bord  interne  de  la  bande  médiane  est  parfois  peu  prononcé;  dans  ce  cas 
on  peut  établir  le  diagnostic  par  l'absence  de  teinte  jaune  sur  le  premier  ruban,  toujours 
large  et  plus  clair  que  le  reste  de  l'aile,  et  par  la  frange  non  limitée  par  des  traits  noirs, 
aux  inférieures,  en  dessus. 

N°  282.     Nebularia.  Treit. 

J'ai  pris  un  individu  appartenant  h  cette  espèce  dans  le  Scliiichenthal,  ii  la  fin  de  juillet; 
il  ressemble  parfaitement  h  ceux  que  M.  Bruand  prend  dans  le  Doubs  sous  ce  nom.  Les 
individus  de  Vienne  (Mann)  en  diffèrent  à  quelques  égards. 

N°  284.     Achromaria.  Nob. 

Ayant  pu  me  procurer  quelques  individus  bien  frais  appartenant  à  cette  espèce,  j'ai  pu 
l'étudier  avec  plus  d'exactitude  et  ajouter  quelques  observations  à  celles  que  j'ai  données  sur 
son  compte.  —  Achromaria  se  prend  assez  fréquemment  en  mai,  au  pied  des  Alpes, 
près  de  Meyringen.  La  teinte  grisâtre  du  fond  tire  sur  le  bleuâtre  chez  les  individus  très- 
frais.  Le  point  discoïdal  est  un  peu  alongé  en  forme  de  trait.  Quelques  points  pâles  indiquent 
la  place  de  la  ligne  ondulée  le  long  de  la  marge.  Les  doubles  points  qui  bordent  la  frange 
sont  très-visibles  sur  les  deux  ailes  et  bien  séparés  les  uns  des  autres  par  un  point  clair.  La 
femelle  est  ordinairement  un  peu  plus  grande  que  le  mâle  et  plus  rare  que  lui.  L'anus  du 
mâle  est  terminé  par  un  mouchet  de  poils  blanc-jaunâtres. 

Cette  espèce  ne  peut  guères  être  confondue  qu'avec  nebularia. 

N°  288.     Sororaria.  Hub. 
Trouvée  près  de  St.-Moritz ,  dans  l'Engadine,  par  M.  C.  Zeller,  au  mois  de  juillet  18.54 


-     17     - 

N"  296.     Ruberaria.  Frey. 

J'ai  reçu  de  M.  OU,  à  Meyringen,  deux  individus,  mâle  et  femelle,  de  cette  belle  espèce, 
provenant  très-probablehient  de  la  même  source  qui  l'avait  fournie,  de  seconde  main,  à  M. 
Freyer.  A  première  vue  elle  n'est  pas  une  variété  d'implu viar ia;  bien  moins  encore 
d'élu  ta  ri  a.  Les  figures  (209,  210)  de  Her.-Schf.  ne  lui  conviennent  pas  complètement; 
tout  l'animal  est  plus  foncé  et  plus  marqué  de  rouge-sang  que  dans  ces  figures.  M.  Bruand 
m'a  fait  voir  des  ruberaria  reçues  d'Angleterre  qui  ne  sont  que  des  variétés  d' e I  u  t ar i a 
marbrées  du  rouge-brun.  Les  caractères  indiqués  par  Her.-Schf.  et  par  Freyer  ne  sont  pas 
non  plus  suffisants.  Ruberaria  a  la  taille  des  plus  grands  individus  d'impluviaria,  et 
la  même  coupe  d'aile  qu'elle.  Son  dessin  est  h  peu  des  choses  près  aussi  le  même.  Les  ailes 
supérieures  se  divisent  en  quatre  champs  bien  déterminés.  L'espace  basilaire  et  le  second 
espace  (bande  médiane)  sont  d'un  fauve-clair  un  peu  rougeâtre,  sablé  de  gris,  surtout  vers 
la  côte.  Le  second  champ  (1"  ruban)  est  d'un  brun  rouge  plus  foncé  au  centre  de  l'aile 
et  d'un  gris-rougeâtre  vers  les. deux  bords.  Un  trait  noir  sépare  ce  champ  de  l'espace  basilaire, 
une  bandelette  rouge-sang  le  limite  en  dehors.  Le  quatrième  champ  (espace  marginal)  porte 
de  dedans  en  dehors:  1°  une  bandelette  rouge-sang,  finement  bordée  de  noir  en  dedans- 
2"  un  ruban  gris-rougeàtre  ordinairement  cerné  par  un  trait  blanchâtre  en  dedans  ;  3°  une 
bandelette  rouge ,  lavée  sur  ses  bords  et  vers  son  extrémité  interne ,  marquée  sur  les  nervures 
de  traits  noirs;  4°  une  bandelette  grise  entrecoupée  par  des  points  noirs,  qui  eux-mêmes 
sont  divisés  par  les  nervures  d'un  fauve-rougeâtre ,  clair. 

La  frange  est  d'un  gris-rougeâtre,  mouchetée  de  gris-noir,  limitée  par  un  trait  plus  clair 
du  côté  de  l'aile.  Le  point  discoïdal,  qui  n'est  pas  toujours  visible,  est  représenté  par  un 
trait  en  forme  de  virgule ,  rapproché  du  bord  interne  de  la  bande  moyenne.  Deux  à  trois 
traits  aigus,  très-noirs,  se  voient  vers  le  sommet  de  l'aile. 

Le  dessus  des  inférieures  est  d'un  gris-rougeâtre ,  plus  foncé  vers  la  marge  ;  on  y  distingue 
un  point  discoïdal  brun  et  une  ligne  sinueuse  de  même  couleur  peu  apparente.  Le  dessous 
des  mêmes  ailes  est  d'un  gris  un  peu  fauve,  luisant,  très-sablé  de  gris,  marqué  comme  le 
dessus,  mais  plus  distinctement.  Le  dessous  des  supérieures  est  plus  luisant  encore,  lavé  de 
gris-noirâtre,  surtout  au  centre  et  à  la  base.  Un  seul  trait  gris-foncé,  très-sinueux,  et  le 
point  discoïdal  y  sont  bien  visibles.  La  frange  est  en  dessous  de  la  couleur  du  fond  et  séparée 
de  lui  par  un  trait  noir,  fin.  La  côte,  en  dessous,  est  marquée  de  deux  taches  brunes.  Le 
dessous  du  corps  est  de  la  couleur  du  dessous  des  ailes.  Le  dessus  de  l'abdomen  a  la  couleur 
des  inférieures  en  dessus.  Le  thorax  est  gris-foncé,  mêlé  de  rougeâtre. 


-    18     - 

Les  caractères  qui  distinguent  essentiellement  ruberaria  d'impluviaria  sont: 
1°  la  bande  moyenne  et  l'espace  basilaire  d'un  gris-fauve,  et  non  bleuâtre  ou  verdâtre;  2°  le 
bord  externe  de  cette  bande  très-dentellé  et  formant  un  grand  sinus  ;  3°  la  bande  moyenne 
plus  large  au  centre  et  retrécie  vers  la  côte  (pas  constant);  4°  les  bandelettes  rouges,  in- 
diquées; 5°  la  ligne  du  dessous  lléchie  fortement  en  dedans  en  s'approchant  de  la  côte; 
6°  les  inférieures  d'un  gris  plus  foncé. 

La  femelle  ne  diffère  pas  du  mâle.  Le  caractère  tiré  de  la  présence  d'un  seul  trait  foncé 
en  dessous  se  retrouve  dans  quelques  exemplaires  d'impluviaria. 

N'  302.     Psittacaria.  F. 

Commune  autour  de  Lausanne  sur  le  bord  des  bois  de  sapin  en  avril ,  le  long  du  Léman, 
dans  les  lieux  abrités  et  en  septembre  sur  les  hauteurs. 

J'ai  pu  voir  dans  la  collection  de  M.  Couleru  un  individu  mâle  de  coraciata  Hub., 
parfaitement  frais,  pris  dans  le  Jura  et  qui  n'est  évidemment  qu'une  variété  de  psittacaria. 
On  trouve  d'ailleurs  facilement  des  passages  de  l'une  à  l'autre. 

N°  303.     F  i  r  m  a  ri  a.  Treit. 

Les  individus  recueillis  par  M.  Rothenbach  appartiennent  à  la  variété  obeliscata  de 
va  ri  aria.  Je  n'ai  pas  vu  ceux  de  M.  Couleru,  qui  affirme  l'avoir  aussi  recueillie  au  pied 
du  Jura. 

N"  309.     Perfuscaria.  Haw. 

M.  Bruand  a  reçu  d'Angleterre  sous  le  nom  d'immanata,  Wood.  .573,  la  même  espèce 
à  laquelle  M.  Curtis  lui-même  a  donné  en  ma  présence  celui  de  perfuscata.  Depuis  lors 
j'ai  pu  me  procurer  un  certain  nombre  d'individus  de  cette  espèce  et  de  sa  voisine ,  et  j'ai 
pu  me  convaincre  que  ces  espèces  anglaises  ne  sont  que  des  variétés  de  ru  s  sari  a.  Acu- 
tata  Guén.  n'est  aussi  pas  autre  chose. 

Ru  s  sari  a  varie  extrêmement  et  je  n'hésite  pas  à  admettre  parmi  ses  variétés  la  figure 
445  de  Hubner,  quoique  la  forme  générale  soit  plus  ramassée,  puisque  cet  accident  peut 
résulter  de  l'éducation  de  la  chenille  en  captivité: 

La  bande  moyenne  varie  à  tous  égards  extrêmement,  plus  peut-être  que  dans  variaria; 
il  en  est  de  même  des  angles  et  des  courbures  des  diverses  lignes  transverses.  La  coloration 
des  bandes  est  dans  le  même  cas. 

Le  mâle  offre  plus  souvent  la  variété  perfuscata  et  immanata  que  la  femelle.  Le 


-     19    - 

dessin  et  la  teinte  des  ailes  inférieures  varie  aussi  très-souvent.  Les  entrecoupures  de  la  frange 
disparaissent  parfois  ;  les  points  de  la  marge  tantôt  forment  une  ligne  noire ,  tantôt  restent  sé- 
parés par  des  points  blancs.  La  chenille  se  trouve  aussi  sur  divers  arbres. 

N°314.     Tersaria  (ta).  W.  V. 

Hub.  268.  —  Treit.  —  Dup.  descript.  non  fig.  — 
Bdv.  1652.  —  Her.-Schf.  II.  198.  —  Wood.  612. 
—  Hcyden.  Cat.  403. 

L'espèce  que  j'avais  sous  les  yeux  en  rédigeant  mon  catalogue,  n'appartient  point  à  la 
véritable  ter  sa  ta,  Hub.;  mais  à  ma  radicaria  (n°  314")  qui  a  été  confondue  jusqu'ici 
avec  elle.  En  examinant  la  figure  268  de  Hubner,  j'avais  déjà  conçu  des  doutes  à  ce  sujet; 
mais  celle  que  Duponchel  donne  de  t  ers  a  ta,  se  rapportant  parfaitement  aux  individus  de 
ma  collection ,  j'avais  admis  quelques  incorrections  dans  la  figure  de  Hubner. 

La  véritable  tersaria  n'a  pas  été  prise  encore  dans  les  environs  de  Lausanne.  Je  l'ai 
reçue  plusieurs  fois  de  Meyringen,  et  l'ai  vue  dans  la  collection  de  M.  Bremi  à  Zurich.  Les 
exemplaires  reçus  de  Vienne  sont  un  peu  plus  grands  que  les  nôtres,  mais  identiques.  Elle 
paraît  préférer  les  sous-alpcs  de  la  Suisse  centrale  où  elle  se  montre  en  juin.  M.  Heusser 
l'a  prise  près  de  Burgdorf.  C'est  elle  que  j'avais  devant  moi  en  décrivant  ma  testacearia 
(1" Supplément,  n°  314'');  ensorte  que  ce  que  je  dis  des  caractères  qui  distinguent  testa- 
cearia de  tersaria  doit  se  rapporter  entièrement  à  celle-ci,  et  la  différentier  de  ma  ra- 
dicaria,  et  non  de  testacearia  (aemularia)  qui  est  une  toute  autre  espèce.  Tersaria, 
reçue  de  M.  Mann,  est  identique  avec  les  nôtres. 

N°  314\     Aemularia  (la).  Hub.  448. 

Boisd.  1653.  —  Her.-Schf.  II.  196. 
Var.  Ter  sa  ta.  Treit.  —  Dup.  —  Heyden.  Cat. 

C'est  k  tort  que  j'ai  rapproché  (1"  Supplément)  testaceata,  Hub.  338,  de  aemu- 
lata,  Hub.  448.  Ces  deux  espèces  doivent  rester  parfaitement  distinctes.  La  première  peut 
bien  n'être  qu'une  variété  de  t  ersaria ,  tandis  que  la  seconde  en  diffère  à  plusieurs  égards. 
J'ai  reçu   deux  individus,  mâle  et  femelle,  de  cette  espèce,  pris  k  Meyringen  par  M.  Ott. 

La  figure  de  Hubner,  très-fidèle  pour  le  dessin,  ne  l'est  pas  pour  le  coloris;  l'individu 
sur  lequel  elle  a  été  prise  paraît  avoir  été  un  peu  effacé,  car  la  bande  médiane  n'y  est  pas 
visible. 

La  couleur   d' aemularia   est  le  brun  grisâtre,  tirant  sur  le  roux  vers  la  racine  de 


-     20    — 

l'aile.  La  bande  médiane  est  indiquée  par  deux  raies  recourbées  et  parallèles,  d'un  gris 
noirâtre,  dont  l'externe,  très-denticulée ,  ne  porte  qu'un  léger  angle  fort  près  de  la  côte. 
L'interne  porte  deux  angles ,  l'un  près  de  la  côte ,  l'autre  à  son  centre  ;  son  extrémité  abdo- 
minale se  fléchit  assez  fortement  du  côté  de  la  racine  de  l'aile.  La  ligne  marginale  ou  ful- 
gurale  et  les  points  blancs  et  noirs  des  nervures  sont  tels  que  les  indique  la  figure  de  Hub- 
ner.  La  frange  est  limitée  par  une  série  de  points  noirs  séparés  par  des  points  blancs.  Le 
premier  anneau  de  l'abdomen  est  presque  blanc.  Le  dessous  est  d'un  gris  rousst^tre,  par- 
couru par  plusieurs  lignes  ondulées  plus  prononcées  vers  la  marge,  et  marqué  de  quatre 
points  discoïdaux,  comme  le  dessus. 

La  ligne  fulgurale,  la  teinte  brunâtre,  l'absence  d'angle  au  milieu  du  côté  externe  de 
la  bande  médiane,  les  points  marginaux,  la  distinguent  suffisamment  de  tersaria.  La  taille 
de  celle-ci  est  un  peu  inférieure  à  celle  d' a  e  m  u  1  a  r  i  a.  L'exemplaire  figuré  par  Hubner 
était  de  petite  taille. 

N°  314^     Radie  aria,  nobis. 

T  ers  a  ta.  Dup.  hist.  pi.  197,  f.  1  et  2  (an  descript.  ?). 
Lapidât  a.  Bdv.  1657? 

Ce  que  j'ai  dit  de  l'apparition  de  tersaria  aux  environs  de  Lausanne  doit  se  rapporter 
à  cette  espèce  ci.  La  figure  de  Duponchel  lui  convient  parfaitement,  la  description  qu'il  en 
donne  se  rapporte  plutôt  à  la  vraie  tersaria.  La  figure  324  de  Hubner  (lapidata)  s'en 
rapproche  à  plus  d'un  égard  ;  ensorte  qu'il  y  a  tout  lieu  de  croire  qu'il  faut  rapporter  à  cette 
espèce  la  lapidata  que  Boisduval  a  reçue  du  Midi  de  la  France  et  de  Fontainebleau.  La- 
pidata figurée  dans  Hub.  sup.  f.  286,  287,  venant  de  Laponie,  en  diffère  totalement. 

Les  figures  de  Duponchel,  surtout  celle  de  la  femelle,  sont  suffisantes  (quoique  impar- 
faites), mais  comme  les  deux  espèces  sont  très-voisines,  je  dois  ajouter  quelques  détails. 

Radicaria  a  la  taille  des  grands  individus  de  tersaria.  Le  bord  externe  des  supé- 
rieures est  légèrement  plus  arqué ,  et  celui  des  inférieures  un  peu  plus  anguleux.  La  teinte 
générale  est  le  gris  mélangé  de  fauve-clair.  Les  nervures  n'étant  entrecoupées  que  par  fort 
peu  de  lignes  transverses,  offrent  moins  de  pointillé  que  dans  tersaria. 

Aux  supérieures,  l'espace  basilaire  est  couleur  biche  uni;  dans  tersaria  il  est  très- 
pointillé  de  noir.  Le  premier  ruban  d'un  fauve  plus  clair  est  uni ,  deux  fois  plus  large  à  la 
côte  qu'au  bord  postérieur.  La  bande  moyenne,  étroite  à  la  côte,  s'élargit  un  peu  dans  son 
milieu.  Son  bord  interne  forme  un  angle  vif  près  de  la  côte.  L'externe  porte  un  angle  profond 
en  regard  du  précédent ,  et  de  ce  point  la  bande  descend  en  festons  arrondis  et  en  décrivant 


-     21     - 

une  courbe  douce  et  uniforme ,  jusqu'au  bord  postérieur.  Tersaria  a  la  bande  moyenne 
plus  large  et  volontiers  coudée  en  dehors,  vers  son  milieu;  chez  elle  cet  espace  est  plus 
ou  moins  couvert  d'atomes  gris,  qui  n'existent  pas  dans  radie  aria.  Le  second  ruban 
de  cette  dernière  n'est  limité  que  du  côté  de  la  bande  moyenne;  en  dehors  il  se  fond 
avec  l'espace  marginal,  de  là  vient  qu'il  est  moins  distinct  que  dans  tersaria,  quoiqu'il 
aie  une  teinte  plus  claire. 

La  ligne  dentellée  marginale  est  ordinairement  plus  saillante  dans  r  a  d  i  c  a  r  i  a  ;  vers 
le  sommet  de  l'aile  elle  est  coupée  par  un  trait  oblique  noir,  très-prononcé,  au-delà  du- 
quel se  voit  un  ispace  uni,  d'un  fauve  clair  qui  termine  l'aile.  Tersaria  porte  le  trait 
oblique  peu  visible  et  n'interrompant  pas  le  dessin  de  la  marge. 

Le  dessin  des  inférieures  est  le  même  dans  les  deux  espèces;  il  est  un  peu  moins 
chargé  de  lignes  transverses  dans  radicaria,  et  chez  celle-ci  le  second  ruban,  placé 
au  miheu  de  l'aile,   forme  un  coude  plus  brusque  en  s'approchant  du  bord  antérieur. 

Les  points  marginaux  se  rapprochent  les  uns  des  autres  dans  tersaria  et  forment 
un  trait  brisé  et  entrecoupé;   dans  sa  voisine  ces  points  sont  plus  espacés. 

Le  dessous  des  ailes  est  semblable  dans  les  deux  espèces;  il  en  est  de  mêmes  des 
autres  organes. 

N°  329.     Chaerophillaria.  Lin. 
.l'ai  pris  aussi  cette  phalène  sur  le   haut  du  Jorat,  au  mois  de  juillet. 


CATALOGUE  SYSTÉMTIOIE 

DES 


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Numéros 

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Geomefra. 

1.   Papillonaria,  Lin.  —  Hub.       ..... 

1 

•2.  Bajularia,  Esp.  -     Hub.           ..... 

2 

— 

2 

3.  Aestivaria,  Esp.  —  Hub.         ..... 

3 

4.  Buplevraria,  W.  V.  —  Hub 

4 

5.   Viridaria,  Lin.  —  Hub.           ..... 

5 

6.  Putataria,  Lin.  —  Hub. 

6 

7.  Aeruginaria,  W.  V.  —  Hub.             .... 

7 

8.  Vernaria,  Lin.  —  Hub.            ..... 

8 

P.seiidoterpna. 

9.  Cythisaria,  W.  V.  —  Hub.      .       •   . 

9 

Aeidalia. 

10.  Amataria,  Lin.  —  Hub.           .          .          .          .          ■ 

10 

1 1 .  Vibicaria ,  Lin.  —  Hub.           ..... 

11 

1 2.   Calabraria ,  Lin.  —  Hub.         .          .          .          .          ■ 

12 

1 3.   Microsaria ,  Bdv.  —  P  u  s  i  1 1  a  r  i  a ,  Hub.     . 

13 

14.  Laevigaria ,  W.  V.  —  Hub.      .■..•• 

14 

15.  Scutuiaria,  W.  V.  —  Hub 

15 

16.  Reversaria,  Trcit.           ...... 

16 

17.   Incanaria,  W.  V.  —  Hub.       ..... 

17 

17 

-     23 


Numéros. 

18.  Bischoffaria,  Hub 

19.  Straminaria,  Treit.  —  Sylv  est  r  aria,  Hub.  94 

G  r  a  m  m  i  c  a  r  i  a ,  Bdv. 

20.  Bisetaria,  Bork.  —  W.  V. 

21.  Aversaria,  Lin.  —  W.  V. 

22.  Deversaria ,  Treit. 

Suffusaria,  Treit.  —  Bdv.  (à  effacer) 

23.  Ossearia,  F.  —  W.  V. 

24.  Intcrjectaria,  Bdv.  —  D  i  lu  tari  a,  Hub.  100. 

25.  Holosericearia,  Fisch.  v.  R. 

26.  Pallidaria,  W.  V.  —  Hub.  —  Byssinaria,  Bdv 

27.  Renularia,  Hub.    . 

28.  Perochraria,  Fisch.  v.  R. 

29.  Rufaria ,  Hub.  —  Treit. 

30.  Ochrearia,  W.  V. 

31.  Moniliaria,  F.  —  Hub. 

32.  Rusticaria ,  W.  V.  —  Hub. 

33.  Confinaria,  Fisch.  v.  R. 

34.  Commutaria ,  Treit. 

35.  Rubricaria,  W.  V.  —  Hub. 

36.  Remutaria,  Lin.  —  Hub. 

37.  Nemoraria,  Hub. 

38.  Sylvestraria,  Bork.  —  Hub. 

39.  Caricaria,  Her.-Schf.  —  Phlearia,  Reut 

40.  Cerusaria,  mihi. —  Punctata,  Bork. —  Subpunc 

tari  a,  Hub.  sup. 

41.  Mutataria,  Treit.   . 

42.  Immutaria ,  W.  V.  —  Hub. 


19 
20 
21 
22 
23 
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39 

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Niiinrros. 

43.   Contiguaria,  Hub.           ...... 

41 

44.   Ornataria,  W.  V.     -  Hub 

42 

45.   Decoraria,  W.  V.    -  Hub 

43 

46.   Immoraria ,  Lin.        Hub.         ..... 

44 

47.   Strigaria,  Hub.  -    Treit.          ..... 

45 

48.  Compararia ,  Fisch.  v.  R.  —  U  mb  el  1  ari  a,  Hub. 

46 

49.   Prataria,  Bdv.  —  S  t rigillat a,  Treil. 

47 

50.  Aureolaria,  Fab.  —  Hub.        ..... 

48 

51.  Flaveolaria,  Hub.  —  Treit.  sup.         .... 

49  I'— 

49 

52.   Auroraria,  Hub.             ...... 

50 

53.  Marginaria,  Lin.  —  Hub.        ..... 

51 

Ephjrra. 

54.   Trilinoaria,  Bork.  —  Treit.       ..... 

52 

- 

52 

55.   Punctaria,  Lin.  —  Hub.          ..... 

53 

56.   Omicronaria,  W.  V.  —  Hub.            .... 

54 

57.   Pendularia  ,  Lin.  —  Hub.        ..... 

55 

58.   Orbicularia,  Hub.           ...... 

56 

59.   Poraria,  Lin.  —  Treit.  —  Punctaria,  Hub.    . 

57 

60.   Schœfferaria,  inihi.  —   Gjr  ari  a,  Treit.  (non  Hub.)   — 

î 

Faune  helv.  p.  39      . 

58      _ 

58 

6L   Pupillaria,  Hub.  (non  Zell.) 

59      _ 

1 

59 

Emniiltis. 

62.   Sericearia,  Hub.    ....... 

1 

60 

63.   Parvularia,  Bdv.  —  Pygmaearia,  Hub.  -      Treit. 

61   î   _ 

61 

Aplasta. 

64.   Ononaria,  Fuess.  —  Hub.       ..... 

62 

Bolefobfa. 

65.   Carbonaria,  Lin.  —  Hub.        ..... 

63 

25 


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Numéros. 

lUetroeaiupa. 

66.  Fasciaria,  Lin.  —  Hub. 

67.  Margaritaria ,  Lin.  —  Hub. 

68.  Honoraria,  W.  V.  —  Hub. 
Eugoilia. 

69.  Tiliaria,  Hub. 

70.  Alniaria,  Lin.  —  Hub. . 
7L  Quercinaria,  Bork.  —  Hub. 

72.  Erosaria,  W.  V.  —  Hub. 

73.  Angularia,  W.  V.  —  Hub. 
Crocalis. 

74.  Elinguaria,  Lin.  —  Hub. 
Odoiif  optera. 

75.  Dentaria,  Esp.  —  Hub. 
Himera. 

76.  Pennaria,  Lin.  —  Hub. 
Seienia. 

77.  Illustraria,  Hub.  —  Treit. 

78.  Lunaria,  W.  V.  —  Hub. 

79.  Delunaria,  Stph.  —  Hub. 

80.  Illunaria,  Hub.  —  Treit. 
8L   Syringaria,  Lin.  —  Hub. 

Epione. 

82.  Advenaria,  Esp.  —  Hub. 

83.  Apiciaria,  W.  V.  —  Hub. 

84.  Parallelaria,  W.  V.  —  Hub. 
Therapis. 

85.  Artesiaria,  W.  V.  —  Hub. 


64 
65 
66 

67 
68 
69 
70 
71 

72 

73 

74 

75 
76 

77 
78 
79 

80 

81 


82 


69 


77 


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Numoios. 

Macaria. 

86.  Notataria,  Lin.  —  Hub.          ...... 

83 

87.  Alternaria,  W.  V.  —  Hub 

84 

88.   Signaria,  Hub.  —  Treit 

85 

89.   Lituraria ,  Lin.  —  Hub.           ..... 

86 

Veniiia. 

90.  Macularia,  Lin.      ....... 

87 

IJrapleryx. 

9L   Sambucaria,  Lin.            ...... 

88 

. 

Riiniia. 

9-2.  Crataegaria ,  Lin.  ....... 

89 

Eiiryraeiie. 

1 

93.  Dolobraria,  Lin.             ...... 

90 

Plo.seria. 

94.   Diversaria,  Bork.  —  Hub.       ..... 

91 

Phasiane. 

\ 

95.   Petraria,  Esp.  —  Hub.            ..... 

92 

— 

92 

Hibernia. 

96.  Rupicapraria,  W.  V.  —  Hub 

93 

97.   Defoliaria,  Lin.    -  Hub 

94 

98.   Aurantiaria,  Esp.  —  Hub.       ..... 

95 

99.   Progcmmuaria ,  Hub.  —  Treit.           .... 

96 

100.   Leucophaearia,  W.  V.  —  Hub.         .... 

97 

lOL   Bajaria,  Hub.  —  Treit.           ..... 

98 

— 

98 

Scoria. 

102.   Dealbaiia,  Lin.  —  Hub.          ...... 

99 

Cleogeiie. 

103.   Tinctaria,  Hub.  —  Bdv 

loo; 

104.  Illibaria,  W.  V.  —  Hub 

101 

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Numéro! 

Angerona. 

105. 

Prunaria,  Lin.  —  Ilub.         -          o 

, 

102 

Zerene. 

106. 

Melanaria,  Lin.  —  Hub. 

103 

107. 

Grossularia ,  Lin. 

104 

108. 

Ulmaria,  Fab.  —  Hub. 

105 

109. 

Pantaria,  Lin.  —  Hub. 

106 

110. 

Marginaria,  Lin. 

107 

IViiineria. 

111. 

Pulveraria,  Lin. 

108 

112. 

Capreolaria,  W.  V.  —  Hub. 

109 

Bapta. 

113. 

Taminaria,  W.  V.  —  Hub. 

110 

114. 

Temeraria,  W.  V.  —  Hub. 

111 

115. 

Pictaria,  Curt.  —  Bdv. 

112 

Gnophos. 

116. 

Serotinaria,  Hub.  —  Her.-Schf. 

113 

117. 

Mendicaria,  Her.-Schf. 

114 

- 

114 

118. 

Dilucidaria ,  W.  V.  —  Hub.  . 

115 

119. 

Spurcaria,  Lab. 

116 

120. 

Zelleraria,  Frey.  —  Bdv. 

117 

121. 

Operaria,  Hub.    -  Treit. 

118 

122. 

Furvaria,  Fab.  —  Hub. 

119 

- 

- 

119 

123. 

PuUaria ,  Hub.  —  Treit. 

120 

- 

120 

124. 

Ambiguaria,  Dup.  —  Bdv.  (M  e  y  e  r  a  r  i  a , 

faune  helvét.) 

121 

- 

- 

121 

12.5. 

Obscuraria,  W.  V.  —  Hub. 

122 

_ 

122 

126. 

Glaucinaria,  Hub.  —  Treit. 

123 

_ 

- 

123 

127. 

Falconaria,  Frey. 

_ 

_ 

_ 

123" 

-     28     - 


2  § 
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Numéros 

1          1 

128. 

Variegaria,  Hub.  —  Treit.    ..... 

— 



123' 

129. 

Limosaria ,  Hub.  —  Bdv.  (0  b  f  u  s  c  a  r  i  a ,  Treit.) 

124 

130. 

Andereggaria ,  Lab.      ...... 

125 

Boai'inia. 

131. 

Nyctemeraria,  Hub.  —  Bdv.            .... 

126 

132. 

Perversaria ,  Bdv.  —  Her.-Schf.        .... 

127 

133. 

Abietaria,  W.  V.  —  Hub 

128 

134. 

Secundaria,  W.  V.  —  Hub.  ..... 

129 

135. 

Cimtaria.W.V.  —  Hub 

130 

— 

130 

136. 

Consortaria,  Fab.  —  Hub.      ..... 

131 

137. 

Rhomboïdaria ,  W.  V.  —  Hub 

132 

138. 

Roboraria ,  Fab.    -  Hub.        ..... 

133 

139. 

Viduaria,W.V.  —  Hub 

134 

140. 

Glabraria ,  Hub.  Treit.             ..... 

135 

141. 

Repandaria,  Lin.  —  Hub.       ..... 

136 

142. 

Lichenaria ,  W.  V.  —  Hub.    ..... 

137 

143. 

Lividaria ,  Hub.  —  Treit.        ..... 

138 

144. 

Crepuscularia ,  W.  V.  —  Hub.         .... 

139 

145. 

Consonnaria,  Bdv.        ...... 

140 

— 

140 

146. 

Punctularia ,  W.  V.  —  Hub.            .... 

141 

147. 

Extersaria ,  Hub.  —  Treit.      ..... 

142 

148. 

Adustaria ,  Bork.  —  Hub.       ..... 

143 

Fidonia. 

149. 

Pusaria ,  Lin.      ....... 

144 

150. 

Exanthernaria ,  W.  V.  - —  Hub.       ..... 

145 

151. 

Strigillaria,  Esp.  —  Hub.      ..... 

146 

152. 

Plumaria,  W.  V.  —  Hub 

147 

147 

147 

153. 

Wawaria,  Lin.              ...... 

148 

29 


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Numéros. 

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154.  Roraria,  Esp.  —  Bdv.            ..... 

149 

155.  Conspicuaria ,  Esp.  —  Hub.    ..... 

150 

156.  Pinetaria ,  Hub.  —  Treit 

151 

157.   Clathraria ,  Lin.             ...... 

152 

158.   Glarearia,  W.V.  —  Hub 

153 

159.  Piniaria,  Lin.  —  W.V 

154 

160.  Plumistaria ,  Esp.  —  Hub.      ..... 

155 

161.  Picearia,  Hub.  —  Treit 

156 

162.  Atomaria,  Lin.    ....... 

157 

lUiiiupliila. 

163.   Corticaria,Hub.  —  Bdv 

158 

164.   Cineraria,  Hub.  —  Treit.      ..... 



—     158" 

Aspilates. 

165.   Gilvaria,  Bork.  —  Hub 

159 

Stahnelia. 

166.  Hypocastanaria,  Hub.    ...... 

— 

159" 

Anipliidasis. 

167.  Zonaria.  Hub.    ....... 

160 

168.  Bombicaria,  Bdv 

161 

—  Alpinaria,  Scrib.  (à  effacer) 

162 

— 

162 

169.  Pilosaria ,  Bork.  —  Hub 

163 



163 

170.   Hirtaria,  Lin.     ....... 

164 

—     164 

171.  Prodromaria,  Fab.       ...... 

165 

172.  Betularia,  Lin 

166 

Psodos. 

173.  Venetiaria,  Hub.  —  Treit 

167 

-   !  167 

174.  Torvaria,  Hub.  —  Treit 

168 

175.  Horridaria,  W.  V.  —  Hub 

169 

-     30 


Nurupi'Ds. 

17(). 

177. 
Aiiisopt<*ryx 

178. 

179. 
Lyllii'ia. 

180. 

181. 
Minoa. 

182. 

183. 
Hydrellia. 

184. 

18.5. 

186. 

187. 

188. 
Eupitliccia. 

189. 

190. 

191. 

192. 

193. 

194. 

195. 

196. 

197. 

198. 


Trcpidaria,  Hub.  —  Treit.    . 
Equestraria,  Esp.  —  (Alpinata,  Hub.) 

Aescularia,  W.  V.  —  Hub.    . 
Aceraria,  W.  V.  —  Hub. 

Purpuraria ,  Lin.  —  Hub. 

Rheticaria ,  Lab.  —  (  P 1  u  m  u  1  a  r  i  a ,  Frey.  ) 


Euphorbiaria ,  W.  V.  —  Hub. 
Tibialaiia,  Hub.  —  Treit. 

Candidaiia.W.  V.  —  Hub.   . 
Sylvaria ,  W.  V.  —  Hub.       . 
Lutearia ,  Fab.  —  Hub. 
Hepararia ,  W.  V.  —  Hub. 
Erutaria,  Bdv.  —  Her.-Schl'. 

Coronaria,  Hub.  —  Frey. 
Centaurearia,  Fab.  —  W.  V 
Linaria,  Bdv.  —  Hub. 
Hospitaria,  Treit.  —  Bdv. 
Venosaria,  Fab.  —  Hub. 
Consignaria ,  Bork.  —  Hub. 
Sobrinaria ,  Hub.  —  Treit. 
Succenturiaria,  Lin.  —  Hub 
Lariciaria ,  Frey.  —  Her.-Schf. 
Modicaria,  Hub.  —  Bdv. 


170 
171 

172 

173 

174 


175 

176 

177 

178 

179 

180 

181 

182 

182 

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NtlIlUTOS. 

199. 

Innotaria,  Knoch.  —  Treit.    ..... 

193     - 

193 

200. 

Austeraria,  Fisch.  v.  R. 

—      — 

193" 

•201. 

Tenuiaria,  Hub. 

194  i 

202. 

Veratraria,  Fisch.  v.  R. 

195: 

203. 

Satyraria,  Hub.  —  Treit. 

196 

204. 

Helveticaria ,  Anderg.  —  Bdv. 

197 

205. 

Arceutharia,  Frey. 

198 

206. 

Majoraria,  Lab. 

— 

igs»- 

198" 

207. 

Absynthiaria ,  Lin.  —  Hub.  . 

199 

208. 

Trisignaria,  Her.-Schf. 

200 

— 

200 

Distinctaria,  Her.-Schf.  (h  retranche 

r) 

— 

200" 

200" 

209. 

Scriptaria,  Her.-Schf.  . 

201 

210. 

Singularia,  Her.-Schf. 

202 

211. 

Castigaria,  Hub. 

203 

203 

203 

212. 

Indigaria,  Hub. 



203" 

— 

213. 

Valerianaria,  Hub. 

204 

- — 

204 

214. 

Isogrammaria ,  Treit.  —  Bdv. 

205 

215. 

Begrandaria,  Dup. 



205" 

— 

216. 

Argillacearia ,  Her.-Schf. 



205-^ 

— 

217. 

Pusillaria,  W.  V.  —  Hub.    . 

206 

218. 

Manniaria,  Fisch.  v.  R. 

207 

219. 

Inturbaria,  Hub.         .... 

208 

220. 

Exiguaria,Hub. 

209 

221. 

Irriguaria,  Hub.          ... 



209" 

222. 

Grapharia,  Kind.  —  Treit. 

210 

223. 

Rectangularia,  Lin. 

211 

224. 

Debiliaria,  Hub.          .... 

212 

225. 

Pirapinellaria ,  Hub. 

213 

32    - 


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Numéros. 

226. 

Strobilaria,  Bork.  —  Hub.             .... 

214 

227. 

Togaria,  Hub. 

215 

228. 

Pumilaria,  Hub. 

216 

Lareiitia. 

229. 

Sparsaiia,  Hub.  398 

217 

— 

217 

230. 

Dubitaria,  Lin. 

218 

— 

218 

231. 

Montivagaria ,  Boisd. 

219 

232. 

Certaria,  Hub. 

220 

233. 

Scripturaria,   W.  V.  —  Hub. 

221 

1 
1 

234. 

Bilinearia,  Lin. 

222 

235. 

Riguaria,  Hub.  —  Treit.     . 

223 

— 

223 

236. 

Vetularia,  W.  V.  —  Hub. 

224 

237. 

Sabaudiaria,  Dup.  —  Hub. 

225 

— 

225 

238. 

Undularia,  Lin.  —  W.  V. 

226 

239. 

Polygrammaria,  Bork.  —  Hub. 

227 

240. 

Rbamnaria,  W.  V.  —  Hub. 

228 

241. 

Badiaria,  W.  V.  —  Hub.    . 

229 

242. 

Bcrberaria,  Fab.  —  Hub. 

230 

230  !   - 

243. 

Rubidaria,  W.  V.  —  Hub. 

231 

244. 

Turbaria,  Hub.  —  Treit.     . 

232 

— 

232 

245. 

Ocellaria,  Lin. 

233 

246. 

Propugnaria,  Fab.  —  Hub, 

234 

247. 

Ligustraria,  W.  V.  —  Hub. 

235 

248. 

Quadrifasciaria,  Fab.  —  Hub. 

236 

249. 

Olivaria.W.  V.  —  Hub.      . 

237 

— 

237 

250. 

Aptaria,  Hub.  —  Treit. 

238 

— 

238 

251. 

Ferrugaria,  W.  V.  —  Bork. 

239 

•152. 

Spadicearia,  Bork.  —  W.  V. 

240 

33 


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3  — 
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Numéros. 

253. 

Arctaria ,  Lin.  —  Her.-Schf.             .... 



— 

240" 

254. 

Kollariaria ,  Mann.  —  Her.-Schf.      .... 

241 

— 

241 

255. 

Laetaria,  Lah.    ....... 

— 

241" 

241" 

256. 

Galiaria.W.  V.  —  Hub 

242 

— 

Var. ?  Chalybearia,  Hub.           .... 

250 

— 

250 

257. 

Alpicolaria  ?  Fisch.  v.  R.  —  Abstersaria,  Her.-Schf. 

243 

258. 

Sinuaria,W.V.  -  Hub 

244 

— 

244 

259. 

Rivaria ,  Hub.  —  Trait.          ..... 

245 

260. 

Unangularia,  Wood.  —  A  m  ni  cul  a  ta,  Hub.    . 

246 

246 

— 

261. 

Alchemillaria,  Lin.        ...... 

247 

262. 

Molluginaria,  Hub.  —  Treit.            .... 

248 

263. 

Montanaria,  W.  V.       . 

249 

264. 

Picaria,  Hub.  —  Treit.           ..... 



— 

250" 

265. 

Scabraria .  Hub.  —  Treit.       ..... 

251 

266. 

Minoraria ,  Treit.  —  Bdv.       ..... 

252 

267. 

Blandiaria ,  W.  V.  —  Hub 

253 

268. 

Livinaria,  Lah.  —  Jucundaria,  Faune  helvét. 



253" 

253" 

269. 

Fluctuaria,  Lin.            ...... 

254 

270. 

Albicillaria,  Lin.            ...... 

255 

271. 

Derivaria,  W.  V.  —  Hub.      ..... 

256 



256 

272. 

Rubiginaria ,  Fab.  —  Hub 

257 

273. 

Procellaria.  Fab.  —  Hub.      ..... 

258 

274. 

Hastaria,  Lin.     ....... 

259 

275. 

Hastularia,  Hub.  365  bis 

260 

276. 

Tristaria,  Hub.  254     ...... 

261 

277. 

Funeraria,  Hub.  260  ...... 

262 



262 

278. 

Luctuaria,  W.  V.  —  Hub.     ..... 

263 

279. 

Rupestraria,  Fab.  —  W.  V 

264 

34 


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Numéros. 

280. 

Albularia,  Fab.  —  W.  V.      . 

265 

281. 

Decoloraria,  Hub.  —  Treit. 

266 

282. 

Hydraria ,  Fisch.  v.  R.  —  Treit.  siip. 

267  1 

283. 

Rivularia ,  W.  V.  —  Hub.      . 

268 

284. 

Affinitaria ,  Wood.  —  Her.-Schf.     . 

269 

— 

269 

285. 

Incursaria ,  Hub.  —  Bdv. 

270 

286. 

Lotaria,Bdv.  —  Aquaria,  Treit. 

271 

287. 

Podevinaria,  Her.-Schf. 

272 

— 

272 

288. 

Salicaria,  W.  V.?  —  Her.-Schf.      . 

273 

289. 

Valesiaria ,  Lab.            .... 

274 

290. 

Multistrigaria,  Steph.  —  Her.-Schf. 

— 

— 

274'* 

291. 

Dilutaria,  W.  V.  —  Hub.       . 

275 

292. 

Nobiharia,  Mann.  —  Her.-Schf. 

276 

293. 

Caesiaria ,  W.  V.  —  Hub. 

277 

— 

277 

294. 

Flavicinctaria ,  Hub.  —  (Non  Dup.) 

278 

— 

278 

295. 

Cyanaria ,  Hub.  —  Treit. 

279 

— 

279 

296. 

Infidaria,  Lab.  —  Flavicinctaria,  Dup. 

280 

— 

280 

297. 

Tophacearia,  W.  V.  —  Hub. 

281 

298. 

Nebularia ,  Treit.  —  Hub. 

282 

— 

282 

299. 

Incultaria,  Her.-Schf.  —  Ignobiliaria,  Man. 

283 

300. 

Achromaria,  Lab.         .... 

284 

— 

284 

301. 

Palumbaria ,  F"ab.          .... 

285 

302. 

Plagiaria,  Lin.    ..... 

286 

303. 

Cassiaria ,  Treit.  —  Praeformata,  Hub. 

287 

304. 

Sororaria.  Hub.  —  Imbutata,  Hub. 

288 

— 

288 

305. 

Moeniaria,  W.  V.  —  Hub.     . 

289 

306. 

Chenopodiaria,  Lin.      .... 

290 

307. 

Mensuraria ,  W.  V.  —  Hub.  . 

291 

-    35 


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303 


308.  Miaria,  W.  V.  —  Hub 292 

309.  Bipunctaria,Bork.  —  Hub 293 

310.  Vespertaria,Lin.  —  W.V 294 

311.  Impluviaria,W.  V.  —  Hub 295 

312.  Ruberaiia,Frey.  —  Her.-Schf.  .1296 

313.  Elutaria,W.  V.  —  Hub 297 

314.  Suflumaria,W.  V.  —  Hub 298 

315.  Ribesiaria,Boisd.  —  Her.-Schf.  -  Pruna ta.  Lin.     .  299 

316.  Silacearia,W.  V.  —  Hub 300 

317.  Reticularia,W.V.  —  Hub 301 

318.  Psittaccaria,  Fab.  —  Var.  C  or  acia  t  a,  Hub.   .  .  302 

319.  ?Firmaria,Treit.  sup.  —  Hub 303 

320.  Fulvaria,W.  V.  —  Hub 304 

321.  Popularia ,  Lin 305 

322.  Pyralliaria ,  Fab 306 

323.  Achatinaria,  Hub.  —  Treit.  ....  307 

324.  Russaria.W.  V.  —  Hub 308 

Var.  P  erfuscuta,  Haw.  —  Faune  helvét.       .  .  309 

325.  Ruptaria.Hub 310 

326.  Variaria.W.  V.  —  Hub 311 

327.  Stragularia,Hub.  337.  —  (Non  Boisd.)    ...  312 

328.  Juniperaria ,  Lin.  .  .  .  .  313 

329.  Tersaria,W.V.— Hub. —  Tes  ta  ce  aria,  Faune  helv.  —     314" 

330.  Aemularia,  Hub.  448  (non  Faune  helv.)  ...  — 

331.  Radicaria,  Lah.  —  Te'rsaria,  Faune  helv.  —  Dup.?  314 

332.  Vitalbaria,W.V.  —  Hub 315 

333.  Fluviaria,Hub. 316 

334.  Gemmaria,  Hub. 317 


296 


302 


309 


312 


309 


314 
314" 
314' 


36     - 


Numéros. 

Clieimalobia. 

3-35.  Biumaria,  Lin.    ..... 

336.  Borearia,  Hub.   ..... 

Lobophora. 

337.  Appendicularia ,  Boisd.     -  Sertata,  Hub. 

338.  Polycommaria ,  Hub.    . 

339.  Lobularia,  Hub. 

340.  Viretaria,  Hub.  . 

341.  Sabinaria,  Anderg.    -  Hub. 

342.  Hexapteraria,  Fab. 

343.  Sexalaria.  Bork.  —  Trcit. 
Che.sia$. 

344.  Obliquaria,  Bork.  —  Hub. 

345.  Spartiaria,  Fab.  —  Hub. 

346.  Chaerophyllaria ,  Lin.    . 


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V.  Partie.    Pyrales. 


PAR 


l>.  €.  5ie  la  l|arçe,  D' 


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PREFACE. 


Nous  avons  suivi  dans  rénumération  des  Pyrales  suisses  la  même  clas- 
sification que  pour  les  Phalènes  (voir  Mémoires  de  la  Société  helvétique  des 
sciences  naturelles,  vol.  XIII).  Si  nous  hésitâmes  quelque  peu  à  l'adopter 
dans  la  distribution  de  cette  dernière  famille,  il  n'en  a  pas  été  de  même 
pour  celle  qui  va  nous  occuper.  Les  entomlogistes  qui  ont  précédé  Herrich- 
Schaeffer  ont  tous  laissé  les  Pyrales  dans  un  grand  état  de  désordre. 

Il  n'y  a  du  reste  là  rien  qui  doive  surprendre.  Les  Pyrales  ne  sont  point, 
comme  les  Phalènes  ou  les  Noctuelles,  un  groupe  compacte  et  bien  limité 
que  l'on  ne  saurait  confondre  avec  ses  voisins.  Elles  n'offrent  pas  non  plus, 
comme  les  Tinéites,  cette  foule  de  caractères  divers  qui  facilitent  singu- 
lièrement tout  classement.  Chez  elles,  à  côté  de  petits  groupes  nettement 
branchés  et  isolés,  en  existent  d'autres  qu'il  est  malaisé  de  délimiter,  d'au- 
tres encore  dont  toutes  les  espèces  restent  isolées.  Les  affinités  sont  obscu- 
res; les  faciès  souvent  insignifiant,  parfois  trompeur;  les  larves  très-diverses 
et  mal  connues. 

L'histoire  méthodologique  des  Pyrales  fera  mieux  comprendre  nos  as- 
sertions. Linné  avec  son  coup-d'œil  perçant,  saisit  leurs  premiers  contours  et 
en  forma  l'un  de  ses  grands  genres  destinés  à  prendre  après  lui  le  rang  d'or- 
dre, de  tribu  ou  de  classe,  suivant  la  nomenclature  adoptée.  Sa  décompo- 
sition analytique  eut  lieu  graduellement,  au  fur  et  à  mesure  qu'un  nouvel 
observateur  saisissait  urt  groupe  et  le  délimitait.  Latreille  distingua  les  Her- 
minia,  les  Botys  et  les  Aglosses;  Schrank  introduisit  Hypena,  Sco- 
pula,  Nymphula,  Agrotera,  Pyrausta;  Treitschke  reprit  aux  Noc- 
tuelles son  genre  Hercyna  et  établit  Eunychia. 


-     4     - 

DupoNCHEL  et  GuÉNÉE,  poursuivant  la  dissection  déjà  fort  avancée  entre 
les  mains  des  auteurs  anglais,  arrivèrent  à  un  canevas  beaucoup  plus  serré, 
mais  aussi  beaucoup  plus  éloigné  de  la  nature.  Leur  tribu  de  Py  rai  ides 
se  subdivisa  en  sous-tribus,  correspondant  à-peu-près  aux  genres  de  leurs 
prédécesseurs.  De  là  surgit  une  série  de  nouveaux  genres,  mal  assis  pour 
la  plupart.  Guékee  indroduisit  Boreophila,  Rbodaria,  Stenia,  Pionea, 
Lemia,  Rivula,  Odea,  S thenopter y x,  Helia;  Duponchel  Orenaia, 
Threnodes,  Odontia,  Cledeobia,  Sophronia,  Madopa,  Nola. 

Herrich-Sch/Ekfer  mit  un  terme  à  cette  dissémination  croissante  et  jeta 
les  premières  base  d'une  synthèse  méthodicjue  plus  naturelle.  A-t-il  com- 
plètement réussi  dans  ce  travail  ?  un  jugement  nous  siérait  fort  mal  en  pré- 
sence de  pareille  autorité.  Toujours  est-il  qu'il  fit  faire  un  pas  immense  à 
la  classiflcation  en  purgeant  les  Pyrales  de  genres  qui  ne  leur  appartenaient 
pas ,  en  rapprochant  d'elles  d'autres  groupes  rejetés  par  ses  prédécesseurs 
dans  la  classe  incohérante  des  Tinéides  et  en  détruisant  un  bon  nombre  de 
distinctions  artificielles. 

Un  premier  service  rendu  par  Herkicu-Sch.effer  fut  de  réunir  aux  Noc- 
tuelles les  Herminies  et  les  Hypènes  de  Treitscbke.  Il  suffit  de  parcourir 
les  espèces  d'Amérique  pour  saisir  les  transitions  insensibles  par  lesquelles 
ces  genres  se  lient  à  Ophiusa,  Brephos,  Agrophilla,  Anthophilla,  etc. 
Le  genre  Rivula,  Guén.  (Bot  y  s  sericealis)  devait  éprouver  le  même 
sort.  Nola  des  auteurs  anglais  (Hercy na  B.  Treit.),  que  Duponchel  (Cata- 
logue) place,  on  ne  sait  pourquoi,  dans  ses  Platyomides  (Tordeuses)  fut 
encore  éloigné  des  Pyrales  et  réuni  aux  Lithosies.  Cette  place  est  en  effet 
la  seule  qui  lui  convienne. 

Après  l'épuration  des  Pyrales  venait  leur  reconstruction.  A  côté  des  Botys 
à  ailes  étroites  et  alongées  se  rangeaient  tout  naturellement  les  Crambes. 
Le  dessin  de  Sthenopteryx  et  d'Eudorea  rappelait  celui  de  Botys  et 
des  Phycies.  La  forme  de  la  tête,  la  position  des  antennes,  la  structure 
des  pattes,  le  développement  relatif  des  ailes,  la  présence  des  palpes  acces- 
soires, confirmaient  ces  rapprochements.  Il  était  dès  lors  démontré  que  les 
genres  Phycis,  Scirpophaga  et  Chilo  de  Treitscbke  (Schoenobides 
et  Crambides,  Dup.)  et  Eudorea.  Curt. ,  devaient  quitter  les  Tinéides 
et  se  réunir  aux  Pyrales.  Cette  union  indique  d'ailleurs  assez  les  relations 
qui  existent  entre  les  Ypsolophes  (Tinéides)  et  les  Pyrales. 


Après  avoir  reconstitué  de  la  sorte  les  Pyrales  de  Linné ,  Herrich-Sch^ffer 
détermina  avec  tout  autant  de  bonheur  la  distribution  des  genres.  Ici  en- 
core, comme  partout,  tantôt  il  luttait  contre  les  tendances  de  l'analyse  qui, 
poussées  à  Pexcès,  tirent  de  chaque  caractère  un  genre  nouveau,  tantôt  il 
heurtait  aux  inconvénients  de  rapprochements  synthétiques  exagérés.  Qui  pour- 
rait se  flatter  de  toujours  tenir  le  juste-milieu  entre  ces  deux  extrêmes, 
lorsqu'on  est  forcé  de  disposer  en  série  linéaire  ce  que  le  Créateur  distri- 
bua en  réseau  entrelacé?  Les  résultats  principaux  de  ce  travail  furent  la 
disparution  des  genres  Scopula,  Pyrausta,  Asopia,  Rhodaria,  Thr e- 
nodes,  Ennychia,  Udea  réunis  à  Botys  et  la  diminution  du  nombre  des 
genres  établis  par  Zeller,  Hubner  et  Guénée  parmi  les  Phycides. 

L'entomologiste  de  Ratisbonne  divisa  enfln  l'ordre  des  Pyrales  ainsi  con- 
stitué en  deux  familles;  celle  des  Pyraudides  ,  qui  elle-même  se  subdivisa  en 
3  tribus,  et  celle  des  Crambides.  La  première  tend  de  loin  la  main  aux 
Tordeuses  et  la  seconde  touche  aux  Tinéides.  Il  nous  semble  qu'il  y  aurait 
eu  quelque  avantage  à  n'en  faire  que  deux  subdivisions  d'une  même  famille 
appelée  Pvralides  ou  plus  simplement  Pyrales. 

La  distribution  géographique  des  Pyrales  est  peu  différente  de  celle  des 
géomètres.  Les  espèces  qu'elles  embrassent  appartiennent  en  plus  grand 
nombre  aux  régions  méridionales.  Sur  les  176  espèces  enregistrées  dans  no- 
tre Catalogue,  nous  en  comptons  18  des  régions  septentrionales,  29  pour 
les  méridionales,  38  exclusives  aux  Alpes  et  91  plus  ou  moins  dispersées 
dans  toute  l'Europe. 

Si  nous  comparons  le  chiffre  total  des  espèces  suisses  à  celui  des  euro- 
péennes, nous  avons  un  rapport  exact  de  1  sur  3,  proportion  que  de  nou- 
velles recherches  démontreront  sans  doute  trop  faible.  Le  chiffre  total  de 
529  espèces  porté  au  catalogue  de  Heydenreich  (1851)  est  beaucoup  trop 
élevé,  puisqu'il  comprend  toutes  les  espèces  énumérées  par  les  collecteurs 
et  renferme  par  conséquent  un  grand  nombre  de  doubles  emplois. 

Les  Pyrales  embrassent  d'ailleurs  un  groupe  nombreux,  celui  des  Phy- 
cies,  dont  l'énuraération  complète  est  à-peu-près  impossible  par  suite  de  la 
rareté  d'un  grand  nombre  d'espèces.  On  peut  estimer  qu'un  tiers  de  celles 
que  la  Suisse  nourrit,  restent  encore  à  recueillir.  Nous  pensons  qu'on  ne 
s'écarterait  pas  sensiblement  de  la  vérité  en  admettant  le  rapport  de  2  à  5 


pour  exprimer  le  chiffre  des  espèces  helvétiques  comparé  à  celui  des  euro- 
péennes. Avec  cette  correction  le  nombre  proportionnel  de  cette  famille  se 
trouve  encore  sensiblement  au-dessous  de  celui  des  Phalènes. 

La  distribution  géographique  indiquée  donne  cependant,  pour  les  Py- 
rales,  une  proportion  plus  forte  d'espèces  purement  alpines,  que  pour  les 
Phalènes.  Dans  celles-ci  elle  était  de  1  sur  7;  pour  celles-là  elle  s'élève  à 
1  sur  4V2.  Les  espèces  qui  se  prennent  dans  le  nord  de  l'Europe  donnent 
la  même  proportion,  de  1  sur  9,  pour  les  deux  familles.  Le  rapport  des 
espèces  méridionales  qui  est  de  1  sur  13  pour  les  Phalènes,  s'élève  au 
double  pour  les  Pyrales.  Les  espèces  qui  se  retrouvent  dans  toute  l'Europe 
figurent  pour  plus  de  la  moitié;  mais  cette  indication  est  insignifiante  parce 
que  un  grand  nombre  d'entr'elles  n'ont  été  trouvées  que  dans  un  petit  nom- 
bre de  localités,  et  y  apparaissent  rarement. 

Les  mêmes  personnes  qui  m'ont  aidé  à  rassembler  les  matériaux  néces- 
saires à  mon  premier  travail,  ont  continué  à  m'accorder  leur  concours  bien- 
veillant dans  celui-ci.  Je  dois  à  M.  Rothenbach,  à  Schiipfen,  les  renseigne- 
ments les  plus  nombreux.  MM.  G-  et  Z.  Zeller,  de  Zurich,  et  M.  Couleru , 
de  la  Neuveville,  m'ont  procuré  plusieurs  pièces  rares;  M.  Bremi-Wolf  et 
M.  le  professeur  Frey,  de  Zurich,  des  indications  de  localités. 

En  livrant  ce  Catalogue  à  la  publicité,  je  reconnais  tout  ce  qu'il  a  d'in- 
complet ;  mais  je  ne  pouvais  faire  plus ,  ni  mieux.  Les  Pyrales  sont  bien  plus 
difficiles  à  rassembler  que  les  Phalènes;  l'observateur  le  plus  actif  pourrait 
difficilement,  dans  toute  une  vie,  résoudre  les  questions  encore  indécises  qui 
se  rattachent  à  leur  étude. 

Plusieurs  espèces  énumérées  intéressent  l'agriculteur,  il  n'en  est  cepen- 
dant aucune  qui  cause  de  véritables  ravages.  Ce  que  l'on  peut  dire  sous  ce 
point  de  vue,  ne  présente  qu'un  très-médiocre  intérêt  économique. 

Les  insectes  qui  ont  servi  de  base  à  ce  travail  restent  déposés  au  Musée 
cantonal  de  Lausanne. 

LAUSANNE  ,  ce  1"  Novembre  1854. 

J.  DE  U  HARPE,  D'. 


Famille  des  Pyralidides.     Her.-Sclif. 

(Pyralien.  Treit.  parlim.j 

Ce  groupe  ne  me  paraît  pas  assez  distinct  des  Crambides  pour  former  une  Camille  à  lui 
seul.   Ses  caractères  sont  à-peu-près  les  mêmes. 

I.  Gen.  A  g  1 0  s  s  a.  Lalr.  —  Stph.  —  Curt.  —  Dup.  —  (P  y  r  a  I  i  s.  Lin.  —  Treit). 

N"  1.     Pinguinalis.  L. 

(Phalœna.)  Fab.  —  W.  V.  —  Hub.  24.  —  Treit.  —  Dup. 
—  Wood.  77.5.  —  Heyden.  Cat.  32. 
P  inguis,  (Crambus).  Fab. 
Espèce  européenne,  sans  apparition  fixe  :  générations  successives,  non  interrompues.  Com- 
mune dans  les  maisons ,  quelquefois  aussi  dans  les  haies.  A  Zurich  ,  M.  Bremi  a  observé  qu'elle 
devient  rare  étant  chassée  des  habitations  par  la  propreté.  A  Schiipfen,  commune  (Rothb.). 
Assez  fréquente  à  Lausanne  (Lab.). 

N°  2.     C  u  p  r  e  a  I  i  s.  Hub.  Vrz. 

Hub.  153.  Ç  (caprealis,  errore).  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood. 
776.  —  Hub.  Sup.  51,  5.  —  Heyden.  C.  31. 
A  enealis,  Costa. 
Espèce  partout  rare.   Prise  à  Bâle  par  le  Dr.  Imhoof. 

II.  Gen.     Asopia.  Treit.  —  Dup.  hist. 

(P  y  rai  es.  Stph.  —  Dup.  Cat.) 

N°  3.     Farinalis.  L. 

F.  —  Hub.  95.  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood.  778.  —  Heyden. 
Cat.  170. 
Européenne.  Apparaît  au  commencement  et  à  la  fin  de  l'été,  dans  les   maisons.  Peu 


commune  autour  de  Lausanne;  prise  aussi  dans  la  campagne  contre  le  tronc  des  arbres  (Lab.). 
Commune  dans  les  environs  de  Zuricb  (Bremi).  Assez  rare  autour  de  Scbiipfen;  dans  les 
écuries  (Rothb.) 

N°  4.     Fimbrialis.  W.  V. 

Hub.  97.  Ç.  —  Hub.  Beitr.  —  Treit.  —   Dup.  —  Heyden. 
C.  179. 

Costalis.  Fab.  —  Gôtze.  —  Wood.  781. 
Espèce  peur  épandue.  Assez  fréquente  autour  des  écuries  de  vache,  à  Hottingen  (Zurich. 
Bremi).  Près  de  Vevey  (Rolbb.) 

N°  5.     Glaucinalis.  Lin.  Faun.  Suec. 

lllig.  —  Clerk.  —  Treit.  —  Dup.  et  Sup.  —  Wood.  780.  — 
Heyden.  Cat.  173  (non  W.  V.  —   Hub.). 
Nitidalis.  F.  —  Hub.  98.  ç. 
Espèce  très-rare  en  Suisse.  J'en  ai  vu  un  échantillon  dans  la  collection   de   M.  Rothen- 
bach ,  qui  avait  été  pris  en  Suisse. 

III.  Gen.     Pyralis.  Lin.  etc. 

N°  6.     Brunnealis.  Treit. 

Dup.  —  Heyden.  Cat.  43. 
Glaucinalis.  Hub.  126.  ,5  (err.  127). 
M.  Zeller  a  trouvé  cette  espèce  sur  les  bords  du  lac  de  Como.  J'en  ai  deux  exemplaires 
des  environs  de  Lausanne  :  on  la  trouve  eu  juillet  sur  les  pentes  gazonnées,  exposées  au  so- 
leil ,  où  elle  vole  parmi  les  herbes.  Espèce  rare  partout.  A  Zurich ,  Ji  la  fin  de  juin.  Chenille 
sur  ancholie  [aquilegia  vulgaris]  (Frey).  Il  n'y  a  pas  d'ancholies  là  où  elle  se  trouve  près  de 
Lausanne. 

N°  7.     Angustalis.  VV.  V.  5. 

Treit.  —  Hub.  21.  5.  —  123.  Ç  (err.  124).   -   Dup.  — 
'Wood.  770.  ~  Heyden.  C.  42. 
Curtalis.  Ç.  W.  V.  —  Fab.  —  Gôtze, 
Erigalis.  Fab.  —  Gôtze. 
Commune  partout  sur  les  prés  un  peu  marécageux  où  croît  la  mousse.     Le  mâle  est 
beaucoup  plus  fréquent  que  la  femelle.   Deux  apparitions  autour  de  Lausanne;  la  première 


-    9    - 

en  mai  et  juin;  la  seconde,  plus  fréquente,  en  août.  —  Sur  les  bords  ^jazonnés  du  lac  de  Hof- 
wyl  près  Berne  (Rothb.).  Zurich,  tourbières;  commune  (Bremi). 


Famille  des  Crainbides.     Her.-Schf. 

(Pyraiien,  partito  ;  Phycis,  Chilo,  etc.     frelt.) 

Insecte  parfait.  Ailes  supérieures  triangulaires,  plus  ou  moins  alongées,  déclines 
dans  le  repos.  —  Inférieures  moins  développées  que  les  supérieures,  plus  ou  moins  reployées 
sous  elles,  en  éventail,  dans  le  repos.  —  Tète  petite;  yeux  rapprochés;  trompe  développée.  — 
Antennes  capillaires,  arrondies;  parfois  renflées  à  la  base.  —  Palpes  ordinaires  simples, 
alongés,  droits  ou  recourbés;  palpes  accessoires  bien  visibles.  —  Corps  grêle,  alongé.  — 
Pattes  longues,  fortes,  armées  de  longs  éperons. 

Larve.  Chenilles  allongées,  atténuées  aux  deux  extrémités,  glabres,  poilues  ou  verru- 
queuses,  portant  14  à  16  pattes.   Plusieurs  ont  une  plaque  écailleuse  sur  le  premier  anneau. 

Les  Crambides  touchent  aux  Tinéides  d'une  part  et  aux  Lithosies  de  l'autre.  Les 
rapports  avec  les  Noctuelles  s'établissent  par  le  genre  H  e  r  c  y  n  a.  Elles  se  rapprochent  des 
Phalènes (Psodos),  d'une  manière  plus  éloignée,  par  Nymphula  et  des  Tordeuses  par  cer- 
taines Hercyna  (helveticalis). 

I.  Gen.     Cala  cl  y  s  ta.  Hub.  Verz. 
(Nymphulae.   Tr.    Hy  dro  c  am  pae.  Latr.) 

N"  1.     Lemnalis  (ta).  Lin.  f.  s. 

Fab.  —  W.  V.  -  Hub.  83,  84.  —  Treit.  —  Dup.  - 
Heyden.  C.  162.  —  Her.-Schf.  n"  1. 
Uiiginata  (Phal.)  F.  —  Wood.  801. 

Les  fossés  le  long  du  lac  de  Zurich;  h  l'Enge;  au  Greifensee;  au  Katzensee;   le  Glatt- 
thal,  etc.  Commune  (Bremi).  —  Les  marais  de  l'Emme,  au-dessous  de  Burgdorf  (Mey.). 
Près  de  Nidau  et  de  Walperswyl  (Rothb.).  —  Deux  apparitions ,  l'une  en  juillet ,  l'autre  en 
septembre  (Frey.). 

2 


-     10     - 

II.  Gen.     Tegostoma.  Zell. 
(Bot  y  s.  Dup.  —  Treit.) 

IT  -2.     Coniparalis.  Hub.   127  (err.  126). 

Treit.  —  Hub.  Sup.  .5.  c,  158.  ^  Heyden.  C.  8*2.  — 
Her.-Schf.  n"  4.  —  Zell.  Is.  1847. 
S  Ramalis.  Hub.  9-2.  —  Treit.  —  Her.-Schf.  f.  158.  —  Heyd.  C.  236. 
Trouvé  près  de  Zurich  par  M.  C.  Zellcr  (Bremi). 

III.  Gen.     Nymphula.  Hub.  Verz.  —  Treit.  —  Dup. 

N"  3.     Stratiotalis.  W.  V. 

Lin.  (lata).  —  Hub,  87.  5.  —  Treit.  —  Dup.  — Heyden. 
n"  163.  —  Her.-Schf.  n°  7.  —  Wood.  802. 
Paludata.  (Phal.).  Fab. 

Au  Katzensee  (Zurich) ,  pas  rare  (Bremi).  Près  de  Miinchenbuchsee;  assez  rare  (Rothb.). 
En  Suisse,  la  larve  doit  vivre  sur  d'autres  plantes  aquatiques  que  le  Stratiotes,  qui  ne 
se  trouve  pas  \h.  où  se  prend  le  papillon. 

W  4.     Potamogalis.  Lin.  (ta). 

F,  —  Treit,  —  Dup.  -  AVocd.  799.  ~  Heyden,  C.  16.5. 
—  Her.-Schf   n"  9. 
Nymphaealis.  W.  V.  —  Hub.  85. 

Commune  près  de  Mùnchenbuchsee  (Rothb.);  de  même  près  de  Zurich  (Bremi).  Çà  et 
là  autour  de  Lausanne;  dans  les  haies  et  les  broussailles  humides;  pendant  tout  l'été;  sur  le 
Jorat  en  août,  quoique  le  Nymphaea  ne  se  trouve  nulle  part  dans  les  environs  (Lab.). 

N"  5.     Nymphaealis.  Lin.  (ta). 

F.  —  Tr.  —  Dup.  —  Wood.  800.  —  Heyden.  C.  164.  — 
Her.-Schf.  n"  11. 
Potamogalis.  Hub.  82. 

Souvent  près  de  Zurich,  le  long  de  la  Glatt  (Bremi);  près  de  Mùnchenbuchsee  (Berne), 
assez  rare  (Rothb.). 


-  11  - 

IV.  Gen.     A  g  r  0 1  e  r  a.  Schr,  —  Hub.  Verz. 
(Asopia.  Tr.  —  Dup.) 
N"  6.     Nemoralis.  Scop. 

Hub.  100,  206.  —  Hub.  Beitr.  —  W.  V.  —  Treit.  ~  Dup.  — 
Heyden.  C  181.  —  Her.-Schf.  n"  13. 
Erosalis?  F. 
Les  bois  de  l'Uto  (Zurich) ,  peu  rare  (Bremi,  Frey).  —  Environs  de  Lausanne;  les  taillis 
chauds  exposés  au  midi,  en  juillet;  une  génération  en  Suisse;  rare  (Lah.).  Très-rare  près  de 
Schiipfen  (Rothb.).   Dans  le  Tessin  (Zeller). 

V.  Gen.     En  dot  rie  h  a.  Zell. 

(Asopia.  Tr.    —  Dup.) 

W  7.     Flammealis.  W.  V. 

Hub.  99.  —  Treit.  —  Wood.  782.  —  Dup.  —  Heyden. 
C.    180.   —  Her.-Schf.   n"   14. 
Fréquente  dans  les  haies  autour  de  Lausanne,  h  la  fin  de  juillet  et  en  août.    Très-com- 
mune dans  le  Valais  dès  la  mi-juillet  (Lab.).  —  Pas  observée  dans  les  environs  de  Zurich. 
Près  de  Rorschach  sur  les  bords  du  lac  de  Constance  (Bremi).  —  Au  pied  du  Jura,  près  de 
lîienne  (Rothb.)  —  Cette  espèce  recherche  les  expositions  chaudes. 

VI.  Gen.     S  ténia.    Guén. 

(Nymphula,  Treit.  —  Botys,  Dup.) 
N°  8.     Carnealis.  Tr. 

Dup.  —  Hub.  187,  189.    -Heyden.  C  95.  —  Her.-Schf. 
n"  16,  f.  39,  40. 
Corsicalis?  Dup. 
Trouvé  près  de  Constance,  par  M.  Isenring[?]   (Bremi).  — Espèce  d'Italie. 

N"  9.     Punctalis.  W.  V. 

Hub.   140.  —  Dup.  —  Treit.  (non  Lin.).  —  Her.-Schf. 
n"  19,  f.  24. 
Aetnalis.  Dup.  223. 
Longipedalis.  Wood.  825. 
M.  Bruand  l'a  trouvée  sur  le  Jura,  au  mont  Suchet    Je  l'ai  prise  sur  les  bords  du   lac 
Majeur  h  la  fin  de  juillet,  et  j'en  possède  un  mauvais  échantillon  des  environs  de  Lausanne  (Lab.). 


-    12    - 

Vil.  Gen.     Cynaeda.  Hub.  \erz 
(O  don  t  i  a,  Diip.  —  ScopuI  a,  Treit.) 

N"  10.     Dénia  lis.  W.  V. 

Hub.  -25    —  Hub   Beitr.  —  Treit.  —  Dup.  -   Wood 
837    —  Her.-Schf.  n"  21. 
Ramalis  (Phal.)  F. 
Fulminans  (Noct.).  F. 
Près  de  Seen  (Bremi).        Environs  de  Rolle,  canton  de  Vaud  (A.  Chavannes).  —  Les 
Alpes;  rare  (Rothb).  —  Sur  le  Balgrist  (Zeller). 

VIII.  Gen.     Hercyna    Treit.       Dup. 

N°  H.     Atralis.  Hub.  27. 

Treit.  -   Dup.     -  Hub.  Beitr    —    Heyden    Cat.  26-2.  — 

Her.-SchC  n°  23. 

Cette  espèce  est  commune  sur  les  Sous-Alpes ,  le  long  des  haies  et   des  taillis  pierreux 

exposés  au  soleil,  à  la  fin  de  juin  et  au  commencement  de  juillet.   Ne  s'élève  pas  au-dessus 

de  la  limite  des  bois  (Lah).   Les  Alpes;  assez  commune  (Rothb.).  —  En  se  fanant  elle  prend 

une  couleur  brune. 

N°  12.     PoIIinalis.  W.  V. 

Hub.  29.  —  Hub.  Beitr.  —  Treit.  —  Dup.  —  Heyden.  C.  258. 
Her.-Schf.  n"  26. 
B  i  g  u  1 1  a  (Noctua) ,  Esp. 
Çà  et  là  dans  les  taillis  et  les  haies  des  environs  de  Lausanne  en  mai  et  juin.  Assez  rare. 
Se  pose  sur  les  feuilles  et  s'y  étale  au  soleil  (Lab.).    Rare  dans  le  canton  de  Berne  (Rothb). 
Assez  rare  dans  les  environs  de  Zurich   Zeller). 

N°  13.     Pyrenaealis.  Dup.  Sup.  82. 
Her.-Schf.  n°  29. 
Simplonialis,  Anderg.  —  Her.-Schf.  f  31      34.  —  Heyden.  C.  229. 
Rupestralis,  Hub.  Verz. 
Les  hautes  Alpes  au-dessus  de  Brigg.  Je  l'ai  reçue  de  M.   Anderegg.   Alpes  de  l'Enga- 
dine  (Frey.).   Rare. 


-     13 

La  dénomination  de  py  renaelis  a  été  aussi  appliquée  par  Duponchel  h  une  espèce  de 
son  genre  P  y  r a u s  t  a  ,  elle  devrait  donc  céder  la  place  à  simplonialis;  mais  l'une  n'est 
pas  mieux  choisie  que  l'autre.  Pyr.  pyrenaelis  pourrait  bien  avoir  reçu  ailleurs  un  autre 
nom.  Dans  l'incertitude,  conservons  le  plus  ancien. 

N"  14     Ru  pi  cola  lis.  Hub.  139,  198-200. 

Treit,  —  Dup.         Heyden.  C.  231.  -  Her.-Schf.  n"  32. 
Phrygialis.  Hub.  42.  —  Heyden.  C.  232. 
S  e  r  i  c  a  1  i  s.  Hub.  43.        Heyden.  C.  230. 
Cette  espèce  est  extrêmement  commune  sur  toutes  les  Alpes,  au-dessus  de  la  limite  des 
bois.  Elle  se  pose  de  préférence  sur  les  chemins  et  sur  les  pierres,  les  ailes  étendues  au  grand 
soleil.  Il  n'est  pas  aisé  de  l'obtenir  très-fratche ;  car  elle  s'agite  beaucoup,   à  la  manière  des 
hesperies.    Sa  teinte  normale  est  le  gris  bleuâtre,  très-soyeux  et  marbré  de  noir  et  de 
verdâtre.  La  femelle  est  un  peu  pius  grande  que  le  mâle  ;  son  vol  est  plus  lourd.  Le   mâle 
s'enfuit  rapidement  dès  qu'on  l'approche.   Ce  papillon,  comme  plusieurs  de  ceux  des  Alpes, 
se  réfugie  sous  les  pierres  sitôt  que  le  soleil  se  cache. 

N°  15-     Holosericeali  s.  Hub.  112. 

Dup.  217.  —  Treit.  —  Dup.  —  Heyden.  C.  228. 
Var.  Rupicolalis.  Her.-Schf.  n"  32. 

Cette  espèce,  extrêmement  voisine  de  la  précédente,  ne  peut  cependant  pas  être  envisagée 
comme  une  simple  variété.  Le  dessin  et  la  forme  générale  sont,  il  est  vrai ,  les  mêmes  de  part  et 
d'autre;  mais  les  teintes  sont  constamment  différentes.  Les  parties  gris-bleuâtre  dans  rupico- 
lalis sont  brun-rougeâtre  dans  holosericeali  s.  La  frange  de  la  première  est  d'un  noir-gris 
dans  sa  moitié  interne  et  d'un  gris-blanchâtre  dans  l'externe,  en  sorte  que,  mêmes  aux  inférieures- 
la  séparation  des  deux  moitiés  est  mal  tranchée.  Dans  holosericealis  la  moitié  externe  est 
d'un  blanc  roussâtre  et  l'interne  d'un  noir-brun  foncé  aux  supérieures.  Aux  inférieures  la 
différence  des  deux  moitiés  est  très-tranchée ,  car  l'externe  y  est  d'un  blanc  pur.  H  o  1  o  s  e- 
riceali  s  habite  exclusivement  la  grande  chaîne  des  Alpes  centrales,  tandisque  sa  congé- 
nère se  trouve  sur  toutes  les  Alpes.  Ces  deux  espèces  vivent  à  côté  l'une  de  l'autre  sans  se 
confondre:  holosericealis  a  le  vol  plus  lourd  et  se  laisse  plus  aisément  approcher.  Ja- 
mais je  ne  pus  observer  le  moindre  passage  de  l'une  des  espèces  h  l'autre.  On  ne  peut  ad- 
mettre ici  l'effet  d'iniluences  locales. 


-     14     - 

La  question  serait  sans  doute  tranchée  par  l'éducation  des  chenilles;  mais  celles-ci  passent 
probablement  une  grande  partie  de  leur  vie  sous  la  neige  ;  car  le  papillon  vole  sur  les  hautes 
Alpes  en  juillet  et  en  août,  en  sorte  que  l'œuf  doit  être  à  peine  éclos  que  déjà  les  neiges 
surviennent.  —  Hautes  Alpes  centrales  depuis  Chamounix  à  l'Engadine. 

N"  16.     Alpest ralis.  F. 

Hub.  135.  —  Treit.  —  Dup.   —    Her.-Schf.  n"   33.  — 
Heyden.  C.  233. 
Rupestralis.  Hub.  201  —  203. 

Assez  rare  sur  les  hautes  Alpes  de  toute  la  Suisse;  plus  fréquente  en  Valais  (Lah.  — 
Rothb.).  Elle  se  pose  aussi  sur  les  pierres  et  les  sentiers,  en  plein  soleil,  comme  les  précé- 
dentes. Son  vol  est  moins  vif  et  moins  soutenu  ;  elle  est  facile  à  saisir.  Lorsqu'elle  est  fraîche, 
elle  est  d'un  noir  luisant  foncé ,  tacheté  de  blanc-bleuâtre.  Elle  ne  tarde  pas  à  prendre  au 
soleil  une  couleur  brun-terne. 

N"  17.     Anclereggialis.  Leder. 

Hub.  sup.  f.  124—126.  —  Heyden.  Cat.  234. 
S  c  a  b  r  a  I  i  s.  Eversm. 

Cette  espèce  ,  extrêmement  voisine  de  la  prédécente ,  n'a  été  prise  jusqu'ici  en  Suisse  que 
dans  les  Alpes  au-dessus  de  Brigg  par  M.  Anderegg. 

Ressemble  extrêmement  à  alpestralis  fané,  en  sorte  qu'au  premier  moment  il  est 
difficile  de  l'en  distinguer.  Cependant  les  supérieures  sont  un  peu  plus  étroites.  La  bande 
grise  de  la  marge,  en  dessous,  est  mal  limitée  et  lavée  (^disposition  mal  rendue  dans  la  ligure 
125  de  H.-S.).  Les  rayes  et  les  taches,  d'un  gris  olivâtre,  sont  plus  étroites  et  moins  mar- 
quées que  dans  sa  voisine. 

N°  18.  Helvelicalis.  Anderegg. 
Hub.  sup.  f.  127,  128. 

Cette  espèce,  extrêmement  rare,  n'a  été  trouvée  jusqu'ici  que  sur  les  Alpes  voisines  de 
Brigg,  en  Valais,  par  M.  Anderegg. 

Elle  ressemble  beaucoup  à  la  précédente ,  mais  est  d'un  tiers  plus  grande.  Le  dessin  des 
supérieures  est  plus  confus.  Leur  fond  est  d'un  gris-brun,  soyeux,  tacheté  de  blanc-bleuâtre. 
Les  inférieures  sont  presque  noires,  surtout  h  la  périphérie.  La  frange  est  gris-noir,  mouche- 


-     15    - 

tée  de  blanc  aux  supérieures;  blanche  et  lisérée  de  noir  en  dedans,  aux  inférieures.  Le 
dessous  est  d'un  blanc  sale,  très-soyeux,  bordé  d'une  large  bande  noire  tout  autour.  Sa 
frange  est  limitée  par  une  ligne  de  points  blancs  très-visibles  aux  inférieures.  Les  pattes  sont 
blanches  dessous.   Un  gros  point  discoïdal  noir,  aux  supérieures,  en  dessous. 

Cette  espèce,  ainsi  que  la  précédente,  rappelle  quelque  peu  le  genre  Sarrothripa. 

IX.  Gen.     B  o  t  y  s.  Latr. 

(Ennychia,  Pyrausta,  Scopula,  Botys;  auctor.) 

ScopulaetBotysne  peuvent  pas  former  deux  genres  distincts;  il  n'en  est  pas  de 
même,  à  mon  avis,  d'Ennychya  et  surtout  de  Pyrausta;  mais  il  est  très-difficile  de 
diviser  le  genre  Botys  sans  arriver  à  un  morcellement  plus  fâcheux  que  le  groupement  que 
l'on  cherche  à  éviter. 

N"  19.     Nigralis.  F. 

Hub.  26.  —  Treit.  —  Dup.  —  Her.-Schf.  n°  36.  —  Heyden.  C.  263. 
A  été  prise  jusqu'ici  à  Dattlikon  sur  l'Irchel,  en  août  [Zurich]  (Bremi);  près  de  Gelter- 
kinden  (Dr.  Menzel);  sur  une  alpe  du  Weggithal  (Schwytz),  à  la  fin  de  juin,  4500'  (P.  Frey.)  ; 
dans  la  vallée  d'Engelberg  et  les  Grisons  (C.  Zeller). 

N°  20.     Anguinalis.  Hub.  32. 

Treit.  —  Dup.  —  Wood.  789.  —  Her.-Schf.  n"  39.  — 
Heyden.  Cat.  252. 
Fascialis.   Schrk. 
Assez  commune  partout  (Rothb.).  Peu  rare  autour  de  Lausanne.    Se  pose  souvent  sur 
les  chemins  et  se  promène  dans  l'herbe ,  en  plein  soleil ,  à  la  fin  de  mai  et  en  juin.  Seconde 
apparition  en  août.   Se  prend  aussi  dans  les  Alpes,  en  juillet  (Lab.).    Assez  rare  près  de 
Zurich  (P.  Frey.). 

N"  21.     Cingulalis  (ta).  Lin. 

W.  V.  —  Hub.  30.  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood.  788.  — 

Her.-Schf.  40.  —  Heyden.  C.  251. 

Les  mêmes  lieux  et  à  la  même  époque  que  la  précédente  ;  mais  plus  rare  (Lab.).  —  Sur 

le  Zurichberg  et  l'Uto;  assez  fréquente  (Bremi).    Commune  autour  de  Zurich  (P.  Frey.). 

Près  d'Aarberg  ;  assez  rare  (Rothb.).   A  la  fin  de  juillet  dans  l'Engadine ,    près    Samaden , 

5200'  (P.  Frey.). 


-     16     - 

N°  22.     Octomaculalis.  Treit. 

Dup.  —  Wood.  797  (ta).  —  Her.-Schl.  n"  43.  —  Heyden.  C.  254. 
0  (tom  acu  lata.  Lin.  (Noctua.) 

Guttalis.  W.  V.  —  Hub.  75.  —  Cuit.  —  llub.  Beitr. 
Atralis.  Fab. 
T  r  i  g  u  1 1  a.  Esp. 
Les  taillis  et  les  haies  dans  les  endroits  montagneux;  fréquente  dans  les  Sous-Alpes  vau- 
doises  (Lab.).  —  Assez  rare  dans  le  canton  de  Berne  et  sur  le  Jura  (Rothb.).  —  Les  mon- 
tagnes et  les  basses- Alpes  des  environs  de  Zurich;  l'Uto;  l'Irchel;  pas  rare  (Bremi).  —  Fin 
de  juin  et  juillet. 

M.  Bremi  m'écrit  que  M.  KiinzH  a  recueilli  decempunctalis  Mann  sur  le  Schnebel- 
horn;  n'ayant  pas  pu  voir  cette  espèce  en  nature,  je  suis  resté  dans  le  doute. 

iT  23.     Punicaealis.  W.  V. 

Treit.  —  Dup.  —  Zell.  Isis  1847.  —  Her.-Schf.  I.  103, 
104,  n"  47.  —  Heyden.  C.  209.  —  Wood.  794. 
Ç  Porphyralis.  Hub.  36.   —  Schr. 
Punicalis.  F.  —  Devill. 
Deux  apparitions,  l'une  en  avril  et  en  mai,  l'autre  en  juillet  et  en  aoiit.    Pas  rare  dans 
toute  la  Suisse;  au  bord  des  bois.    Préfère  les  lieux  ombragés  et  humides,  où  se  trouve  la 
mentha   sylvestris.   Varie  assez  peu.    Dans  quelques  exemplaires  mâles  la  racine  des 
inférieures  est  tachée  de  jaune.   La  frange ,  surtout  aux  inférieures,   est  d'un   blanc-roux   à 
l'extrémité.   Ce  caractère  s'efface  promptement  par  le  vol. 

Dans  la  femelle  la  bande  jaune  des  inférieures  se  termine  à  une  certaine  distance   des 
deux  bords. 

W  24.     Porphyralis.  W.  V. 

F.  —  Treit.  —  Dup.  sup.  82.  -  Hub.  sup.  n"  48,  I.  101, 
102.  —  Heyden.  C.  211.  —  Wood.  796. 
Coccinalis.  Hub.  37. 
Je  n'ai  trouvé  cette  espèce  qu'une  seule  fois  dans  les  Alpes  vaudoiscs ,  à   la  hauteur  de 
5000',  au  commencement  de  juillet.    Je  ne  l'ai  rencontrée  nulle  part  dans  les  collections 
suisses.    MM.  Frey  et  C.  Zeller  l'indiquent,  le  premier  à  Zurich,  le  second  dans  le  Tessin. 

Ressemble  beaucoup  à  punicealis,  mais  s'en  distingue  immédiatement  par  son  fond 
violet-foncé,  marbré  de  violet-clair.  Les  taches  jaunes,  plus  petites  que  celles  de  cette   der- 


-     17     - 

ilière ,  sont  aussi  plus  paies  :  l'extrémité  de  la  frange  est  d'un  blanc  p  u  r.  En  dessous  les 
parties  claires  sont  plus  larges  que  dans  punicaealis  et  d'un  blanc  sale  tirant  sur  le  rose. 
Un  petit  point  d'un  blanc  roussAtre  placé  vers  l'angle  postérieur  des  antérieures,  mais  qui 
n'est  pas  toujours  visible,  n'existe  pas  dans  les  espèces  voisines. 

N°  25.     Purpuralis.  Lin. 

Fab.  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood.  793 ,  794.  —  Her.-Schf. 
n°  49,  f.  105,  106.  —  Heyden.  C.  206.  —  Hub.  35.  — 
Zell.  Is.  1847. 
Punicaealis.  Hub.  34. 
Moestalis.  Dup.  224,  f.  9. 
Cette  espèce  varie  beaucoup,  et  presque  autant  que  caespitalis.    La   femelle  diffère 
davantage  du  mâle  que  chez  les  deux  précédentes;   elle  est  constamment  plus  petite,  plus 
brune  et  moins  tachée  de  jaune.   Les  individus  qui  volent  se  décolorent  bientôt  et  prennent 
un  fond  noir. 

5  J'ai  recueilli  dans  le  Tessin,  au  mois  de  juillet,  quelques  individus  plus  grands,  d'un  rouge 
plus  vif,  avec  des  taches  jaunes  plus  grosses,  une  raie  de  même  couleur  bien  marquée  aux 
quatre  ailes,  le  long  de  la  frange.  Celle-ci  est  bordée  de  jaune-vif  et  non  de  blanc-sâle  comme 
dans  les  nôtres.  Je  n'ai  pas  cru  devoir  ériger  cette  variété  en  espèce;  sa  femelle  ne  diffère 
que  par  un  peu  plus  de  jaune  sur  le  milieu  des  ailes.  Le  fdet  jaune,  parallèle  h  la  frange, 
se  trouve  aussi  indiqué  chez  quelques  individus  pris  à  Lausanne.  La  coloration  de  la  frange 
est  probablement  un  effet  du  climat. 

Moestalis  Dup.  n'est  qu'une  femelle  figurée  comme  un  mâle. 

Deux  apparitions  dans  l'année;  l'une  en  mai,  moins  abondante;  l'autre  en  juillet  et  en 
août.  Espèce  européenne,  partout  commune,  que  je  n'ai  cependant  jamais  rencontrée  sur 
les  Alpes  élevées.  Paraît  15  jours  environ  après  punicaealis;  plus  commune  qu'elle.  Pré- 
fère les  lieux  chauds,  les  bords  des  fossés  où  croissent  les  ment  ha  ro  tundifol  ia  et  hirsu  ta. 
Ostrinalis  est  extrêmement  voisine  de  purpuralis;  mais  en  diffère  cependant 
par  des  caractères  qui  me  paraissent  suffisants  pour  l'admettre  comme  espèce.  Je  ne  l'ai  ren- 
contrée jusqu'ici  nulle  part  en  Suisse.   P  h  aen i  c  e  a  1  i  s  F.  v.  R.  n'y  a  pas  été  prise  non  plus. 

N°  26.     Caespitalis.   F. 

W.  V.  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood.  791,  792.  —  Hub.  39.  — 
Zell.  Isis  1847.  —  Her.-Schf.  n"  53.  —  Hevden.  C.  213. 


-     18     - 

Ç  ?Sordidalis.  Hub.  40. 

Var.  lutermedialis.  Dup.  234.  —  Her.-Schf.  f.  25. 

Très-commune  partout  sur  les  pâturages  et  le  long  des  chemins.  Dans  les  lieux  chauds 
elle  paraît  d'abord  en  avril  et  en  mai,  avec  les  premiers  jours  du  printemps,  puis,  une  seconde 
fois ,  dès  le  milieu  de  juillet  jusqu'à  la  fin  de  l'été.  L'apparition  du  printemps  est  moins 
abondante  que  celle  de  l'été.  S'élève  sur  les  plus  hautes  montagnes  où  elle  est  très-abondante 
à  la  fin  de  juin  et  au  commencement  de  juillet;  elle  y  vole  en  essaims,  contre  le  vent  et  en 
plein  soleil. 

L'iniluence  des  localités  est  assez  peu  marquée.  Les  individus  pris  sur  les  alpes  sont  gé- 
néralement un  peu  plus  petits.   Ceux  du  printemps  m'ont  paru  moins  nettement  dessinés. 

L'iniluence  des  sexes  est  très-prononcée.  La  femelle  est  constamment  plus  petite  et 
plus  fortement  dessinée;  les  bandes  jaunes  plus  larges,  ressortent  davantage  sur  un  fond  plus 
foncé.  Le  mâle  a  un  fond  plus  uni  et  plus  clair;  on  trouve  des  individus  qui  n'ont  aucun 
dessin  aux  supérieures ,  une  seule  ligne  jaune ,  très-fine ,  le  long  de  la  marge  des  inférieures. 
Les  deux  lignes  foncées  qui  limitent  la  frange  s'effacent  parfois  presqu'entièrement,  aux  su- 
périeures surtout.  Le  point  discoïdal  des  supérieures  disparaît  quelquefois  ;  tantôt  il  est  noir, 
tantôt  brun,  tantôt  ocellé. 

Le  dessous  varie  encore  plus  que  -le  dessus.  La  taille  peut  atteindre  celle  de  pur- 
pur  a  1  i  s. 

N"  27.     Sanguinalis.  Lin. 

F.  —  W.  V.  —  Hub.  33.  —  Treit.   —  Dup.   —   Zell. 
Isis  1847.  —  Her.-Schf  n"  55.  —  Heyden.  C.  197. 
Haematalis.  Hub.  178? 
Cette  espèce  propre  à  l'Europe  méridionale  se  trouve  çà  et  là  en  Suisse,  mais  partout 
très-rare.  Je  l'ai  prise  une  fois,  en  août,  à  Paudex  près  Lausanne  (Lab.).  Environs  de  Zurich 
(Bremi)  et  de  Bienne,  au  pied  du  Jura  (Kothb.);  Rare.   Près  d'Aoste  (C.  Zeller). 

N°  28.     Aenealis.  W.  V. 

F.   —   Hub.  46.  —   Treit.  —  Dup.  —  Wood.  826.  — 
Her.-Schf.  n^  61.  —  Heyden.  C.  77. 
Rufimitralis.  Hub.  120. 
Nigralis.  Schrk. 
Cette  espèce  n'a  été  prise  jusqu'ici  que  dans  le  Jura  bernois  :   le  Chasseron  (Rothb.). 
Toujours  rare.   Les  individus  reçus  d'Autriche  ont  une  couleur  plus  claire. 


-     19     - 

N'  29.     Rhododendronal  is.  Dup.  235.  f.  3. 

Her.-Schf.  n"  63 ,  f.  1 12,  1 13.  —  Heyden.  C.  131. 
insolatalis.  H.-S.  deul.  ins. 

S  u  I  fu  r  a  n  a  (Tortrix).  Mus.  Schiff.  —  Hub.  1 62.  —  Guénée,  Cat.  (Aphelia). 
Pas  très-rare  sur  toutes  les  Alpes  élevées;  vole  sur  les  pâturages  en  plein  soleil,  dès  la 
lin  de  juin  au  commencement  d'août.  Il  est  fort  douteux  que  la  chenille  vive  sur  le  rhodo- 
dendron ,  car  le  papillon  ne  recherche  point  cet  arbuste.  La  femelle  est  plus  petite  que  le 
mâle  et  a  les  ailes  supérieures  coupées  plus  carrément  et  plus  aiguës  au  sommet  ;  disposition 
qui  se  retrouve  dans  plusieurs  espèces  des  Alpes.  Je  l'ai  prise  à  la  fin  de  juin  sur  les  Alpes 
vaudoises  et  le  23  juillet  sur  la  Furca.  M.  Zeller  l'a  prise  aussi  dans  le  Haut-Valais  et 
M.  Frey  dans  l'Engadine. 

Il  est  surprenant  que  Guénée  ait  rapproché  cette  espèce  de  Tort.  Gouana  et  l'ait 
placée  dans  sa  tribu  des  Aphélides.  Les  figures  de  Her.-Schf.  sont  inexactes.  Le  mâle 
(112)  est  trop  petit,  et  le  sommet  des  supérieures  trop  aigu.  Les  dimensions  de  la 
femelle  sont  bonnes,  mais  l'angle  externe  des  supérieures  est  trop  acuminé.  Dans  l'un 
et  l'autre  sexe,  la   couleur  de  l'insecte  frais  est  le  jaune-souffre  tirant  sur  le  vert. 

N°  30.     M  u  r  i  n  a  I  i  s.  Fisch.  v.  Rosi.  l.  92.  f.  3. 

Heyden.  C.  76.  —  Her.-Schf.  n°  6.5. 
Cette  espèce  découverte  pour  la  première  fois  par  M.  Anderegg ,  n'a  été  jusqu'ici  décrite 
et  figurée  que  par  Fischer  von  Rôslerstamm.  Je  l'ai  vue,  sans  désignation  de  localité, 
dans  la  collection  de  M.  Rothenbach  :  elle  provenait  des  Alpes.  M.  Couleru  la  possédait, 
aussi  sans  nom,  et  l'avait  probablement  reçue  de  Meyringen.  L'un  des  individus  portait 
une  petite  éclaircie  blancheâtre  en  dehors  du  nœud  des  supérieures.  On  doit  la  rapprocher 
d'elutatis,  dont  elle  a  le  faciès  et  l'ombre  du  dessin.  Je  n'ai  vu  jusqu'ici  que  des  mâles. 
Très  rare. 

N"  31.     Literalis.  W.  V. 

Hub.  86.  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood.  798.  —  Her.-Schf. 
n"  67.  —  Heyden.  C.  158. 
Reticularis.  Lin. 
Argentalis.  F. 
Très-commune  sur  les  prairies  un  peu  humides;  surtout  dans  les   montagnes   et    sur 
les  Alpes.    Dans  la  pleine  elle  paraît  en  mai,  puis  une  seconde  fois  en  juillet.  Dans  les 
montagnes  elle  vole  en  juin  (Bremi,  Rothb.,  Lab.).  M.  Frey  la  dit  rare  près  de  Zurich. 


—     20     - 

N"  32.     Urticalis  ((a).  Lin. 

Fab.  —  W.  V.  —  Hub.  78.  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood.  805. 
Her.-Schf.  n"  69.  —  Heyden.  C.  115. 
Assez  commune,  le  long  des  haies,  où  croît  l'ortie;  en  juin  et  juillet  (Rothb.,  Lab.). 

N°  33.     Repandalis.  W.  Y. 

Her.-Schf.  n"  70. 
Pallidalis.  Hub.  115.  ^  Treit.  —  Dup.  —  Wood.  818.  —  Heyden. 
Cat.  106. 
Pas  rare,  dans  les  environs  de  Lausanne  en  mai  une  première  fois,  puis  une  seconde  en 
juillet.  La  chenille  vit  sur  les  verbascum  thapsus,   lychnytis,  etc.,  dont  elle  ronge 
les  fleurs  et  l'extrémité  des  tiges,  en  se  logeant  sous  le  duvet  qui  les  recouvre.   Celles   qui 
passent  l'hiver  restent  enveloppées  dans  une  coque  mince,  sans  se  transformer  jusqu'en  avril; 
alors  seulement  elles  se  crysalident  et  naissent  trois  semaines  plus  tard  (Lab.). 
Paraît  rare  dans  le  reste  de  la  Suisse. 

N°  34.     Terrealis.  Treit. 

Fisch.  V.  R.  t.  75,  f.  4.  —  Frey.  456.  —  Her.-Schf.  71.  — 
Heyden.  C.  118.  —  Dup.  Cat. 
Cineralis?  Hub.  66. 
Cette  espèce,  habituellement  confondue  avec  la  suivante,  se  prend  çk  et  là  à  la  même 
époque,  mais  beaucoup  plus  rarement.    Je  l'ai  prise  près  de  Lausanne  et  de  Villeneuve;  je 
l'ai  reçue  de  M.  Rothenbach  sous  le  nom  de  glabralis;  elle  a  été  recueilhe  près  de  Burg- 
dorf  par  M.  Heuser.  —  Les  individus  de  Vienne  ne  diffèrent  pas  des  nôtres. 

Cineralis  Hub.  f.  66,  reproduit  plutôt  cette  espèce-ci  que  la  suivante.  Les  femelles 
que  j'ai  vues  sont  aussi  grandes,  pour  le  moins,  que  le  mâle;  celles  de  fus ca lis  sont  plus 
petites  que  lui. 

Certaines  individus  sont  tellement  ombrés  de  brun-noirâtre  que  le  dessin  disparaît  en 
entier  sous  lui. 

Le  vol  de  terrealis  est  vif,  rapide  et  très-irrégulier;  ce  qui  la  rend  difficile  à  saisir. 

N"  35.     Fuscalis.  W.  V. 

Illig.  —  Treit.  —  Wood.  827.  —  Her.-Schf.  n"  72.  —  Heyden. 
Cat.  104.  —  Dup.  Cat. 


-    21     - 

C  i  n  n  e  r  a  1  i  s.  F.  —  Dup.  hist. 
Glabralis.  Hub.  65? 
Espèce  très-fréquente  sur  les  montagnes,  un  peu  moins  dans  la  plaine.    Se  plaît  dans 
les  taillis,  les  grandes  herbes  et  sur  les  prés  humides.  En  mai  et  en  juin.  —  Paraît  3  à  4 
semaines  plus  tard  dans  les  montagnes.  —  Le  dessin  est  parfois  h  peine  visible.  —  Femelle 
plus  petite  que  le  mâle,  avec  le  sommet  des  ailes  plus  arrondi. 

N°  36.     Pulveralis.  Hub.  109. 

Treil.  —  Dup.  —  Curt.  —  Wood.  826.  —  Her.-Schf.  n"  7-3, 
f.  n,  18.  —  Heyden.  Cn"  65. 
Partout  rare  et  isolée.    A  Paudex,  près  Lausanne,   en  juillet   (Lab.);  près  d'Aarberg 
(Rothb.).  Environs  de  la  Neuveville  (Couleru).    Paraît  préférer,  en  Suisse,  le  lieux  chauds; 
vole  parmi  les  taillis  herbeux. 

N°  37.     Croc ea lis.  Hub.  71  et  Verz. 

Fisch.  V.  R.  t.  75,  f.  2.  —  Treit.  sup.  —  Dup.  Cat.  (non  Dup. 
hist.).  —  Her.-Schf.  n"  74.  —  Heyden.  C.  103. 
Verbascalis.  Wood.  824. 
Assez  rare  en  Suisse.  Je  l'ai  prise  plusieurs  fois  h  Paudex ,  près  Lausanne ,  en  juin  et  en 
juillet,  dans  les  lieux  ombrés  et  humides,  au  milieu  des  herbes.  M.  Rothenbach  l'a  collectée 
quelquefois  aussi  près  de  Schiipfen.    M.  Bremi  la  trouve  plus  commune  le  long  des  fossés 
humides  des  bords  du  lac  de  Zurich.  La  chenille ,  dit-il ,  vit  sur  le  v  e  r  b  a  s  c  u  m  1  y  c  h  n  i  t  i  s. 
Cette  plante  n'existe  pas  dans  les  localités  où  elle  vit  près  de  Lausanne. 

N°  38.     Ci  t  rail  s.  Podev.  (teste  Her.-Schf.). 

L  u  t  e  al  i  s.  Dup.  hist.  233 ,  1.  —  (Non  Hub.) 

Var.  Flavalis.  Her.-Schf.  text.  (non  fig.  115).  —  Heyden.  C.  n"  109. 
Flavalis,  Dup.  hist.  217,7? 
Assez  fréquente  au  pied  des  Alpes  dans  tout  le  Valais  et  dans  le  district  d'Aigle ,  en  juin 
et  en  juillet  (Lab.).  Le  pied  du  Jura  dans  les  lieux  chauds  (Rothb.,  Couleru).  —  Val  d'Aoste 
(Zell.) 

Duponchel  ayant  réuni  dans  son  catalogue  lutealis  à  flavalis,  j'ai  cru  devoir  adopter 
le  nom  de  Podevin,  d'autant  plus  que  Hubner  a  figuré  p  as  eu  al  i  s  Lien,  sous  le  nom  de 
lutealis.  —  La  figure  de  Duponchel  est  mauvaise,  quoique  reconnaissable  par  la  teinte  char- 
bonnée  des  inférieures,  toujours  plus  prononcée  chez  les  femelles.    Duponchel  dit  que  cette 


—    22    — 

espèce  ne  porte  aucun  vestige  de  lignes  en  dessus  dans  les  deux  sexes.  Cela  peut  être  vrai 
pour  les  individus  pris  dans  le  midi;  mais  n'est  plus  exact  pour  les  nôtres,  qui  portent  tous, 
lorsqu'ils  sont  frais,  une  ligne  (la  seconde)  peu  marquée,  il  est  vrai,  mais  cependant  bien 
visible,  très-sineuse ,  sans  dentelures,  placée  vers  les  deux  tiers  externes  de  l'aile.  Les  infé- 
rieures ont  aussi  cette  même  ligne ,  mais  plus  souvent  couverte  par  la  teinte  charbonnée  ré- 
pandue sur  le  fond.  La  tache  réniforme  (externe)  est  aussi  souvent  indiquée  par  un  petit 
trait,  ou  |)oint  grisâtre.  Du  reste,  Duponchel  me  paraît  avoir  commis  une  erreur  plus  fâ- 
cheuse encore  dans  sa  figure  7,  pi.  217,  où  il  représente  évidemment  notre  espèce  sous  le 
nom  de  flavalis;  quant  à  la  description,  il  reproduit  celle  de  Treitschke  qui  ne  connaît  que 
la  vraie  flavalis,  Hub.  69.  Il  paraît,  d'après  cela,  que  cette  dernière  est  rare  en  France, 
comme  chez  nous,  tandis  qu'elle  l'est  moins  en  Allemagne.  Citralis  serait  au  contraire 
assez  commune  en  Suisse  et  en  France,  mais  fort  rare  en  Allemagne,  si  même  elle  y  existe. 
La  confusion  qui  jusqu'ici  a  règne  entre  ces  deux  espèces ,  m'oblige  à  les  différencier  plus 
exactement. 

La  teinte  jaune  de  citralis  tire  un  peu  sur  le  verdàtre,  celle  de  flavalis  est  plus 
dorée,  et  un  peu  orangée  sur  les  individus  qui  se  fanent.  Le  dessin  de  la  première  est  peu 
marqué,  quelquefois  même  presque  effacé,  celui  de  la  seconde  est  très-saillant  et  se  rapproche 
beaucoup  de  celui  de  cinctalis.  Le  dessous  de  citralis  est  d'un  noir  grisâtre  tacheté 
légèrement  de  jaunâtre;  celui  de  flavalis  est  plus  varié  de  jaune-roux,  rayé  et  cadrillé 
de  brun  foncé.  Les  ailes  inférieures  dans  flavalis  sont  en  dessus  un  peu  plus  pâles  que 
les  supérieures  et  marquées  d'une  ligne  transverse  au  milieu  et  d'une  bordure  de  taches 
grisâtres  entre  cette  ligne  et  la  frange;  cette  bordure  manque  parfois. 

Dans  citralis  ces  mêmes  parties  sont,  chez  le  mâle,  d'un  jaune  verdàtre  ou  grisâtre 
plus  foncé  qu'aux  supérieures;  chez  la  femelle,  la  nuance  grise  est  plus  prononcée  et  couvre 
souvent  presque  tout  le  fond,  en  sorte  que  l'on  aperçoit  à  peine  la  ligne  transverse.  Celle-ci, 
lorsqu'elle  est  visible,  forme  une  anse  très-marquée  à  son  milieu. 

La  seconde  ligne  transverse  de  flavalis  est  ordinairement  fortement  dentelléc  par  les 
nervures  et  ne  forme  point. un  sinus  profond  dans  son  centre,  mais  se  dirige  vers  la  côte, 
plus  ou  moins  obliquement,  en  se  rapprochant  de  la  base.  Cette  même  ligne  dans  citralis 
n'est  pas  dentellée  à  l'état  bien  frais,  et  décrit,  en  se  rapprochant  du  bord  postérieur,  un  large 
et  profond  sinus,  en  sorte  qu'elle  fait  un  angle  très-marqué  avant  de  se  diriger  vers  la  côte. 
Du  reste,  ces  lignes,  ainsi  que  les  taches,  sont  d'un  brun  plus  ou  moins  foncé  dans  flavalis, 
tandis  que  dans  sa  voisine  elles  forment  un  léger  trait  grisâtre.  Le  caractère  le  plus  saillant 
se  tire  de  la  frange  :  celle-ci  est  d'un  noir  roux,  à  rellets  plombés,  comme  le  remarque  Treitschke, 


-     23     - 

dans  f lavalis,  tandis  que  dans  citralis  elle  est  d'un  gris-roux  h  peine  plus  foncé  que  le 
fond.  La  différence  des  franges  est  surtout  saillante  aux  ailes  inférieures.  Ajoutons  enfin  que 
le  sommet  des  supérieures  est  très-aigu  dans  fia  va  lis  et  légèrement  obtus  dans  citralis, 
ce  que  je  ne  puis  accorder  avec  les  paroles  de  Iler.-Schf.  (flavalis). 

K  39.    Flavalis.  W.  V. 

Hub.  69.  —  Treit.  —  Dup.  text.  (non  fig.).  —  Wood.  819.  — 
Her.-Schf.  77.  —  Heyden.  C.  108. 
Rare  en  Suisse.  Je  l'ai  prise  trois  fois  dans  la  vallée  du  Rhône  où  elle  se  rencontre  iso- 
lément, en  juillet  et  au  commencement  d'aoiît.  Je  l'ai  reçue  aussi  de  Meyringen.    M.  Brenii 
l'a  récoltée  au  pied  du  Gotthard. 

Cette  espèce  est  facile  à  confondre  avec  pandalis;  cependant  avec  un  peu  d'attention, 
sa  frange  et  la  tache  ocellée  du  disque,  la  font  aisément  reconnaître.  Elle  a  été  jusqu'ici 
confondue  avec  citralis  (voir  cette  dernière  espèce),  et  parfois  avec  cinctalis. 

Elle  i)araît  un  mois  plus  tard  que  les  trois  espèces  que  je  viens  de  nommer,  et  n'a,  selon 
toute  apparence,  qu'une  apparition  par  année.  —  Préfère  les  vallées  des  Alpes. 

N"  40.     Hyaiinalis.  Sclir. 

Hub.  74.  —  Treit.  —  Dup.  —  Stph.  —  Wood.  814,  81 1  ?  — 
Her.-Schf.  n"  78.  —  Heyden.  C.  110. 
Commune  le  long  des  haies  et  dans  les  taillis  humides,  en  juin  et  en  juillet;   dans  pres- 
(]ue  toute  la  Suisse.  Paraît  rare  autour  de  Zurich,  puisque  M.  Frey  n'en  a  recueilli  qu'un  in- 
dividu, et  M.  C.  Zeller  aucun. 

N"  41.     Pandalis.  Hub.  Verz. 

Treit.  —  Zeller,  Isis  1847.  —  Ç  Dup.  sup.  —  Her.-Schf.  n"  79, 
f.  88.  —  Heyden.  Cat.  113. 
Verbascalis.  Hub.  59  (mala).  —  Fisch.  v.  R.  27  ,  3? 
SOblitalis.  Dup.  et  cat. 
Très-commune  sur  tous  les  prés  en  mai  et  en  juin;  reparaît  une  seconde  fois  à  la  lin  de 
juillet  et  en  août.  Dans  toute  la  Suisse,  sauf  les  Alpes  élevées. 

Le  mâle  est  souvent  plus  petit  que  la  femelle  et  moins  nuancé  qu'elle;  ses  ailes  sont  aussi 
|)lus  aiguës  au  sommet.  Les  teintes  varient  beaucoup:  le  fond  est  tantôt  jaune-paille  pur, 
tantôt  avec  un  reflet  violet  et  tantôt  un  peu  safrané;  les  lignes  transverses  sont  aussi  de  lar- 
geur très-variable  et  couvrent  quelquefois  une  bonne  partie  du  fond. 


—     24     — 

Il  est  difficile  de  comprendre  pourquoi  une  espèce  aussi  répandue  a  donné  lieu  à  autant 
de  confusion.  La  figure  59  de  Hubner  en  a  sans  doute  causé  plusieurs,  et  a  engagé  Dupon- 
chel  à  créer  oblitalis;  mais  comment  s'est-il  fait  que  Duponchel  dans  son  catalogue  n'ait 
pas  reconnu  son  erreur  et  qu'il  ait  conservé  les  deux  espèces  distinctes?  —  La  figure  de 
verbascalis  Fiscli.  v.  R.  qui  doit  représenter  arcualis  (Hub.  80),  convient  parfaitement 
à  panda  lis  et  nullement  à  arcualis.  Y  a-t-il  là  encore  une  erreur?  La  figure  de  Dupon- 
chel suppl.  est  mauvaise;  celle  de  Hubner  suppl.  est  bonne.  —  Heyden.  applique  le  synonyme 
de  Fisch.  v.  R.  h  deux  espèces  pandalis  et  verbascalis  W.  V. 

N"  42.     Ver  tic  a  il  s.  Lin.  f.  suec. 

Hub.  .57.  ~  Treit.  —  Dup.  —  "Wood.SlO.  —  Her.-Schf.  80. 
—  Heyden.  C.  112. 
Commune  dans  les  haies  de  toute  la  Suisse,  là  où  croît  l'urtica  dioica;  en  juillet  et 
en  août.  Ne  s'élève  pas  sur  les  Alpes  avec  l'ortie. 

N°  43.     Lancealis.  W.  V. 

Trait.  —  Dup.  —  Wood.  809.  —  Her.-Schf.  n"  82.  —  Heyden. 
Cat.  85. 
Glabralis.  F.  —  Hub.  117  (non  65). 
Pas  commune  aux  environs  de  Lausanne  :  à  Paudex  dans  les  taillis  herbeux ,  à  la  fin  de 
mai  et  en  juin  (Lab.).  —  Les  broussailles  de  l'Uto  ;  assez  rare  près  de  Zurich  (Bremi).  — 
De  même  près  de  Schiipfen  (Rothb.).  —  L'Uetliberg,  en  juin  (Frey). 

N°  44.     Sambucalis.  W.  V 

Hub.  81.  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood.  803.  —  Her.-Schf. 
n"  83.  —  Heyden.  Cat.  87. 
Nulle  part  en  abondance.   Les  taillis  humides,  à  Paudex,  près  Lausanne  et  ailleurs  (Lab.). 
Assez  rare  près  de  Schiipfen  (Rothb.) ,  et  dans  les  environs  de  Zurich  (Bremi ,  Zell.,  Frey).  — 
Juin  et  juillet. 

N'  45      S  tac  h  y  da  lis.  Zinck.  Germ- 

Her.-Sch.  n"  84 ,  fig.  114. 
Parietaria  lis.  Man.  Cat. 
Var.  Sambucalis.  Dup.  Cat. 
Çà  et  là  sur  les  prairies  sèches,  |)armi  les  herbes;  rare.  Lausanne  (Lab.).  —  Burgdorf 


(Meyer,  Heuser).  —  Le  Tessin  (Zell.).  C'est  par  erreur  que  la  figure  de  Her.-Schf.  porte  le 
nom  de  stachy  talis. 

N°  46.     Verbascalis.  W.  V.  (non  Hub.)- 

Treit.  —  Dup.  —  Her.-Schf.  85.  —  Heyden.  Cat.  91.  — 
Fisch.  V.  R.  (texte). 
A  r  eu  a  lis.  Hub.  80. 
Ochrealis.  Wood.  820. 
Les  clairières  des  bois  et  les  pentes  sèches  exposées  au  soleil.  —  Sauvabelin ,  près  Lau- 
sanne, Villeneuve,  Aigle,  etc.;  pas  rare  (Lab.).  Près  d'Aarberg,  très-rare  (Rothb.);  le  Bal- 
grist  (Zell.).  Paraît  une  première  fois  en  juin ,  puis  une  seconde  en  août  dans  les  lieux  chauds. 
Rubiginalis  n'a  pas  encore  été  pris  en  Suisse;   les  figures  qu'en  donne  Fisch.  v.  Rosi, 
ne  peuvent  servir  à  le  distinguer  de  notre  verbascalis.  La  teinte  brune  de  la  marge  existe 
quelquefois  dans  verbascalis.    Y  aurait-il  là  aussi  une  erreur? 

N°  47.     Silacealis  Hub.  116.  C 

Treit.  —  Dup.  —  Frey.  —  Her.-Schf.  87.  —  Heyden.  n"  86. 
Nubilalis.  Hub.  94.  ^. 

Angustalis,  terminalis  et  glabralis.  Wood.  815,  816  et  817. 
Rare  dans  les  environs  de  Lausanne;  à  Paudex,  en  juin   (Lab.).  —  De  même  près   de 
Zurich  (Bremi). 

Les  deux  sexes  diffèrent  tellement  l'un  de  l'autre,  qu'on  s'y  méprend  souvent. 
La  chenille  a  été  trouvée  sur  la  Conyza  squarrosa  par  M.  Bremi. 

N°  48.     Praetextalis.  Hub.  Verz. 

Treit.  sup.  —  Dup.  cat.  —  Frey.  —  Her.-Schf.  n"  90.  —  Heyd.  80. 
Politalis.  Hub.  61.  —  Dup.  hist. 
Pris  une  fois,  près  de  Lausanne,  dans  un  taillis  abrité  et  chaud,  en  juillet,  par  M.   G. 
Leresche.  —  M.  Boll  l'a  aussi  recueilli  dans  le  canton  d'Argovie  (Bremi). 

N"  49.     Alpinalis.  W.  V. 

Hub.  63,  3 ,  175,  176,  Ç  ?  —  Treit.?  —  Dup.  -  Heyden. 
Cat.  69. 
Les  hautes  Alpes  centrales,  la  Furca,  etc.  (Lab.).  Fréquent  dans  les  Alpes  orientales 
(Zell.).  —  Juillet  et  août.  —  Quelquefois  dans  le  Bas-Valais  avec  monticolalis. 

4 


-    26     - 

Les  caractères  distinctifs  de  cette  espèce  sont:  1"  Une  petite  tache  d'un  blanc  pur, 
bien  limitée  aux  supérieures,  visible  aussi  en  dessous.  2°  Une  grande  tache  de  la  même  cou- 
leur, nettement  limitée  du  côté  de  la  marge,  aux  inférieures.  La  base  de  ces  mêmes  ailes 
est  enfumée.  3°  La  frange  des  inférieures  blanche,  surtout  en  dessous.  4"  Trois  à  quatre 
crochets ,  blanchâtres ,  peu  visibles ,  sur  la  moitié  externe  de  la  côte  des  supérieures.  5°  Une 
rangée  de  points  blancs  à  la  limite  de  la  frange  des  supérieures ,  en  dessous ,  séparés  par  de 
petits  points  noirs. 

Cette  espèce  se  place  h  côté  d'élu talis  W.  V.  La  femelle  est  plus  petite  que  le  mâle 
et  a  le  sommet  des  supérieures  aigu. 

N"  50.     Monticolalis.  Kuhlw. 
Man.  Cat. 

Alpinalis  (var.).  Hejden.  cat.  71  (var.).  —  Hub.  sup.  f.  7 — 9. 

Très-répandue  dans  les  Alpes  occidentales  en  juillet. 

La  femelle  porte  très-rarement  aux  supérieures  une  petite  tache  jaunâtre,  traversée  par 
les  nervures.   Ses  inférieures  sont  entièrement  d'un  gris-noirâtre. 

Cette  espèce  n'est  point  une  variété  de  la  précédente;  elle  s'en  distingue  :  1"  par  la  cou- 
leur jaunâtre  de  la  tache  du  disque;  '2°  par  une  bande  grise,  étroite,  parallèle  au  bord  pos- 
térieur, qui  traverse  le  disque  gris-clair  des  inférieures;  3°  par  la  frange  des  inférieures  grise, 
plus  claire  que  le  fond;  4°  par  l'absence  constante  de  crochets  à  la  côte  des  supérieures. 

La  variété  cineralis  Man.  (Heyden.  cat.  70)  ne  peut  se  rapporter  qu'à  montico- 
lalis, puisque  la  tache  centrale  ne  manque  jamais  dans  alpinalis. 

N°  51.     Polygonalis.  W.  V. 

Hub.  67,  204,  205.  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood.  207?  — 

Her.-Schf.  n°  92.  —  Hub.  sup.  f.  91  ?  —  Heyden.  cat.  121. 

^     Zell.  Isis,  1847. 

Je  n'ai  vu  qu'un  mauvais  exemplaire  de  cette  espèce  méridionale  qui  doit  avoir  été  pris 

en  Valais  (Collect.  Bremi).  —  M.  Zeller  l'a  prise  dans  le  Tessin.  Les  entomologistes  ne  sont 

pas  d'accord  sur  la  distinction  de   divers  ali  s  Hub.  102,  comme  espèce;  je  ne  puis  juger 

cette  question  et  je  me  borne  à  citer  avec  doute  les  synonymes  de  Hub.  sup.  et  de  Wood. 


—    27     — 

N°  52.     Manualis.  Hub.  195-197. 

Treit.  —  Frey.  a,  b,  19,  2.  —  Dup.  —  Her.-Schf.  n"  96.  — 
Heyden.  Cat.  222. 
Cette  espèce ,  très-rare  en  Suisse ,  habite  les  Alpes  du  Haut- Valais ,  où  M.  Anderegg  la 
recueille. 

N"  53.    Nebulalis.  Hub.  51,  144. 

Treit.?  —  Dup.  sup.  —  Hub.  sup.  f.  11,  12.  —  Her.-Schf. 
n"  97.  —  Wood.  70. 
Var.  A  Ip  i  n  a  I  i  s..  Dup.  hist.  ? 
P  i  n  e  t  a  1  i  s.  Zetterst. 

Squalidalis.  F.  v.  R.  —  Hub.  144.  —  Dup. 
Pratalis.  Zell.  Isis. 
Très-commune  dans  les  Alpes,  dès  le  commencement  de  juillet  au  milieu  d'août  (Lab.). 
Paraît  plus  rare  dans  le  nord  de  la  Suisse  que  dans  le  midi;  on  la  prend  aussi  sur  le  Jura. 
La  femelle  est  un  peu  plus  petite  et  plus  foncée  que  le  mâle;  ses  ailes  inférieures  sont  en- 
tièrement d'un  gris  foncé,  plus  clair  vers  le  bord  interne.   Cbez  le  mâle,  ces  mêmes  ailes  sont 
plus  foncées  à  la  marge  et  plus  claires  sur  le  disque  et  à  la  base,  avec  un  petit  trait  noir 
peu  apparent,  faisant  suite  à  la  ligne  externe  des  supérieures. 

L'observation  de  Treit.  (sup.  III,  p.  16)  a  lieu  d'étonner  chez  un  auteur  aussi  scrupu- 
leux; je  ne  comprends  pas  comment  il  a  pu  réunir  nebulalis  Hub.  avec  alpinalis.  J'ai 
de  l'une  et  de  l'autre  un  grand  nombre  d'exemplaires  sous  les  yeux  (Lah). 

N°  54.     Aerealis.  Hub.  44. 

Treit.  sup.?  —  Dup.  cat?  —  Her.-Schf.  n"  99?  —  Hub.  sup. 
f.  137—139?  —  Heyden.  cat.  67. 
Opacalis.  Dup.  hist.  —  Hub.  169,  170? 
Assez  fréquente  sur  toutes  les  Alpes ,  h  la  limite  des  bois  ;  fin  de  juin  et  de  juillet  (Lab.). 
M.  Zeller  m'affirme  l'avoir  prise  aussi  près  de  Zurich. 

Je  n'hésiterais  pas  aujourd'hui,  si  j'avais  sous  les  yeux  des  individus  provenant  de  Dal- 
matie,  à  séparer  complètement  aerealis,  Hub.  44,  de  Hub.  sup.  f.  137  — 139;  mais  les 
meilleures  figures  peuvent  induire  en  erreur.  Si  mon  opinion  se  trouve  confirmée  par 
l'observation,  il  faut  conserver  la  dénomination  d'aerealis  à  Hub.  44,  et  y  joindre 
opacalis  Dup.  hist.;  et  rapporter  tous  les  autres  synonymes  d'aerealis  et  d'opacalis 
à  opacalis,  Hub.  169  et  170. 


-    28     - 

En  attendant  que  la  diffifulté  puisse  être  résolue,  voici  les  motifs  sur  lesquels  je  me  l'onde. 
1°  Herrich-Schœffer  dit  en  parlant  de  la  figure  44  de  Hubner:  „ich  sah  kein  Exemplar  mit 
am  Vorderrand  so  gelbem  hinteren  Querstrcif  ";  puis,  en  citant  Duponchel  215,  6,  7,  il 
ajoute:  „schlecht".  Or,  la  figure  citée  de  Hubner  et  celles  de  Duponchel  répondent  par- 
faitement à  notre  aerealis,  tandis  que  celles  de  Hub.  sup.  (137 — 139)  sont,  pour  moi, 
presque  méconnaissables.  2"  Jamais  les  exemplaires  de  nos  Alpes  ne  présentèrent  les  points 
marginaux  figurés  dans  Hub.  sup.  et  décrit  avec  soin  dans  Treitschke.  3°  La  première  ligne 
transverse  (basilaire)  est  chez  eux  à  peine  indiquée  vers  le  bord  interne,  la  seconde  est 
beaucoup  moins  sinueuse ,  et  l'éclaircie  jaunâtre  de  la  marge  est  plus  large ,  fondue  avec  la 
frange  et  l'espace  brunâtre  voisin.  4"  Je  ne  vis  jamais  aux  supérieures  de  point  central  d'au- 
cune espèce.  D'après  la  description  de  Treitschke ,  les  antennes  du  mâle  doivent  encore  offrir 
des  différences.  Dans  notre  aerealis  elles  sont  sétiformes,  brunes,  et  leurs  poils,  très- 
courts,  ne  sont  visibles  qu'au  moyen  d'une  très-forte  loupe. 

La  femelle  est  rare,  plus  petite  que  le  mâle.  Ses  ailes  supérieures  sont  coupées  carré- 
mont  et  ses  couleurs  sont  un  peu  plus  tranchées  que  celles  du  mâle.  Elle  diffère  encore  plus 
des  figures  137 — 139  de  Hub.  sup. 

N°  55.     Margarilalis.  W.  V. 

Hub.  Beitr.  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood.831.  —  Her.-Schf. 
n°  100.  —  Heyden.  Cat.  78. 
Erucalis.  Hub.  f.  55.  Ç. 

Assez  rare  en  Suisse.  Je  l'ai  reçue  des  environs  de  Frauenfeld  (Lab.).  —  Prise  plusieurs 
fois  dans  les  environs  de  Zurich  par  M.  Zeller.  —  Moins  rare  en  Valais,  où  la  chenille  vit 
sur  les  Sisymbrium.  Fin  de  juillet  et  août. 

N°  56-     s  tic  tic  a  lis.  Lin. 

AV.  V.  —  Treit.  —  Dup.  -  Wood.  834.  —  Her.-Schf.  n"  102. 
Heyden.  cat.  66. 
Fu  scalis.  Hub.  45. 

Prise  quelquefois  dans  les  environs  de  Zurich  (Zeller);  je  l'ai  vue  dans  la  collection  de 
M.  Bremi.  —  Je  l'ai  reçue  du  pied  du  Jura,  où  M.  Couleru  l'a  recueillie  dans  les  environs 
de  la  Neuveville  (Lab.).  Très-rare  en  Suisse. 


-     29     - 

N"  57.     Stramentaiis.  Hub.  Verz. 

Treit.  —  Dup.  ~    Wood.  830.  —  Her.-Schf.  n"  105.  — 
Heyden.  cat.  79. 
Elutalis.  Hub.  62.  Ç. 
Cette  espèce  est  partout  rare.   M.  Zeller  l'a  prise  sur  les  bords  du  lac  de  Como;  M.  Ro- 
thenbach  dans  les  environs  de  Schiipfen,  et  M.  G.  Leresche  près  de  Lausanne,  en  juillet. 

N"  58-     Sophialis.  Fab. 

Hub.  50.       Treit.  —  Dup.  —  Her.-Sch.  n"  1 07.  —  Heyden. 

Cat.  58. 
V  a  r  i  e  g  a  11  s.  Fab. 
N'est  point  rare  dans  les  vallées  des  Alpes  vaudoises ,  à  la  fin  de  juin  et  au  commence- 
ment de  juillet.  Elle  préfère  les  lieux  exposés  au  soleil  et  se  pose  contre  les  rochers,  les  murs 
et  les  maisons.  Son  vol  est  rapide  et  saccadé  (Lab.).  —  On  la  prend  souvent  h  Meyringen 
(Ott.).  —  Près  de  Thun,  h  la  caverne  de  St-Béat  (Rothb.).  —  Canton  de  Claris,  fin  de  juillet, 
7000'  (Frey). 

Les  deux  sexes  sont  semblables.   Le  dessin  est  le  même  que  dans  frumentalis. 

N°  59.     Forficalis.  Lin. 

Hub.  58.  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood.  806.  —  Her.-Schf. 
n"  IH.  —  Heyden.  cat.  142. 
Commune  partout  dans  les  jardins  et  les  plantages  ;  deux  apparitions ,  la  première  à  la 
fin  de  mai  et  en  juin ,  la  seconde  à  la  fin  de  l'été. 
N°  60.     Cinctalis.  Treit- 

Dup.  —  Wood.  812.  —  Her.-Schf.  n"  115.^  Heyden.  cat.  107. 
Limbalis.  Hub.  72,73  (non  W.  V.). 
Assez  fréquente  au  pied  des  Alpes  et  du  Jura,  sur  les  prairies  sèches,  exposées  au  so- 
leil (Lab.,  Rothb.).  —  Commune  en  Valais  (Lab.).  Fin  de  juin  et  juillet. 

La  femelle  est  un  peu  plus  petite  que  le  mâle;  ses  teintes  orangées  sont  aussi  plus  pro- 
noncées. La  chenille  ne  vit  pas  sur  le  spartium  scoparium  uniquement,  puisque  cette 
plante  n'existe  pas  là  où  le  papillon  se  prend  dans  le  canton  de  Vaud. 

N"  61.     Ciathralis.  Hub.  168. 

Treit.  —  Dup.  231.  —  Hub.  sup.  f.  47,  48.   —  Her.-Schf. 
n"  117.  —  Heyden.  cat.  134. 
J'ai  reçu  cette  espèce  méridionale  de  M.  Anderegg ,  qui  l'a  prise  en  Valais. 


-    80    - 

N°  62.     Palealis.  W.  V. 

Hub.  70.  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood.  813.  —  Her.-Scht. 
n°  122.  —  Heyden.  cat.  126. 
Var.  Selenalis.  Hub.  177.  —  Dup. 
Cette  espèce  méridionale  se  prend  dans  la  Suisse  italienne  (Bremi).    Au  pied  du  Jura, 
près  d'Aarberg,  et  dans  les  environs  de  Vevey  (Rothb.).   A  la  Neuveville,  dans  les  lieux  ex- 
posés au  soleil  (Couleru).   Partout  assez  rare.  Juillet.  Chenille  sur  spiraea  ulmaria;  pas 
rare,  près  Hottingen  [Zurich]  (Bremi). 

N"  6?3.     Ferrugalis.  Hiib.  54,  150. 

ïreit.  —  Dup.  —  Wood.  822.  —  Her.-Schf.  n"  123.  —  Heyden. 
cat.  100. 
Commune  dans  les  environs  de  Lausanne,  le  long  du  lac,  sur  les  prairies  sèches,  parmi 
les  herbes  et  les  broussailles  (Lah.).  Très-rare  près  de  Schiipfen  (Rothb.).  N'a  pas  encore 
été  prise  ailleurs  en  Suisse.  Août  et  septembre. 

Le  mâle  est  légèrement  plus  petit  et  moins  coloré  que  la  femelle. 

iT  64.     Numéral!  s.  Hub.  89. 

Dup.  221.  —  Treit.  —  Hub.  sup.  f.  69,  70,  79.  —  Her.- 
Schf.  n"  125.  —  Heyden.  cat.  10.5^  —  Zell.  Isis,  1847. 
Prise  dans  les  environs  de  Zurich  par  MM.  Zeller. 

N°  65.     Prunalis.  W.  V. 

Treit.  —  Dup.  —  Wood.  836.  —  Frey.  114.  —  Her.-Schf. 
n"  128.  —  Heyden.  C.  55. 
Leucophoealis?  Hub.  77. 
Commune  dans  les  environs  de  Lausanne ,  sur  les  arbustes  et  les  haies  ;  en  juillet  (Lab.). 
De  même  dans  toute  la  Suisse  (Rothb.,  Bremi).    Pas  dans  les  Alpes. 

La  femelle  est  un  peu  plus  grande  que  le  mâle  et  a  les  ailes  antérieures  légèrement 
plus  larges.  —  Cette  espèce  varie  très-peu,  et  seulement  dans  sa  teinte  grise  plus  ou  moins 
mêlée  de  brun.  Elutalis  W.  V.  n'a  pas  encore  été  pris  en  Suisse;  tous  les  individus  reçus 
sous  ce  nom,  appartenaient  ou  h  prunalis,  ou  à  l'espèce  suivante. 

N"  66.     Cyanalis.  Lah.  flg-.  4. 
Point  rare  dans  les  environs  de  Lausanne ,  dès  la  fin  de  mai  au  commencement  de  juillet. 


-    81    - 

Habite  les  haies,  les  taillis  et  les  bois  (Lab.)-  M.  Rotbenbach  l'a  prise  aussi  dans  les  envi- 
rons de  Scbi!ipfen,  où  elle  est  plus  rare,  et  M.  Heuser  près  de  Burgdorf. 

J'ai  regardé  assez  long-temps  cette  espèce  comme  inquinatalis,  Zell. ;  M.  Herrich- 
Schaîffer  m'affirme  qu'elles  sont  différentes  l'une  de  l'autre.  Je  n'ai  pas  vu  la  dernière  en  na- 
ture. On  ne  peut  confondre  cyanalis  qu'avec  prunalis,  à  laquelle  elle  ressemble 
extrêmement.  J'ai  vu  un  assez  grand  nombre  d'exemplaires  tous  identiques.  Il  suffit  pour  la 
caractériser  de  la  différentier  de  prunalis. 

L'apparition  de  cyanalis  précède  celle  de  cette  dernière  d'environ  un  mois.  Sa  taille 
est  aussi  constamment  un  peu  plus  petite.  La  plus  grande  partie  des  ailes  supérieures ,  à  l'exep- 
tion  de  la  base,  est  saupoudrée  d'une  teinte  blanc-bleuâtre,  toujours  beaucoup  plus  faible 
dans  prunalis.  Cette  teinte  est  surtout  marquée  sur  les  deux  bords  de  la  seconde  ligne 
transverse  et  le  long  de  la  marge.  Il  en  résulte  que  cette  ligne,  les  deux  taches  du  disque, 
ainsi  que  les  points  noirs  de  la  marge  sont  plus  saillants  que  dans  l'espèce  voisine.  Les  deux 
taches  sont  plus  visibles;  la  réniforme  est  plus  carrée,  plus  grosse.  En  dessous,  ces  mêmes 
taches,  très-visibles  dans  prunalis,  le  sont  peu  ou  point  dans  cyanalis.  La  frange  est 
limitée,  aux  supérieures,  par  une  rangée  de  points  noirs,  triangulaires,  suivie  en  dehors  d'une 
ligne  grise  plus  foncée ,  puis  d'une  bordure  d'un  blanc  sale.  Aux  inférieures  ces  points 
n'existent  pas  ou  ne  s'aperçoivent  que  vers  le  sommet  de  l'aile  au  nombre  de  2  à  3  ;  la  frange 
y  est  d'un  blanc  sale,  mouchetée  de  gris.  Dans  prunalis,  ces  points  sont  assez  visibles; 
mais  ils  sont  mieux  marqués  en  dessous.  Les  4  ou  5  dents  de  la  côte  des  supérieures  sont 
plus  petites  dans  notre  espèce  et  séparées  les  unes  des  autres  par  la  teinte  bleuâtre  et  non  par 
des  taches  jaunâtres  comme  dans  prunalis.  Les  inférieures  sont,  en  dessus,  d'un  gris- 
noirâtre  foncé,  tandis  que  prunalis  les  a  gris-brun  et  moins  foncées.  Le  dessous  de  ces 
mêmes  ailes  est  blanchâtre,  souvent  sablé  de  gris  vers  le  sommet  dans  cyanalis.  La  raie 
transverse  des  mêmes  ailes,  bien  marquée  dans  prunalis,  s'aperçoit  rarement  et  toujours 
faiblement  dans  sa  voisine;  elle  est  d'ailleurs  parallèle  à  la  marge,  dans  cette  dernière,  tan- 
dis qu'elle  s'en  écarte  vers  le  bord  antérieur.  Le  dessous  des  supérieures  est  plus  recouvert 
de  noir  dans  cyanalis.  Les  antennes  sont  enfin  plus  distinctement  annellées  de  blanc  et 
de  noir. 

Le  mâle  ne  diff'ère  pas  de  la  femelle.  L'espèce  ne  varie  pas.  Sa  taille  et  son  faciès  la 
font  aisément  distinguer  lorsqu'elle  est  très-fraîche. 

N°  67.     Pascualis.  Lienig.  Isis.  1846. 

Hub.  sup.  f.  64—66.  —  Her.-Schl.  n"  134.  —  Heyden 
cat.  105". 


-    32    - 

Lu  te  al  is.   Hub.  145?  —  Dup.  cat.  (Scopula). 
Institialis.  Wood.  829. 

Cette  espèce  n'est  pas  très-rare  dans  les  Alpes  vaudoises  ;  je  l'ai  jirise  à  Orinond-dessus, 
à  l'Etivaz,  dans  le  Haut- Valais  et  les  Alpes  de  Bex;  en  juillet  et  en  août.  —  Les  taillis  près 
d'Engelberg  (C.  Zeller). 

Extrêmement  voisine  de  ne  bu  la  lis  Hub.  (squalidalis  F.  v.  R.)  par  sa  l'orme,  sa 
taille  et  son  dessin;  on  ne  saurait  guères  la  confondre  qu'avec  elle  et  avec  elutalis  W.  V. 
Elle  diffère  de  la  première  par  les  caractères  suivants:  1°  La  couleur  générale  de  pascua- 
lis  est  le  blanc  sale  tirant  un  peu  sur  le  roux;  celle  de  nebulalis  est  le  gris  plus  ou 
moins  mêlé  de  blanc  sale  et  de  gris  plus  foncé.  2"  Le  dernier  article  des  palpes  est  alongé 
et  effilé  dans  la  première,  tandis  qu'il  est  court  et  h  peine  visible  chez  la  seconde.  3"  La 
seconde  ligne  transverse  fait,  dans  pascualis,  un  sinus  profond  au-dessous  de  la  tache 
réniforme  et  qui  la  dépasse  du  côté  de  la  base;  chez  sa  voisine  ce  sinus  est  moins  profond 
et  s'arrête  au  niveau  interne  de  la  tache.  4°  La  tache  ronde  des  supérieures  est  oblongue 
dans  celle-là,  arrondie  dans  celle-ci.  5"  La  frange  est  limitée  dans  pascualis  par  un  trait 
brun-foncé  très-marqué  en  dessus  et  en  dessous;  dans  nebulalis  on  n'observe  à  sa  place 
que  des  points  rapprochés,  visibles  seulement  en  dessous  et  aux  inférieures.  6"  Celles-ci  sont 
blanches  des  deux  côtés,  avec  un  point  central,  une  raie  grise  transverse  et  une  ombre  de 
même  couleur  au  sommet.  Dans  nebulalis,  ces  mêmes  ailes  sont  enfumées  dessus  et  blan- 
châtre en  dessous,  avec  une  raie  peu  marquée.  7°  Le  dessous  des  supérieures  est  gris-foncé 
dans  nebulalis;  il  est  gris-roux ,  plus  ou  moins  clair  et  nuancé  de  blanc-jaune  sur  les 
bords  dans  pascualis.  Lorsque  cette  dernière  a  ces  ailes  blanchâtre  en  dessous,  on  y 
dislingue  les  deux  taches  et  la  seconde  raie  du  dessus.  La  bordure  brunâtre  de  la  marge  d' e  I  u- 
t  a  1  i  s ,  et  l'absence  de  ligne  limitant  cette  marge ,  suffisent  pour  en  distinguer  pascualis. 

La  description  que  Treitschke  donne  de  suffusalis  (Bd.  VU,  p.  68)  s'applique  en 
tout  point  à  pascualis. 

La  femelle  est  à  peine  plus  petite  que  le  mâle  et  ses  ailes  sont  plus  aiguës  au  sommet, 
parce  que  le  bord  externe  est  coupé  en  ligne  droite,  comme  dans  plusieurs  femelles  du 
même  genre. 

N"  68.     on  va  lis.  Wien.  Verz. 

Treit.  —  Dup.  —  Wood.  835.  —  Her.-Schf.  n"  135. 
Umbralis.  Hub.  52.  —  Heyden.  cat.  61. 
Rare  en  Suisse;  je  ne  l'ai  trouvée  jusqu'ici  que  dans  le  Jorat,  au-dessus  de  Lausanne, 
le  long  des  bois  et  dans  les  haies  ;  en  juillet. 


-    88    — 

Appartient  au  groupe  prunalis,  cy  analis,  fu  I  val  is,  elutalis,  etc.  La  femelle 
est  aussi  chez  ces  dernières,  souvent  plus  grande  que  le  mâle;  ses  ailes  ne  sont  pas  non  plus 
coupées  carrément  au  bord  externe. 

Decrepitalis  F.  v.  R.  n'a  pas  encore  été   trouvée  en  Suisse. 

X.  Gen.     Stenopîeryx.  Guénée. 
(Chilo,  Treit.) 
Ce  genre  lie  parfaitement  Botys  h  Eu  dore  a. 

N°  69.     Hybridalis.  Hub.  114,   184. 

Treit.  —  Dup.  —  Wood.  1476.  —  Her.-Schf.  n"  137.  — 
Heyden.  cat.  116. 
Noctuella  (Tin.).  W.  V. 
Var.  1  n  c  e  r  t  a  I  i  s.  Hub.  Verz. 
Très-commune  dans  toute  l'Europe.  Je  l'ai  aussi  reçue  de  l'Amérique  du  nord  où  elle 
paraît  fréquente.  —  En  Suisse,  on  la  prend  tout  l'été,  depuis  le  mois  de  mai  jusqu'en  octo- 
bre; partout,  excepté  dans  les  forêts.  Elle  est  surtout  commune  au  printemps  et  plus  com- 
mune encore  en  août  et  en  septembre.  Elle  abonde  sur  les  pentes  arides  et  herbeuses.  Elle 
s'élève  encore  sur  les  Alpes  jusqu'au  bord  des  neiges  éternelles. 

Cette  espèce  varie  pour  le  dessin  et  la  couleur.  On  trouve  des  individus  dont  le  dessin 
est  complètement  nul ,  et  le  fond  d'un  brun  bistre  clair  et  uniforme.  11  en  est  d'autres  qui 
portent  les  deux  taches  (réniforme  et  ovale)  et  les  deux  raies  médianes,  propres  aux  Botys, 
se  détachant  en  noir  sur  un  fond  brun-foncé.  Entre  ces  deux  extrêmes  existent  une  foule  de 
nuances  diverses. 

XI.  Gen.     Eudorea.  Curt.       Dup.        Zell- 

(Chilo,  Treit.) 
Les  espèces  sont  dans  ce  genre  tellement  semblables  les  unes  aux  autres,   qu'il  ne   faut 
se  déterminer  à  leur  donner  un  nom  qu'après  avoir  comparé  un  nombre  suffisant  d'individus 
bien  frais. 

N°  70.     Centuriella.  W.  V.  (Tin.). 

Hub.  239.  —  Treit.  (Galleria).  —  Dup.  cat.  (Galler.)  — 
Hub.  sup.  93,  94.  —  Zell.  —  Her.-Schf.  n"  138.  —  Heyd. 
cat.  106. 


-    34    - 

Bo  realis.  Lefeb.  —  Dup.  sup.  (ella). 

Quadratella.  Scop. 

H  u  m  e  r  a  1  i  s.  Zeller. 
N'a  été  prise  en  Suisse  jusqu'ici  que  dans  les  hautes  Alpes  des  Grisons.    M.  Zeller  l'a 
collectée  dans  la  Haute-Engadine.   M.  Kriechbaumer  l'a  aussi  recueillie  dans  les  mêmes  con- 
trées.  Très-rare. 

N°  71.     .4mbiguella.  Treit.  sup.  108- 

Dup.   hist.   pi.  229,  5-^  (non  S""'").  —  Zell.  —  Hub.  sup. 
f.  108,  109.  —  Her.-Sohf.  n"  142.  —  Ileyden.  cat.  115. 

Pas  fréquente  sur  le  Jorat,  dans  les  bois  de  sapin  (Lah.)  —  De  même  au  pied  du  Jura 
(Rothb.).  —  Environs  de  Zurich,  en  juin  (Zell.;  Bremi);  —  de  la  Neuveville  (Couleru). 

L'extrémité  de  la  frange  des  supérieures  est  blanchâtre;  après  elle  viennent  deux  lignes 
grises  dont  l'interne  est  plus  fine;  un  trait  blanc  dentelle  en  dedans,  limite  le  bord  externe 
de  l'aile,  il  est  suivi  d'une  série  de  points  noirs  se  prolongeant  en  pointes  sur  les  nervures. 
La  tache  en  x  porte  un  point  gris  en  dessus  et  un  blanc  en  dessous.  Les  deux  taches  de  la 
base  sont  noires,  l'antérieure  en  forme  de  trait,  la  postérieure  en  forme  de  point  peu  visible. 

Lin  eola,  Curt.  —  Wood.    Est  très-distincte  d'ambiguë I  la. 

N°  72.     Perplexella.  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  sup.  f.  110  — 112.  —  Her.-Schf.  n°  143.  —  Zell.  — 
Heyden.  cat.  110. 

Recueillie  dans  les  Grisons,  par  M.  Amstein  (Bremi).  Un  individu  que  m'a  envoyé  sous 
ce  nom  M.  C.  Zeller,  appartient  à  du  bit  ella. 

N°  73.     Manifestella.  Fisch.  v.  R. 

Hub.  sup.  f.  104.  —  Her.-Schf.  n°  144.  —  Heyden.  cat.  109. 

Je  rattache  à  cette  espèce  un  individu  pris  dans  les  Alpes  par  M.  Zeller  et  qui  ne  peut 
se  rapporter  qu'à  la  figure  104  de  Her.-Schf.  11.  se  distingue  de  toutes  les  espèces  à  moi 
connues  par  le  bord  externe  des  supérieures  coupé  carrément.  Pour  la  taille  et  le  faciès  il 
ressemble  à  ambigu  ella  et  à  asp  hode  liel  la.  Avant  d'en  faire  une  espèce  distincte, 
il  est  nécessaire  de  l'observer  encore  et  de  la  comparer. 


-    85    — 

N°  74.     Asphodeliella.  Man. 

Heydcn.  cat.  111. 

Deux  exemplaires  de  cette  espèce,  pris  dans  les  Alpes  du  Valais  (Lah.). 

Je  n'ai  pu  la  déterminer  que  d'après  un  individu  qui  avait  été  placé  sous  les  yeux  de 
M.  Mann ,  et  que  m'a  communiqué  obligeamment  M.  Th.  Bruand  de  Bezençon.  Elle  se  rap- 
proche beaucoup  d'ambiguella,  quoiqu'elle  s'en  distingue  au  premier  abord,  par  une 
large  bande  grise,  tirant  légèrement  sur  le  brun,  qui  occupe  tout  l'espace  terminal  (troi- 
sième espace)  des  supérieures.  La  frange  porte  deux  traits  gris-bruns  et  deux  traits  blancs, 
elle  est  limitée  par  une  éclaircie  blanc-bleuâtre,  sur  laquelle  se  dessinent  quelques  points 
bruns.  Le  sommet  de  l'aile  et  le  bord  terminal  sont  plus  arrondis  que  chez  ambiguella. 
La  frange  n'a  pas  les  dentelures  blanches  de  mercurella.  L'espace  moyen  est  d'un  blanc 
bleuâtre,  plus  clair  que  dans  ambiguella.  La  tache  en  x  est  entourée  de  fauve-brun. 
Des  deux  taches  internes,  la  postérieure  seule  est  bien  visible  sous  forme  d'un  très-petit 
trait  noir.  L'antérieure  se  confond  avec  la  ligne  arrondie  qui  sépare  les  deux  premiers  espaces. 
Le  mâle  est  semblable  h  la  femelle. 

K  75.     Sciaphilella,  Lah. 

Parella.  Ç.  Hub.  sup.  f.  102. 

Cette  charmante  espèce  a  été  découverte  par  M.  Couleru  dans  les  environs  de  la  Neuve- 
ville  [Berne]. 

Taille  de  mercurella;  beaucoup  plus  blanche  qu'elle.  La  couleur  du  fond  des  ailes 
supérieures  est  le  blanc  pur,  nuancé  de  gris  et  de  bleuâtre.  L'espace  basilaire  est  sablé  de 
points  gris-foncés,  plus  nombreux  vers  l'articulation.  L'espace  moyen  bande  médiane),  large 
à  la  côte  et  très-rétréci  vers  le  bord  interne ,  est  plus  recouvert  de  pointillé  que  le  précédent, 
il  parait  aussi  plus  foncé  que  lui  ;  les  atomes  gris  sont  surtout  acumulés  le  long  de  la  pre- 
mière raie ,  vers  le  bord  postérieur  et  autour  de  la  tache  en  x.  Un  petit  espace  blanc-bleuâtre 
existe  en  dehors  et  en  dedans  de  cette  môme  tache.  Un  point  noir  unit  cette  tache  au  bord 
antérieur.  Le  troisième  espace  (terminal)  est  derechef  sablé  de  gris  et  teinté  de  bleuâtre  sous 
forme  de  large  tache  du  côté  des  bords  postérieur  et  antérieur.  La  première  ligne,  légèrement 
oblique ,  fait  un  angle  k  son  milieu  ;  la  seconde ,  après  avoir  décrit  un  sinus  pour  s'approcher  de 
la  frange,  s'en  éloigne  beaucoup  pour  se  rapprocher  de  la  première  et  atteindre  le  bord  interne 
en  dedans  du  niveau  de  la  tache  en  x.  Le  sommet  de  l'aile  est  arrondi  et  le  bord  terminal  coupé 
presque  carrément.  Le  long  de  la  frange  existe  une  série  de  points  noirs  contigus,  et  sur  son 


-    36     ~ 

milieu  quelques  atomes  de  même  couleur,  faisant  un  petit  angle  entouré  de  blanc  bleuâtre 
pur.  La  frange  est  blanche,  entrecoupée  de  points  gris  triangulaires. 

Les  ailes  inférieures  sont  d'un  gris  brunâtre,  luisfint,  plus  foncé  à  la  périphérie.  Un  trait 
blanc-jaunâtre ,  suivi  d'un  trait  gris ,  limite  la  frange  blanche. 

Le  dessous  est  d'un  gris  blanchâtre  luisant,  mélangé  de  jaunâtre  le  long  de  la  frange  et 
de  la  côte ,  et  teinté  de  gris  foncé  sur  les  bords.  Un  point  sur  la  côte  des  supérieures ,  un 
autre,  plus  petit,  sur  le  disque  des  inférieures,  et  une  strie  transverse,  se  détachent  en  gris 
sur  le  fond  de  l'aile. 

La  tète  et  le  corselet  sont  blancs  pointillés  de  gris.  Les  palpes  sont  de  la  même  couleur, 
mouchetés  de  noir  en  dehors.  Les  antennes  sont  entrecoupées  de  blanc  et  de  noir  en  dessus. 
L'abdomen  est  brunâtre,  annelé  de  blanc  jaunâtre  en  dessus.  Le  dessous  du  corps  et  les 
pattes  sont  d'un  blanc  pur. 

La  femelle  m'est  inconnue,  je  n'ai  vu  que  deux  mâles. 

M.  Herrich-Schipffer,  auquel  j'ai  présenté  cette  espèce,  l'a  reconnue  pour  celle  qu'il  a 
figurée  sous  le  n"  102  (H.-S.)  et  l'a  adoptée  comme  bonne  espèce. 

N"  76.     M  e  r  c  u  r  e  1 1  a.  Lin. 

Zinck.  —  Treit.  —  Zell.  f.  7.  —  Her.-Schf.  n"  148.  —  Heyden. 
cat.  117  (non  Dup.  cat). 
A  m  b  i  g  u  a  1  i  s.  Dup.  pi.  *2"29 ,  f.  .5". 
C  ratacge  1 1  a.  Steph. 
Cette  espèce  est  commune  dans  les  vergers  et  ailleurs,  à  la  fin  de  juin  et  en  juillet  (Lab.). 
De  même  près  de  Schiipfen  et  de  Zurich  (Rothb.,  Bremi). 

Truncicol  el  la ,  Staint.,  appartient  à  une  autre  espèce,  comme  j'ai  pu  m'en  assurer 
par  un  individu  que  m'a  confié  M.  Th.  Bruand. 

Le  bord  terminal  arrondi  sur  ses  deux  angles,  la  frange  entrecoupée  et  bordée  par  une 
dentelure  blanche,  fine  et  très-délicate,  la  tache  en  x  entourée  de  roux,  distinguent  suffi- 
samment cette  espèce  de  toutes  ses  voisines. 

La  femelle  est  pour  l'ordinaire  plus  grande  que  le  mâle;  son  dessin  n'est  pas  différent. 
Chez  quelques  individus  la  bande  moyenne  se  rétrécit  beaucoup  vers  le  bord  interne. 

N°  77.     Ing^ratella.  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  sup.  f.  105,  106.  —  Her.-Schf.  n"  140.  —  Heyd.  cat.  1 13. 
Cette  espèce  doit  avoir  été  prise  à  Malans  [Grisons]  par  M.  Amstein  (Bremi).  Des  indi- 


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vidus  envoyés  de  Zurich  sous  ce  nom ,  à  M.  Rothenbacli  et  à   moi ,  appartiennent  à  d  u  b  i- 
t  e  1 1  a.    Sa  présence  en  Suisse  est  douteuse. 

N°  78.     Pare  II  a.  Zell. 

Dup.  cat.  —  Hub.  sup.  f.  100 ,  1 19,  120  (non  101  et  102). 
Her.-Schf.  n"  146.  —  Heyden.  cat.  125. 
Un  individu  femelle,  'ians  la  vallée  de  Tzermatten,   au-dessus  du  village  de  ce  nom, 
auprès  d'un  chalet.  Très-rare  en  Suisse  (Lab.). 

L'échantillon  que  j'ai  sous  les  yeux  est  encore  plus  chargé  d'atomes  bruns  que  la  figure 
100  de  Hub.  sup.,  aussi  n'aperçoit-on  pas  sur  lui  les  points  de  la  base.  Il  répond  du  reste 
parfaitement  à  la  figure  citée,  mais  moins  bien  aux  figures  119  et  120  qui  cependant  ne 
me  paraissent  pas  pouvoir  en  être  séparées.  Quant  aux  figures  101  et  102  elles  appartien- 
nent à  d'autres  espèces. 

N"  79.     Su  délice  11  a.  Dup.  sup.  pi.  84,  f.  7. 

Zell.  Isis  et  Lin.  —   Hub.  sup.  3  116,  £  117.  —  Her.-Schf. 
nM51.  —  Heyden.  cat.  127. 
Dubitalis?  Hub.  207. 
Très-commune  sur  toutes  les  Alpes  et  sous-Alpes,  autour  des  chalets,  dans  les  endroits 
pierreux  et  escarpés;  juillet  (Lab.).  M.  Rothenbach  l'a  recueillie  aussi   dans  le  Jura.  Je  ne 
l'ai  jamais  observée  sur  les  arbres  (Lab.). 

Cette  espèce  se  reconnaît  aisément  à  sa  côte  très-droite ,  à  ses  ailes  coupées  obliquement 
h  leur  extrémité  et  terminées  par  un  sommet  assez  aigu,  à  sa  teinte  gris-brun  foncée,  qui 
recouvre  fortement  le  fond.  La  tache  en  x  est  ombrée  de  blanc  sale,  devant  elle  se  trouve 
un  petit  espace  d'un  blanc  plus  clair  encore.  Les  taches  internes  et  surtout  l'antérieure  sont 
peu  visibles.  La  bande  médiane  est  très-rétrécie  en  arrière ,  et  la  seconde  ligne  fort  oblique , 
peu  sinueuse. 

La  femelle  est  beaucoup  plus  rare  que  le  mâle.  Elle  est  de  moitié  plus  petite,  d'un 
blanc  plus  pur,  en  sorte  que  le  dessin  et  les  taches  ressortent  mieux.  Ses  ailes  sont  aussi 
plus  étroites.  Elle  a  du  rapport  avec  vallesiella  et  a  été  prise  sans  doute  plus  d'une  fois 
pour  elle  ;  la  coupe  cunéiforme  des  ailes  l'en  distingue  sur-le-champ.  La  bande  médiane  forme 
chez  elle  une  pyramide  dont  la  base  est  située  à  la  côte  et  dont  les  bords  sont  nettement 
limités  par  un  trait  d'un  blanc  pur. 


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N°  80.     Muranelia  (na).  Steph, 

Curt.  —  Wood.  1440. 
Pare  lia.  Hub.  sup.  f.  101  ?  (non  100,  102,  119,  120). 

Je  dois  h  l'obligeance  de  M.  Th.  Bruand  la  connaissance  de  cette  espèce,  reçue  par  lui 
d'Angleterre.  Je  l'ai  prise  à  la  fin  de  juin,  sur  les  rochers  chauds  de  la  route  d'Aigle  au 
Sepay,  au  milieu  de  juillet  à  Champéry  dans  le  val  d'Iliors,  à  la  même  époque  au  pied  occi- 
dental de  la  Furca;  elle  n'est  pas  rare  dans  ces  diverses  localités.  Il  est  probable  qu'elle  se 
rencontre  partout  au  pied  des  Alpes. 

Lorsqu'elle  est  fraîche  elle  se  reconnaît  sans  grandes  difficultés;  mais  dès  qu'elle  est  un 
peu  fanée  on  la  confond  avec  mercu relia  et  ambiguella  dont  elle  a  la  taille  et  la 
forme.  La  teinte  générale  des  supérieures  est  le  gris-de-fer,  teinté  de  bleuâtre  sur  le 
centre  et  vers  le  sommet,  de  fauve-pàle  le  long  de  la  côte.  Le  fond  est  surchargé 
d'atomes  gris  et  noirs,  plus  nombreux  à  la  racine  de  l'aile.  La  côte  est  un  peu  arquée  vers 
son  extrémité  externe  et  marquée  d'une  trace  blanche  à  la  naissance  de  la  seconde  ligne. 
La  première  ligne  blanche  est  plus  ou  moins  arquée  et  coudée  dans  son  milieu;  elle  est  limi- 
tée en  dehors  par  une  hgne  noire  devant  laquelle  se  voient  un  point  antérieur  blanc  cerné 
de  noir  et  un  second,  postérieur,  noir;  l'un  et  l'autre  sont  peu  visibles  sur  certains  individus. 
L'espace  moyen  est  assez  large ,  d'un  gris  uniforme  et  pour  l'ordinaire  aussi  foncé  que  le 
reste  de  l'aile,  un  peu  rétréci  du  côté  du  bord  interne.  Sur  lui,  vers  les  %  de  l'aile  se 
distingue  la  tache  en  x  entourant,  en  avant,  un  point  blanc  bleuâtre  pur,  et  quelquefois 
un  semblable,  plus  petit,  en  arrière.  Le  troisième  espace  (terminal)  est  d'un  gris  pâle  plus  ou 
moins  couvert  d'atomes.  Une  tache  triangulaire,  plus  petite  que  ses  voisines,  grise  ou  noire, 
s'appuie  sur  le  centre  de  la  marge.  Les  deux  autres  taches  se  touchent  parfois  sur  le 
milieu  de  l'aile;  elles  sont  séparées  par  deux  traits  blancs  formant  un  x  majuscule.  —  La 
frange  est  limitée  par  une  hgne  de  points  blancs,  quelquefois  contigus,  ordinairement  cernés 
de  noir,  à  laquelle  succède  un  trait  limitant  la  frange,  puis  un  trait  blanc,  puis  un  dernier 
trait  noir  entrecoupé  de  blanc.  L'extrémité  de  la  frange  est  blanche  entrecoupée  de  gris 
pâle.   Le  bord  terminal  est  coupé  un  peu  obliquement  et  l'angle  antérieur  est  obtus. 

Les  inférieures  sont  d'un  gris  pâle,  luisant;  leur  frange  est  blanc  sale,  limitée  par  une 
ligne  grise  suivie  d'une  jaunâtre. 

Le  dessous  des  supérieures  est  gris,  luisant,  avec  une  tache  fauve  à  la  côte.  Celui  des 
inférieures  est  plus  pâle. 

Tête  blanche  plus  ou  moins  tachée  de  noir.  Palpes  gros,  épais,  noirâtres  en  dehors,  ta- 
chetés de  blanc  en  dessus.   Antennes  sétiformes ,  noirâtres.  Thorax  comme  la  tète.  Abdomen 


-    39    - 

d'un  blanc  roux ,  annelé  de  gris-noirâtre  et  terminé  par  un  court  pinceau  fauve  chez  le  mâle. 
Dessous  du  corps  et  pattes  blanchâtres. 

La  femelle  ne  diffère  pas  du  mâle. 

La  figure  que  Duponchel  donne  de  sa  val  es  i  al  i  s  (pi.  229,  f.  3)  répond  mieux  h 
muranella  qu'à  aucune  autre  espèce;  mais  la  description  ne  concorde  pas  avec  la  figure. 
Je  l'ai  reçue  de  Mann  sous  le  nom  de  parella. 

N°  81.     Valesiella  (alis).  Dup.  hist.  229,  «. 

Heyden.  cat.  12L  —  Hub.  sup.  f.  103.  —  Her.-Schf.  n"  147. 

Oct  on  ella.  Zell.  Lin. 

Rare  ;  les  hautes  Alpes  du  Valais  et  des  Grisons.  Je  l'ai  reçue  de  M.  0.  Heer  qui  l'avait 

prise  sur  le  Bernina  (Lab.).  M.  Zeller  l'a  aussi  trouvée  dans  les  Grisons  et  M.  Frey  h  Zermatten. 

Cette  espèce  se  distingue  au  premier  abord  par  ses  ailes  supérieures  étroites,  dont  les 

deux  bords  sont  presque  parallèles.  Les  deux  points  de  la  base  sont  très-saillants  ;  l'antérieur 

est  plus  petit.  Une  tache  blanche  existe  entre  la  tache  en  x  et  la  troisième  ligne.   La  frange 

est  blanche,  Hmitée  par  des  points  noirs  et  quelquefois  mouchetée  de  gris. 

La  figure  de  Duponchel  est  mauvaise  et  peut  servir  à  plus  d'une  espèce;  sa  description 
est  bonne.  La  frange  n'est  point  entrecoupée  d'une  manière  sensible  et  les  points  de  la  base 
sont  presque  toujours  au  nombre  de  deux. 

N°  82.     Oertziella.  Mess.  -  Heyden.  C.  108. 

Oertzeniella.  Hub.  sup.  f.  97.  —  Her.-Schf.  n"  153. 
P  a  1 1  i  d  a.  Curt.  cat. 
L  0 1  u  s  e  1 1  a.  Guén. 
M.  Rothenbach  a  pris  plusieurs  exemplaires  de  cette  espèce  rare,  près  deSchiipfen,  dans 
une  haie,  au  bord  d'un  pâturage  humide. 

Je  dois  à  l'obligeance  de  M.  Th.  Bruand  la  connaissance  des  synonymes  de  Curtis  et  de 
Guénée.  La  première  ne  diffère  de  la  seconde  que  par  son  dessin  moins  marquée. 

La  taille  d'  o  e  r  t  z  i  e  1 1  a  est  au-dessous  de  d  u  b  i  t  e  1 1  a.  Le  fond  est  presqu'entièrement 
d'un  blanc  sale  ;  les  raies  et  les  taches  sont  peu  marquées ,  à  l'exception  des  deux  points 
noirs  placés  à  côté  de  la  première  ligne. 

N°  8:3.     Vandaliella.  Her.-Schf.  (in  litter.). 

D  e  1  u  n  e  1 1  a.  Guén.  (teste  Bruand).  —  Heyden.  cat.  1 20. 
Ambigualis?  Dup.hist.pl.  229,5''. 
Pas  très-rare  autour  de  Lausanne,  sur  le  tronc  des  peupliers  et  des  arbres  fruitiers;  pro- 


-     40     - 

menade  de  Montbenon  ;  juillet  (Lab.).  —  De  même  près  de  Schùpfen  (Rothb.).  —  Elle  existe 
aussi  en  Italie. 

Le  mâle  ne  diffère  pas  de  la  femelle.  La  figure  de  Duponcbel  est  un  peu  trop  brune 
dans  les  places  claires.  Delunella  Guén.  que  m'a  communiquée  M.  Bruand,  ne  diffère  pas 
de  l'espèce  de  Herrich-Schaeffer.  Très-voisine  de  I  acte  II  a  Zell.,  s'en  distingue  par  les 
grosses  taches  noires  de  la  côte. 

N'  84.     Crataegella.  Hub.  231. 

Dup.  2-29,  f.  7.  —  Frcy.  a.  b.  168.  —  Hub.  sup.  f.  1 13,  1 14. 
—  Her.-Schf.  n"  149.  —  Heyden.  cat.  118.  —  Curt.  cat. 
M  e  r  c  u  r  e  1 1  a.  Dup.  cat. 
Pyralella?  W.  V.  —  Wood. 
Frequentclla?  Staint.  (fide  Bruand). 

Var.  La  e  tel  la,  Guén.  (fide  Bruand).  —  (non  Zell.  —  Hub.  sup.). 
Assez  commune  partout  sur  le  tronc  des  arbres  fruitiers,  en  juillet  (Lah).  —  De  même 
près  de  Schiipfen  et  de  Zurich  (Uothb. ,  Bremi). 

La  femelle  ne  diffère  pas  du  mâle.  La  figure  de  Duponcbel  est  inexacte,  beaucoup  trop 
chargée  de  brun.  La  première  ligne  transverse  est  trop  prononcée.  Les  trois  taches  de  l'es- 
pace terminal  se  touchent  presque  toujours  par  leur  extrémité. 

Frequentella  Staint.  ne  diffère  de  crataegella  que  par  quelques  taches  brunes  au 
côté  externe  de  la  première  ligne  transverse. 

J'ai  sous  les  yeux  un  individu  appartenant  à  crataegella,  qui  ressemble  parfaitement 
à  l'espèce  anglaise. 

La  variété  L  a  e  t  e  1 1  a  Guén.  (Hub.  sup.  fig.  1 1 .3),  que  m'a  communiquée  M.  Th.  Bruand, 
se  rapproche  tellement  de  crataegella  que  je  n'ai  pas  pu  en  faire  une  espèce  différente. 
Elle  ne  s'en  distingue  que  par  le  fond  des  ailes  beaucoup  moins  chargé  d'atomes  gris,  et  par 
les  deux  points  internes  plus  gros  et  plus  saillants.  Dans  crataegella  ces  points  sont  sou- 
vent entièrement  couverts  par  les  atomes  gris.  Du  reste,  elle  diffère  entièrement  de  Laetella 
Zell.,  laquelle  se  rapproche  beaucoup  plus  de  vandaliella. 

.l'ai  pris  un  individu  mâle  de  la  variété  Laetella  dans  les  environs  de  Lausanne  ;  il  serait 
possible,  en  comparant  un  grand  nombre  d'exemplaires,  qu'on  découvrit  des  caractères  spé- 
cifiques suffisants. 


-    41    - 

N°  85.     Du  hit  cl  la  (alis).  Zell. 

Zinck.  —  5  Hub.  49?  —  Hub.  sup.  107.   -  Treit.  —  Dup.  — 
Heyden.  cat.  114.  —  Her.Schf.  n"  141.    -  Zell.  Lin. 
o  Pyralella.  Hub.  167? 

Tristrigella.  Stph.  ~  Wood.  1444.  ~~  Hub.  sup.  98? 
Mer curii.  Fab. 
Assez  fréquente  dans  les  taillis  et  les  herbes  le  long  des  bords  du  Léman ,  en  juin.   Pas 
rare  dans  toute  la  Suisse.   Préfère  les  lieux  chauds. 

Cette  espèce  ne  varie  pas.   La  femelle  ne  diffère  pas  du  mâle. 

N"  86.     Ancipitella.  Lah.  fig.  5. 

Prise  dans  les  environs  de  Meyringen,  par  M.  Ott,  en  juin,  et  par  moi,  dans  les  bois 
de  sapin  du  Jorat,  en  juillet.   Environs  de  Schiipfen  (Rothb.). 

Elle  se  distingue  de  toutes  ses  congénères  par  la  simplicité  de  son  dessin ,  et  se  rap- 
proche sous  ce  rapport  de  perplexella,  Her.-Schf.  f.  111.  La  taille  est  celle  d'une  petite 
d  u  b  i  t  e  1 1  a.  Les  supérieures  sont  en  dessus  d'un  gris  perlé  presque  uni.  L'espace  basilaire 
est  légèrement  plus  clair  que  le  reste  de  l'aile,  à  peine  enfumé  h  la  racine.  L'espace  moyen 
est  séparé  du  précédent  par  une  ligne  plus  ou  moins  arquée ,  faisant  dans  son  milieu  deux 
petits  angles  aigus,  et  ombrée  de  gris-foncé  du  côté  du  limbe.  Les  deux  taches  sont  petites, 
noirâtres,  confondues  avec  la  première  ligne;  la  tache  en  x  est  ombrée  de  roux  et  surmontée 
d'un  petit  point.  La  seconde  Hgne  est  presque  parallèle  au  bord  postérieur ,  assez  rapprochée 
de  lui  et  forme  un  sinus  peu  profond  vers  .«on  milieu.  L'espace  terminal  est  marqué  de  trois 
taches  grises  séparées  par  la  couleur  du  fond  qui  est  ici  presque  blanche.  Des  trois  taches 
de  la  marge,  l'antérieure  et  la  postérieure,  sont  très-peu  marquées,  l'externe,  appuyée  sur 
la  frange,  est  plus  foncée.  Une  série  de  points  noirâtres,  peu  distincts  et  séparés  par  de  petites 
taches  roussàtres,  limite  la  frange.  Celle-ci  est  d'un  blanc-roux,  divisée  par  une  ligne  grise. 
Le  sommet  de  l'aile  supérieure  est  obtus  et  son  bord  externe  légèrement  oblique  et  arrondi. 

Les  inférieures  sont  d'un  blanc-grisâtre  luisant,  ombré  de  gris  sur  le  bord  externe. 
Le  dessous  des  quatre  ailes  est  entièrement  de  la  même  couleur,  mais  ombré  de  roux 
luisant  aux  supérieures. 

La  tête  et  le  corselet  sont  de  la  couleur  des  ailes  supérieures;  l'abdomen  de  celle 
des  inférieures;   celui-ci  est  terminé,  chez   le  mâle,  par  un  pinceau   fauve-clair. 

Elle   se  distingue  de  perplexella  (Her.-Schf.  f.    111)   par  sa  seconde  ligne  Irans- 

verse  qui   s'incline  vers  la  base,  et  non  vers  la  marge,  en  se  rapprochant  du  bord  interne. 

Je   n'ai   vu   que   le  mâle. 

6 


-    42     - 

XII.  Gen.     Chilo.  Zinck. 
(Schœnobius,  Diip.) 

N°  87.     Forficellus.  Thunb. 

Treit.  —  Fiscli.  v.  R.  t.  17.   —   Diip.  "268.  —   Sleph.   — 
Wood.  1523.  —  Her.-Schf.  n"  1-57.     -  Heyd.  cat.  5.  — 
fiuén.  rat. 
Consortclla.  Hub.  220. 
Consorta.   Haw. 
C  au  de  11  us.  Wood.  1.528? 
Lanceolella  t-  Huh.  296.  —  Curt. 
Près  d'Aarberg  et  autour  de  Munchenbuchsee,   sur  les  prairies  humides  et  les  marais 
(Rothb.).  —  Environs  de  la  Neuvcville  (Couleru). 

XIII.  Gen.     C  r  a  m  b  11  s.  Fab.  —  Dup. ,  etc. 

(Chilo,  Treit.) 
Ce  genre  est  l'un  des  mieux  circonscrits,  et  cependant,  combien  le  dessin   ne  varie-t-il 
pas?  —  La  plupart  des  espèces  vivent  sur  terre,  parmi  les  herbes. 

N°  88.     Pascuellus.  Lin. 

W.  V.  —  Hub.  31  t.  —  Treit.  —  Dup.  269,  1.  —  Wood. 
1492.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Her.-SchC.  n"  164.  — 
Heyden.  cat.  28. 
P  a  s  c  u  u  m.  Fab. 
Var. ?  Uliginosellus.  Zell.  —  Heyden.  cat.  29. 

Espèce  commune,  en  juin  et  en  juillet,  sur  les  prairies  du  canton  de  Vaud.  Préfère  les 
lieux  chauds.  Moins  commune  que  dumetellus  et  pratellus  (Lab.).  —  De  même  près 
de  Schiipfen ,  de  Zurich  et  dans  les  Grisons  (Rothb.,  Zell.,  Bremi,  Amstein). 

La  femelle  ne  diffère  que  fort  peu  du  mâle;  elle  est  volontiers  un  peu  plus  pâle.  Cette 
espèce  varie  un  peu  moins  que  ses  voisines;  son  vol  est  aussi  différent  du  leur  et  ne  se  pro- 
longe pas.  La  bande  centrale,  argentée,  s'approche  plus  ou  moins  de  la  ligne  terminale  et 
va  jusqu'à  la  toucher;  elle  est  aussi  plus  ou  moins  large  ou  effilée  à  sa  terminaison. 

J'ai  reçu  de  M.  Mann  le  Cr.  uliginosellus  Zell. ,  provenant  de  Glogau  et  de  M.  Zeller 
lui-même.   Cette  espèce  ne  se  distingue  de  pascuellus  que  par  sa  lame  argentée  médiane 


-     43     - 

plus  effilée  à  l'extrémité  et  terminée  un  peu  plus  loin  de  la  ligne  brisée  marginale.  Un  petit 
étranglement  vers  le  milieu  de  la  même  lame  n'existe  pas  dans  pascuellus.  Les  autres 
différences,  telles  que  la  taille  et  la  teinte  ne  peuvent  la  caractériser.  J'ai  pris  sur  les  Mos- 
s  e  s ,  plateau  marécageux  des  Alpes  d'Aigle ,  le  même  Crambe ,  que  je  ne  puis  encore  ad- 
mettre comme  espèce  distincte.  La  comparaison  d'un  nombre  suffisant  d'individus  doit  décider 
la  question.  L'habitat  m'avait  surpris;  car  pascueHus  préfère  les  pâturages  chauds  et  secs. 

N"  89.     D  u  m  e  t  e  1 1  u  s.  Hub.  389 ,  390. 

Treit.  —  Dup.  269,  2.  —  Zell.  —  Wood.  1493.  ^  Guén.  cat. 
—  Iler.-Schf.  n"  165.  —  Heyden.  cat.  2:3. 
Pratellus.  Wood.  1495.  —  Dup.  269,  3'"? 
P  rate  11  a.  Hub.  29? 
S  al  t  al  i  s.  Hub.  Verz. 
Commune  sur  les  pâturages  secs,  dès  la  fin  de  mai  au  milieu  de  juillet  (Lah.).  Commune 
sur  toutes  les  montagnes  (Rothb.).  De  même  dans  les  environs  de  Zurich  (Bremi,  Zeller). 

Varie  peu  dans  sa  taille  et  dans  sa  couleur,  davantage  dans  les  détails  du  dessin.  Le 
mâle  ne  diffère  pas  sensiblement  de  la  femelle.  La  bande  centrale,  argentée,  varie  de  lon- 
gueur, de  largeur  et  de  forme;  cependant  toujours  son  extrémité  est  coupée  en  biseau,  et 
son  angle  postérieur  est  marqué  d'un  trait  foncé.  Les  rayons  qui  partent  de  son  extrémité 
sont  plus  ou  moins  visibles ,  plus  ou  moins  plombés  ou  argentés. 

Pratellus,  var.  Dup.  pi.  269,  fig.  3^  n'est  évidemment  qu'un  dumetellus.  La 
synonymie  de  cette  espèce  est  encore  quelque  peu  embrouillée. 

N°  90.     Pratellus.  Zinck. 

Hub.  401.  ç.  —  Treit.  —  Dup.  pi.  269,  f.  3"'  '  (non  ").  — 
Guén.  cat.  —  Heyden.  cat.  24. 
Pratopum.  Fab.  —  Her.-Schf.  n"  166.  —  Zell. 
Ericellus.  Wood.  1494.  —  (Non  Hub.) 
Angustellus?  Wood  1496.  —  Steph. 

9  Nemorellus.  Hub.  384.  —  Dup.  cat.  —  Heyden.  cat.  26.     -  Her.- 
Schf.  n"  171.  —  Guén.  cat. 
Le  plus  commun  de  tous  les  Crambes;  paraît  avec  le  précédent,  dès  la  fin  de  mai,   et 
se  trouve  sur  toutes  les  prairies  et  dans  les  haies  en  abondance.   Les  pâturages  des  Alpes  en 
fourmillent  (Lab.).  De  même  dans  toute  la  Suisse  (Rothb. ,  Bremi ,  etc.). 


-     44     - 

Cette  espèce  varie  extrêmement  ;  aussi  sa  synonymie  est-elle  riche  et  obscure.  La  femelle 
est  presque  toujours  plus  pi'ile  et  souvent  plus  petite  que  le  mûIe.  On  la  trouve  assez  fréquem- 
ment blanche,  et  parfaitement  semblable  à  la  figure  384  de  Ilubner.  Le  mâle  va  jusqu'au 
brun-foncé;  dans  ce  cas  le  dessin  disparaît  en  grande  partie  sous  la  couleur  du  fond.  La  taille 
varie  aussi  beaucoup;  elle  atteint  celle  de  du  me  tell  us  et  peut  descendre  jusqu'à  celle 
de  fa  1  s  e  1 1  us.  La  bande  longitudinale  et  centrale,  argentée ,  est  souvent  réduite  à  un  simple 
trait  chez  les  individus  foncés. 

N"  91.     Adipellus.  Zinck. 

Treit.  —  Dup.  269,  4.        Guén.  cat. 
S  i  I  V  e  1 1  u  s.  Hub.  369,  370.  —  Her.-Schf.  n"  1 68.  —  Heyden.  cal.  30.  — 
Zeller. 
Près  de  Hofwyl  et  de  Miinchenbuchsee  [Berne] ,  sur  les  prés  marécageux;  assez  fréquent 
(Rothb  .   Sur  le  Jorat;  mêmes  localités;  rare  (Lab.).  Les  prés  marécageux  sur  l'Uto  (Zeller, 
Frey.).   Près  de  Coire  (Kriechbaum). 

N°  92.     Lucellus.  Hub.  sup.  f.  135. 
Her.-Schf.  n°  189. 
L  a  t  h  0  n  i  e  1 1  u  s  ?  Zinck.  • 

Assez  fréquent  dans  les  lieux  chauds  des  bords  du  lac  Léman  et  de  la  vallée  d'Aigle ,  à 
la  fin  de  juin  et  en  juillet  (Lab.).  Les  vallées  au  midi  des  Alpes  centrales  (Zell.). 

Cette  espèce,  peu  connue  jusqu'ici,  se  rapproche  bien  plus  de  pratellus  que  d'hor- 
tuellus.  Sa  taille  dépasse  sensiblement  celle  du  premier;  son  dessin  est  à  peu  de  chose 
près  l(!  même.  Elle  s'en  distingue  essentiellement  par  la  dent  postérieure  de  la  bande  longi- 
tudinale centrale ,  prolongée  en  pointe  et  par  la  ligne  transverse  marginale  arrondie  en  sinus 
dans  son  milieu,  comme  dans  h  ortuellus,  et  non  brisée,  ainsi  qu'elle  l'est  dans  les  espèces 
précédentes.  La  figure  qu'en  donne  Hub.  sup.  n'est  pas  très-bonne.  Nemorellus  Hub. 
384  ne  saurait  lui  être  appliqué.  Quant  à  1  a  thon  i  e  1 1  us,  Zinck.,  je  ne  l'ai  pas  eu  sous 
les  yeux. 

La  teinte  générale  est  le  roux;  sur  elle  se  destine,  en  blanc  terne,  nullement  argenté, 
1°  la  bande  centrale,  très-large,  terminée  par  deux  pointes  presque  obtuses,  inégales;  sa  par- 
tie antérieure  porte  un  large  trait  brun  longitudinal;  2°  six  rayons  blancs,  qui  s'appuient  sur 
la  ligne  transverse  terminale.   Cette  ligne  est  formée  d'un  trait  roux  et  d'un  trait  blanc,   qui 


-     45     - 

restent  distants  de  la  frange  et  décrivent  un  large  sinus  ;  entr'elle  et  la  frange ,  l'espace  brun 
est  teinté  de  gris  et  marqué  de  4  à  5  points  noirs,  séparés  par  du  fauve.  La  frange  des  su- 
périeures est  presque  droite,  d'un  blanc  métallique  luisant,  limitée  par  un  trait  brun. 

Les  ailes  inférieures  sont  d'un  gris  foncé,  tirant  sur  le  brun.  Leur  frange  est  d'un  blanc 
terne. 

Le  dessous  des  supérieures  est  entièrement  d'un  roux  noirâtre ,  sauf  le  bord  terminal  qui 
est  d'un  blanc  roux  et  sur  lequel  se  dessinent  à  peine  les  points  de  la  marge.  La  ligne  trans- 
verse limite  brusquement  les  deux  teintes.  Le  sommet  est  teinté  de  brun.  —  Le  dessous 
des  inférieures  est  d'un  blanc  roux ,  fortement  nuancé  de  brun ,  surtout  en  avant. 

La  tête  et  les  palpes  très-alongés  sont  d'un  brun-olive;  le  thorax  est  brun,  ainsi  que 
labdomen  à  sa  partie  supérieure.   Le  dessous  est  grisâtre. 

Le  mâle  ne  diffère  de  la  femelle  que  par  sa  taille  un  peu  plus  faible. 

r  93.     Hortuellus.  Hub.  46. 

Treit.  —  Dup.  —  Zell.  —  Wood.  1497.  —  Her.-Sch.  n"  190.  — 
Heyden.  cat.  35.  —  Guén.  cat. 
Chrysonuchella.  W.  V. 
Strigella  et  strigatus.  Fab. 
Montanellus.  Wood.  1499. 
Var.  Cespitella.  Hub.  45.  —  Heyden.  cat.  36. 
Var.  Montana.  Wood.  1498. 

Très-commun  dans  les  taillis  herbeux  et  sur  les  prairies  de  toute  la  Suisse  ;  s'élève  sur 
les  pentes  des  Alpes.  Dès  le  commencement  de  juin  à  la  fin  de  juillet  (Lah. ,  Rothb. , 
Bremi,  etc.). 

La  variété  cespitella  n'a  d'autre  caractère  h  revendiquer  que  la  teinte  plus  claire  des 
ailes  inférieures,  surtout, le  long  de  la  marge.  11  ne  me  paraît  pas  suffisant  pour  la  séparer 
d' hortuellus.  Guénée  affirme  que  la  ligne  transverse  n'est  jamais  bordée  de  couleur 
plombée.  J'ai  sous  les  yeux  un  individu  où  cette  teinte  existe ,  mais  à  un  moindre  degré. 

La  taille  varie  beaucoup.  La  couleur  violette  du  fond  s'efface  vît  par  le  vol.  La  fe- 
melle ne  diffère  pas  du  mâle. 


-     46     - 

N"  94.     Saxoncllus.  Zinck. 

Dup.  —  Fisch.  V.  R.  89.  —  Her.-Schf.  ii"   180.  —   Treit. 
Slip.  III,  p.  170.  —  Heyden.  cat.  76.  —  Guén.  cat. 
G  hr  y  sel  lu  s.  Treit.  IX,  l-il. 
Partout  rare  en  Suisse.  Jo  l'ai  pris  quelquefois  h  Paudex,  au  bord  du  lac  Léman,  \olanl 
parmi  les  herbes  et  les   taillis,  avec  hortuellus.  Juillet. —   Collection  Rothenbach. 
Près  de  Burgdorl'  (Mey.). 

iT  95.     A I p i II e II  ii s.  Hub.  3:38. 

Treit.  —  Dup.  —  Zell.  —  Heyden.  cat.  17.  —   ller.-Sclii; 
n"  172.  —  (Juén.  cat. 
Habite  les  lieux  chauds  et  arides  du  Valais,  des  bords  du  Léman  et  du   pied  du  Jura. 
A  Martigny,  auprès  de  la  tour  de  la  Batia;  à  Cour  sur  la  grève  du  lac,  sous  Lausanne  (Lab.): 
Aarberg  (Rothenb.);  la  Ncuveville  (Couleru). 

Cette  espèce  n'est  point  alpine ,  car  elle  recherche  toujours  les  lieu\  chauds  et  secs. 

N'  96.     Cerussellus.  W.  V. 

Treit.  —  Zell.  —  Dup.  cat.  ^  Her.-Schf.  n"  17.5.  —   Guén. 
cat.  —  Heyden.  cat.  37.  —  Wood.  1.502. 
5  Aurife relia.  Hub.  62.  —  Steph.  —  Curt. 
e  Q  u  a  d  r  c  1 1  u  s.  W.  V.  —  Dup.  hist. 
Ç  Barbella.  Hub.  61.  —  Curt.  —  Steph. 
e  Py  g  ma  eu  s.  Steph.  —  Wood.  1.503. 
Bot.  nemausalis.  Dup.  hist. 
A  l'embouchure  du  F"lon,  près  de  Lausanne,  sur  un  tertre  sablonneux  et  sec;  en  juin. 
Le  mâle  vole  en  essaims,  se  posant  sur  tous  les  brins  d'herbe;  la  femelle  s'y  tient  ordi- 
nairement immobile  et  se  laisse  tomber  à  terre  sitôt  qu'on  l'approche;  elle  vole  peu.    L'ap- 
parition ne  dure  que  peu  de  jours. 

N°  97.     Inqulnatellus.  W.  V. 

Hub.  .54.  —  Treit.  —  Dup,  —  Zell. 
Lut  e  élu  s.  Wood.  1,511.  —  Steph. 
Rorea.  Haw. 
Assez  commune  sur  les  coteaux  chauds  et  arides,  en  août  et  septembre  (Lab.).  De  même 


-     47     - 

près  de  Zurich  (Zell.),  de  Schiïpfen  (Rothb.),  de  Malans  (Amstein).   de  In  Neuveville  (Cou- 
lera). 

Sou  vol  est  court  et  très-rapide. 

N"  98.     An  gui  a  te  II  us.  Dup.  hisl. 

Hub.  sup.  8-  10.  —  Zell.  Isis,  1847.  —  Her.-Schf.  n"  178. 
—  Heyden.  cat.  83. 
I  m  m  i  s  t  e  1 1  a.  Hub.  364.  —  Guén.  cat. 
Suspectcllus.  Zell.  Isis. 
G  e  n  i  c  u  1  e  u  s.  Haw. 

Inquinatellus.  Steph.  —  Wood.  1513. 
Cette  espèce,  rare  en  divers  lieux,  est  très-commune  certaines  années,  autour  de  Lau- 
-sanne,  en  août  et  en  septembre  (Lab.).  Assez  rare  près  de  Schijpfen  (Rothb.),  et  de  la  Neu- 
veville (Couleru). 

Cette  espèce  ne  craint  pas  les  lieux  ombrés,  les  taillis  des  montagnes  et  se  trouve  dans 
des  endroits  où  inquinatellus  ne  paraît  jamais.  La  taille  varie;  le  mâle  ne  diffère  pas 
de  la  femelle. 

K'  99.     Culmellus.  Lin. 

Treit.  —  Dup.  —  Wood.  1501.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Sch. 
n"  182.  —  Heyden.  cat.  74.  —  Zell. 
Straminella.  W.  V.   -  Hub.  49. 
Striga.  Haw. 

Marginellus.  Wood.  1500. 
Extrêmement  commun  partout,  sur  les  prairies  et  dans  les  taillis,  dès  le  milieu  de 
juillet.   S'élève  jusqu'aux  6000'  (Frey.). 

iT  100.     Falsellus.  W.  V. 

Hub.  30.  —  Treit.  —  Dup.  —  Wood.  1510.   —  Zell.  — 
Guén.  cat.  —  Her.-Schf  n"  184.  —  Heyden.  rat.  44. 
Abrupte  11  a.  Thunb. 
Fréquent  dans  les  environs  de  Lausanne,  le  long  du  Léman,  dans  les  jardins  et  les 
plantages;  fin  de  juillet  et  août.  —  Près  de  Soleure,  assez  rare  (Rothb.).    L'Uto,  près  de 
Zurich;  rare  (Zeller).  Malans  (Amstein).  La  Neuveville  (Couleru). 


-    48    - 

N"  101.     Verellus.  Zinck.  II,  81. 

Hub.  sup.  f.  137.  —  Her.-Sclif.  n"  185.        Heyden.  cat.  4.5. 
Pris  deu\  fois;  en  compagnie  de  l'ai  sel  lu  s,  près  de  Paudex;  très-rare  (Lab.). 
.l'ai  de  la  peine  à  croire  que  cette  espèce  ne  soit  pas  une  variété   de   falsellus.    M. 
Herricb-Scbieffer  la  considère  comme  bonne  espèce.   Son  vol,   très-rapide  et  par  bonds,  est 
ditlérent  de  celui  de  sa  voisine. 

N°  102.     Clirysonucliellus.  Scop. 

Treit.  ^  Dup.  —  Zell.  —  Wood.  1,508.  -   Guén.  cat.  — 
Hcr.-Scbf.  n"  186.         Heyden.  cat.  42.  (Non  VV.  V.  nec 
Hub.) 
(i  rame  II  a.  Fab. 
t  Campe  11  a.  Hub.  44. 
Culmella.  Mus.  Schf.  —  W.  V. 
Espèce  très-répandue  dans  toute  la  Suisse,   sur  les  pâturages   humides  et  marécageux; 
tin  de  mai  et  juin. 

N"  103.     Rorellus.  Lin. 

Treit.    —   Dup.  —  Zell.  —   Wood.  1509.  —    Her.-Schl. 
n"  187.  —  Guén.  cat.  —  Heyden.  cat.  40. 
C  r  a  t  e  r  e  1 1  a.  Scop. 
Linetella  et  lineatus.  Fab. 
Chrysonuchella.  Hub.  43. 
Je  cite  cette  espèce  sur  l'autorité  de  MM.  Rothenbach   et  Couleru   qui   l'ont  recueillie, 
l'un  près  de  Schiipfen,  l'autre  près  de  la  Neuveville,  au  dire  de  M.  Bremi;   M.  Rothenbach 
ne  l'a  point  indiquée  dans  son  catalogue  et  je  ne  l'ai  point  vue  dans  la  collection  de  M.  Cou- 
leru.   M.  Bruand  l'a  trouvée  dans  le  Doubs.  Je  l'ai  des  environs  de  Heidelberg. 

iS"  104.     Taeniellus.  Kuhlw. 

Hub.  sup.  f.  6.  —  Her.-Schf.  n"  193.  —  Heyden.  cat.  (Jb.  — 
Zell.  —  Dup.  cat. 
Combinellus.  Dup.  1403.  (non  Treit.  nec  Hub.  sup.  f.  7). 
No ve  11  us.  Guén.  cat. 
Coulonellus.  Dup.  273,  6.  —  Guén.  cat. 
Commun  sur  tous  les  pâturages  des  Alpes  et  du  Jura,  dès  la  fin  de  juin  au  commence- 
ment d'aoùl  (Lab.,  Rothb. ,  Couleru,  Bremi,  Zell.). 


-    49     - 

Cette  espèce  a  donné  lieu  h  des  confusions  nombreuses,  par  suite  de  ses  variations.  Sa 
synonymie  offre  encore  des  incertitudes. 

Combinellus  Treit.  (Hub.  sup.  f.  7)  est  extrêmement  voisin  de  t  a  e  n  i  e  1 1  u  s ,  il  en 
diffère  cependant  par  des  caractères  suffisants.  Son  dessin  est  le  même  à  l'exception  de  la 
ligne  centrale  qui  est  rarement  apparente;  de  la  ligne  terminale  formant  un  sinus  plus  arrondi 
et  plus  rapproché  de  la  marge;  des  stries  longitudinales  blanches,  plus  saillantes.  Le  bord 
externe  de  l'aile  est  légèrement  excavé  ce  qui  fait  paraître  le  sommet  plus  aigu.  La  ligne 
noire  qui  limite  la  frange  est  bien  marquée  dans  combinellus,  tandis  qu'elle  manque 
dans  taeniellus  ou  n'est  indiquée  que  par  quelques  points;  cette  ligne  fait  mieux  ressortir 
la  ligne  blanche  de  la  frange  sur  laquelle  elle  s'appuie.  La  première  espèce  a  la  tête,  le  corselet 
et  les  palpes  blancs;  chez  la  seconde  ils  sont  de  couleur  olive. 

La  synonymie  de  Heyden.  est  fautive  à  l'endroit  de  Duponchel,  celle  de  Herrich-SchiBffer 
l'est  aussi.  Guénée  a  crée  une  nouvelle  espèce  que  rien  ne  justifie  et  Heydenreich  l'a  in- 
troduite dans  son  catalogue  en  reproduisant  la  confusion  que  Guénée  voulait  éviter.  —  Coii- 
lonellus,  Dup. ,  est  à  peine  une  variété  de  taeniellus.  M.  Couleru  qui  l'avait  fourni  à 
Duponchel ,  m'en  a  adressé  plusieurs  exemplaires  qui  ne  diffèrent  en  rien  de  ceux  provenant 
des  Alpes  et  sont  à  peine  un  peu  plus  foncés.  On  trouve  aisément  des  individus  qui  repré- 
sentent l'un  et  l'autre;  j'en  ai  de  plus  pâles  que  la  figure  5  de  Duponchel,  mais  non  de  plus 
foncés  que  sa  figure  6.   Quant  à  simplonellus  Dup.,  voir  à  luctiferellus. 

Après  avoir  comparé  un  très-grand  nombre  d'exemplaires,  j'ai  établi  la  synonymie  précé- 
dente que  je  crois  exacte.  Au  résumé ,  j'estime  que  [i  e  t  ri  fice  1 1  us  Dup.  1406  est  une 
bonne  espèce ,  fort  différente  de  celle  de  Hub.  47,  et  que  combinellus  W.  V.  n'est  point 
identique  avec  taeniellus. 

La  femelle  de  taeniellus  est  plus  rare  que  le  mâle  et  un  peu  plus  petite  que  lui.  Ses 
ailes  sont  aussi  plus  étroites ,  coupées  plus  carrément  à  la  marge ,  et  par  là  plus  aigiies  au 
sommet.  Les  deux  raies  transverses  sont  volontiers  plus  rapprochées  l'une  de  l'autre  chez 
elle  ;  mais  on  trouve  des  mâles  qui  ont  le  même  dessin.  La  femelle  est  aussi  moins  foncée  et 
ne  donne  pas  la  forme  coulonellus.  Cette  différence  des  deux  sexes  a  peut-être  été  la 
cause  de  quelques  erreurs. 

N"  105.     Aridellus.  Thunb. 

Hub.  sup.  f.  17,  18.  —  Heyden.  cat.  67.  —  Her.-Schf.  n"  196. 
—  Zell.  - 
5  Spuriella.  Hub.  471. 

7 


-    50    — 

Pedriolellus.  Dup.  275,  6.  —  Guén.  cat.  —  Heyden.  cat.  68. 
Fascelinellus.  Zinck.  —  Hub.  368.  —  Dup.  272,3.  —  Heyden.  cat.  69. 
J'ai  reçu  cette  espèce  de  Meyringen  (Lab.).  —  Fort  rare  en  Suisse. 

N"  106.     Margaritellus.  Hub.  39. 

Hub.  Beitr.  —  Treit.  —  Dup.  -  Zell.  —  Wood.  1505.  — 
Steph.  —  Guén.  cat.  —  Heyden.  cat.  55.  —  Her.-Schf. 
n°  200. 

Fréquent  sur  les  prés  marécageux  du  Jorat  et  des  Alpes  ;  moins  dans  le  Jura  ;  en  juin  et 
juillet  (Lab.).   Commun  près  de  Scbiipfen  (Rotbb.),  de  Zuricb  (Frey.). 
La  femelle  ne  diffère  pas  du  mâle.  Ne  varie  pas. 
Je  l'ai  rencontré  quelquefois  sur  les  sapins;  mais  le  plus  souvent  parmi  les  berbes. 

N°  107.     Pinetellus.  Lin. 

W.  V.  —  Treit.  -  Dup.  271,  3.  —  'Wood.  1507.  —  Guén. 
cat.  (exclus,  synon.  Hub.).  —  Hub.  sup.  f.  2.  —  Her.-Schf. 
n"  202.  —  Heyden.  cat.  n"  49  (excl.  synon.). 

J'ai  reçu  cette  espèce  de  M.  Heuser  de  Burgdorf,  qui  l'avait  prise  dans  les  environs  de 
cette  ville.  Tous  les  autres  individus  que  j'ai  vu  et  reçu  sous  ce  nom,  appartenaient  à  sten- 
ziellus,  Treit.  —  Rare  en  Suisse.  —  Engelberg  (Zell.).   Scbùpfen,  de  même  (Rotbb.). 

Se  distingue  de  conchellus  W.  V.  (Stenziellus,  Treit.)  1"  par  sa  frange  brune  et 
brillante;  2"  par  sa  taille  plus  petite;  3°  par  sa  couleur  plus  claire;  4"  par  la  ligne  transverse, 
à  peine  visible,  placée  après  la  seconde  tache  argentée;  cette  ligne  est  coudée  brusquement 
à  l'extrémité  de  la  tache  et  ne  fait  pas  un  sinus  arrondi  comme  chez  sa  voisine. 

W  108.    Mytilellus.  Hub.  287. 

Treit.  —  Dup.  271,  6.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n"  203. 
—  Heyden.  cat.  52.' 

Assez  rare  dans  les  environs  de  Lausanne  ;  une  première  fois  en  juin  et  une  seconde  en 
août  (Lab.).  —  Près  de  Bienne,  une  fois  (Rotbb.).  —  La  Ncuveville  (Couleru). 


-     51     - 

N"  109.     Conchellus.  W.  V- 

Hub.  38.  —  Hub.  sup.  f.  1.  —  Her.-Schf.  n"  204. 
Stenziellus.  Treit.  sup.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Heyd.  cat.  48.  —  Dup. 
Pauperellus.  Uup.  descript.  non  fig.  —  (Non  Treit.) 
Commun  sur  les  Alpes,  à  la  fin  de  juin  et  en  juillet  (Lab.,  Rothb.,  Zell.).    Descend 
quelquefois  dans  la  plaine. 

La  femelle  ne  diffère  pas  sensiblement  du  mâle.  La  taille  varie  souvent.  La  couleur 
brune  est  plus  ou  moins  marbrée  de  fauve.  La  seconde  tache  est  quelquefois  carrée ,  quel- 
quefois munie  d'une  dent  en  arrière,  le  plus  souvent  elle  est  en  forme  de  flamme;  toujours 
arrondie  du  côté  de  la  côte,  tandis  que  dans  pinetellus  elle  est  presque  droite  (voir  pi- 
netellus).  La  frange  est  plus  ou  moins  épointée  de  brun  à  son  extrémité,  parfois  entrecoupée 
inégalement  de  cette  couleur,  rarement  toute  blanche.  La  ligne  transverse  marginale  est  in- 
diquée par  une  éclaircie  qui  en  dessine  les  contours  arrondis. 

Je  n'ai  jamais  rencontré  la  variété  à  taches  jaunes  de  Duponchel;  je  présume  qu'elle  ap- 
partient h  pauperellus  ïreit.  et  non  h  conchellus  W.  V. 

xN°  110.     Myellus.  Hub.  37. 

Zell.  —  Guén.  cat.  -  Her.-Schf.  n"  206.  —  Heyd.  cat  .50. 
Conchellus.  Treit?  —  Dup.pl.  271,  f.  5". 
P  i  n  e  t  e  1 1  a.   Scop.  —  Knoch. 
Cette  espèce  est  assez  également  répandue  en  Suisse  ;  mais  partout  rare.   Je   l'ai   prise 
quelquefois  dans  les  environs  de  Lausanne,  au  bord  des  bois,  dans  les  taillis,  en  juin  (Lab.). 
A  Schtipfen  (Rothb.).  Dans  les  environs  de  Zurich,  sur  l'Uto  (Zeller) ,  le  Zurichberg,  le 
Righi,  rirchel  (Bremi).  Engelberg  (Zell.). 

La  femelle  est  souvent  deux  fois  plus  grande  que  le  mâle.  Il  n'est  pas  aisé  de  distinguer 
les  petits  individus  de  l'espèce  suivante.  (Voir  s  pécule  lu  s.) 

N"  111.     Speculelus  (alis).  Hub.  Verz. 

Zell.  —  Guén.  cat.  —  Hub.  sup.  f.  87.  —  Heyden.  cat.  51.  — 
Her.-Schf.  n"  207. 
Fine  te  11  a.  Hub.  36. 
Myellus.  Zinck. 
Conchellus?Dup.  271,f.  5". 
Cette  espèce  étant  sans  cesse  confondue  avec  la  précédente  je  ne  puis  affirmer  que  ce  que 


-     52     - 

j'ai  observé.  Je  l'ai  prise  quelquefois  sur  les  prairies  du  Jorat  ^  dans  les  lieux  humides,  en 
juin  et  en  juillet  (Lah). 

La  figure  citée  de  Duponchel  appartient-elle  bien  à  cette  espèce,  comme  le  pense  Gué- 
née;  n'est-elle  pas  plutôt  une  forme  plus  foncée  de  myellus? 

Les  individus  que  j'ai  sous  les  yeux  se  distinguent  de  myellus  par  les  caractères  sui- 
vants: 1"  taille  un  peu  plus  petite;  2°  fond  nuancé  plus  fortement  de  fauve  clair;  3"  frange 
entrecoupée  de  plus  de  blanc  en  face  de  la  bande  centrale;  4"  deuxième  tache  en  forme  de 
llamme  et  non  carrée;  cette  différence  se  voit  surtout  à  l'angle  interne  et  antérieur;  5"  ailes 
inférieures  plus  pâles  ;  d'un  blanc  sale ,  luisant.  —  Les  autres  caractères  ne  sont  pas  con- 
stants. L'espace  brun  qui  sépare  les  doux  taches  varie  en  largeur.  La  ligne  blanche  placée 
entre  la  marge  et  la  seconde  tache,  est  tantôt  courbe,  tantôt  droite,  tantôt  parallèle  au  bord 
adjacent  de  la  tache,  tantôt  s'en  écarte  en  arrière  et  cela  dans  l'une  et  l'autre  des  deux 
espèces  voisines. 

La  femelle  de  cette  espèce  a  la  taille  du  mâle  et  les  ailes  antérieures  un  peu  plus  étroites 
que  lui.  Il  se  pourrait  cependant  que  toutes  ces  différences  ne  fussent  pas  spécifiques;  il  faut 
sur  ce  point  attendre  de  nouvelles  observations;  mais  les  deux  espèces  étant  rares,  il  est  dif- 
ficile de  rassembler  un  nombre  suffisant  d'exemplaires.  J'ai  sous  les  yeux  un  individu  femelle 
qui  pourrait  bien  appartenir  à  une  nouvelle  espèce.  Il  diffère  de  spécule  M  us  par  l'ab- 
sence de  points  marginaux,  par  sa  ligne  blanche  terminale  (troisième  tache)  droite  et  fort 
étroite,  non  parallèle  avec  le  bord  voisin  de  la  seconde  tache  coupé  aussi  lui-même  en  hgne 
droite.  Les  ailes  inférieures  sont  moins  enfumées  et  d'un  blanc  jaunâtre  sur  le  centre  et  le 
bord  interne.  Par  son  faciès  il  est  plus  rapproché  de  speculellus  que  de  myellus. 

N°  11^.     Luctiferellus.  Hub.  824. 

Treit.  —  Dup.  270,  4.  —  Zell.  —  Hub.  sup.  f.  21.  —  Guén. 
cat.  —  Heyden.  cat.  54.  —  Her.-Schf.  n"  209. 
S  i  m  p  1  on  e  llus  ?  Dup.  pi.  273,  7. 
Pas  très-rare  sur  les  hautes  Alpes  centrales.  Le  St-Gotthard,  le  Simplon,  la  Grimsel,  etc. 
Se  pose  sur  les  rochers  humides,  le  long  des  routes,  en  compagnie   de  radie  11  lis.  Juillet 
(Lah. ,  Frey. ,  Zell.). 

Cette  espèce  varie  passablement.  Les  individus  fanés  prennent  une  teinte  grisâtre  ou 
brunâtre.  Les  raies  et  les  bandes  sont  souvent  avortées  ou  rétrécies  sur  quelques  points. 
Dans  la  figure  de  Hub.  (324)  les  taches  blanches  sont  représentées  avec  leur  plus  haut  de- 
gré de  développement:  je  doutais  qu'il  existât  de  pareils  individus  jusqu'à   ce   que  j'en  ren- 


-     53    - 

contrai  un  semblable.  La  ligne  transverse  antémarginale  s'oblitère  souvent  dans  son  milieu  ; 
les  taches  blanches  de  la  côte  sont  exposées  h  disparaître;  l'espace  noir  qui  sépare  les  deux 
taches  est  parfois  très-étroit,  etc.,  etc. 

Cette  facilité  à  varier  m'a  fait  penser  que  simplonellus  Dup.,  unique  dans  son  genre, 
n'était  qu'une  variété  de  lu  ctifer  ell  u  s.  Il  en  a  la  forme  et  les  dimensions.  Peut-être 
est-il  aussi  une  hybride  de  cette  espèce  et  de  t  a  e  n  i  e  1 1  u  s  ? 

W  113.     P  y  r  a  m  i  d  e  1 1  u  s.  Treil. 

Zell.  —  Dup.  cat.  —  Guén.  cat.  —  Hub.  sup.  f.  ."i.  —  Heyd. 
cat.  56. 
Margaritella.  W.  V. 
C  u  n  e  e  l  u  s.  Treit.  sup. 
Adamantellus.  Guén.  cat. 
Assez  rare  dans  les  Alpes  de  la  Suisse.   Il  a  été  pris  çà  et  là  sur  le  Jura  par  MM.  Zeller 
et  Hothenbach.  M.  Kriechbaumer  l'a  recueilli  dans  les  Grisons.  Je  l'ai  pris  très-frais  dans  les 
sous-alpes  du  district  d'Aigle  à  la  fin  de  juin,  au  milieu  de  juillet  dans  le  val  d'Hier.   Assez 
fréquent  sur  le  Chasserai  (Rothb.). 

Fulgidellus,  Hub.,  ne  paraît  pas  exister  en  Suisse. 

r  ni     Radiellus.  Hub.  325. 

Treit.  —  Dup.  272,  1.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schf. 
n°  212.  —  Heyden.  cat.  62  (non  Wood.). 

Pas  fort  rare  dans  les  hautes  Alpes ,  en  juillet  et  en  août.  —  Gemmi ,  Tzermatten , 
St-Gotlhard  (Zeller,  Amstein,  Rothb.,  Lah. ,  Frey.). 

Aucun  des  caractères  donnés  par  les  auteurs  ne  peut  servir  îi  distinguer  cette  espèce  de 
fulgidellus,  à  l'exeption  peut-être  de  sa  taille  un  peu  moins  forte,  de  sa  couleur  plus 
bronzée  et  de  ses  antennes  dentellées  plus  fortement  en  dessous. 

Les  autres  caractères  varient  extrêmement.  La  largeur ,  la  forme ,  l'étendue  et  la  termi- 
naison de  la  raie  moyenne  sont  très-variables.  La  tête  et  le  front  passent  de  la  couleur  olive- 
pûle  au  blanc-sale.  Le  bord  postérieur  des  antérieures  est  ordinairement  droit,  mais  aussi 
parfois  un  peu  arqué.  La  côte  est  blanche  dans  quelques  exemplaires.  La  frange  est  tantôt 
blanche  mouchetée  de  gris,  tantôt  grise  mouchetée  de  blanc.  Il  importe  de  soumettre  ful- 
gidellus et  radiellus  à  un  nouvel  examen.  Les  descriptions  de  Treitschke  et  de  Du- 
ponchel,  ainsi  que  les  figures  de  Hubner  et  Duponchel,  sont  insuffisantes. 

L'habitat  de  fulgidellus  est  trop  différent  de  celui  de  radiellus  pour  admettre 


-     54     - 

une  seule  et  même  espèce.  La  première  se  trouve  dans  les  bruyères  arides  des   environs  de 
Brunswick,  tandis  que  la  seconde  hante  les  rochers  humides  des  plus  hautes  Alpes. 

N"  115.     Tristellus.  W.  V. 

Zell.  —  Dup.  cat.  —  Guén.  cat.  —  Heyden.  cat.  88.  —  Her.- 
Schf.  n"  2 1 5.  —  Wood.  1517  —  1522. 
Culmella.  W.  V.  —  Fab.  —  Hub.  50,  404  —  (morum)  Wood.  1520. 
Aquilellus.  Dup.  hist.  —  Treit.  —  (var.)  Hub.  52.  —  Wood.  1518.  — 

Heyden-  cat.  89. 
Pal  cela.  Hub.  51.  —  Wood.  1519.  —  Curt.  —  Steph. 
Petrificella.  Haw.  —  Wood.  1517. 
Fuscelinellus.  Steph.  —  Wood.  1521. 
Nigris  tr  ieUus.  Steph.  —  Wood.  1522. 
Ferrugella.  Thunb.  —  Exoletella.  Illig. 
P  r  a  t  e  1 1  a.  Brahm.  —  P  a  s  c  u  e  1 1  a.  Hub.  Beitr. 
Très-commun  dans  toute  la  Suisse  sur  les  prés  et  les  champs  humides  et  le   long  des 
haies,  en  août  et  en  septembre.  Préfère  les  montagnes.  La  forme  404,  Hub.,  est  la  plus  fré- 
quente; nigristriellus,  Steph.  (Hub.  51),  l'est  moins,  ainsi  que  Hub.  50.   Aquilella 
(Hub.  52)  n'est  pas  commune.    Duponchel   272   figure  5*''"''  l'est  davantage.    S'élève  sur 
les  Alpes. 

N°  116.     Deliellus.  Hub.  402,  403. 

Treit.  —  Dup.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n°  214. 
Heyden.  cat.  87. 
Je  cite  cette  espèce  d'après  MM.  Zeller  et  Couleru;  le  premier  l'a  recueillie  sur  le  Bal- 
grist  [Zurich]  ;  le  second  l'a  prise  aux  environs  de  la  Neuveville.  Je  ne  l'ai  vue  nulle  part  en 
Suisse. 

N°  117.     Selasellus  (la).  Hub.  405,  406. 

Treit.  —  Dup.  —  Wood.  1515.  —  Guén.  cat.  —  Heyden. 
cat.  90. 
Pratellus.  Lin.?  —  Zell.  —  Her.-Schf.  n"  216. 


—    55    — 

Fureate  llus?  Zetter. 
Obtuscllus.  Steph.  —  Wood.  1516. 
Pas  très-rare;  un  peu  partout,  en  août  (Lab.,  Bremi,  Rothb.).  —  Souvent   confondu 
avec  tris  tell  us. 

N"  118.     Luteelus.  W.  V. 

Treit.  —  Curt.  —  Dup.  —  Zeil.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schf. 
n"217.  —  Ileyden.  cat.  92. 
Ochrella.  Hub.  55. 
E  X  0 1  e  t  e  11  a.  Hub.  48.  (non  W.  V.). 
Tristis.  Wood.  1512. 
Convolutella.  W.  V.  —  Hub.  Verz. 
Commun  en  Valais  et  dans  le  Tessin,  jusqu'au  pied  des  glaciers,  en  juillet.  —  Au  pied 
du  Jura  (Rothb.) ,  à  la  Neuveville  (Couleru) ,  Bellinzone  (Lab.). 

N'  119.     Perlellus.  Scop. 

Hub.  40.  —  W.  V.  —  Dup.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Her.- 
Schf.  n"  218.  —  Heyd.  cat.  94.  —  Wood.  1485—  1489. 
Lithargyrellus.  Wood.  1485. 

Argen  tana.  W.  V.  —  Ar  gentella.  Fab.  —  Wood.  1488. 
D  ealbana.  Thunb. 
Var.  Argyr  e  us.  Haw.  —  Wood.  1486.  —  Dup.  hist.  274,  2^  —  Heyden. 

cat.  95. 
Arbustea.  Haw.  —  Arbustorum.  Wood.  1487. 
Extrêmement  commun  partout  en  juillet  et  en  août;  principalement  sur  les  prairies  sèches. 
La  variété  (argyreus),  rayée  de  gris  sur  les  nervures,  n'est  pas  rare. 

N°  120.     Rostellus.  Lah.  fig.  6- 

Cette  espèce  est  extrêmement  voisine  deWaringtonellus  Staint. ;  mais  s'en  distingue 
au  premier  coup-d'oeil  par  l'absence  de  tout  dessin  et  de  toute  strie  ou  raie  sur  les  ailes 
supérieures.')  Elle  n'est  pas  rare  sur  les  hautes  Alpes  du  Haut-Valais  et  de  l'Oberland  ber- 
nois, où  je  l'ai  recueillie  et  où  l'a  prise  aussi  M.  Ott,  de  Meyringen. 


')  Sur  quelques  individus  on  aperçoit,  eu  reflets  plus  clairs,  le  dessin  de  War  ing  ton  el  I  u  s  ;  mais 
ce  dessin  est  formé  de  stries  plus  larges  et  moins  effilées.  Du  reste ,  ces  reflets  ne  se  prolongent  point  sur 
la  frange ,  comme  dans  l'espèce  anglaise. 


-     56     - 

Sa  taille  est  légèrement  au-dessous  de  celle  de  perlcllus;  la  coupe  des  ailes  est  la 
même.  Les  palpes  sont  très-alongés,  un  peu  recourbés  en  dessous,  de  la  couleur  des  ailes 
supérieures.  Celles-ci  sont  d'un  brun-olivàtre ,  métallique,  très-brillant  et  uni.  La  frange  est 
d'une  couleur  plus  pâle,  séparée  du  fond  par  une  rangée  de  points  blancs  peu  visibles,  dis- 
posés sur  les  nervures  et  qui  n'existent  pas  toujours.  La  côte  est  souvent  marquée  par  une 
légère  strie  blanche  longitudinale. 

Les  inférieures  sont  en  dessus  d'un  gris  un  peu  >iolacé  et  brillant,  sans  traces  blanchâ- 
tres comme  dans  W  ar  i  ng  toncll  us.  Leur  frange  est  d'un  gris-roux,  limitée  par  une  raie 
plus  foncée  très-fine;  tandis  que  dans  l'espèce  voisine  elle  est  blanchâtre  du  côté  de  l'aile  et 
grise  sur  son  bord  libre. 

Le  dessous  des  quatre  ailes  est  entièrement  d'un  gris-plombé  luisant,  avec  la  frange 
rousse  bordée  par  une  ligne  plus  claire  et  très-fine.  On  n'y  aperçoit  pas  trace  de  stries  ou 
de  points  blancs,  comme  dans  Waringt onellus. 

La  femelle  ne  diffère  pas  du  mâle. 

N°  121.     Lythargyrellus.  Hub.  2*27. 

Treit.  —  Dup.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n"219.  — 
Heyden.  cat.  98. 
Lotella.  Wood.  1481. 
Miniosella.  Wood.  1482. 
Cette  espèce  est  indiquée  en  Suisse  par  Hcrrich-Schœffer.  Jusqu'ici  je  ne  l'ai  pas  observée 
dans  ce  pays  et  d'autres  collecteurs  ne  l'ont  pas  recueillie,  que  je  sache.  —  M.  Bruand  l'a 
prise  dans  le  Jura  français. 

P  h  y  c  i  d  e  n.    Zell. 

XIV.  Gen.     P  e  m  p  e  I  i  a.   Hub.  Verz.  —  Zell. 

N°  122.     Carnella.  Lin. 

W.  V.  —  Hub.  66.  ô.  Treit.  —  Dup.  —  Zell.  —  Wood.  1478. 
—  Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n°  231.  —  Heyden.  n"  290. 
Var.  Sanguinella.  Hub.  65.  Ç.  —  Wood.  1479.       Steph.  -  Heyden. 

cat.  291. 
S  emirubel  la.  Scop. 
Extrêmement  commune  sur  tous  les  pâturages  secs,  principalement  sur  ceux   des  mon- 
tagnes et  des  Alpes  ;  fin  de  juillet  et  aotit. 


N°  123.     Perfluella.  Zinck. 

Zell.  Isis.  —  Dup.  cat.  —  Guén.  cat.  —  Heyden.  n"  -ÎO?.  — 
Her.-Schf.  n"  -237.  —  Hub.  sup.  f.  49.  3. 
Dibaphiella.  Hub.  472. 
Dubiella.  Dup.  280,  2.  -   Guén.  cat. 
Formes  a.  Wood.  1468? 
Herricb-Schœffer  cite  péril  ue  11  a,  Zinck. ,  parmi  les  espèces  suisses.    Si  dubiella. 
])up.,  lui  appartient  réellement,  cette  espèce  a  aussi  été  trouvée  en  Suisse  par   iM.  Couleru. 
Je  n'ai  vu  ni  l'une ,  ni  l'autre. 

W  124.     Su  borna  tel  la.  Dup.  hist.  pi.  284,  f.  5. 

Zell.  Isis,  1846.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n°239.  —  Heyd. 
cat.  300. 
Serp jlletorum.  Zell.  Isis,  1839.  —  Hub.  sup.  I'.  62.  —  Heyd.  cat.  301. 
Recueillie  dans  le  Jura  par  M.  Rothenbach.  L'individu  que  j'ai  vu  appartenait  à  la  variété 
serp  y  1 1  ctoru  m.  Rare. 

N"  125.     Adornatella.  Treit. 

Zell.  Isis,  1846.  —  Hub.  sup.  f.  77,  78.  —  Dup.  hist.  284,4? 
—  Her.-Schf.  n"  240.  —  Heyden.  cat.  302. 
Obscur  a.  Steph.  —  Wood.  1471? 
Inscrip  tella.  Dup.  hist.? 
Trouvée  dans  les  environs  de  Schiipfen  par  M.  Rothenbach.  Je  l'ai  prise  une  fois  près 
de  Lausanne,  et  M.  Heuser  m'en  a  envoyé  deux  individus  des  environs  de  Burgdorf. 

Guénée  réunit  dilutella,  Hub.  69,  à  cette  espèce;  si  inscrip  tella,  Dup.,  lui  ap- 
partient en  effet ,  ce  rapprochement  est  fondé  ;  car  la  figure  de  Duponchel  convient  tout-à- 
fait  h  adornatella,  quoique  Heydenreich  en  fasse  un  synonyme  de  dilutella. 

W  126.     Ornatella.  W.  V. 

Treit.  —  Zell.  Isis.  —  Dup.  —  Guén.  cat.  —   Her.-Schf. 
n"  241.  —  Heyden.  cat.  299.  —  Wood.  1471  ?? 
Criptella.  Hub.  77.  —  Curt. 
Cinerella.  Dup.  284,  9? 
Assez  fréquente  sur  les  pâturages  des  sous-alpes  exposés  au  midi;  Sepey,  vallée  des 

8 


-    58     - 

Ormonds;  l'Etivaz ,  etc.;  en  juillet  (Lah.).  —  Environs  de  Schiipfen  :  sur  le  Jura  (Rothb.)  — 
Près  de  Burgdorf,  pas  rare,  en  août  (Meyer).  —  Diibendorf;  environs  de  Zurich,  sur  les  ja- 
(•hères  (Bremi).  —  Engelberg  (Ze!l.). 

La  femelle  est  plus  petite  et  d'un  brun  plus  foncé  que  le  mAle.    J'ai  vu  un  individu  mâle 
d'un  gris  olive-pâle. 

N"  127.     Ob  duc  tel  la.  Fisch.  v.  Rosi.  t.  85. 

Zell.  Isis.  —  Dup.  sup.  —  Guén.  cat.  —  Her.Schf.  n"  242.  — 
Heyden.  cat.  294. 
Dilutella.  Dup.  hist.  t.  279,  f.  3. 
Origanella.  Schlaeg. 
J'en  ai  pris  un  exemplaire  dans  les  environs  de  Lausanne  et  M.  Couleru   m'en   a    com- 
muniqué un  second  qu'il  a  recueilli  h  la  Neuveville.   M.  Bruand  la  prend  aussi   dans  le  Jura 
français. 

N''  128.     Carbonariella.  Fisch-  v.  Rosi.  t.  60. 

Zell.  Isis.  —  Dup.  hist.  t.  X,  p.  292.  —  Guén.  cat.  —  Heyden. 
cat.  304.  —  Her.-Schf.  n"  244. 
S  p  a  d  i  c  e  1 1  a.  Hub.  226. 

J  an  t  h  i  n  e  11  a.  Dup.  hist.  t.  X ,  p.  235,  t.  28 1 ,  f.  2. 
F  use  a.  Haw.  —  -Wood.  1683. 
Assez  fréquente  sur  les  hautes  Alpes  centrales  parmi  les  bruyères  ;   en  juillet.    Simplon , 
près  de  l'hospice;  Meyenwand  (Lab.). 

Cette  espèce  se  prend  aussi,  mais  rarement,  à  la  fin  de  juillet  et  en  août,  sur  les  mon- 
tagnes et  les  collines  sèches  des  cantons  de  Vaud ,  Neuchâtel  et  Berne.  M.  Meyer  l'a  recueillie 
près  de  Burgdorf,  M.  Rothenbach  près  de  Thun;  je  l'ai  prise  sur  le  Jorat  parmi  les  bruyères. 
Les  individus  provenant  de  ces  dernières  localités  diffèrent  constamment  de  ceux  des  Alpes 
par  leur  couleur  noir-foncé ,  par  la  seconde  ligne  (à  peine  visible)  moins  sinueuse  et  par  la 
taille  plus  petite.  Je  n'ai  pas  pu  découvrir  d'autre  différence. 
La  femelle  est  souvent  plus  petite  que  le  mâle  et  plus  rare. 

N'  129.     Palumbella.  W.  V- 

Treit.?  —  Zell.  Isis.  —  Dup.  hist.  pi.  281,  f.  1^'  "  (non  V).  — 
Guén.  cat.  —  Heyden.  cat.  312.  —  Her.-Schf.  n°  245. 


-     59     - 

A 1  b  a  r  i  e  1 1  a.  Hub.  sup.  f.  37  (non  f.  36 ,  error.). 
Var.?  Contubernella.  Hub.  72. 
Cette  espèce,  rare  en  Suisse,  a  été  prise  dans  les  environs  de  Berne  par  M.  Rothenbach 
et  sur  le  Jura  par  M.  Coulcru.  Dans  l'Engadine,  près  de  Samaden,  7000',  fin  de  juillet  (Freyi. 

XV.  Gen.     N  e  p  h  o  p  t  e  r  y  x.  Zeil.  —  Hub.  Verz. 

K  iW.     Abietella.  W.  V. 

Treit.  —  Dup.  —  Zell.  —  Ratzeb.    —   Wood.    1472.  — 
Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n"  254.  —  Heyden.  cat.  272. 
D  ecuriella.  Hub.  74. 
Sylvestrella.  Ratz.  et  Schenk. 
Var.  Splendideila.  Mann.  —  Hub.  sup.  f.  43. 
Point  rare  sur  les  diverses  espèces  de  pins,   dont  la  chenille  ronge  les  pives.   Le  .lorat, 
surtout  dans  les  bois  de  pin  sylvestre,  au  commencement  de  juillet.  Le  papillon  est  difficile 
à  saisir  là  où  les  pins  sont  élevés,  parce  qu'il  vole  d'un  arbre  à  l'autre  (LahJ.  Près  de  Schiipfen 
(Rothb.)  et  de  la  Neuveville  (Couleru).   L'Uto,  près  Zurich  (Bremi). 

r  131.     Ro  bore  lia    W.  V. 

Treit.—  Dup.   —  Zell.  Isis,  1846.  —  Wood.  1680.   — 
Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n"  256.  —  Heyden.  cat,  274. 
3  Spissicella.  Hub.  75.    Spissicornis.  Fab. 
Legatella.  Haw.  —  Wood.  1682. 
Cristella.  Haw.  —  Wood.  1681. 
Fréquente  au  pied  du  Jura  dans  les  bois  de  chêne  (Bruand,  cat.j.  La  Neuveville  (Couleru). 
Plus  rare  dans  le  reste  de  la  Suisse;  Burgdorf  (Meyer);  environs  de  Lausanne  et  de  Schiipfen 
(Lab.,  Rothb.).  Sur  le  Balgrist,  près  Zurich  (Zell.). 

N"  132.     Rhenella.  Zinck. 

Treit.  —  Zell.  Isis,  1846.  —  Fisch.  v.  Rosi.  t.  29.  —  Hub. 
sup.  f.  130.  —  Her.-Schf.  n"  258.  —  Heyden.  cat.  277. 
Palumbella.  Hub.  70. 
Ho  s  t  il  i  s.  Wood.  1467?  (Her.-Schf.) 
Je  l'ai  reçue  de  M.  Couleru  qui  l'avait  recueillie  aux  environs  de  la  Neuveville  (Lab).  — 
M.  Rothenbach  l'a  prise  une  fois  près  de  Schiipfen. 


-     60     - 

Il  m'est  impossible  de  reconnaître  respèce  figurée  par  Fisch.  v.  Rosi,  dans  la  figure 
"280,  1  de  Duponchel.  Je  ne  puis  donc  affirmer  que  l'espèce  désignée  par  Guénée  soit  bien 
celle  des  auteurs  allemands.  J'ai  tout  lieu  de  croire  que  rhenella  de  Dup.  (fig.  1")  est 
une  autre  espèce  voisine  d'epelydella  (voir  terebrella). 

N'  i:3:).    Janthinella.  Hub.  374,  375  (err.  274,  275). 

Zinck.  -  Fisch.  v.  Rosi.  t.  28.    -  Zeller.  —  Dup.  t.  283,  f.  8. 
—  Frej.  ait,  Beitr.  108.  -   Hub.  sup.  f.   131  (var.l.  — 
Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n°  261.  —  Heyden.  cat.  282. 
Cette  espèce  a  été  prise  dans  quelques  parties  de  la  Suisse;  mais  toujours  rarement  et 
isolément.  Diibendorf  (Bremi).    Schùpfen  (Rothb.).    Un  exemplaire  dans  ma  collection,  ve- 
nant de  Burgdorf  (Lab.). 

W  134      A  rg  y  relia.  W.  V. 

Hub.  64,  —  Treit.  —  Dup.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Her.- 
Schf.  n"  264.  ~  Heyden.  cat.  283. 
Argyrcus  (Cramb.).  Fab. 
Au  Schœnbùhl  près  Burgdorf;  fréquente  en  août  (Meyer).  —  Près  de  Bienne  (Rothb.); 
de  la  Neuveville  (Couleru)  ;  de  Bellinzone ,  fin  juillet  (Lab.). 

XVI.  Gen.     H  y  p  o  c  h  a  1  c  i  a.  Hub.  Verz.  -    Zell. 

(Diosia.) 

N°  135.     Auriciliella.  Hub.  340- 

Zinck.  —  Treit.  —  Dup.  —  Her.-Schl.  n"  268.  —  Heyden. 
cat.  255. 
Var.  M  a  r  g  i  n  e  1 1  a  e.  Guén.  cat. 
Assez  fréquente  sur  les  pâturages  des  Alpes,  vers  le  milieu  de  juillet  (Rothb.,  Lab.). 
Marginella  n'a  pas  été  trouvée  en  Suisse  jusqu'ici.  A  part  l'absence  de  jaune  sur  la 
frange  des  supérieures ,  marginella  ne  peut  se  distinguer  d'  a  u  r  i  c  i  1  i  e  1 1  a.   La  teinte  des 
inférieures  est  plus  ou  moins  fuligineuse  dans  l'une  et  dans  l'autre  sur  les  nombreux  indivi- 
dus que  j'ai  observé.   La  coloration  jaune  de  la  frange  des  supérieures  ne  me  paraît  pas  un 
caractère  sûr;  car  la  frange  d'aur  iciliel  la  varie  passablement.  Le  filet  noir  qui  la  limite  en 
dedans  peut  manquer  en  tout  ou  en   partie,  tant  aux  supérieures  qu'aux  inférieures.  Aux 
supérieures  on  voit  parfois  le  noir  gagner  la  bordure  vers  le  sommet  de  l'aile,  et  môme  va 


-     61     - 

et  là  dans  son  milieu.  Le  jaune  empiète  plus  ou  moins  sur  la  marge  de  l'aile  aux  inférieures 
en  dessous,  là  où  sur  d'autres  individus  se  voit  un  trait  noir.  Le  violet  métallique  du  corselet 
et  de  la  tête,  se  répand  aussi  plus  ou  moins  sur  la  base  des  supérieures,  sur  les  pattes  et 
sur  les  palpes. 

(Oncocera.  Steph.  —  Guén.  —  Phycis.  Her.-Schr.). 

N°  136.     Digne  11  a.  Hub.  35  Cerr.  lignella). 

Treit.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schi.  n"  270.  —  Heyd. 
cat.  n"  250°. 
D  i  g  n  e  1 1  u  s  (Cramb.).  Zinck.  —  Dup.  cat. 
M.  Rothenbach  indique  cette  espèce  près  de  Bienne.  L'individu  que  j'ai  vu  répond  à  la 
figure  de  Hubner. 

N"  137.     Germarella.   Zinck. 

Treit.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Hub.  sup.  f.   198.   —   Her.- 
Schf.  n°  271.  —  Heyden.  cat.  252. 
Melanella.  Dup.  sup.  t.  60  (non  Treit.). 
Indiqué  sur  l'Irchel ,  près  Dàttlikon  [Zurich] ,  par  iM.  Bremi.   L'individu  trouvé  me  paraît 
fort  douteux  (Lab.). 

N'^  138.     Ahenella.  W.  V. 

Hub.  41 ,  58.  —  Treit.  —  Zell.   -  Dup.  —   Guén.  cat.  — 
Her.-Schf.  n"  273.  —  Heyden.  cat.  239.  —  'Wood.  1483. 
Trislis,  obscuratus  et  tetrix.  Haw. 
Var.  Bistrigella.  Dup.  hist.  277,  f.  8.  —  Heyden.  cat.  240. 
„    Fuliginella.  Dup.  hist.  277,  f.  3.  —  Heyden.  cat.  256. 
Cette  espèce,  partout  assez  rare,  a  été  trouvée  sur  divers  points  de  la  Suisse.  Sur  l'ir- 
(;hel,  près  Zurich  (Bremi).  —  Près  de  Burgdorf  (Meyer).  —  Dans  les  Grisons ,  près  de  Malans 
(Amstein).  —  Vallée  d'Engelberg  (Zell.)  —  Aux  environs  de  la  Neuveville  (Couleru).  Je  l'ai 
jjrise  dans  les  environs  de  Lausanne  et  au-dessus  d'Yvorne  en  juin  (Lab.). 

Bistrigella  Dup.  mérite  à  peine  le  nom  de  variété;  c'est  la  forme  la  moins  rare  dans 
les  lieux  secs  et  chauds.  Les  individus  foncés  qui  ont  volé  quelque  temps,  prennent  «elle  de 
fuliginella  Dup. 


-     62     - 

iT  «39.     Melanella.  Treit.  p.  146. 

Zell.  —  Hub.  sup.  72,  73.  —  Guén.  cat.  —  Hi-r-Sdil.  n"  -274. 
- —  Hcyden.  cat.  "i^S. 
G  ermai  e  lia.  Dup.  sup.  60. 
Oc  elle  a.  Wood.  1480. 
Prise  près  de  Thun  par  M.  Kotlienbach. 

N"  140.     Lignella.  Huli.  57  (non  35). 

Treit.  —  Zell.  —  Dup.  —  Hub.  sup.  f.  176.  —  fïuén.  cal.  — 
ller.-Schf.  n"  275.  —  Heyden.  cat.  2.50''. 
Cette  espèce ,  très-rare ,  est  indiquée  sur  l'Irchel-Berg ,  près  Zurich ,   par  M.  Bretni.  — 
M.  Bruand  (catal.)  la  range  aussi  parmi  les  espèces  du  Doubs.  —  M.  Duponchol  Pavait  reçue 
de  la  Suisse.   Tout  ceci  est  assez  douteux. 

XVII.  Gen.     Z  o  p  h  o  d  i  a.  Hub.  Verz. 
(M egasis,  Guén.). 

N"  141.     Ri  perle  11  a.  Bdv. 

Zell.  —  Hub.  sup.  i'.  65,  66.    —  Guén.  cat.  —  Her.-Schi'. 
n"  287.  —  Heyden.  cat.  228. 
Prodrome  II  a.  Dup.  hist.  277,  f.  1. 
M.  Anderegg  élève  cette  espèce  à  Gamsen,  dans  le  Haut-Valais,  où  il  Ta  prise. 

N"  142.     Compositella.  Treit. 

Dup.  hist.  282,  f.  2.  —  Hub.  sup.  f.   128.  —  Guén.  cat.   — 
Her.-Schf.  n"  294.  —  Heyden.  cat.  217. 
.l'ai  pris  un  individu  de  cette  espèce  dans  une  maison  à  Lausanne,   en  juin.   M.  Rothen- 
bach  l'a  prise  près  de  Bieime,  et  M.  Bremi  à  Diibendorf. 

XVIII.  Gen.     A  s  a  r  t  a.  Zell. 
(G  h  i  0  n  e  a ,  Guén.) 

iT  143.     Alpicolella.  Fisch.  v.  Rosi. 

Zell.  —  Hub.  sup.  f.  50,  51.  —  Dup.  cat.  —  Guén.  cat.  — 
Her.-Schf.  n"  295.  —  Heyden.  cat.  234. 
M.  Fischer  de  Rôslerstamm  indique  cette  espèce  en   Suisse,    sur  le  Simplon  ;    il   louait 
sans  doute  reçue  de  M.  Anderegg.  —  Je  ne  l'ai  pas  encore  vue  en  nature. 


-     fis 

W  144.     Aethiopella.  Dup.  hist.  284,  f.  3. 

Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n"  296.  -^  Heyden.  cat.  232. 
Helveticella.   Zell.   —  Fisch.  v.  Rosi.   —  Hub.  sup.   1.  5.5  — .57.   — 

Dup.  cat. 
Var.  Monspessulalis  (Ennych.).  Dup.  hist.  —  (Leila)  Hub.  sup.  f.  .52  -  .54. 
Hispanella.  Guén.  (Her.-Schf.) 
J'ai  pris  cette  espèce  sur  le  col  du  Gotthard  Ji  la  fin  de  juillet,  volant  assez  nombreuse 
sur  les  pentes  sèches  exposées  au  soleil,  le  long  de  la  route.  Elle  ne  parait  pas  rare  sur  les 
hautes  Alpes.   M.  Coulcru  l'a  prise  sur  la  Furca  (Dup.). 

XIX.  Gen.     A  n  c  y  I  o  s  i  s.  Zell. 

N°  145.     Cinnamomella.  Dup.  hist.  279,4. 

Her.-Schf.  n°  298  (texte).  —  Heyden.  cat.  262. 
D  il  u  tell  a.  Treit.  —  W.  V.  —  Zell.  —  Hub.  sup.  f.  58  — 61.  —  Heyden. 

cat.  263. 
Trapezella.  Dup.? 
Dans  les  environs  de  la  Neuveville  (Couleru)  et  de  Burgdorf  (Heuser).   Assez  rare. 
Faut-il  distinguer,  avec  Heydenreich,  cinnamomella,  Dup.,   de  dilutella,   Hub. 
69  ?  —  je  ne  le  pense  pas.  Herrich-Scheeffer  réunit  avec  doute  ces  deux  espèces.  Des  indivi- 
dus (]ue  j'ai  reçu   de  France  sous  le  nom   de  cinnamomella,   Dup. ,  justifieraient  cette 
réunion. 

XX.  Gen.     Trachonitis.  Zell. 

N"  146.     Cristella.  Hub.  76. 

Treit.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n°  300.  —  Hub. 
Sup.  f.  206.  —  Heyden.  cat.  182.  (non  ehri  Stella,  Frey.) 
Près  de  Malans,  dans  les  Grisons  (Amstein). 

XXI.  Gen.     Myelois.  Zell. 

N°  147.     Rose  lia.  Scopoli. 

Zell.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n"302.  —  Heyden.  cat.  189. 
Pu  dore  11  a.  Hub.  63,  318.  —  (alis.)  W.  V.  —  Treit.  —  Dup.  276, 4. 
Fort  rare  en  Suisse.  Je  l'ai  trouvée  une  fois  près  de  Lausanne ,  au  Denantou .  en  juillet, 
sur  une  prairie  humide.   Près  de  Diibendorf,  une  fois  (Bremi). 


-     64     - 

N°  148.     Luridatella.  Fiscli.  v.  Rosi. 

Iler.-Schf.  n"  306.  —  Hiib.  sup.  f.  22,  23.  —  Heyden.  cat.  198. 
Luridclla?  Schiag.  —  Guén.  cat.  —  Heyden.  cat.  241. 
Rufella.  Dup.  277,  f.  6. 
Tristrigella.  Wood.  1473. 
Advenella?  Dup.  278,  f.  2. 
Impurella?  Dup.  277,  f.  7. 
Prise  en  abondance  près  de  Sierre  et  de  Raron,  dans  le  Haut- Valais,  par  M.  Meyer;  en  août. 

N"  149.     Legatella.  Hub.  71. 

Treit.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Hub.  sup.  f.  46.  —  Her.-Sclil. 
n"  307.  —  Heyden.  cat.  202.  —   (alis.)  Hub.  Verz.  (non 
W.  V.  —  neque  Dup.  t.  284,  f.  2). 
Sq  u  al  i  délia.  Eversm. 
M.  Rothenbach  l'a  recueillie  près  de  la  Neuveville.   M.  Couleru  m'en  a  adressé  un  exem- 
plaire de  la  Neuveville. 

N°  150.     Advenella.  Zinck. 

Treit.  —  Germ.  M.  IX,  21.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Her.- 
Schf.  n°  308.  —  Hub.  sup.  f.  201.  —  Heyden.  cat.  20.5. 
—  Wood.  1461. 
Cette  espèce  rare  a  été  recueillie  près  d'Aarberg,  par  M.  Rothenbach. 

K  151.     Suavella.  Zinck. 

Treit.  —  Zell.  —   Dup.  sup.  t.  60.    -   Guén.  cat.  —   Her.- 
Schf.  n°  309.  —  Hub.  sup.  f.  202. 
L  e  g  a  t  e  1 1  a.  Dup.  hist.  t.  284 ,  f.  2. 
J'ai  pris  cette  espèce  une  fois  aux  environs  de  Lausanne ,  dans  une  haie  d'aubépine ,   le 
l"  août.  MM.  Rothenbach  et  Couleru  l'ont  aussi  recueillie,   le  premier  près   d'Aarberg,  le 
second  à  la  Neuveville.  —  Zurich  (Frey.). 

N"  152.     Terebrella.  Zinck.  Germ.  Mag. 

Treit.  ~  Zell.  —  Hub.  sup.  f.  199.   -  Heyden.  cat.  200.  — 
Her.-Schf.  n"'312. 
Rhenella?  Dup.  hist.  280,  P. 
Point  rare  dans  les  environs  de  Schiipfen  où  M.  Rothenbach  l'a  recueilhe.  Je  lai  prise 
près  de  Lausanne,  et  M.  Heuser  près  de  Burgdorf.   Chenille  sur  les  pins. 


-     65    - 

XXII.  Gen.     A  c  r  o  b  a  s  i  s.  Zell.  Isis,    1848, 

N"  153.     TumideHa.  Zinck. 

(Alis)  W.  V.  —  Treit.  —  Dup.  280,  f.  3^  (non  3").  —  Zell.  — 
—  (ana)Wood.  1459.  —  Hub.  sup.  f.  45.  —  Her.-Schl. 
n°316. 
Ad  V  en  e lia.  Steph. 

Verrucella.  Hub.  73.  —  Haw.  (non  W.  V.). 
Dans  les  environs  de  Bâle  (Imhoff) ,  et  de  la  Neuveville  (Couleru). 

N"  154.     Rubrotibiella.  Mann. 

Fisch.  V.  Rosi.  t.  60.  —  Dup.  sup.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schf. 
n°3n.  —  Heyden.  cat.  181. 
T  u  m  i  d  a  n  a.  W.  V. 
Un   exemplaire,  reçu  de  M.   Couleru,   confondu  avec  tu  mi  del  I  a,   élevé  à  la  Neuve- 
ville  (Lab.). 

N"  155.     Consociella.  Hub.  328. 

Treit.  —  Zell.  Isis,  1848.  —  Dup.  t.  282,  f.  4.  —  Hub.  sup. 
f.  200.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n"  318.  —  Heyden. 
cat.  178.  —  Wood.  1464. 
Tu  mi  délia.  Dup.  hist.  280,  3". 
Fa  s  ci  a.  Haw.  —  Wood.  1460. 
Fréquente  dans  les  bois  de  chêne,  où  la  chenille  vit  en  famille.    Hottingerwald,  près 
Zurich  (Bremi).     La  Neuveville   (Couleru).     Les   bords  du  lac  de  Bienne   (Rothb.).    Lau- 
sanne (Lab.). 

XXIII.  Gen.     Nyctegretis.    Zell- 

N"  156.    Achatinella.  Hub.  451. 

Zell.  —  Her.-Schf.  n"  327.  —  Heyden.  cat.  187.     -  Dup.  hist. 
280,  6. 
Près  de  Wan  (Jura  bernois) ,  dans  les  lieux  rocailleux ,  exposés  au  soleil  (Rothb.) ,  le  2 
juillet  1852.  La  figure  de  Duponchel  est  trop  chargée  de  couleur. 

9 


-     66    - 

XXIV.  Gen.     H  o  m  a  e  o  s  o  m  a.  Curt. 

N°  157.     Cribrella.  Hub.  67.  ç. 

Treit.  —  Dup.  285.  f.  1.  —  Guén.  cat.  —  Heydcn.  cat.  192. 
Cribrum  (noctua.).  W.  V.    -  Zell.  —  Her.-Schf.  n"  332. 
Cribriformis.  Esp. 
Cribrumella.  Hub.  Beitr. 
Gardai.  Stph.  —  Wood.  1477. 
M  e  d  u  1  a  1  i  s.  Hub.  Verz. 
Im   Platz,  environs  de  Zurich,  rare  (Vôgeli,   Bremi).  —  Les  prairies  près  de  Bienne 
(Rotbb.).   La  Neuveville,  au  pied  du  Jura  (Couleru).   Environs  de  Burgdorf,  le  18  juin  (Mey.). 
■    Les  Grisons,  Malans  (Amstein). 

N"  158.     F  la  vieille  lia.  Mann  eat. 
Hejden.  cat.  193. 
Découverte  dans  les  environs  de  Burgdorf,   par  M.   Heuser.    Ressemble  à  cribrella 
avec  le  fond  grisâtre  et  la  frange  jaune. 

N°  159-     Cer  a  ton  le  II  a.  Schmidt- 

Fisch.  V.  Rôsl.  t.  .56,  57.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n°  335. 
—  Heydcn.  cat.  212. 
Cera  1 0  n  i  a  e.  Zell. 
Cette  espèce,  dont  la  chenille  vit  dans  le  fruit  duCeratonia  siliqua,   a  été  élevée 
k  Zurich  par  M.  Bremi;  il  la  trouvait  di^ns  les  magasins  des  pharmaciens. 

W  160.     Obtuse  lia.  Hub-  215. 

Fisch.  V.  Rôsl.  t.  57.  —  Dup.  t.  280 ,  f.  4.  —  Zell.    -  Guén. 
cat.  —  Her.-Schf.  n"  336.  —  Hedyen.  cat.  172  (non  Treit.  . 
Les  bois  autour  de  Zurich;  Diibendorf  (Bremi).   Environs  de  Bâle  (Imhofî). 

N°  161.     Binaevella.  Hub.  383. 

Treit.  —  Dup.  279,  6.  —  Eversm.  —  Guén.  cat.  —   Her.- 
Schf.  n"  342.  —  Hub.  sup.  f.  80.  —  Heyden.  cat.  166.  — 
Wood.  1452. 
Var.?  Pétrel  la.  Hub.  sup.  f.  81. 
Nebulel  la.  Haw. 
M.  Bremi  possède,  dans  sa  collection,  un  individu,  pris  dans  les  environs  de  Zurich,  qui 


-     67     - 

se  rapporte  à  la  figure  383  de  Hubner,  et  M.  Rothenbach  a  recueilli  la   variété   pétrel  la 
Her.-Schf.  ;  l'une  diffère  sensiblement  de  Tautre. 

N"  162.     Convolutella.  Hub.  34- 

Zell.  —  Guén.  cat.  ^  Heyden.  cat.  220.  —  Her.-Schl.  n  "  345. 
Grossulariella.  Zinck.  —  Trait.        Dup.  —  Hub.  Verz. 
Prise  au  pied  du  Jura  par  M.  Couleru;  elle  y  est  rare. 

N°  163.     Boisduvaliella.  Guén.  cal.  p.  81- 

Boisduvai  l'a  reçue  de  la  Suisse  (sans  doute  d'Anderegg) ,  qui  l'avait  recueillie  en  Valais 
(Guénée). 

N°  164.     S  in  ue  lia.  Fab. 

Zell.  —  Guén.  cat.  —  Heyden.  cat.  167. 
E  Ion  gel  la.  Treit.  —  Dup.  —  Hub.  sup.  f.  124. 
G  e  m  in  a.  Haw.  —  Curt.  —  Wood.  1475. 
Var.  Flavella.  Dup.  284,  f.  6. 
Cette  espèce  n'est  pas  rare  dans  les  lieux  secs  et  chauds  de  l'Europe  centrale  ;  fréquente 
en  Valais,  en  juillet,  le  long  des  vignes  (Lab.). 

XXV.  Gen.     E  p  h  e  s  t  i  a.  Guén. 

N°  165.     E  Intel  la.  Hub.  163. 

Treit.  —  Dup.  —  Zell.  —  Guén.  cat.  —  Her.-Schl.  n"  358. 
—  Heyden.  cat.  154.  —  Wood.  1454. 
E  I  u  t  e  a.  Haw. 

Ru  fa.  Steph.  —  Wood.  1455. 
A  b  I  u  t  a  1  i  s.  Hub.  Verz. 
Cette  espèce  est  commune  dans  tous  les  magasins  de  droguerie  et  d'épicerie.   La  larve 
attaque  surtout  les  fruits  secs.  Le  papillon  naît  principalement  en  juillet  et  en  août. 

XXVI.  Gen.     A  c  h  r  o  e  a.  Zell- 

N'  166.     Alvearia.  Fab-  sup. 

Stph.  —  Dup.  sup.  60,  10.  —  Hub.  sup.  f.  149,  150.  — 
Wood.  1433.  -  Her.-Schf.  n°  360. 
(i  r  i  s  e  1 1  a.  Fab.  —  Heyden.  cat.  1 44. 


-     68     - 

Cinereola  (Bomb.).  Hub.  91? 
A  I  V  e  a  r  i  e  1 1  a.  Guén.  cat. 
A I V  c  a.  Haw. 
Cette  espèce  commune  dans  le  Doubs  (Bruand  cat.),  a  été  trouvée  au  pied  du  Jura  par 
M.  Couleru ,  de  la  Neuveville. 

XXVII.  Gen.     Melissoblaptes.  Zell. 

(Melia.  Curt.) 
N'  167.     Anellus.  W.  V. 

Fab.  —  Treit.  —  Dup.  --  Zell.  —  Hub.  sup.  I.  151  £.  — 
Guén.  cat.  —  Her.-Schf.  n°  362.  —  Heyden.  cat.  142.  — 
Wood.  1437. 
S  o  c  i  e  1 1  a.  Hub.  24. 
LI  m  b  r  a  t  e  11  a.  Treit.  —  Guén.  cat. 
Cette  espèce  est  indiquée  près  de  la  Neuveville  par  M.  Couleru  ;  et  à  Coire  par  M.  Bremi. 

XXVIII.  Gen.     A  p  h  o  n  i  a.  Hub.  Verz-  —  Zell. 

N"  168.     Colonella.  Lin.  ç. 

W.  V.  —  Hub.  23.  —  Treit.   -  Dup.  —  Her.-Schf.  n°  364. 
—  Heyden.  cat.  139.  —  Wood.  1435.  —  Fab. 
S  o  ciel  la.  Lin.  o.  —  Fab.  —  Zell.  —  Guén.  cat. 
Tribunella.  W.  V.  5-  —  Hub.  22. 
Assez  fréquente ,  tout  l'été ,  dans  les  maisons,  près  des  ruches  d'abeilles   et   dans  les 
haies.  —  Chenille  dans  les  nids  de  bourdon. 

XXIX.  Gen-     G  a  1  e  r  i  a.    Zell. 
N°  169.     Mellonella.  Lin. 

W.  V.  —  Fab.  —  Zell.  —  Heyden.  cat.  138.     -  Her.-Schf. 
n°  365.  —  Haw. 
Cerella.  Zinck.  —  Treit.  —  Hub.  25.  —  Fab.  —  Dup.  —  Guén.  cat.  — 

Curt.  —  Haw. 
Cereana.  Lin.  —  Wood.  1434. 
Plus  rare  que  la  précédente  ;   les  rochers  et  les  maisons  de  campagne.  —  Les  ruches 
d'abeilles  au  nord  de  l'Albis;  surtout  fréquente  autour  de  Winterthour  (Bremi). 


69 


TABLE  DES  MATIERES. 


Table  des  genres,  des  espèces  et  des  synonymes. 


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Aeiiealis.  Costa  . 

N°     Page. 
2        7 

Farinalis.  Lin.    . 

3 

Aglossa.  Latr. 
Anguslalis.  W.  \. 
AsopiA.  Treit.    . 

—  7 
7         8 

—  7 

Firabrialis.  W.  V. 
Glaucinalis.  Hub. 
Glaucinalis.  Lin. 

4 
6 
5 

Bruimealis.  W.  V. 
Coslalis.  Fab. 

6         8 
4         8 

NiUdalis.  F. 
Pinguinalis.  Lin. 

5 

1 

Cuprealis.  Hub. 
Curlalis.  W.  V. 

2         7 

7         8 

Pinguis.  F. 
Pyralis.  Lin. 

1 

Erigalis.  Fab.    . 

7         8 

(3i^4isaaaaaa;i 


Abielelia.  VV.  V. 
Âblutalis.  Hub.  Verz 
Abruplclla.  Thunb. 
Achatinella.  Hub. 

ACHROEA.   ZeU.    . 

AcROBAsis.  ZeU. 
Âdamanlellus.  Guén. 
Adornalella.  Treil. 
Advenella.  Zinck. 
Advenella-  Dup. 


N°     Page. 
130        59 


165 
100 
156 


11.3 
125 
150 
148 


Advenella.  Stph. 
Aenealis.  W.  V. 
Aerealis.  Hub.   . 
Aelhnalis.  Dup. 
Aelhiopella.  Dup. 
Agrotera.  Schr. 
Ahenella.  W.  V. 
Albariella.  Hub.  .sup. 
Alpestralis.  F.    . 
Alpicolella.  F.  v.  K. 
Alpinalis.  W.  V. 
Alpinalis.  H. -S. 


N° 

Page. 

153 

65 

28 

18 

54 

27 

9 

11 

144 

63 

- 

11 

138 

61 

129 

59 

16 

14 

143 

62 

49 

25 

50 

26 

70 


N°   Page.     ] 

Alpinalis.  Dup.            .... 

.53 

27 

CampcUa.  Hub.   . 

Alpinellus.  Hub 

9.5 

46 

Carbonariella.  F.  v.  R 

Alvearia.  F 

166 

67 

Carnealis.  Tr.    . 

Àlvea.  Haw 

166 

68 

Camélia.  Lin.     . 

Âlveariclla.  Guéii 

166 

68 

Cataclysta.  Hub. 

Ambigualis.  Dup 

76 

36 

Caudellus.  Wood. 

Ambigualis.  Dup 

83 

39 

Centuriella.  W.  V'.     . 

.Imbiguella.  Treit 

71 

34 

Ceraloniae.  Zell. 

Ancipitella.  Lah 

86 

41 

Ceratoniella.  Schmidl. 

Ancylosis.  Zell.         .        .        .        . 

— 

63 

Ccremia.  Lin. 

Andeieggialis.  Led 

17 

13 

Ceiella.  Treit.     . 

Anellus.  W.  V 

167 

68 

Cerussellus.  W.  V.    . 

Auguinalis.  Hub 

20 

15 

Chilo.  Zinck.     . 

Angulatellus.  Dup 

98 

47 

CmoNEA.  Guén. 

Àngiislalis.  Wood 

47 

25 

Clinisctlus.  Treit. 

Anguslellus.  Wood 

90 

t3 

ChiysoTiui-bellus.  Scop 

Aphoma.  Hub.  \eiz. 

— 

68 

Chrysonucliella.  Hub. 

Aguilellus.  Du|i.,  Treit..  Hub. 

11.5 

5i 

Chrysonuchella.  W.  V. 

Arbuslea  (oruin).  Haw. 

119 

55 

Cinctalis.  Treit. 

Arcualis.  Hub 

iG 

25 

Cineralis.  F. 

Argentalis.  Fab.          .         .         .         • 

31 

19 

Cineralis.  Hub.  . 

Argenlana.  W.  \ 

119 

55 

Cinerella.  Dup.    . 

ArgentcUa.  Fab.           .         .         .         . 

119 

5.5 

Cinereola.  Hub. 

Argyrella.  W.  V 

134 

60 

Cingulalis.  Lin. 

Argyreus.  F.        .         .         .         . 

134 

60 

Ciunamomella.  Dup.  . 

Aigiireus.  Dup 

119 

55 

Citralis.  Poda.    . 

ASARTA.    Zell 

— 

62 

Clathralis.  Hub. 

Asphodeliella.  .Mann 

74 

35 

Coccinalis.  Hub. 

AlraUs.  Hub 

11 

12 

Colonella.  Lin.  . 

Atralis.  F 

22 

16 

Combinellus.  Dup. 

Auriciliella.  Hub. 

1.3.5 

60 

Conipaiali,s.  Hub. 

Auriferella.  Hub. 

96 

46 

Compositella.  Treit.  . 
Conchellus.  W.  V.     . 

B. 

Conchellus.  Treit. 
Conchellus.  Dup. 

Barbella.  Hub 

96 

46 

Consociella.  Hub. 

Bigutla.  F 

12 

12 

Consorla.  Haw.  . 

Biuaevella.  Hub. 

161 

66 

Conlubernella.  Hub.     . 

Bislrigella.  Dup. 

138 

61 

Convolulella.  W.  A'.    . 

Boisduvaliella.  (luén. 

163 

67 

Convolutella.  Hub.     . 

Boreatis.  Leieb. 

70 

34 

Corsicalis.  Dup. 

BoTVS.  Latr 

• 

15 

Coulnnellus.  Dup. 

C. 

Crambus.  Fab.    . 

Crataegella.  Hub. 

Caespilalis.  F 

26 

17 

CralaegeUa.  Stph. 

Caespitella.  Hub. 

93 

45 

Cralerella-  Scop. 

N"    Pa 

ge. 

102 

48 

128 

58 

8 

11 

122 

56 

— 

9 

87 

^2 

70 

33 

159 

66 

159 

66 

169 

68 

169 

68 

96 

46 

_ 

XL 

62 

9'f 

'►6 

102 

18 

103 

48 

93 

45 

60 

29 

35 

21 

34 

20 

126 

57 

166 

68 

21 

15 

145 

63 

38 

21 

61 

2! 

24 

lÉ 

168 

et 

104 

ht 

2 

ir 

142 

6: 

109 

5 

110 

5 

111 

5 

155 

6 

87 

i: 

129 

5 

118 

5 

162 

6 

84 
76 
103 


-    71     - 


N°    Page. 


Cribrella.  Hiib. 
Cribriformis.  Esp. 
Cribrum.  W.  V. 
Cribrumella.  Hiib. 
Criplella.  Hiib.    . 
Crislella.  Hub.   . 
Crislella.  Haw.   . 
Crocealis.  Hub. 
Culmella.  W.  V. ,  Fab 
Culmella.  Mus.  Schf. 
Cuhnellus.  Lin. 
Cuneelus.  Treit.  sup. 
Cyanalis.  Lab.    . 
Cynaeda.  Hub.  . 


Dcalbana.  Thunb. 
Decrepitalis.  F.  v.  R 
Deliellus.  Hub.  . 
Delunella.  Guén. 
Decuriella.  Hub. 
Dcntalis.  W.  V. 
Dibaphiella.  Hub. 
Dignella.  Hub.    . 
Diluiella.  Dup.  . 
Dilulclla.  Treit. 
Diversalis.  Hub. 
Dubiella.  Dup.    . 
Dubitalis.  Hub.  . 
Dubitella.  Zell. 
Dunielellus.  Hub. 


Elongella.  Treil. 
Elulalis.  Hub.     . 
Elutea.  Haw. 
EhiteUa.  Hub.    . 

ElNDOTRICHA.    Zell. 

Ericellus.  Wood. 
Erosalis.  Fab.     . 
Erucalis.  Hub.    . 
Ei'DOREA.  Curt. 
Exoletella.  Illig. 
Exoletella.  Hub. 


1.57 

66 

1.57 

66 

157 

66 

Falsellus.  W.  V. 

157 

66 

Fuscclinellus.  Zinck. 

126 

57 

Fascia.  Haw. 

146 

63 

Fascialis.  Schrii. 

132 

59 

FeiTugalis.  Hub. 

37 

21 

Ferrugclla.  Thuab. 

115 

54 

Flainmealis.  W.  V. 

102 

48 

Flavalis.  Dup.    . 

9!) 

47 

Flavalis.  W.  A  . 

113 

53 

Flavella.  Dup.     . 

66 

30 

Flaviciliella.  Man. 

12 

FoiTicalis.  Lin.   . 
Forficellus.  Thunb. 
Formosa.  Wood. 
Frequenlella.  Stain. 

119 

55 

Fulgidellus.  Hub. 

68 

33 

Fuliginella.  Dup. 

116 

54 

Fulminans.  Fab. 

83 

39 

Furcalellus.  Zell. 

1.30 

59 

Fusca.  Haw. 

10 

12 

Fuscalis.  W.   V. 

123 

57 

Fuscalis.  Hub.    . 

136 

61 

Fuscelinellus.  SIepli. 

127 

58 

145 

63 

51 

26 

123 

57 

Galeria.  Zell.    . 

79 

37 

Gemma.  Haw.    . 

85 

41 

Geniciileus.  Haw. 

89 

43 

Gerniarella.  Zinck. 
Gcrmarella.  Dup. 
Gtabralis.  F.      . 
Glabralis.  Hub. 

164 

67 

Glabralis.  Wood. 

57 

29 

GrancUa.  F. 

165 

67 

GriscUa.  F. 

165 

67 

Grossulariella.  Zinck 

- 

11 

GuUalis.  W.  V. 

90 

43 

6 

11 

55 

28 

_ 

33 

Haemalalis.  Hub. 

115 

54 

Helveticalis.  .4ndg. 

118 

5.5 

Helvelicella.  Zell. 

100 

il 

105 

50 

155 

65 

20 

15 

63 

30 

115 

54 

7 

11 

38 

21 

39 

23 

164 

67 

158 

66 

59 

29 

87 

42 

123 

57 

84 

40 

113 

53 

138 

61 

10 

12 

117 

55 

128 

58 

35 

20 

56 

28 

115 

54 

164 

08 

67 

98 

47 

137 

61 

139 

62 

43 

24 

35 

21 

47 

25 

102 

48 

166 

67 

162 

67 

22 

16 

27 

18 

18 

14 

144 

63 

72 


N" 

Page. 

Hercyna.  Treil.          .         .         .         .         — 

12 

liispanella.  Guéii. 

li4 

63 

Holosericealis.  Huh. 

15 

13 

HoMAEosoMA.  Curt.    . 

- 

66 

Horluellus.  Hub. 

93 

45 

Hoslilis.  Wood. 

132 

59 

Humeralis.  Zell. 

70 

34 

Hyalinalis.  Schr. 

40 

23 

Hybridalis.  Hub. 

69 

33 

Hypochalcia.  Hub.    . 

— 

60 

Jaiilhiuella.  Hub. 
Jantliinella.  Dup. 
Immislella.  Hub. 
Impiirella.  Dup. 
Incerlalis.  Hub. 
Ingralella.  F.  v.  K. 
luquinatellus.  W.  V. 
Inquinalellus .  Slph. 
Inscriptetla-  Dup. 
Insolalalis.  Her.-Schf 
InsHlialis.  Wood. 
IiUermedialis.  Dup. 


Laelella.  Guéii.   . 
Laucealis.  W.  V. 
Lanceolella.  Hub. 
Lathoniellus.  Zinck. 
Legatella.  Hub. 
Legalella.  Haw. 
Legatella.  Dup. 
Leraualis.  Lin.    . 
Leucoplioealis.  Hub 
Liguella.  Hub.    . 
Limbalis.  Hub.   . 
Linelella.  F. 
Literalis.  W.  V. 
LUIuirgyrellus.  Wood 
Lolusella.  Guéii. 
Longipedalis.  Wood. 
Lolella.  Wood. 
Lucelius.  Her.-SchC. 


133 

60 

128 

58 

98 

47 

148 

64 

69 

33 

77 

36 

97 

46 

98 

47 

125 

57 

29 

19 

67 

32 

26 

18 

84 
43 
87 
92 

149 

131 

151 

1 

65 

140 
60 

103 
31 

119 

82 

9 

121 
92 


Lucliferellus.  Hub. 
Luridatella.  F.  v.  R. 
Luridella.  Schlg. 
Lutealis.  Dup. 
Lulealis.  Hub.     . 
Luleelus.  Wood. 
Luleelus.  W.  V. 
Lylhargyrellus.  Hub. ,  Treit. 


M. 


Manifestella.  F.  v. 
Manualis.  Hub.  . 
Margaritalis.  W.  V. 
Margarilella.  W.  \ . 
Margaritellus.  Hub. 
Marginella.  Guén. 
Marginellus.  Wood. 
Melanella.  Treil. 
Mclanella.  Dup. 
Melissoblaptes.  Zell 
Melloiiella.  Lin. 
Mercurella.  Lin. 
Mcrcurella.  Dup. 
Mercurii.  F. 
Miniosella.  Wood. 
Moeslalis.  Dup. 
Monspessuhilis.  Dup 
Montana,  ^^'ood. 
MontaneUus.  Wood. 
Monticolalis.  Khiw. 
Muranella.  Slph. 
Murinalis.  F.  v.  R. 
Myelois.  Zell.    . 
Myellus.  Hub.    . 
Myellus.  Zinck.  . 
Mylilellus.  Hub. 


Ntbvlella.  Haw. 
Nemausalis.  Dup. 
Nemorabs.  Scop. 
Nemorellus.  Hub. 
Nephopteryx.  Zell. 
Nieralis.  F. 


-    7S 


Nigralis.  Sthrk. 
Nigrisiriellus.  Slph. 
Noctuella.  W.  V. 
Noi'ellus.  Guén. 
Nubilalis.  Hub.  . 
Numeralis.  Hub. 

NVCTEGRETIS.    Zell. 

Nymphaealis.  Lin. 
Nymphaealis.  W.  V. 


Obductella.  F.  v.  R 
Oblilnlis.  Dup.    . 
Obscura.  Sfph.    . 
Obscuralus.  Haw. 
Oblusella.  Hub.  . 
Oblusellus.  Slph. 
Ocellea-  Wood.  . 
Ochrealis.  Wood. 
OchrcUa.  Hub.    . 
Oclomaculalis.  Tr. 
Octonella.  Zell. 
Oeit/.iella.  Mess. 
Olivalis.  W.  V. 
Onoceha.  Stph. 
Opacalis.  Dup. ,  Hub. 
Origanella.  Schlg. 
Ornatella.  W.  V. 
Ostrinalis.  Hub. 


Palealis.  W.  V. 
Pateela.  Hub.,  Curl. 
Pallida.  Curt.     . 
Pallidalis.  Hub. 
Paludala.  F. 
Palunibella.  W.  V. 
Palumbella.  Hub. 
Pandalis.  Hub.  . 
Parella.  Her.-Schf. 
i'areikf.  Her.-Schf. 
ParcHa.  Zell.      . 
Parielarialis.  Mann 
Pa,scualis.  Lien. 
Pascuella-  Hub.  Beilr 


28 
115 

69 
104 

47 


62 
115 
82 
33 
3 
129 
132 
41 
75 
80 
78 
45 
67 
115 


127 

58 

41 

23 

125 

57 

138 

61 

160 

66 

117 

55 

139 

62 

46 

25 

118 

55 

22 

16 

81 

39 

82 

39 

68 

32 

- 

61 

54 

27 

127 

58 

126 

57 

25 

17 

Pascuellus.  Lin. 
Pascuum.  F. 
Pauperellus.  Dup. 
Pedrioletlus.  Dup. 
Pempelu.  Hub. ,  Zell 
Periluella.  Zinck. 
Perlellus.  Scop. 
Perplexella.  F.  v.  U 
Pelrella.  Her.-Schf. 
Pelriprella.  Haw. 
Phrygialis.  Hub. 
Phyciden.  Zell. 
Phycis.  Her.-Schf. 
Pinelalis.  Zelt.    . 
Pinclella.  Hub.    . 
Pinelella.  Scop. 
Pinetellus.  Lin. 
Polilalis.  Hub.    . 
Pollinalis.  W.  V. 
Polygonalis.  W.  V. 
Porphyralis.  W.  V. 
Porpliyralis.  Hub. 
Potamogalis.  Lin. 
Polamogalis.  Hub. 
Praetextalis.  Hub. 
Pralalis.  Zell.     . 
Pratella.  Hub.    . 
Pralelta.  Brahm. 
Pratellus.  Zinck. 
Pralellus.  Wood. 
Pratellus.  Lin.    . 
Pralorum.  F. 
ProdromcUa.  Dup. 
Prunalis.  W.  V. 
Pudorella-  Hub. 
Pulverahs.  Hub. 
Punctalis.  W.  V. 
Punicaealis.  W.  V. 
Punicaealis.  Hub. 
Punicalis.  F. 
Puipuralis.  Lin. 
Pygmaeus.  Stph. 
Pyratella.  Hub. 
Pyralella.  W.  A'. 
Pyraniidellus.  Treit. 
Pyrenaealis.  Dup. 


N° 

Page. 

88 

42 

88 

42 

109 

51 

105 

50 

- 

56 

123 

57 

119 

55 

72 

34 

161 

66 

115 

54 

14 

13 

- 

56 

- 

61 

53 

27 

111 

51 

110 

51 

107 

50 

48 

25 

12 

12 

51 

26 

24 

16 

23 

16 

4 

10 

5 

10 

48 

25 

53 

27 

89 

43 

115 

54 

90 

43 

89 

43 

117 

54 

90 

43 

141 

62 

65 

30 

147 

63 

36 

21 

9 

11 

23 

16 

25 

17 

23 

16 

25 

17 

96 

46 

85 

41 

84 

40 

113 

53 

13 

12 

74    - 


N"    Page. 


Quadmlella.  8cop. 
Quadrelhis.  W.  V. 


Racliellus.  Hub. 
Ramalis.  Hub 
Ramalis.  F. 
Kepandalis.  W.  V. 
Relicularis.  Lin. 
Rheiiella.  Zinck. 
Rhenella.  Dup.    . 
Rhododeudioiialis. 
Ripperlella.  Bdv. 
Roboiella.  W.  \. 
Rorea.  Haw. 
Rorellus.  Lin.     . 
Rosella.  Scop.    . 
Roslellus.  Lah.  . 
Hubrotibiella.  F.  v 
Rufa.  Slph. 
Rufella.  Dup. 
Rupmifralis.  Hub. 
Rupeslralis.  Hub. 
Rupestralis.  Hub.  Ver/,. 
Rupicolalis.  Hub. 


Dup. 


R. 


Sallalis.  Hub. 
Sambucaiis.  Dup. 
Sambucalis.  W.  V. 
Sanguinalis.  Lin. 
SanguineUa.  Hub. , 
Saxonellus.  Zinck. 
Scabralis.  Evrsni. 
Sciaplnlella.  Lah. 
Selasellus.  Hub. 
Selenalis.  Hub.   . 
Semirubella.  Scop. 
Sericalis.  Hub.    . 
Serpijllelorum.  Zcll. 
Silacealis.  Hub. 
SitveUus.  Hub.    . 


.Stph. 


27 

122 
94 
17 
75 

117 
62 

122 
l'( 

I2'f 
47 
91 


114 

53 

■> 

10 

10 

12 

33 

20 

31 

19 

132 

59 

152 

64 

29 

19 

141 

62 

131 

59 

97 

46 

103 

48 

147 

63 

120 

55 

154 

05 

165 

67 

148 

(il 

28 

18 

16 

13 

13 

12 

14 

13 

43 
24 
24 
18 
56 
46 
14 
35 
54 
30 
56 
13 
57 
25 

a 


Simplunellus.  Dup. 
Simplonialis.  .\ndg 
Sinuella.  F. 
Sociella.  Hub. 
Soeiella.  Lin. 
Sophidis.  F.       . 
Soididalis.  Hub. 
Spadicella.  Hub. 
Speculellus.  Hub.  Ve 
Spissicella.  Hub. 
Spissicornis.  F.  . 
Splindidella.  Manu 
Spuriella.  Hub.  . 
Squalidalis.  F.  v.  R. 
Squalidella.  Evrsm. 
SlachydaJis.  Zinck. 
Stema. 

Ste.nopteryx.  Guén. 
Stenziellus.  Treil. 
Sliclicalis.  Lin.  . 
Slranienlalis.  Hub. 
Slraminclla.  VV.  V. 
Straliotalis.  W.  \. 
Slriga.  Haw. 
Slriyella.  F. 
Suavella.  Ziuck. 
Subornalella.  Dup. 
Sudelicella.  Dup. 
Sulfurana.  Mus.  SchiO' 
Suspectethis.  Zell. 
Sylvestretla.  Ratz. 


Taeniellus.  Khiw. 
Tegostom.v.  Zell. 
Terebrella.  Zinck. 
Terminalis.  Wood. 
Terrealis.  Treil. 
Telrix.  Haw. 

T.BACHOMTIS.    Zell. 
Trapezdla.  Dup. 
Tribtmella.  W.  V. 
TriguUa.  Esp.     . 
Tristellus.  W.  ^  . 
Trislis.  Wood.    . 


N"    Page. 
112        52 


-     75 


TrUtis.  Ha». 
Trisirigella.  S(ph. 
Trislrigella    VVood. 
Tumidana.  W.   \. 
Tuniidellii.  Ziiick. 
ïumidella.   I)up. 


N° 

Page. 

138 

61 

85 

41 

148 

«4 

1 54 

65 

153 

65 

155 

65 

IJliginala.  K.       . 
L'tiginnseltuf.  Zcll. 

1 

88 

12 

Verticalis 

Umbrali.i.  Hub. 

68 

32 

IJmbralella.  Treil. 

167 

68 

Trliciilis.  Lin. 

32 

20 

ZOPIIODIA 

Valesiella.  Dup. 
V'audaliella.  Her 
VaricgalU.  F. 
V'erbascalis.  W.  V 
Verbascalis.  Wood. 
Verbascalis.  Hub. 
Verellus.  Zinck. 
Verrucella.  Hub. 


Hub. 


.S«;hf. 


81 

39 

83 

39 

58 

29 

'(6 

'*5 

37 

21 

VI 

33 

101 

48 

1.53 

65 

ii 

24 

Préface,  page  3,  ligue  12,  lisez:  tranchés 
n       3 ,       a      14,       '>       le  faciès 

»  »       3  ,       »     dernière  ,  lisez  :   Ennychia 

Texte ,        1       9 ,       d        5 ,  lisez  :  déclives 

«  'I     41  ,       ,,      20 ,        „       externe 


au  lieu  do  branchés. 
n       II       ')    les  faciès. 

n        11  u    Eunycliia. 
I)       »      Il    déclines. 
Il        11       11    postérieur. 


aéi^5£ïa  Q^^as^^iB^ 


£É9iittfiftia 


VI.  Partie.  Torlricides. 


H.  C  5iir  la  "^arpe,  D^. 


♦<K>0-OC  O-O-CX» 


PRÉFACE. 


Il  n'est,  chez  les  Lépidoptères,  pas  de  groupe  plus  homogène  que  celui  des 
Tondeuses.  L'idée  typique  s'y  reproduit  avec  une  variété  inépuisable.  Les  formes 
ne  diffèrent  les  unes  des  autres  que  par  des  nuances  délicates.  Des  transitions  in- 
sensibles et  entrecroisées  lient  les  espèces  entre  elles  et  forment  du  groupe  entier 
un  tout  lié  et  compacte.  Quoi  d'étonnant  qu'avec  cet  ensemble  d'espèces  à  la  fois 
si  voisines  et  si  multipliées,  les  entomologistes  systématiques  aient  été  fort  embar- 
rassés d'établir  des  divisions  naturelles. 

A  ne  voir  que  le  groupe  en  général,  l'isolant  par  la  pensée  de  ceux  qui  l'en- 
tourent, on  est  tenté  de  n'en  faire  qu'un  seul  et  unique  genre  linnéen,  comme  l'a 
fait  Herrich-Schaffer.  Les  subdivisions  dès  lors  s'expriment  en  sous-genres,  et  le 
classement  donne  une  série  que  l'on  peut  commencer  et  finir  où  l'on  veut.  En  res- 
tant dans  ce  point  de  vue,  l'habile  entomologiste  de  Regensbourg  a  classé  (Révision 
de  Hubner)  dans  le  seul  genre  Tortrix.  près  de  480  espèces  européennes,  qu'il 
répartit  dans  33  sous-genres. 

Guénée.  dans  son  Index  methodicus  des  lépidoptères  d'Europe,  dominé  par 
le  point  de  vue  opposé  et  s'attachant  à  tous  les  caractères  qu'il  pouvait  saisir,  fut 
conduit  h  exagérer  les  moindres  différences  de  formes  et  construisit  une  répartition 
beaucoup  plus  compliquée.  Le  genre  linnéen  forma  pour  lui  une  grande  division  des 
lépidoptères  nocturnes  (sic)  qui  lui  fournit  10  tribus.  Chacune  d'elles  se  sub- 
divisa à  son  tour  en  genres  dont  le  nombre  total  s'élève  à  69.  Entre  ces  deux 
extrêmes  on  trouverait  dans  les  auteurs,  ou  l'on  construirait  soi-même,  des  systèmes 
intermédiaires  dont  l'utilité  serait  fort  problématique.  Ici  encore  il  faut  reconnaître 
que  Treitschke  a  le  premier  posé  les  bases  des  groupes  naturels  des  Tordeuses  et 
qu'on  ne  saurait  les  méconnaître  sans  créer  le  désordre.  Je  ne  prétends  point  que 
l'on  ne  puisse  faire  mieux  que  lui  ;  je  dis  seulement  que  pour  faire  une  bonne  dis- 


-     4    — 

tributioii,  il  faut  se  résigner  à  compléter  ou  à  améliorer  celle  qiril  a  introduite.  Ce 
rôle,  malheureusement,  ne  satisfait  pas  tout  le  monde. 

Faut-il  maintenant  faire  des  Tordeuses  un  genre,  une  tribu  ou  un  ordre  des 
Lépidoptères?  —  Ni  l'un,  ni  l'autre.  Ce  n'est  pas  à  l'occasion  d'une  faune  locale  et 
de  la  faune  d'un  petit  pays,  que  semblable  question  doit  être  résolue.  Pour  ne  pas 
la  préjuger,  j'en  ferai  simplement  une  famille;  jamais,  il  me  semble,  la  désignation 
ne  fut  mieux  appropriée  à  l'objet;  tant  les  Tordeuses  forment  un  groupe  uni,  lié, 
compacte  et  distinct  de  tous  les  autres.  Cette  famille  se  divisera  naturellement  en 
genres  (non  en  tribus)  et  j'adopte  de  préférence,  pour  les  motifs  que  j'ai  énoncés, 
ceux  de  Treitschke,  tels  que  les  a  modifiés  Herrich-Scliaffer  dans  sa  Révision  de 
Hubner.     11  est  douteux  que  l'on  puisse  faire  mieux. 

La  famille  des  ïoutkicides  (Tortricina),  ou  le  genre  Tortrix  de  Linné,  fut 
confondu  par  Fabricius  avec  les  Pyrales.  Treitschke  y  réunissait  quelques  genres 
qui  en  ont  été  successivement  éloignés.  Le  genre  Ilalias,  laissé  par  Duponchel 
et  Guénée  parmi  les  Tordeuses,  a  été  réuni  aux  Nycteolides  (Noctuelles)  par  Herrich- 
SchîilTer.  Ses  chenilles,  sans  doute,  ont  les  mêmes  mœurs;  mais  toutes  les  larves 
qui  pelotonnent  les  feuilles  sont  loin  d'appartenir  aux  Tordeuses ,  et  un  grand  nombre 
de  celles  qui  en  font  partie  n'en  pelotonnent  point. 

Treitschke  avait  encore,  avec  Hubner,  rapproché  des  Tordeuses  une  petite  tribu 
assez  anormale,  que  l'on  est  généralement  convenu  de  placer  à  côté  des  Bombyx  et 
des  Hépiales  ;  je  veux  parler  des  Cocliopodes  de  Boisduval,  Ilelerogenea^  de 
Koch  et  de  Treitschke,  Liniacodes  de  Duponchel.  Quelle  que  soit  la  place  qu'on 
lui  assigne,  toujours  est-il  qu'elle  ne  saurait  figurer  parmi  les  Tortricides. 

Vient  ensuite  Sarrothripa  Ravayana  des  auteurs  anglais,  dont  Treitschke 
fit  une  Penthina.  sans  y  attacher  grande  importance.  Guénée  et  Duponchel  la 
laissent  parmi  les  Tordeuses,  tandis  que  Herrich-Scliàffer  la  réunit  aux  Nycteo- 
lides. Ce  dernier  rapprochement  se  fonde  essentiellement  sur  la  nervation  des 
ailes  ;  car  sous  le  rapport  des  palpes  et  des  organes  de  la  locomotion  on  ne  saurait 
l'éloigner  des  Tordeuses  ,  tandis  que  le  dessin  des  ailes  et  les  mœurs  de  la  larve 
rappellent  bon  nombre  des  Phycies. 

Duponchel,  dans  son  dernier  ouvrage  (Catalogue  méthodique),  réunit  aux  Tor- 
deuses quelques  genres  qu'il  en  faut  encore  éloigner. 

Le  genre  Xylopoda  de  Latreille,  petit  groupe  que  Linné  réunissait  aussi  aux 
Tordeuses,  Treitschke  aux  P;(rales,    dont  Guénée  forma  sa  tribu  des  Anomala,   a 


—    a    — 

été  rélégué  par  Horrich-Schaffer  chez  les  Tineides.  Cette  place  est  sans  doute  la 
meilleure  pour  lui;  la  structure  de  ses  antennes  l'y  rattache  de  préférence. 

L'adjonction  aux  Tortricides  du  genre  Nola  Steph.  (Rœselia  H. S.)  ne  fut  pas 
une  idée  heureuse  de  Duponchel.  Il  est  évident  que  la  place  que  Herrich-Schalfer 
lui  a  assignée  parmi  les  Lithosies,  à  côté  de  Setina  et  de  Nudaria,  est  bien  mieux 
choisie. 

Il  est  encore  trois  genres,  renfermant  chacun  une  seule  espèce  dont  la  place  a 
été  plus  d'une  fois  contestée.  Cheimatopliila  hyemana,  Steph.  (Diurnea,  llaw.) 
avait  déjà  été  rattaché  aux  Tordeuses  par  llubner.  D'autres  le  reléguèrent  parmi 
les  Tineides.  Le  dessin  et  la  forme  des  palpes  sont  ceux  des  Tordeuses,  la  ner- 
vation est  dill'érente. 

11  est  plus  difficile  d'assigner  une  place  àCnephasia  punctulana  W.  Y,  et  à 
Gheimonophila  gelatana  (Exapate,  Huh.}.  Si  l'on  s'attache  à  la  nervation,  elle 
parle  en  faveur  d'un  rapprochement  avec  les  Tordeuses  ;  si  l'on  donne  plus  d'im- 
portance aux  autres  caractères,  ces  espèces  resteront  parmi  les  Tineides.  Je  pré- 
fère adopter  ici  la  distribution  de  Herrich-SchàiFer,  quoique  gelatana  se  trouve  déjà 
enregistrée,  dans  la  faune  suisse,  parmi  les  Tineides.  par  M.  le  prof.  Freyi). 

Les  Tortricides  sont  essentiellement  une  famille  européenne.  Les  autres  con- 
tinents, autant  qu'on  peut  le  savoir,  en  fournissent  un  fort  petit  nombre.  La  majeure 
partie  des  espèces  habile  les  climats  tempérés.  L'Europe  méridionale  en  compte  moins 
que  ses  régions  septentrionales.  Il  n'y  a  dès  lors  rien  d'étonnant  que  la  Suisse  soit 
plus  favorisée  sous  ce  rapport  qu'aucun  autre  pays  de  l'Europe.  Herricii-SchàlFer 
compte  plus  de  480  espèces  européennes;  en  supposant  qu'il  faille  en  ajouter  une 
vingtaine  de  nouvelles ,  nous  aurions  un  total  de  500  espèces.  Le  catalogue  des 
espèces  suisses  que  j'ai  publié  (Bulletin  de  la  Société  vaud.  des  sciences  naturelles, 
t.  V,  N°  39)  en  énumère  307  ,  j'en  compte  actuellement  315,  ce  qui  donne  pour  notre 
patrie  3  espèces  sur  5  européennes  ,  proportion  bien  plus  forte  que  celle  fournie  par 
la  famille  des  Phalénides. 

La  distribution  géographique  par  régions  nous  offrira,  dans  les  limites  du  sol 
suisse,  les  mêmes  résultats  que  l'Europe.  Nos  315  espèces  en  comprennent  228 
assez  généralement  répandues  sur  toute  la  partie  tempérée  de  notre  continent,  45 
propres  aux  régions  froides  ou  montagneuses  et  42  exclusivement  alpines.  Ces  der- 


')  Die  Tineen  und  Pterophoren  der  Sclnvniz  v.  P.  H.  Frey.  Zurich,   1850. 


nières  pourraient  encore  se  subdiviser  en  espèces  méridionales  et  septentrionales, 
suivant  qu'elles  se  trouvent  dans  les  rég-ions  correspondantes  des  Alpes. 

Quant  à  la  fréquence,  on  observe  que  les  espèces  peu  répandues  sont  plus  nom- 
breuses que  les  communes  ;  celles-ci  comptent  environ  une  centaine  d'espèces  ,  tandis 
que  200  environ  restent  toujours  restreintes  à  certaines  localités.  Une  douzaine  en- 
viron sont  excessivement  fréquentes  et  peuvent  être  envisagées  à  cause  de  la  mul- 
tiplication de  leurs  larves,  comme  des  insectes  nuisibles.  Les  espèces  très  rares  sont 
beaucoup  plus  nombreuses.  La  faune  du  continent  européen  se  trouve  enrichie  par 
le  travail  actuel  de  16  espèces  nouvelles. 

Les  Tordeuses  ont  toutes  un  vol  court  et  peu  élevé  et  sont  peu  exposées  à  être 
transportées  au  loin  par  les  vents,  loin  des  régions  qu'elles  préfèrent.  Il  résulte  de 
là  que,  chez  ces  insectes,  il  est  assez  facile  de  constater  l'inlluence  des  climats  sur 
la  distribution  géographique.  Il  existe  sans  doute  quelques  espèces  qui  vivent  aussi 
bien  dans  nos  plaines  que  sur  les  sommités  élevées  ;  mais  elles  sont  en  fort  petit 
nombre  et  constituent  plutôt  une  exception.  Dans  la  règle  il  existe  ici ,  comme  en 
général  dans  la  faune  et  la  flore  suisse,  une  ligne  de  démarcation  tranchée  entre  les 
Alpes  proprement  dites  et  les  plaines  ou  les  vallées.  Cette  démarcation  n'existe  point 
au  même  degré  entre  la  plaine  et  les  sous-alpes  (montagnes).  Ici  les  espèces  de 
l'une  des  régions  se  retrouvent  presque  toujours  dans  l'autre  ;  l'acclimation  de  l'une 
à  l'autre  n'est  pas  difficile.  Les  Alpes  —  et  sous  ce  nom  il  ne  faut  entendre  que  la 
région  inhabitée  durant  l'hiver,  celle  des  pâturages  d'été  —  les  Alpes,  dis-je,  ont 
leurs  espèces  particulières  qui  ne  les  quittent  pas. 

Cette  conlination  de  certaines  espèces  dans  les  régions  élevées  est  bien  moins 
une  conséquence  de  l'existence,  à  ces  hauteurs,  de  plantes  qui  ne  vivraient  pas 
ailleurs  et  serviraient  de  pâture  aux  chenilles  —  opinion  généralement  accréditée  — 
qu'un  résultat  des  mœurs  même  de  l'animal.  Il  a  été  créé  pour  les  Alpes,  ce  ne 
sont  pas  elles  qui  l'on  fait  ce  qu'il  est.  Soustrayez-le,  peu  à  peu,  si  vous  le  voulez, 
à  l'air  pur  et  frais  des  hautes  alpes,  à  leurs  nuages  et  à  leurs  rosées,  à  l'ardent 
soleil  du  midi,  à  la  température  uniforme  et  fraîche  du  long  hiver  sous  la  neige,  et 
vous  anéantissez  ses  conditions  d'existence,  vous  le  tuez  sans  le  modifier.  Ces  con- 
sidérations ont  quelque  importance  dans  la  détermination  des  espèces  douteuses. 
Lorsque  les  caractères  distinclifs  de  deux  espèces  sont  peu  tranchés,  il  est  fort 
probable  qu'elles  sont  distinctes,  lorsque  l'une  habite  les  sommets  des  Alpes  et  l'autre 
leur  pied. 


-    7    - 

Plusieurs  Tordeuses  intéressent  l'industrie  agricole  et  forestière  par  les  dégâts 
qu'elles  commettent.  Les  larves,  malgré  leur  petitesse,  peuvent  causer,  par  leur 
extrême  multiplication,  de  véritables  ravages.  La  chenille  de  Ponionana  fait  tomber 
annuellement  une  quantité  considérable  de  fruits  (pommes,  poires,  noix,  noisettes), 
dont  la  majeure  partie  est  perdue  pour  la  consommation.  Celle  de  Pinicolana  ra- 
vagea, en  1856,  les  forêts  de  mélèze  des  Alpes  du  midi  de  la  France,  et  en  1857 
celles  du  Valais.  Les  larves  de  Wahlbomiana,  de  Naevana,  de  Comitana,  sans 
être  aussi  funestes,  détruisent  un  grand  nombre  de  bourgeons  d'espèces  forestières 
ou  fruitières.  Mais  la  plus  nuisible  de  toutes  est  sans  contredit  Roserana,  dont  la 
chenille  détruit,  certaines  années,  le  quart,  le  tiers  et  jusqu'à  la  moitié  de  la  récolte 
de  quelques  vignobles.  Celui  qui  découvrirait  un  moyen  sûr  et  expéditifde  détruire 
sa  larve  mériterait  une  récompense  nationale.  Je  ne  parle  pas  des  dégâts  causés  à 
la  vigne  par  Pilleriana,  en  France,  et  qui  a  été  l'occasion  d'une  volumineuse 
publication'),  parce  que,  chez  nous,  cet  insecte  est  inoffensif. 

Il  est  à  regretter  que  cette  portion  de  la  faune  suisse  ne  soit  pas  accompagnée 
de  planches,  comme  l'ont  été  les  précédentes.  L'essai  que  j'en  ai  fait  ne  m'a  pas 
encouragé  à  continuer.  Si  j'ai  mal  réussi  à  reproduire  des  phalènes  et  des  pyrales, 
qu'aurais-je  obtenu  pour  les  tordeuses?  Un  mauvais  dessin  est  doublement  fâcheux; 
son  auteur  se  contente  des  figures  qu'il  donne  et  néglige  les  descriptions  caractéris- 
tiques :  l'observateur  qui  le  consulte  ne  s'attache  qu'au  dessin  et  se  passe  des  des- 
criptions, pour  éviter  la  peine  de  les  suivre.  J'ajouterai  qu'il  serait  fort  à  désirer 
pour  le  bien  de  la  science  que  les  lépidoptères  fussent  tous  figurés  dans  un  recueU 
unique,  tel  que  celui  de  Hubner,  afin  que  désormais  on  fut  obligé  de  s'en  rapporter 
à  lui  seul  pour  la  fixation  des  espèces. 

Les  individus  originaux  qui  ont  servi  de  base  à  mon  travail  resteront  déposés 
au  musée  cantonal  de  Lausanne. 

J'ai  fait  intervenir  dans  ce  travail,  autant  qu'il  était  en  mon  pouvoir,  la  syno- 
nymie des  auteurs  français  modernes,  parce  que  plusieurs  espèces  propres  à  la  France 
se  retrouvent  en  Suisse,  sans  pénétrer  en  Allemagne.  A  plus  forte  raison  devais- 
je  faire  mention,  partout  où  cela  pouvait  être  utile,  du  Catalogue  des  Lépidoptères  du 
Doubs,  que  nous  devons  aux  soins  et  à  l'infatigable  activité  de  M.  Th.  Bruand,  de 
Besançon. 

')   Audoin,  V.     Histoire  des  insectes  nuisibles  a  la  vigne,  et  particulièrement  de  la  Pyraie,  etc. 
Paris,   1842.     i". 


-    8    - 

Je  répéterai  ici,  sans  craindre  d'être  fastidieux,  les  remercîments  que  je  dois  à 
MM.  Rotiienbacli,  instituteur  à  Schiipfen,  Frey,  professeur  et  G.  Zeller,  l'un  et  l'autre 
à  Zurich,  puisque  sans  leur  assistance  désintéressée  et  bienveillante  mon  travail  fut 
resté  très  incomplet.  MM.  G.  Leresche,  instituteur  à  Ste-Croix,  J.  Oit,  collecteur 
à  Meyringen,  et  Wullschlegel,  instituteur  à  Oftrino^en,  m'ont  aussi  fourni  plusieurs 
renseignements  importants. 

Lausanne,  ce  l'"'  novembre  1857. 

J.  DE  l\  HARPE.  D.  M. 


Tortricides  CTortricidîe). 

Insecte  parfait. —  Ailes  supérieures  trapézoïdes,  plus  ou  moins  écourtées ,  à  côte 
Corte  et  convexe;  cachant  les  inférieures  dans  le  repos.  Inférieures  peu  développées, 
sans  dessin,  reployées  en  éventail  dans  le  repos.  —  Tête  moyenne,  poilue;  trompe  ru- 
dimentaire  ou  nulle.  —  Antennes  du  mâle,  capillaires;  rarement  ciliées,  plus  larement 
pectinées.  —  Palpes  ordinaires  simples,  courts,  recourbés  en  bas;  dernier  article  fusi- 
forme  très-court  ;  avant-dernier  ordinairement  pyramidal ,  poilu  ;  palpes  accessoires  invi- 
sibles. —  Corps  court;  thorax  carré.  —  Pattes  courtes,  fortes,  armées  d'éperons.  — 
Insectes  de  petite  taille. 

Larve.  —  Chenilles  verdàtres,  fusiformes,  obtuses  aux  deux  extrémités,  glabres  ou 
recouvertes  de  quelques  poils  implantés  sur  des  verrues.  16  pattes  égales.  Un  écusson 
lisse  sur  l'anus.  Tête  platte.  —  Vivant  dans  l'intérieur  des  végétaux  ou  sur  leurs  feuilles 
roulées.  Chrysalide  ordinairement  armée  à  l'anus  d'une  couronne  d'épines  et  sur  les  an- 
neaux d'aspérités. 

I.    Gen.  Te  ras,  Treit. 
Leptogramma,  Teras  et  Dictyopteryx,  Stph.  Guén.  —  Glyphiptera,  Steph. 
1.    Cristana,  W.  V. 

Hub.  176.  —  Treit.  —  Dup.  244.  —  Frohl.   -  Hub.  revis. 
N"  1,    —   Hub.   sup.   f.   237,  25.    —    Heyd.    C,  585.  -- 
Guén.  Ind.    —    W  1047—1062,   Wood.    CHer.-Schfr.)  — 
Briiand  Cat.  N°^  943,   944,  945. 
Sericana,  Hub.  83.  —  Dup.  244. 
Lefeburiana,  Dup.  244.  —  Hub.  sup.  f.  26. 
Ruficostana,  'Wood.— Hub.  sup.  f.  27. 
Combustana,  Dup.  244. 
Autumnana,  Hub.  247.  (err.  274.) 
Desfontainana,  Fab.  —   Steph. 


-     10    — 

Assez  rare  en  Suisse.  M.  Rothcnbach  l'a  prise  à  Schiipfen  et  à  Langnau ,  M.  Coulcru 
dans  les  environs  de  la  Neuveville,  et  M.  C.  Zellcr  près  de  Zurich,  sur  le  Balgrist.  Je 
l'ai  prise  une  fois  près  de  Lausanne,  dans  un  bosquet.  Une  variété  très-rare  a  été  élevée 
par  M.  le  prof.  Frey ,  à  Zurich.  —  Environs  de  Bremgarten  (Boll.).  Apparaît  en  octobre 
et  quelquefois  au  printemps. 

2.    Abildgaardana,  Fab. 

Frohl.  —  Treit.  —  Dup.  244.  —  Hub.  revis.  N"  3.  —  Heyden,  C. 
635.  —  Guén.  Ind.  —  Bruand.  C.  941. 
Cristana,  Hub.  55  (non  176). 
Du  plana,  Fab. 
Osbeckiana,  Thunib. 

Variegana,  Fab.  —  W.  V.?  -   Curt.  —  Wood.  1089  —  Frohl. 
Blandiana,  Hub.  verz. —  Mus.  Schif.  sup. 
Asperana,  Lin.    (non  secund.  Doubld.) 
Borana,  Steph. 
Var.  Nyctemerana,  Hub.  240. 

Hub.  revis.  n°  5.  —  Heyd.  Cat.  —  Guén.  Ind. 
Asperana  Fab.  —  Dup.  244.  (non  W.  V.).  —  Wood.  1088.  —  Curt.  — 
Briand.  C.  942. 
Var.?  Permutatana,  Dup.  —  Guén. Ind. —  H.  S.  f.  28. 
La  forme  Abildgaardana  est  fréquente  dans  les  environs  de  Lausanne,   en  août  et 
en  septembre,  ainsi  cpie  près  de  Schiipfen  (Rothb.)  ;  elle  l'est  moins  près  de  Zurich  (ZelL, 
Frey).     Nyctemerana  a  été  prise  près  de  Bàle  (Inihoof),  de  Zurich  (ZelL),  de  Schiipfen 
(Rothb.).  Je  l'ai  prise  deux  fois,  à  la  fin  d'août,  près  de  Lausanne.  Assez  fréquente  près 
de  Zurich  (Frey). 

Un  très-bel  individu  de  la  première  forme ,  dans  la  collection  de  M.  Frey ,  venant  de 
Samaden,  a  été  élevé  de  chenille  par  M.  Pfaffenzeller  sur  le  Mespilus  amelanchier. 
Je  possède  une  variété  mâle  dans  laquelle  la  moitié  interne  de  l'aile  n'offre  qu'une  tache 
noire  au  milieu  d'un  large  champ  blanc  pur  ;  là  moitié  externe  est  d'un  fauve  vif  sans 
écailles  foncées.     Cette  variété  forme  un  passage  à  Nyctemerana. 

Permutatana  (et  non  Permutana)  H.  S.  f  28,  n'a  pas  été  jusqu'ici  trouvée  en  Suisse  ; 
je  possède  cependant  un  individu  qui  correspond  parfaitement  à  la  figure  citée;  mais  il 
ne  répond  pas  aussi  complètement  à  la  description  de  Hub.  revis.    Il  est,  du  reste,  fort 


-   11  — 

probable  que  Permutatana  n'est  qu'une  variété  d'Abildgaardana  :  dans  une  espèce 
si  variable ,  il  ne  faut  pas  s'attacher  à  des  caractères  trop  minutieux  de  dessin  et  de 
forme  de  l'aile. 

3.  Tris  ta  na,  Hub.  50. 

Hub.  revis.  wG.  —  Heyden.  C.  n"  614  (excl.  synonyni.).    — 
Curt. 
Logiana,  Treit.  ?   -   Fisch.  v.  R.? 
J'ai  reçu  de  M.  Rothenbach  un  individu    appartenant  à  cette  espèce ,    pris    dans   les 
environs  de  Schiipfen. 

Heydenreich  confond  Tristana  avec  Logiana,  Hub.  64,  et  Guénée  l'envisage  comme 
une  variété  de  Proteana,  Fisch.  v.  R.  Elle  ressemble  aussi  beaucoup  à  certaines  variétés 
de  S  ca  bran  a.  Logiana,  Hub.  64,  est  plus  petite,  a  les  ailes  postérieures  plus  foncées 
et  la  base  des  supérieures  tachées  de  brun.  Guénée  et  M.  Rruand  confondent  Ferru- 
gana,  Erutana,  H.  S.,  et  Tristana  avec  Proteana.  Scabrana  a  les  épaules  plus 
saillantes  et  plus  arrondies  et  la  fi-ange  des  supérieures  grisâtre  et  non  rouge-brun. 
Tristana  paraît  fort  rare  partout. 

4.  Erutana,  Hub.  sup.  f.  9,  19. 

Hub.  revis,  n"  8.  —  Heydenr.  C.  612. 
Logiana,  Fisch.  v.  R.  —  Lin.?  —  Hub.  217? 
Prise  une  fois  dans  les  environs  de  Lausanne.  M.  Zeller  la  cite  dans  les  environs  de 
Zurich,  et  M.  le  prof.  Frey  m'écrit  qu'elle  n'est  pas  commune  en  septembre  et  en  octobre, 
près  de  cette  ville.  Il  a  trouvé  la  chenille  sur  le  Viburnum  lantana  et  l'a  aussi 
élevée  sur  l'opulus.  Je  l'ai  reçue  de  M.  Th.  Bruand  sous  les  noms  de  Tristana  et  de 
Caledoniana  provenant  d'Angleterre. 

5-    Favillaceana,  Hub.  62. 

Frohl.  —  Treit.  —  Dup.  243.  —  Hub.  revis,  n-  9.    —  Heyd. 
C.  609.  610.  —  Guén.  Ind.  —  Curt.  -   Bruand.  Cat.  938.  — 
Var.  Lividana,  Treit.  —  Hub.  sup.  f.  270  (var.). 
Logiana,  Mus.  Schif.  —  W.  V.  ? 
Sparsana,  W.V. 
Sponsana,  Fab. 
Labeculana?  Fr.  n.  b.  18,  3.—  VVood.  1074,  1075.   1076. 


-     12     - 

M.  Rothenbach  a  pris  plusieurs  fois  cette  espèce  dans  les  environs  de  Schupfen.  Je  lai 
recueillie  dans  le  Jorat,  au-dessus  de  Lausanne,  sur  le  bord  des  bois  de  sapin ,  en  septem- 
bre ,  où  elle  n'est  pas  rare.  MM.  Zeller  et  Frey  la  prennent  aussi  dans  les  environs  de  Zurich, 
où  elle  est  rare. 

Les  figures  de  Duponchel  sont  mauvaises  ;  celle  de  la  femelle  se  rapporte  à  la  variété 
figurée  dans  Hub.  sup.  f.  270  (lividana,  Treit.)  ;  celle  du  raàle  est  méconnaissable. 

6.  Schalleriana,     Lin.  faun.  suec. 

Fab.  -  Hub.  288 ,  289.  —  Treit.  -   Dup.  243.  -  Hub.  revis, 
n"  10. —  Curt.  —  Heyden.  C.  n°6ll.  —  Guéen.  Ind. 
Favillaceana,   Zell.  Isis.  —  Wood,  1085,  1087. 
Labeculana,   Frey,  n.  b.,  18? 
Violaceana?  Bruand,   C.  955. 
Les  bois  au-dessus  de  Lausanne  en  août  et  en  septembre  ;  assez  commune.  —  Environs 
de  Schiipfen  (Rothb.) ,  —  de  Zurich,  où  elle  est  peu  commune  (Frey). 

La  figure  de  Duponchel  est  mauvaise  ;  celles  de  Hubner  ne  valent  guère  mieux. 

7.  Cornparana,  Hub.  284. 

Treit.  —  Dup.  243.  —  Hub.  revis,  n"  13.  -  Heyden.  C.  626.- 
Guén.  Ind. 
Rufana,  Wood.  1086.  —  Curt. 
Logiana?   Bruand,   Cat.  956. 
Plus  rare  que  Schalleriana.  Environs  de  Lausanne;  en  juillet  et  août,  dans  les  taillis 
Environs  de  Schiipfen  (Rothb.) ,  de  Zurich  (Frey). 

La  femelle,  ainsi  que  dans  Schalleriana,  est  ordinairement  un  peu  plus  grosse  que 
le  mâle.  —  Quoique  voisines ,  ces  deux  espèces  restent  constamment  différentes. 

8.  Rufana,    W.  V. 

Hub.  178.  —  Hub.  revis.  n°  14.  —  Hub.  sup.  f  20.  --  Guén. 
Ind.  —  Heyd.  C.  622. 
L  u  c  i  d  a  n  a .   Treit.  —  Heyd.  Cat.  606. 
Var.  Densana,  Frey.  n.  b.  18,4.  —  Heyden.  Cat.  607. 
Crassana,   Dup.  sup.  61. 
Rubiginana,   Khlw. 
Similana,    Wood.  1080. 
Trigonana,    Wood.  1084. 
Cette  espèce  rare  a  été  recueillie  dans  les  environs  d'Engelberg  (Olten)  par  M.  Wull- 
schlegel. 


-    13    — 

9.  Ferrugana,  W.  V. 

Treit.   (partim).   —  Dup.  243.   —    Fisch.  v.  R.  t.  23—25.   — 
Hub.  revis.  n°  15.  —  Heyd.  Cat.  616. 
Var.  Hub.  sup.  f.  407. 

).     Tripunctana.   Dup,  243.  —  Hub.  129. 
Brachiana,   Ficy.   n.  b.  18,  2. 
Gilvana,   Frohl. 
Approximana,    Fab.  .sup. 
Conspersana,  Frohl.? 
Wood.  1093     1095. 
Ça  et  là  dans  les  environs  de  Lausanne,  au  premier  printemps  et  à  la  fin  de  l'été,   dans 
les  taillis.    J'ai  pris  la  variété  claire  (Tripunctana)  en  mars  au  bois  de  Sauvabelin  et  la  variété 
rouge,  en  août,  à  Paudex.  Je  ne  saurais  admettre  une  hibernation  chez  cette  espèce  pas  plus 
que    chez    Treveriana.    —   Environs    de    Zurich  (Zell. ,   Frey)  ;   de  Schiipfen  (Rothb.).  — 
M.  Heuser  m'a  adressé  un  individu  appartenant  à  la  forme  Tripunctana,   pris  dans  les  en- 
virons de  Burgdorf. 

Ferrugana  est  souvent  confondue  avec  L  y  thargyr  an  a  et  avec  Asperana,  lors- 
qu'elle revêt  une  couleur  de  rouille.  La  coupe  de  l'aile  a  beaucoup  de  rapport.  La  conca- 
vité du  bord  externe,  dans  Ferrugana,  porte,  sur  la  frange,  une  teinte  claire  semblable  à 
celle  de  Conta  mina  na  et  qui  ne  se  voit  pas  dans  les  deux  autres  espèces. 

L'absence  de  dessin  n'est  pas  toujours  complète  dans  Ly  thargyrana  ;  quelques  indi- 
vidus portent  sur  la  côte  une  tache  triangulaire  peu  apparente.   La  découpure  arrondie  du 
bord  externe  d'Asperana  la  distingue  à  première  vue  des  deux  autres  ;   la  ligne  de  démar- 
cation de  la  frange  est  encore  très-caractéristique  chez  cette  dernière. 
Les  synonymes  français  sont  trop  confus  sur  ce  point  pour  les  citei'. 

10.  Adspersana,  Hub.  259. 

Frohl.  —  Fisch.  V.  Rosi.  —   Dup.   sup.  61.5.—   Hub.  revis, 
n"  17.—  Hub.  sup.  f.  406.  —  Heyd.  C.  620.—  Guén.  Ind.- 
Bruand,  Cat.  959. 
Ferrugana,  var.  Treit.  —  Dup. 
Rufana,  Frohl.  (exclus,  synon.) 
Sub tripunctulana.  Steph.  ^ — Wood. 
J'ai  pris  cette  espèce  à  la  fin  de  juillet  et  au  commencement  d'août,  au-dessus  de  Lau- 
sanne, dans  une  clairière,  parmi  les  herbes  touffues.   La  femelle  est. difficile  à  saisir,   parce 
qu'elle  vole  peu  et  se  jette  à  terre  dès  qu'on  lapproche. 


-     14    - 

M.  le  prof.  Frey  a  élevé  la  chenille  en  juin  sur  les  Potentilles,  le  papillon  naquit  en 
juillet.   Pas  rare  dans  les  clairières  des  bois ,  dans  le  canton  de  Zurich. 

11.  Lithargyrana,  Podev. 

Hub.  revis.  n">  19.  —  supl.  f.  23.  ^    Heyd.  C.  n°  624.  —  .Mus. 
Schif. 
Rufana,    Hub.  127. 
Proteana,    Guén.  (partira). 
J'ai  recueilli  un  individu  appartenant  à  cette  espèce,   à  Paudex  près   Lausanne.   — 
M.  Rothenbach  m'en  a  adressé  un  pris  près  de  Schùpfen.  Rare  partout. 

12.  Quercinana,  Man. 

Hub.  sup.  f.  21,  22.  —  Hub.  revis,  n-  20.  —  Heyd.  C.  n°  623. 
J'ai  pris  un  individu  de  cette  espèce  sur  les  petits  chênes  qui  bordent  la  route  des  Or- 
monts  à  Aigle,   au  mois  de  juillet,  dans  un  endroit  très  exposé  au  soleil  et  chaud.   Il  répond 
parfaitement  à  la  figure  de  H.  S.  et  à  sa  description. —  Je  ne  l'ai  pas  retrouvé  depuis  dans  la 
même  localité. 

13.  Boscana,  Fab. 

Dup.  242.  —  Guén.  Ind.—  Heyd.  C.  650.  —  Hub.  revis,  n»  22, 
Bruand ,  C.  n"  937. 
Cerusana.    Hub.  63.  —  Treit.  —  Curt. 
RecueilHe  par  M.  le  Dr.  Imhoof  dans  les  environs  de  Bàle ,   et  par  M.  Heuser  près  de 
Burgdorf. 

14.  Mixtana,  Hub.  215. 

Treit.  sup.  —    Dup.  261.  sub  permixtana  (fig.  mal.).    —   Hub. 
revis.  n°  23.  —  Heyd.  C.  605.  —  Guén.  Ind.  —  Curt. 
Castaneana,    Wood.  1114. 
Hy émana,   Haw. 
M.  Rothenbach  mentionne  cette  espèce  parmi  celles  qu'il  a  capturées  dans  les  envi- 
rons de  Schiipfen.     Il  la  prend  au  premier  printemps  sur  les  collines  exposées  au  soleil 
et  couvertes  de  bruyères. 

La  femelle  est  sensiblement  plus  petite  que  le  mâle  ;  la  tache  de  la  côte  se  dessine 
très  légèrement  sur  le  centre  de  l'aile  en  brun  plus  foncé.  Le  sommet  des  supérieures 
est  aigu;  le  bord  terminal,  assez  oblique,  porte  une  frange  large,    qui   le  rend  arrondi. 


—    15    - 

Le  centre  des  supérieures  offre  un  gros  point  noirâtre  dont  les  écailles  ne  sont  pas  re- 
levées. Treitschke  aura  sans  doute  confondu  cette  espèce  avec  Erutana  lorsqu'il  parle 
d'écaillés  relevées  en  points  et  en  lignes. 

Les  individus  reçus  d'Allemagne  portent  davantage  de  gris  luisant  sur  les  ailes  et  ont 
la  frange  de  cette  dernière  couleur  ;  ceux  que  j'ai  reçus  de  M.  Rothenbach  sont  plus 
petits  et  ont  la  frange  rouge-foncée. 

Les  uns  et  les  autres  portent  quelques  points  très  noirs  à  l'extrémité  des  inférieures, 
en  dessous. 

Je  l'ai  reçue  de  M.  Bruand  sous  le  nom  de  Tristan  a. 

15.  Urabrana,  Hub.  59. 

Frohl.  —  Treit.  ~  Dup.  243,  5.—  Fisch.  v.  R.  t.  35.—  Hub.  rev. 
n°  26.  —  Heyden.  C.  n°579.  —  Guén.  Ind. 
Radia na,  Dup.  243,  6.  (non  Hub.).  — Bruand,  Cat.  n°  953  (non  947). 
M.  Rothenbach  indique  cette  espèce  dans  les  environs  de  Schiipfen.    J'en  ai  pris  un 
exemplaire  dans  les  bois  au-dessus  de  Lausanne,  au  printemps.  —  (Voir  Abietana). 

16.  Maccana,  Treit. 

Hub.  sup.  f.  14-16.  —  Hub.  revis,  n"  27.  —  Heyden.  C.  604.  — 
Guén.  Ind. 
Dans  les  environs  de  Schiipfen  ;  très  rare.  (Rothb.) 

17.  Scabrana,  W.  V. 

Hub.  169  (non  58).—  Treit.—  Dup.  243.  —  Hub.  sup.  f.  10—13. 
Hub.  revis.  n°  28. —  Heyden.  C.  591.  —  Guén.  —  Bruand, 
C.  946,  947,  948,  949,  950,  951. 
El  e  van  a,  Fab. 
Salebrosana,  Khlw. 
Her.-Schàff.  admet  10  formes: 

1.  Byringerana,  Hub.  61,  216.       Hastiana  et  Leprosana,  Frohl.  — 

Coronana,  VVood.  1072.  —  Abietana,  Dup.  265,2.  —  Heidenr.  Cat. 
596,  597.  —  Sparsana,  Frohl.  —  Treit.  (non  W.  V.).  Dup. 243, 1 .—  Heyd. 
C.  595.  —  Sponsana,  Fab.? 

2.  Reticulana   et  Favillaceana,    Wood.  1077,  1075.  -    Wood.  1081? 

1073?  1071?  -   Autumnana,  Wood.  1070  (non  Hub.). 

3.  Tota  brunnco- grisea,  obscura. 


—     16     - 

4  Combustana,  Hub.  234  (non  Dup.).  —  Gristana,  Fab.    -   Frohl.  — 
Wood.  1068.  —  Heyd.  G.  592. 

5.  Gentrovittana,  Wood.  1067. 

6.  Albistriana,  Wood.  1069. 

7.  Ramostriana,  Wood.  1066.  —  Radiana,  Hub.  177.—  Heyd.  G.  593.  (non 

Dup.).  -  Wood.  1065. 

8.  Divisana,  Hub.  198.  —  Heyd.  G.  632. 

9.  Aquilana,  Hub.  235.  -  Frohl.  —  Heyd.  Gat.  577.  —  Opacana,  Hub. 

334.  -    Heyd.  G.  603. 
10.  Mayrana,  Hub.  335.  -  Heyd.  G.  594. 
Pas  fréquente  en  Suisse.     M.  Rothenbach  l'a  prise   dans    les    environs    de    Schuplen 
sous  la  forme  Scabrana  ordinaire  et  Gombustana  Hub.   -    M.  G.  Zeller  a  recueilli  la 
forme  Aquilana,  près  de  Zurich.  Je  lai  reçue  de  M.  Heuser,  à  Burgdorf.  (V.  Abietana). 

18.  Abietana,  Hub.  275,  276. 

Treit.  —  Fisch.  v.  R.  t.  34,  35.  —  (non  Dup.).   —  Heyden.  Gat. 
n°  601.  —  Hub.  revis.  n°29.  —  Guén.  (non  Frohl.). 
Gonfixana,  Hub.  277.  —  Frohl. 
Scabrana.  Hub. 58(var.) 

Wood.  1081,  1071,  1047,  1073? 
Cette  espèce  n'est  point  très-rare    dans    les    bois   de  sapin  du  Jorat,    au-dessus  de 
Lausanne,  en  septembre  et  octobre;  quelquefois  en  mars  et  avril. 

Abietana,  Scabrana  et  Umbrana  sont  très  faciles  à  confondre  par  suite  de  leur 
ressemblance  et  de  leur  variabilité. 

La  première  a  les  ailes  supérieures  un  peu  plus  étroites  que  la  seconde  et  coupées 
plus  carrément  au  bord  externe ,  en  sorte  que  l'angle  interne  s'arrondit  plus  brusquement. 
Dans  Scabrana,  le  bord  interne  des  mêmes  ailes  est  légèrement  conve.xe,  ce  qui  fait 
paraître  l'aile  plus  large;  chez  Abietana  ce  même  bord  est  droit  et  un  peu  excavé  vers 
l'angle  interne.  —  Umbrana  se  distingue  des  deux  autres  par  le  sommet  de  l'aile  plus 
alongé  et  son  bord  externe  falciforme  du  côté  .du  sommet,  largement  arrondi  du  côté  du 
bord  postérieur.   Les  différences  de  dessin  sont  trompeuses  et  peu  sûres. 

19.  Treveriana,  Hub.  100. 

Treit.  —  Dup.  242.  -  F.  v.  R.  t.  25.  —  Guén.  Ind.  —  Heydenr. 
G.  642.  —  Hub.  revis.  n°  31.  -  (non  W.  V.) 


-     17     - 

Niveana,  Fab.  —  Fiolil. 
Cerusana,  Dup.  264,  2?  {non  Hiib.) 
Toutos  les  années,  dans  le  bois  de  Sauvabelin,  près  de  Lausanne,  au  premier  prin- 
temps. Je  l'ai  prise  en  février,  en  mars  et  en  avril,  suivant  les  années,  toujours  appliquée 
contre  l'écorce  blanche  du  tronc  des  bouleaux. 

Cerusana,  Dup.,  appartient  probablement  à  B  ose  an  a;    Duponchel  s'attache  d'ail- 
leurs à  la  distinguer  de  Trêve  ri  an  a. 

'20.    Nebulana,  Huh.   104. 

Treit.  —  Dup.  242.  --  Hub.  revis,  n"  32.  —  He\  den.  Cat.  64U. 
l'iohl.  —  Guén.  Ind. 
Var.  Roscidana,  Hub.  103. —  Frohl. 
Cette  espèce  a  été  prise  par   M.  Rothenbach  dans  les  environs  de  Schiipfen.     Rare. 

21.  Lilerana,  Lin. 

W.  V.  —  Fab.  -  Hub.  88—91.  —  Frohl.    -  Treit.  —  Dup.  242. 
Hub.  revis.    n°  33.  —  Heyden.  C.  647.  —  Guén.  Ind.  — 
Bruand,  C.  933,  934. 
M.  Rothenbach  possède  cette  espèce  prise  dans    les  environs    de  Schiipfen,    où  elle 
est  fort  rare. 

22.  Asperana,  W.  V. 

Mus.  Schif. —  Treit.  — Hub.  sup.  f.  2,  3.  —  Hub.  revis,  n"  35. — 
Zetter.  —  Guén.  Ind.  —  (non  Dup.)  —  Bruand,  C.  935. 
Squammana,  Fab. — Frohl.  —  Dup.  242,  2.  —  Wood.  —  Curt. 
Squammulana,  Hub.  92— 94. 
Rornanana,  Fab. 

Tricolorana,  Steph.  —  Wood.  —  Haw. 
F'ul vomixtana,  Wood.  —  Steph.  —Curt. 
Treveriana,  W.  V.  —  Mus.  Schif. 
Spectrana,  Dup.  242,  4.  -N°'1099     1102,  Wood. 
Var.  Irrorana,  Hub.  95 — 97.  —  Curt. —  Wood. 
Prise  dans  les  environs  de  Schiipfen  par  M.  Rothenbach ,  par  M.  Zeller  près  de  Zurich, 
et  par  M.  G.  Leresche,  au  mois  d'avril,  au  [)ied  du  Jura,  au-dessus  de  Fontanezier,  dans 
un  bois  de  hêtre. 

Spectrana,  Dup..  n  appartient-il  jias  plutôt  à  Boscana? 

3 


-      18    - 

23.  Contaminana,  Hiib.   142. 

Treit.  —  FrohI.  -  Dup.  244.  —  Guén.  Ind.  -  Hub.  revis,  n»  38. 
Hcyci.  C.  575.  —  Wood.  1107-1109.  —  Cnrt.  —  Bruand, 
G.  960,  961. 
Rosana ,  W.  V. 
Ameriana,  W.  V. 

Var.  Ciliana,  Hub.  171.  -  Steph.  -  Dup.  265.  —  Heyd.  C.  576.  -  Cuit. 
1)     Rlioinbana,  Dup.  244. 

»     Diniidiana,  Hub.  299— 300.  -  Fmhl.  -  llovd.  C.577. 
»     Obscurana,  Don. 
Pas  rare ,    sur  les  chênes ,    à  la  lin  d'août   et  en  septembre ,    au\    environs  de  Lau- 
sanne. A  Schùpfen  (Rothb.)  et  près  de  Zurich  (Zell.,  Frev). 

La  forme  figurée  par  Hub.  sous  son  n"  142  est  la  plus  raie;  Ciliana  et  Rhom- 
bana,  Dup.,  sont  plus  communes;  on  en  trouve  des  deux  sexes.  Je  n'ai  jamais  ren- 
contré la  teinte  foncée  (probablement  exagérée)  que  Hub.  donne  à  ses  figures  299  — 300. 
Les  fig.  de  Ciliana  et  de  Rhombana  dans  Dup.  sont  mauvaises. 

24.  Caudana,  Fab. 

W.  V.  —  Fi  bhl.  —  Hub.  232.  —  Treit.  —  Dup.  244.  —  Guén. 

Ind.  —   Fisch.  V.  R.  54,  55, 1,  a.  b.  —  Hub.  revis.  n°  39.  — 

Heyd.  C.571.  —  Wood.  1106.  -  Curt.  —  Bruand,  C.  962. 

Ochracea,  Steph. 

Cette  espèce  n'est  pas  rare  dans  les  haies  du  Jorat  au-dessus  de  Lausanne  ,  au  mois 

d'août  et  en  septembre.  Près  de  Schùpfen  (Rotiib.) ,  de  Zurich  (Frey).  —  (Voir  Effracta  na.) 

24  b.     Var.  Emargana,  Fab. 

Hub.  233.  —  Dup.  244.  —  Frohl.  -  Fisch.  v.  R.  t.  55,  1,  c.  d.  — 
Guén.  Ind.  —  Hub.  revis.  39.  —   Heyd.  C.  n°  572.   -   Wood. 
1 103.  —  Curt. 
Je  l'ai  reçue  de  M.  Rothenbach,  qui  l'a  prise    quelquefois  à  Schùpfen.    —    M.  Zelier 
l'a  recueillie  aussi  près  de  Zurich. 

Les  recherches  de  Fisch.  v.  Rosi,  ne  semblent  laisser  aucun  doute  sur  la  parenté 
d'Emargana  et  de  Caudana  et  établir  qu'elles  appartiennent  aune  seule  et  même  es- 
pèce.    M.  Zelier,  de  Glogau,   ne  partage  pas  encore  cette  opinion. 


-     19     - 

25.  Effraclaiia,  Hiib.   175. 

Trcit.  —  Fisch.  v.  R.  t.  5,i,  2.  —  Hub.  revis.  ti°  40.  —  Giién.  Iiul. 
Heyd.  C.  574.  —  Wood.  1 106.  -  Curt. 

J'ai  reçu  de  M.  Rotliciibach  deux  individus  appartenant  à  cette  e.spèce.  M.  G.  Lere.sche 
l'a  prise  dans  les  environs  de  Ste-Croix. 

Dans  la  distinction  spécifique  d'Effrac tana,  dEniaryana  et  de  Caudana,  il  faut 
uniquement  s'en  tenir  ii  l'exaineu  de  la  chenille.  Emargana,  si  diirérente  des  deuv 
autres  par  son  dessin,  naît  de  la  même  chenille  que  Caudana,  au  dire  de  Fisch.  v.R.— 
J'ai  reçu  de  M.  Her.-Schaiï.  un  exemplaire  typique  d'Effrac  tan  a;  je  l'ai  comparé  à  plusieurs 
Caudana  que  je  possède,  et  à  d'autres  Effractana  ,  et  il  ne  ma  |)as  été  |)ossil)le  de  cons- 
tater un  caractère  distinctif  sur  pour  les  deux  espèces.  Les  stries  transverses  des  ailes  infé- 
rieures sont  plus  marquées  dans  Effractana  que  dans  Caudana  ;  mais  on  trouve  des  indi- 
vidus intermédiaires,  et  j'en  ai  un  sous  les  yeux  qui  appartient  à  cette  dernière  espèce  par  sa 
raye  biune  du  bord  interne  des  supérieures  et  présente  des  stries  trans verses  très  pronon- 
cées. La  raye  brune  dont  je  viens  de  parler,  est-elle  bien  un  caractère  spécifique?  Elle 
existe  ou  n'existe  pas  sur  des  individus  parfaitement  semblables  à  tous  autres  égards. 
Lorsqu'elle  n'existe  pas  elle  est  remplacée ,  chez  les  uns  comme  chez  les  autres ,  par 
une  raye  jaunâtre.  On  a  dit  que  Caudana  seule  portait  des  écailles  jaunes  sur  le  disque; 
j'en  trouve  plus  ou  moins  sur  tous  les  individus.  La  forme  et  la  grandtMir  de  l'échancrure, 
la  longueur  du  bout  crochu  de  l'aile  supérieure,  la  couleur  des  franges,  la  distribution 
des  teintes  grises  et  rougeàtres  varient  dans  chaque  individu,  qu'il  appartienne  à  Cau- 
dana ou  à  Effractana.  En  somme,  la  distinction  de  nos  trois  espèces  ne  peut  pas  être 
envisagée  comme  arrêtée  et  demande  de  nouvelles  recherches. 

D'après  ce  que  je  viens  de  dire,  on  conçoit  que  je  regarde  comme  fort  inutile  toute 
discussion  sur  la  synonymie  de  Hubner  dans  l'état  d'imperfection  des  figures  qu'il  nous  a 
laissées. 

II.    Gen.  Lozolenia.     Curt.,  Guén.,  Dup.  etc. 
Tortrix,  Treit.  —  Dichelia,  .\mphysa,  Oenectra,  Guén. 

Ce  genre  se  confond  avec  Sciaphila  par  Nubilana  et  Oxyacanthana  et  avec 
Tortrix,  H.-S.,  par  Steineriana  et  Dohrniana. 

26.  Ameriana.     Lin.?  —  Fab. 

W.  V.  —  Treit.  et  sup.  —  Dup.  238.  -  Fisch.  v.  R.  t.  43,  44.  — 
Zett.  —  Hubn.  revis.  uMl.  -  -  Ilevd.  C.  n"  48. 


-      20    - 

6   Pyrastrana,  Hub.  124.  —  Guén.  Ind.  —  Bruand,  C.  n*  909. 

Ô   Rosana,  Frohl.  41.  —  Lin.?  -  Wood.861. 

9   Congenerana,  Hub.  29,5.  —  Treit.  —  Dup.  238. 

Podana,  Scop.    9. 

Fulvana,  W.  V.  —  Mus.  Schif.  —  Hubn.  Verz.  —  Curt. 

Opoiana ,  Wood.  6. 

Fuscana  Stph.  9 . 

Gerningana  Ilaw.    Ô. 
Assez  fréquente  dans  les   environs  de  Lausanne  en  juin  et  juillet  ;  de  même  près  de 
Schiipfen  et  de  Zurich  (Rothb.  —  Zell.,  Frey). 

La  femelle  est  ordinairement  plus  grande  que  le  mâle.    La  tache  de  l'espace  margi- 
nal, chez  celui-ci,  est  falciforme. 

M.  Frey  a  élevé  la  chenille  sur  le  chèvre-feuille   et  moi  sur  le  saule  marceau. 

27.  Piceana,    Lin.  299.  ô 

Treit.  sup.  X.  111.  p.  53.  —  Fisch.  v.  Rosi.  t.  43.  —   Hubn.  revis. 
n°42.  —  Guén.    -  Heyd.  C.  47.  —  Dup.  Cat. 
6   Xylosteana,  Hub.  264  (non  Dup.). —  Frohl. 
9    Oporana  ,  Lin.  292.  —  Fab.  — Hub.  112.  -  Treit.  —  Frohl.  —  Dup.  hist. 

261.  —  Frey,  n.  b.  48,  1.  —  Wood.  860.  —  Curt. 
H  e  r  m  a  n  n  n  i  a  n  a ,  Fab. —  VV.  V.  —  Mus.  Schif. 
Dans  les  forêts  de  sapin  de  toute  la  Suisse  ;  pas  commune.  (Lah.  —  Rothb.  —  Zell.). 
Au  milieu  de  l'été. 

28.  Xylosteana,  Lin. 

Fab.  —  W.  V.  -  Mus.  Schif.  —  Treit.  —  Fisch.  v.  R.  t.  45.  a.  d. 
g.  h.  (non  e.  (.)  —  Frey.  ii.  b.  48,  3.  —  Hub.  revis.  n°  43.  — 
Guén.  Ind.  -  Heyd.  C.  n"  50.  —  Dup.  239.  —  Wood.  863. 
(non  Hubn.). — Curt.  —  Bruand,  C.  910. 
9    Characterana,  Hub.  125. 
Obliquana,  Wood.  865.  —  Curt. 
Assez  commune    sur  les  chênes  et  autres    arbres    de  nos  forêts  (Lah.)  ;    à  Schiipfen 
(Rothb.)  ;  à  Zurich  (Frey).     En  juillet. 

Le  mâle  est  plus  petit  que  la  femelle. 


-    21     - 

29.  Crataegana,  Hub.   107.   9 

Troit.  —  FrohI.  —  Dup.  238.  —  Hub.  revis,  n"  44.  —  Guôn.  Ind. 
Heyd.  C.  n°  51.  —  Bruand  G.  911. 
Roboiana,  Hub.  126  ô.  —  Dup.  hist.  239.—  Wood.  864. 
Xylosteana,  Fisch.  v.  R.  t.  45,  e,  f.  —  Treit.  sup.  —  Frey.  à.  b.  48,  4. 
Piceana,  Frohl. 

Branderiana,  Wood.  862  9  .  —  Curt. 
Gerningana,  Mus.  Schif.  (err.?) 
Commune  partout  dans  les  forêts  et  les  taillis  au  milieu  de  l'été  (Lah.)  ;  de  même  à 
Schùpfen  (Rolhb.)  et  dans  les  environs  de  Zurich  (Zell.,  Frey). 
Le  mâle  est  quelquefois  de  plus  petite  taille. 

30.  Laevigana,  W.  V. 

Mus. Schif.  —  Treit. —  Fisch.  v.  R.  t.  Il  et  98.  —  Dup.  sup.  — 

Hub.  revis.  n°  47.  —  Guén.  Ind. Heyd.  C.  57.  —  Wood. 

857.  —  Zell.  Isis.  1839.  —Hub.  Verz.  -  Bruand,  C.  913. 
Ô  Acerana,  Hub.  118.  —  Frbhl.  —  Wood.  869.  —  Dup.  hist.  239.  —  Steph. 
Nebulana,  Wood.  858. 
9    Oxyacanthana,  Hub.  117.  —  Steph.  —  Dup.  hist.  238.  —  Wood.  875. — 

Curt. 
Variana,  Frohl. 
Rosana,  Hub.  302. 

Très  commune  à  la  fin  de  juin  et  en  juillet  dans  toutes  les  haies  (Lah.  -  -  Rothb.  — 
Zell.  —  Frey). 

Le  mâle,  presque  toujours  un  peu  plus  petit  que  la  femelle,  a  l'extrémité  des  in- 
férieures moins  teintée  de  jaune  que  cette  dernière.  Quelquefois  cette  teinte  disparaît 
en-dessus  et  ne  se  voit  qu'en-dcssous  ;  dans  ce  cas-là  on  peut  aisément  confondre  le 
mâle  de  cette  espèce  avec  celui  de  Divers  an  a.  Chez  quelques  mâles,  le  sommet  des 
supérieures  se  rappioche  pour  la  forme  de  celui  de  la  femelle. 

31.  Dumetana,  Treit.  sup. 

Fisch.  V.  R.  t.  20.  —  Guén.  Ind.  —  Hub.  revis.  n°  48.  —  Heyd. 
Cat.  60. 
Cratfegana,  Frey.  n.  b.  I.  48.  f.  4. 


—    22     — 

Cette  espèce  n'est  pas  très-rare  dans  les  haies  au-dessous  de  Lausanne ,  à  la  fin  de 
juillet  et  en  août.     M.  C.  Zeller  l'a  aussi  prise  dans  les  environs  de  Zurich. 

Ses  palpes  allongés  et  ses  ailes  fortement  arquées  sur  la  côte,  la  distinguent  au 
premier  coup-d'œil. 

32.  Gerningana,  W.  V. 

Mus.  Scliif.  —  Fab.  —  FrohI.  —  Treit.  —  Dup.  sup.  61,  —  Hubii. 
revis,  n  49.  —  Hubn.  sup.  f.  239  2,  414.  —  Wood.  876.  - 
Guén.  hid.  -  Heyd.  C.  71.  —  Bruand,  C.  931  b. 
ô   Pcctinana,  Hub.  108.  —  Curt. 
Recueillie  dans  les  environs  de  Zurich  par  M.  Zeller  ;  sur  le  Jura  près  de  Ste-Croi\ 
et  de  Fontanezier,    par  M.   G.  Lcresche,    au   mois  d'août.     Ce   dernier   n'a   pris  que  des 
mâles.  —  M.  le  prof.  Frey  l'a  fréquenmient  collectée  dans  l'Engadine,    près  de  Samaden 
(5200'),  sur  le  col  de  la  Bernina.  II  ne  l'a  point  rencontrée  dans  les  environs  de  Zurich. 
Je  dois  à  l'obligeance  de  M.  Bruand  deux  individus    provenant  d'Angleterre  qui  sont 
plus  petits,  plus  colorés  en  brun  à  la   base  des  supérieures,    aux  inférieures  et  en  des- 
sous: ils  ont  le  sommet  des  supérieures  plus  aigu,  la  bande  jaune  du  centre  plus  nette 
et  plus  vive ,    séparée  de  la  bande    moyenne    par  un  bord    brun    foncé  ;    la  frange  plus 
foncée,    mais  non  divisée  comme  dans  Rubicundana.     Ils   constituent  évidemment  une 
autre  espèce. 

33.  Consimilana,  Treit. 

Hub.  re\is.  n°  50.  —  (non  Hubn.j.  —  Hub.  sup.  f.  347,  54.  — 
llcyd.  Cat.  n°  73. 
Semialbana.   Guén.  Ind.  —  Bruand,  C.  919. 
Modeeriana.  Wood.  868. —  Curt. 
Pas  très-rare  dans  les  haies  au-dessus  de  Lausanne ,  en  juin.    —   M.  Rothenbach  l'a 
aussi  recueillie  près  de  Schûpfen  oii  elle  est  très-rare. 

Consimilana,  Hubn.  239,  appartient  ii  une  autre  espèce. 

34.  Diversana,  Hub.  251,  6 

Treit.  —  Dup.  cat.  -  Hub.  revis.  n°  52.  Hub.  sup.  50  et  51 
ô,  529  .  (non  Dup.  265).  —  Guén.  —  Heyd.  cat.  n°  88.  — 
Bruand,  C.  930. 

Acerana,  Wood.  869. 

Trifasc  ia  na?  Wood.  870.  —Curt. 

Viduana?   Frohl. 


-     23     - 

Assez  fréquente  dans  les  environs  de  Lausanne,  en  juillet;  plus  rare  à  Schùpfen 
(Rothb.).     Elevée  plusieurs  fois  à  Zurich  |)ar  M.  Frey. 

Le  mâle  est  ordinairement  de  moitié  plus  petit  que  la  femelle. 

?i5.     Pilleriana,  W.  V. 

Mus.  Schif.  —  Fab.  —   Hub.  172  9.—  Treit.  -  Dup.  239.  — 
Hub.  revis.  n°  56.  —  Hub.  sup.  f.  .349  (var.).  —  Guén.  Ind.  — 
Heyd.  C.  n°  128.  —  Bruand,  C.  932. 
Luteolana.  Hub.  136  6. —  Wood.  1677. 
Vitana.  Fab.  —  Latr.  —  Audouin. 
Celle  espèce  est  fréquente  dans  la  vallée  d'Aigle,    dans  les  prés  marécageux,    dans 
les  taillis  chauds,  au  bord  des  vignes,  le  long  de  la  route  des  Ormonds  ;  en  juillet.  On 
la  prend  quelquefois,  mais  rarement,  dans  d'autres  parties  du  vignoble  (A.  Forel).  M.  Cou- 
leru  l'a  recueillie  au  pied  du  Jura  dans  des  expositions  chaudes. 

Je  ne  l'ai  jamais  rencontrée  dans  les  vignes  elles-mêmes,  mais  plusieurs  fois  très- 
loin  d'elles.  J'ai  quelque  lieu  de  croire  que  chez  nous  la  chenille  se  nourrit  de  plantes 
très-diverses.     Jamais  en  Suisse  elle  ne  ravage  les  vignobles. 

36.  Grotiana,     Fab. 

Frohl.  —  Treit.  —  Dup.  239.  —  Fisch.  v.  R.  t.  11.  f  1.  —  Hub. 
revis.  n°  58.—  Guén.  Ind.  —  Heyd.  C.  n°  82.  —  (non  Wood. 
871).  -  Curt.  —  Bruand,  C.  931. 
Flavana.  Hub.  133  (non  157,258). 
Ochreana.  Wpod.  872. 
Commune  dans  toute  la  Suisse.     S'élève  sur  les  basses  Alpes.    Les  haies  et  les  pâ- 
turages ;  au  milieu  de  l'été.   —   (Lab.,  Rothb.,  Zell.). 

J'ai  trouvé  une  fois  la  chrysalide  dans  une  feuille  roulée  de  Laserpitium  latifo- 
lium. —  Varie  très-peu. 

37.  Ochreana.     Hub.  131 

Treit.  —  Dup.  1137  (non  1351).—  Guén.  Ind.   —    Hub.  revis, 
n"  59.  —  Heyd,  C.  n"  86.  (non  Frôhl.). 
Ochrealis  (Pyral.)  Hub.  47?? 
Grotiana,  Wood.  871. 
M.  Rothenbach  signale  cette  espèce  près  de  Schiipfen  et  M.  C.  Zeller  près  de  Zurich. 
J'ai  pris  le  mâle  et  la  femelle  dans  les  environs  d'Aigle,  à  la  fin  de  mai  1857. 


-    '24     - 

Les  individus  que  j'ai  recueillis  ne  correspondent  complètement  ni  à  la  description 
de  Treitschke,  ni  à  la  figure  de  Duponchel,  ni  aux  exemplaires  reçus  de  Vienne.  Leurs 
teintes  sont  beaucoup  plus  vives.  Le  jaune  est  fortement  parsemé  de  nuances  ferrugi- 
neuses et  le  brun  passe  au  noir-roux,  foncé.  Les  ailes  postérieures  sont  en-dessous  d'un 
noir  fuligineux  mat ,  surtout  chez  la  femelle  ;  cette  même  teinte  se  reproduit  aussi  en- 
dessous  au  centre  du  disque  des  inférieures,  chez  cette  dernière.  Les  franges  sont  d'un 
jaune  prononcé.  La  tache  subapicale  porte  sur  la  côte  le  point  clair  indiqué  par  Frohiich  ; 
elle  ne  se  fond  |)oint  avec  la  tache  transverse,  mais  se  borne  à  la  toucher  de  sa  pointe. 
La  teinte  ferrugineuse  des  taches  ne  se  répand  pas  du  côté  de  la  marge  externe ,  en 
soite  que  l'aile  se  termine  par  un  large  espace  d'un  jaune  d'ochre  vif,  finement  réticulé. 
La  tache  claire  de  la  côte  a  une  forme  triangulaire  et  non  ovo'ide  ;  elle  est  aussi  deux 
fois  plus  grande.  Enfin  à  Aigle,  le  papillon  paraît  à  la  fin  de  mai  et  non  en  juillet,  et 
hante,  non  les  forêts  de  sapin,  mais  les  herbes  le  long  des  chemins,  non  loin  des  vignes. 
Son  vol  est  bas ,  court  et  assez  lourd.  J'ai  lieu  de  croire  qu'il  faudra  plus  tard  en  faire 
deux  espèces. 

38.  Steineriana,  Mus.  Scliif. 

Hub.  170.  —   Hub.  revis,  n"  62.  —  Hub.  sup.  f.  57  Ô,  58  ?.— 
Dup.  cat.  (Sciaphila).  —  Heyden.  cat.  l'2. 
Gnomana,    Curt. 
Point  rare  dans  les  Alpes,  parmi  les  hautes  herbes  et  les  taillis  de  rhododendron.  A 
Meyringen,  Ormont-Dessus ,  etc.  (Rothb.  —  Zell.)  ;  la  Sandalp  (Claris)  à  6000';  l'Engadine 
(Frey);  au  pied  du  Mont-Blanc.    —  M.  BoU  a  recueilli  sur   le  Berglsalp  (Claris)  des  che- 
nilles, vivant  sur  le  Veratrum,  qui  ont  fourni  le  papillon  au  commencement  d'août  (Frey). 
La  femelle  est  plus  rare  que  le  mâle  ;    on  la  trouve    difficilement  parce  qu'elle  vole 
peu  et  se  cache  dans  les  herbes.  Les  individus  de  nos  alpes  ont  généralement  une  cou- 
leur olivâtre  plus  foncée  que  la  fig.  57  de  II.-S.  et  que  les  individus  provenant  du  Tyrol. 
Voisine  de  Dohrniana  par  la  conformation  de  la  femelle,  dont  les  ailes  sont  étroites, 
terminées  en  pointe  et  souvent  à  demi  avortées. 

39.  Dohrniana,  Man.  Catai. 

Hub.  revis.  Nachtr.  p.  156.  —  Heyden.  C.  105. 
Rogana,  Cuén.  Ind.  ? 
Cette    espèce    est    fort   répandue   dans    les  Alpes  et  le  Jura,  sur  les  pâturages,    en 
jifillet.     Parfois  elle  y  est  abondante  ;  d'autres  années  elle  est  plus  rare.     La  femelle  est 


-    25     - 

très-iarc,    parce    qu'elle  se  eacluî  dans  les    lierhcs  et  ne  vole  pas.     Je  n'ai    pu    l'obtenir 
(pje  par  M.  Mann.     M.  Frey  a  recueilli  aussi  cette  espèce  dans  les  Alpes  grisonnes. 

I.e  mâle  varie  beaucoup  |)our  la  taille  et  pour  la  teinte  des  supérieures.  La  taille 
descend  jusqu'à  celle  de  Rusticana  Ô  et  peut  arriver  à  égaler  celle  dos  grands  indivi- 
dus de  M  i  n  istrana.  La  teinte  oiïre  toutes  les  nuances  depuis  le  jaune  pâle  du  laiton 
au  gris-fauve.  La  forme  des  supérieures  varie  moins.  La  côte  est  arquée  vers  la  racine 
de  l'aile;  mais  elle  l'est  moins  que  dans  Viburnana:  le  reste  de  son  étendue  est  lé- 
gèrement arqué  jusques  vers  le  sonunet  où  quebpiefois  elle  se  relèv(!  un  peu.  Le  sommet 
fait  mie  légère  saillie,  étant  coupé  à  angle  faiiilement  aigu.  Le  bord  externe  est  un  peu 
oblique.  La  couleur  des  postérieures  est  le  gris  pâle  avec  des  vergetures  blanchâtres, 
qui  parfois  envahissent  tout  le  disque.  1-a  frange  des  supérieures  est  toujours  un  peu 
plus  claire  que  le  fond,  et  celle  des  inférieures  presque  blanche.  Une  ligne  grise  de  di- 
vision la  pai'tage  fort  près  de  la  marge.  Le  dessous  des  supériemes  est  plus  ou  moins 
gris-noirâtre,  uni  et  luisant;  celui  des  inférieures  blanc-sale,  luisant,  avec  une  teinte 
jaunâtre  vers  l'extrémité. 

Les  antennes  sont  ciliées  en-dessous ,  denticulées  de  chaque  côté  ;  le  dessus  est 
formé  alternativement  d'mie  rangée  de  grosses  écailles,  larges  et  jaunâtres,  suivie  d'une 
rangée  de  petites  écailles  noires,  en  sorte  que  vue  de|)uis  dessus,  l'antenne  paraît  étran- 
glée à  chaijue  articulation. 

Le  pointillé  des  ailes  n'est  pas  fréquent  ;  il  est  fort  peu  a|)parent  lorscpie  la  teinte  des 
supérieures  est  claire,    ce  qui  le  distingue  de  celui  de  Lusana. 

La  femelle  de  Dohrniana  a  les  ailes  étroites,  alongées ,  en  forme  de  fer  de  lan- 
cette, impropres  au  vol,  tachées  vers  leur  milieu  d'une  ombre  brune  indéterminée.  L'ab- 
domen est  fort  gros   et  les  inféiieures  peu  développées. 

(Voir  Lusana ,  Scrophulariana  et  Viburnana). 
40.     Gnomana,  Lin. 

Fab.  —  Treit.  —  Fisch.  v.  R.  t.  10.  —  Oiq).  239.  —  llub.  revis. 
n"t)4.  —  Guén.  Ind.  —  Hevd.  G.  n"  78. —  (non  Hub.     -  Gurt.) 
Costana,   W.  V.  c.  ^. 
Livonana,  Bull.  Mose. 

J'ai  recueilli  cette  espèce  dans  la  vallée  de  Tzermatten,  en-dessous  du  village  de 
St-Nicolas,  dans  les  taillis  d'aulne.     M.  G.  Zeller  rindi(|ue  dans  les  environs  de  Zurich. 

Les  individus  que  je  possède  ont  tous  la  tache  de  la  côte  d'un  i)run  très-foncé,  en 
sorte  que  le  papillon  non  étalé  porte  une  tache    ronde  foncée  au  centre  des  ailes.     Les 

4 


-     26     - 

stiios  et  bandes  sont  beaucoup  moins  foncées.     Les  figures  de  Fisch.  v.  R.  ne  leur  con- 
\iennent  pas  à  tous  égards. 

4t.     Coslana,  Fah. 

Wood.  866.  —  Hub.  revis.  n°  65.  —  (non  Dup.  —  W.  V.) 
Gnoniana ,  Hub.  131. 
Vinculana,  Treit.  —  Khlw. 

Spectrana  ,  Treit.  —  Hul>.  sup.  f.  32.  (non  Dup.).  —  Guén.  Ind.   —  Heydenr. 
Cat.  n"  77. 
Très-rare  en  Suisse      M.  G.  Leresche  en  a  pris  un  exemplaire  dans  les  environs  de 
Lausanne. 

Costana  Dup.  est  une  espèce  voisine  de    Nisana.    Sa  Spectrana  est  très-proba- 
idement  une  forme  de  Parisiana. 

42.  Adjunctana,  Treit.  sup.  59. 

Fisch.  v.  R.  t.  9. —  Dup.  sup.  61.  —  Hub.  revis.  n°  66.  —  Guén. 
Ind.  —  Heyden.  G.  n°  53.  —  Zett.  —  Bruand,  G.  926. 
Sincana,  Frey.  n.  b.  18.  1. 
Reticulana,  Frohl.  —  (non  Hub.) 
Laviceana  ,  Dup.  239,  4. 
Forsterana,  Wood.  848.  —  Fab. 
M.  Couleru  a  pris  cette  espèce    dans    les    environs  de  la  Ncuveville  et  me  l'a  com- 
muniquée.    Raie. 

Sur  l'individu  ([ue  je  possède,    les  taches  de  la  côte  n'existent  pas;    celle    du    bord 
interne  est  seule  \isible. 

43.  Obliterana,  v.  Heyd. 

Hub.  revis,  n"  67.    -     Hub.  sup.  f.  60   ô,  361  9.  Heydenr. 

G.  n"  83. 
Productana,  Zell. 

Unifasciana,  Dup.  sup.  (non  flavana,  1333).     Guén.  Ind.—  Bruand,  G. 917? 
J'ai  pris  plusieurs  fois  cette  espèce  à  Paudex  près  Lausanne,  autour  des  charmilles, 
.lusqu'ici  je  n'ai  pas  pu  saisir  la  femelle.  —  Espèce  méridionale. 

Flavana  Dup.  appartient  à  Neglectana  ,  H.  S.—  Gonsimilana,  Hub.  239,  ne  peut 
être  rattachée  à  Obliterana. 


—    27     -    , 

Les  deux  taches  brunes  qui  marquent  rcxtrémitc  des  bandes,  sur  le  l)onl  interne, 
ainsi  que  le  prolongement  de  la  l)ande  moyenne  sur  la  côte  du  côté  de  la  racine  de 
Taile ,  font  aisément  distinguer  cette  petite  espèce  de  ses  voisines.  La  forme  alongée  de 
la  tache  du  sommet  est  aussi  caractéristique.  Un  individu  reçu  de  M.  Her.-Schiiffer  est 
un  peu  |)lus  grand  que  les  miens  et  moins  couvert  de  brun. 

44.  Sorbiana,  Hub.   118  9. 

Frohl.  —  Treit.  -    Dup.  238.  —  Frcy.  n.  b.  48,  2.  —  Guén. 
Ind.  —  Hub.  revis,  n"  68.  —  Heyd.  C.  52.  —  Bruand  C.  912. 
Ileparana,  Mus.  Schif. 
Avellana  ,  Steph. —  (airt. 
Rosana,  Schwrz. — Rœs. 
Rare  dans  les  environs  de  Lausanne.    Près  de  Schùpfen  (Rothb.  :    de  Zurich  (Zell.l. 
Au  pied  du  Mont-Blanc,  parmi  les  Rhododendron  (Lab.). 

45.  Cerasana,  Hub.   119. 

Treit.    —    Dup.  238.  —  Wood.  854.  —  Hub.  revis,  n»  69. 
Heyd.  C.  n"  64.  —  Curt. 
Avellana,  Frohl. 
Ribeanae,  var.  Guén.  Ind. 
Pas  fort  rare  dans  les  haies  de  coudrier  au-dessus  de  Lausanne,  en  juillet.  A  Schù- 
pfen (Rothb.);  Zurich  (Frey). 

Je  n'ai  jamais  vu  de  transition  entre  cette  espèce  et  Ribeana. 

46.  Cinnamomeana ,  Treil. 

Fisch.  V.  R.  t.  9.  —  Dup.  Cat.  —   Hub.  revis,  n"  70.   —  Guén. 
Ind.       Heyd.  C.  n"  56.       Wood.  851. 
Croceana,  Hub.  120.  —  Frohl. 
Heparana,  Wood.  850? 
Les  bois  au-dessus  de  Lausanne,  en  juin  et  juillet  :    assez  rare.     Près  de  Schiipfen 
(Rothb.),  de  Zurich  (Zell.) 

47.  Heparana,  Degeer. 

Treit.  -  Dup.  238.—  Hub.  revis,  n'  72.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd. 
C.  55.  —  Curt.   -  (non  Wood.).—  Bruond,  C.  914. 


—    28    - 

Caipiniaiia,  Hub.  116. 
P  ad  an  a,  Schrk. 
Ru  bran  a,  Bull.  Mosc. 
Pasquayana,  W.  V.  —  F.? 
Cinnainomeana,  Wood. 851. 
Commune  dans    les  jardins    des    environs    de  Lausanne  durant  tout  l'été.     Schùpfen 
(Rolhb.)  ;  Zurich  (Zell.  Frey). 

48.  Kibeana,     Hub.  114. 

Fiuhl.  —  Treit.  —  Steph.  —  Dup.  239.        Hub.  revis.  n°  73.  — 
Guén.  bid.  —  Heydenr.  Cat.  62.  —  Wood.  852.    -  Bruand, 
Cat.  915. 
Grossulariana.  Wood.  853. 
Assez  commune  dans  les  jardins  de  toute  la  Suisse;  en  juillet.  (Lab.,  Rothb.,  Zell.,  F'rey). 
Certains  individus  dont  le  réticule  des  ailes  est  peu  |)rononcc ,    peuvent  passer  faci- 
lement pour  Corylana.    La  pointe  jaunâtre  des  inférieures  sert  à  les  distinguer. 

49.  Corylana,  Fab. 

Frohl.  —  Treit.   -  Steph.    -  Dup.  238.  —  (non  Hub.].  —  Hub. 
revis,  n"  75.  —  Guén.  Ind.  —  Heyden.  C.  61. —  Wood.  855. 
Bruand,  C.  916. 
Avel  lana  ,  Char|).  ? 
Textana,  Hub.  1(5.  (non  307j. 
Pasquayana  et  Oporana,  Mus.  Schif. 
Les  haies  et  les  taillis  de  toute  la  Suisse.  Assez  conmiune  durant  lété.  iLah.  Rothb. 
Zell.  Frey). 

50.  Histrionana,  Hub.  3l0,  311. 

Treit.       Frohl.  —  Dup.  sup.  64.  —  Hub.  re\is.  n"  77.  —  Guéii. 
Ind.  —  Heyd.  C.  309.  -  Bruand,  C.  929. 
Asinana.  Wood.  1000. 
Murinana,  Hub.  105.       Heyd.  C.  91. 
Assez  fréquente  dans  les  bois  de  sapin  au-dessus  de  Lausanne,  en  juillet  et  en  août. 
Près  de  Schùpfen  (Rothb.).  —  Varie  peu. 


-    29    — 

51.  Nubilana,  Hub.  111. 

Frcy.  n.b.  120,  1.  — Wood.  1006.  —  Dup.  sup.62.  —  Heyd. 
C.  305.  -  Guén.  Ind.  —  Hub.  revis.  n°  78.  —  Bruand,  C.  1007. 
A  In  ia  lia,  Mus.  Schif. 
Hybridana?  Dup.  hisl. 
Sociana,  Guén.  olim. 

Très-commune  du  15  au  20  juin  dans  les  environs  de  Lausanne,  autour  des  haies 
d'aubépine.  Vole  en  plein  soleil  et  souvent  en  essaims.  Il  est  très  difficile  de  la  prendre 
bien  fraîche.     De  même  dans  les  environs  de  Zurich  (Zell.  Frey). 

La  figiu'e  et  la  description  de  Duponchel  pourrait  aussi  bien  se  rapporter  à  Vir- 
gaureana. 

52.  Musculana,  Hub.  98. 

Frohl.  -  Treit.  —  Dup.  255.  —  Hub.  revis,  n"  79.  —  Hub.  sup. 
f.  53.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd.  C.  307.  -  Bruand,  C.  1006. 
Viduana,  Hub.  303  9. 
Rare  en  Suisse.  Bois  de  Sauvabclin  au-dessus  de  Lausanne ,  sur  les  chênes.  M.   Ro- 
thenbach  Ta  recueillie  aussi  près  de  Schiipfen. 
La  figure  d<^  Dup.  est  fort  mauvaise. 

53.  Oxyancan  Ihana,  Man.  (non  Hubn.  —  Dup.). 

Hub.  revis.  n°  80.  —  Hub.  sup.  f.  161.  —  Heyden.  C.  306. 

Je  rapporte  à  cette  espèce  deux  individus,  mâle  et  femelle,  que  j'ai  pris  dans  un 
bois  taillis,  au-dessus  de  Lausanne,  on  mai. 

La  femelle  répond  parfaitement  à  la  figure  de  H.-S. ,  sauf  une  taille  un  peu  plus 
forte  ;  mais  elle  porte  sur  la  côte  deux  doubles  crochets  distincts.  La  tète  porte  une 
houpe  de  poils  blanchâtres.  Le  sommet  des  supérieures  coupé  carrément  et  arrondi,  ne 
permet  pas  de  la  rapprocher  de  Sciaph.  minorana.  Les  écailles  noires  et  redressées 
sont  en  fort  petit  nombre. 

Le  màlc  est  un  pou  plus  grand  que  la  femelle ,  son  dessin  est  à  peine  distinct  ;  mais 
la  forme  des  ailes  est  la  même.  L'anus  porte  un  gros  niouchet  de  poils.  Le  front  est 
gris-clair.  On  aperçoit  en-dessous  des  rudiments  de  crochets.  Les  franges  sont  gris- 
|iàle.  Les  antennes  sont  très-velues  en-dessous  et  fortement  ciliées  sur  les  bords.  Les 
tubercules  de  l'antenne  sont  gros  et  profondément  séparés  par  des  sillons. 


-     30    — 

J'iiinoro  pourquoi  M.  Her.-Schaffer  n'a  pas  reproduit  cette  espèce  dans  son  Catalogue 
systématique. 

III.     Gen.  Argyrotosa,  Steph. 

Tortrix,  Treit.   Dup.  —  Die  tyopte  ryx,  Steph.  Guén. 

54.  Holmiana,  Lin.  308. 

W.  V.  -  Fab.  —  Ilub.  39.  —  Frohl.  —  Treit.  -  Dup.  241.  — 
Hub.  revis,  n"  83. —  Guén.  Ind.  —  Heyden.  C.  153.  —  Wood. 
874.  —  Curt.  —  Bruand,  C.  964. 
Çà  et  là  dans  les  haies  et   les   bosquets    des    environs    de    Lausanne  ;    de    même  à 
Schiipfen  et  près  de  Zurich  (Lah.  Rothb.  Zell.  Frey). 

55.  Hoffraanseggana,  Hub.  150. 

Treit.—  Dup.  241.—  Ilub.  revis.  n°  86.-  Heyden.  Cat.  n°  151. 
Spixiana,  Frohl. 
Cruciana,  Wood.  873. 

Convayana,  Fab.  —  Wood.  1117.      Guén.  Ind.  —  Bruand,  C.  967. 
Commune  dans  les  haies  et  les  bosquets,    en  juin.     Près  de  Schiipfen  et  de  Zurich 
(Rothb.  —  Zell.  —  t ley).  —  Les  teintes  orangées  passent  du  jaune  au  brun-foncé.  M.  Bremi 
a  élevé  la  chenille  sur  le  cormier. 

56-     Lœfflingiana,  Lin.  305. 

Fab.    -  Frohl.  -Dup.  241.—  Ste[)h.  —  Ilub.  revis.  n°  87.  — 
Guén.  Ind.  —  Wood.  1111.  -  Curt.  —  Bruand  C.  963. 
Plumbana,  Hub.  54.  —  Frohl.  —  Dup.  241.  —  Treit.  —  Heyden.  Cat.  147.  — 

Wood.  1110.-    Curt. 
Ectypana.  Hub.  190.—  Heyden.  C.  148. 
Les  deux  formes  sont  aussi  communes   l'une    que   l'autre  dans  h's  taillis  et  les  bois 
des  environs  de  Lausanne,    en  juin  el  vu  juillet.   —    De    même  près  de  Schiipfen  et  de 
Zurich  (Rothb.  —  Zell.). 

57.     Bergmanniana,  Lin.  307. 

Scop.  —  W.  V.  —  Fab.  —  Hub.  340.  —  Frohl.—  Treit.  —  Dup. 
241.  —  Hub.  revis.  n°88.  -  Guén.  Ind.—  Heyden.  C.  150.— 
Wood.  1115.    -  Curt.  —  Bruand,  C.  965. 
Rosana.  Hub.  137. 


-    31     - 

Assez  commune  dans  les  jardins  et  les  bosquets,  en  juin  et  juillet.  (Lah.— Rotlib.— 
Zell.).  ■ —  Varie  peu. 

58.  Forskaleana,  Lin.  îîOI. 

W.  V.  —  Fab.  —  Ilub.  143.  —  FrohI.  —  Treit.  —  Dup.  241.  - 

Wood.  1112.  —  Hub.  revis,  n"  89.  —  Guén.  Ind.  —  Heyden. 

C.  149.  —  Curt.  —  Bruand,  C.  966. 

Rare  autour  de  Lausanne,    en  juillet.    (Lab.).    —    Moins    rare    dans  les  environs  de 

Zurich.  (Zell.  Frey).    —    La  bande    foncée   du   centre    se  transforme    quelquefois  en  une 

grande  tache  noirâtre  occupant  le  centre  de  l'aile  du  côté  du  bord  interne. 

59.  Kolandriana,  Lin.  309. 

Fab.—  W.  V.  -  Hub.  174.  -  Treit.—  Dup.  241.  -  Guén. 
Ind.  —  Hub.  revis.  n°  90.  —  Hub.  sup.  f.  43,  44.  —   Heydenr. 
Cat.  126. 
Inopiana,  Wood.  1159? 
M.  Rothenbach  a  recueilli  cette  espèce  dans  les  Alpes  suisses. 
La  figure  de  Hubner  est  mauvaise  ;  celle  de  Duponchel  méconnaissable. 

60.  Bifasciana,  Hub.  beitr. 

Wood.  1023.  —  Hub.  revis.  n°  91.  -  Hub.  sup.  f.  62.  -  Heydr. 
Cat.  216 ^  — Bruand,  C.  939. 
Apicalis  ,  Westw. 

Audouinana,  Dup.  266,  5.  —  Dbld.  — Guén.  Ind. 
J'ai  pris  deux  fois  cette  espèce  fort  rare,  dans  les  environs  de  Lausanne,  en  juillet. 
M.  le  professeur  Frey  l'a  collectée  aussi  dans  les  environs  de  Zurich,  à  la  même  époque. 
La  figure  de  Duponchel  est  fort  grossière,  mais  sa  description  bonne. 

IV.    Gen.    P  1  y  c  b  o  1 0  m  a ,    Wood.  Guén. 
Tortrix,  Treit.  —  Dup. 

61.  Leacheana,   Lin.  30L 

Frohl.  -    Fab.  —  W.  V.  —  Hub.  67.  —  Treit.  —  Dup.  241.  — 
Hub.  revis.  n°  92.  -  Guén.  Ind.  —  Heyd.  C.  123.  —  Curt.  — 
Bruand,  C.  968. 
Obsolctana,  Steph. 


-    32    — 

Pas  commune  en  Suisse  ;  préfère  les  montai^nes  ;  se  trouve  dans  les  Alpes.  Près  de 
Schiipfen  (Rothb.) ,  de  Zurich  (Zell.).  —  Juin  et  juillet. 

V.  Geii.     T  0  r  l  r  i  X,  Wood. 

Tortrix,    Auctoi'.  |)ai'tim. 

Ce  groupe  est  lail)le  ;  Lusana  et  Rusticana  se  rapprochent  de  Cochylis  (<l 
d'Euchrom  ia  ;  les  autres  passent  à  Lozotenia. 

62.     Vi  ri  dan  a,  Lin.  286. 

W.  V.  —  Fab.  -  Hub.  156.  —  Treit.  -  Dup.  240.  —  Frohl.  — 
Ilub.  revis.  n°  93. —  Guén.Ind. —  Heydcn.  C.  117.  —  Wood. 
844.  —  Bruand,  C.  92.3. 
Var.  Suttneriana.  W.  V.  (alis  luteis.). 
Extrêmement  commune  sur  les  chênes  en  juin  ;    abonde    surtout  au  pied  des  Alpes, 
dans  les  lieux  chauds  (Rothb.       Zell.)         l.a  variété  à  ailes  jaunâtres  est  rare  ;  je  la  crois 
tout-à-fail  accidentelle. 

6î}.     Palieana,  JMazz. 

Treit.  —  Hub.  revis,  n"  94.— Hub.  sup.  f.  37.  38.  —  Guén.Ind. 
— Heyden.  C.  n°  118.  —  Dup.  Cat. 
Flavana,  Hub.  157  9. 
Cette  espèce  a  été  recueillie  par  M.  Rothenbach  dans  les  Alpes  du  canton  de  Berne.— 
Flavana,  Hub.  258,  n'a  jias  encore  été  prise  en  Suisse. 

6i.     In  tcrmediana.  Man.  calai.  —  Hub.  sup.  f.  420,  421. 

.l'ai  pris  deux  individus  appartenant  à  cette  espèce,  dans  les  Alpes  vaudoises,  sur  la 
montagne  de  l'Avarre  (6000'),  parmi  les  herbes,  en  juillet. 

Extrêmement  voisine  de  Pallcana  et  ne  s'en  distingue  que  par  ses  inférieures  tein- 
tées de  noir  en-dessus  et  blanches  (non  jaunâtres)  en-dessous.  Les  ligures  de  Ilub.  sup. 
sont  très  médiocres.  Le  sommet  des  supérieures  est  trop  saillant  et  leur  teinte  est  tro|) 
verdàtre.  Intermediana  fraîche  est  jaune-soufre  ;  Palleana  est  jaune-i)aillc.  Les  in- 
férieures sont  l)ien  arrondies  sur  leur  limbe  et  non  sinueuses  vers  le  sommet  comme  la 
figure  420  lindique. 


-     33     - 

65.  Rusticana,  Treit.  sup. 

Fisch.  v.Ros.  t.  10.  f.  2.  (exclus,  cit.  Hiib.  102).—  Dup.  240.— 
(non  Fab.)  —  Hub.  revis.  n°  96.  —  Giién.  —  Heyd.  C.  1 15.  — 
Ciirt.  —  Bruand,  C.  923  b. 
Ochroaceana?  Woofl.  1113. 
Helvolana,  Hub.  .301,    9. 
Pulverana,  Eversni. 
M.  Bruand  la  prend    dans    le  Doubs,    M.  Couieru    dans    le  Jura  bernois    près   de  la 
Neuvevillc,  et  M.  Rothenbach  dans  les  Alpes  bernoises.  Assez  fréquente  dans  les  environs 
de  Zurich,  au  printemps  (Frey).    Le.s  bruyères.  —  Le  mâle  dilfère  si  fort  de  la  femelle 
qu'il  n'est  pas  surprenant  qu'on  en  ait  fait  deux  espèces. 

66.  Viburnana,  W.  V. 

Frcilil.  —  Treit.  —  Zell.  Is.  1846.  —  Dup.  sup.  61.  —  Hub.  revis, 
n"  97.  -   Hub.  sup.  f.  45,  9  .       Guén.  Ind. 
Ô.  Unitana,  Hub.  123. 
9.  Rhombana,  W.  V.  — Mus.  Schif. 

Cette  espèce  est  très-facile  à  confondre  avec  Dohrniana.  Steineriana,  Hub.  170, 
ne  peut  pas  lui  appartenir;  j'ai  sous  les  yeux  des  femelles  de  cette  espèce  qui  répondent 
a  la  figure  citée. 

Viburnana  est  fort  commune  sur  les  pâturages  du  .lura  à  la  fin  de  juillet  ;  le  mâle 
vole  le  soir  et  le  matin  en  essaims  sui-  les  prairies  des  bords  des  bois.  La  femelle  est 
plus  difficile  à  découvrir,  elle  se  tient  cachée  dans  l'herbe  et  stationne  sur  les  feuilles 
basses.  —  Beaucoup  moins  fréquenN;  dans  les  Alpes,  où  elle  est  iem|)lacée  par  Dohr- 
II  ian  a. 

Le  mâle  varie  assez  peu  en  Suisse;  il  est  ordinairement  d'un  fau\e  terne  et  cendré  : 
jamais  je  ne  l'ai  rencontré  fauve  pur  ou  ferrugineux  comme  sur  les  intlividus  du  Midi. 
Dans  les  Alpes  on  trouve  des  individus  roux. 

La  femelle  varie  da\antage,  et  pour  la  forme  (>l  pour  la  coloration.  La  forme  lancéolée 
des  supérieures  expiimée  dans  la  figure  45  Hub.  sup.  est  l'extrême  de  sa,  déformation, 
.l'en  ai  sous  les  yeux  qui  ne  diffèrent  du  mâle,  à  cet  égard,  que  par  une  moindre  lar- 
geur des  supérieures  et  par  le  sommet  un  peu  plus  saillant.  La  couleur  de  la  fenielle 
est  toujours  plus  foncée  ;  mais  on  en  trouve  qui  sont  d'un  gris  roux  et  sur  lesquelles  les 
taches  du  disque  ne  se  voient  que  sous  un  certain    reflet    de  lumière.     Plus   la  couleur 


-    34     - 

s'approche  du  brun  rouge,  plus  ces  taches  se  dessinent  en  brun  foncé.     Le  réticule  est 
habituel  chez  les  femelles,  moins  chez  le  mâle. 

Dohrniana  n'est  pas  toujours  si  facile  à  distinguer  de  Viburnana.  Je  n'ai  pas  su 
découvrir  de  différences  dans  les  antennes.  Les  supérieures  sont  coupées  carrément  dans 
la  seconde  et  un  peu  obliquement  dans  la  première;  mais  on  trouve  des  Dohi'niana 
ayant  ces  mêmes  ailes  coupées  presque  à  angle  droit.  Cette  dernière  est  toujours  un  peu 
plus  petite  et  grêle.  Les  différences  essentielles  se  tirent:  1"  de  la  courbure  de  la  côte 
fortement  prononcée  aux  épaules  dans  Viburnana;  2°  de  la  présence  d'un  réticule  qui 
chez  quelques  Dohrniana  est  remplacé  parmi  |)onctué;  3'  de  la  couleur  des  supé- 
rieures constamment  et  uniformément  noirâtre  dans  Viburnana,  tandis  que  sa  voisine 
les  a  plus  ou  moins  vergettées  de  blanchâtre  et  même  entièrement  blanc-sàle  ;  4°  enfin 
de  la  taille  et  de  la  configuration  des  femelles,  plus  petites  et  plus  étriquées  que  le  mâle, 
dans  Dohrniana;  plus  grandes  et  plus  fortes  que  le  mâle  dans  Viburnana. 

.     Ces  deux  espèces,  du  reste,  ne  peuvent  être  éloignées  l'une  de  l'autre,  encore  moins 
faire  partie  de  deux  groupes  différents. 

67.  Lusana,  v.  Heyd. 

Hub.  sup.  f.  330.  —  Hub.  revis,  n"  99.  —  Heyd.  C.  127. 

J'ai  pris  un  individu  appartenant  à  cette  espèce  au  haut  du  Col  de  Jaman,  parmi  les 
sapins,  en  juillet.  M.  Ilerrich-Schaffer,  à  qui  je  l'ai  présenté,  a  vérifié  sa  détermination. 
Je  ne  connais  que  le  mâle. 

Lusana  est  plus  petite  que  Viburnana  et  Dohrniana  auxquelles  elle  ressemble 
extrêmement.  Ses  ailes  sont  étroites,  moins  acuminées  que  dans  Dohrniana  et  moins 
carrées  que  dans  Viburnana.  Leur  couleur  est  le  jaune  grisâtre,  tirant  sur  le  rosé. 
Cette  dernière  teinte  provient  d'un  pointillé  très-fin,  gris-rosé,  brillant,  qui  recouvre  toute 
la  surface  de  l'aile  sans  y  former  de  lignes  distinctes ,  comme  dans  ses  congénères. 

Les  inférieures  sont  gris  de  souris  vmi,  avec  la  frange  un  peu  plus  claire.  Le  dessous 
est  de  la  couleur  du  dessus ,  mais  plus  clair. 

Les  antennes  sont  deiiticnlées  sur  les  bords  et  très-villeuses  en  dessous. 

Les  tarses  des  postérieures  sont  lisses,  rendes  et  plus  courts  que  dans  les  espèces 
voisines. 

68.  Scropiiulariana,  Hub.  sup.  f.  404,  405. 

Hub.  revis,  n"  100. 
Unicolorana,  Dup.  240? 


—    35    — 

Je  rapporte,  en  hésitant,  à  cette  espèce,  un  individu  que  j'ai  sous  les  yeux,  provenant 
du  St-Gotthard.  Ici  encore  je  n'ai  vu  que  le  niàle.  M.  Ilerrich-Schiiffer,  qui  l'a  examiné,  l'a 
déclaré  très  voisin  de  Scrophulariana. 

La  taille  et  la  coupe  des  ailes  sont  celles  de  Viburnana.  Le  sommet  est  donc  moins 
aigu  que  chez  Dohrniana.  Cet  individu  diiïère  de  celle-ci  :  1°  par  la  teinte  brun-marron 
terne  et  uniforme  des  supérieures ,  sans  pt)ints,  ni  réticule  ;  2°  par  celle  gris  de  fumée  et 
unie ,  des  inférieures ,  dont  la  frange  est  grisâtre  et  légèrement  plus  clairi;  que  le  fond  ;  3"  par 
le  dessous  d'un  gris  roux  assez  uniforme,  plus  foncé  aux  supérieures. 

Les  tarses  des  postérieures  sont  lisses  (ils  sont  poilus  dans  Viburnana  et  Dohrniana); 
les  antennes ,  fortement  denticulées  sur  les  côtés ,  sont  très  villeuses  en  dessous. 

Du  reste,  à  en  juger  parles  figures  de  Hub.  sup.,  Scrophulariana  se  rapprocherait 
complètement,  à  part  la  taille  du  mâle,  de  Viburnana  telle  qu'elle  se  présente  dans  notre 
Jura.  La  femelle  offre  une  ressemblance  frappante.  La  petitesse  du  mâle  s'expliquerait  aisé- 
ment par  le  fait  de  son  éducation  en  captivité.  La  couleur  est  celle  que  présente  habituelle- 
ment cette  espèce  dans  les  régions  moins  chaudes. 

VI.  Gen.     Lophoderus.     Steph. 

Tortrix,    Auctor. 

69.  Ministrana,  Lin,  286. 

W.  V.-  Fab.  —  Frohl.  —  Trcit.—  Dup.  240.  —  Guén.  Ind.— 
Hub.  revis.  n°  101.  -  Heyd.  Cat.  n°  100.  —  \Vood.l038.— 
Curt.  —  Bruand,  C.  924. 
Ferrugana,   Hub.  56.  —  Dup.  1309.  pi.  261. 
Var.  Livoniana,  Dup.  Cat.  —  Heyd.  C.  106. 
Servana,    Fab. 

Var.  Subfasciana,   Wood.  —  Steph.  —  Curt. 
Commune  dans  les  bois  de  hêtre  et  les  taillis  de  toute  la  Suisse ,  en  juin.  (Lah.  —  Rthb.  — 
Zell.—  Frcy). 

VII.  Gen.  Xanlhoselia.  Steph.  Guén.,  etc. 
Tortrix.     Treit. 

70.  Hamana,  Lin.  '290. 

W.  V.  —  Hub.  140.  -  Treit.  —  Dup.  257.  —  Hub.  revis, 
n'  103.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd.  C.  n"  94.  -  Wood.  1157.— 
Bruand,  C.  1143. 


-     36     - 

Cruciana,   Fab. 
Tiigonana,  W.  V. 

Var.  Diversana,  Frbhl.— Hub.  139.  -  Wood.  1158.—  lloyd.  C.  95.— Curt. 
Sulfuraiia,  Mus.  Schif.  sup. 
Assez  commune   dans  les   prés  autoui-  de   Lausanne,    en  juillet.    Autour  de  Schiipfen 
(Rothb.)  ;    çà  et  là  près  de  Zurich  (Zell.  Frey). 

71.  Zœgana,  Lin.  '289. 

W.V.—  Fab.  —  Frohl.  —  Treit.  —  Hub.  138.  —  Dup.  257.— 
Wood.  1155.  —  Ilub.  revis,  n"  105.  —  Guén.  Ind.  —  Hcyd. 
C.  96.  —  Curt.  —  Bruand,  C.  1144. 
Ha  m  an  a,    Clcrck. 

Var.   Ferrugana,    Wood.  1156.  —  Hcyden.  C.  97.  —  (Inrt. 
Assez  rare  dans  les  prés  des  environs  de  Lausanne  ;  juillet  :  de  même  aux  environs  de 
Zurich  (Zell.  Frey).  Plus  rare  dans  le  canton  de  Berne  ;   le  Jura,  l'Oberland  (Rothb.).  —  Les 
Alpes  vaudoises  (Lah.). 

VIII.  Gen.  Eiicelia,  Hub.  verz. 

Paedisca,    Treit.    —   Dup.    —    Trycheris,    Guén. 

72.  Mediana.  Fab. 

W.  V.  —   Frohl.  -  Treit.  -  Hub.  179.  —  Dup.  263.  —  Hub. 
revis.  n°  106. —  Hub.  sup.  f.  411.  —  Guén.  Ind.  —  Heyden. 
C.  378.  —  Zett.  —  Bruand,  C.  1114. 
Aurana,    Fab.  154.  (non  22.)  —  Wood.  936.  —  Steph.  —  Curt. 
Aurantiana  (var.),    Koll.  —  H. -S.  411. 
Fui  van  a,    F.  sup. 
M.  Rothenbach  a  pris  cette  espèce  dans  les  environs  de  Schùpfen.   M.  Vbgeli,  collecteur 
zélé,   en  a  recueilli  un  exemplaire  au  Burgholzli  près  de  Zurich  (Frey).    M.  A.  Forel  m'en  a 
remis  un  exemplaire  collecté  à  St-Pré  dans  le  voisinage  de  Morges.  —  Très  rare. 

IX.  Gen.  Abiabia,  Sleph. 
Aphelia,   Curt.  Guén.  —  Argyroptera,  Dup.  —  Tortrix,  Treit. 

73.  Gouana,  Lin.  318. 

Fab.  -  Frbhl.  —  Treit.  —  Dup.  259.  —   Guén.  Ind.  —   Hub. 
revis.  n°  107.  —  Heyden.  C.  n"  156.  -  Bruand,  C.  1145. 


—    37     - 

Argontana,  W.  V.  —  Hiib.  86, 

Magna na,  Ilub.  225,  226. 

Margaritalis  (Pyral.) ,  Hub.  48.  —  Dup. 
Commune  sur  les  pâturages  humides    des    basses    montagnes  en  juillet.     Préfère  les 
lieux  tournés  au  nord.  (Lab.,  Frey,  Rothb.,  Zell.).    Descend  jusqu'au  bois  de  Sauvabelin, 
près  de  Lausanne  (Lab.). 

74.  P  rat  an  a,  Hub.  227,  228. 

Frohl.  —  Treit.  —  Dup.  259.—  Guén.  Ind.—  Hub.  revis,  n»  110. 
Heyd.  C.  n°155.  —  Bruand,  C.  1147. 
Quadripunctana,  Haw.  —  Steph.  —  Curt. 
Boreana,  Zett.   lapp. 
Cantiana,  Curt. 
Osscana,  Scop. 
Extrêmement  fréquente  sur  toutes  les  .\ipes,  en  juillet  et  en  août;  préfère  les  pâtu- 
rages secs.  (Lab.  —  Zell.      Frey.  —  Rothb.). 

La  femelle  diffère  du  mâle  par  ses  ailes  plus  étroites  et  plus  aiguës  ;  elle  est  aussi 
beaucoup  moins  commune.  On  la  prendrait  pour  un  insecte  diflTérent,  n'était  le  pointillé 
distribué  en  rayons  suivant  la  direction  des  nervures   dont  le  mâle  porte  des  traces. 

Cette  forme  des  ailes  rappelle  la  déformation  analogue  que  subissent  les  femelles 
de  Steineriana,  de  Viburnana,  de  Dohrniana,  d'.41picolana,  etc.,  toutes  espèces 
alpines.  —  Je  doute  toujours  très- fort  que  la  Pratana  de  Normandie  appartienne  à  la 
même  espèce  (Guén.  Ind.). 

X.  Gen.  Eupœcilia,  Wood. 
Sphalcroptera,  Guén.  —  Coccyx,  Dup. 

75.  Alpicolana,  Hub.  328,  329  ô. 

Treit.  sup.   —  Dup.  —   Guén.  Ind.  —  Hub.  revis,  n"  119.  — 
Hub.  sup.  fig.  395  9  .  —  Heyd.  C.  278. 
Ça  et  là  dans  les  hautes  Alpes  du  Valais  (Anderg.),  de  l'Engadine  (Zell.,  Frey),  de 
rOberland  (Ott,  Rothb.).    Collectée  sur  l'Engelberg,  près  d'Olten,  par  M.  Wullschlegel. 
Hiibner  a  figuré  deux  mâles,  et  non  les  deux  sexes  comme  l'estime  Treitschke. 
Lorsque  les  ailes  sont  un  peu  effacées,    le    dessin    s'altère    très-promptement  et  les 
stries  d'écaillés  jaunes ,   noires  et  blanches  sont  difficiles  à  suivre.     La  partie  externe  do 


—    38    - 

la  côte  est  souvent  très-marriuce  de  taches  blanches,  qui  s'étendent,  dans  quelques  cas, 
sur  le  disque  en  forme  de  bandes  semblables  à  celles  d'Histrionana.  La  taille  varie 
souvent;  les  plus  grands  individus  atteignent  celle  de  Pratana,  les  plus  petits  celle 
d'Ambiguana.  Le  mâle  est  très-fréquent  dans  les  lieux  qu'il  habite;  la  femelle  y  reste 
toujours  fort  rare,  parce  qu'elle  ne  vole  pas. 

Se  pose  sur  les  rochers  et  les  pierres  ;  n'est  |)as  facile  à  saisir  (Frey). 

La  figure  de  Dup.   est  mauvaise. 

Xr.  Gen.  Cochylis,  Treit. 

Eupœcilia,    Stenodes,   Chrosis,    Argyrolepia  et  Cochylis,  Guén.  —  ïortrix, 
Treit.  partira.  —  Eupœcilia,  Argyrolepia,  Steph. 

76.  Decimana,  W.  V. 

Hub.  145.  —  Frohl.  —  Treit.  sup.  —  Dup.  263.  —  Guén.  Ind.— 
Ilub.  revis,  n"  120.  -  Ileyden.  C.  134.  -  Bruand,  G.  1137.— 
(non  "W^ood.). 
Allionana,  Fab. 
Sur  le  Jura;  assez  rare.  (Rothb.).  —  Sur  le  Chasserai,  le  22  juin  (Couleru).  Près  de 
Zurich,  rare  (Zeller).    Quelquefois  sur  les  Alpes;  fin  de  juin  ;    rare  (Lab.).  —   Meyringen 
(Ott).     En  mai  et  juin  sur  une  prairie  au  milieu  des  bois  de  l'Uetliberg,    près  de  Zurich 
(Frey).  ^    ,^,^ 

77.  Tesserana,  W.  V. 

Treit.  —  Dup.  258.  —  Guén.  Ind.  —Hub.  revis,  n»  121.  —  Hub. 
sup.  f.  327.  var.  —  Heyden.  G.  133.  —  VVood.  1124.  fig.424. 
425.  -Bruand,  G.  1138. 
Tesselana,  Hub.  144.  —  Curt. 
Heiseana,  F". —  Frcihl. 
Gilvicomana,  Frbhl. 
Fréquente  dans  les  environs  de  Lausanne,  sur  les  pâturages  exposés  au  soleil,   tout 
l'été.    Assez  rare  dans  le  canton  de  Berne:  à  Langnau,    Aarberg,  etc.   (Rothb.)         Envi- 
rons de  Zurich  (Zell.).  —  Le  mâle  est  volontier,  plus  petit.  —  Deux  générations  (Frey). 

78.  Rutila  lia,  Hub.  2^ 

Frbhl.—  Guén.  ind. —  Hub.  revis.  n°  122. —  Heyden.  C.136.— 
Dup.  Gat.-  Bruand,  G.  1142. 


-     3!»     - 

Sanguinolla,  Haw. 
Sur  les  pâturages  des  Alpes  en  juillet.  J'ai  pris  un  individu  au  pied  de  la  Dent-du- 
Midi  (Bas-Valais)  qui  répond  parlaitenient  à  la  figure  de  llubner,  mais  avec  la  frange 
pointillée  de  rouge.  Deux  autres  individus,  pris  sur  la  Furca,  ont  les  taches  jaunes  bien 
plus  grandes  que  les  rouges  et  la  frange  jaune  d'or.  M.  le  prof.  Frey  l'a  prise  à  Tzer- 
inatten  et  M.  Bruand  dans  le  Jura,  sur  le  Mont-d"or. 

79.     Aur ofasciana,  Mann,  Verliandl.  d   zool.  bot.  Ver.  Wien,  1855. 

Valdensiana,  Her.-Schiif.  neue  Schm.  f.  33. 

M.  PfafFenzeller  a  découvert  cette  nouvelle  espèce  sur  les  Alpes  de  l'Engadine  en 
même  temps  que  M.  Ott,  de  Meyringen,  sur  celles  de  l'Obcrland.  M.  Her.-Schaffer  l'a 
dessinée  et  dénommée  d'après  les  individus  trouvés  par  eux.  Je  n'ai  vu  que  deux  mâles. 

Elle  a  le  faciès,  la  taille  et  le  dessin  de  Rutila  na;  mais  elle  en  diffère  par  la  dis- 
position des  bandes  brunes  et  ]iar  leur  bordure  métallirpie ,   brillante  et  bleuâtre. 

Les  supérieures  [lortent  trois  bandes  d'un  brun  orangé  et  trois  d'un  jaune  doré  pur. 
Les  trois  premières  sont  situées  l'une  à  la  base,  courte  et  peu  visible,  la  seconde,  au 
premier  tiers  de  l'aile  ;  celle-ci  fait  un  coude  en  dehors  et  un  léger  sinus  du  côté  de  la 
base  de  l'aile;  la  troisième,  plus  large,  placée  aux  deux  tiers  de  l'aile,  est  courbée  en 
sens  contraire  de  la  précédente,  de  telle  sorte  que  la  bande  jaune  qui  les  sépare  se 
trouve  étranglée  dans  son  milieu.  Des  trois  bandes  jaunes,  la  première  (basilaire)  est 
plus  étroite.  L'aile  est  terminée  par  un  trait  brun  orangé  qui  s'étend  sur  la  frange  ;  celle- 
ci  est  d'un  jaune  orangé  intense  dans  son  milieu.  Chaque  bande  brune  est  limitée,  de 
part  et  d'autre ,  par  une  raie  métallique ,  bleuâtre  et  brillante  (jui  en  couvre  près  du 
tiers.  —  Les  infériem-es  sont  noirâtres  :  leur  frange  est  longue,  marquée  de  fauve  dans  son 
milieu. 

]>(!  dessous  est  gris-uoiràtre  ;  au  travers  de  lui  se  distinguent  quelque  peu  les  bandes 
jaunes  du  dessus.  La  frange  des  supérieures  est  orangée  ;  celle  des  inférieures  est  gris- 
blanchàlrc,  ainsi  que  l'extrémité  voisine  du  disque. 

Tête  et  corselet  bruns,  avec  quelques  taches  orangées.  Abdomen  noirâtre  terminé 
par  quelques  poils  fauves.  Antennes  brunes,  fortement  dentelées  sur  les  bords  et  très- 
tomenteuses  en  dessous.  L'extrémité  des  pattes  est  gris-fauve. 

MM.  Mann  et  Lederer  ont  les  ])remiers  recueilli  cette  espèce  sur  les  Al[)es  du  Tyrol, 
dès  1844.  La  figure  et  la  description  que  le  premier  entomologiste  en  donne,  conviennent 
parfaitement  à  l'espèce  suisse. 


-    40    - 

80.  Zephyrana,  Treit. 

Dup.  sup.  65.  —  Hub.  revis.  n°  126.  —  Hiib.  snp.  f.  70  —74.— 
Giién.  Ind.  —  Heyd.  c.  665  b.  —  Briiand ,  C.  1141. 
Cembrella  (Tin.)  Mus. Schif. 
Pas  très-rare  dans  les  endroits  chauds  et  secs  des  environs  de  Lausanne  ;    sur  la  route 
d'Aigle  auK  Ormonts,   en  juin.    —    Her.-Schaffer  en  distingue  cinq  variétés.    J'ai  observé  la 
jaune  et  la  grise ,  et  j'ai  de  la  peine  à  croire  qu'elles  ne  forment  pas  deux  espèces  ,    comme 
l'affirme  M.  Mann. 

81.  Perfusana,  Fisch    v.  Rosi. 

Hub.  revis,  n"  127.  —  Hub.  sup.  f.  247,  248.  —  Guén.  Ind.  — 
Heydcn.  C. 168. 
Clathrana,   Khlw. 
Les  pâturages  des  Alpes  moyennes  et  inférieures,   au  bord  des  bois,  en  juin.    Col  de 
Jaman  ;   Panex  au-dessus  d'Ollon. 

Les  individus  que  je  possède  iioirreiit  aucune  trace  des  stries  transverses  indiquées  sur 
les  ailes  inférieures  dans  les  figures  de  Hub.  sup. 

82.  Baumanniana,  Fab. 

W.  \.—  Frohl.  —  Treit.  —  Dup.  258.  —  Hub.  revis,  n"  129.— 
Guén.  Ind.  —   Heyd.  C.  138.  —  'V\^ood.  1154.  —  Curt.  — 
Bruand,  C.  1140. 
Hartma  nniana,    Clerck  (non  Lin.j.  —  Hub.  146  (non  148j.  —  Hub.  beitr.  I. 
Lutosana,   Hub.  200? 
Avellana,   Mus.  Schif. 
Commune  sur  les  pâturages  en  juin  ;  s'élève  sur  les  Alpes ,  où  elle  |)araît  a  la  fin  de  juin 
et  en  juillet.  —  Fréquente  en  Suisse.  (Rothb.,  Zell.,  Frey).  —  Varie  pour  la  taille. 

83.  Lululenlana,  Her.-Scliaiï.  n.  Sclim.  f.  35. 

J'avais  déjà  trouvé  celte  espèce  au  mois  de  juillet  1854  au  pied  de  la  Dent-du-Midi,  dans 
le  Bas-Valais  ;  mais  l'individu  que  je  pris  alors  était  en  trop  mauvais  état  pour  le  déterminer. 
En  1855  j'ai  été  plus  heureux  et  j'ai  pu  en  collecter,  à  la  même  époque,  un  autre  au  pied  de 
la  Tour  d'.Vi ,  à  7000  '  de  hauteur. 

Pour  le  dessin,  la  taille  et  le  faciès,  cette  espèce  ressemble  à  une  Baumanniana,  ex- 
trêmement fanée  et  elfacée.   Lindividu   màle  sur  lequel  cette  description  est  prise  étant  très- 


—    41     - 

frais,  l'erreur  n'est  pas  possible;  d'ailleurs  le  dessin  offre  des  différences.  La  couleur 
générale  est  le  gris  un  peu  verdàtre,  marbré  de  stries  brillantes  presque  argentées  et  de 
taches  brun-jaunàtres,  les  unes  et  les  autres  pâles. 

Le  premier  tiers  de  l'aile  supérieure  qui  se  termine  à  la  bande  transverse  est  d'un 
brun  olivâtre  à  la  base  de  l'aile  et  limité  en  dehors  par  deux  traits  irrcguliers,  argentés, 
éloignés  vers  la  côte  et  se  réunissant  avant  d'atteindre  le  bord  interne.  La  bande  moyenne, 
plus  large  que  dans  Baumanniana,  est  moins  distinctement  brisée  dans  son  milieu;  sa 
couleur  est  le  gris  roux  un  peu  ferrugineux;  un  trait  argenté  irréguiier  orne  ses  bords 
de  part  et  d'autre.  Deux  taches  cairées  existent  à  l'extrémité  de  la  côte  ;  la  plus  externe 
est  fort  petite  et  séparée  de  sa  voisine  par  un  trait  argenté  qui  se  dirige  vers  l'angle 
interne  en  formant  un  léger  sinus  et  longeant  la  frange.  La  première  tache  carrée  est 
aussi  limitée  en  dedans  par  un  trait  argenté  qui  se  dirige,  parallèlement  au  précédent, 
vers  l'angle  interne  et  l'atteint.  Ce  trait  sert  aussi  de  limite  à  une  grande  tache  triangu- 
laire, de  la  môme  couleur  que  la  bande  moyenne,  qui  existe  entre  elle  et  l'angle  interne. 
Cette  tache  dans  Baumanniana  est  beaucoup  plus  petite  et  ne  s'appuye  pas  sur  le  bord 
interne.  La  frange  est  d'un  blanc  sale,  divisée  par  un  trait  gris,  interrompu  ainsi  que 
l'extrémité  de  la  frange,  par  cinq  mouchetures  grises. 

Les  inférieures  sont  d'un  gris  de  souris  uniforme ,  avec  la  frange  blanchâtre ,  divisée 
par  un  trait  gris. 

Le  dessous  est  uniformément  noirâtre,  avec  la  frange  blanchâtre  et  entrecoupée,  aux 
supérieures.     Les  inférieures  sont  en-dessous  comme  en-dessus. 

La  tète  et  le  corselet  sont  gris  et  les  palpes  de  même  ;  leur  dernier  article  se  pro- 
longe en  pointe  noire.  Les  antennes,  noires  en-dessus,  sont  fortement  ciliées  en-dessous. 
L'abdomen  est  gris,  terminé  par  un  mouchet  plus  clair.  Le  dessous  de  l'abdomen  et  les 
pattes  sont  de  la  couleur  des  inférieures. 

84.     Smealhraanniana,  Fab. 

Frôhl.  —  Treit.  sup.  —  Dup.  258.  —  Hub.  revis.  n°  134.  — 
Guén.  Ind.  —  Heydenr.  C.  659. —  VVood.  1151.  —  Curt. — 
Bruand,  C.  1131. 

Fabriciana,  Hub.  149.  —  Curt. 
M.  Rothenbach  indique  cette  espèce  près  de  Schiipfen  et  M.  Zeller  dans  les  environs 
de  Zurich. 

6 


-    42     - 

85.  Rubigana,  Treit. 

Dup.  cat.  —  Hub.  revis.  n°  135.  —  Heyd.  c.  146. 
Badiana,  Frbhl.  —  Hub.  147.  —  Wood.  1153.  —  Curt. 
M.  le  prof.  Frey  m'écrit  que  cette  espèce  n'est  pas  très-rare  en  mai  et  en  juin  dans 
les  environs  de  Zurich ,  quoiqu'elle  y  soit  peu  répandue. 

86.  Jucundana,  Treit.  sup. 

Dup.  257.  —  Fisch.  v.  Rosi.  t.  40.  f.  2.  -  Hub.  revis.  n°  138.— 
Hub.  sup.  f.  82.  —  Guén.  —  Heyden.  C.  671. 
M.  Zeller  a  pris  cette  espèce  dans  le  Tessin. 

87.  Rubellana,  Mus.  Scliif. 

Hub.  285.  (non  286).  —   Treit.   -    Dup.  258.  —  Gucn.lnd.— 
Hub.  revis.  n°  141.  -  Heyd.  c.  674.  -  Bruand,  C.  1129. 
Ciliana,  l'rohi. 
Ciliclla  (Tin.),  Hub.  180. 
Roseana,  Wood.  1142. 
Ruficiliana,  Curt. —  Haw. 
Dilutana,  Mus.  Schif.  -  W.  \. 
Permixtana,  Mus.  Schif. 
M.  Rothenbach  a  recueilli  cette  espèce  dans  l'Oberland.  —  Je  l'ai  reçue  des  environs 
de  Frauenfeld  et  l'ai  prise  dans  les  Alpes  du  Bas-Valais.  Fréquente  dans  les  environs  de 
Zurich,  où  elle  apparaît  une  première  fois  en  avril  et  en  mai,  puis  une  seconde  en  juillet. 
Se  prend  aussi  dans  les  Alpes  de  l'Engadine  (Frey). 

88.     Dipsaceana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Dup.  sup.  65.  —  Hub.  revis.  n°  144.  —  Hub.  sup.  f.  76 — 78.  — 
Guén.  Ind.—  Heyden.  C.  672.  —  Bruand,  C.  1128. 
Rubellana,  Hub.  286,  287. 
Subrose  ana,  Wood.  1143.  —  Haw.  —  Curt. 
Prise  dans  les  environs  de  Schùpfen   par  J\I.  Rothenbach.  —  Cette  espèce  varie  par 
la  teinte  plus  ou  moins  rougeàtre  de  l'extrémité  des  ailes  ;    elle  n'est  pas  facile  à  distin- 
guer d'Epilinana,  toujours  plus  pâle  sur  le  même  point. —  Dans  les  environs  de  Zurich, 
au  mois  d'août,    je    l'ai  trouvée  en  abondance  sur  une    place    découverte  au    milieu  des 
bois  où  croissait  l'Arctium  lappa  (Frey). 


-    43     - 

89.  Humidana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis,  n"  146.  —  Hub.  sup.  f.  86,  87.  —  Heyd.  C.  n'-TlO.  — 
Bmarid.C.  1126. 
Marginata,  Steph.  Cat. 
J'ai  pris  une  fois  cette  espèce  à  l'etnbouchure  du  torrent  à  Paudcx    près  Lausanne  ; 
mi-juillet. 

90.  Mussehliana,  Treit.  sup. 

Hub.  revis,  n"  147.  —  Hub.  sup.  f.  88—90.  ~  Dup.  sup.  62.  — 
Guén.  Ind.  —  Ileyden.  C.  667. 
Perniixtana,  Mus.  Schif.  —  Hub.  187. 
Près  de  Zurich  (Zell.).     Au-dessus  de  Lausanne,  dans  un  pré  très-humide,    mi-sep- 
tembre;   à  Cour,    au  bord  d'un  marais,  au-dessous  de  Lausanne,  en  juin.  A  Aigle,  dans 
un  pâturage  sec,   à  la  fin  de  mai. 

Varie  suivant  les  localités.  Peut-être  une  ou  deux  espèces  distinctes.  Les  individus 
recueillis  en  juin  dans  un  marais  sont  marbrés  de  fauve  avec  les  taches  claires  peu  bril- 
lantes. Ceux  pris  en  septembre  ont  les  clairs  plus  marqués  et  presque  nacrés.  Ceux 
d'Aigle  sont  encore  plus  nacrés  et  ont  les  taches  brunes  de  la  côte  nettement  limitées, 
ce  qui  n'a  pas  lieu  chez  les  premiers. 

91.  Phaleratana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis.  n°  149.  -  Hub.  sup.  f.  84,  85.  —  Heyd.  C.  n°  670. 
Très-commune  dans  une  forêt  près  de  Zurich,  en  juin  (Frey,   Zell.). 

92.  Poste rana,  Hoffmsg. 

Hub.  revis,  n"  151.  —  Heyd.  C.  688.  —  Zell.  Isis.  1847. 
Ambigu ana,  Treit.  —  Hub.  sup.  f.  64. 
M  in  0  rana,  Piittw.  Ent.  Zcit. 
Variegana,  W.V.? 
Angustana,  Hub.  74. 
Fasciella?  Don. 
M.  le  prof    Frey  l'a  prise  dans  les    environs  de  Zurich    où  elle    est  rare.     Une  fois 
près  de  Sion,  au  milieu  d'août  (Lab.). 

La  figure  74  de  Hiibner  est  bien  inexacte.  Carduana  Guén.  Cat.  p.  54  ne  peut  se 
rapporter  à  cette  espèce,  puisque  cet  entomologiste  dit  «Hohenwartianae  affinissima  ». 


—    44     - 

93.  Carduana,  Zeli.  Isis.  1847,  p.  741. 

Hub.  revis.  n°  152.  —  Heyden.  C.  718.  —  (non  Guénée). 
Hybridella,  (Tin.)  Hub.  351. —  Gucn.  Ind.  p.  60.  (excl.  synon.j.  —  Bruand, 

C. 1121. 
Dissolutana,  Fisch.  v.  Rosi.  —  Hoyd.  C.  n°  6S9.  —  Hub.  sup.  f.  83. 
Prise  plusieurs  fois  à  Paudex,  près  Lausanne,  a  la  fin  de  juillet. 

94.  Pallidana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Zell.  Isis.  1847.  —  Hub.  revis,  n"  154.  —  Hub.  sup.  f.  389.  (non 
65).  —  (non  Heyden.) 
Inipurana,  Khhv.  —  Heyden.  C.  682. 

Dans  i'Engadine  et  aux  environs  de  Zurich;  pas  rare  dans  cette  dernière  localité. 
(Frey).  —  Fréquente  sur  les  pâturages  des  Alpes  vers  la  fin  de  juillet.  Les  clairières 
des  bois  du  Jorat  au-dessus  de  Lausanne,  en  mai  (Lab.). 

Vole  en  plein  soleil  autour  des  fleurs. 

M.  le  prof.  Frey  m'a  communiqué  un  individu  extrêmement  voisin  de  Pallidana, 
pris  dans  les  environs  de  Zurich ,  à  ce  que  je  présume ,  que  M.  Herrich-Schaffer  envi- 
sage comme  une  espèce  différente.  Si  les  caractères  qu'il  présente  se  reproduisaient  sur 
d'autres  individus,  je  me  rangerais  volontiers  à  l'opinion  de  ce  dernier;  mais  leur  im- 
portance ne  me  paraît  pas  suffisante  pour  motiver  une  distinction  spécifique.  Le  faciès, 
la  taille  et  le  dessin  sont  ceux  de  Pallidana,  à  l'exception  du  tiers  postérieur  des  su- 
périeures. Dans  Pallidana,  cette  portion  de  l'aile  porte  une  tache  transversale,  mar- 
brée, déchirée,  semilunaire,  d'un  gris  foncé  mêlé  de  jaune,  formant  un  sinus  profond  du 
côté  de  la  base  de  l'aile.  Dans  ce  sinus  vient  se  loger  une  autre  tache  irrégulièrement 
arrondie,  d'un  jaune  pâle.  L'individu  que  possède  M.  Frey  porte  la  tache  semilunaire 
coupée  perpendiculairement  du  côté  de  la  base  de  l'aile  et  s'appuyant  de  ce  côté  contre 
une  tache  pâle,  oblongue  transversalement,  qui  n'en  est  séparée  que  par  un  filet  blanc. 
Dans  Pallidana,  la  distance  des  deux  taches  est  plus  forte.  Si  cette  dernière  offrait 
moins  de  variations  qu'elle  n'en  présente  habituellement  chez  nous,  j'oserais  plus  hardi- 
ment me  prononcer  sur  ce  point. 

95.  Purgatana,  Treit.  sup. 

Hub.  revis.  n°  156.  —  Hub.  sup.  f.  81.  —   Guén.  Ind.  —  Dup. 
sup.  65. 


-     45    — 

Çà  et  là,  toujours  rare  et  isolée,  dans  les  environs  de  Lausanne  et  d'Aigle,  en  mai 
et  en  juin,  au  milieu  des  herbages. 

96.     Cruentana,  Frôhl. 

Hub.  revis,  n"  159. 
Angustana,  Treit.  —  Hub.  sup.  f.  94.  —   Guén.  Ind.  —  Heyden.  C.  693. — 
Dup.  257.  —  (non  Hubn.) 
Sur  les  montagnes  d'Aigle  au  milieu    de  juillet;    rare.     Près  de  Zurich,    à  la  fin  de 
juillet  ;  rare  (Frey), 

97.     Dubitana,  Hub.  71. 

Frohl.  -  Treit.—  Dup.  258.  —  Hub.  revis,  n"  160.   —  Guén. 
Ind.  —  Heydenr.  C.697.  —  Wood.  1138.  —  Curt. 
Sur  les  Alpes  vaudoises  ;  la  Furca  ;   dans  le  milieu  de  juillet  ;   rare.     M.  Rothenbach 
la  cite  près  de  Schiipfen  et  M.  C.  Zcller  dans  les  environs  de  Zurich. 

98.  Ambiguana,  Frôhl.   112. 

Zell.  Isis.  1847.  p.  742.  —  Hubn.  revis.  n°  161.  —  Heydenr. 
C.  686.  -  (non  Dup.). 
Pallidana,  Hub.  sup.  f.  65.  (non  154). 

Pumilana,  Hub.  sup.  f.  66.  —  Heydenr.  C.  700,  701.—  Kuhlw. 
Sodaliana,  Wood.? 
J'ai  reçu  de  M.  Heuser  à  Burgdorf  un  exemplaire  appartenant  à  cette  espèce. 
Ambiguana,  Duponchel,  se  rapporte  à  Penthina  simplana,  Fisch,  v.  R. 

99.  Gratiosana,  Lab. 

Deux  individus ,  l'un  mâle  et  l'autre  femelle ,  appartenant  à  cette  nouvelle  espèce, 
ont  été  pris ,  dans  les  environs  de  Lausanne ,  par  M.  G.  Leresche  et  par  moi ,  au  mois 
d'août.  —  M.  Her.-Schaffer  qui  vit  l'un  d'eux,  reconnut  une  espèce  non  décrite. 

Au  premier  abord,  ce  petit  cochyle  se  distingue  à  peine  de  Dubitana.  dont  il  a 
le  dessin  et  la  teinte  jaune  enfumée.  Cruentana  lui  ressemble  encore  davantage,  mais 
sa  taille  est  beaucoup  plus  forte.  Sa  taille  est  sensiblement  plus  petite  que  celle  de 
Dubitana;  semblable  à  celle  de  Zephyrana.  Le  fond  des  supérieures  est  d'un  jaune 
pâle,  brillant,  plus  ou  moins  argenté;  sur  lui  se  dessinent  des  taches  irrégulières  d'un 
jaune-roux,  dont  la  plus  gnfnde,  arrondie,  est  placée  sur  le  disque,  au  tiers  externe  de 
l'aile.     Au  centre  et  à  l'extrémité    se  voient   deux   taches   d'un   gris    foncé,    nuancées  de 


—    4b"    - 

violet  et  tachetées  du  même  jaune  roux.  La  tache  médiane ,  cunéiforme ,  plus  large  et 
plus  visible  à  la  côte,  se  termine  en  pointe  au  bord  interne.  Sa  partie  interne  est  vio- 
lacée ;  l'externe  roussàtre,  forme  un  angle  saillant  près  de  la  côte;  un  point  plus  foncé 
existe  à  son  centre  et  sur  son  bord  antérieur.  —  La  tache  terminale  a  la  forme  d'un 
croissant,  à  concavité  interne.  La  partie  concave  porte  un  trait  recoui'bé  et  alongé,  se 
terminant  en  pointe  effilée  du  côté  de  l'angle  postérieur  et  par  une  tache  brune  à  la  côte; 
cette  dernière  tache,  déchirée  à  son  bord  externe,  est  brun-foncé  mêlé  de  fauve.  Le 
sommet  de  l'aile  est  violet  foncé,  tacheté  de  gris.  La  frange  est  violette,  mêlée  de  gris- 
noir  et  de  roux.  Le  sommet  de  l'aile  est  très-arrondi.  La  côte  est  noirâtre  dans  toute 
sa  longueur  avec  3  à  4  taches  blanches. 

Les  inférieures  sont  d'un  gris  un  peu  violet,  sensiblement  plus  clair  à  la  base,  sur- 
tout chez  la  femelle.  La  frange  est  de  la  même  couleur,  avec  une  ligne  de  division 
plus  foncée. 

Le  dessous  est  d'un  gris-roux  plus  foncé  aux  supérieures,  sui'tout  vers  le  sommet; 
mar(]ué  de  vergetures  aux  inférieures. 

La  tête  et  les  palpes  sont  blancs. 

Il  existe  encore  une  autre  espèce  inédite  que  l'on  pourrait  confondre  avec  celle  que 
je  viens  de  décrire  ;  elle  se  distingue  par  sa  taille  plus  forte ,  par  la  tache  centrale  plus 
grande  et  triangulaire,  la  terminale  plus  marbrée  de  clair  et  colle  du  disque,  vers  l'angle 
postérieur,  brune,  foncée.  Je  me  suis  abstenu  de  la  décrire,  quoique  nouvelle,  parce 
que  je  manque  encore  d'individus  en  bon  état.  Elle  provient  des  environs  do  Sion,  où 
je  l'ai  prise  au  mois  d'août. 

lOO.     Roserana,  FrohI. 

Treit.  et  sup.  —  Dup.  257.  —  Hub.  revis,  n"  162.  —  Hub.  sup. 
f.93.  —  Heyden.  C.  690.  —  Wood.  1288.  —  Bulletin  de  la 
Société  vaudoise,  t.  IH,  n"  22. 
Ambiguella.  (Tin.)  Ilub.  153.—  (ana).  Guén.  Ind. 
Uvacana,  Schenk. 
Omphiaciana,  Bruand  cat.  —  (ella).  Audoin ,  hist.  de  la  Pyrale.  —  Bruand, 

C.   1122. 
Vitisella,  (Tin.)  Beclist. 
Cette  espèce  est  extrêmement  répandue    dans    tous  les  vignobles  de  la   Suisse  et  y 
cause,  certaines  années,  de  grands  ravages.     Sa  larve  vit  sur  les  grappes.     Deux  appa- 


—    47     - 

ritions  ;  la  première  à  la  fin  de  mai  et  au  commencement  de  juin  ;  la  seconde  à  la  fin 
de  juillet.  La  chrysalide,  enveloppée  d'une  coque  lâche,  est  fixée  sur  les  pierres  elles 
morceaux  de  bois ,  quelquefois  dans  les  débris  de  grappes  desséchées.  —  Ne  varie  pas. 

Pour  plus  de  détails  sur  la  synonymie  et  les  mœurs  de  l'animal,  consultez  le  Bulletin 
de  la  Société  vaudoise  des  sciences  naturelles,  t.  III,  n''22,  p,  41,  et  t.  IV,  n''36,  p.  284. 

Treitschke,  en  copiant  l'article  fourni  par  M.  de  Roser  au  Corresponcknzblait  wurtem- 
bergeois  '),  a  émis  quelques  erreurs  qui  ont  été  reproduites  ailleurs. 

La  première  éclosion  n'a  pas  lieu  dans  le  canton  de  Yaud,  même  dans  les  endroits 
les  mieux  exposés,  en  avril;  mais  à  la  fin  de  mai  et  au  commencement  de  juin,  lorsque 
les  bourgeons  de  la  vigne  ont  de  3  à  10  pouces  de  longueur.  De  là  vient  que  lorsque 
la  floraison  est  hâtive,  la  larve  trouve  les  grains  déjà  formés  et  les  ronge  un  à  un ,  fai- 
sant alors  moins  de  mal  au  raisin. 

Le  seul  moyen  populaire  de  détruire  cet  insecte  nuisible  est  celui  recommandé  par 
V.  Roser  :  écraser  la  larve  dans  les  grappes  en  fleur  ;  on  écrase  aussi  quelques  chrysa- 
lides dans  les  paquets  secs  laissés  par  la  larve.  Rechercher  les  cocons  sur  les  grappes 
en  automne  pour  les  détruire,  comme  le  recommande  l'Instruction  badoise,  publiée  à 
Constance  en  1811,  est  parfaitement  impraticable.  L'emploi  de  feux  allumés  le  soir  au 
bord  des  vignes  n'est  pas  moins  inutile  ;  l'insecte  ne  vole  pas  de  nuit ,  mais  le  matin  et 
le  soir,  lorsqu'il  fait  chaud;  tout  le  jour  si  le  temps  est  couvert. 

XII.  Gen.     C  h  e  i  m  0  n  0  p  h  i  1  a  ,    Dup.  (Tinei.) 
Lemma  tophila ,  Treit.  —  Exapate,  Zell.  Guén. 
101.     Gelatana,  (elia)  Lin. 

Fab.—  Hub.  266.  —  Treit.  -  Dup.  287.—  Frey.  —  Hub.  revis, 
n"  165.  —  Guén.  Ind.  (Tin.)  —  Heyd.  C.  n°  2  (Tin.).  —  Frey, 
Tineïd.  helvet.  p.  5. 
Gelata,  Ilaw. —  Fab.  (Lithosia). 
C  ongelatella,  Clk. 
Dans  une  haie  au-dessus  de  Lausanne,    à  la  fin  d'octobre  et  au  commencement  de 
novembre;  assez  fréquente. —  Hottingerberg,  près  Zurich  (Bremi). 

Cette  espèce  se  trouve  déjà  inscrite  dans  la  Faune  suisse  par  M.  le  |)rof.  l'rey  qui 
la  place  parmi  les  Tineïdes. 


')  Correspondenzblatt  des  wurlenib.  landwirlhsch.  Vereins.     Vol.  XVI  ;  Deceraber  1829.  p.  299. 


—    48    - 

XIII.  Gen.     Phlheocroa,  Sleph.  Guén. 

Sciaphila,  Treit.  Dup. 

102.  Rugosana,  Hub.  82. 

Frohl.  —  Stcph.  —  Treit.  —  Wood.  1141.—  Dup.  256.  —  Hub. 
revis,  n"  166.  —  Heytlen.  C.  257.  —  Guén.  Ind. —  Bruand, 
Cat.  1004. 
V —  Albana,  Don. 
Prise  une  fois  près  de  Lausanne,    en  juin  ;    reçue  aussi  de  la  Suisse  allemande.  — 
M.  Frey  l'a  recueillie  plusieurs  fois  dans  l'Engadine  ;    les  échantillons  qui  en  proviennent 
diffèrent  quelque  peu  des  autres. 

La  chenille  vit  sur  la  Bryonia  dioïca. 

XIV.  Gen.     Sciaphila,  Treit.  Dup.  Guén. 

Cne])hasia,    Steph. 

103.  Rigana,  Treit  sup. 

Bullet.  mosc.  —  Hubu.  revis.  n°  172.  —  Heydenr.  C.  651.  — 
Guén.  Ind. 
Modes  ta  na,  Treit.  (non  Duj).) 
Ilorridana,  Hub.  327.—  Dup.  256.  —  Frohl. 
Trifasciana ,  Fab. 
M.  Rothenbach  l'a  prise  près  de  Schiipfen;  je  l'ai  reçue  de  M.  Anderegg. 

104.  Stramentana,  Guén.  Cat.  p.  33.  —  Bruand,  Cat.  n°  1018. 

Cette  espèce,  qui  paraît  propre  à  la  France,  a  été  prise  sur  le  Jura,  au  Weissen- 
stein,  par  M.  Rothenbach.  le  24  juillet  1856.  Des  individus,  déterminés  par  Guénée  et 
que  M.  Bruand  m'a  communiqués,  sont  parfaitement  identiques.     Je  n'ai  vu  que  le  màle. 

La  taille  et  le  faciès  sont  ceux  d'Albulana  dont  elle  est  voisine:  elle  rappelle  aussi 
Terreana  et  Plumbana,  Hub.  54.  Le  fond  des  supérieures  est  bianc-jaunàtre;  sur  lui 
se  dessinent  un  grand  nombre  de  taches  et  d'atomes  fauves.  Ces  taches  sont  plus  nom- 
breuses à  la  côte  et  brunes  ;  à  l'extrémité  de  l'aile  il  en  existe  souvent  une  plus  grosse  ; 
les  autres  ont  la  forme  de  stries  ondulées,  transversales  et  iiTégulières.  La  frange  est 
de  la  couleur  du  fond  et  divisée  par  une  ligne  fauve.  Les  inférieures  sont  gris-de-fer 
uni   et  leur  frange  est  blanc-sale ,  striée  de  gris. 


-    49    - 

Lo  dessous  est  ontièremcnt  gris-clair,  marbré  de  jaunâtre  vers  l'extrémité  des  supé- 
rieures et  de  blanchâtre  au  sommet  des  inférieures. 

Palpes,  tête  et  thorax  de  la  couleur  des  supérieures.  Abdomen  comme  les  intérieures, 
luisant.     .\nus  fauve. 

105.  Albulana,  Treit.  sup.  III.  p.  85. 

Hub.  sup.  f.  190,   191.   -    Hub.  revis,  n"  174.   —   Heydenr. 
Cat.  n"  273. 
Hybridana,  Hub.  238.  (non  Treit.j.       Guén.  Ind.  —  Bruand  C.  1017. 
Modestana,  Dup.  256,  6. 

Curvifasciana  et  Rectifaciana,  Wood.  —  Curt. 
Très-commune  en  juin  et  juillet,  aux  environs  de  Lausanne,  dans  les  taillis,  les  haies 
et  sur  les  sapins.  —  De  même  près  de  Schùpfen  (Rothb.)  et  de  Zurich  (Zell.). 

La  vraie  Hybridana  de  Treit.  sup.  n'a  pas  encore  été  prise  en  Suisse;  un  individu 
que  j'ai  sous  les  yeux ,  provenant  de  Vienne ,  ne  laisse  aucun  doute  à  cet  égard.  Il  est 
bien  probable  que  Modestana  Dup.  appartient  à  notre  espèce,  car  elle  est  fréquente 
en  France.    Hybridana  Hub.  est  douteuse. 

Albulana  a  les  bandes  claires,  transversales,  d'un  blanc  sale,  pointillées  datomes 
bruns  ;  les  bandes  foncées  fauve- clair,  passant  quelquefois  au  noirâtre.  La  première 
bande  blanche  n'est  jamais  plus  claire  que  les  autres ,  ni  la  seconde  noire  plus  foncée, 
comme  dans  Hybridana.  Le  faciès  et  la  taille  varient  quelque  peu;  tantôt  le  blanc, 
tantôt  le  fauve  dominent  sur  le  fond.  Le  dessous  des  inférieures  est  plus  ou  moins 
moucheté  vers  le  sommet. 

J'ai  reçu  du  Jura  et  de  France  une  variété  plus  débile ,  dont  le  blanc  passe  au  gris 
de  souris  clair,  et  les  bandes  brunes  sont  moins  fortement  dessinées  ;  comme  il  n'existe 
pas  d'autres  différences,  je  n'ai  pu  l'admettre  comme  espèce  distincte. 

106.  Bellana,  Curt. 

Diurneana,  Guén.  Ind.  —  Heyd.  C.  303. 
Var.  Penzianae,  Hub.  revis,  et  auctor. 
Penziana,  Steph. 
Pas  rare  dans  les  sous-alpes,  le  long  des  bois  (Lab.,  Rothb.,  Zell.,.    Samaden,  dans 
lEngadine   (Frey).    —   Je  ne  sache  pas  qu'elle   ait  été   prise  jusqu'ici  dans  le  Jura,    où 
Penziana  n'est  pas  très-rare. 

C'est  avec  raison  que  M.  Guénée  a  séparé   cette  espèce   de  sa  voisine;    mais  je  ne 


-    50    - 

saurais  établir  le  diagnostic  dans  les  mêmes  termes  que  lui.  Aucun  des  caractères  qu'il 
indique  n'est  constant,  à  part  la  couleur  noire  des  taches  et  la  teinte  grisâtre  des  infé- 
rieures en-dessus. —  J'en  ai  vu  plus  d'une  dixaine  d'exemplaires,  tous  semblables,  et  j'ai 
trouvé  qu'ici  le  faciès,  comme  en  général  dans  les  Sciaphiles,  est  le  meilleur  des 
caractères  distinctifs,   lorsqu'on  possède  un  nombre  suffisant  d'individus. 

Le  mâle  diffère  quelque  peu  de  la  femelle  ;  il  a  les  ailes  inférieures  parfois  presque 
blanches  —  quoique  jamais  autant  que  Penziana  —  et  chez  lui  les  mouchetures  du 
dessous  de  ces  mêmes  ailes  manquent. 

La  coupe  des  ailes  et  leurs  dimensions  sont  les  mêmes  dans  les  deux  espèces  voi- 
sines. Les  supérieures  sont  plus  ou  moins  étroites,  plus  ou  moins  coupées  en  biseau 
au  sommet,  comme  dans  Wahlbomiana.  Bellana  a  constamment  les  taches  et  les 
bandes  transverses  plus  grandes  et  d'un  noir  pur,  tandis  que  Penziana  les  a  brunes  et 
plus  petites.  Leur  distribution  est,  du  reste,  la  même.  —  La  frange,  sur  quelques  in- 
dividus, est  légèrement  entrecoupée  de  gris,  aux  supérieures.  Les  inférieures,  surtout 
chez  les  femelles,  sont  en-dessus  d'un  gris-noiràtre  plus  ou  moins  foncé;  en-dessous  elles 
portent  souvent,  vers  le  sommet,  quelques  vergetures  grisâtres.  L'abdomen  est  gris, 
annelé  de  blanc.  Les  palpes  sont  légèrement  plus  longs  que  dans  Penziana;  leur 
dernier  article  est  gris-noiràtre,  avec  l'extrémité  blanche.  (Voir  Penziana). 

107.     Penziana,  Hub.  85. 

Frohl.  —  Treit.  —  Dup.  256.  —  Hub.  sup.  f.  117,  118.  —  Hub. 
revis,  n"  176.  —  Guén.  Ind.  —  Ileydenr.  C.  299.  —  VVood. 
996.  -  Bruand,  C.  1016. 
Octomaculana,  Haw.  —  Curt. 
Cette  espèce  ne  paraît  exister  en  Suisse  cpie  dans  le  Jura,    oii  elle  a  été  prise  par 
MM.  Couleru ,  Rothenbach  et  Heuser. 

La  description  de  Treitschke  ne  se  rapporte  qu'à  elle  et  non  à  Bellana.  La  figure 
de  Hubner  (assez  inexacte)  lui  appartient  aussi  exclusivement. 

Le  blanc  tire  un  peu  sur  le  roux ,  surtout  aux  inférieures  et  sur  l'abdomen  ;  dans 
sa  voisine  il  est  manifestement  bleuâtre. 

Herr.-Schaf.  a  figuré  les  palpes  de  cette  espèce  dans  ses  tables  sur  la  nervation  ; 
(Microlepid.  VIL  f.  47.  Le  dernier  article  est  gris-roux  à  la  base  et  blanc  au  sommet  ; 
mais  il  est  près  de  moitié  moins  alongé  que  dans  la  figure.  Je  présume  que  ce  dessin 
a  été  pris  sur  Bellana  plutôt  que  sur  Penziana. 


-     51     - 

108.  Candidana,  Lah. 

Les  chemins  des  vignes  de  Lavaux,  à  la  fin  de  juin  :  on  la  trouve  sur  les  herbes  et 
appliquée  contre  les  murs  du  côté  de  l'ombre.  J'en  ai  reçu  un  exemplaire  pris  dans 
les  environs  de  Burgdorf  par  M.  Heuser. 

Cette  espèce,  très-voisine  de  Styriacana,  H.-Sch..  se  place  entre  Penziana  et 
Chry  santhemana,  pour  le  dessin.  Sa  taille  et  sa  coupe  sont  celles  de  Wahlbomiana. 
On  ne  peut  la  confondre  qu'avec  Styriacana,  dont  elle  est  très-voisine;  elle  s'en  dis- 
tingue au  premier  coup-d'œil  par  l'espace  blanc ,  compris  entre  les  deux  premières 
bandes  noires ,  plus  large  surtout  du  côté  du  bord  interne.  Les  supérieures  sont  d'un 
blanc  de  lait  pur,  semé  de  points  gris;  dans  Styriacana  le  blanc  tire  un  peu  sur  le 
bleu.  Trois  bandes  grises  traversent  l'aile  obliquement;  la  première  (basilaire)  n'est  bien 
nette  que  dans  son  milieu;  la  seconde,  formant  trois  coudes,  est  élargie  à  la  côte,  étran- 
glée (mais  non  interrompue  comme  dans  Styriacana)  à  la  cellule,  puis  étendue  en 
forme  d'ombre  du  côté  de  la  marge  ;  elle  est  donc  plus  lai"ge  et  plus  marquée  que  dans 
Styriacana.  La  troisième  bande,  vers  le  sommet,  est  constante,  et  se  termine  en 
pointe  vers  les  trois  quarts  de  la  frange;  dans  Styriacana  elle  manque  ou  n'est  que 
rudimentaire.  La  frange  blanche,  limitée  en  dedans  par  une  rangée  d'écaillés  noires, 
plus  ou  moins  visibles,  est  marquée  de  quelques  taches  gris-terne,  peu  visibles. 

Le  dessous  des  mêmes  ailes  est  d'un  gris  roux,  moucheté  de  gris  plus  foncé  du 
côté  du  sommet.  La  côte  est  marquée  de  taches  alternativement  rousses  et  grises  très- 
peu  prononcées;  dans  Styriacana  elles  sont  plus  prononcées. 

Les  inférieures  sont  luisantes,  d'un  blanc  sale,  teinté  de  roux  sur  le  disque.  La 
frange  est  d'un  blanc  terne.  Styriacana  a  ces  mêmes  ailes  plus  rousses,  ce  qui  fait 
paraître  la  frange  plus  claire.     Le  dessous  des  inférieures  est  comme  le  dessus. 

La  tète  et  le  thorax  participent  de  la  couleur  des  supérieures,  l'abdomen  de  celle 
des  inférieures.     Les  palpes  et  les  antennes  ne  présentent  rien  de  particulier. 

La  femelle  est  semblable  au  mâle,  ordinairement  un  peu  plus  semé  de  gris.  — 
Canescana  Guén.  Ind.  me  paraît  plutôt  appartenir  à  Styriacana. 

109.  Incertana,  Treit.  sup. 

Hub.  sup.f.  121,  122.    -  Hub.  revis,  n"  179.         Guén.  Ind. — 
Heyd.  G.  n»285. 
Subjectana,  Guén.  Ind.? 
Pas  très-rare  dans  les  haies  des  environs  de  Lausanne    on    juin  et  juillet.     Knvirons 
de  Schùpfen  (Rothb.i. 


-    52    - 

Je  ne  ponse  pas  que  le  caractère  indiqué  par  Treitschke.  d  avoir  un  fond  d'un  blanc 
presque  pur  et  les  bandes  transverses  d'un  brun  foncé,  soit  exclusif  à  cette  espèce.  On 
trouve  des  Wahlbomiana  qui  l'offrent  aussi.  La  taille  n'est  pas  non  plus  caractéris- 
tique; car  de  Minorana  à  Wahlbomiana,  qui  sont  les  deux  extrêmes ,  on  établit  aisé- 
ment une  série  croissante,  au  milieu  de  laquelle  se  trouve  lacertana,  et  que  l'on  ne 
sait  à  quel  point  interrompre.  Le  dessin  et  la  coupe  des  ailes  sont  les  mêmes  que  chez 
les  espèces  voisines  ;  les  variations  y  sont  aussi  fréquentes. 

Si  les  chenilles  sont  différentes,  comme  le  dit  Treitschke,  il  ne  reste  pas  de  doute: 
mais  on  peut  demander  si  cet  auteur  a  réellement  distingué  les  espèces  qui  forment  ce 
groupe  difficile.  M.  Her.-Schàffer  m'écrit  que  son  opinion  nest  pas  non  plus  arrêtée  sur 
ce  point  embarrassant.  Quoiqu'il  en  soit,  Incertana  se  prend  quelques  semaines  plus 
tard  que  Wahlbomiana  dans  les  localités  où  celle-ci  est  fi'équente  ;  je  l'ai  d'ailleurs 
i-encontrée  habituellement  sur  les  haies,  tandis  que  sa  voisine  hante  de  préférence  les 
arbres.     Son  vol  est  très-rapide  et  court. 

Je  rattache  à  cette  espèce  une  variété  de  même  taille,  qui,  sur  un  fond  blanc,  pin-. 
porte  les  bandes  d'un  noir  foncé,  plus  marqué  encore  que  dans  la  figure  12 1  de  Hub.  sup. 

110.     Chrysanthemana ,  Golcig. 

Dup.  sup.83.  —  Hub.  sup.  108-111.  —  Hub.  revis,  n"  180.— 
Heydenr.  C.  n"291. 

Tortricella,  (Tin.)  Hubn.  f.  11. 

Alternella?  (Tin.)  W.  V.  (non  Hubn.)  —  (ana)  Treit.  t.  9.  p.  1.  -  Wood.  1268. 
—  Guén.  Ind.  —  Bruand,  G.  1014. 

Pas  rare  sur  les  haies  des  montagnes;  le  Jorat  au-dessus  de  Lausanne,  en  juin, 
parmi  les  noisettiers.  —  Les  environs  de  Zurich  (Zell.).  —  L'Engadine  (Frey). 

Cette  espèce  se  distingue  aisément  des  précédentes  et  son  caractère  spécifique  ne 
peut  être  mis  en  doute.  —  Les  supérieures  sont  un  peu  plus  arquées  sur  leurs  deux 
bords  que  dans  Wahlbomiana;  la  marge  (bord  externe)  est  aussi  constamment  plus 
arrondie.  Le  blanc  est  sale  et  tire  sur  le  roux  ;  on  le  remarque  surtout  sur  l'abdomen 
qui  est  d'un  blanc  jaunâtre.  Les  bandes  foncées  sont  plus  larges ,  moins  anguleuses, 
quoiqu'on  rencontre  des  individus  dont  le  dessin  est  le  même  que  celui  de  Wahlbomiana. 
Le  vol  est  lourd  et  n'est  pas  en  zig-zag  rapides  et  brusques  comme  dans  cette  dernière. 
Les  inférieures  sont  enfin  d'un  gris  plus  clair. 


-    53    - 

111.     VVahIbomiana,  Lin. 

Hub.  203.  —  Treit.  —  Dup.  256.  —  Hub.  revis.  n°  181.  -  Hub. 

sup.  107?  115,  116.  —  Guén.  Ind.     -  Heyden.  C.  n°  289.  — 

Isis    1846.  p.  235  (chenilles).  -  Bruand.  C.  1015. 

Communana,  Hub.  revis.  n°  182.  —  Hub.  sup.  f.  113.  114.  —  Heyd.  C.  290. 

Alticolana,  Koli.  —  Hub.  revis.  n°  183.  —  Hub.  sup.  1 12.  —  Hub.  203  (Wahl- 

boniiana).  —  Heyden.  287.  —  Bruand.  C.  1012,  1013. 
Interj  ec  tana  ,  Haw.  —  Curt. 
Jaurais  pu  réunir  encore  aux  trois  espèces  de  Her.-Sch.,  Incertana  Treit.  sup.  et 
Minorana  Mann;  car  il  est  aisé  de  trouver  des  individus  qui  établissent  une  série  con- 
tinue entre  les  cinq  espèces  que  je  viens  de  nommer.  Des  observations  suivies  m'en- 
i^agent  cependant  à  donner  pour  le  moment  le  rang  d'espèce  à  Minorana;  je  ne  suis 
pas  aussi  sûr  d'Incertana.  M.  Her.-Schf.  n'est  d'ailleurs  pas  éloigné  de  réunir  nos  cinq 
espèces  en  une  seule.  Virgaureana  lui  donne  même  quelques  doutes.  Toutes  varient 
pour  la  taille  et  le  dessin  ;  certaines  différences  tiennent  à  l'habitat,  d'autres  au  sexe, 
d'autres  encore  à  des  influences  ignorées.  La  coupe  des  ailes  n'est  pas  même  exempte 
de  variations,  en  sorte  que  la  distinction  proposée  par  Her.-Schf.  entre  Communana  et 
Wahibomiana  ne  me  paraît  pas  admissible.  Des  individus  reçus  de  cet  habile  ento- 
mologiste ne  me  laissent  pas  de  doute  sur  ce  point. 

Les  femelles  sont  généralement  un  peu  plus  grandes,  plus  foncées  et  mieux  dessi- 
nées. Le  sexe  ne  paraît  pas  influer  beaucoup  sur  la  forme  de  laile  ;  les  ailes  étroites 
au  sommet  sont  cependant  un  peu  plus  fréquentes  chez  les  femelles.  Du  reste,  dans 
cette  dernière  appréciation  il  est  très-facile  d'être  induit  en  erreur  par  la  manière  dont 
l'insecte  est  étalé. 

L'habitat  a  une  influence  prononcée.  Wahibomiana  se  prend  partout  depuis  les 
bords  chauds  de  nos  lacs  jusque  sur  les  sommets  les  plus  élevés  des  Alpes.  Dans  les 
expositions  chaudes  les  teintes  sont  plus  claires  et  le  dessin  moins  net  ;  c'est  le  contraire 
pour  les  lieux  élevés.  C'est  peut-être  à  l'influence  du  climat  plutôt  qu'à  celle  de  la 
nourriture  qu'il  faut  attribuer  la  teinte  plus  foncée  des  individus  recueillis  dans  les  bois 
de  sapin.  Là  où  le  sapin  s'arrête,  le  papillon  se  trouve  sur  les  genicvriers,  ou  même 
sur  de  petits  arbrisseaux  (salix,  rhamnus). 

J  ignore  si  le  genre  de  nourriture  a  quelque  influence  sur  la  couleur  du  dessin. 
Wahibomiana  est  en  Suisse  la  plus  répandue  de  toutes  les  Tordeuses.     Les  pre- 
nuers   individus   paraissent  à  la  fin   de    mai  et  les  derniers   en  juillet.     Elle   préfère  les 


-    54     - 

sapins  et  les  pommiers  dans  le  voisinage  des  bois  ;  on  la  trouve  certaines  années  par 
milliers  sur  le  même  arbre.  Dans  les  Alpes  elle  est  tout  aussi  fréquente  quà  la  plaine. 
Elle  préfère  les  arbres  isolés  et  les  bords  des  taillis. 

La  forme  Communana  H. -S.  (ailes  plus  étroites  et  plus  accuminées)  est  la  plus 
répandue;   Wahlbomiana  H. -S.  n'est  cependant  point  rare.     On  les  prend  ensemble. 

Alticoiana  Koll.  est  propre  aux  Alpes.  Elle  ne  diffère  des  précédentes  que  par 
ses  bandes  d'un  brun  plus  foncé  et  plus  larges.  Le  fond  gris  est  aussi  chez  elle  plus 
couvert  d'atomes  bruns.  On  trouve,  du  reste,  des  individus  parfaitement  semblables 
dans  les  bois  de  sapin  de  la  plaine. 

La  forme  et  les  dimensions  des  bandes  et  des  taches  varient  à  tel  point  que  1  on  ne 
peut  s'y  arrêter.    (Voir  Minorana  et  Incertaua). 

112.  Minorana,  Mann. 

Hubn.  sup.  f.  104—106.  —  Hubn.  revis,  n"  184.   —  Heydenr. 
C.  286.  -  (non  Dup.).  —  Bruand ,  C.  1009. 
Minusculana,  Zell. 
Assez  fréquente  dans  les  vergers  en  juillet  ;  elle  se  pose  de  préférence  sur  les  troncs 
des  arbres.    Quelquefois  dans  les  Alpes.   Apparaît  après  Wahlbomiana  et  Incertana. 
Commune  dans  les  environs  de  Zurich  (Frey). 

A  part  sa  petite  taille,  rien  ne  la  distingue  nettement  des  précédentes.  Le  dessin 
est  rarement  net  ;  on  ne  rencontre  pas  d'individus  à  fond  blanchâtre ,  avec  des  bandes 
brunes  tranchées.  Les  femelles  sont  un  peu  mieux  dessinées  que  les  mâles.  Du  reste, 
elle  offre  les  mêmes  variations  de  forme  et  de  dessin  que  Wahlbomiana;  mais  ses 
habitudes  et  son  vol  sont  constamment  différents. 

113.  Virgaureana,  Treit.  sup. 

Dup.  sup.  62.  —  Hub.  revis.  n°  185.  —  Hub.  sup.  f.  102.  103.— 

Guén.  Ind.  —  Heyd.  C.  282.  —  Fisch.  v.  R.  coll.  --  Bruand, 

C.  1011. 

Quelques  individus  collectés  au  pied  du  Jura  par  M.  Couleru.  —  Au  pied  des  Alpes 

(Rothb.)  —  Environs  d'Aigle  et  de  Lausanne,    près  des  vignes,  dans  les  lieux  abrités  et 

chauds.  (Lab.)  —  Commune  (?)  autour  de  Zurich  (Frey). 

Il  est  impossible  de  distinguer  cette  espèce  de  Minorana,  si  ce  n'est  par  sa  cou- 
leur d'un  gris-noir  foncé  et  son  dessin  dès  là  même  fort  peu  apparent.  M.  Frey  aura 
sans  doute  été  induit  en  erreur  par  cette  ressemblance.     Minorana  se  prend  aussi  plus 


-    55     - 

tard  contre  le  tronc  des  arbres  fruitiers;  Viri*aurcana  dans  les  taillis  panni  les  herbes. — 
Des  exemplaires  reçus  de  M.  Her.-Schf.  peuvent  aussi  bien  passer  pour  l'une  que  pour 
lautre  espèce,  à  part  la  courbure  plus  marquée  de  la  côte  dans  Virgaureana.  La 
description  et  la  figure  de  Duponchel  conviennent  aux  deux  espèces.  —  Les  onglets  de 
la  côte  ne  sont  pas  blancs,  comme  le  dit  Dup.;  mais  gris,  pâles,  peu  visibles. 

L'éducation  des  chenilles  devrait,  ce  semble,  lever  bien  des  difficultés  en  fait  de 
Sciaphiles  ;  mais  malheureusement  beaucoup  de  Tordeuses  s'élèvent  mal  en  captivité  et 
donnent  naissance  à  des  insectes  rabougris  et  trompeurs. 

114.  Pasivana,  Hub.  99. 

Hub.  sup.  f.  100,  101.  -  Hub.  revis,  n"  186.        Guén.  Ind.  — 
Heyd.  G.  292.  —  Bruand,  C.  1010. 
Var.  Wahlbomianae ,  Dup.  hist. 
MM.  Rothenbach,  Zeller  et  Frey  indiquent  cette  espèce  en  Suisse.    Le  second  de  ces 
messieurs  la  prend  en  juin  dans  les  haies  des  environs  de  Zurich. 

La  figure  99  de  Hubner  est  si  imparfaite  qu'on  peut  fort  bien  l'appliquer  à  Wahl- 
bomiana  de  petite  taille.  Les  individus  que  j'ai  reçus  de  M.  Mann  portent  un  cachet  que 
M  ont  pas  les  diverses  Pasivana  que  j'ai  pu  voir.  Celle  prise  par  M.  Rothenbach  por- 
tait une  tache  fauve  sur  la  cellule  des  supérieures.  Ce  caractère  qui  se  rencontre  çà  et 
la  chez  les  Sciaphiles,  n'est  pas  spécifique. 

115.  Derivana,  Lah. 

J'ai  pris  un  mâle  de  cette  espèce,  le  10  juin,  sur  les  montagnes  au-dessus  d'Aigle, 
au  miheu  d'un  essaim  de  Wahibomiana  qui  s'échappait  dun  sapin;  son  vol  me  la  fit 
distinguer.  La  femelle  ma  été  communiquée  par  M.  G.  Lereschc,  qui  l'avait  recueillie 
au  pied  du  Jura.  '       ' 

Cette  espèce  a  la  taille  et  le  faciès  de  Wahibomiana;  mais  elle  s'en  distingue 
nettement  par  le  dessin. 

La  couleur  des  supérieures  est  le  gris  bleuâtre  ou  gr  s  de  souris  et  non  le  gris  plus 
ou  moins  brun  de  toutes  les  espèces  voisines.  La  coupe  de  l'aile  est  aussi  un  peu  dif- 
férente ;  la  côte  forme  une  courbe  égale  et  douce  à  partir  de  la  racine  de  l'aile  jusqu'à 
son  sommet.  Celui-ci  est  arrondi,  de  même  que  le  bord  e.xterne  et  l'angle  interne,  en 
sorte  que  l'aile  entière  a  une  forme  elliptique  différente  de  la  forme  pyramidale  de  Wahi- 
bomiana et  de  ses  voisines.  La  femelle  présente  cette  forme  plus  marquée  que  le 
mâle  ;  ses  ailes  sont  aussi  plus  étroites. 


-    56    - 

Le  dessin  esl  le  même  que  dans  Chrysantliemana  ;  les  trois  bandes  sont  larges 
et  bien  tranchées,  anguleuses  et  sinueuses.  Les  bandes  claires  sont  gris-bleuàtre,  clair, 
les  foncées  sont  gris-noirâtre.  Ce  qui  distingue  surtout  cette  espèce  sont  des  rangées  de 
points  noirs  très-rapprochés  et  formant  autant  de  lignes ,  qui  limitent  toutes  les  bandes 
en  dehors  et  en  dedans.  Quelques  points  noirs  semblables  existent  sur  le  centre  des 
bandes  claires  et  foncées.  La  femelle  porte  un  point  d'un  beau  jaune  fauve  sur  la  cel- 
lule ,  au  centre  de  la  bande  moyenne  ;  ce  point  n'existe  pas  chez  le  mâle  ;  il  se  rencontre 
parfois  sur  d'autres  espèces. 

La  frange  des  supérieures  est  d'un  gris  plus  foncé  que  le  fond,  et  limitée  j)ar  une 
ligne  noire.  La  côte  est  marquée  vers  le  sommet  par  quatre  taches  plus  claires,  peu 
distinctes,  divisées  par  un  point  foncé. 

Aux  supérieures,  le  dessous  est  gris-brunâtre,  uni  :  la  côte  est  tachetée  de  blanc  jau- 
nâtre et  de  gris-noir  ;  la  frange  est  de  la  couleur  du  fond,  avec  deux  traits  de  division 
jaunâtres  (l'externe  est  très-fin)  situés  près  de  sa  racine. 

Le  dessus  des  inférieures  est  gris  ardoisé  plus  foncé  vers  le  sommet  et  la  marge. 
La  frange  est  un  peu  plus  claire,  limitée  par  une  ligne  jaunâtre,  suivie  d'une  grise.  Chez 
la  femelle  la  couleur  des  inférieures  est  plus  pâle.  Le  dessous  des  mêmes  ailes  est  plus 
clair  que  le  dessus  et  un  peu  luisant.  Vers  le  sommet  on  remarque  quelques  mouche- 
tures grises. 

La  tète,  les  palpes,  les  antennes  et  le  corselet  sont  gris  de  fer.  Les  antennes  du 
mâle  portent  un  renflement  à  la  base.  L'abdomen  est  de  la  couleur  des  inférieures,  lui- 
sant dessus  et  dessous. 

M.  Herrich-Schaiïer,  auquel  j'ai  présenté  cette  espèce,  l'a  déclarée  nouvelle. 

XV.  Gen.     Poecilochroma,  Wood. 

Poedisca,    Dup.  Treit.      -     Spilonota,    Curt. 

116.     Parmatana,  Fisch.  v.  Ros.  t.   1—4. 

Treit. —  Dup.  254.  ^55.  —  Hubn.  revis.  n°  193.         Heydenr. 
C.  372. 
Solandriana,  Lin.  —  Fab.  —  Guén.Ind.  —  Bruand,  C.  1051. 
l"var.     Sylvana,  Hub.  128.  —  Dup.  254,  3. 

Communana,  Wood.  1029.  —  Heyd.  C.  374. 
Parmatana.  Hub.  254. 


—     57     — 

Ratana,  Hub.  236.  —  Fiôhl.  —  Dup.  254,  4.  —  Heyd.  C.  373. 
Trapezana,  Fab.  —  Wood.  1028. 
2'  var.     Sordidana,  Hub.  292.—  Dup.  254,  6.  —  Heyden,  C.  375. 
3'  var.     Semimaculana,  Hub.  48.  —  Dup.  254,  5.  —  Heyden.  C.  376. 
Solandriana,  Deg.  —  Wood.  1027. 
Semilunana,  Frohl. 
4'  var.     Sinuana,  Hub.  212.  —  Dup.  254,  2.  —  Frohl.  —  W.  V.  -  Heyd.  C.  377.  - 
Mus.  Schif. 
Parmatana,  Hub.  253. 
Répandue  dans  toute  la  Suisse  et  même  sur  les  Alpes  ;   on  la  trouve  de  préférence 
dans  les  bois  taillis  et  les  haies.   Presque  toutes  les  variétés  ont  été  observées  à  Zurich, 
à  Schiipfen,  à  Lausanne  et  à  la  Neuveville. 

M.  Couleru ,    qui  a  fréquemment    élevé  cette  espèce ,  m'écrit  que  le  mâle  de  la  var 
Sordidana    porte    sur  la  côte    un  pinceau   de  poils;   je   l'avais   aussi   observé  de  mon 
côté  sur  des  individus  très-frais.     Je  ne  puis  dire  s'il  est  constant  ou  non,    ni  s'il  existe 
chez  d'autres  variétés.     Aucun  auteur  ne  parle,  que  je  sache,  de  ce  pinceau. 
La  synonymie  des  auteurs  anglais  est  inextricable. 

117.  Melaleucana,  Dup.  225,  2. 

Hub.  sup.  f.  75.—  Hub.  revis.  n°  194.  —Heyden,  C.  364. 
M.  Couleru,  qui  l'avait  procurée  à  Duponchel,    m'en  a  fait  voir  un  individu  dans  sa 
collection.     Il  avait  été  pris   dans  les    environs    de   la   Neuveville.     Sa   taille  est  un  peu 
au-dessous  de  Parmatana. 

XVI.  Gen.     Euchromia,  Steph. 

Tortrix,  Treit. 
Chacune  des  espèces  qui  composent  ce  genre   appartient  à  un  genre  différent  dans 
les  divers  auteurs.     Il  n'est ,  il  est  vrai ,  pas  très-caractérisé. 

118.  Rosetana,  Hub.  222. 

Treit.  — Frôhl.  —  Hub.  revis.  n°  195.  —   Guén.  Ind.  -    Heyd. 
C.  109.  -(non Dup.) 
Pas  commune  en  Suisse.     M.  Zeller    l'a    prise    dans    les   environs  de  Zurich  ;    je  l'a 
reçue  de  M.  Meyer  qui  l'a  prise  à  Burgdorf. 

J'ai  retranché  le  synonyme  fig.  130  de  Hubner  parce  que  cette  ligure  répond  exac- 


—    58    - 

tement  à  une  espèce  que  je  crois  distincte  ;  il  suffit  de  comparer  la  coupe  des  ailes  et 
spécialement  celle  du  bord  externe  dans  les  deux  figures  de  Hubner,  pour  se  convaincre 
de  leur  différence  (voir  à  Arenana). 

Jai  reçu  de  M.  Millière  à  Lyon,  sous  le  nom  de  Rosetana,  une  espèce  extrême- 
ment voisine,  mais  qui  en  diffère  non-seulement  par  la  couleur  d'un  rose  vif,  mais  encore 
par  les  crochets  costaux  (peu  apparents,  il  est  vrai),  qui  n'existent  pas  dans  Rosetana. 
.le  l'envisage  comme  la  Rosaceana  Schlag.  et  je  la  crois  bonne  espèce. 

1 19.     Arenana,  Lah. 

Rosetana,  Hub.  130.  —  Dup.  240,  8. 

J'ai  observé  cette  espèce  deux  années  de  suite,  en  abondance,  à  1  embouchure  du 
torrent  de  la  Paudèze  dans  le  lac  Léman;  une  première  fois  au  milieu  de  juin,  une  se- 
conde en  août.  Elle  volait  en  essaims,  autour  des  Salix  triandra,  sur  lesquels  la 
chenille  vit  selon  toute  probabilité.   Je  n'ai  pas  pu  découvrir  encore  celle-ci  pour  l'élever. 

Malgré  l'avis,  contraii-e  de  M.  Herrich-Schaffer,  je  ne  puis  y  voir  une  simple  variété 
de  Rosetana.  Il  est  vrai  que  pour  adopter  un  avis  opposé  à  celui  de  cet  habile  ento- 
mologiste ,  j'ai  dû  voir  un  grand  nombre  d'exemplaires  et  par  là  m'assurer  de  la  cons- 
tance des  caractères.  Arenana  est  toujours  plus  petite  cpie  Rosetana;  les  plus  petits 
individus  de  la  seconde  espèce  égalent  en  grandeur  les  plus  grands  de  la  première.  Le 
dessin  des  ailes  est  le  même  de  part  et  d'autre  ;  mais  la  majeure  partie  des  exemplaires 
d'Are nana  sont  gris-olivâtres  ou  brunâtres  avec  des  stries  plus  foncées,  tandis  que  la 
couleur  gris-rougeâtre  est  moins  fréquente.  Je  n'ai  pas  encore  vu  des  Rosetana  gris. 
Enfin,  et  ce  caractère  est  le  plus  significatif,  le  bord  externe  des  supérieures  est  décidé- 
ment arrondi  dans  Arenana,  comme  l'indiquent  les  figures  citées  de  Hubner  et  de  Dup., 
tandis  qu'il  est  droit  dans  la  vraie  Rosetana.  Si  nous  joignons  à  cela  les  caractères 
tirés  de  l'habitation,  il  est  difficile  de  refuser  à  cette  Tordeuse  le  rang  d'espèce;  la  con- 
naissance de  la  chenille  lèvera  tous  les  doutes. 

1-20.     Maurana,  Hub.  Ii22. 

Treit.  —  Dup.  240,  —  Hub.  sup.  f.  41.  —  Hub.  revis,  n"  197.  — 
Wood.  1033.  —  Guén.  bid.  -  Heyden.  Cat.  89.  —  Rruand. 
G.  928. 
Viduana,  Hub.  303.  —  Heyd.  cat.  90. 
M.  Rothenbach  indique  cette  espèce  près  de  Schupfen. 


-     59     - 

121.  Tussilaginana,  Khlw. 

Hub.  revis.  n°  198.—  Hub.  sup.  f.  240.  —  Heyd.  Cat.  n°  103. 
Giandaevana,  Lien.  -  Zeil.  Isis.  1846.  —  Hub.  sup.  348.  —  Hcytl.  C.  n°  104. 
J'ai  pris  plusieurs  fois  cette  espèce  dans  les  vallées  des  Ormonts  et  du  Val  d'Uiers, 
en  juillet.     M.  Rothenbach  la  possède  venant  des  Alpes.     Je  l'ai  reçue  de  Meyringen. 

Se  trouve  exclusivement  parmi  les  touffes  de  Tussilage  petasites  et  alba,  jamais 
auprès  de  celles  de  T.  farfara.  Son  vol  est  court  et  semblable  à  celui  d'un  Crambe. 
Elle  se  pose  sur  les  feuilles  de  tussilage  et  y  reste  immobile.  La  chenille  vit  probable- 
ment dans  la  tige  de  cette  plante. 

Ne  varie  pas.     La  femelle  est  semblable  au  mâle. 

122.  Terre  an  a,  Treit. 

Dup.  cat.  —  Hub.  revis,  n"  199.  —  Heyden.  C.  280. 
Favillaceana,  Hub.  255. 
Rusticana,  Hub.  102? 
Vulgana,  Fr.  —  Guén.  Ind. 
Très-fréquente  à  la  fin  d'avril  et  en  mai,    dans  les  forêts  de  hêtre  et  de  chêne  ;  — 
Sauvabelin,  au-dessus  de  Lausanne.     Près  de  Schiipfen  (Rothb.).     .le  ne  l'ai  jamais  aper- 
çue au  milieu  des  sapins. 

Guénée  en  a  fait,  je  crois  avec  raison,  un  genre  spécial  sous  le  nom  de  Teratodes. 

123.  Centrana,  Hub.  sup.  f.  373. 

Hub.  revis.  n''200.  —Heyden.  n"  169. 
M.  le  prof.  Frey  a  collecté  un  exemplaire   de    cette    espèce    très-rare .    au  mois  de 
juillet,  près  de  Zurich,  sur  une  clairière  du  Hottingerberg. 

XVII.  Gen.     R  h  i  a  c  i  o  n  i  a  ,   Steph. 

Ter  as,  Treit.         Carpocapsa,  Curt. 

124.  Hastiana,  W.  V. 

Clerck.  -  Heyd.  C.  653.  -  Hub.  revis,  n"  201.       Guén.  Ind.  — 
Dup.  cat. 
Hastana,  Hub.  186. 
M.  le  prof.  Frey  est  jusqu'ici  le  seul  qui  ait  collecté    en    Suisse    cette  espèce  rare  ; 
il  l'a  prise  sur  le  Laegernberg  près  de  Baden ,  à  la  fin  de  juillet  ! 


—    60    — 

XVIII.    Gen.     Ditula,   Wood. 

Paedisca,  Treit.  Dup.  Guén. 

125.  Ophthalmicana,  Hub.  51. 

Frôhl.  —  Treit.  —  Dup.  254.  —  Hub.  revis,  u"  202.  —  Guén. 
Ind.  —  Heyden.  371.  —  Bruand,  C.  1050. 
Maculana,  Curt. 
Au  mois  de  septembre  sur  la  lisière  des  forêts   de  sapin,    au-dessus  de  Lausanne; 
rare.  —  M.  Heuser  l'a  prise  dans  les  environs  de  Burgdorf;  M.  Rothenbach  à  Schiipfen  et 
MM.  Zeller  et  Frey  près  de  Zurich,  en  aoîit  et  en  septembre. 

126.  Corticana,  W.  V. 

Hub.  209,  270.  —  Treit.  —  Dup.  255.  —  Hub.  revis,  n»  203.  — 
Guén.  Ind.  —  Heydeïi.  c.  323.  —  Bruand,  C.  1047. 
Communana,  Curt. 
Très-commune  sur  les  troncs  de  saule  marceau,  au  bois  de  Sauvabelin,    au-dessus 
de  Lausanne,  en  juillet.     De  même  près  de  Schiipfen  (Rothb.),  de  Zurich  (Zell.).       Elevée 
sur  le  chêne  par  M.  Frey. 

127.  Profundana,  W.  V. 

Mus.  Schif.  —  F.  —  Frôhl.  —  Treit.  —  Dup.  253.  —  Fisch.  v.  R. 
t.  62.  —  Hub.  revis,  n»  204.  —  Heyd.  c.  344.  —  Guén.  Ind.  ~ 
Bruand,  C.  1048. 
Wellensian  a,  Hub.  237.  —  Wood.  882.  -  Dup.  255.  —  Curt. 
Porphyrana,  Hub.  26.  —  Dup.  264.  —  Steph. 
Alphonsiana,  Dup.  239.  —  Bruand ,  C.  1049. 
Nubilana,  Dup.  sup.  62.  (nonalior.) 
Point  rare  dans  les  bois  et  les  taillis  de  chêne  aux  environs  de  Lausanne,  en  juillet 
et  en  août.  —  Près  de  Schiipfen  (Rothb.);  de  Zurich  (Zell.  Frey). 

128-     Oppressana,  Khlw. 

Treit.  sup.  —  Dup.  sup.  64.  —  Hub.  revis.  n°  205.  —  Hub.  sup. 
f.  242.  -  Guén.  —  Heyd.c.  319.  —  Bruand,  C.  1046. 
Rare  dans  les  environs  de  Lausanne;    en   juillet,    dans   les  haies   où  croissent  des 
aulnes  et  des  saules. 


-     61     — 

1-29.     Achatana,  W.  V. 

Fab.  -  Mus.  Schif.  —  Treit.  —  Frbhl.  —  Dup.  sup.  64.  —  Hub. 
revis.  n°  206.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  550. 
Marmorana,  Hub.  25.  —  Frohl. 
Cacaleana,  Mus.  Schif. 
M.  le  prof.  Frey    l'a  prise  dans  les    environs   de   Zurich  et    M.  Rothenbach   près    de 
Schùpfen.     Assez  rare  en  Suisse. 

130.     Pinicolana,  Zell. 

Hub.  revis,  n"  207.  —  Hub.  sup.  f.  384,  385.  —  Heyd.  C.  433. 
Griseana,  Hub.  135  (non  Treit.)  —  Heyden.  C.  129. 
Diniana?  Guén.  Ind. 

M.  le  prof.  Frey  a  trouvé  communément  cette  espèce  près  de  Samaden  dans  l'En- 
gadine  ;  elle  y  vit  sur  les  ai'oles  (Pinus  cembra)  et  sur  les  mélèzes  (P.  larix).  Varie 
beaucoup  (Frey). 

Je  l'ai  recueillie  çà  et  là  isolément  dans  les  Alpes  du  district  d'Aigle.  Très-commune 
dans  le  Valais.  —  Dans  les  étés  1856  et  1857  elle  était  fort  abondante  dans  les  environs 
de  Louësche,  où  elle  abîma  la  végétation  de  forêts  entières,  ainsi  que  l'a  observé  M.  Davall, 
Hls,  inspecteur  forestier.  —  M.  Bellier  de  la  Chavignerie  m'écrit  qu'en  1856  la  larve  ravagea 
les  forets  de  mélèze  du  département  des  Basses-Alpes,  au  point  de  causer  de  vives  in- 
quiétudes à  l'administration  forestière. 

La  figure  113  de  Hubner  ne  peut  se  rapporter  qu'à  cette  espèce  ;  des  individus  reçus 
du  Midi  de  la  France  la  reproduisent  parfaitement.  Ceux  de  la  Suisse  sont  ordinairement 
un  peu  plus  grands. 

La  chrysalide  est  brune  et  porte  sur  chaque  anneau  deux  rangs  circulaires  d'aspé- 
rités dont  les  pointes  sont  dirigées  en  arrière.  Son  extrémité  annale  est  garnie  de  courtes 
épines. 

Pinicolana  varie  beaucoup  sans  jamais  perdre  sa  couleur  grise.  Certains  individus 
portent  sur  le  bord  interne  une  grande  tache  triangulaire  et  blanchâtre  semblable  à  celle 
de  Sinuana  var.  Parmatana.  La  plupart  ont  le  fond  entièrement  gris,  moucheté  de 
(juelques  taches  irrégulières;  lorsque  la  tache  basilaire  apparaît  nettement,  on  les  pren- 
drait pour  une  forme  grise  de  Ratana  var.  Parmatana;  en  général,  cette  espèce  est 
extrêmement  voisine  de  Parmatana  et  sous  plusieurs  rapports.  —  La  tache  basilaire 
forme  sur   le  disque  un  angle  plus   aigu   que   dans   Parmatana.     La  tache  oblique  du 


-     62    - 

milieu  (Ip  l'aile  est  rarement  dessinée.  Les  crochets  de  la  côte  sont  assez  visibles,  tandis 
qiie  dans  Parmatana  ils  ne  le  sont  pas  toujours.  —  Quelques  individus  portent  des 
nuances  brunâtres  sur  le  milieu  de  l'aile  ;  d'autres  ont  le  fond  mélangé  de  blanc  ;  d'autres 
sont  d'un  gris  pointillé  uniforme  ;  d'autres  ont  les  deux  taches  noires  ;  d'autres  enfin  les 
ont  brunâtres. 

La  taille  varie  tout  autant  chez  les  mâles  que  chez  les  femelles. 

La  larve  diffère  de  celle  de  Parmatana.  Voici  sa  description:  Longueur  de  10 
à  ]  2  millimètres  ;  d'un  vert  presque  noir  ;  tête  et  anus  noirs  ;  pattes  noires  ;  4  verrues 
dorsales  noires  sur  chaque  anneau,  les  2  antérieures  plus  rapprochées  ;  3  verrues  dorsales 
sur  l'avant-dernier  anneau ,  disposées  en  triangle  ;  2  verrues  latérales  sur  chaque  anneau  ; 
un  poil  sur  chaque  verrue  ;  deux  rayes  pâles  sur  la  ligne  des  stigmates  ;  le  2'  et  12  anneau 
noir,  chagriné  ;  4  soies  brunes  au-dessus  de  l'anus. 

Le  dessin  est  rarement  aussi  net  que  le  représentent  les  figures  de  H. -S. 

131.  Ratzeburgiana,  Saxes. 

Hub.  sup.  f.  333.  —  Hubn.  revis,  n  "  208.  -  Heydenr.  c.  326.  - 
Bruand,  C.  1047  ". 
Abietis,  Zell. 

Abietisana,  Frohl.  ^  Heyd.  c.  217. 
Tenerana,  Dup.  266.  —  (non  Hub.). 
Errana ,  Guén.  Ind. 
Fuscana,  Khlw. 
Recueillie  par  M.  Zeller  dans  les  environs  de  Zurich  ,   sur  le  Jura  par  M.  Th.  Bruand. 
.le  l'ai  reçue  de  M.  Rothenbach  qui  l'a  prise  plusieurs  fois  dans  les  environs  de  Schiipfen! 
Le  12  juillet  appliquée  sur  le  tronc  des  sapins  (Rothb.).   -     Environs  de  Lausanne. 
La  femelle  est  mieux  dessinée  que  le  mâle. 

XIX.  Gen.     Sericoris,  Treit.  Dup.  Guén. 

Orthotaenia,  Steph.  Curt. 

132.  Trit'oliana,  Hub.  sup.  f.  372.  ;i-     ; 

Hub.  revis,  n"  210.  —  Heyd.  cat.  n"  252.  -  Bruand.  C.  916  *■? 
M.  Rothenbach  a  capturé  cette  espèce  rare  près  deSchûpfen,  le  22  juillet  1856!  — 
Je  n'ai  vu  de  lui  qu'une  femelle.     Cet   individu    est    plus    foncé  et  plus  grand  que  ceux 
provenant  d'Allemagne.  —  M.  Wullschleger  l'a  prise  aussi  près  d'Aarburg. 


-    68     - 

183.     Striana,  W.  V. 

Treit.  —  Frohl.  —  Dup.  255.  —  Hub.  revis.  n"213.  —  Guén. 
Ind.  -  Heyden.  C.249.  -  Bruand,  C.  1001. 
F  a  s  c  i  a  n  a  ,  Curt. 
Rusticana,  Hub.  66  (non  102). 

5   Fasciolana,  Hub.  260.  —  Frohl.  -    Treit.—  Guén.  Ind. 
Commune  sur  les  prairies  un  peu  sèches,    jusque  dans  les  Alpes,    en  juillet  et  août, 
l'as  aussi  fréquente  dans  les  environs  de  Zurich  (Zcll.  Frey).  —  Commune  dans  le  canton 
de  Berne  (Rothb.).  —  Varie  fort  peu. 

134.  Zinckenana,  Frôhl, 

Treit.  —  Dup.  247.  —  Hub.  revis,  n"  216.  —  Heyden.  C.  209. 
Schulziana,  Fab.  —  Zett. —  Guén. 
Pinetana,  Hub.  57. —  Steph. 
Ahrensiana,  Hub.  337,  338. 
Benthleyana,  Curt.  —  Wood. 
Pas  très-rare    dans  les  Alpes   centrales;    Meyringeii  ;    l'Oberhash  ;    le  Gotthard,  etc. 
(Rothb.  —  Zell.  —  Lab.). 

La  couleur  brune  des  taches  s'efface  vite  par  le  vol ,  et  le  blanc  en  devient  plus 
«aillant.  —   Varie  pour  la  taille. 

135.  Sudetana,  Standf.  Zeitschrift  f.  Entom.  1849. 

Hub.  sup.  f.  272.  -  Hub.  revis.  n''2i7,  -  Heyd.  c.  212. 
Langiana,  Her.-Sch.  olim. 
Bistrigana,  Wood.  1123. 
Prise  dans  les  environs  de  Burgdorf  par  M.  Heuser.  —  Jusquici  on  ne  la  connaissait 
(|U('  dans  le  Riesengebirge. 

136.  Rejectana,  Lab. 

La  riche  collection  de  M.  Rothenbach  m'a  fourni  cette  espèce  inédite  et  curieuse  à 
plus  d'un  égard  ;  l'époque  et  le  lieu  exacts  de  sa  provenance  me  sont  inconnus.  Je  n'ai 
vu  que  le  mâle. 

La  taille  et  la  coupe  sont  celles  de  Striana;  par  son  faciès  elle  se  rapproche  de 
Sudetana;  mais  elle  se  distingue  de  toutes  ses  voisines  par  une  légère  échancrure  qui 
existe  eu-dessous  du  sommet  arrondi  des  supérieures ,  sans  qu'il  y  ait  cependant  de  point 


-     64    - 

d'intersection  sur  la  marge.  Cette  échancrure  rappelle  le  genre  Semasia,  où  peut-être 
elle  devrait  prendre  place  à  côté  de  Citrana. 

Quoiqu'il  en  soit,  Rejectaua  se  distingue  aisément  à  ses  ailes  supérieures  d un  gris 
fauve  uni  et  sans  aucun  dessin.  La  côte  est  uniformément  et  légèrement  arquée  dès  la 
base;  vers  le  sommet  elle  porte  trois  crochets,  jaunâtres,  simples,  assez  espacés,  dont 
l'interne  est  plus  gros.     Le  sommet  de  l'aile  est  arrondi,  ainsi  que  l'angle  postérieur. 

Les  inférieures  sont  du  même  gris  que  les  supérieures,  mais  sans  teinte  fauve,  sauf 
quelque  peu  vers  le  sommet. 

Le  dessous  est  entièrement  du  même  gris ,  un  peu  luisant ,  avec  quelques  taches 
fauves  peu  marquées  vers  le  sommet  des  deux  ailes. 

La  tète,  le  thorax  et  l'abdomen  sont  gris;  un  mouchet  de  poils  fauves  termine 
l'abdomen. 

137.     Siderana,  Treit.  sup. 

Hub.  sup.  f.  203.  —  Hub.  revis,  n"  218.  -   Guén.  Ind.  —  Heyd. 
C.218.-Dup.  sup.79.  —  Bruand,  C.  996,  997? 
Astrana,  Guén.? 
J ai  reçu  cette  espèce  de  M.  Ott  à  Meyringen  et  de  M.  Heuser  à  Burgdorf.    Très-iare 
en  Suisse.   Il  est  difficile  de  comprendre  pourquoi  M.  Guénée  sépare  Siderana  de  Dup. 
de  celle  de  Treit.,    sous  le  nom  d'Astrana.     La  figure  de  Hub,  sup.  ne  diffère  en  rien 
de  celle  de  Dup. 

1ÎÎ8.     Textana,  Hub.  307—309. 

Frohl.  (non  Dup.).  —  Guén.  Ind.  —  Heyden.  C.  219. 
M.  Meyer  de  Burgdorf  m'a  communiqué  cette  espèce  prise  dans  les  environs  de  sa 
demeure.  M.  Rothenbach  l'a  collectée  sur  les  Alpes  bernoises  et  dans  les  environs  de 
Schùpfen  sur  une  prairie  humide.  Je  l'ai  vue  une  fois  en  juillet,  dans  le  Val-d'Iliers  en 
Valais.  M.  le  prof.  Frey  a  élevé  le  premier  la  chenille  trouvée,  au  premier  printemps, 
dans  le  cœur  de  la  Scabiosa  arvensis,  aux  environs  de  Zurich:  il  a  pris  le  papillon 
en  liberté  au  mois  d'août. 

139.     Pictana,  Lah. 

Je  ne  possède  malheureusement  qu'un  seul  individu  femelle  de  cette  espèce  unique 
par  son  faciès  ;  elle  est  si  complètement  différente  de  tout  ce  que  nous  connaissons  que 
ses  droits  à  prendre  rang  parmi  les  espèces  nouvelles  ne  sauraient  être  mis  en  doute, 
.l'ai  pris  cette  Tordeuse  sur  une  sommité  assez  élevée  (5500')  du  Val-d'Iliers  (Bas- Valais), 


-     65     - 

au-dessus  du  village  de  Champéry,  au  mois  de  juillet  1854;  elle  voltigeait  au  milieu  des 
genièvriers,  des  myrtils  et  des  rhododendrons  en  compagnie  de  C  harpen  tierana. 

De  loin,  la  taille  et  le  dessin  rappellent  Demarniana  et  à  quelques  égards  Im- 
m  un  dan  a;  mais  l'absence  de  points  d'intersection  de  la  frange,  sous  le  sommet  des 
supérieures,  s'oppose  à  tout  rapprocheuient  avec  les  genres  Paedisca  et  Grapholita. 
Il  existe  bien  une  espèce  d'écusson  formé  par  deux  lignes  métalliques,  descendant  de  la 
côte  pour  se  réunir  vers  l'angle  postérieur  ;  mais  cette  apparence  se  retrouve  dans  cer- 
taines Sericoris.  Il  y  a  plus,  les  taches  brunes  et  blanches  du  bord  de  la  marge 
s'étendent  à  la  frange  comme  dans  ce  dernier  genre  ;  ce  qui  me  détermine  à  la  placer 
à  côté  de  Textana  dont  elle  a  quelques-uns  des  caractères. 

L'aile  supérieure  se  subdivise  en  quatre  champs.  Le  premier  est  formé  par  l'espace 
basilaire,  noir,  coupé  carrément  et  parsemé  de  quelques  écailles  d'un  rose  vif.  Le  second 
est  représenté  par  une  bande  blanche,  étroite  k  la  côte,  plus  large  au  bord  interne, 
portant  3  à  4  stries  noirâtres  qui  en  obscurcissent  la  blancheur.  Un  point  très-noir  occupe 
la  côte  sur  cette  bande.  Le  troisième  champ  est  celui  de  la  bande  médiane.  Celle-ci, 
derechef  étroite  à  la  côte ,  élargie  vers  le  bord  postérieur ,  est  dirigée  très-obliquement 
du  milieu  de  la  côte  à  l'angle  abdominal.  Elle  est  d'un  brun  très-foncé,  mais  fortement 
sablée  d'écaillés  roses  et  fauves ,  ce  qui  la  fait  paraître  brune.  Après  cette  bande  sur- 
vient l'espace  terminal,  de  forme  triangulaire,  dont  le  dessin  est  plus  compliqué.  Sur 
un  fond  rosé  on  distingue  de  nombreux  points  métalliques,  bleuâtres,  qui  forment  au- 
devant  de  l'angle  abdominal  une  espèce  d'écusson  circulaire.  Une  ligne  rosée ,  pointée 
de  noir,  traverse  l'écusson  d'avant  en  arrière.  Au-dessus  de  lui  se  voient  plusieurs  points 
noirs  rassemblés  en  lignes  longitudinales.  La  marge  est  marquée  de  deux  points  blancs 
vers  le  sommet  et  d'un  vers  l'angle  postérieur. 

La  frange  est  noirâtre,  mouchetée  de  trois  ou  quatre  points  blancs,  divisée  par  un 
trait  blanchâtre,  très-fin.  Le  sommet  est  à  peine  arrondi.  La  côte  est  marquée  de  cinq 
crochets;  le  premier  (dès  la  base),  le  second  et  le  troisième  sont  doubles;  ces  deux-ci 
peu  distincts  ;  le  quatrième  et  le  cinquième  sont  simples  ;  entre  eux  la  côte  est  noirâtre. 

Les  inférieures  sont  d'un  noir  brun ,  avec  la  frange  plus  claire. 

Le  dessous  des  supérieures  est  brun,  nuancé  de  rose,  surtout  vers  la  marge.  Les 
crochets  de  la  côte  y  sont  visibles.  Le  dessous  des  inférieures  est  semblable  au  dessus, 
mais  plus  pâle  ;  un  ou  deux  points  noirs  se  voient  au  bord  antérieur  près  du  sommet. 

La  tète,  les  palpes  et  le  thorax  sont  noirs.   Les  pattes  sont  annelées  de  blanc-rosé. 

9 


—    66     - 

140.     Scht-efferana,  Mann  cat. 

Ilub.  sup.  f.  144,  145.  —  Heyd.  c.  210. 
F  11  r  f  u  r  a  n  a .  Haw.  —  Hub.  revis.  n°  2 19. 
Lateritiana,  Khiw. 
Cette  espèce,    découverte  d'abord  dans  le  Tyrol  par  M.  Mann,    a  été  prise  dans  les 
Alpes  bernoises  par  M.  Rothenbach,  et  dans  le  Jura,  au  Mont-d'Or,  par  M.  T.  Bruand. 

lit.     Spuriana,  v.  Heyden. 

Hub.  sup.  f.  334.  -  Hub.  revis.  n°  220.  —  Heyd.  c.  327. 
M.  le  prof.  Frey  en  a  collecté  un  individu  mâle   sur  le  sommet  du  Celeriner,    dans 
l'Eugadine,  près  de  Samaden,  à  environ  7000  pieds. 

I4î2.     Porphyrana,  RoII.  (non  Hub.  —  Dup.) 
Heyden.  Cat.  211. 

J'ai  reçu  un  exemplaire  de  M.  Mann,  provenant  du  Grossglockner,  puis  un  second 
de  M.  Ott,  pris  dans  les  environs  de  Meyringen.  Tous  deux  sont  mâles.  Celui  de  l'Ober- 
land  est  sensiblement  plus  grand  et  privé  de  fauve  sur  le  disque. 

La  taille  et  la  forme  sont  celles  d'Irriguana.  La  couleur  générale  est  le  gris-noi- 
ràtre  très-mélangé  de  blanc  argenté ,  de  violet ,  de  noir  et  d'un  jjcu  de  fauve  vers  l'ex- 
trémité. 

Cette  espèce  est  difficile  à  décrire.     Ses  caractères  essentiels  sont  : 

1°  L'espèce  basilaire  et  la  bande  médiane  d'un  brun  foncé,  striés,  situés  oblique- 
ment et  occupant  les  deux  tiers  internes  de  l'aile.  Séparés  par  une  bande  plus  claire, 
très-ombrée  de  gris.  Vers  le  bord  interne ,  la  bande  médiane  est  confuse.  —  2°  Quatre 
crochets  doubles,  placés  sur  la  moitié  externe  de  la  côte,  envoient  du  côté  de  l'angle 
anal  autant  de  lignes  blanches  métalli([ues,  qui  se  reproduisent  sur  la  marge,  en  avant 
de  l'angle,  pai-  quatre  lignes  blanches  qui  ti'aversent  la  frange  grise.  Ces  lignes  sont 
séparées  par  quatre  points  noirs.  —  3°  Une  trace  brune  oblique  part  du  sonmiet  de 
l'aile  et  se  dirige  vers  le  milieu  de  la  bande  transverse  ;  elle  est  quelquefois  marquée  de 
traits  noirs  sur  les  nervures  qui  se  reproduisent  sur  la  bande  transverse.  Cette  trace  est 
en  outre  traversée  par  les  traits  blancs  partis,  des  crochets,  qui  prennent  à  son  niveau 
une  teinte  violette  et  plombée.  —  4°  Le  sommet  de  l'aile  est  brun  ;  la  frange  au-dessous 
de  lui  est  blanche ,  séparée  de  la  marge  par  une  ligne  noire.  L'angle  anal  est  blanc.  — 
â'"-'  Les  inférieures  sont  d'un  gris  violacé,  pâle,  avec  la  frange  blanche.  —  6°  Le  des- 
sous est  entièi'ement    d'un  gris  luisant.     —    L'extrémité  de  la  côte  des  supérieures  porte 


—    67     - 

une  trace  blanche,  la  frange  des  mêmes  ailes  est  entrecoupée  de  gris  et  de  blanc.  Un 
petit  trait  blanc  limite  la  frange  vers  le  sommet  des  inférieures.  —  7°  Tète  et  corselet 
noirâtres,  semés  de  poils  roux  ou  gris. —  Antennes  de  même  couleur,  amielées  de  blanc. 
Mouchet  anal  fauve. 

Se  rapproche  surtout  de  Spuriana. 

143.  Micana,  Treil. 

Hub.  revis,  n  221.—  Hub.  sup.  f.  243.  —  (non  Hnb.—  W.  V.— 
Dup.j  -   Hcyd.  C.  233?  —  Bruand,  C.  994? 
S  tibiana,  Guén.  Ind.? 
M.  C.  Zeller  indique  cette  espèce  dans  les  environs  de  Zurich  et  M.  Rothenbach  près 
de  Schiipfen.     Je  n'ai  pas  encore  pu  la  voir. 

144.  Metallicana,  Hub.  68. 

Hub.  revis,  n"  222.  -  Guén.  Ind.  -  Heydenr.  C.  213.  —  Dup. 
246?—  Bruand,  C.  991? 
Me  ta  11  a  na,  FrohI. 
Nebulosana,  Zett. 
J'ai  reçu  cette  espèce  de  M.  Rothenbach  qui  l'a  prise  dans  les  environs  de  Schiipfen, 
et  de  M.  Ott  de  Meyringen.     Rare. 

Il  m'est  impossible  de  reconnaître  l'espèce  actuelle  dans  la  figure  de  Duponchel.     Sa 
description  s'applique  plutôt  à  Me talliferana. 

145.  Conchana,  Hub.  106. 

Treit.  —  Dup.  246?  —  Hubn.  revis,  n"  223.  —  Guén.  Ind.  — 
Heydcn,  C.  232.  -  Bruand,  C.  987. 
Rivellana,  Frohl. —  Fab.  ' 

Undulana,  Steph.  —  Wood.  1014.  —  Curt. 
Très-commune  sur  les  prés  humides  et  montagneux  en  juillet  et  en  août,  dans  toute 
la  Suisse  (Lab.  Rothb.  Zell.).  —  S'élève  sur  les  hautes  Alpes.  (Frey,  Boll.). 

Ne  varie  pas.     La  femelle  est  volontiers  plus  petite  que  le  mâle  et  moins  fréquente 
que  lui,  comme  dans  presque  toutes  les  Sericoris  communes. 

La  figure  de  Dup.  se  rapporte  plutôt  à  Lucana;  sa  description  est  insuffisante. 

146.  Giganteana,  Hub.  sup.  f.  233. 

Hub.  revis,  n"  224.  —  Heyden.  C.  222. 


-     68    - 

Fulgidana,  Gucn.  Ind.  —  Bruand,  C.  995. 
Textana  ,  Dup.  246  f.  8  (non  Hubn.). 
Helveticana,  Dup.  cat. 

J'ai  recueilli  cette  espèce  en  juin ,  dans  les  environs  de  Lausanne  ,  au  Signal  et  dans 
]a  vallée  de  Montnieillan.  Elle  est  assez  fréquente  près  de  Villeneuve,  au  pied  de  la 
montagne,  dans  les  bois  de  châtaigniers,  à  la  même  époque.  M.  Rothenbach  l'a  collectée 
dans  les  Alpes  bernoises  et  auprès  du  signal  du  Weissenstein  au-dessus  de  Soleure.  — 
MM.  Zeller.  Bremi  et  Frey  l'ont  aussi  prise  dans  les  environs  de  Zurich  (Uetliberg); 
M.  Boll  près  de  Bremgarten  et  M.  Wullschlegel  près  d'Aarburg. 

La  ligure  de  Hubn.  sup.  pourrait  induire  en  erreur;  nos  exemplaires  suisses  sont 
beaucoup  plus  nuancés  de  vert,  de  violet  et  de  brun.  En  les  voyant,  on  comprend  plus 
aisément  l'erreur  de  Duponchel;  car  il  existe  une  certaine  ressemblance  entre  la  figure 
grossie  de  Textana  Hub.  (f.  308)  et  notre  Giganteana. 

La  femelle  ne  diffère  pas  du  mâle.  On  trouve  des  individus  plus  petits  et  plus 
pâles,  dans  les  deux  sexes,  qui  se  rapprochent  de  la  figure  de  Hub.  sup. 

147.     Cespitana,  Hub.  244,  245. 

Treit.  —  Dup.  246?  —  Hubn.  revis.  n°225.  —  Guén.  Ind. — 
Heyd.  c.  237.  —  Bruand,  C.  986. 
Var.  Flavipalpana,  Fisch.  v.  Rosi.  —  Hub.  sup.  f.  216,  217.  —  Heyd.  c.  238. 

Cette  espèce  est  l'une  de  celles  qui  disparaissent  certaines  années  et  reparaissent 
abondamment  dans  d'autres.  Je  lai  prise  aux  environs  de  Lausanne,  sur  les  prairies 
maigres,  une  première  fois  à  la  fin  de  mai  et  une  seconde  à  la  fin  de  juillet  et  en  août. 
A  Aigle  dans  le  marais,  en  juin.  Comnmne.  —  M.  Rothenbach  la  cite  près  de  Schiipfen 
et  M.  Zeller  près  de  Zurich.  M.  Frey  l'a  collectée  près  de  Samaden  dans  l'Engadine.  — 
Quoique  fréquente  dans  les  Alpes ,  elle  préfère  les  expositions  chaudes  ;  aussi  est-elle 
très-commune  dans  le  canton  du  Tessin  et  en  Valais. 

J'ai  pris  la  var.  Flavipalpana  dans  les  environs  de  Bellinzona  où  elle  est  commune 
sur  les  pentes  arides.  Elle  ne  diffère  que  par  ses  teintes  plus  brillantes  et  son  fond 
mieux  marbré.  La  couleur  jaune  des  palpes  existe  plus  ou  moins  sur  tous  les  individus 
à  couleurs  plus  claires. 

Cespitana  varie  souvent  pour  la  taille;  on  trouve  des  individus  des  deux  sexes  de 
moitié  plus  petits  que  d'autres.  Le  dessin  est  aussi  plus  ou  moins  marbré  d'olive,  de 
brun,  de  roux,  de  fauve,  d'orange  et  de  violet.     La  tète  est  tantôt  fauve,  tantôt  grise. 

La  figure  de  Duponchel  reproduit  plutôt  Rurcstrana. 


—     69 


148.     Olivana,  Treit. 


Hub.  revis.  n°  226.  —  Hub.  sup.  f.  218,  219.  -  Heyd.  c.  234.— 
(non  W.  V.) 

Micana,  Hub.  28.  —  Guén.  Ind.  —  (non  W.  V.)  —  Dup.  246,  5.  —  Bruand, 

C.  994. 
9   Stibiana,  Guén. Ind.? 

Commune  sur  les  prés  tourbeux  des  montagnes  et  des  Alpes.  Le  mâle  est  plus 
grand  que  la  femelle  et  ses  couleurs  sont  moins  tranchées.  Alpes  d'Aigle ,  de  Chamonix, 
etc.  Le  Jorat  au-dessus  de  Lausanne  et  de  Lutry.  Les  Alpes  bernoises  (Rothb.).  Çà 
et  là  autour  de  Zurich  (Froy). 

C'est  à  tort  que  Treitschke  rapproche  Trochilana  (Hub.  313,  314  Frohl.)  d'Oli- 
vana,  et  que  tous  les  entomologistes  l'ont  copié.  J'ai  vu  dans  la  collection  de  M.  Rothen- 
bach  Trochilana  provenant  d'Allemagne;  ce  n'est  point  une  Olivana.  Les  figures  de 
Hubner  sont  reconnaissables.  L'espèce  la  plus  voisine  est  Cespitana.  La  bande  oblique 
de  la  marge  externe  se  termine  sur  le  disque  par  une  tache  quadrilatère,  là  où  Cespi- 
tana en  porte  une  ronde.  Trochilana  se  rapproche  aussi  de  Palustrana;  mais  sa 
bande  moyenne  est  plus  foncée  et  le  sommet  de  l'aile  est  chez  elle  presque  noir. 

La  femelle  d'Olivana  est  plus  petite  que  le  mâle;  ses  couleurs  sont  plus  brillantes 
et  plus  tranchées  ;  les  bandes  claires  sont  chez  elle  plus  larges,  plus  visibles  et  presque 
blanches  ;  les  bandes  foncées  sont  brunes  et  semées  de  points  blancs.  Elle  est  moins 
commune  que  le  mâle. 

Les  figures  que  Duponchel  donne  de  Micana  ne  peuvent  se  rapporter  qu'à  Olivana. 

J'ai  reçu  de  M.  Ott  un  individu  mâle  sur  lequel  les  taches  et  stries  métalliques  sont 
en  très-petit  nombre  et  où  la  couleur  fauve  pâle  des  bandes  claires  est  jaune,  avec 
l'extrémité  de  l'aile  plus  claire.  Cette  variété  est  toujours  reconnaissable  aux  points  blan- 
châtres, très-saillants,  de  la  côte. 

149.     Palustrana,  Lienig. 

Zell.  —  Hub.  revis,  n-  227. 

Disertana,  Fisch.  v.  Rosi. —Hub. sup.  f.  213— 215.  -  Heyd.  C.  235. 

M.  Zeller  a  recueilli  cette  espèce  dans  les  Alpes  ;  j'ai  pu  la  comparer  aux  figures 
de  Hub.  sup. 


—    70     — 

150.     Umbrosana,  Zell. 

Frey,  4.  318.  —  Dup,  sup.  79.  —  Hubn.  revis,  n-  228.  —  Ihibn. 
sup.  f.  207,  208.  -  Guén.Ind.  -  Heyden.  G.  223. 
Gris  eis  triana,  Bruand,  C.  993? 
Les  taillis  humides  du  bois  de    Sauvabelin   près   de  Lausanne  ;    une  première  fois  à 
la  fin  de  mai  et  en  juin,  une  seconde  en  juillet  et  en  août.     M.  Rothenbach  l'a  rapportée 
des  Alpes  bernoises.  —  Rare,  quoique  assez  fréquente  dans  les  lieux  qu'elle  habite. 

Cette  espèce  ne  peut  être  confondue  qu'avec  Lacunana;  mais  elle  est  plus  grande, 
a  les  supérieures  plus  larges,  n'a  pas  de  points  ou  de  hgnes  brillants.  Les  deux  bandes 
claires  qui  limitent  la  tache  oblique  de  la  marge  sont  sillonées  de  stries  qui  partent  des 
crochets  de  la  cote.  —  La  frange  des  inférieures  est  grande,  blanchâtre  dans  toute  son 
étendue. 

151.     Lacunana,  W.  Y. 

Mus.  Schif.  —  Dup.  sup.  —  Hub.  revis.  n°  229.  —  Hub.  sup.  84. 
—  Guén.  Ind.  —  Heyd.  C.  225.  —  Bruand  ,  C.  988. 
Decussana,  Zett. 
Vicinana,  Mus.  Podev. 
Var.?  Herbana,  Guén.  Ind.? 
Très-commune  partout,    dans  les   prés    et  les  taillis  ;    sur  les  Alpes.  —  Mai  et  juin. 
Commune  près  de  Zurich  (Frey). 

La  fig.  65  de  Hub.  ne  peut  lui  être  appliquée;  elle  reproduit  trop  bien  Urticana. 
Herbana  Guén.  n'est  probablement  qu'une  variété  de  Lacunana.  Dans  les  lieux  secs 
et  chauds  on  trouve  des  individus  dont  l'extrémité  des  supérieures  est  de  couleur  olive 
et  fes  inférieures  blanchâtres ,  surtout  à  la  racine  de  l'aile.  Dans  les  Alpes ,  au  contraire, 
l'insecte  est  plus  gros,  plus  lourd  et  plus  fortement  coloré  ;  les  bandes  deviennent  presque 
noires  ;  les  points  métalliques  brillent  comme  des  perles  violettes  ou  argentées.  On 
pourrait  prendre  aisément  ces  individus  pour  une  nouvelle  espèce  se  rapprochant  de 
Micana.     La  femelle  diffère  peu  du  mâle. 

152.     Rurerlrana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Dup.  sup.  84.—  Hub.  revis.  n»230.  -  Hub.  sup.  f.  211,  212.- 
Guén.  Ind.  (excl.  synon.).  — Heyd.  c.  227.  —  Bruand,  C.  989. 
Rare.     J'ai  pris  quelquefois    cette    petite  espèce    sur  les  pâturages  secs  de  Puidoux, 
au-dessus  de  Chexbres ,  en  mai. 


—     71     — 

Ne  peut  guères  se  confondre  qu'avec  Lacunana;  mais  elle  est  plus  petite,  a  le 
sommet  des  supérieures  un  peu  arrondi,  tandis  que  chez  sa  voisine  il  est  à  angle  vif. 

153.  Urticana,  Hub.  65. 

Troit.  —  Dup.  246.  —  Hub.  revis,  n"  231.  —  Hub.  sup.  f.  209, 
210.  —  Gucn.  Ind.  —  Heyd.  c.  224.  —  (non  W.  V.).  Curt.  — 
Bruand,  C.  992. 
Lacunana,  (partim)  W.  V. 
Undana,  Fab. —  Frohl. 
Undulana,  Mus.  Schif. 
Monctana,  Treit.  sup. 
Commune  en  juin  dans  les  haies  des  environs  de  Lausanne  ;  en  juillet  dans  les  Alpes. 
Reparaît  à  la  fin  d'août  autour  de  Lausanne.     Environs  de  Schùpfen  (Rothb.)  ;  de  Zurich 
(Zell.,  Frey). 

Ne  varie  guères  qu'en  prenant  une  couleur  plus  ou  moins  brune,  aux  supérieures. 
La  femelle  est  moins  fréquente,  un  peu  plus  petite  et  a  pour  l'ordinaire  les  postérieures 
plus  foncées. 

154.  Venustana,  Hub.  326. 

Frohl. —  Hub.  revis,  n"  232.—  Hub.  sup.  f.  187,  188.  -  Heyd. 
c.  177. 
Dormoyana,  Dup.  250.  —  Zell.  Isis  1846.  —  Heyd.  c.  443. 
Grapholitana,  Guén.  Ind.  —  Bruand,  C.  983. 
I  m  p  1  i  c  a  n  a ,  Khlw.  —  Heyd.  c.  239. 
Un   marais  tourbeux,  au  centre  du  bois  de  Sauvabeliii,    au-dessus  de  Lausanne,  fin 
de  juin  et  juillet;   rare.  —    Près  de  Schiipfen   (Rothb.);  de  Zurich  (Zell).     Sur  l'Uetliberg 
au  milieu  des  bois  de  sapin  (Frey).  —  Epvirons  d'Engelberg  (Olten)  en  juillet  (Wlisch.). 
Difficile  à  saisir  à  cause  de  sa  petitesse  et  de  son  vol  rapide. 

155.  Lucana,  Guén.  Ind. 

Hub.  revis,  n"  234.  —  Heyd.  c.  228.  -  Bruand,  C.  999. 
Lucivagana,  Lienig.  —  Hub.  sup.  f.  335 — 337. 
Charpenticrana,  Hub. 281? 
Micana,  Dup.  246.  3? 
Pas  rare  dans  le  Jorat    au-dessus  de  Lausanne,    en  juillet.     On   la   rencontre   aussi 


—     72     — 

dans  les  basses  Alpes.  —  Environs  de  Zurich,  à  la  fin  de  juin;  peu  rare  (Frey).  —   Dès 
le  commencement  de  juin ,  au  pied  de  la  montagne ,  près  d'Aigle. 

156.  Bipunctana,  Treit. 

Frohl.        Hubn.  revis,  n"  236.  —  Hubn.  sup.  f.  230.         Heyd. 
c.  241.  —  Dup.  cat. 
Charpentierana,  Zell.  —  (non  Hub.  281.). 

Trouvée  dans  les  Alpes  par  MM.  Zeller  et  Rothenbach.  —  Près  de  Tzermatten  (Frey). 
Au  Pleswald  (Meyer).  Çà  et  là  dans  les  Alpes,  parmi  les  rhododendrons  et  les  herbes  ; 
pas  rare;  juillet. 

Il  n'est  pas  toujours  facile  de  distinguer  cette  espèce  de  Charpentierana  (voir  cette 
dernière).  La  femelle  est  plus  petite,  et  ses  teintes  blanches  sont  plus  tranchées.  Chez 
le  mâle  les  ombres  violettes  et  brunes  de  l'extrémité  de  l'aile  sont  très-faibles  et  rai'ement 
apparentes.  —  Les  crochets  de  la  côte  sont  très-distincts ,  dessous  comme  dessus ,  et 
presque  toujours  doubles.  Le  dernier,  à  partir  du  sommet,  se  place  à  l'extrémité  de  la 
première  bande  transverse  blanche  où  existe  un  point  noir  à  la  côte  qui  divise  la  bande. 
Le  second  est  sur  la  bande  médiane  transverse  et  plus  petit  que  les  autres.  Les  troi- 
sièmes, quatrièmes  et  cinquièmes  sont  gros  et  très-visibles,  séparés  par  deux  points  noirs 
desquels  partent  des  lignes  d'ombre  qui  parcourent  la  tache  blanche  du  bout  de  l'aile. 
Le  sommet  de  l'aile  est  formé  par  un  gros  point  noir  sous  lequel  la  frange  est  blanche, 
entrecoupée  de  noir. 

Le  front  porte,  dans  les  individus  très-frais,  un  petit  mouchet  blanc  ;  le  sommet  des 
palpes  est  de  la  même  couleur.  La  ligne  noire  qui  limite  la  frange  aux  supérieures  n'est 
jamais  coupée  par  les  points  blancs  qui  l'abordent. 

J'ai  récolte,  dans  la  vallée  de  St.  Gcrvais,  au  Nant-Bourant,  une  variété  que  Ton 
prendrait  aisément  pour  une  espèce  particulière.  Chez  elle  la  bande  moyenne  s'unit  à  la 
tache  terminale  par  une  ligne  de  même  couleur,  dirigée  directement  en  tiavers.  De  part 
et  d'autre  de  cette  ligne  existent  dès  lors  deux  taches  blanches  ellyptiques ,  traversées 
dans  le  sens  de  leur  longueur  par  un  trait  noir.  Les  deux  extrémités  de  la  frange  et 
l'angle  abdominal  restent  blancs.  La  banJo  blanche  basilaire  est  aussi  divisée  par  un 
filet  noir. 

157.  Irriguana,  Zell. 

Hub.  sup.  f.  424,  425.  -  Heyd.  cat.  n°  214. 
M.  Rothenbach  l'a  recueillie  dans  les  Alpes  de   l'Emmenthal    et   M.   Frey    dans  les 


—     73     — 

environs  de  Samaden  (Engadine).  —  J'ai  sous  les  yeux  un  individu  collecté  par  M.  Rothen- 
bach  qui  ressemble  parfaitement  à  ceux  expédiés  par  M.  Mann.  (Voir  M  endos  an  a), 

158.     Mendosana,  Lah. 

J'ai  vu  [)lusieurs  individus  appartenant  aux  collections  de  M.  Rothenbach  et  de  M. 
le  prof.  Frey  ;  j'en  possède  aussi  trois.  Tous  ont  été  pris  dans  les  Alpes.  Ce  n'est 
qu'après  un  minutieux  examen  que  je  me  suis  décidé  à  en  faire  une  espèce ,  tant  elle 
ressemble  à  plusieurs  autres  bien  connues.  M.  Herrich-Schaffer  penchait  à  la  rattacher 
à  Irriguana;  je  ne  saurais  partager  cette  opinion;  elle  se  rapproche  davantage,  à  mon 
avis,  de  Palustrana,  dont  on  ne  pourrait  même  la  distinguer  si  l'on  devait  s'en  tenir 
aux  figures  de  cette  dernière  (H.-S.  f.  213—215).  Elle  offre  aussi  quelque  ressemblance 
avec  Turionana  9,  lorsqu'elle  prend  une  teinte  rouillée  ;  l'éclat  métallique  des  raies 
blanches  la  fait  bientôt  distinguer  d'elle.  Olivana  9  pourrait  déjà  plus  difficilement  être 
confondue  avec  elle. 

La  teinte  générale  est  le  brun  fauve,  tirant  tantôt  sur  le  brun  foncé,  tantôt  sur  la 
couleur  de  rouille,  tantôt  sur  l'olivâtre.  Sur  cette  teinte  se  détachent  plusieurs  bandes 
transverses,  étroites,  blanches,  avec  éclat  métallique,  divisées  par  des  stries  brunes  qui 
les  ternissent.  L'éclat  argenté  est  surtout  marqué  sur  la  tache  oblongue  de  l'angle  anal 
des  supérieures.  La  côte  est  marquée  de  5  crochets  blancs,  correspondant  aux  lignes 
blanches  ;  les  deux  premiers  (à  partir  de  la  base)  sont  doubles ,  les  trois  derniers  sont 
quelquefois  simples  ;  le  quatrième  n'aboutit  pas  toujours  à  une  raie  blanche.  L'espace 
basilaire  est  limité  par  une  raie  blanche  qui  vers  le  bord  abdominal  se  confond  parfois 
avec  les  bandes  blanches  voisines.  Le  reste  de  l'aile  est  parcouru  transversalement  et 
obliquement  par  des  filets  blancs  confluant  les  uns  avec  les  autres.  Vers  la  marge  et 
sous  le  sommet  existe  une  tache  brune,  plus  grosse  que  les  autres,  qui  aboutit  d'une 
part  à  celle  du  sommet,  de  l'autre  envoie  un  rameau  au  bord  interne.  Du  reste,  ce 
dessin  varie  passablement  sans  jamais  arriver  à  celui  d'Irriguana. 

Les  antérieures  sont  étroites  ;  la  côte  est  droite  ;  le  sommet  assez  aigu  et  le  bord 
externe  coupé  obliquement.  La  frange  est  blanche ,  entrecoupée  de  gris  au  sonmiet  et 
vers  l'angle  anal. 

Les  inférieures  sont  d'un  gris  roux,  avec  la  frange  blanchâtre.  —  Le  dessous  est 
gris-brun ,  un  peu  marbré  ;  une  tache  grise  existe  au  sommet  des  inférieures.  La  frange 
est  limitée  par  un  trait  blanc,  saillant  surtout  aux  supérieures.  Les  crochets  blancs  et 
les  taches  de  même  couleur  de  la  frange  se  voient  nettement  en  dessous.  —  Mouchet 
anal  blanc. 


-     74    — 

Irriguana  s'en  distingue:  1°  Par  l'absence  do  teintes  rouillées.  2^  Par  le  tiers 
externe  des  supérieures  souvent  effacé.  3°  Par  la  côte  plus  droite ,  surtout  vers  le  sommet. 
4°  Par  sa  frange  grise  (et  non  blanche)  mouchetée  de  blanc.  5'^  Par  sa  bande  médiane 
formant  une  demi-lune  à  une  concavité  interne,  avec  un  angle  à  l'opposite,  élargie  vers 
le  bord  interne  et  rctrécie  vers  la  côte.  —  Dans  Mendosana,  la  bande  médiane,  mal 
dessinée  pour  l'ordinaire,  est  de  forme  pyramidale,  large  à  la  côte,  étroite  vers  le  bord 
postérieur  et  déchirée  sur  les  flancs.  —  6°  Par  ses  crochets  grisâtres.  7^  Par  la  teinte 
gris-noir  des  inférieures.     8°  Enfin  par  le  mouchet  anal  gris. 

Mendosana  pourrait  aussi  être  confondue  avec  Trochilana,  Frohl.  ;  mais  chez 
celle-ci  les  teintes  fauves  sont  d'un  brun  foncé  et  les  blanches  sont  enfumées ,  moins 
semées  d'atomes  et  sans  éclat  métallique. 

Schaefferana  repi'oduit  encore  le  dessin  de  notre  nouvelle  espèce;  mais  celle-ci 
n'offre  pas  les  points  noirs  prononcés ,  placés  au  centre  des  bandes  brunes  et  formant 
par  leur  continuité  une  espèce  de  trace  longitudinale ,  entrecoupée. 

La  femelle  ne  diffère  pas  du  mâle. 

159.  Trifasciana,  Zell. 

Hub.  revis,  n»  238.  —  Hub.  sup.  f.  184.  —  Heyden.  c.  43. 
Art  émis  iana,  Zell.  —  Ilcyd.  c.  243. 
Bicinctana  ,  Dup.  sup.  90.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  39. 
Marmorana  ,  Koll. 
Cette  espèce   assez   rare  a  été  pri^e    dans    le    Jura,    aux  environs  de  la  Neuveville, 
par  M.  Coulera.     M.  Bruand   l'a  récoltée   aussi   dans   le  Doubs,    M.  Rothenbach   près  de 
Bienne. 

La  chenille  a  été  trouvée  par  M.  Rothenbach  sur  l'Allium  oleraceum;  elle  est 
verte  et  se  loge  dans  les  capitules  de  fleurs.  Elle  a  atteint  toute  sa  croissance  au  com- 
mencement de  juillet  ;  le  mois  suivant  le  papillon  éclot  d'une  petite  chrysalide  verdàtre 
dont  la  tête  est  brune  et  le  dos  couvert  d'aspérités.  Au  moment  de  l'éclosion,  la  chry- 
salide prend  une  teinte  violette  (Rothb.  in  litt.). 

160.  Charpentier  a  na,  Treit. 

Dup.  246.  —  Hub.  revis.  n°  239.  —  llubn.  sup.  f.  201.  —  Heyd. 
C.  240. 
Inter  ruptana,  Frohl.  —  Guén.  Ind. 
Assez  fréquente  à  la  fin  de  juillet  sur   les    pâturages    inférieures  des  Alpes  du  haut 


—    75    - 

Valais;  Simplon  ;  Tzerraatten;  les  Alpes  vaudoises  çà  et  là.    Sur  le  Mùlilebachalp  (Claris) 
(Frey).  —  Vallée  de  l'Obcrhasli  (Ott.). 

La  femelle,  plus  rare,  est  un  peu  plus  petite  que  le  mâle  et  ses  teintes  foncées  sont 
plus  vives.  Les  crochets  de  la  côte  sont  incomplets  ;  celle-ci  n'est  marquée  que  de  trois 
points  noirs;  mais  en  y  regardant  de  près,  on  trouve:  1"  Tout  près  du  sommet,  un 
crochet  double  presque  toujours  caché  sous  les  teintes  violettes  qui  ombrent  l'extrémité 
de  l'aile.  2"  Un  autre  crochet  simple  ou  double,  rapproché  du  précédent,  placé  au  bord 
de  la  tache  noirâtre  du  sommet  et  quelquefois  couvert  par  elle.  3"  Les  deux  crochets 
suivants,  placés  sur  la  tache  blanche,  sont  larges  et  simples;  leurs  intervalles,  réduits  à 
deux  points  noirs,  n'envoient  aucune  ligne  d'ombre.  —  En  dessous,  les  crochets  sont  peu 
marqués  et  très-enfumés.  Un  bon  caractère  se  tire  de  la  ligne  noire  de  démarcation  de 
la  frange  des  supérieures,  qui,  en  dessous,  est  pour  l'ordinaire  coupée  par  les  taches 
blanches  de  la  marge  qui  entrecoupent  aussi  la  frange.  Le  bord  externe  des  supérieures 
est  légèrement  plus  oblique  que  dans  Bipunctana.  (Voir  Bipunctana). 

XX.  Gen.     Notocelia,  Steph. 
Aspis,  Treit.  Guén.  Curt.  —  Aspidia,  Dup.  - —  Spilonota,  Steph. 

161.  Udmanniana,  Lin. 

Mus.  Schif.  —  W.  V.  —  Fab.  —  Fisch.  v.  R.  t.  91.  —  Hub.  revis. 
n°  240.  —  Dup.  cat.  —  Guén.  Ind.  —  Heydenr.  c.  n"  258.  — 
Bruand ,  C.  983.  —  Curt.  —  Wood.  1026. 
Solandriana,  Frey,  a.  b.  —  Treit.  —  Dup.  245.  (non  Lin.). 
Achatana,  Hub.  49. 
Rubiana,  Scop. 
En  juin  et  en  juillet  dans  les  taillis,    un  peu  partout,    quoique  nulle  part  fréquente. 
De  même  dans  les  environs  de  Zurich  (Zell.  Frey),  de  Schùpfen  (Rothb.). 

XXI.  Gen.     Coccyx,  Treit.  Dup. 

Retinia,  Cuén.  —   Orthotenia,  Steph.   Curt, 

162.  Comitana,  W.  V. 

Treit.  —  Mus.  Schif.  —  Dup.  247.  —  Hubn.  revis.  n°  241.  — 
Curt.  — 'V\'ood.  llSl.-Heyd.c.  188.— Bruand,  C.  1072. 
Hercynana,  Frôhl.  (non  Treit.) — Guén.  Ind. 


—     76     — 

Pic  e  an  a,  Hub.  72.  —  Zctt.  — (non  Lin.). 
Abietana,  Stcph. 
Très-commune    partout  où  il  y  a  des  sapins ,    dès  la  lin  de  mai  en  juillet ,    suivant 
les  altitudes  (Zell.  Rothb.  Frey).   —    Dans  les  Alpes  comme  dans  la  plaine. 

I6'l     Proximana,  Melzn. 

Hub.  revis.  n°  242.  —  Hub.  sup.  f.  127.  —  Heyd.  c.  189. 

J'ai  pris  une  fois  la  femelle  dans  les  bois  de  sapin  au-dessus  de  Lausanne  :  M.  Rothen- 
bach  a  recueilli  le  mâle  près  de  Schùpfen  ;  j'ai  reçu  un  individu  mâle  ,  collecté  par  M.  G. 
Leresche,  dans  le  Jura;  M.  Zeller  l'a  aussi  rencontrée  dans  les  environs  de  Zurich. 

Partout  isolée.  Se  prend  en  même  temps  que  Comitana.  Sa  rareté  au  milieu 
d'essaims  de  cette  dernière  semble  justifier  sa  qualité  d'espèce. 

161.     Nigricana,  Mann. 

Hub.  revis,  n  243.  —  Hub.  sup.  f.  138.  —  Heyd.  c.  202. 
Dans  les  bois  de  sapin  du  Jorat,  au  commencement  de  juillet;  pas  rare.    De  même 
près  de  Zurich  (Zell.,  Frey)  et  de  Schiipfen  (Rothb.).  Les  exemplaires  bien  frais  sont  rares. 

165.  Nana,  Treit.  sup. 

Ratzb.  —  Dup.  sup.  66.  —  Hubn.  revis.  n°244.  —  Hubn.  sup. 
{.  129.  —  Guén.  Ind.  —  Heyden.  c.  203.—  Bruand,  C.  1067. 
J'ai  recueilli  un  exemplaire  de  celte  petite  espèce  dans  les  bois  du  Jorat,  en  août. 

166.  Clausthaliana,  Ratzb. 

Hubn.  revis,  n"  246.  —  Hubn.  sup.  f.  131.  —  Guén.  Ind.  — 
Dup.  cat. 
Hercyniana,  Treit.  —  Bechst.  —  Heyden.  c.  187. —  (non  FrohI.}. 
Pas  très-rare  dans  les  bois  de  sapin  du  Jorat,  à  la  fin  de  juin.     Je  l'ai  aussi  reçue 
des  environs  de  Burgdorf     M.  Rothenbach  l'a  collectée  du  10  au  30  juillet. 

Varie  quelque  peu  ;  parfois-  le  fond  est  complètement  noir,  sablé  irrégulièrement  de 
blanc  ;  chez  d'autres  individus  les  atomes  blancs  forment  une  bande  transverse  au  tiers 
de  l'aile  et  une  demi-bande  oblique  aux  deux  tiers  ;  ces  derniers  ressemblent  quelque 
peu  à  Ulmana  9.  La  frange  porte  parfois  un  ou  deux  points  blancs  en  dessous  du 
sommet. 

Nos  individus  ont  rarement  autant  de  blanc  que  la  figure  131  H.  S.  et  le  noir  y  est 
très-foncé. 


-    77    - 

167.  Resinana,  (ella)  Lin. 

Fab.  —  Fiohl.  —  Treit.  —  Dup.  247.  —  Hub.  29.  ~  Ilub.  revis. 
n°  248.  -  Gucn.  Ind.  —  Heyd.  c.  178.  —  Bruand,  C.  1075. 
M.  C.  Zeller  l'a  prise  dans  les  environs  de  Zurich  ;  j'ai  pu  m'assurer  de  son  identité. 

168.  Fuligana,  Hub.  109. 

Treit.  -  Dup.  sup.  62.—  Hub.  revis.  n°  249.  —  Hub.  sup.  f.  332. 
Heyd.  c.  337.  -  Curt.  —  Bruand,  C.  1102. 
Çà  et  là  sur  les  prés  secs,  en  juin  et  en  août;  plus  rare  dans  les  environs  de  Lau- 
sanne; plus  conuiiune  dans  la  vallée  d'Aigle.     Environs  de  Schiipfen   (Rothb.);  de  Zurich 
(Frey). 

L'identité  des  individus  recueillis  autour  de  Lausanne  et  de  ceu\  reçus  d'Allemagne 
ne  m'est  point  encore  démontrée.  La  place  de  cette  espèce  me  {)araît  aussi  mal  choisie, 
elle  a  plus  de  rapport  avec  certaines  Penthina  qu'avec  les  Coccy.x. 

169.  Arbutana,  Hub.  195. 

Lin.  —  Frijhl.  —  Hub.  revis.  n°  250.  —  Zett.  —  Guén.  Ind.  — 
Heyden.  C.  113.  -  Dup.  cat.  —  Bruand,  C.  1000. 
Recueillie  dans  les  hautes  Alpes  de  l'Oberhasli,  en  août,   par  M.  J.  Ott,  de  Meyrin- 
gen.     Fréquente  dans  l'Engadine  (Frey). 

On  rencontre  quelques  individus  plus  pâles  ;  cette  décoloration  est  due  aux  influences 
atmosphériques. 

Spadiceana  Hub.  312  me  paraît  se  rapprocher  davantage  de  Mercuriana. 

170.  Senecionana,  Hub.  263. 

Frijhl.  —  Guén.  Ind.  —  Heyden.  n"  112. 

M.  Imhof,  professeur  à  Bàle,  m'a  communiqué  obligeamment  un  exemplaire  bien 
coi^servé  de  cette  espèce,  pris  dans  les  environs  de  Bàle.  L'individu  répondait  parfaite- 
ment à  la  figure  de  Hubner.  Malheureusement  j'ignorais  alors  que  cette  espèce  n'était 
guère  connue  que  par  la  figure  de  Hubner  et  la  citation  de  Frohlich,  en  sorte  qu'après 
avoir  constaté  son  identité,  je  la  retournai  à  son  propriétaire  sans  la  décrire. 

Il  est  difficile  de  dire  à  quel  groupe  il  convient  de  la  réunir.  L'absence  de  dessin 
ne  permet  que  des  conjectures.  La  forme  et  les  dimensions  sont  celles  de  Daldorfiana; 
mais  il  n'existe  pas  de  point  d'intersection  au-dessous  du  sommet  des  supérieures.  La 
couleur  jaune  des  supérieures,  avec  la  frange  et  les  inférieures  grises  me  semblent  éta- 
blir une  certaine  analogie  avec  les  Cochyles. 


-    78    — 

La  figure  de  Hubner  est  très-exacte.  —  Herrich-Schiiffer,  n'ayant  pas  vu  l'espèce  en 
nature,  ne  la  mentionne  pas  dans  sa  Revision;  mais  dans  sa  Table  synoptique  il 
penche  à  n'y  voir  qu'une  variété  de  la  femelle  de  Rusticana.  Ce  rapprochement,  qui 
ne  repose  que  sur  une  certaine  analogie  de  coloration ,  est  tout-à-fait  inadmissible. 

171.  Buoliana,  W.  V. 

F.  —  Frohl.  —  Treit.  —  Ilubn.  revis,  n"  251.  —  Hubn.  sup.  f.  49 
(err.  94).  —  Guén.  Ind.  —  Heydenr.  c.  186.  —  Ratzb.  — 
Bruand,  C.  1074. 
Gemmana,  Hub.  269.  —  Wood.  1127.  —  Dup.  247.  —  Curt. 
Xylosteana,  Hub.  154. 
Espèce   partout    assez  rare  en  Suisse  ;    çà   et  là  dans  les  bois   des    montagnes.    — 
M.  Rothcnbach  l'a  prise  dans  les  environs  de  Langnau. 

172.  Turionana,  Hub.  220,  221. 

Ratzb.  — Wood.  1126.—  Hubn.  revis.  n°  252.  —  Guén.  Ind. — 
Heyd.  c.  181.  (non  Dup.). 
Resinella,  Curt.? 
Dans  les  environs  de  Bàle   (Imhof).     Près   de  Schùpfen   (Rothb.).     Je  l'ai  reçue  de 
Meyringen.  —  Partout  rare. 

173.  Pudendana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis,  n"  253.  -  Hub.  sup.  f.  149,  150.  —  Heyd.  c.  182. 
Lateritiana,  Khlw. 
Pinivorana.  Zell.  Isis.   1846. 
M.  Rothenbach  a  collecté  cette  espèce  près  de  Schiipfen. 

174.  Du  plana,  Hub.  229,  2:30. 

Treit.  —  Hub.  revis.  n°  255.  —  Guén.  —  Heyden.  c.  184. 
Spadiceana,  Dup.  263.  Cnon  Hub.). 
Posticana,  Zett. 
J'ai  reçu  cette  espèce  de  M.  Anderegg  qui  l'avait  recueillie  en  Valais.   M.  Rothenbach 
en  a  pris  plusieurs  individus  près  de  Schùpfen  au  premier  printemps.     M.  Frey  l'a  prise 
près  de  Bremgarten,  au  printemps,  et  moi,  à  la  même  époque,    près  de  Lausanne,  sur 
les  pins. 

La  femelle  a  les  ailes  un  peu  plus    larges  et  plus  fortement  dessinées  que  le  mâle. 


—    79    - 

175.  Squalidana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis.  n°  256.  —  Heyd.  c.  336. 
Niibilana,  Mus.  Podev. 

Var.  Remyanae,  Hub.  sup.  f.  276.  —  Heyd.  cat.  339. 
M.  le  prof.  Frey  a  collecté,    dans  les  environs   de  Zurich,    un   individu  appartenant 
très-probablement  à  cette  espèce.     M.  Wullschlegel  note  cette  espèce  parmi   celles  qu'il 
a  recueillies  à  Engelberg  près  d'Olten. 

176.  Metalliferana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis.  258.—  Hub.  sup.  f.  204.  —  Heyden.  c.2l5. 
Scoriana,  Guén.  Ind.? 

Metallicana,  Dup.  246,  6,  —  Bruand,  C.  991. 
Cette  jolie  espèce  n'est  pas  rare  sur  les  hautes  Alpes  et  sur  le  Jura,  à  la  fin  de 
juillet  et  au  commencement  d'août.  Elle  préfère  les  moraines  de  glaciers ,  les  lieux  pier- 
reux, et  vole  en  plein  soleil,  le  matin.  —  Enzeindaz,  la  Furka,  etc.  Les  hautes  Alpes 
(Zell.)  ;  le  pied  du  glacier  de  l'Aar  ;  l'Engadine  (Frey).  Au-dessus  de  Stc-Croix  (Jura) 
(Leresche). 

M.  G.  Leresche  a  obtenu  cette  espèce  de  chrysalides  qu'il  avait  trouvées  sous  les 
pierres  dans  le  mois  de  juillet.  L'extrémité  de  l'aile  est  ordinairement  d'une  teinte  plus 
claire  que  sa  base  ;  on  trouve  dans  les  Alpes  des  individus  entièrement  noirs  avec  les  bandes 
jaunes  d'une  égale  intensité. 

La  figure  de  H. -S.  est  prise  sur  un  petit  individu. 

177.  Ulmana,  Hub.  278  6. 

Dup.  264.  (non  242).  —  Hubn.  revis,  n"  261.  —  Guén.  Ind.  — 
Heyd.  c. 275.  —  Bruand,  C. 1060. 
Areolana,  Hub.  279  9.  —  Dup.  264,  6. 
Assez  fréquente  dans  les  haies  du  Jorat  et  des  montagnes ,    en  juin  et  juillet.     Près 
de  Schiipfen  (Rothb.);  de  Zurich  (Zcll.).     Pas  rare  sur  l'Uetliberg,  au  commencement  de 
juillet  (Frey). 

Duponchcl  figure  la  femelle  sous  le  nom  d'Ulmana  et  le  mâle  sous  celui  d'Areo- 
lana. 

178.  Schreibersiana,  Hub.  306. 

Frohl.  —  Treit.  —  Dup.  258.  —  Guén.  —  Hub.  revis.  n°  263.  — 
Heyd.  c.  712. 


—    80    - 

Lediana,  Hub.  151.—  W.  V.  —  Mus.  Schif.  (non  Lin.).  —  Bruand,  C.  1117. 
Cette  espèce  a  été  collectée  par  M.  Imhof  dans  les  enviions  de  Bàle.    Dans  le  Doubs 
(Bruand). 

179.  Andereggiana,  Hub.  sup.  f.  416. 

Guén.  Ind.  p.  27.  —  Hub.  revis.  n°  266. 
MM.  Boisduval  et  Fisch.  v.  Rosi,    ont  reçu    chacun    un  exemplaire   de  M.  Anderegg. 
Je  ne  l'ai  jamais  vue.     Très-voisine  de  Botrana. 

180.  Fischerana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis.  n°  268.  —  Hubn.  sup.  f.  313,  314.  —  Guén.  Ind.  - 
Heyden.  c.  717.  —  Treit. 
Permixtana,  Hub.  75  (non  187).  —  (non  W.  V.l.  —   Dup.263.  —  Bruand, 
C.  1115. 
Çà  et  là  dans  les  environs  de  Lausanne  ;   rare.     Le  6  juin,    sur  les  sapins  (Rothb.). 
Cette  espèce  est  souvent  confondue  avec  Botrana,  W.  Y.  (Reliquana,  Hub.  verz.). 

XXII.  Gen.     Penthina,  Treit. 

Penthina  et  Aspidia,  Dup.  —  Ditula,  Penthina,  Antithesia,  Spilonota  et 

Pardia  Gucn. 

181.  Salicana,  Lin.  (ella). 

Mus.  Schif.  —  W.  V.—  F. Frohl.  -  Hub.  11.  —  Treit.— 

Dup.  245. —  Fuessli.  —  Guén.  Ind.  —  Hcyd.  c.  15.— Wood. 
895.  —  Hub.  revis.  n°  269.  —  Curt.  —  Bruand,  C.  976. 
Partout  commune  en  juin  et  juillet  dans  les  haies ,    les  taillis.     Elle  se  pose  sur  les 
feuilles  et  ressemble  parfaitement  alors  à  une  fiente  d'oiseau. 

De  même  dans  les  cantons  de  Berne  (Rothb.)  et  do  Zurich  (Frey,  Zell.). 

182.  Inundana,  W.  V. 

Mus.  Schif.  —  Hub.  60.  —  Frohl.  —  Treit.  —  Hub.  revis,  n"  270. 
—  Guén. —  Heyden.  C.  304.  —  Dup.  cat. 
Cette  espèce  rare  a  été  élevée  par  M.  Couleru  €t  prise  par  M.  Rothenbach  dans  les 
environs  de  Schùpfen. 

I8î3.     Acutana,  Treit.  sup. 

Frey. —  Dup.  sup.  64.  —  Hubn.  revis.  n°271.  —  Hubn.  sup. 
f.  179,  180. —  Guén.  Ind. —  Heyd.  c.  12. —  Frey.  n.B.  342. 


—    81    — 

Elutana,  Dup.  1335.  t.  264. 
Profanana,  Wood.  1047. 
Semifasciana,  Steph.  —  Curt.  —  Haw. 
Liturana,  Khlw.? 
Une  fois  dans  les  environs    de  Lausanne.     Reçue  de  M.  Heuser  à  Burgdorf.  —  En- 
virons de  Schiipfen  (Rothb.).  —  Rare. 

184.  Hartmanniana,  Lin. 

Fab.  —  Treit.  —  Dup.  245.  —  Treit.  —  Guén.  Ind.  —  Hubn. 
levis.  n"  272.  —  Hub.  sup.  f.  162  (var.).  —  Bruand,  C.  969. 
Lineana,  Charp.  —  Mus.  Schif. 
Scriptana,  Hub.  110.  —  Frbhl.  —  Steph.  —  Curt. 
Liturana ,  Khlw. 
Les    haies    au-dessus   de  Lausanne,    à  la   fin  de  juin  ;    pas  très-rare.     Environs  de 
Schùpfen  (Rothb.). 

Si  elle  se  prend  aussi  en  septembre ,  comme  l'affirme  Herrich-Schaffer,  elle  fait  deux 
apparutions  par  an. 

185.  Picana,  Frohl.  lOl. 

Guén.  Ind. 
Corticana,  Hub.  13. 

Gapreana,  var.  auctor.  —  Dup.  pi.  245  f.  4.  b. 
Fa  s  ci  an  a,  Charp. 
Cette  espèce  n'est  pas  très-rare  dans  les  haies  et  les  taillis  du  Jorat,  au-dessus  de 
Lausanne,  en  juin. 

Guénée  a,  selon  moi,  parfaitement  raison  de  distinguer  cette  espèce  de  Gapreana 
Hub.  250  et  de  sa  Leucomelana.  Ses  caractères  les  plus  saillants  sont:  1°  Les  su- 
périeures en  tout  sens  plus  arrondies  ;  2°  leur  base  marquée  de  deux  taches  b  lanches 
3°  la  deuxième  bande  d'un  noir  foncé,  marbrée  de  brun ,  très-irrégulièrement  coupée  sur 
ses  deux  bords.  4'  L'espace  terminal,  d'un  blanc  de  lait  pur,  semé  de  quelques  traits  gris, 
obliques,  d'un  ou  deux  petits  points  noirs,  est  marqué  sur  la  côte  de  trois  petites  dents. 
5°  La  frange  des  supérieures  d'un  blanc  sale  en  dessous,  entrecoupée  de  gris-noir  au 
centre.     6°  Les  inférieures  d'un  roux  clair. 

La  tète  et  le  thorax  ne  sont  pas  entièrement  noirs    comme   le  dit  Guénée  ;    car  les 
palpes  portent  plusieurs  poils  blancs,  et  la  collerette  est  grise. 


—    82    — 

Cette  espèce  se  rapproche  surtout  de  Hartmanniana  ,  aussi  Treit.  l'envisageait-il 
comme  une  variété  de  cette  dernière. 

186.  Capreana,  Hub.  250. 

Treit.  —  Guén.  Ind. 
Capreana,  var.  Auctor.  —  (non  Dup.). 

J'ai  sous  les  yeux  un  très-bel  exemplaire  mâle  de  cette  espèce,  pris  dans  les  envi- 
rons de  Lausanne,  en  juillet,  je  crois.     Il  répond  parfaitement  à  la  figure  de  Hubner. 

Guénée  doute  que  cette  espèce  soit  différente  de  sa  Leucomelana.  A  mes  yeux 
elle  se  rapproche  davantage  de  Variegana  que  d'elle.  La  taille,  le  faciès  et  la  coupe 
des  ailes  sont  les  mêmes. 

L'espace  basilaire  est  brun,  pointillé  de  blanc  sale,  arrondi  et  irrégulier  sur  son  bord. 
La  première  bande  est  d'un  blanc  terne  fortement  chargé  d'atomes  bruns  et  gris.  La 
seconde  bande  (médiane)  est  bistre,  tachée  de  brun  foncé  et  marbrée  de  gris,  de  blanc 
et  de  violet.  Ses  deux  bords  sont  très-irréguliers  ;  l'interne  forme  un  angle  très-saillant 
au  centre  et  deux  sinus  de  part  et  d'autre  de  l'angle;  l'externe,  un  sinus  d'un  blanc  pur 
au  centre,  auprès  duquel  se  trouvent  deux  points  d'un  brun  très-foncé.  Le  brun  de  la 
bande  moyenne  se  prolonge  un  peu  le  long  de  la  côte.  L'extrémité  de  l'aile  est  blanche 
et  parcourue  par  deux  à  trois  ondes  plombées,  au  milieu  desquelles  se  placent  en  groupe 
4  à  5  points  noirs.  La  côte  ne  présente  pas  de  crochets.  La  frange  est  grise ,  limitée 
par  un  trait  gris  suivi  d'un  blanc  ;  son  angle  interne  est  blanc  pur. 

Les  inférieures  sont  brunes  en  dessus  et  sensiltlement  plus  claires  à  la  base.  Leur 
frange  est  rousse  et  grise  vers  l'angle  interne. 

Le  dessous  est  entièrement  roux  avec  les  inférieures  plus  claires.  La  côte  présente 
4  à  5  points  blancs.  La  frange  des  supérieures  est  rousse,  bien  limitée  par  un  trait  brun 
précédé  et  suivi  d'une  ligne  blanche.     La  frange  des  inférieures  est  comme  en  dessus. 

Comme  on  le  voit,  cette  espèce  ne  peut  se  rattacher  ni  à  Picana,  ni  à  Leuco- 
melana. 

187.  Ochroleucana,  Hub.  304. 

Frôhl.  —  Treit.  sup.  —  Hub.  revis.  n°  274.  —  Hoyden.  c.  24. — 
Guén.  Ind.  —  Dup.  sup.  61.  —  Bruand,  C.  972. 
Gentianeana,  Dup.  245.  7. 


—    83    - 

Point  rare,  en  juin  et  juillet,  dans  les  jardins  des  environs  de  Lausanne,  où  la  che- 
nille vit  sur  les  rosiers.     Environs  de  Schiipfen  (Rotlib.). 

188.  Variegana,  Hub.  14. 

Treit.  —  Dup.  245.  —  Mus.  Schif.  —  Hubn.  revis.  n°  275.  — 
Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  18.  —  (non  W.  V.).  —  Bruand,  C.  970. 
Poecilana,  FrohI. 

Tripunctana,  Wood.  888.  —  Steph.  —  Curt. 
Fasciana,  Ilub.  larv. 
Cynosbana,  Mus.  Lin.  (fuie  Bru.)  —  Don. 
Commune  dans  les  environs  de  Lausanne,  en  juin.     De  même  près  de  Zurich  (Zell. 
Frey)  et  de  Schupfen  (Rothb.). 

189.  Pruniana,  Hub.   15. 

FrohI.  -  Treit.  -  Dup.  245.  ~  Zell.  —  Hub.  revis,  n»  276.  — 
Guén.  Ind.  —  Heydenr.  c.  19.  —  Wood.  890.   —  Bruand, 
C.  971. 
Fasciana,  Scop.  —  Zinc. 
Pullana,  Wood.  891. 
Extrêmement  commune  en  juin,  dans  toutes  les  haies  d'aubépine.  (Zell.,  Rothb.). 
Varie  peu,  sauf  par  l'extrémité  de  l'aile  plus  ou  moins  couverte  de  brun  et  de  noir. 
Je  n'ai  pas  encore  observé  la  variété  teintée  de  couleur  chair  dont  parle  Treit.  ;  n'appar- 
tiendrait-elle pas  à  Dimidiana? 

On  trouve  sur  les  Alpes  une  variété  dont  l'espace  terminal  de  l'aile  est  entièrement 
blanc,  à  l'exception  dune  tache  grise  au  centre  de  cet  espace  et  du  sommet  noirâtre; 
on  ne  peut  en  faire  une  espèce  distincte ,  car  on  retrouve  sur  elle  des  traces  de  l'un  des 
caractères  spécifiques  de  Pruniana,  caractère  qui  se  tire  de  deux  petits  points  blancs 
situés,  l'un  à  côté  de  l'autre,  aux  deux  tiers  antérieures  du  bord  interne  (marge).  Ces 
deux  points,  plus  visibles  en  dessous  qu'en  dessus,  correspondent  sur  la  frange,  à  deux 
traits  blancs  ou  bleuâtres  qui  ne  divisent  pas  la  ligne  d'intersection ,  et  sur  le  disque ,  à 
deux  traits  bruns  ou  noirs  (visibles  seulement  sur  les  individus  fortement  teintés)  qui 
divisent  d'abord  une  ligne  plombée ,  puis  parfois  la  tache  brune  du  centre  de  l'espace 
blanc  terminal.  Dans  les  individus  des  Alpes  dont  nous  avons  parlé,  les  points  blancs 
et  la  ligne  plombée  existent  seuls.     Le  sommet  de  l'aile  reste  toujours  noir. 


-     84    - 

190.  Sauciana,  Hub.  305. 

Frbhl.—  Zell.  —  Hubn.  revis.  n°  279.  —  Hubn.  sup.  f.  181.  — 
Guén.  Ind.  —  Heyden.  c.  22.  —  (non  Dup.). 

Marginana,  Wood.  892. 
Langera n a  ,  Khhv. 

Cette  espèce  n'est  pas  rare  sur  les  hautes  Alpes;  je  l'ai  prise  à  la  Mayenwand,  sur 
le  col  du  Gotthard,  près  de  l'hospice;  au  pied  du  Mont-Blanc;  je  l'ai  reçue  des  Alpes 
de  rOberhasly.  M.  Rothenbach  l'indique  près  de  Schùpfen  et  M.  Zeller  près  de  Zurich  ; 
n'y  a-t-il  pas  ici  erreur? 

Sauciana  habite  surtout  parmi  les  Rhododendron  dans  le  voisinage  de  l'Alnus 
viridis,  sur  lequel  il  est  probable  que  vit  la  chenille.  Je  l'ai  aussi  prise  sur  le  Rhain- 
nus  alpinus. 

La  partie  blanche  de  l'aile  est  parfois  teintée  de  fauve,  sur  les  individus  frais  ;  dans 
ce  cas  sa  partie  foncée  prend  une  coloration  rousse  ;  lorsque  le  blanc  est  pur,  cette 
teinte  passe  au  violet.  Les  caractères  tirés  de  l'absence  et  de  la  présence  des  points 
noirs  et  blancs  sur  l'extrémité  de  l'aile,  de  la  coloration  noirâtre  plus  ou  moins  étendue 
du  sommet  accompagnée  de  points  noirs  divers,  de  l'existence  d'un  gros  point  noir  au 
centre  du  bord  externe  de  la  bande  moyenne  et  se  détachant  sur  le  blanc,  —  ne  sont  pas 
constants.  On  ne  peut  la  distinguer  sûrement  de  Pruniana  que  par  ses  ailes  plus 
étroites,  plus  arrondies  au  sommet  ;  par  sa  frange  entièrement  gris-foncé  et  par  les  ca- 
ractères indiqués  pour  Pruniana. 

191.  Gentianana,  FrohI. 

Treit.?  —  Frey,  n.  b.  120,  2.  —  Hubn.  verz.  —  Hubn.  revis. 
n»28l.  -  Guén.  Ind.  -  Heyd.  c.  29.  -  Bruand,  C.  974. 

Pas  fort  rare  dans  les  lieux  montagneux  au-dessus  de  Lausanne,  en  juin.  —  Environs 
de  Schùpfen  (Rothb.) ,  de  Zurich  (Zell.,  Frey). 

Je  ne  puis  admettre,  pour  cette  espèce,  la  figure  12  de  Hubner.  J'ai  sous  les  yeux 
une  Ochroleucana  teintée  de  gris-rose  qui  reproduit  parfaitement  cette  figure.  Nos 
individus  dépassent  rarement  la  taille  de  Sellana  et  lui  ressemblent  beaucoup  (comme 
le  dit  aussi  Guénée) ,  à  part  les  inférieures  entièrement  d'un  brun-noir.  Il  est  probable 
que  Duponchel  a  été  induit  en  erreur  par  la  figure  de  Hubner  en  donnant  à  Ochro- 
leucana le  nom  de  Gentianeana. 


—    85    - 

192.  Sellana,  Hub.  331. 

Frohl.  "  Hub.  revis.  n°  282.  —  Hub.  sup.  f.  183.  —  Guén.  Ind. 
Heyden.  C.30.  —  Bruand,  G.  975. 
Var.  Gentiananae,  Treit.  —  Zell.  —  Evers. — Heyden. 
Sauciana,  Dup.  262. 
Tenebriosana,  Khlw. 
Oblongana,  Wood. 893.  —  Haw.  —  Curt. 
Assez  fréquente  sur  les  prés  des  environs  de  Lausanne  et  de  la  vallée  d'Aigle  ;  une 
première  fois  en  avril  et  mai,  une  seconde  en  juillet.     Environs  de  Zurich;    vallée  d'En- 
gelberg  (Frey). 

La  figure  de  Duponchel  n'est  pas  très-bonne. 

193.  Betuletana,  Zell. 

Hub.  sup.  f  251,  252.  —Haw.—  Hub.  revis,  n"  283. 
Leucomclana,  Guén.  Ind.  p.  18. 
Capraeana,  Dup.  pi.  245.  f.  4.  a. 
Sororculana,  Zett. 

Je  possède  deux  individus  de  cette  espèce  dont  une  femelle  très-fraîche,  prise  en 
août,  au  bois  de  Sauvabelin,  près  Lausanne. 

Quoique  M.  Herrich-SchàfTer  envisage  l'individu  dont  il  est  ici  question,  et  qui  lui  a 
été  soumis,  comme  une  Capreana  (Picana),  je  ne  puis  me  ranger  à  cet  avis. 

L'époque  de  l'apparition  et  très-différente,  puisqu'il  a  été  pris  le  10  août,  tandis  que 
Capreana  n'apparaît  plus  après  le  milieu  de  juillet.  Il  y  a  plus,  Betuletana  se  rap- 
proche davantage  de  Pruniana  et  surtout  de  Variegana  que  de  Picana.  Les  ailes 
supérieures  sont  un  peu  plus  étroites  que  chez  ces  dernières  ;  le  bord  terminal  est  coupé 
presque  droit  et  le  sommet  moins  arrondi  que  dans  Picana.  Les  deux  tiers  basilaires 
sont  marbrés  de  brun  bistre  et  de  violet,  avec  quelques  points  noirs  et  blancs  ;  les  pre- 
miers sur  la  côte,  les  seconds  sur  le  centre.  Le  tiers  externe  forme  un  triangle  dont 
le  côté  interne  est  bien  moins  irrégulier  que  dans  Picana.  Son  côté  antérieur  est  à 
peine  marqué  de  3—5  petits  crochets  donnant  naissance  à  autant  de  lignes  plombées, 
peu  marquées,  qui  descendent  sur  le  disque  en  se  recourbant  et  s'élargissant.  La  frange 
est  d'un  blanc  sale  entremêlé  de  gris ,  et  limitée  par  un  trait  gris  peu  prononcé  qui 
ne  s'appuie  pas  sur  une  rangée  de  points  noirs,  comme  chez  Variegana. 

En-dessous ,  les  supérieures  sont  d'un  brun  bistre ,  avec  la  moitié  de  la  côte  et  la 
marge  blanches;  l'extrémité  de  la  frange  est  mouchetée  de  gris. 


Aux  inférieures,  le  dessus  est  brun,  plus  clair  à  la  racine;  la  frange  est  blanche  et 
le  dessous  blanc-sale  assez  luisant. 

La  figure  de  Duponchel  est  mauvaise,  quoiqu'elle  indique  bien  les  lignes  plombées 
de  la  portion  blanche  et  la  dent  qui  se  voit  sur  cette  portion  vers  le  milieu  de  la  bande 
moyenne. 

Les  figures  de  Hub.  sup.  ne  répondent  pas  entièrement  aux  individus  que  j'ai  sous 
les  yeux.  Elles  sont  d'un  tiers  plus  petites,  beaucoup  plus  sablées  de  clair  sur  la  partie 
foncée  et  tachées  de  noir  et  de  brun  vers  le  sommet;   ce  qui  n'existe  pas  chez  moi. 

194.  Dealbana,  Frohl. 

Hubn.  revis.  n°  288.  —  Guén.  Ind.  —  Heydenr.  c.  38.  —  Dup. 
cat. -Bruand,  C.  979. 
Minorana,  Fisch.  —  Treit.  —  Fisch.  v.  Rbsl.  t.  22.—  Dup.  265. 
Neglectana,  Dup.  sup.  89? 
Commune  dans  les  environs  de  Lausanne  en  juillet,  partout  où  croissent  les  aunes. 
Environs  de  Schiipfen  (Rothb.),  de  Zurich  (Zell. —  Frey). 
La  figure  de  Duponchel  est  assez  mauvaise. 

195.  Aceriana,  Mann. 

Fisch.  V.  Rosi.  -  Hub.  revis.  n°  289.  —  Hub.  sup.  f.  350.  — 
Guén.  Ind.  —  Dup,  sup.  76.  —  Heyd.  c.  41.  -  Zell.  Isis.  1847. 
—  Bruand,  C.  978. 
Pas  rare  dans  les  haies  le  long  du  torrent  de  la  Paudèse,  près  Lausanne,  en  juillet. 

196.  Suffusana,  Kuhlw. 

Dup.  sup.  83.  —  Hubn.  revis.  n°  290.  —  Hubn.  sup.  f.  178. — 
Guén.  Ind.  -  Heyd.  c.  35.  —  Bruand ,  C.  980. 
Cynosbana,  Dup.  hist.  245.  (non  Treit.). 
Communana,   Guén.  olim.  (non  Hub.  revis.). 
Funerana,  Khiw. 

Trimaculana,  Wood.  899.  —  Haw.  —  Curt. 
Commune  dans  les  haies    des   environs  de  Lausanne,   en  juin.     De  même  près  de 
Zurich  (Zell.,  Frey). 

197.  Incarnatana,  Hub.  191. 

Frohl.  —  Dup.  264.  4.  —  Wood.  966.  —  Guén.  Ind.  —  Hubn. 
revis.  n°291. 


—    87    - 

Amoenana,  Hubn.  248.  —  Dup.  sup.  84.  —  Heydenr.  c.  34.  —  Guén.?  — 
Bruand.  C.973. 
M.  G.  Leresche  a  pris  une  fois  cette  espèce  en  septembre,  près  de  Lausanne.    Près 
de  Schùpfen  (Rothb.). 

198.  Roborana,  W.  V. 

Trcit.  —  Mus.  Schif.  —  Zinck.  —  Hub.  revis,  n"  294.  —  Zell.— 
Heyd.  c.  33. 
Cynosbana,  Fab.  —  Guén. —  (non  Dup.). —  Bruand,  C.  981. 
Aquana,  Hub.  17.  —  Wood.  898.  —  Curt. 
Commune  partout,  dans  les  jardins  et  les  haies  ,  en  juillet.    De  même  près  de  Schii- 
pfen  (Rothb.),  de  Zurich  (Zell.,  Frey). 

199.  Tripunctana,  W.  V. 

Mus.  Schif.  —  Frohl.  —  Hubn.  revis,  n"  295.  —  Guén.  Ind.  — 
Bruand,  C.  982. 
Cynosbana,  Treit.  —  Steph. —  Zell.  —  Fuessli.  —  Wood. 897. —  Heydenr. 

c.  32.  —  Curt.  —  Haw.  (non  Dup.). 
Occllana,  Hub.  18.  -  Dup.  245. 
Assez  commune  dans   les    haies   des    environs  de  Lausanne,    à  la  fin  de  mai  et  en 
iuin.     De  même  près  de  Zurich  (Frey)  et  de  Schùpfen  (Rothb.). 

200.  Ocellana,  W.  V. 

Mus.  Schif.  —  Treit.  —  Zinck.  —  Hubn.  revis.  n°296,  —  Hubn. 
sup.  f.  371.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  36.  — Bruand,  C.  977. 
Lu  se  an  a,  F.  —  Frôhl.-  Dup.  245. 
Comitana,  Hub.  16.  —  Wood.  900.  ~  Curt. 
Var.  Grisescens,  Guén. 
Assez  rare  dans  les  environs  de  Lausanne ,  en  juin  ;  les  bois  du  Jorat.  —  Rare  près 
de  Schiipfen  (Rothb.).  —  Environs  de  Zurich  (Frey). 
La  figure  de  Dup.  est  trop  grande. 

201.  Simplana,  Fisch.  v.  Rosi.  t.  22. 

Hiib.  revis.  n°  298.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  n°  44.  —  Dup.  cat. 
Ambiguana,  Dup.  hist.  262.  (Cochylis). 
Oppositana  ,  Khlw. 
Espèce  très-rare.    Près  de  Zurich  (Frey).    Environs  de  Burgdorf  (Heuser),  de  Schù- 
pfen (Rothb.). 


-    88    - 

202.  Servillana,  Dup.  hist.  262.  6. 

Hub.  revis.  n°299.  —  Hubn.  sup.  f.  98.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd. 
c.  696. 
Nubilosana,  Fisch.  v.  R.  " 

J'ai  collecté  un  individu  appartenant  à  cette  espèce  rare ,  dans  les  environs  de  Lau- 
sanne, en  juin  1849. 

XXIII.  Gen.     P  a  e  d  i  s  c  a ,  Treit.  Dup. 

Ephippiphora,  Guén. 

203.  Similana,  W.  V. 

Mus.  Schif.  —  Treit.  —  Fisch.  v.  Rosi.  t.  63.  —  Hubn.  revis. 
n°30I. —  Guén.  Ind. —  Heyd.  c.  345.  —  Dup.  cat.  —  Bruand, 
C. 1054. 
Scutulana,  Dup.  253. 
Stroemiana,  F.  —  Curt. 
9   Fluidana,  W.  V.  —  Mus.  Schif. 
9   Asseclana,  Hub.  19. 
Bi  ma  cul  an  a.  Don. 
Les  prairies  au  milieu  des  bois,  en  mai  et  juin,  sur  TUetliberg  près  Zurich.     Assez 
commune  certaines  années  (Frey).    Environs  de  Zurich  (Zell.),  de  Schiipfen?  (Rothb.).    Une 
fois,  au  pied  de  la  montagne,  sur  des  pâturages  secs,  près  de  Villeneuve,  en  juin  (Lab.); 
près  de  Berne  et  sur  l'Engelberg  (Olten),  (Wullschlegel). 

204.  Mendiculana,  Treit.  sup.  III.,  p.  87. 

Hub.  revis,  n"  302.  —  Hub.  sup.  f.  146.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd. 
cat.  n  279. 
9    Cinerosana,  Zell.? 
J'ai  recueilli  cette  espèce  près  de  l'hospice  de  la  Grimsel ,  volant  sur  les  bruyères  ; 
le  long  de  l'Aar  en  remontant  son  cours.    M.  Ott  m'en  a  fait  parvenir  un  exemplaire  des 
environs  de  Meyringen.     Je  l'ai  prise  aussi  dans  les  Alpes  vaudoises,  au-dessus  du  glacier 
de  Plan-Névé. 

Treitschke  rapproche  avec  raison  cette  espèce  de  Quadrana.  Comme  chez  celle-ci, 
la  femelle  est  plus  petite,  a  les  ailes  plus  étroites,  plus  nettement  dessinées,  avec  les 
taches  plus  foncées  et  sans  mélange  de   couleur    rouille.     Les    crochets  de  la  côte  sont 


-    89    — 

au  nombre  de  quatre,  et  non  de  deux  ;  mais  les  deux  derniers  (du  côté  de  la  base)  sont 
très-rapprochés  et  peu  distincts.     Le  dessin  est  celui  de  Quadrana. 

La  figure  de  Hub.  sup.  fut  sans  doute  prise  sur  un  individu  effacé  par  la  vétusté. 
Sa  taille  est  celle  des  plus  grands  individus.  La  tache  carrée  du  bord  postérieur  n'at- 
teint pas  le  bord  antérieur  ;  elle  est  de  couleur  brun-foncé ,  ainsi  que  la  suivante ,  et  se 
dessine  nettement  sur  le  fond  gris  voisin.  Les  teintes  rouiiiées  du  mâle ,  dispersées  sur 
le  centre  de  l'aile,  n'apparaissent  pas  dans  cette  figure;  il  en  est  de  même  du  pointillé 
blanc  du  fond  et  d'une  petite  ligne  blanche  placée  le  long  de  la  marge  au-dessous  du 
sommet  de  l'aile.  —  Si  mes  individus  n'eussent  pas  passé  sous  les  yeux  de  M.  Herr.- 
Schiiffer,  j'aurais  admis  uzie  diversité  d'espèce.  N'ayant  pas  sous  les  yeux  d'exemplaires 
venus  de  Hongrie,  je  ne  puis  décider  la  question. 

205.     Confusana,  Fisch.  v.  Rosi,  collect. 
Man.  cat.  —  Heyd.  c.  335. 
Leucophoeana ,  Khlw.? 
M.  Frey  a  recueilli  un  exemplaire  sur   le  Zùrichberg,    à  la  fin  de  juillet.     Je  ne  l'ai 
pas  vu,  mais  il  a  été  déterminé  par  M.  Herr.-Schiiffer. 
ne|)aticana   n'a  pas  encore  été  prise  en  Suisse. 

20B.     Scutulana,  W.  V. 

Mus.  Schif.  —  Fisch.  v.  Rbs.  t.  64.  —  Treit.  sup.  —  Hubn.  revis. 
n°  309.  —  Hub.  sup.  f.  228.  -  Guén.Ind.  -  Heyd.  c.  346.— 
(non  Dup.)  —  Bruand,  C.  1053. 
9    Profundana,  Hub.  21. 

ïrigeminana,  Pflugiana,  Semifuscana,  Wood.? 
M.  Rotlienbach  a  collecté  cette  espèce    près  de  Schiipfen,    M.  Zeller   dans  les  envi- 
rons de  Zurich  et  M.  Frey  dans  l'Engadinc,  près  de  Saraaden. 

207.     Dissimilana,  Treit.  siip. 

Fisch.  v.  R^  t.  62.  —  Hub.  revis,  n"  3 10.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd. 
c.  363  (non  Dup.). 
Si  mil  an  a,  Hub.  41.-  Dup.  254. 
Stroemiana,  Wood.  903. 
Çà  et  là  dans  toute  la  Suisse;    habite  les  bois  taillis,    en  juillet.     Près  de  Schiipfen 
(Rothb.);  de  Zurich  (Zell.,  Frey);  d'Oltcn  (Wullschlegel). 

12 


—    90    — 

208.     Demarniana,  Messing. 

Fisch.  V.  Rosi.  t.  65.  —  Hub.  revis.  n°311.  — Hub.  sup.  f.  232. 
—  Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  351. 
Plu  g i an  a,  F. 
Indistinctana,  Khiw. 
Trouvée  une  fois  au  bois  de  Sauvabelin  près  Lausanne ,  en  juin. 

209.  Delitana,  Fisch.  v.  Rosi.  t.  65. 

Dup.  sup.  64.  —  Ihibn.  revis.  n°3l2.  —  Guén.  —   Heydenr. 
C.  328. 
M.  Ilerr.-Scliaffer  a  reçu  de  la  Suisse  cette  espèce  rare. 

210.  Couleruana,  Dup.  Iiist.  n"  1254,  t.  253,  8. 

Guén.  Ind.  —  Ileyd.  cat.  341.  —  Bruand,  C.  1052. 
Riscana,  Hub.  revis,  n"  313.  —  Hub.  sup.  f.  186.  —  Heydcn.  c.  652. 

Cette  espèce,  propre  au  Jura,  a  été  fréquemment  élevée  par  M.  L.  Couleru  de  la 
Neuveville  et  par  M.  Bruand.  Sa  chenille  vit  en  mai  sur  le  Teucrium  mon  tan  um.  — 
L'insecte  parfait  apparaît  ît  la  fin  de  juin  et  en  juillet.  —  M.  Rothenbacli  l'a  collecté  au 
pied  du  Jura,  sur  les  pentes  arides.  Je  l'ai  pris,  une  fois,  sur  le  Mauremont,  près  Las- 
saraz.  M.  Herr.-Schaffer  a  reconnu  sa  Riseana  sur  des  individus  provenant  de  M.  Cou- 
leru ,  que  je  lui  ai  présentés. 

La  figure  de  Dup.  est  bonne  ;  celle  de  Hub.  sup.  l'est  un  peu  moins  et  indiquée  trop 
petite.  Les  crochets  sont  doubles  et  au  nombre  de  5  ;  le  4'  correspond  à  la  bande 
transverse  grise,  le  5'  à  l'espace  blanc  qui  sépare  la  base  de  la  bande  transverse.  Le 
point  sous  le  sommet  est  aussi  double  et  très-marqué.  La  frange  au-dessous  de  lui  est 
tantôt  grise,  tantôt  blanche  nuancée  de  roux,  tantôt  tachée  de  rou.v  dans  son  milieu.  — 
L'écusson  est  souvent  entièrement  blanc  et  confondu  avec  l'espace  blanc  voisin  ;  quelque- 
fois il  est  gris,  toujours  appuyé  en  dehors  contre  une  tache  grise.  Il  porte  4  à  5  points 
noirs,  rangés  en  ligne  et  surmontés  par  une  petite  tache  de  même  couleur  ordinairement 
irrégulière,  d'autres  fois  en  forme  de  point.  La  tète  et  les  épaulettes  sont  blanches; 
celles-ci  sont  tachetées  de  noir. 

211.  Monachana,  Fiscli.  v.  Rtisl.  t.  53. 

Guén.  Ind.  —  Hub.  revis.  n°314.  —  Heydcn.  c.  318. 
Crenana,  Hub.  242.  —  Dup.  cat. — ■  Eves.  —  Guén.  Ind. 
Mêlai  eu  cana,  Khiw.  (non  II. -S.). 


—    91    - 

M.  Frey  a  obtenu  deux  individus  femelles  de  chenilles  qu'il  avait  récoltées  sur  le 
Salix  an  gustifolia,  au  mois  de  juin,  près  de  St-Moritz,  dans  les  Grisons.  L'insecte 
parfait  naquit  en  août. 

212.  Graphana,  Treit.  siip. 

Hub.  revis.  n°315.  —  Hubn.  sup.  f.  439.  —  Heydenr.  c.  321.  — 
Guén.  Ind. 
Piercttana,  Dup. 
Vulpinana,  FrohI. 
Affiniana,  Kuhlw. 
M.  Rothenbach    possède    cette   espèce    dans  sa  collection  ;    mais  il  ne  peut  affirmer 
qu'elle  ait  été  prise  en  Suisse. 

213.  Poecilana,  Guén.  Ind.  p.  43. 

Hub.  revis.  n°  317.  —  Hubn.  sup.  f.  226.  —  Heydenr.  c.  356.  — 
Bruand,  C.  1059. 
J'ai  pris  deux  fois  cette  espèce  dans  les  taillis  au-dessus    de   Lausanne  en  juin,    et 
une  fois,    en  juillet,    sur  les  montagnes    d'Ollon   (vallée  d'Aigle).     Espèce  rare;    jusqu'ici 
recueillie  en  France. 

214.  Cirsiana,  Zell.,  ent.  Zeit.  1843. 

Hub.  revis.  n°  318.  -  Hub.  sup.  f.  225.  —  Heyden.  C.  350. 
Clialybeana,  Fisch.  v.  R.  (olim).  —  Guén. Ind. 
Scutulana,  var.  Fisch.  v.  R.  t.  64.  f.  6. 
Dans  la  vallée  de  l'Etivaz.     M.  Frey   l'a  collectée  dans  l'Engadine  et  M.  Rothenbach 
sur  le  Jura,  au  Weissenstein ,    le  24  juillet.  —    Ne  se  rencontre  qu'isolément    en  juillet, 
sur  les  pentes  gazonnées  des  Alpes  exposées  au  soleil.     Son  vol  est  lourd. 

215.  Brunichiana.  Lin. 

W.  V.  —  FrohI.  —  Treit.  ~  Dup.  243.  —  Fisch.  v.  R.  t.  65.  — 
Hub.  revis.  n°  319. —  Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  355. —  Bruand, 
C.  1055. 

Simploniana,  Dup.  248.  —  Heyd.  c.  264. 

Profundana,  Hub. 21? 

Quadratana,  Eversm. 

Rusticana  et  Sticticana,  Wood.  —  Curt. 

Jacquiniana,  Mus.  Schif. 


—     92     — 

Très-commune  partout  où  croît  le  Tussilago  farfara  ;  les  vallées  des  Alpes;  juin 
et  juillet.     De  même  près  de  Schiipfen  (Rothb.),  de  Zurich  (Frey). 

La  figure  de  Simploniana,  dans  Dup. .  ressemble  plus  à  la  nature  que  celle  de 
Brunichiana. 

216.  Luctuosana,  Dup.  hist.  1242.  252,4. 

Guén.  Ind.  —  Hub.  revis.  n°  321 .  —  Ilub.  sup.  f.  227.  —  Heyd. 
C.352. 
Cnicolana,  Zell.  Is.  1847?-  Heyd.  c.  353. 
M.  Heuser  a  pris  cette  espèce  rare  dans  les  environs  de  Burgdorf ,  et  M.  Frey  en  a 
collecté  quelques  exemplaires  au  mois  de  juillet,  sur  le  bord  des  bois  de  l'Uetliberg,  près 
Zurich.  —  La  figure  de  Dup.  est  trop  barbouillée  de  noir. 

XXIV.  Geri.     A  p  h  e  I  i  a  ,   Steph.  —  Curt. 

Phoxoptcryx,    Treit.  Dup.    —    Leptia,    Guén. 

217.  Lanceolana,  Hub.  80. 

Treit.  —  Dup.  253.  —  Guén.  Ind.   —  Hubn.  revis.  n°  323.  — 
Heyd.  c.  540.  —  Bruand,  C.  1019. 
Lan  c  e  a  n  a  ,  Frohl. 
Egenana  .  Wood.  990.  —  Haw.  —  Curt. 
E  g  e  s  t  a  n  a  ,  Wood.  992.  —  Haw.  —  Curt. 
P  1  a  g  a  n  a  ,  Wood.  993.  —  Haw.  —  Curt. 
E  .\  p  a  1 1  i  d  a  n  a  ,  Wood.  994.  —  Haw.  —  Curt. 
Var.  D  i  b  e  1  i  a  n  a ,  Hub.  272.  —  Dup.  cat.  —  Heyd.  c.  541. 
Var.  S  i  gn  a  n  a  ,  Podev.  —  Hub.  sup.  f.  317.  —  Heyd.  cat.  542. 
Commune  sur  les  pâturages  marécageux  des  Alpes  et  des  montagnes ,  là  où  croissent 
les  joncs.     Varie  beaucoup  pour  le  dessin.     Deux  apparitions  dans  les  environs  de  Lau- 
sanne;   une  première  en  mai  et  une  seconde  en  août.     En  juillet  dans  les  Alpes.     Près 
de  Schupfen  (Rothb  )  ;  de  Zurich  (Zell.)  ;  l'Engadine  (Frey). 

XXV.  Gen.     S  e  m  a  s  i  a  ,  Sleph. 

Carpocapsa,  Curt.  —  G  r  a  p  h  o  1  i  t  a  ,.  Treit.  Dup.  —  C  a  t  o  p  t  r  i  a  ,  Guén. 

218.  Infidana,  Hub.  296-298. 

Treit.  —  Dup.  262.  —  Frbhl.  —  Guén.  —  Heydenr.  c.  384  a.  — 
Hub.  revis.  326. 
Cette  espèce  a  été  collectée  dans  le  Haut- Valais ,  par  M.  Zcllcr.  —   Rare. 


-    93    — 

219.  Absynthiana,  Hub.  Si. 

Treit.  —  Hub.  revis,  n-  328.  —  Hcyd.  c.  402.  —  Zett. 
P  u  p  i  1 1  a  n  a ,  Lin.  —  F.  -  Dup.  248.  —  Guén.  —  Wood.  985.  —  Curt. 
M.  Anderegg  élève  cette  espèce  dans  le  Haut- Valais  ;  je  lai  reçue  de  lui. 

220.  C  i  t  r  a  n  a  ,  Hub.  185. 

FiohI.  —  Treit.  —  Dup.  257.  —  Hubn.  revis.  329.  —  Heydenr. 
c.  386.  —  Guén.  Ind.  —  Bruand ,  C.  1 1 13. 
Çà  et  là  sur  les  prés  des  environs   de  Lausanne,  en  juillet  ;    assez    rare.     Environs 
de  Schiipfen  (Rothb.). 

221.  Incana,  Zell.  Isis,  1846. 

Hub.  sup.  f.  298 ,  299.  —  Hub.  revis.  n°  335.  —  Heyd.  c.  394.  — 
Guén.  Ind. 
M.  Rothenbach  m'a  présenté  deux  individus  appartenant  à  cette  espèce  et  qu'il  avait 
recueillis  dans  les  environs  de  Schiipfen  et  pris  d'abord  pour  Wimmerana. 
La  larve  vit  sur  l'Artemisia  campestris   dont  elle  ronge  les  tiges. 

222.  Caecimaculana  ,  Hub.  27. 

FrohI.  —  Treit.  —  Dup.  249.  5,  a.  —  Guén.  Ind.  —  Hubn.  revis. 
n''336.— Bruand,  C.  1112. 
Kollariana,  Mann.  —  (non  Hub.  323,  324).  —  Hub.  sup.  f.  295. 
Les  pentes  arides  le  long  du  torrent  de  la  Paudèse ,    près  Lausanne  ;  une  première 
fois  en  juin  et  une  seconde  en  aoiït.     Environs  de  Schiipfen  (Rothb.). 

M.  Heydenreich,  dans  son  catalogue,  a  confondu  Kollariana,  Mann,  avec  KoUa- 
rana,  Hub.  323,  324,  qui  est  Strobilana,  Lin. 

223.  Conterminana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Guén.  Ind.  —  Hub.  revis,  n"  338.  —  Hub.  sup.  f.  297.  —  Heyd. 
c.  392. 
Caecimaculana,  var.  Dup.  249.  5,  b. 
M.  Couleru  a  collecté  cette  espèce  dans  les  environs    de  la  Neuveville    et  M.  Zeller 
près  de  Zurich. 

224.  Decipiana,  Lab. 

H  ohcnwartiana,  Guén.  Ind.?  —  Auctor. 
Dans  la  vallée  d'Aigle,  sur  les  pentes  chaudes,   au  pied  des  montagnes  d'Ollon,  en 
juillet. 


—    94    — 

J'ai  aussi  reçu  cette  nouvelle  espèce  de  Lyon  et  de  Besançon  sous  le  nom  de 
Hohenwartiana,  avec  laquelle  elle  avait  été  confondue  jusqu'ici.  Cette  confusion  est 
très-aisée,  puisque  Decipiana  tient  le  milieu  entre  elle  et  Jaceana,  qui  elle-même  est 
souvent  aussi  réunie  aux  précédentes.  Ces  trois  espèces  restent  cependant  parfaitement 
distinctes ,  comme  je  vais  essayer  de  le  prouver. 

La  taille  et  la  coupe  des  ailes  antérieures  de  Decipiana  (enverg.  18""™)  est  la 
même  que  celle  de  Jaceana;  mais  ses  teintes  sont  d'un  brun  olivâtre  et  non  fauve.  La 
tache  claire  du  bord  interne  est  aussi  moins  marquée,  plus  alongéc  et  plus  étroite, 

Les  ailes  inférieures  du  mâle  sont  parfois  à  moitié  blanches,  tandis  que  celles  de  la 
femelle  sont  presque  noires  avec  quelques  vergetures  grises.  Dans  Jaceana  elles  sont 
d'un  gris  uniforme  dans  les  deux  sexes.  La  frange  des  mêmes  ailes  dans  la  première 
est  blanche,  grise  ou  noirâtre,  suivant  que  le  foncé  ou  le  clair  domine  sur  le  fond. 

Lécusson  de  Decipiana  est  d'un  blanc  jaunâtre,  de  forme  quadrilatère,  marqué  de 
trois  traits  noirs.  Les  traits  sont  souvent  remplacés  par  des  points.  Le  jaune  de  lécusson 
se  répand  sur  la  frange  voisine. 

Les  doubles  crochets  de  la  côte  au  nombre  de  cinq,  sont  bien  dessinés,  marqués 
faiblement  de  reflets  métalliques  parfois  presque  nuls.  Les  deux  premiers  crochets ,  à 
partir  de  la  côte,  sont  assez  espacés  et  séparés  par  des  taches  en  forme  de  larges  vir- 
gules de  la  couleur  du  fond;  les  deux  derniers  sont  contigus.  Dans  Jaceana  la  côte 
paraît  entièrement  d'un  fauve  clair,  striée  de  lignes  fauves  foncées ,  également  distantes 
entre  elles. 

La  partie  antérieure  des  ailes  inférieures  de  Decipiana  est  en-dessous  plus  foncée 
que  le  reste  du  disque  et  porte  vers  le  sommet  deux  ou  trois  points  noirâtres.  Jaceana 
a  les  inférieures  d'un  gris  fauve  clair,  uniforme. 

La  tète  est  blanche  dans  Jaceana  et  fauve  dans  Decipiana. 

Notre  nouvelle  espèce  est  bien  plus  facile  à  distinguer  de  Hohenwartiana.  La 
taille  et  la  largeur  des  ailes  de  cette  dernière,  ainsi  que  la  disposition  des  crochets  de 
la  côte,  suffisent  pour  empêcher  la  confusion. 

Ibiceana  Koll.  se  rapproche  aussi  beaucoup  de  Decipiana;  mais  chez  elle  la 
frange  est  grise  nuancée  de  clair  dans  son  centre  et  sur  son  extrême  bord  ;  les  taches 
du  bord  interne  n'existent  pas  ;  la  côte  porte  un  liséré  blanc  étroit  sur  lequel  se  dessinent 
une  série  de  stries  brunes  et  grises,  très-rapprochées,  ne  formant  pas  de  doubles  cro- 
chets distincts. 


—    95    — 

225.  Aspidicana,  Hub.  256. 

Treit.  —  FrohI.  —  Dup.  249.  —  Hubn.  revis.  ii°  339.^  Guén. 
Ind.  —  Heyden.  c.  395.  —  Bruand  ,  G.  1 106  ? 
Var.  Nebritana,  Hub,  sup.  f.  241. 
Fréquente  aux  environs  de  Lausanne,  en  mai  et  juin  ,  dans  les  taillis  et  le  long  des 
bois,  sur  les  coteaux  exposés  au  soleil.     Environs  de  Schùpfen  (Rothb.),  de  Zurich  (Zell., 
Frey).  —  Reparaît  en  août. 

226.  Hohenwartiana,  W.  V. 

Mus.  Schif.  —  Treit.  —  Dup.  249.  —  Hub.  revis,  n-  340.  -  Hub. 
sup.  f.  296  ?  -  Hcydenr.  c.  388.  —  Bruand,  CHU? 
P  u  ])  i  1 1  a  n  a  ,  Hub.  20. 
A  n  t  i  q  u  a  n  a  ,  Frohl. 
M  0  n  e  t  u  1  a  n  a  ,  Hub.  257. 
F  u  1  V  a  n  a  ,  Curt.  —  Stcph. 
C  a  n  a  ,  Wood.  987.  —  Haw. 
C  u  m  u  1  a  n  a ,  Guén.  Ind.  ? 
Peu  fréquente  sur  les  prairies  sèches  des  environs  de  Lausanne  et  d'Aigle,  en  juin, 
puis  une  seconde  fois  en  août.  —  Environs  de  Zurich  (Frey)  ,    de  Schiipfen  (Rothb.). 

Gette  espèce  est  fort  difficile  à  caractériser,  ainsi  que  ses  voisines.  Comme  elle  est 
très-souvent  confondue  avec  elles  et  que  le  dessin  ne  peut  que  fort  difficilement  repro- 
duire les  caractères  spécifiques  des  unes  et  des  autres,  il  ne  faut  pas  attacher  une  grande 
importance  à  la  synonymie. 

Hohenwartiana  se  distinguo  au  premier  coup-d'œil,  comme  l'indique  Treitschke, 
par  la  plus  grande  largeur  proportionnelle  des  ailes  antérieures  qui  mesurent  20  à  21 
millimètres.  Le  dessin  est  tellement  confus  et  variable  que  l'on  ne  peut  s'y  attacher.  La 
teinte  générale  est  le  brun  clair,  mêlé  de  gris  et  de  fauve.  Il  en  est  de  même  de  la 
coloration  des  ailes  postérieures  qui  sont  plus  ou  moins  blanchâtres,  bordées  de  gris 
dans  le  mâle  et  grises  dans  la  femelle.  —  Le  caractère  essentiel  se  tire  de  la  disposition 
des  crochets  de  la  côte.  Ils  sont  d'un  blanc  sale  avec  un  faible  reflet  argenté  ;  leur 
nombre  ne  peut  être  déterminé,  attendu  qu'ils  forment  une  série  de  stries  alternativement 
blanches,  fauves  et  grises  ;  les  blanches  sont  plus  marquées.  Les  stries  nées  de  ces 
crochets  divers  vont,  en  formant  quelques  sinuosités,  se  réunir  vers  la  marge,  entre 
l'écusson  et  le  sommet  de  l'aile. 

L'écusson  est  peu  visible,    mal  déterminé,    circulaire,    quelquefois    d'un  jaune  clair, 


-     96      - 

ordinairement  de  la  couleur  du  fond  et  marqué  de  deux  petits  traits  ou  points,  souvent 
invisibles.  Lorsque  l'écusson  est  clair,  la  frange  voisine  l'est  aussi  ;  sans  cela  elle  est 
grise.  La  marge  est  limitée  par  un  petit  trait  foncé,  quelquefois  à  peine  marqué,  formant 
dans  son  milieu  un  léger  sinus  à  concavité  externe. 

La  tète  est  plus  ou  moins  blanche ,  ainsi  que  les  palpes.  L'extrémité  des  ailes  pos- 
térieures, en-dessous,  porte  toujours  2  à  4  vergetures  grises. 

La  figure  296  de  Hub.  sup.  n'appartient  pas  à  notre  espèce,  la  coupe  des  ailes  est 
trop  différente.  Dans  ces  espèces  difficiles  la  disposition  des  crochets  peut  seule  donner 
des  indications  sûres. 

227.     Jaceana,  Zell. 

Hub.  revis.  n°  341.  —  Heyd.  cat.  389. 

Quelquefois  dans  les  environs  de  Lausanne  sur  les  prairies  sèches,  en  juin  et  en 
juillet.  —  Environs  de  Zurich  (Zell.). 

Cette  espèce  est  réellement  différente  de  Hohcnwartian  a  :  1°  Par  sa  taille  beau- 
coup plus  petite  (enverg.  17  millimètres).  2°  Par  sa  tache  arrondie ,  d'un  blanc  roux  au 
milieu  du  bord  postérieur  qui  fait  ressortir  l'espace  basilaire  fauve  et  plus  foncé.  Dans 
la  vraie  Hohenwartiana  l'espace  basilaire  n'est  pas  distinct.  3"  Par  ses  crochets  fauves, 
bien  nets ,  très-rapprochés,  au  nombre  de  5,  jamais  brillants  ou  métalliques.  4"  Par  ses 
ailes  antérieures  plus  étroites,  taillées  plus  sensiblement  en  biseau  sur  le  sommet,  parce 
que  le  bord  externe  est  plus  oblique.  La  frange  est  fauve,  limitée  en  dedans  par  un 
pointillé  brun  ou  pourpre  foncé  que  Treitschkc  attribue  à  Hohenwartiana.  5"  Par  son 
écusson  fauve  clair,  de  forme  ovoïde  ou  plutôt  carrée ,  marqué  de  deux  traits  noirs  peu 
visibles ,  avec  un  ou  deux  très-petits  points  entre  eux.  Le  liséré  métallique  externe  de 
l'écusson  est  irrégulièrement  sinueux,  de  manière  à  former  une  dent  du  côté  du  centre 
de  l'écusson,  entre  les  deux  traits  noirs;  cette  disposition  n'est  pas  toujours  très-visible. 
6°  Par  un  seul  point  noir  sur  la  frange  du  sommet  des  inférieures,  en-dessous,  point 
qui  manque  quelquefois. 

228.     Aemulana,  Schlag. 

Hub.  revis.  n°  342.  —  Heyd.  cat.  406. 
Latiorana,  Hub.  sup.  f.  312. 
Modes tana,  Bruand,  C.  1108? 
Je  possède  deux  exemplaires  de  cette  espèce,   pris  dans  les  environs  de  Lausanne. 
Ils  sont  beaucoup  plus  petits  qu'Hohen wartiana    (13  à  14  millimètres)    et  portent  sur 


-    97     - 

l'écusson  3  à  5  stries  noires,  très-prononcées.  Les  écussons  sont  plus  grands  et  plus 
rapprochés  de  la  marge  que  chez  celle-ci.  Les  crochets  de  la  côte ,  au  nombre  de  5, 
sont  bien  dessinés  et  régulièrement  espacés;  ce  qui  n'est  pas  le  cas  dans  sa  voisine. 

229.     Laliarpana,  RoUienbach  in  litteris. 

Au  premier  instant,  cette  espèce  nouvelle  me  parut  tellement  voisine  dlbiceana 
que  je  ne  pensai  pas  à  l'en  séparer  ;  un  examen  plus  attentif  m'a  décidé  à  l'admettre. 
J'aurais  infiniment  préféré  la  dédier  à  Icntomoiogiste  zélé  et  obligeant  qui  en  a  fait  la 
découverte  et  m'en  a  communiqué  plusieurs  exemplaires  ;  mais  sur  ce  point  il  s'est  montré 
inflexible.  —  Laharpana  a  été  prise  sur  une  clairière  couverte  de  bruyères,  près  de 
Schùpfen,  du   12  au  24  juillet.     Voici  sa  description  : 

Les  ailes  antérieures  sont  marquées  dans  leur  longueur  de  trois  bandes;  une  anté- 
rieure étroite ,  le  long  de  la  côte ,  un  peu  plus  claire  que  la  suivante  et  s'éteignant  sou- 
vent vers  le  milieu  de  l'aile  ;  sur  elle  se  dessinent  les  crochets  en  blanc  jaunâtre.  Une 
moyenne  d'un  brun  bistre,  se  fondant  en  avant  avec  la  bande  précédente,  assez  bien 
distincte  de  la  suivante  en  arrière.  Le  bord  postérieur  de  cette  bande  coupe  la  partie 
supérieure  de  l'écusson  au  niveau  du  trait  noir  antérieur  et  étend  un  peu  sa  teinte  foncée 
sur  la  frange.  La  troisième  bande  ou  postérieure,  plus  claire  que  les  deux  autres,  est 
lavée  de  gris  et  de  fauve  clair.  Elle  occupe  sur  la  marge  les  deux  tiers  de  l'écusson  ; 
quelquefois  elle  se  recouvre  de  brun  vers  la  racine  de  l'aile  et  se  confond  alors  avec  la 
bande  moyenne. 

L'écusson  est  carré,  limité  en  dedans  et  en  d(;hors  par  deux  bordures  à  reflets  mé- 
talliques souvent  peu  distinctes.  Son  centre  est  blanc  ou  blanc-jaunàtre  marqué  de  deux, 
quelquefois  de  trois  points  noirs.  Le  trait  central  manque  ordinairement  ou  n'est  repré- 
senté que  par  un  point.     La  teinte  claire  se  place  entre  les  deux  traits. 

La  frange  est  grise ,  un  peu  brune  dans  sa  moitié  antérieure ,  plus  claire  et  mou- 
chetée de  blanc  dans  la  postérieure,   limitée  en  dedans  par  une  ligne  pointillée  grise. 

Les  crochets  sont  au  nombre  de  trois  ou  quatre,  distincts,  doubles,  bien  espacés, 
d'un  blanc  sale,  courts.  —  Des  lignes  brunes,  quelquefois  métalliques,  s'en  détachent 
pour  se  diriger  au-dessus  de  l'écusson.  Les  trois  premiers  crochets  sont  bien  visibles, 
le  quatrième  s'efTace  souvent,   le  cinquième  est  à  peine  indicjué. 

Les  ailes  postérieures  sont  d'un  giis  de  souris  uniforme,  légèrement  teinté  de  roux 
vers  les  bords.  Chez  la  femelle  elles  sont  plus  foncées.  Leur  frange  est  plus  claire, 
luisante. 


—    98    — 

Le  dessous  des  ailes  est  entièrement  gris-roux,  plus  foncé  chez  la  femelle,  avec  les 
franges  teintées  de  fauve.    Trois  crochets  fauves  se  dessinent  faiblement  à  la  côte. 

Front  et  palpes  gris.  Tète  et  corselet  fauves.  Abdomen  noirâtre.  Anus  fauve  clair. 
Pattes  grises. 

Laharpana  se  distingue  dTbiceana:  1°  Par  sa  taille  un  peu  plus  fiiible  ;  la  pre- 
mière a  15  millimètres  d'envergure  et  la  seconde  17  à  Ib.  2"  Surtout  par  les  crochets 
de  la  côte  qui  dans  celle-ci  représentent  une  série  de  points  noirs  et  bruns ,  rapprochés 
les  uns  des  autres  sur  un  fond  blanc  assez  pur.  3°  Par  ses  franges  rousses  en  dessous 
et  non  pas  grises.  4°  Par  l'absence  de  taches  blanches  et  noires  à  l'extrémité  des  ailes 
postérieures  en  dessous. 

Une  confusion  avec  Modestana,  Jaceana,  Decipiana  ou  Aemulana  n'est  pas 
possible,  avec  un  peu  d'attention. 

230.  Hypericana,  Hub.  23. 

Frôhl.  —  Treit.  sup.  —  Dup.  250.—  Hubn.  revis.  n°  345.  — 
Guén.Ind.  —   Heydenr.  cat.  400.  —  Wood.  981.  —  Bruand, 
G.  1110. 
Petiverella,  W.  Y. 
Assez  fréquente  sur  les  bords  du  lac  Léman  et  les  collines  arides  ;   en  juillet.    Pro- 
bablement deux  générations,    l'une  en  mai,    l'autre  en  juillet.     Commune  près  de  Zurich 
(Frey,  Zell.).     Environs  de  Schùpfen  (Rothb.). 

Dans  les  Alpes  le  papillon  ne  paraît  qu'en  juillet  et  prend  des  teintes  beaucoup  plus 
pâles,  en  sorte  qu'on  le  confond  aisément  avec  liohenw  artiana,  si  l'on  n'y  fait  attention. 
J'ai  trouvé  la  chenille  sur  la  Scrophularia  canina  et  l'ai  élevée  avec  cette  plante. 
11  paraît  qu'elle  vit  sur  divers  végétaux. 

XXVI.  Gen.     R  o  x  a  n  a  ,    Wood.  Steph. 
Carpocapsa,    Treit.  Dup.  —  M  e  1  o  d  e  s  ,  Guén. 

231.  Arcuana,  Lin. 

F.  —  W.  V.  —  Treit.  —  Dup.  248.  —  Hub.  33.  —  Hub.  revis. 
346.  —  Guén.  -  Heyden.  c.  266.  —  'Wood.  973.  —  Curt.  — 
Bruand.  C.  999. 
Lambergiana,  Scop. 
Assez  fréquente  dans  les  taillis    de  noiseltier  de   toute  la  Suisse,    en  juin.    (Lah,  — 
Rothb.  —  Zell.  -  Frey). 


-    99    - 

XXVII.    Gen.     Carpocapsa,  Treit.  Dup.  Guén. 

232.     Pomonana,  Lin. 

W.  V.  —  F.  —  Hubn.  30.  —  Treit.  —  Dup.  248.  —  Fiohl.  — 

Hub.  revis.  348.  —  Guén.  Ind.  —  Heydenr.  c.  259.  —  Wood. 

974.  —  Curt.  -  Bruand,  C.  1079. 

Très-fréquente  dans    tous    les  vergers  en  juin.     La   larve  vit  dans  les  pommes,    les 

poires,  les  noix  et  les  noisettes;    elle  en  sort  en  septembre,    lorsque  les  fruits  tombent. 

Le  meilleur  moyen  de  la  détruire  est  de  recueillir  les  fruits  verreux  dès  qu'ils  tombent, 

pour  les  utiliser  de  manière  à  détruite  la  larve. 

2^33.     Fagiglandana,  von  Heyden. 

Hub.  revis.  n°  349.  —  Hub.  sup.  f.  157—160.  —  Heyd.  c.  261. 
Grossana,   Wood.  976.  —  Curt.  —  Haw. 
M.  Rothenbach  a  collecté  cette  espèce  dans  les  environs  de  Schiipfen  et  M.  Heuser 
près  de  Burgdorf. 

234.     Obesana,  Lah. 

Je  ne  connais  de  cette  espèce  que  la  femelle,  appartenant  à  M.  Rothenbach.  Cette 
Tordeuse  a  été  prise  dans  les  environs  de  Langnau  par  un  de  ses  amis,  je  ne  sais  à 
quelle  époque. 

Le  faciès  est  celui  de  Resinana  avec  laquelle  on  la  confondrait  aisément;  mais 
elle  s'en  distingue  :  1°  Par  l'existence  d'un  écusson  irrégulier  et  qui  n'en  a  pas  l'apparence 
ordinaire.  2°  Par  son  dessin  moiré  sur  toute  l'étendue  de  l'aile  et  non  distribué  par 
bandes  transverses.     La  taille  et  la  coupe  sont  du  reste  celles  de  Resinana. 

L'aile  supérieure  est  d'un  gris  blanchâtre,  luisant,  non  métallique,  sur  lequel  se 
dessinent  une  foule  d'ondulations  transversales  brunes-foncées,  miancées  de  brun  clair. 
Vers  le  milieu  de  l'aile  les  ondulations  sont  plus  rapprochées  que  vers  la  base.  Au  tiers 
externe  le  fond  blanchâtre  plus  dégagé  forme  une  espèce  d'écusson  pyramidal  dont  le 
sommet  arrive  à  l'angle  anal.  Le  centre  de  cet  écusson  est  occupé  par  une  tache  d'un 
brun  plus  foncé,  alongée,  irrégulière,  qui  envoie  un  filet  à  la  côte,  un  autre  à  l'angle 
postérieur  et  deux  autres  à  la  marge. 

Celle-ci  porte  une  ligne  de  points  bruns  contigus,  à  laquelle  succède  la  frange  de 
couleur  brune,  mêlée  de  gris. 

Le  sommet  de  l'aile  est  arrondi  et  d'un  brun  fauve.  La  côte  porte  deux  petits  cro- 
chets blanchâtres  en  regard  de  l'écusson. 


—     100     - 

Les  inférieures  sont  d'un  brun-noir  uniforme,    avec  la  frange  presque  blanche. 
Le  dessous  est  brun  ,  irrégulièrement  moucheté  de  blanc-sale. 
La  tête,  le  thorax  et  l'abdomen  sont  bruns. 

L'existence  d'un  rudiment  d'écusson    place  cette  espèce  entre  Pomonana  et  Resi- 
nana;  je  préfère  lui  assigner  une  place  dans  le  genre  Carpocapsa. 

235.     Splendana,  Hub.  31. 

Frohl.  —  Treit.  —  Dup.  248.  —  Guen.  —  Hub.  revis.  n°  350.— 
Heyd.  G.  260.  —  Wood.  975.  —  Gurt.  -  Bruand,  G.  1077. 
Aphalana,  Khiw. 
Furvana,  Mus.  Schif. 
M.  Rothenbach  a  collecté  cette  espèce  à  Wimmis,    près  Thoune,  le  4  juillet.    Je  l'ai 
prise  une  fois  à  Paudex ,  en  août. 

!236.     Succédai! a.  Frohl. 

Treit. —  Dup.  251.         Guén.  Ind.  —  Hubn.  revis,  n"  352.  — 
Heyd.  c.  417.  —  Bruand,  C.  1107. 
Asseclana,  Hub.  194. 
Subocellana,  Wood.  970. 
M.  Rothenbach  a  pris  cette  espèce  au  pied   du  Jura.     M.  G.  Leresche    l'a  collectée 
dans  les  environs  de  Fontanezicr,    au  pied  du  Jura.     Je  l'ai  trouvée  commune  parmi  les 
bruyères  au-dessus  de  Rovéréaz,   près  Lausanne,    en  juin.     Forêts  d'Aigle.     Jusque  sur 
les  hautes  .\lpes  au  pied  de  la  Dent-du-Midi.     Pas  rare  partout  où  croît  la  bruyère.  — 
Près  de  Wûrenlos ,  dans  la  vallée  de  la  Limmat,  autour  des  genêts  (Frey). 

XXVIII.  Gen.     Grapholita,  Treit.  Dup. 

Opadia,    Endopisa,    Stigmonota,    Dichrorampha,    P  y  rodes, 

Guén.  Ind. 
!237.     Daldorfiana,  Fab. 

Frohl.  —  Hub.  revis.  n°  355.  —  Wood.  1119. 
Aurana,  Hub.  22. 

Rhediana,  Lin.  (ella).  —  Treit.  —Dup.  250.  — Heyd.  c.  442.  —  Guén.  Ind.— 
Gurt.  (excl.  syn.  Hub.).  —  Bruand,  C.  1104. 
Pas    rare    dans  les  environs  de  Lausanne  en  avril ,  mai  et  juin  ;    dans  les   maisons, 
les  haies,  les  jardins.    Elevée  par  M.  Frey  de  feuilles  desséchées  recueillies  en  automne. 
Près  d'Aarberg  (Rothb.). 


-     101     - 

238.  Fiilvifrontana,  Zell. 

Hubn.  revis,  n"  356.  —  Heyd.  c.  445.  —  Hubn.  sup.  f.  258  (non 
282).  —  (non  Guén.?). 
Parvulana,  Frolil. 

Germarana.  Fiscli.  v.  Rosi.  —  Dup.  sup.  63? 
Je  l'ai  reçue  do    M.  Meyer  qui  l'avait    recueillie  dans  les  environs    de  Burgdorf.    — 
M.  Rothenbach  l'a  collectée  aussi  près  de  Scliiipfen. 

239.  Coecana,  Fiscli.  v.  Rosi. 

Selilag.  —  Hub.  revis,  n"  357.  —  Hub.  sup.  f.  257.  —  Heydenr. 
c.  453. 
J'ai  pris  deux  t'ois  cette  espèce  dans  les  environs  de  Lausanne,  en  juillet. 

2i0.     Plumbatana,   Zell.  Isis  1846. 

Hub.  revis,  n"  358.  —  Hub.  sup.  f.  321.  —  Heyd.  c.  5l5. 
M.  le  prof.  Frey  a  pris  cette  espèce  dans  les  environs  de  Zurich  et  dans  l'Engadine. 
Très-voisine  de  Blepharana:    les    crochets  de  la  côte  sont  plus  distincts,    blancs 
et  au  nombre  de  cinq.     Les  deux  premiers  sont  contigus,  les  autres  assez  espacés. 

241.  Blepliarana,  Kiilw. 

Hub.  revis,  n"  359.  —  Hub.  sup.  f.  197, 198.  —  Heyd.  c.  536. 
Zacliana,  Treit.  —  Dup.  25Q.  —  (non  Hubn.).  —  Heyd.  c.  455. 
Ulicana,  Guén.  Ind.  —  Bruand,  C.  1096. 
Ulicetana,  Kurt. 
Germana,  Frohl. 

Var.  Monticolana,  Mann.  —  Heyd.  c.  454. 
Très-commune  sur  les  pâturages   de   toute  la  plaine,    des   montagnes   et  des  Alpes, 
surtout  en  mai  et  en  juillet. 

Monticolana  Mann  est  une  variété  très-foncée  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  la 
Monticolana  de  Guén.  et  de  Dup.,  qui  est  Mercuriana.  La  couleur  du  fond  varie 
du  jaune-olive  au  brun-noir  ;  la  tache  du  bord  interne  est  rarement  visible  et  seulement 
sur  des  individus  très-frais. 

242.  Bugnionana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Dup.  sup.  548,  83.  —  Hub.  revis,  n"  360.  —  Hub.  sup.  f.  126.— 
Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  174. 
Humilana,  Khlw. 


-     102     - 

Cette  espèce  n'a  point  ôté  découverte  dans  les  environs  de  Lausanne  par  M.  Bugnion; 
elle  habite  exclusivement  les   pâturages    des    hautes    Alpes.     Environs  de  Meyringen.  — 
M.  Fisch.  V.  R.  l'avait  probablement  reçue  de  M.  Anderegg. 
2i3.     Chavanneana'),  Lali. 

Je  n'ai  vu  qu'un  individu  niàle  de  cette  espèce,  provenant,  je  crois,  de  Meyringen. 
Sa  taille  et  son  faciès  sont  ceux  de  Gruneriana,  le  dessin  est  celui  de  Bugnionana; 
elle  diiïère  de  l'une  et  de  l'autre  par  des  caractères  bien  marqués.  —  Le  bord  externe 
des  supérieures  porte,  vers  l'angle  interne,  quatre  points  noirs  comme  ces  dernières.  Le 
dessin  est  plus  marqué  que  dans  Bugnionana,  mais  le  fond  est  d'un  gris  pâle  qui  n'a 
rien  de  brillant  comme  chez  elle.  —  La  tache  quadrilatère  du  bord  interne  est 
bien  marquée  comme  dans  Quadrana  et  Bugnionana,  tandis  qu'elle  est  indistincte 
dans  Gruneriana.  Les  crochets  de  la  côte,  doubles,  bien  marqués,  d'un  blanc  argenté 
et  au  nombre  de  4  à  5  dans  cette  dernière,  sont  peu  marqués,  très-espaces,  ternes  et 
au  nombre  de  3  à  4  dans  Chavanneana.  Dans  Bugnionana  ils  ne  se  distinguent  pas 
du  fond  et  sont  la  terminaison  des  lignes  plondîées.  La  frange  des  supérieures  dans 
celle-ci  est  d'un  gris  de  souris  brillant,  un  peu  plus  paie  en  dedans.  Dans  les  deux 
autres  espèces  elle  est  limitée  par  un  trait  blanc  très-saillant;  mais  Gruneriana  porte 
un  point  blanc  très-visible  interrompant  la  frange  au-dessous  du  sommet  de  l'aile;  il 
n'existe  pas  dans  sa  voisine. 

Les  ailes  inférieures  sont  d'un  gris  uniforme  dans  Bugnionana;  grises  sur  la  marge 
et  blanches  à  la  racine  dans  Gruneriana  ;  d'un  blanc  sale  uniforme  dans  Chavanneana. 
En  dessous  la  première  est  uniformément  gris  de  fer  ;  la  seconde  présente  des  teintes 
plus  claires  vers  la  racine  des  inférieures ,  et  la  troisième  est  brune  aux  supérieures  et 
gris-clair  aux  inférieures. 

Il  est  encore  d'autres  différences  de  détail  que  je  passe  sous  silence. 

244.     Gruneriana,  Mann  cat. 

Hub.  revis.  n°  362.  —  Hub.  sup.  f.  261,  262.  —  Heyd.  c.  457.— 
Bruand,  C.  1100. 
Var.  Distinctana,  Man.  —  Heyd.  c.  467  ? 
J'ai  collecté  une  fois  cette  espèce  dans  les  clairières    des  bois  de  sapin,    au-dessus 


1)  J'ai  dédié  celte  espèce  à  mon  ;iini  M.  le  prof.  Chavannes,  (jui  le  premier,  de  concert  avec 
M.  Bugnion .  a  étudié  et  collecté  avec  soin  les  Lépidoptères  des  environs  de  Lausanne  et  des  Alpes 
voisines. 


—     103     - 

de  Lausanne,    en   juin.     M.  Rothenbach  l'a  recueillie  aussi  sur   les  sapins,    le  19  juillet. 
(Voir  Chavanneana). 

2i5.     Mi  crog  rammana,  Guén.  Ind.  p.  54. 

IIul).  ixnis.  365.  —  Hub.  sup.  f.  291.  —  Bruand,  C.  1109? 
Debiliana,  Kliiw. 
M.  Th.  Bruand  a  collecté  cette  os[)èce  dans  le  Jura.     Espèce  suisse  douteuse. 

246.  Cslulana,  Hub.  231  (non  Treit.). 

Ilub.  revis,  n"  368.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  564.  (excl.  syn.). 
Albersana,  Bruand,  C.  1105? 

M.  Zcller  et  Frey  collectent  cette  espèce  très-rare ,  dans  les  environs  de  Zurich, 
sur  les  buissons  de  coudrier,  en  juillet  et  août.  —  Dans  l'été  de  1855  elle  était  commune 
en  cei'tains  endroits  (Frey). 

Treitschke  rectifie  lui-même  (suppl.  III.,  p.  120)  l'erreur  qu'il  avait  commise  en  asso- 
ciant son  Ustulana  (Uepupana)  à  celle  de  Ilubner  :  pourquoi  la  reproduit-on  encore? 

Ustulana  ressemble  beaucoup  à  Albersana;  le  fauve  de  l'extrémité  de  l'aile 
s'étend  davantage  du  côté  du  sommet  dans  celle-ci  et  du  côté  de  l'angle  interne  dans 
celle-là.  Du  reste,  l'aspect  violacé  des  trois  quarts  internes  de  l'aile  est  le  même.  Les 
crochets  de  la  côte  sont  différents;  ils  sont  au  nombre  de  4  dans  Ustulana,  également 
espacés,  égaux  et  enfumés  de  violet.  Celle-ci  porte  un  point  blanc,  subapical,  qui  ne 
divise  pas  la  ligne  maiginale  ;  Albersana  en  est  dépourvue. 

247.  Tenebrosana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Ilub.  revis.  n°  369.  ~  Hubn.  sup.  f.  292. —  Guén.  —  Heydenr. 
c.  448.  —  Dup.  sup.?  —  Bruand,  C.  1083. 
J'ai  reçu  cette  espèce  de  M.  Meyer  à  Burgdorf  qui  l'avait  prise  dans  les  environs  de 
son  domicile  et  dans  l'Oberthal.     Je  l'ai  collectée  dans  les  environs  de  Lausanne  en  mai 
et  en  juin.     M.  Rothenbach  l'a  aussi  prise  dans  les  environs  de  Schiipfen. 
Ordinairement  confondue  avec  Nebritana. 

248.  Nebritana,  Treit. 

Dup.  250.  —  Hub.  revis.  n°  370.  —  Hub.  sup.  f.  234.  241,  6.— 
Guén.  Ind.?  —  Heyd.  c.  447.  —  Bruand,  C.  1081? 
Pisana,  Guén.  Ind.  p.  48? 
Rare  dans  les  environs  de  Lausanne.     J'ai  élevé  la  chenille  trouvée  sur  les  fleurs  du 
Colutea  arborescens.  —  Environs  de  Schiipfen  (Rothb.). 


-     104     - 

Il  est  probable  que  Guénée  a  pris  Tenebrosana,  qu'il  n'avait  pas  encore  vue ,  pour 
Nebritana  et  formé  sa  Pisana  avec  la  vraie  Nebritana.    La  description  de  sa  Pisana 
est  d'ailleurs  trop  vague  pour  assurer  le  diagnostic. 
24-9.     Gemmiferana,  Treit.  siip. 

Hub.  revis,  n"  372.  —  Ihib.  sup.  f.  294.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd. 
c.  452.  —  Dup.  cat. 
Zachana,  Hub.  243. 
J'ai  pris  (juelquefois  cette  espèce  le  long  du  torrent  de  la  Paudèze,  près  Lausanne, 
parmi  les  aulnes.  —  Le  petit  nombre  d'individus  et  en  mauvais  état  que  j'ai  collecté  ne 
me  permet  pas  d'affirmer  l'identité  de  cette   espèce  et  de  celle  de  Hubner. 

250.  Funebrana,  Treit.  sup.  (excl.  synon.). 

Dup.  sup.  66.  —  Hub.  revis,  n"  373.  —  Guén.  Ind.  —  Heydenr. 
0.475.  -  Bruand,  C.  1080. 
En  mai,  sur  les  pruniers,  à  Paudex  près  Lausanne.     Près  d'Aarberg  (Rothenb.).   — 
Environs  de  Zurich  (Zell.). 

251.  Acuminalana,  Scliliig. 

Hub.  revis,  n"  374.  —  Heyd.  c.  459.  —  Zell.  Is.  1846. 
Acutana,  Schiag. 
Germana,  Fisch.  v.  R.  —  Friilil. 
Germarana,  Treit.  —  Hub.  sup.  f.  282.  —  Heyd.  c.  450.  —  Dup.  sup.  63. — 

Bruand, c. 1092? 
Nigricana,  F.  —  Friilil.  —  Curt. 
Caliginosana,  Dbld.  cat. 
M.  Rothenbach  a  recueilli  cette  espèce  dans  les  environs  de  Schiipfen. 

252.  Ligulana,  Hub.  sup.  f.  279. 

Hub.  revis.  n°375.  —  Heyden.  c.  n"  493. 

M.  C.  Zeller  a  collecté  dans  l'Engadine  un  individu  appartenant  à  cette  espèce  qui 
reproduit  parfaitement  la  figure  de  Hub.  sup.  Je  l'ai  reçue  de  M.  Ott  qui  la  prise  dans 
le  Haut-Valais,  en  juillet  1857. 

Cette  charmante  espèce  mérite  une  mention  [)articulière.  Sa  taille  est  celle  d'Alpi- 
nana.  Les  supérieures  ont  le  fond  olive-bronzé  avec  un  reflet  brillant.  Sur  ce  fond  se 
dessinent  un  grand  nombre  de  lignes  métalliques,  sinueuses,  à  reflets  plombés  et  irrisés. 
Les  crochets,  au  nombre  de  5.  sont  simples,  très-marqués;  les  3  premiers  (à  partir  du 
sonmiet)  sont  espacés  ;  les  deux  derniers  rapprochés. 


-     105     - 

La  marine  porte  5  à  6  gros  points  noirs  ;  entre  les  2  antérieures  se  place  un  point 
blanc  (point  subapical)  ;  en  face  de  ce  dernier  point  la  frange  forme  un  petit  sinus  et  sa 
ligne  de  démarcation  est  interrompue. 

Les  franges  sont  grises  avec  des  reflets  métalliques  brillants  et  chatoyants.  Une  grande 
tache  jaunâtre ,  irrégulière  sur  les  bords ,  marquée  d'un  point  gris ,  qui  s'étend  en  mou- 
rant au-delà  du  milieu  de  l'aile,  se  voit  ii  son  bord  interne. 

Le  dessous  est  gris-noiràtre  ;  les  crochets  jaunâtres  y  sont  i)icn  marqués  et  la  marge 
a  des  reflets  violets. 

Tète  grise ,  avec  des  poils  jaunâtres.  Palpes  sécuriformes ,  alongés  ;  jaunes  à  la  base, 
noirs  au  sommet. 

La  fig.  279  de  Hub.  sup.  n'est  pas  parfaitement  exacte.  Les  crochets  de  la  côte  y 
sont  figurés  trop  longs  ;  ils  forment  de  simples  points  blancs  d'où  partent  des  lignes 
plombées.  Celles  de  ces  lignes  qui  forment  l'écusson  se  détachent  des  crochets  qui  sur- 
montent la  tache  blanche.  Le  point  suba|)ical  est  blanc  pur  et  non  plombé  ;  il  n'existe 
pas  de  crochet  au  sommet  même  qui  lui  donne  une  forme  occulée.  Enfin  les  stries 
ondulées  couvrent  toute  la  racine  de  l'aile. 

Les  dimensions  de  l'insecte  sont  près  du  double  de  celles  indiquées  :  plus  grand  que 
Blepharana. 

253.  Alpestrana,  Fiscli.  v.  RôsL  coL 

Frohl.  —  Hub.  revis.  n°  376.  —  Zell.  Ent.  Z.  1843.  —  Heydenr. 
c.  466.  —  Bruand,  C.  1103? 
Montanana,  Fisch.  v.  Rbs.  (olim). —  Dup.  sup.  83.  —  Hubn.  sup.  f.  193.  — 
Guén.  —  Heyden.  c.  537. 
M.  le  prof.  Frey  a  collecté  cette  espèce  dans  l'Engadine   près  de  Samaden,  où  elle 
est  commune. 

254.  Plumbagana,  Treit. 

Dup.  sup.  66.  —  Hubn.  revis.  n°  377.  —  Hubn.  sup.  f.  289.  — 
Guén.  Ind.  -  Heyd.  c.  460.  —  Bruand,  C.  1098. 
Strobilana,  Duj).  1223.  250,4. 
Cinerana,  Hub.  211.  —  Wood.  946. 
Angulosana,  Khiw. 

Scintilullana,  Guén.  (test.  H.  S.)  —  Bruand,  C.  1064. 
Près  de  Samaden,  dans  l'Engadine,  à  la  fin  de  juillet:  commune  (Frey).  —  Environs 
de  Schiipfen  (Rothb.). 


—     106       - 

255.  Caliginosana,  Treil.  sup. 

Ftey,  324.  —  Dnp.  sup.  63.  —  Ilub.  revis.  n°  379.  —  Hub.  sup. 
f.  263.  ^  Guén.  —  Heyd.  c.  470.  —  Bruaiul ,  c.  1099. 
Collectée  près  d'Aarberg  par  M.  Rothenbach. 

256.  Argyrana,  Hub.  46. 

Hubn.  revis.  n''38i.  -    Hubn.  sup.  f.  192.  —  Fisch.  v.  Rosi. — 
Lien.  —  Zell.  Isis.  —  Guén.  Ind.  —  Heydenr.  c.  484.  —  (non 
Treit.  nec  Dup.).  —  Bruand ,  C.  1071. 
Lathyrana,  Dup.  251.  (non  Hub.). 
Melaleucana,  Frohl. 
Atromargana,  Haw. 
Recueillie  dans  les  environs  de  Bàle  par  M.  Iniliof.   J'en  possède  un  exemplaire  pris 
dans  les  environs  de  Lausanne. 

257.  Rochiana,  Hub.  sup.  f.  236. 

Heyd.  c.  n"  435.  —  Hub.  revis.  n°  383. 
Prise  dans  les  environs  de  Burgdorf  par  M.  Heuser. 

258.  Janlhinana,  Dup.  1207.  248,  1.  —  Guén.  Ind. 

Incisana,  Fisch.  v.  Rosi.  — Hub.  revis.  n° 384.  —  Hub.  sup.  f.  173. —  Heyd. 
c.  476. 
J'ai  pris  une   fois  cette  espèce  dans  les  environs  de  Lausanne ,  sur  des  pentes  sèches 
et  arides,  en  juillet.     M.  Rothenbach  l'a  aussi  collectée  près  de  Schùpfen. 

259.  Woeberiana,  W.  V. 

Frohl.  —  Treit.  -  Dup.  248.  —  Hubn.  revis.  n''388.—  Hubn. 
verz.  —  Guén.  Ind.  —  Heydenr.  c.  262.  —  Curt.  —  Bruand, 
C. 1062. 
Ornatana  ,  Hub.  32. 
Pas  très-rare  dans  les  haies  de  coudrier  aux    environs  de  Lausanne,    en  juin.     En- 
virons de  Schiipfen  (Rothb.). 

260.  Composana,  Fab. 

Frohl.  —  Dup.  251.  —  Hubn.  revis.  n°  389.  —  Guén.  Ind.  — 
Curt. —Bruand,  C.  1088. 
Gundiana,  Hub.  42.  —  Treit.  —  Wood.  932.  —  Hub.  sup.  f.  281.  —  Curt. 


-     J07     — 

Commune  sur  les  haies  d'aubépine  en  mai  et  juin,  dans  les  enviions  de  Lausanne. 
Environs  de  Zurich  (Zell.),  de  Schiipfen  (Rothb.). 

261.  Corollana,  Hub.  282. 

FrohI.  —  Hub.  revis.  n°  390.  -  Hub.  sup.  f.  235.  —  Guén.  Ind. 
—  Heyd.  c.  498.  —  Dup.  cat. 
Environs  de  Lausanne,  en  avril,  sur  les  sapins,  le  long  du  lac.     Rare. 

262.  Loderana,  Treit. 

Dup.  sup.  83.  —  Koll.  —  Hub.  revis.  n°  392.  —  Heyd.  c.  496. 
Schrankiana,  Frohl.  —  Guén.  Ind.  —  Heydenr.  c.  509.  —  Bruand,  C.  1086, 

1087. 
Lathyrana,  Hub.  207.  —  Hub.  revis.  265.  —  Heyden.  C.  507. 
Dorsana,  Dup.  1234.  251.  (non  Hub.). 
Elegantana,    Frohl. 
Inchidana,  Khiw. 
Assez  commune  dans  les  taillis  herbeux  du  bois   de  Sauvabelin,    parmi    les  orobes, 
en  avril  et  mai.     Environs  de  Zurich  (Zell.,  Frey),  de  Schûpfen  (Rothenb.). 

263.  Fissana,  FrohL 

Zell. —  Dup.  264.  —  Hub.  revis.  n°393.  —  Bruand,  C.  1085. 
Divisana,  Dup.  (fig.). 
Dorsana,  Treit.  (H.-Schf.). 
Près  de  Baden,    aufderLagern,    en  juin,    assez  fréquente;    pas  encore  trouvée 
dans  les  environs  de  Zurich  (Frey). 

L'exemplaire  de  Fissana  que  j'ai  reçu  de  M.  Herrich-Schaffer  ne  laisse  aucun  doute 
sur  sa  valeur  comme  espèce. 

261     Diffusana,  Fiscli.  v.  Rosi. 

Hub.  sup.  f.  284. 

Assez  commune,  en  juin,  sur  les  clairières  des  bois  du  Jorat,  près  de  Lausanne, 
dans  les  lieux  où  croissent  les  orobes  et  les  vesccs.  —  Dans  le  Jura  ;  rare  (Rothb.). 

J'ai  sous  les  yeux  un  exemplaire  de  Diffusana  reçu  de  M.  Herrich-SchafTer  qui  ne 
diffère  en  rien  des  nôtres. 

Dorsana,  Hub.  36,  tel  qu'il  est  figuré  dans  H.-S.  f.  287,  n'a  pas  encore  été  trouvé 
en  Suisse.     La  synonymie  de  cette  espèce  et  des  voisines  est  fort  obscure. 


—     108    - 

265.  Coniferana,  Saxes. 

Hub.  revis.  n°  395.  —  Heyd.  c.  503. 
Soparatana,  Fisch.  v.  Rosi.  —  Hub.  sup.  f.  322.  —  Heyd.  c.  512. 
Demissana,  Fisch.  v.  Rosi.  —  Heyd.  c.  506. 
M.  Rotheiibach  en  possède  un  exemplaire  qu'il  a  collecté  en  Suisse.     Très-rare. 

266.  Coronillana,  Zell. 

Hub.  revis.  n°  397.  -  Hub.  sup.  f.  286.  —  Heyd.  c.  494. 
Pusillana,  W.   V.  '^    ■'=' 

Argyrana,  Treit.  (non  Hub.). 
Zelleriana,  Khlw.  —  Heyd.  c.349? 
M.  Rothonbach  a  recueilli  cette  espèce  dans  les  environs  de  Scliupfen.    M.  Frey  croit 
l'avoir  aussi  collectée  dans  les  environs  de  Zurich,  en  juillet. 

267.  Orobana,  Treit. 

Hub.  revis.  n°  401.  —  Hiibn.  sup.  f.  288.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd. 
0.518. 
M.  Rothenbach  possède  cette  espèce  provenant  de  Langnau  ! 

268.  Jungiana,  Lin. 

FrohI.  —  Dup.  2(J4,  8.  —  Treit.  —  Hub.  revis,  n"  402.  —  Heyd. 
c.  520.  —  Curt. 
Lunulana,  '\V.  V.       Hub.  35.       Guén.  Ind.  — 'V\'ood.  920. 
Dorsana,  Fab. 
Megerleaua,  Frohl. 
Concinna,  Steph. 
Assez  rare;  prise  une  fois  dans  les  environs  de  Lausansie  et  reçue  de  M.  .Mcyer  de 
Burgdorf. 

269.  Interrup  tana,  Klilw. 

Fisch.  V.  Rosi.  —  Hub  revis.  405.  ~  Hub.  sup.  f.  280.  —  Heyd. 
cat.  501. 
Dorsana,  Hub.  36?  —  Ratzb. 

Inquinatana  ,  Dup.  251,  9.  (Jungiana). —  (non  Hubn.). 
Jungiana,  Guén.  Ind.  (excl.  synon.). 
Lunulana,  Bruand  ,  C.  1084? 
Rare.     Une  fois  près  de  Lausanne  dans  les  clairières  des  bois  secs  ;  une  autre  fois 
près  de  Tzermatten,  sur  les  hautes  Alpes. 


—    109     - 

L'individu  pris  sur  les  hautes  Alpes  est  de  forte  taille.  —  Guénée  n'ayant  pas  vu 
l'interruptana  de  Khlw.  a  reconnu  l'erreur  de  Dup.,  mais  a  inscrit  cette  espèce  sous 
le  nom  de  Jungiana.     La  ligure  de  Dup.  est  trcs-reconnaissable. 

270.     Geniculana,  Lah. 

Je  lai  recueillie  une  fois  dans  les  environs  de  Lausanne  ,  au  milieu  des  broussailles 
très-exposées  au  soleil,  au  mois  de  juin  1849.  M.  Rothenbach  l'a  aussi  prise  dans  les 
environs  de  Schùpfen. 

Cette  espèce,  dont  je  n'ai  vu  que  deux  femelles,  se  rapproche  beaucoup  d'Inter- 
ruptana,  et  je  n'aurais  pas  osé  l'en  séparer  si  la  femelle  de  cette  dernière  n'en  restait 
pas  bien  distincte. 

Comme  on  ne  peut  la  confondre  (ju'a\ec  Interruptana,  dont  elle  a  la  taille,  je 
me  bornerai  à  la  distinguer  de  celle-ci.  1°  Interruptana  a  le  fond  des  ailes  d'un  gris 
noirâtre,  tandis  que  Geniculana  présente  une  teinte  générale  noir-brun,  foncée,  fuligi- 
neuse ;  cette  différence  est  surtout  marquée  aux  ailes  inférieures.  2°  La  première  a  les 
ci-ochets  de  la  côte  et  la  tache  du  bord  interne  d'un  blanc  pur;  la  seconde  les  a  légè- 
rement jaunâtres.  3°  Le  quatrième  crochet,  a  partir  du  sommet,  toujours  double  dans 
Interruptana,  se  prolonge  jusqu'à  l'écusson  en  formant  une  ligne  blanche  coudée  au 
milieu;  dans  l'autre  espèce,  du  troisième  crochet  part  une  ligne  plombée,  métallique, 
peu  visible,  qui  se  rend  à  l'écusson.  4°  Les  crochets  sont  un  peu  différents  dans  les 
deux  espèces;  ils  sont  au  nombre  de  5  dans  Interruptana;  le  second  et  le  troisième, 
à  partir  du  sommet,  sont  parfois  simples  et  rapprochés  ;  les  autres  sont  doubles.  Geni- 
culana a  4  crochets  doubles;  les  trois  premiers  sont  espacés  de  façon  à  représen- 
ter plutôt  6  crochets  simples  et  courts,  également  distants  les  uns  des  autres.  5°  La 
frange  des  postérieures  est  d'un  blanc  sale,  grise  à  la  base  dans  Interruptana;  elle 
est  d'un  blanc  jaunâtre  avec  la  base  noire  dans  Geniculana.  6°  Le  dessous  est  noir- 
brun  dans  la  seconde  et  gris  dans  la  première. 

La  tache  du  bord  interne  varie  également  dans  les  deux  espèces  ;  tantôt  elle  déciit 
une  demi-lune  et  tantôt  elle  est  coudée,  tantôt  elle  est  divisée  par  une  petite  strie  et 
tantôt  elle  ne  l'est  pas. 

Il  serait  possible  que  Dors  an  a  llub.  f.  36  se  rapportât  à  cette  espèce.  En  tout  cas, 
la  dénomination  de  Dorsana  ayant  été  appliquée  à  plusieurs  espèces  différentes,  devrait 
être  mise  de  côté.  Elle  se  rapproche  aussi  beaucoup  d'Inquinatana  ;  mais  ses  franges 
sont  blanches,    et  il  n'existe  pas  de  pinceau  de  poils    noirs   sur  les  inférieures  du  mâle. 


-     110     - 

271.     Spiniana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Dup.  sup.  370.  66.  —  Hub.  revis.  n°  406.  —  Hub.  sup.  f.  267.— 
Guén.  Ind.  p.  45.  —  Heyd.  c.  478.  — Bruand,  C.106i. 
Albuginaiia,  Guén.  Ind.  p.  44. 
Argyrana,  Dup.  1330.  263.  (non  Ilubn.). 
Lathyrana,  Treit.  —  (non  Dup.). 
Spinetorum,  Zell. 
Prise    dans    les    environs   de   la  Neuvcville  par  M.   L.  Couleru.  et  de  Schùpfcn  par 
M.  Rothenbach. 

•272.     Ephippana.  Hub.  246. 

Dup.  251.  —  Hub.  revis.  407.  -  Guén.  Ind.  -  Heyd.  e.  483.— 
Curt.  (non  Fab.  nec  Bruand). 
Populana,  Frolil. —  Fab.  —  Curt. 
Sticticana,  Fab. 
Trigonana,  Steph. 
M.  Zeller  possède  un  individu  pris  dans  les  environs  de  Zurich.     M.  Rothenbach  l'a 
aussi  collectée  dans  les  environs  de  Schiipfen. 

La  figure  et  la  description  de  Dup.  sont  exactes. 

273.     Trauniana,   W.  V. 

F.  —  Hub.  38.  —  Dup.  251.  —  Treit.  —  Hubn.  revis.  n°  41 1.  — 
Hubn.  sup.  f.  303.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  532.  —  Wood. 
930.  —  Curt.  -  Bruand,  C.  1090. 
Celte  espèce  rare  a  été  prise  une  fois  en  septembre,    dans   les  environs  de  Zurich, 
par  M.  Zeller. 

274.     Petiverana,  Lin.  (ella). 

Y,  —  Frohl.  —  Treit.  —Dup.  251.  —  Guén.  Ind.  —  Hub.  revis. 
414.  —  Hevdenr.  c.  524.  —  Wood.  919.  —  Curt.  —Bruand, 
C. 1095. 
Conwayana,  F. 
Montana,  Scop.  —  Hub.  37. 
Assez  commune  sur  les  jachères,    le  long  des  haies  et  des  chemins,    dès  la  fin  de 
mai  jusqu'en  juillet.    On  la  trouve  fréquemment  dans  les  Alpes.  Vole  souvent  en  essaims, 
au  soleil.     De  même  près  de  Schùpfen  (Rothb.),  de  Zurich  (Zell.,  Frey). 


-   m   - 

275.  Alpin  an  a,  Trcit. 

Dup.  252.  —  Hubn.  revis,  n"  415.  —  Hubn.  sup.  f.  155,  156.  — 
Hcyd.  0.527. 
Petiverana  et  Politana,  Mus.  Schif. 
Politana,  W.V.  -  Guén.  Intl.—  Biuancl,  C.  1093. 
Simpliciana,  Strigana  et  Atropurpurana,  Wood.  921,  923,  924. 
Assez  rare  ;  près  de  Lausanne ,    en  juin ,  sur  les  champs  de  trèfle.     Dans  les  Alpes 
(Rothb.l. 

J'ai  vu  souvent  dans  les  Alpes  des  essaims  de  Petiverana  sans  y  rencontrer  une 
Alpinana.     Près  de  Lausanne  je  l'ai  trouvée  mélangée  avec  sa  voisine. 

L'espèce  est  douteuse.  Cependant  toutes  les  Alpinana  que  j'ai  recueillies  ont  une 
taille  plus  forte,  les  ailes  un  peu  plus  alongées  et  la  tache  du  bord  interne  très-oblique, 
d'un  jaune  fort  pâle.     Les  crochets  de  la  côte  sont  aussi  moins  marqués. 

276.  Angusiana,  Hub.  205  (non  204). 

Treit.  —  Dup.  261.  —  Hubn.  revis.  417.       Hubn.  sup.  f  362    - 
Guén.  —  Heyd.  c.  437.  —  Bruand,  C.  1045. 
Coruscana,  Frohl. 
Point  rare  sur  les  basses  Alpes  et  le  Jura  ;   le  long   des  haies  et  sur  les  pâturages, 
à  la  fin  de  juin  et  en  juillet.    Elle  se  prend  aussi  dans  la  plaine,  où  elle  est  moins  fré- 
quente.    Environs  de  Schùpfen  (Rothb.),  de  Zurich  (Zell.),  dans  l'Engadine  (Frey). —  Ne 
varie  pas. 

277.  Mercuriana,  Frohl.  170. 

Hub.  322.  —  Hub.  revis.  418.  -  Hub.  sup.  f.  322.  -  Heydenr. 
cat.  440. 
Monticolana,  Man.  cat.  — Dup.  sup.  83. —  Guén.  Ind.  p.  46. 
Pustulana,  Hub.  208? 
J'ai  collecté  une  fois   cette  espèce  sur  la  montagne  d'Enzeindaz,  au  pied  du  Diable- 
ret,  en  août.     M.  Alfred  Rothenbach  l'a  prise  sur  la  Gemmi,  M.  Zellcr  dans  les  Alpes  et 
M.  Ott  dans  le  Haut-'Valais. 

Mann  a  aussi  donné  le  nom  de  Monticolana  h  une  variété  de  Blepharana. 

278.  Loxiana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis,  n"  419.  —  Hub.  sup.  f.  323.  —  Heyd.  c.  516. 
Lu  c  tiferan  a,  Khiw. 


-     11-2    — 

0  chsenheirueriana,   Zell. 
M.  Meycr  m'a  envoyé,    des  environs  de  Burgdorf,    un   individu    appartenant  à  cette 
espèce. 

279.     Strobilana  (ella),  Lin. 

F.  —  W.  V.  —  Trcit.  -  Ratzb.  —  Zett.  —  Hubn.  70.  —  Hubn. 
revis.  n°  421.  —  Hub.  sup.  f.  254.  —  Guén.  Ind.  —  Heyden. 
cat.  198.  —  Wood.  917.  —  (nonDup.)  —  Curt.?  -  Bruand, 
G.  1064  b. 
KoUarana,  Frohl.  -  Hub.  323,  324. 
Fraternana,  Cint.  —  Wood.  915. 
Hoffmansegana,  Wood.  1116. 
Le  bois  des  sous-alpes;  fréquente  à  la  fin  de  juin.     Commune  dans  les  environs  de 
Zurich    (Zell.,  Frey).     Le  Jorat  au-dessus  de  Lausanne  en  avril  et  mai  ;    rare.     Environs 
de  Burgdorf  (Ileuser). 

i280.     Paclolana,  Khlw. 

Zell.  -  Hub.  revis,  n"  422.  —  Hub.  sup.  f  253.—  Heyd.  c.  502. 
—  Bruand,  C.  1089. 
Dorsana,  Ratzb. 
Stagnana,  Hub.  193. 
M.  Rothenbach  a  collecté  cette  espèce  rare  dans  les  environs  de  Schùpfen. 

281.  Cosmopho  rana,  Treil.  sup. 

Ratzb.  —  Dup.  sup.  63.  —  Hubn.  revis.  n°  424.  —  Hubn.  sup. 
f.  325.  -  Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  513.  —  Bruand,  C.  1063. 
Dalecarliana,  Zett.-    (non  Guén.). 
M.  Rolhenljach  possède  cette  espèce,  collectée  dans  les  environs  de  Langnau. 

282.  Scopariana,  Hub.  sup.  f.  024. 

Hub.  revis.  n°  425.  —  Heyd.  c.  514. 
Lathyrana,  Treit.  —  Zell.  —  Hub.  207. 
Collectée  dans  les  environs  de  Lausanne,    en  juin,    par    M.  G.  Leresche.  —    Je  l'ai 
reçue  de  M.  Th.  Bruand  sous  le  nom  de  Cosmopliorana  Guén. 


-    113    - 

XXIX.  Gen.     S  y  n  d  e  m  i  s  ,  Hubn. 

E  r  i  o  p  s  e  1  a  ,  Guén.  —  S  c  i  a  p  h  i  I  a  ,  Treit.  Dup. 

283.     Yacciniana,  Fisch. 

Zcll.  —  Hub.  revis.  n°427.  —  Hub.  sup.  f.  206.  —  Ileyd.  c.  200. 
M.  le  prof.  Iinhof  a  recueilli  cette  espèce  dans  les  environs  de  Bàle.  —  Espèce  suisse 
douteuse. 

28i.     Ericetana,  Zell. 

Hub.  revis.  428.  —  Hub.  sup.  f.  136.  —  Heyd.  c.  558.  —  Bruand, 
C.  1003^  1003'. 
Flexulana,  Dup.  1359.  265.  -  Frohl.? 
Virgatana,  Fisch.  v.  R.  (olim). 
M.  Rothenbach  a  collecté  cette  espèce  en  juin  dans  les  environs  de  Schûpfen.  M.  Frey 
l'a  prise  au  Miihlebach  et  sur  la  Berglialp,    volant   autour   des  rhododendrons,    au  com- 
mencement d'août,  à  5000  pieds  de  hauteur. 

285.  Cuphana,  Fisch. 

Fisch.  V.  R.  —  Dup.  sup.  338.  —  Hubn.  revis.  n°  430.  —  Hubn. 
sup.  f.  134.  135.  —  Guén.  Ind.  —  Heydr.  c.  271.  —  Bruand, 
C. 1003. 
6   Stagnana,  W.  V.  —  Mus.  Schif. 
9   Rivulana,  AV.  V.  —  Hub.  184. 
Extersana,  Metzn. 

Caricana,  Guén.  Ind.  p.  29.  —  Bruand,  C.  1002. 
Commune  en  avril  et  mai  sur  les  prés  marécageux  de  tout  le  Jorat.     S  "élève  sur  les 
Alpes.     De  même  près  de  Zurich  (Frey)  et  de  Schûpfen  (Rothb.). 

Le  mâle  diffère  beaucou|)  de  la  femelle.  On  peut  sans  crainte  rattacher  à  cette 
espèce  Caricana,  Guén.,  car  cet  entomologiste  paraît  avoir  été  assez  mal  renseigné  sur 
Cuphana  et  Quadrana. 

286.  Quadrana,  Hub.  22:3. 

Frbhl.  —  Treit.  —  Dup.  255.  —  Hubn.  revis.  n°  433.  —  Hubn. 
sup.  f.  137,  256.  —  Guén.  Ind.  -  Heyd.  c.  267. 
Dans  les  environs  de    Zurich ,    au    printemps  ;    rare.     L'Engadine    près    de   Samaden 
(Frey).     L'Oberland,  Frutigen,  la  Gemmi  (Rothb.).     Au  bois  de  Sauvabelin,  en  mai,  parmi 
les  bruyères  (Lab.). 


—    114    - 

Les  individus  pris  au\  environs  de  Lausanne  sont  d'un  gris  de  fer  presque  uni  ;  le 
dessin  se  distingue  à  peine  sur  le  fond. 

La  figure  do  Dup.  est  méconnaissable  ;  celle  de  la  femelle  que  donne  Herr.-Schaff. 
(f.  256)  ne  répond  pas  à  nos  individus;  ceux-ci  ont  moins  de  roux,  les  crochets  de  la 
côte  blancs  ,  les  points  et  les  stries  de  l'écusson  mieux  marqués. 

XXX.  Gen.     Steganoptycha,  Stepli.  Curt. 
Grapholita,  Treit.  Guén.  Dup. 

287.  Freyeriana,  Fisch.  v.  Rosi.  t.  51. 

Hub.  revis.  n°436.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  423.  —  Bruand, 
C.  1035,  1036. 
Campoliliana,  Mus.  Schif. 
Talpana,  Khlw. 
M.  le  prof.  Frey  a  recueilli  deux  exemplaires   de  cette  espèce  rare,    sur  l'Uetliberg, 
en  juillet. 

288.  Campoliliana,  Treit. 

Dup.  251.  —  Hub.  revis.  n°437.  —  Hubn.  sup.  f.  269.  -    Guén. 
Ind.  -  Heyd.  c.  422.  —  Bruand ,  C.  1039. 
Equitana,  Frohl. 
Assez  fréquente  dans  les  taillis  herbeux  des    environs  de  Lausanne,    en  juillet.     De 
même  près  de  Zurich  (Frey,  Zell.) ,  de  Schupfen  (Rothb.). 

289.  Immundana,  Fisch.  v.  Rosi.  t.  53. 

Tisch.  —  Hubn.  revis.  438.  —  Dup.  sup.  66.  —  Guén.  Ind.  — 
Heyd.  c.  316.  —  Bruand ,  C.  1044. 
Succedana,  Mus.  Schif. ? 
Deux  fois  dans  les  environs  de  Lausanne,    en  juin.     La  tache  blanche  du  bord  in- 
terne nexiste  pas  toujours  et  l'espèce  paraît  varier  autant  que  Frutetana. 

290.  Ram  an  a,  Lin. 

Hub.  revis.  n°  439.  (non  Treit.  —  Dup.). 
Triquctrana,  Hub.  280,  336.  —  Frohl.  —  Treit.  —  Dup.  249.  —  Heyd.  c.  45. 
Paykulliana,  Guén.  Ind. 
Près  de  Schupfen  (Rothb.).     Une  fois  près  de  Lausanne,  dans  un  bois,   en  juin.    Un 
exemplaire  dans  les  environs  de  Zurich  (Frey). 


—    115    - 

291.     Siliceana,  Hub.  196. 

Trcit.  —  Dup.  249.  —  Hub.  revis.  n°  440.  —  Hcyd.  c.  411. 
Var.  Petrana,  Hub.  210.  —  Dup.  249.  -  Frohl.  —  Heyd.  c.  412. 
Var.  Decorana,  Hub.  265. —  Treit.  —  Dup.  sup.  62. 
Nisana,  Lin.  —  Scop.  —  Guén.  Ind.  —  Bruand,  C.  1029. 
Ericetana,  Dup. 
Point  rare  en  Suisse  sous   ses   diverses    formes  ;    environs    de   Lausanne   en  avril  et 
mai  et  une  seconde  fois  en  juillet  et  en  août.  —   Schùpfen  (Rothb.),  Zurich  (Zell.,  Frey). 
A  Lausanne,  la  forme  Petrana  est  de  beaucoup  la  plus  ordinaire  durant  l'été.    J'ai 
collecté  la  var.  Decorana  près  de  Claris,  en  juillet. 

M.  liremi  m'écrit  avoir  élevé  la  chenille  sur  les  prêles  (Equisetum). 

292.  Naevana,  Hub.  261,  262. 

Frohl.  —  Treit.  —  Dup.  sup.  255.  —  Hub.  revis.  n°  442.  —  Hub. 
sup.  f.  275.  —  Heyd.  c.552  —  Wood.  964.  —  Guén.  Ind.  — 
Bruand,  C.  1034. 
Commune  dans  les  taillis  du  Jorat  et  sur  les  arbres  fruitiers ,  tout  l'été.     11  est  pro- 
bable qu'elle  fait  deux  apparitions    dans   les   localités    chaudes ,    puisqu'on  la  trouve  une 
première  fois  en  mai  et  une  seconde  en  août.     Sur  les  Alpes.     Dans  les  bois  des  mon- 
tagnes d'Aigle  la  chenille  s'attache  surtout  aux  extrémités  des  branches  du  houx  dont  elle 
ronge  le  bourgeon. 

293.  Abiegnana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Hubn.  revis.  n°  445,  —  Hubn.  sup.  f.  128.  —  Dup.  sup.  83.  — 
Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  195.  —  Zell.  Ent.  Z.  1849. 
Pygmaeana,  Frohl.  217. 
J'ai  recueilli  un  individu  appartenant  à  cette  espèce  dans  les  bois  du  Jorat.    M.  Ro- 
thenbach  l'a  aussi  collectée  dans  les  environs  de  Schùpfen,  les  premiers  jours  d'août. 

Nos  individus  ne  répondent  pas  complètement  à  ceux  de  Hub.  sup.  ;  ils  n'ont  pas  la 
ligne  de  division  des  franges  recourbée  au  niveau  du  point  subapical,  ni  les  ailes  blan- 
châtres à  la  base  ;  ils  ont  l'écusson  clair  au  centre ,    bordé  dune  ligne  plombée. 

294.  Pygmaeana,  Hub.  69. 

Treit.  —  Dup.  252.  —  Hub.  revis.  446.  —  Guén.  Ind.  —  'Wood. 
1136.  -  Heyd.  c.  192.  (non  Frohl.). 
Dans  les  environs  de  Schùpfen  (Rothb.).     Rare. 


-     116    — 

295.  Fruletana,  Hub.  293,  294. 

Treit.  —  Dup.  255.  —  Fisch.  v.  Rosi.  t.  52,  53.  —  Hubn.  revis. 
n°  448.  —  Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  315.  —  Bruand,  C.  1043. 
Commune  contre  le  tronc  des    arbres,    dans    les  bois,    en  juin  et  juillet.     Pas    rare 
dans  les  environs  de  Zurich  (Zell.,  Frey)  ;  de  la  Neuveville  (Couleru). 

Varie  beaucoup   pour  la  taille  et  le   dessin.     Certains    individus    sont    complètement 
noirâtres. 

La  figure  de  Dup.  est  mauvaise. 

296.  Rubiginosana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis.  n°449.  —  Hub.  sup.  f.  185.  —  Heyd.  c.  314. 
Cette  espèce  rare  a  été  prise  une  fois  par  M.  Frey  dans  les  environs  de  Zurich.  — 
M.  J.  Wullschlegel  en  a  aussi  capturé  un  individu  mâle  sur  l'Engelberg   (Jura)   en  juillet. 

297.  Penkleriana,  W.  V. 

Hubn.  revis.  n°  450.  —  Guén.  Ind.  —  Heydenr.  c.  425.  —  Dup. 
253,  5  (lig.)  -  Bruand,  C.  1032. 
Mitterbacheriana,  Treit.  (excl.  syn.).  — Dup.  253.5.  —  Fisch.  v.  Rosi.  t.  19, 

20.  —  Zcll.  -  Wood.  972. 
T  e  n  e  r  a  n  a ,  W.  V.  —  Mus.  Schif.  —  Hub.  183.  —  Frbhl.  —  (non  Dup.). 
Oblitana,  Dup.  sup.  63. 
Pas  rare  dans  les  haies  et  les  jardins  des  environs  de  Lausanne,  durant  l'été.    En- 
virons de  Schùpfen  (Rothb.)  ;  de  Zurich  (Frey,  Zeller). 

298.  Minutana,  Hub.  73. 

Treit.  —  Dup.  250.  —  Hubn.  revis.  n°  451.  —  Hubn.  sup.  f.  174, 
175.— Guén.lnd.  — Heyd.  c. 432. —  Bruand,  C.  1030. 
Environs  de  Schùpfen    (Rothb.).     Quelques  taillis  autour  de  Lausanne  ;   rare.     Envi- 
rons de  Zurich  (Zeller). 

299.  Lithoxylana,  FrôhL 

Dup. 250.—  Zell.  -  Hub.  revis.  n°452.  —  Hub.  sup.  f.  176, 177. 
Ulmari  ana,  Zell.  (olim).  —  Dup.  sup.  83.  —  Guén.  Ind.  —  Hoyden.  c.  430.  — 

Bruand,  C. 1031. 
Var.  Stannana,  Guén. 
Quelques  haies  dans  les  environs  de  Lausanne;  assez  rare.    Environs  de  Zurich  (Zell.). 
Il  n'est  pas  aisé  de  distinguer  cette  espèce   de  la  précédente    au    moyen  des  figures  de 


-     117    - 

Hub.  sup.  L'angio  que  forme  sur  le  disque  l'espace  basilaire  varie  de  dimension  dans  les 
deux  espèces.  Le  dessin  varie  aussi.  Le  meilleur  caractère  se  tire  de  la  ligne  de  divi- 
sion des  fi'anges. 

J'ai  reçu  de  Lyon  la  variété  Stanana  et  ne  l'ai  pas  encore  vue  en  Suisse. 

XXXI.  Gen.     Phoxopteryx,  Treit.     Guén.   Dup. 
A  n  cil  y  1  0  p  e  r  a  ,    Steph. 

300.  Mitterpachiana,  W.  V. 

F.  —  Frohl.  —  Hubn.  192.  —  Hubn.  revis.  n°457.  — Guén.  — 
Heyd.  c.  565.  —  Dup.  250,  8  (fig.).  —  Bruand,  G.  1027. 
Penkleriana,  Treit.  —  Dup.  250.  (texte).  —  Fisch.  v.  R.  t.  21. 
Subuncana,  Wood.  948.  —  Curt. 
Assez    fréquente  dans  les  taillis    des    environs  de  Lausanne,    à  la  fin  de  juin  et  en 
juillet.     De  même  près  de  Schùpfen  (Rothb.)  et  de  Zurich  (Frey,  Zell.). 

301.  Derasana.  Hub.  206. 

Frohl.  —  Treit.  —  Dup.  1327  (non  sup.).  —  Hub.  revis.  n°  458. 
—  Guén.  Ind.  —  Heydenr.  c.  558.  (excl.  synon.).  —  Bruand, 
C.  1026. 
Recueillie  dans  les  environs  de  Schùpfen  par  M.  Rothenbach. 

La  figure  de  Hubn.  est  mauvaise  ;  la  tache  basilaire  ne  ressemble  pas  à  celle  de 
Compta  n  a;  la  teinte  grise  qui  entoure  cette  tache  se  fond  souvent  avec  elle.  La  figure 
de  Dup.  paraît  être  copiée  sur  celle  de  Ilubner. 

302.  Badiana,  W.  V. 

Treit.  —  Dup.  253.  —  Zell.  —  Hubn.  revis.  n°  459.  —  Heydenr. 
c.  567. 
Lundana,  F.  —  Frohl.  —  Steph.  —  Curt.  — Guén.  Ind.  —  Bruand,  C.  1025. 
Corylana,  Hub.  53.  —  Mus.Schif. 
Boeberana,  F. 
Commune  dans  les  haies  des  montagnes  et  des  Alpes   en  juin  et  juillet.     Je  l'ai  re- 
cueillie jusques  sur  les  pâturages  des  Alpes,  loin  de  tout  coudrier.    Environs  de  Zurich, 
de  Schùpfen  (Rothb.).     Deux  générations  (Frey). 

Parmi  les  nombreux  individus  que  j'ai  recueillis,  j'en  ai  un  sous  les  yeux  qui  se  dis- 
tingue par  quelques  caractères  insuffisants  pour  justifier  une  espèce  distincte,  à  moins 
qu'ils  ne  se  reproduisent   sur  plusieurs  individus   d'une  manière  constante.     Chez  lui,   la 


—     118    - 

tache  basilaire  forme  un  angle  presque  droit  du  côté  de  la  côte,  en  sorte  que  les  deux 
ailes  rapprochées  portent  sous  le  corselet  une  tache  foncée  quadrilatère,  au  lieu  d'une 
tache  ovoïde.  Les  crochets  de  la  côte  sont  confondus  à  leur  base  dans  une  ligne  blanc- 
jaunàtre  sur  laquelle  les  stries  brunes  se  détachent  coinme  les  dents  d'un  peigne.  Les 
inférieures  sont  d'un  noir  tirant  sur  le  brun,  et  leur  frange,  d'un  blanc  jaunâtre ,  présente 
à  la  base  une  ligne  de  division  bordée  par  deux  lignes  jaune-clair.  Le  dessous  est  brun- 
foncé  uniforme. 

Le  dessin  étant  à  tous  autres  égards  exactement  celui  de  Badiana.  il  faut,  avant 
de  se  prononcer,  recueillir  sur  ce  point  de  nouveaux  renseignements. 

303.  Lyellana,  Curt.  caL  1829.  —  Wood.  952. 

Je  n'ai  collecté  jusqu'ici  cette  espèce  que  sur  les  pâturages  élevés  (6000  pieds)  situés 
au  pied  de  la  Tour-d'Aï,  en  juillet.  M.  Ott  l'a  aussi  recueillie  dans  le  Haut-Valais ,  à  la 
même  époque.  —  Je  dois  sa  détermination  à  M.  Herrich-Schaffer. 

Ressemble  beaucoup  à  Badiana,  mais  s'en  distingue:  L^  par  ses  teintes  brunes 
tirant  sur  le  gris-noir  ;  2^  par  le  sonnnet  des  supérieures  alongé  en  bec  ;  3°  par  l'angle 
plus  alongé  que  forment  les  deux  lignes  métailiciuos  en  se  rencontrant  du  côté  de  la 
frange  ;  4°  j)ar  la  tache  du  bord  interne  plus  uniformément  arrondie  et  ne  formant  pas 
bosse  du  côté  du  bord  antérieur  ;  5°  par  l'absence  de  tout  éclat  métallique  sur  les  deux 
lignes  obliques  du  disque.  Sa  taille  est  un  peu  plus  forte  que  celle  de  Badiana  et  de 
Myrtillana.     La  femelle  ne  diffère  pas  du  mâle. 

304.  Myrtillana,  Treit.  p.  215. 

Dup.  253.  —  Hub.  revis.  n''460.  —  Ilubn.  sup.  f.  316.    -  Guén. 
Ind.  —  Ileyd.  c.  369.  —  Bruand,  G.  1024. 
Rare  en  Suisse;  une  fois  dans  les  bois  du  Jorat,    en  juin.     M.  Rothenbach  l'a  aussi 
collectée  près  de  Schùpfen  et  M.  C.  Zeller  près  de  Zurich. 

La  dent  que  porte  en  avant  la  tache  du  bord  interne  n'est  pas  assez  prononcée  dans 
la  figure  de  Duponchcl.  Cette  espèce  a  sans  doute  été  confondue  avec  la  suivante  ;  voir 
à  celle-ci  pour  le  diagnostic. 

305.  Dentana,  Lah. 

J'ai  reçu  deux  fois  cette  espèce  de  M.  Ott  à  Meyringen.  Je  l'avais  prise  d'abord 
pour  une  grande  variété  de  Myrtillana;    mais  un  examen   plus  complet   m'a  détrompé. 

Elle  est  d'un  tiers  plus  grande  que  Myrtillana,  un  peu  plus  même  que  Comptana, 
de  la  taille  de  Quadrana   6,  à  laquelle  elle  ressemble  extrêmement  pour  le  colons. 


—     119     - 

Le  fond  des  supérieures  est  gris  mélangé  de  blanchâtre ,  avec  une  grosse  tache 
noirâtre  à  la  base  et  une  bande  transverse  brunâtre,  très-irrégulicre ,  brisée  dans  son 
milieu ,  située  aux  deux  tiers  externes.  Le  sommet  est  brun-noir,  aussi  fortement  crochu 
que  celui  de  Comptana  (très-peu  dans  Myrtillana). 

La  tache  basilaire  d'un  noir  brun ,  s'étend  jusqu'à  la  moitié  du  bord  interne  (plus 
courte  dans  Myrtillana)  et  forme  en  avant  une  dent.  Le  bord  externe  de  cette  tache 
est  coupé  d'aboid  obliquement  sur  le  centre  do  l'aile,  puis  perpendiculairement  au  bord 
interne,  du  côté  de  ce  bord,  en  sorte  que  ces  deux  coupures  forment  un  angle  obtus, 
vif,  et  non  point  un  bord  ondulé,  arrondi,  comme  dans  Myrtillana. 

La  bande  transverse  est  formée  de  deux  taches  brunâtres  ou  bistres,  l'une  anté- 
rieure, l'autre  postérieure,  irrégulières  et  séparées  par  un  trait  blanc,  oblique,  dirigé  du 
côté  du  sommet.  L'antérieure,  placée  au  milieu  de  la  côte,  est  plus  ou  moins  ovoïde 
ou  quadrilatère.  La  postérieure,  en  forme  de  demi-lune  ou  de  virgule,  se  termine  en  pointe 
en  se  recourbant  du  côté  du  sommet,  tandis  que  par  son  autre  extrémité  elle  s'appuie 
sur  le  bord  postérieur,  tout  près  de  l'angle  abdominal.  Cette  dernière  tache  enferme  dans 
sa  concavité  un  écusson  arrondi  (rétréci  et  alongé  dans  Myrtillana),  gris-blanchàtre 
comme  le  fond ,  marqué  en  dehors  d'une  tache  arrondie ,  brune  ou  grise ,  sans  traits  ni 
marques. 

La  côte,  légèrement  arquée,  est  d'un  blanc  sale  dans  sa  première  moitié  et  marquée 
de  5  à  6  points  noirs,  fort  petits;  entre  la  tache  du  milieu  et  le  sommet  elle  porte  4 
crochets  doubles,  bien  espacés,  placés  sur  un  fond  blanc  et  n'envoyant  pas  de  lignes 
prolongées  du  côté  de  la  marge.  (Dans  Myrtillana  les  crochets  sont  plus  rapprochés 
et  rarement  divisés).  La  frange  est  entièrement  d'un  blanc  terne,  limitée  ])ar  quelques 
petits  points  noirs,  mais  non  par  un  trait,  comme  dans  Myrtillana. 

Les  postérieures  sont  d'un  gris-clair  uniforme,  avec  la  frange  blanchâtre  à  sa  racine 
et  grise  à  son  extrémité.     Dans  Myrtillana  les  inférieures  sont  d'un  gris  roux. 

Le  dessous  est  entièrement  d'un  gris  de  fer,  plus  clair  aux  inférieures ,  avec  les  cro- 
chets indiqués.     Myrtillana  a  ces  teintes  rousses  et  plus  claires. 

Palpes,  tète  et  corselet  gris  (blancs  dans  Myrtillana).  Abdomen  plus  clair;  mou- 
chet  anal  un  peu  clair;  pattes  grises,  annelées  à  leur  extrémité. 

306.     Comptana,  FrohI.  242. 

Dup.  sup.  68.   —  Hubn.  sup.  f.  318.  —  Hubn.  revis.  n°  461. — 
Heyd.  cat.  560.  —  Guén.  Ind. 
Obtusana,  Bruand,  C.  10322? 


—     120     — 

M.  le  prof.  Froy  a  pris  celte  jolie  petite  espèce,  à  la  fin  de  juillet,  près  de  Baden  ; 
il  l'a  aussi  recueillie  dans  l'Engadine. 

307.     Incomptana,  Lah. 

J'ai  trouvé  cette  espèce  fréquente  sur  la  sommité  et  les  pâturages  de  la  montagne 
de  Chaux-de-Mont,  au  pied  de  la  Tour-d'Aï,  en  juillet,  à  7000  pieds  d'élévation.  Mal- 
heureusement un  petit  nombre  d'individus  était  bien  conservé. 

Elle  a  le  dessin,  mais  non  le  faciès  de  Comptana,  avec  laquelle  seule  on  peut  la 
confondre,  soit  par  sa  petite  taille,  soit  par  la  ressemblance  extrême  du  dessin.  Elle  en 
diffère  cependant  par  des  caractères  tranchés  et  qui  en  font  une  espèce  distincte.  La 
taille  est  celle  de  Badiana  de  petite  dimension,  avec  les  ailes  plus  étroites.  La  cou- 
leur du  fond  est  le  brun  veiné  de  blanc  pur:  Comptana  est  d'un  brun  rouge,  et  ses 
stries  blanches  sont  moins  prononcées.  La  tache  de  la  base,  d'un  brun  presque  noir, 
occupe  plus  du  tiers  de  l'aile  ;  elle  se  termine  par  un  bord  arrondi  auquel  succède  un 
ruban  blanc  qui  s'étend  obliquement  d'un  bord  à  l'autre  de  l'aile.  Ce  ruban  est  gris-sale, 
pointillé  de  brun  dans  Comptana.  Le  bord  antérieur  est  séparé  de  la  tache  basilaire 
par  une  bande  d'un  blanc  roux,  sur  laquelle  se  dessinent  six  points  noirs.  Ces  points 
sont  plus  petits  dans  Comptana.  Le  ruban  blanc  qui  borde  la  tache  basilaire  se  con- 
tourne en  S  en  se  dirigeant  vers  le  bord  externe  de  l'aile  et  circonscrit  vers  l'angle  anal 
une  petite  tache  brune,  en  forme  de  virgule,  placée  au  centre  d'un  écusson  arrondi, 
lequel  reste  séparé  de  la  frange  par  un  trait  noir  vif.  Le  ruban  blanc  est  divisé  par  une 
ligne  brune  dans  toute  sa  longueur.  Comptana  n'offre  pas  cette  ligne  de  division,  et 
son  liséré  en  S  est  gris,  limité  par  deux  traits  blancs,  fins.  L'angle  apical  est  brun,  alongé, 
acuminé ,  recourbé  en  serpe;  au-dessous  de  lui  la  frange  est  blanche,  divisée  par  un 
trait  noir.  Dans  Comptana  il  est  moins  alongé,  en  sorte  que  le  sommet  dépasse  fort 
peu  le  bord  de  la  frange.  Les  deux  tiers  externes  de  la  côte  portent  4  doubles  crochets 
très-prononcés.  Chaque  crochet  est  divisé  par  un  trait  presque  noir  ;  ils  sont  également 
distants  les  uns  des  autres  et  séparés  par  des  taches  brunes.  Le  quatrième  crochet  donne 
naissance  à  un  filet  brun  qui  se  dirige  vers  la  marge  en  passant  au-dessus  du  ruban 
blanc,  sans  le  toucher.  Dans  Comptana  les.  crochets  sont  moins  espacés  entre  eux, 
en  sorte  qu'ils  se  présentent  plutôt  comme  8  crochets  simples ,  séparés  par  des  points  et 
même  fondus  les  uns  dans  les  autres  vers  le  sommet.  —  La  frange,  à  l'exception  de  sa 
portion  antérieure,   est  rousse  teintée  de  blanc  du  côté  du  disque. 

Les  inférieures  sont  d'un  gris  pâle,  uniforme,  un  peu  luisant,  avec  un  trait  noir  qui 


—     121    — 

limite  la  frange  un  peu  plus  foncée  que  le  fond.  Un  large  trait  blanchâtre  se  voit  à  la 
hase  de  la  frange. 

En  dessous,  les  supérieures,  d'un  brun  clair  luisant,  portent  sur  la  côte  le  dessin 
du  dessus  et  le  long  de  la  frange  le  trait  noir  de  séparation.  Les  inférieures,  d'un  blanc 
sale  luisant,  ont  le  sommet  brunâtre.  Comptana  a  le  dessous  des  supérieures  unifor- 
mément brun  et  la  côte  blanchâtre,  sans  dessin;  les  inférieures  sont  d'un  blanc  roux. 

Tète  ornée  d'une  houpe  de  poils  fauves  ;  palpes  sécuriformes,  d'un  gris  roux;  troi- 
sième article  invisible.  Corselet  brun  ;  abdomen  gris-noir  ;  anus  fauve  ;  pattes  blanchâtres, 
an/iclées  de  noir. 

308.  Unguicana,  Fab. 

Treit.  —  Frohl.  —  Dup.  252  (texte).  —  Hubn.  revis.  n°  462.  — 
Guén.  Ind.  —  Heyden.  c.  559.  —  Bruand,  C.  1021. 
Falcana,  Hub.78. 
Ericeana,  Dup.  252.  9. 
Commune    sur    les    bruyères  en  mai;    fin   de  juin  et  juillet  sur   les  Alpes,    où  elle 
s'élève  avec  la  bruyère.     Environs  de  Schùpfen  (Rothb.). 

309.  Uncana,  Hub.  76. 

W.  V.  —  Frohl.  —  Treit.  —  Dup.252.  —  Ilub.  revis,  n"  463.— 
Guén.  Ind.  —  Hcydenr.  cat.  556.  —  Wood.  957.  —  Bruand, 
C. 1022. 
M.  le  prof.  Frey  a  recueilli    cette    espèce  à  la  fin  de  juillet,    dans   les   environs    de 
Samaden  (Engadine). 

310.  Flucligerana,  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis,  n"  464.  —  Hub.  sup.  f.  319.  —  Heyd.  c.  545. 
Uncana,  var.,  Guén.  Ind. 

Crenana,  Dup.  1245.  252,  7.  (non  Hub.),  —  Heyden.  c.  557. 
Collectée  dans  les  environs  de  Schiipfen  par  M.  Rothenbach  et  au  pied  du  Jura  par 
M.  L.  Couleru. 

311.  Cuspidana,  Treit. 

Dup.  sup.  66.  —  Hubn.  revis.  n°  465.  —  Hubn.  sup.  l1^38.  — 
Guén.  Ind.  —  Heyd.  c.  555. 
Une  fois  près  de  Zurich  (Frey).     -  Environs  de  Schùpfen  (Rothb.). 


-     122    - 

312.  Harpana,  Hub.  77. 

Hub.  revis.  n°  467. 
Ramana,  Treit.  —  Frohl.  —  Heyden.  c.  548?  —  Bruand ,  C.1028? 
Indiquée  assez  fréquente  dans  les  environs  de  Zurich,  par  M.  Frey  ;  n'a  pas  été  ob- 
servée ailleurs  en  Suisse. 

313.  Siculana,  Hub.  79. 

Frbhl.  —  Treit.  —  Dup.  252.  —  Hubn.  revis.  n°  468.  —  Guén. 
Ind.  —  Heydenr.  c.  546.  —  Bruand,  C.  1020. 
Apicella  (Tin.),  W.  V. 
Reçue  de  M.  L.  Couleru,  à  la  Neuvevillc;  prise  une  fois  sur  le  route  des  Ormonts, 
au-dessus  d'Aigle.     Pas  rare  dans  les  environs  de  Zurich  (Frey). 

XXXII.  Gen.     C  h  e  i  m  a  t  h  o  p  h  i  1  a ,  Steph. 

Le  m  m  a  to  p  h  i  1  a,   Treit.  Dup.  —   Tortricodes,  Guén. 

314.  Hy émana,  Hub.  verz. 

Frohl.  —  Guén.  Ind.  —  Hub.  revis,  n-  469.  —  Hub.  sup.  f.  123, 
124.  —  Heyd.  c.  293.  -   6  Hub.  267. 
Hyemella  (Tin.),  Treit.—  Dup.  sup.  67. 
9    Tortricella,  Hub.  11. 
9    Altcrnella,  Dup.   cat.  (non  W.  V.). 
Nubilea,  Wood.  1269. 
Fort  commune  partout,  au  premier  printemps,    sur  les  chênes.     La  femelle  est  plus 
rare  que  le  mule. 


—     123    — 


TABLE  DES  MATIERES. 


Table  des  genres  et  des  espèces. 


NB.    Les  noms  en  lellres  majuscules  indiquenl  les  genres  ;   la  première   colonne    de  chiffres  les 
numéros  des  espèces  et  la  seconde  les  pages. 


A. 


Abieguana    . 

Abietana 

Abietis 

Abielisana   . 

Abildgaardana 

Ablabia 

Absynthiana 

Acerana 

Aceriana 

Achalana 

Acuminalana 

Acutaua 

Adjunclana  . 

Adspersana. 

Aemulana    . 

ATHniana 

Ahrensiana  . 

Albersaaa    . 

Albistriana  . 

Albuginana  . 

Albulana 

Allionana     . 

Aluiaua 

Alpestrana  . 

Alphonsiana 

Alpicolana   . 


293 
18 


195 
129 
251 
183 
42 
10 
228 


105 

253 
75 


Pages. 

115 

15,  16,  76 

62 

62 

10 

36 

93 

21,  22 

86 

61,  75 

104 
80,  104 
26 
13 
96 
91 
63 

103 
16 

110 
49 
38 
29 

105 
60 
37 


Alpinaua 

Alternella 

Alticolana 

Ambiguana 

Ameriana 

.4moeDaDa 

Amphisa 

Anchyloper 

Andereggiana 

Angulosana 

Angusiana 

Aniiquana 

A^T^T^ESIA 

Aphalana 

Aphelia 

Apicalis 

Apicella 

Approximana 

Aquana 

Aquilana 

Arbutana 

Arcuana 

Arenana 

Areolana 

-■irgentana 

Argyrana 

.4rgyr0lepia 

Argyboptera 


(ella) 


N" 

Pages. 

275 

111 

— 

52,  122 

— 

53 

98 

43,  45,  46,  87 

26 

18,  19 

— 

87 

— 

19 

— 

117 

179 

80 

— 

103 

276 

111 

— 

95 

— 

80 

— 

100 

— 

36,  92 

— 

31 

— 

122 

— 

13 

— 

87 

— 

16 

169 

77 

231 

98 

119 

58 

— 

79 

— 

37 

256 

106,  108,  110 

— 

38 

— 

36 

124     - 


N° 

Pages. 

N° 

Pages. 

AnCYROTOSA 

— 

30 

Caliginosaiia 

255 

104,  106 

Arleiiiisiana 

— 

74 

Cainpoliliaiia 

288 

114 

Asinaiia 

— 

28 

Cana     . 

— 

95 

Aspeiaiia 

22 

10,  17 

Caiididaiia    . 

108 

51 

ASPIDIA 

- 

75,  80 

Canliana 

— 

37 

Aspidicana  . 

22.> 

95 

Capreana 

186 

81,  82,  85 

Aspis    . 

— 

75 

Carduana 

93 

44 

Asseclana     . 

— 

88,  100 

Ca  ricana 



113 

Asirana 

— 

64 

Carpiniana    . 

— 

28 

AIromargana 

— 

106 

Carpocapsa . 



92,  98,  99 

Airopurpurana    . 

— 

111 

Casianeana  . 



14 

Augiislana    . 

— 

43,  45 

Catoptru    . 

_ 

92 

Audouiiiana . 

— 

31 

Caudana 

24 

18 

Aurana 

— 

36,  100 

Cembrella    . 



40 

Aurantiana  . 

— 

36 

Cenlrana 

123 

59 

Aurofasciana 

79 

39 

Cenlroviltana 

_ 

16 

AulutiHiana  . 

— 

9,  15 

Cerasana 

45 

27 

Avellana 

— 

27,  28,  40 

Cerusaua 

_ 

14,   17 

B. 

Cespitana     . 

117 

68 

Chalybeaiia  . 

— 

91 

Badiana 

302 

42,  117 

Characlerana 

— 

20 

Bauinanniana 

82 

)0 

Charpeiilierana    . 

160 

71,  72.  74 

Bellana 

106 

49 

Chavaiineana 

213 

102 

Benthleyana. 

— 

63 

Cheimatophila     . 

- 

122 

Berstiiaiiuiana 

57 

30 

CllEIMONOPIlILA      . 

— 

47 

Beliilclana    . 

193 

85 

ClIROSlS 

— 

38 

Bicinclaiia    . 

_ 

74 

Chrysaiilhemana  . 

110 

52 

Bifasfiana     . 

60 

31 

Ciliana 

— 

18,  42 

Bininculana  . 

_ 

88 

Cinerana 

— 

105 

Bipunclana  . 

136 

72 

Cinerosaiia  . 

— 

88 

Bislrigaua    . 

- 

63 

Cinnanioineana     . 

46 

27,  28 

Blaiidiana     . 

— 

10 

Cirsiana 

214 

91 

Blepliarana  . 

211 

101 

Citraiia 

220 

93 

Boeborana    . 

_ 

117 

Clathrana     . 

— 

40 

Boraiia          .         , 

— 

10 

Clausdialiaiia 

167 

76 

Boreaiia 

— 

37 

Cnepiiasia    . 

— 

48 

Boscana 

13 

14 

Cnicolana     . 

— 

92 

Brachiaiia     . 

— 

13 

Coccyx 

— 

37 

Branderiana 



21 

Cochylis 

— 

38 

Bruniiichiuiia 

215 

91 

Coecana 

239 

101 

Bugniona 

212 

101 

Conibuslana. 

— 

9,   16 

Buoliaiia 

171 

78 

Comilana 

162 

75,  87 

Byriiigerana 

_ 

15 

Commuuana 

— 

53,  56,  60,  86 

c. 

Comparana  . 

7 

12 

Composaiia  . 

260 

106 

Cacaleana    . 

— 

61 

Coniptana     . 

306 

119 

Caeciinaculana 

222 

93 

Concinna 

— 

108 

125    - 


Coiichana 

Coiilixana 

Conlïisana     . 

Coni;ela(ella 

Coiiyeiierana 

Coiiil'erana    . 

Consirnilaua 

Coiispersaiia 

CoiUauiiuaiia 

CoiUeniiiiiana 

Coinvayaiia  . 

Corollana 

Coronaiia 

Coronillana  . 

Corticana 

Coruscana    . 

Corylana 

Cosiiiophorana 

Coslana 

Coiileiuaiia  . 

Crassana 

Cralaegaua  . 

Crenana 

Crislana 

Croceana 

Criiciaua 

Cruenlana    . 

Cuniulana     . 

Cuphaiia 

Curvifasciaiia 

Cuspitlaua    . 

Cynosbana   . 


N° 
145 


265 
33 


23 
223 


266 
126 

49 
281 

41 
210 

29 

1 

96 
285 
311 


D. 


Daldorflaiia 

327 

Dalecarliaiia 

_ 

Dealbana 

194 

Debiliana 

— 

Deciniana 

76 

Decipiaiia 

224 

Decoraiia 

— 

Decussaiia 

— 

Delilana 

209 

Demarniana 

208 

Memissana 

— 

Keiisana 

— 

Pages. 

N° 

Pagps. 

67 

Dentana 

305 

118 

16 

Derasana 

301 

117 

89 

Derivaiia 

115 

55 

47 

Desfoiilainatia 

— 

9 

20 

Dibelliana     . 

— 

92 

108 

DiCIIEI.U 

— 

19 

22 

DiClIRORAMPHA 

— 

100 

13 

DiCTYOPTERYX 

— 

9 

18 

IJiffiisana 

264 

107 

93 

Dilutaiia 

_ 

42 

30,   110 

Dimidiana    . 

— 

18 

107 

Diiiiana 

— 

61 

15 

Dipsaceana  . 

88 

42 

108 

Diserlana 

— 

69 

60,  81 

Dissiniilana  . 

207 

89 

111 

Dissolutana  . 

— 

44 

28,  117 

Distinctana  . 

— 

102 

112 

DlTULA 

_ 

80 

25,  26 

Uiuriieana    . 

— 

■|!) 

90 

Diversaiia     . 

34 

22,  3fi 

12 

Divisana 

— 

16,   107 

21 

Dohriiiaua    . 

39 

2'i 

90,   121 

Ttormoyaua  . 

— 

71 

9,  10,   16 

Dursana 

— 

107,  108,   112 

27 

Dubilana 

97 

45 

30,  36 

Duinelaua     . 

31 

21 

45 

Du|>laiia 

174 

10,  78 

95 

113 

E. 

'(9 

Eclypaua 

— 

30 

121 

LITraclaiia     . 

25 

19 

83,  86,  87 

Egenaiia 

— 

92 

Egeslaua 

— 

92 

Eleganlaiia  . 

— 

107 

Elevaiia 

— 

1> 

100 

Elutana 

— 

81 

112 

Eiiiargana     . 

24  b. 

18 

86 

Enuopisa 

— 

100 

103 

Ephippana     . 

272 

110 

38 

EPHIPPIPIIORA 

— 

88 

93 

Equitaua 

— 

114 

115 

Ericeaiia 

— 

121 

70 

Ericelana 

284 

113,   115 

90 

EsiOPSELA      . 

— 

113 

90 

Errana 

— 

02 

108 

Erutaiia 

4 

11 

12 

ElCELIA 

- 

3fi 

—    126 


N" 

Pages. 

N° 

Pages. 

EUCHROMIA    . 

— 

57 

Germarana  . 

— 

101,   104 

ECDOPISA 

— 

100 

Gerningana  . 

32 

20,  21,  22 

ElPOECILIA    . 

— 

37,  38 

Gigauteaua  . 

146 

67 

Exapale 

— 

47 

Gilvana 

— 

13 

Expalidana  . 

— 

92 

GilvicomaDa 

— 

38 

E\tersana    . 

— 

113 

Glypiuptera 

— 

9 

F. 

Gnomana 

40 

24,  25,  26 

Gouana 

73 

36 

Fabriciana    . 

— 

41 

Graudaevana 



59 

Fagiglautlana 

233 

99 

Graphana     . 

212 

91 

Falcana 

— 

121 

Grapholita  . 



92,  100,  114 

Fasciana 

— 

63,  81,  83 

Grapholitana 



71 

Fasciella 

— 

43 

Gratiosaua   . 

99 

45 

Fasciolana    . 

— 

63 

Griseana 



61 

Favillaceana 

5 

11,  12,  15,  59 

Griseistriana 

_ 

70 

Ferrugana    . 

9 

13,  35,  36 

Grisescens   . 



87 

Fischerana  . 

180 

80 

Grossaiia 



99 

Fissana 

263 

107 

Grossulariana 

_ 

28 

Flavana 

- 

23,  32 

Groliana 

36 

23 

Flavipalpana 

— 

68 

Gruiieriana  . 

244 

102 

Flexulana     . 

— 

113 

Gundiana     . 

_ 

106 

Fluctigerana 

310 

121 

Fluidaua 

— 

88 

H. 

Forskaleana 

58 

31 

Forsierana  . 

— 

26 

Haniana 

70 

35,  30 

Fralernana  . 

— 

112 

Harpaiia 

312 

121 

Freyeriana  . 

287 

114 

Hartiiianniana 

184 

40,  81 

Frulelana     . 

295 

116 

Hastana 

— 

59 

Fulgidana     . 

— 

68 

Hastiana 

12i 

15,  59 

Fuligana 

168 

77 

Heiseana 

— 

38 

Fulvana 

— 

20,  36,  95 

Helveticaiia  . 

- 

68 

Fulvifrontana 

238 

101 

Helvolana    . 

— 

33 

Fulvomixtana 

— 

17 

Heparana     . 

47 

27 

Fuuebrana    . 

250 

104 

Herbana 

— 

70 

Ftiiierana 

— 

86 

Hercyniana  . 

— 

75,  76 

Furfuraiia 

— 

66 

Hernianoiana 

— 

20 

Furvana 

— 

100 

Ilisirionana  . 

50 

28 

Fuscana 

— 

20,  62 

HofTiuanseggana  . 

55 

30.   112 

Hoheinvarliaua     . 

226 

93,  95 

G. 

Holmiaua 

54 

30 

Gelala  (ella) 

— 

47 

Ilorridana     . 

- 

48 

Gelalana 

101 

47 

Iluinldaua     . 

89 

43 

Gemmana    . 

— 

78 

Huniilana 

— 

101 

Genimiferana 

219 

104 

Hybridana    . 

. 

29,  49 

Geniculana  . 

270 

109 

Hybridellana  (ella) 

— 

44 

Geiiliaiiana  . 

191 

82,  84,  85 

Hyemana 

314 

14,  122 

Germana 

— 

101,  104 

Hypericana  . 

230 

98 

Pi?   — 


N° 

Pages. 

N° 

Pages. 

J. 

Lemmatophila 

— 

47,  122 

Jaceaiia 

227 

96 

Leprosana    . 

— 

15 

Jacqiiiiiiaua  . 

— 

91 

Leptia 

— 

92 

Jaatliiuaiia    . 

238 

106 

Leptograma 

— 

9 

Imiiiundaoa  . 

289 

11} 

Leucomelana 

— 

85 

Implicana 

- 

71 

Leucophoeana 

— 

89 

Impuraiia 

— 

44 

Ligulana 

252 

104 

Incana 

221 

93 

Lineana 

- 

81 

Incarnatana  . 

197 

86 

Lilerana 

21 

17 

Incertaua     . 

109 

51 

Lilhargyrana 

11 

14 

Iiicisana 

289 

106 

Lilhoxylana 

299 

116 

Iiicludana     . 

— 

107 

Liturana 

— 

81 

Incomplana  . 

307 

120 

Lividaiia 

— 

11 

Indisliiiclana 

— 

90 

Livonana 

— 

25,  35 

Infidana 

218 

92 

Loderana 

— 

107 

Tnopiana 

— 

31 

Loefllingiana 

56 

30 

Inquioatana  . 

— 

108 

Logiana 

— 

11,  12 

Interjeclana. 

— 

53 

LOPIIOUERUS 

— 

35 

Interniediana 

61 

32 

Loxiana 

278 

111 

Inlerruptana 

269 

74,  108 

Lozotaenia  . 

- 

19 

Inuudana 

182 

80 

Lacaiia 

155 

71 

Irriguana 

157 

72 

LucidaDa 

_ 

12 

Irrorana 

— 

17 

Lncivagana  . 

— 

71 

Jucutidaua    . 

86 

42 

Luclilerana  . 

— 

m 

Juugiana 

368 

108 

Lucluosaiia  . 

216 

92 

K. 

Luiidana 

— 

117 

Kochiana 
KoIIarana     . 
Kollariana    . 

•257 

106 
112 
93 

Lunulana 
Lusaiia 
Luscana 
Luteolana    . 

67 

108 
34 
87 
23 

L. 

Lutosana 

— 

40 

Labeculana  . 

— 

11,  12 

Lululenlaua. 

83 

40 

Lacunana 

151 

70,  71 

Lyellana 

303 

118 

Laevigana     . 

30 

21 

M. 

Laharpana    . 

229 

97 

Lambergiana 

— 

98 

Maccana 

16 

15 

Lanceaua 

— 

92 

Maculana 

— 

60 

Lanceolana  . 

217 

92 

Magnana 

— 

37 

Langerana    . 

— 

84 

Margaritalis 

— 

37 

Laagiana 

— 

63 

Marginana   . 

— 

84 

Laleritiana  . 

— 

66,  78 

Marginala    . 

— 

43 

Laihyrana    . 

— 

106,107,110,112 

Marmorana  . 

— 

61,  74 

Laliorana 

— 

96 

Maurana 

120 

58 

Laviceana    . 

- 

26 

Mayrana 

— 

16 

Leacheana    . 

61 

31 

Mediana 

72 

36 

Lediana 

— 

80 

Megerleana  . 

— 

108 

Lefeburiana. 

— 

9 

Melaleucana 

117 

57,  90,  106 

—     128 


N° 

Pages. 

N" 

Pages. 

Melodes       ...          — 

98 

Obliterana    ...          43 

26 

Meiidiculana 

20't 

88 

Oblongana   . 

- 

8.> 

Meudosana  . 

158 

73 

Obscurana 

— 

18 

Mercuriana  . 

277 

111 

Obsolelaiia 

— 

31 

Melallana     . 

— 

67 

Oblusana 

306 

119 

Melallicaiia  . 

IM 

67,  79 

Ocellana 

200 

87 

Metalliferaiia 

176 

79 

Ochracea 

- 

18 

Micana 

143 

67,  69,  71 

Ochraceaua 

— 

33 

Microgrammaiia 

245 

103 

Ochreaiia 

37 

23 

Miiii^.lraiia    . 

69 

35 

Ochroleucana 

187 

82 

Minorana 

112 

43,  54,  86 

Oclisenheimeriana 

— 

112 

Miiuistiilana 

— 

54 

Oi(oniaculana 

— 

50 

Minulaiia 

298 

116 

Oe.nectra     . 

— 

19 

Millerbacheriaiia 

300 

116,  117 

Obvaiia 

148 

69 

Mixiana 

14 

14 

Oinpbiaciana 

— 

46 

Modeeriana  . 

— 

22 

Opacana 

— 

16 

Modeslana    . 

— 

48,  49,  9G 

Opadia 

— 

100 

Mouachana  . 

211 

90 

Oplilbabnicaiia    . 

125 

60 

Monetana 

— 

71 

Oporaria 

— 

20,  28 

Moiietulana  . 

— 

95 

Opposilaiia  . 

— 

87 

Monlana 

— 

110 

Opjjiessaua . 

128 

60 

Moiilanana    . 

— 

105 

Oniatana 

— 

106 

MoiiUfolana. 

— 

101,  111 

Orobana 

267 

108 

Muriuana 

— 

28 

Orthotaema 

— 

62 

Musculana    . 

52 

29 

Osbeckiaua  . 

— 

10 

Mussehliana. 

90 

43 

Osseaua 

-- 

37 

Myrtillana    . 

304 

118 

Oxyacauthana 

53 

21.  29 

N. 

P. 

Xaevana               .        .        292 

115 

Nana     . 

165 

76 

Paclolana 

280 

112 

?s'el)ritana 

248 

95.  103 

l'adaua 

T 

28 

Nebulana 

20 

17,  21 

Palleaiia 

63 

32 

Nehulosaiia 

67 

Pallidana 

94 

44.  45 

Neglectaiia 
Nigricaiia 

ICt 

80 
76,  104 

Palustraiia 
Pardia 

149 

69 
80 

Nisana . 



115 

Parmatana 

116 

56,  57 

Niveana 

- 

17 

75 

Parvulana 
Pasivana 

114 

101 
55 

IN'OTOCELIA 



28 

Nubilana 

51 

29,  60,  79 

Pasquayana 

JVubilea 



122 

PaykiilHaûa 

— 

114 

Nubilosana 

, 

88 

Pecliiiana 

— 

22 

Nyctemerana 

— 

10 

Pehklciiaiia 

297 

116,  117 
80 

Pe>thi.\a 

— 

0. 

Penziana 

107 

49,  50 

Obesana       .         .         .         23Ï 

99 

Perfusana 

81 

40 

Obli(|iiana     ...           — 

20 

Permixiaua 

— 

42,  43,  80 

Oblilana 

— 

116 

Permutataiia 

■ 

10 

129 


N° 

Pages. 

N° 

Pages. 

Petiverana    . 

274 

110,  111 

Pyrastrana  ...          — 

20 

Peliverella  . 

— 

98 

Pyrodes       ...          — 

100 

Petraua 

— 

115 

«t. 

PIlugiana 

— 

89,  90 

Phalerataoa. 

91 

43 

Quadrana     .         .         .         286 

113 

Phoxopteryx 

- 

92,  117 

Quadralana ...          — 

91 

Phtheocroa 

— 

48 

Quadripunclnna   .        .          — 

37 

Picana .        .        .        . 

185 

81 

Quercinana  ...          12 

14 

Piceana 

27 

20,  21,  76 

R. 

Pictana 

139 

64 

PierelUna    . 

_ 

91 

Radiana        ...          — 

15,  16 

Pilleriaiia 

35 

23 

Ramana        .                 .        290 

114,  121 

Piiielana 



63 

Ramostriana 

— 

16 

Pinicolana    . 

130 

61 

Rataiia 

— 

57 

Pinivorana    . 



78 

Ratzeburgiana 

131 

62 

Pisana 

_ 

103 

Reclirasciaoa 

— 

49 

Plagana 

_ 

92 

Rejectana     . 

136 

63 

Plumbana    . 

_ 

30 

Rerayana 

— 

79 

Plumbagana 

254 

105 

Resinana 

167 

77 

Plumbatana . 

240 

101 

Resinella 

— 

78 

Podana 

_ 

20 

Retinu 

- 

75 

Poecilana 

213 

83,  91 

Reticulana 

— 

15,  26 

POECILOCHROMA      . 

— 

56 

Rhediaua 

— 

100 

POEDISCA 

_ 

36,  56 

Rhiacionia  . 

— 

59 

Polilaiia 

_ 

111 

Khombana 

— 

18,  33 

Pomonana    . 

232 

99 

Ribeana 

48 

27,  28 

Populana 

— 

110 

Rigana  . 

103 

48 

Porphyrana . 

142 

60,  66 

Riseana 

— 

90 

Posterana    . 

92 

43 

Rivellana 

- 

67 

Posticana 

_ 

78 

Rivulana 

— 

113 

Pralana 

74 

37 

Roborana 

198 

21,  87 

Productana  . 

_ 

26 

Rogana 

— 

24 

Proranaoa    , 

__ 

81 

Rolandriana 

59 

31 

Profundaua  . 

127 

GO,  89,  91 

Roinaiiana 

- 

17 

Proteana 

— 

14 

Rosana 

— 

18,20,21,27,  30 

Proximana    . 

163 

76 

Roscidana 

— 

17 

Pruniana 

189 

83 

Roseana 

— 

42 

Ptycholoma 

_ 

31 

Roseraiia 

100 

46 

Pudendana   . 

173 

78 

Rosetana 

118 

57,  58 

Pullana 

_ 

-       83 

ROXAMA 

— 

98 

Pulverana     . 

_ 

33 

Rubellana 

87 

42 

Puinilana 



45 

Rubiana 

— 

75 

Pupillaua 

— 

93,  95 

Rubigana 

85 

42 

Purgalana    . 

95 

44 

Rubiginana 

— 

12 

Pu^illana 

_ 

108 

Rubiginosan 

a 

296 

116 

Pustulana     . 

_ 

111 

Rubrana 

— 

28 

Pygraeana    . 

294 

115 

Rufana 

8 

12,  13,  14 

—    130 


m 

Fages. 

N° 

Pages. 

Ruficiliana    .        .        .          — 

42 

Sineana 

_ 

26 

Ruficostana  . 



9 

Sinuana 



57 

Rugosana     . 

102 

48 

Smealhmanuiaua 

84 

41 

Rureslrana  . 

152 

70 

Sociana 

_ 

29 

Rusiicana     . 

65 

33,  59,  63,  91 

Sodaliana 



45 

Ruiilana 

78 

38 

Salandriana  . 



56.  57,  75 

Sorbiaiia 

44 

27 

S. 

Sordidana     . 



57 

Sororculana. 

_ 

85 

Salebrosana          .        .          — 

15 

Spadiceaiia  . 



78 

Salicana 

181 

80 

Sparsana 



11,  15 

Sanguinella  . 

— 

39 

Speciraua     . 

_ 

17.  26 

SauciaDa 

190 

84,  85 

Sphaleroptera    . 



37 

Scabrana 

17 

15,  16 

SPILONOTA 

. 

75,  80 

Schaefferana 

lîO 

66 

Spiiielorum  . 



110 

Schalleriana 

6 

12 

Spiniana 

271 

110 

SehrankiaDa 

— 

106 

Spixiana 



30 

Schreibersiaua 

178 

7D 

Splendaua    . 

235 

100 

Schuiziaua    . 

— 

63 

Sponsana 

_ 

11,  15 

SciAPlilLA       . 

— 

48,   113 

Spuriana 

141 

66 

Scintilullana 

— 

105 

Squalidana   . 

175 

79 

Scopariana   . 

282 

112 

Squamuiana. 

_ 

17 

Scoriana 

— 

79 

Squaiiiniulaua 

_ 

17 

Scriptaua 

— 

81 

Stagnana 

_ 

112,  113 

Scrophulariana    . 

68 

34 

Stanana 



116 

Scutulana     . 

206 

88,  89,  91 

Stegakopiycha    . 



114 

Sellana 

192 

85 

Sieineriana  . 

38 

24 

Semasia 

— 

92 

Stexïdes 



38 

Seniialbana  . 

— 

22 

Stibiana 

— 

67,  69 

SciiiirasciaDa 

— 

81 

Slicticana     . 

— 

91,  110 

Semifuscana 

— 

89 

Stigmo>'ota  . 

_ 

100 

Semilunaiia  . 

— 

57 

Slramenlaua 

104 

48 

Seiniinaculana 

— 

57 

Slriana 

133 

63 

Senecionana 

170 

77 

Slrigana 

_ 

111 

Separalana  . 

— 

108 

Strobilana    . 

279 

105^  112 

Sericaua 

— 

9 

Stroeiniana  . 

_ 

88,  89 

Sericoris 

— 

62 

Subfasciana  . 

_ 

35 

Servana 

— 

35 

Subjectaiia   . 

_ 

51 

Scrvillana 

202 

88 

Subocellana 



100 

Sifulana 

313 

122 

Subroseana  . 

_ 

42 

Siderana 

137 

64 

Subiripunriulana  . 



13 

Signana 

- 

92 

Subuneana    . 

_ 

117 

Siliceana 

291 

115 

Succedaiia    . 

236 

100,  114 

Similana 

203 

12,  88,  89 

Sude(ana 

135 

63 

Simplana 

201 

87 

SutTusana 

196 

S6 

Siinpliciana 

— 

111 

Sulfuraiia 



36 

SiinpIoniaDa 

— 

91 

Sultueriana  . 

— 

32 

131 


Syndemis 
Sjivana 


Talpana 

Tenebriosana 

Tenebrosana 

Tenerana 

Teras    • 

Tcrreaiia 

Tesselaua 

Tesserana 

Textaua 

Tortricella 

TORTRICODES 
TORTRIX 

Trapezana 

Trauniana 

Treveriana 

Tricoloraua 

Trifasciana 

Trifoliana 

Trigerainana. 

Trigonana 

Triniaculana 

Tripunctana . 

Triquetrana 

Tristana 

Trochilana 

Trycheris 

Turionana 

Tussilaginana 


Udmanniana  ■ 

Ulicana 

Ulicetana 

L'hnana 

Uhnariana 

Unibrana 

Umbrosana 

Uncana  . 

Uudana . 

Undulana 


T. 


N° 

Pages. 



113 

Unguioana     . 

— 

56 

Unicolorana  . 
Unifasciana   . 
Unilana 



114 

Uriicana 



85 

Ustulana 

217 

103 

Uvacana 



62,  116 

— 

9 

122 

59 

V— albana     . 

— 

38 

Vacciniaiia    . 

77 

38 

Valdensiana  . 

138 

49. 

64,  68 

Variana 

— 

52,  122 

Variegana     . 

— 

122 

Venustana    . 

—    19,31 

32,3 

5,36,38 

Viburnana     . 

— 

57 

Vicinana 

273 

110 

Viduana 

19 

16,  17 

Vinculana 

— 

17 

Violaceana    . 

159 

22 

48,  74 

Virgatana      . 

132 

62 

Virgaureana 

— 

89 

Viridana 

— 

12, 

36,  110 

Vilana   . 

— 

86 

Vitisella 

199 

13 

,  83,  87 

Vulgana 

— 

114 

Vulpinana     . 

3 

11 

— 

69 

172 
121 

36 

78 
59 

Wahlbomiana 
Wellensiaiia 
Woeberiana  . 

161 

75 

_ 

101 

Xanthosetia 

_ 

101 

Xylosteana   . 

177 

79 

— 

116 

15 

15 

Zachana 

150 

70 

Zelleriana     . 

309 

121 

Zephyrana    . 

— 

71 

Zinckenana  . 

— 

67,  71 

Zoegana 

N° 

Pages. 

308 

121 

_ 

34 



26 

_ 

33 

153 

71 

246 

103 



46 

283 

48 
113 

— 

39 



21 

188 

10, 

43.  83 

154 

71 

66 

33 



70 



22, 

29,  58 



26 



12 



113 

113 

54 

62 

32 



23 

_ 

46 



59 



91 

w. 


111 

259 


X. 


80 
134 
71 


53,  55 

60 
106 


35 
20,  21,  78 


101.  104 

108 

40 

63 

36 


.eM.«-.«-C^SH>  — 


SUPPLEMENTS 


A  LA 


FAUNE  DES  LEPIDOPTERES  SUISSES. 

(Phalénides,  Pyralidides,  Orambides  et  Tortricides.) 
Par 

J.  C.  De  la  Harpe,  D.  M. 

TROISIÈME  SIPPLÉMEAIT 

AUX 

PHALÉNIDES  DE  LA  FAUNE  SUISSE. 


(Voir:  Nouveaux  Mémoires  de  la  Société  helvétique  des  sciences  naturelles; 
Vol.  XIII.  p.  146,  et  Vol.  XIV.) 


Les  mêmes  motifs  qui  m'engagèrent,  il  y  a  6  ans,  à  publier  un  2^  Supplément  à  la 
Faune  Suisse,  pour  les  Phalénides,  me  font  un  devoir  d'en  donner  aujourd'hui  un  3"  et 
dernier.  Je  le  fais  suivre  des  corrections  et  adjonctions  devenues  nécessaires  pour  les 
familles  des  Crambides  et  des  Tortricides. 

Les  N"^  indiqués  pour  les  Phalénides  sont  ceux  du  Catalogue  qui  termine  le  2"*  Supp- 
lément; je  n'ai  pas  cru  devoir  les  changer  encore  une  fois. 

Le  nombre  des  phalènes  suisses  s'élève  actuellement  à  363  espèces;  celui  des 
Pyralidides  et  Crambides  à  198,  et  celui  des  Tortricides  à  323. 

Lausanne,  Mai  1863. 


5.  b.    Porrinaria.   Zell. 

Hub.  Slip.  f.  566.  —  Heyd.  Cat.  63. 
Var.  viridata.    Guén.  hist.  gén.  t.  IX.  p.  347. 

Assez  fréquente  sur  toutes  les  Alpes  et  à  toutes  les  hauteurs,  en  juillet.  Les  pâturages 
humides. 

Les  caractères  tirés  de  la  coloration  de  la  côte,  des  pattes  antérieures,  du  dessous 
du  thorax  et  du  front,  destinés  à  la  distinguer  de  viridaria,  me  paraissent  fort  peu  sûrs. 
Plus  on  s'élève  sur  les  Alpes,  plus  la  teinte  verte  de  l'insecte  devient  sombre;  les  tarses 
des  pattes  antérieures  sont  alors  noirâtres  et  le  front  gris  foncé,  mêlé  de  rougeâtre;  la 
côte  presque  noire.  A  mesure  que  l'on  descend,  ces  teintes  foncées  disparaissent;  dans 
les  sous-alpes  et  les  montagnes  basses,  le  dessous  du  thorax  se  montre  blanchâtre, 
grisâtre,  le  front  plus  fauve  et  la  côte  pâle.  Enfin,  au  pied  des  Alpes,  les  teintes  rouges 
de  ces  mêmes  parties  sont  plus  ou  moins  évidentes. 

La  taille  et  les  villosités  du  corps  ne  signifient  rien,  parce  que,  dans  toutes  les 
espèces  cosmopolites,  la  taille  diminue  et  les  villosités  augmentent  avec  l'altitude. 

J'ai  reçu  de  M.  Mann,  de  Vienne,  des  exemplaires  de  porrinaria  parfaitement 
semblables  à  ceux  collectés  dans  nos  Alpes.  Je  ne  saurais  non  plus  les  séparer  de 
viridaria  même  comme  variété  et  je  me  range  à  l'opinion  de  M.  Guénée  qui  reste  dans 
le  doute  jusqu'à  preuves  positives  de  la  validité  de  l'espèce. 

14.     Laevigaria  (ta).    W.  V. 

Hub.  74,  331. 
Renularia.    Hub.  331?  —  Faune  suisse,  2^  Suppl.  27.  b. 

Ayant  pu  me  procurer  des  individus  bien  frais  de  renularia  Hb. ,  je  me  suis  con- 
vaincu qu'ils  ne  différaient  en  rien  de  sa  laevigata,  fig.  74.  —  Ces  deux  figures  sont  du 
reste  assez  peu  exactes,  la  fig.  331  est  préférable:  je  pense  donc  qu'il  convient  de  les  réunir 
définitivement  sous  une  même  dénomination.  La  couleur  jaune  nanqiiin  (lue  j'avais  notée 
était  le  résultat  de  la  vétusté  et  l'absence  d'ombre  médiane  un  accident. 

J'ai  reçu  cette  espèce  de  Meyringen  et  je   l'ai  prise  dans  les  environs  de  Lausanne. 


__    4      - 

18.    Bischoffaria.   Hub.  586—588. 

Après  avoir  comparé  à  plusieurs  reprises  les  fig.  de  Hubner  avec  divers  exemplaires 
de  cette  espèce,  j'étais  demeuré  convaincu  que  j'avais  sous  les  yeux  l'espèce  figurée: 
je  rétais  beaucoup  moins  qu'elle  fut  réellement  distincte  d'incanaria  var.  grisescens. 
En  voyant  la  teinte  enfumée  se  produire  sur  des  mâles,  j'en  concluais  que  ces  individus 
devaient  être  séparés  d'incanaria,  puisque,  dit-on,  elle  ne  se  montre  que  chez  la 
femelle.  Tous  mes  doutes  séclaircirent  au  mois  de  juin  (30)  1858,  lorsque  je  pris, 
dans  une  maison  de  Lausanne,  la  véritable  Bischoffaria  que  je  n'avais  pas  vue 
jusques  là.  Comme  elle  est  voisine  d'incanaria  et  qu'elle  appartient  au  même  groupe, 
je  dois  la  caractériser  de  manière  à  éviter  désormais  toute  confusion.  L'individu  pris 
était  heureusement  un  mâle  très  frais. 

Les  figures  de  Hul^ner  n'en  donnent  pas  une  idée  très  exacte;  en  tout  cas,  elles 
s'appliquent  mieux  à  elle  qu'à  incanari  a  var.  grise.  Je  n'hésite  donc  pas  à  les  rattacher 
à  l'individu  que  j'ai  sous  les  yeux.  La  taille  et  le  dessin  sont  les  mêmes  dans  les  deux 
espèces.  Incanaria  varie  dans  sa  teinte,  du  blanc  au  blanc  sale  et  au  gris  de  fumée. 
La  femelle  est  plus  souvent  foncée  que  le  mâle.  Chez  elle  les  teintes  claires  de  la 
frange ,  de  la  marge ,  de  la  ligne  fulgurale  et  de  la  bande  médiane  s'obscurcissent  comme 
les  foncées,  en  sorte  que  les  individus  gris  ont  une  couleur  générale  tirant  sur  le  roux 
qui  rend  les  clairs  peu  apparents.  Les  dentelures  des  trois  lignes  transverses,  marquées  de 
noir  sur  les  nervures,  restent  en  tout  cas  bien  visibles. 

Dans  Bischoffaria  la  distribution  des  teintes  est  différente.  La  couleur  générale 
des  supérieures  est  le  gris  de  fer  presque  noir,  sous  lequel  disparaissent  entièrement 
les  dentelures  des  lignes  transverses.  Les  parties  claires  telles  que  la  frange ,  les  points 
marginaux  entre  les  nervures,  la  ligne  fulgurale  et  le  pourtour  des  gros  points  discoï- 
daux,  sont  d'un  blanc  pur  très  saillant,  cequi  modifie  entièrement  le  faciès  de  l'insecte. 

La  structure  des  antennes  et  des  tarses  postérieurs  est  la  même  de  part  et  d'autre. 

Il  est  encore  d'autres  caractères  distinctifs.  1°  Bischoffaria  a  le  front  noir,  le 
sinciput  blanc  pur,  le  collier  presque  noir  et  les  épaulettes  blanches.  Le  thorax  et 
l'abdomen  sont  noirâtres  et  ce  dernier  est  annelé  de  blanc;  toutes  choses  qui  n'existent 
pas  dans  incanaria.  2°  Les  teintes  les  plus  foncées,  dans  la  l"'",  sont  placées  le  long 
de  la  côte,  sur  la  marge  des  2  côtés  de  la  ligne  fulgurale  et  à  la  base  de  l'aile;  dans 
la  2^",  la  marge  seule  présente  des  nuances  plus  obscures.  3°  Les  points  blancs  placés 
entre  les  nervures,    sur  la  marge,   sont  gros   et  très  saillants  dans   Bischoffaria;  ils 


-    5     - 

sont  à  peine  visibles  dans  sa  voisine.  4°  La  frange  est  très  distinctement  entrecoupée 
à  sa  base  de  gros  points  noirs  chez  celle-là  ;  ils  sont  à  peine  visibles  sur  la  variété 
grise  de  celle-ci.  5°  Le  dessous  de  Bischoffaria  est  beaucoup  plus  clair  que  dans 
incanaria  var.  enfumée,  comme  on  le  voit  dans  la  fig.  587  de  Hubner.  Désormais 
la  confusion  ne  sera  donc  plus  possible  et  Bischoffaria  occupera  enfin  la  place  qui 
lui  revient. 

20.  b.     Litigiosaria.    Bdv.  Grener.  1899. 

Dup.  sup.  IV.  54,  5.  —  Hub.  revis.  30.  —  Hub.  sup.  f.  303,  304.  — 
Guén.  hist.  nat.  t.  IX.  859.  —  Heyden.  Cat.  642.  -    Stauding. 
Cat.  Geom.  40. 
Nitidularia.     Deutsch.    Insect. 

Je  n'ai  pris  en  Suisse  que  la  femelle.  Une  fois,  en  août,  sur  la  rive  du  lac,  près 
Lausanne. 

C'est  avec  raison  que  Boisd.  compare  cette  espèce  à  caespitaria,  Bork. ,  car  elle 
ressemble  à  la  femelle  de  cette  espèce  et  beaucoup  moins  à  straminaria  ou  à  im- 
mutaria.  Le  sommet  plus  aigu  du  antérieures  et  l'absence  de  foureau  aux  tarses 
postérieurs,  chez  le  mâle,  l'en  distinguent  suffisamment.  Ce  dernier  caractère  la 
rapproche  de  commutaria.  Rare  partout  et  encore  confondue  souvent  avec  d'autres 
espèces.  — 

Litigiosaria  99.  de  mes  Contributions  à  la  faune  de  Sicile  n'est  pas  celle  de 
Guénée,  ni  celle  que  je  décris  ici.  Est-ce  bien  celle  de  Rambur?  Les  points  marginaux 
sont  chez  elle  situés  sur  la  frange  et  non  à  sa  racine  comme  chez  celle  de  Boisd. 

21.  b.    8ubversaria.    Lab. 

J'ai  reçu  cette  nou\elle  espèce  de  Mr.  Rothenbach.  Je  n'en  ai  vu  qu'un  exemplaire 
mâle.  On  ne  peut  la  rapporter  à  inornata  Haw.,  dont  la  frange  est  Umitée  par  un  filet 
(Guén.),  ni  à  maritimata  qui  n'a  de  points  marginaux  que  chez  la  9.  Voir  pour  la 
distinguer  à  deversaria,  seule  espèce  avec  laquelle  on  puisse  la  confondre. 

22.  Deversaria.   Treit.  —  Guén.  hist.  gén.  t.  9.  p.  5. 

Depuis  la  publication  du  2''  Suppl.  je  n'ai  point  appris  que  suffusaria  Treit.  ait  été 
trouvée  en  Suisse;    mais  en  revanche  Mr.  Rothenbach   a  pris,   près   de  Schiipfen,   une 


—    6    - 

Acidalia  plus  voisine  de  deversaria  que  de  suffusaria,  qu'il  n'est  point  facile  de 
distinguer  d'elles  et  que  je  nomme  subversaria. 

La  caractéristique  de  ces  3  espèces  est  malaisée  si  l'on  se  borne  au  dessin,  parce 
qu'il  n'est  pas  constant.  Certaines  lignes  s'effacent  ou  s'expriment  plus  fortement  suivant 
les  individus;  d'autres  s'écartent,  se  rapprochent  ou  s'infléchissent  un  peu  différemment. 
La  position  du  point  discoidal  relativement  à  la  ligne  transverse  médiane  varie  aussi. 

Dans  les  trois  espèces  les  tarses,  le  front  noir,  les  antennes  et  la  taille  sont  sem- 
blables. 

La  couleur  des  indi\idus  frais  est  différente;  suffusaria  est  de  couleur  jaune- 
nanquin  pâle;  deversaria  est  jaune-paille  avec  une  nuance  olive;  l'espèce  de  Mr.  Hothen- 
bach  n'a  pas  cette  dernière  teinte. 

Les  points  du  centre  des  ailes  sont  petits  et  peu  marqués,  sur  les  supérieures, 
dans  deversaria  et  suffusaria;  ils  le  sont  un  peu  mieux  aux  inférieures.  Dans 
l'espèce  nouvelle  ils  sont  gros,  très  marqués  aux  4  ailes  en  dessous,  et  triangulaires. 

La  marge  des  ailes  présente  les  meilleurs  caractères  distinctifs.  Dans  deversaria 
la  base  de  la  frange  est  marquée  par  une  série  de  petits  points  noirs  placés  vis-à-vis  des 
nervures,  en  dehors  de  la  ligne  de  démarcation.  Suffusaria  n'offre  pas  ces  points, 
mais  une  ligne  de  démarcation  fine  et  noire,  bien  marquée.  Subversaria  porte  une 
série  de  points  alongés,  triangulaires  et  contigus,  à  la  place  de  la  ligne  de  démarcation. 

Guénée  voit  dans  inornata  Haw.,  degeneraria  et  suffusaria,  trois  variétés  d'une 
même  espèce;  je  crois  qu'il  est  dans  l'erreur.  Les  points  marginaux  peuvent  disparaître 
ou  se  prononcer,  mais  non  se  changer  en  ligne  ou  en  lunules.  N'ayant  pas  \u  inor- 
nata en  nature,  je  ne  puis  en  parler. 

30.     Ochraria.    W.  V. 

C'est  beaucoup  moins  de  perochrearia  qu'il  importe  de  distinguer  ochraria  que 
de  rufaria.  La  taille  de  la  première  reste  toujours  inférieure  et  les  lignes  transverses 
plus  ondulées  sont  aussi  plus  régulièrement  espacées;  la  frange  est  toujours  un  peu  plus 
foncée  que  le  fond  et  souvent  limitée  par  une  rangée  d'atomes  noirs. 

Le  dessin  et  la  couleur  d'ochraria  sont  identiquement  les  mêmes  (|ue  ceux  de 
rufaria.  En  dessous,  ce  même  dessin  diffère  daiis  les  deux  espèces;  tandis  que  celui  de 
la  seconde  est  formé  de  lignes  fauves  sur  un  fond  clair,  semé  d'atomes  de  la  même 
couleur  et  de  quelques  points  noirs;  celui  d'ochraria  est  formée  de  lignes  presque 
noires  et  le  fond  est  recouvert  d'un  grand  nombre  d'atomes  de  la  même  couleur. 


Les  franges  diffèrent  aussi  dans  les  2  espèces;  chez  rufaria  elle  est  limitée|  par 
un  trait  fauve  peu  apparent  en-dessus  et  en-dessous.  Ce  môme  trait  est  brun,  très 
apparent,  surtout  en-dessous,  et  formé  de  lignes  placées  bout  à  bout,  séparées  par  les 
nervures,  dans  l'autre  espèce.  Les  individus  bien  dessinés  d'ochraria  présentent 
quelques  points  bruns  sur  les  franges,  surtout  aux  inférieures  en-dessous,  que  rufaria 
ne  porte  jamais,  xMais  le  caractère  essentiel  se  trouve  dans  les  antennes  du  mâle;  ru- 
faria les  a  à  peine  denticulées  sur  les  bords  et  pubescentes  en-dessous;  tandis  que  celles 
d'ochraria  sont  fortement  ciliées,  ont  les  tubercules  bien  séparés  et  portent  un  poil 
brun  à  chaque  articulation  ou  dentelure  du  bord. 

81.  b.    Antiquaria.    Her.-lSclif.    Hiib.  revis.  47. 

Hub.  sup.  f.  340,  341    6      -  Heydenr.  Cat.  669. 
Sylvestraria.    Dup.  hist.   177.  8,  (non  7). —  Guén.  hist.  génér.  t.  9. 
p.  452.  et  Gallorum. 
9   Macilentaria?   Ramb.  faun.    Andal.        Bdv.  1876.  —  Hub.  sup.  f.  230,  231. 

J'ai  receuilli  cette  espèce  à  Rovéréaz,  près  Lausanne ,  dans  les  près,  au  milieu  des 
bois ,  au  mois  de  juin  1859.  La  femelle  y  est  moins  fréquente  (|ue  le  mâle.  Le  pa- 
pillon vole  dans  Iherbe  et  se  suspend  aux  chaumes.  Macilentaria  Ramb.  appartient- 
elle  réellement  à  la  femelle?  c'est  ce  que  je  ne  puis  décider  sur  une  figure,  chez  des 
espèces  aussi  difficiles  à  distinguer.  Voir  à  sylvestraria  au  sujet  de  la  confusion  qui 
existe  avec  notre  espèce. 

Antiquaria  ressemble  pour  la  taille,  le  faciès  et  le  dessin,  à  remutaria;  son 
aspect  soyeux  est  plus  prononcé  encore;  mais  les  lignes  transverses  sont  plus  nom- 
breuses et  mieux  marquées  et  le  bord  des  postérieures  porte  une  légère  échancrure  là 
où  remutaria  offre  un  angle  saillant.  Cette  espèce  étant  encore  peu  connue  en  Suisse 
et  en  Allemagne  et  confondue  avec  d'autres ,  il  convient  d'en  donner  une  description 
complète. 

La  couleur  générale  est  le  jaune-paille  pâle,  très  sali  par  des  atomes  noirâtres  et 
par  4 — 5  lignes  transverses  d'un  jaune-nanquin.  La  couleur  des  lignes  se  répand  sur 
le  disque  le  long  de  la  côte.  Les  atomes  noirs  sont  dispersés  sur  toute  la  surface  des 
ailes ,  mais  plus  nombreux  sur  les  lignes. 

Ailes  antérieures.  Côte  légèrement  arquée,  surtout  vers  le  sommet.  Celui-ci  un 
peu   aigu.     Bord   externe   presque   droit,    s  arrondissant    à    l'angle    abdominal.     5   lignes 


transverses  bien  marquées:  la  l'''^ ,  à  partir  de  la  racine  de  l'aile,  est  arquée;  la  2*« 
plus  large,  est  plus  ou  moins  ondulée  et  droite;  la  3*^  parallèlle  à  la  précédente  est 
généralement  plus  saillante  et  plus  ondulée;  la  4"  est  de  rechef  plus  large,  surtout  du 
côté  de  la  côte,  droite  et  ondulée;  l'espace  clair  qui  la  sépare  de  la  3^  est  étroit;  la 
5* ,  séparée  de  la  précédente  par  une  ligne  claire  formée  de  lunules ,  est  peu  prononcée. 
8  points  noirs ,  souvent  effacés ,  sont  placés  sur  la  base  de  la  frange ,  à  l'extrémité  des 
nervures.  La  frange  unie  et  de  la  couleur  du  fond ,  est  séparée  de  lui  par  un  trait 
noirâtre  très  fin  et  parfois  imperceptible;  ce  trait  unit  les  points  noirs  les  uns  aux  autres 
par  autant  de  petits  arcs. 

Le  dessous  des  antérieures  reproduit  le  dessin  du  dessus,  mais  très  modifié.  Sur 
un  fond  gris-charbonné,  on  observe:  1°  Un  espace  gris  uni  occupant  la  racine  de  l'aile 
jusques  à  son  milieu.  Un  petit  point  noir,  invisible  en-dessus,  se  place  vers  le  bord 
externe  de  cet  espace.  2°  Une  large  bande  moyenne  plus  claire.  3°  Un  trait  noirâtre, 
bien  marqué,  dentelé  en  dehors,  sur  chaque  nervure.  4°  Une  ombre  transverse  claire, 
puis  une  charbonnée.  5°  Une  ligne  de  lunules  claires,  se  détachant  sur  l'extrémité 
noircie  de  l'aile.  Les  nervures  sont  dessinées  en  brun  ;  la  frange  claire  et  luisante 
contraste  avec  le  fond  chargé  d'atomes  noirs.  Un  trait  noir,  portant  les  points  noirs  du 
dessus,  sépare  la  frange  du  disque. 

Ailes  postérieures  semblables  aux  antérieures;  avec  les  lignes  transverses  con- 
tinuant celles  déjà  décrites  à  l'exception  de  la  l"^"  qui  manque.  Un  très  petit  point 
discoïdal  sur  l'espace  basilaire ,  très  près  de  la  2"*  ligne.  Bord  externe  portant  un  léger 
sinus  en  face  de  la  cellule.    Frange  comme  aux  antérieures. 

Le  dessous  des  postérieures  continue  le  dessin  des  antérieures  et  n'en  diffère  que 
par  l'espace  basilaire  moins  charbonné,  par  la  3®  ligne  très  sinueuse  et  par  l'espace 
clair,  médian,  plus  large.     Le  bord  est  bien  marqué  par  un  trait  foncé,  anguleux. 

Palpes  très  courts ,  fauves  à  l'extrémité  ;  front  fauve  ;  collier  de  même  couleur. 
Antennes  du  mâle  fauves ,  unies  et  luisantes  en-dessus ,  garnies  en-dessous  d'une  double 
rangée  de  forts  cils,  disposés  deux  à  deux,  noirs  à  la  base  et  divisés  en  pinceau 
transparent  à  leur  sommet.     Tubercules  gros,  détachés,  saillants  et  ciliés.  — 

Thorax  fauve  clair;  abdomen  uni ,  blanc-jaunàtre  ;  anus  plus  clair,  dépassant  le  bord  des 
postérieures.  —  Ventre  légèrement  fauve  ;  pattes  noirâtres  en-dessous  ;  tarses  de  la  dernière 
paire  sans  renflement,  ni  foureau,  ni  pinceau  de  poils;  armés  d'une  paire  de  forts  éperons. 

La  femelle  est  un  peu  plus  petite  que  le  mâle ,  porte  les  ailes  antérieures  un  peu 
plus  pointues  et  les  postérieures  plus  étroites. 


-     9    — 

Par  l'absence  de  foureau  aux  tarses  des  postérieures  cette  espèce  se  rapproche  de 
comrautaria,  mais  elle  s'en  distingue  à  d'autres  égards. 

Mr.  Guénée  lui  conserve  la  dénomination  de  Duponchel  quoiqu'elle  repose  sur  une 
erreur.  Loin  d'éelaircir  par  là  la  synonimie  on  l'embrouille  encore  davantage,  ainsi  que 
celle  de  sylvcstraria  Bork.  actuellement  fixée  définitivement. 

32.  b.    Vulpinaria.   Mann.  Cat. 

Hub.  sup,  f.  473,  474.  — 

N'est  point  une  variété  de  rusticaria  et  doit  prendre  rang  parmi  les  espèces  suisses. 
Les  tibias  des  pattes  postérieures  portent  2  éperons  dans  l'un  et  l'autre  sexe,  ce  qui 
n'a  pas  lieu  dans  rusticaria.    (Her.-Schf.) 

33.  Confinaria.    F.  v.  R. 

Lisez  Conl'ir maria,  et  Heyden.    Cat.  693. 

34.  Commutaria.    Treit.  sup. 

Ajoutez  encore  aux  synonimes. 

Simplaria.    Fr.  n.  b.  594,    £,1,92. 
Nitidaria.    Bdv.  1904.    (Guén.) 
Gypsaria,  Bdv.   1905.   (Guén.) 

38.    Sylvestraria.   Bork.  —  Treit. 

Immutata.     Guén.  hist.  gén.  9.  p.  498. 

La  fig.  97  de  Hubner  reproduit  mieux  la  sylvestraria  de  Dup.  par  ses  bords 
externes  droits  que  celle  de  Hub.  sup.;  cependant  elle  porte  les  4  points  disco'idaux  qui 
n'existent  pas  dans  l'autre.  Sa  fig.  94  est  Straminaria:  voir  dans  Treitschke  vol.  6, 
2'^  p. ,  p.  307  le  dédale  créé  par  Hubner  sur  ce  point. 

La  description  de  Borkhauscn  n'est  pas  exacte  à  part  ce  qu'il  dit  des  4  points  et 
de  l'angle  obtus  du  bord  postérieur  des  inférieures.  Les  stries  ne  sont  pas  presque 
droites;  du  reste  il  n'a  vu  qu'un  exemplaire. 

Treitschke  décrit  mieux  que  Bork.  la  vraie  sylvestraria.  Les  fig.  103  — 105  de 
Hub.  sup.  sont  très  exactes,  il  faut  donc  s'en  tenir  à  elles  et  à  la  description  de  Treitschke, 
et  ne  pas  retourner  en  arrière  aux  descriptions  incomplettes  et  si  souvent  contestées  des 
anciens  auteurs.  2 


-     10    — 

Quant  à  la  fig.  8  pi.  177  de  Duponchel  j'ai  pu  m'assurer  qu'elle  appartient  à  anti- 
quaria.  Her.-Schf.  (H.  S.  f.  340,  341),  espèce  assez  répandue  en  France  et  que  j'ai 
aussi  recueillie  dans  nos  environs.  Des  individus  reçus  de  MMrs.  Bruand  et  Bellier-de-la 
Chavignerie,  comme  appartenant  à  la  sylvestraria  de  Dup. ,  ne  laissent  aucun  doute 
à  cet  égard.  Mr.  Her.-Scliaffer  a  d'ailleurs  constaté  qu'ils  appartenaient  bien  à  son  an- 
tiquaria  (voir  cette  dernière  espèce). 

39.  Caricaria.    Hub.  sup.  f.  553,  554. 

Depuis  la  publication  du  2"  Suppl.  aux  Phalcnides  j'ai  recueilli  dans  les  marais  de 
la  vallée  d'Aigle,  à  la  fin  de  juin  et  en  juillet,  plusieurs  individus  appartenant  à  cette 
espèce.  Elle  y  vole  parmi  les  joncs  et  se  pose  aussi  sur  les  arbustes  bas.  Les  carac- 
tères qu'elle  présente  dans  cette  dernière  localité  différant  à  quelques  égards  de  ceux 
que  m'avaient  offerts  les  individus  de  Zurich,  je  dois  modifier  ma  description. 

La  blancheur  des  ailes  supérieures,  dans  l'état  frais,  n'est  pas  parfaite,  car  elles 
sont  saupoudrées  légèrement  d'atomes  noirs  très  petits,  dispersés  sur  la  moitié  externe 
du  limbe  et  surtout  sur  les  4  rayes  transverses.  Celles-ci  ne  sont  cependant  point  pro- 
duites par  l'accumulation  de  ces  atomes ,  car  elles  sont  brunâtres.  Les  points  du  disque 
sont  généralement  visibles  aux  inférieures;  tandis  qu'ils  sont  petits  aux  supérieures  où 
ils  manquent  souvent. 

Le  dessous  des  ailes  supérieures  à  la  base,  et  même  sur  le  disque,  est  souvent 
enfumé  au  point  de  masquer  entièrement  le  point  central. 

La  frange  est  large,  luisante,  sans  points  ni  lignes,  avec  un  léger  reflet  jaunâtre. 

Les  rayes  transverses,  ordinairement  peu  marquées,  sont  jaunâtre  ou  brunâtres: 
la  3®  (à  partir  de  la  base)  est  parfois  noire  et  alors  très  marquée  dessous  et  dessus. 

La  femelle  est  volontiers  un  peu  plus  petite  que  le  mâle. et  d'un  blanc  de  lait 
plus  pur. 

40.  Cerusaria.   Lah. 

Depunctata,  Guén.  hist.  gen.  9.  p.  500. 
La  dénomination  de  Guénée  pourrait  être  adoptée  définitivement  avec  avantage. 


-  11  - 

49  b.     Imitaria.    Hub.  51. 

Treit.  —  Diip.  —  Hub.  revis.  73.  —  Heyden.    Cat.  638. 

J'ai  pris  cette  espèce  méridionale  près  de  Lugano,  appliquée  sur  les  rochers,  en 
eptembre  [2^  génération). 

50.  Aiireolaria.    Fab. 

Je  dois  à  l'obligeance  de  Mr.  Bellier  de-la-Chavignerie  quelques  exemplaires  de  celte 
espèce  provenant  de  Fontainebleau  et  qu'il  m'affirme  être  la  flaveolaria  de  Bdv.  Il 
faut  donc  ajouter  aux  synonimes  d'aureolaria. 

Flaveolaria,  Bdv.  N°  1861 
et  le  tracer  au  N°  49  de  la  faune  suisse. 

51.  Flaveolaria.   Hub. 

La  femelle  est  un  peu  plus  petite  que  le  mâle,  avec  les  antérieures  plus  pâles  et 
plus  aiguës  au  sommet.     Vole  peu  et  lourdement;  reste  rare. 

52.  Auroraria.    Hub. 

J'ai  collecté  cette  espèce  dans  les  marais  de  la  vallée  d'Aigle  en  juillet  1855. 

60.  Schaefferaria.   Lab.    Faun.  helv. 

Subpunctaria?  Hub.  sup.  f.  415. 

Cette  espèce  est  indiquée  dans  Hub.  sup.  Nachtrage  (p.  135),  sous  le  nom  de  ru- 
ficiliaria.  Guénée  ayant  désigné  une  espèce  du  Canada,  voisine  d'albicillaria,  par 
le  même  nom,  la  désignation  de  Her.-Schf.  ne  pouvait  subsister.  Plus  tard  ce  dernier 
adoptant  ma  cerusaria  (Acidalia)  a  transporté,  je  crois,  le  nom  de  subpunctaria,  qu'il 
avait  donné  à  celle-ci  (fig.  311  —  313),  à  ma  Schaefferaria.  — Gyraria,  Treit.  n'est 
pas  notre  espèce. 

61.  Pupillaria.   Hub.  69. 

Gyraria.     Hub.  434. 

Se  montre  sans  nul  doute  dans  la  Suisse  transalpine:  essentiellement  méditerranéenne. 
Je  rapporte  gyraria,  Hub.  434  (non  543)  à  cette  espèce,  après  avoir  fait  de  vains 


-     12      - 

efforts  pour  l'en  séparer  spécifiquement.  La  couleur  des  atomes  et  du  fond,  les 
points  centraux  et  ceux  de  la  marge,  la  teinte  de  la  frani^e,  la  ligne  ponctuée,  l'angle 
médian  des  postérieures ,  offrent  des  variations ,  comme  le  fait  d'ailleurs  remarquer 
Guénée. 

Quant  à  Schaefferaria  elle  ne  peut  se  rapporter  à  aucune  figure  de  Hubner  ou 
de  Duponchel  et  doit  rester  distincte.     Je  regrette  que  Mr.  Guénée  ne  l'aie  pas  vue. 

95.    Petraria.   Esp. 

Bois  de  Sauvabelin  en  juin;  abondante  au  milieu  des  arbustes  d'une  clairière  maré- 
cageuse, entourée  de  chênes  et  de  hêtres. 

108.    Ulmaria.   Fab. 

Prise  dans  les  sous -Alpes  vaudoises ,  en  juin. 

112.     Capreolaria.   W.  V. 

Dans  les  Alpes  l'écclosion  d'automne  est  parfois  retardée  jusqu'au  printcms  et  lin- 
secte  parfait  apparaît  en  juin. 

116.  Serotinai'ia.    Hiib. 

Ajoutez  aux  synonimes. 
Freyer  n.  b.  t.  600.  f.  2. 

Varie  du  gris  brun,  entremêlé  de  faune,  au  jaune  sale  tacheté  de  gris.  —  On 
peut  la  confondre  avec  dilucidaria  très  chargée  d'atomes  foncés.  L'absence  totale 
de  faune  sur  les  ailes,  le  sommet  un  peu  arondi  des  supérieures,  le  manque  d'atomes 
en  dessous  et  de  festons  à  la  marge  des  inférieures ,  chez  cette  dernière ,  serviront  à  les 
distinguer. 

117.  Mendicaria.    Hub.  sup.  f.  491  —  493. 

Dilucularia,  Kerferst.  (non  Frey.  n.  b.  t.  570,    1,  2.) 

Les  antennes  sont  d'un  gris -pâle  endessus;  le  front  est  brun.  La  ligne  de  points  das 
inférieures  forme  une  courbe  uniforme.  Les  lignes  transverses  sont  plus  espacées  que 
chez  dilucidaria.  Le  fond  des  ailes  est  blanc  enfumé.  L'ombre  antémarginale  est  nulle 
ou  peu  marquée. 


-     13    - 

118.  Dilucidaria.    W.  V. 

Hub.  sup.  f.  494,  495. 
Ajoutez  à  la  description  :  Antennes  blanches  au  dos.    Front  blanc.    Fond  constamment 
de  couleur  blanc -bleuâtre.     Ligne   de  points  des  postérieures  formant  un  angle  à  son 
milieu.     Ombre  antémarginale  presque  toujours  bien  marquée,  surtout  chez  le  mâle. 

119.  Spurcaria.    Faim,  lielv. 

Caelebaria.     H.  S.  f.  421,  507. 

M.  R.  Zeller  m'a  fait  voir  un  exemplaire  de  la  caelebaria,  provenant  du  Tyrol. 
qui  se  rapporte  évidemment  à  ma  spurcaria.  On  adoptera  la  dénomination  que  l'on 
préférera,  peu  m'importe.  Cette  espèce  est  très  voisine  d'operaria.  Lorsque  je  la 
rapprochais  de  Zelleraria  je  n'avais  vu  que  la  femelle  de  celle-ci;  le  mâle  lui  assigne 
une  tout  autre  place. 

120.  Zelleraria.   Frey. 

J  ai  pu  voir  deux  individus,  mâle  et  femelle,  provenant  de  la  haute  Engadine.  Cette 
espèce  forme  avec  Andereggaria  un  petit  grouppe  distinct. 

Le  mâle  est  beaucoup  plus  grand  que  la  femelle,  à  peu  près  comme  furvaria. 
Il  est  uniformément  gris  perlé  avec  deux  rayes  rapprochées,  presque  parallèlles  et  un 
point  discordai,  peu  visible,  entr'elles.  La  raye  externe  forme  un  angle  aigu,  vif,  sous 
la  côte;  elle  est  à  peine  dentelée.  Les  inférieures  sont  partagées  par  une  raye  den- 
telée, 2  fois  recourbée.  Une  lunule  disco'idaie.  Corselet  recouvert  de  longs  poils 
blanchâtres. 

121.  Operaria.    Hub. 

Cette  espèce  est  réellement  suisse.  M.  Zeller  l'a  prise  dans  les  hautes  alpes  d'Engel- 
berg  et  de  l'Engadine  ;  Mr.  Rothenbach  près  de  Langnau.  J'ai  collecté  la  femelle  sur  le 
mont  Joly ,  en  juillet ,  audessus  de  St.  Gervais  (Faucigny)  à  7000'  ;  elle  porte  des  rudi- 
mens  d'aile  marqués  de  2  bandes  transverses  noirâtres.  — 

Le  front  est  gris-roux.  Les  barbillons  des  antennes  sont  spatules,  ainsi  que  chez 
celebaria  qui  en  est  voisine. 


—     14    - 

123.  Pullaria.   Hub. 

Ajoutez  aux  synonitnes  : 

Hub.  sub.  f.  500,  501    9.  — 

On  rencontre  dans  le  Jura  des  individus  presque  entièrement  blanc-jaunàtres  et 
sans  dessin. 

124.  Meyeraria.   Lali.   Faune  suisse. 

Ambiguaria.     Faun.  suis.     2"  Suppl. 

Ayant  pu  me  procurer  2  individus  très  frais  1  un  6  ,  pris  à  Lavey  à  la  fin  de 
Mai  1857,  l'autre  9,  capturé  à  Meyringen,  en  juin  même  année,  j'ai  soumis  cette 
espèce  à  un  nouvel  examen.  Mr.  R.  Zeller  l'a  collectée  sur  les  Alpes  du  Celerina.  La 
fig.  pi.  186,  de  Dup.  offre  quelque  analogie  de  teinte  et  de  dessin;  mais  elle  est  trop 
peu  exacte  pour  servir  de  point  de  départ.  Les  fig.  379,  380  et  381  de  Hub.  sup., 
beaucoup  plus  exactes ,  ne  peuvent  en  aucune  façon  lui  être  apliquées  ;  ainsi  donc 
Meyeraria  doit  subsister  distincte  d'ambiguaria,  Hub.  sup. 

Voici  du  reste  quels  sont  les  caractères  distinctifs  de  Meyeraria.  Klle  ressemble 
plus  à  mendicaria  qu'à  dilucidaria;  mais  les  antennes  du  mâle  sont  filiformes.  Sa 
teinte  grise  n'a  pas  l'aspect  bleuâtre  et  luisant  de  la  2*^^,  ni  le  pointillé  grossier  et  brun 
de  la  1''*.  La  couleur  du  fond  est  le  blanc  sale  fortement  recouvert  par  un  pointillé 
gris-de-fer.  Dans  l'un  des  mâles  que  j'ai  sous  les  yeux  la  teinte  générale  est  formée 
de  la  réunion  de  trois  pointillés,  un  blanc  pur,  un  gris  clair  et  un  gris  foncé,  outre  le 
pointillé  noir  des  stries  et  des  taches. 

Les  antennes,  chez  le  mâle,  sont  filiformes,  sans  cils  ou  villosités,  et  portent  des 
tubercules  pres(jue  carrés  et  bien  distincts  les  uns  des  autres.  Les  tarses  postérieurs, 
dans  le  même  sexe,  sont  courts  et  très  renflés.  Le  front  est  gris;  de  la  couleur  de  la 
tête.  Les  4  taches  oculées  du  disque  sont  grosses  et  bien  dessinées.  Les  points  mar- 
ginaux sont  petits.  Le  dessous  est  d'un  gris  roux,  finement  pointillé;  enfumé  parfois 
aux  antérieures. 

La  femelle  ne  diffère  du  mâle  que  par  ses  teintes  un  peu  plus  claires. 

La  figure  de  la  faune  suisse  est  mauvaise  et  ressemble  plus  à  dilucidaria  9  ,  qu'à 
Meyeraria  (Collection  R.  Zeller.) 


-     15     - 

126.    Glaucinaria.   Hub. 

Freyer.  n.  B.  593.  f.  2  et  3. 
Le  fond  est  quelque  fois  d'un  beau  jaune  paille. 

128.    Variegaria  (ta).  Dup.  t.  184.  f.  4  (non-  185,  f.  5). 

Hub.    sup.   f.    503,   504.    —   Heydenr.   Cat.    137.  —    Guén.   hist. 
t.  9.  N°.  473. 
Mucidata.    Frey.  ii.  Beitr.  125,  3. —  Faun.  suisse.    2"  Suppl. 

Confondue  jusqu'ici  avec  mucidaria  Hub.  148.  —  Hub.  sup.  f.  502.  —  Cette  es- 
pèce toujours  rare ,  a  été  prise  par  Mr.  Wullschlegel  dans  les  environs  d'Olten.  Je  l'ai 
aussi  reçue  de  Sicile. 

Elle  se  distingue  de  mucidaria  par  plusieurs  caractères;  mais  il  suffit  de  men- 
tionner les  antennes  filiformes,  non  pectinées,  chez  le  mâle.  Les  tubercules  de  l'an- 
tenne sont  étroits,  alongés  en  cône,  rapprochés  les  uns  des  autres  et  recouverts  d'un 
duvet  fin. 

144.    Crepuscularia.    W.  V. 

Defessaria.    Fr.  n.  B.  t.  510,  f.  1, 
n'est  qu'une  mauvaise  variété  de  cette  espèce. 

151.    Strigillaria.   Esp. 

Cette  espèce  est  bien  suisse;  je  l'ai  prise  le  10"  juin  1858,  au  pied  des  montagnes 
d'OUon  (Vallée  d'Aigle)  dans  les  taillis.  Mr.  Meyer  l'a  récoltée  à  le  même  époque  près 
de  Viège.  La  var.  brune  (Hub.  G.  540,  541)  l'a  été  par  Mr.  Wullschlegel  dans  les 
environs  d'Olten. 

166.    Hipocastanaria.   Hub. 

Mr.  Rothenbach  a  collecté  plusieurs  fois  cette  espèce  dans  les  environs  de  Schùpfen, 
du  20  mai  jusqu'en  septembre. 


—     16    - 

168,    Bombycaria.   Bdv. 

Cette  espèce  existe  aussi  dans  la  haute  Engadine;  Mr.  Hnateck,  de  Sils,  l'élève 
chaque  année. 

Le  corps  de  la  femelle  est  revêtu  d'un  duvet  noir  et  de  longs  poils  blancs.  Les 
rudimens  d'ailes  blancs,  sont  particulièrement  velus. 

173.  Venetiai'ia.   Hub. 

9   Hub.  sup.  f.  444. 

174.  Toi- va  via.   Hub. 

Horridaria,  Hub.  149  n'est  pas  une  9  ,  mais  un  6  (Treit.).  —  La  femelle  est 
rare  et  a  les  supérieures  encore  plus  arondics  au  sommet  que  ne  les  représente  la 
fig.  368  de  Hub. 

L'angle  de  la  2'*  ligne  transverse  n'existe  pas  toujours  quoiqu'en  dise  Treitschke. 

174.  b.    Alticolaria.   Man.    Cat.  1856.  i) 

Guén.  hist.  génér.  IX.  p.  320. 

Cette  espèce ,  fort  rare ,  découverte  pour  la  première  fois  en  Tyrol  par  Mr.  Mann ,  a 
été  récoltée  dans  les  Alpes,  au-dessus  de  Meyringen  par  Mr.  J.  Ott,  auquel  nous  devons 
plusieurs  espèces  rares  ou  nouvelles.     Je  n'ai  vu  que  le  mâle. 

Son  faciès  et  sa  couleur  sont  ceux  de  Torvaria,  et  non  de  trepidaria,  avec 
laquelle  elle  a  peut-être  été  confondue.  Sa  taille  est  un  peu  inférieure.  Le  noir  foncé 
des  quatre  ailes  a  un  éclat  soyeux.  La  côte  des  supérieures  est  fortement  arquée  à  sa 
base.  Les  lignes  transverses  sont  au  nombre  de  trois  et  se  dessinent  en  noir  mat;  la 
première  (dès  la  base)  est  ai'quée ,  la  seconde  rapprochée  de  la  précédente,  forme  deux 
coudes,  l'un  vers  son  milieu,  l'autre  ^ers  le  bord  postérieur;  entr'elles  existe  un  point 
de  même  couleur.  La  3«  ligne  forme  d'abord  un  angle  qui  s'approche  de  la  marge, 
puis  deux  ondulations  jusqu'à  l'angle  abdominal  où  elle  se  termine.  La  frange  des  su- 
périeures est  limitée  par  un  trait  foncé  et  par  trois  ou  quatre  taches  chatoyantes  vers 
le  sommet. 

Les  inférieures  portent  deux  bandes   chatoyantes    qui    occupent  la    moitié   de    l'aile 


')    Voir  le  Bulletin  de  la  Sociélé  vaudoise  des  sciences  naturelles.     T.  V,  N».  40.  p.  228.. 


—     17     - 

et  sont  séparées  par  une  bande  d'un  noir  mat,  ondulée.  La  marge  est  limitée  par  un 
trait  noir,  brisé,  dessinant  un  sinus  en  face  de  la  cellule  (comme  dans  les  Gnophos).  La 
frange  est  d'un  noir  fuligineux. 

Le  dessous  des  4  ailes  est  d'un  noir  luisant.  Un  gros  point  existe  sur  la  cellulle 
des  antérieures.  La  marge  des  4  ailes  est  bordée  par  une  large  bande  jaunâtre,  bien 
tranchée,  bordée  de  noir  foncé  du  côté  interne  et  divisée  en  avant  par  un  trait  noir 
qui  s'évanouit  en  filet  et  vient  toucher  la  marge  en  face  de  la  cellule.  Le  trait  noir  qui 
limite  les  franges  est  ici  très  marqué. 

Les  cuisses,  le  corps,  les  palpes  et  la  tête  sont  couverts  de  longs  poils  noirs.  Les 
antennes  sont  filiformes,  noires. 

Cette  espèce  intermédiaire  entre  les  Gnophos  et  les  Psodos,  genres  très  voisins, 
pourrait  motiver  une  fusion  des  deux. 

181.     Pliimularia.   Frey. 

Rheticaria.  Faune  suisse. 

Je  restitue  à  cette  espèce  son  nom  primitif  puisque  MM.  Lederer  et  Guénée  ont  mo- 
difié celui  de  Boisduval  (Nr.  1940)  et  l'ont  remplacé  par  concoloraria. 

J'ai  reçu  de  la  haute  Engadine  cette  espèce,  bien  distincte  do  purpuraria. 
Ajoutez  aux  synonymes  : 

Hub.  Sup.  f.  475—477.  —  Guén.  hist.  génér.  t.   10,  p.   173. 

188.    Erutaria.  Bdv. 

N'est  pas  très  rare  dans  nos  Alpes:  Au  Val-d'Iliers  en  juillet;  au  Creax-de-Champ, 
vallée  d'Ormont  dessus,  mi-juillet;  dans  les  clairières  des  forêts  de  sapin.  J'ai  pris  deux 
fois  des  individus  mâles  sur  lesquels  les  ailes  inférieures  n'existaient  pas.  Il  faut  ajou- 
ter aux  synonymes. 

Nebulosaria.   Heydenr.  Cat.  362. 

Cambricaria.   Curt.  —  Leder.   —   Guén.  hist.  génér.  t.  9,  p.  440. 

196.     Succenturiaria.  Lin. 

J'ai  reçu  de  Mr.  J.  Ott  à  Meyringen  la  variété  brune  figurée  par  Hùbner  (f.  247), 
ainsi  que  la  variété  grise  non  figurée  dans  Hiibner. 

3 


—    18      - 
198.    Modicaria.    Hub. 

Ajoutez  aux  synonymes  : 
Seniiiçrapharia,  Bruand,  Cat.  du  Doubs. 

J'ai  reçu,  sous  ce  nom  de  Mr.  Bruaud,  une  variélé  plus  paie  et  plus  jaunâtre,  figurée 
au  Nr.  537  de  Hubn.  suppl.  Impurata,  Hubn.  347,  reçue  aussi  de  Fiance  et  de  Sicile. 

206.     Obrutaria.  Fiscli.  v.  Rosi.  Collection. 

Hub.  Sup.  f.  145,   146. 
Pimpinellata,  Hub.  coll. 
Piperata.  Wood.  ? 
Majoraria.  Faune  suisse,  Nr.  lOS**  ,  2'"''  Suppl.  f.  2. 

M.  Jâggi,  de  Berne,   l'a  prise  dans  les  environs  des  bains  du  Gnrnigel,  en  juin. 

Je  n'hésite  pas  à  réunir  cette  espèce  à  celle  que  j'ai  décrite  sous  le  nom  de 
majoraria,  <|uoi(jue  les  exemplaires  (un  peu  altérés)  reçus  de  Mr.  Herrich-Schiiffer 
m'aient  d'abord  conduit  à  les  séparer. 

Obrutaria,  majoraria  et  arceutharia  sont,  peut-être,  autant  de  xariétés  delà 
même  espèce  ;  l'examen  de  la  question  exige  des  individus  très  frais  et  nombreux. 
Mr.  Staudinger  réunit  helveticaria  à  arceutharia:  je  ne  puis  partager  cette  opi- 
nion. Hel  veticaria,  reçue  de  Anderegg,  a  les  antérieures  plus  allongées  en  forme 
d'amande,  et  les  postérieures  à  peu  près  dépourvues  de  dessin. 

208  b.    Distiuctai-ia  H.  S.  f.  162,  168. 

J  avais  admis  cette  espèce,  dans  mon  l'"^  supplément,  au  nombre  des  espèces  suisses. 
Plus  tard,  m'étant  convaincu  que  les  individus  auxquels  je  donnais  ce  nom  appartenaient 
à  castigaria,  j'ai  dû  les  retrancher  du  Catalogue.  Maintenant  un  nouvel  exemplaire,  (fue 
je  tiens  de  Mr.  Ott  à  Meyringen,  e.xige  que  je  rétablisse  cette  espèce.  C'est  d'ailleurs 
l'avis  de  Mr.  Herrich-Sciiaffer,  qui  possède  des  échantillons  semblables  venus  de  Laponie. 

L'individu  femelle  que  j'ai  sous  les  yeux  se  rapproche  extrêmement  de  castigaria; 
aussi  me  contenterai-je  de  signaler  les  caractères  (|ui  l'en  distinguent.  1°  La  teinte  gé- 
nérale est  le  gris  pur,  ardoisé  sur  les  clairs,  sans  mélange  de  fauve  comme  chez  casti- 
garia. 2°  Les  4  points  discoïdaux  sont  formés  par  un  trait  noir,  gros  aux  supé- 
rieures, petit  aux  inférieures.  3  '  La  moitié  interne  de  l'espace  marginal,  élargie  à  la  côte, 
se  rétrécit  brusquement  et  depuis  la  cellule    ne  forme    plus  qu'un  étroit  ruban.     4°  Une 


-    19     - 

dent  noire  à  la  côte  au-devant  du  point  discoïdal.     5'   Moitié   interne    de    l'aile   à   peine 
dessinée,  sablée  de  gris.     6°  Dessous  plus  clair,  sans  teintes  fauves. 

213.    Valerianaria.  Hub.  395. 

Doit  être  conservée  comme  espèce.  Un  individu  recueilli  à  Meyringen  par  Mr.  J.  Ott 
réproduit  parfaitement  la  fig.  395  de  Hubn.  et  ne  peut  être  confondu  avec  Begrandaria. 

213  b.    Laqueraria.  Fiscli.  v.  E. 

Hub.    revis.   ?\r.    67.  —  Hub.  sup.  f.   181,    182.  —  Heydenr.   Cat. 
Nr.  511. 
.Subumbrata.  Trait. 

Intricata,  Trcil.  in  litt    —  Fisch.  v.  R.  (olim). 
Faciès  de  pu  si  11  aria.  —  Les  vergers  près  de  Schiipfen   (Rothb.). 

283.     Scripturaria.  W.  V. 

Placidaria.  Frey.  N.  B.  600.  3. 

239  b.    Lapidaria.  Hub.  324. 

Guén.  II.  435.  —  Hub.  sup.  f.  286,  287. 
Trouvée  une  fois  dans  les  environs  d'Olten,  sur  le  Jura,  par  Mr.  Wullschlegel  ! 

250  b.    Zumsteinaria.  Lab.    Mittbeil.  der  scbweiz.  entom.  Gesellsch. 
Nr.  1.  p.  24. 

Cette  espèce,  entièrement  nouvelle,  a  été  découverte  par  Mr.  Meyer-Dur,  dans  les 
environs  de  Viège  (Haut-Valais),  du  30  mai  au  20  juin  1861. 

Je  ne  puis  réproduire  ici  la  description  que  j'en  ai  donnée  dans  les  «Mittheilun- 
gen  »  de  la  Société  suisse  d'entomologie. 

L'espèce  dont  elle  se  rapproche  le  plus  me  paraît  être  aptaria,  quoi(juc  son  colorit 
et  son  aspect  général  soient  fort  différens. 


-    20    — 

253.    Arctaria.  Lien. 

Albimacularia.  Frey.  n.  b.  534,  5. 

Toniata.  Steph.  —  Guén,  hist.  génér.  t.   10.  p.  293. 

Assez  fréquente  au.\  Plans  (Alpes  de  Bex)  dans  les  bois  de  sapin  des  Sous-Alpes, 
en  juillet. 

La  femelle  est  ordinairement  un  peu  plus  grande  que  le  mâle  ;  celui-ci  porte  à 
l'anus  un  mouchet  de  poils  bruns.  Sur  quelques  individus  la  bande  moyenne  s'élargit 
en  dedans  par  la  coloration  en  brun  d'une  bandelette  trans\erse,  limitée  elle-même  par 
une  ligne  grise  qui  fait  partie  du  premier  ruban.  Dans  ce  cas  le  point  discoïdal  se 
place  au  milieu  de  la  bande  moyenne  et  non  sur  son  bord.  Ces  individus  ressemblent 
à  spadicearia. 

255.    Laetaria.  Lab.  Faune  suisse. 

Hub.  sup.  f.  555. 

La  figure  de  Hub.  sup.  est  trop  pâle.  Sur  les  individus  frais  la  marge  a  une  teinte 
verte  beaucoup  plus  prononcée  et  la  bande  moyenne  est  plus  noire.  La  figure  que  j'ai 
donnée  sous  le  nom  de  Kollariaria  est  plus  exacte,  quoique  ses  teintes  soient  un  peu 
trop  tranchées.  —  Les  basses  Alpes,  en  juin. 

266.    M  in  or  aria.  Treit. 

Une  variété  recueillie  dans  les  Alpes  passerait  aisément  pour  une  espèce  nouvelle, 
tant  elle  diffère  des  individus  ordinaires.  Chez  elle  les  deux  rubans  blancs  sont  parta- 
gés par  un  trait  gris  prononcé,  et  ombrés  de  fauve.  La  bande  moyenne  est  fortement 
tachée  de  gris  et  de  noir.  Trois  dents  de  la  ligne  fulgurale  sont  marquées  en  noir,  en 
face  de  la  cellule.  Les  postérieures  sont  très  enfumées.  Il  résulte  de  cette  augmenta- 
tion de  teintes  foncées  un  aspect  sombre  très  différent  du  faciès  ordinaire. 

277.    Funeraria.  Hub.  260. 

Ajoutez  aux  synonymes  : 

Hub.  Sup.  (Nachtrâge)  f.  542. 

Cette  figure  est  trop  couverte  de  noir. 

Mr.   Guénée  fait    erreur   lorsqu'il   réunit    funeraria   à    tristata  Lin.     Funeraria 


—    21     — 

(H.  S.  f.  542)  est  commune  sur  nos  Alpes  et  n'est  point  nouvellement  trouvée;  elle 
n'était  que  confondue  avec  tristata.  La  distinction  des  deux  espèces  est  par  trop  aisée. 
Celle  de  hastata  et  de  hastulata  l'est  moins,  quoique  tout  aussi  assurée,  si  l'on  a 
de  bons  exemplaires  sous  les  yeux. 

281.  Décolora  ri  a.  Hub. 

Frey.  n.  b.  600,   1. 
Conscntaria.  Frey.  n.  b.  486. 

282.  Hydraria.  F.  v.  E. 

Mr.  Wullschlegel  l'a  aussi  collectée  près  d'Olten. 

286.  Lotaria.  Bdv. 

Ajoutez  aux  synonymes  : 

Hub.  Sup.  f.  455.    6. 

Le  sommet  de  l'aile  est  trop  obtus  dans  cette  figure. 

287.  Ab  lu  tari  a.  Bdv.  Index  Nr.  1626. 

Hub.  Sup.  f.  382,  383.  -  Dup.  Cat.  -  Zell.  Ent.  Zeit.  1849.  p.  212. 
Olivaria.  Dup.  hist.  pi.  183  (non  Hubn.). 
Salicata.  Guén.  hist.  gén.  t.  10.  p.  283  (non  Hub.  Sup.). 
9  Muscosata.  Leder.  (non  Donzel).  —  Heydenr.  Cat.  383. 
Ferraria?  Hub.  Sup.  f.  398.  —  Hub.  revis.  Nachtr.  —  Heydenr.  Cat.  372. 
9  Hispalata?  Ramb.  Catal.  pi.  XXH.  f.  7. 

Po  devin  aria  Hub.  revis.  Nr.  136.  —  Hub.  Sup.  f.  250.  —  Heydenr.  Cat.  382. 
Bullet.  de  la  Soc.  vaud.  des  scienc.  nat.  Nr.  40.  p.  227. 

Afin  de  faire  disparaître  la  confusion  qui  règne  sur  l'une  des  espèces  les  plus  ré- 
pandues en  Europe ,  il  importe  tout  dabord  de  revenir  à  la  dénomination  de  Boisduval 
à  laquelle  Dup.  rapporte  la  figure  très  reconnaissable  qu'il  en  donne  sous  le  nom 
d'Olivaria.     Je  l'ai  reçue  d'Autriche  comme  muscosata,  Leder.,  de  France   sous  le 


-     52    — 

nom  d'ablutaria,  Bdv.,  de  Mr.  Herncli-Schaffer  liii-mèmo  sous  celui  de  Pode\  inaria  ; 
de  Palerme  et  des  Alpes,  etc.  conservant  partout  ses  caractères  distinctifs,  très  reconnaissa- 
bles  et  fournissant  les  mêmes  variations.  Si  l'on  veut  établir  deux  variétés  malgré  les 
nombreuses  transitions  ([ui  existent,  il  faut  prendre  celle  où  le  gris  foncé  domine  (fer- 
raria)  pour  l'une  et  muscosaria,  Leder.  pour  celle  (jui  est  teinte  en  jaune,  mais  cette 
dernière  ne  comprendra  guères  que  des  femelles. 

Aux  caractères  tirés  des  antennes  et  de  la  marge,  on  peut  joindre  celui  que  donne 
le  pointillé  blanc,  éparpillé  sur  les  nervures  et  \isible  surtout  sur  le  deuxième  ruban,  en 
dehors  de  la  bande  moyenne. 

Mr.  Guénée  rapporte  à  ablutaria,  Bdv.  l'infidaria,  Lah.  faune  suisse  (flavicinc- 
tata,  Dup.  hist.),  qui  en  est  très  différente;  puis  il  ra'tache  Podevinaria,  H.  S.  à  sa- 
licata,  W.  V.  (qui  n'est  point  celle  de  Hub.  sup.),  ainsi  que  ferraria,  H.  S.  De  la 
sorte,  l'obscurité  s'accroît  au  lieu  de  diminuer. —  Pourquoi  toujours  ressusciter  la  sali- 
cata  de  Hubn.  que  chacun  conçoit  à  sa  manière? 

292.  Nobiliaria.  Hub.  Sup. 

Les  indi\idus  provenant  d'Autriche  et  figurés  par  H.  S.  sont  généralement  plus  pâ- 
les que  ceux  de  lEngadine  :  ceux-ci  sont  fortement  teintés  de  couleur  olive,  mélangée 
de  jaune  et  de  brim.  Chez  eux  les  postérieures  sont  quelquefois  presque  entièrement 
noirâtres,  avec  la  frange  jaunâtre,  bien  entrecoupée.  Le  point  disco'idal  des  supérieures, 
lorsqu'il  existe,  est  jaune-safran. 

293.  Caesiai'ia.  Hub. 

Cette  espèce,  ne  varie  en  Suisse  que  dans  certaines  limites.  Je  n'ai  pas  encore  pu 
trouver  de  passages  entre  elle  et  flavicinctaria,  Hub.  Les  quelques  ombres  safranées 
que  l'on  observe  sur  certains  individus  restent  loin  du  jaune  orangé  vif  de  cette  dernière. 
Il  existe  d'ailleurs  des  différences  constantes,  telles  sont:  1°  la  teinte  blanchâtre,  uni- 
forme, des  postérieures  en-dessus,  sur  laquelle  se  détache  en  gris  un  point  discoïdal 
bien  marqué,  deux  lignes  marginales,  ordinairement  à  peine  visibles  et  une  légère  ombre 
grisâtre  sur  la  marge,  dans  quelques  individus.  2°  En-dessous,  les  antérieures  sont  con- 
stamment enfumées,  avec  deux  taches  jaunâtres  allongées  à  la  cote  et  la  bande  moyenne 
parfois  désignée  par  un  trait  externe.  3^  Les  postérieures ,  du  même  côté,  sont  blan- 
châtres, pointillées  de  gris,  et  du  reste  semblables  à  l'autre  face.  4*"^  Les  4  points  dis- 
co'idaux  bien  marqués. 


—    23    - 

J'ai  reçu  do  M.  Wocke  une  i'Iavicinctaria,  Ilub.  provenant  des  Alpes  de  Norvège 
qui  n'est  autre  (pie  la  variété  jaunâtre  de  caesiaria  et  en  reste  bien  distincte. 

293.  b.    Annosaria  (ta).  Zettei'st.  f.  lap. 

Je  ne  possède  qu'un  seul  individu  de  cette  remarquable  espèce;  il  a  été  pris  dans 
rOberland  par  Mr.  J.  Ott.  Je  l'ai  rapporté  à  l'espèce  de  Zettersted  sur  l'autorité  de 
Mr.  Staudinger. 

Son  dessin,  sa  configuration  et  la  coupe  de  ses  ailes  la  rapprochent  de  caesiaria. 
Elle  s'en  distingue  au  premier  coup-d'oeil  par  la  teinte  noire  générale  des  antérieures, 
sur  laquelle  se  dessinent  finement  en  blanc  pur:  1°  quelques  petits  points  placés  sur 
la  racine  des  nervures  dans  l'espace  basilaire,  sans  s'étendre  sur  la  bande  médiane,  qu'ils 
délimitent  à  son  bord  interne;  2°  deux  lignes  de  points  placés  aussi  sur  les  nervures  et 
indiquant  à  la  fois  la  limite  externe  de  la  bande  médiane  et  la  place  du  deuxième  ruban; 
3°  la  ligne  fulgurale  formée  de  chevrons  aigus  dans  sa  moitié  antérieure,  de  lunules  et 
de  points  dans  sa  moitié  postérieure;  4°  quelques  traits  et  points  situés  sur  l'extrémité 
des  nervures.  La  frange  est  blanchâtre,  divisée  par  une  ligne  noirâtre  et  entrecoupée  par 
de  petites  taches  de  cette  dernière  couleur,  au  niveau  des  nervures. 

Les  mêmes  ailes,  en-dessous,  sont  d'un  gris  noirâtre  avec  deux  taches  blanchâtres 
à  la  côte  vers  le  sommet,  les  chevrons  de  la  ligne  fulgurale  faiblement  indiqués,  l'extré- 
mité blanche  des  nervures  et  la  frange  d'un  blanc  sale,  entrecoupée  de  points  noirs. 

Les  postérieures  sont  gris  de  fer  en-dessus ,  plus  foncées  du  côté  interne  ;  traver- 
sées, au-delà  de  leur  milieu,  par  deux  bandes  maculaires  blanchâtres,  parallèles  à  la 
marge,  dont  la  postérieure  est  plus  prononcée.  Un  gros  point  disco'idal  gris  est  rap- 
proché de  la  racine  de  l'aile.  Nervures  marquées  en  blanc  tout  le  long  de  la  marge. 
Une  ligne  noire,  entrecoupée  par  les  nervures,  limite  la  frange.  Celle-ci  est  semblable  à 
celle  des  supérieures;  mais  avec  une  ligne  de  division  à  peine  indiquée.  Bord  abdomi- 
nal noir  marqué  de  deux  points  blancs  vers  sa  terminaison.  En-dessous  les  mêmes  ai- 
les ont  l'espace  basilaire  gris  de  fer,  marqué  d'un  point  disco'idal  :  cet  espace  est  limité 
par  un  trait  plus  foncé  qui  le  sépare  d'une  bande  post-médiane,  lavée  de  clair  en  de- 
dans, ombrée  de  gris  en  dehors.  L'espace  marginal  est  blanchâtre,  de  la  couleur  de 
la  frange  :  la  ligne  de  points  noirs  et  les  intersections    de  la   frange  y  sont   prononcées. 

Antennes  filiformes,  annelées  de  blanc.  Palpes  courts ,  noirs  en  avant,  blanc-jaunà- 
tres  en  dessous.  Gorge  blanche.  Front  noir  foncé.  Double  collier  jaunâtre.  Corselet 
noir,  semé  de  poils  blancs,  surtout  en  arrière.     Abdomen  noir,  annelé  de  blanc  en-des- 


-    24    - 

sus  ;  jaunâtre  en-dessous.  Pattes  noires  en-dessus,  blanc-jaunâtres  en-dessous.  Mouchet 
anal  noir;  jaunâtre  à  son  extrémité. 

Cette  phalène  est  tellement  différente  de  caesiaria  par  sa  couleur  noire  mouchetée 
de  blanc  pur  que  je  n'hésite  pas  à  la  considérer  comme  une  espèce  distincte  :  elle  se 
rapproche  d'ailleurs  davantage,  par  plusieurs  caractères,  de  flavicinctaria  cpie  de  cae- 
siaria. 

Mr.  Staudinger  de  Dresde  m'affirme  que  dans  le  nord  caesiaria  varie  (ce  qui  n'a 
pas  lieu  dans  nos  Alpes)  au  point  de  fournir  des  individus  entièrement  blancs  et  d'au- 
tres presque  noirs.  Ce  fait  extraordinaire  mérite  un  examen  plus  attentif.  L'on  sait  as- 
sez que  les  climats  froids  disposent  les  Lépidoptères  à  revêtir  des  couleurs  foncées. 
Dans  le  nord  verrait-on  chez  ces  insectes  tantôt  la  prédominance  du  noir,  tantôt  celle 
du  blanc  ?  Cela  serait  possible.  Danc  ce  cas  il  faudrait  attribuer  ces  modifications  à 
des  causes  différentes  et  voir  si,  peut-être,  le  noir  est  le  résultat  des  longs  hivers  et  le 
blanc  des  longs  jours  d'été  agissant  sur  les  larves.  Si  cela  est,  les  variétés  noires  et  les 
variétés  blanches  du  nord  doivent  apparaître  les  unes  au  commencement,  les  autres  à 
la  fin  de  la  saison  i). 

294.    Flavicinctaria.    Hiib.  354. 

Frey.  n.  B.  fig.  504  et  larva. 

La  figure  de  Hubner  est  assez  exacte,  à  part,  le  milieu  de  la  bande  médiane  trop 
clair,  le  point  discoidal  des  antérieures  trop  prononcé  et  celui  des  postérieures  rare- 
ment visible  et  dans  ce  cas-là  très  peu  marqué. 

Il  est  fort  difficile  de  distinguer  cette  espèce  de  caesiaria,  et  cependant  la  diffé- 
rence de  moeurs  trahit  une  différence  spécifique  —;  la  première  fort  commune  sur  la 
zone  moyenne  des  Alpes,  dans  le  voisinage  des  sapins,  se  pose  toujours  contre  les  ro- 
chers et  dans  les  cavernes;  la  seconde,  très  rare  partout,  excepté  dans  l'Engadine,  se 
cache  dans  les  grandes  herbes  des  hautes  Alpes. 

J'ai  pu  me  procurer  plus  dune  douzaine  d'individus  bien  conservés  et  leur  examen 
n'a  fait  (|ue  confirmer  ma  première  opinion.  Indépendamment  des  teintes  d'un  jaune 
orangé  vif  qu'on  ne  rencontre  jamais  chez  caesiaria,  on  peut  noter  comme  différences 
constantes  :    1°  L'aspect  des  postérieures  en-dessus,  dont  l'espace  basilaire  est  constam- 


>)  Conf.   Bullelln   de    la  Soc.   vaud.   des   scienc.   nal.   Nr.  47.   p.  388.   —  Contribulions  à  la 
faune  de  Sicile. 


-    25    - 

ment  plus  foncé  que  le  reste  de  l'aile,  la  marge  plus  ou  moins  enfumée  et  séparée  de 
cet  espace  par  un  liséré  plus  clair.  L'angle  abdominal  de  ces  mêmes  ailes  porte  le  long 
de  la  frange  une  éclaircie.  2"^  L'absence  de  point  discoïdal,  à  part  quelques  exceptions 
où  il  se  montre  faiblement.  3°  Le  dessous  des  quatre  ailes  assez  uniformément  gris- 
jaunàtre,  légèrement  moins  enfumé  aux  postérieures;  avec  la  moitié  interne  plus  foncée 
et  le  bord  externe  de  la  bande  moyenne  du  dessus  marqué  sur  les  quatre  ailes  par 
une  ombre  noire  diffuse.  4°  Le  pointillé  gris  du  dessous  est  plus  prononcé  que  dans 
caesiaria.  5°  L'absence  de  points  discoïdaux  du  même  côté  aux  antérieures,  dans 
tous  les  cas. 

L'intensité  du  gris  qui  forme  le  fond  varie  beaucoup  ;  j'ai  vu  des  individus  où  la 
bande  moyenne  et  la  marge  sont  presque  noires,  à  l'exception  des  taches  jaunes  et  de 
la  ligne  fulgurale;  il  en  est  d'autres  où  le  gris  de  fer  disparaît  presque  entièrement. 

296.  Inf  ici  aria.  Faune  suisse. 

Cette  espèce  bien  plus  facile  à  distinguer  de  flavicinctaria,  Hub.  que  ne  l'est 
caesiaria,  est  cependant  sans  cesse  confondue  avec  la  première. —  Les  caractères  tirés 
de  la  frange  sont  les  plus  sûrs.  Aux  antérieures,  en-dessus,  elle  est  blanche,  sans  ligne 
de  division,  sans  trait,  ou  points  à  la  base,  et  plus  ou  moins  entrecoupée  de  gris.  En- 
dessous,  aux  mêmes  ailes,  même  disposition  ;  pour  l'ordinaire  elle  est  limitée  par  un  bord 
blanc,  étroit,  inégalement  renflé  de  distance  en  distance  qui  lui  donne  un  aspect  festonné. 
Aux  postérieures,  sur  les  deux  faces,  ce  bord  blanc  est  ordinairement  plus  saillant  et  la 
frange  en  paraît  mieux  festonnée  encore.  Le  trait  noir  qui  limite  la  frange ,  divisé  par 
l'extrémité  blanche  des  nervures,  manque  ici  dans  tous  les  cas. 

297.  b.     Frustraria  (ta).  Treit.  VI.  2.  p.  50.  -  VII.  p.  218. 

Dup.  sup.  t.  IV.  pi.  71.  —  Boisd.   1774. 
Frey.  n.  b.  54,  2.   -  Hub.  sup.  f.  205,  206. 
Heydenr.  C.  396.   -  Guén.  hist.  t.  X.  Nr.  1368. 
Muscosata.  Donz.  An.  Soc.  entom. 

Hub.  Gey.  595  (mala)   —  (non  Leder.). 
Mr.  Rothenbach  la    prise    près  d'Auvernier  (Jura)  en  juin  1846.     Je    l'ai    reçue    de 
Mr.  Leresche,  provenant  du  Jura  vaudois,  et  de  Mr.  Ott,  collectée  à  Meyringen.  La  haute 
Engadine.    Elle  est  identique  dans  ces  diverses  localités,  quoique  plus  ou  moins  colorée 
en  vert  et  nébuleuse.     Muscosata  Donz.  n'est  pas  même  une  variété. 


-    26     - 
299.    Incultaria.  Hub.  sup. 

Ajoutez  aux  synonymes  : 

Hub.  sup.  f.  456    9. 

300.    A  chroma  ri  a.  Lah.  Faune  suisse. 

Saxicolata,  Leder.  (Stauding.). 

Très  voisine  de  nebularia  H.  S.  370,  371.  Je  n'hésiterais  même  pas  à  les  réunir 
si  dans  ces  figures  la  frange  était  entrecoupée ,  le  2*  ruban  restait  bien  séparé  de  l'es- 
pace marginal,  la  ligne  fulgurale  était  indiquée  vers  le  sommet  seulement  et  à  peine  vi- 
sible, enfin,  si  les  inférieures  étaient  plus  étroites  et  moins  dessinées.  La  couleur  légè- 
rement jaunâtre  d'achromaria  la  fera  toujours  aisément  distinguer  de  toutes  les  varié- 
tés de  nebularia. 

304.    S  or  or  aria.  Hub. 

Hub.  sup.  n.  Schmett.  f.  52,  53. 
Tacetaria?  Frey.  640.  2.  (H.  S.) 

Je  l'ai  reçue  de  la  haute  Engadinc.  Les  individus  pro\enant  du  Labrador  sont  iden- 
tiques. 

308.  b.    Munit  aria  (ta).  Hub.  346. 

Hub.   revis.  Nr.    168.  —  Hub.   suf.  f.  53.  —  Guén.  hist.  t.  H.  Nr. 
409.  —  Heydenr.  Cat.  Nr.  542.  -  Staud.  Cat.  Nr.  491. 

Arcticaria.  Germ.  faun.  ins.   —  Zetter.  ins.  lapp. 
Collinaria.  Metzn.  ent.  Zeit. 
J'ai  reçu  cette  espèce  de  la  haute  Engadine.    Elle  paraît  fort  rare  en  Suisse  ;  même 
dans  les  hautes  Alpes. 

309.  Bip  un  et  aria.  Bork. 

Gachtaria.   Frey.  n.  B.  594,  595.  est  à  peine  une  variété  plus  foncée. 

316.     Silacearia.  W.  V. 

Ajoutez  aux  synonymes  : 

Frey.  n.  B.  f.  587. 


-    27     - 
3 1 6.  b.     C  a  p  i  t  a  r  i  a.  Her.-Schf. 

H.  S.  Deutsch.  Ins.   165.  pi.  3.  —  Hub.  sup.  f.  460.  —  Heydenr. 
Cat.  Nr.  550. 
Balsaminata.  Fiey.  n.  B.  588.  —  Zell. 

Très  rare  en  Suisse  ;  j'en  ai  reçu  de  Mr.  Ott  un  exemplaire  femelle  pris  dans  l'Ober- 
land  bernois. 

La  chenille  très  voisine  de  celle  de  silacearia  en  reste  cependant  distincte  (Dr. 
Rossler;  in  Jahrb.  des  Ver.  f.  Naturk.  Herzogth.  Nassau  v.  XII.  p.  387). 

L'individu,  fort  bien  conservé,  que  je  possède  répond  parfaitement  à  la  caractéris- 
tique donnée  par  Her.  Schf. 

Cette  espèce  étant  peu  répandue  dans  les  collections  et  souvent  avariée,  j'ajouterai 
quelques  détails  fournis  par  l'individu  que  j'ai  sous  les  yeux.  —  La  taille  est  un  peu 
au-dessous  de  celle  de  silacearia;  mais  la  coupe  des  ailes  est  identiquement  la  même. 
Les  antennes  au  lieu  d'être  annelées  de  blanc  le  sont  de  jaune  clair.  Les  palpes  sont 
de  la  même  couleur  avec  très  peu  de  noir  à  la  base  en  dehors.  Le  front  est  entière- 
ment jaune,  tandis  que  dans  silacearia  les  antennes  et  le  front  sont  grisâtres,  tachetés 
de  noir. 

L'espace  radical  est  noir  foncé,  coupé  carrément.  Le  1"'  ruban  forme  une  ondu- 
lation dans  son  milieu  et  non  une  pointe  externe  saillante.  La  bande  médiane  est  d'un 
noir  pur,  à  peine  étranglée  dans  son  milieu.  Les  nervures  ne  se  dessinent  point  en 
clair,  ni  sur  elle,  ni  sur  le  l"  ruban,  ni  sur  l'espace  radical.  Le  2"  ruban,  fort  étroit,  est 
bordé,  vers  la  côte  seulement,  de  deux  fers  de  flèche,  dont  l'antérieur  se  confond  avec 
une  tache  costale  noire  :  les  autres  fers  de  flèche  sont  fort  petits.  L'extrémité  des  ner- 
vures, en  dehors  du  2"  ruban,  sont  saillantes  et  colorées  en  jaune  jusques  à  la  frange. 
La  couleur  jaune  se  répand  sur  lespace  terminal  du  côté  de  l'angle  anal  et  sur  les  clains 
de  la  frange.  Aux  inférieures  en-dessus  la  même  teinte  jaune  existe  sur  l'extrémité  des 
nervures  et  sur  la  frange  entière.  La  ligne  de  lunules  y  est  également  arrondie  et  fes- 
tonnée, ce  qui  n'a  point  lieu  dans  silacearia. 

Le  dessous  est  d'un  gris  pointillé,  jaunâtre,  avec  le  dessin  moins  prononcé  que  chez 
sa  voisine.  L'abdomen  est  couleur  de  rouille  en-dessus,  un  peu  rosé  en-dessous.  Les 
pattes  sont  annelées  de  brun  et  de  fauve  clair  à  leur  extrémité  et  noirâtres  sur  les  cuis- 
ses, en-dessus. 


28    - 


317.    Reticularia.  W.  V. 


Le  mâle  de  cette  espèce  présente  une  particularité  que  je  ne  trou\e  citée  nulle 
part  et  qui  pour  les  amateurs  de  classifications  lui  vaudrait  1  honneur  de  motiver  un 
genre  à  part.  Il  existe  chez  lui,  vers  l'articulation  de  l'aile  antérieure  et  en-dessous,  un 
gros  pinceau  de  poils  noirs,  dirigé  du  côté  du  disque  et  inséré  très  près  du  bord  in- 
terne. Ces  poils  sont  roussàtres  à  leur  base  et  reposent,  lorsque  les  ailes  sont  ployées, 
sur  une  tache  jaunâtre  visible  sur  le  disque  de  l'aile  inférieure  et  sur  une  autre  sem- 
blable à  la  face  inférieure  des  antérieures.  Evidemment  ici  la  couleur  du  pinceau  à  dé- 
teint des  deux  parts  sur  la  face  correspondante  des  ailes. 

318.  b.     Coraciaria  (ta).  Hubn.  278. 

Var.  psittacariae.  Faune  suisse. 
Miata.  Lin.?  (Guén.)  —  Guén.  hist.  génér.  t.  10.  p.  460.  pi.  13    f.  2. 
Bulletin  de  la  Soc.  vaud.  des  scienc.  nat.  IVr.  40.  p.  223. 

On  sera  surpris  que  je  rétablisse  maintenant  coraciaria  comme  espèce,  après  avoir 
affirmé  sur  le  vu  d'un  individu  (2"  supplément),  qu'elle  était  une  variété  de  psittaca- 
ria,  prouvée  par  de  nombreuses  transitions.  L'individu  que  j'a\ais  alors  sous  les  yeux 
était  bien  en  effet  une  variété  de  celle-ci  et  lorsque  j'eus  la  vraie  coraciaria  sous  les 
yeux,  c'est  lui  qui  m'a  convaincu  de  l'existence  de  deux  espèces  distinctes.  Les  indivi- 
dus marbrés  de  blanc  qui  appartiennent  à  psittacaria  restent  complètement  différents 
de  coraciaria,  et  réciproquement  les  formes  plus  foncées  de  coraciaria(j'en  ai  sous 
les  yeux)  ne  passent  point  à  psittacaria.  La  taille,  la  coupe  des  ailes  et  le  dessin 
diffèrent  toujours. 

La  figure  de  Hubner  est  certainement  mauvaise,  mais  beaucoup  moins  ([u  on  ne  l'a 
affirmé;  elle  reste  très  reconnaissable.  Celle  de  Guénée  est  très  bonne,  mais  prise  sur 
un  petit  individu. 

Je  ne  puis  réproduire  ici  tout  ce  que  j  ai  dit  dans  le  Bulletin  de  la  Soc.  vaudoise 
sur  la  distinction  de  coraciaria,  de  frustraria  et  do  psittacaria. 

Coraciaria  fait  en  Suisse  deux  apparitions,  une  en  mai  et  juin,  l'autre  en  août  et 
septembre.  On  la  prend  surtout  dans  les  vallées  au  pied  des  Alpes ,  où  elle  se  pose 
de  préférence  contre  les  rochers.  —  Mpyringen,  Aigle,  Schùpfen.  Guénée  lui  a  restitué 
la  dénomination  de  Linné  ;  je  doute  fort  que  la  synonymie  gagne  en  clarté  à  ces  répara- 
tions tardives  et  souvent  bazardées. 


29     - 


319.    Firmaria.  Treit. 


Cette  espèce  est  positivement  suisse.  Mr.  Alf.  Rothenbacli  la  prise  en  août,  en  sep- 
tembre et  en  octobre  près  de  Schiipfen.  Jai  recueilli  une  femelle  à  Aiij;le,  au  mois  de 
mai.  Mr.  Meyer-Dùr  l'a  enfin  collectée  au  printemps  dans  les  environs  de  Viège  (Valais), 
où  elle  n'est  point  rare,  en  compagnie  d'obeliscata  var.  variaria.  Firmaria  a  donc 
deux  générations  comme  variaria. 

328.  b.     Simiilaria  (ta).  Hub.  345. 

Hub.  revis.  Nr.   t94. 
Geneata.  Feisth.  An.  ent.  1834.  —  Boisd.   1732.   -   Hub.  sup.  f.  396. 

Recueillie  une  fois  en  Valais  par  Mr.  R.  Zeller.  entomologiste  Zuricois. 

330.    A  e  m  II  1  aria.  Hub.  448. 

Ajoutez  aux  synonymes  : 

Her.-Schf.  neue  Schmett.  f.  49,  50. 

Mr.  Her.-Schaffer  m'affirme  qne  testaceata  Hb.  338,  reste  distincte  de  tersaria 
aussi  bien  que  daemularia. 


PRËIIIER  SVPPLË|[ENT 

AUX 

PYRALIDIDES  et  aux  CRAMBIDES 

DE  LA  FAUNE  SUISSE. 


(Voir:  Nouveaux  Mémoires  de  la  Société  helvétique  des  sciences  naturelles; 
Vol.  XIV.  p.  7.) 


Pyralidides.  Her.-Schf. 
2.     Cuprealis.  Hub. 
Je  l'ai  reçue  de  Mr.  Coulcni  i[ui  l'avait  capturée  dans  les  environs  de  la  Neuveville. 

Cr<anibides.  Her.-Schf. 
Grenre  Diipoiiclieli.a.  Zell.  Isis. 

(Epicorsia.  Hub.  vciz.  —  Xascia.  Guén.) 

2.  b.     Cilialis.  Hub.  f.  119. 

Hul).  sup.  f.  60? 
A  eu  tel  lus  y  Eversm.  —  Guén.  Pyral. 

Dans  les  marais  d'Aigle,  fin  de  juin  et  juillet;  rare.     4  Individus;  3  6.  1  9. 

Très  voisine  de  Catalaunialis,  quoique  bien  distincte  d'elle.  Celle-ci  a  le  sommet 
des  antérieures  allongé,  aigu,  presque  t'alcirorme  ;  les  stries  longitudinales  blanches,  plus 
nombreuses  et  plus  marrpiées. 

Mr.  Her.-ScliafFer,  qui  a  vu  mes  individus ,  les  croit  identiques  avec  sa  figure  60, 
quoi(|ue  l'apparence  soit  différente. 


—    31    — 

En  tout  cas  l'espèce  que  jai  sous  les  yeux  est  exactement  celle  de  Hubner  (f.  119). 
On  ne  peut  s'y  méprendre.  On  doit  cependant  reprocher  à  cette  figure  le  sommet  des 
supérieures  trop  aigu,  les  palpes  trop  courts;  l'abdomen  (du  mâle)  trop  court  aussi  (il 
dépasse  le  bord  des  postérieures  de  toute  la  longueur  du  mouchet  anal)  ;  l'absence  de 
trace  médiane  sur  les  inférieures  et  enfin  l'angle  abdominal  des  supérieures  trop  arrondi. 

La  fig.  60  de  Hub.  sup.  diffère  bien  davantage.  Les  palpes  sont  figurés  plus  longs; 
l'angle  abdominal  des  antérieures  est  encore  plus  effacé  que  dans  la  fig.  de  Hubn. ,  il 
n'existe  pas  trace  de  la  deuxième  ligne  transverse  aux  antérieures  :  les  lignes  inter- 
costales jaunes  n'y  paraissent  pas  non  plus;  celles  des  nervures  sont  différentes:  les  in- 
férieures sont  uniformément  jaunâtres  et  non  traversées  par  un  trait  gris  et  ombrées  de 
la  même  couleur  sur  la  marge  et  au  centre;  enfin  l'abdomen  est  plus  long. 

Les  différences  qui  la  séparent  de  catalaunial  is  (f.  56,  57]  sont  plus  marquées 
encore,  surtout  en-dessous.  —  Je  penche  à  croire  que  cilialis  Hub.  119,  doit  former 
une  espèce  distincte  et  conserver  son  nom,  et  que  celle  de  Hub.  sup.  doit  garder  la  dé- 
nomination d'Eversman  juscpi'à  preuve  du  contraire.  La  description  de  Treitschke  est 
insuffisante  pour  éclaircir  la  question.  Celle  de  Her.-Schf.  parle  des  franges  d'un  blanc- 
sale  et  grises,  des  lignes  costales  un  peu  plus  claires,  des  palpes  deux  fois  plus  longs 
que  la  tète,  du  ilernier  article  des  palpes  long  et  linéaire;  toutes  choses  qui  sont  diffé- 
rentes dans  la  mienne. 

7.    Flammealis.  W.  V. 

J'ai  reçu  de  la  France  occidentale  une  variété  entièrement  d'un  noir  bistré.  Le 
dessin  est  le  même  et  les  taches  blanches  de  la  frange  très  saillantes. 

11.     Atralis.  Hub.  27. 

Hubn.  Beitr.  Th.  3.  t.  2.  f.  K.  —  Treit.  —  Hub.  revis.  Nr.  23. 

A  Lausanne  ;  une  fois,  dans  un  jardin,  en  juillet. 

Ce  qui  est  dit  d'à t rai i s  Hub.  dans  la  faune  .se  rapporte  à  nigralis,  en  retour  il 
faut  transporter  à  atralis,  Hub.  27  ce  qui  est  dit  de  nigralis,  Hub.  26  (Nr.  19  de  la 
faune). 

13.    Pyrenaealis.  Dup. 

Guén.  hist.  gén.  t.  8.  p.  153. 

Le  mâle  diffère  quelque  peu  de  la  femelle  par  sa  taille  plus  faible.  —  Oberland 
bernois  (Ott). 


-    32    — 

14.    Eupicolalis.  Hub. 

Guén.  hist.  gén.  t.  8.  p.   154. 

Ajoutez  aux  caractères  qui  la  distinguent  d'holosericealis;  antennes,  chez  le  mâle, 
simplement  pubescentes,  tandisque  dans  sa  voisine  elles  sont  plutôt  ciliées  (Guén.).  La 
différence  est  peu  prononcée,  mais  réelle  cependant. 

16.    Alpestralis.  F. 

Guén.  hist.  génér.  t.  8.  p.   158. 

J'en  ai  vu  un  grand  nombre  d'exemplaires;  car  elle  n'est  pas  rare.  La  femelle  ne 
diffère  pas  sensiblement  du  mâle;  si  ce  n'est  pas  une  taille  souvent  un  peu  plus  forte. 
Les  marbrures  azurées  sont  parfois  si  nombreuses  qu'elles  semblent  former  la  couleur 
du  fond  sur  laquelle  le  noir  se  dessine  en  points  et  en  taches.  Le  dessin  rappelle  celui 
des  Eudorées;  sur  certains  individus  on  distingue  les  deux  raies  transverses,  la  tache 
en  X  et  les  trois  taches  de  l'espace  marginal.  Les  franges  sont  d'un  blanc  azuré  pur 
sur  les  individus  très  frais,  mais  entrecoupées  aux  antérieures.  Les  postérieures  portent 
souvent  en-dessus,  près  du  milieu  de  la  marge,  2  à  3  petites  taches  azurées  et  sur  leur 
bord  antérieur  une  tache  plus  grande,  indécise,  blanchàîre. 

18.    Helveticalis.  Anderegg. 

J'ai  reçu  quatre  exemplaires  recueillis  par  Mr.  J.  Ott  sur  les  hautes  Alpes  de 
rOberland  bernois.  Ces  individus  sont  plus  corsés  et  plus  robustes  que  ceux  de  Mr. 
Anderegg;  ce  qui  tient,  peut  être,  à  ce  ((ue  ces  derniers  sont  élevés  artificiellement. 

Cette  espèce  se  reconnaît  aisément  à  ses  ailes  blanchâtres  en-dessous,  marquées  d'un 
gros  point  noir  discordai  aux  supérieures  et  d'une  ceinture  noirâtre  sur  la  périphérie  des 
quatre  ailes.  Les  ailes  portent,  sur  le  disque  et  en-dessus,  des  écailles  bleuâtres  disper- 
sées, très  nombreuses  à  l'état  frais. 

18.  b.     (Jouspurcalis.  Lab. 

Six  exemplaires,  pris  dans  les  hautes  Alpes  de  1  Oberland  bernois,  m'ont  été  adres- 
sés par  Mr.  J.  Ott.  Mr.  de  Heyden  m'écrit  qu'il  en  possède  un  exemplaire  ?  pris  à  la 
Bernina  dans  l'Engadinc.  En  août  1860  j'ai  collecté  un  individu  9  ,  au  pied  du  Petit- 
Meuvran  près  des  neiges  (|ui  dominent  le  glacier  des  Martinet,  à  7000'.  L'insecte  vole 
au  soleil  et  se  cache  sous  les  pierres  lorsqu'on  cherche  à  le  saisir. 


-    33    - 

Tient  le  milieu  entre  helveticalis  et  rupicolalis,  très  voisin  de  nevadalis 
Stgst.  (v.  Heyd.).  Taille  plus  forte,  25°"".  Noirâtre,  nuancé  vaguement  de  gris  soyeux 
olivâtre;  sans  dessin.  Ailes  antérieures  oblongues,  sommet  arrondi,  côte  droite;  épaules 
moins  saillantes  que  chez  rupicolalis.  Quelques  taches  bleuâtres  diffuses  sur  le  disque. 
Une  tache  jaunâtre  aux  2/3  externes  de  la  côte  donne  naissance  à  la  deuxième  transverse 
à  peine  indiquée,  sinueuse,  finement  éclairée  de  gris.  Un  trait  gris  et  quelques  taches 
claires  indiquent  la  place  de  la  première  transverse  au  V3  interne  de  l'aile.  Un  gros 
point  noir,  mal  limité  sur  la  cellule.  Frange  grisâtre,  faisant  suite  au  fond;  blanchâtre 
à  l'extrémité.  Inférieures  noirâtres,  nuancées  de  clair  avec  des  reflets  chatoyants  et 
soyeux  chez  les  individus  très  frais.  Un  trait  indistinct,  pâle,  continue  la  deuxième 
transverse  et  limite  un  large  espace  plus  foncé  à  la  mai'ge.  Dessous  d'un  gris  de  sou- 
ris uniforme  et  luisant.  Le  point  discoïdal  des  antérieures  peu  apparent.  Un  trait  cir- 
culaire clair  indique  la  place  de  la  deuxième  transverse.  Côte  légèrement  plus  éclairée. 
Poils  jaunâtres  épars  près  de  la  racine  des  inférieures. 

Palpes  labiaux  de  la  longueur  de  la  tête,  épais,  écailieux,  recourbés  en  bas;  troi- 
sième article  noir  en-dessus,  nu.  Palpes  accessoires  relevés  en  forme  de  petit  pinceau. 
Trompe  visible.  Antennes  du  mâle  filiformes,  non  pubescentes.  —  Corselet  carré,  noirâ- 
tre, semé  de  poils  gris.  —  Abdomen  annelé  de  blanc  sale.  Pinceau  anal,  chez  le  Ô, 
très  long,  noir  dessus,  blanc  dessous. 

Femelle  plus  massive  que  le  mâle  et  mieux  dessinée. 

19.  b.    Albofascialis.  Treit. 

Hub.  sup.  f.  19.  —  Frey.  à.  b.  84 

Mr.  Wullschlegel,  entomologiste  zélé,  a  recueilli  quelques  exemplaires  sur  l'Engel- 
berg,  près  de  Olten.    Rare  dans  la  localité  même  qu'elle  habite. 

21.  b.    Vittalis.  Lah. 

Ce  n'est  pas  sans  hésiter  que  je  me  suis  décidé  à  séparer  cette  espèce  de  cin- 
gulalis  à  laquelle  elle  ressemble  extrêmement.  Il  suffit  d'indiquer  les  caractères  qui 
l'en  distinguent  pour  la  déterminer.  —  Deux  individus  pris  sur  les  hautes  Alpes  de  Bex, 
en  juillet.  —  Taille  un  peu  plus  forte  que  celle  de  cingulalis;  ailes  supérieures  un 
peu  plus  allongées,  coupées  légèrement  en  bizeau  à  l'extrémité,  en  sorte  que  le  sommet 
est  plus  aigu,  quoique  encore  légèrement  arrondi,  et  l'angle  abdominal  est  tout  à  fait 
émoussé. 

5 


-    34    — 

La  raise  transverse  est  plus  large,  d'un  blanc  un  peu  terne  ou  un  peu  roussi.  La 
frange  porte  un  très  petit  liseré  blanc  à  son  extrémité. 

Les  pattes,  la  gorge,  le  dessous  des  palpes,  sont  d'un  blanc  plus  ou  moins  roux. 
Les  cuisses  et  une  partie  des  tarses  sont  nuancés  de  noirâtre.  Racine  des  antérieures, 
en-dessous,  avec  des  vergetures  fauves,  très  prononcées. 

23.  Punicaealis.  W.  V. 

Cette  espèce  varie  beaucoup  plus  peut-être  c[ue  purpura  lis.  J'ai  sous  les  yeux 
des  individus  provenant  de  Sicile,  qui  sont  d'un  rouge  sang  clair,  sur  la  marge,  tandis- 
que  le  disque  et  la  racine  des  ailes  sont  couverts  de  1  or  le  plus  pur.  Leurs  inférieures 
se  divisent  en  deux  espaces,  l'un  interne,  plus  large,  entièrement  jaune  d'or,  traversé 
par  un  filet  brun  arqué  et  marqué  d'une  tache  cellulaire  de  même  couleur;  l'autre  ex- 
terne rouge  brunâtre,  portant  une  trace  jaunâtre  parallèle  à  la  marge.  Un  caractère  in- 
diqué dans  la  figure  103  de  ïL-S.  suffira  pour  distinguer  cette  espèce  de  toutes  ses  voi- 
sines :  la  tache  postérieure  de  la  bande  maculaire  est  traversée,  d'avant  en  arrière,  par 
un  filet  brun  qui  n'est  autre  chose  que  l'extrémité  de  la  ligne  coudée.  Ce  caractère  est 
plus  constant  chez  le  6  que  chez  la  9  ;  mais  il  sert  à  déterminer  la  forme  de  la  ligne 
coudée  tout  autrement  disposée  dans  cette  espèce  que  dans  les  autres.  Ici,  en  effet 
cette  ligne  quitte  la  côte  en  passant  entre  les  deux  taches  antérieures  et  décrivant  un 
petit  sinus  autour  de  la  deuxième  tache  jusqu'à  son  côté  interne  d'où  elle  se  dirige  en 
ondulant,  droit  au  bord  interne  en  partageant  la  dernière  tache.  —  .l'en  ai  vu  un  grand 
nombre. 

24.  Porphyralis.  W.  V. 
Collectée  dans  le  Hasli  par  Mr.  J.  Ott. 

25.  Piirpuralis.  Lin. 

De  toutes  les  espèces  voisines  c'est  celle  qui  présente  le  plus  d'incertitudes.  Après 
en  avoir  examiné  un  grand  nombre  je  suis  resté  convaincu  qu'il  faut,  de  deux  choses 
l'une,  ou  bien  réunir  sous  cette  espèce,  avec  Fisch.  v.  Roslerst.,  les  grandes  variétés 
d'Italie,  les  petites  des  Alpes  et  leur  adjoindre  ôstrinalis,  ou  bien  former,  outre  pu r- 
puralis,  trois  espèces  séparées.  Je  me  rangerais  à  cette  dernière  opinion  si  j'avais  pu 
examiner  un  assez  grand  nombre  d'individus  étrangers  à  la  Suisse.  Mais  en  admettant 
cette    deuxième    alternative,    à  lacjuelle  des  quatre    espèces    conservera-t-on  le  nom  de 


-    85    - 

purpura  lis?  Je  donnerais  la  préférence  à  la  plus  répandue  dans  lEurope  centrale. 
Les  figures  de  Hubner  et  de  Duponchel  sont  trop  incorrectes  pour  servir  de  types  ;  cepen- 
dant Hub.  f.  35  paraît  avoir  été  prise  sur  celle  dont  je  parle  et  pourrait  désigner  pur- 
puralis.  La  grande  espèce  du  midi  n'a  pas  été  figurée:  celle  des  Alpes  paraît  avoir 
fourni  la  figure  105  de  H.-S.  —  Ostrinalis  est  figurée  H.-S.  f.  107  et  108. 

En  attendant  que  cas  difficultés  soient  résolues,  je  désignerai  la  forme  méridionale 
et  plus  grande  par  coccinalis;  celle  des  Alpes,  plus  petite,  par  puralis,  avec  Mr.  de 
Heyden.     Nous  aurons  ainsi  : 

A.  Purpuralis,  offrant  pour  caractères  principaux:  1°  Une  coloration  rouge-brun, 
terne,  plus  vive  sur  la  marge  est  vers  le  milieu  de  l'espace  moyen.  Le  brun  passe  au 
noir  près  de  la  côte,  au  sommet  de  l'aile  et  autour  des  taches.  Les  nervures  sont  sou- 
vent marquées  légèrement  en  brun.  Le  rouge  des  inférieures  est  plus  recouvert  de 
brun-noir.  2^  Les  antérieures  plus  larges  que  dans  puralis  et  ostrinalis;  un  peu 
moins  que  dans  coccinalis.  3°  Leur  bord  externe  droit,  du  côté  du  sommet  assez 
aigu,  est  arrondi  à  l'angle  interne.  4°  La  troisième  tache  (postérieure)  formant  une  demi- 
lune,  tridentée  en  dehors.  5°  La  bande  transverse  des  postérieures  du  même  jaune  que 
les  taches  des  antérieures.  6°  Les  lignes  antémarginales  très  peu  prononcées,  surtout 
en-dessus,  n'étant  guères  représentées  que  par  quelques  points  jaunes  disposés  en  ligne 
courbe  vers  l'angle  postérieur.  Le  dessous  varie  beaucoup  ;  les  taches  claires  y  sont 
moins  étendues  que  dans  les  autres  variétés.  Le  jaune  de  la  base  aux  supérieures  est 
très  rarement  visible. 

B.  Coccinalis  se  rapproche  plus  que  les  deux  autres  de  purpuralis  par  ses 
formes  et  sa  taille  plus  forte.  Quelques  individus  sembleraient  même  former  le  passage 
entre  celle-ci  et  phoenicaealis,  F.  v.  R.  J'en  ai  reçu  d'Allemagne  une  sous  ce  der- 
nier nom.  Ce  qui  distingue  surtout  cette  variété  est  l'extension  que  prennent  toutes  les 
taches  et  les  lignes  d'un  jaune  d'or  pur.  La  bande  maculaire  fait  un  angle  moins  pro- 
noncé avec  le  bord  abdominal  et  l'espace  marginal  est  sensiblement  d'une  égale  largeur 
dans  toute  son  étendue.  Les  lignes  antémarginales  sont  fortement  exprimées  par  un 
trait  jaune,  parallèle  à  la  marge  qui  est  droite.  La  tache  postérieure  devient  presque 
arrondie.  Le  jaune  apparaît  fortement  à  la  base  des  quatre  ailes.  Les  franges  sont 
jaunâtres.  Le  pourpre  vif  des  ailes  porte  fort  peu  de  brun  aux  supérieures.  Cette  va- 
riété ne  se  trouve  en  Suisse  que  dans  le  Tessin. 

C.  Puralis  se  distingue  beaucoup  mieux  de  purpuralis,  moins  bien  d'ostrina- 
lis;  cependant  on  rencontre  de  petits  individus  de  la  première  qu'il  est  à  peu  près  im- 


-    36     - 

possible  de  séparer.  Ses  traits  distinctifs  principaux  sont  une  taille  constamment  plus 
petite,  avec  les  supérieures  un  peu  plus  étroites  et  coupées  plus  carrément  sur  le  bord 
externe.  Le  rouge  des  ailes  a  une  teinte  violette  qui  dans  ostrinalis  passe  au  rose. 
Les  ombres  noirâtres  de  la  côte,  du  pourtour  des  taches  et  du  disque  des  inférieures 
sont  très  prononcées.     La  tache  jaune  de  la  base  disparaît  plus  ou  moins  sous  le  noir. 

Un  trait  fin,  vif,  droit,  borde  presque  constamment  la  frange  des  quatre  ailes.  La 
bande  maculaire  est  plus  maigre,  ses  taches  sont  plus  petites  et  se  touchent  quelquefois 
(dans  ostrinalis  elle  se  confondent);  sa  couleur  jaune  est  plus  pâle,  surtout  aux  posté- 
rieures. La  direction  de  cette  bande  est  sensiblement  oblique  et  l'espace  marginal  est 
plus  large  en  arrière  qu'en  avant.  Cette  disposition  est  encore  plus  prononcée  dans 
ostrinalis.  La  tache  postérieure  de  ta  bande  est  étroite;  elle  forme  un  croissant  tri- 
denté  plutôt  qu'une  demi-lune.     Le  bord  externe  des  franges  est  blanc. 

Cette  forme  est  fréquente  dans  les  Alpes. 

D.  Ostrinalis,  Hub.  113  ne  peut-être  distingué  de  puralis  que  dans  ses  for- 
mes exagérées  où  le  jaune  des  bandes  devient  presque  blanc,  où  le  rouge  passe  au  rose 
vif,  où  le  bord  externe  et  la  bande  maculaire  s'inclinent  encore  plus  sur  la  direction  de 
l'aile  et  où  les  taches  se  fondent  les  unes  dans  les  autres.  La  taille  reste  constamment 
plus  faible.  Les  ailes  inférieures  sont  noires;  les  antérieures  presque  sans  mélange  de 
cette  dernière  couleur;  les  franges  sont  blanches  à  l'extrémité;  le  filet  antémarginal 
comme  dans  la  précédente. 

Je  l'ai  reçue  de  l'Engadine  et  l'ai  recueillie  en  mai  dans  les  environs  de  Sion. 

28.    Aenealis.  W.  V. 

Recueillie  par  M.  Meyer-Dur,  dans  les  environs  de  Viège,  Haut-Valais. 

35.    Fuscalis.  W.  V. 

J'ai  collecté,  près  d'Aigle,  sur  une  pente  très  chaude,  une  variété  assez  remarquable. 
Son  dessin  est  plus  vif  et  plus  varié.  La  marge  des  supérieures  est  plus  foncée  que 
le  disque,  et  la  ligne  claire  qui  borde  la  deuxième  raye  transverse  en  dehors  est  très 
marquée.  Aux  inférieures  la  marge  est  d'un  gris-foncé  uni;  la  ligne  claire  et  la  raie 
qui  lui  succède  sont  fortement  marquées.  Le  reste  de  l'aile  est  d'un  gris-fauve,  clair. 
La  coupe  des  ailes  ne  permet  pas  de  la  confondre  avec  terrealis. 


-    37    - 

35.  b.    Deceptalis.  Lah. 

Quoique  très  voisine  de  fuscalis,  je  n'hésite  pas  un  instant  à  la  considérer  comme 
espèce  différente.  On  ne  peut  la  confondre  avec  t  erre  al  i  s  dont  les  supérieures  ont 
toujours  le  sommet  allongé  et  aigu.  Les  caractères  qui  la  distinguent  de  fuscalis  la 
séparent  d'ailleurs  aussi  de  terrealis.  —  J'ai  reçu  deux  exemplaires  mâles,  de  Mr.  Ott, 
de  Meyringen. 

Deceptalis  a  complètement  le  faciès  de  fuscalis,  aussi  faut-il  y  regarder  de 
près  pour  distinguer  l'un  de  l'autre.  Les  dimensions,  la  coupe  des  ailes ,  la  teinte  gé- 
nérale est  la  même;  le  dessin  est  seulement  moins  prononcé  dans  le  premier. 

A  la  face  supérieure  on  peut  noter  comme  caractères  distinctifs  de  deceptalis: 
1°  Les  dentelures  de  la  deuxième  ligne  transverse  moins  aiguës,  moins  prononcées,  moins 
éclairées  de  jaunâtre,  en  dehors.  2°  L'angle  rentrant  de  la  môme  ligne,  près  de  la  côte 
des  supérieures,  peu  marqué.  3°  Une  rangée  de  très  petits  points  bruns,  sur  la  marge, 
à  l'extrémité  des  nervures,  placée  sur  le  bord  d'un  trait  jaunâtre.  4°  Deux  points  dis- 
coïdaux  aux  inférieures  (lorsqu'ils  sont  apparents). 

Les  différences  des  deux  espèces  sont  plus  saillantes  à  la  face  inférieure;  on  y  note: 
1°  Les  inférieures  beaucoup  plus  claires  et  blanchâtres  que  les  supérieures  :  ce  qui  n'a 
pas  lieu  dans  les  deux  espèces  voisines.  2°  Deux  points  discoïdaux  très  prononcés  et 
petits,  aux  inférieures.  3°  La  ligne  transverse  des  mêmes  ailes  formée  d'une  rangée  de 
points  noirâtres,  contigus,  et  non  d'une  ligne  brunâtre  continue.  4*^  Une  rangée  très  sail- 
lante de  points  noirs,  limitant  la  frange  des  quatre  ailes,  placés  sur  un  fond  plus  clair 
jaunâtre.  Chez  fuscalis  et  terrealis  ces  points  sont  remplacés  par  un  trait  peu 
marqué. 

Ces  différences  suffisent  pour  distinguer  nettement  la  nouvelle  espèce.  Il  est  fort 
probable  qu'elle  existe  déjà  quelque  part  dans  les  collections,  confondue  avec  fuscalis. 

36.    Pulveralis.  Hub. 

Se  prend  en  abondance  dans  les  marais  de  la  vallée  d'Aigle,  en  juillet.  Les  femel- 
les m'ont  paru  plus  fréquentes  que  les  mâles. 

39.    Flavalis.  W.  V. 

Assez  fréquente  sur  les  pâturages  secs  et  chauds  du  pied  du  Jura  (Rothb.). 
Aux  caractères  qui  la  différencient  de  citralis  on  peut  ajouter   l'apparence   oculée 
de  la  tache  réniforme. 


—    38    — 

Du  reste,  ayant  reçu  d'Allemagne  des  cinctalis  sous  le  nom  de  flavalis,  j'ai  quel- 
que lieu  de  croire  que  plusieurs  entomologistes  prennent  la  première  pour  la  deuxième 
et  par  suite  citralis  pour  la  vraie  flavalis,  qu'ils  connaissent  peu. 

46.  b.    Rubiginalis.  Hub.  79. 

Fisch.  V.  R.  t.  27.  —  Dup.  218.  —  Treit.  —  Hub.   revis  Nr.  86. 
—  Guén.  hist.  t.  8.  p.  363.  —  Heydenr.  Cat.  90. 

Le  28  juillet,  entre  Faido  et  Giornico  (Rotlib.).  —  Espèce  méridionale  :  je  l'ai  reçue 
de  Sicile. 

49.  Alpinalis.  W.  V. 

Au  pied  du  Bernina  (Rothb.). 

Les  figures  175  et  176  de  Hubn.  doivent  être  rapportées  à  monticolalis. 

50.  Monticolalis.  Khlw. 

Alpinalis,  Hub.  175,   176.  —  Hub.  sup.  7—10. 

Certains  individus  mâles  ont  les  V^  antérieurs  des  inférieures  d'un  blanc  un  peu 
sale,  sur  lequel  se  dessinent  les  nervures  en  gris.  Dans  alpinalis  ces  nervures  parais- 
sent peu,  le  blanc  est  plus  pur  et  le  bord  abdominal  est  couvert  de  gris.  Il  y  a  plus; 
sur  le  bord  externe  de  la  partie  blanche  chez  la  première  se  voit  un  trait  gris ,  mal  li- 
mité, séparant  une  légère  ceinture  blanchâtre,  fondue  sur  ses  bords  avec  le  gris.  Alpi- 
nalis n'a  jamais  cette  bande  blanchâtre,  et  l'espace  blanc  est  nettement  terminé. 

52.  Maniialis.  Hub. 

A  été  prise  par  Mr.  Ott  dans  les  Alpes  bernoises  (Rothb.j. 

53.  b.    Douzelalis.  Guén.  Deltoïd.  Nr.  392.  500. 

Sororialis,  v.  Heyd.   Graubùndn.  Jahresbcr.  1858 — 1859. 

J'ai  vu,  dans  la  collection  de  Mr.  Millière  à  Lyon,  l'espèce  de  Guénée,  identique  avec 
celle  recueillie  par  Mr.  de  Heyden  lui-même  dans  les  Grisons  et  que  j'ai  sous  les  yeux. 

Elle  est  extrêmement  voisine  de  nebulalis  et  non  de  rhododendronalis  et  au 
premier  abord  n'en  paraît  qu'une  forme  fanée  par  le  soleil.  L'individu  provenant  des 
Alpes  françaises  est  plus  grand  que  les  nôtres,  mais  son  dessin  est  de  même,  à  peu 
près  nul. 


-     39    — 

La  teinte  générale  de  Donzelalis  est  constamment  plus  claire.  Les  ailes,  d'un 
blanc  sale  en-dessus,  sont  en-dessous  largement  ombrées  de  noirâtre,  le  long  de  la 
côte,  tandis  que  chez  nebulalis  cette  partie  est  précisément  la  plus  claire.  Enfin  ne- 
fa  ul  al  i  s  porte  sur  les  antérieures  les  deux  taches  ordinaires  que  sa  voisine  ne  présente 
pas  ou  presque  pas. 

La  femelle,  comme  dans  nebulalis  et  d'autres  espèces  alpines,  a  les  ailes  plus 
courtes,  coupées  droit  à  la  marge  et  par  conséquent  plus  aiguës  au  sommet. 

58.    Sophialis.  Fab. 

Frey,  n.  b.  600,  4,  5  (fig.  mala). 

61.    Clathralis.  Hub. 

A  Martigny,  sur  le  rocher  de  la  Bàtia,  en  juillet.  Dans  le  Haut- Valais;  environs  de 
Viège  (Meyer). 

64.    Nu  mer  al  is.  Hub. 

Son  existence  en  Suisse  est  douteuse;  sous  ce  nom  se  cache  probablement  de- 
crepitalis  ou  olivalis  var.  leucophaealis,  Hub. 

64.  b.    Decrepitalis.  Fisch.  v.  Eôsl. 

Hub.  revis.  Nr.  126.  —  Hub.  sup.  f.  67,  68.  —  Guén.  hist,  t.  8. 
Nr.  519.  —  Hcyden.  C.  64. 
Rare  dans  nos  Alpes.  Je  l'ai  reçue  de  Mr.  Ott  à  Meyringen.  La  femelle  est  par- 
fois presque  entièrement  blanche  et  sans  dessin.  Le  mâle  ressemble  quelque  peu  à  oli- 
valis; mais  ses  ailes  acuminées  l'en  distinguent  sur-le-champ.  Le  point  discoïdal  des 
postérieures  est  aussi  double.  Aux  mêmes  ailes  la  bande  brune  marginale  est  moins 
bien  déterminée. 

64.  c.    Elutalis.  W.  V. 

Hub.   sup.    f.   16.  —   Fisch.    v.    Rosi.   92.    f.    1.   —   Heyden.   C. 
Nr.  105".  —  Staudinger  Cat.  Nr.  190. 
Albidalis.  Hub.  118. 
Lutealis.  Haw. 
Institialis.  Curt.  —  Steph. 
Aotialis.  Guén.  —  Dbl. 
Haut-Valais  ;   environs  de  Viège  ;   assez  commune,   fin  de  mai  et  commencement  de 
juin  (Meyer-Dùr). 


-    40    - 

68.  Olivalis.  W.  V. 

Je  n'ai  pas  encore  rencontré  des  individus  qui  se  rapprochent  de  la  figure  61  (um- 
bralis)  de  Hubn.  :  tous  ceux  que  j'ai  vu  sont  beaucoup  plus  marqués  de  blanc. 

Il  serait  à  souhaiter  que  nous  eussions  enfin  une  bonne  figure  de  cette  espèce,  qui 
reproduisit  l'un  de  ses  caractères  essentiels,  déjà  noté  par  Fabricius  et  par  Haworth, 
celui  de  porter  deux  points  cellulaires  aux  inférieures. 

69.  Gr.  Eudorea.  Curt.  —  Dup. 

(Scoparia.  Haw.  —  Guén.) 
J'ai  du  revoir  complètement   et  à  plusieurs   reprises    ce    genre  difficile   et   dont  la 
synonymie  devient  de  plus  en  plus  embarrassée.     J'ai   publié  dans  le  journal  entomolo- 
gique   suisse    (Mittheil.  der  schweiz.   entomol.  Gesellschaft,  Nr.  4)    un   synopsis  des    es- 
pèces européennes,  auquel  je  renvoie  les  entomologistes  embarrassés. 

70.  Centuriella.  W.  V. 

Corrigez  aux  synonymes  l'erreur  suivante  : 
Numeralis.    Zetters. 

71.  Ambiguella.  Treit. 

Je  n'ai  pas  vu  de  vraie  ambiguella  avec  la  tache  en  x  ombrée  de  fauve;  ces  in- 
dividus-là appartiennent  ou  à  ingratella,  et  ils  ont  alors  le  sommet  moins  aigu 
qu'ambigueila,  ou  à  mercurella  qui  a  l'aile  plus  large.  Atomes  gris  de  fer,  fond 
bleuâtre. 

73.    Manifestella.  H.-S.  f.  104. 

Graecella.  Gn.  —  Cembrae.  Haw.  Steph.  —  Zelleri.  Wocke. 

Un  exemplaire  pris  dans  les  Sous-Alpes  d'Aigle  et  d'autres  provenant  des  environs 
d'Olten  (Rothb.),  me  permettent  d'asseoir  son  diagnostic. 

La  taille  est  plus  forte  que  celle  d'ambiguella;  le  fond  pâle  et  grisâtre  est  sur- 
chargé d'atomes  roux;  la  tache  en  x  est  à  peine  ombrée  de  la  même  couleur,  parfois 
même  elle  disparaît;  les  deux  autres  sont  effacées.  La  ligne  transverse  interne  est  ar- 
quée, l'externe,  très  oblique,  est  brisée  dans  son  milieu  et  peu  denticulée  ;  l'une  et  l'au- 
tre à  peine  bordées  de  clair.  Sommet  aigu;  marge  droite,  fort  peu  oblique.  La  taille, 
la  simplicité  du  dessin  et  la  teinte  générale  rousse  la  font  aisément  distinguer. 


-    41    — 

74.  Asphodeliella.  Man. 

De  nouveaux  individus  en  petit  nombre,  il  est  vrai,  sont  venus  confirmer  mon  dia- 
gnostic. 

Faciès  et  taille  d'ambiguë  lia;  atomes  roux;  fond  blanc  pur;  marge  coupée  carré- 
ment; sommet  arrondi;  taches  ombrées  de  jaune;  large  bande  rousse,  unie,  sur  le  troi- 
sième espace. 

75.  Phaeoleuca.  ZeU.  Lin.  1846.  —  H.-S.  f.  204. 

Sciaphilella.  Faune  helv.  Nr.  75. 

Mr.  Rothenbach  l'a  retrouvée  sur  les  bords  du  lac  de  Sienne,  au-dessus  de  Thouanne, 
appliquée  contre  les  rochers;  du   17  juin  au  13  juillet. 

76.  Merciirella.  Zink.  —  Treit.  —  H.-S.  f.  108. 

Pas  toujours  facile  à  distinguer  d'ingrat ella  et  de  conicella;  il  faut  ici  s'en  tenir 
aux  individus  bien  frais. 

76.  b.     Conicella.  Lah. 

En  parlant  de  mercurella  (faune  suisse)  j'ai  dit  cfue  chez  certains  individus  la 
bande  moyenne  se  rétrécissait  beaucoup  vers  le  bord  interne.  Ces  individus,  provenant 
du  pied  des  Alpes  d'Aigle,  n'étaient  pas  fort  bien  conservés.  Depuis  lors  j'ai  pu  en  ob- 
tenir de  très  frais  et  j'y  ai  reconnu  une  espèce  distincte. 

Il  suffit  de  la  différencier  de  mercurella  à  laquelle  elle  ressemble  pour  la  taille 
et  le  dessin.  Dans  conicella  la  côte  est  droite  dans  ses  2/4  internes,  dans  mercu- 
rella elle  est  ceintrée.  La  bande  moyenne  de  la  première  a  la  figure  d'un  entonnoir 
par  le  fait  du  rapprochement  des  lignes  du  côté  du  bord  interne.  On  peut  ajouter  que 
conicella  a  les  atomes  fauves  tandis  que  sa  voisine  les  a  le  plus  souvent  gris,  et 
qu'enfin  le  troisième  espace  est  strié  longitudinalement  de  traits  noirâtres  qui  sont  rares 
et  rarement  marqués  dans  l'autre  espèce. 

77.  Ingratella.  F.  v.  R.  -  Zell.  Linn.  p.  283.  f.  5. 

Cette  espèce  est  bien  suisse,  seulement  elle  est  difficile  à  distinguer.  Elle  se  place 
entre  dubitalis  dune  part  et  les  petits  individus  de  mercurella  de  l'autre. 

Espèce  à  étudier  sur  les  exemplaires  suisses  qui  paraissent  différer  de  ceux  d'Au- 
triche: Sous-Alpes  de  lOberland,  etc. 


-    42    - 

78.    0  et  0  ne  lia.  Zell.  Isis  1839. 

Pareil  a.  H.-S.  f.  119,   120  (non  100,  101,   102). 

Hautes  Alpes  de  l'Engadine  et  du  Haut-Valais.     Juillet. 

J'ai  déjà  dit  qu'il  importe  de  restreindre  cette  espèce  aux  figures  119  et  120  de 
H.-S.  si  l'on  veut  sortir  de  la  confusion  qui  existe  sur  ce  point  et  la  distinguer  une  fois 
de  valesialis.  J'ai  vu  trois  exemplaires,  un  mâle  et  deux  femelles.  L'une  des  femel- 
les est  sensiblement  plus  grande  que  l'autre. 

La  teinte  du  fond  est  le  blanc  enfumé,  tirant  sur  le  brun.  Cette  teinte  est  telle- 
ment recouverte  de  noir  (surtout  chez  la  femelle)  qu'elle  n'apparaît  qu'en  dedans  de  la 
première  transverse,  en  dehors  de  la  deuxième  et  clair -semée  sur  l'espace  marginal. 
Les  trois  taches  du  dis(juo  disparaissent  ordinairement  sous  les  atomes  noirs.  —  L'es- 
pace moyen,  assez  large,  forme  un  coude  prononcé  au  milieu  de  son  bord  externe  ;  ce 
dernier  est  finement  denticulé.  —  La  frange  est  d'un  blanc  enfumé  et  précédée  d'une 
série  de  points  noirs.  L'aile  antérieure  est  étroite  comme  celle  d'ambigualis ,  avec  la 
côte  prescjuc  droite;  son  sommet  est  sub-aigu  et  sa  marge   sensiblement  oblique. 

La  femelle  a  cette  aile  plus  aiguë  au  sommet  et  parfois  plus  courte  et  plus  étroite, 
coupée  plus  obliquement,  avec  les  deux  points  internes  bien  marqués,  comme  dans  su- 
deticella  9. 

Les  ailes  postérieures  sont  d'un  gris  foncé  avec  la  frange  jaunâtre.  —  Le  dessous 
est  uniformément  gris  ardoisé,  luisant  et  porte  l'ombre  d'une  bande  plus  claire  vers  ses 
2/3  externes.  La  tète,  les  palpes  et  le  corselet  sont  noirs  semés  décailles  blanchâtres; 
les  palpes  accessoires,  très  visibles,  forment  un  pinceau  blanc  à  l'extrémité.  L'abdomen 
en-dessus  est  brun,  annelé  de  blanchâtre. 

78.  b.    Imparella.  Lah. 

Cinq  exemplaires  de  la  haute  Engadine;  quatre  màles,  une  femelle.  —  On  pourrait 
peut-être  lui  appliquer  la  figure  101,  H.-S.,  parce  que  le  dessin  ressemble  à  celui 
de  valesiella  (muranella);  je  préfère  cependant  le  réserver  pour  cette  dernière,  répan- 
due en  Allemagne  sous  le  nom  de  parella. 

Il  faut  avoir  sous  les  yeux  plusieurs  individus  frais  pour  la  distinguer  soit  d'oc- 
tonella,  Zell.,  soit  de  murana  v.  valesiella.  La  femelle,  plus  petite,  avec  le  sommet 
des  antérieures  plus  aigu,  ressemble  à  celle  de  sudeticella,  n'était  le  parallélisme  des 
deux  lignes  transverses  chez  imparella. 


-     43     - 

Diffère  de  murana  par  ses  ailes  plus  étroites  et  d'un  bleu  azuré  très  prononcé; 
la  frange  des  antérieures  est  en  outre  presque  entièrement  blanche.  Le  bord  externe 
est  sensiblement  moins  arrondi  et  plus  obliquement  coupé.  Le  dessin  offre  peu  de  dif- 
férences à  part  les  lignes  transverses  plus  distantes. 

Octonella  a  d'ailleurs  le  fond  des  ailes  jaunâtre  et  la  bande  moyenne  presque 
entièrement  noire.  Chez  imparella,  celle-ci  est  à  peine  bordée  de  bleuâtre  de  part 
et  d'autre,  et  son  bord  externe  très  denticulé,  forme,  non  un  angle,  mais  un  sinus  court 
et  prononcé.  Ailes  étroites,  allongées,  terminées  en  biseau.  Dessin  peu  saillant;  des 
trois  espaces,  le  moyen  fortement  saupoudré  d'atomes  gris  de  fer,  se  détache  en  foncé 
sur  les  deux  autres  qui  sont  d'un  gris  bleuâtre.  Une  tache  triangulaire  noirâtre  au  mi- 
lieu du  bord  externe.  La  tache  en  x  circonscrit  parfois  deux  petits  points  blancs;  les 
deux  taches  internes,  punctiformes,  bien  visibles,  isolées  et  éloignées  de  la  ligne  interne. 
Postérieures  gris-bleuâtres,  un  peu  enfumées  au  sommet.  Dessous  uniformément  gris- 
perlé. 

80.    Muranella.  Cuit  —  Stph. 

Delphinatalis.  Guén.! 

Valesialis.  Dup.  229,  3. 

Parella.  Zell.  —  Guén.  -  H.-S.  f.  101,   103. 

J'ai  dû  comparer  un  grand  nombre  d'exemplaires  provenant  de  diverses  contrées 
de  l'Europe  pour  parvenir  à  définir  nettement  cette  espèce  qui  se  trouve  confondue  dans 
les  collections  avec  toutes  celles  de  sa  taille  qui  s'en  rapprochent  pour  le  dessin.  C'est 
elle  qui  est  habituellement  vendue  par  les  marchands  de  Vienne  sous  le  nom  de  pa- 
rella, Zell. 

Elle  présente  trois  variétés  passant  les  unes  aux  autres  par  tous  les  intermédiaires 
possibles.  Sa  taille  varie  quelque  pou  et  se  montre  surtout  développée  chez  la  var. 
valesialis,  Dup.  (non  Zell.).  Dans  le  nord  elle  est  parfois  d'un  tiers  plus  petite.  La 
coloration  grise  ou  noire  varie  à  tous  les  degrés  et  par  sa  teinte  et  par  son  abondance. 
Le  dessin  et  la  coupe  des  ailes  restent  identiques. 

Lorsque  le  fond  blanc-bleuâtre  n'est  recouvert  que  de  quelques  taches  grises  et 
reste  partout  bien  visible,  elle  fournit  la  var.  delphinatali  s,  Guén.,  qui  se  retrouve  sur 
les  pâturages  méridionaux  de  nos  Alpes  et  avait  été  recueillie  par  Mr.  Guénée  dans  les 
environs  de  la  grande  Chartreuse.  —  Parella  des  marchands  de  Vienne  et  murana  des 


—    44    - 

Anglais  s'appliquent  généralement  aux  individus  bien  recouverts  de  gris  de  souris  ou  de 
gris  de  fer.  Ce  sont  les  plus  fréquents  dans  nos  Alpes.  Dans  celles  de  Norwège  et  de 
l'Allemagne  orientale  le  gris  passe  au  noir. 

Dans  nos  hautes  Alpes  du  Valais  et  des  Grisons  le  gris  devient  noir  pur,  ce  qui 
rend  d'autant  plus  saillant  le  pointillé  et  les  lignes  claires  d'un  blanc-bleuàtre,  ainsi  se 
forme  valesialis,  Dup. 

La  dénomination  anglaise  étant  la  plus  ancienne  doit  prévaloir;  celle  de  Dup.  appli- 
quée à  octonella,  et  parella  à  trois  ou  quatre  autres,  doivent  disparaître. 

82.  Pallida.  Stpli.  —  Wood. 

La  dénomination  anglaise,  plus  ancienne,  doit  être  préférée  à  celle  bien  plus  barbare 
de  H.-S. 

83.  Vaudaliella.  H.-S.  157  (Pyi-al.). 

Résine  11  a.  Guén.  Hist.  t.  8.  Xr.  563.! 
Synonime  déterminé  par  un  individu  reçu  de  Mr.  Guénée  lui-même. 

83.  b.    Laetella.  Zell.  Limi.  p.  298.  f.  8. 

Hub.  sup.  f.  115.  —   Guén.  hist.  t.  8.  Nr.  560?  —  Heyd.  G.  116. 
Albatella,  Fisch.  v.  R.  —  Heyd.  G  119. 

J'ai  collecté  cette  jolie  espèce  au  milieu  de  l'été  dans  les  bois  de  sapin  au-dessus 
de  Lausanne.     Mr.  Wullschlegel  l'a  prise  dans  les  environs  d'Olten. 

On  ne  peut  la  confondre  qu'avec  vandaliella  dont  elle  est  très  voisine;  mais  sa 
blancheur  franche  et  ses  taches  moins  nombreuses,  d'un  noir  pur,  la  font  bientôt  recon- 
naître. Très  différente  de  crataegella  pâle;  celle-ci  conserve  toujours  un  fond  sablé 
de  gris,  a  la  deuxième  ligne  infléchie  sur  doux  points  et  non  en  forme  de  sinus  unique, 
ne  porte  pas  de  points  blancs  en  avant  et  en  arrière  de  la  tache  en  x,  et  enfin  a  la 
frange  divisée  et  grise. 

85.  b.    Petrophila.  Standf.  Std.  E.  Z.  1848. 

Vesuntialis  ?  Guén.  hist.  t.  8.  n.  551. 
Err  ali  s  ?  Guén.  id.         id. 

Taille  et  faciès  de  dubitella,   sans   trace  de  fauve  et  avec  les   ailes  un   peu   plus 


-    45     - 

étroites.     Fond  blanc-azuré;    dessins  gris  de  fer.     Cinq  exemplaires  pris  par  Mr.  G.  Le- 
resche  dans  les  environs  de  Ste. -Croix. 

Côte  presfjue  droite;  bords  externe  et  interne  légèrement  arrondis;  sommet  à  peine 
obtus.  Espace  basilaire  blanc-bleuàtre;  articulation  marqué  de  noir;  première  ligne  droite, 
formant  un  angle  vif,  dans  son  milieu,  du  côté  de  la  racine  de  l'aile.  Espace  moyen 
fortement  recouvert  d'atomes  gris-noirs  ;  sur  lui  se  dessinent  en  noir  :  1°  les  deux  taches 
internes  punctiformes;;  l'antérieure  parfois  légèrement  pupillée;  2°  les  nervures  sous  forme 
de  réticule  longitudinal;  3°  la  tache  en  x  souvent  marquée  d'un  point  blanc.  —  La 
deuxième  ligne  finement  denticulée  et  simplement  coudée,  se  dirige  du  point  de  cour- 
bure directement  et  obliquement  vers  le  bord  interne.  Troisième  espace  comme  le  pre- 
mier; une  ombre  noirâtre,  élargie  à  son  milieu,  occupe  toute  la  longueur  de  la  marge; 
les  nervures  sont  ici  marquées  en  gris.  Frange  blanche,  luisante,  plus  ou  moins  entre- 
coupée de  gris  et  divisée  près  de  sa  racine  par  un  trait  noir  entrecoupé  de  blanc.  — 
Inférieures  enfumées  en-dessus,  luisantes,  marquées  d'une  trace  transversale  peu  visible 
et  d'une  ombre  foncée  sur  le  bord.  —  Dessous  entièrement  gris-roux,  uni,  luisant,  plus 
foncé  aux  supérieures.  —  Femelle  semblable  au  mâle  ou  un  peu  plus  petite  avec  l'ovi- 
ducte  saillant.  Cette  description  est  prise  sur  les  individus  de  notre  Jura.  Les  exem- 
plaires de  petrophila,  communiqués  par  Mr.  le  Dr. 'Wocke,  différent  des  nôtres  par  leur 
dessin  très  charbonné  sur  toute  la  surface  de  l'aile. 

86.    Aucipitella.  Faune  suisse. 

Truncicolella.  Staint. 

J'ai  vu  plusieurs  individus  des  deux  sexes,  tous  identiques.  Elle  se  rapproche  d'am- 
biguella  et  des  grands  individus  de  crataegella;  on  la  prend  aisément  pour  la  pre- 
mière effacée;  mais  elle  en  diffère  1'  par  son  fond  grisâtre  uni,  sur  lequel  ne  se  des- 
sinent que  les  deux  lignes,  les  trois  points  et  une  ombre  de  tache  marginale  ;  2°  par  sa 
côte  également  ceintrée;  3°  par  l'ombre  fauve  et  légère  de  la  tache  en  a;;  4°  par  l'es- 
pace moyen  plus  élargi,  tandis  que  le  terminal  est  plus  étroit;  5°  par  ses  antérieures 
sensiblement  plus  larges;  6°  par  les  postérieures  pellucides,  pâles,  sans  traits,  ni  verge- 
tures.  La  frange,  blanchâtre,  est  divisée  par  un  trait  gris.  La  deuxième  ligne  transverse, 
denticulée,  forme  une  courbe  uniforme  à  convexité  externe.  Tout  l'animal  est  frêle  et 
délicat,  ce  qui  seul  le  fait  distinguer  de  manifestella.  Sa  ressemblance  avec  cra- 
taegella lorsqu'elle  est  foncée  et  do  grande  dimension,  a  fait  penser  que  ce  pourrait 
bien  être  la  mercurella  de  Lin.,  ce  qui  nous  importe  assez  peu  maintenant. 


—    46    - 
88.  b.    Uliginosellus.  Zell.  Bresl.  Z.  t.  3.  f.  8. 

J'ai  trouvé  cette  espèce  assez  abondante  dans  les  marais  d'Aigle,  au  bord  du 
Rhône,  vers  le  milieu  de  juillet,  en  même  temps  que  pascuellus,  et  mêlée  avec  lui. 
La  comparaison  d'un  nombre  suffisant  d'exemplaire  ma  convaincu  de  ses  droits  à  for- 
mer espèce  à  part.  Aux  caractères  déjà  indiqués  il  faut  ajouter  :  1°  Une  taille  constam- 
ment inférieure  à  celle  de  pascuellus  avec  les  ailes  proportionnellement  plus  larges; 
2°  les  inférieures  plus  blanches  et  d'un  blanc  de  lait  enfumé  ;  le  mouchet  anal  du  mâle 
de  la  même  couleur;  3°  le  bord  externe  des  supérieures  à  peine  infléchi  dans  son  mi- 
lieu; la  portion  antérieure  de  ce  bord  est  beaucoup  moins  saillante  que  dans  pascuel- 
lus et  la  postérieure  est  moins  arrondie;  4°  entre  la  ligne  brisée  antémarginale  et  la 
marge,  n'existe  pas  d'espace  bleuâtre  sur  lequel  se  dessinent  les  points  mai-ginaux  ;  ceux- 
ci  placés  sur  une  bandelette  jaune  ou  blanche,  sont  plus  gros,  plus  saillants  et  rappro- 
chés de  la  ligne  antémarginale;  5°  la  moitié  interne  de  cette  dernière  ligne  légèrement 
arquée  et  non  droite;  6°  enfin,  la  bande  longitudinale,  argentée  et  ensiforme,  plus 
large,  touche  à  la  côte  dans  sa  moitié  interne.  Dans  pascuellus  elle  s'en  rapproche 
insensiblement  et  n'atteint  la  côte  qu'à  sa  base. 

Les  teintes  sont  généralement  plus  pâles  que  dans  pascuellus.  La  femelle  ne 
difTère  pas  du  mâle.  Le  papillon  voltige  toujours  au  milieu  des  joncs  et  des  graminées. 
Par  l'extrémité  des  antérieures  il  se  rapproche  extrêmement  de  pratellus  et  par  sa 
bande  argentée  et  pure,  de  pascuellus. 

La  femelle  de  pratellus,  lorsqu'elle  est  blanche,  se  rapproche  beaucoup  d'uligi- 
nosellus;  mais  ses  postérieures  sont  noirâtres  et  sa  bande  ensiforme  marquée  en  long 
d'un  ou  deux  traits  bruns.  Cette  bande  porte  souvent  une  trace  fauve  dans  uligino- 
sellus, tandis  que  dans  pascuellus  elle  n'en  a  aucune. 

92.  h.    S  c  i  r  p  e  1 1  11  s.  Lali. 

Je  n'ai  pu  collecter  jus(iu'ici  que  trois  individus,  un  mâle  et  deux  femelles,  appartenant 
à  cette  espèce  très  rare  dans  la  localité  même  qu'elle  habite.  Les  marais  d'Aigle,  en 
juin  et  juillet,  avec  pascuellus,  uliginosellus,  cilialis,  aureliellus,  etc. 

Il  est  aisé  de  la  caractériser  en  la  comparant  à  pascuellus  d'une  part  et  à  hor- 
tuellus  de  l'autre;  les  antérieures  sont  terminées  à  la  manière  de  la  première;  le 
disque  reproduit  celui  de  la  deuxième ,  mais  l'aile  est  plus  étroite  et  plus  allongée. 
Taille  25""".     Voici  du  reste  sa  description. 


—    47     - 

Tête,  corselet  et  palpes  de  couleur  gris-jaunàtre,  avec  des  reflets  mctallifiues  sem- 
blables à  ceux  du  laiton  poli.  —  Palpes  vrais,  aigus,  allongés,  recourbés  légèrement  en- 
dessous,  deux  fois  plus  longs  que  la  tète,  recouverts  de  longues  écailles,  subulées.  Pal- 
pes accessoires  de  moitié  plus  courts,  formant  un  mouchet  sécuriforme ,  appliqués  sur 
les  précédents.  Antennes  sétiformes,  brunâtres,  lisses  dessus,  à  peine  pubescentes  en- 
dessous.  Ailes  antérieures  étroites,  allongées,  très  lisses,  brillantes,  d'un  jaune  mélangé 
de  gris  avec  des  stries  métalliques  couleur  de  laiton.  La  côte  est  presque  droite  dans 
ses  V4  internes  et  recourbée  légèrement  vers  le  sommet.  Le  bord  externe  porte  une 
échancrure  prononcée  à  angle  vif.  Le  bord  interne  est  prestjue  droit,  arrondi  vers  la 
base.  Sommet  très  aigu.  Angle  anal  très  arrondi.  Le  disque,  sur  un  fond  olivâtre  clair, 
porte  un  grand  nombre  de  lignes  costales  disposées  en  éventail,  à  éclat  métallique 
plombé  et  bordées  d  écailles  noires  près  de  leur  extrémité.  La  couleur  fauve  du  fond 
n'apparaît  qu'entre  les  lignes  costales.  Le  long  de  la  côte  se  voit  une  bandelette  longi- 
tudinale de  la  couleur  des  nervures,  qui  remplace  la  bande  nacrée  de  pascuellus. 
La  ligne  transverse  antémarginale  est  coudée  brusquement,  à  angle  presque  droit,  en  re- 
gard de  la  cellule;  sa  teinte  est  plombée,  métallique.  Sa  moitié  antérieure  limite  un 
triangle  fiuve  sur  lequel  est  inscrit  une  ombre  brune,  plus  ou  moins  marqué  et  en  forme 
de  V.  Cette  ombre  s'appuie  en  dehors  sur  un  petit  trait  blanc  qui  la  sépare  de  la 
frange;  en  dedans  sur  un  trait  fauve.  La  moitié  postérieure  de  cette  ligne  est  séparée 
de  la  frange  par  un  espace  demi-éliptique,  gris,  pointillé  de  noir,  bordé  de  fauve,  sur 
lequel  se  dessinent  trois  à  quatre  points  noirs,  allongés  et  nervulaires.  La  frange,  jaune 
de  laiton  très  brillant,  porte  un  petit  trait  blanc  à  sa  limite ,  le  long  du   triangle  apical. 

Les  antérieures  sont  en-dessous  entièrement  d'un  gris  enfumé,  avec  la  frange  plus 
claire,  d'un  gris  mêlé  de  fauve. 

Inférieures  grisâtres  des  deux  côtés  en  dehors,  blanchâtres  en  dedans,  avec  la  frange 
d'un  blanc  sale. 

Abdomen  entièrement  gris-fauve;  mouchet  anal  plus  clair.     Palpes  ordinaires. 

96.  b.    Aurelielliis.  FiscL  v.  E.  t.  89,  1. 

Hu'b.  revis.  .\r.   176.  —  Heiden.  Nr.  77. 

J'ai  collecté  quatre  individus  appartenant  à  cette  espèce,  deux  femelles  au  mois  de 
juillet  1860  et  deux  mâles,  en  juin  1861  et  1862,  les  uns  et  les  autres  dans  les  marais 
d'Aigle  où  elle  est  rare.     A  en  juger  d'après  mes  exemplaires  les  figures   de  Fischer  v. 


—    48    — 

Rosi,  ne  sont  pas  complètement  exactes;  le  mâle,  fig.  1,  a,  est  trop  nuancé  de  fauve, 
il  a  les  antérieures  coupées  trop  carrément  au  sommet  et  les  antennes  capillaires  :  la 
femelle  fig.  1,  c  (aussi  bien  que  le  mâle),  porte  les  deux  lignes  transverses  trop  rap- 
prochées; l'interne  est  légèrement  arquée,  presque  droite;  l'externe  forme  un  coude  très 
prononcé  à  ses  2/3  antérieurs  et  un  sinus  près  de  l'angle  anal.  Les  ailes  sont  un  peu 
plus  étroites  et  la  tache  des  inférieures,  sur  le  mâle  et  sur  la  femelle,  plus  foncée.  Cette 
tache  est  formée  par  un  bouquet  de  poils  fauves  légèrement  soulevés. 

108.    Rorellus.  Lin. 

Il  n'est  point  prouvé  ([ue  cette  espèce  existe  réellement  en  Suisse.  Les  exemplai- 
res de  Mr.  Rothcnbach  appartenaient  à  angulatellus. 

110.    Myellus.  Hub. 

J'ai  reçu  de  l'Engadino  une  variété  d'un  briin-\erdàtro  foncé  qui  ne  se  distingue  des 
autres  c[ue  par  ce  caractère.  Le  bord  interne  sur  1  un  des  individus,  porte  une  bande- 
lette blanche  qui  partie  de  la  racine  de  l'aile,  s'éteint  avant  son  milieu;  cette  bandelette 
est  divisée,  par  une  tache  de  la  couleur  du  fond,  en  regard  de  la  première  intersection 
de  la  bande  centrale. 

112.    Luctiferellus.  Hub.  324. 

Treit.  —  Her.-Schf.  Nr.  209. 

Lorsque  j'enregistrai  cette  espèce  je  n'avais  sous  les  yeux  que  luctuellus,  H.-S., 
f.  21,  dont  un  seul  exemplaire,  un  peu  plus  nuancé  de  blanc,  se  rapprochait  de  la  figure 
de  Hubner,  sans  cependant  être  identique.  Dès  lors  j'ai  pu  me  procurer  plusieurs  exem- 
plaires du  vrai  luctiferellus.     Il  existe  évidemment  ici  deux  espèces  distinctes. 

Luctiferellus  porte,  sur  un  fond  brun-noir,  les  taches  blanches  beaucoup  plus 
grosses  et  plus  nombreuses,  dessous  et  dessus.  On  rencontre  des  luctuellus  qui  ont 
les  taches  médianes  plus  développées:  mais  en-dessous  le  blanc  n'apparaît  qu  en  légè- 
res teintes,  vers  le  sommet  des  inférieures.  La  frange  blanche,  ou  blanchâtre,  des  infé- 
rieures, le  sinciput  et  le  dessus  des  palpes  de  la  même  couleur,  le  blanc  plus  ou  moins 
saillant  du  dos,  la  distinguent  encore  mieux  de  luctuellus. 

Cette  espèce  paraît,  en  Suisse,  plus  rare  que  luctuellus;  elle  habite  aussi  les  hau- 
tes Alpes  centrales.  Sa  taille  est  volontiers  un  peu  plus  forte.  Les  exemplaires  très 
marqués  de  blanc  en  ont  parfois  des  vergetures  sur  les  postérieures. 

Simplonellus  Dup.  n'appartient  ni  à  cette  espèce,  ni  à  la  suivante. 


-     49     - 

112.  b.    Liictuellus.  Hub.  sup.  f.  21. 

Dup.  270,  4. 
Luctiferellus,  var.  Treit. 
Heeriellus,  Heyd.  ined. 
Cacuminellus.  Zett. 

Le  fond  brun-noir  de  cette  espèce  est  ordinairement  mélangé  de  nuances  fauves, 
surtout  le  long  de  la  marge.  La  frange  des  antérieures  est  parfois  entrecoupée  de  pe- 
tits traits  blancs  et  limitée  de  la  même  manière.  Aux  inférieures  les  franges  ne  sont 
jamais  blanches  ;  le  dessous  est  quelquefois  nuancé  légèrement  de  cette  couleur.  Jamais 
de  trait  blanc  sinueux  le  long  de  la  marge  aux  mêmes  ailes  en-dessus,  comme  on  en 
rencontre  parfois  dans  luctiferellus.     Tète ,    palpes  et  corselet  bruns    ou    gris-foncé. 

113.  b.    Fulgidellus.  Hub.  365,  366  (265,  266). 

Treit.  -  Dup.  272,  2.  —  Hub.  revis.  Nr.  211. 

Recueillie  en  Suisse.     M.  Benteli  m'a  présenté  un  individu  pris  sur  la  Gemmi. 

Fulgidellus  se  distingue  de  radiellus,  avec  lequel  seul  il  est  possible  de  le 
confondre,  par  la  teinte  d'un  brun  pur;  par  la  ligne  longitudinale  fortement  dentelée  en 
scie  en  arrière,  accompagnée  de  deux  autres  plus  petites  très  nettes;  par  la  frange 
brune  divisée  en  deux  nuances  et  entrecoupée  nettement  en  regard  des  lignes  argentées; 
par  le  bord  externe  arrondi,  coupé  plus  carrément ,  avec  le  sommet  moins  aigu  ;  enfin, 
par  les  postérieures  blanchâtres  avec  des  vergetures  brunes  vers  le  sommet. 

114.  b.    Furcatellus.  Zett.  ins.  lap. 

Lapon icellus.  Dup.  —  Guén. 

Radiellus.  Curt.  —  Steph.  —  Wood. 

Radiolellus.  H.-S.  f.  4. 
Cette  espèce  que  j'ai  reçue  de  Mr.  Mann  sous  le  nom  de  Ledereriellus,  prise  en 
Tyrol ,  se  collecte  aussi  dans  l'Engadine,  où  elle  n'est  pas  très  rare.  Plus  petite  que 
radiellus.  Tète,  palpes,  corselet,  ailes  supérieures  d'un  brun-rougeàtre  foncé.  Ligne 
longitudinale  élargie  à  son  extrémité,  digitée,  d'un  blanc  sale.  Franges,  ailes  postérieu- 
res, dessous  des  quatre  ailes  et  abdomen,  gris-foncé  un  peu  rougeàtre. 

La  figure  de  Hubner  sup.  a  si  mal  réussi  sur  l'exemplaire  de  l'ouvrage  (pic  j'ai 
consulté  qu'il  n'est  pas  possible  de  constater  l'identité. 


-     50     -- 
116.    De  lie  Uns.  Hub. 

L'indication  de  Mr.  Zeller,  de  Zurich,  est  erronée;  l'individu  signalé  se  rapporte  à 
tri  s  tel  lu  s.  —  En  retour  j'ai  trouvé  cette  espèce  assez  abondante  sur  les  collines  ari- 
des et  très  chaudes  des  environs  de  Sion,  en  septembre.  Comme  elle  est  mal  décrite 
dans  Treitschkc  et  ordinairement  confondue  avec  la  var.  paleella  (Hub.  51)  de  tris- 
tellus,  il  est  bon  d'indiquer  ses  caractères  distinctifs  :  Deliellus  est  d'un  jaune-paille 
pur,  jamais  teinté  de  jaune-soufFre,  ni  d'orangé.  —  Sa  côte  est  constamment  droite  ou 
même  légèrement  concave  ce  qui  fait  paraître  l'aile  plus  étroite.  Ses  nervures  blanches 
sont  de  moitié  plus  ténues  que  celles  de  tristeUus.  Les  points  de  la  marge 
peuvent  manquer  dans  l'une  et  l'autre  espèce.  Deliellus  ne  porte  jamais  de  deuxième 
raie  transverse  à  peu  de  distance  du  bord  externe. 

120.  Rostellus.  Faune  helv. 

Mr.  de  Heyden  m'écrit  que  cette  espèce  existe  aussi  dans  l'Engadine,  où  il  la  col- 
lectée. Mr.  Herrich-Schâffer  la  figurée  plus  tard  sous  le  nom  de  monochromellus 
(Hub.  sup.  f.   164.  Pyral.).     La  teinte  de  cette  figure  est  trop  paie  et  trop  grise. 

121.  b.    Zinckenella.  Tveit.  XL  1. 

Zell.  Is.  1846.  —  Hub.  revis.  Nr.  230. 
Etiella  Treit.  X.  3.  —  F.  v.  Rosi.  t.  29.  —  Dup.  sup.  278,  5. 

Cette  espèce  méridionale  a  été  prise  dans  le  Haut-Valais,  à  Viège,  par.  Mr.  Meyer- 
Diir. 

123.    Perfluella.  Zinck. 

Mr.  Rothenbach  a  collecté  cette  espèce  dans  les  environs  de  Schiipfen.  Ses  indivi- 
dus sont  plus  rouges  que  la  figure  de  Hub.  sup..  surtout  à  la  base  de  l'aile. 

129.    Palumbella.  W.  V. 

Un  très  grand  individu  sur  les  Alpes  de  Bex,  en  juillet,  à  5000'. 

137.    Germarella.  Dup. 

Modifier  les  synonymes  : 
Melanella.  Treit.   (non  Dup.). 


-    51     — 
139.    Melanella.  Diip.  sup.  t.  60  (non  Treit.). 

Je  l'ai  reçue  de  Ste. -Croix,  recueillie  par  Mr.  G.  Leresche. 

144.    Aethiopella.  Diip.  Cat. 

Que  n'a-t-on  laissé  de  côté  les  errements  de  Duponchel  a  l'occasion  de  cette  es- 
pèce si  mal  figurée  et  si  imparfaitement  décrite,  dans  son  ouvrage,  qu'il  est  impossible, 
sans  i-ecourir  a  d'autres  sources .  de  dire  s'il  avait  devant  les  yeux  celle-ci  ou  sa  voi- 
sine alpicolella,  Zell.  J'ai  même  lieu  de  croire  que  lorsqu'il  décrivit  son  Ennychia 
monspessulalis  il  a\ait  de\ant  lui  cette  dernière  espèce  et  qu'en  l'appellant  plus  tard 
Phycis  aethiopella  il  entendait  par  là  celle  à  la  quelle  nous  conservons  cette  dénomi- 
nation. 

.4ethiopella,  auquel  on  aurait  dû  conserver  la  désignation  dliel\e ticel la  donnée 
par  Zell.,  habite  exclusivement,  paraît-il,  les  hautes  Alpes.  Elle  se  distingue  bien  moins 
par  le  dessin  du  dessous  des  ailes  ([ue  par  sa  teinte  gris-noiràtre ,  visible  surtout  aux 
inférieures.  Ses  ailes  sont  plus  spatulées,  plus  étroites  à  leur  extrémité.  La  deuxième 
ligne  transverse  décrit  un  sinus  très  visible  dans  son  milieu.  Mais  ce  qui  la  caractérise 
surtout  est  l'existence,  sur  les  individus  frais,  de  poils  d'un  beau  violet,  dispersés  sur  le 
disque  des  supérieures,  sur  le  corselet ,  à  l'extrémité  des  palpes  et  surtout  à  l'extérieur 
des  tarses.  Alpicolella  présente  quelquefois  des  écailles  de  la  même  couleur  sur  le 
disque  des  ailes,   mais  jamais  sur  les  tarses. 

144.  b.    A 1  p  i  c  0 1  e  1 1  a.  Zell.  Isis. 
Hub.  sup.  f.  50,  51. 

Habite  de  préférence  les  expositions  rocailleuses  et  chaudes  des  Alpes  valaisannes. 
Mr.  Staudinger  l'a  rapportée  d'Espagne. 

Les  inférieures  sont  d'un  noir  fuligineux  foncé.  Leur  frange  est  grise,  émarginée  de 
blanc  et  quelquefois  entièrement  blanche  à  l'exception  d'un  filet  noir  à  leur  base.  Les 
supérieures  ont  le  troisième  espace  (terminal)  noir-uni  et  pur,  les  deux  transverses  in- 
certaines et  le  disque  semé  de  petites  écailles  blanches,  arrondies,  formant  un  vrai  tapis 
perlé.  Jamais  d'écaillés  violettes  sur  les  antennes,  les  palpes  et  les  tarses  comme  sa 
voisine. 


—    52    — 
145.    Cinnamomella.  Dup. 

Assez  fréquente  dans  les  lieux  chauds,  surtout  au  premier  printemps.  Le  Maure- 
mont;  les  vignes  de  Lavaux  et  d'Ollon.  Bienne,  dans  les  lieux  secs:  premier  juillet; 
Schiipfen  :  24  septembre   (Rothb.)- 

157.  Crib relia.  Hub. 

Au  pied  de  la  montagne  à  Villeneuve. 

158.  Flaviciliella.  Man. 

Zell.  —  H.-S.  Zusatze  p.  148.  f.   144. 
Collection  Rothenbach.  —  Reçue  aussi  de  l'Engadine. 

Geu.  XXIV.  b.    Aueraslia.  Hub.  -  Zell. 

164.  b.    Lotella.  Zinck. 

Treit.  —  Dup.  283,  6.  —  H.-S.  f.  90-92.  —  Zell.  Is.  1848.  - 
Staud.  Cat.  Nr.  534. 
Mini  ose  11  a.  Zinck.  —  Steph. 
Pul  verella.  Hub.  454. 

Recueillie  par  Mr.  Bentcli  dans  les  environs  de  Berne.     Toujours  rare. 

165.  b.    Interpunctella.  Hub.  310. 

Dup.  60,  280,  5.   -  Hub.  revis.  Nr.  359.  —  Heyd.  Cat.  Nr.  161. 

Prise  dans  les  environs  d'Olten  par  Mr.  WuUschlegel.  —  Excessivement  fréquente 
dans  les  magasins  de  droguerie  à  Lyon,  où  sa  larve  dévore  les  fruits  secs. 


53    - 


Catalogue  synoptique 

des  Fyralidides  et  des  Orambides  suisses. 


I.  Pyralidides 
iglossa. 

Faune.  Suppl. 

No.    No. 

Ëndotricba. 

Faune.  Suppl. 

No.     No. 

8.  Flamniealis  ...      7.      7 

t 

29.  Purpuralis    .    . 

— .  V.  Coccinalis 

— .  V.  Puralis     .     .     . 

aune.  Suppl 

No.    No. 

25.    25 
— .     25 
-.     25 

1.  Pingninalis   .    .    . 

2.  Cuprealis      .    .    . 

1.  — 

2.  2 

Stenla. 

9.  Carnealis      .    .     ■ 

8.     — 

— .  V.  Ostrinalis 

30.  Caespitalis    .     .     . 

— .     25 
26.     - 

Asopla. 

10.  Punctalis  .... 

9.     — 

31.  Saiiguiualis  .     . 

32.  Aenealis  .    .    . 

27.  — 

28.  28 

3.  Farinalis  .... 

3.     — 

Cfuaeda. 

33.  Rhododendronalis 

29.     — 

4.  Fimbrialis     .     .     . 

4.     — 

11.  Deutalis    .    .    . 

10.     — 

34.  Murinalis      .     . 

30.     — 

5.  Glaucinalis    .    .    . 

5.     — 

Hercyna. 

35.  Literalis   .    .    . 

36.  Urticalis    .     .     . 

31.     — 
.32.     — 

Pyralls, 

12.  Alralis      .     .     . 

11.     — 

37.  Repandalis    .    . 

33.     - 

6.  BruDuealis    .    .    . 

6.     — 

13.  Pollinalis       .    . 

12.     - 

38.  Terrealis .    .    . 

34.     — 

7.  Angustalis    . 

7.     — 

14.  Pyreiiaealis  .     . 

13.     13 

39.  Fuscalis    .     .     . 

35.     35 

II.  Crambides. 

15.  Rupicolalis    .    . 

16.  Holosericealis  . 

14.  — 

15.  — 

40.  Deccptalis    .     . 

41.  Pulveralis     .    . 

-.     35 
.    36.     36 

Cataclysta. 

17.  Alpesiralis    .    . 

16.     16 

42.  Crocealis       .     . 

37.     — 

t.  Lemnalis.      .     .    . 

1.    — 

18.  Andereggialis  . 

17.     — 

43.  Cilralis     .    .    . 

38.    — 

Dnponchelia. 

19.  Helvelicalis  .    . 

20.  Coiispurealis     . 

18.     — 

-.     18'- 

44.  Flavalis    .    .    . 

45.  Hyalinali's     .     . 

.    39.     39 

40.     — 

2.  Cilialis      .... 
Tegostoma. 

-.      2'' 

Botys. 

21.  Nigralis     .     .     . 

19.     — 

4fi.  Paiulalis   .     .     . 

47.  Verticalis      .     . 

48.  Lancealis      .     . 

41.  — 

42.  - 

43.  - 

3.  Comparalis    .     .     . 

2.     - 

22.  Albofa-scialis     . 

-.     19'' 

49.  Samhucalis    .     . 

.     44.     — 

4.  Slraliolalis    .     .     . 

3.     ~- 

23.  Auguioaiis    .     . 

20.     - 

50.  Slacliydalis  .     . 

.    M.     — 

5.  Potaroogalis .    .     . 

4.     — 

24.  Cingulalis      .    • 

.    21.     — 

51.  Verhascalis  .     . 

46.     — 

6.  Nymphaealis     .    . 

5.     - 

25.  Vittalis     .    .    . 

— .     21'' 

52.  Rubiginalis    .     . 

— .     46 

Agrotera. 

26.  Octoiiiaculalis   . 

.     22.     - 

53.  Silacealis       .     . 

47.     — 

27.  Punicaealis   .    . 

.     23.     23 

54.  Praelexlalis  .     . 

.     48.     — 

7.  Nemoralis     .    .    . 

6.     — 

28.  Porphyralis  .     . 

.     24.    24 

55.  Alpinalis  .     .     . 

.     49.     49 

54 


Faune.  5 

uppl. 

\ 

iuinc.  Suppl. 

Faune.  Suppl 

No. 

No. 

No. 

No. 

No.    No. 

56.  Monlicolalis  .    .    . 

50. 

50 

93. 

Vaudaliella 

83. 

— 

130. 

Fulgidellus      .     . 

-.  113'' 

57.  Polygonalis  .     . 

51. 

— 

94. 

Laetella       .     . 

— . 

83'' 

131 

Radiellus     .     . 

114.     — 

58.  Maimalis  .     .     . 

52. 

52 

95. 

Cralaeçella      . 

84. 

— 

132 

Fiircalellus 

— .  114'' 

59.  Nebulalis      .     .    . 

53. 

— 

96. 

Uuhitella     .     . 

85. 

— 

133. 

Tristellu.s    .     . 

115.     — 

60.  Donzelalis    .     . 

— . 

53'- 

97. 

Pelrophila  .    .     . 

-. 

85 '' 

134. 

DelielliLS      .     . 

116    116 

61.  Aerealis   .    .     . 

54. 

— 

98. 

Aiicipitella      .     . 

86. 

86. 

135. 

Selasellus    .    . 

117.     — 

62.  Maigaritalis  .    . 

55. 

— 

t'hilo. 

136. 

Lulee'lu.s     .     . 

118.     — 

63.  Sliclicalis      .    . 

56. 

— 

137. 

Perlelliis     .     . 

119.     — 

64.  Slramentalis      .    . 

57. 

— 

99. 

Forficclliis  .     . 

87. 

— 

138. 

Rostellus     .     . 

120.  120 

65.  Sophialis       .     .    . 

58. 

58 

Crarabus. 

139. 

Lylhargyiellus 

121.     — 

66.  Forlicalis  .    .    . 

59. 

— 

67.  Cinctalis   .... 

60. 

— 

100. 

Pascuellus  . 

88. 

Pempella. 

68.  Clathralis      .    .    . 

61. 

61 

101. 

Uligiiiosellus   . 

— . 

88'' 

140. 

Zinckeiiella 

— .  121' 

69.  Palealis    .     .     . 

62. 

— 

102. 

Diinielellus 

89. 

141. 

Camélia      .     . 

122.     — 

70.  Ferrugalis    .     . 

63. 

— 

103. 

Pralellus     .     . 

90. 

— 

142. 

Perlluella    .     . 

.   123.  123 

71.  Numeralis     .     . 

64. 

64 

104. 

Adipcllus     .     . 

91. 

— 

143. 

Siiboirialella    . 

124.     — 

72.  Deciepilalis 

— . 

64'' 

105. 

Liicellus      .     . 

92 

— 

144. 

Adoinalelia     . 

125. 

73.  Eliitalis    .     .    . 

-. 

64"- 

106. 

Siirpellus   .     . 

— . 

92'' 

145. 

Oriialella    .    . 

.  126.     — 

74.  Prunalis    .     .     . 

65. 

— 

107. 

Horluellus  .    . 

93. 

- 

146. 

Obdiitlflla  .     . 

127.     — 

75.  Cyanalis   .     .     . 

66. 

— 

108. 

.Saxonellus  .     . 

94. 

— 

147. 

Carbonaiiella  . 

.  128.     — 

76.  Pascualis  .    .     . 

67. 

— 

109. 

Alpinellus   .     . 

95. 

— 

148. 

Paluiiibella  .    . 

.  129.  129 

77.  Olivalis     .     .     . 

68. 

68 

110. 

Ceru,çsellus 

96. 

-^ 

111. 

Aiireliellus 

_, 

96'' 

Ncphopteryx. 

Stenopteryx 

112. 

Inquinalellus    . 

97. 

- 

149. 

Abielella     .     . 

130.     — 

78.  Ilybridalis     .     . 

49. 

113. 

Anniilalellus    . 

98. 

150. 

Hoborella    .     . 

131.     — 

Eiuloreii. 

114. 

Ctilmellus    .     . 

99. 

— 

151. 

Khenella      .    . 

132.     — 

115. 

Falsellu.s     .    . 

100. 

— 

152. 

Janihinella  .     . 

133.     — 

79.  Ceuluriella   .    . 

70. 

— 

116. 

Verellus      .     . 

toi. 

— 

153. 

Argyrella    .     . 

134.    — 

80.  .Ambigiiella  .    . 

71. 

71 

117. 

Clirysonuchellus 

102. 

— 

81.  Peiplexella  .    . 

72. 

— 

118. 

Horellus      .     . 

103 

103 

Hypochalcli 

82.  Mauifeslella       » 

73. 

73 

119. 

Taeniellus  .     . 

104. 

— 

83.  .\si)hodeliella    . 

74. 

7'1 

120. 

Aridellus     .     . 

105. 

— 

154. 

.Auriciliella    . 

1 35.     — 

84.  Phaeoleiica   .     . 

75. 

75 

121. 

Margarilellus  . 

106. 

— 

155. 

bignella      .     . 

.  136.     — 

85.  McMTurella    .    . 

76. 

76 

122. 

Pinetellus    .     . 

107. 

— 

156. 

(jerinarella 

.  137.  137 

86.  Conicella       .     . 

— . 

76'' 

123. 

Mytiiellus    .     . 

108. 

— 

157. 

Ahenella     .    . 

138.     — 

87.  Ingratella     .     . 

77. 

77 

124. 

Conchellus  •     . 

109. 

— 

158. 

Melanella    .     . 

.  139.  139 

88.  Oclonella      .     . 

78. 

78 

125, 

Myellus  .    .    . 

•110. 

110 

159. 

Liguella  .     .     . 

.  140.     — 

89.  Iinpavella      .     . 

— . 

78 '> 

126. 

8|)eculellus 

111. 

— 

Zuphodla. 

90.  Siiilelicella   .     . 

79. 

79 

127. 

LiR-lileiellus    . 

112. 

112 

91.  Muiaiiella     •     . 

80. 

80 

128. 

Luclueilus  .     . 

-. 

112'' 

160. 

Rippilella    .     . 

141.     — 

92.  Pallida      .     .     . 

82. 

82 

129. 

l>yr<iini<lellus  . 

113. 

— 

161. 

Coniposilella   . 

142.     — 

55 


Asarta. 

Acrobasis. 

Anerastla. 

ï'aune  Suppl. 
No.    No. 

Faune. 
No. 

3uppl. 

No. 

Faune. 
No. 

Suppl 

162. 

.'llpicolella  .     . 

I'l3. 

— 

173. 

Tuniidella    .     .     . 

153. 

— 

185. 

Lolella   ....—. 

164' 

163. 
16Ï. 

Aelhiopclla 
Helvelicella    . 

Ancjiosis. 

IM. 

144 
144'' 

174. 
175 

Rubrolibiella   .     . 
Consociella      .    . 

Nyctegretis. 

154. 
155. 

- 

186 
187. 

Ephestla. 

Elulella  ....  165. 
Inlerpunctella     .     — . 

165 '■ 

1G5. 

Ciuaaniomella 
Trachoiiitis 

I'l5. 

145 

176. 

Achatinella      .     . 
Homaeosoina 

156. 

— 

188. 

Achroea. 

Alveaiia      .    .    .  166. 

166. 
167. 

Crislella      .     . 

Mycloïs. 

Rosella    .    .    . 

146. 
147. 

177. 
178. 
179. 

Cribrella     .     •    . 
Flaviciliella     .     . 
Ceraloiiiella     .     . 

157. 
158. 
159. 

157 
158 

189. 

Melissoblaptes. 

Anellus  .     .     .     .167. 



168. 

Luriflatella 

148. 

— 

180. 

Oblusella     .     .     . 

160. 

_ 

Aphonia. 

169. 
170. 

Legatella     .     . 
Adveiiella  .    . 

149. 
150. 

— 

181. 
182. 

Binaevella  .     .     . 
Convolulella    .     . 

IGl. 
162. 

— 

190. 

ColoneHa    .     .     .168. 

- 

171. 

Suaveila      .     . 

151. 

- 

183. 

Uoisduvaliella 

163. 

— 

Galeria. 

172. 

TereLrella 

152. 

— 

184. 

Sinuella  .... 

164. 

— 

191. 

Mellonella  .    .    .109. 



PREMIER  SlIPPLÉHENT 


AUX 


TOPtTRICIDES 

DE  LA  FAUNE  SUISSE. 


(Voir:  Nouveaux  Mémoires  de  la  Société  suisse  des  sciences  naturelles; 
Tome  XVI.  p.  9.) 


2.    Abildgaardana.  Fab. 

J  ai  reçu  de  Mr.  L.  Coulera  une  famille  entière  de  cette  espèce  dont  il  avait  fait 
l'éducation. 

La  forme  ordinaire  (Hub.  55)  était  de  beaucoup  la  plus  nombreuse  et  variait  sur- 
tout par  la  pureté  plus  ou  moins  marquée  du  blanc  de  l'espace  basilaire  et  par  la  cou- 
leur plus  ou  moins  fauve  ou  brune  de  l'espace  terminal.  La  forme  nyctemerana 
(Hub.  240)  comptait  quelques  représentants  dont  l'espace  basilaire  était  fauve. 

Un  seul  individu  mâle  représentait  la  var.  permutatana,  Dup.  avec  cette  diffé- 
rence f[ue  toutes  les  portions  claires  étaient  d'un  roux  fauve,  sur  lequel  se  dessinaient 
en  brun-noir,  la  tache  interne  et  la  tache  costale;  celle-ci  semblable,  pour  la  forme,  à 
celle  d'erutana,  H.-S. 

Une  variété  plus  curieuse  encore,  et  l'inverse  de  la  dernière,  a  été  prise  à  Olten 
par  Mr.  Wullschlegel.  Les  ailes  antérieures  sont  d'un  noir  velouté  avec  des  reflets  vio- 
lets et  de  nombreux  points  d'un  noir  mat.  Une  petite  tache  rouillée  existe  à  l'angle 
anal  et  une  grande  tache  triangulaire,  tronquée  en  arrière,  d'un  beau  blanc-jaunàtre,  oc- 
cupe le  milieu  de  la  côte. 


—    57     - 

4.     Er  11  tau  a.  Hub.  sup.  f.  9.  19. 

Mr.  Ilerricli-Schaffer  m'écrit  que  tristana,  Hub.  50  et  logiaiia,  H.-S.  f.  24.  — 
Hub.  64,  ne  sont  que  des  variéiés  derutana.  Tristana  doit  donc  disparaître  de  notre 
catalogue.     Cette  fusion  met  un  terme  à  un  désordre  qui  allait  croissant. 

9.  Ferrugana.  W.  V. 

Je  dois  ajouter  que  les  antérieures  chez  cette  espèce  sont  plus  ou  moins  réticulées 
et  portent  volontiers  un  point  noir  au  dessus  du  centre.  Sur  cinq  individus  de  lythar- 
gyrana  je  n'ai  pu  découvrir  ni  réticule,  ni  points. 

Au  lieu  dasperana  lisez:   adspersana. 

10.  Adspersana.  Hub. 

Mr.  G.  Leresche  a  pris  la  femelle  dans  les  environs  de  Ste. -Croix;  elle  reproduit 
parfaitement  la  figure  406,  Hub.  sup.  —  L'Engadine. 

35.    Pilleriaua.  W.  V. 

Abonde,  en  juillet,  dans  les  buissons  de  ronce,  au  bord  des  vignes,  à  Ollon,  et  ce- 
pendant on  n'apperçoit  pas  trace  de  son  passage  dans  les  vignes  elles-mêmes. 

37.     Ochreaua.  Hub.  134. 

Mr.  Meyer  l'a  recueillie  abondamment  dans  les  environs  de  Viège  (Haut-Valais).  Ses 
individus  sont  semblables  aux  miens.  Un  grand  niàle  avait  les  ailes  coupées  plus  oblique- 
ment et  plus  étroites,  la  tache  costale  isolée  et  le  faciès  deViburnana  9.  —  C'est  par 
erreur  que  cette  espèce  est  indiquée  dans  les  environs  de  Schùpfen. 

37.  b.    Strigana.  Hub.  141. 

Treit.  —    Dup.  —  Frohl.  —  Guén.  —  Hub.  revis.  Nr.  60. 
Gnomana.  Mus.  Schif. 

Vole  en  juin    sur  les    pentes  chaudes,   parmi    les   taillis  des  environs  d'Ollon  (Lab.). 

39.    Dohrniaua.  Man. 

Steineriana.  Hub.  sup.  f.  419. 
La  distinction    de  Dohrniana   et  de  Viburnana   est  à  peu  près   impossible,    pour 
le  mâle;  la  femelle  seule,  fort  difficile  à  découvrir,  est  totalement  différente.    Lorsqu'on 


-    58     - 

rencontre  des  individus  mâles  à  ailes  étroites,  avec  une  légère  ombre  cuivrée  au  centre, 
on  peut  dire  avec  certitude  que  Ion  a  sous  les  yeux  Dohrniana.  Ces  exemplaires 
sont  rares.  Faut-il  encore  rattacher  à  cette  espèce  tous  ceux  qui  sont  pointillés  ?  En 
tout  cas  ceux  dont  la  tète  est  recouverte  d'une  houppe  fauve,  plus  claire  que  les  ailes, 
doivent  être  placés  parmi  les  viburnana.  Il  ne  m'est  pas  possible  d'en  faire,  avec 
Mr.  Wocke  (Catal.  de  Lepidopt.),  une  même  espèce  que  Lusana  et  Steineriana.  Lu- 
sana  a  les  antérieures  plus  obtuses  et  plus  étroites.  La  tache  costale,  le  poli  luisant 
des  antérieures  et  la  blancheur  de  la  moitié  externe  des  postérieures  distinguent  suffi- 
samment Steineriana.  La  figure  419  de  Hub.  sup.  appartient  à  Dohrniana;  je  pos- 
sède des  individus  pareils. 

42.  Adjunctana,  Treit. 

Reçue  de  l'Engadine.  Alpes  bernoises  (Rothb.).  La  femelle  diffère  quel(]ue  peu  du 
mâle;  elle  est  plus  grande,  plus  fauve;  ses  ailes  sont  plus  réticulées  et  les  postérieures 
ont  une  teinte  unie  plus  foncée. 

43.  Obliterana.  v.  Heyd. 

Une  femelle,  que  j'ai  pu  me  procurer,  est  d'un  brun-fauve  luisant,  plus  foncé  que 
dans  la  figure  361,  H. -S.,  sans  aucune  trace  de  dessin. 

46.  b.    V II  1  p  i  s  a  n  a.  Frey. 

Hub.  revis.  Nr.  71.  —  Hub.  sup.  f  34. 

J'ai  recueilli  un  individu  mâle  de  cette  espèce  dans  les  marais  d'Aigle,  en  juin  1861. 

Sa  couleur  est  le  rouge-brun  foncé;  elle  ne  porte  aucun  dessin  visible;  on  décou- 
vre seulement  quelques  réticules  sur  les  supérieures;  la  marge  et  la  côte  sont  de  cou- 
leur rouille  foncée.    Les  antérieures  sont  beaucoup  moins  robustes  que  chez  heparana. 

59.     Rolandriana.  Hub. 

C'est  par  erreur  ([ue  cette  espèce  est  indiquée  en  Suisse. 


-    59     - 
68.    Flavana.  Hub.  258  (non  157). 

Hub.  revis.  Nr.  95.  —  Heyd.  Cat.  Nr.  120.  —  Dup.  catal.  ? 
Icterana.  Frohl.  —  Guén.  ind. 
Intermediana.  Hub.  sup.  —  Faune  helv.  Nr.  64. 

C'est  cette  espèce-ci  et  non  palleana,  Treit.  qui  se  prend  dans  les  Alpes  jusqu'à 
6000  pieds  de  hauteur,  en  juillet.  Elle  y  est  constamment  jaune  pâle ,  avec  les  posté- 
rieures parfois  entièrement  charbonnées  en-dessus,  comme  dans  la  figure  de  Hubner. 
Je  ne  l'ai  jamais  observée  dans  la  plaine. 

Palleana  doit  donc  disparaître  de  la  faune  suisse  pour  faire  place  à  flavana, 
Hub.  258,  et  intermediana  ne  peut  être  distinguée  spécifiquement  de  cette  dernière, 
comme  l'indique  avec  raison  le  catalogue  de  MM.  Staudinger  et  Wocke.  La  réunion  de 
flavana,  Hub.  157,  à  palleana  Treit.  comme  variété,  n'est  pas  admissible  daprès  les 
exemplaires  que  j'ai  sous  les  yeux. 

65.    Riisticana.  Treit. 

Je  l'ai  reçue  de  Ste.-Croix  (Jura),  prise  par  Mr.  Leresche,  et  de  l'Engadine. 

67.  Lusana.  v.  Heyd. 

Pas  fort  rare,  en  juin,  sur  les  basses  Alpes.     Montagnes    d'Ollon   et   du  Val-d'Iliers. 

68.  Scropliulariana.  Hub.  sup. 

Sa  présence  en  Suisse  n  est  point  établie  ;  elle  ne  paraît  être  d'ailleurs  qu'une  forme 
de  viburnana  due  à  la  nourriture  et  à  la  provenance  septentrionale. 

72.    Mediana.  Fab. 

La  var.  aurantiana,  Koll.  —  H. -S.  f.  411  —  a  été  prise  dans  les  environs  de 
Viège  par  Mr.  Meyer. 

75.  b.  Dipoltana.  Treit.  sup. 

Hubn    (Tin  )  f.  345.  —  Treit.  (Tin.)  —  Dup.  sup.  —  Guén.  ind.  — 
Heyd.  Cat    167.  —  Hub.  revis.  Nr.   117. 
Zebrana.  Dup.  pi.  260. 
Margaritana.  Wood.   1121.  — •  Steph. 
Mr.  Rothenbach  co  lecte  cette  espèce  dans  les  environs  de  Schiipfen  et  me  l'a  com- 
muniquée. 


—    60    — 

77.  Tesseraua.  W.  V. 

J'ai  reçu  de  Mr.  G.  Lcresche  à  Ste.-Croix,  la  variété  H.-S.  fig.  327. 

78.  Rutilaua.  Hub. 

Le  mâle  diffère  volontiers  de  la  femelle  par  ses  ailes  plus  allongées  où  la  couleur 
rou^e  s'étend  sur  le  disque  aux  dépens  des  trois  bandes  jaunes.  La  première  en  par- 
tant de  la  base  se  réduit  quelquefois  à  un  gros  point,  irrégulièrement  découpé,  qui  n'at- 
teint pas  les  bords  de  l'aile.  La  deuxième  s'obliière  dans  son  milieu  ;  elle  est  alors 
remplacée  par  deux  points,  dont  1  antérieur  seul  touche  constamment  à  la  côle.  La  troi- 
sième devient  un  gros  point  entièrement  cerné  de  rouge  et  de  forme  triangulaire.  La 
frange  reste  d'un  jaune  pâle  entremêlé  de  quelques  écailles  fauves,  rarement  limitée  par 
un  petit  trait  rouge.  Chez  la  femelle  les  postérieures  sont  plus  foncées  et  le  dessous 
plus  enfumé. 

79.  Valdeiisiana.  H.-8. 

Aurofasciana.  Man.  —  Faune  suisse. 
Afin  de  ne  pas  confondre  cette  espèce   a\ec   aurofasciana,  Haworth ,    il  convient 
d'adopter  la  dénomination  de  Mr.  Herrich-Schaffer. 

82.  Baumanuiaua.  Fab. 

J'ai  recueilli  dans  les  Alpes  de  Bex  une  variété  qui  s'éloigne  complètement  de  lu- 
tulentana.  L'intervalle  des  taches  brunes  est  entièrement  d  un  jaune-souffre  uni,  sans 
points  bruns  ni  réticules;  les  points  brillants  sont  rares  et  les  3spaces  clairs  plus  étendus. 

83.  Deutscliiaua.  Zett.  ins.  lapon,  p.  981. 

Wocke,  Catal.  Nr.  747. 
Lutulentana.  Her.-Schilf.  n.  Schm.  f.  35.  —  Faune  helv.  Nr.  83. 
Je  dois  à  l'obligeance  de  Mr.  Wocke  un  exemplaire  de  l'espèce  de  Zettcrstedt  dans 
lequel  je  retrouve  celle  que  j'ai  décrite  dans  la  faune  helvétique,  sous  le  nom  de  lutu- 
lentana, n.-S.  —  Celle  de  Doverljeld  (^Norvège)'  ne  diffère  des  individus  de  nos  hautes 
Alpes  que  par  des  teintes  brunes  plus  chaudes  et  plus  prononcées  sur  les  bandes,  qui 
la  rapprochent  davantage  de  Baumanniana  var.,  citée  plus  haut.  Dans  les  Sous-Alpes 
nous  retrouvons  la  forme  de  Norvège. 

Ne  finira-t-on  pas  par  trouver  tous  les  passages  des  unes  aux  autres? 


-    61    — 

85.    Eubigana.  Treit. 

Je  l'ai  prise  dans  les  Alpes  de  Be.x,  en  juillet,  à  3500'. 

87.  liubellana.  Mus.  Scliif. 

Assez  fréquente  sur  les  Alpes  et  le  Jura.  La  femelle  est  généralement  plus  petite 
et  plus  grise.  La  taille  varie  beaucoup.  La  ligne  de  division  de  la  frange  est  très  pro- 
noncée, surtout  vers  l'angle  anal. 

88.  Dipsaceana.  Fisch.  v.  Eôsl. 

Alpes  de  Bex,  assez  fréquente,  en  juillet.     Ste. -Croix  (Leresche). 

88.  b.    Kiclitei'iana.  Zell. 

Fisch.  V.  Rosi.   t.  40.  f.  3.  —  Frey.  n.  B.  324,  4.  —  Hub.  revis. 
Nr.  145.   -  Heyden.  Cat.  Nr.  679.  —  Wocke,   Cat.  i\r.  756. 
Ruficiliella.  Wood. 

Un  individu  mâle,  dans  les  vignes  de  Sion,  en  septembre   1862. 

Cette  espèce  varie  beaucoup  pour  la  taille,  à  ce  qu'il  paraît.  Mr.  Herrich-SchalTer 
trouve  la  figure  de  Fisch.  v.  Rosi,  trop  grande  ;  j'ai  sous  les  yeux  une  femelle  provenant 
d'Angleterre  qui  est  beaucoup  plus  grande  qu'elle.  L'exemplaire  pris  à  Sion  a  la  taille 
indiquée  par  Fischer;  tandisqu'un  troisième  provenant  d'Allemagne  est  plus  petit. 

94.    Pallidaua.  Fisch.  v.  Eosl. 

J'ai  sous  les  yeux  un  grand  individu  femelle,  (|ui  diffère  de  pallidana  à  quelques 
égards.  —  La  tète  et  les  palpes  sont  fauves  clair  et  non  blanc  pur.  Le  troisième  article 
des  palpes  plus  saillant  est  aussi  plus  roux.  Le  fond  des  antérieures  est  jaune-souffre 
clair  et  non  blanc.  La  racine  est  fortement  sablée  de  gris.  La  tache  dorsale  est 
mal  limitée  et  porte,  en  dedans,  une  traînée  grise  (jui  se  prolonge  du  côté  de  la  racine, 
sur  le  bord  postérieur.  La  tache  anté-apicale,  caractéristique  de  pallidana,  allongée, 
recourbée,  allant  de  la  côte  jusques  près  de  l'angle  anal,  est  ici  beaucoup  plus  courte 
et  composée  de  deux  taches  jaunâtres,  saupoudrées  de  gris  et  contigues.  Le  sommet 
est  légèrement  rosé. 

Les  postérieures  sont  noirâtres  et  fortement  charbonnécs  en-dessous.  Est-ce  encore 
une  espèce  distincte? 


-    62    - 

96.  b.    Flaviscapiilana.  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis.  Nr.    264    (Coccyx.).   -    Hiib.    sup.    f.  97.  —   Heyden. 
Cat.  711. 
Gil  vicomana.  Zell.  Is.  —  Wocko,  Cat.  Nr.  779. 

Une  femelle  recueillie  par  Mr.  G.  Leresche  et  déterminée  par  Mr.  Her.-Schiif'. 

9().  c.     Sanguisoi'baua.  Hub.  sup.  f.  412. 

Se  rapproche  beaucoup  de  l'espèce  précédente  et  je  n'aurais  pu  l'en  distinguer  sans 
les  individus  reçus  de  Breslau  et  collectés  par  Mr.  le  Dr.  VVocke.  Un  mâle  collecté 
aussi,  à  Ste. -Croix,  par  Mr.  G.  Leresche.  —  La  figure  de  H. -S.  est  outrée  et  peut  in- 
duire en  erreur;  j'ai  cependant  sous  les  yeux  des  indi\idus  très  frais. 

97.  Dubitana.  Hub. 

La  figure  71  de  Hubner  pourrait  mieux  se  rattacher  à  ambiguana  qu'à  dubitana. 

98.  Ambiguana.  Treit. 

Je  l'ai  prise  plusieurs  fois  dans  les  Alpes  et  l'ai  reçue  du  Jura  (Leresche).  La  plu- 
part des  individus  ont  les  postérieures  marbrées  et  pointillées  en-dessous,  vers  leur  ex- 
trémité. 

100.     Roserana.  Frohl. 

Prise  près  de  Schiipfen  par  Mr.  Rothenbach  ;  là  n'existent  pas  de  vignes  voisines.  — 
Commence  à  se  répandre  dans  les  vignobles  de  la  France. 

103.  Riguana.  Treit. 

Reçue  aussi  de  l'Engadine,  où  elle  n'est  point  rare.  N'existe  pas  dans  les  environs 
de  Schiipfen. 

104.  Stramentana.  Guén. 

Plusieurs  exemplaires  recueillis  sur  le  Weissertstein  par  MM.  Miiller  et  Jaggy. 
La  femelle  est  semblable  au  mâle. 

Chez  deux  individus  le  fond,  au  lieu  d  être  jaunâtre  ou  roussàtre,  est  entièrement 
gris-jaunâtre.     Il  est  alors  entièrement  couvert  d'atomes    et  de  filets   gris.     Sur   ce   fond 


-es- 
se distinguent  cependant  la  tache  carrée  du  milieu  de  la  côte  et   la   tache   déchirée    du 
sommet.     L'aspect  général  est  celui  de  Nematoph.  pilella.     Celte  espèce  n'a  du  reste 
aucun  rapport  avec  albulana,  Treit. 

106.    Diurueana.  Guéu.  Index,  métliod.  p.  82. 

Bellana.  Faune  suisse  p.  49. 
Penziana.  H.-S.  f,   117,   118. 

De  crainte  de  faire  une  fausse  application  du  synonyme  de  Ciirtis,  je  préfère  adop- 
ter la  dénomination  do  Guénée;  quoique  je  ne  puisse  en  faire  autant  des  caractères  dis- 
tinctifs  qu'il  donne  à  cette  espèce-ci  et  à  penziana.  —  La  figure  de  Hubner  est  trop 
mauvaise  pour  s'y  arrêter.  Celles  de  Hub.  sup.  sont  prises  très  probablement  sur  diur- 
neana. 

J'ai  vu  un  grand  nombre  d'individus  appartenant  à  cette  espèce-ci,  ^enant  tous  des 
Alpes;  j'en  ai  vu  un  peu  moins  de  l'espèce  voisine  pris  dans  le  Jura  et  dans  la  haute 
Engadine.  De  tous  les  caractères  indiqués  deux  seuls  paraissent  se  maintenir;  diur- 
ne an  a  a  le  blanc  des  antérieures  tirant  sur  le  bleuâtre,  les  postérieures  un  peu  grisâ- 
tres et  les  taches  noirâtres  plus  nombreuses.  Dans  penziana  le  blanc  est  très  pur, 
mat,  les  taches  plus  noires  et  moins  nombreuses  et  les  postérieures  blanches  en-dessus. 
Les  caractères  tirés  de  la  forme  des  ailes,  de  la  taille,  de  la  couleur  de  l'anus,  des  pal- 
pes, des  vergetures  des  ailes  postérieures  en-dessous,  sont  inconstants.  Si  l'on  fait  une 
même  espèce  de  Wahibomiana  et  de  communana,  H.-S.,  je  ne  vois  pas  que  la  dis- 
tinction entre  diurneana  et  penziana  puisse  se  maintenir. 

114.  b.    A  bras  an  a.  Dup.  sup. 

Hub.  revis.  Nr.   190.  —  Hub.  sup.  f.  99.  —  Zell. 

J'ai  collecté  à  Sion  (Valais),  au  mois  de  mai  1861,  un  individu  répondant  exacte- 
ment  à  la  figure   et  à   la  description  de  Her.-Schaf.  —  Lugano  (Mey.). 

L'intervalle  des  deux  premières  bandes  était  légèrement  indiqué  aux  antérieures,  par 
une  nuance  plus  claire;  quelques  points  noirs  étaient  dispersés  sur  le  disque.  —  Prise 
et  élevée  sur  l'ombilicus  dans  les  environs  de  Lyon  par  Mr.  Millière. 

115.  De  ri  Tan  a.  Faune  suisse. 

J'ai  reçu  encore  quehjues  individus  appartenant  à  cette  espèce  qui  présentaient  les 
caractères  indicjués,  à  part  la  tache  jaune  disco'idalo  que  je  n'ai  plus  observée. 


—    64    — 

115.  b.     Cretaceana.  Hiib.  318. 

Dup.  —  Frohl.  —  Hub.  revis.  Nr.  192.  —  Heyden.  Cat.  46. 
Mr.  Meyer  a  collecté  cette  espèce  dans  les  environs  de  Vicge  (Valais),  en  juin. 

118.  Rosetana.  Hub.  222. 

Mr.  Wullschlegel  a  pris,  dans  les  environs  d'Olten,  la  variété  ou  l'espèce,  dans  la- 
quelle j'ai  cru  reconnaître  la  rosaceana,  Schlag.  Sa  couleur  est  le  rose  vif,  carmin;  la 
côte  est  marquée  des  crochets  indiqués.    J'ai  tout  lieu  de  la  croire  espèce  bien  distincte. 

119.  A  l'en  an  a.  Faune  suisse. 

Je  l'ai  retrouvée  dans  les  marais  d'Aigle,  en  juin,  et  Mr.  Wullschlegel  l'a  prise  dans 
les  environs  d'Olten.  Sa  teinte  reste  toujours  gris  fauve,  sa  frange  rouillée,  sa  taille 
plus  petite  et  sa  marge  arrondie. 

120.  Maui-aua.  Hub. 

M.  Meyer,  de  Burgdorf,  a  collecté  cette  espèce  dans  les  environs  de  Viège  (Valais). 
Collection  Jaggy. 

121.  Tussilaginaua.  Klilw. 

Se  prend  aussi  dans  le  Jura.  —  Ste. -Croix  (G.  Leresche). 

182.  b.    Antiquana.  Hub.  213,  214. 

Guén.  ind.  —  Heyd.  Cat.  251.  —  Dup.  cat.  —  Hub.  revis.  Nr.  209. 
Divellana.  Hub.  339.  —  Heyd.  Cat.  Nr.  208.  —  Dup.  Cat. 
Quadrimaculana.  Steph. 
Les  Sous-Alpes  de  Bex;  en  août. 

133.  b.-  Mygindana.  W.  V.  —  Fab. 

Hub.   181.  —   Dup.    Cat.   —    Heyd.    Cat.    248.    —    Guén.    ind.  — 
Hub.  revis.  214.  —  Staud.  Cat    833. 
Flammeana.    Hub.   321.  —   Heyd.  Cat.    180.  —  Dup.  Cat.  —  Guén.   ind. 
Cruentana.  Zell. 
Undatana.  Bullet.  Mosc. 
Formosana.  Curt. 
Fulvipunctana.  Haw.  —  Steph. 
Les  hautes  Alpes:  l'Oberland  bernois;  la  Grimsel;  la  haute  Engadine,  etc. 


—    65    — 

Les  figures  de  Hubner  sont  l'une  et  l'autre  mauvaises.  —  La  femelle  a  pour  l'or- 
dinaire les  ailes  antérieures  plus  étroites,  avec  le  bord  externe  plus  oblique  et  le  som- 
met plus  aigu.  En  tout  cas  le  sommet  reste  plus  arrondi  que  dans  arbutana.  Les 
postérieures  sont  aussi  plus  pâles  que  chez  cette  dernière,  mais  elle  s'en  distingue  sur- 
tout par  un  grand  nombre  d'éeailles  blanches,  dispersées  sur  la  moitié  externe  de  l'aile. 
Ces  écailles  sont  distribuées  en  bordure  le  long  des  veines  rouges  et  forment  une  sorte 
de  lizéré  le  long  de  la  marge,  en  dedans  de  la  ligne  brune  (|ui  borde  la  frange. 

Mygindana  ne  saurait  être  séparée  d'arbutana  à  laquelle  elle  ressemble  extrême- 
ment, ni  de  rosetana,  d'arenana  et  de  rosaceana,   dont  elle  est  tout   aussi  voisine. 

La  teinte  \iolette  du  fond  est  souvent  aussi  prononcée  à  la  base  que  sur  la  marge 
externe;  le  pointillé  blanc  donne  seul  à  la  teinte  générale  une  apparence  plus  claire. 

136.  Eejectana.  Lah. 

Cette  espèce  se  place  à  côté  d'alpinana  (voir  275b). 

137.  b.     Astrana.  Guén.  index. 

Bruand.  Catal.  996. 
Siderana.  Dup.  sup.  507  (non  Treit.). 

Cette  espèce  remarquable  se  prend  dans  les  environs  de  Pontarlier  (Jura).  Mr.  G. 
Leresche  l'a  aussi  récoltée  au-dessus  de  Ste. -Croix,  aux  Granges.  La  chenille  vit  sur  le 
polygonum  bistorta,  dont  elle  attaque  les  épis  en  fleurs;  on  la  trouve  en  juin. 

Ne  peut  être  confondue  qu'avec  siderana,  Treit.  ainsi  que  l'a  fait  Duponchel. 
Elle  s'en  distingue  immédiatement  par  ses  points  orangés  plus  visibles  :  deux  de  ces 
points  sont  particulièrement  remarquables;  l'un,  situé  au  tiers  interne  de  la  côte,  est  de 
forme  semi-lunaire;  l'autre,  en  regard  du  premier,  sur  le  bord  interne,  est  allongé. 

L'angle  anal  est  orangé.  La  frange  des  inférieures  l'est  aussi  à  l'exception  d'un  point 
noir  au  sommet  de  l'aile.  La  tète,  le  corselet,  les  antennes  et  le  dessus  des  palpes 
sont  tachés  de  jaune  orangé. 

139.    Pictana.  Lah. 

Cette  espèce  doit  disparaître;  elle  appartient  à  la  femelle  de  sublimana,  assez 
différente  du  mâle,  comme  je  l'ai  reconnu  plus  tard  (voir  Nr.  215  b). 

9 


-     66     - 
143.    Micana.  Treit. 

Mr.  Rothenbach  m'a  communiqué  un  individu  femelle  pris  dans  le  Jura. 

Sa  taille  est  celle  de  rurestrana.  Le  sommet  de  l'aile,  la  bande  moyenne  et  la 
base  sont  noirâtres,  séparés  par  deux  bandes  jaunes.  Quelques  points  brillants  sur  le 
disque. 

Le  mâle,  que  j'ai  vu  plus  tard,  ne  porte  des  atomes  noirs  qu'à  la  base  de  l'aile;  le 
reste  est  fauve  avec  de  nombreux  points  brillants.     Sa  taille  est  plus  forte. 

U4.     Métal  li  eau  a.  Hub.  68. 

Paraît  assez  fréquente  sur  les  basses  Alpes,  en  juin.  Cliampéry,  dans  le  Val-d'Iliers 
(Bas-Valais).  —  L'Engadinc,  etc. 

148.  b.    Troc  bilan  a.  Frohl. 

Je  crains  fort  de  me  présenter  ici  avec  une  troisième  ou  quatrième  espèce  sous  la 
dénomination  de  trochilana.  Les  figures  313  et  314  de  Hub.  sont  bien  mauvaises 
pour  baser  sur  elles  un  diagnostic;  cependant  elles  s'appliquent  en  tout  cas  mieux  à 
celle  que  j'ai  sous  les  yeux  qu'à  Couleruana.  Les  citations  des  auteurs  sont  encore 
plus  incertaines.  Duponchel  en  fait  une  olivana,  Treit.;  les  teintes  jaunes  de  la  figure 
de  Hub.  prêtent  à  ce  rapprochement.  Herrich-Schaflfer  penche  pour  hepaticana:  opi- 
nion qui  me  paraît  fort  douteuse.  Heydenreich  suit  Duponchel.  Wocke  (Ca;al.  Nr.  924) 
donne  tout  à  fait  à  gauche  lorsqu'il  en  fait  une  Couleruana.  Pour  lui  donner  la  dé- 
nominalion  de  Frohlich  je  m'appuie  sur  la  vue  d  im  individu  reçu  sous  ce  nom  d'Alle- 
magne, par  Mr.  Rothenbach,  et  provenant,  je  crois,  de  Freyer.  Quoiqu'il  soit,  voici  en 
quelques  mots  sa  description.  L'aspect  général  est  celui  de  bipunctana,  Treit. 
n'étaient  le  brillant  argenté  des  bandes  claires,  la  tache  oblique  de  la  marge  (chez  tro- 
chilana) et  les  déchiriu'cs  de  la  bande  moyenne  du  côté  de  l'angle  abdominal. 

Le  dessin  se  rapproche  particulièrement  de  celui  de  lacunana;  un  peu  moins  de 
cespitana  et  d'umbrosana.  Elle  se  distingue  de  la  dernière  par  sa  tache  oblique 
marginale  terminée  sur  le  disque  en  massue  quarrée,  et  de  lavant-dernière  par  l'absence 
de  toute  teinte  rouillée  et  par  son  sommet  plus  aigu.  Je  la  comparerai  de  préférence 
à  lacunana.  Celle-ci  porte  des  points  métalliques  bleuâtres  que  trochilana  ne  pré- 
sente pas;  ses  ailes  sont  d  ailleurs  plus  larges  et  plus  obtuses  au  sommet;  ses  bandes 
claires  plus  ombrées  de  stries  transversales;    son   espace    basilaire    moins    uniformément 


-     67     ^ 

noir  pt  tranché  ;  sa  tache  oblique  phis  longue  et  non  recourbée  au  sommet  en  forme  de 
crosse,  etc.,  etc.  Trochilana  a  l'espace  basilaire  brun,  nettement  tranché,  avec  une 
dent  au  centre,  comme  bipunclana,  et  des  stries  noires  peu  visibles.  Le  premier  ru- 
ban blanc  est  semblable  à  celui  de  bipunctana  avec  quelques  reflets  argentés  et  quel- 
ques points  bruns.  La  bande  moyenne  reproduit  parfaitement  celle  de  lacunana, 
moins  les  points  métalliques  violets  et  avec  la  tache  du  bord  externe  plus  petite,  comme 
dans  ces  pitana. 

La  tache  oblicpie  de  trochilana  s'est  à  peine  détachée  de  la  marge  qu'elle  se 
recourbe  en  dedans  sous  forme  de  crosse  et  se  termine  par  un  épatement  (juadrilatère, 
entouré  de  blanc  argenté.  Sous  ce  rapport  on  la  rapprocherait  d'urticana,  mais  la 
crosse  n'est  pas  arrondie  et  étranglée.  Le  sommet  est  un  peu  allongé  et  aigu  ;  le  bord 
externe  un  peu  oblique  et  l'angle  interne  blanc.  La  frange  est  blanchâtre  avec  quelques 
dentelures  noirâtres  au  point  de  contact  de  la  tache  obli(|ue.  Sommet  noirâtre.  —  Pos- 
térieures d'un  gris  de  fer,  uniforme  sans  nuance  de  roux  ou  de  clair.  Palpes  noirâtres, 
avec  un  peu  de  blanc  sale  en-dessus. 

L'étroitesse  de  ses  ailes,  qui  la  rapproche  de  lucana,  l'a  fait  aisément  distinguer  de 
ses  analogues. 

Je  l'ai  reçue  de  la  haute  Engadine. 

150.    Umbrosana.  Zell.  Isis. 

C'est  par  eri'eur  que  j'ai  indiqué  les  Alpes  bernoises  parmi  les  localités  qu'elle 
habite. 

158.     Mendosana.  Lah. 

Cette  espèce  doit  encore  disparaître  et  rentrer  dans  palus trana  Nr.  149.  Des 
individus  foncés  appartenant  à  pal  us  trana,  recueillis  près  de  Gastein  et  que  Mr.  Her- 
rich-Schaff'er  m'a  communiqués,  sont  identiques  avec  mendosana,  prise  dans  nos  Alpes. 

165.    Nana.  Treit. 

Mr.  Rothenbach  la  collectée  dans  les  environs  de  Schiipfen  et  Mr.  G.  Leresche  près 
de  Ste. -Croix  (Jura). 


—    68    — 

165.  b.    Rufimitrana.  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis.  Nr.  245.  —  Hub.  siip.  f.   139.  —  Heyden.  Cat.  244. 

Un  individu  femelle,  parfaitement  conservé,  a  été  pris  sur  les  pins,  par  Mr.  Meyer, 
dans  les  environs  de  Viège  (Valais). 

C'est  avec  quelque  hésitation  que  je  ratlache  l'insecte  que  j'ai  sous  les  yeux  à  celui 
fiaçuré  et  décrit  par  Mr.  Her.-Schàf.  ;  mais  je  ne  saurais  à  quel  autre  le  réunir.  Le  des- 
sin dilfère  de  la  figure  139,  H.-S.,  par  l'extrémité  des  antérieures  bien  arrondie,  par  l'ab- 
sence de  tache  noirâtre  en  forme  de  virgule,  à  la  marge,  et  par  les  crochets  non  dis- 
tincts du  fond. 

Palpes  fauves;  troisième  article  invisible.  Tète  surmontée  d'une  houppe  fauve.  An- 
tennes fauves  à  la  base,  grisâtres  vers  le  sommet.  Espace  basilaire  des  antérieures  gri- 
sâtre, tacheté  de  noir  et  limité  par  une  bande  rouillée  en  forme  d'arc,  faisant  angle  à 
son  centre  du  côté  de  la  marge.  Espace  moyen  large,  entièrement  gris;  trois  filets  gris, 
tachetés  de  fauve,  le  sillonnement  en  travers  sur  un  fond  blanc,  luisant,  presque  argenté. 
Bande  moyenne  étroite,  rouillée,  pointillée  de  noir,  envoyant  de  son  centre  un  filet 
fauve  à  la  tache  subapicale.  Celle-ci  est  d'un  fauve  vif,  très  irrégulière,  et  porte  (juel- 
ques  rares  points  noirs  sur  ses  bords.  Une  ligne  argentée  la  sépare  de  la  bande  moyenne; 
deux  à  trois  taches  de  même  aspect  se  logent  entre  ses  rameaux.  Sommet  fau\e,  très 
arrondi.  Côte  marf|uée  de  quatre  crochets  peu  apparents,  qui  sont  la  terminaison  des 
lignes  argentées.  Un  trait  noir  limite  la  frange  brune,  hu'sante.  Un  point  blanc,  peu  vi- 
sible, sous  le  sommet,   ne  divise  pas  la  ligne  de  la  frange. 

Postérieures  d'un  gris  brunâtre  plus  foncé  vers  le  sommet,  semées  d'écaillés  noires. 
Frange  grise  à  l'extrémité  antérieure,  blanchâtre  vers  l'angle  postérieur.  Ligne  de  limite 
très  marquée  en-dessous,  bordée  de  part  et  d'autre  d  un  liseré  blanchâtre. 

169.    Ai-butana.  Hub.  195. 

Nos  exemplaires  ressemblent  tellement  à  mygindana,  à  part  la  taille,  (|u'il  est 
difficile  de  les  en  distinguer;  en  tout  cas  y  a-t-il  plus  de  différence  entre  arenana  et 
rosetana,  qu'entre  les  deux  premières. 

175.     Squaliclana.  Fisch.  v.  Rosi. 

Prise  dans  les  environs  de  Lausanne. 


-     69    - 
179.  b.    Botrana.  W.  V. 

Hub.  revis.  267.  —  Hub.  sup.  f.  315.  —  Guén.  ind. 
Vitisana    Jacq.  Mise. 
Reliquana.  Hub.  Verz.  (non  f.  75). 

En  mai,  dans  les  environs  do  Viège  (Valais).     Meyer  de  Burgdorf. 

191.    Gentianana.  Frolil. 

La  côte  est  roiiilléo  à  son  extrémité  et  ses  crochets  sont  bruns. 

193.  b.     Lapideaua.  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis.  Nr.  287.  —  Hub.  sup.  f.  246.  —  Heyden.  Cat.  28. 
Sudetana.  Khiw. 

Un  exemplaire  en   1858,  près  de  Lausanne,  dans  im  bois  de  hêtre. 

204.  b.    Turbidana.  Treit.  sup. 

Dup.   sup.  64.    —    Guén.    ind.   —   Hiibn.  revis.    Nr.  304.  —    Hub. 
sup.  f.  245.  —  Heyden.  Cat.  343.  —  Staud.  Cat.  960. 
Zelleriana.  Schlàg. 
Fuscana.  Khlw. 
Terreana.  Mus.  Podev. 

En  abondance  sur  une  prairie  humide  au  milieu  des  tussilages,  près  de  Burgdorf,  en 
mai  1862  (Meyer-Dùr). 

La  figure  de  Duponchel  est  au-dessous  de  toute  critique;  celle  de  Hub.  sup.  est 
peu  reconnaissable ,  en  tout  cas  inexacte  ;  heureusement  que  la  description  de  Treit.  est 
parfaite.  —  L'insecte  a  une  couleur  fauve  sombre. 

206.    Scutulaua.  W.  V. 

Mr.  Rothenbach  m'écrit  qu'il  ne  l'a  pas  recueillie  près  de  Schiipfcn. 

212.    Graphana.  Treit. 

Ne  peut  être  jusqu'ici  enregistrée  parmi  les  espèces  suisses. 


-     70    - 

215.  b.     Sublimana.  Fisch.  v.  Rosi. 

Hub.  revis.  Nr.  320.  —  Heyd.  Cat.  361.  —  Huh.  sup.  f.  229. 

J'ai  reçu  cette  espèce  de  l'Engadine.  Le  mâle  diffère  sensiblement  de  la  femelle  ; 
tandis  que  le  premier  rappelle  Brunnichiana,  la  deuxième  (pour  la  plupart  des  exem- 
plaires du  moins)  ressemble  à  ulmana.  J'ai  donné  une  description  très  détaillée  de 
celle-ci  sous  le  nom  de  pictana  (faune  Nr.  139).  Il  est  des  individus  de  ce  sexe  chez 
lesquels  la  tache  du  bord  interne  s'éteint  en  majeure  partie  avant  d'arriver  à  la  côte. 
Quant  au  mâle,  il  est  suffisamment  caractérisé  dans  la  description  qu'en  donne  Herrich- 
Schàffer. 

Les  sommets  gazonnés  des  hautes  Alpes;  toujours  rare. 

220.  Citrana.  Hub.  185. 

Bords  du  Léman  et  vallée  d'Aigle  seulement. 

221.  liicana.  Zell. 

Les  individus  de  Mr.  Rothenbach  ont  l'écusson  carré;  ceux  de  Mr.  Herrich-Schaffer 
l'ont  arrondi. 

228.     Conter  mi  nana.  Fisch.  v.  Rosi. 

Je  l'ai  prise  quelquefois  dans  les  environs  de  Lausanne.  Il  faut  rapporter  à  cette 
espèce  ce  que  j'ai  dit  de  jaceana,  faune  suisse  Nr.  227. 

224.  Decipiana.  Lab. 

Espèce  à  retrancher.  La  comparaison  d'un  grand  nombre  d'individus  m'a  convaincu 
de  l'insuffisance  des  caractères  (|ui  doivent  la  distinguer  de  Hohenwartiana.  (Voir  à  cette 
dernière.) 

225.  Aspidiscana.  Hub. 

Varie  beaucoup  pour  la  taille  et  la  largeur  des  ailes.  Le  mâle  a  fréquemment  la 
base  des  inférieures  plus  ou  moins  blanche.  Je  ne  l'ai  pas  observé  chez  la  femelle  qui 
les  a  toujours  plus  foncées.  Cette  dernière  est  souvent  plus  petite,  avec  les  antérieures 
proportionnellement  plus  larges. 

J'ai  reçu  de  l'Engadine  la  variété  figurée  sous  le  Nr.  241  (nebritana)  de  H.-S.    Les 


-     71    - 

postérieures,  chez  le  inàle,  ne  sont  pas  constamment  blanches  à  la  base;  mais  le  milieu 
des  antérieures  est  strié  longitudinalement  de  vergetures  de  cette  couleur,  sous  forme 
de  bande  transverse  irrégulière,  sous  laquelle  ressort  la  couleur  noire  du  fond  en  traits 
longitudinaux.     Cette  variété  peut  aisément  passer  pour  une  espèce  difTérente. 

226.  Hohenwartiana.  W.  V. 

Espèce  très  variable.  Sa  taille  peut  atteindre  (dans  les  Alpes  surtout)  celle  de  Wahl- 
bomiana.  Les  ailes  inférieures,  chez  le  mâle,  sont  (juelquefois  entièrement  blanchâtres. 
Les  crochets  sont  tantôt  très  nets,  tantôt  embrouillés  et  peu  visibles.  Dans  les  Alpes  le 
brun  du  disque  est  plus  foncé.  La  tète  est  tantôt  blanche,  tantôt  fauve.  Le  sommet  des 
inférieures  porte  souvent  quelques  vergetures  blanches,  moins  prononcées  que  dans  As- 
pidiscana.  Jamais  on  ne  distingue,  comme  dans  celle-ci,  une  bande  brune  se  pro- 
longeant entre  le  c[uatrième  et  le  cincpn'ème  double-crochet. 

Monetulana.  Hub.  257,  appartient  très  probablement  à  Aemulana. 

Pupillana,  Hub.  20,  représente  parfaitement  l'espèce  telle  qu'elle  se  rencontre  ordi- 
nairement. Je  possède  des  individus  9  qui  se  rapprochent  de  Her.-Schaf.  f.  296;  je  n'ai 
cependant  jamais  vu  la  tache  interne  aussi  tranchée,  ni  marquée  de  traits  bruns,  et  sur- 
tout pas  le  bord  externe  aussi  obliquement  coupé. 

227.  Jaceana.  Zell. 

Ne  peut  être  conservée.  Les  individus  (jue  je  rattachais  à  cette  espèce  appartiennent 
à  conterminana. 

228.  Aemulana.  Schlag.  (non  Hub.  Verz.). 

Cette  espèce  est  plus  voisine  d'Aspidiscana  que  de  Hohenwartiana.  L'écusson 
est  étroit,   d'un  jaune  assez  vif. 

229.  Laharpana.  Kothb. 

Trois  individus  (|ue  j'ai  reçus  de  mon  ami  Mr.  Rothenbach  étaient  mêlés  avec  in- 
cana,  Zell.  —  Il  convient  de  mieux  préciser  le  diagnostic.  Le  faciès  est  celui  de  Hohen- 
wartiana avec  l'envergure  de  16""".  Pour  la  forme  et  la  coupe  des  ailes,  elle  repro- 
duit ibiceana,  avec  une  taille  inférieure  à  la  sienne.  Comme  cette  dernière  elle  a  la 
côte  blanchâtre,    dans   sa   partie    consacrée    aux   crochets;    une  bande  longitudinale  d'un 


-     72    - 

brun-l'auvc  sur  le  centre  du  disque,  et  une  semblable  plus  claire  tout  le  long  du  bord 
interne.  L'écusson  est  blanchâtre,  carré,  bordé  de  deux  lignes  plombées  très  courtes  et 
coupé  à  son  bord  antérieur  par  l'ombre  brune  du  centre.  —  Les  crochets  servent  par- 
ticulièrement à  la  distinguer  d'ibiceana;  ils  sont  doubles,  au  nombre  de  quatre,  le  der- 
nier, du  côté  de  la  racine  de  l'aile,  est  souvent  peu  visible;  les  trois  premiers  sont  ordi- 
nairement bien  espacés:  leur  couleur  est  le  blanc-fauve.  Dans  incana  les  crochets  sont 
blancs,  indistincts  à  partir  des  deux  premiers;  dans  ibiceana  ils  le  sont  encore  plus  et 
toute  la  côte  est  marquée  de  points  bruns. 

Les  ailes  inférieures  du  mâle  sont  blanchâtres  à  la  base;  celles  de  la  femelle,  et 
leur  bord,  dans  le  mâle,   sont  d'un  gris-brun. 

La  frange  des  supérieures  se  divise  en  deux  parties,  l'interne  grise,  pointillée  ;  l'ex- 
terne fauve,  unie.     Celle  des  inférieures  est  d'un  blanc  sale. 

Du  reste  la  description  concorde  avec  celle  (|ue  j'ai  donnée  dans  la  faune. 

229.  b.     Ibiceana.  Ïïer.-Schaf.  Syst.  Verz.  1861. 

Un  individu  dans  les  marais  d'Aigle,  en  juillet. 

La  distinclion  des  trois  bandes  longitudinales  est  moins  prononcée  que  dans  Lahar- 
pana;  du  reste  la  taille  est  plus  forte  (19""");  les  ailes  sont  proportionnellement  plus 
étroites  et  l'écusson  plus  petit,  moins  distinct.  Deux  caractères  la  distinguent  surtout  des 
espèces  voisines.  1°  Ses  crochets  blanchâtres  indéterminés  (pour  l'ordinaire)  formant 
une  série  de  traits  bruns  et  plombés,  s'étendant  aux  2/3  externes  de  la  côte  et  quelque- 
fois jusques  à  sa  racine  ;  2°  cinq  à  six  points  bruns  sur  le  bord  postérieur  des  supé- 
rieures (ils  peuvent  manquer).  Un  ou  deux  traits  noirs,  sur  l'écusson  fauve-clair  et  bordé 
de  deux  lignes  plombées  brillantes.  Bord  externe  des  supérieures  un  peu  évidé,  ce  qui 
rend  le  sommet  plus  saillant. 

233.  Fagiglandana.  Zell. 

Environs  de  Ste. -Croix  (G.  Leresche). 

234.  Obesana.  Lab. 

Espèce  à  retrancher:  c'est  la  femelle  de  Resinana  Nr.  167. 

285.    Splendana.  Hub. 

Environs  d'Olten  (Wullschlegel),  de  Lausanne;  sur  les  chênes  (Lah.). 


-    73 
238.     Fulvifrontana.  Zell. 

Ajoutez  aux  synonymes  : 
G  er  m  m  an  a.  Hub.  f.  47. 

243.  Chavanneana.  Lali. 

Cette  espèce  doit  disparaître;  elle  n'est  que  la  femelle  de  Bugnionana.  toujouis 
assez  différente  du  mâle.     Il  conviendrait  de  la  figurer. 

244.  Gruneriaiia.  H.-S. 

Les  Alpes  de  Bex.  en  juillet.     Rare. 

Var.  :  distinct  an  a,  Man.     Au  Wylerfeld  près  Berne  (■•aggi). 

246.     Ustulana.  Hub. 

Près  de  Berne  (Rothb.). 

248.    Ne  b  ri  tan  a.  Treit. 

Excl.  :  Synon.  Hub.  sup.  f.  241. 
N'a  pas  été  prise  aux  environs  de  Schùpfen. 

251.    Acuminatana.  Schlag. 

Sur  lAlmond,  à  Thounc  (Jaggi);  pas  récoltée  par  Mr.  Rothenbach, 

253.    Alpesti-ana.  F.  v.  E. 

Un  individu  pris  le  31  juillet,  sur  I  Alnicnd,  près  Thoune,  diffère  sensiblement  de  la 
figure  193.  H.-S. —  Taille  d'une  petite  blepharana.  Fond  gris  foncé,  fortement  rouillé, 
comme  dans  acuminatana.  Bord  externe  plus  oblique  que  chez  blepharana,  mais 
moins  que  sur  la  précédente.  Sommet  arrondi  ;  sinus  sous-apical  sans  point  blanc.  Cinq 
à  six  points  noirs  le  long  de  la  marge;  l'antérieur  au  sommet.  Moitié  interne  de  la  frange 
blanc-jaunàtre,  comme  dans  Gruneriana.  —  Tache  du  bord  postérieur  peu  apparente: 
large  en  arrière,  très  oblique  du  côté  de  la  racine  do  l'aile;  striée  de  gris.  Espace  ba- 
silaire  allongé  en  pointe  jusques  sur  le  milieu  du  disque  et  marqué  de  stries  ondulées.  — 
Crochets  de  l'extrémité  de  la  côte  simples,  blancs  ;  les  antres  plombés.  Lignes  plom- 
bées  brillantes.     Ecnsson   ovale,   sans   taches,   ni    marques.  —  Tète   portant   une   houppe 

10 


-     74    - 

de  poils  gris  qui  s'avance  sur  les  palpes;  ceux-ci  sont  jaunâtres,  avec  le  dernier  article 
ténu,  allongé. 

254.    Plumbagaua.  Treit. 

N'a  point  été  prise  dans  les  environs  de  Schiipfen. 

254.  b.     Caca  le  an  a.  Man. 

Hub.  revis.  Nr.  378.  —  Heyd.  Cat.  472. 

Mr.  Rothonbach  la  collectée  dans  les  Alpes.  Non  figurée  dans  Hub.  sup.  ;  la  fig.  264 
citée  est  curvana. 

266.  b.    Foeneana(ella).  Lin. 

Treit.  —  Dup.  —  Hub.  revis.  Nr.  400,  etc. 
Pflugiana.  Fab. 
Tibialana.  Hub.  40. 

Environs  de  Viège  (Valais),  en  juin  (Meyer). 

270.    Greniculana.  Lab. 

Cette  espèce  n'est  pas  fondée  sur  des  caractères  suffisants.  —  Interruptana  varie 
beaucoup,  ainsi  que  j'ai  pu  m'en  assurer,  et  geniculana  n'est  qu'une  variété  femelle.  — 
La  teinte  générale  est  plus  ou  moins  grise  ou  brune;  la  strie  blanche  de  l'écusson  tan- 
tôt à  peine  marquée,  tantôt  longue  et  prononcée.  Le  \oisinage  de  l'écusson  est  parfois 
semé  d'écaillés  fauves.  La  frange  passe  du  gris  de  fer  au  blanc  pur  et  sa  ligne  d  in- 
tersection est  plus  ou  moins  marquée. 

275.  b.     Rejectana.  Lab.  Faune  suisse  Nr.  136. 

Un  individu  reçu  de  l'Oberland  et  mieux  conservé  ma  permis  de  préciser  la  place 
que  cette  espèce  doit  occuper. 

Les  cinq  points  noirs  qui  bordent  la  marge  de  laile,  comme  dans  blepharana,  la 
rapprochent  de  cacaleana  et  d'alpinana.  Ces  points  sont  petits  et  situés  très  près 
de  la  frange.  Un  point  d'intersection  jaune  à  peine  marqué  existe  au-dessous  du  som- 
met. Celui-ci  est  arrondi  et  saillant  comme  dans  cacaleana.  Aucune  trace  de  lignes 
plombées,  ni  de  dessin,  à  part  quelques  légères  ondulations  sur  le  disi(ue.    Cinq  crochets 


-    75     - 

à  la  côte,  jaunâtres,  espacés,  peu  marqués,  quelques-uns  doubles.  Le  disque  est  fine- 
ment marbré,  de  couleur  gris-bronzé  dans  sa  moitié  externe  et  grisâtre  dans  lin- 
terne.     Pas  de  tache  au  bord  interne,  mais  une  très  faible  éclaircie. 

276.    Augustana.  Hub.  205. 

Souvent  plus  petite,  plus  uniformément  foncée,  avec  les  dessins  peu  marqués,  dans 
les  hautes  Alpes. 

278.  b.    Vigeliana.  Hub.  sup.  f.  195. 

Flexana.  Zell.  e.  Zeit. 
Capturée  par  Mr.  Rothenbach  dans  les  environs  de  Schiipfen. 

284.    Ericetana.  Zell. 

Le  Haut-Valais  (.laggy).  Fréquente  dans  l'Engadinc. 

La  femelle  est  un  peu  plus  petite  et  a  les  ailes  plus  étroites. 

286.    Quaclraua.  Hub. 

Les  femelles  prises  dans  les  Alpes  reproduisent  parfaitement  la  fîg.  256  de  Hub.  sup. 

290.  Ram  a  lia.  Lin. 

P  a  y  k  u  1 1  i  a  n  a.  Fab. 
F  i  m  b  r  i  a  n  a.  Wood. 

Na  point  été  prise  près  de  Schiipfen. 

291.  iSiliceana.  Hub. 

Mr.  Rothenbach  possède  une  superbe  variété  noire,  marbrée  çà  et  là  de  violet;  avec 
les  doubles  crochets  blancs  très  saillants.     L'écusson  moitié  noir  et  moitié  blanc. 

Mr.  Wullschlegel  en  a  collecté  une  autre  entièrement  grise  avec  une  grosse  tache 
noire  au  bord  interne. 

298.    Miuutaua.  Hub. 

L'indication  de  Mr.  Rothenbach  est  erronée. 


-    76    - 
803.    Luana,  Lah.  '). 

Lyellana.  Faune  suisse  (non  Curt.). 

Mr.  Herrich-Schaffer  m'écrit  que  Lyellana  Curt.  n'est  que  badiana:  il  devient 
donc  nécessaire  de  changer  la  dénomination  de  cette  nouvelle  espèce. 

Assez  répandue  dans  toute  la  région  moyenne  des  Alpes  d'Aigle,  de  Bex,  et  du  Bas- 
Valais;  sur  les  pentes  gazonnées,  en  juillet. 

De  nouvelles  captures  mont  permis  de  déterminer  plus  exactement  les  caractères 
qui  la  distinguent  de  badiana,  seule  espèce  avec  laquelle  on  puisse  aisément  la  con- 
londre.  1°  La  taille  de  Luana  est  généralement  un  peu  plus  forte  ;  du  moins  chez  le 
mâle.  2°  La  teinte  générale  des  foncés  est  le  gris-noir  et  non  le  gris-bistré.  Cette 
différence  se  remarque  surtout  sur  la  tache  interne,  sur  les  postérieures  et  sur  toute  la 
surface  inférieure.  3"^'  La  partie  blanche  (interne)  de  la  côte  ne  porte  jamais  de  points 
bruns.  4°  Elle  se  prend  exclusivement  dans  les  herbages  touffus;  badiana  est  commune 
dans  les  haies  de  noisetier.  Les  autres  caractères  sont  plus  variables;  cependant  la 
pointe  aiguë,  formée  par  la  rencontre  des  deux  bandelettes  obliques  et  dirigée  du  côté 
du  sommet,  est  généralement  plus  allongée;  le  sommet  de  l'aile  l'est  aussi  davantage. 

304.  Myrtillana.  Treit. 

Le  Jura  (et  non  les  environs  de  Schiipfen),  Rothb.    LEngadine,  etc. 

305.  Dentana.  Faune  suisse. 

Espèce  à  retrancher.  Mon  erreur  provenait  de  quelcjues  individus  reçus  d'Allemagne 
sous  le  nom  de  myrtillana  et  qui  appartiennent  peut  être  à  une  espèce  encore  indé- 
terminée. 

307.    Incomptana.  Faune  suisse. 

D'autres  exemplaires  plus  frais  ne  font  rpie  confirmer  mon  diagnostic. 

Les  caractères  essentiels  de  cette  espèce,  comparée  à  com  plana,  sont:  la  taille 
pins  grande;  la  teinte  d'un  brun  noirâtre;  les  ailes  plus  étroites  et  plus  acuminees; 
récusson  ovale  et  non  arrondi,  en  grande  partie  couvert  par  une  grosse  tache  et  un  trait 
semi-circulaire;  l'espace  basilaire  mal  limité  et  irrégulièrement   anguleux   sur   le   disque: 

M     Liian,  nom  de  la  moiit.ii;iie  où  je  la  pris  pour  la  première  fois. 


-     77     - 

une  intersection  noirâtre,  sur  la  frange,  au-dessous   du   sommet   ciochu    et  de  la  double 
intersection  blanche. 

308.    Ungiiicana.  Fab, 

La  femelle  est  volontiers  plus  foncée,  mieux  dessinée,  sans  mélange  de  brun. 

810.    Fluctigerana.  F.  v.  R. 
Au  Gurnigel  (Jaggi). 

812.    Harpana.  Hub.  77. 

Ramana.  Dup.   —   Guén.   —   Frohl.  (non  Lin.). 
Laetana.  Fabr. 

Commune.  —  Environs  de  Lausanne,  dans  les  taillis  humides  (Lab.).   Schùpfen  idem, 
fRothb.).     Juillet. 


-    78    — 


Enuméralion  systématique 


des  Tortricides  suisses. 


Les  nombreux  changements  que  ce  supplément  apporte  à  la  série  des  espèces  m'obligent  à  la 
remanier  en  entier  afin  d'éviter  un  désordre  trop  complet.  La  première  colonne  de 
chiffres,  après  le  nom  d'espèce,  désigne  le  numéro  de  la  faune,  la  deuxième  celui 
du  supplément. 


Teras. 

Lozotaenia. 

. 

Faune.  Suppl. 

Faune  Suppl. 

Faune.  Suppl. 

No. 

No. 

No. 

No. 

49. 

Hibeana    .... 

48.     — 

1.  Crislana    .    .    . 

1. 

— 

2.5. 

Ameriana 

.     26. 

— 

50. 

Corylana  .... 

49.     — 

2.  Abiidgaardana  . 

2. 

2 

26. 

Piceana    .    . 

.     27. 

— 

51. 

Hytriouana  .    .     . 

50.     — 

3.  Erutana    .    .    . 

4. 

3.4 

27. 

Xylosteaua  . 

.     28. 

— 

52. 

Nubilana  .... 

51.     — 

i.  Favillaceana     . 

5. 

^ 

28. 

Cralaegana  . 

.     29. 

— 

53. 

Musculaaa     .    .    . 

52.     - 

5.  Schalleriana 

6. 

— 

29. 

Laevigana     . 

.     30. 

~ 

54. 

Oxyacanthaua  .    . 

53.     — 

6.  Comparaua  .     • 

7. 

- 

30. 

Dumelana 

.     31. 

- 

Argyrotosa. 

7.  Rufana      .     .    . 

8. 

— 

31. 

Gerningana  . 

.     32. 

— 

55. 

Holmiana      .    .    . 

54.     - 

8.  Ferrugana    .    . 

9. 

9 

32. 

CoDsimilaDa 

.     33. 

— 

56. 

Hoffmanseggana    . 

55.     — 

9.  Aspersana    .    . 

10. 

10 

33. 

Diversaua     . 

.     34. 

— 

57. 

Loefflingiana     .     . 

56.    — 

10.  Lithargyrana    . 

11. 

— 

34. 

Pilleriaua 

.     35. 

35 

58. 

Bergmanniana  .    . 

57. 

11.  Quercinana  .    . 

12. 

— 

35. 

Grotiana  .    . 

.     36. 

— 

59. 

Forskaleana      .    . 

58.     - 

12.  Boscana    .    .    . 

13. 

— 

36. 

Ochreana 

.     37. 

— 

60. 

Bifasciaua     .     .     . 

60.     - 

13.  Mixtana    .     .     . 

14. 

37. 

Strigana   .    . 

.     — 

37'' 

14.  Umbrana  .     .    . 

15. 

38. 

SIeineriana  . 

.     38. 

— 

Ptycholoma. 

15.  Maccana  .    .     . 

16 

— 

39. 

Dohrniana    . 

.     39. 

39 

61. 

Leachiana     .     .     . 

61.     — 

16.  Scabrana .     .     . 

17. 

— 

40. 

Guomaaa 

.     40. 

~ 

Tortrix. 

17.  Abietana  .     .    . 

18. 

- 

41. 

Costana    .    . 

.     41. 

— 

62. 

Viridana  .... 

62.     - 

18.  Treveriana   .     . 

19. 



42. 

Adjunclana  . 

.     42. 

42 

19.  Nebulana      .    . 

20. 

- 

43. 

Oblilerana    . 

.    ,43. 

43 

63. 
64. 

Flavana    .... 
Rusticana      .    .    . 

— .  63.  64 
65.     65 

20.  Literana   .     .    . 

21. 



44. 

Sorbiana 

.     44. 

21.  Asperana      .    . 

22.  Coutaminana 

22. 

_ 

45. 

Cerasana  .    . 

.     45. 



65. 

Viburnana    .    .     . 

66.     — 

23. 



46. 

CinuamomeaDa 

.     46. 

— 

66. 

Lusaua     .... 

67.     — 

23.  Caudana  .    .    . 

24. 

— 

47. 

Vulpisana     . 

.     — . 

46'' 

lophoderus. 

24.  Effractana     .     . 

25. 

- 

48. 

Heparana 

.     47. 

- 

67. 

Ministrana    .    .     . 

69.      - 

-    79 


îanthosetia. 

Faune.  Suppl. 
No.    No. 

100. 

Faune.  Suppl. 

No.    No. 

.\mbiguana      .     .    98.    98 

68. 

Hamana    ....    70.     — 

101. 

Graliosana  ...    99.    — 

69. 

Zoegana  ....    71.    — 

102. 

Roserana    .    .     .100.  100 

Eucella. 

Chelmonophlla. 

70. 

Mediana    ...    72.    72 

103. 

Gelataiia      .     .    .  101.    — 

Ablabla. 


71.  Gouana 

72.  Pratana 


Ënpoecllla. 

73.  Alpicolana    .    .     . 

74.  Dipoltana     .     . 

Cochylis. 

75.  Decimaua 

76.  Tesseraua    . 

77.  Rulilaua    .     . 

78.  Valdeusiana 

79.  Zephyrana    . 

80.  Perfusana     . 

81.  Baumauniaua 

82.  Deutschiana 

83.  Smeathmanuiana 
81.  Hubigaua 

85.  Jucundana     . 

86.  Rubellana     . 

87.  Dipsaceaaa  . 

88.  Kichteriana  . 

89.  Humidaoa 

90.  Musseheliana 

91.  Phaleralana 

92.  Poslerana 

93.  Carduana 

94.  Pallidana  . 

95.  Purgatana 

96.  Cruentana 

97.  Flaviscapulana 

98.  Sanguisorbana 

99.  Dubilana  .    . 


73. 

74. 


75.     - 
-.     75' 


76. 
77. 

78. 
79. 
80. 
81. 
82. 
83. 
84. 
85. 
86. 
87. 
88. 


Pbtheochroa. 

104.  Rugosana    .         .102.    — 

SciapIiUa. 

105.  Rigana    ....  103.  103 

106.  Slramenlana    .  .  104.  104 

107.  .4lbulana     .     .  .  105.     — 

108.  Diuroeana  .    .  .  106.  106 

109.  Peuziaua     .    .  .  107.    — 

110.  Candidana  .    .  .  108.    — 

111.  Incertana     .     .  .  109.     — 

112.  Chrysanlhemana    110.    .— 

113.  Wahlbomiana  .111.     — 

114.  Minoraua    .    .  .112.    — 

115.  Virgaureana    .  .  113.    — 

116.  Pasivana     .    .  .114.     — 

117.  Abrasana    .    .  .    — .  114'' 

118.  Derivana     .     .  .  115.  115 

Poecllochroma. 

119.  Crelaceana      .     .    — .  115'' 

120.  Pariiialana  .     .     .116.     — 

121.  Melaleucana    .     .117.    — 


Ëiichromla. 

122.  Rosetaiia     .    . 

123.  .Arenaiia      .     . 

124.  Maiirana      .    . 

125.  TussilagiuaDa 

126.  Terrcana     . 

127.  Centrana     .     . 


.  118.  118 

.  119.  119 

.  120.  120 

.  121.  121 

.  122.  - 

.  123.  — 


Khiacionia. 
128.  Hasliana     .    .     .  121.    — 


Ultala. 

129.  Ophthalmicana 

130.  Corlicana    . 

131.  Profundana 

132.  Oppressana 

133.  Achatana    . 

134.  Pinicolaua  . 

135.  Ralzeburgiana 


Faune.  Suppl. 

Nu.  No. 

.  125.  — 

126.  — 

.  127.  — 

.  128.  — 

.  129.  — 

.  130.  — 

.  131.  — 


Sericorls. 


136.  Trifoliana 

137.  Anljquaoa  . 

138.  Sfriana    . 

139.  Mygiudana 

140.  Zinckenana 

141.  Sudelana 

142.  Siderana 

143.  Astrana  . 

144.  Textana 

145.  Schaefferana 

146.  Spuriana 

147.  Porphyrana 

148.  Micana   . 

149.  Metallicana 

150.  Conchana 

151.  Gigauleana 

152.  Cespilana 

153.  Olivana  . 

154.  Trochilana 

155.  Palustrana 

156.  Umbro.saua 

157.  Lacunana 

158.  Kurestrana 

159.  llrticana 

160.  Venuslana 

161.  Lucana  . 


162.  BipunctaDa 

163.  Irriguana     . 

164.  Trifasciana 

165.  Charpenlierana 


1.32'^ 


134. 
135. 
137. 


.  —.  137'' 

.  138.     — 

.  140.     — 

.  141.     — 

.  142.     — 

.  143.  143 

.  144.  144 

.  145.     — 

.  146.     — 

.  147.     — 

.  U8.    — 

.  — .  148'' 

.  149.  158 

.  150.  150 

.  151.     — 

.  152.    — 

.  153.     — 

.  154.     — 

.  155.     — 

.  156.     — 

.  157.     — 

.  159.     — 

.  160.     — 


80 


Notocelia. 

Faune. 

No. 

Suppl. 

No. 

202. 

Dealbana     .     . 

P'aune. 

No. 

.   194. 

Suppl. 
No. 

237. 

Faune.  Suppl 
No.    No. 

Ibiceaua      .     .          — .  229 

166.  Udmanniana    . 

161. 

— 

203. 

.Vceriaiia     .    . 

.   195. 

— 

238. 

Hyperieana 

230       - 

Coccyx. 

204. 
205. 

SulTusaaa     .     . 
Incarnatana     . 

.  196. 
.   197. 

— 

Koxana. 

167.  Comilana    .    . 

162. 

- 

206. 

Koboraua    .     . 

.   198. 

~ 

239. 

Arniaoa       .    . 

231.    — 

168.  Proxiraana  .     . 

169.  Nigricana    .     . 

163. 
164. 

z 

207. 
208. 

Tripuiictaua    . 
Ocellana      .    . 

.  199. 
.  200. 

— 

Carpocapsa 

170.  Naua  .... 

.  165. 

185 

209. 

Simplana     .    . 

.  201. 

— 

240. 

Pomonana  .    . 

232.     — 

171.  Rufimilrana     . 

-. 

165'' 

210. 

Servillana  .    . 

.  202. 

— 

241. 

Fagiglandaiia  . 

233.  233 

172.  Clausthaliaua  . 

166. 

— 

Poedlsca. 

242. 

Splendana  .    . 

235.  235 

173.  Resinana     .     . 

167. 

234 

243. 

Sunedana    .    . 

236.     — 

174.  Fuiigaua      .     . 

175.  .'\rl)utana    .    . 

168. 
169. 

169 

211. 
212. 

Siniilaua      .     . 
Mendiculana    . 

.  203. 
.  204. 

— 

rtrapliolita. 

176.  Senecionana    • 

170. 

— 

213. 

Turbidana  .     . 

.     ~. 

204'' 

244. 

Daldoiliana 

237.     — 

177.  Buoliana     .     . 

171. 

— 

214. 

Coiii'usana   . 

.  205. 

-^ 

245 

Fulviiroiilaua  . 

238.  238 

178.  Turionana  .    . 

172. 

— 

215. 

Scululaua    .     . 

.  206. 

206 

246. 

Coecana 

239.     — 

179.  Pudeiidana 

173. 

— 

216. 

Dissiniilana 

.  207. 

— 

247. 

Pluiiibatana     . 

240.    — 

180.  Duplana      .    ■ 

174. 

— 

217. 

Demarniaua     . 

.  208. 

— 

248. 

Blepbaraiia 

241.     — 

181.  Squalidana  .     . 

175. 

175 

218. 

Delilana      .     . 

.  209. 

— 

249. 

Bugniunana 

242.  243 

182.  Melalliferaua  . 

176. 

— 

219. 

Couleruana 

.  210. 

_ 

250. 

Gruneriana 

244.  244 

183.  Ulmaua  .     .     . 

177. 

- 

220. 

Mouachana 

.  211. 

251. 

Microgiammaua 

215.     — 

184.  Schreibersiana 

178. 

— 

221. 

Poecilaua    .    . 

.  213. 

252. 

Uslulaiia      .    . 

246.  246 

185.  Andereggiana 

179. 

— 

222. 

Cirsiaiia      .     . 

.  214. 

- 

253. 

Tenebrosana  . 

247.  '  — 

186.  Boiraua      .     . 

— . 

179'' 

223. 

Bruiiichiaua     . 

.  215. 

— 

254. 

Nebrilana    .    . 

248.  248 

187.  Fischeraua 

180. 

— 

224. 

SubliDiaiia  .    . 

.     — . 

215'' 

255. 

Genimiferana  . 

249.    — 

Peiithiiia. 

188.  Salicaua      .    . 

181. 

225. 

Lucluosaiia 

Aphella. 

.  21C. 

256. 
257. 
258. 

Fuuebrana  .     . 
.4cuniinalana  . 
Ligulaiia      .     .    . 

250.  — 

251.  251 

252.  — 

189.  Inundana     .     . 

182. 

— 

226. 

Lanceolaua 

.  217. 

— 

259. 

Alpeslrana 

253.  253 

190.  .\cutana  .    .    . 

183. 

— 

Semasia. 

260. 

Pluinbagana    . 

254.  254 

191.  Harlmanniaua 

184. 

— 

261. 

Cacaleana  .     . 

-.  254' 

192.  Picana     .     .     . 

185. 

— 

227. 

Inlidaiia  .     .     . 

.  218. 

— 

262. 

Caliginosana    . 

255.     — 

193.  Capreaoa    .     . 

186. 

— 

228. 

Ab.^ynliaua 

.  219. 

— 

263. 

-Arayrana    .     . 

256.     - 

194.  Ocliroleucana 

187. 

— 

229. 

Citrana   .     .     . 

220. 

220 

264. 

Kochiana         .    . 

257.     — 

195.  Variegana 

188. 

— 

230. 

Incana 

.  221. 

221 

265. 

Janlbinana  .     . 

258.    — 

196.  Pruuiana     .     . 

189. 

— 

231. 

Caeciniaculaua 

.  222. 

— 

266. 

Woeberiaua    . 

259.     — 

197.  Sauciaua     .    . 

190. 

— 

232. 

Coiilerruiuana 

.  223. 

223 

267. 

Coniposana 

260.     — 

198.  GeiUianana 

191. 

191 

233. 

.4spidiscana 

.  225. 

225 

268. 

Corollana     .     . 

261. 

199.  Sellaua  .    .     . 

192. 

— 

234. 

Hohenwartziana  226.224.226 

269. 

Loderana    .    .    ■ 

262. 

200.  Beluletaua  .    . 

193. 



235. 

.4einulana  .     . 

.  228. 

228 

270. 

Fissana  .     . 

263.     ~ 

201.  La()ideaDa  .     . 

-. 

193'' 

236. 

Laharpana  .     . 

.  229. 

229 

271. 

DilTusana     .     .    . 

264.     — 

81     - 


Faune. 
No 

Suppl. 
No. 

Syudemis. 

Plioxopteryx. 

272 

Conil'erana  . 

.     .  265. 

— 

Fîiiine. 

No 

Suppl. 

No. 

Faune. 
No 

Suppl. 

No. 

273 

Coronillaua 

.     .  266. 

— 

292 

Vacciniana  . 

.     .  283. 

— 

309. 

Midcipachiaiia     .  300. 

274 

Foeneana    . 

•     — • 

266'' 

293 

Ericelaiia    . 

.     .  284. 

284 

310. 

Dera.sana     .     .     .  301. 

275 

Orobana 

.     .  267 

— 

294 

Cuphana 

.     .  285. 

— 

311. 

Badiaiia  ....  302. 

276 

Jungiaiia     . 

.  268. 

— 

295 

Qiiadrana    . 

.     .  286. 

286 

312. 

Luana  (Lyellana)  303. 

303 

277 
278. 

lolerruptana 
Spiniana 

.  269. 
.  271. 

270 

Steganoptfctaa. 

313. 
314. 

Myrtillana    .       304. 304. 305 
Coniplaiia   .     .     .  306.    — 

279. 

Ephippana 

.  272. 

— 

296. 

Freyeriana  . 

.     .  287. 

— 

315. 

Incomptana     .     .  307. 

307 

280. 

Trauniana   . 

.  273. 

- 

297. 

Campoliliana 

.  288. 

— 

316. 

Unguicana  .     .     .  308. 

308 

281. 

Petiveraua  . 

.  27't. 

— 

298. 

Immunclana 

.  289. 

- 

317. 

Uncaua   ....  309. 

__ 

282. 

Alpioana      . 

.  275. 

— 

299. 

Ramana  .     . 

.  290. 

290 

318. 

Flucligerana    .    .  310. 

310 

283 

Rejeclana    .    . 

.  136. 

275'' 

300. 

Siliceana 

.  291. 

291 

319. 

Cuspidana  .    .    .311. 

_ 

284. 

Augustana  .    . 

.  276. 

276 

301. 

Naevana 

.  292. 

— 

320 

Harpana      .    .    .  312. 

312 

285. 

Mercuriaua 

.  277. 

— 

302. 

Abiegnana  . 

.  293. 

— 

321. 

Sioulana      .    .    .  313. 

_ 

286. 

Loxiana  . 

278. 

— 

303. 

Pyginaeana 

.  294. 

— 

287. 

Vigeliana    .     . 

.     ~. 

278'' 

301. 

Fruletana    .     . 

.  295. 

— 

Cheimatophlla, 

288 

Slrobilana  . 

.  279. 

- 

305. 

Hubigiiiosana 

.  296. 

— 

322. 

Hyernaiia     .     .     .314. 

289. 

Pactolana    .     . 

.  280. 

— 

306. 

Penkleiiana 

.  297. 

— 

290. 

Cosmophorana 

.  281. 

— 

307. 

MiiuUana 

.  298. 

298 

291. 

Scopariaiia  . 

282. 

- 

308. 

Lithuxylana 

.  299. 

— 

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