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IV. Partie. Plialénides.
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PREFACE.
La famille des Phaléniles n'est point aussi complètement étudiée qu'on
pourrait le croire en parcourant les ouvrages spéciaux qui traitent des Lé-
pidoptères. La structure et la conUguration exacte des organes, chez l'in-
secte parfait, laisse encore des points à éclaircir ou à compléter. Il ne
faut pas être surpris dès-lors si lès class'iflcations proposées manquent de
stabilité. L'étude de la chenille est bien moins avancée que celle du pa-
pillon; c'est à peine si l'on connaît passablement la moitié des larves des
phalènes. Dans certains genres les chenilles sont à-peu-près toutes inconnues.
Il eut été fort intéressant de rassembler sous un coup-d'oeil général ce
que nous savons et ce que nous ne savons point encore sur ces divers points;
mais l'occasion ne s'y prêtait pas, puisque nous devons nous borner ici à
compléter l'énumération d'une fort petite portion de la Faune helvétique.
On trouvera d'ailleurs éparses, sous forme de notes, un grand nombre d'ob-
servations sur la structure des organes et sur la distribution des genres et
des espèces. Nous y renvoyons les entomologistes.
Un point, généralement peu apprécié, doit cependant nous arrêter un
instant, si nous voulons être compris du lecteur; nous voulons parler de la
nervation des ailes ou de la disposition de leurs nervures (venae). —
L'aile est l'organe le plus essentiel à étudier chez le papillon. Sa structure
et la comparaison des deux paires entr'elles fournissent des données de pre-
mière importance pour la distinction des tribus et des ordres. L'aile est
pour le lépidoptère ce que les pattes sont diez le coléoplère. Pour bien
apprécier les caractères fournis par cet organe, il ne faut pas se borner à
y signaler des bandes, des raies, des taches ou des points, encore moins des
couleurs ou de simples dessins: il faut surtout connaître son anatomie et,
dans celle-ci son squelette. C'est là ce qu'a parfaitement compris Herrich-
Schaffer lorsqu'il ])ublia dans sa Révision du grand ouvrage de Hûbner
une série de tableaux organographiques destinés à poser les bases d'une
UQUvelle classification des lépidoptères. C'est en suivant les traces de cet
habile observateur que l'on parviendra un jour à élever l'étude de ces in-
sectes au niveau de celle des classes voisines, et particulièrement des co-
léoptères.
Le squelette de l'aile est tout entier dans ses nervures; ce sont elles
qui représentent le mieux les analogies et les différences de forme et de
structure. Leur distribution, leurs anastomoses, leurs rapports réciproques
déterminent la position des lignes et des traits qui servent de base au
dessin, celle des angles et des sinuosités d'où résulte la forme générale.
Il existe des relations constantes entre toutes les parties du dessin et les
nervures. Pour énoncer ces relations, il fallait créer une nomenclature spé-
ciale des nervures et des lignes essenlielles dans le dessin ; c'est là ce que
Herrich-Schàffer a tenté démettre à exécution en désignant les nervu-
res prises à leur extrémité marginale par la série des chiffres 1 à 11 , en
partant de l'angle anal. Cette méthode de classification a plus d'un incon-
vénient. Elie se fixe difficilement dans l'esprit; elle devient obscure dès
qu'une même nervure principale augmente ou diminue ses subdivisions. En
comptait les nervures à leur extrémité elle fait oublier la structure typique
de la racine de l'aile et celle du réseau central. Enfin, et c'est ici son
principal défaut, elle n'est comparative que pour les lépidoptères, en sorte
qu'en passant aux diptères, aux hyménoptères ou aux coléoptères, il faut
l'abandonner.
La distribution ptérographique proposée par 0. Heer est exempte de
ces inconvénients; aussi lui avons-nous donné la préférence dans nos notes.
Cet enton.ologiste reconnaît dans tout aile d'insecte six nervures fondamen-
taies. En partant du bord antérieur ou de la côte de l'aile, il énumère:
1". La nervure costale (vena marginalis s. costalis. N". 1 1 . Herr.-Schf.)
2". La nervure médiastine (vena mediastina. N". 10. H. -S.). Ces deux
nervures chez le papillon s'accolent lune à Tautre, restent indistinctes et
ne se subdivisent pas dans leur cours, sauf à leur extrémité où elles for-
ment souvent un petit éventail au sommet de l'aile. Ce sont elles qui par
leur réunion donnent à la côte la fixité dont elle a besoin pour le vol.
Elles sont beaucoup plus développées à l'aile supérieure qu'à l'inférieure. —
3". La nervure scapulaire (vena scapularis. N" 9. H. -S.). Celle-ci naît
tantôt isolée, tantôt rapprochée de la suivante; dans ce dernier cas on la
prendrait pour son rameau antérieur; mais il est aisé de se convaincre
qu'elles ne sont alors qu'accolées et non confondues. Cette nervure ne se
subdivise pas dans les Géomètres. — 4". La nervure moyenne externe (vena
externo - média. N°. 7 et 8. H.-S- . Elle forme la cloison antérieure de
la cellule et se subdivise en deux branches. Près de sa bifurcation, rare-
ment plus en dehors qu'elle, souvent plus en dedans, se détache le filet
anastomotique transversal qui, se dirigeant vers la nervure suivante, clôt
la cellule en dehors. Ce dernier filet reçoit la petite nervure centrale de
la cellule: le point de jonction des deux ou le noeud, correspond au point
discoïdal des Phalènes. — 5°. La nervure moyenne-interne (vena interno-
me dia. N". 2, 3, 4 et 5. H.-S.) naît toujours isolée de la précédente et
forme la cloison postérieure de la cellule; elle se contourne ordinairement
un peu sur elle-même à mesure qu'elle se subdivise en 3 ou 4 rameaux
et se rapproche du filet anastomotique. La nervure N°. 5 de Her.-Schf.
fait -elle ou non partie de cette nervure, ou appartient- elle au filet cellu-
laire central, c'est ce que nous n'examinerons point ici. Les deux nervures
moyennes circonscrivent la cellule (area externo -média) qui dans les pha-
lènes est divisée dans sa longueur en "1 parties plus ou moins égales par un
filet parti de la moyenne interne et qu'on peut nommer nervure cellu-
laire. Celle-ci ne se prolonge pas toujours jusqu'à la marge de l'aile. —
6°. La nervure anale (vena analis. N"- 1 et 2 H.-S.) longe le bord
interne de l'aile: près de son origine elle émet, dans presque toutes les
phalènes, un rameau qui circonscrit entre lui et la moyenne -interne un
espace que 0. Heer nomme area interno-media.
Tout autour et au-devant du réseau vasculaire dont nous venons de dé-
signer les troncs et les rameaux, se disposent d'une manière constante et
symétrique les points, les yeux, les angles saillants et rentrants des lignes,
des bandes et des bords; les échancrures et les dentelures des ailes, les in-
tersections de la frange, etc. Pour donner à ce système de nomenclature
une ûxité complète, et pour établir nettement ses rapports avec le dessin,
nous avons adopté dans la description de l'aile de beaucoup de phalènes
des dénominations arrêtées que nous devons aussi faire connaître. Nous avons
dû le faire pour éviter les confusions qui régnent dans la plupart dés au-
teurs sur ce point. Dans la majeure partie de la subdivision des Dendro-
m et ri des Faile supérieure se divise transversalement en 3 espaces, sé-
parés l'un de l'autre par deux rubans, lesquels sont ordinairement encore
partagés par 2 ou :} lignes. Si l'on part de la base de l'aile d'une Cida-
ria p. ex. on trouve d'abord un espace basilaire qui souvent se sub-
divise en 2 parties. A cet espace succède un premier ruban fréquemment
marqué de stries ou raies parallèles. Après le premier ruban vient le 2™'"
espace ou bande moyenne (transversej. Cette bande porte vers son mi-
lieu du côté de la côte le point discoïdal et se trouve aussi souvent mar-
qué de lignes transverses plus ou moins sinueuses ou anguleuses. Le deuxième
ruban semblable au premier suit le 2'"" espace. Le 3*"'" espace ou bande
marginale termine l'aile; il est partagé parla ligne ondulée ou fulgurale
(lorsqu'elle existe) et limité par les points ou les stries qui bordent la frange.
En donnant à ces expressions le même sens dans toutes les descriptions, quelles
que soient les teintes et les dessins qui recouvrent l'aile, il n arrivera plus que l'un
décrive comme fond ce que l'autre représente comme un dessin superposé, ou
que l'un appelle bande ce qui est espace pu raie chez un autre observateur.
Notons encore que dans la description comparative de la nervation,
il faut autant que possible prendre des individus du même sexe; quoique
les différences entre les deux sexes soient généralement petites, elles n'en
existent pas moins. Nous avons choisi de préférence l'aile inférieure soit
- 7 -
parce que les nervures y sont plus faciles à découvrir, soit aussi parce
qu'elle varie davantage que la supérieure et fournit dès-lors des points de
comparaison plus saillants.
Nous n'avons apporté aucun changement à la circonscription de la fa-
mille des phalénides telle que l'on entendue les entomologistes depuis Linné.
Ce groupe est si naturel, qu'il ne serait possible ni de le subdiviser, ni de
le réunir à quelque autre sans méconnaître des analogies qui se révèlent au
premier coup-d'oeil; il est en même-temps si compacte et si fortement serré dans
sa texture par l'entrecroisement des relations spécifiques, que l'on est presque
forcé d'en revenir à la pensée du grand naturaliste suédois et de n'en faire
qu'un seul grand genre subdivisé tant bien que mal en sous-genres difliciles
à caractériser. — Nous n'avons exclu des géomètres qu'une seule espèce
suisse, Aventia flexularia Bdv., qui par la clienille et les caractères de
l'insecte parfait se place plutôt dans la tribu des Noctuo-phalénites (Boisd.
Index), ou, si l'on préfère, non loin des Herminies.
Entre toutes les méthodes de classification proposées nous avons préféré,
non sans hésitations cependant, celle de Herrich-Schàffer (Hiibner's
Revision), ce n'est pas qu'elle fut à nos yeux exempte de défauts, mais la
série qu'elle établissait conservait assez bien les rapports généraux des grou-
pes. L'ayant adoptée, nous oserons mieux en faire la critique. Son premier
défaut se trouve dans la subdivision de la famille entière en deux tribus,
désignées sous le noms de Dendrométrides et de Phy tométrides. A
ne prendre que les formes extrêmes, cette distinction paraît fondée en rai-
sons; mais dès que l'on cherche des caractères positifs de structure ou que
l'on veut tenir compte des espèces intermédiaires, on ne sait plus où s'arrê-
ter. Le caractère que Her.-Schâffer tire de l'insertion de la nervure sca-
pulaire sur la nervure moyenne-externe dans un point plus ou moins rappro-
ché de l'angle antérieur de la cellule, est tout-à-fait mal choisi, puisqu'il
n'est qu'un plus ou un moins passablement variable. La différence de
développement entre les deux paires d'ailes eut offert des caractères plus so-
lides, sans être netten ent tranchés, il est vrai; la série qui en résulte diffère
peu de celle de notre auteur, mais elle est mieux assise. En partant des
- 8 -
groupes qui ont la paire postérieure aussi complètement organisée que
Tantérieure (Acidâlia, Ephyra, Boarmia, Gnoplios, etc.) , on passe insensible-
ment à ceux où les postérieures sont moins développées que les antérieu-
res (Cidaria, Eupithecia, Lobophora).
Les groupes formant les genres de Her. -Schaffer sont tantôt trop
restreints, tantôt trop étendus. Là où quelque modification des nervures
ou de la marge des ailes donnait prise à des distinctions, il n^a guères man-
qué de les faire valoir; là où au contraire le faciès parlait seul, il a admis
des genres très étendus. Ici, comme partout ailleur, on peut voir comment
la manière, dont l'observateur saisit la valeur des caractères, détermine seule
les coupures qu'il établit. L'homme de cabinet divise et subdivise à l'infini;
l'observateur pratique applique plus volontier la synthèse. Il nous eut été
facile de modifier plusieurs des genres adoptés dans la Révision de Hubner;
mais une pensée nous a sans cesse arrêté: s'il n'est pas prudent de cons-
truire des groupes avec les seules espèces européennes^ combien plus cette
tentative est-elle téméraire lorsqu'il s'agit d'une Faune très limitée. La
manie de construire des classifications et de créer des genres dans tous les
catalogues, a fait un grand mal à la science; c'est elle qui a élevé ces
échaffaudages qui, tombés successivement, embarrassent aujourd'hui le terrain
de leurs décombres.
Un troisième défaut delà Révision de Hubner fut d'établir par dichoto-
mie la série des espèces dans les genres un peu nombreux (Acidalia, Eu-
pithecia , Larentia), il en est résulté que, sous espoir de rendre la science
plus accessible aux amateurs, il a souvent détruit les analogies et placé deux
espèces très voisines aux deux extrémités du genre.
Nous ne parlerons pas ici des autres méthodes de classification, parce
qu'elles sont toutes plus vicieuses que celle- de Her. -Schaffer. La meil-
leure d'entr'elle est encore sans contredit celle de Treitschke, mais elle
est aussi la moins systématique.
Nous avons évité autant que possible de créer des noms spécifiques
nouveaux. La dénomination la plus répandue en Allemagne nous a toujours
paru préférable. La question de priorité nous touche fort peu ; les descrip-
lions ou les figures, qui ne laissent pas de doute, devant seules faire
règle.
La Faune de la Suisse se montre aussi riche en Phalènes, qu'elle l'est
eu égard à d'autres animaux mieux connus. En général, aucun pays sur
le globe ne présente, entre des limites aussi étroites, une aussi grande va-
riété d'espèces. Le dernier catalogue de Heydenreicli (1851) énumère 722
espèces européennes. Si de ce nombre on écarte 60 à 70 numéros em-
ployés pour des variétés ou pour des espèces douteuses, on comptera 660
espèces en Europe. Notre catalogue indique 329 espèces, ou environ la
moitié de celles qui habitent le continent.
Ce fait trouve son explication dans la position géographique de la Suisse
au centre de l'Europe, ainsi que dans la variété d'exposition solaire et de
constitution géologique de son sol- Voici du reste, comment nos 329 espè-
ces se distribuent géographiquement. — Un tiers environ, soit 112 espèces,
se trouvent communément répandues sur toute la surface de l'Europe, à
l'exception peut-être des points les plus extrêmes de la chaleur ou du froid.
Un nombre un peu plus considérable, soit 130 espèces à-peu-près, sont ré-
putées rares et ne se recontrent guères qu'isolées. La plupart d'entre ces
dernières (environ 80) ne se présentent pas exclusivement dans une localité
limitée, tandis que les 40 autres n'ont été jusqu'ici recueillies que sur un
point particulier. 1 1 de celles-ci n'ont pas été, jusqu'à présent, saisies hors
de la Suisse.
Eu égard à la latitude ou plutôt à l'exposition du sol ou au climat qui
en est la conséquence, nos Phalènes comptent 48 espèces purement alpines:
plusieurs d'entr'elles reparaissent dans le nord de l'Europe. 16 espèces
particulières aux sous-alpes et aux montagnes existent presque toutes dans
le nord de l'Allemagne-
La Suisse méridionale ou chaude compte 25 espèces du midi: celles-ci
ne se prennent guères que sur les bords de nos grands lacs, ou dans les
vallées chaudes. Les espèces septentrionales et qui ne fréquentent pas les
montagnes, ne vont pas au-delà de 20.
Il eut été fort intéressant de distribuer nos Phalènes d'après les chaînes
2
-io-
de montagnes, les bassins ou les versants, auxquels elles appartiennent;
mais cette distribution exige des observations bien plus nombreuses que
celles dont nous avons pu faire usage. Les observateurs en état de les
recueillir sont clairement semés sur le sol helvétique. Il n^est pas aisé de
rassembler toutes les espèces d'une contrée même limitée, encore moins
d'arriver à leur détermination exacte. La plupart des collecteurs laissent
de côté une classe d'insectes qui leur paraît inabordable: ceux qui ont
plus de persévérance se procurent très difficilement les espèces rares. Les
marchands d'insectes sont encore moins disposés à recueilUr ces animaux
fragiles et peu recherchés.
Les renseignements quelque peu complets qui nous sont parvenus,
émanent de deux sources: de Mons. Meyer-Diir à Burgdorf et de Mons.
Rothenbach père, à Schiipfen près d'Aarberg. Ces deux zélés entomologistes
ont exploré avec le plus grand soin les lieux qu'ils habitent et les Alpes
de la Suisse centrale. Mons. Bremi-Wolf à Zurich nous a livré aussi des
renseignements précieux sur la Faune du canton de Zurich et des Grisons.
C'est surtout à l'obligeance inépuisable des deux premiers collecteurs que
je dois la connaissance des espèces les plus rares. J'ai eu d'ailleurs sous
les yeux les collections de Mons. le Dr. Chavannes de Lausanne et de
Mons. Zeller, fabricant de soieries, près de Zurich. Mons. Kriechbaumer
et Mons. l'ingénieur Mengold à Coire m'ont encore fait parvenir quelques
renseignements. Sans l'empressement avec lequel ces Messieurs ont bien voulu
concourir à mon travail, je n'eusse sans doute jamais pu le présenter comme
une portion de la Faune helvétique.
Les désignations spécifiques méritent, j'ose le dire, toute confiance,
chaque espèce a été déterminée avec soin, soit au moyen des auteurs fon-
damentaux , soit par des échantillons sûrs. Là où les doutes n'ont pas pu
être entièrement levés, il en a été fait mention. Partout où mes obser-
vations pouvaient éclairer un diagnostic difficile, ou rectifier quelque erreur,
je les ai énoncées.
La détermination des époques d'apparition a été spécialement soignée;
ce point est important dans une faune. Lorsque ces époques- sont exprimées
— li-
en dates flxes, il va sans dire qu'il ne faut point leur accorder pour cela
une valeur mathématique.
Je n'ai obtenu presqu'aucun renseignement sur les chenilles de nos
Phalènes. Les difficultés dont est hérissée cette partie de leur histoire
rendent ce genre d'observations extrêmement difflcile.
Les Phalènes n'offrent pas un très grand intérêt au cultivateur. Deux
de leurs larves ont seules jusqu'ici attiré l'attention par leurs ravages sur les
arbres fruitiers; encore l'une d'entr'elles (Hibernia defoliaria) cause-t-elle
fort rarement quelque dommage. Il ne reste dès-lors qu'une seule espèce
(Idea brumaria, Treit.) à classer parmi les insectes vraiment nuisibles. —
Chose bizarre, les femelles de ces deux espèces sont destituées d'ailes; mais
l'abondance de leurs oeufs supplée à la privation du vol-
Le Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles a publié dans
son n° 22 (tome III) un catalogue des phalènes suisses, destiné à préparer
la publication de celui que nous mettons aujourd'hui sous les yeux du public.
Ce catalogue devrait subir aujourd'hui quelques modifications. Le nombre des
phalènes suisses s'est augmenté dès-lors de neuf espèces; mais en revanche
deux espèces, les n°' 175 et 280, doivent être retranchées. Il faut en outre
y corriger la désignation des deux grandes sections des géomètres: les phy-
lométrides doivent se nommer dendrométrides et vice-versâ. Le
n" 113, serotinaria, doit porter le synonyme de Hub. 147, et non celui
de Treit. — Le n" 114 est une espèce inédite, appellée raendicaria,
par Her-Schf. Le n" 175 doit appartenir à tibialaria. Hub. Les espèces
qui doivent être ajoutées sont : 116'' Zelleraria. H.-S. — 151'* glaeraria.
W. V. — ISS"" lariciaria. Fr. — 205" inturbaria. Hub, — 2ll''pumi-
laria. Hub. — 217" riguaria. Hub. — 243" chalybearia. Hub. — 302"
perfuscaria. Haworth.
Laosanne, ce 1' Janvier 1852.
Ph aie ni te s. Latr.
(Phalenides. Dup. — Geometra. Lin. — Phalaena. Fab. — Geometra. Bdv.
— Geometriden. Hiil). Rev.)
Insecte parfait. — Ailes larges, étalées dans le sommeil; inférieuTCS presque
aussi développées que les supérieures , ne se reployant pas sur elles— mêmes , dans le repos. —
Pattes faibles. — Antennes filiformes, recouvertes d'écaillés à la partie supérieure; villeuses
en dessous; souvent barbues ou ciliées sur les bords, chez le mâle. — Palpes ordinaires,
simples, courts, droits ou légèrement recourbés en dessous, arrondis. — Corps grêle.
Larve. — Alongée, lisse ou rugueuse, rarement velue, arpenteuse. — Pattes: ^paires
thoraciques pointues; 2 paires rapprochées de Vanus; 1 paire anale, forte.
A. Pliytométrides. Hub. Revis.
G. I. Geometra. Tr.
Nota. Ce genre fournit des espèces aux Gen. : Geometra, Hemitbea, Phorodesma
de Boisd. et Chlorochroma de Dup., aux G. Hipparchus, Cleora et
Chlorissa de Steph., et enfin à Macaria Curt. — On peut en faire 6 ou 7
groupes, si l'on veut. La nervation des ailes offre quelques variations.
1. Papilionaria. Lin.
Hub. 6. — Treit. - Dup. — Bdv. 1415. — Her.-Sch. L 1. —
Wood 19,494. — Heydenr. Cat. 54.
Larva. Hub. G. I. Ampl. B a. f. 1.
Nulle part fréquente. Les bosquets d'aune ; à Rolle (Cbvn.), Burgdorf (Meyer). Prise
quelquefois à Lausanne (Lab.). Langnau et Scbiipfen du 12 juillet au 5 août; rare
(Rotbb.). A Zuricb sur l'Albis et le Hornli; rare (Bremi). Berne (Renk). N'a pas été
encore trouvée dans le Doubs (Brnand).
- 13 -
Vole le soir à la nuit (ombanle. Dans la fig. de Hub. le bord externe des ailes
supérieures n'est pas assez arrondi, ce qui fait paraître le sommet trop aigu.
'2. Bajularia- Esp.
W. V. — Hub. 3. — Treit. — Dup. — Bdv. 1417. — Wood,
19,498. — Fr. b. 36, 1. — Her.-Schf. I. 3. — Heydenr.
Cat. 50.
Ditaria. F.
Pustularia. Panz. Knoch.
Larv. Hub. G. I. Ampl. A. b. f. 1.
Plus rare que papilionaria. Zurich: les bords des bois; l'Uto ; rare (Bremi).
Berne (Mejer). Burgdorf (Heuser). Lausanne, une fois (Lab.). Très rare dans le dé-
partement du Doubs (Bruand).
:}. Aestivaria. Esp.
Hub. 9. — Treit. — Dup. — Bdv. 1428. — H.-Sch. I. 7.
Heydenr. Cat. 59.
Fimbriata. Gôtz.
Strigata. Vill.
Thymiaria. W. V. Wood 26,736.
Vernaria. F. Esp.
Larv. Hub. G. I. Ampl. B. a. b. f. 2 et B. b. f. 1.
Commune dans les bois taillis au commencement de juillet (Lab.). Schûpfen; du
27 juin au 13 juillet; pas rare (Rthb.) ; très rare à Burgdorf et dans l'Emmenthal (Mey.).
Jamais en mai chez nous, où l'on n'a observé jusqu'ici qu'une seule apparition.
i. Buplevraria. W. V.
Hub. 8. — Treit. — Dup. — Bdv. 1429. — Her.-S'ch. I. 8.
Heydenr. Cat. 61.
Thymiaria. Lin. — F. — Bork.
Fimbrialis. Scop.
Larv. G. L Ampl. B. a. b. f. 3.
Les lieux secs exposés au soleil, dés le milieu de juillet au commencement d'août;
- 14 -
près de Lausanne sur les collines qui couronnent Lavaux; a Montchérand près d'Orbe;
en Valais (Lab.)- A Salgetsch près Sierre, le 10 août. — Berne, Burgdorf sur les collines
arides le 8 juillet (Meyer). Les escarpements de l'Uto près Zurich (Bremi). Au pied
du Jura; Lys, Nidau, du 10 au 16 juillet ,Rothb.). Cette espèce est partout assez rare.
La femelle, plus grande que le mâle, a le fond des ailes comme aestivaria; le
mâle prend souvent une teinte rougeâlre sur un fond plus pâle.
5. Viridaria. Lin.
VV. V. - Hub. 11 — Treit. — Dup. — Bdv. 1423. - H.-Schf.
L 9. — Wood 26,734. — Heydenr. Cat. 62.
Cloraria. Steph. (non Hub. 352.)
Commune dans les prés humides du Jorat. Je ne l'ai pas encore prise dans les
alpes (Lab.). Elle paraît en mai le long du lac et dans les lieux chauds ; en juin sur
les coteaux élevés. Reparaît quelquefois dans les premiers lieux. à la fin d'août (Lab.).
L'Uto, l'Albis, le Zûricbberg; fréquemment (Bremi). — Commune à Schûpfen et à Burg-
dorf du 10 mai au 8 juin (Rotbb. Meyer).
Varie pour la grandeur, l'intensité du vert et les ondulations des stries blanches.
6. Put a tari a. Lin.
W. V. — Hub. 10. — Bdv.? 1427. — Dup.? — H.-Schf.
1, 11. — Wood 26,737. - Heydenr. Cat. 67.
Lactearia. Scop. ent. Carn. (Treit.)
Pas rare à la fin de mai et au commencement de juin, dans les bois élevés et
ombrés où croît le myrtille, au-dessus de Lausanne; elle y précède aeruginaria de
peu de jours (Lab.). Assez commune sur le bord des forêts près de Schûpfen et de
Burgdorf, du 18 mai au 8 juin (Rothb. Meyer).
Les synonymes de Dup. et de Bdv. me paraissent incertains, parce qu'en France
aeruginaria porte ordinairement le nom de putataria; celle-ci ne paraît pas y avoir
été trouvée jusqu'ici. De là vient que Dup. affirme que dans aeruginaria l'angle
de la ligne médiane est plus prononcé aux ailes inférieures que dans putataria; tan-
dis que le contraire a lieu. Curtis cite aeruginaria, Hub. comme synonyme de son
Hipp. putatarius.
- 15 -
7. Aeruginaria W. V.
Hub. 46. — Treit. et Sup. - Dup. ? - Bdv. 1426? Fr. b.
30, 2. -^ H.-Schf. I. 12. — Hejdenr. Cal. 68.
Lacté aria. Lin. (Trcit.)
Larv. G. L Ainpl. B. b. f. 2.
Très commune dans les bois et les taillis entremêlés de bouleaux des enviions de
Lausanne; descend plus -près du lac que putataria, et craint moins le soleil et la
chaleur. Apparaît à la fin de mai et au commencement de juin (Lab.). — Sur les hau-
teurs des environs de Zurich, dans les bois (Bremi.) — Commune du 13 mai au 21 juin
dans les bois du canton de Berne (Rotbb.), à Burgdorf dans les mêmes lieux que la
précédente, mais beaucoup plus commune. (Meyer)
Duponchel, en reproduisant la mauvaise fig. de Hub. , ne s'est pas aperçu qu'elle
représentait la phalène qui est partout reçue en France sous le nom de putataria et
qui y est commune.
8. Vernaria. Lin.
W. V. — Hub. 7. — Dup. — Bdv. 1422. — H.-Schf. l. 13.
Wood 19,495. — Heydenr. Cat. 70.
Aeruginaria. Bork.
Chrysoprasaria. Esp.
Larv. Hub. G. I. Amplis. B. a. t. 2.
Assez commune dans les taillis des environs de Zurich; sur l'Uto, l'Albis, le Ziirich-
berg (Bremi). Peu fréquente autour de Lausanne; dans les lieux humides et chauds, en
mai; plusieurs fois près de Crissier (Vand), vers la fin de juillet (Lab.). — Rare dans
le canton de Berne (Meyer) et dans le Doubs (Bruand).
G. IL Pseudoterpna. Hub. Verz.
Nota. Dés qu'on ne subdivise pas le gen. précédent, il n'y a pas de raison suffisante pour
en séparer celui-ci. Curtis réunit cythisaria à papill onaria. La nervation
des inférieures est la même que dans viridaria. Les tarses postérieurs ont
une gaine poilue ainsi qu'a e s ti va ri a.
- 16 —
9. Cythisaria. W. V.
Hub. 2. — Dup. catal. — Bdv. 1417. — Her.-Schf. I. 14. —
Wood 19,497. — He;ydcQr. Cat. 71.
Prasinaria. F. Devill.
Genistaria. Devill.
Coronillaria var. et agrestaria. Dup. hisl.
Pruinala. Giilz.
Larv. Hub. Geom. I. Ampliss. B. a. f. 1. el B. a. b. f. 1.
Les taillis de pins près de Wangen (Zurich); assez fréquente (Bremi). — Les bois
et les taillis du Jorat au-dessus de Lausanne; le pied du Jura près d'Orbe; peu rare;
juillet et août (Lab.) — Environs de Bienne du 10 juillet au 22 août; rare (Rothb.)
Je l'ai prise à la même époque sur les bords du lac Majeur. La var. agrestaria
Dup. se prend quelquefois, mais rarement, en juin, dans les haies prés de Lausanne.
G. m. Acidalia. Bdv.
Nota. Guéres mieux circonscrit que les deux précédents el peut aussi fournir plusieurs
groupes. La série de Her.-Schf. n'est pas naturelle. — Curtis réunit vibica-
ria, amataria, apiciaria et vespertaria dans son G. Timaiidra; imita-
ria, cmutaria et eraarginaria dans Macaria et les autres dans Plycho-
poda. Sleph. — Dosythea Dup. ne saurait être séparé d'Acidalia» Idaea
et Acidalia. Trait, se confondent en plusieurs points. — Acidalia. Boisdv. est
mieux caractérisé.
Amataria tient le milieu entre Acidalia et Ephyra, quoique mieux pla-
cée dans ce dernier : si ces 2 genres n'étaient pas déjà trop voisins, on pourrait
admettre entr'eux Timandra. Bdv. — Vibicaria a plus de rapport avec Geo-
metra, par sa nervation, qu'avec Acidalia. — En ayant égard à ce dernier
caractère les Acidalia se divisent en deux groupes. Le premier, comprenant
les n"' 13 à 32, 36, 41, 48, 49 et 51, a le prolongement de la nervure
moyenne-externe des postérieures, bifurqué au-delà de la cellule; le second, formé
des n°' ;i3 à 35, 37 à 40, 42 à 47, présente la bifurcation à la pointe de la cellule.
La plupart des espèces ont les tarses de la paire postérieure chez le raàle, ou épaissi,
ou dilaté, ou enveloppé de pinceaux de poils, ou simplement aminci ; avec l'extré-r
mité de la patte d'autant plus atrophiée que le tarse est plus gros. Les antennes
sont fréquemment ciliées ou pennicillèes.
- 17 -
10. Amataria. Lin.
W. V. - Hub. 52. 524 et 525 (var.) — Treil. - Diip. - Bdv.
1918. — Fr. B. 60, 1. — Her.-Schf. I. 18. — Wood 20,533.
— Heydenr. Cat. 637.
Larv. Hub. G. I. Ampl. J. b. f. 1 .
Commune , une première fois en mai et une seconde à la fin de juillet et en août,
le long des murs, dans les lieux secs et les buissons des bords du Léman. La seconde
apparition est ordinairement plus abondante que la première. (Lab.) — Du 21 mai au
20 juin et du 23 juillet au 24 août, dans les environs de Schiipfen: commune (Rothb.).
— Lieux secs et exposés au soleil des environs de Zurich; pas rare (Bremi). — Espèce
commune dans toute l'Europe.
11. Vibicaria. Lin.
W. V. ~ Hub. 50. — Treil. — Dup. — Bdv. 1479. — Her.-Schf.
(, 19. — Wood 20,538. — Hejdenr. Cat. 635. (Pellonia Dup.)
Rub rociliata. Gôtz.
Larv. Borkh. t. 5. p. 503. (descripl.)
Les côtes arrides et exposées au soleil des bords du Léman ; le pied des Alpes, dans
la vallée du Rhône, à la fin de juin et au commencement de juillet; le pied du Jura
en juillet: assez rare (Lab.). — Dans les mêmes expositions, sur les bords du lac de
Zurich; l'Uto (Bremi). — Assez commune dans les environs de Bienne, du 9 juin au
2 août (Rothb.).
J'ai reçu du pied du Jura vaudois un exemplaire portant l'intervalle des deux raies
entièrement rouge, comme dans calabraria; mais les deux raies restent toujours bien
marquées et plus foncées, ce qui n'a pas lieu dans celle-ci. Les deux espèces se distin-
guent d'ailleurs encore par la structure des antennes chez le mâle. — Vibicaria est
propre à l'Europe centrale.
12. Calabraria. Esp.
Hub. 4|^ 365 (var.), 546, 547. — Treit. — Dup. - Rdv. 1480.
— Her.-Schf. l. 20. — Heydenr. Cat. 632. (l'ellonia Dup.'i
Var.? Taeniaria? Fr. n. B. 131,3. — Bdv. 1458. (teste. Her.-Schf.)
Les coteaux très chauds et secs des bords du Léman et de la vallée du Rhône. Le
3
- 18 —
Valais , à la même époque que Vibicaria; mais plus rare (Lab.). — Assez commune
au pied du monl Salève près de Veirier (Mejer). — Sur lirchel, près Zurich; pas très
rare (Bremi). Probablement plus fréquente dans la Suisse transalpine. — Espèce méri-
dionale. —
Cette espèce et la précédente agitent leurs ailes après s'être posées de la même ma-
nière que Palumbaria.
13. Microsaria. Bdv. 1846.
Dup. cat. ~ Her.-Scbf. I. 22.
Pusillaria. Hub. 99. — F. v. R. t. 61. — Dup. hist. - Hub. Verz. 3015.
Treil. — Hejdenr. Cat. 347».
Larv. Fisch. v. R. p. 163. t. 61.
Pas très rare dans les environs de Zurich où elle a été prise par MM. Bremi et
Zeller. Ce dernier l'a aussi trouvée près de Misocco, vallée de ce nom (Lab.).
14. Laevigaria. (ta.) W. V.
Hub. 74. 331. — Treit. — Dup. - Bdv. 1853. — Her.-Schf.
I. 23. — Heydenr. Cat. 706.
Moniliata. Bork.
Au bord du lac de Constance (Leiner). — Très rare en Suisse.
15 Scutularia W. V.
Hub. 72. — Dup. hist. t. 210. — Bdv. 1850. — Her.-Schf.
I. 25. — Heydenr. Cat. 706.
Lividata. Lin.? — Wood 25,715. — Steph. — Westw.
Trigeminata? Steph.
Dimidiata. Gotz.
Larv. Annal, de la Se. entom. de France, L série, t. 3. p. 417.
pi. IX. f. 1—5.
Pas rare dans les haies garnies d'orties, depuis la raPjuillet jusqu'à la mi-août, dans,
le voisinage de Lausanne et le long du Léman (Lab.). — Rare autour de Burgdorf. A la
Chartreuse près de Thoune (Meyer). — Commune près de Schiipfen, du 11 au 25 juillet.
(Rothb.) — De même autour de Zurich (Bremi).
- 19 -
Espèce européenne qui préfère les lieux chauds et abrités. Mr. Audoin a décrit
et figuré avec soin la chenille et ses métamorphoses; elle vit sur les plantes basses. La
figure qu'il donne du papillon est à peine reconnaissable.
16. Reversaria. Treit.
Dup. hist. t. 173. f. 3. — Her.-Schf. I. 26. — Heydenr.
Cat. 715.
Scutularia? Hub. 73. —
Bisetaria, var. Bdv. 1851. — Steph.
Fimbriolata? Westw. — Steph.
Les bois taillis au-dessus de Lausanne en juin et en juillet (Lab.). — Le 21 juillet
dans les bosquets Schônbiihl, près de Burgdorf (Meyer). Rare en Suisse.
Ordinairement confondue avec bisetaria, dont elle se distingue par les caractères
indiqués par Treils. et par Her.-Schf. Son apparition est plus hâtive; elle préfère les
bois, où Ion ne trouve guères bisetaria; elle est aussi pour l'ordinaire un peu plus
grande qu'elle.
17. Incanaria. W. V-
Hub. 106. — Treit. — Dup. hist. t. 173. f. 7. — Bdv. 1841.
— Her.-Schf. 1. 27. — Heydenr. Cat. 694.
Dilutaria Hub. 589?? (non 100).
Virgularia Hub. 104 (var. Ç). — Steph.
Cinerata Steph.? — Wood 25,714.
Scutularia Dup. hist. t. 174. f. 2.
Commune partout en juin, juillet et août, dans les jardins et les haies; s'introduit
volontiers dans les maisons (Lab.). — De même à Burgdorf (Meyer). — Commune près
de Schiipfen, du 19 juin au 28 juillet et même jusqu'au 25 août (Rothb.)
Femelle ordinairement plus foncée et plus grosse, surtout dans les endroits chauds :
de là vient virgularia Hub. La même différence s'observe dans d'autres Acidalia (pra-
taria, mutataria, etc.) — Il en existe une variété plus petite et plus blanche qui pour-
rait bien être une espèce distincte, quoique je n'aie pu encore lui découvrir de caractères
suffisants. Chez celle-ci la femelle ne diffère pas du mâle, et l'époque de l'apparition
est double (ce qui n'est pas prouvé pour la forme ordinaire), d'abord en mai, puis à la
— 20 -
fin de l'été, en août et en septembre. On l'a confondue avec calcearia Kol. ; mais
celle-ci a toujours une teinte crétacée, très prononcée. — Cette variété n'est pas rare
certaines années, dans les haies au-dessous de Lausanne. Mr. Bruand l'a aussi recollée
à Besançon. J'ai lieu de croire que c'est sur elle qu'a été prise la fig. 7 (t. 173) de
Dup. ; seulement la base de l'aile n'est pas ombrée de gris comme dans cette fig. —
Dilutaria Hub. 589. peut mieux s'appliquer à calcearia (Her.-Schf. 437.) ou à so-
daliaria (Zell.) qu'à incanaria; en tout cas pas à interjeclaria. — Ces espèces
difficiles à caractériser ont besoin d'être revues au moyen d'un grand nombre d'exemplai-
res frais.
18. Bischoffaria. Hub. G. 586-588.
Dup. Cat. — Heydenr. Cat. 216 (Psodos).
Le seul individu (mâle) de cette espèce que je possède fut pris en juin 1848 dans
une maison d'Aigle, où il était appliqué contre un mur à la manière d'incanaria.
Cette particularité n'est pas le seul trait qui la classe parmi les A ci d alla. Les tarses
postérieurs renflés se retrouvent chez plusieurs espèces voisines, quoique ici le renflement
ne s'accompagne pas d'un pinceau de poils comme dans bisetaria. L'éclaircie médiane
blanchâtre qui existe sur les ailes supérieures et la ligne ondulée marginale, brisée vers
son milieu, se retrouvent dans les Acidalia. Du reste l'aspect général et la coupe des
ailes confirment ce rapprochement.
Duponchel ne fit attention qu'à la couleur lorsqu'il rangea celte phalène parmi les
Psodos. Sa taille fit croire sans doute à Her.-Schf. qu'elle devait appartenir aux
Eupithecia.
L'individu que j'ai sous les yeux tient le milieu entre les fig. 586 et 588 de Hub.
Les figures citées sont parfaitement exactes.
19- S tram inaria (ta).
Treit. sup. IL 203. — Bdv. 1880. — Dup. Cat. — Her.-Schf.
L 28. fig. 82, 83. — Heydenr. Caf. 665.
Sy Ivestraria. Hub. 94.
Grammicaria. Bdv. 1893. — v. Tisch.
Dilutaria? Steph.
Cette espèce, très rare, a été prise une fois près de Burgdorf par Mr. Heuser, et
près d'Aarberg, le 4 août, par Mr. Rothenbach.
- 21 -
La fig. de Hubn. (sur l'exemplaire que j'ai sous les yeux) est tellement chargée de
gris-violet, que l'on a de la peine à admettre son identité avec les fig. de Her.-Schf. —
Sur un autre exemplaire de Hub. , que j'ai pu voir, la couleur est beaucoup moins fon-
cée et tient le milieu entre la première et la seconde. — Il n'est donc pas étonnant que
Treit. n'ait pas reconnu la sylvestraria (Hub. 94) dans sa straminata, et que Bdv.
ne voyant que la fig. de Hub. en ait fait 2 espèces distinctes.
20. Bisetaria. Bork.
W. V. (ta). — Treit. — Dup. hist. 173,4. — Bdv. 1851. (excl.
synon.) — Wood 714. — Weslw. ? ? - Her.-Schf. 1. 29.
f. 116. — Heydenr. Cat. 714. .
Assez commune dans les haies et sur les bords des bois en juillet et au commence-
ment d'août; elle fuit moins les hauteurs que scutularia (Lab.). — Environs de So-
leure, de Meyringen, Burgdorf etc. (Meyer). Du 11 juillet au 7 août; commune prés de
Schiipfen (Rothb.). —
Bisetaria (Westw.) pourrait bien être une espèce anglaise et di lut aria (Wood
712) se rapporter à reversaria. La sylvestraria cî (Dup. 177, 7) est encore indécise;
sa figure est trop imparfaite.
21. Aversaria (ta). Lin.
W. V. — Treit. — Dup. — Bdv. 1910. — Hub. 56. — Her.-
Schf. I. 33. — Fr. n. B. 36, 1. — Wood. — Heydenr. Cat.
682 — 684.
Remutata. Bork. - Wood 729. — Hub. 389? (ria).
Larv. Schw. Beitr. t. 16. f. 1 — 10.
Très commune sur les bords des bois et dans les taillis de tout le Jorat, à la fin
de juin et en juillet. Sur les rives du lac elle a deux apparitions , l'une en mai et juin,
la seconde en août (Lab.). — Commune près de Schiipfen du 12 juin au 11 août (Rothb.).
— Commune dans les forêts de hêtre aux environs de Zurich (Brerai). — A Burgdorf
et dans tout l'Emmenthal (Meyer).
Espèce européenne. La variété à bande médiane brune (latifasciaria. Heydenr.
Cat. 683) est aussi fréquente que celle à fond uni. La teinte générale varie de jaune-
gris au roux: les individus pâles fournissent la var. remutaria. Heydenr. Cat. 684.
— 22 — ■
22. Deversaria. Treit. et F. v. R., in litter.
Her.-Schf. f. 305—308, 314? I. 34. — Heydenr. Cal. 686.
Je confondais cette espèce avec suffusaria avant de l'avoir reçue de Vienne; elle
lui ressemble en effet beaucoup. Je l'ai prise au milieu de juillet près de Lausanne et
au-dessus d'Aigle, au pied de la montagne. — Assez fréquente près de Bienne, du 29 juin
au 11 juillet. — Près de Vevey (Rothb.). — Salgetsch, près Sierre, Haut- Valais , le
10 août (Mejer).
Le mâle a les tarses postérieurs fortement culottés. Ses antennes filiformes ont
les tubercules carrés, peu proéminents et pubescents. — La tête est d'un blanc pur et le
collier roux. — Chez la femelle les tarses sont de la longueur des tibias, tandis que
dans suffusaria ils sont plus courts qu'eux.
Deversaria se distingue, du reste: 1° par la troisième ligne onduleuse, formant un
léger angle vers la côte; dans suffusaria elle s'arrondit en s'approchant de la côte;
cette différence est surtout marquée en dessous; 2° par les points du centre des supé-
rieures placés en dehors de la deuxième ligne et non en dedans; 3° par la première ligne
très ondulée et moins arrondie ; 4" par les points de la frange placés en dehors de la
ligne de démarcation, ce qui fait paraître celle-là dentelée.
Son vol est pesant; elle s'abat à terre. Son corps est un peu ramassé et son tho-
rax épais et carré.
2ïî. Suffusaria. Treit.
Bdv. 1908 — Her.-Schf. I. 35. f. 309. — Heydenr. Cat. 685.
Inornala. Steph. — Haw. — Wood.
Je n'ai pris qu'une seule fois cette espèce dans les environs de Lausanne; elle
ressemble tellement à la précédente qu'elle est ordinairement confondue avec elle. —
Peut-être même le seul échantillon que je possède et qui n'est pas très bon, appartient-
il encore à deversaria (Lab.).
24. Ossearia (ta). F.
W. V. — Treit. ~ Hub. 102. - Steph. — Dup. - Bdv. 1877.
Her.-Schf. l. 36. — Heydenr. Cat. 660.
Biraaculata. VVestw.
Commune partout, excepté dans les bois sombres, en juillet et en août (Lab.). —
— 23 —
Très commune au pied du Jura, prés de Soleure, vers la lin de juillet (Me^er). — Fré-
quente autour de Zurich (Bremi). — Commune près de Schuplcn dès le 17 juin au 6 août.
— Les exemplaires recueillis en juin appartiennent probablement à holosericearia.
Cette espèce varie pour la taille et la couleur ; dans les lieux secs et arrides elle
diminue de grandeur et de coloration. Les femelles sont volontiers plus grosses et plus
colorées que les mâles. Les 3 points noirs , marquant à la côte l'origine des 3 lignes,
sont plus au moins saillants comme dans interjec taria. La couleur rouille de la côte
devient quelquefois à peine visible, tant elle pâlit. Le filet noir qui limite la frange
peut disparaître en dessus, jamais en dessous. Les points discoïdaux sont toujours
visibles. Le dessous est plus ou moins teinté de gris violet, plus marqué aux supérieures
et vers la base. Les 2 lignes moyennes sont plus saillantes en dessous, parfois celle de
la marge et même celle de la base se dessinent en dessous; dans ce dernier cas la teinte
grise y est très faible. Les atomes noirs s'accumulent sur la côte et sur les deux lignes
médianes. — Espèce très répandue.
25. Interjectaria. Bdv. 1879-
Her.-Schf. f. 78, 79. L 37. — Heydenr. Cat. 661.
Dilutaria. Hub. 100 (non 589).
Marginepunctata? Steph.
Dès le milieu de juin à la mi-juillet, dans les haies à l'orient et au sud de Lau-
sanne; fréquente. A Bellinzona le 22 juillet (Lab.). — Fort rare sur la pente d'une
colline arride exposée au soleil et couverte de Thymus serpillum, à la Ziegelmatte,
près Burgdorf; 22 juillet (Meyer).
La côte est souvent grisâtre et plus foncée, mais jamais brunâtre comme dans osse a-
ria. Les ailes ont un aspect luisant et les stries sont fortement anguleuses et ondulées.
Les points noirs de la côte sont très saillants. On la confond aisément avec la précé-
dente. Ses moeurs la distinguent entièrement d'ossearia; elle parait avant elle et dis-
paraît lorsque celle-ci commence ; elle se plaît dans les fourrés de ronces. — Se trouve
aussi dans les forêts (?) du Doubs. Bruand Cat. n° 621.)
i26. Holosericearia. F. v. R.
Dup. sup. — Her.-Schf. f. 80, 81. L 41. - Heydenr. Cat. 658.
Var.? Praeustaria. Mann, manuscr.
Pas très rare dans les haies et les taillis sur les bords du Léman et dans toute la
- 24 -
vallée du Rhône en juin et en juillet (Lab.). — Pied du Jura, en juillet (Rothb.). Le
24 juin au pied du Jura, près de Soteure (Meyer).
La distinction entre holosericearia et ossearia n'est pas toujours facile à faire.
Les points discoïdaux constants dans ossearia ne manquent pas toujours dans sa voi-
sine, seulement sont-ils alors fort peu distincts. Le dessous est aussi plus ou moins
teinté de violet dans holosericearia; mais les raies sont toutes plus prononcées
et plus larges. La disposition de ces raies est un peu différente dans les deux. L'ori-
gine des raies n'est jamais marquée en noir à la côte dans holosericearia. La côte
peut être si peu colorée dans certaines ossearia. qu'on la confond alors avec l'autre.
La strie noirâtre qui limite la frange, disparaît quelquefois en dessus dans ossearia;
dans holosericearia on la trouve souvent indiquée en dessous, jamais en dessus.
Praeustaria du catalogue de Mann (1849) ne diffère d'holoseri cearia que par
un peu plus de gris violacé vers la pointe des supérieures en dessus et en dessous.
27. Pallidaria. W. V.
Bork. — Hub. 96 cî? - Dup. — Bdv. 1865. — VVood 26,741?
— Heydenr. Cat. 666. — Her.-Schf. f. 110, 111. cJ. 112,
113. Ç - L 42.
Ç Byssinata. Fr. B. 60, 2. — Treit. — Bdv. 1886. — Dup. cat.
Paraît fort rare en Suisse; je l'ai prise près de Bellinzona le 24 juillet, et aussi prés
de Lausanne à la même époque. Mr. Bremi l'a dit assez fréquente dans les lieux secs
et boisés des environs de Zurich; mais il fait probablement erreur; car je ne l'ai pas
vue dans les collections de Zurich (Lab.).
Cette espèce est encore l'une de celle que l'on confond souvent, comme l'observe
Treit. Les individus que j'ai sous les yeux répondent à la description de Treit. et aux
fig. de Her.-Schf.; mais non à la description abrégée de ce dernier. Cet entomologiste
dit de pallidaria »ohneGlanz«; or ceux que je possède sont au contraire presque aussi
luissanls que Botys byalinalis. (S. — Quant à la fig. de Hub., elle est tellement mau-
vaise que je la croirais prise sur une autre espèce et probablement sur une variété de
sylvestraria ou de rufaria.
Ma pallidaria se distingue par ses ailes bien arrondies, sa frange luisante, sans
trace de points; par ses raies parallèles et ondulées, les extérieures plus larges. Les
tarses postérieurs du mâle sont très raccourcis, épais, engaînés. Les antennes sont sur-
tout caractéristiques; leur dos est d'un blanc jaunâtre, pur, lisse; leur partie inférieure
- 25 -
finement couverle de poils courts, blonds. Les segments qui les composent sont très
courts, rapprochés; les tubercules sont peu saillants, imbriqués, à peine distincts les uns
des autres, de telle sorte que l'antenne elle-même en est raccourcie d'un tiers.
28. Perochraria. F. v. R. 49. (descr. p. 125)
Tisch. — Her.-Schf. I. 43. — Heydenr. Cal. 3i2.
Ochrearia. Hub. 110? — Fr. n. B. 66, 3. (non 1, 2).
Fréquente dans tous les environs de Lausanne en juillet et en août, sur les prés
et dans les clairières des bois secs, parmi les bruyères; préfère les montagnes (Lab.).
Commune à Burgdorf sur les prairies humides (Meyer). — Voir ochrearia. —
Avec quelque persévérence on parvient très bien à distinguer perochraria
d'ochrearia, malgré leur extrême ressemblance. La couleur et la taille disent peu de
choses, quoique l'on rencontre plus souvent de petits individus de perochraria, sur-
tout parmi les femelles. La position du point discoïdal peut induire en erreur. Och-
rearia le porte en dedans de la ligne interne aux inférieures, et perochraria entre
les 2 lignes; mais on observe des individus des 2 espèces où le point, se rapprochant
de la ligne interne , vient à la toucher et alors la confusion est facile. Un caractère
plus sûr se tire de la troisième ligne (en partant de la base); dans perochraria elle
est plus large et plus dentelée en dehors, tandis que dans sa voisine elle ressemble plu-
tôt à un trait denticulé du côté de la marge. Les 2 caractères les plus constants sont
empruntés aux antennes et aux tarses des pattes postérieures chez les mâles. Ochrea-
ria a les tubercules des antennes peu saillants, carrés et couverts de poils blonds; tan-
dis que perochraria les porte très coniques, alongés, noirs et surmontés d'un pinceau
de poils foncés. La première présente deux éperons aux tarses postérieurs , la seconde
n'en a point.
29. Rufaria. Hub. 112.
Treit. et sup. — Dup. — Bdv. 1864. — Fr. n. B. 66. 4, 5. —
F. V. R. 50, 2. — Her.-Schf. L 44. — Heydenr. Cat. 345.
Les haies et les prés des environs de Lausanne, rapprochés du lac; assez fréquente
dés le commencement de juillet. Au pied du Jura près d'Orbe. Abondante dans la
Suisse transalpine et en Valais (Lab.). — Environs de Zurich (Bremi). — Près de -Bienne,
le 2 août; fort rare (Rolhb.).
- 26 -
Celle espèce préfère les lieux chauds, aussi esl-clle rare dans la Suisse centrale.
Le papillon très frais a une teinte olivâtre. — Je conçois difficilement sa confusion avec
ochrearia et perochraria lorsque les échantillons sont en bon état.
30. Ochrearia. W. V.
Treil. et sup.? — Dup. ? — Bdv. 1863? — Fr. n. R. 66, 1,2
(non 3). — Her.-Schf. I. 45. - Fisch. v. R. p. 127. t. 49.
- Hejdenr. Cal. 343.
Moins fréquente que perochraria et parait un peu plus tôt; des la fin de juin
et juillet, jusqu'en août (Lah.). — Du 12 mai au 27 juin, puis du 8 juillet au 2S août;
commune (Rothb.). — Les prairies sèches des environs de Zurich; commune (Bremi). —
Dans les deux dernières citations ochrearia est certainement confondue avec per-
ochraria. Mr. Me^'er n'a jamais trouvé ochrearia dans le canton de Berne.
Les synonymes de VV. V. , Treit. , Dup. et Bdv. sont incertains par suite de la con-
fusion des espèces citées. — La var. plus pâle à frange gris de fer, dont parle Treit.
dans son supplément IL p. 202 et qui habite les Alpes, n'est autre que flaveolaria;
mais comme cet auteur place celle-ci dans ses Idaea et celle-là dans les Acidalia, on
comprend que la confusion devenait plus facile. — Pour la distinction entre ochrearia
et perochraria, voir à cette dernière.
Fisch. V. R. rattache à cette espèce la fig. 110 de Hubner et Her.-Schef. y voit
perochraria.
31. Moniliaria. F.
W. V. — Hub. 59. — Hub. Beitr. - Treit. — Dup. - Bdv.
1847. — Her.-Schf. L 46. — Heydenr. Cal. 711.
Ça et là, toujours rarement , sur les bords du Léman et en Valais , dans les lieux
herbeux, à la fin de juin et en août (Lab.). — Rare dans les pâturages des bois près de
Zurich (Bremi). — Espèce 'méridionale peu répandue et qui ne varie pas.
32. Rusticaria. W. V.
Hub. 241. — Treit. — Dup. — Bdv. 1849. - Her.-Schf. l. 49.
— Wood 703. - Heydenr. Cal. 375.
Var. Vulpinaria. Mann cal. — Heydenr. Cal. 376.
Pas rare dans les haies et les taillis au-dessous de Lausanne; commune en Valais,
- 27 -
en juillet e( au commencemcnl l'aoûl. Fréquente au pied méridional des Alpes, à la
même époque (Lab.). — Quelquefois prés de Meyringen (Meyer). En Valais du t3 au
20 juillet (Rolhb.).
La variété à bande rouillée nommée vulpinaria par Mann, ne se deslingue que
par la couleur de sa bande. On trouve des exemplaires de rus tic a ri a où la bande
n'est rouillée qu'à la côte. Vulpinaria est plus commune dans la Suisse transalpine;
je l'ai prise à Gondo (route du Simplon). — Mr. Heuser l'a aussi recueillie dans l'Ober-
hasli, au-delà de Meyringen.
■M. Corn mut aria. Treit. sup.
Fr. n. B. 77, 4. — Bdv. 1906. — Dup. cat. — Her.-Schef.
f. 91—96. I. 53. (non Bub. 505). - Heydenr. Cat. 647.
Ternata. Schr.
Fumât a. Steph. — Wood 730.
S al tua ta. Speyer. (Isis).
Adjunctaria? Hdv. 1896. — Bruand cat. n" 633?
Commune dans les Alpes du 12 juillet au 3 août (Rothb.). — Meyringen en juillet;
assez rare. — Alpes de Cbamouny (Chavannes). — La Furca du côté de Réalp, le 25
juillet, déjà à demi passée (Lab.).
Il est surprenant qu'on l'ait confondue avec remutaria. Le mâle est assez diffé-
rent de la femelle; celle-ci est plus petite, plus claire, a les ailes moins chargées d'alô-
raes et plus aigiies au sommet (comme plusieurs autres femelles de ce genre). Le mâle
est très chargé d'atomes; ses tarses postérieurs ne sont ni renflés, ni poilus et ont deux
paires d'éperons.
Speyer est dans l'erreur lorsqu'il distingue commutaria (salluata) de remutaria
par son front noir; l'une et l'autre l'ont noir ou brun foncé, ainsi que plusieurs espèces
voisines. — Les palpes de la première sont petits, roux, avec le dernier article effilé;
ceux de la seconde sont plus gros, bruns ou noirâtres en dehors; leur dernier article
est épaissi, presque sécuriforme. La frange de remutaria est marquée d'une ligne de
points noirs; celle de commutaria d'une ligne brune peu marquée, surtout en dessus. —
Les figures de Her.-Schf. sont un peu pâles, surtout pour les mâles.
J'ai quelque lieu de croire que adjunctaria (Bdv. 1896^ a été prise sur le mâle
de commutaria; quoique Bdv. dise nalae oinnes subtus nitidiores.« Dans
commutaria les atomes ne paraissent plus nombreux en dessous que parce que le fond
- 28 -
est plus blanc. Ce qu'il ajoute «an licae lineis duabus, posticae tribus signatae.w
est trop contraire à tout ce qui s'observe chez les phalènes pour ne pas croire à une
erreur typographique. Du reste, comrautaria est plus voisine de strigaria que d'au-
cune autre.
34. Rubricaria. W. V.
Bork. — Hub. 111. C. 487, <S. — Treit. — Dup. - Steph. -
Wood 722. — Bdv. 1866. — Her.-Schf. I. 54. — Hejdenr.
Ca. 346.
Rubiginata. Goeize.
A la fin de juillet et en août sur les prés arides et chauds des environs de Lau-
sanne; pas rare (Lab.). Mêmes localités prés de Zurich; TUto; pas rare (Bremi). — Sur
les bords du lac de Constance (Leiner). — Près d'Aarberg, du 4 au .5 août; rare (Rothb.).
La variété à bande moyenne pâle est plus fréquente prés de Lausanne.
35. Remutaria (ta). Lin.
W. V. - Hub. 98. — Treit. — Dup. - Fr. n. B. 77, 1. —
Bdv. 1907. — Her.-Schf. I. 55. f. 86-90 (non Bork). — Hey-
denr. Cat. 646.
Lactata et floslactata. Wood 731, 732.
Cenlrata. Steph.
Larv. Hub. G. L Ampliss. O. a.
Commune vers la lin de mai et en juin dans les bois et les haies (Lab.). — Les
bois de hêtre du canton de Zurich; commune (Bremi). — De même prés de Schiipfen
du 14 mai au 19 juin. — A Burgdorf en grande abondance (Meyer).
Espèce européenne ; varie souvent pour la netteté et la force des raies centrales. La
teinte charbonnée du dessous varie aussi ; parfois elle se répand un peu sur le dessus
des supérieures. Lorsque cette phalène est 1res fraîche elle a un aspect soyeux.
36. Nemoraria. Hub. 89.
Her. Schf. f. 101, 102. I. 56 (non Bork.). - Heydenr. Cat. 321.
A lia ta. VV. V.
Punctala? Scop.
J'ai pris un seul exemplaire dans les environs de Lausanne en juillet (je crois) (Lab.).
— 29 —
Celte espèce très rare est fort liisiincte de toutes les voisines. La fig. de Hubner
la caractérise parfaitement et devait suffire pour prévenir toute confusion. Je possède
une paire provenant des environs de Darnistadt. Nemoraria de Bork. est strigiilata
Treit. , p rata ri a Boisd. (vide cerusaria).
■M. Sylvestraria (la). Bork.
Hub. 97. — Treit. ? — Fr. n. B. 1. 77, 2, 3. - Dup. ? — Bdv.
1895? — Her.-Schf I. 57. f. 103-105. — Heydenr. Cal. 645.
Immutala. Wood 721.
Dés la mi-juillet à la mi-août, à Lausanne; rare (Lab.). Assez commune dans le
Jura et aux environs de Schijpfen du 30 mai au 22 juin ; puis du 8 juillet au 8 août
(Rothb.). — Les bois des environs de Zurich; TUto; pas commune (Rremi).
Les exemplaires pris en mai et en juin appartiennent probablement à une autre
espèce. La synonymie de sylvestraria est très confuse et les erreurs fréquentes. —
Je doute que punctata Devill. et Treit. appartienne à cette espèce, quoique Her.-Schf.
affirme le contraire. — La sylvestrala Bork. est plutôt une espèce allemande, tandis
que punctata Devill. se prend volontier en France et en Suisse. — La var. f. 106 et
107. Her.-Schf. ne peut être punctata Devill.; car elle n'a pas de points marginaux.
Elle n'a pas encore été observée en Suisse; j'en possède un échantillon (si c'est bien
la même espèce) venant de Bourgogne et que je dois à l'obligeance de Mr. T. Bruand.
La disposition des raies, la teinte plus foncée des ailes , les dentelures irrégulières de la
marge, la disposition en quinconce des points de la frange des inférieures (comme dans
compararia), la situation du point central en dedans de la première ligne aux infé-
rieures, enfin les antennes presque pectinées, à poils noirs, en pinceau chez le mâle, en
font une espèce distincte.
11 me paraît que c'est à cette dernière espèce, encore indéterminée, qu'il faut rappor-
ter la fig. 8 pi. 177 de Dup. — Observons encore ici que sylvestraria est figurée par
Frey. (n. Beitr.) à sa tab. 77 et non 113: celle-ci représente Cab. strigil la ria.
Caespitaria (Bdv. 1897) repose donc sur quelque erreur.
Il serait plus aisé de confondre sylvestraria avec des individus pâles (surtout les Ç)
de rufaria; mais elle ne porte pas à la seconde ligne (à partir de la base) des inférieures,
prés du bord antérieur, le coude prononcé faisant un angle saillant en dehors, qui fait
l'un des caractères de celle-ci. On observe à cette môme place une simple sinuosité.
- 30 -
DaDS la vraie sjlvestraria les ailes sont assez arrondies, les points discuïdaux gé-
néralement bien dessinés, surtout aux inférieures; les points de la marge manquent sou-
vent et sont au nombre de 3 à 5 (lorsqu'ils existent) ; les inférieures sont légèrement
anguleuses; les antennes sont fortement ciliées, de poils blanchâtres, simples, avec des
tubercules peu élevés, arrondis. Le mâle est blanc-roux et la femelle blanc-sale. Les
tarses postérieurs sont très épaissis et engaînés chez le mâle. Mr. Bruand (Cal. n° 632
et 634) a probablement copié Hoisd.
88. Cerusaria (mihi).
Subpunclaria. Her.-Schf. L 58. f. 311, 312, S. 313. ^. (non 415.1
— Hejdenr. Cat. 648.
Punctata. Bork. — Devil. — Treil. VI. p. 305. - (ria' Bdv. 1898.
Dup. cat.
Maritimaria? Bru. cat. n° 64-1.
Cette espèce est fréquente dans les haies des bords du Léman et de la vallée du
Rhône, dès le milieu de juillet (Lab.). — Bienne, Frainvilliers; les bords du lac de Tboune
du 24 juin au 22 juillet; rare (Rothb.).
J'ai beaucoup de peine à admettre encore ici les indicalious d'apparitions antérieures
à la mi-juillet; dans les lieux les plus précoces de la vallée d'Aigle, je n'ai rien observé
de semblable.
Varie beaucoup pour l'intensité des raies ; les petits points de la marge s'effacent
très vite. Treit. avait bien cette espèce sous les jeux puisqu'il parle de 7 points noirs
sur la marge des supérieures et de quelques autres semblables aux inférieures; aucune
autre espèce ne présente ce caractère aussi tranché. La lig. 3 tab. 177 de Dup. ne peut
être rapportée qu'à celte espèce.
Le nom de puuctaria, déjà appliqué par Bdv. à son n" 18i3, doit en ell'el dis-
paraître ici; mais on ne peut lui substituer s ubp uncta ria, sans admettre une sorte
d'analogie avec Cabera puuctaria. Her.-Schf. d'ailleurs désigne de la même manière
une espèce très voisine de trilinearia (et par conséquent de p un et aria) figurée
au n" 415.
Treitschke a commis une autre inadvertance en confondant nemoraria de Hub.
avec sa punctata; cette méprise a été reproduite par Boisd. et par Duponchel. (Vide
nemoraria.)
- 31 -
Je soupçonne encore que mariliinala (Guén. Bru.) se rapporte ici; en la com-
parant à coni mutar ia, Bruand dit «lignis valde obscu ri ori bus« , ce qui n'est pas
compréhensible, puisque celle-ci a les lignes à peine visibles. C'est du reste souvent le
cas chez cerussaria.
G y psaria (Bdv. I90.j) pourrait bien n'être que cerussaria ; cet auteur, guidé par la
fig. 89 de Hub., n'aura pas reconnu dans sa nouvelle espèce la punctata de Devill. et Treit.
Si cela était, on pourrait échanger la dénomination que j'ai choisie contre celle de Bois-
duval, quoique en cas pareil le nom d'un catalogue, ou une phrase, ne puissent être
admis pour motiver une priorité, si l'on veut sortir du dédale.
Les fig. de Her.-Schf. ne reproduissent pas complètement cerussaria tel qu'elle
se présente en Suisse. Le sommet des supérieures y est trop aigu, la taille un peu forte
et l'angle du milieu des inférieures trop prononcé. Y aurait-il ici quelque confusion
avec compararia? Je ne parle pas de la couleur, car cerussaria est tellement de
la couleur du papier qu'il est difficile de la peindre sur du blanc sans la faire trop
colorée.
:i9. Mutataria. Treit.
Bdv. 1915. — Dup. — Fr. n. B. 54, 3. — Her.-Schf. U. 62.
f. 98, 99, d. 100, 5. — Hejdenr. Cat, 688.
Subsericeata. Wood.
Demutaria. Bruand catal. n" G14. — (ta) Guén.
Les Alpes, dés la fin de juin, à la fin de juillet. Descend dans les bois et les taillis
jusques au pied des montagnes: assez fréquente (Lab.). — Les Alpes et le Jura du 10
au 22 juillet (Rolhb.). — L'OberhasIi (Meyer).
Her.-Schf. pense que le synonyme de Rôsel pourrait fort bien se rapporter à im-
mutaria. Il met en doute celui de Bdv., parce que ce savant place cette espèce parmi
les acidalia à ailes inférieures anguleuses. Si Bdv. avait sous les yeux un individu
femelle, ce doute ne serait pas fondé, car souvent chez celle-ci les ailes inférieures ont
un angle prononcé. La même chose s'observe dans remutaria.
La femelle de mutataria est plus foncée et souvent un peu plus petite que le mâle.
Demutaria (Bruand, catal. Guén.) est une mutataria un peu pâle. Je ne me suis
pas arrêté dans la synonymie à distinguer mutaria de mutataria.
32 —
40. Immularia. W. V.
Hub. 108. — Treit. — Dup. — Fr. n. B. 54, 4, 5 et 180. 1.
— Bdv. 1838. — Her-Schf. 101. S". 1. 63. (non Weslw.). —
Heydenr. Cal. 690.
Conliguaria. Sleph. ?
Puellaria. Bdv. 1839.?
Degenerata. Wood 719.
Pas rare dès la fin de juin jusqu'en aoûl, et même en septembre (le 8), dans les
endroits chauds, au bord des vignes, au-dessous de Lausanne (Lab.;. — Rare dans le
Canton de Berne (Meyer). — Le pied du Jura; les bords du lac de Thoune; environs
de Vevey etc. du 22 juillet à la fin d'août; rare (Rothb.). — Les bords des bois expo-
sés au soleil, dans les environs de Zurich, peu rare (Brerai).
Cette phalène préfère les lieux chauds; aussi est-elle plus rare en Allemagne. J'ai
lieu de croire avec Treitschke qu'elle a deux apparitions (je ne dis pas générations) dans
l'année. Il est difficile de la prendre l'raiche ; dans ce dernier état elle offre une teinte
jaunâtre , que Hubner a exagérée dans sa fig. 108.
Ne se trouve jamais dans les forêts, comme le dit M. Bruand (Catal. n° 613.).
41. Contiguaria. Hub. 105.
Treit. suppl. — Bdv. 1840. — Dup. cal. - Her.-Schf. I. 65. —
Heydenr. Cat. 691.
Degeneraria (fig.v Wood?
Cette espèce, très distincte d'immutaria et de submutaria, est fort rare; j'en ai
pris deux exemplaires au milieu de juillet 1847 dans les taillis prés de St. Nicolas, val-
lée de la Viège, en Valais (Lab.). — Mr. Anderegg l'a recueillie prés de Brigue. Le
synonyme de Wood me parait douteux.
Se place à côté de microsaria, à laquelle elle ressemble à tous égards.
- 33 -
42. Ornataria, W V.
Hub. 70. — Treil. — Dup. — Bdv. 1835. - Steph. — Her.-
Schf. 1. 66. - Heydenr. Cat. 720.
Vestila. Haffng.
Paludata. Devill.
Vio 1 ata. ïhunb.
Apparaît deux fois l'an, d'abord en mai, puis dès la fin de juillet jusqu'en septembre,
dans les prairies de toute la Suisse. Ne se montre pas dans les Alpes (Lab.). — Com-
mune dans le canton de Berne du 4 mai au 22 juillet, du 29 juillet au 18 septembre
(Rotbb.). — Commune dans les taillis du canton de Zuricb (Bremi).
43. Decoraria (ta). W. V.
Hub. 71. — Bork. — Treit. — Dup. — Bdv. 1836. — Her.-
Schf. I. 67. — Heydenr. Cat. 719.
Cinerata F. — Devill.
J'ai pris cette espèce, rare en Suisse, près de Martigny en Valais, au milieu de
juillet; elle était alors très fraîche (Lab.). — Plusieurs exemplaires, mâle et femelle, pris
par Mr. Mejer sur un plateau près de Sierre (Siders), le 9 août. — Différent de ceux
d'Autricbe par une teinte blanche plus crétacée, moins jaunâtre. (Effet du soleil?)
44. Immoraria, Lin.
Esp. — Hub. 133. — Treit. — Dup. — Bdv. 1891. — Fr. B.
90. c?. — Her.-Scbf. I. 68. — Heydenr. Cat. 246.
Fréquente près de Lausanne, surtout dans le vallon de la Paudèze : paraît à deux
époques; en mai et en juin d'abord, puis en juillet et en août. Vole toujours près
des champs d'esparcette [Hedjsarum onobrychis] (Lab.). — Messieurs Meyer et Rothen-
bach ont fait la même observation dans le canton de Berne et au pied du Jura
près de Soleure. — Du 21 avril au 10 juin et du 11 au 17 juillet (Rotbb.). Mr.
Meyer l'a trouvée en grande abondance le 9 août dans les prés au-dessus de Naters
(Haut-Valais).
La variété tesselaria n'a point encore été prise en Suisse; mais je possède quel-
ques individus mâles qui s'en rapprochent beaucoup. — La femelle est plus petite.
5
- 34 -
J'ignore pourquoi Bdv. place celle phalène dans les lieux planlés de bruyère , si ce n'est
parce que Freyer a élevé la chenille sur la bruyère. — Les éditeurs du Calai, de Vienne
la placenl sur le chèvre-feuille. En Suisse, elle ne préfère certaineraent ni l'une ni
l'aulre plante.
45. Strigaria. Hub. 95.
Treit. — Dup. — Bdv. 1894. - Her.-Schf. f. 114. 115. I. 69. —
Heydenr. Cat. 644.
Virgulala. W. V.
Sylveslr aria. Dup. t. 177. f. 7.?
Su 1 caria. Hub. Verz.
Larv. Hub. Gen. I. Amplis. P. b. f. 1. a. b.
Espèce assez rare partout et propre à l'Europe centrale. Les lieux herbeux , secs
et chauds des environs de Lausanne et de la vallée d'Aigle, une première fois à la fin
de juin, puis une seconde fois à la fin de juillet et en août (Lab.). — Salgetsch , près
Sierre, Haut- Valais, le 10 août (Meyer).
46. Compararia (ta). F. v. R.
Her.-Schf. L 70. f. 299, 300, d. 301, 302, Ç. ^ Heydenr.
Cal. 641.
Umbellaria (lai. Hub. 437. 438? — Bdv. 1916? — Dup. cat?
Cette phalène n'est point rare dans les taillis et les clairières abritées des bois près
de Lausanne, dès le 28 mai au milieu de juin ; Aigle (Lab.). — Ça et là dans les en-
virons de Burgdorf en juin (Meyer). — Du 13 juin au 10 juillet entre .\arberg et les
bains de Worben (Rotbb.). — Les Grisons, près de Coire. (Kriechbm.).
J'ai cité avec doute le synonyme de Hub. parce que Mr. Bruand (in litter.) aflirme
qu'um b ella ria appartient à une autre espèce. On trouve aisément de grands indivi-
dus qui correspondent entièrement aux fig. de Hubn. Je n'ai pas encore pu me procu-
rer des exemplaires venus de France pour les comparer.
On distingue aisément cette espèce des voisines par la disposition des points de la
frange qui sont rangés en quinconce. Aux ailes inférieures, cette distribution plus mar-
quée fait paraître la frange dentelée. La même chose se reproduit plus nettement dans
submutaria. Elle se reconnaît encore à son collier brun. — On ne saurait la confondre
avec strigillaria (Fidonia).
— 35 —
i7. Prataria. Bdv. 1917.
Dup. cat. — Her.-Schf. I. 71. f. 108, 109. — Heydenr. Gat. 640.
Strigillaria. Hub. 109. — Dup. hist.
Strigilata. Treil. et suppl. - W. V. — Fr. n. B. 114, 1.
Neniorala. Bork.
Variegata. Scop. — Wood 739.
Var. Catenaria. Bruand, calai.
Commune en juin et en juillet dans les haies, le long des champs, aux environs de
Lausanne (Lab.). — Du 22 juin au 12 août, communément, dans le Canton de Berne
(Rolhb.). — Jusques dans les Alpes (Meyer).
On ne peut guéres confondre cette espèce qu'avec mu ta ta ri a. Le dessous des
ailes est fort différent dans les deux. La fig. 109, Hub., est très mauvaise L'angle de
la ligne moyenne sur le centre des inférieures n'existe ni dans prataria, ni dans aucun
autre Acidalia. L'angle formé par l'avant-dernière raie, près de la côte, est très pro-
noncé et les fig. d'Hub. 75. suppl. ne le font pas sentir suffisamment. La var. catenaria
Bruand, ne diffère que par la ligne ondulée mieux dessinée.
48. Aureolaria. Fab-
Hub. 62. — Trcit. - Dup. — Bdv. 1862. — Her.-Schf. L 74.
Heydenr. Cat. 339.
Trilinearia. Hub. Beitr.
Bicinctaria. Devill.
Les pentes chaudes et sèches des environs de Zurich : rare ; près de Frauenfeld
(Bremi). — En Valais ça et là; au pied du Jura, près d'Yverdon, dans les lieux chauds.
Espèce rare qui préfère les montagnes méridionales. Fi la ce aria (Her.-Schf. 392,
393.) espèce du Tyrol , très rare, n'a pas encore été observée dans les Alpes suisses.
49. Flaveolaria. Hub. 341.
Treit. sup. — Dup. Bdv. 1861. — Her.-Schf. L 76. — Hey-
denr. Cat. 340.
Ochrearia var. Treit.
Les Alpes du Valais ; vallée de St. Nicolas ; le Simplon etc. ; sur les prairies et le long
des bois; fréquente en juillet (Lab.). — Très commune dans les Alpes rhétiennes (Meyer).
- 86 -
Les prairies sèches des montagnes de la Suisse orienlale; assez commune (Bremi).
Les bains de Louësche, du 11 au 27 juillet; commune (Rothb.) ; le 11 août (Meyer).
Varie du jaune citron au jaune orange foncé. Les deux bandes, peu saillantes en
dessus, sont très prononcées en dessous. La frange est toujours gris-noir. Les femel-
les sont beaucoup plus difficiles à découvrir que les mâles.
50. Auroraria. Hub. 63.
Treit. — Dup. — Bdv. 1860. — Her.-Scbf. L 77. — Wood 685.
— Heydenr. Cat. 222.
Auroralis (Pyralis). W. V.
Variegata. Fab.
Cette espèce a été observée en Suisse par le pasteur Rordorf, prés de Seen, en
Thurgovie (Bremi) et par Mr. Zeller, près de Viège, en Valais (Lab.). — Très rare.
51. Emarginaria. Lin.
Hub. 107. — Treit. — Dup. — Wood 749. - Bdv. 1911. —
Her.-Scbf. L 79. — Heydenr. Cat. 13.
Demandât a. Fab.
Ca et là, toujours rarement, sur les bords des bois, en juillet, près de Lausanne; au
commencement d'août près de Paudes (Lab.). — Les mêmes localités qu'a versaria,
mais plus tard; dans les environs de Zurich; rare (Bremi). — Près d'Aarberg, le 29 juil-
let; très rare (Rothb.).
G. IV. Ephyra. Dup. Bdv. Steph. Curt.
(Caberae Treit.)
Nota. La nervation des ailes est identique chez toutes ; la cellule des inférieures coupée
carrément, porte à chaque angle, la bifurcation des deux nervures qui la limitent.
52. Trilinearia. Bork.
Treit. — Dup. — Bdv. 1822. — Wood 532. - Her.-Schf. L 82.
(non Hub.) — Heydenr. Cat. 329.
Linearia. Hub. 68.
Une première fois en mai (dès le 12) et en juin; puis à la fin de juillet et en août,
dans les bois et les taillis au-dessus de Lausanne; fréquente (Lab.). — Sur le Balgrist,
- 37 -
près Zurich (Zeller). — Fréquente près de Srhiipfen du 8 mai au 27 juin et du 23
juillet au 15 août (Rothb.). — Très commune certaines années près de Burgdorf où la
chenille se trouve en abondance sur les hêtres (Meyer).
On rencontre quelquefois des individus portant les omicron aux deux ailes. Ceux
des inférieures sont alors plus visibles et plus souvent cernés de brun. Ils sont tantôt
oblongs, tantôt triangulaires. Aux supérieures ils se placent entre la première et la se-
conde ligne; aux inférieures ils se rapprochent de la seconde ligne et même la touchent.
Lorsqu'ils ne sont pas cernés, ils sont très peu visibles, comme dans gyraria.
La ligne de la frange est tantôt formée d'une série de stries noirâtres séparées par
les nervures, tantôt les stries se touchent et la ligne est étranglée au niveau des nervures.
Les trois lignes se voient quelquefois en dessous; la première et la troisième sont
toujours plus marquées. Le nombre et la couleur des atomes varient aussi, et avec eux
la couleur des lignes. Les noirâtres sont mieux marquées que les rougeàtres. La troi-
sième ligne est tantôt ponctuée, tantôt dentelée, tantôt ondulée (surtout aux inférieures).
— Les femelles sont plus pâles que les mâles.
Une femelle élevée de chenille a le fond couleur d'ocre , rougeàlre (Collect. Meyer).
53- Punctaria. Lin.
Bork. — Hub. 574. — Treit. — Frey. B. 54, 1. - Dup. —
Wood 531. — Bdv. 1823. — Her.-Schf. l. 83. — Heydenr.
Cat. 326.
Commune dans les mêmes lieux et à la même époque que trilinearia (Lab.). —
Dans le Canton de Herne, fréquente du 8 mai au 26 juin et du 26 juillet au 26 août
(Rolhb.). Dans les environs de Burgdorf, elle paraît moins fréquente que trilinearia
(Meyer). — Sur le Balgrist, prés Zurich (Zeller).
Quelques rares exemplaires portent l'omicron, mais il est peu visible. La tache
rosée de l'angle interne est souvent absente; d'autrefois on en trouve une seconde vers
le milieu thi bord marginal.
54. Omicron a ri a. W. V.
Hub. 65. — Treit. — Wood 527. — Dup. — Bdv. 1831. -
Her.-Schf. L 85. — Heydenr. Cat. 333.
Ânnularia. Fab.
Fréquente dans les haies de noisettier en mai et en juillet; le long du Léman (Lab.).
- 38 -
Les bords des bois; pas rare dans les environs de Zurich (Bremi). — Près de Langnau,
de Burgdorf et d'Aarberg ; toujours rare. N'est pas dans les environs de Schupfen (Rothb.).
— Commune en Valais (Mejer).
55. Pendularia. Lin.
VV. V. — Hub. 66. — Fr. B. 54, 2. — Treit. — Wood 528. -
Dup. — Bdv. 1829. - Her.-Sclif. I. 86. — Heydenr. Cat. 334.
Var. Her.-Schf. 357.
Larv. Hub. G. I. Anipl. L. a. b. fig. 1.
Assez fréquente dans le bois de hêtre en mai; reparait quelquefois en août (Lab.).
— Près de Berne; (le 11 août) assez commune (Rolhb.). — Très rare dans les en-
virons de Burgdorf (Meyer). - Sur l'Uto, près Zurich; environs de Coire, très rare, en
mai (Brenii).
Celle espèce est rarement prise parce qu'elle ne descend pas près de terre et parce
que, la chrysalide étant fixée aux feuilles, le papillon naîl et vil sur les arbres élevés.
56. Orbicularia. Hub. 60-
Treit. — Dup. — Wood 529. — Bdv. 1830. — Her.-Schf. I. 87.
Sur le Balgrist, près Zurich (Zeller). — Trouvée une fois prés de Burgdorf (Heuser).
— Du 3 au 18 juin près de Schupfen; rare (Rothb.). — Espèce européenne; partout rare.
57. Poraria. Lin.
F. — W. V. - Treit. — Wood 530. — Dup. - Bdv. 1825. —
Her.-Schf. I. 88. — Heydenr. Cat. 330.
Punctaria. Hub. 67.
Larv.? Hub. G. L Ampl. L. a. b. f. 1. f.
Rare autour de Lausanne; paraît un peu plus tôt que punctaria; je l'ai prise au
milieu de mai (Lab.). — Sur le Balgrist, près Zurich (Zeller). — Du 8 au 17 juin, puis
vers le 6 août, à Schupfen; rare (Rothb.). — Rare dans le Doubs (Bruand, calai. 608.).
Poraria, gyraria et punctaria sont très faciles à confondre. Plusieurs des
caractères dislinctifs indiqués par les auteurs sont trompeurs. Les lignes varient de cou-
leur de position, de forme et de netteté. Les lunules centrales tantôt existent, tantôt
manquent. Les atomes varient aussi en nombre et en couleur; mais moins dans leurs
dimensions, t
- 39 -
58. Gyraria. Hub. 4434 (non 69 et 543).
Treil.? — Dup.? — Bdv. 1827? — Her.-Schf. I. 89. — Hejdenr.
Cat. 326?
Pupillaria? Km. Catal. n» 610. — Zeller Jsis 1847. p. 498.
Pas rare dans les taillis et les bois de hêtre des environs de Lausanne , à la même
époque que trilinearia et punctaria (Lab.). — Près de Schùpfen du 15 mai au 10
juillet et même au 15. août: rare (Rotbb.). Sur le Balgrist, près Zuricb (Zeller). —
La cbenille vit sur les plantes basses (Lab.).
Voisine de punctaria, mais s'en distingue bientôt par ses atomes plus fins, par
l'absence de pointillé rouge-vif, par sa couleur uniforme d'un gris-roux, allant jusqu'au
rougeâtre et surtout par un léger liseré rosé qui divise la frange en deux et prend une
teinte violete plus ou moins prononcée vers la pointe de l'aile en dessous.
Gjraria est souvent plus grande que punctaria. Je possède des individus de
moitié plus petits, résultant sans doute d'un défaut d'alimentation chez la chenille.
L'omicron existe constamment; souvent très peu visible, parce qu'il est rarement
cerné de roux: il est plus visible aux inférieures.
On ne peut réunir cette espèce à pupillaria, comme le pense Her.-Schf. Les
fig. 69 et 434 de Hub. représentent bien l'une et Tautre. La dernière est, il est vrai,
trop foncée ; mais elle porte la seconde ligne (moyenne) très nette et bien prononcée,
ce qui n'arrive jamais dans pupillaria. Il existe d'ailleurs d'autres différences. (Voir
pupi llari a.)
La synonymie de cette espèce est encore incertaine; on ne peut l'établir qu'en com-
parant plusieurs individus de localités différentes. — Heydenreicb par exemple applique
la fîg. 543. de Hub. à albipunctaria , Mann à gyraria.
59. Pupillaria. Hub. 69.
Treit. et supp.? — Dup. — Hdv. 1826? — Her.-Schf. I. 90. —
Heydenr. Cat. 331??
Var. ?? Nolaria et gyraria. Hub. 327 und .543.
J'ai pris cette espèce méridionale le 21 juillet au bord du lac majeur (Lab.).
Je ne conçois pas pour quels motifs Treitschke réunit nolaria et gyraria (Hub.
327 et 543) à pupillaria. Il faut, s'il a raison, que celle-ci varie incroyablement ou
que les fig. des Hub. soient des plus trompeuses. Une simple variation de teinte ne peut
- 40 -
expliquer ce rapprochement. J'ai vu pupillaria, prise daus le midi de la France, se
montrer aussi foncée que la fig. 69 de Hub. (à part la teinte violette); je la possède
plus pâle que gyraria, sans qu'il y ait analogie entre no l aria et elle.
La teinte générale violette ou rosée de la frange, surtout en dessous, et la finesse
des atomes disposés en stries transversales comme dans onoraria, fait aisément recon-
naître pupillaria. Il se pourrait cependant qu'on la confondit avec des individus rou-
geàtres de gyraria; mais le trait noir qui limite la frange, manque toujours dans pu-
pillaria, quoique Treit. affirme le contraire. H y a donc plusieurs doutes à éclaircir.
Je soupçonne que pupillaria Treit. est notre gyraria, que notre pupillaria appar-
tient à une espèce qui lui était inconnue (pupillaria Zel.?), tandis que Hub. 327 et
543 forment une autre espèce, étrangère à la Suisse (al bipunctaria. Mann?).
G. V. Emmiltis. Hub. Verz.
(Acidalia. Tr. - Bdv. - Dup.)
Nota. La construction de la cellule des inférieures se rapproche infiniment de celle des
Acidalia de la première division. Les antennes de sericearia sont finement ci-
liées à la marge; celles de parvularia sont pectinées. — Ce genre est mal assis.
60. Sericearia. Hub. 404.
Treit. — Dup. — Bdv. 1888. — Her.-Schf. I. 91. — Heydenr.
Catal. 355.
Pas rare en Valais sur les colines arides et chaudes ; Martigny; Viége; juillet (Lab.).
— Commune près de Naters et Brigue; 8 août (Meyer). — Espèce méridionale.
61. Parvularia. Bdv. 1857.
Dup. cat. — Heydenr. Cat. 347''.
Pygmaearia. Hub. 335, 336. — Treit. — Dup. hist. — Her.-Scbf. L 9a.
Cette espèce méridionale et propre à l'Italie septentrionale a probablement été prise
dans la Suisse italienne. Bdv. l'indique en Suisse (Lab.).
Her.-Scbf. aurait dû conserver la dénomination de Bdv. puisqu'il enregistre une
Eupithecia pygmaearia. — Je la possède venant de Livourne où elle paraît en
mars; elle a donc deux apparitions.
- 41 -
G. VI. Api as ta. Hub. Verz.
(Cabera. Tr. — Bdv. Fidonia. Dup.)
Nota. Très rapproché d'Ephyra dont il a la nervation.
62. 0 non aria. Fuess.
Bork. — Hub. 93. - Treit. — Dup. — Bdv. 1820. — Her.-Schf.
I. 96. — Hejdenr. Cat. .324.
Sudataria et faecataria. Hub. 492 et 503.
Nulle part commune en Suisse: habite les collines sèches et chaudes; fin de judiet
et août. Prés de Lausanne, le pont de Belmont (Lab.); — de Wangen (Zurich); de Baden
en Argovie (Bremi) — et d'Aarberg (Rothb.l. — Espèce méridionale.
G. VIL Bolotobia. Boisd.
(Gnophos. Treit.)
Nota. Les palpes alongés, les antennes ciliées sur les bords, denticulées et la nerva-
tion de la cellule des inférieures caractérisent suflïsamment ce genre , indépen-
damment de sa larve.
63. Carbonaria. Lin. f. suec.
W. V. - F. — Hub. 151, 548, 549. — Treit. — Dup. — Bdv
1596. — Her.-Schf. \. 101. - Heydenr. Cat. 176.
Larv. Hub. Geom. l. Amplis. X. b.
Espèce européenne, nulle part fréquente. Lausanne (Lab.). — Burgdorf (Mejer). —
Berne; 25 juillet (Rolbb.) — Les taillis (?) de l'Uto ; Vôgeli, prés Zurich (Bremij.
G. VIII Metrocampa. Latr. Boisd. Dup. Curt.
(Eilopia. Steph. — Treit.)
Nota. La nervation des ailes inférieures est celle de Geometra. Les caractères tirés
de la larve sont-ils suffisants? Dans margaritaria la paire de pattes sur-
numéraires est raccourcie et reste sans usage.
6
- 42 -
64. Fa scia ri a. Lin.
Hub. 446, 447. - Treil. et sup. Dup. - Hdv. 1431. — Her.-
Schf. I. 104. — Heydenr. Cal. 44.
Var. Prasinaria. Hub. 4. — Treil. — Dup. — Heydenr. Cal. 4.5.
Larv. Hub. G. I. Âmpliss. A. a. b.
Prasinaria est commune dans les bois de sapin du Joral , dès le milieu de juin
au milieu de juillet ; fasciaria esl beaucoup plus rare surtout à l'état frais (Lab.). —
Il en est de même dans les environs de Zurich ; sur les hêtres [?] (Bremi). — Moins
abondante dans le centre du canton de Berne que dans les hautes vallées de l'Oberhasle,
où elle se trouve fréquemment sur les sapins. Entre l'Urweid et Gutlannen (6 août
(Meyer). — Commune du 14 juin au 15 juillet, prés de Scbupfen (Rothb.) — A la même
époque au pied du Jura près Soleure (Meyer). — Jamais en mai et toujours dans le
voisinage des sapins (Lab.). — Une seule apparition en Suisse.
L'exposition de prasinaria à la moindre vapeur acide la transforme en fasciaria
Pourquoi ne pas adopter prasinaria pour désigner l'espèce, puisque fasciaria n'est
qu'une variété accidentelle? On ne peut être esclave de la priorité à ce point.
Les caractères tirés delà chenille éloigneraient fasciaria de m arga rilaria, puis-
qu'elle n'est ni calocaliforme, ni munie de 12 pattes vraies.
65. Margaritaria. Lin.
Hub. 13. — Treil. — Dup. Bdv. 1432. — Her.-Schf. L 105.
Heydenr. Cat. 42.
Bomb. sequistrialaria. Esp.
Larv. Hub. G. L Ampliss. A. b.
Commune en juin et juillet dans les bois des environs de Lausanne; sur les hêtres.
Jamais prise en Suisse, ni en avril, ni en mai (Lab.). — Les taillis, sur l'Uto, prés de
Zurich: peu commune (Bremi). — Du i2 juin au 11 juillet, dans les bois du canton de
Berne; commune (Rolbb.l — Espèce européenne; très répandue; rare cependant dans
le Doubs (Bruand).
Les auteurs indiquent souvent des doubles apparitions là où on n'en observe point
dans la nature, parce qu'ils tiennent compte des eclosions en chambre; celles-ci corres-
pondent rarement aux spontanées , surtout chez les phalènes. Il faut se souvenir de
ce fait en lisant Frejer.
- 48 —
66. Honoraria. W- V.
Hub. 16. Ç. 17. d. - Treil. — Dup. — Bdv. 1433. — Her.-Schf.
I. 106. — Hejdenr. Cal. 41.
E\cisaria cl bonorifica. Esp.
Adsociaria. Bork.
Celte espèce partoul rare, n'a été trouvée jusqu'ici en Suisse que dans les Grisons
par Mr. Mengold.
Chenille à 12 pattes parfaites; marche en arpentant; frange de poils le long des
bords du ventre (Esp.).
G. IX. Eugonia. Hub. Verz.
(Geometra. Steph. — Ennomos. Treit. Boisd. Dup. Curt.)
Nota. La nervure scapulaire des inférieures s'accole pendant un moment à la mojenne-
exlerne et s'en sépare vers le milieu de la cellule. La cellule alongée rapproche
ce genre de CrocaUis.
67. Tiliaria. Hub- 23.
Treit. — Dup. - Bdv. 1454. — Her.-Schf. I. 107. Heydenr.
Cat. 35.
Canaria. Hub. Beitr. — Wood.
Rare aux environs de Lausanne; je ne l'ai trouvée qu'une fois en août (Lab.). —
De même près de Zurich (Bremi). — Eclos à la fin de l'été.
68- A i n 1 a r i a. Lin.
Hub. 26. - Fnessly. — Treit. — Dup. — Bdv. 1455. — Her.-Schf
L 108. — Heydenr. Cat. 36.
Larv. Hub. G. I. Amplis. D. b. f. 1.
Rare à la fin de l'été dans les forêts de hêtre des environs de Lausanne ,Lah.). —
Les mêmes localités sur le Zurichberg et l'Uto ; le Sihlwald, dans les environs de Zurich ;
pas rare (Bremi).
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69. Ouercinaria. Bork.
Hub. 24. — Treit. el suppl. - Bdv. 1452. — Fr. n. B 716. -
Her.-Schf. f. 74, 75. I. 110. — Heydenr. Cal. 32.
Erosaria. Wood 476.
N'a été trouvée jusqu'ici en Suisse que dans les Grisons, par Mr. Mengold (Bremi).
Cette espèce paraît appartenir à la vallée du Rhin.
70. Erosaria. W. V.
Hub. 25. 440. — Treit. et supp. — Dup. — Bdv. 1451. — Hub.
Verz. — Her.-Schf. f. 72, 73. I. 111. - Heydenr. Cat. 31.
Crassaria. Fab.
Ochraria. Wood 475.
Larv. Hub. G. I. Amplis. D. a. f. 2.
Pas rare dans les bois de hêtre prés de Lausanne , à la fin de juillet et en août
(Lab.). — Le Burgholzli et le Zurichberg, près de Zurich; peu fréquente (Bremi). —
Rare dans le canton de Berne (Rothb.). — Espèce européenne, assez rare partout.
71. Angularia. W. V.
Esp. - Hub. 22. — Treit. et sup. — Dup. — Bdv. 1450. — Her.-Schf.
f. 76, 77. L 112. — Heydenr. Cat. 28.
Dentaria. Devill.
Carpinaria. Wood 480.
Var. Carpinaria. Hub. 27. —
Ouercinaria. Wood 477.
Larv. Hub. G. I. Amplis. 1). a. f. 1
Cette espèce commune dans toute l'Europe, l'est aussi en Suisse; en juillet et en
août dans tous les bois feuilles (Lab.). - Dans le canton de Berne dés le 12 juillet
au 13 septembre; commune (Rothb.). — Paraît moins commune dans le canton de
Zurich (Bremi).
Carpinaria. Hub. mérite à peine le nom de variété.
- 45 -
G. X Crocallis. Tr. Boisd. Steph. Curi.
(Colotoïs. Hub. Verz.)
Nota La nervure scapulaire ne s'anastomose point avec la médiane-externe, mais la 4
suit côte à côte jusques vers le milieu de la cellule, ce qui se voit surtout distinc-
tement dans aglossaria.
72 Elinguaria. Lin.
Hub. -20. — Treit. - Uup. — Bdv. 1462. — Her.-Schf. I. tl6.
— Wood 471. — Hejdenr. <]at. 115.
L a r V. Hub. G. I. Amplis. C. c. fig. 1.
Assez rare dans les taillis, le long des haies, des environs de Lausanne; en juillet
(Lab.). Plus fréquente dans les environs de Zurich; l'Ulo , le Zurichberg, Dùbendorf
(Bremi). — Gadmentbal, au canton de Berne, fin aotit (Meyer). — Langnau, Burgdorf,
Schiipfen; rare; du 19 au 25 juillet (Rothb.).
Jamais trouvée en septembre.
G. XI. Odontoptera. Steph.
(Ennomos. Boisd. — Gonodontis. Hub. Verz. - Crocallis. Curt.)
Nota. Les dentelures de la marge ne paraissent pas suffisantes pour séparer dentaria
des Crocallis. La nervation est la même. Cr. aglossaria présente déjà des
dentelures assez sensibles.
73. Dentaria. Esp.
Hub. 12. - Treit. et sup. — Dup. - Bdv. 1456. — Fr. n. B.
156. — Her.-Schf. I. 118. - Heydenr. Cat. 38.
Bidenlata. Lin. — Fab. (ria}. — Wood 472.
Larv. Bdv. Chen. d'Eur. pi. 1. —
» Hub. Geom. I. Ampl. C. c. f. 2.
En mai et juin dans les bois du Jorat; pas très rare. La chenille se métamorphose
dans la mousse au pied des hêtres (Lab.). — Environs de Burgdorf, très commune le
soir le long des forêts de hêtre (Mejer). — Mêmes localités dans les environs de
Zurich: assez rare (Bremi). — Rare à Schiipfen, du 19 mai au 16 juin (Rothb.). — Ne
varie pas.
- 46 -
G. XlL Himera. Dup. Boisd. Curt-
(Colotoïs. Hiib. Verz. — Metra. Steph. - Crocallis. Tr.)
*Nola. Nervation des inférieures comme dans Crocallis. — Le genre de Tr. pouvait
fort bien être conservé. Les palpes de exlimaria sont parfaitement semblables
à ceux de pennaria; le dernier article n'est petit et grêle que dans elingua-
ria seulement. La chenille de trapezaria porte une pointe à l'avant-
dernier segment.
74. Pennaria. Lin.
Hub. 14. - Treit. — Dup. — Fr. B. 78. - Hdv. 1459. - Her.-
Schf. L 119. — Wood 470. — Hevdenr. Cat. 117.
Larv. Hub. G. L Amplis. C. b.
Quoique répandue dans toute l'Europe, cette espèce n'est pas fréquente en Suisse;
on trouve le papillon en automne appliqué contre le tronc des tilleuls et des ormes sur
les promenades publiques (Lab.). — Les hois des environs de Zurich ; peu rare (Bremi).
— Dans les Grisons (Mengold). — Rare aux environs de Burgdorf (Meyer) ; — rare à
Schiipfen, mais fréquente près de Berne ; le 16 octobre (Rothb.). N'a jamais été trouvée
en Suisse au printemps.
G. XIII. Selenia. Hub. Verz.
(Ejinomos. Tr. Bdv. Curt. — Geometra. Leach. — Pericallia. Steph. Curt.)
Nota. La nervation de la cellule rapproche ce genre de Geometra. Syringaria
ne peut en être séparé, quoique privé de lunule transparente.
75. Il lustra ri a. Hub. 35.
Treit. — Dup. — Bdv. 1449. — Fr. n. B. 222. 1. — Her.-Schf.
1. 120. — Wood 487. — Heydenr. Cat. 25.
Lunaria, var. Bork. — W. V. — Hub. Beitr.
Sublunaria. Wood 486.
Larv. Hub. G. L Amplis. F. c.
.Vssez rare dans les environs de Lausanne en mai : pas rare à la fin de l'été (Lab.).
— Rare dans le canton de Berne; le 13 mai, puis le 26 juillet, à Schiipfen (Rothb.)
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l'araîl moins rare dans les environs de Zurich (Bremi). — Promenade du Schônbùhl prés
Burgdorf (Heuser).
76. Lunaria. W. V.
Hub. 33. <S. 451, Ç. - Treil. — Hub. Beitr. - Bdv. 1446. —
Fr. n. B. 234. ~ Her.-Schf. 1. 121. — (non Dup. hist.). —
Dup. cal. — Heydenr. Cat. 23.
Lu nul aria. Hub. Beitr.
Larv. Hub. G. I. Amplis. F a. b. f. 1. et F. b. — Wiener Verz.
l. I. a. fig. 4.
Un peu plus fréquente prés de Lausanne qui llust raria, aux mêmes époques (com-
mencement de juin) et dans les mêmes localités. La seconde apparition , eu août , est
rare surtout dans les années et les localités moins chaudes (Lab.). — Très rare dans le
canton de Berne; Scbùpfen, du 23 juin au 12 juillet (Rolhb.). — Très rare à Burgdorf
(Meyer) ; un peu moins dans le canton de Zurich (Bremi).
77. De lunaria. Steph.
Hub. 34, ^. — Bdv. lU". - Dup. cat. - Her.-Schf. 1. 122. —
Wood 484. — Heydenr. Cat. 24.
Lunaria. Dup. hist.
Peu rare (?) dans les environs de Zurich (Bremi). — Une fois, près de Lausanne,
parmi les aunes, en juin. Plus petite que lunaria et d'une couleur plus rosée (Lab. .
— Ordinairement confondue avec lunaria.
78. lliunaria. Hub. 36, 37.
Treit. — Dup. — Fr. n. B. 228. — Her.-Schf. 1. 123. — Wood
481. - Heydenr. Cat. 26.
Lunaria, var. W. V.
Juliaria. Wood 482.
Var? minor (aestivalis) Dup.
Larv. Hub. G. I. Amplis. F. b.
Assez commune dans toute la Suisse. A Lausanne en mai et quelquefois en sep-
tembre (Lab.). — Fréquente à Burgdorf (Meyer). — Moins commune à Zurich (Bremi). —
- 48 -
Commune à Schûplen du 1' au 22 mai, puis du 4 aoùl au 13 septembre (Rothb.j. — La
variété Min or n'est pas propre à l'été, comme le pense Duponchel; elle est née chez
moi au mois de mars 1848. J'ai tout lieu de croire qu'elle est uniquement due au
dépérissement des chenilles élevées en captivité, comme on l'observe chez d'autres Géomètres.
79. Syringaria- Lin.
Huli. 29. — Treit. — Dup. - Bdv. 1437, — Her.-Schf. I. 124.
— Wood 488. — Heydenr. Cat. 22.
Larv. Hub. G. I. Amplis. G. a.
Assez rare dans les haies des environs de Lausanne , en mai et en juin (Lab.). —
Moins commune dans le canton de Herne, du 19 juin au 24 juillet, près de Schûpfen
(Rothb.). — ^ Fort rare prés de Zurich (Bremi); Seen (Rohdl.i.
On n'a pas observé de seconde apparition en Suisse, chez l'individu en liberté.
G. XIV. Epione. Sleph. Dup.
(Euchlena. Hub. Verz. — Eiinoinos. Tr. Bdv. — Tiniandra. Curt.
Nota. La cellule est coupée carément comme dans Ephyra.
80 .4 d V e n a r i a. Esp.
Hub. 4.5. — Hub. Beitr. — Treit. — Dup. — Bdv. 1444. —
Fr. B. 120. — 'Wood 536 (non 748). — Her.-Schf. I. 126. —
Heydenr. Cal. 18.
Très commune dans les taillis de hêtre, aux environs de Lausanne: fin de mai et
commencement de juin (Lab.). — De même dans le canton de Berne; Schûpfen; du 27
mai au 21 juin (Rothb.). — Burgdorf; du V au 12 juin en abondance dans les petits bois
(Meyer). — Fréquente dans les bois des environs de Zurich (Bremi). — Espèce propre
à l'Europe centrale.
81. Apiciaria. W. V.
Esp. — Hub. 47. — Hub. Beitr. — Treit. et sup. — Dup. —
Bdv. 1442. — Fr. B. 102; n. B. 198, 2 (var.) — Her.-Schf.
1. 128. — Wood 534. — Heydenr. Cal. 17.
Paraît une première fois dans le milieu de l'été; puis une seconde en automne, dans
- 49 -
les haies cl les taillis. Pas commune dans les environs de Lausanne (Lali. . — Fré-
quente dans le canton de Berne. Du 9 juillet au 14 août et du G septembre au 4 octobre,
dans les environs de Schiipfen (Rolhb.). — De même dans le canton de Zurich (Bremi).
Parallel laria n'a pas encore été trouvée en Suisse.
G. XV. Therapis. Hub. Verz.
(Ennomos, Aspilates, Eubolia. Auctor.)
Nota. Artesiaria est trop rapprochée de gilvaria par sa nervation pour être placée
dans un autre genre qu'elle.
82. Artesiaria. VV. V.
Hub. 15. — Treil. — Dup. — Bdv. 1603. — Fr. B. 35, 2. —
Her -Schf. 1. 130. — Heydenr. Cat. 96.
Festucaria. Hub. Beitr.
Distrigaria. Wood 505.
Cette espèce a été prise une fois dans les environs de Lausanne, en juillet, par
Mr. G. Leresche. — Rare partout (Lab.)
G. XVI. Ma caria. Curt. (partim). Boisd-
(Philobia. Dup. — Eiinomos. Treit.)
Nota. La nervation est celle de Epione; mais les antennes denliculées avec des tu-
bercules proéminents, en distinguent M a cari a: a estima ria forme la transition.
83. Notataria. Lin.
Bork, — Hub. 53, 316. ~ Treit. et sup. — Dup. - Bdv. 1471.
— Fr. n. B. 53, 1. — Her.-Scbf. l. 132. — Hevdenr. Cat. 6.
Larv. Hub. G. L Amplis. J.
Prise une fois en Valais; mi-juillet (Lab). — Très rare dans les environs de Zurich ;
lUto (Bremi). — Pas commune dans le Doubs (Bruand).
84. Alterna ria. W. V.
Hub. 315. — Treit. et sup. — Dup. — Bdv. 1472. — Fr. B. 138.
— Her.-Schf. L 133. — Wood 743. — Hejdenr. Cat. 7.
Pas très rare dans les bois du Jorat au-dessus de Lausanne, à la fin de juin et au
7
— 50 —
coramencement de juillet (Lab.). — Assez fréquente près de Burgdorf et plus encore au
pied du Jura, prés de Soleure, parmi les sapins (Meyer). — Du 7 juin au 7 juillet prés
de Schiipfen; assez rare (Rollib.). — Bois de hêtre des environs de Zurich; l'Uto ; rare (Bremil.
Pas de double apparition en Suisse. — Chenille sur les plantes basses et non sur le
sapin (Her.-Schf.).
85. Signaria. Hub. 313.
Treit. et sup. — Dup. — Bdv. 1474. — Fr. H. 42, 2. — Her.-
Schf. I. 135. — Heydenr Cat. 9.
Larv. Hub. G. I. Amplis. I. a. b. f. 1. c. d.
Commune dans le canton de Berne; Schupfen du 2 juin au 12 juillet (Bothb.). —
Assez fréquente dans les bois de sapin du Jorat; en juin et en juillet (Lab.). — Plus
rare près de Zurich; Waldgruss ; l'Uto (Bremi). — Prés de Soleure, au pied du Jura;
abondante à la fin de juin (Meyer).
Une seconde génération est fort peu probable en Suisse.
86. Lituraria. Lin.
W. V. — Hub. 54, 314 (errore 315). — Hub. Beitr. — Treit. et
sup. — Dup. — Bdv. 1473. — Fr. n. B. 53, 2. — Her.-
Schf. I. 136. — Heydenr. Cat. 10.
Larv. Hub. G. I. Amplis. J. a. b. f. 2.
Moins fréquente que signaria et alternarla; se trouve dans les mêmes localités et
à la même époque (Lab.). — Dans le canton de Berne, à Schupfen, du 30 mai au
3 juillet (Bothb.). — Mr. Meyer l'a trouvé communément en mai, aux environs de Burg-
dorf — Dans les bois de hêlre (?) des environs de Zurich; pas rare (Bremi).
Je doute qu'on l'observe en août comme l'indique Boisduval ; car elle ne fait en
Suisse qu'une apparition par an.
Lituraria et signaria ne sont pas énumérées dans le Catalogue des Lépidoptères
du Doubs, par Mr. Bruand.
G, XVII. Venilia. Dup. Steph. Curt.
(Melanippe. Bdv.)
Nota. Macularia ne peut guéres se séparer de clathraria et surtout de wawaria
dont elle a la nervation.
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87. Macularia. Lin.
F. — W. V. — Hub. 135 (non Hub. Bcitr. texte). — Trcit. —
Dup. — Fr. B. 558. - Bdv. 1779. — Her.-Sch. I. 139. —
Wood 710. — Hejdenr. Cat. 608.
Var. Brun ne a. Dup.
» Ouad rimac u laria. Haw. 343. — Heydenr. Cat. 609.
Larv. Hub. G. I. Amplis. V. b. c.
Très commune partout en mai et en juin: apparaît souvent à la fin de juillet. Pas
sur les hautes Alpes (Lab.). — De même dans les cantons de Berne et de Zuricb et sur
le Jura: du 15 mai au 13 juin; puis du 23 juillet au 8 août (Rothb., Meyer, Bremi). —
Mr. Zeller a pris une fois la variété brune au Burghôlzli près Zurich. — Ouadri-
macularia a été trouvée près de Zurich par Mr. Bremi.
G. XVIII. Urapteryx. Kirby. Steph. Dup. Curt. Bdv.
(Acaena. Treit )
Nota. A quelques rapports éloignés avec margaritaria: la nervation est un peu
différente.
88. Sambucaria. Lin.
Hub. 28. — Trcit. — Dup. — Bdv. 1435. — Her.-Schf. I. 141.
— Wood 491. — Heydenr. Cat. 39.
Larv. Hub" G. I. Amplis. K. a.
Commune dans les haies durant l'été; juillet (Lab.). — A Schiipfen du 26 juin au
26 juillet (Rothb.). — Vole à l'entrée de la nuit. La chenille passe l'hiver dans les
mousses.
G. XIX. Ru mi a. Steph. Dup. Curt. Bdv.
(Ennomos. Treit.)
Nota. Nervation comme Geometra: la lunule n'est pas transparente comme dans
Selenia.
- 52 -
89. Crataegaria. Lin.
Hub. 32. — Treit. — Dup. — Bdv. 1436. — Her.-Schf. I. U2.
— Wood 490. — Heydenr. Cal. 49.
Larv. G. J. Ampl. F. .a. et F. a. b. fig. 2.
EspècL' commune dans toute l'Europe; préfère les bois taillis. Deux apparitions, lune
eu avril el en mai, l'autre en juillet et en août (Lab.). — Du 12 mai au 17 juin, puis au
13 juillet, à Scbûpfen (Rothb.). — La chenille porte deux paires de pattes ventrales in-
complètes.
Les individus du' Riesengebirge portent 4 points bruns, très marqués, sur la frange
des ailes postérieures, que je n'ai pas encore observés sur ceux de nos contrées (Meyer).
G. XX. Eurymene. Steph. Diip, Curt.
(Fhannacis. Hub. Verz. — Ennomos. Treit. Bdv.)
90. Dolabraria. Lin.
Hub. 42. — Treit. — Dup. — Hdv. 1438. — Fr. n. B. 414. —
Her.-Scbf. L 143. — Wood 537. — Heydenr. Cat. 19.
Larv. Hub. G. I. Amplis. G. b. f. 1.
Ca et là dans les bois taillis; nulle part fréquente; Sauvabelin, Rovèréaz , prés de
Lausanne; fin de mai el juin (Lab.). — Le Hurgbolzli, prés Zurich (Vogeli, Zeller). —
Du 13 mai au 26 juin; assez rare, près de Schùpfen (Rothb.). — A Burgdorf (Mejer).
On n'a point observé de seconde apparition en Suisse.
G. XXL Ploseria. Bdv.
(Numeria. Dup. — Fidonia. Treit.)
9L Diversaria ta). Bork.
Hub. 202. V. — W. V. —, Treit el sup. — Dup. — Bdv. 1499.
Her.-Schf. L 147. — Heydenr. Cat. 234.
.\uranliata. Fab.
Pulvcrata. Thunb. — Zetler.
Cette belle espèce n'a été prise jusqu'ici en Suisse que dans les taillis de l'L'to, prés
de Zurich, au mois de mars. (Collection Bremi).
- 53 —
G. XXII. Phasiane. Dup.
(Larentia. Bdv. — Aspilates. Treit. — Lozogramma. Stepli. Curt.)
No la. Ce que nous avons dit d'à rtesia ria (Therapis) s'applique à pelraria el, ce
nous semble, à pellaria; soit qu'on les réunisse sous Aspilates ou sous
Phasiane.
92. Petraria. Esp
Hub. 113. — Treit. — Dup. — Bdv. 1659. — Her.-Scbf. I. 148.
VVood 6 17. — Hevdenr. Cat. 100.
V i r g a r i a. Bork.
Gblorosata. Scop.
Recueillie plusieurs fois près de Burgdorf par Mr. Mejer, et prés de Langnau par
Mr. Rothenbath; partout rare. — Espèce de l'Allemagne méridionale.
G. XXIIt. Hibernia. Latr. Dup. Bdv. Steph.
(Lampetia. Steph. olim. — Erannis Schf. d. Ins. — Fidonla. Tr.)
N G ta.^ Rupicapraria a la cellule coupée carrément et fermée au point de bifurcation
des nervures qui la circonscrivent ; dans toutes les autres l'anastomose de clôture
dépasse le point de bifurcation. — Dans defoliaria la cellule est coupée obli-
quement. L'avortement des ailes chez la femelle n'est pas exclusif à ce genre ,
il se retrouve dans Gnophos, Njssia (Bdv.) el Cheimatobia. (Steph.) —
Comment Curtis a-t-il pu placer bruinaria dans Hibernia el borearia dans
Electra. (Steph.)?
93. Rupicapraria. W. V.
Hub. 222. <S. 512. Ç. — Treit. — Dup. — Bdv. 1527. — Her.-
Schf. I. 149. — Wood 641. — Hejdenr. Cat. 292.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. B. a. b. (. 1.
Celle espèce rare a été prise près de Schiipfen, le 9 février (Rothb.) et dans la se-
conde quinzaine de février prés de Lausanne, .par Mr. G. Leresche (Lab.). Elevée sou-
vent par MM. Heuser el Meyer à Burgdorf.
Paraît en même-temps que leucop ha caria.
— 54 —
94. Defoliaria. Lin.
Esp. — W. V. — Hub. 182, 510. Ç. — Dup. - Treit. — Bdv.
1530. — Her.-Scbf. I. 150. - Wood 4-64. — HejHenr. Cat. 287.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. B. a. f. 1. a. b.
Assez commune, certaines années, dans les vergers, à la fin d'octobre et jusques aux
premiers froids de la mi-novembre. Reparaît en avril (Lab.). — Rare dans le canton
de Berne. — Très fréquente dans les vergers du nord de la Suisse (Bremi). — Près de
Berne et de Burgdorf, uniquement sur le Schonbûhl , où elle est commune; en avril
(Meyer). —
Dans les environs de Lausanne elle paraît plus fréquente en automne qu'au printemps.
(Voir: Dcnkscbriften dcr Schweiz. naturf. Gesellscb. \^ol. I. deuxième livraison p. 94.)
Varie beaucoup.
95. Aurantiaria. Esp.
Hab. 184. — Treit. — Dup. — Bdv. 1528. - Her.-Scbf. f. 351. C.
J. 151. — Heydcnr. Cat. 285.
Prosapiaria. Wood 463.
Larv. Hub. G. IL Aequiv. B. a. f 1. c. d.
Les- bois de cbêne , mi-novembre; quelquefois au mois de mars; Sauvabelin près de
Lausanne: rare (Lab.). — Près de Berne; très rare (Rotbb.); — de même près de Burg-
dorf (Heuser). Moins rare dans les environs de Zurich (Bremi).
96. Progemmaria. Hub. 183.
Treit. - Dup. — Bdv. 1529. - Her.-Scbf (. 346, 347, ?. L 152.
— Heydenr. Cat. 286.
Connectaria. Wood 462.
Capreolaria. Esp. — Wood 461.
Larv. Hub. G. IL Aequiv. B. a. f 2.
Fréquente parmi les feuilles, au pied des arbres, aux environs de Lausanne, tantôt
en novembre, tantôt en mars en même temps que les premiers exemplaires de lobula-
ria (Lab.). — Sur le Balgrist près Zurich (Zell.). — Du 18 mars au 8 avril dans le
canton de Berne; assez commune (Rotbb.).
- 55 -
97. Leucaph oearia. W- V.
Hub. 195. — Treit. — Dup. — Bdv. 1531. — Her.-Schf. 350 Ç.
1. 153. — Wood 459. — Heydenr. 290.
Var. Sordidaria. Hub. 334? — Heydenr. Cat. 289.
» Nigricaria. Hub. 181. - Fr. n. B. 258. 2. - Heydenr. Cal. 291.
Ma rmorina lia. Esp.
Pas rare dans les bois et les taillis, à la fin de février et en mars : Sauvabelin, près
Lausanne (Lab.). — Du 12 mars au 21 avril, près de Schiipfen; assez rare (Rothb.) —
De môme sur l'Ulo, prés Zurich (Brerai). Pas rare à Burgdorf. En élevant la chenille,
le papillon éclos en chambre à la mi-février (Mejer et Heuser).
La variété nigricaria se trouve mêlée avec l'espèce ordinaire. C'est la première
hibernie qui se montre après l'hiver.
98. Bajaria.
Hub. 19i. 694. Ç. — Treit et sup. — Dup. — Bdv. 1532. —
Her-Schf. 354 £. L 154. — Heydenr. Cat. 288.
Aerugaria. W. V.
Sericearia. Bork. — Esp.
Cette espèce a été trouvée dans les Grisons par Mr. Mengold (Bremi). — Mr. Bruand
l'a prise en abondance dans le Doubs, près de St. Vit, en octobre et en novembre (Bruand,
Catal. n" 511). — Je possède un individu c? pris en mars 1851, contre le tronc d'un
bouleau, au-dessus de Lausanne (Lab.).
Malgré l'autorité de Treit., je ne puis admettre sordidaria Hub. au nombre des
variétés de bajaria.
G. XXIV. Scoria. Sleph,
(Siona. Bdv. — Idaea. Tr. Curt.)
Nota. La nervation de albaria est très voisine de celle de fumidaria, d'aspersa-
ria et de conspersaria. Les genres Hypoplectis et Scodiona Her.-Schf.
devraient être peut-être réunis à Scoria. La différence des antennes est insuffi-
sante pour fonder un genre.
- 56 -
99. D e a I b a r i a. Lin.
W. V. — F. — Hub. 214, 528—31. — Dup. - Bdv. 1923. -
Fr. n. B. 282, 4. — Her.-Sclif. I. 155. — Wood 598. —
Hejdcnr. Cal. 629.
Linea ta. Scop.
Celle phalène répandue dans toute l'Europe, se trouve partout comrauncment dans
le canton de Vaud en juin et à la fin de mai; elle aime les prés humides et se cache
parmi les joncs. Ne s'élève pas sur les Alpes (Lah.). — Prairies humides du canton de
Zurich (Bremi). — A Schiipfen du 12 mai au 19 juin (Rothb.). — En grande abondance
à Burgdorf (Meyer.
Les individus pris sur le Jura sont beaucoup plus petits (Weyer).
G. XXV. Cleogene. Dup. Steph. Bdv.
(Minoa. Trcit. — Ang-erona. Curt.
No a. Par sa nervation ce genre se rapproche extrêmement de Psodos; mais il n'en
a pas les épaules larges.
100. Tinctaria. Hub. 121.
Dup. — Bdv. 1411. — Her.-Schf. 361 Ç. I. 156. — Wood 63.
— Heydenr. Cat. 619.
Lutearia. Esp. — F. — Treit. — (non Devill.).
Cette espèce est commune dans presque toutes les Alpes de la Suisse depuis la fin
de mai jusques à la fin de juillet; elle ne descend guères au-dessous de 2000 pieds,
à la limite des bois de hêtre. Ne s'élève guères sur les hautes Alpes et préfère les pâ-
turages subalpins. Ne paraît pas exister dans le Jura. Rare dans les Alpos du nord
de la Suisse. Très commune dans tout le Valais (Lab.). Prise quelquefois dans les
montagnes près de la ville de Berne (Meyer). — Observée encore le 3 août sur la
Gemmi (Rothb.).
Le mâle vole au soleil avec assez de vivacité, cherchant la femelle. Celle-ci a des
ailes plus courtes, coupées carrément et aigiies au sommet; elle vole peu et pesamment;
se cache au pied des rocs et parmi les pierres où on l'aperçoit difficilement. Sa cou-
leur est aussi plus pâle.
- 57 -
101. Illibaria. W. V.
Hub. 207. — Treit. — Dup. - Bdv. U12. — Her.-Schf. f. 331,
332. I. 157. — Hejdenr. Cat. 624.
Nivcata. Scop. carn.
Celte espèce très rare et propre aux Alpes méridionales, a été prise uue seule lois
en Suisse sur le revers méridional du St. Gotthard , au-dessus d'Airolo, par Mr. Bremi.
— Cet entomologiste zélé n'en saisit qu'un seul exemplaire mâle, le 25 juillet 1837, en
compagnie de lorvaria.
G. XXVI. Angerona. Dup. Steph. Curt.
(Crocata. Hub. Verz. — Ennomos. Tr. Bdv.)
Nota. Nervation comme Geometra. La nervure scapulaire se détache de la moyenne-
externe très près de la racine de l'aile. Pattes postérieures chez le niàle, rac-
courcies, avec les tarses épaissis. Ces caractères se retrouvent dans Geometra
et Métro campa. — La base de la nervure moyenne-externe des inférieures
offre en dessus un renflement léger analogue à celui des Argynes.
102. Prunaria. Lin.
W. V. — Hub. 122, 123, 556. — Treit. - Dup. - Bdv. 1458.
Her.-Schf. L 159. — Wood 489. — Heydenr. Cat. 20.
Var. Corylaria. Esp. — Heydenr. Cat. 21.
Larv. Hub. G. I. Amplis. H. a.
L'une et l'autre sont communes dans les bois et les taillis, durant le mois de juin,
près de Lausanne (Lah.) — La variété brune paraît fort rare près de Zurich ; elle n'a
été prise que par le pasteur Rohrdorf, prés de Secn (Bremi). — Du 3 juin au 1 1 juillet
près de Schiipfen; fréquente (Rothb.).
Corylaria compte des individus des deux sexes. — Prunaria fraîche varie du
jaune serin au jaune orange.
G. XXVII. Zerene. Treit. (non Curt).
(Abraxas. Leach. Steph. Curt.)
Nota. Marginaria n'est pas mieux placée ici qu'à côté de macularia et de trista-
8
— 58 -
ri a. Ses tarses postérieurs renflés, avec le métatarse atrophié, ainsi que la
structure de la cellule la rapprochent des Acidalia et spécialement d'ornata-
ria. La nervure scapulaire s'accole à la médiane-externe jusques vers le milieu
de la cellule.
103. Melanaria. Lin.
Hub. 86. — Bork. — Treit. — Dup. — Bdv. 1513. — Her.-
Schf. I. 160. — Wood 62. — Heydenr. Cat. 232.
Prise près de Zurich, sur l'Uto, dans les bois de pins, par le pasteur Rohrdorf (Bremi).
— Partout très rare.
1(H. Grossularia (ta). Lin.
W. V. — Hub. 81, 82. — Treit. — Dup. — Bdv. 1804. —
Fr. n. B. 84, 3 — 125, 2, 3 (var.) — Her. Schf. I. 161. — Wood
601. — Heydenr. Cat. 610.
Larv. Hub. G. I. Ampliss. 0. a. b. f. 2.
Commune dans les haies des environs de Lausanne depuis le commencement de
juillet jusqu'au milieu d'août (Lab.). — Mêmes localités dans toute la Suisse. — Zurich;
fréquente (Bremi). — Du 25 juin au 29 juillet, à Schiipfen et dans le voisinage (Rothb.).
105. UI maria. Fab.
Hub. 85, 391, 392, - Treit. — Dup. — Bdv. 1805. — Fr. n. B.
125, 1. — Her.-Schf. I. 162. — Wood 599. — Heydenr. Cat. 611.
Pantherata. Bork. — Hub. Beitr.
Sylva ta. Devill.
Larv. Hub. G. I. Amplis. 0. a. b. f. 1.
Celte espèce préfère les montagnes du nord de la Suisse. — Dans le Sihlwald et
l'AUein près Zurich; assez rare (Bremi). — Existe aussi dans le Doubs (Bruand).
106. Pantaria. Lin.
Hub. 34. — W. V. — Treit. — Dup. — Bdv. 1806. - Her.-
Schf. L 163. — Wood 600. — Heydenr. Cat. 612.
Espèce méridionale prise prés de Zurich, dans le Sihlwald, par Mr. Bremi. — Prés
Pontarlier (Bruand). — Très rare en Suisse.
- 59 -
107. Marginaria. Lin.
W. V. — Bork — Hub. 80, 544. — Treit. — Dup. — Bdv. 1780.
— Her.-Schf. I. 164. — Wood 733.
Pollularia. H. 77.
Naevaria. H. 79. — Hub. Beilr. (Nachtràge).
Larv. Hub. G. I. Amplis. N. b.
Se montre surtout dans le mois de juin et de juillet; mais on la prend de bonne
heure au printemps et dans l'automne. Commune dans les prés, les taillis et le long
des ruisseaux dans toute la Suisse, jusques sur les Alpes (Lab.). — De même à Zurich
(Bremi). — A Schupfen du 15 mai au 13 juin et du 23 juillet au 8 août (Rothb.) La
forme naevaria Hb. est la plus fréquente. Marginaria (Hub. 80) se trouve volon-
tiers sur les montagnes; je l'ai prise sur les pâturages des Alpes. — Pollutaria (Hub.
77) est la plus rare; elle a été prise près de Lausanne et prés de Burgdorf; Sommer-
hauswald (Mejer). On rencontre des intermédiaires nombreux.
G. XXVIII. Numeria. Steph. Boisd. Curt. Dup.
(Fidonla. Treit.)
Nota. Je ne trouve pas des caractères suffisants pour séparer ce genre de Fidonia. —
Pulveraria se rapproche extrêmement de plumaria; la nervation et le limbe
des inférieures sont semblables.
108. Pulveraria. Lin.
W. V. — Bork. — Hub. 203. — Treit. — Dup. — Bdv. 1500.
Her.-Schf. l. 171. — Wood 523. — Heydenr. Cat. 274.
Larv. Hub. G. \. Amplis. G. b. f. 2.
Assez fréquente dans quelques bois-taillis humides des montagnes ; Sauvabelin prés
de Lausanne, etc., fin de mai et juin (Lab.). — Du 8 au 19 juin près de Schupfen; assez
rare (Rothb.). — Sur le Randen prés Schaffhouse (Seiler). — Au Sommerhauswald, près
Burgdorf, fort commune certaines années (Meyer).
Je doute de l'apparition en juillet, en tout cas il n'en existe pas deux par an.
- 60 -
109. Capreolaria. W. V.
F. - Hub. 204, 205. — Treit. — Dup. - Hdv. 1501. - Her.-
Schf. I. 172. — Heydenr. Cal. 272.
Pas rare dans les bois de sapin du Jorat et des Alpes vaudoises en juillet et en
août; toujours dans le voisinage des sapins (Lab.). — Les Grisons (Mengold). — Bois
du Gournigel [Berne] (Meyer). — Près de Scbûpfen depuis le 21 juillet jusqu'au 10 sep-
tembre; commune (Rothb.).
La femelle est ordinairement plus pâle que le mâle. Quoique celte phalène se prenne
quelquefois en septembre , je ne pense pas qu'elle ait deux générations par an.
L'époque où elle se prend fréquemment est la fin de juillet; dès lors elle ne paraît
plus que rarement. Dans les bois élevés elle éclos en août.
G. XXIX. Bapta. Steph. Curt.
(Cabera et Acidalia. Bdv. — Loinographa. Hub. Verz. — Corycia et Ephyra. Dup.
— Zerene. Treit.)
Nota. Si l'on place pusaria et exanthemaria dans les Fidonia , taminaria et
temeraria ne peuvent guères en être éloignées: la nervation est identique de
part et d'autre. Pictaria se rapproche de capreolaria. Les antennes n'offrent
pas ici, mieux qu'ailleurs, un caractère générique.
110. Taminaria (ta). W. V.
Bork. - Hub. Beitr. — Hub. 90. — Treit. — Dup. - Bdv.
1808. — Fr. n. B. 84, 2. — Her.-Schf. I. 174. - Heydenr.
Cal. 614.
Bimaculala. Fab. — VVood.
Jusqu'ici je n'ai pris celte espèce dans le . canton de Vaud qu'auprès du village
de Panex (montagnes d'Aigle), dans les taillis de Coudrier; au milieu de juin (Lab.). —
Près de Scbûpfen elle n'est pas rare, du 1. mai au 12 juin (Rolbb.). — Commune prés
de Burgdorf, dans les haies, à la même époque; l'OberhasIi (Meyer). — Pas rare aux
environs de Zurich; le Zurichberg (Bremi).
- 61 -
Ml. Temeraria. W. V.
Hub. 9t, 37G, 377. — Hub. Beilr. (suppl.) — Treil. ~ Dup. —
Bilv. 1832. — Fr. n. B. 84, 1. — Her.-Schf. I. 175. - Hey-
denr. Cat. Cl 5. —
Sylvestrata. Hub. Beilr. (lexte).
P un data. F. — Wood 689.
Pas rare dans les bois de bètre aux environs de Lausanne en mai et juin, puis en
août (Lab.). — Fréquente près de Burgdorf dans les mêmes localités que la précédente
^Meyer). — Commune près de Sehiipfen, du 11 mai au 20 juin (Rotbb.) — Dans les
mêmes circonstances, prés de Zurich (Bremi).
Probablement deux générations, dans les lieux plus tempérés.
11-2. Pictaria. Curt. 447-
Bdv. 1821. — Her.-Schf. f. 40. I. 176. — Wood 503. — Hey-
denr. Cat. 178.
Une femelle prise prés de Gamsen, dans le Haut-Valais, par Mr. Anderegg. — Un
mâle, en avril, au-dessous de Lausanne (Lab.).
Elle a plus de rapport avec capreolaria, qu'avec temeraria et taroinaria.
G. XXX. Gnophos. Treit. Dup.
(Charissa. Curt. Steph. — Gnophos et EUophos. Boisd.)
Nota. Ce genre qui n'est guéres caractérisé que par son faciès, n'est pas moins très
naturel. Rien ne le dilTérentie de Boarmia d'une manière positive. La nerva-
tion donne cinq groupes différents, a. Mendicaria , dont la cellule coupée
carrément se ferme un peu au-delà de la bifurcation, b. Dilucidaria et
glaucinaria où la cellule, semblable à celle de la précédente, est fermée au-delà
de la bifurcation du côté interne seulement, c. Spurcaria, qui ne diffère de
b que par la nervure scapulaire détachée plus prés de la base de l'aile, d. Ope-
raria ressemble à spurcaria, mais sa ceHule est fermée par un angle rentrant.
e. Serotinaria, furvaria, pullaria, obscuraria, limosaria et Ander-
eggaria, ont la cellule comme b, mais fermée en biseau. Les antennes sont
peclinées , semi-pectinées et filiformes dans les espèces les plus voisines , par
- 62 -
exemple: Meyeraria et dilucidaria; limosaria et Andereggaria. Les
tarses des pattes postérieures sont tuméBés chez les unes et non chez les autres.
Le contour des ailes n'offre pas de caractères plus certains ; on trouve tous les
intermédiaires depuis Zelleraria dont la marge est entière, jusqu'à glaucina-
ria et obscuraria avec leurs ailes feslonées.
1 13. Serotinaria. Hub. 147.
Her.-Schf. f. 328. L 182. (cetera Sjnon. incerta).
Prise en juillet dans la vallée Léventine , près de Faïdo , au pied des rochers. Je
l'ai reçue de Meyringen où elle n'est pas rare (Lah.). — Rosenlauï et Breitbodenalp au
mois de juillet (Mejer).
Le dessin est celui de mendicaria; mais la taille est un peu supérieure. Le tond,
d'un jaune roux , est couvert d'un grand nombre de grossiers atomes gris-bruns. Les
points de la marge sont petits. Le sommet des supérieures fait un angle assez vif. Les
lunules sont bien marquées ; celles des inférieures touchent la raie voisine. La troisième
raie (marginale) est rapprochée de la seconde et marquée par une légère ombre. Le des-
sous est d'un gris soyeux, roux, plus clair aux inférieures. Le front est brun vers les
palpes et blanc-jaunàtre au-dessus. Les antennes sont également peclinées jusques prés
de leur sommet; leurs barbillons sont courts et spatules. Les tarses postérieurs du mâle
sont épaissis et armés de deux paires d'éperons.
J'ai vu plusieurs mâles, mais je n'ai pu encore me procurer une seule femelle. Mr.
Mann m'assure que l'échantillon, sur lequel Hub. a pris sa fig. 147, est bien celle inscrite
ici ; quant à la fig. de Her.-Schf. l'identité est évidente. Celte espèce ayant été con-
tondue avec la suivante, les synonymes des auteurs restent incertains. Freyer et Treitschke
me paraissent avoir eu l'autre espèce sous les yeux. Je l'avais nommée labecularia
avant de connaître mendicaria. H. S.
114. Mendicaria. Her.-Schf. (Mann, in litter.)
Serotinaria? W. V. — Trait. — Fr. n. B. 353. 354. — Wood 629.
— Heydenr. Cat. 125.
Sur le Breitbodenalp , près de Rosenlauï (Oberhasii). Une fois près de Hurgdorf
(11 juin 1848) fraîche éclose, posée sur la bruyère (Meyer). — Environs de Langnau et
pied du Jura (Rothb.)
- 63 -
Le mâle est d'an gris un peu luisant, mais moins qu'opéra ri a. La femelle a sou-
vent une teinte pâle. Les points marginaux sont gros; les inférieures sont à peine
crénelées et bien arrondies ; le sommet des supérieures est arrondi, les atomes sont bruns
et petits.
Mendicaria habite les basses Alpes, tandis que serotinaria préfère le pied des
hautes Alpes. Mr. Mann a fait la même observation en Autriche.
Les indications de Boisd. et de Dup. sont insignifiantes puisqu'ils ont suivi Treit.
— Her.-Schf. n'a point encore, que je sache, décrit ou figuré celte espèce.
115. Dilucidaria. W. V.
Hub. 143. — Treit. et sup. — Dup. — Bdv. 1578. — Fr. B.
125, 2? (pullaria). — Her.-Schf. f. 71. L 183. (non Bru. catal.
n» 7U.) — Wood 627. — Heydenr. Cat. 128.
Pas rare en Suisse , dès le pied des Alpes , jusques sur leurs sommités ; parmi les
rochers; en juillet (Lab.). — Fréquente dans l'Oberland bernois du 13 au 28 juillet
(Rothb.). — Sous-Alpes , vallée de Maderan; pas rare (Bremi). — Commune près de
Meyringen, en juillet (Meyer). Une femelle a été prise au-dessus de Guttannen le 6 août.
Dilucidaria présente deux formes, l'une a le fond bleuâtre semé de nombreux
atomes gris; c'est celle qu'a représentée Hub., en forçant un peu les teintes. — L'autre
que Her.-Schf. parait avoir eue sous les yeux, a le fond blanc-terne, les atomes moins
nombreux et un peu plus foncés.
Her.-Schf. figure le dessous des supérieures d'un blanc sale; dans les échantillons
que j'ai vus, il est plus ou moins noirâtre, surtout dans la variété bleuâtre. La femelle
est ordinairement plus foncée que le mâle.
Qette espèce est souvent confondue avec serotinaria; je l'ai reçue de Besançon
sous le nom d'opefaria; elle se trouve donc dans le Jura.
116. Spur caria. Nob. flg. 1.
Cette espèce, dont je n'ai vu que le mâle tient le milieu entre Ze lier a ri a (Frey.)
et operaria (Hub.). — Je l'ai prise dans les hauts rochers au pied du Mont-Rose, en
juillet 1847.
Sa taille est un peu au-dessous de celle d'operaria. Les ailes sont d'un gris jaunâtre
et recouvertes de nombreux atomes, gris, grossiers et groupés par taches, surtout le long
- 64 -
de 1<T côte et sur la marge. — Les deux raies médianes sont à peine marquées : leur
origine est indiqué à la côte par deux taches noirâtres , qui divisent celle-ci en trois
portions égales. La bande marginale est marquée par une ombre, parallèle à la marge,
sans dentelures ni points, ni taches. Un point noir, non pupille et peu pro-
noncé, se trouve au centre de chaque aile. — Frange de la couleur du fond, sans
raie ni points, très entière." Sommet des supérieures: arrondi. La raie des
inférieures est à peine visible et non dentelée.
Dessous d'un blanc sale , semé d'atomes gris-clair. — Une tache plus foncée part
du sommet des supérieures et se prolonge un peu le long de la frange. Du côté de la
racine cette tache est suivie d'une éclaircie qui se perd sur le disque.
Antennes peclinées; barbillons courts et spatules. — Front gris sale. — Dessous
de l'abdomen enfumé. — Tarses postérieurs non tuméfiés, avec deux paires d'éperons.
On peut mieux la confondre avec Zelleraria qu'avec opéra ri a; mais la taille
est plus forte que chez celle-là, le sommet des ailes supérieures est moins arrondi et la
bande noire de la marge, en dessous, ne s'étend qu'à une partie des supérieures et nulle-
ment aux inférieures.
117. Zelleraria. Fr. n. B. t- 192, 2. 3.
Her.-Schf. f. 57, 58. I. 181. — Bdv. 1580. Dup. sup. —
Heydenr. Cat. 126.
Calcaria. Stenz.
Un individu fané, quoique très reconnaissable , a été trouvé par Mr. Zcller, au-
dessus de St. Moritz (Grisons), au milieu d'août.
118. Operaria. Hub. 359- =?•
Dup. — Bdv. 1581. — Treit. sup. — Her.-Schf. l. 184. -- Wood
630? — Heydenr. Cat. 129.
Je ne mentionne cette espèce que sur l'autorité de Treitschke qui dit l'avoir reçue
des Alpes de la Suisse. Elle préfère les Alpes méridionales. — Mr. Rothenbach l'a cite
comme trouvée à Mcyringen. En tout cas elle ne se trouve pas dans le Jura comme
l'indique le Catal. de Mr. Kruand (n" 570). Voir à dilucidaria.
La femelle est aptère (Mann).
- 65 —
119- Fur varia. Fab.
Hub. lU. — Treit. — Hub. Beilr. — Dup. Bdv. 158i. -
Her.-Schf. I. 185. — Hejdenr. Cat. 119.
Larv. Hub. G. I. Amplis. X. a. fig. 1.
Ça et là dans les alpes et les montagnes; les lieux escarpés, en juillet. Une lois
près de Lausanne, au Signal (Lab.). — Sur l'Uto, près de Zurich; rare (Bremi). — Prés
de Bienne, du 9 juillet au 22 août; assez rare (Rothb.).
120. Pullaria. Hub. 145.
Treit. — Dup. — Bdv. 1588. — Her.-Schl. f. 70. i. 188. —
Hejdenr. Cat. 131.
Dilucidaria. Esp. — Fr. B. 125, 2.?
Vallée de l'OberhasIi, très rare; juillet (Meyer). — Vallée de Maderan (Grisons), très
rare (Bremi).
121. Meyeraria •). Nob. fig. 2.
Dilucidata? Bru. Catal. n" 714.
Grisearia. Mann (in litter.).
Celte espèce a la taille de pullaria et le dessin de dilucidaria, mais plus efifacé.
Le fond est blanc sale, couvert de nombreux atomes brun-foncés; ceux-ci sont
plus nombreux vers la marge et à la base des inférieures. Les deux lignes transverses
des supérieures sont marquées par des points brun-foncés sur les nervures ; l'interne
droite est à peine visible. L'angle de l'externe, près de la côte, est indéterminé. La
ligne des inférieures est presque droite, denticulée, légèrement ombrée de brun en de-
dans chez la femelle. — Les quatre lunules sont arrondies, bien dessinées, d'un blanc
de lait pur, cernées de brun. — Entre la marge et la seconde ligne on observe, en par-
lant de celle-ci, d'abord une nuance plus claire, puis une foncée sous forme de bande
formée d'atomes et faisant deux ondulations parallèles à la ligne médiane, sauf vers l'angle
interne où elle s'en éloigne. A celte bande foncée , plus ou moins visible , en succède
Eli souvenir de mon ami Mr. Meyer-Dur, de Burgdorf, entomologiste el collecteur ié\é.
y
- 66 -
une troisième claire el étroite; après celle-ci le fond se couvre plus ou moins d'alômcs
iusques près de la frange. Celle-ci est d'un blanc sale, entière aux supérieures,
érodée au milieu des inférieures. Des points noirs, bien dessines, limitent la frange;
deux d'entreux , rapprochés et rentrants , sont placés vis-à-vis de rérosion des infé-
rieures.
Le dessous des supérieures est d'un gris roux, uniforme, sur lequel se dessinent en
clair les nervures, une légère bande centrale et la côte. Les inférieures sont d'un blanc
jaunâtre, semées d'atomes bruns.
Les quatre lunules j sont représentées par autant de points bruns foncés. Les points
de la marge y sont moins marqués qu'en dessus.
Les antennes du mâle sont filiformes, tomenteuses en dessous. Le front est blanc
sale- les palpes bruns et courts. Les pattes sont rousses; les tarses des postérieures,
chez le mâle, sont forts, non épaissis, armés de deux paires d'éperons. — Le ventre
est roux vers l'anus. — Le pinceau de l'anus du mâle est court cl gris.
Meyeraria a été prise par Mr. Rothenbach au pied du Jura, dans les environs de
Bienne et d'Arbourg. J'ai vu deux femelles et un mâle semblables entr'eux. Si je n'avais
pu voir le mâle, j'aurais pris la femelle pour une variété plus petite et plus pâle de di-
lucidaria. (CoUect. Rothenbach.)
J'ai tout lieu de croire que la dilucidata à antennes filiformes, chez le mâle, du
Catal. de Mr. Bruand, est notre espèce. — Mr. Mann l'a prise en certain nombre dans
les Alpes autrichiennes, il y a quelques années; il l'avait appelée grisearia, mais ce
nom est déjà employé ailleurs.
122. Obscuraria. W. V.
Hub. 146. — Treit. — Dup. — Bdv. 1589. — Her.-Schef. L 190.
— Wood 626. — Heydenr. Cat. 124.
Lividata. Fab.
Anthracinaria. Esp. (non fîg.)
Larv. Hub. G. l. Amplis. X. a. f. 2.
Sur l'Albis, prés Zurich; très rare (Bremi). — Au pied du Jura, près de Bienne,
du 14 au 22 juillet; rare (Rothb.).
- 67 -
123. G lancina ri a. Hub. 150.
Treit. — Dup. - Bdv. 1591. — Fr. B. 125. 1. — H.>r.-Schf. f. 68,
69-66, 67 (errore sarlaria). I. 19-2. — Heydenr. Cal. 132.
Var. Falconaria. — Fr. n. B. 277, 3. — Dup. sup. — Hoydenr. Cal. 133.
Au pied des Alpes et du Jura dans les lieux exposés au soleil et rocailleux; Aigle, fin
juin; Faïdo, 24 juillet (Lab.). — Du 27 juin au 13 juillet; pas rare (Rolhb.). — La
vallée de Maderan (Bremi). — Oberhasii; Mcyringen , en juin et juillet (Meyer). — N'est
point rare dans le Douhs (Bruand). — Mr. G. Leresche a pris à Lausanne une femelle
le 21 septembre et Mr. Meyer un mâle, au ScbOnbiihl , près Burgdorf, le 25 août. —
Celte phalène aurait donc une seconde apparition? — Varie souvent dans les Alpes.
Falconaria (Frej.) est tout au plus une variélé (MannJ.
124. Limosaria. Hub. 360.
Dup. sup. — Bdv. 1583.
Canaria. Hub. 344. — Fr. n. B. 377, 1, 2.
Obfuscaria Hub. 142. Ç. --- Treit. — Dup. — Bdv. 1582. — Her.-
Scbf. 1. 195. - Wood 626. — Hejdenr. Cat. 122.
Les Alpes bernoises, 25 juillet; pas rare (Botbb.). — Les forêts (?) des Alpes (Bremi),
le Balgrisl ^Zeller). — L'Oberhasli, la Grindelalp, Bosenlaui, entre 5 — 6000 pieds (Meyer).
— Les Alpes savoyardes (Chavannes). - Le St. Gotlhard, 24 juillet (Lab.)
Jai préféré la dénomination de limosaria parce que canaria dans Hub. est iden-
tique à limosaria et que obscuraria, cboisi par Treit. et Her.-Schf., s'applique dans
Hub. ,i la femelle. Celte dernière est si diffèrenle du mâle, qu'on a dû aisément l'en-
visager comme espèce distincle. La fig. 142 de Hub. a été prise sur une femelle très
pâle et 360 sur un mâle très foncé.
125. Andereggaria. Nob. fig. 3 el 4.
Celle espèce a été découverte dans le Haut-Valais , prés de Brigg, par le petil-'ils
de Mr. Anderegg, marchand naturalisle bien connu, auquel je l'ai dédiée. Elle apparaît
vers le milieu de juillet. La femelle est plus fréquente que le mâle, car j'ai vu plusieurs
femelles et un seul mâle. Les deux sexes sont très différents l'un de l'autre. Le mâle
ressemble tellement à celui de limosaria que, sans ses antennes fortement pectinces, on
le prendrait pour une variélé foncée et teintée de jaune-orange. La teinte orangée est
- 68 -
répandue surtout le long des nervures. Les dentelures de la bande médiane sont très
prononcées et aiguës. Le tborax est revêtu de longs poils gris, mêlés de fauves. L'ab-
domen plus court que le bord interne des inférieures, est terminé par des poils roux et
annelé de fauve clair. Les palpes sont recourbés au-devant du front, et couverts en des-
sous de longs poils grisâtres. Les barbillons des antennes sont un peu élargis à leur
extrémité et roux. La frange des inférieures est formée de longs poils fauves , surtout
vers le bord interne.
La femelle est beaucoup plus petite que le màje et ressemble, pour le dessin et pour
la taille, à carbonaria. Le fond de ses ailes est d'un blanc sale ; les atomes nombreux
qui le couvrent sont noirâtres et très grossiers: le jaune-orange y est remplacé par une
très légère teinte fauve répandue sur la frange et sur les bords de la bande médiane:
celle-ci est à peine prononcée et ne se distingue que par ses dentelures fauves bordées
en dehors de nombreux atomes, et par son centre plus clair. La racine des ailes est
très chargée de noir-bleuâtre. Les ailes inférieures sont étroites et semblables aux su-
périeures. Le dessous est d'un gris-roux clair, couvert d'atomes gris-noirs, moins nom-
breux qu'en dessus. Le corps est gris-noirâtre, piqueté de blanc-sale.
G. XXXI. Boarmia. Treit.
(Boarmia et Tephrosia. Bdv. — Boarmia, Alcis, Cleora. Curt. et
Hemerophylla. Stph.).
Ce genre est difficile à caractériser nettement et ses subdivisions ne sont pas tran-
chées. Ni la nervation, ni les antennes, ni le dessin, ni les chenilles ne fournissent de
caractères suffisants. En général l'anastomose de clôture de la cellule des inférieures se
place un peu au-delà de la bifurcation, et celle-ci est fort ouverte; mais il j a de nuan-
ces ombnreuses. La nervure scapulaire, si importante pour Her.-Schàf. , n'est pas celle
qui varie le moins; son point de jonction avec la médiane externe peut être très rappro-
ché de l'origine do l'aile comme dans perversaria, et très voisine de la bifurcation
comme dans consonnaria et surtout lividaria.
Adustaria n'appartient pas plus à ce genre qu'à Cidaria ou à Larentia; sa
place naturelle est à côté de Te mer aria, dont elle a la nervation.
- 69 -
126. Nyctemeraria. Hub. 564—6-
Dup. — Bdv. 1566. — Fr. n. B. 78,1. — Her.-Schf. 1. 198. -
Heydenr. Cal. 183.
Var. Petrificariac. Treit.
Découverte et élevée chaque année par Mr. Anderegg. Une superbe femelle, le 9
août, contre un rocher, entre Mœrel et Naters (Haut- Valais) (Meyer).
127. Perversaria. Bdv. 1553.
Dup. sup. — Her.-Schf. 35. 36 Ç. — 425, 426 d. I. 200. -
Hejdenr. Cat. 160.
Sa b inaria. Anderegg, Catalog.
Cette espèce, découverte par Mr. Anderegg en Valais, n'a été retrouvée jusqu'ici
qu'en Turquie; il est cependant probable qu'elle existe partout où croît la Sabine dont
^la chenille se nourrit exclusivement. Elle éclos en juin. On ne peut la confondre avec
Rhomboïdaria, comme l'a démontré Her.-Schf.
128. Abietaria. W. Y. —
Hub. 160. — Treit. — Dup. — Bdv. 1557. — Fr. n. B. 26-i -
Her.-Schf 1.202. — Heydenr. Cat.. 152.
Gemma ri a. Esp.
Var. Tôt a brunnea.
Pas rare dans les bois de sapin du Jorat, au-dessus de Lausanne, en juillet. Je
doute très fort qu'en Suisse elle apparaisse en avril, ni même en juin; il est probable
que les éclosions printanières ont été obtenues artificiellement. Elle est née chez moi à
la fin de juin (Lab.). Dans le canton de Berne Mr. Rolhenbach l'a prise près de Schii-
pfen et de Nidau, dans les forôls, du 1. juillet au 27 août; elle y est assez rare. — A
la même époque prés de Burgdorf (Meyer). — Mêmes localités dans le canton de Zurich ,
où elle n'est pas rare (Bremi).
La variété complètement brune , sans aucun dessin , existe dans la collection de Mr.
De la Chaumetle et a été prise près de Lausanne.
Taeniolaria (Fidonia. Bdv.) a élè trouvée dans le Doubs, sur la haute montagne (?).
(Catalog. Nr. 559).
- 70 -
129. Secundaria. W. V. -
Hub. 156 — Treit. - Dup. — Bdv. 1558. — Fr. n. B. 276. —
Her.-Schf. f. 247. I. 206. — Heydenr. Cat. 162.
Larv. Hub. G. I. Amglis. Y. b. c. fig." 2.
Celte espèce, particulière aux forêts de l'Allemagne, se trouve çà et là en Suisse,
dans les bois de sapin des montagnes. Elle a été prise au-dessus de Lausanne par Mr.
G. Leresche en juillet (Lab.). — Près de Schupfen; assez rare; du 10 juillet au 30 aoû!
(Rofhl).). — De même près de Burgdorf. — Le mâle est plus rare (Mejer). — Prés de
Secn (Rordorf) ; sur le Kalgrist (Zeller) ; dans les Grisons (Mengold , Bremi).
130. Cinctaria. W. V. -
Hub. 166. — Treil. — Dup. — Bdv. 1559. — Her.-Schf. I. 207.
— Fr. u. B.498. — Wood. 502, — Heydenr. Cal. 144.
Pascuaria. Esp. — Bork.
Commune dans les bois de chêne au-dessus de Lausanne, d'abord à la fin d'avril et au
commencement de mai; puis une seconde fois en juillet. Elle s'applique contre les murs
et le tronc des gros arbres (Lab.). — Mêmes localités aux environs de Zurich; Ulo; pas
commune; plus fréquente dans les Grisons (Bremi); une seule fois dans une forêt de sa-
pin et de chêne près Burgdorf (Mcyer). — N'a pas été prise dans le canton de Berne par
Mr. Rolhenbach. Celle espèce craint à ce qu'il paraît les régions froides. Varie beaucoup.
I8i. Consorlaria. F.
Esp. - Hub. 108. - Treil. — Dup. - Bdv. 1551. — Fr. n. B.
240. — Her.-Schf \. 208. — Wood. 509. — Heydenr. Cal. tôt.
Larv. Hub. G. L Ampliss. Y. a. fig. 2.
Pas commune dans les environs de Lausanne, en mai et juin, jo ne l'ai point prise
en juillet; je ne crois pas qu'elle aie en Suisse deux apparitions (Lab.). — Prés de Scbii-
pfen, du 8 mai au 26 juin; rare (Rolhb.). — Sur le Balgrist (Zeller). — Pas très rare
dans les environs de Berne et de Burgdorf — Dans les basses Alpes de la vallée de
rOberhasli; Rosenlaui, sous les toits des chalets, en août (Meyer).
Paraît avant Roboraria. D'après Her.-Schf: Consobrinaria. Hub. 152: ap-
partient à Roboraria el non à Consorlaria.
71 -
132. Rliomboidaria. W. V.
Hub. 154, 170, 488. — Treit. — Dup. - Bdv. 1554. — Fr.
11. lî, 288. — Her.-Schf. fig 420. I. 210. — Wood. 511. —
Heyd. Cat. 158.
Geui maria. Hork.
La plus commune de toutes aux environs de Lausanne, si l'on excepte Repandaria.
Paraît en juillet dans les bois de cbône. Jamais prise en septembre (Lab.). — Beaucoup
plus rare dans le canton de Berne; près de Burgdorf (Meyer) ; près de Schiipfen, de
Twann (lac de Bienne); du 9 juillet au 20 août (Rolbb.). — Les bois entremêlés; assez
rare; près de Zurich (Bremi). Les individus de Croatie diffèrent des nôtres par une teinte
plus foncée et le dessin plus marqué (Meyer).
133. Roboraria F.
W. V. — Hub. 169. — Treit. — Dup. — Bdv. 1548. — Fr. n.
B. 270. Ç — Her.-Schf. L 211. — Wood. 510. — Heydenr.
Cat. 150.
Consobrinari a. Hub. 152. —
Larv. Hub. G. I. Ampliss. Y. a. f. 1.
Dès le commencement de juin jusqu'à la mi-juillet; au-dessus de Lausanne, dans
les bois de chêne; pas très rare. Je ne l'ai jamais prise en avril, ni Mr. Bruand non
plus (Catal.) , quoique la femelle soit née chez moi au premier printemps (Lab.). Assez
rare près de Schupfen, du 24 mai au 17 juin (Rothb.). — Plus fréquente prés de Burg-
dorf et de Berne (Meyer), et de Zurich ;Bremi) — .voir Conso r taria).
134. Vi du a ri a. W. V.
Hub. 165 , .364. — Treit. — Dup. — Bdv. 1569. — Her.-Schf-
I. 213. — Wood. 500. — Heyd. Cat. 175.
An gui a ri a. Thunb.
Assez fréquente dans les bois des environs de Lausanne, en juin. En chambre elle
éclos déjà en avril. La chrysalide gît dans la mousse au pied des chênes. Jamais prise
en juillet. Une seconde génération chez nous est plus que douteuse (Lab.). — Du 27
mai au 26 juin à Schupfen; rare (Rothb.). — Rare près de Burgdorf, en juin (Meyer). —
Pas commune dans le Doubs (Bruand).
— 72 -
i:i5. Glabraria. Hub. 162, 339.
Treit. — Dup.—Bdv. 1568. —Her.-Schf.I. 214. - Heyd. Cat. 174.
Te ne ta ri a. Hub. 348. — Wood. 501.
Fort rare, en juillet, sur les bords des bois, au-dessus de Lausanne. Préfère les
pa^'s montagneux; le St. Gotthard (Lab.). Les alpes du Valais à la même époque (A.
Chavannes). Du 5 au 17 juillet près de Schiipfen; rare (Rothb.). — De môme près de
lîurgdorf (Meyer). —
Les individus du nord de l'Allemagne ont un fond gris comme pu II aria; les nôtres
sont blanc-jaunâtres (Meyer).
136. Repandaria ^ta). Lin.
W. V. — Hub. 161. — Treit. et sup. - Dup. — Bdv. 1547. -
Fr. n. B. 252. — Her.-Scbf. L 215. — Wood. 504. — Heyd.
Cal. 153.
Conversaria. Hub. 321, 393. — Uup. bist.
Luridaria. Fr. n. B. 444, 3. — Heydenr. Cal. 155.
Larv. Hub. G. L Ampliss. Y b. c. fig. 1.
Assez fréquente dans les bois, les taillis et les vergers des environs de Lausanne;
en juin et en juillet; non en mai (Lab.). — Dans le canton de Berne (Langnau, Schii-
pfen, Burgdorfj commune depuis le 13 juin à la fin de juillet (Rothb. — Mey.). Les
bois de sapin (?) des environs de Zurich; commune (Bremi). — Les Grisons (Mengold ,
Kriechbaumer).
Cette espèce varie beaucoup : Mr. Meyer a recueilli une variété qui porte une bande
médiane brun-foncée sur un fond gris-clair. — La chenille que j'ai élevée offrait la cou-
leur jaune d'ocre que lui donne Hub. fig. 1. b. (loc. c).
137. Lichenaria. W- V.
Hub. 164. - Treit. — Dup. - Bdv. 1570. — Fr. n. B. 71, 1.
— Her.-Schf 1. 216. — Wood. 499. — Heydenr. Cal. 173.
Gin er aria. Fab. — Bork.
Cette espèce, rare en Suisse, a été prise par Mr. G. Leresche dans les bois de sa-
pin, au-dessus de Lausanne, en juillet (Lab.). — Du 14 juillet au 4 août près de Schii-
pfen; rare (Rothb.). — Prés de Berne (Meyer). — Bois de sapin près de Ziirich; l'Uto;
très rare (Bremi).
73 -
138. Lividaria. Hub. 141.
Treit. — Dup. sup. ~ Bdv. 1565. — Her.-Schf. f. 37, t I. 218
(non Lin.). — Hc}denr. Cal. 185.
Celle espèce n'a été jusqu'ici Irouvée en Suisse que près de Zuricii, sur l'Ulo, par
Mr. Schulliiess (Bremi). — J'en ai vu un exemplaire pris aux environs de Zurich par
Mr. Zellcr.
139. Crepuscularia. W. V.
Gôlze. — Hub. 158. — Treit. — Dup. — Bdv. 1571. — Fr. n.
B. 246. — Her.-Schf. 389 (var). 1. 219. - Wood. 517. -
Hejdenr. Cal. 147.
Consonnaria. Hub. 157. <S (Frey.). — Wood. 518.
Biundularia. Esp. — Bork.
Similaria. Gôtz.
Abielaria. Var. Wood. 516.
— Var. Tola nigra. nob.
Larv. Hub. G. 1. Ampliss. Y. c. fig. i.
Celle espèce, commune au premier printemps (8 avril), reparaît plus rare en juillet
et en août. Les hauteurs des environs de Lausanne. Le Giitsch (Lucerne) , le 8 août
(Lab.). — Les basses alpes , le Bighi; assez rare (Bremi). — Les Grisous (Mengold). —
Commune dans le canton de Berne, Burgdorf, Schiipfen, Meyringen etc. (Meyer). — Du
20 avril au 5 juin (Rothb.).
En rallacbanl à Crepuscularia la fig. 157 de Hub., Freyer justifie l'opinion de
Treit. qui ne voit dans Consonnaria qu'une var. de la première espèce. Pour qui a la
vraie Conso nnaria sous les yeux, le doute cesse et Treit. est évidemment dans l'erreur.
La variété noire a été trouvée près de Coire (in der Au) par le Prof. Rriechbau-
mer, au mois de juin (?). Si je n'avais pas pu distinguer la ligne dentelée sur les ner-
vures, je l'aurais prise pour une espèce distincte. Le dessus est d'un gris-noir foncé,
presque uni , et le dessous d'un gris-roux. Le mâle et la femelle sont semblables.
10
- 74 -
140. Consonnaria. Hub. 157.?
Dup. — lîdv. 1572. — Her.-Schf. 246. S I. 220. - Hejdenr.
Cat. 146.
T elragonaria. Wood. 515.
C repu scula ria. Var. Treit.
Larv. Hub. G. I. Ampliss. Y. c. fig, 2.
Cette espèce est presque aussi commune que la précédente , dans les bois de hêtre
au-dessus de Lausanne, en avril et en mai. Varie assez peu (Lab.). — Dans tous les
petits bois d'aune autour de Burgdorf; fréquente et bien plus commune que la précé-
dente: Avril et Juillet (Meyer).
141. PunctuJaria. W. V.
Hub. 317. (Var.?) 545. — Hub. Beitr. - Treit et sup. — Dup.
Bdv. 1574. — Wood. 521. — Her.-Schf. 228, 229, 333,
(var.). I. 221.
Larv. Hub. G. L Ampliss. U. b. fig. 1.
Fréquente dans les taillis d'aune au-dessus de Lausanne, en mai (Lab.). — Com-
mune près de Burgdorf dans un bois d'aune; toujours à 8 ou 10 pieds de hauteur,
avec les ailes étalées et comme colées sur l'écorce des arbres. Nos individus sont en
général plus gris que ceux de la Silésie et du nord de l'Allemagne (Me^'er). Prise en mai
et en septembre par Mr. Heuser. Commune près de Schùpfen, du 6 mai au 7 juin (Rolhb.).
Ne paraît jamais en Suisse dans le mois d'avril, moins encore dans celui de mars.
Une seconde éclosion existe, quoique rarement, en automne.
142. Extersaria. Hub. 159.
Treit. — Dup. — Bdv. 1573. — Her.-Schf. I. 222. — 'Wood.
520. — Hejdenr. Cat. 163.
Quelquefois au bois de Sauvabelin , au-dessus de Lausanne , en mai. La chrysalide
gît dans la mousse au pied des chênes (Lab.). — Trouvée près de Berne par 3Ir. Renk.
— Du 19 mai au 17 juin; rare; près de Schùpfen (Rothb.). — Rare aussi près de
Burgdorf (Meyer).
- 75
143. Adustaria. Bork.
W. V. — Fal). Hub. 75. — Treit. — Fr. B. 102. - Dup. —
Bdv. 1802. - Wood. 605. — Her.-Schf. 1. 223.
Larv. Hub. G. II. Aeqiiiv. L. a. fig. 1.
Pas rare; une première fois à la fin de mai et en juin, puis une seconde lois en
août el en septembre; dans les haies des environs de Lausanne (Lab.). — Les bords des
bois dans les environs de Zurich; assez fréquente (Bremi). — Aarberg et Schiipfen , du
17 mai au 25 juin; puis du 11 au 22 août (Rothb.j. Assez commune dans tous les taillis
autour de Burgdorf (Meyer).
G. XXXII. Fidonia. Treit.
(Fidoniae. Caberae. Speranza. Treit. Bdv. — Macaria. Curl.)
Nota. Ce genre se compose de plusieurs groupes rapprochés tant bien que mal. Le
petit nombre d'espèces suisses qu'il renferme ne me permet pas de les caraclè
riser. Pu sa ri a el Exanthemaria seraient mieux placés à côlé des Bapla
qu'ici. Strigillari;! fait à elle seule un groupe; la nervure scapulaire s'unit
à la médiane voisine jusque prés de la clôture de la cellule, comme dans
Boar. lividaria. Wawaria est fort voisine des Macaria; Picearia la
suit bien plutôt qu'Atomaria. Les antres ont la nervation des Fidonia.
114. Pusaria. Lin.
W. V. — Hub. 87. — Treit. el sup. — Dup. — Wood. 524. —
Fr. B. 144. — Bdv. 1809. — Her.-Schf I. 224.
V'ar. rotundaria. Haw. — Slph — Wood. 525. — Hejd. Cal. 31;J
Var. confinaria. Fr. n. B. 60,2. — Heyd. Cat. 312,
Larv. Hub. G. 1. Arapliss. P. b. fig. 1. d. e. f
Commune. En mai. sur les bords du lac, dans les haies; en juin, dans les bois au-des-
sus de Lausanne; reparaîl en juillet et en aoùl (Lab.). — A Schiipfen du 8 mai au 27 juin :
du 11 au 17 août; commune (Rolhb ). — Partout dans les taillis et les haies près de
Zurich (Bremi). — S'élève sur les alpes ; trouvée près du Gournigel, à 3800 pieds de
hauteur, par Mr. Meyer.
- 76 -
145. Exanthemaria. W. V.
Esp. — Bork. - Treit. et sup. ~ Dup. — Bdv. 1811. — Her.-
Schf. I. 225. — Wood. 526. — Heydenr. Cat. 315.
Striaria. Hub. 88, 506.
Larv. Hub. G. I. A. P. b. fig. 1. (strigaria).
Commune dans les bois, les taillis et les haies des environs de Lausanne, en mai,
juin et juillet (Lab.). — Fréquente à Schùpfen du 16 mai au 25 juin; puis au milieu
de juillet (Rothb.). — Les bords des bois; sur les pentes de lUto; pas fréquente aux
environs de Zurich (Bremi). — Sur le Balgrist (Zeller). — A Burgdorf et le long du
Jura en abondance, dans les bois d'aune et dans les haies, le long des forêts de hê-
tre (Meyer). — Une double apparition dans les lieux chauds est très probable.
146. Strigillaria. Esp.
Hub. Beitr. - Hub. 540, 541. — Treit. et sup. — Dup. —
Bdv. 1812. — Fr. n. B. 113. — Her.-Schf. l. 229. — Hej-
denr. Cat. 9l^
Respersaria. Hub. 125. — Wood. 542.
Var. cretaria. Eversm. — Her.-Schf. 540, 541.
Cette espèce n'a été trouvée ni par Mr. Rothenbach , ni par Mr. Meyer, ni par
moi; Mr. Bremi la dit fréquente dans les taillis des environs de Zurich; mais j'ai quel-
que lieu de croire qu'il l'a confondue avec Strigillata. Hub. (Acid. prataria Bdv.).
J'ai vu à Zurich un seul exemplaire de la vraie Strigillaria Esp. pris sur l'Uetliberg.
Mr. Rothenbach en possède aussi un exemplaire dans sa collection; mais il ignore sa
provenance (Lab.). — Mr. Bruand la prend dans les bois du département du Doubs
(Cat. Nr. 603).
147. Plumaria. W. V.
Hub. 124. — Treit. et sup. — Dup. — Bdv. 1507. — Her.-Schf.
L 230. — Fr. B. 354. — Heydenr. Cat. 266.
Roraria. Fab.
Vespertaria. Esp.
Var. p ennulataria. Hub. 507, 508.
Larv. Hub. Geom. I. Ampliss. U. b. fig. 2.
Cette espèce rare a été prise dans les environs de Bienne, au pied du Jura, par
- 77 -
Mr. Rolhenbach; elle est difficile à saisir et se pose sur les rochers et les pierres. Du
14 au 30 août; assez fréquente dans la localité qu'elle habite. Mr. Bremi en a pris un
exemplaire sur l'Albis. — Un individu 5 presque blanc et sans dessin sur tout un côté ,
se trouve dans la collection de Mr. Bothenbach.
148. Wawaria. Lin.
W. V. - Bork. — Hub. 55. - Dup. — Bdv. 1477. - Her.-
Schf. I. 240. — Wood. 522. — Heydenr. Cat. 256.
Larv. Hub. G. I. Ampliss. K. a.
Pas très commune dans les jardins et les vergers le long du lac Léman; en juillet.
On ne la rencontre ni dans les montagnes, ni sur les alpes; elle préfère les lieux chauds
(Lab.). — Les mêmes localités sur les bords du lac de Zurich; fréq^uente (Bremi). —
Du 27 juin au 13 juillet dans la vallée de l'Aar, au-dessous de Berne (Rolhb.). — Fré-
quente à Burgdorf (Meyer). — Varie fort peu.
149. Roraria. Esp. (text).
Bdv. 1522. — Dup. Cat. — Her.-Schf. J. 241. — Heydenr. Cat. 324.
Spartiaria. Treit. et sup. — Dup. hist. — Fr. n. B. 59,1.
Spartariaria. Hub. 116.
Celle espèce, fort rare en Suisse, a été prise près de Seen par le pasteur Rohr-
dorf (Bremi).
150. Conspicuaria. Esp.
Bork. — W. V. — Hub. 117, 118. — Hub. Beitr. (Nachtr.). —
Treit. — Bdv. 1521. — Dup. Cat. — Fr. n. B. 59,2. - Her.-
Schf. L 242. — Heydenr. Cat. 225.
Limbaria. Fab. — Dup. hist. — Wood 452.
Auroraria. Hub. Beit.
N'a été prise jusqu'ici que dans les environs de SchafFhausen , sur le Randen, par
Mr. Seiler (Bremi). - Dans le Doubs , au pied du Jura, frontière suisse (Hruand. Cal.
Nr. 571).
- 78 -
151- Pinetaria. Hub. 130, ?•
Treit. — Her.-Schf. I. 243. — Heydenr. Cal. 223.
Quinquaria. Hub. 516. 517. <S. — Dup. — Rdv. 1519,
Flamm a taria. Zett.
Brunneala. Wood. 451.
Mons. Meyer prend celle espèce toutes les années en juin dans les bois du Meyen-
Moos, près Burgdorf. — Les taillis de l'Lto, près de Zurich; très rare (Brcmi). —
Commune près de Langnau, du 8 juillet au 3 août. Se prend aussi dans les alpes
(Rothb.). — Vallée de l'OberbasIi près de Gultannen, dans les bois; très fraîche le 26
juillet (Lab.). — La femelle est très rare.
152- Clathraria. Lin.
Fab. — W. V. — Fuess. — Hub. 132. — Treit. ~ Dup. —
Bdv. 1919. - Her.-Schf. L 245. — Wood. 709. — Heydenr.
Cat. 248.
Var. cancellaria. Hub. 322. — Dup. — Heydenr. Cat. 249.
Var. Her.-Schf 3.">6.
Var. roscidaria? Hub. 128, 332.
Commune dans les champs de luzerne en mai , puis à la fin de juillet et en août.
On la rencontre du reste égrenée partout où croît l'hedysaram; pendant tout l'été
(Lab.). — Mêmes localités dans toute la Suisse (Bremi, Meyer, Rothb.). — ASchûpfen,
du 12 avril au 30 mai, puis vers le milieu de juillet.
Quoique cette espèce tienne ses ailes relevées dans le repos, est-il certain qu'elle
les conserve dans cette position la nuit, durant son sommeil? Bru mari a relève ses
ailes dans le repos et les abaisse dans le sommeil, durant le jour. Les individus de la
seconde apparition ont en général une teinte mélangée de jaune, surtout les femelles,
153. Giarearia. W. V.
Bork. — Hub. 131. — Treii - Bdv. 1890. — Dup. — Her.-
Schf. F. 246. — Heydenr. Cal Nr. 245.
Var. atomariae. Fab.
Une femelle a été prise dans les environs de Bàle par Mons. le docteur Imhoof,
je ne sais à quelle époque. J'ai pu la voir dans sa collection
79
154. Piniaria. Lin.
VV. V. - Fuess. — Hub. 119, 120, 469, 470. — Treit. — Dup.
— Bdv. 1510. — Her.-Schf. I. 247. — Wood. 453. — Hej-
denr. Cat. 227.
Tiliaria. V Lin. f. suec.
Celle espèce assez fréquente dans le nord de la Suisse, l'est beaucoup moins dans
les cantons méridionaux. Elle disparaît et réparait plus abondante certaines années ; en
mai et juin au-dessus de Lausanne (Lab.). — Du 10 mai au 29 juin près de Schiipfen;
assez commune (Rothb.). — A la Rjsi prés Soleure; forêt de Bremgarten, prés Berne;
commune sur la promenade du Schônbiibl, prés Burgdorf: dans les bosquets de pin
iMeyer). — (iommune près de Zurich (^Bremi).
155. Plumistaria Esp.
Hub 127, 417—20. ^ Treit. — Dup. — Bdv. 1514. - Her.-
Schf. I. 250. — Heydenr. Cat. 230.
Var. auritaria. Hub. 1p16.
Très rare en Suisse: près de Seen (Rohrdorf) ; sur le Balgrist — Zurich — (Zeller); —
en Valais (Anderegg). — Varie beaucoup. — Fréquente dans le midi de la France.
156. Picearia. Hub. 552—55.
Fr. B. 66, 3. — Treit. sup. — Dup. sup. — Bdv. 1517. — Her.-
Schf. L 251. - Heydenr. Cat. 242.
Roscidaria. Hub. 128, .332. — Heyd. cat. 243.
Amnicularia. Zetterst.
Le Haut-Valais (Anderegg). — Les Grisons (Treit.).
Les exemplaires venus du nord, plus pâles que ceux de nos alpes, fournissent la
forme roscidaria Hub.
-SO-
IS?. Atomaria- Lin.
F. — Esp. - W. V. — Fuess. n. mag. — Hub. 136, 526, 527.
— Dup. - Treil. - Bdv. 1515. — Her.-Schf. 322, 323 (var.)
1. 252. — Wood. 454. — Heydenr. Cal. 239.
A rteinisiaria. Fuess. arcb. — Lang.
Carbonaria. Wood. 455.
Larv. Hub. G. 1. Ampliss. V. b.
Très commune dans les prairies, les taillis el les bords des bois, d'abord en avril
et en mai , puis en juillet et en août. S'élève sur les alpes au-dessus des forêts et j
apparaît nombreuse en juin et juillet (Lab.). — Très commune dans les environs de Zu-
rich et partout en Suisse (Bremi). — A Schùpfen , première apparition dès le 12 avril,
seconde, dès le 17 juillet (Rothb.). — Les individus du Haut-Valais , du glacier du Rhône
(Meyenwandj et des alpes bernoises sont plus petits et plus sombres que ceux des val-
lées et de la plaine (Meyer).
G. XXXIII. Mniophila. Boisd-
(Boarraia. Treit.)
Nota. Rapelle à quelques égards le G. Lemma tophyll a (Tineïles) de Treit.
158. Corlicaria. Hub. 167.
Dup. - Bdv. 1595. — Her.-Schf. 211, 212, 213. 1. 257. —
Heydenr. Gat. 181.
Cremiaria. Fr. n. B. 258, 1.
Larv. Hub. Geom. I. Ampliss. Y. d. fig. 1.
On la prend de temps en temps le soir à la lumière des réverbères de Lausanne;
en juillet. — Cremiaria, reçue de Hannover , est parfaitement semblable (Lab.). — Prés
de Burgdorf, de temps en temps , contre les murs (Meyer).
Gin er aria, trouvée dans le Doubs par Mr, Bruand (Catal. Nr. 565), n'a pas en-
core été observée en Suisse.
- 81 -
G. XXXIV. Aspilates. Treit. Steph. Curt.
Nota. Ce genre est bien restreint dans Her.-Schf. — Sacraria ne peut guères être
éloignée de Gilvaria.
159. Gilvaria. Bork.
W. V. — Fuess. a. mag. — Hub. 201, 534, 535. — Treit. —
Dup. — Bdv. 1492. — Her.-Schf. I. 259. — Wood 541. —
Heydenr. Cat. 86.
Purpura ri a. Wood 539.
Larv. Hub. G. Aequi. G. b. fig. 2.
En août sur les collines sèches et chaudes, parmi les chaumes: Moulin de Belmont,
près de Lausanne; rare (Lab.). — Près de Mandach (Bossard); — Meyringen , Oberstein;
août et septembre; rare (Meyer). — Commune près de Bienne du 14 au 30 août (Rothb.).
G. XXXV. Amphidasis. Treit.
(Eubyia, Lycia. Apocheima, Ithysia, Hub. Verz. — Nyssia, Curt. Dup. Boisd. —
Phigalia, Dup. Steph. — Biston, Leach. Curt.)
Nota. L'absence d'ailes chez les femelles n'est pas suffisante pour motiver le genre
Nyssia. Cellule longue, étroite, coupée carrément; nervation très caracté-
ristique.
160. Zonaria. W. V.
Fuess. n. mag. — Hub. 179, cJ; 511, &. — Treit. — Dup. —
Bdv. 1537. — Her.-Schf. I. 269. — Wood. 1674. — Heydenr.
Cal. 200.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. A. c. fig. 1. a. b. c.
Cette espèce, partout rare hors de l'Allemagne, n'a été prise jusqu'ici que sur
quelques points de la chaîne du Jura. Dans le canton de Schaffhausen (Bremi). —
Dans celui de Neuchàtel ; au Locle; à la Neuveville; moins rare (Rothb.). — Dans le Jura
français (Bruand). — Paraît en avril.
11
- 82 -
161. Bombycaria. Bdv. 1536. flg. 5.
Dup. cat.
Ce qu'en dit Bdv. suffit pour la faire distinguer de toutes ses voisines. Elle se rap-
proche extrêmement de Zonaria. La figure que j'en donne me dispense de toute des-
cription. — Haut-Valais (Anderegg). — Excessivement rare.
162. Alpinaria. Scrib.
Bork. — Hub. 178, 513 Ç. - Trcit. — Dup. — Bdv. 1535. —
Her.-Schf. f. 12, Ç; 438. I. 270. — Heydenr. Cat. 196.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. A. c. fig. 1. d. e.
Mr. Rothenbach l'a obtenue des Alpes, où elle est très rare; elle l'est moins dans
les alpes d'Italie et de Dalmatie.
163. Pilosaria. Bork.
W. V. — Hub. 176, 594 Ç. — Treit. — Dup. — Bdv. 1533. —
Her.-Scbf. f. 13, Ç. I. 274. — Wood 465. — Hejdenr. Cat. 194.
Plumaria. Esp.
Pedaria. Bork. — Fab.
Hjemaria. Bork.
Larv. Hub. Geora. II. Aequiv. A. d. fig. 2.
Espèce rare et trouvée isolément dans les bois; prés de Lausanne (De la Chaumette);
de Berne (Renk.); au Zuricbberg (Bremi); à Schtipfen, le 17 mars (Rothb.). — N'appa-
raît guères en Suisse qu'en mars.
164. Hirtaria. Lin.
W. V. — Hub. 175. — Fuess. n. mag. — Treit. — Dup. —
Bdv. 1542. — Her.-Schf. I. 275. — Wood 469. — Heydenr.
Cat. 190.
Contiguaria. Bork. (copie).
Var. congenera ria. Hub. 174.
— tavaria. Wood 1675.
Hyemaria V. Bork. (Treit.) ?
Larv. Hub. G. H. Amplis. A. b. c. fig. 1
Sur les promenades publiques, dans les jardins, en mars et en avril; pas raie à
- 83 -
Lausanne certaines années (Lah.). — A Burgdorf, id. (Meyer). — Burghôlzli, près Zu-
rich; assez fréquente (Bremi). Près de Schijpfen, le 6 avril; rare (Rothb.)
La var. congeneraria a été recueillie dans les Grisons par M. Mengold.
Mr. Rothenbacb possède une var. Ç entièrement noire.
165. Prodroraaria. Fab.
W. V. — Hub. 172. — Fuess. n. mag. — Treil. — Dup. —
Bdv. 1544. — Her.-Schf. f. 276. - Wood 467. — Heydenr.
Cat. 188.
Marmoraria. Esp. — Fuess. a. mag.
Larv. Hub. G, IL Aequiv. A. a.
Les environs de Lausanne dans le bois et les taillis, assez fréquemment; en mars et
en avril (Lab.). — Mêmes localités prés de Zurich (Bremi). — Près de Berne; rare; née
de chenille le 29 mars (Rothb.). — Très rare près de Burgdorf; un exemplaire dans la
collection Heuser (Meyer).
Se pose sur les troncs des peupliers, tilleuls, bouleaux etc.
166. Betularia. Lin.
VV. V. — Fuess. — Bork. — Hub. 173. — Treit. — Dup. —
Bdv. 1543. — Her.-Schf. I. 277. — Wood 468. — Heydenr.
Cat. 187.
Var. ulmaria. Bork.
Larv. Hub. G. H. Aequiv. A. b.
Cette espèce est assez fréquente dans les environs de Lausanne, autour de la ville;
mai et juin (Lab.). — Du 1. mai au 16 juin; assez commune près de Schijpl'en (Rothb.);
de Burgdorf (Meyer). Prise une fois dans le Gadmentbal, en septembre (Meyer). — Mê-
mes localités et tout aussi fréquente prés de Zurich (Bremi). — Les Grisons (Mengold,
Kriechbaumer). — Le Valais.
La chenille varie souvent.
G. XXXVI. Psodos. Treit.
(Pygmaeiia et Cleogene. Bdv. — Parascotla, Orphna et Schida. Hub. Vorz.)
Nota. Venetiaria a quelque rapport avec Corticaria. Torvaria se rapproche
beaucoup de Gnopb. Zellcraria. Horridaria et trepidaria rappellent les
- 84 —
Hercyna, Treit. (Pyralides) par la forme de la côle. Les poils longs des pal-
pes se retrouvent dans la plupart des espèces des hautes alpes.
167. Venetiaria. Hub. 329.
Treit. - Dup. - Bdv. 1939. — Her.-Schf. I. 278. fig. 444. —
Hejdenr. Cat. 214.
Trepidaria. Wood 449.
Celte petite espèce vole en essaims au soleil, sur les prairies des hautes alpes, au
bord des glaciers, le long de quelque filet d'eau. Zermatten; Enzeindaz etc.; en juillet
et en août (Lah.). — Grindelalp (Meyer). — Commune (?) sur les hautes alpes bernoises
du 10 au 28 juillet (Rolhb.).
On prendrait facilement cette espèce pour une Psyché à son vol, à sa taille et à
sa couleur.
168. Tor varia. Hub. 366—69-
Treit. — Dup. — Bdv. 1414. — Her.-Schf. I. 279. — Heydenr.
Cat. 209.
Tencbraria. Esp.
Horridaria Ç. Hub. 149.
Trepidaria. Wood 449.
Assez fréquente dans les hautes alpes en juillet et en août; se pose de préférence
parmi les pierres. — Zermatten; Enzeindaz; la Grimsel ; le St. Gotthard etc. (Lab.). —
La Gemmi (Rothb.). — Oberhasli, Grindelalp, HohenstoUen (7960'). — Wengernalp etc.
(Meyer). — Varie peu. Vole isolée. Préfère le voisinage des glaciers. Je l'ai prise très
fraîche le 24 juillet.
169. Horridaria. W. V.
Hub. 312, 590, 591. — treit. - Dup. — Bdv. 1936. — Her.-
Schf. I. 280.
Commune sur les hautes alpes. Fréquente les pentes exposées au soleil; à la fin
de juillet et au commencement d'août (Lah.). — Commune sur les alpes bernoises, du
10 juillet au 3 août (Bothb.).
- 85 -
170. Trepidaria. Hub. 343-
Treit. et sup. — Dup. — Bdv. 1937. — Her.-Schf. I. 281. —
Heydenr. Cat. 211.
Chaonaria. Frey. B. 3C,3. — Bdv. 1938. — Heydenr. Cat. 212.
Commune sur les hautes alpes, parmi les pierres et sur les pentes exposées au so-
leil, à la fin de juillet et au commencement d'août (Lab.). — Du 10 au 28 juillet (Rothb.).
Le reflet des ailes varie. Les exemplaires un peu usés sont noirs ou grisâtres. Les
individus très frais ont un reflet tantôt brun , tantôt noir luisant. Les ailes sont chez
les uns semées d'atomes brun-jaunâtres , chez d'autres d'écaillés blanchâtres. Ces derniers
ont fourni à Frcyer sa chaonaria, qui n'est pas même une variété. Le dessous varie
encore plus que le dessus pour la netteté des ombres et le luisant des intervalles. Les
espèces sablées de gris portent un pinceau de poils blanchâtres sur la tète, celles qui
le sont de brun-clair en ont un de même couleur et à peine distinct.
G. XXXVII. Torula. Bdv.
(Baptria. Hub. Verz. — Psychophora. Kirb. Curt.)
?iola. Ne peut être réunie à chaerophyllaria.
171. Equestraria. Esp.
Gôtze. — Bork. — Bdv. 1935. — Her.-Schf. L 282. — Dup.
cat. — Heydenr. Cat. 203.
Alpinata. W. V. — Hub. 197. — Treit. — Dup. hist. — Wood 450.
Quadrifaria Gôtze.
Commune sur les prairies des alpes moyennes dés le milieu de juin , en juillet
(Lab.). — Du 10 au 25 juillet (Rothb.). —
Le papillon frais a une couleur d'un brun-noir qui devient plus claire par l'effet du
soleil. Les individus du Riesengebirge ont les bandes plus larges que ceux de nos alpes
(Meyer).
- 86 -
B. Deiidrometrides. Hub. Revis.
G. I. Anisopleryx. Steph. Bdv.
(Hibernia. Diip. Curt. — Fidonia. Treit. — Alsophilla. Deutsche Ins.)
Nota. La nervation de la cellule se rapproche de celle des Larentia.
172. Aescularia. W. V.
Hub, 189 S. — Treil. — Dup. — Bdv. 1524. — Her.-Sch(. 11.
1. — Wood 460. — Heydenr. Cat. 293.
Murinaria. Bork. — Esp.
Cap raeolaria. Wood?
Partout assez rare en Suisse. Environs de Lausanne, en novembre, et plus souvent
en mars (Lab.). — Près de Schùpfen, du 11 mars au 21 avril (Rothb.). — Prise une
fois à Burgdorf par Mr. Heuser (Meyer). — Elle parait plus fréquente près de Zurich
(Bremi).
Se prend de préférence dans les jardins et près des habitations; vole le soir lors-
qu'il fait humide et doux.
Barbes des antennes fortement pénicillées.
173. Aceraria. W. V.
Hub. 185, c?; 514, 9. — Treit. — Dup. ~ Bdv. 1526. - Her.-
Schf. 348, 349. 11. 2. — Heydenr. Cat. 254.
Quadripunctaria. Esp.
Larv. Hub. Geom. H. Aequiv. B. a. b. fig. 2.
Très rare en Suisse. Prise une fois en novembre, dans le bois de Sauvaheliii , au-
dessus de Lausanne, par Mr. De la Chaumette (Lab.) — Le 27 novembre à Schiipfen
(Rothb.). — Observée dans les bois du Zurichberg, par Mr. Vôgeli (Bremi) et près de
Zitzers, dans les Grisons, le 19 février 1846, par Mr. Kriechbnumcr.
G. II. Lythria. Hub. Verz.
(Aspilales. Treit. Bdv. Gurt.)
Nota. La cellule courte, coupée obliquement, bien en-deçà de la bifurcation de la
- 87 -
nervure médiane-externe rappelle plusieurs espèces du G. Acidalia. Ce genre,
ainsi que les deux suivants, appartiennent plutôt aux Phyt orne tri des.
174 Purpuraiia. Lin.
W. V. — Hub. 198, 199. — Wood 64.? — Treit. et sup. —
Dup. — Bdv. 1481. - Frey. n. B. 60, 1. — Her.-Schf. II. 3.
Sordidaria. Zelterst.
Larv. Hub. G. Aequiv. C b. fig. 1.
Les collines arides du Valais, en juillet el août (Lab.). — Les mêmes localités dans
les environs de Zurich (Bremi). —
Celte espèce, commune dans presque toute l'Europe, est rare en Suisse. Ses va-
riétés sont nombreuses; Her.-Schf. les range sous 5 chefs, suivant la disposition des
bandes.
Mr. Th. Bruand l'a prise quelquefois au printemps et admet deux générations par
an; celle explication me paraît plus plausible que celle de Her.-Schf. qui croit à une hi~
vernalion. Je doute que celle-ci existe pour aucune géomètre (comp. Treit. sup. IL p. 179).
175- Rheticaria. nob.
Her.-Schf. II. 4. (non Bdv. 1940.).
Plumularia. Fr. n. B. 36,3.
Je ne connais que le dessin de Frayer. Her.-Schf. croit que celle espèce, originaire
des Grisons, est l'une des nombreuses variétés de Purpuraria. — Mr. Meyer, qui la
possède, l'envisage comme bonne espèce. En la conservant, on doit changer son nom
pour éviter de la confondre avec le Nr. 1940 de Boisdv.
G. m. Mi no a. Curt. Stph. Treit. Bdv.
Nota. La cellule d'Euphorbiaria a le plus grand rapport avec celle des Acidalia
du premier groupe, celle de Tibialaria est construite comme dans Chaero-
ph y lia ri a, dont on ne peut la séparer. L'accolement de la nervure scapu-
laire à la médiane voisine sur une étendue plus ou moins longue, n'est point
un caractère de première importance; car il varie dans le même genre, comme
tant d'autres.
- 88 -
176. Euphorbiaria (ta). W. V.
Hub. 78. — Wood 687. — Treit. — Dup. — Bdv. 1941. —
Her.-Schf. II. 10. — Hejdenr. Cat. G17.
Unicolorata. Hub. Beitr.
Murinata. Vill.
Var. griseata. Schrk. — Mann, in lilt.
Var. monochroaria. Her.-Schf. fig. 391. — Heydenr. Cal. 616.
Commune une première fois en mai et en juin, puis une seconde en août. S'élève
sur les alpes et s'y montre en juin et en juillet (Lab.). — N'a pas été trouvée dans le
centre du canton de Berne; elle préfère le Jura (Mejer). — Près d'Aarberg du 24 au
27 mai, puis du 10 juillet au 18 août (Rothb.). — Commune dans les environs de Zu-
rich (Bremi).
Cette espèce disparaît certaines années: tantôt elle est plus abondante en juin, tan-
tôt en août. — La taille varie souvent; les mâles sont volontiers plus grands que les
femelles.
La teinte générale varie beaucoup aussi ; elle passe du gris-noiràtrc au blanc-sale
et du roux-clair au rouge-brique. J'ai observé toutes les nuances intermédiaires. La
var. rouge-brique (monochroaria) se prend dans les taillis secs au-dessus de Lausanne; les
individus reçus de Vienne sont identiques. La var. blanche ou gris-claire est propre aux
alpes. J'ai vu celte dernière, près de Bellinzonc , offrir deux légères zones aux infé-
rieures; je ne les ai pas observées dans d'autres localités. Un grand individu d , pris
sur le Simplon, avait les inférieures plus blanches que les supérieures. — Sur les indi-
vidus rouges la racine des ailes en-dessous est rouge-brun ; chez les gris-pâles elle est
noirâtre. — Du reste , malgré les recherches les plus minutieuses , je n'ai pu découvrir
deux ou trois espèces différentes dans Euphorbiaria. Celle que j'avais d'abord ad-
mise sous le nom d'amylaria n'est que la variété pâle (voir Bulletin de la Soc vaud.
des se. nat. T. 3. Nr. 22).
177. Tibialaria (ta). Hub. 210, 211.
Dup. — Treit. - Bdv. 1934. - Her.-Schf. IL 11. - Heydenr.
Cat. 204.
Dimidia'ta. Hub. Bcilr.
Eversmannaria? Her.-Schf. (H. S.) fig. 443.
Je n'ai vu qu'un seul individu femelle de cette espèce, pris par un jeune amateur
- 89 -
dans la vallée d'Ormonds-dessus , près de l'église, vers le milieu de juillet 1851. —
L'extrémité postérieure de la bande blanche n'est point terminée en pointe alongée, comme
dans la fig. de Hub. ; peut-être cela tient-il au sexe? Les inférieures ont la tache
blanche bien marquée et en forme d'arc en-dessus ; mais plus encore en-dessous : du
côté interne cette dernière tache est dentelée et paraît limiter un espace basilaire.
E versmannaria H. S. f. 443 reproduit encore mieux l'individu que je possède
que les fig. de Hub.
Tibialaria se rencontre quelquefois, mais très rarement, dans les alpes d'Autriche;
elle est beaucoup plus fréquente en Gallicie (Mann)"
G. IV. Hydrellia. Hub. Verz.
(Acidalia. Bdv. — Emmelesia. Steph. Curt.)
Nota. Le G. Emmelesia dans Curtis renferme plusieurs Acidalia. Nervation de la
cellule comme dans les deux genres précédents; mêmes observations.
178. Candidaria (ta). W. V.
Hub. 101. — Treit. — Dup. — Bdv. 1885. — Her.-Schf H. 12.
— Wood 706. — Heydenr. Cat. 353.
Immutata. F.
Albulata. Gôtze.
Var. ? bassiaria. Feisth. Ann. Soc. entom. — Bdv. 1672, var.
Commune dans les haies, les taillis et sur les bords des bois, en mai et en juin;
reparaît à la fin de juillet et en août. Je l'ai prise le 4 avril et à la fin d'août près de
Lausanne (Lab.). — Les collines couvertes de halliers aux environs de Zurich; commune
(Bremi). — A Schiipfen, du 17 mai au 14 juin; puis du 23 juillet au 12 août; fré-
quente (Rothb.). — En grande abondance du 25 au 30 mai , le long du Sommerhaus-
wald, prés Burgdorf, dans les haies de coudrier (Meyer).
Varie pour la disposition des raies; celles-ci circonscrivent quelquefois une sorte de
bande médiane.
179. Sylvaria. W. V.
Hub. 231. — Treit. — Dup. - Bdv. 1884. - Her.-Schf FI. 13.
— Wood. 231. - Heydenr. Cat. 356.
Larv. Hub. G. H. Aequiv. G. b.
Rare; dans les bois de sapin du Jorat, au-dessus de Lausanne, dès la rai-juin au
12
- 90 -
coinmencemenl de juillet (Lab.). — Près d'Aarherg, le 27 juin; rare (Rolhb.). — Soni-
merhauswald, près Burgdorf (Meyer). — Meyringen (Ott). —
Hubner a placé la chenille sur l'aune (ainus viridis) et non sur le hêlre comme
l'a cru Treitscbke. Le papillon ne se prend guères ailleurs que dans les bois de sapin
humides où croissent des aunes.
180. Lutearia. F.
W. V. — Hub. 103. — Treit. — Dup. — Bdv. 1881. — Fr. n.
IJ. 83,3. - Hcr.-Scbf. IL 14. — Wood. 707. — Heydenr.
Cat. 351.
Centra ta. F.
Les bois de bouleau et d'aune; Sauvabelin, près de Lausanne; à la fin de mai et
au commencement de juin; pas fréquente (Lab.). — Sur l'Uto , près de Zurich (Rremi).
— Les taillis d'aune près de vSchiipfen; pas rare, du 24 mai au 23 juin (Rothb.).
181. Hepararia. W. V.
Hub. 58. — Treit. et sup. — Dup. — Bdv. 15iO. — Her.-Schl.
II. 15. — Wood 708.
Strigata. Thunb.
Oblitéra ria. Hufn. — Heydenr. Cat. 221.
Larv. Hub. G. I. Amplis. K. b.
Commune d'abord en mai et en juin; puis en juillet et en août, dans les taillis et
les haies le long des chemins, aux environs de Lausanne (Lab.). — Mêmes localités et
fréquente du 4 mai au 29 juin, puis du 1 juillet au 2 août, près de Schiipfen (Rothb.).
— Le long de l'Emme; dans les bois d'aune; tout l'été (Meyer). — Au Katzensee; sur
le Balgrist ; prés de Zurich; pas commune (Bremi). — Rare dans le Doubs (Bruand). —
Le papillon se pose avec les ailes élevées , comme les Diurnes.
182. E m tari a. Bdv. 1624.
Dup. sup. (fig. mala). - Her.-Schf. 258, 259. II. 16. — Heydenr.
Cat. 357.
Nebulosaria. Fr. n. B. C. 88. Tab. 528. fig. 5. et C. 91. Tab. 546. fig. 2, 3.
Cette espèce, très rare, a été prise dans les forêts de sapin du Gournigel , par Mr.
Meyer, le 10 juillet 1848.
- 91 -
Se rapproche de Syl varia el rapelle aussi Vespertaria et Rupestraria.
Les individus du (lournigel ont le fond plus blanchâtre que celui que Mr. Stand-
fuss m'a envoyé du Riesengebirge et que Freyer a figuré. Du reste ils sont complète-
ment semblables (Meyer .
G. V. Eupithecia. Curt. Steph. Bdv.
(Larentiae. Treit.)
Nota. La nervure scapulaire s'accole à la médiane jusque vers l'angle antérieur de la
cellule; celle-ci est courte et coupée obliquement, mais carrément; l'anastomose
de clôture tombe plus ou moins prés du point où la nervure scapulaire se dé-
tache ensorte qu'elle se trouve plus ou moins éloignée de la bifurcation de la
médiane externe. Dans Togaria la cellule est plus alongée et cette bifurcation
se place près de la cellule. Ce genre est très compacte et les subdivisions y
sont fort arbitraires et difficiles.
183. Coronaria Hub. 372, 373-
Fr. n. B. 306,2. — Dup. sup. - Her.-Schf. IL (8. — Heydenr.
Cat. 451.
V — ata. Wood 655.
corliculata el undata. Fr. n. B. 323.
Var. rectangulariae. Bdv. 1724.
Les environs de Lausanne; rare, en mai. Une fois à la fin d'avril, au bois de
Sauvabelin, appliquée contre un tronc (G. Leresche). Dans la collection de Mr. De la
Chaumette (Lab.). — Près de Schùpfen ; fort rare (Rothb.).
184. Cen taurearia. F.
Bork. — W. V. — Hub. 240, 452. - Dup. - Bdv. 1694. —
Wood 679. - Fr. B. 6.2. — Her.-Schf. II. 20. - Heydenr.
Cat. 453.
Larv. Hub. Geom. II. Aequiv. H. b. fig. 2.
Rarement autour de Lausanne, d'abord 5 la fin de mai, puis une seconde fois à la
fin de juillet. Le long des haies et sur les collines sèches (Lab.). — Rare: près de
Bienne, le 30 mai (Rothb.). — Le Zurichberg,- octobre; rare (Bremi). — Prés de Ror-
schach, assez fréquente (Isenring). — Très rare autour de Burgdorf. Un seul individu
a été trouvé le 5 mai 1850 (Meyer).
- 92
185. Linaria. Bdv. 1720.
Dup. catal.
Linariaria. Her.-Sehf. II. 21. (non Bork.). — Heydenr. Cat. 454.
Linariata. F. — W. V. — Hub. 242. - Treit. — Dup. — Wood 649.
Pulchellata. Wood 650.
Mr. Bruand Va prise dans le Doubs et Mr. fiolbenbach croit l'avoir reconnue prés
de Schûpfen en juin. Mr. Heuser l'a prise une fois près de Burgdorf. Partout très rare.
— Linariaria. Bork. vide ferrugaria.
186. Hospitaria (ta). Treit. et sup.
Dup. cat. — Bdv. 1701. — Fr. n. B. 119,2. — Her.-Schf. U.
22. — Heydenr. Cat. 455.
Succenturi ata. Hub. 236. —
Siibfascia t a. Wood 665.
Espèce très rare, trouvée prés de Schiipfen, du 20 avril au 12 mai, par Mr. Ro-
thenbacb. — Jamais en octobre (Treit.).
187. Venosaria (ta). F.
Bork. — Hub. 244. — Treit. — Dup. - Bdv. 1703. — Fr. n.
B. 204, 1. — Her.-Schf. II. 23. — Wood 683. — Heyd. Cat. 456.
In signa ta. Hub. Beitr. I. B.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. H. b. (2 planches).
Au Schônbûbl près de Burgdorf. Chenille dans les capsules de Cucubalus behen;
commune (Meyer). — Langnau; très rare (Rothb.). — Le Burghôlzli, près de Zurich;
élevée de chenille (Zeller).
188. Consignaria (ta). Bork.
Hub. 245. — Treit. — Dup. — Bdv. 1702. — Fr. n. B. 204,2.
— Her.-Scbf. II. 24. — Wood 682. - Heydenr. Cat. 457.
Insigniata. Hub. Beilr. II. B.
Près de Dubendorf, canton de Zurich (Bremi).
— 93 -
189. Sobrinaria (ta). Hub. 465-
Treit. el sup. — Dup. - Bdv. 1736. — Fr. n. B. 90. - Her.-
Schf. II. 25. — Hejdenr. Cat. 466.
Laevigala, Abbreviata et Exiguala. Wood. 658, 659 el 660.
Schûpfen, du 26 juillet au 13 septembre: rare (Rothb.). — Près de Coire, le 18
décembre (Prf. Zimmer). — Quelquefois en juillet au-dessus de Lausanne , dans les bois
clairs (Lab.). — Commune près de Burgdorf (Mejer).
Espèce tardive et non du mois de juin, comme le dit Bdv. ~ Chenille sur genié-
vrier (Mejer).
19(). Succenturiaria (ta). Lin.
Hub. 459. — W. V. — Treit. — Dup. — Bdv. 1693. — Her-
Schf. II. 28. — Wood 677. — Heydenr. Cat. 461.
Var. oxyda la. Treit. — (ria) Bdv. 1692. — Dup. cat.
Disparata. Hub. 246, 247.
Ferruginata? Dup. sup.
Subfulvala? et cognata. Wood 676.
Larv. ? Hub. Geom. II. Aequiv. H. b. c. fig. 2.
Prés de Scbiipfen ; fort rare (Rothb.).
Celle espèce fournit à Her.-Schf. 3 variétés distinctes: une brune (Hub. 247); une
grise marquée de rouille, el une grise sans stries rouillées (Hub. 459, 246). — Fischer
v. R. avait déjà réuni oxydata, Treit. à su ccen turiala. — Varie beaucoup.
191. Lariciaria (ta). Fr. n. B. IV. pag- 135. Tab. 366-
Her.-Schf. II. 29. f. 170—174. — Hejdenr. Cat. 465.
Scopariata, Ericeata et Ligusticata. Feisth. ann. entom. de Fr.
Rare. Le long des forêts de sapin, autour de Burgdorf , au mois d'avril. Les exem-
plaires de Mr. Meyer sont parfaitement semblables à ceux reçus de Mr. Freyer. Un autre,
dans la même collection, provenant des alpes de Styrie (Mann), a la teinte plus foncée
cl les bandes plus marquées.
Celte espèce ressemble tellement à silenata Stand f. qu'on pourrait la regarder
comme telle, si les chenilles n'étaient très différentes. Celle de silenata se trouve au
mois de juillet dans les capsules de Cucubalus behen., et celle de lariciata au
- 94 -
mois de septembre sur le mélèze. L'apparition des papillons est la même (mars et avril;
(Mejer). — Près de Lausanne, une fois, à la même époque (Lab.).
192. Modicaria (ta). Hub. 361.
Dup. cat. — Bdv. 1678. — Her.-Schf. f. 178. IL 30. — Heydenr.
Cal. 463.
Var. impur a ta. Hub. 347. — Bdv. 1679. — Dup.?
Mi no rat a. Her.-Schf. synops.
Cauchyata? Dup. — Bdv. 1683.
Assez fréquente autour de Gutlannen dans la vallée d'Oberhasli (août) ; paraît avoir
deux apparitions (Mejer). — Je l'ai reçue du Haut- Valais et de Meyrincçen, et l'ai prise
une fois à Lausanne à la fin de juin (Lab.). — Les écbantillons que j'ai vus , provenant
de l'OberhasIi, se rapportaient à impurata Hub. L'individu pris à Lausanne se rap-
proebait plutôt do la fig. 361; mais l'une et l'autre (surtout la dernière) sont très mal
figurées dans Hub. De nouvelles figures sont à désirer.
193 Innota ria (ta), Knoch.
Bork. - Hub. 441, 442. — W. V. — Treit. - Dup. - Bdv.
1699. — Her.-Scbf. f. 274 (var.) IL 32. — Heydenr. Cal. 472.
Tamarisciata. Fr. n. B. 192, 1 (non Mann, cat.). — Bdv. 1712. — Dup. cal.
Rare en Suisse. A Scbupfen du 14 juin au 3 août (Rolhb.). — Environs de Burg-
dorf; dans les jardins (Meyor).
La cbenille vit sur l'absyntbe (artemisia) (Mann).
194. Tenuiaria (ta). Hub. 394.
F. v. R. — Her.-Scbf. fig. 168, 169. II. 34. — Heydenr. Cal. 472.
Valerianariae var. Bdv. 1710.
Subumbrata? Wood.
Une fois près de Lausanne en juillet (Lab.), — Près de Diibendorf (Bremi).
195. Veratraria. F. v. R.
Her.-Scbf. f. 152. IL 36. — Heydenr. Cat. 476.
Satyraria (ta). Her.-Schf. fig. 147, 148 (non descrip.). — Deuts. insec.
A us te rat a. Evers.
Cette espèce des Alpes a été recueillie près de Dubendorf par Mr. Bremi. Sa cbe-
- 95 -
nille vit dans les capsules du Verairum album. Très voisine de Satyraria Hub.
el f)robablement souvent confondue avec elle.
196. Satyraria (ta). Hub. 439-
Treil. — Dup. cat. — Bdv. 1689. — Fr, n. B. 294, I. — Her.-
Schf. f. 149—51 et 448 (var.) II. 37. — Hejdenr. Cat. 477.
Castigata. Her.-Schf. d. ins.
Près de Schùpfen le 17 août; rare (Rothb.). — Prés de Diibendorf (Bremi). — Com-
mune dans rOberhasli, 26 — 29 juin (Meyer).
197. Hel veticaria. Anderegg.
Bdv. 1687. — Dup. sup. — Her.-Schf. 130-33. 11. 38. — Heyd.
Cat. 479.
Caliginala? Treit. — Dup. sup. — Bdv. 1705.
Cette espèce n'a été jusqu'ici trouvée qu'en Valais, par Mr. Anderegg; sa chenille
vil sur la Sabine et le papillon naît en octobre.
198. Arceutharia. Fr. n. B. 27:i
Her.-Schf. f. 134—37. II. 39. - Hejdenr. Cal. 480.
Cette espèce unit Hclveticaria à Satyraria. — Prise le 1. juillet sur les mon-
tagnes au-dessus de Montreus, et vers le. milieu de juin dans les bois de sapin au-des-
sus d'Yvorne (Lab.). — La vallée d'Oberhasli, parmi les rochers; en juin (Meyer).
199. Absynthiaria (ta). Lin.
Hub. 453. - Wood. 669. - Her.-Schf. II. 40. — Heyd. Cat. 483.
Minutala. Hub. 454. — W. V. — Treit. — Dup. — Bdv. 1718 (ria).
— (non Fab.) — Evers.
Innotata, Notata, Elongala et Subfulvata. Wood. 668, 670, 671
et 675.
Schùpfen, du 11 mai au 20 juin; pas rare (Rothb.). — Près de Zurich (Bremij. —
Environs de Lausanne; pas très rare; sous ses deux formes (Lab.!.
- 96 -
200. Trisignaria. Her.-Schf. f. 175, 176. Il- 41.
Heydenr. Cat. 485.
Cette espèce a été trouvée prés de Zurich sur le Holtingerberg par Mr. Bremi, et
élevée de chenille; celle-ci vit en société sur l'Heracleum sphondilium. J'en pos-
sède un exemplaire femelle, pris aux environs de Lausanne, en juillet; celui-ci est plus
gros que ceux de Zurich, probablement parce qu'il n'avait pas été élevé en captivité.
Très voisine de Castigaria; elle s'en distingue et par ses trois points vers la côte
et par la ligne ondulée de la marge, beaucoup moins distincte, surtout en-dessous..
201. Script aria. Her.-Schf. flg. 123. II. 45.
Heydenr. Cat. '1.86.
Sur le Simplon , près des neiges , le long de la route ; le 20 juillet , assez effa-
cée (Lah.\
202. Singularia. Her.-Schf. f. 141, 142. II. 46.
Heydenr. Cat. 484.
Begrandaria? Dup. sup. (non Bdv.)
J'en possède deux exemplaires, pris en juillet, dans les haies des environs de Lau-
sanne (Lab.).
Voisine de P3'gmaearia et surtout de Begrandaria Dup. avec laquelle je l'ai
confondue au premier moment.
203. Castigaria (ta). Hub. 456.
Bdv. 1715. — Fr. n. B. 294,2. — Dup. sup, — Her.-Schf. fig.
164—67. II. 48. — Heydenr. Cat. 475.
Minutata. Hub. 237.
Austerata. Hub. 457? (non Trcit.)
Pimpinellata. Her.-Schf. synops. — Fr. n. B. 300,2. — Zeller (ins.).
Dimidiata. Her.-Schf. synops.
Residuata. Evers.
Albipunctata et Nebulata. Wood 663, 662.
Impurata? Dup. sup.
Rare en Suisse. Près de Schûpfen, du 4 mai au 10 juin (Rothb.). — Près de
Constance (Leiner), — de Burgdorf et de Meyringen (Meyer). — Le Zurichberg (Prf. Frei).
- 97 -
Cette espèce est l'une de celles que l'on confond le plus. Fisch. v. R. la considère
comme identique avec la pi mpi ne lia ta de Treit. — Celui-ci en fait une variété d'aus-
terala. Dans la collection de Hub. l'idendité des deux espèces est, dit-on, évidente, ce-
pendant Fisch. V. R. persiste à croire que les deux fig. de Hub. (456, 457) appartien-
nent à deux espèces différentes.
204. Valerianaria (ta). Hub. 395.
Treit. — Dup. — Bdv. 1710. — Her.-Schf. II. 51. - Heydenr.
Cat. 497.
Larv. Hub. Geora. II. Aequiv. H. b. fig. 1.
Paraît commune près de Zurich, sur les prairies humides? (Bremi). — Indiquée
comme douteuse près de Schiipfen , par Mr. Rothenbach. — Au bas des rochers , prés
du Reichenbach , Meyririgen (Mejer).
205. Isogrammaria (ta). Treit.
Bdv. 1728. - F. v. R. — Her.-Schf. fig. 188. II. 53. — Heydenr.
Cat. 496.
J'en possède un exemplaire pris dans les environs de Lausanne, en juillet, sur une
colline aride (Lab.). — Très voisine de Begrandaria.fF. v. R. (C. 6.) la regardait comme
une variété de Valerianata.
206. Fusilla ria (ta). W. V.
Bork. — Hub. 378. — Treit. — Dup. — Bdv. 1708. — Fr. n.
B. 119, 3? - Her.-Schf. f 158, 159. II. 57. — Heyd. Cat. 500.
Subumbrata. Hub. 233. — W. V. — Treit. — Dup. cat. — Rdv. 1707.
Larv. Hub. G. H. Aequiv. H. a. b. fig. 1.
La plus commune du genre. Sur les sapins , en mai et en juin (Lab.). — A Schii-
pfen du 24 avril au 14 juin (Rolhb.). —
La forme subumbrata est "assez rare. — Les indications diverses des auteurs
au sujet des plantes qui servent d'aliment à la chenille, sont à vérifier. Il est certain
que le papillon ne se trouve jamais que sur les pins et les sapins , ou dans leur voi-
sinage.
13
- 98 -
207. Manniaria. F. v. R.
Her.-Schf. fig. 156. II. 58. — Heydenr. Cal. 501.
J'ai vu un individu, trouvé sur le Zurichberg par Mr. le Prf. Frei.
208. Inturbaria (ta). Hub. 461 et coll.
Treit. et sup. — Bdv. 1730. — Dup. — Her.-Sclif. II. 60. —
Hejdenr. Cat. 502.
Neglecta. Schf. synops. Eupithec.
Trouvée en certain nombre prés de Burgdorf, le 25 juillet, par Mr. Meyer.
209. Exiguaria (ta). Hub. 379.
Treit. — Dup. — Bdv. 1697. — Fr. n. B. 119, 1. — Her.-Schf.
II. 59. — Heydenr. Cat. 504.
Si n gui aria ta. Wood 661.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. H. a. b. fig. 2.
Près de Scbiipfen , du 24 mai au 7 juin; espèce rare (Rothb.). — Sur l'Uto, près
de Zurich (Bremi). — Pas très rare dans les haies des environs de Lausanne , en juin
et en juillet (Lab.).
210. Grapharia (ta). Rind.
Treit. — Bdv 1682. — Her.-Schf. fig. 179, 180, 189. U. 62. -
Dup. cat. — Heydenr. Cat. 512.
Trouvée dans le Haut-Valais par Mr. Anderegg. — Ressemble beaucoup à modi-
caria, avec laquelle il est facile de la confondre.
211. Rectangularia (ta). Lin.
F. — Bork. — W. V. — Hub. 235. — Treit. — Dup. — Bdv.
1724. - Her.-Schf. fig. 275, 276. II. 64. — Wood 651. —
Heydenr. Cat. 509.
Cydoniata. Bork. — Treit. — Bdv. 1729. — Dup. cat.
Subaerata. Hub. 463. — Wood 652. - Bdv. 1725.
Nanata. Treit. (non Hub.)
Nigrosericeata? Wood. 654.
Espèce assez fréquente aux environs de Lausanne dans les jardins et les vergers;
- 99 -
en juin et en juillet (Lab.). — Commune à Schiipfen du 3 juin au 14 juillet (Rothb.). —
De même aux environs de Zurich (Bremi). — En grande quantité dans les environs de
Burgdorf, contre les planches et les murs des jardins (Meyer).
212. Debiliaria (ta). Hub. 462, 466.
Treit. et sup. — Bdv. 1726. — Dup. cat. — Her.-Schf. f. 277.
II. 65. — Heydenr. Cat. 510.
Nigropunctata. Wood 653.
Prés de Constance (Leiner). — Environs de Burgdorf, en juillet; très rare; habite
les mêmes localités que rectangularia (Meyer).
213. Pimpinellaria (ta). Hub. 443, 444.
Treit. — Dup, — Bdv. 1688. — Fr. B. 309. — Her.-Schf. fîg.
153. II. 66. — Heydenr. Cat. 473.
Dénota ta. Hub. 455 et coll. — Bdv. 1719. — Dup.?
Larv. Hub. Geora. II. Aequiv. H. b. c. fig. 1.
Prés de Meyringen et de Burgdorf (Meyer). — Environs de Zurich (Bremi). Une
fois près de Lausanne à la fin d'avril , dans un bosquet (Lab.). — Très rare.
214. Strobilaria (ta). Bork.
Degeer. — Hub. 449, 450. — Treit. — Dup. — Bdv. 1723. —
Her.-Schf. II. 68. — Heydenr. Cat. 513.
Residuata. Hub. 467. — Treit.? — Dup. cat. — Bdv. 1690.
Subumbrata. Treit. (partira). — (non Hub.)
Rufifasciata? Wood 657.
Âbietaria. Gôtze.
Assez fréquente près de Schiipfen, du 15 mai au 9 juillet (Rothb.). — Sur le Bal-
grist et rUto (Zeller). — Bois de hêtre et de sapin prés de Burgdorf, à la fin de mai
(Meyer). — De même prés de Lausanne (Lab.).
215. Togaria (ta). Hub. 464.
Dup, cat. — Bdv. 1722. — Her.-Schf. II. 69. — Heydenr. Cat. 514.
J'ai reçu cette phalène de Mr. Rothenbach qui l'avait prise dans les environs de
Schiipfen; je l'ai recueillie aussi en juin, prés de Lausanne (Lab.).
Ne peut être réunie à strobilaria.
- 100 —
216. Pumilaria. Hub. 388.
Bdv. 1713. — Dup. sup.? - Her.-Schf. f. 127. II. 72. - Heyd.
Cat. 506.
Improbala. Treit. in lilt. — Zell. Isis.
Sirobilata. Wood 656.
Un individu près de Lausanne au milieu d'avril. Il ne diffère de ceux de Mann,
provenant de l'ilalie, que par des couleurs un peu moins vives et un fond plus pâle (Lab.).
G. VI. Larentia. Her.-Schf.
(Eubolia, Cidaria, Larentia, Anaïtis. Bdv. Dup. — Chesias et Acidalia. Treit. —
Zerynthia, Zerene, Electra, Ypsipetes, Larissa, Lozogramma, Aplocera, Emmelesia,
Steph. et Curt.)
Nota. Ce genre est plus qu'aucun autre la pierre d'acboppement des entomologistes.
Quelque distribution que l'on tente, on heurte à des difficultés; il n'y a pas un
caractère qui, pris isolément, ne froisse des analogies évidentes. Le faciès est
des plus trompeur et difficile à saisir. La nervation de la cellule des inférieu-
res offre de bons caractères ; mais ils ne sont pas partout tranchés ; ils doivent
être pris sur un seul sexe ; j'ai préféré la femelle qui exprime plus nettement
ici le caractère spécifique. La nervation fournit les coupes suivantes:
a) Cellule très inégalement divisée par sa nervure moyenne , terminée du
côté interne par une anse portant quatre nervures marginales disposées en éventail.
La nervure cellulaire moyenne ne continue pas au-delà du noeud (point discoï-
dal) et sa remplaçante part de l'anse de clôture. L'anastomose s'unit à la mé-
diane externe très en arrière de la bifurcation, près du point de séparation de
la scapulaire. Les espèces se groupent comme suit:
1. Acidalia Treit. rhamnaria caesiaria
badiaria vetularia flavicinctaria
dubitaria undularia ' tophacearia
monlivagaria 2. Larentia Tr. cyanaria
sabaudiaria turbaria 3. Cidaria Tr.
dilutaria koUariaria vallesiaria
certaria nobiliaria aquearia
101
decoloraria
achromaria
nebularia
salicaria
olivaria
4. Acidalia Tr.
vespertaria
rupesiraria
scabraria
affînitaria
bjdraria
rivularia
incullaria
podevinaria
infidaria
albularia
minoraria
Cidaria et Chesias Tr.
variaria
juniperaria
siragularia
achatinaria
popularia
chenopodiaria
pyralliaria
firmaria
miana
impluviaria
ruberaria
elutaria
ribesiaria
russaria
6. Cidaria Tr.
hastaria
bastularia
7. Cidaria Tr.
berberaria
ocellaria
b) Cellule formée obliquement par un filet anastomatique droit ou brisé ; di-
visée en deux parties presqu'égales par sa nervure moyenne bien prononcée et
se prolongeant directement au travers du noeud jusqu'à la marge. Angle anal
de la cellule terminé par la bifurcation de la médiane interne. Anastomose
plus ou moins rapprochée de la bifurcation de la médiane externe , suivant que
la cellule se termine plus ou moins obliquement. — Plusieurs groupes.
(Acidalia. Tr.
scripturaria
bilinearia
riguaria
(Cidaria Tr.)
spadicearia
ferrugaria
quadrifasciaria
propugnaria
aptaria
ligustraria
rubidaria
blandiaria
(Cidaria Tr.)
galiaria
chaljbearia
rivaria
unangularia
alcbemillaria
funeraria
tristaria
(Cidaria Tr.'
luctuaria
montanaria
molluginaria
rubiginaria
mcursaria
suffumaria
bipunctaria
(Cidaria Tr.)
fulvaria
ruptaria
psittacaria
silacearia
reticularia
(Zerene Tr.)
iluctuaria
abstersaria
- 102 — •
procellaria tersaria mensuraria
vitalbaria moeniaria
(Acidalia Tr.] (Larentia. Cidar. etc.)
polygrammaria paluaibaria albicillaria.
c) Cellule courte, coupée carrément au niveau de la séparation de la ner-
vure scapulaire et très en arrière de la bifurcation de la médiane externe; ter-
minée à son angle anal par une pointe effilée portant la bifurcation de la médiane
interne. — 2 espèces. — Âcidalia Tr. — Fluviaria et gemmaria.
d) Cellule très large, coupée carrément entre la bifurcation et la séparation
de la scapulaire, portant à son côté anal 3 nervures écartées, dont la plus in-
terne est fort courte. Nervure anale enveloppée dans le bord interne de l'aile ,
invisible. 3 espèces. — Anaïtis Bdv. — Plagiaria, cassiaria , sororaria.
217. Sparsaria (ta). Hub. 398- (non 328, 327).
Treit. — Dup. — Bdv. 1685. — Her.-Sch. II. 74. — Heydenr.
Cat. 517.
Du 10 juin au 23 juillet, près de Schiipfen; rare (Rothb,). — Près de Burgdorf et
dans le Haul-Valais (Mejer).
218. Dubitaria (ta). Lin.
W. V. — Hub. 265. — Dup. — Bdv. 1637. — Fr. n. B. 402,
4.26. — Her.-Schf. II. 75. — Wood 622. — Heyd. Cat. 411.
Cinerata? Wood 623.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. K. b. f. 1. a. b.
Paraît deux fois l'an, au mois d'avril et de mai, puis à la fin de juillet et en août.
Toujours cachée sous les gazons creux, le long des chemins (Lah.) — De même prés
de Schiipfen, le 5 avril et le 25 août (Rothb.). — S'introduit dans les maisons (Bremi).
— Les Grisons (Mengold).
Mr. Bruand pense que Dubitaria passe l'hiver dans les cavernes et qu'elle en sort
au printemps. Je ne puis partager cette opinion. — Je ne l'ai jamais trouvée avant l'hiver,
ni au premier printemps, dans les lieux où je la prends en abondance, soit en avril, soit
en août, quoique j'y aie pris plusieurs autres papillons tardifs ou printaniers. D'ailleurs,
au printemps elle ne parait que 3 ou 4 semaines après les autres hivernes. Je doute fort
enfin qu'aucune phalène puisse passer L'hiver sans périr.
- 103 -
Je possède une variété plus petite et foncée dont le dessin des inférieures a presque
disparu sous «ne teinte noirâtre uniforme; à peine aperçoit-on le point blanc de l'angle
anal des supérieures. Serait-ce la cinerala, Wood?
219. Montivagaria. Bdv. 1639.
Dup. — Her.-Schf. f, 203, 204. II. 76. — Hejdenr. Cat. 414.
J'ai pris cette espèce dans une haie de sapin , au-dessus de Zermatten (Valais) sur
le chemin de Tzmutt , dans le milieu de juillet 1847. Mr. Zeller l'a trouvée dans la val-
lée de Conches (Valais).
Elle se cache dans les taillis sombres. Son vol est rapide, semblable à celui de
d u b i t a r i a.
220. Certaria (ta). Hub. 573.
Hub. Verz. - Treit. — Dup. — Bdv. 1638. — Fr. 396. — Her.-
Schf. II. 77. — Heydenr. Cat. 413.
Cervinata. Hub. 266. — Wood 621.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. K. a. b. fig. 1.
Les collines rocailleuses et les bords des chemins secs, près de Lausanne (Betusj),
de Chexbres, une première fois en avril et une seconde fois en juillet, mais non dans les
mêmes localités. En juin dans les sous-alpes. Assez rare (Lab.). — Très rare près de
Langnau (Bothb.). ^ De même près de Burgdorf (Meyer). — Les taillis de l'Uto; pas
fréquente (Bremi). — L'OberhasIi (Meyer).
Varie pour la teinte depuis le roux clair au brun foncé.
221. Scripturaria W- V.
Hub. 274. — Treit. — Dup. — Bdv. 1662. — Her.-Schf. II. 78.
— Heydenr. Cat. 379.
Mi a ta. Schwarz.
Pas rare près de Balm, vallée de Meyringen; en juillet (Meyer). — Ç à et là dans
les alpes: montagnes du Bas- Valais; vallée de Salvan (Chavannes). — Près de Claris
dans un bois de hêtres, au milieu des rochers, à la fin de juillet (Lab.). — Quelquefois
dans le Jura.
— 104 —
222. Bilinearia (ta). Lin.
F. — Hub. 264, — W. V. — Treit. - Dup, - Bdv. 1647. —
Fr. n. B. 83,1,2 (var.). — Her.-Schf. II. 79. — Wood 624.
— Hejdenr. Cat. 393.
La plus commune de toutes les phalènes ; elle peuple les haies et les taillis durant
tout l'été (Lah.). — Du 27 mai au 7 août; mais plus spécialement du 9 au 27 juin,
puis du 4 au 29 juillet (Rothb.).
223. Riguaria (ta). Hub. 358-
Treit. — Dup. — Her.-Schf. II. 80. — Heydenr. Cat. 389.
Trouvée en Valais par Mr. Meyer, le 9 août, au-dessus de Gamsen, appliquée con-
tre un mur. Espèce méridionale.
224. Vetularia (ta). W. V.
Hub. 263 — Treit. — Dup. — Bdv. 1642. - Her.-Schf. H. 81.
— Wood 619. — Heydenr. Cat. 391.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. K. a. b. fig. 2.
Paraît deux fois l'an, près de Lausanne; une fois au commencement de mai, une
seconde fois à la fin de juillet. Se retire volontiers sous les gazons et les racines; pas
très fréquente (Lah.). — Près de Schiipfen et d'Aarberg du 23 juin au 14 juillet, pas
rare (Rothb.). — Très fréquente près de Zurich, dans les haies (Bremi). A Burgdorf
parmi les aunes; assez rare (Meyer).
225. Sabaudiaria. Dup.
Hub. 584, 585. — Bdv. 1636. — Fr. n. B. 390,2. — Her.-Schf.
II. 82. — Heydenr. Cat. 399.
Je l'ai reçue de Mr. Anderegg; je doute cependant qu'elle se trouve en Valais (Lah.).
— Au Locle , canton de Neuchàtel (Rothb.) — Mr. Bruand la prend dans le Jura fran-
çais. — Mr. Bugnion l'a prise au pied du Jura, prés de Grandson.
Espèce propre au Jura.
- 105 -
226- Undularia. Lin.
F. — W. V. — Hub. 262, 436. — Wood 625. — Dup. - Bdv.
1643. - Her.-Schf. H. 83. — Heydenr, Cat. 392.
Çà et là dans les haies des vallées des alpes, mais surtout sur les basses alpes ;
Rosenlaui; Gournigel , etc. (Mejer). — Montagnes d'Aigle, en juillet (Lab.). — Une fois
à Zurich et une fois au pied de l'Albis (Bremi). — A Schùpfen du 17 juin au 16 juil-
let; rare (Rothb.). — Commune à Burgdorf (Meyer).
227. Poiygrammaria (ta). Bork.
Hub. 277, — Treit. — Dup. — Bdv. 1655. — Her.-Schf. II. 84.
— Wood 1676. — Hejdenr. Cat. 409.
Cette espèce, propre à l'Europe méridionale, existe dans la collection de Mr. Ro-
thenbach , prise près de Vevey. — Fort rare en Suisse.
228. Rhamnaria (ta). W. V.
Hub. 271, 400. — Treit. — Dup. — Bdv. 1641. — Her.-Schf.
II. 87. — Wood 618. - Heydenr. Cat. 410.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. K. b. fig. 1. c. d. e.
Partout assez rare; j'en possède un individu des environs de Lausanne (Lab.). —
Près du lac de Bienne et près de Vevey, le 22. juin (Rothb.). — Le Zurichberg, l'Uto
(Bremi). — L'OberhasIi ; rare (Meyer).
229. Badiaria (ta). W. V.
Hub. 291. — Treit. — Dup. — Bdv. 1758. - Her.-Schf. IL 88
(non Bork. — Frey.). — Wood 584. — Heydenr. Cat. 416.
Larv, Hub. G. H. .Aequiv. L. a. b. fig. 2.
Environs de Lausanne ; dans les creux des murs et des rochers ; avril ; pas rare.
Le papillon m'est né le 22 mars, quoiqu'au froid (Lab.). — Le 5 avril à Schiipfen; très
rare (Rothb.). — Le Zurichberg ; pas rare (Bremi). — Près de Berne (Renk).
Cette espèce a probablement deux éclosions en Autriche, puisque la chenille y passe
l'hiver pour se chrysalider au printemps et donner le papillon en juin et en juillet. Bois-
duval et Duponchel ont ici, comme à l'ordinaire, copié l'entomologiste de Vienne. En
Suisse la chenille se transforme en automne et le papillon èclos au premier printemps,
14
— 106 -
pour ne donner qu'une fois dans l'année. Mr. lîruand a fail la même observalion dans
le Doubs (catal. n" 691). Ce fait nous montre combien le climat influe sur les moeurs
des phalènes.
La chenille que j'ai trouvée sur le rosier, comme toujours, est d'un i)run violet,
avec des points jaunes sur les flancs; sa léte est brune. Hubner la figure
verte avec la tête rouge et des points blancs sur les anneaux. Varierait-elle h ce point"?
230. Berberaria (taV F.
W. V. — Hu!.. 287. — Rork. — Treil. — Dup. — Hdv. 1759.
— Her.-Schf. II. 89. — Wood .585. — Hejdenr. Cat. 537.
Larv. Hub. G. H. Aequiv. L. c.
Assez fréquente partout durant l'été; prise dans les alpes de Chamoun^ par Mr.
Chavannes (Lab.). — Pas rare prés de Schûpfen, du 5 juin au 19 août (Rothb.). — En-
virons de Zurich (Bremi). — Partout commune dans le canton de Berne (Mejer). — N'a
pas encore été trouvée, que je sache, en mai, comme l'indique Boisduval..
•231. Rubidaiia (ta). W. V.
Bork. — Hub. 290. — ïreit. — Dup. — Bdv. 1757. — Fr. B.
18,2. — Her.-Schf. II. 90. — Wood 586. — Ileyd. Cat. 536.
Plus rare que Herberaria, dans les mêmes lieux et à la même époque (Lab.). —
A Schijpfen assez fréquente, du 2 juin au 11 juillet (Rothb.). — Commune à Mexringen
et autour de Burgdorf (Mejer). — Paraît rare à Zurich; prés de Secn (Rordorf).
232. Tu r bail a. Hub. 255.
Treit. — Dup. — Bdv. 1784. - Her.-Schf. H. 92 - mon Wood).
Ri V inaria. F. v. R.
Cette espèce n'est pas rare dans les bois élevés des Alpes ; mais elle y paraît de
bonne heure: montagnes d'Aigle en juin (Lab.). — Oberhasii; Kallcnbrunnen; commune
du milieu à la fin de juin; se pose sur les sapins (Mejer). — Mr. Rothenbach l'a prise
encore en juillet. Les alpes de Glaris (Pfr, Heer).
Doit être rapprochée de caesiaria, fia vicin c ta ri a, Kollariaria etc. Tur-
baria Wood appartient à affinilaria.
- 107 -
2:3^3. Ocellaria (ta). Lin.
W. V. - Bork. — Hub. 252. — Treit. — Dup. — Bdv. 179-2.
— Her.-Schf. II. 93. — Wood 562.
Lj' Il CL' a la. F.
Fasciala. Devil.
Comaïune partout darfs les liaies , d'abonl en mai , puis en août (Lab.). — A Schii-
pfen, du 24 mai au 28 juin, puis du 13 juillet au 23 août (Rothb,). — De même dans
les environs de Zuricb (Hremi). — Paraît plus rarement dans le canton de Berne (Meyer).
2^31. Propugnaria (la). F.
W. V. — Hub. 286. — Treit. — Dup. — Bdv. 1771. — Her.-
Schf. II. 94. — Wood 560. — Heydenr. Cat. 540.
Celte espèce de l'Europe septentrionale est partout très rare en Suisse; elle a été
trouvée jusqu'ici à Langnau, à Aarberg et prés de Schiipfen par Mr. Rothenbach; mais
toujours rarement. Du 19 mai au 8 juin et du 4 au 7 août. — Elle se trouve aussi
dans le Doubs (Bruandl.
2î35. Ligustraria (ta). W. V.
Hub. 282. — Treit. - Dup. — Bdv. 1630. — Fr. B. 114, 1.
Her.-Scbf. H. 95. -- Heydenr. Cat. 570.
Quad ri fa scia ta. Wood 552.
Larv. Hub. Geom. II. Aequiv. L. a. fig. 2.
Çà et là dans les haies aux environs de Lausanne, en mai et en juin; puis en août
et en septembre. Pas commune (Lab.). — Les vergers des environs de Zurich; plus fré-
quente (Bremi). — Du 12 juin au 2 août, à Schûpfen ; rare (Rothb.). — Assez com-
mune, contre les troncs des peupliers et dans les haies autour de Burgdorf. Varie à
bandes noires , larges et bien tranchées (Mejer).
- 108 -
236. Quadrifasciaria (ta. F.
W. V. — Hub. 284. — Hork. — Treit. — Diip. ? — Bdv. 1629?
— Her.-Schl. II. 97. — Hevdciir. Cal. 572.
Badiala. Bork.
Uni lob a la. Wood 564 (var.).
Quad riannulala. Wood 565.
Larv. Hub. Geom. II. Aequiv. L. a. fig. 1.
Pas rare dans les environs de Schùpfen, du 23 avril au 18 mai, puis du 9 juin au
2 août (Rolhb.). — Meyringen; assez fréquente (Ott). — Prés de Seen; assez rare (Ror-
dorfj. — Burgdorf; le long des foréls de hêtre et dans les haies, en juillet; pas com-
mune (Meyer). — N'a pas été prise dans les environs de Lausanne (Lab.).
237. Olivaria. W. V.
Bork. — Hub. .307. — Treit. - Bdv. 1775. — Dup. sup. —
Her.-Schf. H. 98. — Wood 557. — Heydenr. Cat. 561.
Aplaria? Bruand Catal. n" 595.
Cette espèce n'est pas rare dans les cantons de Berne el de Vaud : quelquefois en
juin; plus souvent en juillet et en août. Les taillis et les haies (Lab.). — Commune du
13 juillet au 12 août, près de Schùpfen (Rotbb.). — Pas observée dans le canton de
Zurich. — Foréls des environs de Burgdorf (Meyer). — N'a pas été prise, que je sache,
dans les alpes.
Vit volontiers en famille. On prend quelquefois les exemplaires effacés d'olivaria
pour aptaria.
238. Aplaria. Hub. 349.
Treit. — Bdv. 1778. — Dup. cat. — Her.-Scbf. II. 99. — Hejd.
Cat. 560.
Suplata? Fr. n. B. 323, 3.
Descend quelquefois dans les forêts du canton de Berne; près de Burgdorf, en
août (Mejer), — de Schijpfen (Rothb.); — mais toujours rare et égrenée. Plus fréquente
dans les foréls de sapin des alpes; Oberstein près de Meyringen , à la fin de juin ; com-
mune (Meyer). — Dans les monlagnes d'Aigle; sur le Simplon elc; mi-juillet (Lab.).
- 109 -
239. Ferrugaria. W. V.
Bork. — Hiib. 285? — Dup.? — Bdv. 1628? - Her.-Schf. 11.
100. — Hejdenr. Cat. 565.
Linariaria. Bork.
Salicata. Wood 555.
Ponlissa laria.? Br. catal. n" 596.
Je n'ai pris qu'une seule fois cette espèce autour de Lausanne, au mois de mai
(Lah.) — Tout Tété près de Schû|)fen, du 28 avril au 30 mai, du 9 au 20 juin, du 12
au 20 juillet jusqu'au 19 août (Bothb.)? — De même près de Zurich (Bremi)? — Il est
fâcheux que dans ces indications il y ait confusion avec Spadicearia.
La distinction entre ferrugaria et cette dernière n'est pas aisée. La première va-
rie moins, est aussi moins bariolée. Sa bande est à peine striée, plus large à sa moitié
supérieure. L'angle de la bande est plus saillant, non bifide. L'espace marginal dès la
bande médiane à la frange et dans sa moitié interne, est lavé de gris, assez uniforme;
on y distingue à peine le second ruban et la ligne ondulée.
Du reste je n'ai séparé ces deux espèces que sur l'autorité de Her.-Schf. et faute
d'avoir pu examiner un nombre suffisant de ferrugaria. On ne peut guèrcs ici se fier
aux noms des marchands d'insectes. — Treit. a commis une erreur typographique en ci-
lanl Hub. ; la figure de celui-ci est 285 et non 258.
240. Spadicearia. Bork.
W. V. — Her.-Schf. U. 101. — Heydenr. Cat. 566.
Ferrugaria (partim) Bork. — Hub. 460. — Dup.? — Bdv. 1628.? —
'Wood 553.
Spadicearia est très fréquente autour de Lausanne, au premier printemps (avril);
elle continue à paraître dés lors cà et là, jusqu'en juillet. Se rencontre aussi dans les
basses alpes (Lab.). — La plupart des indications de ferrugaria se rapportent sans
doute à spadicearia. — Voir la première pour la distinction à établir entr'elles. —
La bande médiane passe du gris-roux clair, traversé par plusieurs lignes, soit au noir,
soit au rouge-brique où toutes les raies disparaissent. Je ne lai jamais trouvée rouge-
amaranlhe comme ferrugaria.
uo
24 1 ■ K (> 1 1 a r i a r i a. Mann cat.
Her.-Schf. fig. 243, 244. H. 103. - Hevdenr. Cat. 432.
Var. ? laele viridis. — fig. 6.
Celte belle espèce, découverte par Mr. Mann dans les alpcs d'Autriche, a été prise
dans les Grisons (IJremi). — Mr. Meycr l'a observée le 12 juin sur la sommité du Jura.
La var. verte a été prise dans l'Oberhasli par Mr. Ott, sur le Jura par M.Mr. Heu-
ser et Me^'er et par moi au pied des monts d'Arvel , derrière Villeneuve, au commence-
ment de juin. Celle-ci ne diffère de la première qu'en ce que les bandes brunes y sont
d'un beau vert clair. En est-il de cette variété comme de celle d'impluviaria, où le
vert passe au brun par l'effet d'influences atmosphériques? J'ai quelque lieu d'en douter.
Les antennes du mâle (var. verte) sont pectinées , comme dans montanaria, dont
elle se rapproche à plus d'un égard. Leur pointe est blanchâtre, leur dos rave de brun
et de blanc sale et leurs plumules noirâtres. Son apparition précoce la fait échapper
jusqu'ici aux recherches des naturalistes.
2i*2. Galjaria (la). W. V.
Hub. 272. — Treit. — Dup. — Bdv. 1795. — Her.-Schf. 11.
104. — Wood 5G3. — Hejdenr. Cal. 576.
Bicolorala? Bork.
Assez rare dans le Joral au-dessus de Lausanne, en juin, sur le bord des bois [Lab.).
— Sur le Jura, le 28 juin; très rare ;Rothb.). — Moins rare à Mejringen ; rare à Burg-
dorf; eu juin (Mejer).
2i:i Alpicolaria.? F. v. R.
Heydeur. Cat. 592.
Abslersaria. Her.-Schf. d. lus. 105,2 (non H. S. 119, 120). — Her.-
Schf. H. S. texte IL 104.
Prise près de Lausanne, en juillet (Lab.).
C'est avec quelque hésitation que j'introduis ici celte espèce. Le seul individu (femelle)
que j'ai sous les yeux a quelque ressemblance avec fluctua ri a et ne peut être con-
fondu avec aucun autre. H en diffère premièrement par sa bande médiane plus large,
non interrompue el fortetnenl anguleuse du côté de la base de l'aile: (dans fluctuaria
elle est très arrondie et légèrement sinueuse); 2) par la tache noirâtre, plus petite el
- m -
olroile, de l'eslréDiilé dos siipcriourcs; 3) par l'absence des deux poiiils noirs du bord
de la ligne sinuée; 4) par les ailes inférieures d'un gris de fumée uniforme, sur lequel
se dessinent très légèrement les bandes blanches à peine ondées.
Je ne trouve pas du reste que l'angle externe des supérieures soit plus arrondi que
dans fluctuaria. Serait-ce une variclé plus foncée de fluctuaria, à bande plus large
et entière? En tout cas ce n'est pas absicrsaria. H. S. sup. lig. 119, 120.
244. Sinuaria (ta). W. V.
Hub. 288. — Trcil. — Dup. — Bdv. 1756. — Fr. 15. (i, 1. —
Her.-Schf. II. 105. — Wood 587. — Hcjdenr. Cat. 603.
Cette espèce, rare parlout, a été trouvée prés de Soleure, de Langnau et de Vevey
Rothb.); près de Kurgdorf et de Mejringen; en juin (Meyer). — Dans la vallée de Ma-
déran (Rremil. — Une fois prés de Lausanne en juin (Leresche).
245. Ri varia (la). Hub. 4(Î9.
Treit. — Dup. — Rdv. 1787. — Hcr.-Sthf. I!. 107. — F. v. R.
p. 96. — Heydenr. Cat. 579.
Sylva lica. Wood 568.
Galiata. Bork. (F. v. R.)
Les haies des environs de Lausanne; fin de juin et juillet; pas commune (Lab.). —
De même dans le canton de Kerne (Meyer). — Plus commune prés de Schupfcn; du 27
avril au 16 juin (Rothb.). — Peut-être y a-l-il ici quelque confusion avec alcheniillaria.
La synonymie de celle espèce et d'alchemi llaria a été suffisamment établie par
F. V. R.
246. Unaiigularia (la). Wood 519-
Her.-Schf. 11. 106. f. 3;^8. — Heydenr. Cat. 573.
Amniculala. Hub. 386. — Hdv. 1789 (ria). — Dup. cat.
Hicolorala. Bork. — F. v. R. p. 98.
J'ai pris celte espèce rare le 23 juin dans les taillis au-dessus de Lausanne. J'en
ai vu un second exemplaire pris h Meyringen (Lab.).
Elle est extrêmement voisine de ri varia et probablement parlout confondue avec elle.
Elle en diffère cependant au premier coup-d'oeil par le blanc pur de ses deux rubans.
Alchemilla ria est toujours plus couverte de gris et de noir.
- 1 12 -
Ses caractères les plus saillanls sont; 1) la bande médiane d'un brun rougeàtre ,
gris-foncée à son milieu, marquée vers son bord postérieur d'un Irait noir très ondulé,
souvent liséré de blanc; 2) le 2« ruban blanc de lait, un peu jaunâtre du côté de la marge;
3) la ligne ondulée bien marquée sur la marge; 4) un large espace vers le milieu de
celle-ci; 5) une grosse tache brune au-dessus du milieu de la marge, aux inférieures;
(î) la frange noirâtre dès le sommet jusqu'au milieu des supérieures; blanche et entre-
coupée de noir au-dessous du milieu ; blanche et tachetée de gris aux inférieures ; 7) la
frange bordée de petits traits, brisés en chevrons, au milieu des supérieures et aux in-
férieures; celles-ci en paraissent dentelées.
La figure de Hub. est très inexacte. Celle de Her.-Schf. a le trait oblique du bout
de l'aile supérieure trop prononcé et les marbrures de l'aile inférieure, près de langle
antérieur, pas assez marquées.
247. Alchemillaria (ta). Lin.
F. _ W. V. — Hub. 261, 370. — Dup. — Bdv. 1788. — F.
V. R. p. 100. — Her.-Schf. II. 108. — Hejdenr. Cat. .580. -
Sociata. Bork. (F. v. R.).
Substriai a. Wood 567.
Commune dans les haies et les vergers des environs de Lausanne; paraît déjà en
avril (le 25) le long du lac, en mai sur les collines; reparaît en juillet et en août (Lab.).
— Du 20 avril au 18 juin, puis du 3 au 28 juillet, à Schùpfen Rolhb.j. — Mêmes
localités dans les environs de Zurich (Brcmi). '
Cette espèce varie beaucoup; elle reste cependant toujours plus petite et plus cou-
verte de gris et de noir que rivaria.
248. Molluginaria. Hub. 371.
Treit. — Dup. — Bdv. 1663. — Fisch. v. R. p. 101. - Her.-
Schf. H. 109. — Hejdenr. Cat. 582.
Larv. Hub. Geom. H. Aequiv. M. a. b. fig. 1. c d.
Sur les pâturages des alpes. Jaman; montagnes d'Aigle etc.; peu commune (Lab.).
— Les alpes moyennes; le Righi (Bremi). — Alpes de l'Emmenthal (Blaser). - Assez
fréquente sur le Jura, du 19 juin au 12 juillet (Rothb.).
En tout cas elle ne paraît pas en mai dans les alpes.
113 -
249. Montanaria. W. V.
Hub. 248. — Bork. — Treit. — Wood 558, — Dup. — Bdv.
1790. — Fr. B. 18. — Her.-Schf. II. 110. — Hejd. Cat. 555.
Ocellala. Fab.
Très commune, jusqu'à la heuteur de 6000 pieds, sur toutes les alpes et les montagnes,
où elle se cache parmi les herbes. Elle descend dans les bois clairs et les taillis; fré-
quente sur le Jorat. Près de Lausanne elle se montre déjà au commencement de mai
et y reparaît à la lin de juillet. Dans les lieux montueux et sombres elle paraît en juin
et dans les alpes en juillet (Lab.). — En grande quantité le long des forêts de hêtre,
près de Burgdorf (Meyer). — Commune autour de Langnau et de Schiipfen, du 29 mai
au 28 juin (Rothb.). — Au Burghôlzli, près de Zurich, fréquente (Bremi).
Des individus, pris auprès du glacier du Rhône, le 6 août, sont beaucoup plus
pâles (Meyer) et se rapprochent ainsi de ceux de Laponie qui ont la bande à peine
marquée (Lab.).
250. Chalybearia (ta). Hub. 350. ?.
Heydenr. Cat. 577.
Var. galiariae. Treit. et auctor. sequent.
Le premier individu (une femelle) que j'ai vu avait été pris dans le Haut-Valais par
Mr. Anderegg; j'en vis un second au milieu de juin près de Villeneuve, au pied de la
montagne. J'en ai pris un troisième (mâle) au-dessus de Lausanne, au milieu d'un bois,
à la fin de juillet; ce dernier était déjà quelque peu effacé.
Cette espèce ne peut être confondue avec aucune autre; elle se rapproche beaucoup
de galiaria; mais la teinte fauve du fond, l'absence de bande marginale et surtout les
antennes très pectinées du mâle la font distinguer à l'instant. Elle a du rapport avec mon-
tanaria; mais sa large bande brun-foncée, se détachant sur un fond noisette clair,
nuancé de blanc sale, la caractérisent suffisamment. Les antennes du mâle sont d'ailleurs
plus pectinées que celles de montanaria d. — La figure de Hub. est très exacte et
je m'étonne qu'elle n'ait pas tout au moins fait naître des doutes sur le parentage avec
galiaria
Je ne puis croire que Treit. ait jamais vu chalybearia en nature; en tout cas il
n'a pas vu le mâle; sans cela il n'eût pas écrit ces paroles en parlant de galiata:
«hierher, als eine mit mehr Blau und weniger Braun auf den Vorderflugeln aosge-
15
- 114 -
fùUte Varietât, gehôrl unbezweifelt Hùbners chai ybeata. « — C'est précisément le con-
traire qui a lieu. Les auteurs qui ont succéda, ont simplement copié Treil. sur ce point.
Les deux sexes sont semblables.
•251. Scabraria. Hub. 229- ?•
Treit. — Dup. — Fr. n. B. 137; 1,2. — Bdv. 1623. — Her.-
Schf. fig. 359, 360. IL 114. — Heydenr. Cal. 358.
Alpestrata? Hub. 320. d. — Treit.? — (ria). Dup. cat. - Bdv. 1772.
Didjmata. Thunb. — Wood 549.
Clairière d'un bois sur la Gysnau et ailleurs, près de Burgdorf; rare: août (Meyer).
— Près de Langnau , eu août; rare (Rothb.). — Dans le Jura (Bruand). -^ Trouvée en
abondance le 5 août (1850) dans les prés de Guttannen (vallée d'Oberhasli) à 3300';
mais pas une seule femelle. Celte dernière se tient probablement cachée dans les her-
bes. Les mâles volaient bas et semblaient être à la recherche de la femelle (Meyer). .
Malgré l'affirmation de Her.-Schf., je n'admets alpestrata (Hub. Treit.) comme sy-
nonyme du mâle, qu'avec doute. La fig. de Hub. ne peut être prise en considération,
tant elle est mauvaise. Treil. affirme que les antennes du mâle sont filiformes; or on
ne peut croire que cet habile entomologiste ail pris une S pour un S. J'ai vu une
phalène, venant du Wurtemberg, qui répondait entièrement à la description de Treil.
Le dessin et la taille étaient ceux de Podevinaria, avec un fond brun et une bande
verdâlre, foncée. Je ne puis y voir que la vraie scabraria (alpestrata de Treit.) avec ses
antennes filiformes. — Dup. et Boisdv. ne sauraient faire autorité parce qu'ils ont co-
pié Treil.
252. Min or a ria (ta). Treit.
Dup. sup. — Bdv. 1680. ~ Her.-Schf fig. 118. 11. 115. — Hey-
denr. Cat. 559.
Ericetata. Wood 696. — Stph.
Commune sur les Alpes et le Jura durant l'été (surtout en juillet). Vole au soleil
sur les pâturages. Se pose volontiers contre les rochers (Lab.). — Du 12 juillet au 3
août (Rothb.). • — L'Oberhasli , le Jura etc.; commune (Meyer).
Cette espèce n'a point été figurée par Hub. ; il l'a probablement confondue avec sa
voisine, blandiaria. Si Boisduval les eut vues l'une à côté de l'autre, il n'eut jamais placé
minoraria dans ses Eupithecia, et blandiaria dans ses Melanthia.
Certains individus se couvrent d'une teinte brunâtre qui augmente dans les collections.
- 115 -
253. Blandiaria (ta). W. V.
Hul). 258. - Treil. - Dup. — Bdv. 1796. - Her.-Schf. fig. 290,
291. II. 116. — Wood 697. — Heydenr. Cal. 599.
Adaequata. Bork.
Trigonata. Wood 699.
Albidata. Eversm.
Cà et là sur les montagnes et dans la plaine; une première fois au printemps et
une seconde à la fin de l'été. Au milieu de juin dans les alpes (Lab.). — Le long du
Sommerhauswald, prés de Burgdorf; en mai (Mejer). — A Schùpfeu du 12 juin au 27
juillet; du 7 août au 12 septembre; pas rare (Rothb.).
Jucundaria Bdv. 1797 n'est probablement qu'une variété. On trouve des exem-
plaires de blandiaria dont le blanc prend une couleur de chair fort pâle.
Blandiaria, minoraria et albularia sont très voisines.
254. Fluctuaria (ta). Lin.
Bork. — W. V. — Hub. 249. — Treit. — Dup. — Bdv. 1793.
— Her.-Schf. II. 118. — Wood 559. — Hej-denr. Cat. 597.
Var. stragulata. Treil. sup. — Her.-Schf. fig. 296-298. - (non Hub.)
Commune dans les taillis et les haies , une première fois en mai et en juin , puis
une seconde en juillet et en août (Lab.). — Du 24 avril au 12 mai; puis du 6 juin au
29 août; à Schiipfen. Commune (Rothb.). — Mêmes localités: fréquente à Zurich (Bremi).
— De même dans tout le canton de Berne (Meyer).
Stragulata de Treit., figurée dans Her.-Schf. comme variété de fluctuaria, lui
appartient en effet; celle de Hub., très voisine de variaria et probablement la même
que celle de Bdv., appartient à une autre espèce, (voir s Ira gui aria).
255. Albicillaria (a). Lin. ^
F. — Bork. — W. V. - Hub. 76. — Treit. — Dup. — Bdv.
1803. — Fr. B. 96. — Her.-Schf. II. 119. — Wood 603. —
Hejdenr. Cat. 604.
Larv. Hub. G. H. Aequiv. L. a. fig. 2.
Fréquente dans les bois taillis et les haies , en juin et quelquefois en juillet (Lab.).
— Aarberg, Schiipfen; assez commune du 27 mai au 26 juillet (Rothb.). — Mêmes lo-
— 116 -
calités dans les environs de Zurich (Bremi). — Une des espèces les plus communes au-
tour de Burgdorf, sans y présenter de variétés (Meyer).
256. Derivaria (ta). W. V.
Bork. — Hub. 289. — Treit. — Dup. — Bdv. 1760. — Her.-
Schf. II. 120. — Wood 588. - ■ Heydenr. Cal. 538.
Nigroslri gâta. Devil.
Dans les bois de hêtre et de chêne, en mai et en juin; contre les troncs. Rare
aux environs de Lausanne (Lab.). — Langnau , Schùpfen , très rare; milieu de mai (Rolhb.).
— Les bois de hêtre du canton de Zurich; pas fréquente (Bremi). — Les bois des en-
virons de Burgdorf; très rare; dès le milieu de mai à la fin de juin (Meyer).
Jamais en Suisse elle ne parut en avril. — Voisine de berberaria.
257. Rubiginaria (ta). Fab.
Bork. — W. V. — Hub. 250. — Treit. — Dup. — Bdv. 1800.
Wood 606. — Fr. n. B. 102, 1. — Her.-Schf. IL 121. —
Heydenr. Cat. 600.
Âlbata. Devil.
Espèce de l'Europe septentrionale; assez rare partout; les bois d'aune des montagnes
et des alpes ; en juillet. Rare dans le Jorat (Lab.). — Plus commune près de Burgdorf
(Meyer). — De même près d'Aarberg et de Schiipfen, du 25 juin au 12 uillet (Rolhb.).
— Sur rUto, près de Zurich; pas très rare (Bremi).
258. Procellaria (ta). F.
W. V. — Hub. 251. — Treit. — Dup. — Bdv. 1801. — Wood
604. — Her.-Schf. IL 123. — Heydenr. Cat. 591.
Pas rare dans les haies en mai et en juin autour de Lausanne (Lab.). — Burgdorf
et Aarberg; assez fréquente; plus rare à Schiipfen; du 25 mai au 25 juin. Reparaît çà
et là au milieu de septembre (Rolhb.).
Cette espèce préfère les expositions tempérées.
- ,117 -
259- Hastaria (ta). Lin.
F. — Bork. - W. V. - Hub. 256. — Dup. — Bdv. 1781. —
Her.-Schf. II. 124. — Wood 602. — Heydenr. Cal. 586.
Propre aux régions froides. Je ne l'ai jamais trouvée aux environs de Lausanne
(Lab.). — Rare dans les environs de Schupfen; en mai. Dans les Alpes, en juin
(Rothb.). — Au commencement de juin çà et là dans le canton de Berne; Mejringen.
Partout rare (Mejer). — Les bois de sapin du Zurichberg; rare (Brenii).
Cette espèce varie assez par le dessin plus ou moins chargé de noir; cependant elle
a toujours un aspect qui lui est propre; le noir est disposé par taches et non par
bandes; son aspect la fait déjà distinguer de hastuiaria (voir hastularia).
Hastaria est assez isolée dans sa place et rapelle à quelques égards marginaria.
260. Hastularia (ta). Hub. 356 bis. (non Hub. Beitr.).
Hastaria var. auctor. — Heydenr. Cat. 587.
Ce n'est qu'après beaucoup de recherches que je me suis décidé à conserver cette
espèce de Hub., malgré l'autorité de tous les entomologistes postérieurs à lui. — Elle
tient le milieu entre hastaria et tristaria (Hub. 254), quoique plus près de la seconde.
Un peu plus petite que hastaria, elle s'en rapproche pour le dessin; mais le noir y est
distribué par bandes et raies. Plus grande que tristaria, elle n'a pas ses angles
aigus et saillants de la bande médiane. La fig. de Hub. est prise sur un individu très
chargé de noir; je n'en ai point vu de semblable; elle est exacte et sufBt pour faire
saisir la différence entre hastularia et ses voisines, quoiqu'elle ne fasse pas assez res-
sortir les angles arrondis de la bande médiane.
Hastularia est fort rare et paraît exclusive à la Suisse. Elle a été prise dans
rOberland, près de Meyringen, au Kaltenbrunnenalp , en juin, par Mr. Ott. — Le 6
août çà et là, dans les bois de sapin, sur la route de la Grimsel, entre Guttannen et
la Handeck. Dans le Haut-Valais entre le glacier du Rhône et le village d'Obergestelen.
A la mi-juillet dans les bois du Gourniguel. Partout rare et isolée (Meyer).
Cette phalène était bien faite pour mettre la confusion entre hastaria, tristaria
et funeraria. Si l'on n'a pas vu un certain nombre d'individus, on la fait servir d'in-
termédiaire entre les deux premières, et la troisième reste isolée, comme cela se voit
dans Treit. A cette erreur on en joint une seconde, celle de transporter à funerata
Hub. les synonymes de sa tris ta (a.
— 118 -
Elle diffère à première vue de haslaria par sa bande toujours entière, à bords
arrondis, plus large vers le bord interne. La base des ailes est noire, sablée de blanc;
même au\ inférieures. Le dessous du corps est gris-jaunâtre. Le corselet a fort peu
de blanc. Sur les inférieures la bande médiane est bien séparée de la base. A ces ca-
ractères, qui la différencient de hastaria, on peut encore ajouter que dans celle-ci le
dessous des ailes inférieures porte, au lieu de bande, deux raies dont la plus éloignée
de la racine correspond au milieu de la bande', en sorte que le point discoïdal noir se
trouve placé sur cette deuxième raie. Dans hastularia cette même raie est suivie
d'une troisième (l'interne peut manquer) , et le point est placé sur l'avanl-dernière ligne.
La quantité de blanc répandu sur la bande moyenne et sur la marge varie dans les
trois espèces; mais il est répandu différemment dans chacune d'elles. Il en est de même
pour le dessous. Ces différences ne pourraient être rendues sensibles que par plusieurs
figures (voir tristaria et hastaria).
261. Tristaria Cta). Hub. 254.
Bork. - Uup. — Bdv. 1782.? — Her.-Schf. 11. 125.? - Heyd.
Cat. 584.
Luctuala. Hub. Beitr. t. t. — Hastulata id. ib. (Nachtrâge).
Près de Lausanne, au bord du bois de Sauvabelin , dans le voisinage des aunes,
du 13 au 20 mai (Lab.). — Un exemplaire a été pris sur la Gysnau, près de Burgdorf,
par Mr. Meyer. — Pas encore trouvée ailleurs en Suisse. — Je l'ai aussi reçue des bords
du Rhin. — Duponchel l'a prise près de Paris. — Très rare.
Les figures de Hub. Geom. 254 et Beitr. t. I. IV. Y. ne laissent rien à désirer.
Celle de Dup. peut s'appliquer à tristaria et à funeraria; sa description est faite sur
tristaria. — Bdv. reste incertain. — Treit. paraît n'avoir eu devant lui que funeraria.
- Her.-Schf. décrit la vraie tristaria tout en la confondant avec funeraria. — Les
auteurs anglais, Linné et Fabr. n'ont connu que cette dernière sous le nom de tristata.
La première est en effet commune dans le Nord. — Borkh. parle de la chenille de tris-
tata vivant sur l'aune, et Westwood copie Treit. sur ce point, lui qui n'avait en vue
que la chenille de funerata vivant sur le galium (confr. : Bulletin de ta Société vau-
doise des sciences naturelles n° 20).
Hastaria, hastularia et tristaria sont constamment d'un noir foncé pur (fraî-
ches); funeraria est brune, tachée de noir et d'un peu gris (voir hastularia et fu-
neraria).
- 119 -
262. Funeraria (ta). Hub. 260.
Heydenr. Cat. 583.
Tris ta ta. Lin, — Dup. hist.? — W. V. — Haw. — Stpli. — WpsIw.
Pupillata? Tiiunb. — Bork.
Commune sur les pâturages des alpes, en juin et en juillet; vole parmi les herbes
à la manière de clalhraria (Lab.). — Sur toutes les alpes du 19 juin an 2i juillet;
pas rare (Roibb.).
Se trouve dans presque toutes les collections sous le nom de tristaria. La figure
de Hub. est méconnaissable; celle de Weslw. est un peu meilleure. Je ne connais pas
d'autres à consulter, car Dup., en copiant Hub. comme à l'ordinaire, a cherché à y
faire rentrer tristaria qu'il avait sous les yeux (voir tristaria).
Tristaria a les bandes d'un noir pur, le blanc un peu jaunâtre et les angles de
la bande médiane fort saillants, surtout aux inférieures. Funeraria a les bandes bru-
nes tachées de gris et de noir, le blanc ufl peu grisâtre et l'angle de la bande médiane
à peine saillant aux inférieures. Sa taille est toujours un peu plus forte.
Plus voisine d'alchemillaria que de tristaria.
263. Luc tu aria (ta). W. V.
Treit. — Bork. — Hub. 2-53. — Dup. — Bdv. 1783. — Her.-
Schf. f. 321 II. 127. — Heydenr. Cal. 588.
Au-dessus de Lausanne et sur IcJorat, en mai et en juin; sous-alpes d'Aigle; rare.
(Lab.). — Du 15 mai au 21 juin prés de Schiipfen; rare (Rolhb.). — Les forêts de hê-
tre et de chêne sur l'Uto; rare (Bremi). — Forêts de chêne dans les environs de Burg-
dorf. — Vole haut et dans les arbres , ce qui la rend difficile à saisir (Meyer).
264. Rupestraria (ta). F.
W. V. — Hub. 192. — Treit. — Dup. sup. (fig. mala). — Bdv.
1672. — Fr. n. B. 137, 3, 4. — Her.-Schf. fig. 192. IL 128.
- Wood 645. — Heydenr. Cat. 446.
Bassiaria Ç Feist. Ann. de la Soc. entom.
Très commune sur tous les pâturages des alpes: elle ne s'élève sur les sapins que
pour y chercher un refuge; car on ne la trouve bien fraîche que dans les herbes; juillet
€t août (Lab.). — Les alpes, du 11 juillet au 1 août; commune (Roihb.).
- 120 —
Mr. Anderegg a trouvé la chenille sur la grande gentiane (gentiana lutea) et l'a éle-
vée par son moyen. Plusieurs chenilles vivent sur cette plante.
La femelle est plus petite, plus pâle et moins bien dessinée que le raâle.
265. Albularia (ta). F.
Bork. — W. V. — Hub. 257. — Treit. — Dup. — Bdv. 1883.
Her.-Schf. II. 129. — Wood 698. — Hejdenr. Cal. 349.
Ablutata. Eversm.
Très commune à la fin de mai et au commencement de juin sur les prés et dans
les bois des montagnes et du Jorat. S'élève jusques à la dernière limite des bois sur
les alpes et y apparaît en juin. Vole volontiers au moment du coucher du soleil (Lab.).
— Aarberg; Schiipfen; du 30 mai au 21 juin; fréquente (Rolbb.).
Varie pour la couleur et la largeur de la bande médiane ; ses stries passent du jaune
nankin clair au gris noirâtre avec des points de même couleur sur les nervures. La
coloration des ailes inférieures varie aussi souvent.
266. Decoloraria (ta). Hub. 243.
Treit. — Dup. — Bdv. 1882. — 'Wood 243. — Her.-Schf. II.
130. — Heydcnr. Gat. 348.
Près de Burgdorf dans les taillis; surtout le long duPleerwald; du 5 au 15 juillet.
Pas fréquente (Meyer).
267. Hydraria F. v. R.
Treit. sup. — Fr. n. B. 54. 1. — Bdv. 1786. — Dup. cat. —
Her.-Schf. fig. 400. II. 131. — Heydenr. Cat. 373.
Espèce fort rare. N'a été trouvée jusqu'ici qu'au Sommerhauswald, prés de Burg-
dorf, par MM. Heuser et Meyer; elle est assez fréquente dans cette localité et y parait
au milieu de juin.
268. Rivuiaria (ta). W. V.
Hub. 259. — Treit. — Dup. — Bdv. 1785. — Her.-Schf. f. 289.
H. 132. — 'Wood 695. — Heydenr. Cat. 374.
Nassata. F.
Larv. Hub. Geom. II. Aequiv. H. b. fig. 2.
Les baies humides et herbeuses sur le Jorat; au-dessus de Lausanne; assez rare, en
- 121 -
juin (l'abord, puis en août (Lab.). — Du 25 juin au 24 juillet; assez rare près de
Schûpfcn (Rothb.). — Mêmes localités dans les environs de Zurich; pas commune (Bremi).
— En abondance autour de Burgdorf , le long des forêts de sapin entremêlées de hêtres ,
surtout le soir à la tombée de la nuit (Mejer).
•269. Affinilaria. Wood 693. S.
Her.-Schf. fig. 271, 272. <S. et 319, 320. V. H. 133. - Frey, n.
B. Taf. 510. f. 2. — Hejdenr. Cat. 590.
£. Turbaria. Wood 694.
J'ai vu trois exemplaires de cette phalène pris en Suisse, l'un le 12 juin, sur le
sommet du Jura, près du Weissenslein , par Mr. Heuser; les deux autres près de Schii-
pfen, par Mr. Rothenbacb. Sa ressemblance avec rivularia la faisait prendre pour de
grands individus de cette dernière. Le mâle diffère sensiblement de la femelle, d'où les
deux espèces de Wood.
270. Incursaria. Hub. 351.
Bdv. 1619. - Dup. cat. — Her.-Schf. fig. 255—57. II. 135. —
Heydenr. Cat. 436.
Decrepitaria. Zetlerst. - Heydenr. Cat. 435.
Polygrapharia. Keferst. — Bdv. 1620? — Dup. cat.? — Heyd. Cat. 384.?
Alpes centrales (Rothb.). — Rosenlaui; pied du Wetterhorn, au mois de juin. Très
rare (Meyer).
271. Lotaria. Bdv. 1625.
Heydenr. Cat. 443. — Dup. cat.
Aquaria. Treit. et sup.
Aquearia. Her.-Schf. fig. 50, 121, 122. H. 134. — (ta). Hub. 353.
Dans les alpes, du 10 au 24 juillet (Rothb.). — Près deMeyringen, contre les ro-
chers, en septembre. Rare. Le Jura; 12 juin (Meyer). — Deux apparitions annuelles.
Faciès de tophacearia effacée, mais plus petite. Antennes fortement pectinées;
barbillons spatules, très velus. Front blanc pur. Palpes noirs, blancs à l'exlrémité,
assez saillants, moins cependant que dans tophacearia. Le dessin du dessus se répète
au-dessous, mais très effacé et sous forme d'éclaircies. Les bandes du dessus ont une
teinte grise légèrement verdàtre. Bord externe des inférieures d'un gris plus foncé.
16
— 122 —
272. Podevinaria. Her.-Schf. fig. 250. II. 136.
Heydenr. Cal. 382.
Salicaria? Hub. 273. — Dup. — Bdv. 1622.
Podevinaria, salicaria, ablutaria Her.-Schf. el probaria Zell. sont très
difGciles à distinguer les unes des autres. Dans l'impossibilité où je me trouve de met-
tre de l'ordre en ce point, je ne fais mention que de ce que je puis affirmer.
Podevinaria a été prise sur divers points de la Suisse et partout inscrite sous la
dénomination de salicaria. Mr. Rothenbach la signale dans les environs de Berne et
de Langnau , vers la fin de mai; sur le Jura (13 juin). Mr. Meyer près de Meyringen,
25 mai au 29 juin. Mr. Bremi çà el là sur les alpes. J'ai pris un individu 2 au bord
du Léman, parmi les saules, en septembre. Elle aurait donc deux apparitions et se trou-
verait un peu partout, isolément et toujours rare.
Her.-Schf. affirme qu'elle diffère au premier aspect de salicaria par l'absence de
teinte jaune. J'ai sous les yeux un individu légèrement nuancé de jaune sur les bords
de la bande médiane. La teinte générale passe du gris-blanc au gris-de-souris. La bande
prend dans ce dernier cas une teinte gris-de-fer foncée.
Elle se distingue des voisines 1) par une ligne de points blancs isolés, remplaçant
la ligne ondée marginale; les plus gros points sont vers l'angle interne; 2) par de petits
points blancs semés sur les nervures des supérieures, et surtout nombreux sur la bande
blanche qui borde la médiane en dehors ; 3) par ses ailes inférieures généralement grises
et foncées, traversées par une double bande plus claire, peu marquée; 4) par l'angle
saillant et alongé, quoique arrondi à son extrémité, que forme la base obscure sur le
disque des inférieures.
273. Salicaria. W. V.?
Her.-Schf. fig. 207, 208. H. 137. — Wood 555.? - Heydenr. Cat.
385. — (non Hub.).
Ruficinc taria? Bruand, Catal. des lépid. du Doubs, n" 586.
Je n'ai vu qu'un individu, pris en Suisse, dans les jardins de Zurich, au mois de
mars , par Mr. Bremi. Les taches d'un jaune vif qui ornaient les bords de la bande mé-
diane, lui donnaient quelque ressemblance avec une petite flavicinclaria Hub.
Les individus que Mr. Meyer et moi ont reçus de Mr. Mann sous le nom de sali-
- 123 -
caria W. V. n'ont aucune nuance jaune et appartiennent peut-être à des espèces voisi-
nes, mal caractérisées encore.
Les collections renferment sous le nom de salicaria deux ou trois espèces, ordi-
nairement mélangées.
274. Vallès iaria nobis fig- 7.
J'ai reçu la femelle de Mr. Anderegg et le mâle de Mr. Ott, à Mejringen. Cette
espèce habile donc les alpes centrales de la Suisse.
Elle est très voisine de nobiliaria, d'achromaria, de lotaria, d'austriacaria
et d'adumbraria (Zell.). Le dessin est celui du groupe caesiaria, cyanaria, sali-
caria, etc. Le fond est gris-fauve. La bande médiane et la marge sont d'un roux-brun-
àtre , sale. La taille est au-dessous de caesiaria. Elle se distingue de nobiliaria
par l'absence de jaunâtre est de gris noirâtre et par sa ligne ondulée , à peine visible ;
d'achromaria par le sommet des supérieures arrondi, par les bords de la bande mé-
diane à sinuosités arrondies et non anguleuses, et par les points géminés de la marge,
moins distincts et figurant une ligne ondulée; de lotaria par ses antennes non pectinées
et son front blanc sale; d'austriacaria (qui lui ressemble beaucoup) par les mêmes
caractères que pour achromaria et par la ligne ondée presqu'invisible. — Adum-
braria (Zell.) a le sommet des supérieures très aigu, le fond plus clair et plus marqué
de lignes transverses. — Vallesiaria est surtout caractérisée par sa marge des supé-
rieures uniformément foncée, sur laquelle se voit à peine, vers le sommet, la ligne on-
dulée; puis par la rangée marginale de doubles traits, simulant une ligne brune finement
ondulée.
La femelle est plus foncée et un peu plus grande que le mâle. — Les antennes
sont filiformes et pubescentes en dessous- Les palpes sont très courts.
275. Dilutaria (ta). W. V.
Hub. 188. — Treit. - Dup. — Bdv. 1669. - Fr. n. M. 4(»S.
— Her.-Schf. IL 140. — Wood 639. - Heydenr. Cat. .^63.
Var. quadrifasciata. Bork.
Âffiniata. Bork.
Larv. Hub. G. IL Aequiv. B. b.
Pas rare, en octobre, dans les bois et les taillis des environs de Lausanne (Lab.). —
— 124 -
Fréquente dans les environs de Schiipfen , du 23 septembre au 22 octobre (Rothb.). —
En grande quantité dans toutes les forêts autour de Burgdorf et dans tout l'Emmenthal
(Mejer).
Dilutaria Hub. 100 est interjectaria.
276. Nobiliaria. Mann, Catal.
Her.-Schf. fig. 449, 453. 454. — Heydeur. Cat. 441.
Cette espèce, découverte par Mr. Mann dans les alpes d'Autriche, a aussi été trou-
vée en Suisse, dans l'OberhasIi (Mejer); — sur la Gemmi (Rothb.). — Je n'ai vu que
le mâle.
Le dessin est celui de caesiaria sur uu fond gris-jaunâtre, soyeux, presque bril-
lant. Taille un peu au-dessous de caesiaria. — Très voisine d'austriaca ria Mann;
elle en diffère 1) par le sommet des supérieures moins aigu; 2) par les ondulations ar-
rondies de la bande et des rubans; 3j par la teinte olive répandue sur les points clairs
des supérieures; 4) par l'angle plus obtus et plus arrondi de l'espace basilaire, sur le
centre des inférieures; 5) par l'éclat soyeux et blanc du dessous; 6) par l'aspect lisse,
soyeux, pâle verdâtre des ailes en-dessus, à-pcu-prés comme dans lotaria; 7) par
les ailes postérieures plus arrondies, moins alongées.
Tête et anus blancs. Antennes filiformes, annelées de gris et de blanc, à poils très
courts. Palpes à pointe blanche. Frange soyeuse, presque blanche, sans lignes, ni
points. Aucun point sur le disque. Inférieures à peine dessinées. Côte arquée. La
teinte paléacée est répandue sur les clairs comme dans cyanaria, et non sur les foncés.
277. Caesiaria W. V.
Hub. 275. — Treit. — Dup. — Bdv. 1665. — Wood 690. —
Her.-Schf. IL 142. - Bruand cat. n" 707? — Heyd. Cat. 433.
Peu rare dans les hautes alpes centrales, le long des rochers humides (Lab.). —
Commune dans les alpes du 26 juin au 3 aoiit (Rothb.). — En grande quantùé au
commencement de juillet, dans les forêts de sapin, au-dessus des bains du Gourniguel à
3700'— 4000'; en compagnie de monta naria. Elle se cache pendant le jour dans les
bruyères et s'envole rapidement, dès qu'on l'approche, pour se poser contre les troncs de
sapin, les ailes à demi étalées (Meyer).
Mr. Meyer affirme qu'elle n'existe pas dans le Jura; un échantillon, venu de cette
- 125 -
localité cl que j'ai sous les yeux, ne lui appartient pas et ne peut être qu'une cjana-
ria pâle et effacée.
C'est à tort que l'on réunit cette espèce à la suivante (voir flavicinctari a). Cya-
naria, flavicinct aria et caesiaria se distinguent encore les unes des autres par la
cellule des inférieures. Dans la première la cellule se termine presqu'en biseau, la bi-
furcation de la médiane interne est peu écartée et la nervure cellulaire se détache fort
près du noeud (point discoïdal). Fia vicinctaria a la cellule terminée en polygone et
la nervure cellulaire insérée assez prés du noeud. Dans caesiaria la cellule se termine
en forme d'anse arrondie et le point de détachement de la nervure cellulaire se trouve
éloigné du noeud; la bifurcation de la médiane interne est écartée. Ce caractère ma
sorti d'embarras chez les individus douteux.
278 Flavicinctaria Hub. 354.
Treit. — Frey. n. B. 390,3 (non 4 et 504?). — Wood 691. -
(non Dup. hist. — Bruand cat.). — Hcydenr. Cat. 434.
Var. caesiariae. Treit. sup. — Bdv. 1665? — Her.-Schf. — Dup. cat.?
Espèce rare; parmi les rocailles et les grandes herbes des hautes alpes. Tour d'Aï,
etc. — juillet (Lab.). — Sur le Jura? et les Alpes, vers le milieu de juillet (Rothb.).
Quoique cette espèce soit très voisine de caesiaria, elle doit en rester séparée;
pour s'en convaincre, il importe de comparer enlr'eux une série d'échantillons. — Voici
les principales différences; 1) flavicinctaria a un contour plus arrondi que caesiaria;
aussi le sommet des ailes supérieures de celle-ci est-il plus aigu , la côte plus droite et
les inférieures sont-elles plus alongées. Les figures de Hub., quoique mauvaises, expri-
ment celte différence; 2) la bande marginale des supérieures, dans la première, est plus
claire à l'extrême bord; quelquefois elle est tachetée de noir vers le sommet et le centre;
mais jamais on n'y voit de traits bien nets et bien aigus comme dans la seconde. Cette
même bande devient très claire à l'angle anal dans flavicinctaria; 3) les zigzags de
la ligne fulgurale sont arrondis dans celle-ci et aigus dans caesiaria; 4) le second
ruban est de même couleur que la marge dans flavicinctaria et se fond avec elle vers
l'angle anal; il est plus clair dans caesiaria et en reste bien séparé; 5) la teinte jaune
du bord externe de la bande médiane de flavicinctaria est séparée de l'espace cen-
tral par un liséré gris; la teinle fauve qui se voit souvent dans caesiaria va jusqu'à
l'espace clair; 6) la base des supérieures porte des ombres orangées prononcées dans la
première; dans la seconde il n'y a pas de fauve sur ce point; 7) les inférieures sont plus
- 126 -
colorées dans celle-là, avec une tache blanche à l'angle anal et rarement un petit point
central ; dans celle-ci le dessin s'efface et le point central est très marqué ; 8) la frange
est claire dans flavicinctaria et tachée de noir; elle reste de la couleur du fond et
entrecoupée de gris dans sa voisine; celle-ci a de plus la frange divisée par un trait 6n;
9) le dos de la première n'est pas marqué de deux points noirs réunis , à chaque an-
neau, comme dans la seconde.
Le synonyme de Wood se rapporte bien à cette espèce, au dire de Curtis.
Les individus attribués au Jura sont fort douteux. La figure de Frey. pi. 504 pour-
rait bien s'appliquer à salicaria H. S.
•279. Cyanaria. Hub. 319.
Treit. - Dup. — Bdv. J664. - Her.-Schf. II. 143. — Heydenr.
Cal. 439.
Peu répandue dans les alpes. Je l'ai reçue de Chamouny. Prise une fois sur le
Jura au Weissenstein , par Mr. Heuser. L'époque exacte de son apparition m'est incon-
nue (Lab.).
Cette espèce ne peut pas plus être confondue avec caesiaria que flavicincta-
ria; elle est plus voisine de la seconde que de la première. La finesse de ses atomes
bleuâtres suffit déjà pour la caractériser. Lorsque cyanaria est très fraîche, elle offre
sur les parties claires (et non sur les foncées) des supérieures une nuance d'un jaune
sale, très différente de celle de caesiaria et de flavicinctaria. La première bande,
à la racine de l'aile, est très étroite, saillante et séparée de la racine d'un blanc sale,
par une raie d'un gris presque noir. Les antennes du mâle sont alternativement gris
foncé et blanc pur.
Paraît préférer les alpes occidentales, qu'elle habile jusques prés de Grenoble. —
Varie beaucoup, sans perdre ses caractères spécifiques (Meyer).
280. Infidaria. nob.
Flavicinctaria. Dup. hisl. t. 8. 1*^ part. p. 400. pi. 199. — Br. cal.
n» 706. — Fr. n. B. Tab. 390. fig. 4.
Les bois de sapin sombres des montagnes et même de la plaine; Joral de Lausanne;
en juillet (le 7); pas très rare (Lab.). — Dans l'OberhasIi; mêmes localités; fréquente
(Meyer). — Bois du Jura (Rolhb.).
Duponchel, qui le premier a bien distingué cette espèce, l'a derechef confondue
— 127 —
avec caesiaria dans son Catalogue, entraîné par l'autorité de Boisd. qui lui-même co-
piait Treit. — Le caractère saillant, noté par Dup., devait cependant suffire. Le sinus
profond du bord interne de la bande médiane est très caractéristique.
Les atomes jaunes sont distribués comme dans la vraie flavicinctaria. Le som-
met des supérieures est encore plus aigu que dans caesiaria. Le ruban blanc (1'^')
qui précède la bande médiane est large comme dans caesiaria et presque privé de
jaune.
Les individus gris sont des exemplaires ternis; jamais je n'ai pu m'en procurer un frais.
2.81. Tophacearia. W. V.
Hub. 309. — Treit. — Dup. cat. — Bdv. 1776. — Her.-Schf. f.
198, 199. IL 14 i. — Heydenr. Cat. 438.
Propre aux vallées des hautes alpes , où elle n'est pas rare. Près de Wasen , au
pied du Gottbard (Bremi). — Les alpes; assez commune, vers le 25 juillet (Rothb.). —
Commune près de Meyringen; les sous-alpes (Mejer). — Je doute fort qu'elle existe près
de Besançon (Bruand, cat. n" 699).
282. Nebularia Treit.?
Fr. B. 66,2. — Hub. 571. — Dup. sup.? — Bdv. 1617? —
Her.-Schf. fig. 370, 371. IL 146. — Heydenr. Cat. 386.
Cette espèce fort rare est encore douteuse pour la Suisse; elle a été trouvée à Mey-
ringen, par Mr. Oit (Meyer). — (Collection Mejer). — Dans le Doubs (Bruand).
Les figures de Freyer, de Hubner et de Duponchel sont presque méconnaissables.
Faciès de salicaria pâle et sans teinte jaune. Antennes filiformes.
283. Incultaria. Her.-Schf. fig. 372. IL 147.
Ignobiliaria. Mann cal. — Zell. — Heydenr. Cat. 444.
Fréquente dans l'OberhasIi (Meyer). — Les alpes vaudoises; la Furca; le St. Gott-
hard, etc.; à la fin de juin et en juillet (Lab.). — On la prend rarement bien fraîche.
Varie assez. Les rubans blancs sont parfois étroits et couverts de taches grises ; d'autre-
fois ils sont larges et d'un blanc laiteux , la bande médiane est alors lavée de blanc sale.
Les inférieures sont aussi plus ou moins grises avec une bande plus claire, ou bien
d'un blanc sale et sans bande. Les antennes du mâle sont filiformes, tomenteuses en
- 128 -
dessous. Les femelles paraissent plus fréquentes que les mâles. Dans les échantillons
très frais le dessin est gris, taché de verdàtre.
Sans l'indication de Mr. Mann je n'eusse pas reconnu son ignobiliaria dans l'in-
cultaria de H. S.; je m'étonne que le premier nom n'ait pas été conservé.
Cette espèce appartient au groupe rivularia, hydraria, etc. Elle présente les
mêmes chevrons sur les nervures que podevinaria. On pourrait aussi bien lui rap-
porter la figure 273 de Hub. qu'à cette dernière.
284. Ach 10 maria, nobis ûg. 8-
Cette espèce n'a été prise jusqu'ici qu'à Meyringen, par Mr. Ott. Le mâle que j'ai
figuré existe dans la collection de Mr. Meyer; je possède deux femelles, uu peu passées.
Elle ressemble beaucoup à lotaria pour le dessin et la taille; mais les antennes du
mâle sont filiformes. La couleur générale est le fauve pâle; le fond est couvert de beau-
coup d'atomes fins, brunâtres, qui lui donnent un aspect grisâtre. Le dessin est très
peu saillant. La base, la bande médiane et la marge sont d'un gris-roux, séparées par
deux rubans plus clairs, recouverts eux-mêmes de lignes grisâtres qui les rendent indis-
tincts. La bande médiane est plus foncée vers le bord interne et oCfre une éclaircie à son
milieu vers la côte; sur l'éclaircie se voit â peine un point gris. — Le bord externe de
la bande est très sinué et très dentelé; il forme trois angles saillants, séparés par autant
d'enfoncements. Le second ruban (bistrié) est plus visible que le premier; les lignes qui
le couvrent le confondent avec la marge. La ligne ondulée n'est indiquée que vers le
sommet. Celui-ci est assez aigu et présente deux taches plus foncées. La frange est
fauve-pâle, entrecoupée dé gris, bordée d'une série de doubles-points bien visibles.
Les inférieures sont fort pâles. Leur base est grisâtre , marquée par un angle pres-
que droit sur le centre de l'aile. Vient ensuite une bande plus claire, mal limitée. La
marge est derechef enfumée, et la ligne ondulée y apparaît sous forme de points plus
clairs.
Abdomen annelé de fauve. Dessous d'un blanc roux, sali de gris sur les bords
et la base. — Quatre points distincts. — Pattes enfumées. Tubercules des antennes car-
rés, peu saillants et pubescents chez le mâle. — Palpes très courts. — Femelle plus
pâle que le mâle. La nervation de la cellule des inférieures est très difTèrente de celle
des espèces voisines et la rapproche de cyanaria.
- 129 -
•285. Palumbaria (ta). F.
W. V. — Hub. 221. — Dup. — Bdv. 1606. — Treit. — Her.-
Schf. H. 104. — Heydenr. Cat. 109.
Lu ri data. Gôtze. — Brahni.
Mucronata. Devill. — Scop.
Plumbaria. Esp. — Wood 54.3.
Commune dans les bois taillis secs des environs de Lausanne. Paraît une première
fois en mai (le 7), peu nombreuse; puis une seconde fois en août (Lab.). — Rare dans
la Suisse centrale; près de Bienne du 2(i juin au 3 juillet. Une seule apparition (Rothb.
— Meyer). — Assez fréquente dans les environs de Zurich (Bremi).
Cette espèce préfère les expositions méridionales.
286. PI agi aria (ta). Lin.
W. V. - Hub. 220. — Treit. — Dup. — Bdv. 1633. - Her.-
Schf. IL 156. — Wood 596. — Heydenr. Cat. 420.
Duplicata. F.
Cà et là dans les vergers et les haies, le long du Léman; pas rare à la fin de mai
et en juin; puis à la fin de juillet et en août (Lab.). — Commune sur les collines sè-
ches des environs de Zurich, lUto etc. (Bremi). — Près de Scbiipfen du 10 mai au 14
juin , puis du 20 août au 18 septembre. Assez fréquente (Rothb.). — Fort commune
prés de Burgdorf sur les pentes exposées au grand soleil. Vole de jour; fin mai et mi-
septembre (Meyer). — Deux apparitions; la première ne se montre guère que sur les
collines exposées au soleil; la seconde est plus répandue, suivant les années. Une va-
riété plus pâle et plus petite sur les prairies élevées du Jorat, en août (Dup. hist. t. 8.
pi. 195. f. 3.). L'apparition du printemps a surtout lieu le long du lac, et celle d'au-
tomne sur les collines du Jorat (Lab.).
287. Cassiaria (ta). Treit.
Her.-Schf. IL 157. — Fr. n. B. 528. — Heydenr. Cat. 419.
Praeformaria. Hub. 532, 533. — Dup. — Bdv. 1634.
Performa ta. Wood 597.
Pas fort rare dans les bois et les taillis humides des sous-alpes et des montagnes:
les OrmoDts; une fois à Lausanne même, en juillet (Lab.). — Rare dans les Alpes, le
17
- 130 -
13 juillet (Rothb.). — L'OberhasIi. Assez commune au mois d'aoùl sur les pâturages de
la Grindelalp: 6000 pieds s. m., où Ton trouve de très grands exemplaires. Une seule
fois prise à Burgdorf sur les pentes de TOberthal (Mejer). — Les bords des bois; assez
rare^(Bremi).
288- Sororaria (riala). Hub. 355-
Treit. — Dup. — Bdv. 1632. — Her,-Schf. II. 158. — Fr. n. B.
528. — Heydenr. Cat. 424.
Imbu ta ta. Hub. 403. — Bdv. 1631. — Wood 595.
Paludata. Thunb.
Treitschke indique cette espèce en Suisse, Boisduval l'a copié; je l'ai reçue de Mr.
Anderegg; elle est plutôt originaire des montagnes de l'Allemagne et du Nord.
289. Moeniaria (ta). W. V.
Hub. 298. — Bork. — Treit. — Dup. — Bdv. 1609. - Her.-
Schf. II. 160. — Hejdenr. Cat. 525.
Unidentata. Wood 551.
Prise une première fois au commencement de juin et une seconde fois en août, dans
un bois près de Lausanne , au milieu des bruyères (Lab.). — Commune près de Bienne
du 14 au 30 août (Rothb.). — Très rare près de Zuricb; les taillis de l'Cto (Bremi).
290 Chenopodiaria (la). Lin.
W. V. — Bork. — Hub. 299. — Dup. - Bdv. 1746. - Her.-
Schf. IL 161. - Heydenr. Cat. 530.
Comitata. Hub. Verz. — Wood 589.
Larv. Hub. Geom. H. Aequiv. M. b.
Rare dans les environs de Lausanne. Parmi les orties, dans quelques haies; en
juillet et en août (Lab.). — Pas rare près de Zurich ; au bord des bois ; le Zurichberg
(Bremi). Une femelle près des moraines du glacier du Rhône à la hauteur d'environ
6000 pieds, le 7 août 1850 (Meyer).
- ISl -
291. Me n sur aria, W. V.
Hub. 193. — Treit. — Dup. — Bdv. 1607. - Her.-Schl. II.
162. — Hejdenr. Cal. 110.
Chenopodiaria. Esp. — Wood 545.
Très commune dans les taillis cl les bois au milieu de l'été. S'élève jusque dans
les hautes alpcs; elle fourmille sur les pâturages des montagnes vaudoises en juillet et
en août (Lab.). — Commune prés de Scbùpf'en du 10 juillet au 28 août (Rothb.). —
Mêmes localités dans le canton de Zurich (Bremi).
Varie beaucoup dans l'intensité du brun et dans la netteté des bandes.. Cerv ina-
ria Treit. n'existe pas en Suisse; on ne la prend que dans le Riesengebirge. J'ignore
où Mr. Bruand a pris l'indication de son habitation sur le Jura ; il j a là certainement
une erreur (catal. n" 577).
292. Mi aria (ta). W. V.
Bork. — Treit. - Dup. — Bdv. 1627. — Hub. 292. - Her.-
Schf. II, 167. - Wood 556. - Hejdenr. Cat. 578.
Viridaria. Lin. — F.
Delealaria. Tbunb.
Pectiuaria. Knoch.
Pas rare dans les bois de hêtre, vers la fin de juin (Lab.). — A Schupfen du 4
juin au 2 juillet; commune (Rothb.). — Les jardins (?) des environs de Zurich; assez
fréquente (Bremi). — Fort commune dans la région sousalpine; vallées d'OberhasIi , Gad-
men, etc. (Meyer).
293. Bipunctaria. Bork.
W. V. — Hub. 276. - Treit. — Dup. — Bdv. 1616. — Her.-
Schf. II. 169. — Wood 547. — Hejdenr. Cat. 111.
Undulata. Scop.
Commune le long des murs et des rochers exposés au soleil, contre lesquels elle
se pose; juillet et août (Lab.). — A Schupfen dès le 27 juin à la fin d'août; fréquente
(Rolhb.). — Mêmes localités prés de Zurich; dans les Grisons, etc. (Bremi, Mengold).
— Manque totalement dans le Bas-Emmenthal, tandis qu'elle est fort commune dans les
- 132 -
montagnes calcaires autour d'Inlerlaken et sur les pentes rocailleuses du Seitenberg , à
Boningen , près de Mejringen , etc. (Meyer).
Je possède des exemplaires du Valais , d'un gris presque noir. Cette espèce bat des
ailes en se posant, comme mensuraria et palumbaria.
294. Vespertaria. Lin.
Bork. — W. V. — Hub. 226. — Bdv. 1618. — Fr. B. 107,2.
Dup. cat. — Her.-Schf. H. 170. — Heydenr. Cat. 101.
Brunnearia. Devil.
Ouelquefois dans les haies des environs de Lausanne; fin d'août (Lab.). — Les haies
à la fin d'aoïit, dans les environs de Hurgdorf, de Meyringen, etc.; pas rare (Mejer).
— Sur les rochers du St. Gotthard (an rupest raria?) (Bremi). ^ Du 22 août au 13
septembre, près de Schiipfen; assez fréquente.
La figure de Hub. est méconnaissable.
295. Impluviaria (ta). W. V.
Hub. 223. — Treit. — Dup. — Bdv. 1767. - Her.-Schi. f. 193.
(var.) n. 171. — VVood 610. — Heydenr. Cat. 361.
Tri fa scia ta. Bork.
Larv. Hub. Geom. \l. Aequiv. F. a. b. fig. 1.
Les bois au-dessus de Lausanne en juin et juillet; pas rare; quelques individus égre-
nés le long du Léman, dans les vergers, à la fin de mai. S'élève sur les sous-alpes,
etc. , y parait à la fin de juin (Lab.). — Prés d'Aarberg et de Schùpfen du 20 juin au
12 juillet; peu rare (Rothb.). — Sur le Righi au milieu des rochers, dans le mois d'août,
fréquente; dans les Grisons (Bremi. Mengold). — Très commune dans le canton de
Berne (Meyer).
Quoiqu'elle paraisse dès la fin de mai jusqu'en août , je doute très fort qu'elle fasse
deux apparitions; ces différences se lient à la diversité des localités; car on la voit suc-
cessivement paraître en mai et en juin dans les lieux plus chauds; en juin et juillet sur
les montagnes, et en août dans les alpes plus élevées. Ce fait se reproduit chez la
plupart des phalènes qui habitent à des hauteurs différentes. Lorsqu'il s'agit d'une se-
conde génération dans l'année, il importe de savoir si elle a lieu dans la même localité
que la première.
- 13B -
296. Ruberaria (ta). Fr. n. B. 36,2
Her.-Schf. fig. 209, 210. — II. 172. — Heydenr. Cat. 360.
Celle espèce , recueillie dans les Grisons , près de Coire , y a élé prise par Mr.
Bredow, dans l'été. Je ne Tai pas encore vue en nature (Lab.). — Her.-Schf. lui donne
deux caractères dislinclifs: 1) la bande claire moyenne, plus couverte d'atomes que
dans impluviaria et presque de la couleur du fond; 2) les deux filets rougeâtres avec
les tacbes de même couleur; les premiers sur les bords de la bande médiane; les secon-
des vers la marge. De ces deux caractères le premier seul me parait avoir quelque
valeur; mais je l'ai retrouvé sur des exemplaires d'impluviari a , provenant des Alpes.
Quant au second , il pourrait bien n'être qu'une modification de certaines teintes verdâ-
Ires, analogue à celle que présente elularia, aeruginaria, etc. Il faut ici de nou-
velles observations (Lab.). — Freyer la compare avec elutata et lui donne d'autres ca-
ractères: 1) les ailes supérieures plus alongées; 2) et sur leur dessous une seule bande,
raccourcie derrière le point, tandis qu'elutata en a deux. Ces deux caractères sont
très vagues. En tout cas ruberata est plus voisine d' impluviaria que d'élu ta ria.
Je crois que tous les individus, provenant de Meyringen et de la région sousalpine, lui ap-
partiennent, car ils ont les ailes alongées, qu'ils aient ou non au-dessous des ailes su-
périeures une seconde bande, assez visible (Meyer).
297. Elutaria (ta). W. V.
Hub. 224, 381—385. — Treit. — Dup. — Bdv. 1766. — Her.-
Schf. H. 173. — Wood 611. — Heydenr. Cat. 359.
Larv. Hub. Geom. II. Aequiv. F. a b. fig. 2.
Fréquente dans tous les bois sombres et frais où croît le myrtile, en juin et juillet
(Lab.). — Gadmenthal ; Burgdorf, etc.; commune: en juin (Meyer). — De même dans
le canton de Zurich (Bremi). — Commune près de Schiipfen et de Langnau, du 24 juin
au 7 août (Rolhb.).
La variété brune est un accident postérieur à l'éclosion et qui résulte de l'exposi-
tion à quelque vapeur légèrement acide; on la produit à volonté. — Varie souvent en
grandeur et plus encore dans les dessins et les couleurs.
- 134 -
298. Suffumaria (ta). W. V.
Hub. 306. — Treit. - Bdv. 1761. — Dup. siip. — Her.-Scht.
II. 174.. — VVood 582. — Hej-denr. Cal. 546.
Pi cala? Bruaiid calai, n» 698.
A la lin de mai et au commencement de juin , dans quelques localités restreintes
des forets de sapin du Jorat, au-dessus de Lausanne. Très rare (Lab.). — Au com-
mencement de juin près de Burgdorf; fort rare (Me^'er). — Les taillis de l'Uto; moins
rare prés de Zuricb (Bremi). — Très rare dans le canton de Berne; Langnau ; Berne;
Scbûpfen; 23 mai (Rothb.).
Un amateur de Berne l'élève toutes les années de cbenille.
299. Ribesiaria. Bdv. 1762-
Dup. cat. — Her.-Scbf. II. 175. — Heydenr. Cal. 547.
Prunata. Lin. — W. V. — Hub. 304. — Bork. — Dup. bist. — Wood 581.
Peu rare au milieu de l'été, partout (Lab.). — Aarberg; Scbûpfen, du 10 juillet
au 2 septembre [Rotbb.). — Se trouve le plus souvent au plafond des pavillons de jar-
din et vole volontiers le soir dans les cbambres éclairées. — Commune à Burgdorf
(Mejer).
300. Silacearia ta). W. V.
Hub. 303, 477, 478. — Treit. — Dup. — Bdv. 1763. — Her.-
Scbf. IL 177. — Wood 571. — Hejdenr. Cat. 549.
Larv. Hub. Geom. IL Aequiv. M. b. fig. i.
Prés de Scbûpfen, assez fréquente, du 21 mai au 26 juin; puis du 17 au 31 août;
deux apparitions (Rothb.). — Près de Burgdorf (Meyer). — Les pentes de l'Uto; assez
rare (Bremi). — Prise une fois près de Lausanne, au milieu de mai, une seconde fois
en juin et une troisième à la fin de juillet, par Mr. Leresche. Je l'ai prise dans les
bois des sous-alpes d'Aigle, en juin (Lab.).
Varie beaucoup dans la forme de la bande médiane et présente souvent des variétés
méconnaissables. L'une des plus belles est celle, où le bord extérieur de la bande forme
une série de longues pointes (Mejer).
- 185 -
301. Reticularia (ta). W- V.
Hub. 308. — Treil. — Bdv. 1764. — Dup. sup. — Her.-Schf.
II. 178. - Hejdenr. Cat. 551.
Prés de Meyringen en juillet (Meyer). — Les Alpes. Environs de Schiipl'en; très
rare (Rothb.). — L'Ulo prés de Zurich; très rare (Bremi). — Prés de Seen (Rordorf).
— Trouvée par Mr. Heuser, le 12 juin, sur le Jura, près de l'hôtel du Weissenstein ,
à 4000 pieds (Meyer).
:î02. Psittacaria (ta). F.
W. V. — Hub. 227. — Treil. — Dup. — Bdv. 1667. — Her.-
Schf. II. 179. — Wood 609. — Hejdenr. Cat. 430.
Coraciata. Hub. 278. — Trait. — Dup. — Bdv. 1668. — Hejdenr.
Cat. 431.
Pas fréquente dans les environs de Lausanne; en mai; puis en automne (septembre)
iLah.l. — Prés de Schiipfen du 9 mai au 14 juin; puis du 20 août au 1 octobre; pas
rare (Rothb.). — Le 6 septembre 1848 en grande quantité et par vols au bord du Som-
merhauswald, près Burgdorf, sous les chênes. Ces vols se répétèrent trois soirs de suite
quelques minutes après le coucher du soleil. Femelle rare (Mejer). — Les vergers des
environs de Zurich; pas rare (Bremi). — Prés de Coire; mêmes localités (Krieschb.).
L'identité de psittacaria et de coraciaria ne me paraît pas suffisamment établie,
quoiqu'en dise Her.-Schf. Ce point reste à éclaircir. Je n'ai vu qu'un seul mauvais
échantillon de la dernière. Mr. Rremi indique celle-ci sur les alpes; au Rhigi. (?)
303. Fi rm aria. Treit. sup.
Hub. 515. — Rdv. 1755. — Her.-Schf. f. 237—239. II. 180. —
Heydenr. Cat. 309.
Simulât a. Wood 634.
Cette espèce très rare a été trouvée près de Schûpfen par Mr. Rothenbach.
- 136 -
304. Fulvaria (ta). W. V.
Bork. — Hub. 297. — Treit. - Dup. — Hub. Beitr. — Bdv.
1747. — Her.-Schf. II. 183. — Wood 561. — Heyd. Gat. 528.
S o ci a ta. F.
Cuspidala. Thunb.
Larv. Hub. Geom. II. Aequiv. M. a.
Assez fréquente, dans les haies des environs de Lausanne, en juillet (Lab.). - Du
22 juin au 21 juillet prés de Scbùpfen; assez commune (Rothb.). — De même près de
Zurich (Bremi). — A Burgdorf (Mej-er).
La chenille vit sur les rosiers; MM. Bremi et Rolhenbach l'ont élevée sur le pre-
mier rosier venu.
305. Popularia (ta). Lin.
F. — W. V. — Treit. — Dup. — Bdv. 1743. — Hub. 300. —
Her.-Schf. II. 185. — Wood 590. — Hejdenr. Gat. 529.
Très commune en été sur les prairies des alpes; moins fréquente dans la plaine
(Lab.). — Les haies sur le Zurichberg; pas rare (Bremi). — Du 21 juin au 30 août,
dans les contrées alpines du canton de Berne; assez fréquente (Rothb.).
La chenille ne peut vivre uniquement sur le tremble, car on trouve le papillon en
abondance sur les hautes alpes où n'existe aucun peuplier, à peine quelques rares sau-
les. — Paraît avoir deux apparitions. Je l'ai prise sur la Meyenwand à 5000 pieds,
d'abord à la mi-juin , puis au mois d'août. Dans ces régions le dessin est bien plus
vif (Meyer).
306. Pyraliaria (ta). F.
W. V. — Hub. 302. — Treit. — Dup. — Bdv. 1745. — Her.-
Schf. IL 186. — Fr. n. B. 444. — Wood 594. — Heydenr.
Gat. 532.
Rare prés de Lausanne: les haies touffues; en juillet (Lab.). — Dans le Valais; prés
des bains de Louésche; fréquente. Dans le Jura, prés de Bienne; rare (Rothb.). —
Près de Seen (Rordorf). — Très rare autour de Burgdorf (Mejer).
- 137 -
307. Achatrnaria Cta). Hub. 301, 408.
Treit. — Dup. — Fr. n. B. 198,1. — Bdv. 1742. — Her.-Schf.
11. 187. - Wood 593.
Marmorata? Bruand Catal. n° 687.
Tesiala. Wood 492.
Une fois sur le mont de la Tour de Gourze au commencement de juillet; une se-
conde fois dans les bois du Jorat à la fin d'août (Lab.). — A Schiipfen du 6 au 8 oc-
tobre ; rare (Rotbb.l.
Il est probable que cette espèce a deux apparitions dans nos contrées. — La figure
de Dup. est mauvaise.
Marmorata appartient à l'Allemagne orientale; elle y est fort rare.
308. Russaria (ta). W. V.
Hub. 305 (non 445). — Bork. — Treit. — Bdv. 1765. — Dnp.
Fr. B. 18, 1. — Her.-Schf. H. 189. — Heydenr. Cat. 553.
Centumnotata. Fabr. — Wood 578.
Immanata, amoenata , marmorata, concinnata, commanotata et saturata.
Wood 573—577. (Heydenr.).
Peu fréquente dans les environs de Lausanne; une première fois en mai; une se-
conde en août (Lab.). — Commune près de Schiipfen à la fin de mai, puis du 3 juillet
au 14- août (Rothb.). — De même près de Zurich (Bremi) — et de Burgdorf (Meyer).
309. Perfuscaria (ta). Haworth, (teste Curtis ipse).
Slph. 6577. — Curt. Cat. — Wood 580.
Rus s a ta. Hub. 445? — Treit. (var.)
Acutata? Guèn. — Bruand Catal. n° 689.
Après avoir vu plusieurs échantillons de cette espèce, je suis demeuré convaincu
que les auteurs anglais avaient raison de la séparer de la précédente. Je n'ai point ob-
servé d'individus intermédiaires ; l'espèce varie fort peu.
Elle a été prise par Mr. Leresche dans les environs de Lausanne en juillet, et au-
tour de Zurich, par MM. Bremi et Zeller, à la même époque. — Je l'ai prise près de
Lausanne au milieu de septembre (Lab.).
La femelle ressemble entièrement au mâle. Les caractères qui la distinguent de
18
- 138 -
russaria sont: 1) une taille constamment plus petite; 2) le dessin de la base des su-
périeures peu marqué et moins découpé; 3) la bande moyenne enlièrement d'un gris-
roux foncé pointillé, sans stries festonnées du côté de la racine de l'aile; 4) la ligne on-
dulée de la marge moins saillante, surtout vers son milieu, avec des dentelures plus ai-
guës; 5) les ailes inférieures plus alongées, avec un angle saillant sur le disque, sans ta-
ches le long de la marge; 6) l'angle externe de la bande médiane des supérieures pro-
longé et aigu. Chez une femelle je l'ai vu moins saillant, mais toujours plus qu'il
n'est représenté dans la figure de Hub. — Quant à cette dernière, elle peut se rapporter
mieux à l'une des espèces de Wood, qu'à la nôtre. Ses ailes arrondies, ses teintes fon-
cées, sa bande arrondie sur le bord postérieur, ne se rapportent ni à russaria, ni à
perfuscaria.
310. Ruptaria (ta). Hub. 295.
Treit. et sup. — Dup. — Bdv. 1750. — Fr. n. B. 24,1, —
Her.-Schf. II. 190. — Heydenr. Cal. 534.
Corylata. Wood 572.
Larv. Hub. Geom. TI. Aequiv. M. a.
Cette espèce peu commune se trouve ça et là dans toute la Suisse; elle habile les
taillis et les bois feuilles, en mai et en juin. Sauvabelin près de Lausanne (Lab.). —
Pas rare, à Schiipfen du 11 mai au 29 juin (Rolhb.). — Les bois de l'Uto; rare (Bremi).
— Prés de Meyringen, de Burgdorf (Sommerhauswald); commune dès le milieu de mai
au milieu de juin (Meyer). — Varie beaucoup.
311. Variaria (ta). W. V.
Hub. 293. — Treit. et sup. — Dup. hist. (descript.). — Bdv.
1749. - Her.-Schf. H. 192. — Heyd. Cal. 306. — Wood 635.
Juniperata. Dup. hist. (fig.). — Fnlvata Fab. — Pinelata Bork.
Var. vitiosata. Hub. 380 (non 337) — (an Her.-Schf. fig. 296—298)? —
Heydenr. Cat. 307.
Var. obeliscata. Hub. 296. — Treit. — Dup. hist. (descript. non fig.).
- Her.-Schf. fig. 240— 242. — Heydenr. Cat. 308.
Larv. Hub. Geom. H. Aequiv. Ç. b. fig. 1.
Très commune dans les bois de sapin dès la fin de mai jusqu'au commencement de
juillet; reparaît au commencement de l'automne, mais en petit nombre, sur le haut du
— 189 -
Jorat (Lab.). — Du 16 mai au 21 juin; du 8 aoûl au 23 septembre, à Scbupleu; très
commune (Rolbb.). — De même près de Zuricb (Bremi). — S'élève sur les alpes jus-
qu'à la limite des bois, et s'y montre à la fin de juin et en juillet. En grande abon-
dance du 8 au 13 juin dans toutes les forêts de sapin, au pied du Jura, près de So-
Ifiure (Mcyer).
La femelle est toujours plus grande et moins colorée que le mâle. — Dup. unit
à variaria la figure de juniperata avec des couleurs exagérées, et sons le nom de
juniperala mâle il représente variaria femelle (pi. 206, fig. 3 et 4).
Obeliscata est fort rare; elle a été prise le 8 juin près de Schiipfen, par Mr.
Rotbenbach. Les figures 380 Hub. et 60,3 de Fr. n. B. sont tellement imparfaites qu'il
est difficile de dire si elles se rapportent à une variété de fluctua ria, de variaria,
ou même de stragularia. Prises sur des individus altérés, elles ne peuvent servir.
Si Obeliscata Hub. n'est réellement qu'une variété de variaria, il pourrait bien
en être de même de simularia. Malgré l'autorité de Treit. la question de ces deux
variétés ne me paraît point jugée définitivement. J'ai recueilli un très grand nombre de
formes, mâles et femelles, de variaria dans des localités très différentes, depuis la fin
de mai jusqu'en septembre, et je n'ai jamais rencontré obeliscata, ni rien qui en ap-
proche. Un individu, provenant de Mr. Rotbenbach, a les nervures saillantes et noirâ-
tres, ce que je n'ai jamais vu dans aucune variaria où le contraire a plutôt lieu. Les
mêmes confusions, signalées à l'occasion de bastaria, de galiaria et de leurs varié-
tés, pourraient bien se reproduire ici.
312. Stragularia (ta). Hub. 337.
Rdv. 1794? — (non Treit.)
Vitiosata? Fr. n. B. 60, 3.
Variariae var.? Her.-Schf. fig. 296—298. — Hub. 380?
Rare dans les bois des environs de Lausanne; on la prend difficilement fraîche. Jus-
qu'ici je n'ai pu saisir que des mâles. MM. Bremi et Rotbenbach possèdent chacun une
femelle (Lab.).
Malgré l'autorité de Her.-Schf., je ne puis encore admettre que stragulata (Hub.)
ne soit qu'une variété de variaria. Voici les différences que j'ai constatées: 1) le som-
met des supérieures est plus arrondi dans stragularia que dans variaria; 2) le com-
mencement de la bande médiane de la première n'offre aucun angle saillant du côté du
sommet de l'aile, là où la seconde en présente un très prononcé; 3) l'angle central
— 140 -
formé par la bande, sur les inférieures, est plus alongé dans slragularia, et la ligne
ondulée s'y dessine mieux sur un fond plus foncé; 4) la femelle de la première est par-
faitement semblable au mâle, dans la seconde elle est constamment différente de lui;
5) il n'existe pas d'individus faisant passage d'une espèce à l'autre. Les exemplaires
de varia ria qui ont une teinte jaunâtre autour de la bande médiane sont précisément
ceux qui s'éloignent le plus de slragularia par leur bande très prononcée; 6) je n'ai
jamais vu variaria fraîche présenter la teinte gris-noire de la bande médiane de slra-
gularia; 7) la ligne ondulée de variaria a les dentelures plus aiguës; 8) la cellule des
inférieures de celle-ci est plus alongée.
La figure de Hub. 337 est trop vivement coloriée. Il est probable que Bdv. avait
notre slragularia sous les yeux. Les synonymes de Freyer et de Her.-Schf. , ainsi
que la figure de Hub. 380, sont incertains. Slragulala Hub. (viliosata Fr.) se trouve
placée, dans le musée de Vienne, tout à côté de fluctuaria; elle est spécifiquement
distincte de variala, tandis qu'obeliscata ne Test pas (Mann).
313- Juniperaria (ta). Lin.
W. V. — Bork. — Hub. 294. — Treit et sup. — Dup. (descript.
non fig.). — Fr. n. B. 108,1. — Bdv. 1748. — Her.-Schf.
TL 193. — Wood 638. — Heydenr. Cal. 304.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. J. b. fig. 2.
Cette espèce, propre aux régions septentrionales, descend quelquefois jusqu'au pied
des Alpes, dans les forêts de sapin; elle s'élève sur les hautes Alpes avec le genièvrier,
dont la chenille se nourrit. Montagnes d'Aigle en septembre et en octobre ; assez fré-
quente (Lab.). — Meyringen, etc. (Oit). — A Schiipfen dans le milieu d'octobre; rare
(Rothb.))
314. Ter sari a (ta). W. V.
Hub. 268. — Treit. — Dup. — Bdv. 1652. — Her.-Schf. II. 198.
— Wood 612. — Heydenr. Cat. 403.
Aemulata. Hub. 448.
Larv. Hub. G. IIL A. L a— d (Aemulata).
Pas fréquente dans les environs de Lausanne, en juin; pénétre dans les maisons;
s'applique contre les murs et les clôtures (Lab.). — De même prés de Burgdorf (Meyer).
- 141 -
— Paraît plus rare dans la Suisse septentrionale; vallée de Maderan (Bremi). — Aar-
berg; Moudon, le 9 juin; rare (Rothb.).
Cette espèce varie souvent.
Tersaria a deux apparitions par an. Mes individus sont pris le 21 avril, le 8
mai et le 9 juillet. Ceux de la seconde génération ont une teinte moins brunâtre et le
dessin plus effacé (Meyer).
815. Vitalbaria (ta). W. V.
Hub. 269. — Treit. — Dup. — Her.-Schf. II. 200. — Wood
613. — Heydenr. Gat. 184.
Pas rare dans les haies des environs de Lausanne, d'abord en juin, puis une se-
conde fois en août (Lab.). — Près d'Aarberg, au mois d'août; rare (Rothb.).
Espèce omise dans Boisduval.
316. Fluviaria (ta). Hub. 280, 281-
Treit. - Dup. cat. — Bdv. 1645. — Her.-Schf. II. 202. — Hey-
denr. Cat. 397.
Cette espèce, très rare, a été prise deux fois dans les environs de Lausanne, au
mois de juillet, par Mr. Leresche (Lab.). — (Collection du musée de Lausanne.)
317. Gemmaria (ta). Hub. 283.
Treit. sup. — Bdv. 1644. — Dup. sup. ^ Her.-Schf. fig. 345.
II. 204 (non Bork.).
Celle espèce a été prise par Mr. Bruand sur la frontière suisse de Pontarlier: j'ai
vu un individu, provenant de cette localité. Mr. Zeller l'a trouvée aussi prés des bains
de Louësche (Valais) — (Lab.).
Gemmaria Bork. est rhomboïdaria.
G. Vn. Cheimatobia. Steph. Dup.
(Operobia. Stph. — Operothera. Dents. 1ns. — Acidalia. Treit. —
Larentia. Bdv. — Hybernia. Curt.)
Nota. Brumaria ne peut se séparer de dilutaria. La nervation est celle de la pre-
mière division du genre précédent. Ni les antennes pénnicillées du mâle , ni l'ab-
sence d'aile chez la femelle , ne peuvent motiver une séparation.
- 142 —
318- B rumaria. Lin.
Esp. — W. V. — Hub. 191, 415, 509 Ç. — Dup. - Bdv.
1670. — Her.-Schf. fig. 352. Ç. II. 206. — Wood 640. —
Heydenr. Cal. 297. — Denkschriften der schweiz. naturforsch.
Gesellschafl: 1. Bd. , 2. Abth. pag. 88.
Larv. Hub. G. II. A. B. b. fig. 2.
Très commune partout où il y a des arbres fruitiers dans le mois de novembre,
surtout alors que la température est pluvieuse. Lorsque novembre est très froid, elle
retarde son apparition jusqu'en décembre, en profitant d'un dégel. Abonde surtout du
1 au 20 novembre dans les environs de Lausanne (Lab.). — A Schùpfen du 19 octobre
au 1 novembre iRotbb.).
Dans le repos complet, durant le jour, le papillon tient ses ailes abaissées comme
toutes les phalènes; ce n'est que le soir, lorsqu'il est en quête de la femelle, qu'il les
a relevées quoique posé.
Les antennes sont fortement crénelées en-dessous et garnies de deux rangées de
poils, assez longs et pennicillés, comme dans plusieurs acidalia.
319. Borearia (ta). Hub. il3, 414.
Treil. sup. — Bdv. 1671. — Dup. sup. — Her.-Schf fig. 353.
Ç. IL 207. — Hejdenr. Cat. 298.
J'ai pris deux fois cette espèce dans les bois des environs de Lausanne , en même
temps que brumaria. Sa taille est un peu au-dessus de celle de cette dernière et la
cellule des inférieures plus alongée.
G. Vin. Lobophora. Curt. Bdv. Dup.
(Acidalia. Treit.)
Nota. Le plus artificiel de tous les genres, quoique fondé sur uu caractère unique et
saillant. Les ailerons surnuméraires résultent d'un reploiement du bord interne
des inférieures, avec séparation par fissure de la nervure anale. Dans Anaïtis
Bdv. la même nervure avorte sans se reployer. La nervation varie beaucoup.
Poly commaria , virelaria et sexalaria l'ont semblable à la première di-
vision des Larentia. La première se place à côté de variaria, la seconde et
la troisième non loin de dilularia. — Lobularia et sabinaria ont la cel-
- 143 -
Iule construite sur un plan particulier qui n'existe nulle part dans les phalènes;
la scapulaire se détache de l'angle extérieur de la cellule et le rameau interne
de la médiane externe se confond avec l'anastomose et la suit pendant un ins-
tant, pour s'en séparer un peu avant le noeud; le reste se rapproche de la
forme 6 de Larentia. Hexapteraria reproduit la forme de la cellule d'Anaï-
tis; mais l'anastomose s'insère au-delà de la bifurcation et non avant elle.
-320. Appendicularia. Bdv. 1673.
Dup. cat. — Her.-Schf. flg. 366—369. II. 208.
Sertata. Hub. 489, 490. — Treit. — Dup. hist.
Mr. Bremi l'a prise dans les bois du Zurichberg, au mois de mai. — Près de Berne,
une fois (Rolhb.).
321. Polycommaria (ta). Hub. 190-
VV. V. — Treit. et sup. — Dup. (descript. non fig.) — Bdv. 1674.
— Her.-Schf. II. 209. — Fr. n. B. 522. — Wood 642. -
Heydenr. Cat. 366.
Larv. Hub. Geom. II. Aequiv. G. a. b. 6g. 2.
Quelquefois dans les environs deLansanne, en juillet; les bois (Lab.). — Sur l'Uto,
près de Zurich; rare (Bremi).
Je doute que cette phalène habite les Alpes. Elle parait avoir deux apparitions,
une en avril, l'autre en juillet. Dans la figure 6 pi. 206, Dup. donne une mauvaise co-
pie de obeliscata Hub., sous le nom de polycommata et vice-versâ.
322. Lobularia (ta). Hub. 362.
Treit. — Dup. — Bdv. 1675. — Her.-Schf. II. 210.
Dentistrigata. Wood 643.
Larv. Hub. Geom. II. Aequiv. G. a. b. fig. I. c.
Cette espèce, peu rare dans certaines années en avril, disparaît entièrement pendant
plusieurs autres. Autour de Lausanne dans les bois de chêne (Lab.). — Près de Schii-
pfen, du 31 mars au 9 mai; très rare (Rothb.). — Dans un bois d'aune à Burgdorf (21
avril) ; appliquée sur les troncs d'arbre (Meyer).
Se pose fréquemment à terre.
— 144 -
323. Viretaria (ta). Hub. 2^30.
Treit. — Dup. — Bdv. 1773. — Her.-Schf. II. 212. — Wood
646. — Heydenr. Cat. 371.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. G. b.
Rare dans toute la Suisse. Scbiipfen; du 20 mai au 9 juin; très rare (Rothb.). —
Près de Seen. Environs de Zurich , dans les bois ; rare (Bremi). — Sommerhauswald ,
près de Burgdorf, à la fin de mai (Mejer). — Une fois au-dessus de Lausanne au com-
mencement de juin. Dans les alpes en juillet (Lab.).
Le mâle est plus petit que la femelle.
324. Sabinaria (ta). Anderegg.
Hub. 550, 551. — Treit. sup. — Bdv. 1737. - Dup. cal. et sup.
— Her.-Scbf. II. 213. — Heydenr. Cat. 303.
Espèce propre au Valais, où sa chenille vit sur la sabine. Mr. Anderegg l'élève
chaque année. — Les Grisons (Treit.).
325. Hexapteraria (ta). F.
W. V. — Hub. 232. — Treit. - Dup. — Bdv. 1676. — Her.-
Schf. fig. 245 Ç. II. 214. — Wood 647. — Heyd. Cat. 369.
Assez fréquente dans les bois de hêtre, en mai (le 3); Sauvabelin près de Lausanne
(Lab.). — Du 23 avril au 14 juin, près de Scbiipfen; peu rare (Rolbb.). — De même
prés de Burgdorf (19 juillet); s'élève dans les régions subalpines jusqu'à 1000 pieds;
Jura , Gadmentbal (Meyer). — Deux générations dans la plaine.
326. Sexalaria (ta). Bork.
Treit. — Dup. sup. — Bdv. 1677. — Her.-Scbf. II. 215. - Fr.
n. B. 6.
Sezalata. Hub. 228.
Sexalisata. Hub. Beitr. — VVodd 648.
Larv. Hub. Geom. II. Aequiv. G. a. b. fig. 1. a. b.
Çà et là au pied des alpes; partout rare; montagnes d'Aigle, en juin et en juillet
(Lab.). — Sur l'Uto, près de Zurich; assez rare (Bremi). — Près de Burgdorf (Mejer).
— Scbiipfen, du 8 mai au 11 juillet; assez rare (Rothb.).
- 145 -
G. IX. Chesias. Treit. Steph. Cuit. Bdv. Dup.
No la. Spartiaria a la cellule cousiruite sur le plan du G. Anaïlis Bdv. — Ghae-
rophyllaria doil former avec tibialaria un genre à part, dans les Phjlo-
métrides , quoique la scapulairc s'accole à la médiane externe jusqu'à l'angle
de la cellule.
•327. Obliquaria. Bork.
W. V. — Hub. 225, 423. - Treit. — Dup. — Bdv. 1739. —
Her.-Schf. II. 217. - Wood 633. — Heydenr. Gat. 300.
Rufata. F.
Bombycata. Hub. Beitr.
Citée en Suisse par Treitschke; elle se trouve plutôt dans la Suisse orientale, le
long du Rhin.
328. Spartiaria (ta). F.
Bork. — w. V. — Hub. 187. — Treit. — Dup. — Bdv, 1738.
- Wood 632. — Heydenr. Gat. 299. — Her.-Schf. 11. 218.
Tin. legatella. W. V.
Larv. Hub. G. II. Aequiv. F. a.
Prés de Langnau; 1res rare (Rotbb.). — Suisse orientale (Treit. i. — Il ne faut pas
la confondre avec la Spartiaria de Treit. qui est la roraria d'Esp. et de Bdv., et la
spartariaria de Hub. 116.
329- Chaerophyllaria (ta). Lin.
Bork. — w. V. — Hub. 196. - Dup. — Bdv. 1933. — Her.-
Schf. II. 228. — Wood 686. — Heydenr. Gat. 207.
Atrata. Lin. f. suec.
Très commune sur les pâturages des montagnes, surtout à leur pied; en juin et
en juillet. Pas sur le Jorat. A Villeneuve, au pied de la montagne, au bord des ma-
rais et du lac (Lab.). — Dans les Alpes, du 12 mai au 29 juin; quelquefois même prés
de Schùpfen (Rotbb.). — Les pâturages montagneux du canton de Zurich (Bremil. —
En énorme quantité sur quelques pâturages humides, entourés de collines boisées, au-
tour de Burgdorf, en juin (Meyer).
- 146 -
Premier Supplément.
Depuis que ce Catalogue a été livré à l'impression, plusieurs faits nouveaux m'ont
été communiqués. Leur nombre et leur importance ne me permettent pas d'attendre
pour les publier l'époque indéterminée où un supplément séparé sera nécessaire. En les
plaçant à la fin de cette publication, ils pourront rentrer dans une table des matières
unique.
Les renseignements obtenus portent le nombre des Phalénites suisses, déduction faite
des espèces retranchées, à 339, pour la fin de 1852. Tous les doutes ne sont pas com-
plètement levés à mes yeux, en publiant cet appendice; mais ceux qui restent sont en
fort petit nombre.
Les planches que nécessitent les dernières observations pourront paraître, s'il y a
lieu , avec le dernier supplément.
Je regrette extrêmement de n'avoir pas eu connaissance , avant la rédaction de mon
catalogue, des longues et persévérantes recherches de Mr. L. Couleru de la Neuveville.
Elles m'auraient procuré un grand nombre de renseignements nouveaux sur les chenilles
de Géomètres, à la poursuite desquelles cet observateur s'est particulièrement voué. Je
ferai mon possible pour qu'ils ne restent pas ignorés. Mr. Freyer a publié une partie
de ses observations; mais il en existe encore beaucoup en porte-feuille.
En terminant, je dois expliquer quelques citations abrégées dont on ne pourrait pas
comprendre la signification:
Her. -Schf. se rapporte à la Révision de l'ouvrage de Hubner sur les papillons
d'Europe, — planches et texte — publié à Regensbourg par Mr. Herrich-Schâffer. Le
texte est intitulé : Systematische Bearbeitung der Schme tterlinge vonEuropa.
— Le chififre romain (I. IL) indique la première ou la seconde des deux grandes divi-
sions des phalénites admises par l'auteur. Le chiffre arabe désigne le n" de l'espèce.
Bru and, Cat. : ou Catalogue des lépidoptères du département du Doubs, publié
à Besançon dans les Mémoires de la Société libre d'émulation , par Mr. Th. Bruand.
Curt.: — Guide to a natural arrangement of british insects. — 1 édit.
Hubd. 1829.
Heydenr. Cat. — Lepidopterorum europaeorum catalogus methodicus,
v. Dr. Heydenreich. — 3. Aufl. — Leipzig 1851.
— 147 -
N" 17. Incanaria W. V. — (page 19.)
Var. calcearia. Koll. — Hub. G. fig. 589. (dilularia). — Her.-Schf.
fig. 437. — Heydenr. Cat. 696.
J'ai reçu calcearia de Mr. OU à Meyringen; elle ne diffère en rien des individus
fournis par Mr. Mann , et provenant de Croatie. A part sa couleur d'un blanc-jaunâtre
(et non bleuâtre), je n'ai pu découvrir aucun caractère qui la distinguât d'incanaria.
11 faut cependant avouer que si celle-ci varie beaucoup en grosseur, surtout chez
les mâles , elle ne fait pas de même quant à la couleur qui reste toujours le blanc plus
ou moins grisâtre ou bleuâtre. Calcearia est d'un blanc mal, crétacé et un peu jau-
nâtre, ce qui tient à la couleur brune des atomes. La seule différence dans le dessin,
et qui même n'est pas bien sensible, est une grande largeur de l'espace moyen dans
calcearia, mais il faut l'attribuer à ce que le dessin de la marge est plus étroit. —
Heydenr. s'est mépris en cet endroit, sur l'application des synonymes de Hub.; la fig.
100 appartient évidemment à interjcctaria et nullement à incanaria, tandis que la
fig. 589 ne peut s'appliquer qu'à incanaria, var. calcearia. Cette figure est telle-
ment exacte que je ne conçois pas comment Her.-Schf. ne l'a pas reconnue et ait cru
devoir la reproduire de nouveau.
N"18. Bischoffaria Hub. G. — (page 20.)
Deux femelles observées cette année (1852), à la fin de juin, et deux mâles pris
à Meyringen, justifient entièrement la place que j'ai assignée à celte phalène. Ils repro-
duisent exactement la fig. 588 de Hub. Les deux femelles furent prises dans les environs
de Lausanne, près des habitations.
Chez la femelle l'analogie avec incanaria est plus frappante que chez le mâle; on
serait même tenté de l'envisager comme une simple variété de celle-ci, si des caractères
positifs ne l'en distinguaient. Le mâle de Bischoffaria est aussi foncé que la femelle,
ce qui n'a pas lieu dans incanaria; la première a le fond des ailes gris-de-fer, semé
d'écaillés blanches; la seconde l'a blanchâtre, semé d'atomes noirâtres. Celle-ci porte
sur la frange une série de points noirs, outre la ligne de stries noires qui limitent le
bord de l'aile; chez celle-là ces points n'existent pas et les stries sont à peine marquées.
Les fig. de Hub. ont peut-être contribué à faire méconnaître celle espèce. La ligne
ondulée de la marge est tout-à-fait semblable à celle d'incarnaria et nullement à la
ligne fulgurale des Larentia, comme elle est représentée. — Le mâle (fig. 586 Hub.)
- 148 -
est très mal fait; au lieu de reproduire les deux lignes obliques des Acidalia, il e.-sl
dessiné à la façon des Ci d aria, à-peu-près comme albuiaria, ce qui le rapprocherait
en effet un peu des Eupithecia, si le dessin était exact. — Cinerata Stpb. pour-
rait bien appartenir à cette espèce-ci.
N'-SS" Confinaria Fisch. v. R. — (page 27.)
Her.-Scbf. fig. 315—317. I. 51. — Hejdenr. Cat. 698 (non Freyer).
J'ai pris un mâle de cette espèce au pied des rochers exposés au soleil, dans la
vallée d'Aigle, à la fin de juin 1852. Les exemplaires de Croatie, reçus de Mr. Mann
sous le nom d'infirmaria, n'en diffèrent que par une teinte un peu plus foncée; l'identité
ne peut être douteuse. Je suis un peu moins sûr de la désignation de Her.-Schf. , car
ses figures sont quelque peu différentes. Y aurait-il une faute d'impression dans le catalo-
gue de Mann (1852), et confinaria serait-elle prise ici pour confirmaria F. v. R. que
je ne connais pas? — Quoi qu'il en soit, notre espèce est très voisine d'immutaria.
Ses antennes fortement ciliées, presque pennées, et ses tarses postérieurs dépourvus de
fourreau et de poils, l'en distinguent suffisamment.
Il est fâcheux qu'infirmaria ne puisse être conservé, puisqu'il appartient déjà à
une espèce décrite par Rambur et voisine d'incanaria. Confinaria est mal choisi;
Frejer a déjà employé cette dénomination pour une variété de pusaria.
N-^î. Corn mu tari a (ta). Treit. — (page 27.)
Cette espèce varie beaucoup, ainsi que la fait voir Her.-Schf. dans ses planches
(Hub. revis.). La femelle est plus pâle et ses raies sont mieux marquées. J'ai reçu de-
rechef quelques exemplaires (cf et Ç) provenant du pied des alpes centrales. — J'ai
toujours plus lieu de croire qu'adjunc ta ria (Bdv.) a été prise sur un mâle un peu
roux , dont les lignes étaient peu colorées. — Les antennes du màlc sont bordées de
poils fins, rapprochés deux à deux; leurs tubercules sont peu saillants.
N" 147. Plumaria W. V. — (page 76.)
J'ai pris la femelle en Valais, prés de Sion, au milieu d'août; cette espèce n'est
donc pas, en Suisse, exclusive au Jura.
- 149 -
G. XXXIV'^ Sthanelia. Bdv. — (page 81.)
(Alsophila. Hub. Verz. — Chesias. Treit. — Pacliiiiernia. Stph.)
Notn. Ce genre doit-il réellement resler séparé de Mniophila? — La nervation de
corlicaria ne diffère de celle d'hipocasi anaria qu'en ce que dans la pre-
mière la nervure médiane externe se bifurque après la cellule et dans la se-
conde avant elle. En tout cas Sthanelia n'a aucun rapport avec Chesias
Treit.
N" 159^ Hipocastanaria (ta). Hub. 186.
Dup. — Treit. -- Bdv. 1932. — Hcr.-Schf. I. 264, (ig. 330. —
Wood 631. — Hejdenr. Cat. 301.
De gène rata. Hub. 405.
Cette espèce a été receuillie dans les environs de Burgdorf (Berne) par Mr. Heuser,
auquel nous devons plusieurs captures très intéressantes pour la Faune suisse.
N"182. Erutaria. Bdv. — (page 90.)
Mr. Couleru a pris quelquefois cette espèce dans les bois de sapin du .Jura, sur le
Chasserai , etc. ; mais elle y est toujours rare.
N" 186. Hospitaria. Treit. — (page 92.)
Je l'ai prise sur les sapins près de Lausanne, au milieu d'avril.
N° 198'' Majoraria. nob. — (page 95.)
C'est encore à Mr. Heuser de Burgdorf que je dois la connaissance de cette espèce.
Sa taille surpasse celle de toutes ses congénères; elle a presque les dimensions d'alche-
m il 1 aria. Je n'ai pu voir que deux femelles.
La teinte des quatre ailes est le gris jaunâtre; le gris est réparti sur le pourtour
en forme de large liséré, et le jaune sur le centre et la base. Les deux tiers internes sont
parcourus par un grand nombre de stries grisâtres, pâles, au milieu desquelles se voient les
quatre points centraux, peu prononcés. Le large liséré du bord externe est d'un gris
roux, pâle, sur lequel se dessine en blanc terne la ligne ondulée très dentelée, surtout
aux inférieures. Vers l'angle anal des antérieures la ligne ondulée se termine par une
taohe blanche. La côte grise est marquée d'un grand nombre (9 à 10) dse taches jau-
- 150 ^
nâlres. L'angle du second ruban, placé près du sommet des supérieures, est très pro-
noncé, presque droit, mais arrondi à son sommet. La frange est grise, légèrement ta-
chée de jaune et limitée par une ligne brune, fine, coupée par un point blanc sur les
nervures. Aux inférieures la frange est plus claire et les intersections plus saillantes.
Le dessous ressemble au dessus, mais le gris y est plus brunâtre, plus répanda, et
la base des ailes en est fortement pointillée. Le ligne ondulée de la marge et les quatre
points y sont peu visibles. Le corps entier est d'un gris-de-fer bleuâtre, entremêlé de
blanc sale. Le premier anneau de l'abdomen est tout entier de cette dernière couleur.
Le front est blanc.
J'ignore l'époque de l'apparition. Celte espèce se place à côté d'absynthiaria ,
pour le dessin seulement.
N-SOO" Dis tin et aria. Her.-Schf. IL 42. f. 162, 163- - (page 96.)
Tamariciala. Her.-Schf. deut. Ins. — (non Fr. n. B. — Bdv. 1712.)
C'est avec doute que je rattache à cette espèce de Her.-Schf. les trois exemplaires
que j'ai sous les yeux et provenant des environs de Burgdorf, où les a recueillis Mr.
Heuser. Je ne puis la comparer qu'à castigaria parce que toute autre espèce est
aisée à distinguer. Le fond de distinct aria est plus uniformément gris-noiràtre; le
blanc, tirant sur le roux, n'y apparaît que par stries et vers la base des inférieures.
La coupe des ailes et la taille est la même dans les deux espèces. La disposition de la
frange est ce qui les distingue le mieux. Dans notre espèce la frange est d'un gris un
peu luisant et roussâtre, légèrement plus clair que le bord voisin gris-foncé et uni.
Les dentelures sont à peine marquées. La ligne ondulée est peu distincte et ne porte
pas de tache blanche à son milieu, ni vers l'angle anal. Un trait fin, brun-foncé, limite
la frange; il est suivi d'une ligne d'un roux assez clair.
Le corps entier est d'un gris foncé, presque noir. Le front porte quelques écailles
blanches.
N"203. Castigaria. Hub. — (page 96)
J'ai pris trois individus femelles sur les montagnes d'Aigle, le 10 juin, à 5000 pieds
d'élévation, au milieu des buissons de genièvrier, de rhododendron et d'aune vert. Son
vol est assez rapide. Un exemplaire, reçu de Mr. Rothenbach, esl parfaitement identique.
Les individus jaunis par le temps ont le plus grand rapport avec ceux de pusil-
laria dont le fond est chargé de brun. Castigaria se distingue sûrement 1) par
- 151 -
la ligne ondulée de la marge , formant des zigzags aigus et marquée de 2 taches blan-
ches, l'une à son milieu, l'autre vers l'angle anal; 2) par l'espèce de bande circulaire
qui règne sur toute la périphérie des ailes, où le gris est moins mélangé de points blancs.
Ce caractère est surtout frappant sur les individus dont le disque est fortement pointillé
et strié de blanc; 3) par sa frange, nettement entrecoupée de gris et de blanc sale, sé-
parée de la marge par une série de petits traits noirs, entre lesquels des points blancs,
placés sur les nervures et s'avançant sur la frange , se distinguent très nettement. Cette
disposition est particulièrement visible aux inférieures. Les quatre points discoïdaux
sont bien marqués; ceux des supérieures sont moins gros que dans pusillaria. —
L'angle des bandes et des rubans, vers le sommet des supérieures, est très marqué, sans être
alongé. — La taille et la coupe des ailes est la même que dans pusillaria, sauf pour
les ailes inférieures qui sont un peu mieux développées. — Les palpes sont gris-blancs,
le dernier article d'un blanc pur; le front est gris, pointillé de blanc.
N"203^ Indigaria (ta). Hub. 399- — (page 97.)
Bdv. 1716. - Dup. cat. — Her.-Schf. IL 49. fig. 183-186. —
Hejdenr. Cat. 490.
Conterminata. Zell. Isis. 1846.
Mes a ta. Tisch.
Celte espèce rare a été prise le 9 mai près de Burgdorf , dans le Lissachwald , par
Mr. Heuser. J'en possède aussi un exemplaire des environs de Lausanne.
N"205" Begrandaria. Bdv. 1727. — (page 97.)
Dup. sup. t. 4 p. 530? — Her.-Schf. IL 54. fig. 128, 129.
Pygmaeata. Her.-Schf. Sj-nops.
Valerianata. F. v. R. — Zell. Isis.
Subumbrata, pusillata, plumbeolata et niveata. Wood. (teste
Her.-Schf.)
J'ai trouvé cette jolie espèce dans le Jorat, prés de Montpreveyres, vers la fin de
mai, et le 20 juin, prés de Panex, dans les montagnes d'Aigle. — Elle vole sur les
pâturages au soleil et paraît préférer les lieux humides. Si les individus ne sont pas
très frais, le dessin est insaisissable, tant il est peu marqué. On n'aperçoit guéres sur
un fond gris et finement ondulé, qu'une partie du second ruban se détachant en clair.
J'avais déjà pris cette espèce sur les pâturages du Jorat de Lausanne, mais endo
- 152 -
magée. — On peul aisément la confondre avec singularia, comme paraît l'avoir fait
Dup. ; mais celle-ci est plus petite et d'une couleur fauve.
N"205" Argillacearia. Her-Schf. 11.55 flg. 143, 144. — Ipage 97.)
Nous devons encore la découverte en Suisse de celte espèce à Mr. Heuser de Burg-
dorf, qui m'en a adressé un exemplaire. Son faciès est très particulier; on dirait, à
première vue, avoir devant les jeux une Psyché bombycella S. Le dessin est ce-
lui de Begrandaria; mais ses ailes sont plus alongées. Le sommet des supérieures est
très arrondi. La frange est d'un gris plus foncé, légèrement entrecoupée. La teinte
de l'individu £ que je possède est plus jaunâtre que la fig. de Her.-Schf. Les quatre
points centraux manquent dessus et dessous.
N''2:30. Berberaria. F. — (page 106.)
Mr. Zeller de Zollikon (Zurich) a pris, dans le Haut- Valais, une bizarre variété, dans
laquelle il ne reste de la bande médiane que deux raies noires, l'une, du côté de la
hase, presque directement transversale, l'autre, du côté de la marge, se réunissant à
la première, sur la côte, et se dirigeant de là vers le bord interne en décrivant un
cercle, puis un sinus et enfin quelques ondulations (Collection Zeller).
N"24l" Laetaria. nob. — (page 110.)
Var. kollariariae, lactc-viridis. nob. fig. 6.
La variété verte de Kollariaria que j'ai figurée appartient certainement à une es-
pèce distincte. N'ayant eu d'abord qu'un exemplaire de chaque espèce sous les yeux et
pendant peu de temps, je dus m'en rapporter au jugement d'un ami mieux placé que
moi pour observer. Aujourd'hui, enrichi de plusieurs exemplaires de l'une et de
l'autre espèce, je puis me prononcer plus hardiment et rendre à la variété le nom de
laetaria que je lui avais donné précédemment. Cette espèce a été prise cette année (1852)
sur plusieurs points des montagnes de la Suisse par MM. Meyer, Heuser, Otl et par
moi. Elle apparaît partout en juin et se montre surtout fréquente prés de Meyringen.
Laetaria diffère de Kollariaria 1) pal- sa taille constamment plus petite; elle
lient le milieu entre caesiaria el aptaria; 2) par ses contours moins arrondis, surtout
aux supérieures ; 3i par sa bande médiane (second espace) beaucoup plus sinueuse ,
surtout en dehors. Un sinus profond se dessine entre la pointe centrale et la dent
placée vers la côte; 4) par le rétrécissement de cette même bande, surtout près de
ia côte; 5) par une trace blanche qui part du sommet des supérieures el s'avance
- 153 -
en s'éleignant jusques au second ruban ; 6) par une ligne blanche qui divise la frange
en long cl qui est précédée d'un trail noir, interrompu par les nervures. Dans Kol-
lariaria, celte ligne est brun-foncée, bien marquée et séparée par un trail blanc-sale
d'une ligne de doubles points, limitant la frange; 7) laetaria, enfin, a les points dis-
coïdaux plus gros aux supérieures. — La coloration des ailes est du reste constamment
très différente dans les deux espèces. — Les antennes sont semblables, les palpes de
Kollariaria sont légèrement plus courts.
N"246. Unangularia. Wood. — (page 111.)
Des observations multipliées me font douter toujours plus de la réalité de cette es-
pèce. Telle que la caractérise Her.-Scbf. et telle que j'ai pu l'observer , elle ne diffère
pas suffisamment de rivaria, dont elle serait tout au plus une forme. — J'ai de la
peine à admettre que la lîg. 386 de Hub. appartienne à l'espèce de Wood; ne s'appli-
querait-elle pas plus aisément à alchemillaria? Peut-être est-ce encore une de ces es-
pèces de Hub. que tôt ou tard on retrouvera?
N"253"- Jucundaria Bdv. 1797. - (page 115.)
Dup. cat. — Hejdenr. Cat. 596.
C'est avec doute que je rattache à l'insecte que j'ai sous les ycas. la courte et im-
parfaite description qu'en donne Boisduval. Il paraît que cet entomologiste n'a eu devant
lui que la femelle, car outre son analogie avec blandiaria, il n'eut pas manqué de
citer les antennes pectinées chez le mâle; peut-être même, en les voyant, eut-il placé
jucundaria à côté de ferrugaria.
Elle se distingue encore de blandiaria par sa taille un peu plus forte, par la
teinte ferrugineuse de toutes les parties brunes, qui se répand même sur le premier ru-
ban, et par la couleur noirâtre du corps entier, y compris la tête. — La bande mé-
diane est aussi moins ondulée sur ses deux bords et également colorée sur toute son
étendue.
Jucundaria ressemble quelque peu, pour le faciès, à quadrifasciaria; mais la
bande médiane n'a pas d'angle saillant en dehors, et le liseré foncé de la marge des in-
férieures est chez elle plus prononcé. — Les points du centre des ailes ne se voient
qu'en dessous.
Cette espèce a été prise dans la vallée Leventine, en juillet, par Mr. Heuser de
Burgdorf — Son dessin viendra plus tard, s'il y a lieu.
20
- 154 -
N''303. Fi rm aria. Treit - (page 135.)
Mr. Couleru de la Neuveville a élevé celte espèce; il trouve la chenille sur le pin
sylvestre en mai; le papillon éclos à la fin de juin et au commencement de juillet, en
même temps que variaria.
N-aOO. Perfuscaria. Haw. — (page 137.)
Aux synonymes donnés à cette espèce il faut encore ajouter passeraria Fr. Beitr.
486. — Heydenr. Catal. 552. — Je dois ce renseignement à l'obligeance de Mr. Cou-
leru de la Neuveville. Cet infatigable observateur a élevé la chenille de cette espèce et
a fait parvenir l'insecte à Mr. Freyer. La larve, m'apprend-il, vit sur le saule marceau
et s'y trouve en juillet; le papillon est éclos le 6 août, en chambre et vers le 13, au haut
du Chasserai où avait été prise la chenille. — La désignation de Haworth doit être con-
servée comme plus ancienne. Les exemplaires de Mr. Couleru ont le dessin encore
plus vif que ceux que j'ai pu voir; mais ils restent tout-à-fait différents de russaria.
N"312. Stragularia. Hub. - (page 139.)
De nouveaux individus, très frais, pris récemment, n'ont fait que démontrer tou-
jours mieux à mes yeux la validité de l'espèce admise par Hub. Non seulement la co-
loration et la forme générale restent différentes, mais encore le mâle est constamment
semblable à la femelle, ce qui n'a jamais lien dans variaria. La ligne ondulée de la
marge est aussi légèrement ondulée, à ondulations arrondies dans la première, tandis
que ces ondulations sont aigties et bien prononcées dans la seconde.
Les exemplaires de variaria dont la bande moyenne est avortée dans sa moitié in-
terne, ne sont pas pour cela des stragularia et en restent fort éloignés. On ne peut
citer sans méprise la fig. 337 de Hub. comme var. de stragularia, ainsi que le fait
Heydenreich (Cat. 598. v.)
Quant à obeliscata Hub., il doit rester comme variété de variaria. J'ai vu plu-
sieurs individus élevés par Mr. Couleru à la Neuveville , d'autres , pris par Mr. Rothen-
bach; il est aisé d'établir une transition entr'eux, depuis variaria la mieux dessinée,
jusqu'à obeliscata dans laquelle le desssin disparaît presqu'en entier sous une large
bande rouillée, confondue sur ses bords avec le fond. — Obeliscata parait n'exister
en Suisse qu'au pied du Jura et toujours en compagnie de variaria.
- 155 -
N°314'' Testacearia (ta). Hub. 3:38. S- — (page- 140.)
Bdv. 1651. V. — Dup. cat. — Her.-Schf. II. igs"» — Heydenr.
Cat. 4.01.
Ç. Aemulata. Hub. U3. — Bdv. 1653. — Her.-Schf. II. 196.
Var. tersalae. Treit. — Dup. cat. — Heydenr. Cal.
Duponchel (cat.) avait déjà entrevu l'erreur commise par Treit. , en réunissant aemu-
lata Hub. à t ers a ta; s'il ent eu pour guide d'antres moyens que les figures mal-
faites de Hub., il eut bientôt levé tous les doutes. J'ai vu quatre exemplaires de tes-
tacearia, dont trois femelles et un mâle, et je puis affirmer que les fig. 338 et 443
appartiennent à la même espèce. La fig. 338 est très reconnaissable; seulement le som-
met des supérieures y est mal à propos arqué, tandis qu'il devrait être figuré comme
dans tersaria; la même faute, mais moins prononcée, existe aussi dans la mauvaise
figure de cette dernière (263).
Testacearia a été prise dans les environs de Meyringen, par Mr. Ott, el autour
de Burgdorf, par Mr. Heuser, dans la première moitié de l'été. — Elle se distingue
facilement de tersaria par sa taille un peu inférieure el par l'aspect pointillé et tacheté
de ses quatre ailes. Cet aspect est dû au grand nombre de stries et de petites taches
qui les recouvrent et leur donnent presque le faciès de vetularia. La bande médiane
porte deux angles, l'un rentrant, vers la côte, comme celui de tersaria, l'autre obtus
et saillant, vers le centre, qui n'existe pas dans celle dernière. — Le mâle el la femelle
sont semblables et plus ou moins nettement dessinés.
Errata.
Page 87. — Les synonymes de rheticaria s'appliquent à plumularia Fr.
156
Table des noms spécifiques.
No.
No.
No,
Abbieviata ... 189
Amoenata
308
BiscbofTaria
. 18, 18 sup.
Âbietaria
128,139, 214
Andereggaria
125
Bisetaria
. 16, 20
Ablutaria (ta)
265
Angularia
71, 134
Biundularia
139
Abstersaria
243
Annularin
54
Blandiaria
253
Absynthiaria
199
Anlhracinaria
122
Bombycaria (ta)
161, 327
Aceraria
173
Apiciaria .
81
Borearia
319
Achatioaria
307
Appendicularia
320
Brumaria
318
Achromaria
284
Aptai'ia
237, 238
Brunueala (ria)
151, 294
Acutata
309
Aquaria
271
Buplevraria
4
Adaequala
253
33
Aquearia .
271
Byssinata
27
AdjuDCtaria
Arceutharia
198
Adustaria
143
Argillacearia
205": sup.
Caesiaria
277, 278
Adsociaria
66
Artemisiaria
157
Caespitaria
37
Advenaria
80
Artesiaria
82
Calabraria
12
Aemniata
:
14, '
141) sup.
Atomaria
153, 157
Calcaria .
117
Aerogaria
98
Atrata
329
Calcearia .
17, 17 sup.
Aeruginaria
7, 8
Aurantiaria ( ta
. 91, 95
Caligiaata
197
Aescularia
172
Aureolaria
48
Canaria
67, 124
Aeslivaria
3
Auritaria .
155
Candidaria
178
AffîDiata
275
Auroraria
50, 150
Cancellaria
152
Affinitaria
269
Austeraria (ta)
195, 203
Capreolaria
96, 109, 172
Agreslaria
9
Aversaria
21
Carbonaria
63. 157
Albata
257
Carpinaria
71
Albicillaria
255
Badiaria (ta)
229, 236
Cassiaria .
287
AlbiJata .
253
Bajaria
98
Castigaria (ta) 19
6, 203, 203 sup.
AibipuDctata
203
Bajularia .
2
Cateuaria .
47
Albularia (ta)
178, 265
Bassiaria .
178, 264
Cauchiata
192
Alchemillaria
247
Begrandaria
202, 205h. sup.
Centaurearia
184
Aliata
36
Berberaria
230, 230 sup.
Ceolrata .
35, 180
Alniaria
68
Bctularia
.• . 166
Centumnotata
308
Alpestrata
251
Bicinctaria
48
Certaria .
220
Alpicolaria
243
Bicolorata
242, 246
Cerusaria
38
Alpinarja (ta)
162, 171
Bidendata
73
Cervinata
220
Âlteroaria
84
Bilioearia
222
Chaeropbyllaria
329
Amataria
10
Biraaculata
24, 110
Chalybearia
250
AmDicnlaria (ta
)
156. 246
BipuDctaria
293
Chaonaria
170
157 —
No,
No.
No.
Chenopodiaria .
290. -291
Defoliaria
94
Festucaiia
82
Chlorosata
92
Degeneraria (ta) 40,
il, 159h sup.
Filacearia
48
Cbrysoprasaria
8
Delcataria
292
Fimbriata (lis)
3, 4
Cinctaiia .
130
Delunaria
77
Fimbriolata
16
Cineraria (ta) 17, 43,
137, 158,218
Demandata
51
Fiimaria . 303, 3031) sup.
Clatbraria
152
Demutaria
39
Flaiiimataria
151
Cloraria .
5
Denotata
212
Flaveolaria
49
Concinnata
308
Dentaria .
. 71, 73
Flavicioctaria .
278, 280
(^ognata
190
Dentistrigata
322
Floslactata
35
Comitala .
290
Derivaria
256
Fluctuaria
254
Commanotata .
308
Deversaria
22
Fluviaria
316
Commataria
33, 33 sup-
Didymata
251
Fulvaria (la)
304, 311
Compararia
46
Dilucidaria (ta) 115, 120, 121 |
Fumata
33
Conflnaria
144, 321' sup.
Dilutaria (ta) 17
, 19, 25, -275
Funeraria
262
Congeneraria
164
Diraidiata
15, 177, 203
Furvaria
119
Coonectaria
96
Disparata
190
Consignaria
188
Distinctaria
aOOb sup.
Galiaria (ta)
250, 242, 245
Consobrinaria .
133
Distrigaria
82
Gemmaria
128, 132, 317
CoDSOUDaria
139, 140
Ditaria
2
Genistaria
9
Consortaria
131
Dirersaria
91
Gilvaria
159
Conspicuaria
150
Dolabraria
90
Glabraria .
135
CoDterrainata
203b sup.
Dubitaria
218
Glarearia .
153
Contiguaria
40, 41, 164
Duplicata
286
Glaucinaria
123
Conversaria
136
Graiumicaria
19
Coraciata
302
Elioguaria
72
Grapharia
210
Corouaria
183
EloDgata .
199
Grisearia (ta)
121. 176
Coronillaria
9
Elutaria
297
Grossularia
104
Corticaria
158
Emargioaria
51
Gypsaria
38
Corliculata
183
Equeslraria
171
Gyraria
. 58, 59
Corylaria (ta) .
102, 310
Griceata
191
Crassaria .
70
Ericelata .
252
Hastaria .
259, 260
Crataegaria
89
Erosaria
. 69, 70
Hastularia (ta)
260, 261
Creraiaria
158
Erutaria
182, 182 sup.
HeWeticaria
197
Crepnscularia
139, 140
Eupborbiaria
176
Hepararia
181
Cretaria
146
Eversiuannaria .
177
Bexapteraria
325
Cuspidata
304
Eiantbemaria
145
Hipocastanaria
ISgi" sup.
Cyauaria
279
Excisaria .
66
Hirtaria
164
Cydoniata
211
Exiguaria (ta) .
189, 209
Holosericearia
26
Cytbisaria
9
Extcrsaria
142
Honoraria
HonorlGcaria
Horridaria
66
66
168, 169
Dealbaria
99
Faecalaria
62
Hospitarla
186, 186 sup.
Debiliaria
212
Falconnaria
123
Hydraria .
267
Decoloraria
266
Fasciaria (ta) .
64, 233
Hyemaria
163, 164
Decoraria
43
Ferrugaria
239, 240
Decrepitaria
270
Ferruginala
190
Ignobiliaria
283
— 158 -
Kollariaria
Lactata
Lactearia .
Laelaria
Laevigaria (la)
Lariciaria
Latifasciaria
Leucopiioearia
Liclienaria
Ligusticata
Ligustraria
Limbaria .
Limosaria
Liuaria (ta)
Lioariaria
Liuearla (ta)
Liluraria
Lividata .
Lobularia
Ulibaria
101
Illunaria .
78
Illustraria
75
Imbutata
288
Immaoata
308
Immoraria
44
Immutaria (ta)
. 37, 40, 178
Impluviaria
295
Improbata
216
Impurata
19-2. 203
Incanaria
. 17, 17 sup.
locultaria
283
iDcursaria
270
Indigaria
203b sup.
loQdaria .
280
iDDOtaria (ta)
193, 199
iDornata .
23
loturbaria
208
losiguata .
187
Insigniata
188
Interjectaria
25
Isogrammaria
205
Jucundaria
253, 25311 sup.
Juliaria
78
JuDiperaria (ta
) 311. 313
241
35
6, 7
241 b sup.
14, 189
191
21
97
137
191
235
150
124
185
239
52, 99
15, 122, 138
322
Lotaria
Luctuaria (ta)
Lunaria
Luuutaria
Luridaria
Lutearia
Lyoceata .
IMacularia
Majoraria
iManniaria
Margaritaria
Margiuaria
Margiuepuuctata
Marilimaria
Marmoraria (ta
Marmorioaria
Melanaria
Mendicaria
Mensuraria
Mesata
Meyeraria
Miaria (ta)
Microsaria
Miuoraria (ta)
Mioutaria (ta)
Modicaria
Moeniaria
MoUuginaria
Sloniliaria (ta)
Monochroaria
Montauaria
Moutivagaria
Mucronata
Murinaria (ta)
Mutataria
Naevaria .
Nanata
Nassata
Nebularia (ta)
Nebulosaria
Neglecta .
Nemoraria (ta)
Nigricaria
NigropuDCtata
No
271
261, 263
75, 76, 77, 78
76
136, 285
100, 180
233
87
198'' sup.
207
65
107
25
38
307, 308
97
103
114
291
203'' sup.
121
221, 292
13
192, 252
199, 203
192
289
248
14, 31
176
249
219
285
172, 176
39
107
211
268
203, 282
132
208
36, 47
97
212
Nigrosericeata
Nigrostrigata
Niveata
Nobiliaria
Noiaria
Notata
Notataria .
Nyctemeraria
Obeliscata
Obfuscaria
Obliquaria
Obliteraria
Obscuraria
Occellaria (la)
Ochraria .
Ochrearia
Olivaria .
Omicrooaria
Ononaria .
Opeiaria .
Orbicularia
Ornataria
Ossearia
Oxydata
Pallidaria
Paludata .
Palumbaria
Pantaria .
Pantberata
Papiliooaria
Parallellaria
Parvularia
Pascuaria
Pedaria
Peudularia
Peimaria
PeuDulataria
Perfuscaria
Perochraria
Perversaria
Pelraria .
Petri6caria
211
•256
loi, 205'' sup.
276
59
199
83
126
28,
311, 312 sup.
124
327
181
122
249, 233
70
S, 30, 49
237
54
62
118
56
42
24
190
27
42, 288
285
106
105
1
81
61
130
163
55
74
147
309 sup.
28
127
92
126
159 -
Picata
298
Pygmaearia (ta)
61, 205'' sup.
Salicaria (ta) -2
39, 272, 273
Picearia
156
Pyraliaria
306
Salluala
33
Pictaria
112
—
Sambucaria
88
Pilosaria .
163
Quadriannulta
236
Saturata
308
Pimpinellaria (ta)
203,
213
Quadrifaria
171
Satyraria
195, 196
Pinetaria (la) .
151,
311
Quadrifasciaria
(ta) 235, 236, 275
Scabraria
251
Piniaria
154
Quadrimacularia
87
Scopariata
191
Plagiaria
286
QuadripuDctaria
173
Scriptaria
201
Plumaria 147,
163, 147
sup.
Quercinaria
69, 71
Scripturaria
221
Plumbaria
285
Quinquaria
151
Scutularia
15, 16. 17
Plumbeolata
205''
sup.
Secundaria
129
Plamistaria
155
Rectangularia
211
Sericearia
60, 98
Plumularia
175
Remntaria (ta)
21, 35
Serotiuaria
113, 114
PodeTÎnaria
272
Repandaiia
136
Sertata
320
Pollularia
107
Besiduata
203, 214
Sesquistriataria
65
Polycommaria
321
Respersaria
146
Sexalaria .
326
Polygrammaria
227
Reticularia
301
Sesalisata
326
Polygrapharia
270
Reversaria
16
Sezalata
326
Pontissalaria
239
Rbamnaria
228
Signaria
85
Popularia
305
Rheticaria
175
Silacearia
300
Poraria
57
Rbomboïdaria
132
Similaria
139
Praeformaria
287
Ribesiaria
299
Simulala
303
Praeustaria
26
Riguaria
223
SJDguIaria
202, 209
Prasinaria
. 9, 64
Rivaria
245
Singulariata
209
Prataria
47
Rivinaria
232
Sinuaria
244
Procellaria
258
Rivularia
268
Sobrinaria
189
Prodromaria
165
Roboraria
133
Sociata
247, 304
Progeiumaria
96
Roraria
147, 149
Sordidaria
97. 174
Propugnaria
234
Roscidaria
152, 156
Sororarja
288
Prosapiaria
95
Rotundaria
144
Spadicearia
240
Pruioala
9
Ruberaria
296
Sparsaria
217
Prunaria
102
299
Rubidaria
231
Spartiaria
149, 328
Psittacaria
302
Rubiginaria (ta
) 34, 257
Spartariaria
149
Puellaria
40
Rubricaria
34
Spurcaria
116
Pulchellata
185
Rubrociliata
11
Stragularia (la) 254
312, 312 sup.
Pullaria
120
Rufaria (ta)
29, 327
Straminaria
19
Pulveraria (ta)
91
108
Ruficinctaria
273
Striaria
145
Pnmilaria
216
Rufifasciata
214
Strigaria (ta) .
. 3, 45, 181
Punctaria (ta) 36, 3(
), 53, 57
111
Rupestraria
264
Strigillaria (ta)
47, 146
Punctularia
141
Rupicapraria
93
Strobillaria (ta)
214, 216
Pupillaria (ta)
. 58. 59,
262.
Ruptarin
310
Subaerata
211
Purpuraria
159
174
Russaria (ta)
308, 309
Subfasciata
186
Pusaria
144
Rusticaria
32
Subfulvata
190, 199
Pusillaria (ta 13,
206, 205'
sup.
Sublunaria
75
Postullaria
2
Sabaudiaria
225
Subpunclaria
38
Putataria
6
Sabioaria
127, 324
Subsericeata
39
160 -
Substriata ... 247
Tetragonaria
140
Valerianaria (ta) 194, 204. 205'" sup.
Sumbumbrata 194,206, 214, 205'' s.
Thymiaria
3, 4
Valesiaria
274
Succenlwiaria (ta) . 186, 189
Tibialaria
177
Variaria .
311, 312
Sudataria ... 62
Tiliaria .
67, 154
Variegaria (ta)
47, 50
Suffumaria . . 298
Tinctaria
100
V - ata .
183
Suffusaria ... 23
Togaria .
215
Venetaria
167
Sulcaria ... 45
Topbacearia
281
Venosaria
187
Suplala .... 238
Torvaria
168
Veratraria
1 95
Sylvaria (ta) . . 105, 179
Xrepidaria
167, 168, 170
Veruaria
3, 8
SylTatica . • 245
Trifasciata
295
Vespertaria
147, 294
Sylveslraria (la) 19, 37, 45, 111
Trigeminata
15
Vestita
42
Syringaria ... 79
Trigonata
253
Vetularia
224
Trilinearia
. 48, 52
Vibicaria
11
Taeniaria . 12
Trisignaria
200
Viduaria
134
Taeniolaria ... 128
Tristaria (ta)
261, 262
Violata
42
Tamarisciaria (ta) 193, 200*' sup.
Turbaria .
232, 269
Viretatia
323
92
Taminaria . 110
Virgaria
Tavaria . 164
Ulmaria .
105, 166
Virgularia (ta) .
17, 45
Temeraria . 111
Umbellaria
46
Viridaria .
5, 292
Tenebraria 168
lloangularia
246, 246 sup.
Vitalbaria
315
Teneraria ... 135
Uudata
183
Vitiosata
311, 312
Tenuiaria ... 194
Uodularia
226, 293
176
Vulpioaria
32
Ternata .... 33
Dnicolorala
Tersaria (ta) 314, 314'' sup.
i Uuidentata
289
236
Wavaria
148
Tessellaria ... 44
Unilobata
Testacearia 314'' sup.
Zelleraria
117
Testata .... 307
Zouaria
160
k
'>«
^:^!
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SP,;As:
SECOND SUPPLEMENT
AUX
PHALEIVIDES DE LA FAUIME SUISSE.
PAR
if. or. HBc lo l|atçe, i)'.
(Voir : .Noiiveain MeiiKiircs do la Société helvétique des sciences naturelles, Vol. XIII , p. \Ui.
1 ROIS années se sont écoulées depuis la publication des Phaiénides de la Faune
suisse et déjà je suis obligé de Taire paraître un second supplément, plus volumineux que le
premier. L'addition de quelques espèces nouvelles pour notre pays motive bien moins ce
dernier travail que l'obligation de rectifier et de compléter bon nombre de faits énoncés. Il
est fâcheux de s'exposer h ces rectifications ; mais dans un travail de cette nature , une vie
d'homme n'est pas toujours suffisante pour tout enregistrer et pour le faire sans erreur.
J'ai placé à la fin de ce second supplément, un catalogue systématique des Phalènes
suisses tel qu'il résulte de mes dernières observations. Il servira k indiquer , pour chaque
espèce , la distribution des notes qui la concerne dans la faune et dans ces deux suppléments.
Ce catalogue élève le nombre des espèces à 346.
LAUSANNE , le 1" Janvier 1855.
Phaiénides.
N° 2.') Bajularia, Esp.
M. Rothenbach l'a prise aussi une fois près de Schiipfen dans une forêt de hêtre.
N° 18. Bischoffaria. Hub. (1" Supplément.)
J'ai reçu de Meyringen quelques individus moins foncés et qui semblent former le pas-
sage à incanari a. Ils conservent cependant les caractères signalés; car les points d'inter-
section de la frange n'existent pas chez eux , de même que le pointillé de la troisième ligne.
Il faut avoir sous les yeux plusieurs individus pour bien saisir ces caractères.
') Les numéros indiqués correspondent à ceu\ de la faune suisse: Phaiénides Voir Mémoires de
la Sociélé helvétique; 2' série. Vol. XIII, 1853.
N' 23. Suffusaria (ta). Treit.
N'a pas été réellement recueillie en Suisse jusqu'à ce jour. Tous les individus que j'ai
cru lui appartenir étaient des devers a ri a.
Suffusaria est d'un jaune ])lus orangé, sa frange est limitée par un trait fin, surtout
marquée en dessous. Les rayes transverses sont fauves et à peine visibles. L'avant-dernière
court droit à la côte. Les antennes du mâle sont fortement dentellées et bordées de faisceaux
de[ poils courts.
N° 27". Renulaiia. Hub. *3l.
Bdv. 1854. — Heyden. Cat. 709.
M. Bruand (Catal.) signale la présence de cette espèce aux frontières de la Suisse , dans
le département du Doubs. Dès lors M. Couleru l'a récoltée au pied oriental du Jura , près
de la Neuvevillc. L'échantillon que j'ai sous les yeux ne laisse aucun doute à cet égard, il
ne diffère de la figure de Hub. que par la couleur générale qui est le gris-pâle , dans Hub. ,
tandis qu'elle est jaune-nanquin dans la nature. Cette espèce est extrêmement voisine de
extarsaria Koll. (effloraria Zell.). L'ombre de l'espace marginal (mal reproduit dans
Hub.) est ondulée et fait, vers son milieu, un angle tout semblable à celui que l'on observe
dans toutes les Acidalia voisines d' in c an aria, de bise ta ri a, etc. Renularia
diffère d' extarsaria par l'absence d'ombre noirâtre entre les deux lignes transverses et
par celle des points noirs placés sur la frange en dehors des petits traits marginaux.
Il est probable que Hub. avait reçu cette espèce, ainsi que interjectaria, non d'Es-
pagne, mais de la Suisse.
N° 3"). Commuta ri a. Treit. sup.
Ajoutez aux synonymes indiqués :
Duplexaria t. Bruand, Cat.
N" 37". Caricaria. Her.-Schf. (Mnscpt)
Phlearia. C. Reutti; Faune badoise (1853) p. 113.
Je dois à l'obhgeance de M. C. Zeller, de Zurich, d'avoir pu examiner cette jolie espèce,
décrite pour la première fois par M. Reutti et à laquelle M. Her.-Schl. avait donné le nom
de caricaria. Elle se rapproche extrêmement de sylvestraria Ç , dont elle a la taille
et le faciès. Sa blancheur est plus pure et le dessous est d'un blanc luisant très-poli. La
frange large et luisante, l'absence de points sur la marge et la ligne dentellée noire, du
dessous des ailes, la distinguent suffisamment de cerusaria et de sylvestraria.
- 5 -
Le mâle ne diffère pas de la femelle. Le Iront est noir et le colier brun-clair. Les
antennes du mâle sont blanchâtres et crénelées en dessous, leurs bords sont garnis de cils assez
longs, distribués par pinceaux de 2 à 3 poils. Les tubercules sont proéminents et séparés par
des sillons. Dans le mi'-me sexe, les tarses des pattes postérieures sont culottés et garnis à
leur sommet d'un pinceaux de poils soyeux. L'extrémité de la pâte dépasse le fourreau d'une
longueur égale à celui-ci.
Cette espèce a été prise dans les environs de Zurich, en juin. L'époque de son apparition
peut donc encore servir â la distinguer.
N° 38. Cerusaria. Nob.
Tracez le synonyme du catalogue du Doubs. Son auteur m'a fait observer la mariti-
m a r i a , et j'ai pu me convaincre que cette espèce , bien caractérisée , est très-voisine d' a ve r-
saria, et s'en distingue 1° par l'absence du trait vif qui Hmite la marge ; 2" par ses deuxième
et troisième lignes plus prononcées; 3° par une ombre d'un roux-clair qui cerne la ligne on-
dulée dans l'espace marginal.
N° 39. Muta ta lia Treit.
J'ai sous les yeux une femelle complètement gris-bleuâtre , chez laquelle la ligne ondulée
forme un ruban blanc continu, ondulé en dedans, anguleux en dehors. Les lignes transverses
et surtout la deuxième , ressortent en roux sur le fond gris. Les quatre points sont très-pro-
noncés. Le dessous des supérieures est moins fortement enfumé.
No 49. Fia veol aria. Hub.
Se prend aussi sur les Alpes vaudoises, au-dessus de Bex, à la hauteur des derniers sapins.
Je n'ai point encore pu me procurer des individus provenant de Fontainebleau , pour les
comparer ; je doute qu'ils appartiennent à la même espèce.
N° 52. Trillnearia. Bork.
La variété couleur d'ocre a été nommée carnearia par M. Bruand dans son catalogue.
N= 58. Schaefferaria. Nob. Fig. 1.
Gyraria. Treit. — Mann, (non Hub.). ^ Zell. Isis. 1847. p. 497. —
Faune suisse.
Pupillaria. Zell. Isis 1847, pag. 498 (non Hub.).
Gyraria, Hub. 434, n'est décidément pas celle que j'ai enregistrée. M. Herrich-
Schajffer m'écrit à son sujet et après l'avoir comparée , que jusqu'ici il avait confondu cette
- 6 -
espèce avec poraria. ..Zeller," ajoute-l-il, .,fait évidemment mention d'elle dans le jour-
,. nal entomologique , année 1849, p. 209, disant qu'il ne peut pas encore la distinguer
., spécifiquement de p une ta ria. J'estime qu'elle en diffère réellement par la marge des
. ailes antérieures moins sinueuse , par la couleur du fond tirant plus sur le rouge que sur
,, le jaune , par la ligne de séparation rouge de la frange , par l'absence constante de teinte
., rouillée sur la ligne moyenne , par la présence des points centraux qui n'existent jamais (?)
., dans pan et aria, et enfin par l'absence de toute tache obscure près de l'angle anal des
., ailes antérieures. J'ai retrouvé 6 exemplaires de cette espèce dans la collection de Fisch;
„ V. Rosi, et 3 dans la mienne , recueillis dans nos environs. Il s'agit maintenant de savoir
., si cette espèce peut porter le nom de gyraria. La figure 434 de Hubner doit décider
., la question. Chez votre gyraria les points centraux ne sont point entourés d'un cercle
.. noir, la ligne movenne est nettement marquée et atteint le bord antérieur de l'aile, la
.. frange n'est pas d'un jaune vif, mais elle est rayée de rose vif, couleur qui s'étend même,
.. à l'état très-frais , sur toute la frange; l'abdomen enfin n'a pas de taches dorsales; carac-
.. tères de la figure de Hubner qui se rapportent tous au contraire à l'espèce que Zeller a
., décrite, dans le journal cité (n" 60), sous le nom de pupillaria Mann, et que j'ai reçue
., du même entomologiste comme provenant de Toscane. C'est donc cette pupillaria là
., qui seule mérite le nom de gygaria Hub. 434. Treitschke décrit la votre sous le nom
„ de gyraria; les collections de Vienne sont d'accord sur ce fait. Hubner ne l'a pas figu-
., rée. Gyraria de Duponchel s'accorde avec la vôtre par la couleur de la frange et avec celle
.. de Hubner par les taches centrales; on ne peut donc s'y arrêter: ainsi votre gyraria doit
.. recevoir un nouveau nom."
Le catalogue de Heydenreich ne peut servir de guide pour ces espèces.
r 59. Pupillaria. Hub. 69.
(Non Zell.)
M. Her.-Schf. m'écrit que des exemplaires déterminés par Treitschke lui-même se rap-
portent bien à res|)èce de Hubner, qui est aussi celle que j'ai observée. La pupillaria de
Zeller (Entom. Zeit. loc. cit. — Voir S c hae f ferari a) est une autre espèce. Gyraria,
Hub. 543, et nolaria, Hub. 327, n'appartiennent pas davantage à pupillaria, Hub.
Zeller ne connaissait pas cette dernière, quoiqu'il en fasse mention k la fin de son article
sur pupillaria (Her.-Schf).
N° 61. Parvularia. Boisd.
M. C. Zeller a pris cette espèce dans la vallée de Misox (Tessin) : elle est donc bien suisse.
N° 69. Quercinaria. Bork.
M. Rothenbach en a pris un individu près de Schùpfen , le 12 juillet 1851.
Nr°. 77. Delunaria. Steph.
M. Her.-Schaeffer m'écrit que delunaria a été plusieurs fois élevée comme deuxième
génération de I u n a r i a. Celle que j'ai prise , le l'ut au printemps : je n'ai pas pu m'en
procurer d'autres individus. J'ai de la peine à croire k l'identité des 2 espèces, à cause de
la taille plus petite de ma d e 1 u n a r i a , qui n'a cependant pas été élevée en captivité.
N° 81". Parallellaria. W. V.
Hub. 4-3, 44. — Treit. — Dup. — Her.-Schf. I, 127.
— Hub. Beitr. II. — Frey. iilt. b. 42. — Hejden. C. 16.
Vespertaria. Fab. — Wood .535.
Affiniaria. Bork.
Repandaria. Berl. mag.
Cette espèce, rare en Suisse, a été prise dans les environs de Schiipfen, par M. Alfred
Rothenbach, le 26 juillet 1853.
N° 92. Petraria. Esp.
M. Rothenbach a aussi pris cette phalène près de Schiipfen, et M. Ott à Meyringen.
Elle paraît en juin dans les bois de pin.
N° 98. Bajaria. Hub.
M. Couleru a pris plusieurs fois cette espèce dans un bois de chêne près de la Neuveville.
N" 114. Mendicaria. Her.-Schf.
L'indication de M. Rothenbach s'adresse à serotinaria (n° 113), et non iV celle-ci.
N° 119. Fur va ri a. Fab.
Assez fréquente dans les forêts de sapin et les rocailles du pied des Alpes d'Aigle, en
juillet.
N° 120. Pullaria. Hub.
Au pied du Weissenstein , au-dessus de Soleure, le 31 juillet (Rothb.).
N° 121. Ambigu aria. (ta). Dup. hist. pi. 186.
Boisd. 1575. — Her.-Schf. I, 193. f. 379-381.
— Heyden. C. 140. — Dup. cat.
M e y e r a r i a. Faune suisse.
L'espèce décrite et figurée par Duponchel est presque certainement celle que j'ai appelée
Meyeraria dans mon premier travail. J'ai longtemps douté de l'identité des deux espèces,
parce que Boisduval l'éloignait des Gnophos et desElophos, et que M. Bruand la distin-
guait de sa dilucidata. Celle-ci appartient, sans aucun doute, à la même espèce, tandis
que son operaria est la vraie dilucidaria, Mub.
M. C. Zeller m'écrit qu'il la prend assez fréquemment sur le Balgrist près de Zurich.
N° 1*2'2. Ob s cura ri a. W. V.
Habite les rocailles sur lesquelles elle se pose volontiers. Fort difficile à atteindre (Rothb.).
N° 123. Glaucinaria. Hub.
Les œufs de cette phalène sont d'un jaune pâle au moment de l'éclosion ; ils passent
bientôt au rouge carmin et conservent cette couleur jusqu'à la fin. La chenille est courte,
épaisse , applatie en dessous et d'un gris jaunâtre ; elle vit sur diverses plantes basses (Couleru).
On peut aisément confondre les individus foncés, et dont le dessin est couvert par la
teinte générale , avec s u p i n a r i a Mann.
N° 123\ F a I c 0 n a r i a. Frey . N. B. 277, 3.
Dup. cat. — Heid. cat. 133.
S ar tari a? Hub. sup. f. 66, 67.
M. G. Leresche a pris deux exemplaires ^ appartenant à cette espèce , h Pully , au milieu
des vignes , non loin de Lausanne , au mois d'août. M. Couleru de son côté a recueilli deux
exemplaires C dans les environs de la Neuveville (Lab.). Elle n'est pas très rare dans le Jura.
Quoique voisine de glaucinaria et de sartaria elle s'en distingue parfaitement. Sa
taille est plus forte que celle de la première et môme de la seconde. Les ailes sont d'un
blanc-grisâtre légèrement mélangé de bleuâtre surtout sur les bords. Le dessin et le pointillé
sont gris. L'extrémité des nervures est marquée sur la marge par des points noirs bien évidents.
Les dentelures de la frange des inférieures sont moins profondes et moins festonnées que
dans glaucinaria. La frange blanchâtre est à peine et très légèrement entrecoupée de
- 9 -
gris en dessus; tandis qu'en dessous elle est d'un blanc pur. Le front est d'un brun-noisette,
tandis que la tête est de la couleur du thorax. Les autres caractères sont moins sûrs et su-
jets il varier.
Hejdenreich rattache sartaria, IL S. ;i falconaria; je ne puis partager cette ma-
nière de voir, à moins que ses figures n'aient été prises sur des individus élevés en captivité
et qui en ont souffert dans leur taille et dans leur faciès. Les caractères que j'ai indiqués
suffisent à établir l'espèce.
N^ 1 &. M u c i d a r i a. Hub.' 1 48.
Frej. a. B. 125, 3. — Treit. — Dup. — Her.-Schf. L
194, f. 266 — 268. — Bdv. 1593. - Hejden. 136.
Var. varicgaria Dup. hist. 184, 185. — Her.-Schf. f. 504.
Heyd. C. 137.
M. C. Zeller m'annonce qu'il a trouvé la var. variegaria dans le Tessin, en 1853.
N 130. Cinctaria. W. V.
M. Rothenbach l'a aussi obtenue de Meyringen.
N° 140. Consonnaria. Hub.
M. C. Zeller a trouvé la chenille sur les sapins bas.
N° 147. Pluniaria. W. V.
J'ai dit, par erreur, que cette espèce se pose sur les rochers; elle hante de préférence
les taillis herbeux.
N° 158. Corticaria. Hub. 167.
N'a été réellement recueillie que par M. Meyer dans les environs de BurgdorI et iiar
M. C. Zeller à Engelberg, en juillet. Les autres localités indiquées se rapportent ii la
suivante.
N° 158'. Ci ne r aria. Hub. 171.
Fab. — Dup. — Bdv. 1594. — Treit. — Her.-Schl. 1.
256. — Heyd. C. 179.
Sepiaria. Berl. Magaz.
C'est cette espèce, et non corticaria, qui a été prise quelquefois dans le canton de
Vaud, au 1" printemps, puis en juillet.
- 10 -
N° 159'. Hipocastanaria. Hub.
M. Rothenbach l'a prise plusieurs fois dans les environs de Schiipfen , dès le 20 mai
jusqu'en septembre.
N' 162. A Ip Inaria. Scrib.
L'individu obtenu des Alpes, par M. Rothenbach, est bombycaria; on doit dès-
lors tracer al pin ari a du nombre des espèces suisses.
N" 163. Pi 1 os aria. Bork.
Dans les premiers jours de janvier 1853, j'ai reçu une pilosaria qui venait de
naître en liberté.
N° I6i Hirtaria. Lin.
La chenille de la var. con gêner ari a vit sur les pruniers et celle d' hirtaria
sur les ronces. L'une et l'autre vivent dans les environs de Zurich (Zeller).
N° 167. Venetiaria. Hub. 3-29.
La femelle est fort rare , plus pâle et plus petite que le mâle ; elle se trouve figu-
rée dans Frey. Beitr. t. 12.3, 4 sous le nom de canitiaria. Les autres synonymes
de l'espèce sont fuscaria, Zeller, et fusca, Thunb.
N° 188. Consignaria. Bork.
Aussi recueiUie une fois près de Schiipfen, le 25 mai 1853 (Rothb.).
N" 189. Sobrinaria. Hub.
M. Couleru a élevé la chenille indifféremment sur le genièvrier et sur les scabieuses,
végétaux sur lesquels on la trouve en liberté, mais il n'a pas remarqué que cette dif-
férence de nourriture influât, ni sur la chenille, ni sur le papillon. L'espèce est assez
commune.
N° 190 Succenturiaria. Lin.
M. Heuser l'a prise près de Burgdorf.
- n -
K 195. In nota ri a. Rnoch.
Ajoutez comme synonyme :
A r te mis i al a. Bru. Cat.
N° 193". Aiisteraria (ta). Fisch. v. U.
Treit. collect. — Tisch. — Frey. n. h, 300. — Dup.? —
Her.-Schf. f. 138 — 140. II. 3-3. — Heyden. C. 471.
— (Non Hub. 457, et Boisd.)
Vulgata et sub f usca ta. Wood. 666 et 667.
J'ai reçu cette espèce de Meyringen où elle a été recueillie par M. Ott. Rare. — M. Zeller
l'a prise aussi dans les Alpes, et M. Rothenbach dans le Jura, au-dessus de Wan, en mai.
N" 198". Majora ri a. nob. flg. 2.
M. Bruand avait déjà recueilli cette espèce dans le Doubs et l'avait appelée G r i s e i-
marginata. 11 m'écrit que le mâle ressemble à la femelle; mais qu'il offre moins de
blanc sur le centre ensorte, que la ceinture marginale est moins saillante et que le fond pa-
raît entièrement couvert de stries transverses ondulées.
N" 200. Trisignaria. Her.-Schf.
Cette espèce est fort douteuse ; il se pourrait que les individus recueillis par M. Bremi
appartinsent à absynthiaria, quoique plus petits que la variété minuta ta Hub. L'in-
secte ayant été élevé en captivité, a pu souffrir dans son développement. La ligne ondulée
marginale, quoique très-effacée dans toute son étendue , reste cependant visible. Le point blanc
de l'angle anal est aussi couvert de brun.
N° 200". D i s t i n c t a r i a. Her.-Schf.
Cette espèce doit être retranchée jusqu'à nouvel ordre ; il est plus que probable qu'il y
a ici confusion avec castigaria.
N° 203. Castigaria. Hub.
De nouveaux renseignements m'ont convaincu que cette espèce n'est point rare en Suisse.
Elle fréquente les montagnes et les alpes. Je l'ai reçue du Jura et de Meyringen. Son faciès
— 12 —
varie infiniment. Ce qui en est dit dans le premier Supplément, se rapporte essentiellement à
l'une d'elles qui a quelques rapports avec pusillaria.
N° 204. Valerianaria. Hub.
Des individus reçus d'Angleterre par M. Bruand sous le nom de p lu m b éclata Haw.
sont rapportés par les auteurs anglais h valerianaria, tandis que Her.-Schf. fait de celle-ci
un svnonvmc de Begrandaria. Tout me porte à croire en effet que ces deux dernières
espèces sont identitjues et qu'il faut effacer l'une des deux. Les figures de Hub., quoique peu
exactes, ont bien l'air d'avoir été prises sur Begrandaria, un peu pâle. Deux individus
reçus de M. C. Zeller, et pris dans les environs de Zurich, répondent parfaitement aux figures
de Hubner, et ne se distinguent de notre Begrandaria que par une teinte un peu plus
fauve. Pour éviter toute confusion , je conserverai encore l'espèce de Hub. jusqu'à preuve du
contraire.
Subumbrata Wood. est d'ailleurs, au dire de M. Bruand, une espèce distincte de
Begrandaria; tandis qu'il faut rattacher à cette dernière p a lustra ta Doubled.
N^ 'im'. Irriguaria. Hiib. 397.
Treit. — Boisd. 1696. — Dup. — Her.-Schf. H. 61. —
Heyden. C. 505.
Variegata. Wood. 681.
Trouvée près de Schïipfen, par M. Rothenbach, le 1" mai 1849.
N° 217. S par sa ri a. Hub.
Trouvée aussi près de Zurich, sur le Balgrist, par MM. Zeller.
N° -218. Du bi tari a. Lin.
Je dois rétracter ce que j'ai dit de l'hibernation de cette espèce et de sabaudiaria.
M. Bruand prend l'une et l'autre au cœur de l'hiver dans les grottes des environs de Bezençon,
où elles se réfugient en automne et restent jusqu'au printemps. J'ai pris un individu Ç , dans
ma chambre, à la fin de décembre 1853.
N° 22:3. Ri g u aria. Hub.
J'ai omis comme svnonvme, Boisd. 1646.
13
N° 225. Sabaudiaria. Dup.
Les individus provenant de M. Anderogg lui avaient été adressés de Bezençon par M.
Bruand. Elle a aussi été prise à Meyringen (Rothb.).
N° 232. Turbaria. Hub.
Se prend dans le Jura (Rothb. , Couleru).
N° 237. 01 i varia. W. V.
C'est bien en effet a p t a t a. Bru. Cat.
iT 238. Aptaria. Hub.
Ajoutez comme synonyme :
Pontissalaria. Bru. Cat..
Effacez-le à ferrugaria.
Je possède un individu chez lequel la teinte verte a passé au brun, comme dans élut aria.
N° 240\ Arc ta ri a. Lienig, Isis, Lief. Faun.
Her.-Schf. II. 102, f. 416.
Cette espèce, fort rare, a été prise à Meyringen par M. Ott, qui l'a communiquée à M.
Couleru. — Collection de Lausanne. — La Via-Mala (Rothb.). Sur la Morgetenalp, dans le
Simmenthal (Heuser).
N" 241. Rollariaria. Mann.
M. Ott la prend aussi à Meyringen au printemps.
N° 241\ Laetaria. Nob.
Cette espèce avait déjà été recueillie dans le Jura par M. Bruand qui lui avait donné
le nom de larentiaria (Bru. Cat. sup. 1849, n° 683''), dénomination que l'on ne peut
conserver dans le genre larentia.
J'ai vu plusieurs exemplaires ternis et blanchis, mais aucun d'eux ne passait au brun.
Sur les individus très-frais le vert est très-vif; mais jamais nuancé de brun.
N° 244. Sinuaria. W. V.
Effacez les indications de M. Rothenbach.
— 14 -
N" 250. Chalybearia. Hub.
Après examen réitéré, il ne m'est pas possible de distinguer spécifiquement cette espèce
de galiari a, quoique son faciès reste constamment différent. Peut-être serai-je plus heureux
iorque j'aurai pu me procurer un certain nombre d'exem|)lain's de gai i aria très-frais, dans
les bois de notre Jorat. La connaissance de la chenille pourrait aussi décider la question.
J'ai fait erreur en attribuant au mâle des antennes pectinées, trompé que j'étais par un
exemplaire fané de ligustraria, dont le dessin était le même que celui de chalybearia.
A la place do cette dernière il faut inscrire:
N° 250". Pi car la (ta). Hub. 435.
Treit. — Dup. — Bdv. 1777. — Her.-Schf. II, 113. —
Heyden. Cat. ."545.
B i a n g u I a t a. Wood. 5 7 0.
J'ai vu dans la collection du Musée de Neuchâtel un individu appartenant à cette espèce
(|ui avait été pris par M. Coulon , sur le Jura.
N° 253". L i V i n a r i a. Nob. lig. 3.
Jucundaria. Nob. Faune suisse n" 253". 1'' Supplément.
L'espèce indiquée par Boisduval (Catal.) sous n" 1797, ne peut être celle que j'ai sous
les yeux; il est plus que probable que cet entomologiste avait devant lui un individu appar-
tenant à blandiaria, ombré de couleur suie , comme on rencontre quelquefois dans le Jura.
Livinariaa la taille de blandiaria et le faciès de quadri fasciar ia et d'ar c-
taria; on la confondrait surtout avec cette dernière sans l'absence de tache blanche au
centre du bord externe. Le brun-bistre de la base, de la bande moyenne et de l'espace mar-
ginal est çk et là ombré de rouge ferrugineux. Le blanc des deux rubans est un peu terne,
tandis que celui du trait, qui borde de part et d'autre la bande moyenne, est parfaitement pur.
Les inférieures sont divisées en deux par une bande blanchâtre qui sépare deux espaces
gris-pâle.
Cette espèce se place par ses antennes pectinées à côté de spadicearia.
N° 256. Derivaria. W. V.
Se montre quelquefois en avril le long du Léman.
N° 262. Funeraria. Hub.
Je suis surpris que M. Zeller (Eut. Zeit. 1849, pag. 214) confonde encore tri s ta ta
- 15 -
ef funerata, Hub. — La première varie beaucoup, sans doute, mais ne passe jamais à
funerata. La deuxième varie peu et reste très-distincte pour les mœurs, l'habitat, l'ap-
parition et le dessin.
N" 269. Aflinitaria. Wood.
Recueillie dans la vallée d'Engelberg, par M. Zeller.
Treitschke (sup.) parle d'une femelle de Rivularia plus grande et dont les ailes infé-
rieures sont blanches, qui se rapporte très-probablement à affinitaria.
N" 272. Podevinaria. Her.-Schf.
Commune à Meyringen , en juin. Il est à-pcu-près certain qu' o 1 i v a r i a Dup. hist., ou
ablutaria Dup. sup., appartient k cette espèce; Heyden. la rattache à tort, d'après Zeller (?),
à albularia; la figure et la description de Dup. ne conviennent en aucune façon k cette
dernière. Je ne puis affirmer que ablutaria Hub. sup. f. 382, 383, doive être rattachée à
muscosaria Led. comme le fait M. Zeller (Ent. Zeit. 1849, p. 212). Je serais plutôt tenté
delà réunir aussi à P 0 de V inaria, puisque Her.-Schf. la trouve trop voisine de Salicaria
et qu'il rattache muscosaria à frustraria Treit.
J'ai reçu ablutaria de M. Millière à Lyon, en sorte que j'ai pu me convaincre de son
identité. La figure de Dup. quoique insuffisante, est très reconnaissable , sa description l'est
moins. Quant à l'espèce de Boisduval, elle reste indécise.
N° 274\ Multistrigaria. Stph.
Wood. 548. — Her.-Schf. IL 139, f. 196, 197, 329.
— Heyden. C. 364.
Trouvée près d'Aubonne, au printemps 1853, par M. G. Leresche. — Collection de
Lausanne.
N° 277. Caesiaria. W. V.
Ajoutez comme synonyme:
Griseicinctata. Bru. Cat. 706^
J'ai vu des individus pris dans le Jura, à Pontarlier, près de la frontière suisse, par M.
Th. Bruand, en sorte que cette espèce existe dans le Jura.
- 16 -
N° 278. Fiavicinctaria. Hub.
La vraie fiavicinctaria n'a en effet pas été prise jusqu'ici dans le Jura (Rothb.) ;
les individus recueillis sous ce nom appartiennent à in fi d a ri a, Nob.
N" 279. Cyanaria. Hub.
Il faut ajouter aux synonymes :
C a es i a ta (pâle). Bru. Cat.
N° 280. Infidaria. Nob.
Le sinus du bord interne de la bande médiane est parfois peu prononcé; dans ce cas
on peut établir le diagnostic par l'absence de teinte jaune sur le premier ruban, toujours
large et plus clair que le reste de l'aile, et par la frange non limitée par des traits noirs,
aux inférieures, en dessus.
N° 282. Nebularia. Treit.
J'ai pris un individu appartenant h cette espèce dans le Scliiichenthal, ii la fin de juillet;
il ressemble parfaitement h ceux que M. Bruand prend dans le Doubs sous ce nom. Les
individus de Vienne (Mann) en diffèrent à quelques égards.
N° 284. Achromaria. Nob.
Ayant pu me procurer quelques individus bien frais appartenant à cette espèce, j'ai pu
l'étudier avec plus d'exactitude et ajouter quelques observations à celles que j'ai données sur
son compte. — Achromaria se prend assez fréquemment en mai, au pied des Alpes,
près de Meyringen. La teinte grisâtre du fond tire sur le bleuâtre chez les individus très-
frais. Le point discoïdal est un peu alongé en forme de trait. Quelques points pâles indiquent
la place de la ligne ondulée le long de la marge. Les doubles points qui bordent la frange
sont très-visibles sur les deux ailes et bien séparés les uns des autres par un point clair. La
femelle est ordinairement un peu plus grande que le mâle et plus rare que lui. L'anus du
mâle est terminé par un mouchet de poils blanc-jaunâtres.
Cette espèce ne peut guères être confondue qu'avec nebularia.
N° 288. Sororaria. Hub.
Trouvée près de St.-Moritz , dans l'Engadine, par M. C. Zeller, au mois de juillet 18.54
- 17 -
N" 296. Ruberaria. Frey.
J'ai reçu de M. OU, à Meyringen, deux individus, mâle et femelle, de cette belle espèce,
provenant très-probablehient de la même source qui l'avait fournie, de seconde main, à M.
Freyer. A première vue elle n'est pas une variété d'implu viar ia; bien moins encore
d'élu ta ri a. Les figures (209, 210) de Her.-Schf. ne lui conviennent pas complètement;
tout l'animal est plus foncé et plus marqué de rouge-sang que dans ces figures. M. Bruand
m'a fait voir des ruberaria reçues d'Angleterre qui ne sont que des variétés d' e I u t ar i a
marbrées du rouge-brun. Les caractères indiqués par Her.-Schf. et par Freyer ne sont pas
non plus suffisants. Ruberaria a la taille des plus grands individus d'impluviaria, et
la même coupe d'aile qu'elle. Son dessin est h peu des choses près aussi le même. Les ailes
supérieures se divisent en quatre champs bien déterminés. L'espace basilaire et le second
espace (bande médiane) sont d'un fauve-clair un peu rougeâtre, sablé de gris, surtout vers
la côte. Le second champ (1" ruban) est d'un brun rouge plus foncé au centre de l'aile
et d'un gris-rougeâtre vers les. deux bords. Un trait noir sépare ce champ de l'espace basilaire,
une bandelette rouge-sang le limite en dehors. Le quatrième champ (espace marginal) porte
de dedans en dehors: 1° une bandelette rouge-sang, finement bordée de noir en dedans-
2" un ruban gris-rougeàtre ordinairement cerné par un trait blanchâtre en dedans ; 3° une
bandelette rouge , lavée sur ses bords et vers son extrémité interne , marquée sur les nervures
de traits noirs; 4° une bandelette grise entrecoupée par des points noirs, qui eux-mêmes
sont divisés par les nervures d'un fauve-rougeâtre , clair.
La frange est d'un gris-rougeâtre, mouchetée de gris-noir, limitée par un trait plus clair
du côté de l'aile. Le point discoïdal, qui n'est pas toujours visible, est représenté par un
trait en forme de virgule , rapproché du bord interne de la bande moyenne. Deux à trois
traits aigus, très-noirs, se voient vers le sommet de l'aile.
Le dessus des inférieures est d'un gris-rougeâtre , plus foncé vers la marge ; on y distingue
un point discoïdal brun et une ligne sinueuse de même couleur peu apparente. Le dessous
des mêmes ailes est d'un gris un peu fauve, luisant, très-sablé de gris, marqué comme le
dessus, mais plus distinctement. Le dessous des supérieures est plus luisant encore, lavé de
gris-noirâtre, surtout au centre et à la base. Un seul trait gris-foncé, très-sinueux, et le
point discoïdal y sont bien visibles. La frange est en dessous de la couleur du fond et séparée
de lui par un trait noir, fin. La côte, en dessous, est marquée de deux taches brunes. Le
dessous du corps est de la couleur du dessous des ailes. Le dessus de l'abdomen a la couleur
des inférieures en dessus. Le thorax est gris-foncé, mêlé de rougeâtre.
- 18 -
Les caractères qui distinguent essentiellement ruberaria d'impluviaria sont:
1° la bande moyenne et l'espace basilaire d'un gris-fauve, et non bleuâtre ou verdâtre; 2° le
bord externe de cette bande très-dentellé et formant un grand sinus ; 3° la bande moyenne
plus large au centre et retrécie vers la côte (pas constant); 4° les bandelettes rouges, in-
diquées; 5° la ligne du dessous lléchie fortement en dedans en s'approchant de la côte;
6° les inférieures d'un gris plus foncé.
La femelle ne diffère pas du mâle. Le caractère tiré de la présence d'un seul trait foncé
en dessous se retrouve dans quelques exemplaires d'impluviaria.
N' 302. Psittacaria. F.
Commune autour de Lausanne sur le bord des bois de sapin en avril , le long du Léman,
dans les lieux abrités et en septembre sur les hauteurs.
J'ai pu voir dans la collection de M. Couleru un individu mâle de coraciata Hub.,
parfaitement frais, pris dans le Jura et qui n'est évidemment qu'une variété de psittacaria.
On trouve d'ailleurs facilement des passages de l'une à l'autre.
N° 303. F i r m a ri a. Treit.
Les individus recueillis par M. Rothenbach appartiennent à la variété obeliscata de
va ri aria. Je n'ai pas vu ceux de M. Couleru, qui affirme l'avoir aussi recueillie au pied
du Jura.
N" 309. Perfuscaria. Haw.
M. Bruand a reçu d'Angleterre sous le nom d'immanata, Wood. .573, la même espèce
à laquelle M. Curtis lui-même a donné en ma présence celui de perfuscata. Depuis lors
j'ai pu me procurer un certain nombre d'individus de cette espèce et de sa voisine , et j'ai
pu me convaincre que ces espèces anglaises ne sont que des variétés de ru s sari a. Acu-
tata Guén. n'est aussi pas autre chose.
Ru s sari a varie extrêmement et je n'hésite pas à admettre parmi ses variétés la figure
445 de Hubner, quoique la forme générale soit plus ramassée, puisque cet accident peut
résulter de l'éducation de la chenille en captivité:
La bande moyenne varie à tous égards extrêmement, plus peut-être que dans variaria;
il en est de même des angles et des courbures des diverses lignes transverses. La coloration
des bandes est dans le même cas.
Le mâle offre plus souvent la variété perfuscata et immanata que la femelle. Le
- 19 -
dessin et la teinte des ailes inférieures varie aussi très-souvent. Les entrecoupures de la frange
disparaissent parfois ; les points de la marge tantôt forment une ligne noire , tantôt restent sé-
parés par des points blancs. La chenille se trouve aussi sur divers arbres.
N°314. Tersaria (ta). W. V.
Hub. 268. — Treit. — Dup. descript. non fig. —
Bdv. 1652. — Her.-Schf. II. 198. — Wood. 612.
— Hcyden. Cat. 403.
L'espèce que j'avais sous les yeux en rédigeant mon catalogue, n'appartient point à la
véritable ter sa ta, Hub.; mais à ma radicaria (n° 314") qui a été confondue jusqu'ici
avec elle. En examinant la figure 268 de Hubner, j'avais déjà conçu des doutes à ce sujet;
mais celle que Duponchel donne de t ers a ta, se rapportant parfaitement aux individus de
ma collection , j'avais admis quelques incorrections dans la figure de Hubner.
La véritable tersaria n'a pas été prise encore dans les environs de Lausanne. Je l'ai
reçue plusieurs fois de Meyringen, et l'ai vue dans la collection de M. Bremi à Zurich. Les
exemplaires reçus de Vienne sont un peu plus grands que les nôtres, mais identiques. Elle
paraît préférer les sous-alpcs de la Suisse centrale où elle se montre en juin. M. Heusser
l'a prise près de Burgdorf. C'est elle que j'avais devant moi en décrivant ma testacearia
(1" Supplément, n° 314''); ensorte que ce que je dis des caractères qui distinguent testa-
cearia de tersaria doit se rapporter entièrement à celle-ci, et la différentier de ma ra-
dicaria, et non de testacearia (aemularia) qui est une toute autre espèce. Tersaria,
reçue de M. Mann, est identique avec les nôtres.
N° 314\ Aemularia (la). Hub. 448.
Boisd. 1653. — Her.-Schf. II. 196.
Var. Ter sa ta. Treit. — Dup. — Heyden. Cat.
C'est k tort que j'ai rapproché (1" Supplément) testaceata, Hub. 338, de aemu-
lata, Hub. 448. Ces deux espèces doivent rester parfaitement distinctes. La première peut
bien n'être qu'une variété de t ersaria , tandis que la seconde en diffère à plusieurs égards.
J'ai reçu deux individus, mâle et femelle, de cette espèce, pris k Meyringen par M. Ott.
La figure de Hubner, très-fidèle pour le dessin, ne l'est pas pour le coloris; l'individu
sur lequel elle a été prise paraît avoir été un peu effacé, car la bande médiane n'y est pas
visible.
La couleur d' aemularia est le brun grisâtre, tirant sur le roux vers la racine de
- 20 —
l'aile. La bande médiane est indiquée par deux raies recourbées et parallèles, d'un gris
noirâtre, dont l'externe, très-denticulée , ne porte qu'un léger angle fort près de la côte.
L'interne porte deux angles , l'un près de la côte , l'autre à son centre ; son extrémité abdo-
minale se fléchit assez fortement du côté de la racine de l'aile. La ligne marginale ou ful-
gurale et les points blancs et noirs des nervures sont tels que les indique la figure de Hub-
ner. La frange est limitée par une série de points noirs séparés par des points blancs. Le
premier anneau de l'abdomen est presque blanc. Le dessous est d'un gris rousst^tre, par-
couru par plusieurs lignes ondulées plus prononcées vers la marge, et marqué de quatre
points discoïdaux, comme le dessus.
La ligne fulgurale, la teinte brunâtre, l'absence d'angle au milieu du côté externe de
la bande médiane, les points marginaux, la distinguent suffisamment de tersaria. La taille
de celle-ci est un peu inférieure à celle d' a e m u 1 a r i a. L'exemplaire figuré par Hubner
était de petite taille.
N° 314^ Radie aria, nobis.
T ers a ta. Dup. hist. pi. 197, f. 1 et 2 (an descript. ?).
Lapidât a. Bdv. 1657?
Ce que j'ai dit de l'apparition de tersaria aux environs de Lausanne doit se rapporter
à cette espèce ci. La figure de Duponchel lui convient parfaitement, la description qu'il en
donne se rapporte plutôt à la vraie tersaria. La figure 324 de Hubner (lapidata) s'en
rapproche à plus d'un égard ; ensorte qu'il y a tout lieu de croire qu'il faut rapporter à cette
espèce la lapidata que Boisduval a reçue du Midi de la France et de Fontainebleau. La-
pidata figurée dans Hub. sup. f. 286, 287, venant de Laponie, en diffère totalement.
Les figures de Duponchel, surtout celle de la femelle, sont suffisantes (quoique impar-
faites), mais comme les deux espèces sont très-voisines, je dois ajouter quelques détails.
Radicaria a la taille des grands individus de tersaria. Le bord externe des supé-
rieures est légèrement plus arqué , et celui des inférieures un peu plus anguleux. La teinte
générale est le gris mélangé de fauve-clair. Les nervures n'étant entrecoupées que par fort
peu de lignes transverses, offrent moins de pointillé que dans tersaria.
Aux supérieures, l'espace basilaire est couleur biche uni; dans tersaria il est très-
pointillé de noir. Le premier ruban d'un fauve plus clair est uni , deux fois plus large à la
côte qu'au bord postérieur. La bande moyenne, étroite à la côte, s'élargit un peu dans son
milieu. Son bord interne forme un angle vif près de la côte. L'externe porte un angle profond
en regard du précédent , et de ce point la bande descend en festons arrondis et en décrivant
- 21 -
une courbe douce et uniforme , jusqu'au bord postérieur. Tersaria a la bande moyenne
plus large et volontiers coudée en dehors, vers son milieu; chez elle cet espace est plus
ou moins couvert d'atomes gris, qui n'existent pas dans radie aria. Le second ruban
de cette dernière n'est limité que du côté de la bande moyenne; en dehors il se fond
avec l'espace marginal, de là vient qu'il est moins distinct que dans tersaria, quoiqu'il
aie une teinte plus claire.
La ligne dentellée marginale est ordinairement plus saillante dans r a d i c a r i a ; vers
le sommet de l'aile elle est coupée par un trait oblique noir, très-prononcé, au-delà du-
quel se voit un ispace uni, d'un fauve clair qui termine l'aile. Tersaria porte le trait
oblique peu visible et n'interrompant pas le dessin de la marge.
Le dessin des inférieures est le même dans les deux espèces; il est un peu moins
chargé de lignes transverses dans radicaria, et chez celle-ci le second ruban, placé
au miheu de l'aile, forme un coude plus brusque en s'approchant du bord antérieur.
Les points marginaux se rapprochent les uns des autres dans tersaria et forment
un trait brisé et entrecoupé; dans sa voisine ces points sont plus espacés.
Le dessous des ailes est semblable dans les deux espèces; il en est de mêmes des
autres organes.
N° 329. Chaerophillaria. Lin.
.l'ai pris aussi cette phalène sur le haut du Jorat, au mois de juillet.
CATALOGUE SYSTÉMTIOIE
DES
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9 1:
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Numéros
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Geomefra.
1. Papillonaria, Lin. — Hub. .....
1
•2. Bajularia, Esp. - Hub. .....
2
—
2
3. Aestivaria, Esp. — Hub. .....
3
4. Buplevraria, W. V. — Hub
4
5. Viridaria, Lin. — Hub. .....
5
6. Putataria, Lin. — Hub.
6
7. Aeruginaria, W. V. — Hub. ....
7
8. Vernaria, Lin. — Hub. .....
8
P.seiidoterpna.
9. Cythisaria, W. V. — Hub. . • .
9
Aeidalia.
10. Amataria, Lin. — Hub. . . . . ■
10
1 1 . Vibicaria , Lin. — Hub. .....
11
1 2. Calabraria , Lin. — Hub. . . . . ■
12
1 3. Microsaria , Bdv. — P u s i 1 1 a r i a , Hub. .
13
14. Laevigaria , W. V. — Hub. .■..••
14
15. Scutuiaria, W. V. — Hub
15
16. Reversaria, Trcit. ......
16
17. Incanaria, W. V. — Hub. .....
17
17
- 23
Numéros.
18. Bischoffaria, Hub
19. Straminaria, Treit. — Sylv est r aria, Hub. 94
G r a m m i c a r i a , Bdv.
20. Bisetaria, Bork. — W. V.
21. Aversaria, Lin. — W. V.
22. Deversaria , Treit.
Suffusaria, Treit. — Bdv. (à effacer)
23. Ossearia, F. — W. V.
24. Intcrjectaria, Bdv. — D i lu tari a, Hub. 100.
25. Holosericearia, Fisch. v. R.
26. Pallidaria, W. V. — Hub. — Byssinaria, Bdv
27. Renularia, Hub. .
28. Perochraria, Fisch. v. R.
29. Rufaria , Hub. — Treit.
30. Ochrearia, W. V.
31. Moniliaria, F. — Hub.
32. Rusticaria , W. V. — Hub.
33. Confinaria, Fisch. v. R.
34. Commutaria , Treit.
35. Rubricaria, W. V. — Hub.
36. Remutaria, Lin. — Hub.
37. Nemoraria, Hub.
38. Sylvestraria, Bork. — Hub.
39. Caricaria, Her.-Schf. — Phlearia, Reut
40. Cerusaria, mihi. — Punctata, Bork. — Subpunc
tari a, Hub. sup.
41. Mutataria, Treit. .
42. Immutaria , W. V. — Hub.
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38 —
39
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Niiinrros.
43. Contiguaria, Hub. ......
41
44. Ornataria, W. V. - Hub
42
45. Decoraria, W. V. - Hub
43
46. Immoraria , Lin. Hub. .....
44
47. Strigaria, Hub. - Treit. .....
45
48. Compararia , Fisch. v. R. — U mb el 1 ari a, Hub.
46
49. Prataria, Bdv. — S t rigillat a, Treil.
47
50. Aureolaria, Fab. — Hub. .....
48
51. Flaveolaria, Hub. — Treit. sup. ....
49 I'—
49
52. Auroraria, Hub. ......
50
53. Marginaria, Lin. — Hub. .....
51
Ephjrra.
54. Trilinoaria, Bork. — Treit. .....
52
-
52
55. Punctaria, Lin. — Hub. .....
53
56. Omicronaria, W. V. — Hub. ....
54
57. Pendularia , Lin. — Hub. .....
55
58. Orbicularia, Hub. ......
56
59. Poraria, Lin. — Treit. — Punctaria, Hub. .
57
60. Schœfferaria, inihi. — Gjr ari a, Treit. (non Hub.) —
î
Faune helv. p. 39 .
58 _
58
6L Pupillaria, Hub. (non Zell.)
59 _
1
59
Emniiltis.
62. Sericearia, Hub. .......
1
60
63. Parvularia, Bdv. — Pygmaearia, Hub. - Treit.
61 î _
61
Aplasta.
64. Ononaria, Fuess. — Hub. .....
62
Bolefobfa.
65. Carbonaria, Lin. — Hub. .....
63
25
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c s.
•a S-
S ce
Numéros.
lUetroeaiupa.
66. Fasciaria, Lin. — Hub.
67. Margaritaria , Lin. — Hub.
68. Honoraria, W. V. — Hub.
Eugoilia.
69. Tiliaria, Hub.
70. Alniaria, Lin. — Hub. .
7L Quercinaria, Bork. — Hub.
72. Erosaria, W. V. — Hub.
73. Angularia, W. V. — Hub.
Crocalis.
74. Elinguaria, Lin. — Hub.
Odoiif optera.
75. Dentaria, Esp. — Hub.
Himera.
76. Pennaria, Lin. — Hub.
Seienia.
77. Illustraria, Hub. — Treit.
78. Lunaria, W. V. — Hub.
79. Delunaria, Stph. — Hub.
80. Illunaria, Hub. — Treit.
8L Syringaria, Lin. — Hub.
Epione.
82. Advenaria, Esp. — Hub.
83. Apiciaria, W. V. — Hub.
84. Parallelaria, W. V. — Hub.
Therapis.
85. Artesiaria, W. V. — Hub.
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
69
77
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Numoios.
Macaria.
86. Notataria, Lin. — Hub. ......
83
87. Alternaria, W. V. — Hub
84
88. Signaria, Hub. — Treit
85
89. Lituraria , Lin. — Hub. .....
86
Veniiia.
90. Macularia, Lin. .......
87
IJrapleryx.
9L Sambucaria, Lin. ......
88
.
Riiniia.
9-2. Crataegaria , Lin. .......
89
Eiiryraeiie.
1
93. Dolobraria, Lin. ......
90
Plo.seria.
94. Diversaria, Bork. — Hub. .....
91
Phasiane.
\
95. Petraria, Esp. — Hub. .....
92
—
92
Hibernia.
96. Rupicapraria, W. V. — Hub
93
97. Defoliaria, Lin. - Hub
94
98. Aurantiaria, Esp. — Hub. .....
95
99. Progcmmuaria , Hub. — Treit. ....
96
100. Leucophaearia, W. V. — Hub. ....
97
lOL Bajaria, Hub. — Treit. .....
98
—
98
Scoria.
102. Dealbaiia, Lin. — Hub. ......
99
Cleogeiie.
103. Tinctaria, Hub. — Bdv
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104. Illibaria, W. V. — Hub
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Numéro!
Angerona.
105.
Prunaria, Lin. — Ilub. - o
,
102
Zerene.
106.
Melanaria, Lin. — Hub.
103
107.
Grossularia , Lin.
104
108.
Ulmaria, Fab. — Hub.
105
109.
Pantaria, Lin. — Hub.
106
110.
Marginaria, Lin.
107
IViiineria.
111.
Pulveraria, Lin.
108
112.
Capreolaria, W. V. — Hub.
109
Bapta.
113.
Taminaria, W. V. — Hub.
110
114.
Temeraria, W. V. — Hub.
111
115.
Pictaria, Curt. — Bdv.
112
Gnophos.
116.
Serotinaria, Hub. — Her.-Schf.
113
117.
Mendicaria, Her.-Schf.
114
-
114
118.
Dilucidaria , W. V. — Hub. .
115
119.
Spurcaria, Lab.
116
120.
Zelleraria, Frey. — Bdv.
117
121.
Operaria, Hub. - Treit.
118
122.
Furvaria, Fab. — Hub.
119
-
-
119
123.
PuUaria , Hub. — Treit.
120
-
120
124.
Ambiguaria, Dup. — Bdv. (M e y e r a r i a ,
faune helvét.)
121
-
-
121
12.5.
Obscuraria, W. V. — Hub.
122
_
122
126.
Glaucinaria, Hub. — Treit.
123
_
-
123
127.
Falconaria, Frey.
_
_
_
123"
- 28 -
2 §
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Z 1
•5 ~=
Numéros
1 1
128.
Variegaria, Hub. — Treit. .....
—
123'
129.
Limosaria , Hub. — Bdv. (0 b f u s c a r i a , Treit.)
124
130.
Andereggaria , Lab. ......
125
Boai'inia.
131.
Nyctemeraria, Hub. — Bdv. ....
126
132.
Perversaria , Bdv. — Her.-Schf. ....
127
133.
Abietaria, W. V. — Hub
128
134.
Secundaria, W. V. — Hub. .....
129
135.
Cimtaria.W.V. — Hub
130
—
130
136.
Consortaria, Fab. — Hub. .....
131
137.
Rhomboïdaria , W. V. — Hub
132
138.
Roboraria , Fab. - Hub. .....
133
139.
Viduaria,W.V. — Hub
134
140.
Glabraria , Hub. Treit. .....
135
141.
Repandaria, Lin. — Hub. .....
136
142.
Lichenaria , W. V. — Hub. .....
137
143.
Lividaria , Hub. — Treit. .....
138
144.
Crepuscularia , W. V. — Hub. ....
139
145.
Consonnaria, Bdv. ......
140
—
140
146.
Punctularia , W. V. — Hub. ....
141
147.
Extersaria , Hub. — Treit. .....
142
148.
Adustaria , Bork. — Hub. .....
143
Fidonia.
149.
Pusaria , Lin. .......
144
150.
Exanthernaria , W. V. - — Hub. .....
145
151.
Strigillaria, Esp. — Hub. .....
146
152.
Plumaria, W. V. — Hub
147
147
147
153.
Wawaria, Lin. ......
148
29
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Numéros.
i
154. Roraria, Esp. — Bdv. .....
149
155. Conspicuaria , Esp. — Hub. .....
150
156. Pinetaria , Hub. — Treit
151
157. Clathraria , Lin. ......
152
158. Glarearia, W.V. — Hub
153
159. Piniaria, Lin. — W.V
154
160. Plumistaria , Esp. — Hub. .....
155
161. Picearia, Hub. — Treit
156
162. Atomaria, Lin. .......
157
lUiiiupliila.
163. Corticaria,Hub. — Bdv
158
164. Cineraria, Hub. — Treit. .....
— 158"
Aspilates.
165. Gilvaria, Bork. — Hub
159
Stahnelia.
166. Hypocastanaria, Hub. ......
—
159"
Anipliidasis.
167. Zonaria. Hub. .......
160
168. Bombicaria, Bdv
161
— Alpinaria, Scrib. (à effacer)
162
—
162
169. Pilosaria , Bork. — Hub
163
163
170. Hirtaria, Lin. .......
164
— 164
171. Prodromaria, Fab. ......
165
172. Betularia, Lin
166
Psodos.
173. Venetiaria, Hub. — Treit
167
- ! 167
174. Torvaria, Hub. — Treit
168
175. Horridaria, W. V. — Hub
169
- 30
Nurupi'Ds.
17().
177.
Aiiisopt<*ryx
178.
179.
Lyllii'ia.
180.
181.
Minoa.
182.
183.
Hydrellia.
184.
18.5.
186.
187.
188.
Eupitliccia.
189.
190.
191.
192.
193.
194.
195.
196.
197.
198.
Trcpidaria, Hub. — Treit. .
Equestraria, Esp. — (Alpinata, Hub.)
Aescularia, W. V. — Hub. .
Aceraria, W. V. — Hub.
Purpuraria , Lin. — Hub.
Rheticaria , Lab. — ( P 1 u m u 1 a r i a , Frey. )
Euphorbiaria , W. V. — Hub.
Tibialaiia, Hub. — Treit.
Candidaiia.W. V. — Hub. .
Sylvaria , W. V. — Hub. .
Lutearia , Fab. — Hub.
Hepararia , W. V. — Hub.
Erutaria, Bdv. — Her.-Schl'.
Coronaria, Hub. — Frey.
Centaurearia, Fab. — W. V
Linaria, Bdv. — Hub.
Hospitaria, Treit. — Bdv.
Venosaria, Fab. — Hub.
Consignaria , Bork. — Hub.
Sobrinaria , Hub. — Treit.
Succenturiaria, Lin. — Hub
Lariciaria , Frey. — Her.-Schf.
Modicaria, Hub. — Bdv.
170
171
172
173
174
175
176
177
178
179
180
181
182
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NtlIlUTOS.
199.
Innotaria, Knoch. — Treit. .....
193 -
193
200.
Austeraria, Fisch. v. R.
— —
193"
•201.
Tenuiaria, Hub.
194 i
202.
Veratraria, Fisch. v. R.
195:
203.
Satyraria, Hub. — Treit.
196
204.
Helveticaria , Anderg. — Bdv.
197
205.
Arceutharia, Frey.
198
206.
Majoraria, Lab.
—
igs»-
198"
207.
Absynthiaria , Lin. — Hub. .
199
208.
Trisignaria, Her.-Schf.
200
—
200
Distinctaria, Her.-Schf. (h retranche
r)
—
200"
200"
209.
Scriptaria, Her.-Schf. .
201
210.
Singularia, Her.-Schf.
202
211.
Castigaria, Hub.
203
203
203
212.
Indigaria, Hub.
203"
—
213.
Valerianaria, Hub.
204
- —
204
214.
Isogrammaria , Treit. — Bdv.
205
215.
Begrandaria, Dup.
205"
—
216.
Argillacearia , Her.-Schf.
205-^
—
217.
Pusillaria, W. V. — Hub. .
206
218.
Manniaria, Fisch. v. R.
207
219.
Inturbaria, Hub. ....
208
220.
Exiguaria,Hub.
209
221.
Irriguaria, Hub. ...
209"
222.
Grapharia, Kind. — Treit.
210
223.
Rectangularia, Lin.
211
224.
Debiliaria, Hub. ....
212
225.
Pirapinellaria , Hub.
213
32 -
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2 ^
3
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Numéros.
226.
Strobilaria, Bork. — Hub. ....
214
227.
Togaria, Hub.
215
228.
Pumilaria, Hub.
216
Lareiitia.
229.
Sparsaiia, Hub. 398
217
—
217
230.
Dubitaria, Lin.
218
—
218
231.
Montivagaria , Boisd.
219
232.
Certaria, Hub.
220
233.
Scripturaria, W. V. — Hub.
221
1
1
234.
Bilinearia, Lin.
222
235.
Riguaria, Hub. — Treit. .
223
—
223
236.
Vetularia, W. V. — Hub.
224
237.
Sabaudiaria, Dup. — Hub.
225
—
225
238.
Undularia, Lin. — W. V.
226
239.
Polygrammaria, Bork. — Hub.
227
240.
Rbamnaria, W. V. — Hub.
228
241.
Badiaria, W. V. — Hub. .
229
242.
Bcrberaria, Fab. — Hub.
230
230 ! -
243.
Rubidaria, W. V. — Hub.
231
244.
Turbaria, Hub. — Treit. .
232
—
232
245.
Ocellaria, Lin.
233
246.
Propugnaria, Fab. — Hub,
234
247.
Ligustraria, W. V. — Hub.
235
248.
Quadrifasciaria, Fab. — Hub.
236
249.
Olivaria.W. V. — Hub. .
237
—
237
250.
Aptaria, Hub. — Treit.
238
—
238
251.
Ferrugaria, W. V. — Bork.
239
•152.
Spadicearia, Bork. — W. V.
240
33
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Numéros.
253.
Arctaria , Lin. — Her.-Schf. ....
—
240"
254.
Kollariaria , Mann. — Her.-Schf. ....
241
—
241
255.
Laetaria, Lah. .......
—
241"
241"
256.
Galiaria.W. V. — Hub
242
—
Var. ? Chalybearia, Hub. ....
250
—
250
257.
Alpicolaria ? Fisch. v. R. — Abstersaria, Her.-Schf.
243
258.
Sinuaria,W.V. - Hub
244
—
244
259.
Rivaria , Hub. — Trait. .....
245
260.
Unangularia, Wood. — A m ni cul a ta, Hub. .
246
246
—
261.
Alchemillaria, Lin. ......
247
262.
Molluginaria, Hub. — Treit. ....
248
263.
Montanaria, W. V. .
249
264.
Picaria, Hub. — Treit. .....
—
250"
265.
Scabraria . Hub. — Treit. .....
251
266.
Minoraria , Treit. — Bdv. .....
252
267.
Blandiaria , W. V. — Hub
253
268.
Livinaria, Lah. — Jucundaria, Faune helvét.
253"
253"
269.
Fluctuaria, Lin. ......
254
270.
Albicillaria, Lin. ......
255
271.
Derivaria, W. V. — Hub. .....
256
256
272.
Rubiginaria , Fab. — Hub
257
273.
Procellaria. Fab. — Hub. .....
258
274.
Hastaria, Lin. .......
259
275.
Hastularia, Hub. 365 bis
260
276.
Tristaria, Hub. 254 ......
261
277.
Funeraria, Hub. 260 ......
262
262
278.
Luctuaria, W. V. — Hub. .....
263
279.
Rupestraria, Fab. — W. V
264
34
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Numéros.
280.
Albularia, Fab. — W. V. .
265
281.
Decoloraria, Hub. — Treit.
266
282.
Hydraria , Fisch. v. R. — Treit. siip.
267 1
283.
Rivularia , W. V. — Hub. .
268
284.
Affinitaria , Wood. — Her.-Schf. .
269
—
269
285.
Incursaria , Hub. — Bdv.
270
286.
Lotaria,Bdv. — Aquaria, Treit.
271
287.
Podevinaria, Her.-Schf.
272
—
272
288.
Salicaria, W. V.? — Her.-Schf. .
273
289.
Valesiaria , Lab. ....
274
290.
Multistrigaria, Steph. — Her.-Schf.
—
—
274'*
291.
Dilutaria, W. V. — Hub. .
275
292.
Nobiharia, Mann. — Her.-Schf.
276
293.
Caesiaria , W. V. — Hub.
277
—
277
294.
Flavicinctaria , Hub. — (Non Dup.)
278
—
278
295.
Cyanaria , Hub. — Treit.
279
—
279
296.
Infidaria, Lab. — Flavicinctaria, Dup.
280
—
280
297.
Tophacearia, W. V. — Hub.
281
298.
Nebularia , Treit. — Hub.
282
—
282
299.
Incultaria, Her.-Schf. — Ignobiliaria, Man.
283
300.
Achromaria, Lab. ....
284
—
284
301.
Palumbaria , F"ab. ....
285
302.
Plagiaria, Lin. .....
286
303.
Cassiaria , Treit. — Praeformata, Hub.
287
304.
Sororaria. Hub. — Imbutata, Hub.
288
—
288
305.
Moeniaria, W. V. — Hub. .
289
306.
Chenopodiaria, Lin. ....
290
307.
Mensuraria , W. V. — Hub. .
291
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303
308. Miaria, W. V. — Hub 292
309. Bipunctaria,Bork. — Hub 293
310. Vespertaria,Lin. — W.V 294
311. Impluviaria,W. V. — Hub 295
312. Ruberaiia,Frey. — Her.-Schf. .1296
313. Elutaria,W. V. — Hub 297
314. Suflumaria,W. V. — Hub 298
315. Ribesiaria,Boisd. — Her.-Schf. - Pruna ta. Lin. . 299
316. Silacearia,W. V. — Hub 300
317. Reticularia,W.V. — Hub 301
318. Psittaccaria, Fab. — Var. C or acia t a, Hub. . . 302
319. ?Firmaria,Treit. sup. — Hub 303
320. Fulvaria,W. V. — Hub 304
321. Popularia , Lin 305
322. Pyralliaria , Fab 306
323. Achatinaria, Hub. — Treit. .... 307
324. Russaria.W. V. — Hub 308
Var. P erfuscuta, Haw. — Faune helvét. . . 309
325. Ruptaria.Hub 310
326. Variaria.W. V. — Hub 311
327. Stragularia,Hub. 337. — (Non Boisd.) ... 312
328. Juniperaria , Lin. . . . . 313
329. Tersaria,W.V.— Hub. — Tes ta ce aria, Faune helv. — 314"
330. Aemularia, Hub. 448 (non Faune helv.) ... —
331. Radicaria, Lah. — Te'rsaria, Faune helv. — Dup.? 314
332. Vitalbaria,W.V. — Hub 315
333. Fluviaria,Hub. 316
334. Gemmaria, Hub. 317
296
302
309
312
309
314
314"
314'
36 -
Numéros.
Clieimalobia.
3-35. Biumaria, Lin. .....
336. Borearia, Hub. .....
Lobophora.
337. Appendicularia , Boisd. - Sertata, Hub.
338. Polycommaria , Hub. .
339. Lobularia, Hub.
340. Viretaria, Hub. .
341. Sabinaria, Anderg. - Hub.
342. Hexapteraria, Fab.
343. Sexalaria. Bork. — Trcit.
Che.sia$.
344. Obliquaria, Bork. — Hub.
345. Spartiaria, Fab. — Hub.
346. Chaerophyllaria , Lin. .
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V. Partie. Pyrales.
PAR
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PREFACE.
Nous avons suivi dans rénumération des Pyrales suisses la même clas-
sification que pour les Phalènes (voir Mémoires de la Société helvétique des
sciences naturelles, vol. XIII). Si nous hésitâmes quelque peu à l'adopter
dans la distribution de cette dernière famille, il n'en a pas été de même
pour celle qui va nous occuper. Les entomlogistes qui ont précédé Herrich-
Schaeffer ont tous laissé les Pyrales dans un grand état de désordre.
Il n'y a du reste là rien qui doive surprendre. Les Pyrales ne sont point,
comme les Phalènes ou les Noctuelles, un groupe compacte et bien limité
que l'on ne saurait confondre avec ses voisins. Elles n'offrent pas non plus,
comme les Tinéites, cette foule de caractères divers qui facilitent singu-
lièrement tout classement. Chez elles, à côté de petits groupes nettement
branchés et isolés, en existent d'autres qu'il est malaisé de délimiter, d'au-
tres encore dont toutes les espèces restent isolées. Les affinités sont obscu-
res; les faciès souvent insignifiant, parfois trompeur; les larves très-diverses
et mal connues.
L'histoire méthodologique des Pyrales fera mieux comprendre nos as-
sertions. Linné avec son coup-d'œil perçant, saisit leurs premiers contours et
en forma l'un de ses grands genres destinés à prendre après lui le rang d'or-
dre, de tribu ou de classe, suivant la nomenclature adoptée. Sa décompo-
sition analytique eut lieu graduellement, au fur et à mesure qu'un nouvel
observateur saisissait urt groupe et le délimitait. Latreille distingua les Her-
minia, les Botys et les Aglosses; Schrank introduisit Hypena, Sco-
pula, Nymphula, Agrotera, Pyrausta; Treitschke reprit aux Noc-
tuelles son genre Hercyna et établit Eunychia.
- 4 -
DupoNCHEL et GuÉNÉE, poursuivant la dissection déjà fort avancée entre
les mains des auteurs anglais, arrivèrent à un canevas beaucoup plus serré,
mais aussi beaucoup plus éloigné de la nature. Leur tribu de Py rai ides
se subdivisa en sous-tribus, correspondant à-peu-près aux genres de leurs
prédécesseurs. De là surgit une série de nouveaux genres, mal assis pour
la plupart. Guékee indroduisit Boreophila, Rbodaria, Stenia, Pionea,
Lemia, Rivula, Odea, S thenopter y x, Helia; Duponchel Orenaia,
Threnodes, Odontia, Cledeobia, Sophronia, Madopa, Nola.
Herrich-Sch/Ekfer mit un terme à cette dissémination croissante et jeta
les premières base d'une synthèse méthodicjue plus naturelle. A-t-il com-
plètement réussi dans ce travail ? un jugement nous siérait fort mal en pré-
sence de pareille autorité. Toujours est-il qu'il fit faire un pas immense à
la classiflcation en purgeant les Pyrales de genres qui ne leur appartenaient
pas , en rapprochant d'elles d'autres groupes rejetés par ses prédécesseurs
dans la classe incohérante des Tinéides et en détruisant un bon nombre de
distinctions artificielles.
Un premier service rendu par Herkicu-Sch.effer fut de réunir aux Noc-
tuelles les Herminies et les Hypènes de Treitscbke. Il suffit de parcourir
les espèces d'Amérique pour saisir les transitions insensibles par lesquelles
ces genres se lient à Ophiusa, Brephos, Agrophilla, Anthophilla, etc.
Le genre Rivula, Guén. (Bot y s sericealis) devait éprouver le même
sort. Nola des auteurs anglais (Hercy na B. Treit.), que Duponchel (Cata-
logue) place, on ne sait pourquoi, dans ses Platyomides (Tordeuses) fut
encore éloigné des Pyrales et réuni aux Lithosies. Cette place est en effet
la seule qui lui convienne.
Après l'épuration des Pyrales venait leur reconstruction. A côté des Botys
à ailes étroites et alongées se rangeaient tout naturellement les Crambes.
Le dessin de Sthenopteryx et d'Eudorea rappelait celui de Botys et
des Phycies. La forme de la tête, la position des antennes, la structure
des pattes, le développement relatif des ailes, la présence des palpes acces-
soires, confirmaient ces rapprochements. Il était dès lors démontré que les
genres Phycis, Scirpophaga et Chilo de Treitscbke (Schoenobides
et Crambides, Dup.) et Eudorea. Curt. , devaient quitter les Tinéides
et se réunir aux Pyrales. Cette union indique d'ailleurs assez les relations
qui existent entre les Ypsolophes (Tinéides) et les Pyrales.
Après avoir reconstitué de la sorte les Pyrales de Linné , Herrich-Sch^ffer
détermina avec tout autant de bonheur la distribution des genres. Ici en-
core, comme partout, tantôt il luttait contre les tendances de l'analyse qui,
poussées à Pexcès, tirent de chaque caractère un genre nouveau, tantôt il
heurtait aux inconvénients de rapprochements synthétiques exagérés. Qui pour-
rait se flatter de toujours tenir le juste-milieu entre ces deux extrêmes,
lorsqu'on est forcé de disposer en série linéaire ce que le Créateur distri-
bua en réseau entrelacé? Les résultats principaux de ce travail furent la
disparution des genres Scopula, Pyrausta, Asopia, Rhodaria, Thr e-
nodes, Ennychia, Udea réunis à Botys et la diminution du nombre des
genres établis par Zeller, Hubner et Guénée parmi les Phycides.
L'entomologiste de Ratisbonne divisa enfln l'ordre des Pyrales ainsi con-
stitué en deux familles; celle des Pyraudides , qui elle-même se subdivisa en
3 tribus, et celle des Crambides. La première tend de loin la main aux
Tordeuses et la seconde touche aux Tinéides. Il nous semble qu'il y aurait
eu quelque avantage à n'en faire que deux subdivisions d'une même famille
appelée Pvralides ou plus simplement Pyrales.
La distribution géographique des Pyrales est peu différente de celle des
géomètres. Les espèces qu'elles embrassent appartiennent en plus grand
nombre aux régions méridionales. Sur les 176 espèces enregistrées dans no-
tre Catalogue, nous en comptons 18 des régions septentrionales, 29 pour
les méridionales, 38 exclusives aux Alpes et 91 plus ou moins dispersées
dans toute l'Europe.
Si nous comparons le chiffre total des espèces suisses à celui des euro-
péennes, nous avons un rapport exact de 1 sur 3, proportion que de nou-
velles recherches démontreront sans doute trop faible. Le chiffre total de
529 espèces porté au catalogue de Heydenreich (1851) est beaucoup trop
élevé, puisqu'il comprend toutes les espèces énumérées par les collecteurs
et renferme par conséquent un grand nombre de doubles emplois.
Les Pyrales embrassent d'ailleurs un groupe nombreux, celui des Phy-
cies, dont l'énuraération complète est à-peu-près impossible par suite de la
rareté d'un grand nombre d'espèces. On peut estimer qu'un tiers de celles
que la Suisse nourrit, restent encore à recueillir. Nous pensons qu'on ne
s'écarterait pas sensiblement de la vérité en admettant le rapport de 2 à 5
pour exprimer le chiffre des espèces helvétiques comparé à celui des euro-
péennes. Avec cette correction le nombre proportionnel de cette famille se
trouve encore sensiblement au-dessous de celui des Phalènes.
La distribution géographique indiquée donne cependant, pour les Py-
rales, une proportion plus forte d'espèces purement alpines, que pour les
Phalènes. Dans celles-ci elle était de 1 sur 7; pour celles-là elle s'élève à
1 sur 4V2. Les espèces qui se prennent dans le nord de l'Europe donnent
la même proportion, de 1 sur 9, pour les deux familles. Le rapport des
espèces méridionales qui est de 1 sur 13 pour les Phalènes, s'élève au
double pour les Pyrales. Les espèces qui se retrouvent dans toute l'Europe
figurent pour plus de la moitié; mais cette indication est insignifiante parce
que un grand nombre d'entr'elles n'ont été trouvées que dans un petit nom-
bre de localités, et y apparaissent rarement.
Les mêmes personnes qui m'ont aidé à rassembler les matériaux néces-
saires à mon premier travail, ont continué à m'accorder leur concours bien-
veillant dans celui-ci. Je dois à M. Rothenbach, à Schiipfen, les renseigne-
ments les plus nombreux. MM. G- et Z. Zeller, de Zurich, et M. Couleru ,
de la Neuveville, m'ont procuré plusieurs pièces rares; M. Bremi-Wolf et
M. le professeur Frey, de Zurich, des indications de localités.
En livrant ce Catalogue à la publicité, je reconnais tout ce qu'il a d'in-
complet ; mais je ne pouvais faire plus , ni mieux. Les Pyrales sont bien plus
difficiles à rassembler que les Phalènes; l'observateur le plus actif pourrait
difficilement, dans toute une vie, résoudre les questions encore indécises qui
se rattachent à leur étude.
Plusieurs espèces énumérées intéressent l'agriculteur, il n'en est cepen-
dant aucune qui cause de véritables ravages. Ce que l'on peut dire sous ce
point de vue, ne présente qu'un très-médiocre intérêt économique.
Les insectes qui ont servi de base à ce travail restent déposés au Musée
cantonal de Lausanne.
LAUSANNE , ce 1" Novembre 1854.
J. DE U HARPE, D'.
Famille des Pyralidides. Her.-Sclif.
(Pyralien. Treit. parlim.j
Ce groupe ne me paraît pas assez distinct des Crambides pour former une Camille à lui
seul. Ses caractères sont à-peu-près les mêmes.
I. Gen. A g 1 0 s s a. Lalr. — Stph. — Curt. — Dup. — (P y r a I i s. Lin. — Treit).
N" 1. Pinguinalis. L.
(Phalœna.) Fab. — W. V. — Hub. 24. — Treit. — Dup.
— Wood. 77.5. — Heyden. Cat. 32.
P inguis, (Crambus). Fab.
Espèce européenne, sans apparition fixe : générations successives, non interrompues. Com-
mune dans les maisons , quelquefois aussi dans les haies. A Zurich , M. Bremi a observé qu'elle
devient rare étant chassée des habitations par la propreté. A Schiipfen, commune (Rothb.).
Assez fréquente à Lausanne (Lab.).
N° 2. C u p r e a I i s. Hub. Vrz.
Hub. 153. Ç (caprealis, errore). — Treit. — Dup. — Wood.
776. — Hub. Sup. 51, 5. — Heyden. C. 31.
A enealis, Costa.
Espèce partout rare. Prise à Bâle par le Dr. Imhoof.
II. Gen. Asopia. Treit. — Dup. hist.
(P y rai es. Stph. — Dup. Cat.)
N° 3. Farinalis. L.
F. — Hub. 95. — Treit. — Dup. — Wood. 778. — Heyden.
Cat. 170.
Européenne. Apparaît au commencement et à la fin de l'été, dans les maisons. Peu
commune autour de Lausanne; prise aussi dans la campagne contre le tronc des arbres (Lab.).
Commune dans les environs de Zuricb (Bremi). Assez rare autour de Scbiipfen; dans les
écuries (Rothb.)
N° 4. Fimbrialis. W. V.
Hub. 97. Ç. — Hub. Beitr. — Treit. — Dup. — Heyden.
C. 179.
Costalis. Fab. — Gôtze. — Wood. 781.
Espèce peur épandue. Assez fréquente autour des écuries de vache, à Hottingen (Zurich.
Bremi). Près de Vevey (Rolbb.)
N° 5. Glaucinalis. Lin. Faun. Suec.
lllig. — Clerk. — Treit. — Dup. et Sup. — Wood. 780. —
Heyden. Cat. 173 (non W. V. — Hub.).
Nitidalis. F. — Hub. 98. ç.
Espèce très-rare en Suisse. J'en ai vu un échantillon dans la collection de M. Rothen-
bach , qui avait été pris en Suisse.
III. Gen. Pyralis. Lin. etc.
N° 6. Brunnealis. Treit.
Dup. — Heyden. Cat. 43.
Glaucinalis. Hub. 126. ,5 (err. 127).
M. Zeller a trouvé cette espèce sur les bords du lac de Como. J'en ai deux exemplaires
des environs de Lausanne : on la trouve eu juillet sur les pentes gazonnées, exposées au so-
leil , où elle vole parmi les herbes. Espèce rare partout. A Zurich , Ji la fin de juin. Chenille
sur ancholie [aquilegia vulgaris] (Frey). Il n'y a pas d'ancholies là où elle se trouve près de
Lausanne.
N° 7. Angustalis. VV. V. 5.
Treit. — Hub. 21. 5. — 123. Ç (err. 124). - Dup. —
'Wood. 770. ~ Heyden. C. 42.
Curtalis. Ç. W. V. — Fab. — Gôtze,
Erigalis. Fab. — Gôtze.
Commune partout sur les prés un peu marécageux où croît la mousse. Le mâle est
beaucoup plus fréquent que la femelle. Deux apparitions autour de Lausanne; la première
- 9 -
en mai et juin; la seconde, plus fréquente, en août. — Sur les bords ^jazonnés du lac de Hof-
wyl près Berne (Rothb.). Zurich, tourbières; commune (Bremi).
Famille des Crainbides. Her.-Schf.
(Pyraiien, partito ; Phycis, Chilo, etc. frelt.)
Insecte parfait. Ailes supérieures triangulaires, plus ou moins alongées, déclines
dans le repos. — Inférieures moins développées que les supérieures, plus ou moins reployées
sous elles, en éventail, dans le repos. — Tète petite; yeux rapprochés; trompe développée. —
Antennes capillaires, arrondies; parfois renflées à la base. — Palpes ordinaires simples,
alongés, droits ou recourbés; palpes accessoires bien visibles. — Corps grêle, alongé. —
Pattes longues, fortes, armées de longs éperons.
Larve. Chenilles allongées, atténuées aux deux extrémités, glabres, poilues ou verru-
queuses, portant 14 à 16 pattes. Plusieurs ont une plaque écailleuse sur le premier anneau.
Les Crambides touchent aux Tinéides d'une part et aux Lithosies de l'autre. Les
rapports avec les Noctuelles s'établissent par le genre H e r c y n a. Elles se rapprochent des
Phalènes (Psodos), d'une manière plus éloignée, par Nymphula et des Tordeuses par cer-
taines Hercyna (helveticalis).
I. Gen. Cala cl y s ta. Hub. Verz.
(Nymphulae. Tr. Hy dro c am pae. Latr.)
N" 1. Lemnalis (ta). Lin. f. s.
Fab. — W. V. - Hub. 83, 84. — Treit. — Dup. -
Heyden. C. 162. — Her.-Schf. n" 1.
Uiiginata (Phal.) F. — Wood. 801.
Les fossés le long du lac de Zurich; h l'Enge; au Greifensee; au Katzensee; le Glatt-
thal, etc. Commune (Bremi). — Les marais de l'Emme, au-dessous de Burgdorf (Mey.).
Près de Nidau et de Walperswyl (Rothb.). — Deux apparitions , l'une en juillet , l'autre en
septembre (Frey.).
2
- 10 -
II. Gen. Tegostoma. Zell.
(Bot y s. Dup. — Treit.)
IT -2. Coniparalis. Hub. 127 (err. 126).
Treit. — Hub. Sup. .5. c, 158. ^ Heyden. C. 8*2. —
Her.-Schf. n" 4. — Zell. Is. 1847.
S Ramalis. Hub. 9-2. — Treit. — Her.-Schf. f. 158. — Heyd. C. 236.
Trouvé près de Zurich par M. C. Zellcr (Bremi).
III. Gen. Nymphula. Hub. Verz. — Treit. — Dup.
N" 3. Stratiotalis. W. V.
Lin. (lata). — Hub, 87. 5. — Treit. — Dup. — Heyden.
n" 163. — Her.-Schf. n° 7. — Wood. 802.
Paludata. (Phal.). Fab.
Au Katzensee (Zurich) , pas rare (Bremi). Près de Miinchenbuchsee; assez rare (Rothb.).
En Suisse, la larve doit vivre sur d'autres plantes aquatiques que le Stratiotes, qui ne
se trouve pas \h. où se prend le papillon.
W 4. Potamogalis. Lin. (ta).
F, — Treit, — Dup. - AVocd. 799. ~ Heyden, C. 16.5.
— Her.-Schf n" 9.
Nymphaealis. W. V. — Hub. 85.
Commune près de Mùnchenbuchsee (Rothb.); de même près de Zurich (Bremi). Çà et
là autour de Lausanne; dans les haies et les broussailles humides; pendant tout l'été; sur le
Jorat en août, quoique le Nymphaea ne se trouve nulle part dans les environs (Lab.).
N" 5. Nymphaealis. Lin. (ta).
F. — Tr. — Dup. — Wood. 800. — Heyden. C. 164. —
Her.-Schf. n" 11.
Potamogalis. Hub. 82.
Souvent près de Zurich, le long de la Glatt (Bremi); près de Mùnchenbuchsee (Berne),
assez rare (Rothb.).
- 11 -
IV. Gen. A g r 0 1 e r a. Schr, — Hub. Verz.
(Asopia. Tr. — Dup.)
N" 6. Nemoralis. Scop.
Hub. 100, 206. — Hub. Beitr. — W. V. — Treit. ~ Dup. —
Heyden. C 181. — Her.-Schf. n" 13.
Erosalis? F.
Les bois de l'Uto (Zurich) , peu rare (Bremi, Frey). — Environs de Lausanne; les taillis
chauds exposés au midi, en juillet; une génération en Suisse; rare (Lah.). Très-rare près de
Schiipfen (Rothb.). Dans le Tessin (Zeller).
V. Gen. En dot rie h a. Zell.
(Asopia. Tr. — Dup.)
W 7. Flammealis. W. V.
Hub. 99. — Treit. — Wood. 782. — Dup. — Heyden.
C. 180. — Her.-Schf. n" 14.
Fréquente dans les haies autour de Lausanne, h la fin de juillet et en août. Très-com-
mune dans le Valais dès la mi-juillet (Lab.). — Pas observée dans les environs de Zurich.
Près de Rorschach sur les bords du lac de Constance (Bremi). — Au pied du Jura, près de
lîienne (Rothb.) — Cette espèce recherche les expositions chaudes.
VI. Gen. S ténia. Guén.
(Nymphula, Treit. — Botys, Dup.)
N° 8. Carnealis. Tr.
Dup. — Hub. 187, 189. -Heyden. C 95. — Her.-Schf.
n" 16, f. 39, 40.
Corsicalis? Dup.
Trouvé près de Constance, par M. Isenring[?] (Bremi). — Espèce d'Italie.
N" 9. Punctalis. W. V.
Hub. 140. — Dup. — Treit. (non Lin.). — Her.-Schf.
n" 19, f. 24.
Aetnalis. Dup. 223.
Longipedalis. Wood. 825.
M. Bruand l'a trouvée sur le Jura, au mont Suchet Je l'ai prise sur les bords du lac
Majeur h la fin de juillet, et j'en possède un mauvais échantillon des environs de Lausanne (Lab.).
- 12 -
Vil. Gen. Cynaeda. Hub. \erz
(O don t i a, Diip. — ScopuI a, Treit.)
N" 10. Dénia lis. W. V.
Hub. -25 — Hub Beitr. — Treit. — Dup. - Wood
837 — Her.-Schf. n" 21.
Ramalis (Phal.) F.
Fulminans (Noct.). F.
Près de Seen (Bremi). Environs de Rolle, canton de Vaud (A. Chavannes). — Les
Alpes; rare (Rothb). — Sur le Balgrist (Zeller).
VIII. Gen. Hercyna Treit. Dup.
N° H. Atralis. Hub. 27.
Treit. - Dup. - Hub. Beitr — Heyden Cat. 26-2. —
Her.-SchC n° 23.
Cette espèce est commune sur les Sous-Alpes , le long des haies et des taillis pierreux
exposés au soleil, à la fin de juin et au commencement de juillet. Ne s'élève pas au-dessus
de la limite des bois (Lah). Les Alpes; assez commune (Rothb.). — En se fanant elle prend
une couleur brune.
N° 12. PoIIinalis. W. V.
Hub. 29. — Hub. Beitr. — Treit. — Dup. — Heyden. C. 258.
Her.-Schf. n" 26.
B i g u 1 1 a (Noctua) , Esp.
Çà et là dans les taillis et les haies des environs de Lausanne en mai et juin. Assez rare.
Se pose sur les feuilles et s'y étale au soleil (Lab.). Rare dans le canton de Berne (Rothb).
Assez rare dans les environs de Zurich Zeller).
N° 13. Pyrenaealis. Dup. Sup. 82.
Her.-Schf. n° 29.
Simplonialis, Anderg. — Her.-Schf. f 31 34. — Heyden. C. 229.
Rupestralis, Hub. Verz.
Les hautes Alpes au-dessus de Brigg. Je l'ai reçue de M. Anderegg. Alpes de l'Enga-
dine (Frey.). Rare.
- 13
La dénomination de py renaelis a été aussi appliquée par Duponchel h une espèce de
son genre P y r a u s t a , elle devrait donc céder la place à simplonialis; mais l'une n'est
pas mieux choisie que l'autre. Pyr. pyrenaelis pourrait bien avoir reçu ailleurs un autre
nom. Dans l'incertitude, conservons le plus ancien.
N" 14 Ru pi cola lis. Hub. 139, 198-200.
Treit, — Dup. Heyden. C. 231. - Her.-Schf. n" 32.
Phrygialis. Hub. 42. — Heyden. C. 232.
S e r i c a 1 i s. Hub. 43. Heyden. C. 230.
Cette espèce est extrêmement commune sur toutes les Alpes, au-dessus de la limite des
bois. Elle se pose de préférence sur les chemins et sur les pierres, les ailes étendues au grand
soleil. Il n'est pas aisé de l'obtenir très-fratche ; car elle s'agite beaucoup, à la manière des
hesperies. Sa teinte normale est le gris bleuâtre, très-soyeux et marbré de noir et de
verdâtre. La femelle est un peu pius grande que le mâle ; son vol est plus lourd. Le mâle
s'enfuit rapidement dès qu'on l'approche. Ce papillon, comme plusieurs de ceux des Alpes,
se réfugie sous les pierres sitôt que le soleil se cache.
N° 15- Holosericeali s. Hub. 112.
Dup. 217. — Treit. — Dup. — Heyden. C. 228.
Var. Rupicolalis. Her.-Schf. n" 32.
Cette espèce, extrêmement voisine de la précédente, ne peut cependant pas être envisagée
comme une simple variété. Le dessin et la forme générale sont, il est vrai , les mêmes de part et
d'autre; mais les teintes sont constamment différentes. Les parties gris-bleuâtre dans rupico-
lalis sont brun-rougeâtre dans holosericeali s. La frange de la première est d'un noir-gris
dans sa moitié interne et d'un gris-blanchâtre dans l'externe, en sorte que, mêmes aux inférieures-
la séparation des deux moitiés est mal tranchée. Dans holosericealis la moitié externe est
d'un blanc roussâtre et l'interne d'un noir-brun foncé aux supérieures. Aux inférieures la
différence des deux moitiés est très-tranchée , car l'externe y est d'un blanc pur. H o 1 o s e-
riceali s habite exclusivement la grande chaîne des Alpes centrales, tandisque sa congé-
nère se trouve sur toutes les Alpes. Ces deux espèces vivent à côté l'une de l'autre sans se
confondre: holosericealis a le vol plus lourd et se laisse plus aisément approcher. Ja-
mais je ne pus observer le moindre passage de l'une des espèces h l'autre. On ne peut ad-
mettre ici l'effet d'iniluences locales.
- 14 -
La question serait sans doute tranchée par l'éducation des chenilles; mais celles-ci passent
probablement une grande partie de leur vie sous la neige ; car le papillon vole sur les hautes
Alpes en juillet et en août, en sorte que l'œuf doit être à peine éclos que déjà les neiges
surviennent. — Hautes Alpes centrales depuis Chamounix à l'Engadine.
N" 16. Alpest ralis. F.
Hub. 135. — Treit. — Dup. — Her.-Schf. n" 33. —
Heyden. C. 233.
Rupestralis. Hub. 201 — 203.
Assez rare sur les hautes Alpes de toute la Suisse; plus fréquente en Valais (Lah. —
Rothb.). Elle se pose aussi sur les pierres et les sentiers, en plein soleil, comme les précé-
dentes. Son vol est moins vif et moins soutenu ; elle est facile à saisir. Lorsqu'elle est fraîche,
elle est d'un noir luisant foncé , tacheté de blanc-bleuâtre. Elle ne tarde pas à prendre au
soleil une couleur brun-terne.
N" 17. Anclereggialis. Leder.
Hub. sup. f. 124—126. — Heyden. Cat. 234.
S c a b r a I i s. Eversm.
Cette espèce , extrêmement voisine de la prédécente , n'a été prise jusqu'ici en Suisse que
dans les Alpes au-dessus de Brigg par M. Anderegg.
Ressemble extrêmement à alpestralis fané, en sorte qu'au premier moment il est
difficile de l'en distinguer. Cependant les supérieures sont un peu plus étroites. La bande
grise de la marge, en dessous, est mal limitée et lavée (^disposition mal rendue dans la ligure
125 de H.-S.). Les rayes et les taches, d'un gris olivâtre, sont plus étroites et moins mar-
quées que dans sa voisine.
N° 18. Helvelicalis. Anderegg.
Hub. sup. f. 127, 128.
Cette espèce, extrêmement rare, n'a été trouvée jusqu'ici que sur les Alpes voisines de
Brigg, en Valais, par M. Anderegg.
Elle ressemble beaucoup à la précédente , mais est d'un tiers plus grande. Le dessin des
supérieures est plus confus. Leur fond est d'un gris-brun, soyeux, tacheté de blanc-bleuâtre.
Les inférieures sont presque noires, surtout h la périphérie. La frange est gris-noir, mouche-
- 15 -
tée de blanc aux supérieures; blanche et lisérée de noir en dedans, aux inférieures. Le
dessous est d'un blanc sale, très-soyeux, bordé d'une large bande noire tout autour. Sa
frange est limitée par une ligne de points blancs très-visibles aux inférieures. Les pattes sont
blanches dessous. Un gros point discoïdal noir, aux supérieures, en dessous.
Cette espèce, ainsi que la précédente, rappelle quelque peu le genre Sarrothripa.
IX. Gen. B o t y s. Latr.
(Ennychia, Pyrausta, Scopula, Botys; auctor.)
ScopulaetBotysne peuvent pas former deux genres distincts; il n'en est pas de
même, à mon avis, d'Ennychya et surtout de Pyrausta; mais il est très-difficile de
diviser le genre Botys sans arriver à un morcellement plus fâcheux que le groupement que
l'on cherche à éviter.
N" 19. Nigralis. F.
Hub. 26. — Treit. — Dup. — Her.-Schf. n° 36. — Heyden. C. 263.
A été prise jusqu'ici à Dattlikon sur l'Irchel, en août [Zurich] (Bremi); près de Gelter-
kinden (Dr. Menzel); sur une alpe du Weggithal (Schwytz), à la fin de juin, 4500' (P. Frey.) ;
dans la vallée d'Engelberg et les Grisons (C. Zeller).
N° 20. Anguinalis. Hub. 32.
Treit. — Dup. — Wood. 789. — Her.-Schf. n" 39. —
Heyden. Cat. 252.
Fascialis. Schrk.
Assez commune partout (Rothb.). Peu rare autour de Lausanne. Se pose souvent sur
les chemins et se promène dans l'herbe , en plein soleil , à la fin de mai et en juin. Seconde
apparition en août. Se prend aussi dans les Alpes, en juillet (Lab.). Assez rare près de
Zurich (P. Frey.).
N" 21. Cingulalis (ta). Lin.
W. V. — Hub. 30. — Treit. — Dup. — Wood. 788. —
Her.-Schf. 40. — Heyden. C. 251.
Les mêmes lieux et à la même époque que la précédente ; mais plus rare (Lab.). — Sur
le Zurichberg et l'Uto; assez fréquente (Bremi). Commune autour de Zurich (P. Frey.).
Près d'Aarberg ; assez rare (Rothb.). A la fin de juillet dans l'Engadine , près Samaden ,
5200' (P. Frey.).
- 16 -
N° 22. Octomaculalis. Treit.
Dup. — Wood. 797 (ta). — Her.-Schl. n" 43. — Heyden. C. 254.
0 (tom acu lata. Lin. (Noctua.)
Guttalis. W. V. — Hub. 75. — Cuit. — llub. Beitr.
Atralis. Fab.
T r i g u 1 1 a. Esp.
Les taillis et les haies dans les endroits montagneux; fréquente dans les Sous-Alpes vau-
doises (Lab.). — Assez rare dans le canton de Berne et sur le Jura (Rothb.). — Les mon-
tagnes et les basses- Alpes des environs de Zurich; l'Uto; l'Irchel; pas rare (Bremi). — Fin
de juin et juillet.
M. Bremi m'écrit que M. KiinzH a recueilli decempunctalis Mann sur le Schnebel-
horn; n'ayant pas pu voir cette espèce en nature, je suis resté dans le doute.
iT 23. Punicaealis. W. V.
Treit. — Dup. — Zell. Isis 1847. — Her.-Schf. I. 103,
104, n" 47. — Heyden. C. 209. — Wood. 794.
Ç Porphyralis. Hub. 36. — Schr.
Punicalis. F. — Devill.
Deux apparitions, l'une en avril et en mai, l'autre en juillet et en aoiit. Pas rare dans
toute la Suisse; au bord des bois. Préfère les lieux ombragés et humides, où se trouve la
mentha sylvestris. Varie assez peu. Dans quelques exemplaires mâles la racine des
inférieures est tachée de jaune. La frange , surtout aux inférieures, est d'un blanc-roux à
l'extrémité. Ce caractère s'efface promptement par le vol.
Dans la femelle la bande jaune des inférieures se termine à une certaine distance des
deux bords.
W 24. Porphyralis. W. V.
F. — Treit. — Dup. sup. 82. - Hub. sup. n" 48, I. 101,
102. — Heyden. C. 211. — Wood. 796.
Coccinalis. Hub. 37.
Je n'ai trouvé cette espèce qu'une seule fois dans les Alpes vaudoiscs , à la hauteur de
5000', au commencement de juillet. Je ne l'ai rencontrée nulle part dans les collections
suisses. MM. Frey et C. Zeller l'indiquent, le premier à Zurich, le second dans le Tessin.
Ressemble beaucoup à punicealis, mais s'en distingue immédiatement par son fond
violet-foncé, marbré de violet-clair. Les taches jaunes, plus petites que celles de cette der-
- 17 -
ilière , sont aussi plus paies : l'extrémité de la frange est d'un blanc p u r. En dessous les
parties claires sont plus larges que dans punicaealis et d'un blanc sale tirant sur le rose.
Un petit point d'un blanc roussAtre placé vers l'angle postérieur des antérieures, mais qui
n'est pas toujours visible, n'existe pas dans les espèces voisines.
N° 25. Purpuralis. Lin.
Fab. — Treit. — Dup. — Wood. 793 , 794. — Her.-Schf.
n° 49, f. 105, 106. — Heyden. C. 206. — Hub. 35. —
Zell. Is. 1847.
Punicaealis. Hub. 34.
Moestalis. Dup. 224, f. 9.
Cette espèce varie beaucoup, et presque autant que caespitalis. La femelle diffère
davantage du mâle que chez les deux précédentes; elle est constamment plus petite, plus
brune et moins tachée de jaune. Les individus qui volent se décolorent bientôt et prennent
un fond noir.
5 J'ai recueilli dans le Tessin, au mois de juillet, quelques individus plus grands, d'un rouge
plus vif, avec des taches jaunes plus grosses, une raie de même couleur bien marquée aux
quatre ailes, le long de la frange. Celle-ci est bordée de jaune-vif et non de blanc-sâle comme
dans les nôtres. Je n'ai pas cru devoir ériger cette variété en espèce; sa femelle ne diffère
que par un peu plus de jaune sur le milieu des ailes. Le fdet jaune, parallèle h la frange,
se trouve aussi indiqué chez quelques individus pris à Lausanne. La coloration de la frange
est probablement un effet du climat.
Moestalis Dup. n'est qu'une femelle figurée comme un mâle.
Deux apparitions dans l'année; l'une en mai, moins abondante; l'autre en juillet et en
août. Espèce européenne, partout commune, que je n'ai cependant jamais rencontrée sur
les Alpes élevées. Paraît 15 jours environ après punicaealis; plus commune qu'elle. Pré-
fère les lieux chauds, les bords des fossés où croissent les ment ha ro tundifol ia et hirsu ta.
Ostrinalis est extrêmement voisine de purpuralis; mais en diffère cependant
par des caractères qui me paraissent suffisants pour l'admettre comme espèce. Je ne l'ai ren-
contrée jusqu'ici nulle part en Suisse. P h aen i c e a 1 i s F. v. R. n'y a pas été prise non plus.
N° 26. Caespitalis. F.
W. V. — Treit. — Dup. — Wood. 791, 792. — Hub. 39. —
Zell. Isis 1847. — Her.-Schf. n" 53. — Hevden. C. 213.
- 18 -
Ç ?Sordidalis. Hub. 40.
Var. lutermedialis. Dup. 234. — Her.-Schf. f. 25.
Très-commune partout sur les pâturages et le long des chemins. Dans les lieux chauds
elle paraît d'abord en avril et en mai, avec les premiers jours du printemps, puis, une seconde
fois , dès le milieu de juillet jusqu'à la fin de l'été. L'apparition du printemps est moins
abondante que celle de l'été. S'élève sur les plus hautes montagnes où elle est très-abondante
à la fin de juin et au commencement de juillet; elle y vole en essaims, contre le vent et en
plein soleil.
L'iniluence des localités est assez peu marquée. Les individus pris sur les alpes sont gé-
néralement un peu plus petits. Ceux du printemps m'ont paru moins nettement dessinés.
L'iniluence des sexes est très-prononcée. La femelle est constamment plus petite et
plus fortement dessinée; les bandes jaunes plus larges, ressortent davantage sur un fond plus
foncé. Le mâle a un fond plus uni et plus clair; on trouve des individus qui n'ont aucun
dessin aux supérieures , une seule ligne jaune , très-fine , le long de la marge des inférieures.
Les deux lignes foncées qui limitent la frange s'effacent parfois presqu'entièrement, aux su-
périeures surtout. Le point discoïdal des supérieures disparaît quelquefois ; tantôt il est noir,
tantôt brun, tantôt ocellé.
Le dessous varie encore plus que -le dessus. La taille peut atteindre celle de pur-
pur a 1 i s.
N" 27. Sanguinalis. Lin.
F. — W. V. — Hub. 33. — Treit. — Dup. — Zell.
Isis 1847. — Her.-Schf n" 55. — Heyden. C. 197.
Haematalis. Hub. 178?
Cette espèce propre à l'Europe méridionale se trouve çà et là en Suisse, mais partout
très-rare. Je l'ai prise une fois, en août, à Paudex près Lausanne (Lab.). Environs de Zurich
(Bremi) et de Bienne, au pied du Jura (Kothb.); Rare. Près d'Aoste (C. Zeller).
N° 28. Aenealis. W. V.
F. — Hub. 46. — Treit. — Dup. — Wood. 826. —
Her.-Schf. n^ 61. — Heyden. C. 77.
Rufimitralis. Hub. 120.
Nigralis. Schrk.
Cette espèce n'a été prise jusqu'ici que dans le Jura bernois : le Chasseron (Rothb.).
Toujours rare. Les individus reçus d'Autriche ont une couleur plus claire.
- 19 -
N' 29. Rhododendronal is. Dup. 235. f. 3.
Her.-Schf. n" 63 , f. 1 12, 1 13. — Heyden. C. 131.
insolatalis. H.-S. deul. ins.
S u I fu r a n a (Tortrix). Mus. Schiff. — Hub. 1 62. — Guénée, Cat. (Aphelia).
Pas très-rare sur toutes les Alpes élevées; vole sur les pâturages en plein soleil, dès la
lin de juin au commencement d'août. Il est fort douteux que la chenille vive sur le rhodo-
dendron , car le papillon ne recherche point cet arbuste. La femelle est plus petite que le
mâle et a les ailes supérieures coupées plus carrément et plus aiguës au sommet ; disposition
qui se retrouve dans plusieurs espèces des Alpes. Je l'ai prise à la fin de juin sur les Alpes
vaudoises et le 23 juillet sur la Furca. M. Zeller l'a prise aussi dans le Haut-Valais et
M. Frey dans l'Engadine.
Il est surprenant que Guénée ait rapproché cette espèce de Tort. Gouana et l'ait
placée dans sa tribu des Aphélides. Les figures de Her.-Schf. sont inexactes. Le mâle
(112) est trop petit, et le sommet des supérieures trop aigu. Les dimensions de la
femelle sont bonnes, mais l'angle externe des supérieures est trop acuminé. Dans l'un
et l'autre sexe, la couleur de l'insecte frais est le jaune-souffre tirant sur le vert.
N° 30. M u r i n a I i s. Fisch. v. Rosi. l. 92. f. 3.
Heyden. C. 76. — Her.-Schf. n° 6.5.
Cette espèce découverte pour la première fois par M. Anderegg , n'a été jusqu'ici décrite
et figurée que par Fischer von Rôslerstamm. Je l'ai vue, sans désignation de localité,
dans la collection de M. Rothenbach : elle provenait des Alpes. M. Couleru la possédait,
aussi sans nom, et l'avait probablement reçue de Meyringen. L'un des individus portait
une petite éclaircie blancheâtre en dehors du nœud des supérieures. On doit la rapprocher
d'elutatis, dont elle a le faciès et l'ombre du dessin. Je n'ai vu jusqu'ici que des mâles.
Très rare.
N" 31. Literalis. W. V.
Hub. 86. — Treit. — Dup. — Wood. 798. — Her.-Schf.
n" 67. — Heyden. C. 158.
Reticularis. Lin.
Argentalis. F.
Très-commune sur les prairies un peu humides; surtout dans les montagnes et sur
les Alpes. Dans la pleine elle paraît en mai, puis une seconde fois en juillet. Dans les
montagnes elle vole en juin (Bremi, Rothb., Lab.). M. Frey la dit rare près de Zurich.
— 20 -
N" 32. Urticalis ((a). Lin.
Fab. — W. V. — Hub. 78. — Treit. — Dup. — Wood. 805.
Her.-Schf. n" 69. — Heyden. C. 115.
Assez commune, le long des haies, où croît l'ortie; en juin et juillet (Rothb., Lab.).
N° 33. Repandalis. W. Y.
Her.-Schf. n" 70.
Pallidalis. Hub. 115. ^ Treit. — Dup. — Wood. 818. — Heyden.
Cat. 106.
Pas rare, dans les environs de Lausanne en mai une première fois, puis une seconde en
juillet. La chenille vit sur les verbascum thapsus, lychnytis, etc., dont elle ronge
les fleurs et l'extrémité des tiges, en se logeant sous le duvet qui les recouvre. Celles qui
passent l'hiver restent enveloppées dans une coque mince, sans se transformer jusqu'en avril;
alors seulement elles se crysalident et naissent trois semaines plus tard (Lab.).
Paraît rare dans le reste de la Suisse.
N° 34. Terrealis. Treit.
Fisch. V. R. t. 75, f. 4. — Frey. 456. — Her.-Schf. 71. —
Heyden. C. 118. — Dup. Cat.
Cineralis? Hub. 66.
Cette espèce, habituellement confondue avec la suivante, se prend çk et là à la même
époque, mais beaucoup plus rarement. Je l'ai prise près de Lausanne et de Villeneuve; je
l'ai reçue de M. Rothenbach sous le nom de glabralis; elle a été recueilhe près de Burg-
dorf par M. Heuser. — Les individus de Vienne ne diffèrent pas des nôtres.
Cineralis Hub. f. 66, reproduit plutôt cette espèce-ci que la suivante. Les femelles
que j'ai vues sont aussi grandes, pour le moins, que le mâle; celles de fus ca lis sont plus
petites que lui.
Certaines individus sont tellement ombrés de brun-noirâtre que le dessin disparaît en
entier sous lui.
Le vol de terrealis est vif, rapide et très-irrégulier; ce qui la rend difficile à saisir.
N" 35. Fuscalis. W. V.
Illig. — Treit. — Wood. 827. — Her.-Schf. n" 72. — Heyden.
Cat. 104. — Dup. Cat.
- 21 -
C i n n e r a 1 i s. F. — Dup. hist.
Glabralis. Hub. 65?
Espèce très-fréquente sur les montagnes, un peu moins dans la plaine. Se plaît dans
les taillis, les grandes herbes et sur les prés humides. En mai et en juin. — Paraît 3 à 4
semaines plus tard dans les montagnes. — Le dessin est parfois h peine visible. — Femelle
plus petite que le mâle, avec le sommet des ailes plus arrondi.
N° 36. Pulveralis. Hub. 109.
Treil. — Dup. — Curt. — Wood. 826. — Her.-Schf. n" 7-3,
f. n, 18. — Heyden. Cn" 65.
Partout rare et isolée. A Paudex, près Lausanne, en juillet (Lab.); près d'Aarberg
(Rothb.). Environs de la Neuveville (Couleru). Paraît préférer, en Suisse, le lieux chauds;
vole parmi les taillis herbeux.
N° 37. Croc ea lis. Hub. 71 et Verz.
Fisch. V. R. t. 75, f. 2. — Treit. sup. — Dup. Cat. (non Dup.
hist.). — Her.-Schf. n" 74. — Heyden. C. 103.
Verbascalis. Wood. 824.
Assez rare en Suisse. Je l'ai prise plusieurs fois h Paudex , près Lausanne , en juin et en
juillet, dans les lieux ombrés et humides, au milieu des herbes. M. Rothenbach l'a collectée
quelquefois aussi près de Schiipfen. M. Bremi la trouve plus commune le long des fossés
humides des bords du lac de Zurich. La chenille , dit-il , vit sur le v e r b a s c u m 1 y c h n i t i s.
Cette plante n'existe pas dans les localités où elle vit près de Lausanne.
N° 38. Ci t rail s. Podev. (teste Her.-Schf.).
L u t e al i s. Dup. hist. 233 , 1. — (Non Hub.)
Var. Flavalis. Her.-Schf. text. (non fig. 115). — Heyden. C. n" 109.
Flavalis, Dup. hist. 217,7?
Assez fréquente au pied des Alpes dans tout le Valais et dans le district d'Aigle , en juin
et en juillet (Lab.). Le pied du Jura dans les lieux chauds (Rothb., Couleru). — Val d'Aoste
(Zell.)
Duponchel ayant réuni dans son catalogue lutealis à flavalis, j'ai cru devoir adopter
le nom de Podevin, d'autant plus que Hubner a figuré p as eu al i s Lien, sous le nom de
lutealis. — La figure de Duponchel est mauvaise, quoique reconnaissable par la teinte char-
bonnée des inférieures, toujours plus prononcée chez les femelles. Duponchel dit que cette
— 22 —
espèce ne porte aucun vestige de lignes en dessus dans les deux sexes. Cela peut être vrai
pour les individus pris dans le midi; mais n'est plus exact pour les nôtres, qui portent tous,
lorsqu'ils sont frais, une ligne (la seconde) peu marquée, il est vrai, mais cependant bien
visible, très-sineuse , sans dentelures, placée vers les deux tiers externes de l'aile. Les infé-
rieures ont aussi cette même ligne , mais plus souvent couverte par la teinte charbonnée ré-
pandue sur le fond. La tache réniforme (externe) est aussi souvent indiquée par un petit
trait, ou |)oint grisâtre. Du reste, Duponchel me paraît avoir commis une erreur plus fâ-
cheuse encore dans sa figure 7, pi. 217, où il représente évidemment notre espèce sous le
nom de flavalis; quant à la description, il reproduit celle de Treitschke qui ne connaît que
la vraie flavalis, Hub. 69. Il paraît, d'après cela, que cette dernière est rare en France,
comme chez nous, tandis qu'elle l'est moins en Allemagne. Citralis serait au contraire
assez commune en Suisse et en France, mais fort rare en Allemagne, si même elle y existe.
La confusion qui jusqu'ici a règne entre ces deux espèces , m'oblige à les différencier plus
exactement.
La teinte jaune de citralis tire un peu sur le verdàtre, celle de flavalis est plus
dorée, et un peu orangée sur les individus qui se fanent. Le dessin de la première est peu
marqué, quelquefois même presque effacé, celui de la seconde est très-saillant et se rapproche
beaucoup de celui de cinctalis. Le dessous de citralis est d'un noir grisâtre tacheté
légèrement de jaunâtre; celui de flavalis est plus varié de jaune-roux, rayé et cadrillé
de brun foncé. Les ailes inférieures dans flavalis sont en dessus un peu plus pâles que
les supérieures et marquées d'une ligne transverse au milieu et d'une bordure de taches
grisâtres entre cette ligne et la frange; cette bordure manque parfois.
Dans citralis ces mêmes parties sont, chez le mâle, d'un jaune verdàtre ou grisâtre
plus foncé qu'aux supérieures; chez la femelle, la nuance grise est plus prononcée et couvre
souvent presque tout le fond, en sorte que l'on aperçoit à peine la ligne transverse. Celle-ci,
lorsqu'elle est visible, forme une anse très-marquée à son milieu.
La seconde ligne transverse de flavalis est ordinairement fortement dentelléc par les
nervures et ne forme point. un sinus profond dans son centre, mais se dirige vers la côte,
plus ou moins obliquement, en se rapprochant de la base. Cette même ligne dans citralis
n'est pas dentellée à l'état bien frais, et décrit, en se rapprochant du bord postérieur, un large
et profond sinus, en sorte qu'elle fait un angle très-marqué avant de se diriger vers la côte.
Du reste, ces lignes, ainsi que les taches, sont d'un brun plus ou moins foncé dans flavalis,
tandis que dans sa voisine elles forment un léger trait grisâtre. Le caractère le plus saillant
se tire de la frange : celle-ci est d'un noir roux, à rellets plombés, comme le remarque Treitschke,
- 23 -
dans f lavalis, tandis que dans citralis elle est d'un gris-roux h peine plus foncé que le
fond. La différence des franges est surtout saillante aux ailes inférieures. Ajoutons enfin que
le sommet des supérieures est très-aigu dans fia va lis et légèrement obtus dans citralis,
ce que je ne puis accorder avec les paroles de Iler.-Schf. (flavalis).
K 39. Flavalis. W. V.
Hub. 69. — Treit. — Dup. text. (non fig.). — Wood. 819. —
Her.-Schf. 77. — Heyden. C. 108.
Rare en Suisse. Je l'ai prise trois fois dans la vallée du Rhône où elle se rencontre iso-
lément, en juillet et au commencement d'aoiît. Je l'ai reçue aussi de Meyringen. M. Brenii
l'a récoltée au pied du Gotthard.
Cette espèce est facile à confondre avec pandalis; cependant avec un peu d'attention,
sa frange et la tache ocellée du disque, la font aisément reconnaître. Elle a été jusqu'ici
confondue avec citralis (voir cette dernière espèce), et parfois avec cinctalis.
Elle i)araît un mois plus tard que les trois espèces que je viens de nommer, et n'a, selon
toute apparence, qu'une apparition par année. — Préfère les vallées des Alpes.
N" 40. Hyaiinalis. Sclir.
Hub. 74. — Treit. — Dup. — Stph. — Wood. 814, 81 1 ? —
Her.-Schf. n" 78. — Heyden. C. 110.
Commune le long des haies et dans les taillis humides, en juin et en juillet; dans pres-
(]ue toute la Suisse. Paraît rare autour de Zurich, puisque M. Frey n'en a recueilli qu'un in-
dividu, et M. C. Zeller aucun.
N" 41. Pandalis. Hub. Verz.
Treit. — Zeller, Isis 1847. — Ç Dup. sup. — Her.-Schf. n" 79,
f. 88. — Heyden. Cat. 113.
Verbascalis. Hub. 59 (mala). — Fisch. v. R. 27 , 3?
SOblitalis. Dup. et cat.
Très-commune sur tous les prés en mai et en juin; reparaît une seconde fois à la lin de
juillet et en août. Dans toute la Suisse, sauf les Alpes élevées.
Le mâle est souvent plus petit que la femelle et moins nuancé qu'elle; ses ailes sont aussi
|)lus aiguës au sommet. Les teintes varient beaucoup: le fond est tantôt jaune-paille pur,
tantôt avec un reflet violet et tantôt un peu safrané; les lignes transverses sont aussi de lar-
geur très-variable et couvrent quelquefois une bonne partie du fond.
— 24 —
Il est difficile de comprendre pourquoi une espèce aussi répandue a donné lieu à autant
de confusion. La figure 59 de Hubner en a sans doute causé plusieurs, et a engagé Dupon-
chel à créer oblitalis; mais comment s'est-il fait que Duponchel dans son catalogue n'ait
pas reconnu son erreur et qu'il ait conservé les deux espèces distinctes? — La figure de
verbascalis Fiscli. v. R. qui doit représenter arcualis (Hub. 80), convient parfaitement
à panda lis et nullement à arcualis. Y a-t-il là encore une erreur? La figure de Dupon-
chel suppl. est mauvaise; celle de Hubner suppl. est bonne. — Heyden. applique le synonyme
de Fisch. v. R. h deux espèces pandalis et verbascalis W. V.
N" 42. Ver tic a il s. Lin. f. suec.
Hub. .57. ~ Treit. — Dup. — "Wood.SlO. — Her.-Schf. 80.
— Heyden. C. 112.
Commune dans les haies de toute la Suisse, là où croît l'urtica dioica; en juillet et
en août. Ne s'élève pas sur les Alpes avec l'ortie.
N° 43. Lancealis. W. V.
Trait. — Dup. — Wood. 809. — Her.-Schf. n" 82. — Heyden.
Cat. 85.
Glabralis. F. — Hub. 117 (non 65).
Pas commune aux environs de Lausanne : à Paudex dans les taillis herbeux , à la fin de
mai et en juin (Lab.). — Les broussailles de l'Uto ; assez rare près de Zurich (Bremi). —
De même près de Schiipfen (Rothb.). — L'Uetliberg, en juin (Frey).
N° 44. Sambucalis. W. V
Hub. 81. — Treit. — Dup. — Wood. 803. — Her.-Schf.
n" 83. — Heyden. Cat. 87.
Nulle part en abondance. Les taillis humides, à Paudex, près Lausanne et ailleurs (Lab.).
Assez rare près de Schiipfen (Rothb.) , et dans les environs de Zurich (Bremi , Zell., Frey). —
Juin et juillet.
N' 45 S tac h y da lis. Zinck. Germ-
Her.-Sch. n" 84 , fig. 114.
Parietaria lis. Man. Cat.
Var. Sambucalis. Dup. Cat.
Çà et là sur les prairies sèches, |)armi les herbes; rare. Lausanne (Lab.). — Burgdorf
(Meyer, Heuser). — Le Tessin (Zell.). C'est par erreur que la figure de Her.-Schf. porte le
nom de stachy talis.
N° 46. Verbascalis. W. V. (non Hub.)-
Treit. — Dup. — Her.-Schf. 85. — Heyden. Cat. 91. —
Fisch. V. R. (texte).
A r eu a lis. Hub. 80.
Ochrealis. Wood. 820.
Les clairières des bois et les pentes sèches exposées au soleil. — Sauvabelin , près Lau-
sanne, Villeneuve, Aigle, etc.; pas rare (Lab.). Près d'Aarberg, très-rare (Rothb.); le Bal-
grist (Zell.). Paraît une première fois en juin , puis une seconde en août dans les lieux chauds.
Rubiginalis n'a pas encore été pris en Suisse; les figures qu'en donne Fisch. v. Rosi,
ne peuvent servir à le distinguer de notre verbascalis. La teinte brune de la marge existe
quelquefois dans verbascalis. Y aurait-il là aussi une erreur?
N° 47. Silacealis Hub. 116. C
Treit. — Dup. — Frey. — Her.-Schf. 87. — Heyden. n" 86.
Nubilalis. Hub. 94. ^.
Angustalis, terminalis et glabralis. Wood. 815, 816 et 817.
Rare dans les environs de Lausanne; à Paudex, en juin (Lab.). — De même près de
Zurich (Bremi).
Les deux sexes diffèrent tellement l'un de l'autre, qu'on s'y méprend souvent.
La chenille a été trouvée sur la Conyza squarrosa par M. Bremi.
N° 48. Praetextalis. Hub. Verz.
Treit. sup. — Dup. cat. — Frey. — Her.-Schf. n" 90. — Heyd. 80.
Politalis. Hub. 61. — Dup. hist.
Pris une fois, près de Lausanne, dans un taillis abrité et chaud, en juillet, par M. G.
Leresche. — M. Boll l'a aussi recueilli dans le canton d'Argovie (Bremi).
N" 49. Alpinalis. W. V.
Hub. 63, 3 , 175, 176, Ç ? — Treit.? — Dup. - Heyden.
Cat. 69.
Les hautes Alpes centrales, la Furca, etc. (Lab.). Fréquent dans les Alpes orientales
(Zell.). — Juillet et août. — Quelquefois dans le Bas-Valais avec monticolalis.
4
- 26 -
Les caractères distinctifs de cette espèce sont: 1" Une petite tache d'un blanc pur,
bien limitée aux supérieures, visible aussi en dessous. 2° Une grande tache de la même cou-
leur, nettement limitée du côté de la marge, aux inférieures. La base de ces mêmes ailes
est enfumée. 3° La frange des inférieures blanche, surtout en dessous. 4" Trois à quatre
crochets , blanchâtres , peu visibles , sur la moitié externe de la côte des supérieures. 5° Une
rangée de points blancs à la limite de la frange des supérieures , en dessous , séparés par de
petits points noirs.
Cette espèce se place h côté d'élu talis W. V. La femelle est plus petite que le mâle
et a le sommet des supérieures aigu.
N" 50. Monticolalis. Kuhlw.
Man. Cat.
Alpinalis (var.). Hejden. cat. 71 (var.). — Hub. sup. f. 7 — 9.
Très-répandue dans les Alpes occidentales en juillet.
La femelle porte très-rarement aux supérieures une petite tache jaunâtre, traversée par
les nervures. Ses inférieures sont entièrement d'un gris-noirâtre.
Cette espèce n'est point une variété de la précédente; elle s'en distingue : 1" par la cou-
leur jaunâtre de la tache du disque; '2° par une bande grise, étroite, parallèle au bord pos-
térieur, qui traverse le disque gris-clair des inférieures; 3° par la frange des inférieures grise,
plus claire que le fond; 4° par l'absence constante de crochets à la côte des supérieures.
La variété cineralis Man. (Heyden. cat. 70) ne peut se rapporter qu'à montico-
lalis, puisque la tache centrale ne manque jamais dans alpinalis.
N° 51. Polygonalis. W. V.
Hub. 67, 204, 205. — Treit. — Dup. — Wood. 207? —
Her.-Schf. n° 92. — Hub. sup. f. 91 ? — Heyden. cat. 121.
^ Zell. Isis, 1847.
Je n'ai vu qu'un mauvais exemplaire de cette espèce méridionale qui doit avoir été pris
en Valais (Collect. Bremi). — M. Zeller l'a prise dans le Tessin. Les entomologistes ne sont
pas d'accord sur la distinction de divers ali s Hub. 102, comme espèce; je ne puis juger
cette question et je me borne à citer avec doute les synonymes de Hub. sup. et de Wood.
— 27 —
N° 52. Manualis. Hub. 195-197.
Treit. — Frey. a, b, 19, 2. — Dup. — Her.-Schf. n" 96. —
Heyden. Cat. 222.
Cette espèce , très-rare en Suisse , habite les Alpes du Haut- Valais , où M. Anderegg la
recueille.
N" 53. Nebulalis. Hub. 51, 144.
Treit.? — Dup. sup. — Hub. sup. f. 11, 12. — Her.-Schf.
n" 97. — Wood. 70.
Var. A Ip i n a I i s.. Dup. hist. ?
P i n e t a 1 i s. Zetterst.
Squalidalis. F. v. R. — Hub. 144. — Dup.
Pratalis. Zell. Isis.
Très-commune dans les Alpes, dès le commencement de juillet au milieu d'août (Lab.).
Paraît plus rare dans le nord de la Suisse que dans le midi; on la prend aussi sur le Jura.
La femelle est un peu plus petite et plus foncée que le mâle; ses ailes inférieures sont en-
tièrement d'un gris foncé, plus clair vers le bord interne. Cbez le mâle, ces mêmes ailes sont
plus foncées à la marge et plus claires sur le disque et à la base, avec un petit trait noir
peu apparent, faisant suite à la ligne externe des supérieures.
L'observation de Treit. (sup. III, p. 16) a lieu d'étonner chez un auteur aussi scrupu-
leux; je ne comprends pas comment il a pu réunir nebulalis Hub. avec alpinalis. J'ai
de l'une et de l'autre un grand nombre d'exemplaires sous les yeux (Lah).
N° 54. Aerealis. Hub. 44.
Treit. sup.? — Dup. cat? — Her.-Schf. n" 99? — Hub. sup.
f. 137—139? — Heyden. cat. 67.
Opacalis. Dup. hist. — Hub. 169, 170?
Assez fréquente sur toutes les Alpes , h la limite des bois ; fin de juin et de juillet (Lab.).
M. Zeller m'affirme l'avoir prise aussi près de Zurich.
Je n'hésiterais pas aujourd'hui, si j'avais sous les yeux des individus provenant de Dal-
matie, à séparer complètement aerealis, Hub. 44, de Hub. sup. f. 137 — 139; mais les
meilleures figures peuvent induire en erreur. Si mon opinion se trouve confirmée par
l'observation, il faut conserver la dénomination d'aerealis à Hub. 44, et y joindre
opacalis Dup. hist.; et rapporter tous les autres synonymes d'aerealis et d'opacalis
à opacalis, Hub. 169 et 170.
- 28 -
En attendant que la diffifulté puisse être résolue, voici les motifs sur lesquels je me l'onde.
1° Herrich-Schœffer dit en parlant de la figure 44 de Hubner: „ich sah kein Exemplar mit
am Vorderrand so gelbem hinteren Querstrcif "; puis, en citant Duponchel 215, 6, 7, il
ajoute: „schlecht". Or, la figure citée de Hubner et celles de Duponchel répondent par-
faitement à notre aerealis, tandis que celles de Hub. sup. (137 — 139) sont, pour moi,
presque méconnaissables. 2" Jamais les exemplaires de nos Alpes ne présentèrent les points
marginaux figurés dans Hub. sup. et décrit avec soin dans Treitschke. 3° La première ligne
transverse (basilaire) est chez eux à peine indiquée vers le bord interne, la seconde est
beaucoup moins sinueuse , et l'éclaircie jaunâtre de la marge est plus large , fondue avec la
frange et l'espace brunâtre voisin. 4" Je ne vis jamais aux supérieures de point central d'au-
cune espèce. D'après la description de Treitschke , les antennes du mâle doivent encore offrir
des différences. Dans notre aerealis elles sont sétiformes, brunes, et leurs poils, très-
courts, ne sont visibles qu'au moyen d'une très-forte loupe.
La femelle est rare, plus petite que le mâle. Ses ailes supérieures sont coupées carré-
mont et ses couleurs sont un peu plus tranchées que celles du mâle. Elle diffère encore plus
des figures 137 — 139 de Hub. sup.
N° 55. Margarilalis. W. V.
Hub. Beitr. — Treit. — Dup. — Wood.831. — Her.-Schf.
n° 100. — Heyden. Cat. 78.
Erucalis. Hub. f. 55. Ç.
Assez rare en Suisse. Je l'ai reçue des environs de Frauenfeld (Lab.). — Prise plusieurs
fois dans les environs de Zurich par M. Zeller. — Moins rare en Valais, où la chenille vit
sur les Sisymbrium. Fin de juillet et août.
N° 56- s tic tic a lis. Lin.
AV. V. — Treit. — Dup. - Wood. 834. — Her.-Schf. n" 102.
Heyden. cat. 66.
Fu scalis. Hub. 45.
Prise quelquefois dans les environs de Zurich (Zeller); je l'ai vue dans la collection de
M. Bremi. — Je l'ai reçue du pied du Jura, où M. Couleru l'a recueillie dans les environs
de la Neuveville (Lab.). Très-rare en Suisse.
- 29 -
N" 57. Stramentaiis. Hub. Verz.
Treit. — Dup. ~ Wood. 830. — Her.-Schf. n" 105. —
Heyden. cat. 79.
Elutalis. Hub. 62. Ç.
Cette espèce est partout rare. M. Zeller l'a prise sur les bords du lac de Como; M. Ro-
thenbach dans les environs de Schiipfen, et M. G. Leresche près de Lausanne, en juillet.
N" 58- Sophialis. Fab.
Hub. 50. Treit. — Dup. — Her.-Sch. n" 1 07. — Heyden.
Cat. 58.
V a r i e g a 11 s. Fab.
N'est point rare dans les vallées des Alpes vaudoises , à la fin de juin et au commence-
ment de juillet. Elle préfère les lieux exposés au soleil et se pose contre les rochers, les murs
et les maisons. Son vol est rapide et saccadé (Lab.). — On la prend souvent h Meyringen
(Ott.). — Près de Thun, h la caverne de St-Béat (Rothb.). — Canton de Claris, fin de juillet,
7000' (Frey).
Les deux sexes sont semblables. Le dessin est le même que dans frumentalis.
N° 59. Forficalis. Lin.
Hub. 58. — Treit. — Dup. — Wood. 806. — Her.-Schf.
n" IH. — Heyden. cat. 142.
Commune partout dans les jardins et les plantages ; deux apparitions , la première à la
fin de mai et en juin , la seconde à la fin de l'été.
N° 60. Cinctalis. Treit-
Dup. — Wood. 812. — Her.-Schf. n" 115.^ Heyden. cat. 107.
Limbalis. Hub. 72,73 (non W. V.).
Assez fréquente au pied des Alpes et du Jura, sur les prairies sèches, exposées au so-
leil (Lab., Rothb.). — Commune en Valais (Lab.). Fin de juin et juillet.
La femelle est un peu plus petite que le mâle; ses teintes orangées sont aussi plus pro-
noncées. La chenille ne vit pas sur le spartium scoparium uniquement, puisque cette
plante n'existe pas là où le papillon se prend dans le canton de Vaud.
N" 61. Ciathralis. Hub. 168.
Treit. — Dup. 231. — Hub. sup. f. 47, 48. — Her.-Schf.
n" 117. — Heyden. cat. 134.
J'ai reçu cette espèce méridionale de M. Anderegg , qui l'a prise en Valais.
- 80 -
N° 62. Palealis. W. V.
Hub. 70. — Treit. — Dup. — Wood. 813. — Her.-Scht.
n° 122. — Heyden. cat. 126.
Var. Selenalis. Hub. 177. — Dup.
Cette espèce méridionale se prend dans la Suisse italienne (Bremi). Au pied du Jura,
près d'Aarberg, et dans les environs de Vevey (Rothb.). A la Neuveville, dans les lieux ex-
posés au soleil (Couleru). Partout assez rare. Juillet. Chenille sur spiraea ulmaria; pas
rare, près Hottingen [Zurich] (Bremi).
N" 6?3. Ferrugalis. Hiib. 54, 150.
ïreit. — Dup. — Wood. 822. — Her.-Schf. n" 123. — Heyden.
cat. 100.
Commune dans les environs de Lausanne, le long du lac, sur les prairies sèches, parmi
les herbes et les broussailles (Lah.). Très-rare près de Schiipfen (Rothb.). N'a pas encore
été prise ailleurs en Suisse. Août et septembre.
Le mâle est légèrement plus petit et moins coloré que la femelle.
iT 64. Numéral! s. Hub. 89.
Dup. 221. — Treit. — Hub. sup. f. 69, 70, 79. — Her.-
Schf. n" 125. — Heyden. cat. 10.5^ — Zell. Isis, 1847.
Prise dans les environs de Zurich par MM. Zeller.
N° 65. Prunalis. W. V.
Treit. — Dup. — Wood. 836. — Frey. 114. — Her.-Schf.
n" 128. — Heyden. C. 55.
Leucophoealis? Hub. 77.
Commune dans les environs de Lausanne , sur les arbustes et les haies ; en juillet (Lab.).
De même dans toute la Suisse (Rothb., Bremi). Pas dans les Alpes.
La femelle est un peu plus grande que le mâle et a les ailes antérieures légèrement
plus larges. — Cette espèce varie très-peu, et seulement dans sa teinte grise plus ou moins
mêlée de brun. Elutalis W. V. n'a pas encore été pris en Suisse; tous les individus reçus
sous ce nom, appartenaient ou h prunalis, ou à l'espèce suivante.
N" 66. Cyanalis. Lah. flg-. 4.
Point rare dans les environs de Lausanne , dès la fin de mai au commencement de juillet.
- 81 -
Habite les haies, les taillis et les bois (Lab.)- M. Rotbenbach l'a prise aussi dans les envi-
rons de Scbi!ipfen, où elle est plus rare, et M. Heuser près de Burgdorf.
J'ai regardé assez long-temps cette espèce comme inquinatalis, Zell. ; M. Herrich-
Schaîffer m'affirme qu'elles sont différentes l'une de l'autre. Je n'ai pas vu la dernière en na-
ture. On ne peut confondre cyanalis qu'avec prunalis, à laquelle elle ressemble
extrêmement. J'ai vu un assez grand nombre d'exemplaires tous identiques. Il suffit pour la
caractériser de la différentier de prunalis.
L'apparition de cyanalis précède celle de cette dernière d'environ un mois. Sa taille
est aussi constamment un peu plus petite. La plus grande partie des ailes supérieures , à l'exep-
tion de la base, est saupoudrée d'une teinte blanc-bleuâtre, toujours beaucoup plus faible
dans prunalis. Cette teinte est surtout marquée sur les deux bords de la seconde ligne
transverse et le long de la marge. Il en résulte que cette ligne, les deux taches du disque,
ainsi que les points noirs de la marge sont plus saillants que dans l'espèce voisine. Les deux
taches sont plus visibles; la réniforme est plus carrée, plus grosse. En dessous, ces mêmes
taches, très-visibles dans prunalis, le sont peu ou point dans cyanalis. La frange est
limitée, aux supérieures, par une rangée de points noirs, triangulaires, suivie en dehors d'une
ligne grise plus foncée , puis d'une bordure d'un blanc sale. Aux inférieures ces points
n'existent pas ou ne s'aperçoivent que vers le sommet de l'aile au nombre de 2 à 3 ; la frange
y est d'un blanc sale, mouchetée de gris. Dans prunalis, ces points sont assez visibles;
mais ils sont mieux marqués en dessous. Les 4 ou 5 dents de la côte des supérieures sont
plus petites dans notre espèce et séparées les unes des autres par la teinte bleuâtre et non par
des taches jaunâtres comme dans prunalis. Les inférieures sont, en dessus, d'un gris-
noirâtre foncé, tandis que prunalis les a gris-brun et moins foncées. Le dessous de ces
mêmes ailes est blanchâtre, souvent sablé de gris vers le sommet dans cyanalis. La raie
transverse des mêmes ailes, bien marquée dans prunalis, s'aperçoit rarement et toujours
faiblement dans sa voisine; elle est d'ailleurs parallèle à la marge, dans cette dernière, tan-
dis qu'elle s'en écarte vers le bord antérieur. Le dessous des supérieures est plus recouvert
de noir dans cyanalis. Les antennes sont enfin plus distinctement annellées de blanc et
de noir.
Le mâle ne diff'ère pas de la femelle. L'espèce ne varie pas. Sa taille et son faciès la
font aisément distinguer lorsqu'elle est très-fraîche.
N° 67. Pascualis. Lienig. Isis. 1846.
Hub. sup. f. 64—66. — Her.-Schl. n" 134. — Heyden
cat. 105".
- 32 -
Lu te al is. Hub. 145? — Dup. cat. (Scopula).
Institialis. Wood. 829.
Cette espèce n'est pas très-rare dans les Alpes vaudoises ; je l'ai jirise à Orinond-dessus,
à l'Etivaz, dans le Haut- Valais et les Alpes de Bex; en juillet et en août. — Les taillis près
d'Engelberg (C. Zeller).
Extrêmement voisine de ne bu la lis Hub. (squalidalis F. v. R.) par sa l'orme, sa
taille et son dessin; on ne saurait guères la confondre qu'avec elle et avec elutalis W. V.
Elle diffère de la première par les caractères suivants: 1° La couleur générale de pascua-
lis est le blanc sale tirant un peu sur le roux; celle de nebulalis est le gris plus ou
moins mêlé de blanc sale et de gris plus foncé. 2" Le dernier article des palpes est alongé
et effilé dans la première, tandis qu'il est court et h peine visible chez la seconde. 3" La
seconde ligne transverse fait, dans pascualis, un sinus profond au-dessous de la tache
réniforme et qui la dépasse du côté de la base; chez sa voisine ce sinus est moins profond
et s'arrête au niveau interne de la tache. 4° La tache ronde des supérieures est oblongue
dans celle-là, arrondie dans celle-ci. 5" La frange est limitée dans pascualis par un trait
brun-foncé très-marqué en dessus et en dessous; dans nebulalis on n'observe à sa place
que des points rapprochés, visibles seulement en dessous et aux inférieures. 6" Celles-ci sont
blanches des deux côtés, avec un point central, une raie grise transverse et une ombre de
même couleur au sommet. Dans nebulalis, ces mêmes ailes sont enfumées dessus et blan-
châtre en dessous, avec une raie peu marquée. 7° Le dessous des supérieures est gris-foncé
dans nebulalis; il est gris-roux , plus ou moins clair et nuancé de blanc-jaune sur les
bords dans pascualis. Lorsque cette dernière a ces ailes blanchâtre en dessous, on y
dislingue les deux taches et la seconde raie du dessus. La bordure brunâtre de la marge d' e I u-
t a 1 i s , et l'absence de ligne limitant cette marge , suffisent pour en distinguer pascualis.
La description que Treitschke donne de suffusalis (Bd. VU, p. 68) s'applique en
tout point à pascualis.
La femelle est à peine plus petite que le mâle et ses ailes sont plus aiguës au sommet,
parce que le bord externe est coupé en ligne droite, comme dans plusieurs femelles du
même genre.
N" 68. on va lis. Wien. Verz.
Treit. — Dup. — Wood. 835. — Her.-Schf. n" 135.
Umbralis. Hub. 52. — Heyden. cat. 61.
Rare en Suisse; je ne l'ai trouvée jusqu'ici que dans le Jorat, au-dessus de Lausanne,
le long des bois et dans les haies ; en juillet.
- 88 —
Appartient au groupe prunalis, cy analis, fu I val is, elutalis, etc. La femelle
est aussi chez ces dernières, souvent plus grande que le mâle; ses ailes ne sont pas non plus
coupées carrément au bord externe.
Decrepitalis F. v. R. n'a pas encore été trouvée en Suisse.
X. Gen. Stenopîeryx. Guénée.
(Chilo, Treit.)
Ce genre lie parfaitement Botys h Eu dore a.
N° 69. Hybridalis. Hub. 114, 184.
Treit. — Dup. — Wood. 1476. — Her.-Schf. n" 137. —
Heyden. cat. 116.
Noctuella (Tin.). W. V.
Var. 1 n c e r t a I i s. Hub. Verz.
Très-commune dans toute l'Europe. Je l'ai aussi reçue de l'Amérique du nord où elle
paraît fréquente. — En Suisse, on la prend tout l'été, depuis le mois de mai jusqu'en octo-
bre; partout, excepté dans les forêts. Elle est surtout commune au printemps et plus com-
mune encore en août et en septembre. Elle abonde sur les pentes arides et herbeuses. Elle
s'élève encore sur les Alpes jusqu'au bord des neiges éternelles.
Cette espèce varie pour le dessin et la couleur. On trouve des individus dont le dessin
est complètement nul , et le fond d'un brun bistre clair et uniforme. 11 en est d'autres qui
portent les deux taches (réniforme et ovale) et les deux raies médianes, propres aux Botys,
se détachant en noir sur un fond brun-foncé. Entre ces deux extrêmes existent une foule de
nuances diverses.
XI. Gen. Eudorea. Curt. Dup. Zell-
(Chilo, Treit.)
Les espèces sont dans ce genre tellement semblables les unes aux autres, qu'il ne faut
se déterminer à leur donner un nom qu'après avoir comparé un nombre suffisant d'individus
bien frais.
N° 70. Centuriella. W. V. (Tin.).
Hub. 239. — Treit. (Galleria). — Dup. cat. (Galler.) —
Hub. sup. 93, 94. — Zell. — Her.-Schf. n" 138. — Heyd.
cat. 106.
- 34 -
Bo realis. Lefeb. — Dup. sup. (ella).
Quadratella. Scop.
H u m e r a 1 i s. Zeller.
N'a été prise en Suisse jusqu'ici que dans les hautes Alpes des Grisons. M. Zeller l'a
collectée dans la Haute-Engadine. M. Kriechbaumer l'a aussi recueillie dans les mêmes con-
trées. Très-rare.
N° 71. .4mbiguella. Treit. sup. 108-
Dup. hist. pi. 229, 5-^ (non S""'"). — Zell. — Hub. sup.
f. 108, 109. — Her.-Sohf. n" 142. — Ileyden. cat. 115.
Pas fréquente sur le Jorat, dans les bois de sapin (Lah.) — De même au pied du Jura
(Rothb.). — Environs de Zurich, en juin (Zell.; Bremi); — de la Neuveville (Couleru).
L'extrémité de la frange des supérieures est blanchâtre; après elle viennent deux lignes
grises dont l'interne est plus fine; un trait blanc dentelle en dedans, limite le bord externe
de l'aile, il est suivi d'une série de points noirs se prolongeant en pointes sur les nervures.
La tache en x porte un point gris en dessus et un blanc en dessous. Les deux taches de la
base sont noires, l'antérieure en forme de trait, la postérieure en forme de point peu visible.
Lin eola, Curt. — Wood. Est très-distincte d'ambiguë I la.
N° 72. Perplexella. Fisch. v. Rosi.
Hub. sup. f. 110 — 112. — Her.-Schf. n° 143. — Zell. —
Heyden. cat. 110.
Recueillie dans les Grisons, par M. Amstein (Bremi). Un individu que m'a envoyé sous
ce nom M. C. Zeller, appartient à du bit ella.
N° 73. Manifestella. Fisch. v. R.
Hub. sup. f. 104. — Her.-Schf. n° 144. — Heyden. cat. 109.
Je rattache à cette espèce un individu pris dans les Alpes par M. Zeller et qui ne peut
se rapporter qu'à la figure 104 de Her.-Schf. 11. se distingue de toutes les espèces à moi
connues par le bord externe des supérieures coupé carrément. Pour la taille et le faciès il
ressemble à ambigu ella et à asp hode liel la. Avant d'en faire une espèce distincte,
il est nécessaire de l'observer encore et de la comparer.
- 85 —
N° 74. Asphodeliella. Man.
Heydcn. cat. 111.
Deux exemplaires de cette espèce, pris dans les Alpes du Valais (Lah.).
Je n'ai pu la déterminer que d'après un individu qui avait été placé sous les yeux de
M. Mann , et que m'a communiqué obligeamment M. Th. Bruand de Bezençon. Elle se rap-
proche beaucoup d'ambiguella, quoiqu'elle s'en distingue au premier abord, par une
large bande grise, tirant légèrement sur le brun, qui occupe tout l'espace terminal (troi-
sième espace) des supérieures. La frange porte deux traits gris-bruns et deux traits blancs,
elle est limitée par une éclaircie blanc-bleuâtre, sur laquelle se dessinent quelques points
bruns. Le sommet de l'aile et le bord terminal sont plus arrondis que chez ambiguella.
La frange n'a pas les dentelures blanches de mercurella. L'espace moyen est d'un blanc
bleuâtre, plus clair que dans ambiguella. La tache en x est entourée de fauve-brun.
Des deux taches internes, la postérieure seule est bien visible sous forme d'un très-petit
trait noir. L'antérieure se confond avec la ligne arrondie qui sépare les deux premiers espaces.
Le mâle est semblable h la femelle.
K 75. Sciaphilella, Lah.
Parella. Ç. Hub. sup. f. 102.
Cette charmante espèce a été découverte par M. Couleru dans les environs de la Neuve-
ville [Berne].
Taille de mercurella; beaucoup plus blanche qu'elle. La couleur du fond des ailes
supérieures est le blanc pur, nuancé de gris et de bleuâtre. L'espace basilaire est sablé de
points gris-foncés, plus nombreux vers l'articulation. L'espace moyen bande médiane), large
à la côte et très-rétréci vers le bord interne , est plus recouvert de pointillé que le précédent,
il parait aussi plus foncé que lui ; les atomes gris sont surtout acumulés le long de la pre-
mière raie , vers le bord postérieur et autour de la tache en x. Un petit espace blanc-bleuâtre
existe en dehors et en dedans de cette môme tache. Un point noir unit cette tache au bord
antérieur. Le troisième espace (terminal) est derechef sablé de gris et teinté de bleuâtre sous
forme de large tache du côté des bords postérieur et antérieur. La première ligne, légèrement
oblique , fait un angle k son milieu ; la seconde , après avoir décrit un sinus pour s'approcher de
la frange, s'en éloigne beaucoup pour se rapprocher de la première et atteindre le bord interne
en dedans du niveau de la tache en x. Le sommet de l'aile est arrondi et le bord terminal coupé
presque carrément. Le long de la frange existe une série de points noirs contigus, et sur son
- 36 ~
milieu quelques atomes de même couleur, faisant un petit angle entouré de blanc bleuâtre
pur. La frange est blanche, entrecoupée de points gris triangulaires.
Les ailes inférieures sont d'un gris brunâtre, luisfint, plus foncé à la périphérie. Un trait
blanc-jaunâtre , suivi d'un trait gris , limite la frange blanche.
Le dessous est d'un gris blanchâtre luisant, mélangé de jaunâtre le long de la frange et
de la côte , et teinté de gris foncé sur les bords. Un point sur la côte des supérieures , un
autre, plus petit, sur le disque des inférieures, et une strie transverse, se détachent en gris
sur le fond de l'aile.
La tète et le corselet sont blancs pointillés de gris. Les palpes sont de la même couleur,
mouchetés de noir en dehors. Les antennes sont entrecoupées de blanc et de noir en dessus.
L'abdomen est brunâtre, annelé de blanc jaunâtre en dessus. Le dessous du corps et les
pattes sont d'un blanc pur.
La femelle m'est inconnue, je n'ai vu que deux mâles.
M. Herrich-Schipffer, auquel j'ai présenté cette espèce, l'a reconnue pour celle qu'il a
figurée sous le n" 102 (H.-S.) et l'a adoptée comme bonne espèce.
N" 76. M e r c u r e 1 1 a. Lin.
Zinck. — Treit. — Zell. f. 7. — Her.-Schf. n" 148. — Heyden.
cat. 117 (non Dup. cat).
A m b i g u a 1 i s. Dup. pi. *2"29 , f. .5".
C ratacge 1 1 a. Steph.
Cette espèce est commune dans les vergers et ailleurs, à la fin de juin et en juillet (Lab.).
De même près de Schiipfen et de Zurich (Rothb., Bremi).
Truncicol el la , Staint., appartient à une autre espèce, comme j'ai pu m'en assurer
par un individu que m'a confié M. Th. Bruand.
Le bord terminal arrondi sur ses deux angles, la frange entrecoupée et bordée par une
dentelure blanche, fine et très-délicate, la tache en x entourée de roux, distinguent suffi-
samment cette espèce de toutes ses voisines.
La femelle est pour l'ordinaire plus grande que le mâle; son dessin n'est pas différent.
Chez quelques individus la bande moyenne se rétrécit beaucoup vers le bord interne.
N° 77. Ing^ratella. Fisch. v. Rosi.
Hub. sup. f. 105, 106. — Her.-Schf. n" 140. — Heyd. cat. 1 13.
Cette espèce doit avoir été prise à Malans [Grisons] par M. Amstein (Bremi). Des indi-
- 37 -
vidus envoyés de Zurich sous ce nom , à M. Rothenbacli et à moi , appartiennent à d u b i-
t e 1 1 a. Sa présence en Suisse est douteuse.
N° 78. Pare II a. Zell.
Dup. cat. — Hub. sup. f. 100 , 1 19, 120 (non 101 et 102).
Her.-Schf. n" 146. — Heyden. cat. 125.
Un individu femelle, 'ians la vallée de Tzermatten, au-dessus du village de ce nom,
auprès d'un chalet. Très-rare en Suisse (Lab.).
L'échantillon que j'ai sous les yeux est encore plus chargé d'atomes bruns que la figure
100 de Hub. sup., aussi n'aperçoit-on pas sur lui les points de la base. Il répond du reste
parfaitement à la figure citée, mais moins bien aux figures 119 et 120 qui cependant ne
me paraissent pas pouvoir en être séparées. Quant aux figures 101 et 102 elles appartien-
nent à d'autres espèces.
N" 79. Su délice 11 a. Dup. sup. pi. 84, f. 7.
Zell. Isis et Lin. — Hub. sup. 3 116, £ 117. — Her.-Schf.
nM51. — Heyden. cat. 127.
Dubitalis? Hub. 207.
Très-commune sur toutes les Alpes et sous-Alpes, autour des chalets, dans les endroits
pierreux et escarpés; juillet (Lab.). M. Rothenbach l'a recueillie aussi dans le Jura. Je ne
l'ai jamais observée sur les arbres (Lab.).
Cette espèce se reconnaît aisément à sa côte très-droite , à ses ailes coupées obliquement
h leur extrémité et terminées par un sommet assez aigu, à sa teinte gris-brun foncée, qui
recouvre fortement le fond. La tache en x est ombrée de blanc sale, devant elle se trouve
un petit espace d'un blanc plus clair encore. Les taches internes et surtout l'antérieure sont
peu visibles. La bande médiane est très-rétrécie en arrière , et la seconde ligne fort oblique ,
peu sinueuse.
La femelle est beaucoup plus rare que le mâle. Elle est de moitié plus petite, d'un
blanc plus pur, en sorte que le dessin et les taches ressortent mieux. Ses ailes sont aussi
plus étroites. Elle a du rapport avec vallesiella et a été prise sans doute plus d'une fois
pour elle ; la coupe cunéiforme des ailes l'en distingue sur-le-champ. La bande médiane forme
chez elle une pyramide dont la base est située à la côte et dont les bords sont nettement
limités par un trait d'un blanc pur.
- 38 -
N° 80. Muranelia (na). Steph,
Curt. — Wood. 1440.
Pare lia. Hub. sup. f. 101 ? (non 100, 102, 119, 120).
Je dois h l'obligeance de M. Th. Bruand la connaissance de cette espèce, reçue par lui
d'Angleterre. Je l'ai prise à la fin de juin, sur les rochers chauds de la route d'Aigle au
Sepay, au milieu de juillet à Champéry dans le val d'Iliors, à la même époque au pied occi-
dental de la Furca; elle n'est pas rare dans ces diverses localités. Il est probable qu'elle se
rencontre partout au pied des Alpes.
Lorsqu'elle est fraîche elle se reconnaît sans grandes difficultés; mais dès qu'elle est un
peu fanée on la confond avec mercu relia et ambiguella dont elle a la taille et la
forme. La teinte générale des supérieures est le gris-de-fer, teinté de bleuâtre sur le
centre et vers le sommet, de fauve-pàle le long de la côte. Le fond est surchargé
d'atomes gris et noirs, plus nombreux à la racine de l'aile. La côte est un peu arquée vers
son extrémité externe et marquée d'une trace blanche à la naissance de la seconde ligne.
La première ligne blanche est plus ou moins arquée et coudée dans son milieu; elle est limi-
tée en dehors par une hgne noire devant laquelle se voient un point antérieur blanc cerné
de noir et un second, postérieur, noir; l'un et l'autre sont peu visibles sur certains individus.
L'espace moyen est assez large , d'un gris uniforme et pour l'ordinaire aussi foncé que le
reste de l'aile, un peu rétréci du côté du bord interne. Sur lui, vers les % de l'aile se
distingue la tache en x entourant, en avant, un point blanc bleuâtre pur, et quelquefois
un semblable, plus petit, en arrière. Le troisième espace (terminal) est d'un gris pâle plus ou
moins couvert d'atomes. Une tache triangulaire, plus petite que ses voisines, grise ou noire,
s'appuie sur le centre de la marge. Les deux autres taches se touchent parfois sur le
milieu de l'aile; elles sont séparées par deux traits blancs formant un x majuscule. — La
frange est limitée par une hgne de points blancs, quelquefois contigus, ordinairement cernés
de noir, à laquelle succède un trait limitant la frange, puis un trait blanc, puis un dernier
trait noir entrecoupé de blanc. L'extrémité de la frange est blanche entrecoupée de gris
pâle. Le bord terminal est coupé un peu obliquement et l'angle antérieur est obtus.
Les inférieures sont d'un gris pâle, luisant; leur frange est blanc sale, limitée par une
ligne grise suivie d'une jaunâtre.
Le dessous des supérieures est gris, luisant, avec une tache fauve à la côte. Celui des
inférieures est plus pâle.
Tête blanche plus ou moins tachée de noir. Palpes gros, épais, noirâtres en dehors, ta-
chetés de blanc en dessus. Antennes sétiformes , noirâtres. Thorax comme la tète. Abdomen
- 39 -
d'un blanc roux , annelé de gris-noirâtre et terminé par un court pinceau fauve chez le mâle.
Dessous du corps et pattes blanchâtres.
La femelle ne diffère pas du mâle.
La figure que Duponchel donne de sa val es i al i s (pi. 229, f. 3) répond mieux h
muranella qu'à aucune autre espèce; mais la description ne concorde pas avec la figure.
Je l'ai reçue de Mann sous le nom de parella.
N° 81. Valesiella (alis). Dup. hist. 229, «.
Heyden. cat. 12L — Hub. sup. f. 103. — Her.-Schf. n" 147.
Oct on ella. Zell. Lin.
Rare ; les hautes Alpes du Valais et des Grisons. Je l'ai reçue de M. 0. Heer qui l'avait
prise sur le Bernina (Lab.). M. Zeller l'a aussi trouvée dans les Grisons et M. Frey h Zermatten.
Cette espèce se distingue au premier abord par ses ailes supérieures étroites, dont les
deux bords sont presque parallèles. Les deux points de la base sont très-saillants ; l'antérieur
est plus petit. Une tache blanche existe entre la tache en x et la troisième ligne. La frange
est blanche, Hmitée par des points noirs et quelquefois mouchetée de gris.
La figure de Duponchel est mauvaise et peut servir à plus d'une espèce; sa description
est bonne. La frange n'est point entrecoupée d'une manière sensible et les points de la base
sont presque toujours au nombre de deux.
N° 82. Oertziella. Mess. - Heyden. C. 108.
Oertzeniella. Hub. sup. f. 97. — Her.-Schf. n" 153.
P a 1 1 i d a. Curt. cat.
L 0 1 u s e 1 1 a. Guén.
M. Rothenbach a pris plusieurs exemplaires de cette espèce rare, près deSchiipfen, dans
une haie, au bord d'un pâturage humide.
Je dois à l'obligeance de M. Th. Bruand la connaissance des synonymes de Curtis et de
Guénée. La première ne diffère de la seconde que par son dessin moins marquée.
La taille d' o e r t z i e 1 1 a est au-dessous de d u b i t e 1 1 a. Le fond est presqu'entièrement
d'un blanc sale ; les raies et les taches sont peu marquées , à l'exception des deux points
noirs placés à côté de la première ligne.
N° 8:3. Vandaliella. Her.-Schf. (in litter.).
D e 1 u n e 1 1 a. Guén. (teste Bruand). — Heyden. cat. 1 20.
Ambigualis? Dup.hist.pl. 229,5''.
Pas très-rare autour de Lausanne, sur le tronc des peupliers et des arbres fruitiers; pro-
- 40 -
menade de Montbenon ; juillet (Lab.). — De même près de Schùpfen (Rothb.). — Elle existe
aussi en Italie.
Le mâle ne diffère pas de la femelle. La figure de Duponcbel est un peu trop brune
dans les places claires. Delunella Guén. que m'a communiquée M. Bruand, ne diffère pas
de l'espèce de Herrich-Schaeffer. Très-voisine de I acte II a Zell., s'en distingue par les
grosses taches noires de la côte.
N' 84. Crataegella. Hub. 231.
Dup. 2-29, f. 7. — Frcy. a. b. 168. — Hub. sup. f. 1 13, 1 14.
— Her.-Schf. n" 149. — Heyden. cat. 118. — Curt. cat.
M e r c u r e 1 1 a. Dup. cat.
Pyralella? W. V. — Wood.
Frequentclla? Staint. (fide Bruand).
Var. La e tel la, Guén. (fide Bruand). — (non Zell. — Hub. sup.).
Assez commune partout sur le tronc des arbres fruitiers, en juillet (Lah). — De même
près de Schiipfen et de Zurich (Uothb. , Bremi).
La femelle ne diffère pas du mâle. La figure de Duponcbel est inexacte, beaucoup trop
chargée de brun. La première ligne transverse est trop prononcée. Les trois taches de l'es-
pace terminal se touchent presque toujours par leur extrémité.
Frequentella Staint. ne diffère de crataegella que par quelques taches brunes au
côté externe de la première ligne transverse.
J'ai sous les yeux un individu appartenant à crataegella, qui ressemble parfaitement
à l'espèce anglaise.
La variété L a e t e 1 1 a Guén. (Hub. sup. fig. 1 1 .3), que m'a communiquée M. Th. Bruand,
se rapproche tellement de crataegella que je n'ai pas pu en faire une espèce différente.
Elle ne s'en distingue que par le fond des ailes beaucoup moins chargé d'atomes gris, et par
les deux points internes plus gros et plus saillants. Dans crataegella ces points sont sou-
vent entièrement couverts par les atomes gris. Du reste, elle diffère entièrement de Laetella
Zell., laquelle se rapproche beaucoup plus de vandaliella.
.l'ai pris un individu mâle de la variété Laetella dans les environs de Lausanne ; il serait
possible, en comparant un grand nombre d'exemplaires, qu'on découvrit des caractères spé-
cifiques suffisants.
- 41 -
N° 85. Du hit cl la (alis). Zell.
Zinck. — 5 Hub. 49? — Hub. sup. 107. - Treit. — Dup. —
Heyden. cat. 114. — Her.Schf. n" 141. - Zell. Lin.
o Pyralella. Hub. 167?
Tristrigella. Stph. ~ Wood. 1444. ~~ Hub. sup. 98?
Mer curii. Fab.
Assez fréquente dans les taillis et les herbes le long des bords du Léman , en juin. Pas
rare dans toute la Suisse. Préfère les lieux chauds.
Cette espèce ne varie pas. La femelle ne diffère pas du mâle.
N" 86. Ancipitella. Lah. fig. 5.
Prise dans les environs de Meyringen, par M. Ott, en juin, et par moi, dans les bois
de sapin du Jorat, en juillet. Environs de Schiipfen (Rothb.).
Elle se distingue de toutes ses congénères par la simplicité de son dessin , et se rap-
proche sous ce rapport de perplexella, Her.-Schf. f. 111. La taille est celle d'une petite
d u b i t e 1 1 a. Les supérieures sont en dessus d'un gris perlé presque uni. L'espace basilaire
est légèrement plus clair que le reste de l'aile, à peine enfumé h la racine. L'espace moyen
est séparé du précédent par une ligne plus ou moins arquée , faisant dans son milieu deux
petits angles aigus, et ombrée de gris-foncé du côté du limbe. Les deux taches sont petites,
noirâtres, confondues avec la première ligne; la tache en x est ombrée de roux et surmontée
d'un petit point. La seconde Hgne est presque parallèle au bord postérieur , assez rapprochée
de lui et forme un sinus peu profond vers .«on milieu. L'espace terminal est marqué de trois
taches grises séparées par la couleur du fond qui est ici presque blanche. Des trois taches
de la marge, l'antérieure et la postérieure, sont très-peu marquées, l'externe, appuyée sur
la frange, est plus foncée. Une série de points noirâtres, peu distincts et séparés par de petites
taches roussàtres, limite la frange. Celle-ci est d'un blanc-roux, divisée par une ligne grise.
Le sommet de l'aile supérieure est obtus et son bord externe légèrement oblique et arrondi.
Les inférieures sont d'un blanc-grisâtre luisant, ombré de gris sur le bord externe.
Le dessous des quatre ailes est entièrement de la même couleur, mais ombré de roux
luisant aux supérieures.
La tête et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures; l'abdomen de celle
des inférieures; celui-ci est terminé, chez le mâle, par un pinceau fauve-clair.
Elle se distingue de perplexella (Her.-Schf. f. 111) par sa seconde ligne Irans-
verse qui s'incline vers la base, et non vers la marge, en se rapprochant du bord interne.
Je n'ai vu que le mâle.
6
- 42 -
XII. Gen. Chilo. Zinck.
(Schœnobius, Diip.)
N° 87. Forficellus. Thunb.
Treit. — Fiscli. v. R. t. 17. — Diip. "268. — Sleph. —
Wood. 1523. — Her.-Schf. n" 1-57. - Heyd. cat. 5. —
fiuén. rat.
Consortclla. Hub. 220.
Consorta. Haw.
C au de 11 us. Wood. 1.528?
Lanceolella t- Huh. 296. — Curt.
Près d'Aarberg et autour de Munchenbuchsee, sur les prairies humides et les marais
(Rothb.). — Environs de la Neuvcville (Couleru).
XIII. Gen. C r a m b 11 s. Fab. — Dup. , etc.
(Chilo, Treit.)
Ce genre est l'un des mieux circonscrits, et cependant, combien le dessin ne varie-t-il
pas? — La plupart des espèces vivent sur terre, parmi les herbes.
N° 88. Pascuellus. Lin.
W. V. — Hub. 31 t. — Treit. — Dup. 269, 1. — Wood.
1492. — Zell. — Guén. cat. — Her.-SchC. n" 164. —
Heyden. cat. 28.
P a s c u u m. Fab.
Var. ? Uliginosellus. Zell. — Heyden. cat. 29.
Espèce commune, en juin et en juillet, sur les prairies du canton de Vaud. Préfère les
lieux chauds. Moins commune que dumetellus et pratellus (Lab.). — De même près
de Schiipfen , de Zurich et dans les Grisons (Rothb., Zell., Bremi, Amstein).
La femelle ne diffère que fort peu du mâle; elle est volontiers un peu plus pâle. Cette
espèce varie un peu moins que ses voisines; son vol est aussi différent du leur et ne se pro-
longe pas. La bande centrale, argentée, s'approche plus ou moins de la ligne terminale et
va jusqu'à la toucher; elle est aussi plus ou moins large ou effilée à sa terminaison.
J'ai reçu de M. Mann le Cr. uliginosellus Zell. , provenant de Glogau et de M. Zeller
lui-même. Cette espèce ne se distingue de pascuellus que par sa lame argentée médiane
- 43 -
plus effilée à l'extrémité et terminée un peu plus loin de la ligne brisée marginale. Un petit
étranglement vers le milieu de la même lame n'existe pas dans pascuellus. Les autres
différences, telles que la taille et la teinte ne peuvent la caractériser. J'ai pris sur les Mos-
s e s , plateau marécageux des Alpes d'Aigle , le même Crambe , que je ne puis encore ad-
mettre comme espèce distincte. La comparaison d'un nombre suffisant d'individus doit décider
la question. L'habitat m'avait surpris; car pascueHus préfère les pâturages chauds et secs.
N" 89. D u m e t e 1 1 u s. Hub. 389 , 390.
Treit. — Dup. 269, 2. — Zell. — Wood. 1493. ^ Guén. cat.
— Iler.-Schf. n" 165. — Heyden. cat. 2:3.
Pratellus. Wood. 1495. — Dup. 269, 3'"?
P rate 11 a. Hub. 29?
S al t al i s. Hub. Verz.
Commune sur les pâturages secs, dès la fin de mai au milieu de juillet (Lah.). Commune
sur toutes les montagnes (Rothb.). De même dans les environs de Zurich (Bremi, Zeller).
Varie peu dans sa taille et dans sa couleur, davantage dans les détails du dessin. Le
mâle ne diffère pas sensiblement de la femelle. La bande centrale, argentée, varie de lon-
gueur, de largeur et de forme; cependant toujours son extrémité est coupée en biseau, et
son angle postérieur est marqué d'un trait foncé. Les rayons qui partent de son extrémité
sont plus ou moins visibles , plus ou moins plombés ou argentés.
Pratellus, var. Dup. pi. 269, fig. 3^ n'est évidemment qu'un dumetellus. La
synonymie de cette espèce est encore quelque peu embrouillée.
N° 90. Pratellus. Zinck.
Hub. 401. ç. — Treit. — Dup. pi. 269, f. 3"' ' (non "). —
Guén. cat. — Heyden. cat. 24.
Pratopum. Fab. — Her.-Schf. n" 166. — Zell.
Ericellus. Wood. 1494. — (Non Hub.)
Angustellus? Wood 1496. — Steph.
9 Nemorellus. Hub. 384. — Dup. cat. — Heyden. cat. 26. - Her.-
Schf. n" 171. — Guén. cat.
Le plus commun de tous les Crambes; paraît avec le précédent, dès la fin de mai, et
se trouve sur toutes les prairies et dans les haies en abondance. Les pâturages des Alpes en
fourmillent (Lab.). De même dans toute la Suisse (Rothb. , Bremi , etc.).
- 44 -
Cette espèce varie extrêmement ; aussi sa synonymie est-elle riche et obscure. La femelle
est presque toujours plus pi'ile et souvent plus petite que le mûIe. On la trouve assez fréquem-
ment blanche, et parfaitement semblable à la figure 384 de Ilubner. Le mâle va jusqu'au
brun-foncé; dans ce cas le dessin disparaît en grande partie sous la couleur du fond. La taille
varie aussi beaucoup; elle atteint celle de du me tell us et peut descendre jusqu'à celle
de fa 1 s e 1 1 us. La bande longitudinale et centrale, argentée , est souvent réduite à un simple
trait chez les individus foncés.
N" 91. Adipellus. Zinck.
Treit. — Dup. 269, 4. Guén. cat.
S i I V e 1 1 u s. Hub. 369, 370. — Her.-Schf. n" 1 68. — Heyden. cal. 30. —
Zeller.
Près de Hofwyl et de Miinchenbuchsee [Berne] , sur les prés marécageux; assez fréquent
(Rothb . Sur le Jorat; mêmes localités; rare (Lab.). Les prés marécageux sur l'Uto (Zeller,
Frey.). Près de Coire (Kriechbaum).
N° 92. Lucellus. Hub. sup. f. 135.
Her.-Schf. n° 189.
L a t h 0 n i e 1 1 u s ? Zinck. •
Assez fréquent dans les lieux chauds des bords du lac Léman et de la vallée d'Aigle , à
la fin de juin et en juillet (Lab.). Les vallées au midi des Alpes centrales (Zell.).
Cette espèce, peu connue jusqu'ici, se rapproche bien plus de pratellus que d'hor-
tuellus. Sa taille dépasse sensiblement celle du premier; son dessin est à peu de chose
près l(! même. Elle s'en distingue essentiellement par la dent postérieure de la bande longi-
tudinale centrale , prolongée en pointe et par la ligne transverse marginale arrondie en sinus
dans son milieu, comme dans h ortuellus, et non brisée, ainsi qu'elle l'est dans les espèces
précédentes. La figure qu'en donne Hub. sup. n'est pas très-bonne. Nemorellus Hub.
384 ne saurait lui être appliqué. Quant à 1 a thon i e 1 1 us, Zinck., je ne l'ai pas eu sous
les yeux.
La teinte générale est le roux; sur elle se destine, en blanc terne, nullement argenté,
1° la bande centrale, très-large, terminée par deux pointes presque obtuses, inégales; sa par-
tie antérieure porte un large trait brun longitudinal; 2° six rayons blancs, qui s'appuient sur
la ligne transverse terminale. Cette ligne est formée d'un trait roux et d'un trait blanc, qui
- 45 -
restent distants de la frange et décrivent un large sinus ; entr'elle et la frange , l'espace brun
est teinté de gris et marqué de 4 à 5 points noirs, séparés par du fauve. La frange des su-
périeures est presque droite, d'un blanc métallique luisant, limitée par un trait brun.
Les ailes inférieures sont d'un gris foncé, tirant sur le brun. Leur frange est d'un blanc
terne.
Le dessous des supérieures est entièrement d'un roux noirâtre , sauf le bord terminal qui
est d'un blanc roux et sur lequel se dessinent à peine les points de la marge. La ligne trans-
verse limite brusquement les deux teintes. Le sommet est teinté de brun. — Le dessous
des inférieures est d'un blanc roux , fortement nuancé de brun , surtout en avant.
La tête et les palpes très-alongés sont d'un brun-olive; le thorax est brun, ainsi que
labdomen à sa partie supérieure. Le dessous est grisâtre.
Le mâle ne diffère de la femelle que par sa taille un peu plus faible.
r 93. Hortuellus. Hub. 46.
Treit. — Dup. — Zell. — Wood. 1497. — Her.-Sch. n" 190. —
Heyden. cat. 35. — Guén. cat.
Chrysonuchella. W. V.
Strigella et strigatus. Fab.
Montanellus. Wood. 1499.
Var. Cespitella. Hub. 45. — Heyden. cat. 36.
Var. Montana. Wood. 1498.
Très-commun dans les taillis herbeux et sur les prairies de toute la Suisse ; s'élève sur
les pentes des Alpes. Dès le commencement de juin à la fin de juillet (Lah. , Rothb. ,
Bremi, etc.).
La variété cespitella n'a d'autre caractère h revendiquer que la teinte plus claire des
ailes inférieures, surtout, le long de la marge. 11 ne me paraît pas suffisant pour la séparer
d' hortuellus. Guénée affirme que la ligne transverse n'est jamais bordée de couleur
plombée. J'ai sous les yeux un individu où cette teinte existe , mais à un moindre degré.
La taille varie beaucoup. La couleur violette du fond s'efface vît par le vol. La fe-
melle ne diffère pas du mâle.
- 46 -
N" 94. Saxoncllus. Zinck.
Dup. — Fisch. V. R. 89. — Her.-Schf. ii" 180. — Treit.
Slip. III, p. 170. — Heyden. cat. 76. — Guén. cat.
G hr y sel lu s. Treit. IX, l-il.
Partout rare en Suisse. Jo l'ai pris quelquefois h Paudex, au bord du lac Léman, \olanl
parmi les herbes et les taillis, avec hortuellus. Juillet. — Collection Rothenbach.
Près de Burgdorl' (Mey.).
iT 95. A I p i II e II ii s. Hub. 3:38.
Treit. — Dup. — Zell. — Heyden. cat. 17. — ller.-Sclii;
n" 172. — (Juén. cat.
Habite les lieux chauds et arides du Valais, des bords du Léman et du pied du Jura.
A Martigny, auprès de la tour de la Batia; à Cour sur la grève du lac, sous Lausanne (Lab.):
Aarberg (Rothenb.); la Ncuveville (Couleru).
Cette espèce n'est point alpine , car elle recherche toujours les lieu\ chauds et secs.
N' 96. Cerussellus. W. V.
Treit. — Zell. — Dup. cat. ^ Her.-Schf. n" 17.5. — Guén.
cat. — Heyden. cat. 37. — Wood. 1.502.
5 Aurife relia. Hub. 62. — Steph. — Curt.
e Q u a d r c 1 1 u s. W. V. — Dup. hist.
Ç Barbella. Hub. 61. — Curt. — Steph.
e Py g ma eu s. Steph. — Wood. 1.503.
Bot. nemausalis. Dup. hist.
A l'embouchure du F"lon, près de Lausanne, sur un tertre sablonneux et sec; en juin.
Le mâle vole en essaims, se posant sur tous les brins d'herbe; la femelle s'y tient ordi-
nairement immobile et se laisse tomber à terre sitôt qu'on l'approche; elle vole peu. L'ap-
parition ne dure que peu de jours.
N° 97. Inqulnatellus. W. V.
Hub. .54. — Treit. — Dup, — Zell.
Lut e élu s. Wood. 1,511. — Steph.
Rorea. Haw.
Assez commune sur les coteaux chauds et arides, en août et septembre (Lab.). De même
- 47 -
près de Zurich (Zell.), de Schiïpfen (Rothb.), de Malans (Amstein). de In Neuveville (Cou-
lera).
Sou vol est court et très-rapide.
N" 98. An gui a te II us. Dup. hisl.
Hub. sup. 8- 10. — Zell. Isis, 1847. — Her.-Schf. n" 178.
— Heyden. cat. 83.
I m m i s t e 1 1 a. Hub. 364. — Guén. cat.
Suspectcllus. Zell. Isis.
G e n i c u 1 e u s. Haw.
Inquinatellus. Steph. — Wood. 1513.
Cette espèce, rare en divers lieux, est très-commune certaines années, autour de Lau-
-sanne, en août et en septembre (Lab.). Assez rare près de Schijpfen (Rothb.), et de la Neu-
veville (Couleru).
Cette espèce ne craint pas les lieux ombrés, les taillis des montagnes et se trouve dans
des endroits où inquinatellus ne paraît jamais. La taille varie; le mâle ne diffère pas
de la femelle.
K' 99. Culmellus. Lin.
Treit. — Dup. — Wood. 1501. — Guén. cat. — Her.-Sch.
n" 182. — Heyden. cat. 74. — Zell.
Straminella. W. V. - Hub. 49.
Striga. Haw.
Marginellus. Wood. 1500.
Extrêmement commun partout, sur les prairies et dans les taillis, dès le milieu de
juillet. S'élève jusqu'aux 6000' (Frey.).
iT 100. Falsellus. W. V.
Hub. 30. — Treit. — Dup. — Wood. 1510. — Zell. —
Guén. cat. — Her.-Schf n" 184. — Heyden. rat. 44.
Abrupte 11 a. Thunb.
Fréquent dans les environs de Lausanne, le long du Léman, dans les jardins et les
plantages; fin de juillet et août. — Près de Soleure, assez rare (Rothb.). L'Uto, près de
Zurich; rare (Zeller). Malans (Amstein). La Neuveville (Couleru).
- 48 -
N" 101. Verellus. Zinck. II, 81.
Hub. sup. f. 137. — Her.-Sclif. n" 185. Heyden. cat. 4.5.
Pris deu\ fois; en compagnie de l'ai sel lu s, près de Paudex; très-rare (Lab.).
.l'ai de la peine à croire que cette espèce ne soit pas une variété de falsellus. M.
Herricb-Scbieffer la considère comme bonne espèce. Son vol, très-rapide et par bonds, est
ditlérent de celui de sa voisine.
N° 102. Clirysonucliellus. Scop.
Treit. ^ Dup. — Zell. — Wood. 1,508. - Guén. cat. —
Hcr.-Scbf. n" 186. Heyden. cat. 42. (Non VV. V. nec
Hub.)
(i rame II a. Fab.
t Campe 11 a. Hub. 44.
Culmella. Mus. Schf. — W. V.
Espèce très-répandue dans toute la Suisse, sur les pâturages humides et marécageux;
tin de mai et juin.
N" 103. Rorellus. Lin.
Treit. — Dup. — Zell. — Wood. 1509. — Her.-Schl.
n" 187. — Guén. cat. — Heyden. cat. 40.
C r a t e r e 1 1 a. Scop.
Linetella et lineatus. Fab.
Chrysonuchella. Hub. 43.
Je cite cette espèce sur l'autorité de MM. Rothenbach et Couleru qui l'ont recueillie,
l'un près de Schiipfen, l'autre près de la Neuveville, au dire de M. Bremi; M. Rothenbach
ne l'a point indiquée dans son catalogue et je ne l'ai point vue dans la collection de M. Cou-
leru. M. Bruand l'a trouvée dans le Doubs. Je l'ai des environs de Heidelberg.
iS" 104. Taeniellus. Kuhlw.
Hub. sup. f. 6. — Her.-Schf. n" 193. — Heyden. cat. (Jb. —
Zell. — Dup. cat.
Combinellus. Dup. 1403. (non Treit. nec Hub. sup. f. 7).
No ve 11 us. Guén. cat.
Coulonellus. Dup. 273, 6. — Guén. cat.
Commun sur tous les pâturages des Alpes et du Jura, dès la fin de juin au commence-
ment d'aoùl (Lab., Rothb. , Couleru, Bremi, Zell.).
- 49 -
Cette espèce a donné lieu h des confusions nombreuses, par suite de ses variations. Sa
synonymie offre encore des incertitudes.
Combinellus Treit. (Hub. sup. f. 7) est extrêmement voisin de t a e n i e 1 1 u s , il en
diffère cependant par des caractères suffisants. Son dessin est le même à l'exception de la
ligne centrale qui est rarement apparente; de la ligne terminale formant un sinus plus arrondi
et plus rapproché de la marge; des stries longitudinales blanches, plus saillantes. Le bord
externe de l'aile est légèrement excavé ce qui fait paraître le sommet plus aigu. La ligne
noire qui limite la frange est bien marquée dans combinellus, tandis qu'elle manque
dans taeniellus ou n'est indiquée que par quelques points; cette ligne fait mieux ressortir
la ligne blanche de la frange sur laquelle elle s'appuie. La première espèce a la tête, le corselet
et les palpes blancs; chez la seconde ils sont de couleur olive.
La synonymie de Heyden. est fautive à l'endroit de Duponchel, celle de Herrich-SchiBffer
l'est aussi. Guénée a crée une nouvelle espèce que rien ne justifie et Heydenreich l'a in-
troduite dans son catalogue en reproduisant la confusion que Guénée voulait éviter. — Coii-
lonellus, Dup. , est à peine une variété de taeniellus. M. Couleru qui l'avait fourni à
Duponchel , m'en a adressé plusieurs exemplaires qui ne diffèrent en rien de ceux provenant
des Alpes et sont à peine un peu plus foncés. On trouve aisément des individus qui repré-
sentent l'un et l'autre; j'en ai de plus pâles que la figure 5 de Duponchel, mais non de plus
foncés que sa figure 6. Quant à simplonellus Dup., voir à luctiferellus.
Après avoir comparé un très-grand nombre d'exemplaires, j'ai établi la synonymie précé-
dente que je crois exacte. Au résumé , j'estime que [i e t ri fice 1 1 us Dup. 1406 est une
bonne espèce , fort différente de celle de Hub. 47, et que combinellus W. V. n'est point
identique avec taeniellus.
La femelle de taeniellus est plus rare que le mâle et un peu plus petite que lui. Ses
ailes sont aussi plus étroites , coupées plus carrément à la marge , et par là plus aigiies au
sommet. Les deux raies transverses sont volontiers plus rapprochées l'une de l'autre chez
elle ; mais on trouve des mâles qui ont le même dessin. La femelle est aussi moins foncée et
ne donne pas la forme coulonellus. Cette différence des deux sexes a peut-être été la
cause de quelques erreurs.
N" 105. Aridellus. Thunb.
Hub. sup. f. 17, 18. — Heyden. cat. 67. — Her.-Schf. n" 196.
— Zell. -
5 Spuriella. Hub. 471.
7
- 50 —
Pedriolellus. Dup. 275, 6. — Guén. cat. — Heyden. cat. 68.
Fascelinellus. Zinck. — Hub. 368. — Dup. 272,3. — Heyden. cat. 69.
J'ai reçu cette espèce de Meyringen (Lab.). — Fort rare en Suisse.
N" 106. Margaritellus. Hub. 39.
Hub. Beitr. — Treit. — Dup. - Zell. — Wood. 1505. —
Steph. — Guén. cat. — Heyden. cat. 55. — Her.-Schf.
n° 200.
Fréquent sur les prés marécageux du Jorat et des Alpes ; moins dans le Jura ; en juin et
juillet (Lab.). Commun près de Scbiipfen (Rotbb.), de Zuricb (Frey.).
La femelle ne diffère pas du mâle. Ne varie pas.
Je l'ai rencontré quelquefois sur les sapins; mais le plus souvent parmi les berbes.
N° 107. Pinetellus. Lin.
W. V. — Treit. - Dup. 271, 3. — 'Wood. 1507. — Guén.
cat. (exclus, synon. Hub.). — Hub. sup. f. 2. — Her.-Schf.
n" 202. — Heyden. cat. n" 49 (excl. synon.).
J'ai reçu cette espèce de M. Heuser de Burgdorf, qui l'avait prise dans les environs de
cette ville. Tous les autres individus que j'ai vu et reçu sous ce nom, appartenaient à sten-
ziellus, Treit. — Rare en Suisse. — Engelberg (Zell.). Scbùpfen, de même (Rotbb.).
Se distingue de conchellus W. V. (Stenziellus, Treit.) 1" par sa frange brune et
brillante; 2" par sa taille plus petite; 3° par sa couleur plus claire; 4" par la ligne transverse,
à peine visible, placée après la seconde tache argentée; cette ligne est coudée brusquement
à l'extrémité de la tache et ne fait pas un sinus arrondi comme chez sa voisine.
W 108. Mytilellus. Hub. 287.
Treit. — Dup. 271, 6. — Guén. cat. — Her.-Schf. n" 203.
— Heyden. cat. 52.'
Assez rare dans les environs de Lausanne ; une première fois en juin et une seconde en
août (Lab.). — Près de Bienne, une fois (Rotbb.). — La Ncuveville (Couleru).
- 51 -
N" 109. Conchellus. W. V-
Hub. 38. — Hub. sup. f. 1. — Her.-Schf. n" 204.
Stenziellus. Treit. sup. — Zell. — Guén. cat. — Heyd. cat. 48. — Dup.
Pauperellus. Uup. descript. non fig. — (Non Treit.)
Commun sur les Alpes, à la fin de juin et en juillet (Lab., Rothb., Zell.). Descend
quelquefois dans la plaine.
La femelle ne diffère pas sensiblement du mâle. La taille varie souvent. La couleur
brune est plus ou moins marbrée de fauve. La seconde tache est quelquefois carrée , quel-
quefois munie d'une dent en arrière, le plus souvent elle est en forme de flamme; toujours
arrondie du côté de la côte, tandis que dans pinetellus elle est presque droite (voir pi-
netellus). La frange est plus ou moins épointée de brun à son extrémité, parfois entrecoupée
inégalement de cette couleur, rarement toute blanche. La ligne transverse marginale est in-
diquée par une éclaircie qui en dessine les contours arrondis.
Je n'ai jamais rencontré la variété à taches jaunes de Duponchel; je présume qu'elle ap-
partient h pauperellus ïreit. et non h conchellus W. V.
xN° 110. Myellus. Hub. 37.
Zell. — Guén. cat. - Her.-Schf. n" 206. — Heyd. cat .50.
Conchellus. Treit? — Dup.pl. 271, f. 5".
P i n e t e 1 1 a. Scop. — Knoch.
Cette espèce est assez également répandue en Suisse ; mais partout rare. Je l'ai prise
quelquefois dans les environs de Lausanne, au bord des bois, dans les taillis, en juin (Lab.).
A Schtipfen (Rothb.). Dans les environs de Zurich, sur l'Uto (Zeller) , le Zurichberg, le
Righi, rirchel (Bremi). Engelberg (Zell.).
La femelle est souvent deux fois plus grande que le mâle. Il n'est pas aisé de distinguer
les petits individus de l'espèce suivante. (Voir s pécule lu s.)
N" 111. Speculelus (alis). Hub. Verz.
Zell. — Guén. cat. — Hub. sup. f. 87. — Heyden. cat. 51. —
Her.-Schf. n" 207.
Fine te 11 a. Hub. 36.
Myellus. Zinck.
Conchellus?Dup. 271,f. 5".
Cette espèce étant sans cesse confondue avec la précédente je ne puis affirmer que ce que
- 52 -
j'ai observé. Je l'ai prise quelquefois sur les prairies du Jorat ^ dans les lieux humides, en
juin et en juillet (Lah).
La figure citée de Duponchel appartient-elle bien à cette espèce, comme le pense Gué-
née; n'est-elle pas plutôt une forme plus foncée de myellus?
Les individus que j'ai sous les yeux se distinguent de myellus par les caractères sui-
vants: 1" taille un peu plus petite; 2° fond nuancé plus fortement de fauve clair; 3" frange
entrecoupée de plus de blanc en face de la bande centrale; 4" deuxième tache en forme de
llamme et non carrée; cette différence se voit surtout à l'angle interne et antérieur; 5" ailes
inférieures plus pâles ; d'un blanc sale , luisant. — Les autres caractères ne sont pas con-
stants. L'espace brun qui sépare les doux taches varie en largeur. La ligne blanche placée
entre la marge et la seconde tache, est tantôt courbe, tantôt droite, tantôt parallèle au bord
adjacent de la tache, tantôt s'en écarte en arrière et cela dans l'une et l'autre des deux
espèces voisines.
La femelle de cette espèce a la taille du mâle et les ailes antérieures un peu plus étroites
que lui. Il se pourrait cependant que toutes ces différences ne fussent pas spécifiques; il faut
sur ce point attendre de nouvelles observations; mais les deux espèces étant rares, il est dif-
ficile de rassembler un nombre suffisant d'exemplaires. J'ai sous les yeux un individu femelle
qui pourrait bien appartenir à une nouvelle espèce. Il diffère de spécule M us par l'ab-
sence de points marginaux, par sa ligne blanche terminale (troisième tache) droite et fort
étroite, non parallèle avec le bord voisin de la seconde tache coupé aussi lui-même en hgne
droite. Les ailes inférieures sont moins enfumées et d'un blanc jaunâtre sur le centre et le
bord interne. Par son faciès il est plus rapproché de speculellus que de myellus.
N° 11^. Luctiferellus. Hub. 824.
Treit. — Dup. 270, 4. — Zell. — Hub. sup. f. 21. — Guén.
cat. — Heyden. cat. 54. — Her.-Schf. n" 209.
S i m p 1 on e llus ? Dup. pi. 273, 7.
Pas très-rare sur les hautes Alpes centrales. Le St-Gotthard, le Simplon, la Grimsel, etc.
Se pose sur les rochers humides, le long des routes, en compagnie de radie 11 lis. Juillet
(Lah. , Frey. , Zell.).
Cette espèce varie passablement. Les individus fanés prennent une teinte grisâtre ou
brunâtre. Les raies et les bandes sont souvent avortées ou rétrécies sur quelques points.
Dans la figure de Hub. (324) les taches blanches sont représentées avec leur plus haut de-
gré de développement: je doutais qu'il existât de pareils individus jusqu'à ce que j'en ren-
- 53 -
contrai un semblable. La ligne transverse antémarginale s'oblitère souvent dans son milieu ;
les taches blanches de la côte sont exposées h disparaître; l'espace noir qui sépare les deux
taches est parfois très-étroit, etc., etc.
Cette facilité à varier m'a fait penser que simplonellus Dup., unique dans son genre,
n'était qu'une variété de lu ctifer ell u s. Il en a la forme et les dimensions. Peut-être
est-il aussi une hybride de cette espèce et de t a e n i e 1 1 u s ?
W 113. P y r a m i d e 1 1 u s. Treil.
Zell. — Dup. cat. — Guén. cat. — Hub. sup. f. ."i. — Heyd.
cat. 56.
Margaritella. W. V.
C u n e e l u s. Treit. sup.
Adamantellus. Guén. cat.
Assez rare dans les Alpes de la Suisse. Il a été pris çà et là sur le Jura par MM. Zeller
et Hothenbach. M. Kriechbaumer l'a recueilli dans les Grisons. Je l'ai pris très-frais dans les
sous-alpes du district d'Aigle à la fin de juin, au milieu de juillet dans le val d'Hier. Assez
fréquent sur le Chasserai (Rothb.).
Fulgidellus, Hub., ne paraît pas exister en Suisse.
r ni Radiellus. Hub. 325.
Treit. — Dup. 272, 1. — Zell. — Guén. cat. — Her.-Schf.
n° 212. — Heyden. cat. 62 (non Wood.).
Pas fort rare dans les hautes Alpes , en juillet et en août. — Gemmi , Tzermatten ,
St-Gotlhard (Zeller, Amstein, Rothb., Lah. , Frey.).
Aucun des caractères donnés par les auteurs ne peut servir îi distinguer cette espèce de
fulgidellus, à l'exeption peut-être de sa taille un peu moins forte, de sa couleur plus
bronzée et de ses antennes dentellées plus fortement en dessous.
Les autres caractères varient extrêmement. La largeur , la forme , l'étendue et la termi-
naison de la raie moyenne sont très-variables. La tête et le front passent de la couleur olive-
pûle au blanc-sale. Le bord postérieur des antérieures est ordinairement droit, mais aussi
parfois un peu arqué. La côte est blanche dans quelques exemplaires. La frange est tantôt
blanche mouchetée de gris, tantôt grise mouchetée de blanc. Il importe de soumettre ful-
gidellus et radiellus à un nouvel examen. Les descriptions de Treitschke et de Du-
ponchel, ainsi que les figures de Hubner et Duponchel, sont insuffisantes.
L'habitat de fulgidellus est trop différent de celui de radiellus pour admettre
- 54 -
une seule et même espèce. La première se trouve dans les bruyères arides des environs de
Brunswick, tandis que la seconde hante les rochers humides des plus hautes Alpes.
N" 115. Tristellus. W. V.
Zell. — Dup. cat. — Guén. cat. — Heyden. cat. 88. — Her.-
Schf. n" 2 1 5. — Wood. 1517 — 1522.
Culmella. W. V. — Fab. — Hub. 50, 404 — (morum) Wood. 1520.
Aquilellus. Dup. hist. — Treit. — (var.) Hub. 52. — Wood. 1518. —
Heyden- cat. 89.
Pal cela. Hub. 51. — Wood. 1519. — Curt. — Steph.
Petrificella. Haw. — Wood. 1517.
Fuscelinellus. Steph. — Wood. 1521.
Nigris tr ieUus. Steph. — Wood. 1522.
Ferrugella. Thunb. — Exoletella. Illig.
P r a t e 1 1 a. Brahm. — P a s c u e 1 1 a. Hub. Beitr.
Très-commun dans toute la Suisse sur les prés et les champs humides et le long des
haies, en août et en septembre. Préfère les montagnes. La forme 404, Hub., est la plus fré-
quente; nigristriellus, Steph. (Hub. 51), l'est moins, ainsi que Hub. 50. Aquilella
(Hub. 52) n'est pas commune. Duponchel 272 figure 5*''"'' l'est davantage. S'élève sur
les Alpes.
N° 116. Deliellus. Hub. 402, 403.
Treit. — Dup. — Zell. — Guén. cat. — Her.-Schf. n° 214.
Heyden. cat. 87.
Je cite cette espèce d'après MM. Zeller et Couleru; le premier l'a recueillie sur le Bal-
grist [Zurich] ; le second l'a prise aux environs de la Neuveville. Je ne l'ai vue nulle part en
Suisse.
N° 117. Selasellus (la). Hub. 405, 406.
Treit. — Dup. — Wood. 1515. — Guén. cat. — Heyden.
cat. 90.
Pratellus. Lin.? — Zell. — Her.-Schf. n" 216.
— 55 —
Fureate llus? Zetter.
Obtuscllus. Steph. — Wood. 1516.
Pas très-rare; un peu partout, en août (Lab., Bremi, Rothb.). — Souvent confondu
avec tris tell us.
N" 118. Luteelus. W. V.
Treit. — Curt. — Dup. — Zeil. — Guén. cat. — Her.-Schf.
n"217. — Ileyden. cat. 92.
Ochrella. Hub. 55.
E X 0 1 e t e 11 a. Hub. 48. (non W. V.).
Tristis. Wood. 1512.
Convolutella. W. V. — Hub. Verz.
Commun en Valais et dans le Tessin, jusqu'au pied des glaciers, en juillet. — Au pied
du Jura (Rothb.) , à la Neuveville (Couleru) , Bellinzone (Lab.).
N' 119. Perlellus. Scop.
Hub. 40. — W. V. — Dup. — Zell. — Guén. cat. — Her.-
Schf. n" 218. — Heyd. cat. 94. — Wood. 1485— 1489.
Lithargyrellus. Wood. 1485.
Argen tana. W. V. — Ar gentella. Fab. — Wood. 1488.
D ealbana. Thunb.
Var. Argyr e us. Haw. — Wood. 1486. — Dup. hist. 274, 2^ — Heyden.
cat. 95.
Arbustea. Haw. — Arbustorum. Wood. 1487.
Extrêmement commun partout en juillet et en août; principalement sur les prairies sèches.
La variété (argyreus), rayée de gris sur les nervures, n'est pas rare.
N° 120. Rostellus. Lah. fig. 6-
Cette espèce est extrêmement voisine deWaringtonellus Staint. ; mais s'en distingue
au premier coup-d'oeil par l'absence de tout dessin et de toute strie ou raie sur les ailes
supérieures.') Elle n'est pas rare sur les hautes Alpes du Haut-Valais et de l'Oberland ber-
nois, où je l'ai recueillie et où l'a prise aussi M. Ott, de Meyringen.
') Sur quelques individus on aperçoit, eu reflets plus clairs, le dessin de War ing ton el I u s ; mais
ce dessin est formé de stries plus larges et moins effilées. Du reste , ces reflets ne se prolongent point sur
la frange , comme dans l'espèce anglaise.
- 56 -
Sa taille est légèrement au-dessous de celle de perlcllus; la coupe des ailes est la
même. Les palpes sont très-alongés, un peu recourbés en dessous, de la couleur des ailes
supérieures. Celles-ci sont d'un brun-olivàtre , métallique, très-brillant et uni. La frange est
d'une couleur plus pâle, séparée du fond par une rangée de points blancs peu visibles, dis-
posés sur les nervures et qui n'existent pas toujours. La côte est souvent marquée par une
légère strie blanche longitudinale.
Les inférieures sont en dessus d'un gris un peu >iolacé et brillant, sans traces blanchâ-
tres comme dans W ar i ng toncll us. Leur frange est d'un gris-roux, limitée par une raie
plus foncée très-fine; tandis que dans l'espèce voisine elle est blanchâtre du côté de l'aile et
grise sur son bord libre.
Le dessous des quatre ailes est entièrement d'un gris-plombé luisant, avec la frange
rousse bordée par une ligne plus claire et très-fine. On n'y aperçoit pas trace de stries ou
de points blancs, comme dans Waringt onellus.
La femelle ne diffère pas du mâle.
N° 121. Lythargyrellus. Hub. 2*27.
Treit. — Dup. — Zell. — Guén. cat. — Her.-Schf. n"219. —
Heyden. cat. 98.
Lotella. Wood. 1481.
Miniosella. Wood. 1482.
Cette espèce est indiquée en Suisse par Hcrrich-Schœffer. Jusqu'ici je ne l'ai pas observée
dans ce pays et d'autres collecteurs ne l'ont pas recueillie, que je sache. — M. Bruand l'a
prise dans le Jura français.
P h y c i d e n. Zell.
XIV. Gen. P e m p e I i a. Hub. Verz. — Zell.
N° 122. Carnella. Lin.
W. V. — Hub. 66. ô. Treit. — Dup. — Zell. — Wood. 1478.
— Guén. cat. — Her.-Schf. n° 231. — Heyden. n" 290.
Var. Sanguinella. Hub. 65. Ç. — Wood. 1479. Steph. - Heyden.
cat. 291.
S emirubel la. Scop.
Extrêmement commune sur tous les pâturages secs, principalement sur ceux des mon-
tagnes et des Alpes ; fin de juillet et aotit.
N° 123. Perfluella. Zinck.
Zell. Isis. — Dup. cat. — Guén. cat. — Heyden. n" -ÎO?. —
Her.-Schf. n" -237. — Hub. sup. f. 49. 3.
Dibaphiella. Hub. 472.
Dubiella. Dup. 280, 2. - Guén. cat.
Formes a. Wood. 1468?
Herricb-Schœffer cite péril ue 11 a, Zinck. , parmi les espèces suisses. Si dubiella.
])up., lui appartient réellement, cette espèce a aussi été trouvée en Suisse par iM. Couleru.
Je n'ai vu ni l'une , ni l'autre.
W 124. Su borna tel la. Dup. hist. pi. 284, f. 5.
Zell. Isis, 1846. — Guén. cat. — Her.-Schf. n°239. — Heyd.
cat. 300.
Serp jlletorum. Zell. Isis, 1839. — Hub. sup. I'. 62. — Heyd. cat. 301.
Recueillie dans le Jura par M. Rothenbach. L'individu que j'ai vu appartenait à la variété
serp y 1 1 ctoru m. Rare.
N" 125. Adornatella. Treit.
Zell. Isis, 1846. — Hub. sup. f. 77, 78. — Dup. hist. 284,4?
— Her.-Schf. n" 240. — Heyden. cat. 302.
Obscur a. Steph. — Wood. 1471?
Inscrip tella. Dup. hist.?
Trouvée dans les environs de Schiipfen par M. Rothenbach. Je l'ai prise une fois près
de Lausanne, et M. Heuser m'en a envoyé deux individus des environs de Burgdorf.
Guénée réunit dilutella, Hub. 69, à cette espèce; si inscrip tella, Dup., lui ap-
partient en effet , ce rapprochement est fondé ; car la figure de Duponchel convient tout-à-
fait h adornatella, quoique Heydenreich en fasse un synonyme de dilutella.
W 126. Ornatella. W. V.
Treit. — Zell. Isis. — Dup. — Guén. cat. — Her.-Schf.
n" 241. — Heyden. cat. 299. — Wood. 1471 ??
Criptella. Hub. 77. — Curt.
Cinerella. Dup. 284, 9?
Assez fréquente sur les pâturages des sous-alpes exposés au midi; Sepey, vallée des
8
- 58 -
Ormonds; l'Etivaz , etc.; en juillet (Lah.). — Environs de Schiipfen : sur le Jura (Rothb.) —
Près de Burgdorf, pas rare, en août (Meyer). — Diibendorf; environs de Zurich, sur les ja-
(•hères (Bremi). — Engelberg (Ze!l.).
La femelle est plus petite et d'un brun plus foncé que le mAle. J'ai vu un individu mâle
d'un gris olive-pâle.
N" 127. Ob duc tel la. Fisch. v. Rosi. t. 85.
Zell. Isis. — Dup. sup. — Guén. cat. — Her.Schf. n" 242. —
Heyden. cat. 294.
Dilutella. Dup. hist. t. 279, f. 3.
Origanella. Schlaeg.
J'en ai pris un exemplaire dans les environs de Lausanne et M. Couleru m'en a com-
muniqué un second qu'il a recueilli h la Neuveville. M. Bruand la prend aussi dans le Jura
français.
N'' 128. Carbonariella. Fisch- v. Rosi. t. 60.
Zell. Isis. — Dup. hist. t. X, p. 292. — Guén. cat. — Heyden.
cat. 304. — Her.-Schf. n" 244.
S p a d i c e 1 1 a. Hub. 226.
J an t h i n e 11 a. Dup. hist. t. X , p. 235, t. 28 1 , f. 2.
F use a. Haw. — -Wood. 1683.
Assez fréquente sur les hautes Alpes centrales parmi les bruyères ; en juillet. Simplon ,
près de l'hospice; Meyenwand (Lab.).
Cette espèce se prend aussi, mais rarement, à la fin de juillet et en août, sur les mon-
tagnes et les collines sèches des cantons de Vaud , Neuchâtel et Berne. M. Meyer l'a recueillie
près de Burgdorf, M. Rothenbach près de Thun; je l'ai prise sur le Jorat parmi les bruyères.
Les individus provenant de ces dernières localités diffèrent constamment de ceux des Alpes
par leur couleur noir-foncé , par la seconde ligne (à peine visible) moins sinueuse et par la
taille plus petite. Je n'ai pas pu découvrir d'autre différence.
La femelle est souvent plus petite que le mâle et plus rare.
N' 129. Palumbella. W. V-
Treit.? — Zell. Isis. — Dup. hist. pi. 281, f. 1^' " (non V). —
Guén. cat. — Heyden. cat. 312. — Her.-Schf. n° 245.
- 59 -
A 1 b a r i e 1 1 a. Hub. sup. f. 37 (non f. 36 , error.).
Var.? Contubernella. Hub. 72.
Cette espèce, rare en Suisse, a été prise dans les environs de Berne par M. Rothenbach
et sur le Jura par M. Coulcru. Dans l'Engadine, près de Samaden, 7000', fin de juillet (Freyi.
XV. Gen. N e p h o p t e r y x. Zeil. — Hub. Verz.
K iW. Abietella. W. V.
Treit. — Dup. — Zell. — Ratzeb. — Wood. 1472. —
Guén. cat. — Her.-Schf. n" 254. — Heyden. cat. 272.
D ecuriella. Hub. 74.
Sylvestrella. Ratz. et Schenk.
Var. Splendideila. Mann. — Hub. sup. f. 43.
Point rare sur les diverses espèces de pins, dont la chenille ronge les pives. Le .lorat,
surtout dans les bois de pin sylvestre, au commencement de juillet. Le papillon est difficile
à saisir là où les pins sont élevés, parce qu'il vole d'un arbre à l'autre (LahJ. Près de Schiipfen
(Rothb.) et de la Neuveville (Couleru). L'Uto, près Zurich (Bremi).
r 131. Ro bore lia W. V.
Treit.— Dup. — Zell. Isis, 1846. — Wood. 1680. —
Guén. cat. — Her.-Schf. n" 256. — Heyden. cat, 274.
3 Spissicella. Hub. 75. Spissicornis. Fab.
Legatella. Haw. — Wood. 1682.
Cristella. Haw. — Wood. 1681.
Fréquente au pied du Jura dans les bois de chêne (Bruand, cat.j. La Neuveville (Couleru).
Plus rare dans le reste de la Suisse; Burgdorf (Meyer); environs de Lausanne et de Schiipfen
(Lab., Rothb.). Sur le Balgrist, près Zurich (Zell.).
N" 132. Rhenella. Zinck.
Treit. — Zell. Isis, 1846. — Fisch. v. Rosi. t. 29. — Hub.
sup. f. 130. — Her.-Schf. n" 258. — Heyden. cat. 277.
Palumbella. Hub. 70.
Ho s t il i s. Wood. 1467? (Her.-Schf.)
Je l'ai reçue de M. Couleru qui l'avait recueillie aux environs de la Neuveville (Lab). —
M. Rothenbach l'a prise une fois près de Schiipfen.
- 60 -
Il m'est impossible de reconnaître respèce figurée par Fisch. v. Rosi, dans la figure
"280, 1 de Duponchel. Je ne puis donc affirmer que l'espèce désignée par Guénée soit bien
celle des auteurs allemands. J'ai tout lieu de croire que rhenella de Dup. (fig. 1") est
une autre espèce voisine d'epelydella (voir terebrella).
N' i:3:). Janthinella. Hub. 374, 375 (err. 274, 275).
Zinck. - Fisch. v. Rosi. t. 28. - Zeller. — Dup. t. 283, f. 8.
— Frej. ait, Beitr. 108. - Hub. sup. f. 131 (var.l. —
Guén. cat. — Her.-Schf. n° 261. — Heyden. cat. 282.
Cette espèce a été prise dans quelques parties de la Suisse; mais toujours rarement et
isolément. Diibendorf (Bremi). Schùpfen (Rothb.). Un exemplaire dans ma collection, ve-
nant de Burgdorf (Lab.).
W 134 A rg y relia. W. V.
Hub. 64, — Treit. — Dup. — Zell. — Guén. cat. — Her.-
Schf. n" 264. ~ Heyden. cat. 283.
Argyrcus (Cramb.). Fab.
Au Schœnbùhl près Burgdorf; fréquente en août (Meyer). — Près de Bienne (Rothb.);
de la Neuveville (Couleru) ; de Bellinzone , fin juillet (Lab.).
XVI. Gen. H y p o c h a 1 c i a. Hub. Verz. - Zell.
(Diosia.)
N° 135. Auriciliella. Hub. 340-
Zinck. — Treit. — Dup. — Her.-Schl. n" 268. — Heyden.
cat. 255.
Var. M a r g i n e 1 1 a e. Guén. cat.
Assez fréquente sur les pâturages des Alpes, vers le milieu de juillet (Rothb., Lab.).
Marginella n'a pas été trouvée en Suisse jusqu'ici. A part l'absence de jaune sur la
frange des supérieures , marginella ne peut se distinguer d' a u r i c i 1 i e 1 1 a. La teinte des
inférieures est plus ou moins fuligineuse dans l'une et dans l'autre sur les nombreux indivi-
dus que j'ai observé. La coloration jaune de la frange des supérieures ne me paraît pas un
caractère sûr; car la frange d'aur iciliel la varie passablement. Le filet noir qui la limite en
dedans peut manquer en tout ou en partie, tant aux supérieures qu'aux inférieures. Aux
supérieures on voit parfois le noir gagner la bordure vers le sommet de l'aile, et môme va
- 61 -
et là dans son milieu. Le jaune empiète plus ou moins sur la marge de l'aile aux inférieures
en dessous, là où sur d'autres individus se voit un trait noir. Le violet métallique du corselet
et de la tête, se répand aussi plus ou moins sur la base des supérieures, sur les pattes et
sur les palpes.
(Oncocera. Steph. — Guén. — Phycis. Her.-Schr.).
N° 136. Digne 11 a. Hub. 35 Cerr. lignella).
Treit. — Zell. — Guén. cat. — Her.-Schi. n" 270. — Heyd.
cat. n" 250°.
D i g n e 1 1 u s (Cramb.). Zinck. — Dup. cat.
M. Rothenbach indique cette espèce près de Bienne. L'individu que j'ai vu répond à la
figure de Hubner.
N" 137. Germarella. Zinck.
Treit. — Zell. — Guén. cat. — Hub. sup. f. 198. — Her.-
Schf. n° 271. — Heyden. cat. 252.
Melanella. Dup. sup. t. 60 (non Treit.).
Indiqué sur l'Irchel , près Dàttlikon [Zurich] , par iM. Bremi. L'individu trouvé me paraît
fort douteux (Lab.).
N'^ 138. Ahenella. W. V.
Hub. 41 , 58. — Treit. — Zell. - Dup. — Guén. cat. —
Her.-Schf. n" 273. — Heyden. cat. 239. — 'Wood. 1483.
Trislis, obscuratus et tetrix. Haw.
Var. Bistrigella. Dup. hist. 277, f. 8. — Heyden. cat. 240.
„ Fuliginella. Dup. hist. 277, f. 3. — Heyden. cat. 256.
Cette espèce, partout assez rare, a été trouvée sur divers points de la Suisse. Sur l'ir-
(;hel, près Zurich (Bremi). — Près de Burgdorf (Meyer). — Dans les Grisons , près de Malans
(Amstein). — Vallée d'Engelberg (Zell.) — Aux environs de la Neuveville (Couleru). Je l'ai
jjrise dans les environs de Lausanne et au-dessus d'Yvorne en juin (Lab.).
Bistrigella Dup. mérite à peine le nom de variété; c'est la forme la moins rare dans
les lieux secs et chauds. Les individus foncés qui ont volé quelque temps, prennent «elle de
fuliginella Dup.
- 62 -
iT «39. Melanella. Treit. p. 146.
Zell. — Hub. sup. 72, 73. — Guén. cat. — Hi-r-Sdil. n" -274.
- — Hcyden. cat. "i^S.
G ermai e lia. Dup. sup. 60.
Oc elle a. Wood. 1480.
Prise près de Thun par M. Kotlienbach.
N" 140. Lignella. Huli. 57 (non 35).
Treit. — Zell. — Dup. — Hub. sup. f. 176. — fïuén. cal. —
ller.-Schf. n" 275. — Heyden. cat. 2.50''.
Cette espèce , très-rare , est indiquée sur l'Irchel-Berg , près Zurich , par M. Bretni. —
M. Bruand (catal.) la range aussi parmi les espèces du Doubs. — M. Duponchol Pavait reçue
de la Suisse. Tout ceci est assez douteux.
XVII. Gen. Z o p h o d i a. Hub. Verz.
(M egasis, Guén.).
N" 141. Ri perle 11 a. Bdv.
Zell. — Hub. sup. i'. 65, 66. — Guén. cat. — Her.-Schi'.
n" 287. — Heyden. cat. 228.
Prodrome II a. Dup. hist. 277, f. 1.
M. Anderegg élève cette espèce à Gamsen, dans le Haut-Valais, où il Ta prise.
N" 142. Compositella. Treit.
Dup. hist. 282, f. 2. — Hub. sup. f. 128. — Guén. cat. —
Her.-Schf. n" 294. — Heyden. cat. 217.
.l'ai pris un individu de cette espèce dans une maison à Lausanne, en juin. M. Rothen-
bach l'a prise près de Bieime, et M. Bremi à Diibendorf.
XVIII. Gen. A s a r t a. Zell.
(G h i 0 n e a , Guén.)
iT 143. Alpicolella. Fisch. v. Rosi.
Zell. — Hub. sup. f. 50, 51. — Dup. cat. — Guén. cat. —
Her.-Schf. n" 295. — Heyden. cat. 234.
M. Fischer de Rôslerstamm indique cette espèce en Suisse, sur le Simplon ; il louait
sans doute reçue de M. Anderegg. — Je ne l'ai pas encore vue en nature.
- fis
W 144. Aethiopella. Dup. hist. 284, f. 3.
Guén. cat. — Her.-Schf. n" 296. -^ Heyden. cat. 232.
Helveticella. Zell. — Fisch. v. Rosi. — Hub. sup. 1. 5.5 — .57. —
Dup. cat.
Var. Monspessulalis (Ennych.). Dup. hist. — (Leila) Hub. sup. f. .52 - .54.
Hispanella. Guén. (Her.-Schf.)
J'ai pris cette espèce sur le col du Gotthard Ji la fin de juillet, volant assez nombreuse
sur les pentes sèches exposées au soleil, le long de la route. Elle ne parait pas rare sur les
hautes Alpes. M. Coulcru l'a prise sur la Furca (Dup.).
XIX. Gen. A n c y I o s i s. Zell.
N° 145. Cinnamomella. Dup. hist. 279,4.
Her.-Schf. n° 298 (texte). — Heyden. cat. 262.
D il u tell a. Treit. — W. V. — Zell. — Hub. sup. f. 58 — 61. — Heyden.
cat. 263.
Trapezella. Dup.?
Dans les environs de la Neuveville (Couleru) et de Burgdorf (Heuser). Assez rare.
Faut-il distinguer, avec Heydenreich, cinnamomella, Dup., de dilutella, Hub.
69 ? — je ne le pense pas. Herrich-Scheeffer réunit avec doute ces deux espèces. Des indivi-
dus (]ue j'ai reçu de France sous le nom de cinnamomella, Dup. , justifieraient cette
réunion.
XX. Gen. Trachonitis. Zell.
N" 146. Cristella. Hub. 76.
Treit. — Zell. — Guén. cat. — Her.-Schf. n° 300. — Hub.
Sup. f. 206. — Heyden. cat. 182. (non ehri Stella, Frey.)
Près de Malans, dans les Grisons (Amstein).
XXI. Gen. Myelois. Zell.
N° 147. Rose lia. Scopoli.
Zell. — Guén. cat. — Her.-Schf. n"302. — Heyden. cat. 189.
Pu dore 11 a. Hub. 63, 318. — (alis.) W. V. — Treit. — Dup. 276, 4.
Fort rare en Suisse. Je l'ai trouvée une fois près de Lausanne , au Denantou . en juillet,
sur une prairie humide. Près de Diibendorf, une fois (Bremi).
- 64 -
N° 148. Luridatella. Fiscli. v. Rosi.
Iler.-Schf. n" 306. — Hiib. sup. f. 22, 23. — Heyden. cat. 198.
Luridclla? Schiag. — Guén. cat. — Heyden. cat. 241.
Rufella. Dup. 277, f. 6.
Tristrigella. Wood. 1473.
Advenella? Dup. 278, f. 2.
Impurella? Dup. 277, f. 7.
Prise en abondance près de Sierre et de Raron, dans le Haut- Valais, par M. Meyer; en août.
N" 149. Legatella. Hub. 71.
Treit. — Zell. — Guén. cat. — Hub. sup. f. 46. — Her.-Sclil.
n" 307. — Heyden. cat. 202. — (alis.) Hub. Verz. (non
W. V. — neque Dup. t. 284, f. 2).
Sq u al i délia. Eversm.
M. Rothenbach l'a recueillie près de la Neuveville. M. Couleru m'en a adressé un exem-
plaire de la Neuveville.
N° 150. Advenella. Zinck.
Treit. — Germ. M. IX, 21. — Zell. — Guén. cat. — Her.-
Schf. n° 308. — Hub. sup. f. 201. — Heyden. cat. 20.5.
— Wood. 1461.
Cette espèce rare a été recueillie près d'Aarberg, par M. Rothenbach.
K 151. Suavella. Zinck.
Treit. — Zell. — Dup. sup. t. 60. - Guén. cat. — Her.-
Schf. n° 309. — Hub. sup. f. 202.
L e g a t e 1 1 a. Dup. hist. t. 284 , f. 2.
J'ai pris cette espèce une fois aux environs de Lausanne , dans une haie d'aubépine , le
l" août. MM. Rothenbach et Couleru l'ont aussi recueillie, le premier près d'Aarberg, le
second à la Neuveville. — Zurich (Frey.).
N" 152. Terebrella. Zinck. Germ. Mag.
Treit. ~ Zell. — Hub. sup. f. 199. - Heyden. cat. 200. —
Her.-Schf. n"'312.
Rhenella? Dup. hist. 280, P.
Point rare dans les environs de Schiipfen où M. Rothenbach l'a recueilhe. Je lai prise
près de Lausanne, et M. Heuser près de Burgdorf. Chenille sur les pins.
- 65 -
XXII. Gen. A c r o b a s i s. Zell. Isis, 1848,
N" 153. TumideHa. Zinck.
(Alis) W. V. — Treit. — Dup. 280, f. 3^ (non 3"). — Zell. —
— (ana)Wood. 1459. — Hub. sup. f. 45. — Her.-Schl.
n°316.
Ad V en e lia. Steph.
Verrucella. Hub. 73. — Haw. (non W. V.).
Dans les environs de Bâle (Imhoff) , et de la Neuveville (Couleru).
N" 154. Rubrotibiella. Mann.
Fisch. V. Rosi. t. 60. — Dup. sup. — Guén. cat. — Her.-Schf.
n°3n. — Heyden. cat. 181.
T u m i d a n a. W. V.
Un exemplaire, reçu de M. Couleru, confondu avec tu mi del I a, élevé à la Neuve-
ville (Lab.).
N" 155. Consociella. Hub. 328.
Treit. — Zell. Isis, 1848. — Dup. t. 282, f. 4. — Hub. sup.
f. 200. — Guén. cat. — Her.-Schf. n" 318. — Heyden.
cat. 178. — Wood. 1464.
Tu mi délia. Dup. hist. 280, 3".
Fa s ci a. Haw. — Wood. 1460.
Fréquente dans les bois de chêne, où la chenille vit en famille. Hottingerwald, près
Zurich (Bremi). La Neuveville (Couleru). Les bords du lac de Bienne (Rothb.). Lau-
sanne (Lab.).
XXIII. Gen. Nyctegretis. Zell-
N" 156. Achatinella. Hub. 451.
Zell. — Her.-Schf. n" 327. — Heyden. cat. 187. - Dup. hist.
280, 6.
Près de Wan (Jura bernois) , dans les lieux rocailleux , exposés au soleil (Rothb.) , le 2
juillet 1852. La figure de Duponchel est trop chargée de couleur.
9
- 66 -
XXIV. Gen. H o m a e o s o m a. Curt.
N° 157. Cribrella. Hub. 67. ç.
Treit. — Dup. 285. f. 1. — Guén. cat. — Heydcn. cat. 192.
Cribrum (noctua.). W. V. - Zell. — Her.-Schf. n" 332.
Cribriformis. Esp.
Cribrumella. Hub. Beitr.
Gardai. Stph. — Wood. 1477.
M e d u 1 a 1 i s. Hub. Verz.
Im Platz, environs de Zurich, rare (Vôgeli, Bremi). — Les prairies près de Bienne
(Rotbb.). La Neuveville, au pied du Jura (Couleru). Environs de Burgdorf, le 18 juin (Mey.).
■ Les Grisons, Malans (Amstein).
N" 158. F la vieille lia. Mann eat.
Hejden. cat. 193.
Découverte dans les environs de Burgdorf, par M. Heuser. Ressemble à cribrella
avec le fond grisâtre et la frange jaune.
N° 159- Cer a ton le II a. Schmidt-
Fisch. V. Rôsl. t. .56, 57. — Guén. cat. — Her.-Schf. n° 335.
— Heydcn. cat. 212.
Cera 1 0 n i a e. Zell.
Cette espèce, dont la chenille vit dans le fruit duCeratonia siliqua, a été élevée
k Zurich par M. Bremi; il la trouvait di^ns les magasins des pharmaciens.
W 160. Obtuse lia. Hub- 215.
Fisch. V. Rôsl. t. 57. — Dup. t. 280 , f. 4. — Zell. - Guén.
cat. — Her.-Schf. n" 336. — Hedyen. cat. 172 (non Treit. .
Les bois autour de Zurich; Diibendorf (Bremi). Environs de Bâle (Imhofî).
N° 161. Binaevella. Hub. 383.
Treit. — Dup. 279, 6. — Eversm. — Guén. cat. — Her.-
Schf. n" 342. — Hub. sup. f. 80. — Heyden. cat. 166. —
Wood. 1452.
Var.? Pétrel la. Hub. sup. f. 81.
Nebulel la. Haw.
M. Bremi possède, dans sa collection, un individu, pris dans les environs de Zurich, qui
- 67 -
se rapporte à la figure 383 de Hubner, et M. Rothenbach a recueilli la variété pétrel la
Her.-Schf. ; l'une diffère sensiblement de Tautre.
N" 162. Convolutella. Hub. 34-
Zell. — Guén. cat. ^ Heyden. cat. 220. — Her.-Schl. n " 345.
Grossulariella. Zinck. — Trait. Dup. — Hub. Verz.
Prise au pied du Jura par M. Couleru; elle y est rare.
N° 163. Boisduvaliella. Guén. cal. p. 81-
Boisduvai l'a reçue de la Suisse (sans doute d'Anderegg) , qui l'avait recueillie en Valais
(Guénée).
N° 164. S in ue lia. Fab.
Zell. — Guén. cat. — Heyden. cat. 167.
E Ion gel la. Treit. — Dup. — Hub. sup. f. 124.
G e m in a. Haw. — Curt. — Wood. 1475.
Var. Flavella. Dup. 284, f. 6.
Cette espèce n'est pas rare dans les lieux secs et chauds de l'Europe centrale ; fréquente
en Valais, en juillet, le long des vignes (Lab.).
XXV. Gen. E p h e s t i a. Guén.
N° 165. E Intel la. Hub. 163.
Treit. — Dup. — Zell. — Guén. cat. — Her.-Schl. n" 358.
— Heyden. cat. 154. — Wood. 1454.
E I u t e a. Haw.
Ru fa. Steph. — Wood. 1455.
A b I u t a 1 i s. Hub. Verz.
Cette espèce est commune dans tous les magasins de droguerie et d'épicerie. La larve
attaque surtout les fruits secs. Le papillon naît principalement en juillet et en août.
XXVI. Gen. A c h r o e a. Zell-
N' 166. Alvearia. Fab- sup.
Stph. — Dup. sup. 60, 10. — Hub. sup. f. 149, 150. —
Wood. 1433. - Her.-Schf. n° 360.
(i r i s e 1 1 a. Fab. — Heyden. cat. 1 44.
- 68 -
Cinereola (Bomb.). Hub. 91?
A I V e a r i e 1 1 a. Guén. cat.
A I V c a. Haw.
Cette espèce commune dans le Doubs (Bruand cat.), a été trouvée au pied du Jura par
M. Couleru , de la Neuveville.
XXVII. Gen. Melissoblaptes. Zell.
(Melia. Curt.)
N' 167. Anellus. W. V.
Fab. — Treit. — Dup. -- Zell. — Hub. sup. I. 151 £. —
Guén. cat. — Her.-Schf. n° 362. — Heyden. cat. 142. —
Wood. 1437.
S o c i e 1 1 a. Hub. 24.
LI m b r a t e 11 a. Treit. — Guén. cat.
Cette espèce est indiquée près de la Neuveville par M. Couleru ; et à Coire par M. Bremi.
XXVIII. Gen. A p h o n i a. Hub. Verz- — Zell.
N" 168. Colonella. Lin. ç.
W. V. — Hub. 23. — Treit. - Dup. — Her.-Schf. n° 364.
— Heyden. cat. 139. — Wood. 1435. — Fab.
S o ciel la. Lin. o. — Fab. — Zell. — Guén. cat.
Tribunella. W. V. 5- — Hub. 22.
Assez fréquente , tout l'été , dans les maisons, près des ruches d'abeilles et dans les
haies. — Chenille dans les nids de bourdon.
XXIX. Gen- G a 1 e r i a. Zell.
N° 169. Mellonella. Lin.
W. V. — Fab. — Zell. — Heyden. cat. 138. - Her.-Schf.
n° 365. — Haw.
Cerella. Zinck. — Treit. — Hub. 25. — Fab. — Dup. — Guén. cat. —
Curt. — Haw.
Cereana. Lin. — Wood. 1434.
Plus rare que la précédente ; les rochers et les maisons de campagne. — Les ruches
d'abeilles au nord de l'Albis; surtout fréquente autour de Winterthour (Bremi).
69
TABLE DES MATIERES.
Table des genres, des espèces et des synonymes.
&^aéiaaaa2)§^s^
Aeiiealis. Costa .
N° Page.
2 7
Farinalis. Lin. .
3
Aglossa. Latr.
Anguslalis. W. \.
AsopiA. Treit. .
— 7
7 8
— 7
Firabrialis. W. V.
Glaucinalis. Hub.
Glaucinalis. Lin.
4
6
5
Bruimealis. W. V.
Coslalis. Fab.
6 8
4 8
NiUdalis. F.
Pinguinalis. Lin.
5
1
Cuprealis. Hub.
Curlalis. W. V.
2 7
7 8
Pinguis. F.
Pyralis. Lin.
1
Erigalis. Fab. .
7 8
(3i^4isaaaaaa;i
Abielelia. VV. V.
Âblutalis. Hub. Verz
Abruplclla. Thunb.
Achatinella. Hub.
ACHROEA. ZeU. .
AcROBAsis. ZeU.
Âdamanlellus. Guén.
Adornalella. Treil.
Advenella. Zinck.
Advenella- Dup.
N° Page.
130 59
165
100
156
11.3
125
150
148
Advenella. Stph.
Aenealis. W. V.
Aerealis. Hub. .
Aelhnalis. Dup.
Aelhiopella. Dup.
Agrotera. Schr.
Ahenella. W. V.
Albariella. Hub. .sup.
Alpestralis. F. .
Alpicolella. F. v. K.
Alpinalis. W. V.
Alpinalis. H. -S.
N°
Page.
153
65
28
18
54
27
9
11
144
63
-
11
138
61
129
59
16
14
143
62
49
25
50
26
70
N° Page. ]
Alpinalis. Dup. ....
.53
27
CampcUa. Hub. .
Alpinellus. Hub
9.5
46
Carbonariella. F. v. R
Alvearia. F
166
67
Carnealis. Tr. .
Àlvea. Haw
166
68
Camélia. Lin. .
Âlveariclla. Guéii
166
68
Cataclysta. Hub.
Ambigualis. Dup
76
36
Caudellus. Wood.
Ambigualis. Dup
83
39
Centuriella. W. V'. .
.Imbiguella. Treit
71
34
Ceraloniae. Zell.
Ancipitella. Lah
86
41
Ceratoniella. Schmidl.
Ancylosis. Zell. . . . .
—
63
Ccremia. Lin.
Andeieggialis. Led
17
13
Ceiella. Treit. .
Anellus. W. V
167
68
Cerussellus. W. V. .
Auguinalis. Hub
20
15
Chilo. Zinck. .
Angulatellus. Dup
98
47
CmoNEA. Guén.
Àngiislalis. Wood
47
25
Clinisctlus. Treit.
Anguslellus. Wood
90
t3
ChiysoTiui-bellus. Scop
Aphoma. Hub. \eiz.
—
68
Chrysonucliella. Hub.
Aguilellus. Du|i., Treit.. Hub.
11.5
5i
Chrysonuchella. W. V.
Arbuslea (oruin). Haw.
119
55
Cinctalis. Treit.
Arcualis. Hub
iG
25
Cineralis. F.
Argentalis. Fab. . . . •
31
19
Cineralis. Hub. .
Argenlana. W. \
119
55
Cinerella. Dup. .
ArgentcUa. Fab. . . . .
119
5.5
Cinereola. Hub.
Argyrella. W. V
134
60
Cingulalis. Lin.
Argyreus. F. . . . .
134
60
Ciunamomella. Dup. .
Aigiireus. Dup
119
55
Citralis. Poda. .
ASARTA. Zell
—
62
Clathralis. Hub.
Asphodeliella. .Mann
74
35
Coccinalis. Hub.
AlraUs. Hub
11
12
Colonella. Lin. .
Atralis. F
22
16
Combinellus. Dup.
Auriciliella. Hub.
1.3.5
60
Conipaiali,s. Hub.
Auriferella. Hub.
96
46
Compositella. Treit. .
Conchellus. W. V. .
B.
Conchellus. Treit.
Conchellus. Dup.
Barbella. Hub
96
46
Consociella. Hub.
Bigutla. F
12
12
Consorla. Haw. .
Biuaevella. Hub.
161
66
Conlubernella. Hub. .
Bislrigella. Dup.
138
61
Convolulella. W. A'. .
Boisduvaliella. (luén.
163
67
Convolutella. Hub. .
Boreatis. Leieb.
70
34
Corsicalis. Dup.
BoTVS. Latr
•
15
Coulnnellus. Dup.
C.
Crambus. Fab. .
Crataegella. Hub.
Caespilalis. F
26
17
CralaegeUa. Stph.
Caespitella. Hub.
93
45
Cralerella- Scop.
N" Pa
ge.
102
48
128
58
8
11
122
56
—
9
87
^2
70
33
159
66
159
66
169
68
169
68
96
46
_
XL
62
9'f
'►6
102
18
103
48
93
45
60
29
35
21
34
20
126
57
166
68
21
15
145
63
38
21
61
2!
24
lÉ
168
et
104
ht
2
ir
142
6:
109
5
110
5
111
5
155
6
87
i:
129
5
118
5
162
6
84
76
103
- 71 -
N° Page.
Cribrella. Hiib.
Cribriformis. Esp.
Cribrum. W. V.
Cribrumella. Hiib.
Criplella. Hiib. .
Crislella. Hub. .
Crislella. Haw. .
Crocealis. Hub.
Culmella. W. V. , Fab
Culmella. Mus. Schf.
Cuhnellus. Lin.
Cuneelus. Treit. sup.
Cyanalis. Lab. .
Cynaeda. Hub. .
Dcalbana. Thunb.
Decrepitalis. F. v. R
Deliellus. Hub. .
Delunella. Guén.
Decuriella. Hub.
Dcntalis. W. V.
Dibaphiella. Hub.
Dignella. Hub. .
Diluiella. Dup. .
Dilulclla. Treit.
Diversalis. Hub.
Dubiella. Dup. .
Dubitalis. Hub. .
Dubitella. Zell.
Dunielellus. Hub.
Elongella. Treil.
Elulalis. Hub. .
Elutea. Haw.
EhiteUa. Hub. .
ElNDOTRICHA. Zell.
Ericellus. Wood.
Erosalis. Fab. .
Erucalis. Hub. .
Ei'DOREA. Curt.
Exoletella. Illig.
Exoletella. Hub.
1.57
66
1.57
66
157
66
Falsellus. W. V.
157
66
Fuscclinellus. Zinck.
126
57
Fascia. Haw.
146
63
Fascialis. Schrii.
132
59
FeiTugalis. Hub.
37
21
Ferrugclla. Thuab.
115
54
Flainmealis. W. V.
102
48
Flavalis. Dup. .
9!)
47
Flavalis. W. A .
113
53
Flavella. Dup. .
66
30
Flaviciliella. Man.
12
FoiTicalis. Lin. .
Forficellus. Thunb.
Formosa. Wood.
Frequenlella. Stain.
119
55
Fulgidellus. Hub.
68
33
Fuliginella. Dup.
116
54
Fulminans. Fab.
83
39
Furcalellus. Zell.
1.30
59
Fusca. Haw.
10
12
Fuscalis. W. V.
123
57
Fuscalis. Hub. .
136
61
Fuscelinellus. SIepli.
127
58
145
63
51
26
123
57
Galeria. Zell. .
79
37
Gemma. Haw. .
85
41
Geniciileus. Haw.
89
43
Gerniarella. Zinck.
Gcrmarella. Dup.
Gtabralis. F. .
Glabralis. Hub.
164
67
Glabralis. Wood.
57
29
GrancUa. F.
165
67
GriscUa. F.
165
67
Grossulariella. Zinck
-
11
GuUalis. W. V.
90
43
6
11
55
28
_
33
Haemalalis. Hub.
115
54
Helveticalis. .4ndg.
118
5.5
Helvelicella. Zell.
100
il
105
50
155
65
20
15
63
30
115
54
7
11
38
21
39
23
164
67
158
66
59
29
87
42
123
57
84
40
113
53
138
61
10
12
117
55
128
58
35
20
56
28
115
54
164
08
67
98
47
137
61
139
62
43
24
35
21
47
25
102
48
166
67
162
67
22
16
27
18
18
14
144
63
72
N"
Page.
Hercyna. Treil. . . . . —
12
liispanella. Guéii.
li4
63
Holosericealis. Huh.
15
13
HoMAEosoMA. Curt. .
-
66
Horluellus. Hub.
93
45
Hoslilis. Wood.
132
59
Humeralis. Zell.
70
34
Hyalinalis. Schr.
40
23
Hybridalis. Hub.
69
33
Hypochalcia. Hub. .
—
60
Jaiilhiuella. Hub.
Jantliinella. Dup.
Immislella. Hub.
Impiirella. Dup.
Incerlalis. Hub.
Ingralella. F. v. K.
luquinatellus. W. V.
Inquinalellus . Slph.
Inscriptetla- Dup.
Insolalalis. Her.-Schf
InsHlialis. Wood.
IiUermedialis. Dup.
Laelella. Guéii. .
Laucealis. W. V.
Lanceolella. Hub.
Lathoniellus. Zinck.
Legatella. Hub.
Legalella. Haw.
Legatella. Dup.
Leraualis. Lin. .
Leucoplioealis. Hub
Liguella. Hub. .
Limbalis. Hub. .
Linelella. F.
Literalis. W. V.
LUIuirgyrellus. Wood
Lolusella. Guéii.
Longipedalis. Wood.
Lolella. Wood.
Lucelius. Her.-SchC.
133
60
128
58
98
47
148
64
69
33
77
36
97
46
98
47
125
57
29
19
67
32
26
18
84
43
87
92
149
131
151
1
65
140
60
103
31
119
82
9
121
92
Lucliferellus. Hub.
Luridatella. F. v. R.
Luridella. Schlg.
Lutealis. Dup.
Lulealis. Hub. .
Luleelus. Wood.
Luleelus. W. V.
Lylhargyrellus. Hub. , Treit.
M.
Manifestella. F. v.
Manualis. Hub. .
Margaritalis. W. V.
Margarilella. W. \ .
Margaritellus. Hub.
Marginella. Guén.
Marginellus. Wood.
Melanella. Treil.
Mclanella. Dup.
Melissoblaptes. Zell
Melloiiella. Lin.
Mercurella. Lin.
Mcrcurella. Dup.
Mercurii. F.
Miniosella. Wood.
Moeslalis. Dup.
Monspessuhilis. Dup
Montana, ^^'ood.
MontaneUus. Wood.
Monticolalis. Khiw.
Muranella. Slph.
Murinalis. F. v. R.
Myelois. Zell. .
Myellus. Hub. .
Myellus. Zinck. .
Mylilellus. Hub.
Ntbvlella. Haw.
Nemausalis. Dup.
Nemorabs. Scop.
Nemorellus. Hub.
Nephopteryx. Zell.
Nieralis. F.
- 7S
Nigralis. Sthrk.
Nigrisiriellus. Slph.
Noctuella. W. V.
Noi'ellus. Guén.
Nubilalis. Hub. .
Numeralis. Hub.
NVCTEGRETIS. Zell.
Nymphaealis. Lin.
Nymphaealis. W. V.
Obductella. F. v. R
Oblilnlis. Dup. .
Obscura. Sfph. .
Obscuralus. Haw.
Oblusella. Hub. .
Oblusellus. Slph.
Ocellea- Wood. .
Ochrealis. Wood.
OchrcUa. Hub. .
Oclomaculalis. Tr.
Octonella. Zell.
Oeit/.iella. Mess.
Olivalis. W. V.
Onoceha. Stph.
Opacalis. Dup. , Hub.
Origanella. Schlg.
Ornatella. W. V.
Ostrinalis. Hub.
Palealis. W. V.
Pateela. Hub., Curl.
Pallida. Curt. .
Pallidalis. Hub.
Paludala. F.
Palunibella. W. V.
Palumbella. Hub.
Pandalis. Hub. .
Parella. Her.-Schf.
i'areikf. Her.-Schf.
ParcHa. Zell. .
Parielarialis. Mann
Pa,scualis. Lien.
Pascuella- Hub. Beilr
28
115
69
104
47
62
115
82
33
3
129
132
41
75
80
78
45
67
115
127
58
41
23
125
57
138
61
160
66
117
55
139
62
46
25
118
55
22
16
81
39
82
39
68
32
-
61
54
27
127
58
126
57
25
17
Pascuellus. Lin.
Pascuum. F.
Pauperellus. Dup.
Pedrioletlus. Dup.
Pempelu. Hub. , Zell
Periluella. Zinck.
Perlellus. Scop.
Perplexella. F. v. U
Pelrella. Her.-Schf.
Pelriprella. Haw.
Phrygialis. Hub.
Phyciden. Zell.
Phycis. Her.-Schf.
Pinelalis. Zelt. .
Pinclella. Hub. .
Pinelella. Scop.
Pinetellus. Lin.
Polilalis. Hub. .
Pollinalis. W. V.
Polygonalis. W. V.
Porphyralis. W. V.
Porpliyralis. Hub.
Potamogalis. Lin.
Polamogalis. Hub.
Praetextalis. Hub.
Pralalis. Zell. .
Pratella. Hub. .
Pralelta. Brahm.
Pratellus. Zinck.
Pralellus. Wood.
Pratellus. Lin. .
Pralorum. F.
ProdromcUa. Dup.
Prunalis. W. V.
Pudorella- Hub.
Pulverahs. Hub.
Punctalis. W. V.
Punicaealis. W. V.
Punicaealis. Hub.
Punicalis. F.
Puipuralis. Lin.
Pygmaeus. Stph.
Pyratella. Hub.
Pyralella. W. A'.
Pyraniidellus. Treit.
Pyrenaealis. Dup.
N°
Page.
88
42
88
42
109
51
105
50
-
56
123
57
119
55
72
34
161
66
115
54
14
13
-
56
-
61
53
27
111
51
110
51
107
50
48
25
12
12
51
26
24
16
23
16
4
10
5
10
48
25
53
27
89
43
115
54
90
43
89
43
117
54
90
43
141
62
65
30
147
63
36
21
9
11
23
16
25
17
23
16
25
17
96
46
85
41
84
40
113
53
13
12
74 -
N" Page.
Quadmlella. 8cop.
Quadrelhis. W. V.
Racliellus. Hub.
Ramalis. Hub
Ramalis. F.
Kepandalis. W. V.
Relicularis. Lin.
Rheiiella. Zinck.
Rhenella. Dup. .
Rhododeudioiialis.
Ripperlella. Bdv.
Roboiella. W. \.
Rorea. Haw.
Rorellus. Lin. .
Rosella. Scop. .
Roslellus. Lah. .
Hubrotibiella. F. v
Rufa. Slph.
Rufella. Dup.
Rupmifralis. Hub.
Rupeslralis. Hub.
Rupestralis. Hub. Ver/,.
Rupicolalis. Hub.
Dup.
R.
Sallalis. Hub.
Sambucaiis. Dup.
Sambucalis. W. V.
Sanguinalis. Lin.
SanguineUa. Hub. ,
Saxonellus. Zinck.
Scabralis. Evrsni.
Sciaplnlella. Lah.
Selasellus. Hub.
Selenalis. Hub. .
Semirubella. Scop.
Sericalis. Hub. .
Serpijllelorum. Zcll.
Silacealis. Hub.
SitveUus. Hub. .
.Stph.
27
122
94
17
75
117
62
122
l'(
I2'f
47
91
114
53
■>
10
10
12
33
20
31
19
132
59
152
64
29
19
141
62
131
59
97
46
103
48
147
63
120
55
154
05
165
67
148
(il
28
18
16
13
13
12
14
13
43
24
24
18
56
46
14
35
54
30
56
13
57
25
a
Simplunellus. Dup.
Simplonialis. .\ndg
Sinuella. F.
Sociella. Hub.
Soeiella. Lin.
Sophidis. F. .
Soididalis. Hub.
Spadicella. Hub.
Speculellus. Hub. Ve
Spissicella. Hub.
Spissicornis. F. .
Splindidella. Manu
Spuriella. Hub. .
Squalidalis. F. v. R.
Squalidella. Evrsm.
SlachydaJis. Zinck.
Stema.
Ste.nopteryx. Guén.
Stenziellus. Treil.
Sliclicalis. Lin. .
Slranienlalis. Hub.
Slraminclla. VV. V.
Straliotalis. W. \.
Slriga. Haw.
Slriyella. F.
Suavella. Ziuck.
Subornalella. Dup.
Sudelicella. Dup.
Sulfurana. Mus. SchiO'
Suspectethis. Zell.
Sylvestretla. Ratz.
Taeniellus. Khiw.
Tegostom.v. Zell.
Terebrella. Zinck.
Terminalis. Wood.
Terrealis. Treil.
Telrix. Haw.
T.BACHOMTIS. Zell.
Trapezdla. Dup.
Tribtmella. W. V.
TriguUa. Esp. .
Tristellus. W. ^ .
Trislis. Wood. .
N" Page.
112 52
- 75
TrUtis. Ha».
Trisirigella. S(ph.
Trislrigella VVood.
Tumidana. W. \.
Tuniidellii. Ziiick.
ïumidella. I)up.
N°
Page.
138
61
85
41
148
«4
1 54
65
153
65
155
65
IJliginala. K. .
L'tiginnseltuf. Zcll.
1
88
12
Verticalis
Umbrali.i. Hub.
68
32
IJmbralella. Treil.
167
68
Trliciilis. Lin.
32
20
ZOPIIODIA
Valesiella. Dup.
V'audaliella. Her
VaricgalU. F.
V'erbascalis. W. V
Verbascalis. Wood.
Verbascalis. Hub.
Verellus. Zinck.
Verrucella. Hub.
Hub.
.S«;hf.
81
39
83
39
58
29
'(6
'*5
37
21
VI
33
101
48
1.53
65
ii
24
Préface, page 3, ligue 12, lisez: tranchés
n 3 , a 14, '> le faciès
» » 3 , » dernière , lisez : Ennychia
Texte , 1 9 , d 5 , lisez : déclives
« 'I 41 , ,, 20 , „ externe
au lieu do branchés.
n II ') les faciès.
n 11 u Eunycliia.
I) » Il déclines.
Il 11 11 postérieur.
aéi^5£ïa Q^^as^^iB^
£É9iittfiftia
VI. Partie. Torlricides.
H. C 5iir la "^arpe, D^.
♦<K>0-OC O-O-CX»
PRÉFACE.
Il n'est, chez les Lépidoptères, pas de groupe plus homogène que celui des
Tondeuses. L'idée typique s'y reproduit avec une variété inépuisable. Les formes
ne diffèrent les unes des autres que par des nuances délicates. Des transitions in-
sensibles et entrecroisées lient les espèces entre elles et forment du groupe entier
un tout lié et compacte. Quoi d'étonnant qu'avec cet ensemble d'espèces à la fois
si voisines et si multipliées, les entomologistes systématiques aient été fort embar-
rassés d'établir des divisions naturelles.
A ne voir que le groupe en général, l'isolant par la pensée de ceux qui l'en-
tourent, on est tenté de n'en faire qu'un seul et unique genre linnéen, comme l'a
fait Herrich-Schaffer. Les subdivisions dès lors s'expriment en sous-genres, et le
classement donne une série que l'on peut commencer et finir où l'on veut. En res-
tant dans ce point de vue, l'habile entomologiste de Regensbourg a classé (Révision
de Hubner) dans le seul genre Tortrix. près de 480 espèces européennes, qu'il
répartit dans 33 sous-genres.
Guénée. dans son Index methodicus des lépidoptères d'Europe, dominé par
le point de vue opposé et s'attachant à tous les caractères qu'il pouvait saisir, fut
conduit h exagérer les moindres différences de formes et construisit une répartition
beaucoup plus compliquée. Le genre linnéen forma pour lui une grande division des
lépidoptères nocturnes (sic) qui lui fournit 10 tribus. Chacune d'elles se sub-
divisa à son tour en genres dont le nombre total s'élève à 69. Entre ces deux
extrêmes on trouverait dans les auteurs, ou l'on construirait soi-même, des systèmes
intermédiaires dont l'utilité serait fort problématique. Ici encore il faut reconnaître
que Treitschke a le premier posé les bases des groupes naturels des Tordeuses et
qu'on ne saurait les méconnaître sans créer le désordre. Je ne prétends point que
l'on ne puisse faire mieux que lui ; je dis seulement que pour faire une bonne dis-
- 4 —
tributioii, il faut se résigner à compléter ou à améliorer celle qiril a introduite. Ce
rôle, malheureusement, ne satisfait pas tout le monde.
Faut-il maintenant faire des Tordeuses un genre, une tribu ou un ordre des
Lépidoptères? — Ni l'un, ni l'autre. Ce n'est pas à l'occasion d'une faune locale et
de la faune d'un petit pays, que semblable question doit être résolue. Pour ne pas
la préjuger, j'en ferai simplement une famille; jamais, il me semble, la désignation
ne fut mieux appropriée à l'objet; tant les Tordeuses forment un groupe uni, lié,
compacte et distinct de tous les autres. Cette famille se divisera naturellement en
genres (non en tribus) et j'adopte de préférence, pour les motifs que j'ai énoncés,
ceux de Treitschke, tels que les a modifiés Herrich-Scliaffer dans sa Révision de
Hubner. 11 est douteux que l'on puisse faire mieux.
La famille des ïoutkicides (Tortricina), ou le genre Tortrix de Linné, fut
confondu par Fabricius avec les Pyrales. Treitschke y réunissait quelques genres
qui en ont été successivement éloignés. Le genre Ilalias, laissé par Duponchel
et Guénée parmi les Tordeuses, a été réuni aux Nycteolides (Noctuelles) par Herrich-
SchîilTer. Ses chenilles, sans doute, ont les mêmes mœurs; mais toutes les larves
qui pelotonnent les feuilles sont loin d'appartenir aux Tordeuses , et un grand nombre
de celles qui en font partie n'en pelotonnent point.
Treitschke avait encore, avec Hubner, rapproché des Tordeuses une petite tribu
assez anormale, que l'on est généralement convenu de placer à côté des Bombyx et
des Hépiales ; je veux parler des Cocliopodes de Boisduval, Ilelerogenea^ de
Koch et de Treitschke, Liniacodes de Duponchel. Quelle que soit la place qu'on
lui assigne, toujours est-il qu'elle ne saurait figurer parmi les Tortricides.
Vient ensuite Sarrothripa Ravayana des auteurs anglais, dont Treitschke
fit une Penthina. sans y attacher grande importance. Guénée et Duponchel la
laissent parmi les Tordeuses, tandis que Herrich-Scliàffer la réunit aux Nycteo-
lides. Ce dernier rapprochement se fonde essentiellement sur la nervation des
ailes ; car sous le rapport des palpes et des organes de la locomotion on ne saurait
l'éloigner des Tordeuses , tandis que le dessin des ailes et les mœurs de la larve
rappellent bon nombre des Phycies.
Duponchel, dans son dernier ouvrage (Catalogue méthodique), réunit aux Tor-
deuses quelques genres qu'il en faut encore éloigner.
Le genre Xylopoda de Latreille, petit groupe que Linné réunissait aussi aux
Tordeuses, Treitschke aux P;(rales, dont Guénée forma sa tribu des Anomala, a
— a —
été rélégué par Horrich-Schaffer chez les Tineides. Cette place est sans doute la
meilleure pour lui; la structure de ses antennes l'y rattache de préférence.
L'adjonction aux Tortricides du genre Nola Steph. (Rœselia H. S.) ne fut pas
une idée heureuse de Duponchel. Il est évident que la place que Herrich-Schalfer
lui a assignée parmi les Lithosies, à côté de Setina et de Nudaria, est bien mieux
choisie.
Il est encore trois genres, renfermant chacun une seule espèce dont la place a
été plus d'une fois contestée. Cheimatopliila hyemana, Steph. (Diurnea, llaw.)
avait déjà été rattaché aux Tordeuses par llubner. D'autres le reléguèrent parmi
les Tineides. Le dessin et la forme des palpes sont ceux des Tordeuses, la ner-
vation est dill'érente.
11 est plus difficile d'assigner une place àCnephasia punctulana W. Y, et à
Gheimonophila gelatana (Exapate, Huh.}. Si l'on s'attache à la nervation, elle
parle en faveur d'un rapprochement avec les Tordeuses ; si l'on donne plus d'im-
portance aux autres caractères, ces espèces resteront parmi les Tineides. Je pré-
fère adopter ici la distribution de Herrich-SchàiFer, quoique gelatana se trouve déjà
enregistrée, dans la faune suisse, parmi les Tineides. par M. le prof. Freyi).
Les Tortricides sont essentiellement une famille européenne. Les autres con-
tinents, autant qu'on peut le savoir, en fournissent un fort petit nombre. La majeure
partie des espèces habile les climats tempérés. L'Europe méridionale en compte moins
que ses régions septentrionales. Il n'y a dès lors rien d'étonnant que la Suisse soit
plus favorisée sous ce rapport qu'aucun autre pays de l'Europe. Herricii-SchàlFer
compte plus de 480 espèces européennes; en supposant qu'il faille en ajouter une
vingtaine de nouvelles , nous aurions un total de 500 espèces. Le catalogue des
espèces suisses que j'ai publié (Bulletin de la Société vaud. des sciences naturelles,
t. V, N° 39) en énumère 307 , j'en compte actuellement 315, ce qui donne pour notre
patrie 3 espèces sur 5 européennes , proportion bien plus forte que celle fournie par
la famille des Phalénides.
La distribution géographique par régions nous offrira, dans les limites du sol
suisse, les mêmes résultats que l'Europe. Nos 315 espèces en comprennent 228
assez généralement répandues sur toute la partie tempérée de notre continent, 45
propres aux régions froides ou montagneuses et 42 exclusivement alpines. Ces der-
') Die Tineen und Pterophoren der Sclnvniz v. P. H. Frey. Zurich, 1850.
nières pourraient encore se subdiviser en espèces méridionales et septentrionales,
suivant qu'elles se trouvent dans les rég-ions correspondantes des Alpes.
Quant à la fréquence, on observe que les espèces peu répandues sont plus nom-
breuses que les communes ; celles-ci comptent environ une centaine d'espèces , tandis
que 200 environ restent toujours restreintes à certaines localités. Une douzaine en-
viron sont excessivement fréquentes et peuvent être envisagées à cause de la mul-
tiplication de leurs larves, comme des insectes nuisibles. Les espèces très rares sont
beaucoup plus nombreuses. La faune du continent européen se trouve enrichie par
le travail actuel de 16 espèces nouvelles.
Les Tordeuses ont toutes un vol court et peu élevé et sont peu exposées à être
transportées au loin par les vents, loin des régions qu'elles préfèrent. Il résulte de
là que, chez ces insectes, il est assez facile de constater l'inlluence des climats sur
la distribution géographique. Il existe sans doute quelques espèces qui vivent aussi
bien dans nos plaines que sur les sommités élevées ; mais elles sont en fort petit
nombre et constituent plutôt une exception. Dans la règle il existe ici , comme en
général dans la faune et la flore suisse, une ligne de démarcation tranchée entre les
Alpes proprement dites et les plaines ou les vallées. Cette démarcation n'existe point
au même degré entre la plaine et les sous-alpes (montagnes). Ici les espèces de
l'une des régions se retrouvent presque toujours dans l'autre ; l'acclimation de l'une
à l'autre n'est pas difficile. Les Alpes — et sous ce nom il ne faut entendre que la
région inhabitée durant l'hiver, celle des pâturages d'été — les Alpes, dis-je, ont
leurs espèces particulières qui ne les quittent pas.
Cette conlination de certaines espèces dans les régions élevées est bien moins
une conséquence de l'existence, à ces hauteurs, de plantes qui ne vivraient pas
ailleurs et serviraient de pâture aux chenilles — opinion généralement accréditée —
qu'un résultat des mœurs même de l'animal. Il a été créé pour les Alpes, ce ne
sont pas elles qui l'on fait ce qu'il est. Soustrayez-le, peu à peu, si vous le voulez,
à l'air pur et frais des hautes alpes, à leurs nuages et à leurs rosées, à l'ardent
soleil du midi, à la température uniforme et fraîche du long hiver sous la neige, et
vous anéantissez ses conditions d'existence, vous le tuez sans le modifier. Ces con-
sidérations ont quelque importance dans la détermination des espèces douteuses.
Lorsque les caractères distinclifs de deux espèces sont peu tranchés, il est fort
probable qu'elles sont distinctes, lorsque l'une habite les sommets des Alpes et l'autre
leur pied.
- 7 -
Plusieurs Tordeuses intéressent l'industrie agricole et forestière par les dégâts
qu'elles commettent. Les larves, malgré leur petitesse, peuvent causer, par leur
extrême multiplication, de véritables ravages. La chenille de Ponionana fait tomber
annuellement une quantité considérable de fruits (pommes, poires, noix, noisettes),
dont la majeure partie est perdue pour la consommation. Celle de Pinicolana ra-
vagea, en 1856, les forêts de mélèze des Alpes du midi de la France, et en 1857
celles du Valais. Les larves de Wahlbomiana, de Naevana, de Comitana, sans
être aussi funestes, détruisent un grand nombre de bourgeons d'espèces forestières
ou fruitières. Mais la plus nuisible de toutes est sans contredit Roserana, dont la
chenille détruit, certaines années, le quart, le tiers et jusqu'à la moitié de la récolte
de quelques vignobles. Celui qui découvrirait un moyen sûr et expéditifde détruire
sa larve mériterait une récompense nationale. Je ne parle pas des dégâts causés à
la vigne par Pilleriana, en France, et qui a été l'occasion d'une volumineuse
publication'), parce que, chez nous, cet insecte est inoffensif.
Il est à regretter que cette portion de la faune suisse ne soit pas accompagnée
de planches, comme l'ont été les précédentes. L'essai que j'en ai fait ne m'a pas
encouragé à continuer. Si j'ai mal réussi à reproduire des phalènes et des pyrales,
qu'aurais-je obtenu pour les tordeuses? Un mauvais dessin est doublement fâcheux;
son auteur se contente des figures qu'il donne et néglige les descriptions caractéris-
tiques : l'observateur qui le consulte ne s'attache qu'au dessin et se passe des des-
criptions, pour éviter la peine de les suivre. J'ajouterai qu'il serait fort à désirer
pour le bien de la science que les lépidoptères fussent tous figurés dans un recueU
unique, tel que celui de Hubner, afin que désormais on fut obligé de s'en rapporter
à lui seul pour la fixation des espèces.
Les individus originaux qui ont servi de base à mon travail resteront déposés
au musée cantonal de Lausanne.
J'ai fait intervenir dans ce travail, autant qu'il était en mon pouvoir, la syno-
nymie des auteurs français modernes, parce que plusieurs espèces propres à la France
se retrouvent en Suisse, sans pénétrer en Allemagne. A plus forte raison devais-
je faire mention, partout où cela pouvait être utile, du Catalogue des Lépidoptères du
Doubs, que nous devons aux soins et à l'infatigable activité de M. Th. Bruand, de
Besançon.
') Audoin, V. Histoire des insectes nuisibles a la vigne, et particulièrement de la Pyraie, etc.
Paris, 1842. i".
- 8 -
Je répéterai ici, sans craindre d'être fastidieux, les remercîments que je dois à
MM. Rotiienbacli, instituteur à Schiipfen, Frey, professeur et G. Zeller, l'un et l'autre
à Zurich, puisque sans leur assistance désintéressée et bienveillante mon travail fut
resté très incomplet. MM. G. Leresche, instituteur à Ste-Croix, J. Oit, collecteur
à Meyringen, et Wullschlegel, instituteur à Oftrino^en, m'ont aussi fourni plusieurs
renseignements importants.
Lausanne, ce l'"' novembre 1857.
J. DE l\ HARPE. D. M.
Tortricides CTortricidîe).
Insecte parfait. — Ailes supérieures trapézoïdes, plus ou moins écourtées , à côte
Corte et convexe; cachant les inférieures dans le repos. Inférieures peu développées,
sans dessin, reployées en éventail dans le repos. — Tête moyenne, poilue; trompe ru-
dimentaire ou nulle. — Antennes du mâle, capillaires; rarement ciliées, plus larement
pectinées. — Palpes ordinaires simples, courts, recourbés en bas; dernier article fusi-
forme très-court ; avant-dernier ordinairement pyramidal , poilu ; palpes accessoires invi-
sibles. — Corps court; thorax carré. — Pattes courtes, fortes, armées d'éperons. —
Insectes de petite taille.
Larve. — Chenilles verdàtres, fusiformes, obtuses aux deux extrémités, glabres ou
recouvertes de quelques poils implantés sur des verrues. 16 pattes égales. Un écusson
lisse sur l'anus. Tête platte. — Vivant dans l'intérieur des végétaux ou sur leurs feuilles
roulées. Chrysalide ordinairement armée à l'anus d'une couronne d'épines et sur les an-
neaux d'aspérités.
I. Gen. Te ras, Treit.
Leptogramma, Teras et Dictyopteryx, Stph. Guén. — Glyphiptera, Steph.
1. Cristana, W. V.
Hub. 176. — Treit. — Dup. 244. — Frohl. - Hub. revis.
N" 1, — Hub. sup. f. 237, 25. — Heyd. C, 585. --
Guén. Ind. — W 1047—1062, Wood. CHer.-Schfr.) —
Briiand Cat. N°^ 943, 944, 945.
Sericana, Hub. 83. — Dup. 244.
Lefeburiana, Dup. 244. — Hub. sup. f. 26.
Ruficostana, 'Wood.— Hub. sup. f. 27.
Combustana, Dup. 244.
Autumnana, Hub. 247. (err. 274.)
Desfontainana, Fab. — Steph.
- 10 —
Assez rare en Suisse. M. Rothcnbach l'a prise à Schiipfen et à Langnau , M. Coulcru
dans les environs de la Neuveville, et M. C. Zellcr près de Zurich, sur le Balgrist. Je
l'ai prise une fois près de Lausanne, dans un bosquet. Une variété très-rare a été élevée
par M. le prof. Frey , à Zurich. — Environs de Bremgarten (Boll.). Apparaît en octobre
et quelquefois au printemps.
2. Abildgaardana, Fab.
Frohl. — Treit. — Dup. 244. — Hub. revis. N" 3. — Heyden, C.
635. — Guén. Ind. — Bruand. C. 941.
Cristana, Hub. 55 (non 176).
Du plana, Fab.
Osbeckiana, Thunib.
Variegana, Fab. — W. V.? - Curt. — Wood. 1089 — Frohl.
Blandiana, Hub. verz. — Mus. Schif. sup.
Asperana, Lin. (non secund. Doubld.)
Borana, Steph.
Var. Nyctemerana, Hub. 240.
Hub. revis. n° 5. — Heyd. Cat. — Guén. Ind.
Asperana Fab. — Dup. 244. (non W. V.). — Wood. 1088. — Curt. —
Briand. C. 942.
Var.? Permutatana, Dup. — Guén. Ind. — H. S. f. 28.
La forme Abildgaardana est fréquente dans les environs de Lausanne, en août et
en septembre, ainsi cpie près de Schiipfen (Rothb.) ; elle l'est moins près de Zurich (ZelL,
Frey). Nyctemerana a été prise près de Bàle (Inihoof), de Zurich (ZelL), de Schiipfen
(Rothb.). Je l'ai prise deux fois, à la fin d'août, près de Lausanne. Assez fréquente près
de Zurich (Frey).
Un très-bel individu de la première forme , dans la collection de M. Frey , venant de
Samaden, a été élevé de chenille par M. Pfaffenzeller sur le Mespilus amelanchier.
Je possède une variété mâle dans laquelle la moitié interne de l'aile n'offre qu'une tache
noire au milieu d'un large champ blanc pur ; là moitié externe est d'un fauve vif sans
écailles foncées. Cette variété forme un passage à Nyctemerana.
Permutatana (et non Permutana) H. S. f 28, n'a pas été jusqu'ici trouvée en Suisse ;
je possède cependant un individu qui correspond parfaitement à la figure citée; mais il
ne répond pas aussi complètement à la description de Hub. revis. Il est, du reste, fort
- 11 —
probable que Permutatana n'est qu'une variété d'Abildgaardana : dans une espèce
si variable , il ne faut pas s'attacher à des caractères trop minutieux de dessin et de
forme de l'aile.
3. Tris ta na, Hub. 50.
Hub. revis. wG. — Heyden. C. n" 614 (excl. synonyni.). —
Curt.
Logiana, Treit. ? - Fisch. v. R.?
J'ai reçu de M. Rothenbach un individu appartenant à cette espèce , pris dans les
environs de Schiipfen.
Heydenreich confond Tristana avec Logiana, Hub. 64, et Guénée l'envisage comme
une variété de Proteana, Fisch. v. R. Elle ressemble aussi beaucoup à certaines variétés
de S ca bran a. Logiana, Hub. 64, est plus petite, a les ailes postérieures plus foncées
et la base des supérieures tachées de brun. Guénée et M. Rruand confondent Ferru-
gana, Erutana, H. S., et Tristana avec Proteana. Scabrana a les épaules plus
saillantes et plus arrondies et la fi-ange des supérieures grisâtre et non rouge-brun.
Tristana paraît fort rare partout.
4. Erutana, Hub. sup. f. 9, 19.
Hub. revis, n" 8. — Heydenr. C. 612.
Logiana, Fisch. v. R. — Lin.? — Hub. 217?
Prise une fois dans les environs de Lausanne. M. Zeller la cite dans les environs de
Zurich, et M. le prof. Frey m'écrit qu'elle n'est pas commune en septembre et en octobre,
près de cette ville. Il a trouvé la chenille sur le Viburnum lantana et l'a aussi
élevée sur l'opulus. Je l'ai reçue de M. Th. Bruand sous les noms de Tristana et de
Caledoniana provenant d'Angleterre.
5- Favillaceana, Hub. 62.
Frohl. — Treit. — Dup. 243. — Hub. revis, n- 9. — Heyd.
C. 609. 610. — Guén. Ind. — Curt. - Bruand. Cat. 938. —
Var. Lividana, Treit. — Hub. sup. f. 270 (var.).
Logiana, Mus. Schif. — W. V. ?
Sparsana, W.V.
Sponsana, Fab.
Labeculana? Fr. n. b. 18, 3.— VVood. 1074, 1075. 1076.
- 12 -
M. Rothenbach a pris plusieurs fois cette espèce dans les environs de Schupfen. Je lai
recueillie dans le Jorat, au-dessus de Lausanne, sur le bord des bois de sapin , en septem-
bre , où elle n'est pas rare. MM. Zeller et Frey la prennent aussi dans les environs de Zurich,
où elle est rare.
Les figures de Duponchel sont mauvaises ; celle de la femelle se rapporte à la variété
figurée dans Hub. sup. f. 270 (lividana, Treit.) ; celle du raàle est méconnaissable.
6. Schalleriana, Lin. faun. suec.
Fab. - Hub. 288 , 289. — Treit. - Dup. 243. - Hub. revis,
n" 10. — Curt. — Heyden. C. n°6ll. — Guéen. Ind.
Favillaceana, Zell. Isis. — Wood, 1085, 1087.
Labeculana, Frey, n. b., 18?
Violaceana? Bruand, C. 955.
Les bois au-dessus de Lausanne en août et en septembre ; assez commune. — Environs
de Schiipfen (Rothb.) , — de Zurich, où elle est peu commune (Frey).
La figure de Duponchel est mauvaise ; celles de Hubner ne valent guère mieux.
7. Cornparana, Hub. 284.
Treit. — Dup. 243. — Hub. revis, n" 13. - Heyden. C. 626.-
Guén. Ind.
Rufana, Wood. 1086. — Curt.
Logiana? Bruand, Cat. 956.
Plus rare que Schalleriana. Environs de Lausanne; en juillet et août, dans les taillis
Environs de Schiipfen (Rothb.) , de Zurich (Frey).
La femelle, ainsi que dans Schalleriana, est ordinairement un peu plus grosse que
le mâle. — Quoique voisines , ces deux espèces restent constamment différentes.
8. Rufana, W. V.
Hub. 178. — Hub. revis. n° 14. — Hub. sup. f 20. -- Guén.
Ind. — Heyd. C. 622.
L u c i d a n a . Treit. — Heyd. Cat. 606.
Var. Densana, Frey. n. b. 18,4. — Heyden. Cat. 607.
Crassana, Dup. sup. 61.
Rubiginana, Khlw.
Similana, Wood. 1080.
Trigonana, Wood. 1084.
Cette espèce rare a été recueillie dans les environs d'Engelberg (Olten) par M. Wull-
schlegel.
- 13 —
9. Ferrugana, W. V.
Treit. (partim). — Dup. 243. — Fisch. v. R. t. 23—25. —
Hub. revis. n° 15. — Heyd. Cat. 616.
Var. Hub. sup. f. 407.
). Tripunctana. Dup, 243. — Hub. 129.
Brachiana, Ficy. n. b. 18, 2.
Gilvana, Frohl.
Approximana, Fab. .sup.
Conspersana, Frohl.?
Wood. 1093 1095.
Ça et là dans les environs de Lausanne, au premier printemps et à la fin de l'été, dans
les taillis. J'ai pris la variété claire (Tripunctana) en mars au bois de Sauvabelin et la variété
rouge, en août, à Paudex. Je ne saurais admettre une hibernation chez cette espèce pas plus
que chez Treveriana. — Environs de Zurich (Zell. , Frey) ; de Schiipfen (Rothb.). —
M. Heuser m'a adressé un individu appartenant à la forme Tripunctana, pris dans les en-
virons de Burgdorf.
Ferrugana est souvent confondue avec L y thargyr an a et avec Asperana, lors-
qu'elle revêt une couleur de rouille. La coupe de l'aile a beaucoup de rapport. La conca-
vité du bord externe, dans Ferrugana, porte, sur la frange, une teinte claire semblable à
celle de Conta mina na et qui ne se voit pas dans les deux autres espèces.
L'absence de dessin n'est pas toujours complète dans Ly thargyrana ; quelques indi-
vidus portent sur la côte une tache triangulaire peu apparente. La découpure arrondie du
bord externe d'Asperana la distingue à première vue des deux autres ; la ligne de démar-
cation de la frange est encore très-caractéristique chez cette dernière.
Les synonymes français sont trop confus sur ce point pour les citei'.
10. Adspersana, Hub. 259.
Frohl. — Fisch. V. Rosi. — Dup. sup. 61.5.— Hub. revis,
n" 17.— Hub. sup. f. 406. — Heyd. C. 620.— Guén. Ind.-
Bruand, Cat. 959.
Ferrugana, var. Treit. — Dup.
Rufana, Frohl. (exclus, synon.)
Sub tripunctulana. Steph. ^ — Wood.
J'ai pris cette espèce à la fin de juillet et au commencement d'août, au-dessus de Lau-
sanne, dans une clairière, parmi les herbes touffues. La femelle est. difficile à saisir, parce
qu'elle vole peu et se jette à terre dès qu'on lapproche.
- 14 -
M. le prof. Frey a élevé la chenille en juin sur les Potentilles, le papillon naquit en
juillet. Pas rare dans les clairières des bois , dans le canton de Zurich.
11. Lithargyrana, Podev.
Hub. revis. n"> 19. — supl. f. 23. ^ Heyd. C. n° 624. — .Mus.
Schif.
Rufana, Hub. 127.
Proteana, Guén. (partira).
J'ai recueilli un individu appartenant à cette espèce, à Paudex près Lausanne. —
M. Rothenbach m'en a adressé un pris près de Schùpfen. Rare partout.
12. Quercinana, Man.
Hub. sup. f. 21, 22. — Hub. revis, n- 20. — Heyd. C. n° 623.
J'ai pris un individu de cette espèce sur les petits chênes qui bordent la route des Or-
monts à Aigle, au mois de juillet, dans un endroit très exposé au soleil et chaud. Il répond
parfaitement à la figure de H. S. et à sa description. — Je ne l'ai pas retrouvé depuis dans la
même localité.
13. Boscana, Fab.
Dup. 242. — Guén. Ind.— Heyd. C. 650. — Hub. revis, n» 22,
Bruand , C. n" 937.
Cerusana. Hub. 63. — Treit. — Curt.
RecueilHe par M. le Dr. Imhoof dans les environs de Bàle , et par M. Heuser près de
Burgdorf.
14. Mixtana, Hub. 215.
Treit. sup. — Dup. 261. sub permixtana (fig. mal.). — Hub.
revis. n° 23. — Heyd. C. 605. — Guén. Ind. — Curt.
Castaneana, Wood. 1114.
Hy émana, Haw.
M. Rothenbach mentionne cette espèce parmi celles qu'il a capturées dans les envi-
rons de Schiipfen. Il la prend au premier printemps sur les collines exposées au soleil
et couvertes de bruyères.
La femelle est sensiblement plus petite que le mâle ; la tache de la côte se dessine
très légèrement sur le centre de l'aile en brun plus foncé. Le sommet des supérieures
est aigu; le bord terminal, assez oblique, porte une frange large, qui le rend arrondi.
— 15 -
Le centre des supérieures offre un gros point noirâtre dont les écailles ne sont pas re-
levées. Treitschke aura sans doute confondu cette espèce avec Erutana lorsqu'il parle
d'écaillés relevées en points et en lignes.
Les individus reçus d'Allemagne portent davantage de gris luisant sur les ailes et ont
la frange de cette dernière couleur ; ceux que j'ai reçus de M. Rothenbach sont plus
petits et ont la frange rouge-foncée.
Les uns et les autres portent quelques points très noirs à l'extrémité des inférieures,
en dessous.
Je l'ai reçue de M. Bruand sous le nom de Tristan a.
15. Urabrana, Hub. 59.
Frohl. — Treit. ~ Dup. 243, 5.— Fisch. v. R. t. 35.— Hub. rev.
n° 26. — Heyden. C. n°579. — Guén. Ind.
Radia na, Dup. 243, 6. (non Hub.). — Bruand, Cat. n° 953 (non 947).
M. Rothenbach indique cette espèce dans les environs de Schiipfen. J'en ai pris un
exemplaire dans les bois au-dessus de Lausanne, au printemps. — (Voir Abietana).
16. Maccana, Treit.
Hub. sup. f. 14-16. — Hub. revis, n" 27. — Heyden. C. 604. —
Guén. Ind.
Dans les environs de Schiipfen ; très rare. (Rothb.)
17. Scabrana, W. V.
Hub. 169 (non 58).— Treit.— Dup. 243. — Hub. sup. f. 10—13.
Hub. revis. n° 28. — Heyden. C. 591. — Guén. — Bruand,
C. 946, 947, 948, 949, 950, 951.
El e van a, Fab.
Salebrosana, Khlw.
Her.-Schàff. admet 10 formes:
1. Byringerana, Hub. 61, 216. Hastiana et Leprosana, Frohl. —
Coronana, VVood. 1072. — Abietana, Dup. 265,2. — Heidenr. Cat.
596, 597. — Sparsana, Frohl. — Treit. (non W. V.). Dup. 243, 1 .— Heyd.
C. 595. — Sponsana, Fab.?
2. Reticulana et Favillaceana, Wood. 1077, 1075. - Wood. 1081?
1073? 1071? - Autumnana, Wood. 1070 (non Hub.).
3. Tota brunnco- grisea, obscura.
— 16 -
4 Combustana, Hub. 234 (non Dup.). — Gristana, Fab. - Frohl. —
Wood. 1068. — Heyd. G. 592.
5. Gentrovittana, Wood. 1067.
6. Albistriana, Wood. 1069.
7. Ramostriana, Wood. 1066. — Radiana, Hub. 177.— Heyd. G. 593. (non
Dup.). - Wood. 1065.
8. Divisana, Hub. 198. — Heyd. G. 632.
9. Aquilana, Hub. 235. - Frohl. — Heyd. Gat. 577. — Opacana, Hub.
334. - Heyd. G. 603.
10. Mayrana, Hub. 335. - Heyd. G. 594.
Pas fréquente en Suisse. M. Rothenbach l'a prise dans les environs de Schuplen
sous la forme Scabrana ordinaire et Gombustana Hub. - M. G. Zeller a recueilli la
forme Aquilana, près de Zurich. Je lai reçue de M. Heuser, à Burgdorf. (V. Abietana).
18. Abietana, Hub. 275, 276.
Treit. — Fisch. v. R. t. 34, 35. — (non Dup.). — Heyden. Gat.
n° 601. — Hub. revis. n°29. — Guén. (non Frohl.).
Gonfixana, Hub. 277. — Frohl.
Scabrana. Hub. 58(var.)
Wood. 1081, 1071, 1047, 1073?
Cette espèce n'est point très-rare dans les bois de sapin du Jorat, au-dessus de
Lausanne, en septembre et octobre; quelquefois en mars et avril.
Abietana, Scabrana et Umbrana sont très faciles à confondre par suite de leur
ressemblance et de leur variabilité.
La première a les ailes supérieures un peu plus étroites que la seconde et coupées
plus carrément au bord externe , en sorte que l'angle interne s'arrondit plus brusquement.
Dans Scabrana, le bord interne des mêmes ailes est légèrement conve.xe, ce qui fait
paraître l'aile plus large; chez Abietana ce même bord est droit et un peu excavé vers
l'angle interne. — Umbrana se distingue des deux autres par le sommet de l'aile plus
alongé et son bord externe falciforme du côté .du sommet, largement arrondi du côté du
bord postérieur. Les différences de dessin sont trompeuses et peu sûres.
19. Treveriana, Hub. 100.
Treit. — Dup. 242. - F. v. R. t. 25. — Guén. Ind. — Heydenr.
G. 642. — Hub. revis. n° 31. - (non W. V.)
- 17 -
Niveana, Fab. — Fiolil.
Cerusana, Dup. 264, 2? {non Hiib.)
Toutos les années, dans le bois de Sauvabelin, près de Lausanne, au premier prin-
temps. Je l'ai prise en février, en mars et en avril, suivant les années, toujours appliquée
contre l'écorce blanche du tronc des bouleaux.
Cerusana, Dup., appartient probablement à B ose an a; Duponchel s'attache d'ail-
leurs à la distinguer de Trêve ri an a.
'20. Nebulana, Huh. 104.
Treit. — Dup. 242. -- Hub. revis, n" 32. — He\ den. Cat. 64U.
l'iohl. — Guén. Ind.
Var. Roscidana, Hub. 103. — Frohl.
Cette espèce a été prise par M. Rothenbach dans les environs de Schiipfen. Rare.
21. Lilerana, Lin.
W. V. — Fab. - Hub. 88—91. — Frohl. - Treit. — Dup. 242.
Hub. revis. n° 33. — Heyden. C. 647. — Guén. Ind. —
Bruand, C. 933, 934.
M. Rothenbach possède cette espèce prise dans les environs de Schiipfen, où elle
est fort rare.
22. Asperana, W. V.
Mus. Schif. — Treit. — Hub. sup. f. 2, 3. — Hub. revis, n" 35. —
Zetter. — Guén. Ind. — (non Dup.) — Bruand, C. 935.
Squammana, Fab. — Frohl. — Dup. 242, 2. — Wood. — Curt.
Squammulana, Hub. 92— 94.
Rornanana, Fab.
Tricolorana, Steph. — Wood. — Haw.
F'ul vomixtana, Wood. — Steph. —Curt.
Treveriana, W. V. — Mus. Schif.
Spectrana, Dup. 242, 4. -N°'1099 1102, Wood.
Var. Irrorana, Hub. 95 — 97. — Curt. — Wood.
Prise dans les environs de Schiipfen par M. Rothenbach , par M. Zeller près de Zurich,
et par M. G. Leresche, au mois d'avril, au [)ied du Jura, au-dessus de Fontanezier, dans
un bois de hêtre.
Spectrana, Dup.. n appartient-il jias plutôt à Boscana?
3
- 18 -
23. Contaminana, Hiib. 142.
Treit. — FrohI. - Dup. 244. — Guén. Ind. - Hub. revis, n» 38.
Hcyci. C. 575. — Wood. 1107-1109. — Cnrt. — Bruand,
G. 960, 961.
Rosana , W. V.
Ameriana, W. V.
Var. Ciliana, Hub. 171. - Steph. - Dup. 265. — Heyd. C. 576. - Cuit.
1) Rlioinbana, Dup. 244.
» Diniidiana, Hub. 299— 300. - Fmhl. - llovd. C.577.
» Obscurana, Don.
Pas rare , sur les chênes , à la lin d'août et en septembre , au\ environs de Lau-
sanne. A Schùpfen (Rothb.) et près de Zurich (Zell., Frev).
La forme figurée par Hub. sous son n" 142 est la plus raie; Ciliana et Rhom-
bana, Dup., sont plus communes; on en trouve des deux sexes. Je n'ai jamais ren-
contré la teinte foncée (probablement exagérée) que Hub. donne à ses figures 299 — 300.
Les fig. de Ciliana et de Rhombana dans Dup. sont mauvaises.
24. Caudana, Fab.
W. V. — Fi bhl. — Hub. 232. — Treit. — Dup. 244. — Guén.
Ind. — Fisch. V. R. 54, 55, 1, a. b. — Hub. revis. n° 39. —
Heyd. C.571. — Wood. 1106. - Curt. — Bruand, C. 962.
Ochracea, Steph.
Cette espèce n'est pas rare dans les haies du Jorat au-dessus de Lausanne , au mois
d'août et en septembre. Près de Schùpfen (Rotiib.) , de Zurich (Frey). — (Voir Effracta na.)
24 b. Var. Emargana, Fab.
Hub. 233. — Dup. 244. — Frohl. - Fisch. v. R. t. 55, 1, c. d. —
Guén. Ind. — Hub. revis. 39. — Heyd. C. n° 572. - Wood.
1 103. — Curt.
Je l'ai reçue de M. Rothenbach, qui l'a prise quelquefois à Schùpfen. — M. Zelier
l'a recueillie aussi près de Zurich.
Les recherches de Fisch. v. Rosi, ne semblent laisser aucun doute sur la parenté
d'Emargana et de Caudana et établir qu'elles appartiennent aune seule et même es-
pèce. M. Zelier, de Glogau, ne partage pas encore cette opinion.
- 19 -
25. Effraclaiia, Hiib. 175.
Trcit. — Fisch. v. R. t. 5,i, 2. — Hub. revis. ti° 40. — Giién. Iiul.
Heyd. C. 574. — Wood. 1 106. - Curt.
J'ai reçu de M. Rotliciibach deux individus appartenant à cette e.spèce. M. G. Lere.sche
l'a prise dans les environs de Ste-Croix.
Dans la distinction spécifique d'Effrac tana, dEniaryana et de Caudana, il faut
uniquement s'en tenir ii l'exaineu de la chenille. Emargana, si diirérente des deuv
autres par son dessin, naît de la même chenille que Caudana, au dire de Fisch. v.R.—
J'ai reçu de M. Her.-Schaiï. un exemplaire typique d'Effrac tan a; je l'ai comparé à plusieurs
Caudana que je possède, et à d'autres Effractana , et il ne ma |)as été |)ossil)le de cons-
tater un caractère distinctif sur pour les deux espèces. Les stries transverses des ailes infé-
rieures sont plus marquées dans Effractana que dans Caudana ; mais on trouve des indi-
vidus intermédiaires, et j'en ai un sous les yeux qui appartient à cette dernière espèce par sa
raye biune du bord interne des supérieures et présente des stries trans verses très pronon-
cées. La raye brune dont je viens de parler, est-elle bien un caractère spécifique? Elle
existe ou n'existe pas sur des individus parfaitement semblables à tous autres égards.
Lorsqu'elle n'existe pas elle est remplacée , chez les uns comme chez les autres , par
une raye jaunâtre. On a dit que Caudana seule portait des écailles jaunes sur le disque;
j'en trouve plus ou moins sur tous les individus. La forme et la grandtMir de l'échancrure,
la longueur du bout crochu de l'aile supérieure, la couleur des franges, la distribution
des teintes grises et rougeàtres varient dans chaque individu, qu'il appartienne à Cau-
dana ou à Effractana. En somme, la distinction de nos trois espèces ne peut pas être
envisagée comme arrêtée et demande de nouvelles recherches.
D'après ce que je viens de dire, on conçoit que je regarde comme fort inutile toute
discussion sur la synonymie de Hubner dans l'état d'imperfection des figures qu'il nous a
laissées.
II. Gen. Lozolenia. Curt., Guén., Dup. etc.
Tortrix, Treit. — Dichelia, .\mphysa, Oenectra, Guén.
Ce genre se confond avec Sciaphila par Nubilana et Oxyacanthana et avec
Tortrix, H.-S., par Steineriana et Dohrniana.
26. Ameriana. Lin.? — Fab.
W. V. — Treit. et sup. — Dup. 238. - Fisch. v. R. t. 43, 44. —
Zett. — Hubn. revis. uMl. - - Ilevd. C. n" 48.
- 20 -
6 Pyrastrana, Hub. 124. — Guén. Ind. — Bruand, C. n* 909.
Ô Rosana, Frohl. 41. — Lin.? - Wood.861.
9 Congenerana, Hub. 29,5. — Treit. — Dup. 238.
Podana, Scop. 9.
Fulvana, W. V. — Mus. Schif. — Hubn. Verz. — Curt.
Opoiana , Wood. 6.
Fuscana Stph. 9 .
Gerningana Ilaw. Ô.
Assez fréquente dans les environs de Lausanne en juin et juillet ; de même près de
Schiipfen et de Zurich (Rothb. — Zell., Frey).
La femelle est ordinairement plus grande que le mâle. La tache de l'espace margi-
nal, chez celui-ci, est falciforme.
M. Frey a élevé la chenille sur le chèvre-feuille et moi sur le saule marceau.
27. Piceana, Lin. 299. ô
Treit. sup. X. 111. p. 53. — Fisch. v. Rosi. t. 43. — Hubn. revis.
n°42. — Guén. - Heyd. C. 47. — Dup. Cat.
6 Xylosteana, Hub. 264 (non Dup.). — Frohl.
9 Oporana , Lin. 292. — Fab. — Hub. 112. - Treit. — Frohl. — Dup. hist.
261. — Frey, n. b. 48, 1. — Wood. 860. — Curt.
H e r m a n n n i a n a , Fab. — VV. V. — Mus. Schif.
Dans les forêts de sapin de toute la Suisse ; pas commune. (Lah. — Rothb. — Zell.).
Au milieu de l'été.
28. Xylosteana, Lin.
Fab. — W. V. - Mus. Schif. — Treit. — Fisch. v. R. t. 45. a. d.
g. h. (non e. (.) — Frey. ii. b. 48, 3. — Hub. revis. n° 43. —
Guén. Ind. - Heyd. C. n" 50. — Dup. 239. — Wood. 863.
(non Hubn.). — Curt. — Bruand, C. 910.
9 Characterana, Hub. 125.
Obliquana, Wood. 865. — Curt.
Assez commune sur les chênes et autres arbres de nos forêts (Lah.) ; à Schiipfen
(Rothb.) ; à Zurich (Frey). En juillet.
Le mâle est plus petit que la femelle.
- 21 -
29. Crataegana, Hub. 107. 9
Troit. — FrohI. — Dup. 238. — Hub. revis, n" 44. — Guôn. Ind.
Heyd. C. n° 51. — Bruand G. 911.
Roboiana, Hub. 126 ô. — Dup. hist. 239.— Wood. 864.
Xylosteana, Fisch. v. R. t. 45, e, f. — Treit. sup. — Frey. à. b. 48, 4.
Piceana, Frohl.
Branderiana, Wood. 862 9 . — Curt.
Gerningana, Mus. Schif. (err.?)
Commune partout dans les forêts et les taillis au milieu de l'été (Lah.) ; de même à
Schùpfen (Rolhb.) et dans les environs de Zurich (Zell., Frey).
Le mâle est quelquefois de plus petite taille.
30. Laevigana, W. V.
Mus. Schif. — Treit. — Fisch. v. R. t. Il et 98. — Dup. sup. —
Hub. revis. n° 47. — Guén. Ind. Heyd. C. 57. — Wood.
857. — Zell. Isis. 1839. —Hub. Verz. - Bruand, C. 913.
Ô Acerana, Hub. 118. — Frbhl. — Wood. 869. — Dup. hist. 239. — Steph.
Nebulana, Wood. 858.
9 Oxyacanthana, Hub. 117. — Steph. — Dup. hist. 238. — Wood. 875. —
Curt.
Variana, Frohl.
Rosana, Hub. 302.
Très commune à la fin de juin et en juillet dans toutes les haies (Lah. - - Rothb. —
Zell. — Frey).
Le mâle, presque toujours un peu plus petit que la femelle, a l'extrémité des in-
férieures moins teintée de jaune que cette dernière. Quelquefois cette teinte disparaît
en-dessus et ne se voit qu'en-dcssous ; dans ce cas-là on peut aisément confondre le
mâle de cette espèce avec celui de Divers an a. Chez quelques mâles, le sommet des
supérieures se rappioche pour la forme de celui de la femelle.
31. Dumetana, Treit. sup.
Fisch. V. R. t. 20. — Guén. Ind. — Hub. revis. n° 48. — Heyd.
Cat. 60.
Cratfegana, Frey. n. b. I. 48. f. 4.
— 22 —
Cette espèce n'est pas très-rare dans les haies au-dessous de Lausanne , à la fin de
juillet et en août. M. C. Zeller l'a aussi prise dans les environs de Zurich.
Ses palpes allongés et ses ailes fortement arquées sur la côte, la distinguent au
premier coup-d'œil.
32. Gerningana, W. V.
Mus. Scliif. — Fab. — FrohI. — Treit. — Dup. sup. 61, — Hubii.
revis, n 49. — Hubn. sup. f. 239 2, 414. — Wood. 876. -
Guén. hid. - Heyd. C. 71. — Bruand, C. 931 b.
ô Pcctinana, Hub. 108. — Curt.
Recueillie dans les environs de Zurich par M. Zeller ; sur le Jura près de Ste-Croi\
et de Fontanezier, par M. G. Lcresche, au mois d'août. Ce dernier n'a pris que des
mâles. — M. le prof. Frey l'a fréquenmient collectée dans l'Engadine, près de Samaden
(5200'), sur le col de la Bernina. II ne l'a point rencontrée dans les environs de Zurich.
Je dois à l'obligeance de M. Bruand deux individus provenant d'Angleterre qui sont
plus petits, plus colorés en brun à la base des supérieures, aux inférieures et en des-
sous: ils ont le sommet des supérieures plus aigu, la bande jaune du centre plus nette
et plus vive , séparée de la bande moyenne par un bord brun foncé ; la frange plus
foncée, mais non divisée comme dans Rubicundana. Ils constituent évidemment une
autre espèce.
33. Consimilana, Treit.
Hub. re\is. n° 50. — (non Hubn.j. — Hub. sup. f. 347, 54. —
llcyd. Cat. n° 73.
Semialbana. Guén. Ind. — Bruand, C. 919.
Modeeriana. Wood. 868. — Curt.
Pas très-rare dans les haies au-dessus de Lausanne , en juin. — M. Rothenbach l'a
aussi recueillie près de Schûpfen oii elle est très-rare.
Consimilana, Hubn. 239, appartient ii une autre espèce.
34. Diversana, Hub. 251, 6
Treit. — Dup. cat. - Hub. revis. n° 52. Hub. sup. 50 et 51
ô, 529 . (non Dup. 265). — Guén. — Heyd. cat. n° 88. —
Bruand, C. 930.
Acerana, Wood. 869.
Trifasc ia na? Wood. 870. —Curt.
Viduana? Frohl.
- 23 -
Assez fréquente dans les environs de Lausanne, en juillet; plus rare à Schùpfen
(Rothb.). Elevée plusieurs fois à Zurich |)ar M. Frey.
Le mâle est ordinairement de moitié plus petit que la femelle.
?i5. Pilleriana, W. V.
Mus. Schif. — Fab. — Hub. 172 9.— Treit. - Dup. 239. —
Hub. revis. n° 56. — Hub. sup. f. .349 (var.). — Guén. Ind. —
Heyd. C. n° 128. — Bruand, C. 932.
Luteolana. Hub. 136 6. — Wood. 1677.
Vitana. Fab. — Latr. — Audouin.
Celle espèce est fréquente dans la vallée d'Aigle, dans les prés marécageux, dans
les taillis chauds, au bord des vignes, le long de la route des Ormonds ; en juillet. On
la prend quelquefois, mais rarement, dans d'autres parties du vignoble (A. Forel). M. Cou-
leru l'a recueillie au pied du Jura dans des expositions chaudes.
Je ne l'ai jamais rencontrée dans les vignes elles-mêmes, mais plusieurs fois très-
loin d'elles. J'ai quelque lieu de croire que chez nous la chenille se nourrit de plantes
très-diverses. Jamais en Suisse elle ne ravage les vignobles.
36. Grotiana, Fab.
Frohl. — Treit. — Dup. 239. — Fisch. v. R. t. 11. f 1. — Hub.
revis. n° 58.— Guén. Ind. — Heyd. C. n° 82. — (non Wood.
871). - Curt. — Bruand, C. 931.
Flavana. Hub. 133 (non 157,258).
Ochreana. Wpod. 872.
Commune dans toute la Suisse. S'élève sur les basses Alpes. Les haies et les pâ-
turages ; au milieu de l'été. — (Lab., Rothb., Zell.).
J'ai trouvé une fois la chrysalide dans une feuille roulée de Laserpitium latifo-
lium. — Varie très-peu.
37. Ochreana. Hub. 131
Treit. — Dup. 1137 (non 1351).— Guén. Ind. — Hub. revis,
n" 59. — Heyd, C. n" 86. (non Frôhl.).
Ochrealis (Pyral.) Hub. 47??
Grotiana, Wood. 871.
M. Rothenbach signale cette espèce près de Schiipfen et M. C. Zeller près de Zurich.
J'ai pris le mâle et la femelle dans les environs d'Aigle, à la fin de mai 1857.
- '24 -
Les individus que j'ai recueillis ne correspondent complètement ni à la description
de Treitschke, ni à la figure de Duponchel, ni aux exemplaires reçus de Vienne. Leurs
teintes sont beaucoup plus vives. Le jaune est fortement parsemé de nuances ferrugi-
neuses et le brun passe au noir-roux, foncé. Les ailes postérieures sont en-dessous d'un
noir fuligineux mat , surtout chez la femelle ; cette même teinte se reproduit aussi en-
dessous au centre du disque des inférieures, chez cette dernière. Les franges sont d'un
jaune prononcé. La tache subapicale porte sur la côte le point clair indiqué par Frohiich ;
elle ne se fond |)oint avec la tache transverse, mais se borne à la toucher de sa pointe.
La teinte ferrugineuse des taches ne se répand pas du côté de la marge externe , en
soite que l'aile se termine par un large espace d'un jaune d'ochre vif, finement réticulé.
La tache claire de la côte a une forme triangulaire et non ovo'ide ; elle est aussi deux
fois plus grande. Enfin à Aigle, le papillon paraît à la fin de mai et non en juillet, et
hante, non les forêts de sapin, mais les herbes le long des chemins, non loin des vignes.
Son vol est bas , court et assez lourd. J'ai lieu de croire qu'il faudra plus tard en faire
deux espèces.
38. Steineriana, Mus. Scliif.
Hub. 170. — Hub. revis, n" 62. — Hub. sup. f. 57 Ô, 58 ?.—
Dup. cat. (Sciaphila). — Heyden. cat. l'2.
Gnomana, Curt.
Point rare dans les Alpes, parmi les hautes herbes et les taillis de rhododendron. A
Meyringen, Ormont-Dessus , etc. (Rothb. — Zell.) ; la Sandalp (Claris) à 6000'; l'Engadine
(Frey); au pied du Mont-Blanc. — M. BoU a recueilli sur le Berglsalp (Claris) des che-
nilles, vivant sur le Veratrum, qui ont fourni le papillon au commencement d'août (Frey).
La femelle est plus rare que le mâle ; on la trouve difficilement parce qu'elle vole
peu et se cache dans les herbes. Les individus de nos alpes ont généralement une cou-
leur olivâtre plus foncée que la fig. 57 de II.-S. et que les individus provenant du Tyrol.
Voisine de Dohrniana par la conformation de la femelle, dont les ailes sont étroites,
terminées en pointe et souvent à demi avortées.
39. Dohrniana, Man. Catai.
Hub. revis. Nachtr. p. 156. — Heyden. C. 105.
Rogana, Cuén. Ind. ?
Cette espèce est fort répandue dans les Alpes et le Jura, sur les pâturages, en
jifillet. Parfois elle y est abondante ; d'autres années elle est plus rare. La femelle est
- 25 -
très-iarc, parce qu'elle se eacluî dans les lierhcs et ne vole pas. Je n'ai pu l'obtenir
(pje par M. Mann. M. Frey a recueilli aussi cette espèce dans les Alpes grisonnes.
I.e mâle varie beaucoup |)our la taille et pour la teinte des supérieures. La taille
descend jusqu'à celle de Rusticana Ô et peut arriver à égaler celle dos grands indivi-
dus de M i n istrana. La teinte oiïre toutes les nuances depuis le jaune pâle du laiton
au gris-fauve. La forme des supérieures varie moins. La côte est arquée vers la racine
de l'aile; mais elle l'est moins que dans Viburnana: le reste de son étendue est lé-
gèrement arqué jusques vers le sonunet où quebpiefois elle se relèv(! un peu. Le sommet
fait mie légère saillie, étant coupé à angle faiiilement aigu. Le bord externe est un peu
oblique. La couleur des postérieures est le gris pâle avec des vergetures blanchâtres,
qui parfois envahissent tout le disque. 1-a frange des supérieures est toujours un peu
plus claire que le fond, et celle des inférieures presque blanche. Une ligne grise de di-
vision la pai'tage fort près de la marge. Le dessous des supériemes est plus ou moins
gris-noirâtre, uni et luisant; celui des inférieures blanc-sale, luisant, avec une teinte
jaunâtre vers l'extrémité.
Les antennes sont ciliées en-dessous , denticulées de chaque côté ; le dessus est
formé alternativement d'mie rangée de grosses écailles, larges et jaunâtres, suivie d'une
rangée de petites écailles noires, en sorte que vue de|)uis dessus, l'antenne paraît étran-
glée à chaijue articulation.
Le pointillé des ailes n'est pas fréquent ; il est fort peu a|)parent lorscpie la teinte des
supérieures est claire, ce qui le distingue de celui de Lusana.
La femelle de Dohrniana a les ailes étroites, alongées , en forme de fer de lan-
cette, impropres au vol, tachées vers leur milieu d'une ombre brune indéterminée. L'ab-
domen est fort gros et les inféiieures peu développées.
(Voir Lusana , Scrophulariana et Viburnana).
40. Gnomana, Lin.
Fab. — Treit. — Fisch. v. R. t. 10. — Oiq). 239. — llub. revis.
n"t)4. — Guén. Ind. — Hevd. G. n" 78. — (non Hub. - Gurt.)
Costana, W. V. c. ^.
Livonana, Bull. Mose.
J'ai recueilli cette espèce dans la vallée de Tzermatten, en-dessous du village de
St-Nicolas, dans les taillis d'aulne. M. G. Zeller rindi(|ue dans les environs de Zurich.
Les individus que je possède ont tous la tache de la côte d'un i)run très-foncé, en
sorte que le papillon non étalé porte une tache ronde foncée au centre des ailes. Les
4
- 26 -
stiios et bandes sont beaucoup moins foncées. Les figures de Fisch. v. R. ne leur con-
\iennent pas à tous égards.
4t. Coslana, Fah.
Wood. 866. — Hub. revis. n° 65. — (non Dup. — W. V.)
Gnoniana , Hub. 131.
Vinculana, Treit. — Khlw.
Spectrana , Treit. — Hul>. sup. f. 32. (non Dup.). — Guén. Ind. — Heydenr.
Cat. n" 77.
Très-rare en Suisse M. G. Leresche en a pris un exemplaire dans les environs de
Lausanne.
Costana Dup. est une espèce voisine de Nisana. Sa Spectrana est très-proba-
idement une forme de Parisiana.
42. Adjunctana, Treit. sup. 59.
Fisch. v. R. t. 9. — Dup. sup. 61. — Hub. revis. n° 66. — Guén.
Ind. — Heyden. G. n° 53. — Zett. — Bruand, G. 926.
Sincana, Frey. n. b. 18. 1.
Reticulana, Frohl. — (non Hub.)
Laviceana , Dup. 239, 4.
Forsterana, Wood. 848. — Fab.
M. Couleru a pris cette espèce dans les environs de la Ncuveville et me l'a com-
muniquée. Raie.
Sur l'individu ([ue je possède, les taches de la côte n'existent pas; celle du bord
interne est seule \isible.
43. Obliterana, v. Heyd.
Hub. revis, n" 67. - Hub. sup. f. 60 ô, 361 9. Heydenr.
G. n" 83.
Productana, Zell.
Unifasciana, Dup. sup. (non flavana, 1333). Guén. Ind.— Bruand, G. 917?
J'ai pris plusieurs fois cette espèce à Paudex près Lausanne, autour des charmilles,
.lusqu'ici je n'ai pas pu saisir la femelle. — Espèce méridionale.
Flavana Dup. appartient à Neglectana , H. S.— Gonsimilana, Hub. 239, ne peut
être rattachée à Obliterana.
— 27 - ,
Les deux taches brunes qui marquent rcxtrémitc des bandes, sur le l)onl interne,
ainsi que le prolongement de la l)ande moyenne sur la côte du côté de la racine de
Taile , font aisément distinguer cette petite espèce de ses voisines. La forme alongée de
la tache du sommet est aussi caractéristique. Un individu reçu de M. Her.-Schiiffer est
un peu |)lus grand que les miens et moins couvert de brun.
44. Sorbiana, Hub. 118 9.
Frohl. — Treit. - Dup. 238. — Frcy. n. b. 48, 2. — Guén.
Ind. — Hub. revis, n" 68. — Heyd. C. 52. — Bruand C. 912.
Ileparana, Mus. Schif.
Avellana , Steph. — (airt.
Rosana, Schwrz. — Rœs.
Rare dans les environs de Lausanne. Près de Schùpfen (Rothb. : de Zurich (Zell.l.
Au pied du Mont-Blanc, parmi les Rhododendron (Lab.).
45. Cerasana, Hub. 119.
Treit. — Dup. 238. — Wood. 854. — Hub. revis, n» 69.
Heyd. C. n" 64. — Curt.
Avellana, Frohl.
Ribeanae, var. Guén. Ind.
Pas fort rare dans les haies de coudrier au-dessus de Lausanne, en juillet. A Schù-
pfen (Rothb.); Zurich (Frey).
Je n'ai jamais vu de transition entre cette espèce et Ribeana.
46. Cinnamomeana , Treil.
Fisch. V. R. t. 9. — Dup. Cat. — Hub. revis, n" 70. — Guén.
Ind. Heyd. C. n" 56. Wood. 851.
Croceana, Hub. 120. — Frohl.
Heparana, Wood. 850?
Les bois au-dessus de Lausanne, en juin et juillet : assez rare. Près de Schiipfen
(Rothb.), de Zurich (Zell.)
47. Heparana, Degeer.
Treit. - Dup. 238.— Hub. revis, n' 72. — Guén. Ind. — Heyd.
C. 55. — Curt. - (non Wood.).— Bruond, C. 914.
— 28 -
Caipiniaiia, Hub. 116.
P ad an a, Schrk.
Ru bran a, Bull. Mosc.
Pasquayana, W. V. — F.?
Cinnainomeana, Wood. 851.
Commune dans les jardins des environs de Lausanne durant tout l'été. Schùpfen
(Rolhb.) ; Zurich (Zell. Frey).
48. Kibeana, Hub. 114.
Fiuhl. — Treit. — Steph. — Dup. 239. Hub. revis. n° 73. —
Guén. bid. — Heydenr. Cat. 62. — Wood. 852. - Bruand,
Cat. 915.
Grossulariana. Wood. 853.
Assez commune dans les jardins de toute la Suisse; en juillet. (Lab., Rothb., Zell., F'rey).
Certains individus dont le réticule des ailes est peu |)rononcc , peuvent passer faci-
lement pour Corylana. La pointe jaunâtre des inférieures sert à les distinguer.
49. Corylana, Fab.
Frohl. — Treit. - Steph. - Dup. 238. — (non Hub.]. — Hub.
revis, n" 75. — Guén. Ind. — Heyden. C. 61. — Wood. 855.
Bruand, C. 916.
Avel lana , Char|). ?
Textana, Hub. 1(5. (non 307j.
Pasquayana et Oporana, Mus. Schif.
Les haies et les taillis de toute la Suisse. Assez conmiune durant lété. iLah. Rothb.
Zell. Frey).
50. Histrionana, Hub. 3l0, 311.
Treit. Frohl. — Dup. sup. 64. — Hub. re\is. n" 77. — Guéii.
Ind. — Heyd. C. 309. - Bruand, C. 929.
Asinana. Wood. 1000.
Murinana, Hub. 105. Heyd. C. 91.
Assez fréquente dans les bois de sapin au-dessus de Lausanne, en juillet et en août.
Près de Schùpfen (Rothb.). — Varie peu.
- 29 —
51. Nubilana, Hub. 111.
Frcy. n.b. 120, 1. — Wood. 1006. — Dup. sup.62. — Heyd.
C. 305. - Guén. Ind. — Hub. revis. n° 78. — Bruand, C. 1007.
A In ia lia, Mus. Schif.
Hybridana? Dup. hisl.
Sociana, Guén. olim.
Très-commune du 15 au 20 juin dans les environs de Lausanne, autour des haies
d'aubépine. Vole en plein soleil et souvent en essaims. Il est très difficile de la prendre
bien fraîche. De même dans les environs de Zurich (Zell. Frey).
La figiu'e et la description de Duponchel pourrait aussi bien se rapporter à Vir-
gaureana.
52. Musculana, Hub. 98.
Frohl. - Treit. — Dup. 255. — Hub. revis, n" 79. — Hub. sup.
f. 53. — Guén. Ind. — Heyd. C. 307. - Bruand, C. 1006.
Viduana, Hub. 303 9.
Rare en Suisse. Bois de Sauvabclin au-dessus de Lausanne , sur les chênes. M. Ro-
thenbach Ta recueillie aussi près de Schiipfen.
La figure d<^ Dup. est fort mauvaise.
53. Oxyancan Ihana, Man. (non Hubn. — Dup.).
Hub. revis. n° 80. — Hub. sup. f. 161. — Heyden. C. 306.
Je rapporte à cette espèce deux individus, mâle et femelle, que j'ai pris dans un
bois taillis, au-dessus de Lausanne, on mai.
La femelle répond parfaitement à la figure de H.-S. , sauf une taille un peu plus
forte ; mais elle porte sur la côte deux doubles crochets distincts. La tète porte une
houpe de poils blanchâtres. Le sommet des supérieures coupé carrément et arrondi, ne
permet pas de la rapprocher de Sciaph. minorana. Les écailles noires et redressées
sont en fort petit nombre.
Le màlc est un pou plus grand que la femelle , son dessin est à peine distinct ; mais
la forme des ailes est la même. L'anus porte un gros niouchet de poils. Le front est
gris-clair. On aperçoit en-dessous des rudiments de crochets. Les franges sont gris-
|iàle. Les antennes sont très-velues en-dessous et fortement ciliées sur les bords. Les
tubercules de l'antenne sont gros et profondément séparés par des sillons.
- 30 —
J'iiinoro pourquoi M. Her.-Schaffer n'a pas reproduit cette espèce dans son Catalogue
systématique.
III. Gen. Argyrotosa, Steph.
Tortrix, Treit. Dup. — Die tyopte ryx, Steph. Guén.
54. Holmiana, Lin. 308.
W. V. - Fab. — Ilub. 39. — Frohl. — Treit. - Dup. 241. —
Hub. revis, n" 83. — Guén. Ind. — Heyden. C. 153. — Wood.
874. — Curt. — Bruand, C. 964.
Çà et là dans les haies et les bosquets des environs de Lausanne ; de même à
Schiipfen et près de Zurich (Lah. Rothb. Zell. Frey).
55. Hoffraanseggana, Hub. 150.
Treit.— Dup. 241.— Ilub. revis. n° 86.- Heyden. Cat. n° 151.
Spixiana, Frohl.
Cruciana, Wood. 873.
Convayana, Fab. — Wood. 1117. Guén. Ind. — Bruand, C. 967.
Commune dans les haies et les bosquets, en juin. Près de Schiipfen et de Zurich
(Rothb. — Zell. — t ley). — Les teintes orangées passent du jaune au brun-foncé. M. Bremi
a élevé la chenille sur le cormier.
56- Lœfflingiana, Lin. 305.
Fab. - Frohl. -Dup. 241.— Ste[)h. — Ilub. revis. n° 87. —
Guén. Ind. — Wood. 1111. - Curt. — Bruand C. 963.
Plumbana, Hub. 54. — Frohl. — Dup. 241. — Treit. — Heyden. Cat. 147. —
Wood. 1110.- Curt.
Ectypana. Hub. 190.— Heyden. C. 148.
Les deux formes sont aussi communes l'une que l'autre dans h's taillis et les bois
des environs de Lausanne, en juin el vu juillet. — De même près de Schiipfen et de
Zurich (Rothb. — Zell.).
57. Bergmanniana, Lin. 307.
Scop. — W. V. — Fab. — Hub. 340. — Frohl.— Treit. — Dup.
241. — Hub. revis. n°88. - Guén. Ind.— Heyden. C. 150.—
Wood. 1115. - Curt. — Bruand, C. 965.
Rosana. Hub. 137.
- 31 -
Assez commune dans les jardins et les bosquets, en juin et juillet. (Lah.— Rotlib.—
Zell.). ■ — Varie peu.
58. Forskaleana, Lin. îîOI.
W. V. — Fab. — Ilub. 143. — FrohI. — Treit. — Dup. 241. -
Wood. 1112. — Hub. revis, n" 89. — Guén. Ind. — Heyden.
C. 149. — Curt. — Bruand, C. 966.
Rare autour de Lausanne, en juillet. (Lab.). — Moins rare dans les environs de
Zurich. (Zell. Frey). — La bande foncée du centre se transforme quelquefois en une
grande tache noirâtre occupant le centre de l'aile du côté du bord interne.
59. Kolandriana, Lin. 309.
Fab.— W. V. - Hub. 174. - Treit.— Dup. 241. - Guén.
Ind. — Hub. revis. n° 90. — Hub. sup. f. 43, 44. — Heydenr.
Cat. 126.
Inopiana, Wood. 1159?
M. Rothenbach a recueilli cette espèce dans les Alpes suisses.
La figure de Hubner est mauvaise ; celle de Duponchel méconnaissable.
60. Bifasciana, Hub. beitr.
Wood. 1023. — Hub. revis. n° 91. - Hub. sup. f. 62. - Heydr.
Cat. 216 ^ — Bruand, C. 939.
Apicalis , Westw.
Audouinana, Dup. 266, 5. — Dbld. — Guén. Ind.
J'ai pris deux fois cette espèce fort rare, dans les environs de Lausanne, en juillet.
M. le professeur Frey l'a collectée aussi dans les environs de Zurich, à la même époque.
La figure de Duponchel est fort grossière, mais sa description bonne.
IV. Gen. P 1 y c b o 1 0 m a , Wood. Guén.
Tortrix, Treit. — Dup.
61. Leacheana, Lin. 30L
Frohl. - Fab. — W. V. — Hub. 67. — Treit. — Dup. 241. —
Hub. revis. n° 92. - Guén. Ind. — Heyd. C. 123. — Curt. —
Bruand, C. 968.
Obsolctana, Steph.
- 32 —
Pas commune en Suisse ; préfère les montai^nes ; se trouve dans les Alpes. Près de
Schiipfen (Rothb.) , de Zurich (Zell.). — Juin et juillet.
V. Geii. T 0 r l r i X, Wood.
Tortrix, Auctoi'. |)ai'tim.
Ce groupe est lail)le ; Lusana et Rusticana se rapprochent de Cochylis (<l
d'Euchrom ia ; les autres passent à Lozotenia.
62. Vi ri dan a, Lin. 286.
W. V. — Fab. - Hub. 156. — Treit. - Dup. 240. — Frohl. —
Ilub. revis. n° 93. — Guén.Ind. — Heydcn. C. 117. — Wood.
844. — Bruand, C. 92.3.
Var. Suttneriana. W. V. (alis luteis.).
Extrêmement commune sur les chênes en juin ; abonde surtout au pied des Alpes,
dans les lieux chauds (Rothb. Zell.) l.a variété à ailes jaunâtres est rare ; je la crois
tout-à-fail accidentelle.
6î}. Palieana, JMazz.
Treit. — Hub. revis, n" 94.— Hub. sup. f. 37. 38. — Guén.Ind.
— Heyden. C. n° 118. — Dup. Cat.
Flavana, Hub. 157 9.
Cette espèce a été recueillie par M. Rothenbach dans les Alpes du canton de Berne.—
Flavana, Hub. 258, n'a jias encore été prise en Suisse.
6i. In tcrmediana. Man. calai. — Hub. sup. f. 420, 421.
.l'ai pris deux individus appartenant à cette espèce, dans les Alpes vaudoises, sur la
montagne de l'Avarre (6000'), parmi les herbes, en juillet.
Extrêmement voisine de Pallcana et ne s'en distingue que par ses inférieures tein-
tées de noir en-dessus et blanches (non jaunâtres) en-dessous. Les ligures de Ilub. sup.
sont très médiocres. Le sommet des supérieures est trop saillant et leur teinte est tro|)
verdàtre. Intermediana fraîche est jaune-soufre ; Palleana est jaune-i)aillc. Les in-
férieures sont l)ien arrondies sur leur limbe et non sinueuses vers le sommet comme la
figure 420 lindique.
- 33 -
65. Rusticana, Treit. sup.
Fisch. v.Ros. t. 10. f. 2. (exclus, cit. Hiib. 102).— Dup. 240.—
(non Fab.) — Hub. revis. n° 96. — Giién. — Heyd. C. 1 15. —
Ciirt. — Bruand, C. 923 b.
Ochroaceana? Woofl. 1113.
Helvolana, Hub. .301, 9.
Pulverana, Eversni.
M. Bruand la prend dans le Doubs, M. Couieru dans le Jura bernois près de la
Neuvevillc, et M. Rothenbach dans les Alpes bernoises. Assez fréquente dans les environs
de Zurich, au printemps (Frey). Le.s bruyères. — Le mâle dilfère si fort de la femelle
qu'il n'est pas surprenant qu'on en ait fait deux espèces.
66. Viburnana, W. V.
Frcilil. — Treit. — Zell. Is. 1846. — Dup. sup. 61. — Hub. revis,
n" 97. - Hub. sup. f. 45, 9 . Guén. Ind.
Ô. Unitana, Hub. 123.
9. Rhombana, W. V. — Mus. Schif.
Cette espèce est très-facile à confondre avec Dohrniana. Steineriana, Hub. 170,
ne peut pas lui appartenir; j'ai sous les yeux des femelles de cette espèce qui répondent
a la figure citée.
Viburnana est fort commune sur les pâturages du .lura à la fin de juillet ; le mâle
vole le soir et le matin en essaims sui- les prairies des bords des bois. La femelle est
plus difficile à découvrir, elle se tient cachée dans l'herbe et stationne sur les feuilles
basses. — Beaucoup moins fréquenN; dans les Alpes, où elle est iem|)lacée par Dohr-
II ian a.
Le mâle varie assez peu en Suisse; il est ordinairement d'un fau\e terne et cendré :
jamais je ne l'ai rencontré fauve pur ou ferrugineux comme sur les intlividus du Midi.
Dans les Alpes on trouve des individus roux.
La femelle varie da\antage, et pour la forme (>l pour la coloration. La forme lancéolée
des supérieures expiimée dans la figure 45 Hub. sup. est l'extrême de sa, déformation,
.l'en ai sous les yeux qui ne diffèrent du mâle, à cet égard, que par une moindre lar-
geur des supérieures et par le sommet un peu plus saillant. La couleur de la fenielle
est toujours plus foncée ; mais on en trouve qui sont d'un gris roux et sur lesquelles les
taches du disque ne se voient que sous un certain reflet de lumière. Plus la couleur
- 34 -
s'approche du brun rouge, plus ces taches se dessinent en brun foncé. Le réticule est
habituel chez les femelles, moins chez le mâle.
Dohrniana n'est pas toujours si facile à distinguer de Viburnana. Je n'ai pas su
découvrir de différences dans les antennes. Les supérieures sont coupées carrément dans
la seconde et un peu obliquement dans la première; mais on trouve des Dohi'niana
ayant ces mêmes ailes coupées presque à angle droit. Cette dernière est toujours un peu
plus petite et grêle. Les différences essentielles se tirent: 1" de la courbure de la côte
fortement prononcée aux épaules dans Viburnana; 2° de la présence d'un réticule qui
chez quelques Dohrniana est remplacé parmi |)onctué; 3' de la couleur des supé-
rieures constamment et uniformément noirâtre dans Viburnana, tandis que sa voisine
les a plus ou moins vergettées de blanchâtre et même entièrement blanc-sàle ; 4° enfin
de la taille et de la configuration des femelles, plus petites et plus étriquées que le mâle,
dans Dohrniana; plus grandes et plus fortes que le mâle dans Viburnana.
. Ces deux espèces, du reste, ne peuvent être éloignées l'une de l'autre, encore moins
faire partie de deux groupes différents.
67. Lusana, v. Heyd.
Hub. sup. f. 330. — Hub. revis, n" 99. — Heyd. C. 127.
J'ai pris un individu appartenant à cette espèce au haut du Col de Jaman, parmi les
sapins, en juillet. M. Ilerrich-Schaffer, à qui je l'ai présenté, a vérifié sa détermination.
Je ne connais que le mâle.
Lusana est plus petite que Viburnana et Dohrniana auxquelles elle ressemble
extrêmement. Ses ailes sont étroites, moins acuminées que dans Dohrniana et moins
carrées que dans Viburnana. Leur couleur est le jaune grisâtre, tirant sur le rosé.
Cette dernière teinte provient d'un pointillé très-fin, gris-rosé, brillant, qui recouvre toute
la surface de l'aile sans y former de lignes distinctes , comme dans ses congénères.
Les inférieures sont gris de souris vmi, avec la frange un peu plus claire. Le dessous
est de la couleur du dessus , mais plus clair.
Les antennes sont deiiticnlées sur les bords et très-villeuses en dessous.
Les tarses des postérieures sont lisses, rendes et plus courts que dans les espèces
voisines.
68. Scropiiulariana, Hub. sup. f. 404, 405.
Hub. revis, n" 100.
Unicolorana, Dup. 240?
— 35 —
Je rapporte, en hésitant, à cette espèce, un individu que j'ai sous les yeux, provenant
du St-Gotthard. Ici encore je n'ai vu que le niàle. M. Ilerrich-Schiiffer, qui l'a examiné, l'a
déclaré très voisin de Scrophulariana.
La taille et la coupe des ailes sont celles de Viburnana. Le sommet est donc moins
aigu que chez Dohrniana. Cet individu diiïère de celle-ci : 1° par la teinte brun-marron
terne et uniforme des supérieures , sans pt)ints, ni réticule ; 2° par celle gris de fumée et
unie , des inférieures , dont la frange est grisâtre et légèrement plus clairi; que le fond ; 3" par
le dessous d'un gris roux assez uniforme, plus foncé aux supérieures.
Les tarses des postérieures sont lisses (ils sont poilus dans Viburnana et Dohrniana);
les antennes , fortement denticulées sur les côtés , sont très villeuses en dessous.
Du reste, à en juger parles figures de Hub. sup., Scrophulariana se rapprocherait
complètement, à part la taille du mâle, de Viburnana telle qu'elle se présente dans notre
Jura. La femelle offre une ressemblance frappante. La petitesse du mâle s'expliquerait aisé-
ment par le fait de son éducation en captivité. La couleur est celle que présente habituelle-
ment cette espèce dans les régions moins chaudes.
VI. Gen. Lophoderus. Steph.
Tortrix, Auctor.
69. Ministrana, Lin, 286.
W. V.- Fab. — Frohl. — Trcit.— Dup. 240. — Guén. Ind.—
Hub. revis. n° 101. - Heyd. Cat. n° 100. — \Vood.l038.—
Curt. — Bruand, C. 924.
Ferrugana, Hub. 56. — Dup. 1309. pi. 261.
Var. Livoniana, Dup. Cat. — Heyd. C. 106.
Servana, Fab.
Var. Subfasciana, Wood. — Steph. — Curt.
Commune dans les bois de hêtre et les taillis de toute la Suisse , en juin. (Lah. — Rthb. —
Zell.— Frcy).
VII. Gen. Xanlhoselia. Steph. Guén., etc.
Tortrix. Treit.
70. Hamana, Lin. '290.
W. V. — Hub. 140. - Treit. — Dup. 257. — Hub. revis,
n' 103. — Guén. Ind. — Heyd. C. n" 94. - Wood. 1157.—
Bruand, C. 1143.
- 36 -
Cruciana, Fab.
Tiigonana, W. V.
Var. Diversana, Frbhl.— Hub. 139. - Wood. 1158.— lloyd. C. 95.— Curt.
Sulfuraiia, Mus. Schif. sup.
Assez commune dans les prés autoui- de Lausanne, en juillet. Autour de Schiipfen
(Rothb.) ; çà et là près de Zurich (Zell. Frey).
71. Zœgana, Lin. '289.
W.V.— Fab. — Frohl. — Treit. — Hub. 138. — Dup. 257.—
Wood. 1155. — Ilub. revis, n" 105. — Guén. Ind. — Hcyd.
C. 96. — Curt. — Bruand, C. 1144.
Ha m an a, Clcrck.
Var. Ferrugana, Wood. 1156. — Hcyden. C. 97. — (Inrt.
Assez rare dans les prés des environs de Lausanne ; juillet : de même aux environs de
Zurich (Zell. Frey). Plus rare dans le canton de Berne ; le Jura, l'Oberland (Rothb.). — Les
Alpes vaudoises (Lah.).
VIII. Gen. Eiicelia, Hub. verz.
Paedisca, Treit. — Dup. — Trycheris, Guén.
72. Mediana. Fab.
W. V. — Frohl. - Treit. - Hub. 179. — Dup. 263. — Hub.
revis. n° 106. — Hub. sup. f. 411. — Guén. Ind. — Heyden.
C. 378. — Zett. — Bruand, C. 1114.
Aurana, Fab. 154. (non 22.) — Wood. 936. — Steph. — Curt.
Aurantiana (var.), Koll. — H. -S. 411.
Fui van a, F. sup.
M. Rothenbach a pris cette espèce dans les environs de Schùpfen. M. Vbgeli, collecteur
zélé, en a recueilli un exemplaire au Burgholzli près de Zurich (Frey). M. A. Forel m'en a
remis un exemplaire collecté à St-Pré dans le voisinage de Morges. — Très rare.
IX. Gen. Abiabia, Sleph.
Aphelia, Curt. Guén. — Argyroptera, Dup. — Tortrix, Treit.
73. Gouana, Lin. 318.
Fab. - Frbhl. — Treit. — Dup. 259. — Guén. Ind. — Hub.
revis. n° 107. — Heyden. C. n" 156. - Bruand, C. 1145.
— 37 -
Argontana, W. V. — Hiib. 86,
Magna na, Ilub. 225, 226.
Margaritalis (Pyral.) , Hub. 48. — Dup.
Commune sur les pâturages humides des basses montagnes en juillet. Préfère les
lieux tournés au nord. (Lab., Frey, Rothb., Zell.). Descend jusqu'au bois de Sauvabelin,
près de Lausanne (Lab.).
74. P rat an a, Hub. 227, 228.
Frohl. — Treit. — Dup. 259.— Guén. Ind.— Hub. revis, n» 110.
Heyd. C. n°155. — Bruand, C. 1147.
Quadripunctana, Haw. — Steph. — Curt.
Boreana, Zett. lapp.
Cantiana, Curt.
Osscana, Scop.
Extrêmement fréquente sur toutes les .\ipes, en juillet et en août; préfère les pâtu-
rages secs. (Lab. — Zell. Frey. — Rothb.).
La femelle diffère du mâle par ses ailes plus étroites et plus aiguës ; elle est aussi
beaucoup moins commune. On la prendrait pour un insecte diflTérent, n'était le pointillé
distribué en rayons suivant la direction des nervures dont le mâle porte des traces.
Cette forme des ailes rappelle la déformation analogue que subissent les femelles
de Steineriana, de Viburnana, de Dohrniana, d'.41picolana, etc., toutes espèces
alpines. — Je doute toujours très- fort que la Pratana de Normandie appartienne à la
même espèce (Guén. Ind.).
X. Gen. Eupœcilia, Wood.
Sphalcroptera, Guén. — Coccyx, Dup.
75. Alpicolana, Hub. 328, 329 ô.
Treit. sup. — Dup. — Guén. Ind. — Hub. revis, n" 119. —
Hub. sup. fig. 395 9 . — Heyd. C. 278.
Ça et là dans les hautes Alpes du Valais (Anderg.), de l'Engadine (Zell., Frey), de
rOberland (Ott, Rothb.). Collectée sur l'Engelberg, près d'Olten, par M. Wullschlegel.
Hiibner a figuré deux mâles, et non les deux sexes comme l'estime Treitschke.
Lorsque les ailes sont un peu effacées, le dessin s'altère très-promptement et les
stries d'écaillés jaunes , noires et blanches sont difficiles à suivre. La partie externe do
— 38 -
la côte est souvent très-marriuce de taches blanches, qui s'étendent, dans quelques cas,
sur le disque en forme de bandes semblables à celles d'Histrionana. La taille varie
souvent; les plus grands individus atteignent celle de Pratana, les plus petits celle
d'Ambiguana. Le mâle est très-fréquent dans les lieux qu'il habite; la femelle y reste
toujours fort rare, parce qu'elle ne vole pas.
Se pose sur les rochers et les pierres ; n'est |)as facile à saisir (Frey).
La figure de Dup. est mauvaise.
Xr. Gen. Cochylis, Treit.
Eupœcilia, Stenodes, Chrosis, Argyrolepia et Cochylis, Guén. — ïortrix,
Treit. partira. — Eupœcilia, Argyrolepia, Steph.
76. Decimana, W. V.
Hub. 145. — Frohl. — Treit. sup. — Dup. 263. — Guén. Ind.—
Ilub. revis, n" 120. - Ileyden. C. 134. - Bruand, G. 1137.—
(non "W^ood.).
Allionana, Fab.
Sur le Jura; assez rare. (Rothb.). — Sur le Chasserai, le 22 juin (Couleru). Près de
Zurich, rare (Zeller). Quelquefois sur les Alpes; fin de juin ; rare (Lab.). — Meyringen
(Ott). En mai et juin sur une prairie au milieu des bois de l'Uetliberg, près de Zurich
(Frey). ^ ,^,^
77. Tesserana, W. V.
Treit. — Dup. 258. — Guén. Ind. —Hub. revis, n» 121. — Hub.
sup. f. 327. var. — Heyden. G. 133. — VVood. 1124. fig.424.
425. -Bruand, G. 1138.
Tesselana, Hub. 144. — Curt.
Heiseana, F". — Frcihl.
Gilvicomana, Frbhl.
Fréquente dans les environs de Lausanne, sur les pâturages exposés au soleil, tout
l'été. Assez rare dans le canton de Berne: à Langnau, Aarberg, etc. (Rothb.) Envi-
rons de Zurich (Zell.). — Le mâle est volontier, plus petit. — Deux générations (Frey).
78. Rutila lia, Hub. 2^
Frbhl.— Guén. ind. — Hub. revis. n° 122. — Heyden. C.136.—
Dup. Gat.- Bruand, G. 1142.
- 3!» -
Sanguinolla, Haw.
Sur les pâturages des Alpes en juillet. J'ai pris un individu au pied de la Dent-du-
Midi (Bas-Valais) qui répond parlaitenient à la figure de llubner, mais avec la frange
pointillée de rouge. Deux autres individus, pris sur la Furca, ont les taches jaunes bien
plus grandes que les rouges et la frange jaune d'or. M. le prof. Frey l'a prise à Tzer-
inatten et M. Bruand dans le Jura, sur le Mont-d"or.
79. Aur ofasciana, Mann, Verliandl. d zool. bot. Ver. Wien, 1855.
Valdensiana, Her.-Schiif. neue Schm. f. 33.
M. PfafFenzeller a découvert cette nouvelle espèce sur les Alpes de l'Engadine en
même temps que M. Ott, de Meyringen, sur celles de l'Obcrland. M. Her.-Schaffer l'a
dessinée et dénommée d'après les individus trouvés par eux. Je n'ai vu que deux mâles.
Elle a le faciès, la taille et le dessin de Rutila na; mais elle en diffère par la dis-
position des bandes brunes et ]iar leur bordure métallirpie , brillante et bleuâtre.
Les supérieures [lortent trois bandes d'un brun orangé et trois d'un jaune doré pur.
Les trois premières sont situées l'une à la base, courte et peu visible, la seconde, au
premier tiers de l'aile ; celle-ci fait un coude en dehors et un léger sinus du côté de la
base de l'aile; la troisième, plus large, placée aux deux tiers de l'aile, est courbée en
sens contraire de la précédente, de telle sorte que la bande jaune qui les sépare se
trouve étranglée dans son milieu. Des trois bandes jaunes, la première (basilaire) est
plus étroite. L'aile est terminée par un trait brun orangé qui s'étend sur la frange ; celle-
ci est d'un jaune orangé intense dans son milieu. Chaque bande brune est limitée, de
part et d'autre , par une raie métallique , bleuâtre et brillante (jui en couvre près du
tiers. — Les infériem-es sont noirâtres : leur frange est longue, marquée de fauve dans son
milieu.
]>(! dessous est gris-uoiràtre ; au travers de lui se distinguent quelque peu les bandes
jaunes du dessus. La frange des supérieures est orangée ; celle des inférieures est gris-
blanchàlrc, ainsi que l'extrémité voisine du disque.
Tête et corselet bruns, avec quelques taches orangées. Abdomen noirâtre terminé
par quelques poils fauves. Antennes brunes, fortement dentelées sur les bords et très-
tomenteuses en dessous. L'extrémité des pattes est gris-fauve.
MM. Mann et Lederer ont les ])remiers recueilli cette espèce sur les Al[)es du Tyrol,
dès 1844. La figure et la description que le premier entomologiste en donne, conviennent
parfaitement à l'espèce suisse.
- 40 -
80. Zephyrana, Treit.
Dup. sup. 65. — Hub. revis. n° 126. — Hiib. snp. f. 70 —74.—
Giién. Ind. — Heyd. c. 665 b. — Briiand , C. 1141.
Cembrella (Tin.) Mus. Schif.
Pas très-rare dans les endroits chauds et secs des environs de Lausanne ; sur la route
d'Aigle auK Ormonts, en juin. — Her.-Schaffer en distingue cinq variétés. J'ai observé la
jaune et la grise , et j'ai de la peine à croire qu'elles ne forment pas deux espèces , comme
l'affirme M. Mann.
81. Perfusana, Fisch v. Rosi.
Hub. revis, n" 127. — Hub. sup. f. 247, 248. — Guén. Ind. —
Heydcn. C. 168.
Clathrana, Khlw.
Les pâturages des Alpes moyennes et inférieures, au bord des bois, en juin. Col de
Jaman ; Panex au-dessus d'Ollon.
Les individus que je possède iioirreiit aucune trace des stries transverses indiquées sur
les ailes inférieures dans les figures de Hub. sup.
82. Baumanniana, Fab.
W. \.— Frohl. — Treit. — Dup. 258. — Hub. revis, n" 129.—
Guén. Ind. — Heyd. C. 138. — 'V\^ood. 1154. — Curt. —
Bruand, C. 1140.
Hartma nniana, Clerck (non Lin.j. — Hub. 146 (non 148j. — Hub. beitr. I.
Lutosana, Hub. 200?
Avellana, Mus. Schif.
Commune sur les pâturages en juin ; s'élève sur les Alpes , où elle |)araît a la fin de juin
et en juillet. — Fréquente en Suisse. (Rothb., Zell., Frey). — Varie pour la taille.
83. Lululenlana, Her.-Scliaiï. n. Sclim. f. 35.
J'avais déjà trouvé celte espèce au mois de juillet 1854 au pied de la Dent-du-Midi, dans
le Bas-Valais ; mais l'individu que je pris alors était en trop mauvais état pour le déterminer.
En 1855 j'ai été plus heureux et j'ai pu en collecter, à la même époque, un autre au pied de
la Tour d'.Vi , à 7000 ' de hauteur.
Pour le dessin, la taille et le faciès, cette espèce ressemble à une Baumanniana, ex-
trêmement fanée et elfacée. Lindividu màle sur lequel cette description est prise étant très-
— 41 -
frais, l'erreur n'est pas possible; d'ailleurs le dessin offre des différences. La couleur
générale est le gris un peu verdàtre, marbré de stries brillantes presque argentées et de
taches brun-jaunàtres, les unes et les autres pâles.
Le premier tiers de l'aile supérieure qui se termine à la bande transverse est d'un
brun olivâtre à la base de l'aile et limité en dehors par deux traits irrcguliers, argentés,
éloignés vers la côte et se réunissant avant d'atteindre le bord interne. La bande moyenne,
plus large que dans Baumanniana, est moins distinctement brisée dans son milieu; sa
couleur est le gris roux un peu ferrugineux; un trait argenté irréguiier orne ses bords
de part et d'autre. Deux taches cairées existent à l'extrémité de la côte ; la plus externe
est fort petite et séparée de sa voisine par un trait argenté qui se dirige vers l'angle
interne en formant un léger sinus et longeant la frange. La première tache carrée est
aussi limitée en dedans par un trait argenté qui se dirige, parallèlement au précédent,
vers l'angle interne et l'atteint. Ce trait sert aussi de limite à une grande tache triangu-
laire, de la môme couleur que la bande moyenne, qui existe entre elle et l'angle interne.
Cette tache dans Baumanniana est beaucoup plus petite et ne s'appuye pas sur le bord
interne. La frange est d'un blanc sale, divisée par un trait gris, interrompu ainsi que
l'extrémité de la frange, par cinq mouchetures grises.
Les inférieures sont d'un gris de souris uniforme , avec la frange blanchâtre , divisée
par un trait gris.
Le dessous est uniformément noirâtre, avec la frange blanchâtre et entrecoupée, aux
supérieures. Les inférieures sont en-dessous comme en-dessus.
La tète et le corselet sont gris et les palpes de même ; leur dernier article se pro-
longe en pointe noire. Les antennes, noires en-dessus, sont fortement ciliées en-dessous.
L'abdomen est gris, terminé par un mouchet plus clair. Le dessous de l'abdomen et les
pattes sont de la couleur des inférieures.
84. Smealhraanniana, Fab.
Frôhl. — Treit. sup. — Dup. 258. — Hub. revis. n° 134. —
Guén. Ind. — Heydenr. C. 659. — VVood. 1151. — Curt. —
Bruand, C. 1131.
Fabriciana, Hub. 149. — Curt.
M. Rothenbach indique cette espèce près de Schiipfen et M. Zeller dans les environs
de Zurich.
6
- 42 -
85. Rubigana, Treit.
Dup. cat. — Hub. revis. n° 135. — Heyd. c. 146.
Badiana, Frbhl. — Hub. 147. — Wood. 1153. — Curt.
M. le prof. Frey m'écrit que cette espèce n'est pas très-rare en mai et en juin dans
les environs de Zurich , quoiqu'elle y soit peu répandue.
86. Jucundana, Treit. sup.
Dup. 257. — Fisch. v. Rosi. t. 40. f. 2. - Hub. revis. n° 138.—
Hub. sup. f. 82. — Guén. — Heyden. C. 671.
M. Zeller a pris cette espèce dans le Tessin.
87. Rubellana, Mus. Scliif.
Hub. 285. (non 286). — Treit. - Dup. 258. — Gucn.lnd.—
Hub. revis. n° 141. - Heyd. c. 674. - Bruand, C. 1129.
Ciliana, l'rohi.
Ciliclla (Tin.), Hub. 180.
Roseana, Wood. 1142.
Ruficiliana, Curt. — Haw.
Dilutana, Mus. Schif. - W. \.
Permixtana, Mus. Schif.
M. Rothenbach a recueilli cette espèce dans l'Oberland. — Je l'ai reçue des environs
de Frauenfeld et l'ai prise dans les Alpes du Bas-Valais. Fréquente dans les environs de
Zurich, où elle apparaît une première fois en avril et en mai, puis une seconde en juillet.
Se prend aussi dans les Alpes de l'Engadine (Frey).
88. Dipsaceana, Fisch. v. Rosi.
Dup. sup. 65. — Hub. revis. n° 144. — Hub. sup. f. 76 — 78. —
Guén. Ind.— Heyden. C. 672. — Bruand, C. 1128.
Rubellana, Hub. 286, 287.
Subrose ana, Wood. 1143. — Haw. — Curt.
Prise dans les environs de Schùpfen par J\I. Rothenbach. — Cette espèce varie par
la teinte plus ou moins rougeàtre de l'extrémité des ailes ; elle n'est pas facile à distin-
guer d'Epilinana, toujours plus pâle sur le même point. — Dans les environs de Zurich,
au mois d'août, je l'ai trouvée en abondance sur une place découverte au milieu des
bois où croissait l'Arctium lappa (Frey).
- 43 -
89. Humidana, Fisch. v. Rosi.
Hub. revis, n" 146. — Hub. sup. f. 86, 87. — Heyd. C. n'-TlO. —
Bmarid.C. 1126.
Marginata, Steph. Cat.
J'ai pris une fois cette espèce à l'etnbouchure du torrent à Paudcx près Lausanne ;
mi-juillet.
90. Mussehliana, Treit. sup.
Hub. revis, n" 147. — Hub. sup. f. 88—90. ~ Dup. sup. 62. —
Guén. Ind. — Ileyden. C. 667.
Perniixtana, Mus. Schif. — Hub. 187.
Près de Zurich (Zell.). Au-dessus de Lausanne, dans un pré très-humide, mi-sep-
tembre; à Cour, au bord d'un marais, au-dessous de Lausanne, en juin. A Aigle, dans
un pâturage sec, à la fin de mai.
Varie suivant les localités. Peut-être une ou deux espèces distinctes. Les individus
recueillis en juin dans un marais sont marbrés de fauve avec les taches claires peu bril-
lantes. Ceux pris en septembre ont les clairs plus marqués et presque nacrés. Ceux
d'Aigle sont encore plus nacrés et ont les taches brunes de la côte nettement limitées,
ce qui n'a pas lieu chez les premiers.
91. Phaleratana, Fisch. v. Rosi.
Hub. revis. n° 149. - Hub. sup. f. 84, 85. — Heyd. C. n° 670.
Très-commune dans une forêt près de Zurich, en juin (Frey, Zell.).
92. Poste rana, Hoffmsg.
Hub. revis, n" 151. — Heyd. C. 688. — Zell. Isis. 1847.
Ambigu ana, Treit. — Hub. sup. f. 64.
M in 0 rana, Piittw. Ent. Zcit.
Variegana, W.V.?
Angustana, Hub. 74.
Fasciella? Don.
M. le prof Frey l'a prise dans les environs de Zurich où elle est rare. Une fois
près de Sion, au milieu d'août (Lab.).
La figure 74 de Hiibner est bien inexacte. Carduana Guén. Cat. p. 54 ne peut se
rapporter à cette espèce, puisque cet entomologiste dit «Hohenwartianae affinissima ».
— 44 -
93. Carduana, Zeli. Isis. 1847, p. 741.
Hub. revis. n° 152. — Heyden. C. 718. — (non Guénée).
Hybridella, (Tin.) Hub. 351. — Gucn. Ind. p. 60. (excl. synon.j. — Bruand,
C. 1121.
Dissolutana, Fisch. v. Rosi. — Hoyd. C. n° 6S9. — Hub. sup. f. 83.
Prise plusieurs fois à Paudex, près Lausanne, a la fin de juillet.
94. Pallidana, Fisch. v. Rosi.
Zell. Isis. 1847. — Hub. revis, n" 154. — Hub. sup. f. 389. (non
65). — (non Heyden.)
Inipurana, Khhv. — Heyden. C. 682.
Dans i'Engadine et aux environs de Zurich; pas rare dans cette dernière localité.
(Frey). — Fréquente sur les pâturages des Alpes vers la fin de juillet. Les clairières
des bois du Jorat au-dessus de Lausanne, en mai (Lab.).
Vole en plein soleil autour des fleurs.
M. le prof. Frey m'a communiqué un individu extrêmement voisin de Pallidana,
pris dans les environs de Zurich , à ce que je présume , que M. Herrich-Schaffer envi-
sage comme une espèce différente. Si les caractères qu'il présente se reproduisaient sur
d'autres individus, je me rangerais volontiers à l'opinion de ce dernier; mais leur im-
portance ne me paraît pas suffisante pour motiver une distinction spécifique. Le faciès,
la taille et le dessin sont ceux de Pallidana, à l'exception du tiers postérieur des su-
périeures. Dans Pallidana, cette portion de l'aile porte une tache transversale, mar-
brée, déchirée, semilunaire, d'un gris foncé mêlé de jaune, formant un sinus profond du
côté de la base de l'aile. Dans ce sinus vient se loger une autre tache irrégulièrement
arrondie, d'un jaune pâle. L'individu que possède M. Frey porte la tache semilunaire
coupée perpendiculairement du côté de la base de l'aile et s'appuyant de ce côté contre
une tache pâle, oblongue transversalement, qui n'en est séparée que par un filet blanc.
Dans Pallidana, la distance des deux taches est plus forte. Si cette dernière offrait
moins de variations qu'elle n'en présente habituellement chez nous, j'oserais plus hardi-
ment me prononcer sur ce point.
95. Purgatana, Treit. sup.
Hub. revis. n° 156. — Hub. sup. f. 81. — Guén. Ind. — Dup.
sup. 65.
- 45 —
Çà et là, toujours rare et isolée, dans les environs de Lausanne et d'Aigle, en mai
et en juin, au milieu des herbages.
96. Cruentana, Frôhl.
Hub. revis, n" 159.
Angustana, Treit. — Hub. sup. f. 94. — Guén. Ind. — Heyden. C. 693. —
Dup. 257. — (non Hubn.)
Sur les montagnes d'Aigle au milieu de juillet; rare. Près de Zurich, à la fin de
juillet ; rare (Frey),
97. Dubitana, Hub. 71.
Frohl. - Treit.— Dup. 258. — Hub. revis, n" 160. — Guén.
Ind. — Heydenr. C.697. — Wood. 1138. — Curt.
Sur les Alpes vaudoises ; la Furca ; dans le milieu de juillet ; rare. M. Rothenbach
la cite près de Schiipfen et M. C. Zcller dans les environs de Zurich.
98. Ambiguana, Frôhl. 112.
Zell. Isis. 1847. p. 742. — Hubn. revis. n° 161. — Heydenr.
C. 686. - (non Dup.).
Pallidana, Hub. sup. f. 65. (non 154).
Pumilana, Hub. sup. f. 66. — Heydenr. C. 700, 701.— Kuhlw.
Sodaliana, Wood.?
J'ai reçu de M. Heuser à Burgdorf un exemplaire appartenant à cette espèce.
Ambiguana, Duponchel, se rapporte à Penthina simplana, Fisch, v. R.
99. Gratiosana, Lab.
Deux individus , l'un mâle et l'autre femelle , appartenant à cette nouvelle espèce,
ont été pris , dans les environs de Lausanne , par M. G. Leresche et par moi , au mois
d'août. — M. Her.-Schaffer qui vit l'un d'eux, reconnut une espèce non décrite.
Au premier abord, ce petit cochyle se distingue à peine de Dubitana. dont il a
le dessin et la teinte jaune enfumée. Cruentana lui ressemble encore davantage, mais
sa taille est beaucoup plus forte. Sa taille est sensiblement plus petite que celle de
Dubitana; semblable à celle de Zephyrana. Le fond des supérieures est d'un jaune
pâle, brillant, plus ou moins argenté; sur lui se dessinent des taches irrégulières d'un
jaune-roux, dont la plus gnfnde, arrondie, est placée sur le disque, au tiers externe de
l'aile. Au centre et à l'extrémité se voient deux taches d'un gris foncé, nuancées de
— 4b" -
violet et tachetées du même jaune roux. La tache médiane , cunéiforme , plus large et
plus visible à la côte, se termine en pointe au bord interne. Sa partie interne est vio-
lacée ; l'externe roussàtre, forme un angle saillant près de la côte; un point plus foncé
existe à son centre et sur son bord antérieur. — La tache terminale a la forme d'un
croissant, à concavité interne. La partie concave porte un trait recoui'bé et alongé, se
terminant en pointe effilée du côté de l'angle postérieur et par une tache brune à la côte;
cette dernière tache, déchirée à son bord externe, est brun-foncé mêlé de fauve. Le
sommet de l'aile est violet foncé, tacheté de gris. La frange est violette, mêlée de gris-
noir et de roux. Le sommet de l'aile est très-arrondi. La côte est noirâtre dans toute
sa longueur avec 3 à 4 taches blanches.
Les inférieures sont d'un gris un peu violet, sensiblement plus clair à la base, sur-
tout chez la femelle. La frange est de la même couleur, avec une ligne de division
plus foncée.
Le dessous est d'un gris-roux plus foncé aux supérieures, sui'tout vers le sommet;
mar(]ué de vergetures aux inférieures.
La tête et les palpes sont blancs.
Il existe encore une autre espèce inédite que l'on pourrait confondre avec celle que
je viens de décrire ; elle se distingue par sa taille plus forte , par la tache centrale plus
grande et triangulaire, la terminale plus marbrée de clair et colle du disque, vers l'angle
postérieur, brune, foncée. Je me suis abstenu de la décrire, quoique nouvelle, parce
que je manque encore d'individus en bon état. Elle provient des environs do Sion, où
je l'ai prise au mois d'août.
lOO. Roserana, FrohI.
Treit. et sup. — Dup. 257. — Hub. revis, n" 162. — Hub. sup.
f.93. — Heyden. C. 690. — Wood. 1288. — Bulletin de la
Société vaudoise, t. IH, n" 22.
Ambiguella. (Tin.) Ilub. 153.— (ana). Guén. Ind.
Uvacana, Schenk.
Omphiaciana, Bruand cat. — (ella). Audoin , hist. de la Pyrale. — Bruand,
C. 1122.
Vitisella, (Tin.) Beclist.
Cette espèce est extrêmement répandue dans tous les vignobles de la Suisse et y
cause, certaines années, de grands ravages. Sa larve vit sur les grappes. Deux appa-
— 47 -
ritions ; la première à la fin de mai et au commencement de juin ; la seconde à la fin
de juillet. La chrysalide, enveloppée d'une coque lâche, est fixée sur les pierres elles
morceaux de bois , quelquefois dans les débris de grappes desséchées. — Ne varie pas.
Pour plus de détails sur la synonymie et les mœurs de l'animal, consultez le Bulletin
de la Société vaudoise des sciences naturelles, t. III, n''22, p, 41, et t. IV, n''36, p. 284.
Treitschke, en copiant l'article fourni par M. de Roser au Corresponcknzblait wurtem-
bergeois '), a émis quelques erreurs qui ont été reproduites ailleurs.
La première éclosion n'a pas lieu dans le canton de Yaud, même dans les endroits
les mieux exposés, en avril; mais à la fin de mai et au commencement de juin, lorsque
les bourgeons de la vigne ont de 3 à 10 pouces de longueur. De là vient que lorsque
la floraison est hâtive, la larve trouve les grains déjà formés et les ronge un à un , fai-
sant alors moins de mal au raisin.
Le seul moyen populaire de détruire cet insecte nuisible est celui recommandé par
V. Roser : écraser la larve dans les grappes en fleur ; on écrase aussi quelques chrysa-
lides dans les paquets secs laissés par la larve. Rechercher les cocons sur les grappes
en automne pour les détruire, comme le recommande l'Instruction badoise, publiée à
Constance en 1811, est parfaitement impraticable. L'emploi de feux allumés le soir au
bord des vignes n'est pas moins inutile ; l'insecte ne vole pas de nuit , mais le matin et
le soir, lorsqu'il fait chaud; tout le jour si le temps est couvert.
XII. Gen. C h e i m 0 n 0 p h i 1 a , Dup. (Tinei.)
Lemma tophila , Treit. — Exapate, Zell. Guén.
101. Gelatana, (elia) Lin.
Fab.— Hub. 266. — Treit. - Dup. 287.— Frey. — Hub. revis,
n" 165. — Guén. Ind. (Tin.) — Heyd. C. n° 2 (Tin.). — Frey,
Tineïd. helvet. p. 5.
Gelata, Ilaw. — Fab. (Lithosia).
C ongelatella, Clk.
Dans une haie au-dessus de Lausanne, à la fin d'octobre et au commencement de
novembre; assez fréquente. — Hottingerberg, près Zurich (Bremi).
Cette espèce se trouve déjà inscrite dans la Faune suisse par M. le |)rof. l'rey qui
la place parmi les Tineïdes.
') Correspondenzblatt des wurlenib. landwirlhsch. Vereins. Vol. XVI ; Deceraber 1829. p. 299.
— 48 -
XIII. Gen. Phlheocroa, Sleph. Guén.
Sciaphila, Treit. Dup.
102. Rugosana, Hub. 82.
Frohl. — Stcph. — Treit. — Wood. 1141.— Dup. 256. — Hub.
revis, n" 166. — Heytlen. C. 257. — Guén. Ind. — Bruand,
Cat. 1004.
V — Albana, Don.
Prise une fois près de Lausanne, en juin ; reçue aussi de la Suisse allemande. —
M. Frey l'a recueillie plusieurs fois dans l'Engadine ; les échantillons qui en proviennent
diffèrent quelque peu des autres.
La chenille vit sur la Bryonia dioïca.
XIV. Gen. Sciaphila, Treit. Dup. Guén.
Cne])hasia, Steph.
103. Rigana, Treit sup.
Bullet. mosc. — Hubu. revis. n° 172. — Heydenr. C. 651. —
Guén. Ind.
Modes ta na, Treit. (non Duj).)
Ilorridana, Hub. 327.— Dup. 256. — Frohl.
Trifasciana , Fab.
M. Rothenbach l'a prise près de Schiipfen; je l'ai reçue de M. Anderegg.
104. Stramentana, Guén. Cat. p. 33. — Bruand, Cat. n° 1018.
Cette espèce, qui paraît propre à la France, a été prise sur le Jura, au Weissen-
stein, par M. Rothenbach. le 24 juillet 1856. Des individus, déterminés par Guénée et
que M. Bruand m'a communiqués, sont parfaitement identiques. Je n'ai vu que le màle.
La taille et le faciès sont ceux d'Albulana dont elle est voisine: elle rappelle aussi
Terreana et Plumbana, Hub. 54. Le fond des supérieures est bianc-jaunàtre; sur lui
se dessinent un grand nombre de taches et d'atomes fauves. Ces taches sont plus nom-
breuses à la côte et brunes ; à l'extrémité de l'aile il en existe souvent une plus grosse ;
les autres ont la forme de stries ondulées, transversales et iiTégulières. La frange est
de la couleur du fond et divisée par une ligne fauve. Les inférieures sont gris-de-fer
uni et leur frange est blanc-sale , striée de gris.
- 49 -
Lo dessous est ontièremcnt gris-clair, marbré de jaunâtre vers l'extrémité des supé-
rieures et de blanchâtre au sommet des inférieures.
Palpes, tête et thorax de la couleur des supérieures. Abdomen comme les intérieures,
luisant. .\nus fauve.
105. Albulana, Treit. sup. III. p. 85.
Hub. sup. f. 190, 191. - Hub. revis, n" 174. — Heydenr.
Cat. n" 273.
Hybridana, Hub. 238. (non Treit.j. Guén. Ind. — Bruand C. 1017.
Modestana, Dup. 256, 6.
Curvifasciana et Rectifaciana, Wood. — Curt.
Très-commune en juin et juillet, aux environs de Lausanne, dans les taillis, les haies
et sur les sapins. — De même près de Schùpfen (Rothb.) et de Zurich (Zell.).
La vraie Hybridana de Treit. sup. n'a pas encore été prise en Suisse; un individu
que j'ai sous les yeux , provenant de Vienne , ne laisse aucun doute à cet égard. Il est
bien probable que Modestana Dup. appartient à notre espèce, car elle est fréquente
en France. Hybridana Hub. est douteuse.
Albulana a les bandes claires, transversales, d'un blanc sale, pointillées datomes
bruns ; les bandes foncées fauve- clair, passant quelquefois au noirâtre. La première
bande blanche n'est jamais plus claire que les autres , ni la seconde noire plus foncée,
comme dans Hybridana. Le faciès et la taille varient quelque peu; tantôt le blanc,
tantôt le fauve dominent sur le fond. Le dessous des inférieures est plus ou moins
moucheté vers le sommet.
J'ai reçu du Jura et de France une variété plus débile , dont le blanc passe au gris
de souris clair, et les bandes brunes sont moins fortement dessinées ; comme il n'existe
pas d'autres différences, je n'ai pu l'admettre comme espèce distincte.
106. Bellana, Curt.
Diurneana, Guén. Ind. — Heyd. C. 303.
Var. Penzianae, Hub. revis, et auctor.
Penziana, Steph.
Pas rare dans les sous-alpes, le long des bois (Lab., Rothb., Zell.,. Samaden, dans
lEngadine (Frey). — Je ne sache pas qu'elle ait été prise jusqu'ici dans le Jura, où
Penziana n'est pas très-rare.
C'est avec raison que M. Guénée a séparé cette espèce de sa voisine; mais je ne
- 50 -
saurais établir le diagnostic dans les mêmes termes que lui. Aucun des caractères qu'il
indique n'est constant, à part la couleur noire des taches et la teinte grisâtre des infé-
rieures en-dessus. — J'en ai vu plus d'une dixaine d'exemplaires, tous semblables, et j'ai
trouvé qu'ici le faciès, comme en général dans les Sciaphiles, est le meilleur des
caractères distinctifs, lorsqu'on possède un nombre suffisant d'individus.
Le mâle diffère quelque peu de la femelle ; il a les ailes inférieures parfois presque
blanches — quoique jamais autant que Penziana — et chez lui les mouchetures du
dessous de ces mêmes ailes manquent.
La coupe des ailes et leurs dimensions sont les mêmes dans les deux espèces voi-
sines. Les supérieures sont plus ou moins étroites, plus ou moins coupées en biseau
au sommet, comme dans Wahlbomiana. Bellana a constamment les taches et les
bandes transverses plus grandes et d'un noir pur, tandis que Penziana les a brunes et
plus petites. Leur distribution est, du reste, la même. — La frange, sur quelques in-
dividus, est légèrement entrecoupée de gris, aux supérieures. Les inférieures, surtout
chez les femelles, sont en-dessus d'un gris-noiràtre plus ou moins foncé; en-dessous elles
portent souvent, vers le sommet, quelques vergetures grisâtres. L'abdomen est gris,
annelé de blanc. Les palpes sont légèrement plus longs que dans Penziana; leur
dernier article est gris-noiràtre, avec l'extrémité blanche. (Voir Penziana).
107. Penziana, Hub. 85.
Frohl. — Treit. — Dup. 256. — Hub. sup. f. 117, 118. — Hub.
revis, n" 176. — Guén. Ind. — Ileydenr. C. 299. — VVood.
996. - Bruand, C. 1016.
Octomaculana, Haw. — Curt.
Cette espèce ne paraît exister en Suisse cpie dans le Jura, oii elle a été prise par
MM. Couleru , Rothenbach et Heuser.
La description de Treitschke ne se rapporte qu'à elle et non à Bellana. La figure
de Hubner (assez inexacte) lui appartient aussi exclusivement.
Le blanc tire un peu sur le roux , surtout aux inférieures et sur l'abdomen ; dans
sa voisine il est manifestement bleuâtre.
Herr.-Schaf. a figuré les palpes de cette espèce dans ses tables sur la nervation ;
(Microlepid. VIL f. 47. Le dernier article est gris-roux à la base et blanc au sommet ;
mais il est près de moitié moins alongé que dans la figure. Je présume que ce dessin
a été pris sur Bellana plutôt que sur Penziana.
- 51 -
108. Candidana, Lah.
Les chemins des vignes de Lavaux, à la fin de juin : on la trouve sur les herbes et
appliquée contre les murs du côté de l'ombre. J'en ai reçu un exemplaire pris dans
les environs de Burgdorf par M. Heuser.
Cette espèce, très-voisine de Styriacana, H.-Sch.. se place entre Penziana et
Chry santhemana, pour le dessin. Sa taille et sa coupe sont celles de Wahlbomiana.
On ne peut la confondre qu'avec Styriacana, dont elle est très-voisine; elle s'en dis-
tingue au premier coup-d'œil par l'espace blanc , compris entre les deux premières
bandes noires , plus large surtout du côté du bord interne. Les supérieures sont d'un
blanc de lait pur, semé de points gris; dans Styriacana le blanc tire un peu sur le
bleu. Trois bandes grises traversent l'aile obliquement; la première (basilaire) n'est bien
nette que dans son milieu; la seconde, formant trois coudes, est élargie à la côte, étran-
glée (mais non interrompue comme dans Styriacana) à la cellule, puis étendue en
forme d'ombre du côté de la marge ; elle est donc plus lai"ge et plus marquée que dans
Styriacana. La troisième bande, vers le sommet, est constante, et se termine en
pointe vers les trois quarts de la frange; dans Styriacana elle manque ou n'est que
rudimentaire. La frange blanche, limitée en dedans par une rangée d'écaillés noires,
plus ou moins visibles, est marquée de quelques taches gris-terne, peu visibles.
Le dessous des mêmes ailes est d'un gris roux, moucheté de gris plus foncé du
côté du sommet. La côte est marquée de taches alternativement rousses et grises très-
peu prononcées; dans Styriacana elles sont plus prononcées.
Les inférieures sont luisantes, d'un blanc sale, teinté de roux sur le disque. La
frange est d'un blanc terne. Styriacana a ces mêmes ailes plus rousses, ce qui fait
paraître la frange plus claire. Le dessous des inférieures est comme le dessus.
La tète et le thorax participent de la couleur des supérieures, l'abdomen de celle
des inférieures. Les palpes et les antennes ne présentent rien de particulier.
La femelle est semblable au mâle, ordinairement un peu plus semé de gris. —
Canescana Guén. Ind. me paraît plutôt appartenir à Styriacana.
109. Incertana, Treit. sup.
Hub. sup.f. 121, 122. - Hub. revis, n" 179. Guén. Ind. —
Heyd. G. n»285.
Subjectana, Guén. Ind.?
Pas très-rare dans les haies des environs de Lausanne on juin et juillet. Knvirons
de Schùpfen (Rothb.i.
- 52 -
Je ne ponse pas que le caractère indiqué par Treitschke. d avoir un fond d'un blanc
presque pur et les bandes transverses d'un brun foncé, soit exclusif à cette espèce. On
trouve des Wahlbomiana qui l'offrent aussi. La taille n'est pas non plus caractéris-
tique; car de Minorana à Wahlbomiana, qui sont les deux extrêmes , on établit aisé-
ment une série croissante, au milieu de laquelle se trouve lacertana, et que l'on ne
sait à quel point interrompre. Le dessin et la coupe des ailes sont les mêmes que chez
les espèces voisines ; les variations y sont aussi fréquentes.
Si les chenilles sont différentes, comme le dit Treitschke, il ne reste pas de doute:
mais on peut demander si cet auteur a réellement distingué les espèces qui forment ce
groupe difficile. M. Her.-Schàffer m'écrit que son opinion nest pas non plus arrêtée sur
ce point embarrassant. Quoiqu'il en soit, Incertana se prend quelques semaines plus
tard que Wahlbomiana dans les localités où celle-ci est fi'équente ; je l'ai d'ailleurs
i-encontrée habituellement sur les haies, tandis que sa voisine hante de préférence les
arbres. Son vol est très-rapide et court.
Je rattache à cette espèce une variété de même taille, qui, sur un fond blanc, pin-.
porte les bandes d'un noir foncé, plus marqué encore que dans la figure 12 1 de Hub. sup.
110. Chrysanthemana , Golcig.
Dup. sup.83. — Hub. sup. 108-111. — Hub. revis, n" 180.—
Heydenr. C. n"291.
Tortricella, (Tin.) Hubn. f. 11.
Alternella? (Tin.) W. V. (non Hubn.) — (ana) Treit. t. 9. p. 1. - Wood. 1268.
— Guén. Ind. — Bruand, G. 1014.
Pas rare sur les haies des montagnes; le Jorat au-dessus de Lausanne, en juin,
parmi les noisettiers. — Les environs de Zurich (Zell.). — L'Engadine (Frey).
Cette espèce se distingue aisément des précédentes et son caractère spécifique ne
peut être mis en doute. — Les supérieures sont un peu plus arquées sur leurs deux
bords que dans Wahlbomiana; la marge (bord externe) est aussi constamment plus
arrondie. Le blanc est sale et tire sur le roux ; on le remarque surtout sur l'abdomen
qui est d'un blanc jaunâtre. Les bandes foncées sont plus larges , moins anguleuses,
quoiqu'on rencontre des individus dont le dessin est le même que celui de Wahlbomiana.
Le vol est lourd et n'est pas en zig-zag rapides et brusques comme dans cette dernière.
Les inférieures sont enfin d'un gris plus clair.
- 53 -
111. VVahIbomiana, Lin.
Hub. 203. — Treit. — Dup. 256. — Hub. revis. n° 181. - Hub.
sup. 107? 115, 116. — Guén. Ind. - Heyden. C. n° 289. —
Isis 1846. p. 235 (chenilles). - Bruand. C. 1015.
Communana, Hub. revis. n° 182. — Hub. sup. f. 113. 114. — Heyd. C. 290.
Alticolana, Koli. — Hub. revis. n° 183. — Hub. sup. 1 12. — Hub. 203 (Wahl-
boniiana). — Heyden. 287. — Bruand. C. 1012, 1013.
Interj ec tana , Haw. — Curt.
Jaurais pu réunir encore aux trois espèces de Her.-Sch., Incertana Treit. sup. et
Minorana Mann; car il est aisé de trouver des individus qui établissent une série con-
tinue entre les cinq espèces que je viens de nommer. Des observations suivies m'en-
i^agent cependant à donner pour le moment le rang d'espèce à Minorana; je ne suis
pas aussi sûr d'Incertana. M. Her.-Schf. n'est d'ailleurs pas éloigné de réunir nos cinq
espèces en une seule. Virgaureana lui donne même quelques doutes. Toutes varient
pour la taille et le dessin ; certaines différences tiennent à l'habitat, d'autres au sexe,
d'autres encore à des influences ignorées. La coupe des ailes n'est pas même exempte
de variations, en sorte que la distinction proposée par Her.-Schf. entre Communana et
Wahibomiana ne me paraît pas admissible. Des individus reçus de cet habile ento-
mologiste ne me laissent pas de doute sur ce point.
Les femelles sont généralement un peu plus grandes, plus foncées et mieux dessi-
nées. Le sexe ne paraît pas influer beaucoup sur la forme de laile ; les ailes étroites
au sommet sont cependant un peu plus fréquentes chez les femelles. Du reste, dans
cette dernière appréciation il est très-facile d'être induit en erreur par la manière dont
l'insecte est étalé.
L'habitat a une influence prononcée. Wahibomiana se prend partout depuis les
bords chauds de nos lacs jusque sur les sommets les plus élevés des Alpes. Dans les
expositions chaudes les teintes sont plus claires et le dessin moins net ; c'est le contraire
pour les lieux élevés. C'est peut-être à l'influence du climat plutôt qu'à celle de la
nourriture qu'il faut attribuer la teinte plus foncée des individus recueillis dans les bois
de sapin. Là où le sapin s'arrête, le papillon se trouve sur les genicvriers, ou même
sur de petits arbrisseaux (salix, rhamnus).
J ignore si le genre de nourriture a quelque influence sur la couleur du dessin.
Wahibomiana est en Suisse la plus répandue de toutes les Tordeuses. Les pre-
nuers individus paraissent à la fin de mai et les derniers en juillet. Elle préfère les
- 54 -
sapins et les pommiers dans le voisinage des bois ; on la trouve certaines années par
milliers sur le même arbre. Dans les Alpes elle est tout aussi fréquente quà la plaine.
Elle préfère les arbres isolés et les bords des taillis.
La forme Communana H. -S. (ailes plus étroites et plus accuminées) est la plus
répandue; Wahlbomiana H. -S. n'est cependant point rare. On les prend ensemble.
Alticoiana Koll. est propre aux Alpes. Elle ne diffère des précédentes que par
ses bandes d'un brun plus foncé et plus larges. Le fond gris est aussi chez elle plus
couvert d'atomes bruns. On trouve, du reste, des individus parfaitement semblables
dans les bois de sapin de la plaine.
La forme et les dimensions des bandes et des taches varient à tel point que 1 on ne
peut s'y arrêter. (Voir Minorana et Incertaua).
112. Minorana, Mann.
Hubn. sup. f. 104—106. — Hubn. revis, n" 184. — Heydenr.
C. 286. - (non Dup.). — Bruand , C. 1009.
Minusculana, Zell.
Assez fréquente dans les vergers en juillet ; elle se pose de préférence sur les troncs
des arbres. Quelquefois dans les Alpes. Apparaît après Wahlbomiana et Incertana.
Commune dans les environs de Zurich (Frey).
A part sa petite taille, rien ne la distingue nettement des précédentes. Le dessin
est rarement net ; on ne rencontre pas d'individus à fond blanchâtre , avec des bandes
brunes tranchées. Les femelles sont un peu mieux dessinées que les mâles. Du reste,
elle offre les mêmes variations de forme et de dessin que Wahlbomiana; mais ses
habitudes et son vol sont constamment différents.
113. Virgaureana, Treit. sup.
Dup. sup. 62. — Hub. revis. n° 185. — Hub. sup. f. 102. 103.—
Guén. Ind. — Heyd. C. 282. — Fisch. v. R. coll. -- Bruand,
C. 1011.
Quelques individus collectés au pied du Jura par M. Couleru. — Au pied des Alpes
(Rothb.) — Environs d'Aigle et de Lausanne, près des vignes, dans les lieux abrités et
chauds. (Lab.) — Commune (?) autour de Zurich (Frey).
Il est impossible de distinguer cette espèce de Minorana, si ce n'est par sa cou-
leur d'un gris-noir foncé et son dessin dès là même fort peu apparent. M. Frey aura
sans doute été induit en erreur par cette ressemblance. Minorana se prend aussi plus
- 55 -
tard contre le tronc des arbres fruitiers; Viri*aurcana dans les taillis panni les herbes. —
Des exemplaires reçus de M. Her.-Schf. peuvent aussi bien passer pour l'une que pour
lautre espèce, à part la courbure plus marquée de la côte dans Virgaureana. La
description et la figure de Duponchel conviennent aux deux espèces. — Les onglets de
la côte ne sont pas blancs, comme le dit Dup.; mais gris, pâles, peu visibles.
L'éducation des chenilles devrait, ce semble, lever bien des difficultés en fait de
Sciaphiles ; mais malheureusement beaucoup de Tordeuses s'élèvent mal en captivité et
donnent naissance à des insectes rabougris et trompeurs.
114. Pasivana, Hub. 99.
Hub. sup. f. 100, 101. - Hub. revis, n" 186. Guén. Ind. —
Heyd. G. 292. — Bruand, C. 1010.
Var. Wahlbomianae , Dup. hist.
MM. Rothenbach, Zeller et Frey indiquent cette espèce en Suisse. Le second de ces
messieurs la prend en juin dans les haies des environs de Zurich.
La figure 99 de Hubner est si imparfaite qu'on peut fort bien l'appliquer à Wahl-
bomiana de petite taille. Les individus que j'ai reçus de M. Mann portent un cachet que
M ont pas les diverses Pasivana que j'ai pu voir. Celle prise par M. Rothenbach por-
tait une tache fauve sur la cellule des supérieures. Ce caractère qui se rencontre çà et
la chez les Sciaphiles, n'est pas spécifique.
115. Derivana, Lah.
J'ai pris un mâle de cette espèce, le 10 juin, sur les montagnes au-dessus d'Aigle,
au miheu d'un essaim de Wahibomiana qui s'échappait dun sapin; son vol me la fit
distinguer. La femelle ma été communiquée par M. G. Lereschc, qui l'avait recueillie
au pied du Jura. ' '
Cette espèce a la taille et le faciès de Wahibomiana; mais elle s'en distingue
nettement par le dessin.
La couleur des supérieures est le gris bleuâtre ou gr s de souris et non le gris plus
ou moins brun de toutes les espèces voisines. La coupe de l'aile est aussi un peu dif-
férente ; la côte forme une courbe égale et douce à partir de la racine de l'aile jusqu'à
son sommet. Celui-ci est arrondi, de même que le bord e.xterne et l'angle interne, en
sorte que l'aile entière a une forme elliptique différente de la forme pyramidale de Wahi-
bomiana et de ses voisines. La femelle présente cette forme plus marquée que le
mâle ; ses ailes sont aussi plus étroites.
- 56 -
Le dessin esl le même que dans Chrysantliemana ; les trois bandes sont larges
et bien tranchées, anguleuses et sinueuses. Les bandes claires sont gris-bleuàtre, clair,
les foncées sont gris-noirâtre. Ce qui distingue surtout cette espèce sont des rangées de
points noirs très-rapprochés et formant autant de lignes , qui limitent toutes les bandes
en dehors et en dedans. Quelques points noirs semblables existent sur le centre des
bandes claires et foncées. La femelle porte un point d'un beau jaune fauve sur la cel-
lule , au centre de la bande moyenne ; ce point n'existe pas chez le mâle ; il se rencontre
parfois sur d'autres espèces.
La frange des supérieures est d'un gris plus foncé que le fond, et limitée j)ar une
ligne noire. La côte est marquée vers le sommet par quatre taches plus claires, peu
distinctes, divisées par un point foncé.
Aux supérieures, le dessous est gris-brunâtre, uni : la côte est tachetée de blanc jau-
nâtre et de gris-noir ; la frange est de la couleur du fond, avec deux traits de division
jaunâtres (l'externe est très-fin) situés près de sa racine.
Le dessus des inférieures est gris ardoisé plus foncé vers le sommet et la marge.
La frange est un peu plus claire, limitée par une ligne jaunâtre, suivie d'une grise. Chez
la femelle la couleur des inférieures est plus pâle. Le dessous des mêmes ailes est plus
clair que le dessus et un peu luisant. Vers le sommet on remarque quelques mouche-
tures grises.
La tète, les palpes, les antennes et le corselet sont gris de fer. Les antennes du
mâle portent un renflement à la base. L'abdomen est de la couleur des inférieures, lui-
sant dessus et dessous.
M. Herrich-Schaiïer, auquel j'ai présenté cette espèce, l'a déclarée nouvelle.
XV. Gen. Poecilochroma, Wood.
Poedisca, Dup. Treit. - Spilonota, Curt.
116. Parmatana, Fisch. v. Ros. t. 1—4.
Treit. — Dup. 254. ^55. — Hubn. revis. n° 193. Heydenr.
C. 372.
Solandriana, Lin. — Fab. — Guén.Ind. — Bruand, C. 1051.
l"var. Sylvana, Hub. 128. — Dup. 254, 3.
Communana, Wood. 1029. — Heyd. C. 374.
Parmatana. Hub. 254.
— 57 —
Ratana, Hub. 236. — Fiôhl. — Dup. 254, 4. — Heyd. C. 373.
Trapezana, Fab. — Wood. 1028.
2' var. Sordidana, Hub. 292.— Dup. 254, 6. — Heyden, C. 375.
3' var. Semimaculana, Hub. 48. — Dup. 254, 5. — Heyden. C. 376.
Solandriana, Deg. — Wood. 1027.
Semilunana, Frohl.
4' var. Sinuana, Hub. 212. — Dup. 254, 2. — Frohl. — W. V. - Heyd. C. 377. -
Mus. Schif.
Parmatana, Hub. 253.
Répandue dans toute la Suisse et même sur les Alpes ; on la trouve de préférence
dans les bois taillis et les haies. Presque toutes les variétés ont été observées à Zurich,
à Schiipfen, à Lausanne et à la Neuveville.
M. Couleru , qui a fréquemment élevé cette espèce , m'écrit que le mâle de la var
Sordidana porte sur la côte un pinceau de poils; je l'avais aussi observé de mon
côté sur des individus très-frais. Je ne puis dire s'il est constant ou non, ni s'il existe
chez d'autres variétés. Aucun auteur ne parle, que je sache, de ce pinceau.
La synonymie des auteurs anglais est inextricable.
117. Melaleucana, Dup. 225, 2.
Hub. sup. f. 75.— Hub. revis. n° 194. —Heyden, C. 364.
M. Couleru, qui l'avait procurée à Duponchel, m'en a fait voir un individu dans sa
collection. Il avait été pris dans les environs de la Neuveville. Sa taille est un peu
au-dessous de Parmatana.
XVI. Gen. Euchromia, Steph.
Tortrix, Treit.
Chacune des espèces qui composent ce genre appartient à un genre différent dans
les divers auteurs. Il n'est , il est vrai , pas très-caractérisé.
118. Rosetana, Hub. 222.
Treit. — Frôhl. — Hub. revis. n° 195. — Guén. Ind. - Heyd.
C. 109. -(non Dup.)
Pas commune en Suisse. M. Zeller l'a prise dans les environs de Zurich ; je l'a
reçue de M. Meyer qui l'a prise à Burgdorf.
J'ai retranché le synonyme fig. 130 de Hubner parce que cette ligure répond exac-
— 58 -
tement à une espèce que je crois distincte ; il suffit de comparer la coupe des ailes et
spécialement celle du bord externe dans les deux figures de Hubner, pour se convaincre
de leur différence (voir à Arenana).
Jai reçu de M. Millière à Lyon, sous le nom de Rosetana, une espèce extrême-
ment voisine, mais qui en diffère non-seulement par la couleur d'un rose vif, mais encore
par les crochets costaux (peu apparents, il est vrai), qui n'existent pas dans Rosetana.
.le l'envisage comme la Rosaceana Schlag. et je la crois bonne espèce.
1 19. Arenana, Lah.
Rosetana, Hub. 130. — Dup. 240, 8.
J'ai observé cette espèce deux années de suite, en abondance, à 1 embouchure du
torrent de la Paudèze dans le lac Léman; une première fois au milieu de juin, une se-
conde en août. Elle volait en essaims, autour des Salix triandra, sur lesquels la
chenille vit selon toute probabilité. Je n'ai pas pu découvrir encore celle-ci pour l'élever.
Malgré l'avis, contraii-e de M. Herrich-Schaffer, je ne puis y voir une simple variété
de Rosetana. Il est vrai que pour adopter un avis opposé à celui de cet habile ento-
mologiste , j'ai dû voir un grand nombre d'exemplaires et par là m'assurer de la cons-
tance des caractères. Arenana est toujours plus petite cpie Rosetana; les plus petits
individus de la seconde espèce égalent en grandeur les plus grands de la première. Le
dessin des ailes est le même de part et d'autre ; mais la majeure partie des exemplaires
d'Are nana sont gris-olivâtres ou brunâtres avec des stries plus foncées, tandis que la
couleur gris-rougeâtre est moins fréquente. Je n'ai pas encore vu des Rosetana gris.
Enfin, et ce caractère est le plus significatif, le bord externe des supérieures est décidé-
ment arrondi dans Arenana, comme l'indiquent les figures citées de Hubner et de Dup.,
tandis qu'il est droit dans la vraie Rosetana. Si nous joignons à cela les caractères
tirés de l'habitation, il est difficile de refuser à cette Tordeuse le rang d'espèce; la con-
naissance de la chenille lèvera tous les doutes.
1-20. Maurana, Hub. Ii22.
Treit. — Dup. 240, — Hub. sup. f. 41. — Hub. revis, n" 197. —
Wood. 1033. — Guén. bid. - Heyden. Cat. 89. — Rruand.
G. 928.
Viduana, Hub. 303. — Heyd. cat. 90.
M. Rothenbach indique cette espèce près de Schupfen.
- 59 -
121. Tussilaginana, Khlw.
Hub. revis. n° 198.— Hub. sup. f. 240. — Heyd. Cat. n° 103.
Giandaevana, Lien. - Zeil. Isis. 1846. — Hub. sup. 348. — Hcytl. C. n° 104.
J'ai pris plusieurs fois cette espèce dans les vallées des Ormonts et du Val d'Uiers,
en juillet. M. Rothenbach la possède venant des Alpes. Je l'ai reçue de Meyringen.
Se trouve exclusivement parmi les touffes de Tussilage petasites et alba, jamais
auprès de celles de T. farfara. Son vol est court et semblable à celui d'un Crambe.
Elle se pose sur les feuilles de tussilage et y reste immobile. La chenille vit probable-
ment dans la tige de cette plante.
Ne varie pas. La femelle est semblable au mâle.
122. Terre an a, Treit.
Dup. cat. — Hub. revis, n" 199. — Heyden. C. 280.
Favillaceana, Hub. 255.
Rusticana, Hub. 102?
Vulgana, Fr. — Guén. Ind.
Très-fréquente à la fin d'avril et en mai, dans les forêts de hêtre et de chêne ; —
Sauvabelin, au-dessus de Lausanne. Près de Schiipfen (Rothb.). .le ne l'ai jamais aper-
çue au milieu des sapins.
Guénée en a fait, je crois avec raison, un genre spécial sous le nom de Teratodes.
123. Centrana, Hub. sup. f. 373.
Hub. revis. n''200. —Heyden. n" 169.
M. le prof. Frey a collecté un exemplaire de cette espèce très-rare . au mois de
juillet, près de Zurich, sur une clairière du Hottingerberg.
XVII. Gen. R h i a c i o n i a , Steph.
Ter as, Treit. Carpocapsa, Curt.
124. Hastiana, W. V.
Clerck. - Heyd. C. 653. - Hub. revis, n" 201. Guén. Ind. —
Dup. cat.
Hastana, Hub. 186.
M. le prof. Frey est jusqu'ici le seul qui ait collecté en Suisse cette espèce rare ;
il l'a prise sur le Laegernberg près de Baden , à la fin de juillet !
— 60 —
XVIII. Gen. Ditula, Wood.
Paedisca, Treit. Dup. Guén.
125. Ophthalmicana, Hub. 51.
Frôhl. — Treit. — Dup. 254. — Hub. revis, u" 202. — Guén.
Ind. — Heyden. 371. — Bruand, C. 1050.
Maculana, Curt.
Au mois de septembre sur la lisière des forêts de sapin, au-dessus de Lausanne;
rare. — M. Heuser l'a prise dans les environs de Burgdorf; M. Rothenbach à Schiipfen et
MM. Zeller et Frey près de Zurich, en aoîit et en septembre.
126. Corticana, W. V.
Hub. 209, 270. — Treit. — Dup. 255. — Hub. revis, n» 203. —
Guén. Ind. — Heydeïi. c. 323. — Bruand, C. 1047.
Communana, Curt.
Très-commune sur les troncs de saule marceau, au bois de Sauvabelin, au-dessus
de Lausanne, en juillet. De même près de Schiipfen (Rothb.), de Zurich (Zell.). Elevée
sur le chêne par M. Frey.
127. Profundana, W. V.
Mus. Schif. — F. — Frôhl. — Treit. — Dup. 253. — Fisch. v. R.
t. 62. — Hub. revis, n» 204. — Heyd. c. 344. — Guén. Ind. ~
Bruand, C. 1048.
Wellensian a, Hub. 237. — Wood. 882. - Dup. 255. — Curt.
Porphyrana, Hub. 26. — Dup. 264. — Steph.
Alphonsiana, Dup. 239. — Bruand , C. 1049.
Nubilana, Dup. sup. 62. (nonalior.)
Point rare dans les bois et les taillis de chêne aux environs de Lausanne, en juillet
et en août. — Près de Schiipfen (Rothb.); de Zurich (Zell. Frey).
128- Oppressana, Khlw.
Treit. sup. — Dup. sup. 64. — Hub. revis. n° 205. — Hub. sup.
f. 242. - Guén. — Heyd.c. 319. — Bruand, C. 1046.
Rare dans les environs de Lausanne; en juillet, dans les haies où croissent des
aulnes et des saules.
- 61 —
1-29. Achatana, W. V.
Fab. - Mus. Schif. — Treit. — Frbhl. — Dup. sup. 64. — Hub.
revis. n° 206. — Guén. Ind. — Heyd. c. 550.
Marmorana, Hub. 25. — Frohl.
Cacaleana, Mus. Schif.
M. le prof. Frey l'a prise dans les environs de Zurich et M. Rothenbach près de
Schùpfen. Assez rare en Suisse.
130. Pinicolana, Zell.
Hub. revis, n" 207. — Hub. sup. f. 384, 385. — Heyd. C. 433.
Griseana, Hub. 135 (non Treit.) — Heyden. C. 129.
Diniana? Guén. Ind.
M. le prof. Frey a trouvé communément cette espèce près de Samaden dans l'En-
gadine ; elle y vit sur les ai'oles (Pinus cembra) et sur les mélèzes (P. larix). Varie
beaucoup (Frey).
Je l'ai recueillie çà et là isolément dans les Alpes du district d'Aigle. Très-commune
dans le Valais. — Dans les étés 1856 et 1857 elle était fort abondante dans les environs
de Louësche, où elle abîma la végétation de forêts entières, ainsi que l'a observé M. Davall,
Hls, inspecteur forestier. — M. Bellier de la Chavignerie m'écrit qu'en 1856 la larve ravagea
les forets de mélèze du département des Basses-Alpes, au point de causer de vives in-
quiétudes à l'administration forestière.
La figure 113 de Hubner ne peut se rapporter qu'à cette espèce ; des individus reçus
du Midi de la France la reproduisent parfaitement. Ceux de la Suisse sont ordinairement
un peu plus grands.
La chrysalide est brune et porte sur chaque anneau deux rangs circulaires d'aspé-
rités dont les pointes sont dirigées en arrière. Son extrémité annale est garnie de courtes
épines.
Pinicolana varie beaucoup sans jamais perdre sa couleur grise. Certains individus
portent sur le bord interne une grande tache triangulaire et blanchâtre semblable à celle
de Sinuana var. Parmatana. La plupart ont le fond entièrement gris, moucheté de
(juelques taches irrégulières; lorsque la tache basilaire apparaît nettement, on les pren-
drait pour une forme grise de Ratana var. Parmatana; en général, cette espèce est
extrêmement voisine de Parmatana et sous plusieurs rapports. — La tache basilaire
forme sur le disque un angle plus aigu que dans Parmatana. La tache oblique du
- 62 -
milieu (Ip l'aile est rarement dessinée. Les crochets de la côte sont assez visibles, tandis
qiie dans Parmatana ils ne le sont pas toujours. — Quelques individus portent des
nuances brunâtres sur le milieu de l'aile ; d'autres ont le fond mélangé de blanc ; d'autres
sont d'un gris pointillé uniforme ; d'autres ont les deux taches noires ; d'autres enfin les
ont brunâtres.
La taille varie tout autant chez les mâles que chez les femelles.
La larve diffère de celle de Parmatana. Voici sa description: Longueur de 10
à ] 2 millimètres ; d'un vert presque noir ; tête et anus noirs ; pattes noires ; 4 verrues
dorsales noires sur chaque anneau, les 2 antérieures plus rapprochées ; 3 verrues dorsales
sur l'avant-dernier anneau , disposées en triangle ; 2 verrues latérales sur chaque anneau ;
un poil sur chaque verrue ; deux rayes pâles sur la ligne des stigmates ; le 2' et 12 anneau
noir, chagriné ; 4 soies brunes au-dessus de l'anus.
Le dessin est rarement aussi net que le représentent les figures de H. -S.
131. Ratzeburgiana, Saxes.
Hub. sup. f. 333. — Hubn. revis, n " 208. - Heydenr. c. 326. -
Bruand, C. 1047 ".
Abietis, Zell.
Abietisana, Frohl. ^ Heyd. c. 217.
Tenerana, Dup. 266. — (non Hub.).
Errana , Guén. Ind.
Fuscana, Khlw.
Recueillie par M. Zeller dans les environs de Zurich , sur le Jura par M. Th. Bruand.
.le l'ai reçue de M. Rothenbach qui l'a prise plusieurs fois dans les environs de Schiipfen!
Le 12 juillet appliquée sur le tronc des sapins (Rothb.). - Environs de Lausanne.
La femelle est mieux dessinée que le mâle.
XIX. Gen. Sericoris, Treit. Dup. Guén.
Orthotaenia, Steph. Curt.
132. Trit'oliana, Hub. sup. f. 372. ;i- ;
Hub. revis, n" 210. — Heyd. cat. n" 252. - Bruand. C. 916 *■?
M. Rothenbach a capturé cette espèce rare près deSchûpfen, le 22 juillet 1856! —
Je n'ai vu de lui qu'une femelle. Cet individu est plus foncé et plus grand que ceux
provenant d'Allemagne. — M. Wullschleger l'a prise aussi près d'Aarburg.
- 68 -
183. Striana, W. V.
Treit. — Frohl. — Dup. 255. — Hub. revis. n"213. — Guén.
Ind. - Heyden. C.249. - Bruand, C. 1001.
F a s c i a n a , Curt.
Rusticana, Hub. 66 (non 102).
5 Fasciolana, Hub. 260. — Frohl. - Treit.— Guén. Ind.
Commune sur les prairies un peu sèches, jusque dans les Alpes, en juillet et août,
l'as aussi fréquente dans les environs de Zurich (Zcll. Frey). — Commune dans le canton
de Berne (Rothb.). — Varie fort peu.
134. Zinckenana, Frôhl,
Treit. — Dup. 247. — Hub. revis, n" 216. — Heyden. C. 209.
Schulziana, Fab. — Zett. — Guén.
Pinetana, Hub. 57. — Steph.
Ahrensiana, Hub. 337, 338.
Benthleyana, Curt. — Wood.
Pas très-rare dans les Alpes centrales; Meyringeii ; l'Oberhash ; le Gotthard, etc.
(Rothb. — Zell. — Lab.).
La couleur brune des taches s'efface vite par le vol , et le blanc en devient plus
«aillant. — Varie pour la taille.
135. Sudetana, Standf. Zeitschrift f. Entom. 1849.
Hub. sup. f. 272. - Hub. revis. n''2i7, - Heyd. c. 212.
Langiana, Her.-Sch. olim.
Bistrigana, Wood. 1123.
Prise dans les environs de Burgdorf par M. Heuser. — Jusquici on ne la connaissait
(|U(' dans le Riesengebirge.
136. Rejectana, Lab.
La riche collection de M. Rothenbach m'a fourni cette espèce inédite et curieuse à
plus d'un égard ; l'époque et le lieu exacts de sa provenance me sont inconnus. Je n'ai
vu que le mâle.
La taille et la coupe sont celles de Striana; par son faciès elle se rapproche de
Sudetana; mais elle se distingue de toutes ses voisines par une légère échancrure qui
existe eu-dessous du sommet arrondi des supérieures , sans qu'il y ait cependant de point
- 64 -
d'intersection sur la marge. Cette échancrure rappelle le genre Semasia, où peut-être
elle devrait prendre place à côté de Citrana.
Quoiqu'il en soit, Rejectaua se distingue aisément à ses ailes supérieures d un gris
fauve uni et sans aucun dessin. La côte est uniformément et légèrement arquée dès la
base; vers le sommet elle porte trois crochets, jaunâtres, simples, assez espacés, dont
l'interne est plus gros. Le sommet de l'aile est arrondi, ainsi que l'angle postérieur.
Les inférieures sont du même gris que les supérieures, mais sans teinte fauve, sauf
quelque peu vers le sommet.
Le dessous est entièrement du même gris , un peu luisant , avec quelques taches
fauves peu marquées vers le sommet des deux ailes.
La tète, le thorax et l'abdomen sont gris; un mouchet de poils fauves termine
l'abdomen.
137. Siderana, Treit. sup.
Hub. sup. f. 203. — Hub. revis, n" 218. - Guén. Ind. — Heyd.
C.218.-Dup. sup.79. — Bruand, C. 996, 997?
Astrana, Guén.?
J ai reçu cette espèce de M. Ott à Meyringen et de M. Heuser à Burgdorf. Très-iare
en Suisse. Il est difficile de comprendre pourquoi M. Guénée sépare Siderana de Dup.
de celle de Treit., sous le nom d'Astrana. La figure de Hub, sup. ne diffère en rien
de celle de Dup.
1ÎÎ8. Textana, Hub. 307—309.
Frohl. (non Dup.). — Guén. Ind. — Heyden. C. 219.
M. Meyer de Burgdorf m'a communiqué cette espèce prise dans les environs de sa
demeure. M. Rothenbach l'a collectée sur les Alpes bernoises et dans les environs de
Schùpfen sur une prairie humide. Je l'ai vue une fois en juillet, dans le Val-d'Iliers en
Valais. M. le prof. Frey a élevé le premier la chenille trouvée, au premier printemps,
dans le cœur de la Scabiosa arvensis, aux environs de Zurich: il a pris le papillon
en liberté au mois d'août.
139. Pictana, Lah.
Je ne possède malheureusement qu'un seul individu femelle de cette espèce unique
par son faciès ; elle est si complètement différente de tout ce que nous connaissons que
ses droits à prendre rang parmi les espèces nouvelles ne sauraient être mis en doute,
.l'ai pris cette Tordeuse sur une sommité assez élevée (5500') du Val-d'Iliers (Bas- Valais),
- 65 -
au-dessus du village de Champéry, au mois de juillet 1854; elle voltigeait au milieu des
genièvriers, des myrtils et des rhododendrons en compagnie de C harpen tierana.
De loin, la taille et le dessin rappellent Demarniana et à quelques égards Im-
m un dan a; mais l'absence de points d'intersection de la frange, sous le sommet des
supérieures, s'oppose à tout rapprocheuient avec les genres Paedisca et Grapholita.
Il existe bien une espèce d'écusson formé par deux lignes métalliques, descendant de la
côte pour se réunir vers l'angle postérieur ; mais cette apparence se retrouve dans cer-
taines Sericoris. Il y a plus, les taches brunes et blanches du bord de la marge
s'étendent à la frange comme dans ce dernier genre ; ce qui me détermine à la placer
à côté de Textana dont elle a quelques-uns des caractères.
L'aile supérieure se subdivise en quatre champs. Le premier est formé par l'espace
basilaire, noir, coupé carrément et parsemé de quelques écailles d'un rose vif. Le second
est représenté par une bande blanche, étroite k la côte, plus large au bord interne,
portant 3 à 4 stries noirâtres qui en obscurcissent la blancheur. Un point très-noir occupe
la côte sur cette bande. Le troisième champ est celui de la bande médiane. Celle-ci,
derechef étroite à la côte , élargie vers le bord postérieur , est dirigée très-obliquement
du milieu de la côte à l'angle abdominal. Elle est d'un brun très-foncé, mais fortement
sablée d'écaillés roses et fauves , ce qui la fait paraître brune. Après cette bande sur-
vient l'espace terminal, de forme triangulaire, dont le dessin est plus compliqué. Sur
un fond rosé on distingue de nombreux points métalliques, bleuâtres, qui forment au-
devant de l'angle abdominal une espèce d'écusson circulaire. Une ligne rosée , pointée
de noir, traverse l'écusson d'avant en arrière. Au-dessus de lui se voient plusieurs points
noirs rassemblés en lignes longitudinales. La marge est marquée de deux points blancs
vers le sommet et d'un vers l'angle postérieur.
La frange est noirâtre, mouchetée de trois ou quatre points blancs, divisée par un
trait blanchâtre, très-fin. Le sommet est à peine arrondi. La côte est marquée de cinq
crochets; le premier (dès la base), le second et le troisième sont doubles; ces deux-ci
peu distincts ; le quatrième et le cinquième sont simples ; entre eux la côte est noirâtre.
Les inférieures sont d'un noir brun , avec la frange plus claire.
Le dessous des supérieures est brun, nuancé de rose, surtout vers la marge. Les
crochets de la côte y sont visibles. Le dessous des inférieures est semblable au dessus,
mais plus pâle ; un ou deux points noirs se voient au bord antérieur près du sommet.
La tète, les palpes et le thorax sont noirs. Les pattes sont annelées de blanc-rosé.
9
— 66 -
140. Scht-efferana, Mann cat.
Ilub. sup. f. 144, 145. — Heyd. c. 210.
F 11 r f u r a n a . Haw. — Hub. revis. n° 2 19.
Lateritiana, Khiw.
Cette espèce, découverte d'abord dans le Tyrol par M. Mann, a été prise dans les
Alpes bernoises par M. Rothenbach, et dans le Jura, au Mont-d'Or, par M. T. Bruand.
lit. Spuriana, v. Heyden.
Hub. sup. f. 334. - Hub. revis. n° 220. — Heyd. c. 327.
M. le prof. Frey en a collecté un individu mâle sur le sommet du Celeriner, dans
l'Eugadine, près de Samaden, à environ 7000 pieds.
I4î2. Porphyrana, RoII. (non Hub. — Dup.)
Heyden. Cat. 211.
J'ai reçu un exemplaire de M. Mann, provenant du Grossglockner, puis un second
de M. Ott, pris dans les environs de Meyringen. Tous deux sont mâles. Celui de l'Ober-
land est sensiblement plus grand et privé de fauve sur le disque.
La taille et la forme sont celles d'Irriguana. La couleur générale est le gris-noi-
ràtre très-mélangé de blanc argenté , de violet , de noir et d'un jjcu de fauve vers l'ex-
trémité.
Cette espèce est difficile à décrire. Ses caractères essentiels sont :
1° L'espèce basilaire et la bande médiane d'un brun foncé, striés, situés oblique-
ment et occupant les deux tiers internes de l'aile. Séparés par une bande plus claire,
très-ombrée de gris. Vers le bord interne , la bande médiane est confuse. — 2° Quatre
crochets doubles, placés sur la moitié externe de la côte, envoient du côté de l'angle
anal autant de lignes blanches métalli([ues, qui se reproduisent sur la marge, en avant
de l'angle, pai- quatre lignes blanches qui ti'aversent la frange grise. Ces lignes sont
séparées par quatre points noirs. — 3° Une trace brune oblique part du sonmiet de
l'aile et se dirige vers le milieu de la bande transverse ; elle est quelquefois marquée de
traits noirs sur les nervures qui se reproduisent sur la bande transverse. Cette trace est
en outre traversée par les traits blancs partis, des crochets, qui prennent à son niveau
une teinte violette et plombée. — 4° Le sommet de l'aile est brun ; la frange au-dessous
de lui est blanche , séparée de la marge par une ligne noire. L'angle anal est blanc. —
â'"-' Les inférieures sont d'un gris violacé, pâle, avec la frange blanche. — 6° Le des-
sous est entièi'ement d'un gris luisant. — L'extrémité de la côte des supérieures porte
— 67 -
une trace blanche, la frange des mêmes ailes est entrecoupée de gris et de blanc. Un
petit trait blanc limite la frange vers le sommet des inférieures. — 7° Tète et corselet
noirâtres, semés de poils roux ou gris. — Antennes de même couleur, amielées de blanc.
Mouchet anal fauve.
Se rapproche surtout de Spuriana.
143. Micana, Treil.
Hub. revis, n 221.— Hub. sup. f. 243. — (non Hnb.— W. V.—
Dup.j - Hcyd. C. 233? — Bruand, C. 994?
S tibiana, Guén. Ind.?
M. C. Zeller indique cette espèce dans les environs de Zurich et M. Rothenbach près
de Schiipfen. Je n'ai pas encore pu la voir.
144. Metallicana, Hub. 68.
Hub. revis, n" 222. - Guén. Ind. - Heydenr. C. 213. — Dup.
246?— Bruand, C. 991?
Me ta 11 a na, FrohI.
Nebulosana, Zett.
J'ai reçu cette espèce de M. Rothenbach qui l'a prise dans les environs de Schiipfen,
et de M. Ott de Meyringen. Rare.
Il m'est impossible de reconnaître l'espèce actuelle dans la figure de Duponchel. Sa
description s'applique plutôt à Me talliferana.
145. Conchana, Hub. 106.
Treit. — Dup. 246? — Hubn. revis, n" 223. — Guén. Ind. —
Heydcn, C. 232. - Bruand, C. 987.
Rivellana, Frohl. — Fab. '
Undulana, Steph. — Wood. 1014. — Curt.
Très-commune sur les prés humides et montagneux en juillet et en août, dans toute
la Suisse (Lab. Rothb. Zell.). — S'élève sur les hautes Alpes. (Frey, Boll.).
Ne varie pas. La femelle est volontiers plus petite que le mâle et moins fréquente
que lui, comme dans presque toutes les Sericoris communes.
La figure de Dup. se rapporte plutôt à Lucana; sa description est insuffisante.
146. Giganteana, Hub. sup. f. 233.
Hub. revis, n" 224. — Heyden. C. 222.
- 68 -
Fulgidana, Gucn. Ind. — Bruand, C. 995.
Textana , Dup. 246 f. 8 (non Hubn.).
Helveticana, Dup. cat.
J'ai recueilli cette espèce en juin , dans les environs de Lausanne , au Signal et dans
]a vallée de Montnieillan. Elle est assez fréquente près de Villeneuve, au pied de la
montagne, dans les bois de châtaigniers, à la même époque. M. Rothenbach l'a collectée
dans les Alpes bernoises et auprès du signal du Weissenstein au-dessus de Soleure. —
MM. Zeller. Bremi et Frey l'ont aussi prise dans les environs de Zurich (Uetliberg);
M. Boll près de Bremgarten et M. Wullschlegel près d'Aarburg.
La ligure de Hubn. sup. pourrait induire en erreur; nos exemplaires suisses sont
beaucoup plus nuancés de vert, de violet et de brun. En les voyant, on comprend plus
aisément l'erreur de Duponchel; car il existe une certaine ressemblance entre la figure
grossie de Textana Hub. (f. 308) et notre Giganteana.
La femelle ne diffère pas du mâle. On trouve des individus plus petits et plus
pâles, dans les deux sexes, qui se rapprochent de la figure de Hub. sup.
147. Cespitana, Hub. 244, 245.
Treit. — Dup. 246? — Hubn. revis. n°225. — Guén. Ind. —
Heyd. c. 237. — Bruand, C. 986.
Var. Flavipalpana, Fisch. v. Rosi. — Hub. sup. f. 216, 217. — Heyd. c. 238.
Cette espèce est l'une de celles qui disparaissent certaines années et reparaissent
abondamment dans d'autres. Je lai prise aux environs de Lausanne, sur les prairies
maigres, une première fois à la fin de mai et une seconde à la fin de juillet et en août.
A Aigle dans le marais, en juin. Comnmne. — M. Rothenbach la cite près de Schiipfen
et M. Zeller près de Zurich. M. Frey l'a collectée près de Samaden dans l'Engadine. —
Quoique fréquente dans les Alpes , elle préfère les expositions chaudes ; aussi est-elle
très-commune dans le canton du Tessin et en Valais.
J'ai pris la var. Flavipalpana dans les environs de Bellinzona où elle est commune
sur les pentes arides. Elle ne diffère que par ses teintes plus brillantes et son fond
mieux marbré. La couleur jaune des palpes existe plus ou moins sur tous les individus
à couleurs plus claires.
Cespitana varie souvent pour la taille; on trouve des individus des deux sexes de
moitié plus petits que d'autres. Le dessin est aussi plus ou moins marbré d'olive, de
brun, de roux, de fauve, d'orange et de violet. La tète est tantôt fauve, tantôt grise.
La figure de Duponchel reproduit plutôt Rurcstrana.
— 69
148. Olivana, Treit.
Hub. revis. n° 226. — Hub. sup. f. 218, 219. - Heyd. c. 234.—
(non W. V.)
Micana, Hub. 28. — Guén. Ind. — (non W. V.) — Dup. 246, 5. — Bruand,
C. 994.
9 Stibiana, Guén. Ind.?
Commune sur les prés tourbeux des montagnes et des Alpes. Le mâle est plus
grand que la femelle et ses couleurs sont moins tranchées. Alpes d'Aigle , de Chamonix,
etc. Le Jorat au-dessus de Lausanne et de Lutry. Les Alpes bernoises (Rothb.). Çà
et là autour de Zurich (Froy).
C'est à tort que Treitschke rapproche Trochilana (Hub. 313, 314 Frohl.) d'Oli-
vana, et que tous les entomologistes l'ont copié. J'ai vu dans la collection de M. Rothen-
bach Trochilana provenant d'Allemagne; ce n'est point une Olivana. Les figures de
Hubner sont reconnaissables. L'espèce la plus voisine est Cespitana. La bande oblique
de la marge externe se termine sur le disque par une tache quadrilatère, là où Cespi-
tana en porte une ronde. Trochilana se rapproche aussi de Palustrana; mais sa
bande moyenne est plus foncée et le sommet de l'aile est chez elle presque noir.
La femelle d'Olivana est plus petite que le mâle; ses couleurs sont plus brillantes
et plus tranchées ; les bandes claires sont chez elle plus larges, plus visibles et presque
blanches ; les bandes foncées sont brunes et semées de points blancs. Elle est moins
commune que le mâle.
Les figures que Duponchel donne de Micana ne peuvent se rapporter qu'à Olivana.
J'ai reçu de M. Ott un individu mâle sur lequel les taches et stries métalliques sont
en très-petit nombre et où la couleur fauve pâle des bandes claires est jaune, avec
l'extrémité de l'aile plus claire. Cette variété est toujours reconnaissable aux points blan-
châtres, très-saillants, de la côte.
149. Palustrana, Lienig.
Zell. — Hub. revis, n- 227.
Disertana, Fisch. v. Rosi. —Hub. sup. f. 213— 215. - Heyd. C. 235.
M. Zeller a recueilli cette espèce dans les Alpes ; j'ai pu la comparer aux figures
de Hub. sup.
— 70 —
150. Umbrosana, Zell.
Frey, 4. 318. — Dup, sup. 79. — Hubn. revis, n- 228. — Ihibn.
sup. f. 207, 208. - Guén.Ind. - Heyden. G. 223.
Gris eis triana, Bruand, C. 993?
Les taillis humides du bois de Sauvabelin près de Lausanne ; une première fois à
la fin de mai et en juin, une seconde en juillet et en août. M. Rothenbach l'a rapportée
des Alpes bernoises. — Rare, quoique assez fréquente dans les lieux qu'elle habite.
Cette espèce ne peut être confondue qu'avec Lacunana; mais elle est plus grande,
a les supérieures plus larges, n'a pas de points ou de hgnes brillants. Les deux bandes
claires qui limitent la tache oblique de la marge sont sillonées de stries qui partent des
crochets de la cote. — La frange des inférieures est grande, blanchâtre dans toute son
étendue.
151. Lacunana, W. Y.
Mus. Schif. — Dup. sup. — Hub. revis. n° 229. — Hub. sup. 84.
— Guén. Ind. — Heyd. C. 225. — Bruand , C. 988.
Decussana, Zett.
Vicinana, Mus. Podev.
Var.? Herbana, Guén. Ind.?
Très-commune partout, dans les prés et les taillis ; sur les Alpes. — Mai et juin.
Commune près de Zurich (Frey).
La fig. 65 de Hub. ne peut lui être appliquée; elle reproduit trop bien Urticana.
Herbana Guén. n'est probablement qu'une variété de Lacunana. Dans les lieux secs
et chauds on trouve des individus dont l'extrémité des supérieures est de couleur olive
et fes inférieures blanchâtres , surtout à la racine de l'aile. Dans les Alpes , au contraire,
l'insecte est plus gros, plus lourd et plus fortement coloré ; les bandes deviennent presque
noires ; les points métalliques brillent comme des perles violettes ou argentées. On
pourrait prendre aisément ces individus pour une nouvelle espèce se rapprochant de
Micana. La femelle diffère peu du mâle.
152. Rurerlrana, Fisch. v. Rosi.
Dup. sup. 84.— Hub. revis. n»230. - Hub. sup. f. 211, 212.-
Guén. Ind. (excl. synon.). — Heyd. c. 227. — Bruand, C. 989.
Rare. J'ai pris quelquefois cette petite espèce sur les pâturages secs de Puidoux,
au-dessus de Chexbres , en mai.
— 71 —
Ne peut guères se confondre qu'avec Lacunana; mais elle est plus petite, a le
sommet des supérieures un peu arrondi, tandis que chez sa voisine il est à angle vif.
153. Urticana, Hub. 65.
Troit. — Dup. 246. — Hub. revis, n" 231. — Hub. sup. f. 209,
210. — Gucn. Ind. — Heyd. c. 224. — (non W. V.). Curt. —
Bruand, C. 992.
Lacunana, (partim) W. V.
Undana, Fab. — Frohl.
Undulana, Mus. Schif.
Monctana, Treit. sup.
Commune en juin dans les haies des environs de Lausanne ; en juillet dans les Alpes.
Reparaît à la fin d'août autour de Lausanne. Environs de Schùpfen (Rothb.) ; de Zurich
(Zell., Frey).
Ne varie guères qu'en prenant une couleur plus ou moins brune, aux supérieures.
La femelle est moins fréquente, un peu plus petite et a pour l'ordinaire les postérieures
plus foncées.
154. Venustana, Hub. 326.
Frohl. — Hub. revis, n" 232.— Hub. sup. f. 187, 188. - Heyd.
c. 177.
Dormoyana, Dup. 250. — Zell. Isis 1846. — Heyd. c. 443.
Grapholitana, Guén. Ind. — Bruand, C. 983.
I m p 1 i c a n a , Khlw. — Heyd. c. 239.
Un marais tourbeux, au centre du bois de Sauvabeliii, au-dessus de Lausanne, fin
de juin et juillet; rare. — Près de Schiipfen (Rothb.); de Zurich (Zell). Sur l'Uetliberg
au milieu des bois de sapin (Frey). — Epvirons d'Engelberg (Olten) en juillet (Wlisch.).
Difficile à saisir à cause de sa petitesse et de son vol rapide.
155. Lucana, Guén. Ind.
Hub. revis, n" 234. — Heyd. c. 228. - Bruand, C. 999.
Lucivagana, Lienig. — Hub. sup. f. 335 — 337.
Charpenticrana, Hub. 281?
Micana, Dup. 246. 3?
Pas rare dans le Jorat au-dessus de Lausanne, en juillet. On la rencontre aussi
— 72 —
dans les basses Alpes. — Environs de Zurich, à la fin de juin; peu rare (Frey). — Dès
le commencement de juin , au pied de la montagne , près d'Aigle.
156. Bipunctana, Treit.
Frohl. Hubn. revis, n" 236. — Hubn. sup. f. 230. Heyd.
c. 241. — Dup. cat.
Charpentierana, Zell. — (non Hub. 281.).
Trouvée dans les Alpes par MM. Zeller et Rothenbach. — Près de Tzermatten (Frey).
Au Pleswald (Meyer). Çà et là dans les Alpes, parmi les rhododendrons et les herbes ;
pas rare; juillet.
Il n'est pas toujours facile de distinguer cette espèce de Charpentierana (voir cette
dernière). La femelle est plus petite, et ses teintes blanches sont plus tranchées. Chez
le mâle les ombres violettes et brunes de l'extrémité de l'aile sont très-faibles et rai'ement
apparentes. — Les crochets de la côte sont très-distincts , dessous comme dessus , et
presque toujours doubles. Le dernier, à partir du sommet, se place à l'extrémité de la
première bande transverse blanche où existe un point noir à la côte qui divise la bande.
Le second est sur la bande médiane transverse et plus petit que les autres. Les troi-
sièmes, quatrièmes et cinquièmes sont gros et très-visibles, séparés par deux points noirs
desquels partent des lignes d'ombre qui parcourent la tache blanche du bout de l'aile.
Le sommet de l'aile est formé par un gros point noir sous lequel la frange est blanche,
entrecoupée de noir.
Le front porte, dans les individus très-frais, un petit mouchet blanc ; le sommet des
palpes est de la même couleur. La ligne noire qui limite la frange aux supérieures n'est
jamais coupée par les points blancs qui l'abordent.
J'ai récolte, dans la vallée de St. Gcrvais, au Nant-Bourant, une variété que Ton
prendrait aisément pour une espèce particulière. Chez elle la bande moyenne s'unit à la
tache terminale par une ligne de même couleur, dirigée directement en tiavers. De part
et d'autre de cette ligne existent dès lors deux taches blanches ellyptiques , traversées
dans le sens de leur longueur par un trait noir. Les deux extrémités de la frange et
l'angle abdominal restent blancs. La banJo blanche basilaire est aussi divisée par un
filet noir.
157. Irriguana, Zell.
Hub. sup. f. 424, 425. - Heyd. cat. n° 214.
M. Rothenbach l'a recueillie dans les Alpes de l'Emmenthal et M. Frey dans les
— 73 —
environs de Samaden (Engadine). — J'ai sous les yeux un individu collecté par M. Rothen-
bach qui ressemble parfaitement à ceux expédiés par M. Mann. (Voir M endos an a),
158. Mendosana, Lah.
J'ai vu [)lusieurs individus appartenant aux collections de M. Rothenbach et de M.
le prof. Frey ; j'en possède aussi trois. Tous ont été pris dans les Alpes. Ce n'est
qu'après un minutieux examen que je me suis décidé à en faire une espèce , tant elle
ressemble à plusieurs autres bien connues. M. Herrich-Schaffer penchait à la rattacher
à Irriguana; je ne saurais partager cette opinion; elle se rapproche davantage, à mon
avis, de Palustrana, dont on ne pourrait même la distinguer si l'on devait s'en tenir
aux figures de cette dernière (H.-S. f. 213—215). Elle offre aussi quelque ressemblance
avec Turionana 9, lorsqu'elle prend une teinte rouillée ; l'éclat métallique des raies
blanches la fait bientôt distinguer d'elle. Olivana 9 pourrait déjà plus difficilement être
confondue avec elle.
La teinte générale est le brun fauve, tirant tantôt sur le brun foncé, tantôt sur la
couleur de rouille, tantôt sur l'olivâtre. Sur cette teinte se détachent plusieurs bandes
transverses, étroites, blanches, avec éclat métallique, divisées par des stries brunes qui
les ternissent. L'éclat argenté est surtout marqué sur la tache oblongue de l'angle anal
des supérieures. La côte est marquée de 5 crochets blancs, correspondant aux lignes
blanches ; les deux premiers (à partir de la base) sont doubles , les trois derniers sont
quelquefois simples ; le quatrième n'aboutit pas toujours à une raie blanche. L'espace
basilaire est limité par une raie blanche qui vers le bord abdominal se confond parfois
avec les bandes blanches voisines. Le reste de l'aile est parcouru transversalement et
obliquement par des filets blancs confluant les uns avec les autres. Vers la marge et
sous le sommet existe une tache brune, plus grosse que les autres, qui aboutit d'une
part à celle du sommet, de l'autre envoie un rameau au bord interne. Du reste, ce
dessin varie passablement sans jamais arriver à celui d'Irriguana.
Les antérieures sont étroites ; la côte est droite ; le sommet assez aigu et le bord
externe coupé obliquement. La frange est blanche , entrecoupée de gris au sonmiet et
vers l'angle anal.
Les inférieures sont d'un gris roux, avec la frange blanchâtre. — Le dessous est
gris-brun , un peu marbré ; une tache grise existe au sommet des inférieures. La frange
est limitée par un trait blanc, saillant surtout aux supérieures. Les crochets blancs et
les taches de même couleur de la frange se voient nettement en dessous. — Mouchet
anal blanc.
- 74 —
Irriguana s'en distingue: 1° Par l'absence do teintes rouillées. 2^ Par le tiers
externe des supérieures souvent effacé. 3° Par la côte plus droite , surtout vers le sommet.
4° Par sa frange grise (et non blanche) mouchetée de blanc. 5'^ Par sa bande médiane
formant une demi-lune à une concavité interne, avec un angle à l'opposite, élargie vers
le bord interne et rctrécie vers la côte. — Dans Mendosana, la bande médiane, mal
dessinée pour l'ordinaire, est de forme pyramidale, large à la côte, étroite vers le bord
postérieur et déchirée sur les flancs. — 6° Par ses crochets grisâtres. 7^ Par la teinte
gris-noir des inférieures. 8° Enfin par le mouchet anal gris.
Mendosana pourrait aussi être confondue avec Trochilana, Frohl. ; mais chez
celle-ci les teintes fauves sont d'un brun foncé et les blanches sont enfumées , moins
semées d'atomes et sans éclat métallique.
Schaefferana repi'oduit encore le dessin de notre nouvelle espèce; mais celle-ci
n'offre pas les points noirs prononcés , placés au centre des bandes brunes et formant
par leur continuité une espèce de trace longitudinale , entrecoupée.
La femelle ne diffère pas du mâle.
159. Trifasciana, Zell.
Hub. revis, n» 238. — Hub. sup. f. 184. — Heyden. c. 43.
Art émis iana, Zell. — Ilcyd. c. 243.
Bicinctana , Dup. sup. 90. — Guén. Ind. — Heyd. c. 39.
Marmorana , Koll.
Cette espèce assez rare a été pri^e dans le Jura, aux environs de la Neuveville,
par M. Coulera. M. Bruand l'a récoltée aussi dans le Doubs, M. Rothenbach près de
Bienne.
La chenille a été trouvée par M. Rothenbach sur l'Allium oleraceum; elle est
verte et se loge dans les capitules de fleurs. Elle a atteint toute sa croissance au com-
mencement de juillet ; le mois suivant le papillon éclot d'une petite chrysalide verdàtre
dont la tête est brune et le dos couvert d'aspérités. Au moment de l'éclosion, la chry-
salide prend une teinte violette (Rothb. in litt.).
160. Charpentier a na, Treit.
Dup. 246. — Hub. revis. n° 239. — llubn. sup. f. 201. — Heyd.
C. 240.
Inter ruptana, Frohl. — Guén. Ind.
Assez fréquente à la fin de juillet sur les pâturages inférieures des Alpes du haut
— 75 -
Valais; Simplon ; Tzerraatten; les Alpes vaudoises çà et là. Sur le Mùlilebachalp (Claris)
(Frey). — Vallée de l'Obcrhasli (Ott.).
La femelle, plus rare, est un peu plus petite que le mâle et ses teintes foncées sont
plus vives. Les crochets de la côte sont incomplets ; celle-ci n'est marquée que de trois
points noirs; mais en y regardant de près, on trouve: 1" Tout près du sommet, un
crochet double presque toujours caché sous les teintes violettes qui ombrent l'extrémité
de l'aile. 2" Un autre crochet simple ou double, rapproché du précédent, placé au bord
de la tache noirâtre du sommet et quelquefois couvert par elle. 3" Les deux crochets
suivants, placés sur la tache blanche, sont larges et simples; leurs intervalles, réduits à
deux points noirs, n'envoient aucune ligne d'ombre. — En dessous, les crochets sont peu
marqués et très-enfumés. Un bon caractère se tire de la ligne noire de démarcation de
la frange des supérieures, qui, en dessous, est pour l'ordinaire coupée par les taches
blanches de la marge qui entrecoupent aussi la frange. Le bord externe des supérieures
est légèrement plus oblique que dans Bipunctana. (Voir Bipunctana).
XX. Gen. Notocelia, Steph.
Aspis, Treit. Guén. Curt. — Aspidia, Dup. - — Spilonota, Steph.
161. Udmanniana, Lin.
Mus. Schif. — W. V. — Fab. — Fisch. v. R. t. 91. — Hub. revis.
n° 240. — Dup. cat. — Guén. Ind. — Heydenr. c. n" 258. —
Bruand , C. 983. — Curt. — Wood. 1026.
Solandriana, Frey, a. b. — Treit. — Dup. 245. (non Lin.).
Achatana, Hub. 49.
Rubiana, Scop.
En juin et en juillet dans les taillis, un peu partout, quoique nulle part fréquente.
De même dans les environs de Zurich (Zell. Frey), de Schùpfen (Rothb.).
XXI. Gen. Coccyx, Treit. Dup.
Retinia, Cuén. — Orthotenia, Steph. Curt,
162. Comitana, W. V.
Treit. — Mus. Schif. — Dup. 247. — Hubn. revis. n° 241. —
Curt. — 'V\'ood. llSl.-Heyd.c. 188.— Bruand, C. 1072.
Hercynana, Frôhl. (non Treit.) — Guén. Ind.
— 76 —
Pic e an a, Hub. 72. — Zctt. — (non Lin.).
Abietana, Stcph.
Très-commune partout où il y a des sapins , dès la lin de mai en juillet , suivant
les altitudes (Zell. Rothb. Frey). — Dans les Alpes comme dans la plaine.
I6'l Proximana, Melzn.
Hub. revis. n° 242. — Hub. sup. f. 127. — Heyd. c. 189.
J'ai pris une fois la femelle dans les bois de sapin au-dessus de Lausanne : M. Rothen-
bach a recueilli le mâle près de Schùpfen ; j'ai reçu un individu mâle , collecté par M. G.
Leresche, dans le Jura; M. Zeller l'a aussi rencontrée dans les environs de Zurich.
Partout isolée. Se prend en même temps que Comitana. Sa rareté au milieu
d'essaims de cette dernière semble justifier sa qualité d'espèce.
161. Nigricana, Mann.
Hub. revis, n 243. — Hub. sup. f. 138. — Heyd. c. 202.
Dans les bois de sapin du Jorat, au commencement de juillet; pas rare. De même
près de Zurich (Zell., Frey) et de Schiipfen (Rothb.). Les exemplaires bien frais sont rares.
165. Nana, Treit. sup.
Ratzb. — Dup. sup. 66. — Hubn. revis. n°244. — Hubn. sup.
{. 129. — Guén. Ind. — Heyden. c. 203.— Bruand, C. 1067.
J'ai recueilli un exemplaire de celte petite espèce dans les bois du Jorat, en août.
166. Clausthaliana, Ratzb.
Hubn. revis, n" 246. — Hubn. sup. f. 131. — Guén. Ind. —
Dup. cat.
Hercyniana, Treit. — Bechst. — Heyden. c. 187. — (non FrohI.}.
Pas très-rare dans les bois de sapin du Jorat, à la fin de juin. Je l'ai aussi reçue
des environs de Burgdorf M. Rothenbach l'a collectée du 10 au 30 juillet.
Varie quelque peu ; parfois- le fond est complètement noir, sablé irrégulièrement de
blanc ; chez d'autres individus les atomes blancs forment une bande transverse au tiers
de l'aile et une demi-bande oblique aux deux tiers ; ces derniers ressemblent quelque
peu à Ulmana 9. La frange porte parfois un ou deux points blancs en dessous du
sommet.
Nos individus ont rarement autant de blanc que la figure 131 H. S. et le noir y est
très-foncé.
- 77 -
167. Resinana, (ella) Lin.
Fab. — Fiohl. — Treit. — Dup. 247. — Hub. 29. ~ Ilub. revis.
n° 248. - Gucn. Ind. — Heyd. c. 178. — Bruand, C. 1075.
M. C. Zeller l'a prise dans les environs de Zurich ; j'ai pu m'assurer de son identité.
168. Fuligana, Hub. 109.
Treit. - Dup. sup. 62.— Hub. revis. n° 249. — Hub. sup. f. 332.
Heyd. c. 337. - Curt. — Bruand, C. 1102.
Çà et là sur les prés secs, en juin et en août; plus rare dans les environs de Lau-
sanne; plus conuiiune dans la vallée d'Aigle. Environs de Schiipfen (Rothb.); de Zurich
(Frey).
L'identité des individus recueillis autour de Lausanne et de ceu\ reçus d'Allemagne
ne m'est point encore démontrée. La place de cette espèce me {)araît aussi mal choisie,
elle a plus de rapport avec certaines Penthina qu'avec les Coccy.x.
169. Arbutana, Hub. 195.
Lin. — Frijhl. — Hub. revis. n° 250. — Zett. — Guén. Ind. —
Heyden. C. 113. - Dup. cat. — Bruand, C. 1000.
Recueillie dans les hautes Alpes de l'Oberhasli, en août, par M. J. Ott, de Meyrin-
gen. Fréquente dans l'Engadine (Frey).
On rencontre quelques individus plus pâles ; cette décoloration est due aux influences
atmosphériques.
Spadiceana Hub. 312 me paraît se rapprocher davantage de Mercuriana.
170. Senecionana, Hub. 263.
Frijhl. — Guén. Ind. — Heyden. n" 112.
M. Imhof, professeur à Bàle, m'a communiqué obligeamment un exemplaire bien
coi^servé de cette espèce, pris dans les environs de Bàle. L'individu répondait parfaite-
ment à la figure de Hubner. Malheureusement j'ignorais alors que cette espèce n'était
guère connue que par la figure de Hubner et la citation de Frohlich, en sorte qu'après
avoir constaté son identité, je la retournai à son propriétaire sans la décrire.
Il est difficile de dire à quel groupe il convient de la réunir. L'absence de dessin
ne permet que des conjectures. La forme et les dimensions sont celles de Daldorfiana;
mais il n'existe pas de point d'intersection au-dessous du sommet des supérieures. La
couleur jaune des supérieures, avec la frange et les inférieures grises me semblent éta-
blir une certaine analogie avec les Cochyles.
- 78 —
La figure de Hubner est très-exacte. — Herrich-Schiiffer, n'ayant pas vu l'espèce en
nature, ne la mentionne pas dans sa Revision; mais dans sa Table synoptique il
penche à n'y voir qu'une variété de la femelle de Rusticana. Ce rapprochement, qui
ne repose que sur une certaine analogie de coloration , est tout-à-fait inadmissible.
171. Buoliana, W. V.
F. — Frohl. — Treit. — Ilubn. revis, n" 251. — Hubn. sup. f. 49
(err. 94). — Guén. Ind. — Heydenr. c. 186. — Ratzb. —
Bruand, C. 1074.
Gemmana, Hub. 269. — Wood. 1127. — Dup. 247. — Curt.
Xylosteana, Hub. 154.
Espèce partout assez rare en Suisse ; çà et là dans les bois des montagnes. —
M. Rothcnbach l'a prise dans les environs de Langnau.
172. Turionana, Hub. 220, 221.
Ratzb. — Wood. 1126.— Hubn. revis. n° 252. — Guén. Ind. —
Heyd. c. 181. (non Dup.).
Resinella, Curt.?
Dans les environs de Bàle (Imhof). Près de Schùpfen (Rothb.). Je l'ai reçue de
Meyringen. — Partout rare.
173. Pudendana, Fisch. v. Rosi.
Hub. revis, n" 253. - Hub. sup. f. 149, 150. — Heyd. c. 182.
Lateritiana, Khlw.
Pinivorana. Zell. Isis. 1846.
M. Rothenbach a collecté cette espèce près de Schiipfen.
174. Du plana, Hub. 229, 2:30.
Treit. — Hub. revis. n° 255. — Guén. — Heyden. c. 184.
Spadiceana, Dup. 263. Cnon Hub.).
Posticana, Zett.
J'ai reçu cette espèce de M. Anderegg qui l'avait recueillie en Valais. M. Rothenbach
en a pris plusieurs individus près de Schùpfen au premier printemps. M. Frey l'a prise
près de Bremgarten, au printemps, et moi, à la même époque, près de Lausanne, sur
les pins.
La femelle a les ailes un peu plus larges et plus fortement dessinées que le mâle.
— 79 -
175. Squalidana, Fisch. v. Rosi.
Hub. revis. n° 256. — Heyd. c. 336.
Niibilana, Mus. Podev.
Var. Remyanae, Hub. sup. f. 276. — Heyd. cat. 339.
M. le prof. Frey a collecté, dans les environs de Zurich, un individu appartenant
très-probablement à cette espèce. M. Wullschlegel note cette espèce parmi celles qu'il
a recueillies à Engelberg près d'Olten.
176. Metalliferana, Fisch. v. Rosi.
Hub. revis. 258.— Hub. sup. f. 204. — Heyden. c.2l5.
Scoriana, Guén. Ind.?
Metallicana, Dup. 246, 6, — Bruand, C. 991.
Cette jolie espèce n'est pas rare sur les hautes Alpes et sur le Jura, à la fin de
juillet et au commencement d'août. Elle préfère les moraines de glaciers , les lieux pier-
reux, et vole en plein soleil, le matin. — Enzeindaz, la Furka, etc. Les hautes Alpes
(Zell.) ; le pied du glacier de l'Aar ; l'Engadine (Frey). Au-dessus de Stc-Croix (Jura)
(Leresche).
M. G. Leresche a obtenu cette espèce de chrysalides qu'il avait trouvées sous les
pierres dans le mois de juillet. L'extrémité de l'aile est ordinairement d'une teinte plus
claire que sa base ; on trouve dans les Alpes des individus entièrement noirs avec les bandes
jaunes d'une égale intensité.
La figure de H. -S. est prise sur un petit individu.
177. Ulmana, Hub. 278 6.
Dup. 264. (non 242). — Hubn. revis, n" 261. — Guén. Ind. —
Heyd. c. 275. — Bruand, C. 1060.
Areolana, Hub. 279 9. — Dup. 264, 6.
Assez fréquente dans les haies du Jorat et des montagnes , en juin et juillet. Près
de Schiipfen (Rothb.); de Zurich (Zcll.). Pas rare sur l'Uetliberg, au commencement de
juillet (Frey).
Duponchcl figure la femelle sous le nom d'Ulmana et le mâle sous celui d'Areo-
lana.
178. Schreibersiana, Hub. 306.
Frohl. — Treit. — Dup. 258. — Guén. — Hub. revis. n° 263. —
Heyd. c. 712.
— 80 -
Lediana, Hub. 151.— W. V. — Mus. Schif. (non Lin.). — Bruand, C. 1117.
Cette espèce a été collectée par M. Imhof dans les enviions de Bàle. Dans le Doubs
(Bruand).
179. Andereggiana, Hub. sup. f. 416.
Guén. Ind. p. 27. — Hub. revis. n° 266.
MM. Boisduval et Fisch. v. Rosi, ont reçu chacun un exemplaire de M. Anderegg.
Je ne l'ai jamais vue. Très-voisine de Botrana.
180. Fischerana, Fisch. v. Rosi.
Hub. revis. n° 268. — Hubn. sup. f. 313, 314. — Guén. Ind. -
Heyden. c. 717. — Treit.
Permixtana, Hub. 75 (non 187). — (non W. V.l. — Dup.263. — Bruand,
C. 1115.
Çà et là dans les environs de Lausanne ; rare. Le 6 juin, sur les sapins (Rothb.).
Cette espèce est souvent confondue avec Botrana, W. Y. (Reliquana, Hub. verz.).
XXII. Gen. Penthina, Treit.
Penthina et Aspidia, Dup. — Ditula, Penthina, Antithesia, Spilonota et
Pardia Gucn.
181. Salicana, Lin. (ella).
Mus. Schif. — W. V.— F. Frohl. - Hub. 11. — Treit.—
Dup. 245. — Fuessli. — Guén. Ind. — Hcyd. c. 15.— Wood.
895. — Hub. revis. n° 269. — Curt. — Bruand, C. 976.
Partout commune en juin et juillet dans les haies , les taillis. Elle se pose sur les
feuilles et ressemble parfaitement alors à une fiente d'oiseau.
De même dans les cantons de Berne (Rothb.) et do Zurich (Frey, Zell.).
182. Inundana, W. V.
Mus. Schif. — Hub. 60. — Frohl. — Treit. — Hub. revis, n" 270.
— Guén. — Heyden. C. 304. — Dup. cat.
Cette espèce rare a été élevée par M. Couleru €t prise par M. Rothenbach dans les
environs de Schùpfen.
I8î3. Acutana, Treit. sup.
Frey. — Dup. sup. 64. — Hubn. revis. n°271. — Hubn. sup.
f. 179, 180. — Guén. Ind. — Heyd. c. 12. — Frey. n.B. 342.
— 81 —
Elutana, Dup. 1335. t. 264.
Profanana, Wood. 1047.
Semifasciana, Steph. — Curt. — Haw.
Liturana, Khlw.?
Une fois dans les environs de Lausanne. Reçue de M. Heuser à Burgdorf. — En-
virons de Schiipfen (Rothb.). — Rare.
184. Hartmanniana, Lin.
Fab. — Treit. — Dup. 245. — Treit. — Guén. Ind. — Hubn.
levis. n" 272. — Hub. sup. f. 162 (var.). — Bruand, C. 969.
Lineana, Charp. — Mus. Schif.
Scriptana, Hub. 110. — Frbhl. — Steph. — Curt.
Liturana , Khlw.
Les haies au-dessus de Lausanne, à la fin de juin ; pas très-rare. Environs de
Schùpfen (Rothb.).
Si elle se prend aussi en septembre , comme l'affirme Herrich-Schaffer, elle fait deux
apparutions par an.
185. Picana, Frohl. lOl.
Guén. Ind.
Corticana, Hub. 13.
Gapreana, var. auctor. — Dup. pi. 245 f. 4. b.
Fa s ci an a, Charp.
Cette espèce n'est pas très-rare dans les haies et les taillis du Jorat, au-dessus de
Lausanne, en juin.
Guénée a, selon moi, parfaitement raison de distinguer cette espèce de Gapreana
Hub. 250 et de sa Leucomelana. Ses caractères les plus saillants sont: 1° Les su-
périeures en tout sens plus arrondies ; 2° leur base marquée de deux taches b lanches
3° la deuxième bande d'un noir foncé, marbrée de brun , très-irrégulièrement coupée sur
ses deux bords. 4' L'espace terminal, d'un blanc de lait pur, semé de quelques traits gris,
obliques, d'un ou deux petits points noirs, est marqué sur la côte de trois petites dents.
5° La frange des supérieures d'un blanc sale en dessous, entrecoupée de gris-noir au
centre. 6° Les inférieures d'un roux clair.
La tète et le thorax ne sont pas entièrement noirs comme le dit Guénée ; car les
palpes portent plusieurs poils blancs, et la collerette est grise.
— 82 —
Cette espèce se rapproche surtout de Hartmanniana , aussi Treit. l'envisageait-il
comme une variété de cette dernière.
186. Capreana, Hub. 250.
Treit. — Guén. Ind.
Capreana, var. Auctor. — (non Dup.).
J'ai sous les yeux un très-bel exemplaire mâle de cette espèce, pris dans les envi-
rons de Lausanne, en juillet, je crois. Il répond parfaitement à la figure de Hubner.
Guénée doute que cette espèce soit différente de sa Leucomelana. A mes yeux
elle se rapproche davantage de Variegana que d'elle. La taille, le faciès et la coupe
des ailes sont les mêmes.
L'espace basilaire est brun, pointillé de blanc sale, arrondi et irrégulier sur son bord.
La première bande est d'un blanc terne fortement chargé d'atomes bruns et gris. La
seconde bande (médiane) est bistre, tachée de brun foncé et marbrée de gris, de blanc
et de violet. Ses deux bords sont très-irréguliers ; l'interne forme un angle très-saillant
au centre et deux sinus de part et d'autre de l'angle; l'externe, un sinus d'un blanc pur
au centre, auprès duquel se trouvent deux points d'un brun très-foncé. Le brun de la
bande moyenne se prolonge un peu le long de la côte. L'extrémité de l'aile est blanche
et parcourue par deux à trois ondes plombées, au milieu desquelles se placent en groupe
4 à 5 points noirs. La côte ne présente pas de crochets. La frange est grise , limitée
par un trait gris suivi d'un blanc ; son angle interne est blanc pur.
Les inférieures sont brunes en dessus et sensiltlement plus claires à la base. Leur
frange est rousse et grise vers l'angle interne.
Le dessous est entièrement roux avec les inférieures plus claires. La côte présente
4 à 5 points blancs. La frange des supérieures est rousse, bien limitée par un trait brun
précédé et suivi d'une ligne blanche. La frange des inférieures est comme en dessus.
Comme on le voit, cette espèce ne peut se rattacher ni à Picana, ni à Leuco-
melana.
187. Ochroleucana, Hub. 304.
Frôhl. — Treit. sup. — Hub. revis. n° 274. — Hoyden. c. 24. —
Guén. Ind. — Dup. sup. 61. — Bruand, C. 972.
Gentianeana, Dup. 245. 7.
— 83 -
Point rare, en juin et juillet, dans les jardins des environs de Lausanne, où la che-
nille vit sur les rosiers. Environs de Schiipfen (Rotlib.).
188. Variegana, Hub. 14.
Treit. — Dup. 245. — Mus. Schif. — Hubn. revis. n° 275. —
Guén. Ind. — Heyd. c. 18. — (non W. V.). — Bruand, C. 970.
Poecilana, FrohI.
Tripunctana, Wood. 888. — Steph. — Curt.
Fasciana, Ilub. larv.
Cynosbana, Mus. Lin. (fuie Bru.) — Don.
Commune dans les environs de Lausanne, en juin. De même près de Zurich (Zell.
Frey) et de Schupfen (Rothb.).
189. Pruniana, Hub. 15.
FrohI. - Treit. - Dup. 245. ~ Zell. — Hub. revis, n» 276. —
Guén. Ind. — Heydenr. c. 19. — Wood. 890. — Bruand,
C. 971.
Fasciana, Scop. — Zinc.
Pullana, Wood. 891.
Extrêmement commune en juin, dans toutes les haies d'aubépine. (Zell., Rothb.).
Varie peu, sauf par l'extrémité de l'aile plus ou moins couverte de brun et de noir.
Je n'ai pas encore observé la variété teintée de couleur chair dont parle Treit. ; n'appar-
tiendrait-elle pas à Dimidiana?
On trouve sur les Alpes une variété dont l'espace terminal de l'aile est entièrement
blanc, à l'exception dune tache grise au centre de cet espace et du sommet noirâtre;
on ne peut en faire une espèce distincte , car on retrouve sur elle des traces de l'un des
caractères spécifiques de Pruniana, caractère qui se tire de deux petits points blancs
situés, l'un à côté de l'autre, aux deux tiers antérieures du bord interne (marge). Ces
deux points, plus visibles en dessous qu'en dessus, correspondent sur la frange, à deux
traits blancs ou bleuâtres qui ne divisent pas la ligne d'intersection , et sur le disque , à
deux traits bruns ou noirs (visibles seulement sur les individus fortement teintés) qui
divisent d'abord une ligne plombée , puis parfois la tache brune du centre de l'espace
blanc terminal. Dans les individus des Alpes dont nous avons parlé, les points blancs
et la ligne plombée existent seuls. Le sommet de l'aile reste toujours noir.
- 84 -
190. Sauciana, Hub. 305.
Frbhl.— Zell. — Hubn. revis. n° 279. — Hubn. sup. f. 181. —
Guén. Ind. — Heyden. c. 22. — (non Dup.).
Marginana, Wood. 892.
Langera n a , Khhv.
Cette espèce n'est pas rare sur les hautes Alpes; je l'ai prise à la Mayenwand, sur
le col du Gotthard, près de l'hospice; au pied du Mont-Blanc; je l'ai reçue des Alpes
de rOberhasly. M. Rothenbach l'indique près de Schùpfen et M. Zeller près de Zurich ;
n'y a-t-il pas ici erreur?
Sauciana habite surtout parmi les Rhododendron dans le voisinage de l'Alnus
viridis, sur lequel il est probable que vit la chenille. Je l'ai aussi prise sur le Rhain-
nus alpinus.
La partie blanche de l'aile est parfois teintée de fauve, sur les individus frais ; dans
ce cas sa partie foncée prend une coloration rousse ; lorsque le blanc est pur, cette
teinte passe au violet. Les caractères tirés de l'absence et de la présence des points
noirs et blancs sur l'extrémité de l'aile, de la coloration noirâtre plus ou moins étendue
du sommet accompagnée de points noirs divers, de l'existence d'un gros point noir au
centre du bord externe de la bande moyenne et se détachant sur le blanc, — ne sont pas
constants. On ne peut la distinguer sûrement de Pruniana que par ses ailes plus
étroites, plus arrondies au sommet ; par sa frange entièrement gris-foncé et par les ca-
ractères indiqués pour Pruniana.
191. Gentianana, FrohI.
Treit.? — Frey, n. b. 120, 2. — Hubn. verz. — Hubn. revis.
n»28l. - Guén. Ind. - Heyd. c. 29. - Bruand, C. 974.
Pas fort rare dans les lieux montagneux au-dessus de Lausanne, en juin. — Environs
de Schùpfen (Rothb.) , de Zurich (Zell., Frey).
Je ne puis admettre, pour cette espèce, la figure 12 de Hubner. J'ai sous les yeux
une Ochroleucana teintée de gris-rose qui reproduit parfaitement cette figure. Nos
individus dépassent rarement la taille de Sellana et lui ressemblent beaucoup (comme
le dit aussi Guénée) , à part les inférieures entièrement d'un brun-noir. Il est probable
que Duponchel a été induit en erreur par la figure de Hubner en donnant à Ochro-
leucana le nom de Gentianeana.
— 85 -
192. Sellana, Hub. 331.
Frohl. " Hub. revis. n° 282. — Hub. sup. f. 183. — Guén. Ind.
Heyden. C.30. — Bruand, G. 975.
Var. Gentiananae, Treit. — Zell. — Evers. — Heyden.
Sauciana, Dup. 262.
Tenebriosana, Khlw.
Oblongana, Wood. 893. — Haw. — Curt.
Assez fréquente sur les prés des environs de Lausanne et de la vallée d'Aigle ; une
première fois en avril et mai, une seconde en juillet. Environs de Zurich; vallée d'En-
gelberg (Frey).
La figure de Duponchel n'est pas très-bonne.
193. Betuletana, Zell.
Hub. sup. f 251, 252. —Haw.— Hub. revis, n" 283.
Leucomclana, Guén. Ind. p. 18.
Capraeana, Dup. pi. 245. f. 4. a.
Sororculana, Zett.
Je possède deux individus de cette espèce dont une femelle très-fraîche, prise en
août, au bois de Sauvabelin, près Lausanne.
Quoique M. Herrich-SchàfTer envisage l'individu dont il est ici question, et qui lui a
été soumis, comme une Capreana (Picana), je ne puis me ranger à cet avis.
L'époque de l'apparition et très-différente, puisqu'il a été pris le 10 août, tandis que
Capreana n'apparaît plus après le milieu de juillet. Il y a plus, Betuletana se rap-
proche davantage de Pruniana et surtout de Variegana que de Picana. Les ailes
supérieures sont un peu plus étroites que chez ces dernières ; le bord terminal est coupé
presque droit et le sommet moins arrondi que dans Picana. Les deux tiers basilaires
sont marbrés de brun bistre et de violet, avec quelques points noirs et blancs ; les pre-
miers sur la côte, les seconds sur le centre. Le tiers externe forme un triangle dont
le côté interne est bien moins irrégulier que dans Picana. Son côté antérieur est à
peine marqué de 3—5 petits crochets donnant naissance à autant de lignes plombées,
peu marquées, qui descendent sur le disque en se recourbant et s'élargissant. La frange
est d'un blanc sale entremêlé de gris , et limitée par un trait gris peu prononcé qui
ne s'appuie pas sur une rangée de points noirs, comme chez Variegana.
En-dessous , les supérieures sont d'un brun bistre , avec la moitié de la côte et la
marge blanches; l'extrémité de la frange est mouchetée de gris.
Aux inférieures, le dessus est brun, plus clair à la racine; la frange est blanche et
le dessous blanc-sale assez luisant.
La figure de Duponchel est mauvaise, quoiqu'elle indique bien les lignes plombées
de la portion blanche et la dent qui se voit sur cette portion vers le milieu de la bande
moyenne.
Les figures de Hub. sup. ne répondent pas entièrement aux individus que j'ai sous
les yeux. Elles sont d'un tiers plus petites, beaucoup plus sablées de clair sur la partie
foncée et tachées de noir et de brun vers le sommet; ce qui n'existe pas chez moi.
194. Dealbana, Frohl.
Hubn. revis. n° 288. — Guén. Ind. — Heydenr. c. 38. — Dup.
cat. -Bruand, C. 979.
Minorana, Fisch. — Treit. — Fisch. v. Rbsl. t. 22.— Dup. 265.
Neglectana, Dup. sup. 89?
Commune dans les environs de Lausanne en juillet, partout où croissent les aunes.
Environs de Schiipfen (Rothb.), de Zurich (Zell. — Frey).
La figure de Duponchel est assez mauvaise.
195. Aceriana, Mann.
Fisch. V. Rosi. - Hub. revis. n° 289. — Hub. sup. f. 350. —
Guén. Ind. — Dup, sup. 76. — Heyd. c. 41. - Zell. Isis. 1847.
— Bruand, C. 978.
Pas rare dans les haies le long du torrent de la Paudèse, près Lausanne, en juillet.
196. Suffusana, Kuhlw.
Dup. sup. 83. — Hubn. revis. n° 290. — Hubn. sup. f. 178. —
Guén. Ind. - Heyd. c. 35. — Bruand , C. 980.
Cynosbana, Dup. hist. 245. (non Treit.).
Communana, Guén. olim. (non Hub. revis.).
Funerana, Khiw.
Trimaculana, Wood. 899. — Haw. — Curt.
Commune dans les haies des environs de Lausanne, en juin. De même près de
Zurich (Zell., Frey).
197. Incarnatana, Hub. 191.
Frohl. — Dup. 264. 4. — Wood. 966. — Guén. Ind. — Hubn.
revis. n°291.
— 87 -
Amoenana, Hubn. 248. — Dup. sup. 84. — Heydenr. c. 34. — Guén.? —
Bruand. C.973.
M. G. Leresche a pris une fois cette espèce en septembre, près de Lausanne. Près
de Schùpfen (Rothb.).
198. Roborana, W. V.
Trcit. — Mus. Schif. — Zinck. — Hub. revis, n" 294. — Zell.—
Heyd. c. 33.
Cynosbana, Fab. — Guén. — (non Dup.). — Bruand, C. 981.
Aquana, Hub. 17. — Wood. 898. — Curt.
Commune partout, dans les jardins et les haies , en juillet. De même près de Schii-
pfen (Rothb.), de Zurich (Zell., Frey).
199. Tripunctana, W. V.
Mus. Schif. — Frohl. — Hubn. revis, n" 295. — Guén. Ind. —
Bruand, C. 982.
Cynosbana, Treit. — Steph. — Zell. — Fuessli. — Wood. 897. — Heydenr.
c. 32. — Curt. — Haw. (non Dup.).
Occllana, Hub. 18. - Dup. 245.
Assez commune dans les haies des environs de Lausanne, à la fin de mai et en
iuin. De même près de Zurich (Frey) et de Schùpfen (Rothb.).
200. Ocellana, W. V.
Mus. Schif. — Treit. — Zinck. — Hubn. revis. n°296, — Hubn.
sup. f. 371. — Guén. Ind. — Heyd. c. 36. — Bruand, C. 977.
Lu se an a, F. — Frôhl.- Dup. 245.
Comitana, Hub. 16. — Wood. 900. ~ Curt.
Var. Grisescens, Guén.
Assez rare dans les environs de Lausanne , en juin ; les bois du Jorat. — Rare près
de Schiipfen (Rothb.). — Environs de Zurich (Frey).
La figure de Dup. est trop grande.
201. Simplana, Fisch. v. Rosi. t. 22.
Hiib. revis. n° 298. — Guén. Ind. — Heyd. c. n° 44. — Dup. cat.
Ambiguana, Dup. hist. 262. (Cochylis).
Oppositana , Khlw.
Espèce très-rare. Près de Zurich (Frey). Environs de Burgdorf (Heuser), de Schù-
pfen (Rothb.).
- 88 -
202. Servillana, Dup. hist. 262. 6.
Hub. revis. n°299. — Hubn. sup. f. 98. — Guén. Ind. — Heyd.
c. 696.
Nubilosana, Fisch. v. R. "
J'ai collecté un individu appartenant à cette espèce rare , dans les environs de Lau-
sanne, en juin 1849.
XXIII. Gen. P a e d i s c a , Treit. Dup.
Ephippiphora, Guén.
203. Similana, W. V.
Mus. Schif. — Treit. — Fisch. v. Rosi. t. 63. — Hubn. revis.
n°30I. — Guén. Ind. — Heyd. c. 345. — Dup. cat. — Bruand,
C. 1054.
Scutulana, Dup. 253.
Stroemiana, F. — Curt.
9 Fluidana, W. V. — Mus. Schif.
9 Asseclana, Hub. 19.
Bi ma cul an a. Don.
Les prairies au milieu des bois, en mai et juin, sur TUetliberg près Zurich. Assez
commune certaines années (Frey). Environs de Zurich (Zell.), de Schiipfen? (Rothb.). Une
fois, au pied de la montagne, sur des pâturages secs, près de Villeneuve, en juin (Lab.);
près de Berne et sur l'Engelberg (Olten), (Wullschlegel).
204. Mendiculana, Treit. sup. III., p. 87.
Hub. revis, n" 302. — Hub. sup. f. 146. — Guén. Ind. — Heyd.
cat. n 279.
9 Cinerosana, Zell.?
J'ai recueilli cette espèce près de l'hospice de la Grimsel , volant sur les bruyères ;
le long de l'Aar en remontant son cours. M. Ott m'en a fait parvenir un exemplaire des
environs de Meyringen. Je l'ai prise aussi dans les Alpes vaudoises, au-dessus du glacier
de Plan-Névé.
Treitschke rapproche avec raison cette espèce de Quadrana. Comme chez celle-ci,
la femelle est plus petite, a les ailes plus étroites, plus nettement dessinées, avec les
taches plus foncées et sans mélange de couleur rouille. Les crochets de la côte sont
- 89 —
au nombre de quatre, et non de deux ; mais les deux derniers (du côté de la base) sont
très-rapprochés et peu distincts. Le dessin est celui de Quadrana.
La figure de Hub. sup. fut sans doute prise sur un individu effacé par la vétusté.
Sa taille est celle des plus grands individus. La tache carrée du bord postérieur n'at-
teint pas le bord antérieur ; elle est de couleur brun-foncé , ainsi que la suivante , et se
dessine nettement sur le fond gris voisin. Les teintes rouiiiées du mâle , dispersées sur
le centre de l'aile, n'apparaissent pas dans cette figure; il en est de même du pointillé
blanc du fond et d'une petite ligne blanche placée le long de la marge au-dessous du
sommet de l'aile. — Si mes individus n'eussent pas passé sous les yeux de M. Herr.-
Schiiffer, j'aurais admis uzie diversité d'espèce. N'ayant pas sous les yeux d'exemplaires
venus de Hongrie, je ne puis décider la question.
205. Confusana, Fisch. v. Rosi, collect.
Man. cat. — Heyd. c. 335.
Leucophoeana , Khlw.?
M. Frey a recueilli un exemplaire sur le Zùrichberg, à la fin de juillet. Je ne l'ai
pas vu, mais il a été déterminé par M. Herr.-Schiiffer.
ne|)aticana n'a pas encore été prise en Suisse.
20B. Scutulana, W. V.
Mus. Schif. — Fisch. v. Rbs. t. 64. — Treit. sup. — Hubn. revis.
n° 309. — Hub. sup. f. 228. - Guén.Ind. - Heyd. c. 346.—
(non Dup.) — Bruand, C. 1053.
9 Profundana, Hub. 21.
ïrigeminana, Pflugiana, Semifuscana, Wood.?
M. Rotlienbach a collecté cette espèce près de Schiipfen, M. Zeller dans les envi-
rons de Zurich et M. Frey dans l'Engadinc, près de Saraaden.
207. Dissimilana, Treit. siip.
Fisch. v. R^ t. 62. — Hub. revis, n" 3 10. — Guén. Ind. — Heyd.
c. 363 (non Dup.).
Si mil an a, Hub. 41.- Dup. 254.
Stroemiana, Wood. 903.
Çà et là dans toute la Suisse; habite les bois taillis, en juillet. Près de Schiipfen
(Rothb.); de Zurich (Zell., Frey); d'Oltcn (Wullschlegel).
12
— 90 —
208. Demarniana, Messing.
Fisch. V. Rosi. t. 65. — Hub. revis. n°311. — Hub. sup. f. 232.
— Guén. Ind. — Heyd. c. 351.
Plu g i an a, F.
Indistinctana, Khiw.
Trouvée une fois au bois de Sauvabelin près Lausanne , en juin.
209. Delitana, Fisch. v. Rosi. t. 65.
Dup. sup. 64. — Ihibn. revis. n°3l2. — Guén. — Heydenr.
C. 328.
M. Ilerr.-Scliaffer a reçu de la Suisse cette espèce rare.
210. Couleruana, Dup. Iiist. n" 1254, t. 253, 8.
Guén. Ind. — Ileyd. cat. 341. — Bruand, C. 1052.
Riscana, Hub. revis, n" 313. — Hub. sup. f. 186. — Heydcn. c. 652.
Cette espèce, propre au Jura, a été fréquemment élevée par M. L. Couleru de la
Neuveville et par M. Bruand. Sa chenille vit en mai sur le Teucrium mon tan um. —
L'insecte parfait apparaît ît la fin de juin et en juillet. — M. Rothenbacli l'a collecté au
pied du Jura, sur les pentes arides. Je l'ai pris, une fois, sur le Mauremont, près Las-
saraz. M. Herr.-Schaffer a reconnu sa Riseana sur des individus provenant de M. Cou-
leru , que je lui ai présentés.
La figure de Dup. est bonne ; celle de Hub. sup. l'est un peu moins et indiquée trop
petite. Les crochets sont doubles et au nombre de 5 ; le 4' correspond à la bande
transverse grise, le 5' à l'espace blanc qui sépare la base de la bande transverse. Le
point sous le sommet est aussi double et très-marqué. La frange au-dessous de lui est
tantôt grise, tantôt blanche nuancée de roux, tantôt tachée de rou.v dans son milieu. —
L'écusson est souvent entièrement blanc et confondu avec l'espace blanc voisin ; quelque-
fois il est gris, toujours appuyé en dehors contre une tache grise. Il porte 4 à 5 points
noirs, rangés en ligne et surmontés par une petite tache de même couleur ordinairement
irrégulière, d'autres fois en forme de point. La tète et les épaulettes sont blanches;
celles-ci sont tachetées de noir.
211. Monachana, Fiscli. v. Rtisl. t. 53.
Guén. Ind. — Hub. revis. n°314. — Heydcn. c. 318.
Crenana, Hub. 242. — Dup. cat. — ■ Eves. — Guén. Ind.
Mêlai eu cana, Khiw. (non II. -S.).
— 91 -
M. Frey a obtenu deux individus femelles de chenilles qu'il avait récoltées sur le
Salix an gustifolia, au mois de juin, près de St-Moritz, dans les Grisons. L'insecte
parfait naquit en août.
212. Graphana, Treit. siip.
Hub. revis. n°315. — Hubn. sup. f. 439. — Heydenr. c. 321. —
Guén. Ind.
Piercttana, Dup.
Vulpinana, FrohI.
Affiniana, Kuhlw.
M. Rothenbach possède cette espèce dans sa collection ; mais il ne peut affirmer
qu'elle ait été prise en Suisse.
213. Poecilana, Guén. Ind. p. 43.
Hub. revis. n° 317. — Hubn. sup. f. 226. — Heydenr. c. 356. —
Bruand, C. 1059.
J'ai pris deux fois cette espèce dans les taillis au-dessus de Lausanne en juin, et
une fois, en juillet, sur les montagnes d'Ollon (vallée d'Aigle). Espèce rare; jusqu'ici
recueillie en France.
214. Cirsiana, Zell., ent. Zeit. 1843.
Hub. revis. n° 318. - Hub. sup. f. 225. — Heyden. C. 350.
Clialybeana, Fisch. v. R. (olim). — Guén. Ind.
Scutulana, var. Fisch. v. R. t. 64. f. 6.
Dans la vallée de l'Etivaz. M. Frey l'a collectée dans l'Engadine et M. Rothenbach
sur le Jura, au Weissenstein , le 24 juillet. — Ne se rencontre qu'isolément en juillet,
sur les pentes gazonnées des Alpes exposées au soleil. Son vol est lourd.
215. Brunichiana. Lin.
W. V. — FrohI. — Treit. ~ Dup. 243. — Fisch. v. R. t. 65. —
Hub. revis. n° 319. — Guén. Ind. — Heyd. c. 355. — Bruand,
C. 1055.
Simploniana, Dup. 248. — Heyd. c. 264.
Profundana, Hub. 21?
Quadratana, Eversm.
Rusticana et Sticticana, Wood. — Curt.
Jacquiniana, Mus. Schif.
— 92 —
Très-commune partout où croît le Tussilago farfara ; les vallées des Alpes; juin
et juillet. De même près de Schiipfen (Rothb.), de Zurich (Frey).
La figure de Simploniana, dans Dup. . ressemble plus à la nature que celle de
Brunichiana.
216. Luctuosana, Dup. hist. 1242. 252,4.
Guén. Ind. — Hub. revis. n° 321 . — Ilub. sup. f. 227. — Heyd.
C.352.
Cnicolana, Zell. Is. 1847?- Heyd. c. 353.
M. Heuser a pris cette espèce rare dans les environs de Burgdorf , et M. Frey en a
collecté quelques exemplaires au mois de juillet, sur le bord des bois de l'Uetliberg, près
Zurich. — La figure de Dup. est trop barbouillée de noir.
XXIV. Geri. A p h e I i a , Steph. — Curt.
Phoxoptcryx, Treit. Dup. — Leptia, Guén.
217. Lanceolana, Hub. 80.
Treit. — Dup. 253. — Guén. Ind. — Hubn. revis. n° 323. —
Heyd. c. 540. — Bruand, C. 1019.
Lan c e a n a , Frohl.
Egenana . Wood. 990. — Haw. — Curt.
E g e s t a n a , Wood. 992. — Haw. — Curt.
P 1 a g a n a , Wood. 993. — Haw. — Curt.
E .\ p a 1 1 i d a n a , Wood. 994. — Haw. — Curt.
Var. D i b e 1 i a n a , Hub. 272. — Dup. cat. — Heyd. c. 541.
Var. S i gn a n a , Podev. — Hub. sup. f. 317. — Heyd. cat. 542.
Commune sur les pâturages marécageux des Alpes et des montagnes , là où croissent
les joncs. Varie beaucoup pour le dessin. Deux apparitions dans les environs de Lau-
sanne; une première en mai et une seconde en août. En juillet dans les Alpes. Près
de Schupfen (Rothb ) ; de Zurich (Zell.) ; l'Engadine (Frey).
XXV. Gen. S e m a s i a , Sleph.
Carpocapsa, Curt. — G r a p h o 1 i t a ,. Treit. Dup. — C a t o p t r i a , Guén.
218. Infidana, Hub. 296-298.
Treit. — Dup. 262. — Frbhl. — Guén. — Heydenr. c. 384 a. —
Hub. revis. 326.
Cette espèce a été collectée dans le Haut- Valais , par M. Zcllcr. — Rare.
- 93 —
219. Absynthiana, Hub. Si.
Treit. — Hub. revis, n- 328. — Hcyd. c. 402. — Zett.
P u p i 1 1 a n a , Lin. — F. - Dup. 248. — Guén. — Wood. 985. — Curt.
M. Anderegg élève cette espèce dans le Haut- Valais ; je lai reçue de lui.
220. C i t r a n a , Hub. 185.
FiohI. — Treit. — Dup. 257. — Hubn. revis. 329. — Heydenr.
c. 386. — Guén. Ind. — Bruand , C. 1 1 13.
Çà et là sur les prés des environs de Lausanne, en juillet ; assez rare. Environs
de Schiipfen (Rothb.).
221. Incana, Zell. Isis, 1846.
Hub. sup. f. 298 , 299. — Hub. revis. n° 335. — Heyd. c. 394. —
Guén. Ind.
M. Rothenbach m'a présenté deux individus appartenant à cette espèce et qu'il avait
recueillis dans les environs de Schiipfen et pris d'abord pour Wimmerana.
La larve vit sur l'Artemisia campestris dont elle ronge les tiges.
222. Caecimaculana , Hub. 27.
FrohI. — Treit. — Dup. 249. 5, a. — Guén. Ind. — Hubn. revis.
n''336.— Bruand, C. 1112.
Kollariana, Mann. — (non Hub. 323, 324). — Hub. sup. f. 295.
Les pentes arides le long du torrent de la Paudèse , près Lausanne ; une première
fois en juin et une seconde en aoiït. Environs de Schiipfen (Rothb.).
M. Heydenreich, dans son catalogue, a confondu Kollariana, Mann, avec KoUa-
rana, Hub. 323, 324, qui est Strobilana, Lin.
223. Conterminana, Fisch. v. Rosi.
Guén. Ind. — Hub. revis, n" 338. — Hub. sup. f. 297. — Heyd.
c. 392.
Caecimaculana, var. Dup. 249. 5, b.
M. Couleru a collecté cette espèce dans les environs de la Neuveville et M. Zeller
près de Zurich.
224. Decipiana, Lab.
H ohcnwartiana, Guén. Ind.? — Auctor.
Dans la vallée d'Aigle, sur les pentes chaudes, au pied des montagnes d'Ollon, en
juillet.
— 94 —
J'ai aussi reçu cette nouvelle espèce de Lyon et de Besançon sous le nom de
Hohenwartiana, avec laquelle elle avait été confondue jusqu'ici. Cette confusion est
très-aisée, puisque Decipiana tient le milieu entre elle et Jaceana, qui elle-même est
souvent aussi réunie aux précédentes. Ces trois espèces restent cependant parfaitement
distinctes , comme je vais essayer de le prouver.
La taille et la coupe des ailes antérieures de Decipiana (enverg. 18""™) est la
même que celle de Jaceana; mais ses teintes sont d'un brun olivâtre et non fauve. La
tache claire du bord interne est aussi moins marquée, plus alongéc et plus étroite,
Les ailes inférieures du mâle sont parfois à moitié blanches, tandis que celles de la
femelle sont presque noires avec quelques vergetures grises. Dans Jaceana elles sont
d'un gris uniforme dans les deux sexes. La frange des mêmes ailes dans la première
est blanche, grise ou noirâtre, suivant que le foncé ou le clair domine sur le fond.
Lécusson de Decipiana est d'un blanc jaunâtre, de forme quadrilatère, marqué de
trois traits noirs. Les traits sont souvent remplacés par des points. Le jaune de lécusson
se répand sur la frange voisine.
Les doubles crochets de la côte au nombre de cinq, sont bien dessinés, marqués
faiblement de reflets métalliques parfois presque nuls. Les deux premiers crochets , à
partir de la côte, sont assez espacés et séparés par des taches en forme de larges vir-
gules de la couleur du fond; les deux derniers sont contigus. Dans Jaceana la côte
paraît entièrement d'un fauve clair, striée de lignes fauves foncées , également distantes
entre elles.
La partie antérieure des ailes inférieures de Decipiana est en-dessous plus foncée
que le reste du disque et porte vers le sommet deux ou trois points noirâtres. Jaceana
a les inférieures d'un gris fauve clair, uniforme.
La tète est blanche dans Jaceana et fauve dans Decipiana.
Notre nouvelle espèce est bien plus facile à distinguer de Hohenwartiana. La
taille et la largeur des ailes de cette dernière, ainsi que la disposition des crochets de
la côte, suffisent pour empêcher la confusion.
Ibiceana Koll. se rapproche aussi beaucoup de Decipiana; mais chez elle la
frange est grise nuancée de clair dans son centre et sur son extrême bord ; les taches
du bord interne n'existent pas ; la côte porte un liséré blanc étroit sur lequel se dessinent
une série de stries brunes et grises, très-rapprochées, ne formant pas de doubles cro-
chets distincts.
— 95 —
225. Aspidicana, Hub. 256.
Treit. — FrohI. — Dup. 249. — Hubn. revis. ii° 339.^ Guén.
Ind. — Heyden. c. 395. — Bruand , G. 1 106 ?
Var. Nebritana, Hub, sup. f. 241.
Fréquente aux environs de Lausanne, en mai et juin , dans les taillis et le long des
bois, sur les coteaux exposés au soleil. Environs de Schùpfen (Rothb.), de Zurich (Zell.,
Frey). — Reparaît en août.
226. Hohenwartiana, W. V.
Mus. Schif. — Treit. — Dup. 249. — Hub. revis, n- 340. - Hub.
sup. f. 296 ? - Hcydenr. c. 388. — Bruand, CHU?
P u ]) i 1 1 a n a , Hub. 20.
A n t i q u a n a , Frohl.
M 0 n e t u 1 a n a , Hub. 257.
F u 1 V a n a , Curt. — Stcph.
C a n a , Wood. 987. — Haw.
C u m u 1 a n a , Guén. Ind. ?
Peu fréquente sur les prairies sèches des environs de Lausanne et d'Aigle, en juin,
puis une seconde fois en août. — Environs de Zurich (Frey) , de Schiipfen (Rothb.).
Gette espèce est fort difficile à caractériser, ainsi que ses voisines. Comme elle est
très-souvent confondue avec elles et que le dessin ne peut que fort difficilement repro-
duire les caractères spécifiques des unes et des autres, il ne faut pas attacher une grande
importance à la synonymie.
Hohenwartiana se distinguo au premier coup-d'œil, comme l'indique Treitschke,
par la plus grande largeur proportionnelle des ailes antérieures qui mesurent 20 à 21
millimètres. Le dessin est tellement confus et variable que l'on ne peut s'y attacher. La
teinte générale est le brun clair, mêlé de gris et de fauve. Il en est de même de la
coloration des ailes postérieures qui sont plus ou moins blanchâtres, bordées de gris
dans le mâle et grises dans la femelle. — Le caractère essentiel se tire de la disposition
des crochets de la côte. Ils sont d'un blanc sale avec un faible reflet argenté ; leur
nombre ne peut être déterminé, attendu qu'ils forment une série de stries alternativement
blanches, fauves et grises ; les blanches sont plus marquées. Les stries nées de ces
crochets divers vont, en formant quelques sinuosités, se réunir vers la marge, entre
l'écusson et le sommet de l'aile.
L'écusson est peu visible, mal déterminé, circulaire, quelquefois d'un jaune clair,
- 96 -
ordinairement de la couleur du fond et marqué de deux petits traits ou points, souvent
invisibles. Lorsque l'écusson est clair, la frange voisine l'est aussi ; sans cela elle est
grise. La marge est limitée par un petit trait foncé, quelquefois à peine marqué, formant
dans son milieu un léger sinus à concavité externe.
La tète est plus ou moins blanche , ainsi que les palpes. L'extrémité des ailes pos-
térieures, en-dessous, porte toujours 2 à 4 vergetures grises.
La figure 296 de Hub. sup. n'appartient pas à notre espèce, la coupe des ailes est
trop différente. Dans ces espèces difficiles la disposition des crochets peut seule donner
des indications sûres.
227. Jaceana, Zell.
Hub. revis. n° 341. — Heyd. cat. 389.
Quelquefois dans les environs de Lausanne sur les prairies sèches, en juin et en
juillet. — Environs de Zurich (Zell.).
Cette espèce est réellement différente de Hohcnwartian a : 1° Par sa taille beau-
coup plus petite (enverg. 17 millimètres). 2° Par sa tache arrondie , d'un blanc roux au
milieu du bord postérieur qui fait ressortir l'espace basilaire fauve et plus foncé. Dans
la vraie Hohenwartiana l'espace basilaire n'est pas distinct. 3" Par ses crochets fauves,
bien nets , très-rapprochés, au nombre de 5, jamais brillants ou métalliques. 4" Par ses
ailes antérieures plus étroites, taillées plus sensiblement en biseau sur le sommet, parce
que le bord externe est plus oblique. La frange est fauve, limitée en dedans par un
pointillé brun ou pourpre foncé que Treitschkc attribue à Hohenwartiana. 5" Par son
écusson fauve clair, de forme ovoïde ou plutôt carrée , marqué de deux traits noirs peu
visibles , avec un ou deux très-petits points entre eux. Le liséré métallique externe de
l'écusson est irrégulièrement sinueux, de manière à former une dent du côté du centre
de l'écusson, entre les deux traits noirs; cette disposition n'est pas toujours très-visible.
6° Par un seul point noir sur la frange du sommet des inférieures, en-dessous, point
qui manque quelquefois.
228. Aemulana, Schlag.
Hub. revis. n° 342. — Heyd. cat. 406.
Latiorana, Hub. sup. f. 312.
Modes tana, Bruand, C. 1108?
Je possède deux exemplaires de cette espèce, pris dans les environs de Lausanne.
Ils sont beaucoup plus petits qu'Hohen wartiana (13 à 14 millimètres) et portent sur
- 97 -
l'écusson 3 à 5 stries noires, très-prononcées. Les écussons sont plus grands et plus
rapprochés de la marge que chez celle-ci. Les crochets de la côte , au nombre de 5,
sont bien dessinés et régulièrement espacés; ce qui n'est pas le cas dans sa voisine.
229. Laliarpana, RoUienbach in litteris.
Au premier instant, cette espèce nouvelle me parut tellement voisine dlbiceana
que je ne pensai pas à l'en séparer ; un examen plus attentif m'a décidé à l'admettre.
J'aurais infiniment préféré la dédier à Icntomoiogiste zélé et obligeant qui en a fait la
découverte et m'en a communiqué plusieurs exemplaires ; mais sur ce point il s'est montré
inflexible. — Laharpana a été prise sur une clairière couverte de bruyères, près de
Schùpfen, du 12 au 24 juillet. Voici sa description :
Les ailes antérieures sont marquées dans leur longueur de trois bandes; une anté-
rieure étroite , le long de la côte , un peu plus claire que la suivante et s'éteignant sou-
vent vers le milieu de l'aile ; sur elle se dessinent les crochets en blanc jaunâtre. Une
moyenne d'un brun bistre, se fondant en avant avec la bande précédente, assez bien
distincte de la suivante en arrière. Le bord postérieur de cette bande coupe la partie
supérieure de l'écusson au niveau du trait noir antérieur et étend un peu sa teinte foncée
sur la frange. La troisième bande ou postérieure, plus claire que les deux autres, est
lavée de gris et de fauve clair. Elle occupe sur la marge les deux tiers de l'écusson ;
quelquefois elle se recouvre de brun vers la racine de l'aile et se confond alors avec la
bande moyenne.
L'écusson est carré, limité en dedans et en d(;hors par deux bordures à reflets mé-
talliques souvent peu distinctes. Son centre est blanc ou blanc-jaunàtre marqué de deux,
quelquefois de trois points noirs. Le trait central manque ordinairement ou n'est repré-
senté que par un point. La teinte claire se place entre les deux traits.
La frange est grise , un peu brune dans sa moitié antérieure , plus claire et mou-
chetée de blanc dans la postérieure, limitée en dedans par une ligne pointillée grise.
Les crochets sont au nombre de trois ou quatre, distincts, doubles, bien espacés,
d'un blanc sale, courts. — Des lignes brunes, quelquefois métalliques, s'en détachent
pour se diriger au-dessus de l'écusson. Les trois premiers crochets sont bien visibles,
le quatrième s'efTace souvent, le cinquième est à peine indicjué.
Les ailes postérieures sont d'un giis de souris uniforme, légèrement teinté de roux
vers les bords. Chez la femelle elles sont plus foncées. Leur frange est plus claire,
luisante.
— 98 —
Le dessous des ailes est entièrement gris-roux, plus foncé chez la femelle, avec les
franges teintées de fauve. Trois crochets fauves se dessinent faiblement à la côte.
Front et palpes gris. Tète et corselet fauves. Abdomen noirâtre. Anus fauve clair.
Pattes grises.
Laharpana se distingue dTbiceana: 1° Par sa taille un peu plus fiiible ; la pre-
mière a 15 millimètres d'envergure et la seconde 17 à Ib. 2" Surtout par les crochets
de la côte qui dans celle-ci représentent une série de points noirs et bruns , rapprochés
les uns des autres sur un fond blanc assez pur. 3° Par ses franges rousses en dessous
et non pas grises. 4° Par l'absence de taches blanches et noires à l'extrémité des ailes
postérieures en dessous.
Une confusion avec Modestana, Jaceana, Decipiana ou Aemulana n'est pas
possible, avec un peu d'attention.
230. Hypericana, Hub. 23.
Frôhl. — Treit. sup. — Dup. 250.— Hubn. revis. n° 345. —
Guén.Ind. — Heydenr. cat. 400. — Wood. 981. — Bruand,
G. 1110.
Petiverella, W. Y.
Assez fréquente sur les bords du lac Léman et les collines arides ; en juillet. Pro-
bablement deux générations, l'une en mai, l'autre en juillet. Commune près de Zurich
(Frey, Zell.). Environs de Schùpfen (Rothb.).
Dans les Alpes le papillon ne paraît qu'en juillet et prend des teintes beaucoup plus
pâles, en sorte qu'on le confond aisément avec liohenw artiana, si l'on n'y fait attention.
J'ai trouvé la chenille sur la Scrophularia canina et l'ai élevée avec cette plante.
11 paraît qu'elle vit sur divers végétaux.
XXVI. Gen. R o x a n a , Wood. Steph.
Carpocapsa, Treit. Dup. — M e 1 o d e s , Guén.
231. Arcuana, Lin.
F. — W. V. — Treit. — Dup. 248. — Hub. 33. — Hub. revis.
346. — Guén. - Heyden. c. 266. — 'Wood. 973. — Curt. —
Bruand. C. 999.
Lambergiana, Scop.
Assez fréquente dans les taillis de noiseltier de toute la Suisse, en juin. (Lah, —
Rothb. — Zell. - Frey).
- 99 -
XXVII. Gen. Carpocapsa, Treit. Dup. Guén.
232. Pomonana, Lin.
W. V. — F. — Hubn. 30. — Treit. — Dup. 248. — Fiohl. —
Hub. revis. 348. — Guén. Ind. — Heydenr. c. 259. — Wood.
974. — Curt. - Bruand, C. 1079.
Très-fréquente dans tous les vergers en juin. La larve vit dans les pommes, les
poires, les noix et les noisettes; elle en sort en septembre, lorsque les fruits tombent.
Le meilleur moyen de la détruire est de recueillir les fruits verreux dès qu'ils tombent,
pour les utiliser de manière à détruite la larve.
2^33. Fagiglandana, von Heyden.
Hub. revis. n° 349. — Hub. sup. f. 157—160. — Heyd. c. 261.
Grossana, Wood. 976. — Curt. — Haw.
M. Rothenbach a collecté cette espèce dans les environs de Schiipfen et M. Heuser
près de Burgdorf.
234. Obesana, Lah.
Je ne connais de cette espèce que la femelle, appartenant à M. Rothenbach. Cette
Tordeuse a été prise dans les environs de Langnau par un de ses amis, je ne sais à
quelle époque.
Le faciès est celui de Resinana avec laquelle on la confondrait aisément; mais
elle s'en distingue : 1° Par l'existence d'un écusson irrégulier et qui n'en a pas l'apparence
ordinaire. 2° Par son dessin moiré sur toute l'étendue de l'aile et non distribué par
bandes transverses. La taille et la coupe sont du reste celles de Resinana.
L'aile supérieure est d'un gris blanchâtre, luisant, non métallique, sur lequel se
dessinent une foule d'ondulations transversales brunes-foncées, miancées de brun clair.
Vers le milieu de l'aile les ondulations sont plus rapprochées que vers la base. Au tiers
externe le fond blanchâtre plus dégagé forme une espèce d'écusson pyramidal dont le
sommet arrive à l'angle anal. Le centre de cet écusson est occupé par une tache d'un
brun plus foncé, alongée, irrégulière, qui envoie un filet à la côte, un autre à l'angle
postérieur et deux autres à la marge.
Celle-ci porte une ligne de points bruns contigus, à laquelle succède la frange de
couleur brune, mêlée de gris.
Le sommet de l'aile est arrondi et d'un brun fauve. La côte porte deux petits cro-
chets blanchâtres en regard de l'écusson.
— 100 -
Les inférieures sont d'un brun-noir uniforme, avec la frange presque blanche.
Le dessous est brun , irrégulièrement moucheté de blanc-sale.
La tête, le thorax et l'abdomen sont bruns.
L'existence d'un rudiment d'écusson place cette espèce entre Pomonana et Resi-
nana; je préfère lui assigner une place dans le genre Carpocapsa.
235. Splendana, Hub. 31.
Frohl. — Treit. — Dup. 248. — Guen. — Hub. revis. n° 350.—
Heyd. G. 260. — Wood. 975. — Gurt. - Bruand, G. 1077.
Aphalana, Khiw.
Furvana, Mus. Schif.
M. Rothenbach a collecté cette espèce à Wimmis, près Thoune, le 4 juillet. Je l'ai
prise une fois à Paudex , en août.
!236. Succédai! a. Frohl.
Treit. — Dup. 251. Guén. Ind. — Hubn. revis, n" 352. —
Heyd. c. 417. — Bruand, C. 1107.
Asseclana, Hub. 194.
Subocellana, Wood. 970.
M. Rothenbach a pris cette espèce au pied du Jura. M. G. Leresche l'a collectée
dans les environs de Fontanezicr, au pied du Jura. Je l'ai trouvée commune parmi les
bruyères au-dessus de Rovéréaz, près Lausanne, en juin. Forêts d'Aigle. Jusque sur
les hautes .\lpes au pied de la Dent-du-Midi. Pas rare partout où croît la bruyère. —
Près de Wûrenlos , dans la vallée de la Limmat, autour des genêts (Frey).
XXVIII. Gen. Grapholita, Treit. Dup.
Opadia, Endopisa, Stigmonota, Dichrorampha, P y rodes,
Guén. Ind.
!237. Daldorfiana, Fab.
Frohl. — Hub. revis. n° 355. — Wood. 1119.
Aurana, Hub. 22.
Rhediana, Lin. (ella). — Treit. —Dup. 250. — Heyd. c. 442. — Guén. Ind.—
Gurt. (excl. syn. Hub.). — Bruand, C. 1104.
Pas rare dans les environs de Lausanne en avril , mai et juin ; dans les maisons,
les haies, les jardins. Elevée par M. Frey de feuilles desséchées recueillies en automne.
Près d'Aarberg (Rothb.).
- 101 -
238. Fiilvifrontana, Zell.
Hubn. revis, n" 356. — Heyd. c. 445. — Hubn. sup. f. 258 (non
282). — (non Guén.?).
Parvulana, Frolil.
Germarana. Fiscli. v. Rosi. — Dup. sup. 63?
Je l'ai reçue do M. Meyer qui l'avait recueillie dans les environs de Burgdorf. —
M. Rothenbach l'a collectée aussi près de Scliiipfen.
239. Coecana, Fiscli. v. Rosi.
Selilag. — Hub. revis, n" 357. — Hub. sup. f. 257. — Heydenr.
c. 453.
J'ai pris deux t'ois cette espèce dans les environs de Lausanne, en juillet.
2i0. Plumbatana, Zell. Isis 1846.
Hub. revis, n" 358. — Hub. sup. f. 321. — Heyd. c. 5l5.
M. le prof. Frey a pris cette espèce dans les environs de Zurich et dans l'Engadine.
Très-voisine de Blepharana: les crochets de la côte sont plus distincts, blancs
et au nombre de cinq. Les deux premiers sont contigus, les autres assez espacés.
241. Blepliarana, Kiilw.
Hub. revis, n" 359. — Hub. sup. f. 197, 198. — Heyd. c. 536.
Zacliana, Treit. — Dup. 25Q. — (non Hubn.). — Heyd. c. 455.
Ulicana, Guén. Ind. — Bruand, C. 1096.
Ulicetana, Kurt.
Germana, Frohl.
Var. Monticolana, Mann. — Heyd. c. 454.
Très-commune sur les pâturages de toute la plaine, des montagnes et des Alpes,
surtout en mai et en juillet.
Monticolana Mann est une variété très-foncée qu'il ne faut pas confondre avec la
Monticolana de Guén. et de Dup., qui est Mercuriana. La couleur du fond varie
du jaune-olive au brun-noir ; la tache du bord interne est rarement visible et seulement
sur des individus très-frais.
242. Bugnionana, Fisch. v. Rosi.
Dup. sup. 548, 83. — Hub. revis, n" 360. — Hub. sup. f. 126.—
Guén. Ind. — Heyd. c. 174.
Humilana, Khlw.
- 102 -
Cette espèce n'a point ôté découverte dans les environs de Lausanne par M. Bugnion;
elle habite exclusivement les pâturages des hautes Alpes. Environs de Meyringen. —
M. Fisch. V. R. l'avait probablement reçue de M. Anderegg.
2i3. Chavanneana'), Lali.
Je n'ai vu qu'un individu niàle de cette espèce, provenant, je crois, de Meyringen.
Sa taille et son faciès sont ceux de Gruneriana, le dessin est celui de Bugnionana;
elle diiïère de l'une et de l'autre par des caractères bien marqués. — Le bord externe
des supérieures porte, vers l'angle interne, quatre points noirs comme ces dernières. Le
dessin est plus marqué que dans Bugnionana, mais le fond est d'un gris pâle qui n'a
rien de brillant comme chez elle. — La tache quadrilatère du bord interne est
bien marquée comme dans Quadrana et Bugnionana, tandis qu'elle est indistincte
dans Gruneriana. Les crochets de la côte, doubles, bien marqués, d'un blanc argenté
et au nombre de 4 à 5 dans cette dernière, sont peu marqués, très-espaces, ternes et
au nombre de 3 à 4 dans Chavanneana. Dans Bugnionana ils ne se distinguent pas
du fond et sont la terminaison des lignes plondîées. La frange des supérieures dans
celle-ci est d'un gris de souris brillant, un peu plus paie en dedans. Dans les deux
autres espèces elle est limitée par un trait blanc très-saillant; mais Gruneriana porte
un point blanc très-visible interrompant la frange au-dessous du sommet de l'aile; il
n'existe pas dans sa voisine.
Les ailes inférieures sont d'un gris uniforme dans Bugnionana; grises sur la marge
et blanches à la racine dans Gruneriana ; d'un blanc sale uniforme dans Chavanneana.
En dessous la première est uniformément gris de fer ; la seconde présente des teintes
plus claires vers la racine des inférieures , et la troisième est brune aux supérieures et
gris-clair aux inférieures.
Il est encore d'autres différences de détail que je passe sous silence.
244. Gruneriana, Mann cat.
Hub. revis. n° 362. — Hub. sup. f. 261, 262. — Heyd. c. 457.—
Bruand, C. 1100.
Var. Distinctana, Man. — Heyd. c. 467 ?
J'ai collecté une fois cette espèce dans les clairières des bois de sapin, au-dessus
1) J'ai dédié celte espèce à mon ;iini M. le prof. Chavannes, (jui le premier, de concert avec
M. Bugnion . a étudié et collecté avec soin les Lépidoptères des environs de Lausanne et des Alpes
voisines.
— 103 -
de Lausanne, en juin. M. Rothenbach l'a recueillie aussi sur les sapins, le 19 juillet.
(Voir Chavanneana).
2i5. Mi crog rammana, Guén. Ind. p. 54.
IIul). ixnis. 365. — Hub. sup. f. 291. — Bruand, C. 1109?
Debiliana, Kliiw.
M. Th. Bruand a collecté cette os[)èce dans le Jura. Espèce suisse douteuse.
246. Cslulana, Hub. 231 (non Treit.).
Ilub. revis, n" 368. — Guén. Ind. — Heyd. c. 564. (excl. syn.).
Albersana, Bruand, C. 1105?
M. Zcller et Frey collectent cette espèce très-rare , dans les environs de Zurich,
sur les buissons de coudrier, en juillet et août. — Dans l'été de 1855 elle était commune
en cei'tains endroits (Frey).
Treitschke rectifie lui-même (suppl. III., p. 120) l'erreur qu'il avait commise en asso-
ciant son Ustulana (Uepupana) à celle de Ilubner : pourquoi la reproduit-on encore?
Ustulana ressemble beaucoup à Albersana; le fauve de l'extrémité de l'aile
s'étend davantage du côté du sommet dans celle-ci et du côté de l'angle interne dans
celle-là. Du reste, l'aspect violacé des trois quarts internes de l'aile est le même. Les
crochets de la côte sont différents; ils sont au nombre de 4 dans Ustulana, également
espacés, égaux et enfumés de violet. Celle-ci porte un point blanc, subapical, qui ne
divise pas la ligne maiginale ; Albersana en est dépourvue.
247. Tenebrosana, Fisch. v. Rosi.
Ilub. revis. n° 369. ~ Hubn. sup. f. 292. — Guén. — Heydenr.
c. 448. — Dup. sup.? — Bruand, C. 1083.
J'ai reçu cette espèce de M. Meyer à Burgdorf qui l'avait prise dans les environs de
son domicile et dans l'Oberthal. Je l'ai collectée dans les environs de Lausanne en mai
et en juin. M. Rothenbach l'a aussi prise dans les environs de Schiipfen.
Ordinairement confondue avec Nebritana.
248. Nebritana, Treit.
Dup. 250. — Hub. revis. n° 370. — Hub. sup. f. 234. 241, 6.—
Guén. Ind.? — Heyd. c. 447. — Bruand, C. 1081?
Pisana, Guén. Ind. p. 48?
Rare dans les environs de Lausanne. J'ai élevé la chenille trouvée sur les fleurs du
Colutea arborescens. — Environs de Schiipfen (Rothb.).
- 104 -
Il est probable que Guénée a pris Tenebrosana, qu'il n'avait pas encore vue , pour
Nebritana et formé sa Pisana avec la vraie Nebritana. La description de sa Pisana
est d'ailleurs trop vague pour assurer le diagnostic.
24-9. Gemmiferana, Treit. siip.
Hub. revis, n" 372. — Ihib. sup. f. 294. — Guén. Ind. — Heyd.
c. 452. — Dup. cat.
Zachana, Hub. 243.
J'ai pris (juelquefois cette espèce le long du torrent de la Paudèze, près Lausanne,
parmi les aulnes. — Le petit nombre d'individus et en mauvais état que j'ai collecté ne
me permet pas d'affirmer l'identité de cette espèce et de celle de Hubner.
250. Funebrana, Treit. sup. (excl. synon.).
Dup. sup. 66. — Hub. revis, n" 373. — Guén. Ind. — Heydenr.
0.475. - Bruand, C. 1080.
En mai, sur les pruniers, à Paudex près Lausanne. Près d'Aarberg (Rothenb.). —
Environs de Zurich (Zell.).
251. Acuminalana, Scliliig.
Hub. revis, n" 374. — Heyd. c. 459. — Zell. Is. 1846.
Acutana, Schiag.
Germana, Fisch. v. R. — Friilil.
Germarana, Treit. — Hub. sup. f. 282. — Heyd. c. 450. — Dup. sup. 63. —
Bruand, c. 1092?
Nigricana, F. — Friilil. — Curt.
Caliginosana, Dbld. cat.
M. Rothenbach a recueilli cette espèce dans les environs de Schiipfen.
252. Ligulana, Hub. sup. f. 279.
Hub. revis. n°375. — Heyden. c. n" 493.
M. C. Zeller a collecté dans l'Engadine un individu appartenant à cette espèce qui
reproduit parfaitement la figure de Hub. sup. Je l'ai reçue de M. Ott qui la prise dans
le Haut-Valais, en juillet 1857.
Cette charmante espèce mérite une mention [)articulière. Sa taille est celle d'Alpi-
nana. Les supérieures ont le fond olive-bronzé avec un reflet brillant. Sur ce fond se
dessinent un grand nombre de lignes métalliques, sinueuses, à reflets plombés et irrisés.
Les crochets, au nombre de 5. sont simples, très-marqués; les 3 premiers (à partir du
sonmiet) sont espacés ; les deux derniers rapprochés.
- 105 -
La marine porte 5 à 6 gros points noirs ; entre les 2 antérieures se place un point
blanc (point subapical) ; en face de ce dernier point la frange forme un petit sinus et sa
ligne de démarcation est interrompue.
Les franges sont grises avec des reflets métalliques brillants et chatoyants. Une grande
tache jaunâtre , irrégulière sur les bords , marquée d'un point gris , qui s'étend en mou-
rant au-delà du milieu de l'aile, se voit ii son bord interne.
Le dessous est gris-noiràtre ; les crochets jaunâtres y sont i)icn marqués et la marge
a des reflets violets.
Tète grise , avec des poils jaunâtres. Palpes sécuriformes , alongés ; jaunes à la base,
noirs au sommet.
La fig. 279 de Hub. sup. n'est pas parfaitement exacte. Les crochets de la côte y
sont figurés trop longs ; ils forment de simples points blancs d'où partent des lignes
plombées. Celles de ces lignes qui forment l'écusson se détachent des crochets qui sur-
montent la tache blanche. Le point suba|)ical est blanc pur et non plombé ; il n'existe
pas de crochet au sommet même qui lui donne une forme occulée. Enfin les stries
ondulées couvrent toute la racine de l'aile.
Les dimensions de l'insecte sont près du double de celles indiquées : plus grand que
Blepharana.
253. Alpestrana, Fiscli. v. RôsL coL
Frohl. — Hub. revis. n° 376. — Zell. Ent. Z. 1843. — Heydenr.
c. 466. — Bruand, C. 1103?
Montanana, Fisch. v. Rbs. (olim). — Dup. sup. 83. — Hubn. sup. f. 193. —
Guén. — Heyden. c. 537.
M. le prof. Frey a collecté cette espèce dans l'Engadine près de Samaden, où elle
est commune.
254. Plumbagana, Treit.
Dup. sup. 66. — Hubn. revis. n° 377. — Hubn. sup. f. 289. —
Guén. Ind. - Heyd. c. 460. — Bruand, C. 1098.
Strobilana, Duj). 1223. 250,4.
Cinerana, Hub. 211. — Wood. 946.
Angulosana, Khiw.
Scintilullana, Guén. (test. H. S.) — Bruand, C. 1064.
Près de Samaden, dans l'Engadine, à la fin de juillet: commune (Frey). — Environs
de Schiipfen (Rothb.).
— 106 -
255. Caliginosana, Treil. sup.
Ftey, 324. — Dnp. sup. 63. — Ilub. revis. n° 379. — Hub. sup.
f. 263. ^ Guén. — Heyd. c. 470. — Bruaiul , c. 1099.
Collectée près d'Aarberg par M. Rothenbach.
256. Argyrana, Hub. 46.
Hubn. revis. n''38i. - Hubn. sup. f. 192. — Fisch. v. Rosi. —
Lien. — Zell. Isis. — Guén. Ind. — Heydenr. c. 484. — (non
Treit. nec Dup.). — Bruand , C. 1071.
Lathyrana, Dup. 251. (non Hub.).
Melaleucana, Frohl.
Atromargana, Haw.
Recueillie dans les environs de Bàle par M. Iniliof. J'en possède un exemplaire pris
dans les environs de Lausanne.
257. Rochiana, Hub. sup. f. 236.
Heyd. c. n" 435. — Hub. revis. n° 383.
Prise dans les environs de Burgdorf par M. Heuser.
258. Janlhinana, Dup. 1207. 248, 1. — Guén. Ind.
Incisana, Fisch. v. Rosi. — Hub. revis. n° 384. — Hub. sup. f. 173. — Heyd.
c. 476.
J'ai pris une fois cette espèce dans les environs de Lausanne , sur des pentes sèches
et arides, en juillet. M. Rothenbach l'a aussi collectée près de Schùpfen.
259. Woeberiana, W. V.
Frohl. — Treit. - Dup. 248. — Hubn. revis. n''388.— Hubn.
verz. — Guén. Ind. — Heydenr. c. 262. — Curt. — Bruand,
C. 1062.
Ornatana , Hub. 32.
Pas très-rare dans les haies de coudrier aux environs de Lausanne, en juin. En-
virons de Schiipfen (Rothb.).
260. Composana, Fab.
Frohl. — Dup. 251. — Hubn. revis. n° 389. — Guén. Ind. —
Curt. —Bruand, C. 1088.
Gundiana, Hub. 42. — Treit. — Wood. 932. — Hub. sup. f. 281. — Curt.
- J07 —
Commune sur les haies d'aubépine en mai et juin, dans les enviions de Lausanne.
Environs de Zurich (Zell.), de Schiipfen (Rothb.).
261. Corollana, Hub. 282.
FrohI. — Hub. revis. n° 390. - Hub. sup. f. 235. — Guén. Ind.
— Heyd. c. 498. — Dup. cat.
Environs de Lausanne, en avril, sur les sapins, le long du lac. Rare.
262. Loderana, Treit.
Dup. sup. 83. — Koll. — Hub. revis. n° 392. — Heyd. c. 496.
Schrankiana, Frohl. — Guén. Ind. — Heydenr. c. 509. — Bruand, C. 1086,
1087.
Lathyrana, Hub. 207. — Hub. revis. 265. — Heyden. C. 507.
Dorsana, Dup. 1234. 251. (non Hub.).
Elegantana, Frohl.
Inchidana, Khiw.
Assez commune dans les taillis herbeux du bois de Sauvabelin, parmi les orobes,
en avril et mai. Environs de Zurich (Zell., Frey), de Schûpfen (Rothenb.).
263. Fissana, FrohL
Zell. — Dup. 264. — Hub. revis. n°393. — Bruand, C. 1085.
Divisana, Dup. (fig.).
Dorsana, Treit. (H.-Schf.).
Près de Baden, aufderLagern, en juin, assez fréquente; pas encore trouvée
dans les environs de Zurich (Frey).
L'exemplaire de Fissana que j'ai reçu de M. Herrich-Schaffer ne laisse aucun doute
sur sa valeur comme espèce.
261 Diffusana, Fiscli. v. Rosi.
Hub. sup. f. 284.
Assez commune, en juin, sur les clairières des bois du Jorat, près de Lausanne,
dans les lieux où croissent les orobes et les vesccs. — Dans le Jura ; rare (Rothb.).
J'ai sous les yeux un exemplaire de Diffusana reçu de M. Herrich-SchafTer qui ne
diffère en rien des nôtres.
Dorsana, Hub. 36, tel qu'il est figuré dans H.-S. f. 287, n'a pas encore été trouvé
en Suisse. La synonymie de cette espèce et des voisines est fort obscure.
— 108 -
265. Coniferana, Saxes.
Hub. revis. n° 395. — Heyd. c. 503.
Soparatana, Fisch. v. Rosi. — Hub. sup. f. 322. — Heyd. c. 512.
Demissana, Fisch. v. Rosi. — Heyd. c. 506.
M. Rotheiibach en possède un exemplaire qu'il a collecté en Suisse. Très-rare.
266. Coronillana, Zell.
Hub. revis. n° 397. - Hub. sup. f. 286. — Heyd. c. 494.
Pusillana, W. V. '^ ■'='
Argyrana, Treit. (non Hub.).
Zelleriana, Khlw. — Heyd. c.349?
M. Rothonbach a recueilli cette espèce dans les environs de Scliupfen. M. Frey croit
l'avoir aussi collectée dans les environs de Zurich, en juillet.
267. Orobana, Treit.
Hub. revis. n° 401. — Hiibn. sup. f. 288. — Guén. Ind. — Heyd.
0.518.
M. Rothenbach possède cette espèce provenant de Langnau !
268. Jungiana, Lin.
FrohI. — Dup. 2(J4, 8. — Treit. — Hub. revis, n" 402. — Heyd.
c. 520. — Curt.
Lunulana, '\V. V. Hub. 35. Guén. Ind. — 'V\'ood. 920.
Dorsana, Fab.
Megerleaua, Frohl.
Concinna, Steph.
Assez rare; prise une fois dans les environs de Lausansie et reçue de M. .Mcyer de
Burgdorf.
269. Interrup tana, Klilw.
Fisch. V. Rosi. — Hub revis. 405. ~ Hub. sup. f. 280. — Heyd.
cat. 501.
Dorsana, Hub. 36? — Ratzb.
Inquinatana , Dup. 251, 9. (Jungiana). — (non Hubn.).
Jungiana, Guén. Ind. (excl. synon.).
Lunulana, Bruand , C. 1084?
Rare. Une fois près de Lausanne dans les clairières des bois secs ; une autre fois
près de Tzermatten, sur les hautes Alpes.
— 109 -
L'individu pris sur les hautes Alpes est de forte taille. — Guénée n'ayant pas vu
l'interruptana de Khlw. a reconnu l'erreur de Dup., mais a inscrit cette espèce sous
le nom de Jungiana. La ligure de Dup. est trcs-reconnaissable.
270. Geniculana, Lah.
Je lai recueillie une fois dans les environs de Lausanne , au milieu des broussailles
très-exposées au soleil, au mois de juin 1849. M. Rothenbach l'a aussi prise dans les
environs de Schùpfen.
Cette espèce, dont je n'ai vu que deux femelles, se rapproche beaucoup d'Inter-
ruptana, et je n'aurais pas osé l'en séparer si la femelle de cette dernière n'en restait
pas bien distincte.
Comme on ne peut la confondre (ju'a\ec Interruptana, dont elle a la taille, je
me bornerai à la distinguer de celle-ci. 1° Interruptana a le fond des ailes d'un gris
noirâtre, tandis que Geniculana présente une teinte générale noir-brun, foncée, fuligi-
neuse ; cette différence est surtout marquée aux ailes inférieures. 2° La première a les
ci-ochets de la côte et la tache du bord interne d'un blanc pur; la seconde les a légè-
rement jaunâtres. 3° Le quatrième crochet, a partir du sommet, toujours double dans
Interruptana, se prolonge jusqu'à l'écusson en formant une ligne blanche coudée au
milieu; dans l'autre espèce, du troisième crochet part une ligne plombée, métallique,
peu visible, qui se rend à l'écusson. 4° Les crochets sont un peu différents dans les
deux espèces; ils sont au nombre de 5 dans Interruptana; le second et le troisième,
à partir du sommet, sont parfois simples et rapprochés ; les autres sont doubles. Geni-
culana a 4 crochets doubles; les trois premiers sont espacés de façon à représen-
ter plutôt 6 crochets simples et courts, également distants les uns des autres. 5° La
frange des postérieures est d'un blanc sale, grise à la base dans Interruptana; elle
est d'un blanc jaunâtre avec la base noire dans Geniculana. 6° Le dessous est noir-
brun dans la seconde et gris dans la première.
La tache du bord interne varie également dans les deux espèces ; tantôt elle déciit
une demi-lune et tantôt elle est coudée, tantôt elle est divisée par une petite strie et
tantôt elle ne l'est pas.
Il serait possible que Dors an a llub. f. 36 se rapportât à cette espèce. En tout cas,
la dénomination de Dorsana ayant été appliquée à plusieurs espèces différentes, devrait
être mise de côté. Elle se rapproche aussi beaucoup d'Inquinatana ; mais ses franges
sont blanches, et il n'existe pas de pinceau de poils noirs sur les inférieures du mâle.
- 110 -
271. Spiniana, Fisch. v. Rosi.
Dup. sup. 370. 66. — Hub. revis. n° 406. — Hub. sup. f. 267.—
Guén. Ind. p. 45. — Heyd. c. 478. — Bruand, C.106i.
Albuginaiia, Guén. Ind. p. 44.
Argyrana, Dup. 1330. 263. (non Ilubn.).
Lathyrana, Treit. — (non Dup.).
Spinetorum, Zell.
Prise dans les environs de la Neuvcville par M. L. Couleru. et de Schùpfcn par
M. Rothenbach.
•272. Ephippana. Hub. 246.
Dup. 251. — Hub. revis. 407. - Guén. Ind. - Heyd. e. 483.—
Curt. (non Fab. nec Bruand).
Populana, Frolil. — Fab. — Curt.
Sticticana, Fab.
Trigonana, Steph.
M. Zeller possède un individu pris dans les environs de Zurich. M. Rothenbach l'a
aussi collectée dans les environs de Schiipfen.
La figure et la description de Dup. sont exactes.
273. Trauniana, W. V.
F. — Hub. 38. — Dup. 251. — Treit. — Hubn. revis. n° 41 1. —
Hubn. sup. f. 303. — Guén. Ind. — Heyd. c. 532. — Wood.
930. — Curt. - Bruand, C. 1090.
Celte espèce rare a été prise une fois en septembre, dans les environs de Zurich,
par M. Zeller.
274. Petiverana, Lin. (ella).
Y, — Frohl. — Treit. —Dup. 251. — Guén. Ind. — Hub. revis.
414. — Hevdenr. c. 524. — Wood. 919. — Curt. —Bruand,
C. 1095.
Conwayana, F.
Montana, Scop. — Hub. 37.
Assez commune sur les jachères, le long des haies et des chemins, dès la fin de
mai jusqu'en juillet. On la trouve fréquemment dans les Alpes. Vole souvent en essaims,
au soleil. De même près de Schùpfen (Rothb.), de Zurich (Zell., Frey).
- m -
275. Alpin an a, Trcit.
Dup. 252. — Hubn. revis, n" 415. — Hubn. sup. f. 155, 156. —
Hcyd. 0.527.
Petiverana et Politana, Mus. Schif.
Politana, W.V. - Guén. Intl.— Biuancl, C. 1093.
Simpliciana, Strigana et Atropurpurana, Wood. 921, 923, 924.
Assez rare ; près de Lausanne , en juin , sur les champs de trèfle. Dans les Alpes
(Rothb.l.
J'ai vu souvent dans les Alpes des essaims de Petiverana sans y rencontrer une
Alpinana. Près de Lausanne je l'ai trouvée mélangée avec sa voisine.
L'espèce est douteuse. Cependant toutes les Alpinana que j'ai recueillies ont une
taille plus forte, les ailes un peu plus alongées et la tache du bord interne très-oblique,
d'un jaune fort pâle. Les crochets de la côte sont aussi moins marqués.
276. Angusiana, Hub. 205 (non 204).
Treit. — Dup. 261. — Hubn. revis. 417. Hubn. sup. f 362 -
Guén. — Heyd. c. 437. — Bruand, C. 1045.
Coruscana, Frohl.
Point rare sur les basses Alpes et le Jura ; le long des haies et sur les pâturages,
à la fin de juin et en juillet. Elle se prend aussi dans la plaine, où elle est moins fré-
quente. Environs de Schùpfen (Rothb.), de Zurich (Zell.), dans l'Engadine (Frey). — Ne
varie pas.
277. Mercuriana, Frohl. 170.
Hub. 322. — Hub. revis. 418. - Hub. sup. f. 322. - Heydenr.
cat. 440.
Monticolana, Man. cat. — Dup. sup. 83. — Guén. Ind. p. 46.
Pustulana, Hub. 208?
J'ai collecté une fois cette espèce sur la montagne d'Enzeindaz, au pied du Diable-
ret, en août. M. Alfred Rothenbach l'a prise sur la Gemmi, M. Zellcr dans les Alpes et
M. Ott dans le Haut-'Valais.
Mann a aussi donné le nom de Monticolana h une variété de Blepharana.
278. Loxiana, Fisch. v. Rosi.
Hub. revis, n" 419. — Hub. sup. f. 323. — Heyd. c. 516.
Lu c tiferan a, Khiw.
- 11-2 —
0 chsenheirueriana, Zell.
M. Meycr m'a envoyé, des environs de Burgdorf, un individu appartenant à cette
espèce.
279. Strobilana (ella), Lin.
F. — W. V. — Trcit. - Ratzb. — Zett. — Hubn. 70. — Hubn.
revis. n° 421. — Hub. sup. f. 254. — Guén. Ind. — Heyden.
cat. 198. — Wood. 917. — (nonDup.) — Curt.? - Bruand,
G. 1064 b.
KoUarana, Frohl. - Hub. 323, 324.
Fraternana, Cint. — Wood. 915.
Hoffmansegana, Wood. 1116.
Le bois des sous-alpes; fréquente à la fin de juin. Commune dans les environs de
Zurich (Zell., Frey). Le Jorat au-dessus de Lausanne en avril et mai ; rare. Environs
de Burgdorf (Ileuser).
i280. Paclolana, Khlw.
Zell. - Hub. revis, n" 422. — Hub. sup. f 253.— Heyd. c. 502.
— Bruand, C. 1089.
Dorsana, Ratzb.
Stagnana, Hub. 193.
M. Rothenbach a collecté cette espèce rare dans les environs de Schùpfen.
281. Cosmopho rana, Treil. sup.
Ratzb. — Dup. sup. 63. — Hubn. revis. n° 424. — Hubn. sup.
f. 325. - Guén. Ind. — Heyd. c. 513. — Bruand, C. 1063.
Dalecarliana, Zett.- (non Guén.).
M. Rolhenljach possède cette espèce, collectée dans les environs de Langnau.
282. Scopariana, Hub. sup. f. 024.
Hub. revis. n° 425. — Heyd. c. 514.
Lathyrana, Treit. — Zell. — Hub. 207.
Collectée dans les environs de Lausanne, en juin, par M. G. Leresche. — Je l'ai
reçue de M. Th. Bruand sous le nom de Cosmopliorana Guén.
- 113 -
XXIX. Gen. S y n d e m i s , Hubn.
E r i o p s e 1 a , Guén. — S c i a p h i I a , Treit. Dup.
283. Yacciniana, Fisch.
Zcll. — Hub. revis. n°427. — Hub. sup. f. 206. — Ileyd. c. 200.
M. le prof. Iinhof a recueilli cette espèce dans les environs de Bàle. — Espèce suisse
douteuse.
28i. Ericetana, Zell.
Hub. revis. 428. — Hub. sup. f. 136. — Heyd. c. 558. — Bruand,
C. 1003^ 1003'.
Flexulana, Dup. 1359. 265. - Frohl.?
Virgatana, Fisch. v. R. (olim).
M. Rothenbach a collecté cette espèce en juin dans les environs de Schûpfen. M. Frey
l'a prise au Miihlebach et sur la Berglialp, volant autour des rhododendrons, au com-
mencement d'août, à 5000 pieds de hauteur.
285. Cuphana, Fisch.
Fisch. V. R. — Dup. sup. 338. — Hubn. revis. n° 430. — Hubn.
sup. f. 134. 135. — Guén. Ind. — Heydr. c. 271. — Bruand,
C. 1003.
6 Stagnana, W. V. — Mus. Schif.
9 Rivulana, AV. V. — Hub. 184.
Extersana, Metzn.
Caricana, Guén. Ind. p. 29. — Bruand, C. 1002.
Commune en avril et mai sur les prés marécageux de tout le Jorat. S "élève sur les
Alpes. De même près de Zurich (Frey) et de Schûpfen (Rothb.).
Le mâle diffère beaucou|) de la femelle. On peut sans crainte rattacher à cette
espèce Caricana, Guén., car cet entomologiste paraît avoir été assez mal renseigné sur
Cuphana et Quadrana.
286. Quadrana, Hub. 22:3.
Frbhl. — Treit. — Dup. 255. — Hubn. revis. n° 433. — Hubn.
sup. f. 137, 256. — Guén. Ind. - Heyd. c. 267.
Dans les environs de Zurich , au printemps ; rare. L'Engadine près de Samaden
(Frey). L'Oberland, Frutigen, la Gemmi (Rothb.). Au bois de Sauvabelin, en mai, parmi
les bruyères (Lab.).
— 114 -
Les individus pris au\ environs de Lausanne sont d'un gris de fer presque uni ; le
dessin se distingue à peine sur le fond.
La figure do Dup. est méconnaissable ; celle de la femelle que donne Herr.-Schaff.
(f. 256) ne répond pas à nos individus; ceux-ci ont moins de roux, les crochets de la
côte blancs , les points et les stries de l'écusson mieux marqués.
XXX. Gen. Steganoptycha, Stepli. Curt.
Grapholita, Treit. Guén. Dup.
287. Freyeriana, Fisch. v. Rosi. t. 51.
Hub. revis. n°436. — Guén. Ind. — Heyd. c. 423. — Bruand,
C. 1035, 1036.
Campoliliana, Mus. Schif.
Talpana, Khlw.
M. le prof. Frey a recueilli deux exemplaires de cette espèce rare, sur l'Uetliberg,
en juillet.
288. Campoliliana, Treit.
Dup. 251. — Hub. revis. n°437. — Hubn. sup. f. 269. - Guén.
Ind. - Heyd. c. 422. — Bruand , C. 1039.
Equitana, Frohl.
Assez fréquente dans les taillis herbeux des environs de Lausanne, en juillet. De
même près de Zurich (Frey, Zell.) , de Schupfen (Rothb.).
289. Immundana, Fisch. v. Rosi. t. 53.
Tisch. — Hubn. revis. 438. — Dup. sup. 66. — Guén. Ind. —
Heyd. c. 316. — Bruand , C. 1044.
Succedana, Mus. Schif. ?
Deux fois dans les environs de Lausanne, en juin. La tache blanche du bord in-
terne nexiste pas toujours et l'espèce paraît varier autant que Frutetana.
290. Ram an a, Lin.
Hub. revis. n° 439. (non Treit. — Dup.).
Triquctrana, Hub. 280, 336. — Frohl. — Treit. — Dup. 249. — Heyd. c. 45.
Paykulliana, Guén. Ind.
Près de Schupfen (Rothb.). Une fois près de Lausanne, dans un bois, en juin. Un
exemplaire dans les environs de Zurich (Frey).
— 115 -
291. Siliceana, Hub. 196.
Trcit. — Dup. 249. — Hub. revis. n° 440. — Hcyd. c. 411.
Var. Petrana, Hub. 210. — Dup. 249. - Frohl. — Heyd. c. 412.
Var. Decorana, Hub. 265. — Treit. — Dup. sup. 62.
Nisana, Lin. — Scop. — Guén. Ind. — Bruand, C. 1029.
Ericetana, Dup.
Point rare en Suisse sous ses diverses formes ; environs de Lausanne en avril et
mai et une seconde fois en juillet et en août. — Schùpfen (Rothb.), Zurich (Zell., Frey).
A Lausanne, la forme Petrana est de beaucoup la plus ordinaire durant l'été. J'ai
collecté la var. Decorana près de Claris, en juillet.
M. liremi m'écrit avoir élevé la chenille sur les prêles (Equisetum).
292. Naevana, Hub. 261, 262.
Frohl. — Treit. — Dup. sup. 255. — Hub. revis. n° 442. — Hub.
sup. f. 275. — Heyd. c.552 — Wood. 964. — Guén. Ind. —
Bruand, C. 1034.
Commune dans les taillis du Jorat et sur les arbres fruitiers , tout l'été. 11 est pro-
bable qu'elle fait deux apparitions dans les localités chaudes , puisqu'on la trouve une
première fois en mai et une seconde en août. Sur les Alpes. Dans les bois des mon-
tagnes d'Aigle la chenille s'attache surtout aux extrémités des branches du houx dont elle
ronge le bourgeon.
293. Abiegnana, Fisch. v. Rosi.
Hubn. revis. n° 445, — Hubn. sup. f. 128. — Dup. sup. 83. —
Guén. Ind. — Heyd. c. 195. — Zell. Ent. Z. 1849.
Pygmaeana, Frohl. 217.
J'ai recueilli un individu appartenant à cette espèce dans les bois du Jorat. M. Ro-
thenbach l'a aussi collectée dans les environs de Schùpfen, les premiers jours d'août.
Nos individus ne répondent pas complètement à ceux de Hub. sup. ; ils n'ont pas la
ligne de division des franges recourbée au niveau du point subapical, ni les ailes blan-
châtres à la base ; ils ont l'écusson clair au centre , bordé dune ligne plombée.
294. Pygmaeana, Hub. 69.
Treit. — Dup. 252. — Hub. revis. 446. — Guén. Ind. — 'Wood.
1136. - Heyd. c. 192. (non Frohl.).
Dans les environs de Schùpfen (Rothb.). Rare.
- 116 —
295. Fruletana, Hub. 293, 294.
Treit. — Dup. 255. — Fisch. v. Rosi. t. 52, 53. — Hubn. revis.
n° 448. — Guén. Ind. — Heyd. c. 315. — Bruand, C. 1043.
Commune contre le tronc des arbres, dans les bois, en juin et juillet. Pas rare
dans les environs de Zurich (Zell., Frey) ; de la Neuveville (Couleru).
Varie beaucoup pour la taille et le dessin. Certains individus sont complètement
noirâtres.
La figure de Dup. est mauvaise.
296. Rubiginosana, Fisch. v. Rosi.
Hub. revis. n°449. — Hub. sup. f. 185. — Heyd. c. 314.
Cette espèce rare a été prise une fois par M. Frey dans les environs de Zurich. —
M. J. Wullschlegel en a aussi capturé un individu mâle sur l'Engelberg (Jura) en juillet.
297. Penkleriana, W. V.
Hubn. revis. n° 450. — Guén. Ind. — Heydenr. c. 425. — Dup.
253, 5 (lig.) - Bruand, C. 1032.
Mitterbacheriana, Treit. (excl. syn.). — Dup. 253.5. — Fisch. v. Rosi. t. 19,
20. — Zcll. - Wood. 972.
T e n e r a n a , W. V. — Mus. Schif. — Hub. 183. — Frbhl. — (non Dup.).
Oblitana, Dup. sup. 63.
Pas rare dans les haies et les jardins des environs de Lausanne, durant l'été. En-
virons de Schùpfen (Rothb.) ; de Zurich (Frey, Zeller).
298. Minutana, Hub. 73.
Treit. — Dup. 250. — Hubn. revis. n° 451. — Hubn. sup. f. 174,
175.— Guén.lnd. — Heyd. c. 432. — Bruand, C. 1030.
Environs de Schùpfen (Rothb.). Quelques taillis autour de Lausanne ; rare. Envi-
rons de Zurich (Zeller).
299. Lithoxylana, FrôhL
Dup. 250.— Zell. - Hub. revis. n°452. — Hub. sup. f. 176, 177.
Ulmari ana, Zell. (olim). — Dup. sup. 83. — Guén. Ind. — Hoyden. c. 430. —
Bruand, C. 1031.
Var. Stannana, Guén.
Quelques haies dans les environs de Lausanne; assez rare. Environs de Zurich (Zell.).
Il n'est pas aisé de distinguer cette espèce de la précédente au moyen des figures de
- 117 -
Hub. sup. L'angio que forme sur le disque l'espace basilaire varie de dimension dans les
deux espèces. Le dessin varie aussi. Le meilleur caractère se tire de la ligne de divi-
sion des fi'anges.
J'ai reçu de Lyon la variété Stanana et ne l'ai pas encore vue en Suisse.
XXXI. Gen. Phoxopteryx, Treit. Guén. Dup.
A n cil y 1 0 p e r a , Steph.
300. Mitterpachiana, W. V.
F. — Frohl. — Hubn. 192. — Hubn. revis. n°457. — Guén. —
Heyd. c. 565. — Dup. 250, 8 (fig.). — Bruand, G. 1027.
Penkleriana, Treit. — Dup. 250. (texte). — Fisch. v. R. t. 21.
Subuncana, Wood. 948. — Curt.
Assez fréquente dans les taillis des environs de Lausanne, à la fin de juin et en
juillet. De même près de Schùpfen (Rothb.) et de Zurich (Frey, Zell.).
301. Derasana. Hub. 206.
Frohl. — Treit. — Dup. 1327 (non sup.). — Hub. revis. n° 458.
— Guén. Ind. — Heydenr. c. 558. (excl. synon.). — Bruand,
C. 1026.
Recueillie dans les environs de Schùpfen par M. Rothenbach.
La figure de Hubn. est mauvaise ; la tache basilaire ne ressemble pas à celle de
Compta n a; la teinte grise qui entoure cette tache se fond souvent avec elle. La figure
de Dup. paraît être copiée sur celle de Ilubner.
302. Badiana, W. V.
Treit. — Dup. 253. — Zell. — Hubn. revis. n° 459. — Heydenr.
c. 567.
Lundana, F. — Frohl. — Steph. — Curt. — Guén. Ind. — Bruand, C. 1025.
Corylana, Hub. 53. — Mus.Schif.
Boeberana, F.
Commune dans les haies des montagnes et des Alpes en juin et juillet. Je l'ai re-
cueillie jusques sur les pâturages des Alpes, loin de tout coudrier. Environs de Zurich,
de Schùpfen (Rothb.). Deux générations (Frey).
Parmi les nombreux individus que j'ai recueillis, j'en ai un sous les yeux qui se dis-
tingue par quelques caractères insuffisants pour justifier une espèce distincte, à moins
qu'ils ne se reproduisent sur plusieurs individus d'une manière constante. Chez lui, la
— 118 -
tache basilaire forme un angle presque droit du côté de la côte, en sorte que les deux
ailes rapprochées portent sous le corselet une tache foncée quadrilatère, au lieu d'une
tache ovoïde. Les crochets de la côte sont confondus à leur base dans une ligne blanc-
jaunàtre sur laquelle les stries brunes se détachent coinme les dents d'un peigne. Les
inférieures sont d'un noir tirant sur le brun, et leur frange, d'un blanc jaunâtre , présente
à la base une ligne de division bordée par deux lignes jaune-clair. Le dessous est brun-
foncé uniforme.
Le dessin étant à tous autres égards exactement celui de Badiana. il faut, avant
de se prononcer, recueillir sur ce point de nouveaux renseignements.
303. Lyellana, Curt. caL 1829. — Wood. 952.
Je n'ai collecté jusqu'ici cette espèce que sur les pâturages élevés (6000 pieds) situés
au pied de la Tour-d'Aï, en juillet. M. Ott l'a aussi recueillie dans le Haut-Valais , à la
même époque. — Je dois sa détermination à M. Herrich-Schaffer.
Ressemble beaucoup à Badiana, mais s'en distingue: L^ par ses teintes brunes
tirant sur le gris-noir ; 2^ par le sonnnet des supérieures alongé en bec ; 3° par l'angle
plus alongé que forment les deux lignes métailiciuos en se rencontrant du côté de la
frange ; 4° j)ar la tache du bord interne plus uniformément arrondie et ne formant pas
bosse du côté du bord antérieur ; 5° par l'absence de tout éclat métallique sur les deux
lignes obliques du disque. Sa taille est un peu plus forte que celle de Badiana et de
Myrtillana. La femelle ne diffère pas du mâle.
304. Myrtillana, Treit. p. 215.
Dup. 253. — Hub. revis. n''460. — Ilubn. sup. f. 316. - Guén.
Ind. — Ileyd. c. 369. — Bruand, G. 1024.
Rare en Suisse; une fois dans les bois du Jorat, en juin. M. Rothenbach l'a aussi
collectée près de Schùpfen et M. C. Zeller près de Zurich.
La dent que porte en avant la tache du bord interne n'est pas assez prononcée dans
la figure de Duponchcl. Cette espèce a sans doute été confondue avec la suivante ; voir
à celle-ci pour le diagnostic.
305. Dentana, Lah.
J'ai reçu deux fois cette espèce de M. Ott à Meyringen. Je l'avais prise d'abord
pour une grande variété de Myrtillana; mais un examen plus complet m'a détrompé.
Elle est d'un tiers plus grande que Myrtillana, un peu plus même que Comptana,
de la taille de Quadrana 6, à laquelle elle ressemble extrêmement pour le colons.
— 119 -
Le fond des supérieures est gris mélangé de blanchâtre , avec une grosse tache
noirâtre à la base et une bande transverse brunâtre, très-irrégulicre , brisée dans son
milieu , située aux deux tiers externes. Le sommet est brun-noir, aussi fortement crochu
que celui de Comptana (très-peu dans Myrtillana).
La tache basilaire d'un noir brun , s'étend jusqu'à la moitié du bord interne (plus
courte dans Myrtillana) et forme en avant une dent. Le bord externe de cette tache
est coupé d'aboid obliquement sur le centre do l'aile, puis perpendiculairement au bord
interne, du côté de ce bord, en sorte que ces deux coupures forment un angle obtus,
vif, et non point un bord ondulé, arrondi, comme dans Myrtillana.
La bande transverse est formée de deux taches brunâtres ou bistres, l'une anté-
rieure, l'autre postérieure, irrégulières et séparées par un trait blanc, oblique, dirigé du
côté du sommet. L'antérieure, placée au milieu de la côte, est plus ou moins ovoïde
ou quadrilatère. La postérieure, en forme de demi-lune ou de virgule, se termine en pointe
en se recourbant du côté du sommet, tandis que par son autre extrémité elle s'appuie
sur le bord postérieur, tout près de l'angle abdominal. Cette dernière tache enferme dans
sa concavité un écusson arrondi (rétréci et alongé dans Myrtillana), gris-blanchàtre
comme le fond , marqué en dehors d'une tache arrondie , brune ou grise , sans traits ni
marques.
La côte, légèrement arquée, est d'un blanc sale dans sa première moitié et marquée
de 5 à 6 points noirs, fort petits; entre la tache du milieu et le sommet elle porte 4
crochets doubles, bien espacés, placés sur un fond blanc et n'envoyant pas de lignes
prolongées du côté de la marge. (Dans Myrtillana les crochets sont plus rapprochés
et rarement divisés). La frange est entièrement d'un blanc terne, limitée ])ar quelques
petits points noirs, mais non par un trait, comme dans Myrtillana.
Les postérieures sont d'un gris-clair uniforme, avec la frange blanchâtre à sa racine
et grise à son extrémité. Dans Myrtillana les inférieures sont d'un gris roux.
Le dessous est entièrement d'un gris de fer, plus clair aux inférieures , avec les cro-
chets indiqués. Myrtillana a ces teintes rousses et plus claires.
Palpes, tète et corselet gris (blancs dans Myrtillana). Abdomen plus clair; mou-
chet anal un peu clair; pattes grises, annelées à leur extrémité.
306. Comptana, FrohI. 242.
Dup. sup. 68. — Hubn. sup. f. 318. — Hubn. revis. n° 461. —
Heyd. cat. 560. — Guén. Ind.
Obtusana, Bruand, C. 10322?
— 120 —
M. le prof. Froy a pris celte jolie petite espèce, à la fin de juillet, près de Baden ;
il l'a aussi recueillie dans l'Engadine.
307. Incomptana, Lah.
J'ai trouvé cette espèce fréquente sur la sommité et les pâturages de la montagne
de Chaux-de-Mont, au pied de la Tour-d'Aï, en juillet, à 7000 pieds d'élévation. Mal-
heureusement un petit nombre d'individus était bien conservé.
Elle a le dessin, mais non le faciès de Comptana, avec laquelle seule on peut la
confondre, soit par sa petite taille, soit par la ressemblance extrême du dessin. Elle en
diffère cependant par des caractères tranchés et qui en font une espèce distincte. La
taille est celle de Badiana de petite dimension, avec les ailes plus étroites. La cou-
leur du fond est le brun veiné de blanc pur: Comptana est d'un brun rouge, et ses
stries blanches sont moins prononcées. La tache de la base, d'un brun presque noir,
occupe plus du tiers de l'aile ; elle se termine par un bord arrondi auquel succède un
ruban blanc qui s'étend obliquement d'un bord à l'autre de l'aile. Ce ruban est gris-sale,
pointillé de brun dans Comptana. Le bord antérieur est séparé de la tache basilaire
par une bande d'un blanc roux, sur laquelle se dessinent six points noirs. Ces points
sont plus petits dans Comptana. Le ruban blanc qui borde la tache basilaire se con-
tourne en S en se dirigeant vers le bord externe de l'aile et circonscrit vers l'angle anal
une petite tache brune, en forme de virgule, placée au centre d'un écusson arrondi,
lequel reste séparé de la frange par un trait noir vif. Le ruban blanc est divisé par une
ligne brune dans toute sa longueur. Comptana n'offre pas cette ligne de division, et
son liséré en S est gris, limité par deux traits blancs, fins. L'angle apical est brun, alongé,
acuminé , recourbé en serpe; au-dessous de lui la frange est blanche, divisée par un
trait noir. Dans Comptana il est moins alongé, en sorte que le sommet dépasse fort
peu le bord de la frange. Les deux tiers externes de la côte portent 4 doubles crochets
très-prononcés. Chaque crochet est divisé par un trait presque noir ; ils sont également
distants les uns des autres et séparés par des taches brunes. Le quatrième crochet donne
naissance à un filet brun qui se dirige vers la marge en passant au-dessus du ruban
blanc, sans le toucher. Dans Comptana les. crochets sont moins espacés entre eux,
en sorte qu'ils se présentent plutôt comme 8 crochets simples , séparés par des points et
même fondus les uns dans les autres vers le sommet. — La frange, à l'exception de sa
portion antérieure, est rousse teintée de blanc du côté du disque.
Les inférieures sont d'un gris pâle, uniforme, un peu luisant, avec un trait noir qui
— 121 —
limite la frange un peu plus foncée que le fond. Un large trait blanchâtre se voit à la
hase de la frange.
En dessous, les supérieures, d'un brun clair luisant, portent sur la côte le dessin
du dessus et le long de la frange le trait noir de séparation. Les inférieures, d'un blanc
sale luisant, ont le sommet brunâtre. Comptana a le dessous des supérieures unifor-
mément brun et la côte blanchâtre, sans dessin; les inférieures sont d'un blanc roux.
Tète ornée d'une houpe de poils fauves ; palpes sécuriformes, d'un gris roux; troi-
sième article invisible. Corselet brun ; abdomen gris-noir ; anus fauve ; pattes blanchâtres,
an/iclées de noir.
308. Unguicana, Fab.
Treit. — Frohl. — Dup. 252 (texte). — Hubn. revis. n° 462. —
Guén. Ind. — Heyden. c. 559. — Bruand, C. 1021.
Falcana, Hub.78.
Ericeana, Dup. 252. 9.
Commune sur les bruyères en mai; fin de juin et juillet sur les Alpes, où elle
s'élève avec la bruyère. Environs de Schùpfen (Rothb.).
309. Uncana, Hub. 76.
W. V. — Frohl. — Treit. — Dup.252. — Ilub. revis, n" 463.—
Guén. Ind. — Hcydenr. cat. 556. — Wood. 957. — Bruand,
C. 1022.
M. le prof. Frey a recueilli cette espèce à la fin de juillet, dans les environs de
Samaden (Engadine).
310. Flucligerana, Fisch. v. Rosi.
Hub. revis, n" 464. — Hub. sup. f. 319. — Heyd. c. 545.
Uncana, var., Guén. Ind.
Crenana, Dup. 1245. 252, 7. (non Hub.), — Heyden. c. 557.
Collectée dans les environs de Schiipfen par M. Rothenbach et au pied du Jura par
M. L. Couleru.
311. Cuspidana, Treit.
Dup. sup. 66. — Hubn. revis. n° 465. — Hubn. sup. l1^38. —
Guén. Ind. — Heyd. c. 555.
Une fois près de Zurich (Frey). - Environs de Schùpfen (Rothb.).
- 122 -
312. Harpana, Hub. 77.
Hub. revis. n° 467.
Ramana, Treit. — Frohl. — Heyden. c. 548? — Bruand , C.1028?
Indiquée assez fréquente dans les environs de Zurich, par M. Frey ; n'a pas été ob-
servée ailleurs en Suisse.
313. Siculana, Hub. 79.
Frbhl. — Treit. — Dup. 252. — Hubn. revis. n° 468. — Guén.
Ind. — Heydenr. c. 546. — Bruand, C. 1020.
Apicella (Tin.), W. V.
Reçue de M. L. Couleru, à la Neuvevillc; prise une fois sur le route des Ormonts,
au-dessus d'Aigle. Pas rare dans les environs de Zurich (Frey).
XXXII. Gen. C h e i m a t h o p h i 1 a , Steph.
Le m m a to p h i 1 a, Treit. Dup. — Tortricodes, Guén.
314. Hy émana, Hub. verz.
Frohl. — Guén. Ind. — Hub. revis, n- 469. — Hub. sup. f. 123,
124. — Heyd. c. 293. - 6 Hub. 267.
Hyemella (Tin.), Treit.— Dup. sup. 67.
9 Tortricella, Hub. 11.
9 Altcrnella, Dup. cat. (non W. V.).
Nubilea, Wood. 1269.
Fort commune partout, au premier printemps, sur les chênes. La femelle est plus
rare que le mule.
— 123 —
TABLE DES MATIERES.
Table des genres et des espèces.
NB. Les noms en lellres majuscules indiquenl les genres ; la première colonne de chiffres les
numéros des espèces et la seconde les pages.
A.
Abieguana .
Abietana
Abietis
Abielisana .
Abildgaardana
Ablabia
Absynthiana
Acerana
Aceriana
Achalana
Acuminalana
Acutaua
Adjunclana .
Adspersana.
Aemulana .
ATHniana
Ahrensiana .
Albersaaa .
Albistriana .
Albuginana .
Albulana
Allionana .
Aluiaua
Alpestrana .
Alphonsiana
Alpicolana .
293
18
195
129
251
183
42
10
228
105
253
75
Pages.
115
15, 16, 76
62
62
10
36
93
21, 22
86
61, 75
104
80, 104
26
13
96
91
63
103
16
110
49
38
29
105
60
37
Alpinaua
Alternella
Alticolana
Ambiguana
Ameriana
.4moeDaDa
Amphisa
Anchyloper
Andereggiana
Angulosana
Angusiana
Aniiquana
A^T^T^ESIA
Aphalana
Aphelia
Apicalis
Apicella
Approximana
Aquana
Aquilana
Arbutana
Arcuana
Arenana
Areolana
-■irgentana
Argyrana
.4rgyr0lepia
Argyboptera
(ella)
N"
Pages.
275
111
—
52, 122
—
53
98
43, 45, 46, 87
26
18, 19
—
87
—
19
—
117
179
80
—
103
276
111
—
95
—
80
—
100
—
36, 92
—
31
—
122
—
13
—
87
—
16
169
77
231
98
119
58
—
79
—
37
256
106, 108, 110
—
38
—
36
124 -
N°
Pages.
N°
Pages.
AnCYROTOSA
—
30
Caliginosaiia
255
104, 106
Arleiiiisiana
—
74
Cainpoliliaiia
288
114
Asinaiia
—
28
Cana .
—
95
Aspeiaiia
22
10, 17
Caiididaiia .
108
51
ASPIDIA
-
75, 80
Canliana
—
37
Aspidicana .
22.>
95
Capreana
186
81, 82, 85
Aspis .
—
75
Carduana
93
44
Asseclana .
—
88, 100
Ca ricana
113
Asirana
—
64
Carpiniana .
—
28
AIromargana
—
106
Carpocapsa .
92, 98, 99
Airopurpurana .
—
111
Casianeana .
14
Augiislana .
—
43, 45
Catoptru .
_
92
Audouiiiana .
—
31
Caudana
24
18
Aurana
—
36, 100
Cembrella .
40
Aurantiana .
—
36
Cenlrana
123
59
Aurofasciana
79
39
Cenlroviltana
_
16
AulutiHiana .
—
9, 15
Cerasana
45
27
Avellana
—
27, 28, 40
Cerusaua
_
14, 17
B.
Cespitana .
117
68
Chalybeaiia .
—
91
Badiana
302
42, 117
Characlerana
—
20
Bauinanniana
82
)0
Charpeiilierana .
160
71, 72. 74
Bellana
106
49
Chavaiineana
213
102
Benthleyana.
—
63
Cheimatophila .
-
122
Berstiiaiiuiana
57
30
CllEIMONOPIlILA .
—
47
Beliilclana .
193
85
ClIROSlS
—
38
Bicinclaiia .
_
74
Chrysaiilhemana .
110
52
Bifasfiana .
60
31
Ciliana
—
18, 42
Bininculana .
_
88
Cinerana
—
105
Bipunclana .
136
72
Cinerosaiia .
—
88
Bislrigaua .
-
63
Cinnanioineana .
46
27, 28
Blaiidiana .
—
10
Cirsiana
214
91
Blepliarana .
211
101
Citraiia
220
93
Boeborana .
_
117
Clathrana .
—
40
Boraiia . ,
—
10
Clausdialiaiia
167
76
Boreaiia
—
37
Cnepiiasia .
—
48
Boscana
13
14
Cnicolana .
—
92
Brachiaiia .
—
13
Coccyx
—
37
Branderiana
21
Cochylis
—
38
Bruniiichiuiia
215
91
Coecana
239
101
Bugniona
212
101
Conibuslana.
—
9, 16
Buoliaiia
171
78
Comilana
162
75, 87
Byriiigerana
_
15
Commuuana
—
53, 56, 60, 86
c.
Comparana .
7
12
Composaiia .
260
106
Cacaleana .
—
61
Coniptana .
306
119
Caeciinaculana
222
93
Concinna
—
108
125 -
Coiichana
Coiilixana
Conlïisana .
Coni;ela(ella
Coiiyeiierana
Coiiil'erana .
Consirnilaua
Coiispersaiia
CoiUauiiuaiia
CoiUeniiiiiana
Coinvayaiia .
Corollana
Coronaiia
Coronillana .
Corticana
Coruscana .
Corylana
Cosiiiophorana
Coslana
Coiileiuaiia .
Crassana
Cralaegaua .
Crenana
Crislana
Croceana
Criiciaua
Cruenlana .
Cuniulana .
Cuphaiia
Curvifasciaiia
Cuspitlaua .
Cynosbana .
N°
145
265
33
23
223
266
126
49
281
41
210
29
1
96
285
311
D.
Daldorflaiia
327
Dalecarliaiia
_
Dealbana
194
Debiliana
—
Deciniana
76
Decipiaiia
224
Decoraiia
—
Decussaiia
—
Delilana
209
Demarniana
208
Memissana
—
Keiisana
—
Pages.
N°
Pagps.
67
Dentana
305
118
16
Derasana
301
117
89
Derivaiia
115
55
47
Desfoiilainatia
—
9
20
Dibelliana .
—
92
108
DiCIIEI.U
—
19
22
DiClIRORAMPHA
—
100
13
DiCTYOPTERYX
—
9
18
IJiffiisana
264
107
93
Dilutaiia
_
42
30, 110
Dimidiana .
—
18
107
Diiiiana
—
61
15
Dipsaceana .
88
42
108
Diserlana
—
69
60, 81
Dissiniilana .
207
89
111
Dissolutana .
—
44
28, 117
Distinctana .
—
102
112
DlTULA
_
80
25, 26
Uiuriieana .
—
■|!)
90
Diversaiia .
34
22, 3fi
12
Divisana
—
16, 107
21
Dohriiiaua .
39
2'i
90, 121
Ttormoyaua .
—
71
9, 10, 16
Dursana
—
107, 108, 112
27
Dubilana
97
45
30, 36
Duinelaua .
31
21
45
Du|>laiia
174
10, 78
95
113
E.
'(9
Eclypaua
—
30
121
LITraclaiia .
25
19
83, 86, 87
Egenaiia
—
92
Egeslaua
—
92
Eleganlaiia .
—
107
Elevaiia
—
1>
100
Elutana
—
81
112
Eiiiargana .
24 b.
18
86
Enuopisa
—
100
103
Ephippana .
272
110
38
EPHIPPIPIIORA
—
88
93
Equitaua
—
114
115
Ericeaiia
—
121
70
Ericelana
284
113, 115
90
EsiOPSELA .
—
113
90
Errana
—
02
108
Erutaiia
4
11
12
ElCELIA
-
3fi
— 126
N"
Pages.
N°
Pages.
EUCHROMIA .
—
57
Germarana .
—
101, 104
ECDOPISA
—
100
Gerningana .
32
20, 21, 22
ElPOECILIA .
—
37, 38
Gigauteaua .
146
67
Exapale
—
47
Gilvana
—
13
Expalidana .
—
92
GilvicomaDa
—
38
E\tersana .
—
113
Glypiuptera
—
9
F.
Gnomana
40
24, 25, 26
Gouana
73
36
Fabriciana .
—
41
Graudaevana
59
Fagiglautlana
233
99
Graphana .
212
91
Falcana
—
121
Grapholita .
92, 100, 114
Fasciana
—
63, 81, 83
Grapholitana
71
Fasciella
—
43
Gratiosaua .
99
45
Fasciolana .
—
63
Griseana
61
Favillaceana
5
11, 12, 15, 59
Griseistriana
_
70
Ferrugana .
9
13, 35, 36
Grisescens .
87
Fischerana .
180
80
Grossaiia
99
Fissana
263
107
Grossulariana
_
28
Flavana
-
23, 32
Groliana
36
23
Flavipalpana
—
68
Gruiieriana .
244
102
Flexulana .
—
113
Gundiana .
_
106
Fluctigerana
310
121
Fluidaua
—
88
H.
Forskaleana
58
31
Forsierana .
—
26
Haniana
70
35, 30
Fralernana .
—
112
Harpaiia
312
121
Freyeriana .
287
114
Hartiiianniana
184
40, 81
Frulelana .
295
116
Hastana
—
59
Fulgidana .
—
68
Hastiana
12i
15, 59
Fuligana
168
77
Heiseana
—
38
Fulvana
—
20, 36, 95
Helveticaiia .
-
68
Fulvifrontana
238
101
Helvolana .
—
33
Fulvomixtana
—
17
Heparana .
47
27
Fuuebrana .
250
104
Herbana
—
70
Ftiiierana
—
86
Hercyniana .
—
75, 76
Furfuraiia
—
66
Hernianoiana
—
20
Furvana
—
100
Ilisirionana .
50
28
Fuscana
—
20, 62
HofTiuanseggana .
55
30. 112
Hoheinvarliaua .
226
93, 95
G.
Holmiaua
54
30
Gelala (ella)
—
47
Ilorridana .
-
48
Gelalana
101
47
Iluinldaua .
89
43
Gemmana .
—
78
Huniilana
—
101
Genimiferana
219
104
Hybridana .
.
29, 49
Geniculana .
270
109
Hybridellana (ella)
—
44
Geiiliaiiana .
191
82, 84, 85
Hyemana
314
14, 122
Germana
—
101, 104
Hypericana .
230
98
Pi? —
N°
Pages.
N°
Pages.
J.
Lemmatophila
—
47, 122
Jaceaiia
227
96
Leprosana .
—
15
Jacqiiiiiiaua .
—
91
Leptia
—
92
Jaatliiuaiia .
238
106
Leptograma
—
9
Imiiiundaoa .
289
11}
Leucomelana
—
85
Implicana
-
71
Leucophoeana
—
89
Impuraiia
—
44
Ligulana
252
104
Incana
221
93
Lineana
-
81
Incarnatana .
197
86
Lilerana
21
17
Incertaua .
109
51
Lilhargyrana
11
14
Iiicisana
289
106
Lilhoxylana
299
116
Iiicludana .
—
107
Liturana
—
81
Incomplana .
307
120
Lividaiia
—
11
Indisliiiclana
—
90
Livonana
—
25, 35
Infidana
218
92
Loderana
—
107
Tnopiana
—
31
Loefllingiana
56
30
Inquioatana .
—
108
Logiana
—
11, 12
Interjeclana.
—
53
LOPIIOUERUS
—
35
Interniediana
61
32
Loxiana
278
111
Inlerruptana
269
74, 108
Lozotaenia .
-
19
Inuudana
182
80
Lacaiia
155
71
Irriguana
157
72
LucidaDa
_
12
Irrorana
—
17
Lncivagana .
—
71
Jucutidaua .
86
42
Luclilerana .
—
m
Juugiana
368
108
Lucluosaiia .
216
92
K.
Luiidana
—
117
Kochiana
KoIIarana .
Kollariana .
•257
106
112
93
Lunulana
Lusaiia
Luscana
Luteolana .
67
108
34
87
23
L.
Lutosana
—
40
Labeculana .
—
11, 12
Lululenlaua.
83
40
Lacunana
151
70, 71
Lyellana
303
118
Laevigana .
30
21
M.
Laharpana .
229
97
Lambergiana
—
98
Maccana
16
15
Lanceaua
—
92
Maculana
—
60
Lanceolana .
217
92
Magnana
—
37
Langerana .
—
84
Margaritalis
—
37
Laagiana
—
63
Marginana .
—
84
Laleritiana .
—
66, 78
Marginala .
—
43
Laihyrana .
—
106,107,110,112
Marmorana .
—
61, 74
Laliorana
—
96
Maurana
120
58
Laviceana .
-
26
Mayrana
—
16
Leacheana .
61
31
Mediana
72
36
Lediana
—
80
Megerleana .
—
108
Lefeburiana.
—
9
Melaleucana
117
57, 90, 106
— 128
N°
Pages.
N"
Pages.
Melodes ... —
98
Obliterana ... 43
26
Meiidiculana
20't
88
Oblongana .
-
8.>
Meudosana .
158
73
Obscurana
—
18
Mercuriana .
277
111
Obsolelaiia
—
31
Melallana .
—
67
Oblusana
306
119
Melallicaiia .
IM
67, 79
Ocellana
200
87
Metalliferaiia
176
79
Ochracea
-
18
Micana
143
67, 69, 71
Ochraceaua
—
33
Microgrammaiia
245
103
Ochreaiia
37
23
Miiii^.lraiia .
69
35
Ochroleucana
187
82
Minorana
112
43, 54, 86
Oclisenheimeriana
—
112
Miiuistiilana
—
54
Oi(oniaculana
—
50
Minulaiia
298
116
Oe.nectra .
—
19
Millerbacheriaiia
300
116, 117
Obvaiia
148
69
Mixiana
14
14
Oinpbiaciana
—
46
Modeeriana .
—
22
Opacana
—
16
Modeslana .
—
48, 49, 9G
Opadia
—
100
Mouachana .
211
90
Oplilbabnicaiia .
125
60
Monetana
—
71
Oporaria
—
20, 28
Moiietulana .
—
95
Opposilaiia .
—
87
Monlana
—
110
Opjjiessaua .
128
60
Moiilanana .
—
105
Oniatana
—
106
MoiiUfolana.
—
101, 111
Orobana
267
108
Muriuana
—
28
Orthotaema
—
62
Musculana .
52
29
Osbeckiaua .
—
10
Mussehliana.
90
43
Osseaua
--
37
Myrtillana .
304
118
Oxyacauthana
53
21. 29
N.
P.
Xaevana . . 292
115
Nana .
165
76
Paclolana
280
112
?s'el)ritana
248
95. 103
l'adaua
T
28
Nebulana
20
17, 21
Palleaiia
63
32
Nehulosaiia
67
Pallidana
94
44. 45
Neglectaiia
Nigricaiia
ICt
80
76, 104
Palustraiia
Pardia
149
69
80
Nisana .
115
Parmatana
116
56, 57
Niveana
-
17
75
Parvulana
Pasivana
114
101
55
IN'OTOCELIA
28
Nubilana
51
29, 60, 79
Pasquayana
JVubilea
122
PaykiilHaûa
—
114
Nubilosana
,
88
Pecliiiana
—
22
Nyctemerana
—
10
Pehklciiaiia
297
116, 117
80
Pe>thi.\a
—
0.
Penziana
107
49, 50
Obesana . . . 23Ï
99
Perfusana
81
40
Obli(|iiana ... —
20
Permixiaua
—
42, 43, 80
Oblilana
—
116
Permutataiia
■
10
129
N°
Pages.
N°
Pages.
Petiverana .
274
110, 111
Pyrastrana ... —
20
Peliverella .
—
98
Pyrodes ... —
100
Petraua
—
115
«t.
PIlugiana
—
89, 90
Phalerataoa.
91
43
Quadrana . . . 286
113
Phoxopteryx
-
92, 117
Quadralana ... —
91
Phtheocroa
—
48
Quadripunclnna . . —
37
Picana . . . .
185
81
Quercinana ... 12
14
Piceana
27
20, 21, 76
R.
Pictana
139
64
PierelUna .
_
91
Radiana ... —
15, 16
Pilleriaiia
35
23
Ramana . . 290
114, 121
Piiielana
63
Ramostriana
—
16
Pinicolana .
130
61
Rataiia
—
57
Pinivorana .
78
Ratzeburgiana
131
62
Pisana
_
103
Reclirasciaoa
—
49
Plagana
_
92
Rejectana .
136
63
Plumbana .
_
30
Rerayana
—
79
Plumbagana
254
105
Resinana
167
77
Plumbatana .
240
101
Resinella
—
78
Podana
_
20
Retinu
-
75
Poecilana
213
83, 91
Reticulana
—
15, 26
POECILOCHROMA .
—
56
Rhediaua
—
100
POEDISCA
_
36, 56
Rhiacionia .
—
59
Polilaiia
_
111
Khombana
—
18, 33
Pomonana .
232
99
Ribeana
48
27, 28
Populana
—
110
Rigana .
103
48
Porphyrana .
142
60, 66
Riseana
—
90
Posterana .
92
43
Rivellana
-
67
Posticana
_
78
Rivulana
—
113
Pralana
74
37
Roborana
198
21, 87
Productana .
_
26
Rogana
—
24
Proranaoa ,
__
81
Rolandriana
59
31
Profundaua .
127
GO, 89, 91
Roinaiiana
-
17
Proteana
—
14
Rosana
—
18,20,21,27, 30
Proximana .
163
76
Roscidana
—
17
Pruniana
189
83
Roseana
—
42
Ptycholoma
_
31
Roseraiia
100
46
Pudendana .
173
78
Rosetana
118
57, 58
Pullana
_
- 83
ROXAMA
—
98
Pulverana .
_
33
Rubellana
87
42
Puinilana
45
Rubiana
—
75
Pupillaua
—
93, 95
Rubigana
85
42
Purgalana .
95
44
Rubiginana
—
12
Pu^illana
_
108
Rubiginosan
a
296
116
Pustulana .
_
111
Rubrana
—
28
Pygraeana .
294
115
Rufana
8
12, 13, 14
— 130
m
Fages.
N°
Pages.
Ruficiliana . . . —
42
Sineana
_
26
Ruficostana .
9
Sinuana
57
Rugosana .
102
48
Smealhmanuiaua
84
41
Rureslrana .
152
70
Sociana
_
29
Rusiicana .
65
33, 59, 63, 91
Sodaliana
45
Ruiilana
78
38
Salandriana .
56. 57, 75
Sorbiaiia
44
27
S.
Sordidana .
57
Sororculana.
_
85
Salebrosana . . —
15
Spadiceaiia .
78
Salicana
181
80
Sparsana
11, 15
Sanguinella .
—
39
Speciraua .
_
17. 26
SauciaDa
190
84, 85
Sphaleroptera .
37
Scabrana
17
15, 16
SPILONOTA
.
75, 80
Schaefferana
lîO
66
Spiiielorum .
110
Schalleriana
6
12
Spiniana
271
110
SehrankiaDa
—
106
Spixiana
30
Schreibersiaua
178
7D
Splendaua .
235
100
Schuiziaua .
—
63
Sponsana
_
11, 15
SciAPlilLA .
—
48, 113
Spuriana
141
66
Scintilullana
—
105
Squalidana .
175
79
Scopariana .
282
112
Squamuiana.
_
17
Scoriana
—
79
Squaiiiniulaua
_
17
Scriptaua
—
81
Stagnana
_
112, 113
Scrophulariana .
68
34
Stanana
116
Scutulana .
206
88, 89, 91
Stegakopiycha .
114
Sellana
192
85
Sieineriana .
38
24
Semasia
—
92
Stexïdes
38
Seniialbana .
—
22
Stibiana
—
67, 69
SciiiirasciaDa
—
81
Slicticana .
—
91, 110
Semifuscana
—
89
Stigmo>'ota .
_
100
Semilunaiia .
—
57
Slramenlaua
104
48
Seiniinaculana
—
57
Slriana
133
63
Senecionana
170
77
Slrigana
_
111
Separalana .
—
108
Strobilana .
279
105^ 112
Sericaua
—
9
Stroeiniana .
_
88, 89
Sericoris
—
62
Subfasciana .
_
35
Servana
—
35
Subjectaiia .
_
51
Scrvillana
202
88
Subocellana
100
Sifulana
313
122
Subroseana .
_
42
Siderana
137
64
Subiripunriulana .
13
Signana
-
92
Subuneana .
_
117
Siliceana
291
115
Succedaiia .
236
100, 114
Similana
203
12, 88, 89
Sude(ana
135
63
Simplana
201
87
SutTusana
196
S6
Siinpliciana
—
111
Sulfuraiia
36
SiinpIoniaDa
—
91
Sultueriana .
—
32
131
Syndemis
Sjivana
Talpana
Tenebriosana
Tenebrosana
Tenerana
Teras •
Tcrreaiia
Tesselaua
Tesserana
Textaua
Tortricella
TORTRICODES
TORTRIX
Trapezana
Trauniana
Treveriana
Tricoloraua
Trifasciana
Trifoliana
Trigerainana.
Trigonana
Triniaculana
Tripunctana .
Triquetrana
Tristana
Trochilana
Trycheris
Turionana
Tussilaginana
Udmanniana ■
Ulicana
Ulicetana
L'hnana
Uhnariana
Unibrana
Umbrosana
Uncana .
Uudana .
Undulana
T.
N°
Pages.
113
Unguioana .
—
56
Unicolorana .
Unifasciana .
Unilana
114
Uriicana
85
Ustulana
217
103
Uvacana
62, 116
—
9
122
59
V— albana .
—
38
Vacciniaiia .
77
38
Valdensiana .
138
49.
64, 68
Variana
—
52, 122
Variegana .
—
122
Venustana .
— 19,31
32,3
5,36,38
Viburnana .
—
57
Vicinana
273
110
Viduana
19
16, 17
Vinculana
—
17
Violaceana .
159
22
48, 74
Virgatana .
132
62
Virgaureana
—
89
Viridana
—
12,
36, 110
Vilana .
—
86
Vitisella
199
13
, 83, 87
Vulgana
—
114
Vulpinana .
3
11
—
69
172
121
36
78
59
Wahlbomiana
Wellensiaiia
Woeberiana .
161
75
_
101
Xanthosetia
_
101
Xylosteana .
177
79
—
116
15
15
Zachana
150
70
Zelleriana .
309
121
Zephyrana .
—
71
Zinckenana .
—
67, 71
Zoegana
N°
Pages.
308
121
_
34
26
_
33
153
71
246
103
46
283
48
113
—
39
21
188
10,
43. 83
154
71
66
33
70
22,
29, 58
26
12
113
113
54
62
32
23
_
46
59
91
w.
111
259
X.
80
134
71
53, 55
60
106
35
20, 21, 78
101. 104
108
40
63
36
.eM.«-.«-C^SH> —
SUPPLEMENTS
A LA
FAUNE DES LEPIDOPTERES SUISSES.
(Phalénides, Pyralidides, Orambides et Tortricides.)
Par
J. C. De la Harpe, D. M.
TROISIÈME SIPPLÉMEAIT
AUX
PHALÉNIDES DE LA FAUNE SUISSE.
(Voir: Nouveaux Mémoires de la Société helvétique des sciences naturelles;
Vol. XIII. p. 146, et Vol. XIV.)
Les mêmes motifs qui m'engagèrent, il y a 6 ans, à publier un 2^ Supplément à la
Faune Suisse, pour les Phalénides, me font un devoir d'en donner aujourd'hui un 3" et
dernier. Je le fais suivre des corrections et adjonctions devenues nécessaires pour les
familles des Crambides et des Tortricides.
Les N"^ indiqués pour les Phalénides sont ceux du Catalogue qui termine le 2"* Supp-
lément; je n'ai pas cru devoir les changer encore une fois.
Le nombre des phalènes suisses s'élève actuellement à 363 espèces; celui des
Pyralidides et Crambides à 198, et celui des Tortricides à 323.
Lausanne, Mai 1863.
5. b. Porrinaria. Zell.
Hub. Slip. f. 566. — Heyd. Cat. 63.
Var. viridata. Guén. hist. gén. t. IX. p. 347.
Assez fréquente sur toutes les Alpes et à toutes les hauteurs, en juillet. Les pâturages
humides.
Les caractères tirés de la coloration de la côte, des pattes antérieures, du dessous
du thorax et du front, destinés à la distinguer de viridaria, me paraissent fort peu sûrs.
Plus on s'élève sur les Alpes, plus la teinte verte de l'insecte devient sombre; les tarses
des pattes antérieures sont alors noirâtres et le front gris foncé, mêlé de rougeâtre; la
côte presque noire. A mesure que l'on descend, ces teintes foncées disparaissent; dans
les sous-alpes et les montagnes basses, le dessous du thorax se montre blanchâtre,
grisâtre, le front plus fauve et la côte pâle. Enfin, au pied des Alpes, les teintes rouges
de ces mêmes parties sont plus ou moins évidentes.
La taille et les villosités du corps ne signifient rien, parce que, dans toutes les
espèces cosmopolites, la taille diminue et les villosités augmentent avec l'altitude.
J'ai reçu de M. Mann, de Vienne, des exemplaires de porrinaria parfaitement
semblables à ceux collectés dans nos Alpes. Je ne saurais non plus les séparer de
viridaria même comme variété et je me range à l'opinion de M. Guénée qui reste dans
le doute jusqu'à preuves positives de la validité de l'espèce.
14. Laevigaria (ta). W. V.
Hub. 74, 331.
Renularia. Hub. 331? — Faune suisse, 2^ Suppl. 27. b.
Ayant pu me procurer des individus bien frais de renularia Hb. , je me suis con-
vaincu qu'ils ne différaient en rien de sa laevigata, fig. 74. — Ces deux figures sont du
reste assez peu exactes, la fig. 331 est préférable: je pense donc qu'il convient de les réunir
définitivement sous une même dénomination. La couleur jaune nanqiiin (lue j'avais notée
était le résultat de la vétusté et l'absence d'ombre médiane un accident.
J'ai reçu cette espèce de Meyringen et je l'ai prise dans les environs de Lausanne.
__ 4 -
18. Bischoffaria. Hub. 586—588.
Après avoir comparé à plusieurs reprises les fig. de Hubner avec divers exemplaires
de cette espèce, j'étais demeuré convaincu que j'avais sous les yeux l'espèce figurée:
je rétais beaucoup moins qu'elle fut réellement distincte d'incanaria var. grisescens.
En voyant la teinte enfumée se produire sur des mâles, j'en concluais que ces individus
devaient être séparés d'incanaria, puisque, dit-on, elle ne se montre que chez la
femelle. Tous mes doutes séclaircirent au mois de juin (30) 1858, lorsque je pris,
dans une maison de Lausanne, la véritable Bischoffaria que je n'avais pas vue
jusques là. Comme elle est voisine d'incanaria et qu'elle appartient au même groupe,
je dois la caractériser de manière à éviter désormais toute confusion. L'individu pris
était heureusement un mâle très frais.
Les figures de Hul^ner n'en donnent pas une idée très exacte; en tout cas, elles
s'appliquent mieux à elle qu'à incanari a var. grise. Je n'hésite donc pas à les rattacher
à l'individu que j'ai sous les yeux. La taille et le dessin sont les mêmes dans les deux
espèces. Incanaria varie dans sa teinte, du blanc au blanc sale et au gris de fumée.
La femelle est plus souvent foncée que le mâle. Chez elle les teintes claires de la
frange , de la marge , de la ligne fulgurale et de la bande médiane s'obscurcissent comme
les foncées, en sorte que les individus gris ont une couleur générale tirant sur le roux
qui rend les clairs peu apparents. Les dentelures des trois lignes transverses, marquées de
noir sur les nervures, restent en tout cas bien visibles.
Dans Bischoffaria la distribution des teintes est différente. La couleur générale
des supérieures est le gris de fer presque noir, sous lequel disparaissent entièrement
les dentelures des lignes transverses. Les parties claires telles que la frange , les points
marginaux entre les nervures, la ligne fulgurale et le pourtour des gros points discoï-
daux, sont d'un blanc pur très saillant, cequi modifie entièrement le faciès de l'insecte.
La structure des antennes et des tarses postérieurs est la même de part et d'autre.
Il est encore d'autres caractères distinctifs. 1° Bischoffaria a le front noir, le
sinciput blanc pur, le collier presque noir et les épaulettes blanches. Le thorax et
l'abdomen sont noirâtres et ce dernier est annelé de blanc; toutes choses qui n'existent
pas dans incanaria. 2° Les teintes les plus foncées, dans la l"'", sont placées le long
de la côte, sur la marge des 2 côtés de la ligne fulgurale et à la base de l'aile; dans
la 2^", la marge seule présente des nuances plus obscures. 3° Les points blancs placés
entre les nervures, sur la marge, sont gros et très saillants dans Bischoffaria; ils
- 5 -
sont à peine visibles dans sa voisine. 4° La frange est très distinctement entrecoupée
à sa base de gros points noirs chez celle-là ; ils sont à peine visibles sur la variété
grise de celle-ci. 5° Le dessous de Bischoffaria est beaucoup plus clair que dans
incanaria var. enfumée, comme on le voit dans la fig. 587 de Hubner. Désormais
la confusion ne sera donc plus possible et Bischoffaria occupera enfin la place qui
lui revient.
20. b. Litigiosaria. Bdv. Grener. 1899.
Dup. sup. IV. 54, 5. — Hub. revis. 30. — Hub. sup. f. 303, 304. —
Guén. hist. nat. t. IX. 859. — Heyden. Cat. 642. - Stauding.
Cat. Geom. 40.
Nitidularia. Deutsch. Insect.
Je n'ai pris en Suisse que la femelle. Une fois, en août, sur la rive du lac, près
Lausanne.
C'est avec raison que Boisd. compare cette espèce à caespitaria, Bork. , car elle
ressemble à la femelle de cette espèce et beaucoup moins à straminaria ou à im-
mutaria. Le sommet plus aigu du antérieures et l'absence de foureau aux tarses
postérieurs, chez le mâle, l'en distinguent suffisamment. Ce dernier caractère la
rapproche de commutaria. Rare partout et encore confondue souvent avec d'autres
espèces. —
Litigiosaria 99. de mes Contributions à la faune de Sicile n'est pas celle de
Guénée, ni celle que je décris ici. Est-ce bien celle de Rambur? Les points marginaux
sont chez elle situés sur la frange et non à sa racine comme chez celle de Boisd.
21. b. 8ubversaria. Lab.
J'ai reçu cette nou\elle espèce de Mr. Rothenbach. Je n'en ai vu qu'un exemplaire
mâle. On ne peut la rapporter à inornata Haw., dont la frange est Umitée par un filet
(Guén.), ni à maritimata qui n'a de points marginaux que chez la 9. Voir pour la
distinguer à deversaria, seule espèce avec laquelle on puisse la confondre.
22. Deversaria. Treit. — Guén. hist. gén. t. 9. p. 5.
Depuis la publication du 2'' Suppl. je n'ai point appris que suffusaria Treit. ait été
trouvée en Suisse; mais en revanche Mr. Rothenbach a pris, près de Schiipfen, une
— 6 -
Acidalia plus voisine de deversaria que de suffusaria, qu'il n'est point facile de
distinguer d'elles et que je nomme subversaria.
La caractéristique de ces 3 espèces est malaisée si l'on se borne au dessin, parce
qu'il n'est pas constant. Certaines lignes s'effacent ou s'expriment plus fortement suivant
les individus; d'autres s'écartent, se rapprochent ou s'infléchissent un peu différemment.
La position du point discoidal relativement à la ligne transverse médiane varie aussi.
Dans les trois espèces les tarses, le front noir, les antennes et la taille sont sem-
blables.
La couleur des indi\idus frais est différente; suffusaria est de couleur jaune-
nanquin pâle; deversaria est jaune-paille avec une nuance olive; l'espèce de Mr. Hothen-
bach n'a pas cette dernière teinte.
Les points du centre des ailes sont petits et peu marqués, sur les supérieures,
dans deversaria et suffusaria; ils le sont un peu mieux aux inférieures. Dans
l'espèce nouvelle ils sont gros, très marqués aux 4 ailes en dessous, et triangulaires.
La marge des ailes présente les meilleurs caractères distinctifs. Dans deversaria
la base de la frange est marquée par une série de petits points noirs placés vis-à-vis des
nervures, en dehors de la ligne de démarcation. Suffusaria n'offre pas ces points,
mais une ligne de démarcation fine et noire, bien marquée. Subversaria porte une
série de points alongés, triangulaires et contigus, à la place de la ligne de démarcation.
Guénée voit dans inornata Haw., degeneraria et suffusaria, trois variétés d'une
même espèce; je crois qu'il est dans l'erreur. Les points marginaux peuvent disparaître
ou se prononcer, mais non se changer en ligne ou en lunules. N'ayant pas \u inor-
nata en nature, je ne puis en parler.
30. Ochraria. W. V.
C'est beaucoup moins de perochrearia qu'il importe de distinguer ochraria que
de rufaria. La taille de la première reste toujours inférieure et les lignes transverses
plus ondulées sont aussi plus régulièrement espacées; la frange est toujours un peu plus
foncée que le fond et souvent limitée par une rangée d'atomes noirs.
Le dessin et la couleur d'ochraria sont identiquement les mêmes (|ue ceux de
rufaria. En dessous, ce même dessin diffère daiis les deux espèces; tandis que celui de
la seconde est formé de lignes fauves sur un fond clair, semé d'atomes de la même
couleur et de quelques points noirs; celui d'ochraria est formée de lignes presque
noires et le fond est recouvert d'un grand nombre d'atomes de la même couleur.
Les franges diffèrent aussi dans les 2 espèces; chez rufaria elle est limitée| par
un trait fauve peu apparent en-dessus et en-dessous. Ce môme trait est brun, très
apparent, surtout en-dessous, et formé de lignes placées bout à bout, séparées par les
nervures, dans l'autre espèce. Les individus bien dessinés d'ochraria présentent
quelques points bruns sur les franges, surtout aux inférieures en-dessous, que rufaria
ne porte jamais, xMais le caractère essentiel se trouve dans les antennes du mâle; ru-
faria les a à peine denticulées sur les bords et pubescentes en-dessous; tandis que celles
d'ochraria sont fortement ciliées, ont les tubercules bien séparés et portent un poil
brun à chaque articulation ou dentelure du bord.
81. b. Antiquaria. Her.-lSclif. Hiib. revis. 47.
Hub. sup. f. 340, 341 6 - Heydenr. Cat. 669.
Sylvestraria. Dup. hist. 177. 8, (non 7). — Guén. hist. génér. t. 9.
p. 452. et Gallorum.
9 Macilentaria? Ramb. faun. Andal. Bdv. 1876. — Hub. sup. f. 230, 231.
J'ai receuilli cette espèce à Rovéréaz, près Lausanne , dans les près, au milieu des
bois , au mois de juin 1859. La femelle y est moins fréquente (|ue le mâle. Le pa-
pillon vole dans Iherbe et se suspend aux chaumes. Macilentaria Ramb. appartient-
elle réellement à la femelle? c'est ce que je ne puis décider sur une figure, chez des
espèces aussi difficiles à distinguer. Voir à sylvestraria au sujet de la confusion qui
existe avec notre espèce.
Antiquaria ressemble pour la taille, le faciès et le dessin, à remutaria; son
aspect soyeux est plus prononcé encore; mais les lignes transverses sont plus nom-
breuses et mieux marquées et le bord des postérieures porte une légère échancrure là
où remutaria offre un angle saillant. Cette espèce étant encore peu connue en Suisse
et en Allemagne et confondue avec d'autres , il convient d'en donner une description
complète.
La couleur générale est le jaune-paille pâle, très sali par des atomes noirâtres et
par 4 — 5 lignes transverses d'un jaune-nanquin. La couleur des lignes se répand sur
le disque le long de la côte. Les atomes noirs sont dispersés sur toute la surface des
ailes , mais plus nombreux sur les lignes.
Ailes antérieures. Côte légèrement arquée, surtout vers le sommet. Celui-ci un
peu aigu. Bord externe presque droit, s arrondissant à l'angle abdominal. 5 lignes
transverses bien marquées: la l'''^ , à partir de la racine de l'aile, est arquée; la 2*«
plus large, est plus ou moins ondulée et droite; la 3*^ parallèlle à la précédente est
généralement plus saillante et plus ondulée; la 4" est de rechef plus large, surtout du
côté de la côte, droite et ondulée; l'espace clair qui la sépare de la 3^ est étroit; la
5* , séparée de la précédente par une ligne claire formée de lunules , est peu prononcée.
8 points noirs , souvent effacés , sont placés sur la base de la frange , à l'extrémité des
nervures. La frange unie et de la couleur du fond , est séparée de lui par un trait
noirâtre très fin et parfois imperceptible; ce trait unit les points noirs les uns aux autres
par autant de petits arcs.
Le dessous des antérieures reproduit le dessin du dessus, mais très modifié. Sur
un fond gris-charbonné, on observe: 1° Un espace gris uni occupant la racine de l'aile
jusques à son milieu. Un petit point noir, invisible en-dessus, se place vers le bord
externe de cet espace. 2° Une large bande moyenne plus claire. 3° Un trait noirâtre,
bien marqué, dentelé en dehors, sur chaque nervure. 4° Une ombre transverse claire,
puis une charbonnée. 5° Une ligne de lunules claires, se détachant sur l'extrémité
noircie de l'aile. Les nervures sont dessinées en brun ; la frange claire et luisante
contraste avec le fond chargé d'atomes noirs. Un trait noir, portant les points noirs du
dessus, sépare la frange du disque.
Ailes postérieures semblables aux antérieures; avec les lignes transverses con-
tinuant celles déjà décrites à l'exception de la l"^" qui manque. Un très petit point
discoïdal sur l'espace basilaire , très près de la 2"* ligne. Bord externe portant un léger
sinus en face de la cellule. Frange comme aux antérieures.
Le dessous des postérieures continue le dessin des antérieures et n'en diffère que
par l'espace basilaire moins charbonné, par la 3® ligne très sinueuse et par l'espace
clair, médian, plus large. Le bord est bien marqué par un trait foncé, anguleux.
Palpes très courts , fauves à l'extrémité ; front fauve ; collier de même couleur.
Antennes du mâle fauves , unies et luisantes en-dessus , garnies en-dessous d'une double
rangée de forts cils, disposés deux à deux, noirs à la base et divisés en pinceau
transparent à leur sommet. Tubercules gros, détachés, saillants et ciliés. —
Thorax fauve clair; abdomen uni , blanc-jaunàtre ; anus plus clair, dépassant le bord des
postérieures. — Ventre légèrement fauve ; pattes noirâtres en-dessous ; tarses de la dernière
paire sans renflement, ni foureau, ni pinceau de poils; armés d'une paire de forts éperons.
La femelle est un peu plus petite que le mâle , porte les ailes antérieures un peu
plus pointues et les postérieures plus étroites.
- 9 —
Par l'absence de foureau aux tarses des postérieures cette espèce se rapproche de
comrautaria, mais elle s'en distingue à d'autres égards.
Mr. Guénée lui conserve la dénomination de Duponchel quoiqu'elle repose sur une
erreur. Loin d'éelaircir par là la synonimie on l'embrouille encore davantage, ainsi que
celle de sylvcstraria Bork. actuellement fixée définitivement.
32. b. Vulpinaria. Mann. Cat.
Hub. sup, f. 473, 474. —
N'est point une variété de rusticaria et doit prendre rang parmi les espèces suisses.
Les tibias des pattes postérieures portent 2 éperons dans l'un et l'autre sexe, ce qui
n'a pas lieu dans rusticaria. (Her.-Schf.)
33. Confinaria. F. v. R.
Lisez Conl'ir maria, et Heyden. Cat. 693.
34. Commutaria. Treit. sup.
Ajoutez encore aux synonimes.
Simplaria. Fr. n. b. 594, £,1,92.
Nitidaria. Bdv. 1904. (Guén.)
Gypsaria, Bdv. 1905. (Guén.)
38. Sylvestraria. Bork. — Treit.
Immutata. Guén. hist. gén. 9. p. 498.
La fig. 97 de Hubner reproduit mieux la sylvestraria de Dup. par ses bords
externes droits que celle de Hub. sup.; cependant elle porte les 4 points disco'idaux qui
n'existent pas dans l'autre. Sa fig. 94 est Straminaria: voir dans Treitschke vol. 6,
2'^ p. , p. 307 le dédale créé par Hubner sur ce point.
La description de Borkhauscn n'est pas exacte à part ce qu'il dit des 4 points et
de l'angle obtus du bord postérieur des inférieures. Les stries ne sont pas presque
droites; du reste il n'a vu qu'un exemplaire.
Treitschke décrit mieux que Bork. la vraie sylvestraria. Les fig. 103 — 105 de
Hub. sup. sont très exactes, il faut donc s'en tenir à elles et à la description de Treitschke,
et ne pas retourner en arrière aux descriptions incomplettes et si souvent contestées des
anciens auteurs. 2
- 10 —
Quant à la fig. 8 pi. 177 de Duponchel j'ai pu m'assurer qu'elle appartient à anti-
quaria. Her.-Schf. (H. S. f. 340, 341), espèce assez répandue en France et que j'ai
aussi recueillie dans nos environs. Des individus reçus de MMrs. Bruand et Bellier-de-la
Chavignerie, comme appartenant à la sylvestraria de Dup. , ne laissent aucun doute
à cet égard. Mr. Her.-Scliaffer a d'ailleurs constaté qu'ils appartenaient bien à son an-
tiquaria (voir cette dernière espèce).
39. Caricaria. Hub. sup. f. 553, 554.
Depuis la publication du 2" Suppl. aux Phalcnides j'ai recueilli dans les marais de
la vallée d'Aigle, à la fin de juin et en juillet, plusieurs individus appartenant à cette
espèce. Elle y vole parmi les joncs et se pose aussi sur les arbustes bas. Les carac-
tères qu'elle présente dans cette dernière localité différant à quelques égards de ceux
que m'avaient offerts les individus de Zurich, je dois modifier ma description.
La blancheur des ailes supérieures, dans l'état frais, n'est pas parfaite, car elles
sont saupoudrées légèrement d'atomes noirs très petits, dispersés sur la moitié externe
du limbe et surtout sur les 4 rayes transverses. Celles-ci ne sont cependant point pro-
duites par l'accumulation de ces atomes , car elles sont brunâtres. Les points du disque
sont généralement visibles aux inférieures; tandis qu'ils sont petits aux supérieures où
ils manquent souvent.
Le dessous des ailes supérieures à la base, et même sur le disque, est souvent
enfumé au point de masquer entièrement le point central.
La frange est large, luisante, sans points ni lignes, avec un léger reflet jaunâtre.
Les rayes transverses, ordinairement peu marquées, sont jaunâtre ou brunâtres:
la 3® (à partir de la base) est parfois noire et alors très marquée dessous et dessus.
La femelle est volontiers un peu plus petite que le mâle. et d'un blanc de lait
plus pur.
40. Cerusaria. Lah.
Depunctata, Guén. hist. gen. 9. p. 500.
La dénomination de Guénée pourrait être adoptée définitivement avec avantage.
- 11 -
49 b. Imitaria. Hub. 51.
Treit. — Diip. — Hub. revis. 73. — Heyden. Cat. 638.
J'ai pris cette espèce méridionale près de Lugano, appliquée sur les rochers, en
eptembre [2^ génération).
50. Aiireolaria. Fab.
Je dois à l'obligeance de Mr. Bellier de-la-Chavignerie quelques exemplaires de celte
espèce provenant de Fontainebleau et qu'il m'affirme être la flaveolaria de Bdv. Il
faut donc ajouter aux synonimes d'aureolaria.
Flaveolaria, Bdv. N° 1861
et le tracer au N° 49 de la faune suisse.
51. Flaveolaria. Hub.
La femelle est un peu plus petite que le mâle, avec les antérieures plus pâles et
plus aiguës au sommet. Vole peu et lourdement; reste rare.
52. Auroraria. Hub.
J'ai collecté cette espèce dans les marais de la vallée d'Aigle en juillet 1855.
60. Schaefferaria. Lab. Faun. helv.
Subpunctaria? Hub. sup. f. 415.
Cette espèce est indiquée dans Hub. sup. Nachtrage (p. 135), sous le nom de ru-
ficiliaria. Guénée ayant désigné une espèce du Canada, voisine d'albicillaria, par
le même nom, la désignation de Her.-Schf. ne pouvait subsister. Plus tard ce dernier
adoptant ma cerusaria (Acidalia) a transporté, je crois, le nom de subpunctaria, qu'il
avait donné à celle-ci (fig. 311 — 313), à ma Schaefferaria. — Gyraria, Treit. n'est
pas notre espèce.
61. Pupillaria. Hub. 69.
Gyraria. Hub. 434.
Se montre sans nul doute dans la Suisse transalpine: essentiellement méditerranéenne.
Je rapporte gyraria, Hub. 434 (non 543) à cette espèce, après avoir fait de vains
- 12 -
efforts pour l'en séparer spécifiquement. La couleur des atomes et du fond, les
points centraux et ceux de la marge, la teinte de la frani^e, la ligne ponctuée, l'angle
médian des postérieures , offrent des variations , comme le fait d'ailleurs remarquer
Guénée.
Quant à Schaefferaria elle ne peut se rapporter à aucune figure de Hubner ou
de Duponchel et doit rester distincte. Je regrette que Mr. Guénée ne l'aie pas vue.
95. Petraria. Esp.
Bois de Sauvabelin en juin; abondante au milieu des arbustes d'une clairière maré-
cageuse, entourée de chênes et de hêtres.
108. Ulmaria. Fab.
Prise dans les sous -Alpes vaudoises , en juin.
112. Capreolaria. W. V.
Dans les Alpes l'écclosion d'automne est parfois retardée jusqu'au printcms et lin-
secte parfait apparaît en juin.
116. Serotinai'ia. Hiib.
Ajoutez aux synonimes.
Freyer n. b. t. 600. f. 2.
Varie du gris brun, entremêlé de faune, au jaune sale tacheté de gris. — On
peut la confondre avec dilucidaria très chargée d'atomes foncés. L'absence totale
de faune sur les ailes, le sommet un peu arondi des supérieures, le manque d'atomes
en dessous et de festons à la marge des inférieures , chez cette dernière , serviront à les
distinguer.
117. Mendicaria. Hub. sup. f. 491 — 493.
Dilucularia, Kerferst. (non Frey. n. b. t. 570, 1, 2.)
Les antennes sont d'un gris -pâle endessus; le front est brun. La ligne de points das
inférieures forme une courbe uniforme. Les lignes transverses sont plus espacées que
chez dilucidaria. Le fond des ailes est blanc enfumé. L'ombre antémarginale est nulle
ou peu marquée.
- 13 -
118. Dilucidaria. W. V.
Hub. sup. f. 494, 495.
Ajoutez à la description : Antennes blanches au dos. Front blanc. Fond constamment
de couleur blanc -bleuâtre. Ligne de points des postérieures formant un angle à son
milieu. Ombre antémarginale presque toujours bien marquée, surtout chez le mâle.
119. Spurcaria. Faim, lielv.
Caelebaria. H. S. f. 421, 507.
M. R. Zeller m'a fait voir un exemplaire de la caelebaria, provenant du Tyrol.
qui se rapporte évidemment à ma spurcaria. On adoptera la dénomination que l'on
préférera, peu m'importe. Cette espèce est très voisine d'operaria. Lorsque je la
rapprochais de Zelleraria je n'avais vu que la femelle de celle-ci; le mâle lui assigne
une tout autre place.
120. Zelleraria. Frey.
J ai pu voir deux individus, mâle et femelle, provenant de la haute Engadine. Cette
espèce forme avec Andereggaria un petit grouppe distinct.
Le mâle est beaucoup plus grand que la femelle, à peu près comme furvaria.
Il est uniformément gris perlé avec deux rayes rapprochées, presque parallèlles et un
point discordai, peu visible, entr'elles. La raye externe forme un angle aigu, vif, sous
la côte; elle est à peine dentelée. Les inférieures sont partagées par une raye den-
telée, 2 fois recourbée. Une lunule disco'idaie. Corselet recouvert de longs poils
blanchâtres.
121. Operaria. Hub.
Cette espèce est réellement suisse. M. Zeller l'a prise dans les hautes alpes d'Engel-
berg et de l'Engadine ; Mr. Rothenbach près de Langnau. J'ai collecté la femelle sur le
mont Joly , en juillet , audessus de St. Gervais (Faucigny) à 7000' ; elle porte des rudi-
mens d'aile marqués de 2 bandes transverses noirâtres. —
Le front est gris-roux. Les barbillons des antennes sont spatules, ainsi que chez
celebaria qui en est voisine.
— 14 -
123. Pullaria. Hub.
Ajoutez aux synonitnes :
Hub. sub. f. 500, 501 9. —
On rencontre dans le Jura des individus presque entièrement blanc-jaunàtres et
sans dessin.
124. Meyeraria. Lali. Faune suisse.
Ambiguaria. Faun. suis. 2" Suppl.
Ayant pu me procurer 2 individus très frais 1 un 6 , pris à Lavey à la fin de
Mai 1857, l'autre 9, capturé à Meyringen, en juin même année, j'ai soumis cette
espèce à un nouvel examen. Mr. R. Zeller l'a collectée sur les Alpes du Celerina. La
fig. pi. 186, de Dup. offre quelque analogie de teinte et de dessin; mais elle est trop
peu exacte pour servir de point de départ. Les fig. 379, 380 et 381 de Hub. sup.,
beaucoup plus exactes , ne peuvent en aucune façon lui être apliquées ; ainsi donc
Meyeraria doit subsister distincte d'ambiguaria, Hub. sup.
Voici du reste quels sont les caractères distinctifs de Meyeraria. Klle ressemble
plus à mendicaria qu'à dilucidaria; mais les antennes du mâle sont filiformes. Sa
teinte grise n'a pas l'aspect bleuâtre et luisant de la 2*^^, ni le pointillé grossier et brun
de la 1''*. La couleur du fond est le blanc sale fortement recouvert par un pointillé
gris-de-fer. Dans l'un des mâles que j'ai sous les yeux la teinte générale est formée
de la réunion de trois pointillés, un blanc pur, un gris clair et un gris foncé, outre le
pointillé noir des stries et des taches.
Les antennes, chez le mâle, sont filiformes, sans cils ou villosités, et portent des
tubercules pres(jue carrés et bien distincts les uns des autres. Les tarses postérieurs,
dans le même sexe, sont courts et très renflés. Le front est gris; de la couleur de la
tête. Les 4 taches oculées du disque sont grosses et bien dessinées. Les points mar-
ginaux sont petits. Le dessous est d'un gris roux, finement pointillé; enfumé parfois
aux antérieures.
La femelle ne diffère du mâle que par ses teintes un peu plus claires.
La figure de la faune suisse est mauvaise et ressemble plus à dilucidaria 9 , qu'à
Meyeraria (Collection R. Zeller.)
- 15 -
126. Glaucinaria. Hub.
Freyer. n. B. 593. f. 2 et 3.
Le fond est quelque fois d'un beau jaune paille.
128. Variegaria (ta). Dup. t. 184. f. 4 (non- 185, f. 5).
Hub. sup. f. 503, 504. — Heydenr. Cat. 137. — Guén. hist.
t. 9. N°. 473.
Mucidata. Frey. ii. Beitr. 125, 3. — Faun. suisse. 2" Suppl.
Confondue jusqu'ici avec mucidaria Hub. 148. — Hub. sup. f. 502. — Cette es-
pèce toujours rare , a été prise par Mr. Wullschlegel dans les environs d'Olten. Je l'ai
aussi reçue de Sicile.
Elle se distingue de mucidaria par plusieurs caractères; mais il suffit de men-
tionner les antennes filiformes, non pectinées, chez le mâle. Les tubercules de l'an-
tenne sont étroits, alongés en cône, rapprochés les uns des autres et recouverts d'un
duvet fin.
144. Crepuscularia. W. V.
Defessaria. Fr. n. B. t. 510, f. 1,
n'est qu'une mauvaise variété de cette espèce.
151. Strigillaria. Esp.
Cette espèce est bien suisse; je l'ai prise le 10" juin 1858, au pied des montagnes
d'OUon (Vallée d'Aigle) dans les taillis. Mr. Meyer l'a récoltée à le même époque près
de Viège. La var. brune (Hub. G. 540, 541) l'a été par Mr. Wullschlegel dans les
environs d'Olten.
166. Hipocastanaria. Hub.
Mr. Rothenbach a collecté plusieurs fois cette espèce dans les environs de Schùpfen,
du 20 mai jusqu'en septembre.
— 16 -
168, Bombycaria. Bdv.
Cette espèce existe aussi dans la haute Engadine; Mr. Hnateck, de Sils, l'élève
chaque année.
Le corps de la femelle est revêtu d'un duvet noir et de longs poils blancs. Les
rudimens d'ailes blancs, sont particulièrement velus.
173. Venetiai'ia. Hub.
9 Hub. sup. f. 444.
174. Toi- va via. Hub.
Horridaria, Hub. 149 n'est pas une 9 , mais un 6 (Treit.). — La femelle est
rare et a les supérieures encore plus arondics au sommet que ne les représente la
fig. 368 de Hub.
L'angle de la 2'* ligne transverse n'existe pas toujours quoiqu'en dise Treitschke.
174. b. Alticolaria. Man. Cat. 1856. i)
Guén. hist. génér. IX. p. 320.
Cette espèce , fort rare , découverte pour la première fois en Tyrol par Mr. Mann , a
été récoltée dans les Alpes, au-dessus de Meyringen par Mr. J. Ott, auquel nous devons
plusieurs espèces rares ou nouvelles. Je n'ai vu que le mâle.
Son faciès et sa couleur sont ceux de Torvaria, et non de trepidaria, avec
laquelle elle a peut-être été confondue. Sa taille est un peu inférieure. Le noir foncé
des quatre ailes a un éclat soyeux. La côte des supérieures est fortement arquée à sa
base. Les lignes transverses sont au nombre de trois et se dessinent en noir mat; la
première (dès la base) est ai'quée , la seconde rapprochée de la précédente, forme deux
coudes, l'un vers son milieu, l'autre ^ers le bord postérieur; entr'elles existe un point
de même couleur. La 3« ligne forme d'abord un angle qui s'approche de la marge,
puis deux ondulations jusqu'à l'angle abdominal où elle se termine. La frange des su-
périeures est limitée par un trait foncé et par trois ou quatre taches chatoyantes vers
le sommet.
Les inférieures portent deux bandes chatoyantes qui occupent la moitié de l'aile
') Voir le Bulletin de la Sociélé vaudoise des sciences naturelles. T. V, N». 40. p. 228..
— 17 -
et sont séparées par une bande d'un noir mat, ondulée. La marge est limitée par un
trait noir, brisé, dessinant un sinus en face de la cellule (comme dans les Gnophos). La
frange est d'un noir fuligineux.
Le dessous des 4 ailes est d'un noir luisant. Un gros point existe sur la cellulle
des antérieures. La marge des 4 ailes est bordée par une large bande jaunâtre, bien
tranchée, bordée de noir foncé du côté interne et divisée en avant par un trait noir
qui s'évanouit en filet et vient toucher la marge en face de la cellule. Le trait noir qui
limite les franges est ici très marqué.
Les cuisses, le corps, les palpes et la tête sont couverts de longs poils noirs. Les
antennes sont filiformes, noires.
Cette espèce intermédiaire entre les Gnophos et les Psodos, genres très voisins,
pourrait motiver une fusion des deux.
181. Pliimularia. Frey.
Rheticaria. Faune suisse.
Je restitue à cette espèce son nom primitif puisque MM. Lederer et Guénée ont mo-
difié celui de Boisduval (Nr. 1940) et l'ont remplacé par concoloraria.
J'ai reçu de la haute Engadine cette espèce, bien distincte do purpuraria.
Ajoutez aux synonymes :
Hub. Sup. f. 475—477. — Guén. hist. génér. t. 10, p. 173.
188. Erutaria. Bdv.
N'est pas très rare dans nos Alpes: Au Val-d'Iliers en juillet; au Creax-de-Champ,
vallée d'Ormont dessus, mi-juillet; dans les clairières des forêts de sapin. J'ai pris deux
fois des individus mâles sur lesquels les ailes inférieures n'existaient pas. Il faut ajou-
ter aux synonymes.
Nebulosaria. Heydenr. Cat. 362.
Cambricaria. Curt. — Leder. — Guén. hist. génér. t. 9, p. 440.
196. Succenturiaria. Lin.
J'ai reçu de Mr. J. Ott à Meyringen la variété brune figurée par Hùbner (f. 247),
ainsi que la variété grise non figurée dans Hiibner.
3
— 18 -
198. Modicaria. Hub.
Ajoutez aux synonymes :
Seniiiçrapharia, Bruand, Cat. du Doubs.
J'ai reçu, sous ce nom de Mr. Bruaud, une variélé plus paie et plus jaunâtre, figurée
au Nr. 537 de Hubn. suppl. Impurata, Hubn. 347, reçue aussi de Fiance et de Sicile.
206. Obrutaria. Fiscli. v. Rosi. Collection.
Hub. Sup. f. 145, 146.
Pimpinellata, Hub. coll.
Piperata. Wood. ?
Majoraria. Faune suisse, Nr. lOS** , 2'"'' Suppl. f. 2.
M. Jâggi, de Berne, l'a prise dans les environs des bains du Gnrnigel, en juin.
Je n'hésite pas à réunir cette espèce à celle que j'ai décrite sous le nom de
majoraria, <|uoi(jue les exemplaires (un peu altérés) reçus de Mr. Herrich-Schiiffer
m'aient d'abord conduit à les séparer.
Obrutaria, majoraria et arceutharia sont, peut-être, autant de xariétés delà
même espèce ; l'examen de la question exige des individus très frais et nombreux.
Mr. Staudinger réunit helveticaria à arceutharia: je ne puis partager cette opi-
nion. Hel veticaria, reçue de Anderegg, a les antérieures plus allongées en forme
d'amande, et les postérieures à peu près dépourvues de dessin.
208 b. Distiuctai-ia H. S. f. 162, 168.
J avais admis cette espèce, dans mon l'"^ supplément, au nombre des espèces suisses.
Plus tard, m'étant convaincu que les individus auxquels je donnais ce nom appartenaient
à castigaria, j'ai dû les retrancher du Catalogue. Maintenant un nouvel exemplaire, (fue
je tiens de Mr. Ott à Meyringen, e.xige que je rétablisse cette espèce. C'est d'ailleurs
l'avis de Mr. Herrich-Sciiaffer, qui possède des échantillons semblables venus de Laponie.
L'individu femelle que j'ai sous les yeux se rapproche extrêmement de castigaria;
aussi me contenterai-je de signaler les caractères (|ui l'en distinguent. 1° La teinte gé-
nérale est le gris pur, ardoisé sur les clairs, sans mélange de fauve comme chez casti-
garia. 2° Les 4 points discoïdaux sont formés par un trait noir, gros aux supé-
rieures, petit aux inférieures. 3 ' La moitié interne de l'espace marginal, élargie à la côte,
se rétrécit brusquement et depuis la cellule ne forme plus qu'un étroit ruban. 4° Une
- 19 -
dent noire à la côte au-devant du point discoïdal. 5' Moitié interne de l'aile à peine
dessinée, sablée de gris. 6° Dessous plus clair, sans teintes fauves.
213. Valerianaria. Hub. 395.
Doit être conservée comme espèce. Un individu recueilli à Meyringen par Mr. J. Ott
réproduit parfaitement la fig. 395 de Hubn. et ne peut être confondu avec Begrandaria.
213 b. Laqueraria. Fiscli. v. E.
Hub. revis. ?\r. 67. — Hub. sup. f. 181, 182. — Heydenr. Cat.
Nr. 511.
.Subumbrata. Trait.
Intricata, Trcil. in litt — Fisch. v. R. (olim).
Faciès de pu si 11 aria. — Les vergers près de Schiipfen (Rothb.).
283. Scripturaria. W. V.
Placidaria. Frey. N. B. 600. 3.
239 b. Lapidaria. Hub. 324.
Guén. II. 435. — Hub. sup. f. 286, 287.
Trouvée une fois dans les environs d'Olten, sur le Jura, par Mr. Wullschlegel !
250 b. Zumsteinaria. Lab. Mittbeil. der scbweiz. entom. Gesellsch.
Nr. 1. p. 24.
Cette espèce, entièrement nouvelle, a été découverte par Mr. Meyer-Dur, dans les
environs de Viège (Haut-Valais), du 30 mai au 20 juin 1861.
Je ne puis réproduire ici la description que j'en ai donnée dans les «Mittheilun-
gen » de la Société suisse d'entomologie.
L'espèce dont elle se rapproche le plus me paraît être aptaria, quoi(juc son colorit
et son aspect général soient fort différens.
- 20 —
253. Arctaria. Lien.
Albimacularia. Frey. n. b. 534, 5.
Toniata. Steph. — Guén, hist. génér. t. 10. p. 293.
Assez fréquente au.\ Plans (Alpes de Bex) dans les bois de sapin des Sous-Alpes,
en juillet.
La femelle est ordinairement un peu plus grande que le mâle ; celui-ci porte à
l'anus un mouchet de poils bruns. Sur quelques individus la bande moyenne s'élargit
en dedans par la coloration en brun d'une bandelette trans\erse, limitée elle-même par
une ligne grise qui fait partie du premier ruban. Dans ce cas le point discoïdal se
place au milieu de la bande moyenne et non sur son bord. Ces individus ressemblent
à spadicearia.
255. Laetaria. Lab. Faune suisse.
Hub. sup. f. 555.
La figure de Hub. sup. est trop pâle. Sur les individus frais la marge a une teinte
verte beaucoup plus prononcée et la bande moyenne est plus noire. La figure que j'ai
donnée sous le nom de Kollariaria est plus exacte, quoique ses teintes soient un peu
trop tranchées. — Les basses Alpes, en juin.
266. M in or aria. Treit.
Une variété recueillie dans les Alpes passerait aisément pour une espèce nouvelle,
tant elle diffère des individus ordinaires. Chez elle les deux rubans blancs sont parta-
gés par un trait gris prononcé, et ombrés de fauve. La bande moyenne est fortement
tachée de gris et de noir. Trois dents de la ligne fulgurale sont marquées en noir, en
face de la cellule. Les postérieures sont très enfumées. Il résulte de cette augmenta-
tion de teintes foncées un aspect sombre très différent du faciès ordinaire.
277. Funeraria. Hub. 260.
Ajoutez aux synonymes :
Hub. Sup. (Nachtrâge) f. 542.
Cette figure est trop couverte de noir.
Mr. Guénée fait erreur lorsqu'il réunit funeraria à tristata Lin. Funeraria
— 21 —
(H. S. f. 542) est commune sur nos Alpes et n'est point nouvellement trouvée; elle
n'était que confondue avec tristata. La distinction des deux espèces est par trop aisée.
Celle de hastata et de hastulata l'est moins, quoique tout aussi assurée, si l'on a
de bons exemplaires sous les yeux.
281. Décolora ri a. Hub.
Frey. n. b. 600, 1.
Conscntaria. Frey. n. b. 486.
282. Hydraria. F. v. E.
Mr. Wullschlegel l'a aussi collectée près d'Olten.
286. Lotaria. Bdv.
Ajoutez aux synonymes :
Hub. Sup. f. 455. 6.
Le sommet de l'aile est trop obtus dans cette figure.
287. Ab lu tari a. Bdv. Index Nr. 1626.
Hub. Sup. f. 382, 383. - Dup. Cat. - Zell. Ent. Zeit. 1849. p. 212.
Olivaria. Dup. hist. pi. 183 (non Hubn.).
Salicata. Guén. hist. gén. t. 10. p. 283 (non Hub. Sup.).
9 Muscosata. Leder. (non Donzel). — Heydenr. Cat. 383.
Ferraria? Hub. Sup. f. 398. — Hub. revis. Nachtr. — Heydenr. Cat. 372.
9 Hispalata? Ramb. Catal. pi. XXH. f. 7.
Po devin aria Hub. revis. Nr. 136. — Hub. Sup. f. 250. — Heydenr. Cat. 382.
Bullet. de la Soc. vaud. des scienc. nat. Nr. 40. p. 227.
Afin de faire disparaître la confusion qui règne sur l'une des espèces les plus ré-
pandues en Europe , il importe tout dabord de revenir à la dénomination de Boisduval
à laquelle Dup. rapporte la figure très reconnaissable qu'il en donne sous le nom
d'Olivaria. Je l'ai reçue d'Autriche comme muscosata, Leder., de France sous le
- 52 —
nom d'ablutaria, Bdv., de Mr. Herncli-Schaffer liii-mèmo sous celui de Pode\ inaria ;
de Palerme et des Alpes, etc. conservant partout ses caractères distinctifs, très reconnaissa-
bles et fournissant les mêmes variations. Si l'on veut établir deux variétés malgré les
nombreuses transitions ([ui existent, il faut prendre celle où le gris foncé domine (fer-
raria) pour l'une et muscosaria, Leder. pour celle (jui est teinte en jaune, mais cette
dernière ne comprendra guères que des femelles.
Aux caractères tirés des antennes et de la marge, on peut joindre celui que donne
le pointillé blanc, éparpillé sur les nervures et \isible surtout sur le deuxième ruban, en
dehors de la bande moyenne.
Mr. Guénée rapporte à ablutaria, Bdv. l'infidaria, Lah. faune suisse (flavicinc-
tata, Dup. hist.), qui en est très différente; puis il ra'tache Podevinaria, H. S. à sa-
licata, W. V. (qui n'est point celle de Hub. sup.), ainsi que ferraria, H. S. De la
sorte, l'obscurité s'accroît au lieu de diminuer. — Pourquoi toujours ressusciter la sali-
cata de Hubn. que chacun conçoit à sa manière?
292. Nobiliaria. Hub. Sup.
Les indi\idus provenant d'Autriche et figurés par H. S. sont généralement plus pâ-
les que ceux de lEngadine : ceux-ci sont fortement teintés de couleur olive, mélangée
de jaune et de brim. Chez eux les postérieures sont quelquefois presque entièrement
noirâtres, avec la frange jaunâtre, bien entrecoupée. Le point disco'idal des supérieures,
lorsqu'il existe, est jaune-safran.
293. Caesiai'ia. Hub.
Cette espèce, ne varie en Suisse que dans certaines limites. Je n'ai pas encore pu
trouver de passages entre elle et flavicinctaria, Hub. Les quelques ombres safranées
que l'on observe sur certains individus restent loin du jaune orangé vif de cette dernière.
Il existe d'ailleurs des différences constantes, telles sont: 1° la teinte blanchâtre, uni-
forme, des postérieures en-dessus, sur laquelle se détache en gris un point discoïdal
bien marqué, deux lignes marginales, ordinairement à peine visibles et une légère ombre
grisâtre sur la marge, dans quelques individus. 2° En-dessous, les antérieures sont con-
stamment enfumées, avec deux taches jaunâtres allongées à la cote et la bande moyenne
parfois désignée par un trait externe. 3^ Les postérieures , du même côté, sont blan-
châtres, pointillées de gris, et du reste semblables à l'autre face. 4*"^ Les 4 points dis-
co'idaux bien marqués.
— 23 -
J'ai reçu do M. Wocke une i'Iavicinctaria, Ilub. provenant des Alpes de Norvège
qui n'est autre (pie la variété jaunâtre de caesiaria et en reste bien distincte.
293. b. Annosaria (ta). Zettei'st. f. lap.
Je ne possède qu'un seul individu de cette remarquable espèce; il a été pris dans
rOberland par Mr. J. Ott. Je l'ai rapporté à l'espèce de Zettersted sur l'autorité de
Mr. Staudinger.
Son dessin, sa configuration et la coupe de ses ailes la rapprochent de caesiaria.
Elle s'en distingue au premier coup-d'oeil par la teinte noire générale des antérieures,
sur laquelle se dessinent finement en blanc pur: 1° quelques petits points placés sur
la racine des nervures dans l'espace basilaire, sans s'étendre sur la bande médiane, qu'ils
délimitent à son bord interne; 2° deux lignes de points placés aussi sur les nervures et
indiquant à la fois la limite externe de la bande médiane et la place du deuxième ruban;
3° la ligne fulgurale formée de chevrons aigus dans sa moitié antérieure, de lunules et
de points dans sa moitié postérieure; 4° quelques traits et points situés sur l'extrémité
des nervures. La frange est blanchâtre, divisée par une ligne noirâtre et entrecoupée par
de petites taches de cette dernière couleur, au niveau des nervures.
Les mêmes ailes, en-dessous, sont d'un gris noirâtre avec deux taches blanchâtres
à la côte vers le sommet, les chevrons de la ligne fulgurale faiblement indiqués, l'extré-
mité blanche des nervures et la frange d'un blanc sale, entrecoupée de points noirs.
Les postérieures sont gris de fer en-dessus , plus foncées du côté interne ; traver-
sées, au-delà de leur milieu, par deux bandes maculaires blanchâtres, parallèles à la
marge, dont la postérieure est plus prononcée. Un gros point disco'idal gris est rap-
proché de la racine de l'aile. Nervures marquées en blanc tout le long de la marge.
Une ligne noire, entrecoupée par les nervures, limite la frange. Celle-ci est semblable à
celle des supérieures; mais avec une ligne de division à peine indiquée. Bord abdomi-
nal noir marqué de deux points blancs vers sa terminaison. En-dessous les mêmes ai-
les ont l'espace basilaire gris de fer, marqué d'un point disco'idal : cet espace est limité
par un trait plus foncé qui le sépare d'une bande post-médiane, lavée de clair en de-
dans, ombrée de gris en dehors. L'espace marginal est blanchâtre, de la couleur de
la frange : la ligne de points noirs et les intersections de la frange y sont prononcées.
Antennes filiformes, annelées de blanc. Palpes courts , noirs en avant, blanc-jaunà-
tres en dessous. Gorge blanche. Front noir foncé. Double collier jaunâtre. Corselet
noir, semé de poils blancs, surtout en arrière. Abdomen noir, annelé de blanc en-des-
- 24 -
sus ; jaunâtre en-dessous. Pattes noires en-dessus, blanc-jaunâtres en-dessous. Mouchet
anal noir; jaunâtre à son extrémité.
Cette phalène est tellement différente de caesiaria par sa couleur noire mouchetée
de blanc pur que je n'hésite pas à la considérer comme une espèce distincte : elle se
rapproche d'ailleurs davantage, par plusieurs caractères, de flavicinctaria cpie de cae-
siaria.
Mr. Staudinger de Dresde m'affirme que dans le nord caesiaria varie (ce qui n'a
pas lieu dans nos Alpes) au point de fournir des individus entièrement blancs et d'au-
tres presque noirs. Ce fait extraordinaire mérite un examen plus attentif. L'on sait as-
sez que les climats froids disposent les Lépidoptères à revêtir des couleurs foncées.
Dans le nord verrait-on chez ces insectes tantôt la prédominance du noir, tantôt celle
du blanc ? Cela serait possible. Danc ce cas il faudrait attribuer ces modifications à
des causes différentes et voir si, peut-être, le noir est le résultat des longs hivers et le
blanc des longs jours d'été agissant sur les larves. Si cela est, les variétés noires et les
variétés blanches du nord doivent apparaître les unes au commencement, les autres à
la fin de la saison i).
294. Flavicinctaria. Hiib. 354.
Frey. n. B. fig. 504 et larva.
La figure de Hubner est assez exacte, à part, le milieu de la bande médiane trop
clair, le point discoidal des antérieures trop prononcé et celui des postérieures rare-
ment visible et dans ce cas-là très peu marqué.
Il est fort difficile de distinguer cette espèce de caesiaria, et cependant la diffé-
rence de moeurs trahit une différence spécifique —; la première fort commune sur la
zone moyenne des Alpes, dans le voisinage des sapins, se pose toujours contre les ro-
chers et dans les cavernes; la seconde, très rare partout, excepté dans l'Engadine, se
cache dans les grandes herbes des hautes Alpes.
J'ai pu me procurer plus dune douzaine d'individus bien conservés et leur examen
n'a fait (|ue confirmer ma première opinion. Indépendamment des teintes d'un jaune
orangé vif qu'on ne rencontre jamais chez caesiaria, on peut noter comme différences
constantes : 1° L'aspect des postérieures en-dessus, dont l'espace basilaire est constam-
>) Conf. Bullelln de la Soc. vaud. des scienc. nal. Nr. 47. p. 388. — Contribulions à la
faune de Sicile.
- 25 -
ment plus foncé que le reste de l'aile, la marge plus ou moins enfumée et séparée de
cet espace par un liséré plus clair. L'angle abdominal de ces mêmes ailes porte le long
de la frange une éclaircie. 2"^ L'absence de point discoïdal, à part quelques exceptions
où il se montre faiblement. 3° Le dessous des quatre ailes assez uniformément gris-
jaunàtre, légèrement moins enfumé aux postérieures; avec la moitié interne plus foncée
et le bord externe de la bande moyenne du dessus marqué sur les quatre ailes par
une ombre noire diffuse. 4° Le pointillé gris du dessous est plus prononcé que dans
caesiaria. 5° L'absence de points discoïdaux du même côté aux antérieures, dans
tous les cas.
L'intensité du gris qui forme le fond varie beaucoup ; j'ai vu des individus où la
bande moyenne et la marge sont presque noires, à l'exception des taches jaunes et de
la ligne fulgurale; il en est d'autres où le gris de fer disparaît presque entièrement.
296. Inf ici aria. Faune suisse.
Cette espèce bien plus facile à distinguer de flavicinctaria, Hub. que ne l'est
caesiaria, est cependant sans cesse confondue avec la première. — Les caractères tirés
de la frange sont les plus sûrs. Aux antérieures, en-dessus, elle est blanche, sans ligne
de division, sans trait, ou points à la base, et plus ou moins entrecoupée de gris. En-
dessous, aux mêmes ailes, même disposition ; pour l'ordinaire elle est limitée par un bord
blanc, étroit, inégalement renflé de distance en distance qui lui donne un aspect festonné.
Aux postérieures, sur les deux faces, ce bord blanc est ordinairement plus saillant et la
frange en paraît mieux festonnée encore. Le trait noir qui limite la frange , divisé par
l'extrémité blanche des nervures, manque ici dans tous les cas.
297. b. Frustraria (ta). Treit. VI. 2. p. 50. - VII. p. 218.
Dup. sup. t. IV. pi. 71. — Boisd. 1774.
Frey. n. b. 54, 2. - Hub. sup. f. 205, 206.
Heydenr. C. 396. - Guén. hist. t. X. Nr. 1368.
Muscosata. Donz. An. Soc. entom.
Hub. Gey. 595 (mala) — (non Leder.).
Mr. Rothenbach la prise près d'Auvernier (Jura) en juin 1846. Je l'ai reçue de
Mr. Leresche, provenant du Jura vaudois, et de Mr. Ott, collectée à Meyringen. La haute
Engadine. Elle est identique dans ces diverses localités, quoique plus ou moins colorée
en vert et nébuleuse. Muscosata Donz. n'est pas même une variété.
- 26 -
299. Incultaria. Hub. sup.
Ajoutez aux synonymes :
Hub. sup. f. 456 9.
300. A chroma ri a. Lah. Faune suisse.
Saxicolata, Leder. (Stauding.).
Très voisine de nebularia H. S. 370, 371. Je n'hésiterais même pas à les réunir
si dans ces figures la frange était entrecoupée , le 2* ruban restait bien séparé de l'es-
pace marginal, la ligne fulgurale était indiquée vers le sommet seulement et à peine vi-
sible, enfin, si les inférieures étaient plus étroites et moins dessinées. La couleur légè-
rement jaunâtre d'achromaria la fera toujours aisément distinguer de toutes les varié-
tés de nebularia.
304. S or or aria. Hub.
Hub. sup. n. Schmett. f. 52, 53.
Tacetaria? Frey. 640. 2. (H. S.)
Je l'ai reçue de la haute Engadinc. Les individus pro\enant du Labrador sont iden-
tiques.
308. b. Munit aria (ta). Hub. 346.
Hub. revis. Nr. 168. — Hub. suf. f. 53. — Guén. hist. t. H. Nr.
409. — Heydenr. Cat. Nr. 542. - Staud. Cat. Nr. 491.
Arcticaria. Germ. faun. ins. — Zetter. ins. lapp.
Collinaria. Metzn. ent. Zeit.
J'ai reçu cette espèce de la haute Engadine. Elle paraît fort rare en Suisse ; même
dans les hautes Alpes.
309. Bip un et aria. Bork.
Gachtaria. Frey. n. B. 594, 595. est à peine une variété plus foncée.
316. Silacearia. W. V.
Ajoutez aux synonymes :
Frey. n. B. f. 587.
- 27 -
3 1 6. b. C a p i t a r i a. Her.-Schf.
H. S. Deutsch. Ins. 165. pi. 3. — Hub. sup. f. 460. — Heydenr.
Cat. Nr. 550.
Balsaminata. Fiey. n. B. 588. — Zell.
Très rare en Suisse ; j'en ai reçu de Mr. Ott un exemplaire femelle pris dans l'Ober-
land bernois.
La chenille très voisine de celle de silacearia en reste cependant distincte (Dr.
Rossler; in Jahrb. des Ver. f. Naturk. Herzogth. Nassau v. XII. p. 387).
L'individu, fort bien conservé, que je possède répond parfaitement à la caractéris-
tique donnée par Her. Schf.
Cette espèce étant peu répandue dans les collections et souvent avariée, j'ajouterai
quelques détails fournis par l'individu que j'ai sous les yeux. — La taille est un peu
au-dessous de celle de silacearia; mais la coupe des ailes est identiquement la même.
Les antennes au lieu d'être annelées de blanc le sont de jaune clair. Les palpes sont
de la même couleur avec très peu de noir à la base en dehors. Le front est entière-
ment jaune, tandis que dans silacearia les antennes et le front sont grisâtres, tachetés
de noir.
L'espace radical est noir foncé, coupé carrément. Le 1"' ruban forme une ondu-
lation dans son milieu et non une pointe externe saillante. La bande médiane est d'un
noir pur, à peine étranglée dans son milieu. Les nervures ne se dessinent point en
clair, ni sur elle, ni sur le l" ruban, ni sur l'espace radical. Le 2" ruban, fort étroit, est
bordé, vers la côte seulement, de deux fers de flèche, dont l'antérieur se confond avec
une tache costale noire : les autres fers de flèche sont fort petits. L'extrémité des ner-
vures, en dehors du 2" ruban, sont saillantes et colorées en jaune jusques à la frange.
La couleur jaune se répand sur lespace terminal du côté de l'angle anal et sur les clains
de la frange. Aux inférieures en-dessus la même teinte jaune existe sur l'extrémité des
nervures et sur la frange entière. La ligne de lunules y est également arrondie et fes-
tonnée, ce qui n'a point lieu dans silacearia.
Le dessous est d'un gris pointillé, jaunâtre, avec le dessin moins prononcé que chez
sa voisine. L'abdomen est couleur de rouille en-dessus, un peu rosé en-dessous. Les
pattes sont annelées de brun et de fauve clair à leur extrémité et noirâtres sur les cuis-
ses, en-dessus.
28 -
317. Reticularia. W. V.
Le mâle de cette espèce présente une particularité que je ne trou\e citée nulle
part et qui pour les amateurs de classifications lui vaudrait 1 honneur de motiver un
genre à part. Il existe chez lui, vers l'articulation de l'aile antérieure et en-dessous, un
gros pinceau de poils noirs, dirigé du côté du disque et inséré très près du bord in-
terne. Ces poils sont roussàtres à leur base et reposent, lorsque les ailes sont ployées,
sur une tache jaunâtre visible sur le disque de l'aile inférieure et sur une autre sem-
blable à la face inférieure des antérieures. Evidemment ici la couleur du pinceau à dé-
teint des deux parts sur la face correspondante des ailes.
318. b. Coraciaria (ta). Hubn. 278.
Var. psittacariae. Faune suisse.
Miata. Lin.? (Guén.) — Guén. hist. génér. t. 10. p. 460. pi. 13 f. 2.
Bulletin de la Soc. vaud. des scienc. nat. IVr. 40. p. 223.
On sera surpris que je rétablisse maintenant coraciaria comme espèce, après avoir
affirmé sur le vu d'un individu (2" supplément), qu'elle était une variété de psittaca-
ria, prouvée par de nombreuses transitions. L'individu que j'a\ais alors sous les yeux
était bien en effet une variété de celle-ci et lorsque j'eus la vraie coraciaria sous les
yeux, c'est lui qui m'a convaincu de l'existence de deux espèces distinctes. Les indivi-
dus marbrés de blanc qui appartiennent à psittacaria restent complètement différents
de coraciaria, et réciproquement les formes plus foncées de coraciaria(j'en ai sous
les yeux) ne passent point à psittacaria. La taille, la coupe des ailes et le dessin
diffèrent toujours.
La figure de Hubner est certainement mauvaise, mais beaucoup moins ([u on ne l'a
affirmé; elle reste très reconnaissable. Celle de Guénée est très bonne, mais prise sur
un petit individu.
Je ne puis réproduire ici tout ce que j ai dit dans le Bulletin de la Soc. vaudoise
sur la distinction de coraciaria, de frustraria et do psittacaria.
Coraciaria fait en Suisse deux apparitions, une en mai et juin, l'autre en août et
septembre. On la prend surtout dans les vallées au pied des Alpes , où elle se pose
de préférence contre les rochers. — Mpyringen, Aigle, Schùpfen. Guénée lui a restitué
la dénomination de Linné ; je doute fort que la synonymie gagne en clarté à ces répara-
tions tardives et souvent bazardées.
29 -
319. Firmaria. Treit.
Cette espèce est positivement suisse. Mr. Alf. Rothenbacli la prise en août, en sep-
tembre et en octobre près de Schiipfen. Jai recueilli une femelle à Aiij;le, au mois de
mai. Mr. Meyer-Dùr l'a enfin collectée au printemps dans les environs de Viège (Valais),
où elle n'est point rare, en compagnie d'obeliscata var. variaria. Firmaria a donc
deux générations comme variaria.
328. b. Simiilaria (ta). Hub. 345.
Hub. revis. Nr. t94.
Geneata. Feisth. An. ent. 1834. — Boisd. 1732. - Hub. sup. f. 396.
Recueillie une fois en Valais par Mr. R. Zeller. entomologiste Zuricois.
330. A e m II 1 aria. Hub. 448.
Ajoutez aux synonymes :
Her.-Schf. neue Schmett. f. 49, 50.
Mr. Her.-Schaffer m'affirme qne testaceata Hb. 338, reste distincte de tersaria
aussi bien que daemularia.
PRËIIIER SVPPLË|[ENT
AUX
PYRALIDIDES et aux CRAMBIDES
DE LA FAUNE SUISSE.
(Voir: Nouveaux Mémoires de la Société helvétique des sciences naturelles;
Vol. XIV. p. 7.)
Pyralidides. Her.-Schf.
2. Cuprealis. Hub.
Je l'ai reçue de Mr. Coulcni i[ui l'avait capturée dans les environs de la Neuveville.
Cr<anibides. Her.-Schf.
Grenre Diipoiiclieli.a. Zell. Isis.
(Epicorsia. Hub. vciz. — Xascia. Guén.)
2. b. Cilialis. Hub. f. 119.
Hul). sup. f. 60?
A eu tel lus y Eversm. — Guén. Pyral.
Dans les marais d'Aigle, fin de juin et juillet; rare. 4 Individus; 3 6. 1 9.
Très voisine de Catalaunialis, quoique bien distincte d'elle. Celle-ci a le sommet
des antérieures allongé, aigu, presque t'alcirorme ; les stries longitudinales blanches, plus
nombreuses et plus marrpiées.
Mr. Her.-ScliafFer, qui a vu mes individus , les croit identiques avec sa figure 60,
quoi(|ue l'apparence soit différente.
— 31 —
En tout cas l'espèce que jai sous les yeux est exactement celle de Hubner (f. 119).
On ne peut s'y méprendre. On doit cependant reprocher à cette figure le sommet des
supérieures trop aigu, les palpes trop courts; l'abdomen (du mâle) trop court aussi (il
dépasse le bord des postérieures de toute la longueur du mouchet anal) ; l'absence de
trace médiane sur les inférieures et enfin l'angle abdominal des supérieures trop arrondi.
La fig. 60 de Hub. sup. diffère bien davantage. Les palpes sont figurés plus longs;
l'angle abdominal des antérieures est encore plus effacé que dans la fig. de Hubn. , il
n'existe pas trace de la deuxième ligne transverse aux antérieures : les lignes inter-
costales jaunes n'y paraissent pas non plus; celles des nervures sont différentes: les in-
férieures sont uniformément jaunâtres et non traversées par un trait gris et ombrées de
la même couleur sur la marge et au centre; enfin l'abdomen est plus long.
Les différences qui la séparent de catalaunial is (f. 56, 57] sont plus marquées
encore, surtout en-dessous. — Je penche à croire que cilialis Hub. 119, doit former
une espèce distincte et conserver son nom, et que celle de Hub. sup. doit garder la dé-
nomination d'Eversman juscpi'à preuve du contraire. La description de Treitschke est
insuffisante pour éclaircir la question. Celle de Her.-Schf. parle des franges d'un blanc-
sale et grises, des lignes costales un peu plus claires, des palpes deux fois plus longs
que la tète, du ilernier article des palpes long et linéaire; toutes choses qui sont diffé-
rentes dans la mienne.
7. Flammealis. W. V.
J'ai reçu de la France occidentale une variété entièrement d'un noir bistré. Le
dessin est le même et les taches blanches de la frange très saillantes.
11. Atralis. Hub. 27.
Hubn. Beitr. Th. 3. t. 2. f. K. — Treit. — Hub. revis. Nr. 23.
A Lausanne ; une fois, dans un jardin, en juillet.
Ce qui est dit d'à t rai i s Hub. dans la faune .se rapporte à nigralis, en retour il
faut transporter à atralis, Hub. 27 ce qui est dit de nigralis, Hub. 26 (Nr. 19 de la
faune).
13. Pyrenaealis. Dup.
Guén. hist. gén. t. 8. p. 153.
Le mâle diffère quelque peu de la femelle par sa taille plus faible. — Oberland
bernois (Ott).
- 32 —
14. Eupicolalis. Hub.
Guén. hist. gén. t. 8. p. 154.
Ajoutez aux caractères qui la distinguent d'holosericealis; antennes, chez le mâle,
simplement pubescentes, tandisque dans sa voisine elles sont plutôt ciliées (Guén.). La
différence est peu prononcée, mais réelle cependant.
16. Alpestralis. F.
Guén. hist. génér. t. 8. p. 158.
J'en ai vu un grand nombre d'exemplaires; car elle n'est pas rare. La femelle ne
diffère pas sensiblement du mâle; si ce n'est pas une taille souvent un peu plus forte.
Les marbrures azurées sont parfois si nombreuses qu'elles semblent former la couleur
du fond sur laquelle le noir se dessine en points et en taches. Le dessin rappelle celui
des Eudorées; sur certains individus on distingue les deux raies transverses, la tache
en X et les trois taches de l'espace marginal. Les franges sont d'un blanc azuré pur
sur les individus très frais, mais entrecoupées aux antérieures. Les postérieures portent
souvent en-dessus, près du milieu de la marge, 2 à 3 petites taches azurées et sur leur
bord antérieur une tache plus grande, indécise, blanchàîre.
18. Helveticalis. Anderegg.
J'ai reçu quatre exemplaires recueillis par Mr. J. Ott sur les hautes Alpes de
rOberland bernois. Ces individus sont plus corsés et plus robustes que ceux de Mr.
Anderegg; ce qui tient, peut être, à ce ((ue ces derniers sont élevés artificiellement.
Cette espèce se reconnaît aisément à ses ailes blanchâtres en-dessous, marquées d'un
gros point noir discordai aux supérieures et d'une ceinture noirâtre sur la périphérie des
quatre ailes. Les ailes portent, sur le disque et en-dessus, des écailles bleuâtres disper-
sées, très nombreuses à l'état frais.
18. b. (Jouspurcalis. Lab.
Six exemplaires, pris dans les hautes Alpes de 1 Oberland bernois, m'ont été adres-
sés par Mr. J. Ott. Mr. de Heyden m'écrit qu'il en possède un exemplaire ? pris à la
Bernina dans l'Engadinc. En août 1860 j'ai collecté un individu 9 , au pied du Petit-
Meuvran près des neiges (|ui dominent le glacier des Martinet, à 7000'. L'insecte vole
au soleil et se cache sous les pierres lorsqu'on cherche à le saisir.
- 33 -
Tient le milieu entre helveticalis et rupicolalis, très voisin de nevadalis
Stgst. (v. Heyd.). Taille plus forte, 25°"". Noirâtre, nuancé vaguement de gris soyeux
olivâtre; sans dessin. Ailes antérieures oblongues, sommet arrondi, côte droite; épaules
moins saillantes que chez rupicolalis. Quelques taches bleuâtres diffuses sur le disque.
Une tache jaunâtre aux 2/3 externes de la côte donne naissance à la deuxième transverse
à peine indiquée, sinueuse, finement éclairée de gris. Un trait gris et quelques taches
claires indiquent la place de la première transverse au V3 interne de l'aile. Un gros
point noir, mal limité sur la cellule. Frange grisâtre, faisant suite au fond; blanchâtre
à l'extrémité. Inférieures noirâtres, nuancées de clair avec des reflets chatoyants et
soyeux chez les individus très frais. Un trait indistinct, pâle, continue la deuxième
transverse et limite un large espace plus foncé à la mai'ge. Dessous d'un gris de sou-
ris uniforme et luisant. Le point discoïdal des antérieures peu apparent. Un trait cir-
culaire clair indique la place de la deuxième transverse. Côte légèrement plus éclairée.
Poils jaunâtres épars près de la racine des inférieures.
Palpes labiaux de la longueur de la tête, épais, écailieux, recourbés en bas; troi-
sième article noir en-dessus, nu. Palpes accessoires relevés en forme de petit pinceau.
Trompe visible. Antennes du mâle filiformes, non pubescentes. — Corselet carré, noirâ-
tre, semé de poils gris. — Abdomen annelé de blanc sale. Pinceau anal, chez le Ô,
très long, noir dessus, blanc dessous.
Femelle plus massive que le mâle et mieux dessinée.
19. b. Albofascialis. Treit.
Hub. sup. f. 19. — Frey. à. b. 84
Mr. Wullschlegel, entomologiste zélé, a recueilli quelques exemplaires sur l'Engel-
berg, près de Olten. Rare dans la localité même qu'elle habite.
21. b. Vittalis. Lah.
Ce n'est pas sans hésiter que je me suis décidé à séparer cette espèce de cin-
gulalis à laquelle elle ressemble extrêmement. Il suffit d'indiquer les caractères qui
l'en distinguent pour la déterminer. — Deux individus pris sur les hautes Alpes de Bex,
en juillet. — Taille un peu plus forte que celle de cingulalis; ailes supérieures un
peu plus allongées, coupées légèrement en bizeau à l'extrémité, en sorte que le sommet
est plus aigu, quoique encore légèrement arrondi, et l'angle abdominal est tout à fait
émoussé.
5
- 34 —
La raise transverse est plus large, d'un blanc un peu terne ou un peu roussi. La
frange porte un très petit liseré blanc à son extrémité.
Les pattes, la gorge, le dessous des palpes, sont d'un blanc plus ou moins roux.
Les cuisses et une partie des tarses sont nuancés de noirâtre. Racine des antérieures,
en-dessous, avec des vergetures fauves, très prononcées.
23. Punicaealis. W. V.
Cette espèce varie beaucoup plus peut-être c[ue purpura lis. J'ai sous les yeux
des individus provenant de Sicile, qui sont d'un rouge sang clair, sur la marge, tandis-
que le disque et la racine des ailes sont couverts de 1 or le plus pur. Leurs inférieures
se divisent en deux espaces, l'un interne, plus large, entièrement jaune d'or, traversé
par un filet brun arqué et marqué d'une tache cellulaire de même couleur; l'autre ex-
terne rouge brunâtre, portant une trace jaunâtre parallèle à la marge. Un caractère in-
diqué dans la figure 103 de ïL-S. suffira pour distinguer cette espèce de toutes ses voi-
sines : la tache postérieure de la bande maculaire est traversée, d'avant en arrière, par
un filet brun qui n'est autre chose que l'extrémité de la ligne coudée. Ce caractère est
plus constant chez le 6 que chez la 9 ; mais il sert à déterminer la forme de la ligne
coudée tout autrement disposée dans cette espèce que dans les autres. Ici, en effet
cette ligne quitte la côte en passant entre les deux taches antérieures et décrivant un
petit sinus autour de la deuxième tache jusqu'à son côté interne d'où elle se dirige en
ondulant, droit au bord interne en partageant la dernière tache. — .l'en ai vu un grand
nombre.
24. Porphyralis. W. V.
Collectée dans le Hasli par Mr. J. Ott.
25. Piirpuralis. Lin.
De toutes les espèces voisines c'est celle qui présente le plus d'incertitudes. Après
en avoir examiné un grand nombre je suis resté convaincu qu'il faut, de deux choses
l'une, ou bien réunir sous cette espèce, avec Fisch. v. Roslerst., les grandes variétés
d'Italie, les petites des Alpes et leur adjoindre ôstrinalis, ou bien former, outre pu r-
puralis, trois espèces séparées. Je me rangerais à cette dernière opinion si j'avais pu
examiner un assez grand nombre d'individus étrangers à la Suisse. Mais en admettant
cette deuxième alternative, à lacjuelle des quatre espèces conservera-t-on le nom de
- 85 -
purpura lis? Je donnerais la préférence à la plus répandue dans lEurope centrale.
Les figures de Hubner et de Duponchel sont trop incorrectes pour servir de types ; cepen-
dant Hub. f. 35 paraît avoir été prise sur celle dont je parle et pourrait désigner pur-
puralis. La grande espèce du midi n'a pas été figurée: celle des Alpes paraît avoir
fourni la figure 105 de H.-S. — Ostrinalis est figurée H.-S. f. 107 et 108.
En attendant que cas difficultés soient résolues, je désignerai la forme méridionale
et plus grande par coccinalis; celle des Alpes, plus petite, par puralis, avec Mr. de
Heyden. Nous aurons ainsi :
A. Purpuralis, offrant pour caractères principaux: 1° Une coloration rouge-brun,
terne, plus vive sur la marge est vers le milieu de l'espace moyen. Le brun passe au
noir près de la côte, au sommet de l'aile et autour des taches. Les nervures sont sou-
vent marquées légèrement en brun. Le rouge des inférieures est plus recouvert de
brun-noir. 2^ Les antérieures plus larges que dans puralis et ostrinalis; un peu
moins que dans coccinalis. 3° Leur bord externe droit, du côté du sommet assez
aigu, est arrondi à l'angle interne. 4° La troisième tache (postérieure) formant une demi-
lune, tridentée en dehors. 5° La bande transverse des postérieures du même jaune que
les taches des antérieures. 6° Les lignes antémarginales très peu prononcées, surtout
en-dessus, n'étant guères représentées que par quelques points jaunes disposés en ligne
courbe vers l'angle postérieur. Le dessous varie beaucoup ; les taches claires y sont
moins étendues que dans les autres variétés. Le jaune de la base aux supérieures est
très rarement visible.
B. Coccinalis se rapproche plus que les deux autres de purpuralis par ses
formes et sa taille plus forte. Quelques individus sembleraient même former le passage
entre celle-ci et phoenicaealis, F. v. R. J'en ai reçu d'Allemagne une sous ce der-
nier nom. Ce qui distingue surtout cette variété est l'extension que prennent toutes les
taches et les lignes d'un jaune d'or pur. La bande maculaire fait un angle moins pro-
noncé avec le bord abdominal et l'espace marginal est sensiblement d'une égale largeur
dans toute son étendue. Les lignes antémarginales sont fortement exprimées par un
trait jaune, parallèle à la marge qui est droite. La tache postérieure devient presque
arrondie. Le jaune apparaît fortement à la base des quatre ailes. Les franges sont
jaunâtres. Le pourpre vif des ailes porte fort peu de brun aux supérieures. Cette va-
riété ne se trouve en Suisse que dans le Tessin.
C. Puralis se distingue beaucoup mieux de purpuralis, moins bien d'ostrina-
lis; cependant on rencontre de petits individus de la première qu'il est à peu près im-
- 36 -
possible de séparer. Ses traits distinctifs principaux sont une taille constamment plus
petite, avec les supérieures un peu plus étroites et coupées plus carrément sur le bord
externe. Le rouge des ailes a une teinte violette qui dans ostrinalis passe au rose.
Les ombres noirâtres de la côte, du pourtour des taches et du disque des inférieures
sont très prononcées. La tache jaune de la base disparaît plus ou moins sous le noir.
Un trait fin, vif, droit, borde presque constamment la frange des quatre ailes. La
bande maculaire est plus maigre, ses taches sont plus petites et se touchent quelquefois
(dans ostrinalis elle se confondent); sa couleur jaune est plus pâle, surtout aux posté-
rieures. La direction de cette bande est sensiblement oblique et l'espace marginal est
plus large en arrière qu'en avant. Cette disposition est encore plus prononcée dans
ostrinalis. La tache postérieure de ta bande est étroite; elle forme un croissant tri-
denté plutôt qu'une demi-lune. Le bord externe des franges est blanc.
Cette forme est fréquente dans les Alpes.
D. Ostrinalis, Hub. 113 ne peut-être distingué de puralis que dans ses for-
mes exagérées où le jaune des bandes devient presque blanc, où le rouge passe au rose
vif, où le bord externe et la bande maculaire s'inclinent encore plus sur la direction de
l'aile et où les taches se fondent les unes dans les autres. La taille reste constamment
plus faible. Les ailes inférieures sont noires; les antérieures presque sans mélange de
cette dernière couleur; les franges sont blanches à l'extrémité; le filet antémarginal
comme dans la précédente.
Je l'ai reçue de l'Engadine et l'ai recueillie en mai dans les environs de Sion.
28. Aenealis. W. V.
Recueillie par M. Meyer-Dur, dans les environs de Viège, Haut-Valais.
35. Fuscalis. W. V.
J'ai collecté, près d'Aigle, sur une pente très chaude, une variété assez remarquable.
Son dessin est plus vif et plus varié. La marge des supérieures est plus foncée que
le disque, et la ligne claire qui borde la deuxième raye transverse en dehors est très
marquée. Aux inférieures la marge est d'un gris-foncé uni; la ligne claire et la raie
qui lui succède sont fortement marquées. Le reste de l'aile est d'un gris-fauve, clair.
La coupe des ailes ne permet pas de la confondre avec terrealis.
- 37 -
35. b. Deceptalis. Lah.
Quoique très voisine de fuscalis, je n'hésite pas un instant à la considérer comme
espèce différente. On ne peut la confondre avec t erre al i s dont les supérieures ont
toujours le sommet allongé et aigu. Les caractères qui la distinguent de fuscalis la
séparent d'ailleurs aussi de terrealis. — J'ai reçu deux exemplaires mâles, de Mr. Ott,
de Meyringen.
Deceptalis a complètement le faciès de fuscalis, aussi faut-il y regarder de
près pour distinguer l'un de l'autre. Les dimensions, la coupe des ailes , la teinte gé-
nérale est la même; le dessin est seulement moins prononcé dans le premier.
A la face supérieure on peut noter comme caractères distinctifs de deceptalis:
1° Les dentelures de la deuxième ligne transverse moins aiguës, moins prononcées, moins
éclairées de jaunâtre, en dehors. 2° L'angle rentrant de la môme ligne, près de la côte
des supérieures, peu marqué. 3° Une rangée de très petits points bruns, sur la marge,
à l'extrémité des nervures, placée sur le bord d'un trait jaunâtre. 4° Deux points dis-
coïdaux aux inférieures (lorsqu'ils sont apparents).
Les différences des deux espèces sont plus saillantes à la face inférieure; on y note:
1° Les inférieures beaucoup plus claires et blanchâtres que les supérieures : ce qui n'a
pas lieu dans les deux espèces voisines. 2° Deux points discoïdaux très prononcés et
petits, aux inférieures. 3° La ligne transverse des mêmes ailes formée d'une rangée de
points noirâtres, contigus, et non d'une ligne brunâtre continue. 4*^ Une rangée très sail-
lante de points noirs, limitant la frange des quatre ailes, placés sur un fond plus clair
jaunâtre. Chez fuscalis et terrealis ces points sont remplacés par un trait peu
marqué.
Ces différences suffisent pour distinguer nettement la nouvelle espèce. Il est fort
probable qu'elle existe déjà quelque part dans les collections, confondue avec fuscalis.
36. Pulveralis. Hub.
Se prend en abondance dans les marais de la vallée d'Aigle, en juillet. Les femel-
les m'ont paru plus fréquentes que les mâles.
39. Flavalis. W. V.
Assez fréquente sur les pâturages secs et chauds du pied du Jura (Rothb.).
Aux caractères qui la différencient de citralis on peut ajouter l'apparence oculée
de la tache réniforme.
— 38 —
Du reste, ayant reçu d'Allemagne des cinctalis sous le nom de flavalis, j'ai quel-
que lieu de croire que plusieurs entomologistes prennent la première pour la deuxième
et par suite citralis pour la vraie flavalis, qu'ils connaissent peu.
46. b. Rubiginalis. Hub. 79.
Fisch. V. R. t. 27. — Dup. 218. — Treit. — Hub. revis Nr. 86.
— Guén. hist. t. 8. p. 363. — Heydenr. Cat. 90.
Le 28 juillet, entre Faido et Giornico (Rotlib.). — Espèce méridionale : je l'ai reçue
de Sicile.
49. Alpinalis. W. V.
Au pied du Bernina (Rothb.).
Les figures 175 et 176 de Hubn. doivent être rapportées à monticolalis.
50. Monticolalis. Khlw.
Alpinalis, Hub. 175, 176. — Hub. sup. 7—10.
Certains individus mâles ont les V^ antérieurs des inférieures d'un blanc un peu
sale, sur lequel se dessinent les nervures en gris. Dans alpinalis ces nervures parais-
sent peu, le blanc est plus pur et le bord abdominal est couvert de gris. Il y a plus;
sur le bord externe de la partie blanche chez la première se voit un trait gris , mal li-
mité, séparant une légère ceinture blanchâtre, fondue sur ses bords avec le gris. Alpi-
nalis n'a jamais cette bande blanchâtre, et l'espace blanc est nettement terminé.
52. Maniialis. Hub.
A été prise par Mr. Ott dans les Alpes bernoises (Rothb.j.
53. b. Douzelalis. Guén. Deltoïd. Nr. 392. 500.
Sororialis, v. Heyd. Graubùndn. Jahresbcr. 1858 — 1859.
J'ai vu, dans la collection de Mr. Millière à Lyon, l'espèce de Guénée, identique avec
celle recueillie par Mr. de Heyden lui-même dans les Grisons et que j'ai sous les yeux.
Elle est extrêmement voisine de nebulalis et non de rhododendronalis et au
premier abord n'en paraît qu'une forme fanée par le soleil. L'individu provenant des
Alpes françaises est plus grand que les nôtres, mais son dessin est de même, à peu
près nul.
- 39 —
La teinte générale de Donzelalis est constamment plus claire. Les ailes, d'un
blanc sale en-dessus, sont en-dessous largement ombrées de noirâtre, le long de la
côte, tandis que chez nebulalis cette partie est précisément la plus claire. Enfin ne-
fa ul al i s porte sur les antérieures les deux taches ordinaires que sa voisine ne présente
pas ou presque pas.
La femelle, comme dans nebulalis et d'autres espèces alpines, a les ailes plus
courtes, coupées droit à la marge et par conséquent plus aiguës au sommet.
58. Sophialis. Fab.
Frey, n. b. 600, 4, 5 (fig. mala).
61. Clathralis. Hub.
A Martigny, sur le rocher de la Bàtia, en juillet. Dans le Haut- Valais; environs de
Viège (Meyer).
64. Nu mer al is. Hub.
Son existence en Suisse est douteuse; sous ce nom se cache probablement de-
crepitalis ou olivalis var. leucophaealis, Hub.
64. b. Decrepitalis. Fisch. v. Eôsl.
Hub. revis. Nr. 126. — Hub. sup. f. 67, 68. — Guén. hist, t. 8.
Nr. 519. — Hcyden. C. 64.
Rare dans nos Alpes. Je l'ai reçue de Mr. Ott à Meyringen. La femelle est par-
fois presque entièrement blanche et sans dessin. Le mâle ressemble quelque peu à oli-
valis; mais ses ailes acuminées l'en distinguent sur-le-champ. Le point discoïdal des
postérieures est aussi double. Aux mêmes ailes la bande brune marginale est moins
bien déterminée.
64. c. Elutalis. W. V.
Hub. sup. f. 16. — Fisch. v. Rosi. 92. f. 1. — Heyden. C.
Nr. 105". — Staudinger Cat. Nr. 190.
Albidalis. Hub. 118.
Lutealis. Haw.
Institialis. Curt. — Steph.
Aotialis. Guén. — Dbl.
Haut-Valais ; environs de Viège ; assez commune, fin de mai et commencement de
juin (Meyer-Dùr).
- 40 -
68. Olivalis. W. V.
Je n'ai pas encore rencontré des individus qui se rapprochent de la figure 61 (um-
bralis) de Hubn. : tous ceux que j'ai vu sont beaucoup plus marqués de blanc.
Il serait à souhaiter que nous eussions enfin une bonne figure de cette espèce, qui
reproduisit l'un de ses caractères essentiels, déjà noté par Fabricius et par Haworth,
celui de porter deux points cellulaires aux inférieures.
69. Gr. Eudorea. Curt. — Dup.
(Scoparia. Haw. — Guén.)
J'ai du revoir complètement et à plusieurs reprises ce genre difficile et dont la
synonymie devient de plus en plus embarrassée. J'ai publié dans le journal entomolo-
gique suisse (Mittheil. der schweiz. entomol. Gesellschaft, Nr. 4) un synopsis des es-
pèces européennes, auquel je renvoie les entomologistes embarrassés.
70. Centuriella. W. V.
Corrigez aux synonymes l'erreur suivante :
Numeralis. Zetters.
71. Ambiguella. Treit.
Je n'ai pas vu de vraie ambiguella avec la tache en x ombrée de fauve; ces in-
dividus-là appartiennent ou à ingratella, et ils ont alors le sommet moins aigu
qu'ambigueila, ou à mercurella qui a l'aile plus large. Atomes gris de fer, fond
bleuâtre.
73. Manifestella. H.-S. f. 104.
Graecella. Gn. — Cembrae. Haw. Steph. — Zelleri. Wocke.
Un exemplaire pris dans les Sous-Alpes d'Aigle et d'autres provenant des environs
d'Olten (Rothb.), me permettent d'asseoir son diagnostic.
La taille est plus forte que celle d'ambiguella; le fond pâle et grisâtre est sur-
chargé d'atomes roux; la tache en x est à peine ombrée de la même couleur, parfois
même elle disparaît; les deux autres sont effacées. La ligne transverse interne est ar-
quée, l'externe, très oblique, est brisée dans son milieu et peu denticulée ; l'une et l'au-
tre à peine bordées de clair. Sommet aigu; marge droite, fort peu oblique. La taille,
la simplicité du dessin et la teinte générale rousse la font aisément distinguer.
- 41 —
74. Asphodeliella. Man.
De nouveaux individus en petit nombre, il est vrai, sont venus confirmer mon dia-
gnostic.
Faciès et taille d'ambiguë lia; atomes roux; fond blanc pur; marge coupée carré-
ment; sommet arrondi; taches ombrées de jaune; large bande rousse, unie, sur le troi-
sième espace.
75. Phaeoleuca. ZeU. Lin. 1846. — H.-S. f. 204.
Sciaphilella. Faune helv. Nr. 75.
Mr. Rothenbach l'a retrouvée sur les bords du lac de Sienne, au-dessus de Thouanne,
appliquée contre les rochers; du 17 juin au 13 juillet.
76. Merciirella. Zink. — Treit. — H.-S. f. 108.
Pas toujours facile à distinguer d'ingrat ella et de conicella; il faut ici s'en tenir
aux individus bien frais.
76. b. Conicella. Lah.
En parlant de mercurella (faune suisse) j'ai dit cfue chez certains individus la
bande moyenne se rétrécissait beaucoup vers le bord interne. Ces individus, provenant
du pied des Alpes d'Aigle, n'étaient pas fort bien conservés. Depuis lors j'ai pu en ob-
tenir de très frais et j'y ai reconnu une espèce distincte.
Il suffit de la différencier de mercurella à laquelle elle ressemble pour la taille
et le dessin. Dans conicella la côte est droite dans ses 2/4 internes, dans mercu-
rella elle est ceintrée. La bande moyenne de la première a la figure d'un entonnoir
par le fait du rapprochement des lignes du côté du bord interne. On peut ajouter que
conicella a les atomes fauves tandis que sa voisine les a le plus souvent gris, et
qu'enfin le troisième espace est strié longitudinalement de traits noirâtres qui sont rares
et rarement marqués dans l'autre espèce.
77. Ingratella. F. v. R. - Zell. Linn. p. 283. f. 5.
Cette espèce est bien suisse, seulement elle est difficile à distinguer. Elle se place
entre dubitalis dune part et les petits individus de mercurella de l'autre.
Espèce à étudier sur les exemplaires suisses qui paraissent différer de ceux d'Au-
triche: Sous-Alpes de lOberland, etc.
- 42 -
78. 0 et 0 ne lia. Zell. Isis 1839.
Pareil a. H.-S. f. 119, 120 (non 100, 101, 102).
Hautes Alpes de l'Engadine et du Haut-Valais. Juillet.
J'ai déjà dit qu'il importe de restreindre cette espèce aux figures 119 et 120 de
H.-S. si l'on veut sortir de la confusion qui existe sur ce point et la distinguer une fois
de valesialis. J'ai vu trois exemplaires, un mâle et deux femelles. L'une des femel-
les est sensiblement plus grande que l'autre.
La teinte du fond est le blanc enfumé, tirant sur le brun. Cette teinte est telle-
ment recouverte de noir (surtout chez la femelle) qu'elle n'apparaît qu'en dedans de la
première transverse, en dehors de la deuxième et clair -semée sur l'espace marginal.
Les trois taches du dis(juo disparaissent ordinairement sous les atomes noirs. — L'es-
pace moyen, assez large, forme un coude prononcé au milieu de son bord externe ; ce
dernier est finement denticulé. — La frange est d'un blanc enfumé et précédée d'une
série de points noirs. L'aile antérieure est étroite comme celle d'ambigualis , avec la
côte prescjuc droite; son sommet est sub-aigu et sa marge sensiblement oblique.
La femelle a cette aile plus aiguë au sommet et parfois plus courte et plus étroite,
coupée plus obliquement, avec les deux points internes bien marqués, comme dans su-
deticella 9.
Les ailes postérieures sont d'un gris foncé avec la frange jaunâtre. — Le dessous
est uniformément gris ardoisé, luisant et porte l'ombre d'une bande plus claire vers ses
2/3 externes. La tète, les palpes et le corselet sont noirs semés décailles blanchâtres;
les palpes accessoires, très visibles, forment un pinceau blanc à l'extrémité. L'abdomen
en-dessus est brun, annelé de blanchâtre.
78. b. Imparella. Lah.
Cinq exemplaires de la haute Engadine; quatre màles, une femelle. — On pourrait
peut-être lui appliquer la figure 101, H.-S., parce que le dessin ressemble à celui
de valesiella (muranella); je préfère cependant le réserver pour cette dernière, répan-
due en Allemagne sous le nom de parella.
Il faut avoir sous les yeux plusieurs individus frais pour la distinguer soit d'oc-
tonella, Zell., soit de murana v. valesiella. La femelle, plus petite, avec le sommet
des antérieures plus aigu, ressemble à celle de sudeticella, n'était le parallélisme des
deux lignes transverses chez imparella.
- 43 -
Diffère de murana par ses ailes plus étroites et d'un bleu azuré très prononcé;
la frange des antérieures est en outre presque entièrement blanche. Le bord externe
est sensiblement moins arrondi et plus obliquement coupé. Le dessin offre peu de dif-
férences à part les lignes transverses plus distantes.
Octonella a d'ailleurs le fond des ailes jaunâtre et la bande moyenne presque
entièrement noire. Chez imparella, celle-ci est à peine bordée de bleuâtre de part
et d'autre, et son bord externe très denticulé, forme, non un angle, mais un sinus court
et prononcé. Ailes étroites, allongées, terminées en biseau. Dessin peu saillant; des
trois espaces, le moyen fortement saupoudré d'atomes gris de fer, se détache en foncé
sur les deux autres qui sont d'un gris bleuâtre. Une tache triangulaire noirâtre au mi-
lieu du bord externe. La tache en x circonscrit parfois deux petits points blancs; les
deux taches internes, punctiformes, bien visibles, isolées et éloignées de la ligne interne.
Postérieures gris-bleuâtres, un peu enfumées au sommet. Dessous uniformément gris-
perlé.
80. Muranella. Cuit — Stph.
Delphinatalis. Guén.!
Valesialis. Dup. 229, 3.
Parella. Zell. — Guén. - H.-S. f. 101, 103.
J'ai dû comparer un grand nombre d'exemplaires provenant de diverses contrées
de l'Europe pour parvenir à définir nettement cette espèce qui se trouve confondue dans
les collections avec toutes celles de sa taille qui s'en rapprochent pour le dessin. C'est
elle qui est habituellement vendue par les marchands de Vienne sous le nom de pa-
rella, Zell.
Elle présente trois variétés passant les unes aux autres par tous les intermédiaires
possibles. Sa taille varie quelque pou et se montre surtout développée chez la var.
valesialis, Dup. (non Zell.). Dans le nord elle est parfois d'un tiers plus petite. La
coloration grise ou noire varie à tous les degrés et par sa teinte et par son abondance.
Le dessin et la coupe des ailes restent identiques.
Lorsque le fond blanc-bleuâtre n'est recouvert que de quelques taches grises et
reste partout bien visible, elle fournit la var. delphinatali s, Guén., qui se retrouve sur
les pâturages méridionaux de nos Alpes et avait été recueillie par Mr. Guénée dans les
environs de la grande Chartreuse. — Parella des marchands de Vienne et murana des
— 44 -
Anglais s'appliquent généralement aux individus bien recouverts de gris de souris ou de
gris de fer. Ce sont les plus fréquents dans nos Alpes. Dans celles de Norwège et de
l'Allemagne orientale le gris passe au noir.
Dans nos hautes Alpes du Valais et des Grisons le gris devient noir pur, ce qui
rend d'autant plus saillant le pointillé et les lignes claires d'un blanc-bleuàtre, ainsi se
forme valesialis, Dup.
La dénomination anglaise étant la plus ancienne doit prévaloir; celle de Dup. appli-
quée à octonella, et parella à trois ou quatre autres, doivent disparaître.
82. Pallida. Stpli. — Wood.
La dénomination anglaise, plus ancienne, doit être préférée à celle bien plus barbare
de H.-S.
83. Vaudaliella. H.-S. 157 (Pyi-al.).
Résine 11 a. Guén. Hist. t. 8. Xr. 563.!
Synonime déterminé par un individu reçu de Mr. Guénée lui-même.
83. b. Laetella. Zell. Limi. p. 298. f. 8.
Hub. sup. f. 115. — Guén. hist. t. 8. Nr. 560? — Heyd. G. 116.
Albatella, Fisch. v. R. — Heyd. G 119.
J'ai collecté cette jolie espèce au milieu de l'été dans les bois de sapin au-dessus
de Lausanne. Mr. Wullschlegel l'a prise dans les environs d'Olten.
On ne peut la confondre qu'avec vandaliella dont elle est très voisine; mais sa
blancheur franche et ses taches moins nombreuses, d'un noir pur, la font bientôt recon-
naître. Très différente de crataegella pâle; celle-ci conserve toujours un fond sablé
de gris, a la deuxième ligne infléchie sur doux points et non en forme de sinus unique,
ne porte pas de points blancs en avant et en arrière de la tache en x, et enfin a la
frange divisée et grise.
85. b. Petrophila. Standf. Std. E. Z. 1848.
Vesuntialis ? Guén. hist. t. 8. n. 551.
Err ali s ? Guén. id. id.
Taille et faciès de dubitella, sans trace de fauve et avec les ailes un peu plus
- 45 -
étroites. Fond blanc-azuré; dessins gris de fer. Cinq exemplaires pris par Mr. G. Le-
resche dans les environs de Ste. -Croix.
Côte presfjue droite; bords externe et interne légèrement arrondis; sommet à peine
obtus. Espace basilaire blanc-bleuàtre; articulation marqué de noir; première ligne droite,
formant un angle vif, dans son milieu, du côté de la racine de l'aile. Espace moyen
fortement recouvert d'atomes gris-noirs ; sur lui se dessinent en noir : 1° les deux taches
internes punctiformes;; l'antérieure parfois légèrement pupillée; 2° les nervures sous forme
de réticule longitudinal; 3° la tache en x souvent marquée d'un point blanc. — La
deuxième ligne finement denticulée et simplement coudée, se dirige du point de cour-
bure directement et obliquement vers le bord interne. Troisième espace comme le pre-
mier; une ombre noirâtre, élargie à son milieu, occupe toute la longueur de la marge;
les nervures sont ici marquées en gris. Frange blanche, luisante, plus ou moins entre-
coupée de gris et divisée près de sa racine par un trait noir entrecoupé de blanc. —
Inférieures enfumées en-dessus, luisantes, marquées d'une trace transversale peu visible
et d'une ombre foncée sur le bord. — Dessous entièrement gris-roux, uni, luisant, plus
foncé aux supérieures. — Femelle semblable au mâle ou un peu plus petite avec l'ovi-
ducte saillant. Cette description est prise sur les individus de notre Jura. Les exem-
plaires de petrophila, communiqués par Mr. le Dr. 'Wocke, différent des nôtres par leur
dessin très charbonné sur toute la surface de l'aile.
86. Aucipitella. Faune suisse.
Truncicolella. Staint.
J'ai vu plusieurs individus des deux sexes, tous identiques. Elle se rapproche d'am-
biguella et des grands individus de crataegella; on la prend aisément pour la pre-
mière effacée; mais elle en diffère 1' par son fond grisâtre uni, sur lequel ne se des-
sinent que les deux lignes, les trois points et une ombre de tache marginale ; 2° par sa
côte également ceintrée; 3° par l'ombre fauve et légère de la tache en a;; 4° par l'es-
pace moyen plus élargi, tandis que le terminal est plus étroit; 5° par ses antérieures
sensiblement plus larges; 6° par les postérieures pellucides, pâles, sans traits, ni verge-
tures. La frange, blanchâtre, est divisée par un trait gris. La deuxième ligne transverse,
denticulée, forme une courbe uniforme à convexité externe. Tout l'animal est frêle et
délicat, ce qui seul le fait distinguer de manifestella. Sa ressemblance avec cra-
taegella lorsqu'elle est foncée et do grande dimension, a fait penser que ce pourrait
bien être la mercurella de Lin., ce qui nous importe assez peu maintenant.
— 46 -
88. b. Uliginosellus. Zell. Bresl. Z. t. 3. f. 8.
J'ai trouvé cette espèce assez abondante dans les marais d'Aigle, au bord du
Rhône, vers le milieu de juillet, en même temps que pascuellus, et mêlée avec lui.
La comparaison d'un nombre suffisant d'exemplaire ma convaincu de ses droits à for-
mer espèce à part. Aux caractères déjà indiqués il faut ajouter : 1° Une taille constam-
ment inférieure à celle de pascuellus avec les ailes proportionnellement plus larges;
2° les inférieures plus blanches et d'un blanc de lait enfumé ; le mouchet anal du mâle
de la même couleur; 3° le bord externe des supérieures à peine infléchi dans son mi-
lieu; la portion antérieure de ce bord est beaucoup moins saillante que dans pascuel-
lus et la postérieure est moins arrondie; 4° entre la ligne brisée antémarginale et la
marge, n'existe pas d'espace bleuâtre sur lequel se dessinent les points mai-ginaux ; ceux-
ci placés sur une bandelette jaune ou blanche, sont plus gros, plus saillants et rappro-
chés de la ligne antémarginale; 5° la moitié interne de cette dernière ligne légèrement
arquée et non droite; 6° enfin, la bande longitudinale, argentée et ensiforme, plus
large, touche à la côte dans sa moitié interne. Dans pascuellus elle s'en rapproche
insensiblement et n'atteint la côte qu'à sa base.
Les teintes sont généralement plus pâles que dans pascuellus. La femelle ne
difTère pas du mâle. Le papillon voltige toujours au milieu des joncs et des graminées.
Par l'extrémité des antérieures il se rapproche extrêmement de pratellus et par sa
bande argentée et pure, de pascuellus.
La femelle de pratellus, lorsqu'elle est blanche, se rapproche beaucoup d'uligi-
nosellus; mais ses postérieures sont noirâtres et sa bande ensiforme marquée en long
d'un ou deux traits bruns. Cette bande porte souvent une trace fauve dans uligino-
sellus, tandis que dans pascuellus elle n'en a aucune.
92. h. S c i r p e 1 1 11 s. Lali.
Je n'ai pu collecter jus(iu'ici que trois individus, un mâle et deux femelles, appartenant
à cette espèce très rare dans la localité même qu'elle habite. Les marais d'Aigle, en
juin et juillet, avec pascuellus, uliginosellus, cilialis, aureliellus, etc.
Il est aisé de la caractériser en la comparant à pascuellus d'une part et à hor-
tuellus de l'autre; les antérieures sont terminées à la manière de la première; le
disque reproduit celui de la deuxième , mais l'aile est plus étroite et plus allongée.
Taille 25""". Voici du reste sa description.
— 47 -
Tête, corselet et palpes de couleur gris-jaunàtre, avec des reflets mctallifiues sem-
blables à ceux du laiton poli. — Palpes vrais, aigus, allongés, recourbés légèrement en-
dessous, deux fois plus longs que la tète, recouverts de longues écailles, subulées. Pal-
pes accessoires de moitié plus courts, formant un mouchet sécuriforme , appliqués sur
les précédents. Antennes sétiformes, brunâtres, lisses dessus, à peine pubescentes en-
dessous. Ailes antérieures étroites, allongées, très lisses, brillantes, d'un jaune mélangé
de gris avec des stries métalliques couleur de laiton. La côte est presque droite dans
ses V4 internes et recourbée légèrement vers le sommet. Le bord externe porte une
échancrure prononcée à angle vif. Le bord interne est prestjue droit, arrondi vers la
base. Sommet très aigu. Angle anal très arrondi. Le disque, sur un fond olivâtre clair,
porte un grand nombre de lignes costales disposées en éventail, à éclat métallique
plombé et bordées d écailles noires près de leur extrémité. La couleur fauve du fond
n'apparaît qu'entre les lignes costales. Le long de la côte se voit une bandelette longi-
tudinale de la couleur des nervures, qui remplace la bande nacrée de pascuellus.
La ligne transverse antémarginale est coudée brusquement, à angle presque droit, en re-
gard de la cellule; sa teinte est plombée, métallique. Sa moitié antérieure limite un
triangle fiuve sur lequel est inscrit une ombre brune, plus ou moins marqué et en forme
de V. Cette ombre s'appuie en dehors sur un petit trait blanc qui la sépare de la
frange; en dedans sur un trait fauve. La moitié postérieure de cette ligne est séparée
de la frange par un espace demi-éliptique, gris, pointillé de noir, bordé de fauve, sur
lequel se dessinent trois à quatre points noirs, allongés et nervulaires. La frange, jaune
de laiton très brillant, porte un petit trait blanc à sa limite , le long du triangle apical.
Les antérieures sont en-dessous entièrement d'un gris enfumé, avec la frange plus
claire, d'un gris mêlé de fauve.
Inférieures grisâtres des deux côtés en dehors, blanchâtres en dedans, avec la frange
d'un blanc sale.
Abdomen entièrement gris-fauve; mouchet anal plus clair. Palpes ordinaires.
96. b. Aurelielliis. FiscL v. E. t. 89, 1.
Hu'b. revis. .\r. 176. — Heiden. Nr. 77.
J'ai collecté quatre individus appartenant à cette espèce, deux femelles au mois de
juillet 1860 et deux mâles, en juin 1861 et 1862, les uns et les autres dans les marais
d'Aigle où elle est rare. A en juger d'après mes exemplaires les figures de Fischer v.
— 48 —
Rosi, ne sont pas complètement exactes; le mâle, fig. 1, a, est trop nuancé de fauve,
il a les antérieures coupées trop carrément au sommet et les antennes capillaires : la
femelle fig. 1, c (aussi bien que le mâle), porte les deux lignes transverses trop rap-
prochées; l'interne est légèrement arquée, presque droite; l'externe forme un coude très
prononcé à ses 2/3 antérieurs et un sinus près de l'angle anal. Les ailes sont un peu
plus étroites et la tache des inférieures, sur le mâle et sur la femelle, plus foncée. Cette
tache est formée par un bouquet de poils fauves légèrement soulevés.
108. Rorellus. Lin.
Il n'est point prouvé ([ue cette espèce existe réellement en Suisse. Les exemplai-
res de Mr. Rothcnbach appartenaient à angulatellus.
110. Myellus. Hub.
J'ai reçu de l'Engadino une variété d'un briin-\erdàtro foncé qui ne se distingue des
autres c[ue par ce caractère. Le bord interne sur 1 un des individus, porte une bande-
lette blanche qui partie de la racine de l'aile, s'éteint avant son milieu; cette bandelette
est divisée, par une tache de la couleur du fond, en regard de la première intersection
de la bande centrale.
112. Luctiferellus. Hub. 324.
Treit. — Her.-Schf. Nr. 209.
Lorsque j'enregistrai cette espèce je n'avais sous les yeux que luctuellus, H.-S.,
f. 21, dont un seul exemplaire, un peu plus nuancé de blanc, se rapprochait de la figure
de Hubner, sans cependant être identique. Dès lors j'ai pu me procurer plusieurs exem-
plaires du vrai luctiferellus. Il existe évidemment ici deux espèces distinctes.
Luctiferellus porte, sur un fond brun-noir, les taches blanches beaucoup plus
grosses et plus nombreuses, dessous et dessus. On rencontre des luctuellus qui ont
les taches médianes plus développées: mais en-dessous le blanc n'apparaît qu en légè-
res teintes, vers le sommet des inférieures. La frange blanche, ou blanchâtre, des infé-
rieures, le sinciput et le dessus des palpes de la même couleur, le blanc plus ou moins
saillant du dos, la distinguent encore mieux de luctuellus.
Cette espèce paraît, en Suisse, plus rare que luctuellus; elle habite aussi les hau-
tes Alpes centrales. Sa taille est volontiers un peu plus forte. Les exemplaires très
marqués de blanc en ont parfois des vergetures sur les postérieures.
Simplonellus Dup. n'appartient ni à cette espèce, ni à la suivante.
- 49 -
112. b. Liictuellus. Hub. sup. f. 21.
Dup. 270, 4.
Luctiferellus, var. Treit.
Heeriellus, Heyd. ined.
Cacuminellus. Zett.
Le fond brun-noir de cette espèce est ordinairement mélangé de nuances fauves,
surtout le long de la marge. La frange des antérieures est parfois entrecoupée de pe-
tits traits blancs et limitée de la même manière. Aux inférieures les franges ne sont
jamais blanches ; le dessous est quelquefois nuancé légèrement de cette couleur. Jamais
de trait blanc sinueux le long de la marge aux mêmes ailes en-dessus, comme on en
rencontre parfois dans luctiferellus. Tète , palpes et corselet bruns ou gris-foncé.
113. b. Fulgidellus. Hub. 365, 366 (265, 266).
Treit. - Dup. 272, 2. — Hub. revis. Nr. 211.
Recueillie en Suisse. M. Benteli m'a présenté un individu pris sur la Gemmi.
Fulgidellus se distingue de radiellus, avec lequel seul il est possible de le
confondre, par la teinte d'un brun pur; par la ligne longitudinale fortement dentelée en
scie en arrière, accompagnée de deux autres plus petites très nettes; par la frange
brune divisée en deux nuances et entrecoupée nettement en regard des lignes argentées;
par le bord externe arrondi, coupé plus carrément , avec le sommet moins aigu ; enfin,
par les postérieures blanchâtres avec des vergetures brunes vers le sommet.
114. b. Furcatellus. Zett. ins. lap.
Lapon icellus. Dup. — Guén.
Radiellus. Curt. — Steph. — Wood.
Radiolellus. H.-S. f. 4.
Cette espèce que j'ai reçue de Mr. Mann sous le nom de Ledereriellus, prise en
Tyrol , se collecte aussi dans l'Engadine, où elle n'est pas très rare. Plus petite que
radiellus. Tète, palpes, corselet, ailes supérieures d'un brun-rougeàtre foncé. Ligne
longitudinale élargie à son extrémité, digitée, d'un blanc sale. Franges, ailes postérieu-
res, dessous des quatre ailes et abdomen, gris-foncé un peu rougeàtre.
La figure de Hubner sup. a si mal réussi sur l'exemplaire de l'ouvrage (pic j'ai
consulté qu'il n'est pas possible de constater l'identité.
- 50 --
116. De lie Uns. Hub.
L'indication de Mr. Zeller, de Zurich, est erronée; l'individu signalé se rapporte à
tri s tel lu s. — En retour j'ai trouvé cette espèce assez abondante sur les collines ari-
des et très chaudes des environs de Sion, en septembre. Comme elle est mal décrite
dans Treitschkc et ordinairement confondue avec la var. paleella (Hub. 51) de tris-
tellus, il est bon d'indiquer ses caractères distinctifs : Deliellus est d'un jaune-paille
pur, jamais teinté de jaune-soufFre, ni d'orangé. — Sa côte est constamment droite ou
même légèrement concave ce qui fait paraître l'aile plus étroite. Ses nervures blanches
sont de moitié plus ténues que celles de tristeUus. Les points de la marge
peuvent manquer dans l'une et l'autre espèce. Deliellus ne porte jamais de deuxième
raie transverse à peu de distance du bord externe.
120. Rostellus. Faune helv.
Mr. de Heyden m'écrit que cette espèce existe aussi dans l'Engadine, où il la col-
lectée. Mr. Herrich-Schâffer la figurée plus tard sous le nom de monochromellus
(Hub. sup. f. 164. Pyral.). La teinte de cette figure est trop paie et trop grise.
121. b. Zinckenella. Tveit. XL 1.
Zell. Is. 1846. — Hub. revis. Nr. 230.
Etiella Treit. X. 3. — F. v. Rosi. t. 29. — Dup. sup. 278, 5.
Cette espèce méridionale a été prise dans le Haut-Valais, à Viège, par. Mr. Meyer-
Diir.
123. Perfluella. Zinck.
Mr. Rothenbach a collecté cette espèce dans les environs de Schiipfen. Ses indivi-
dus sont plus rouges que la figure de Hub. sup.. surtout à la base de l'aile.
129. Palumbella. W. V.
Un très grand individu sur les Alpes de Bex, en juillet, à 5000'.
137. Germarella. Dup.
Modifier les synonymes :
Melanella. Treit. (non Dup.).
- 51 —
139. Melanella. Diip. sup. t. 60 (non Treit.).
Je l'ai reçue de Ste. -Croix, recueillie par Mr. G. Leresche.
144. Aethiopella. Diip. Cat.
Que n'a-t-on laissé de côté les errements de Duponchel a l'occasion de cette es-
pèce si mal figurée et si imparfaitement décrite, dans son ouvrage, qu'il est impossible,
sans i-ecourir a d'autres sources . de dire s'il avait devant les yeux celle-ci ou sa voi-
sine alpicolella, Zell. J'ai même lieu de croire que lorsqu'il décrivit son Ennychia
monspessulalis il a\ait de\ant lui cette dernière espèce et qu'en l'appellant plus tard
Phycis aethiopella il entendait par là celle à la quelle nous conservons cette dénomi-
nation.
.4ethiopella, auquel on aurait dû conserver la désignation dliel\e ticel la donnée
par Zell., habite exclusivement, paraît-il, les hautes Alpes. Elle se distingue bien moins
par le dessin du dessous des ailes ([ue par sa teinte gris-noiràtre , visible surtout aux
inférieures. Ses ailes sont plus spatulées, plus étroites à leur extrémité. La deuxième
ligne transverse décrit un sinus très visible dans son milieu. Mais ce qui la caractérise
surtout est l'existence, sur les individus frais, de poils d'un beau violet, dispersés sur le
disque des supérieures, sur le corselet , à l'extrémité des palpes et surtout à l'extérieur
des tarses. Alpicolella présente quelquefois des écailles de la même couleur sur le
disque des ailes, mais jamais sur les tarses.
144. b. A 1 p i c 0 1 e 1 1 a. Zell. Isis.
Hub. sup. f. 50, 51.
Habite de préférence les expositions rocailleuses et chaudes des Alpes valaisannes.
Mr. Staudinger l'a rapportée d'Espagne.
Les inférieures sont d'un noir fuligineux foncé. Leur frange est grise, émarginée de
blanc et quelquefois entièrement blanche à l'exception d'un filet noir à leur base. Les
supérieures ont le troisième espace (terminal) noir-uni et pur, les deux transverses in-
certaines et le disque semé de petites écailles blanches, arrondies, formant un vrai tapis
perlé. Jamais d'écaillés violettes sur les antennes, les palpes et les tarses comme sa
voisine.
— 52 —
145. Cinnamomella. Dup.
Assez fréquente dans les lieux chauds, surtout au premier printemps. Le Maure-
mont; les vignes de Lavaux et d'Ollon. Bienne, dans les lieux secs: premier juillet;
Schiipfen : 24 septembre (Rothb.)-
157. Crib relia. Hub.
Au pied de la montagne à Villeneuve.
158. Flaviciliella. Man.
Zell. — H.-S. Zusatze p. 148. f. 144.
Collection Rothenbach. — Reçue aussi de l'Engadine.
Geu. XXIV. b. Aueraslia. Hub. - Zell.
164. b. Lotella. Zinck.
Treit. — Dup. 283, 6. — H.-S. f. 90-92. — Zell. Is. 1848. -
Staud. Cat. Nr. 534.
Mini ose 11 a. Zinck. — Steph.
Pul verella. Hub. 454.
Recueillie par Mr. Bentcli dans les environs de Berne. Toujours rare.
165. b. Interpunctella. Hub. 310.
Dup. 60, 280, 5. - Hub. revis. Nr. 359. — Heyd. Cat. Nr. 161.
Prise dans les environs d'Olten par Mr. WuUschlegel. — Excessivement fréquente
dans les magasins de droguerie à Lyon, où sa larve dévore les fruits secs.
53 -
Catalogue synoptique
des Fyralidides et des Orambides suisses.
I. Pyralidides
iglossa.
Faune. Suppl.
No. No.
Ëndotricba.
Faune. Suppl.
No. No.
8. Flamniealis ... 7. 7
t
29. Purpuralis . .
— . V. Coccinalis
— . V. Puralis . . .
aune. Suppl
No. No.
25. 25
— . 25
-. 25
1. Pingninalis . . .
2. Cuprealis . . .
1. —
2. 2
Stenla.
9. Carnealis . . ■
8. —
— . V. Ostrinalis
30. Caespitalis . . .
— . 25
26. -
Asopla.
10. Punctalis ....
9. —
31. Saiiguiualis . .
32. Aenealis . . .
27. —
28. 28
3. Farinalis ....
3. —
Cfuaeda.
33. Rhododendronalis
29. —
4. Fimbrialis . . .
4. —
11. Deutalis . . .
10. —
34. Murinalis . .
30. —
5. Glaucinalis . . .
5. —
Hercyna.
35. Literalis . . .
36. Urticalis . . .
31. —
.32. —
Pyralls,
12. Alralis . . .
11. —
37. Repandalis . .
33. -
6. BruDuealis . . .
6. —
13. Pollinalis . .
12. -
38. Terrealis . . .
34. —
7. Angustalis .
7. —
14. Pyreiiaealis . .
13. 13
39. Fuscalis . . .
35. 35
II. Crambides.
15. Rupicolalis . .
16. Holosericealis .
14. —
15. —
40. Deccptalis . .
41. Pulveralis . .
-. 35
. 36. 36
Cataclysta.
17. Alpesiralis . .
16. 16
42. Crocealis . .
37. —
t. Lemnalis. . . .
1. —
18. Andereggialis .
17. —
43. Cilralis . . .
38. —
Dnponchelia.
19. Helvelicalis . .
20. Coiispurealis .
18. —
-. 18'-
44. Flavalis . . .
45. Hyalinali's . .
. 39. 39
40. —
2. Cilialis ....
Tegostoma.
-. 2''
Botys.
21. Nigralis . . .
19. —
4fi. Paiulalis . . .
47. Verticalis . .
48. Lancealis . .
41. —
42. -
43. -
3. Comparalis . . .
2. -
22. Albofa-scialis .
-. 19''
49. Samhucalis . .
. 44. —
4. Slraliolalis . . .
3. ~-
23. Auguioaiis . .
20. -
50. Slacliydalis . .
. M. —
5. Potaroogalis . . .
4. —
24. Cingulalis . •
. 21. —
51. Verhascalis . .
46. —
6. Nymphaealis . .
5. -
25. Vittalis . . .
— . 21''
52. Rubiginalis . .
— . 46
Agrotera.
26. Octoiiiaculalis .
. 22. -
53. Silacealis . .
47. —
27. Punicaealis . .
. 23. 23
54. Praelexlalis . .
. 48. —
7. Nemoralis . . .
6. —
28. Porphyralis . .
. 24. 24
55. Alpinalis . . .
. 49. 49
54
Faune. 5
uppl.
\
iuinc. Suppl.
Faune. Suppl
No.
No.
No.
No.
No. No.
56. Monlicolalis . . .
50.
50
93.
Vaudaliella
83.
—
130.
Fulgidellus . .
-. 113''
57. Polygonalis . .
51.
—
94.
Laetella . .
— .
83''
131
Radiellus . .
114. —
58. Maimalis . . .
52.
52
95.
Cralaeçella .
84.
—
132
Fiircalellus
— . 114''
59. Nebulalis . . .
53.
—
96.
Uuhitella . .
85.
—
133.
Tristellu.s . .
115. —
60. Donzelalis . .
— .
53'-
97.
Pelrophila . . .
-.
85 ''
134.
DelielliLS . .
116 116
61. Aerealis . . .
54.
—
98.
Aiicipitella . .
86.
86.
135.
Selasellus . .
117. —
62. Maigaritalis . .
55.
—
t'hilo.
136.
Lulee'lu.s . .
118. —
63. Sliclicalis . .
56.
—
137.
Perlelliis . .
119. —
64. Slramentalis . .
57.
—
99.
Forficclliis . .
87.
—
138.
Rostellus . .
120. 120
65. Sophialis . . .
58.
58
Crarabus.
139.
Lylhargyiellus
121. —
66. Forlicalis . . .
59.
—
67. Cinctalis ....
60.
—
100.
Pascuellus .
88.
Pempella.
68. Clathralis . . .
61.
61
101.
Uligiiiosellus .
— .
88''
140.
Zinckeiiella
— . 121'
69. Palealis . . .
62.
—
102.
Diinielellus
89.
141.
Camélia . .
122. —
70. Ferrugalis . .
63.
—
103.
Pralellus . .
90.
—
142.
Perlluella . .
. 123. 123
71. Numeralis . .
64.
64
104.
Adipcllus . .
91.
—
143.
Siiboirialella .
124. —
72. Deciepilalis
— .
64''
105.
Liicellus . .
92
—
144.
Adoinalelia .
125.
73. Eliitalis . . .
-.
64"-
106.
Siirpellus . .
— .
92''
145.
Oriialella . .
. 126. —
74. Prunalis . . .
65.
—
107.
Horluellus . .
93.
-
146.
Obdiitlflla . .
127. —
75. Cyanalis . . .
66.
—
108.
.Saxonellus . .
94.
—
147.
Carbonaiiella .
. 128. —
76. Pascualis . . .
67.
—
109.
Alpinellus . .
95.
—
148.
Paluiiibella . .
. 129. 129
77. Olivalis . . .
68.
68
110.
Ceru,çsellus
96.
-^
111.
Aiireliellus
_,
96''
Ncphopteryx.
Stenopteryx
112.
Inquinalellus .
97.
-
149.
Abielella . .
130. —
78. Ilybridalis . .
49.
113.
Anniilalellus .
98.
150.
Hoborella . .
131. —
Eiuloreii.
114.
Ctilmellus . .
99.
—
151.
Khenella . .
132. —
115.
Falsellu.s . .
100.
—
152.
Janihinella . .
133. —
79. Ceuluriella . .
70.
—
116.
Verellus . .
toi.
—
153.
Argyrella . .
134. —
80. .Ambigiiella . .
71.
71
117.
Clirysonuchellus
102.
—
81. Peiplexella . .
72.
—
118.
Horellus . .
103
103
Hypochalcli
82. Mauifeslella »
73.
73
119.
Taeniellus . .
104.
—
83. .\si)hodeliella .
74.
7'1
120.
Aridellus . .
105.
—
154.
.Auriciliella .
1 35. —
84. Phaeoleiica . .
75.
75
121.
Margarilellus .
106.
—
155.
bignella . .
. 136. —
85. McMTurella . .
76.
76
122.
Pinetellus . .
107.
—
156.
(jerinarella
. 137. 137
86. Conicella . .
— .
76''
123.
Mytiiellus . .
108.
—
157.
Ahenella . .
138. —
87. Ingratella . .
77.
77
124.
Conchellus • .
109.
—
158.
Melanella . .
. 139. 139
88. Oclonella . .
78.
78
125,
Myellus . . .
•110.
110
159.
Liguella . . .
. 140. —
89. Iinpavella . .
— .
78 '>
126.
8|)eculellus
111.
—
Zuphodla.
90. Siiilelicella . .
79.
79
127.
LiR-lileiellus .
112.
112
91. Muiaiiella • .
80.
80
128.
Luclueilus . .
-.
112''
160.
Rippilella . .
141. —
92. Pallida . . .
82.
82
129.
l>yr<iini<lellus .
113.
—
161.
Coniposilella .
142. —
55
Asarta.
Acrobasis.
Anerastla.
ï'aune Suppl.
No. No.
Faune.
No.
3uppl.
No.
Faune.
No.
Suppl
162.
.'llpicolella . .
I'l3.
—
173.
Tuniidella . . .
153.
—
185.
Lolella ....—.
164'
163.
16Ï.
Aelhiopclla
Helvelicella .
Ancjiosis.
IM.
144
144''
174.
175
Rubrolibiella . .
Consociella . .
Nyctegretis.
154.
155.
-
186
187.
Ephestla.
Elulella .... 165.
Inlerpunctella . — .
165 '■
1G5.
Ciuaaniomella
Trachoiiitis
I'l5.
145
176.
Achatinella . .
Homaeosoina
156.
—
188.
Achroea.
Alveaiia . . . 166.
166.
167.
Crislella . .
Mycloïs.
Rosella . . .
146.
147.
177.
178.
179.
Cribrella . • .
Flaviciliella . .
Ceraloiiiella . .
157.
158.
159.
157
158
189.
Melissoblaptes.
Anellus . . . .167.
168.
Luriflatella
148.
—
180.
Oblusella . . .
160.
_
Aphonia.
169.
170.
Legatella . .
Adveiiella . .
149.
150.
—
181.
182.
Binaevella . . .
Convolulella . .
IGl.
162.
—
190.
ColoneHa . . .168.
-
171.
Suaveila . .
151.
-
183.
Uoisduvaliella
163.
—
Galeria.
172.
TereLrella
152.
—
184.
Sinuella ....
164.
—
191.
Mellonella . . .109.
PREMIER SlIPPLÉHENT
AUX
TOPtTRICIDES
DE LA FAUNE SUISSE.
(Voir: Nouveaux Mémoires de la Société suisse des sciences naturelles;
Tome XVI. p. 9.)
2. Abildgaardana. Fab.
J ai reçu de Mr. L. Coulera une famille entière de cette espèce dont il avait fait
l'éducation.
La forme ordinaire (Hub. 55) était de beaucoup la plus nombreuse et variait sur-
tout par la pureté plus ou moins marquée du blanc de l'espace basilaire et par la cou-
leur plus ou moins fauve ou brune de l'espace terminal. La forme nyctemerana
(Hub. 240) comptait quelques représentants dont l'espace basilaire était fauve.
Un seul individu mâle représentait la var. permutatana, Dup. avec cette diffé-
rence f[ue toutes les portions claires étaient d'un roux fauve, sur lequel se dessinaient
en brun-noir, la tache interne et la tache costale; celle-ci semblable, pour la forme, à
celle d'erutana, H.-S.
Une variété plus curieuse encore, et l'inverse de la dernière, a été prise à Olten
par Mr. Wullschlegel. Les ailes antérieures sont d'un noir velouté avec des reflets vio-
lets et de nombreux points d'un noir mat. Une petite tache rouillée existe à l'angle
anal et une grande tache triangulaire, tronquée en arrière, d'un beau blanc-jaunàtre, oc-
cupe le milieu de la côte.
— 57 -
4. Er 11 tau a. Hub. sup. f. 9. 19.
Mr. Ilerricli-Schaffer m'écrit que tristana, Hub. 50 et logiaiia, H.-S. f. 24. —
Hub. 64, ne sont que des variéiés derutana. Tristana doit donc disparaître de notre
catalogue. Cette fusion met un terme à un désordre qui allait croissant.
9. Ferrugana. W. V.
Je dois ajouter que les antérieures chez cette espèce sont plus ou moins réticulées
et portent volontiers un point noir au dessus du centre. Sur cinq individus de lythar-
gyrana je n'ai pu découvrir ni réticule, ni points.
Au lieu dasperana lisez: adspersana.
10. Adspersana. Hub.
Mr. G. Leresche a pris la femelle dans les environs de Ste. -Croix; elle reproduit
parfaitement la figure 406, Hub. sup. — L'Engadine.
35. Pilleriaua. W. V.
Abonde, en juillet, dans les buissons de ronce, au bord des vignes, à Ollon, et ce-
pendant on n'apperçoit pas trace de son passage dans les vignes elles-mêmes.
37. Ochreaua. Hub. 134.
Mr. Meyer l'a recueillie abondamment dans les environs de Viège (Haut-Valais). Ses
individus sont semblables aux miens. Un grand niàle avait les ailes coupées plus oblique-
ment et plus étroites, la tache costale isolée et le faciès deViburnana 9. — C'est par
erreur que cette espèce est indiquée dans les environs de Schùpfen.
37. b. Strigana. Hub. 141.
Treit. — Dup. — Frohl. — Guén. — Hub. revis. Nr. 60.
Gnomana. Mus. Schif.
Vole en juin sur les pentes chaudes, parmi les taillis des environs d'Ollon (Lab.).
39. Dohrniaua. Man.
Steineriana. Hub. sup. f. 419.
La distinction de Dohrniana et de Viburnana est à peu près impossible, pour
le mâle; la femelle seule, fort difficile à découvrir, est totalement différente. Lorsqu'on
- 58 -
rencontre des individus mâles à ailes étroites, avec une légère ombre cuivrée au centre,
on peut dire avec certitude que Ion a sous les yeux Dohrniana. Ces exemplaires
sont rares. Faut-il encore rattacher à cette espèce tous ceux qui sont pointillés ? En
tout cas ceux dont la tète est recouverte d'une houppe fauve, plus claire que les ailes,
doivent être placés parmi les viburnana. Il ne m'est pas possible d'en faire, avec
Mr. Wocke (Catal. de Lepidopt.), une même espèce que Lusana et Steineriana. Lu-
sana a les antérieures plus obtuses et plus étroites. La tache costale, le poli luisant
des antérieures et la blancheur de la moitié externe des postérieures distinguent suffi-
samment Steineriana. La figure 419 de Hub. sup. appartient à Dohrniana; je pos-
sède des individus pareils.
42. Adjunctana, Treit.
Reçue de l'Engadine. Alpes bernoises (Rothb.). La femelle diffère quel(]ue peu du
mâle; elle est plus grande, plus fauve; ses ailes sont plus réticulées et les postérieures
ont une teinte unie plus foncée.
43. Obliterana. v. Heyd.
Une femelle, que j'ai pu me procurer, est d'un brun-fauve luisant, plus foncé que
dans la figure 361, H. -S., sans aucune trace de dessin.
46. b. V II 1 p i s a n a. Frey.
Hub. revis. Nr. 71. — Hub. sup. f 34.
J'ai recueilli un individu mâle de cette espèce dans les marais d'Aigle, en juin 1861.
Sa couleur est le rouge-brun foncé; elle ne porte aucun dessin visible; on décou-
vre seulement quelques réticules sur les supérieures; la marge et la côte sont de cou-
leur rouille foncée. Les antérieures sont beaucoup moins robustes que chez heparana.
59. Rolandriana. Hub.
C'est par erreur ([ue cette espèce est indiquée en Suisse.
- 59 -
68. Flavana. Hub. 258 (non 157).
Hub. revis. Nr. 95. — Heyd. Cat. Nr. 120. — Dup. catal. ?
Icterana. Frohl. — Guén. ind.
Intermediana. Hub. sup. — Faune helv. Nr. 64.
C'est cette espèce-ci et non palleana, Treit. qui se prend dans les Alpes jusqu'à
6000 pieds de hauteur, en juillet. Elle y est constamment jaune pâle , avec les posté-
rieures parfois entièrement charbonnées en-dessus, comme dans la figure de Hubner.
Je ne l'ai jamais observée dans la plaine.
Palleana doit donc disparaître de la faune suisse pour faire place à flavana,
Hub. 258, et intermediana ne peut être distinguée spécifiquement de cette dernière,
comme l'indique avec raison le catalogue de MM. Staudinger et Wocke. La réunion de
flavana, Hub. 157, à palleana Treit. comme variété, n'est pas admissible daprès les
exemplaires que j'ai sous les yeux.
65. Riisticana. Treit.
Je l'ai reçue de Ste.-Croix (Jura), prise par Mr. Leresche, et de l'Engadine.
67. Lusana. v. Heyd.
Pas fort rare, en juin, sur les basses Alpes. Montagnes d'Ollon et du Val-d'Iliers.
68. Scropliulariana. Hub. sup.
Sa présence en Suisse n est point établie ; elle ne paraît être d'ailleurs qu'une forme
de viburnana due à la nourriture et à la provenance septentrionale.
72. Mediana. Fab.
La var. aurantiana, Koll. — H. -S. f. 411 — a été prise dans les environs de
Viège par Mr. Meyer.
75. b. Dipoltana. Treit. sup.
Hubn (Tin ) f. 345. — Treit. (Tin.) — Dup. sup. — Guén. ind. —
Heyd. Cat 167. — Hub. revis. Nr. 117.
Zebrana. Dup. pi. 260.
Margaritana. Wood. 1121. — • Steph.
Mr. Rothenbach co lecte cette espèce dans les environs de Schiipfen et me l'a com-
muniquée.
— 60 —
77. Tesseraua. W. V.
J'ai reçu de Mr. G. Lcresche à Ste.-Croix, la variété H.-S. fig. 327.
78. Rutilaua. Hub.
Le mâle diffère volontiers de la femelle par ses ailes plus allongées où la couleur
rou^e s'étend sur le disque aux dépens des trois bandes jaunes. La première en par-
tant de la base se réduit quelquefois à un gros point, irrégulièrement découpé, qui n'at-
teint pas les bords de l'aile. La deuxième s'obliière dans son milieu ; elle est alors
remplacée par deux points, dont 1 antérieur seul touche constamment à la côle. La troi-
sième devient un gros point entièrement cerné de rouge et de forme triangulaire. La
frange reste d'un jaune pâle entremêlé de quelques écailles fauves, rarement limitée par
un petit trait rouge. Chez la femelle les postérieures sont plus foncées et le dessous
plus enfumé.
79. Valdeiisiana. H.-8.
Aurofasciana. Man. — Faune suisse.
Afin de ne pas confondre cette espèce a\ec aurofasciana, Haworth , il convient
d'adopter la dénomination de Mr. Herrich-Schaffer.
82. Baumanuiaua. Fab.
J'ai recueilli dans les Alpes de Bex une variété qui s'éloigne complètement de lu-
tulentana. L'intervalle des taches brunes est entièrement d un jaune-souffre uni, sans
points bruns ni réticules; les points brillants sont rares et les 3spaces clairs plus étendus.
83. Deutscliiaua. Zett. ins. lapon, p. 981.
Wocke, Catal. Nr. 747.
Lutulentana. Her.-Schilf. n. Schm. f. 35. — Faune helv. Nr. 83.
Je dois à l'obligeance de Mr. Wocke un exemplaire de l'espèce de Zettcrstedt dans
lequel je retrouve celle que j'ai décrite dans la faune helvétique, sous le nom de lutu-
lentana, n.-S. — Celle de Doverljeld (^Norvège)' ne diffère des individus de nos hautes
Alpes que par des teintes brunes plus chaudes et plus prononcées sur les bandes, qui
la rapprochent davantage de Baumanniana var., citée plus haut. Dans les Sous-Alpes
nous retrouvons la forme de Norvège.
Ne finira-t-on pas par trouver tous les passages des unes aux autres?
- 61 —
85. Eubigana. Treit.
Je l'ai prise dans les Alpes de Be.x, en juillet, à 3500'.
87. liubellana. Mus. Scliif.
Assez fréquente sur les Alpes et le Jura. La femelle est généralement plus petite
et plus grise. La taille varie beaucoup. La ligne de division de la frange est très pro-
noncée, surtout vers l'angle anal.
88. Dipsaceana. Fisch. v. Eôsl.
Alpes de Bex, assez fréquente, en juillet. Ste. -Croix (Leresche).
88. b. Kiclitei'iana. Zell.
Fisch. V. Rosi. t. 40. f. 3. — Frey. n. B. 324, 4. — Hub. revis.
Nr. 145. - Heyden. Cat. Nr. 679. — Wocke, Cat. i\r. 756.
Ruficiliella. Wood.
Un individu mâle, dans les vignes de Sion, en septembre 1862.
Cette espèce varie beaucoup pour la taille, à ce qu'il paraît. Mr. Herrich-SchalTer
trouve la figure de Fisch. v. Rosi, trop grande ; j'ai sous les yeux une femelle provenant
d'Angleterre qui est beaucoup plus grande qu'elle. L'exemplaire pris à Sion a la taille
indiquée par Fischer; tandisqu'un troisième provenant d'Allemagne est plus petit.
94. Pallidaua. Fisch. v. Eosl.
J'ai sous les yeux un grand individu femelle, (|ui diffère de pallidana à quelques
égards. — La tète et les palpes sont fauves clair et non blanc pur. Le troisième article
des palpes plus saillant est aussi plus roux. Le fond des antérieures est jaune-souffre
clair et non blanc. La racine est fortement sablée de gris. La tache dorsale est
mal limitée et porte, en dedans, une traînée grise (jui se prolonge du côté de la racine,
sur le bord postérieur. La tache anté-apicale, caractéristique de pallidana, allongée,
recourbée, allant de la côte jusques près de l'angle anal, est ici beaucoup plus courte
et composée de deux taches jaunâtres, saupoudrées de gris et contigues. Le sommet
est légèrement rosé.
Les postérieures sont noirâtres et fortement charbonnécs en-dessous. Est-ce encore
une espèce distincte?
- 62 -
96. b. Flaviscapiilana. Fisch. v. Rosi.
Hub. revis. Nr. 264 (Coccyx.). - Hiib. sup. f. 97. — Heyden.
Cat. 711.
Gil vicomana. Zell. Is. — Wocko, Cat. Nr. 779.
Une femelle recueillie par Mr. G. Leresche et déterminée par Mr. Her.-Schiif'.
9(). c. Sanguisoi'baua. Hub. sup. f. 412.
Se rapproche beaucoup de l'espèce précédente et je n'aurais pu l'en distinguer sans
les individus reçus de Breslau et collectés par Mr. le Dr. VVocke. Un mâle collecté
aussi, à Ste. -Croix, par Mr. G. Leresche. — La figure de H. -S. est outrée et peut in-
duire en erreur; j'ai cependant sous les yeux des indi\idus très frais.
97. Dubitana. Hub.
La figure 71 de Hubner pourrait mieux se rattacher à ambiguana qu'à dubitana.
98. Ambiguana. Treit.
Je l'ai prise plusieurs fois dans les Alpes et l'ai reçue du Jura (Leresche). La plu-
part des individus ont les postérieures marbrées et pointillées en-dessous, vers leur ex-
trémité.
100. Roserana. Frohl.
Prise près de Schiipfen par Mr. Rothenbach ; là n'existent pas de vignes voisines. —
Commence à se répandre dans les vignobles de la France.
103. Riguana. Treit.
Reçue aussi de l'Engadine, où elle n'est point rare. N'existe pas dans les environs
de Schiipfen.
104. Stramentana. Guén.
Plusieurs exemplaires recueillis sur le Weissertstein par MM. Miiller et Jaggy.
La femelle est semblable au mâle.
Chez deux individus le fond, au lieu d être jaunâtre ou roussàtre, est entièrement
gris-jaunâtre. Il est alors entièrement couvert d'atomes et de filets gris. Sur ce fond
-es-
se distinguent cependant la tache carrée du milieu de la côte et la tache déchirée du
sommet. L'aspect général est celui de Nematoph. pilella. Celte espèce n'a du reste
aucun rapport avec albulana, Treit.
106. Diurueana. Guéu. Index, métliod. p. 82.
Bellana. Faune suisse p. 49.
Penziana. H.-S. f, 117, 118.
De crainte de faire une fausse application du synonyme de Ciirtis, je préfère adop-
ter la dénomination do Guénée; quoique je ne puisse en faire autant des caractères dis-
tinctifs qu'il donne à cette espèce-ci et à penziana. — La figure de Hubner est trop
mauvaise pour s'y arrêter. Celles de Hub. sup. sont prises très probablement sur diur-
neana.
J'ai vu un grand nombre d'individus appartenant à cette espèce-ci, ^enant tous des
Alpes; j'en ai vu un peu moins de l'espèce voisine pris dans le Jura et dans la haute
Engadine. De tous les caractères indiqués deux seuls paraissent se maintenir; diur-
ne an a a le blanc des antérieures tirant sur le bleuâtre, les postérieures un peu grisâ-
tres et les taches noirâtres plus nombreuses. Dans penziana le blanc est très pur,
mat, les taches plus noires et moins nombreuses et les postérieures blanches en-dessus.
Les caractères tirés de la forme des ailes, de la taille, de la couleur de l'anus, des pal-
pes, des vergetures des ailes postérieures en-dessous, sont inconstants. Si l'on fait une
même espèce de Wahibomiana et de communana, H.-S., je ne vois pas que la dis-
tinction entre diurneana et penziana puisse se maintenir.
114. b. A bras an a. Dup. sup.
Hub. revis. Nr. 190. — Hub. sup. f. 99. — Zell.
J'ai collecté à Sion (Valais), au mois de mai 1861, un individu répondant exacte-
ment à la figure et à la description de Her.-Schaf. — Lugano (Mey.).
L'intervalle des deux premières bandes était légèrement indiqué aux antérieures, par
une nuance plus claire; quelques points noirs étaient dispersés sur le disque. — Prise
et élevée sur l'ombilicus dans les environs de Lyon par Mr. Millière.
115. De ri Tan a. Faune suisse.
J'ai reçu encore quehjues individus appartenant à cette espèce qui présentaient les
caractères indicjués, à part la tache jaune disco'idalo que je n'ai plus observée.
— 64 —
115. b. Cretaceana. Hiib. 318.
Dup. — Frohl. — Hub. revis. Nr. 192. — Heyden. Cat. 46.
Mr. Meyer a collecté cette espèce dans les environs de Vicge (Valais), en juin.
118. Rosetana. Hub. 222.
Mr. Wullschlegel a pris, dans les environs d'Olten, la variété ou l'espèce, dans la-
quelle j'ai cru reconnaître la rosaceana, Schlag. Sa couleur est le rose vif, carmin; la
côte est marquée des crochets indiqués. J'ai tout lieu de la croire espèce bien distincte.
119. A l'en an a. Faune suisse.
Je l'ai retrouvée dans les marais d'Aigle, en juin, et Mr. Wullschlegel l'a prise dans
les environs d'Olten. Sa teinte reste toujours gris fauve, sa frange rouillée, sa taille
plus petite et sa marge arrondie.
120. Maui-aua. Hub.
M. Meyer, de Burgdorf, a collecté cette espèce dans les environs de Viège (Valais).
Collection Jaggy.
121. Tussilaginaua. Klilw.
Se prend aussi dans le Jura. — Ste. -Croix (G. Leresche).
182. b. Antiquana. Hub. 213, 214.
Guén. ind. — Heyd. Cat. 251. — Dup. cat. — Hub. revis. Nr. 209.
Divellana. Hub. 339. — Heyd. Cat. Nr. 208. — Dup. Cat.
Quadrimaculana. Steph.
Les Sous-Alpes de Bex; en août.
133. b.- Mygindana. W. V. — Fab.
Hub. 181. — Dup. Cat. — Heyd. Cat. 248. — Guén. ind. —
Hub. revis. 214. — Staud. Cat 833.
Flammeana. Hub. 321. — Heyd. Cat. 180. — Dup. Cat. — Guén. ind.
Cruentana. Zell.
Undatana. Bullet. Mosc.
Formosana. Curt.
Fulvipunctana. Haw. — Steph.
Les hautes Alpes: l'Oberland bernois; la Grimsel; la haute Engadine, etc.
— 65 —
Les figures de Hubner sont l'une et l'autre mauvaises. — La femelle a pour l'or-
dinaire les ailes antérieures plus étroites, avec le bord externe plus oblique et le som-
met plus aigu. En tout cas le sommet reste plus arrondi que dans arbutana. Les
postérieures sont aussi plus pâles que chez cette dernière, mais elle s'en distingue sur-
tout par un grand nombre d'éeailles blanches, dispersées sur la moitié externe de l'aile.
Ces écailles sont distribuées en bordure le long des veines rouges et forment une sorte
de lizéré le long de la marge, en dedans de la ligne brune (|ui borde la frange.
Mygindana ne saurait être séparée d'arbutana à laquelle elle ressemble extrême-
ment, ni de rosetana, d'arenana et de rosaceana, dont elle est tout aussi voisine.
La teinte \iolette du fond est souvent aussi prononcée à la base que sur la marge
externe; le pointillé blanc donne seul à la teinte générale une apparence plus claire.
136. Eejectana. Lah.
Cette espèce se place à côté d'alpinana (voir 275b).
137. b. Astrana. Guén. index.
Bruand. Catal. 996.
Siderana. Dup. sup. 507 (non Treit.).
Cette espèce remarquable se prend dans les environs de Pontarlier (Jura). Mr. G.
Leresche l'a aussi récoltée au-dessus de Ste. -Croix, aux Granges. La chenille vit sur le
polygonum bistorta, dont elle attaque les épis en fleurs; on la trouve en juin.
Ne peut être confondue qu'avec siderana, Treit. ainsi que l'a fait Duponchel.
Elle s'en distingue immédiatement par ses points orangés plus visibles : deux de ces
points sont particulièrement remarquables; l'un, situé au tiers interne de la côte, est de
forme semi-lunaire; l'autre, en regard du premier, sur le bord interne, est allongé.
L'angle anal est orangé. La frange des inférieures l'est aussi à l'exception d'un point
noir au sommet de l'aile. La tète, le corselet, les antennes et le dessus des palpes
sont tachés de jaune orangé.
139. Pictana. Lah.
Cette espèce doit disparaître; elle appartient à la femelle de sublimana, assez
différente du mâle, comme je l'ai reconnu plus tard (voir Nr. 215 b).
9
- 66 -
143. Micana. Treit.
Mr. Rothenbach m'a communiqué un individu femelle pris dans le Jura.
Sa taille est celle de rurestrana. Le sommet de l'aile, la bande moyenne et la
base sont noirâtres, séparés par deux bandes jaunes. Quelques points brillants sur le
disque.
Le mâle, que j'ai vu plus tard, ne porte des atomes noirs qu'à la base de l'aile; le
reste est fauve avec de nombreux points brillants. Sa taille est plus forte.
U4. Métal li eau a. Hub. 68.
Paraît assez fréquente sur les basses Alpes, en juin. Cliampéry, dans le Val-d'Iliers
(Bas-Valais). — L'Engadinc, etc.
148. b. Troc bilan a. Frohl.
Je crains fort de me présenter ici avec une troisième ou quatrième espèce sous la
dénomination de trochilana. Les figures 313 et 314 de Hub. sont bien mauvaises
pour baser sur elles un diagnostic; cependant elles s'appliquent en tout cas mieux à
celle que j'ai sous les yeux qu'à Couleruana. Les citations des auteurs sont encore
plus incertaines. Duponchel en fait une olivana, Treit.; les teintes jaunes de la figure
de Hub. prêtent à ce rapprochement. Herrich-Schaflfer penche pour hepaticana: opi-
nion qui me paraît fort douteuse. Heydenreich suit Duponchel. Wocke (Ca;al. Nr. 924)
donne tout à fait à gauche lorsqu'il en fait une Couleruana. Pour lui donner la dé-
nominalion de Frohlich je m'appuie sur la vue d im individu reçu sous ce nom d'Alle-
magne, par Mr. Rothenbach, et provenant, je crois, de Freyer. Quoiqu'il soit, voici en
quelques mots sa description. L'aspect général est celui de bipunctana, Treit.
n'étaient le brillant argenté des bandes claires, la tache oblique de la marge (chez tro-
chilana) et les déchiriu'cs de la bande moyenne du côté de l'angle abdominal.
Le dessin se rapproche particulièrement de celui de lacunana; un peu moins de
cespitana et d'umbrosana. Elle se distingue de la dernière par sa tache oblique
marginale terminée sur le disque en massue quarrée, et de lavant-dernière par l'absence
de toute teinte rouillée et par son sommet plus aigu. Je la comparerai de préférence
à lacunana. Celle-ci porte des points métalliques bleuâtres que trochilana ne pré-
sente pas; ses ailes sont d ailleurs plus larges et plus obtuses au sommet; ses bandes
claires plus ombrées de stries transversales; son espace basilaire moins uniformément
- 67 ^
noir pt tranché ; sa tache oblique phis longue et non recourbée au sommet en forme de
crosse, etc., etc. Trochilana a l'espace basilaire brun, nettement tranché, avec une
dent au centre, comme bipunclana, et des stries noires peu visibles. Le premier ru-
ban blanc est semblable à celui de bipunctana avec quelques reflets argentés et quel-
ques points bruns. La bande moyenne reproduit parfaitement celle de lacunana,
moins les points métalliques violets et avec la tache du bord externe plus petite, comme
dans ces pitana.
La tache oblicpie de trochilana s'est à peine détachée de la marge qu'elle se
recourbe en dedans sous forme de crosse et se termine par un épatement (juadrilatère,
entouré de blanc argenté. Sous ce rapport on la rapprocherait d'urticana, mais la
crosse n'est pas arrondie et étranglée. Le sommet est un peu allongé et aigu ; le bord
externe un peu oblique et l'angle interne blanc. La frange est blanchâtre avec quelques
dentelures noirâtres au point de contact de la tache obli(|ue. Sommet noirâtre. — Pos-
térieures d'un gris de fer, uniforme sans nuance de roux ou de clair. Palpes noirâtres,
avec un peu de blanc sale en-dessus.
L'étroitesse de ses ailes, qui la rapproche de lucana, l'a fait aisément distinguer de
ses analogues.
Je l'ai reçue de la haute Engadine.
150. Umbrosana. Zell. Isis.
C'est par eri'eur que j'ai indiqué les Alpes bernoises parmi les localités qu'elle
habite.
158. Mendosana. Lah.
Cette espèce doit encore disparaître et rentrer dans palus trana Nr. 149. Des
individus foncés appartenant à pal us trana, recueillis près de Gastein et que Mr. Her-
rich-Schaff'er m'a communiqués, sont identiques avec mendosana, prise dans nos Alpes.
165. Nana. Treit.
Mr. Rothenbach la collectée dans les environs de Schiipfen et Mr. G. Leresche près
de Ste. -Croix (Jura).
— 68 —
165. b. Rufimitrana. Fisch. v. Rosi.
Hub. revis. Nr. 245. — Hub. siip. f. 139. — Heyden. Cat. 244.
Un individu femelle, parfaitement conservé, a été pris sur les pins, par Mr. Meyer,
dans les environs de Viège (Valais).
C'est avec quelque hésitation que je ratlache l'insecte que j'ai sous les yeux à celui
fiaçuré et décrit par Mr. Her.-Schàf. ; mais je ne saurais à quel autre le réunir. Le des-
sin dilfère de la figure 139, H.-S., par l'extrémité des antérieures bien arrondie, par l'ab-
sence de tache noirâtre en forme de virgule, à la marge, et par les crochets non dis-
tincts du fond.
Palpes fauves; troisième article invisible. Tète surmontée d'une houppe fauve. An-
tennes fauves à la base, grisâtres vers le sommet. Espace basilaire des antérieures gri-
sâtre, tacheté de noir et limité par une bande rouillée en forme d'arc, faisant angle à
son centre du côté de la marge. Espace moyen large, entièrement gris; trois filets gris,
tachetés de fauve, le sillonnement en travers sur un fond blanc, luisant, presque argenté.
Bande moyenne étroite, rouillée, pointillée de noir, envoyant de son centre un filet
fauve à la tache subapicale. Celle-ci est d'un fauve vif, très irrégulière, et porte (juel-
ques rares points noirs sur ses bords. Une ligne argentée la sépare de la bande moyenne;
deux à trois taches de même aspect se logent entre ses rameaux. Sommet fau\e, très
arrondi. Côte marf|uée de quatre crochets peu apparents, qui sont la terminaison des
lignes argentées. Un trait noir limite la frange brune, hu'sante. Un point blanc, peu vi-
sible, sous le sommet, ne divise pas la ligne de la frange.
Postérieures d'un gris brunâtre plus foncé vers le sommet, semées d'écaillés noires.
Frange grise à l'extrémité antérieure, blanchâtre vers l'angle postérieur. Ligne de limite
très marquée en-dessous, bordée de part et d'autre d un liseré blanchâtre.
169. Ai-butana. Hub. 195.
Nos exemplaires ressemblent tellement à mygindana, à part la taille, (|u'il est
difficile de les en distinguer; en tout cas y a-t-il plus de différence entre arenana et
rosetana, qu'entre les deux premières.
175. Squaliclana. Fisch. v. Rosi.
Prise dans les environs de Lausanne.
- 69 -
179. b. Botrana. W. V.
Hub. revis. 267. — Hub. sup. f. 315. — Guén. ind.
Vitisana Jacq. Mise.
Reliquana. Hub. Verz. (non f. 75).
En mai, dans les environs do Viège (Valais). Meyer de Burgdorf.
191. Gentianana. Frolil.
La côte est roiiilléo à son extrémité et ses crochets sont bruns.
193. b. Lapideaua. Fisch. v. Rosi.
Hub. revis. Nr. 287. — Hub. sup. f. 246. — Heyden. Cat. 28.
Sudetana. Khiw.
Un exemplaire en 1858, près de Lausanne, dans im bois de hêtre.
204. b. Turbidana. Treit. sup.
Dup. sup. 64. — Guén. ind. — Hiibn. revis. Nr. 304. — Hub.
sup. f. 245. — Heyden. Cat. 343. — Staud. Cat. 960.
Zelleriana. Schlàg.
Fuscana. Khlw.
Terreana. Mus. Podev.
En abondance sur une prairie humide au milieu des tussilages, près de Burgdorf, en
mai 1862 (Meyer-Dùr).
La figure de Duponchel est au-dessous de toute critique; celle de Hub. sup. est
peu reconnaissable , en tout cas inexacte ; heureusement que la description de Treit. est
parfaite. — L'insecte a une couleur fauve sombre.
206. Scutulaua. W. V.
Mr. Rothenbach m'écrit qu'il ne l'a pas recueillie près de Schiipfcn.
212. Graphana. Treit.
Ne peut être jusqu'ici enregistrée parmi les espèces suisses.
- 70 -
215. b. Sublimana. Fisch. v. Rosi.
Hub. revis. Nr. 320. — Heyd. Cat. 361. — Huh. sup. f. 229.
J'ai reçu cette espèce de l'Engadine. Le mâle diffère sensiblement de la femelle ;
tandis que le premier rappelle Brunnichiana, la deuxième (pour la plupart des exem-
plaires du moins) ressemble à ulmana. J'ai donné une description très détaillée de
celle-ci sous le nom de pictana (faune Nr. 139). Il est des individus de ce sexe chez
lesquels la tache du bord interne s'éteint en majeure partie avant d'arriver à la côte.
Quant au mâle, il est suffisamment caractérisé dans la description qu'en donne Herrich-
Schàffer.
Les sommets gazonnés des hautes Alpes; toujours rare.
220. Citrana. Hub. 185.
Bords du Léman et vallée d'Aigle seulement.
221. liicana. Zell.
Les individus de Mr. Rothenbach ont l'écusson carré; ceux de Mr. Herrich-Schaffer
l'ont arrondi.
228. Conter mi nana. Fisch. v. Rosi.
Je l'ai prise quelquefois dans les environs de Lausanne. Il faut rapporter à cette
espèce ce que j'ai dit de jaceana, faune suisse Nr. 227.
224. Decipiana. Lab.
Espèce à retrancher. La comparaison d'un grand nombre d'individus m'a convaincu
de l'insuffisance des caractères (|ui doivent la distinguer de Hohenwartiana. (Voir à cette
dernière.)
225. Aspidiscana. Hub.
Varie beaucoup pour la taille et la largeur des ailes. Le mâle a fréquemment la
base des inférieures plus ou moins blanche. Je ne l'ai pas observé chez la femelle qui
les a toujours plus foncées. Cette dernière est souvent plus petite, avec les antérieures
proportionnellement plus larges.
J'ai reçu de l'Engadine la variété figurée sous le Nr. 241 (nebritana) de H.-S. Les
- 71 -
postérieures, chez le inàle, ne sont pas constamment blanches à la base; mais le milieu
des antérieures est strié longitudinalement de vergetures de cette couleur, sous forme
de bande transverse irrégulière, sous laquelle ressort la couleur noire du fond en traits
longitudinaux. Cette variété peut aisément passer pour une espèce difTérente.
226. Hohenwartiana. W. V.
Espèce très variable. Sa taille peut atteindre (dans les Alpes surtout) celle de Wahl-
bomiana. Les ailes inférieures, chez le mâle, sont (juelquefois entièrement blanchâtres.
Les crochets sont tantôt très nets, tantôt embrouillés et peu visibles. Dans les Alpes le
brun du disque est plus foncé. La tète est tantôt blanche, tantôt fauve. Le sommet des
inférieures porte souvent quelques vergetures blanches, moins prononcées que dans As-
pidiscana. Jamais on ne distingue, comme dans celle-ci, une bande brune se pro-
longeant entre le c[uatrième et le cincpn'ème double-crochet.
Monetulana. Hub. 257, appartient très probablement à Aemulana.
Pupillana, Hub. 20, représente parfaitement l'espèce telle qu'elle se rencontre ordi-
nairement. Je possède des individus 9 qui se rapprochent de Her.-Schaf. f. 296; je n'ai
cependant jamais vu la tache interne aussi tranchée, ni marquée de traits bruns, et sur-
tout pas le bord externe aussi obliquement coupé.
227. Jaceana. Zell.
Ne peut être conservée. Les individus (jue je rattachais à cette espèce appartiennent
à conterminana.
228. Aemulana. Schlag. (non Hub. Verz.).
Cette espèce est plus voisine d'Aspidiscana que de Hohenwartiana. L'écusson
est étroit, d'un jaune assez vif.
229. Laharpana. Kothb.
Trois individus (|ue j'ai reçus de mon ami Mr. Rothenbach étaient mêlés avec in-
cana, Zell. — Il convient de mieux préciser le diagnostic. Le faciès est celui de Hohen-
wartiana avec l'envergure de 16""". Pour la forme et la coupe des ailes, elle repro-
duit ibiceana, avec une taille inférieure à la sienne. Comme cette dernière elle a la
côte blanchâtre, dans sa partie consacrée aux crochets; une bande longitudinale d'un
- 72 -
brun-l'auvc sur le centre du disque, et une semblable plus claire tout le long du bord
interne. L'écusson est blanchâtre, carré, bordé de deux lignes plombées très courtes et
coupé à son bord antérieur par l'ombre brune du centre. — Les crochets servent par-
ticulièrement à la distinguer d'ibiceana; ils sont doubles, au nombre de quatre, le der-
nier, du côté de la racine de l'aile, est souvent peu visible; les trois premiers sont ordi-
nairement bien espacés: leur couleur est le blanc-fauve. Dans incana les crochets sont
blancs, indistincts à partir des deux premiers; dans ibiceana ils le sont encore plus et
toute la côte est marquée de points bruns.
Les ailes inférieures du mâle sont blanchâtres à la base; celles de la femelle, et
leur bord, dans le mâle, sont d'un gris-brun.
La frange des supérieures se divise en deux parties, l'interne grise, pointillée ; l'ex-
terne fauve, unie. Celle des inférieures est d'un blanc sale.
Du reste la description concorde avec celle (|ue j'ai donnée dans la faune.
229. b. Ibiceana. Ïïer.-Schaf. Syst. Verz. 1861.
Un individu dans les marais d'Aigle, en juillet.
La distinclion des trois bandes longitudinales est moins prononcée que dans Lahar-
pana; du reste la taille est plus forte (19"""); les ailes sont proportionnellement plus
étroites et l'écusson plus petit, moins distinct. Deux caractères la distinguent surtout des
espèces voisines. 1° Ses crochets blanchâtres indéterminés (pour l'ordinaire) formant
une série de traits bruns et plombés, s'étendant aux 2/3 externes de la côte et quelque-
fois jusques à sa racine ; 2° cinq à six points bruns sur le bord postérieur des supé-
rieures (ils peuvent manquer). Un ou deux traits noirs, sur l'écusson fauve-clair et bordé
de deux lignes plombées brillantes. Bord externe des supérieures un peu évidé, ce qui
rend le sommet plus saillant.
233. Fagiglandana. Zell.
Environs de Ste. -Croix (G. Leresche).
234. Obesana. Lab.
Espèce à retrancher: c'est la femelle de Resinana Nr. 167.
285. Splendana. Hub.
Environs d'Olten (Wullschlegel), de Lausanne; sur les chênes (Lah.).
- 73
238. Fulvifrontana. Zell.
Ajoutez aux synonymes :
G er m m an a. Hub. f. 47.
243. Chavanneana. Lali.
Cette espèce doit disparaître; elle n'est que la femelle de Bugnionana. toujouis
assez différente du mâle. Il conviendrait de la figurer.
244. Gruneriaiia. H.-S.
Les Alpes de Bex. en juillet. Rare.
Var. : distinct an a, Man. Au Wylerfeld près Berne (■•aggi).
246. Ustulana. Hub.
Près de Berne (Rothb.).
248. Ne b ri tan a. Treit.
Excl. : Synon. Hub. sup. f. 241.
N'a pas été prise aux environs de Schùpfen.
251. Acuminatana. Schlag.
Sur lAlmond, à Thounc (Jaggi); pas récoltée par Mr. Rothenbach,
253. Alpesti-ana. F. v. E.
Un individu pris le 31 juillet, sur I Alnicnd, près Thoune, diffère sensiblement de la
figure 193. H.-S. — Taille d'une petite blepharana. Fond gris foncé, fortement rouillé,
comme dans acuminatana. Bord externe plus oblique que chez blepharana, mais
moins que sur la précédente. Sommet arrondi ; sinus sous-apical sans point blanc. Cinq
à six points noirs le long de la marge; l'antérieur au sommet. Moitié interne de la frange
blanc-jaunàtre, comme dans Gruneriana. — Tache du bord postérieur peu apparente:
large en arrière, très oblique du côté de la racine do l'aile; striée de gris. Espace ba-
silaire allongé en pointe jusques sur le milieu du disque et marqué de stries ondulées. —
Crochets de l'extrémité de la côte simples, blancs ; les antres plombés. Lignes plom-
bées brillantes. Ecnsson ovale, sans taches, ni marques. — Tète portant une houppe
10
- 74 -
de poils gris qui s'avance sur les palpes; ceux-ci sont jaunâtres, avec le dernier article
ténu, allongé.
254. Plumbagaua. Treit.
N'a point été prise dans les environs de Schiipfen.
254. b. Caca le an a. Man.
Hub. revis. Nr. 378. — Heyd. Cat. 472.
Mr. Rothonbach la collectée dans les Alpes. Non figurée dans Hub. sup. ; la fig. 264
citée est curvana.
266. b. Foeneana(ella). Lin.
Treit. — Dup. — Hub. revis. Nr. 400, etc.
Pflugiana. Fab.
Tibialana. Hub. 40.
Environs de Viège (Valais), en juin (Meyer).
270. Greniculana. Lab.
Cette espèce n'est pas fondée sur des caractères suffisants. — Interruptana varie
beaucoup, ainsi que j'ai pu m'en assurer, et geniculana n'est qu'une variété femelle. —
La teinte générale est plus ou moins grise ou brune; la strie blanche de l'écusson tan-
tôt à peine marquée, tantôt longue et prononcée. Le \oisinage de l'écusson est parfois
semé d'écaillés fauves. La frange passe du gris de fer au blanc pur et sa ligne d in-
tersection est plus ou moins marquée.
275. b. Rejectana. Lab. Faune suisse Nr. 136.
Un individu reçu de l'Oberland et mieux conservé ma permis de préciser la place
que cette espèce doit occuper.
Les cinq points noirs qui bordent la marge de laile, comme dans blepharana, la
rapprochent de cacaleana et d'alpinana. Ces points sont petits et situés très près
de la frange. Un point d'intersection jaune à peine marqué existe au-dessous du som-
met. Celui-ci est arrondi et saillant comme dans cacaleana. Aucune trace de lignes
plombées, ni de dessin, à part quelques légères ondulations sur le disi(ue. Cinq crochets
- 75 -
à la côte, jaunâtres, espacés, peu marqués, quelques-uns doubles. Le disque est fine-
ment marbré, de couleur gris-bronzé dans sa moitié externe et grisâtre dans lin-
terne. Pas de tache au bord interne, mais une très faible éclaircie.
276. Augustana. Hub. 205.
Souvent plus petite, plus uniformément foncée, avec les dessins peu marqués, dans
les hautes Alpes.
278. b. Vigeliana. Hub. sup. f. 195.
Flexana. Zell. e. Zeit.
Capturée par Mr. Rothenbach dans les environs de Schiipfen.
284. Ericetana. Zell.
Le Haut-Valais (.laggy). Fréquente dans l'Engadinc.
La femelle est un peu plus petite et a les ailes plus étroites.
286. Quaclraua. Hub.
Les femelles prises dans les Alpes reproduisent parfaitement la fîg. 256 de Hub. sup.
290. Ram a lia. Lin.
P a y k u 1 1 i a n a. Fab.
F i m b r i a n a. Wood.
Na point été prise près de Schiipfen.
291. iSiliceana. Hub.
Mr. Rothenbach possède une superbe variété noire, marbrée çà et là de violet; avec
les doubles crochets blancs très saillants. L'écusson moitié noir et moitié blanc.
Mr. Wullschlegel en a collecté une autre entièrement grise avec une grosse tache
noire au bord interne.
298. Miuutaua. Hub.
L'indication de Mr. Rothenbach est erronée.
- 76 -
803. Luana, Lah. ').
Lyellana. Faune suisse (non Curt.).
Mr. Herrich-Schaffer m'écrit que Lyellana Curt. n'est que badiana: il devient
donc nécessaire de changer la dénomination de cette nouvelle espèce.
Assez répandue dans toute la région moyenne des Alpes d'Aigle, de Bex, et du Bas-
Valais; sur les pentes gazonnées, en juillet.
De nouvelles captures mont permis de déterminer plus exactement les caractères
qui la distinguent de badiana, seule espèce avec laquelle on puisse aisément la con-
londre. 1° La taille de Luana est généralement un peu plus forte ; du moins chez le
mâle. 2° La teinte générale des foncés est le gris-noir et non le gris-bistré. Cette
différence se remarque surtout sur la tache interne, sur les postérieures et sur toute la
surface inférieure. 3"^' La partie blanche (interne) de la côte ne porte jamais de points
bruns. 4° Elle se prend exclusivement dans les herbages touffus; badiana est commune
dans les haies de noisetier. Les autres caractères sont plus variables; cependant la
pointe aiguë, formée par la rencontre des deux bandelettes obliques et dirigée du côté
du sommet, est généralement plus allongée; le sommet de l'aile l'est aussi davantage.
304. Myrtillana. Treit.
Le Jura (et non les environs de Schiipfen), Rothb. LEngadine, etc.
305. Dentana. Faune suisse.
Espèce à retrancher. Mon erreur provenait de quelcjues individus reçus d'Allemagne
sous le nom de myrtillana et qui appartiennent peut être à une espèce encore indé-
terminée.
307. Incomptana. Faune suisse.
D'autres exemplaires plus frais ne font rpie confirmer mon diagnostic.
Les caractères essentiels de cette espèce, comparée à com plana, sont: la taille
pins grande; la teinte d'un brun noirâtre; les ailes plus étroites et plus acuminees;
récusson ovale et non arrondi, en grande partie couvert par une grosse tache et un trait
semi-circulaire; l'espace basilaire mal limité et irrégulièrement anguleux sur le disque:
M Liian, nom de la moiit.ii;iie où je la pris pour la première fois.
- 77 -
une intersection noirâtre, sur la frange, au-dessous du sommet ciochu et de la double
intersection blanche.
308. Ungiiicana. Fab,
La femelle est volontiers plus foncée, mieux dessinée, sans mélange de brun.
810. Fluctigerana. F. v. R.
Au Gurnigel (Jaggi).
812. Harpana. Hub. 77.
Ramana. Dup. — Guén. — Frohl. (non Lin.).
Laetana. Fabr.
Commune. — Environs de Lausanne, dans les taillis humides (Lab.). Schùpfen idem,
fRothb.). Juillet.
- 78 —
Enuméralion systématique
des Tortricides suisses.
Les nombreux changements que ce supplément apporte à la série des espèces m'obligent à la
remanier en entier afin d'éviter un désordre trop complet. La première colonne de
chiffres, après le nom d'espèce, désigne le numéro de la faune, la deuxième celui
du supplément.
Teras.
Lozotaenia.
.
Faune. Suppl.
Faune Suppl.
Faune. Suppl.
No.
No.
No.
No.
49.
Hibeana ....
48. —
1. Crislana . . .
1.
—
2.5.
Ameriana
. 26.
—
50.
Corylana ....
49. —
2. Abiidgaardana .
2.
2
26.
Piceana . .
. 27.
—
51.
Hytriouana . . .
50. —
3. Erutana . . .
4.
3.4
27.
Xylosteaua .
. 28.
—
52.
Nubilana ....
51. —
i. Favillaceana .
5.
^
28.
Cralaegana .
. 29.
—
53.
Musculaaa . . .
52. -
5. Schalleriana
6.
—
29.
Laevigana .
. 30.
~
54.
Oxyacanthaua . .
53. —
6. Comparaua . •
7.
-
30.
Dumelana
. 31.
-
Argyrotosa.
7. Rufana . . .
8.
—
31.
Gerningana .
. 32.
—
55.
Holmiana . . .
54. -
8. Ferrugana . .
9.
9
32.
CoDsimilaDa
. 33.
—
56.
Hoffmanseggana .
55. —
9. Aspersana . .
10.
10
33.
Diversaua .
. 34.
—
57.
Loefflingiana . .
56. —
10. Lithargyrana .
11.
—
34.
Pilleriaua
. 35.
35
58.
Bergmanniana . .
57.
11. Quercinana . .
12.
—
35.
Grotiana . .
. 36.
—
59.
Forskaleana . .
58. -
12. Boscana . . .
13.
—
36.
Ochreana
. 37.
—
60.
Bifasciaua . . .
60. -
13. Mixtana . . .
14.
37.
Strigana . .
. —
37''
14. Umbrana . . .
15.
38.
SIeineriana .
. 38.
—
Ptycholoma.
15. Maccana . . .
16
—
39.
Dohrniana .
. 39.
39
61.
Leachiana . . .
61. —
16. Scabrana . . .
17.
—
40.
Guomaaa
. 40.
~
Tortrix.
17. Abietana . . .
18.
-
41.
Costana . .
. 41.
—
62.
Viridana ....
62. -
18. Treveriana . .
19.
42.
Adjunclana .
. 42.
42
19. Nebulana . .
20.
-
43.
Oblilerana .
. ,43.
43
63.
64.
Flavana ....
Rusticana . . .
— . 63. 64
65. 65
20. Literana . . .
21.
44.
Sorbiana
. 44.
21. Asperana . .
22. Coutaminana
22.
_
45.
Cerasana . .
. 45.
65.
Viburnana . . .
66. —
23.
46.
CinuamomeaDa
. 46.
—
66.
Lusaua ....
67. —
23. Caudana . . .
24.
—
47.
Vulpisana .
. — .
46''
lophoderus.
24. Effractana . .
25.
-
48.
Heparana
. 47.
-
67.
Ministrana . . .
69. -
- 79
îanthosetia.
Faune. Suppl.
No. No.
100.
Faune. Suppl.
No. No.
.\mbiguana . . 98. 98
68.
Hamana .... 70. —
101.
Graliosana ... 99. —
69.
Zoegana .... 71. —
102.
Roserana . . .100. 100
Eucella.
Chelmonophlla.
70.
Mediana ... 72. 72
103.
Gelataiia . . . 101. —
Ablabla.
71. Gouana
72. Pratana
Ënpoecllla.
73. Alpicolana . . .
74. Dipoltana . .
Cochylis.
75. Decimaua
76. Tesseraua .
77. Rulilaua . .
78. Valdeusiana
79. Zephyrana .
80. Perfusana .
81. Baumauniaua
82. Deutschiana
83. Smeathmanuiana
81. Hubigaua
85. Jucundana .
86. Rubellana .
87. Dipsaceaaa .
88. Kichteriana .
89. Humidaoa
90. Musseheliana
91. Phaleralana
92. Poslerana
93. Carduana
94. Pallidana .
95. Purgatana
96. Cruentana
97. Flaviscapulana
98. Sanguisorbana
99. Dubilana . .
73.
74.
75. -
-. 75'
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.
83.
84.
85.
86.
87.
88.
Pbtheochroa.
104. Rugosana . .102. —
SciapIiUa.
105. Rigana .... 103. 103
106. Slramenlana . . 104. 104
107. .4lbulana . . . 105. —
108. Diuroeana . . . 106. 106
109. Peuziaua . . . 107. —
110. Candidana . . . 108. —
111. Incertana . . . 109. —
112. Chrysanlhemana 110. .—
113. Wahlbomiana .111. —
114. Minoraua . . .112. —
115. Virgaureana . . 113. —
116. Pasivana . . .114. —
117. Abrasana . . . — . 114''
118. Derivana . . . 115. 115
Poecllochroma.
119. Crelaceana . . — . 115''
120. Pariiialana . . .116. —
121. Melaleucana . .117. —
Ëiichromla.
122. Rosetaiia . .
123. .Arenaiia . .
124. Maiirana . .
125. TussilagiuaDa
126. Terrcana .
127. Centrana . .
. 118. 118
. 119. 119
. 120. 120
. 121. 121
. 122. -
. 123. —
Khiacionia.
128. Hasliana . . . 121. —
Ultala.
129. Ophthalmicana
130. Corlicana .
131. Profundana
132. Oppressana
133. Achatana .
134. Pinicolaua .
135. Ralzeburgiana
Faune. Suppl.
Nu. No.
. 125. —
126. —
. 127. —
. 128. —
. 129. —
. 130. —
. 131. —
Sericorls.
136. Trifoliana
137. Anljquaoa .
138. Sfriana .
139. Mygiudana
140. Zinckenana
141. Sudelana
142. Siderana
143. Astrana .
144. Textana
145. Schaefferana
146. Spuriana
147. Porphyrana
148. Micana .
149. Metallicana
150. Conchana
151. Gigauleana
152. Cespilana
153. Olivana .
154. Trochilana
155. Palustrana
156. Umbro.saua
157. Lacunana
158. Kurestrana
159. llrticana
160. Venuslana
161. Lucana .
162. BipunctaDa
163. Irriguana .
164. Trifasciana
165. Charpenlierana
1.32'^
134.
135.
137.
. —. 137''
. 138. —
. 140. —
. 141. —
. 142. —
. 143. 143
. 144. 144
. 145. —
. 146. —
. 147. —
. U8. —
. — . 148''
. 149. 158
. 150. 150
. 151. —
. 152. —
. 153. —
. 154. —
. 155. —
. 156. —
. 157. —
. 159. —
. 160. —
80
Notocelia.
Faune.
No.
Suppl.
No.
202.
Dealbana . .
P'aune.
No.
. 194.
Suppl.
No.
237.
Faune. Suppl
No. No.
Ibiceaua . . — . 229
166. Udmanniana .
161.
—
203.
.Vceriaiia . .
. 195.
—
238.
Hyperieana
230 -
Coccyx.
204.
205.
SulTusaaa . .
Incarnatana .
. 196.
. 197.
—
Koxana.
167. Comilana . .
162.
-
206.
Koboraua . .
. 198.
~
239.
Arniaoa . .
231. —
168. Proxiraana . .
169. Nigricana . .
163.
164.
z
207.
208.
Tripuiictaua .
Ocellana . .
. 199.
. 200.
—
Carpocapsa
170. Naua ....
. 165.
185
209.
Simplana . .
. 201.
—
240.
Pomonana . .
232. —
171. Rufimilrana .
-.
165''
210.
Servillana . .
. 202.
—
241.
Fagiglandaiia .
233. 233
172. Clausthaliaua .
166.
—
Poedlsca.
242.
Splendana . .
235. 235
173. Resinana . .
167.
234
243.
Sunedana . .
236. —
174. Fuiigaua . .
175. .'\rl)utana . .
168.
169.
169
211.
212.
Siniilaua . .
Mendiculana .
. 203.
. 204.
—
rtrapliolita.
176. Senecionana •
170.
—
213.
Turbidana . .
. ~.
204''
244.
Daldoiliana
237. —
177. Buoliana . .
171.
—
214.
Coiii'usana .
. 205.
-^
245
Fulviiroiilaua .
238. 238
178. Turionana . .
172.
—
215.
Scululaua . .
. 206.
206
246.
Coecana
239. —
179. Pudeiidana
173.
—
216.
Dissiniilana
. 207.
—
247.
Pluiiibatana .
240. —
180. Duplana . ■
174.
—
217.
Demarniaua .
. 208.
—
248.
Blepbaraiia
241. —
181. Squalidana . .
175.
175
218.
Delilana . .
. 209.
—
249.
Bugniunana
242. 243
182. Melalliferaua .
176.
—
219.
Couleruana
. 210.
_
250.
Gruneriana
244. 244
183. Ulmaua . . .
177.
-
220.
Mouachana
. 211.
251.
Microgiammaua
215. —
184. Schreibersiana
178.
—
221.
Poecilaua . .
. 213.
252.
Uslulaiia . .
246. 246
185. Andereggiana
179.
—
222.
Cirsiaiia . .
. 214.
-
253.
Tenebrosana .
247. ' —
186. Boiraua . .
— .
179''
223.
Bruiiichiaua .
. 215.
—
254.
Nebrilana . .
248. 248
187. Fischeraua
180.
—
224.
SubliDiaiia . .
. — .
215''
255.
Genimiferana .
249. —
Peiithiiia.
188. Salicaua . .
181.
225.
Lucluosaiia
Aphella.
. 21C.
256.
257.
258.
Fuuebrana . .
.4cuniinalana .
Ligulaiia . . .
250. —
251. 251
252. —
189. Inundana . .
182.
—
226.
Lanceolaua
. 217.
—
259.
Alpeslrana
253. 253
190. .\cutana . . .
183.
—
Semasia.
260.
Pluinbagana .
254. 254
191. Harlmanniaua
184.
—
261.
Cacaleana . .
-. 254'
192. Picana . . .
185.
—
227.
Inlidaiia . . .
. 218.
—
262.
Caliginosana .
255. —
193. Capreaoa . .
186.
—
228.
Ab.^ynliaua
. 219.
—
263.
-Arayrana . .
256. -
194. Ocliroleucana
187.
—
229.
Citrana . . .
220.
220
264.
Kochiana . .
257. —
195. Variegana
188.
—
230.
Incana
. 221.
221
265.
Janlbinana . .
258. —
196. Pruuiana . .
189.
—
231.
Caeciniaculaua
. 222.
—
266.
Woeberiaua .
259. —
197. Sauciaua . .
190.
—
232.
Coiilerruiuana
. 223.
223
267.
Coniposana
260. —
198. GeiUianana
191.
191
233.
.4spidiscana
. 225.
225
268.
Corollana . .
261.
199. Sellaua . . .
192.
—
234.
Hohenwartziana 226.224.226
269.
Loderana . . ■
262.
200. Beluletaua . .
193.
235.
.4einulana . .
. 228.
228
270.
Fissana . .
263. ~
201. La()ideaDa . .
-.
193''
236.
Laharpana . .
. 229.
229
271.
DilTusana . . .
264. —
81 -
Faune.
No
Suppl.
No.
Syudemis.
Plioxopteryx.
272
Conil'erana .
. . 265.
—
Fîiiine.
No
Suppl.
No.
Faune.
No
Suppl.
No.
273
Coronillaua
. . 266.
—
292
Vacciniana .
. . 283.
—
309.
Midcipachiaiia . 300.
274
Foeneana .
• — •
266''
293
Ericelaiia .
. . 284.
284
310.
Dera.sana . . . 301.
275
Orobana
. . 267
—
294
Cuphana
. . 285.
—
311.
Badiaiia .... 302.
276
Jungiaiia .
. 268.
—
295
Qiiadrana .
. . 286.
286
312.
Luana (Lyellana) 303.
303
277
278.
lolerruptana
Spiniana
. 269.
. 271.
270
Steganoptfctaa.
313.
314.
Myrtillana . 304. 304. 305
Coniplaiia . . . 306. —
279.
Ephippana
. 272.
—
296.
Freyeriana .
. . 287.
—
315.
Incomptana . . 307.
307
280.
Trauniana .
. 273.
-
297.
Campoliliana
. 288.
—
316.
Unguicana . . . 308.
308
281.
Petiveraua .
. 27't.
—
298.
Immunclana
. 289.
-
317.
Uncaua .... 309.
__
282.
Alpioana .
. 275.
—
299.
Ramana . .
. 290.
290
318.
Flucligerana . . 310.
310
283
Rejeclana . .
. 136.
275''
300.
Siliceana
. 291.
291
319.
Cuspidana . . .311.
_
284.
Augustana . .
. 276.
276
301.
Naevana
. 292.
—
320
Harpana . . . 312.
312
285.
Mercuriaua
. 277.
—
302.
Abiegnana .
. 293.
—
321.
Sioulana . . . 313.
_
286.
Loxiana .
278.
—
303.
Pyginaeana
. 294.
—
287.
Vigeliana . .
. ~.
278''
301.
Fruletana . .
. 295.
—
Cheimatophlla,
288
Slrobilana .
. 279.
-
305.
Hubigiiiosana
. 296.
—
322.
Hyernaiia . . .314.
289.
Pactolana . .
. 280.
—
306.
Penkleiiana
. 297.
—
290.
Cosmophorana
. 281.
—
307.
MiiuUana
. 298.
298
291.
Scopariaiia .
282.
-
308.
Lithuxylana
. 299.
—
11
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