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Full text of "Flore naturelle & économique des plantes qui croissent aux environs de Paris ..."

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FLORE 

NATURELLE ET ÉCONOMIQUE 

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DES PLANTES 

QUI CROISSENT JiVX ENVIRONS DE FABI^ 



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.viji Lii c'W-"'V/fi:'i *:m "j.-.jcionj i .• .- 



TLORE NATURELLE 

ET ÉCONOMIQUE 

De9 PliAKTES QUI CROISSENT JLUX ENVIRONS 

i>£ Paris y 

jiu nombre de plus de quatre cents genres et de quatorze 

cents espèces y 

Gpnunaiit r&iiiiiiératioii de cet Plantes , rangées suivant le sjrstéma 
de/utsieu, et par ordre alphabétique ; leurs noms triviaux , leur 
fynonimie française t leur description , les endroits où se trouvent 
les plus rares , Jeurs propriétés pour les alimens , les médîcamens |^ 
l'art vétérinaire/ les arts et métiers , et l'ornement des jardins. 

0vrRAas ÊLÉMMNTjiiRS tTiou tttiUté preadift, et égedemeté 
propre aux diffirattes classes de dSeyuu, 

DEUXliMB ÉDITIOW, 

i4tJG]IIENT£s PE LA FLORE NATURELLE^ 

Et de !^ Planches soigneusement gravées ; 

P A A nne Société de Naturalistes. 



>, 



TOME SECOND. 

A P AHI S, 

Chez CowaciSB , Imprimeur- libraire; quai des 

Aufiustîns , n*. 71. 

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FLORE NATURELLE 

ET ÉCONOMIQUE 



DES PLANTES DES. ENVIRONS DE PARIS. 



FLOJtB ÉCONOMIQUE. 

391. 128. I. Dactylis glomerata^ le Dactyle pelo- 
tonfié. Il croît aux environs de Pari^ f et fleurit pendant 
tout l'été dans les endroits escarpés et cultivés : il est 
Tivace. 

I^s chèvres , les moutons , les chevaux , les vaches 
ne touchent à ce chiendent que lorsqu'il est verd ; en sé- 
chant, il devient dut et désagréable aux bestiaux : les co* 
chons n'en veulent point , tes chiens en mangent pour 
me faire vomir. 

392. 1x9. 2. Daphne mesereum j. le Bois gentil , lo 
&UX Garou , le M ezeron ; le joli âois , la Lauréole fe- 
melle. On en trouve aux environs de Paris , dans la 
forêt de Senart, le petit parc de Bnmoisi il fleurit en 
février et mars , ses fleurs sont rouges* 

Cet arbre est acre et caustique, c'est xxa purgatif/ 
tm vomitif très«violent \ huit de ses bayes suffisent pour 
faire périr un loup » douze ont fait mourir une fille à la- 
quelle sa mère avoit donné ce prétendu remède pour 
guérir la fièvre quarte ^. cependant les Lapons , lorsqu'ils 
soupçonnent une vomique , avalent trois bayes de Bois 
gentil I et Ton prétend que cet usage leur réussît. Rossel 

M 



ift^S Flore èo^m&fmi^utr 

s'est servi utilement de la décoction de la racine contre 
Ses nodus yéroliques , lorsqu'ils ont résisté aux remèdes 
m^rcvrieb « on prend trou onces de cette racine coa- 
rassce et réduite en ooudre grossière que Ton hïX boiiiliir 
à -petit feu dans six livres deau réduite aux deux tier^; 
. sur la fin on ajoute demi-once de réglisse , et l'on avale 
qiiatre onces de cette décoction trois fois par jour. Ce 
xemede ne peut être donné qu'avec beaucoup de cir* 
cQDSpection. 

Onemploîeext^rieiirementDPPir les nialadl(i9 des yeuir, 
en place de seton , la racine oc Bois gentil ; on fait ma- 
cérer dans le vinaigre , ou dans une forte lessive , un 
yiorceau de cette saoîae kwg ot «mmdi comme une 
tente de charpie , on perce Voreille ^ et on ly insère : cela 
fait sortir une grande Quantité de sérosités ; on appaise 
par là l'inilanamation m yeux et Ton prévient le plus 
souvent la cataracte. 

I/écorce équivaut au garou (D^ip^Ti^ J'hy^nelea ) pot^r 
Ztablir les exutoires , on peut la couvrir avec le^ ftuillcs 
d^boux. Quand on entretient long^temps cet égodt ar- 
liâciel, il survient des éruplicms miliaires rouges avec 
prurit sur les bras , et même quelquefois sur tout le corps, 
ce qu'on doit attribuer k Tâcreté du topique qui a été 
aibsorbé : les bains, lorsqu'on a supprimé les exutoires, 
Suffisent pour calmer ces éruptions ^ pourvu qu elles ne 
dépendent point du vice du sapg* 

Les parties acres , mais très-fines , du Mecereum peu* 
vent porter une piurcil|e acrijp.Qni^. i&j^ le sap^, on doit 
penser que Tusago habituel dç^ ppmmades de cigithar 
xides , dont oi> s^ sert dan$ là meffie vue » ne peut être 
sans inconvénient. Les habitant 4u Vermolana compo* 
sent avec leA bayes et l*écorce j, ua. onguent, pour ie$ 
ulcères cbancrèux et cachétiqucs : ces bayes contiennent 
VM hfttle fnî dabord paroilt dduce , mais ensuite très- 
amàre ei qui enârfmme tcrriMem^itt la gorge. En Suède , 
on applique récorce fraîche suv la morsure dei vipères. 
Les chèvres et les brebis mangent cet arbrisseau , dont 
les vaches ni les chevaux -n^ veulenl point. 

Ce bel arbuste , qui scroil r.cmarq\ié ^^ns Us saisons 



da environs de Paris. — ? 17g 

K^splas abondantes çn fleurs , est ravissant dans le temps 
où la nature nous lott're; il ouyre àVima^nation la car- 
nere brillsuite du printemps , et ses. festons purpurins^ 
mtiés parmi les feuil}es sèches du chêne , font un con« 
^aste agréable ; Todorat reposé respire avec délices le 
parfum délicieux qu*il exhale ; c est la première odeuc 
dont se pénètrent les vents printaniers. 
. 393. o. 2. Daphne laureoùi^ le* JLaureole, le Thyme^ 
lea à feuilles de laurier , le Laurier purgatif. • On en 
trouve dans la forêt de SenUs: il fleurit en février et 
mars , ses fleurs sont d un jaune pâle* 

Les feuilles et les bayes de Laureole mâle et de la 
plupart des garpux purgent vigoureusement: on les 
ordonne à la dose d'un gros , en substance, et à celle 
de deux, en infusion ï ce pureatif a besoin de correc- 
tif; on se sert à cet effet de la crème de tartre ou de 
Selque sel fixe et Uxiviel ; on fait aussi macérer ses 
tilles dans le vinaigre, pendant vingt^njuatce heures , 
ou dans le suc de grenades, de coings, et même dans 
le mucilage de psyllium: d'autres les corrigent en les Cgd« 
sant infuser dans du vin; plusieurs prétendent que 

Juand on les fait macérer dans le vinaigre, elles v 
oivent rester trois jours , encore faut-il avoir la pr^ 
caution de les dianger tous les jours et de les bien 
laver ensuite dans de Teau; maigre tous ces correctifs ^ 
Q jr a toujours du danger 'de se servir de Laureole: 
il est de. la prudence d'un médecin de ne l'employer quà 
défaut d'autres remèdes; cet arbuste est même si dan- 
cereuxp aue les médecins de Mauritanie lui ont donné 
le nom ae Lion de terre , pu de plante qui fait les ve» 
nins. Il est rapporté dans la Gazette Salutaire de 1761, 
que François Bacchi périt ^nialgré tous les secours qu'on 
put apporter , pour s'être voulu purger avec un scru« 
pule de la poudre de cette plante* 

On peut retirer des bayes de cet arbrisseau une huile 
qui d'abord paroit douce, mais qui bientôt enflamme la 

Srge , procure des douleurs insupportables et qui durent 
s heures; sonécprce peut encore remplacer le garou« 
* Plusieurs auteurs prétendent queles graines de Gnide, 
dont parlent Hypocrate et les anciens ^Grecs, ne sont 
autre diose 'qive les gnûnes de Laureole : les oiseauiç 

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ta sont fort Çîanib , c est une excellente nourriture pont 
dvc, quoique ce soif un purgaâ* dan^reux^ pour left 
Koimnes, a*oA Ton peut conclure qu'on ne doit pas user 
dWe plante inconi^ue , quoique les animaux en mangent 
sans'danger y jparc^ qu'elle peut devenir poison pour 
nous. Leè teinturiçrs «e setVent de Laureole et des 
autres garoux pour teindre leurs étoffés en jaune. 

Les ^yreoles forment des touffes épaisses d'un vert 
ffrave et alaoé, dbnt leffét est très-a^;réable dans lea 
Bosquets oliivet et d'avxfl : comme ils. sont de la plus 
basse stature', il c<>nvient de les planter spus les de** 
vant des massifs; ils oo^t le mérite singulier de se plaire 
à Fombre t qu'on en Garnisse donc le pied des a^Dres » 
quon en jette cà etli autour des hautçr cépées, dans 
les treilles qui oèçarnissent du bas , ils en r'nabilleront 
le fond d\iné ipanlere très*gBadeuse et très-pittoresque ;, 
on peut les entremêler avec la variété & feuilles pa« 
ttacnées. 

' 394* ^39* ^* Datura stramfmium ylai Pomme épineuse, 
VEnd6rmie commune , FHerl^e du diable. Cette plantei 
s'est naturalisée aux environs de Paris, elle y.neurit 
en juillet et août. , ses fleurs^ sont blanches. 

Les feuiUes de dette plante sont dHine puanteur assou^ 
pissante; ses semences et ses fleurs soiit moins désa-» 

Sréables, on ne l'emploie qu'extérieurement : on se* sei% 
e ses fouiil|M avec du saindoux , pour fiûre un catâ* 
Îlasme oii on^ent qu'on vante pour la^ brûlure et le% 
émorrkoïdes ; on attribue à ce cataplasme une vertu* 
adoucissante, résolutive, ano£ne, emolliente: on se' 
sert utilenjent de cette jplante, dans les érésipeles, les^ 
inflammatigns , Ips ulcérés car'dndmateux : on prétend; 

3uéxle vinaigre où Ton a fait tremper les graines, pen- 
6nt la nuit, estv excellent pour les dartres vives et les, 
ulcères ambulàns» 

Quant à Tintérieur , elle est beaucoup jpli^s dangereuse» 
q[ueia jusquiamé,la bélladonne, la aguë; leséontre* 
poisons sbn^ les sels volatils, la ttfériaque, le vomitif 
et les acides. Storck , dbnt^ tout le monde connoit Ui 
sele ppur, l'humanité , et qui s'expose même au péril der 
la vie , pour trouver des remèdes contre, l^s maladies 
les plus d^n^spérées I , dans les. poisoas nième/etaans' 



Ai environs ke^ans^ t^% 

left plantes venimeuses , a fait des expénenee^ sur cette 
plante , sans qu*U Fait trouvé aussi dauger^ujse que lei 
autres le disent; il s'en est .servi avec succès, contre 
Tépilepsie : bn prescrit de cet|Le ]^laate£tt extrait, depuis. 
la diose d'un grain jnsquà douze, oans jh^s. tziatadiei 
kpasmodiqués les plus violentes; îi ^réussi dan^ ki:.!!!^ 
^e des maniaques , <iaAs celui des femmes en oouçhes^ 
Hôfimana à fait prendre à un ëfitleptiquje jusqu'à Uigi 
demi-gros de son extrait cjiâque )our^ 
"L^ bestiaux ne touchent poini i cette plaole^ 
^S. 131. j« Daucw €aroHa^ la Carotte commune^ 
ta Carotte sauvage, \r Ciiirouis.. Cette plante se trouvée 
aux environs de JParis, on y en cultive quelques va* 
rîctés; elle y fleurit tout Tété, ieê âeurs sont iuaackes*. 
Le menu peuple mang^ sa racine au printemps^; sa 
âemence est carminative, apéritiye, hystérique, stoma« 
diique, alçxitere ; on la substitue à celle du êcmcw de 
Candie , elle est uiiè des qv^tre ^çtites-seipences chaudes.. 
Tragus assuré que les pieds de cette plante qui ont la 
fleur roug^ dans lé centre de TombeUe , sont excelleaa 

Sour répilepsie i. Imfijsion de sa semence . à la même- 
ose que celle dé la Garôtb coinmuné , dans qudquea 
liqueurs approptiëéa', est tri!â-;vantée poiir fes. vapeurs t 
son huile essentielle , i la dose dis huit à dix gèutes ^ 

Etodiiit le même élËft: on jKîcomarlde sùr-toui cette sê-^ 
ience dafts la néphirétique pihiiteuse , sâblonéusè, la 
strangurie et les doulem» après raccouchcménl. Vtk 
Homauê attaqué dé la pierre, dit Vanhelt&onti ayant 
fiiit. usage de la semenee de Gbr<ytte sauvage i véétlt plu^ 
•ieuTs années saos être îtilboihmadt de cette niàlàdie. Lé 
tontinnateur de la Matîferé- médicale de Géoffî'by doute 
trts*fort de la.vetta litbontriptimie de cette «emence;: 

amendant on en vante très4brt 1 efficacité pout les.ma'^ 
îes susdites, en Angleterre» 

La radne de Carotte eulttvite est mise ad. ftombrè- 
des alimenjs; elle donne un fort bon goût au botlill6n et le 
rend dosé^ c'est de toutes les raciaes; la ^os utile dana 
\aL çuisme > et k gpût menacé en plait |Ouvnellement ^ 
quoique beaacoup de personnes n'aïaient pas à la mana- 
ger séparément, 
Qtk fait avec les Carottes , au temps des vendanges ^ 

Ma 



/ 



i8s Flore économique 

iine exceDente confiture ; eUe se prépare ainsi : Prcne:^ 
des Carottes , ce que vous jugerez k propos ; ratissez- 
les parfaitement et coupéz*les de la même longueur ol 
frosseur que Ton fait pour mettre dans le pot : mettes 
eau dans un chaudron sur le feu, et lorsquil bouillira, 
jettez-y les Carottes et les y laissez Un bon qùart-dlieure, 
(^c'est ce qn^on appelle blanchir) ; tirez ensuite et faites^ 
les égouter et sécher sur les claies d'osier. Les Carottea 
ainsi préparées, ayez du vin doux, nlus il sera doux. 

F lus la confiture sera bonne; faites bouillir le vin eu 
écumant exactement, ensuite mettez-y les Carottes en 
assez grande partie pour que le vin surnage le fond 
de la hauteur d'une main ; laissez wsuite bien tarir lô 
tout sur tm feu doux, jusqu'à ce qu'il ne reste pluà 
de jus, que ce qui est nécessaire pour conserver la 
confiture: la marc{ue pour connoitre si le jus est à soa 
juste degré de cuisson , c'est lorsqu'il s'épaissit et brunit 
au moment de son refroidissement; aussi-tôt que vou$ 
aurez mis leâ Carottes cuire dans le vin, jettez-y delà 
canelle en branches et mêle^-y de bon miel ^ après Tavoir 
auparavant &it rafiuaer. 

<^uelque9 euisiniers font sécher les Carotte^ qu'ils enot- 
ploient pour donner une couleur de roux à leur jus | 
après les avpir fait blanchir , ainsi quil est dit ci-desT 
sus , ils les mettent sécher au four sur des clffics. ao* 
sier, et quand elles sont bien sèches , ils les gardeqt 
pour s'en servir, au besoin. 

La Çacotte ne sert pas seulement de^ nourriture S 
l'homme ^ mais encore au!s animaux ; on ne ' peut rieii 
trouver de meilleur que cette racine pour engraisser les 
bœufs , en jf joignant unpe» de foin ^' et en Ia< distribuant 
dans rétable ; <Luand les nceufe ont de la peihe i les man* 
ger crues , )On-l0s habitue insensiblement à. oelte nourri* 
ture, en les' faisant d'abqrd biencoire, et en dîninuant 
inscnsiblQiaent , de jour à autre > le degré de cuiasdn » 
jusqu'à oe quen&i ils puissent les avalâr crues. 

Les Carottes sont aussi excellentes pour tes vtiches,. 
elles augmentent leur lait, suivtout pendant l'hiver et 
au commencement du prmtemps , quand ' l'herbe est 
encore rare : on peut aussi emplojer }es Carottes ]^oua 



r 



des ^nyîrooside famJ dBc 

eogmis^er Ua moutons et le» hcdMs ,lè6r>eQeifoiiA.8ont; 
pareàlemeixt fozt firiaadâ de eos racines. ,:^Get te fH)urri«t 
tjare 1^ riemplit ptomptcucieiut de.. chair tkîtt |;raf88e$> 
Qn peat encore tes epyplQjnes: pour, noorrir les ichiena 
de chasse, en les faisant cuire aveetun peu 'de lak. 
é)icr^é. el : de faiiné dbi^ ^ on peui se .pasaer de 
lait écrémé et auâer jBuaflemeat quetde Teau : leschicMi 
qui mangent de ee|te pouvrilure 6ont tott)Quxs.i)n boa 
âaiet haleine^ et presque- jamais jmalades. 

. La Carotte est une^des joourcitures Ie$ plus .forti-^ 
fiantes pour les dievanx coureurs j jotk m peut > aussi 
donnor Jndiatittcteiiient aux chevaux de. laboura el do^ 
harnoîdiees racines> sont' noi^^me très-propres à donner* 
aux àhemux Khaleinfe loA^e. ( I les maquignons enfont^ 
m^ti^er>. pour. cet ^eSèty.awi: ehevimx pieussife, quel*^. 
qi^ temps avant de lea veudreS rien neeonvient mieax.«' 
2imx bMe» bétiques^ el-qui ont souliert de: la. faim, que*. 
I^ ■ Qirattea, eUes. W engiraissent. U^ vîte et lea» 
lnclte^t'ea^tat d'être vendues,;: mais À faut bien sé^» 
nrder d^Miployer. les. ai^imaux ain^ nouiris ; sur-tout: 
les içj^yauxi k quelque >trit\Kail pénible » ffarce q^^ila.^ 
pourraient. ^,trds*pei9k , de temps devenir po^i^ el. 
^ueLquefoia .pires; onx. doit aujparavant les habituer 2^ 
une ' AWrrilure secbf ,. afin oe lai fortifier et de lea^ 
rendre par^^Ûi, plus prçprea k xésîstec h tout aravaii îaK 
apnnable^ .. . 

1 Tout ' J^-^monde «ait que 99n n est plus, propre pour: 
engraisser M volaille y qu unç pâte (aite avec des Qi- 
xoltes çuitea , de la farine de blèd de Turquie ^ de sei^e ,. 
de bled:»Qir« d pxige cav même de. son, ^tu a peu- d eau 
c)iaude : les feuSles dç juacoUc^ ne s^nt pas moins bonnea. 
aux vaches, ipie les nieû)e%; eiifiiit4^n estime toute la planto- 
comme une nourriture 'Iresnau^eulente pour lea bèteslk^ 
cognes» 

, Xa (^otte cultivée est aussi quelquefois ei^ usage eat 
méoecina ^ «a racine est bonne pour la poitrine ^ on b» 
ré4Mft ei:^ ^ie , et on exprimas le jus y elle e^ encor% , 
ap^rilive^j çaTass^cie pour l^fs. avec àa semenee; on^ 
nréiiend. qu'associés enaenible» elles aident à fairesortic* 



upiefre* et provoques lea mois. aux femmes; on lea 
bit bouillir , a cette fin i dane Teau » et 



on en présentai 
M4 



]34' JIZoit /MHomrfM 

aux mdid^ ^pri<[ues yerret par jour : on méom Cfo# ta 
Btmenoê guént-, dans les kooinieft, les accès kypocon- 
dtriaques; in dose est de deux gros, macérées dans du vin 
Ùano. Oa- âtfribae aux ikuilies de cette plnntn une venu 
ttolnérâire et sudori&fue. 

On &it ^vee les Carotte un topique nom la guérison 
des cancers ulcérés : on prend , i eet eSet, des carottes 
récentes, on les râpe avec «ne râpe ji ehapelerlepain, 
on en exprime le jus , en les pressant dans la main seu- 
leineat, 6^ foît chauffer le marc dîans un poellQn do 
terre on sur une assietfe , on rapplioue eur lalocre ;ea 
gube de cataplasmes bien épais ;- s il y a des enfonce^ 
mens ou des dapiers, etc., il ^ut les en remplir, do 
sbrte quecetemede toudie îininédi^tenciént les diaira- 
dans tous lenr# points } ^couvre le <aut d*une.»er* 
viette sèche et' un peu ckatide ; on renouvelle pe nan«« 
sèment de^x ftAs^en vingt-quati^e heures ^ «fi €fnleyé- à; 
chaque fois 4e vieux cafaptaMie , on lave et' on «î^ttoië 
en même tetlibs l^ilcere aveêune nkicée dé charpie dé-»* 
ttempée dans Itf décoction chaude deciauC (<MMt j^«^ 
JhBada , V' L'effet de ce . topique^ ^est 4e eataner leë denteurs ' 
et de détruire en pou de temps l'odeur insuppo^tabié^e 
fondent les ulcérés ctincéreusès ) la supporalion dimSiHie^ 
et la plaie ne rend pNis qn un pus louable. A la tongoe ^ 
fes bords Airs et Calleux- dé FÛlcete .se run^olKs^nt*, la 
tumeur diminue et disparoît peu ^ peu, les c^ttirs^^è' 
régénèrent, la citatrice seftrme, émn ïuloererest goé« 
rie. -La guérisiofi est lente , mais sdErCi dit*<m: dn pour«« 
iKjtt la hâter, si', pendant Vusage des CZaroltefef & îex^ 
térieur , '^n faisoit prendre au àfij^lade, en peëte dose. 
Textrait de ciguë, la belladone, le quinquina , ou ter 
afUtre avérant indiqué par la eonstitulion 4m malade , 
cm par 1c caractère deia^nakKNe. 

Les Carottes fournissent de Tcau-de-vie par la ferment 
t*tion , le su^ exprimé de leurs racines appfoèlie~4)eatUii 
coup du sucre poto le gpAtj mais Margraît napu |^ar«* 
venir jr le faire ci?/stalltser. Les habitans de kt Thunnge 
ilé serve^t>de ce «trc pour' assMbnnet leurs ajimens. Juai 
Carotte sau^ge contient autant d'amidon cfiie la ^uttn 
vée , m^és te sut mielleux ne, by ttonve pas* ei). méibie 
^antité, ' '^ ». ^ - - i •• " ^ 



dês'ienyiivns de Taris. t85 

Xa'Gàrof te porte, aa i^ilieu de son ombelle 1 une es- 
feet de fleur avortée de couleur violette quon peut, 
dit-on , substiraer à la cochenillei^ 

306. ^. %. DoMcus pisnago , le Vîsnage , le Fenouil an- 
nuel , le Curedent d'Esnaçie , ^THcrbe aux gencive«« 
On en trouve dans led enoroits cultivéa , & Clagny j elle 
fievriten aoât, ses fleurs sont blanches. 




coup de personnes , sar-tout en Espagne , ^i s en servent 
6fi ^se de curedents , on choisit ceux qui sont lisses , 
de couleur jaunâtre, d'un goût assez agréable, et dune 
ddeurTort douce. 

397. X33. z. Defpfdnîum consoUda^ le IHed<^*âlouette 
cioainnun, la Consoudé royale, la Delplunette , TEpe* 
Ton-de-chevalier/rRerbe Sainte- Afhalie. £Ué est an-* 
nuelle^troit naturellement dans les champs aux ènvirôUA 
de Paris; elle fleurit en juin , ses fleurs sont dVm beau, 
bteu , elles ont , avant leur épanouissement beaucoup de. 
TOssemblance avec la figure aun dauphin. ' 

Lé Pied-d*aIouette est iin peu àétringcnt et vulnéraire , 
en r^ploie utlement dans les accQUch^mCns difficiles. 
Matthiole' dit que ses fleuîrs fournissent, par la distilla* 
tion , ui^e eau dont on hxX grand cas pour dissiper lee 
nuages^ des'jreux, et uuë, prise intérieurement, ou ap- 
pliqué^ à Textérieur , eUe calme toutes lés inflammations 
tant internes quWternes ; mais il ajoute que le suc même 
de la plante est encore plus efficace, ce qui est fort dou- 
feuicj car son eâu distillée n'a pas plus de vertu que de 
feau simple distillée* 

Les chèvres, l^s m'Ciufons et quelquefois les chevaux 
iMngent cette plante dont les vaches et les cochons ne, 
ireulenf point. Lés 'bonbonnièrs foht usa^e dé sa fleur' 

«Qur colorer le succe; Je suc de la corolle donne, avec 
riun, tine couleur bleue, dont les écrivainâfse servent. 
I.a fleur de cette plattle plaît aux abeilles et autres in* 
«ectes; cependant plusieurs personnes ont éprouvé avec 
succès les vertus du Pied-d'alouette pour la destruc- 
tion du charan^n : cette plante , que Ton a reconnue 
Atre ennemie de certains insectes , fouïnit dés semences' 



l88 Wtore économique 

grossière, qne Ton ne change jamais. ÎI j a d<M per» 
•onnes qui prennent les jeunes pousses de cette plante^ 
en expriment le suc et les font bouillir dans du beurre^ 

Esqua ce quil soit tari; ils remettent deux ou trms 
is de nouveau suc et le font bouillir de même* 

Il faut obsenrer , z*. qu6n doit préparer une sufR- 
jsante quantité d^ooguent , dans le temps que Ton peut 
«voir ces fleurs : car qudquelbis une année et même 
davantage ne suffit pas (MMir guérir entièrement; s^.il 
ae faut pai craindre , quoique les ulcères deviennent plus^ 
grands, car cet onguent, après avoir desséché et con^* 
sommé toutes les tumeura. les guérira et lea cicatrisera | 
3* •''cet onguent est utile dana les écroueUes humides et 
d'où il découle du pus ; il est peu utile 'dans .celles 
qui sont sèches , maii^ il faut avoir recours au basilicum 
et au précipîtéf. 

. II jr a un ancien proverbe eii Italie, qui iKt que Iç. 
Dieitalè guérit toutes les {claies. , ^ 

. Avant de finir les propriétés médicinales de la Dîgi^ 
Ule, nous .observerons, avec Ilurande, quon ne doit 
employer cette plante intérieurement qu avec beaneoufl 
dé prudehce et de circonspection : quand on prescrit sa ra^ 
due desséchée, qui est un purgatif violent , on ptf la 
donne que depuis deu^ gros )usquà une once, etlesili^ 
4e ses Quilles, à ta dose d'une cuillerée de ca&t une oô 
deui fois par jour : lorsqu'on là conseille ainsi , c'est poitr 
iWdinaire contre rengprgep)en.t. des glandes, les tum^dl 
scrophuleusea et les rachitis: les Heurs ^^usées dajia.te 
lait ont été jadis reconunandéed comme ^vermifa^., 

t)ans TBistoire de la cî-«deva^ académie des scienees^ 
année^ 1748, on ri^pporte une pbservAtion qui prou vil 
combien la Digitidec^tdangerei^âelila vol^e. Sal^r^e^ér 
decin à Orléans », ayant appris que nlusiciirs dindonnei^uv 
ftoîent morts popr avoir mangé des feuilles ae) gfandft 
Digitale, à ftewa rouges, qu'on \w 2|vqit donné par h^v 
sar(( ^pQUr du'l)puillp0tblanc ^ voulut s^assurer du faillit 
donna , pour cet effet , de ces mêmes, .feuilles à un groA 
dindon ; qiioiqué cet aninu^ fût foirt et vigoureux y qos I4 




- des ifinron^ de, Turis. ïîn 

4|u*une setde fois , il en fut néanmoina si malade, iguil 
ne pouvoit se tenir sur ses jambes : il paroissoit lyrç 
«t rendoitdes excrémens rougeâtres : nuit lours de bonne 
nourriture suffirent à peine pour le rétablir. 
^ Salerne jugea à propos de faire une seconde expé-^ 
rience , et de la pousser plus loin : il donna , au mois 
éc décembre, des feuilles hachées de la même plante ^ 
mêlées avec du son de froment, à un coq d'inde vî«^ 
^oureux, pesant sept livres; dès qu*il en eut mangé^ 
il parut tnste et mélancolique ; ses plumes étoient né- 
nssées et son col pâle et retiré; cependant, il «n mai^ 
^ea encore pendant quatre jours et en consomma une 
démi-poignée, qui avoit été cueillie depuis environ huil 
jours , et même dans une saison avancée : dès la pre« 
mtere fois,onremarqpa que les excrémens, natureUemenl 
verts et bien liés , étoient devenus rougeâtres et Iî« 
guides, comme su eût été attaqué de la dyssenteiie* 
L*ammal ne voulant point absolument manger de cettQ 

Sâte , qui lui avoit éi& si nuisible , on fut obligé de lui 
onner du son délayé avec de Teau; mais cependant 
il continua d'éti^ tnste et dégoûté; il lui prenoit d^ 
temps en temps d'es convulsions si vives , au il se lais- 
soit tomber j lorsqu*il s*étoit vrelevé , il marchoit commq 
s*il eût été ivre; quoiqu*il eût de quoi se percher ^ il se 
lienoit toujours à terre; il |)OUssoit jpresaue sans cessi| 
des cris plaintifs, il refusoit tous les aumens, même 
Forge et Pavoine , dont on ^ait que ces animaux sont 
très-fUands : au bout dé cinq ou six jours , les excrén 
mens devinrent blancs comme de la chaux nouvellement 
éteinte , puis jaunes , verd^tres et noirâtres; enfin, lej 
dix-huitieme joi^r de lexpéricnce , il mourut dans une 
maigreur si grande , que de sept livres qu'il ])esoit ayant 
de prendre cette nourriture , u étoit réduit à trois. Oa 
Fouvrit, et on trouva le cœur^ le poumon, le foie e^ 
l|r vésicule du fiel flétris ; Vestomac avoit son velouté, 
ipais il étoit absolument vuide : au moment qu on Tou- 
Vrit , il rendit par le bec et par l'anus une matière vertej 
et liquide, semblable à de là he dliuile d olive; cette 
matière éigit^phis épaisse darts le gosier et dans lesih* 
festins. On voit , par ces expériences , le dérangement 
4]ue tuêagfi de cette plante peut causer dans les organe^^ 



tgo ' Plare économique 

de ces animaux, et combien on doit être attentif i la 
détruire , dans les endroits où on les élevé. 

On mettoit autrefois cette plante dans les parterres, au 
rang du milieu, elle donne en été de lonss épis chargés 
sur un seul côté de Heurs pourpres , couleur de rose ou 
blanches, de la forme d'un doitier, qui font un efièt 
magnifique pour la décoration des jardins. 

404. G. 2. DigUalis iuiea, la Digitale jaune. On en 
trouve sur les hauteurs de Clamart et à Fontainebleau , 
sur les coteaux qui bordent |la rivière , du côté de Val* 
vin I ses fleurs sont jaunes , elle fleurit en juin et juillet. 

Quoique cette plante ne soit pas si agréable que la 
précédente , pour ses fleurs , cependant elle pourroit 
avoir une place dans les parterres , sur-tout par la beauté 
de son feuillage. 

405. 135. I. DipsacusJuOonum^ le Chardon à bonne- 
Hetier , dont , suivant Linné , il y a deux variétés , le 
sauvage et le cultivé , lesquelles variétés forment , sui- 
vant Tournefort çt Miller, deux espèces dittërèntès,le 
Chardon à foulon , la Cardiei^e , la Cuve de Vénus , le 
Chardon à carder , la Chardonnerette* Il est bisannuel} 
on trouve le sauvage aux environs de Paris , on y cul- 
tive lautre; celui-ci ne diflëre du sauvage que par les 

Saillettcs crochues de son calice; il fleurit en juillet, ses. 
eurs sont purpurines. 
Les abeilles sont fort friandes des fleurs de cette 

{>lante, elles se désaltèrent dans feau que conservent 
es feuilles qui forment une espèce de cuvette à chaque 
nœud de la plante ; les chasseurs et les voyageurs ont 
aussi souvent recours à cette eau qui est limpide , et 
n'acquiert aucun mauvais goût: en automne les char^* 
donnetets se posent sur cette planté , par préférence à 
toute autre , c'est pour cette raison qu'on les appelle 
chardonnerets, ils se nourrissent aussi <le ses graines, 
' On attribue à ces Chardons une vertu astringeote et. 
dessicative, ils agglutinent et consolident promptement 
les plaies , ulcères et fistules tant internes qu'externes , 
arrêtent les flux de ventre , la dissentene , les pertes des 
femmes et tout flux de sang , ils guérissent les inflam* 
mations et: ulcères de la bouche* On assure que le vin 
#ù ces plantes ont bouilli fait évacuer abohdanunent les 



\ 



^ tttfîrons dé-Tanu 191 

ftfrosilés par les voies des urines. On prétend sur-tout 
que la tète de ce Chardon et les racines sont diuré-- 
tiques et sudorifiqucs ; on en tire une eau distillée qu*on 
croit ophtalmique. 

Les tètes y qu en plusieurs endroits on nomme bosses , 
•ont d*un grand secours dans les manufactures de laine , 
j>our la tirer du fond des étc^es à la superficie , et les 
rendre ainsi plus mollettes , plus chaudes , et d'un jdé- 
bit plus avantageux: On se sert fort rarement des tétea 
de Chardon à bonnetier sauvage , parce que leurs pointei 
Skont pas la force et la roideur convenables ; et qu^elles 
sont oénuées de crochets; les cibchets de la variété 
cultivée la font préférer généralement : les tètes de F3« 
cardie , d'Artois , de Flandres , de SotteviUe et de'qucl- 
ques autres endroits de Normandie, sont spédalement 
estimées par leur force et la durée de leur service ; qua« 
lités qu'on ne trouve pas dans les Chardons des pays 
•étrangers; les plus grosses sont appellées Chardin noir, 
dans le commerce , et sont communément réservées aux 
])onnetiers; on emploie volontiers les moyennes et les 
petites pour les draps et autres semblables étoiles :oii 
doit avoir soin de tenir toutes les tètes dans un endroit 
bien sec , iliumidité les met hors d'état de servir; 

La tige sett à faire des huhots. On donne , en terme 
de manufacture , le nom de boite ou poche de navette , 
k la partie creuse qui est au milieu delà navette, et où 
K>n renferme />4;pouA V c'est-à-dire, une portion du fit 
de la trame d'une étoffe ou d'une toile, dévidée sur 
tin petit morceau de* rosea^ ou espèce de bobine sans 
t>ords , et c'est-là ce qu'on appelle èuhotj cette bobine 
«st souvent faite de tige de Chardon à fouler. 

La liqueur que contient le bassin des feuilles de la 
4ige , ^t regardée comme un bon cosmétique ; c'est ce 
jqui* à fait donner à la plante, même par les Latins, 
le -nom de bainfou euçe de Vénus. 

^fi6. •. ;s,- Dipsacus pUostts , là Verge à pasteur. Cette 

Slanle est bisannuelle , elle croît naturellement sur les 
ords des fossés humides , on en voit à Montmorency , 
«us environs dur château de la Chasse ; elle fleurit en 
fuiUet et aoftt , ses fleurs sont d^un blanc sale. 
Lu finiiUes,4t cette espèce enbrassebt la tige ^ comme 



%^ ftaté VcâaoWffue * 

celle* de la précédente » de sorte qu ellç devient ttnt {Nh 
tite cuve pleine d'eau,. propre à dcsaltérer les voyageui^ 
et les oiseaux : on la donne propre pour la phtysiej mais 
elle est inusitée. 

4.07* I j&. I* Xk}r9nkwn filani^gineum , le Doronic a 
feuilles de plantain , il est commun dans la forêt de 
Saint-Germain et les boia de Neuilly-sur-Marne } il flei** 
rit à la fin de mai , ses fleura sont jaunes. 

Les paysans de la Smolande^ fument ses feuilles à 
défaut de tabac , êc$ fleurs tdgnent les cheveux en 
jaune* 

408. 137. I. Dmba çêma . la Drave de printcmpa. 
BUe croit naturellement dans les endroits arides» sur 
les murs; elle fleurit en mars et avril; ses fleurs sool 
blanches , elles se paiu:hent aux aj^proches de la nuit 
et de la pluie ; on craint en Sibéne une mauvaise ai^ 
née f lorsque cette plante est abondante ; et lQrsqu^eU^ 
est en fleiùr , on pense dans la Smolande , qu il est temps 
die semer le seigle. Leschevtes, les moutons, les che- 
vaux la mangent , mai^ les eochoaa n'en veulent point ^ 
cependant , comme œtte plante eal txia-petite elle de- 
vient inutile dans les prairies* 

409. o. a* Draba mumUis , la Draye des muri^illes. ÎEUp 
ae trouve sur les bords des chemins et .des fossés , k 




^pu amve poux 

ou juin au plus tard. * 

4xa ijB* X. DnsêrnrùiyndifolÊét.T» Rossolia il feuilles 

rondes , la Rosée du soleU, la RoreUe ,. THerbc de la 

goûte. On en trouve aux environa de Paria, à Meudonji 

3utour de letang de la Garenne, à MonUnorenof, auprès 
lu château de la Chasse ; elle croit dans les marais çt le» 
\ ruisseaux , fleurit ea jui» et juillet , ses fleurs sont d'um 

^, blanc sale. , • \ 

^ Toubs la planl^ est pectovale et wè^ en vaage pour 
Tasthme , la txHuc iayvétevée et Fulceve du poumon : on 
Tordonne ou en infusioa à la dose de dieux groik, ou en. 
Ijoudre & celle dW gr^a : on oompose, dana les bouti*^ 
tiques , un syrop ^ia^ple et composé du RossoUa 9. la 
l^éparjOion de iun et d» Ea»M At rq^pwtée dani le 

Codex 



. envifàifis dt Furisè i§î>- 

Codés ^e Paris , on la prescrit pour les maladies ci-t 
dessus à la dose dune once , ou seul ou mêlé avec quel-* 
qoes potions bechiques; 

Boerhaiive attribue à cette plante une vertu cépha]î« 
k[iie ; il vante beaucoup Tinfusion de ses feuilles dans ia 
ynigraine , Tépilepsie et les maladies des yeux. On corn-* 
pose une liqueur qu*on nomme mal'-à-propos fv$iolùt^ 
parce Qu'i) ny entre aucune partie de cette plante» 

IjC Rdssolis estf dit -on, un pobon pour les mou-^ 
tons , il leur attaque lé foie et le poumon , et leur oc-* 
casionné une toux qui les âiitpénr insensiblement, ce 
qtti mérite d'être observé dans les lieux oâ croit cette 
plante^ qui d*ailleurs est assez rare. 

4ti4 o. É. Dhistnt longj^iia,]e Rossolir à feuiOes lonw 
sues. Ce n*est qu une Vciriété de Tespece précédente , il 
a ■ la mètne vertu : on en voit dans les petits ruisseaux 
qui coulent dans les pâtis de TArclié ^ proche Saint-Lé« 
ger, en Yvelines. 

41S. 139. i^ EcHïNOPS sphœrocephaluê , la Boulote< 
On en trouve à Joyenval ^ elle fleurit en juin , ses fleum 
sent d'un bleu amethvste, et est vivace. 

Elle passe pour aperitive , a les mêmes vertus que 1< 
Oliardon , et est néanmoins inusitée* 

413. X40. I. Echium çulgare f la Vipérine commune^ 
Bile est bisannuelle / croît naturellement le lon^ de« 
champs et des chemins , aux environs de Paris ; elle iku» 
rit en mai et juin , ses fleurs sont en épis et bleues. 

Cette plente est bechique , incisive , c'est un dépuratif 
doux qui peut remplacer la buglosse dont elle a lee 
vertus y. quoique cependant à un degré moinc^e , quel^ 
ques médecins donnent Kniusion de cette plante dans 
la petite vérole ; die est inutile dans les prairies , mais 
non pas entièrement dans les pâturages; les vaches et 
les moutons la mangent, les autres bestiaux n'en veulent 

Kint , elle plait aux insectes; ses épis sont agréables dana- 
t jardins. 

4J4. 141. 1. £As/lM7#Ax^'n9;E'^^'>VAlsinestron poivre d'eau. 
Bue est annuelle : on en trouve dans les petites mares 
des rochers de la forêt de Fontainebleau , sur-tout dane 
eelle d'autour de Franchard , au-dessus dti rochef: d^ 

If 



w 

t^4 Tlore économique 

CiJ\rier-ChâtiIIon; elle fleurit en juiller, ses fleurs tonl' 
d un blanc ^ale : on en rencontre une variété à feuillM 
de serpolet, cette variété est couleur de rose. 
. 4i5. o. a. ISlatine alsinaâtrum , FAlsinàstron k feuilfes 
de caîUeiair. On eu voit dans dittérentes mares autour de 
la forêt de Bondy^ dans les mares du Chèné peadu.>k 
la Buvette royafé, -proche 'Ghailly ; elle fleurit en juin» 
fies 'fleurs sont d un blanc salci. 

' Les feuilles de Teîtpece précédente , i^mrdées li la Ipu* 
p'ç« paroisseiil toutes pointillées et chaarinées , elles 
aoiit pleines de suc': toute la plante mâchée n'a que Im 
goût d'herbe. 

416. 1-42. I. Sfymus caninus, le Sitospele du chien. 
On en trouve à Versailles et à daint-Maur ; il fleurit 
en fiiillet , il est vivace : c est une espèce de ûhardon* 

*Ijes chiens en sont friands. 

417. 143. I. lEpUàbium angusUfbUiûn , XOsvst^t-^sifiV* 
'Antoine, TAntonin, TOsier fleuri , TAntonine , la Né* 
ric(te«-Antonine, Tlicrbe-de-Saint-Antoine , le petit Lau- 
rier rose , le Chainsenerion à feuilles étroites. Cette planta 
croit naturellement aux environs de Paris , on en voit 
tau ^ petit parc de Mçudon, marais des iPlanets^ et à 
Tontainebleau : elle fleurit en juin et juillet , ses fleura 
sont rougeç. 

. BUc est vulnéraire et détersi^e , elle « une saveur M»» 
tcrCf gluante, un peu amere, sans odeurs elle est de 
peu d'usage en médecine, cependant on en Eût des ca^ 
taplasmes et des décoctions. ^ 

. Xes aigrettes des semences , ipie Ton obtient en fai-« 
aant sécher les capsules au feu , mêlées avec le cotoa 
e^ le poil de castor , ont été employées par Wctbrek 
etï^icardet, à diftérens ouvrages^ Tm Kamtdiadalea 
manant les drageons et la moelle des tiges. Cette 
plante pls^t beaucoup aux chèvres \ les vaches et les 
moutons la mangent lorsqu'elle est verte; les chevaux 
et les cochons n en veulent point , elle est inutile dans 
les prairies. 

. On la cultivoit autrefois dans les jardins , pour la 
bçautè de ses fleurs ; mais parce que ses racines tracent 
beaucoup , on Tcn a expulsé ; guoi qu il en soit , si oa 
place* cette ifi^te dans les endroits bas , h^mides et om- 



ÏMf^i ; elle est d'une très-belle apparence / Icmqu elle 
es* en fleurs, et ses fleurs sont meitte * trè8-*propres à 
être mises <ian8 des rases propres à orner* les. cheminées 
pendant Tété : quand la saisovn^est pas des plus chaudes 
c^te plante p^siste dans toute sa beauté pendant près 
id'un «lois» 

41& o. H. EpUdtium hirsuium , la Nériette àmplexi* - 
cmiie/ le Chemasnerion hérissé. On en trouve dans les 
foésés aquatiques des environs de Paris i elle est yivace t 
fleurit eii juin et juillet , ses fleurs sont routes et grandes* 
Ses aigrettes servent aux mêmes usages que la soie* * 

Si Ton frotte ses feuilles, elles exhalent une odeut 
semblable h eelle des pommes pourries. 

-419: o. 3. Spilokium ntùn^mum^ la Nériette des mon^ 
taenes. Elle croit naturellement , tant sur les montagneê 
qaaux pieds: elle fleurit en- juin et juillet > ses fleurs ' 
•ont rouges. 

iLes chèvres et ratement tes vaches et les moutons 
mangent cette plante ,. qui , de même que la précédente^ 
«st inutile , lorsqu'elle se trouve dans les prairies^ 

■ 420. o. 4. Épiiobktm ietragonum , la Nériette à quatre 
côies^ Elle, est vivace, croit naturellement aux environs 
de Paris , 'principalement dans le parc de Saint-Cloud 
et à Meudon dans les nouvelles coupes j elle y fleurit en 
juin et juillet, ses fleurs sont rouges, 

42Z. D. 5. Epàoùiwn palustre, la Nériette des marais. 
On en trouve dans les fossés aquatiques : elle fleurit 
en Juin et juillet , ses fleurs sont rouges. 

lies chevaux , les moutons et les chèvres en mangent. 

AZZ. X44. I. Eqmsetum ^lpati€um,la Prèle deft forêts, 
la yueutHie^cheval des bois. Elle est très-commune dans 
les prés nuise trouvent dans les forêts : elle fleurit en' 
jaai , ses neurs sont jaunes» 

Ccst la première nourriture , parmi toutes les plantes, 
pour les dievaux d une partie de la Suéde ; elle occa* 
sîonne néanmoins de grands dommages dans les prai^ 
ries oi!L elle croit. 

433* o. a. BçuheiumatvenseylsiPriie ou Queue-de-* 
cheval des champs. Elle fleurit en mai, croit dans les 
champs , ses fleurs sont jaunes. 

Xous les praffedena, tant anciens que modecncS; re^ 



gui((cntIa.Frèb.coinnie vuloéraire et .astiio^^eftt^ ; 04^ 
«en sert inlém«r«neat, sok eiipoii^rc^ à la,doaie 4*um 

Îro8, soit en déoocdon, à la dose de. cinq- à six Ooces» 
)n prescrit cette. plante dams le cracheoieiit. die.MUQ^» 
d^nslcs .pertes y les hémo]:ckoïdea>f U dyssienterieei 
toute sorte d'hémorragie : nous nous ea sommes i^ervia 
avec succès dans les perte*. in\rétérées qui aroJAixt rôr 
ai^té à toute sorte de remedas : on conseille 4us#â dan% 
la, phthysie son auc, aok- et mattn^ à la dose de -i^VkMt 
oaecs y ou sa décoction k celle de trois*: etUe eat pai:eil«» 
lemçDt tcè»*bonne contre ks. karnicsv 

'Dioscoittde, avec plusieurs modernes, prétend, qu'elfe 
est diurélique ; appliquée ^exléneurament , elle deviewl* . 
uu très - Loû vulnéraireu ^'Galien -assuu^ qu*elle. çot^ 
* solide les pluies les plus profondes , lors, même que les* 
'nerfs sont coupés, siinoa Pauli ca ^ ùit u^age aviec 
succès dans une plaie du fond de la vessie , qu'il a gué>» . 
rie, en associant à cette plante dlauliaes vulnéraires 4 îl 
*ei^ faisoit boire la. décoction au. malade et lui enfaisoil. 
«donner des lavemens. Quoique ces plaies , suivant HyK 
pocrate et rexpéricnce , soient ordinairement mortelles., 
-celle-ci ne le fut. pas. Garidel ditren avoir vu aussi deux 
ai^trei qui se sont cicatrisées. On emploie aussi UiP^le 
*d|uis. les pissemena de pus, les. ilours^ blanches ol l^a 
gonorrhées. ^ 

On a reoontra, par une^Ion^e ex{iérience, que la 
Pi*èle gLiéritla^gravetle, en en faisant boire la, décoction.) 
ses sommités soni omplojFées.dans-la Toscane, tançât' 
•au défaut de meilleurs alimens., tantôt pour arrètor Ibs 
dyssentpriês et les flux de vaati»; elles sont .mâmetel-* 
loment astringentes, quelles causent souvent des co« 
Uqubs très?ccuetles. 

On donne la décoction de cette plante aux bœufs, et 
«|ix chevauk, dans les cas analogues. à<:eux de Tbomme , 
à la dose de deuK poignées sur deux livres d eau , ou 
on leur en fait manger Therbe vertes cette plante est 
très-pernicieuse aux i)rcbis. 

Pecblin a fait une observation sur cette. plante , qui, 
sLcllc est vraie,, mérite dètrc conaignécici, c'est quelle 
est astringente et alumineuse, et que quand les bœt ^^ 
fin, m^genti ioa faalîBrmente.et tcoulae. If notre^et 



êlfPWvmuiult Paris. vl93^ 

lei^^niaigrit^ oii leâ «mpèehe é'engratosèr , Aim Dniu-ii 
f|u^ les vaches soieiit attamées pour eik tnim^r ; mais 
mêe èhevxcft- is'eii ncsfrnsafenl/fbrt' bien. i 

On s'en sert en plusieurs endroits pour, neûo^ le»- 
\iAteà8U0f:et'nâsnne8.'d€r>tt^ oà p^ut ^(ussi Vem^- 
- jplojrer enlise (te* làn«' ' » >i.^ *> 

424* o. 3-. JSif9dtèâdfHpàllSi$t»'y la. FM«oU'Q>iBeQe-de-^- 
càeirai des marais. Elle est vivace , cr-ott naCurelleftient^. 
<bii»Jes inaraÎB Aés^^évugwnib de- Parî)»,^iloUii« ch^ût 
"itt neplembre^, tsesifUi;^ sont javrKès.^ -*...'« 

>Ouie *planle-est •Aore>eliistTiRgcyntefoti^6W sert contre- 
Ikb' fierté»; nais il ftut kift<facQiif> de Jin^ôftiont; les., 
•ado&ns lui^ attnbiioittit fai 'M[étekidi;i4e v«hu' de «o«9u-- 
»er -laiMo*^ amm*^ ^iamatnP-itê boit^son infesioftaïue. 
couMiHp4»opendanl<:ivo|a> ^oùra^r oa f â' «ttcéttiitislndée - 
comme diurétique >, mais on. doit observer qu'elle feit . 
uriner leisâng auxivaeke«,'«r^«rterJed!bfieiMsret qu'elle- 
^tlrès-iiaiiftle à^oosios bettianx /dxeepté sKUit^hévres. 

4s5. H9; 4. 'J?^t«i^e#Kimy3iii^«/l/#^la'Queu«^è-ckeval bu : 
1» PMle striée. Cette plante ileurit qiil6^iie£oiis au^f^rin** 
tamps , ifuel^i^efois^ en aotomne j, ses tlcai^ sent faunes : . 
dfe est vivttce «I cfoltaux eiivirovde>l^ât<id>.,syr les. 
iiords des rivieiei." . . u.-i.Ji...,; .-. . 

Ijé9 Romains sejiMrtiOlent^.en ^l^ tf^Hmens-, des 
'^imea* pousses , comme des asperge» *>t 6ti les maifge- 
cacore en Toscane: une pareiAe notfertitufe ne peut:: 
é^e arable ni saine.* 

426. ô. i5. M49HêHkm- Umovum, là Pfèlè, <oU 'Quelle^ 
iâeH2heval- sans feuilleii , k Prèle KnMmenAe. Slie est H* 
vade > ^3»tft nafûrelltâfikilt^dans les marais p)^i>fo^ids ; die 
fletiritenniai, aes^flisui^ Bont laiinêév , ' 

427.' o, 6. Ejj^sêfîÈnhhyëmaht là Prèle *d1b}rVen Hn» 
•IMt yivaee^ elle ct>êit nalurellenvent dans les- Cotèts es- 
«arfNàs» on ta ttmt^ à MontmOtèiicy ^ elle fleurit ènc 
ftvrier et eu mars. ' • f 

T^uteft les iVélés, mista. snécialemeiit celle.<ii, cfiit* 
iMrs catfnèlures si roideè, quelles pelivèAt écxvir ]()(Air 
^Ui^ 4e bjbis et les^ ttiétwx , en iritrèdiiiftant dans la ëar^ 
vite de la tige un fil de fer qui soutient Fécorce, et Yàf-^ 
|^i4^fei1«n0»Mfitc^l^f^^ €ëuVt^ëf^ à polir., ka# 

»3 



r ïgB ' Ttare énnônùqwf 

J <luteùr§ remployeat.aua6» pour auoudrle 

de cpucheàior* 

On peut en mtfer arep le fias ^^^^ le», ^lonées-^^e 

448. 143. Il Erica^ çuigmi^^Aa Bruyère oncUnake» la 

Brande , la Fctrolc. Elle croît' ^nfl les tercem^imsul- 

tfi» el andef ; eUe fieuritioa îutlfel^ ^oût , ses fleurs* sont 

4'un blaoc salc^' .: • . . .- • ....^ 

^. . On prétend que les feuilles et "lesrfleurs dc.la J^myëro 

sont apéritives ,. diurétique» el<«diaplioréliques ;* on ika 

«t eœploie' en tUcoBOticm j on .ijàt ; emûre gue . «on jcaU) dis^ 

e tiUee est ophtalmique^ el ^e Vibuilè tirée de seafle«ifrs 

.,«9t bonue. daus les.'jnaladie^ cutanées::. 00 se aèrt en 

^ «quelque- endroits «de Ut Brujraft: blanche .eontre la-j-gan** 

^rjgrqne et Uyites sortes de.ituaieurs;,4dboJ|s yJbLsssures, 

; -Sno/succs ,. etQ* ^ . . ./^ :.:...: , ;., : * i 

{«69 abeilles font d'amplçs- véeoHes sur les' fcuillès*de 

.«Bruyere.3 mais le nûel qu!eUciSi y.xaniassent -n'est, paa 

...estiniji>.il e(it..ît»tine et S)^peux....JLes vache»» et les 

. chevaux y quiali^cfois tes- chevres^'et.les «M^utcvta la 

. ..vaangent, les cochons nen veulefut point : on.sen^rt 

iJPQm Aifiç1ft.W«c des. chevaux. Ou la autrefois subs-^ 

tituée au houblon , mais elle n'en a. pas le parfîim': daba 

; le nord, on renvoie P9ar tancer les cuirs ; les;feuillea 

L ^.^ Içs t'(cMr^,;bruléea daos le».,appartemens ,• en éc^r-^ 

JenM^s fOjiifis, . : ; .. .^ 

C'est avec la Bruyère crue f.on fait les petits balâia 

. queiofi pré^^ie aux. ver» A aoie iquand ils .t:eplcnt aïon-i 

« ter pour sç cpéta^iorpho^er «et former : leur ooque* -Oa 

. prépare ayeq ie^ souches et le» grosses; ram^e». de 

Bruyère du chVbon dont on.faijtjune grande cOn^CUti- 

. ipnation k BoBdeayx , pour fu»age oroinatr^c Gej;<aina 

^ Spnont^gnards s.ç font des lits a.s»csç|»ollèt8 avec de% bran- 

^IfiGs de Bruyère qui sont éla^tiq^es ; %s le» arrangent 

|)ar couches les unes sur ies autres, le» feuilles .ap« 

« dessus. Dans plusieurs fMTovinçes ou ï*\ti j^\ p^s de 

hoÎB , elles servent au chaullage 1 sur-tout Ipr^qu ellfs 

font sëchées sur pied » ce qui se. nomme des. i«vupi2r^ 

.itn Poitou. .. 

. Onaprése^t^aU y^plusi»w.j?TO^«*-i.rAwdéjçt 



iffei environs dt Taris. x^ 

^ sciences des cuirs de veau très-beaux > tannés avec 
les tîgcs de Brujrere,. 

Toutes les espèces de JBruYeres.fbrxnent des arbustes 
Irès^jolis dans les mois de juin et de juillet, temps au- 
<mel ils sàiH chargés de fleurs; cejjendant il est fort 
oaifi^ereux de les trop multiplient^ 

£a Bràjrcre est sur-lout pernicieuse pour H plupart 
dès jeunes arbres , ses racines sucent et aesscchènt beau- 
coup la terre ^ il est donc important de les fatiguer par 
les jalxturs-, après Tayoïr détruit en grande partie, par 
le feu dans les endroits où Ton veut mettre du bois. 

429. o. %, Eriea seoparia ^ la Btxiy.erc i baîaî. Oa 
•n trouve & Fontainebleau , au bout, de lalplâine de la 
#landée ; elle y fleurit en. avril:, ^ ses fteuss sont grises. 

On se sert ^ en plusieurs provinces , de ceilte cspcco, 
pour fiiire des balais/ Jacques et Paul Contant, dans leurs 
Comipentaires sur Pioscoride, prétendent que lespece 
Bommée'aujourdliuiPAAusdansla ltfacédoine,nepcut être 
^tinguée de celle^i ,que. pac les racines qui tracent près 
la superRcie , et que Ion tire aisément avec la main. 

430. o. 3« Erica tetralt» , la Bruyère à tète. Elle cro{t 
nuturellement dans les buissons marécageux des envi- 

• vons de Paris : on en trouve i Montmorency , h Gro^^ 
bois , à Sénart» Saint<*l^^r et Fontainebitau ;,elle flcu- 
jil tout Tété j ses fleurs sont couleur de chair.. 

Il paroit' que c'est; la mém^ Btuyere dont parlent 
Jacques et Paul Contant, dans leurs Commentaires sur 

. Sîoscoride, teomme étant cultivée en Normandie, parti- 
culièrement aux environs de Rugles, pour en faire dés. 
espèces de- brosses.ou vergettes ; ilis la distinguent d\ine 




qa ils ne désignent qu en disant qu e 
4ç Tamarise ou petit cyprès des jardins , et des fteurs 
incamateïs. depuis leniibeu di^s.ticcis jusqu'au sommet. 

On cultive cette espèce pour faire des balais fins crct 
espèces de brosses; leè C<?ntant9 avertissent qû/s » ^da^s 
Vespece cultivée en Normandie , on ne doit se. servir 
^e des brins unis et oi\\ A n'y a point d'éckilles , les 
autres étant sujets à se rompre êa nettojapt les habits*;. 
lis entants dusent «ncore que lït Bruyère de ChateUtr 



^Ik66 tj<m économique. 

"taiilt est qUelqaefiHs employée en époiMseifei ou Tt9* 
gettes plus^ commodes pour nettoyer le velours, que 
celles de fine Bruyère. On ne brûle pas cette plante 
dans le« ménages , parce que les cendrea n'en valent 
rien , les boulangers seuls en chaulfeàt leur« fours ; les 
racines fervent a faire du cliarbpn que Ton nomme en 
Poitou : charbon de comsç , dont il n jr a que les foi^e* 
Tons qui en fassent U8af;e , attendu qu'il i;»e. brûle; que 
jQuand on leeioufflc et ptiouiUe comme le charboadepieriie^ 

431. o. ^, JSrica ciacrça, la Bruyère cendrée. Cette 
espèce est vivace et croît aux environs de Paris ^ elle 
fleurit en juillet et août , ses fleurs sontdu^ rouge poùr-% 

§re , elles varient en blanc. Cest^ sans dpute , dece^ 
Iruycrc dont nous avons voulu parler , lorsque , dans 
rarticle Eri$a euigarf^ , oxbus avens parlé de la Bruyère 
blanche. « 

432. 146. j. Srigeron gravtoietu , la Vergerette i odeei^ 
forte , THerbe de Beautbrt. £llc est* annuelle : on ei\ 
trouve sur les hauteurs de Verrières , de. VersaiUf a ^t 
de HambouÔlet; elle fleurit.en ao(!it, ses fleurs sont 
Jaunes. 

433. o. s. Srigeron çanofhns^ ^ïa Verge-dor du Oe-i 
^aoa, la Vergerette canadieunet Elle est anmic^le; eUe 

' s'est naturalisée aux environs de Paris j elle fleurit tKmt 

l*été , ses fleurs sont d'un blanc sale, 

Elle^ répand une odeur forte lorsqu'on la fr<>le aveo 
les doigts î on la regarde comine stimulante , âocisive ^ 

cmmenagoguc. . . , 

434- P>- 3- tng^ron acre , la Vergerette acre. Elle croU 

naturellement dans les eifidroits montueux , stériles' et 

sabloneux; eUe. fleurit en juin^ juillet et août» ses fleura 
' sont de couleur purpurine. 
. Cest un béchiqi^ inc^îf « on sen sert en AUeni^gee 

'dans les maladies de poitrine , dans celles qui provien-? 

Xient de répalssissement et de la muscosité des bronohcs. 

.43^t 147* X'^riophamm çsrinatum ^ le liii des oui-. 

,rais. Ou ^ trouve à Saint-Xilger , dans les mirais des 

Pianets et à Fontainebleau , d^ raènne que dans une 

mare à dciix portées «de ifusii de la arrille du Riaey. . 
. 436. o. ^ Sr&phomm pofyêtacbion , la Gbevelure^dei- 

{auvres, E^e ae trouve daiûs tous les niar^ vwin# dea 
oisi 



êà militons iièTrtrîs^ . HtH 

*I*s patrms emploient ses ailettes' ^tkîf feîne'dé* 

Kts; t>n prét^nod qu'on poutroh s'en dfetvlf pbot faire <|a 

Îapier â il c*t probable que t?feàt arec te duvet , ajîe 
^Dntanies , iiiftpéctèur des manùfàcttlré^ de la B^ocbelle , 
a Fait faire k , Niort deut chapeaux.^ Oti opéra ^ dit-!} , 

Sotir liear fai^e , ' ct>pime. èi on les iaisôh avec âû p<âl 
s castor: la «libè^i^cë végétale et afgrettée fut hu; 
tëe <l*eau-Ibrte adoticié avec de téa 



'éati naturelle, passi 

|iufûùr,uh peu dardée, harpée. Dans te reste de -ra- 
mpera tibn, ôii suivît 'éia<5tcmen^ ipûM'le^ méthodes *U8Ϋ 
'fées pour les autres espèces dediapeau^f^mais ces ctiâi 
toeatlx eurent )e d^fè^ut d'avoir 0a quelques endroits ae 
petits nœuds ou boûçbons;iU ne prifeht pap non plu 
Qn bien beau noir, comme la plupati des matières vj 

Sétâhes. On peut encore filer ces aigrettes et en faii 
iiltcrens ouv9a|[es. La moelle des tigés est tebommaà* 
' ^èe contre léa prtilures ; les cl^yres et les moutoiia 
mangent cette .plante^ lés chevaux et les' codions n*eii 
' Veulent poin^ ,.ét lés yachps n^ Ac^cherit que "quand elle 
est )cune. ^ - H ' • > 

437. J4& |.. MpC^ tevis^ laXèntule bjdinaire. Cette 
plante est annuelle.^ on la culfîyè *à.ux environs dé;!P«-i 
; îis,. dans les .dvamp^ et les jarc^ns ;.eil.Ç;irj,çivrit cii|ui4, 
Ms fleurs sont .d un blâiic s/de,. . , ,, 

Ou mange les I^entilles sèches, entière^ ou en .pu- 



âoient.'un grand régal des feiftlILosj car At|^ex;éç< qit 

<ÏUe c'étoîl une maxime des stoïciens \ que le sQgeJki* 

. 40it touièien^ ef çu*ii assaisonnoif^ p,^ffiiUfrnent^ /e^.X«y»« 

idles. Esaû vendil'^Q droit d'aîuesse t Jacob , pour 

un plat de XcfitUles^Xocaqu^on^ 3^ mti^ 'de rorjjfe et de^ 

. I/cntillea ienQemnW.^on Reuf les lifiôudre et ej|;i taire une 

, espèce dé paîp trif-pb|i p^ur la «ai>Cé et aisez ^o'acieAjc 

' au goAt: cest domm^^e que la poàù d.e^ ïiennlle^ feist 

indigeste, car.. eQe est ^sscz noiurrissante,, et sa pu]^« 

fournit un dîxiienM^gCF et sain ; ' les gràinn de Lea- 

*^les, mêlés av^ Torge^ dôjan^^t^P^^lAferioeAUfia*,^ 

.Me liqueur «intueuse. 4- • > t » 

"' "|;è foui^agë dès l^AtiHca est exceuénli èoîtKâc/aoi^ 



vertf, pcnic les/ )>estiVix ; il c«r sur-tout trSs-bott 
ehevauz; il les engraisse et les tient en rigueur^ mai», 
il faut prendre carde qu ils ne le mangent avec trop d a* 
yidité en ve^t , u leuv causeroit des ïnaladies ; le plus, 
•âr est. de leur donner ea fourrage sec : ce fourrage eit 

; aussi très - estinvé' pour les ys^:hes ; 3' leur &it rendre- 
beaucoup délf^it; les moutons et les'cQc^or\3. sont fort 
friands des graines } le fourraji^e de Ziçattlles est celui de- 
toutes les pUntes iqui convient le mieux aux brebi^.^ 
Là'fjvlnê de Lentilles passe pour résolutive: on èa 
emploie la graine plutâit dans les cuisines quie aans les 

'l^harmacies. Xragtis assure que sa- farine esttrès*bonne- 
en cataplç^sme , pour les tunieurs des raamell<^s et pour 
les parotides,. I^ décoction légère de Lentilles lâche Ua. 

J" '>cu le ventre ;' a.u. côhtfaipe ,.qne décoction forte de ce 
égunie, gui est pour tors une purée, le ressèire : on 
"la. prescrit avec succès dajis'les flux lientériques : 1»: 
décoction légère de Lentilfës est QXissi détcrsive et adou- 
^ cidsante ; oii IVniploiiè utilement poyr bassiner lé v^^- 
*6age, dans là petite vc^role ; m^is^. Q Qe faut s'en serv^; 
guau moment dQ.Te^icçatiou^ .. t 

jQuetqucs -^.unS âsdtircnr que ta même déjDoctipn d^ 

Xêiïtillcs esrici^iapbprélfi'que et propre dans la rougeole, 

Ja petite vérôrè', lés lie\tj>3s malignes et. le rhumatisme ^ 

on la fait prendre tied^ en ti$aane :Ja i|iètne'dé<^oçtiôn.^ 

'&la dosie ae quatre onces, aVéc deux onces de vin. 

^}platic, bué '4u§9i .t^hmidj^ment qu*on' le peut, au con^«^. 

* itietfcemWt de. la chaleur qui suit ' k trjsson, guérit » 
Jcn une 'ou deul fois, la fièvre intermittente; dU m'oins. 

Cela arrive sQuvént;, par Vaugméntàtion de siicur.t[u'clle 
jjtdcute, , • . 

^38. o. a. Sfvitm' tètrasjfermum ,\iL Jietitc Vesce dèi, 

* bleds , l*Ers teti'àspermiqùe , U Lentille 4 quatre se- 
mences. Cette espèce ést^ annuelle , croit naturellemcpt 

Ï^artei les bled^^ dsfhé Ictf chattip* , de même que sur 
ei$ bords 0t fofeséï'^ des; tbisr elle fleurit enjum, sésL. 
-fleurs sôïit Jî'un "IHfiric salfe, ses selfaçnçes sont.glô-» 
''b^éusef/aU^riômbtè de quatre da^^ chaque légume. , 
""* On en tire^wn éxjcéllent pâturaeé pour les dievaux^ 
« lè» ' vadiea ,* fefe chèvres et les brcDis. * * 

f-^ 439* ^r 3* Vr^wnhir^utum\ TEi^ hérissé, laLentill% 



'dM. émiiKms de fansi : 'sid 

i k \àÊm «emence» ,, ou Gousse velue. llHe ,est annueUe 

e^ er^t natureUçinent dano. les champs de bicd des ef « 

virons*, de Paris: elle fleurit en juin, ses fleura sont 

• d^on: blanc sale. 

'. J40 fourrage' qu'on eÀ peut: tirer est assez bon. 
.. 440*0. ^.Enfttm sofoniense y f£rs. de, Sologne, la 

• XcntiJle de Sologne. £ile est annuelle, elle fleurit pa« 
. jeillement en }Wt *ca fleurs sont dun blanc sale, on 

pn trouve dans les champs aux environs d^.XudenD^. 

Cette plante itmrnit' un trds<*bon fourrage pour le 
l>**ail*,. . ' . .; 

441. o. 5. JRnmm ervilkfi , le vrai Ers , la Lentille-JE!i^ » 
TSrs commun , le faux Qrobe. Il est annuel et croit 
dans les haies des enTlrofis.de Paris: il fleurit pareil* 
iement .en juin et donne des fleurs :d un -blapc sale. ^ 

Sa, iariue a à-peu*près les mêmes ((ualités que ceUe 

de la . première espçce^ elle est résolutive » nourri«-- 

santQ , mais veoteiise. Toute la plante devient un eic- 

ccliént fourrage, pour les bestiaux , spécialement pour 

^ les vaches; il y .a des .pays oi\ Ton ne se. sert que do 

la graiue pour eet usatfcj mai^ cette graine est dune 

saveur désagréable ,- il Ta faut faire macérer loog-tevips 

pour lui ôjTer son mauvais août; il convient mèipef 

suivant. .luiage des. anciens, de faucher TErs avant sa 

. Hiaturité : oa sewe encore cette pl^te pour fertiliser les 

. terres* ... - 

44a- ^49* !• Mo^i^^ plûnwn, le Panicaut noir» Je 
Chardon-rolànd plane. On en trouve à' Longjumea^ : 
il fleurit en juÎA eti>uiUety ses fleu^.^ont de couleur 
blçue améthiste. 

443* o. 2. Sryngium catnpe$tre , le Panicaut commun , 

le âhardon-rolaAd , le Chardon^ à. tété, le Cbar^ofi- 

roulant. Il croît nahirellemeut dans les endroits sa* 

, ' bloneicx et inculpes : S * fleurit en juin et juillçt ^ s^ 

. fleur^. soûl d un blanic. sale. l^ / /* 

.. ..Oi^ltt^d .cette ptaale est mûre, eUe^ s arrache par ja 

violence des vents, qui 1 emporte au trayerc^.d^schampf ; 

pp iixçàx pour )ofs,'4 ia voir, que West un . tievie 

- qulL.^owrtT; . * 

Les racines de Panicaut sont apéritîves et diurétique^ \ 

î, #n ^t :f iftploiç d»m.l^:;J^u«Uoni, .lc« tiennes cl U% 



«époflMMi^S { mi les associe quelquefoic «Mi fe IMr 4it fe*. 
Iniiti tfalmkeng^^ en mKft ettfe iradne aunortibre dies. 
maq apéritiiv«ii ininexineu , qui s^t le ckietident^ le ea« 
prier , la garance , Farrète-bœuf et la plante ^loAt â \sst 
f[ues4ton. SitMOn Pâtiki lui «ttrii^M mvc rertu eluoiena- 
*'|;ogue» aussi la re^mmMde^il pMi: tes AiiiiAeé , tojps-* 
^ue leurs reaies sont tapcUves et tAérangées. £tttnulkr 
•oonseiUe la dèco^ti^ft 4e l^aoïè^e plante, pour les Hua-*- 
ladies chronique». ^ 

Ouelques*ufis pféiendent quête ChArdint-*rolanâ etqte- 
i 1 amour; on préieredans ce eas la feuille à la racine*. 
Vasclûos kssurft que les raelMS de "Chatddii-rôlanjdl ^ 
' «onfitcs ^rtc nnel tk sucre , èont très-propres centre ^U . 
«Micirrliée. Si oh <6a croit i. Ray,«t après* kii SfanOft 
Simomus,. ancien professeur de Jbeipsicity la raeine Me< 
' l%ardonHrolakid , aMliquée en C>tim0 decat^plastoe sur 
'ie nombre) est usitée en Itdlte, parles femflieé , nour 
^ «mpècher ravortevnent. SminaBCuà Kcienig dit Çu il U 
iiut pour lors faire bouillir duns du vin. 

J. Ray attribue aussi à la décoction de eefle ptahte- 
idans du vin y h vettu d'arrêter tes pertes des ^morts ;. 
irtk lave av^ cette décoction la œ^iJâde soir et malin ^ 
tt on applique sur la partie aflèctèe des tîntes mi bu 
eoM imbibés. Ct remem opère plus p«r Teflicacttë da 
¥iii que par )â veilu de la plante , qui , prise in<érieu^ 
vement , agit même d'une façon ditférente ;. il serait en-^ 
co^. plus à piopos de laire cuire oette planta daàs du,. 

lie mènve J. il^ -dit qukm oommenoe la loiidn der- 
tiere les oreilles de la malade, enipitesur le cotèt t6ut 

« te' long de l>èpine , jusqu'à^ Fës iMcnuo , et enftn sor les . 

"flancs. Çuelques femmes ont^été guéries , dit-nen, eu troia^. 

fours, par "Cette lotion. 

Cette plafife «« aussi diurétique et anti-uéphtétiqùe.^ 
Ifappus assure que sa racine, cokîftte avec du «Uc^» 

'è^t' propre daj^s' ta pbtli^sie^'ctfea une sàv^r.ldou-*. 

r tt^e comme le- parais- ^' 

' On 'Uiange" les Doutgeons de <yMe pbnie r'<ik)itllhe- 
açux d'açpergesj mais elle est nuisili^le dans fes "^^• 



/ 

)a liauâM de Chardoo-rolaod , dans le^. câé i|ppvoprié« 
à ceupc de Vhomaie , c*e9t à la dose de tcoi» oace» aoS 
'tine livre de liqaeui: appropriée^ 

Mappua dit , daprèc| Gandel , que la semenoe de Ckar< 
lionHCQiaod. cuile dans de Teau. avwe de Talua » teint e^ 
jaune. ^^^ . 

444. i5o. x« Mtysimum làfcinal^JÊ^ffelatt la Tor^ 
telle y riIeche-£Mi-K:liantre» On rencoR^ natureUemeiii 
xelfe plante sur les. ^teilles niuraiUeSi dea <enviiNUis da . 
Varis,, aur les. fiMséa aecs et le long des chemins ; elle 
y fleurit en juin^ juiUetet août, ses fleurs aoatjauneaé 
Die qu it s'en trouve une foia dans un Cardia , elle, jr, 
tlevient une herbe aï peàQâcieuse> qu'à peine peut-oi^ . 
f en. expulser et la détruirft. 

Cette plante est excellente pour résoadre et diiiseis 
lea musoosiféa qui remplissent quelquefois le larynx et 
les broAchea;. ce'st pour oetle raison qu on la prescrit 
avec auccès contoe l^rotmnent qui.ieconnoît souvent^ 
pour cause L'abondance du mvau de ces. parties devenia^ 
trop épais: aussi Ix>bel et Pena la conseillent danat 
Tasthme., les maladies du poMmon, latoux.invétécéen 
r4B||rottement et lexlinction de voix, qui vient d'une nu^ 
tiere épaîssîe. Hond^let est le premier qui a mis cette . 
plante en. usage; c'eat par son moyen qu'il a guéri , ea ^ 
lrH*p^u de temps , plusieurs chantres qui avoient pres-^ 
qu'entièrement pei^du la voix» C'est avec le Velarqu^OA.- 
piéparo le fameux ajsiop de. Lobel, connu sooa le nom 
de ^rvp du chantre, dans lequel , outre plusieurs plantes . 
bachiques , il entre enooce quelques céphaliques, tellen 
que lea fleura de romarin» de slachit. et de.bétoine. het 
•wop.de Velar simple est auasi bon que le précédent $ 
if se fait simplement avec le soc de cette plante et du 
sucre ^ parties égales. Il se prescrit dans une tisanne 
pectorale , depuis une . dçmi-once jusqu'à une once : on. 
lait auasi avec lea fleurs, et lea reuiUea|de Velar une. 
tisanne très-bien indiquée dans les malames de poitrine* 
Dioscoride et Lobel recommandent sa graine à ceux qui 
crachent des matières purulentes : cette jplante est encore . 
tr^s-bonne dans les coliques qui proviennent d*une m«.. 
tuite visqueuse qui s'est amassée dana l'estomac et Ua 
înlestina ; BivioM eu a gué$i pluaii^urs pAr Itk i^% 



décoction de Veldr: si ou Tialuse dans du vifi, €]lé 
est encore plus efficace ; on doit toujours préférer Tin* 
itision à la décoction , parce que le fçii détruit les par-» 
ties volatiles des plantes , et en ôte pâr4à leHicacité. 

JJe Vclar est encore anti-^corbutiquc ^ principalement 
ses graines^ EltjtfÉkr en faisoit usage k la dose d*ua 
gfoa y pour gtiérîlHHijèrie bu suppression d^urine. 

Cette plante est aussi un grand résolutif, appliqué ex-* 
térieurement ; elle convient pour guérir le canœr non 
ufeéré et les tumeurs des mamelles ; Atthaiin , médecin 
de Besançon , en faisoit grand usage* 

Les semences et les racines^ sont les parties les nias 
actives de la plante, la simple macération dans ieaa 
miellée conserve leurs propriétés , et doit être encore 
préférée au syrop. 

Le Velar est acre au point de rougir la peau , quand on 
le broyé long-'temps dans la main; il est inutile dans les 
prairies; les vaches » les ckevaux^ les cochons n'en veu-^ 
fent point , il ny a que les chèvres et les moutons qui 
en mangent. 

,445. o. ^.Erysimwrh barbarea , rHerbe->de-Saint&' 
Bari)c. Elle est vivace et croit naturellement aux envi-' 
rons de Paris , aux bords des ruisseaux , dans les près } 
elle fleurit en mai et fuin , ses fleurs sont jaunes. 

'On la mangcoit autrefois dans les salades dkiver^ 
avant quon cru de meilleures plantes , on fa rejettée de-' 

Sois et avec raison , car elle a une odeur forte et un peu 
ésagréablCtf 

{Sa racine est plus acre que les feuilles f elle est dé' 
tersîve , vulnéraire , anti-scorbutique ; on emploie set 
feuilles en tisanne ou en infusion en goise de thé; on 
ûôt infuser dans du vin blanc les semences concassée» 
i'ia dose de ctfiq grains; son soc sert pour détcffger^ 
dessécher* les anciens ulcères ; la plante , légèrement 
pilée et macérée^ans de rhuiled olive, donne un baume 
excellent pour les blessures* 

On donne aux animaux , dans les cas analogues i 
ceux de l'homme, les semences infu.^ées dans du vi- 
migre^ à la dose dun gros sur cinq livres de vinaigre. 

«Cette plante est tout-à-fait inutile dans les prairies^ - 
lAaîs non l'^as. tôt *c. ^ » i<eS; puisque » 



environs de PatUi kcj 

\éê tBJcke^ tl quelc^efois les chèvres en mangent , msasi^ 
lâmais les chevaux ni les cochons. 

446. o. 3* Erysimum aUiaria^ TAll^ire, VHerbe-aux^ • 
«ils. Elle vient presque par-tout aux environs de Paris, 
«(«lis principalement dans les haies , quelquefois dans leg' 
^prés; elle fleurit en juin^ ses fleurs sont blanches: 
toute la plante > froissée entre les doigts , a une odeuia 
-d'ail,, et donne la couleur rougeâtre au papier bleu. 

i«*Alliaire résiste au poison , on prétend qu'elle a pltta 
de vertu quand elle est sèche : on la fait pour lors bbuQËe 
dans du vin ; fraîche, eUe fait uriner: on fait entrer sea 
feuilles dans les lavemens pour les coliques , la néphré-» 
tique et les douleurs occasionnées par les vents ; sa 
^aine pulvérisée est sternutatoîre ; si on rapplique à 
la vulve en forme d*emplâtre , elle ranime et guént les 
femmes attaquées d'étranglement de matrice ; extérieu-> 
rement elle résiste à la pourriture. Hildanus recueilloit 
cette plante au printemps , il la fûsoit sécher à Tombre 
pendant un jour , ensuite il la coiipoit en petits mor« 
ceaux , il ta pîloit dans un mortieV , et en exprimoit le 
auc par le moyen d*un pressoir : il gardoit ce suc dans 
des bouteilles , même jusqu'à trois ans , en mettant par<> ' 
dessus un peu dliuile; ce suc étoit, selon lui» un eiçcel-' 
lent remède contre les ulcères putrides ou sordides , et 
contre la gangrené. Le lait des vaches qui en mangent 
aent lail. 

4f7. o. 4. Brysimum cheirantoides , le Velar en forme 
die cheiranthe. Il est annuel : on en trouve commune^ 
iiîent dans les prés de Charenton , Saint-Maur et Sainte 
Denis , it dans les endroits cultivés du parc de Sainte . 
Fargeau ; il fleurit en juin et juillet , ses fleurs sont 
jaunes. 

448. o. 5. Srysimum hiemcifbHum , le Velar à feuillet * 
de chicoracée. Il est bisahnuel : on en trouve à Long** 
jumeau et dans les endroits cultivés; il fleurit en jma 
<ft juillet, ses fleurs sont jaunes. 

149. i5i. X. Ef^or^mus europœus , le Fusain , le Bonnet 
des prêtres , le Bois à faire des lardoires , le Bonnet dm 
Copulan , chez les Provençaux': on en trouve dans les 
biies aux environs de Paris | il fleurit en avril; sfi^ 
fleura sont 4'ua blanc sale« 



Qâ pcéteoil.({ue deiu ou trois de aes fruits purfetit r 
abondamment par haut et par bas; les gens de la cam-^ 
pagiçie les réduisent ^n poudre et en saupoudrent la tète 
Jt»^ ejofan^^ pQur faire mourir les pouy; ils se servcni 
rfe . la, décoctiq^ ppui: rc^dre^ ks chcireux Wonds ^ et pour . 
^énjT la ^râtelle; 

; Rien ne^t JtneiUeur p'o.ur détruite radicalement la galIé 
des chevau:^; Qf dp9 cluens , quje le vinaigré dans lequel 
4Mi ai fait bouillir plusieurs fruits pu bayes de Fusain. 
IQfaftthiole ,. daprè^ Théophrasie , dit que cet arbrisseau 
«it nujjsible aux bestiaux * et Huel a/»surè que les bre-^ 
bis ef les ckeVres acn approchent point. Clusius prétend 
le .contraire ^ ce qjje nquç avons peine à croire , a cause 
cQe 94.xQauvwe qualité et de lodCjuj: désagréable de cet 
arbrisseau. 

jtes teijcitujders en font un gratid usage , ils s'en servent 
pbuv troi«. couleursr, te vert , le jaune , le rouTx. : pour 
flyoir la première , un en fait houiUir les graiaes encore 
yerte;^ avec de. Falun^ soa bois c$t propre pour faire des, 
fyseaiix , des curedents , lardoirea et autres instrumensi 
£|n Suisse et e^i ]^orraine , on fait avec, ses branches dea 
cha$se«noucbp$. ou g;oupUlons^ en> leÀ, divisant par petit» 
copeajjix longs et étroits , ûisés, rég^uiierement et avec 
.Une adjresse singulière } les dessia^ leurs font aiossi grand 
iusa^. de sqa, cbaxbojot qui es^ un très-bon crayon; on fend 
«înc tige de Fusain , par morceaux de la grosseur du 
c)pigt , ou. en renvplit ua canon 4q 1er quW fait rougir , 
OJ9. le laisse ejo^uite refroidir et on en relire un charbooL' 
très-tendre et trèsrcommQdè pour faire des esquisses ;, 
au lieu de morceaux refendue» on peut se servir dea 
ba^ttes de brin ; elles sont m^e préférables » pourvu 
quon fasse la pointe db crayon sur un des cotés, k 
#^9Xé!^ la moflle^ qe^. aîa3tQiift.\SQntdiroâj»y soi lieu aue 
ceux qui proviennent des morceaux de bois refendua^ 
aont. spuv4uU roippua et très«^couxbés^ c^ qui Vient de 
ce *^que la circonférence de cea^ morceaux se retire plua 
q)ie la eeotre* 

. I«e Fuaaiix mérite une place dana les. bosquets , par la 
l:|^auté de son- frui^,, qm conserve sa. belle couleur rouge 
<^/ violette j)iaq}iauxjgqiée%: or^ e^ipltûa^ le^ Fusain, poiy 
la formatTon des haiea» 

450. 



I 

des environs de Pasis. 20^ 

45o. z52. X« Bupaioriumcannabmum ^ l*ETip»tQÎre dA-* 
vicennc , rEupatoire commun , le Ponta^uHon sauvage ^ 
rHerbe-Saiate-Cunegondç. Gette plante orott naturelle* 
ment dan» les endroits aquatiques : elle . ileurit en juillet 
et août y on en troXiveaux environs de Paris. 

L.'£upatoire est, suivant l^s meilleurs praticiens 
hépatique , apéritif, hystérique, béchique el^vulnéraire^ 
Schroder rêstmie propre dans la cacl|^iej( la touj^, le 
carharre; 'û prétend aussi quil est emmenagoguc, diu-» 
relique , et qu'il convient 4ana les plaies. On le mêle 
avec la fumeterre dans le petit lait, pour les maladies 
de la peau et pour les pâles couleurs; on Femploi^ 
comme un remède excellent , capable de lever les cm*- 
barras des viscères , qui succèdent aux longues maladieft; 
sur-tout aux fièvres mtermittentes , et,q\u font tomber 
les malades dans des boufiissures et des enflures qui 
les conduisent quelquefois à Thydrppisie. Boerhaave a 
reconunandé souvent les racines , dans les fièvres ; ,Ges-» 
ner les regarde comme un purgatif aictif. . 

On donne le suc des feuUlps d'Éqpàtoire , à la dose 
de deux onces, son extrait à celle dun gros , et lou 

S répare une tisanne avec, une poignée de ses feuille» 
ans une pinte d eau bouillie légèrement , en y jettdnt 
lut peu de sucre; une demi-once peut ei^ corriger la-^ 
mertume. Lorsquelliydropisie est confirmée, et aprè» 
qu on a fait la ponction aux malades , Tusage de ÎJSupa- 
toire en guise de thé, nest pas moins utile; cette dé-» 
coction est aussi très-bonne pour bassiner, les jambes» 
Chomel assure avoir guéri trois personnes exilées , pac 
la sculç tisanne de cette planté. 

Les feuilles bouillies et appliquées en cataplasme sur 
les tumeurs , particulièrement sur celles du scrotum , 
les dissipent entièrement 4 Chomel dit. avoir vu des hj- 
drôceles guéries sans ponction , par la seule applicatioa 
de cette herbe. 

I«es chèvres mangent cette plante, mais les autres 
l>estiaux n'en veulent point. 

451. i5^. i.Euphorb^ pepHs , le PcpUon,^ Cette, espèce 
est annueUe, on en ti*Quve> dans les endroits cultivés ^ 
elle fleurit eu juin, juillet et août, ses fleurs sont 
d'un jaune pâle. 

O 



41V Plore ilcbnûmiqut 

452« Ok 2. ISÙphoràiapepïué , le Tithymale des Vignes, tt 
«st annuel, il croît "par-ci , par-là dans les endroits cul* 
tivés , parmi' les plantes potagères , aux environs de Pa- 
ris ) il fleurit dans les mêmes mois que la précédente; 
ses fleurs sont de la même couleur. 

463. o. 3. Euphorhia exigua, le petit Tithjmale. Il 
se trouve dans les chamjis ; il fleurit dans le même 
temps que les deux précédens, ses fleurs sout de la 
même couleur. 

454. o. 4. Eitphorbia lathyris , FEpurge, elle est bî- 
éatinuelle, croît aux bords des chemins , se platt sou- 
vent dans les jardins , où elle se multiplie tous les ans 
de graines , et même jusqu'à devenir incommode ; elle 
fleurit en juillet , ses semences sont mûres en août et 
èeptembre, ses Ûeurs sont dun jaune pâle. 

Les mendians en font pour l'ordinaire usage pour se 
' défigurer la peau et pour exciter par*là la commiséra- 
tion des riches ; ^a semence purge abondamment par haut 
et par bas : son usage est familier à la campagne ; , les 

Îaysans en prennent 10 ou 12 grains piles dans du vin , 
ouiilon ou qtielqu autre liqueur. Ce purgatif est très- 
Violent , il serait à propos cle le corriger par sa coction 
jivec du sel d'absynte ou quclqu'autre sel hxe : le suc de 
FEpurge est UA grand dépilatoire , si on en humecte les 
parties vehies. 

Nous ôb^rverons ici qu'il île faut jamais donner au< 
femrties enceintes des grains d'Bpuree , |^arce que leur 
eomplexion est trop tendre et trop délicate. Le» char^ 
Ititans en donnent mdistinctement et sans préparation : 
il est plus à propos de ne'pas s'en servir , avec d'autant 

Elus d^ raison, 0ué nous avons d'autres purgatifs pour 
i mbi'ns aussi emcaces et moins dangereux : on attribue 
au suc laiteux d'Epurge , aprpliqué extérieurement , la 
vertu de consumer les verrues et de guérir les dartres. 
On peut donner intérieurement aux animaux , dc^ 
puis cent grains d^purgê jusqu'à cent cinquante: les 
poissons qui mangent des feuilles et des fruits de cette 
plante , jettes dans un étang , viennent aussi-tôt à la 
surface ae l'eau, on peut pour lors les prendre faci- 
lement à la main; cette pêche est défendue sous les peines 
les plus sévères ; cependant ou fait bieo^ revenir le pois^ 
sou en le ehangeant d eau* 



âes environs de Vans* . ait 

455. 0. 5. Muphorbia duîcis , le Tithjmale doux. Il 
croît naturellement dans les endroits ombragés : on en 
trouve à Meudon , il fleurit en juillet , ses fleurs sont 
jaunes. 

456. o. 6. Euphorhîa fegetaNs , TEûphorbe des bleds* 
On en trouve dans les moissons à Chagny et à Mclun : 
il fleurit en juillet , ses fleurs sont pareillement jaunes. 

457. o. 7. EiiphoMa heîioscopia , le Tithjrmale-réveille^ 
matin. Il est annuel, croit dans les endroits cultivés: 
il fleurit tout Tété , ses fleurs sont jaunes. 

458. o. 8. Euphorhia pemtcosa,le Tithjrmale à verrues, 

fEuphorbe verruaueux. Oti en trouve, mais rarement^ 

sur les hauteurs ae Sevrés , il est plus commun à Fon-» 

tainebleau , sur le coteau qui borde la rivière , du côté 

de Valvic : il fleurit en juiUet et aoftt, 

459. o. o. Euphorhia plafypkyUosjleThhyinalehlaTgea 
ieiulles , l'Euphorbe platjrphylle. Il fleurit en juillet et 
août : ses fleurs èont jaunes , on en trouve à Linas , 
il est annuel. 

460. o. 10. Euphorbia esula , l*Esule , la petite Esule* 
Cette pfente est annuelle, die fleurit tout l'été, ses 
fleurs sont jaunes ; elle croît communément dans les 

1>rés de Saint-Maur qui bordent la Marne , et depuis 
e pont de Saint-Maur jusqu*à Champigny ^ dans lave- 
nue en ûice du château Frayé. 

La racine d'Esule et sur-tout son écorce piu*gcnt vio«> 
lemment les sérosités; mais il est à craindre quelle 
ne cause des inflammations dans les viscères ; il est 
delà prudence des médecins de ne la prescrire qu après 
ravoir corrigé et tempéré de la manierp suivante : on 
macère cette écorce, lorsqu'elle est encore fraîche, pen- 
dant vingt-quatre heures, dans du fort vinaigre oU 
dans du suc de coing ou de citron, ou d'épinevinettej 
enfin , on la fait sécner ; la dose de cettç écorce , ainsi 
préparée , est depuis un scrupule jusqu'à un gros , ea 

Kudre , et jusqu à deux en infusion ; elle convient dans 
ydropisie , la cachexie , la fièvre ouarte , et dans toutes 
les fièvres intermittentes, sur-tout lorsque les remèdes 
tempérés n'ont pas réussi, et pour lors on ne l'ordonne 
qu'avec des stomachiques et des mudlagineux, pour co 
juodérer la violence j Une faut même jamais la pits-. 

O a 



/ 



dta Flore économique 

Ci li'c , malgré ces iirécautiuna , aux tcmpéramens dé- 
licats ou cchauttçs. 

On prépare aussi un extrait des racines d*EsuIe , en 
les faisant macérer dans du yin blanc , ou de Tesprit* 
dé-vin, et en ajoutant à la macération quelques gouttes 
d'esprit de soufre ou d'huile danis: la dose est dun 
scrupule : on prépare Fextrait des feuilles avec du vi- 
naigre i la solution de crème de tartre et les sucs acides ; 
il n*e$t pas si violent que celui fait avec les racines. Le 
suc de toute la planté , lorsqu'on la met en digestion , 
et qu'on la laisse épaissir , donna une matière équiva- 
lante à la scammonce de Smjrrne , qui est le plus sou- 
Vent altérée par des sucs de plantes très-mal pré- 
parées. 

^6i. o. it. Euphorhia çypanssias, le TithyAiale à 
feuilles de cyprès. Il est vivace, fleurit tout Icté, ses 
fleurs sont jaimes : on en trouve dans les terrcins hu- 
mides , incultes, le Iqng des chemins. 

Cette espèce est mortelle pour les brebis. 

462. o. 12. JSuphorbia pahistns ,\cTiihy maie des ma- 
rais. Il est vivace , croit naturellement aux environs 
de Paris, auprès d'Espisy, le long delà Marne, der- 
rière le mûr au parc de Vinccnnes et dans les prés et 
fossés du château Frayé. 

Cette plante est empreinte dune quantité de suc lai- 
teux , acre et caustique , qui cause à la bouche une in- 
flammation qui dure long- temps; mais on ne se sert en 
médecine que de lecorce de sa racine: la plus petite 
portion de cette écorcc, mâchée et avalée laisse une ini- 

Sression de feu dans la gorge, dans Tésophage et même 
ans festomac. On tempère son âcreté en la faisant in* 
fuser dans des acides végétaux. 

463. o. 13. £uphorbia awygdaloides , le Tithymale à 
feuilles d'amandier. Il fleurit en juillet, ses Heurs sont 

J 'aunes : on, en* trouve dans les fossés de la porte Saint- 
Glandé , le long de la petite rivière de Champigny. 

464. a 14. Eitphorhîa sylçatica, la grande Ësulc , le 
Tithymale des bois. Il fleurit tout Icté, ses fleurs sont 
faunes: il est vivace et croît naturellement dans les 
forêts. 

465» o. i5. Euphorhia characias ^ le Tithymale des 



des environs de Parîs^ fti5 

ruisseaux. On en trouve aux envuons de Paris : ou le 
prendroit pour une variété de l'espèce précédente. 
' ^ Toutes les espèces de Tithymalcs , appliqués exté- 
rieurement / agissent comme caustiques; leur lait peut 
détriûre les callosités, les verrues, les cors. Cardaa 
composoit , avec le soufre et le suc de ces plantes , ua 
onguent contre la galle ; mais quelque violent que soit 
fèÙct des Tithymales , qui semblent avoir tous les mêmes 
propriétés , ces plantes peuvent convenir comme purga? 
tives , aux personnes robustes qui ont les entrailles peu 
délicates , ou qiii sont dans un çrand état de relâclie-' 
tncnt. Coste et Vl^illemette prescrivent Vécorcc de la ra- 
cine et des tiges , macérée dans le vinaigre , ou jus de 
citron pendant vingt-quatre heures, ensuite sécnée et 
inîse en poudre, depms quinze grains jusqu'à trente; 
ils conseillent , depuis 30 grains jusquà 45, les feuilles, 
les racines et Tétorce de la tige , légèrement torréfiées , 
et c est la préparation qui avoit anciennement été recom- 
mandée contre les fièvres; ils avertissent en même 
temps que ces plantes , séchées à Valr, font vomir, à l'a 
dose de vingt graios ; mais les gens de campagne n ob- 
servant pour Fordinaire d^autres précautions que celle 
d'en avsQer autant dé fruits qu'ils ont d'anhées , quand 
la dose de ce remède est trop forte , il s en suif de Tin-* 
fl^ammation et de lulcere dans lestomac et les intestins. 
On fera pour lors ^ s'il est encore temps, vomir le ma^ 
lade; mais si les grains se trouvent avalés depuis plua 
dune heure, on prescrira des boissons et des lavement 
macilagineux , ou huileux , du lait tiedè. 

On assure que la poudre d'Irroë n est qu'un extrait 
corrigé de ces plantes; la poudre d'Ailbud pourroit 
atissi très-bien en être conJposée : tout ce qui est de 
sur, c'est que, suivant Miller,' on peut très-bien substi- 
tuer l'extrait de cette plante à la scamonée , ce qui 
n'arrive même que trop souvent. 

Mangîn , médecin à Metz , nous a fait part , dans le 
temps, d'une observation qu'il a faite sur l'usage inté- 
rieur des Tithymales^ Une personne du sexe, espérant 
trouver du soulagement dans un lavement purgatif, 
t'avisa , sans aucun conseil de médecin , d'en composer 
im avec la décoctioa de "nthymalcj elle ne l'eut pas 

O3 



si4 Flore économîqM 

jplutôt pris y qa^elle sentit des douleurs très-aiguës et des 
tranchées dans la région du bas-ventre; elle pensa pour 
lors que les tranchées ne pouvoient être occasionnées 
Que par la petite dose du lavement , avec d autant plus 
de raison, quelle ne sappercevoit pas qu*il opérât 
par les selles ; aussi le réitéra-t-elle : ses douleurs aug- 
mentèrent aussi-tôt, accompagnées de superpurgations 
très-violentes. On appela le médecin Mangin , qui em*^' 
ploya tout' ce que Fart peut prescrire dans une cir« 
constance pareille} mais Tinflammation des intestins 
étoît parvenue à un tel point qu*on ny put apporter 
aucun remède, aussi la malade périt-eue dans moins 
Hune demi-heure, tant il est toujours dangereux de 
s*en rapporter à ses propres lumières , sans consulter 
les personnes qui y sont dévouées par science et par 
état. 

Si le Tithymale a été appliqué extérieurement , on 
se sert du cataplasme avec la mie de pain et le lait; 
on lave les parties enflammées avec le IfUt ou Icau 
miellée: au surplus, le suc des Tithymales^ peut rem* 
placer la véritanle racine d'Euphorbe. 

Tous les animaux domestiques refusent de manger 




est extrêmement acre et un assez fort purgatif : la chair 
des bœufs qui en ont mangé par cas xbrfuit a un très- 
mauvais goftt. 

Les anciens se servpient des Tithymusdes pour blan<« 
chir leur toile, 

- 466. 154. I. Evphrasia qfficinaUs^ rEifphraise , TEu- 
fraise , TEuphraise conunune. Cette plante croit naturelle* 
ment dans les terreins arides , aux bords des bois » dans 
les bnip^res : elle fleurit tout Tété, ses fleurs sont blan-» 
ches rayées de noir. 

On emploie toute la plante , lorsqu'elle est en fleur ; 
elle fait circuler plus facilement les humeurs et donne 
du ton aux fibres relâchées , sur-tout à celles des glandes 
du cerveau ; aussi donnc-t-on FEuphraise comme une 
plante ophtalmique et cépbalique. Tous les jours des 
vieillards septuagénaires, qui çnt presqvi'e^tiérci|iq^t 



ie$ eAvlrons'^t Farts . -^fS^ 

perdu la vue par dea veiUe3. qt de iQugve^ ^^udes, l$i 
recouvreut par Vusfige ^u ^ suc exprimé de cett^ plaat^.^ 
mfiltré dans les coins de. l'œil , ou pris intérieurçn^ç^ 
avec de la poudre tl^ clpporte, àll^^j^rç dv^ &pnimeiU 
Quélaues-uns fiunent i^upl^-aise d^séchée, en ^^isi^ 
oe faMc: on en fait aussi une espèce de vin , pu l|pi 
cuisant avec du moq , dans le teqips.dieavendânge^. 
Xe fameux Fabricius. Hildanus est persuadé de leiii- 
cacité de TEupIuraise., pour rétablir M yue «#oi))lie ;. 
mais nou« ne sommes pas QQt^érej^finl persuades d^ 
cette qualité q^ on lui attiib«^. Boçrhfav^ n ei^ faisoit 
P^[0^and cas", et Lobel rapporte, au contraire^ quuj» 
de .8^ amis étoit presque devenu aveugle ,. pour avoir 
fait usage extérieurepieiit , pondant troif mois , du vin 
de. cette plante ; au. surplus^ Œuphrai^e prise intérieu- 
ren^At, tatigue et dé^angq à la longue TestoinaCy et me* 
peut jamais convenir-, dans les cas dïnflanûnation. 

Tous les beâtiaux. mangent TËuphi^aise, e;xcepté les. 
oocbons; mais comme. cette plante est petite^ elle est 
peu utile^dans les prairies. , 

' 467. G» ^ Buphrcfsia ùdontiter^ lloiphraise tardive^ 
TEuphraise pourpré de la petite espèce , Vï^upluraise 
«leatée. Elle croît naturellement d^n9,4es pMui^açes les 
plus stériks et les plus froids : elle fleuril en juillet et 
août^ ses ttcurs sont rougeâtres. 

QiOk prétend, dans la ^ilésie, que cette herbe broyée^ 
mise oans les souliers , guérit les pertes ^ ce que noi^s 
ne. garantissons pas» * 

Ji<e« .vaches y les chèvres, les moutons eU.e^- chevaux, 
en mangelit; elle convient pour cette raison. d^ns lea 
pâturages ^ mais comme elle est petite > ellepe^t pas de- 
grande utilité dans les prairie** 

4(58. 355. t« Fjtaus oastcmoa^ le Châtaignier > le Châ^ 
taigmer ordinaire» . On. en trouve dans les grandes fa« 
rets, on en rencontre «pécialement i Dfeudon: ilye^ 
a des fdanfations aux en visons d'Abbecourt : il ileurit 
en j[uin , ses fleurs sont d'un blanc sale* 

I^e fruit de cet arbre ^st d'une grande utilité ; la réi- 
€oUe n'en est abondante que tous les deux ans; on le 
.eoAsenre en te meitoal p«t fit #n» du sable bien, lec , 

O 4 



*SkiB *'" Flere ^cônomiquâ • 

^ns des cendres 9 dans la'ibiigere, en le laissant dàh'à 

son brou : les montagnards vivent tout Thiver de ce 

fruit , qu'ils fbnt - sécher sur • des claies et qu'ils font 

•moudre après TéVbir pilé , pouï* en faire du pain^ qui 

est nourrissant; mais fort lourd et indigeste, tes ha- 

bitans du Périgord , du Limousm et des montagnes 

•des Céveniresne font usage daiitre pain que de celui 

*de Châtaigne'. On prétend <pie tous ces peuples Ont 

-un teint jaune J eftet produit par cette uitiuvaise nour* 

'riture: on fait aussi avec les Châtaignes une booitlie 

•^u^n nomme la CHatirte. Tônt'ie monde sait quon 

tnahge lés marrons bbuillis: avec- T-éau ef le sel , qii tô- 

tis sous la cendre,' ou gritiéé dans une- pôëfé'? ^n. 

^n fait -aussi des compotes et des confitures seéhes , 

'dans diiiërentes provmces ? avant de faite i sécher la 

' Châtaigne I on lui faàt prendt*e un comméncemfétff' de 

germination qui- la rend plus 'légère; x \ : 

' Dans les-j^ays oCii il y a beaucoup de Châtaigniers , 

•on engraisse lés pbiirceaux en tes faisant niân^i* à 

discrétion de leurs fruits. ,. . ' .. 

On emploie la &rin« Se Châtaigne pou^ airréKrJa 
diarrhée; cette même farine, mélangée avecié ftiiel et 
•la fleur* de soufre, fournit un électuaire propre à 'beat 
'qui crachent 'le sang et qui' toussent beaucoup: la pe- 
tite peau qui est sous l'écorce , pareillemtht mi»e en 
' poudre et prise à* la dose de' deux gro6 ^ est trèï-b<Siine 

• pour la dyssentérie , sur-tout sî.on y ajoute autant d'ivoi^è 
râpé. On conseille quelquefois , dans l'ardeur durîné et 
dans lés picotemcns delà poitrine, une émul^ion faite 
avec la semence de pavot, leau d'orge et les Châtaienei^. 

^ Si on. p3e les Châtaignes avec du vinaigre et de la fàt- 
rine dorge, et si on lesan^^qoe en catanlàsme sut: 
les mamelles , elles en amollissent la dureté et dissol- 
vent te lait qui s'y coagule; si,<au contraire, on -les 
ptle avec du sel et du mid, on^ pirétend ^ellûs- gué^ 
rissent les morsures des chiens enragés. 

469. o. a. Fagus syhatioa^ le' Hé^e^ le Fan , le Fon« 
teau, le Foyard, le Fovinier; Il croît naturellement 

* dans les forêts des environs de Paris : il fleurit ennjkai , 
aes fleurs sont rousses. • • 

JLea (aines se^ mai>gekit ccttKMise les thitaîgnes ; elle^ 



des environs de Tans. '% ly 

sont Agréables au goût et un peu astringentes ; on en 
a fait du pain dans les temps de disette , mais ce pain 
est de mauvaise qualité': en Suéde, on les torréfie et 
on s'en sert en guise • de café ; on en tire aussi une 
•huile très-propre aux usages de la cuisine; elle est 
aussi douce que celles de noisettes. D'Isnard prétend 
crue cette huile n<Xiyellcment tirée cause des pesanteurs 
<i*estomac, maïs quelle Berd cette mauvaise qualité en 
la conservant un an dans des cruches de grès bien 
bouchées quon enterre. 

- Le fi» janvier 1762, SeUg a soutenu une thèse à Ep' 
langen , dans laquelle il rapporte Thistoire d*une hydro-t 

£hobie occasionnée , à ce qu'il dit , par des fruits du 
[être , dont le malade avoit mançé en quantité , après 
avoir été séchés sur une • poè'le chaude ? plusieurs au-^ 
ieurs rapportent que leur- usage a produit des maux 
de tête, des vert%es , des fièvres lipnrieiïnes , des pleu- 
résies et des dévoyeitiens J mais aucun , avant Selig , ne lui 
a reconnu la propriété dangereuse d'occasionner la rage. 

- Les chèvres et les moutons mangent les feuilles du 
•Hêtre , les porcs s engraissent avec «es fruits ; les ours % 
1^ putois I les écureuils , les rats et les souris en sont 
friands* 

Les feuilles du Hêtre sont rafraîchissantes ; on s en 
sert en décoction, à la dose d'une poignée dans une 
livre d'eau: quand on les donne comme telles aux 
'animaux, c'est à la dose de trois poignées, sur deux 
livres d'éau. 

Lo bois du Hêtre eét fendant et cassant, lorsqtÇl 
Jtisi sec, et îl pitieet f^t ressort tant et si lone-^terops 
iqu'il conseyve sa sève 9 c'est ce qui le fait recnerchef 
pour les rames des galères > et les carènes des vais-» 
^neaar^il augniente beaucoup de valeur, lorsqu'il est 
mouille I aussi feitiploie-t^on, comme le charme, pour 
-£»ire «partir les meules j on s'en sert rateoient comm# 
Ijois.de charpente, il est trop sujet aux • vers ^ cepen* 
'dant on peut le garantir de ces insectes , en le faisant 
«tremper dans l'èau avant de reihployer; étant pouf 
iort dépouillé de sa sève , les vers ne l'attaquent plus{ 
on peut le substituer «u chêne pour les bâtimens, ainsi 
fpSt^ s9 pratique tn Anfleterre. Ccst-ayM U bois <lii 



\ 
\ 



^20 - Flore iconomîqfie 

rit font Tété et croît naturellement dans les fossés et 
les marais. 

Sa graine est fort petite; mondée, cest un gruau 
très-délicat que les Polonais préfèrent au riz : les chèvres^ 
les moutons, les chevaux et quelquefois les cochons 
mangent cette plante, dont les vaches ne veulent point ; 
le son est utile aux chevaux qui ont des vers y les oies 
recherchent ses graines. 

476. o. 7. Festuca rubra , le Fétu rouge. Il est fort 
commun aux bords des chemins. 

Les chèvres , les vaches et ks chevaux mangent cette 
plante, qui convient sur-tout aux vaches , lorsqu'elle est 
verte. 

477. 157. I. Filago germarUca , flmpie dé Dodoné , 
la Gotonniere commune, THerbe à coton. Elle est an« 
BUcUe, croit naturellement dan$ les champs des envi- 
virons de Paris , ileurit en juillet, ses fleurs sont d'un 
blanc sale» , 

Elle est astringente; on la recommande contre la 
clyssenterie et la diarrhée: on peut remployer pour 
tanner les cuirs ; elle est inutile dans les prairies et les 
pâturages , les vaches nen veulent point. 

476. o. a. Fffaga montana , THerbe à coton de mon- 
tagne. Elle fleurit en juillet et croit natureHement dans 
les endroits sabtoneux et montueux des environs de 
Paris. 

479* O' .3' ^ogo gallica, FHerbe à coton de France. 
SUe croît naturellement aux environs de Paris , fleurit 
en fuifletr on en trouve dans lès bleds, à Ghâtillori et 
à Bagneux, et dans les champs, de Chailly et du 
Chène-perdu. ■ 

480. o. 4. FUago arçertsiSf THerbe k coton des champs. 
Ses ilcurs ^sont dun blanc saie, elle fleurit en juillet ^ 
elle est annuelle et croit naturellement dans les champs 
sabloncux. 

481. i58. 1. FontinfUis €mtipyretica ,\aL Fontanelle an^ 
ti-incendiaire , la Fontanelle incombustible. Cette plante 
est très-conxmune dans la rivière de Crône , entre deux 
eaux , elle fleurit cependant tout Thiver. 

On remploie cuite avec la seconde bîerre , pour le» 
J>ains de pieds dans les fièvres pectorales j celte plante 



des environs de Paris. âaB 

résiste puissamment au feu , et peut être de ouelque 
usage dans. la construction des bâtimens; car si Ion en« 
toure de cette mousse les fourneMp: et les parois des 
cheminées , quand bien même ils ^endroient à crever , 
le feu ne se répandroit point. 

482. o. 2. Fonlinalis minorf^lsL petite Fontanelle. Oa 
^u trouve à toutes les roues de la machine de Marly , e% 
autour du bac de Surènes ; elle fleurit en hiver. 

483. o. 3. ForUinalis pennata , la Fontanelle aîléc. Ella 
croît ordinairement sur les troncs des arbres où elle sat-t 
tache fortement par se» rameaux ; on en trouve aux en** 
virons de Paris. 

484. 169. I. Ftngaria pesca , le Fraisier ordinaire , le 
Fraisier commun. Il est vivace , croît naturellement 
dans les endroits escarpés, stériles et rudes des environs 
de Paris , principalement dans les bois ; on en fait un« 
grande culture à Montreuil : il y en a plusieurs variété* 
Il fleurit en mai et avril, ses fleurs sont blanches. 

Personne rfignore que les fraises sont un des fruits 
rouges les plus agréables j on les mange au dessert avec 
du sucre et dcTeauoudu viii , ou de la crémeries gourmets 
les préfèrent au sucre : quelques personnes les mêlent 
avec des framboises. Les Lapons mangent avec délices 
les fraises ^ crues , et ils les ibnt aussi entrer avec cer<« 
taines frambroises du pays , dans les kappetialmes , 
dont Linné nous apprend la composition : le lait 'de 
rennes , dit-il , est gras , il a le goût du lait de vaches , 
il est imprégné de beurre, et de quelques parties d'une 

fraisse analogue au suif ; les Lapons en font beaucoup 
e fromages : pendant les préparations nécessaires pour 
cela , c'est-à-dire , quand le lait commence à se cuire sur 
le feu , ils enlèvent à mesure les peaux qui se forment 
dessus , et les mêlent toutes ensemble avec des fram- 
boises , des fraises et autres fruits semblables ; ce mé- 
lange est le kappeiialme ; ils en emplissent des estomacs 
de rennes desséchés à la fumée , puis ramollis dans Feau 
chaude, et le laissent sécher ainsi pour quil acquiert 
une consitance de fromage ; le second estomac , qui se 
nomme raiseau ou bonnet, est celui qu'ils emploient pat 
préférence : le kappatialme est pour eux un mets délicat, 
4*U8age aujik desserts ; iif en présentent aux étrangers ; st 



_ _ ^ f 

Aïii Flore économijuB 

^tir-tout aux jeunes personnes du sexe > en place de con^ 
flturc sucrée; rien ne leur paroît plus agréable. Les con- 
fiseurs mêlent quelqdifois des Fraises comme des fram-*- 
kôîses avec les groseilles ou les cerises confites entières, 
mais elles perdent leur goût ; elles donnent un parfum 
très-agréable aux gelées : on ne les confit point à sec. 
Du fait des compotes de Fraises, en glissant le fruit dans 
du sucre cuit au perlé , en lui faisant prendre un bouillon 
couvert : le degré de cette cuisson doit être différent sui* 
♦ant chaque sorte de Fraise. 

La Fraise est aussi employée dans la saison , comme 
la framboise , pour parfumer la crème des desserts 
montés 5 elJe entre ae môme dans la liqueur qu on 
nomme httq/îat dei (fuaîre JruUs rouges : on pourroit 
peut-être en faire un totalement diU'érent avec les graines 
seules , il se rapprocheroit vraisemblablement du ratafiat 
<Ib noyau. L eau de Fraise est une boisson fort agréable 
qu'on sert, pehdàhtla saison, dans les cafés, ou aux 
collations avec les autres rafraicliissemens. Dans les pays 
des forêts on lilan^e beaucoup de Fraises; il s'en faisoit 
autrefois une grande consommation à Compiegnc; pour 
en foutiiir à Paris , il a fallu cultiver des campagnes en-> 
liéres en fraisiers. Le goût des Fraises cultivées est plus 
délicieux , mais ta Fraise de bois est plus salutaire : son 
wdk féi-mehté donne du vin dont on peut retirer de les-» 
prit ardent \ mais si on le laisse fermenter trop long- 
temps , il é'ciigrit et se coii^ômpt. Dans les pays chauds 
on tait UntI boisson avec le suc des Fraises. Ce suc , 
le suc de liiiioh , de Teau en égale quantité , mêlés en- 
semble avec qn peu de sucre, forment cette boisson 
qu'on appelle bavaroise à la grapB , et qui est fort agréa* 
ble. En Italie on broyé la pulpe des Fraises avec Teau 
de roses , et on en fait ensuite , avec le suc de dtron , 
VitiQ conserve délicieuse. 

Lés Fraises sont rafraîchissantes et humectantes , elles 
conviennent beaucoup , dans les grandes chaleurs , aux 
feiines gens d*uh tempérament bilieux et sanguin ; on pré- 
tend y ait Lemery , qu elles sont cordiales et résistent au 
venin , nous n osons assurer ce fait ; Si on en mange trop 
elles montent à la tête et enivrent un peu ; on remarque 
àuisi que les vins contractent asse^ souvent Vodeur des 



écs tnvitons tlt Paris. fiâ3 

fraises. On ne peut trop recommander le soin de les 
laver ayant d'en manger, parce* que les crapauds et les 
insectes qui en aiment Todeur , respirent souvent sui^ 
les fraisiers , et jettent leurs haleines et leurs baves sur 
les fruits. 

Nous ne conseillons pas de manger les Fraises avec 
de la crème , cela est nuisible ; les Fraises ont un acide 
sâsé à développer qui agit sur le lait dans un estomac 
ibible et déjà surchargé , et y occasionnent des coliques 
plus ou moins violentes et même un choiera morbui. 
'G. Hoftinann assure que les semences de fraisier passent 
si bien par les reins, quon les trouve souvent très-re« 
connolssables dans lurme : les femmes grosses ne doi- 
vent manger que très-peu de Fraises , parce quelles 
peuvent leur causer des coliques» 

Il y a des gens que la seule odeur des Fraises fait 
trouver mal , comme il arriva au président de THôpital 
à Essingues. Volchius rapporte quen Autriche , une fiUé 
tomba en épilepsie pour avoir mangé trop de Fraises , 
et qu elle y tombe depuis d'année en année , dans Id 
saison ou le fraisier fleurit. Fabricius Hildanus ra- 
conte qu une femme ayant mangé des Fraises à son dé- 
jeuner y éprouva aussitôt les plus horribles symptômes , 
douleur d estomac, gonflement des hypocondres, ver^ 
tiges , syncopes , etc. , dont elle ne put être délivrée qu*à 
faide a un vomitif : on rapporte aussi qu'une dame, 
quoiqu'elle aimoit beaucoup les Fraises, n'en pouvoit 
manger que de deux années l'une alternativement; une 
autre eut un long évanouissement pour en avoir mangé 
dix-huit; cependant on ne doit pas conclure de ces exem^ 
pies singuliers , que les Fraises soient mal-saines. 

On fait avec les Fraises une eau distillée , cette eau 
est cosmétique et détersive, propre à eftacer les taches 
de rousseur : on ordonne encore cette eau en gargarisme , 
pour la squinande : on la prescrit comme cordiale et ex* 
pectorante : on la recommande dans la jaunisse , la gra«- 
velle , et même pour briser les pierres , soit des reins , 
soit de la vessie, principalement l'eau spiritucuse ou la 
teinture des Fraises. Linné confirme ce sentiment; mais 
il est à craindre qu'ébranlant la pierre , et l'engageant 
diaos les uretères , sans pouvoir la chasser tout-à-fait au* 



I 



924 Flore éconofnique 

dehors , elle ne cause de vioiented douleurs de inSphr^^-* 
tique , et n'aille même jusqu à ulcérer les reins ou Icd' 
conduits urinaircs , comme Koenig dit lavoir observé 
dans un sénateur de Bâle* Il faut observer que les Frai-* 
ses n ont pas seulement un goût vineux , mais qu elles, 
sont encore susceptibles d'une véritable fermentation 
vineuse , d'où elles passent aisément à la fermentation 
acide , et en dernier lieu à la putridité. 

Pour empêcher les engelures de venir , on frotte en 
été les endroits qui en ont été affligés pendant Thiver , 
avec des Fraises , et on en applique dessus pendant la 
nuit'. Les racines et les feuilles dç Fraisier sont diurétn 

3ues et apéritives; on s'en sert pour les obstructions 
es viscères et pour la jaunisse : on les emploie fréquem* 
ment dans les décoctions ou tisannes diurétiques et apé- 
ritives , principalement les racineis : on les associe avec 
celles doseillc. Il faut observer que si on boit long* 
lemm et en «grande quantité de la décoction des racines 
de Fraisier qui est rouge, elle donne sa couleur aux 
cxcrémens , de sorte que Ton croiroit d abord que le ma- 
lade est attaqué d un tlux hépatique \ mais en changeant 
de boisson la couleur change également. 

C. Hoii'raann prétend que le Fraisier est un excellent 
diurétique dans les fièvres colliquatives. Simon Pauli 
conseille la décoction de cette plante aux enfans atta-^ 
qués de la jaunisse; selon le même auteur , le Fraisier 
bouilli dans du vin rouge et appliqué sur Tos pubis , 
arrête les fleurs blanches. Ce remède semploie aussi 
avec succès pour les pollutions nocturnes , les gonor- 
|-hées qni ne sont pas virulentes. Nobilius- attribue au, 
Fraisier une vertu vulnéraire. Mappus dit que les feuilles 
de Fraisier infusées au printemps dans du vin avec la 
racine d aunée et la pimprenelle , sont très-bonnes pour 
adoucir racrimonic du sang. Chomel assure que le 
ï'raisicr est utile dans toutes les longues maladies , sur* 
tout lorsqu'on soupçonne quelqu altération dans le foie. 
Rullandus donne pour boisson ordinaire à ses malades , 
la décoction de la racine de Fraisier , bouillie avec des 
raisins secs, la réglisse et un peu de canelle.' Cette bois- 
son est utile dans fasthme 1 la vieille toux. Dans quel* 



des environs de Paris* aa5 

ques pays , on applique des ieuiUes de Fraisier sur les 
ulcères des jambes. 

Les chèvres , les moutons et quelquefois les vaches 
mangent du Fraisier', mais les chevaux et les cochôrià 
n'en veulent point. La racine colore l'eau en rouge plu» 
foiblc que la couleur du coiûaret. 

485. o. 2. Fragarîa steriîis , le Fraisier stérile. Oq. 
trouve de cette espèce dans les bois, sur Içs'haufcurs 
de Sevrés, à Versailles, Montmorency et dans diiîércns 
autres, endroits des environs de Pans ; ses Heurs sont 
blanches ainsi que celles flu numéro précédent. 

486. 160. I. fraxinus exceUior , le Frêne ordinaire. 
Il croît ordinairement dans les terrcins humides , on en 
voit en plusieurs endroits aux çn virons de Paris. Il 
fleurit en avril. 

On mange Quelquefois en salade les jéuneâf feuilles dç 
Frêne ; les Anglais .emploient aussi en salade les ra^ 
cines vertes de cet arbre, confites dans de la saumure 
faite avec .du vinaigre^ et du sel ; sa semence se confit 
au vinaigre çopnji;n,e Jep câpres; le bois fournit , suivant 
Chaptal , plus dextrait , et cinquante grains d'acide dç 
suèrc de plus que lëfab.lc. 

Toutlegrps béta^aipie beaucoup les jeunes pousses 
et les fruits du Frêne , maïs cette nourriture 'donne <fe 
Tàcrefé au leurre qyi provient du lait des yach'ej qui eii 
ont mangé; c'est pourquoi on- ne doit point laisser dô 
Frêne à leur portée , quand on veut avoir de bon lait et 
de bon beurre : il y a des gens qui donnent âci 'bétail 
des feuilles de JFrènc dont les moutons sont fort friands, 
et dont les ch,evaux peuvent se nourrir dans les années 
de disette ; mais Un parcif fourrage est de peu de yalfeùr,» 
Ces mêmes* ieuillcs, lorsqu'elles sont vertes , sont su^ 
jettes à èlrç 4évoxéçs par les cantharides ;' elles plaisent 
aux abeilles .et autres insectes^' . 

Les fcylïles , . écorces , boi^, et semences de; Prène 
sont incivils I ^^ér^tifs , dissolvans , diurétiques ,^âlçiatercsy 
fébrifuges .et sudorifi({Ucs.' Xçs feuilles ncî sont pas vul- 
gairement cj^U5pge pour l'intérieur » cependarît plusieurs 
auteurs ^v^pji^t quête suc clés feuilles et deô sommitéà 
pris tpus les igi^alins ," |i pélîté'dose, guérit' de Thydro- 
pisie , à. raison de sa v;ç^tu apérilivç ; ils recomm^ndeqjk 



•laÔ Flore économique 

aussi Tusage de ses feuilles , en guise de thé , pour fâ 
poitrine et lestôiinac; on appelle ces feuilles th^ de 
BeaumonU Si vous pilez de ces mêmes feuilles , et sî 
vous les appliquez ftur les plaies récentes , et dans les 
hémorragies , eues suppléent , dit Ettmuller , au baume 
vulnéraire; aussi les gens de la campagne les em- 
ploient toujours avec succès dans Ces cas : si vous les 
nimez avec parties égales de tabac , elles guérissent To- 
dontaigie. I7infusion de ces feuilles est aussi très-bonne 
pour les dartres et les érésipeles. 

L eau qu on en tire par la distillation est bonne contre 
la surdité. Tragus attribue aussi à cette eau la vertu 
de guérir la jaunisse et le calcul , lorsqu*on en fait usage 
intérieurement. I-es anciens ont reconnu dans le bois 
de Frêne une vertu spécifique contre les venins et sur- 
tout contre la morsure des vipères ; ils pensoient même 
que lombre de cet arbre étoit si pernicieuse aux ser- 
pens , qu ils se seroient plutôt jettes dans les flammes 
que d en approcher; cest ce qui a fait dire à Pline le 
naturaliste, que si on faisoit un cercle en partie de 
feu et en partie des branches de cet arbre , les serpe us 
choisiraient le fcu préférahlement aux approches des 
|>ranches. Camérarius et Moïse Cfaaras ont observé le 
Contraire' dans difiërentes expériences qu'ils ont faites ; 
aînri nous pouvons, appuyés sur l'autorité de ces ha- 
J)îles observateurs , révoquer en doute , avec raison , 
toutes les clioseis surprenantes qui sont rapportées dans 
Pline , sur Vantipathie qui régne entre les serpens et 
le bois de Frêne. Nous pouvons aussi disputer la veA- 
tu alexitere aux feuilles de Frêne appliquées sur le» 
morstires des vipères, tant que nous ncn aurons point 
de preuves certaines. ' 

Nous tejettons pareillement , comme &buleux et 

{)uéril ,. tout| ce que les anciens ont débité sur les pré- 
cnducs vertus sympathic^ues de ce bois; elles répugnent 
'évidemment à la saine raison et sont contraires à l'ex- 
périence. L'écorce et le bois de cet arbre ont , seloa 
plusieurs médecins , la vertu d'amollir la rate } on as- 
«ure même , sans néanmoins aucune preuve solide , 

Îuc si on boit d'ordinaire dans un çobelet de bois de 
rèae, la rate «e dûniaue* îàsensiblemeat^ c'est i 



^s tny irons de Parisi tkS^n 

Mtte' fin que quelques praUciens en ordonnent la de-^ 
jcochon; 

Cette décoction nest pas moins ibonne dans leé 
fièvres interooittentes , lé célèbre Hoffmann Ta éprouvé 
difièrentes fois; elle produit le même eiict que le. quinf 
quina , en raison de son amertume et: de la vertu as- 
tringente qui lui est propre. 

I^ Frènè est surnommé le gajrac des Allemands ; ils 
le regardent comme diurétique et sudorifîque et lui at« 
tribuent les mêmes propriétés qu'on a découvertes dans 
le gayac^x'est pourquoi ils le recommandent dans les 
maladies vénériennes: cependant nous pouvons assurer 
avec certitude, que le.gayaclui eat beaucoup supérieur 
en mérite. 

On tire des cendres de Fécorce du Frêne un sel al-« 
kali et tris-diurétiquei Simon Pauli lordonnoit au 
commencement de la petite vérole et de la rougeole » 
comme un puissant.Vudoniique , à la dose de douze à 
quifize .grains , quîL .délajroit dans de Veau de chardoa 
bénit y avec la cprne^e-càf préparée philosophiquement. 

JLobel ise senroit;da choeur, de Fécorce et des sommi*^ 
tés , en* place du. cautère potentiel i il les eniermoit dans 
un nottet > les moulUoit» lea appliquoît et entre tQnoift 
Fouvertum qu'il avoit faite , par Fintroduction des feuiilei 
de lierres « 

Le bois de Frè6e^ locsqu'il est encore vert ^ mis dans 
le feu j^ar un bout'» donne par Fautre extrémité uno 
eau qui esi^ très-propre contre la surdité , si on intro-^ 
duitoan» ForeiUe du coton imbibé de cette liqueur:ooi 
prescrit souvent son écorce dans Fhydropisie et la réi* 
tentions d'uiine* 

La graine du Frêne « connue sous le nom à^omitho^ 
glùênim f est très-propre pour la néphrétique et le cal^ 
cul. i^ Ray la vante beaucoup pour la guérison d« 
la jaunisse et de Fhydropisie : on tire de cette grain» 
une huile empyreumatique qui est fort acre et puissam- 
ment diurétique* Glauber la donne comme un excellent 
anti*néphrétique. 

On tait avec le Frêne im onguent trèsrbon contre les 
tumeur» scrophulensesi» les dartres et les cancers. On 
pxcndi d0 1« ciruM 4% de Fh»ile doUve » parties égaleai 



^sA flore économique 

qu on fait cuire jusau à coiisoiu|jaoi« d un tiers ; on iijoUt# 
ensuite de la poudre décorée et de bois deFi^nCyen 
êuttisante quantité pour faire Un onguent. 

Vallemont assure que par la thérébration , vers le mois 
de mars , on pourroit tirer «les Frênes de ce pays une 
espèce de manne qui auroit les mêmes vertus que 
ceiles de Calabre- 

I,es moins versés dans l'histoire naturelle des drogues 
savent que la manne qui se trouve dana les boutiaucs 
n ost a»tre chose qu un sucre con^sret , blanc ou |au- 
nâtre , qui S4 dissout facilement «{ans Teau , et qui sort 
fie lui-tnème , ou par incÎMon , de: même que toutes les 
l^ommçB I du troncet des brai^chcs des Frênes, qui crois- 
sent dans la Calabre. ^ . . ' " 
' Les habitant au pays distinguent de trois façons de 
manne: «ils appellent la première spontanée ; elle coule 
4dellc-mênie sans ' aucune incision ^ la deuxième ne sort 
que par Fincismi GÛon fait À récoMe^tes arbres ; la troi-' 
«icme enfin sappelle manne de» fruits ou en ^ains. . 
* La spontaifeée commence à ooulopvers le midi «dépôts 
la fin dc^Wm/î^isqirau ^o jiiiMet; eltoest dabord liqiiiide, 
cèle s'épaissit «Asuile insensiblement, puis se.'^nne en 
jgmmeaux>blants':'on ne la redôeiUe ordiniiirctaenè que 
4e lendettM»;>taUa'lni$sonE^me encore ei^posée-pendant 
quelques jours à'iardeur du soleil ^ et Ion a pour lors ce 
S{ii'6i> ôppdtei^Mrmie tfAoiti^ dp troivr^elarbre.- Lorsque 
f»tte gomme Jtessè 4e cou)er sur la fin de juillet , les na^ 
lurals du pajçs font des tscisions *4aas reçoit ^«qu'ati 
Qceirr de f dirbre \ elle commence ^ûMr lors à eouler de 
fiou^teao, mê^iO'Cn plus grande quantité; mais les gru-: 
meaux qui en proviennent sont plus gros, d'une oenlcur 
fdiisTouese et'Soniv^eMl'tioirs*' ' t[>' ••> « 
•-' Xa manvie.defrfeiiittes serecueUle aux mois de')oilte| 
tt daoAt X'i^rs^uele^ fi Jtires nerveuses des grancfes feuilles 
•tle's. veines des «elitea sont cpwi^artés dune petite goiit te 
^àine ligueur ipee^aîre; 'i|[i>e'.la'Cikaieor Êiit sécKerct 
^'elle transforme en de pet^ grainsbkmcs de la gros* 
«eur du froment , ces grains sont la manne des feqiiles. 

On a loafatnrs observé que* to années pluvieuses sent 
ttôs-eeateairei^ ta récolte dd UmnAne. 0& soot^dei 
]P'Pè«^^ fatCttlabre q^^notts^fonrattaenl Uinamtç 



ie% environs de Pans. aàf^ 

qu*on trouve dans nos boutiques. Ces Frênes so^t pixs-* 
que de La même espèce que les nôtres; ils sont poun- 
vus du même suc. On remarque sur les feuilles de nos 
Frênes des grains mielleux. Il nest donc pas clouteiix 
qu ou en peut extraire un suc aussi bon que celui r(ue 
nous sommes obligés d'aller chercher dans les provinces 
éloignées : ce suc sera plus analogue à notre temp^;:ftm^ 
ment, et ne. sera ni altéré ni falsifié ; il ne s agit que 
de la méthode par laquelle nous pouvons nous le pro^ 
curer, puisque nous sommes sârs ae son existence. Il.cst 
vrai quil ne sort pas spontanément de nos Frênes ; maià 
peut-on conclure de ce fait , conune la preuve certaine 
que nous avons , qu'ilf ne sy trouve pas r La seule. con*- 
séquence qu'on en peut tirer , c est qu il ny est pas en si 
grande quantité. 

La thérébration nous paroît , de même qu'à VaUemont, 
le moyen le plus sûr pour parvenir à notre but r'cest par 
ce moyen que nous tirons la sève et le sue de presque 
tous les arbres. Seri«ns*nous plus malheuretix pour celui 
du Frêne? En tout cas , si ce moyen est insuHisantpour 
y parvenir , nous pouvons avoir recours eux incisions'^ 
a la compression ou à mille autres expédiens que la na*- 
ture , secondée par l'art , ne manque pas de nous sug« , 
^crer. Nous nous contentons ici de les indiquer , et d'in- 
viter tous les naturalistes de la république à employer 
leur tems et leur étude pour parvenir à cette découveirte: 
oest la vraie occasion de signaler leur zèle pour la patrie 
et de rendre leurs travaux proKtables à leurs concitoyens* 
Clairon , président de la ci-devant grande chambre des 
comptes die Dôle , en Franche-Comté , a découvert une 
infinité de vertus dans le bois de Frêne : on s en est 
#crvi avec succès pour la guérison de plusieurs mala- 
dies chroniques. 

Le Frêne a le bois très-ferme , liant et élastique tout 
aussi long-temps qu'il conserve de sa sève ; aussi en fai- 
soit-on autrefois des arcs. On s'en sert actuellement 
beaucoup dans le charronage : les meilleurs brancard^ 
•des berlines et des chaises sont de ce boit ; on en fait 
encore des essieux , des jantes de roues , des rames , 
des instrumens de labour , des mouilles et divers ou« 
liages de tour ^ ou le préfère à l'oi»ie pour des tenonà 



§l3o Flore économique 

ou mortaises ; on le débite aussi en planches , quel* 
€[uefois même en pièces de charpente : mais il est sujet 
il être piqué des vers. Lepage ait qua la Louisiane le 
Frêne y est plus commun , plus liant , et en général 
de meilleure qualité sur les coteaux voisins de la mer 
crue dani les terres , et que , comme il est plus dur que 
lorme , les charrons en fout des roues qu'il n'est pas 
nécessaire de ferrer dans un pays tel que celui-là , qui 
lia ni pierre ni gravier. 

Suivant d'autres observations , plus un sol est sa- 
bloneux , plus le Frêne y devient propre à la char- 
pente ; aussi y profite-t-il plus qu ailleurs. L'argiile 
blanche est un de ces terreins oi\ le Frêne réussit par- 
faitement ; néanmoins son bois est pour lors plus blanc 
et moins fort oue lorsqu'il a cru dans les teril^eins sec8> 

Miller et quelques autres auteurs disont que le Frêne 
n'est sujet aux vers que lorsqu'on la coupé trop tôt en 
automne ou trop tard au printemps ; ils établissent donc 
pour règle de la coupe depuis le mois de novembre 
ou même vers Noël jusqu'en février ; mais on excepte 
le'cas y ou on veut employer ee bois en perches. I^ Çi^ 
temps , selon ces auteurs » est alors la meilleure saison 
tant par rapport au Frêne que tout autre bois liant, 
«ans quoi les pluies d'hiver pourroîent endommager 1^ 
tronc. 

Ou prétend que le Fr^^e se soutient particulièrement 
fort droit dans ' un terrein sec et pierreux , et qu'il y 
fournit quantité de perches. Les ^unes Frênes étant 
naturellement bien aroits, on les dresse à la plaine 
pour en former des échelles légères , des hampes desr 

Îonton , des perches que Ton eniploie ordinairement 
sup|)orter le long des murs d^escâliers , et que Ion 
nomme écuyers. On en (ait encore des manches de dir 
vers outfis ; les perches de Frêne sont estimées dans 
les houblonnieres ; les couvreurs en chaume s'en servent 
aussi. 

En ^néral , le bois se conserve long*temps sain , s'il 
est toujours au sec : on* veut que ce ' soit le meilleur 
'bois pour encaquer les harengs; on en fait d^s cercles 
et autres ouvrages de tonnellerie. Il brâle bien et sans 
fumée , lors même qu'il est encore vert : son chai^b^i^ 
çst un 4^ ceux qui bnUent le plus. 



det environs de Paris. a5z 

J^s Frênes produisent quelquefois le long de leurs 
troncs des tumeurs ou exostoses dont le bois est assez 
bon , mais difficile à travailler ; ces morceaux sont re- 
cherchés par les armuriers. Les auteurs anglais Darlent 
d'un Frêne bien veiné , que leurs ébénistes emploient ^ 
sous te nom d*ébene vert, parce quon y trouve de la 
ressemblance avec Tébene. 

Pour donner à la racine de Frêne une très-exacte 
ressemblance avec le plus beau boiâf d'olivier, on y ap-* 
pliaue un vernis composé de laque, sandarac, marne, 
amnre et alun , ce qui fait beaucoup mieux que Thuile 
de lin , recommandée, pour cet ettët, par Cardan. 

X'écorce de Frêne fournit un tan estimé j cette écorce 
donne même une couleur bleue propre à la teinture: 
on a autrefois écrit sur cette même écorce, mais du 
côté intérieur ; dans Fexploitation des bois , on le débite 
en moutons et en timons ; on en voiture aussi en 
grames , de plusieurs longueurs et grosseurs , telles que 
de huit à dix pieds de long , sur huit à neuf pouces 
de diamètre. Ces échantillons sont propres à faire deft 
voitures pour charier le vin , qu*on nomme hagueU en 
certains endroits, et souisçiers en d*autres« 

On fait avec les Frênes de belles avenues; ils con- 
viennent aussi très-bien dans les grands bosquets : les 
Normands , pour se préserver des vents du midi, s en 
servent pour entourer les yergers où 0s habitent, et 
quils nomment masures. Le voisinage des Frênes est 
nuisible aux plantes et aux fruits, non-seulement à 
cause de fonibre de ses branches , mais aussi à causQ 
de la grande étendue de ses racines. 

487. 161. 1. J?V«mâEHis Z^xz/^o^a, la Fumeterre bulbeuse y 
le Fied-de-poule. Cette plante se rencontre dans le parc 
$aint-Maur et dans le bob de Verrières : elle donne 
en mars des fleurs rouges et quelquefois blanches , qui 
sont a.ssez belles, on en voit encore en avril, elle est 
viv9ce et ^ime les endroits ombragés.. 

JjSl racine est dune saveur amerc et acre ;. elle paroît 
approcher, par ses propriétés « de Taris toloche ronde; 
aussi Lpbel rapporte que, de son temps, plusieurs per- 
sonnes la prenaient pour elle: on la recommandoitan-*. 
«iennemcnt contre U fieyce t le« vers et la suppression 



s3jK Flore économique 

des règles ; on l'emploie aussi pour la gucrîson des ul- 
cères malins : cette plante est inutile dans les prairies , 
inais elle peut passer dans les pâturages , d autant que 
fcs vaches et les chèvres la itiangent. 

• On peut orner les parties de nos parterres qui se 
trouvent ombragées , en y cultivant cette plante, dont 
les fleurs font un très-bel ettct au printemps* 

488. o. 2. i?ii/7MznVjo/^c//ia/ij, la Fumeterre commune. 
Ellb croît naturellement p^r-tout aux environs de Pa- 
Tis , dans les charnus , les^ jardins et les vignes : elle 
fleurit tou^ l*été et donne des fleurs rougeà. 

On regarde la Fumeterre comme incisive , apcritive , 
stomachale et diurétique. La méthode de s'en servir est 
d'en faire bouillir légèrement une petite poighée dans 
line chopirte de petit lait , et d*en continuer fusage le 
^ matin à jeim , pendant un assez long-temps : employée 
* de cette manière , elle rend le sang plus çoiilant , elle 
incise les humeurs tenaces et les évacue peu-à-peu , elle 
levé les obstructions, fortifie l'estomac et excite les règles 
et les urines : on la prescrit dans la cache^xic , les ma- 
ladies hyi^ocondriaques et scorbuticjues , et dans^ Tic- 
tere : son suc , mèlc avec celui de co'chlcana , dans du 
fait de chèvre, donné au printemps, a guéri de^ hy- 
pocondriaques attaqués du scorbut , qui avoiont essayé 
en vain beaucoup dautres remèdes : cette plante est 
encore un spécihque contre la galle, soit humide, soit 
eeche, contre les dartres et le feu volage. La plupart 
des auteurs confirment dans leurs écrits les vertus que 
nous indiquons dans la Fumeterre, 

Frcitagius, in aurorâ medicorum , dit qu'il a donné 
avec succès le suc dé Fumeterre et d*herbe-aux-cueillers, 
dans du petit lait de chèvre, sur-tout au printemps, à 
des hypocondriaques attaauésde scorbut , qui avoient été 
^urmentés en vain par aautres remèdes. Rivière ran- 
porte que le suc de Fumeterre, donné à la dose de 
trois onces , à une personne attaquée dune jaunisse et 
de fréquens vomissemens , avoit^ dès la première prise , 
arrêté le vomissement , et que ce tnème remède étant 
continué pendant quelques jours , avoit entièrement guéri 
cette maladie. 

• Simon Pauli âsèurè qu'il ai rétabli lés plus gâllcux ; 



des environs de Paris* SL^i 

par l'infusion de cette plante dans du petit lait » et par 
sa décoction dans la hierre : il a guéri , ajoute-t-il , en 
peu de temps , une personne du sexe , âgée de sept ans , 
fort délicate , attaquée de là galle , par l'apo^cme suivant : 

Prenez Fumeterre , une poignée ; fraisier , cuscute, de 
chacun une dcmi-poignéc \ racines de pissenlit et do- 
^eille, de chacune deux gros; canelle choisie, trois 
gros : faites bouillir avec suffisante quantité de tamarin 
dans du petit lait; passez, clarifiez et adoucissez avec 
suiKsante quantité de syrop d epinevinette ; ajoutez deux 
gros dessencc de plantain pour chaque livre de cette 
décoction ; faites un apozeme , dont la dose est de six 
onces à prendre de trois heures en trois heures ^ ou de 
quatre heures en quatre heures. 

X«e même Simon Pauli avoit coutume de substituer 
leau distillée de Fumeterre à Teau de chardon bénit , 

Îuand celle-ci manquoit^ Camérarius observe , d*après 
Irassavola, que la poudre de Fumeterre a guéri un 
mélancolique qui en prenoit souvent : nous nous sommes 
très-bien trouvés , dans plusieurs cas , de Vinfusion de 
Fumeterre, sur-tout pour les dartres. 
' X.a moindre chaleur décompose le suc de cette plante, 
qu'il faut préparer à froid , et que Ion donne assez 
coninumément dans du petit lait, depuis deux onces 
jusquW quatre: fextrail ne conserve qu'une partie de 
ses propriétés , et doit être préparé avec beaucoup de 
ménagement. 

Cette plante est inutUe dans lea prairies ; les chevaux 
et les cochons n'en veulent point ; les chèvres ny 
toimchent que rarement, les vaches et les moutons la 
ma ngent. 

(^uand on prescrit cette plante dans Tari vétérinaire , 
aux animaux , c'est ou son suc , à la dose de six onces, 
ou son infusion, à la dose de deux poignées sur deux 
livres deau. 

Eu Picardie , on se sert de la Fumeterre pour fairt 
cailler le lait. 

460. o. 3. Fumaria ccrpreoiafa , leL Fumeterre blanche, 
la Fumeterre à vrilles. Guettard prétend que ce n'est 
qu'une variété de la précédente : elle fleurit en }uin et 



4i54 Flore économique 

juillet , on en trouve quelquefois aux environs de Baris ^ 

mais, non pas communément. 

^90. 162. I, QjiLAmuvs mvaHs , la Violette de fé-» 
vrier, le Violier bulbeux, la Campane ou Cloche blan- 
che , le^ Baguenaudier d*hiver, la Perce-neige propre^ 
xnent dite. Oo en trouve dan» quelques, bois à six ou 
sept lieues de Paris , tels que ceux des abbajes; du Jar 
et du Val , derrière le potager de Versailles et dans les 
bosquets de Trianon ; elle fleurit en février et mars , se^ 
fleurs sont blanjches , elles s'ouvrent peu; : il s en trouve 
une variété qui donne des fleurs, doublas , oiaL» un peu 
tardives. 

491. 163. I. Galeopsis lacUxnum , TOrtie rouge, la Cra*^ 
paudine des champs , la Galéope à fleurs rouges , la 
Gueule-de-chat , la Galeope ladaue. Elle est anjAuelle ,, 
Sjc trouve dans les. champs de. bleds 9 donne en juillet 
et août des fleuri rouges. 

Les vaches , les moutons et les. cheyres mangent cette 
]^lante dont les chevaux ne veuljsnjt point ;: elle est inu-^ 
tde dans les prairies. 

492. o. z. Gaîeopsis Mrahity TOrtie rougç , le Galeope 
épaissi. Ses fleurs sont rouges et blanches , et paroissent 
dans le Qfième temps que celles d^ fespecc précédente. 

Cette plante est inutile dans les prairies et d'une uti-^ 
lité bien foxble dans les pâturages; les chèvres et lea 
moutons la mangent, mais les autres bestiaux nen veu-v 
lent point.- 

473* o- 3- Saleopsis galeobâon. , TOrtie jaune , la Ga-^ 
leope jaune , TOrtic noirâtre. On en trouve daijs presque 
lous les bois des environs de Paris : elle est vivace, ses, 
fleurs sont jaunes.. 

Cette plante a une odeur de bitun^e , tm goût un peu, 
salé et astringent , elle est vulnéraii:e , eipménaeoçue ;, 
on emploie ses ftcurs eninfiision; on pile ses feuilles, 
fraîches, et on les emploie en cataplasme sur les ulcères: 
macérées dans ThuOe , elles sont utiles contre la brû-. 
lure et les plaies des tendons. Cette espèce plaît aux 
abeilles et autres insectes : on peut en décorer les par^ 
^rres» 



iis Mvirons de PaHs. oSS 

494. 164. X. BaUum palustre j le Caiilelait des marais. 
Ilest vivace 9 croît naturellement dans les petits ruisseaux 
limoneux des environs de Faris , il donne tout Tété des 
{leurs blanches. 

Les vaches , les moutons et les chevaux le mangent ^ 
les chèvres et les cochons n'en veulei^t point. 

499' o. 2. Galium uiiginosum , le Gailleli|it maréca- 
^ux. Jl croit naturellement dans les prairies aqueuses 
iCt stériles des environs de Paris, il aonne en mai et 
}uin des fleurs blanches. 

496. o. 3. Baiium spurium y le faux CaiUelaît , le Caille- 
lait bâtard. Il est annuel , croit naturellement dans les 
^endroits cultivés des environs de Paris , et dpnne en mai 
et juin (des fleurs blanches. 

497. o. 4* Q-alium iferum i le Caillelait commun , le 

Ïetit Muguet. Il croît naturellement aux environs de 
^aris, dans les haies, fossés çt prairies: il. donne en 
mai et juin des fleurs jaunes. 
Gérard dit que les habitans du comté de Chester , 

Srès la ville de Nantwich , en Angleterre , où l!on fait 
*excellens fromages , ont coutume de mêler les som- 
mités fleuries du Caillelait avec la présure ; on y fait 
pième plus de cas des fromages qui ont été faits de cette 
inanierci aue de toute autre* 

^ Xcs moaerdes prétendent que le CaiUelait est- un spé-^ 
cifique contre lepilcpsie. Tournefort et Garidel pres^ 
crivent dans cette maladie une cuillerée de suc tiré des 
fleurs ; Tauviy dit qu on peut aussi l'employer en poudre 
dans le même cas , a la dose d'un §[rQs , et en décoction 
è celle d'une poignée dans une pinte d'eau. J'ai fait , 
dit Garidel, un çrand nombre d'expériences avec le 
Caillelait , j'ai toujours observé , ajoute*t-il , qu'il lâche 
le ventre des épileptiques ; c'est pour lors qu on peut 
a'en promettre un bon eltêt , et voir bientôt calmer les 
mouvemens convulsifs. Emmanuel Kœnig prétend que 
cette i^nte n'est propre à produire cet effet, que par 
l'acide qui domine en elle. 

Le Caillelait , dont on se sert plus communément en 
Catalogne pour l'épilepsie^ est aussi très-bon pour les 
vapeurs , les spasmes et les "étourdissemens , amsi que 
BeiDiird 4 uMÎ^u Ta ol>scrvé. Çhomel dit aussi avoir vu 



mSô ' flore icùnùtnique 

plusieurs personnes en faiie usage en infusion t^élfoniiey. 
pour la inigraifie et les vapeurs qui portent à la tète': 
quelques-uns en font aussi prendre pour la goule. Lé 
«yrop fait avec le suc de la fleur , est fort apéritif et 
propre à provoquer les mois» Tabemaemontanus as- 
sure que la décoction de cette plante est excellente pour 
fuérir la galle sèche des enfans , pourvu qu on les en 
assine souvent ou qu'on leur en tasse un Dain : cette 
plante passe pour vulnéraire et détersive; prise exté^ 
rieurement , die guérit les pertes et les flux de sang : 
on en donne aux en&ns dans les indigestions laiteuses, 
que les tranchées et les matières vertes font assez con- 
nottre : elle convient* aussi contre les étoiurdissemens ^ 
les vapeurs et la bouflissure qui se complique quel^ 
quefois avec ces maux. Cette même plàn^te, mise dans 
les narines , arrête l'hémorragie du nez ; piiée et arK 

Ïliauée extérieurement , elle guérit Térésipele et la 
rfili\re. 

Quand on prescrit aux animaux le CaiUelait dans les 
maladies analogues à celles de Thomme, cest à la dose 
dune demi-once en poudre , et son suc â la dose d une 
demi-livre. Le vrai CaiUelait est inutile dans les prai*^ 
. ries j attendu ou'il échappe à la faulx par sa petitesse , 
et que les vacnes nen veulent que lorsqu'il est vert,, 
les chèvres , les moutons le mangent y les chevaux et les 
cochons ny touchent uoint. 

Les panicules des ilcurs du CaiUelait i donnent une 
teinture jaune propre aux laines» Guettard a découvert 
que de ses racines on pouvoit tirer un rouge fort beau , 
prbpre à être substitué à celui que Ton tire de là ga- 
rance ; le seul inconvénient qu on y trouve , cest oue 
les racines de cette plante sont si minces, quelles ncii 
iburniroient que très-peu , ce qui est peut-être la seule 
cause qu'on nen fait pas usage. 

On a nourri, lit-on dans THistoire de l'académie, 
anpée 1747, pendant du temps , des lapines pleines avec 
une pâtée dans laquelle il entroit de la racine de Caille-^ 
lait pulvérisée que Ion mêloit avec du son et des feuilles 
de choux hachées , pour leur faire un aliment qu elledi 
pussent manger ; elles s'en sont assez bien accommo** 
fiées ^ et leurs petits .^nt venos^à bien ; ce qu'il y a de 



ées environs de Paris. iSf/ 

iàngulier ^ c*est qu eiies ont eu leur lait teint tTiine cou- 
leur de roise assez vit, et que les os de leurs petits nais* 
sans se sont trouvés fortement colorés de rouge , sans 
que ceux des mères , qui ont été disséquées , en eussent 
la^ plus légère teinture. Par quel moyen cette couleur , 

3ui avoit pu passer, de Testomac de la mère, aux oé 
u fœfns , airoit été empêchée d'agir sur ses propres 
os auxquels elle devoit parvenir plus aisément:* £t si 
on veut snpposer que îétat presque cartilagineux des os 
du foefvs avoit favorisé son action , n'y avoit-il pas dans 
le corjp^ de la mère des parties qui ne fussent ossiiiées 
qu*au même degré? Il iaudroit plus d'une expérience 
pour éclaircir cette:e8pece de mystère. 

La dénomination française de cette plante est impro- 
pre y car elle ne caille pas le lait; ses feuilles verticillées , 
et ses petites fleurs, jaunes , font un joli efiet dans ie# 
gazons champêtres. \ 

-493. Ov 5- Gaîmm moîvtga v le CaiQelait blanc. Il donne 
<n mai et juin àes fleyrs blanches^ il croît dans les 
mêrne^ ondi^olts que le précédent. 

Il 4 14 propriélé anti-spasmodique du précédent , mais 
i un degré moindre ; U est inutile dans les prairies , çuis<* 
quil éc^ppe à la faulx par sa tige glissante et foiblei 
mais c est un bon pâtuîrage: tous les bestiaux eu mangent^ 

^ ^99.' o^ 6. Galium^ borcale , le Caillelait nerveux,. le 
CaUlcIait 4u nord. Il est vivace et croît naturellement 
dans ^s • n^arais des eavirons de Paris , on. «n trouve 
h Saiut^Maur , ' k Cachan , à Choisi , à ViUiCn^euve-Saint- 
Georges, ^ près le château Frayé; ses fleurs, qui sont 
biaacues„paroissent en juin. 

Lesi femmes de Finlande lagncnt leurs laines et leurs 
t&toiiiM avec les racines de cette plante-, on s'en sert 
pour .donner une couleur rouge à la bierve: leb chè- 
vres , les moutons , ie& chevaux et quelquefois les vaches 
en mi^ngçnt, mais les. coct^ions n'en, veulent point* 

Soo. Ov 7. GaUum apetirw , le Gratlerôh ou Rieble , 
le Philantrope* IlestTÎvace, croit naturellement dans 
les fossés^ le long des chemins; il donne des fleurs 
JftlaQches et fleurit tout l'été^ 



jl3& Mare économique 

On lui attribue une propriété mcisÎTe et apériKvé i 
jK)ur lever les obstructions , provoquer les mois , et ex^ 
citer les sueurs^ Simon Pauli assure quen Dannemarck 
on se sert de feau distillée de cette plante pour les maux 
de poitrine et les vapeurs; quelques-uns la font boire dans 
ta" pleurésie. Chomel dit que toute la plaitte de Gratteron 
en décoction, à la dose dune poignée dans une pinfed'eau;' 
et son suc, à la dose dune once i soulage cotisiderablement 
les malades affligés de la gravellé. Mayerue estime beau« 
coup ce suc i à la dose de 2 onees , pour les hydropiqucs.- 
Geott'roy dit que , suivant quelques auteurs , le 6-ratte^ 
ron pile avec de la graisse de porc, et appliqué exté^» 
lieurcment, guéritlesécrouelles. Durande ajoute qùécette 
plante a été recommandée contre la bouffissure , la jau* 
nisse , les obstructions du foie , la diarrhée , la colique: 
néphrétique occasionnée par éts graviers 1 Tépilepsie et 
le scorbuté 

Cette plante est inutile dans 1^ prairies, mais elle 
convient dans les pâturages ; tous les bestiaux en man- 
gent, excepta les cochons, cependant les vaches n^en* 
Veulent plus , lorsqu'elle est seciie , ' et dans ce cas dîe 
est nuisible aux chevaux: ses semences, toujours cou-o^ 
vertes dcf poils rudes et épineux , les tourmentent beàU'*'' 
coup. 

On s^en sert dans Tart vétérinàîi*e , pout résoudre ké 
tumeurs dures dans les chevaux. Les paysans mettent' 
le Gratteron dans les entonnoii's où ils ^passeçt le lait , 
qu*Lls nomment couloirs ; les tiges et les ieuillés de cettef 
plante arrêtent par leur âpreté les poils et autres ordures^ 

Soi. e. 8. GaUum parisiense , le Càillelait des ehvironàr 
de Paris. Il est ailrtuel et croit naturellement sur les 
bords des chemins et fossés des bois des environs dti 
Plessis-Piquet ; il fleurit- en mai et juin, ses fleurs tonC 
ou d un rouge foncé , ou blanches. 

Sot. i6S. I. &emsta iogUiatis , lé Genêt en formé* 
de flèches^ On en trouve^ sur les hauteurs de Se- 
vrés, et au Trou-d'enfer, à Montmorency, &.Chan-c 
tiUy , à Fontainebleau : il ddnne en juin et juillet dea 
fleurs jaunes* v 



its environs de Faris. J1S9 

On peut remployer à taire des touttés dans les jai- 
dins dornement. 

S03. o. 2. Genista tinctoria ^ le Genêt des teinturiers ^ 
THcrbe à jaunir. Il vient naturellement aux environs de 
Paris ; il ileurit en juin et juillet , ses fleurs sont jaunes. 
On £onfit au vinaigre les bsutons de ce Genêt , et oa 
les emploie dans les sauces comme les capros ; mais 
ices boutons «ont ordinairement durs et non} point le 
|poût i^levé delà câpre. On prétend.' crue les lièvres sont 
fort friands du Genêt; les vaches, tes chèvres et lea 
moutons en mangent : il se trouve encore des pa^s oà 
on le cultive pour la nourriture de ces^ derniers qui man«- 
gent très-bien ses graines pendant Thiver , de même que 
les branches sèches , avec les cosses de ces mêmes 
graines. Il est des pajs oi\ on fertilise la terre avec du 
Genêt qui a servi de litière aux chevaux : on se- sert 
aussi du Genêt , en guise de rameaux , pour faire grim« 
per les vers à soie , lorsqu'ils veulent hier. Le GrenêC 
est encore usité dans la médecine , on le regarde comm#v 
lrês*apéritif t on fait bouillir les feuilles , les rameaux 
et les sommités du Genêt , danfl du vin et de Veau , et 
on ordonne cette décoction aux hydropiques. La graine 
de cette plante, .prise à la dose dun ^ros et demi dan$ 
rhydromel , le matin i jeun , purge violemment : le sua 
quon tire par expression de^ branches tendres, est ea 
même temps mirgatif et vomitif, il s'ordonne à la dos# 
d'une once. On prescrit dans le rhumatisme , la goutte, 
l*hydropisie , les maladies du foie, de la rate et du mé-- 
aenterc, le syrop de fleurs de Genêt, ou leur infusion 
dans Feau commune , qu on mêle avec des sommités de 
menthe et de sarriette : la dose est depuis une once jus-- 
qu à deux. La fumigation de ces mêmes fleurs est utile 
aux hydropiques , pour désenfler les jambes. Dodoè'ns 
ordonnbit avec succès Tinfusion des tendrons de Genêt 
aux hydropiques , pour faire passer les eaux et les uri*- 
nés. Glaudius y joignoit du sel d^absynthe; selon lui, 
ce remède est le plus grand spécifique contre Thydro- 
pisic. Tout ce qui est sûr , c'est que le sel lixiviel qu'on 
tire de cette plante, a produit plusieurs fois des grands 
effets dans cette maladie. En faisan t'-bnller sur une as- 
cîette d'étain de jeunes branches de Genêt vert, on em 



- 1 



x 



(1^0 ' Flore économique ' 

lire une huile noirâtre Ibrt caubiique ; on Teinploiô 

contre les dartres. 

Quand on prescrit au¥ animaux les fleurs de Gc* 
net, cest en décoction, à la dose 4^ deux poignées, < 
dans une livre et demie d'eau. 
^ On fait des balais avec les tiges de Genêt, on peut 
fi'en servir pour des liens. Dans le territoire de Pise f 
on remploie plus utilement, en le faisant rouir dans 
ïeau dune source chaude; on en a tiré une' espèce dc- 
iloupe qui devient un til assez beau et qui prend bien 
la. teinture: on a fait voir à lacadémi^ des sciences, 
£n juin 1763, de la toile faite avec ce fil; elle a paru 
jbonne , mais grossière : la partie ligneuse qui vient 
.après que Técorce s'est détachée par le roxiissage 
tombe en poussière dans la broue. A Pise , on s en 
sert pour rpmbourer les chaises, parce quelle a peu 
jdelasticité ; dans les villages , on comble les fossés avec 
le bois de ses grosses racines. On tire des fleurs du 
Xrenât une cojuleqr j^une fort en usage chez les peintres 
et les enlumineurs ; q^and on les mêle avec le pastel, 
fiilç9 .donneat une cauleur verte. 

Dans les villages / on fait des fossettes du bois de 
^es ^^ojsâes branches ; on fait aussi des claies avec le 
Genêt, Nous, observerons ici | avant de finir ce qui con** 
cçrne le Genêt, quon peut feniployer encore en guise 
ide tau , que fodeur de ses branches chasse les chc* 
nilles , mais que ses fleurs plaisent apx abeilles et 
jn^me à d autres iosçcHes : on prétend que sa semence 
jarrétià^peut^suppléet au café^ 

- 504. o.:3;. éenista pilota , le Genêt velu* On en trouvç 
aux environs de Pak-is ,• au Mont^Valcricn et en dlautre» 
endroits: il. fleurit en,févri€^, mjars et avril. ^ 

.Ses fleurs sont estimées pour la peinture. 

SojS. Oi 4» Gcnista tingiicaf le. Genêt d'Angleterre. H 
4Qnae tout Tété dès fleurs jaunes ;^ on en trouve dan^ 
Jes. bruyères , aux butfes de Sevrés^ 'à Montmorency, 
Avron et autces cndcoits. ' 

Toutes ces difiëreffctes evS|>eces de Genêt soi^t propre» 
pour décorer ies bosquets j on pi'éfere le Genôt dKs-' 
fagoe^ principalement celui à Ueurs doubles , dont ïo^ 
ideur est adnurabk.^ . : 

io6. 



^ environs âc Puris. u/^t\ 

So6. 166*. I. GentianapneumonantfiejiaiGeaûàned'au'' 
fomne. £Ue croit naturellement dans les endroits un 
peu humides des environs de Paris: on en trouve 
communément à fa qucué de ietaug d'Enghien, dans 
la fôrèt de Senart , au poteau de l'Hermita^e , à Von* 
taincblcàu et. auttcs enaroits; 

Cette plante est vulnéraire et bonne contre les luxa-^ 
tions I elle donne en aufonîne de grandies fleurs bleues 
fur des tiges assez courtes , orne très-bien les ^azoné 
et s'y plaît depuis quelques temps j on en cultive ca 
pots dans les jardins des fleuristes. 

^'f. o. È. tàèntiarià niçàUs , la Oreiïtiané cThîver. Elle 
fleurit en février ot quelquefois en mars : on en trouve 
à Fontainebleau, âes fleurs sont bleues, souvent elle 
ne monte qu'à Un travers de doigt , sans rameaux et 
ha^^ant m^me quune fleur: elle réussit rarement dané 
les jardins , ou quand oh Ty veut cultiver , U faut lui 
donner une terre qui approche de ceUe d'où elle â 
été tirée. 

Cette plante est d'autant t^lus ititéressante pour lâ 
décoration des jardins , qu'elle est une des premiereè 
qui fleurisse. 

5o8. iP. 3. àentiana' centaùriiim, la petite Centaurée; 
On en trouve dans les lieux arides aux environs de 
Paris. Elle fleurit en juillet et août ^ ses fleurs sont 
tougcâtres , quelauefois blanches* 

Leé sommités fleuries d^ cette planté incisent puis-* 
bamment les humeurs visqueuses et lèvent lés obstrue-^ 
tions des viscères; aussi les recommande-t-on dans le^ 
maladies chroniques et les nevi^es intetihittentes ; elles 
ont aussi la vertu douVrir les vaisseaux hémorrhoï^ 
daux et de faire couler les règles ; on en fait macérer 
tine pincée ou deux dans du vin , et on les fait bouillir 
dans dt Teau de chardon béni pour un verre de boisson^ 
On en prescrit la poudré sèche à la dose dun gros 
en le conservant jusqu'à une demi-once. ' l^ullandus ^ 
au rapport d'EttmuUer ,.§uérissoit presque touteé les 
fièvres, inlennittentcs, aorès avoir ifait précéder ua 
vomitif^ avec la seule décoction des fleurs ou mém*e 
de la plante, et 4ans les maladies chroniques, il mè« 
loit la racine de cabaret avec Ri jpetite Cen raturée. 



ài^i Flori économique 

Cetle plante est ùtitè pour faire revenir récoulemcnt 
âes hémorroïdes , soit en remployant intérieurement ^ 
soit en faisant des frictions à fextéfieur. Elle fortifie 
Tcston^ac , aide la digçstion et fait mourir les vers. Pal- 
merarîus la vante comme spécifique dans les maladies 
contagieuses ; un gros de peâte Centaurée en poudre ^ 
prise dans du vin où dans de leau de chardon béuit , ex« 
cite une sueur modérée.^ 

Galien a publié un livre entier sur les vertus de la 
petite Centaurée. Simon Pauli la regarde comme ua 
puissant secours et un vrai spécifique pour guérir* la 
morsure dés chiens enragés et des autres anihiaiix ve- 
ziimeux. CTest sans doute pour cette raison que Julien 
Fabnerarius employa cj^tte plante dans sa poudre fameuse 
contre la rage, quil dît£tre si efficace, (^'û na vu au* 
cun homnie en (au'e usage sans avoir évité le malheur 
funeste qui suit cette maladie , de quelque manière qu'il 
ait vécu, pourvu néanmoins que les parties de la tète qui 
spntau-qessus des dents n aient pas été blessées; car si 
elles l'ont été, il n'y à gueresd espérance , de ifaème que 
quand on lave dans feau froide la partie malade après 
la morsure , selon la remasque du même Palmerarius. 

Ferncl recommande ' fort un lavemeilt &it avec la dé- 
coction de pçKte Centaurée pour les douleurs de la 
sciatiquc. Cette plante est encore utile pour fermer les 
plaies récentes ^ elle les déterge et les fait sécher , les 
agglutine et les remplit de chair. Simon Pauli assure 

au on lit peut trouver contre la crasse et la galle séchc 
e la .tèté un remède plus excellent que la petite Cen- 
taurée bouillie dans la décoction de pois. Si oh en lave 
la tète, cette liqueur' empô;:te fort bien la crasse et d<^ 
tergc ta g^llè , elle fait même mourir des nfiiOief s de 

Soux. On tire uii sel des cendres de cette plante , qu'on 
it propre à guénr la fièvre tierce et rétaolit les règles 
qui sont supprimée^. Ori l'a donné à la dose d'un demi- 
Ipros^ . rf - 

Oii irouye ^de la petite Cehtaurée mêlée parmi les 
^très plantei/vulhérâîres dé là Suisse: ôtt la cueille 
pour 1 ordinaire en autoj|;nne , gùi est le tempi^ où elle est 
en tleuts. On la coupe vers le ihilieu de sa tige , et on 
prend par^côilsé^ûeirt teâ'fetiiUes qui sont attachées à 



dés environs ée Taris^ ij^S 

cette tîge etlestlcurs qui sont à son extrémîtë; t)n Ten- 
veloppe dans des petite cotnets de papier, et on la fait 
lécher de cette mamere. Elle entre dans la thériàque de la 
pharmacopée de Londres^ Celle de Paris remploie dana 
sa "pcFuàte contre là tage , dans les décoctions ameres^ 
ians ïonffuentmondiflcatsf^ifàché, et son extrait dans la 
ihértaguè céleste^ 

La' petite Centaurée est là planté qui rient le premier 
rang parmi les médicameos amers j au$si convient-elle 
dans tous les cas où les ameré sont indiqués; pour sup^*, 
pléer la bile, qui pèche souvent ou par inertie, où 
par Vobstruction des cahaulc destiné^ 1 la faire couler* 
Cependant on doit , dans le& derniers cas , avoir at- 
tention ^de détendre avant de faire usage des amers ^^ 
dont on sait que Faction est toujours un peu irritantor 
et accompagnée de chaleurs. Avant la découverte du 
quihqiiina , on ne se servoit que de la petite Centaurée! 
pour détruire les fièvres intei'mittentes j elle réussit même 
encore à présent contre cette maladie beaucoup plus' 
efficacement que le quinquina. 

<|^uand Y>n donne de' la petite Centaurée aux che* 
vaux dans les cas analo^es à ceux de lliomme i 
c'est en infusion , à la dose d'une demi-poignée. dans un 
demi-verre de vin ; en poudre, à la aose d'une demi- 
ônce, et en extrait, à celle de deux gros» 

Xes vaches ne touchent point à cette plante. 
* 509. Oi 4. éeiUiana atharâtla , la Gentiane afnareUe^ 
£tle donne en août et septembre des fleurs .bleues : on en 
trouve à S» Germain et aCompiegnCé 

Cette plante , suivant Linné , est amere et douée dVnei 
Vertu tonique; elle convient dans la pleurésie et la fîevr^ 
tierce. . ^ ; 

Sio. 10. S. Geniiana cruciafa , la Croisette , la Gentiane 
çroisette. Elle croît communément sur les montagnes e^-t 
<;arpées : on en voit à la garenne dé Conneville , proche 
Crcil , à Compiegne , à Fontainebleau ^ sur la berge 
de la montagne â gauche en descendant à Bouron.' 
JElle fleurit en juillet et août } ses fleurs sont d*un bea.14 
bleu- _ * ^ j 

Sa racine est stomachique , fébrifuge : elle n'est pres- 
que pas d'usage en médecine , quoique vantée par quel-s 

Qa 



d44 * Rorc économique 

qucs auteurs. Etlc est propre pour la décoration des 
jardins ; elle fait merveille dans certaines clairières des 
Dosquets champêtres. 

5ii. o. 6. Geniiana JUifbrmis , la Gentiane filiforme» 
£lle est annuelle , et croit naturellement autour des 
mares de Bondy et de la forêt de Senart ; on en trouve 
aussi dans la forêt de Fontainebleau et autour de Té- 
tang de S. Hubert. Elle donne en juillet et août des 
fleurs jaunes. 

5ia. 167. !• Géranium cicutarium f la Gentiane. cicu-, 
taire , le Bec-de-grue cicutaire : il croit dans les en- 
droits stériles des environs de Paris , fleurit tout Tété , 
ses fleurs sohl purpurines. • 

Ce geranion n a aucune propriété Bien connue ; ce- 

Ïendant Dodoens ou Dodoné dit qu il convient dans les 
lessures récentes et sanguinolentes , et dans les in- 
flammations commençantes. Au surplus , cette plante 
Saroît douée d'une vertu rafraîchissante et quelquefois 
cssicative avec une légère astritltion. 
Elle est inutile dans les prairies , mais non pas dans 
Içs pâturage^ : ,les chevaux , et quelquefois les vaches 
et les moutons en mangent. 

^ L aiguille qui termine sa -semence se .tord au sec et 
se détord à Inumidité comme la barbe de Taveron : on 
en fait un hygromctre. Ses fleurs rouges émaillent joli- 
ment les gazons champêtres. 

S13. o. 2* Géranium praiense , Iç Geranion des prés. 
On en trouve dans les prés de Éahy : il fleurit en juin j 
A^ fleurs sont bleues , elles varient en blanc. 

Il est en grand usage chez les chirurgiens , pour gué- 
rir les tumeurs cancéreuses , squirrheuses et tes abcès. 
Il adoucit et absterge par son suc résineux , et quî 
sent bon : on peut remployer en guise de tan. 

5io. o. 3. Géranium roberUanum^ l'Herbe à Robert, 
rHerbe à squinancie , le Bec-de-grùe à Robert., II croit 
naturellement sur les rochers : on en trouve aux environs 
de Paris; il fleurit en juin , ses fleurs sont purpurines. 

Cette plante est un bon vulnéraire et astringent , plus 
tempért que les autres , selon Ettmullcr, aussi Templpie- 
t-on fréquemment dans les potions et décoctions vulné- 
raires : u résout puissamment ^ il arrête le sang et le dis« 



'êestnvîfànsi^c Taris. , , ^^^ 

éiçè Iorsqu*il est coagalé : il modifie les plaies et les ul^ 
ceres , arrête toute çorte d'hémorrhagie ; «a poodre , à 
la dose d*un'gros , prise dans de bon vin , est fort util© 
pour dissiper les vents de la matrice : f>Q emploie utiles 
ment les feuilles pilécs et bouilfies dans du iQUi ^ en ibrme 
de cataplasme, sur les fluxions et tdhïeui*)^ douloureu-^ 
•e^ ; elles résolvent les tumeurs œdématéfuses des pieds y 
étant pilées et n^élées avec du sel et du Vinaigre \ oqi 
• « sert communément y dit J. Ray ; pour les érésî- 

?>elcs , les ulcères et les plaies des mamelles et des par- 
ies de la génération. Ettmuner en recommande le suc 
mêlé avec de la thérébentine ^ en ibrme de baume ^ Ie« 
€(ucl étant appliqué deissus , guérit proixi]>tement y sûre^ 
ment et sans causer de peine! Fabrlciua. Hildanus as^ 
•ure qu'oit 'emploie ébuvent avec succès i|i décoction dç 
cette plante sur les cancers dés mamelles xHallei: regardé 
la graine comme un grand viilnéràire: Cfette plante ré^ 
sont le sang coagule^ employée en cataplasme , elle prér 
cipite , dtton , les ùnnes , fait passer le lait aux femmes 
en couches \ elle ci)nViéht dans les ardcUrsr ^ tes érésî-^ 
|>éles ; pour la squinaticie , tes ardeurs de la boUcKc et 
les gei:çures de la langue. Buxbaivn prétend aussi ^ue- 
c'est un ej^ceUent vtilnétfjire , tant prise intérîisurement 
0U*appH(quée extérieureiiaent. Crollius , dkns son Traité. 
ces. i^emedes intérieurs , attribue une grande vçrtu à s^ 
poudre dans la fracturer dfes os* . . ^ . - 

On peut donner aux animaux , dlans îes cas ànaToçue^ 
à ceuic de rhommc , cette plante en poudré à la dose- 
d'une demi-once. Swerkfelt observe que sî^ on donné- 
de la décoction au bétail qui rend du sang, il leguéri^^ 
• Leé chèvres , les chevaux , et queltfocfois les vach^ 
en mangent, leè moutons cf les. cochons n^en veulent 
pôînt. . ^ 

&i5. c. 4. Geraoium luçidum , le Geranion hiisant* B 
est annuel j^ croît rtâlurellement sur les rochexs ombrar 
fgki , 03a en voit à Epemon ; il fleurit en juin , ses fleuri, 
«ont purpurines. 

Cette plante est fort )o\ie , tant par ^ beauté de aoik 
fiiuiilage que de ses Heurs. ' ' 

' 5x6. o. Sy&èrttTiUim'màïïâf le Geranion moL Il'esl^ 
atmniêU crott n'atorcftlemeht sur 1er phrces stérilet des* 



enviroDâ de Paris; il fleurit tbut.lët^i ses- fleurs sont 

jTouges*' , . .' 

' Les vaches mangent cette '.plan te qiû est xtéanmoms 

inutile dans.^ les prairies. 

] Sij. ,.ç>. jS/, ù^mnium côluml^inùm , le Gérapîon pied* 

âe-piçeon*/Oh en ti^ouve au.& ei) virons de Paris;, il 

îleurit to^'tjfèié, ses fleurs sont xoiiges. ./....„.. 

.Tourncfçrt rçcommandp.Jè syrop fait du suç)dc^ 
teuinea , .pour la dyssentc^Ie; son ei^trait a la. niéaie 
vertu : otx emploie sçs ieuil Wclâii^, Ici» potions :, 1^ dé- 
coctions , |cs huvlcs et les. pn/çuens ,. pour les contusion» 
et les plaies : de quelque manière qu^'oa donne cpttç 
plante ) elle . arrête ', . fTunç. Voaniipre surprenant^, ,1e .sapg , 
de quclqu'endroît qu il covilc. . , ^ * ■ 

^ 5 10. o. y. Gemaium disjseciàm , le ^ec^e-yA%o^Q,%^^ 
Géranion dissiiquc. On jeu r^rojave ajux environs <îe.jP^ 
)ris; il fleurit tout leté , ses, Çcurs spnt rouses, * ; j 

5io. o.' 8. Géranium, rofiittif(/bÙûm , le Géraôibn 4 
Tcuilles rondes. .11 doniàe ponïjanîVlpuVTété , aui:)çnvironf 
de Paris, des fleurs rouges | e^ çst anndçl^ plùsieurf 
]jauicurs le confondent avec La. i^joei plante, et lut s^r 
tribucnt les mêmes propriété... ',.,7*^ . ^ ►'»';. : 
« Il est. Inutile dans les prairies,, maïs non pas flans Ipf 
|)âfuragcs*, car Jes chevaux et' quekjuetbis les .vachéft.e| 
les moutons le mangent » lë^ ,coch(^ils,n en veulent 'poj^nj» 

$20.' b. 9. Géranium pusiUum » le • Géranion .n^^sunl JU 
/leurit pp çaj^i cl jûia, là corolle de. ses Fleur^^.^^iiEVuÀ 
rou^c pourpre avec d.es anthx^cs Licites ; û «st aiit/^i^ fjt 
^èrôit apx qcivîro^s de. Parîs^ ' .. : '" » 

Sii. 6. *o. (rcipifium savguixt^fm , le'Bec-de-grue.i^anp 
^uin, , On. en trouve aux environs ^c Pari» , au h^s de 
$6ul6gâc', au Slont-Valerièn., dan^ U forêt de Seaaf t ^t 
'à Foritâîiieblëau: n fleurit tout ïetë ," ses" fleurs. ]i|Q/it 
jçurpurines. . , ^ s./^ . . \ ^ ' ^ n .;.:, ' 

Î On emploie, utilement les feuilles de jcette ^lânieilaaf 
6s décqçliqnfi jef jea bouillons vulnéraires , pouV^ârrèter 
es caihartrcs r on s en sert extérfeûreoicmt , pHées et 
^ppliqu^'cs survies plaies» : ... , - r.^- ► 

Ias vaches, les chèvres et Xt» chevaux o^ag^nt de 
xc^tte; pîunte ,. mAÏs Içs coc&on^ ,ii;^ ;i^çij^ei^t'ppR4;;ellè 

i^^\*. ^H^ ^jyifSiet-futçe^r io^eotç»t 'pjgt m^V^'i^^J^» 
du taa, * * 



o if 



des environs de Taxis. . ji4y 

On pourroit en former des touHes dan & les parterres , 
«Iles seroienl couvertes tout Iclé de fleurs assez grandes . 
d'un rouge de sang très- vif , et feroient un fort boû 
effet. 

522. i68. T. Geum urhanum^ la Benoitte commune 
la Recise , le Galiot, leGariot , rHerbe-de-Saînt-Benoît' 
On en trouve aux environs de Paris , dans les terrdna 
ombragés et humides: elle fleurit en juin et juillet, ses 
fleurs spnt jaunes. 

Les Anglars se servent deia racine de cette plante 
pour conserver la dréche: il n'en Éaut qu'une petite quan- 
tité dans cette licpieur, avec le houblon, pour lempê- 
cher de devenir acre; si on en met trop , elle donne à la 
bîcrre un haut goût d'épîce , mais fort faon'. Parmi les 
habitans de la Norwege, il s'en trouve beaucoup qui 
aiment si fort ce goût , quïls ne seroient pas contens 
si la bierre ne sen ressentoit pas. Il est certain , d'après 
des observations constantes ^ que la bierre qui a pria 
je haut goût de cette racine ne se gâte jamais. Linn'é 
assure que cette liqueur acquiert, p^r le moyen de cette 
racine, un parfum très-agréable: ce^ mêmes racines 
sont, encore très-merveilleuses pour racc0ibmoder le via 
gâté. 

La racine de Benoffte/ cueillie au printemps, sent 
le clou de girofle. Chomcl dit avoir donné îadécoctioa 
de cette .plante, à la dose _d une poignée , c^ns un 
dcmi-6eptièr de vin, au comiieiicement du frisson des 
fièvres intermittentes ; il survieiit une sueur aboîidahté , 
et la fièvre se trouve guériie pluspromptement. Ce re- 
mède est encore stomachique^ Tragus le dit* propre 
dans les maladies du foie. No.us avons connu un vieil* 
lard qui est parvenu à Tâge de quatrc-yïhgt-seize ans , 
sans avbir jamais été malade, et qui fàîsoit usage tous 
les matins de la décoction de cette plante. Cette racirie 
est aussi céphalique et, cordiale ; elle convient dans les 
fluxions ôTlèscatharres.Paràcêlse prescrit Fusaçc de cette 
plante , sûr-tout dans cptte dcrnicrc maladie; il la mêle 
avec la râëînc dWorT/i'f^^r«j. Simon Pairli prétendoit 
qu'on 'ppuvôit substituer la racine de Bcnoîtte au con- 
jtrayervûi. t'extrait dé cette planté convient aussi dans 
la diarrhée j le crachement de sang et les pertes dcn 



1148 Flore économique 

femmes. Un bon remède contre la palpltatv>n de cœar^ 
cest rinfusion de cette racine seciie, concassée loge-» 
rement , faîte dans un verre de yin blanc , à là dosç 
dun gros, jusqu'à ce que la teinture soit devenue rouge; 
cal te racine est aussi employée comme vulnéraire. Oa 
recommande la tisanne faite avec toute la plante, après 
les chûtes ou autres accidens dans iesquefr il y a lieu 
de craindre qu'il n y ait du sang extra vase ,. on assure 
que cette racine infusée dans du vin blanc , est un ex- 
cellent emmenagogue: nu vin, stomachique très-vanté«^ 
est celui 'dans lequel Qn 9 f«iit infuser la racine de 
Benoîttc. * 

Quand oï\ ordonne toute cette plante aux animaux» 
d£(ns les cas analogues à ceux de rhçmme ^ c'est pour 
lordinaire eu décoction, k la dose dune poignée sur 
vue livre deau, et les racines en poudre^ à I^ dose 
d*une demi*once: on emploie cette planta en guis^ 
de tan. 

lies vaches , ies chèvres , les moutons ^ les cochon$ 
et quelquefois les chevaux mangent cette plante. 

5m. 169; i. Gîecoma hçdçrocea , le Lierre terrestre^ 
la Terrette , THerbe-de^Saint-Jean , la Rondette. Cette 

Slante est très-commune aux environs de Paris : elle 
eurit en av^l et piai, ses Hej^K^ sont bleues, elle eaf, 
yivace^ 
^Le Lierre terrestre est peçforajl, încî^if, «ipcritif, 
discussif et vuluéraire, employé soit intérieurement , 
eoil extérieurement : toute la plantç est en usage en mé^ 
decine*; s^ dose en décoction ou en infusion , est une 
petite poignée sur une pinte de^u'. On fait avec ses feuilles, 
et ses fleurs un extrait, ui^e conserve et uiri yrropj 
le syrop. est très-estiiné pour Tasthme ; Çhomçl assure 
en avoir vu de ^)ons eflcfs; on presciit Ip syrop etJ«i 
conserve, à la dose dune onc<*, et Textrait k celle dune 
demi-once. Sin^on Fauli faisoit prendre au.iç ndalades^ 
de la poudre de cette plainte , avec autant, de suc dé-* 
tt:«jçppé dans son eau distillée. ^S^illis la conscUlpit pour 
r^^thme , la toux opiniâtre et la phthysie , à la dose 
d'un demi-gros. Si on en croit J. Bauhîn,, le,.Liçrr,o 
terrestre, a^ppliqué en cataplasme , est très-propre *ç6i^ 
iippaiser le^ tranchées des femmes en couchée Quélque^^ 



êes environs de T^àrîs, si4d 

uns attribuent à son suc, tiré par le nez, lapropricià 
de guérir la migraine. Cette plante est aussi très-bien 
indiquée dans les ulcères internes ; "Lohel la conscilloit 
dans la goutte; Ettmuller assure que rien n'est meil- 




rine* Rien nest plus salutaire que s^ décoction prise 
.inatin et soir, avec un peu de suci^* 
^ Le Lierre terrestre ne convient pas seulement inté- 
rieurement, on remploie encore extérieurement: on 
fait un onguent ercellent pour la brûlure, avec son 
«uc récemment exprimé et cuit avec la graisse d'une 
oie qui n ait pas été rôtie. 

Maréchal, chirurgien, a^cst servi avec succès du 
Lierre terrestre, pour la piqûre des tendons} il «faisoit 
pîler une partie de cette plante et Penfermoit dans ua 
vaisseau de verre qu'il exposoit au s6]eil,' jusqu'à ce 
eu elle fût pourrie et réduite en huile ou suc épais i 
cest de cette huile dont il faisoit usage. 

Extérieurement, le suc du Lierre terrestre, mêlé 
avec un peu de viii, est recommandé pour enlever 1^ 
taie des chevaux, J. Bauhin conseille aux maréchaux 
de se servir de cette pbnte mêlée avec de Favoinc, 
pour expulser les vers de ces animaux j elle leur côfir 
vient aussi, lorsquHls «sont attaqués de la'pousse^ 
La dose du Lierre terrestre , pour les bestiaux , est 
d'une de)ni-once en poudre,' de quatre onces en suc', 
et d'unie poignée .enliiftision , dans une livre d'eau. Il 

Î' >latt beaucoup aux abeilles: les. moutons et rarement 
es chevaux en mangent , il passe, même pour leur être 
nuisible ^ les chères, les cochons n en veulent point, 
il est par conséqueivt inutile danâ ]ci prairies , et d'ail-^ 
leurs uy trace trop. 

On prétend ^uetc lâe^re terrestre,^ infbsé dans dé 
la bîerre fermentée , a la propriété de la rendre d4^lé 
limpidité étonnante. ' ' *, ' 

524. 170. I. &hhùl,ar!a' çtûgaris , là Globulaire,' h 
'Boulette, la Mât-gUêrite bleue , la Globulaire commune^. 
Cette plante se trouve à Sevrés ^et à Montmonréiit^^; 
'^ inême c(ue d^as la petite pelouse" du Val; près 1^ 



fiSs ' Thrt économique 

du suc tire par expression de toute la plante et épaissi 
en consistance de syrop , selon Tart 'au bain -marie , 
pur^ moins que celui <pi on préparc avec la décoction 
et rmfusion du marc faite dans leau : ce dernier ex- 
trait purçe mieux que Tautre. L extrait fait avec de res.7 
Srit-de-vm est moins bon *que ne la pensé Ettmuller; 
fatigue beaucoup le malade pidr les tranchées ; il 
purçe véritablement plus par les selles , mais avec ]âut 
aimtation. Pour corriger la malignité de ces pursati^s ^. 
Sçhroder prétend qu'il y faut mettre de la caneile ou 
seitnence a anis ^ el Gamerarius conseille le suc de cal-^ 
lamene. Il est certain que la'Gratioto, ainsi que nous 
Tàvons déjà observé , est un bon remède contre les 
vers j elle est aussi vulnéraire» Cœsalpin dit que cette 
dernière qualité fut découverte par hasard sur un homme 
^i avôit été blessé dans un puits ; on enveloppa de 
cette herbe la tète du blessé , et le malade fut bientôt 
Iguéri de sa blessure. C^st grand dommage ^dit Fonte^ 
nelle , que te hasard ne se mêle pas plus souvent qu il 
ne tait aans ces sortes de cas ^ il est certain qu'on fëroik 
plus de découvertes. .... ... 

Xjts villageois d*Alsace faisoienit prendre intérieure^ 
ment aux bètes à corne la décoction de la Gratioïè 
pour les garantir des maladies épizootiques qui régnoiei^t 

Ïarmi le bétail en 1728 , et le succès en a été souvent 
eureux. 

On fait des infusions avec cette plante pour l^s che^ 
vaux à la dose de deux poignées dans une livtè d eau % 
ou bien on la macère dans du vm pour le mémo 
usage. . . ^ •:,... 

Cette plante eâte Beaucoup les prairies et lejf pota- 
gers humides : ïes chevaux maigrissent , à ce qu'on or^ 
lend , iorsquelle se trouve mêlée avec le foiri' i\yxoq. 
leur' donne. Elle peut servir d'ornement dans leà 
jardms. ' ' • , . ' 

530. 173» il ûypsùpfUïïamwviUs y \k Gfpsophîlle dei 
murailles. Elk est 'annuelle, et croît naturellemeÂrt^ 
long des ^chemins: on en. voit aux environs de Parî^ J 
elle fleurit en juillet et août, ses fleurs sont p/etites , 
rougcâtres et' rayées, de pourpre. *, . * 

£es -Bsi^âgnbls se 'servent de lespece de cette plattte ^ 



4es environs de Pans: ^53 

tpn oroil dans leurs climats , en guise de savon. Ne 
]^ourrions-nous pas essayer d'en faure de même de Tes* 
pcce qui croît cnez nous ? 

531. 174. I. HsDKRA hélix ^ le Lierre en arbre , le 
Lierre à cautères , le Lierre commun» On en trouve 
aux environs de Paris ; il fleurit en septembre , oc->^ 
toBre et novembre 9 et donne des fleurs d'un blanc sale: 
il croît' naturellement sur les arbres pourris et dans les 
Laies. 

Les feuilles de Lierre ont une saveur un peu Scre, 
ses baic^ un goAt acidulé : il découle de son bois un suc 
qui s'épaissit ; on le nomme gomme de Lierre. Sa saveur 
est âpre et acre. Les feuilles de Lierre sont astrin« 
gentes , vulnéraires et résolutives : on fait avec les feuilles 
des décoctions , qu on emploie dans les douleurs d'oreilles 
et de dents'; on sqn sert aussi en cataplasme; on les 
applique survies cautères ; on les met pareillement ea 
usage pour la teigne ; on emploie les bayes en infusion 
dans du vin : en général , Vusage intérieur du Lierre est 
dangereux , quoique néanmoins on recommande sa ra-* 
cine pulvérisée contre le ver solitaire.' Boyle assure , 
dans ses expériences physiques , que les bayes de Lierre 
ont été très-utiles dans une certaine peste gui régnoit 
à Londres : on les pulvérisoit. dans du vinaigre , et on 
les prsnoit dans du vm blanc pour exciter la sueur. Pal-* 
merarius est du même avis dans son traité de la peste 
€t des maladies contagieuses. Baillou raconte quua 
malade qui ressèntoit une douleur habituelle à la partie 
eonvexe du foie ^ n'ayant pu être soulagé par aucun 
remède^ prit, par le conseil d'un paysan, un ou deux 

i;ros de poudre de racine de Lierre aâns l'eau de pou- 
et y et il ne tarda pas à être soulagé. 

Le Lierre , mêle av^c l'orge , a été recommandé 
contre la dy ssenterie des joîes : les moutons et les che-< 
vaux mangent de cette plante : les vaches et les chèvres 
n'en veulent point. Le bois quon tire des gros troncs 
du lâcrre est quelquefois employé par les tourneurs : ils 
en font des vases à boire , auxquels on attribuoit fLutrefois 
la vertu de laisser filtrer l'eau et de retenir le vin lorsqVon 
y mcttoit ces deux liqueurs. Le bois de sa racine sert 
41UX cordoxmiers à ôtcr le mocfil de leur tranchet lorih 



454 , *' Fhre icènémiquè ' 

qu il^ Tont' aîgùiisè : ia' décoction de ses feuillek riôirttf 
tes cheveux ; daiA I«* campagnes, on en met dart* la 
lessive pour enlever les taches tf encre et de fruits. 

On fait avec le tiprrç de fort beaux bjerceaux , on en 
fltt ties giiiriahdes pour Met lés ^rbrés dés bosquet^, ôa 
reiiiploié riour couvrit les murailles. . 
* 53a. 175. I. Itrcfysarum onûhrychiê , le Sainfoin ordi- 
naire , rfesparcëlté. Le Sainfoin vient dans les plaines , 
tes coteaux: et les montagnes , on le cultive , il est d'un 
excellent rapport dans les bonnes Jerres qui ont du* 
fond; il f Iciitit en mai , ses fleurs sont eh épis et rôu- 
geâtres. 

Le Sainfoïh fournit le foin te plus appétissant , le plus 
nourrissant, qu'on puisse donner aux clîevaux et aux 
autres bèstiaur, il le? ragoûtc singulicrcmetit , il donne* 
beaucoup de lait aux vaches ; cependant il faut obser- 
ver de ne pas donner cette plante verte aux bestiaux , il' 
feiit même les habituer peu-à-peu à celle qui est sèche ,* 
et ne leur en donner qu'une patrie quantité à la fois , 
ear ils la mangent avec trop davidîté ; de plus , le Sain- 
foin leur procuré tant de sang, qu'on en a vu en danger 
d'être suffoqué f sa graine est très-propre à nourrir les 
poules , el à les faire pondre souvent. 

On a observé que le Sairtfoin recueilli avec sciui 
bien séché et conservé dans des boîtes, a Fodeur da 
thé , aussi le fait-on prendre à quelques persotinéS poui* 
du thé vert, ses ffeiïiUcs se conservent de même) mai§ 
il faut avoir attention de les cueillir Un peu avant la 
fléur. ». 

^ Le Sainfoift est détersif , apéritif, sudorifimïe i il étoî< 
fort eA usage chez l^s anciens, mais les méatKrihs Tont 
réjeté de là classe des médicamcns. Dioscoride çt Ga-» 
lien se servoient de ses feuilles piléeà et appliquées*. en^ 
cataplasme , Jîotiif Résoudre left. tumeurs et les euflAres* 
PWne râppoirtê que la dècoctfoh dé ces mêmes feuille^ 
darts du vin , 'est u A grand remède, dans la strangUrie; 
Cette tnême^ décbctïon est uû bbn sudorifique , pourvu 
que le malà'de en iroiveabôntliamment: ses fiimigations 
ont été miiâès en usajgc dans la paralysïe. 
' 533. 1^6; i. Xelîotroptum èuropœutn ^ le Tqurttesol; 
f Herbe atut Verrues. Il est annuel et croit auxf bords dci 



iti environs de Taris. , ^ ^S5 

icJiemins , dans les tcrrcins sabloneux : on en trouve 
aux environs de Paris; il fleurit en juillet et aoOt, 
ses fleurs sont blaùches. 

On nrétend cju en frottant les verrues avec ÏTierbe 
tfHéliimope^ ou avec ses seimences; on les *ùiit passer 
insensiblement. Garidcl dit aue cela ne réussit pas tou* 
jourB, etqu*il'a souvent vU 1 expérience du contraire. * 

Cette plante , pilée et appKquée sur les ulcères chan^ 
creux et scrophuleux:, y tait merveille; la décoction de 
Bcs feuilles avec la semence de cumin est vermifuge et 
convient dans le calcul. Lcmery assiire aussi quelle est 
emménagogue. Cette plante est funeste aux canards. 

Soi. 177. I. HelteboyusJoBtidus , ïe Pied-de-griflbn ^ 
THellébore noir. Il se trouve dan§ les forêts de Bondy , 
Senart, et Cbandllj; il fleurit pendant tout Thivcr, sek 
fleurs sont vertes. 

Nous avons publié dans notre grande collection dliîs- 
Toire naturelle , une dissertation sur le genre d'Hellé7 
l)0re, et sur toutes ses propriétés, nous invitons nos 
lecteurs à y Vetourif; nous nous contenterons seule^ 
tncnt d'observer ici que cette plante est un purgatif trop 
violent pour la feire prendra aux hommes, quoiqu'on 
lui attrinue une Vertu contre la manie. 

On s en sert pour les animaux , on leur en donne 
la racine en pou(U*e , à la dose d'un demi-gros , de même 
que son extrait; on applique cette racine en forme de 
cautère , sous la gorge des chevaux , pour les guérir de 
l'état de langueur où ils peuvent se trouver ; sous celle 
des Vaches , pour les guérir dès maladies épizootiques 
qui Cuvent régner dans cie bétail ; sous la queue des 
brebis , pour leuf faire passer la clavelée ; et sous \o^ 
reille des porcs , pour les préserver des maladies pes^ 
lilentielles auxqudlcs ^s sont Sujets * on fait , dans qb 



cas 



, un trou à la peau de ces .ditiérens ,animauz; on 
enferme eetfe râ'cînfe dans le ti'ou , et #n l'y laissé péi^- 
dant vinet-quatre lieures ; cela donne lieu a une <;spece 
de dépôt qui >st toujours favorable dans ces cas : cette 
plante est dangereuse dans les pâturages. - < • j 

535. 178. I. Stêracleum sphomdyîiûm , la Bci:çe*, la 
fausse Branche-ursine. . EUe est bisannuelle, croît siàr 
les bords deè')ÂIs îdeti ^enVirons àé JParis; Beùxit' eu 






tk5$ fhre icQnomiqui \ 

juillet , août et septembre et donne des flettrs blanchei 

et uniformes. 

On substitue les feuilles de Berce à celles dacanthei 
Dioscoride et Gaiien prétendent que ses racines et sa 
démence sont incisives et apéritives, propres 4|ix ma- 
ladies du foie et àTépilcnsie, aux suffocations de ma- 
trice et aux maladies du cerveau: il faut appliquer 
en fomentation la semence de cette plante, concassée 
et mêlée avec l'huile a olive, en consistance de cata- 
plasme. Tabernssmontanus prétend que la décoction des 
Quilles ou de la racine de Berce est laxative et qu elle 
soulage lés personnes sujettes aux vapeurs. Quelques 
autres assurent que cette racine ^ pUée et appliquée exté- 
tieuîrement , dissipe les carnosités. he% Polonais se sei> 
vent intérieurement él extérieurement de cette plante^ 
pour guérir une maladie quils nomment pUca polonica^ 

Des paysans de Nuits en Bourgogne , ayant mangé 
des racibes cle cette plante , furent fols pendant plu- 
sieurs jours , et enfin jmbécilles , ils finirent par se ré*> 
tablir sans aucun secours. Les russes en retirent, en 
la laissant fomenter avec la levure , une liqueur spiri- 
tueuse qui porte beaucoup à la tête. Les nabitans du 
Kamtschatka mangent les ti^es nues, dépouillées de leur 
écoree. Les Russes , déjà cités , suspendent les pétioles 
des feuilles radicales au soleil , pour les faire sécher um 
peu , ensuite ils les mettent en paquets et les suspen- 
dent de nouveau jusqu'à ce qu'ils jaunissent , les mettent 
enfin dans des sacs \ il s^en détacke tine farine douce , 
qu'ils présentent à leurs convives pour les régaler. Cette 
plante occupé une place trop considérable dans les 
prairies pour ly laisser; cependant les vaches, les 
ehevres, les moutons ; leÀ cochons et quelquefois les 
chevaux en mangent; les lapins et les lièvres en sont 
très-friarids. 

536. i79.*.i. Hemiarîà glahra , THerniole , la Tur* 
quètte glabre , Ttierniaire lisse ,THerbé du Turc, THer- 
kiiolei £llc est annuelle , croît naturellement dans le^ 
lieu^'secset sabloneux d^ environs de Paris; elle fleu- 
rit tout Tété', et donne des fleurs d'un même vert que la 
plante. 

537t 0. 2. Hcrhiaria hirsuta g là Turquette velue. Cette 
' espèce 



des environs de Paris. ;at57 

tspcce n'est, proprement dit, qu'une variété de lai 
précédente. 

Saivatït Adanson , on applique avec succès THerniole 
sur les panaris ; on lui attribue la vertu de jpiérir les 
hernies , d'où lui est venu son nom : on l'applique aussi 
dans ce cas en cataplasme , on en fait boire en même 
temps le suc , mais seulement dans le cas où les her- 
nies ne sont point adhérentes ; car pour lors il en faut 
venir à loperation. On prétend qu elle est bonne pouc 
guérir les plaies et les ulcères. Lorsqu'on fait usage mté- 
rieurcment de cette plante , cest toujours en décoctioa 
ou en infusion dans de leau , à la aose dVne poignée 
sur une pinte de liqueur : on la donne a«ssi en pou*» 
drç , et aans un opiat , à la dose d un gros. 

Le vin d'HernioLe , qui se fait pendant les vendanges ', 
avec le mou , est un exQ|Ucnt diurétique , pourvu quil 
nV ait point de calcul -fllmé , ouoiqu'en disent les au- 
teurs j car pour Iprs, au lieu aadoucir, il irrite. La 
décoction dHerniole appaise la douleur des dents; on 
la fait tiédir et on s'en lave la bouche. Chomel assuré 
iquc cette plante est très-bonne dans Thydropisie; il dit 
s en être servi avec succès , pour un nomme aeé d* 
quarante ans, attaqué de IcucoDhlcgmatie; il les iaisoit 
prendre , ou comme infusion tnéiforme , ou comme ti^ 
sanne. On prétend ^ue cettejplante convient aus^i dans 
la jaunisse. Les parisiens apftllent la Turquette fherbe 
de Hollier , parce qu il en ordonnoit pendant neuf jours 
le suc exprimé , à la dose de deux ou trois onces , 
pour les hernies. Antoine Valet raconte qii* un jeune 
nomme , qui avoit été attaqué d'une descente considé- 
rable, pour avoir fait un trop grand saut, avoit été 
guéri par une seule prise d eau distillée de Turquette , 
après néanmoins avoir employé Templâtre suivant, et 
après la réduction faite. 

Prenez emplâtre contre la rupture et emplâtre de gra^, 
fia dei, de chacun une once ; sang de dragon et oliban, 
de chacun deux gros ; mêlez avec un peu dliuile de 
myrtille , faites amollir sur le feu, et étendez sur da 
chamois pour un emplâtre. 

Malgré ces deux autorités , il est constant que dani( 



!i5S fhre éeonàmîque 

les cas dliemte , on n a pas reconnu , dans rHcrniaifc , 
•autant d*efficacîté quon en annonce. 

An^iUaria dit mie le suc de cette plante , pris en bois* 
son , et la plante étant mâchée , et même appliquée en 
«cataplasme sur les plaies , est utile dans la morsure de 



jeunes gens dont la vue est atibiblie par la lecture as- 
sidue des' livres imprimés trop menu ; il en jette la pou- 
dre sur du* beurre et mème^ sur du pain quil fait man- 
ger matin et soir , ou il en tire une essence par Vinfusîon 
€t ta digestion dans Tesprit-de-vin , ou il fait Boire tous les 
malins dans du bouillon ^ ou ^ans leau distillée de cette 
^6me plante : il fait aussi des draçées avec cette poudre 
mêlée dans au sucre , la raqfte d aunée , les feuilles de 
vervaine , d*cuphraise » de bétoînc , de grande Chéli- 
doine , de marjolaine et de rhue ; et il Içs fait prendre 
avec le mèine succès. 

Ces deux espèces^ dUemiaire sont de la plus grande 
inutilité dans les prairies , cependant les vacncs , les mou- 
tons , les chevaux mangent de fBerniaire lisse , il ny a 
que Içs chevaux et les cochons qui n*en veulent point. 

538. 180. I. Mesperis maironaNs'la, Julienne propre- 
ment dilç , la Cassolette ,Ja Girouée musguée , la 6i» 
rpnée des dames , la Viorette des dames. Elle çrôlt na- 
turellement dans les pré# , sous les haies ; on en voit 
dans le parc de M eudoi» , de Sain^Maur , de château 
Frayé; îl fleurit eu m^i et en Juin, ses fleurs sont vioi- 

lettes. 

Iie9 n^irs d? cette espçce ont uoe odeur suave , les 
rouilles çntunjKOÛtaQier , toute la plante a un goût pjh 
quant : on altriDue à la Julienne yne vertu diurétique ^ 
audoriîiquir , incisive et expectorante : elle n est pas d'un 

«rand u^agc çti médecine , on la croît néanmoins trèf- 
onne dans Iç scçrbut ^ la^thme , la toux invétéré^ çt 
let convulsîQn^. 

Les Juliennes donnent de Irès-bclles fleurs qui ser- 
vent jt déCQr^r les parterres. 

539. i9h ï* Ukraeuan paostUa , la nio^lte; rOr^ltle- 



Toute cette plante ekt amere aâliiacinSr ÎT.i a_ • 

vingj-quatre heures , e|t ftbrifua* • dn ci»;»^.?. i**"* 
wçMW pr94uu u^ e»p«ca <i« ker&V, «SoSS i^ 

Ma wt anutjjft da^s la« prairie» ^maj, -^n „^ ,^ . 
i-fejd^u, la, pâturage . car^le. moftooTCC^^ 

Français, la Chicoracée les VKW marBÏV^L-^'^ 
f leunt en juillet et août, «t dowia de» fleui?^?„* *"î 

trps il (fifitHet velww et lacwiée». ' * "■" 

les feuilles de cett« o»pecff ont on goût 'd'herbe ... 

^.J^!L»'Î^»^"*'5^* «dpîciS«t4'ïf**iJg 

vrau piDinonaires qux o»t des tacJM» oamm^^u U 

oo«fi»WMi» <)e ifur» mtw n'*at pas «ifiisamîSriti! 

vaux en mangent , mawi «fle e»t oiùsible aux aii»«A 



4» 



• * - • * 

||]S<$ -Flore économique • 

• 543- o. 5» JTiemciam umbeila4um , l'Eperviere , là Chî- 
toratée mnbelléc. Elle est vivace , croit aux cqnron* 
de P^ris'èt donne en juillet et aoAt des fleurs jaunes.- 

On peut employer cette plante pour teindre en jaune : 
tous les»' besitaux en mangent. 

• 544.' l'B** i." HIppocrepis comosa^ le Fer-à-cheval , le 
Fer- à-cheval à 'chevelure. On en trouve dans le- parc 
de Saiht-Cloud, 'sur le premier coteau en entrant par 
Sevrés; dans le parc de Saîtit-Maur, à Bondj: il 
donne ' evè juin des fleurs jaunas. 

• J.' Bauhm assure que le Fcffii-cheval est vulnéraire, 
temerv lui doftnç encore ia vertu de chasser les ve- 
nins , oe fortifier ^estomac et de désobstruer j mais ces 
diiïérentes vertus* ne sont pas bien constatées. Les al- 
chymistes. appellent cette plante hmaria minor. Le fa* 
xueux Delisle , qui prétenaoit faire des doux , moitié 
argent, moihé fer , faisôit semblant de s'en servir. 

545. 183. I. Hippuris pulgaris j la Pessc d%au. Onen 
trouve le long dès bords de la Seine , et uarticuliérement 
au-delà du pont^de Neuilly , au bas des Bons-Hommes ^ 
proche Javelle ; on en voit aussi le long de l«i rivière 
de Crône et dans 1 étang de la vieille machine , à Bru-» 
nois^ ; elle donne en juin et juillet des fleurs d'un blanc 
sale et peu apparentes. 

■' Elle est un peu astringente ; les chèvres la mangent; 
les aXitrcs bestiaux n en 'veulent point; mais les oies 
sauvages en sont fort friands. 

• 546. 184. I. Holcus moins j le Grame miliacé mol, 
la Houquc «molle. Cette plante fleurit tout Tété: on 
ten trouve aux environs de Paris. 

547. o. 2. Holcus lanafus , la Houque laineuse. Elle 
est vivace , croît naturellement dans les prairies sa*- 
bloncuses des en visons de Parb. 

On peut s en servir , de même que de la précédente ^ 
|>our la hourriture des bestiaux; cest sur-tout un pâ<^ 
turage excx^llent pour les vaches. 

: 5^. i85.' !• Holo^teum umbellatum , la Meyere om- 
fcellce. Elle est annuelle, crot( naturellement dans. les 
champs, sur les murs et les fosèés: elle donne en nsars 
«t avril des fleurs blanches. 

Ses vertus ne sont pas bien connues; cependahf elle 
pourroit tégerement figurer dans les parterres. 



dês tnvifQnSjdg Tatîs. sfyi 

' 5<f9.>l86« l. Hordeum t^i^gare , i£()etfte,'. TOrgc conif 
miin. On cultive cette plante aux environs de Paris.; 

L'Orge est moina nourtissaat que (e £rome.nt , mais 
il lairaichit davantage; il. fournit un assez bon ali- 
ixicnt aux gens robustes » dont la vie. est très-c^crcée» 
On nommoit chez les anciens hordiarii les gladialeuïs^ 
qui se nourrissoient de cette graine ; la décoctio|i d Orge 
étoit anciennqpient la nourritusa des n^ades ^ et ea 
eitêt^.cet usage , quan conserve encpre 4^ns certains 
paysy.xst de beaucoup préférable h celuLdesbouillopa 
de. viande/, qui ^ont trofx.nouiTissans ,q( trjc>p ^iisc^pir 
tibles ,dé cçirruption, pour [pouvoir convenir dans le^ 
înaiadies; mais le mal t quW obtient en fai^^qt germer 
rOrge et ,1e séchant, fournir^plt un aliment. j(>ien plus 
léger et. bien, plus sain que lOrge avanit. ceûç prepar 
ration. JLe gruau dOrge est très-adbui;Usaat ;. iL ;coar 
Vient auxf Poitrines délicates.; Icspates. qtic.rpn.prép^ç 
•en lapant .pouflUr lo^g-temps .fOrgc dans leau;- spnt 
égalepient très-saines; la biettjeaiii est le. produit de 
la fermentation de .rOrge, esr une boisson moins 
échauttante que le v^i,: Te,pain dorge est. indigeste: 
iex trait dé farine d*Orge est très-sucré.;, mais cependant 
un quart de moins que celu^, de froment. '..;/ . 

LOrge vert peut servir à ijd.ûrrir' (es/J^estiaux^ em 
Espagne /on s'en sert' pour nçiurrlr. les.çh^eyiiux. Cette 
graioe est' pareillement .très-bonne 'aux 'moutons ,^ pen<^ 
daiit llûvar; mais ces animaux ne mangent 'pôint le# 
haies dOrgeî ^* I^ paille de fOrge peùtifqur être nuir 
[sible, il cause des barbes quji,s*attachent ^ la laiiiej oa 
s en sert encore pour encaisser les porcs çt là Vi^laillej 
^lle a la propriété de ieiir procurer une chair ferme 
yet une graisse blanches. , . ,{.. • • 

Avant de finir cet article \ au sujet des alime^s , nous 
^ons dire uif jospt sur la» confeçtioa ou pain d'Orge et 
de la- bicrrè« . . •< . 

' L'Orge, mondé de sa prenuere enveloppe , r<*sscmble 
à-peu-brès, pour la couleur.fît la forme, au nled dç maïs; 
le meiueur çstdur , scç^ pe§at>t>. ®^. casse, ditficilement 
90ÛS la dent, et présente dans. son intérieur une farine 
assez .blanche et sucrée; la farine d'oii*ge est presque 
jlQi^ôAfja défectueuse à cause de cetlç. preii^èrç euv^ 



tl^Ê Flore itàhùrta^ui 

loppe ^ à'éefàft^ uti pè» ad liiMiliA : elle est keéhe et 
Fdde au fèulf^éf , ayant un eeâ tij^ugieati^ë : n ^ en £rif 
Uftë botiteftë avec dtè leâu ^ elle èihalè Fèééiir de celle 
ftite av^ te lh>irteht ; maU elte ti'th a ni la longueur ni 
la tënadré; en étendant ^tle pâte > <m remarque 
^*elle efti encore ^hté txÀxttt qtie. CteHè du éeiglè. D'a- 
^rSa Ces observations , on peut tâbiicldre ^ué ce eraia 
efitbeu èftuàcéptible de donher Uh jHtin bien Kf nftëhté. 

Touteè les fois ûu*uhe pâte fahhënse miin^ue de liant 
M de tîACOSité , ({ueliC absorbé et rétiètit toètx d^éàu dans 
■I» Mrtfté^ a faut abàdluihèht la ttifoieretla retour^ 
Her à fbrce de bras, et le plus hhig^lethp^ qu*èn ]^outra ; 
lAhA Part de bien pétrit , ^ ^tt<A èàs, CM iatrsst im^ 
portant eue rempièi dNln bdh lev^ ; éh 'j^dt par^« 
iiir, par ^ moyen , à colnriiùtticjufer k la i^e une jjar- 
tté de ce fiMt et (lé cetfe viscosité ^ &it, ^Vdur ainsi 
^e 'y Hoffibë de charpentier datis te pain. 

Comme la fliiîne tf Orge a ïâ toropriéW * àë dm-ri* 
yolènticr^ à il^air, ét^t ttiisc en Moitetvc ài^éc d^ IVao , 
il ihut d*iibord faii'e le levain biCi\ fentie, dàttstà propor^ 
tion de Yà ihôttié dé la faVinb qù'6h ià dëéHein de brans- 
Ibrttiet* CA painjehstritë te bassina , cVib^-dlfe, y ré^ 

Ëandre de IVau , afin d'ôuihrftr daVantâfgè les parttei 
^ pl^ grossières , de k*cikdire le levain puis bonant et 
plus diè^osé à fermenter. 

' On suivra pour le t^étrissage de la plfe dé la Arînè 
tf Ofgfe , la 'mime côhdaiVe <fae \\sh tîètit rehatît^mAt à 
■lîèWe db ilëiglé , au bà^idnàge prèè qti^ ne finitlrâ pai 
ttfah^fer , Si t>n v<toi avôtf lin ^ain pattaàbte; te bassr- 
bèite ^1 le travail ajoutent à Kflet- lu levain , I Fap- 
pt*t d« là pâté. Quant à la tuisson, te ïbtir-a besoiii 
d'être moins, chauitë. et on ne doit^^s I^ laisser aussi 
«bhg-tctnps. ' • . 

£é*dineni et le èeigfe foiMtfittitttecfcitl «é{>kr*metft 
de bon pain ; personne ne. disconvient que ISiti otl Tci^tr^ 
•Jfe ces .^aihs, mêlé àvecTOrge, lai cotifmïunîqué la 
taropi-iiêVé dont il e^t privé pout ^rodtilrè tlh pàîù 
lîcn conditionné , c'ès^ènCDt1É tiè que îôjtpctlencÊ' Ju^ 
iiBe feontintrénemcht t inàià tiell ne parolt pius'riAiCtite, 
imic dé ftmtrèfr >ftalis ttù toàîn déjà tnàt par hri^rtiféttie. 



de$ wvirçm de Farit. fSS 

(pimiiietise» qui concourent encore à «ii(menlMr la se- 
chere«êe et la pesanteur naturelle du pain d'Orge f^ aana 
*quil soit pour cela plus nourrissant. Il vaut iniiniment 
mieux seul et préparé tel qu^ nous Tindiquons. Le paia 
d*Orge ordinaire est toujours roii^eâtre ^ sec . dur et 
cassant , sa mie n est pas molle ^ m spongineuse ; il s*é^ 
miette aisément, et quelques heures après la cuisson ^ 
à peine cooserve-l-il cette qualité qui appartient à toutes 
sortes de pains , celle d*ètre tendre au sortir du four. 

Meyer« fameuj^ chimiste , a iaît des expériences chi<- 
miques iur troia livres de pain dOrge ^ et il nen pût 
retirer aucune parcelle de substance glutineuse ; la 
pâte préparée avec cette farine 9 s^est trouvée visqueuse ^ 
et ce qui s'est précipité au fond du vaisseau pendant la 
lotion , ajrant été desséché , a fourni une farine blan* 
che ; il a ensuite soumis à la di^stion et ii la distilla-^ 
lion , et il n a remarqué presqU'aucune diiiërence entre, 
éelle-ci et la substance quoi> obtient du seigle par la 
même méthode ; en conséquence M eyer ne balance paa 
d avancer que TOrge et le seigle sont composés dest 
mêmes principes. 

Le même chimiste a' iait bouillir dan» do Veau , pcn*> 
dant quatre jours, une demi*once de gi*ains dOrge| 
car il faut à-peu-près ce temps pour en extraire tout ce qui 
peut y être visqueux j leau prit d'abord uoe^ couleus- 
rouge, et après lavoir laissé évaporer , il retira envi^ 
roa trois gros d'une substance ae là i»£me couleur », 
presque sans odeur et dune seveur très«sgréable : cet 
exirait , soumis à la distillation , a donné le même pnK 
^uit que celui du seigle ^ cela étant ^ ki partie nour«*^ 
rissante de ces deux fiurmeux doit Mre lkpe»yrès Isi 
même. 

Les auleurs sont partagés sur la malité du. principo- 
nutiritif que renferaie l'Orge s les uns font grana cas da 
ce grain , et les autres le rejettent totalement» Celse plac»^ 
rOrge parneû les alimens duti mauvais suc et qui nuisent 
1 l'estomac $ dautres prétondfeni qUe cela lie doit s'en** 
tondre que du pain qu'on ea pétrit , et nen pas des ti^ 
saunes et doscrêmos qu'on en pi^épore; car cellcSHai» 
i ce quib préleàdent, s(hit tres^propres » non^seule** 
Vifiotpour les persoilnes ta. aaulé^ mais encore j^ouc 

R 4 



ji64: 'iFlore économique 

les malade» : quoi qu il en soit des sentimeils dès Hl&a 
et des autres, il nest pas moins vrai, suivant Meyer, 
.qu'il ne se trouve qu'une petite difierence entre le prin-t ' 
cipe nutritif du seigle et celui de TOrge ; tant par rap- 
port à la quantité qu'à la qualité. 
* La bierre est une liqueur qui est faite avec de TOrge 

3u*on fait bouillir dans 1 eau , pour qu elle se charge . 
es parties nutritives i on y ajoute souvent d'autres subs* 
tances végétales, soit pour quelle se garde plus aisé^* 
ment, soit pcmr lui communiquer une vertu particu- 
lière ou en relever la saveur: quand la bierre -est' 
feite avec beaucoup de grains , on la nomme double j 
il V a diiiërentes méthodes usitées pour la faire. 

Pour la première , oii met TOrge macérer dans Tèau , 
pour enlever de son écorce certaines parties qui s en 
détachent aisément , et que l'on suppose capables de 
gâter la .bierre ; cette opératioii peut durer environ cincj 
ou six jours; on change leau aeux fois par jour; du-«* 
rant ce temps , le grain renfle beaucoup et se dispose 
à germer ; s'il ne germe pas , la bierre s'ai^t bientôt. 
Pour le faire germer, on le met tout humide, en plu* 
aieurs tas , sur le plancher; il ne tarde pas à s'y échauf- 
fer, on le retourne pour lors, sur-tout pour en tempé- 
rer la chaleur ; mais si elle n'étoit pas suffisante , il 
&udroit grossir le tas : on laisse ainsi le grain , jusqu'à 
ee que les germl^s aient au plus six lignes de long, et 
qu'ils aient poussé trois ou quatre racines de même lon- 
gueur. On arrête pour lors la fermentation , en faisant 
sécher le â;rain dans de grands fours , ou à l'air , si c'est* 
dans la chaleur de Tété; par ce moyen , les racines e^ 
ks montans se mettent en poudre et s^n vont lorsqu on 
vanne et tamise; si on laissoit la fermentation cluTe^ 
plus long-temps, la bierre auroit un goût de brûlé; 
ensuite un réduit le grain en pouidre grossière , par un 
moulin ; il prend en cet état le nom de drèche. 
' On y met alors la fleur de houblon , pour donner do 
la force et du goût à la bierre ; aprfts cette prépara- 
tion , on ajoute trois fois autant de grain non-^ germé et* 
moulu grassiérement ; on verse sur le tout de l'eau à 
4emi-bouillante , et ensuite de la froide , ou bien on ïaïi 
liouiUii: ^01^ ces ingfédieas dans TeaU;^ ça y. ajoutant 






.. , des environs de Pans. à65 

autant de levure qu'il est nécessaire , et remuant long- 
temps à force de bras , avec un rable , pui* on verse* 
la hmlbur dans ditt^irens vaisseaux pendant quelle est 
chaude; ensuite on couvre avec soin les vaisseaux qut 
c^tiennent ces' matières , jusqu'à ce que les vapeurs! 
c][ui s'en élèvent fassent sentir une qdeur vineuse , sub^ 
tile et pénétrante; alors la bierre se trouve faite, et 
on la garde dans des tonneaux qu^oii met' à la cave. 
L'instrument dont- on se sert jpour .brasser est quel- 
quefois une simple pcrcîie de six ou sept pieds de long, 
et crai a un morceau de bois ou une douve au bout;* 
on la nomme brassoir. On tommence ailleurs à tra- 
vailler le grain dans Teau', arvec une espèce de poêle 
de fer' qu'on nomme Jburgue , dont le inilieu a deux 
grandes ouvertures longitudinales ;' puis on prend la 
pague ,^long instrument de bois termmé par trois four- 
chons, dont chacun est traversé ' horizontalement de 
plusieurs chevilles. 

La seconde méthode pour faire la bierre, c'est de 
mettre la drêche dans un chaudron ,, avçc une suflS-î 
santé quantité d'eau ,* et on ïy laiôàfe bouil& jusqu'à; ce 
que l'eau se soit chargée de toutes les parties du çjféSïi 
gui peuvent s'y dissoudre , ou au moins de toutes celles 

?ue cette quantité d'eau peut en 'extraire; on retire? 
eau quand 'on là voit bien chargée, et on' y effrerttélf 
d'autre, ce qu'on fait jusqu'à trois 'fqisVJ si !e grain n'ësï 
pas entièrement épuisé "par la seconde. Avant de laîs-^ 
fier fermenter là liqueur, on y jette du houblon ,' pour 
loi doaher une * légère amertume et pour la conservei^^ 
i^lus long-temps; 'ra décoction étant devenue claire, oii 
y jette quelgueibis de la levure ,' que l'on y mèlebicnr,' 
et l'on met le tout dans un vaisseau convenable. 

On doit observer, x*. de choisir' du grain qui soii 
nouveau et bien mûr; afin quil renfle mieux dans Veaxi 
et qu'il germe plus prdmptemcnt; a*, de ne point mettre 
la fevure tanois que la liqueur est encore chaude ', co 
qui rallentiroit et aétruiroit même son action. Il ne faut 
pas non plus que la liqueur soit absolument fi'otde , sur- 
tout en hiver , parce due le levain nâgiroit pas exacte- 
înentf 3*. en général u vaut mieux que la fermentatioin 
te £^sfle avec une aorte de lenteur/ quavec trop de pré-^ 



966 Flore économique 

çipitatîon , principalement si Ton veut que la limieur soit 
forte et de longue durée ; 4^. la bierte se gonfle prodi- 

5icusemenf durant la fermentation » la grande quantité 
e parties mucilagtneuses , dont elle est remplie » se dé- 
veloppent sans se diviser ; plus la fermentation t$i pj||- 
£iite, mieux ce développement se fait, doù dépendle 
iplus ou le moins de qualité de la bierre ; Técume qu6 
cette liqueur jette en fermentant est ce quon appelle la 
levure. 

Ô^ant à la troisième méthode, voici comment on s'y 
jilrend : après que TOrgeaura trempé durant quatre jours ^ 
ihettez-le dans un grand chaudron , avec un tiers de son 
par proportion à la quantité d'Orge , et autant de livres de 
syrop de sucre qu u j a de boisseaux d*Orge ; sur six 
Boisseaux , versez environ quarante pintes Jeau ^ me- 
sure de Paris ^ faites bouillir le tout pendant deux heures ;; 
?Âand teau commence & bouillir, |ettcz-jr six ôifces de 
ounion ; lorsque le tout aura encore bouilli deux heures , 
vous passerez la liqueur par un tamis , et fentonn^eï 
toute chaude } remettez ensuite (rente pintes d'eau sur 
té iparc, faites*les bouillir une heure, passez la décoc- 
lîony et en. remplissez le tonneau. Il laut en réserver 
un démi-setier, dans lequel vous dissoudrez six oncea 
de levure de bierre; vous verserez le tout dans le ton- 
neau que vous ne boucherez que modérément et \h 
mettrez à la cave : . vous pourrez en boire au bout de 
deux heures. A Montreuil en Picardie , pour faire dix 
muids de bierre», on met trois seticta et demi d*Org0 
i^oulu , dont chaque setier pesé environ deux cents Yx-^ 
vres , avec quinze livres de Koublo<x/et on fait bouilli; 
le tout pendant vingt-quatre heures. ,. / 

Toutes soJrtcs deaux ne sont pas bonnes pour la hierfQ^ 
celles de puits et de fontaines f qui. sont bien claires » 
bien froides et bien vives, sont leA meilleures , au gré 
de quelques-uns; d'autres prcfefcht Teau de pluie , et il 

icn a qui font plus de cas de celle aes rivières : on 
rasse , pour l'ordinaire et communément à la fin dé 
{liiver , la Incrre de mars est la plus estimée, elle se con- 
serve pendant toute Tannée j oelie quon feroit pendant les. 
temps chauds se gâteroit bientôt, parce quelle termeate* 
toit trop promptement. 



des ' in^iYèhi le P^s. i^ 

i,à fciérre è^t mise au nombre des UqaèWr* tafraîchi*-^ 
lantes ; hi oti en croit Satictohiië , elle bide k la \taûé* 
pitatton : du U rehd 4ntiMicoi*btitie]uè , tû y àtébôAût les 
t>lahtH tmiVènables. f^uand ôh bôU là biefre ttôp tiôu- 
relie, dh À'ëxpbèe à utie rëeetiti^à é'ùrihe; te ittned« 
pbiir knrè , c'cè! de boite de Tèàu^e^-vié. Oa H^c de t^Wé 
Ifc^etir , pkt \à disHlUtfMj dt Tean^é^iie t)«ii «»t près^ 
^u aussi fbt'te t|Ue celle' éé yiû. On se èeft àséeÉ sôU- 
vèllt de biènredouk" î^tt It^tt kè pfitèd légère^ ifdé rtfn 
t^ot frire. La ftVatt es^ aiissi employée pbu^ ftirè le.V^if 
là pâfe dii ^aitt otdinsrfW. 

X^a fnôÈà bù mérh , huile des atict^i^s , étoit tbmpp^ 
ae fkHx^é d*Oi^é i-dtie, inêlëè en f^àilië t^iéiè tmélque» li- 
^tmii's, comme de IVaû, <lti vin tiiit, dé lluilê, dU 
ihiel , etc. Oh faisbit iinssi uhe boi&illte d'Ok^e , appelée 
t>t>tèfàà, r;Orge èntt^it autjTFoià dâh» uaé liqueur fraî-^ 
the <}ti*ori homAoit otgèadè , diitïrehte t^ètidant de 
hbfrê IF^^À/. Ld tjfétnieiré , dtkn) bh ^als<5i! tkht dHiéagé 
bout désàltéter attéirbU;ment , doit àVôtf pôut- base Une 
Ôl!coctian d'Orffd? la crtttiè d\)fjèfe de^ âneîeAs n'est âU- 
iHs cIief)»ei:|\ieT6/jra/. OnptépafcviéA Allettiàgne etetk 
Flahdf es , uh Or& tédnrt eh dès ^ralhs ronds très-blancs , 
cle*ld^oéèeur d\m -gwrlh de ihfllfet, c'est cfe qu'oh ap^ 
|>èllfe Orge perlé , pâScë «Jii'il tcésttnble gifbèsierement & 
dfeè peries ; bn te l'ait avec VOrgé môiidé mre l'on tfart 
&OUS tine tcKiAé suspendue : le grain éttint blisé en {Partie , 
on pa^àé au t^ibte ce dtli dit édiâtipé S là méulè. Ldé 
Allemands en font btdticotit> plus ansâië t|uè noits, île 
ta m^gtnt tn bouillie-, su làit, et trpelâUdbU atcb dti 
ibttlHôtt de VfctAdb. JBh Êtsânt toMfet lOifgé, bh J^etrt 
ffertiplbjet Côïtoine lé tàft. 

Oh fait avec l'Ot^c de là tbârtiVé^ et dtfs décoctions : 
èôit dull sbft renfeué dans Ses bâll^& , éoit dull soit 
inondé; un enipîcflfp^g^ gillé ^ %otipè, dé* mèftie que 
pour les loochs. ^NVrge passe pour une ^Ubètàft^e 11^ 
î^ttcttfec, A^utilagineuTàc, insipide, iitt ]f)W indié^ste,ta- 
IftâîcKfefeanttî , tfè^-adouéhsante et -Irès-émollienie. 

Là ttanieté deikite houÛit I« «éàiAçés «6t «brt vàHéé, 
mïîs la Ipltiè ctrthAibne cft la ttieîlleiirt-, ^tii fut en trtâèè 

fclwSK les Gtéès , est cdle \lottt ùàilë Oàlien danè sbA 
linè de U TisdMie : il f^ut quW éhoièi^se KXgc iè 



ft68 ^ flore ^conomifuc^ v, 

nlcilleur, et mx se renUe beaucoup, quand on le feît 
bouillir dans la meilleure eau. Les anciens Grecs ma^ 
céroient dabord rOrge cru dansleau, ensuite quand, 
il. étoit bien écojché , ils le frottoient dans les mâîus jus* 

Su'à ce quil ny reste plus d'écôrce. extérieure j ils le* 
ottoient encore pour cette fi^ une seconde fois enn 
çorc; pW fortement; mais quand ils youloient. avoir 
une.tisannc'dctcrsive I ils faisoicnt pour lors bouillis; 
rOrge entier .avec son écorce, d abord à un grand (m^ 
qu ils .dLtuinuoient^ ensuite , et qulls continuoien.t; ju^ 
qu'à ce que là liqueur se changeât dans une crème.^ 
}us^ suc ou iait;,^cetoit là leur tisanne Ja plus «iqiiple^ 
Galien en rapporte une plus composée : on fait bf^uulû; 
rOrgc mondé 9 ou dépouillé de sa peau» dans dîj;,pa^ 
tics d'eau ^ oir dans quinze parties, suivant Paul J^glr 
nete; on assure que la vapeur «'élevç beaucoup par 1^ 
fpfce de rébujliton, et pour lors on. y; verse un 0014 
de vinaigre, ensuite une petite qu^ntit<^ d huile que Ton 
peut aussi y s^joiuter dans, le cuuwencciuent. <^uana 
rOrge.est bien cuit, on- jette une piuçce de sel, ç't oii 
py ajoute plus rien, à moins que ce ne soit un ,pcu 
danetou de poireau. Cette manière de fciire la tisann» 
csf^ suivant Qcotiroy , la meilleure; 5. elle est bien diir 
férente de celle.vque la plupart fai^ent, à laquelle ils 
ajoutoient mal à pronos des choses sùperilues ; les un^ 
y mèloient àe. lamiaon , d autres du raisiné , et d'autres 
du miel et du Qumin ;.c'étoit po^r. lors yne vraie f^alir 
mafrée, au lieu d'une tisanne. Leur intention ctoit sans 
doute d'atténuer par . pe moyen. l'Ûrge, de le divibcj- 
et d empêcher qwil ne cause des vents. Hjpocrate donne 
des éloges surprenans à la tisanne, il J?ft..9'J^'^ ^^^"f 
la prétërer, dj^ns toutes les maladies arguës, à toutes 
les boissons quW|^ul faire avec Les grauies; cardan^ 
ce tei^ps on lîe fais9it pas usag^K^vî' bi^uillon dan^ 
ïes .maladies. . . , , . fl^ t 

. Galien dit encore , que si Ton f^it.ajtfentîon. à. la nay 
turé des maladies aig^iea^.ct aux qualités et à là vertu 
de la tisannc , . on ri^onnoîtra la', vérité de ce que. dit 
ïlypocratej car les maladies aiguës sont accofnpagné^ 
de fîcvrcs vioïeptçs et putrides 5 dans ces fièvres , il 
faut r^raîchif.,. jiumecler ,* faire, cuire et évacuer. k«. 



âti environs Je Paris: ife6^ 

humeurs putrides, rendre meilleures celles qui ont I)e-> 
soin de coction, et faire partir celles qui n'en sont 
pas susceptibles ; il faut en outre , dans les maladie^ 
aiçuës , soutenir les forces du malade : la tisanne rem- 
plit trèfif-bien toutes ces indications y aussi les médecins 
saccordent-iU à la regarder comme très-bien indiquée 
dans les fièvres aiguës et ardentes ^ et en effet , elle 
rafraîchit en calmant, par ses parties gluantes et vis- 

Sueuses , le bouillonnement du sang et leffërvescence 
es humeurs; elle humecte en amolissant les partieë 
solides qui ont trop de roideur» en arrosant celles 
qiii sont trop sèches , par ses parties aqueuses et mu- 
cilagineuses , en rendant le sang plus fluide et propre 
h une circulation unifprme et tranquille, en dissolvant 
les humeurs épaisses et gluantes : elle étanche mieux 
la soif que Teau simple , non-seulement en réprimant 
iacrimonie des humeurs, en absorbant les sels et les 
soufres aui sont trop développés , et en amollissant les 
fibrilles aes parties solides, mais encore en retenant 
plus long-temps , par son mucilage, les particules d'eau 
entre les pores et les fibres. 

La tisanne est très-propre pour cuire les humeurs 
crues , soit en dissolvant les sucs épaissis et coagulés . 
soit en amolissant les parties solides dans lesquelles 
ils sont cachés; car la crudité des humeurs consiste , 
ou dans leur trop grand épaississement, ou dans le 
resserrement et Fhéretismc des parties qui les con- 
tiennent. Or , lesdélayans conviennent dans ces deux cas ; 
la tisanne délaie les humeurs putrides, et en même 
temps* les évacue. 

Cest encore un aliment innocent, il ne pèche par au- 
cune qualité trop forte ; tous ses principes sont tellement 
mêlés et tempérés les uns avec les autres , qu on ne s ap- 
perçoit pas par le çoAt , que Tun domine sur Tautre ; 
elle n excite aucune inflammation, ni effervescence dans 
le sans , ni fermentation dans les humeurs , et si par ha- 
■sardiiaV en trouve, elle les appaise. 
' Les plus anciens inédecins soutenoient les forces du 
malade , dans les maladies aiguè's , par ce remède aH- 
incnteux^ ils ne donnoient pas inmfféremment de la. 
«rème d'Orge , ou de la tisanne- de graiiis ,^mais tantôt 



Vuae I tantôt Tautrc; quclqupt'Qu uicme il» je^ mèloiant 
Vuoe 9VÇP Vwtrc et prpportioanellcp^cnt , iuivaot ï^tSt 
(çocedps circQuat^nces. lU n'ficcordoicnt la tisanne k 
gucun inaU^ attaqué 4e 1^ |Ieirre, que deux jours aprè^ 
fa cri«f;| gu ^pr^^ la purg^tion^, et la crème trèsHrare^ 
méa(, pan mèm^ à cçu:^ qui étoieut ipibles , lorsque 1<| 
Seirre d.Qtrpit arriver Iç quatjriemQ jour. 

I^ia tis^aaç de qotre temp» u'est plu^ au pn paot yuid^ 
4ç «çp3 , si oc i\est qpanp oo y met de TOrge , pour 
gujl y ait au «nom» qpelqpe ^apport ^atre le nom et li| 
Ç404Ç ;^ et eo i^ttbt le mot txsanae signifie proprement 
f t particulièrement de VOrge perlé , dont pn 4 ôté 1 cçor-ci^, 

Pe toute» le# ditiiéreotes maniere3 de préparer TOrge ^ 
il ne nous en xe^i& que trois qui sont pn peu usités ; 
l •• ïcau , ou dvcoptipn d O^ge } ^^. TOrgc monde ; y. Ipr*- 
i;eat Nous pe parlerons ici que de 1 cap dOrge . nouf 
iréservapt de parler das deux autres dapfl la pouveUc iail^ 
tion de nptre Mf^n^l aUmentairç 4es plantes. Leap 
d'Orne est simple pu composée ( la simple se fait avef 
de IQrge çptiçr , qui e^t plus détersif à cause de 
son écorce , et plus utile dans les obstructions ; ou bipii 
pn h\t ectte déepQtipn avec de TOrgc moodé j pu dpnt 
op a ôt(i la peau , elle est pour lors Un peu plps r^T 
frafdpss^nte et incrassante \ on ffût dppc bouillir TOrgf 
avec de icau commune trè#-pMre> pips op moins Ipngr 
temps, tantôt jp^quà ce queles^ajps ssimplUsseptet 
se gopileul aeuleniçnt, lant&t ju#qpl^ pe qui}^ .soiên| 
crevés ; on emploie utilement ces décpction^ dans Ipf 
fièvres j^rd^pte^ ^ ^utrçs pi^l^i^s d^ns lesquelles i| 
8 agit de délayer les humeurs , ou d*en temp^ri^r lacrjir 
monie* 

^ Ï41 dacpçtipp dOrge compose se fait avçp les i^t 
&xkts de réglisse, de chieppcpt, de çÙcorée, de sco^r 
wnçre , de patience , 4c bard^^e > ^^ec (e^ iraif ins , le# 
ipfubes , les Signes , Içs datées , le topt suivant Içf m^^ 
l^dies et l^;^ djiiérentes ipdieatÂ9P9« 

On met la farine d'Orge ap pon^^re d^ quatre Mr 
^epces |:ésokiti|rp^ qui spnt : 1^ ikripç d'OrjS^ » ^Ù«is de 
jEéves^ dorobe et de seigle; pp leur substitue ^qpielqp^f- 
fois les farines de frpm^^t, de ïi^; de fenp-gree et ^ 
Wti^^. C^ï\^ larinç, WPÛa^4e ^^ ;cat^p.làB^e , m 



des environs dt Paris^ a^k 

ëmollicnte y résolutive , maturative et anodine^ on 1 em- 
ploie seule , en cataplasme , ou avec le» autres ferinet 
résolutives. 

Simon Pauli assure (pie A on fait ))ou31ir dans dit 
viaai^e la farine d'Or{;e séché au fo\ir ; et si çn se lave 
la boudie avec sa décoction passée au travers un linge, 
elle adoucit souvent les douleurs insupportables des 
dents. Un des parens de Simon Pauli y attaqué de vio-« 
lente douleurs de calcul et dune ischurie insuppor* 
failles , après avoir es6a3ré en vain difierens remèdes » 
fut guéri avec le remède suivant , prescrit par Fauteur 
ci-dessus cité. On prend une quantité arbitraire de fa- 
rine d^Orgc séché au feu , bien pilée , et autant de hou* 
l>lon , on fait frire dans beaucoup de bçurre , et on ca 
fait un cataplasme quon applique entre deux linges^ 
sur le periné et Tos pubis, le plus chaud qu'on peut 
le supporter. Le même auteur, après la guérison de 
son parent , Ta conseillé , dans le même cas , à phisieura 
malades attaqués des mêmes ^mpt6mes de maladie, 
et touJQurs avec le succès le plus neureuic. 

On se sert d'une décoction légère d'Orge entier ^ pour 
les gargarismes et les injections détersives; on fait avec 
rOree mondé le sucre d'Orge et le sucre tors , que les 
Arabes appellent a!phanicum; le sucre d'Orge est un« 
composition jaunâtre, transparente , faite avec le sucre 
cuit dans xine décoction légerç d'Orge , jusqu'à cequ*il 
ait asse? de consistance pour en faire aes bâtons : le 
sucre tors se fait avec de Teau d'Orge et du sucre , 
dans certaine proportion, et cuit de telle sorte, qu'il 
en résulte une masse solide qu'on peut manier sans 

Ju'çUe «'attache aiix doigts , frottés dliuile d'amandes , 
t la réduire en filets très-fins ou grossiers , longs ou 
courts et le plus souvent tortillés , mais toujours blancs» 
Ces deux préparations sont fort utiles pour la toux, 
renrouement , la sécheresse de la trachée artère y pour 
cuire et exciter les crachats , et dans toutes les mala<* 
dies du poumon et de la poitrine. 

LX)rge entre dans la décoction pectorale de la phar- 
macopée de Lpndres; celle de Paris en prépare un 
sjrop ^\m nomme syrop d^orgeat^ dUe le fait entrer 



fifja Flore économique 

encore dans là tisonne commune ^ VélectucUre lénilif^ 
rOrge mondé et le syrop de Tortue, 

55o. o. 2. Kordeum distichum , TOrge à deux rangs i 
le petit Orge , la Pameile de Picardie y le Baiilarge dû 
Ximousin et de VAngoumois. Cette plante fleurit en mai , 
on la cultive aux environs de Pans : elle a les propric-^ 
tés de Tespece précédente. 

; 55 1. o. 3. Jtordewn reocriton p le faux Riz. On en 
trouve aux environs de Pans: il fleurit en mai. 

55s. o. J.. Jfordeum murînum, TOrge des murs. H 
est annuel et croit dans les endroits escarpés , sur les 
jnurs, dans les places publiques. 

Itea moutons et les chevaux en mangent. 

553. o. 5. Hordeum secaOnum^ TOrgc des pâturages. 
Il fleurit en juin: on en trouve aux environs de Pa- 
ris « dans les prés de Saint-Denis, de Longchamp et 
du Plessis-Pîquet» 

Il convient aux moutons et aux chevaux* 

554. 1C7.' I. Hottonia palustris . la Mille-Feuille aqua- 
'tîaue , la Plume d'eau , la Plumelle , la Giroflée d'eau« 
Elle donne sur la fin de mai des fleurs blanches: on 

.en trouve à Bondy, dans plusieurs lacunes delatorèt 
du Rincy , elle est sur-tout très-commune à Saint** 
lA^cr, dans la forêt de Montfort-rAmaury et ailleurs. 

JLes vaches mangent de cette plante , les cochons 
nen veulent point. 

Cette plante , par la beauté de ses feuilles , qui res- 
semblent à des plumes plongées dans leau , et par ses 
fleurs violettes , mérite d être cultivée dans les bosqueU 
de plantes aquatiques , et encore mieux dans les bassins 
ou petits étangs. 

555; i88. I. Humulus lupulus , le Houblon. B est vi-^- 
vace, croit naturellement dans les terreins sabloneux 
et les haies: il donne en juillet des fleurs dun blanc 
sale. 

On fait cuire les jeunes pousses du Houblon, oui 
paroissent au printemps , dans de leau , comme les 
asperges y et on les mange avec de Vhuile^du sel et du 
vinaigre j on les apprête aussi avec du beurre , ^ et de 
.plusieurs foçons. Tout le monde sait lusagc qu on fait 

" - des 



àcs eûviràns de Parti. àyS 

des fruiis ou des cônes du Houblon / pouir assaison- 
ner la bierrô, afin qu'elle ne s'aiçrisse et ne se gâté 
point ; ils èmpèctent, par leurs seli^ volatils et leur huilé 
ârtoma tique , (jumelle ne prenne un goût de chaud; ils 
atténuent sa viscosité épaisse et farineuse et la font cou-^ 
1er par la voie des uruies; ils lui communiquent une 
très-grande amertume , mais qui dispâroît peu-à-peu , à 
la longire du temps , et la bierre en devient plus forte 
et plus vineuse ; on emploie aussi les feuilles et les 
i[)omt(îs de ses sarmens pout Tarriere bierre. 

JLes feuilles ; jeunes poussés et les firuits du Boubloa 
Àont apéritifs et détersifs $ ils fortifient, âid!ent la di* 
gestion , levetit les obstructions > sur-tout de la raté , 
excitent les urinés et lâchent le ventre: on les re- 
commandé 'dans leâ maladies hypocondriaques , le scor-» 
but , contré les fièvres de longue durée , la galle et 
aytres vices de la peau; on les Êiit bouillir dans dà 
petit lait , ou dans des bouîUons altérans , avec de la 
fumeterré, ou même sans cette plante^ 

Le sue a encore ulus de vertu j on dit du^il fait sON 
tir par les selles la bllé et la pUmte : on uit , suivant 
Simon Pauli, un grand usage du Houblon extérieurement, 
pour appaiser et calmer les douleurs des parties exté^ 
rieures , dans les luxations y dans les tumeurs œdcma-^ 
teuseS; dans les contusions et dans les accès de la 
goutte, qu'il appaise par les fomëiitàtions qu*onyfiiit> 
après ravoir fait bouillir dans de la bierre. 




h 

tril ^ , ^ 

t^lusias rapporte que le commun du peuple et les bonueâ 
femmes, de Salamanque , qui avoient coutume de dire 
le métier d empyriques , se serl^oitot des racines du 
Houblon pour guérir Valopecie, mii provient delà ma-^ 
ladie vénérienne; on faisott macérer, pour cet effet; 
pendant Une nuit , dans trois livres deau, une livre dd 
ces racines, après les avoir bien lavées et nettoyées^ 
le lendemain^' on les faisoit bouillir k un feu lent , dantf 
la mème^ eaù , jusqu'à la diminution d'un tiers , et même 
de la moitié j si Taiopecie étoit consid^able , on gardoit 
cette décoction pour en faire usage ; les maladet €à 

9 



S74 Flore économique 

prenoienf boit onces le matin à jeun ; ensuite on les 

çouvroit bien, pour les faire suer; on y ajoutoit cjuel-* 

Suefois deux ou trois onces de persil, quelques racmes 
e cJiîendent, et des raisins secs, dont on ôtoit les 
pépins* * 

jLes mêmes racines ont été indiquées par Floyer , 

Sour remplacer la salsepareille , comme dépuratives , 
ans les maladies vénériennes et celles de la peau. 
.'Willemet a prouvé quelle avoit été long-temps em- 
ployée en Lorraine , dans les mêmes maladies; son e& 
fet ne peut être dès4ors attribué qu'à ses propriétés 
toniques, qui raniment Taction des vaisseaux excrétoires 
de la peau, en s opposant à la stagnation des humeurs. 
Ckevreuse, botaniste, faisoit un ^and commerce de 
racines de Houblon. Durande dit quil doit paroître bien 
étonnant , que dans quelques paj^s on se sert des se«" 
incnces de Houblon contre la constipation. 

Tous les bestiaux mangent de cette plante; elleplaft 
aussi aux abeilles et à plusieurs autres insectes : on 
prépare avec les tiges du Houblon une filasse qu on peut 
substituer au chanvre pour le? cordages grossiers: on 
remplit de Houblon , 'pendant lliiver ^ les ruches des 
èbeifiesy qtdi se trouvent à moitié vuides de rayons, 
pour conserver ces insectes. 

On peut se servir du Houblon jpour couvrir les ber- 
ceaux a tonnelles) on pourroit en former des portiques 
très-élégans et des obélisques de plus de cinquante 
pieds. 

556. 189. I. ^HyacinÛuis non scriptuSf la Jacinthe des 
bois. JSlle croit naturellement dans les forêts des en^ 
virons de Paris : ses fleurs sont bleues , elle fleurit 
au printemps. 

557. o. a. tfyaçmihus cemuusp la Jacinthe inclinée» 
£Ue donne en mai des fleurs blanches : on en trouve 
dans les bois, derrière les murs de VilIe-d'AvTajr. 

558. o. ^ Syacinihus cçntosus, la Jacinthe chevelue, 
Slle fleurit lep mai , ses fleurs sont bleues , elle croît 
Idux environs de Paris. 

. 559. o. 4. Syacinthus mcemonu, ÏAH des chiens • la 
Jacinthe à pappes. £Uo donjie en mai des fleui:s dun 
l^rôa fonoé« 



As. environs 4€ Pmif. )iy5 

Jta jaôntlie sert d'ornement dans les parterres et les 
Jardins des fleuristes , mais spécialement celle qui vient 
du Levant ; rîén n est plus beau à voir qu'une pland&ô 
de ces Jacinthes , diiiéremment variées ; les dames s'ea 
servent pour leUr décoration; c'est un bouquet tout 
fiiit que Flore leur présente dans cette plante^ les Ja<^ 
cintlies du pays ont aussi leur agrément, elles ornent 
au printemps les campagnes^ dans un temps où les 
autres fleurs- sont encore rares. 

56o. iqO. t- Hydtochcnris mofsus ranœ^ le Mors des 

grenouilles. 11 ileurit en juin et juillet ; ses fleurs sont 
lanchescil est très-commun sur la rivière de Crôneii 
depuis le village jusqu'à Hieres , à Brunois , près de Iji 
Vieille machine et dans les fossés de Creil. 

Cette plante mérite d'être cultivée , on en peut mettre 
«ur les bords des petits ruisseaux presque dormanst 
%e& feuilles sont luisantes et ressemblent en petit a 
celles du nénuphar jaune ; ses fleurs , composées de trois 
pétales , sont blanches et assez jolies } il. s en trouve una 
variété double , qui a une très-bonne odeur | c est à celle-<^ 
là qu'il faut principalement s'attacher pour la culture. 

Soi. 191. !• Ifydrocofyh i^i^farily , l'Ecuelle d'eau« EUa 
fleurit en juin et juillet , ses fleurs sont jaunâtres : ou 
eu trouve dans les bois et prés marécageux , elle est 
Vivace. . ^ 

On la dit apéritive , intérieurement , et détersive, extét 
lieu rement: on s'en sert en décoction et en cataplasme î 
raaiâ elle est très - peu usitée* Gleditsch dit que cette 

Slante est acre et nuisible , qu'elle occasionne des in^ 
animations et une urine sanguinoUmte aux brebis* 
56a. 192. I. Byosciamut niger^ la Jusquiame com«« 
•mune , lllanebonne , la Potelée» Elle fleurit en juin et 
|uillet, ses fleurs sont jaunâtres: eQe est bisannuelle et 
croît dans les endroits gras et escarpés des environii 
de Paris. 

La Jusquiame I est fort émolliente et résolutive^ 
80it qu'on iapplimie à Vextérieur, soit qu'on la prenne 

intérieurement ^"" ^ '"" ^' "■ — ' — 

adoucit r 

mais elle trouble beaucoup l'esprit ( 
ridicules I pleins de fant&mes et d extases, et en par<^ 

Sa 




^jQ flore économique 

tiv.ulier, bile dispose aux querelles et aux atfercàtioàs^ 
ikur-tout dans les téniDéraihens bilieux « en quoi elle 
diilbre de Topium et oes pavots , qui procurent sou- 
vent le sommeil et lassoupissement ; sans aliénatioa 
de l'esprit. 

' Yvette plante excite des troubles dans Tame , de quel- 
<|uè manier quoti en use," soit qu'on en prenne les 
tacines, les feuilles' et l^s grains intérieurement, soit 
quon les fasse bouillir et quon en donne la décoction 

Î'n lavement , soit qu'on lés fasse rôtir , et qu'on en tire 
à fumée par lès narines , elle nuit , même par la seule 
exlialaison de ses parties , mises en mouvement par la 
Hialeur de lair. On trouve dans les auteurs beaucoup 
d'observations qui prouvent sa qualité venimeuse ; ceux 
qui boivent de Feau de «cette plante, dit Scribonius 
JLargUs , ont k tète pesante et les veines distendues J 
ils perdent la raison et se laissent aller â des alterca* 
tions; ensuite ils s'assoupissent, sont privés de tous 
leurs sens et leurê membres deviennent lividi^s. 

ïl scroit trop long de rapporter ici les différentes 
observations qui constatent les eitets dangereux qui 
peuvent ,rtsultçr de l'usage' de cette plante; ils sont 
éatis npifhbrc; nous observerons seulement qu'on n'en 
doit jamais* faire usage à Tintérieur ; cependant Storck „ 
ce médecin quj a .su si bien, manier les poisons, la 

Srcscrît eh plusieurs cas , et il ti^ remarque aucun 
èinger, pourvU néanmoins qu''c)Ie soit administrée a Vec 
i>èaucoup de circonspection et par une main adroite ; 
flu reste , il îiVst pas le premier qui ait prescrit l'u- 
«aee de cette plante.; Craton, f'drtis, Halideus , Han- 
nius et Flaterns on on,t vanté la graine comme un re- 
jricde ' très-efficace , sur-tout pour le crachement de 
iîàng^ ils la tionnent & la dose , depuis un demi-scrù- 
i)ulc jusqu'à \iti «scrupule , seule , du mêlée avec d'autres 
remèdes . convenables. On emploie encore quelquefois 
lés graines et ' lés racines de Jusqùiafne , pour les ca« 
tharres sérêtrx et autres qui tombent delà téfe dans la 
poitrine. * •- 

. Thébdore de Mayeme vante comme un excellent 
remède I^ grainb 'de Jusquiame contre l'épilepsie ; on 
|j;a {>rcnd peûdaût quarante jours et plus ; en cOmmea-> 



ii^ environs dcT^aris* |i^2' 

<ûnt par six ou hûîl grains et 'eh moAtaotga.r <^egi:tf 
UJsqua un scrupule, ou vlngt-quatrq grains 4, le niatia 
9 Jeun, dans une cuillerée de suc de joubarbe rcceni- 
xu'cnt exprimé. C<?pcndant * . il «st toujours à cralndne 
que la^.gçaine de Jusquiamo ,. 'en éçnpuss^nt le* sentît 
nient âes nerfs , ne«oîtp)ii.tôt un, remède palliatif qupji 
irVaî remède correctif} mais nous ne 'pouvons ' açisei ' 
répéter ^uun pareil remède est très-dangereux; sfite 
si , par lîécessiîé) on est obb'gé de Terriployer à Tinté** 
^ieur, il faut s*eji' al>ste<iîr dès auè les grands symptôo^el 
sont^ appaisés, ou lorsqu'on sappcrçoîf, de' l'î^Jiçnatioa 
de l esprit ou de quclqucngouraissement iJè^'ècns. 

La «fusquiame. appliquée ^ t extérieur, est rafraf* 
chissante et éi«ofliente;'solOi> Geoflroy , cl|é résout 
puissamment et appaise Jes. dopleurs. Ettmulicr recomr 
Uianide fort un cata^plasme- fait avec les feuilles dç Jusr 
'«{uiame,^ cour appàisçt Içs doiilcurs, sçoî:bu*Kqûes,.'eà 
quelques endroits qu'clùs soient". On, emploie les feuillej^ 
>t les graines de JUsq\|iame ou seuleis, qû mêlées avec 
4*aiitres 'remèdes ,. dans les ca^'pjtasiaes anodins et ro^ 
^solutifs, pour adoucir et résoudre lés' tumeurs doulouf 
Yeoscà et inffcunmàtoîrés. *" . • 

Quelques-unq^ pre^criyent des' ïbnf en tarions, ou deà. 
cataplasmes faits de feuilles dé Jusquiame ^'poùr ap^ 
pai^er les douleurs de la goutte^ mais ces-secpurs np 
sont giières sûrd ;. ils, sont I)içn. capables jd'assoupii: la 
diouleur, mais ils rt!cri peuvent détruîjrc'la cauçte ètlea 
chasser' Hors du copps ; ces niènnes if^uilles^ amollies 
soias la cendre cbaude , appHauées sur tes maniellès deV 
&niiiiéir'nôuv<;llemèfnf1accoùchees , sont ttès-bpnnés pour 
en détourner le lait. 

Quelques-uns, ppjuF.gpénr les.d^W^ngeaypiisîncpm*. 
moues cl. lès ^ngdurc>s\<![és^. pieds et dèS mains ^ les cx^ 
*^6icnt à la fiimec ^c^ fniîts ou des graines 4ç Jll^- 
:miiâWiê,.quc fb^n Jah.'brftle^ sur. Ï!cs^,ciiârbôp3., Toiirnç-- 
Hfcrt ôbéërvè que' la hjmpliç; épaîssîfe sous, la jjeau csh 
-â^rt , sV^us ^la .ineiiré de ' petit?, vermisseau^, qu^^d; . op 
■^^ *|)lrettè' avec les' ^^ * . . f- 

•'*' ï*c»*cïiiflatiins' vaniç^t; i>^^^^ ftipi.^<? df gra.înéji. 

^c'ïûsl^ûî^merfçitec s'qr'lç^^^ diarbon^ ardehs ', pour léj» , 
'njtatiic 4^ ift^ ^i de Uéiits . du^idulî q^tte fumée ait unp 



Ii78 * floTi économique 

bdeur mmipportablc ; on la reçoit dans les narines e| 
dans la bouche , par le moyen d'Un entonnoir , ce qui 
chasse les vers qui naissent quelquefois dans le nez ou 
dans les dents, et. ils les-font cracher dans un bassia 

Sleîns d*eau , pour les mieux faire voir ; mais Itt àUhieu 
acques, dans le^ ^émoires^ de Copenhague > observo 
\C[ue cette fumigation est nuisible. 

Une servante , dit^il , toui^mentée depuis long-tcmpa 
bar un cruel mal de dents , jetta , par le conseil d*ita 
leune homme, de la graine de Jusquiame surdos char-< 
vous ardens, et elle en reçut la furxiéedans la bouche, 
par le moyen d*un entonnoir ^ ce qui fit sortir sur-le-« 
champ de la cavité de la dent plus ae cinquante vermis;* 
seaux extrêmement petits, h peine de la grosseur dua 
fil , qui moururent en s'entortillant. La clôulcur fut à la 
vérité lippaiséc; mais depuis ce temps cette fille fut 
attaquée et tourmentée assez long-temps de vertiges^ 
de stupidité et de foiblesses de t^te, en sorte quelle fu^t 
jplus incommodée de ce remède que soulagée^ 

Dans* Tusagé de la Jusquiame, il faut apporter les 
teèmes précautions que pour les autres narcotit[ues , et 
aur-totut pour. Topium. , ' 

Si on. à fait prendre de la Jusquiame par impru^ 
'dencé ou par malice , et qu'elle commence à exerceir 
Siès qualités nuisibles^ il faut prescripç aussÎTtdtjàijf/yot^ 
taitif , ensuite recourir aux antidotes des narcotiques^^ 
çui sont les acides, que tous Içs médecins' cohyicnnen[t 
être très-propres, pour réprimer les mauvaises qualités 
Be la Jusquiaine; enfin, u faut fortifier Icstomac et le 
cerveau 'par quelques remèdes. ' 5tomachiqu|çs et'céj* 
jphaliquea* 

Le fiimeux Juncker, dont le téni'oiçnagné, ne saurgîl 
"être contesté , regarde Tusagé intérieur de la semençp 
"de Jusquiami^ , comme dangereux ; il rapporte avoir vu 
"lin homme tomber dans la folie-, après avoir fait un trop 
grand usa^ dé la semencç de Jusquiame ^ pour gué;ryr 
une douleur de scialique dont d étoit tourmenté. Lps doiw 
leurs cessèrent j^ \a^ vérité pendant quelque temf[s^mài% 
elles revinrent bien^Ot plus fortes ' qû'aupara vàn t, >€( l^e 
l&alade mourut un an après dans le marasme $ <3tii n& 

iâuroU 4ottc douter ^e Tusage iotériéut 4e cette planta 



des environs dé Taris. iÊi^^ 

et de sa semence ne soit sujet' à beaucoup d'inconvc- 
niens; et il parott quil est plus sage de suivre le senti- 
ment du collège de médecine de Londres (mil a retranché 
du philordum. Cependant on fait entrer la semence de 
Jusc^uiame dans les pihtiies de eynoglosse ; mais elle f 
entre en si petite quantité qu'on n en doit redouter au- 
cun ettët dangereux; ses feuilles entrent dans Tonguenl 
popuieum et le baum0 t0cmquUI& du Dispensaire de Pa<* 
ris: on tire de la graine de Jusquiame une huile sem« 
blaole à celle des grains du pavot, qu'on dit propre il €al« 
mer , adoucir et relâcher. 

^ La vapeur de cette [dante a fait ressentir les effets de 
rivresse à Boerhaave et à un de ses anm , en travail* 
lan t ensemble à la composition de Tonguent de Jnsqûiame. 
Haller rapporte quun de ses * compagnons , disciple 
comme lui de Boerhaave , à Leyde , cboîsissoit , cueil* 
loit, mangeoit de toutes les espèces de plantes véné- 
neuses du jardin de botanique , qu'il iaisoit ses délices 
des nopales , des apodns et des bayes de belladone ]( 
mais qu'il n'a pu maneer impunément de la Jusquiame, 
qui lui Ôta la raison et le rendit paral^que d'une )ambe|^ 
accident dont soa médecin Ta j^éri* 

La racine de Jusquiame doit être nécessairement 
Yangée dans la classe des poisons; elle trouble /sui* 
vant Gmeiin, toutes les fonctions du cerveau , et sui-» 
Tant Barrere, elle occasionne une hydrophobie ftior« 
telle. S'a semence, dk Sloane, cause les vertiges, les dé- 
lires , robscurcissement de la vue et un sommeil pro« 
fond ; quelquefois même elle procure des mouvemens 
é^ileptiques , la stupeur et Finsensibilité , auoiquelle ait 
été donné à petite dose j^d'un demi-scrupule, par^em** 
pie, en poudre, ou en infusion ,. à la dose dim scru- 
pule ; de sorte que Zwclfer et Hoftinann veulent qu'elle 
soit absolument bannie dé la liste des médicamens. - 
Suivant Durande, la Jusqiiianie noir est un. poison 
narcotique très-dangereux, dont Fodeur seule peut pro- 
duire ^ ainsi que nous l'avons déîà observé, la stupeur , 
la douleur de tète, le délire*. Si oa en cnroit Ingea 
Houze I U ne* se trouve aucune ptante Veniineuse qui 
ait, sur-tout en été ,'ùne influence plus nuisible sxm 
f air« Les racines ^ lorsque par erreur on- les « oansédit 



>* 



J>our des panais , ont causé la lolie, rassoupisscmenl 
éthargique , les convulsions ^ rémétimie , s il peut étrç. 
çmploye assez promptement , ensuite le vinaigre , ainsi 

3ùa les autres acides végétaux, sont seuls capables^ 
*appaiser les eftëts d& ce poison , de ' même que ccr 
kii aes autres plaptes luircotiques. On prescrit néan-r 
moins à Tip teneur lextrait de Jusauiamc, depuis trois 
grains jusqu'à quinze , 4dQS les maladies spasmodiques 

{>ortée8 jusqu'au dernier excès. Fouquet a calmé, par 
e moyen de cet extrait combiné avec le musc , le 
camphre, la liqueur minérale d'Hoil'mann et les feuille^ 
d'orange , une épilepsie utérine ; mais quand on fait 
prendre aux malades dp pareils rçmedcs, il ne faut pas 
cesser dq les observer» de peur des suites. 

Les Arabes font avec la Jusquiame une préparation 
qu'ils nomment tenge ; elle enivre , procure le sommeil 
et devient si nécessaire à ceux qui en opt contracté ThaT. 
bitude , que dès qu elle leur manqi^e ils répugnent à 
loutes les nourritures; mais en revanche, tous ceux qu| 
en font usage oi\t le système nerveux très-irritable, 
tremblant, sont sujets à des terreurs paniques , ont Ic- 
visage bouffi et deviennent leucophlcgmatique^ 

Nous observerons encore ici, au sujet de la jusquiame , 
que œtte pdaute, appliquée, extérieurement en catar 
.plasine ^ ou infusée aans T huil^ appaisQ 1 inflammation , 
les douleurs vi9lentes . celles qu'un acre particulier oa 
Jhumeur rhumatismale peuvent causer : elle dissipe les. 
.cn^rgemens laiteux} mais il faut que les malades ne 
puissent respirer, son odeur y H faijit encore avoir atr. 
tention de la £aiire macérer ,; çinoa.» par ^omd^vet > ellç. 
Jirriteroit au lieu de calmer,^ - ^ 

. J(^s bestiaux ue touchent point ordinairement à la« 
^u^qyiame , excepté les chèvres , qui en maneent quelquer 
ibis,, et les qioutpns , qui cherchent ses. fleurs , quand 
^Ues. 9ont nouveUes j m^is ai les vaches avalent sea^ 
.jeunes, pousses., elles tombent d^ns, l'assoupissement,, 
€t on ignore encore jusqua présent le.remede qui peut 
les garantir de la.- mort, lorsqu'elles en ont beaucoup, 
yiangé. Les oies, les .poules, les autres ciseaux, les. 
pcdsspns périssent lors€[i](ils biit av^ç cette 'plante ^ 
fçpe^^t lç9. PWqtjîgnft^^? Ça^icpt ses graines ^ç^ 



dus ^virons, de Park: :$9f 

IVivpîoe, poar engraisser les chevaux qu^ils veulent 
Venidre : les rats mangent encore la graine de JuiTi 
quiamcy sans en être incommodés. 

Cest par un abus des |)lus dangereux » co.ntre le- 
quai on nç peut asse^ s*écrier, que Ton respire la fu-* 
ipée de la eraine de Jusquiarae i;)rulée ,^ pour calmei: 
ïa douleur des dents. 

563. igg. i^ JB(yochariiJœfj4a -, la Dormeuse çuantc , 
THedp'pnoé puant. Elle donne en juin des fleurs jaunes; 
9n en trouve dans le parc de Viacenjnes. 

564. 9. 2. Hx^çhaùs minimÇf I4 petite Dormeuse, 
£lle croit naturellement dans les ch^inps çscarpés au:|p 
jçnvirons de Paris : on en voit un peu au-dessus des 
bergeries , en allant dans la forêt de Senart , de mêmç 
quen sortant de Saint-Léger pour aller aux Plancts, 
et h Fontainebleau , dans les champa du Chèoé-l^endu; 
çlle donpe en juin des fleurs j^aunes. 

Nous i\e connaissons wcynç propriétjé à ces dciiiç 
plantes. 

565. 194. i^, Rypericum androsœtpi^,^ la Toute-Saine,, 
le Millepertuis tout-sain. Il fleurit en juin et juillet, 
ses fleurs^ SQ,nt jauges; o|i en trouve à JPontaincbleau.. 

Oa sen sert comme dW exçellei\t vulnéraire et d'un 
bon apéritif; on remploie ^u^si. pour la décoration de^ 
Jardins , à cause de la beauté de ses fleurs. 




Lilâire. U croit j|;iatûrçliement dans (es prainet 
^ssés , les ruisseaux j il donne en juip et j^uiUet de« 
leurs jaunesit ^ 

U est très-propre pour U. d^cor^tipp des.' jardins., 
Xorscjue cette plante est jpune , elle fournit un asse^ 
bon fourrage pour les vaches , les chèvres, et les mou- 
tons ; mais les cl^cyaux et les cochops nen vculcnjt 
point. 

§67. Q, ^/J^periçum pejforapim^ le Millepertuis 
commun , le Truchcron jaune , r^erbc-Saint-Jean. |^ 
çst vivace , croi.t dans les. ten^eins humides et ombrages , 
dans If s bois des environs de Paris , sa fleur e^t jai^ne^ 
On fait avec les fleurs de Millepertuis un r^tafîa^ 
4. \^ vçs>^^ depuis quelques années. Pour y çrocédci;^ 



sSs Flare économîqM 

on mettra une pinte d*eau-de-vie sur quatre onces ct# 
fleurs de Millepertuis, dans un vaisseau de verre bîetv 
houcké^ on lexposcra au soleil pendant quinze jours, 
ou trois semaines ; on passera la liqueur et on y fera 
fondre deux onces de sucre. Cette limieur , outre qu*elle 
est agréable au goût et* qu on peut la boire en guise 
de ratafiat , est encore médicinale : elle est très^ropre 
contre les maux de reins , les douleurs de la vessie , 
la difficulté duriner et la suppression du flux mens- 
truel. Cest à tort que le ci-<levant P. Cotte s est at^ 
tribué la découverte de ce ratafiat, il çn est feitmen-^ 
tlon dans les pharmacopées de Paris et d'Augsbourg. 

Le Millepertuis est a un grand usage en médecine ^ 
on le donne intérieurement , dans les obstructions des^ 
viscères y pour pousser les sables et les urines, pour 
faire mourir les vers , pour dissoudre le sang eaiUé 
par quelque coup ou cnûte , pour les vapeurs hypo- 
condriaques et pour la manie. Minficht et Volfinnus 
prescrivent pour ces cas une peinture de ses fleurs avec 
celles du mouron; on Temploie aussi extérieurement 
pour ,lcs blessures , les contusions , la goutte , les rhu- 
matismes de nerfs, les plaies des tendons, et généra-^ 
lement pour fortifier les parties et résoudre renfhire qui 
survient à celles gui ont été blessées. 

On se sert ordinairement de ses ftcurs et quelque-^ 
fois de ^es feuilles et de ses semences en décoction , 
en infusion et en extrait ; la plus usitée de ses prépa- 
rations est son huUe; elle est simple ou composée; la 
simple se fait en mettant leè sommités , entre fleurs et 
grames, dans Thuile d'olive exposée au soleil pendant 
quelques jours ; on réitère rinnision avec de nouvelles 
fleurs sur la même huile , jusauà ce qu*elle soit dua 
rouge foncé : la composée se tait en infusant une livre 
de sommités de Millepertuis dans deux livres d'huile 
d olive et une livre de vin rosat ; après trois jours de 
macération y on les fait bouillir au pain-lnarie , jusqu'à 
consomption du vin; on fait trois 'infusions de smte, 
après quoi on délaie dans la dernière une livre de 
thérébentine de Venise et quatre scrupules de safran< 
Ces huiles sont excellentes pour toutes sortes de bles- 
sures^ OQ en fait même prendre intérieurement,' une 



des environs de Tatîs. HfSS 

4emî-once ou une once-, dans le crachement de sang et 
la djrssenterie; on frotte les parties aflcctées de rhu- 
matisme , de sciatique et d'humeurs* froides , avec un 
mélange de deux parties d'huile de Millepertuis et d'une 
ffesçnt-de-vin : ce remède est résolutif;, il y a peu 
dîuile ou de baume destiné pour les plaied*, où on ne 
inèle de Thuile de Millepertuis. 

L'extrait des fkurs de Millepertîiis en bouton , di^ 
gérées pendant deux jours dans le^prit de vin, ex- 

Srimées ensuite, et Finfusion évaporée en consistance 
extrait , se donnent depuis un scrupule jusqu'à un gros 
dans la manie , la mélancolie et les éffaremens dé 
Vesprit, Bagliui Testime beaucoup dans la pleurésie': 
la décoction de Millepertuis ,- l'eau distillée de cette 

{)lante , et l'infusion de là graine tuent les vers et poussent 
e9 urines. On recommande la conserver dé ses fleurs 
dans les grandes contusions , lorsqu'il y a soupçon d'ul- 
ceres dans les reins oXx dans la viessie^ Hà^n ordonne 
ses fleurs et le vinaigré distillé pour ' guérir la folie. 
Voyez lu éUssertation que nous atH)ns publiée' sur ce tv* 




quelquefois dâffis les prai* 
lies 9 mais iT y eât inutile : les vaches , les çhëvlres et le# 
moutonè le mangent \ QÎ^is les chey^u)^ et les cochonk 
D*en veulent point ; c'est néanmoins un assez bon man- 

Ser pour le bceuf « mais il faut qu'il soit Jeune : ses 
eurs pl^çnt aux abeilles et à plusieurs autres in- 
sectes. 

Les fleurs dé Millepertuis ' piléés donnent un sup 
touge , quoiqu eDes soient de couleur ' jaune. Le ci-de^ 
vant T. Cbtte a fiait avec succès un essai de ces fleura 
•Ur tes' étoffes de soie et de laine: elles ont .teint ces 
étoÂ^s eu Uùi beàQ jâUné. Nous allons rapporter ici soà 
|nrdcédè. 

Il a 4'sQ>otd,côttmieh6i par f^ire bouillir pendant un 
fpiafr^4'h^ure ces matières dans une décoction d'àbin Ap 
tt)cké , pour lé$ disposer à recevoir la teinture | aprèA 
quoi.il lies à laVçes avec de l'eau fraîche et les a en«- 
mite' égoutées ; il' « ' %dt 6û même tems cuir^'dèuz oaces 



2tS4 Fl<yre économique^ 

sept gros de fleurs de MLllepcrUiis fraîches, dansdîeuc 
tiers de pinte d'eau de Seine : cette décoction est de-» 
venue d'un t>eau rouge , ce qui lui faisoit penser que 
la matière prendroit cette couleui:; il les mit dans cette 
décoction , et les laissa çnvixon pendant vingt minule^ 
d^cbullition^ Ces matieires prirent une couleur jaune, 
tandis que la liqueur co^servoit «4 Qouleur rouge. I<q 
contraire seroit arrivé , si oix na^voit pas fait pouillir 
ces fleurs et qu'on le9 eût seulement pilées ; elles au- 
l'oient donné ju^e couleur rouge k ces substances. Le 
premier essai ne fut pas ,Uop satisfaisant , la lain^ 
etoit teinte d'un, jauive foncé tirant sur le vcrc^.; le cof 
ton et le fii avoient pris une nuancé de jaune ibijt 
claire , mêlée d*i}n peu de. rouge ; à regard qè Ja soiç'^ 
la couleur devinât indéfinissable. Le ci-devant P. .Cottp 
passa & un 9Utré essai; il fit .faire le lendeipain une 
décoction dç ,auàtre onces de ^fleurs fr^îchçè , §ur linç 
pinte deaii de oeipe , il y plongea les ipên|ic^,rp|^tiercs^ 
elles y prirent ùnp couleur çlys foncée \ il^ lyç.' soumijt 
ensuite à lëpreuve du débo;jiil}î; iJL.'lçs laissa ^ô'i[)p bie^ 
sécheiT, et ap^ès avoir f^it un fort débouiui composa 
'd*uhe pinto d eau de Seine et d'une once trois gros ^ 
savon blèù , ily plongea les étoftcs et les y laiss^. ppuillif 
pendant huit minutes ^ quoique rordonnance a*^n exige 
<}ueçinq: la soie, par cette tentative, acquit un beau 
jaune citi:on,la[ cptiteur de la laine devint plu9 pleine V 
mais le coton et le fil perdfrent ^bsoluhpient le peu de 
couleur qu'ils avoient auparavant. 'On peut iio rie em- 
ployer en toute sûret^ les tlèurs. de J^illqpertuis pour 
teindre en jaune les laines et la soie ; c est là conséquence 
qu'il est naturel de tirer des expérieacesjçitées ; ij seroit à 
souhaiter qu oÀ tente plusieurs de cçs expériences sujr 
tous les végétaux, ce qu'^n a déjà fi^it sur la p\us^'^i^cl^ 
partie. Voyez tioXtétrqité ^ur Isé pTaxites qui pç^'i^l^l?t4fi^- 
^irâ la teinture et à Iç^ pçi9^r^ } cinq^ieme ^4\Pf%^\0^ 
trouveroit dans leur règne 'Xînëiittinîlé dé nuagfiek^:^^ 
couleurs qui s'assoeieroient les^uues aux aut^^j*, '^^ \\ ' 
.'668. p. 4. Jiy;?wcwm Att;7^^^lm,le^^illepjÇ^WJS,çoUf• 
c^é. Il çrçiît naturellement aux éovkdnS' de Panii jVscs 
ileufs fconi jaunes et paraissent en juiii; et iujllet. • , * 



des environs de Paris. ilB5 

Ihontagnes. 11 donne en juin et juillet une fleur jaune : il 
est vivace , et croit naturellement sur les montagnes des 
t^nvirons de Paris. 

Celte espèce est très-belle , elle mérite d^ètrc cultivée 
dans nos parterres. 

570. 0. S^Hypericnmhirsuiwn , le Millepertuis velu. Le«* 
moutons mangent de cette plante, les chevaux nen veu-^ 
lent plus. Les fleurs de cette-espèce se ferment]pendant la 
nuit , ce qui n arrive point au Millepertuis commun ; elles 
sont jaunes et paroîsscnt en juin et juillet. 

571. G. 7. Hypericum eloides , le MîUcperhiis éloïde. 
Il est vivace , croît dans les endroits marécageux des en- 
virons de Paris : on en trouve & Saint-Léger , dans les 
marais de Plaiiets , à Fontainebleau , à deux pointées de 
fusil de llicrmitage de Frdhchard : ses fleurs sont jaunes -, 
elles paroissent en juin et juillet. 

57a. o. 8- Hypericum pulchmm , le Millepertuis élé- 

5ant. Il est vivace : on en trouve aux environs de Paris ; 
croît naturellement sur les bords des chemins et fossés 
des bois. 
Il est très-propre pour la décoration des jardins. 
573- 195. I. Kypnum ïaxifbïium , THjrpne à feuilles d'iC 
Il croît naturellement dans les endroits ombragés des 
environs de Paris , sur les bords des chemins et fossés des 
bois : il fleurit , de même que là plupart des mousses , en 
novembre et décembre. 

574. o. 2. Hypnwn denticulatuni , l'Hypne dentelé. II 
croit naturellement sur la terre ombragée des environ^ 
de Paris : il fleurit en ^nars et avril. 

575. o. 3. HypnumbiyoiJeSfYïlyfnebrjoide.îltToît 
dans les endroits ombragés des environs de Paris , dans 
presque tous les fossés aquatiques des bois , et fleurit 
tout ihiver. 

576. o. 4. Hypnwn adianioides , FHvpne en forme 
d'adiante. Il est vivace et croit naturellement dans les 
endroits ombragés des environs de Paris , principalement 
dans les mardis des bois : ou en voit à Meudon ; il fleurit 
en novembre et décembre. 

577. o. 5. Hypnum complanalwn , llJypne applati. 

Il croit aux environs de Paris sur les troncs des arbres , 
cl fleurit en mars et avril. 



ê86 Flore iconotnîqut. 

578. O. 6. JBfypnum syhadcum , CHypne des bois, tl 
croît dans les endroits marécageux , humides , sur-tout 
dans les forets , aux pieds des arbres : il fleurit en (é* 
vricr. 

579. o. 7. Sypnum lucens , THjrpne luisant. Il croît 
dans les endroits marécageux des environs de Paris : on 
en voit dans les marais des bois de Montmorency; il 
fleurit en avril et mai. 

580. o. 8. Hypnum crispum , THypne crépu , FHypne 
frisé. IL croît naturellement sur les rochers et au pied des 
arbres : on ^n rencontre à Fontainebleau \ il fleurit tout 
f hiver. 

On peut remployer à boucher les aqueducs*- 
58i. o. 9. Hypnum Mçaetrum, Tffypne à trois côtes* 
Il croît naturellement dans les prés , les bois et les haies 
des environs de Pa ris : il fleurit en novembre et dé'- 
cembre. 

582. o. 10. Hypnufn ru/a^u/um, 111 ypne commun, la 
mousse commune. Il croît naturellement aux environs 
de Paris, dans les haies ,les forêts , aux pieds des arbres. 
Il fleurit tout l'hiver. 

On remploie pour calfeuter les vaisseaux, pour ernbal* 
1er les choses délicates , et généralement dans tous les cas 
où on emploie les mousses. 

583. o. II. MypnwnJiUcinum , THypne en fougère. H 
vient naturellement dans les endroits un peu humides 
des environs de P£»*is : on en trouve dans les marais des 
bois de Meudon et de Montmorency ; il fleurit en mars 
et avril. 

584. o. la. Hypnum prolifèrum , fHypne prolifère , 
fHyp proliicre. Il croit naturellement dans leS prairies 
et les forêts des environs de Paris: il fleurit en novembre 
e^ décembre. 

Cette mousse est propre i boUcher les fentes des mti* 
railles et les habitations en bois de charpenté , pour se 

F réserver du froid et des grandes chaleurs : on peut aussi 
employer à filtrer le lait. 

585. o. 13. Hypnum delicatuhim , THypne un peu déli- 
cat. Il fleurit en octobre et novembre , et se trouve dans 
les forêts des environs de Paris , aux pieds des arbres. 

586. o. 14. Uypnum parieUnum , THypae des mu* 



des environs de Paris^* 2187 

raiOes. Il fleurit en janvier et février, se trouve daua 
tous les bois des environs de Paris. 

Ses propriétés sont les mêmes que celles de VHypne 
prolifère. 

587. o. i5. Sfypnum prœlongum , THypne trè^long» II 
fleurit en novembre et décembre, vient aux environs de 
t^aris, par terre, sur les troncs des arbres et sur les bois 
exploités. 

586. o. 16. Sypnum 9rista guUi , THypne-plume. H 
fleurit en novembre et décembre, et se trouve dans les 
bois , sur les pierres et les fossés. 

589. o. 17. Sypnum abietinum, fHypne du sapin. Oa 
en trouve dans les bois , souvent aux pieds des arbres de 
sapin : il n est pas commun dans les environs de Paris. 

090. o. 18. Hypnum ct^ress{/brme ,ïïîypDe en forme 
de cyprès. Il vient dans les bois, fleurit tout Tliiver , et 
est très-commun. 

591. o. 10. Jffypnum êcorpioides, THypne en forme de 
scorpion. Il vient dans les bois , sur les pierres et les ro«* 
chers : il fleurit en janvier et février. 

592. o. 20* Hypnum uiticulosum , THypne en sarment* 
Il fleurit en octobre et novembre , croît oans les endroits 
montucux et arides des environs de Paris , à terre ou sur 
les troncs des arbres : on en voit dans les parcs de Ver- 
sailles et de Saint-Maur. 

593. o. 21. Hypnum squarrosum , rHypné raboteur* 
II fleurit en octobre et novembre, se plaît dans les eiv 
droits humides des environs de Paris : on en voit dans le 
i>arc de versaiUes. 

59^. o. 22. Hypnum palustre ^ THypne des marais. Il 
fleurit en décembre ; on en voit dans les fossés et les 
marais des bois. 

595. o. 2Q. Hypnum îoreum , TH^pne en' forme de 
courroies. Il fleurit en mars et avril : on eu rencontre 
dans le parc de Meudon. 

596. o. 2^. Hypnum dendroides , THypne dendroïde. II 
fleurit en septembre et octobre : on en trouve au bois d^ 
Boulogne , à quelque distance de Tobélisque , en entrant 
par la porte Maillot: 

597. o. 25. Hypnum aîopecurum , THypne alopecuroïde. 
U croit naturellement dans les forêts un peu humides des 



!sffi8 t'ioft icànùtniûia 

c Pans , notamment dans^les fossés de là forêt 
de Montmorency. 

598. o. 26. Hypnum pururà j THjpne pur. Il fleurit en 
novembre et décembre et se trouve naturellement dans 
les prairies et les bois des environs de Paris. 

i&o. t>, 47. Jtypniàn JU0hlinùrfi , THypne en forme de 
fil. Il fleurit en décembre : on en voit dans les bois , aux 
pieds des arbres» 

600. b. 28. Hypntim Ulècebnûn , THypne en forme d*iU 
tecebra. Il crott dans les fossés et fleurit en octobre et 
novembre. 

601. o. 00. É^Ypnum riparium f TRyptie des rivages. Il 
croît naturëtiehicnt dans tous les nUarais des bois des en- 
virons de Paris : il fleurit en février et mars. 

602. o. 30. Hypnum cèspidatML , THypne pointu. Il 
Tient naturellement dans les marais mousseux des envi- 
rons de Paris , qu'il remplit ril fleurit en février et mars. 

603. 0. 31 • Hypriùm séHceum , THypne soyeux. Cette 
espèce est vivace , forme des gazons soyeux et commô 
dorés : il se trouve sur l6s arbres et sur les murailles , et 
fleurit tout TUver. 

604. o. 32. Hypnum peluiinum , THypne laineux. Il 
ck*oît naturellement vers les racines ombragées des ar« 
bres : il fleurit en septembre et octobre. 

6o5« o. 33. Hypnum serpens \ THyphe serplebtaht. tl 
croît naturellement sur Ics troues d'arbres et les rockers: 
il fleurit tout rhi ver. ^ 

666. o. 34. Hypnum sciurvidesy THypne en ÛStme de- 
cureuil. Il est commun sur les arbres , spécialement au 
bois de Boulogne : il fleurit en décembre et janvier* 

607. o. ^5. Hypnum myosuroidej\ THypne à queuc^ 
de-souris. Il fleurit en novembre et décembre , et croit 
naturellement sur les pierres et les Racines dés arbres. 

608. o. ^. Hypnum ckif>'el!àfum .XHy^nttnïovm^ At 
masse. Il croît* naturellement sur le bois pourri. 

On se sert des dîttëréntes espèces de mousses pouj^ 
envelopper les racines des arbres et des plantes qu*oil 
veut transporter : il y a aussi des espèces de moussei 
sur lesquelles des cultivateurs sèment plusieurs plantes 
dont les graines germeroient mal en terre , telle que 
celle du fraisier : on emploie encore dans le jardinage 

les 



des environs de Paris. 989 

les moasses pour envelopper les branches d^arbres 
quona grefi'é en fente; on s en sert aussi , lorsqu'elles 
sont secKes , pour les emballages et les calfeutrages dans 
la Finlande , à défaut de fom. On habitue les bœuis 
et les brebis à manger de la mousse en la faisant hu-> 
mecter dans de Tcau ^ où Ton a mis du sel et de la fa^^ 
rine. La mousse garantit les plantes de la gelée pendant 
rhiver, et fournit de Tabri aux plantes délicates pendant 
ieré. Celle qui vient sur les arbres fruitiers leur est 
préjudiciable , il faut avoir soin de la racler avec un 
couteau. Cette plante est une vraie boussole pour les 
voyageurs ; ils connoissent le couchant par la mousse 
qui ne croit pour Tordinaire sur les arbres que de c% 
côté. 

609. 196. I. Hfpockœrh macuktta , la Salade de poro 
maculée, la Porcçtte tachée» Elle donne en juin des 
fleurs jaunes , est vivace , croit naturellement dans les 

Îrairies escarpées : on en voit à Fontainebleau , au mont 
!*C8sas et à Saint-Léger. 

Les Smolandois mangent cette plante en guise da 
choux. 

6zo. a A. Jfypochœria gîabra , la Porcelette glabre^ 
Cette plante est annuelle et très-commune au bois de 
Boulogne , du côté de la Muette : elle donne pendant 
tout l*eté des fleurs jaunes. 

611. o. 3. Hypochceris radiata y la Porcette barbeuse^ 
Elle fleurit tout Tété en jaune , et croit naturellement 
dans les potagers cultivés des environs de Paris , ellQ 
y est même inutile. 

Ses fleurs plaisent aux abeilles et autres insectes. 

61%. icfj. I. XBi?ar5tfi7fans,ribériette, Tlbérietteamere» 
le Thlaspi des jardiniers , le Thlaspi amer. Cette plante 
est annuelle , elle donne en juin et juillet des bouquets do 
fleurs blanches ; elle croît dans les champs , tX est très* 
propre pour orner les parterres du printemps. 

613. o. 2» Iberis nudicOuUs , Ilbériette à tiges naines , 
la petite Bourse à pasteur. Elle est annuelle , croit na- 
turellement dans les endroits sabloneux, nuds^ très-* 
stériles : on en voit au bois de Boulogne : elle fleurit 
f o avril , et donae d«3 fleurs blanches } ses propriété» 



^Qo Flore économique 

sont les mêmes que celles du Thîaspi bnrsa pasiorit , la 
bourse à pasteur, dont il sera parlé ci-après. 
« 614. 190. i.llex aquifbilum, le Houx. Il croit natU"> 
lelïemcnt dans les buis , les haies ; fleurit en mai et juin y 
et donne des tlenrs blanches. 

L'écorcc du Houx répand uae odeur désaçréable ; ses 
bayes ont un goût douceâtre et nauséabond ; la décoc* 
lion de ses racines et de son écorce est émolliente et 
résolutive; la glu qu'on fait avec les bayes et Técorce 
est pareillement émolliente et résolutive : les bayes sont 

Ïurgatives , cependant on eu doit éviter Tusage intérieur* 
^iisieurs auteurs les prescrivent au nombre de dix ou 
douze , pour purger les humeurs séreuses et pituiteuses : 
les feuilles du Houx, scchées et mises en poudre, pres-i* 
entes à la dose d un gros dans un verre deau, une heure 
avant laccès', réussissent souvent à guérir les fièvres in- 
tennittentes. On fait précéder Tusage de ce fébrifuge, 
des moyens capables de calmer la chaleur et rirritation, 
et de rétablir la digestion. On bassine avec la décoction 
de la racine et de Fécorce du Houx les parties qui, 
après les luxations remises , restent dures et roides» • 
La glu dont on se sert pour prendre les oiseaux , se 
lait avec Técorce du Houx. Pour faire cette glu, on 
prend de fécorce de cet arbre dans le temps de Ta sève , 
celle des plus gros est la meilleure ; lorsque le temps de 
la sève est passé , comme il est très-aitBcile davôir 
Técorce dont on a besoin , on coupe le pied du Houx par 
petits morceaux qu ou met dans un chaudron plein d'eau> 
et auquel on donne quelque bouillon , fécorce se sépare 
pour iors plus facilement d après le bois, que si ellectoit 
en sève. On commence d abord par ôter, enlever et je- 
ter la première écoroe qui est*tuie petite pellicule brune , 
on prend le surplus de fécorce ^squ au bois qu^on niet 
dans un pot de terre , ou dans un vaisseau dans la cave, 
eu bien oxi letend pendant dix à douze jours dans un 
lieu humide , pour k faire pourrir ; c^uand fécorce est dans 
cet état, :on la pile jusqu]à ce quelle soit en bouillie, 
soit dans lyi mortier, soit dans un moule de pierre; 

5 lus on la pile , plus oUe donne de glu ; auand fécorce 
u Houx se trouve ainsi pilée , on la porte a une fontaine 
fd'eau claire 1 la plus froide est la meilleure ; à àétaxA de 



• ' . 



» 



des environs de Paris. ^^ 

fontaine on se sert d'eau de puits qu'on j^ît tî^r daiie 
une auge de pierre , cependant leau courante est tou 
«ours préférable ; on met cette écorce pilée dans une 
terrine , et avec un bâton en (orme de ôpatule on re- 
mue cette écorce pilée qu on a réduite en pelôtte en 
y mettant de temps en temps un peu de4u jusqu'à ce 
que la glu se prenne au bâton dont on se sert pour la 
remuer. On 1 étend souvent dans l'eau pour faire tomber 
ce qui reste tfécorce mal pilée; plus la glu est^nettel 
plus elle est forte pour arrêter les oiseaux les plus vi- 
goureux , cependant il faut prendre garde , en lavant la 
glu , queUe ne se convertisse en huile. ' ^ 

Le bois de Houx est excellent pour les ouvrages de 
charpente} ses jeunes branc|ies sont le^ meilleures hous-l 
smes k battre les habits, on en fait aussi des mancïies 
de fouet: lorèmie ses branches sont garnies de feuilles 1 
elles servent dlioussoirs; chargées de leurs fruits on 
les emploie à l ornement des chemihées et des autbls! On 
fait avec le Houx des haies excellentes. ^ 

On plaçoit autrefois dans fes parfeirres anglais. quantité 
de Houx panachés , tadfes dé dillérentes formes ; mais nar 
une suite de leur nouveau goût pour les beautés nteK ^ 
gées de la nature , on les en a banW Les bosquets éRdl 
ver doivent s en emparer, ils y seront dVa plus bel 
ettet que par-tout auteurs parce que lemail qpi ré* 
suite de leurs différcns pahaches , et des couleurs Â^ 
verses de leurs fruits, ressort merveilleusement Jom^^ 
quonles oppose à des masses entièrement mtei aL\l 
leurs ces arbres perdroient une partie de leur aàiimeni 
BOUS Ip ciseau } leurs feuiflès coupées à moitié et frok! 
sées le plus souvent n'âuroiérit prus le même éclat Ce 
n'est pas que nous condamnçns en tout les. aitres taillés 
nous conseillons au contraire ^e dpnaer à qudouett 
Houxp^naché^la figure de pyramides, dobél^sq^mais 
seulement au mOfyen delà serpette, en retranchant de 
chaaue branche ce qu'U faudra pour les contenir dans 
ses bornes. Ces figures ficées sur le devant et dans lea 
parties détachées des bosquets d'hiver, y seront d'un 
cttet très-agréable : on peut encore y employer le Houx 
ce bien d autres manières. "^ \. T^ 

On peut placer les HoUx communs^ mêlés de Houx 



39^' Flon iconomlque 

panachés , dans le fond des massils , et les laisser croître 
en cepés ; on élèvera les premiers arbres d'aligne- 
ment en leur formant un tronc nud ; on les plante à 
six ou huit pieds les uns des autres ,^vers les devant 
des massifs , ou sur les bords des petites allées. 

6i5. 199. !• TUecébrum çerlicUîatum , THerbe-auz-pa- 
naris verticillée. Cette plante' croît naturellement dans 
les pâturages humides des environs de Paris ; on en 
trouve à Montfort-lAmauiy et dans presque tous les 
marais de la forêt de Fontainebleau : elle donne pen- 
dant presque tout Tété dés fleurs blanches : on s en sert 
probablement pour guérir les panaris , puisqu'on lui ea 
a donne le nom. 

€fS. SCO. 1. Impatiens noUiangere , la Balsamine jaune ^ 
la Merveille ,' fHerbe-de-Sainte-Catherine , le Noli-me- 
fangcre. i^ctte plante donne en juin et juillet des fleurs 
jaunes': on en trouve à Saint-Germain ^ le long des murs 
du parc. ' 

Quelques auteurs, entr autres Boerhaavc , ont re- 
gardé la' Belsâmine comme, un poison^ ihais mal i 
propos, <elle est même très-salutaire: on lui attribue 
une" vertu apéritive et diurétique propre à briser la 
pierre des rciifis et de la vessie , prise en mfusion. Gesner 
assui^ que si on boit abondamment de Tcau distillée de 
cetle planté , elle cause le diabètes ; c est donc un puis- 
sant diurétique: appli(]uée à Textérieur, elle déterge 
les vieuxtifceres et cicatrices : les gens de la cam- 
pagne; suivant ce qu'on dit Schwenckfeldt, s'en servent 
mêlée avec die Fâigremoine, pour rétablir les membres 
luxés : lès cbevi^es en .mangent^ les autres bestiaux 
n'en veulent point. \^ ^ 

'. Oettê plante peut scrVïf Jprnemcnt dans les jardins , 
•es ftetH^s sont U'ùn 'beau jaune, ses branches ont une 
odeUr'de prune agréable, et son port est droit et 
noble; ! 

•617. SOI. t. Ihiûa héteniùm\ VEnuta cam pana , F An- 
née , TAunéc des boutiques. On en trouve aux environs 
de Paris, à Montmorency", au château Fraj'é, dans la 
forêt d« Sénart , à Grosbois , sur la petite rivière ap- 
pelée Rouillon : elle donne en juillet dés fleurs jaunes. 

JLes Aji^flunds 9e servent de cette ptaatc p^ur as* 



« 1 



/ 



diu environs dé, Paris. q^ 

taUonncr leurs aiimens , et la préfèrent à tous. les aro- 
mates étrangers; ils ont même coutume de la confire^ 
aussi Platerus la noimne-t-il l\tr6meie gewnanique^ 

ILa racine cTAunée est ^ acre , amere , Qdorante ; le 
principe volatil au on en tire par la distillation: est une- 
cspece de camphre. On place cette racine parmi leâ 
béchiques , les oiaphorétiques et tes. discussifs j elle con- 
vient très-bien pour diviser la lymphe ^|>aissie qui se- 
îpurne dans les bronchca et autres parties de la poi* 
trinei sans être trop active , elle facilite Touverture des^ 
conduits secrétôires. de l'urine, principalement lorsqu'ils. 
se trouvent chargés d'une humeur épaisse et ràqueusa 
capable de causer diverses maladies dans cea parties, 
^uand on Tordonne en substance ou en esprit , sa dôse- 
est depuis» un demi-gros jusqu'à un ou deux grots ; ea. 
conserve , elle se prescrit à la dose d'une once , et 
lorsqu'elle est fraîche et qu^on la fait entrer dans les. 
bouillons et les apozemes béchiques , c'est tbu}purs k 
la dose d|une demi-once ou d'une once. 

La racine d'Aunée est très-amîe de l'èstomae,. elle- 
aide la digestioa , rétablit et raffermit la ton dès vis-^ 
eeres; elle atténue, divise et chasse par les selles la. 
saburc visqueuse de l'estomac et des intestins; EUmul* 
1er vante bcaticoup la décoction d*Aunée et de fenouil^ 

I)rise en boisson, pour tous ceux qui ont fait un trop, 
ong usage du mercure dans. les maladies, vénériennes-^ 
et auxquels il est survenu , en. conséquence , un trem?» 
blement universel des membres :. cette décoction gro-- 
. voque la sueur et chasse le mercure par les pores. La 
simple décoction de cette racine dans du vin, prise in«^ 
téricurement, est un vermifuge. ParKinson conseille- 
cette même décoction, tant intérieurement qu'extérieu-^ 
rement, dans les spasmes , les contusions. et la sdatique.. 
P. Hermann donne pour spécifique d«ins le déchirement 
de la matrice qui provient dun* accouchement labo- 
rieux , l'extrait de cette racine scche. On prépare avec 
cette même/racine un vin connu sous. le nom de vin. 
d'Aunée ; il se fait par sa macération dans du vin ; 
ce vin est sudorifique; pris & forte dose Vil est diuré^ 
tique , apéritif, et est très-bien indiqué dans le cal- 
cul et la néphrétique J oa en prend pendaiit tcois joujca. 

Ta 



mQi Jfîore éconcmîqué 

un verre le maân à jeun. J. Bauhin attribue aussi à 

ce vin la propriété de fortifier la vue. 

Cette racine est même alexitere et convient contre 
les poisons ; On ordonne aussi , extérieurement , pour 
la galle » la racine d'Aunée , elle est résolutive et dé-* 
tersîve. 

Dans les fciulles périodiques de la Gazette Salutaire , 
H est parlé d un remède qu*on annonce pour guérir les 
vapeurs : la base est FEmûa campana \ if faut prendre 
un pot qui tienne quatre gobelets deau, on y met deux 
onces de racines d^Xnula ccânpana , desséchées et cou-^ 
pécs par tranches, on y ajoute deux gros de sucre 
candi et une grosse pincée d'anis vert ; on fait bouiU 
lir le tout jusqu'à ce que les quatre gobelets soient 
réduits à trois , on passe cette décoction à travers ua 
linge y et on prend chaque mois, pendant trois joura 
de suite , un verre de cette liqueur , froide ou chaude , 
le matin à jeun), on ne doit manger qu une heure après 
la voir prise : il &ut réitérer ce remeae plusieurs mois 
de suite , il n*oblige à aucun régime. 

On fait entrer cette racine dans les fomentations et 
les onguens. L'Enula campana entre aussi dans XhuU^ 
et le uin enuîé du Dispensaire de Paris , dans le syr(^ 
Cannoise composé ^ IVoif ihériacalc , Vorpiétan ., IVm- 
ptâtre diabotanum , etc. , et son extrait dans la ihériaque 
'céleste du même Dispensaire. Quand on fait prendre aux 
animaux les racines d'Aunéc dans les cas analogues à 
ceux de llionime , la dose en infusion , lorsqu'dle est 
fraîche , est de quatre oncea , et la poudre de cette 
même racine , lorsqu'elle est sèche , est a une demi-once. 
Renaudot assure que ^ prise dans du vin ou du vi- 
naigre, elle çuérit les moutons d'une maladie pestilen- 
tielle à laquelle ils sont sujets i^ et qu on nomme clavau \ 
on emploie extérieurement TAuuée contre la galle des 
animaux. 

Cette plantie est inutile dans les prairies : les vaches , 
les moutons et les cochons n en veulent point , lea 
chèvres et les chevaux en mangent. Sa fumigation chasse 
les puces , les mouches et lès moucherons : on» retire do 
•es racines une couleur bleue. Cette plante a un port 
noble et élevé ; ses fleurs sont plus grandes qu aucune 



de» enyifons de Taris. 29$ 

de celles de»composécs de ce pays ; die est très-propre à 
terminer de grande» allées et a masqner des parties désa^ 
gréables. ' 

618. o. 2. Inula briiannica , TAunée britannique. Cette 
plante donne en juillet et août des Heurs jaunes : on ea 
trouve à la Gare, aux isles de Charenton et ailleurs. 

619. o. 3. Jhula (fyssentenca , THerbede Saint-Roch, 
la €!onyzeaes prés , ÎAunieanti-dyssentérique. Elle croit 
naturellement dans les fossés humides des environs de 
Paris : elle doone en juillet et août des fleurs jaunes* 

Les Russes, attaqués de cette maladie dans leur expé- 
dition de Perse , ont été guéris pac le moyen de cette 
{>lante» au rapport de Linné. Elle a une odeur singu-^ 
iere , <jui ressemble à celle du savon ; etle est inutile dans, 
les prairies r les vaches la mangent rarement , les chèvres 
et les moutons n en veulent pomt. 

^20. Ow 4> ^uia ptéliearia , Tlnule pulicaîre, TAunée, 
làConjrze, TAster-aux-pucerons , TAuuée à petites fleurs 
globuleuses*. ^ette espèce crch naturellement le long des 
chemins: on en trouve aux environs de Paxis«;;eUe y; 
donne en juin et juillet une Heur jaune. • 

Cette plante est inutile dans les prairies ; les vaches ^ 
les chèvres et les chevaux n'en veulent point , cepen-* ' 
dant les moutons en mangent. 

621. o. 5. Ihida saUcina, Tlnule à feuilles de saule, 
FAunéc à feuilles de saule , TAster à feuilles de saule 
Elle croît naturellement dans les prairies^: elle Heurit 
en juin et juiUet , ses Heurs sont jaunes , elle se trouve 
communément dans les prairies entre ' Gentilly et le 
'Bourg - la * Reine . dans celles de Neuilly - sur - Marne 
et à la queue de fétang dEnghi^n* 

Les vaches , les chèvres ^ les moutons , les cheva\yc 
mangent cette plante- conséquemment elle est bonne 
dans les pâturages; ati reste, elle indique un terreû^ 
stérile. 

6:u. o. 5. Inula Airta , TAunée hérissée. Cette plante 
se. rencontre communément à Saint-Maur: ses fleurs- 
sont jaunes , ainsi que celles des autres especes> et pa«^ 
icoissent dans le même temps. 

6:13. Ma* i, irjf g^Fmanica, Xbis commua^. Tlrûi 

T 4.- 



%^ Flore économique 

ëAUeniagne« Il croit sur les vieux murs et donne ea 

mai des fleurs bleues. 

La racine diris est mise au nombre des hjdraço^ues %, 
on en tire le suc par expression, on le présent de- 
puis une once jusqu à quatre , dans Thydropisie com- 
mençante. Chomel assure en avoir vu de bons eiiets i 
mais il faut continuer ce remède plusieurs fois , de deux 

I'ours Tun : la crème de tartre ou le crystal minéral » 
ui sert de correctif. Sennert le mêle avec la manne ^ 
et Mesué avec le mastic et le spica nard. Brassavoia , 
Garidel et quelçiues autres braticicne ont observé que 
cette racine excitoit de crueues tranchées , ce qu*on ne 
doit pas craindre lorsqu'on a la précaution de .la pré-^ 
parer avec des sels fixes. Fernel défend ce remède aux 
enfaus, aux vieillards et aux femmes enceintes , parce 
que c'est un purgatif trop violent et qu'il procure le» 
mois et lavortcment , ainsi que tous les remèdes ky-^ 
dbragogues. , 

/ Au reste , la plupart de ceux qui ont fait usage de 
ce remède n ont observé aucun mauvais efict i on ne 
doit p«s toujours )u^r de la qualité des remèdes par 
Jes suites auxquelles ils ont donné lieu en certains su* 

I'ets y il faut toujours avoir égard aux circonstances p 
orsque les solides sont dans un grand relâchement ^ 
le suc d'Iris est très-bien indiqué; il excite, il est vrai» 
^quelques irritations, n^iis ce n'est qu'autant qu'elle* 
«ont nécessaires pour évacuer les sérosités épanchées et 
soulager le malade ; il n'en est pas de même ^ si les 
solides ne sont pas entièrement distendus , ou s'ils sont 
'susceptibles d'irritations trop foibles, comme il arrive 
dans les hydropisies invétérées; il n'est pas douteux, 
Ijpur lors , que le suc diria ne soit très-contraire , on 
doit même absolument s'en abstenir. Zapata a donné 
à mançer , pendant cinauante i soixante jours , à de» 
ëcrouclïeux, la racine airis , et il la regarde comme 
im remède très-certain et infaillible contre cette maladie. 
L*Iris de Florence a plus de vertu que celui dit 
pays, quoique la racine de celui-ci, séchéc le plus 
promptcment et le plus complètement qu'il est posr 
''^le ^ en a presque toutes les propriétéa : si on veui 



des environs de Parts. ^gf 

lui augmente^ son action , il suiiit de loi joindre quel- 
ques plantes aromatiques telles que la benoîttc. jDu« 
rande n est pas du même avis que la plupart des mé- 
decins cites , qui interdisent la racine d'iris aux enûrns , 
il prétend même quon peut s en servir utilement dans 
leurs maladies, elle leur lâcke, dit-il, doucement 
le ventre, calme les tranchées et dissipe les terreurs 
nocturnes ; prise à la dose de cinq à suc grains , avec 
un peu de sucre, elle appaise souvent la coqueluche j 
cette racine est un excellent anti-asthmatique. 

Quand on en prescrit le suc aux animaux , dans les 
cas analogues àceux de Thomme, c est pour lordinaire 
h la dose de quatre onces. 

On tire de la tleur d'Iris une espèce <fextrait qu on 
appelle t^ert (fins, dont on se sert communément pour 
pemdre en miniature ; on le prépare ainsi : prenez des 
ileurs d'Iris les plus bleues, 6tez-en la côte, qui est 
pour l'ordinaire Manche ; ^ez-les dans un i^ortier de 
marbre et afoutez-y de la poudre d'alun et un peu de 
chaux ; tirez ensuite ce suc et faites-le sécher dans aes co- 
quilles , pour vous en servir dans Tocèasion. 

J^s paysans garnissent les chaperons de leurs murs 
de pieds d'Iris , pour lés conserver : les marchands 
font fl^ouvcnt usage de la racine de cette plante pour 

farfumer leurs marchandises : dans le Languedoc et la 
^rovence , on tire la pulpe de la racine de cette plante , 
après l'avoir fait cuire, et onl'étend sur des toiles; c'est 
une excellente méthode pour les parfumer : les- blan- 
chisseuses mettent des chapelets de cette racine sur 
leurs cuviers , pour donner bonne odeur au linge : on 
fait avec ses racines des espèces de pois à cai\teres. 

LTris est une très-belle ptante , qui mérite d'occuper 
xine place honorable dans nos jardins , par la beauté 
de ses fleurs ; il ne sert à la nourriture d'aucun animal. 

624. o. X Iris psmido^acorus , le faux Acorus , l'Iris 
jaune , la Flambe aquatique. Il croit naturellement aux 
environs de Paris , aux bords des fossés et des étangs. 

La racine est sans odeur, un peu stiptique au goût , 
dessicative, détersivc et astringentes on en tire une 

Îoudre qu'on donne aux hommes comme purgative ^ 
iins les cas d'atonie: la plupart des praticiens cosh 



rf^ 



99^ Flan économique 

viennent qu^oii peut remployer dans les djssenie-^ 
ries et sur la fin der cours de ventre , en observant 
néanmoins les précautions qu'exigent de pareils remèdes» 
Tournefort conseille d en faire bouillir une demi-once 
dans un bouillon dégrabsé , en y ajoutant sept à huit 
écrevisses de rivière , pour calmer la toux violente. 

Les chèvres et les moutons mangent quelquefois, 
cette plante , qui , d'ailleurs , est inutile dans les prai« 
ries : la fleur peut servir à la peinture , les racines 
teignent le cuir en jaune: on peut employer cette- 
plante en guise de tan. 

625. o. 9. IrisjSetidissimay ITris gigot, le petit Glayeul 
sauvage. On en trouve dans les vallées , dans les bois* 
et les lieux humides des environs de Paris : il donne 
en juin des fleurs bleuâtres. 

On met sa racine et sa graine au nombre des apé<^ 
ritifs et des hydragogues , ainsi elle convient dans les 
rhumatismes , les obstructions , Thydropisie : on donne 
la poudre de la racjne, à la dose d un gros , dans da 
vin blanc ^ elle évacue les eaux des hywopiques,. elle 
incise et atténue le humeurs tenaces et visqueuses ; ses 
bayes étoient autrefois employées pour teindre en pour- 
pre et en cramoisi , on se servoit du lait, suivant le- 
rapport de Vitru ve , pour retirer cette teinture. 

626. 203. X. Isatis Hnciofiia, la Guede, le Pastel. H 
fleurit en mai et juin , donne des fleurs jaunes : il est 
bisannuel , se cultive aux environs de Pans. 

Cette plante passe en médecine pour vulnéraire et 
astringente; on prétend aussi quelle est sudorifique et 
hystérique , nous ne lui connoissons pas cette vertu ^ 
on remploie en décoction et en cataplasme. 

La (ruode peut servir daliment aux bestiaux , au rap-*- 
port de Bohadsch , professeur à Prague y les animaux 
en sont aussi friands que du trèfle; on en fait la ré-*- 
coite, pour le fourrage, trois ou quatre fois Tannée, et 
comme elle conserve sa verdure en hiver , on a Fa van- 
tage, par cette plante, d avoir toujours une nourriture 
fraîche pour les bestiaux , aussi d'Aubenton conseille*t-ii 
d'en faire des pâturages pour 1 hiver : les vaches et les. 
moutons en sont sur-tout très-friands , et on prétend 
^ue les chèvres et les chevaux uy touchent pas^ ce- 



des environs de Fans. 299 

qui ne paroît pas s accorder au sentiment de BohadscU 
et an nôtre. 

Les feuilles pourries de cette plante font des pains de 
Pastel; il y a apparence que c est de cette matière ciuè 
Ton a fait des crayons de Pai«tel bleux , et qu ensuite 
les crayons de Fastcl de diverses couleurs ont gar-> 
dé le nom y qui s'est aussi étendu au même genre de 
peinture qui les a employés. Les anciens Brelona 
8*en servoient , dit-ron , pour se teîndi'o le visage en bleu^ 
nos teinturiers les em{uoient pour teindre les laines en 
bleu de roi, ce qu'ils appellent guede , et ce qui pro- 
vient sans doute de gvede , synonyme de Pastel dan» 
ie langage ordinaire être guedé , signifie vraisemblable- 
ment étr9 souillé de nourriture , cpmme une pièce de drap 
est souillée de cette teînlûre. 

En Languedoc les boules de Pastel portent le nom 
de cocagne , et c est delà qu est venu «1 cette partie du 
Languedoc le nom de pays de Cocagne , nom qu'on a 
ensuite donné par allusion à tout pays aussi riche qii'est 
celui-ci , par la culture du Pastel et le commerce ae la 
cocagne. ^ 

On fait quatre récoltes de Pastel dans Tannée , à cha- 
que récolte on en porte les feuilles au moulin , à mesure 
au on les cueille , pour les écraser et les réduire en pâte 
nne où Ton ne oistinguc plus les côtes ; cela doit se 
faire promptement , parce que les feuilles , lorsqu'on les 
laisse amasser, fermentent et sepourrissent bientôt avec 
une puanteur insupportable. Cfes moulins sont assez 
•emblables aux moiilms à huile ; ils sont composés d'une 
meule posée de champ qui roule autour d'un pivot j^r- 

Sendiculafte , dans une ornière circulaire assez profonde , 
ans laquelle on met la partie que l'on veut faire broyer* 
Quand les feuiUes sont bien écrasées et réduites en 
pâte sous la meule , on en fait des piles dans la galerie 
du moulin , ou en dehors à l'air libre j après avour bien 
pressé la pâte avec les pieds et les mams , on la bat et 
on l'unit par-dessus avec la pelle : c'est le Pasieî en pâte. 
Il s'y forme au-dehors une croûte qui devient noi- 
râtre; quand elle s'entrouvre, on Tunit de nouveau aveo 
beaucoup de soin , autrement le Pastel s'évente > et il 
se forme dans les crevasses des vers qiM le gâtent. 



3oo Fl^re éconcmîqut 

Aprdd quinze jours on ouvre le monceMt de Pastel^ 
on le broyé avec les mains, et on y mêle la croAte 
avec la masse, pour la pouvoir broyer y. on fait ensuite 
de cette pâte des petits pains et pelotes rondes , et on 
les donne aune autre personne qui en les appuyant 
dans une écuelle de bois , les allonge par les deux bouta 
opposés: les Pastels sappelent coques ou cvqucàgas»^t% 
tes Pastels ainsi apprêtés , pastels en coçitaigas, 

Margrafi' a observé sur la Guede un insecte qui: tire^ 
toutes les parties de couleur bleue qui sont contenues- 
dans cette plante , et en prend la coideur. Il a remarqué 
que cet insecte ne fait cette opération que sur les feuilles 
qui commencent à se pourrir* Ce savant chimiste , har- 
bile à profiter de ce que la nature lui indiquoit , a em- 
]>loyé Vart pour détacher de la guéde toutes les par* 
tics de couleur bleue renfermées dans les feuilles de cette 
plante : son procédé Fa conduit à reconnoître que la 
couleur ne résidoit ni dans les parties de la guede qui 
peuvent se diss<»udre dans leau , ni dans la partie gom-^ 
meusc , mais seulement dans les parties que feau ne dis-' 
sout pas, et oui cependant détachées j^r la putréfac- 
tion , se répandent dans Teau où Ton a mis des feuilles 
de guede. Ce naturaliste prend de là occasion d exhorter 
les artistes qui cherchent des nouvelles matières colo- 
rantes , a observer les chenilles qui se nourrissent sur 
les plantes; il pense que ces insectes desséchés et pré* 

i>ares pourroient fournir des nouvelles tiuancça de cou- 
eur. 

^27. 104. i.«r^^/Oirxmoji/âf7ta,rAphiàantedès mon- 
tagnes. Cette plante est annuelle . croit naturellement 
dans les collines les plus sèches des environs de Paris i 
elle donne en juillet et août des fleurs bleues. 

Elle plaît aux abeilles et autres insectes ; elle est pro* 
pre pour la décoration et rerobélisscment des jardins. 

62B. 2o5. z. Juglaits regia^ le Noyer ordinaire. Cet 
arbre est originaire de la Perse «t de rAmérique sep- 
tentrionale , il est naturalisé aux environs de Paris \ il 
fleurit en mai et juin ; ses fleurs mâles sont jaunes^ et 
les femelles d'un blanc sale: on en distingue par le fruit 
' plusieurs variétés. Rcaumur en a découvert , dctns U 



des environs de Paris. Soi 

Berry , une variété -A feuilles dacante^ avant lui aucun 
l)otaniste nen avoit tait mention. 

Les noix vertes , autrement les cerneaux ^ sont peu 
nourrissantes et difficiles à digérer ; elles excitent le vo- 
missement , la colique , le tlux de veutre et même la 
^lyssenterie à ceux qui en mangent avec excès; les noûc. 
«celles sont meilleures pour 1 estomac^ elles tuent les 
vers^ aident à la digestion, résistent au venin 3 mais elles 
excitent la toux et les maux de tête. 

Les cerneaux se servent souvent] aux desserts , comme 
un mets agréable ; pour les avoir frais lonç-temps . il 
£aut les cueillir à moitié mûrs, et les couvnr de sable 
^ans un lieu frais. On peut aussi donner aux noix sè- 
ches la fraîcheur des cerneaux, il ne s agit que de les. 
tremper toutes entières avec la coquille , dans un pea 
d'eau , et les y laisser plusieurs jours; elles deviennent, 
par ce moyen y presque semblanles à des noix fraîches ^ 
quoique néanmoins elles n aient uas un si bon goût. 

On fait dans les oiKces /avec les noix sèches et pi?.' 
îées , une espèce ^ de conserve brûlée qui est assez 
agréable; on confit aussi les noix avant leur maturité , 
quelquefois sans leur enveloppe ou, brou , et dautres 
iois avec leur brou : les premières sont plu/ agréables au 
^oût y on dit que les autres sont propres à fortifier les*, 
tomac. 

Pour confire on prend de belles noix vertes et biea 
tendres, on les pelé à blanc , en sorte quil ny de- 
meure point du tout de vert , on les met dans de Teau 
fraîche, on les fait ensuite bouillir à gros bouillon , jus- 

?uà ce qu'en les piquant avec une lardoire ou une 
pingle, elles retombent toutes seules sans tenir à la 
lardoire ou à Tépingle ; on les tire pour lors , et on 
les remet dans de feau fraîche; on les perce par le mi- 
lieu , on Y met des doux de gérofle , de la canclle cou- 
pée par petits ^morceaux , et même de Técorce de citron 
confite; on fait cuire du sucre au lissé dans lequel on 
jette les noix ; on les fait bien bouillir ; on les laisse en- 
suite reposer pendant environ une demi-heure , on les 
remet ensuite sur un grand feu jusqu'à ce que le sy- 
rop soit cuit et perlé. Si on veut confire les noix avec 



JSq^ Flore économique 

leurs enveloppes ou brou , au lieu de les peler à blanc » 

on ne fait simplement que les racler. 

Pour avoir des noix confites au sucre , on les pré* 
pare comme ci-dessus: ensuite on les laisse à Tétuve. 
pendant dix à douze neures , on les tire de leur sy- 
Top, on les laisse égouter,on les range sur des ar*^ 
boises, on les fait sécher d'un côté, pour les retourner' 
ensuite de Tautre; quand elles sont bien sèches des deux 
côtés , on les serre à lordinaire. On prétend que les 
aïoix ainsi confites fortifient lestomac, dissipent les vents/ 
appaiscnt la colique , aident à la digestion et détournent 
la contagion de la peste» 

' Onfaitunratafiataenofxqui passe pour stomachique^' 
«ur-tout quand il estbten vieux :nfaut quclesnoixquon y 
«*mploie soient bien choisies , ni trop vertes , ni trop avan-» 
cées, C'est-à-dire, que le cerneau soit formé en dedans et 
bon à manger^ mais quele bois de la coque ne soit pas trop 
dlur; on doit les cueillir à larbre et non les abattre 
avec la perchô ; on observera sur»tout que ce soit par 
tin temps bien sec et quelles niaient aucune tache : 
Vous prenez ensuite ces noix , que vous essuyez bien 
avec un linge blanc de lessive ; vous en ôtez seulement] 
les queues qqi y seront restées , et vous jetez les noix 
telles qu'elles ont été cueillies, avec leur écorce verte ^ 
dans un mortier bien propre , vous les concassez avec 
le pilon , jusqu'à ce que le tout fasse une espèce dé 

i>âte : ipettez cette pâte dans une cruche de grès , avca 
a quantité deau-dë-vie nécessaire, savoir, une pinte! 
par chaque dixaine de noix ^ et choisissez toujours la meitr 
feurc eau-de-vie de Coignac; . bouchez bien la cruche 
avec un linge blanc en plusieurs doublés et du parche-[ 
min par-dessus , et laissez infuser le tout pendant deu:( 
mois; sans y toucher ; au bout de ce temp^ , voua 

i Passez la liqueur par xiii linge blanc de lessive, troia 
bis de suite , en clîangcant de linge chaque fois: cclsL 
lkit,vous mesurerez la liqueur, vous y joindrez- un 
quarteron de sucrepar chaque pinte et voiis la remettre^ 
avec le sucre dans la même cruche , après Ta voir bien 
Élit laver et nettoyer : vous bouchez cette cnJche comme 
ta première fois, etv<^Ud laissez cî^core infuser le tout 



its tit^rons de Pans: 1U9 

pendant un mois : enfin , vous passerez de noinreau cette 
liqueur à la chausse d'Hypocrate, et pour lors étant 
bien Caite et bien clarifiée , vous la mettez dans des 
])ou teilles que vous bouchez avec soin : comme ce ra«* 
tafiat n a ]^as de lui-même une couleur bien flatteuse » 
-on peut lui en donner en pilant avec les noix des feuilles 
de coquelicot, à raison aune bonne poignée par chaque 
dixaine de noix ou chaque pinte d'eau-de-vie. 

On fait avec les noix une soupe excellente , sans beurre 
et sans aucune espèce de graisse : on prend trois noix 
pour la soupe d*une seule personne , ou deux noix pour* 
^chaque personne , en augmentant à proportion du nom^ 
bre , à moins qu'il n'excède celui de quatre ou cinq , ea 
ce cas il faut diminuer quelque chose du nombre des 
noix. Après en avoir enlevé la coque et ce qui se trouve 
étranger au noyau de la noix , on enveloppe ces noyaux 
entiers dans un linge lié ; lorsque Xeui est bouillante j 
on les jette dans la marmitte , on Aume. bien exais 
tement cette eau , tant qu'il parott de Vécume , pour em» 
jpèchcr le bouillon de noircir, on y met ensuite les choux ^ 
les herbes et autres légumes avec le sel y le poivre et les 
autres assaisonnemens ordinaires; onpeutmèmey jettci* 
quelques oignons coupés par quartiers. Cette soupe, dit-^ 
on , est très-bonne , fAus saine et moins chère quavec le 
beurre ou la graisse» 

I/usage le plus eéiiéral qu'on fait des noix sèches , est 
d'en retirer l'huile f^pour cela on ôte les coqmlles et Ica 
cloisons qui séparent les amandes , on lés fait un peu 
sécher dans un four qui doit avoir peu de chaleur , on 
les broyé ensuite sous une meule verticale semblable à 
celle qu'on emploie pour lés olives. La pâle que cette 
opération produit se renferme dans des^ sacs de toile 
forte que ton porte seus le pressoir , pour en retirer 
Ihuile: celle qui coule par cette expression s'appelle huUm 
iir^e tanêjèu ; quelques personnes la préfèrent au beurre 
et à l'huile d'olives pour les fritures. 

I.ies noix ne mûrissent que sur la fin ' d'août et eli 
septembre; comme elles sont difficiles à cueillir à \m 
main , on a conservé l'habitude de les abattre^ avec deâ 
perches , et de cet usage , qui est très-nuisible ^ est 
née une erreur qui s est établie iiisensililiiuent , eUe 



9o4* Flore écon(miqut * 

consiste & croire que cette façon dabattre le fruit est 
très- favorable à Farbre; erreur d autant plus grossière , 

3u il est sûr qu'on ne sauroit cueillir les noix avec trop 
e précaution , parce qu'on abbat une Quantité de feuilles 
avec les fruits, et que, foulées sur le tcrrcin elles / 
laissent un suc qui est pernicieux. On accuse Vombre 
de cet arbre , lorsqu'on y reste trop long-teros , de 
jcttcr dans un assoupissement accompagné d'ivresse et 
de vertiges. 

Les écureuils, les rats et les souris sont fort friands 
de noix: le pain de noix nourrit et engraisse les 
moutons. 

Le suc de Noyer, tiré par la thérébratlon , et pris in- 
térieurement , adoucit le sang et les humeurs. Geotfroy 
dit quil est trèsp-recoramandé dans les maladies chro- 
niques , telles que la goutte , la néphrétique et les maux 
de tète , il excita puissamment les urines , il est moins 
filoux que celui ve bouleau ; le suc exprimé des racines 
fraîches pilées , selon ^. Ray, purge violemment; il 
ne faut même le donner qu'aux gens. de la campagne» 

Il croit sur le tronc du Noyer un champignon ou 
substance spongieuse de la consistance du cuu*, dont 
les anciens se servoient comme de cautère; ils l'appli- 

guoient d'un bout sur la peau , mettoient le feu à Vautra 
out et le laissoient ainsi brûler , jusquà ce qu'il soit 
réduit en cendres. 

L'extrait du brou de la noix, ou€iIui simplement de 
la noix, avant la maturité, convient, à la dose d'une 
cuillerée à café , prise deux à trois fois ipar jour, pour 
rétablir l'estomac des enfans auxquels on soupçonne 
des vers^ et pour déterger les ulcères de la bouche. 
JLts feuilles ae cet arbre sont détersives , elles con- 
tiennent une liqueur gommeuse ou un miel crue Ton en 
voit distiller dans les grandes chaleurs de l'été. 

L'écorce intérieure du Noyer, étant desséchée, est 
très-caustique : ses feuilles sont fort recherchées par les 
jAJlemands, dit Simon Pauli, à cause de leur odeur 
aromatique , on les estime autant que les feuilles de Mm^ 
pie-coif , pour laver et baigner les. pieds , afin de con? 
scrvei: sa santé. Suivant le même oimon Pauli , on re- 
commande^ feuilles contre la goutte; on en cueille 

tous 



des^nyiroht dt Paris. So5 

tous les -ans de ver les, oa les renferme pour lors dans 
une bouteUle de verre, en y ajoutant un peu de sel: 
on met cette bouteille dans un ceUier, et au.moïkient 
du paroxismejt ^^ appUqiie ces feuilles à demi-seches> 
en cataplasme sur la partie douloureuse: ce remède a 
la vertu dé discuter et. (de.. fortifier. On emploie aussi 
pour la brûlure c€^ mêmes feuilles, pourvu qu'on ait 
soin de les graisser ayec parties égales d'huile de noix 
et de cire jaune: leur décoction dans leau simple dé-s 
terge les ulcères , sivf-tout en y ajoutant un peu dtt 
sucre* . . • . • r . - . . 

La p^àdre de chatons de noîx^ est bonne dans la 
dyssenterie., lelle est un peuémétique; op la prescrit 
depuiflj un'denû-gros jxtsquà un' gros: cest même ua 
remède 'sûr pour détruire la fièvre des gens de cam««. 
pagne. Matthieu 'conseille cette poudre dans les sufi'o-* 
cations de la- matrice: Craton Tordonne pour la méta^ 
maladie.,. à la. dose de >deux scrupules^ avec deux goûtes 
dhiiileLcla';s«ocin. . 

Les anabaptistes de Moravie font preiidre aux enûms ^ 
avant! touteiiourriture , dbs chatons de Noyer , dans Tes- 

B France de ;les garantir pendant toute leur vie de Tépi^ 
psîe^ oa Jes; lait aussi infuser dans du ifin blanc ^ 
poMir s en servir intérieurement dans les cas de suppres-^ 
sion dés lochies. On Eût de leau de noix : on cueillo 

Ipour cet efiët les noix vetrtes vers le mois d août , oa 
es coupe par rouelles, et on les £ait distiller dans ralam« 
bic^ à pedt feu^ Cette eau , ainsi distillée et prise tous 
les matins à jeun avec un peu de vin blanc et de poudre 
dfe tertre,': e»t fort bonne contre Vhydropisie , le mal 
caduc , la paralysie et les maux des yeux. On prétend 

3uala dose dune ou de deux cuillerées, avec un peu 
e sucre. ,,dtle redbnne le lait aux nourrices. 
Toiit le monde connqtt Veau des trois noix, elle est 
préférable, idans tous les cas ci-dessus, à feau simple de 
noix , domt nous véÀoiis .de donner le procédé. Pour 
iaii^ tretle-eau^ on «distille' «les chatons du Noyer dans 
leur saison : on fait maoérer dans leau qu'on en a tiré , 
ks uoix , lorsqu'dles sont.au tiers de leur grosseur: on 
les distUIe ensuite, et on garde la liqueur distillée, 
dont on se sert poujr y mettre en digestion les vs3ix$ 

• »v. 



. FïoTt écon&miqm 
lorsquVnes «ont bonnes à ^ confire , c'e8t*i*dtre , avant 
leur maturité : cet trois distillations diflërentes ainsi 
réunies , forment Teau des trois noix : cette eau est su- 
dorifiqne, apéritive, cordiale, stomachique et hysté* 
rique : on la prescrit depuis quatre jusqu'à six onces , 
dans les fièvres malignes, la petite vérole, les vapeurs 
hv6téric(ues , les indigestions, la colique venteuse et 
Fhydropisie. Chomel assure en avoir vu de bons ettet» 
dans la leucophlegmatie. 

Matdiiole attribue aux noix mdres une vertu emme- 
nagogue , même dans tous les cas où les autres remedea 
ac réussissent pat: on les macère, pour bel eflet, dans 
l^eau, jus<|uk ce ou'on en puisse oter la peau: on les 
met ensuite dans de leau-de^vie , pendant deux fours , 
et on en lait manger deux ou trois le matin à jeun , 
après avoir purgé la malade , ce qu*on continue pen- 
dant les vingt jours qui [précèdent le temps des règles : 
on prétend que la membrane ou tunique amere qui 
enveloppe immédiatemeixjt Tamande ,• prise à la dose 
d'un gros , est très^bonne dans la colique. ^ 

- Quelques auteurs recommandent les noix mftchées , 
poiir reconnoitre la morsure des chiens enragés ; on les 
applique ^r la plaie et on les jette aux poules ; si elles 
Me sont point malades après en avoir mangé, on as- 
sure que le chien qui a mordu n'étoit ^nt enragé. 

. L^huile de noix tirée sans feu acquiert de la vertu eu 
vieillissant ; elle entre dans plusieurs onguena . dans les 
cataplasmes contre la squinancie et dans les lavemena 
adoHcissans. Boy le assure que cette huile est spécifique, 
étant mêlée avec celle d'amandes douces et prise a la 
dose de trois ou quatre onces, contre les coliques né« 
phrétiques , pour en calmer les douleurs et faire cou- 
ler les graviera : on la prescrit plus souvent encore pour 
les lavennens émolliens et sédatifs , ^ui sont un remède 
très - cHicace contre la colique des peintres et lea 
autres douleurs du bas* ventre. Quelques auteurs en 
recommandent des injections, |>our les cas de tinte- 
Qient et de bourdonnement d'oreille: on s<5 sert encore 
de cette huile pour les brûlures faites par la poudre à 
<^ion ; on :en frotte la partie brfUée et on y* applique 
UM feuille de Mpyer} onl'evplcdeauaii otilettentpour 



dès environs de Paris. S07 

A même fin 9 mêlée et agitée lon^-temps avec de leau 
de chaux : elle est fort banne , si on en croit Andiy , 
contre les ver» et pour la galle qui vient au visage des 
eniansk 

Passerai de la Chapelle , inspecteur de» hôpitaux mv» 
litaires, a mis en usage, avec le plus grand avantage, 
un mélange de vin d'Alicante et de lliuile de noix pour 
combatfrele ver solitaire. Après les différentes épreuves 
• qu'il a faîtes de ce remède » n cite sur-tout lexemple d un 
homme de considération ,'4gé. de trente«^ept ans, qui^ 
après avoir rendu à plusieurs reprises des portions de ce 
Ver i et avoir essayé de tous les remèdes imaginables 
sans aucun succès , étoit enfin radicalement guéri , en 
prenant h jeun cinq onces dliuile de noix , et deux heures 
et demie après quatre onces de vin d'Alicante : le malade 
fiyant continué ce remède pendant quinze jours, le ver 
tst tombé en dissolution , et est sorti par fanus en difie* 
«entes portions. 

Une femme du commun , âgée de vingt -deux ans^ 
attaquée du ver solitaire , fit usaçe inutilement , pen- 
dant long-temps , des poudres vermifuges. Passerat delà 
Chapelle fut conseillé; il lui prescrivit le même remède 
que ci-'dessus , qu elle prit pendant douze jours : elle 
rendit trois vers lonffs , ordinaires , et le ver solitaire 
en peloton , compose de plusieurs morceaux déjà sér 
pares. 

Dans la quarante^troisieme feuille de la Gazette Sa- 
lutaire, 1761 , on trouve une observation sur une pa- 
reille guérison fiûte par Binet , médecin. tJne dame de 
mes proches parentes , dit ce médecin , d'un tempéra* 
ment satigiiin et robuste , avec Tembonpoint de U santé 
la plus brUlante , s'étoit apperçue , avant et après son 
mariage 9 quelle rendoit de temps^ en temps de petits 
corps bianes , dont la sortie étoit toujours précédée 
il*une démangeaison insupportable qu'ils excitoient au 
fondement. Comme elle n*en ressentoit point dautre 
incommodité, elle ne s^en plaignit à personne ; elle ayoit 
d'âiUeurs un appétit dévorant, et son embonpoint aug- 
mentait à mesure qu'elle av^nçoiten grossesse. Elle ac- 
coucha fort heureusement de son premier eniànt dans 
le -mois de juin 1757. Penxlant queUcétoit en coUcheft 

y a 



3eS . Fhn économique 

sa garde remarqpa dans les selles un ver dont la figure 
lui parut si extraordinaire ^ qu eUe le conserva pour m% 
le montrer : je reconnus que ce prétendu ver «'étoit 
qu'une portion de cette espèce solitaire qui est dépoupéé 
par anneaux y et qui a sur un des bords de l'espace 
contenu entre les anneaux » .une espèce de mamelon ou- 
vert en forme d'entonnoir , qui se termine par un vais* 
•eay bleuâtre vers le milieu de la longueur du corps ; ces 
mamelons sont toujours inégalement rangés. Les petits 
corps blancs , qui ne sont que des portions détachées du 
ver , resseniblent assez bien à la graine de eitrpiiiUie. 
Relevée de couches, la dame continuant de rendre des 

Sortions de ver plus ou moins considérables , il lui. t^r- 
oît infiniment d être débarrassée de cet ennemi domes- 
tique , dont elle redoutoit les atteintes depuis qu*elle 
a voit été instruite de son nom. Mais le peu de succès 
que j>vois eu , continue ce médecin , en traitant par 
les remèdes usités les maux que cet insecte produit » 
mavoit dté le désir de tenter par le même moyen la 

{i;uérison de cette dame. J'étois sur le point d employer 
a poudre d'étain , si vantée par un savant protesseur 
d'Edimbourg, lorsque je trpuvai , dans les journaux de 
médecine de. Tannée 1757, la recette du remède de 
la Chapelle. . ( Cest le remède dont nous venons de 
parler dans la seconde observation. ) Je le proposai 
avec une confiance d'autant plus légitime , quelle étoit 
fondée sur les expériences réitérées de l'auteni; et sur 
reloge qu'en ayoit fait yandermcjnde, auteur de ce 
journal. Je ne négligeai rien « ajoute ce médecin , d^ 
ce qui pouvoit contribuer à faire, réussir mon expé- 
rience. JLa garde de la dame se procura de bon vin 
d'Alicante , et nous attendîmes à l'automne suivant pour 
avoir de lliuile de noix toute fraiche. La malade com^ 
mença Tusage de ce remède dans le mois de noyembre 
1757 ; elle étoit pour lofs dans le deuxième mois d« 
sa grossesse 9 elle prit exactement les deux drogues pen- 
dant treize jours ^ de la manière rapportée dans les ob- 
«ervations précédentes : le ver tomba en dissolution les 
trois premiers jours , et sortit par le fondement en di^ 
fércnles portions, dont la quantité étoit prodigieuse; 
éU^ contmua son reiacde , mais il me pajrut que l#s 



icB enrirvm deFans. ^ 3ogf 

premiereê' doses avoient chassé tout ce qnî teStditde ce 
ver^ puisqu'elle ne rendit plus rien les dix jours sui- 
vane. îï est à remapqo» que Thuile de noix- excitoil 
lourneHeoient de légères tranchées; knaisle ▼ÎA'd'Aiiirf 
cante les dissiçoit à Tins tant. La mdlade rendit par le 
fondement Thuile de noix toute pure les huk derniers 
|oùrs ,. pendant lesquélaelle'ressentoit de teiap^ en tentps. 
quelques attaques de- colique yehteuse-^ui furent asse^ 
Tives le neuvième» et sur-tout le tteizioni^ «jou? , npais 
qui se dissiperont d elles-mêmes. Cependant/ dit Binet, 
fè crus devoir suspendre le remède, d'aii^nt mieuss 
quil me parat avoir produit ts^ut Vetièt^^iie je pouvoir 
attendre ;< et en ettet depui» l'usage de ^egrottiode, cette 
dame.^ qui a accoaché deux fois, qufa été d'ariileura 
fort' attentive à ttàre examiner ses digestions ; n a plus 
rendu de 'ces petits coips blancsâuxqiicl8:on*'reconno}t 
la présence du ver sobtaure , ni ienti celte démangeaisnon 

Îui annonçoit leus «octie* Sor' appétit îdî^nÎAtiai presque 
ans, le moment^ etâ oontîAua <f être fort modcré. £lle 
avoit ressenti dan&ses psejniéres coucher des maux d*es* 
toinac continuels avecd^ syrtcopea 'fi:équenteeyqu*oii 
attribuoit à la dietc qu^efle dÎDaervtOÎt pendant 'la 'faevtre 
de lalt.%. parce qu*on ignorbit encore qu'elle ^itiVsktai* 
quée du ver solitaire- y mm y dans Us-^ux.derÂieMi 
couchas^ tiie na resscnli aucun de «es.âocidens ^ et 
elle a bien supporté la = Aie qu'on prescrit ordinaicer 
ment aux femmes quin^* veulent point latiaîlef fleura. 

enfans. . 

Ces trois observa tfons nous prouvent Tcfficacité de» ce- 
remedè: no^ invitons les médeqns' de' le pscscrireeik 
pareils ^' pour enpece- mieux le constatée^ • • > 

. . <uomd, ea parlant . de& jioi^. , dit avoir donné avec- 
.«aecès , poue la colique yei«fease , xïtk verre de bon vi» 
ros6' dans lequel '-.wh.'^ivoit éteint , à huit ou dix re^- 
pnaer;, ,des: noiac sédtes* alhimées. On prétend que les 
neûc sédtes ^ pilées danBiitn linge , . donnent une liqueur 
qui Ji2est autre ohoso 'q'itc «thuile dont nous . avons . parié '\ 
«leMeihuile eat.très^^bonae: pour faire passej! les tachea 
de rousseur. . :.»,., 

* lies r<ooquittes deinoilc-sont «udorifiques ; on: les em»- 
l^m^jwailfi sqtuneuBtflaitidseparfiilIev dans les t&sannoa. 



Çitf , Flùre ^conoff^ique , 

«udorificpies : ka zestes mis en poudre et doAnés iusqu*i 
ua demi-gros dao^ un verre de vin rosé , sont très-i^ar* 
Qiinatifii : rien ne soulage plus , dans la colique venteuse, 
qu'un lavement lait avec un quarteron d'huQe de noix ^ uii 
verre àp vin et un demi^setier deau de son ou de décoc* 
lion émoIUente* 

L'écorce extérieure de noix^,qui 8*appeUe^ro»,a une 
paveur astringente et vitiiolique : c est avec oe brou qu'on 
prépare )e çitnoî végétal. EttmuUer prétend que Técorce 
yerte de xigix est vomitive; Tragus dit qu'on se sert de 
cette écorce f mêlée avec de la sauge , en guise de poivre 
pour les àssa'^^oniiemena: son sup est très-^astringent ; 
cest un bon ginrgarisme dans les squinancies : on fkit 
épaissôr ce suc ay^c du miel jusqu^à la consistance de sy« 
rop, pour en faire un rob qui convient dans les inflam* 
mations <)e.la gocge ei dans le relâchement de la luette. 

Quand.le suc du brou est épaissi i la consistance d ex'> 
trait, on en iaîti dissoudre quelques grains dans l'eau 
dÎAtiUéédtt braurmi dans- (fielqu autre pour en.Ëiire un 
«xjlyre au commencement ées ophtalmies etinflamma* 
tions* des. yeux : Deau distillée te Toiorce de noix est très« 
bonne , dit EtbBuller> pour le talcul. 
. 'Les maréchaux réservent de. la décoction dos feuilles 
de Jfoyer pou t. faire pousser les crins de8<rhevanx et 
fir^ve»ir «la galle c on prétesd qu'un oheval qui a été 
purgé* -aveiî la décoction des feuiltes de Noyer, n'est 
|Mtint lottxiDenXé.des mouches pcjadant la fom-née, parce 
que cette amertume empêche ks mouches desy «t*- 
tach9er».:i r. .: I ' ;^ .. .. \ • 

. Le Nrïjr^ esttrès-précSeux pbur^s arts ^ «on bois est 
un des meilkura de toute l'Europe pour fati^ toutes 
aorlesde rbeubles;:il estiassez liant, assez-pliant, î*-»»ile 
à travadler ^ il es* recherché- par Jçs sculpteurs : pn ïe»* 
«loie aussi poiàrlaids des tambouis; les armwiersea 
«lontenflcors- fusils. .Laieâuté de ses nuancei^/.vwiées 
•de noir et de blanc , le rend charmant à 4a ^e r awssi 
Jes menuisiers et les ébénistes s'en servemt4ls jpour des 
Jbuùreaux et desifirmoire8.-Le lïoÎ8-des..tâCine9ï0ltî^(Éas 
gndé que celui du tronc, et il est souvent préftréi' ' 
- Commex:ç boi$ se cambte aiséinent-au feu ^ les caios-^ 
«îçrs r4m|^oieia.ordi|MDre«eDt^tiDar.4ei^wiieaiJz-^^ 



dês enyifonsde Paris ^ Zi% 

•arosses ; lés facteurs de clavcssms en font «raelque^is 
des chevalets : on en fait aussi les meilleurs ssu>ots. 

Le Noyer se. coupe vers la lin de novembre : le uf/ix de 
son bois dépend de La beauté et de 4a finesse de sou 
grain : il est impossible de Testimer sur pied j il faut, 
pour lui assigner sa véritable valeur y quil soit abattu , 
c<»upé et visité. On sait , par expérience, aue les vei^ 
ncs de ce bois sont ordinairement phis })ellcs dans le^ 
sols les plus secs , où ils emploient plus de temps à 
acquérir leur parfaite croissance ; il y en a où la sé- 
cheresse domine tant y qu'il est impossible, aux Noyerf 
dj prospérer. 

Les gens de la campagne brûlent les feuilles de 
Noyer pour en tirer des cendres dont ils usent pour 
leurs lessives ; quelquefois encore on les fait ))ouilli£ 
au lieu de cenievre dans une. grande quaptité d^eau, 
pour échauder les tonneaux dans les temps de ven« 
dange. 

^ous avons dit plus haut qu'on tiroit par exprcssîoi^ 
de rhuile de noix ; quand elle est tirée, on ôte la pâte 
quon avoit mise dans les sacs, et on la met dans de 

Kandes chaudières sur. un feu lent , avec un peu d eaa 
fuillantCi aprè^ quoi o^ les. met dan/^';des sacs ,sou$ 
presse, pour en tu^r une seconde huile > qui a une 
odeur désagrédbje , mais qui eët bonne povir les lampes, 
pour faire .du savon , et excellente pour les peintres , 
sur-tout quand on a soin de la dégraisser, en la fai- 
sant cuire » avec de la litharge ou quelqu'autre prépa- 
ration de plomb. Cest avec le marc qu on tire deir 
sacs pour la seconde fois , qu'on fait des pains de noix 
dont on se : sert pour engraisser les .moutons, ainsi 
que nous Tavons déjà o^ervé ci-dessus. 

Pour avoir Thuile grasse plus belle, on metlliuile dant 
^s w^stA de plomb de forme applatie comme une soucoupe, 
exposée au grand soleil , ou quand elle, a pris la con-* 
distance de syrop ^pais \ on la dissout avec de fessence 
de tbérébentine ; on peut pour lors en iaire un vernis 
gras , qui est assez beau appUqué sur les oqvrages do 
menuiserie ; on peut encore le broyer avec ditfërentea 
couleurs , qui , par ce nujyên , sèchent très-vite et dt-^ 
Vienneul foil brillantes* 

• y4 



5x2 Ftofû /tànomique 

Les teinturiers emploieat les racines et le brou , oq 
Fécorce extérieure de la noix, pour (aire des teintures 
brunes très-solides ; les 'nte^misie^s font , av^ec le brou 
pourri , une teinture qui donne au bois blanc une belle 
couleur de Nojrer ) les fardiniers^ mettent des tas de 
ce brou aux pieds des arbres fruitiers; ils prétendent 
que ce brou fournit ^ en pourrissant , un engrais propre 
à ranimer la végétation^ 

Le Noyer ne convient guères dans les bosquets y 
mais on en fait de belles av^ue» qui doifinent de Ta- 
grément et du profit. Ceux qui' voudroient se procurer 
ce double avantage , doivent avoir toujours attention 
d'en planter des jeunes pour Remplacer les vieux ;• ce- 
pendant il faut écarter un peu k rïoyer de la maison ^ 
parce que sa transpiration résineuse rdnd son ombr« 
tnal-saine et fait mal à la tète ^ à ee' qu'on prétend;, 
iBon' ombre est sur-tout nuisible aux grames et aux ar- 
bres dalentour* A Grenoble , on emploie les coquilles 
des plus fosses noix pour v enfermer des gants extrè-^ 
mement hns à -Vusage des dames^ 

629. 206. I. Jïincus acutus'f'le Jonc des fardiniers , 
le Jonc aigu , le Jonc pointu/' Il *est vivace , vient 
danà les fossés et marais : il ikUrit en juin ) ses fleurs 
sont d un 'jaune pâle^ . 

Ce Jonc est astringent et narcotique. En Hollande , 
on pUntcavet grand soin cette espèce sur les bords 
"de la mer , poqr empêcher la terre d'être enlevée ; car 
elle pourroit être emportée à chaque maréc<, éi les ra- 
cines de ces Joncs, se liant les unes anx, autres très-*, 
profondément dans la terre , et formant une espèce de 
tissu près la surface , ne les resserroient : aussi toutes 
les fois que les racines sont détruites , on répare bien 
vîtc ce délabrement pour en prévenir un' plus grand. 
En été, qiïahd'les Joncs' sont en pleine vigueur, oa 
les coupe ^ 6n en foriné des paquets , après les avoir 
fait sécker auparavant , et on les emploie dans les 
grandes villes pour en ^ire des paniers et autre» us^ 
tenciles. Ce roseau crott tfès-liautcn Hollandes il s'ea 
trouve mil ont plus de quatre pieds de haut : fes jars 
diniers sW servent pour -faire des liens, principalemten^ 
l^oiu: attachçf les jeuaes branches despadiier; • .-;-..»-• 



des environs de Farîs. 3i3 

630. o. a. Jïtncus conglometattts , le Jonc crenx , le 

Jonc congloméré , ^e Jonc à tére. Il croit dans ici 

mêmes endroits cpie le précédent ; il fleurit de ihème 

et en mènae temps, ' 

Lés jardiniers s'en serrent pour les menus liens : oii 
en fait plusieurs ouvrages de vannerie , * et au défaut de 
canfc j des touréttcs' et des cagcirons. Les bouque-:» 
tieres remploient pour les queues dés toupillons de vio* 
lettes ou de pensées et des fleurons de jacinthe ^ dont 
elles font au printemps de si jolis bouquets montés s 
elles s^en' servent aussi pour allong;er les queues de 
roses , des oefaiets , etc. Il y a une variété de Joncs 
dont la moèîle sert de mèche pour les l^unpes ; lès bim* 
blottiers en font diliérens ornemens : on en fart' aussi 
usage pour les fleurs artificielles. Le Jonc conglomère 
indique un sol humide ; il est inutile dans les prairies ; 
cependant les vaches et les chèvres le mangent tandis 
quil est verd ; mais ce Jonc ,, lie mènlë que la plu^ 
]»art des herbes qui croissent dktts' tes ptés bas et nia- 
récageux , est déèagréablç aux ïuoutôns : aussi cherche- 
Von à le détruire* LamaUewe méthode* pour y parvenir, 
c'est d'arracher 'profondé^nent ses racines , et , après léè 
avoir laissé séciher' qàiii'2è joiiré'otr trois semaines ;tlW 
fhiredes tas et de le^^ briller ; les' cendres qu*on en tir6 
deviennent un bon'^ngfâis. Pour les empêcher -de ve* 
pousser ; on pratique des saignées , èans ouoî on np 

Îarvient point à les^ -déraciner ;' maia si après avoir 'fait 
,e ces saignées on arrache. les racines lotîtes les antiée^r 
ou si on retdurne''lâ''terre convenafolenienf, on pourra 
'péx^^nis: à léiî détruire totalement. > 

631* o* 3- Juncui tffuzus , le Jotie à mèche , le Jonfe 

èpars , le Jonc commun. Il se trôttyé'dànà lès mêmes 

endroits que^lèé détox.prècédens: il flctirit dans le même 

temps et<ie Aiéhië, ' . ' 

• Oe Jo*e â' les mêmes ptoprîétftô' gueeeluidu mjniéro 

'^29. Sa moëllé* sert II faire des flteuts artifidellé» et dék 

^s|>ecesde couronnes : il' est inutile dans les 'prairies*; 

cependant les'cheVfes et les ckfltâtt^tê mangent lamlis 

'quHt est vert. • ' ' 

632. o. 4. Juncus inflêxus, le Jonc recourbé. Il' ecrt 

ril^ 9 Teodiroit de «a naÎAsanoé, le tatu]^ de sa-ftorai^ 



5i4 Flore économique 

8011 et la couleur de ses lieuis ^ soat les xnèmes quf 

dans les prccédens. 

Il est inutile dans les prairies. 

633. o. 5. Juncus squùrrosus , le Jonc rude au tou* 
cher. Il est vivace :- ou en trouve dans les endroits sté- 
riles , gazonneux et pleins de tourbe ; on en voit à 
Saint-Léger , dans les marais des Planets et à Montfort- 
TAinaury. Il donne en juin des fleurs d'un jauno 
pâle. 

Il est inutile dans les prairies ; cependant les chevauj^ 
en maogent. 

6J4. o. 6. Juncuê arUcuiatus ^ le Jonc articulé. Il est 
TÎvacc , croit dans les eadroits aquatiques , et donn^ 
en iuin des fleurs d'un {aune pâle. 
. 63^.' o. 7> Juncus huffbnius , le Jonc des crapauds. 
Même fleur et même temps de la fleur. ' 

, Ils sont inutiles , celui-ci et le précédent , dans les 
prairies ; cependant les chevaux mangent de celui-ci. 

636. o. 8. Juncus pilosus f le Jonc velu» Il croit nat 
tureliement dans les lorèts : on en trouve dans les bois , 
i Villc^d'Avray et à Crécy j il donne- en avril des fleuri 
d an jaune pâle. 

, ^l/cs chèvres I les chevaux, les pxoutons le mangent; 
cependant on craiat quil. ne soit Jiuisible à ces dcr<* 
xiiera>: les vaches n*en. veulent potaiL 

^37« o* 9* Juncus nipeus, le Uonc couleur de nejge. 
Il .donne en juin des fleurs blanches : jl est vivace ^ oik 
en trouve à Sai»t-Légerl . . , , 

' 638. 6. lo^ Junç^s cçmpe^tris ^ le J^onc champêtre» U 
donne en mars et avril des fleurs: d'un jaaue pâle : oa 
«n trouve dans les bQi3. et les champs. .v. * 

639» 3ffj. i.Jungermo^nia aspiemoides^ la Jungermanoi^ 
.i liHulieç de^çe^e/H^c. Elle croit sur les hjtuteurs de Sévrcf 
et a Montmorency dans les endroits Q{pbf:agé§^ ., , 
f (40. Ou. 2, Jofi^rrnanniapUricuiosq, \a,' ^oi^ermapne 
itn vrille. Èlte :qro{t na^rcllcment dans; les, bois .hur* 
jHiidi^s, pnvbragés et sombres: elle flcjuri^.en msçPM^ .^ 

041^ ô. 3, ,£[ngi^nnanm0jimçfofaia^^ 1^ Jonsermanat 
lancéolée. On en trouve dans les chemins et fossés de^ 
Jbois boibragés} elle^fletirit cntii^i^* 

(t^ o. 4« Jut»g^rm0nma bi4^f}^a^ \^ Jpng^rmiaii^ 



deê efivirons de Paris. • 3i5 

h detiY dents. On en trouve dans les bois : elle fleurit 
en février et mars. 

643. o. 5. Jungermannia quinquedentcUa , la Junger^ 
manne à cinq dents. EUe tleurit en mars : on en voit 
à Fontainebleau , sur les rochers. 

64^1. o. 6. Jungermannia undûlata^ la Jungermanne 
ondulé^. Elle croit sur les borda des diemins et fossés 
des bois : elle fleurit en février et mars. 

645. o. 7. Jui^ermannia nemoroja, la Jungermanne 
des forêts. On en voit communément dans les allées et 
fossés des bois : elle fleurit, en février et mars. 

646. o. 8. Jungermannia albicans , la Jungermanne 
blanchâtre. Elle se trouve naturellement dans les endroits 
pmbragés. Le temps de aa floraison est le même que 
celui de la précédente.. 

. 647.' o. 9. Jungermamda trOobata » la Jungermanne k 
trois lobes. On en trouve à Fontaind)leaUy au-dessufe 
du Quvier^ en entrant par Chailly. 
• 648. o^ lo. Jungermannia complanata , la Junger^ 
manne applatîe. Eue est commune dans les^ forêts , sût* 
les éc^ces des ai^brts.-^ die fkurit^en septembre et oc- 

tobj».. ■ ."'''• "■ •■ • '• 

649. o. II. Jungermannia dilaiata^^Ui Jungermanne dv- 

V^lée.BHe.fleuriten.octdare et norembre^ et setroiive 

d«J^Je» forêts Vf or les écorces des atlNresJ * " 

' 6^"^; 12. Jungermannia Otmmisci*, la Jungermanne 

.^utamarib^ EllecroithatureUemcnt sur les troncs d'aÉU 

J>n» et les rochers ; «elle fleurit en octobre et novembre. 

^1 ^3"^^ertnam»ia pfaiy>plr}lfa , la Jungev- 

maïuie a lattes fetulle». Elle est commune dans près*» 

^e tous les boit , aux. pieds des afbres : elle neuril 

aussi en octobke • et noveîfibre. 

, 6S%. 0.1^ Jungwrmannia iciiiarisyia Joagermamie k 
cilst^EUe est trèa<«c«iiiniane k Meiidonyvdans les marais^ 
du petit parc. 

603. c« iS» ^y^ige^mani^ia épiph^Ma i la Jonger* 
nhnae suifeuîllée. Elle fleurit en mars , et croit dans 
prtsque tous les ruisseatc des bois, 
. 6$4. o. 16. JwtgennahniuL pinprU » la Jongermamtt 
fcrasse. Elle croit dans piesqte tous les fossés humidM 
dks bois , et ileuât cftûm . ... 5 



3i6 Flore économîqme^ 

655. o. 17. Jungermannia muHifida , lâ Jongertnanné 
découpée. Elle vient dans les bois , et fleurit en février 
et marb. 

, 656. o. j8; Jagemnmnia Juhata , la Jongemiahne 
fourchue. On la trouve^ dans les bois, sur les écorcei 
dkfi arbres et. ilcurit en novembre et décembre; ' 
«- 657. o. 194 Jïmgennannis pusilia ,' la Jongermanne 
naine. Elle fleurit onmars et avril : elle croit dans les 
endroits huniides et non herbacérdes forêts. 
^ > On ne cDnnoIt pas encore bien les • [H'Opriétés de ces 
espèces dificrcntes,: elles font :pattie > de la famille des 
•Igues , et^ peu vent avoir beaucoup de rapport aveo les 
mousses qui sont d'onè famille* qui* en approche beau-^ 
eoup ; nousâniâions les natumlistes à s^ôccuper de leurâ 
propriétés, autant que de leur description, pour qu'ili 
iie s entendent -pas répéter' à chaque infant-: cOi di^not 
JJSteni cttct à. quoi bon faire cO0noitpe.'par une descrip"" 
tion une substance quclconc^e , tt on ne s appliqué pas 
■en inèjhe ■ lem^* à pouvoir iaire coi^noSlre à ses cotici« 
Moyens les quâlitéa .quelle peut avoir i^i 
> 658. aoSuiiyJuB^rus i^onàmunis -^ 1b. Genévrier com« 
mun. On en trouve aux environs de Paris ^ il fleurit en 
jîifirs et avfili}i;èea!fleûcè 'sbnt. jaunes.». \> > 
• ]je Generrienésèewployé eomtnu némcnt à froid rV^^ 
Rendre salubre^les eaux- : on en- |iarépare par la ler*"^***^ 
dation , et eti y nétsmJtéb i'absifnthi^y ^bne «r j»''^"^ 
iiqueur qui ««garde. longMfemps r tceiirài à^ %*eiï«rrtet» 

{oorroit très-bidn ôtrenômmè WW^e^ pauvre*.- Du- 
«i»cl cro* qualNsèf^oit IvcnmeiftcuT, " on /'ajôutoit 
-de la mélasse; On en tire- défc ^prits. très-^i», et on 
«n Cdt aussi ^e très^bon i^tafiat* avec 1» graine; I;ei 
Allemands remploient fréquemment «dan- wurs ^isines , 
gommer nmJBshisonneincAt.: 6n.iait f^«« on l^ranoe» 
^reo ks hbyea:4e« genièvre /-tme.»'^*«0 4«^» nonntie 



1. Il •• j •••• 



geneçreile. \ . 

-Toutes les nllides duGenerrierv^èonA odoiaiitee et 
.d utege en médêcnc ; savoir:: lds.±acMies , le boss., les 
feuilles et les bayes ?• les bare» ont;. la vertu de téseur 
dbtt puissamiicnl „dWtéù«|<»%>d;é«haufl* , de déteiçèr , 
et de fdrtificDt oni les» .èmplwovçlfieaocment quaM i» 
toûiac est froid î rien » est meiltur^ que les J»y<»'d» 



des environs de Paris. $iy 

l^ievre pour faire digérer la pituite qui s'épaissit , dis- 
siper les vents , délerçer et faire, sortir les glaires qui 
sont inhérentes dans Tes reins et la vessie , chasser dur 
corps les calculs et les sables : aussi ces bayes empè* 
chent*elles la formation des pierres dans la vessie ; eues 
ont de plus la propriété de dissoudre la pituite vis* 
<jueu8e qui engorge les glandes du poumon , et d aider 
1 expectoration ; eues guérissent par conséquent 1 asthme 
humide et la toux* 

On les emploie avec succès dans les catharres et les 
suppressions des règles : elles rétablissent la fluidité dvt 
sang , et en augmentent le mouvement ; elles provoquent 
les sueurs, et sont alexitercs ; eu un mot^ elles servent 
de thériaque aux gens de la campagne. Il faut biea 
néanmioins se garder de les employer comme une pa- 
nacée dans toutes les occasions , elles conviennent uni-' 
quement dans les maladies pituiteuses , et en ea# d ato-« 
nie des fibres et des viscères ; mais dans tout autre cas , 
au Ucu d'être profitables , elles deviennent nuisibles, en 
augmentant trop le mouvement du sang , et causant 
de rardeur et de la phlogose dans les parties solides. ' 

Les bayes de genièvre se prescrivent à la dose d ua 
gros: on les pile et on les macère dans Teau bouillante, 
en forme de tné ; on ordonne cette infiision chaude , avant 
le repas , jM>ur aider à la digestion ; on les fait aussi ma- 
cérer dans r eau pendant une nuit, et on prescrit la co« 
lature le matin a jeun aux catharreux. Simon Pault 
rapporte qu il les a ainsi ordonnées ejBicacement dans 
la colique néphrétique. Cependant Charles I«eppix les 
regarde comme suspectés dans ce cas, parce quelles 
rendent les urines sanguinolentes ; mais le nfème Si-* 
mon Pauli prétend qpe les urines ne deviennent san* 
guinobentes qu'à cause des points de calcul que ce re-^ 
mede pousse extérieurement. Oeofiroy le rejette comnie 
trop actifs sur-tout dans les maladies symptoma tiques 
de rcstomac; il pense quil n'est utile que dans les ttia« 
ladies idiopatiqucs. 

Les Allemanas mangentjles bayes de genièvre , ou se-* 
ches ou macérées dans du vin , pour chasser la contagioa 
del-airpestilenriel: ai les asthmatiques prennent tous les 
malios à jeun ua demi^os d un mélange fait ayec 4U 



Si8 Flore économique 

beurre de mai et des bayes vertes de gcnieyrt » ils en 
ressentent beaucoup de soulagement: trois ou quatre 
de ces mêmes bayes , prises après le repas , chassent 
les vents et aident la digestion ; pour les rendre plus 
agréables , on les couvre de sucre et on entait des 
diragécs ; quand on en use intérieurement f les urines 
•enten.t la violette. 

Duvernaj le jeune rapporte , dans les Mémoires de 
Tacadémie , de 1703 , plusieurs cures d'hydropisie opé« 
fées avec du vin de genièvre et de petite centaurée : 
^n préparc avec les bayes de genièvre un extrait dont 
on Fait grand usage pour laciliter la digestion* Pour 
obtenir cet entrait , on fait cuire . les bayes , on passe 
la pulpe par un tamis » on la met ensuite évapore^ ^ 
îusqua ce qu'elle ait acquis la consistance d extrait; la 
dose de ce médicament est dépuis un demi-gxos jus« 
qu*à uai gros ; k ratafiat^de genièvre passe pour carmi** 
patif et digestifl 

Outre Tesprit qu on tire du genièvre après la fer* 
Vientation ^ on prépare encore avec ses grains une eau 
distillée, un vm , une huile essentielle et un .élixir^ 
X« eau distillée des bayes de ^nievre est recommandée 
par Ettmuller , tous les matins à jeun , à la dose de 
quatre ou six onces, dans les cobques et la néphré^ 
tique ; le vin de genièvre se fait avec les ^ bayes ^ue 
ïon pile et que Ton iSût fermenter avec de Veau , )U8« 
qu*à ce que Teau ait acquis un odeur et une saveur 
vineuse. Cette boisson est agréable , elle seroit encore 
meilleure , si on y ajoutoit , comme nous Tavons déjà 
dit , de la mélasse , et si on la traitoit comme on fait 
répinevibette eil Canada. 

Les paysans de plusieurs endroits de la France font 
usage ae cette liqueur , lorsque le vin manque \ d'ail« 
leurs , cette boisson est très-bonne dans les maladies 
froides de lestomac, des intestins et des reins : on vante 
aussi beaucoup , dans Tasthme^ une liaueur qui se pré* 
parc avec des bayes de genièvre et tles pruneaux.^ 
• Le comte de Moret , ms naturel dHenri IV f qyon 
crut mort à .la bataille de Castelnaudari , passa ses 
jours dans la retraite et ne cessa de jouir de la plus 
parfaite, santé ^ fi vec le secours^ du travail def siains cl 



des environs de Paris. Sig 

de la boisson suivante , qui est un esprit-de-vin de ge- 
nièvre : elle se fait avec six boisseaux de grains de 
genièvre et trois ou quatre poignées d absynthe : on 
laissé infuser le toiït durant un mots, dans cent pintes 
deau : on peut en laisser députer le marc et tirer la 
liqueur à clair; elle est beaucoup meilleure et plus gra- 
cieuse , étant vieille. On tire du vin de genièvre un 
esprit ardent qui e'st tres-bon dans les maladies de la 
tète et des parties nerveuses, soit intérieurement, soit 
«xtérieurement; il est puissamment diurétique, lorsqu'on 
en use intérieurement. 

' Pour faire Thuile essentielle de genièvre, on pren<l 
huit onces de bayes récentes et succulentes , oh le« 
macère pendant deux ou trois jours dans un lieu chaud , 
dans vingt*quatre livres d'eau bien pure ; ensuite on dis* 
tille dans un vaisseau , à un feu violent ; il sort avec 
Teau au plus trois onces d'huile essentielle très-péné- 
trante et aune couleur )aune : cette huile , dissoute dans, 
ïcsprit-de^vin bien rectifié , est diurétique , emmenagogue 
et carminative. On la prescrit à la dose de ^ciques 
goûtes , dans une infusion de thé ou dans du vin dEs- 
pagne: on fait aussi avec cette huile et le sucre ua 
oleo*saccharum qui se mêle facilement avec les liqueurs 
aqueuses. Michel Albert pense que ce remède est trop 
actif pour Fiatérieur, qu'on ne dSit le prescrire qua 
fextérieur , dans les maladies des nerfs et les paralysies , 
en l'associant avec des onguens. 

Lclixir de genièvre se fait avec l'extrait délayé dans 
suffisante quantité , de son esprit; ce remède est un 
très-bon stomachique et un puissant diurétique, on le 
prescrit à la cuillerée* 

Chomel vante comme un remède excellent pour la 

Salle des enfans , celui qui est fait avec de la graine 
e genièvre bien pilée et mêlée avec de la graisse de 
ï>orc , qu'on fait J>oulHr ensemble dans un pot de terre 
bien bouché.' Ouand on fera usage de cet onguent , il 
faudra purger les enfans avec trois ou quatre grains de 
diagrcdc et autant de mercure doux , en bol , dans un 
peu de confiture. 

LcB bayes de geaievrs entrent dans les parfums qu'on 



S(20 . Flore iamomiqut ' 

fai,t pour purifier lair ; on s en sert souvent en funûga« 

lion dans lesr liôpitaux. 

Les feuilles ou sommités du Genévrier sont rarement 
d'usage en médecine. SimOn Pauli prescrit , contre Thjjr- 
dropisic une lessive, faite des cendres de ces sommités 
avec du vin. Ettmuller assure que les jeunes pousses 
de cet arbre sont purgatives. 

Le bois du Gcnevner passe pour diurétique et sudo- 
liGque : on en donne Tinlusion dans les maladies de la 
vessie. Plusieurs auteurs lui donnent la propriété du 

Sayac et du sassafras: quand on l'ordonne comme su- 
orifique, on en coupe une once par petits morceaux, 
qu'on fait bouillir dans trois chopmes rfcau et réduire 
à une pinte: on fait boire la colature par verres aux 
inalades , lorsqu'il s agit de purifier le sang par rinscn-* 
•Ible transpiration : on feit bien dy ajouter une petite 
poignée de bayes tien mûres et un peu concassées. 

On prépare ,' avec la décoction du bois , un^ denu- 
bain qui soulage les goutteux : on brûle ce bois, qui 
C3t très-odorant , pour corriger lair corrompu par les 
mauvaises exhalaisons , c.t pour détourner les odeurs 
contagieuses. La sciure de ce bois s'employe en décoc- 
fion, dans les catharrês et les maladies vénériennes: 
on tire de cette sciure, macérée long-temps dans de 
îcau et du sel et dJBlillée , une huile essentielle jaune 
et pénétrante, qui est diurétique et sudorifique : on 
lire aussi par la distillation à la cornue , du bois de gc*. 
nieyre, une huile rousse ou noire, empyreumatique , 
qiii est un puissant, résolutif , lorsqu'on 1 applique cxtc- 
néurement : on la recommande contre les dartres , la 
teigne, la galle et les. ulcères qui surviennent aux bêtes 
i laine , après qu'on les a tondues. 

Un anonyme rapporte aue les bayes de gemevre , 
réduites en poudre , unies a un peu de sucre et de vi- 
naigre, ont tait cesser des fièvres intermittentes rebelles 
et causées par des émanations marécageuses. 

On tire , dans TArabie , par incision , du Genévrier f 
Une gomme résineuse quon nomme sandarac. Cette 
gomme est dune couleur pâle et transparente quand elle 
«st récente, elle jaunit à mesure quelle vieillit, et res- 
semble 



écs environs de ParUé Sa c 

ièmble fort aux grains de masticlii elle sert & arrêter lo 
sang et la diarrhée : elle fortifie 1 estomac > mondiîSeet 
cicatrise les vieux ulcères. Schroder Testime beaucoup 

i>our fortifier les nerfe : ce même auteur prétend crue 
e champignon , gui croit comme de la mousse sur ré^ 
èorce du Genévrier , autrement son aj^aric peut servir 
dans la composition des eaux ophtalmiques. 

Les chèvres , lès moutons , les chevaux mangent des 
feuilles de Genévrier ; les merles et les grives se nour-^ 
rissent de ses bayes , mais leur chair n*est pas si agréa^ 
ble que quand ces oiseaux se sont engraissés de raisins. 
Dans fart vétérinaire , on prescrit bes mêmes bayes aux 
animaux^ à la dose aune poignée dans de lavoine et 
du 'son; leur infusion à la dose d'une livré; lextraità 
celle^ de deux onces ; Thuile essentielle à celle d'une 
demi-once, et toujours dans les cas analogues à ceux 
derhomme. Lorsqu'on prescrit Iq bois dans les tisannes 
sudorlfiques , cest toujours depuis deux onces jusqu à 
quatre. 

Michel Pabsts-van-tlechliis a fait un Traité sur les 
vertus du Genévrier , qui a été publié en i6o5 sous le 
liom de Juniperétum , par Joachim Tanchius , profes^ 
scur à Léipsick. Ettmuller dit aussi que Cunradus Cun* 
radi a fait un Traité particulier sur cçtte plante. Dai- 
gnan , médecin militaire , a aussi publié , il y a quel- 
ques années , une Dissertation sur les vertus de cet ar« 
brisseau , principalement sur feau distiUée des graines. 
Le Genévrier peut être d une grande ressource pour 

{[arnir les coteaux des mauvaises terres , et pour former 
es garennes; son bois est tendre et léger, il est gris 
4|uandil est fraichemcnt coupé; mais lorsqu'il est sec, 
il est d'un rouge clair assez agréable et répand une 
bonne odeur. Cest une espèce de bois de travail dont 
les ébéûistes font une quantité dç jolis ouvrages ; il est ; 
presqu'incorruptible; on en fait de très-bons échalas, et 
ri Von en avoit d^assez gros , on en pourroit faire des 
palissades qui dureroient fort long-temps ; son charbon 
est excellent ; on peut taire des cordes avec son écorce. 
Dans la Lorraine et les Trois-Evêchés , il est d'usaga 
de faire bouillir , dans une grande Quantité d'eau , plu* 
sieurs branches de Genévrier , pendant les vendanges | 






3a^ Flore économiqise 

pour s'en servir à échauder les tonneacut qu*oa desliae 

^our le vin. 

On peut placer cet arbrisseau dans les bosquets d*U- 
ver , à cause de sa verdure. 

6Sg. 109. X. Lactuca pirosa, la Laitue vireuse, la 
Laitue sauvage. Elle crctt naturellement le long des 
chemins , sur les bords des murailles aux environs de 
Paris, 

Elle donne en Juin et juillet des fleurs jaunes. 

Le suc de la Laitue sauvage, pris en breuvage avec 
4u vinaigre miellé , purge les sérosités par les selles , 
nettoie la chassie des yeux et éclaircil la vue ; sa se* 
hience en poudre , délayée dans quelque liqueur appro* 

triée , arrête la aonorrhée , lorsqu'eue n est pas vira* 
»nte : Teau distillée de ses fleurs appaise la soif dans 
les fièvres ardentes, 

660. o. a. Laciuca sàtigna , la Laitue à feuilles de 
eaule. Elle croit naturellement aux environs do Paris : 
elle fleurit dans le; même temps qu<^ la précédente , et 
donne des fleurs pareillement jaunes. 

661. o. 3. Lactuca perennU , la Laitue vivace. Elle 
croit naturellement aux environs de Paris : elle fleurit 
^n juin et juillet ; ses fleurs sont bleues ; on en trouve 
dans les champs de bled de Charenton a Saint-Maur^ 
de Chaillot , de Ruel> de Compiegne et de Villeneuve- 
Saint-Georges. 

65a. arc. x. Lamium album , FOrtie blanche , le La^ 
mier blanc , TOrtie morte, FArchaneélique. Elle fleurit 
tout Tété , et donne des fleurs blanoies ; elle croît na* 
turellement aux environs de Paris. 

On mange en quelques pays ses feuilles cuites. 

L'Ortie blanche est dusaçe en médecine ; elle résout 
les tumeurs , desséche et cicatrise les ulcères , adoucit 
les douleurs et inflanmiations : on femploie dans les 
maladies des poumons , les pertes , les fleurs blanches. 
On se 'Sert principalement des fleurs j on les emploie 
en guise de thé , de même que les sommités fleuries. 

Ces mêmes fleurs , macérées au soleil dans de l*huile 
dolive , sont un baume vulnéraire pour les plaies des 
tendons ^ selon Dodoens , et ^ suivant Tragus ^ elles sont 



des environs de Fajù» «.« 

Woprwponrdéterger etcicatrûerles oloeres • c'*,t J.. 
ie cette plante dont on fait usage pourSî^ i? *^ 

ge «ux amma,^ dans £ STa^i^'"! î **!}*• 
fWme, c'est à Ul dose d'une deSîfï * ««« d. 

lee masures, Sans les décoSre, et £ i.^^- '* /"* 
de. jàniins; eUe fteurit en ÏÏΫ deDS.^!f ''''^''^ 
P»« du printemps iuscm-à k £ de%^ P'«°^ 

On mange V dans rî/p^ande ceftenl-^tl -. 
les autres Beàiages : sef feuiués e , A? *"*** «"'** 
«ge en m^lecinV/raU fÏÏJ LîL^„/^T »*'"* *u. 
pour vulfl^atres ; ^solufiv^^r^dSiaSe? P*-«»* 
recommande la décoction contre la .^.^f ■* *5 «» 
pl«nte , piMe et appliquée exSSilmS i^f' ^***« 
«tre .pix>ï»re. à diT.^ touteS^S de 't,K S* /««• 
mémepeutappàUerTes inflammations dliTîi^ '•** 

BUe esunutile dans les prairies , mlis non na- •n»-^ 

pUnte .crofc^natureUement dans les SdJoits^dSf^ 

L^ <W8, les moutons «t les chevaux en maiiœnt, 
».***• ^il- '• ■£«*»«»« coOTOTKrt* . la Lapaan* Com- 
mune, 1 Herbe aux mameUes, le Ôras du^SwtoS^T 

l^SS Zf^f^ ^* "^ naturellemîn?S'lS 
emltoit. cultivés et dbnne pe'ndant Tété de, àS 

On en muige pendfemt Tété , crue . en sal«d« * 
Constaatiflople-, «n*i.par-I«-coàon, àèïev'Sïïèl^ 

Xa 



6a4 Floft é<ùnùmiquê 

aniere; elle est rat'ratchissante et ëmollieiite : OArem* 
ploie quelquefois dana les décoctions pour les laveioeos \ 
on 8>n sert rarement à Textërieun Cette plante pilée , 
appliquée extérieuremenf , où son suc exprimé et mêlé 
dans des onguens , déteifte les ulcères et les plaies ; 
le même suc guérit les dartres , et est très4>on pour 
les mameUes ulcérées. 

Tous les bestiaux en nian^nt, excepté les ckevKs { 
les vaches n^cn veulent plus , lorsqu'elle est sédie. . 

666. %i%. Z. Laffirdda squammana , la ClAnd^tine« 
On dit qu elle se trouve dans Tendos des> ci^vant 
oapucina;dc Meudoû* Quant à nous , noiis pensoiis 
quelle ne se ttouve point aux environs de Pan^; con«: 
•équemment il est mutile de nous en entretenir ici* 

Nous renvof 0^8 , ' pour ses propriétés ,^ i une disser« 
tation que nous avons publiée à son sujet , et qui se 
trouve maérée dans notre grande coUectioA dlustoire* 
«latureUe. 

667. 1x3. I. Làthyru9 aphacm , la Gesse iaune. EII9 
têt annuelle , crott naturellement dans les bleds :. 
on en trouve aux ehvirons dé Pans } sa fleur est yamt 
€t parott en juin et {uillet. 

- 568. o. a. Lathyrus nûsoiia , la Gesse mssole. Bile 
mt annuelle » vient naturellement dans les endroits cul- 
tivés . spécialement à Livry : elle donne en- }i|iA et juillet 
des fleurs d'un rouge bleuâtre. 

Dans un besoin , on pburroit présenter ces deux 
plantes aux bestiaux. 

669. o. 3* Zaifyms ungulaiuSf la Gesse ongulée. £Ue 
€8t pareillement annuelle : ses fleurs et le temps de 
leur floraison sont les mèinês que de Tesp^ précé- 
dente* • ^ 

670» o. ^. LatkyTvs fdnutuê , la Gesse hérissée* Elle . 
'donne en |uin et Juillet des fleurs d*un rouge pourpre: 
on en trouve dans les cbamps de bleds , au Bourg-la^ 
Beinci % Sceaux, à Cachan et à Saint-Gèmiain., 

Presque. toutes les espèces de Gesse fîgureroient très- 
1>tcn dans les parterres i fleurs ', à cause de la beauté 
et même de fodeur de leurs fleurs, 

&7U o. 5. Laihyms tuben^m y TAmoutte, TArnott* 
ide Bourgogne . le Gland de terre a la Gesse tubéreuse. 



àts invirons de Parts. , &5 

le Binson , le Hacuson , le Macusson. 'de Lorrauie* 
On en trouve à Bonàj, au.Bourg-la-R^ine ^t à la 
Gaire. 

' La racine de cette plante est nourrisèai&te^ a le goûi 
de la châtaigne , et contient de ram^pn, , du êuore i^ 
une substance musqueuse, glutineuse^.extractifre. Par» 
mèntièr propose «le la cultiver pour servir' i$às9aisoi^ 
nement a la pomme dç terre ; Thouveneléiy a fait tlu 
pain: il y a des pays'où on nuing,e 8£s. racines cuitea 
dans du neurre frais; en Loi^aine^ on fait ..cuire uni- 
quement les racines du fifâcùsson dans L'eau ou sôua 
la cendre chaude, et on les hiangq sans autre prépa». 
rationi on les sert même au dessert à Ponf-à-MoùSf. 
son. L*eau cfistiUée de ses fleuts est trè$-odorante. 

' Les racines de cette p£inie passent/ w médecine., 
pour ètce astringentes i^ nourrissantes , ' inai$ difficiles a 
digérer; elles arrêtent lés tours de ventve et les pertes 
^e sang. Au surplus^ cette* *Gesée fournit, ainsi que' 
fbutesles autres Gesses , un excellent pâturage; elle 
oonivient aussi , de niènie que la plupart des autres., 
dans les parterres ik causé de la neàuté de ses fleurs^ 
Voyez , sur cette plante , la dissei^tatiop: ^e nous en 
iNroi^ 'ptddiée \ ins&ëe dâns liotre grande cûHectiM, 
é^histoi» noÊureVe.. , :,.:'/./ -^ ^ 

' Nous* observerons ici que les cochdhi'Àont ib^t friandt 
de seii raèmes. \ 

•" 672. t). 6; taO^ms fi^dÈm^s\\k Gtfskë des pxés, Ij^le] 
est vivaoe , donne en \xxvif. ëi ),uillet dés fiieuYrsîaitnes,' 
et . croît naturellement danùis* lés pfaiKè^ "des eiiyfrons de. 

'«ris.- ■ ' '•*■-.''* ■" •;;!';'' . 

' C'est un excellent fburragé. pour les lieirtaux r îe#^ 
vaches, les' chèvres , les. moutons et les chev^âux èa* 
Mangent , mais or^ né la dultive pas,Jjarce que 1^ cha*' 
leur et les sécheresses l^ 'ton^-braîhiirpment ^VQrter. 

• «73. o. 7. Lathyruà ir*eir^i4f , îa Gessfc saUyage. Elta 
es^ vivace , <;rott naturellement dbns les prâirie$; maré«' 
cbj^euses : on en trouve aux environs d^ ' Paris ; ell« 

donne* des fleurs rouges. -' w • ^ ^ j 

' On,jteaoge ses graines cotiime les pois : cest un txi^ 
•èikftf Iburraga pour lir çlieraw \ les vaches /let 



5aÇ Plore éçonomî^uê 

dievreâ et les moutons j cest dommage qu*dle.a 

odenr un peu. puante. 

674. 6. o. taff^ms pahisinê ,- la 6eê«e des marait« 
Elle donne en juin et Juillet de» fleurs rouges : on ea 
trouve dans les prés numides, à Cachan, au Bourg* 
k-Reineî 'et est vivace. 

Elle fbtirtiit un ezcdient pâturage ; les vadies , les 
dietrres , lès tnoutons et les chevaux-la mangçnt. 

675. 214. X. Lemna Mfii/pa^IaXentiUe aeau ilroia 
sillons. On en trouve* dans lès puarais : elle fleurit ea 
mai d^une couleur 'de blanc aaiè. 

' 676. o. %, Lemna minor,\aL Canailfée^ la petite Len« 
fîHe 4'^au. On en trouve dans le^ lacs , les fossés de* 
^llés et les eaux dormantes ; elle y surnage comme, 
une' espèce de mousse vejcte ; elle en couvre toute la 
^pôrficie de la* multitude in^nie de ses feuilles; elle 
annonce une propagation actii^e et fertile parmi les.vé*. 
ijétaux ; elle neùrit en m^i. 

Ldi Lentille d^eau résout et ràfiraSchit ' 2 on a*f5a 
sert en cataplasmes pour les liernies des .enians « 
et pour^ calmer les dôuleuru de la goutte et Jas S^. 
morrhoïded. . ^ ' ' ... 

^ JLes can^rdSi et les oies reckercnent beaucoup tiàJm 
l^lihte', il^ en som même très-firiànds. •. , , ^ 

. bfj' o. X Lenma g^ba^ la lentille bosoie. Gérard 
regarde dette plante comme une variété de la précé«, 
dente : elle est commune, dapa les marais de Bondj^ 
et sur les l^aùteurs de Montreuil. 

' 678. a. .4, tèmnapolyTtdici^ la Xentille d*eaii à racine* 
nombreuses , la Lentille d'eau d un noir pcMirpre. ElLer 
4pnne en mai dea fleurs d*ua blanc sale : on en trouve 
dans les fossés delà prairrè de Gentillv , et à Fontai>«. 
liebleau » dans les mares de Franchara. 

* 679. Q, 5. Lemna aMsa^ la Lentille d eau sans ra^ 
^es. EUe est trè8-commu^ç> daa^ les mares, de Fran« 
dtiardy à' Fontainebleau. . ' ."^ '. ... 

' 680; aiS« X. ZeonMon, taraxacwn , le Pisseplit , -la 
Dent-de-Iion. Cette plante est vivace, et croU naturel^^ 
lement par-tout dans lea pâturages ^ c'est même lioetrèf- 
if^uvaise herbe dani^les jard{QS et les champs} i)^.^Nl; 



wl 4 



dès envirâni de Pariée Zsif 

fairâclier avant que ses seipences soient mûres , sinoa 
elles s'étendent à une grande distance , le vent emporte 
fort loin leurs aigrettes ;. elle ileurit tout Tété , (et donn^ 
des fleurs jaunes : on en distingue une variété à feuiUo^ 
étroites y et Vautre & feuilles larges et arrondies* 

Tout le monde sait qa*on mange en salade le$ jeunes 
feuilles dç cette plante , après les avoir laissés trempef 
dans Teau pour eu âter Tamertume. 

Le Pissenlit est apéritif^ diurétique , vultiéraire el 
fëbrifuge. Tragus dit que leau de cette plante est 
très-bonne dans les infl^unmations intérieures* Bar- 
bette en conseille le suc qui purifie le sang par le» 
urines;, le même suc s'emploie avec succès dans les co- 
liques , la néphrétique et les rétentions d'urine. EttmuUer 
le prescrivoit dans les maladies chroniques provenant 
des obstructions du foie et du méi^ntere , dans les iie* 
Très intermittentes , et dans les fievses putrides invété-^ 
réès» Thomas Fuller recommande ce même <sqc dana 
les maladies de la peau. On se sert de ses^ racines.dana 
les tisannes et apozemes. apéritifs r la décoction de tome- 
la plante cenvieutàceux qui ont la jaunisse./ 

Pour appaiser La toux violente, et gaéxir les rhu<< 
matismes , on fait boire soir et matin une^ écuellée dû- 
lait de vache m^é avec autant de décoction de Pis- 
senliti à laquelle on ajoute un peu de sucre candi. Mat* 
thiole ordonne le Pissenlit bouilli avec des lentilles , dana 
la d^ssentene. Parkinson recommande la décoction dea 
racines et des feuilles de cette plante dans du vin ou du 
bouiUoA f pour la cachexie , la phtysie et les fièvres in*, 
termittentes. Garidel Ta expérimenté avec succès contre 
la fièvre dans les malades d'un tempérament sec et bi«^ 
lieux y quand le quinquina n'avoit fait que suspendrez 
légèrement Taccès , et quand la fièvre dégénéroit ea 
fièvre lente et habituelle. On conseille le suc laiteux àvk 
Pissenlit dans les maladies des yeux , on y en jette quel^ 
ques gouttes délayées dans leau de Fenouil. Le suc dû 
cette même plaute est un grand détersif) oa s*en sert 
avec succès pour les ,ulccres des mamelles , ceux des« 
jambes et des parties de la génération : on le siibstin 
tue au suc du nicotiane. Zes médecine lorrains ibnt en*^ 
trer le Pissenlit en grande quantité dans les bouil^ 

x* 



Ions qulls prescrivent au* printemps , Iorsqu*iI s^afl| 
de purifier la masse du sang. Xe Di^nsaire de 
Paris emploie la racine de dent-de-Iion dans la <f<^- 
coction apérUhfe , et dans celle au*on appelle rouget 
ses feutlies et ses racines dans le ttyrop d$ chicorée 
composé de rhûbarèo. 

Le Pissenlit est inutile dans les prairies , maif 
non pas absolument dans les pâturages; les chèvres^ 
les cochons , et quelquefois les vaches et les moutons 
mangent cette plante , mais les chevaux n en vculcAjt 
point; " 

68i. 0. s. Eeontodon hostile, la Dent- de-lion à fer 
de flèche. Elle est annuelle^ se trouve sur les bords 
des chemins et fossés des bois: elle donne en plia et 
}uillf t des fleurs {aunes. 

68a. o. 3. Leontûdon autamnaié, la Dent-de-Iion au* 
tomnale , le Pissenlit rameux. Cette plante donne en juil- 
let , août et septembre des Qeurs jaunes : elle est vi« 
vace et croît naturellement dans les prés et les pâtut 
rages« 

On peut s'en servir pour orner les desserts* 

683. o. 4. Leontodon hirUon , la Dent-de-lion hérissée , 
la Dent-de-lton rude au toucher. Elle est vivace , ftéu^ 
rit en mai et juin et donne des fleurs jaunes» 

684- S16. I. Eeontirus cardiaca^ rAgripaume» rAgri** 

Eaulme officinale , la Cordiale. Cette plante croit danf 
» décombres / le long des murs , des chemins et des 
haies: elle donne en juin et juillet des fleurs purpu^ 
rines oti blanches. 

Elle est jJlus célèbre de nom que d*effet ; quelques- 
uns disent quVUe convient aux maladies du cœur , d'oA 
lui est venu son nom de Cordial^: on lordonne dans 
la oardialgie des enfans , qui vient du eonflement et 
de la distention des hjpocondres et de festomac : on 
ffait un cataplasme avec les feuilles pilées et cuites, «t 
on rapplique sur le bas-ventré ; ce cataplasme résout , 
k ce qu*on dit , les humeurs visqueuses dont retterves-» 
oence produit les vents : on prétend qu*elle guérit les 
oonvulsîons, oueUe levé les obstructions des viscères 
et fiiit mourir les vçis : donnée «h substance , à la dose 
iTiuigrc^, dans du vin^ elle excite noq-seulçment le^ 



dis environs de Fdfti. . fi^ 

nrineê et les règles, mais elle est eneot^ utile pou£ 
les accottchemens difficiles. J. Ray donne comme un 
spécifique , dans la palpitation , les maladies de la rate 
et la passion hystérique , la décoction d^Agripaulmey' 
ou sa poudre séchée, mêlée avec du sucre« 

Les maquignons et les maréchaux emploient rAgri«i 
paulme avec succès , dans plusieurs maladies des d^e- 
vaux et des bœufs. 

Cette «plante est inutile dans les prés, mais nonpaa 
entièrement dans les pâturages , car les chèvres , les 
montons, les chevaux et quelquefois les vaches la 
mangent, les cochons nen veulent pas; elle plait sur» 
tout beaucoup aux abeilles ; elle pourroit mmter une 
place dans nos grands parterres , par la majesté d« 
son port. 

6tS. b. J9* Zeomsms.mamihiastrum^ la Queue-de-lîon 
en forme de marrube. Elle donne en juin et juillet des 
Qeurs rouges ou blanches : on en trouve à Etampes» 

686. 217.. I. Lepidiitm nudicauîf^ , la Passeragt à tiges 
nues. Elle est* annuelle, donne en mai des fleurs blan<4 
ches et est commune aux bois de Boulogne et d« 
Clamart. 

687. o» %. Lepidium procumbens, la Passerage coun 
çhée. 3!lle donne on avril et mai des fleurs dun blanc 
sale : on en trouve au bois de Boulogne et dans lai 
iriaîne du Pointrdu»Jour , elle est annuelle* 

688. o. 3. Zepidiwn petrœwn , la Passerage des ro« 
^cs. Elle croît communément sur les roches : on ea 
trouve à Fontainebleau, au mail d'Henri IV; ses fleura 
sont d*un blanc sale. 

689. o^ 4. L^pidium laUfbUum , 1» grande Passeraae*' 
On en trouve aux environs de Paris, entre Montlhny 
et Chartres , du côté à'Etampes , dans toutes les isle» 
de Charenton et de Saint-Maur, le long de la Marne : 
elle donne en juiUéT et août des fleiurs blanches. 

Dans le Dannemarck , les cuisiniers , au rapport de 
Simon Pauli , ont coutume de q;ièler avec le vuiaigre 
le sac qu*on a exprimé de cette plante, ou de jetter 
du vinaigre sur ses feuilles hachées fort menues , pou» 
fa faire des sausses aux viandes. rMeSà Dans d autres 



93# flûfê icùnmtnqîit 

endroits , Oii mangé la Passerage avec la vîan<h , pottt 
rëreiller Tappétît et fortifier i*estomac. * 

Les anciens n*ont fannais fait usage de la Passerage 
int^îeurement. Disconde Tordonne extérieurement pour 
la sciatioue et les douleurs de la rate. Parkinson as* 
■are que les femmes du comté de Sufiblck^én Angleterrct 
•e servent de cette plante dans la bierre , pour &ciliter 
Faccoucliemenf. Tournefort la croît anti-scorbutique, 
atomachale et propre pour Taftection hypocondriaque : 
on en prépare une teinture avec Tesprit-dervin , ou une 
tisanne pour le même usage : on applique aussi la ra- 
cine pilee et mêlée avec <ki beurre», sur les endroits oft 
la goutte se fait sentir: ses feuilles sèches, réduites ea 
poudre et données à la dcise dun gros, sont un puissant 
diurétique. 

Quand on donne aux animaux , dans les cas analogues 
i ceux de Homme , les feuilies'seches de Passerage , c est 
i la dose dune demi-once. 

• 690» o. S. Lepidium mderale, la Passerage des dé- 
combres. Elle est annuelle et croit naturellement dans 
les endroits raboteux , le long des chemins , on en trouve 
sur les montagnes , k Palaiseau : elle donne en ma^ dei 
fleurs blanches. ' 

On prétend que cette plante a la propriété de chasser 
les punaises, par son oaeur forte. 

^t. o. 6. Xepidhmt ibitris, la petite Passeraee. Elle 
fleurit tout lautomne et donne des fleurs blanches : on 
en trouve le long des muraille» de presque tous les vil- 
lages , notamment celui de Montreuil. 

JElle possède les mêmes vertus que la grande Passe-» 
rage , à la' phdè de laquelle on peut lordonner : elle 
est vantée sui>tout - pour appaiser les douleurs de la 
sciatique. On pile, dit Geoffroy, une grande quantité 
de sa racine, lorsqu*elle est encore fraîche, avec un 
peu dew graisse ;• on l'applique sur toute la jambe , et prin^ 
eipàtemcnt sur là élusse, on ïy laisse pendant quatre 
heures ; on Tôte ensuite >et Ton met la jambe daps le 
bain , puis on la frotté avec de Thuile et du vin ,. et 
^rès avoir esduyé la graisse et la sueur, on Tenve- 
Wi^çt de flanelte^ a§iF que le malade puisse marcher.. 



Ç)a a publié, il y a environ vingt ans, qae Finfusion 
de cette espèce de Passerage étoir très-bien indiquëe 
contre la gravelle et la colique néphrétique , qu'on en 
ayoit jnème expérimenté les bons ettets ; cependant nous 
n'osons pas garantir ces fiùts. 
6ga. 30%. I. Lichen «CfAilnw, merpctte écrite, FRer* 

S'ette en forme d*écriture« £Ile est commune surlesécorces' 
'arbres. 

-^* D. a. Lidien gét^n^Mcus, rHerpëtte'géographî- 
que. Commune sur les rochers élevés. 

694. o. 3. Lichen atrtheirens, IHerpette d'un vertnoi^ 
râtrc. On en trouve tqute lunée sur les roches. 

695. o. 4* Lic^ èysêddeê , rHerpetle en forme dé^ 
bysse. Elle est commune sur les bords des chemins et 

!?*J ^®* ^^** • ^^® fl««ril en janvier, février et mars. 
.696. o. 5. lU(7Amte:«ritf yl^Herpettecouteurdelait. On 
en trouve sur les rochers et écorces d'arbres. 

697. o. 6. Lichen peHmus , rHerpette percée. On en- 
trouve sur Kécoiee des «ibres, Tette y est en cupule 
toute l'année. 

698. Ot 9* Lichen regoMuê^ l'Herpette ridée. Elle #| 
comnmne sur l'écorce des arbres, eMé y conserve se«^ 
cupules toute l'année* 

099. o. & Lichen êoageimvfU^ l'Herpette sangume. On 
ei» trouve toute l'année sur l'écoree des arbres* 

Y^^* ^* 9* I^dmn eemàliê^ l'Herpette du printemps.' 
Eue oonsçrre ses cupiiles jtoate fânnée,: sur fécorce dëa 
arbres* 

TOI* o. 10» IJehen ceieamuê ^ l'Herpette calcaire* Elle 
c«t conunune toute Vannée sur les amw- ' 

70^ Ow IX. Lichen Jbgineus ^ ÏHerpette du hêtre. On 
en trouve eonunimétnent toute l'ahiûée sur fécorce dea 
arbres , prindpalemnnt du hêtre. ^ 

7^3» o. zi* Lichen eatpineus , THerpette du chàrme4 
On en trouve toute Tani^ sur plusieurs arbres, notam<«' 
ment^turle charme.. . ^ 

704. .0. 13. Lichen conMauCf ÏHerpette ^corail. On eh 
tzouve communément toute l'année sur les rochers , à 
Fontainebleau. . 

J0S4 ' P», JJL Lichen eHeeterwn , l'Herpet^ des bruveres». 
Elle vient dans .)es endrût^. aérés ^ 94r}^^hotc$ des* 



99âi Flore économique 

cîicinînf et des fbsséa des bois : elle v^onserre lonf-fémpi 

•es cupules» quelle renouvelle néanmoims toutes les 

années^ 

706. a i5. Lichen eanêàlaHe^ fHerpetle à chanddles* 
On en trouve toute iannée sur Fécorce dei arbres. 

Dans le Nord, on mêle cette flerpette pulvérisée 
j|vec le suif, ce qiui rend^ les chandelles «Tun beau 
jaune , réservées pour les jours de fêtes. 

T^Fj. o. 16. Lichen pçOescone; THerpette pâle. Elle 
croit sur les murs et les écoroes d*arbres ; eue y reste' 
toute lannéé. ^ • 

708. e. 17. Lichen hnUgefus , IHerpette à lentîUes. 
Blle^ est commune à Fontamcblean , sur le cdtt -drcKt. 
de la montagne, en descendant î Bouron; on y en. 
rencontre toute rannée. 

\ 7^9* ^* i8. Lichen eof^fueeùs ; l'Herpette brunâtre. EOe 
est commune pendant toute Iannée sur Téçorce dcs^ 
arbres. ^^ •- . ' ^ 

710, o. 19. Zî^Ac» «mcoram , l^Herpeite desmousèes.' 
On en trouve toute Tannée et assez communément' 
djps lu focèt de Fontnnebleao , ^«r mail d'Henri IV. 

711. o. 90. Lichen pmeOus^ IHerpette parelle» 1» 
Ferelle ou Pareiie d*Auvergne 9 TOrseille d*Auv^gne , 
rOrseilie de terrer Cette HenN^ crok' sur les pierres 
calcaires d*«ae certaine dureté,' et sur les silext elley^ 
reste toute Tamiée» \ - • 

[ On fait avec, cette Hetpetle ^ de. la dMim el de^ INi- 
rine , une pâte qu*on emploie dans la teinture , sôûs le 
nom d'orscdlle : ce mélange donàe mie couleift* (A>Hrpi^e 
assez foncée,, mais, de petit .teint, c'est-i-dire > peu^ 
solide* 1 \ . ' 1 ^ 

La plupdtt des auteurs , et survtoot les rédacteurs ' 
de dictionnaires, se sont trompés .;tfur la natune de la 
pcrellc;, en. disant mal & proMs «jue c'étoit une -t^e. 
«cche 9u caldnée par le soleu* ..• - ■ * 'i- 

Il se trouve parmi les Lichens , autrement Herpettes ,- 
plMsieers mk^ de tnéme que «îeHe^dont il s*âjgi£v do'ù- 
ncnt dans te^ essais un rouge assez ihean , doiiton pour^ 
roit faire usage, si on le trouvoiten crande quantité. >• 
Voici , d aprè^, Bellot , un roc^reii ÛKdetfe recaiiudtftrft4Cs . 
Bcrpeltes.qu* p9i¥*roient deveoiri utiles* «^^««^ ~- ^ 



des.$nf irons de Ifiant. S33 

. Mettes e&viraa deux gros de ffiorpette» on lichen, 

Iue vous voulez essayer , dans un petit poudrier 
e verre I humectezples de parties égafes desprit yo^ 
latil y d^ sel ammoniac et aeau de ehauz première j 
ajoutez une pincée de sel ammoniac ^ ensuite fermez 
le vaisseau d^une vessie mouillée que vous lierez au* 
tour. Au bourde trois, ou fluatre jours, si le licben tel 
^'il soit est de nature i donner du rouge , le peu de 
liqueur qui ooufera en inclinant le vaisseau où oa 
favoit mise avec la plante » sera teint d'un rouae 
foncé cramoisi, et la liqueur s'évaporera ensuite-, l» 
plante nrefidra eUe^néme cette cotueur t si la liqueur 
et la plante ne prennent point cette couleur , on neir 
]^t rien e^rer » et il est inutile de tenter la prépa- 
ration en grand , elle ne pourroit pas;donner de Torseiile.. 
Tournefiprt , dans son voyage du Levant , observe 
qu'aux manufiiQtures d'Amorgos , il se fabriquoit une 
étoffe qui portoit le nom de cette isle , de même que - 
la couleur rouge dont elle étoit teinte; les tuniques' 
d'Amorgos étoient recherchées ,^ on les appeloit ojror^ 

f!#y comme le lin dont elles étoieni tissues. Becy<ÂiuSp 
ausanias, cités par £ustachje,rautieur du grand dic- 
tionnaire grec, conviennent aussi que cette étoffe por« 
«oit le nom d'éimorgosi. il y a beaucoup d'apparence 
qu'on y apportoit, pour teindre le lin tn rouge, une 
espèce de bchen très-commun sur les rochers derisle^ 
et sur ceux de Nicouria. Cette plante ,' di^ Toumefort , 
MkY vendoit dix écus le quintal , pour là transporter à. 
Alexandrie et en Angleterre , ou l'on s'en sert pour 
teindre en rouge» de même que nous nous servons da 
la perelle d'Auvergne. Tournefort décrit ainsi le li« 
chen qui , suivant ianné , est le même que celui dont^ 
il est question dans ce numéro. "^ 

n croit par bouquets grisâtres , longs^ d'environ deux* 
ou trois pouces , divises en petits brins presqu'aussi 
menus que du crin , et partagés en deux ou trois cor-> * 
nichons , déliés à leur naissance , arrondis et roides ,- 
mais épais de près d'une Jigne dans la suite , courbés 
en feuilles , et terminés quelquefois par deux pointes* 
Ces cornichops sont garnis , dans leur longueur , d'un • 
rang de bassins plus blaii<^ que tout, lai reste , de demi* 



S34 FUfn icaaanù^tie 

lifae de diamètre, relevée de petitee verraet, eembla» 
mes aux bassins ou polrpe de mer. Toute la plante 
est solide , blanche et dim goût salé ; elle n'est pas 
rare dans les autres isles de FArdiipel, mais ton usage 
pour la teinture ii'est connu qu*ii Anwrgoê. 

7XA. o. SI. Lichen c&ntri/ugma , rHerpette centrifuge; 
On ed trouye toute l'année sur les roders et les écor- 
ces des arbres. 

713. o. Aa. Lichen saxatHUt le Lichen des pierres, 
le Lichen brodé » ITJsnée humaine , THerpette des ro* 
diers f la PereUe brodée : on le trouve rarement en 
copule f il est commun sur les rochers , Técorce des 
arbres , et sur les crânes bumains» 

\ On a lait autrefois grand cas de l*Dsnée humaine i 
sur-tout de celle qui croit siir les 6s du crâne ; on 
f cmployoit comme un remède astringent contre les hé« 
morrhagies) on lui attribue encore dee vertus contre 
Tépilepsie } mais on en a dana la suite abandonné lu* 
a^ge: x*". parce que tous les lichens sont astringens,* 
et celui de chêne plus que les autres ; a*, parce que 
Ion a actuellemenl de meilleurs astringens; 3*. enfin* 
parce que f ex:périence n*a pas confirmé la vertu anti* 
qpileptique qm lui a été attribuée. 

Cette Herpette peut servnr i teindre en pourpre et- 
en violet ; les plus petits oiseaux en construisent leurs 
nids t tournent en dedana .le côté inférieur que les St* 
lets rendent comme velous. 

714. o. 23. Lichen omphalodes , IHerpette & nom« 
bnL II se trouve toute rannée , assez communément sur 
fécorce des arbres , et sur les rochers. 

. On pourroit s en servir pour teindre en pourpre. 
. 715. o. 24. Lichen oUtfoceus , THerpette d'une couleur 
Ibncée dolive. Il conserve ses cupules toute Tannée sur 
|*écorce des arbres. 

716. Q. oS. Lichen aeeiabulùnu Mojf.^ THerpette d*une 
couleur livide* On en trouve toute Tannée sur fécorce 
'des arbres* 

^717. a 36. Iddmn crie/nu , THerpette crépue ; elle 
Qeunt en janvier et février : on en trouve à Meudon , 
sur les murailles et les escaliers du château. 
718. o« 27. Zàchenpartetvwsy T Herpette des murailles , 



dci tnnroHi de Raris. 33S 

la FereDe des murt.' On en trouve foute Faimée sur 
les murailles et même sur les écorces des arbres. 

BUe plait aux chèvres j on en tire une teinture pons 
les grosses étoffes de lame. 

ÎI9. o. 28. Lichejn /ffysodeSf rHerpette vessiculensetf 
_ s croit sur les pierres , les rockers , les écorces d*ar- 
bres f spédalemeot du bouleau : on en trouve toute 
Vannée. 

720. o. J9. Lichen st9llaris , THerpette en étcnles. On 
en trouve toute Tannée sur les branches des arbres. 

7ât. o. 30. Lichen chrysophtalmos , THerpette doxy-^ 
fophtalme. On en trouve à Meudon sur les troncs et 
branches de chênes. 

72a. o. 31. Lichen ciliaris, THerpette k cils. On en • 
voit toute Tannée sur Técorce^dc» arbres. 

723. o. 32. Lichen iiUmdicus , la Mousse dislande ^ 
la Mousse pox^ative » la Mousse des phthjsiques , la ^ 
Mousse de Suéde et de Laponie , la Mousse des rennes ^ 
la Mousse dislande des boutiques , THerpette des bon** 
tigues* On en trouve toute Tannée dans la forêt entre 
Chantilly et Senlis , dans la partie nommée ueMe dee 
tois. ^ 

Les habitans du Nord font sécher cette Herpette , 
la mettent en poadrf et la mêlent à leurs alimens , 
qu'elle rend , aisent-ils , plus nourrissans : on la fait 
cuire dans du bouillon , qui devient par^à anti-sep« 
tique : on en a fidt du niauvais pain* 

Xes habitans ci-dessus cités se purgent au printempe 
en prenant intérieurement de cette Herpette : en Suéde ^ 
les pulmonioues se trouvent bien de l\isage de cette 
plante en innision dans du lait ou dans du bouillon de 
viande : la première infusion est puiigative 9 et se jette 
quai|d 9n ne pren<i^ pas la plante pour se purger ; sa sa<* 
▼eur est un peu amere. Cette'Harpétte rend une liqueur 
lorsqu on Técrase » quand elle est trakbe« 

Ce Lichen sert de nouniMre aux rennes ,» engraiss* 
très-bien les cochons et rétablit les vaches maicies. 

724. o. 33. Liehen wdyàiu , THerpette dun l>lanc d» 
neige. On en trouve toute Tannée sur les murailles da 
ViUieHf Avrajr et communément i Fontainebleau , 4 la 
Sointe dn mail d'Henri IV. 



^30 Fiifre écpnemique 

7^6. o. 34* Liehm puimcnarùn , l*Herpette pulnul» 
fiaire , la Pulmonaire de chêne , THcpatique des bois » 
|*Bbnrbe aux poumons* On en trouve toute f année dans 
les forêts sur les chênes : on en voit à ChantUly , i Senlia 
et à Fontainebleau* 

Ce lichen ou cette BeTpette , qui est acerbe et astrin^ 
gente, passe, chez bien des |ens, pour un puissant re« 
mede contre plusieurs maladies des poumons et du foie| 
c'est selon eux, un spécifique contre la toux, Fasthme > 
la difficulté de respirer , la pulmonie et la phthysie , Ist 

t Unisse , les engorgemens au foie., les hémorniaaies , 
i dyssenterie, les pertes eu rouge et en blanc : on Fem^* 
ploie aussi comme vulnéraire pour les plaies récentes $ 
• mais fexpérience ne fidt voir* dans cetCe plante qu^une 
Action si foible , qu*il est plus prudent d'employer éeê 
«stringensy des vulnéraires et des apéridfs dune effica* 
/BÎté moins douteuse* Dans la médecine vétérinaire, on le 
donne mal k propos avec le sel aux animaux qui tous* 




peut aussi 1 employer pour 
tire encore une couleur rousseâtre ou châtain qui est du« 
rable. 

7^6. o. 3S* JUchenJbrinac&tiS , THerpette farineuseéOâ 
^ en trouve toute Tannée sur Técorce des arbres. 

Elle donne une belle teinture rouge. 

727. o. 36. Lichen mpestris , THerpette des rochers. 
On en trouve à Bieudon : elle ne paroft que dans les terni 
ée pluie. 

7^8. o. 37. Lichem xalicariê , F Hernette tachée de chaux« 
On en voit toute Fannée sur les roches et les arbres. 

Comme cette Herpette se réduit aisément en poudre 
tbrès-fine, qu*eUe est pure et sans mai^vaise quahté^ on 
fiea servoit autrefois pour faire de la poudre à poudrer 
les cheveux : mais sa cherté lui a faif substituer une pou» 
4re d'amidon qu'il est jplus &cile de se procurer. 

729. o. ^ LichenJmxineuM , FHerpette du Frêne. On 
•n trouve toute Fannée presque sur tous les arbres , prin- 
cipalement sur le frêne. 

. .Q3P* o. 3^ XiêhmpnsiHiêiré , FHerpette da prunellier , 

fOneitk 



eu environs de Paris. 53f 

l'OrseîlIe fctiîlléc. On eu trouve toute l'année sur l'écorce 
des arbres. 

L Orseille sert pour la poudre de Chypre , qui est em- 
ployée àblahchir les cheveux; elle donne une teinture i:ouge. 

731. 0. 40 .Lichen /uniperinus , IHerpette du genévrier. 
On en trouve dans ia foret de Seuiis et dans celle de 
Fontainebleau sur les genévriers. 

Dans le Nord , on regarde cette Herpette comme un 
spécifique contre la jaunisse ; x>n s'en sert aussi .dans cea 
contrées pour teindre les lins en jaune. 

732. o. 41. Lichen caperatus , IHerpette ridée. OOi 
•n trouve tqute Tannée sur lecorce, des arbres» 

733. o. 42/ Lichen glaucus , THerpette glauque pu vert 
de'mer* On en trouve toute Tannée sur Técorce des ar^ 
bres, principalement sur les bouleaux, 

. On la recueille comme une des mousses' salutaires 
coÀtre la phthysie. 

^34. o. 43. Lichen tremelïoides , Tlïerpette tremelle- 
loïde. On en trouve tout i'hiver ur les arbres morts. • 

735. o. 44. Lichen n^rescèns , 1 Herpette noirâtre. Oa 
en trouve, toute Tannée sur les pierrcsl ^ 

736. o. 45. Lichen penosus , THcrpette veineuse» On 
en trouve toute Tannée sur les bords des fossés des 
boîs. 

737. o. 46. Liêhen caninut , THerpctte contre la rage* 
Oïl en trouve toute Tannée dans les forêts , sur la terre^ 
et les pierreSk j^ 

Cette plante , qui a une saveur désagréable de mo#^. 
sissurc , est vantée par quelques auteurs comme un 
préservatif contre la rage ; Mead va iusqu^à dire à ce 
sujet, après avoir fait Tessai de (ous les remèdes pré-> 
tendus spécifiques' contre la rage , qu'il seroit i souhaiter 
que nous eussions , contre toutes les maladies , des 
médicamens aussi ctficaces que. Test celui-ci pour pré^ 
server de la rage. * 

Cette Herpette donne une belle teinture rouge. > 

738. o. 47. Lichen hon'sonlaiis , THcrpette horisôntale. 
On en trouve dans les bois. 

739. o. j8. Lichen periatus , THcrpette perlée. On en 
rencontre daDS les bois , sur les rochers , notamment 
il .Montmorency, passé Sainte-Radegonde. 



/ 



^ 
I 



iliQe» i 



9SS fifre économique 

. 740. 6. 49. Lkhen saceatm , l'Hé^etfe & éao. Oa 
en trouve toute rannée , notamment à Creil , sur U 
montagne d'Or. 

. 741. o. 5a Lichen miiiàêetHi , nSerpette & pustules. 
Site courre r pendant foute fMnéé , pk^esqae tous tes 
rochers de FoMamebteao. 

Elle donne une teinton ronge el peut servir à ht 
l^intore* 

< 74a. 6. Sx. LMien démîtes i f Herpehe hrMée. On en 
trouve toute Tannée sut les rothers de Fontainebleau, 
b. &K. Lichéfi to0c^tfm i f H«J»ei<è fiiùsse coçhe* 

1er On en trottre tetcie l'année k Moa te o i eu cy dans 
les. landes. 

Qnekpies antenn r e ewhiua twtent la décoctioii de cette 
Herpette contre la tMtt éeinmisive , la coqueladie des 
snfiaiM i «t la regardent n(èBie comme Spécmqne ) rtâis 
l'expérience n a pas confirmé cette vertu : on la donno 
aussi ooeimë im ^émede cfiiaoè dmis les êtyr^ noc« 
turiies. 

• Les tnbercdM écârlàtes de œ Zlcheek dommuniqueiit 
eux lessives alkalines une bdle ceuleur pourpie. 

•^44. o. 53. Lichen pêj/ydàtm » f Berpette à grands ca- 
Kcés. On en trouve toute fannée dans les forêts. 

Wœnsel confirme , dans les mémoires de la société 
de médecine, les propriétés 4it cette Hérf^te contre 
Is coqueluche; sa décoctidn édslooréé avee le syrop de 
menthe, et prise à la dose de deux onces , a calmé la 
toux dis la nuit tnivante et a rétabli les troi^ quarts 
des malades en hui| fonrs. Le même remède a été 
employé utilement pour a|>paiser les toux hjrstériques. 

• 745. o. 54. Lichen ^mbràstm , THerpette frangée. Oa 
en trouve toute l'année dans les bois. 

^ Ses tubercules ^arpres fournissent une belle tein* 
^lure écarlate. 

.* 746. o. 55. Lichen comutut , THerpette cornue, Oa 
.len trouve toute l'année dans les bruyères. 
% ^47«'o. 56. lÀcheh di0iptàf, PHerpette difforme, 
«lu trouve de même toute Tannée dans les bruyères. 



^i 748. o. 57. fâchen retngifisriiiiue , THerpette de rennes» 
On en trouve toute Tannée dans tous les bois ; c est le 
principal aliment des rennes, animaux très-utiles aux habi« 
tans oe la Laponie j les cerfs mangent aussi cette plante; 



• ♦ 






*r49^,0. 58* Zichm unciaUA , mexpette.d'i^.^^^îc. 
Bile croît daas les lande9 ,. à BlQnrœoreacyl 

iene. On en trouve toute Vannée dai^s lef Iv^^dç;^ ^«l^^ii*^ 
Hipreiicj. 

. 7$i- eu 66. iidtaPi^ K^ifiir^y rHeçgçt^ i^QbutewW^. 
On lisi trouve commijném^nt toute Tanyéfi à JÇ^nt^w^ 
hleau, rocher du Cuvi^. 

751. Ou 6t. Zich^ipa^cM^, VBerp^tte BJ(scMe, Qili, 
«m trojjve toute Tannée» 

753. o* 62. tich09Ki0fimfiH'f, rHçrpette barbue. Quqi% 
trouve (outci 1 année dane ^t^ iofrito de SeipJ^s e;i i^ Cpmr* 
piqme > mut le« l»9Îea. 

Oa a recomvMimdé. fvmgp dp cette, ybnta aAtrinipQ^ 
dans le refâchaio^i^ di^« -Ç^Ktie^ gé^iiûles exter^é^- 4^ 
ienouoie^i oa Ta e^gijBkyé^.aiiAS we n^ult^tude dei cpii^mq^ 
aUîon&ext^A^ igsçijpt^ % rq^aecrec oiu à ipai^içi 

En jPmsjLvwk 9. oa a^en, ^^X foux teindre çn }f^i;|ipt^ 
torangé». 

7% <v Ci^ i;»cib^i»M;<uif » V9firp9ttie kéma^ Qn.9i»i 
- trouve tout^ raAn(i« auj; Véqon;^ dqB arbres , d^& la k^r 
rèt de FontaipeU^au. 

7S5' au 64. fJçf^m aifUçukaa^ , l'^erbeAte artiçu^Ç- Qi^ 
en trouv? tqnte Vannée daai» ^ forets d^S^olfs., Cqijq-^ 
pîegne et 4^ ¥Q<>taiA«bIejU^ 

756. a f&s iiçhmJhrUiw ,ïlliwf^\\i9 fi«mie« Qn ^ 
trouve toutp lan^éi) |l Vo^s^nebleau , svur Técoirs^ 4m 
9rbrea. 



la poMdrç p9U|: )^ <4hI¥«WI^ SUe d^nfiie Uf^ t^tû^A 
violeUe ui^^lielW. 
Nous (^^aervef QM îâ <ppie la iimiUa 4ef QC«iH)ttes e»! 

un champ ya9to FWT 0?^C^ l^ |ialurai^%^9 ; cqmbieil 
de propriét^f^ 9fi tr<mvmqpt*i^Uf p^l( 4^ cfe^ plautça , 
prinQipale<9^ {mquc la t^l^ntuf^ i|t la p^t^i^t^; 99^1 lf| 
exhortons dfi «e W^we auf çMj(VU^i^ , pguir en fau:ç dfi 
rechercha ylMs ««actes j (e tni^p» U plu% .i^v9Fabl<( P9W 
recueillir )e# l|«rpatHa , ♦♦t iW.^V j ^t aprt? 1^ 
pluj^s. 

y* 



. • - • • 

$4o ^ Wlore économique 

757. ^19. ry Ligustrum .çulgàre ^ le Troené: IJ' fleurît 
en juin, ses fleurs sont blanchçs , et croît 'naturelle^ 
ment, d^is les collines graveleuses , et dan)i les haies 
des environs de Paris.; ' . 

Les feuilles de Troène sont ^astringentes, ses 'fleurs 
détersivca ; on les emploie rarement i lexlérieur, ce- 

Sendantqueloiies auteurs conseillent le suc de ces mêmes 
eurs , jusquà la dose de quatre onces , et la décoction 
{'usqu à six et Huit onces contre le crachement de siang , 
es hémorragies et les fleurs blanches. On emploie les 
unes et les autres avec succès à Icxtérieur , en garga- 
risme /'dans les ulcères dé la bouche, Tinflanmiation 
et lexcoriation de la gorge et de la luette , de même, 
que dans le relâchement et là chiite de cette partie ; oa 
s en sert aussi dans les aphthes ulcérés de la gorge, et* 
dans les ulcères des gencives. La décoction de ces mêmes 
feuilles et fleurs , avec de Teau de forgerons et un peu* 
dalun, retenue dans la bouche , passe pour être très- 
bonne dans le relâchement scorbuticjucde ja gorge , ainsi' 
que dans les excoriations et les petits ulcères Jes parties 
naturelles. Ettmuller faisoit délayer de lextrait de noix 
dans la décoction des feuilles et fleurs, ou bien il y 
ajoutoit de la teinture dé pâquerette , ou roise , pour, 
ies excoriations et les ulcères des gencives. On rapporte' 
dans les éphéméridcs d* Allemagne , Wunç femme ptépa-w 
to\X une huile avec les fleurs de Troène , qu'elle exposoit 
ensuite dans un vaisseau de verre , avec un peu ahuDe 
d^olivc \ ces. fleurs s'étant fondues , se changeoient en* 
un baume qui étoit en grande réputation en Italie, 
pour les écroûelles et toutes sortes d ulcères pu triées. ' 
Quand on prescrit le Troène aux animaux , dans les 
cas analogues à ceux de f homme, c'est en décoction 
à la dose de ^eux poignées sur une livre et demie d'eau. 
l'es vaches, les^ chèvres et Jes moutons mangent le 
Troè'ne , inaiis les chevaux n en veulent point. 

Les bayes- donnent une couleur d'un pourpre violet ,' 
dont les cartiers font usage , et dont les marchands se 
servent pour colorer le vin : on en fait aussi quelque- 
fois de rericrel* On se sert de ses jeunes branches pour 
èiflcrcns ouvrages de vannerie , sur-touit pour les ruches, 
•n en fait .encore de jolies cages ; les salpétriers font 



des dnviron^^de Paris. 34^ 

grand XMage «de soii charbon. .Oa^ emploie'cct arbusl^ 
pour fei^e de bonnes haiea. ... . i . 

Le Troëne sert dornemQnt dans les jardin» , son 

grand mérite est. de former des palissades iaipénétra-« 
les. à la vue ^ quoicpif» tri^s^minces ; cest ce. qui les fait 
«pr^térer aux autres arbrisseaux pour les labyrinthes ^t 
' autres bosquets où Ton a peu de terrein à perdre » oa 
.peut «n. faire des- b^pqU^t^e^ d'appui , de^ .houles et 
autres ouvrages * de tonte et en même tjemps de ten- 
ture flans .les lieux ombrés^ comme on fait, dans les 
lieux découverts avec iFijC: ;. . 

Le Ttoënc est réputé ixiort-^is. dans les .ordonnances 
, des eaii|c et forêts. •. i •. > 

758. 219. ](. Limoseîla aquaiica, la X'imo^^IlA acpia-^ 
> tique , la plantagineile des marais. Elle, donne en. juillet 
vdes fleurs' d un blanc sale: on en trou ve auftHii; • dos 
finies , aUéed et ornières des forêts de 'Montnipuency j^ 
.Sondy et $enart; cest une plante annuelle*. ^ 15- t. i 
'jS^. 220é X. Linum usUati^simum , lo Lin. .ordinaire , 
le lan commun. Il est annuel: on le cultive ^û^ envî-^ 
rons de Paris. . , 

La semence de Lin P^ut servir daliment , les paysans 
d'Asie s*en sont souvent i»en. trouvés; ils la pilent^ la mêlent 
avec du miel, et en font une ef^pece .de.boisaon, ce- 
pendant de. quelque manière^ au on le urépare». ée ne 
sera famai^un mets bien agréable et &aU}t^u:e, car elle 
est contraire à Tcstomac^ flattueuse, ,4ii^ciie. à digérer» 
et produit un mauvais suc ; c'est ce qu on -a» pu re- 
,inarauer à jtfiddelbourgr capitale de la Zélande» quand 
la plupart de ses habïtans., .à cause de lu disette des 
provisions /mangeront du pain et d'autres nourritures 
faites avec )a grame de lin ; ils devinrent enflés , bouffis, 
^t il y en eut beaucoup qui moururent. 

Qr fait usage en médecin» de la eraine de Lin ; elle 
est adoucissante , émoUiente et diurétique ; on la près-» 
crit souvent à cause de son, mucilage tempéré, dans 
les tisaniies et les apozeraes ^doucissans , sur-tout pouc 
la difficulté et lardçur d'urine, dont elle adoucit lacri'* 
monie; majf il iaut prendre garde que la boisson quo 
Ton prépare 'avec cette graine ne soit trop épaisse c^ 
gluante y car elle chargeroit l'estomac et exciterçit. de^ 



S^ TlùfiécwiQmîqm 

tkiaiMiéfts y e éiiSpoarquoi on ne doit pas la faire boultlijr;^ 

on la renferme dans un noiiet que Ion met dant la dé^ 
il50btîo<l ^fi8^Ifèbultitioh,'«r même en petite quantité, 
-eohiikfe ^afr 'ettmtnte «d\ine pihdée ; on reni{iloie aussi 
)daEiBlesd»<5eMr«ims éAl4HÉittie» /aitoiSne$ elearminutnres , 
ttcfisxtt 'Ma <t#atfdlfll0s , ta ifyMehtérie , 'la tnmeur «t Xvnr^ 
«flbntxiMàflon ^d«8 Viscères^ 

£& fiiéinte de lia êAt %iti>ptttaismt résolutif; elle aofioU 
*nt 'et<(klt ffliflrir, dWt l^rqtioi 'oH la^scrft souvent 
odarfs liés Vttta^^M 0s QHnoH^ns 'et 'maturatife : on tiro 

de cette ^aine un mucUage oui „ «ippliqué en forme de 
«WfmlMttie» 'àpfAiêe ^Mi jMSanmatioirs 'et calme lea 

douleurs; on se sert aussi des graines- de Xtn maeérées 
*4ims film ^de > iroHe , '«éimG^fces ikiflftfhma tfonti des ydnx $ 
^oh lès 'txi«t Ofititr^ Même IhlSés >et osi les applique siir 
(|teit:^«tlK^«të. 
. Oti <tll^ 'doMa 'gf'fllite de ^IXh /«& la 'pltat et en la 

mettait 8ur>tû'*ptéè^ , tln^^Kùite 'qui <^t'trè's - bonne 
«pMr ^pl%siëi/rs «mllhllKés , *ptis^ intérienreaiéntv; elle 
*MMrp«M^ 4Aèlle te<vexStiPe, ^p«ÎBC le («MIx /preeuie 

1 expectoration ; on la recommande sur-toûtèolMMe un 
^mïfd^^rli^biftqtle cotltfê fa'fitem-éâ4e./On en faitieren* 
^dre^ftti^trà deitt , 'ttois ou qMti^i otièès , et Oh Mtere 
•de <qttMf^e 'héftit^s 'en'^fUsltre'lKiMs^u de sfat hèntcs 
^xn ''SIX 1seQCr«s> , ' juèmi'^ ee que ;le malade 'ait reçu un 
^aoulageni«nt ' c^lMérable. 'i>n ' la 'donne de «ta in^me 
«MawtotO'pwr 4«s*èôuleut-s'tde'la colk}ue } ' <^le Mes ap- 
-fRiifte. i«e#Vl;iUëi$i»eiiient ; Telle tit 'encore ti^ui^e *^mle 
hrii»tdoité>fiMr 'pré^c^ir ' la "pàsriefn ëiaqèe , ou bien 
ron la '^OArte eii "laf^«nf«nt 'fuMpiM^ Irait dnëes : on * fa 
tpreserft î^ausài ^Mlelnèfift t ' dahs * les ctachcmens^ «de éw^ ; 
^tkv ^"^itard^ûlëineilt '«Ve ^âpptflée'la'toux ^ titéris ' cMOre 
elle fortifie Ics.^ttSfes Malades <l^àr'^a«yct«fiiKâls¥i%ue 
nét^gluaàfe. Il faut firètldte gatwe^mie*PIitffle'»oirhbu-t 
-vctte4t'A)*fce, èâç'Ja vieflle éët'WSa^aMe jWkMte'sd- 
^fMtfâilto/elle ëteilc dès^n^tlsé^s.^ «n ii^Y^t^s 
•itti nai^r de nôuyeHe , - on 'fui «tèta soh ' nrtfUTéSs 'gfeût 
*ta l'agitant lOfigHèMA)^ «dansotie "bouteille» de^ terre <àv«c 
^c' Peàu tiède , ^qUe l^k^cbifngera êe^tert]^ '^ ' temlis „ 
'%1^'À ee^^ ^y*é»flsfe«MVl6'*àl9feMn»imàufMs^^(Vt lii 
«mctt^> ddeftrvCèfle«lKtMe^Mt^i>H^h^c«hàWi4êe<dN^ 



ê^ environs et Padsl flSi^ 

Tenflure de ventre des enfans , appelée lé caireau ; oa 
leur ca donne tous. les matm» à . jeun p«^4ant dx^ 
temps. 

L huile de Lin , emptoyée en foroie de rUl^iiiieat^ 
^me les .douleurs , amolUt l^ puretés » 4é^4^ \t^ 
nerfs tordus ou contractés-^. Qu(^ques.-i:^is la vanti^j:^ 
lieaucoup. pour les. héoiordiPiileil dpvk>Hjqeu^^ : ^Qn Ij» 
jnéle uhlemeat dans U» caiwlanmos .^ 1^$ \\p}r^f\^ 
émolUens «t ié(K>kiti&* f. £au£in Jl*Qrd(IPi»oit ,pçi|ir ;c^-^ 
.mollir les jonscles lunoéfiés el pour ^ .iqpp^wir )^ 
douleurs. 



Oaelqu««uns , apsès nvoir .na^lé XhxiTh de Ifn |iyeo 
,de la chaux yive, la distUtent ji la cpriM]^.et,e^,tirfSi^ 

119e haîie trè8-«ubtile et tU^ès-ipénéUriU^ p^u^ Iji t^Kër 
jljraîe. 

Mesué employqît la tofle de Zâp .p^^ pow rfq^^ 
un on^wnt, pour dessécher Iqs Fiçp;c ulçcffes j p^juiiw;:^ » 
après avoir l)rûle cette toile ,. en tirent une Juute pow 
guérir les daitres.: on eniploi^ jaimi>«uj(À4|]ij^^^,9gp to 
papi^ brûlé. 

Le pain de graines, de J4n ni9nnif et ^ngrwfsp 4sk 
moutons ; mais pour ce qui est de la paille , c j^t .ppîp 
jeux la plus mauvaise de iout^v* 

Quand. on présent la .graine d^ lia fii^ ^ynisnaiiic 
dans les cas analogues i ceux de lliomn^e y c*ê/it fp^ 
i'ordùvûre k la dose ^wfi piM^e ,^t ,46|mîe aux ,ti:6ia 
{livres [de décoction en hoii^son ^./^t ,|^9^.x'est]l!]^ujl^^ 
€*est toujours k la dose de cinq ffoc^. 

La consommation du Lia qst t^5-igrw4|? ^ jP*^^^ 9 

.le plus yanlé est celui qi^i noiy :i^enJt ^e f la(i^i;e. JrqHC 

qafl soit estimé , il faut ^jii'il .pQÎt ,li)isant , dou^ , Jiaçt 

.et fprt : .on 1 emploiapour iàii?c du ;Unçe ; PA ^ on fij^t 

.pour. faire. des dentelles \ les hc^ux poin^ dp iN^jn^ » 

deyalcaçi^aaes;et d'AkççQn fo/jtî^us ^yçc doJRl,^® 

Xia ;. PU ftbri^pie^veq le jLin 4e la ^wje ,ftui I-WP/?Jï^ÎÎ 

^ WucQyp «sur.la.plus In^Ue.^^lbs i^^fiole .^mkc::^ 

^n.ente aussi dfuis -qu^i^Uté de jffitiffiB A^Pfi^^*^\»i^ 

.la»rgite.est noée, Jo» «Aifl'QP» qui en jppr/mçnpq^t ^^ 

vent & fiure Je .papier , .mateïP ij^wt \W9tp fl^^t 

.ignoré de peraoonQ »?t qup lUa *e «mr^it .^^ap jji}^ 

•i^ir^r, 

Y4^ 



^44 ' Flore éeonomiqM 

L'huile de Lin , tirée par expression , est très-bonno 
& brûler :• on remploie pour la préparation des laines 
et les teintureis : les peintres en font grand cas. La suie 
-Ae la lampe' dans laquelle on brûle Inuile de Lin entre, 
dans la composition de Tcncre des imprimeurs. En fai-^ 
sant bouillir Thuile de Lin et y ajoutant de la suie , 
'on en prépare en Sibérie an vernis que Ton applique 
*8ur les ustensiles de cuivre, de fer et de bois : on en-, 
duit huit ou dix fois ces ustensiles avec le vernis , et 
î chaque, fois on fait sécher le vernis dans le four; il! 
forme ainsi un enduit solide et assez beau. 
' Le Lin méritcroit qu*on le cultive dans les parterres , 

I)ar la majesté de son port et par la beauté de ses 
leurs ; on pouiroit mèine gagner des variétés utiles. 

760. 0. a. Linum perenne , le Lin viv«^ce. Jl donne 
'en juillet des tlcuri. bleues ; on en trouve à Fontai- 
nebleau y àu mail d'Henri IV , au petit et au grand 
Montsauvet. 

• Nous avons publié une dissertation fort intéressante 
sûr cette plante dans notre grande collection d'histoife 
naturelle. Voyez cette collection ; il est inUjdle dy 
revenir. ' 

761. o. 3. Linum (enui/oUum , le Lin à feuilles ine* 
"iiues. Il uonhe en juin des tleuM bleues: on en trouve 

à Franchard. 

•762. o. 4. Linum catharticum ,ie Lin purgatif, le Lin . 
-sauvage. 11 est annuel , croît naturellement dans les 
prés ,. pelouses et gazons : ses fleurs sont blanches^ 

Le Lih ' cathartique ou sauvage est purgatif, il ex- 
cite même- des nausées :.6n en use modérément en An- 

• glétcrre ; ' on fait infuser une pclite poignée de cette 

• plante dans six onces de vin blano ou de bierre ; on 
en fait une légère décoction i Tune et lautre prépara- . 

• tions purgent par les selles, les sérosités, et excitent 

• quelquefois même le vomissement. On la prescrit sou- 
vent avec succès dans Thydropisip naissante; on em- 
ploie aussi cette plante en poudre , après lavoir aupa** 

' ravant fait sécher ;' on la donne à la dose .d'un gros , 

3uori incorpore avec autant de crème de tartre et un 
cmi.-gros aanis ; c'est une purgation des^plus douces, 
Toyrnpfort ^ttribye au Lin cathartique une veirtu fSb^'k^- 



its environs de Paris. 545 

Ibçe , sans doute à cause de son amertume : ce senti- 
ment peut être fondé sur la qualité purgative et émé- 
tic|ue du Lin sauvage.' 

• La pdilcsse de cette plante la rend inutile dans les 
prairies ; les chèvres , les moutons et les chevaux la' 
•mangent. 

\ 763. o. 5. Linum radiobts. Il fleurit en juin : ses fleuri' 
sont de la couleur de la plante ; il est vivace et se trouve 
• natiireliement dans le sable inondé. 

764. .221. I. LUhospermwn officinale ^ le Gremil offi< 
cînal, le Gremil, 1 Herbe aux perles.*, le Gremil des 
bçutiques. Il croît naturellement dans les endroits piei> 
réux et escarpés, sur les bords des chemins et fossés 
des bois : il donne en mai et juin des fleurs blanches ; 
ses semences ressemblent.à des perles y d'oili lui est venu 
le nom d'Herbe aux perles. 

On attribue à seâ semences ou graines une vertu 
apéritive ; elles servent pour les émulsions , qu'on fail 
avec de Teau de chiendent et qu'on prescrit pour la 
gonorrhée ; elles passent pour un grand diurétique et 
un anodin très -efficace ; elles chassent les graviers^ 
facilitent Taecouchement ; on les prescrit encore pout 
la colique venteuse et la néphrétique. Mafthiole don« 
noit un demi - gros de graines de Gremil^ dans du 
lait de femme à celles qui étoient dans l'enfantement f, 
et Freitagius en âiisoit prendre jusqu'à deux onces dans 
pareil cas. Ces graines sont recommandées dans les 
milalhimations des prostates; on fait boire pour lors 
aux malades cinq ou %\x onces d'eau de laitue ou de 
plantain , dans laquelle on délaie un gros et demi de 
cette graine en poudre , un demi-gros de semences de 
cetcrac eX deux scrupules de karabé : lorsqu'on prescrit 
cette graine en' émulsion j c'est depuis deux gros jusqu'à 
une demi-once , dans une chopine'de liqueur approunée. 
Chomel^ssure en avoir vu de bons effets dans la ré- 
tention d urine: on fait aussi intiiser pendant un mois 
une demi-once de cette semence concassée , dans ùii 
verre de vin blanc , et on la prend le matin à jeun, 
Tournefort doute de. la plupart des vertus de cette 
plante , après plusieurs expériences réitérées de sa part, 

• cl toujours san9 succèSf 



S4S Ftdft dconami^u^ 

La dose» pour le« animaux , dan» les cas analbgneii 
ii qeux de 11);Qaime|. est uofi demi-otfce : cette plante est^ 
inutile dans les prairies , mais non pas entièrement As^nm^ 
les pAtorages , car les chèvres et les cochons la mangent ^ 
les autres nes.tiauiE nlen veuJept poi^t. 

765. o. 2. Lithospemùun arpenss , le Gremil des champs«. 
fi jest annuel, cr<rft uaturellemenC 4ans les champs cul-- 
iiyié et donne en mai des fleurs blanches^ 

Chomel dit quon prépare avec la racine de cette 
plante un beurre rouge bon pyotur la pleurésie.. I«es pay-*^ 
aannes du Nordland se servent de cette nnëme racme , 
4|ui est rouge , pour ae farder* Ce Qrcmil est inutile 
jans les prairies; «nais dans l^^ pâturages j les chèvre» 
^t les moutons le AHu^gCA^, rarenieD^ les yaches;^ les 
autœs 4)estiaiuc nlou veulent point : il pla&t aux aheflle». 
et autres insectes. 

766. aaa. c. £iMomifcildu»#(firs;#,laBaiB^ 

Je HPlaiitain du moine. Cette plante croît naturellement 
«ux^enviroos de Paris ; Toucneiort et Vaillant fÎAdiquent 
aur les bords d^L'élang de Saint* Irra tien et sur TÔtie; 
JSemaxd de Jusaieu la vu ausai en àlUoit à Saint-I^éger 
en Yvelines , .dbuM un tos^ humide eit maréca^ux que 
Don rencontce aur le diemin de Cogoieces aux JËssarts ; 
jce dernier awteur nous a.donné 9 dans les Sf émoires de 
facadémîcy uae^lesoriptkw bien détaillée et très-curieuse 
jde ceMe ^plantée ai ^ 4par xucioiiîté 9 on ¥Ou)oit la cultî* 
f^tr dUuis les .jardins , il fiaudroil h {dacer'dan^ un lieu 
4i&reauaéiouctte, ou. dans dtstlerriaçs non pccoéesj^ï'estle 
eeul moyen nour conserver oetle .plante : 1^ donne 
•.pendant feautl'été des fleurs. dw blanc sale* . 

T^rj^SM, ^l. JMeUa wmnê , la JjoMe brâbnte. Elle 
.^t annueUe, donne en juin «et juiUet deafleurs bleues: 
^on en tronise dans ^bois ^e SaintiHubert^ des deux 
.eâlés de l^tang, «danslepetît JKna-des Flanets.et k Fon« 
-tainebieau. 

Lemonniery .qui ji 4déeouFei«t tcelle plante dans le 
l^nrv y dit .que ises ftoilles aont beaaieoup ^plus grandes 
•et plus .sueookntes dans le HondooAay que dans les 
prés humideS'de :1a Sologne,; maiselle ACn est pas.poUr 
«eela mQins.brAianle. 

768. ^. X. l^îium /VfV^sffri.leBaigiass, :1e faia-^ 



'^ êe$ t rivif om de Paris. "Z^ 

4m , ia fausse Yvraîe , Iç Morgal. Il jJKfanX font lelé \ 
.croh naturellement aux bords des chemina et -de^ 
champs. 

Z«e8 Anglais le cnUmiit ^fiour ^noiicrirde i>étaîi, jqi^ 
i-akne heaueoup; on feoiplQie;pouries .gazons iacticaè 
stles allées vertes. iNoiis âMeiverons ieiiqueicetle:çlattte 
9 Favantage décroître dans les terreîns les plus maigves^ 
suais elle est basse bI sniotle à :se durcàr, 4(i on ^ne la 
soope pas assea )t6t) .elle sie ibumit, lorsquMIe e4 
jeanç, quiun pâturage peu abondant: iociiiuiie*c*^'1io0 
feipece d'Y vraie , .plusîefurs «grkndieufB IVont ««sfpeotée { 
sils ont cru savoir ehmsvé ipie les'oliQvciuac'quîvDWian^ 
4PSoient devenoieiit iristes , et que «les vaches 41e lieair* 
aiîsstnent; dans «ce eus, quune ^petite ^quantité 'de lait 
4ie'Biédioore quaUté.Ge gramen.est •sujet'i être ergoté*' 

769. o a. Ikaktm 'Éontte^ dYTraie déKcate, IT^^aie 
«lenue. -Cette ^plante jfteurit en juillet.: on en trouve à 
dSaint-^Léger et ià (FotitaÎDebleaay :iians les fovîrons dti 
Xjhène^Pcndu. 

. 770. 0. 3.' liOUwh iâmtd0ntmn , ll^waie ovdtnaire -, 
•TYvvaie des bleds , l'Yvraie.^Cette piaule erdît naturel 
lonent dans les ibleds^dt 'les avoines; elle estannucUe. 

Sa semenœ est acide au point de rougir'les couleurs 
tieues Téçétales s lorsque •aiaribe'entre en assez grande 
ipaantité oans le pain, ce pain enivre, fait perdre la 
vne pour quelque tempa, cause des vertiges , )*as»ou«« 
.|»iMement y les*co0volsions'et»itfèiiie la 'paral76ie. ^ar« 
Sttenlîer assure que 1^ peut dépouiller ces graines de 
leur qualité venimeuse, qu'il 'StlHit de les exposer àl^ 
•chaleur du>foar,<«Vttnt de <ls$^îre moudre, défaire 
ensuite bien cuil^ -le (pain-, <d*atlend]^ pour le manger 
«uUsoilpar&itemedtreihHdi; ees précautions , ajoule^t-il, 
oevroîent toujours être <d>servées/torsquon use de grains 
Irop nouveaux. Xeb 'effets ^hm^i^x do llf vraie ont 
^fé reeonnvw sortes éhevank^Ues diiens, les poules ^ 
les oies : 41 m M dépouîUe«|»as mène * de sa * mauvaise 
qualité par la fermentation : la bierre dans laquelle il 
irtitre , cause >YoiU^eliieiit '^f ivresse fit le délire : on 9^ 
prétendu que- dtfns 'les< étés huiuddes'le'bled se change 
€1» Yviaie;«mâfe^la!vMté <cÀt,'quiie cette plante se platt 
d(aat rlliuiRidiléi M{ueUe ^muItipUe^ e» étouftê le bled^ 



548 Flore économique > 

jdaaa les pâturages, quand la moisson. est faîte , on së^ 
fiarc des jerbes iTyraie^et on remploie dans sa paille ^ 
pour chautter le ibur. 

771. 225. 2. Lonicera pericfymAmm-^ le Chèvrefeuille 
des bois. Il se trouve dans tous les bois des environ^ 
de .Paris , donne pendant tout Tété des fleurs d'un blanc 

iros.e* 

: Ses fleurs et les sommités de ses branches passent 
four vulpéraires, délersives; elleâ sont astringentes et 
narcotiques , conune on le reconnoit au goût et à Fodeuc 
de llinfusioni; elles sont très-reoommandées en gaiga«> 
rismoi «dans la squinancie: les. ancien s employoicnt cette 
plaixte comme diurétigue, béchique^ incisive et caïman te, 
.dans la toux, des difficultés dis respirer, les chaleurs 
destomac; its conseilloient • ses bustes pour faire uriner. 
X«'U9iage de cette plante demande^des précalitions ; il peut 
ètrç suivi deTengourdissement^ide la atupcur. .Cliausr- 
.«icE fut appelé au mQÎs. de mai 17S1 «cpour un homme 
€|ui avoit avalé, dans la vue de se guérir d un rhume, 
.1 infusion de deux poignées de \ Chèvrefeuille; it^oit 
^ans un étal tres-ressemblantâ fa catalepsie: les v,omi- 
.tifs et les. autres stimulaas lont rétabli 4ans trois jours.. 
, Xra racine de cet arbrisseau est propre pour la.tein« 
turc ; Ion en iait des iierceaux pour Tornément des fai^ 
dins., on lemploie au#si pojur la. construction des haies^ 
le^ sarmens qui! roule de gauche à droite surent quel*. 
qiuiQfo.is les jeunes arbres si fortement , qe'ils en prennent 
ia^ figure dune colonne torse: nos j^diniers poudXHejat 
faire usaee de cette foîrme naturelle , pour former avet 
un peu aart dqç allées .d'arbres imit^int réguliéremeiU 
les colonnes torses , et il y a grande apparence que le# 
artiste n*ont imaginé les colonnes torses que par, L'iknir 
tatipn de ces. at>cideAS naturels» - 1 ) . > 

772.226. I. Lotus siîiçuostis , le Lorjtior àunesilique^ 
le Lotier siliqueujc. Ji croit naturellement dans les praibr^ 
.ries humides ).. fleurit tout Tété et donne .des fleuri' 
jaunes. . ' 

Il y a de& pays^où Ton mange ses graines comme 
celles ides petits pois; elles paroissent avoir été là nour- 
ritiure primitive de beaucoup de peuples : cette plante esf 
açsez bonne dans les pâturage^ et peu utile^dansles praiôes» 



I 

< 



âes environs de Paris. 94g 

773. O. 2. Zotus comiculatus , ie Lotier cornu , iç 
Trèfle jaune. Il est vivace , croît naturellement aux en- 
virons de Paris et y donne pendant tout Tété des fleurs 
îaUnesi 

, Tous les bestiaux mangent de cette plante , qui four« 
nit un excellent pâturage , mais qui est trop basse pour 
devenir dune grande utilité dans les prairies : elle est 
de peu d usage en médecine ; ses fleurs sont très-odo- 
rantes , on peut s en servir pour garnir les gazons 
• éhampètres : les abeilles les aiment beaucoup y de même 
que plusieurs autres insectes. 

774. 2^7. I. LychnU flos cucziZi, la Fleur du coucou, 
la Maglonette , la Ljrchhide véronique, TArmoiric sau- 
vage, la Véronique improprement dite, la Lychnide 
déchirée. Elle donne pendant tout leté de belles fleurs 
rouges , on la trouve dans les marais. 

Les vachps ^ les chèvres , les moutons et les chevaux 
en, mangent j elle sert d'ornement dans les jardins, on 
y cultivée prmcipalement la variété à fleurs doubles. 

775. o. a. Z(ychnis çiscaria , TAttrape-mouche , la 
JLychnide visqueuse , la Lychnide bourbeuse. Elle est 
vivace » donne en juin des fleurs routes :, on en trouve 
dans les bois au-dessus d'Hyeres , sur le bord de lafo« 
rèt de Fontainebleau , du côté de Cbaill^ , et à Vervin. 

Cette espèce peut se cultiver dans les lardins ; elfe est 
fort belle simple , mais sa variété double fait beaucoup 
deiiets dans les parterres. 

776. o« 3» Lychnis dioica , la Lampette dloïquc ^ le 
Compagnon' blanc, la Lychnide îacée , la Jacee , les 
Compagnons , la Passef leur jacée. Elle est vivace , fleurit 
tout Tété en blanc. 

^ On prétend aue son suc dépuré , respiré par les na- 
rines, excite leternuement ; ses semences sont alexir* 
tcres ;• elles purgent par les selles , les humeurs bi-^ 
lieuses: jon les conseille contre la goutte sciatique et" 
la piqûre des scorpions; la dose ordinaire est depuis 
un gros.jusquà deux, dans du vin ou quelqu'autres 
liqueurs apiMropriées : suivant Palmeriirius , Hermann 
et Ray , la décoction de cette-plante est excellente contro 
les convulsions des petits enfans : on fait bouillir une 
poignée de cette herne dans un demi-pot dcau pendant 



%5(if Sléte icomêmifae 

un qaarNd*heiiire ^ jusqu à la coii«einpHoo dW c(tairt v 
•t on doaae troi» ou cfaatve cuilleréek de la eoUtur^ » 
aelon Vàfe de TenfanK 

Les oiseaux mangent les semences de cette pbnle ,1 
^i aailleuvs est ittulUe dans les prairies ( au surplus » 
elle est très^pv#pre pour orner les lieux ekaœpètres ^ 
par Ut blancheur et la largeur de ses flair» $ cest à 
sa culture que iW doit la yarieté double rouge ou pa«» 
aadiée qui se cultive dans les jardins. 

977« ia8^ X. t^dum 09fn>pantm^ le JasiinoYde d'EiA 
rope, le Jasminoïde. Cet arbrisseau fleurit tout fêté y 
4a f le«r etft é*mi rouac plUe : oa e» tra^m daofrles kaies 
•t buissons eatre Passy et Auteui % oa ea voit aussi 
auprès du boulerard neuf, dansleaearîrooa da Paria, 
pas laîn de la roule dT>rléaas^ 

On peut employer cet afbrisseau poua faire de» haie^^ 
on en pourmt a»sst faire de folies Mlissades , et peut 
très*>bieD figurer daa» les bosqueti^ délè et d^aulomne. 

778. ia9* i« Lfcopodimn ^knaium , la PHcaire , la 
Mousse terrestre ^ le Lyoopode ea jcnassue. U fleurit 
en août et septeasbre, est tris-toi^imua dans la fbrét 
de Montmorencf , dans les bais de TEfilise au-dessua 
de Ruel , et dans ceux de Clamar^soMS*]flieudoo« 

Oa «nploie la poussière sémiaale de cette plante pour 
dessédier les écorchures des en&M; oa la dk aussi 
très4)onae pour guérir Les plaies , bs$ gerçures des ma- 
melles , et est en usage à Batavia » oontEe la Qonsoatp* 
lion y la niphiétique, le calcul , ria^urie, la dyssen^ 
terie, et contre les trancbéeâ <fes eqfiuis; qp femptoio 
aussi dans les pays de minai» contiae Iç seorbut» ta 
fièvre miliaire ; die appaise encore ks apasmaa $ bix 
transpirer 1 et enfin^ on croit que la décoction àfi cette 
poussière est un sp^ifique cooAre le pUça, 

Son soufre végétatest employé par les tonneliers pour 
corriger le vin ; cette plante ooloxe en faava ; les apo* 
tbicaires d'Allemagne et même ceux de France y roulent 
lëB pilules dans la poussière de tes étamines , pour em« 
pécher Tadhérence; cette poussière (ou souibe végétal 
s'enflamme en la jettant sur la flamnt^e; on y subs* 
titue aussi la poussière génitale du pin, dans les expé- 
rieaces de physiqùa: les Àusaes ont |rand soin oea 



^6iir cet usage; ctte^ ne brûle ^oint i )« lu- 
mière , à moins qu'elle ut tonibè, dessus en pluie, ou 
qu*elle ny soit douflée. ' 

779. o. 2. LycùpedUmt inuhdatum^ le Ljrcopode aqua« 
tique. On en trouve à Saiiit-Eiè^i inârais des Planets ; 
il y fleurit éh août et septembre ; il aime souvent }^s 
lieux incultes. 

780. o. 3» fycopodium aSjpmumy le L]rcopo4e dés 
'Aines. On eh trouve, dan^s les bois de Saint- Léger. U 
y fleurit en août et septembre. 

781. o. 3. fycopoâium cofhphmàMH j le Lycopbdé 
coucbé , le Lytopode applati. On en trouve de mfade k 
Saint- Léger y et il y fleurit dans le même temps que les 
précédens. 

On s'en sert dails le tiord pour teindre eà jaune ; oa ' 
pourroit aussi l'employer pour orner les desserte. 

7U2. 2}0. 1. LycepAs europœuê^ le Mamibe aquâtl^ 
que , le Pied|de-loUD ^ le Lycope. Cette, plante ddbÂé 
en juillet et amt des fleurs blanches. 

Elle est astringente , préci^Hte le fer en noir , et, a été 
employée dans la teinture , «on suc imprime aux étottes' 
des taches noires qui ne peuvent s'enlever. Les Bdhé-^ 
ttdens s'en servent pour se peindre le visage : elle four« 
nit un assez bon fourraee pour les chèvres et les moU«» 
tons , les vaches et les chevaux n'en veulekit point. 
: 763. sgi. X. Lysihtachia çulgàris ^ la Corneille , là 
Cnassebosse ; la Lysifaiachie commune. Oh en trouvai 
dans les endroits hunïides : elle fleurit en juin et juillet , 
ses fleurs sont jaunes , en panicule i?t terminales : elle 
est vivacé, croit lé long de la plupàirt des .étafgs et 
ruisseaux , de même que sur les bords dès- rivières qu'elle 
décore très-bien en été par ses fleurs jtaaHes cft abon- 
dantes. 

Les semences de cette plante sont d'un çMt âerev •^^ 
herbe est astringente , vulnéraire , mudlaginèuse , on ne 
se sert commUnéàienfqûe de l'herbe en décoction, ainsi 

Sue de la grande consoude dont elle a toutes les propriétés 
ans lés cas dliemophtise et de Cours de ventre. 
Cette plante est mutile dans les prairies, mais non 
entièrement dans les pâturages , car les vaches et leà 
chèvres , quelq[ttefois Les moutons U mangent lorsqu'elle 



S5a Wloft iconomîquê 

est verte; les vaches VL^.a veulent plus dès quVIle est 
eeche : les chevaux et les cochons ny touchent point. 
SaUcur plait aux abeilles et autres insectes; elle teint 
les laines en jaune et colore les cheveux en blond. On 
peut s en servir en guise de thé. 

On relevé en mars dans les jardins , elle y figure très-> 
bien par la beauté de son port, de son lej^iilage et 
de ses ileurs. 

784. G. 2. LYsimachia nemorum , la Lysimachîe des 
bois. Elle donne pendant tout Tété des tleurs jaunes^ 
on en trouve dans la forêt de Montmorency , a quel- 
ques portées de fusil de Sainte-Rhadegonde et à Bi-. 
cètre. Cette espèce paroît avoir beaucoup phis de rap- 
port au genre des anagàUis qu'à celui de fysimachie, 
, 785. o. 3. Lysimachia nummularia , la Lysimachîe 
nummulaire, THerbe-aux-écus , i'Hcrbe-aux-ccnts»maux , 
la nummulaire. Elle croit naturellement dans les fossés , 
les prés et les. tcrrcins humides^ elle c^ne pendant, 
tout Télé des fleurs jaunes* W 

Ses feuilles sont a un goAt aigrelet et stvptique , lé- 

f;crcment ast|[ingcntes , détersives et vulnéraires ; . on, 
es recommandç intérieurement en décoction , et ou les, 
applique extérieurement en cataplasme; elle consçlide. 
4es plaies et les ulcères, convient dans les blessures, 
même de la poitrine , dans les hernies des cufans , les; 
pertes et la oysscnterie; son suc uni. à celui de la pas-»- 
querette a été conseillé dans la pulmonic* » 

Elle est inutile dans les prairies; mais dans les pâ«. 
turagcs, les vaches et les moutons la mangent, ra- 
rement les chèvres; les chevaux n en veulent point; on 
dit quinCusée dans l'huîle , elle fait périr les chèvres. 

786. 232. i, Lytrum salicaria, la Salicaire en épi , la. 
Salicaire. Elle est viiracej, croît sur les bord* d^s ruis- 
seaux et donne en juillet et août des fleurs d'ua rouge 
tirant sur le bleu. 

On attribue à la Salicaire une vertu détersive, as- 
tringente , vulnéraire et rafraîchissante ; elle est actuel- 
lement, et même depuis peu , fort en. usag^. contre la. 
dysscntérie et la perte de sang des femmes. Parkinson 
vante beaucoup son eau distillée contre Tinflammation 
et les contusions des yeux:. quand on s'ea sert intérieur 
- * " ' ' * ' rcment 



Ûcs envïrohsdc taiîsyi, .SSJ' 

i^iiBient «dans les maladie^ ai^sditi^a, ;qW ^u« décocdoo» 
OU en infusion. ^ ^ " l '» * u 

JLorsqu'on la prescrit aux animaux,, aâf^ les cas j^ia- 
Ibgues.à ceux de Hom^ne, c'est àJaJd^e d'pne poi*^.' 
gnéc sur Une livre 4 e^iu ; elle est inytile d^ii^, Les prai*' 
ries I nàais elle ne lest pas dans les pâturages y tous. 
les bestiaux en mangent, excepté léis tocïions : aâ Ûeur 
^laît aux abeilles et autreS.lnsectes ; on peut lemploye^'» 
en guisédéthé; elle ihérite, par son port mkajestu^u;^^. 
I)ne place honorable dans, les grandfi .parterres. \ 

787. o. 1. t^ihrwfi hjfssopiJiUum^la Salicairc à feuille/l, 
dliyssope. On en trouve dans les fossés etornie^respA^ 
Fe^u a séjourné pepdant ,rhiver: e&e .4Qnne en }id^êi 
et août des fleuri; d q4 rouge tiraiit fur, le })lm* ...» 

788. 133'. i. lifÀii^Â ^iimc^oÙà\ U petite ]»taUv^, k' 
Qta^uv^ à; feuilles )^9ndes.'E^e .croit ^atiire;llement dans: 
les endroits escarpés de ,rEufOjpe»le long des.cjtieniii^^K 
^\c est aniiufiUe, iXemii tout leté 1^. ^es ^eurs sont d'un^ 
blanc rosé. 

Cette plante est .mudbigixieusô, ^doiicissaBte^ ^mais 
ipoins c[uc .la guimauye ; uxie once de sa rapine n^ contieni» 
quedeuxgrosdem.ncilàgej on se s^tt de Iput^ la^planl^ 
en fomentation.et ea lavement. X^es^anàcjna maneeoien|b 
cetté-plarite comme pptagepe^ cétqit le Jàli^^p ^ntufi^ 
dé Pytbagorej cette nourriture entrètcnoit la libei;té^dQ^ 
yièntre<:,la Jnauve. ^t-xtutilé daAS;les prairies j les 
chèvres, lés (;Iieyau;c/fes.*çocbons aep veulent points, 
iés vaches njr tbiicnenf gue r^iremeiit, .ip?is les mou-^ 
tpos 1& mapgept. . .r j. ' , . . . V 

789. o. ^ MOlffa fy^s/Hi^ la Mawe ^ Is^Mwye com^. 
mune , la grande Maim^ » , le Fromageot ^ le Beurrai^- 
ni^rbe^Saint-Simon. EUe >est viv^çe^ çr^lt dans ie^, 
naies et les chemins : ,elle fleurit tput ^étiie(^4pAnej)«i« 
i|eurs dMin bl^u tirant sur le \âolét« /, . . ^ 

Cette espèce, ,de"m^M^:4^^^ précé^fpit^, est itrès-, 
en usage en médecine j.qj^i^ mâ(;he les^ipM^es. poqif} 
dissiper l^enrouemeqt'^ qu U^ .mange aussi ^^apfp-étée»' 
«tvec du sélin4è u^mlç et 4a be«x;ir<i .frai^ , pour, ra* 
mollir le. venfrej f^el bpX \e^ m/hpips ;prppri<té^..qH<|V 
là' guimauve : les )eûnes pousses sont,ptopres pour caU 



SS4^ , J?hrt icommi^uê • 

ferles maux dçflréins et faire uriner: on appy<{!}e lè 
wc de 'ccfttè -^ratttb *âyec Thuile , sur les piqilres dea 
gaèpes et ^ts a|>eille8 : ses feuilles, ptlées avec ceUès du' 
«auie, atfètent tes/pro^èà de rinaammation , en les 
appUqttint^sur lapartie atfectée: la décoction de Mauve 
lâcne le^ i^ntre': la 'raclure des racines est aussi laza- 
tive ,^ emfnéÀ'àj^ô^ae'et ;}iyàtëri^ué : Vinfusion des fleurs , 
prise* toiis lés tnatihs. en guise de thé, sans sucre , 
^t très-bohne contre lardeujr. Ii'abjitueile de Turine et 
léeeutement'de ia gdnôrrfaéif;" la dose est dune chopine 
en deux'foB, ],e inatin à jeun: on fait entrer les fleuré 
de «cette plante dans les gai^garlshiçs contrée llnflam^ 
mation de la gcjrge.j ^^ /! 

-Les OTciénV'tultï^oîcnt,' ccittittie plante potagère, 
une variétë tiè éetfc espèce; IIJ tiiiâiigoient sur-tout les' 
jeunes pousses , qui leur fournisspient une nourriture 
j^u succulente, mais légère et saine, capiable de re«- 
iftiédier à là , côttsttpation : oq ;rn^nge encore la Mauve 
dans qudques ^{iays-: eHe est "inutile dans les prairies , 
ée^endaiYt "{es iraches- eh mangent; sa fleur pfait aux 
abeilles et autres ^isectes. ... 

' 790. -Q^^/'lâot^-moschata] là Mauve musquée. EÛe. 
donne eh juiH' et. fiiillet'des Heurs, rouges qui ont une 
odeur de muscl* on en' ftouVe sur'Ieis bords des che-' 
rfatns, procfae'les étangs- de 'GkayiUè et dans la fôrèt' 
d^^ Monfiiiot^cy/ aux énVirons' du château de la 
Chasse. •»••'••.. .'/ ' . '. , ' 

* «^^t. o. 4; jirar/M'a/(crtfa,la'Ma|ivé ^cëe. On fen trouve 
datfs- les bois ai;hc environs de'l^aris : elle y donne ea 
juin et fuiliet des 'fleurs- roses;. '. ' . .^.. 

On se sert ^e ses feuilles k I4 plarce. de celtl^s' dé' 
Mauve oifdmàit-e et de Gmibànvè ; ^bnt elles* oât les 
vertus, qut6fque^ néanmoins dan/r^un degré inférieure' 
sb^tacifie eit^iin purgatif W'dragogtré très-violent; lai 
dose en pbhdre,^i)our lliomme, 'est depuis dix grains 

nuis un 
lante 

^cs^,ies*iiilwtph* étales '.ckefralix en xnatigent. 
-'79aJ 234^ xJ'UàhhanUa /?<^/7i6rpA<i/lHépârti(|[uedea' 
0»iiUûAes : hi Mdtdkanfe étoiléè^, là ' Marchante' ombeU \ 






àes environs: de Paiiis. SSâT 

ïke^ l*Herbc-d'Aiaud. Eilcileurit presauefoatb Vinuée:' 
elle croit près les ibataincs , dans les endroits om-- - 
kragés. ^ 

On a mis cette plante au nombre des médicament' 
propres à guérir les obstructions du foie; on Ta «em« 
ployé en décoction contre la jaunisse; \ine forte dé*> 
coction purge, et Tusage ée sa décoction dans ie petit' 
lai^ / continué pendant plusieurs jours, a, dit-on, dis**, 
sipé la galle et les ulccres opiniâtres^ mais nous avons ,' 
dans ce% diliérens cas, des remèdes plus sûrs, et il 
ne parott pas que celui-ci agit autrement que comme 
'astringents on conseille encore cette plante après les 
cli&tes et dans les maladies laiteuses^ 

793. o. A. Marckantia conica , la Marchante conique* 
Elle tlcurit en septembre et octobre , est très-commune 
à Montmorency'^ dans les ruisseaux, et à Saint^Léger» • 

En Italie, on la regarde comme un médicament ra^' 
fraicbissant , cependant elle est odorante , a une saveur^ 
amere, un peu aromatique et piquante. 

794. >35« I. Marmbium çùigare ^ le Marrube > blanc* ' 
Il donne en juillet et août des fleurs d'un blanc We , 
croit naturellement dans. tous les endroits escarpés aux 
environs de Pans, auprès de Dammartin , defitz-James 
et de Clermont en Beauvoisis : le Marrube delà Flandre 
est le plus estimé. 

Cette plante est fondante et apéritive , on la redOm« 
mande aux asthmatiques et à^ ceux qui ont la jaunisse, 
dans le rhuqio et les .toux opiniâtres : on prescrit tion 
suc à la dose de deux , trois ou > quatre onces : son s^« 
rop est très-vanté dans la suppression des menstrues , ' 
de même que son infusion théilorme : lorsqu'on prescrit 
le syrop de Marrube, on y joint celui defieur-cf orange et la ' 
teinture de mars. Si on ea croit T|d>erpœmontanus ', ' 
rien n est meilleur pour la rétention d'urine » qu'une ti^ 
sanne faite avec les feuiUes de Marrube et de romarin, 
de chacune parties égales , à laquelle on associe la se«« i 
menoe de persil. . • ...>*. 

Mappus assure que le syrop de Marrube convient- 
dans lasthme humide et excite Texpectoration ;* Garidel 
sen servoit pour la même fin, il guérissoit aussi'la ;au-«' 
nisse avec ce syKop; il en mèloit deuji; onces avec uw 

Z a 



S5B Mon écùnomique 

scrupule dlraSe détartre, pour défaillante, quUpres» 
crivoit il la cuillerée , à prendre de quart-d^heure en auart* 
d*heure. Ray assure que la décoction de MarrubcMaiic 
est très^lK>nnedans lattection hypocondriaque et la pas-** 
aion hystérique. Foreatus , Zaculus et Harthmann vantent 
beaucoup le Marrube dans les tumeurs et même le 
squirrke da foie* Chomel assure avoir guéri deux per«> 
sonnes qui avoient dans la région du loie un squirrke 
de la grosseur d'une noix; on leur faisoit prendre , 
pendant plusieurs mois^ tous les matins» lïnfusion 
d'une pebte. poignée de feuilles de Marrube blanc , dans 
un demi*eetidr de vin Manc, Borelli , dans ses Obser- 
vations médicinales, dit que les sommités de Marrube 
blanc, intoées dans du vm bUmc, prises pendant trois 

{'9urs , sont tris-propres pour exciter les règles , fortifier 
^ astomac, guérir les pâles couleurs et la cachexie, ce 
cpû téuBsit encore mieux, lorsquon les mêle jivec lager« 
"" mmdrée et -la petite centaurée. 

Simon Pauu rapporte que les sommités de cette 
planta . rf a beéto en t pas seulement les règles , mais qu elles 

Ïrocurent encore la sortie de f arriere-faix , à la dose 
-une poignée 'ou seulement d'une demie: plusieurs 
prétenorat que les feuilles de otKte plante, mises en 
poudre l 'Conviennent dans les aocoucnemens lahorieux 
et dans la suppression des lochies ; la dote est depuis 
un ^ros }«isqu«à deux: au surplus, le Marrube est dé^ 
tersit; il réuasit tres*bien dans les vieux ulcères: Celse 
le reconunaiide dans la <phthysie, ou seid^ ou en mê- 
lant son suc avec le miel: cest un atténuant et un 
dissolvant plus actif encore que le sel ammoniac; on a 
prescrit utilement oe suc exprimé , combiné avec le lait 
et Teau, dans la consomption; il est aussi très-vanté 
contre la salivation occasionnée par le mercure. Le Mar« 
rube réussit encore assez souvent pbur calmer Kntlanh* 
iqation des gencives et appaiser l'a douleur des dents.; 
iLest à observer que son inuision dans le vin est plus ac* 
tivc et moins oésagréable que celle qui se fait dans 

l>au. i 

Le suc de Marrube blanc se prescrit aux animaux, 
dans les. cas . analogues à ceux de f homme, à la dose 
di^ quatre -onces y et son. infusion i la dose de'-deu:^ 



des environs de Paris. SS^ 

poignée» dans une livre d eaa ou de vin ;' les bestiaux 

n'en mangent point : le Marrube plaît aux abeilles et 

chasse les puces. 

Sckwencke (ait observer que la décoction de cette 

Slante , mêlée avec le sang , le rend plus rouge f j^us 
uide que ne fiiit le sel ammoniac. 
795. 2^, I. Jlfai^ona^ait^Atfnwv, laMatricaifecom-» 
muue. Elle croît naturellement dans les endroits escar« 

Ses et cultivés des environs de Paris : elle donne pen« 
ant toul Tété des fleurs dont le disque est jaune et le 
contour blanc. 

Llnfiisio.n de Matricaire est très-bonne dans Tasthme; 
on conseille le baii\ de cette plante pour guérir les 
érésipelea, les iiiitammAtions et les duretés qui sur* 
viennent i Textérieur du corps i on £ut entrer ses 
feuilles et ses fleucs dans les lavemens qu on prescrit 
dans les vapeurs des feounes et dans les coliques hys^ 
(ériques. 

lia Matricaire est le vrai spécifique contre les ma-* 
ladies de VutmgUÊf^ elle est mise avec rmon au rang des 
remèdes hystériques, nerveux, emmenagogues et sto* 
machiques 1 elle s emploie en infusion ; on fait infuser 
une poi^ée de ses feuille et de ses fleurs dans un 
demi*setier de vin blanc , pendant la nuit ; Tusage de 
cette infusion , pendant quelques îourSi est tris-bien indî« 
quée dans la morose ou les pâles couleurs.. 

Cheneau vante beaucoqp, pour la migraine , le ca* 
taplasmc iait avec ses feuilles et appliqué sur la par^ 
lie malade ;. ce cataplasme soulage aussi les douleur» 
de la goutte. . 

On attribue k la Ifiatricaiie une^ verti\ vermifoge , la 
seule eau où elle a été macérée sulGl pour faire mourir 
les vers. Simon Pauli ne se scrvoit, dans la passion 
bjTslérique , gue dune I^ere infusion théiforme de Ma- 
tricaire , de Heurs de camomille et d'armoise. 6. Holl* 
mann , Tragus et Brassavole prétendent que le suc de 
la Matrieaire ^ au poids de quatre onces, purge la pi« 
tuite et la bile noire « et quhl levé les obstructions*. 

Les Aurais et les Allemands regafdent cette planta 
comme un excellent fébrifuge ; le syrop de ses wuillea 
et sa conseiive sont adoucusans , émoUien». et diurér 



558 Flore économique 

tiques ; la Matricaire est aussi un excellent topique 
contre les tumeurs des mamelles et les douleurs fixes. 
On tire une eau distillée des fleurs- de Matricaire, 
et on' en prépare un esprit; cette plante entre dans le 
^rop if armoise çt la poudre d'acier du Dispensaire de 
Paris, et ses fleurs dansV^ecm hystérique et Tempîâtre 
4e çigo , du même Dispensaire. * 

- Dans la suppression des règles, on peut seconder 
«on ettet en en usant en pe^saire ; on la recommande 
i Textérieur , contre les migraines et les douleurs d'o-* 
reillcs. 

* Dans le temps de Tavant-demiere maladie des vaches , 
un fermier de Gornouailles ayant grande peur que cette 
maladie n exerçât ses ravages sur ses bestiaux, eut rer 
cours à la Matricaire ; il broya une quantité de cette 
plante , en mêlant son jus avec un peu de bierre forte j 
il donna à chaque vache , matin et soir , un demi-setiet 
de ce breuvage : au moment qu'il commença à user dé 
ce remède , trois bestiaux avoient les premiers symptô- 
mes de cette maladie; il les guérit par la seule Matri* 
caire, et préserva les autres de la contagion. 

Les abeilles ni les cousins ne peuvent supporter To- 
deur de cette plante , ainsi c6ux qui voudront se garan- 
tir de leurs piqûres , feront bien d^n avoir toujours quel- 
ques ^bouquets , sur -* tout quand ils s approchent des 
ruches. 

Les' différentes variétés de Matricaire se trouvant en- 
tre-mêlées avec, d autres plantes de la même hauteur , 
dans les. plattes-ban des des parterres , font un très-bel 
effet , avec d autant plus de raison , qu elles restent sou^ 
vent pendant un mois en fleurs. ; 

770.. G. 2* Matricana camomUia , la Camomille ordii 
naire, la CamoniUlc blanche, la Camomille des champs / 
la Camomille commune. Elle est annuelle , croit dans 
les champs cultivés : on en trouve aux environs de Fa- 
ris ,.le long de la Marne , près de Saint-Maur ; elle fleurit 
de mèiae que la précédente pendant tout Tété et dOnnQ 
des ileurs à disque jaune et à contour blanc. 
' Schulse ,, dans sa Dissertation sur la Camomille , 
regarde copime bien singulier quela Camomille ne vienne* 
que dans les champs cultivés , et qu'elle se plaise mieux 



des environs de Pàri$^ . • ^^69 
'dans les terres noires et grasse^ que^ dans le» maigres 
et sablonei^cSy et cela au point quç aoii-^oulement elle 
pousse en grande quantité , mais même quelle sent 
une odeur semblable à celle du coing , lorsau'cUc croi^t 
dans les endroits remplis de fange et de aéco^phres-j 
mais ouand elle croit dans lés terrés .noires^ grasses ^ 
Bouyellement fumées , elle n a pas une odeur, ^iissi gra- 
cieuse, et on peut lui donner à juste titrêû .nx>m de 
jnaroute. On retire de cette plante , par la .distlUatio 
une huile essentielle de couleur bleue. 

La Camomille romaine est odorante et a un goût 
amer : on s en sert dans les bains ^ les cataplasmes et lef 
lavemens émolliens , elle appaise les douleurs ,' conviei^ 
dans les coliques néphrétiques , les spasmes et les. dou- 
leurs qui surviennent aprea raccouchcmcntj^ elle est 
maturanve , diurétique et emménagogue^ Éloi, mér 
decin de Mons, nous a assuré s'en être servi avec soccSs 
dans les fièvres intermittentes. Mappus assure que là 
poudrf de ses ileurs , mêlée avec du sel ammoniac , et 
prise entre deux tranches de soupe , est un remède qui 
est d'une grande efficacité dans Tintermittencc des ne^ 
vres : Tinfusion des sommités de Camomille soulage dans 
la colique néphrétique et dans la rétention .d Mrine* Si- 
mon Failli recommande pour la pleurésie' le vin où ses 
fleurs ont infusé , en appliquant en même-temps sur le 
côté du malade,. une vessie de porc. remplie oie. la dé*- 
coction chaude de la plante, quon renouvelle de temps 
en temps. Dans la Finlande , les pulmoniqaea foAt 
usage de la décoction de ces mêmes fleurs.. 

Les fomentations et les . cataplasmes faits avec x la 
Camomille sont excellens dans la goutte, la. sciatique^» 
les hémorragies » et les . maladies où il feiui adoucir et 
résoudre ; Thuile de CfirnpmiUc , &ite par Finfusion de 
la plante dans Fhuilè d olive , a lea mêmes vertus : dana 
les douleurs de rhumatisme , on a980cie cette huile avec 
celle de millepertuis et rcaprît-de-vîn camphré ea po- 
tîte quantité , pour un limmént* Ray dij que La décoc- 
tion de Camomille est excellente pour la guérison. des 
écrouelles., si on en fait ua long usa*çe. On trouve dans 
.la Pharmacopée de Londres une huile essentielle tirée 
de ses fleurs ; la même Fharmacopée fait entrA lea 



ri 



JKb , Fiore écomnvfguê . 

Veuilles dans XhnÛe perie, ef *6ed fleurs <tans la dëçootioipi 
ordinaire dei laVeiùéns. Le Dispensaire de Paris pré^ 
pare une Kiiite isé Camomille par infusion on par dé- 
codtibn; il Ait entrer les fleurs dans la 4^co^tiùn arv^^ 
Viatique destinée \ faire des fomentations , dans Ion- 
iguent mortiaàim , dans Tçlùcir de pi^iol, Y essence çarmi' 
t^atiçe. <h fVeteUut^ ^ ^ 

Saand on prescrit aux animaux , dans les cas anaIo« 
à ceux ae rhonune , U poudre de GamomiUe i^ c'est 
la dose de deux gros, et qband cést en déoKtion ^ ji 
5^11c d'une poi^i\^ sur une livre d eau« 
- Gefte plante est inutile dans les prairies ^mais non paa 
Hans les pâtura{[eé ; car les vaches , les chèvres , les mpuk 
^ons en mangent , mais les cochons n^en veulent point. 

Î77* ^39- I* Tiiedicago JtaA^a,. la {luserne orduaire , 
^useme commune/ le Foin dç Bourgogne. Tfile ctoif, 
dans les près d*oû on les tire pour faire des prairies 
lurtiflcieBes y elle donne pendant tout Tété des Qeurs meue^i^ 

Toumefort dit que la Luserhe est rafraiclùssante , 
|iropre & calmer Tefiervescence^ doi sang. Cest imç des. 
ineilleures nourritures qu'on puisse donner aux chevaux « 
aux ânes, aux mulets, aux nœufs, aux vaches et aux 
l>ètes à laine ; elle les engraisse mieux que toute autre 
|>laiite , et •principalement les bètes à laine , et très- 
promptementj mais, on^ prétend quelle donne à leur 
Graissé une couleur jaunâtre et un peu d^sdgr^able : la 
!(.U8è^ne donnée en herbe aux jumens , f ux vaches/ et 
aux brebis , fait venir le lait ; on la mêle avec autant 
Vie sdnfoin , de paille ou d^antrë foin : on n'^iccoutu^ie 
ces animaux à cette nourriture que par gra(}ation. ^ 

On regarde la Iruseme comme un remède spécifique, 
pour les chevaUk , lorsque , par le défaut d'^îiijajens , iU. 
•ont tombés dans une maigreur àfireuse.^ 

Les tige^ de luseme , Ibrsml'ëlle^ sont mouUI^es , 
tàusênt au:t airimaux des tranchées venteuses : poUr y. 
obviei" / on ne la coupe que lorsque le. soleil a pas^é 
^tSssuè; et quand c'est en temps àe pluie , on la fait sé- 
cher sous un hangard . on n'^en ait pour lors la prévi- 
sion gué d'un \o\xt à 1 àutte. Une bète qui se trouveroit 
âti hiuièu dVin tas de Luterne en mangerolt'^ $i on la 
I^^it £dt-e . tant qu'elle tt^ t^éVi^roit. Cette ^ân^c e^t 



un Vf M' {^ison pour lea bêles qui traTàiUent, lor»? 
guoa leur ea laisse «manger ' à discrétion.} on destine 
fK>ur elles la première et seconde coupe^ 

La Luseme est un excellent engrais pojnr les lenvs 
ik bled, parce oue ses racines pivotantes ne«e nourris-^ 
sent que des sels et des sucs qui se trouvent d^ans luité- 
rieur de la terre, ii'appauvrMsent point cèu^ 4^9 la surfin» 

3ui ne sont deslipés que pour ^ nourriture des grains 
ont les racines ne s^étendent qu^^risqatalemeiit ; elle 
iait mourir une partie des herlmi qui ^nt nuisibles 
aux bleds : elle produit plus en prauîes artîticîellM » 
^ue les pi^s naturels : un arpent de Lusorne doi^ae pour 
1 ordinale cinq cents bottes de fourrage par ani^^, gu'oa 
peut conserver deux ans. 

798« o. X, MedÊeagoJbicataf la I^uscme & fer 'de faulx^ 
JSlIe est viyace , et croît dans les prairies sèches et ari- 
des , fleurit tout Tété , et est vari^ de cinq i aix cou^ 
leurs dittérentes dans ses fleurs. 

. £Ue fournit un très*bofi fourrage pour les bestiaux, 
on a proposé d en semer dans les uenx arides ; piaîs 
Haller craint qu eUe ne devienne trop dure. 

999. OL 3« M e dicaga kfpuUna » le T^f le jaune des 
près, la Luserne en forme de hoohlon, la JLusemeà 
^usse réniforme^ Elle est bisannuelle , croit naturelle»* 
ment dans leS; prés ; elle donne pendant tout Tété des fleurs 
|aunes^ 

Les chevaux et autres bestiaux mangent de cette plante , 
XOjBjÈ elle ne leur est paa si agréable que les autres. ei*' 
pèces de ce genre , eue a d'ailleurs , quand on I4 sen^e 
en prairies artificielles*, Tinconvénient de ne durer que 
deux ans. , [ ^ 

SoQu o. 4. Mçilicafo, po^morpha^ la Vus^nehérissée , 
le Trèfle en forme de limace. On trouve cette plante 
dans la plaine du Poinl-du-)our ; elle donn^ en joua 4ea 
•fleurs jaunes. 

Les variétés en sont innombrables , elles surpassent 
même les limites de la nature $ mais elles fournissent 
toutes un bon pâturage. 

, Qoi. S38. I. M^lampyrum çrisiaiym,lt Mélâmpjre à 
jDsete 9 le jifélampire quindrangulaire. Il est annuel', croit 
naturellement dans les prairies escarpées 1 au bois dé 



56a Flore ieonomifue * 

Boulogne, dans les âbrèts de Saiiit-Gerinain et de Se* 

Bart; il donne en juin des fleur» îaanes et purpurines. 

Les vaches , les chèvres et les moulons mangent 
cette plante , lorsqu'elle est verte. 

802. o. 1. Melampyrum arfferue\ le Bied-de-vache, 
la Rougeole* le Mélampyre des champs, le Bled-noir*, 
l*Herbe-rouge , la Queue-de-renard , le Bled-de-renard ; 
il donne dan» les chanrps de bled , en juin et juillet des 
fleurs jaunes purpurines : il est annuel. 

On fait avec sa graine , qui est noire ^ nn pain man- 
geable quoiqu'un peu amer: plusieurs auteurs lui attri- 
buent la vertu denivrer comme Tivraiè, cntr'autres Clu- 
Biu8,qui dit que cwx qui en mangent ont despesantem-s 
de tète^ cependant Ray assure en avoir mangé, ne lui 
avoir trouvé aucun mauvais goût et n'eii avo^ ressenti 
aucun mauvais effet; aussi les gens de campagne ne 
a'emfaarrassent pas beaucoup de séparer son ç*ain davec 
celui du bled; Tabernaemontanus dit aussi en avoir 
mangé sans aucun accident ; il ajoute même que le pain 
qu on .en prépare est très^gréable. 

Cette plante incommode beaucoup dans les champs, 
et sy maintient d'autant plus fecilement que^sa graine 
ee conserve un an en terre; au surplus, elle plaît' auc 
|>estiaux , elle fournit un bon * fourrage aux vaches , 
aux chèvres et aux moutons,- tant qu'elle est encore 
verte; il y a des pays où on la semé pour cet objet 

803. o. 3* Melcffnpyrwn sylpàticum , le Bled-de^vache 
des bois. Il se trouve dans les bois, fleurit tout Tété > 
donne des fleurs .jaunes. 

804. o. 4. Meiampymm prai9ns0 , le Bled-^le» vache des 
ptëa , le Mélamj^re des prés. Il croît dans les prés secs», 
où il est très-iAile, à cause de sa tige basse; cepen- 
dant il foi^rnit un bon pâturage aux chèvres, aux mou« 
tons et sur-tout aux vaches , qui le mangent volontiers 
tant qu il est vert ; il rend le beurre jautie et de bonne 
qualité; les dicvaoic et ks cochons n en veulent point. 
. 8oâ« 239. I. MûUca nutans. , la Mélique penchée. Ce 
gramen tieurit en mai: on en trouve communément a» 
parc.de Sainf-Maur , dans le bois de NeuiU7-sur-MBrne , 
dans la forêt de Bondy, proche les murs du parc d« 
Riney« 



i0$ environs 4le Paris. 563 

les chèvre» et les moutons mangent cette plante. 
. Sois. o. 2. MeUca cctrulea^ la Mélique bkue. Elle 
fleurit en juillet et août: elle donne des baies panachéeii 
de vert et de violet noirâtre. 

Les chèvres, les moutons et les chevaux mangent 
de ce çramen > qa^on conseille éb semer et cultiver pouc 
les pâturages. 

807. ift^o. I. Melis^a qfficinalis f la Mélisse commune , 
la .Citronelle, la Citronade , rHerbe-du-citron, la M<^ 
lîsse citronée , la Poinciade, le Piment des mouches 
ou des abeilles. Cette plante est naturalisée aux envi« 
rons de Paris : on en trouve au pré de Saint-^rèrvais , à 
Auteuil et dans le parc de Saint-Cloud , elle fleurit^ en 
juin et juillet, ses* fleurs sont d'un blanc sale. 

Les principales propriétés de cette plante sont poui* 
la médecine , on s*en sert avec succès : ses feuilles sèches 
ou mêmes fraîches , infusées en guise de thé , sont sou*- 
veraîues pour toutes les maladies du cerycau et pour 
celles des femmes , pour les palpitations de cGôur , pour 
les défaillances, les vertiecs, la paralysie même, et le 
mal. caduc : on peut également en mettre une pqignéé 
bouillir légèrement dans un bouSlon de vèau , sans sel : 
' ce bouillon est un des meilleurs remèdes qu'on puisse 
donner dans les vapeurs. 

, Nous allons donner la méthode de faire sécher la Mé- 
lisse , comme le thé des Indes , ou de )a mettre en rou- 
leau, comme le tabac. Cueillez^ au' mois de juin, les 
fleurs de Mélisse , le matin , avant le lever du soleil \ met-^ 
tezflcs à f ombre entre des papiers , après en avoir ôté 
liuparavant les branches , que vous laites bbuillir dans 
Icau , jusquà ce qu'elles soient cuites : passez ensuite par 
un linge et continuez de faire bouillir la décoction jusqu*à 
la réduction de moitié ; trempez dans cette eau toutes 
les feuilles de Mélisse sèches ; mettez-les ensuite sécher 
& Torabre/ comme auparavant , ' en sorte néanmoins 
quelles coiiserven h assez d'humidité pour pouvoir les rou« 
ler aisément en les mettant dans une serviette , les unes 
sur les autres, à la hauteur d'un demi-pied; roulez en- 
suite la serviette qui renferme les feuilles et serrez-la for- 
tement avec des cordes , afin que les feuilles puissent for- 
mec.u^ rouleau; laissez cette serviette bien nouée sécher 



964 ttoTt éeomottàfUé 

à rombn'dmt un liea «ce , comme 8ur un four on i. la 
ckenùilée , et au bout de deux ou troîa mois ôtezles cordes ;. 
mettez ensuite cette liéUsse dans des boites bien fermées, 
pour vous en servir au besoin; on doit en useic comme du 
|hé des Indes. 

Cette espèce de ihi e#tlinrétique , incisif , Tulnérairci 
il convient dans U goutte et la graveile , puiqge et purifie 
la matrice , provoque le fhuc périodique des menstrues , 
cuérit les ileurs bbuidies . appaise les vapeurs , fortifie 
festomac et rappelle la mémoire. 

Avicenne et tes Arabes sont les premiers qi|i ont con<4 
BUS les- vertus 4e la l(élisse ; 09 fiût avec ses jeunea 
pousses uiiées et mêlées av5^ des ccufs et du sucre , des 
espèces oe gfttewx ou on fait manger aux femmes » dans 
la suppression des lochies} on oraonne aussi la décoc^ 
tion de cetle plante» mêlée avec du nitre , dans les indi-i 
gestions qui proviennent à^vqir man^é trop de champi-* 
^ons. Sunon Pauli assure avoir guén une femme de la 
}aunisse et d*une aftêction mélancolique » en lui faûsant 

S rendre matin et soiir u^ opiat foil avec, la conserve dd 
lélisse» de bourrache et de bu^osse , la confection al«t 
kermès et le sjrop des cinq iracmes apâritives. 

La préparation la plus ordinaire de la Mélisse est une 
^au distillée ; elle est simple ou composée : la simple s^or« 
donne dans les potions cordiales et hystériaues , il la 
dose de quatre ou cinq onces : la composée ^ plus connue 
sous le nom dPeam 4^4 Cnnn^ que soua celui de Mélisse, 
nest point un seàet partictUier aux ci-devant Carmes ^ 
con^ne beaucoup de gens se le sont imaginé i en voici 
le procédé : 

I^renex demi-livre de canellc» six o^ces de cardanuw 
^num avec leurs gousses » six onces d'anis vtf t , quatre 
onces de doux ne gérofle , huit onces de coriandre ; 
concassez les aromates danf un mortier de marbre et 

i'ettez-leç dans uçe cruche de grès } ajoutes lécorce de 
mit citrons , un litron de iMgres de genièvre bien mfirea 
et cpncassées ; prenez ensuite douce poignées de Mélisse ^ 
lorsqu'elle est cUut toutç sa force , avant même qu'elle 
soit en graine » six poignées de sommités de romarin , 
autant de sauge , autant dliyssope et autant d angélique ,^ 
dont vqus p^«ndraB U« cftles et non 1^ ftuillcs, l^ la 



éla tnyinm de l^tf /^« WSi 

tgrame» m la raciney marjolaine et thidi, de diacQn six 
poignées , de Tabaynthe une poimée : hadiez tous les végé*- 
taux bien menus, inettez-les dans votre 'crache, versez 
sur vos drôles seize pintes dFèaa«de-vie et faites durer 
l'infusion huit jours; Versez alors le tout dans ralambie 
Yirdinairc, ni trop élevé, ni trop bas, et distillez au 
bain*marîe t vous en tirerez d*abord «x pintes , que vous 
distillerez aans lacucurbite , par le eanu de cohobation, 
continuant le feu au même degré ; peu après vous le 
diminuerez, de fiiton que les esprits ait>matiques ne 
tombent dans le r6ci|)ient qu*à goûtes précipitées ; vous 
continuerez i^otre distillation jusqu^i ce que le pnlegme 
monte ; vous exposerez veé esprits aromatiques au so- 
leil , bouchés dun simple bouchon de papier, ]^r don^' 
ner lieu aux particules de feu de s\évaporer ; ne jettec pas 
ce qui sera resté dans la cucurbitCf mais raites^le éva- 
porer jusqu'à siccité : vous mettrez alors le feu au ré« 
sidu de vos plantes et de vos droeues , jettez les cendres 
dans un vase plein d'eau bouiUante; vous leut ferez 
faire deux ou trois bouillons, après quoi vous retirerez 
le vase du feu^ IbVau étant froide , filtrez-la à travers le 
papier gris, et quand elle sera bien limpide, vous la 
remettrez au feu et vous la ferez entièrement évaporer ;' 
vous trouverez pour lors au fond du vase , qui sera neuf 
et de ten^ vernissée , un sel fixe pur et blanc , que vous 
ferez fondre dans votre esprit ou eau de Mélisse véf^tale. 
Cette eau est fort estimée contre Tapoplexie > la léthar-* 

Eet répilepsîe , les vapeurs , la colique, la suppression 
règles et des urines t on en donne une cuillerée , ou 
pure , ou mêlée dans un verre d'eau , suivant les wSk** 
rentes maladies. 

L'eau de Cologne a remplacée dans difl&rens cas et 
même imiverseUement y-feau des uannes : il entre néan^ 
nKÛfis dans celte eau de l'eau de Mélisse composée^ 

Prenez , pour la fiiirc , vingt-six livres d*esprit-de-vin' 
bien rectiflé , sept livres d'espnt de romarin ^ quatre livres 
et demie d'eau de Mélisse composée, six onoeS dVssenc* 
de berffamotte, trois gros de neroli , une demi-once d*es* 
sence de cédras^ six gros d'essence de citron , deux aroi 
d'essence de romarin ; mettez toutes ces substances cUint 
une frosse bouteille » agitez le mélange et Feau e8t4aîM< 



^60* Flore iconothîque .v 

Si TOur Voulez que cette eau soit plus délicate ; rec»i 
tifiez4a au baip-maiie à petit teu, pour tirer toute Ut 
liqueur , à deux pintes prèA : cette eau est ucanmoins 
plus employée pour. la touette, et comme eau de senteur , 
que comme médicciment., parce quelle a une odeur fort 
agréable : on pe.ut lui accorder les mêmes vertus qu'à 
Tcaude Mélisse composée , sur-tout -pour les maux de 
iétc; on peut aussi remployer de la même manière ét- 
ala 'même dose. / ' 

Cette reqette,.^ est de Baume, donne la meilleure* 
eau de Cologne^, et la plupart de celles quon débite < 
sous ce nom; nesou^t que des compositions arbitraires » > 
et nç/^t le plus spuvent dautre vertu que celle d'être 
odorante. 

, JiCs dames l'emploient souvent pour leur toilette, dont 
la Afélifse fait toujoiM^s la base; elles s'en servent aussi» 
pour IciMrs bains aromatiques. 

On estime. beauQQup leau de Mélisse composée , aii-< . 
tremen^ Icaju de» Carmen » contre Tapoplexic , la létkar-- • 
gie et riépilep^ie» contre les vapeurs, les coliques, là su])«*: 

fression des mois et la rétention d^rinc ; on la préfère . 
celle, de la reine de Hongrie, autrefois si vantée f 
clip se dohne à la cuillerée , ou pure, ou mêlée avec 
Cfn verre d eau » suivant les diitércntes maladies plus 
ou moins violentes. Forestus recommande la' Ménsse • 
contre la palpitation de cœur et les défaillances; Ron-* 
delct, contre la paralysie,, le mal «caduc et les vertiges) 
Simon Pauli, contre la mélancolie et la suppression" 
des menstrues. On prétend que la MélissC', iniusée dan% * 
du vin,, le. rend agréable et guérit le panaris^ quand, 
on l'applique par-dessus en cataplasme. . 
^ 809., o. 3^ Melissa caiamenta , le Calament des mon* 
^nes. On en:trouve«à Meudon , dasu les bois diss Ca- * 
qaaidules, et dans ceux de Saint -^Gcnnain réelle deue:^ 
^niuin.et juillet des ileurs purpurines. ' ** 

£l{e est céph^lique et alexitere, pousse les mois et 
les urines ; elle est .aussi stomachique et képaûque , et * 
a les, mêmes propriétés que la n^ntne dont il sera parlé * 
qi-après. Quand on prescrit le Calamei^t dans la pas- ; 
aion hystérique , il faut se.se^*vir de l'espèce suivante , au- • 
-Ireipa^l du pf tit ^Cabuuout- des m^ntagnes^ l'odeur en est i 



y êes environs ie Taris. 56>/ 

plus pénétrante. On cof.i>cLiic urdinairc^iient cette plaïUe 
en décoction ou en iofufiion : la décoction de la plante 
entière. e3t résolutive , elle fortifie les membres et résout 
les tumeurs œdcmafeuses : on l'ordonne aussi avec suc-» 
ces dans les lavemens carniinatiis , et pour les paraly<^ 
tiques. Ettipuller la rccoiTi mande dans le pissement de 
sang. On tire du Calament une eau distillée, on en fait 
aussi un syrop auq.uel on attribue les mêmes propriétés : 
les paysans prove^nçaux appliqvent de Tberbc pilée de 
fespece suivante sur les parties attaquée^ de douleur de 
rhumatisme : cette application fait non-seulement rou-« 
gir la partie , mais fait encore lever des vessies , de même 
que SI cétoit un vessicatoire; ces paysans ouvrent lea 
vessies , et en font écpulei: les sérosités , ce qui soulage 
bientôt le malade : d*^tres -font bouillir la plante dans ae 
Feau pour en faire un cataplasme qui agit avec moins 
d*effets que Vberbe crup pilce. On se sert aussi de celte 
plante préparée de cette dernière façon, pour résouore 
les tumeurs , et pour, les enkiloses. 

809* o. 3. Melissa n^peta , le petit Calament des mon- 
tagnes. On en trouve à la Ferté-soas- Jouarre , et dans un 
petit bois «u-dessus de Tribardou : il donne en Juin et 
{uillet des fleurs bl^licbe^f ' .- . . 

Ses. propriétés sont les mêmçs que celles de la précé^ 
dente, mais dans un degré. plus fort. . > 

810. 241. I. MelWis meUs9oph/lum ^\Bi Mélisse bâtarde^ 
la Mélisse^des bois« Elle donne à la tinde mai des fleurs 
blanchea tachées de rose : on en trouve à* Meudon ^ aux 
buttes de Sèvres, 4ans les bois du PlessÎ9-Piquet et au** 
très endroits. 

Elle est vulnéraire : Tournefort la yamte beaucoup dans 
la oppression d urinée ^^ pourvu qu il. n'y. ait point d'in-* 
flammaUojn ni de fièvre. *Garidel et Mappus oonfirmeni 
ce. sentiment ; voici la méthode quon emploie. pour la 
préparer , lorsqu^on l'ordonne dans ce ca^ : . 

Metlea;: deux livres 4^ cette [^nte - dans un alambic , 
avep wtânt d*herniole <ou de turquette ,' saupoudrez-* 
le# de sç^, ajoutez-y un peud'eam , et laiasez-lçs en diges-; 
tion pendant trois ipum^, .-.après quoi distiUcz4es au bain-^ 
noane; cohobcz, qistillez Leau jusqu'à trois fois sur de 
nouvelles herbes pijié^a qui auront été égideme9t mises 



en digeslioq , et gardez la dernicre eau dans tiiie bouteBtè 
bien i)oucliée : la dose est d^ipiatre oiiees à prendre de 
ouatre heures en quatre heures , «dans la suppresskm 
«l'urine f mêlée avee autant de vm blanc : oignez-en en 
aième temps le bas ventre , la région oies reins et le 
périmée avec Thuile suivante : dites infuser au soleil > 
|>endant trois jours dansde^%uile d'olive , ou fidtes bouillir 
légèrement une poignée de dopcNrtes , die cantharides et 
un scrupule de semences d*animit donnez en même 
temps au malade la décoodon de mûpes , de MéHsse sau-^ 
Vagc et dliemiole* 

Suivant Mappus ^ éé^h dté ) les feuilles de cette planté 
«vaut la tkur , et séchées i l>Mnbre , sont très «'bonites 
dans les maladies des reins , si on prend fous les jours 
trois ou quatre fois f infusion en guise de thé , adoucie 
avec du suore ou de la réglisse : eUes sont aussi recom<^ 
mandées dans la rétention d urine , on oint pour lors à 
l'extérieur la i^égion du bas^ventre avec de Teau tiéda 
dans laquelle on aura fait infiiser un^gnon« 

Cette j^aote mérite d'occuper une |Aace daas nbs par-^ 
terres par la beauté de ses ikurs qui autent pendant troiir 
semaines» * * 

8it, 2À%. t. MetMà syhfesMè j la Menthe sauvage» 
BUe croit naturellement aux environs des diampsel 
des haies. On en trouve il Bondjr -et liOngfumeau : élld 
donne en -juin et juillet des Heurs Manches* 

£ile empêche levait des vaches de se coaguler, 'et est 
Buis^le dans lès près. En ftussie , le peuple U sMbstîhie 
au houblon dims la- préparation de la bierré , elle est aro-» 
matique , astringente , moins active que la suivante; 

6ta. o. JL JàénpM i»i/*A9 /le BêaUme vert, la Menthe 
Verte. On lon trouve aux environs de Paris > fr ^^^^ 
elle donne en }uin et juiBet des fleurs Tonge^ et Manu 
ches , onlulfittribue les mêmes pro[iriétés: qtfà la pt^ 
cédente : elle est néanmoins plus activa. 



813. O. 3. Méniha h>it4nMbHà , laMenthe' à'HfeiliHes 

rondes , le Baume deau à fëtûUes'Tidées,. liÉ^ M cfilhé 

sauvage, leMethastre^ Cette «{riAntiîQrottttbôDdammetit 

aux environs de Paris-, le long ^des v^vieres , * des vlxh^ 

seaux et dans les endroits humides-; Ùle donp^'en juin' 

#i juiUet^lesfteari tfun toUgeilUttie. 1 « ^ '-'■ J "^ 

Cette 



ia environs de TdHsk S5^ 

Cîetfe plante » dé même que les deux esjpedes préce* 
dentct , tue les vers , convient dans Tasthme , pour pro-^ 
voquer les mois , et contre la dureté de Touie ; elle eiitr# 
aussi dans les bains utérins et nervins. Plusieurs appU« 
quent dins la sciatique cette plante pilée en forme da 
cataplasme sur la partie malade ; on assure qu'elle f 
«xcite des Vessies qui venant i crever, calment m dou^s 
leur. Tournefort , dans son Traité des ]^ntes des en« 
virons de Paris » dit que la tisanne de cette Menthe est 
bonne contre les vapeurs. 

814. o. 4. Bfentha a^maica^ la Menthe aquatiquCi» 
Bile aime les lieux humides , croit aux environs de j?a« 
tIs y le long des ruisseaux, dans les prairies et les ea< 
droits maaecageox; elle fleurit en juillet et reverdit an 
printemps , elle donne des fleurs rouges* 

Ses fleurs sont acres, ameres , aromatiques , fort stos* 
machales et diurétiauesc on les emploie en guise de thé* 
' Toute la plante est aiauoe et d'une odeur fort pénétrante ^ 
son suc bu dans du vin, pousse les urims , elles graviers » 
arrête le vomissement , le hoquet; dissipe les tranchée^ 
-et les gonflemens d'estomac : on applique ses- feuîHes sur 
le front dans les douleurs de tète , et contre les piqûres 
des guêpes- et des abeilles. Camérarius vante son eaii* 
distillée contre la sufibcation,la difliculté de respirer,» 
et lengorgcinent des poun^onSé 

En ^néral on attribue à toutes les Menthes une vertu 
détersivc , vulnéraire j carminative, cordiale , résolutive^ 
vermifuge , utérine ; elles fortifient le cœur en lécrianf^ 
le cerveau, dissipent les vents, donnent de fappétit |'. 
résistent au venin, aident à la respiralîoB, arrêtent le' 
hoquet , le vomissement et le cracbànent de sang , gué*' 
rissent les fleurs blanches , appaisent la douleur j elles- 
sont très-propres dans les cotiqpes venteuses , les obs** 
tructions du foie , de. la rate, et les vapeucs utérines, 
les vertiffes, les douleurs doreiiles , les morsures dea> 
diiens, des serpens et des bètes venimeuses, en 1^ mè-^ 
kint avec le laxt , ainsi oue nous Tavons déjà obsei^vé ^ 
elles empêchent la coagiuatioiu * 1/ > 

On s en sert intérieurement et exféfieu^ment ^''brar 
usage ordinaire est en guise de thé. Leur infusion elC 
celle du pouliot, ayec le.«iuae elle ™^ f^MfriffWrtr 

Âa • 



lasihineyla toux «eclie et convuiaive, qpiâoIt8on oif^ 

£'ne à la foîblesfe des viscères , de même que les cru^ 
tés causées par les vers et f acrimonie des humeurs. 
L'huile par infusion des feuilles de Menthe est bonna 
pour toutes sortes de plaies et de collusions, appliquée 
extérieurement} une cuillerée de Tcau distillée de Menthe 
«jppaise. les traaehées desenfans , sion y ajoute quelques 
gouttes d eau de la reine de Hongrie , elle arrête le vomis* 
aemeat, pourvu jiuW en prenne soir et matin : on en 
fait usage dans la passion uîaque , après avoir aupara-t 
Vant procuré des selles aux muades. 

On assigne i cette eau distillée le premier rang parmi 
les eaux spûitueuses , elle sert de base k la plupai^ des 
potions anti-spasmodiques ; elle calme admiraolemenl 
&en cette espèce de convukion du diaphragme et de 
|*orifice sunérieur, connu sous le nom de hocquet^ 
l'huile distillée de la Menthe, appliquée sur la région de 
l'estomac, est très-yautée dans les vomissemens et les 
futres mÂlaiËes de ce viscère : un cataplasme fait aveo 
parties égales de Menthe^ et de rhue et un scrupule de 
eemenoes de carvi, bouillies dans le vinaigre et appliqué 
sur les mamelles, &it passer le lait aux femmes en 
eonche : douae à quinte grains de lextrait de cette plante 
t^t autant de. confection ohyadnthe , conviennent aux en* 
fans qui pedient par les aigreurs de Testomac : on en 
porte la dose |usqu'i un scrupule, uour les adultes. 

Simon Pauk assure que la Meothe arrête le flux de 
eang , Ettmuller Imdique dans les fleurs blanches ; on 
boit aussi quelquefois le suc fie cette plante , mêlé avec 
m .vinaigre , dans la langueur et le vomissement bilieux; 
on s en sert aussi comme vermifuge : on applique lee 
fruiUes de la même plante sur les piqûres des guêpes et 
des abeilles. 

Quand on prescrit la Menthe aux chevaux , dans lea 
cas analogues a ceux de Thomme , cest & la dose d'ui^ 
poignée , macfarée dans une demi-livre de vin. 

£a Menthe est inutile dans les prairies ; cependant lea 
chevaux la mangent , les cochons n en veulent point. 

8i5. o. 5. MetUha genOUs , la Menthe des jardins , le 
Saume. Elle est vivàce : si on en trouve des pieds à 
|â tampagnc^ils profiieonmt des graipes de ceux dM 



\ 



• 




Iardiiil 9 })A eUe est trèa*coiniivu^ et pu^ul€ 
exnent. . . / 

Selon J. Bauhin, ragtëable et douce odeur du baa^i^ 
^t le goût de mélisse | font abémeiit distinguer qct^e Meh« 
thc des autres espèces » et en effet son odeur tient /dif 
baume fi\ du citroni sa v/ertu balsamique lui a fait dpu^ 
lier le nom de baume. 

£lle a les mêmes propriétés que toutes les autres es* 
pecés ; elle arrête les mois immodérés; on la recpmf 
mande particulièrement conti*e les fleurs Uanclies; T^uilé 
dans laquelle on a fait infuser de ses feuilles et de .ses 
fleurs est très^Jooniie pOur toutes iiortes de plaies et ff 
bontusionsi appliquées dessus avec une coiçnpresse; 1^ 
sel volatil de )a Menthe fond facilement les co^gula;^ 
lions laiteusies : on sait qv^e la Menthe a la vertu dé 
i:iésou.dre Ijé sang coagulé et dé faire paéser le lait aufC 
accouchéics , si 6n remploie en Cataplasme sur les iina;^ 
ineUes : on tiré de la Menthe une huile par U disdlls^. 
tion , et une éàu par infusion , dont on .fait un Uniment 
iftur la région de Testomac » dans les vopiissémçns et Ic^ 
foiblesAes dé oe viscère : on ptépare une conserve de s^ 
commîtes teodresi Diosc6ride, Galiega et plusieurs autriyi 
lenteurs prétendent que k lytenthe excite Tappétit yén^ 
jien; Hypocrate , au contraire » et Pline , suivis dua 
jprand nombre d*aUtres, assurept qu*eUe rémousse et 
jou^elle em^^jèche la génération. Simon Pauli œnciUe céjft 



froduit llmpuissanoe et la stérilité t ce dernier auteugi} 
jusure auâsi que la Menthe arrête le sang, appliquée 
^iextérieurement » ee qu il confirmé par sa propre expé^ 
rience , aérant vu le sanç arrêté subitemeilt ensuite d une 
aaignée &ite au pied , aui étoit trempé dans féau où loil 
avoit fait infuser la Menthe. ËttmuUer, avec plusieuifi 
^ons pratideaft ^ cfo^t qtte la Menthe é^t astringente i 
^arrête hts neurs blanches et le cours des reaies mamo^ 
;4lérées: onin^le cette plante dans les oreilles, contré 
.4a surdité qui dépend de la fluxion catanhale ou de la 
.ibibicsise des nerrs» 

fii6. 04 £• Jlf0rMa af^mU^ la JWeaLthe des chaiop^j 



Syd ' Flore économique 

Elle fleorit en juia ^t juillet et donne des fleurs ronges : 
^eUe est yivace et croit natureliement dans les champs , 
après la mobson. 

Selon Lobel , cette plante convient dans la dyssenterie 
occasionnée par des matielres séreuses. 
* Les chèvres , les cheiraux et qudtfuefois les moutons 
la mangent, les vaches et les cochona n'en veulent 
point; elle est inutile dans les prairies , sa fleur plait 
aux abeilles. 

817. o. 7. Meniha pulegiym^^ la Menthe -pouliot, le 
Poubot cotoneux , la Menthe deau , la Menthe des map 
rais , le Pouliot royal. Elle fleurit en aoât et septembi^ , 
donne des fleurs rouges : elle est Vivaoe , croit dans les 
endroits humides . aux bords des étangs. 

Raj cipit que le Pouliot a presque les mêmes quali- 
tés que là Menthe, cependant il* est phis acre, plus 
amer et d*une odeur plus pénétrante; on lui attribue 
une vertu emmenago^e , capable de procurer les lochies 
'aur femmes et détruire les fleurs blanches ; il est aussi 

Ïropre pour atténuer et inciser les viscosités adhérentes 
la trachée et aux bronches des poumons ; Cheneau 
*donnoit pour Tenrouement, avant de se mettre au lit^ 
six bnces de la décoction chande de cette plante avec 
un peu de sucre: Schroder pense qu'dle convient dans 
'la jaunisse et llijdropisie ; Bojrle en reconomande le suc 
pour la toux convulsive des enians; on emploie aussi 
extérieurement sa décoction pour calmer les -douleurs 
de la goutte, pour nettoyer les dents et adoucir les 
démanseaisons de la peau : on recommande sur>tout 
son intusion dans le vin Uanc avec la limaille de fer ., 
^contre les pâleurs et la suppression des règles* 

Palmer, médecin anglais , prétend que cette niante > 
'lorsqu'elle est encore récente, mise dans un saâiet au- 
']>rès du lit , en diasse incontinent les puces; elle est inu- 
' lile dans les prairies. 

818. 243. u Meman0wê ryinphoideê » la Nymphette , 

*1e Ményanthe , le Nénuphar jaune. On en trouve aux 

'environs 'de Paris, dans les marais, étangs et rivières: 

il fleurit en juin et juillet, ses fleurs sont jaunis; elles 

nagent , de même que les feuilles , sur 1 e4u , et res« 

• «emblent en petit à celles du nénupliar faune. 

Cette «planle décore jdiment les petites nvierst. 



des environs dt Tarîs. 57S 

Iteg. C. '%• Menyanihes tr^oliata , le Trèfle d'eau , le 
ISényanthe. Il est vivace et croît dans les marais: on 
en trouve aux environs de Paris , il* donne des fleurs 
blanches et barbues; j'en, ai trouvé dans la Beauce, 
aux environs de Bain^Ue. Nous avons publié sur cette 
plante une dissertation intéressante , dans notre 

{\ranie Collection d^histoire naturelle. Voyez cette 0>U 
ection. 

Cette plante est amere, astringente, anti-scorbutique^ 
^épuratiye , tonioue, diurétique' et fébriftige : on recom* 
)nande rinfusion de ses feuilles, son ^c exprimé etsoÀ 
extrait, contre Tasthme , le scorbuts l'bypocondriaciev 
ta goutte , le rhumatishie, la cachexie , les inaladies dé 
la peau , les fièvres intermittentes d'automne , les obs- 
tructions récentes du foie et de la rate; éktérièuréfiCient, 
.ce suc est* détersif: on s*en sert qu^^^efois dans lé 
nord, au lieu de houblon, pour \st bienfe ; ses -racines 
sont muoilaigîneuses el nourrissantes» 

Les chèvres et qudquefiûs les 'moulonè man^;ent dft 
cette, plante; elle a même, servi i '.gaèrir ces 4er^ 
niers du marasme; les autves bestiaux ny touchent 
point. *'.*,' »J 

Cette plapte} itiérite d'être cultivée» * ,, . ; ^1 . , 
; 810. ^. i. MerçwriaUs per^nnU^ la V^fixbmii^.^é^ 
>ois , jL^ ^tercuri^Q dqs pponfagnes^:ÇUe œpît da^f pi^ 

Ïue tùus ks^bçis , fleunt e|i ^jàf ées fleurs aon^d^ 
. lanc a^e. .'.., . ^ ,. - m-, ;..;-.. .^ . ^\^' -^ 
CtUQ plante y^ suivait Jes, observations.. ;de Sloai^ei, 
est un poisqn. narcotique;, ceux ^i en- avbjentmïi^iigi^ 
sont tombés .daps un ^assoupisseiiient au^el. lfi.mor,t, a 
.succédlét.â moins que le Vomis^eipefit naît arrêté. 1q(i 
eiiêts. (laqgereuxj de ce v^étal; dÛe ^st^galemeiii'piur 
sible i^ux nvcm^Qi^Sj les, vachps nj toucbept pas |>pu)r 
TordiafUrex.maiA te ellea^a ipang^nt,ello leur caus^/U 
.dvssentepe^ cependant elle pUlît auxçhemes} étaïUdcft* 
.sÀ^hée y . elle pje;^ une çppi^r bleue^ 
' 8Âi. o. a. M&rcuriaH9,laMpuaj la Mercuriale ai&i|UeIk^ 
U BfcrqifflWr Mie Jnvirfe, l.^.;^}gi}^lç.^^ Vw^^ 

Aa$ 



%4 , . ^ ftçtrji ituÊipmlqim ' 

Aùtrefoit là Hércufiale se mangeoit en pôtâ^, majj^ 
ëujourdliai die n*eatre plus dans les cuisines comme 
fliinekit. 

; t/usage ordinaire de la Mercuriale est dans les dé^ 
jpocfions émollientes et lax^^tivcs y sur-tout dans les Ia<« 
vemèps jquon ordonne aipc femmes en couche et dan^ 
\^s suppressions des règles ; on prépare un miél avec le 
«uc de ses feuilles , qu on ordçnne a deux onces , dans 
les mêmes maladies: Aymen pense qu'elle pourroit étr^ 
employée utilement pour calmef lei spçsn^es des femmes. 
^jsténque{i ; mais ouèlques auteurs là: suspectent , cW 
pourquoi ça ii'qi^t^t us^f^ç p^ur lo^diQWe quen la<« 
.veipent, 

, Ettmnllcr. dit qa^oa peut fiiire des pessairet dans la 
fUpprèsaioii dcas locUes et desxegles ^aveç cette plante, 
ma y ajoutant 14 poudre de jotyrrhe , le safran et le^ 
trodiisques alhendal^ Plusieura praticiens font pretadn 
tttx>ls'OD0ee9 de auc de Mercuriale avec deux ou trois 
i|rés àt teinture db nnurs , au^ fUVes guppiitnéea et am^ 
ttoànéB* qixSoA croît atétiles, 

Les anciens attpt^uoient 1^ cette plante une. vertu 

«^rgative : oft en fait uri siyrop simpfé et un conippsés 
\ coWrMsé'éè iiomine sjrràp dé lon^ fi». Pliisieurs. 



àtUfébfèf; £(ptis Quercetan / fbstimenr beaucoup dana^ 
lèb obattiletions tfe "hiatricè ; et lV>a se 'sert flè la dén 




loos' lei jours nrois onces ae son suc dépure , avec 
^Ài!Î"b^ de 1e{fïturè; Ray étsàiîte auè les Verrue^ 
^tfecS du mit 4é (ètté pUntè se deééechent promtin 
iétâ^dft quclfrdè^-tr^à -éti tbht bouillit' une' poigùë^ 
aïttâ liti TWWilloit ïéf iréàn / rfu^s pifèWniint tf îeun . 
^oat lâcfiëf le veîitrë; dn .eu fkrbliuillir '«ftlmiei^ 
-iStiim àyèè H panâdè Aés iàfiaAi^biii iè' i^e ët^ 
et pour prévei^iï 1^ éblii^ t: U JBëtëuriiQe) "ëii së^ 
ÏRif dbilfi« tfhé couleb* Wuer ' :' •'' • , 




)te fimi du Nétlier est bon à manger èrùd^onqn'^ii est 
fmolli y il est néanmoins d an goût assez mécUocré > vi^ 
éiéux; on le sert aciic desserfs sur les taUea: 

La Nèfle passe pour astnngente , oaen mange darià 
les tliarrhéea ; Técole de Silerne dit qu^eUe est diurétique > 
flfn en fait une décoction pour arrétei^ lès. fluiôonB qui 
tombent sur la gorge, le gosier, les dents, et les gencives'i^ 
#n s en lave la bouche ^ si- les femmes se tieanent pen^ 
4ant quelque temps â«ëkesr dans* cette décoction^ elle ar«t 
rète la trop i^ande abondance des menstrues^ lies né^ 
fies éeches , incorporées, avec du sucre rcuùt auquel oft. 
ttssocîe dès doux de gërolfe , du corail rotige , et un ^ea 
de noix muscade , font un ttès4>oa cataplasnie^ nous ap 
^iser le vomisselllcn^, en l'appliquant sur lardon oe 
testomafc. Forestus, mjMecîn digne deibii, assure avoir 
vu quelquefois des diarrbée« invétéréeà , «I qui avoiciril 
vésisté a toutes sortes de remèdes , . être* guérie» par le- 
feul usage des nèfles. Le bois du Néflier peut servir Ik 
faire des cbevilles et des fuseaux pour les moulina. 

833. o; % MespUiu. ameianchutr», le Néflier amélan-. 
eliier , rAmélanchier. U donne en mai des ifeurs d'ùi^ 
blanc sale: on en trouvé à Fontainebleau y. presque danftL 
tous les rochers*. 

Il est très-propre à Border les massift } sea fruits son( 
dbux et peuvent se manger. 

814. S46. 1. dÊicrûfms, e99ctiui f l^ O^aphaloïde élevées 
Elle est annuelle, et donne en Juillet et août des ileur^ 
d*un blanc sale : on eh trouve à Bond^. 

8a$^ 247. r. MUium^ ëndlgenurh, le Uilletàt- rameuxu. 
Ce gramen est fort rare » suivant lé ThuiUier , il dit ne 
l'avoir jamais rencontré qu'une fois aux envinms de P»^ 
ris : il est spécialement indigeïieR^ânx etaritoAls de llt^t-*. 
pellier, il fleurit en mai; . 

826. 0. z. Milium efitst/m-, le Milletc^ épars. B crôSe 
naturdlement dans lés ftrèts oinbragm: 6n eir tf ouve- 
à Meudon^ et à Montmorency , près m ch&teau de Ift. 
Chasse > il est commun dani» la forêt de Oompieggie. 

Cette espèce se' dbfingoe if» avOei'de son gct&e^. 
par Todeur agréable de ses feuiUea qui ap|irochent de^ 
celles du mehlot ^ elltn a la vertu de chasser la tetgàe. 
Çiuuid cetlse plante esl 4iM^ à. profiM avec le taUiCi^ 

Aa 4 



376 . Ftcrê écon&fhique ^^^ 

viie le rend ' dâkîeux ; elle peut servir de litière Aut 

4>rehia« . 

827. A48. I. Mnium p^nuckbsm ^ le Mnie luisant. S' 
fleunt en février; on en trouve dans les bois de Ver* 
Milles f sur les déjections des racines d*arbrea. 

8aB. o. ^ Ètniam imdrogynum^ le Mnie androsyne» 
Ji;fleurit en février , naars et avril : il croit sur les bords 
des ^^«y*"»« et fossés des bois. 

829. o. 3.^ MnkunJbnimiMan^ H Mnie des fontaines. 
On en trouve ii Mpntmorency , dans diftérens ruisseaux 
Au la forêt ^il fleurit en février. 

I • Il ind&queies .sources d*eaa froide. » on peut en che»« 
«ber dans les endroits où celle mousse croît. 

• 830. o. 4â Mnimn pàbtstn , le Mnie des marais. H 
tsrott dans le3 prairies marécageuses; on en rencontre A 
Sondy et à Monlmorency ? il fleurit en avril et mai. 

- 831. o. 5« Mnium ^ygrùmétriemm , le Mnie bygromeire , . 
i'AmniolfgTOmetre.- Il fleurit toot Tbiver ; il croit ordi- 
nairement sur les pâtés de tçrre des fossés bumides. 
•. Ses espèces de pédicules annoncent rbumidité et la 
sécheresse. Si on conduit le doigt bumide le long . de la 
éoîe, depuis )a base fusquà la moitié, la capsule se 
réfléchit , et si on le conduit depuis Tanthere jusqu'au 
teiUeu , €^e se retbucne. 

832. o. 6. Mnium purpurewn^ k Mnie pourpre. H 
jcxQxt naturellement dans les -mai*aîs ; iL fleurit en février 
Ttt mars. 

833. o. 7. Mnium seiaceum , le Mnie soyeux. Il fleu*« 
lit en' mars et avril : il est trèsrcommun à Montmoreoçf, 
iians les endroits âevés de la fcHrèt; on en. voit ausài 
•aur les mun. 

• 834. o. A, Mniumickimimnf k Mnie à imlles* Il fleu«» 
' rit en février et mars , et se plaît dans les endroits éle» 

Tés et sur bes antiennes murailles. 
'* 835. o. 9; MniMim homum , le Mnie apnuel. On en 
.trouve dans les bois et sûr les boulevards : il fleurit en 
fivrier et mars. 

< ' 836. o. xc Mnium capUUm^ . le Mnie capillaire. On 
«en rencontre dans les endroits secs , sur les murs , las 
«décombres : û fleurit en février et mars. 
€ 837. o. tu MéUtfm pàfytncokkêt le Mme en forme. 4|^ 



i€S environs dt Taris* 577*. 

polytric* On peut même le regarder oorame lel ; il «ea 
trouve plusieurs variétés; on le voit sur les bords des 
fossés et chemins des bois : il croSt préférablement parmi 
les bruyères , et fleurit en novembre et décembre. 

838. o. 12. Mntum serpUtt/bUum , le Mnie i feuilles de 
serpolet. H fleurit en février et mars; on eif distingue 

Îlusieurs variétés qui viennent toutes aux environs de 
^aris. 

839. o. 13. Mfdum trUfuetrum , le Mme à trois côtes. 
on en trouve dans les marais de la forêt de Bondj : il 
fleurit en avril et mai. 

840. .o. 14; Mnium tfichomanes ^ le Mnie tricho* 
mane. Il croit dans les endroits humides et dans les ma«* 
jais : on en trouve aux environs de Paris. 

841. o. i5. Mniwnjlsswn , le Mnie découpé. On eo 
trouve dans les bois, dans les endroits arrosés. 

842.0. xé.Jlfiiiiiin^^c;^niN»uix0,leMnieîongermanne. 
On en trouve dans les marais et fossés des oois. 
. Le Mnie » le bry, ïhypnc , font partie de la famille 
des mousses ; la puipart tapissent la terre d'une verdure 
.éternelle; elle conservent pendant lliiver les plus pe» 
tites semences , garantissent les racines des autres plan* 
tes des gelées , croissent dans les terres. les plus stériles , 
pourrissent» et fertUisent la terre :|on{s'en sert aussi poUt 
.emballer lès marchandises délicates , et les plantes :qu on 
.transporte d'une contrée à Tautrej oncles emploie encore 
pour calfeuter les vaisseaux, ainsi cpe nousTavons déjà 
observé. Ons*en sert depuis peu en Saxe .pour faire des 
matelas écçnomiques; le meilleur lit des pauvres est 
tme paillasse, mais la paille est encore tvop chère pour 



eux; d ailleurs il dut larenooveller souvent, jparoe qu'elle 
sert de retraite aux soumis et aux insectes 'dE&sagréables& 
De plus , en la remuant m ne peut pas toufours parve- 
nir k rendre sa superficie {dane et égale^ic^est ce oui 
a été cause que quelques économes saxons! ont chercné 
jun coucher qui rassemblât les avantages .;de. l'économie 
jet de la commodité. Ils ont eu recours 'à la mousse; eUe 
ne réunit , dit«on , aucun inseote; elle est douce et com-^ 
parable au crin pour cet usage. Xoisqu*a|ir(s avoir été 
quelque temps foulée, on la bat avec des baguettes ^ elle 
fepflç, on U coût ensuite ekitre 1m toîl^ , comme If 



SjS ftore éfonêmquê 

cnn , et uft, tnaldat de cette espèce dure tiUgt ant. Il 
fiiut recueillir la mousae au mois d*aoiUou de aeplembre^ 
et dioisir pour cela les beaux joura de k aaison où elle 

Erend raocroiMement le plua rapide-^ on en détad^ 
I terre la pW grossière , et on ne prend que la mousso 
la plus grande, la plus tendre » la plus belle, dont oik 
Aie les radaés; ainsi préparée, on la laisse dans un 
grenier ou dans quelques autres. lieux secs, on a soin 
aen séparer tout ce qui sy est iteèié de dur , niais sans 
la bpser , on la cont ensuite , comme il vient dètre dit^ 
N^Mis avons observé plus haut que le Unie hvf;rome* 
tée annon^oit les degfés ^iMtaùti ^^ de sé<meresse p 
et de rhumidilé de Tair; les ê0ux dernières espèces an- 
noncent les endroits ou on peut trouver des sources^ 
Gleditsch a fldt diilërentes expériences sur les mousses 
dont nous allons rapporter ici l'extrait : il croit , dit«i 
il, en Allemagne cent quarante-deux espects d^ mousse, 
aans compter plus de quarante espèces que quelques Ikh 
tanistès prétendent appartenir à cette fimcuUe , U i ei\ 
trouve même davantage ; nous pouvons assurer qu'il y 
en a plus de six cents connues ; voyez Dtllen , Heowigf 
Hôfimann , Necker f etc. Ces plantes ont des racines , dev 
tiges, des feinUes et des fruits | les vieilles tiges de 
quelques-unes se changent ngtnrellement et insensible^ 
ment en raciaet ; il .y en a , mais en petit nomlire , qui 
ne poussent pas aune année à l'autre ; danii les endroita 
^ù les eaux ont séfoumé pendant Iniver» les moussa 
anrpaasent en durée une grande quantilé de plantes 
|dns considérables, et croissent dans les contrées les 
■iw.fhiîdes, comme en Groenland, en Islande, suv 
la câlede laoaie d*Upson, dans le Ûbrador , et ajutrea 
endroits où il n*7 a point , ou presque point de plantea 
^ni puissent subsister. Il y a» a qui v&ennant dam les 
mois d'tiver les plus rude&,queh|ues^mes même tleu« 
HsseAt pour lors*, et portent ensuite leurs fruits. On peut 
eonaervèr la mousve *nBu>rte âù-delà de cent ans , en la 
mettant ensuite dans de Teau bien Aroide , elle reprend p 
aept on boit beures après , son ancienne vivacité dans 
èes feuittes ^ on certain air de fraîcheur* 

Ifa mousse de terre est un puissant engrais , eUs 
feut passée poivtf te prcsnôer et m {dus grand tapis m 



Jks mtyhmi Se TâHs^ 9j§ 

b ferre; A'eWt reatte en repos peManf plnsieim' amiéeb ^ 
pes vieiUe^ tiges , après s'être cnâ^^s en racines ; pour-^ 
rissent k la longue pât leurs Àxfrmîléir inférioarés , ei 
, forment une nouvelle couche de terre ttès-fertité , fnW 
prégnét de quantité' de y tfpèCttS et dTAtres pArtfeules 
humides répandues dans lliir » s^ns parler de Feau éè 
pluie y qui ne cesse de la pénétrét t elte detîMt ttxté es4 
peoe d*écoroe de la terre , estimée la tneOleure et br fduê 
propre k la culture des plantes^ kè yiscbsiféél ou 5é 
tronveiit des substafices sauines, plus ou moitfs iié^ééë^ 
. fécondantes et înittifîves , que la tadtisêé reçoit dé Fâir ; 
lie l'eau de la pluie-,' etc. ; 1^ réftdMt ^opré 1^ n^frir 
certaines especei^ de^ plàrites ; et â lès fàhe pât^Mr ipâà 
lotts les états que létrr procur««*<)itliifa(rilf6ure ferré* • 

Première esçpérience. Oleditsch ayant pritfdeâ'ptà'tifeA 
entrélassées'd^ns la Mousse par leu]« raeM^s tafrillÀirës, 
les transplanta k Ï6m\>fè , et elles prospérèrent : la' anousafii 
^eau est la meilleure pour cette of)ératiitfn. 

Seconde expérience. Il mit eh automne, dànS fies pofi 
fr' fleura /remplie' d^D^e mousse lé§ere et tèn^é, des 
«nanas , des rmoncillès et quèlqt^d âutfès nfat^léft Inît» 
lieuses ou lubéreiiseii , qui virfreAt H souhait^ 

Troisieitie expérience. A rentrée dtipiinte&ipë /H mîf 
]^âàtres |dânées , telles que l%*is , les trOcus , 1^ nar^ 
fasses i les tiyacxntkès, quelques iedbSs et autre^ pleines 
^ suc i q«ur croûséut entre ktf deux tropiques ; elles 
«firent te même succès* 

• ÇMatrieoie ezpériwc^; Avant lè '66mflnréneemèrit dé 
lldi^r, il jr mit de petits oranger^, dés jafsinina » dcà 
Derisieraf hftife , d<:s àniaàdiers M^tié^ 

Cinquième expérience. Sur la fin de lliiver , dfversâi 
tlJrtes d*aloSsv de inékdlabrtaiitfaeidâ' ; 'd'<BOtetë de }ar«« 
^éSiiéy d'arlMi S» tMe-;ée pinung: ffananas , efc; 

Skieme (i^j^énte: Btrftn, étU^vmâé faMffitj» âén 
ferles i rus^'de ta duiairie, et- pHsfèfuri plantes aux* 
ijtièllè^ la tiKMiskè procufè ra(*ér<nAian<eiît , et 11 eut eh 
mit tédipi dèi flèftri de totltb^ tés rfài^oiis'. CHéditsfeti 
4étdlt' aWÂlbtC' fie M. tétii^lfe d6 lOutM. dïS emSUSincèè ^ 
^Mèr^ èèllèir'V^ âvtTit hiltM «hlàd (éf fch pèîH air« 



986 Fhre économique 

bancke faune* Elle est parasite sur les radnes ^ on en 
trouve dans tous les bois des environs de Pans: eUe^ 
fleurit en mai et donne des fleurs jaunâtres semblabks 
i toute la plante. 

844. aSo. !• Jdtntia Joniana , la Montie des fontaines; 
Cette plante est mise au nombre des plus petites.: ses 
fleurs paroîfsent en. juin et juillet , sont d*un blanc sale » 
sans être ouvertes^i eUe est ani^ueUe , croit Dar-ci» par4à| 
vers les fontaines^ on en trouve au^pur de rétangde Cha- 
let, à Meudon , sur les hauteurs de Gâche, à JBonid]r<} 
elle est aussi tris-ooncun^ne à Fontainebleau. 

ftj^. iSi. X. Moms alba. le Mûi:ier blanc U vient ds 
|a Chine et s*est. naturalise aux environs de Paris : les 
remises du Point-du-Jour, à Serves > sont composées 
M cet arbre. r 

îdfi, cw %. Uc/rm .nigm^ le Mûiier* noir. H fleurit en 
mai, de même que le précédent , et donne des tkuss 
d*un blanc sale : il s*est paceiUementnatuiralisé enFxanoe^ 
il se platt dans ries. >cours« , . . r 
. Les mûres noires sont un e]:ceUont fruit 2i manger $ 
Biles passent pour, être saines: elir ne àipnfe pas les 
fruits du Blûrier blpuc, ils sont, petite et iides. Toul 
les auteurs s'aocordent: k di^ que la <môre noire, Iprs-* 
jqu*elle est bien mAm et ou on la itlangè à ieun , ^'lar 
xative et adouoUsant<i; elle humecte» rafraîchit et apr 
Pfiise (a soif, léveille queloueipiarap^^t^mais elle est 

Son nourrissante : quand mie séjourne tcep loi^-tempf 
ans festomaCt ou jqu'on la mange evee de. Ja viande , 
<eUe est sujette .ji se corrompre : ^nae sert du suc 4^ 
ce fruit pour colprer . plusieurs n liqueurs et quelquef 
oon&tuxes. ) 

^ ïics mûres , .lorsqu'elles n ont pas «tteîtfl leur matur 
rite, rafraichissjont et dessèchent; elles sont puissiunme^jt 
astringentes et très^bon^es contre les infl«mmatio.n9>:de 
I9, bouche et .de la. gorge: le ayxDp.<p;Con^i9k &iit;esjt 
;brès*rço9Wiandé dans les dierrlÂea et. fiiciUtis Keimor 
jtonitiQi^ } on fait, ^veq les mû^s : P^PPgei^ 4e très-jbofi 
vinaigre, qui se conserve long^te^iips f • poprtii:, TOjW 
a^t ensuite 19 wéçautioiia 4o le fenÂrili.lloinbre etJbijifpi 
lK>uchè. Pour nuffê ce vinaigre , ,e9pi?aaè7( ^e^qn^tit^ 



i V 



its environs de Paris. fS8t 

Ains one Bouteille ou dans une phiole et Verposezau 
•oleii , pendant quinze jours ou trois semaines , sans la 
boucher; ce' vinaigre est anti-asthmatique et propre 
fxmr les maladies de l'estomac : on en prend de temps 
ci| temps , k jeun , quelques <milierées , ou pur , ou môé 
dans^ quelques liqueurs appropriées : les bourgeons du 
Afûrier y cueillis dans le temps de la pousse ; soattris- 
utiles pour Ut pierre ou la gravelle. 

^ Les feuilles «i Mûrier sont la seule et vraie nour- 
riture des vers assoie; on prétend que trente MAriers 
blancs p tgés de cinq à six ans, plantés autour d'unar- 
jpent de terre ,'Sont phis que suJiisans pour nourrir ea 
abondance les vers à soie qui proviennent d une once 
.de graine. 



iï 



Qi &it avec le MArier blanc de beUes palissades , 

réKables , en bonne écononede , ila charmille , à cause 

Futilité de ses feuilles , qui, en France , ne sont ja* 



'inais attaquées d'insectes ; on le plante aussi en ligne , 
Jnais il est sujet^ aux fortes gelées; celle de 1709 fit 
férir Tallée des ci*devant Capucins , aux Tuileries. • 

Pline dit que le Mûrier est le plus sage de tous lee 
•arbres y parce qu'il* ne commence k pousser qu'après 




•neurs emploient quelquefois son bois ; dans les pro* 
.vinces méridionales , on en tait communément usago 
pour les caisses et barils de marchandises;. les construo- 
•leurs de bateaux se servent de ses branches pour faire 
ides courbes et des chevilles ou goumobles ; on fait des 
.eôrcies avec son écorle.. 

z Ltes couchettes qui sont faites de bois de Mûrier ne 

Bont point sujettes aux punaises ou autres insecteé. 

La Houviere a fait une découverte très^intéressante sur 

MCI arbre : il a coupé dç jeunes branches de Mûrief dans 

le temps qu'elles sont en sève > il les a fait battre pen^ 

«lant lons-lemps il force de bras. , avec de gros maillets , 

•^ensuite il a &at rouir les branches à la façon du chan-* 

nrre; il a retiré » par le moyen de Técorce du Mûrier, 

:une filasse qui approchoitmème , pour la beauté et la 

iqHalilAi de celle de la soje: il i^est pas douteu^: qu'oa 



^9uvet9QÎt danà Técorce de la plupart d<^ aÀiM , si 6& 
ypulojit.èn ISpire )a i:«cbarche, qu^que aub9JtaBQe qui 
|M>aiToit ^tre du aioâd^ substituée ii notre ohaavie; 

S4^. jbSa* r. Hyagntm pccfàlia^wH, la Gainciine per« 
/(euîJj^. £Ue est aoituelte, fleurit en juin, /donne dei 
f leijur^ jaunes : w en trouye jpamii les biedsi 

&bB» ô. a. ify(fgfvM saikfwH , U Uameline cullivie » 
la Camomille dés Picards, la Sésame d'AUemâai^yla 
Sésame bâtarde. SUe i^t annuelle , croit natureuiniieat 
parmi lé lin : «lie donné en juin des fleurs faunes. 

ties paysans écrasent sous la meule la CamdUne^ 

Jour eil expriitter une kuile doiijt il se servent pottr I9 
iture et les as^aisonnemens. Trâgus dit que les Grecs 
en mèloiént avec lé pain » & cause de sa ^ande douceuv. 

L*buile de Camdme amollil , relâche et échau^^j^pié-' 
idiocrement; on en prend intérieurement^ quand^n ^ 
le rentre constipé: on f^t ayec la graine de cette planté 
xin cataplasme émollient et résolutif* l*outé la plante 
jbouilUe dans du vin et appliquée en cataplasme , est 
bonne pour les inflammations et les dc^uleuré deii yeuxi 
lliuile tirée par expression desessemençeé,est projpre 
pour amollir et adoucir les âpretésde la peau: 9uné 
lissure que cette même huile nk>ndife les uleer#s dé 
jia bouche* . 

Ltê vaches » les chevtés » les moutons , les ohei^aux 
«nangent cette plante ; ses grakies fournissent une bfinné 
nourriture aux oies. Les petits oiseaux en sont aussi 
très'ifiiands , la fleur plaît aux abeilles. 

849^ o. 3. àfyagmm panicutatum , la Camelinc panî^ 
iailée. Elle donne en juin des fleurs jaunes; on ea 
trouve en allant de Charenton à Saiut-Maur» sur les 
.coteaux qui bcrdént la Marne, dans la plaine £ntre 
Saint^Bf aur et Ghampiany , à Nanterre» 

£*est un bon cosmétique. 

85o. 2^3. I. Myosotis êcofpU^idôs , rOreiUe^dé-^ouns ^ 
4a Scorpionne. Eue donne jpendant tout Tété des fleurs 
«toutes petites et bleues : il y en a deux variétés ^ la 
première est la Btyosotique ou TOreille-db-souris des 
champs ; la seconde est oàle des /malais : elles croissent 
J!une et Taulre naturellement aux environs de Paris'! 
ila première irmàft vient dans les champs- a^idea^ )a 



its ttmrcmt ât Paris^ $83 

«econ^ dans les cndroito aquatiques , aufirèâ des foa«- 
laines , la gelée ne les y fait pas motrin 

Les troupeaux ne touchent pwit à la premieiie va« 
ciété , mais ils en mangent de celle qui croit dans Teau , 
dont la saveur et Todeur ne se font point appercevoir, 
^t elle leur est mortelle , principalement aux moutons. ' 

85i. o. 2. Afyosotk lappula^ le petit Glouteron. Il 
donne pendant tout Tété des fleurs bleuesj il est an* 
auel f on en trouve à Charenton, à Sain>4lfaur, surlea 
murailles, dans tous les endroits cultif^s, à Nanterrer 
«t sur les murs du parc de Vincennes. 

85a. a54. i. Myosutus mMmasy la Queue^e-souria 
très-petite. £Ue est annuelle et croît naturellement dans 
les vignes , à Ville-d'Avray , à Montmorency , au-dessua 
des éeorgeê et dans les cnamps » à Sâint-Mubert} elle 
dbone en juin des fleurs d'un blanc sale. 

Les grenouilles Taiment beaucoup» 

853. aSS. X. Myrk:q g^ , le Piment rojal , te GalA 
dToccident. Il donne en, avril des fleurs jaimes; il est 
très-commun à Saint-Légen 

itCB liatûtana de cet endroit s*en chaufient et en chaula 
lent les fours. On se servoit autrefois de ses feuillei 
comme du tké. Un médecin analais a lait même un 
Traité exprès pour prouver que cétoit le véritable thé } 
maïs on a reconnu depuis que Tusage en étoit dange« 
xeux pour le cerveau \ d'ailleurs on est actuellement 
bien convaincu i Pans et à Londres , que llierbe de 
Aé qu'on m cultive est différente en tout de notre 
Gale. ^ 

On emploie les chatons pour fiùre la bierre ; cette plante 
étoit autrefois très-usitée pour parfumer les garde-robes 
et mêmes les chambres ; on en tire une couleur jaune 
eouveUement en usage en Suéde pour la teinture des 
laines. On a attribué k cet arbuste aquatique la verta 
de rendre leau des ruisseaux qu'il bonie beaucoup plus 

Îropre aux degrais des étoiles de laine , dans les moulina 
foulon. 

854* a56. i. Myrk^f^Uum spicofum^ le Volant -d*eait 
à épis. On en trouve dans presque tous les marais et 
étangs des environs de Pans ; il donne , depuis mai 
jusquà la. £a de Tété , d^a. f kius d'un blanc sale* 



584* Flore icj^nomique ' 

. lies d^evires et les moutons ne touchent point S betts 

plante. • 

855. o. z. HfyriophyUum çetticiUaium , le VoUnl-d'eau 
Verticillé. On en trouve dans les étangs de Meudon , 
de Bondy et de Coquenard : il fleurit en même temps 
et de même que le Volant*a eau à épis* 

856. 2S8. I. Naxas marina, la Naïade de mer. Elle 
donne en juin et juillet des fleurs d'un blanc sale : elle 
est commune sur les bords de la Seine, vis-à-vis 
ConHans , dans les étangs de Goguenard,. Je Saint-Gra- 
tien et de TabUaye de LÂYvy ; il s*en trouve une variété 

S lus petite , qui ne fleurit qu*en août et septembre , et 
ont les fleurs sont pareillement d'un blanc sale. Cette 
variété se trouve dans des cavités sur les bords de la 
Marne » vis-à«vis les Cuviers., et est commune dans les 
bassins des* Tuileries. 

857. s58. 1. Narciisus poeticuê^ le Nardsse des poètes; 
Il fleurit en mai , donne des fleurs blanches , se trouve 
dans les prés , & Bicèlre. 

. Celte plante est acre et carminative , on n en fait au- 
cun usa^e en médecine , elle est également inutile danjs 
les prairies; mais elle pourroit servir à orner les par* 
terres 

. 858. o. 2, Narcisstts pseudo-narcUsus f le Porriion , h 
Blutte I le faux Narcisse , le Cou*de-Chamean , TAïaut. 
Il donne en avril des fleurs jaunes : on en trouve dans 
les bois des environs de Paris , notamment dans les bois 
de Neuilly-sur^Marne , à Senart et Chantilly. 
• La racine de cette plante purge , dit-on , à fa dose dé 
deux gros ou plus ; elle est d'usage pour orner les par-» 
terres, sur les bords des plattes-bahdes. Nous avons pi|- 
blic une Dissertation sur ce genre de plante dans notire 
grande CoUecthn tfkistom naiunlle : voyez cette Col- 

iection. ♦ 

Dufresnoy , médecin de Valenciennes , a obtenu les. 

1>lus grands succès par l'extrait de ce Narcisse, contre 
es convulsions les plus fortes et les plus invétérées, 
contre la coqueluche , Tépilepsie et le tétanos. Les ob*« 
sèrvations 'de ce médecin sont trop intéressantes et trop 
nouvelles pour ne pas les rapport^ ici ; il ny avoit peut-« 

être 



/ 



è)m"Pâ$ doTiUQ , raèitie) en .Flandres, cliticô'iÀedecin 
où Ion fît, avant la révokitbit , ploff-de t)W>cïès8iôni 
f^^ VakiicieniieB y tous lès> tiabitaiM 8e<liîs<mm Mn àe^ 
yoûr .d^^joochcr le«? imssjpar^ k^quellëd^^cês processions; 

Ê assoient , de verdure cl -dési fleurs ^tie< la- saison leut^ 
mrnissoir. Les fleurs qu'ils eniplojroMi>t i^ji c^ti^dee 
étoieut celles du fanxiiNarcisse , que lès jeurie^ getw 3é^ 
la cami^agne venoient'-vcÉiireii }« viUpjîîndétoendaiir-.' 
Mcnt de ce coût qu avôient tes h^bitans^de Vitehciènnës^ 
ej tous les Fianaands en général , ils étoiénXrdâas iusagé^ 
domerde fleurs lesstatues des sainto^t sahifed qûiië* 
plaçoîent dans leurs maisoivs : ce pvéaiiiiiut'e est iiéoes^ 

aaireaux observations de Dufiresncp^» v . ' l 

JPreynietrt observation. En 1786, > detiar des froîs pÀ)- 
cessions qui se Êiisoient dans le'mois.dfaoât, .n*ayanrpa< 
sortir k cause du matt^ais temps , une filte ydèjiufs^lontfu. 
te^ps vaporeuse, et souvent attaquée de ïége^ co/ipai^' 
^/îf j- avoii fait mettre dans sa chambre^ks 'Narcisses' 
destinés pour être éparpillés dans la» rue 'dttyant soi 
porte-i au passage dkine de ces p^ocessiqrisw * 

I^ lendemain elle dit à Dufrcsnoj qu'elle^ ^touvoit 
danâson étcttun grand chabgenient , quelle «*avoit pas' 
eu 4e eo^mrisions^et.qneîle a voit mieux ddntii , ce qu'elle' 
ne pouvoit attribuer , ajoutoit-elle; qu'aux pAcfréè^ qu>Hei 
n^ oe^sotti d'adresser depuis lohg^mps kyoité^Da&te du 
SainP-Cordoru '• : .. j ;; , . m* i î 

« £a réfléchissant sur ce cliangement, 'Dttû^AÔy'çi^f 
ne pouvoir en attribuer la cause qu'aux fHurs 'Â>nt éw 
chaoïJif e étost remplie jr pomr s'en* assurer, il ;luf ^dnseilla 
<ie. le» faire :Kenouvellâr:> eUb le fit, et la nuit'duif^ante' 
fut très-bonne .et sané^convukioBs , ce qtâ h'étoit puis arr 
rîréidlepruisbien du tem{is«. «i • > - 

. Xf! lendemain , Dufresnoy fit balayer et jétier Jes* 
fleurs ft .on ouvrit les fenêtres pendant la journée, les 
oonvu-bions reparurent ^danis la' nuit et les deux jours' 
s^v^uis^, , il fit de nouveau ^fttir sa ch^^ibrc de- fleurs j^ 
et elle «eut pas dç convulsions ce jour-là. 
. I>«Alr6snoy,tie doutant plus aWs <{u'eB^M f At red'eva--' 
ble d(0 .chaii^ement du'etle éprouvoit, à Tesprit'réëteur " 
qui s'échappoil des fleurs , crut pouvoir eiie^say^^ fex- ' 
Irait, poiu ca^er \^maaremc%»^ coàvulMfi^ 'd'un» ma^- 

Bb 



m 

kde (pt'd tfaîtoil depai9 , mais» d'une manière diffiirtrilè^ 
teâet a surpassé ses espérances. . .ir 

. Vûuseifme. ûi^^paHon. Dufiêsnoy. a fidt broyer ' sît 

Bains ^'extrait de Narcisse arec une (lemi-onoe de sucre 
. anc I el dlviserie tout en douae parties énies. 
. I4i malade spù se nommoit ci*deiFanr nuâemoisdle de 
ÇaMit-Quentin ^' e< sur lacpeUe ntd ranede n*av^it Br<H 
d^ jusq[a à ce )dur aoonn ettet^pour ses convulsiotis > 
prenait ^uaire paquets par jour de ce mélange : un le 
^fiatin k i)«Bin » & second à«onae heures, le troisième k 
^nq houves'du soiTi et le quatrième i neuf heures. Geà 
Mquets ^filt dioûnué les comrulsions y et bti^é la^ itia-n 
lade par les vomissemcns* 

. DuGr^swoy tioulut connottre reffisl^fe ce i^mede àd« 
i|:^uiîstré à plus fortç dose » il fit en conséquence coDip6-> 
ser dts-pilnUes d*un grain deeet extrait i ce remedd en^ 
<J|itiD^a les oonYolsions au point que, depw que ta 
ipalade <m, eut. fait usaae. à pareille dose » elle en fM 
^i^HHimtîéreinent déUvtée» 

Elle fut quelquefois trois semaines » un moi» ei mémti 
f kis Io«|F»te<nps à Wen ressentir aucune attetme , et ks 
QOuyvWimU me roparoissoienl que loisqa*éll& oufalioit^ 
^.pr^ndffî'deSiptluUes qui Inidonnoient pmque too- 
îours envie de .icMnir. 

^.PçB4u^4a 4lis ( iàkè n »Toit {ni^eniBndt»!^ «mndsr ie^ 
tonnerre, au moins quatre heures avant le^mmâence*^ 
mfBt d«^. toag^ . elle t^mhôit dans des conyidsians4ui 
l}|i Uiisin^ent perdre l'usage de ses aens , et «lies ne v^è^ 
aaient que qmXr» ou cinq hsiur^^ après Ttoage piissé : 
da¥)s>iiiiei0 de juin 1986, eUo entencUt gronder le te^ 

lierre iK>ur la première fois depuis duc ans^ 

Troisième observation. Dana le mois de- juin ZffdB ^ *te 
%^app#léj tdit DufirctsiiClyr , à Ikdpîtaldes îBnibM-tMu- 
^ , q4 fo9 pauvres $Ups; vitsment déposœ le fmit de 
ki/2:,Ub|^tiD£Uie ou deléurfoiUGsse^pQuc venir an aeoorwé^ 
a^J^ dcnir'eUc» qui éorousiifit^a» moment d'accoueker» 
des convulsionssi yM4enite9 que trois peraeqnes avoient- 
p^ç:4 Is^ i^i^ ^ {e fia pr^p^w^ : ajoute^^il, sîk paMets 
composés ekacftia d.un grain d'cx&caîl de Narcisse , broyé^ 
^\Qc ui\ ileéDiirgiM de sucre t^lanc ; om éQi«^t..le pre« 
^^9¥, §Mi; ies s^p^ beuny ..du watÊn^ . dobyé, daM ini# 



4.x^ 



, iiks'iihvtràhsaèPàfh. : ààs 

«ttfllérte <rfcail tiède j on èontinûe d^ iéiax ■ Keure en 
dem^heure; te qualrieiïie paquet â feit' cesser ka coiS 
tuliions , la fille est accouchée vers lés deux hcnreà 
après nlidï du même joiïr-, et douze jours apiis^ 
est sortie de 1 hôpital pour s'en retourner chez elle Bu 
fresnoy rartpdrte d'autre» observations qui constateu* 
I'«lhcacité de cette planta 6on(t<i les convulsions 

Pour fâire l'extrait de Narcisse j on fàît mettre àaai 
XMTi chaudron à moitié rempli d'eau de rivière, dés fleurs 
i*. ^«rcursc de prés oti boîs , avec leuri péicules. on 
«M bomlhif et passer au taftiis , et épaissir êû coiUm-" 
tance d extrait. . ". 

rDùffésrtordit avoît prescrit dans la cçvqueluche, avec 
»a wiccès difficile a exprimer i Une inWlofa, de fleur» 
de Narcisseï ........ *«*» 

■■ Yrois fleur* pour une livre deau suffisent/il en .■ 
ftremenr m» davantage; on édulcore fmfiisioii aveé du" 
«acre et on l aromatise avec de leau de fleurs doranaai 
te* ptehis cnfâns refusent rareihén't Cette toîssoi* 
^Pomr les faire vomîr , on leur fait prendre une demi* 
ï»çe dçsjrrop de ÏTarciise , préparé ave-c les fleurs dU* 
«M<» de cette plante } on donné ce syrop depuis u- 
*B»m.^8 fisqbli «lie àetm-oaté, et méipe une once i 
mais presque toujours par un gros ohaoue fois et Ait 
*uarlJliéu]e en irla^rt^etiré. ff neSïïas préjart 
le arrop de Ifarcisse avec ïes ftéUM. ré<»nf*r harci 
jM-if est tforp sûJét . 1 ferménféi- Ht à se décpm^oscf S 
« frop-gtifrtrfe qoffhthéde iHucfla^è-. iul rêhrerm'e. 
, te^^roto se composé ttvè'c quatre onces de fleurs dé 
Jare«8*i 3«çhesr'^.<^t6s lalfljouiifii' pcn4'4nt "cinq 6u 
Wc- miAufeâ dans une hyt'e.<f eâù, avec une Uvré de suoni 
Wane ; bn dahfiç âv^c^ ùii bfahc d-œuf , pn passe lî 
WucLir par le bknchet, et fQn Eut cuire eu coSsUncë 
0* syrop.'' ' ' • * ' ^***" 

Ce même syrop. fait; yodjir Jrfs malade» iiw.i;e8 &ri: 

ttii É # I 



38di Flort écono^îquf 

L'infusion des 'ficurs de Narcisse faisoit Ja base- An 
Ifeur boisson^ il leur donnoit aussi de Teau .de navet» 
préparée avec un collet de ft^outôn et du pbtît lait da- 
riSe ; des bavarôisrcs & Icau , aidoii^nt & vaner leur, bois- 
son , en consultant leurs'goâts. 

On nourrissoit les malades avec des. soupes maigres, 
on à la viande, oU des panades ; il leur permettoit aussi 
des fruits' ctiits ^t mêmes cruds , qu^d on en trourpit 
de fondand.' ^ , .. * "-r 

* '.Lorsque la maladie tire à sft fin,, on leur donne des. 
alimens plus nourrissans , du I^Ianc de poulet bouilli ou 
rôti, etc.* ' . : 

C'est avec ce traitement que Pufreanoy ag^ériqua- 
ranté-dcux enfàns d*une toux convulsive, et coqueluche 
qniregnOità Valcncierines en 1786. * 

Kock , ipédedn de Bruxelles « a écrit k Hufresnc^ , 
le. 7 décembre 1796 , sur les bons effets qu il, a exp^i-^ 
mentes V au su)e;t de cette pUnte, dans les coqueluches,. 
Bt!mpul , ptofèéscur en médecine , a préconise ^ daa# 
le numéro 09 des Annonces des Pays-Bas auirichicqs , 
le 6 octobre 179a , avec beaucoup de chaleur^ rimpôr- 
tance de la découverte du Narcisse dans la cpqijiçluche.' 
Il est inutile de donner ici lextrait de l>pologie qu il en 
a fait. » ^ 

^ Dufresnoy attribue encore à ce Narcisse des propriétés, 
contre répirc^tfte Vil ne donne pa3 néanmoins le Narcbse 
comme un spécifique pour guérir toutes les difiërentcs 
espèces d'épucpsie , mais pour un remède qoi a souvent 
obtenu dû succès sur des malades/ préparés par un 
irégime de plusieurs mois , et qui n^avoient éprouvés 
Àtiom eitët de la valériane et d autres remèdes épilep-r 
tiques ; il rapportoit à ce sujet dès observations .sur la 

Snérison de ces épileptiquesL II séroit trop loinn d co^ 
onner ici le Journal , polir en Venir plutôt à /sa projj 
priété contre le tétanos* 1 

• Le lAâtéchdlr'dô Çâ*stre%, ministre de la marine , dcsi-» 
rant^écartcT les ravages que le tétanos cxerçoit énAmé} 
riquc sur les négrillons de 3^jût-I)ofhihgue , écrivit en 
1788'aû t ift téndatis de touteé 1^ généralités de la Fraucb^ 
pour les engîlgeràsmformcr sîfjr.'.avoit danVj(êui^,,dé- 
^artemeàs des gtms de larr qUi puissent indiquer les re-; 









"* 



dts envîrôtti de Faris^ 58^ 

medcs efficaces contre cette maladie qui désole fréqueox- 
ment les colonies. 

Scnac de Mcilhah , intendant de ht ci.-deyaiit pro-> 
TÎnce da Hainault, avoit été ponr ainsi dire témoîaocuiaîre 
«le la guérisoa de la citoyenne Saint - Quentin . sœur dun^ 
de ses^ secrétaires lil fit part à DufresnoY de la demande 
dm mintstre: à Finstant le sus(Ut Du^esnoy lui remit 
trois livres d extrait de Narcisse , préparé sous ses yeux;, 
U joignit à Tcxtrait un mémoire sur la ùianiere de Tex* 
traire. I/intendant adressa Te tout au ministce » et le- 
ministre le fît' expédier pour Tac^démie ou cerclé du Capr. 
Français. ■ ' .,^ , \ ' ^ 

En 1788^ le médecin Aftaud écriât' i ï>ufresnoy|. 

Sour Finformcr des bons effets opérés. par Textrait de 
Farcisse, dans le traitement du tétanos et de l*épfleps.iéf 
des négrillons, et pour lui redemander quelques, boites» 
4e cet extrait. 

^ Les anciennes hospitalîcrfc^ de rHôtcl-lïicu de Valen- 
etcnncs se souvenoient endore du tétanos', qiii avoit tué: 
fous les blessés de la bataille de Fontenoy, lorsque le: 
brave Jean^Pierrc Jacques , capitaine des chasseurs da 
bataillon des (^uatrc-Nations , fut attaqué de cette ma-^ 

ladie, '^^° mars 1793- . • ' / 

Cet officier avoit reçu, le 13 du même 'mois-, dansc 
Taffaire de Bassclinde/ Un doup de feu à la main droite^ 
Le citoyen Hcgo , cbirurgien-major de Ihôpital mi- 
Ktairc ^ voulut conserver la main de ce capitaine , dont bm 
avait vmihi («lire Tamputation; après le combat, ce 
chirurgien se chargea au pansement de ce blessé f con-, 
jointement avec son aide. 

. Le 30 mars; le blçs^c fut atTaqu*^d\in tétanos des^ 
plus violens^ il avôît'lcs mâchoires si scn*éts qu'il ne-, 
toit pas possible de lui f^ire passer entre les dents une> 
pièce de six Hards. 
Le citoyen Hego ,' voyant que te malade ne pouvoir 

Elus avaler, employa en lavemcns le musc , Tache , le, 
ludanum liquide, tés fleurs de zinc, délacés* dans une 
infusion déracines de valériane sauvage ; nen ne réussit:^ 
ce chirurgien ne pouvoit pas ordonner les bains froids^ 
parce que le malade avoit la poitrine ulcérée , à la suites 
d*ua rhume négligé* 



5|^ fïate dç/vmmi§t0^ 

^Cettû cçinplîcatîon de maux poKis^ le citoyen Hefol^ 
engager le médecin Dufrcshoy de voir avec lui le ca<v 
pitainç Jacquci y et en, effet, il le yit le j avril i et lui 
pi-opo6a lé IVarcitse en lavement , à la dose dun demi*^ 

fro«', et lui fit appUcfuer en nième tçBip« du \pianoi^ 
^xtrait 9U^ 1^ mâchoire inférieure. 

Ce fut vm les quatre heures du soif ^e. ces iremçdei^ 
Airent administrés , et le lendenftain matin , la mâchoirci 
ie trouva assez relâchée pour faire passer entre les dent% 
iipe pièce de six liar^s et même quelques cuillerées dci 
fiq^î^e 1^ le soir ^ le relâchement ayant paru faire quelquei^ 
pvogrès , le méaedn Dufresnpy ordonna deux graioi^ 
d'extrait d* Piaràs«s da^s \lu pm dc^u «u^i^é^, trois. 
|)|s le jour, ^ 

Le 5., le malade ouvrit assez la bojuch^pstijc y faire 

8' asser unç pièce de douze sols j on lui pi^escriyit ce yy\M^. 
I, trois fois dans la journée, quatre grains d extrait d% 
Narcisse 4i^ftpu# dans une dçmi-ronce d*çau fticrée. 
' Le 6 , la bôychç s'ouvrit assez pour que Ton pût y. 
Sdti^oduire ui^ écu de trois livres ^ on augmenta tous le% 
jours la dose d'extrait de deux grains , jusqu à ecUe io 
vingt, trois fois le jour^lç VK^^ k Î^R» KV^!^^ ^^ 
2 neuf hciires du soir, ' 

Le 7 ; le. mfjl^dç wvrit «ascv^U Hsiichoîçe pour ana- 
ter une panaa^'^ le lo, il' dîna avec un çeut frais; la 
13, il se trouvi^ parfaitement guéjci de «etic maladie. 
' jtl répéta plusieurs fois quç la sûif quô a voit squfieir^ 
Hii avoit s.ouvçnt fait désirer la mort » pour iaire cesser 
un supplice gue les expressions les pinâ. fortes ne pom^ 
voient' pas dépeindre. 

Qb4^rvaMQn w^€?f . Jlacqucs Wferrieç , de la coivinuiffie 
aQnip, près VaUnçicnncs, âgé de cinquante-huit ana^ 
voiturier de profession, est entr^. le 16 thermidor d^ 
lan 6 de la république françaïse , à ihôpital ciyil ^ 

Ïoyr une fraeturç compUqM^e à la partie mpyunp» da 
;i^ î^mbe gauche , caLUs^e pav le? deux rouea d< s^ voh 
^rç , chargée de plu&i^uxs n^ÀUeYS (te charbon de i^^nre i^ 
(<és deux içouc^ > ^n passât ol^liqjiieipent sur la pa^« 
ih.oyenniç. de là^ VwJ^Ç fisu^ ,, bri^^enA en. plu^îeuca. 
jiifjces les ûhv^t^ pêr9J^:>.djçciggççiia3it l|csmuscl^j|u-x 
^'caux et solaidçsn . . . / 



Xcs Uiiniiigiens en chef dé rhôpitai'fippll^êi«nt avec 
lant d'intelligence le« bandaées néce^îiaTOs pour conte^ 
«ûr cette fnictoite , i[ae la plaie n a pas même souîïcrt 
ihi té$a9p0 .flurreiiti le % fiructîdov. ' 

Ce blessé se plaignit, quelques jours ayant ^ d*avonr 

I«s mfichoii«8 totalement fétièètB et d'Une lée>èr^ ditfw 

odté da»B les motiiremeiis de la mAdioil^ infih*ieare l 

l^ies deux dûfurgkns en chefs avoient intitHeOfient em^ 

fi^^ ropium et atitrea vemedes indiqués pat les plurt 

Mbiles praticiens , potnr e»eKatner cette fèrtible ma^ 

ladie , qu'ils aroittil tant éè raison de redôtiten - ^ 

- lét. 4 frucridov aii malin , ' ils. trouvèrent lea deax ma* 

«koioes si serrées rane contve TauCre', que te Messe né 

fou voit ifhjB articHlelc fxn toiot , et qu'il ne ftit pas pos4 

mbk d^ fau faire pssser efttre les dents une carte à 

jOtfCC* 

■ Les citojrens Dudiesne et Billet Cc« 6<Mit fes itijot 
ehiruripeas de rkospice) appellerent en con^llatiôn lo 
médecin Dufresnoy ji^ pour lui demander si le Narcisse^ 
^% l^i avoient vu employer arec svrects, ne con-» 
viendtoit pas pouv combatlre^ It télmno^ de Jacquee 
Mercier:- on ooft^ntd*en ûôce on nouvel essai sur ce 
Utssé* 

i DetiDc liMpitaiîerss de fe^Maison se duirgeretity.en cono. 
eéqiiciioe de la consndtation ^ d'injecter^ toutes les ècxat 
luDuocs, par foQvertare qae laisse la diAte d'une dent; 
ûx graina d'ieseCrait de Narcisse délayés dans une demi* 
eoîllerée d'eau sucrée « et d*envetopper la mâjchoire in» 
Cfaneuve et le col de com^yresses trempées danaiine forte* 
déoootipn de ikurs de lYatciâse ,. que* Fon reteouireHoil 
toate4i les quatre keures. 

IdB» g^ le malade Vapperfut d'un peu de reldchement 
dl«s là mâdieire înft«neurt> le 4, cette mfl«koire inff*^ 
ricun se trbtrrm veltchéer pôor que Fen pût tért passei5 
eàtie les denu ua0 pièce » mx Katdht ; le 6^ on y pas-«. 
soit «ne pieos de deûw sols } lé ft, on y passoit le Bout 
du doigt ^ ilman|^a Bne{)aiiade; le lit, il mAcka \M 

r» et mie de^pam tr emp é e dans im œuf à la coque f, 
gi fructidor y fou* de t* fin de F^seoraHon du mé^ 
dxîcin Dufresnoy , il mangea du pain et du poisson bladcf 
Il m; kf vête, etieet fitf«]!k.%ift Oifresnoy^, ^tea» 

ab4 



%3 , f'l^rejlc0!9Qi^ifHe^ \ 

légère difficulté d^uis les ^niouveaii;ai» de la* miâicRièîii- 
féneure, qui hf|,.t9uidcxa pas à se dissiper. 

Dufiresnoy tern^ioe aes obscrvationf par une qui com- 
tate la vertu de lextrait de iN^ajrcisse pour la goérisoii 
de l'épilcBsiç. ,; 

. J ean W ise » âgé de cinquanttrlioît ans « natif de Liver^ 
]>ool , invalide et prisonnier an^is , est entré le lofruc* 
tidor de Tan .6 , a rhûpital militaire de Valencienne8> 
.attaqué d'un délire sans fiwrre , si furieux que les in* 
firmiers. furent obligés :de ;le gardqr.à vue pendant la 
nuit, pour ieipp^her de se. précipiter par les fenêtres* 
.Le II 9 v0T^ Vs quatre l^eure^.du malin, il hii «ùr- 
vint un accès «i violent d epilepsie f qu'il fallut cinq hommes 
pour le contenir,dan4So;iiiU îiL eut, vers les six heures 
<)u 9oir., un second acc^! Aussi vitilent que le poemien 

Le 12 , sa raison étant rétablie , le médecin Dufres- 
noy pria rintcrprète de Imterrogir sur llûstonque de 
•a maladie y en présente do M. Hevertson. Void ce que 
nous en, pAmes obtenir liditDtiiûresçQy. 
! « Il jr a pris de quatorze ans /dit-ce soldat,. que feu9 
|a moitié du p^ed droit emportée par tm bouleit de ca- 
non d'un des {vaisseaux q^e comoYandoit Tamiral Des- 
taing : j*ai éprouvé , six mois après ma guérisoii , xm 
délire furieux qui a duré près de .deux, jours'; /il è^t 
terminé par. un accès si viqlent dëpilepsic, que Ion fiât 
obligé de ine faire tenir dans mon Ut pat plusieurs de 
mes camarades des plus robustes: cet accès dura. quatre 
^ours de s^ite,. pendant leaqueU "j'avois chaque jour 
depuis deux jusquà cipq accès. Les remèdes quon m*a- 
voit lait pr^ndr^ en. Amérique ne m*ayantjMis. procuré 
fe plus léger soulagement , je ne voulus plus non prendre^ 
quoique le d^ire:et les accès épileptiques eusèent cons» 
tamisent separua dyeux fois par mois , les dnq.derniers 
jours du prfmfer.et derpier quartier de chaque lune. 
. » Fait p^ifonnier , Ton me débavqua à Brest, où jo 
ne tardai pas d'éprouver les mémos symptômes : om me 
conduisit $. Jt'hOpUal de cette viUe y après quatre mois 
de séjour da^s cet hôpital , où je a éprouvai pas plus de» 
àoulagqment que dans celui de l'Amérique , )en oeman*% 
dai nia sortie .»* < 

Da|ff^a'0et es^sé 4u malade, Dufresnoj proposa;' 



• des environs Je Parh. 3q5 

h M. Hevêrfson de le mettre à Vusafre de la valénaae 
sauvage, mariée avec le Narcisse ,'qull' avoit employé 
déjà plusieurs fois avec succès. M. Hev^rtson y con-^ 
ftentit: on lui prescrivit donc, matin et soir, un f^os 
de racine de Valériane sauvage , avec quatre gi'ains dé 
Narcisse par prise*. 

Le 12, on lui fit 4Qnner la même dose de valériane i 
Inais'avéc huit grains desctrait de ^farcisse : ou ^a conti- 
nué d'augtnenter chaque jour l'extrait de Nâi^cisse de 
^latre grains /-jusqu'au ^fiombfé de seia^e, deux fois le 
pur ; le 19, le débrc à rèpa.ru si foiblement , qufe riafir- 
mier de garde a suffi pout garder ' le ni^tadc. 

.Le 20^ il. neuf que trois accès d'épilepsie, moins vio^ 
lens et moins longs que tous ceux qu^l avoit éprouvé 
depuis rinvasion de sa maladie. 

te délire ' devoît , suivant son 'calcul,' reparoîtrel^^ 
cinquième jour cémplémen taire. Le prentiçr vcndémâire , 
an 7 , à deux heurts après-midi , il n avoit encore ricti. 
éprouvé, pas même le mal-aise qui précédoit ordi^ài^* 
rcmeut le délire. , ■ ^ 

M. Bevertson et le médecin D\ifi-esnojr se sont pro- 
posés pour lors de le j^ilier encore un mois dans rhô-- 
pital I a Tusage des remèdes , qui semblent , par les heu*' 
reux effets qu'ili ont jproduîts , assurer sa parfaite gué-^ 
fison : mais nous nen savons pas le résultat, pour pou- 
voir rinsérer ici. 

• Le Narcisse dont ili^a^t et que Dbfrcsnoy appcllci 
ifarcisse des prés , parcb qu'il' 8>n trouve stms doute^ 
beaucoup dans les' pres aux environs de Valencienhcs ,' 
quoique son séjdur ordinaire soit les bois ,. est du 
ikotnbre de ces plantes indigènes que ïon foule jour- 
nellement aux pieds, sans quelles paroissent dignes de 
fixer lattentlon; que Von arrache avec m^ris comme 
inutiles , et qui périssent pous la faiilx du moissonneur, 
quot((ifeUes aient peut-être des vertus égalés où même 
supérieures à celles Âuir/,nous faisons venir à grands 
ft-ais de l*Amérique, des ^cux Indes et des contîncns* 
les plus éloignéi^ du n^lrç, et que. rx>n distingue sous 
le nom de plantes exotkjnes. - ' 

eSç. 259. I. Nanhis stricia ; le Nard serré. Cette 
plante ^ qui fait partie de la ianûllc des graininés , fleu*' 



/^ 



rtt'ea juin et croît naturellement à Versailles , à Palais 
^eaux» à Senlis et à Conipiecne; elle est vivace et est 
^très -mauvaise^ pour les faucheurs j^ à moins que leur 
&uUc PC Aoit. bien aigyisëe , elle leur éckappe. t<es cor-^ ^ 
iieîlles Farracheat souvent» à cause des^ difiërentes es- 
pèces dmsectes qpi se trouvent it ses racines , il est pra« 
pre à former des gazons* 

860. afio^ I* Isip^ia cataria ^ FElerbe-auz-ckats comi^ 
pune, la Cataire. Elle est vivace, fleurit en juin et 
juillet, donne des fleurs blanches , croî( dans les eun 
droits humides aux environs de Paris ^'un peu en-deçà 
de la Barre, en venant à Saint-Denis^, Ji l^nunartin,' 
& Fitz-James , à Qermont en Picardie^ 
. Les chats aiment à se rouler sur cette planter on I^ 
recommande contre la piqûre du scorpion ^ on emploie^ 
quelquefois ses feuilles dans les fournitures de salades. 

La Cataire a une odeur aromatique , une saveur âcrci^ 
très-amere; eUe est fort apéritive, pcopre à nrovoquec 
les menstrues, et* est très^ien in<Sai;^a dans la passioa 
liistérique : on s^tn sert en giiise de thé , ou on la fait 
infuser éfins, du vin ) ^m. prend mimaàG son suc« Taber-*. 
nsemontanua prétend que rHerpe-aui(<hat8 , bouiUic^ 
dans de rh}rdromel|.guént la jauni&sie et Id toux violente ; 
on s en sert dans les Jbains qu*o|x prescrit dans les pâles 
couleurs. G. Boifinann dit que sa décoction guérit de la, 

Salle, pourvu qu^on y trompe seulement Tes mains;rinfusioiv 
e la Cataire est emmei^agpgpie ^ et provoque les mois et 
les lochies «supprimées par le' relâchement des solides^ 
elle est encore ui^ excellent vermifuge; Schrodcr assure 
<}ue cette même plante est très-bien indiquée pour di- 
viser les humeurs jglaireuses et visqueuses des bronchea 
du poumon , ainsi on peut la faire entrer dans les ti^ 
sannes et les apozèmes qu on prescrit aux asthmatiques || 




Lspensaure 

^es moutons mangent de ta Cataire ^lea autres Iiestiau^ 
n'en veulent f^oint 

861. 261. I. Ifig0iia dfvmm, lalSleue des chaim^s^ 
h ToMte^épîce ^ la Nielle sauvée oubâtarde» la Pfi* 
MttH CQmm^ne. £ilUcst!wu¥US».Qîolt.dao» lec^ c^'^'^V^ 



I 

\ I 



f|o h\fia aux environs de Paris , siir-toot après la uioi5« 
son f elle fleurit vers la iin de leté , et donne des f ïeuts 
l^lçues et blanches. On en cultive dans les jardins , à 
(leurs violettes, à cause de sa beauté. Dans le Levant » 
on en mêle ^vec le pain ; elle est inutile dans les prai<« 
f'ics : on prétend quelle est bdnne poUf engraisser I4 
vplaille. 

I^ semence ^e cettç plantât infuaée ^t apérttîi{« , et 
^ès-bicn indiquée d^ns la suppression dfs règles ; elle 
a aussi une vertu incisive » çlle atténifte les kuMieurs vis* 
queusf s des bronches du poumon , et en fiieiUte lexpcc* 
toration ; sa dose est ,oua gros înoorporee avec Je 
ipiely i prendre Iq matià & jeun} il ne faut pas se àer-i 
yir de sa semence lorsqu elle est fraîche, p^ee qu'elle 
^t trèihQuisible. On pres^ avec iuccèa dans la colique 
venteuse ui^e tisanne fiiîte avec lès scimnités de carno-* 
mille, de mclilot, et 4? graine de Nielle. On tire par 
le nez \s^ colature de qobe îniMaion^ après avoir préa<« 
lablement rempli sa boudie d'eau , parce me sans cel4 
ce (pi'on alHre p>ar le œz , nasseroit d^na la bouche et 
te gosier. Itliuile essentielle tirée de cette semence », 

Îroduit le mèœ cifet , en frottant If bas des narines^ 
*Qurnefort iaicoit infuser 4es feuilles do maijolaine avec 
cette semence dans 4u vin blane pour rcnchilËrene^ 
ment. Schroder rapp(»te que cette iM^inenee est (ébrifugo , 
f)& lui attribue aussi une vertu vermifuge et anti-spasn 
^ocUquiQ. lia racine delà Nielle méchée* arrête leshé-* 
^rragies: on Icmploifi eu fumigation pour rappelier les 
liQy-é^^ On prétend que le parfum de ses semences fait 

Siourir Us punaises et eulres insectes. Çuand on orr 
onne la^ poudro de sa semence aux animaux , cesl i^ 
\a oose d un gj^os , mêlé avee du viiel. 
66^ ièJh l' ifyvfi^oHi luêpa , le Nénuphar îaunc. H 
st vivace , croit naturellement dans les bas des ènvtrona 
€ P%cisi ', iX donn^ en. )uîi| % juÂUel et août dea tknra 
faunes, . • 

I«4 cochons tnaAgenI la reciae cl los foy^tka de ceMe 
plante. If a chevrea mangent oiHMi i|uelquefoi«ses fcuilleav 
|cN vaches et fe» f h^vaux ncn veulent (leint ; sa famée 
fhafie/^ griUfQt^ de«if«tiqttu»}'sa racine evee du lail 



s 



5g6 Flore économique 

fait mourit ces mêmes grillots et les ûeleltes i on peut Vamr 

ployer en guise de fan. 

\àS^. o. a. Nymphœa àlba, le Nénuphar blanc, le Né- 
nufai'i le Volet, le Blanc-^l'eau , le Plateau à fleurs blan* 
ches , le Lys d'étang. Il fleurit dans le même temps que 
1 espèce précédente : sa fleur est blanche. 

&es tubercules et ses semences peuvent se manger j 
on les range dans la classe des comestibles ; on peut 
6 en servir en guise de tan : au printemps , lorsque les 
Veuilles paroissent sur Feau , elles annoncent aux culti- 
vateurs quil est temps de sortir les plantes de Toran- 
gcrie , et qu il hy a plus de gelée à craindre. Ces deux 
espèces de plantes décorent assez bien les bordages des 
rivières; les feuilles larges du Nénuphar blanc qui na* 
gent sur feau et ses belles fleurs blanches , en forme de' 
volant , ornent magnifiquement un canal pendant Tété : 
on peut aussi , en le plantant dans des baquets plongés 
au tond de Teau, sen servir pour décorer des bassms 
dans des jardins de ville. 

La racme du Nénuphar est un peu gluante, amere, 
.et rougit fortement le papier bleu. Celte même racine 
et la fleur passent pour adoucissantes , rafraîchissantes 
et humectantes. On fait prendre intérieurement leur dé- 
coction pour rintlammation des reins et des autres vis* 
ccres , pour le rhume , les fièvres ardentes , Tardeur et 
Tâcrcté de ruijne , et dans les autres cas où il convient 
d adoucir le sang : on s en sert aussi extérieurement pour 
les inflammations , çt pour décrasser et adoucir la peau , 
on prépare avec les fleurs un syrop un peu somnifère , 
on le prescrit dans les juleps et potions rafraîchissantes 1 
Sa dose est d'une once. On se sert aussi de leau dis^ 
tilfce de ses fleurs , depuis *la dose de trois jusqu'à six 
. onces : ou prépare av^c les calices et les étamincs des 
roétnes fleurs , un miel qui est bon dans les* lavemens 
adbucissans et émolHens. On prétend que la racrae»seide 
de cette plante , avalée dans du vin , . cofi vient pour le 
dévoiement , là dyssenterie , Vcnf lure , les obstnictions 
de la rate : on en fait des cataplasmes peur les maux 
d'estomac et ceux de la vessie : on les mêle avec de 
feau pourefikcer les rousseurs et autres taches de la 
)[>cau ; si on lappUque avec de la poix , elle guérit 1& 



des wyir^ns de Pùtis. 397 

teigne; on altribuç ik sa graine ie« nicme^ efiet«. J^mee* 
révoque en doute toutes ceai propriétés; cependant dans, 
lusage ordinaire,^ on emploie 1 infusion etià décoction) 
des fleurs et racines de. cette plante, pour calmer les» 
vomissemens de saiig , rhémoph]hysie , . les pollutions* 
nocturnes, la dyssenteric, les écoulemcns vénériens*» 
Quand on la prescrit' aujjt animaux ; dans les cas aùia- 
logues à ceux de llipmaie , c/est à \^ dose de quatre on-* 
ces da^s deux livres. d*«aii. ... * 



^ 864. 263. I. OENJtNTHEfiUuhsa , la Filipcudule 
tique.. On en .trouve dans tous les prés* et . leti > .l'otisé* 
humij^es: elle donne en juin et juillet des fleurs Ûaneh««}vi 
.On prétend que cette plante est un poison mortel y 
mais cependant dans un degré lyioindre que Tespeee 
suivante : elle cause dans lestomac une ardeur trèâ^ 
douloureuse; elle trouble la vue et Tesprit, donne do» 
convulsions , excite des hoquets e4 fait faire des efibrla. 
inouis pour vomir » occasionne des hémorrhagies , une 
tension considérable vers la région de leflitomac et ea 
cautérise la tunique nerveuse. Les vcmedes à ce poisoiv 
sont le beurre fondu, le lait et d'autres liqueurs onc«« 
tucuseSf qui puissent adoucir le qug rongeur de. cette 
plante, et Tévacuer par haut jet par bas. > Ualler rap'i 
poxte , d!après Brich, quVn chien est mort en trois jours 

Jour avoir avalé la racine de cette plap^e : aussi les han 
itam. de la. Bretagne Lemploient-ils trèsHrfiicacemeni 
pour détruire les taupç4., en donnant à manger ^ ces» 
animaux des noix quils ont fait bouillir; avec, cette 
plante.. 

Les vaches et les chenaux n'en veulent: absolument 
point , elle gâte même les prairies. .... 

865. o. %. OEnanthe cnKra/a , TOEnanthe au suc jau- 
nâtre , lOEnanthe ^afran^. CQtte plante, fournit un sud 
iaunâtre : .c^Ue fleurit en juin et juiUct ; sps ttours spi^t 
blanches ; elle est viy^ ce. On en tf q^ve dans les n^aroi» 
aux environs de Veriâillep.. . ' > . . 

Les tiges de cette espèce étant t^fis^i^,, il en sort un 
suc jaune et fétide : comme ses ):«^<[iaes ont quelque 
ressemblance avec celles de la panais >> plusieurs .pem 
aonues eafont malh^urcuiiÇinent^cutff'çtMn^ppisoanei^ 



.ciies et téu<è lear lamiUe. Ce6t un peSson Âcs j[>tâi Vib)^* 
l«as : la <|iidltté venimeme ^ cefte plante a f^it croinr 
que cétoit ta ciguë des ancieiis ( mafis Wepfbr prétend 
ffue ce$t ie Htmt altènm olmàirifitcêè de Lobel, comme 
ou peut le voir âU k)ng dans le traité de ta etguë de 
oet auteur. 

. Dans le n^. «38 dee l^ranasctiôns pliilosorphîques ^ 
Vaugken , en parlant de cette plante , «fit que éts jeunet 
garçons en ayant mangé beaciebuip te long dPun ruis-*^ 
acauy et ayant pris ses racines pour celles du siurh 
m^uaii»têhè , plusieurs en ntoumrent au moment même , 
île conrulsioni ^ lun de ces gar<Jons courut tout tf* 
Smré pour retourner ^cz lui-, et but stir là route quan*>^ 
tile de tait lAouf^ilémcnt trait, ce qui le fit subr et 
ckasea tout le yenih. Vaugfacn rapporté aussi qtt*unf 
HoUandab Ibr empoisonné poer avoir matiçé éttm âtî 
potage les sommitce de celte plante. JLes brebis marigenf 
aéanmoîna de cette plantei ' 

866. e. 3. bMHan^fè p»f^mif9&iéè^ , ta Filip«fndule deâr 
Miarais , àuEnanfke en forme dé pimprenene , VÂinan^^ 
tke pimpinelloïde.^ On en trouve aans les prés : éHc y 
donne en juin et wAlet des ilénrs bléMcbes; ' 

Sa racine est dusa^e en médecine/ on lë ttfiAtàê 
avec raison contmc détersive , apéiitité et dKiPctTqtrci 
Maffnol, dans ta catalogue des* plantes dea envkion^ 
et Montpellier ^ assure qu'ctie a lés thèmes vcftits -tftié 
ta Fitipenduta erdittarnrë: il fafut bien prendre i^féè dé 
confondre eelte espèce àvet <lei deux pré*mienéy, q;trl 
•ont ti^s^erti m ê nse s. > 

867, 264; I, OEnofhera hiewiii^ Tperbe - auir-- âocA 
dommune^) rOnagré. Elfe est bisiannucite : eOb^ cet rndi* 
gène dans la Virginie » depuis ^614: dte ^'e»l nat^r^éél 
en France; elta est actucHéfhenf frè^comi^uii^ dans 
tas bois de Verrières et le bois Jafctpies, (jtieue éé 
rétaiig d'Eeghièn , à Chantitly g* fc S^onfaineUcau ; ettei 
donne pendant fottt l%té de/ ftaifr» 'jaitiics. 

Quelques auteurs la regardent comme^ tut etCdltitf 




t»iiqefeiii n» tas gtattdes de 4>niie', pfHtrtn dtos9(>éf ftw^ 



-^ 



âes ertyirùns de Paris: Sj^ 

^rgement r dans la Camiol^ , ou itiange sa racine eu 

- Cette . plantie pfeut triâ-^bien occorpef utie place dans nos 
parteiires , tant par son port que par ses belles îleurs 
faunes.- • ; < -i ,-''•.'• ■ 

' S68. a6S» j. ÙyoirtSénpensisSArtè\e4^xjiÎQrdinâiTe^ 
la Bogranedes dxamps, rArrfite-bœufépinèqse; la Bu-* 
Urande/la Bd^avé, rAgovan, le Twiôrt, le Chau-; 
poînr. Il est. vivace ,. cirott natureliemèrit dkns les 'eu* 
droits arides des' environs de "Paris: 'Il donne en jiiiii 
^t }tiiUet des fleurs toii^s : if y en a une variété épi- 
neuse; cette wotété acquiert des épines en vieillissant. 

i>u temps de Dioscoride,*on confisoit dans la sau-^ 
mure 4'Onottis avant tpiîr fut épineux^ et on le seivpit 
éatis les r^asj com^e Utj mets \ré8-aj(i(édble. /; 

L'Arrète-nœuff est apéritif et diurétique î on se'.scrf 
ordihaireihent en -tDédedne /pbur cet usa^je , de sa t:a^ 




kœuf. Si on en cirpit Simon Pauu , VAilrète-bœuf est 
un excellent rem^dèf cuiïtre le câTdur dl^a feins et de la 
ye^&ie. Matthiolè le. V«)iÀe bèaûcdupY'dè même qù^Btt- 
aiulfér, pour «iérit les sarcocèlk^ ^"'mais Alexandre 
Psjsterius et (Saus Borrièhios révo^icnt eh doute cette 
j^étendue vertu; ils .prétendent au^ M'a tthiole et Btt-* 
muller se sont .trbmpes> qu'ils ont Confondu les bydro-* 
celea avec les sfu*cocelles ; car^ disent-ils y la racine dé 
^ette plante éttint t1rè?9-dôïré1îtnie| fest^ropre pour éva; 
6uef le^ eatuc «Cachées dans les pus. des testicules» ' *'* 
EttmuHer reconnpande frès-fbrt Fesscncc d'Artétc-' 
KêuP, dans hi riialadiës qm reconhoissent pour causé 
le calcul.. Pour fairt) cette essence; onptcnd'Ia plaoW 
Mti|çre frakhe, avec les racines et les fleurs ^ ofi la coupe 
ftrtmincp, on'Ver^é é^uè de reèprit-de»vin / à la hau-^ 
feur de quafi'e Itaver* de doigt ; otrlaisiâét àîgércr le tout 
pendant huit fours et huit nuits dans un Heu cHaùd;* 
oii!< 'distille ensuite, s^antles fegles de Târt: ohinttts^ 
dan'f la liqueur distillée , • de la plante fraîche , avédêtf ra- 
dtteâ et lea 'fleurs-; ùtiyt ajoute du sel'i^alciné de la taèmë 



4oo; ^ .C.f^^. <^«?«^^ 

jifante» on. Jaisse en^uiie di^crerrie tout* pendant buit 
jours et huit nuits , on en exprrme fortement Ui cola-* 
ture y on conserve, la Uquepr expnoi4e pendant qudqucs 
jours , aprè^i^ guoi .on sépare la JLîqufiurlijnpide et on la 
garde ppur Vusage: ^sà dosé eii 'depuis' une denû-oncé 
jusqu'à deux onces* 

^Ucst à tort.que .qi|d|qu£,rpp)tideng;<^ 
djçéljéc de. çj[^ttc,pli^*è« «oit. daiisi lés ri£tentians d'urine; 
soit' d^ns les hernies : cette plante perd beaucoup de 
sa. vertu par 1^ distillation: pq prescrit plutôt sa ra* 
çine çn décocUÔii'^l soit dans les tisannes , soit dan^ 
tes bouillons .et, apdféfncs; elle est plus : efficace , aîn^i 
préparée ; elle est rçcoip mandée comme très-bonne contre^ 
la'jadnisscy /a sujpptession des mois, le calcul et {es 
^éij^rrboïdes ^enflammées : qnêlques praticiens /ont uv» 
liiser deux \grQS de f'écorce de cette, racine dans- un. 
y^l'e^ de Vin ! x)lanc , , et la ^ font boire jdans la colique 
nepVéliquc.r Ibrsqubn . est * obligé d employer les. dm^^ 
rctiques, après avoir cppendant prép^fe le malade par, 
le bain. Mappûs, daû^.son Histoire des planter. d*Al-i 
sacè, dit que. . 1^. raciffi; *d'Arréterl^oèuf| cuite en pâto 
avec du miel,; pousse /viplemipet^t les! urines, et, em 
cela ils ne font q^if .^onfiopcr Ic^aentimentdes anciènf ,; 
de même quAdfnsou^.loi^quMjjdÛt jgî^ 
diurétique , eii\fnchâ|^ogué j mais il i^t p .continue Map^ 
pûs,^ boire cçtJej.U^çtion (iawde; et. ei^ continuer lu* 
sage pendac(t ^9vàHfim^y çt si yn veut' rendre cette, 
bbis&oii encore^ pl^^ ^urétiqup ; U fant y ajouter du sel 

. On se,8ert,ài^f/pxt4rîeuremQut de la décoction de. 
ceftc plante }'cll4'^t.\an très:bon déters;f; on lavanto, 
beaucoup' ^n, g^gpr jsmb, pour Je scorbut, les maux 
dejprgc, repflurç 4Ç:i 6^i^9!VP8 et la ^oyl^uT des deuU.' 
^yi provient d'une ciiii^e aç<*xb4^que- j , . . i 

,. La dééfîc^ii^n'd'ArrJç'te^bœuf iiit Jtriner les chevawjgÇ 
fend les ùrmes de.c^uleur aoranfPîJ^.do^eest de^oux^ 

Ïnqç^.sur unç lïyife 4iÇ?u > pour lef^amaïaux , lorsgHpoi 
i pre^çkit pn^d^çocwa/et dune çnca^n poudre. j^,;.; 
^ .Les yacheseiljps fnoutons majoug^pnt qcAp pl^nte^^^n 
dis, ciy;eUe!est verte ;.!d ailleurs, ,ellc est \n}itilc.ct wffn^ 

^uisi^/ç d^ Içi^pF^wsi «es eplïi^W'injwtu^O^ 

* ^ nestiaux , 



de$ envifùns J^ParU. 4o> 

bestiaux y sixMoul lorsau elle est sèche , les chevaux 
et les cochons n'en veulent point. 
^ 869. o: sti Ononiâ minuUiiStrui , rArrèt^bœuf tri»- 
knenu ; il est vivace. Ouf en tromve p mais -rafement , 
au bois de Boulogne : il - est plQS- communia Fontaine* 
bleâu, au niait dnenfi IV / et au petit Mont*Sauvet , 
clans \h (brèt de Compiegnc $ A donné en juin et juillet 
des fleurs rouges. 

870. 6. g. Ononis nc^fix , l'Arrète-bœuf à fleurs jaunes , 
la Bugrane visqueuse» l'Arrètc-èomf odorant. Il est vi« 
vace : on en rencontre slir les hauteurs de Sevrés , âUf 
dessus de la'terq^ric et aux environs du château Frayés 
il fleurit tout rëté, donne des fl^rs jaunes. 

Il a les propriétés de la première espèce ; il est assez 
inutile dans les* prairies; les chevaux et les cochons 
i]*en veulent point, cependacit les vaches , les chères 
et sur-tout lés mou/Ons le mangent. 

Cette plante même d*OGcu|^F une place dans nos 
jardins, li 'cause de la beauté de saJleur. • •: 

871. â66. !• OnoponUiM acarUhùan^ VOnciporde ea 
forme d'aeanèie, le Pédane. Il est bisannuel , croit dans 
presque tous Içs terreins incuites et cultivés , et donne 
en juin des Iteurs rouges. 

On regarde cette plante commç vulnéraire et détef>< 
aive ; sa ratine passe pour être apéritive et camiiaative; 
die ést^ dit -on, onti^éj^eptique: cependant on ne 
remploie que trés-ntreifient en médecine. Dnrande dit 
que son suc>xprimé a été recommandé extérieurement 
contre Iccanicer des lèvres, auquel on applique encore 
le réceptacle de la fleur. On mange la racine, les tètes 
et irrémeles tiges dépouillées de leur écorcci avant la 

{JOUS8C des fleurs} elles sbnt aUsm' bonnes au goAt qte 
es Iftichâudi; on retire* des semences , qw mûrissetit 
très-^ryromptemcrit , une huile assez abondante et très- 
toiihVs brûler; les fletrrs caiMent le lait. £<is vaches» 
les clievi'es et les^ chevaux ne touchent point' à cette 
plante;' mais les Inès ^aiment beaucoup; ^le foit une 
espèce 8è' bnût' sous la deiit de ces animafux : la plante 
Mit aux terres cultivée». 

* B72. aSh: r. ÙpfHoglossisfâ ptffgaium ; là. «Lângue-de* 
serpent^ rHerb^sans^iitiiM^ .Cette plante est eeftiiauii« 

Ce 



i(Q& flàn 'dctmomiquê 

ùand les près humides et dans ies marais des bois c on cfl 
trouve sur-tout dans les prairies environnées de boii, elle 
•fleurit en juin et juillet , et fette , à la êiçob des fougères , 
une poossieEeJaune : il s'en; trouvée plusieurs variétés j une 
^ntrratres à feuilles; un :peii arrondies. 

Mous observons , au sujet, de. la Jangue-4e*serpentf 
que traniplantééf dans de» janUas en. des Jieux ximbra* 
gés 9 elle y dure et l^pousse toutes les années en avril, 
ou un peu plus tard dans le mois demai,.et elle jeste en 
vigueur psquau mois de juin; mais peu après elle se 
Sàne entièrement, et on ne Tapperçoit plus j cependant 
sa racine s^enfonce profondément en^ terre ,, de . ûiçon 
quelle est difficile à anracher» J. Bauhin. observe que 
la XangUfe-dé-serpent varie-, ayant quelquefois la. feuille 
^inuée« etlcpi , oui est communément simple , est dou* 
ble et même triple. Mentzelius a remarqué ja même 
chose y outre d'autx^s variétés pai; rapport & la grandeurs 
ouelquea autres croient qjiiB les anciens n*ont point parle 
de cette plante * à^ moins içs.botanistea ne conviennent 
|>oint entr'eux sous quel nomieUe leur' a été connue. 

Toiis les' auteurs conviennent oue I9. J[4angueHle>*ser« 
pont est vulnéraire, > soit prise à rintérieui^,. soit appUr 
quée extérieurement. Dodoëns dit que Baptiste £araus 
.^ctendoit guérir les descentes par îusage de la ppudre 
de cette plante & Cœai^in l'estimoU bofine pour les ulr 
cer^^ étant pilée. et appliquée en. cataplasçae. ^a ma- 
nière de s'en servir la plus connue., est de la, faire inr 
fuser au soleil pendant aa |iemp^,dans de la boii^e huile 
d'olives, et de passer ensuitQ^ tout dans ui^.liiirg!^ avec 
.un<$ {orte ezpressipn:j on a par ce mojçen ui| baume 
fort utUe pour les plaies, et autant çstimable que rbuile 
de millepertuis. On omp^oie, icncore ce baume dans les 
maux de gor^e violens , on. en frotte la partie^ et Von 
.en fait tfra^r quelques cuiU<^es au malaoe» Les feuilles 
de cette plante entrent dj^DS Içs eaux vulnéraires de la 
Pb^rmACopée dq Paris; amendant il ne parpit pas 
qupa en,j^se beaucoup d'usage, on en prend. néan- 
jnoins rinfiisiqii dan^ 4^ vin, blai^c , 4ans les jcas ojk 
il y a une forte contusion. 

- 073. ;)68« 1^ Cphiiê nUfis. (têfU , le Nid dloiseau. On 
#n tro^\Fo daM presque t9!Ai,le# bois des environs de 



des emiwns dt Faris. 4^ 

Paris* : il flairit ea mai , ses fleurs sont iTuiie couleur 
toussâtre , de même que toute U plante. 

Cette plante a un goût amer, âpre et passe pour dé» 
tcrsive, résolutive el vulnéraire , appliquée extéritu** 
rement. 

' 874. o. a. Ophris 4piraUs , la Double feuille spirale » 
fOphrise en spirale. Cette espèce croît naturel l e m ent 
dans les. endroits garnis de cniendents: il s*cn trouva 
troi» variétés ; on en rencontre sur la pelouse d*Avron , !• 
long du diemin de terre qui conduit de Maison-Blanch« 
à Saint-Hubert , et sur les bords des bois , & Chailly. 

875. o. 3. Ophris otfctta , TOphrise ovale , la Double 
feuille. Il s*en trouve néanmoms une variété à trois - 
feuilles : elle donne en, mai et juin des fleurs verdAtres i 
elle est vivace et croît naturellement dans les prairies 
humides des environs de Paris* 

On attribue à cette plante une vertu vulnéraire; 
m^is .elle nest pas d'un grand usaçe. 

876. o. 4. Ophris pahidosa , VOfome des marais* 
Cette plante donne en mai et juin des fleurs verdâtres 
de la même couleur aue celles delà plante entière ; elle 
croît naturellement oans les, marais , on en trouve dans 
les prés, à Bue. 

877. o. 5. Ophris insectifèra , rOphrise-mouche, TOphrise 
semblable à des insectes. Il s en trouve plusieurs va-^ 
riétés et sous-variétés : on en trouve une variété qui 
a du rapport avec une abeille: cette variété, qui est 
fort curieuse , se trouve dans les parcs de Sceaux et de 
Saint-Cloud , de même que dans les prairies de Neuillv** 
sur-Marne: la seconde variété , qui a du* rapport à la 
mouche qui se nomme bourdon , se rencontre dans le 
parc de Saint-Maur et à Saint-Léger, sur les bords 
des fossés , au-dessus des Planets : on trouve dans lé 

5 arc de Sceaux la variété à laquelle il a plu à Lamarck , 
ans sa Flore française incomplète , de donner le nom 
S Ophris muecaria^ 

&78. o. 6. Ophris anirop$phora , rOphrisè qui repré- 
sente un homme nud. On trouve cette plante aux eut 
virons de Paris , entre Samojr et Valvin , sur la pentsi 
ffi autour du canal de Fontamebleau. 
. Depuis quelques temps , on cultiva dans les jardipt 

Ce a 



»04 Tlore iconbm\què '^ 

ces fleuristes les dittérentes espèce )s et varlëtcs JÔplirise ^ 
à cause de la singularité et en jnèitie temps de la beauté 
de leurs tleurs. 

* 879. 269. I. Ofchis hifTora, llQrtJiide & deux flairs , 
la Doucette, TOrquis, le Satyrion. Elle se trouve dans 

firesque tous les prés et bois : elle^ donne pendant tout 
été des fleurs blanches ;d!une odetir suave. 
La fleur plaît aux abeilles et autres insectes. 

880. o. a. Orchis pyramidaUs 9 rOjrchide pyramidale , 
fOrquis pyramidal. Cette plante est commune dans les 
gazons qui bordent la première pièce d'eaii^'^n entrant 
dans le parc de Fontamebleau : elle donne en mai des 
fieurs purpurines. 

881. o. 3. Orchis coriophora^ rOrguis-punaise , TOr- 
chidc à odeur de bouc. Elle est vivace , crott dans 

Ïresque tous les prés humides, donne en mai des 
curs d'une couleur livide et d'une odeur de punaise. 

882. o. 4. Orchis morio , Itîrchis morio , l'Orchide deâ 
boutiques, TOrchis bouttbn. Cette plante est vivace; 
croît naturellement dans les forêts escarpées des envi- 
rons de Paris : elle donne eh mai des fleurs rouges. 

Ce$t Sur-tout avec les racines 'de cette plante que. 
les Persans et les Turcs préparent le salep : on ramasse 
les racines , lorsque la plante a donné ses semences et 

Sue les tiges commencent à se sécher ; on les dépouille 
e leurs fibres, de leurs enveloppes et du tubercule des- 
èéché de Tannée précédente : bn les lave dans Feaii 
froide, ensuite on les fait bouillîi^ un moment dans de 
nouvelle eau , après quoi on les égoute : on les enfil« 
-en forme de chapelet, pour les faire sécher au soleil , 
où elles acquièrent la dureté de la gomme arabique: cc4 
racines , ainsi préparées et mises en poudre , bouillies 
•dans de Veau, en prenant soin de remuer beaucoup, 
se réduisent en gelée et fournissent aux malades une 
nourriture légère , très-cpnvenabJe dans la pulmonie, Ja 
Jyssenteric, la foiblessc extrême de l'estomac , Tépui- 

Les chèvres mangent rOitjins* bonttbn , les chevaux 

«l'en veulent point. ,,^ . *, r*r^^ .-j 

883. o. 5. Orchis masciûay lOrquis malc , lOrchide 
iieuiiles tachées. Il s'en trouve une variété k feuilles 



it$ . en\ f irons de Parîs^ 4<^ 

non tachetées : on trou vc cette espèce sur les buttes de 
Sevrés, le Mont-Valériet i, dahs la furet de Montmoreopy» 
sur le bord des fossés et allées: elle d<uine en avril 
d«s fleurs rouges. 

Les anciens préparoiet \t, avec la racine de cet Orchid 
et la mie de pain , un cataplasme qu'ils appUquoient 
sur le charbon : la gelée d'Orchîs a , comme tous les 
inucilagineux , la proprié té de rendre les huiles solubles 
dans Icau; ccst pourquoi le salep cuit avec le. chocolat 
fait que cette boisson devi lent plus légère pour les esto« 
macs délicats: c'est avec cet Qrchis très-commun que 
Retz a préparé un salep absol^ment semblable à celui 
du Levant : on peut emp loyer au même usage les ra- 
cines de tous les autres Orchis, des ophirls et des sa^ 
tirions. 

88^. G. 6. Orvhis ustufijta, FOrquis briUé» l'Orchide 
brAlcc. On trouve cette plante, qui est viyace, dan» 
les prés du Plessis-Piqu et , de Moulignon et à lentrée 
de la forêt de FontaineUleau , du c6tc de Chailly : elle 
fleurit en mai dans les deux premiers endroits., et en 
juillet à Fontainebleau. 

885. o. 7. Orchis mili/m is ^ le Casme militaire, TOr- 
chidc militaire. Vaillant o 1 a désigne et rcorésenté trois, 
variétés: on en trouve dans presque tous les bois :1e- 
temps de la floraison est en avril et mai, -ses fleurs sont 
d'un rouge pile, tachées dt; pourpre noirâtre sur la par* 
tiè inférieure. 

886. o. 8. Orvhis iafifoïia , TOrchide à larges feuiUes^ 
Celte espèce croit naturelle ment dans presque tous Jes 

Srés kumides des environs cle Parts : elle donne en mai 
es fleurs purpurines, il sea trouve une variété à feuilles 
tachetées. 

Les vaches mangent cette plante , dont les dievaus 
ne veulent point. 

887. o. 9. Orchis macuîata^ lOrquis maculé, rOr« 
chidc maculée. Elle est vivace*, se trouve naturellement 
dans les prairies succulentes ^ donne en mai et fuio des^ 
fleurs panachées de bleu et rouge, il y en a une variété 
i fleurs blanches. 

Les moutons et quelquefois les vaches en mangent^, 
les chèvres et les chevaux nea veulent point. Les'dâ& 

Cca . 



%oC Flore économique 

férentes espèces JOrcliides doivent être regardées conimo 

inutiles dans les prairie&i 

888. o. lo. Orchis conopsea, FOrquis à long éperon, 
rOrchide non maculée. Elle est vivace , ses fleurs sont 
roUges f non mouchetées , elles paroissent en mai et juin , 
on en troure dans les prairies montueuses des environs 
de Paris. 

Les vaches ne touchent point à cette plante. 

889. o. II. Orchis àboriwa , TOrchide avortée. EHe 
donne en mai et juin des fleura violettes : elle est vtvace 
et se trouve à Abnecourt. 

Depuis peu les fleuristes d*Harlem cultivent dans des 

Sots lOrcnidey dont la fleur représente une abeille. 
Tous avons vu i Saint*6erniain,chezTrocherault, un 
gadin très-beau et très*varié» garni de cea sortes de 
lurs. 

Kœlrenlter » médecin , a observé une espèce singulière 
de fécondation dans les différentes Orcbides, de même 
«pie dans le genre des ascfej^içs. Descemet, botaniste, 
ignoré, a lu à Facadémic .des sdencesj^ en ,i77Qt un 
Mémoire sur cette nouvelle espèce de fécondation des as- 
depias , et en a promis un autre sur celle des Orchides; 
mais comm^ Fauteur qui lui avoit foumi^Ie premier mé- 
moire | et qui en avoit promis un second, est mort» 
il est probable que Descemet en restera à son premier 
mémoire. Jacqmn a publié aussi, dans son mUeUanea^ 
des observations pareilles à celles de Kœlreulter. 

£90.' ^lyo. I. Origanum pulgars , FOrigan commun. Il 
est commun aux environs de ^aris , et y fleurit en 
juin, juillet et août: il donne des fleurs purpurines et 
quelquefob blanches. 

Les habitans du Nord se servent de cette plante pour 
leurs sauces ; ils Femploîent aussi en guise de tabac. 
X'Origan empêche la bierre de s'aigrir ; ses feuilles rôties 
ee prennent en guise de thé : la poudre de ses feuilles 
ctoe ses fleurs séchées à Fombre, est céphalique et pron 
pre à faire couler par le nez les sérosités. On prescrit 
efficacement Finfusion de ses fleurs dans la suppression 
des urines et des règles ; eUes font aussi évacuer avec 
plus de facilité les pulmoniques et ceux qui ont une. 
louK apiniHtret LOrigaiiest «qpMtif , indsif, hTstériqu^ 



dct environs dt farU^ k^ 

e! slomacliique : on se sert -avec sqccès , daifs les indi* 

5 estions , les rapports aigres et les vents , de son eau 
istiUée , de son nuile eosentirile , de son syrop «t d«- 
^a conserve. Son huile essentieUe est très-agréabfe , eUev 
réjouit les sens et appaîse les douleurs de« dentt, ea 
mettant du coton qui est imbibé dans le creux de la 
<lent ^âtée : pour le rhunae de eeiTeau et le torticolis , 
on fait sécner TOrigan au frâ, et on Vënyeloppe tout 
ckaud dans un linge , dont on couvïe bien la tête l oa 
•e sert encore de TOrigan dans les demirbains» 

' <^and on prescrit la poudre de cette plante aux ant* 
maux, daBs les cas analogues à ceux de 1 nomme » c*est h 
la dose d*une demi-onoeit et sa déeoctioB i celle d*une 
poignée dans deux livres d'eau ; les chevres^,, les mou-' 
tons , les chevaux iiMngent de Cette plante ^ mais Ics^ 
vaches n*en veulent point*. 

L'Origan empêche le lait de secaSler promptement;« 
lés fourmis haïssent cette plante , maïs »a tleur plàit aux 
abeilleSà En Suéde ,, les gens decampagne teignent leur» 
laines en rouge et en pourpre avec ses sommîlés. £Ue 
peut encore servir de décoration dans les- parterres.. 

891. 2f^x. I. OfnUhogaUlâmiiuieumf TOmidiogalle jaune, 
y Etoile^ jaune, le Porrion, la Chavarde» Cette Bkinto^ 
est trèMommune aux Tuileries > aux pieds des arOTcs » 
dans les bosquets des parcs et jardins ; elle ileunl à la^ 
fin de mars , et donne des ffeurs intérieurement jaunes.. 

On remploie pour loruement des jardins ^ mais uni- 
quement pour faire variété. 

Byt. o. a. OmUhogaUum minimum y TOrnithogalle très* 
petit , rOrnithogalle mineur. On trouve cette plante com- 
munément dans les endroits cultivés ^^ sur-tout dans ceux 
où Ton cultive les légumes.. 

On mange, dans les temps- de disette, Tes racines/ 
crues de ces deux.plantes , ou rôties au fini ; les chèvres^ 
les moutons en manant , mais les. vaches et les go# 
chons n'en veulent point. 

893. o. 3. OmiikogaUum pyrennicum^ rOmithogalle des 
Pyrènnées. Cette plante se trouve communément dans 
les bois , à Montmorency, à Neuilly^ur*lfarne , 4 
Bondj et à Senart : elle donne en jiiin des fleurs ver*^ 
dâtres dans le milieu et d*un blaac jaunâtre dans bur% 

Ce 1 



4o9 Ftoré éconofftiqui 

bords f'teê fleurs ont une odeur agréable, on peut let 

entre-mèler avec les miUres fleurs à oignon dans les 

plates-bandes des parterres, elles y font une variété 

agréable. 

904. o. ^OmUkogaUvm umMhtum ^ TOrnithogalle 
ombelle , lOrnithogalle à bouquets , la Dame-d onze- 
heures. On en trouve dans les . bois de Ville-d*Avraj » 
Verrières , à la fin du bois Jacques , queue de letang 
d'Enghien : die donne en mai des fleurs d*un blanc 4e 
lait , dont le milieu est vert. Elle est vivace. 

On fiitt du pain avec sa racine: cette plante peut ser« 
vir à leoibellissement des jardins. 

895. Vf%. I. OmUhopus peip^sU^9is , le Pied-d*oiseau 
nain. Cette plante fleurit tout Tété dans presque toutes 
les allées et fossés des bois saUoàeiu des environs de 
Paris : ses fleurs sont jaunes et ont le pavillon rafé de 
rouge. 

lio Fied^oisean a une vertu npéritivë et diurétique : 
on lempl^ dans lus maladies' des reins et de la vessie; 
on en prescrit la décoctioa dans de Veau commune , ou 
bien apris Tavoir if^duit en poudre , on en fait prendre 
un gros dans un verre de vin blanc » le matin à jeun , et 
on eifkîontimie Tusage pendant quelques sèniaineç^ Après 
ravoir pilé , on rapplique en forme de cataplasmb ckus 
les herides^ 

896. ^3- K ùrobànch&la^is^ FOrobanche lisse. Elle 
'donne en juin des fleurs d un bleu.améthiste; on en 
trouve dans le parc de Saint-Pargeau, et dans le bois de 
îVincenncs. 

897. 0. 2. Orobanch0 major ^ la grande Orobaache. 
Bile donne en juin des fleura d un rouge jaunâtre : oa 
en trouve dans les champs et les prairies seohes dea 
environs de Paris. 

Cette plante fiiit un si grand domma» dans les près » 
€|u*en Toscane on a été obligé de rendre un édit pour 
obliger les propriétaires des prairies de la déraciner. 
. ]^e'a Vofteurdu gérdBey elle est astringente , et ap- 

giquée extérieurement sur les blessures, âleies guérit«t 
n la mange oomn^ lasperge dans diflërens pays ; lo 
bétail ny touche point, cependant on prétend ^*eU^ 

flit desiireir le t^ix^^W pai^ Icii T^^clie^^ 



des tnvîrons dt Parh. 4o0 

'898. o,-3. Ofobançhe ramosa , TOrobandie rameuse. 

On en trx)uve dans les chêne vieres , depuis FQiitenay- 

auz-roscs jusquà Lonf^ineau : elle fleurit ea juillet et 

aoAt ; ses fleurs soat d'un bleu d'améthiste. 

899. 274. I, Oroèm ifemus , VOrobe ordinaire ^ TOrobe 
i\\ printemps. Il croit par-tout dans les forêts aux pre» 
miers jours de 1 été ; on en voit sur-tout à Fontainebleau y 
h Montmorencjr et à Sevrés : il donne en mars des. fleurs 
rouges. 

. La farine de ses graines passe pour résolutive. Cette 
plante fournit un excellent pâturage , et peut servir de 
décoration dans nos jardins. 

900. 6. ^. Orobus tuberosus^ TOrobe tubéreux. On en; 
trouve dans tous, les bois; il, donne depuis avril jus- 
queu mai des fleurs rouges. 

^ Sa racine est nourrissante et d'une saveur douce. Oa 
en mange en. Ecosse , les paysans de ces contrées s'en 
servent aussi pour médicamens. lU appaiaent par lusage 
de cette racine la faim et la soif, et se soulagent dans 
les maladies de poitrine. Son feuillage donne une nour- 
riture excellente aux chevaux , aux bœufs , aux éhevres 
et aux moutons. La fleur platt aux abeilles et autres 
irisectes, elle peut servir d'ornement dans les jardins. 
. 901. o. 3. Orobus niger',, VOrobe noir. Il donne en 
ipai et juin des fleurs routes ; on en trouve à Fontai- 
xi^leau , dans les hautes tutaies du grand Mont-Sauvet? 

Sa racine est'carminative. 

5^2. 275* I. Osmunda lunariaf la Lunaire, la Lan-- 
gue-de-cerf , fQsmonde lunaire. Cette plante est vivace , 
on en trouve à Meudon , à Montmorency , au bois do 
Boulogne, et principalement au château de Vemeuil, 
village entre Ureil et Pont-Saint -Maxence: elle fleurît 
en >uiin. 

, £lle passe pour astringente , on la recommande cou^ 
tre les némorra^s et le radiitis , mais on en fait rag 
rement usage: elle plait aux moutons. 

^03. o. s. Osnumda rfgalis , la Fougère royale , TOs^ 
monde royale , la Fougère aquatique , la Fougère f leurie4 
Elle est trèft<:ommane à Montmorency , à Satnt-Léger« 
marais des Planets ; elle fleurit en juin. 



jfTo Plafe économique * 

' Elle peut servir d'ornemeat aux jardins situés" rà 
nord. 

904. o. ^. Osmumda spicaia p TOsmonde à feuQles li- 
néaires. Cette plante est très - ccmunune à Montmo- 
rency et à Saint - Lécer , marais des Planets : on en 
trouve aux buttes de deyres, elle y fleurit en juin* 
. On en met dans la bîerre. Lobel assure que la ra- 
cine de Tespece précédente est excellente pour les des- 
centes , pour la colique et les obstructions de la rate. 
Dodoens dit aussi que le cœur, ou cette partie blan- 
chitre du dedans de la même racine , a une vertu très- 
particulière pour guérir les blessures, pour les contu- 
sions , pour les ruptures , et pour les cBÛtes , si on en 
fiiit prendre la décoction , ou bien pilée dans quelque 
liqueur convenable ; c'est pour ce sujet qae les empvri- 
(fues sen servent dans leurs remèdes vulnéraires. Èay 
observe aussi que cette racine est un remède très-' 
connu , et comme le seul spécifique pour certaine ma- 
ladie des os qu*on appelle rachitU. Jbowles se servoit 
avec le plus grand succès de la conserve des jeunes ten- 
dons de celle plante , de la fougère mâle, au cétérac, 
et de la Langue-de-cerf pour cette même maladie. 

90$. 276. I. OxaUs acetosfiOa , F Alléluia commun , 
le Pain-de-coucou , FOxalis , THerbe-de^bœuf , le Tre« 
fie maigre y la Surelle. Cette plante fleurit en mars, 
elle donne des fleurs blanches : on en trouve dans la 
forêt de Montmorency y à Meudon et à Versailles» 
- Ceux qui aiment les herbes acides en salade , n*en 
trouveront point de plus agréable que FAUéluia j on 
peut s'en servir en (^ise d oseille; elle est acide et 
rafraîchissante , convient sur-tout dans la chaleur , rin<^ 
flammation. du foie, et dans les fièvres bilieuses ou pu- 
trides et pétéchiales : on prescrit son syrop préparé à 
frais et sa conserve ; on ajoute cette plante aux bouillons 
^ malades : on ne peut guères la faire cuire , car elle 
soutient peu Taction du feu. 

• Schulze dit qu'elle convient aux phthy siques scorbu- 
tiques; son suc est même préférable à ïoseille dans les 
apozemes et bouillons rafratchissans: lorsqu'on n'a point 
d autre acide « onp^ut donner pour boisson une fbrto- 



« • 



de f environs de Paris. iji i 

inftision ' d^AlIéluia , dans toutes les maladies où con- 
viennent le citron et le limon ; il égale intérieurement' 
en vertu la crème de tartre. 

Les chèvres, les moutons, les cochons, ouelquefois 
les vaches mangent cette plante , dont les ciievaux ne* 
veulent point ; sa fleur plaît aux abeilles et autres, in- 
sectes. 

Ses feuilles , en se resserrant , annoncent la pluie : on 
prétend avoir observé que dans les années où cette plante 
est rare , llss pluies sont abondantes pendant Tété , tan- 
dis qu'au' contraire on est dans le cas de craindre la 
sécheresse , si TAUéluia ou Surelle abonde^ Dillen rend 
raison de ce phénomène , en disant que la Surelle ou 
TAUéluia croît abondamment dans un printemps sec r 
et que, comme les saiisons se contrarient, il arrive 
rarement qu'elles se ressemblent, qu ainsi un été hu- 
mide succède à un nrintemps sec, dans lequel on a 
eu une grande abonoance de Surelle. 

C'est de la Surelle que Ton retire le sel qu'on nomme- 
împroprement sel d oseille : vingt livres de cette plante 
fournissent trois ou quatre onces de ce sel , qui est 
neutre , avec excès d acide et encore moins soluble dans 
Teau que la crème de tartre; mais le sel que Ton 
vend le plu9 souvent est falsifié ; ce n est que du tartre 
vitriolé avec excès d acide yitriolique, aussi brûle-t-ii 
souvent le liuge que Ton veut détacher : on peut re-i 
çonnoître cette fraude» car le vrai sel de Surelle blan- 
chit kvec le vinaigre de saturne, et sa dissolution rede- 
vient limpide, en versant un peu de sel de nitre; 
d'ailleurs , ce sel brille, ne laissant que deTalkali, sans 
9ucun vestige de tartre vitriolé. 

906. 0. z» OxaUs comiculafa , rAUéluIa à cornes , la 
Surelle corniculée , le IVelle-oseille. Il ' donne pendant 
tout l'été des fleurs jaunes \ on en trouve sur le côté 
4roit de la grande avenue de Meudon, dans le bois 
de Vincenues et dans les endroits cultivés de Palaiseau 
et de Longjumeau. 

WJ. 277. I. PANicuit verticiVatùm ^ le Panis vcrti- 
eillé. Il fleurit en juillet et août : ses épis sont verti* 
filléa« 



i{iâ Flore économique 

908. o. %. Panicum piride , le Paais ▼erf* Le teni|>f 
de aa floraison est le même que celui du précédent. . ' 

909. o. 3. Panicum énu gaUi^ le Panis-cuis«c-de- 
coq. Il est annuel , croit naturellement dans les endroits 
cultivés et fleurit en juillet et août. 

910. O. 4. Panicuni sanguinale^ le Panis sanguin, le 
Panis manne, la Manne terrestre, la .Sanguin oie. 

I^es Polonais mangent ses semences. 

^11. o. 5« PaniCMm dactylon , le Pied->de-poule , le 
Chiendent ordinaire. Il est vivace et fleurit tout Tété, 

Qia. o. 6. Panicum mûiaceum, le Panis miliacé,- le 
Bfillet. On cultive cette plante: les endroits oi\ on en scme 
le plus, c'est dans le pays Messein et la Teurraine. 

On fiiit avec ses graines du pain qui est assez cro* 
quant, mais peu nourrissant: on en compose une es- 
pèce de potage, comme avec le riz: les Tartares et les 
Galibis en tirent une liqueur spiritueuse et 8*en nour- 
rissent , mais cette nourriture constipe. SchwerschmidV 
recommande , contre la chaleur du rectum , de saupou- 
drer rintestin avec la graine de Millet réduite en poudre, 
ce tpii CsK^lite sa réduction ; la graine de Millet sert en- 
core à nourrir les serins et la volaille : cette plante 
fournit un très-bon engrais ; les Anglais améliorent la 
terre en retournant en vert le Millet ou ils j ont semé } 
ks médicamens et même la viande fraîcne se conservent 
très-bien dans le Millet, 

913. 278. I. Papaper hybriduntf le Pavot hybride. II 
est annuel, croit sur les bords des chemins et fossés , 
fleurit en juin , donne des fleurs rouges qui ne durent 
pas plus d\in jour. 

914. o. 2. Papaper argemone^ le Pavot h massue , le 
Pavot Argcmone. Il est annuel , donne des fleurs rouget 
qui s'épanouissent en mai et juin. 

^n général , tous les Pavots sont plus ou moins nar* 
cotiques et inutiles dans les prairies; cependant les 
chèvres et les moutons en mangent, mais tes chevaux 
n'en veulent point. 

9i5. o. 3. Papayer r^€gas , le Coquelicot , la Grave-^ 
aoUe, le Maudui, le Pavot rouge , la Coque^ lePon«* 
ceau , le Confanon 1 le Coquelicot rouge* Il croît natu^ 



des environs de faris* 4t$ 

îeYicment dans les champs cultivés , parmi les bleds | 
les orges et les navettes : il fleurit en mai et juin , ses 
fleurs sont d'un beau rouge ponceau , il s^en trouve une 
variété à fleurs blanches^ 

Il y a plusieurs personnes qui se servent des fleurs 
de coquelicot pour teindre leur vin , ce que nous ne 
conseillons pas^ à moins qu*on ne soit à portée de 
een défaire aussi -tôt, parce quil ôte la force au vin 
et en diminue bientôt la qualité: on fait aussi usage 
.de la teinture de ces mêmes fleurs pour donner aux 
compotes qu on sçrt sur les tables une couleur qui puisse 
flatter la vue. Ray dit que pour rougir Teau distillée 
des fleurs de coquelicot , il faut mettre une [Soignée 
de CCS mêmes fleurs vers le bec du chapiteau , après 
ijue Peau a commencé a monter. Cette eau, en tra- 
versant les fleurs y se charge de leurs couleurs et là 
rend tout-i-fait agréable aux yeux : les distillateurs de 
liqueurs é^en servent de la même façon , pour le même 
usage. / 

La fleur du Coquelicot est la principale partie de 
cette plante qu'on emploie en médecine, quoique quel* 

3ues médecins, suivant Schroder, se servent encore 
e ses feuilles pilées , outils font appliquer extérieure* 
hieiit sur la région du foie , pour arrêter Thémorrhagic 
des narines : ou attribue aux fleurs de cette planté une 
vertu adoucissanie et très-propre pour faciliter Texpec- 
toration, dans les rhumes et la toux ; elles arrêtent 
aussi les pertes de sang et sont tin peu sudorifiqties; 
on les emploie ou en infusion, en forme de thé, à Ifi 
dose d'une pincée sur un demi-setier deau , ou en ti- 
saune, à la dose d'une petite poign'ée sur deux pintes 




•glisse . 

fusion de ces fleurs, réitérées deai ou trois fois xft 
même quatre, sur de nouvelles flçurs,un syropqu'ofk 
prescM à la dose d*tiiie demi^oncei on tire ' encore de 
très mêmes fleurs une eau distillée et on en fait un» 
conserve : cette plahte est fort recommandée dans Ici 
pleurésies , squinancies , fluxions de poitrine et' toux 
«opiniâtres* Chomel assure qu'il a fdén ^txàknri'iofê^ 



/ 



4^4 Flôrt iconpmiqM 

colique venteuse, par la seule infusion théifonne des 
fleurs de Coquelicot ; il ajoute qu*unc pareille infusion » 
donnée le troisième ou le quatrième lour d'une pleu<* 
x-ésie, rend la sueur plus abondante » lorsqu'elle se pré* 
jiente, et que ce sudorifique est plus efficace que le 
.sang de bouquetin et les autres sudorifiques les plus 
vantés j il observe aussi avec raison , oue quand on a 
jgaigoé très-brusquement deux ou trois fois dans cette 
^^adie, la sueur survient. ordinairement, et que pour 
peu que cette crise naturelle soit aidée, la maladie se ter* 
mine avec succès* Dans les rhumes , on peut pxes-r 
crire la teinture de Coquelicot chargée de deux ou trob 
infusions , en y ajoutant sur chaque pinte une once de 
sucre candL 

On se sert très-rarement dto fruits ou têtes du Pa- 
vots rouges ; cependant ils ne sont pas dénués de toute 
vertu ; leur décoction est très-adouassante et même un 
peu narcotique } on en peut prescrire dans les pleuré* 
sies , fluxioAs de poitrine, crachemens de sang e| 
autres maladies du poumon. Qupiqu'en dise Dodoens , 
On ne doit pas user de ce remède dans les maladies 
dont nous venons de parler , au on ne soit dirigé par 
une main pcudente et une expérience consommée. Le 
procédé du syrop des fleurs de Coquelicot se trouve 
dans la Pharmacopée de Londres ; celle de Paris les ikit 
entrer dans la décoction pectorale et en tire une eau 
distillée: on tire encore de la fleur entière, sur-tout 
avant son dévelo[^pement , un extrait qu'on prescrit 
depuis six gcàins )usqu à seize , dans fasthme , la toux 
opiniâtre, les aitêctions convulsivcs, les douleurs da 
matrice ; il a plus de vertu que les fleurs en infusion , 
jquoiqu'on , les, emploie plus communément. 
. On peut prcscrure aux animaux , .dans les cas ana^ 
.logues à ceux de la médcdne humaine , les . fleurs de 
Coauelicot, à la dose de deux poignées dans une livre 
et demie d'eau: les vaches, les chèvres elles moutons 
mangent du Cpqueliçot; il est dangereux , pour les che- 
vaux, auxquels u cause la dysscnterie, et est du mqins 
inutile dans Tes prairies : la Heur plaît aux abeilles. 

On cultive pour ornement, daiis les jardins » les Cor 
'quelîfiots à fleuts doubles. 



des environs & Paris. 4^S 

.916. o. 4. Papaper dubium , le Pavot douteux. Il est 
annuel, croit naturellement dans les champs cultivés « 
donne en mai et juin de» fleurs dun rouge pâle. 

917. 279. X. Pariçtatia officinaiis, la Pariétaire des 
boutiques 9 la. «Ga^e* pierre » THerbe- Notre-Dame. 
£Ue cst.vivacet croit naturellement sur les murailles 
luimides»: on en voit dans les vignes et les haies , elle 
donne pendant tout .Fêté des fleurs. dW blanc ssUe. 
. On attribue à la. Pariétaire une vertu émollient^^ 
détersive et résolutive; -elle est adoucissante, selon Dios^ 
coridei et un peu astringente: si on en croit Schroder^ 
prise intérieurement, spit le suc; scàl sa décoction X)u 
^on eau distillée ^ elle esjt diurét^oue , apéniive.et 

STopre i inciser les glaires et les phle^mes visqueui^ 
tajr dit qu'elle est très-bonne pour faciliter Fexpecto- 
ration dans la vieille toux, et pour s*en eargariser d^nf 
les ïnaux de gorge ; mais le cas où elle convient }f 
inieux, cestlorsquii s agit de procurer Té vacuation de^ 
uxiacs ; elle débouché les reins , déterge le phl^iQ^ 
visqueux, qui peut se rencontrer danç les uretères, ef 
même chasser le sable et les petites pierres de ces cqpf» 
duits^. c'est à capse dç sa grande vertu ^urétique , 
que'lcs Anglais se setyent de son suc pour faire u|k 
sy^'op qu'ils. £nijt pceiidrc aux hydropi^ues. 

On iait avçc le suc dépuré cX épaissi en (^sistanc^ 
*d extrait, à la. dose d]une demi-livre, la poi4Rî de se- 
m^çiçie, de cumin.* .à "celle d\m^ livre , la poudre def 
fleurs et feiiille^ sèches de marjolaine à celle de- siy 
places , un ornai qu'on prépare avœ suffisante quantité 
dq iniel ^é rTorb6hne..ou de Gâtinois. Cet opiat e^ 
excellent pour les ^rtiges j pour Tépilcpsie des adultes, 
et. 4cs petits enîfans ; il est aussi très-bon pour prévej>jf 
\ç^ attaques . d'iipipplexié dans ceux qui .ein sont menaq^ 
ou même quî ei^.ont çu dés atteintes : la dose est d^ufi 
jjros pour les adidtes. , ^ . ^ . l 

I^à Parié taire, entré aussi dans les décoctions éjfiç^qjr 
licntes et déférsix^V pour les lavemens; on s'en sert<eii^ 
térieurcment ppur les ijpaùx 'de gorge o^ inf lamms^tiqp^ 
de gôsie'i: : on fait trire pour cet enet ,. dans du bei^4^ 
yiëùx fonda > 'cette, plante coupée en petits brins, 1^ 
ML .rapplique^ chJauàe sur lé «^iV^i ^H .^9' »* ^J^-W ^ 



\ . I • I « 



i(i6 Flore économique 

auB^r amortir dîms de Thuile commune) et dans de 
fhuUe dç scorpion : on l'applique , ainsi préparée , *suif 
tes reins Ou sur le bas-ventre, à la région dé ia yes^ 
aie, pour faire érâcuer les unnesdtns l'ischurie. Ettmul- 
1er assure que la Semence de Pariétaire, pilée avec d^ 
TÎnaigre ^ et ap^^quée sur les pieds tuméfiés , résout cft 
dissipe la tumeur. Plusieurs se servent de la feuille dé 
Pariétaire pilée et mise dans le conduit de Foreilk , pour 
oalmer la douleur deb' dents; on emploie aussi beau- 
coup la Pariétaire dans les bains et fomentations émoi-» 

liens. 

On prescrit "le suc de Pâriéta&e aux animaux, dans 
les cas analogues à ceux de rhomrtie, à la dose de six 
onces chaque fois. . - 

Cette plante misé sur les tas de bled, est rccommair» 
dée pour éloigner les charançons ; on Fcmploie pour 
nettoyer les vaisselles et les ustensiles de cuivre et d'acrer. 

•10. o. I. PanefarSa/udaica , la Pariétaire de Judée'. 
Eue est vivace, on en trouve dans les murailles des 
ftcqueducs à Arcueil 1 elle donne )^ndant tout Tété deà 
fieurs dun blanc: sale. 

. 919. a8a. i. Paris guadrifoUà \ •l'HetbVà-Paris , 'lé 
Raisin-de-renard à auatre feuilles. Cette^ plante est vî-^ 
vace, croît naturellement dans ' les bois des environs 
de PangH elle donne eh mai des fleurs d*ùn blanc sale. 

On W attribue une vertu aletitcffcfV céphalique , 
résolutive et anodine* On fait sécher' teùtc la plante, 
«t on la met en pôtidt^e. La 'dosè/fest tfun gros & 
prendre à jeun 'toutes les' vingt -quatre feure^. Sion 
«n croit quelques auteurs , cette goudf e soulage Ici 
«naniaques , et gufeit la colique. XTicrbe et les bâycS 
macérées dans du vinaigre , séchées êtmisfes en poudre, 
«ont un bon iaotidote dont là dbsfe cït de deux gros dans 
Hn^ verre de vim Oft^cAnploiè/'Sutj^Sipft^Tvagiis,^ 
plante pilée en. cat^plasipe, pour ;i|tfoTfcir 'Fraf lamma- 



ioh \ct résoudre fes' tUYfteurs du scrdiuiii j^ cÛc est ans^ 
•souveraine poiir les panaris, efsoÂ'càu distillée gu*« 
-rit Tîhflamtti'afi^Bdes yeux. Ettindllëi^ et Hbttmann 




convient 



. des environs de Paris, 4^9 

tu^nvient dans les attecdons nerveuses, telle que lépi- 
IcpsiQ. Camérarius recommande TappUcation de toute 
la plante pilée sur les bubons et charbons pestSentiels^ 
même les fruits, pour caîmec les douleurs des hé-> 
ttiorrkoïdes et des crêtes de fondement. Quand on 
se sert intérieurement de cette plante » il n'en faut.pren-» 
dre.c[u*en petite dosjSi d^ns la crainte 4e. se. procurer 
le sommeil pour tquiours. . . 

..La i^acine de I^erbe4-Paris qui passoit autrefoia 
pour i^n poison narcotique y t été proposée comme vo* 
mXive par Linné, pour, être substituée à lipécacuanha. 
Coste et Willemet lui ont reconnu cethe propriété à 
ÏOk dose' 4c' trente-cinq k cinquante grains. Ils ajoutent 
<fue son opération est pfus, assurée, Ipprsqu-on lui joint 
un peu.de tartre émétique.Bergius dît^ayoif. £^r pren- 
dre tous les soirs , i des cnfans , un scrupiile des feuillea 
dans .la toiix çonyulsîye^ . ce remède lacLoit le ventre 
ejt calmoit : il appaise encore les convulsions. I^ jsuc ex-* 
primé des bayes a été employé contre Tophtalmie , où il 
agit cdmme répercussiC , 

Lobel , dans ses Aduersarià , prouve, que cette plante 
est aleadpharmaque , par lexémple de ^ux chiens aux- 
quels on avpit fait avaler par force un demi-gros d*arse« 
nie et autant de sublimé ■ corrosif , mêlés dans de la 
viande ; sur-le-champ, ces. animaux ouvriifent la gueule 
pour avaler de Tair , et faisoient tous leurs efibits pour 
vomir ^ mais en vain ; ils aboroient et sautoient comme 
s'ils eussent été enragés , ^^ u sembloit dW œil mou- 
riant qu ils alloient se jetter, sur les assistans : mais une 
heure à peiné passée, ils furent plus tranquilles , devin- 
rent froids et se couchèrent , comme s*ils eussent été k 
Tartide de la mort : où fit pour lors avaler à un de 
ces cliiens deux gros de.paudre'saxone ,dans' du via 
rouée, ce qui ne le |itpas vomir; mais quelque temps 
*apres , son camarade étant mort , il iious. a paru re- 
prendre la chaleur, et bientôt après il commença, à re«t 
muer la gueule , et k ouvrir lés yeux ; enfin il reprit 
'ses forces si promptement ,^ que quelques heures après 
il étoit gai et sautoit, et il vint dîner sous la table > sans 
Jamais se ressentir .du poison qu'pn lui avoit donné* 
Xobel donne ainsi la description de la poudre saxont. 

I>d 



4X9 Flore <càhomiqtit 

PncA^K ànçélique domestique et «aiiVage , dompte-» 
^niii' , vâléniine des jjanlins , pôlypode de chêne , 
pacifies de guimâTive et aoHîe , de chacune quatre gros ; 
écok-cé de m^iseréon deux gros ', gtains de Raisin-de- 
i^ertaM vibct'^qiiatre , feuiUes entières de Ralisin-de-re- 
nâlrd h*. 30; on macefe les Tadnes dans le vinaigre, 
dn Jes fhit sécher, ^oïl les rédnit en poudre avec tout 
le reste. La dose de cette poudre est de deux gros : 
ot )è ltaism-di&«ttnàrd prMomiiie dans la poudre saxone. 

Cette plante prise inwriettrement feit inôurir ie* 
pmiles ^ cepcndaiit les chèvres et les moutons en man* 
^nt, malàle^ autres bestiauit n*bn veulent pqnît. 

Ses feuilles «ont propres fc la- t^ture , on en fait la 
récolte dvànt la Roraison de là pIaiite;.on les fait cuire 
dans leau, et après avoir fah macérer du fruit dans 
falun , on le feit cuire avec elles. 

9^. i8z. t. Fam£rj:9Mr;;^xlci^/if, le Chiendent du Par- 
nasse, la Paruassie. Il estvrraee, crott nàturdlement 
damé lès endroits marécageux, les prés humides et ma- 
rais des bois; il donne en juillet , août et septembre des 
fleurs blanches , rayées de gffs. '^ 

Lèmtfiy rccûhhbft dans cette plànteune vertu astringente 
«t rafhitdkissatrte^on reconrnrande ses feuilles , utli sont 
imier<ïs, un' mu acreé et astringentes , côhtre les obs« 
fracJtidnS et 'la diarrhée, elle tstnè fes endroits aqua- 
Kfpies vers hi fin de l^é,*pat ses belles Beurs; il y 
en a i fledrs doubles. Liiiné dit mre cette plante en 
HeurisSant avertît qvi*3 e^t tentps de Taire le foin. Le 
bëtiiil en âi^inge trfts4)ien ^ piitidpalemcnt les clievres, 
les chevaux , et quclqocftns lés Twjutons , maïs les va- 
ches et les cochons n'en vtsulént peint. Sa fleur plaît atix 
^beiltes. 



• • I > 




Panaij 

datis les hauh préi 

Juin et jaîUfet 'Ô<^s ïlcurs jiottës. 

LcPaiïals ^aava^c^ dontié^' à'u moyen delà culture , 
^clui'dcs jài*<ftAS dont te 'rame est plus graddé, plus 
tèpaîsse et rtibins dure. Ct*rtc radne contient un peu 
xtt sucre. Chdptal a tiétité ffune once de -son extrait 
tr€\ité-iifx gramft d'adde ^aechariA y elle est plus douce 



des enyiroAs ât^ ^ar^sl 4 ^9 

fel-^plud nourrissante Que Ta .rave , nxa,is plua venteuse; 
cuite dans le lait, elle convient aux f tiques et puU 
ni^nlqttcs. Aleyer a analy^p^^ès racines ,' iît / s.çlonliu^ 
elles ne. contiennent que. <iijièlfm âe prmcipesÀqf 

trltiis ; elles sont nç^i^oin^.ires^-usitée^ dansl^^ cuisine *> 
pn les , emploie, pour fa sojjpè : qùjib4 .çés.| racine^ 
sont granoep et adûljtjçs. /, f^ës , contiennent un nerf dur , 
quôn. ôtéV lorsquj^ll'çîs ont Jboui^i , oaiitant qu'il n^ 
vaut rien ^ mai^gçj^^.e^^s enjgiraissent plus que les nat 
vets et les carottçs. . !.. \ . . 

On les.,niange noursc^lemcnt cuites dans le.potuge^ 
xnais enpore. assaisonnées '^^yec ou beurré oii'en frif 
ture, sur la fin de rtVer ';"car on rembarque qu^elle^ 
sont meilleures alov9Mur|c;goût et la santé, leurs sucs 
ay'ant.ctp piféparés et ofg^té» pendant cette saison i mais 
J. Bauhifi , avertit de perdre garde 4 afficher. a leui? 
place' des.racinjes /dç .ciguë ou de ciçutaire ^ il ajoute 
avoir y\if. :4^ns deuiç famOles; clés gens qui. en ayant 
mangé, i^n étoiénV'prèsqné morts, et qui neA rédhap» 
p'crént. quë^pâr'lc sécoujrs du yomissément, delathëi» 
riaqueV d une Doudxe c6rd^le et des, pûjrg^tifs. $elo^ 
Ray , lc« A°8*!?® assurent, çt.prétendent que \ef Ifanais 
qyi restqut'.tr^p ^^ôgrtcmps en terre, .et apù.on nelc^ 
tire qjf'a^ wui ^^^ an , causent le d^lirç^et }a foli^^ 
ce qui est cause qulls lea )ippelljent Çânai|^ fjgl^ ; maj» 
cette prévention vient dq po qu'avant Ja pousse des 
£çuilles ^ 6 prend souv^t la .racine m ]U3qiuame pout^ 
.ccllç.du Pftnaîs. Il Y a>iéa des gei^ wi n^ peuvent 
soufirir lG0>m. J. jSaumn mconte qi;ril avo^t ijine an^ 
tîpatKié naturelle pour! cette' racine j mais qu''^ 1^ fiq^ 
pony^pKiJay^t\t{pj(cédeiiïjf^SeT, U les trouvoit asr 
sez boitnes, quoiquil ait toujours eu de^Ja. répugnance 

Îour leur jus)id*au|r(m,au.c9ntraire aîni|^t les panais 
;ia jTurçur 5 ,et PlîÀe i^qUs apprepd .4jup Tîbwe ciql 
faisôît venir tous Ifs ans d^Ajlema^ne^ , . ' 

Les .l^anais excitêi^t Tûrine iVt les mx>is. ssw( .fqminçs i 
abattent les va[ieurs^et' passent P9,vr .^irîdn^^aires ^ 
fi^pfiigM» Garnie^^ nBç4e<ii àe Vfoû, fissure !qu^ pat 
^es expériences qu'^ a j&iWs avec lea sentences du Vsk* 
iîaisy U en. étoît rf«l^. [quelles étoiei^t ^aji^éfïè d'un^ 
Vertu fébrifuge des '^plus marquées* On se séj^oit dé|j^ 



]^0 • Fl^re- écàhomique ' 

auparavant dans quelques endroiis de la décoction de 
la racine de cette pUnte, pour guérir les Gevrcs inter- 
mittentes, et on y réussissoit asset bien. Ce remède 
n'est pâs^à àégliger, d'autant iju'il est très-conumin ; et 
qn'en outre il n'arrivé que trop souvent que des fièvres 
mtcnnittentes d un ccrtaî* caractère, qui résistent même 
au quintfulna , cèdent à d*autres remèdes qu'on auroit. 
cru moins 'certains; Caosalpin vante fort un ékctiiaire 
composé dés racines de PanaM et desucre , pour rétablir 
les convalescens , et donner 4e Tappétit. tes semences 
du Panaii safùvâge sont diurétiques'; on en forme , avec 
^extrait dé réglisse , des pilules qtii soulagent quelque- 
Ibis les caVhleux. * , *«" , 

Les auteur» anglais disent <l[uè ïé' Panais est une bonne 
nourriture pour le bétail^ tti Bretafene, on en nourrit 
les cochons pendant tout ITuverj dans la disette de 
fourrage, on Uoiine des panais aux vaches, ce qui leur 
terocurë Wus de lait, dont on fiiit même de meilleur 
fccurrc; on prttfend que kis chevaux crai mangent de 
cette plantcdeviennent molli ; qu'ils fondent et que leurs 
reins et leurs jambes sont bientôt ruinés. / 
• Il est dâtigeretix de toùèhcr les feuilles de Panaw , 
•ur-tout 'le matin ; lorsqu'dles sont encore charges de 
rosée , tell^ fonr Venir des vessies âur mâflis délicates. 
MuHer dit qu'il a' ct)hnu des |ardiniet« qui , étaùt obli- 
gés d'arracher des carottes d'auprès des Panais , lors- 
Sue les fêuflles de ceux-ci se troùvoient mouillées , et 

Î>our éviter la roséer ayant retroussé tes manches de 
eurs chemises îttiqu'à l'épaule , ont eu todte lajiartiç 
4u bras qui étoit nue couverte de fosses vessies^plemes 
tfuiie lî<lueur »cre , ce quite« a fort îricommodé^pendant 

plusieurs loùrs. ■','.'' \ ■«» ^ • ^ 

gia. i83. ir FeéRculans ' piAièirts , ractbe-aux-poux 
Jes marais.Cette niante est éommune dans les marais 
de Meudon , de ViUe-tfAvray^ Ncuffly-sur-Mame, çt 
«utres endroits': éHe fleurit 'au pntftemps et en automne, 
•es fleurs stïtit Purpurines. , . . 

On dbnnè 'êetre plante Comme imlnéraire et astrm* 
trente Pïobife pour arrêter ^oute sorte de flux: on la 
croit aussi trèi-^tt^e ipoUr iés fistdlcsî mais, elle est 

^e peu d'MSiSge. ' ' - "'' ^^ 



des* environs de Paris. 4^1 

Oa prétend que les animaux qui en mangent sont 
sujets aux poux, d'où est venu le nom générique de 
cette plante; les bestiaux n'y touchent mièmiQ pas, si 
on en excepte les chèvres et quelquefois .les cochons. 

Toutes les Pédiculaires en général fournissent une 
assez mauvaise plante pour les prairies ;ïe^pece à fleura 
jaunes» qui jsëlcve à la hauteur d'ïin.pied.et même da- 
vanXagc et souvent en grande quantité^çt qui, suivant 
Linn^, est un R/iinanihus, donne une fort mauvaise 
nourriture pour le bétail; quand on la feuche^vec Iq 
roia« elle en diminue de beaucoup la valeur ; * ses se- 
mences sont ordinairement mûres dans le tempa de la 
fenaison ; conâéquemment , toutea les fois, qu on semé 
des graines de foin , il faut avoir soin qu il ne s'y trouve 
point mêlé de la eraine de la plante en aucstioji. 

^ La Pédiculaire des marais inoique un sol froid et mar 
récageux. 

923. o. z.. Pedicularis sylvâtica, la Pédiculaire des bois* 
Elle donne en mai, juin et juillet , des fleurs purpurines : 
ou en trou/e dans presque tous les bois , à Meudon , 
aux buttes de Sevrés, à Bievres et autrjes endroits. 

On la dit détersive*;. son odegr virulente doit la rendre 
suspecte : les vaches ni les chevaux ne la mangent point ; 
elle est nuisible aux moutons., qu*elle peut, àcequon 
dit, rendre galleux. 

024. 284. ^. Peplh porlula, le Foupier aquatique , la 
Peplique , la Morgelina des marais i feuilles de serpolet , 
la petite Alsine des nuirais< On en trouve dans (es marcs.» 
fossés et ornierea où Veau a séjourné : elle donne en 
juin et juillet dea Heurs d un blanc sale. 

Elle est inutile dans les prairies , les vaches n y tou- 
chent potni. 

925. a85. I. PecicAikinEini <2l^ci7ia/9 , la Queue-de-poW 
ceau , le Fenouil de porc , la Peucédanc. On en ren- 
contre sur le bord des allées et fossés dès bois des en« 
virons de Paris : il donne en août des fleurs jaunâtres. 
^ La plupart des auteurs attribuent , sans aucune divi- 
sion de sentiment, à cette plante une vertu incisive^ 
apéritiye, béchiquc e\ hystérique: on ne fait usaee en 
médecine que de 5a racine} le vrai temps po.ur larra^ 



4às Fiorc économifui 

cher est le printemps, et ce nest qu'avec beaucoup de 

peine. _ 

• On tiré p^ infusion , de cette plante , un «ne qu*on 
fait épais^ ku' feu ou au soleil ; il est i^neux et gom- 
meux » on le recommande dans la tbux opiniâtre et dans 
la difficulté d*uriner ; on le fait réduire en poudre , et 
on llncorpore avec du miel blanc, sa dose est d'un gros 
sur une once de miel: la conserve qu^on fait de eette 
racine,, est ei^cellente^ pour pousser les mois et les vui- 
danges,* ^ 

Cette •radne s'emploie encotc extérieurement pour 
nettoyer les plaies et les ulcères. Schroder la prescrit 
en cataplasme, pour guérir la migraine; tous les an- 
ciens médecins la conseillent dans les maladies des nerfs ; « 
mais les modern<;s n*en font "ïiucun usage, sans doute 
% cause de son odeur forte et désagréable ; s^ graines 
sont diurétiques. 

• Cette plante cstihutîte dans les prairies et déplaît 
même aux bestiaux. . 

926. o. 1. Peucedanum sUaus , la Saxifrage des an-« 
çicns , la Saxifrage des Anglais , ia Peucédane des prés«, 
On en trouve dans tous les prés bas : elle donne peu* 
dant tout Tété des fleurs jaunâtres^ 

Les semences , la racine et le suc sont diurétiques ; 
cette plante est d'ailleurs inutile dans les prairies et dé- 
sagréable au bétail. ' r 

9:^7. 286. I» Phalaris phiçoidcs , le Phalaris pbléoïdc» 
le Chiendent II épis cylindri^cs. Cette espèce fleurit en 
mai ; on en trouve aux environs de. Paris. 

hes chèvres et lès moutons la mangent ; mais les co«« 
chons n*en veulent. 

928. p. 2. PhalarU utricvlaia , le Phala,ritf litriculé, le 
Chiendent  épis et à barbes utriculés. On en trouve 
à JJleudôn : â fleurit en aoflt. 

'929. 9. 3. PbfliarU arundinacéh^ le Phalaris -roseau, 

•Jj fleurit en juin : on en trouve /dans tous Tes fossés 

"numides ; jl y en aune vâriétç à feuilles panacliécs, qu'on 

nomme Qiie^dent-ruban ; on en trouve dans les nleds 

et Ic^s avoines de Saint-Hubèrt. 

(Test un botn pâturage poui^ les va^es , les chevrer^^ 



dc$ environ^ de fj^ps. ^Jj/g^ 

les moutona ^t les * chevaux; jpiais les cochons o^n 
veulent point* '' 

9^« o. 4. Phakiris orysoides , le PhalAris en fi>rnie 
4e ris. On en trouve i Brunois , dans^VétanK^elA vieille 
machine : il, fleurit en aotît et sepleoilNie* 

931* iSrj^ I. Phasewn aeoutmn , Iç Phase 49ns tige^ 
espèce de mousse qui fleurit tout lliiver* 

93s. o. %. Phascum êubMktium » le Phaae sM^ulé. dette 
espèce de mousse jpeut servir à former. 4frsij|izptts A^nn&s :: 
elle fleurit tout fhiver. 

. 993* ^^' ^ P/utseobis tmlgari^ , le Hms^t , imprcqpre-^ 
ment la Fève. On en distioguede pUs de sj^ixante-dix 
variétés , qu^il: seroit trop long de rapp^Rter i^ , d'au- 
tant plus que cette plaate nesC pas mdîgefie aux. .«Avi- 
rons de Paris, mais 4[uon iy.a naturalisée: ^e flporit 
en juin et donne des fleurs aun hlancjsais^^ quelque- 
fois rouges» violettes. 

Le Haricot est employé fréquemment m. .eiiîsine;oi» 
le mange en vert avec ea gousse, et on en fait des sa* 
lades : ses grains » soit secs, soil tendres, et mémo 
avant leur matui^ité, •tmi 9» ap nombre <les alimcns 
les plus cguMSiMis; ils foJt le 4éfi(ut d'élre vente^ix et 
pesans sur IVMitomac ; ils ne cQnwennfinI pas , pmr 
cette raison , à •loiites sortes de liempéran(|»HiS!: comme 
c*estprincip£uemept leur enveloppe, qui .les vend .indi- 
.gestes, on les met enpuoée, et ires purées, .principale- 
ment celle du Haricot, peuvent être présentes,* dans 
bien des cas, aux malades; les médecins de Paris^ont 
•coutume d'ordonner cette purée aux poitrinaires» 

On confit quelquefois les gousses d*fiaricot pour 
rhiver : on choisit les plus tendres et on les net dai^s. 
Icau bouillante pendant un quart^llheure , onjes passe 
• dc-l& dans une eau icaiche, .on les enfile enftmte,.apràs> 
Guot on les* met & Taîr pendant, deux oa trois joujcsJi 
Lombre, et syalaiit au «dUl, ou à. défaut du soleil^ oa 
les met xcssiqrer sur des claies au four , en observant 

3u*il ne soit que tiède, ensuite en les renforme .dMs. 
es boites ; quand «m veut s*en senvir , on le» fait re- 
venir dairs une eau- tiède .pendant vingHquatrctltfruyes ». 
en y ajoutant un morceau de .beurre, .et. ân:>tea*iaiè 

Dd4 



^a4 Fhre ^éconùtnifué 

.cuire enfin dan» la même eau : on pent (aire da ppi» 

avec la farine d'Haricot, mais il eat lourd. 

Cette farine «et émolli cnte , apéritiye , résolutive ; on 
remploie dans les câtapasmes, pour amollir, résoudre 
et dissiper les tumeurs et suppurations : leaii distillée 
dies Haricots verts , prisé tiède le matin , est très-bonne 
pour la gravelte. Le docteur Marquet prescrivoit IW 
lusion théilbrme de leurs gousses -sèches, pour la né- 
phrétique j les cendres de leurs tiges, de même que de 
leurs pousses sont apéritives: on les fait bouillir dans 
une pmte d*eau, à la dose dune once pour Iliomme , 
et à celle de quatre onces dans quatre livres d'eau, 
pour les animaux : on assure que le erain d*Haricot , 
miche et appliqué sur la morsure dos (ïevauz, en gué- 
rit la bl^sure : les tiges «battues de cette plante font un 
bon aliment pour les moutons. 

934« A^. I. PheUandpium aguaUcum ^ la Phellandrie 
«quatique. Elle est commune dans les mares des en- 
vuroM de Baris: elle y donne en juin et juillet des 
fleurs blanches, o» en trouve communément dans U 
rivière de Crosne et autres endroits ^ une variété. ^ 

Cette plante a passé pour venimeuse , cependant 
sa graine 'âore, mais un peu aromatique, est devenue 
fort en usage en Hollande contre le scorbut j on la de 




l*hénu>pthysi4 

rate et du mésentère : on en pulvérise la semence que 
Ton conserve dans des bouteilles bien bouchées ; la dose 
est d'un demi-gros ou d'un gros deux fois par jour. Cette 
plante en cataplasme avec le pain «t le via suffit poiu: 
arrêter les progrès de la gangrenne , facilite la guénson 

• des ulcères scoffi)utiques , ccl qui est constaté par les 
observations d'Ernstmg et I^ange. 

Les* cbevrës, les moutons, les chenaux mandent 
de cette plante; on la croyoit néanmoins un poison 
violent pour ces derniers j mais Linné a cru reconnoitre 
que c'étoit moins à cette plante qu'à un insecte qui s'y 

i attache et qui se nomme cucuriio pctrapleciiça, que Ton 
doit* Attribuer cesjxMiuvais dtêts*, 



Jet environs de. Paris^ J^^ 

935. IM. !• PhUfum prat€nse , le ThTmQtlijr des An- 
glais y la ItfasseUe , le Fieau des prés. 'Ce chiendent fleu- 
rit tout Tëté ; il est vivace : on en trouve dans presque 
tous les prés ^es environs de Paris. 

Cest un excellent pâturage, c^estle plus grand et le 
meilleur des gramens : 09 le cultive en Angleterre en 
prairies artificielles; le foin qui en proviefnt est très- 
propre pour les chevaux. On prétend que les cochons 
ne veulent point de cette plante. 

La Masaette convient très-bien dans les gazons cham- 

Ï>ètres y c'est dommage que ses feuilles soA^ un peu trop 
arges. On a préseaté & Tancienne cour u^ plan en re- 
lief, où ses épis colorés en brun, figuroient parfaite- 
ment ceux de la niasse ^ au milieu aune pièce deau 
formée par une glace étamée. 

036. o. %. PNeum alpimtm^ la Massette des Alpes, 
Eue 'fle^t en juin ; on en trouve sur les bords des 
fossés et chemins , à Satauiy. 

937. o. ^. Phleum nodositm , la Itfassette noueuse. Elle 
fleurit en }uin , et se trouve aux environs de Paris. 

Tous ces gramens peuvent servir de nourriture aux 
bestiatix. 

938. 391. I. Physalis aîkekengi^ la Coquerctte , TAI- 
ketcenge , le Coqueret. On trouve cette plante aux envi- 
rons de Paris ; elle fleurit en juin et juillet , ses fleura 
sont d nn blanc sale. 

I«es fruits de TAlIcekenge sont la. seule partie usitée 
dans la médecine ; on leur attribue une propriété . diu- 
rétique: on les donne infusés dans le vin ou leau: on 
exprime le suc de ces fruits , et on le prescrit à la dose 
d'une once dans les potions diurétiques ; 011 ne doit ja* 
mais les conseiller dans les cas inflammatoires , à cause 
de leur grande âcrcté. 

Arnould de Villeneuve est un des premiers qui e^ 
a rétabli Fusage qui avoit été négligé fort loA§- temps. 
J. Faber et Sdiroder ont aussi rétabli Tusa^e de ce 
fruit pour la guérisoif de la jaunisse , que Dioscoride 
avoit anciennement conseillé. Faber en prépare une 
essence qui est merveilleuse , dit-il, pour cette maladie. 

Rien nest mieux indiqué dans la rétention d'urine et 
Jliy dropisie , que trois ou quatre bayes de GoquercttOi 



4^6 Ftore écùnamiqae • 

écrasées dans du vîn. On ordonne & ceux qui ont la 

Ï^ravellc le vin d'Alk(»kenge % il se prépare ainsi pendant 
es vendanges : on laisse cuver avec le mou une quan*- 
tité de ces fruits pareille à celle dea raisins , on exprime 
ensuite le tout, et on le conserve pour Fusage^ 

Un des secours les plus prompts dans la colique né- 
phrétique , est une émulsion o^roinaire dans laquelle on 
lait entrer cinq ou six grains de'Coqueret* Le suc tiré 
par expression , et clarifié s'emploie à la dose d*une 
once dans ta même maladie. Un savant médecin assure 
qu^une personne qui soullroît des douleurs cruelles de 
néphrétique tiîit guérie par l usage de ce suc. NoUe- 
vine , médecin à Orléans croit néanmoins qu'il . est 
plus prudent de né s*en servir que dans les intervales 
des accès de cette colique , et non pas dans Taccès même 

3ui ne demande que des adoueissans , parce ^^e^ les 
iurétiques proprement dits entraînent avec les urines 
une si granae quantité de graviers, qu'ils déchirent les 
conduits par où ils nassent , augmentent les douleurs » ^ 
et causent quelquefois des pissemens de sang ; ^uand 
on réduit le suc des fruits aAlkdcenge en extrait , on 
le prescrit il la dose d'une demi -once, LemeryMonne 
wne préparation de troschiques avec les fruits d'Alke- 
kenge. • J. Ray rapporte qu'un bouigeois de Stras- 
bourg fut fpotén de la goutte , en mangeant à chaqjiir « 
changement de lune huit bayes d'Alkèkenge. EttmuÛcr 
assure çue la fumée de ces bayes , pilées* avec de la 
dre, et jetées sur une platine. de fer rougie au feu , avoit 
fkit sortir pne grande quantité de vers des dents , avec 
une salive abondante , ce qui avoit procuré au malade 
une prompte guérîson. 

On -donne aux animaux le suc simple de.Coqueret, 
& la dose de deux onces ^ et fermenté avec du mou , 
à' la dose de six onces. 

On s» sert en plusieurs endroits , pour tdmdre le 
beurre , des calices rougeStres mii entourent ces bayes 
en forme de vessies ; <ces caUoes, en automne, font, un 
très-joli efK»t, sur-^tout de loin, et méritent eux seuls 
qu'6n fasse de cette plante une décoration dans les 

Jiartecres ; mats comme 1' Alkekenge est traçant , il faut 
e contenir dans des baquets» 



dés Mvifons de Paris. ^a»^ 

II y a des pays où l'on mange les fruits d'Alkekenge. 

939. ^92. I. Phytettma orbi^làris , la Raiponce or- 
biculairc , \sk Phytenme à létc. Klie tleurit en juillet et 
aoAt , donue de% fleurs bleues : on en trouve à Jouy, 
à Fontainebleau , rocher de Bôuligny , Sroute des Merles , 
et au itiont Tas4us. 

Cette plante, de m^me que la suivante, donne des 
fleurs bleues ou blanches qui peuvent orner les par- 
terres. 

940. o. 2, Phyteuma spicafa , la Phyteume à épis. Elle 
fleurit en juin: on en trouve aux buttes.de Sevrés, 
d ans la forél de Mohtmorencyr. 

Ses racines et ses jeunes pousses sont excellentes en 
•alade. 

941. 303. I. Picris eàhibidûs y la Picnde épineuse. Celte 
])]antc fleurit en juin et juillet, et ^oirne des fleurs 
jaunes : die est commune âu-<Iessus de Montreuil , à 
£ond)r , à Montmorency et dans d'autres endroits ; elle 
est aussi bonne à,niati§;èr que là c^coracéc , on fait 
cuire ëes feuilles- 

642. o, 2. PicHs hietodhides , la Pîcride en forme de 
chicoracée. Elle donne en juin et juillet des fleurs jaunes, 

043. 204. X. Pilularia ^lohuîîfem , la Filulaire à glo-» 
buies. Elle ^euQt en jtiiHeit et août : cite est commune 
dans prcsgne toutes les mares de là plaine des Ge- 
névriers , xorèt de Senaft , autour de l'étang de Saiilt- 
Hubert , ^t dans presque toutes les marcs de la forôt 
de Fontainebleau. * ' 

944. 295. I. Pirtipinètta saoiifraga, le petit Boucage^ 
Il donne en juiHet , a6ât et septembre des fleurs blanches , 
on en trbtive aux eilviroiTs de Paris. Cette plante four-^ 
nit un excellent foin. 

945. o. 2. Pinipintila magna , le grand Boucage , le 

§:and Bouquetin , la Pimprenelle saxifrage, la grande 
axifrage ,*le Persil de bouc. Cette plante est communo 
à Montmorency et ailleurs , aux environs de Paijs* 

X.es racines du ^and' cft du petit Boucagè sont ré« 
•olutives, diurétiques, béchiqucs, incisives et emmè- 
nagogues ; ou les recoitimande dans les affections ca« 
tarrhales des reins , dans Tasthme humide , les coliques 
venteuses, la suppression des règles, U foiblcssc -de 






4a8 Flore dconotnique 

l'csioniaé, là goutte vague, ia scîatique, Tanasarque et 
les fleurs blanches ; ellçs n agissent que par leurs par- 
ties résineuses et se prescrivent en poudi^, à la dose 
d'un demi-gros; en, teinture spiritueuy^ depuis trente 
~usqu*à cinquante goûtes ; en infusion dans le vin , i 
a dose de deux gros. Schewenfeld , J. Bauhin et Garidel 
rapportent que cette plante est très-bonne pour la galle 
repercutée : on emploie son eau distillée contre les suf« 
focations, les cataractes et pour eiiacer la tache de la 
|)eau : on prétend que rien nest^ meilleur dans }es af- 
iections scorbutiques , que la racine du Boucage oans 
une décoction de sassafras et .xle genièvre , avec Fanti- 
moine et le soufre vif» elle est aussi très-bonne pour 
chasser le mercure hors du corps après les frictions. 

Les deux Bpudkges, mais principalement le grand, 
fournissent un fourrage exceuentj sur-tout en vf rt , 
ils augmentent le lait des vaches ; leurs racines donnent 
à Icau-de-vie une couleur bleuâtre, 

946. u^. 1. Pinguicula vulgaris ^ la Grassette. Elle 
donne en mai des fleurs bleues : on la trouve^ dans 
les prés, i Bievre et à Montmorency » elle est vivace.. 

La Grassette est.vuhiérairc et si consolidante, que 
seè feuilles froîasées* «atre les doigts et appliquées sur 
les coupures et autres plaies récentes, les guérissent 
promptcment : le suc onctueux et ad&ucilsant qu'*on en 
exprime sert d\in liniment merveilleux pour les gerçures 
Ae» mamelles: on en &it en. quelques pays*«n suc mé* 
dicanienteux, ou un syrop, qui ^vrge assez bien les 
sérosités : il y a des personnes qui jettent une poignée 
de ses feuilles dans un bouillon de veau, ce qui le 
rend laxatif et propre pour la constipation; mais le 
principal usage de cette plante est pour Textérieur : les 
l^ajrsanes du Danneiparck se servent du suc gras de ses 
^feuilles au lieu de pommade; elles en frottent leurs che- 
.Veux j dont elles torment ensuite des boucles et des 
tresses ; cette espèce de pommade donne de la consis- 
tahce II la frisure.^Linné dit qu'il y a peu de médecins 
qui conuoissent les vertus singulières de cette plante, 
et sur-tout du suc graissçux de ses feuilles ; il ajoute 
que les Lapones versent par-dessus les feuilles fraîches 
le lait de leurs rennes , récemment tt^ii et encore tout 



des environs de Paris, j^^g 

diaud I apr&s qiroi elles le laissent reposer pendant un 
jour ou deux, pour quil. s aigrisse; cette opération lui 
&it acquérir plus de consistance i sans que la sérosité 
0*eii sé]>are, et lerend très-agriiâble au goût, quôiqull 
ait nioms de ci^me; il suffit de mettre une demi-cuil* 
lerée de ce lait caillé , siir de nouveau lait , pour le faire 
cailler de même , et ainsi de suite , sans que le dernier 
spit inférieur en rien au premier; néanmoins, si oh le 
garde trop long^^temps, il* se convertit en sérosité. 
' Les bestiaux tfe touchent point pour f ordinaire à la 
Qrassette , qui est très-nuisible aux moutons ; elle fait 
mourir ceux qui en mangent quelquefois faute de noar- 
liture : on attribua k son suc la propriété âe guérir 
les gerçures des' pieds des vaches :* sa décoction passe 
pour faire périr les pbux^ elle fournit une temture 
|aan«. •; 

947. 197. t. PtsiOfK sdiif^um f le Pois ordinaire. Il est 
axuiuel*, aonne dcfs fleors blanches et fleurit en mai 

Les Pois verts' fournissent une bonne nourriture; 
mais lorsqu'ils sont secs*, ils sont plus lourds et plus 
venteux , quoique très-sains pour les bons estomacs et 
plus nourrissans que les autres légumes: les Pois verts 
mangés cruds , ont été recommancTés aux scorbutiques y 
les autres légumes cruds ont la nième propriété : on 
•*en sert rarement en médecine; cependant on prétend 
quils appaisent la toux, qu'ils conviennent aux ép*i- 
lep tiques , mais qy*ils sont contraires à ceux qui ont. la 
gravelle. 

Les Pois secs font une excellente nourriture , trcra(>és 
dans de feau, pour engraisser les poires, dont le lard 
devient ainsi très-ferme; les brebis aiment beaucoup 
les cosses de ce légume , de même que ses tiges, après 
avmr été battues. 

94B. o. a. Pisum atvensâ , le Pois des champs , la 
Bisaflle. U fleurit en mai et juin , donne des fleurs 
violettes* 

Les^ckevres , les porcs et les moutons laiment beau«- 
coup ;• sa graine pevf servir de nourrittire aux oiseaux. 

949. 298. z. Plantago major ^ le Plantain ordinaire, 
te grand Plantain « le Plantain larg^ II- donne pendjsnt 



43o flore 4^anonilqiéf ' 

tout Ictc » auK cnvirous de Paru, des fleuri d*un blanb 

sale ; il est vivace. 

Le Plantain remploie en médecine, on le ftiit entrer 
dans les décoctipns et les tisonnes .vulnéraires ^ dans 
le$ astringens , on applique ses fepiUes toutes firaSfibcs 
sur les blessures ^% contusions ; pn çn donne le suc 
depuis une onec ju^quà qoatre, au^ comœeacemeat 
des iievres mtermittepte^; p'^.^P^ prend cinq ou sii: 
racines, onjes pile, on les f^iV ûifos^r dans* cinq on^ 
ces d eau , auicqi}eUes on ajoute trente . gouttes d*esprit 
de soufre pour trois prises qu'ori donne avant le fnsso&f 
il faut auparavant bîm purger je malade. 

Tragus recommande lerlaptaia auxplith7sîques « la 
tlsanne et son eau distillée spn) . très- vantées dans la 
dyiN^nterie , dans le cracheip.ent de sang et les liémor'* 
ragîes de quelque nature qu'elles soient : pour les hé* 
morrhoîdea , on pile le P)anlain,. 9n. w/ait un j^nguene 
fiVfic le bcurnc irai^ qu.gn t9ik ^ndne W9ui)bs ,*:on ea 
frotte la partie soufirante avec le ti^ut d'un pQÎ^eau« 
Ce, remuew es/t Irès^alutaîre* XJA.frosd^ sa "Semence 

i>ris dans- à» ifiit , fait Uès-bicv , si^iyaol Gbom^ » dans 
es cours de ventre / ou mi^ leff poiidce et av^éQ. dans 
du boiûllon ; les gens de l'a .c^qnpacM aén sery/^iU dana 
<^s maladies : T^au de Pluntain disAkUéje est .un très« 
bon ophtalmique. Cainérarius prescrivait dans les ln«f 
flammations des.irei*ac le supiàe toute la plante avec 
l*bau de tq»^ ^ le sjucre ; dai;i9 ia. gonç^rrliee ^ on .or-« 
donne des injections d*eau de PlanWJ^^li^qù'on veut 
larrèter , ce qui est souvent très-uangereux% j^iqion 
Pipli se servo^ aifee i^ccès de« ferait de PJaKtain , et 
de la décocUoa de salsepareilie , poujr guérir le piaae* 
ment de saof^«qui survient après ja gonorrbée.. :. 

Le fatapjaone ;ffût avec Jfes.igpuJti^.ide J^ntaki/et la 
mousse qui croit siir les pruniers^ cuils eaisen^klcdiana 
le vin, ea'tsonJvcal/îbnséiUé da€ia leyi .oas d^ieonie, on 
dkppliquo desaui> Jlijripro, 4ti3ure./iunn idertingtPs dé 
semence de Plantain avalé dans un œuf, est cap i i^ le de 
fifiéKcmr davorlemanti Sdieyvenfe^ v^cpmmaimalalfo- 
jnontation. ^es ieuiUes .de Blaivtain an ,Mqoç\\&^ >; fpc4xr 
Ja <dttlite.de"l]a«us. Eltmutier.oonfteiUiev j^opr ies'.^^is-' 
isonaot les déniingefiisbns du \à^^ {>4Mîe.i la déopodoé 



des^ environs de Paris. 43t 

det féuQles de cette plante, dans laqudle on aura lait 
fondre un petit morceau d alun ; le . Plantain s emplola 
au6«i efiicacement eil faisant la décoction de ses feuim» 
dans de Teau de cliaux^ pour les ulcères des jambes : dans 
les maux de gorges le gargarisme de Plantain est excek 
'lent : la feuille du Flantain ^ seule ou avec du sel ou du via 
chaud, guérit les . écrouelles , elle les déterge pendant un 
temps plus ou moins long» 

• Çuand. on emploie le Plantain pour l%$ chevaux , c est 
le plus souvent à l'extérieur , ou en tisanne, à la ^P^^ 
d'une ffoignée ou deux sur dçux livres d eau : les chèvres y 
les moutons et les eochotis mangent cette plante;^ Its 
chevaux et les vaches nen veulent point ^ifelle est inu^ 
tile dans les prairies. ^ , ..* 

Sa graine peut servir de nourriture aux oiseaux; toute 
la plante peut remplacer le tan. 

95o. G. 2. Pianùsgo média, le Plantain moyen. Il 
donne pœdant tout Tété des flemrs d'un blanc sale : 
on en. voit aux environs de Paxis. . 

Il est astringent comme le grand Plantain; Use mul- 
tiplie trop dans les prairies; les vaches et les d&evaux 
nen veulent point^ cependant les chèvres , les mouton^ 
et les cochons le mangent: on s en. sert contre le pisse** 
iftent de sang des bestiaux ; il est propre à xcmplacer le 
tan , il plait aux abeilles et autces insectes* 

çSr. o. 3* PlarUago lancccMa.j- le Pian tain lancéolé. 
Il donne y aux ehvirons de Paris ^ des fleuri d'un, 
blanc sale. • . . « . 

' Il est astringente! inutile dans les prairies ; les vaches 
n'en veulent point , lersqail est sec » mais elles le mangent 
tandis qu'il est vert; les. chevces, les.mbutons et les 

Êevaux le mangentpareiUement : depuis quelque temps 
\ Anglaip ont reconnu que le défait en «aangevoloifc* 
tiers , et que cette* nourriture est p^rticuliérement.^alubre 
auxbètes à laîneT comme il réussit, toujours , quoique 
moins 'bien dans les endroits secs ^ on trouvera .«m avail^ 
tage réel dans sa culture ; on s en seirt«eii guise dfi tan. 

952< c 4. Plantago coronopifbUa ^ la* Coilierde-ceril 
Elle tteurit tput letét donne dca.flcurs dun tdancsale. 

La Corne-dc-cerf sdnployoitanciennemenfcpour foUB- 
•nilurc -dans les salades ; J. Bauhin assure qu elle est 



43a ' Flore éconotnîquc f 

très-bonne^ poor nettoyer les rems et qu'elle peut, pal^ 
•on astriction , arrêter Técouleiaent du sang qui se fait 
dans ces parties : ses vertus sont à-peu-près les mèmea 
que celles du Plantain ordinaire, dont eue nest quune 
espèce.; elle est astringente, détersive, vulnéraire , anti-' 
êcorbutique , propre pour arrêter les diarrhées et Lm 
dyssenttries : on se sert de son suc pour déterger les 
ulcères et consolider les plaies ; les gaigarismes faits 
avec. la décoction de ses feuilles, sont convenables dans 
la sqoinancie et les ulcères de la bouche. 

Cette espèce platt aux çjievres et aux moutons. 

953. o. 5. Piantago psyUium , f Herbe-aux-puces , la 
Pulicaire , le PsylUum. £Ue donne en juin et juillet des 
ilcurs dun blbnc sale. . . ' 

• Sa semence est la seigle partie qtii soit en usage en mé- 
decine ; on en tire un mucilage avec Teau de rose , dé 
pourpier et de Plantain , très-propre pour arrêter le 
«crachement de sang , la dysscnterie , et pour adoucîîr 
rinflammation des^yeux et les excoriations du palais^ 
4e la luette et des autres parties. Tous les médecins pen- 
sent que ce mudla{;e est rafraîchissant et adoucissant; 
Schroder te- conseille dans les lavemens contre le te? 
ticsmc 9 la dyssenterie et Tinflammation des reins^ Pros* 

Jer Alpin lapporte qu on s*en sert en Egypte contre les 
evres ardente^ : on emploie tous les jours avec succès 
contre lardeur anrine , Teau où on a fait infuser pen* 
dant la nuit la graine de psyiHum. Cheneau fait auséi 
grand cas de ce mucilage pour les inilanunation» det 
jreux, sûr-tout'si on le'mèle avec celui degrain<^de 
coing , tiré avec Teau dfe rose ou de Plantain , y ajou- 
tant un peu de camphre et un blanc d'œuf battu. 

Un frontal fait avec le . mucHage de gaines de psy^ 
-hom , tiré à Teau de rose, et animé dun peu de v^ 
iiaigre,est très-bon pour les rhumes de cerveau; on 
fait 4irçr le même mucilage par le. nez, après Ta voir dé- 
'byé avec le suc de poiiée et Teau dea*ose. Cette graine 
.donne le nom k Télectuaire A^-psylion , dans lequel elle 
sert plutôt pour adoucir Tâcreté. des purgatirs qui font la 
•principale base de aa composition, que pour .ed au^- 
-BDenttrrêffeU # 

> . , Boerhaav^ 



dèrMvirans de Paris. 43S 

Boerhaare soupçonne rherb& aux-puœs d*ètre ua 
t>oiaoâ , doù-aie k foite dose : ce qui est^sûr^ dest qu« 
cette plante est très-^angeveuse aux chievres. Quand 
on prescrit ^ décoction aux animauj^, c'est toujours à 
la dose de deux onces. 

954. 299. t*Poa tf<^ifaMc«,'laPohèrbe aquatique y le 
Paturin aquatique. Il fleurit en juiliet .et août; on en 
trouve aux i^nvirons- de Paris ; il croît k plus djs six 
pieds de haut. 

l/cs vaches , les moutons et les chevaux le manant j 
cest un excellent pâturage dans les térreins humides ^ 
ses longues feuilles et ses belles panicules font un grand 
ettiet dans un canal et sur les bords d'une rivière* 

^5. 0« A. Poa aipina, la Poherbe des Alpes 1 le Pa* 
lurin des Alp^'* 

956. o. ^'^Poa fm^iaUSf la Poherbe des friches, le 
Paturin tnvial. 

957. o. 4. Poa angiuii/bUa\A Poherbe à fieuiUes étroites v^ 
le Paturin à feuilles étroites. 

958» o. S. Poapraitnsis , la Poherbe ies prés , le Pa* 
turin des prés. On en trouve dans les prairies du grand 
Gentilly » 

9^ O. 6. Poa annua^ la Poherbe annuelle , le P»i 
turin annuel , le Paturin des bcûs. 

oéoé o. 7. Poa compressa , la Poheibe comprimée ^ 
le Paturin comprimé. 

Tous les bestiaux mangent ces plantes r qui four-* 
nissent un bon fourrage; le Paturin des prés se trouva 
dans toutes les prairies fertiles. 

961. p. 8. Poa rigida , la Poherbe roide y le Paturia 
dur« 

Toutes les plantes cMlessus désignées entrent dans les 
gazons ; celle des friches , celle ■ des bois et celle des prés 
sont vivaces et s étendent beaucoup : la Poherbe durette 
est bisannuelle , et se reseme toutes les années. 

36a. o. 9. Poa pahistris » le Paturin des marais* Il 
fleurit en juillet et août: ou en trouve dans les prai« 
ries, de Gentilly. 

363. o. io. Poa netnôraUs^ la Poherbe ou Paturin des 
forêts. Il fleurit en juin. 

964. o. 2z, Poa bulbosa, la Poherbe bulbeuse* Oo 



454 Fbrééconàmi^M \ 

eu titnXvb SUT les bords des fossés etckemins caillou* 

letpc;notaxBmeiitdans la plaine du Pwit-durJo^r, près 

de Serres ; ell^ tteiuit en avril ot mai. 

. 96SL oun s.: Poa anstata^ la F<dh«riie à crête. Elle 

ilcurit ea juin. * 

966* jDo. I. Ptèfchkeikum atyeme , la* Camphrée êau- 
irage*' Elle Cleorit en itiiaet juillet: on en .trouve dans 
les plainds» du Point-dutJour» de Champjgnj et du 
château Frayé, entre ViUeneuve-Saint-Georges et les 
Serjdnos. • 

, 907. 3ÔI* 1^ Pùlygala arham ,,la Polygaleamere. Elle 
donne ca mas., yinn » îuîlLet et ao&t r des fleurs bleues , 
et le plua aouvcvt blanches : on en trouve sur les katt«* 
leurs de Sevrés » derrière la Vexrerie, ^ sur les bords 
des chemins et fossés des bois, a Rambouillet, à Saint^^ 
JLéger ^.Fontidbebleau. "^ . . " 

La racine de cette plante est connue en Allemagne^ 
î^omone un puissant anti «- phtkysique. 

Prenez de la racine de Polyçale amire trois onces ; 
fiiife»4a bonittik •dans trois chopines d'eau, jusqu'à ce 
qu'il nitn mte cpi'iine chopioe: et demie , .passez en« 
suite par un linge, ajoutez à la décoction du syrop 
d'hyssèp^ él- 4e pavôt bbnc dç chacun une .once ; cette 
quantité servira pour.deuK jours.} le malade en prendra 

Îiede 'un fjoMfét: h sept.be^ires du matin » autant à cinq 
Lcures du soir, ce qu'on continiiera pendant six se-^ 
maines ^ .deux ou troia pkois : ce rem^e . n a de succès 
marqué que dans le premier degré de phth;sie* 

Les médecins de Vienne ibot quelquefois prendre 
cette. racsâe d». la manière suivante; 

Prenez de la racine de Polygale amere pulvérisée et 
du sucre' rosali^le' chacun uii scrupule , pour avaler 
loua kes matins , à jeun ; on prend par-dessus un go» 
bdet de la décoction suivante : 

Faites . bouillir dans une livre et demie d eau deux 
gros de la. ntduie de P^ljcgal^ amere découpée menue; 
ajoutex à celte décoction aqtiMit de l^it, pour ei^ prendriQ 
plusieurs fois. 

Coate et.yiUemetre».dansJleili?s Essais botanique» et 
pharmaceutiques , rapportent sur-tout deux observations 
de peraoAiièav^hft]rstqUe^.j q^îl» ont guéries avec, ce 



des environs dePath. 43& 

îtiûeAei mssi cette racine. Êiit'^e partie des remèdes 
simpleA co<itQnu8 dansJa. pharmacopée suisse du baroa 
de B[aller:x*est dans récorce de Polraale at^ere, que 
réside la plus grande propriété qu^elie possède. 
• La Poly{;ale vulgaire, dont nous parleroné dans le 
numéro smvant> ne difiere en rien, par ses qualités , 
de Taixiere. . . 

968. 0. > Pofygala, piiJgaris^ la Poljtfale conuiiune| 
IHerbe-à-lait* Cette plante, qui paroît être une variété 
de la précédente , donne dans. le même temps des fleurs 
bleues , qudquefbis rouges ou blanches* 

EUe est laxative^ béchique , incisive | Gesne^ , qui 
lui a donné le nom d^^/nanfZ2âi, à cause de son amer** 
tumei assure queUe pu^ doucement et sans trau'* 
chées, lorsau*on la fhit intuser dans du vin , à la dos0 
d'une poignée* 

Suivant Duhamel, IHerbe-au-Iait ou Polygale est très« 
bonne contre la pleurésie, la péripneumonie et la fluxion 
de poitrine ; sa décoction inase les. matières épaisses et 
facuite lexpectoration ^ elle atténue le sang coueneux 
et engagé dans la ^levre« 

Efl 1738 , Tuynnmt , médecin écossois , adressa à Ta-* 
cadémic des sciences de Paris des observations qu'il 
a voit faites en Virginie., sur la Polygale de ce pays ^ 
qu*on y nomme sâneka^ il rapporte qull a employé 
nvec succès la Polygalc pour la guérison des maladies 
inflammatoires de la poitrine , en la prescrivant à la 
dose de trente-cinq grains en substance , ou de trois 
onces en décoction. Sur cet exposé , Duhamel a voulu 
éprouver si la Polygale de France produiroit le mèmd 
e&ctj le succès a répondu à son attente. 

La. première expérience qu'il a faite, fut sur une 
jeune nlie figée de vingt*deux ou yingt*trois ans , atta^ 
quée dune fièvre violente et continue et dun crache- 
ment de ^ang ; malgré les diSérentes saignées qu on lui 
Kt et les expectorans qu on lui donna , elle ne reçut au* 
ean soulagement que par une Jtisanne, dans laquelle 
on fit entrer une bonne poignée de Polygale , et par lu* 
sage d*un syrop fait avec la même plante; en. quinze jours 
cette fille tut guérie. 

JLa seconde épreuve qa'en fit Duhamel , (ut sur UA 

Eea 



43$ Flore ^cônofki^ué 

homme âgé âei^gt-cinq-àns , attaqué de pleurésie , dun 
tempérament robirate et sec,: qui ne reçut aucun Ma-* 
lagcn^ent^ qu^ par Ikisage d*unetisanue faite avec cette 
plante: en moips de vingtjo^rsiilfut radicaienientgué* 
ri; cependant, Dphamel a observé que la- Poîygàle du 
pa^s , quoiqu'elle ait la même vertu que celle de Vir« 

Kie, nagit pas si eificacement. Il est à observer que 
kamel ne lui a remarqué aucone vertu Purgative. 

On donne cette plante pour Thomme , inmsée dans de 
Tciaa.ou macérée' dans du via» à la dose d'une demi«-poi-» 
gnée dans six livres ^d'eaui ou de vin , et pour le che- 
val , à la dose tie deux poignées pçur une livre de li- 
queur. On prétend que la Polygale donne beaucoup de 
lait auY bestiaux: qui en mangent, doù lui est venu le 
nom vulgaire jd!Herhe>'au-laU^ . • 

Cette plante, par sa petitesse , devient inutile dan» 
les prairies ; mais, die fournit un lx)n pâturage aux vaches , 
aux chèvres et aux moutons; les cochQns nen veulent 
point. ' 

' 9!^* 302. I. Poîygonwn tcq^thifcUam , la Pecsicaire à 
feuilles de patience. Elle fleurit en juillet, donne des 
fleurs d'un olanc rouge: on «n trouve dans les endroits 
cultivés , à Montmorencj* 

, ^70. o. a. Pofygonum amphihium , la Persîcaire am- 
phibie. Cette ' plante fleurit depuis juin jusqu'à la fin 
de l'automne : elle donne des fleurs rouges et se trouve 
dans presque tous les étangs et rivières. 

Sa racine s einploie et est spécialement recommandée 
comme maturâtive et dépurativc; elle est astringente, 
ce qui nexclut point ses propriétés dans tous les cas 
oi\ les conduits exci;étoires manquent de ressorts ; aussi 
Villemettè assare-t-U Ta voir vu réussir dans les dartres, 
les galles opiniâtres et les autres maladies de la -peau. 

Les chèvres , les moutons , les chevaux et les cochons 
mangent cette plante, mais les vaches nen veulent 
point: elle est propre à remplacer le tan. 

971. o. 3. Pof^onum hydropiper, le Poivre d'eau, la 
Cursfge^la Persîcaire brûlante , le Piment brûlant. Cette 
plante fleurit ei| juillet et août, donne des fleurs d'un 
Liane rouge; on la trouve sur le bord des rivières » dans 
iesfiméè et.ornicrêsbù Feau à séjourné Thiver. 



des .êâvirons, de Paris. , 437 

Elle esr extrêmement, âcro et brûlante an goût ; ellft 
est caustique , détersiireet lésolotiye; on la recommande 
néànmoina .ixitérieuiemeiit ,« comme un .excellent diuré- 
tique etmèiiie anti'eco g h m i qne , daa» la boufiisaure , rhj%. 
dropisie, le kcorbut; petur taopérer sa eanttîciti, on 
Tunit à Toseille ou aux. raisins flfecs: lesfetifllés séchées 
se jparescriVent depuis éeux^ gros jusqu'à quatre ,* en ii^ 
fusion ; on en tute une eau 'distiUée.'.tpiion donne k 
Thomnie, depuis deux onces jusqu'à tniis.. 

extérieurement, la Persicaire brûlante détarge les plaies 
et rétablit le ressort des parlies oèdemateu^ios^ on e^ 
lait de» ^décoctions ,, des ' cataplasmes y des ' emguens,. 

,Lça bestiaux ny touchent point rouand on leur «tonne» 
comme remède, Feau .distilUé de la plante.; crest' à la 
alose de. aix onces, et- sa décoction à latdose dé deux 
"P^V^éfiS'p sur une livre et demie deauv - • 

Celte- plante' leint en janme; .die peu^ remplacer le 
tan, on.pent employer sa semence en' guise' de* poivre. 

^^.^^.:^' Polygoiium perticaria , là Persicaive doucew 
Il y. a . troi» variétés , lai petite ^^la maculée, et la blanche : 
elle fkurit: en! juillet et août , 4^nqe pour TôEdibaire des 
fleuKs« rouges, est annuelle .et croit dans < lés fqssés et 
tcrreins humides* • • : .. i;: * 

£tté passe pour ycdnéraire et résotutire, on la Ve^ 
coj-nmande souvent à lextériciur) comme anti -< putride , 
poftu^étnrgerles plaies, et arrêter ies'profprès- de la gan- 

Îr<?flp !• on la dit très -bonne dans i les maladies du 
^as^rentre causées par inflammationr; on* en donne la 
déoo£tion^n 'lavement pour les cours de ventre et la 
dyssboterie, sur-tout cpiand .on soupçonne quelqu^ulcere 
dans les intestins ; son application est utile dans les 
makwlie» de la peau , onr la donne aussi en tisanne 
contrôla galle ^ la gratellè «et- autres indiq>08itions sem* 
UaUes. r . 

- Xiss chei^es, les mcMBtdns et les chevaux la man* 
gent,. tandis «que- les vaches et les cochons nea> veulent 

Eoint« Sa:.|praine peut servir de nourriture* aux oiseaux* 
a -plante donne un jaune. rougeâtre propre à la tein« 
ture des draps; elle est bonne à remplacer le tan. 

9*?^*' o^,&,^Bofygonum^€nrioniàre , la Renbuée» la Trai- 
nasse ^ la: Gentiiiode , la Sanguinaire, la fausse Se-* 

Ec3 



438 . ' Flàrt ^c<moadju$ ' 

lîiile, la Renne y la Corriogole mâle, la Langne-de* 
passereau , rHerbe-de^SainNlnnoeeiit. On eiitrouvp pai^ 
tout; et nième plusieurs- yaciélés'^ die fleurit en fuiUet 
et août, et âonne des fleura 'Mancties* 

La Rekionée.est un grand vulnéraire et astringent; 
on en fait koire lè 8UC| la tisaane et finfiision dans du 
vin , qu'on prescrit dans la dyasenterie , le flux héndor^ 
roïdal,le..cEâchement de sang, et tobtea sorteB d'hé* 
morrhagies.. On .vante sur-tout ce remède pour les per« 
tes de sanç; La' décoction et les btvemens de' celte 
plante font merreille dans les. diarrhées : en y ajoute 
quelcfues herbeé émollientes ," lorsque le flux> est d^s^ 
sentérique; on donne ^souvent, dans ce ^^as, la- racuie 
bouillie dans du lait ; je Fai ordonnée plusieurs ibis de 
cette façon. On donne comme un excellent remède pour 
les plaies, de même que pour les ulcères et les int 
flammations des yeux, la semence de cette planté. > 

La Renouée.est spécialement recommaridee intérieu- 
rement .dans- les hernies. FallQpe s'en servoit efficace- 
ment dans ce. cas. EttmuUer rapporte qu'une • femme 
perdant beaucoup de ^ang par le tktt, sans qu'aucun le* 
mcde put l'arrêter, bn.y. réussit en appliquant eous* les 
aisselles de la Renouée bouillie dans teau^ 

On prétend encore que cette, plante est utile dans la 
colique néphrétique, et que son suc convient dans lea 
fièvres intermittentes , en en prenant une heure avant 
Taccès. On peut rappliquer aussi extérieurement pour 
tous les . maux qui viennent de chaleur. On prescrit le 
sac de la Rchouée aux anipoaiix à la dosetie sixon« 
ces , el ^sa décoction à celle d'iui^ poignée daas' une livre 
et demie d'eau.- ^ . 

La graine de la Renouée eat nourrissante , on la 
mêle avec celle du bled-sarrasin ;. elle pla}t aux oiseafux ; 
on trouve sur cette plante une espèce de kermès qn^oa 
pourroif employer pour, la teinture. Tous les'bestUiux 
en mangent » cependant elle nest pas bonne dans les- 
pâturages , et occupe inutilement une place* dans lea 

{>rairie3 négligées. x«es glaneurs * p'en savent pour lier 
eurs glanes. • ^ 

974. o. '6. P<)îygonumJàgopynvm^\e^9irra9in,<Ae'Vkd 

boir. On cultive cette planté, mais, r^emenl aux. envi"» 



des emmfm.^ Faris^ 4^ 

ront de.Faxîsj; elle donne enfr^julUee et -«oOt ides fleurai 
Uweltes. Quand eUe véi«»stl;»'>eUe donoi&ritfie ^g^and• 

ritité de gnûn qmi«$t Irès-beB fK>iifr.;{i i^^urciuire 
i^obûUeiL» Lea pa7»afiA.en..fontf «ne 4«peel» d$ pâle 
qulUs fpnliicitice à dcnnieup ^i^ke platûie v4^ .ier-. fmé^ 
3iir lea cbariKins ; ik.en .foht.au88i un pM^-ftf^flk-noii; 
doht la pâte. R a pa»:dé Uai9<Kiv ^ Qui Ven.n par inie^^ 
t^a* La plante veroéi» 4^ lée^ée ,• tt>i«tfiifkj liii^ |rè»-lMia 
piturâf;e- po^r ks beaAîanx; c^ <[uâ.deÂt.ies^ftr à.la 
cultiirer^avecd^aiitantplits^de^faiaoflL quleUe Hms«tf.«Mea 
bien.dana les mauTais ten^eina, qu'elle S^tm^'JMnvfm^ 
de graioa ^ et qu'eUe ne ./atigue ' pas . beau4ov^ la ^rre ^ 
la pai)le:de Sarrasmo birûlée donne paiç. la.Jea^iv^, juiie 
IIBandequanlité de saline ou laaliere prinnieii^dN^ veivo 
Biaae j'on •prétend 411e i4ea le«iUea<i^wte#' «nacécéea 
«>urniraient..une coMleur aussi belle cp»e ifîn^'^ jij'ep. la 
prépacantide même*" - - '.•> t-r «: ,v'*?f" • * 

-^ijS.* a 'jé^Poirgortw^ comchfiûus » ie BVed iiok.lûiec(« 

Oni âa •troii;re atuc eniprons.de. Paris*, i •»..-> --,;;- 

, Xfayaefaeaet ks liltè^rve^ en: rangent, les smeulons^ 
les chevaux et les cochons n en veulent pHot; les girainca 
ont 1ns fettêmea fxrapriétéa. uMWriMAaiil^.'V^ft œt^ ide 
Teapeee précédente. ' '. !.. '."l.^. .t.^/ 

576e *• %è PQfygcmm. dum0Ufiym ,. ,tel Bted^rwr de« 
bai«s* .ILJleuht)en.:aoâtret'!feplpini>l9 -^oii:^ trouve 
dans les landes et les buissons , dans le parc Sainl-<Far« 
geau s 'ilesl 4^ttS6i« Irès-soofluaun A^HjçeD^a Qt Brunois^ 
proche les Cainaldiiles«*', 3 ^1 * r . •"•: 

M^ioe&paaBfiriétésque «lea^ deux plantes préoédenti^s i 
allds peuvent kmT'dir>im ^tcèarJ^pv^ l<nuTa^ 
\ 9774 . actti . x. Jh^94i¥lM ia%»« >:, Je- ^Pclypode ordi-* 
naire , le Polypode de chêne deataécieas.-.Il:f.itniot tout 
riûver.; «Ai an vôit;> m>.toute« . les 'T9^iUe%r«niirail)es , 
dAoa^etf fesséa.des^iioiaè'^t • » « i-.m' ., • ^ r- .,t 

, Jje,Polyp6dé se 4frdiivcf pour rordinaina à Texposittovi 
4lu,;novd. • Les ançicna.oiit or» \que j^ rjt^ne étoit jpur^ 
^tive , mais on a ireof miu <tuclfe ne lâche le ventre que 
IcÂbleinent^, ausai lafrânge-trcn, ayee pliia de laisonv 
Mcnûles remèdes altérant: et apér>tifSi:;#t en rlfet la 
Folypodeeat bystéritrae: :il est tfès4>on pour, les obsr 
llûcHona dtt.fine ui 4es vlsccrça^ .^tiil';j9n4rf$.,'Qpmitiu*» 

Ee 4 



44^ •'^ IF&rê^iûûwomtjue V. 

wkém^At àiiTÙê 1«B )1»ouillopflr"iipéritif8: la ûomt'.tfiofi'y 
met' ite '«ft^raoîne c«t dej^uis une œmi -^tnoîce fasoui 
une onoe.' itây i^9iir9 qiie 'eette même, cacinë' s*- 
clMée ee doh|iéiB en pottdMr'a^tft'^ii&; peu «fe'iècèHre dé 
tartve et iSen!^a/ito If^^fl, eit an excellent lendede con- 
tre la dureté fie te rate ,^ la jaunÏMie et^ llijdjpopîsfc ; 6i 
décoetlott faite a^ec le' vin ;' il léqneUe on a^oote un 
peu dé mîel el de - siicre^ est très-vaoté , tdon Tmgus , 
€SôD«ré la fièvre^Miteiet hdHecttei^ mtlantoli^pe. Dodoens. 
eonseiUe Miktrè'la ^ttecâteTaône bouBhe dianrs feao. 
I«e Polypode aééuat en outre le sang ; onfenrpioîe avec 
$oocè6r^dafs 'latpUx «eche-» lorsque* les cracliatsraont^a^ 
léâ , deMèue^ (pie' dbns i^atthim et le : acorbcit. . Qo^nd 
on ordonne cette racine en infusion' , c'est depuis iinr doni-i 
gros-juiqii'â ùneFOncej; et tbrsipi'oii )a prescrit auorannnauxy 
cest tlepuis . deu% onces |oaîpL'i:quafre en inftiaion , oa 
seulement à la dose dune once en poudre: cin substituei 
qoek^^éTèb leâftuÂlleêde Poi^pods^i csHes de captllai|>e , 
mais elles ont moins de vertu |' le -Poljrpode^est pM 
hiHiiièmetiWe saveur douce-; ma» il devient amer après 
uneionfjfdè^éiMiUiHon. .....i....' • 

" tffèi «0. Èifoin^dium hnchiiA ^4a Lonkijte. Elle • fleuri! 
en septenibre. et octobre. Elle est vivaœ et croSt k f om« 
fci^ /dansletf^ biiîs'huttîittea^er >^^ de Paria. 

• '8es'propriétâi sont ler^mèmes que celles 4e b 98081; 
e'spëcè;/- "' ••' . ..f ... 

. ' 979: ol 3; Pûiypodium cHtêat^m t lé Polypodo en crète« 
Il fleurit en juillet , août et septembre. 




f uillct'/tatlât kt miptfStnhte. 

Sa ' raeine' peur servir eomm» d^liment tles jemies 
pousses se mandent comme des^'asfperges : les habitana 
de' Siblrié^ seA-'^é^tH^nt pour, la bieire. DdédiampTap- 
por(e «qù'cnr Rrefagne et eia' 9Torasandie,'dans lesmau^ 
vaines Otatiées^/^ki a voit ÙL\k «dQ^pain avec laradne'da 
Pottgefe r-ToarteÇc^tHlif <iki^ avoir vu en 1694 , qui àvoit 
^té>fatt en Jkuvèrigne; ce* pain V dit eet autour ^^teseem-^ 
M^ à« de 1a fèn'c brAIée et éloit trè8<-mauvaia. r « 

La racine 'de 'Fbugero a le goAt amer ,.uapea astiûh 



des- mvirons de Paris. 441 

fcnf ; eHe est apccitivc, vermifuge ef astringente; elle 
entre dans la composition de la pierre-à*fougcrc , qui ost 
pn astringent trè^-puissapt : on emploie avec succès ^cs 
îcunes pousses ' pour tles . enfans qui tombent en châtre: 
les. feuilles . de. Fougère jpkeuvent sc.substituer aux capil- 
laires , dans les; maladiesf de pcÂtnne.r on en fait . un 
syrop* >....:..;. 

. XkI, racine de . cette liplante étoit d*un insage très^frë^ 
quent parmi les.cineiens, pour les midadîeacnroniques;' 
ils la prcscriTOiènt'daiis les obstructions desia rate et des 
autres viscères : c'est un excellent vermifu^ et le plus 

Srand secret qe^* empyriques , noqr chasser du corps 
» lombrics y les vers plats <ct le* ver solitaire,* ainsi 
3ue nous lobserverons diaprés ; . mais il Êiut éviter de 
pnncr de la. racine de Fougère m^leaixx iemmes en* 
eeintissy de peur, de • ^ur procurer lavortement. Dans; 
le douziense volume du' Joumnal .de^médecine , Olivier ,: 
inédemn à Saint • Ti;qy!eB ,. rapporte u«e observation» 
qui oonfirme cette propriété 'dangereose' dans la Fou* 
cere.. Il prescrivit à^utiè jfennne enceinte^ attaquée é& 
f^eirf^: putride , et dont ijenfant • étoit mort > une décoc-^ 
tion de Fougère mâle en «tisanne ^ letlet en fut. si prompt^ 
que dans le jour, même la malade rendit 'le iétus entier : 
t>i<.'^mploi^ cette 'raoifis&j en décoction ou on la réduit en 
poudffe; la dose.deila poudjrô.est depuis .un gros ju»«i> 
qu'à, âcsigc , et DcUe-dp sotn suc » dlunc ronce. . 
! ' (^ârid «on preaoril.aufii! animaux la poudre de la •ra^' 
ciMy . c'est à la.doseild'utic deuii^once , et. le suc à celle 
de .quafceoncfia^in:! iso.t :.^ ►; ..-^ r » : • ■ • 
'«. *^»«a|iiQyiagp 411 Qn:'tinBud^s racines fraîches pilées , est 
un excellent remède pour la orûlurc. Rouget Tappli* 
cpiptt enr- cataplasme; dans les gonfleaiens. de la râCb, 
»ur la *régîoajAe;ceKte: partie aifectée : on calcine le» 
mêmes racincb et> oiv les donne à «la dose d'un demi-» 
gros , • poui: chasser lei( v»£s : leflicacitésuMout de cfetta 
raoîÂe» contre le vér soUtaire ou tosnia: articulé , a été 
reeonniiie àiks .lo».ten^ «les plus reculésu $imeu Pâuli 
disoitoqu'elle étoit; !& poiaon le plus eiiicaK;e du ver piat^f 
et' «Nffloquet » : médecib: ioitrain., s-en «st servi dîHérentetf > 
lois' pour lefpulsèr^MQom'raéil appert par ses Oàseiwi^ 
êioiu sur les maladies figues et cbmni^yef ^ im^'wi^^s^^ 



44^ 'floTc éconêiniquê ' < 

eu 1740, cbez BriaMon, libraire à Paris: cependant 

oa avoit perdu de vue çè remède. 

La veuve Nouiiër étÔAnoitpar les tares qu^elle opë- 
roit avec cette plante;. elle en fiusoit prendre trois gros et 
plus; elle faisoit avaler un bol dattipiMé avec douze ^ains 
de panacée mercurieUe . et de scaiûmonée , cinq crains 
de gomme gutte; elle varioit la dose du purgataf sui* 
vant la délicatesse ou la forocf xles' itialades ï on sait 
aujourd'hui que ce remède , souvent utile , na pas tou- 
jours eu le 'succès qu'on ton avoit espéré , quuestdes 
malades dont lestomac se refuse aux plus petites doses 
du purgatif indiaué par la veuve Noufier : on peut subs- 
tituer à ce bol deux ou trois onces d'huile de ridu", ou 
tout «utre purgatif;, car Durande assure avoir vu Ik 
manne réussir en pareil casr nous sommes cependant 
persuadés que; les remèdes drastiques sont préférable»; 
nous ne sommes ^ même parvenus à- nous débarrasser 
du ver solitaire que npusi avionpii que par le moyen 
des drastiqubs et de rémétique, à-forte dose : on reeom- 
mande la Fougère . contre le cachitisme ; s^ idendrcfl^ 
contiennent une grande quantité ^alkaliet peutrent ; 
comme diurétiques , remplacer colles du gcnèt. 
' On se servent autipefois de la. Fooftrrpour laver, oit 
Remploie aujourdïiui -pour tanerleseuiris, sur-tout celui 
de* chèvre y*, nommé ^rdottanii oh en fait ua< grand 
usage dans les ' verreries ; dte ^eut être employée à 
la litière des. ania|auic, elle s'imprègne moins 'deiayertu 
vé^élatlve desiexçrémons , qué*l<i chaude des paminées » 
cependant elle fournit un assez bon fumier , efieesttrès^ 
nuisible dans lès pâturages, ak l'on ne peut' presque 
pas parvenir «ila détruire. " . *•• 

.:Onse sert en. campagne de la Fougère, Tpourdfiv<>* 
k>pper les fruits nqu'on envoie à la vifte: elle sert en 
chautt'age , loréqudle est sèche ; sa cendre , ainsi que 
sa libère, est un^ibon engraisr^ les Anglais , en;la pé- 
ftièsaixt dans l'eanv^n; font d^ boules , qui , lorsqu'elles 
sont sèches >' lour tiennent Ueii de savon et de>«oude 
BOUT, nettoy^crie UngetÀila Chine , la. lessive dos>oeiidreii 
de la Fougère et ;da :ch€kae, iirAlés ensemble, est* em** 
ploftée pour faire levei^nis de laporcdaine , «ny fl|èkAl 
eu pà-ton«é ' ' "^ • 



/ 



déS eMir^ns de Paris. 44S 

961. *Ow 5. Pûfypodipim Jiiisc Jimina ^ la Fougère fer 
iflelle* Elle fleurit dans le même, temps que la Fougère 
mâle ,et a. une .pactiç; de.scs propriétés*^ 

982. o. 6. Pofypodium aculeatum , le Polypode *épi;« 
lieux». II fleurit en jyilléf et aoAt iqH^xï* trouve à Mou- 
d^ ^ c'est, uoe^jesp^e 4e loncbite. > 

- ^^i ^. j. Polypodii/u99' f^lœiicum^ le > Capillaire bldnc^ 
Il iteurit en juillet et. août, est très-commun à MeuL*« 
doniy'dans le^-enTiroiis de Tétan^j de' la Garenne« . 

Mêmes propriétés ^ue le Capdlaîre^ • ; 

984. o. 8« JRofy^dUtmJhigile, le PodiffMKlc fragile^ là 
Fificule,, la Feugerole. Elle est aussi très-rcommune 'j| 
Meudcfn: 'cest, à proprement tmrlkry'Aae variété. )de 
reap'oce précédente. . .;.. . : 

Elle est bédiiquè, iadsire et légèrement apéritive» » 

9Ç6. p. 9. fa^odi^ r^giumJePçlyj^ foyf'^'® 
Folypode a teûilles.de fiuneterrc.. IJl pieunt en pillet e% 
âqûf: 'pn en trdùve à Fontainebleau i^t au cfaatcau. de 
Vitlers ^ à deux lieues 4c Mcliin ; ôix eii.rjencoiitroitau^ 
treifois^ dai^s lés .fentes, (îp^ paurs des yi^Ueries. .^ 

'.Ejoi.ciiltîyant c^ Pol^godc sUr iès^ Vieux murs, ainsi 
que lejPolyQQdeprclînAire , ils deviennent, inébranlable^* 

98^>Of iPi ^ç^^dium dryopten$ , ^e Polypocie diyop- 
feré. du en ttOMV)e. dans la plaine ^^è G^cne^riers 9.:foi%t 
de Senart; il. fleurit.. pareillement en juiljjet ptaoât, : 

9^7*. 3Qfi- ^'\^oifr^ripki4m commune^ la. Pçrce-pioussc , 
le Poljrthc commun, le/Polytricdoré. Il tléuritcn.mars 
^t^vf^ron en. |rou|j& aux environs de I^ris. 
^CctVe'phrtte éWun puissant s\jdorlR^e: on ènfait 
cfn Allemagne ^tiuBindision en forme dcf/tlKô, danjs les 
pleurésies/ pour ' faciliter rexpêctoraftiorr; Tournefott 
rateorte qaruB*>liab3e médecin de- Norînandie se ser- 
Yôii tttilement'*âe cëtlC' décoction dans la pleurécôe ; 
mais qu'il estimait «lucore plus lesprit «qu'on len tiroit 

far la distiUatmi? tm pile pour cereiiet la plante, on 
arrose avee deU'eau» et on 4a -distillé après trois»' jonr^ 
de macération i:>on'DepdSse Teau 'distillée^ :6ur 'dé hoa^ 
Telles t jusqu^i'sisfos;* et après sbt^ ^fUatio|is Téité^ 
réesy on a ud eopri^ très^suaorifique , qu^on donne'pâc 
cuillerées. " •*' .^s^wi* > :'•:.■.,,.!» 

. Zkans rChtrogotltts, î9nfi|itav€^laF4t%e«ttiou]»^edas( 



444 Flore économique ' -^ 

balais pour les fours, et à. Rouen , des brosses iqui 'ter- 
vent à coucher le poil du drap , el qu'on nomme mi«* 
Sroprement brosses de brajere» dtts tes manufacture* 
e Normandid. ^ 

988. 305.' ir'JPoj^oliMLâ/^a, le Peuplier Mânc, ITpreau. 
Il fleurit en mars et avril , donne des fleurs brunes : gn 
en trouve aux ëh virons de Paris ,- il y éfbit . ancienne* 
ment même trèsHX>mmun; mais on en» a beaucoup .dé^ 
truit, sur-tout sur k» cfaeihins etdan^ies avenues ron. 
la remplacé par d'autres arbres^ Il se nomme eneôre 
Blanc de Hcmanxle, frano-Piqard^ Bois-^ûn&y i^^^* 
plier-ypreaus '•*{.• .- * 

X'&orce du Peuplier blanc esl ^kpante et dioiîitiqne ; 
on Tordonne en décoction : le suc de mûb feuilles < est 
odontalgique en le sèringuant chaud *d|in^f oreilie.* 

Les chèvres, les moutons, les chevaux et quélquèfbislc^ 
Vaches mangent les feuilles de cet arbre, qtu plaisent aagi; ^ 
bter. La fiimée de son écorce vertè chà'Sso les |^6ns; spa 
.aigrette fournit lin duvet propre Haire dé là toile et dU pâ* 
pier jcet arbre est propre pourcnlbçllir lesproihenaSfes et 
avenues : on se sert de son bois atut Ynèmesn'saçes '|i|ue èe* 
liii du tilleul : on ,én fait des sabbts commutis^; les oùvriék's' 
en bois remploient pour contrefaire le AoyèV, p^tee'cm'U ei\ 
prend bien la couleur: les orfèvres 'se servent aé^sdn* 
charbon : oii 'ne .peu\ gueres sc;sfcrvïr^ife^on bôïs'quéf 
pour les ouvrages qui èxigent^peji' de' sbUdité, ou qui, 
ne soient pas exposés à la pldïe.'* • ** "* "* • • ' 

gi{j^^ o. 2. Popiûue tremula, lé ,Ç/eupIier- treiiiB^e*' /il 
fleurit aux enviions de Paris , et donitb, en. mai .^t'/rvril 
des fleurs brunes : on* en trouve^âans les bois* . . . 

Les feuilles de det arbre sohl^imées desiitb^vre»; de» 
jnoutons et du gibier» sesîei<nes;;branckeë*serveiit ii«la 
nouiriture du cerf et du cnevrsuîL:: ;oii4tfiBi Avn ason: 
boiS'dAs^z maumis sabôls , le(( lonncliers s'en* servent 
pour les barils • et le» cheviUea qui retiennent le fonds- 
des^ futailles ; débilié en planchettes uonpeuqpids laïf^ et' 
beaucoup pluft tsQurfes que les lattes; on remploie^ dans 
plusieurs pQ%vincçS) ^pour garnie les en^iredfiux des plan** 
chérs, et soutenir Vairc de terre franche su^ laquelle on^ 
pose le cacreatt;:«/£est/ce ,qui te .notmyr.dà/paUisftârd^ 



des environs de Paris; 44^ 

Le bois du Tremble brûle proixrptement au feu , et 
ehaufië peu ;' les boulangers s en servent pour leurs fours. 

9QO. o. 3» Populus nigra, le Peuplier noircie Peuple ^ 
le Peuplier* Il y en a beaucoup aux environs de Paris» 
Il donne en* mars et avril des fleurs rouges. 

Toutes les parties de cet arbre sont astringentes , la 
sève très-limpide , de saveur douceâtre , a été recom- 
riiandée contre la pulmonie , le calcul , le scorbut; lex* 
trait des feuilles est employé intérieurement contre Téré* 
sipeleetla goutte; la décoction dçs tiges a quelquefois 
soulagé les calculeux, mais ce nest que par sa partie 
astringente ; les gens aflectés de rhumatismes se cou- 
chent dans un lit de feuilles de bouleau , qui les sou- 
lagent en excitan.t la transpiration ^ Tépiderme de cet 
arbre mis dans les souliers rappelle , à ce qu'on dit ^ 
cette même transpiration ; la décoction a été employée 
extérieurement en lotion pour les maladies de la peau. 
liCs boutons de cet arbre sont résineux , émolliens et 
soporifiques « nous en faisons faire usage, en les asso« 
ciant avec les bourgeons de sanin et les autres plantes , 
dans les funugations humides aont nous avons mtroduit 
lusâ^, et même avec succès, dans les maladies de 
poitrine. On tire des boutons du Peuplier , avec les- 
prit-de-vin ^ une teinture utile dans les cours de ventre ^ 
et pour les ulcères internes , à la dose d*un demi-gros 
ou d'un gros pour f homme, et pour les animaux à celle 
dune demi*once dans Teau blandie : Tonguent popu^ 
leutn est un excellent remède contre les hémorrhoïdes , 
les bourgeons du Peu^^ier en font la base. 

I«es mêmes feuilles fournissent , pendant lliiver , une 
bonne nourriture aux vaches , aux chèvres , aux moutons 
et aux chevaux I les cochons nen veulent point; les 
branches coupées après la scve d'août donnent pareib 
lement une nourriture assez agréable aux moutons et 
autres bestiaux ; pour les conserver i on doit les cueilliv 
avant que les feuilles ne pâlissent , en choisissant pour 
cette opération Theûre la plus chaude du jour ; on le» 
fait ensuite sécher au grand air , et quand elles sont assex 
sechesr, on les comprime dans un tonneau pour y ra« 
verdir au besoin , ayant néanmoins Tattention .de tenir 
le tonneau à fabrl de la pli,iie et du soleil , ainsi quo 



44^ • F/ore cconamiqut > . 

nous r«vons déjà observé au sujet du bouleau. t»'é* 
corce séchée et brisée sert souvent aux moutons j à dé« 
faut dautre nourriture , on en fait du mauvais paia au 
ILamtschatka. On peut retirer de ses bourgeons^ en 
les pilant et.. les macérant dans .de Feau bouillante, une 
matière grasse qui brûle tomme de la cire , en répan-^ 
dant une odeur agréable. Le bois , quoique plus com«» 

I)act que celui du 'Peuplier blanc, est cependant mol» 
éger et foible» Il est employé par les tourneurs , les 
menuisiers > les charpentiers» On se: sert en Russie de 
fécorce de cet arbre pour apprêter le maroquin. Son 
duvet peut servir 4 la fabncation du papier , de la 
toile et des. chapeaux ( la moelle sert a boucher des 
bouteilles ; on emploie ses branches aux mêmes usages 
que rosier; à Paris, on se sert. des planches de Peu« 
pUer pour desxabses et des cercueils « et quand on s en 
sert nour tes bâtimens, il faut qu'ils soient.de peu de 
conséquence» Le PeupUer noir est très-utile pour gar* 
nir et décorer les parties basses d'un parc. Depuis un 
nombre d'années , on a multiplié «eux environ^ de 
Paris le Pcupliw d'Italie 3 mais commie il est exofiquç ^ 
nous n'en parlerons pas ici. * 

. 991. 300I I. Portulaca oleracea, le.Pourfm^t. Il flen-» 
rit en juillet et août, et donne des fleurs jaunes , on le 
cultive dans LesTardtins. 

Lorsque le Pourpier est jeune et tendre, on l'em* 
ploie pour des salades , on confit encore ses tiges au 
vinaigre , de même qpe les cornidions , et on les mange , 
pendant l'hiver, aussi en salade. Le Pourpier est aqueux , 
froide nitreux; sa semence a. une saveur un peu stipti-» 
oue , on lui attnbue une vertu rafratchissante , murétiquc^ 
froide, vermifuge et narcotique; on prétend que son 
suc. est trj^s^bon contre les vers* 

On emiploic l'herbe et les semences -dans la inéde* 
«ine ; on tait avec J'herbe des décoctions dans du petit 
lait , on en tire aussi im syrop et une eau distillée : 
le isyrop se prescrit depuis une once jusqu'à dew^ ; l'eaa 
distillée depuis trois onces jusqu'à quatre: onjpour'* 
roit en &ire nanger aux: animaux quelques poignées 

Jematin. .' . . 
On vante iMançonp Feau distillée de Pourpier, et en« 



des environs tU Paris. ^^m 

çore plus le suç de cette plante , dans les hémorrhagtes 
et les pertes : le Pourpier est encore anti^scorbutique 
«a feuille mâchée guérit les ulcères de la bouche , et 
lif>paise la 9oif de même que la douleur des dents aga- 
cées. Le trop grand usage de cette plante , parmiles 
alimens, e^t dangereux pour les estomacs foibles et qui 
démaillent d être réchauliés ; les feuilles font passer tes 
venruesi lorsqu'on les en frotte assez* long-temps: ïin* 
fusion du Pourpier se reconunande coinme un diuré<« 
tique d^os la stran^^iie. 

99*. 307. .1. Potamogeton naians , TEpi^eau, l'Epî 
bottant. Il croit dans les rivières et donne des fleurs 
d un blanc sale. 
. Cette plante aime les eaux paisibles , elle attire les 

Îoissons , parée qu'ils vivent tranquilles, sur ses her^ 
âges : les vaches et les chevaux la mangent , les au^ 
très bestiaux n'en veulent point. 

993. o. z. Potamogeton perfhUatum , TEpi-d eau per« 
folié. Ses fleurs sont les mêmes que celles de la précé- 
cLente,, ellçs paroissent aussi dans le même temps. 

Les bestiaux: ny touchent point. 

994. o. 3. Potamogeton densum, Tépi-d'eau épais. On 
en trouve dans les fossés de ' la prairie de GentiUy ; la 
fleur et le temps de la floraison sont les mêmes que 
ceux de la précédente. 

995. 9. 4. Potamogeton lucens , rEpi-feau luisant. 
les vaches, les moutons et les cochons ne' tâchent 

point à cette plante. 

go6, o. 5. Potamogeton crispurh , rEpî-d'can crépu. 
Il clonne en avril et mai des fleurs dun blanc sale. ' 

A,es vaches n y, touchent point. 

997. o. 6. Potamogeton serraium ^ TEpf-d'eau à dent 
de scie. Il est très-commun dans la plaine des Gene« 
Friers, des ci-devant hermites de la foret de Senart : il 
donne en juillet et août des fleurs d'un blanc sale. 

998. o. 7. Potamogeton compresswn , TEpi-d'eau com* 

5 rimé. Il donne des i leurs j)areillcs à celui du précé« 
eut n^. ; il fleurit en juin et juillet': on en trouve dans 
les mares deia plaine des Genévriers, aux Hermites ^ 
dans la pièce dcau de Saint-Cjr., dans f étang de Saint- 
Hubert et autres endroits. 



y 



448 Flore économique ' 

. c^. o. 8. Potamogeton pectinatum , lïpi - d*eau en 

peigne. Il fleurit en juin et jtiillet. 

looo. o. 9. Potamogeton setaceum , TEpi-d eau soyeux. 
Il est trèa-coinmun tlaus l'étang de Saint-Graden , le 
loag du parapet de la chaussée. 

. IQOI. o. 10. Potamogeton gramineufn ,ï'Epi'é!eaB^gnr' 
miné. On en trouve dans la petite rivière (jui bordis 
lëtang Coqueoai'd , dans la pièce d eau 'du parc de Ver- 
sailles , et dansLcelle de Marlj. 

, 1002. o. II. Potamogeton pusiliam , TEpi-deaU noÎTé 
On en trouve dan» les petites mares à droite de I4 
grande route avant damver à la Maison-Blanche : oa 
eu trouve aussi à Versailles et à Saint-Léger. 

IÛ03. 308. I. PoteniiHa supina , la Potentille penchée. 
Cette plante fleurit tout 1 été , ses fleuré sont jaunes : 
oa en trouve dans un marais à fauche du chemin qui 
va de Bondy au Rincy , de mèm^ que dans les mu* 
railles des pièces deau de Saint-Cyr* 
' 1004. o. a. PotenUUa recta , la Fotentille droite.- Elle 
donne en mai et juin des fleurs jaunes : on en trouve 
à Falaiseau. 

^ « 

- io65. o. 3. Potentaia argehtèa , la Çuînte-fcuille ar- 
gentée. Elle fleurit tout leté , donne des fleurs jaunes. 
• Les chèvres et les cochons mangent cette plante , dont 
les autres bestiaux ne veulent point. 

. ioo6« o. 4. Potentilla anserina, la Quinte-feuille ar- 
gentine , le Bec-d oie , la Tanaisie sauvage , TAigremoine 
sauvage. Elle est commune aux cnvirpns.de Paris :clle 
fleurit tout Tété et donne des fleurs jaunes. 

Le suc de toute la plante se donne^vec succès , de- 
puis quatre onces }nsquà six, dans les fièvres iutcr- 
mittentes: on prescrit cette plante, pour la même fin'; 
1^ :1a dose dune poignée dans un bouillon de veau-, à 

{irendre deux fois par jour; le sel d'Argentine produit 
e même ettet : on la recommande aussi intérieu- 
rement , dans les tisannes et les bouillons , pour 
les cours de ventre, le flux de sang et les héniorrba* 

S les ; si on ajoute à chaque bouillon cmelques écrevisses 
e rivière, cest un excellent remède pour les fleurs 
blanches: on conseille aussi l'Argentine pour la jau* 

nisse. 



r' 



Jes environs de Tans. 4'{9 ^ 

nîsse , le scorbut et Thydropisie. La graine concassée 
et prise à la dose d'un aemi-gros , dans quatre onces de 
son eau distillée , modère et arrête quelquefois les pertes 
de sang; elle convient aussi pour les injections quoil 
fait dans le vagin ; et pour les ulcères fistuleux. 

L'Arjgentine adoucit Tinflammation des reins et de 
la vessie , elle tempère lardeur d'urine: on emploie* 
avec succès sa grame dans la rétention d urine: pour* 
8 en servir, on tait infuser à froid une once de cette 
graine broyée dans une pinte de bon vin blanc; on 
remue de temps en temps la bouteille; en vingt-^quatre 
heures, fesprit de cette graine est suffisamment mcor-* 
pore au vin , et on peut commencer à en faire usage , 
cependant il est bon d'y laisser tremper la graine : on 
en boit tous les jours, le matin à son le ver , un verre 
à jeun, ayant soiù de bien remuer la bouteille. L'au-» 
leur de là ci-devant Gazette Salutaire assure , d après 
ceux qui lui ont communiqué ce remède, qirïl est un 
vrai spécifique dans cette maladie. 

' Leau distillée de cette plante est employée comms 
cosmétique , par les dames , pour nettoyer le visaee , 

Jour les rides cft les rougeurs. Cette eau est encore très- 
onne pour raffermir les dents et resserrer les gencives. 
On prescrit aux animaux le suc de cette plante , à la 
dose dune demi-livre, et sa semence en poudre, à celle 
de deux gros. 

ï<es Anglais mangent sa racine en guise de panais* 
J. Ray a observé que les porcs en mangent avec avi« 
dite ; elle a le goût du panais , elle gâte les prairies et 
se multiplie beaucoup dans les endroits où leau se-» 
journe : cependant elle n'y est pas entièrement inutile , 
quoiquen général elle plaise peu aux bestiaux: on peut 
employer l'Argentine en guise de tan : Veau distillée de 
cette plante passe pour donner aux gazes beaucoup de 
fcrineté : eUe indique un terrein argilleux et hmo*. 
neiix , lorsque ses feuilles sont i argentées dessus 
comAie dessous. 

1007. 0.5. PoteniUla pema , la PotentiUe'du printemps* 
£Ue aonne au commencement du printemps , et même* 
ea automne, des fleurs iaunes: on en trouve au bois ' 

Ff 



J^l^ HoTÊ dCQOomiqu€ 

de Boulogne» au Alont-Valému et dan« dautres en- 
droits des environs de Paris. 

xôotl o* 6. PoUntiUa r^i^^m , la Quinte-feuiUe ordi» 
nairç. BU« donne en )uia et juillet une fleur îaune* 

La décoction de sa radne» réduite. & la consouiptioa 
d'un tiers , et tenue dans la bouche » appaise la dou- 
leur des dents ; la mAme raciae i cuite avec du vinaifpre » 
est prépre pour le^ ulcères cocrosife et résout les glandes , 
enfiurea , duretés et apostfaumes : on s en sert aussi pour 
1^ gratellc. 

£a Ouinte-feuille est astringente, dcssicative éliminé- 
rairc : lextrait de cette planto convient dans toutes sorte» 
d'hémorragies; il se prescrit depuis la dose d'une once 
jusqu à deux : on prétend aussi que la (^uinle-feuiUe est 
iioane dans les amctioos catarrneuses , la toux , la >au- 
lusse 9 les obstructions du foie et de la raie , la pierre ^ 
Içs ulcères des reins et les hcruies: son suc, appliqué 
extérieurement , guérit Tinf lammalinn des yeux. 

La feuille passe pour un bon fébrifuge: sa déooc* 
tion est excellente pour la putridité de la bouche \ eUe 
raffermit les dents et déterge les ulcères nialina 
des gencives. La Quinte -feuille peut remplacer Tipé- 
cacuanha dans le cours de ventre et la uysseuterie : 
on en met ui;ie once dans trois chopines d eau , qu'on 
réduit environ à une pinte par la décoction : on fait 
boire cette tisanne au malade ; cette môme tisanne est 
«ussi très-recommandée dans les crachcmcns de saag 
61 dana tes Mux immodérés des rcgtes et des hémor-- 
rhoïdes. 

J M connu dans la Flandre un médecin , qui ma dit 
:etoe servi avc<5 succès, dans les fièvres interinittcnrcA^ 
de la racine de Quinle-feuiHe mbe en poudre, qtfdfai- 
^t |yrenckre au malade avant Faccès. Vqut employer 
cette racine , il faut en ôter la première ccorce qui est 
mince , ensuite ouvrir ocfle même racine , pour ea ôter 
le cerur , quon ri^^^tle en conservant le reste : on roule 
oeUe pertie restaf»lc auteur d un bâton , pour la sécher : 
quand elle est sèche, on la garde jusqu'au besoin. 

Qjfctfirjt oa psoscrît aux animaux lea raidnea bo^nUies 
4e yuîate-feuiUe , ou la leur éonne à la dose de deu^ 
4ttMi mt (bia livTM dSeau; on dit. avoli; reoMuqué^ 



<|Qe leé obevrcs ont beaucoup de h^\ quâhd éUês "inaw 
^nt de cette plante; elle est inutile dang le» prairies, 
mais nou entièrement dans les pâturages ^ car outto ({mk 
les chèvres en madg^nt , aiuti que nous vendus de Ite 
dire » les vaches » les chevaxix et les mbutOns éù maugeot 
parelllçmcnt : on, peut TOTiployer eu guise de tan. 

1009. o. 7. PotenOiia gn^ndiflàm , la PotenttHé à grande^ 
fleurs. On en trouve à Fontainebleau : elle donne en 
|uin des fleurs jauiies. . 

xoio. 309. X. Po^erium sunguiêorta , la peKte Pim- 
. preoelle. Un en trouve dans presque tous les pi^s aux 
environs de Paris: elle donne en mai des fleurs d'un 
blanc sale et quelquefois rottgeârres. 

On fait avec cette plante des prairieé artifietelles , 
c'est une fort bonne nourriture pour les chevaux ; oh 
les purge en leur donnant la première eoûpe , qui se 
fait au printemps \ les vaches qui mangent de cette herb» 
rendent plus du double de lait : on en fait deux ou trois 
fois la récolte : les chevaux mangent tjtfé^bien sa tige ^ 
quoique sèche* 

La Pimprenelle est la fourniture des salades cham-» 
pètres: le eue de cette plante , pris en breuvage, est 
souverain pour modérer réeoulement des reèles et toute 
•orte de flux de ventre , priucipalement la oyssenterie } 
il arrête aussi le vomissement eausé par Tabondance do 
la bile; pour dessécher lee plaies et ulcerea> On applique 
en ibrme de cataplasme les feuilles bien pilées : cette 
plante entre dans les ongUens préparés pour les plaies 
de la tète et les chancres* Matthiole en fait grand cas 
dans les fièvres pestilentielles et contagieuses. On pré-< 
tend que le fréquent usage de la Pimpretielle , et prin- 
cipalement son suc, est très-bon contre les maladies 
du foie et* autres semblables : les feuilles mises dans lo 
TÎn le rendent plus agréable, plus vineux et lui d^niie 
la saveur du meloné 

La Piniprenelle est astringente et apéritive ^ deux qua- 
lités qui paroisient contracuctoites : elle ressemble en 
cela au fer : on )a fait inftiser à fltoid dans de Teau coiti- 
. jiiuw ou dans du vin , pour la aravelle et la rétention 
d'urine: on remploie dans les Bouillons et décoctiohâ 
-aipéritîjvts «t vaméraires ; eBe eet même sudorifique : let 

Ff a 



4*50 . t Flon économique 

.Anglais recommandent bexucoup la, racine de Pidipre-- 
nelic mise en poudre, pour le crachement de sang : 
j ai conseillé avec succès ^ à des pulmoniqucs , . le lait 
des vaches qui ne se nourrissoient que de cette plante. 
. loii. 310. I. Prenanthes mumiis , la Prénanthe Ae» 
murailles. Elle vient naturellement dans les bois, donne 
en juin et juillet des fleurs, jaunes. 
\ Les vaches yiles chèvres, les chevaux et sur*tout les 
moutons mangent cette plante. , . - ^ 

loii 311. I. Prinuia péris, la Primevère, la Pri- 
me rôle, l'Herbe de paralysie , THerbe de Saint-Paul, 
la Primevère d'hiver. On en trouve dans tousles prés : 
elle donne au commencement du printemps des fleurs 
' jaunes. -On en distingue trois variétés : la première est 
'celle des boutiques, Primuia qfficmaUs ; cest la plus 
'commune : la seconde est la plus élevée, Primula ela^ 
Mor ; on en trouve dans les bois de Neuilly-sur-Maroe, 
\h Bondy et à Montmorency: la troisième est celle sans 
tige , Primula acaulis; ses fleurs sont dun blanc jaur 
^nâtre, on en trouve dans les bois de Neuilly-sur-Marne., 
h Bondy et autres endroits. - ' ' . * 

Les Suédois mettent . la fleur de Primeyere dans le 
vin , pour le rendre plus agréable et pour le fortifier : 
on emploie les racines pour rétablir la bicrre : on mange 
dans plusieurs cantons dAnaleterrc les Icuilles de cette 
plante cuites avec les autres nerbes potagères , ou crues 
en salade : on prétend oue le suc des fleurs cflace les 
rides et les taches de la peau : on nrépare dans le 
Nord une boisson agréable avec les fleurs de Prime- 
vère et le miel , au moyen de la rcrmcntation. 

Cette plante est inutile dans les prairies, mais noa 

{)as entièrement dans les pâtutagcs, où les chèvres et 
es moutons la mangent, les vaches ny touchent que 
rarement , les chevaux et les cochons n'en veulent poinl» 
Les feuilles et les fleurs de Ja Primevère des bois 
£e prennent en infusion en guise de thé ou dans des 
bouillons, à la dose dune petite poignée pour chaque 
bouillon : ces tleurs sont très-agréables en conserve : 
ou en tire par la distillation une eau, dont on prena 
iiUtMÎeuremcnt depuis quatre onces jusqu'à six. 
Cette niante (convient dans les rhumatismes , l^t c^ 



desen^irans^ de. Paris. 4^^ 

diâres / Jeï maladies des jointures', fes "dooléàrs de 
nerfs , et même dans la «paralysie I^^gerc^: on la donni» 
€omme sp^*cltique pour la paralysie de la* langue ; êîlQ 
calnteles vapeurs , dissipe la migraine et les vertige» 
fies fiUes en -cas de suppression. On vante beaucoup 
dans la- paralysie une ibmentation faite avec Feau^dc- 
vie de. froment , dans laqnelle on a fait bouillir la 
Primevère : la racine ; dont Todeur approche de celle 
du vernis et dont la- râveur est un peu stiptique , mise 
en poudre*, s^emploicbomiiie ^terautatoire.. 

• La, fleur plaît aux -abciUes et autres insectes : on 
se sci;t;de: la Primevère*' pour la décoration des jardins/ 

• ^^^3' S^^'i' PruheBa,fftàgaris , la Prunelle, la Bru- 
nclle) la Brunette, la petite Consoude ,. la petite Con-' 
'•ine. Oh en trouve auaf tevironsdé Parts ; elle donne 
«a juiu des fleurs purpunnes-^ il s en trouvera Fontai* 
/leblean sut les bords ^e ia- montagne ei^- dosccndaitt 
ji Brunon , une variété «à grandes xlcurs bleues , qui 
:fleuijJ. en juillet etaoiit, ... . * 

lofift. o.-2i.PrunelIcr\iaciniata , la Brnnelle lactnîée. 
£Uo.fteiuit en juin, donne 'de.mème que 1 espèce pré-i 
jcédenteydès fleurs purfftirines: • > > » 

Ces. deux filantes ont. presque, la même propriété qua 
la bugle ; les jgens de campagne lappliqueat sert leurs 
•blessures. après Tavoir «écrasée.; die arrête le sang et 
.consoUdc le8.[4aiesr on forilanne dansp.les erachemeiu 
de sang I et le» pertes de fci^naies. Cœsa^in'employoit 
Jes . feUilleë de Brunelle , pilées et appliquées en c^ta^ 
plasme*, pour Faire suppurer les furoncles et les cloux^ 
et pour guérir les plaies^ dans les grandes douleurs de 
ftéte,,'il. faiftoit bassiner les tempes avec le suc. après 
i*avoir mêlé avec Thuile rosat et le vinaigré. J. Baubia 
y ajouloit un ^peu d*eau^ do rose , et faisoit boire le suc 
jtout.puc à; ceux qui avaient été .mordais par des bètes 
'Venimeuses, Les Allemands se servent , en gcùse de 
^ai^ariame , ' de la déooction do cette • plante aiguisée 
.d'itn peu de ciystal itatnéral ^-dana Tinilanimalion .des 
.^pLandcs' ^e kl gorge , dans les ulcères de la boucbe et 
idu.'msier. On ordonne aax scorbutiques leaki distillée 
^e Jpctraellc , ,'dans .laquelle on fait .délayer quelques 
JipMinfijile. mastic ou de gomme lacquc*. .Simoo FaoU 



484 Flore icùnùmiqm 

prescrit celle idaixte danâ la iievre knto^ Sole^andfei* 
«onadUe aa aéeocdon avec <^eUe de véronique pour 
faérir lea pectot. SUe SLett admise d^ns Fart inéléii- 
«aire que oonune gaxgariune : elle cal iaatilc dans Ica 

e rainer , mai* non dana lea palucagea , car les wiekes » 
a mouloDS , lea dievres et quelquefois ka çhcnrauz la 
adangcnt , jxiaia les cochons vl^wl veulent point. 

La fleur plaU aux abeilles e( autres insectes ; die 
peu( servir cle décoration dans les fardina. 

lojS. 313- 1» Pnmti» paÉÊis , le Putiet^ le Cerisier 
en grappe. Il donne à la fin de mars déi fleurs blan-* 
çkes : Qi\ en trouve dans les bois et lea forêts , maîa 
il est plus commun aui^ enviroils de mombioifcs qu'aux 
environs de Paris. 

liries labourenrs aen serve»! pour Curç des liens : 1# 
Putiet est composé des mAoaes principes que le quin<^ 
quiaa ; aussi a^-t^il lea mêmes vertus, il est astrinigenr, 
i(M|uque , discuasif , désohstnpctif et diapkorétique , ee^en'» 
dant à un degré plus modéré, eu égard ji la dÛmnce 
des dimala , mais pbia analo^e an fampérament. Il 
cenvieat dans ^UmAlea indications ; il est trèa^propre 
dans les maladies dans kitpieUea il s'agit de diviser la 
l^tiooail^ des ^Muneurs , qui se fixent dans les prsmiere^ 
ToieSf de resserrer les passages qui le^ toansinelteat 
dsoa 1m secondes , et cfappais^ les mouvemensi spas« 
IDodiquea an gtmfe nerveux et muaculeax* Gérard, 
aaédedft de Rambervîttcc>, s en. sert avec succès cC 
par préferèstçD 9u quiaquina daiis tolitea les fisvrea 
yilfcmittentes om dana'ka asaladiea qui vec<mnoisseii(t 
piaur causé ïatonie dca organes de la digcstîpn. 

Aurèa avoir fait prendie les remèdes généraur, il 
rerdonvijs il. la dose d*uA gros on d'un gros et dem em 
anbslànca ^ tdduit en poudre subrilc ; et si le toiy^t est 
déKcal et isijple^ il lui pye$crit seulement la» décpction 
dt cetta pèsntc dans du via ou de TeaU aimnée d'un 
ael HpBa. Geltc dernière façon d!en user a toofoura IrèsN 
Inén DéUssif il ce jnédecia dana ks difteieaa cas oà il 
le pfescrivolt } on évite par \k aux malades fcs' pesa«^ 
tèurs et fes gonflamena a eslomau que pourraient leur 
fiocasiopner fats parties lerreuaes et l^evses qn afcoo^ 

4a«% dana léc<9ce< {nriae ^ 9ubatance , s«r^*aut dam 



des énfirtms de Pdrîs. 4^ 

ieê cas où elles ne troviyeroiciit ^ûs suffisamment é'hti- 
meprs à absorber dans les premières voies. 

Les Atlcmands ont la coutume, dit Schewenfeld , de 
suspendre le fruit de cet arbre aa col de leurs enfiiirs 
pour les guérir de Téptlepsie , ce <{ui nous paroît auséî 
ridicule que jpeu fondé ; la saine raison y est formelle- 
ment contraire , et personne , jusqu'à présent , n*cn a 
encore éprouve aueun heureux succès dans cette ma- 
ladif. Il nen est pas Je même de la vertu crne Jean 
Baukin attxîbue à ce fruk pour arrêter le flux ; elltî 
iui est propre en raison de son astriction. Oerard » 
vérifie de nos jours ce fait avec succès ; il obscrvb 
néanmoins de ctieillir ces fruits avant leur matimté- 
dans le tcms de leur plus grande astrictfon ; il en corn-» 
pose un extrait avec du sucre ; il fait usage de cet 
extrait dans les cours de ventre avec le même succès 
que des plus forts astringens. 

liCS fhuts , en mArissant , perdent en partie leur verta 
.astringente et deviennent très-bons à manger : aussi le» 
cnfans de Plombières en font leur régal , et «i'est )i 
tort cfuc quelques-uns ont prétendu que ce fruit provo»- 
quoit le vomissement. 

Les amandes qui se trouvent dans les noyaujc 
6ont , suivant Dodoens , diurétiques , et très - convc-^ 
naUes dans la néphrétique ; nous n avons encore jus- 
qu*à présent aucune preuve qui atteste cette assertion. 

Les fleurs du Pufict distillées donnent une eau aro- 
matique très-suave , qui mérite d'avoir place dans la 
pharmacie moderne par ses vertus analeptiques et co- 
lorantes. 

Les feuilles n ont pas moins leur usage dans la mé- 
decine galénique, pnscs en guise de thé ; elles sont 
stomachiques et atténuantes ; elles conviennent dans lit 
plupart des maladies chroniques. 

On emploie cet arbre pour Tomement des jardin^ 
et pour les arts et métiers . ; il peut servir aux mêmes, 
usages que le eorisier. 

1016. 0. 2. Prunus mahaîeb , le Bois de Sainte-LîN 
cîe , le Prunier odorant, le Quenot, le Mahalcb. H 
fleurit à la fin de mars , on en trouve dans les bois. 

Le bois 4c cet arbre est sudorifique, dcssicatifj Isft- 

Ff 4 ' 



it56 Ftort écqnonuque . 

. tourneurs et les cbénisres en font grand usage ; sa sdurv 
entre dans les pots-pourris. , 

Sa baie est purgative , atténuante et résolutive , lors- 
qu'on la mange ; on s en sert pour la teinture : quand 
on la froisse dans la main, elle la teint dune couleur 
de pourpre fort difficile à enlever. Les parfumeurs des 
^provinces méridionales se servent des amandes de ce, 
fruit pour les pâtes et les savonettes. 

Cet arbrisseau est très-propre pour les palissades des* 
bosquets du printemps , par le mélange de ses tifeurs 
et de ses feuules qui paroissent en même temps : les 
oiseaux aiment d ailleurs son fruit. 

1017. o. 3. Prunui cerasuSf le Cerisier , dont il y a 
une infinité de variétés. Il donne en avril des fleurs 
blanches. 

La cerise est un fruit sain , bon et agréable ; soit 
crue, soit préparée de différentes manières, elle fait 
également llionneur des tables ; les dificrentes prépa- 
rations quon fait par son moyen sont les compotes , 
les marmelades , les gelées , les confitures en liquide ; 
les cerises à oreille ,les cerises framboisécs-, les cerises 
en sur-tout , la pâte de écriées , le syrop de cerises , les 
cerises àTeau»de-vie, le ratafiat , le viu de cerises, les 
cerises au caramel , la tourte de cerises et Icau-de-vie 
de cerises , connue dans la Lorraine allemande sous le 
seul nom de keysetvaser. Nous nous contenterons seu- 
lement ici de faire' mention. du vin et de Tcau-de-vie 
£iits avec ce fruit* 

Pour faire le vin de cerises ^ prenez une grande quan- 
tité de cerises bien miires , ajoutez le tiers de fram^ 
boises , ôtez dé tous les fruits cç qu'ils pourroient avoir 
de vert , de moisi et de gâté \ jcttez le tout dans une 
petite cuvcQu dans un baquet de grandeur raisonnable 
et .qui soit garni par le bas dun robinet \ arrosez les 
fruits conrnie on arrose le vin dans la cuve ; couvrez 
le baquet dun linge , et laissez les fruits en repos pea- 
dant quelques jours , ils ne tarderont point à fermen- 
ter: si la fermentation vous paroit trop lente, foulez 
çt refoulez encore une ou. deux fois tout au plus ; inv- 
manquablement la fermentation sera excitée autaot 
HUil sera nécessaire \ faites ^ttçntion seulement que s\ 



ies environs de Pans. \Sj 

^la température de l'air est considérablemeat ehaude, 
il faudra placer le baqiret à la cave ou dans un lieu 
équivalent : au défaut de cette précaution , les fruits 
pourroient bien tourner à Taigre et tout seroit perdu. 
Aussi'tôt que la^jj^mentation exhalera une odeur vi« 
neuse et agréable , il faudra tirer le vin par le moyen 
du robinet : vous en emplirez un petit tonneau ou de 

grandes cruches ; vous presserez le marc comme celui 
u raisin ; vous ne boucherez pas ce vin aussi-tôt qu^ii 
sera fait : auand il ne travaillera plus , vous cpuvriireiC 
seulement lorifice des vaisseaux avec des feuilles de 
vigne que vous recouvrirez avec du sable de rivière 3 
vous laisserez les choses en cet état jusqu'à la fin dô 
Tété ou vers le milien.de lautomne; alors vous bon- 
donercz vos vaisseaux et • vous les -soutirerez au mois 
de mars où d'avril suivant , pour mettre le «vin en bou« 
teille. . . ' ^ 

• Le Keysewasser se prépare de la manière suivante: 
prenez une grande quantité de cepses oa merises , les 
•dcrntcres sont préférables , vous les ferez fermenter de 
même qu^ si c'etoit pour du vin^ la fermentation étant 
à son point , ayez un grand alambic à eau-de-vie , 
garni de son serpentin et de son réfrigèrent ; vous jet- 
terez pèle^mèie marc et fu? dans la caqarbite que vous 
emplirez jusqu'aux deux tiers ; vous .distillerez au feu 
ouvert et au fort filet , jusqu'à ce quîl- ne vienne que 
du phlegme ; vous remplacerez ce '^ux. Testera au fotnl 
de la cucurbite par d'autre marc et jus ', jusqu'à ce que 
vous ajiez distillé le tout, alors ^ vous rectifierez cctto 
liqueur ; pqur le faire., vous la verserez dans la cur 
turLito d*Mn alambic, ordinaire / et vous distillerez au; 
filet médiocre y vous aurez pour lors co qu'on appelle 
proprement du Keysewasser. Cette liqueur est trop forte 
quand elje est nouvelle , elle ne devient passable que 
quand elle devient vieille. On fait sécher le& cerises pour 
les faire mâcher aux malades quand. ils ont la bouche 
sèche et la èalive amere y les cerises fraîches lâchent 
le ventre , les sèches le resserrent ; le noyau et lc9 
amandes de ce fruits concassés et infusés dans du 
vin blanc pendant la nuit y environ deu;x douzaines dans- 
Uois ou quatre çoccs do via^ sont très-apéritivcs. Cbo^ 



4SS Flore éco/iomiquê 

mei dit «voir tu des personnes sujettes à la nàpkélîqne '^ 
• en servir avec succès i une poignée de leuilles da 
Cerisier bouiliies dans du lait , est lazative : une per<» 
sonne digne de foi nous a assuré avoir guéri un nj* 
dropique en lui £ûsant manger bfpicoup de cerises. 
La queue de ce fruit passe pour diurétique 

Xiea auteurs modernes recommandent les fruits du 
Cerisier sauvage , autrement merisier , comme «très^ 
Utiles dans les maladies du cerveau. Schroder les yauÊm 
pour lapoplexie , la paralysie et Tépilepsie. Ray assure 
qfxe les sages«&mmea d^lngleterre les emploient pour 
les mouvemens convulsUs des enfans. Le fruit du Co^ 
risier des Alpes eidte le vomissement , purge très-vioi^ 
lemment et excite des convulsions* 
, U découle des Cerisiers une gomme adoucissante et 
încrassante» comme la ^mme arabioue;^ on culliv» 
dans les bosquets de printemps, le Cerisier à fleurs 
doubles; le 'bois de Cerisier, sur-tout cdui du meri- 
sier» est rechcrclié :par les tourneurs , à cause de ses 
yààeê rouges j les ludiîers s'en servent aussi , ils pré* 
tendent qu il est sonore* On fait avec les jei\nes meri<*^ 
çiec* d'cTOellais cerdes pour les cuves et tonneaux j la 
seconde écoice est d'usage pour faire des cabas et au- 
tres jolis ouvTM[es de cette espèce ; • les oiseaux sont 
fiMt uriands des fruits qui plaisent aux abeilles , mouches p 
et autres insectcss. 

XOI& o. 4. Fninus domestica, le Prunier ordinaire» 
Il donne en avril , avant les fouilles , des fleurs blanches^ 
il s en trouve plusieurs yariétén* 

Le bois de Prunier est fiart recherché par les ou* 
vricrB , sur-tout lorsqu'il est vieux; on prétend quil faut 
le tremper dans une lessive de chaux , pour rendre 
les nuances phis belles; on en lait de très-beaux ouvra- 
ges de mioqueterie , c'est la raison pour laquelle lea 
tourneurs en font si grand cas. 

Les feuiUes sont, d'usage en médeone, elles sont 
xafrakhissantes , dessicatives et astringentes ; on les 
empkxeen gargarismes pour lesinflammations du gosier. 

Les fruits dju Prunier sont huaveolans , rafraîchissana, 
émolUens et un peu laxatiCs; ils apposent la soif, et 
dcAu^nt de Upfîitît; ils con Tiennent parfaitement aux 



dei environs de Paris. 4% 

jeunes ((eus et aux Icmpéram^ns aai&gtnnA; m«îs ùa 
sont DUisiblca aux vietUarës , aux pitaiteux , et i ceux 
ooi , par la icdbleMe de lestomac , ont de la peine h 
digérer , ear ilâ leur occasionnent \a^ dyssenterie; on t^ 
marque mèn>e que cette maladie est fort commune ch^ 

5e peuple 9 de même que les fièvres putrides , lorsque 
'anuée est abcmdante eu prunes , parce que la plupart 
en mangent avec excès, et en font leur pnacipale nouxw 
xituref ajoutez que les prunes «ont terreuses , consé- 
fluemment de nuiuvaise qualité et capables de produire^ 
«ans les premières voies , une sabunre visqueuse qui 
peut dégénérer en maladie dangereuse; on doit donc 
éa user modérément ; on les numae crues ou cuites ; 
|)our les avoir bonnes , il faut les <»oisir grosses , biem 
SKHirries , saines , mûres , nouvellement c«ieUlies avant 
le lever du soleil , dua goût et d*une odeur agréables ; 
les pruneaux sont dnn grand usage pour les jours dabs^ 
finence, fls ont les mêmes vertus que les prunes : pour 
4tre bons, ils doivent être charnus, mollets et de bo* 
^oAt ; leur décoction , principalement celle do petit da- 
snas noir, sert souvcbé de base aux infusions puiga;^ 
lîvc&t sur-tout pour ksonikns^ 

Xes poines cutrent dans féleetuaîre diaprun , d*oà il a 
pria, acii nosB i il est simple oi]^ composé: le simple se 
jÉait avec la puipc de prunes de damas ^ la casse, le ta«> 
ssarki^ et la nmtnt^ de vioktte ; Ik s'ordonne à la dose 
ifune oDce., et même plus , dans les cas où il faut 
;mnûJlir les intestins , et reUcher doucement le Teatre; 
<m ajoute la diagrede dans le composé ; la dose en est 
de SIX gros an plus. 

I^ comme du Pronier et des prune» est humectante;» 
apMtoîève, diurétique , vulnéraire , propre pour la pierre ^ 
la eobfiiie néphrétique et lecalcul, prise intérieuremeitt 
en poudre ou en moeilage ; HMiis on sen sert très-ra- 
remcht* Suivant Lemerf , on empteîe oette gomme iieot 
friser les cbevicox : les maichandii ont la méthode de la 
mêler avec ta gomme arabique 11 laquelle elle ressembla 
tant en coekur qu'en vertu. 

1019. Ov 5; M^nus épinasa , le PnsnelKer , le Prunier 
^wuvage , l'âgnmas des Ptovençaiik, FA^rofUBte d<^ 



460 ^ Plo'rc économique '^ 

Langnedociens 9 TAoacia du pays. Il Vient "dafx^'ies 
liaies , tleiuit en avnl , donne des fleurs 'Manches. 
• L'écorce et les feuilles de Prunellier sont rafraîcliîs-» 
•santes , dessicatives et astringentes ; elles sont- d'un 
grand usage dans les cas d'hémorragie et de Uux , elles 
entrent dans la composition de Tongaent de lacomtesae \ 
les ilcurs sont làxatives , lorsqu'elles soqst récentes , on 
•le5 infuse dans du^petit lait , pour purger les sérosités 
scorbutiques. Wittrechîus conseille , contaieun bon 
purgatif y le syrop qu'on en fait par plusieurs iniusionst 
ce syrop approche de la nature du syrop de roses^o^ 
4 ordonne à fa dose d'une once, mêle avec d'autres poiv 

{^atifs. Schroder en parle aussi. S. Paùli- rapporte* que 
es ilcurs mêmes desséchées et mêlées dans de la bierr^ 
chaude , lâchent le ventre. Tragns en recommande Ifeaa 
distillée pour là pleurésie et les oppressions de poitrine^ 
Chomel en a plusieurs fois éprouvé. le' succès dans^ les 
mêmes malaoies; il faisoit macérer les feuilles peridant 
deux jours dans du bon vin , ensuite il les faisoit ^s-^ 
tiller au hain-marie , l'esprit ^'il en tiroit est un exceK 
ient sudorifique; il l'ordonnoit inlérieurement à la dose 
de quatre ou cinq onces et toujours heureusement. Left 
prunelles bien mares ont la vertu de lâcher le ventre, 
quoique Matthiole ait prétendu le contraire , en- attri- 
buant à toutes les parties du Prunier 'sauvage la vertu 
•asthngente ; elles ont* néanmoins cette vertu ioraqa'elles 
ne sont pas mûres , aussi les •eraploie-^on' alors '.poitr 
iresa^rrer, dans le cours, do venAreetla dysscnterie; 
c«st pourquoi on- lesdonna danè ce cas confites avec «lu 
miel : le vin de prunelle a les mêmes vertus,' on le 
,preacrit aus*si dans les 4regles^îrâinodéréos. ' 

jJ. fiauhindit que, dans l^AUace, on fait sécher .de 
^es prunes au four , qu'on les fait ensuite fermenter avcb 
.du mou ou de la bierre, et qu'on-èe -procure parlàdu- 
•vin ou de la bierre également arable ^futile dans toutes 
les maladies da^ips lesiquelles il s agit; de Jje«scrrer;.- Sui- 
vant Matthiolie , la défÇoction de;3 feuiUes et des racines 
*dc Prunier sauvage, est trè9-bonne pourries ulcères db 
4a':bqtfche et -delà gorge;- on tire de cei. mêmes fruits , 
par ^pression , un siif^- qui s^ppaise nnUammadon .dos 



dcs^.tni^irom de Paris. 461. 

yftut: quand <m le fait cuire et épaissir en conMstafice 
d'eJdrait » il s'appeUe acacia receniiomm ou germaho" 
rwn ,; parce quon le substitue pour Tordinaire au yé« 
ritablé: acacia des anciens, et d Egypte , dans les cas 
qui demandent des astringens et des rafraichissans : ce-, 
pendant il est plus acide, par conséquent. il doit être 

{lusirafiraicbissant et plus astringent y mais il contient 
eaucQup moins d'hune , il ne peut donc pas si bien 
tempérer lacrimonie des humeurs qi^e le vrai acacia 
d'Egypte. r . 

Quand on le pirescrit dans le flux et lea hémorragies ^ 
c'est pour l'ordinaire à la dose dun gros sous la forme 
de.bol, ou délayé dans quelque polion^ on le méleutile<t 
ment dans les gargarismes pour la squmancie y aussi-tôt 
qU*elle commence ; pour être bon ^ il faut quil soit bicii 
sec , dur , pesant , noir , brillant en dedans , as^ez sem-: 
blable au suc de réglisse qu on débite che% lés marchands 
droguistes , d un goût adde et austère. On Vapporte 
communén^nt d Allemagne en France ^ dans des vessies. 

Ettmuller rapporte que, du suc des fruits même verts à 
on tire , par la distillation au bain-marie , un vinaigre 
très-fort. La gomme de cet arbrisseau , selon Ray., apjës 
avoir été détrempée dans du vinaigre, guérit les dartres en 
rappliquant dessus. Quand on prescrit son fruit aux ani- 
maux, cest en décoction à la dose. de deux poignées 
sur .deux livres d eau. . 

X<es vaches , Içs chèvres , les moutqns , les chevaux 
mangent les feuilles et les bourgeons du Prunier épi* 
•neuic ; ses feuilles grillées peuvent remplacer le thé ; 
les prunelles servent aux gens dç. campagne pour faire 
une boisson âprç quils nomment piquette. 

Lie bois peut être employé pour tanner les cuirs ; sa 
décoction dans une lessive alkaiine donne une teinture 
rouge : on emploie cet arbrisseau pour faire des haies 
vives et sèches , sous le nom d'épine noire; le Prunel^ 
lier fait partie du mort-bois. A la.campagne on fait de c^ 
bois des dents de râteaux à faner. , 

A loccasion du mahaleb dont nous avons parlé cv- 
dcssus I il y eu des religieuses assez patientes et assers 
adroites pour faire avec ses noyaux, de petits sabots 
brodés pres-jolis. , Les^espaUcri, de ^cexisiq;; qu'où élcv^ 



'46a ' Flore écmomiqué 

dans lés potagers , sont magaîfii(ues aa pvuitenipfl , San* 
<iu*ils sont en fiaors; leurs feuilles dun beau vert et 
leurs fruits roujges font, aussi un tris4>eau eoup^dceil s 
cet arbre convient dans les massift des petits bosquets f 
il croit quelquefois trè&4iaut dans les bots : le merisier 
ou oerisier sauvage est sur-tout un des plus grands arlms i 
il convient , dans les grands bosquets , sa feuille esl 
agréable I il se -couvre en avril de beaux bouquets de 
petites fleurs blanqkes* 

I020. 314. I Piens aquiUna^ la Fougère ordinaire^ 
la Fougère femelle. Sa racine coupée , obliquement » re* 
présente deux aigles adossés : on en trouve dans les bois 
aux enidrons d^e Paris* Voyes pour ses propriétés , JPo* 
êypodiumJiUx moê. 

Elle est astringente, on la vante contre letssnia^ la 
rachitis : on peut l'employer en guise de tan. 

loai. 3x5. t. Pulmonaria angusfj/blia , la Pulmonaire 
k feuilles étroites. Elle donne au commencement du 
printemps des 4eurs bleues : on en trouve au bois dé 
NeuiU]r«sur»Mame , à Verrières et à Bievte. 

loaa. o* 2. Pvimonaria qficifêalis , la Pulmonaire dei 
bontidues. Elle donne aussi dans le même temps que 
la precédisnte des fleurs bleues. 

JLes feuilles de ces deux plantes sont mucilagineuses 
et astringentes , elles cidosent la toux et diminuent le cra» 
chemcnt de sang , aussi les ordoone-t-on dans les mala* 
dies de poitrine : on les 'prescrit souvent avec succès 
dans les tisanaes et bouillons de mou de veau , pour 
la pleurésie : on Ceiît avec ses racines et ses feuilles im 
syrop qu'on associe avec les apozemes, les potions et 
les tisannes pectorales , à la dose d une once ou de deux^ 
pour les maladies de poitrine. 

Ia^ Anglais la cultivent comme plante potagère , ils Vap- 
pellent la Sauge de Jérusalem ou de Bethléem. 

JLes ckevtes et les moutons , ouelqueiais les vaches en 
mangent^ les chevaux otles cochons n en veulent point. 

La Piumonaire , par la combustion ^ suivant f obser^ 
Tâtion de Gmelin , donne un septième de son poide 4o 
cendres. 

iô!»3, 3^6. t. Pyrvla r9tun0bha , la Pyrole , la Py^ 
fde^ à feuille» rondes. Bile fleurit à la fin de mai> 



des environs it Paris. 46$ 

fleorfl sont blanches : on en trouve & VeMailies , 
dans ks bois proche la porte Verte , dans les bois de 
liarly et à Auiois. 

On regarde en médecine la Vjnrole comme nn bon 
▼ulnéraîre astringent , propre pour arrêter les pertes de 
sang , les fleurs blanches et les hémorragies : on la prend 
en décoction ou en infusion ; la dose est d*Une pincéei 
pour un demi*«etier d eau bouillante ; on ajoute a lln^^ 
fiision un peu de sucre ; elle fait partie des vulnéraires 
suisses ; on la prescrit aussi en poudre , pour les mêmes 
maladies , à la dose de six grains » pour Thomme , et 
d'un gros pour les animaux. Les chèvres et les mou- 
tons ta mangent I les autres bestiaux nen veulent point. 

1024. 317. I. Pyrus communia , le "Poirier sauvage. Il 
fleurit en avrils donne des fleurs blanches par oou- 
quets : il croit natureilemeat dans les bois , il y en 
a beaucoup de variétés. 

Les bét« fiiuves se noorrîsseiit du fruit des Poiriers 
sauvages ; les paysans qui habitent Feutrée des bois amas- 
aent aussi ce fruit pour nourrir les porcs : on peut en 
iaireune boisson, lorsque le vin est rare, cette noisson 
«^appelle cidre-poiré ,^ on en. tire du vinaigre et de Teau- 
de-vie; on fait aussi de très-bon vinaigre avec la sève 
liix*e par incision du Poirier : les poires sauvages ne sont 
bonnes à manger que lorsqu'on les laisse mollir; les 
insectes s'en nourrissent: fécorce du Poiri^ donne une 
teinture jaune, on|>eutsen servir en guise de tan. 

On donne très-bien aux enfans une première idée 
ée la coupe des pierres, en faisant d'une poire un 
puit dont les pierres sont posées en liaison les unes 
sur les antres ; le marc des poires qui sort du pressoir 
k cidre sert, lorsqu'il est ^ec , au chauHagc des pauvres : 
le bois do Poirier est pesant , plein et d*un grain très- 
ftn ; les menuisiers en font cas, parce oull est suscep-* 
tible dun très-beau poli, il prend aussi la couleur noire 
4ans la plus grande perfection, c'est en partie pour 
cela qu'il est recherche par les touriieurs et les ébé- 
mates,quilefbnt passer pour l'ébenc, il est aussi très- 

Sropre aux graveurs; après le buiS| c'est de tous W 
ois le meilleur pour cet usage. 
Xa pdre est astringente , oa en mange pour ïordi^ 



464 Flort économique 

naire au dessert, pour fortifier i estomac et faciliter la 
digestion : les médecins modernes permettent même 
aux malades les poires fondantes , et les anciens ne les 
interdisoient pas aux convalesccns , pourvu quelles 
fussent cuites au four ou sous la cendre : le syrop de 
poires sauvages est très-bon dans la diarrhée:. 1 école 
de Salernc conseille de boire du vin après avoir maiigé 
des poires crues. 

On se sert des poires comme d'appât , où Ion met 
du poison pour les belettes et les renards. Les variétés 
de poires qu'on, nomme beurré , bergamottc , bon-chré- 
tien , rousselet , sont délicieuses à manger crues : on 
fait sécher les poires, sur-tout les rousselets , pour les. 
conserver pendant Thiver. 

Les vaches ^ les chèvres , les moutons et les chevaux 
mangent les feuilles de cet arbre. 

1025. o. 2.^ Pyrus malus , le Pommier. Il donne en 
avril des tieurs d'un blanc rouge: il s eu tyou^e plu- 
sieurs variétés. 

Les pommes sauvages donnent une liqueur acide aue 

i)lusieuM nomment verjus f la chair de poisson quon 
ait cuire dans ce suc en - devient plus ferme et plus 
savoureuse ; ces sortes de fruits servent à nourrir les 
bétes fauves qui habitent les bois, 

Lo3 pommes des arbres gretfees sont nourrissantes, 
on en garnit les desserts, on les mange crues, cuites » 
en compotes, on en fait aussi des gelées, des marme- 
lades , dont on orne les tables : la reinette est la meil- 
leure de toutes les pommes , elle est salutaire et four- 
nit une très-bonne nourriture aux . estomacs fo'iblcs et 
froids ; on estime aussi les calvilles , les cousinottes , les 
apis, mais il faut qu'elles soient bien mûres, sans quoi 
elles deviennent indfigestes ^nuisibles et d'un mauvais suc. 

Rien ne corrige mieux la qualité venteuse qu'on at- 
tribue aux pommes, que de les faire cuire de diHcrentes 
manières ; ou les cuit devant le feu , on les frit ^ on les 
fait aussi sécher, après les. avoir coupé par le milie^ 
et en avoir ôté les pépins et les membranes : on en fait 
encore de la gelée. . ' ^ 

Quoique les pommes soient estimées chez toutes Ies< 

nations, et quon en orne toutes les tables^ plusieurs 

- - " auteurs 



des environs de Paris. 465 

auteurs leur attribuent des qualités très -pernicieuses 
et nuisibles : nous pensons néanmoins qu'elles sont 
salutaires aux personnes saines et même aux mélan- 
coliques , pourvu qu*on nen mange pas avec excès 
et qu elles soient d ailleurs bien mûres j elles sont même 
pectorales , sur-tout les reinettes ; elles appaisent la soif 
et la toux y elles procurent Texpectorationj on en mtX 
dans les tisanncs béchiques et rafraichissantes , on en 
compose même des syrops. 

Le suc de pomme , mêlé avec le safran , est un ex- 
cellent vermifuge ; rien n est meilleur pour tempérer les 
viscères échauiiëcs, appaiser Tettervescence des hu-^ 
meurs , adoucir leur acrmionie , lever les obstructions , 
amollir et lâcher doucement le ventre , que Tusage du 
petit lait dans lequel on a fait bouillir des pommes de 
reinette. 

Gesner prescrit , pour les maladies des poumons et 
la pleurésie » une pomme creuse , remplie d'un gros 
d*enccns et cuite devant le feu; ce remède agit parla 
transpiration. . 

On recommande beaucoup , pour Tintlammation des 
yeux y la pomme bouillie dans leau de rose ou d'eu* 
phraise^ ou dans du lait, appliquée en cataplasoie. 

Plusieurs se servent, pour la même iin , des pommes 
pourries; quelques-uns ne font simplement usage que 
de la pulpe des pommes bien raclées , qu'ils appliquent 
seule sur les yeux. 

Simon Pauli avance, d après l'expérience d'une per« 
sonne du sexe, qu'une pomme pourrie cuite sous la 
cendre et appliquée en cataplasme, arrête les progrès 
de la gangrené* Ettmullcr vante beaucoup l'eau dis* 
tillée de pommes pourries , pour toutes sortes d'inHam^^ 
mations et de gangrenés, pour guérir les plaies, leS 
vieux ulcères et putrides , et même pour la brûlure , si 
on y ajoute du sel de saturnê. 

On prépare avec les pommes une liqueur qui , après 
le vin, est la plus estimée, c*est le cidre; on en Sait 
sur-tout en Normandie de très - bon , et même en Pi- 
cardie ; celui dTsisny est fort vanté : le cidre fournit une 
boisson convenable à la santé, les enfans qui en boivent 
se portent bien j cette boisson ûoorrit et rafratcbh'i (dl« 

Gg 



466 Fhn économique 

ne porte pas à la tète et néchauiie pas les viscères; 
on prétend ^u^etle convient auxconvalesdens , aux phthj- 
siques , et principalement aux mélancoliques ; mais quand 
il n*est pai clair ou auil est trop nouveau , il est nui- 
sible y il occasionne oes obstructions et cause des maux 
de tète considérables. 

Le cidre «ert pour faire du vinaigre , lorsqu'il est 
parvenu à }iti certain degré ; on contrefait en Norm^n- 
<lie le Vin d'Espagne avec du cidre et du miel : on tire 
«lu cidre un esprit ardent peu diiierent de Icsprit-dc-via 
ou de leau-de-vie.. 

Le suc de pommes sauvages , mêlé avec la bierre et 
appliqué ii rextérieur, convient dans Icrésipele, la galle 
et les iiiflaminations , parce quil est très-rcperciissif ; il 
appaise riuflaiilmation des yeux, si on y en msùlie qxiel- 
ques goûtes ; «T. Ray le conseille pour les écrouelies : 
on fj^it au^i avec les pommes sauvages de la piquette , 
boisson entièrement réservée pour les pauvres ; le marc 
dejs pommcç sert au chauffage . on en donne aux porcs 
pour nourriture ; lés vaches , les chèvres , les moutons 
«t les chevaux mangent de ses feuilles , les abeilles, 
aiment beaucoup sa fleur : les pommes sauvages écra* 
fiées et mêlées aux fourrages , sont recommandées 
comme remède préservatif et même correctif contre les 
inaladies dés bètes à cornes. 

Les charpentiers et les menuisiers nen font point 
d'usage » cependant il est estimé par les tourneurs ; son 
ëcorcç donne une teinture jaune. 

• 

10^6. 3X& l. QusRCtrs robur , le Chêne ordinaire , le 
Houvre, le Chêne mâle commun. Il croît naturellement 
dans4es bois des environs de Paris ,11 donne eu mai dss 
Heurs rousses. 

lo^'j. Q. a. Quercus cerHs , le Chêne soyeux. Il est 
commun dans le bois de Boulogne. 

'P^ns-le^ années de disette, on fait du pain avec les 
glands , il s'çn fit , en 1709 , une grande consommation 
^aps plusieurs provinces de France, Linné dit qu'on 
ferqit;piçn 4^ rôtir les gUnds avant de les^ nipudre ^ 

Ê6ur en rendre le pain moijfis jourd. Si on faisQÎt aigrir 
î jscvis de Cb^i^^e . wrèê lavoir ^ée par la thérébr»* 



;. •' 



i 



des environs dedans. .'^Q^ 

tion, pn pourroit 3 en 8.çrvir ^n ^uise de -vinaigre. Rien 
nest meilleur pour engrabser les porc^ que le^.^landb^* 
on met en cette vue les bois en. réserve., t^ guon appelle 
gl^ndée; on s'en sert aussi pour engraissfr, la. vçlaiUé* 

j(^ccorce| Taubier , les feuilles , les gl^ds et les gaUe», 
9u..,tul)crçi^les qui se. ti:ouvéi^t ^o^js ses feuilles, sont 
d'usage en médecine; .tç^utes ces parties ont une vertu 
astriugeate très-utile dans les cours de ventre , les p^^ 
de sang et autres évac^tions c;;i;ccflisives : on emploie 
réçorce, i aubier çt les feuilies en décoi^tioya, dans la 
d vssenterie , le crachement, de sang et les ^urs blan- 
cEes. iJécorcê du i^a^d et Ip glaiid même, outre cette 
yertu,quil a commi^ne avc^les autres parties du Cfaène, 
appaisent encore les coliques , pris il la dose d un gros 
ou dun gros et demi, dfia? .du lait bouilli. Tragus 
.conseille feauL diatilléc de tendons de CJiène et de glands 
encore, verds , comme un excellent remcde pour airdter 
toutes sortes de flux. Il dit même avoir vu de grands 
jeliets dos glands de chêne sur des personnes qui pîs^ 
^biçnt Jie-^ang pour avoir pris des cantharides. En cas de 
dyssenterie, on pulvi&rise les glands et leurs cupules , après 
les aVpir fait rôtir , et on les prescp^t aiii^i pulvérisés 
a. la^dose d'un ou de deux gros dans le lait:, pour les 
jniaux de gorge, on peut ce servir utilement de la dé-« 
.coction de tendons de Chââe en gajçg^Âsipe^Xes j^bAds*, 
torréfiés et brojrés avec le sucre 4^d^ un jmprtier ^ en 
manière d'émulsion, à laquelle on ^oute i'éau de chaux; ^ 
sVisploient beaucoup en Espagne cpntre;U pulmoniey 
le caachement de sang et même de ws : ils peuvent , 
consme tous les astri^gens ^ arrêter les progrès de. Ja 
coUiquation et des sueurs , mais ils exigent tous los 
ménagemens avec lesquels ou doit donner les remèdes 
<le cette espèce, 

L«s docteurs A venbrugge et Jacob Mar;x , font prend» 
la décoction de. la .poudi;e dç gland tofféfié , i la façoa 
'd^ thé ; ils les jej^rdent copdnie. un puissant désoiié- 
tructif ; ime obi^ry^tion d'un d(e ces osédecins devtoif 
noup engager à en réitérer Içs preuves daas les cas de 
phthjrsje et de oon#^)«iption; une autre dans les accidens 
i<U sftasme , tfhystc^ie, d'^pocoadriacâe^pa la vueaiMij 
Minédicr j^ 4e». aofûdcM Àd^afeux; on i{Qnonce.sik 

&g % 



4^ ' Fbrt économique 

.outre telle âécoction comme antr-asthmatique / el pro*^ 

pre k adoucir tous les maux d'eètomac. 

GalUen , à dé&ut d'autre remède , guérit une blessure 
laite par un coup de hache , avec les feuilles dc-Chène ; 
M se servoit aussi de eland pilé pour dissiper le phlegmon 
dans sa naissance, f^s ne parlerons pas ici de la noix 
de gaHe ; parce que celles dont on se sert ne viennent 
pas sur nos Chênes , on les tire du Levant' ùt des en* 
virons dAlep et de Trinoli. Reheaume a reconnu que 
.ces noix èont un bon fébrifuge ; on les emploie aussi 
dans les infusions et injections astringentes': andenne- 
ment on ne s'en servoit uniquement que pour les tein- 
tures et à faire de Tencre : tious ne dirons nen non plus 
ici de lagaric et bolet de Chêne, nous en avons parlé 
«lans les- articles qui les concernent. 

Lisle y dans ses observations , rapporte qu*un cî-de-> 
Tant ffentilhomme ayant émondé quelques jeunes Chênes 
dans le printemps , en avoit donné l^s bourgeons attz 
vaches, ^ quà Vinstant plusieurs en étoientmoi^tes; lé 
.inêmc attteur dit qu il a voulu essayer lui-même de leur 
en donnera que-ces animaux avoient biea de la peine 
'den man&er; qu'il a été même obligé de les y exciter 
«n les mêlant avec quelque chose de leur goût; et qu*ii 
•avott remarqué iju^nsuite il leur étoit survenu quel- 
.qutndisposition dont plusieurs ont eu bien delà peine 
M guérir: cependant Durande dit que tous les bestiaux 
mangent des feuilles de cet arbre, probablement qtie les 
.feuiltes nfeleur sont pas si dangereuses : on ne doit don- 
ner des glands aux moutons quen très-petite quantité ; 
.car quand ils en mangent beaucoup, ils en sont altérée 
et incommodés. 

> Tout \e monde sait lutilité du Chêne dans les arts 

«t inétiers : les cupules ou calotes de ses glands sont 

œmpioyées; ainsi que son écorce, dans les temture^ 

.noires : les charpentiers > les charrons , les menuisiers , 

les sculpteurs, les tourneurs et le^ ébénistes font uA 

nrand usagé de son bois qui est on des meilleurs de 

£i France , il dure jusau à six cents ans, pourvu quîl soit 

à Tabri des injures de lair « et qu'on Taitemptoyé sec et 

■ «aîsonné, à&a qu'il ne se tourmente point. Ce bois est 

^«um le fiwê vMé pour te« écluse^ et les fito^f-efÊL 



des tnvuans dç^ Patis. 4^ 

prcteod qu*îl se conserva dans Veau jus<^\à 4}iû^e'.ccuidi 
ans ; en effet lorsqu'il y reste toujours , il y acquiert 
une.tcèsogrande dureté^ et devient presqu^ÎQcorruptible ;. 
les tourneurs en foàt poux lors grand C£^:; on en ||^ 
trouvé UA en 17681 dqq^.\les fondations ^s nouyewiC. 
myrs de Nancy, d'une grosseur prodigieuse, c|ui étoiV. 
changé en une couleur d'ébene: le cœur du Chène'^i 
qu'on .nomme mereiu, est f^^que le seiilbois dont on. 

Suisse faire de bonnes douves; on en fait aussi le bar«. 
éauy qui sert dans plusiçur^t villes de provinces à re-*^ 
Vjètirjl^s. colombages 43u,pans de bois, et à les garantir 
ceJa plûle; les tailles , du: CKàne pous fournissent ^e$^ 
lattes et contre-lattes pour les bâtimens, des échalas 
pour Iff vignes: et Les tneîllages ^e^noç jar,din$, d^s 
cerceaux pour les tonnea|ix,,4'es sceaux, des boisseaux, etc^^ 
Ce. bois est très-^propTO an chiiuflage; il y a des gen» 

3ui le préfèrent aii bois dé Uèbre j les jeunes branches fout 
e très-bon fagots et d'excellent charbon, ccst mèm^i 
le pluft.xecherché powjes ouvriers e|i:fçr,cten acier: 
quelques, fleuristes mêlent lé bois du Chêne f^qur^ avcc^ 
la terre où ils cultivent fc^ plantes bulbeuses :, l'écorc^) 
des jeunes Chênes.,'. rédu,tte en pojgudre^cst.ce^M^on ap«v, 
pelle proprement iê.V^An; hrût, il sert aans-lçs tanne-* 
ries , à la préparation du -euir , après quoi, il est enA^, 
cpre. emplpyé dans les ^erres^ chaudes , pour échauflër 
la terrefuméeoùsont'pltanlésles ananas et ^uti«& plantes^i 
originaires des pays <lhauds , on le nomine . alors taa* 

J>réparé; lorsqu'il a séjourné plus' long^-t^nips dans les 
bsscs à tanner, et auilyA subi la lerftnèntation , piv^ 
en £iit les trottes à I^ûler,« qui servent au chfiu,i}ag&', 
des pauvres; le bois ainsi dépouillé de son écorcepp^r 
ïlisage des tanneurs /.se nomme bois ^/ar£et sert aux*; 
rôtisseurs pour (aire du feu clair: le bpi^ dppit.oix enl 
formè'leiB trains pour tamener à flots sur les grande»] 
rivière^ «:sei:t aussi, 'au ch^ttage; mais il s'en faut. bien 
qu'il soit -aussi bpn q^e Ip bois neuf; l'éap. dont il est . 
pénétré lui a fait perdre U plus grande partie 4e 6on., 
buile et dç ses sels , çç .qu; piit que la cendre, du boia-^ 
flotté est presquinutile 9\]X hlanchisscuses : c'étoit des\ 
branches vertes du Chêne., que Ton formoit à Rome* 
la couronne civique^ ji^ plua^ EonocalÂLe .de.toi}tC9\ et 

6g3 



47^ fbre éednomtqUt 

3 Ml se donnoit à celui qui nrott 'sauvé |a Vie i un 
toyeri. ' " ^ • . ' ' . * . ' 

. %A Chèftè esV «anê contrcBft le plus beau dès arbres 
et hos fôréts] il 'croît ten*emenff, mai» dure des siedes; 
il monté droit "et haut, sâ'feuUte est belle et donne 
b^aucotipr dé cotiverts : ^uehpes personnes en fornieht 
des palissades cjùVlles nomment dienîlîes ; il convient 
dans led massifs' des grands bosquets; le €faène' éi% 
aussi un arbre de Kgne^-fl forme, ainsi que le hêtre, 
lesfutai^'fespli!iî4 majestueuses. 

' It a patTi dc^ volumes entiers sur cet arbre, . et en. 
effet, il mérîle bien d'être, cultivé par les agronomes. 

I 

la Renoncule - flamme. On, en trokivè dans foutes les 
marres ^S' chvii-ôns de Patiè j die fleurit' tout F^é, 
dbnne des fleurs jaunes : 9 s*en' trouvé une variété à 
feuilles dentdécs. ■ . , .... 

Cette pkritc est nuisible dâtié tes tAr^iriès marécagètisès y 
tth^kttt rt. très-caustique:; dl^ ufcete Ta peàa ; liiiitaur 
ciievau:^ y leur causq Tenflure ,' |i" paralysie, \à gan- 
grené. CXy 4éur donne de llitifle' -dPéltve à grandes doses 
pout prévenir èei-accîdens: les.aiutrcs bestiaux ni fou- 
cheht qvfc trèi-fih-emcnt à cétte'plahte. 
' Elle p^t. sétvir à orner les marécages , lorsqu'elle 
eit couvfrfe'de 'ses petites fleurs jaunes , elle y fait un 

eflttbwihnf.' " ^ , ;, . •; 

IÔ29. d. 1. Ranunculùs rêpen$^ Fa Renoncdlê ram- 
pante. Qè n'est' qu'une vanéfé cte.Tespece prél^édente, 
cUè fleufit dfe raèiiie et croît dans lés mêmes rtidrôîts. 

ïbgo. àc 3. t^anuncuhxs Urtgua, la grande* DbiiVe ; la 
Benoncole Jrfeuffles lôngaes. £île donne pcndaht l'été 
déï fllé^ré fàtirfeè • dix ea ttrdùve dans les fossés de W- 
tânfe dlBhgliieïr, procHe le parc Sàirit-Grafiën. 

Bk est' fcre ^ càfustîque , trës-nàisible datis le/praî- 
TÎE^, èl|te érf àtindnce le dépériôseirtiént; eHe peut orner , 
ate^iquè'lés cfeiix c^spéces pbécédentes , les endirôits ma- 
réc^geùa^:; les paysans s'en servent extérieurement" en 
afrphçjapîf \sc* fâcîhes pîlétfs ,' cfômrtié vésicattrfrés ^ sur 
le poîgndt , pouf guérir fcsi^isvres intermittentes. 
*xog[i. o. 4. tipmmculus ttàdiflàru^, là Renoncule qui 



. ^ des'énvîrdni it faris. j^^f 

fleurît à ses nœuds. Celte espèce donn(^ enjiiîn desL 
lleurs jaunes et scssilcg ': on en trouve à Fontaû^ébleau , 
autour des mares de la iîelle-Croîx et celles du Cal- 
vaire : il s'en trouve une variété à feuflleiJ arrondies , 
légèrement dentelées. . 

1032. 0. 5. Ranuncuîus gràmîneus, la SefiéUCule gra« 
minée. Elle donne en juin uifi'c petite qiiaritfte de fldùrs 
jaunes:, oh en trouve à 'F'ohtaïrichleau , plaine de la* 
Glandée, autour dos mares de Chailly'y.près'Ia Buvette* 
royale, et au Calvaire. ' • • • 

I033« o. 6. Ranuncuîus Jic aria , la Rehoncuïcf iScaire ^ 
niertoe-aux-hémorrhoïdcs , la petite Chélidbine , elle' 
tlcurit ep mars et avril: on la trouve par-toul ali prin«* 
temps , auprès des haîefe , et où il y a de Fombré. 

Sa racine a un goût nauséeux, stjrptique et'çnsiiite' 
Screj Cçst à raison de cette âcrete qu'éHe fait lever* 
des vessies , quoique lentement; Icau môme qu-on en' 
distille est extrêmement brillante et d une âcfcté scm* 
Mable à celle de la moutarde , cependant elle s*adoiicit 
en séchant ou en cuisant : ses feuilles nqnt point dl'â-' 
crôté ; les Uplandois les mettent au nômîre de* leurs^ 
plantes potagères. Béerliaavç^â donné' là .défcôclion de 
sa racine, Jusqu'à là dose cfe dcilx ôrtces , po^iir guérir 
les hémorrnoïaes ; ce n a pas été sans succès : oh fait! 
pour le même usage un Qngûént, en "la /:ubirit ivcç^ 
au beurre ou du saindoux; cependiàhi cer. ohçuent,* 
qiioiqu^appliqué extérieurement, peut devenir dahge*' 
rcux, par une suppression trop précipitée des Rémor- 
ilioïdes: on connoità peine cette plante ddnêXà phar-' 
maciejetlé annonce'le dépérissement deë prairies î les' 
chèvres et les moutons les mangent , les vaches et lesche^^ 
vaux n'en veulent poirit :.,reau distillée de céjttç plante^ 
est classée parmi les cosmétiques. .-, ,' ', : 

Une superstition a fait prcivdrepôuf 'du froment tombé 
du ciel, les tubercules 3Jé -ta' racine de tçft^ plante,^* 
mis à découvert par. ta pluie. *+. 

' 1034. ®- 7- Aanuncuîus auricomus , la Retiôncule doa^ 
bois «la lienODCule à ipi^ .^orée. Elle donne en avril 
cTe» fleurs jaunes , . dow Ifes pétales ne ise * développent 
que successivement, et avortent quelquefois î tin en trouve 
aux buttes de Sevrés, a Montmorency, proche Tétang 

Gg 4 



2{^ Flore économique 

de Moulîgnon » parc Saint-Maur et au petit pare it 

lieudon. 

Elle nest point acre, les vaches et les chèvres la 
mangent, les moutons et les chevaux nen veulent 
point. 

1035. o. 8. JRamincuhis sceleratut , la Renoncule scé- 
lérate, la Orenouillette deau, le Pied-pou , la Renon- 
cule des marais à feuilles dache. Elle donne en juin 
dés fleurs jaunes. 

Sa tige est fort' amere, sur-tout près de la racine et 
lorsque la plante est encore jeune; les feuilles sont 
comme brûlantes, en sorte qu*eUes enflamment la langue 
en la crevassant; la fleur est encore plus amere que les 
feuilles : la fleur et Ics^ feuilles appliquées sur la peau , 
la rouffissent e( y font lever des vessies dans moins de 
douze heures , sans douleur , à la vérité , mais les ul* 
ceres qui en résultent demandent beaucoup de tempa 

Jpour se fermer t^ sur-tout si on a ouvert ces vessies : 
es feuilles apphquées sur les verrues les enflamment; 
la vapeur mémt qui s en échappe , et qui a beaucoup 
d'odeur, exeite une sensation de chaleur aux yeux et 
les ulcère; lorsqu'on broie cette plante, il en exhale 
aussi une odeur qui j>icote le nés et les yeux; son sue 
est, à I9 ' '■'^ ^ • . 1 . Tw . 

tubéreuse 
planta 

est acre et excite cfes douleurs d^estomac accompagnées 
d'cvanoulssemens ; Tinlbsion est extrêmement icre et 
corrosive ; quelques goûtes du suc font le même ciibt 
que la décoction , cependant reau ou le baume du Pé- 
rou remédie * aux symptômes qui en résultent. I7n chiea 
i qui on avoit fait avaler de ce suc, en eut des vo- 
missemens^ et quand on l'ouvrit, on lui trouva Testb- 
mâc enflammé , jhr^s-rouge et couvert de mamelons qui 
fbrmoient (les éminences » le pylore étoit enflé ] resserré 
et d*une couleur Hvidè. Scharf feit mention dHifte per- 
sonne morte pour avoir mangé de la racine de cette 
plante. ' V 

Il &ut au moins cinouante parties d'eau pour domp- 
ter râcreté 4^ ^^^ i «onn , cette Renoncule donne à laf 
^listillatioa uue eau excessivement acre, sans aucun 



dts environs dt Paris* 4^5 

indice <!e principe acicTe ou alkalin, *ct qiVon ne peut 
adouoir quen la délayant dans deux cents fois soa 
poids d'eau. Cette eau consume les callosités des sinus ; 
on Ta confouda mal-à-propos âVccla plante sardonique'j 
cette plante est plutôt lœnanthe safranée, qui| au 
rapport de Vacher^ a fait périr en Corse nombre de. 
•otaats français , pour en avoir fait usa|[e en guise de 
persil, auquel elle ressemble par ses feuilles. Schreber 
dit qtie le bétail broute néanmoins cette plante, lors* 
quelle se trouve mêlée avec d au très; cependaiit on a 
remarqué que quand on en présente seule au3^ vaches 
et aux chevaux, ils n'en veulent point, i| n'y a que les 
chèvres et les moutons qui y touchent. 

1036. o. 9. Ranunciûus bulbosus\ la Renoncule bul- 
beux, la GrenûuilleCte. On en trouve en quantité au> 
printemps, dans les jardins, les prés et les chemins: 
elle donné en avril acs ilcurs jaunes. 

Sa racine fraîche est très-acre ^ son odeur approche 




ippliquéc sur la peau , y 
•plus sûrement que les cantharides et avec moins de 
douleurs; elle s adoucit insensiblement en vieillissant;' 
Floycr dit qu elle est même douce lorsqu'elle est sèche : 
cependant quatre^ semaines aprè^ avoir été tirée de 
terre, elle a encore assez d activité poui^ faire I effet dun 
vésicatoire: les feiiilles fraîches ont aussi la propriété 
lie faire lever des' vessies ; la décoction de toutes ses 
parties a un 'goût acre , mais on Tadolicif en y ajou-* 
tant de Feau; sori suc est plus acre que celui deTes- 
pece précédente ^ il fait éternuer quand on en tire par 
fc nez. 

tes vaches ne veulent pas de cette plante, les moutons la 
ihangent sans en être incommodes , elle est mortelle 
aux rats, les mendians s'en frottent ks jambes pour se 
faire de petits ulcères. 

• 1037. ô. 10. Ranunctdùis repens , là Renoncule ram-» 
pante , la petite Bassine. Elle donne pendant tout leté \ 
des fleurs jaunes : elle croit aux environs de Paris', dana ' 
les prés et les champs. * * ' , 

; JEale est sans âcreté, on peut là .manger : Chomel 

. * » • • • 



474 Flore économique 

dit quon peut eiî taire des Ibmç^itatîons bonnes pour 
les hémorrhoïdes, "ÇV'elsch nops apprend que Prosper 
Alpin se servoit du suc de cette plante , sous le nom 
de Ranunculus tenuifolius , coiînme d'un suc pour gué-, 
rir Ja galle ^ ^^ y <S 4^^ P^y^ 9^ on la mange comme 
herbe potagère j les chèvres et le3 moulons la mangent; 
cependant elle est nuisible duns lés prairies , elle a Im- 
coiivénient dy tracer beaucoup et de trop s'y mul-. 
tiplîer. 

1038. 0. II. HanuneuJiis polyanlhemus p \a Renoncule 
pôly an thème. Elle donne eu juin des fleurs jaunes: 
oh en trouve dans les bois au-dessus de Ciamart et, 
au Mont-Valérien. ,. 

"^103^. o. 12. Ranunculus acris, le Bouton d'or , la 
Itx^noncule acre. Elle donne pendant tout Tété des 
fleurs jaunes': elle croît communément dans les près , 
le long des cnemins et des ruisseaux. 

Cette plante est acre et brûlante , mais elle devient 
douce par la dessicatiçn ; Teau distillée quon en tire ^ 
qifand elle est fraîche, excite le vomissement; appU-, 
quée sur la peau ,..élle fait lever des vessies : on rem- 
ploie même comme vésLcatoire au lieu de cantharidcs., 

Sylvaticus la leur .préféroit , d autant plus quelle 
n*âttaque pas les voies urinaires. Nicolas Chesneau 
s'en ^ervoit aussi en forme demplâtre pour guérir la, 
migraine , et Baglivi en ,a fait , après lui , le même, 
usage ; d'autres ont réussi , par «son secours , à guérir 
la goutte aux pieds et d autres affections goutteuses : 
on dit enfin qi^e ^ ràise sur les poignets , elle dissipe: 
lés fièvres interipittentes ; mais on opît être circopspcct 
s or 4'etàploi même extérieur de ces plantes venimeuses , 
qui peuvent procurer les uleeres , occasionner la gan- 
grené, changer la fièvre intermittente en continue avec 
délire, lorsqu'on les .applique dans Tétat de crudité et 
dWitation. lia faculté de Màrbourg a proscrit Tus^ge. 
au'on en faisoit fojjir guérir, les hernies, par syçipiathic :* 
lâpplijcation de cette Renonciilè sur les tempes a oc- 
caf ionrié un évanouissement avçc une ardeur excessive' 
£)le perd de son âcreté en la cultivant dans les Jar- 
dins j^ pi elle, fait ui^ assez bel effet. On lui attripue 
WVértù: dé guérir le farcin/en l'appliquant derrière 



des environs de Paris. AnS 

1^ or^nies du cheval luaiadc , ly laissant pendant vingt- 
quatre heures. 

Les cochons et les moutons en mangenf ; les autres \ 
jD^lïstiaux n en veulent point. 

1040. 'o. 13. RanunçaJué lanuginôsùs , Id Renoncule 
lainéi/se. Elle donné en mai des fleurs jaunes : oà en 
trouve sur les moi) faunes iPalai^caiy:' ' ; 

'lô^t'.'b. 14. Rànwtcûîùs ehœrbphyîîos , la. Renoncule 
i* feuillues de cerièmh ©le tfeorîvdé nièiiie , dans le 
même temps, et se irouVe dans 16 même endroit. 

1042. o. i5« Ranunculuf arçertsis,, la Renoncule des 
champs. Cette plante fféûrit loùf rétfe,/scf s" fleurs sont 
jaunes: 6n cnr trouve ^dans les dhàmps" au-dessus de 
Chantjljy, Bojidy , Sa in te- Assise., Maiçonr Blanche ct- 
Saînt-Hubert/ ■ .""'.'./ T 

'10^3: o. 16. ï^rttihtûhih hederachus\Yi •'KénoncwMi en 
forme dé fiérre <cn*èsire'. EDc ddnnié en JûUlet et août 
de$ ' flelujfs Blatrièhtes* :. on éii troti^è dans Icâr prés hu- 
inidès' ih Gacliafn', à t'crchc-Fontâïùé , et dans les ma- 
rais des Planète à Syîvit- Léger. 

* 1044^ ô- 17. AwiUnculUs a^W//fcrj..lâ Grfieiotiillette, 
là Èetiohculc aqtialSqtrô , 1^ Mitlefeuille 21'àiiatiaue. ÊUe^ 
fleurit tout Tété , donne dics fleUrs bt^t^chéi : u y en a 
prosieut^ v^riétéaf- anx éilviron^ de* PiiÀL * 

• EHe eki acre et dépllaîf â toXis les feestfaïri'; ' 
7l.i Renoncttlè. cta tpntèé , iautr^e^t/ là; Rénoncuïe 



blefulâtre ; Is Jlënoncfalë j^etité <i|iéfi^ôlné îf6rmé,X 
premier pHiitem^s ; chns lès bdk frais /^ de ver-] 

dàrc Sl^reab\e j sek'flùxti^. jaunes soht.âi^scz jolies : H' 
s'ëti trodvc une varîéf6**â flcUrç (!6ûT!)!e8.*J(îâ Renoncule.. 
dés Bob, atitremtlftt ht ICëhcrnduîé à cîi^Veture dorée» 

lar Renoncule ^r^-*-"--^ ' ^^ -^^^-•» ^ ->- • <- 

endroits marécaf 
freufs jaunes i^u 

fïiçêc dans iine dëooraiion champélre, t*$i' Renoncule, 
ùlbeuse ;néHte tfètrè' emiiloYép ' qç'mmP. . *^« précé- . 
dentés : là culfeirè tjû'on en fait l'i' souvent fait dpu- ' 
blier. La Renoncule polyantheme, autrement' lé Bassinet, 



47S . Fhre iconondquê - 

la Rcnoncnle traçante , autrement là Grenouillette , b 
Renoncule âcrê et la Renoncule bassine , font les or« 
n^mens des. Barterres au commencement de Tété : les 
variétés doubles sont connues sous le nom de Boutons 
d'or et les seules en usage. Les f(eurs de la Renon- 
cule deau nagent ainsi que ses petites feuilles, ropdcs*, 
et font un tres'-joli çoup-dœil Sl^r ieau* Cette plante , •. 
q^ croît sur. les bords des petits ruisseaux , répand le 
spir une odeur d amande assez agréable. On cultive* 
dans les jardins des Renoncules orienjtales qui méritent ; 
Tattcntion des fle^jristes. . 

. La Renoncule 4'-A.sie fait Tornement des jardins j . 
mais comoîie elle est exotique ^ nous n en parlerons 
p^oint icu „* * , 

En ffénéral , toutes les Renoncules contiennent beau-* 
cpup de sel Acre et corrosif, qui dpit.les rencbre ti-^a- 
suspectcs y . pjrisea intérieurement : on fait bien de les 
exclure de la classe diçs médicâmens ^ on doit même , 
éç tenir en gairde » ainsi que nou^ lavons déjà observé , , 
contre leur usagé extérieur, four le présent, il suHît 
ici de faire me^tien d*une observation qui est rapportée 
dans les EpbemériHés d'Allemagne i Toccasion des 
I^cnoncules dès jardins»^ 

Une dame, dit le docteur Gundlins , ayant devant 
elle un bouquet de Renoncules , fut surprise d'anxiétés , ' 
de. défaillances et de douleur^ de tête , qui ne at dis- 
sipèrent quVn. jettant le bouquet , suivant le conseil' 
dun médecin qui se trou voit présent et qui connbjissoit 
lè.niauvais eilet d^ T^deur dca Renoncules. Uneper- 
soigné de la compagnie , qui nen voulut rien croire , 
prit le bouquet ',cl ' le flaira pendant quelque temps | 
niais elle fut bientôt attaquée ile3 mêmes, accidéns , qut . 
ne èe dissiperont qu en faisant jeessër la cause. Dans le 
même temps^ une autre personne ayaat un bouquet de 
Itenoncules à^la^ m^iiî» quelle flairoit de tenips en : 
temps , fut surprise 1f abord dun mal de tête , et quel- 
ques heures 9prè$' 'd*un accès depilepsie dont elle na- 
voit jamais éu'attcune attaque ^^et qui venoit vraiscm* 
blaLIement dé l'odeur des Renpncules. Tons ces exem- 
ples réunis pro^vcùt le danger quil y a de se s^vir 
de. cette plante;;;^., ' • .\, 



dé^ inPirons àt Paris. 477 

Le docteur Benjaimin Schartt* rapporte , dans le» 
Sphémérides , qu'un jeune botaniste , trompé par la 
'ressemblance des racmes de la^ Renoncule scélérate 
Avec celles, de Tache des marais , en apporta une 
q^uantité à la maison , jcI Fayant montré à un herbd-i 
"tiste , qui fut pareillement trompé , il les fit cuire dans 
un ragoût dont plusieurs personnes mangèrent ; auet* 

3ues heures après tous les convives furent attaqués de 
éfaillancc,d anxiétés et dune ardeur intolérable ver» 
lorifice supérieur de Testomac. On envoya chercher 
^romptement un médecin , qui s étant fait raconter la 
chose et ayant reconnu les racines , leur donna un vo^ 
•mrtif qui tira tous les malades d attaire , excepté le jeune 
homme, qui , en ayant mangé beaucoup plus que les 
autres , mourut dans les convulsions. 

U j a une espèce de Renèncnle qui a sa fleur 
rouge pourpre , au sujet de laquelle le docteur Jean 
de.MuiBtte rapporte lobservation suivante. Une jeune 
lille de douze ans eut la tète frottée d'un onguent fiût 
avec cette espèce pour- la garantir de la teigne ; elle 
ressentit pendant . quelques semaines une démangeaison 
exù'aordinaire dans toute cette partie , après quoi elle 
a tombé dans un syncope d'où on eut ac la peine de 
la retirer , et plus a un mois après , elle eut des con* 
vulsions dans les yeux et se plaignit d'un grand mal 
de tète ; ce qui provenoit immanquablement du carac- 
tère lare et caustique de la Renoncule , qui avoit 
hlesaé le cerveau et affecté le genre nerveux. 

Cependant malgré toutes ces observations f qui an* 
nonccnt le danger de se servir de cette plante , nous 
en rapporterons une autre qui^ prouve Fefiicacité de la 
JRenoncule bulbeuse pour guérir la goutte. Un prêtre , 
dit Chesneau , étant détenu au . lit depuis trois jours 
par cette maladie , et lassé de sa situation , s'avisa 
d'appliquer sur les parties les plus douloureuses kjs 
feumes de la RenipnçLile bi^beuse écrasées j elles lui 
excitèrent des vessies qbF , après être percées , for- 
mèrent des ruisseaux de sérosités ^ et il se. trouva par 
là entièrement guéri. • ' 

1045. 320. I. Raphanui satitms , le Radis cultivé. . 

Iion n'emploie le 'Radia rouge que comme* alimenf^ 



478 Sion économique 

cest une pourriture assez saine ^ s il ne donnoît -pas 
lieu à des renvois et à des ycntosités , sur^tout aux 
estomacs foibles. I^e Radis liolr s emploie aussi comme 
aliment . mais il est un peu plus acre. Comme le 
Radis n est pas indigène à Fans ,. et quon ne peut 
• en procurer que par la cuUure, nous ne nous éteu- 
drons pas davantage sur cette plante. 

1046. o. i. JUafianus raphanistrum , le Radis sauvage, 
le Rapistre. Il i][eurit tour Icté^ dionne des fleurs d'ua 
blanc sale. . . • 

Cette plante est puiaible dans les champs par sa 
grande quantité* Linné rapporte qu une pintade ayant 
xnanjgé de ses grains , ^périt dans les convulsions; il 
seroit utile dexammer su étoit aussi pernicieux à d'au-* 
très animaux. 

■ * 

1047.-321.. i« Rneda bUeola , FHerbe-i-jaunir , ia 
Gaude. ËUe yisnt aatorellement aux environs d^ Paris : 
on eh trouve souvent le loBg des chemins , sur les mu* 
railles; sesHeucs soot d'un jaune pâle. 
' Sa racme esi a^iitive , on s'en sert en décoction; soà 
•suc est diaphorétiqtte : on remploie rarement en méde- 
cine. Xts moutons en mangent, les autres bestii^nx n'en 
veul^t point* Elle donne use belle couleur jaune r'ies' 
teinturiers en font un grand usage; les étrangers ia tirent 
de la France et de TËspagne ; on remploie aussi pour 
les teifttiiDcs vertes , en faisant passer oans le bain de 
Gaude Iss étoftés qui sortent Je la cuve du pasUrf. * 

1048. o. 2. Reseda tutea , le Réséda commun , THcrbé* 
atfiere. Cette plante donne tout Tété des fleurs d*on jaune 
pâle : elle croit dans les terres crétacées et sabloneuses j 
. on ch voit dans le bois de Boulogne. 

Elle est amere au goAt, et a une vertu adoucissante 
et résolutive ; sa semence approche de celle du cjbpti : o^ 
ne s'en èert qu'extérieureiiient « et seulement en dé>* 
c6ction. • ' 

Z949. o. 3. Eefcdapf^êBiima,le Réséda phytai^me. XI 
donne e^ juin et {uiîlet des Qeurs dW blaire aalei on e^ 
ti'Ouve dans la plame de Bercy. 

ioSic>. 3^^ J.' BJfamm» çail^orticus , le Nerprun , lo 
. l^myrun^pii|fi)X|)^ nou^UjPjlçB9Ui|»^iA^«jÛ d^^e 



du environs de Paris. fy^^ 

en mai des fleurs (Tun blanc saie : Il se trouve ^ans les 
loî^ , principalement dans ceux de Montntiorency. 

Les bayes de Nerprun sont purgatives ; elle^ con- 
viennent dans les maladies chroniques , principalement 
dans ccileS qui proviennent d'un sanç trop séreux et 
dissous, auffsi'fes prescrit-on ordinairement dans )a 
goutte y Iliydropisie , la cachexie, la paralysie, les rhu- 
matismes et la sciatique. On les fait prendre en poudre 
à la dose d'un gros ou d'un gros et demi, au on in- 
corpore avec un peu de conserve de fleurs-a orange , 
ou avec du savon de Gènes. 

Schrodçr s'en est toujours servi ainsi préparc avec 
«uccès , dans )a çoutle et le calcul , ou bien lorsqu'elles 
sont sèches, on les fait bouillir au nombre de vingt o^ 
vingt-cinq dans unbouilloVi ordinaire, eay ajoutant un 
demi-gros de crcme dje tartre ; on passe le bouillon avaut 
de' le donner au malade. Cette décoction pui^e douce- 
ment et saus tranchée. Quelques-uns conseillent aussi 
ce bouillon dans les pâles couleurs : dans ce cas , oa 
dissout dans le bouillon deux gros de teiiiture^-demars .; 
autrement on fait bouillir le fruit avec une demi-once de 
limaille de fer , renfermée dans un nouet. 

L usage le plus ordinaire des bayes de Nerprun est 
d'en faire un syrop quon ordonne depuis .une demi- 
once jusqu'à une once , même deux , quelquefois trois 
s'il est nécessaire , soit seul , soit avec d'autres purga- 
tifs : on en fait aussi un extrait qu'on prescrit dans Tes 
opiats apéritifs; les tempéramens délicats et suscepti- 
bles d'irritations doivent préférer le syrop. 

Chomol dit çn avoir donné à des malades prodi- 
gieusement enflés j il en a guéri entr autres deux qui 
avoient une quantité deaux épanchées dans la capacité 
du. bas-ventre; il leur ep faisoit prendre jusqu'à quatre 
fois de deux jours Tun, une once à chaque fois ,avec 
autant de manne dissoute dans une décoction convena- 
ble. Sydenham a observé que le syrop de Nerpru(i 
occasionnoit toujours aux malades une soif considérable, 
principalement quand] on le prescrit seul : pour éviter 
cet inconvénient , il faut manger un potage immédia tf» 
ment apràs. 



48ô Flore économique 

Si on grcffolt des cerisiers ou des pruniers sur !• 
Iferprim , on auroit des cerises , des prunes purgati- 
ves. Plusieurs auteurs , notamment Misauld , vante 
beaucoup ces espèces de fruits pour se purger : ils ne 
sont cependant pas sans inconvéniens. Garidel rap- 
porte quun particulier, qui'avoit dans son jardin un 
prunier grene sur le Nerprun , a été obligé de le Caire 
couper , parce (jae les fruits qui en proyenoient oc- 
casionnaient toujours des supcrpurgations et des yo- 
missemens consictérables à ceux qui en man^eoient. 

On fait encore avec le suc des bayes de Nerprun un 
rob, en les faisant cuire sur un feu modéré, jusqu*à 
consistance de miel. Les feuilles de Nerprun sont dé- 
tersives et vulnéraires , mais on s*en sert rarement en 
médecine. Sjrdenham rapporte qu'étant encore jeune 
médecin^ il fut appelé pour aller traiter une dame at- 
taquée d*hydrOpisie , il lui ordonna une once de syrop 
de Nerprun, ce qui procura i cette dame une grande 
évacuation par les selles , sans néanmoins Tafibiblif. Il 
réitéra plusieurs fois ce remède , en laissant deux ou 
trois jours d'intervalc . suivant la force de la malade ; 
par cette méthode il la guérit naifaitcment ! cet heu- 
reux succès lui fit prescrire le même rcmcde , ainsi quil 
f avoue ingénuement , à une femme atlacpiée d'hydro* 

Insie à la suite d une lièvre quarte ; maid ce .rcjinede , 
oin de procurer à la malade la guérison , augmenta 
considérablement son hydropisic. Elle congédia son 
Jeune médecin pour en appeler un autre qui fut plus heu- 
reux , et qui lui procura , par d'autres remèdes plus eiii« 
caces , un parfait rétablissement. Dans la suite Sydenham 
n'a plus prescrit le syrop de Nerprun seul, sinon aux 

Sersonnes faciles à émouvoir; il Ta toujours associé à 
'autres cathartiques ; il ordonnoit six gtos de tamarin 
et deux gros de feuilles de séné dont u faisoit une dé- 
coction dans une suffisante quantité d*eau de fontaine; 
dans la colature, il ajoutoit de la itiarine, une oncej 
du syrop de Nerprun , une demi-once , et de lelectuaire 
de suc de rose, deux gros, pour une potion purgative 
à prendre le matin. 
Ou prescrit aux animaux l'extrait de Nerprun , h la 

dose 



its envirçtns de Paris, 4S^ 

dose d'une once , ou ses baies à celle d*uBe poignée.' 
X«es clievres , les moutons et les chevaux mangent le 
Nerprun, mais les vaches n*en veulent point : on s en 
sert pour faire de bonnes haies. 
. JLes i>ayes de Nerprun ne sont pas seulenient utiles' 
dans la médecine , elles servent encore pour la tein« 
tûre ; on en prépare une pâte dure qu on ajppelle vul-, 
eairement vert de vessie» I^our le faire., il faut choisir, 
les bayes bien mûres et bien nourries , minces , lui- 
santes , glutineuses et succulentes: aussi-tôt qu'elles sont, 
cueillies, vous les mettez à la presse, vous en tirez un.. 
8UC visqueux et noir, vous le faites évaporer à petit 
feu, sans Tavoir fait dépurer, vous y ajoutez un peu, 
d'alun de roche dissout dans feau , afin de le rendre 
dWe couleur plus noire et plus foncée y. vous continués!, 
de laisser ce suc sur le feu , jusqu'à ce qu'il ait acquis 
une consistance de mitl;vons le mettez ensuite dans, 
des vessies de porc ou de bœuf, d'où lui est venu le, 
nom de vert de vessie ; vous suspendez ces vessies à, 
la cheminée «ou dans un lieu chaud, afin de durcir le 
suc qui y est contenu, Lea teinturi^s.et les peintres, 
se servent beaucoup' du vert de vessie; le meilleur est. 
celui qui est dur , compact ,. pesant « de couleur verte / 
bi^une ou noire, luisant extérieurement, mais qui,. 
Iprsqu'il est écrasé , devient parfaitement vert et aua. 
goAt douceâtre. 

Les bayes de Nerprun donnent. trois sortes de cou- 
leurs , suivant leurs ditiérentes maturités : i<». quand on 
Cbs cueille vers la moisson et qu'on les fait sécher et 
niacérer dans de l'eau et ae l'alun , on a une couleuc. 
jaui^e et safranée ; z^. lorsqu'on les ramassé en automne, 
elles dpnnçnt, étant broyées, une couleur verte très- 
brune .et tri^srusitée pour la peinture; 3*. si on ne les 
cueille que vers la Saint-Martin , elles rendent une cou- 
leur écarlate propre pour teindre 1^ cuirs. et enlumi- 
ner les cartes à jouer. 

li'écorce de Nerprun sert pareillement & faire Une, 
couleur jaune pour la teinture; Linné,, dans son voyage' 
au nord de la Suéde, en a trouvé l'usage fort répandu ;, 
là couleur que donne cet arbrisseau est un jaune; fort 
et ballant qui contient une nuance de pourpre qu*04. 

. Hh ' 



402 more Aàhàftiîqût 

peut augmenter ou diminuer, selon la manipulat^ti âe 
récorce et les autres ingrédiens qu*on y mêle: celte ' 
icouleur est aus^ belle ^'eUe est singulière; Toid la 
ftnaniere de la préparer : 

Détachez du bois et du milieu des branches du Ner* 
pmn I la quantité de trois livres d'éoorce fine et non* 
Velie % hachez-les et broyez dans un mortier dki maibre » 
cft par degrés , mèlez-j environ deux pintes et demie 
d*eau commune , en battant et broyant bien Tccorce k 
chacpie fois oue vous y versez de 1 eau nouvelle , îus-« 
m*à ce que le tout en soit fortement imprégné^ après 
lavoir laissé reposer pendant six heures , versez-y une 
once dliuilc de ta;rtre par défaillance, et mêlez le tout 
dans un grand Vaisseau de terre ^ plaçasse sur un feu 
doux, et une heure et demie après , fâites-lc bouillir en 
remuant de temps en temps avec une spatule d^ivoire , 

Suand il aura bouilli doucemeht pendant un quart* 
*faeure , pressez légèrement la liqueur hors de fécorce • 
et filtrez* la à travers un papier gris : elle vous dam- 
nera une couleiiir claire d un }aune tres-for! , et tandis 
^ue la liqueur se âtrc , fiiites dissoudre un peu d'alun 
commun dans de Teau daire; apr^s quoi versez la li- 
queur dans un bassin , et peu à peu mèlez-y votre dis-^ 
solution d*alun} la liqueur se perd par degrés, la ma«^ 
tiere jaune se sépare, et.au bout de quelque temps 
on met^ cette liqueur dans un entonnoir tapissé de pa« 
pier gris pour filtrer. Quand toute la liqueur a passé , 
al reste une inatier^ jaune, belle et foncée, mélez«y de; 
Teau nouvelle sans la retirer du filtre , et la liqueur 
étant passée , reversez-y encore de Teau , jusqu'à ce que 
sortant du filtre , elle n*ait p)us aucun goût d*alun ; il 
Vous restera alors dans le papier gris de 1 entonnoir une 
substance pulpeuse dun jaune extrêmement brun ; met* 
tez le papier avec xe qu'il contient sur une pierre de 
craie qui sur^e-chAp boit presque toute lliumidité ; en- 
suite 1 ôtanrde dessus le papier avec le couteau d'ivoire; 
inettez-le sur une autre, et posez-la sur la pierre de 
làraie, jusqu^à ce qu'elle soit parfaitement séchée; vous^ 
ob^enorez par-là une bellepeinture, la même en jaune 
<{ùe le carmin en rouge. Cette couleur est excellente 
ipour. peindre les fleurs., elle n'est sujette à aucune al^ 
^^ — ' I et mâite d'être connue des curieux* 



déi environs de Paris» . 48^ 

' ' Ee Nerpran n'a aacua éclat par ses fleurs , c*est 
cependant un assez joli arbrisseau , 6n peut ]t mettre 
dans les bosquets d*été ; et préférablement dans les re>» 
mises , d autant que les oiseaux se nourrissent de sos 
fruits. • • . 

' zoSi. *o.' 2. WuMtnnusfrangtûa^ la Boutgene, la Bour* 
daine , l'Aune noir , la Rhtibarbe des paysans. On trouva 
cet arbrisseau sous les grands arbres des forêts humides 4 
on en voit aux environs de Paris y il' donne en mai 4«s 
fleurs d*un blanc sale» * 

' La seconde écorce de cet arbre est principalement vd-« 
mitive, lorsau elle est iécente,et purgative, lorsquelle est 
éeckc. Mattniole, pour éviter les nausées, veut qu*oa 

Sarde la décoction de cette écorce, adoi'qU^ sèche , pcn« 
ant detuc ou trois jours avant d*eu iairje usage ; on doit 
la séparer au èommencement du printemps , et la faire 
sécher à Tombre : on la donne en substance à la dos^ 
d'un gros , et en infusion jusqu'à deux dans du via 
blanc, auquel on ajout^ quelau aromate et stomachique 
pour correctif, tel que la canelle ou Tànis , et le sel d'ab* 
éyntheoù quelqu'autré sel fixe. Les gens de la campagne 
font usage de cette écorce dans Ips fièvres intermittentes, 
él souvent avec succès , parce que ce remède les purge 
viotemment , tant par la boudie que par les selles , 01^ 
la donne aussi dans lliydropîsle , la cachexie et la jau- 
Àisse; elle resserre, fortifie et levé les obstructions dee 
Viscères. Matthioie, lorsquil la prescrivoit, la faisoit 
bouillir légèrement dans une décoction d cupatoire , d'ab- 
synthc, daigremoine, de cuscute, de houblon, de fe« 
nouil, de persil,* de racines de chicorée et de cancUe. 
Simon f auli recommande aux jeunes médecins de up 
se servir de ce pifrgatif qu avec beaucoup de précau- 
tion ; Tragus et Dodoè'n^ assurent aue cette même 
écorce , broyée dans du vinaigre, guérit radicalement 
la galle et les maladies de la peau en peu de temps ^ 
si Ion s*en Qrotte deux fois par }our : on se sert aasst 
de sa décoction dans du vinaigre , pour nettoyer les 

Scncivcs des scorbutiques et pour préserver les deoll 
e la pourriture 1 c est avec cette même écorce et celle 
4m nerprun ; 4u*on fiiit Tonguent de' Minderer , si vânti 

Hh a 



'JLf^ Fhre ^ écoponnque, 

&htre la grateHe, et qui 1 emporte , suivant pliisieanr 
auteur y «ur tous les mercuriaux. 
^ Les chèvres et les moutons .mangent de cet arbris- 
seau , donC les vaches ne veuleVit. point. 
' Dans plusieurs villes' 4e la France , les cordonniers; 
font usage de FAune no^r., pour faire les chevjlles des 
tâtons qu*iis fabrit|uenf; on enr.fait aussi un charboa 
qu^on préférç ,à tout autre/ .pour la composition de 
la poudre à canon. . . . ! , 
' Ce chatbfp se fait ainsi : on coupe le bois de tiourn 

J;cne par morceaux de quatre pieds de long , on «en 
eve fécorce dans le temps de 1^ sève; lors(j[ue ce bois 
est à demi-sec , oh larrangc debout dans un tossé qu on 
a creusé en terre , on le brûle à flamnie vive , et quand 
il est assez consumé on étoufte la braise avec de la 
terre saAs ^u; dW qUintal de bois, on ne tirequen^ 
Viron douze livres de charbon; il faut que ce boisait 
au moins trois ou quatre ans. de coupe avant de Icm-, 
ployer; c'est pour lors auelcs entrepreneurs des poudres 
avôient le droit de le faire éxjAôitcr par-tout où ils eo^ 

1 vouvoient trouver , apr$s en avoir . néanmoins obtenu 
a permission des ci-dévant ofHciers des eaux et fo* 




régime. 

~ On pourroit encore tirer des bayes de cet arbrisseau, 
ûnsi quon fait de celles de nerpruri , une couleur verte 
qui seroit très-propre pour colorer les étoH'cs delaine^ 
aussi la plupart de ceux qui recueillent des bayes de 
nerprun pour vendre, y mêlent souvent celles do.rAunc 
noir, qui ont presque Jes mêmes propriétés : lecorce 
dèBourgene donne aussi une belle couleur jaune qui mc- 
ritcroit bien d'être en usage dans Ja teinture. ♦ 

IOD2. 323. I. Khinanthus cristagaVi, la Créte-de-coq. 
Elle fleurit efi"liiar, douiie des fleurs jaunes:' on en 
Wôuve dans lès -prés des environs de Paris. 
• La farine de èa graine i*end le pain brun et a'mer. Cette 
plante gâte les prauies , fournît une 'jiâlure médiocre aux 
trhevres , passe pour être' nuisible aux moutons; leà che- 
vaux et les Vaches la mangent quelquefois. 






des envtYons de Tarh^ ^ - ^ . '485 

* IÔ53. '324* f' Rites ruhrum , le GroScHler fotige , lo 
Grosciller à grappes. Il fleurit.cn avril , ècs fleurs sont 

Î'airnârres, sou fruit est rouge: il s en ttouvéune variété 
t fleurs bleues. . , , 

•"Les groseilles peuvent décorer nos tables > non-seiï^ 
lemènt dans leur nouveauté , mais encore jusqu aux 
gelées; en mettant le' plan Ji Tombre entre deux buis-» 
sons' assez grands' ^ pour qull soit moins frappé Âui 
soleil ^ 'si. Tombrage de ces- buissons^ ne suffit pas, oit 
les çovVre de pauk . et on a le plaisir de manger fort 
tard'dé cèsfruits. ; ^ • ''\ 

Tut frtrit*du Groseîlltf i grappes est estimé ; il a jûii 
JoÛt ^g^rfelêt qui est agréable quand ir'^cslcbrrîgfe'p^C 
le'subiîeY tin prépsTi^é 'avec ks ' groseîires , Téâu et Iç 
»ucrte; ikne boisspiî ajindiée eau de grb^eiUes^ 'dont on 
se • Sert '4ani led ' chaleurs de Kté poyr TâflraîcKir è\ 
tattiéttér" .• ' bii fait ^ncord avec les çro'sëiUei Mn syjog 
tipèi?-usîlé*cff ntédbdnë-^et- inènie parmi. Jes îdtmens l;5 
est rafraîchissant, humectàntt , fbrt >^réaBle ' au goût j 
'on îe* mêle dans Teati eltin .le fiiit boite. aûjrfijb'ricilans* 

îehnént dans rettef- 



grbsetHes ew grappes eonviehiié^t ^ *v**v,*- 

vescence du sang et dç ta 'bile, ejles sbnt fn'ôdéréineni 
•astriftgeiWès , fbrtitiéntf estomac , dteiit'l^dëgoiit et adou- 
cissent le mal de gorge'^'.éHë^' sont trîs^b^hes dans les 
voiiàiései!nei9 , les diarrh^s et les liéitiorràgle]^ , danà 
•les -fièvres malig)ies< 'èf 'les malaJie^^ Contagieuses ïlex-*- 
•oèd! èh é**^ cependant Tîuîsilile , il e^i^cîte 'la ^toux et est 
'tr*s-«ontraire à la poitrine : le syrop de groseilles pré|- 
paré Àbjïs .dtf bassms dcl cuivre, alté^'souvent aulietii 
^ térfr^c^r T 3 e^t él'M prudent de le prépifér à ftbid 
•4ferrii^'4fe«, terrines. '-'^^ "-^ ' ' ' ''"' V ' ■ • . \"'- : 

Lefé 'IfWtaèilles contiènfient des partieë ^isîxffacti^è^ 

^a<[ticAiî8es^^ qui les rënéénf 'susceptible? defcfrmentatioa 

Vînevi^: on met ^nriroh.icent livres dë'^ospflles *àvec 

'èix'lMestde' sucre non ^puré,*dans! va* tonneau "dfe 

cen.^ vingt pintes que Ton remplit dc^%' 6h Ubsé/ei'^ 

• aa^;«êiitb de t!et arbtisté est astringent; ënTemnlo^ 
loomme ffiùtétiqlLei • . ...-im •{ .... 

,Les vaches , les th6ih:^â ; ' tés moutdfa» et qtiélqvfefb& 
içi>èhèH^i^^aiigexHf'4èt fieuiltes du Gro^ëiller: . ^ ' 

Hba 



||B6 Flore écoaomiaue 

.^ to54. Q. ^ HAfis nigrum f le GroBeïAer noîr« leCa^* 
lis y^ la Casscrie dca Poitevins. Il donne en mars cf 
9vnl des fleurs dW blanc sale : sa baye est velue. 

On pourroit placer cet arbuste dans les haies, eit 
le mêlant avec a autres , on le cultive dans les jardins. 

Le Cassis a été regardé « il y a près d'un siècle , 
conrioie nne panacée mercurielle pour toutes les ma? 
)adics : cest un reniicde excellent pour toutes, les 6evres 
j>ourprées , pour les pertes ,. mém^ P^.^^ ^ petile vé>- 
rôle; il cli[^9âç les vers, t^t d/es petits enfans qjue des 
adultes , en \f prenant en poudre f comme le café oif 
thé t après lui ^voir fait fiûro' un bouillon dans l^eau. 
,' Oh s en est servi utÛement et avecauccès, poi^r gué*- 
rlr les ficvres.tte];ces, doubles tierces, ijuartès.et même 
bontiiyies, en le, prenant coipnie ci-dessi^s ; plusieurs 
9nt été guéris de toutes aortçs de. fièvres^, sans ^utré 
remède, que .4^^ prendre au commirncem^nt du- ffissc^ 
iine forte dose de Cassis,. ^oit.. en syrop^ soit, ^n coâr 
serve, spîC/c^Bn en infusion^ • ^ . • . 

Les fcû^les frâtches ou.siècbef , treppéea^dans di vii^ 
blanc, qt appliquées mx^ Xo^ parties âtt9fp^éês ,de. la 
goutte, 1(;>^,^j|ou^igent aussi-tut' ;. * 

Lç C^^âi^.'pft un bon cépkalîque, mis dû* ^ ^^ 
rincs , il guéti^la migraine, et i^oulage toutes les douleurs 

d?i»* 
. par- 
tics éréaipcioteuses. On emploie pareillement le. Cassis^» 
pomme vulnéraire , pour les'pl^ic|s* 
' Cjest ijifi.ip:aj»4i warôdc pomif Testomfc ^î]; dpnw.d^ 
Tappétit; cest un grand spéafiqùe dj^ns^ Jfi i^^^^fi^ 
les pâles ^o^çj^^s-; il convient dans lies na^}adies :du 
foie, et (%.la r^to» On recommaji^ son syvon ^A^,CQi3fr 
serve éjli..§fH^.inAision , soit dans du vin, blaBC,: f^oil 
dans de ];ea]:i., pour guérir les bou^Basures^, .eV/inème 
les ljy:drppi§ies, coi^niênf antes, < '".'.•' 

Le Cassis fortifie ïe cœur, et est très -bien .i|n<)iqtté 
dan^ l^pecci;;i4n»cie , soi^ çn infusion , scyt^i^ bo^; U 
faut^ en prendre dès le commencement d^ ces.mwff^.^ 
^n isst'sik;w'4.il0 peut nuire à personne. . , \ 

On ppipa^e ^xçc Ip fruit de Cassis un ratafiaf 1r^ 




\' 



des efivirans de Farts. 4^^ 

•totnacKîq|ae : pour le foire , on met dans Vuto bouteille 
moitié fmits » on la remplit deau*de-vie > on 1 eipose aft 
soleil pendant six aemaiaes : aur deux pintes de eette 
liqueur , on fait bouillir dans une pinte deau trois c{uar« 
ferons de sucre , en ccmsistance de sfrop , et on le busse 
refroidir. 

Mercier, curé de la ei-devant. paroisse de Sainte 
Gratien près Saint-Denis , fut guéri , au mois d'octobre , 
d'une fierre tierce par Tusage théiforme des feuilles de 
Cassis, 

Un jardinier de Bretagne a guéri un de ses enfiins de 
rbjdropisîe , en lui faisant seuleincnt prendre la décoc* 
lion de bois de Cassis. 

Un grand homme du Poitou assure que les paysans 
de cttte propince, se servent de Técorce verte du Cassis 
pour guérir les bestiaux. Ils prennent la seconde écorce, 
ils font une incision à la peau de Tanimal , sur le dos , 
d'environ un pouce de long y et ils mettent entre cuir et 
chair un peu de cette écorce qu'ils assujettissent ave^ 
€in Unjpe en forme de compresse.: ce topique attire tout 
le venin, et forme un ^os abcès qui s écoule pav rin*** 
dsion , en sorte qu'en six heures ranimai est guéri. 

Le îoumal Economique de Tannée 1762 , assure que 
le finit de Cassis est excellent pour les affections fébri- 
fuges des ckeyaux, et que quand il leur survient «A 
cours de ventre avise cette maladie, il agit très-efiica-* 
cément. L*instinct dirige les bestiaux à l'aller chercher 
oè il crott naturellement , c'est pourquoi Tauteur de ce 
journal cosseille de le planter dans les haies, pourlo 
mettre plus à portée des animaux. 

Lè-miteie auteur observe <iue le fruit du Cassis est un 
grand remède, contre ta squinancie , d'où lui est venu en? 
Angleterre le nom d'arbnsscau 'pour la squinancie. Le 
même anfeur prenid de-là occasion d'observer que le 
Cassis pouvoit être d un grand succès pour guérir celte- 
maladie tcirible qui a régné tattt d'annte sur les bèlesr 
àeorne dans la pllis grande partie de l'Europe , puîs-^ 

£*elle -étoîl toujours* aecompagsiée d'une iirflammaliott 
^sîcv qui éteodoît sot^^efiet dans tout le canal ian 
lestmaL * « . ^. . .. . 

JLa plupartfdcs vetius qu'om a attrSnséfiâ au 09iM$t 

Hh4 



iSB8 * Flore eeondmifue - 

sont exagéras , comme Texpérience Ta fait connoltre. 
Quant à noas , nous regardons seulement ses fevilks 
comme vulnéraires, et soù fruit comme stomachique. 
' Dans le nord , on en retire une liqueur spiritueuse par 
la fermentation* Les chèvres et les chevaux mangent 
les feuilles de grosellier noir. 

- Jo55. o. 3. Ribes iwa crispa^ le Groseiller ëpîneuz, 
le vrai Groseiller. On en trouve communément dans 
les bois pierreux et montagneux-, sur les murailles des 
anciens édificesj il donne en mars et avril des fleurs 
d*un blanc sale. • 

' lo56. C' j^.' Ribes' Qrossuhxria', le Groseîiler à ma* 
quereaux. Il fleurit dans le même temps que le pré« 
cèdent/ et donne les mêmes Itleurs. 

Lorsque ces deux espèces de Groseilles sont vertes 
on les emploie dans les cuisines comme le verjus; ce^ 
pendant if sen faut beaucoup qu'elles aient un goût 
aussi agréable , elles ont tou|ours quelque chose d ner- 
bacé qu on ne trouve pas dans le verjus. 

Les groseilles blanches à un -seul grain , ou les fruits de 
CCS deux espèces-, sont, avant leur maturité, rafiraî* 
chissantes. et astringentes , elles exdtetit Tappétit et 
plaisent pour rordinaire aux femmes enceintes «sur- 
tout lorsqu'elles ont de Taveraion pour les alimens ; elles 
conviennent dans les nausées et les flux de ventre, 
même dans les hémorragies; cuites dans le bouillon î 
elles sont très-bonnes pour les fébricitansj on .*nrange 
celles qui sont inAres>-inais élite sont sujettes 1 se cor* 
rompre dans lestomaC) leur suc devient vineux par la 
fermentation. . » 

^ 'Raj dit qfQeles Anglais font du vin de ces fruitsrnciûies, 
«n les mettant dans ,un tonneau et j^ttant de leau bouil- 
lante par-dessus ; ils bouchent bien le tonneais: et le 
laissent dans un .lieu tempéré pendant trois ^ou quatre 
semaines^ jusque ce que la liqueur ««oit imprégnée dttf 
suc spiritueux de ces fruits , qui restent insipides , aprèa 
cpioi on verse cette diaueur dans d0% bouteiUs» et -oft 
;|^ met du. sucre; on les bouche bien et oa les -laisso 
uisqu'à ce-^uela liqueur se smbnoeèléeiatimemeiU avec 
le sucre par la fermentation , et soit changée, en- unei* 
pénétrante :et seosblable.i jlja. 



$ *■ ^ ^■Y 1 



des^'enyîrbns'dè'Ptms. 489 

la racine du Groseiller épineux est un très-bon re- 
mède dans rhydropisie, elle pousse les selles et les urines : 
à la campagne , 6n fait avec les branches du Groseil^ 
1er à grappes les aiiicots des tricoteuses: on formoit 
autrefois avec le Groseiller épineux des haies basses et 
qui soufiVoient la taille. 

Les chèvres , les chevaux et quel^piefois les moutons 
mangent les feuilles du Groseiller épineux; , les vaches 
n'en veulent point. • 

1057. 325. 1. Biccia crystaUnia, la' Kiccie cnrstalline. 
On eu trouve sur. les bords, des. chemins jet fossés des 
l>ois, aux endroits humides: elle fleurit eu mars et 
avril. . / . . 

' ro58« o« 2. Riccia mihima, la Riccié 'trés-pctîte. Elle 
est très-commune à Fontainebleau : on en trouve au* 
tour 'de Thermitagcf de Franchard' et de celui du Cal- 
vaire*, sa floraison se fait dand le même temps que celle 

dfe la précédente. •.,"•• ^ 

^ 1059. o. '3. Riccia glauca,lk Ricde-glâuqùé. Elle fleu- 
rit^ de mèmte que les deux précédentes et que les deux 
suivantes: on «W trouve sur les borda des chemins et 
ibssés des bbis ; aux endroits ' découverts. ' 
' X060.' o. 4. mtclafhtUkns y la ]^lccié flottante. On en 
ti:ouve à, FonUiinel)leau: , dansi les mares de Franchard 
et du Calvaire. * * * . ^ ' . 

• toSt/o. S. Rtecià ruolms f la Ri'ccie' nnsèante: On en 
voit dans les lacune» des forêts de BondV et dé Fon-^ 
fainebleati. "'.. ^' : * >...«.. 

• 1062. 326. I. Ràbmia pseuifo-acâcié i'T Acacia h\anc , 
FAcacia des jardins / TAdlacia comnïuti:|Gêtarbre sefâl* 
tf^(ii)ràljsé aiix.' entons dé Paris : "il Beurit-^n mars.' . 

• 'II* éSôHt' d'Àdrd 'tort recherché', fiôùt: former des 
lAtéésy^dés bosqiietè ;' mais 6tï"$^tti'Jpt dégoAté 
parce au'il e^t fort sujet. à se briser et qu'ir s'éclate aa^ 
iiidiii<i$:é^ vent ; son.écorce est raboteusé'^^ eftson*feiâl« 
lagé )[^tit'*ne' peut dk>nhèr un ombragé épàis^^ '[' 

Cet^arbre. est ^lus propre à formet^'iili^ôiè', on en 
petit' pour lors tirer'tbutès^lés années d^s'échalas, ce 
^i est d*uné grande t^ëèource di^iis-îès pays de vi« 
IpitUes; OR en '^lèut'atrssi formel" deâf cercles et des 
««nceaux pour les cuves et. les tonneaux : ces cerdes 



'400 Flore économique 

•ont fort dors; la seule attcntiou qu*oii doit avoir; 
lorsqu'on veut les employer à cet usage , est de fendre 
le bois aussi-tut qu'il est coupé ; si on attcndoit plus 
long-temps à le travailler, il devicndroit si dur qu-oa 
ne pourroit plus le refendre» • , 

Ouand on laisse grossir TAcaciai il donne d aussi 
belles solives que le pin , et 1 on en tire des planches 
qui ne te cedpnt point à celles de Tonneau et du noyer , 
son bois est même d'un jaune marbré très-brun > brâr 
lant et comme- satiné, il est fort recherché par les 
tourneurs. ^ • ^ ^ 

On emploie aussi TAcada 1 faire des clôtures: cqmmf 
il est très-épineux, la haie qui en est formée est très- 
ditticile i percer : les feuilles de cet arbre peuvent aussi 
fournir une nourriture abondante aux bestiaux. 

Bohadsch , médecin de Prague ^ s est convaincu par 
de nombreuses expériences , qu'elles * donnent , soit 
firaiches', soit sèches » une nourriture plus agréable et 
même plus succulente que la. luzerne , le trèfle et le 
sainfoin: des vaches qui donnoient très -peu de laîl» 
nourries avec ces feuilles , en ont fourni jabondamment^ 

Zf'écorce et la, racine de TAcada sont douc^ , sut 
crées et passent pour ^ ètrc^ pectorales comme la ré* 
glisse ; ses Heurs sont laxatives. * 

1063. 32^. I. Rosa mbiginosa , FEglantier odqiant. '^ 
fleurit en juin , donne des f leuA routes et quclqneibis 
filanekcs. 

1064. o. 1. Rosa pimpinellifbjia , la Rose à, feuilles è» 
pîmprenellc. Elle donne en juin des fleurs blanchâtres : 
on €n trouve ^dans la forêt de Fontainebleau. 

xo65« o. 3. RxiStt spinosissima ,. la Rose très-épiiQCUSi^ 
On en trouve presque par-tout d^i^s les. forets ^ de Fqn- 
tainebleaa} elle fleurit en jmn ,' donne des tteurs.dm^ 
blanc sale 9 m, quc^iuefois rose. ' w 

1066. o. 4. Rosa piUosa^ la.Rose vçlue. On en trouve 
sur les hauteurs de Sevrés et dans ks envuron^ du vil-^ 

lagc d^ Mpngerori. - ^ . r» 

. 1067. .0. i.,Bxisa rumina fTSéàûnûcx de chien. Ceror^ 
sîer donne en juin des fleurs d^un rouge incarnat : rieoL 
&cst*plus cqhmnun, dans les haies ^e ce^le. 
«spccc. * . . . • 



des. tnvifQM de P^^ns. ^giç 

Iif ^pajrfuip d^Q^eux qviç répandent ses {leon indique 
la yolalitité des particules éthérées d'où il dépend: et 
«n eftêt , suivant Oorring , Fodeur des roses, fait eter<^ 
huer quelques personnes , et leur .oocasionoe de len^^ 
rpùement , elle prociurç ijiénie 4^» symptômes hysté^ 
liquês ji certaines femmes : Teau qu on en distille mér 
rite la |»référenoe sur l:eUe que fournissent les Roses de 
l^hrdin.' Mesué a., toujours préféré les Bpses simples, 
adit 'Uancheis , soit rouges ; il net monte avec cette ea;^ 
i{i|ujne très-petite portion ahuile.esicntieUey puiscm*4nf 
tivre de jËeurs n en donne . c[ue trois grains. Charaîri dit 

Su on ne retire quun demi-^ros d*essence de quar/intf 
^ Vrès de fleurs ^^ et sqivant Cartkeuzer » cent livres.n ea 
brif donné que si|: gros/, aussi cette huile est d'un Irès^ 
grand prix ^^ même en Perse qui est un pays où on a 
jaes Koses en abondance* Tavernîor dit qnijfjie once 
se . jend dnauantç écus d'Empire: eljle, est ^i odorante 
mi *8pji parnim surpasse tous les autres , et qu auy. 
Andes il ^en fait des présens de roi à roi. La même eaa 
jpa99Ç'pQur. laxative ; linfu^on théiforme; des fleurs 
charme le goAt et l'odorat, leur extrait gommau:^ e$t 
.ll^alftamiqne et* astriMent , le résineux a une savetqr 
austère ; la conserve des mêmes fleurs s'cmi^ic. en ^9t 
|ité d*a8tringent pour la dyssenterie et les hémorrbpi4e« 
fiuanted j les fruits. sont bons & manger qpand on les^ 
cuits , ou sous la^ fo];me de eonsejj» ve : o^tte . coote^T!^ . a^ 
jprépaie en les pilant pour en faire une pâte quoii çui^ 
ayecFeau, aprça imoion y a>o^te da sucre.. Jj^s anr 
(diçiM les me^oieiit au npmDçe de,^ lax^fs. Rhaz^sjeur 
attnbuQ. cette proprïéjté , et Ai^œttis, lattribue k son.eaw 
'distilléél Schanhamme parle d'un hydrôpique guéri {p9^ 
leur usage*. Diosccfide dAt qw 9^ ^Wilf' étant secs étoient 
propires k arrêter le cours de icentoc;;, nous pouvQfp 
.confirmer cette aas^on par ïtxférJAi^ gae nous «^ 
.aven» fiûte. On fait prendre de la PQUom de çynon:oilQP 
pourguérir la pierre, mais nous n osons pas raasurer', «^ 
fin effet cettc^ maladie a lésîsté à unetisa^ae qp^'on ayoit 
&ite en cuisant ces fruits dans de V<^u« Qn fait ua 
.excellent baume vulnérajure en mettant infuser au soleil 
les grains de ces mêmes finiits. dans A^teepril^e^vîn , ^v4: * 
4u aucre et de la canc^Ue. La hoa^ d^* cet ^rbuate^calff 



i|àd Ftoré économiqui '' 




rargc ranimai ii^ot'du. Pline rapporte plusieurs èxcîhprçf 
de ^uérison par soft 'moyen , et il observe quêta tra^ 
dition. ou on avoit de son efficacité a^éit été fév^éléë ed 

«Ongr. ' . . . ..^ - \r 

En Sicile^ oA est dans rûsagë a employer ïcponjjè 
de rSgTantièr du chien, sous le nom dé sen^iôdo^^TiOr^ 
seulement contre la morsure dn chien entagé, j;nau,en« 
t^I^& contre celle des ' anim'aiïr vc'iiithéux et Çfintrô' le^ 
maladies qu'on àttribtic auic sbtfflègcfs; Cette éponge est 
l'ouvrage aune sorte 'de mouche, qui, 'en cou^am \i 
bourgeon d'une- |eûne' brianché, y otcasîorine cette\çx- 
croissance qûéiiouis nomn^ons^d^^li^iforiar. Cordus dit <;iue 
cette épon^ eîslt' boiinb pour" les; maladies des- xèins ; 
Màrcclliisiestîiport' propre à' guélfr la dyssen,tene, et 
Pline la recôinih*àYide ' aux personnes attaquées de I^ 
pierre. Les- anciens - parfumoieilt leurs ongtens évec 
des roses. .•."'•••• • ' : ' \ '[ '";; \ '^.*;. 

* Alston dif que tôuttîs ies rdstt ont unç'saveuir'd'abôi/à 
douce* puis' ahiere' cf méqie astringêntfe. Qudqties'àiû- 
letirs attribuera à la ro^c queLih]W''riôrtime Rosà égfaii» 
tarifi y la vertu de ^lérir la rage , aihstqne nauB V^^Çit^^ 
ôbsei^i^é ci-dessus i cette it>se à une odeur gui approcKo 
de celle ttcspomme^; nous avons -pîiblîé, daîi's"hôt'fë 
'ghOtéOr Cbllècmh* cThUtoiTt \tatur&îîé\ bne dis!§'értâtiba 




«Rangent 

Veulent point. •* ^* " . ^ , ' " ' " ! 

'J-^ôeS. 328I I. RiibUÈ //«rforicm , W, Garante. JSftc*^flcùL 
\* tout Tété ,' dôntie des ileur?» iatthi\*« t on en trpuvt 
«n sortant-des afcad^â d*Arcuen','îi3ï iesTiords dc^**eltei 
^«è» et 'foèsSJP è'A-allànf aii Bowg-la-Rcuic , à CatTiaii 
^.àiMoreti-i •••*'.♦ .''■ •' . ..- .'^-'i 




_^ potii'élJér-OÇi à decoiiFvcrtWfi 



des^emirons. de Faqs. 4o3 

servir d€|>no,urrûyre ; Aotoine Mizauîdra^été le prc-^ 
itiieir qiii ait fait mention de cette vertu*. J. Belchior , 
thîfurgren de Loncjres, s en apper^ut depuis, en man7 
géant yn jour chez un teinturier ^ oui fit servir dû 
porc dont |es os. ëtoient rouges. Mathieu Bezcnes^ 
en ïtaiie, et Duhamel , en France, 'firent des expê* 
rienççs II ce sujet avec la Garance. Boëhmcr a fait 
auissi plusieurs observations sur cette propriété: les f 17 
geons et* autres animaux maigrissent lorsqu'ils en 
wiangent. 

^s feuilles et les tiges de la Gérance sont trèsr* 
bonnes pour nettoyer la vaisselle dctain, à laquelle ello^ 
donnent le plus neau lustre; on se' sert aussi de cette 
))Iante <cn médecine : sa racine est une des quatre' pe- 
tites apcritives; elle résout puissamment les humeurs 
épaisses j on lui attribue aussi la vertu" de dissoudre 
ie sang coagulé; elle convient dans ihydropisie nais7 
sinte^' la jaunisse et les obstructions dti bas-ventre: 
quelques médecins du Nord s'en servent pour procu- 
rer les re|;les aux femmes. Boerhaave assure que les 
étofi'c^ teintes avec la Garance , portées à uua sur la 
'peau, soulagent les goutteux. . . 

lûff^. '329. I. Rubus idceus , le Framboisier ordinaire, 
IL fleurit en juin , donne des fleurs blanches, son fruit 
^s^ rôi/ge ou. blanc: on le cultive très-communément 
^Ûx "environs* dé' Palis, à tause du parfum de ce 
'*uit; ■ ' i • ' 

^" On' it^angç lès framboises crues , mêlées avec les 
Trdisës'et les, groseilles; on en fait des confitures agréa* 
ttes, des compotes; on les fait entrer dans la compo-; 
sition de plusieurs tatàfîats; ce i^'uit/paf. la fernien- 
tat con , rend le vin ttès-agréable. 

Xes framboises sont humectantes, rafraîchissantes , 
cordiales , fortifient l'estomac , donnent bonne bouche et 
purifient le sang ; elles conviennent dansles temps chauds 
aux jeunes gens bilieux, i ceux doht les humeurs sont 
trop acres et trop agitîeb : Teau de framboises se fait 
'coip'me ceUe dç liraises. , 

' liCs vaches, les* chèvres, les lÀoùtdn^ et les cochons 
ixiângent cette plante , dont les cheyàUi P^ veulent poinf : 
«a racûve colore feau en rougo. • • ^- • — • 



494 Flore économique 

' 1070. 0. d; Rjubus cœsius , la Ronce bleue. Seé fleorf 
sont blanches ! elle fleurit dans le même temps que la 
précédente et donne des fruits bleuâtres. , 

Ses bayes sont astringentes 1 on les mange prues ou 
confites; elles passent pour être propres à conrigét 
le vin. 

Les vaches , les chèvres et les moutons en mangent , 
knais les chevaux n'en veulent point. 
- 1071. o. 3. Rubus JruciicosttSj la ^once ordinaire^, 
le Mûrier des haies. On en trouve dans toutes les haies 
Vives : elle fleurit en juin , donne des fleurs blancbes 
tt des fruits noirs. Il y en a une variété aux environs 
de Fontainebleau, dont les feuilles sont cramoisies; 
fen ai aussi trouvé, en herborisant par la France, 
Une variété à fleurs doubles. • 

I«a Ronce donne des fruits semblables aux mares, 
c(u*on nomme mârcs-de-renard ; elles sont fades ca 
comparaison des vraies mûres; on les emploie dans 
la médecine en place des mûres noires , lorsqu'on man* 
que de ca fruit : on s*cn sert en Provence pour colorer 
le vin muscat blanc et pour faire le vin muscat rouée 
de. Toulon; en Guyenne, on ramasse ce fruit pour 1^ 
tlonner aux pourceaux. \ 

La Ronce e^ mise par Tô^donnance au /ràng'def 
morts-bois; on en fait oes haies . vives ; ses branches 
écorchées st>nt d'usage en Normaitdie pouf attacher s 
aux lattes le chaume dont on couvre les maisons ; ces 
bernes branches , fendues , peuvent servir à faire des 
ruches; les Ronces sans épines seroicnt plus coxa» 
•modes , si on sVittachoit à les multiplier. 

'La décoction ou le syro^ de Ronce se prescrit en 

frgarisme, contre la squinancie; les feuilles appliquées 
la peau, sont rëpercussivcs ; on peut se servir aussi 
de ces mêmes feuiUes contre la squinancie. 

Les chèvres et les moutons mangent cette plante ^ 
mais les autres animaux nen yeulent point. 

1072. 330. I. kuniex sanguineiis , TUseille rouge, le 
Sang-de«dragon , la Patience rouge. On le trouve dans 
les prés ; il neurit en juin et juillet ^ ses fleurs sont d'un. 
î»lanc sale , il est vivace. 



des environs de Fane: 49^ 

- £e fluc exprimé de ses feuilles et de ses racines làcne 
•im'peu le ventre. 

• . 1073. o. a. Runwx crispue , la Patience finsée. Elle 
croît dans les prés des environs de Paris, ileurit ea 
jnin et juillet, donne des fleurs dun blanc saie. 

. Sa racine est propre pour guérir les dartres , les 
Arésipdes » les ébullitions de sang, les ulcères des 
fambes , prise Intéfieurement et- appliquée extérieure^ 
ment. 

' 1074. o. 3* Rumex rhariflmus , la Patience maritime, 
on en trouve communément sur les bords des mares 
et des rivières ; elle donne eu juin et juillet des fleurs 
d'un blanc sale. 

1075. o. 4. Rume» limoettSf la Patience limoneuse. 
On en trouve dans l'étang de Moncoussis , et aux isle» 
de Charenton j eie fleurit en juillet : cest , proprement 
dit, une variété de la précédente. 

1076. o. .5. Rumex dwaricatus . la Patience fourchue. 
Elle croit le long des rivières et des ruisseaux ; elle fleu« 
rit ea jufllet , et donne des fleurs d'un blanc sale. 

• 1077. o. 6. Rumex acuius , la Patience sauvage i 
feuilles aiguës , le Chou-çras , la Patience aiguë. On 
en rencontre sur les boros des ruisseaux et rivières; 
die fleurit en juin et juillet , et donne des fleurs d'un 
blanc sale. . , , 

Sa racine est placée parmi les apéritifs amers: cest un 
très-bon remède dans les cas d'inertie de la bile et des 
•ucs destinés à concourir & la digestion des aliniens $ 
on la doniie ordinairement en décoction: sa 'dose est 
d'une once et d'une once et demie bouillie dans une 
suffisante quantité d'eau j on en prépare aussi uil ex- 
trflit 

li'usage de tette racine est souvent utile dans tts corn* 
mencemens de jaunisse , lorsqu'il n'y a pas beancoui> 
ae chale\u:; la tisanne de Patience convient à ceux qui 
ont des dartres , la galle ou quelques autres maladies 
de la peau , sur-tout lorsqu'on y ajouté autant de ra- 
cines d'aunée. Ces deux racines font la principale vertu 
àb l'onguent pour la galle , si familier datas les hôpitaux 
et les caippagnes, Vtflers recouimande rinfosioa de là 



^gS Pion économique 

râciae de Patience .dans la bierre , comme un êpédfiqtie 
contre le . scorbut. Simon PauU conseille extérieurer 
ment, contre la galle; la décoction de cette, radiie, 
faite avec la fiente de coq ou de poulet. 

Cette racine appliquée exténeurement est détcrsive et 
lionne contre toutes les maladies de 1^ peau \ pilée, 
on rapplique avec succès sur les ûleéres dçs jambes. • 
Iia.tisanne de Patience, est merveilleuse, dans Içs. ébud- 
litions de sang et les érésipeles ; sa semence en poudre 
est astringente et bonne dans les coijrs de ventre. Il 
fkut y ajouter, selon B.ajr, la poudre de torméptille 
avec celle de coquille d'œufk et le, sucre- rosat. . • 

La racine de Patience est encore un crand stoxDa**» 
cbique ; elle est excellente pour les maladies du foie , 
et celles de la tate. On la prend en tisanne et en bouillon,- 
en poudre et en opiat : elle est apérj^vc , diurétique , 
Mystérique et cordiale ; elle l'emporte de beaucoup sur 
Feau de rhubarbe , pour les maladies des enfans :. sa 
dose est d'une once pour une pinte d'eau. Cbomel la 
regarde cpmme un des meilleurs remèdes de la p]|ar- 
macic : si cette racine , dit-il , nous vcnoit d'au-rdela de3 
mers, on en icroit , sans doute beaucoup de cas ;' 
mais on marche dessus dans les champs, le moycA 
dy penser ! Le docteur Dufresnoy dit avoir guéri en . 
1770 diltérentes fievfts putrides épidémiques avec la^ 
décoction des racines de Patience et Je jus. des 
fruits de la saison. Toutes les espèces de Patience dé* 
plaisent aux bestiaux. 

1078. o. 7. JRwnex obfusifolius, la Patience à feiùllea. 
obtuses. £Ue croit sur les bords des chemins et. des 
fossés; elle fleurit en juin et juillet, donne des fleulrs. 
de la même couleur que celles de la précédente. , , 
^ Ses racines sont laxatives ,.apéritives et peu astrin- 
gentes; elles ont les mêmes .propriétés que celles de. 
la précédente, elles entrent dans iélectuave anti-véné-. 
rien de Marauet ; lé chimiste D-yeux en a retiré du . 
soufre. On s en sert en décoction dans les embarras 
du foie , Ta djssenterie bilieuse, les maladies de la peau 
et le scorbut; elles raniment Taction des viscères » xét 
ta|>lîssent leurs fonctions : onle^ a. recommandées an« 



des environs de Pans. 497 

cieiinsmént contre les hémorragies; elles entretknneût 
la liberté du ventre desen&na; et ks échaullent moins 

3ue la rhubarbe et le 0jrrop de chicoréç et de fleurs 
c: pécher: ^on leur fait prendre la décoction dune de-» 
mÎKihce de cette racine fraîche^ coupée avec un peu 
do.< lait; extérieurement on* fait avec la pulpe un on- 
guent contre la galle. Les anciens mangeoient ces plantes^ 
mais , suivant Celse , cet aliment étoit d'un mauvais suc« 
Les racines donnent une teinture )aui\|c : la Patienise est 
inutile dans les prairies. 

1079. o. 84 Rumejo puichery la belle; Patienoe , la ]?a- 
tience^vioion. . On en trouve^ sur les bords des chemins^ 
et fossés : elle domie en juin et juillet des fleurs d*un: 
blaiit saie. - 



I 



I. I 



firoocke dit quW "la semé dans^lê* jiurdlns^ à titre 
d!lierbé"potagere;'Biais t^s feuilles deviennent très^i 
dures en* été* ..*:.. 

io8o. lO^ gyUjumex açuaUcus, la Patience aquatique;* 
la Pareiiei Ou en trouve \p long des ruisseaux et des* 
rivjicrcs.;' elle fleurit ea.Juillet ^ seê fleurs sont sem* 
blables jt celles des espèces -pi:éeédenles; 

Elle est plus astringente:, que la Patieneé sauvage à 
feoSe». aiguës ; on la recommande comme anti-putnde y* 
anti^Acorbutique et détersive : op preécrif à 1 ext^ieur • 
la •décoction de sa racine , » pour favorisée Ja ^guérison' 
des ulcères rebelles , on les déterge avec le sucexpn-*' 
mendie* lo^méme plante :. on la, recomiqande -éur-touk 
contre les ulcères scorbutiques , qi^ rongent la gorge et' 
les amyadalës. Les feuilles sappliqaent sur les parties 
entlataûncas^ la raoûfie* irtAubée ou réduite, en poudre , : 
et appHquéc si^ les dlirtrÉa^ en calme et prévient assez 
sooFedt lés dèoleuiisw . ► •. 

loSii o. 10. Rumesd ^muU^dusp TOseille^de^^brebi»/ 
la Ptitiente divisée ta ^plusieurs pièces. Eile croît dans* 
Icaboôs sablonenx; |!Uejr Oauciten juin »• et peuroit ètret 
une variété de la préc^ente. Les brebis en mangeiit..) 

io8a. o;."!!. gumeà ac«i)0ifa..lX)seille .ordinaire ^ dont 
on distingue plusieurs 'variétés\ On en trouvé dans les 
prés 9 et on la cultive-dans les jardins^ • 

Se8;feuill^ et «sesjfifsurs .ant une 8av^r^acide> et 
sa racine est astringente et âprej Toteillecoiittentbeaits» 

li 



euup ik sèl eMdtitiel acide, elle en fournit même }a8« 
tpgtk deux gros sur ime Uuae f et elle donne sur la même 

2aai&tlré deux gvoe dluiile et d'esprit et aaixaiite sraina 
B sttl fixe; aimant Belfini-, le sel essentiel d'Oieille 
forme des OTTaoaides àtsix Baàta ^ réunies par les ïaaes 
epposéeSiVilf t oroit ^'on le Cdsâie, parce qti*Qn ne pour« 
^t pas aatrement le donner à si bsspnx. BoetÉaave 
recxnamande ce sel pour les uleeres {Putrides. 
. L'Os^Ué'des prés est Innae k manger, aussi en 
use-t-on ordinairement à Paris i^ on en cnltive même 
date lè# chaili{ys; c'est une Ackuri-itnre faiiiè, quiren4 
la sant6 aux sœtbutiqHes ,^ dès .quiis peuvent uaefoîé 
aeapBocorer; elle mériteimt detre employé pins sou** 
vent dans les maladies aiguës. - • • 

X£s AràbcS' en bféiMirent on syim qulk présentent 
daÂslesiîefies p^tuentiellea. Suiràat JUnsekei noc étmnikè 
faite avec Therbe et les racines, a guéri une obstruetion 
dn foie } cette tîaanxieàccnnettliireoideurdtt.imi JCtioge, 
lonqne laraoine .est secne| ses^foinUes bfèyéss oiKélâ 
le seul • vemede tpn ait ' pti dissiper les douleurs que 
Crapf ressentit ik la lan^jupt pow^ avi»ir miche, de la 
senonoofe des naraia. SutTast Vitet, la tisanne- de ta- 
bc^nes de jE^tienco' est exoellenitt povtr les bes tianx : les Sué* 
lioâs emploient eette ip^e nuâne • ètla.semenoe ^ seule )ou 
inéU^aveciailariney pour &ife du mauvais paîn.2 oa 
«emploie à rezlérieiir^ avec succès , lOsôIle aous la 
ffsrme de cataplasme^ pi^ur appliquer sut Jost ullieiwa 
des pôa4^ ..... ^ . '• ■ 

. On ao sait do fOseiUe pout prépaxbr & la teinture 
Xp*u(te Iq fil de Un.,, le jcbanvce. et. las. toîl^; hmUàn^ 
drisseunes po yme ossnt employer. .Iba femUe» de. cette 
plante au lieu de lait aign, qui aie dé&ut dé i ann ii | 
ellôa Réae.|pasfTwtbhv^adû^t\dvr Ûe nntrioU dont 

oni'ife sert dfaûla les fabnaite8.[do.<toites jieintes». Toue 
lea'^iàiiimniip o^angèot detOseillI^v ^on sol enlevn lea 
taxdieou. .<•. « .• . • . . »* -o »•"• « , »> f 

;.fti)83.yei^aa. Jbmktm âceioatfMsv Uvihâijité: OseilM^ila 
Vatiensb des'ohâmpa, KOsèiUeJaneéolee« EUevieni-dano 
les chamDS cultivas ût spbk>nettli. , .« * « 

.iS9a!jÉn0t-o8ft:aRide«t:aes ocnpriétés sontr.leatiiéïklcs 
^foe itabsde l^Mjpeoii peéqfidente iv . 

: I 



dês tnyirons 4t Faris; ^g^ 

. 1084. 39'* '* Bmscus acuieattu, le Houz<-0:el0|i, q^ 
en trouve dans les bois : il ^eurit en mai et donne dci 
fleurs d'ui^ blanc salew 

Toutes les parties du petit Houx sopt en uaage e^ 
piédecine : sa racine est une des cinq apérilives ma*» 
jeures ; oa aen s^rt communénient , k La dose d unt 
demirpnce, dan» 1^ lisaÂmss, apoz^mes et b^uiUonf 
apéritib. J. Baubiqi a^uéri, p^r la décpctipi^ deœs ra» 
GineSy des h/dropiques désespérés. Rivim*^ rwporteuna 
observation pareille , p^ur les tumeufff sçr^phul^usea ; on 
fait boire y pendant plusieurs jours, ua oenii-setier da 
yin blanc dans lequel çfi a fail infuser un g^qs 4e pioudrè 
de raçUies d^ petit Hqm^ , avec ajutant de celles de grané^ 
scrophulaire et filipendule. On vante beaucoup cetle ra^ 
ciné dans la jaunisse» les pâles Couleurs , la gravçUe et 
}a népbrét^pie.' . • • ^ * : 

Boerb^a^p r^conimandie, conpme un excellent renaiedie 
çootre la. i^pbrétique ^t >>ydropis^ , la décpctiioo des 
feuilles 4a petit Houx , prise k Ifi ^i^sfi i| un vç^rie , 1« 
natiA à jeun, et c^ontinuée pea^i^t antique ^emps ; la 
çons^ve des Jbaf 9^ se présent tous les matins , depuia 
une demi'Once jus^*i une once, d^ns Tar^QU^ d'uiinf 
et la goosçrrh^. , \»** ^, • 

Les jfiuiies poww 9u ISQOXrjGrcjfoQ se o^^ngent tm 
bien des pays comme lef ^pergesj on fait 4^9 Jiousp 
a4>irs iivfc iéf 'JI^Faûches dfscet.^buste,oi^ eapeyut faire 
^sai flqs, rqohes. ^a qu^lwcs .endrpits^ V^S l^arsanf 
couvre livee U petit ^uf 1^ viandes /ç^ aut^p^s ichmei 
quii^'veule^i «dâendr^ cçMcUce l^irats ^ )qs souris s 
fie$ .^MmWiB.de«tr|2efçqrs ne pe^v/at y j^^étp^r qçca 
ae piquant bien fort, opSi^ iquftt^t 1^ p^tie» [ 

Çowv^ ^t* urbv^saeaa .çç^^^v^ ^ ^i%f pédant 
i'>WW^,^i«eiies,fwrt FQilges wnj ^s«ez j^^is ; qn De# 
en mettre dans les ]vM^^tp dp ceitç( s^iso^.et.enplaor 
4v.dans1es.'r^s#. ..; ,t 

-108,5. 331U I* «»*>.^flF«fp^?Wi J« A^f* On fn trouy» 
jk . y^Ks^n^B , «ur lé .dMljpUj^e P^W^ : ^ dpnna %% 
aoOt desileurs jauties. . . ; , 

1086. Q. a, Ry(0, <rt*'f4^*,Ja,|lpe aji^KM^rSUe^t 
cqmagÊinat .dans l«i^ f^^mm^ ÀaQ4pnp^e# làif^agif^ en 

. Il a 



\ 



5o6 Flore économique 

août des fleuri' jaunes , on en trouve au rfflage 'dé 

Gravieux, près- Chantilly, • 

La Rue a une saveur acre et amere , une odeur forte 
et désagréable et est un emmenagogue* puissant, elle est 
aussi sudorifique , vermifuge , anti-épiieptique ; elle ré- 
tablit les excrétions, sur-toi)^' celles des règles; aussi 
prescrit-on son infusion dans ce cas, dans le dédia 
des fièvres malignes et dans le scorbut ; on- remploie 
aussi extérieurement comnic detersive et rubéiiante : elle 
est très.'Vantée contre lozene.^ On se sert de Tiiufle 
dans laquelle cette plante a infusée , pour calmer le 
bourdonnement de» oreilles. Malgré son goût désa- 
gréable , elle servoit d assaisonnement chez ' les Ro- 
mains. 

1087. 333* I. SAGiNAprecwnhenSt la Sagine couchée* 
Bile aonnc pendant tout Tété dés fleurs d'un Uanc sale: 
On la trouve aux environs de Paris, sur les bords d^d 
chemins et fbssés , dans les endroits sabloneux. 

ï^88. o. 2. Sagina erecta , la Sagine droite. Elle donne 
en avril des fleurs bUnches : on en rencontre sur les 
l)ords des chemins et fossés arides. ' 

1089. 334' <• Sagittaria ^agittifoliafla Fléchiere aqua^ 
lîque , la Sagiftâire. Elle donne en juin des fleurs blanches : 
■ou en trouve le long des rivières. 
'• On prélepd qu'oui cultive cette plante dans ta Chine ^ 
les Indictîs «^ nourrissent de sa 'racine ; ses feuilles 
«ont acres;- on 'les recommande comme yolnéraires; 
îdétersivés , èontre' les écroûellés et le prurit de lanus. 
^ I-es chevrefe, les chevaux: , les cochons et quelquefois 

les vaches mangent cette plante. * 

- •I090.JJ35.- I. Satiof triandra, le Saule' à trois fa- 
mines, n'^dohtie en mai des Tleurs dW jaune safran : 
■on en trouve le long des rivijBres. 

1091. o. a^Saiif^pçntandm, le Saule k feuiQes «de 
laurier, le Saule odoraht, lé Sdulé à dn^-'étamines^ 
le Saule • pentàndrique , le Saule 'Touge. lidonnejeh 
avril des fleurs dun jaune safran: il -croît sur 1^ mon«> 
tagncs humides, à Pâiaiseaû^^l à Matcttusl^is.' 
• Xes chèvres et les montons mangent les" feuillet 



des emirons de Paris. 6ot 

de cet arbre I les t'ieura plaisent aux vachesr, aux abeilles 
et autres insecte^ 

Westbeck a fait filer le duvet des chatons comme 
le coton : les feuilles teignent en faune , les branches 
sont très-souples et point cassantes^ elles servent à 
faire des liens; le bois pétille dans le feu^comine le 
sapin. 

J. Wilh. Gunz a publié une dissertation sur la 
préférence que Técorce de Saule mérite d'avoir sur celle 
du Pérou; ily rapporte les difiérentes expériences qu'il 
a , faites avec plusieurs espèces de Saules»; mais u a 
remarqué que fécorce du Saule odorant est la plus 
balsamique , qu elle a une odeur agréable et de lamer» 
tume; les espèces dont il a fait plus de cas, après 
celle-ci y sont le Saule cassant, le Saule à feuilles larges 
et rondes, le Saule cendré, et enfin le Saule blanc. 

L extrait aqueux de léporce , sur- tout du Saule rouge « 
est la meilleure de toutes les préparations. Guntz lui 
attribue toutes les vertus du quinquina. Gleditsch dit 
que son écorce a une odeur exquise , et qu on peut la 
substituer à Fécorce du Pérou; il dit ailleurs que son 
tronc nest pas aussi sujet à se pourrir, que celui des 
autres espèces , que ses branches sont droites et nom* 
breuses , que ces feuilles sont odorantes et entièrement 
vertes; il ajoute que le parfuni de cet arbre est dû à 
une matière onctueuse et résineuse qui en suinte ; c*esf 
cette espèce qui fournit le plus beau coton , qui ne mûrit 
guaux mois de septembre et d'octobre. 
^ Pour tirer parti des aigrettes de ce Saule, et pour 
imiter le coton par leur moyen , il faut éparpiller les 
fruits sur des draps; pour lors , dans fespace. d'un ou 
de deux jours , leuiq^ aigrettes s6 dégagent , on les ra-i 
masse avec un râteau ; au bout de quelques heures , il 
^ dégage encore d'autres aigrettes : les graine» ne sont 
point à charge y mais on peut les séparer par une ma«» 
nipulation particulière. 

Ces aigrettes encore fraîches , font de très - bonne 
puattedont on peut remplir les duvets ou d autres choses 
qu'on veut rembourrer mollement. Lorsque les aigrettes 
ne sont pas récentes,. il faut les carder avec les tètes 
4c chardon à bonnetier, ou les battre avec des ba« 

1^3 



BcHÉ Flore icMémiqui 

guettée datiê an vase destiné à cet usage: cette ouatfé 
est encore meilleure en y mêlant un «quart de coton, 
e^)eiidant il est liécessaire , quand or veut en garnir 
des étdiiës pour habit , ôh pour couverture de Ht , de 
piqner , autrement elle se met tout en un monceau» 
on en fait de bonnes mèches en la mêlant avec du coton. 
1092. o. 3. SaUx phylicifblia , le Saule à feuilles de Phylî- 
ca. On en trouve sur les bords des bois , et dans les lieux 

Slanték d'osiers; ildendeen mai des fleurs d'un jaun^ 
e sonfhe. 

10914 o. 4. Sàlix ifUtlHna » TOsier faune. Il se trouve 
éaits les thàrais. Il donne en avril des fleurs d'un jaune 
de aouft*e. 

Qttelmies botanistes , même c^ebres , pensent que 
ctt arbmseau non tronçonné prend tous les caractère» 
da Saule blanc , Sahjf Ma, et nen est quune v^n^é, 
on le cultive dans la plupart d^ départemens de vi- 
gnobles , sur' les bords des vignes ; on coupe chaque 
année les pousses , pour en relier les cercles des tort* 
nemx^y les vanniers en font un grand emploi pour leura 
difiërens ouvragés ; on s*en ftcrt pour bois de chanf- 
ftge, pour Miré des cërclet de tonneaux , des perdies, 
de petits tonneaux solides et d*une seule pièce» 

Il peut ècrvir de pftture aux bestiaux j son écorce 
teint d'tlné cdtilèut' d^ canelle ; on eh obtient aussi un 
tongé pt*ès(]^ue couleur de sans , qui seirt à teindre la 
laine et ta soie^ on tire cette teihtliré avec de la lessive, 
en j cuisant .léco^^cé dans un vase decuivi^; enfin, 
la teinture de Saule , séckée et traitée avec de ¥k\un , 
donne un lacquè de couletif canelle. Seiffbrf dit que 
lee chatoftis , traités avec raràénic , donnent une belle 
eoiileut btuné. On s est trouré réduit, par une dure 
,i^èssité, à «fléfer rééorcé de cet ai4)re dan* le pain, 

f>>t)fe» è^ pArttes e« di'sHh((u«nt pal'lMfif éultHlétt aus- 
tarek èl «sfMnçèfttë^ , qtri ont été cèfAtitieè ékH indiens* 
Daniel Ludovic préfère Textr^it d« àeè 1%^!^ an né* 
mphadr, en qMlité de rafràtôKi^èimf. O. U. Wêls^ 
]^eserit rnsàge de cet extrait ai» pt^irètihM qui ^«A detf 
«iceire» aux pouii^etes : eift «>ftM sèHHi «t^eè iitBtcH de 
MÎT écoitre , dané te tf^iVftmeftt^dtts^ievt^ ÏAteMiittëlite^; 
«A I» doMe eétâë) <eA ^iMe dé qoiiiqttiM, è k doM 






deê environs >dû. fans. jBoS. 

inn scmpule , ou en la môlant avec ûti mqbieihe «le 

Quinquina. Douze hommes , suivant les observation^ 
e Cioas , ont été guér&s de la iicvanft AuattdùeniuQ et de 
la lièvre tieree, par l;uaa^ abondaot de J'écorce puivë^ 
risée du Saule bUncA <mi en riintie aussi ilieaucoop la 
déçoeliot , 4ait» les fic^res iie^l^ cf le acorbuh Les 
Mingrélieni^. couvrent» dans les .fièvres Us plus ai^ves^ 
leurs malades , de feuilUts de SaUle. f^Làlàtx dit s'èâre 
servi avec succès des bains faits avec la déooctioa Ap 
récpxce^pour reméditt è la foiMestfeilesjanïbes^ àla« 
quel}e iés enGsDs sont sujets. Les Orientaux pjlépareni 
P^c eau odorante aveeW cfaatons île ee Saule^ le Saule 
bl^iM? reQ4 beaucoup itm ausnois de ftiai, quelquefois 
Vàèvm. il 4Uk raille ne tefn^anew 

M9^. o/Â. SaëJ^ mtiffgfi^Una , le Saide i feuilles da«« 
mandier. On en trouve, dans les. bois kuaaides ; il doftoe 
en <avrl des fleurs dW ^upe 4/e soufine«> 

Oledits«b prétend que TéeoKce de ce Saule a imb fnA* 
l^réabie; U M pinéfiece a» bois de quasM et laii quitir 
quiiE^ , nièoie pour ^érir la ifaïai^eetuM^. 2àes xrhAims , 
et les i^evaux e» j(nan|;enA les feiulles. 

X^^* ^ 64 Sàkat ha^UU» , le S«ule en fpnae de ilèdie. 
On en trouve dans les marais des bois , il dotme ea 
laat des ileors d'un jaune de joutt're*^ . 

1096» o. j. S^ikpjh^^, te Saule 4wsann On «» 
trouve 9ur ies bonk éos poés ett 4e$ «narrais f il «donne 
en avril des fleurs d un fiiuoe dé soufine. 

Z^'^GQirûe eat re^nlée avec ^mou. .eo/nnue éebjâ&ige, 
ce qui est constaté par Teiipévieape : s«« cacines foumÎBf- 
aent une teinture rouge « on 9e aej(ii de 1^ mèam icotot 
pour tatUHsr les oilir»« Les y»çlbm «MceMt les ieuiUes , 
tes f leucs plaâieiit aux abeîUes* 

i097« .a 8. AiAlar fi^tpfdjva, le fi!a¥leijf)^^r0. H ei^otl 
0ur ios bwrds de» rivières, itmsm «n nvjril d^s fleurs 
d^un îAiiAe.de jB^mifre» ..* 

L'écorce intérieure de œf adM e^t .d'ua jimae 4a{^ 
foncé .apf>foDhant du ^urgm U» biraonchM tout tiès- 

<>iU«tes.t Qt peunbat .sâsn^Jk^ser pour iake d^axoeHeti» 
iens : on les emploie aussi pour 4efi oouKiÂUes : on /fait 
aveciiiirbne de très4»oimca Aaie«« 

li4 



5o4 Flore économique > 

dans les haies ^t les buissons* Il donne en avril des fleurs 

jaunes. 

1099. G. 10. SaUx olwacaa , le Saule oUvaire. On en 
trouve au Mont*Valérien j il fleurit en mars et avril » 
donne des £leurs dun faune de soufre. 

iioo: 0.11.' Salix hippùphcçfbHà ^ le Saule à feuilles 
d'kippophaé. On en trouve. sur les bords de la Seine, 
près Lonchamp ; il donne en mars et avril des fleurs 
)aunfitres. 

iioi. o. 19. Salùff membranacea^ le Saule membra- 
neux. On en trouve sur les boids de la Marne, au 
bas du parc de Saint-Maur; il donne, comme touè les 
autres , en mars* et avril des fleurs d'un jaune de soufre. 

1102. o. 13. SaXix OMirita , le' Saule à oreilles. On en 
trouve dans les bois humides \ il fleurit en mai'd uiïe cou-* 
leur de j^une de soufre. 

1103. 0/14. i5a/ia?/a/3ato, le Saule laineux. Il crott 
dans les marais : on en trouve i Saint-Léger 1 maraid des 
Planets; il fleurit en avril et donne des f Içurs blanchâtres « 
r 1104. o. 16. Siûix ^pressa, le Saule déprimé. Il croit 
dans les pâturages, on en voit aux marais des Planets , 
à 'Saint<-Ijéger$ il fleurit en mai 9 ses fleucB sont dun 
jaune de soufre. 

iio5. o. j6. SaUx rosfraia, le Saule à capsules allon- 
ges. On en trouve à Saint-Léger ; marais des Planeti» et 
à Canbrescuil , il fleurit en mars et avril, et donne 
des fleurs d un faune de soufre. 

, IIÔ6. G. 17. SalhD arenaria y le Saule des sables. Ses 
fleurs sont blanchâtres; il fleurit en avril : on en trouve 
i Saint-Léger f marais des Planets. 

1107. o. lâ. SaUof incubacea, le Saule Nichaur. On 
en trouve dans les pâturages , spécialement à Saint- 
Léger; il donne en avril des fleurs blanchâtres. 

1108. o. 19. Saiix fepens, le Saule rempant. Il croît 
en avril , donne des fleurs blanchâtres : on en trouve 
tlâns les marais , A Saint-Léger. 

1109. 9. 20. Saùâp caprœa, le Saule - Maroeau. Ses 
fleurs sont jaunes, paroissent en avril: on en trouve 
dans les bois humides. 

Cet arbre donne une teinture noire ; on* emploie Y&- 
corce pour tannef les cuirs ; aon bois est léger , flçjâblç 



des' environs de Fans. SoS- 

€t propre à faire des arcs , des boites , des manche$ de 
haches ou de couteaux , oii en fabrique aussi, des cer- 
cles. 'Les Lapons emploient sa décoction pour guérir la 
cardialgie accompagnée dé salivation. 

Les vaches , les chèvres , les moutcms et les che- 
vaux mangent ses feuilles. 

ma o. 21. Salix inminaliê , le Saule & feuilles lon- 
gues , la Zénigote , TOlivier-saule , ses fleurs jaunes 
paroissent en avril , on en rencontre le long des ruis^* 
•eaux et endroits aquatiques. 

Les vaches , les chèvres , les moqtons et les chevaux 
mangent les feuilles de cet arbre; ses rameaux sont très- 
lians , propres à faire- de^ corbeilles et des liens de 
cercles, de tonneaux. 

iiio. o. 2A. SaUx acuminata , le Saule pointu. On ré^ 
marque en mai ses fleurs d'un jaune de soufre : il crott 
dans les marais. 

, 1X12. o. 23 SalLe ulmifoUa, le Saule à feuilles dorme- 
On en trouve tlans les bois humides ; il fleurit en 
avril y et donne des fleurs d'un jaune de soufre. 
' 1113. o. 24. SaUx cùwra , le Saule cendré. On le 
rencontre sur le bord des bois; ses fleurs sont dun* 
jaune de soufre , et paroissent en avril et mai. 

1114. 0. aS. SaUa^ alba, le Saule blanc. Il se plaît 
le long des haies et des eaux; il donne une fleur pa'^ 
, reine à œlle du précédent. 

En général , les Saules doivent être mis au nombre 
des arbres utiles. Une sauUere bien entretenue de fossés , 
dont les arbres sont vigoureux et bien nettoyés du menu 
bois inutile y &it un très-bel effet : un Saule plein de 
vigueur y à qui on aménagé une belle tige, a un port 
pour le moins aussi avantageux que celui de plusieurs 
autres arbres ; par conséquent cet arbre est très-propre 
à décorer les Ueux marécageux de Paris. Le Saule 
jait un loU ornement dans les prairies qui en sont bor- 
dées ; la dent du bétail lui est penuci^e y lorsque 
est jeune: les jardiniers et les vignerons emploient in^ 
distinctement toutes ces différentes espèces d'osier , 
pourvu néanmoins que ces osiers puissent se plier sans . 
se rompre. L osier rouge sert à accoler les ceps de 
vigne; il sert encore à plusieurs ^autres usages aamle 



9(A . Etûre ùonamhpie^ . 

jardiiuige) on n*eoiploie pour lots qoe les tttennes bnin-* 
che&y et oa Tcfead eu deiu; ou trou les gros brins , qui 
^ery^Dt alors aiix (onMliers poor lier leurs œrcemix. 

Les "lôgnefons s occupefti , pen<iaitt llhiver , k reifen<» 
dse l'osier de leurs récoltes , quluid la rigueur de la 
saison ne leur permet pas de fiûce d'autres travaux % 
cet osier se cOupo sta mois de ftrrier. ^ 

X'osier jaune.» autrement le franc osier , convient 
spéa^enient 9 oomoe noue IWons déjà obscrré, pour 
les ouvrages de vannerie; les vanniers en emploient 
woore d'autres espneote ; on les coupe tous au mois 
d'avril : it& osiers menus ou les espèces sujettes ji 
Mmpre , semploîent avec leur» éoorees , pour .ks ou** 
vrages les plus communs; Fosier jaune qui est de belle 
venue ne s'envoie qu*écoiroé , 4m le^mserve pour cela 
on bottes ^Uos une cuvelle, jascpi'l ee ^'il pousse et 
qu*il soit en pleine sève; on enlevé pour lors iacMe^ 
ment r6oopee,6uJe'pias$ant dans «ne* mâcbînede bats; 
oe# osiers écorphite sont ensuite aésujetbs en liotfees pà# 
des liens » pour qu'ils ne se cooSoument pas enditt'érena 
eeps;. quand on veut les emplojfftt , 4m les met tncmper 
dano de leaOf pour les rendre plus soudas. Lecoeoe 
^ue les vanniers ooJevent de de^us .f osier, sert auic 
jrtidiniers dans le temps de la^eiGfe, pour lier leurs 
écussoos. 

JLes Marceauz et tous les Ssuloè êpÊtgàts , c'«it<di-dire, 
eeux qui rompent au lieu de fAoyot Mand on veut en 
fiiiredeslieMyfiMinsisaeitt defpranoeaetdetpetites perches i 
les vanniers refandsot les fietîles éo inttes , pour em fains 
1* cAiarpenlB de leuns ^uvragôa^ isrs f^ascis perciMS 
itant neienducs en deiu ou trois |. on en fait des oer^ 
omÀx «psi véoîlMoment oe sont pas de longue durée { 
On.refiMÎl anssi en trois ou «Mitre ks plus grandes 
porches , nour.Oerviir d'échalM dans ks vignes , .eu bien 
•m ies se^md , eoit pour faire des Misscn à fromage » 
eoit |mnr 4|p censfes ->qùi steveét de bovdures aux 
oiiblos. 

. îPoor tiser fiasti deoes échalas, iliCMSt le^consen^or 
pondant f^n am en baUns bien .U^^ afin dWmpèchef 
«pibils no se coOobent ^. sftns qsmivc étant oourbés, ils so 
niauposient ipsaadnttioa en£(iiq:eSQit en torce; a^ bqvt 



des mvifùtu Je Tarie. Sof 

ile ee tçmps , ila 8ont presque d\in aussi bon oervice 
foe ceux du ckéne. 

Les gros Saules qv'on â laissé «ntr m Aitaie sana 
les étider , servent & fiiire <les planches, qu'on peut cm* 
ployer aux ménles oêâgcs que celles du tilleul et du 
peoplier : le bois du Saule blanc est d^in beau blanc, 
et PttaA bien le poli. Miller obserre que la société de 
Dublin conseille de ne point planter de ces arbres sur 
la bei^ des fossés et des rivières » sur tes diaussées 
^ étangs y et la raison que la société en apporte, c'est 
que its vents violens, qui i>euyent les ébranler jusqu'aux 
racines , endommageroient ainsi nécessairement les berges 
et les chaussées. 

Les abeilles aiment les feuilles du Saule. Swammérd- 
dam dit avoir vu souvent couler de ces arbres une ma-* 
tiere qui a beaucoup de ressend^lance avec le miel 
qu'elkHi dégorgent dans les alvéoles où sont les jeunes 
abolies ; mais il ajoute qu'il ne peut pas dire s'il a ja^ 
Biais vu les abeilles auprès de cette maticrc. 

Le diarbon de Saule se consume très-vite au feu; 
il est esccellent pour dessiner , pour la poudre à canon , 
les préparations de feux d'artifice. Guettard a pensé 
qu'on pourroit faire du papier avec les aigrettes de^ 
semences du Saule: ces aYgretM paroisent en formo 
de bourre très-abonddnte dans les saussayes. Un mem- 
bre de la ctdevant académie de Oijon a employé cette 
bourre en filage. Ray dit que le bois de Saule est propre 
à repa^ifter les couteaux. La x^ne qui se trouve dans le 
milieu des Saules pourroit être recherchée par quel««^ 
ques fleuristes , comme favorable aux oreillcs-dours; 
les bi»anches de renigisle ^ dépouillées de leur écorce font 
des Tolis bfltons de promenade. 

Lée(E>rce , les feoilies , la semence de tons les Saulea 
aont rsttrâAckissaMtes et asrtiângentes : on s'en sert avec 
aucoès dana la dvssènterie eit le «raehemetit de sang ; 
on fiiit des demi-4>ains «4 des lave-pîeds avec là décoc-> 
tiott de' ses feuilles et de ses chatons , pour appaiser le 
tranflf^tt des fièvres ardentes , pour les insomnies et 
pour tes maladies causées par un sang trop en mouve- 
ittewt. Quelques autears recommandent dcni» la goutte 
des tbmentations faîtes avec les feuilles et Técoroe de 



5o9 /Flore iconomique 

cet arkre bouîUies dans da vin ; daaties donnait ^ 
comme un remède expérimenté dans lea pertes , Tin-^ 
fusion de ia seconde écorce dosier dans du vin rouge , 
à la dose d*un petit verre tous les' matins. Nous ne 
répéterons pas ici ce que nous avons dit de la propriété 
fébrifase^^ cest à Stenon» anglais, à qui nous sommes 
redevanles de cette découverte. . Honinann a fait un 
Traité considéraMe sur le Saule.^ 

II i5. 336. i.SaitfiaprafemsUfla. Sauge des prés , dont 
il 7 a des variétés à fleurs blanches , et à fleurs de cou*, 
leur de roses , quoique les fleurs de la vraie espèce soient 
bleues. On les trouve dans les prés* , 

Gîtte plante est astringente : on s en sert dans les co» 
Bques venteuses, les pâleurs, les langueurs, et même 
les fièvres tierces , on en prends le suc avec Imiusion 
dans du vin blanc. Nous ne parlerons pas ici des sau- 
ces exotiques, quoique très-communes dans nos |ar- 
oins ; elles ne doivent pas faiie partie d*une Flore des 
environs de Paria, puisqu'elles ne sY trouvent pas na- 
turellement. Les chèvres et les moutons mangent cette 
plante; 4es vaches et les chevaux nen veulent pcnnt. 

iii6. o. a. Salifki perifenacea , la Sauge à feuilles de 
verveine. On en trouve dans la plupart des pâturages : 
^lle donne en )uillet et aoAt des fleurs bleues. 

• Mèmps propriétés que celles de la précédente. 

• 1117. o. 3. «Ça^MS^ci^inei, rOrvale,10r/nin, la Toute- 
Bonne , Ja Schlarée. Elle donne en juin et iuillet des 
fleurs bleues et blanches : on en trouve sur les bords 
des chemins et des fossés. 

Cette plante répand une odeur forte , elle est stimu- 
lante, stomachique, tonique, ^étersive: on la prescrit 
en infusion , dans les cas de relâchement d'estomac, dans 
les langueurs et les pâleurs ; on la donne en lavement 
dans les coliques venteuses ; on Fapplinue sur le ventre 
pour les ileurs blanches ; on se sert ue son. suc pour 
détt^rger les ulcères : dans le Nord , on l'emploie pour 
la bierre, à défaut de houblon; on niange ses jeu^oies 
|>ousscs en salade: elle cause auelquofois une espèce 
d'ivresse , ce qui ne permet pas a tous les maladLss d'en 
faire usage. Les vaches en mangent quelquefois. On ' 
cultive dans les jardins une espèce d'Orvale qui ^ beau* 



âa énrtfùHi dé Pariât 609 

couppifiê de propriété que ceUfr-cî; mai* CDnkme elle 
vient naturellement aax environê de Montpellier , noua 
renvoyons y pour cette plante, & la Flore de la cî^ 
devant provmce de Languedoc. 
' iii8. 33^7. i.'Sambucuâ ébtUus, l'Hidile. Celle piaula 
donne en îuin et juUlet des fleura blanches t<m en trouva 
dans les tnamps de bled, le long des baies et des cè»> 
mins , sur le bord des chenevieres , eni lerre, grasaew 
On prétend que Fendroit oùelle se trouve annonceun 
bon fond de terre. - 

L*écorce*de sa racine , ses feuilles et ses bayes sont 
d*usage en médecine 

Ses racines et son écorce moyenne sont apéritives^ 
purgatives et hvdragogues; elles purgent violemment 
parles selles. P. Herman et F. nottmann; conseilleiit 
souvent la suh9tance intérieure 4^ racines d'IIyd>le 
dans les.fleurs blanches , à cause de sa vertu astringente; 
•cea docteurs prétendent aussi arrêter les reglea trop abon- 
dantes, pari usage de la racine seule de cette plante V 
ifûk'on tire de la terre aU printemps,, qu on dépouillç en^ 
sotte de son écoree et qu'on réduit en popdre ; sa dose 
est depuis un demi-gros .jusqu'à' deux scrupules. 

Le$ écorces d'Hyeble tirent non-seulement la pituite, 

mais a«|ssi les humeurs aqueuses , cest pourquoi on les 

prescrit avec succès dans les hydropisias^ en y ajou*^ 

tant quelques correctifs, et lorsque les forces du ma-^ 

-lade le* permettent; car dies purgent trop fortement^ 

«bènlcfvcrsenl restomaoeiexcilent quelquefois des vomi^ 

.aemeiis; considérables; ten un mot/eUes troublent toua 

.'les viiiceres; c'est pourquoi eto ne doit .pas les ordon* 

•ner léinéraîrement:ir&ut principalement observer les 

forces du malade et la viçueur de. son tempérament 4 

icMes .sont même conlrèîndûiuécs dans Thydropisie as- 

-^iie, qui suiriept à la suite d'une jaunisse ou d*une 

Obstruction du foie« 

Le* suc de cette plante purgeauisi.Irès-bieh; on La 
-tire, ou de la racine» on de fécorce moyenne.. de la 
'lige i qu'on pile et qu on mèle.dan» une décoction d'eaU 
jd'ocge ou de raiains aecs , en y ajoutant un peu de car 
ncllc , de muscade et de sucre. ' * : : 

^ v'Coaue est plus violent que rinCUsion de. Técorca de 



la radae r ^ P^ oonséqueat infiaiment plu« tfHo ta déeoe* 
tioni GtrFemelprèteim que cette racine pera de aa Fertu 
par la décoetioa. Oa. prêtent, le suc à la dote d'une 
oncej la décoction de léooiee ou ta macération dans du 
vin y depuis une .demiHQtnoe. jui^i^à deu;i once^; n la 
maladie vknt deeaUl^ froide et «'il tij a aucune ap* 
parence defievce; ainon onlempefe cette potion suivant 
tsi -nature de le n^aladie* 

. .Dttt«l 9 médecin de Pana , recommande Teau distil* 
lée des racines dH^cbie, pour les. douleurs, les gon«- 
ikmena et les ebstrUi^tions. de la rate ; il la« présent le 
matin à jeun , pendant dix ou douae jours 9 a la* dose 
lie quatre cmcet: Técorce de la racine est aussi fort 
lUtaussive et: émoUîentei^ on lapplique ertériciiicuiiuf 
mricataplasme.^. data les inflammations et leaérésîpelea» 
• Chomel lapporte^que la racine dj^eble 9 coupée par 
netîts moffceauac, ap^latie avec le marteau « enauife 
«omUie avec laiAe.de vinl^UoCypendiml deax bemesy 
feiitt passer .la goulleen deux» oulroisîouffs $011 la laisse 
un |leu reiiCDiiiir et, on y trompe les lineies. doul on.esp 
velbppc les^ parties àuuadea> te i^ua <àaudQJi«^t ^que 
faire se peut, ice qu'il faut réitérer malin et aoin 
.' Les feuilles: sont fiartifiapktett vésekilivcs » sodoni&;pie8 
et émoUientss ) leur décoetkm est estimée ' propec pour 
fiiim. mouric les puÉeîses et awttea insectes* 
-:. Vaut résoudre .les. tumeurs dm jambes. deS' l^ydro^ 
Iniques , et pœr pffaxk lea chumatismea , <m[. fait , sui- 
vant- Tournefort » u^ imitt .vigoumux atec les leùilkiB 
d'Hyeble, latanabi^ la sauce et aernblablea pUntet'^ 
-m» liien ondittlmuiUir loûtesees^ hcriaes dane ^dii m 
arduge, pdtHr-bamiàef«lesi parties maledee çt en appUr 
;qver le ifunce mu^demus* . *.. : 

~ 'Ces mêmes feoâbs , appliquées eo oaftapbtme^ «ont 
utiles pour appaisev la douleur de la- goutte» elfe^di»* 
sipent les tumeurs acrueuses , par leur vertu atténuante 
'et résolutive* 5. Buni a guém une (grande inflamma* 
^tion 'dea tmticnleaj et^ du scrotum , . dans un entSEAt^^par 
le 'moyen' d<un eatepifasme compoaé de feuillce d^yeUe 
et daigronoînèv ^par. parties égalea». cuites dans du- via 
rouge. ' :' k 

' Juas mtom feuitks, cuiies dana . de Tcau commune. 




def4nvirùnê àt P)drk. Bit 

ées dnajfdtment sur les hémoi^lidîJles^» éntrî^ 
nges, les- amortisèetit et appment^la doilfeù^* ' 
Les. fleurs d'Hj^cMé, -ainsi que celles du sureau , doi^i 
Boiw perlerons cimprés , prises intérieutenfieiit^ excitent 
kft soeurs: on fait encofé arec les sem^iicef ou graînetî 
d'Hjeble , une émulsion hy^^agogue , en lés puant ei 
ks . inélant- ainec deTeau de pariétaire; la'dos^ de ces 
gtaiàsaiest«pourfo«s de six gros ; on en tkit aussi ua 
vob pour les* hydnàpii^iies ; an te ^rebctit dej^uis iine 
deni-^once iusqn^'à une once. Ces inéme^ |;rames , ma** 
cérces dans 1 eau chatfdé^'çxpriméës/fbHèihent /donnent 
Vite Initie qui nager " «uf i'eaô et djfûi'^st trèsHpropre, 
appliquée extérieBrcfthent , pour appaiser lies douleurs 
delà goutte emlsbudre les tumeârs. . 
ill jr a plusieurs personnesi qtii'ëè' stttént "du Bûé 
d'Uyeble ou dètir*déeoerion ^de sQtraéinè'; jmtir noircir 
çtmacr ies df^ven^xf : un prétcfnd t(ue ce liièine. suç eritre 
dfms l'a eonip<>9idt>n' d'une espèce de ' savon' noii* qui 
fist fart en< usagedans^es Pàye^Basv On- àttHbue à cette 
pkttte^dJi' fftopA^ de tuer Iti AktànsOn^', par soit 
oàBfkT'/ étaiit Alise ^dtdie. en' al>bndadce ttans les 
prniiii , . • >.'..-.-•■-"■•'-• * 

lira. Ci ^. Ag^fOmnà HSgrm , lè Stitestt ôrdiotlire. Oii 

I» tréuve dans les Kàiésr et les bois.. Il donné en juin 

des -tteurs •blanthes'.-*'^ ' ' - • •^*'' - '" 

: Toutes les pSA^tiéir: du Snt^aù épnt éif usa^ dans là 

médedine; MartinflBlblr Wittins à éctit un livre entier 

>eiis« le titre de-4-idMtt/si7t^ du Sureau.' Bàïiolin prétend 

£i'on trouve 4a hS le \Sureau de meilleure tcmcdes que 
ns les iaoïeusèlt' cûMposittons si vantées 'de la théna- 
3oe çtéu' mithl^dalè;'* les ancieM* sVn sèrvoicirt comme 
e pujfgaliret dë^ràVif. Hypoc^at^en fôisôit teaçé ponh 
purger :ët:pour'ïaire passes les u'rines. Diostoridé pf'és- 
ciivoit aux hydropiqws la: décoction des' feViilles et des 
feÀdons de Sureau- yhiéme des raètnes ; $ Tordonnoit 
AiOMStentrC'la'ïtlorsure'dés Vipereis^y et là passion hys- 
fénlqtte* TragusetDodbënsfaisoient jmreiAenfent bbire 
k ceux c/ui 'éloient attachées d'hydrQpbie*^ le sua dé \% 
MTeè tttoyienntf de âuteau. Ceét(foladécô(*tlon de dette 
jtiéioe'écoros, eoAjoinfement aveé la .thériaque , donit 
GM^usdît p0ui>4k^v«uérle^ pestiférés ; ptusieùrs y 



9J.oi^t;eiit le tVTop de diacode.^.iiaulûn conseillait aÛMÎ/ 
ea cas d'hyoropisie , de leau d'écoroe moyenne du Su>» 
rèku , à prendre trois fois par jour à la dose d'une once 
et demie* Camérarius em[>loyoi.C 1^. décoction des ^ea^ 
dons de Sureau avec un peu dC'Sa&an^ pour prcuyequer 
les menstrues. Cheoiel » dans .son Traité des plantes 
usuelles , prétend, qu il nya iri«n -de meilleur pour 

I)Mrger les sérosités , qu'une oncie.d^cOrce moyenne de 
a racine et 4^ la t;ige , ou ^u^, dem^nc^ des feuilles 
de Sureau infusées dans six.Qnc^^ d'eau , ayeo quinze 
crains îfi sel <l*absynlhe et un.acf:qpule de caneUe» r . > 

LecontinviateMr.dç 1^ Matiçrç.^éîticale 4e Geoffroy- ; 
nous assure quil a éprouvé pi^siiemr^^fois , sur des ^ns 
bouffis et menacés .d^J^ydropisÂc, «iiaiusion de- lecoi-cè 
de Sureau pilée d^s4u ^it,:.de. ïe^ ou du vin, ce 
qui leur procure un. pçoinjpt soulagements 

Dulaz , habitant de la pi^\afo& , a. fait part au public , 
dans le Mercure du mois -de iuillet i;;r63» d'une* recette 
poiur guérir rk^dropisie^ dont le bois de Sureau foiA 
partie : on fait i«Mi:ç^ dit-il > trois fagots dp dittérens lois ; 
savoir, fie bous, (fe Sureau^^d^ &énf i .tojiis Iç&^rôie 
dé poids égal, on ïes brûle ensemble, après quoi^on 
en« passe la cendre jpar un taiPM» bi<^n .Sa > cm .ia siiet 
ensuite dans un pot pu aijit]^^ Y.^^|Ç. j>i^i| ^ouvert^ Il faut 
observer quîl faut couper ces diiîéfens. bois^ danjs les 
deux temps.de la; sève , çonimeau :i|^ois de inai':6u 
au.mois aaout, on Içs brûle- aussi«-J!|it.:Ouiis sonti-èda^ 
pës. Cotnmê on. a .beaucoup ae.]>eiM dlailumer le bois^ 
pn se sert d'un réchaud rempli' dp braise quon:mel 
sous les bois pour lejs allumer; 4^j<P^®:^.^^v^eA* bieâ 
j>rii9i , on (ire le rédiaiid avec ïa br^e quiyi étoit' , afim 
.^u'ilVy entre rien .d étranger ïdaas.îa.cendte^ li iattt 
o})server que , pour bien cQi^spaiinier. 'jces cendres, ;on 
a soin , après que tous les b9JB «ont brtUést, de les xMi 
sembler dans un tasf on les couvre ensuite e ton «ies 
laisse dans la; (^eminéç lespace.de .trisnieTsijKokeuara 
aii moins , ensuite on les passe narjetamis.le. pluiir£n} 
on .donné' aii malade un gros de ces cendres dans.uni 
demi-chopine 'de.yin blanc que Ipn yerse dan^^un 
«vase de terre ou aut^e, pourvu quÙl ne soit poi»| dft 
1)018 ;'6n léiiji^c 4c même ayec^un instrum^ti.^Ql 
* * ' * ne 



des envirom dt FarU. 5x3 

ne 9oit point de bois, après qucâ on donne le tout à 
boire au malaae qu on a soin de bien couvrir pour le 
faire suer; trois ou quatre heures après , on lui donne 
un potage. Il faut recommander au malade de n'us^ 
point de lait , ni de galette i ni d aucune nourriture gros-» 
sicre pendant cinq ou six mois. Ce remède peut se ré* 
péter jusqu à trois fois , pourvu qu'on laisse huit Jours 
d'intervalle entre chaque prise. L auteur de la ci-devant 
Gazette Salutaire paroit le révoquer en doute, pour« 
deux raisons; la première, parce que les cendres de. 
tous les végétaux ont Joutes la même propriélé , et que 
celles de ces trois bois n ont pas plus de vertu que celles 
du genêt. Nous savons cependant que le Sureau est ua 
grand diurétique. 

La seconde raison qu'il apporte , et qui paroît htç^ 
la plus censée , c'est que ce remède n'est pas assez sou« 
vent répété , et que pour guérir Thydropisie , il ne Êiut 
pas négliger les moment y dès qu oa s'apperçoit de Tef*- 
licacitc dun remède. 

L'huile de Vécorce moyenne dp Sureau, faite par in« 
fusion , est souveraine pour la brûlure , la goutte et 
toutes les inflammations* Simon Pauli appliquoit sur 
la partie malade les raclures de cette écorce, pourcal* 
mer les douleurs 4c la goutte. 

Matthiole donne la description d'un onguent excellent 
pour la brûlure: on fait bouillir une livre d'écorce 
inoyenire de Sureau dans deux livres d'huile d olive, 
lavée plusieurs fois avec leau des fleurs de Sureau ; 
on passe l'huile par un linge , lorsque fécorce est assez, 
cuite, ce qu on connoit*par la noirceur ; oi) y ajoute quatre 
onces de cire neuve et autant de suc des tendrons de 
cette plante, gue Ton fait bouillir jusqu'à consomption 
du suc ; ensuite on retire la bassine du. feu , et on mêle 
avec l'huile de Sureau deux onces de thérébentine^ 
quatre onces d'encens mâle et deux jaunes d'œufs duir* 
OIS ; on garde l'onguent pour fusaee : rien ne soulage 
plus ceux qui ont été brilles par Ta poudre à canon « 
que d'appliquer d'abord sur les parties brûlées le miel 
commun et ensuite l'huile de noix dans laquelle on a 
fait bouillir du Sureau. A l'égard des ulcères qui se 
forment à la suite de la brûlure . il faut les laver aireo 

Kk 



J 



la déd^dioffi é tfgécCffo — ée Suteau éf de Ai^iie. Mappaa , 
dans Ém% HiMôkc 4éa plante» d'Akaoe , ritete Mao- 
coup ]i<Hil^ i^ hfhhBte , aséaie eatla qoi a élij feile avec 
de t^mx bôuiMai»le , ef peur appaber le» douiMn miî 
scinmit fapplmttidii «m véâioatmréè, rofieuent de Su- 
reau nMé avee le bautoe de â^ufre de Kultand , et 
at>plfi|ué ^^ tu partie iMlade. 

Lee isuiitea de Sureau bouillie» dans du vin rouge ^ 
•6nt fort réscAufkre» } elles font désenfler les jambes des 
bydrépi^ues , èur'toul si on en fait une espèce de bain 
vtporenxy ou des ftwientalions frémientes , et si on ap- 
ptieue le mare en cataplasme ; on fera bien aussi dy 
urne» les feuilies et ks fleurs de fanatsie. 

On fait usage , pour la aoutte , d une huile qui se fait 
pai* la diaseIttlSàn des fi^nilies ; tm les macère, ensuite 
on^ lés inel dans un pet ée gi«s ifve Ton enterre asêez 
a^Bntf après ¥tt¥wt -lutté avec dn plâtre ; au bout d*un 
an ; ofi trouve to fond du pot une espèce d'kuHe qui 
est fort adoucissante. 

Le sue des tendrons, des fHiAIssef de Pécorcemo^renne, 
léfe dans rereilie cinq ou sis ft>is , fait mArir et suppu- 
rer les abcès et cette pitrtie ; cas mêmes (Quilles écbauf- 
fi^ entre deux tuiles ehandeé et appliquées sur le front 
et les tempes , guérissent ta migrttne. 

On se sert conmrànément , parmi le peuple, pour se 
purger , des jeunes flsuiUes ou bourgeons de Sureau , 
<pi*on mange en salade ao printemps. Ifous ne consetl- 
léns pas AHt personnes déiteates d*en faire usage ; it 
e* cA survenu plusieura fins des vomîssenaens et des 
aOperpurgations nolentes. 

jLe» fleurs tie Sureeu sent résolulives , anodines , 
adoucissante» et dbpberétiqnes ; elles contiennent 
dfes parties batsaittiques et légères , unies à «ne subs- 
tance mudlagineuse. Liétwt prétend que leur in* 
fftsî<Wi , en gtase dfe Aé, ^t un très-bon remède eal- 
lAant et anti^apasmedique , qui pitMture souvent uœ 
Rendante transpiration, et que plusieurs regardent 
Gètnmé {(M utile dans Tasthme ; on^ assure que Imfu- 
aibn de ces mêmes tlemrs , dan» 4e l'eau , augmenie le 
tift des ttoutriee»* 
^ Oli Ibil , a^«e les temn* de Sëreau, de i* 



\ 



des cnvirQtts de F tris. ^iff 

«erve , et ouand cilp« &oïkX fraîches , ^Uea purgent 
assez bl<;n. Freitafius » dan$. son Auroixi m^dloonm , 
olsservc ^ avec plusieurs autres pr«^ticiens , qU^^Hçs perdent 
leur vertu Uac^tive , Igrsqu ctlps 9f nt poches \ le peti^ 
lait o& elles ont infusé pen<J^()t la v^\\i\ , «Qulaae qeux qui 
sont sujet3 aux érésipà?^ e^aux ^^^^^^ ii)^i^4ie9 dql^ 
pe9u:'au en boit un verre spif et «liitiny ^ on bassifif 
en mémo temps la partie tfrésipe|ateu»e 97Pf fi^.M^ j^dr^i^p 
deau de ilcurs de Sureau çt unç pjirûçd'Q/ipfil'^cle^vin.. 
If'e^prit qu'on tlie dç oçs p^èipç» fl^MH t VPllQ^i Hi»r 
quà troi» foif et dUtiUé apcè« 4^ fe];pi|!at4^)Q0 ? e«t aus4 
en usage poui: les éréâipQU$, ei^ appliquant un (in^ 
chaud mouillé d^ns cette liqueur » quil ^fU f^voii: soi» 
de cbapgçr du soir au matin : U poucUç dçf'flp^rs s^bo# 



yeipens. 



Le vinaigre çurat «at un<? çsMce d^ vinaigra dfUif K- 

3uel on fait infuser les Heqr^ dç sureau» pppriuf donnoi: 
c llodeur Qt de la force; ce vinfiigre e&t plus s^if^. qnp 
le çojumgi^, «te»tipoin9 çQ^tr«irç i T^fitomfic. . , 
* Les bayes de Sureap »ont diag^féUqMÇ^ ^ tPnifiV^ 
et Icgareipent fistringeptes. Bio^orldo^f^f rpcarfii!? <?ô|i|me 
anti-byi^tcriqups ; prises jpterieiifcinne^f f >^q& sont pro- 
pres j^our la dysenterie: oi^ /ço ^e i/n fuc m(^ 
inèle avec la farme de ^eigtei pôûv w^ fermer : f)(ï4 fo^ 
tulcs qui) faut cuiire ^u Xe^ j eilw »'âjîpçjlcnt.,y<^^fp 

f\ranorwn acics^ on }cf dqnixiî j^ papgçf am pv^lddç <Mwi 
a diarrbce, ou bien Qn te^ iff^t ep pV)a4^§;.;|t p^ llHl 

tait avaler en Bols^ ou f^fious d^f qv^iyw? li^^furs 

appropriée^ , d/epuis un gros )Ufqu'Ji une d^^oûç^t;^ 
avec les baye3 da Sureau » on pi^P^re aus^iie roJ|^', \*^9r 
trait , l esprit , le vip , le fyrqg et ITiMijc c}« $|i^r^9M« . 
Foiir le rob , il se lait ^n £»^sant épats#ir f uf , un f^ 
IqïxI ui>e livre de. suc de b4jre«49 Syrçau , et uf>e 4«^i- 

. livre dp j»ucre : j\ sp pre^cj:^ jiv^iff suqc^i 4ms i# djrf* 
•«nterie à la doae d'ui]i^ oace : on appçUe à 9t^«bQurf , 

. p^i'aii U veifjgH « If fç>Jb ^f âuffM ^ )a tb^rj^qw dm 



èi6 Floft économique 

Boeder i proresseur de cette ville , prétend qae c^esf an 
excellent dtaphorétique, quil purifie la masse du sang r 
il ajoute aussi que ce rob est bon aux hydropîques , et 
qu*il est fébrifuge. Il y en a qui préparent avec ce rob 
et Tesprit-de-vin , une essence qui, prise intérieurement, 
est somnifère, et appliquée extérieurement est dessica* 
tive , très-propre contre les sufl'oèations utérines. L^ex* 
. trait , suivant Quercetan ^ se prépare ainsi : mettez dans 
un matras' 'les fruits de Sureau séchés à Fombre , ver* 
«ez par-dessus de bon esprit-de-vin , en sorte qu'il sur- 
nage de quatre à cinq doigts , ajoutez-^ un peu-ti*cspfrit- 
de-soufire, et laissez le tout en digestion pendant cinq 
Ou six jours ; filtrez la teinture : elfe est excellente dans la 
passion Eystérique ; dans ce cas on en boit une demi- 
cuillerée; pour avoir Icxtralt, retirez lesprit-de-vin par 
là distillation , lextrait demeurera au fona de la cucur** 
bite t ,on le prescrit à la dose d*un scrupule , et même 
^'un gros dans les cours de ventre. 

L esprit ardent des bayes de Sureau est un des plus 
^ands sudorifiques , de même que le suc quoh en tire , 
et que Ton conserve , ou avec 1 huile , ou avec un tiers 
de bon esprit-de-vin. On appelle vin de Sureau ce suc 
conservé pendant un an ; quelques-uns leibnt cuire? avec 
'db sucre jusqu'à la consistance de syrop. 

Des pépins qui se trouvent dans les bayes , on en 
exprime, suivant les règles de Fart, une huile propre 
à appaiser les douleurs de la çoutte. Ces mêmes pe- 

Innssont aussi purgatifs , si on les donne à prendre i 
a dô^c de trois gros , ou d^une demi-once , en émulsioa 
à la dose d*uhe once; ils ne font pas le mémeeflet, si 
on les ftit macérer dans \t vin blanc. 
' Un auteur rapporte que la moelle de Sureau est 
tris-propre , tant pour les graviers des reins . que pour 
évacuer les eaux du bas-ventre. Lé Sureau donne une 
espèce de gomme qui est astringente , dessicative ; elle 
* convient dans les inflammations de la gorge. Il croît 
-aussi sur le Sur<^nu une espèce de chain|>ignon qu^oii 
appelle Jungus memhranâceus swè sambucinus , auri^ 
^la judœx. Tourneibrt le regarde comme une espèce 
'^afçarie y\\ a la figure et ià grandeur d'une oreille Yixk* 
maiiic ; sa substance est membraneuse , cartilagineuse, 
cuirassée )* plice et dWe couleur noire. * 



des environs âg P4rîs. S17 

Si on macère ce champignon dansdeC^aud&toseâi 
ou dcuphraise; il est bon , suivant Schrodc^ i pour Tin- 
flammation des jreux^ ({uelque»«uns Tinftisetit ({ans du 
vinaigre y et le preacnveut en, gargarisme dans la squi* 
nanae. Simon Pauli vante biî^iiupQup sqn >in(usi<^:daQ» 
du vin pour rhydfopisie. 

Quand on prescrit aux.animaux la décoction des fleura 
de Sureau, cest à la doae d'une poignée sur une livvp 
deau , et Técoroe intérieure infusée dans du; vin , à la 
dose dWe once sur une demi-livre de vin. Tojt}» lea 
bestiaux , excepté Tes chi&vaux > ne > touchent ppiiit au 
Sureau, ses bayes sont un poison pour les poules. .. 
Le Sureau nest pas seulpment d usage en médecine., 
on s'en sert, encore pour les arts et métiers ^ Iq- bois 
est dur et liant , 01^ ^'emploie à ditférens usages , oa 
en fait d*abord des échalas , .mais ils .sont diD.p^u. de 
durée; lorsqu'il est gros-, il ne contient point de. .moelle» 
les tourneurs en font pour lors des boiter , des tabar 
tieres et des peignes , qui ne le cèdent pas poMr la 
bonté à ceux qui se font avec le Juiis. Comme ce bois 
dure long*temps en terre , on s'en sert pour.les taupieres. 
Xiors<|ue les branches .soi^t jeunes ^ les . cnfaus vuident 
la moelle qui s'y rencontre ,. pties destinent à faire des 
sarbacanes , des canonieros^ .01» en fait auw>^,dc mémo 
qu'avec celle des joncs y des Ûcurs artificielles^ 

Let gens de la campagne einplpient souvent le S^ 
reau pour garnir les baies. qji^ bordent iqurs héritages^ 
ils en intéressent , par ce inoyen , lentrée au bétail qui 
é vite «.ce<(. sortes darbrissea^uc à cause d^ la. mauvaise 
odeur .4*P. Si9# feuilles j ils prqcurefnt p^r-^là: -i^ne v»* 
txaite au'gibiec On préi^nd que les taupes fuient les 

. endroits , où. jcioit le Sureap?»-. v- ■ *• 

Les fleprs de cet a/'birissçau sont frès^joliqs , .elles peu- 
vent servir , pendant le mois de juin , jdornemeiit aux 
bosquets V 4-ameurs les, .aboillq^ les ajjpeni )>ea^coup:y 
o'est pourquoi ceux qui éloyent de.bes.inseptes ne 
doivent. pas négliger d'en planter plusieurs aux environs 
de leurs maisons : u«^. autre .raison qifi doit engager 

. d'en planter^ pest qu^.les ciseaux sont fort friands des 
bayes du Sureau, cest p^r conséquent le vai moyen 

^ de Ics.attii^ei: pour pouFoiir les prendre. Flu^eurs mar« 

Kk3 



^tft fiort tcmomifke 

chand» iid «lit emploient lés iiayett dû SuïtAû pom fetn- 
<fare ôt ibriM^rlêura viné. 

itfloi 33^. iamohiê pùfèrandi, \t Motittm dVau. 
> On- en tiioa^ cottmiUrtéttiMt dans lèè llfial^b des 
toDts ; H donne f»èndàvit«t>ut l'été des fléuM blancties. 

Cette plaqte passe pour apéiifivt» et àntl-dcorbutîtfue; 
«Itecërinufllè dànb lès pt^Wx!%, inâte n<m Msèntictt- 
«nent dans \^ pâlutàgâs ; )è^ i^ach^ , leë thl?vti^ , leè 
MioutoAè là hiangenl , mais tes th^vaui: H'bit veulent 

• iFli^ ^3^: i , MngtiisoféA' tj^dMàtUs, là Pinn{>rëneUe 
des môvit^giiés. Elle donne en f iiillet dës Heurs purp1^ 
rines; eiiè èfol) dAhè leâ ftéé ttimtuetkt* 
' Cetlte plaAte ^t Très-àstrm^Hs , M^ t%ed «but durr^ 
^ dëptaisetit MU bestiaux, yôyif^/arib»^ sà^t^î^^ràit, 
' 1 112.310. 1. SonieMi Eur&pé^\ fiiSantete, lHérbe- 
de-Saint-Laut^ttt. Eil<e eroitt daris (^rbttque .tôuè le» boî^ 
dos environ^ de Paris «et donhé b<i fuid HfUiUet dps 
tleûm blatiblid». ^ 

I^ SktM^ est «istflh^Tè y ^f^é^ / ^IdnéràVi*^ et 
«bnèôKdàAtè ! tin ktàp'Mtc ^^ fbijiill|îé dâllti lès tiMinh«^, 
Af ot(âitiA et )M>ttohs quVm. o^do^A^ eontlt h^ Mtnétra- 
«ves «t ^PiièhlètHbM dfe «sling, c^MMrnâ la dyèi^A<erie, les 
mât« tJbn^H et léà ^left lié ^6li|( 1I&» Hf^hiH^ ! K: 
suc des Aiitfl^!» , )>ris à d^ux tHi trdtè ^MMeii ^ à 1rs 
illfi«ntes V«Hu» I o^'eh Crit \iM|S«î dAM Id iftirinr ^ ^ge , 
;d^rAS le» idétft^s <el loè éhttnet^ de >à iMlititfèl oti y 
àjo«it^ Un j^c^ dé ttiid l^at: ^h eh Mt ^OifM dldë ûi- 

Îc(ctV(Mls dand' liHi ëlAi«B ^MN^i^de^r qh^ 1^ pour 

Wdinnirfe hi Sènitife «h ^ftièién^ UliMbifM;^ M iNnet 
«no finèée infuse^ dtina un dk^i-ste^rd'^bO^iNîmle, 
pendant un demi-auart-d'h<*ùTe \ VMi ^^^l^ës^ eAM^ ta 
ift^ueO^ fet l^fi.y àjdtifè un peu de Wdfe. Cfettè infu- 
:^6i6nèst '襫^i!lfente ^our le^ ^â¥tèii ef m)ur k% Hilééfés 
.iHVMnt^ àcbOftttjj^teAé^ de ifievré leiilè^'^ àî^êtVétoiic 
f4uèieurè' fcis , c^pétï avec duilait , Hé quiib^ tbu|«Qts 
ïiéuA^is ohtiï^ delà Sànîcile iftM ettùtmtatfty^ontla 
^r^tMa ^ëi ta ^Jtafeb*iliàU ^tts «fi degt^ UMniA%^ cette 
'^iru b\în^plo{« dfep«iè q^âive iMia^s jiks<|yi'à «t!it , ilti*i^)ès 
^f^te^ et 4b$ jA^fàiA vultiélr^ii^s. 
" ÇiMlKftfeè à^iKèûr» {^rétèWdènt ^tu^ \é tlKtâyteèHhe )ib^« 



•nicle houiHic dan» le vio^ féfH^\U iVnaMmliale de» ba 
naissance* Htjr assure avoir vu une infinité d^mtea 

Eérû en peu ile tMip*^^ gMÉhMMUt du ofpibril,par 
pplicatkm de ce^wlaplwwwir» «»aMteii« mt «m èsni- 
dage serré;; ii fiiut 4Ma mèine Imi^ «i^quor Mr èis 
loittbe», vis-^HTis la ré|^ o«)l>ibQaie, ^n irfiiMiUlinie 
de raci»rs fîiéea île i^ra^de opnoriwdg ; les Quittes de 
celle mèMe mcîac* appliquées «sriet Mf^furte ràoeiiÉas, 
Icsguéfîssgnt'sao» iBupfW»)iQR. 

Oo dofii»e«4tf AoiBiMix Jliw lisuilles de Simiole d^as^ 
les déepictiQi» vulnérrâts, A la d«se dunt upi^iéisur 
uae livjne dcau : ks «smjrtQai ^ fnfiqiiefeîs WdHBfiw 
la maiumt^ les ohcMuix ^^», veulent f>#iiit: elfe Ait 
partie des vulaérakvs suisses. 

11%^ fti. a« S^ou09iia ^ffwm^Us^ la Savonaive «les 
boutî{u08* fille 4M dMnoittue aw fes J^ords des ribcmfeH 
et des fossés: aUç doMie e» juiiliet et 4I0AI des ttau^ 
dW .roDge |éLe,il j a» a «ue variété ji flew» douUas 
dout 4'«deur asi fort afréaMe. 

1x24. 'a. 2. &ij»ai¥Hici n s wa a ria » la Sawnaîaa des 9»^ 
ches* £Ue est aonuuiipe diMs las dkwm3f% de Mad at 
d avoine : elle donne en )ui|i et jutUet des llaum d'un 
iK>uge pale. 

Cette jpkwte «iR apéritiate , défwiratire* d injé^w e «t 
un peu ^aslaiqgaale : aia fa sert da sa» evtnût^ pi^ind»^ 
i^alfaamt de «aie diss fc a^lî n i e s , caatne les i^slruflMins , 
les analadtes db la peau , les dauieurs de rhuaiAtisaie , 
les fleurs Man^hsa* Dumude la ru très^kien réuasjr 
dans lea ^feraea cm^pli^uéas p»r deé acoideus narvseu^ 
oa la vasita aussi paur la JMérison des asiladiasaiépé- 
Tiennes. Extérieurement, eïïe est détcrsîve ; les suMiauB 
ji eu servoâeot pour pf^rar los étottos àia .faûstuoe, 4*est 
-UB sajiran acide i^ropre à dé^ger les grabtes* 

1126. 14a. X. Sa4yîm$m himimm , le Satjrnau puatll. 
Ou «A irouyie d«s les i^rés et les fdlwfiiffes : A d uua i a 
^au juin étsè ttsucs ro usa â if es , taeMées de ipourfaa. 

Iiea racinas ulaisont uax besùatiK ; dduuéea aux ra«- 
xhea peudaut fliiver , allas augpsealeal leur éail* 
. 1126* o. fl, sJfyHm» éfifiéf, le Sa^wbo aurdjâlae ^ 
4e Salynon des usanûs^ On an ^runue daua Aes fués 

Xk4 



. 5ao Flore économique 

humides : il fleurit en juin. Jjqs chèvres mangent ocfle 
plante. 

1127. 343. X. S€uo^raga granulafa\t la Saxifrage , la 
Perce-pierre. On en rencontre dans les prés et les bords 
des bois: elle donne en mai et juin 3es fleurs blanches.. 

Cette [dante a peu de saveur , elle est d'abord dou- 
ceâtre , ensuite amere et un peu astringente ; on ne sait 
pas si c'est à cette espèce que les anciens ont attribué 
une vertu diurétique. JLes bestiaux n'en veulent point, 
excepté 4es vaches , qui en mangent quelquefois. 

1128. o, 2. Saxi/raga Iridaciyhies , la Saxifrage des 
murailles. On trouvé cette plante sur les toits , les mu- 
railles et les endroits arides : elle 7 fleurit en avril et 
mai et donne des fleurs d*un blanc sale. 

Il se trouve des pays oà Ton man^e cette plante 
en salade : on recommande spn infusion datis la bierre, 

Eour guérir la jaunisse. Ray recommande comme ua 
on diurétique , le sel iix^ tiré des cendres de lespece 
précédente, par la calcinatiou: sa décoction est apé^ 
ritive, ainsi que son iiifiiston dans le vin blanc. Si on 
en croit Fuschius , cette même plante est emtncnagogue 
et même anti-asthmatique. 

1129. 3^. I. Scabiosa succisa, le Mors du diable, 
la Succise, la Scabieuse des 'bois. Elle est commune 
dans les bois: elle donne en août des fleurs bleues. 

Elle a à-peu-près les mêmes vertus que la Scabieuse 
des prés ; sa décoction est 'excellente en ^arçarisme , 
pour rinflammation du gosier. Simon Pauli lui assure, 
d*après Dodoëns, cette vertu ^ ce gargarispfie convient 
aussi dans les ulcères vénériens de la gorge et de» 
gencives. 

Si on en croit Bontius , le Mors du diable «est très- 
bon dans rhjrdropisie et les abcès du foie: on lem- 
.ploie avec succès, pour les femmes qui perdent leurs 
règles et qui ressentent des douleurs dans la matrice. 
Chomel assure avoir vu qu^ dans • les menaces dïilceres 
à la matrice, la décoction de la racine et des feuilles, 
mise en usage pendant six mois de suite, fait très* 
bien; elle fortifie .l'estomac v rectifie les digestions , ra- 
fiime la circulation et fait cesser toute douleur sourde 
et colique- ijlérine. On prend à cet «iiet une dernx^ 



dts environs de Paris. 521 

poîgtiëc de feuilles ou racuies saches de Mors du diable, 
on la fait bouillir dans trois demi-setiers deaux , ré* 
duits à une chopinej soir et n^atin on en donne un grand 
veifre. 

Gœsalpin donne la racine de cette plante comme ua 
antidote excellent contre toutes sortes de venins. Die- 
merbrock, dans son Traité de la peste, estime beau- 
coup le suc de toute la plante, pris intérieurement, 
contre les ulcères malins , les bubons et les ch^irbon» 
pestilentiels. 

Tous les bestiaux en mangent , excepté les cochons ; ^ 
elle convient par conséquent dans les pâturages , mais 
elle tient trop de place dans les prairies et acquiert ea 
séchant trop de dureté. ' 

~ On remploie pour la teinture ; le suc que ses feuilles 
contiennent est de la nature de celui du pastel , à Tex-* 
ception au*il est d*un vert pur et parfait. Les Suédois 
en font beaucoup dusage pour teindre les' étoiles de 
laine : on prépare ses feuilles comme celles du pastel ; 
on doit les cueillir au mois de mai , avant que les tiges 
paroissent ; elles conticnnetU pour lors le suc le plus 
riche et en plus grande abondance. 

1130. G. 2. Scafiiosa arçensîs , la Scahieasc des cYiamps^^ 
la Succise ordinaire, la Scabieuse des prés. Elle fleurit 
pendant tout leté» ses (leurs sont bleues: elle se plaît 
dans les prairies sèches» 

On attribue à cette plante une vertu alexitere , su* 
dorifique, apéritive, détersive et vulnéraire: on fait 
avec ses feuilles et ses, fleurs une eau distillée qu on 
prescrit communément avec celle' de chardon bénit et 
a la mèu^e dose , pour les potions diaphorétiques et 
cordiales ; cette plante est très-bien indiquée' dans les 
maladies de poitrine , pomr faciliter Texpectoration ; son 
suc, depuis trois onces jusqua site, est sudorifiqùe, 
•alexitere, béchique et vulnéraire, on le reconmiande 
pour les ulcères et abcès internes. 

On fait avec toute la plante un syrop qui est très- 
boh pour les maladies de la peau , pourvu qu on bas- 
sine en même temps les parties malades avec une dé« 
coction de cette plante, à laquelle on aura associé un 
peu dcau-dc-vie camphrée: on recommande aussi cette 



5âift Flore -itonùtni^ue 

décodion pour les dartres. Oa prétend, que ledu dir*- 
tilléc de Scabieuse est anti-hystérique. TaberpaBinon- 
tanus rapporte que son suc mêlé, avec un peu <fe 
borax et au camphre, emporte les tadics blandies tpie 
f on voit souvent sur la cornée. Fallbpe et Valleriole 
donnent la Scabieuse 'comme un spécifique contre le 
charbon. Les médecins de Lorraine prescrivent ordi- 
nairement les feuilles de Scabieuse en gui^ de thé, 
dans la plupart des petitch véroles; cest un ezeellent 
diaphorétique et le meilleur que nous ayons dans ces 
«naïadîes ; cette plante est encore vermi^ge , nous en 
•vons vu de bons citiets pour lexpulsion «s vers. 
' Quoique cette plante soit dun coAt amer-, elle est 
saine , les bestiaux s en accommodent très - bien , et 
C0nimc elle vient la plupart du temps sur les monta- 
gnes, et que d'ailleurs eue résiste aux sécheresses , on 
a proDOsé d*en faire des prairies artificielles. Tm chc- 
•Très y les moutons , les chevaux , quelquefois les vaches 
la mangent, les cochons nen veulent point j cUc durcit 
trop en séchant. 

1131. o. %. SciMosa cohjmharia , la Scabieuse colom- 
baire , la dcabicuse ciliée. Elle croit communément 
dans les prés secs ; elle donne en juillet et aoAt des 
lleurs bleues. 

Elle occupe trop de place dans les prairies ; mais 
elle est bonne dans les pâturages , les chèvres, los mou- 
lons , les chevaux la mangent. 

113a. e. 4. Sàbioêa asferocephala , la Scabieuse bB' 
teroccphale. fi aller en a ûiit une nouvelic espèce, elle 
.passoit autrefois pour une variété de la firécédcnle : on 
la trouve sur les montagnes sèches cl arides , ses HeuM 
.sont blanches et s*épanouissent en ao(|t et septembre. 
S '.'33* 43^* '• Sandix p9cten ^ le Pcigne^e -Venus ; 
TAiguiUe, l'Emporte -peigne. On on trouve dans les 
champs, il fleurit tout Té^^ donne des fleurs blanches : 
il est annuel. 

. Le Peigne-de Vénps passe pour diurétique et fùaér 
xairc. Rajr dit avec plusieurs praticiens que ta racine de 
.cette plante , pilée avec la mauve 9 attire les pcfits cor|>s 
étrangers qm se sont introduits dans la chair » si 4Ms 



dest, tnviTûni» de Fàris. JSaS 

)y applique en cataplasme. On mange en qUelquepays 
cette plante en salade , lorsqu'elle est jeune et tendre* 

1134. o. A. Sccmdix ccertfoUumy ie Cerfeuil. On le cul- 
tive dans les iardms \ ai ileunt ttoat Tété, et est annuefl. 

L usage quon fak du Gerteuil > peur la cuisine, s^ 
réduit aux salades dont il est une des nritidpales four- 
nituies y aux soupes, aux ferees, dans lesquelles on le 
mtts avec d'autres herbes t niais^ on doit observer db 
ne le mettre dans le bouilu>n quun aeniiHquart"d*keui1s 
avant qu'on le pnennc, sans quoi , il nerdroit son goât 
et sa vertu. Il est beaucoup pltM émphiyé dans la mé- 
decine': on s>en aert dans left bouillons rafraicfaissans 
-et les décototions «pMtivesi. IL purife le sang et aide & 
•«a circulation ; son ju» exprime 9 pris à trois ou quati^c 
onces avec autant ût boutUon de wiu , est très-vanté 
ipovr la faunissè^et ^ pâles couleurs; see feuilles bouil- 
lies avec le lait sont un excellent renvede contre les hé^ 
iftidrrlionlet : on met cette infiision dans fe bassin d une 
-t^ise percée , on sVissiet dessus^ cî <mi s expose à lu 
vapeur que Ton oonftre aussi dMuld.quli est possiMe; 
^eSb aaRoliit et détend le# parties gohttées , on les bassine 
enauitcavec linfueion mème^orsqueki phis grande chaleur 
est passée; il n>est poîAt 4*bémoinoides externes que cela 
nb gôenaiie ou he «ooiage bewna o u ji^ , réj^lé trois ou 
qualt« ibii; leflct fi ta est pas si proînpt m si «Ar jKWr 

< ceftcs qui jsont internes , mais oki en reçoit toujours 
quelque soula^emeiik. Un habile médecin assure qn'eh 

, se faioanc sèriii^uek' à piiiiîeurs «prises afec cette in- 
«TuBÎon, loraqnVon peut introduite une petite canuBe, 
la gucrison s*en hùtU 

Jja dëeoction de cette plante est aussi utHe ««térieu- 
xemeat qulménDureaidQtv em rapplique sfur le ventte 
en fomeuitatîon fèurte colique et sur les parties mena- 
cées d*inilammation. Cette même décoction mêlée âvtc 
un pedi d'eim ate ^ys c adoucit et mondifie lés énMpeles ; 
'.la inème, tapptiqiiée sur les meutlrissUMii » disswtie 
aong' coagulé', €ft)eiiq>èohe6oaépanclieaiefit$ Mi fenkîHe, 

< prise en boisson ^ après avoir trempé quelques h a am s , 
pcevioquc ii» iMriaes et rafrakkit en même fetaa)», >6fMVe 

S 'aie aitke A la digestion et sur-tout quVAe eist tml^4l- 
t vulnéraire., détetaive et apéx)îtive:«>âauc«sculim 



6a4 Flort économique 

uièlé avec le nitre purifié et le syrapdes cinqracini^y 
pris ^assiduemeot de quatre heures en quatre kcares-, 
est fort utile dans, toutes sortes d'hydropisie ; il rétablit 
les urines supprimées et les rend moins troubles , moins 
boueuses et moins rouîmes : c*est un doux diurétique qui 
n*irrite point et qui calme au contraire et appaise Fin- 
tlammatidn : ce remède est spécifique, et s'il ne guérit 

Ks un hydropique , on en trouvera rarement un aussi 
^ n* La feuille de Cerfeuil a encore la ycrtu de dis- 
siper les loupes commençantes; oa la fait amortir sur 
une pelle chaude et on l'applique en* cataplasme sur la 
loupe 9 ce qu'on réitère trois ou quatre fois : un verre 
de JUS de cette feuille est'souver^m pour guérir la pleu- 
résie; les femmes se servent très-communément de Tmâfr» 
<aion ^our leurs baîns de propreté» 

Quand on prescrit le suc de cette plante aux animaux, 
.c'est à la dose d'une demi-once. 

1135. o. 3. Scanàix anthcrUcM f\t Persil sauvage. On 
en trouve dans les fossés , sur presque toutes les an- 
.ciennes murailles : il donne des fleurs blanches. 

113$. o. 4i Scandix nodosa^ |c Cerfeuil noueux. Ses 
Heurs sont blanches : il ileuiit en fmai et juin , il croît 
sur les bords des fossés et auprès des haics« 

X137. 3^. i^.Scherardia arpensis, la Scherardie des 
■ champs. Elle donne pondant tout 'l'été des fleurs bleues: 
on en trouve aans les champs de bled , sin>tout.daas 
les l>onnes terres '^^ elle est annuelle. 

'1138. ^47. I. Schœnns mariscus , le Choin marisque, 
.le faujic Souchefiill-ileurit en JAiin et est commun dans 
les étangs de Goquenard et de Saint*^ratien. 

Il «omble les marais et peut insensiblement les chan- 

^r en un terrein fertile ; il sert à couvrir les cabanes. 

es chèvres le mangent et il est dangereux pour les 

vaches,' •'.«»• .-i.^ - ,• 

^^ . ,ScheuzernOué)apprend que ces fameuses isles tlottaiites 

•ifdonj^ PO a tant parlé , étq^ent formées par les racineadc 

, ci}t|t.e;' plante , enttelacées avec celles du jonc épars» 

JuniDUfi effuiwt^^ et celles du scirpc des marais , Scirpms 

locustrU. Oti' pourrait, avec un peu d'industrie , en Aire 

-•de semblaUe6 en |ietit ^ dans un canal : le port du Ghoia 

.^marisqueeAl'forbbéaa.et orneroi< tràs-bien. 



|er 



des environs àt Taris. SaS 

' 1139. 0« %. Schamus nigricans , ie Choin noiiÇy le Me- 
lancncne. Il ticurit en mai et juin , aime les endroits 
marécageux desséchés pendant lété, et est très^commua 
dans Tétang de Saint-ïrrâtien; 

1140. o. 3. Schœnus compressus tleChoin comprimé. 
Il- tleurit en mai et juin, aime les prés humide$ , oa 
en trouve dans Tétang de Sain t-6ra tien. 
• 1141. o. 4. Schœnut alba , le Choin blano. Il fleurit 
en juillet : on en trouve à Saint-Léger , dans les marais 
des Planets. 

1142. o. 5. Schœnus setaceus , le Qioin soyeux. Il 
fleurit en juillet et août : il croit dans les marais : on 
en trouve dans lëtang de Ceriset, côte de Rambouillet. 

Ces dittérented espèces ont à-peu-^près les mêmes pro* 
priétés que celles dii n*. 1138. 

'<43- 348- I- ^<^^f^ bi/blia, la Scille à deux feuilles^ 
£llc donne en mars et avril des fleurs bleues : on ea 
voit dans la forêt de Senart et tlans le parc des Gamal* 
dules. 

£Ue est propre pour la décoration des jardins. 

1144. ^* ^' Sciila auiumnalis ,\aL Scille d automne. Elle 
donne des fleurs bleues en corymbe, fleurit en sep-- 
tembre et se trouve communément au bois de Bou* 
Jogne; elle est vivace. 

^ Cette plante mérite d'occuper une place dans les pe- 
tits parterres, par la beauté des corytnbes de ses pe- 
tites fleurs bleues y qui durent près aun mois et qui va- 
rient encore en pourpre et blanc. 

1145. 349. I. Scirpus paiustris , le Scirpe des marais, 
la Jonqume. Il fleurit pendant tout Tété, est vivace et 
^st commun dans les lieux marécageux. 

Les vaches et les moutons ne veulent point de cette 
plante 9 les chèvres et les chevaux en mangent ; les co- 
chons aiment beaucoup ses racines fraîches , que ïon 
fait sécher en Suéde pour leur servir de pâture pendant 
rhiver; le Scirpe entre dans la texture des isles flot- 
tantes. 

_ Les Tartares en font des houssoirs : cette plante fer-» 
t3ise le terrein qui la fait naître ; son usage ordinaire 
est deu couvrir les maisons; on remploie pour les ou- 
vrages grossiers de vannerie : on fait avec sa moelle , 



iaG Flore ^cûnamique. . 

coupée en lames longitudioalei , un papier blanc ferC 

•enu>iaUe au papier du pap^mis f en les faitant aédier 

en pretae et en les collant lune «ur lautre en lena 

contraire. 

. 11^. o. 2i Seirp^tmhnm^dim^itSàr^iMkletnïéiiaite. 

il eal vivace» fleurit en mai» crott dans les marais; 

on en voit dan^ les ^sés de Taveniie du Rîbcjf. 

1147. 0. 3. SG^rpau c0^niàsiu^ le Sdrpe en gazon. Il 
fleurit auasi en mai , est vivace et se plah dans les 
marais des bois : on en voit à Saint-Léger , marais des 
Plancts. 

Il sert à former des gasons, il .peut aussi servir à la 
dessication des marais , attendu qu'il se pourrit difiici* 
lement et. qu'il se convertit «a terreau. 

1148. o. 4. Scirpusannmtt , le Scirpe annuel. Ilfleu* 
rit en juillet et août, se platt dans W marais : on en 
voit à Meudon» autour des étangs. 

1 149* o. S. Scirpu4 aaicHfmrk , fe Swpe on éfânglei 
Il est vivace , fleurit en juin et juillet et se trouve sur 
le bord des étangs. 

iiSo. o. 6. ScUpus fb^Ham» f U Scirpe flottant. Il est 

I>areiUement vivace , fleurit en juin : on en trouve dans 
es eaujc stagnantes , à Fontainebleau , à Saint-£iger. 

ii5i. 0. 7. Scirpus lacustres, le Scirpe des lacs. Sa 
fleur paroit dans le même temps que celle de f espèce 
précédente: il crott dans les rivîei«s^ Ucs.et étangs* 1 

Ce Scirpe sert k couvpîr les cbapmisres : on a reoomf* 
mandé sa moelle contre la brûlure. Les vadbes , les 
chèvres et les cocbons msagent ^tle plaqte *, Inrsqu ejJî^est 
verte; les moutons n'en veutefit p^inf. 

iiSa. o. 8. Scirpm 9€taceu$ , le Scirpe soyeua. U 
fleurit en juin et croit dans les petits ruisseaux des 
•prcs et dans presque tous les marais voisins d^ bois« 

1153. Q. 9. Seirpus supinui, le Scirpe coudbé. Il flei»- 
rit en juin , se pktit dans les endroits humides , snr les 
bords de mares de Ckaîtly et du Qifène-Pendtt , an- 
ciennement Buvette royale , à Montfort-rAmaurjr. 

1154. o. 10. S€irpus mariiim^, la Scirpe maritime , 
le faux Caret. Il fleurit en juin, se trouve sur les bords 
des étangs et des rivières, pris des endroit» où on 
lave. 



des ^nyîwns de Paris. 527* 

'llS5« o. II. Sotrpus syùfaiiciis, le Scîrpe des bois. 
Il fleurit en juin^ e^t comniun dans les prés , les fosses 
et marais des bois. 

En général y les Scirpea fournissent un mauvais pS- 
tu^afçe. 

ii56. 360. I. Schiemnfkus anmm», le ScUeranthe an-> 
nuel, la Gnàvetle annuelle^ le Knavel annuel. Il fleu- 
rit pendant tout Tété, est annuel et se trouve dans 
les endroits cultivés. 

En Allemagne et en Suéde ^ les gens de la campagne 
sont dans rusaae de respirer la décoction de cette plante , 
pour appaiser les douleurs de dents ; mais ne peut-oa 
T>as croire que la vapeur de l*eau chaude peut produire 
le même etibt i Cette plante est inutile dans tes prai- 
ries; cependant les ckevres et les chevaux la mangent, 
mais les vaches n en veulent point. 

11S7. o. a. Schl^ranikus pemnnis^ la Schleranthe vî- 
vace , le Knavel vivace. Toute la plante, avec les fleurs , 
est blanche t le temps de son épanouissement est Tété ; 
on en voit a Fontamebieau , dans le chemin qui cotoi» 
le rocher du Cuvier. 

On trouve à la racine de cette plante la cochenille 
de Pologne , Cocoms pohnicuê , qui imite un i^etit grain! 
d'an rouge brun; les eniaos des juift savent la trouvée 
«t en ramassent une assez grande quantité peur en faire 
un objet de commierce ; iU en vivifient la teinte à leur 
gré \ pour imiter toute les nuances de rouge. 

xi5o. 351. X. ScBr$ensm$ kkpaniaoa , la Scorsonère , le 
Sàlsifix d'Espagne. On la cukive en France: elle donne 
en juin et juillet des fliHirs jaunes. 

llsL Seorsonere e«t dun grand usage dans les alimena 
et la médecine ; il £M*t ki choisir tendve , charnue , suo 
ootente , d'an goût dows et agréable; on en mange or^ 
dinairenient d#pm la Toaasaint jusqu'à Pâques. On 
ordonne In tisnnne de Scorsonère aans t<mtes les mala« 
dies oA l'on soopçoiiue de la maligmlé. 

Cette frfanle paese poMf cordiale et sudorifique : on 

( fait av^ee ses feotOes et ses tleurs une eau distillée qui 

i>a pas ^ffuode Vert^. Faller el C^Muaer refettent cette 

racine de, la classe des médicamens : ils la croient inca* 

pable de produîfe auoun bon elièt ; cependant Soeriiaave 



52&8 Flore économique 

recommande beaucoup le suc de cette racine, pris' pen* 
dant quelque temps à Ja quantité de trois onees , le ma- 
tin à jeun , par des personnes qui craignent d'être em- 
Ïoîsonnées. Il vante aussi cette racine pour les maladies 
jpocondriaques et pour les obstructions, mais il veut 
3uon se contente delà piler bien en versant dessus une 
écoction d orge. Simon Pauii assure la même chose. On 
qrdonne actuellement de leau dans laquelle on a fait 
bouillir de la racine de Scorsonère, pour boisson ordi- 
naire à la plupart des nourrices auxquelles il faut pu- 
rifier le sang. On prcscri( aussi cette boisson dans ks 
petites véroles. 

II 59. o. I. Scorsonera anguêti/hUa y la Scorsonère à 
feuilles étroites ; le Salsiiix ;les marais. Cette plante 
fleurit en mai et )uin , donne des fleurs jaunes , et se 
trouve dans les prés humides. 

. 1160. o. 3. Scorsonera. resedybUa , la Scorsonère â 
feuilles de réséda. On en trouve sur les bords des che- 
mins et des fossés ; elle donne en )uin et juillet des 
fleurs jaunes. 

1161. o, 4. Scorsonera laciniota , le SaUifix découpé. 
On le trouve Je long des chemins et des fossés } • il 
donne en mai et juin des fleurs jaunes. 

1162. 35a. I. Sçraphuiaria^nodosa , la grande Scro*< 
phulaire. On en trouve dans les bois élevés; elle donne 
en juin et juillet des fleura d'un pourpre noiiâtrc; cUe 
est vivacc. 

Toutes les parties de la grande Scrophulaire, racines , 
feuilles et semences sont d'usage en médecine, tant à 
rintérieur qu*à lextéricur. La racine de cette plante 
pulvérisée et prise à la dose d'un gros le matin à jeun, 
unèice avec quelque conserve convenable , ou un verro 
de l'infusion i froid de cette même racine dans du vin , 
£iit très-bien , dit-on , aux personnes attaauées d'hémor- 
thoïdes. internes douloureuses. Tragus ait que la se-- 
menée de • cette plante , écrasée et prise à la dose d'un 

Sros dans du vin , «est vermifuge. JÙeaxi où les racines 
e celte plante ont macéré pendant la nuit, est égale- 
ment bonne pour les maladies ci-dessus , si on la boit 
en tisaiine. 
Quant ai extérieur, on emploie en cataplasme, sur Ica 

écrouellea 



AsLtwiwM de Pans. Sâû 

tScroneiks fimnées , les feuilles récentes de grande Scro« 
pkulaire, après ks avoir broyés. Il faut renouveller ce 
cataplasme tous les jours : on emploie aussi extérieure-, 
ment le suc de cette plante pour ^ mondifier les ulcères 
les plus fétides, et mone ceux qui sont carcinomateuz f 
d autres préparent un onguent avec . les racines contre 
les tumeurs scrophuleuses , les hémorrhoïdes et lagalle^ 
On saupoudre aussi les parties aiiectées avec la poudre 
de ces mêmes racines : on prescrit les feuilles de la grande 
Scrophulairé en gargarisme. ; elles ne corrigent pas 
le goAt de scné, et rendent sa décoction venteuse. Jl 
est inutile de dire que les tubercules de la ladne.de cette 
plante portées dans la poche , ne peuvent dissiper les hé-^ 
morrhoïdes , heureusement nous ne sonmies plus dans 
les siècles des amulettes. Quand on prescrit aux ani« 
maux la Scrophulairé ^ c est toujours k là dose d'une 
once» I 

. Les chèvres mandent de cette plante , les autres beê*' 
tiaûx nen veulent point , elle platt beaucoup aux abeilles** 
Hailer prétend <iuc la scrophulairé n a aucune propriété 
pour la médecine. Le célèbre Buchward ajoute quil 
ny a aucun soulagement à attendre de la part de la 
Scrophulairé, soit pour les écrouelles, soit pour les 
hémorrhoïdes borgnes. Purman a trouvé son usage in-* 
terne bon pour ceux qui ont oes hernies* 

1163. o. 2, Scrophiùaria • aquaiica f la Scrophulaite 
aquatique , la«Bétoine d'eau. Elle est bisannuelle , croit 
dans les lieux aquatiques \ elle donne en juin et juillet 
des ileurs de couleur pourpre noirâtrci 
. On prétend que cette espèce est aussi bonne que la 
précédente pour les écroqelles et les hémorrhoïdes , ou 
pour mieux dire elle n est pas meilleure. Chomd dit 
qu'au siège de la Rochelle qui dura lone-temps , on 
n employa à la fin pour toute sorte de blessures que 
cette plante préparée de diliérentes façons; en enbt 
eUe a ime vertu vulnéraire et consolidante^ Le docteur 
^ochdrus en a fait grand éloge. Marchand , académi- 
cien de Paris , assure dans un mémoire inséré parmi 1 
ceux de cette académie , que les feuilles de la scophu- 
faire aquatique sèches, coniçent le mauvais goût du 
aeiié > si on en met une întusion par partie» ^alei; 



556"' JSUu iic^Mmi^ /. 

Tragus recommande,;^poar atrèter Idsihixions desyeicr^ 
un catapiatme fait aric le« feuilles de cette même plaaie 
et appliqué sur le fronU 

'Elle est àviùit odeur moins désagréable que celle du 
numéro préoédsAt^ elle corrige un peu. la saveur du 
séné y mais cite r&iiaae Testomac : son usage intérieur 
est suspect , quant à PextérfeuF elle est déteroive. 

n&f; o. 3. Sctophularia tfemaHs , la Scrophulaire de 
printemps. KUe tteurit en mars , avril et mai; ses fleurs 
sont iames : on la trouve dans les bois , près Meauz en 
B^e. 

ii65. 3^3^ r^ ScufeUaHa\galericulaia y la Toque or- 
dinaire ; la. Toque des marais. On en trouve le long des 
eaux stagnantes et courantes ; elle fleurit en juiUct et 
août, ses. fleurs ^ont dun blanc purpurin. 

On recommande les sommités et fleurs de Toque ; 
comme fébrifuges. Les vaches, 1^ chèvres et les mou- 
tons en mangent , mais les chcvdux et les cochons n*en 
veulent point. 

11^6. o* 2. ScuiéUaria minor , la petite Toque. On 
rencontre cette plante dans les endroits où feau a sé- 
journé pendant quelque temps ; elle donne en fuillet et 
août de fleurs rouges. 

1167. 3S4. i. S^cale ctreale y le Seigle. Il fleurit en 
mai : on le cultive aux environs de Paris. 

Le Seigle sert de nourriture à la plus grande partie 
des habitans du nord de r£urope. Le pain qu*on ùit 
avec sa farine est plus rafraîchissant, mais moms nour^ 
rissant que celui de froment; il peut convenir aux per* 
sonnes constipées , mais non pas i celles qui sont su- 
jettes aux ai^urs II y a des gens qui font rôtir le Seigle 
comme on fait le café , et qui s^en servent de la même 
manière , après Tavoir réduit en poudre ; cette boisson 
les échauffe moins, mais elle n a ni la qualité nifa- 
pêvatnt du café. 

L'extrait dcfisirine de Seigle traité avec 1 acide ni||eux , 
a donné i Chaptal un tiers moins d'acide de^kcre, 
que le froment. 

Le Seigle est sujet i une maladie que Ton nomme 
€i!g»t: c'est une production monstrueuse ordinairement 
oourbe et beaucoup allongée au-dehors de la balle ^? 



des environs it Pans. 5St 

tut tient liea de calice , elle est omincie à sqb deux ex« 
trémités ^ et de couleur violette plua ou moins foncée* 
on accuse i ergot de produire les effets les plus funestes , 
de causer la gangrené sèche qui fait tomber les exh^mi« 
tés du corps , ce qui a été confirmé de nos jours pa:^ 
les observations nouvelles de Teissier. 

La paille de Seigle est meilleure pour les moutoni 
que ceUe de froment, ces animaux mangent aussi ses 
baies ; cependant elle est moins bonne pour afiburrec 
le bétail indistinctement. On scmequelqueibis du Seigle^ 
•oit pour y mettre les chevaux au verd , soit pour la 
donner en herbe aux bœufs et aux vaches ; on le faucha 
en avril , aussi-tôt que les épis commencent à se mon*^ 
trcr : il repousse dans la même année , et {>our pea 
quelle soit humide, on peut le faucher 11 ois fois danâ 
cette première année et deux fois dans la suivante : la 
Seigle semé de bonne heure en automne, est encora 
avantageux pour nourrir les agneaux primes et les brebis» 

La paille de Seigle sert à lier les gerbes du froment { 
cette paille s'emploie aussi pour plier la vigne, à causa 
de sa souplesse. 

Le son du Seigle passe pour émoUienf; sa décoc^ 
tion» à laquelle on a|oute un peu de sucre, estpropra 
pour adoucir les âcrctés de la poitrine; inais on s^em 
sert plus communément dans les lavemens. On emploie 
il lextérieur la farine de Seigle; elle est mise au nombre 
des quatre farines résolutives; elle a à*peu-près les 
mêmes vertus que celle de forge» Le cataplasme de Seigle 
et de sel de tartre, dissipe l^a squinancie catharralei 
celui de sa farine avec le miel et un jaune d*œuf , passe 
pour adoucissant, résolutif, et ^^acue la suppuration 
des tumeurs; il est très^bon, appliaué sur les ma-^ 
melles,.pour le lait srumelé : un excellent remède pouf 
calmer la douleur de tète et le délire , est d enfermer 
dans un linge de la farine de Seigle, quV>n mêle avec 
partie égale de farine de froment, et de lappliquet 
sur le front ; on y ajoute aussi les sommités de Fab* 
synthe : le même remède guérit Térésipele. Simon Pauli 

E rétend que Teau distillée du Seiale est bonne contre 
i surdité , et la croûte du pain de oeigle rôtie est propre 
pour nettoyer les dents. 



'632 Fîore économique 

1 168. 35$. I. Sedum^ teîephium , rOrpîn , la tlepruef , Ut 
Joubarbe des vignes , la Grassette. Cette plante donntf 
en août des fleurs dun blanc rose : elle se rencontre 
fréquemment sur les bords des bois. 

1169. o. %4 Sedum anacampseros \ la Fève épaisse. Ses 
fleurs sont de la même couleur que cdles de Fespece 
précédente , elles paroissent en juin et juillet : on ren- 
contre la jplante sur les coteaux arides , à Saînt-Prix. 

liCS raanes et les feuilles de ces deux espèces s>m- 

I>l(Henjt dans la médecine ; on s en sert avec succès pour 
es coupures ^ comme celles de la grande consoude ; 
appliquées extérieurement sur les tumeurs , elles en 
arrêtent la soppuration : on les applique avec succès 
aur les panaris ^ après les avoir fait auparavant amortir 
sur la braize^ et les avoir écrasées : elles conviennent 
|>our les hernies ) les blessures et, les décoctions astrin«> 
gentes et rafraichissantes , eUes font partie de Tcau vul- 
néraire. On écrase les racines de cette plante , onJey 
ikit cuire avec du beurre frais , et on les réduit en on- 
guent qu'on applique sur les hémorrboïdes , lorsqu éUes 
sont enflammées. Quelques auteurs anciens assurent que 
80n eau distillée, prise intérieurement pendant long- 
temps , est iitile contre les plaies et ulcères internes. 
Cette propriété parott douteuse. 

1170. o. 3. Sedum cepœa , TOrpin à fleurs d^oignon^ 
lX)rpin paniculé. Il donne en aoAt des fleurs d'un blanc 
rose : on le trouve assez fréquemment sur les bords 
des bois et 4es vignes. 

' 1171* o. 4. Sedum fçflexum , le Sedon réfléchi, le 
Pain-d'oiscau à tète penchée. Il donne en juin et juillet 
des fleurs jaunes : on an trouva dans les endroits secs et 

arides. 

Il a une sAveur nttreusc : on le mange , en quelques 
pays , en salade avec la laitue. 

•^ 1171. o. 5. Sedum rupestœ, la Joubarbe des rochers. 
Ses tleurs sont jaunes, elles s'épanouissent en juin : on 
«n trouve aux environs de Paris , dans les garennes de 
Cannaville. 

X176. o. 6. Sedum album ^ la Triouc- madame, le Se* 
'^n blanc, la Trippe- madame. Il donne en juin et 
hiillet des fleurs blanches , croit naturellement dans 
les endroits secs et arides. 



des environs de Paris, 533« 

On le mêle avec la salade pour foumiture ; bn le 
substitue quelqucfoia i en médcciae ^ à la Joubarbe. Il 
est humectant » rafraiehissant et bon en particulier pour 
les hémorrhoïdes : on emploie «on suc pour lôs auppu* 
rations ptitrides. X<es àk^we^: ea mangent ^ les vaches 
et les moutons n*en veuleort point. • - ^ 

1174. o. 7. Sedum cu:re ,'la Marquet , la Vermîculatre 
bnliante, liUecebra f ja ^letite 'Joubarbe> le Paia-doi- 
seau. Il dooxie en juin et juillet des fleurs jaunes : on le 
rencontre cqmnimnément sur les maisons , lea coUver* 
turcs de chaume , et dans les endroits socs et arides ; 
nous avons , publié sur cette planle intéressante une 
Dissertation ùa:pn;fesso dans notre grande CùUection 
éPhi$$oire générale et'éeonomique des trois règnes. Voyez 
cette Dissertation. Pour ne pas revenir à ce que nous 
y avons dit , npus rapporterons seulenient ici la ira- 
oûction de Farticle qui concerne Tillecebra dans r£/itt-» 
meraiio pîantarum helffettcamm d*BàUeri voidi donc co 
qu*en dit ce savant médecin^ 

« Sa semence est extrêmement acre et brûlante , son 
suc donne des indices du suc volatil qu il contient , sans 
même qu il soit nécessaire de Texposer à la chaleur da 
four. Kraçier dit que ce Sedon ronge les cors et ^s iait 
tomber par .écailles : on a vu des cas où le suc do la 
vermiculaire.a été .d'un grand secours ; par exemple, pour 
un cancer ulcéré à la cuisse, pour un cancer* au sein 
aussi ulcéré y et pour un cancer de la glaade maxillaire; 
rherbe a eu le même succès pour un cancer à Tanua^ 
en ïy appliquant aprê$ Tavoir cuite avec de Teau el da 
lait : on recommande d en (ai]:e un onguent en le brojant 
avec de Huile de lys , pour guérir les ulcères fongueux 
et ceux du plus mauvais caractère; Marquet en a lai| 
répreuve. Ûillecebra , ( Marquet et Buclioa lui ont eon«* 
serve oe nom latin en français ) a arrêté les progrès 
d'une gangrené sèche chez un hydrodique^ en lappli-» 

après 

encore 

iployant 

sous la même forme; elle en fait tomber les chairs 
inor^es et proçviire la dfeatrifation ;. ell^ guérit aussi la 




'S54 Ttofê économique 

» Gâlien recommandoit cette plante , sous le nom d'i?» 
Ucebrum, pour guérir rœgilops. Buç'hoz parle de plu- 
sieurs guérisons* de cancers, de gangrenés, de char- 
heTkÈ et dulcefes, opérées par le moYen dun cataplasme 
de petite Vermiculaire; cependant il remarque que ce 
topique a fait vomir quelques malades: il assure sa 
decoct)pn utile pour les charbons, dans les fièvres ma- 
lîçnea et pour la teigne. Masquet dit que lorsqu^on a 
fiut un cataplasme avec de la graine de lin , et quon 
rapplique en prescrivant en même teikips des sudori* 
fiques , elle arrête les progrès de la gangrené , des can- 
cers ulcérés du visage et des ulcères dun mauvais 
caractère : sa décoction , continue*t-il , est utile , 'prise 
intérieurement, contre les ulcères -du même ^nre, et 
die purge par haut et par bas. Son suc , pris intérieu*- 
rement, purge dé la même manière et avec violence; 
on ordonne la décoction aux hydropiques : elle se fait 
en en faisant macérer dans douze onces ne bierte, la 
dose est de trois onces : sa décoction dans du lait a 
guéri le scorbut ». 

Voici actuellement ce que dit Durande , médecin de 
Dijon, sur cette plante, qui, quoique petite et la plu- 
part du temps ignorée , n*en est pas moins utile. - 

« Quelqu a^re qu'elle soit , son suc a été recommandé 
intérieurement, à petite dose et adouci avec du lait» 
comme un puissant anti^scorbutique et un grand diu^^ 
rétique. Béton fait bouillir huit poignées de cette plante 
dans huit pintes de bierre sans noublon, réduite à 
moitié; il donne tous les matins, à jeun , trois ou quatre 
Onces de 'Cette décoction, qui produisit les eflets les 
plus heureux; ceux qui vomirent furent guéris plus 

Sromptement; le suc fait souvent vomir et purge , à la 
ose d'une ou de deux cuillerées : on a , de plus , con- 
seillé U Vermiculaire extérieurement , comme détersive; 
on la pile avec l*huile de lin ; on l'applique ainsi sur le 
charbon , la gangrené , les ulcères cancéreux ». 

Nous avons fait usage de cette plante , tout ré-^ 
cemment; nous l'avons appliqué avec succès sur un 
charbon des plus considérable|. dont étoit affectée sur 
le dos la vewë Florence i menuisiere à Paris ; nous 
avons fait tomber , par le moyen de cette plante , \xo» 



ciiKinttté deicliairs mortes., fett..^iKHi8 avons- procuré par-là 
ik ..cicalrisalion d'une .pUie de la largeur d'une assiettQ. 
Noua avons aussi guéris» WS M vKpoyea de la mèoie 
plaide , le prête de rimprinaepie de ÔeoiRny^le > cpil^ 
depuis quatre mois, âvoit les jambes ulcérées, ettque 
Us ;cl4arur^P9 n'o^x jaipais p^, parvenir à gu^^f, mal-- 
gré- tous 1^$» secours' ajUxquciU il aj eu recours... . .. 

11.75^ Q,.8^,SçcUin^ ^eaifingufain i la X^te-de-souris , Iç 
Sedôn sexangulaire. Ses tléurs sqAt;.itCMOt b^nc ^ale^ 
^8 >parlQiJ#4wt. en» juillet: on en prouve .^aoA les (en^ 
droits, laddbs.,. ppti^l^érefficnl au pare de S^iQt-Mauiv 

•If 90; 9^))iWres mandent de cette ^ante.., 






1179» o.. 7.. Se4um éfHlos^m),: Ip slbdoa velu , la jP^ttCf- 
de*lafûitt Ses . f^uji»' rfiqui. ^paroisseB(>;^ii^.. îpia 1, sop^ 



blanches : ^on. ennrauvic^ à Footaii^^bl^m^» ^^M^lé^'^^r 
rais dt la.BeWe-Cr<Mifs! :,' -, -i> y ..;.' ...,..;> 

U77« 33^* I- S^lMum pain^he^ le P,ersM l9^neu:ic« ^ 
Seline 4es .marais* Oai^w lt;Qt;iTe qommui^me/at danf 
les pr«S: humides: % HiO^'uKit; qii j'oin , dun .blanc ^^^ 

9^ racine j^est âcve: -Isf iBusfltesi et /^aa t.apohs f'ea^ 
•es vent au lieu de gingein^V9« pcH^mQiiiifistica.^ireb î^ 
v^Ke^.^ .U^cbvevresi et:Jf9s «^liew^uxiimâ^ngentcettoplantés 
cQ^d^nt 9ert9ms>bo|âm^>)^'Ja re^a^flmt. comm^ ui^ 
poison; Qwsii<(ue,j , ..»;> u >i..:.,, . .;u>.'' 4 / 

. ïKTBc^. ^ Sefinwth ^On^pl^um^ la peliff^ à feuillcf 
4q <}ak|tyif;^Ç^te plante. d«(n^ ef». jiyUet cit ao^t des tUurs 
hbuipWfl'; on-eià JiencoKtre ((^^momaérni^t ji ^înt-Lçger^ 
d«M.lc4i»4>9i8».dft réimg ;llPuÇ,. à.Moptmorqiqy , danf 
)es)|;Q4Mt^er9{<i>ntabpia<' - .{!(•'.- .1,;. .■ :;,;,. : 
)'M79^iS^'^a* S^mpffsvimm.^^^wm^ M,4wbaxy>e dca 
toits 9 la grande Joubarbe, .U Jombi|ç4^ 9 r4' Artichaut 
?««f«|lteai esl'Vitaiîe.* i(îra4t».sur les vievjc «lura etro- 
cb^0n[de^ ^viroMdA, Paria «..donoue.^îUV^ iuiUqt 
des fleurs iMa bl^iM«ieP^* ..... : ;.: . .: : •.. • 
.l#«T«d«liJottbar>ft)* wpg^ôt 4çr&;Aoute celte, plfinte 
es4{aqi»^uA0M,.tafrâidiitaant0, ^t astringm^^i oi^:.ne sf 

SfrtbQW à^ feuilles M. 4<l^;f^<^:tiîr€). le m&}:an4{ p^escrî^ 
;!«: 9m^-^ *ïatre <H^ajr' dans ler.jGeKi:^i).vitermirT 
tfivlQsqui «vont pas de.firpi^ marqué; ces&qjJleB^inonr 
4^s 4ç icuT »e£(u etciBacér^ 4^uis de 1 eaa, seinploienl 
«Ti^P Mccàsidwa \^^ è(m%^ ar4wtca. .^^le& inflaïqmat 

il 4 



^^ • Fiore économique 

tions qui menacent de gffAgrene ; dans ces cas , on peqf 
■encore se servir dé iVau distillée y depuis quatre onc^s 
jusquà six; c«8 mêmes fcoAte» s'emploient aussi eitérka- 
Tement , ainsi mondées , pour appliquer sur les cors det 
pieds. 

" La poudre est anti-^idcèrense: on donne aux ani- 
maux le suc de cette plante,- à la dose d'une demùi 
livre. Toumefort piiétend que -ce suc est très-<bon pour 
les chevaux fourbus; 

On fait aussi avec les feuilles de Joubarbe .et du 
beurre frais, un on^ent très-4ilile pour les Jiémor^ 
rhoïdes^ Dans* la sqiiinâneie', on* ûût' des gargarismes 
sivec Veau distillée de celte plabfe \ et on fippliqtie sur 
la KOffS^ des écrevisses de Hvîere pillées* arvec ses 
feuules , on iXiëùè on fait lé *igât^arisfaie avec • les sucs 
d*écrevisses et de Joubarbe pilées ensemble: Dah» J« 
descente de matrice et dâil» Wtilcepés |)rofi(mdSy ces 
vues peuvent être emplojrés quelquefois en injection ? 
on appliqua ànsAsi les feuilles dd Joubarbe «ur les no-» 
tius des goutteux; elles sont reperoassivesi^cortséqiiêm- 
ment il ne faut 'les employer qu'avec circonspcèti'on^et 
lorsque Nnfiammation n est plus' sî considérable.' Le 
IMic ce cette aplanie, mêlé at^^ Un* bouillon' aus: écrè-» 
visses et aux tortues, convient dans les fièvres le» tes*} 
ce miÀme suc, mêlé avec INIiilHe de tioix et •bartU^ en* 
«uite, est excellent pour la brûlure ^t rér^ipete^' dn 
y anotite une quatrième partie d^espnCL.de^yin::''MJofi^ 
fcfiibe pilée et appliquée en cataplaikkié ^ aif Ëroifit^ 
csjme les délire qui accompagnent les fiêvreir axdentes>« 

Les d^evti&s letlés thôulônSmaiigm cette tâintcrdént 
les vaches -ne veulent point. '\ - » " ' 

itfla; ^^yi.'^Senecio «^li/^W^, ie Sétiéçonl'ordihâlreM 
Il est ahiVael ," crdit-par-^èût^àiOc- énVironé^ dé'PwÉis ; 
fleurit tout Tété et donne des flôUMjaûne^*''^ ei- '^ ^'. ^» 

On attribue ati «Sénfeçôn une vertu éttioUieittU , ad3u«- 
dssànte çt résolutive > ons^ën^ta^rinférieni^ ei&léx^ 
férieur: befiiucde éette pltitfte donné à îa dose 'de àknoat 
onces , e^t vjènmfuj^ Les mâi^^ 
lissent avec ce' 'stuc Icfs cbèvàux qui dnt des Vers./Fi^ 
fieurs médecins 'assurent "-«ùe ce sbc , mêlé avec \k' 
w f ou «4 (léodc^n mèlêè avet le n^ et les têj^ 



dts.tnvirons de Paris. BZf 

rins de Côriiithe, lait vomit , et que ce remède est unie 
dans la jaunis&e ,.lee inala4ie8 de foie, . les f leurs biatv* 
chea r £t même dansr le vomisseqrfent et craclMnnent de 
çahg; Feau distillée de Séneçon bit ; à ce « qu'on di^^ 
passer les fleurs blanches* .jBoei-haave prescrlvoit e«. 
gargarisipe contre les ioflahitiiation^-de'gosiQr le gueule 
Séneçon mêlé avce Toxicrat. O r^ l'emploie plus eommuné^ 
mept dans les laVcmens émoltiensj . .. > \ 

On fait usage extérieurement de Séneçon' dans le9ea« 
tapla«mes quon ordonne pour avancer ki suppusatitftf 
des tumeurs, pour: la goutte, les hémôrrlunaes , pouv 
dissiper le lait gromelé dans les mamelles ; on fait bouiW 
lir. .cette plante dans du lait, ou bien on fa fait ùbÈff^ 
Avec du beurre, frais , et on lappliquc en cataplasme^ 
Les serins sont fort friands do Séneçon. Le S^oeçoi^ 
est. inutile dans les marais , mais non dans les pâturages* 
Xès vachea,.les: cbevres et les coehons le mangent > 
mais Je» moutons n'eh ,veulent point. 
: li8i». o. 2. Sonecio A^ca^uj , le Séneçon visqueut. OflF 
en,Jtrbuve.dans les .bois «aux endroilp pierreux ; ses f leinv 
qui sont jaunes paroissent en juillet* 
. II8&. o. 3. SeneciQ^syj0dêicuSy le Séneçon dea bois. 
Ce Séneçon qui fleurhiien jaune pcndaai Tété , ae 
trouve dans les • bois.' >•• - . .. - .» • 

;j lies, vaches matigea^ de: cette plante: ^^ : ^ 

1183. o. 4. Senêcio ernci/oHus , le Séneçon ileuillea 
de Tomettc. Oa eh trdàve. le long', dçs ^emins. eUdca 
fosaé&iittmidesi^'â dott]ie..én juillet. et août dcs.ftenri 

1184. o. 5. Senecio abroianifilius , le Séaeçon ai fouillée 
d^aurone. Oh'csi'lriiiAW'.sUr tea montaj^ics , à Fautai- 
lieWëau'; il donne .envaoât des fleurs jaunes* , "-*^ 

'^ - OCiSéneçon -atles^^mèmef pxbpriéléft que cellcsdU'mH 
snéro suivant. . > :: . '\^i 

' T18B.' o. 6. Senêcio facotœàj la Jacobée» IfHeUfte* 
Saipt-Jacques, - rRef^ie-doréc^-^ Elle - fleurît! «n javttê 
pendant tout Tété danel^^esn prés ,. elle est "vlvace. ! '-'> 
^ :'fiUe passe poor irulnéraire ; âstringei^e; «die sert ex*' 
licieiiremeitt ctint^rieuremenfien lavement et en déeoc*' 
lion } elle domic- aus0i.ponr bi teinture ua v^rt-ibncé,- 



546 Fhrt iconomiqui 

on emploie ses feuilles en cataplasme el- en déoocfîan f 
•Ues soiit tr^s<-utile8 dans les bains, pour fecifitcrlexé- 
pectoration* J* Bauhin dît que* les empy noues s^ea 
aenreiit pour, guérir le» hernies et arrêter les fleurs 
blanches* Ciusiûs conseille sa décoction, en* fomentation v 
pour f érésipele des jambes. Une plante qui ne diffère 
que très-peu .de ceUe^cî, est celle que*Thuilier a nom- 
mé, dans sa nouvelle édition, Betonica grand^lora^ la 
Bétoine à grande^ fleu A , qu*on rencontre dans les bois 
ée-MeauXf et que nous nommerons! * 
. IJ99. o. a. SideriUt graniiflora , la Crapaudîne à 
grandes fleurs. 

1200. 364. %^' ^9ene angliea 9 la Silène: d'Angleterre, 
le ÇprniUet anglais. Cette plante croît dans les endroits 
cultivés , donne en juin et juillet des fleurs d un blanc 
«aie , marquées de points noirs. 

. xaça. o. %, Siîeme gaUica , le Cornillet français. De 
même que T^peiL^ précédente, . 

^ i2oa> o. 3. Silène rmians , la Silène penchée , le Corr 
nillet 'k fleurs penchées. Ses fleurs blanches s'épanouis- 
sent en mai , on en rencontre beaucoup dans le bois 
de Boulogne. 

Les moutons , les chèvres , les chevaux mangent cette 
plante,, les vaches n'en veulent point; le4 mouches sat- 
fichent après la viscosité qui sert de jointure à la tiga 

1203. o. 4. Silène conoidea, le Coruillet en forme 

Se cône ,: le Cornillet jroiigfe. Se^.flcurR sont couleur 
e rose, paroissent en juin et' se rencontrent dans les 
f^n^^îts cultivés, i - .. ^ , .. . -^ , 
; fap4. o. 5. Silène- conica, le Cornillet conique* IX 
ll^Ligt en juin ,|. ses fleurs sont eoi^lfur de rose, on le 
reâçoptre dar>s les champs cultivés. 

labS^ 36$. I. Sinapis arvensis , la Moutarde des^champs, 
|e s Sénevé. Elle fleurit tout Tété, donne des fleurs 
jaunqfB et croit dans les champs cultivés/ 
/ Dans quelques contrées du Nord-, on fait cuire ses 
feuilles pour les ..manger comme le chou.; l'huile qu*on 
Jietîre de. ses semences mX douce et prpprc à difterens 
usages. Les abeilles rcch'crchent ses fleurs ; elles passent 
poiy être dan^ereusps aux chèvres , cependant les autrce 
âwpiivk e^ ^augej^t sans ^n ét^re iocomi^9dé<< 



dêi environs de Taris. 54 1 

)lo6. o. t. Sinapis aléa, la Moutarde blaiiche. Elle 
isst annuelle, donne pendant tout Tété des fleura jaunes: 
On en trouve dans ks champs cultivés. 

On la substitue k. la Moutarde i mais elle est moins 
piquante. 

i2ay. o. 3. Sinapis nigra, le Sénevé noir, la Mou« 
tarde noire. On la trouve dans les champs cultivés: 
elle donne en juin des fleurs jaunes^ 

La graine de la Moutarde est la seule partie de cette 
plante en usage , tant dans les elimens que dans la mé^ 
oecine. Lorsqu elle est préparée pour servir d assaison* 
nement dans les alimens , elle réveille lapiHtit et ùl^ 
cilite la digestion: les cuisiniers remploient avec la plu- 
part des viandes , du poisson et des légumes ; elle est 
très«-bonne pour servir d^assaisohnemeut à la chair de 
porc : on l^emploie (en plusieurs sausses > et malgré soa 
goût piquant , elle {>laît à quantité de personnes : elle 
est* utile à la digestion et n a aucune qualité nuisinle. 

Pour 8*en servir dans les cuisines , on la prépare dif- 
féremment : on mêle sa semence ptlée , avec du moût 
i demi-épaissi , jusqu'à une consistance requise, ou on dé- 
laie cette même semence avec du vinaigre , on y ajoute 
un peu de farine : cette dernière méthode est la plus usi- 
tée dans la capitale ; on la nomme pour lors Moutarde 
blanche; on en fait venir aussi & Paris, de Dijon et 
d*Angers. 

Quand on veut conserver la Moutarde plus d'une 
année , on la prépare ainsi : on prend 'deux onces de 
Moutarde en poudre , et uife demi-oncc de canelle com- 
mune aussi pulvérisée , on fait une masse avec de la 
fleur ^ de farine et une suffisante quantité de vinaigre et 
de miel , qu on divise en petites boules , et qu*on scehe 
au soleil ou dans un four , lorsque le pain en aura été 
tiré : Quand on en veut faire usage , on détrempe une ou 
deux de ces petites boules dans du vin iHanc ou du vi- 
naigre; on a par ce moyen, en tout temps , une Mou- 
tarde agréable au goût , bonne à festomac , et facile i 
transporter. 

Cette semence est très-utile en médecine , c*est un 
puissant sternutatoire , et un masticatoire des plus effi- 
caces : on renferme dans uu nouet un gros de celte 



54^ F/or« économique 

(i;raine concaflfsée légereiaent , on la fait mâdieT aor nta- 
ades attaqués dapopleûe ou de paralysie. Ce remed« 
les fait copieusement crache»; il est aussi très-bon dané 
les maux de tète, et dans la grande abondance de 
pituites. On conseille cette graine dana lea afiections so« 

iioreuses et léthar^ques ; eUe est très^reGommandée dans 
a passion hystérique et hypocondriaque ; dans les pâ* 
les couleurs , le scorbut et les indigestions. La Mou- 
tarde est par conséquent apéritiye , stomachale , anti- 
hystérique et anti^orbutique. La. Moutarde préparée 
telle qu on remploie dans les cuisines , approche Âi 
Jiez des pirsonnes sujettes aux vapeurs , les soulage à 
rinstant , elle réveille aussi les léthargiques* 

On (ait avec la graine de Moutarde un cataplasme 
très-vanté dans la goutte sciatûnie , les rhumatismes et 
les tumeurs^ schyrreuses : on fera frire ' des poireaux 
hachés menus avec de fort vinaigre , on les suspendra 
lorsqu'ils seront cuits avec de la graine de Moutarde, 
et on les applique sur le mal. Quelques-uns en font 
"aussi avec la fiente de pigeon , la Moutarde et la thé* 
rébentine , pour rappliquer sur les parties où la goutte 
fe fait sentir, mais il faut attendre que Vinttammation 
soit passée; un pareil cataplasme seroit très-propre à 
rappeler les dartres , dont la suppuration suppnmee au- 
roit donné occasion à quelque dépôt sur la poitrine ou 
sur quelques autres parties. On tire par expression , de 
la semence de Moutarde, une huile qui est très -re- 
commandée dans la paralysie et les humeurs froides* 

On se sert aussi de la Moutarde dans les engelurei 
crevassées ; on la brûle sur une poêle chaude et on expose 
la partie malade à la fumée , ou bien on la frotte très-* 
légèrement avec cette semence. Le continuateur de 
Geofiiroy rapporte quelle fut d'un grand secours dans 
le dernier siège de la Rochelle , aux habitans de cette 
ville qui étoieftt tous attaqués de violentes maladies, 
pour avoir usé d'alimens extrêmement mauvais et in- 
digestes. Dans les maladies scorbutiques, on la prescrit 
pi&e et mêlée avec du vin- blanc : on prétend encore 
que cette même semence., prise dans du via chaud deux 
heures avant le paroxisme , ^érit la iievre quarte. 
hM pléthoriques dairent s abstenir de la Moutarde , 



it% eévhwis Je Paris. 54$ 

parce qu'^Be met trop leur humeur en mouvement, et 
qa qUc peut par conséquent occasionner des hémorra- 
gies. Ijes personnes biliemes et maigres ne doivent pas 
Bon phis en faire usage,- parce <[u elle occasionne une 
trop grande âcreté et une trop grande efiervescence de 
sang. 

La Moutarde supplée souvent très - favorablement 
amccantharides, sans exposer nullement le malade au 
pbsement de sang : elle est ordinairement la base des 
ainapismes dont on remarque de si bons effets dans 
les paralysies des membres : on frotte aussi avec la 
Moutarde la langue, lorsquelle est paralysée, pour ta-- 
ohet de lui donner son mouvement et son sentiment. 

iso8. 366. I. SiBon amomum , TAmome. Il crott auiC 
lieux humides , le long des haies , deè fossés : on le 
cultive dans les jardins; il donne en juillet et août 
des fleurs blanches. 

Sa semence est une des quatre semences mineures » 
elle est carminative ; on peut faire avec cette semenco 
du ratafiat excellent. 

120^ o. %. Sison segetttmy le Sison des bleds. On 
en trouve dans les endroits cultivés : il donne en juillet 
et aoÂt des fleura blanches. 

iiio. o. 3* Sison inundcOwn , le Sison aquatique. Il 
donne en juin et juillet des fleurs blanches : on en 
trouve communément dans une mare vis-à-vis du 
moulin des Plànets^ . 

I2II. o. 4* Sison çerticWaium , le Sison verticillé. On 
le rencontre communément dans les bois et les endroits 
liumides de Saint-Hubert , de Saint- Léger et de Ram- 
bouillet; ses fleurs sont blanches, elles s'épanouissent 
en juillet et août, 

121a. 367. I. SysimbHum nasturtium, le Cresson de 
fontaine. On en trouve dans les ruisseaux ; il donne en 
été des fleurs blanches. 

Le Cresson de fontaine est rançé parmi les alimens , 
oit le mange en salade avec plaisir , on le sert sous tes 
Tolailles rôties , et^il n^ flatte pas moins le çoAt ; il est 
apéritif, diurétique ^ anti-scorbutique , stomachal et anti* 
hystérique : on met une poignée de ses feuilles avec les 
tiges dans les hpuîllons apéntif» d'écrevisses. et dlierbes 



$44 . Fiàrâ^^conoA^ifUê 

kcpatiqiieft > pour puriBer le*«ang,et le rendre flciicfe i 
il soulage les hydropîques et. les lif pucondriaoues , et 
4<itourue les attectiona soporeuses : ses ienilles ix>aiUies 
dans du lait font un bon ettét contre certaines afliisctions 
de poitrine, telle (£ae Tasthaie} on. emploie sa décoc- 
tion comme dctersive et incisive , elle rétablit les re^er 
et Texpectoration» Le Cresson est le remède spécii£qiie 
du scorbut : il guérit la gratelle si f on se frotte avec ses 
feuilles; son suc Qétrit les polypes du nez et les fait tom- 
ber i pourvu quon les en lave souvent) le même suc 
tenu dans la nouche, soulage la paralysie de lalansue, 
réveille 1 esprit et les sens, et Eut éternuer; mis dans 
Foreille , il appaise les douleurs des dent9^ quand elles 
proviennent aune cause froide: Ui feuille appliquée 
en cataplasme , et mêlée avec au levain , résout lea 
furoncles et toute sorte d'apostumes ; elle soulage de 
même les gouttes scia tiques , appliquée de la xaème 
manière sur la partie douloureuse. 

On donne aux animaux le suc de Cresson à la dose 
de six onces , et les infusions ou macérations dans to 
vinaigre , à la dose d une poignée sur une demi-livre de 
cette liqueur. 

1213. o. 2, iisymbrium syhfesire, le Cresson sauvage* 
11 donne pendant tout Tété des fleurs jaunes : on en 
trouve lo long des eaux et dans les endroits où elles ont 

séjourne* 

1214. o. 3. Sisyntbruun hybndamp le Cresson bâtard^ 
Il donne en juillet et août des fleurs jaunes , on le rea^ 
contre siir les bords des rivières et des étangs. 

t2i5. o. ^ Sisymbrium amphibium p le Raifort sauvage^ 
la Sysimbrie amphibie. Il croît dans les endroits aqua* 
tiques, ses fleurs sont jaunes et s épanouissent en mai 
et avril. 

Cest.un anti-scorbutiquç. 

I2i6. o. 5. Sisymbrium pusilium, le Cresson nain. S 
se plaît dans les endroits où l'eau a séjourné j il fleurit 
en juillet et août. 

1217. o. 6. Sisymbrium tenidfoîiumf la Sisymbrie à 
feuilles menues. On en trouve dans les rivières et le. 
long de^ marais. 1 . - • . 

1218. o. 7* Sisymbrium supinum , la Sitymbcie cou- 

choe. 



éeytwifbns lie Farts. ^ , , 545 
droitè ' ^jîblon'euit ; ses' fieurd'adi s'épaoouis^eiït tôuV - 



Tiff: , soht dMh blanc gale. 




1220. 'Or ^,'SisyM6iii(m monènse. la bedtè^ôëuette 



<^ 



ÇW fietii|;iont*jaanf i , fô^^ petites, ;on'eii trouve rfans' 
lipô vignes *i îf croît â Ç6ai*bevoie,' 1^'uteàiix , Colombe içt^ 



ftdàrsYdtlgèsr Elle donne cnjuîn dès^fleutf t^j^g. Ort' 
€d trouve dkns'les présV cf .rfur lea bords de^ vieaes j 



I: Atgent^ûil. 



"H^rrir:- :f TT" "J ^«. 1^-.,^^ . - "^-v ^r,-v-- ^i-Mf. 

^^;WW^ .Ç,!i^ fjsy/nh^um ^Ç« > 1« CrftssQïi de Jo&içU( 
v5h<5îiiflpuse da?» 1«». «nrfrpiu <wtiv4# ,^i;§amt-.B|axii-f 
WV^ { fir<Ç<^ Ql^<»o^y! : «^ fl^ur^ «Çiiiit j|(^§es^ .médioçr^r. 
9S»tgr,«|ii4f^ , Pt, pvqid^ent tout l'iété.ov *-- v . - :,;t 

'^'^saa6{t>/>i6pJ^KgFiMM^;'é^«tft>^^ ld>9isymbrie c6ivi 
■Bdkléo^r JDttsi 6»t viWJW et* <^rot»4ya]t*èn^oht ^le^Parw^ 'I 
•amyi:^!. M^ J^iSyr'yAhtam è^à ;. U TovitUe à ftuâltMi 
de voj{aeiie.'Et)e fienti4é lùAg de»' ttturailled et q«ieK 
qoi9faii.4te88ti8 ; «Ile flDOrit: tour l'été en fimaév • « i > 

U28, 3158. ii./Aibîi 'iatmi^ ; la ^f arfd*^' Bferié /rAche' 
*èMii. C«té prJnre*cl^f^;'pài■-lOu^,' Aux .Yàvat atiuati-n 
ddbs.; dân^les ruhécabï dWu coùranté^^'ort en Voit* 
Oiir tnvîroriir de Paffe'j idife dioirùe eii juillet 'et aoû't* 

des tteurs blanches. " .•' -'" '* 

Mm 



f 



54^ 'Fl^re tCQip^i^m ^ ; 

lia Berle est ' âpérl^ve ,, diurétique'^ cmuQieoagiQ^fM 
et aati-a^siiêpitériquet ; eltè eat au^si très-uâle cTana le 
sco'rbùr» dans les ôbstruelièn^dU bas^ventre etlcsma** 
ladies çl|iK>.^qy«^^ dan^ lesquelles il faut rétabli» le 
ressort des paj^tiçé solides' et la Hûidité des, Uciuiâes» 
On peuVl^ >>>^^^^^^^^ & Tàpl^. ordinaire dans IcDouil- 
lon"^^: oh ytéûivé le suc de cette plante à sa décoction. 

Dans ks.aii^Qhes dç prayuicç de 4 année ;î^<$4 ^ il est 
tap'portéqûc des j^ays^ris suédois , voulapt^ garantir 
Kurs trQUPeaù^ de la maladie épizootîquc qui a régné 
tiàr' toute T£ûr6pe I Ravisèrent de bâcher, fort, incnu^ 
dç ]a racine de Berie et ,4!^^ ^dotto^c |l leurs bestiaux 
dans du son. Ce remède, réussi} d'abord asiez bicir^ 
<)u Ton nci^ a pasyu dû moins' m mauvais eHets ,'|ant' 
et si long-teitaà qifon 'a' employée des racines tirées' 
4e tcrrç ionint-le mois de«juillçi: mais 90 faomaie de 
la campagne} ayant çueillî. 'de ïa Bcrlc ycrs'bi fîn d^apMt 
<^l en ayant (o^né i^ ses- ^bps}kiux\ ils eurent* d'^bord^ 
lihe suèîir idblente et poùéserént çjis itivgissemcns!ief-* 
ftoy^aJ)ks : .4IS jonAç^rent. a^^ W'^''}^^^ 

if^firent fortcme^^l la tète, contre teiirc. Ces jjWs fes^ 
j^rènQÎcnt et les qùîltoîent kûccëssjiyc^méài , ipaw..M3 .pe-?^ 
iSfeht cri pcu'tfetèmpé presque tO^à les ^ns ^p]cèi»«ï^^ 
autres ; ceux qui é^appe^nt ' ' ' ^' - -^ - ' ' 
àt vertiges pendant tôût'f ' ^'^^ 

^uparavâtlttrîs-jrarouéhe^. ^^._ / . ^ . . i 

tulipe de paysans TÂssembiés , ensuite 'èltè^àgnà* Te' 
bois , Wélenriit à Pombit^yy ddnnit^.et tënéhd^aUiiL 
pikvk se •porter, très-bien; C[h^^]fed*e gari;oh , qui , "pai^ 

fut aussi très-incommodé ;' mais , k foîft» Aè^'l^dfrc dit^ 
lail^t de.'TQii&r; il- ibl:g^i..Ck4M«iiffàtQiàra<épk^ 
I*efiicacilé. de la fierle poijU* préswvAO les: bMiau&:iéÔR 
iMUdies jcontejgieMses qui des«lMlh^90Qveftl Jks.'-cnn- 
p4€i»es;t:niMril.:fitut'.noiirrSpulei|iefil sàtr^fir.'iii qhoîsîtf) 
et Ta cueiÛffuAàiW'jU 9ai4QniP<'«pr^riAais.'0O''<^nMi&li3f> 



l#/dpse et,^>a:donner q,ue Çe^.,^.J^.,fcU^..crv• 



:'ïi%29. o. a. Saîm augwti/bl^ ^, I.9(JBcrlè. i^/éiuUSn. 
ciroitcs. Ses Bciurs sont biànthcs , ^paroissent^ en juillpt. 
ct:5pût:: ;Qii;.tTop;vè ia çla»ie :^^^^nYiroM/à^,f^, 
dans lés niissè^gux» ..:..> i t t j 






des mvirons de Vam: 

Celle^d y de même (jue la précédente , est dangereuse 
dans le$ prairies humides, sMr-tout après le mois de 
juillet , pour les yackes , auxquelles elles donnent des 
v.ertiges qui les font périr j cependant les chevaux , les 
cochons et quelquefois les mouton^ les mangent. 

Quoique les Sierles passent pouf être diurétiques et • 
anti - scorbutiques I on doit '^ néanmoins s en méKer, 
d autant que les plantes oml^ellifer^s qui croissent dans 
feau , «ont venimeuses. 

1230. o. 3. SUun nodiflorunip la petite Berle, On en 
(trouve dans les ruisseaux : elle y fleurit en blanc pcfi^ 
dant les mois de juillet et aoAt. 

1231. 0.4. SkunyàUcana^,.\sL Berle en fer^de-rfaulx. 
On en trouve dans les champs entre la croix d'Arcueii 
et le Bouiig-la-Reine : elle donne en juillet et août des 
fleurs blanches. 

123a. o. 5. Sùim repen4 , X*a Berle rampante. Elle 
fleimt en même tcmp^ que la précédente^ et de la 
même couleur :x>n en trouve dans les marais de Saint* 
Gratien.et de NeuiUy-sur-]ifarne. 

1233/9. §• *^««''» sisûrum ,^ le Chervis , Je Chirouis, 
Cest une ^pUtnte pota{;ere qu on cultive dans le^ jardins 
des,.pnyirons de Tans : sa ileur est blao<^e et paroJjF 
en i^oflit. * . . . . ' 

Xe» racines de Çhervis passent pour êtr« iipéritives , 
adoucissantes y elles excitent rappctit et provoquent Tit- 
rine: on les conseille comnte spécifiques P9ur. modérer 
une tf op grafùle saIivâjâQii..pccasioanéeparJe|];|ercq 
Boeru^ve^ recomm^n4e la raciae de CnervisdaAs les 
cràchémens et pisscmens de sang et pour ta pliMal'* 
des in4>^4i^ fie poitnoe yJU^ rK^^. dansJe iait,i 

J' >etit ilait et.les bouillons J] 1^ |Ia.çqhséiire énc'orc^Ydân^ 
aytrangûrie^ le lenesmf ^ la dyssenterie .,ct les' ûxnc 
de ventre. Si on. en '^oi^ Cisalpin , cette ;t^ême xa* 
.cine ^usse les urines ;.9iY^^ui attribue ^fus$r<uj^e,«r«rtu 
vulnéraire.. Malgré le se^tunfiJit|'. de; cet^^i^r. respec* 
table,, noi|s pens9ns,qii'<e]}p;.ttj^,.nipiUai^^ 
quV6 mécUcaix^ent^ pe toutç^ Ips f acines - qu on mange 
au printçmpsc^ ç(^e dg C%vis:'cst la plus^^able iu> 

ÎoûuCordu^ f^t qveftç.îS^t trés-^^^ PpHr l^.janté; 
>odQea^: assure qui%. m iÇojUjcmt, pas £.eîiupo,iPi4'aft. 

M ma 



r 

548 inftf/f îkàHùmlqut 

mens, quoiquelle se digère néHiimoins très^âis^menf; 
• Cette r^kine est venteuse , -ainsi qire fous. les Fëgumes: 
pmir qu'elle soif bonne , il faut la choisir tendre , &•» 
die 11 rooipte et d'un goCrt sercn^; Plusieurs personnes 
rejettent cette plaitte à can^ de sa saveiir crouceâtre ; 
taudis que d^utres Fainicnt avco passion» Suivant PÛne 
le natin-afistc , Tempereur Tibère e»ge6it éc% racines de 
Cherris des Allemands en forme de tribut annuel. 

La'racioe 4^ cette plante contient du aucre: Mar* 
gi^afi' ëii-'a retiré troia gros dPune demi-livre ; on en 
•btlént etieore de ramidôn en triturant eette racine 
dans leau, ' • . 

la^. 3j9^.* t. Smymitftn ôfusafrnhi , le If atjeron , le 
•fros Persil. On en trouve dans les endroits cultivés, 
•ur les "bords des chemins et its fossés : il l|enrît en 
jaune pendant le CQuranl de mai et de juin. 

!Lç4 fouillés , (es racines et tes semences ^ de t^ttç 
«laAfte ^cfnt fort chaude^ : pit'pourroit les siibtftifuër i 
exiles (Tadke; elles conviéi^uent très-bîcçî , sùivatitRar, 
dans Içs bpuillons qoj sprVcnt & purifier ^e banr. Là. 
«^acine , priie eri dé'cGteHbir ,^'é^t^titile cotxtr^ Hi'raArsUrç 
des serpens j elle appàise' W fouk-et 1 asiMte ; 'sotdagé 
là <Hfiieulté "dVrrinct ^ 'iu graine ëét propfe awc tnala'^ 
dies d^ la rate , des reins et jde la vessie ; eMe et^tre 
,<lariè?'qtlMqùe^ êOfrfpdsitions eoi'dial^^' et ca'fiknhirtlvts , 
au liëtl 'dé la eethenct de bcHil âé Macédoine : on 'en 
t^M^ lés fbùBlrt dariii ie**pay^ chau*$. ^ • : » 

Qùatld'on presci^it leé'ftifiè'nces de 'd#Hë'|)lHttfe duz 
<(niififi«tt V t:*est 'V la dd!jë SSxAH Once diths tinéiHvre 

ia •Môrtflë'*gfiniT)ahfej;ià',IiaA^ la vîpic;^ tft** dodée. 
SHe esl cdmmunc dail^ ;btf "^^'^^^'^^^ ijfisssbnsV elle 
drâhe-eWjtfînet juiUe^ ai*2 rtéSïs-^ofe^^^ 




«xt«a' 

iquefôi» vîéflé**cnr*aif Tes selles çt par ^ 

m\éii(^fi: Hày Mppdrfe qiïë h? ^Ataiûtesme ^if avec 
loa feuitlëHKf t^tt« ùlknlt^'H '^ ièitihaitOe KhiiotdUies 
l^aM dii VîH tUuscdf ^^eit excdléAf j>ôut H'^onété tptitça 
M^teaiéte''fteii^fir;é^'p^ dftsi^'Ier'ëontcisionir.^Si^ 



J 



u •• 



luûas dit scoêêl que ccUc plante piléo» «I appl^futc eiv 
catapUsme sur les tumeivrs . Ofis opauieU^s qi^ prévien- 
nent d^ répaississement du Uit , les résout façiûmcnt. 
JLes dames deXo#c;9iKs eisiployoieiit autrefo^.le su0 des 
grains de la DoMcx^atSi^re , pouir sjs ïfi^deir et èplever les 
tach^ du, visage. Nous avons détaillé )es propriétés middU 
tipUécs.dê cette pUi>te dans..«ne jUissertatiocf que noua, 
avons publiée à sQn^'ufet^.Vo/es ootire Çoikt€tion gémf* 
raie tU ^e^momiqut ée^ trt^h ,r0gn9S d0 la nâium ^ in^ùUe ^^ 
partie IV, Regae végétal,- toœe X l^es ba/ies passent 
pour vomitives et purgatives % mais elles êonA yenimeuses* 
I*es chèvres et les niDutonti mangeât K^tb plante , dont 
les autres bestiaux no #siilent f)oiiil. EU^-sttire les reii; 
i^^ifds par son odeuv; pn on i]iel 4aos tes apj^ta «{u'oa. 
leur tend. . » 

. Onae sert dé ses' bwpcbes fleiiibleir pour frire des 
çorbei^esi,' et pour empailler les bcHMeiUes; les bajroa* 
servent pour la t^lure) elle peut servir» «n la pa<i> 
^sant » i garnir le. 1e>9^ des^ tonnelles et des petits, mura 
de terrasses ; elle donne en été une quantité de petite* 
fleurs violetèes et blaneb^ tpès^oiks ci rassemblées ea 
aigrette d une ibrme agréable ; en «utoiMie » ses firuitat 
rougis forment un cou p-d'oil admirable • 
. 1^36.. «• a. SoUnrnn hîgntmt ia MMcUe. iOn ei^ 
trouve eomjnunémont aux: environs de Paris) elle dosse 
ea août des i^kxsrs blanches* 

Cette plante à'mï^ odeur a^wédiAe , d^ap saveur fade 4 
pj^ô ppor un poison naroettique , îl parait néanmoins 
^ue les anciens «a fsiaoient usage^ iatérieutiDn&ent : e^ 
1 emploie coemré aujourd'hui comme aareoûque dans la 
Dalmatie* Gataker. ÏA employée intérieurement coatro 
Ips ulœres sordides , les tumeurs ^ebe]le9f Uk ftaosioa» 
de la peau et Tb^drûpisie; il commence par en fitira 

Î rendre anf;rain \c Soir, et porte aueoesstvemeot la doso 
plttsieuf^ g^rain» ;. ce jreaiede , suivaal kû, agit cominëL 
aai^odîfaé ; il pousse la sueur et les urines, et souvent 
lâenp le ventre ; mais si an le presecit ji trop forte dose g, 
îl excite le vomâssemeal, les dToulcurs de lete , les vertî«« 
ges , robsourcisserocal; de la vue. JLe succès de ce ro<« 
mede narcotique, et celui de la laitue sauvage doivenft 
Ç9ifBgpt à des réf kûms tous ceux qtiî croient ne pou^ 

Mm 3 



S5o Flore économique 

voir tx'ftiter cette maladie , roèine dans son {mncîpe ^ 

1)ar des remèdes trop ficres^ On emploie extérieurement 
a Morelle à fruits noirs , comme vulnéraire , anodine» 
rafraîchissante , répereussive contre les inflammations , 
leh panaris, les dartres ;«mais cet usage demande beau- 
coup de précaution : on pile cette herbe sur les hémor* 
rhoïdes , ou bien on bassiïie les parties ailectées avec 
son suc froid : on fnalaxe «lussi ce suc pendant quel- 
ques temps dans un morti^ de marbre , pour en bas- 
siner les cancers ulcéreux: les Arabes s'en servent 
{>our guérir les ulcères rongeurs qui ne sont point dou* 
oureux , et qu'ils nomment juto. On cultive k Taïti et 
aux isles de fa Société , une espAe de Solanum pour la 
guérison des plaies. Les bestiaux ne touchent point à 
cette plante/ 

• 1^37, o. 3. Solanum iuberontm , la Pomme-de-ferre« 
G^tte plante est naturalisée aux environs de Paris ^ où 
on la cultive ; elle donne en juillet des fleurs blanches , 
il y en a des variétés qui se distinguent tant par les fleurs» 
que par les tubercules. 

Les racines de Pommes-de-tei*re sont nourrissantes , 
Bsaiâ un peu dMicilcs à digérer , le suc de ces mêmes 
racines iraiches est nauséeux ; l'usage en fut autrefois 
proscrit comme contraire à la santé : on| peut présu- 
mer que cette plante a été adoucie par la culture ; ce- 
pendant eUe n est pas encore sans danger; à combien 
de personnes n a-t*elle pas occasionné la mort , pour 
en avoir fait un usage immodéré dans le temps do 
disette où Paris se trouvoit réduit dans les i)remicres 
années de la révolution. Nous ne citerons ici] miun 
exemple : le ci<levant père Barnabe » ex-provinciM des 
cirdevan) Ikugustins de la place Victoire, se nourrit 

Fondant deux ans de Pommes -de -terre cuites dan» 
eau , sans prendre d'autre nourriture : il succomba à 
la fin à la maUgnitér de cet aliment , et on n'a reconnu 
en lui d autre causé de mort , que Tusace immodéré 
de ces Pommes«de*terre , il seroit même péri plutôt , s'il 
n avoit pas fait usage en même-temps avec elles , ppur 
boisson y d'excellent vin blanc deî Bourgogne qui a servi 
de correctif. 
On retii^ des Pommes-dc-terre , par la macération » 



^ 



d^i invîrôjis dt Pans. 55x 

on amidon h-ès-tîn oui , à ce qu'on prétend, et' et dvnt 
nous doutons très -tort , devient une fiourr^turé fort le- 
]gcrc et convenable aux estomabé fbibles • et aur malades^ 
jËn mélangeant cet amidon avec parties égales de 
Pommes-de*vterre, réduites on pulpe, , et avec un peu de 
levure , on en fait un pain passable , suivant ParmqA.? 
tier, et qui^ suivant nous , est trèVii\digestc« 

Six livres de Pomme-de-tcrre fournissent une livre 
d^âmidon , autrement fécule. Ces mêmes racines coupées 
par Uânchea\ sé'chéos et réduites en poudre, peuvent 
remplacer, dit le célèbre '^t à jamais mémorable Pàr^^ 
mcntiçr, le salop ; il en iciut quatre iivrcs pour uno 
livre de cçtte poudre. Celte préparation de Pommes-* 
de-tcfrc, oroposéfe encoje par leurapplogiste ,, ccst-àr 
cKrc , par Parmentiei* , rapproche , ose-t-iï dire impur 
ïiément , de celles dont les Péruviens se servent ; mai» 
ce qui est arrivé à Paris par leur trop grand usagé 
sera une preuve cjonvaincante du contraire :*' aussi jc$ 
Parisiens rejettent actuellement cet aliment. 

Les peuples du Pérou ont reconnu que la Pommef 
de-terre ne pou voit se conserver au-delà dq Thivcr ; 
pour parer à cet inconvénient, i]^ la nejent , fexposcnt 
au serein où au soleil jusqu*à ce qu elfe soit secnc ; iU 
la mélangent pour lors avec leurs autres mets. Ils U 
préparent encore d'une* autrç^ manière ^ après Favoit 
rait geler, ils la fbolent aux pieds pour lui enlever s^ 
pcaU ; ensuite ils la mettent dans un creux d eau cou- 
rante et ,1a chargent de piei^^s ; yingf. jours après iU 
la sortent de TcSiu et lexpoçcnt au soleil ou au serein. 
ju^qu*à ce quelle soit scctic ; ils ' mélangent cette pré- 
paration avec tous leurs mets; ils en font de^ confi- 
tures et une fkrine propre aux convalescens. Nous n% 
rapportons ces deux préparations qu*après Durân'de^ 
sans cependant y a{i)uter de notre part aucune foi. 

Les Pommcs-ae-tevre fborntssent de Teau-de-vie par 
la fcrn^entation ; les racines servent de nourriture aux 
unimaux , sur-tout aux cochons , m;iis ils ne touchent 
point aiipc-feuilles ; ils. les foulent aux pieds et ont pour 
elles la mèoie avcrsipn que pour les feuilles des autres, 
plantes somnifères , son odcurles éloigne ; et toujours^ 
roatre las^i^tioa' de Parmoatier , qui prétend que leuc&. 

Htm. ^ 



55* *JF(ére,^fconcmiqu€ - 

feuillages, sont une trèfl-bbnne nourriture pour les i)cf« 

tiaux , sans cependant aucune dbseryation dé sa part. 

1439. 37|. %. SoMdago çirfa ûurfia\, la Verge tfor. On 
Rencontre cette planté 'dans les bois d^es environs de 
Paris : ses fleurs sont Jaunes et paroissent en août. 

La Verge d*or du Canada sest naturalisée en plu.* 
sieurs endroits de la France. 

La Verge dor passe pour être détersivé, yulnéraîre 
et diurétique ; ses feuillea et ses fleurs se trouvent en 
quantité dans les vulnéraires suisses : on les^ emploie 
en infusion en guise de thé à la dose d'une pincée sur 
deux tasses d*eaii bouillante , ou dans les tisannes* et 
décodions vulnéraires et apéritives. Tous les auteurs 
pensent unanimçinent qoe la Verge Sot convient dan^ 
ta diificùké d uriner » dans la gravelle et la eoliqiSc né- 
phrétique ^ dans les obstructions des viscères et danf 
les hydropisies naissantes. HoQniann et Boerhaavç 
disent en avoir vu de ^ons efilets dans ces dernières 
maladies. Arnaud -de -Villeneuve la vante beaucoup 

Sour It calcul ; il la donnoit en poudre à la dose de 
eux gros dans ouatre onces de vin blanc tous lof 
matins* Chomel aonne , conune im fort bon remède 
dans les ntaladies de la vessie , sa simple infusion. On 
la prescrit aussi dans la dyssenlerie et dans toutes 
aortes dlémorragies. 

Quand on prescrit cette plante aux animaux, cest 
tn mfusion à là dose de 'deux poignées éani une livre 
et demie d*éau. 

On pourrdit flîre ,♦ avec la Verge d'©r , des bordurca 
«allées étoimées dans ks Jaidins. 

Tousjps nestiaux mangent de cette plante. .. * 

1239. 2nh ^' SoncJms paîtlsirU^ le Haitron .des ma- 
rais« Il donne^ en juin et juillet des Fleurs jaunes : 01^ 
en trouve à. là. queue de Tétang de Saint 7 ûratien et 
autour de' fétatig du moulin ^de Jtfau^osin , une lieue 
^-deçà de Chantilly. . 

Ses propriétés sont les^ mêmes que ceDcs du tiaitron 
des jardina j i} est. bon dans les paturajges , mais il est 
inutue dans les prairies. 

za^p. Q.%,Sonchm onvnjj#., If; Laitron dcs^cl^amps* 
Il donne on juin et juillet des fleurs jaunes ; . on câ 
tTQwe dmis les thamt)s de Jolcàsl 



î 



î. 



Les Ftdtes; Uê cbevn^ el.êw-tout k» cVelTMx la 
luan^ent : aussi est'-il bon dana les pfttwages , mais 9 
0st inutile dan» les prairies» : ; 

i^t. o. 3. Smçk9$9 ékmcmÊêi le LaîIrML des iardini 

otagers , le lierge,. le liseron., bs Pslaîs de: lièvre» 

1 eal commua dané les jardiss ril donne pendant tout 
Véfé des fleurs ^uaes. . • 

Il est cafrakhiasant I adouoissaot «t ta(>èritif : il a It 

eu-près les mêmes vertus que le LaîtroD* Auèsi dans 

e Nord on ouït tes feuiUes tendses: de- cette ]^laate , 

les racines et les )eanes pousses , pour Its mangcf 

avec les autres plantes potaféres* 

. JLes chèvres , lesanoutons , ks cochons en mangent ^ 

*4^t spécialement les*chevanz« 

Le Laitron piaf t beaucoup aux lièvres et aux lapîaéà 
• Quelques auteurs avancent , eans pceuve , qu'il aug* 
mente le lait des nouitioes : ôa eià peut iaire f expérienoè 
sur les airimaiix. 

1241» o. 4. Sùnchu- lasviê \ la litron luisant II se 
trouve , ainsi que le précédkent s dans les endroits eoU 
tivés, et il y lleurit de même et nn même temp^ 

:i^43; a h* ^$on6hm iisppr ^\st Z^itiroft épineux. On en 
trouva dans les bois découverts \ les «iteoes fleurs spo 
ceUes des deux préeédens* 

1x44. 373. X. Sathnâ mmcuparitt , le 8o|JHer » FHal^ 
losHer f le Gochene , te Sorbier Sauvage , le Cormier 
des chasseurs , le SorUer des oiseleurs^ <!>nr.en trouva 
dans, les bots: il: donne «n mai des fleurs d un blano 
#ale, . 

. rTous avons publié t dans nos kttms mtr la m^hàâb 
de ^€nHchir ptomptêm^ni et de cense0er sa smM pour^ 
2a cuUure de* végétâmx , nna lettre sur ;oet arbre înAé^ 
reasânt : nous invitons nos leofeui^ dy recourir. Sn 
atlendaat ^ nous obserterons ici que le bois de Sor^ 
bier sauvage étant d-un grain fin et Irès^r , doit ètio 
fort utile; mais ce «pi'il y a de ceiSain.» e)est que cet 
arbre est fort agréable x son troao cet droit , ta : Mso 
prend, une belle forme, son iSsoillaçe ^t fort fds e| 
très-urécoce ; s€;s ombelles de fkursbïanelies potoissenf 
dès 'lo eoolmcaceiiicnt de mai.» et sonA recnplaoéee |w 



^54 Ftorêéconand^ 

des fruits éciilates qui restent attachés k Faitre prcs^ 
que tout lliiver. 

. Les ^ves en sont très -friandes > ce qui fait qu^oit 
f emploie h garnir des endroits près les bsuise-cours^o^ on 
prend en quantité de oes oiseauk. 

On peut employer cet arbre à former des petits 
quinconces dans les jardins , des petites allées dans les 
bosquets , et à border des chenoins de douze à quatorze 
pieds de largeur. " ' 

L'e fruit de cet arbre , ayant d*èlTe mflr , est astrin« 

« ' cent : on Tordonne- dans la diarrhée. Les Suédois font 

du cidre et de Feau-de-vie avee ce même fruit , et après 

ravoir fait sécher et pulvériser , ils en préparent du pain. 

On emploie , en g^iiise de tan ^ U& din&rentes parties 
de cet ai1>re. 

Tons les bestiaux mangent Fécoree et les fruits du 
iBorbier^ les poules , la plupart des oiseaux et même 
les bestiaux mangent ses bayes. 

laûfS. o. 2/Sorbus àomesUca , le Sorbier cultivé^ le 
Cormier. On en trouve. dans les bois r il donne en mat 
des fleurs dun blanc sale. 

Les Sorbiers font dé beaux arbres , .cependant ils. 
croissent fort lentement ; leurs tiges sont droites , leurs 
branches se soutiennent bien, leur* tète forme une py- 
ramide très-garnie de feuilles qui sont souvent d'un ver( 
argenté; elles ont Tavanta^e d'être rarement endom* 
magées par les insectes. Le -bois de Sorbier est le plus 
dur de tous les bois que produisent nos forêts. Les 
menuisiers s'cg servent pour monter leurs rabots et la 
plupart de' temrs autres outils ; les dessinateurs le rc» 
cherchent pour des règles; les tonneliera en font usage 
pour les billots quils nomment édanc^hes » étales ébé- 
nistes le destinent à [dusieurs ouvrages. Ce bois Fem-» 
porte sur tout autre pour faire des "vis de pressoir -et do 
^ presse , des rouleaux pour différeiis métiers , des fu- 

seaux et des aHuchons pour les motilins ; on en met 
enfin . dans les parties des moulins qui sont sujets à do 
, grands frottemens : tout le dé&ut de . ce bob , c'est 

d'être sujet à se tourmenter. 

On peut fiûre avec le auc des sorbes], mfusécs dana 



- » •• 



dès environs de Parir» 55^ 

ée Feau une assez bonne boisson ; si on a\roit asset 
de fruit pour pouvoir se passer d*eau , on en aùroit une 
bien meilleure que celle deé pommes. On cueille les 
aorbes en automne, on les conserve sur la paille, et 
quand elles soiit mares, elles sont préféranles aux 
meilleures nèfles. Avant qu'elles soient parvenues k 
une parfaite maturité , on les emploie eA médecine 

I>our arrêter le flux de sang et les dévoieidena ; on 
es fait même sécher pour les conserver pendant Thi- 
ver , et pour scn servir dans les cas de diarrhées. 

1246. 374. 2. Sparganium erectum , le Ruban d«aû , 
le Rubanier élevé. On en trouve le long des . rivières 
et des ruisseaux : il donne en juin des fleurs d*un blanc 
•aie. 

Cette plante est astringente 7 ses racines passent pour 
être sudorificrues : on se servoit autrefois de ses fcuilteâ 
en place de bandelettes pour emmailloter les en&ns. 

îles chevaux et les cochons , quelquefois les vaches 
en mahggnt , mais les chcvrés et les moutons neu 
veulent point. 

1247. o. 2. Sparganium natans , le Ruban d'eau flot- 
tant. Il fleurit de même que le précédent , et donne 
des fleurs dans le même temps. 

' Il est astringent j les vaches le mangent, les cochons 
n'en veulent point. 

12^. 37y. I. Spariinm scoparium ,]e Genêt à balai, 
le Sparte commun. On. en trouve dans les bois mon* 
tagneux ; il donne pn mai et juin des fleurs jaunes. 

Xes fleurs et les graines de cet arbrisseau sont pur« 
gatives , ses tiges sont diurétiques; on les brûle , et 
par. la lixiviation , on retire de ses"" cendres un sel qut 
ne dittere du sel de tartre ordinaire , qu en ce qu il est 
moins pur; car il peut être altéré par quelques autres 
sels fixes. On a prétendu que les cendres conservoient 




Îouvoit avoir quelques différences , elles ne peuvent 
tre que três-légeres. Les cendres de Genêt réussissent , 
comme le ael de tartre , dans Thydropisie causée par 
«ne congestion visqueuae des humeurs ; au contraure, 



556 FloH écQMfmi^uê' . 

elles sont pernicieuses iorsquis les iiunusnrs confracfeift 
Mne dégénécation spontanée , ou ^ elles passent kïaà^ 
kalisme. C^ iSeU acres ne font qu augmenter la soif 
inextinguible qui dévoré les malades ; on ajoute eaçc^e. 
ces cendres à Teeu dant laqueUe^ on iait prendre aux 
malades les bains de pieds , afin de débarreaser ki 
tète et remédier aux. fluxions 'fréquentes* On confit au 
vinaigre lea. fleurs de spartie commun , pour les manger 
l^omme les câpres; on a proposé de subsûtuer sei 
graines torréfiées au café : on se sert de cette {4aii|(e pour 
lancer les cuirs» I^es tiges rouiea dans les eaux thermadçs 
dWe petite ville de Toscane ( Magno â aetâa ; fi)uf^ 
nissent un fil tris-^fort avec lequel on fait de U t^e » 
des vétemens , des cordages. On coupe cette plante , on 
en expose fcs branches au soleil ; quand eUes sont sè- 
ches, on en iaift des fagots que Ion porte dans les eiuji 
therinales , et me f on charge avec des pierres , comm^ 
le ^chanvre ; -des quelles sont assez rouies, on prend 
deux de ces baguettes» et appuyant dessus yne pierre 
tranchante , on enlevé Técorce , on la bat , lorsqu'elle ea| 
aeche , on la peigne» Qn la filé ^oa peut s'en servir en 
guise de lin ; on ùiX des balais avec les tiges du ipartie 
commun. 

12^ gjffS. I. Sp§tgida uff^r^êk » la Spargonte des 
champs , le Fourrage du disette » TEapargoute , Ig 
Spcirgule f la Spouriv ».la Sporée» On en trouve daos les 
endroits i^tives et sabloneux » elle ileurit pendant rél4 
en blanc. 
*. Cette pUwDte fiwniit un fourrage excellenl pour les 

ÎiheVres Jea moutons , les cochons et los chevaux} mais 
es vaches , k^ qu'on dit » n'en Veulçnjt point. £n Fian* 
dres , on semé L'Espargoute ionn^diatiçmeot aprèè \m ré* 
4:nke dos JUeds » on on donne on verl aMx bestiaux. Les 
JudûtaiM de Korwege font avec aa ^ainie na atse? n^»^ 
vais pain; on.en donne pour nourriture aux pouletjB et 
^uuc p%eon#. Si on e»v.veut rçi^ueilliir, il faut lia aemfsr 
dés le mois de m;ii » mais ello rapporte très-peu $ ci ne 
mérite pas la culture. 

laSo. ^..a- Spffgi^Ja pmtékvinp, la petite Spargoute^ 
i^Uedonxie en mars et avril dçs fleiirs d'un blanc. sale i 
on en trouva d^ea ie boia de SoMi^P.» ^ 4iin9 daulroi 
endroits des environs de Paris, 



éir entons de Paris. . 657 

iiSt. o, 3. SptrgMila noâosa, la Spargomte noueuse; 
Btle âofttie peinjiirnt tout Tété Acê f fenrs blanches / et 
éroU dans les mai'ab de Neuilly-sur-'Marne , et sur la 
pelouàc d'Avron : elle est vivace. ' 

* laS». 6» ^ Spetgtûa sagirtoïdes , U Spargoute filiforme. 
Etfe se plaît daas les lieux sabloneux et humides ; elle 
donne pendant fout Fêté des f leurs d'un blauc sale. 

is5^ 377» i^Spinacia ùlehued^rBiçitMs, Cest une 
plante potagère' ^u on icultive dafns led jafdins des en* 
rirorts de nri8r;eHè dôiine en mai dès fleurs d'an blanc 
sale {elle est annuelle* */' , ' 

* On 'se sert de l'Epinars parmi les IDnbensV souvent 
comme enfîe-mets. Privé de sa première eau^ ceâtuit 
li^ah^^r très^éger qui dissipe les' claires et autres ëm« 
6ât*ras de Testomac. Sa vertu médicinale est d'ÀmoUir et 
Mâbher le ventre . d'adoucir la toUx «t tes âcreiés de la 
poitrine ; Teau distillée de ses feqilltis estàibuveraine pour 
îrppatser la chaleur des entrailles^ et les ardeurs ji'uii 
estomac irrité ]par une bile enflammée? 'On sé^sert en* 
è'6te de ses feuilles dans* les décoctions et cTataplasméé 
emoUiens : les asthmatique^ se tr^vent très-bien des 

fpipards bouillis avep le veau y c*étoit |e,|ieul remède dé 
agon pour Tasthmc 5 on les appliqué auiisi à Texte* 
liectr fur le ventre et la ré^ôu du <oié /elles en di^siperit 
f ihf lammalion ^t leis idbaleur^. ' ^^^ *"- *^ ^ *- * 

1264. 378. I. Spirœq ^emdula , \^X^\vimA\Aei: SHé 
Aoiine: en juin de6 fleuts cii boàq^éts j buinbhes et ta- 
èhétées'de rougè ; à(i en 'trouvé eommunénâetft xiansieé. 
ii^ois ; prindpalement dans ceux ilfe , Boulogne , aux en- ' 
virons de ParisV et dans ceux He. Beàuiuont', t>rOçlie 




IMreixaliss' quTon^ donne à là do^e d'un gros dané uh 
Vctte de Vm tJa'ric 'avçc une ihfusioii de târiiètaire^» 
tebuf la gràvdlëî' ort retnplofe.l la i^ème do^fe daû 
. (ht vin rouge V pour lès fleuff^WahcKcs , et pWàleufs 
ttiédeelné la regardent cotnme tre*r-dlîle édntré cette ma- 
ladie. Tabeniflflm6Atattus , après S^Hyâticus , Simon 
^nvehsis, Baj^ms etlobef cA rccfôiiimandBnJ l\i^age 
îpbur-répîlepsfc.'-afcfcâlto •'et Pi^Votlar vantent ék^ra- 



559 Fht^ icanomlque^ 

ctiie en poudre pour la dyssenterie. L ouvrage ialth^lé: 
la Médecine det pùupret la vante pour iaathme. Senert 
la prescrivoit pour les écroueltes , mais il laisocioit à 
Ja grande scropkulaire et à dautres drogues. Thomas 
Carihusius a observé quelle gaérissoil les hernies. Si-* 
jnon Pauli assure quune femme » après^avoir tenté îna* 
tilement tous les autres remèdes , s est guérie d^un flux 




d'après Caesàlpin ^ que TeaiiLdistillée de cette plante est 
un antidbte contre les bubons et la peste. On prescrit La 
racine aux animaux à la dose d'une demi-once. 

On se sert de cette même racine ; après Tavoir 
mise en poudre , pour faire du pain dans les temps de 
disette ; elle contiei^t d^ lamidon qu*on peut en séparer 
par. 1^ macération dans leau. jLes fleurs donnent 
Ufie saveur agréable au lait. Toute la plante est encore 
cinj^loyée à tanner les cuirs. Les chèvres , les moutons 
\'d mangent /le^ cbevaux nVn veulent po'mt. La racine 
plaît aux cochons , qui gâtent les prés pour la tirer hor% 
dp tjîrre.. 

1255. o, 2. ^Sptrœa û6naria^ .la Spirée ormiere, XXJl* 
maria, la Rcin(ç-dcs-prés« Pu. en trouve. dans les ma** 
rais'ct sur lés bords des ruisseaux j elle fleurit en juiUcî 
fit aofttv '.,..'•.-„•-' . 

"f^oute^ cettq pl^>(tç,.è8t ^uçtcre e^ odorante , astniin 
ÇQqte/ apti - épiteptique et vulnéraire : on prescrit avec; 
^succès la"décoctioi|i de la racine dans, les fièvres ma* 
lignes ; elle lempprtjij même sur celle de scorsonère. 
'' On'trouve dans les boutîqqè^' une \e^ distillée ik»l 
/l^VÙUc^ et/les, fleurs de la Rcinc-dcs-prés qu'on présent 
*^]î3i dose ;de quatre ou six oiices dans les potioi^s.cor-- 
diales et 'diapnôréliques. On vante' beaucoup , pour 
guérir lèa cours de ventre, la dyssenjcrie et les bles- 
[^Kureslfî*te|'nçs , le vin où on a &it Douilhr la racine de la 
^cifj^cs-prés. Çîçion PavUeif alte trè^-fort ce vin; unj^roiS 
jd*ex trait delà racine; j^Ofmièiré est s^idorifîqye; n^au il 
*faut continuer ce remède pendant deux ou trois jouis 
'matin et soir / çt ajqùt/cr a. la. prise du soir» un dem»: 
^amde laudanum. Xa'^<><^Ûoîi dp cette même cacioft 



%rti:âételiûr6; jelicbMt 'Ifè^-udie eoatœ.let UeMnres et 
les ulcères. On la prescrit aussi et On l'applique en ca* 
^iÇla^imipburla qiâwie,;iil. On ooutrefiwt le.viaiie Mal- 
^^HMAÎQ le^ oii»IUi>t.ii^user..Ies feuiU<e^ et les fleurs d^ 
cette plante daht 4» vin^ de rihydrainel ou de la bierre^ 
ÇÇ^tM^W^^^i^ en »pi;f ffi(ei\t «lori 1^ gofip( jçt U ferme,^ La' 
s/¥iifi%:Aoi «etle7fU|n|A,>ippse à;la d^ d-uàgros'» coih 
^nl. ;dap8 ies. ^^pxàmi^^ fff^h «Hi Jtttieftt . poial. Piuf* 
sieurs personnes ont été guene» de cette maladie. pAir; 
\eu^ usafie. Oflkj pr^sicrÂt^ajux aiûiti;^ux;G0tt^ pM^^çCta 
aecoqtion à« la dose ,dVpe de^i-iivrc^ , . . , . -^^a *; 
) 3EUç..plfi^|t beaucoup jaox chevi:^,^>tf,^i^otlt9ns et.lefi 
qochoxiS|larmajaeent,s les. vaches etJ^s.bhe^miXReB ¥eit«<^ 
lËnt poiQt : elle orient souyeni( trç|| dupe» i^^fis If . ta»pi» 
db la lenaisoix ppur iaii^. p^ ixpa .ioifi f' o^ ,pçu.t a en #^91^ 
ifir pour t^nilqi^, lf« cuir^; . .,,, v/ ^ ;„ ;. h - . - . ' 
^,l^ fifape^dirfs.j.^i^^^^ nop.s,^VPfts paçl^ danifi le our 
niéro précédent, donne en juin ^i^t. juillet. 4f^: i^^^M. 
blanches upse^ ipUes , ..qaila^puhive ," powr. ç%|tc/rarw)p , 
c{ans.le^ paJCferrea^Xcs .fleurs de lQruiJLjB|;f rf(fscnib)f:nt' 
& celles de la FiliDcndiile, «es bôpqu^t^.soi^t seuleit|ent^ 
plus lmgs,''l%.pVntq croit 9}x^ jp^iU .^ut. pn peut 
fçdAp)9yQ>^/^ lÀ df(ioratj.bn des liquiç humides.. Il seU) 
trouve des variétés à fleurs doubles; . ^ ; • \ ..j 
. ^i^^ 379? ^* f^^çWfyi'^^^^^l» f;gpi^Trc. d^e« bois , 
l%p\,S^ç^xnf leSta^Wi^^la Stachi^u^. .Oa^ en trouva 
daiU ;}qs bois on^f^gov^ des' environs.. de 3Paris: eU» 

49Bn«Mea juin^SlJlW^?^ ^^^. ^'^^"^^'^'^^^^^^^ • elle est 
vivacc. :,..«!>',? ./ *; 

Cette plante d'upe odeqr agréable ', ii'a qu*une saveur 
fidri)2roé^'3' OA là'dirn^ànmoirïs* cnimeAâgd^ diurér 
figuè^mi-néphtétiàu^: ouia recommande; cjiant macérée* 
âaiïsPhaiié , pout lé^ blcsfsures des tcndoro/Les chevrerf* 
et les moutons la itiangeiit; les^ autres bestiaux n^cnvéor- 



jpMnté^Si' 6R^e»(èroit'Linder, dn tire 4|e cette es- 
pew'ittiiè teinture', jaune, ' X'ésorce* denses «tiges petit >' 

w-49a, se»ppépavcc«t Wlilcx oDmmestenohâiunre. 

- jwiSrà a** Ué ^Siackiê't gnmanioa^M è\Bpiâire ^\ptnn^ 
neuse, la Stachigue des AUnBajatds^^ytiaëjtPoiiliva leloniF 
4s») feWÉ^rt.^isseawi ^cUt yivaçej,f^.<<flwvp.ea. juiftet 
«t août des fleurs routes, * ,iu^..,:: ...^ 



§6a ttàftécmmktipie 

Itiiù est dfùM oéew agréable ^ et reromitiBih éomàiê 
«BuneBagoguti^ .... 

B j58. o. 3. «f AM%w «4pIm , CKpiort des Alpe». Or 
M' «roa^c dans ta ibrèl^ MonUttoteiiCf; elk j f leanlf 
•1^ rouga daoé'lea'ttiftiia de fuiUet *c*a<rat 

1189. o. 4' ite#Ày#. poMrtê \ IVf|ii|if€ daa tearaif ; 
la Scacky^ dea^ maraia. Il se tr^u^ prèa dea niiaèeaox^ 
ae fteeéa, dowaa attMi des fkm i^oogea en foittet ef 

' Caal un pmiéaRiffbriJIige , aMsi lo tiowutae^-ori iet^ 
tiamz^ sa racine est cikafntieet ranfieDl unmincipe 
Ammaaaiyi ; dn poufreit la flm^ ^aire , la léditfre en 
pilà^,eteneMraârefamideA. Etle^latt aux eoekona qm 
énraaent latétté'tkKirfari^a^her; lea nfrouton^ eç man- 
gent, iea auttea bestianx n^en^Hrealent-^dibr. 

ia6p. a S. Stachys armua, VBfAàire annuellc^Oà hr 
tiOUve danî^ ùîst teya cultivés : elle donne en jfiÈïét ' et 
aoAr^esileuh blanches. / ' 

• raSi.' a. é.' Siëdfyfi^nia , I4 Crapandine. Bile donn^* 
tbot Pété de» flèûrs d^un blanc saie : <m en tjreUv^ <{ana^ 
les Ueox secs etihmiUei. • ' or.. 

' îa6a. 6. «T*. Statué àrpimtU , PEptaire d^s cKJinjjps. 
On en* trotir^ dansi Ie$ chanips de bleds i die doàne 
en juillet et août àtt fieprs routes. 

* I41 Sta^hy^ùe en général est dWe odeur tirès^ft»He ;. 
éàé {>a8Se pout êtoe ' cmmenagoguc \ 'dtapkorétique et 
infi-aicorbirtiàne, An raipport d^ ]loerbaave/(m iï>n' 
Mi fatemeiM etf lAédecine ; eependafdt on en -fait'der 
infusions et des décoctions. > 

, j^3- 380. ït Stati^e armcHa, Le Stalice » le Çaacjn 
4'^spa|!be ,' le Gazon d*Olynipe«^ -^/.^^^^ ^^^^ ^^ P'^ï 
secs et sur. les Y^vqb des cheimàs'Vt fossiés j jt i^onni 
en. juillet et août des fleurs rouges \ il est vhr^^*, ' 

Il passe oour vuln^aiie lt>«aslrîttgQ«l;..f>a •ew)! 
1^' p^nle|, . noiii. OU' tire, le sttc ,..i|ui. sa-idonnc sntnî 
rement. pbuibdKbftmnie i> bi -dose lifiwsr <mf^Q>4 .aprèà 
l^VMT. réduîlqdr^ pondne^ ^s^ss^ «att âusab à\IWé« 
i|ÎW^ aiir^kSiîplaieU^ercjnknaesM^^. c.w ; ..! .:r. :;i :;.-*• 

-^mlVftiMMV^pbtir 'drnet ^ ftf£ika M léti AMdel 



çpmp^rtimens. •"•w * -^î' - * ^.1-.* — 



1464. 



/ 



du ênvirùns. 4^ Pariié- :r, ' 56i 

Xl£4. 381.. !• SteMana nemorum , La StéUaire.des bois. 
SUe'se cenoontre dans les IbiAts, notamment flans ceUa 
de Compieane: elle est yivaoe, donneieaiiuki.et)uiUçi 
des lleuRs blanches. ' ' '''' •*: '^ 

EUe ; est .pea.. utile dana.tes prairie% ; cependant les 
moutons , les chèvres et les cochons .la ipangent. 

• il65. .Q..2. SieUcaiaJiàiostêa , rEtoilée. E(le est com- 
mune dans les forètB ; 'elle, y ileurit .blanc en maL 

.1266. o« 3« SUiiaUa graminea , la petite/ Etoile des 
bpis^.EUe se trouve sur. les' bords des chemins et fos« 
ses des bois: elle doane en Juillet. et ao&t.des âeùrs 
blancfaes.cn panicuks* 

Tous les. bestiaux en. mangent ; cest un bon pti^ 
turage. 

. Cette plante, donne, dé longues pousses - très-frèles f 
dont fesieiiilles ressemblent k oelles des* graminées, et 

?|ui jiortent à leurs extrémités un grand, nombre da 
leurs blanche* très«-îolÂes .; elles dunsnt tout le pria* 
temps etl'été.Il ne Caut pas oublier cette f|riantb lorsqu'on 
veut avoir desbois dans le goût de la nature: on peut aussi 
en faire des touiiës dans Jes plale»4)andes> Qmbraaées« 
xa67. o. 4. StettaHa ar^nana , la Slellaire 4es sables^ 
On en trùuve à Fontainebleau : ses fleurie sont blan«i 
iAes'.et s'épanouissent en juillet. 

Ja6& o. 5. Stelkuia hypeHeifiiU» , la Stellairc t 
feuilles de Millepertuis. Elle fleurit de mèi|ieet en mftmo 
temps que la précédente : elle est l^ès-cooiitiune à Sainte 
XÀiffit' ., marais des Planeta ,> k Raussigny et. à Mam 
fiiaussois* 

1269. 38a. I. SteB^rti pmsê^Hna , rHerbei ji rhirondelle^ 
On* en trouve dans les champs decriere 1 abbaye d* 
liuiy : elle fleurit en août et septembre^/ ses fleuré 
aont de la couleur de la plante. 

Là Stellere est un genre qu'on a' tiré du genre daÉ 
daphné ou lauréole. ' 

^ 1270.^ 1Ô3. I, Slipa pennata , le Plùmet^panaché » flll- 
fique aigrette. On 'en trouvé dans les bois sabloneux à 
Fontainebleau : il y f leurit .en mai. 

. Ses épis sont trè« -tUngs , «composés dje 4^x rangs- 
de balles argentées içès-fin^ el^ ^4sKC9>irte^ j ,i|s res^ 



BCi flore icùnomîqui^ 

MiàïAtni prescffte amx barbés difé pÀumeâ d*autroctitf« 
. DanS'les' vSlages des. piorâieés làiéridionales , on les 
«mploîe. pour orner le» chapeaux, et sur-UNit les ma^ 
jqiiea dbitti.j|ea^ooTa d^ divertissement. 

1271. o. A. StîpaeapUlaia , la Sparte A eheveax. On en 
Iroi^e dans les •bois sabloùeitx a Eontainebleau : cUe 
y fleurit ,^en "Juin. 

X^%. 384. i. Symphytum ^^eùuilm , la Langue de 
vache , THerbe k la coupure , là Consoude , la grande 
Concife , TOreille «d'Ane ^ 4a gcande Consoude^ Oaen 
trouva aux environs de Paris dans les prés bas , sur 
les bofds-'des -ruisseaux et des rivières. « 

La racine de grande Consoude resserre, consolide » 
épaissit et corrige la sérosité acre 'et saline du sang 1 
on remploie avec succès dans les diarrhées , les* djrs'» 
senleries et les^crapbemens* de sang; on là prescrit , 
jpulvértsée , à la dose tàun Ifros; et en infusion, depma 
trac deiDMnce jusqu'à une once par pinte d eau. Il fiiur 
observer que cette iniusion^ne doit pas être très-forte, 
car ^le d^viêiidroît mucilagi^euse et gluante, et par 
Mnséouept désagréable au gQiM • et pesante sur Testo* 
mac; Oi^recoMfiiaode cette^ nsènie racine dans Tulcere 
des poumons et 4âns les aMre»^ nialàdies <{ui vienaenf 
d'une lymphe tenaoe ^ icrè- et aiibtile qu'il fiiut adoà-* 
cir* Cette racine convient généralement dans toutes les 
Âémorrâ^s ; elle- aixèie RU'^mêmè'instant les crache* 
ttums de^ ^''{L $ ®'l^ guérit «aussi les ulcères des reins et 
de la vessie. Quelques médecins assurent que les fleurs 
de cette plante» bouillies daAs -du^vin blanc-, sont aussi 
un excellent rcraede contre les pissemens de sang ; on 
•nî ^rcnd deux 'fols le jour cfu^lve dii'six onces chaque 
Ibis ; elles ' sont aussi |:ieoominaMdées dans les peftea 
des femmes^ Sa raqne , app>i({uée extérieurement sur 
les plaies , en procure la réiinion ,• appaise les donteurs 
^,j::onsplii4Qj.cs A^3Qtur<?s des ps^ elle: est encore tr^s« 
utile dans les hernies » les luxations e^ les morsures § on 
au|)lique la même racine écra^iée sur les gerçures des seing. 

t)it mange daiis quelques pajrs* les sommités de cette 
fiante. 

Elle est inutile dans les praîries, mais les vaches et 
les montom^ la mangent 'dam las pâturages i leb autres 
iMsliaui^ A'ea VMdent points ---v. 



^ « I 



âis environs âe PnHi. 5631 

t/cxMit de sa racine est rouge*: cette même racine, 
truite en poudre boaiUie dans Teau et passée à tra* 
vers un Knge, donne > suivant Haller, une l^lle cod** 
leur de kermès. 

. tA73^ 385. I. Seringa vnigatii , Ils Lilac. Cet arbre 
n'est naturalisé en France : il ée trouve dans lés haieë ^ 
et donnera mai des fleurs purpurineàw - 

Sa semence passe pour astringente et anti «> scorbu* 
Kque: on Tomploie* en poudre et en décoction , maià 
on s'enser^t rarement 

Les vaches mangent ses feiiilleé; 

Ses fleurs font un très^^^jcrfi ettet ati piinteilipé dana 
les haies et les bosquets. 



/ «1 



11^4. 3â& t. Tamu^ éùinmuhis , le Seau Nioti^Daihé^ 
le Tamier , la tlacine dcir femmes battues , la itacine^ 
Vierge, -'la Gouleuvrée noire. SUe erèfit dans les haiei 
•et les buissons des bois ^ ta donne en juin et juillet 
lies fleurs d'un blanc sale^ - \ 

La paeiiie de oetté planté est t^sdlutive et vulné* 
taire i le peuple remploie ordinairement pour \fs cod-» 
tusions et meurtriasures , qu'elle dissipe en peu' de 
temps» On ratisse pour -Ion cette racine et on I*appliqUd. 
en cataplasme sur la partie meurtrie. Chomel dit avdi£ 
vu de bons dttëto de celte racine fraîche ainsi ratîsséa 
et appliquée comme 4u coton sur des- irièdrtri^surea 
violentes à la suite d'une ehûte ou d'un toup > sur-totit 
au visage. 

llay prétend oue la poudife de la racine , mêlée àved 
la fient» de vacne et le vinaigre , forme uii très-^boft 
atafriasme pour la - goutte i Lobel assuré que toute la 
plante est apéritive , ou'elle pousse avec violence leé 
«elles et lés urines / et divise la lymphe épaissie dans 
les bronches èa pocrmôn 3 'die est par conséodént utilç 
dai^s iSksthme et dans- quelque» maladies de la pcn* 
trine. 

On mange etk salader les jeunes poussés de tétté 
plante. 

Le Tamier est composé de deux individu^ , Vun mâle 
et l'autre femelle l eaul*d porte ^ pendant Fêté et Tag^ 

• W n> 



964 • Flort économique 

Yoiniie , des fruits rouges nissettiUés en groupes ; leurs 

li^uiUes sont id un beau yfsx et d'une forme |olie. 

Cette plante est grimpante ; elle parott tous les ans 
comme la briotit et repousse en mai ; on peut en cou- 
vrir des treilles, en forme dç 'poiti({ues élevés. 

1275. ^. I. Tanacetum pulgàrt , la Tanaisie com* 
muue.» iHei:be aux vers , THorbe Sainte-Marie. Cette 
plante se trouve le loog des prés et des rivières ; H y 
en a beaucoup aux environs de Saiiit-Gennain-cn« 
Laye ; elle donne en juillet des fleurs jaunes. 
. Toute la plante a une odeur aromatique tris-ferte ; 
elle est vivacc. ^ ^ 

On met la Tanaisie autour des lits ou entre les ma* 
telats pour .fiure mourir, les puces et punaises* Sdon 
.*I)odart » cette niante étoil la base de. Peau que le c^- 
dcvant duc de Montausicr ^omposoit pour les rhuma* 
tismes.; les fleurs et les sommités ayant été infusées dans 
de leau-de-vie , on frottoit les endroits malades , puis 
on les fomentoit avec celle eau,« qui réuisissoit sou- 
vent. 

La Tanaisie fortifie Festoniac , en corrige les âcretés , 
tue, les. vers ; elle e^t encore apéritive» l^stérique et 
cépludique-; elle enlevé iea obstructions et nettoie ks 
conduits de .Turioe. On se sert do %e% feuilles et de ses 
fleurs en infusion , en décoction et en substance. Le 
«uc se donne .i la dose de deux gros avec Teau de 
plantain dans, les fièvres intermittentes ; et leur infuf> 
aion dans le vin est , suiv^tit Cœsalpin , très^bien in- 
diquée dans lesrsuppressions- menstruelles. Cette plante 
convient,.au6si dans lliydropiftîe , la jaunisse et les 
f aies couleurs. 

Quelques-uns recommandent la conserve de ses fleurs 
.dans les vertiges et Tépilepsie : les feuilles firaiches de 
^•anaisie » puees et appliquées, sur le nombril , pjp^ 
viennent Tavortement. Hercule de Saxe employoit efr 
JÊcacement Je suc de Tanaisie pour les gerçures des 
mains ; on s'en sert pour les dartres et la teigne ; en 
.eas de rhumatisme , on distille les sommités de Ta- 
.joaisie avec Teau-^le^vie ; Tesprit qu'on en tire est péné- 
trant ; il ffiut en bassiner les parties affligées. Ce vtkt^a^ 



dês environs ic Fans. $6S|. 

esprit passe aussi pôiir élire 'très-boh dans ll^rdiiopisie^ 
on recommande sur*tofit ^ pour bassiner tes jainbes de» 
hydropiques , la décoction de la feuille entière de Tav 
saisie méléc avec la lie de vki et le jus d'hyeble; on 
fait boire en même temps aux malades trois bu quatre 
oiiees de suc de Tanaisîe en plusieurs vetres de son infu- 
sion théiforme. Cette bo»son est utile dans les fièvres 
malignes et dans les maladies du bas^ventre : on pile les 
feuilles de cette plante , Qn y mêle du beurre frais , 
on les appUque ensuite en x:atadlasme sur les fractures 
et entorses; La semence de Tanaisîe s*emfploie , en 
Lorraine , en guise de $em€n contra , ef ^produit le 
même ettet. On idonne les fleurs de Tanaisîe comme 
çontre-rers aux animaux à la dose de deux gros. 

Dans le Nord, on se «ert dé cette plante pbiir as* 
saisonner les alimens ; on Tajoute aux gâteaux pour 
donnet' 4u goût. 

' I«es vaches et les moutons mangent la Tah^ââsîe', 
dont tou9*ie» autres bestiaux ne veulent point. 
• Dans lia. Finlande , on retire de celle 'pl^mfé une 
couleur veorte. 

, 1276^988. x^ TiMxus baccata , ïlf ordinaire. Il se 
trouvo dans les kaies ' et tes buissons : il fleurit en 
mai ; ses fleurs mâles sont de codeur de safran ; ses 
fleurs .femelles sont verte». 

.LTf , k tianse de ses feuille» qu'il cùntfétveen Itivcr, 
convicnl daiis ies bosquets de cette saison } oii te taille 
au ci»eau4 Anciennement onseplaismt 1 en i%ngleterreV 
de tailler Tlf en toutes sortes ae figures. On lait en*- 
eore àvte les I& des palissades ; ils ibnt très4>ien dans 
les remises 9 vleur fruit y attire les oiseaux, qui,dail«- 
leurs, profitent de Tabn de ceé arbres peadiant nhiven 
I>e bois des* I& est très-dur et très-nliant :' il prend 
un fort beau poli ; il est d'une très-belle •couleurTouge; 
il si)y à point de bois qui ressemble plus M l>ot6 des 
islea. que celuiJi. '" ' ' 

On prëtékd que les- feuille» et les flèiirs de ITf sont 
un poison , et que seè fruits causent la dyssenterie à 
ceux.((ui enr mangent» Cependant nous en avons beau- 
coup «mangé dans notre Jeunesse sons nous ressentir 
«iaucun> maorais efiët; Ma rjô^, on s'est apperçu à 






C66i . . fhrt économie 

Bois-le.-Pufî, en Hollande» de leflet ftieetle'de eef 
arbre «ur des ckevaujt i il en étoit entré pluMcurs dan» 
un verger de cette ville ; ila iMngerent des branche» 
dlfr^t quatre tieures après , sans auciin autre ^^mp- 
tome que des compulsions qui' durèrent 'mie ou deux 
minutes , ils tombèrent morts lun après Fautre« 

Jules César , dans ses commentaires ,. dit que Cat»* 
vubis ,.£oi des Eburoniens , s empoisonna ayec le sue 
4'If, Le; P., Sçhott , îésuite , assure que ai Ton. jette de 
Vit dans 4^ Teau dormantfe , les poissons en sont tout 
étourdis» eu, sorte qaon peut les preddrè* à la main, 
Ciaudius Dru4\|5 a bà puUier , oans «Rome i que le 
auc de ïli étoit le véritable antidote de la vipère ^ 
pos âopîens ipédecips se servoieni souveart d'un ^enin 
|>our en com^^ttre un autre« 

J. fiauhin a observé la vertu narcotique de Tlf «ur 
les bç^riaui;{ il cite , dans son Histoire des Plantes , le 
fait dun fine mort subitement au viUage dOberent*^ 
«ingen pour avoir man9i.de.rif ; Viliars ,> botaniste 
de Grenoble , rapporte ou un de ses chevaax, qui aToi% 
brouté quelqu)es brins dllfi. la montagne, tomba mort 
9U bout de deux heures jBam éptouver aueun sjmpt6nv6 
apparat ; Boudin el He^i^% de Técole-vétérmaire de 
Xyoii y ont fait manger six onces de feuilles d*if i uii 
cheval ,^H, tomba mort éans: convulsion xine heure 
apr^^; la 9\^aie dose , ^lonniéie k un mulet qoi avoil 
mangé du foin, ne ptoduiiit aucun symptdme pendant 
quatre beun^s » si un en «xoept^ révacuation et réjacu-^ 
|atioi\ ^ ap^ cinq heureé » iMimal toriiba mert s^na 
éprouvée fii conyidsion ni meléojâsme. "Oa<en .fit J*ocm 
vertuii^;') les. jeuiUes d'{C se trouivoienl mèléea' daas lé, 
ventrjicttle: avm le ft>in ) eHeé ai^oicnt encore leur farm^ 
et kur.aduleur; on apperçut.'^ur les îpAeslÎBs gi^lea 

Selouei ftwJitf pa éokjrmoses de là grandeuf de ron4 
?. Un autre cheval , soumis k la.iiti^fr éM^uve » 
nane^ nhe dmXble dose dé feuilles d;if. On ik dana 
ranœune Skicyclopédie * au mot -jT, que .des anin^aux 
ont mangé sans iaconi^éoient aies ànita de cet. arbre; 
quelques oiseaux en font ausiileor nouctiti^re: en An^ 
gletefire, on donne de eesrmèmes; fh»its anx pourceaux^ 
«U rapport de liObel. Vn particulier de Montbart,,ca 



4 •. , . TV > ^« V > . ' 



d(«f envlronsdg Totik > •? 7 .î 567» 

Bourgogne r a jant conduit sur un ijûedts filaïkles >u! 
{•rdin du«roi^ lit-on dbna: la même JSneydopédie^ lui» 
mois de^eptembte r^i « àttacka soni âilé dline nnef v^^ 
rier«Nxmr^ où â y * avoit mne .paliiaadio' d'I&f; . |^nda»t* 
que le eonikieteur atweupcnl à transpoiteiUea. plante^» 
cfa'il apportoit, Famnal « qui étoit ptosséidk Ja fimnp 
brouta; des lumeadx ^'Ib qui -étoient à<*a^ «poplée , e^ 
lorsque Je ' condu^teuc. .' revint prendre r<âtiei pour \é> 
içettre |i lëcurie, â te -vit tomber par tenre. et. mourir) 
aohilement* Uuzard v vétérinaire , m aToir appris ^ pen«* 
dant son séjour en Allemagne , qu*nn détaoiemeiil db 
rArB»ée<'dè SambreieififeeiBse y avoit perdu quelques 
chevaùjt pour avoir brouté di» llf pendant la nuit le' 
Ipog^iduoe baie à liiqBèUQPi.ils éfoîeni >atf&cl^s«^ Suimnl 
leé èxpérionoes cft iea observations de Viborg , dasF 
nois; t{iâl ^seroit trop -Idog de rappartec uk ,> il parole^ 
démontré que Tlf est un poison violent et- inortel pout> 
leeanimailxy qnand birlè leur donne seulfiaaais il esf à 
ramaaqncK. que ce poison .perd toute -sa iorée par son: 
mélange avec d autres fourrages, et qu*Qn*ip(Mrtoit,.eft; 
»^SW^{^V^.»«cfjea8Îvein^î;,4a doçe, amepeç peu à peu 
1^ aiuj^aux à. jk pianger presque seuJ. . . 
,ii77. 2^ !• T^ucriumboiryt, le pçitryB ,1a Gennâun 
^cc lacmiee. On en trouve dans les endroits cultivés ;* 
cette plante^ donne en Juin et juillet des. Heûrs de cqu« 
leur rouget v • 

jBUe. a une bdeur a^aUê , vineuie , aromatique^ 
cejj^èndkht^elle n'cftt pars 'embloyée; ette 'poûrroit rem^^ 
plater* lé 'marum' dans Palstiime convulsir et les malà'^' 
«fiéi'iierveûses en infusion' dans le vin, car elle'corti^l 
inùniqtie peu de ^ei^hi^ ,& leau. 




jaukies. .. .. 

Oti eMtiloîe les flh^fflcs dé ecTtb {^UhW ^ dJ^oct»n';^ 
eik ittfâsloil et enTpaud^rc. Touà les auteûVi rè i-appbi'»' 
tent à regarder iTvettfe cbïtime âpérittvë"} îKilhéralrë*;* 
bfislëidqiiè , eéplabqto et 'aéerbèl prqpre i^ rétablir Ibs 
pimmamios des tii^urt «t à .dissonSrr' W^ ê^hg- ^âùHtf^ 
iatcrieuremeut î elle dissipe les causes de la goutte ^ et 

Ku 4 



568. flore économique 

convient 9 par çeKe takùn,' dans' cette 'maladie. Dana 
la paràlyaie ilèn Tfaumatiaaaes ef iea* trembleomAa ^' on 
£ùt prendre un f[ros de sa poudae ai^ec autant de celle 
des feuîUei'de Germandréet déla/ïcs dans un verre de- 
vin roaé f toiis'^ leâ matia» pendant *> un mois , . on bien • 
deux groS'4le't*ieKtrait>de cer.mèoies' plantée avec unCL 
Qu: deux '{[outtea d'huile de o4nçUe'en..ool: ces i«aieder 
aont; awsii Itria^béns pour la.goutte. Llvette » macérée 
dans Tef u froide ou infusée .dans. Feau ohatide , est 

âdementi)onne pour la sciatioue et pour la •goutte; 
e cQDvipivt dans la jaunisse , Vkj^ropîsie et les obs- 
tructions dès viscères, 

- On donné, aux lanimaux' la- poudre de. ses fouilles & 
la dose d'une deanH)n6e dans une livre de vin blanc^ 
' ia79. ^- 3* Téucf'ium scai^ùdùnia^ la Sauge d(es bob , 
la Sauge des/mohtaanes , la Germandrée sauvagç/ EU«' 
est commune dans les bois ». d#nqe pendant 4out l*ëié • 
des fleurs d'uti blanc sale* ' 

Slle est amere^ tonique •, diurétique : on la recom-' 
mande en-^infilaion dans lé vifi blanc contre ranasarqM^ 
et Thydropiaie. > 

ii?o. o. 4. Teitefium êcorâium /la Germandrée d'eatf , 
le Scordiutfi , le jClvamarraar; pn en rencontre dan^ les 
endroits 'nïàrécâgciik : ce;tte plante "donpe en ét{ dèa 
fleurs rouges. t * . > v ., . 

Le Scôrdium est placé <)ans la classe des .mjçdica-K 
mens diaphorétigues et alexiteres ;. il ç^t a^ssî claas<r 

Sarn^i les vermiiùgcs.Ces propriiit^s le rend|çnt uipc 
ans les .fièvres malignes , et; principalement dans les 
{>etites véroles ; çn vante son cniçaci^é. contre la gCHi'tte 2' 
es phthysiciues en font usagé avec succès ppurfAVorisec 
rexpectoration et pour arrêter les pnM;rés dé ^la sup-> 
puration dès poumons. Oa prqsciU Te SêofdiMm en^ 
substance .depuis un demi -gros j^sqp^à un gros', en 
décoction et en infusion , à la dose d une poigiiéc paç; 
livre de liqueur^ Tous les praticieos.le regardent cômope ' 
tin excellent anli^sty^ptique : aussi rempIoie-t.-on avec, 
succès pour prévenir et guérir la gangrené. ^ ; , 

: Nous avons ^rapporté , dans notre TréUé. hitiorigum 
dès Plantée delà 'XonvÂns , ua exemple de la guènson 



V t . • » -»t 



JUs environs de Paris» 56$ 

dTuiie jambe gangmoée^ et sphaceléc , opérée par le 
moyen du Scordium. • 

On trouve, dans les. boutiques, «ne eau distillée du 
Scordium 9 une teinture, un extrait'» .une 4X>n8erve' et 
Un s^op : Teau distillée s<^ prescrit depuis trois jus«" 
quà six onces , et la teinture depuis uii df mi-gros lus*' 

2u'à deux gros , dans les.juleps et les potions cordiales;^ 
iaphorétioues et aiuî-yenmneuses ; on or4onne leii*^ 
trait àlaaose dune, dcntironce , et l»,Gtoserve'à celle' 
d^ne onœ pour faire 'Suer* Cette oonsep^e'^iEonvient jf- 
ceux qui crachent des matières purulentes <;'0i« Tediploie* 
utilement 4lans la. jaunisse et la sdpjiression'des me«s^ 
trues.'On prépaiie jencoDr.un vin; et :niti vinaigre daiis; 
lesçiuels on fait iniuscrle-'6c0rdiumj"oh-le 'donne* de^^ 
nuis .quatre onces 4us^'à;sîx^ pous fiureisiier et pousser ; 
les urmesi ce. qui ie reiid pîpibpre bouc iïy dcopiiie } on tie ' 
doilne qti'une once dé syvop dans toutes les '«laladies; 

..On .emploie le Sbonmmiexténoumuent* dans les \<^'* 
tkms.ayecla petite. dasjnthe 'et la pelilé -centswirée. Oli - 
fait dos fomentations iaree.cés.* herbe», .et* qn les ap^' 
pliqne.en»cataplasme>sur tos^ parties menacées de gan^ 
grenei.-' * m ,'.^^«a'-*^- \ ." . . 

On fait infuser potir }es> ofievaut *Aedx poignée»'! 
de: Scordium dans- use* »4iVre et -cMniê^'odu , poM-; 
un breuiRage ^ouJ)ien on :leIeor' (knineM poudre à lê^> 
dose dune< once. Gçtté plante 'e#t inutile dans U» pr» 
rieSf mais dans leapâtumages , les tihcypesift les mou* 
tons la mangent , elle communique à leur laitruiie od^dtr 
dail. £«• vaéhes^^'cbaiFéiix et^ler^câêhons nfen yen- 
lent points fc il ' t i(Ui I > 

laSi. o. 5« Teucriùm chamadiy9\,'\mii€aaMiMe^'iSlt^^ 
ficinalc , le petit Ctiéné , le^^alamendrièr > rflerbe-des-^ 
fierrrosA'On en treuire dids les endrilts* sees et arides*; ' 
eUe donne pendant » tout Tété d^s iknrs 'rougis dispo-^ 
•ées par trois. -{ 

. 'Les propriétés de Ib Qecttiandrée 'soot Ji-pèu^rès Us^ 
i9èmes.><fbe celles de'4« petite centaurée r «on IWdonné' 
dans les maladies- du. fi^iei de la i«tc;dÀn4 la supprés-*< 
oion 'des: mois et des'xivi|ies v ^dans-leit piUes couleuVs 
et lajaupisse, dans(>lés fièvres intfrantfeptes les plus' 
eftiniatses j dans le «onmenouneitit de l*ilyAr<^îe > cuuiS' 

. r. t '•< ■ ■ • a •fit. ^^ «,ii<>, )• , «fit ••»••,• » •»/•» 



Sfo Flore écpmomifyê 

le»corbut même et la goutte. La Gcrmandréc réussit i^^saKt 
leident , sôU «i pcM^rc et ea . hiioiîofi , soit en déccxs 
tioa et en €x:trait« «Ghomel assure avoir fu des «Kevres' 
(njâ.avoîeotré^té au «loinqitina-, céder à la Gennan** 
mo et à U-Mtite eemtaùréejoièlécrtciisettibte et prises 
ea iofasionldana- le vin blanc.' Veaale rappprte* que 
Charles V baasant par Gènes » les- médecins , lui conseil* 
Urènt ladecoelioA'de Germaoïkée, comme ud grand 
rfimeds ponr^lagoolle: dèpnîa ^ce temps ok a co«H' 
tilRie de. J»:pi^scrîré. po^ r- la mémo maladie , i en iaSa'^» 
fion ooupiie tarée, le ^unt^'X^ddooctîon de GeràsmdrélM 
priaQ.aireç.un Aettoe>mîei commQS"éenmé' cliaaldeiiient 
cominenn boiliUonf esiiin trit^bè» reièede poupJa vieiUo< 
iGkux , sùF^oat^poiJr: le* pecaonnfa dm lempteipienir 
fipQÎd et KuB|iddb Dana Tfigjrptè) "on. ne ae sert d^lrea' 
r^nedes pont lesMniala<fie»,aeropliblettae8 et 1^ diHè*^é 
rentes .fieviits»^; que . de «rinûisâési de: cètle^ffaiKe^èa 
Cluse .de thé». X'eiitnift de Gcohomaiarim* 9e( d6me :à in; 
doife d'un'.fToa., ,et bo'lait )pvandrei<âèii ui{iiîloa'tait«*^ 
cheyaux.» Ji»la..doae-d!uae,pni^néei.daHa.'da wii^anoi-^T 
laâa. Q. 6* Tet$crium mmUe^num « la Germandréo^dea^ 
nmllMMs ,''foFoliiign4'Gstte4>laiite><:nDit sbr Idi'^onlà-' 
f ne* de ïontaineUtan « i Cémpingne ^ . a rSeiiliS'; ^il^ « 
Saline on juip ntpulkC^eaJleiira; du» ïAxm:' s^ateL* * " 
£Uf eat .ainfsre-^ tohinic ^<^bféliie|fib \' owtWrdcon*- 
mande en» InAMioaitd^mé du vmiJUancbcurtrb lanasap<i 
que.et ljr|Ddnnt>«ttel n oj; . r. •":> • :''' . •• - - j 

il<83»*^^Qifav{i%ii/4oHiàij»àri(aVjle*^5tit Piganod^ .Onl« 
en trouve au bois de Boulogne ; il donne A' juittel'^ 
deaileWradttft8laslcjavl)âtre:/'-^ -Av^. ' c .* j: 

. ilAf :Oilii Tfi^MbrumJliauènM , Im RBue dfa Jiois.^ ler! 
I^gatonn faimm^ lelThaltctroh^GeltelUMie eat cânmanô! 
daAS les |S[és» tknmidfes^^ielki donné en pkitte^ dos< fleura • 
jaunes. . ; -: • 

c l^. ùii^'TWiairrifî iadétoil iê Pigàtocuo^i^isaiit* 
lirrerott ctcmiQiSÀément suffi 'hsf montagnes àl%iisan6^' 
iL^donne-ed MAÛIet^*;. des. f leur». î^unes» • . * j • ' 

^La^vacineld^ htlsecoUQ aeapeœcdbs. trois: du noéme 
ginte a unifeAtam'pêu^'nmi^ a^ldéaai^édble^ acis'io^* 
nàtoce9 sek^t *«ttteèiA.aaicraM<mtjnttit)rae auui^^ 
vne vertu vulnéraire , diuréti^e et pur^^ative i aux sc« 



. i\Ti 



i*> ,» * \*% » *' 



inences une vertu astringente; et. aux ftoilliet une qua^* 
lUérpiMTgathfi^Iâa: médecine cauploie-oeÉte' planté inté- 
làenrement etexI^rîeaireBieDt; 'sea-lèuîUeaten infinibik «b 
la>dcMe d'une poigfliée conviennent danii.lei bouittonar 
Mira tifs et iéni«lnens«;"»raoÎBe ne pérge scffliseannsent) 
qu autant qu*on remploie à la 'dose d'Un^OAce. Chi eda^ 
s^iUe comme un aatr^geiit.trèss<*4ioit)e'iâ&'des fleuivvde^ 
puis la dose r-d'ttfio- once )iiisqu*li,«*deuxj'On prétcAâ qMt 
cien n eil mciUêur ^ii!r arrêter- niémortagie dii vosi^ m» 
sa .amenée! en, :poisdn) en guise* de-labacr Cette irome 
seudence pulf^iaée <4st encore exeéUeBle'poiir èaupbu* 
ferles ulœresrv eUftieo moadifie M lea.<dessèclitf« Ott? 
prescrit aiix auîteatni la décoetieRMdc!9r<%iitka*i Ift^dos»^ 
de deux ^î^nêon. èur .une livre elidenoie d!eauv-EU9> 
est peu utile (Oaua.lor prairies, elle: plaît uéaumoinv^pup 
I>estiaux,' I 1-1 '"• • »' .• " .•w*-4M» ^\ 

Les racinea etles.feuillee de Bîj^amen donnent uutti 
teinture jauflMrpffopce aux laînési .On-^pcut lécotisé-dv* 
cette planledûs pkîns btiis dea petîtsèoMmts.' o m;'!: > 

11^ %^i. u JjhmM» Utfoph^Bkm , lé Ttesîon à>fbuQIé)^ 
de lu» Il donné fouf tétét dattékons Mane>ies,Mi(iti«'^n' 
trouve ^ur les^nnsntagnês sechesiiet^aridéa»* - f *•> ''•> 

1887. Oé a; Xtoiftem,ii//itei0»( ÏB Thfisioh ^êcê^Jfipë^î 
Il 'croit comnHMiiinefat k Fotttiqnebleafli' 1 do 'cûié Û^ 
ChaiUy , et dônaepeudant iout Tété desdlf^urs^lilanehesi»* 

f^Sd. 39:1. t. ïïmapii>iarv»u0ifAa(.Mtynnéj€te^'r^^'^f^ 
h^^T^t^e^^clMàpti jlhme, Ineifvê'ilaû ie^* dhansffll'i ^fi 
donne pendant tou*. rite dès fletH^blancàes. m^i •** 

•V Ihcstt antî«deoet)uts4ue ^ on liapt»lifiie« exÉéifeuéemeilt: 
sUr les T>artiès atfëotâea'djs^dboinaisteie, JLb' vuéu^Wit' 
acleve de ces plantes cntassÂes passA «pefanétengnev isif 
inaeeleâf satsemencb «ipn^ndsfloffaie <oac* huile bpAke 
à. :biAler. :Gette )^nto eM iniitiloi dna . Uk^^méèr^^fO^ 
BOnpas chtiécçBnenÉda«slts|iAlmdi0M,ief ivaobeag'^l^ 
idi^vres elles eobboqs en ôoianleti^, tes* ^outoss et ici 
«hevalix:n'eii f4i|lelfvt!<pQioi< Nm. «.«!• /m.-V I- I-^î-m^Vi 

. iinSo. o. %, .ThkmpiieatnfktÊtmr'Asfi Hquvte^dtklbdaiS'i' 
l^'^Uaspi champêtre ;. oh eÀ tanira sur les iH^rdsOt^a 
dkenlins.et fiteséSi.EUe*donMii«n'«^aieit'îoin destteuiiC 
l^lanches. .LiaiiMiii 1^.. ...h'.l : 

l^Q* o. 3. Thlasp$ peffoUatum , le TUaspi perfoUé^ 



Sja Flore économique 

On en troure dan^les «hdroRs euittvéÂ-fil donne en mers 

et anîi. des ttsurt blantheft. 

- Le ThlailBpi'*nfanéro .12B9 est inutile dans les prai- 
lies, lesnioiitoitȏk les eheVaux n'^en !v>ealent point , les 
"vadÉes/ny toucfaent c{ae:nirement , les chèvres et les co> 
choBfl sont* les seids: ^ en 'mangent'; il en est &-pea- 
près> ââ même de là > présente espece« 

^ïJSÇSi o. ^.'TUaspitumipasioris^ ta Bourse-de-pas- 
teur« Otten trowe en' grande quantité dans les endroîtSi 
cultivés; elle donne pendant tout Tété des tteurs blanches. 

:: -Cette planteest'Vtdnéroire, astringente et rafratchis- 
santç » fille convient dans* toutes les hcm«rraçies et même 
dans les diarAées. (t tes^idyssentcms') on* fai prescrit 4 
la-dose dHine - poignée 'ivomllie et iniuaée> dans de Teau 
ou 4ans> du ym roUge , son suc darifié i- la dose de 
«uttCBiàsix oncss^ et' ses feoiUes sèches v en poudre , i* 
la dose d*un gros : on les Gadt aussi entrer dans* les bouil- 
lons ,î décoctions 1 et la^emens propres contre toutes ces 
màlttlteft. Plusieurs Inédecins ta* regardent comme spé-' 
dfique dans lepiasement en sane. On assmlre qûeb Bourse- 
«ie-rpasleur est féhrifbge«On prétend <pic cette plante pilée 
in^odUite dans les narises*, et appliquée' sur la nuque 
du cou et sous lès aisSdlcs<, arrête le saignement de nesj 
Ia Bourse-de^pasleur réduUe -en. cataplasme, avec un 
peu dd' vii^igrr 9 on pilée avec'du plantain, et appli*^ 
quée^svrla région • du > pubis» ^ est un' eneeUent remède 
po^r Jqs règles. .ttop .aboadantoa. Oà applique cette 
pllio^isitr lesF'daias x éc cm e i /podr anéler le sang, e< 
prévenir les inkaminations. On ddmie ''aUx animaux le 
suc.à la dose d'mie demi-livre ». k: pondre à la dose 
d'^erdmÎKmâe , et tii'Tdécoctibn ii celle d'une poignée 
aurfnne.uvxe d'equ* •- ^ 

''Il y'a une espèce de TUaspi mi dorniè un très^&au* 
wûs.goAt àla.;chAir>fll au lait des. 'Vaches*^ et. ce goût 
eeicoasmuniqûè.an bedixe ek attiflxmia^i h remède 
à. cet âaconv!(|pienl<est 4e' laisser pendant huit jours à 
retable les bestiaux qui on t mangé ,w la plante , et deleoK^ 
donhcÉIdii foinpor ^-^ bienlAt le mauvais '^ût se dissipe. 

. On emploie la semence do Thlaspi dans'la thériàqueJ 
On peut regaider œMeraenienoe 'Comme saUvânte. Touas 
les Thlaspi sont annuels. • ^ 






dis environs Je Paris* 673 

lAçs. 393* X* ThyfHM êstpHUum , le Serpolet. On ea 
trouve sur le* cdteaux ; il doaae pendant tout 1 été des 
Heurs rouges. ' 

Le . Serpolet est acre , amer , sfefptîque et odorant.; 
00 lui attribue une vertu céphalique , stomaehale , antî- 
hyst^que et. apérifive; il eat aussi emmenagpgue et 
convient dans les. obstructions de la matrice. Païa- 
eelse » Hartmann et Iflynsicht recommandent l'eau im 
Serpolet pour la guérison des catharea ou ftukions : pn 
Tante beaucoup, aon. infusion théifomie dans les vieux 
rhumes. Plusieurs médecins, conaeillent la conserva 
de Serpolet pour Tépilepsie ; d*aufres préfèrent son 
huile essentielle et Veau aistillée de ses fleurs pour la 
•mèn^ maladie. Tournefort assure .jau'im .{proa de In 

f»oudre de Serpolet est diurétique {Ray rapporte que 
esprit de Serpolet est merveilleux pour faire recouvrer 
la parole aux apoplectiques. 

' I*es chèvre^ et les moutons le mangent , les cochons 
A^n veulent point ; il plait beaucoup aux lapins et aux 
abeilles. 

Le Serpolet s^étend sur la sur&ee des terres léaères , 
détruit peu i peu les autres plantes; mais on le détruit 
lui-même en répandant. du fumiei* : ce moyen de rendis 
les terres des prés fertiles est de tous le plus, assuré et 
le plus propre à écarter les plantes iniUbles. et wai-* 
siblies. ». 

1203. o. a. Thymus acinoSf le petit Basilic sauvage, 
le Thym champêtres II donne pendant: tout * Tété' des 
^iieiirs rouges : on en trouve dan^ 'les lieux secs et 
arides. 

Lf9[ ehe vaux «, quelquefois les vaehes et les: moutons 
le mangent, les cochons n*en veulent point, ; - .1 
ia94. ^ 3- Thymus alpinuê y le Thym^ des Alpes* Il 

4onae en juillet .et août. des fleurs rouaea 

On en trouve î Fo«laîneblesau., sur.&i SQche.de Cu* 

,irîer , à côté, de la Be^efroix^ IL ne «dilfiire que .Ma- 

«peu du précédent. . ! : * ., : 

^09^* 394- I' THia mnpœa ^ le Tilleul ^d'Surope, Il 

r«st consmun dans kê foféts tsos fic^uns se»! d'un blimc 

Iê^s i^uiUet et les fleurs df Tilleul sont en usage en 



57.4 Ptore économique 

itaédecine, sur-tottt la^ dernière; on cir tire téail psit tu 

«listiHttiôB ; on en ^ prépare que oonftepve'i et parle ae* 

cours de la fenneatfitîoa , on en obtient un esprit qa'on 

conseille à la dose de douze ou guinse aouttes. Cet es^ 

.prit est très*iK>n pe«r tirev la teinture des plantes ' cé- 

•|iludiques^On recoansiiaadey dans lliydropisie , la de* 

.eoctiop&.du bois' de cet arbre , prindpalement celui dé 

aes Jeunes poussés de deux ans« Pout cet ettêt , on 

jaet une poiftinée dece boîa coupé -menu dans deux 

fautes Jeau «bouiUante ) on le réduit à chopine , et 

^ïk' 'le donne -aws 'malades en deux ou trois prises, 

après lavoir passée; jLa dose de Teau -distillée et cdle 

de la conserye sont d une once. On vante toutes oss 

l^réparationsdans IV^piiepsie V la paValysie et les ver' 

tjiges. jLes ilcurs de cet arbre , pulvérisées p font partie 

'é^h, poudre denittejte et de qndqucï» autres remadés 

antihépileptiqUes* Qn attribue aukfcûtfles dé Tilleul une 

vertu aperitivc et emmcnagogue ; suivant plusieurs, aov 

'teaés y les chacbons de TiHeul > pris à la dose <l*un 

idenki-^ros , lapp^iianl les ardeurs durîne ; BttmuUer 

prétend que dans le tenesme Tapplication extérieure 

en fonikentatit>B l'faite avec- la décoction dés fouillas de 

TiUral , iait farès-biaii ; Simon Pauli prescrit ^ comme 

un excellent remède pîour 'la brûlul^^ le mracâage tiré 

:de i*éooroe tifoj[enttd dû- TiUeul » fait avec Peau de plaa^ 

-tain* Les bn^és 4Mt: fruits de TiUeul sont propres i 

arrêter toutes sortes d'hémorragies et de cours de 

. vealae* ii< . <l !. • * « . « 

' -'QjjlAi^ 'on* pMiorit fittit animaux la poudre des fleun 
•de ^TiUeul' , • oest ^^ peur Vordinaire >* a la dose duna 
demi*once. 

1 .:c'Les Heure de .(FiHeul ; dont les abeittes sont fort 

friandes,. leiir ; doninent la dyssenterici 

i( Sa.laisaiil des «iiicisions k àet^arb^et on^éalkt un 

suc abondant oui paurroit , par des ébuUitiottS et dès 

-dariiicalibns répétées^ fortner uné^espaee de Sucré/ 

-''I.e lirais diè'Tâleul- est blane^ tégii^,«n peu tendra» 

liant et peu sujet aux vers : les ouvtiers le confondei|t 

' ïoiivpat * avbc^ie îKfis* 'blaac. \ties» «ooifiieilrs -et les seAlp^ 

uiears len^ fèat«La< (tUné^asaae'^ d'aolaaft ^'ii se iravaiBa 

fiicilemeiit} les . menuitiers remploient en c[uantité d'à»» 



dis enyirOTts dt Paris* $9$ 

Vf âges légers; il sèrt.à couvrir IVrhpik'iale des c^ro8èé8| 
IRT' en "ânt k carcasse i • le couvercle ; \A "pJbnche , . Itt 
barre et les daviers dés'davessins ;'c*étoit<de ce^ boii 
qu'étoteni les semelles 4<ïs soques gàe portbient cer-^ 
tains relfgieqx; on les emilloie pour leé faloAs des sou« 
licrs d^hamme; Les: tables de Tilleul sont recherchées 
par les ouvriers* en* cuir ^ parce cjtie oe' bois n'émousse 
toas 'leuirstranchets» A Strasbourg'; "on fait les petits 
calais à chasser les 'monches avec ses jeunes nrati» 
ches; lorsqu elles «ont beaucoup plus petites, elles sont 
pvopres pour &iv« leë cribles des vans et autres oU'» 
nagos' grossiers d« vsmnerie. Son charbon est employé 
pour la* poudre à canon : On fait âv^c son écorccdes 
cx>rdes à puits 4*Q^age à Paris , et les cabas dans les-* 
quels on nous apporte la poix de Bourgogne* Guet^ 
tard soupçonne > à la 'flexibilité de è^ fibi^es , qu'elleé 
pourroteat soutenir Tapprét nécessaire pour faii^ du 
papier» ' • •. i • 

1^96^-39$. I. TUkea oquaHea » la tillée d*eau. Bll6 
lionne en juillet des fleurs d*un blàne sale , "a quatre 
divisions ^ elle est- commune dans les marais de la forêt 
do Ponlainebleau. * -^ 

IS97. o» A. TiUœa muscûsa , la Mousse grasse, la ^îl'^ 
tkc mousseuse. Bll6 domue en juin deir fleurs d uU blanc 
sale , « trois étamineé r on en trouve dans les bois sa« 
biénenx et découverts. 

• 1^93^ 396. I. l^rcfyUum ntaximuf^ , le grand Tordyle* 
Il donne en juin et juillet des f letirs îaundtres , et s^ 
trouve à Fontainebleau , sur la côte Champagne , près 
Thomeiy» 

• Les semences de Tordyle dos boutiques passent pour 
être carminatives et diurétiques ; celles du grand Tor- 
ëyle doivent avoir ^ihpett'prèé Wl'vmièmes propriétés ^ 
mais elles sont inusitées. 

1^99. 30^7. 1. Tormêruaia etiêcia , la Tormcntille ti|| 
béreuse. Elle donne en été dt&s fleuts i^ttàeè : on en 
trouve da^s les bois sabloneux et élevés. 

La Tormentille est vulnéraire , astringente , et propre , 
par conséquent , à arrêter les cours dd yebtre , Icsh^ 
tnorragies et les fleui^ blanches : on fkit usage de &à 
racine dans les tisannes et décoctions astringentes 9 



» » 

576 Flore économique 

deptiiélà 49^: .(l'une demi-oiiqe iiuou'à une «oe pa^ 
une Gfu deux pinte» d'eau , ou en suiielance et en pou- 
dre , depuis un demi-gros jus^'à un gros , inoorporée 
avec la coaserve de rose ou mêlée avec quelque opiat 
astringent. L extrait de^ «ette racine est propre dans 
toutes sortes d'hémorragies , à la dose de deux gros au 
plus. Quelques auteurs assurent gue oet extrait est 
alcxitcre ; us prétendent qu'il eonnent dans les fièvres 
maltgoes accompagnées de dévoiemens , dans les hé* 
morragics et les djrssenteries. Cette racine semploie 
encore extérieurement; on la met en poudre et on en 
répand sur les ukeres , qu*eUe desséche et cicatrise : 
cette même poudre , appliquée sur le panaris, le guérit 
promptement , i ce que disent quelques auteurs ; on 
prétQiid que le gargarisme faki avec la décoction de la 
racine , soulage beaucoup d^^s^le mal de dents. 

Quand on prescrit la racine de Tormentille aux ani* 
maux , cest en poudre , à la dose d^une demi-onoe. 

130e. 398. I. rnf^o/M^jroii /wi^fi«9 » la Barbe-dc4>oiic 9 
le Barbouquin, le SaLsitix des prés , le Ricochet. Oa 
en trouve, dans les prés : elle donne en mai et juin 
des fleurs jaunes* ... 

On prétend que cette plante est apéritive et dépura* 
tive : on en mango^ dans le nord , les jeunes pousses , 
les feuilles et les racines : ces dernières doivent être 
enlevées 4e. terre .avant la pousse des feuilles \ leur 
goAt approche de celui des saUifix des jardins. 

'Bile est inutQe dans les prés ,.car elle sèche diflBcîle* 
ment 9 mais elle est bonne dans les potagers. 
■ Tous les bestiaux la mangelif , sur-tout les cochons p 
mais rarement les chèvres. 

i^i. o. a» TmgppQgon porrj/oUwn , le Salsifix des jar« 
9ins , le Sàlsiiix à feuilles de . poireaux* On en trouve 
dans les bas prés : on le cultive dans les jardins.} il 
llpnpe en juin des Heurs rougeâtres. 

Les racines fournissent, de même que celle de Soor* 
sonere, une nourriture légère et sainew 

1301^ o. 3.. Tmgm^^n u nd ul at w m , le Salsifix ondulé. 
On en trouve daiis les bas prés : il donne en juin des 
fleurs jaune^. 

'3^3- 399- <• Trapa natans , W Châtaigne dcau , la 

Macr^ 



des inyirans d€ Parîs^ 577 

Macre flottante ^ la Conie, le S^hgot. Elle: donne ciî' 
|uillet des fleurs blanches : on en trouve dan« les eaur^ 
stagtiïlnta» à VcrsdiHe»', tlané le'basski di> • chariot eo^^ 
bourbe, au bout dut tapi$ verd. • '* •"' > 

Lc^ CKinoîs sont si. piersuadés * dis Futilité de cette^ 
planto y <|u-il8 la miiltit>tieiiit']>artout où il y a de Feau;/ 
toute la culUire consiste à jetter les fruit» de la Macre' 
flottanrte, à la fin d^-^autoitone , dans-un ei^roit où 
Teani • soir < pou pr^fiMadie j o» choisît • de préférence • lett' 
endroits' ou Icaïf^ est "claureaTec une bonn<^ 'ex^ositioa ' 
au midi.. ' • »• • ' • ....,: «• 

Son Çruit est un^^peu nourrissant et astringent; il 
oonlîent'du sucre et ^e ' Tamidon j le peuple le mange 
cuit'à Feau ou sous 'la tendre : les Macres séchées et ré* 
duttes enfariné, fonluMe tt-ès-^bonnp'boutHie , mais oa 
nen peut pas taire du pain;* elles peuvent servir à la nour^ 
riturc des oies , des canards ^ et' fournissent un bott 
fourrage pour les beëtiaux; 

' Nous ^vons inibiié une dissertation^ très-intéressanttt' 
sur cette plante dans-nôtre '^mn<fti''Ci>Mtrc/lon générale' d' 
éconontique des trois régnés, Voveï^ cette collection. 

• 1304. 400. 1. Ttiifonum hyhridumr ,"lc TrcHc hybride* 
Il Hionne en mal et'piin des fleurs rougics : on en trouve 
à Fontainebleau cl* à Palaiseau. 

• 1305. o. a. Trifblium rtpcnr , • le«Trcflo blanc ra*»- 
panx^ ie Triolet. Il croit dans les'^prairies :" il donne / 
l>endant tçut lelé des fleurs biaiiohes^; il y 'ei(i a une 
variété À fleurs rouges. > 

-ics fleurs sont astringentes; on^ "les emploie contre» 
les pâ)es couleurs. -*•» 

Cette plante est un excellent pâturage; hes' vaches >' 
Ici chèvres , les mou tonv/- les chevaux 1^' mangent, mais 
elle est très-nourrissante; et si on laisse les bestiauk- 
trop 4ong-»temps dans^ un champ de Trèfle ,.tU enflent 
et peuvent périr. .) 

13Ô6. e. 3. TrjfoUvan subterrantwh \Xél^ifA\&etiXsxtk^ 
Il cUinne en mai et juin des iteurs d*un blanc 8a|e: ou 
en. trouve te long de-la route dq VcrsaiDes ^-entre Ville->* 
<l*Avray et le rendoz-vous de la chasse* 

1307. o. 4. Trif6lUnn^*rakenz , leTrcfle .couge^ II 
donne en jum et juiiiet'des fleura rouges: Ibimaat- lui 



5^^ .JKt/f ÀPwmif M 

^i^i'QblQn^:jU^<^ri^t àêM ksL, for^t éç, S^emi;t , Ai cAl# 

une place distinguée dana iH># pii^eqrea, 

f iO08« Q. 5» jrfï^&ft«^j^/«iApi?4iif , 4c TceCi^ dc9 pcés. 
Qi^ U» trouv.c d^lnsi-lef: prittg,CM.r Jl'dQni^^ peoddut toul 
ï§<fè <tes fleUr* icpugei» • • » • ' • 

:ï.'i^àion dca^ Ckurt de. Xisefie e^t duoe aameur 
a«iei*e el. aàtriifgsote : on latrecoianajade contre U twu 
cgijâiairxale .et leA pâl<». coukur». ; le: T^eCk eiA un pa» 
turage ezcclleht , mais il faut avoir la précaution de ny . 
nlipttre le» beeliaux Mue fcnwfu ib foot; d^i uii peu.rii^ 
•0|iiài ; on ne tef y. laîase que! pe» de temps , eftOAks 
uijg^iie eoàuile sur des c5te«ux. Si on kur donne k 
"ïi^fk dans: réftsMe , il fouC k mélanger avec la paille , 
aiilrement cette nourrilure procure bieolôtaui^aniji^aux 
tWA les. sfjBOftôflUM die la phtysie;' ks cbevaux devkn- 
nent sujets àaes vertiges qui peuvent être mortels, sion ny . 
nsmédie paA.pr'ooiptemeat p«Jp 'des: ssôg^s , desbôissons 
lafrdphisMileft;, d(4lii^iuneçs.,»dcs vésicalotres appb^ 
qués aux deux- faBse» , ele.; ks^moulons 'péciasenèrdes 
gU^-fondu ou d'aulrçflk mak^ksix ils ettflent et pcai^enl 
mpucir de fie dernier MpidenC Le Tcetk les eogiraïaseT 
promptement ; mais on pr^taid ^d'elle rend la graisse. 
jMMsâtre , (fUQiifué^e bça g^; ^Qttte\ lubrlic ne djire 
pour rorduimr«i que.tcois ans, eUe keche plus di^nct^- 
kment que J2ili(«ùôM» mais, sa cultuce est plus corn* 
munément suivie du succès. Les. terres. douces., gràsacaj. 
e(' kumidefl ,; aur-t<^l si on « ^i fiicilité de les aïrosër, 
sont celles qui lui conviennent le mieux. Cette pU^lle 
<}oAneenoGiÉe:une tiùhture Yerte. • 

i- 1309. o. é„ TrjfoUum cfUosUmi le Treik cilteux. B. 
donne en juillet des fkurs rougos.: on le trouve à¥Qàr 
tnbebleau., suc ks boçds. dea bois, de la plaine de ki 
Glandée. 

• ijin. o« 7.^. Ibj^^fMMutfpaiito., le.Tte£le des Alpes. 
Gfttte (ikate: donné en juillet et août des fleurs routes; 
On en trouve à Chayitk » garenne de fièvres, à Sontai- 
nebleau et ailleurs. 

1113^9. o. &.2BjUÉi»7^iSii9«iOT,.kTrelle courbe. Qn 
«L ttoiLve dans^ left pcés moolucia^^il filiei^eà uhuL 
et fuin , sesd'burs sont rouges» 



des environs de Paris» ^jg^ 

taïa. o, g. TrifoUurtt incamatum , le Trèfle incarnat. 
Il csrannuel, et croit dan» les prés: on en trouve aUjç 
^virons' de Vaunrard , au ^lesais-Piquet , et dan& d au* 
^es endroits ; il donne en juin des fleurs roug<râtres. 

1313- P. lô. ^rifbUwn ochrolfucum, le Treflq jaunâtre- 
Il est vivace, et -donne en- juin et juillet desi fleurs d'un^ 
jiaune pâle , croit dans les prés ; on en t^rouvç à Vi^c- 
genis, k Bievre, à Palaiscaux, 

13x4^ a. ti. TrifoUum angu^tifb^um , le "Çref le à 
fcuiïieà étroites. Il donne en juillet et' apAt des Heurf 
d'un jaune pâle : il croit naturellement daii^ les prés ; 
on en rencontre à Palaiséaux. 

J315. 0. 12. TjifoUum dipsacum^ le Trèfle en forme 
de chârdon-à-bonnetier. Il esk anntiel , croit sur le^* 
^rds des bois et étangs : on en voit àMarcoûssis; ses 
^eurs qui paroîssent en juillet , sont d,un rouge {>âle. ' ^ 

1316. b. 13. Trf/blium arvense, le Tretlé des champs^ 
le Pied-de-licvre. 11 est annuel . fieurit tout l*été | d'une 
couleur rougeatre ^ et «e pîait dans les ' hpis et Itê 
champs. ' ! 

Les chèvres mangent cette plante» elle est néanmoins 

Eeû utile dans les pâturages 1 sa graine , mêlée àvét le 
'ômcnt , donne un pain mat , couleur dé roses. ' 
, 1317. 0. 1^ Trifolium gmcUft , le Trèfle grêle. U 
fst annuel , croit dans les 'bdi3 secâ et arides i^ on ei^ 
voit à Vihcenncs ; ses fleurs sont rougeâtrçs et 8*épa* 
nouissent en juillet. . ^ 

1318. o* i5. Trifbiium scabntm , le Trèfle dur. On en 
rencontre dans lés lacunes de la plaine du Point* 
jju- Jour et du bois de Boulogne ; 9e% /leurs sont rou-» 
geâtrcs et s*épanouissent en juin* 

I Q19. o. . x6. TTi/blium itfiatum f le Trèfle strié. Il 
croit annuellement dans les bois secs et les pâturages; 
SCS fleurs sont de la même couleur que celles du précé« 
dent , et paroîssent dans le même temps. 

13». o. 17. TnfQÎsfim fracferwn , le Trèfle fraise» 
n se trouve dans les prés secs , donne en été dçs fleurs 
rouges \ il s en trouve une variété à fleurs blanches* 

\éeis vaches mangent cette^pjante, suMout lorsqu'elle 
est verte j ainsi quoique [jeu utile dians les prairiesy ellft 

Oo\a 



/ 



fàûf Ftore /côhûmi^ue 

est bonne dails les pâturages ; il est même des pays (nI, 
on en fait des praincs artificielles, 
" 1321. o. 18; 'Trifbîium mofitanum , lé Trèfle des mon- 
tagnes. Il se plait sur les montagnes , ainsi que son nom 
findique^ donne en juillet des flcfurs d*un blanc sale^ oa 
en trouve à Fohtainebleau , du côté de ChaiUv. 
' Ciestuii bon pâtura^, les vaches, les chèvres, les 
Qtioutons et les chevaux en mangent. 

ijjai. ô. 19. Trfùlium agmrtuht , le petit-Trèfle jaune , 
leTimothy. Il donne en juin cl juillet des fleurs jaunes, 
bn en rencontre dans les bois sabloneux. 

Il fournit une excellente- nourriture pour les bestiaux; 
fcs vachQS , les chèvres , les mdtitons et les chevaux en 
hiangent.^ 

^ 1323. o. 20. Trifbfium spàdicewn , le Trèfle rameux. II 
fleurit tout Tété en jaune: on le rencontre dans les bois 
niontueux. 

J324. o. 21. Tn/olium aureum , le Trèfle doré. Il est 
annuel , donne' en juillet ties fleurs jaunes : on en trouve 
dans les prés humides. 

' 132S. o. 42. TrffoUum procutnhens , le Trèfle nain. 
Ses fleurs jaunes s épanouissent en avril et mai: oa 




en forme 
y fleurît en 
Juillet ef août. ' 

En général tous lesTref les contiennent abondamment 
Ifc principe muiiuéux niltrîtif. Xe'Trcfte des prés et ce- 
lui des montagnes convibnncnt le mieux pour les prai-^ 
ties artificielles-; mais il faut pi^ndre garde que lesbes* 
tiaux n*en inajQgent trop; n^us ne pouvons assez le 
répéter , s'ils s'en rassasient souvent , cette plante , ea 
occasionnant la pléthore , leur procure des maladies gra«- 
VtKs; telles que les vcrtigeë aux chevaux, la tjmpanitft 
aux^ bœufs. 

• 13^/* ô. 24. TiifbUum meMôtus officinalis , le Trèfle 
meliiot j le Melilot ordinaire. Il croit dans les champs 
cultivés^', donne pendant tout l'été des fleurs jaunes. 
' 1328. O; 25. TrifoUum melMotus alba , le Melilot blanc* 
Il donne en juin et juillet des fleurs blanches ; U est' 



des environs de Paris. BfPt 

bisanoucl: on le trouve dansiez champs (îulUvés , prin- 
cipalement dans ceux de Sevrés. . > 

1329. G. 26. TrifbUum meUhtus altissima , le gfand Me- 
lilot. Ses fleurs sont jauaesy et paroisaient cn:)uUletet 
août : ou .e.n trouve dans le^ forets , à Monlmorencjr 
et notamment près Tétang de Mont-lignoo. . ^ 

On s'est itrès'peu accordé sur les propriétés du Me* 
lUot ; il réunit ,.à une odeur agréable, lin principe mu^ 
queux un. peu ainer ; les anciens lont Tegardé commo 



«|U I.E WAAIldIt y UUl yiKX MUlt ■ UWUVUI& MlUlUt. Ar|.I.«.^& ACft 

nbre sensible , au adoucir et relâcher; Imfusion de 
i^lcurs de McUlotctoit recomcmaudée contre la colic{iie« 
rinflammation des intestins , la rétention: d urine » 
la tympanite 9 les flours blanches, mats oa né peut 
compter sur dç semblables assertions , elles ne^ 9onl 
point, le fruit d'une observation éclairée. . . 

Tous les bestiaux mangent cette plante, qui plait sur-* 
tout aux chevaux. Il y des ipays ou on en ûiitdes pcat* 
rips artificielles. Le grand ^Melilot sembleroit devoir être 

{)référé pOur cet usage. Le^ abeilles aimOut beaucoup 
es flevir^.de Mdilot. 

1330. 4QI, I. Tiiglochin palustre , le Trosohart des 
marais. .On en trouve dans les prés m^^récagi^UK; il fleun 
Ht en août d'un blanc sale ; il est viyace« 

Il plait beaucoup à tous les bestiaux; il leur. fournit 
un pâturage d'une qualité excellente , mais peuabondant^ 

i^i. 402. I. TrigoneUa monspeUana , la. Trigonello 
de MoQtpelliert SUc ^t ani^uelle > 'donnotii>(i'< juillet 
xles fleura jaunes : on en trouve daps les plaines d# 
Champigny , du Foint-du-jpur , au bois de > Boulogne el 
autres endroits. : ... :. .^ .0 " 

• ^^- 4^3' !• Trigqn^afœnùhi'grœcupt^ le Fénu-grec 
le Scnegré. On le cultive dans les champs eMes prai-<? 
ries', «ur^tout à Auberyillers , pires Paris ; ;4C9 f Içitirs pa- 
roissent en juillet , sont d'au blanc sale^v ^ 

Qn i^it 9 en Franco «-.un grand commerce du Ténu^ 
grec ; on envoie sa graine dans les pay9 étrangla , sur^ 
tout en JElollai^do et. en; Aug^eterre, Cette graine réussit 
Uè3-teci^,4§»»* icft^ rftPew^jiwsaçna/s, Won. prép^e <»f 



S8a ' Ftore économique 

France ; on la clioisit nouvelle, mcn novffrie et àt ta 
couleur la plus dorée. 

Xa farine de Fénu - grée naâsè ^ ei\ nié<ïecine , pouf 
émollieote , résolutive,, anodine, pro|>re à résoudre et 

{tdoucissante ; on la mêle avec dautres farines résolu^ 
ives dans lot 'Catablasmes ; elle ciissii)e^la dureté- des 
mâmetles, appaise les douleurs de la scîatiqde et delà 
goutte. Sa déooction est aussi détersîve ou adoucissante; 
on remploie utilement dâhs les conrs ce ventre et I^ 
Jysaenterrc) dans les tranchées de colique et quand il yi 
ulcère dans les intestins. Tragus assure , sur le rapport 
de Pîine , que la décoction de la Ëinue de cette plante 
est utile aux phtysiques et dans les toux invétérées. Le 
mélange des semences du Fénu-grec est un grand oph* 
talmique : on ne pi*cnd gueres la décoction de cette plaiit^ ^ 
par la bouche, mais seulement en lavement dans \ck 
maladies susdites et sur-tout dans les hémorrfaoïdes, 71 
nen faut donner au une demî^-livre à-la-fois, afin que lé 
maladie le garde plus long^temps , car p6ur lors ce la- 
élément eêtune fomentation intérieure! Les femmes de 
Provence se servent , pour Vordinair^ , de la poudre de 
Fénu-ffree ) dont «Hes saupoudrent un oignon ouvert cuil 
sous Ta cendre , pour appliquer sur le creux de les^ 
toinao ; «UeA «en servent , disient-^^ies , pour guérir le 
morfbnd^fhéni ^ qui survient après de vioiekis exercices , 
maladie dont Garidel et Rondelet ont parlé. 

On donne la graine de Fénu-grec aux bestiaux, et 
«ur-tout aux chevaux , pour leé engraisser et leur donnel 
de T-appetit. 

..' 1333. 404. I. ^riHcurtê cBstiçum , te Bled d^té , À 
Froment Ki'été. Il <Dst annuel, fleurit en jUm : on le 
cultive aux- environs de Paris» ^ 

1334. o., z. TrUicum hybernum , le Bled d'hiver , îë 
vrai Froment. V II est annuel et se cultive' aux eiivi- 
îons de ïPâris^.. 

, he Frotnent est , de toutes les graines , le phie prô^ 
'• pre à[ faire du. pain ; aussi est-ce celui dont TUsaj^e est le 
plus iiénèral j mais avant la fetmentation s le Froment 
lie fournit quune pâte indiseste en bouillie ^ que' les 
personnes daxia la- vigueur de Tâffc ne diçcrent qu avjeb 
|»eine > Qt qui cause aut enlaça, la • conslipatio^ et les 



ebsbiaétfiyAV.'G^iU^H ra>p^le quaraint iMii|;é du blud 
cuft et assàisônilé âV«c du sef^ u «enllt des doulmi^ 
^'est^nHAe-, Aaiecfutiltea" suecéderéht le* défp^At, 1<» dM- 
leurs de tète, robscureiëMibeAt de la vtieyèt b crt^jAi- 




ipâltt 

dans de Teau , l^mit Uffe bdfiqe t0ite6ii^ ^'dn ëê- 
:pftU èâu i»hde «« li%s-^nV0Mabld'idsùis^:to{i màlb^ 
''aîciiib ' i* • .^•,« -> ■*'}'••> , ? •'" • ' i > 

' = Ciiaptàt b retM>, aii:int>yen dé Tât^îde ^îtmiir , tfûfte 
OQce ef déttiié Jè»rAi) «te ârihei ^tiki gM>s et^^^âhi 
de mptrbéé crfâtMic de iél'adidè figurés bcTMiàè '<^t!x 

' On^ ait à\re(; du lait et it la feriiie de Ffoitoéh^ de 
fo^bèi^illte sAit' énfafts. Rciu^He a bbsehré <^, -J^r 
i^n'dm ^tHè hôWr^ure is«hi»ë2fe , -il CôavenOif tfy • éflJU 
ployer le malt de FrOfi^eitt tel itf^'il e^tk^^^ns là <^- 
-pwsirftin ' de la biWre, pêst-'à-àiUfe. le ^Itfti^géMné , 
pai!be ^uIIa sùbt ci%ife feiriiMëÀtatronié^uîiraiéhffe à-'V:i^e 
qa*é|)ï6uyè U pktd dofit'Oh' fait te 'p^iA^t^ on ^lit^V 
^mJ^plëèp «Vi fàisahtt^frr'la titriiiè àû (eU. Oiii edfttftfdit 
liôA-au^réë usages dfe'k^ fdlHrfë ^ôiivati pittefifét^eV'fts 
«auéfeJb'déÀ ràgôiW ,'terw4te» /'lèd'«rtt«reà s èTè. » ^q 
^fth Isito^rè le VèriWiééUe Mârtb et 4àutfô>» )to fcA^g^ni /^s 

Mâk:â^MWi»/Ià sèih^«teicff'lés^^^^ ^ ''J^> ' • '^ 

Dkti% Iè% Véti^r de Tànfiae^* ^4b^ àVëc^au 

»0n i lés Pièa^ils V «V< le iklÊSttit lés^mèWr Ibddiltir dMs 

^dè rëaa' av^ de îà^ihede'ïioiMAoiil' , fiily fei^JéiAèr 

4atlg dè^\imteH\J[t %\fé^tfè>tâ^(ft;l(i]3f;%li''^â^âHéntVfle 

'^oiàtion Mb-ùsitée 'daa»1&'!^»/s. iP «<àlti'4ë* fVbittélit 

'^èt fd^sti^e ipoihr faire ki bië»re :^oh<«lt'>(ftae ^a ^ 

bëUilltè &t^'dè TeAtt V f^iNSdttit 'uh Slid^nt Wpul< 

iiwAl k tètfrs soldats. O^lrëiire , tîàr tàl^mcMéfirîÇri 
^ù'f^l'diAëà)' , Uiié tiquer l^tuétièeitfl tfÇi^i^^fb. 
Le Froment est sujet à des ^àW^i^pèf , là ifiéllë''<^ <)e 
dhal«bli rik niënc ; iiUtt'ddèWt la fofMlbV 'Mtlréeft Qti 
Yaî<lfe les itâîhè Iptûe IVn dil^çhari[>«nés', norîm'lis î&e 
'e6iifièim«m qftt*une f^èils^iêrè 'ùdire. £(! «ptfé -^"àv^ 
jes grains ainsi dégénérés , est capifete-^êe^p"^"'^ 

O04 




ifdiiterent«ft.. maladies ,i eii4x*autr«âi k>li: ^sanlciir^ . tt» 
'Routeurs, de tète, la.diarib^'c'i les 'Convulsions* Pour 
.4tfftaiiûr ce Miduvdis Ued>y'<Qii«û-lliv)& dans une lessire 
^«Ikaîme: aiguU^.par la /cbajux- , . . ■ j 
1;.' i^a |>»riié"ainilicéeou nourrisi^iitc du .Froment est 
IpreftquQ jnconmptiblc ;. tcois, onces' de - Froment iknir- 
fjflifsenl eikvirofn UTO oncc trqi# ^gro* d amidon , que les 

ainifloJHsior9T<f'elir«yit par la putrcfacCiîDn.' 
. \C^.;sc^(çrtrdc.Ja farine cfe.Fcoinenl en. médccîae.; 

elle ramollit, digcre, adoucit et résout: on remploie -en 
«5^taplas|iie i ieiauc qu'on* en* vtîre ,e6t détersif, adou- 
; hissant, el.uii peu laratiP; on en fait usage :ea .décoc- 
^tfç^ ejt.fifbJavroip^t ;. il cjniro. fréwjwèmmcnt.^, pour les 

animaux » dans les médicamens bécniqucs , adouci^sans. 
..|, Iipi. .dàcotction .du. son rafraîchit les chev^u^: j los^bes- 
^tiaux.i|iaAgent le bled en -herbe %>. le 60ïk, fournil 'Unb 
^Irès'^bonne. ooujrcdture aux . nioiUons .pendant J'hivearf^ii^ 
,*i9(iapgcat avisai les baies: du Froftacnt. .. ,. , 

.j:f«^.^FrQtmcfit ne. s'emploie pas .moins dans les arts 
*.et mcticis i* $a> iarine est d'uaage.pour faire b colle dé» 
.-vitriers y cjcsii relieurs» Lo.c^Qn ?$ert à ricm^allêge déa 
«^çnçcf. »^ dj^s fémfiuXj, .deS'Cray<onSidc.pasiel,fÇtc. Les 
, amidonni^td ont fart d*en. retirci: lanùdon pour en faire 
, iprâpoia et .U'ppudrê i pe^udrf r. Ijsq çhcyqu^ ; .l<i Qiie 
^de pain ^oj|t /hii^ jd^ssinatjeMr^- j^js^tf e^ovcç- les^. coups 

de crayons mal d^nnés;»^. J#)p«$4ie<3ert ,aux^ jÇD^bAlla^ 
,.^t 9}ï% paiU^isneqdes Jlïts;..on..rcmpl^icf.ausriîpÇïWJes 
,- uspji^. %X9i9if^% . de vannerie s,i i^so^ïr. f>îP.Pf iléëge -des 
..chaises^ on^^ fait pueiUof|icimdy9s «étu^i yoi^ taDatierea 
..et.d'^ut.re^.Qiuvraços dp b^pdàri^^/iêilA prend i[brJi,b^aia 
:;*eî«tiW: 4^nf.l?i Cf»inc ^.on.pq. fiiit dU papifr^. on. (m 

collyre >%iniaji^rv. Qu^p^:onf ^fdc :ceitp;,çaiy(5^»les 

cendres. ,4guir.eftiprQvienciant. soiil .trè$.->bonn^fl.'POur 

fdo9rvciri(dffk;fuçail..la tcUW.ioOH;.vcnapl9¥Pa^W«*f f»Wc 
niémp- .p^ljp iî»i^Àiierc : J^ ;li^jc ^^ i^np^cg^i^^q de , lui^ne 

Aes be^pXji f^^t très*bonne.pQMrHle«^,pouçbefti.çl^/a^t 

>UMi dp U^/^tbpwJTmoicr. ?.;,,:> ht as- \ ' 

... En paflanl!«|^,Frqm€^t-co/ti9ie Aourriture .poor^ les 

bestiaux , 'nous. avons. ^o^blié.dq^scrver x}upri b^che 

men^e.s^ pailtçi, ç^^aup^Mla b?Hfi donne «ii^si baffbéc 

.|MW iesonodfr^ffj.v . , ,^.,,,.;:.- ,.,,,. 



i • 



i$s fmvitoru de J^aris. . S8S 

-'^vi^oS. o; '3' TrUicum Usfgidum , le Bied: gonflé. On le 
-cultive V de même. que le précédent, auxc.eiwirons ! de 
Paris; il fleurit en fttink« , . : ;mt •; » 

> '33^* .^* 4* ^'^^¥^ juncewn ,. le grp9 . Chiendent» le 
jProment à feuille» .«(rpit^. Il est suj|ct à lerçot ^, ^ 
même que le seigje x-, il fleurit en juûi î oi^^ en trouve 
'dans les haies ct^le»'kruîsson«. ^ ^ '"^^ • ;^^ 
^537- ^* S- Triticùm siipinum , le #rOttaèhl des hiiîps, 
' Il fleurit en juillet et août , est vivacé / et se trôi^Ve 
dans les haies et les buissons. '" 

- ' ''133s. o. I. THtiâurti ' repens , le Chiâhdtot'. des bou- 

auos.. Il Seurit en juin et est commun dans les iiecnc 
tiyés. w .- ,. ' 




i>pcu^ ..réduire simplement la décéction xlu ''Chiendent en 

. cônsislatice de ^ée^' que; Ton délaiq ensuilè dans ioau 

pour la boisson des malades : les racines ont servi , 

«bas lestempR de. disette , à Caire du pain assez ^c* 

diocrç:; Therbe fournit «un bon fourrage pour les* bes.- 

' fiaux f excepté leir codions , car on • suppose -màlKi- 

SropDs que c^' derniers creusent la tbrre pour en tiirer 
»s' racines ^xle Ghiendqnt, ^ndis^jqu'ila ne cherchait 
' qi|e celles de scorsoûece et de Mstath;]^." Les cfaicils 
mangent le Chiisudenl pour se £û«e v^omir. ' •" *• 

' ' ^^339' ^ 7* '^'^ticw^^^cuninum iT'dBJ^nQe'doS' chibns. 
' Ce tite 'plante fleurit>dn l'uin , e^* ^ trouve dans.ifcs 
-haiost. et buissons» datis les parcé'de.;&ânt'<]loud'et3c 
'Saint-Jfaur. • / =; . ■ •. - r;! ••• •• •• . .^i * 

1340. o. 8. Tatàtum glaucum , le 'Cbiendent glitique 
ou couleur de vcrd^d'ccra.' Ce nesètJ^prbpBemeptiidmr 
qu*une variété 'dqpré<U2dent; il ibmit en fuini^ lAtiise 
trouve- le Ipng des haies, et dan^ leàiendroits cuitivéi* 

•041^ o» 9. tTrltiiatm'ÉeMeHiim\\lA'3iei(àiï peu tendcfe. 
J\t fleurit en 'juin , et 'Jes4 comimin dàn^ les » éndfoîls 
4ecse4sîsur les raurailtes. ••■ • 1;' 

i.' 1342. 405. i. Tuè^asyiueOtris ,\ la Ttdipe jaune , la 
IVilipe sauvage. Blie Hcarit.en'jbinydonne des ^ileots 
un peu. pcncHiées 'jaunes : on->n tf^uve dans la.parc 
dHiSâîkit^Gloud.' • r.'. •: » , .,. ,, ;;u C! 



'. '•• 






^586 FloA^ éeoninniqut^ 

' < Nous ne ntos an^teroiis pa^ ici. k HL 7^P^#v*^t^^'ec 
Gantant .fèas de raison»- quf cette plante est plutôt dm-» 
tinée aux fleurâtes qu aux botanistes. . , 

'••jTouifeïi'aVWs fait '^^ feWWâht^ Variété*; et 
'nous y jdishons onê disserfaHbU sur leur càltore. 

1343. 4oi&. t. tu^rrièù gîabn^^^tsL. fourre tte ^WçL^Ja 
PCourrette iiase«.Oa.en trQMVfTdT^^ ^e» lieux sabloj^êùx 

Î' t caillouteux çiek bois j elle donne en jùW dès fleup 
lanckes. 

• t^^ e«.x Tur&is hirÊufa,- la Xcmfretfe.velte, .Ôa 
tn rencontré dans, iies .bois «eo» ^et, andes^ elle «Joniie 
en mai et juin des fleurs blanches. . * 

EUe; est inutile dans les pâturages , Ihs vaches li en 
veulent points ...... /. > -, ..i • 

1345. 407. i*tTtfssHagoJit^Fa^ k Fas^l'âàf » le Tiia* 
ailage y^lHerbe^Saint-Quirin , le Tacènnet. Il donne en 
. aiâk*s des fleurs jaunes : on en troùVe dans les tènreina 
.§ras« : .♦ . . , ^ ^ 

iCetle plante est' adouciss^itle 9 jpropre pour faciUfar 
-reipectoraCi^n , guérir le chume .et la: plupart à»% nsa* 
ladies de la poitmne , qui . recortiwiisserit -pour caMse des 
•érosiléa.fica^esiet: salées. Les feutUes et les fleurs so^t 
»«n' usa^ en médecine f pr^itâpiileni^t les ileufs;' elles 
tfant iaiiise della plupart des' tisannes pectoi^ales ; la 
dose est de deux pinceea par jpintris' d'éàu. 
.i Oa en prénariét un, sfvop «irnple.;' ^n^ la .^p#e est 
dfune ànee } w oamposé se fait airec les feuilles , Bs 
' 'fleurs et Ies».iactnes/ de cc^e plante , anxqueUtt on asso- 
cie le capillaire et la réglisse : la dose est la même. . 
' :. :Oia fait .tessi "âveè le ^M-d'âae.i«fte'lx)ftseeve , et on 
iCi^it ) don^^lm, doSe doit )ètre d'oèe demi-once'; Feau 
distitléede ses flênà se prescrit îuscrafi tsix loncea*. > 

lies. feittUéi de eette piaiitb , fuakeeà> en i^uifce de ta* 
liie V ftcmt trèslAtÛfifeàUes anx^asdimMi^és. fiovie.novs 
' âasiireavàir gueci plusieurs pktyiiiqi^ea, \en mèlaotavic 
ses feuilles du soutre ou de suûSih en-poudre* I>» temps 
ilc Dioscori^ ,j oa ffiisoît i^k^vxs^ aux DèrfLoni^ea at« 
taqùées de ces maladies, la vapeur de la. aécoction..^^ 
' feuillÀB de.Tttftailai^^ilfinela ronlu.rétàfakrde noajours 
ecttc'niéthode qui nous a paru très4>ien.EayvlSe..Hâliér » 



/ 



des tnv^miié^^itris. t»; 

Tnédecin , a gàéri, an rapport de Rir]^;f}u^îeuiri^ ènfaiis 
héhàacs , efi ne leur donnant pour toute nourriture qii^ * 
'd^.< reuitlès de Pà$.-<l%Ï€€ûirès a^eè le beurre et là ik' 
TÎfto. ' Le suc "fliÇ là feénie plante cêf jkn^rè , sûîvïiiîl 
*'^elques*un«';, iprotnr'guërir Ij» fierre^^uairte, si oh lé préiàîH 
))endaht Quelques 'jôtifs à (à dose 3e troU ôà quatre ô'fr* 
ces le matin à jeuhl • ' t ^^' - 

• On se sert cttcprè dii Pas-tfâne ekWffiebfeWiènt : ISx 
fait avec se» feuîflès nh catàplasiitre ^ui'cohvîent dài% 
les întlammations. Simon Pauli dttwte Sehçift ^fe scr^ 
voit de la décdcfiqn des fl^rs 3è Phs -d'âne dahsllti 
vin; pour les ulcères ' qui vîènheijt iruit }ambp8'cfep^fJJ- 




la dose d'une poigi^^éc . sur yne livre «itdèmîû if eau. ^ 
tj^. o. 2. Tussitagô fifiasife)t, le l'elBsilfë; rHcA>€^ 
^x-teîgneux. Ses rieurs paroissent en mars /eirès^tfin 
rouges , tachées de, blanc : 6ti éntmiivé âùt^tiT'dii 
ttiouHh de Chambntial'^y \ un ^âi4' de Hèu% trè^eli 
de Luéiàrcfae. * 

La racine de cette plante, ,qui est présicrûè là ^eiifb 
partie dusage '-^- _1...^^*^_^ ^-.__«iy._ 

et vulnéraire; 

lieHé & cause 

dans les fièvres malignt^s tt Ta peKlfe yérolë; èll€r,-fi^t 

et^ctorer dans Tiàstbmcethi toux ttpiniâtre. Ç^ieWtres- 

uns prétendent qù'efle est aussi' dhirétiqife et eiporenâ*- 

Sogue: onr remploie <!^h décoctioli'îuéqu-à.deusronoëê oàua 
çux pintes deau , o\f ifn infusion dans du vin blanc à la 
doseduné once dans One cFô^tAe :éh là pjrêflicrft ^iissi 
Y)Ar dcmî-verpc. .... * j #- 

Orhbrépare enèoi^à^ec la mèt^ teinte, lih Vînfâ^ftA 
par^intusion^ qui , môle avec le sut de rfydè et . Fa |nè» 
ria^c'y est tin ptnssaht tudontique ; oqî àèsdëie pptir 
Tôtçlinâire cette racine à celle de batdaM \{Viii ' est ausii 
tcordiale, ^ .. L 

Plusieurs auteurs confondent ces dèt^ "plantée , -ioita 
4^use de là ressemblance ée leurs feuilles , sbit par rimûaf- 
logie de leurs vertus;, laàis leurs fleurs el leurs sèjpi^î^qeis 
«ont Irès-diiférfenles , nuèsi ISt^n ^qtte lémri racines. Oh 



a rcjfiarqoé : mie 4^ .radiée, àe J^c^asite avoii la nféiiie 
.vertu que lOcCûotu^i 5>n peut dotic la lui substiruer« 
.Quelques -ui^ft^ «ç «^rveut de. cette p^utç puivirisoe 
ppui:. faire «Qouqu:', les yera ;;o& femylo^e aussi ex^ 
jtecleuremen^ .pôuf ré^^oudjce; et nioadifier le& ulcères-^ 
jdaaj^pliqu^.aea.fc^^c^.^ur la tèteHes^eh&ns qui ontU 
teigne. Le docteur Marquet, médecin lorrain, faiseit 
.entrer la radoB d^ Petasite dans; une tisanue quil pres« 
^rivoit poui: l'astbme y.les feuilles fraîches'» tm ^^ ar« 
roséef^, plaisent aux ;bestiauai; le3 racines de cette plante 
.ont ^té .utilenAent n^sen ^ usage i^ns dittièrentes cpi^oo« 
JiWv JLes^^bcillef i^ipput les ileifi*f de la Petasire, A Vé* 
f ard 4u : Fas-dane ,, 4onJr4ioua. avons parlé dans le ihi^ 
inero précedea^t, les cbeyrc^ , )ea sioutons et quelque^ 
,fi^:]es vaf^t^c^Je.miingeat) les chevaux et les cochona 
ne^ yeulentpqint . . . . ^ j 

"-^Mï* 408- I- 'Vypfui Mifoli^, \si If^st d'eau. On en 
4rQuye dans les efid^oits^f^quatiques; eue donne en ni^ 
^cies./le^r8 duaîaui^ de,soLLfre..- 
£i:>'i3Î|fl^ iôf. aï ij^ka auff^sfifqfia , la ©élite Masse dNsaiv 
TJn en trouve dans les' marais, elle fleurit de même ^ 
en même temps» ' - 

,. .Qo a concilié cette plante, quoique peu astringente^ 
JDOnti:e les portes. IfC.s gens do la campagne se servent 
,de. lespece 4ç j't^^'^ .^^ ^^ duvet qui . enveloppe son 
iSP^r pour en remplir les matçlaa çt les oreillers i en 
.Italie, Q9 (ait. ^e^.oattes avec Ifïs feuilles. I/ês cochons 
uc veulqnl .point df) oçtte plante ,ies vaches la mangent* 
Schreder soupçonna quellp leui; ,pst luiisible^ 

I .' ^49* 4^* hi ^^^^ eurapœus^ÎAfcmc^ lé Jonc mariiv 
Cet arbris&cau se trouve sur les montagnes stériles j 
^j4dbaae ^u- pi^inJ^çmps et en a^omn^ des jucurs jaunes* 
J^iy^n s^ unç yarj^té de. la petite espèce» , . . . 
- X\ forine ^e^t^on nés haies » rextjrqix\ité. des. branches'» 
iWfque les épi^ii pnt été roppues , Ibûrnit ucrê i>onne 
nourriture iiux chevaux et aux vaches. On le brûle dapi 
Jef^ pajs*où\ie/:b?uttdge est ti:ès-]:are,. Comme le gcpèt 
répMdeux forme des.buUsçns toujoi^rsyêrds , on. peut en 
APci(rp dançjes boaq^qts^iiive^,)| ilasgr^t fort agréablea 
jil^nsics moi%^e mai^et dç juu^,t;^6rs^ails sont chargea 



tl^ lents fleura qui sont dun jaune três^tf. Oh peut' 
de même ^l^s employer pour décorer lès bosquets de 
printemps, ils feront aussi très-bien dans les bosquet» 
d^automne , car souvent ils ' produisent encore des 
fleurs dans Cette saison. En Provence » on carène les* 
Vaisseaux avec TAjonc marin ; en Bretagne , on fait 
des tas dAjonc et aç^ gazon , formés par des couches al- 
ternatives ae Tun et de l'autre , ces tas s*écliauiient , le 
îon^ marin pourrit ^ et le tout forme un bon fumier^ 
On fait aussi brûler par tas , sur les champs, de VAjonc ;* 
les cendres qui en proviennent , et qu'on i^pand sur la 
terre , donnent de la fécondité» 

On attribue au genêt épîneùsf une vertu diurétique ; 
ses semences mises en poudre , données dans du bouil* 
Ion ou un verre de tisânne , au poids d'un op de deux' 
gros, purgent très^bien les eaux des hydropiques. Gons* 
tantin prétend que les fleurs et les sommités des tiges' 
fendres^ et le suc qui en a été tiré par expression , pro« 
diiisent les mêmes ettets quoiqu'avec quelques tranchées, 
c'est pour cette raison que le même auteur , dans sa Phar- 
macopée provençale, conseille d'ajouter à ce remède ^ 
pour correctif, de la menthe , delà sauge ou de la sa- 
riette» Il est connu que ce remède est autant émétique 
que purgatifà certains sujets. On estime Fhuilc des fleurs*' 
préparée par infusion, pour iV*soudre les tumeurs da 
Kl rate ; ou en &it une onction sur l'hypocondre gau- 
cKc; on assure aussi que ces fleurs mêlées avec le miel 
rosat , sont bpunes pour résoudre les écrouelles.' 
- 1350. 410. I. tnmus campe^fHs y TOrme ordinaire. Il 
fleurit en mars : on en trouve le long des grandes routes* 

1351. o. 2* Xnmu9 pedunculatus^ t'Orme péduncuié»II 
fleurit en mars et avril, donne des fleurs d'un blanc 
•aie , ainsi et de même que le précédent : on en voit à 
Paris , dans le fardin de l'Arsenal. 

Le bols d'Orme est très-recherché par les construc- 
teurs , pour les carènes des vaisseaux ; les charpentiers 
remploient rarement, parce qu'il devient trop cassant 
lorsqu'il est sec ; cependant ils en font plusieurs pie* 
i^es de moulins ^ de pressoirs et dd presses; Ibs'me^ 
nuisiers en font peu d usage , parce- qu'il se tourmenta 
beaucoup } les ébénistes s'eu servent qudqaefoiar oo-guis^ 



§99 .?iff^4f<^mh^ 

<(0UYÎ^;»l<M[S9%*H est hiQiï uaiidciàc ; lescIiarroBs en fpnl 
les liioyeux et les jantes des roues ^ on J^estime «usai 
our Les 9i\Cùs *de.ç^nqa ; laplus grande partie des Lanc3 
e çarro&se sbn^ dp ^Ud Orme. E,a Angleterre , on en 
[^1^ les ceiçcucïls des grands, parce quii se corrompt 
fya^ement^ on en fabrique a us ai de fortbons tuyaux pour 
Ig^ çondjaUe desea^ux , et 4^8 poinpcs dont on tait usage 

Îk^r^-^ul djan^ la marine : il est très-propre au chau^ 
ajg^/tj^îfit éii i^/s de corde ^u eu fagots cl en charbons. 
Ûa ^e sert de ses racÎBcs écrasées et pilçcs , et même 
4è S(es feuliles , ppur Caire une colic li ès^ibrte , en y mê- 
lant ciel eau ou du vinaigre; les tonneliers de campagne, 
en font souvent usage.. J^ décoc^on des racines d Orme 
confient à toutes sortec^ de pertes de sang , sur-tout de 
cjéliui q^^ séc^ppe du poumon ou de la malricc; les 
pajr^a^s dtta;Ue ot 4e Provence se servant d\ine liqueur 
auiest^ contenuq dans des vessies quon trouve sur Içb 
touilles 4 Orine > pour y faire in&ser les sommités det 
mjJ^epêrtuis , la liqueur devient rouge comme avec de 
t&uiltf d'oliver , et se conserve plusieij^rs années ; plus eUe 
est yiêflle , np^leurc elle est. Sfatthiole assure que (la îir 
4i^eur dç cçs vessies sans aucun mélange de mil|lcpert;uifi , 
guérit \ùB descentes des enlans , si on leur en^ graisse le» 
|jka\*tje^ , 'çt Faliope convient gu il n a trouvé rien de 
]})us sçuve^aui pour la réunion des chairs. 

^pjgîus 4\^ ^c le cataplasme fait avec l*écorce de cet 
f^I^re.qi4te dans 4^ vin » après Tavoir pilée et appliquée 
chaudement sur la partie blessée , est un remède mer- 
fljpilleax pouj . V^névrisiiie , il {a^\ ly laisser )u.squ*i ce 

f;^ ^ Gatapl.asme qcyienne sec. Ray prétend que k| 
çoçtion 4e Iççofcç fi^ite )usqu'4 ce quelle sàt acquis 
çonsJLStantïe de syrop, en y .aiou^aot ua tiers d'eaiJHde* 
YJÇye^t très-^oni)e pour calmer la douleur 4c Usdalii\uep 
si on en fait une fomentation chaude sur la partit 

J(#e docteur {^soqri s'en est servi avec ];>eaucou{>. de 
S:U€cës.4an^ ce 4ertiiçr cas: il pre^rit de taire bouillir 
miatr;e ojiçç^ 4e Téçorcc moyenne d^ brandies daaa 
d^il'x. livr^ 4ea|i ç^uile^à une livre , çt de faire prendrt 
iMlin ^ 9oii: hiût ^iicjes 4e cette d^^^tioa } leftel de ce 

rfiî>54^^kûr. ' 



4e rOmne a. été employée en ^rgatwne dans 
le acoi^buiet contré les apktes. CeHe éco];oe a ^é beau** 
coup vantée dé hoa jouca , pour guérir llea humeurs éàr* 
treuaes^ mais il falloit que oe tàci^ Técoicoe de. l'Orme py^ 
raiiii4al, les botanistes nen counoissent p<>inl sjous oe 
noii^ ; en un mot T^orce d'Orme est ijihirifiige , dimiéM. 
tK|Uie et déteisive; cUe paroit' devoir ses^ propriétés aâ* 
prmcipe astringent et au mucilage q«u se 'trQUve danrf 
toutes Les parties de cet arbre , et quç f on en extrait fit* 
cttement, en laissant les feuiUes et ie^racÎDieè infiifier! 
d^As Teau. Ce nuicilage est encore reciMiitnandié contre 
là brûlure. 

- 1^2. 41 !• I. VHica pHtûi^ra ^XOtûk romane , la pe** 
tite Ortie, On en trouve le long des mnraiUes , elle donnd 
cnkiin des fletira d'un blanc' sale. 

- £Ue a les mêmes propriétés que les deux . espee^ 
suLVjsnlefi. . 

1^53* o* ^ UrticaureaSf TOrtie grièck^vElIe es»an<»' 
nuefie , donne péndadt tout Tété des. fleuss d*un bl^nc 
sale : on en trouve abondamment dan$ les lieux c^k'^ 
tivés.- 

; Cette Ortie est asiringeate ^ de même que la suivante : 
on la mêle à la pâtée de la vOlaiUe , et spécialement a 
celle, des petites piiitades» 
2354. o. 3. Vjiîca dioica t U grande Qr^. 
Cette plante est astringente : on prescrit son infusion 
el'son sue dé)puré dan^ le craqbement '^ le vomissejpaent^ 
le pissement de sang, de ntième que dalïs la' pUlmonié' 
Gom mentante \ la toux invjëtéréç , la igiblieiàse' d^ les- 
tomac, lea obstructions récentes: on remploie comme, 
dépuratîve; on en use en gargarisimey contre U'aqui- 
naaoe catltarrale : les feuilles rappellent la clujeur , Im- 
flammation et quelquefois le ipouvemcnt et la senaibi- - 
lité , quand on en trotte les membres paralysés Ou en- 
gourdis., ou afiêctés de rbuma(iftmès^ elle ueuvçnt enr 
cofie opérer une prompte dérivation, dans Ici maladiea 
«Dporeùses. 

On mange dans le Noixi» au printemps, le.s jeunes ' 

Kussea de iOrtie ,. comme plante potagère, pn cultivé \ 
aucoup cette plante eni Suéde, pour la nourriture des \ 
bestiaux; elle ne craint aucune gelée ni.auciiine intem^/ 



/. 



5^9 ** . jRo/c économique . 

Crie, et elle îéutsit <iana les reiTcms lc« plus secs«f 
( ptiis élevés, même dans les fossés à rombre,lors« 
qu'ils sont secs. On coupe jusquÀ trois fois TOiiie , par 
an; elle féuisnit une excellente nourriture i tous les bcs* 
tîaux , lorsqu'elle, est sechc; car si elle est iratche, les 
bestiaux ne s'en soucient point: cette même plante, ha* 
chée menue ^vecdn' son i donne de la vigueur aux din- 
dk>nneaax , et eoovient à touAcs* ies> volaiUes : la racine 
bouillie avec Palan, teint en jaune: Fécoroe a servi à 
3Eieipsick è laire de la toile; on peut préparer cette écorce 
conune du lin :• sa* semence <renierme beaucoup dluiile, 
et on prétend çjue pour len retirer , les Egyptiens semoiciU 
rOrde en plein champ. Nous avons public une disserta* 
tion très<»intéres8anfe sur cette plante ; elle se trouve in- 
sérée dans notre grande CoUection ^conomiçue 4ies trois 
mgnet. Vofez' cette collection ,pan^ du Discours. >Lemé* 
decin Dufresnoy a découvert depuis peu , d;ins celte 
Ortie \ une vertu spécîKque contre la gangrené. 

13S5. 412. I4 Ufricularia tnsigans , rUtriculaire com* 
miue la Lentibulaire. Elle donne en août des fteurs ^au* 
nés : on en trouve dans les eaux stagnantes et les marais. 
, 1366. o. a. UtHouIariamittory la petite UlriculUre. Elle 
donne en juillet des fleurs faunes : elle vient dans les ma* 
rais , sur-tout dans les lacunes de la fqrèt deBondy. 

Cette plante- pUiît beaucoup Burcanaidsj 



i. 



' ^SS?* 413. I. VjÊConrivur' n^HOim , TAireille , la 
Brirabelle , le Myrtile , le Raisin des bois , le Macarets 
en Basse - Normandie. Il donne en mai et avril des 
fleurs rougeâlres : on en trouve communément dans la 
ferèt de Montmorency. 

Xes bayes de cet arbuste ont un goût astringent , 
raesqu^acide , elles * sont raûratchissantes , coagulantes ; 
les cpfans en mangent , et lorsqu'ils en prennent îm« 
iBodénément , elles leur causent une légère ivresse et 
peut donner lieu à des obstructions : on n emploie en 
médecine que les bayes ; on en tire un suc qu on fait 
épaissir en consistance cie syrop ; on fait aussi sécher 
les bayes pour les donner en poudre depuis un gros 
JBsquà doux y ou en décoction jusquà ime demi-once 
pour les homiocf . 

On 



des environs de Taris. , 5g|5 

On prescrit au^ animaux la poudre à la dose dV<i^ 
demi-once , ou en décoction , à celle de deui onces sur 
une livre aeau. - . , ' 

Il y à 'deux sortes de Myrtile, un à 'friiit noir , et 
cest celui dont nous, avoirs rapporté lés propriétés. 

Le Myrtile à fruills rouges est un tfès-excclWt re* 
raede dau« le nord coiitré le scorbut ; les ffùifs de éé 
Myrtile sont assfez àj^éables cruds ;' ils teiVArent ,• en 
Suéde , dan's les as^afsônnemcns : on* s-en ihiti idans leé 
auberges pour rougit les virii blancs'-; oettiè -fâlsiirca-. 
fion , quoique mauvaise , est moins dangereuse que 
celles qui 'se pratiquent'. ^ " 

On se sert du suc de ces mêmes fruits potkr teindre 
le linge et le papier en bleu ; les qualités astringentes 
de cette plante la rendent pit)rpre à tanner les cuirs. . 

Les chèvres et quelquefois les mOutons'la miahgént^ 
les chevaux et les vacnes n^en veulent point. 

1358. o. a. Vaccmium oxyçoccus , la Canne-berge; 
le Bassinet des marais. Il donne en mars et avril doa 
fleurs* rougeâtreS : oh en trouve communSémeiit H 
Saint- Léger, étang de Ceriset. \ 

Les bayes de Canneberp^e sont trop aâdes pour être 
mangées crues y mais les nabitans du nord en fDnt une! 
gelée délideuse : les fleurs et les feuilles de cette planta 
sont détersives , astringentes ,- propres pour arrêter le' 
vomissement et résister au veixm. En âuede-, on ùit 
usaçe du syrop et du miel de Canneberge pour èalnoec 
Tardéur delà bevre. \'' ^ 

Les chèvres , leè moutons màh geiit cette plante , let^ 
autres bcstiaujc'n en veulent point. 

1359. 4r4: i. VakmtkT àpàiinè ^ le faux Orateron. Il 
est annael, donne en juin des fleurs blanches :' on en 
trouve dans les lieux cultivés. 

1360. û. 7,..Valantia'cruciata\ la Croisettê velue , laj 
Croisée. SUe dontië tout Tété des fleufs' jaunes ; on en' 
trouve dans les haies et les buissons. 

Elle est vulnéraire , aâtrifigéntè \ le» gens de cam-' 

Jagnc Tëuliplaiènt avec succès pour les Kernies des en- 
ms, et se servent de' )f herbe' piiée en catapiastne pour' 
appliquer sur la partie affectée en en fsfisant cuire éa* 
décpctianl Va atitèàr^ïnottënie'doii^t^mih^' utt'tgt-' 



âi)4 j^/9nr écoMjniqui 

cciient remède , 4aas le schiire du foie , une (ottienia* 
lion avec çûùc niaote et répétée souvent sur la rcgîoit 
de ce viscère. On se sert aussi de cette plante pour 
les plaies et'lc3 blessures: sa racine teint en rouge 
comme la garance. 

1361. ^\è, 1. Vaieriana rubra , la Valériane rouge 1 
ta Valérifine des jardins. Elle donne pendant tout lété 
des Ueui^s de couleur rouge x on en trouve dans les 
fentes des murailles aux environs de Paris* 

En àîcile ^ on (ait entrer cette Valériane dans les 
•aladcs ) SCS tlcuirs sont cl une odeur aromatique très-* 
agréable , que Ion pourroit retirer par ce mojren de 
Inuile- comme celles du jasmin. 

1362. o. 2i P^aleriana dioica , ta Valériane dioiquc,la 
. Vaiériafié des marais» Elle est vivace ; eile.^ donne en 
{uin et j,uillet des tlcurs blanclies mêlées de rouge: on 
en trouve, dans les marais des bois aux environs de 
f aris.' . ^ 

£Uc 5^t;I;iutile/aans leà prairies , ihais non pas en- 
ticrement clans les pâturages., car les chevaux et lès 
iîioutons la mangent. 

1363* p. 3. yaîeriana qficinàlis., la Valériane des bou«« 
tiques. Elle donoe en mai et juin des fleurs blancKes^ 
e^ croît dans les prés des bois des environs de Paris : 
on en ro^contre sur- tout dans le bois des ci-devant 
capucins de Meudon. ^ ' ï 

X»a. jçaci/ie de cette plante est auti-épilcptique , ver* 
mifuge , sudorifique , hystérique et emmenagôgue ; elle 
^t injèrnc aussi antji-ast^Lmatique. Camerarius la vante 

i>eaucoup pour la jaunisse, et Fabius Columna pour 
■épilcpsicOet auteur assure qn.il a été guéri «le Jepi- 
Icpsic par Vusage de cette r^me , et quil en avoit vu 
guérir plusieurs ^ .il conseille de j arracher avant quelle 

{|Oussc SCS tiges , de la mettre, en j^oudre^ , et d*en ava- 
er une demi-cueillerée <jlans du ym^ de leau, du lait 
où quelqu^auti'e liqueur. On la. peut donner aux enfans 
et à tous ceux qui ont, des mouvemcns couvulsifs* 
. Tournefort en a observé de grands eilets dans la 
passion hystérique et dans les plus violcns pàroxismes 
de Tasthine* tl iaut Verser uiie^ cKopine d*eau bouiirante 
aur une onee de raf:ine&. de cette, planté; retirer le pat 



des tnvirofîs de Paris. âoâ 

nu fçti y le bien couvrir , et faire boire rinfii3ioii par 
vekres. L'extrait ide ces racioes est bon dans les mêmes 
maladies ; on en 'donne un scrupule âv6c un ^*ain de 
iaudanum , ou bien on mèie le îaUdanûrh avec un demi* 
scrupule de la pbudre de ces racines. 

Cnômel dit avoit (péri ^ avec la poudré de la racin# 
de Valériane sauvage , plusieurs personnes de ditterens 
âges et de diiiërens seze^ , une ;shtr*autres âgée dâ 
douze ans , qui tomboit depuis quatre ans deux ou 
trois fois par mois dans desr inouvemens convulsifs , et 
à laquelle il étoit resté un tremblement continuel. Il 
commençoit d'abord par purger le malade ^ même aved 
te tartre émétique , s*il étoit assez grand et chargé d'hu** 
meurs \ il faisoit prendre ensuite la poudte des racines 
de Valériane trok jours consécutifs a jeun , à la dosé 
d'un gros dans du vin blanc ou du lait ; il rcpurgeoit 
le malade > et il en donnoit encore trois prises dans le 
même intervalle : si les sueurs se manifestent | c'est 
Un signe de guérison. 

I«e docteur Grugetus assure avoir guéri radicalement 
nombre d'épileplioues avec la poudre de racines de Va-» 
lériane sauvage , aonnée à la dose d'un gros , dans ua 
véhicule- sudorifiquei et répété pendant plusieurs jours; 
ce remède procuroit dés sueurs abondantes qui dimi-* 
huoient d abord la violence des paroxismes et eiileVoient 
ensuite totalement la maladie. 

' Le docteur Lenttlius dit n aVdir rien trouvé dé meil*' 
leur que cette poudre , dans les épilepsics utérines cau-^ 
sées par la suppression des menstrues • Personne ne 
dispute à cette plante cette propriété anti-épileptique \ 
elle est même préférable , suivant Sylvitis , à là prvôme, 
pour leè maladies accompagnées de convulsions^ 

' Mâppus prétend que la poudre de cette racine, prisé 
souvent et mêlée avec de la fleur de soufri?, convient 
dans les fièvres tierces: Le même auteur conseille son 
inftision chaude , avec la^ poudre de soufre, dans les 
fièvres malicnés et même la peste^ 

Marchand a fait plusieurs observations sur la racine 

de çrande Valériane: il y a plusieurs année)»,, dit. cet 

académicien , que , lisant le livre intitulé Pf^tobaéanos de 

JbbUis tolnnmvi , je remarc^ai qu'il assurait que la radiMi 



59& Flore économique 

de {[rande Vâl<^riane tauvage, mi«e ei^ poudre, est im 
spécifique excellent contre i cpilep«ic , et ^ue non-seule- 
nient ^ii a voit vu plusieurs épueptiques guéris par Tusage 
de la poudre de cette raane , mais qu ayani été lui- 
ïfkbmt sujet à 1 epilepsie , il avoit été gucn par ce )(e- 
ùiede. ^ . 

JLautorité de ce savant me fit naître Tenvîe d'expéri- 
menter uo remède s^ utile. «Te tirai hors de terre , aa 
m^ois de mars , les racines de cette plante, après les avoir 
tàxi sécher , pour les réduire en poudre ; ) en donnai d a- 
i>ôrd une pnse à tm garçon- de quatorze à seize ans , 
qui, depuis lage de sept ans^ toinboit presque toutes 
les semaines dans des symptômes épileptiques^ perdant 
conpoissance et écumant de la bouche. Ce garçon , après 
avoir pris ce remède , fut dix-huit jours safis tomber 
dans ses accidens ordinaires ; mais après ce tiemps , il 
retomba deux fois en huit jours, avec cette diilerencç 
qiie les accidens étoicnt moitié pms courts ; |e le purgeai 
et )e lui donnai, dit Marchand /une seconde prisé dé 
là même poudre: celte première purgation u ayant 

5 risque 'rien évacué.^ trois lours apt^s il eut Un accès 
ëpuepsie qui m'obligea de le purger cncorje. uhe fois : 
fe mi ns prendre un gros et demi <Je la mèm^ poudre , cç 

Î[ui lui procura une sueur abondante et lui fit vuider par 
e bas plusieurs vers ; quatre jours après, je lui fis fuir 
cdre prendre un gros de cette même jpoudrc » qui le fit 
seulement suer ; depuis ce temps , dit 1 observateur , 3 
a^ joui dWe santé parfaite , quoiqu'il y ait déjà envîroa 
siKaos. 

)tJn de mes amis me pria , cojntinue toujomrs M[arcban<l^ 
âe donner ce remède a une autre personne âgée de vingt 
ans, qpi avoit été attaquée d'épilepsiedèsli^e^equa^ 
ipr^ ans , et qui , depuis ce temps , tomboit régime* 
i«^ent tous les mois dans des accidens dont les pa- 
^oxismes étoient si violens , qu'il Tia vue , dans soi^ 
dernier accès « se débattre contre terre et se rouler d*ua 
hfjnX k la^tre dune cour de neuf à dix toises de 
jùtig, en écuipant de la bojidiie et perdant toijit seixti^ 

£€ya,t pendant plus dune demirliêure^ ayant vu la m^st- 
dc, f}ui ayoit encore sa tète pleine ^ jtontv^sîçii^ 
par sa donucfe diûte*, je crus , avant aë rïén ^îià^ 



V 



dcs^ environs de P^ris^ 6q^ 

prendre» qu*il étoit à propos^ ^e )a faire $aijj;ner> ce 
ffiii fut fait le même jour ; trois jours après je la pur- 
geai , et rayant laissé reposer trois autres jours ^ jeldi 
ns prendre deux gros de la poudre de la racine de 
cette même plante , qui la lâchèrent Un peu pendant la 
matinée ; sur raprès-midi , elle sua assez abondamment 
et rendit quantité de vers ; le quatrième jour eHe me 
parut beaucoup plus gaie qu'cllen étoit de coutume ; fe 
cinquième , je lui fis encore prendre un gros de cetfe 
ûième poudre , qui la fit encore suer comme la pre- 
mière fdis et lui fit jètter quelques vers j elie^ patiît 
fort absorbée à cette dcrnijBre^ prise , n'iais depuis envi- 
ron deux ans elle n'a ressenti aucune attaque d'épile^)- 
sie , et elle a entièrement recouvré sa santé. 

Nous avons donné avec succès ce rcfmcdc à plusieurs 
enfàns eé' a des personne'^', 'déjà avaticéfi en âge : *h 
quelques-unes il a rëcuté Tacc^s , k d^aïf tires il en a di- 
minué la violence ou la durée , ce qui n est pas ptfu 
de chose dans une maladie dont la guérison et ménie 
le soulagement ont par^ toujours si douteux ; c]cst en- 
core un grand avantage de ce quon peut adipinisti'ër 
ce remède à tout âge , n'ayant jamais produit de mad- 
vais efléts. 

Liimé a fait sou^tenir , en tjG^, une thèse par lâ- 

•gatîw indigènes ,, la' Va- 
lut gros de cette racine 
purg(eiit abondamment 
par ha^t et par bas. ^ [ 

Vicat dit s*être soulagé considérablement d*une fOi- 
blesse de vue asse2 grande et ancienne , accompagk>ee 
de ^ mouches yoll|geantes à Toeil gauche , en prenâAt 
trois fois par {out', pendant quinze jours, jusquà deiùc 
gros àé valériane eu poudre ; après avoir fait inutilfe- 
inent uai^ » pendant un mois , de Textrâit de coqtie- 
lourde noirâtre de Storck , dont il étoit parvenu en|in 
à ^ prendre un gros trois fois par jour , Vicat a cnûi 
découvert que sa fbibles^è de vue çt les acides dont U 
se plaighoit , provenoieot sur-tout d'un yér plat qu il^a 
rendu au bout de six ans sans y tâcher , car il ne se 
doutoit point de lavoir : sa vue s'est pour lors beau- 
coup rétablie. 

^P 3 




^9^ Flore éeonùmîque 

, Culkn dit aroir donné La.râciue de Valériane justiti^à 
unô' demi-once sans succès , ce qui la engagé à rc-t 
commander de la. tirer de terre au printemps, ainsi 
que nous Tavons déjà observé , parce qu après ce temps 
elle na plus de vertus. - 

^ Carthcuser prétend que la vertu de cette racine ré- 
side dans la partie résmeuse ; la teintiqre qu on en tire 
Îar Ix^sprit^dé-vin ^ le goût et Fodeur de cette plante, 
1 en .est de même de Tesprit spiritueui^ , qui est extrê- 
mement abondant^ Le célèbre Hill préparoit ^ussi une 
teinture spiritueuse de Valériane ; il disoit que cette 
plante contractoit de lamertume dans leç brujeres, et 
vouloit qu'on la séchât et conservât avec soin ; on en 
tire une si petite portion d*huile , qu*& peine est -> elle 
sensible. La racine de Valériane transmet à leau s$. 

aualité amere et naûséeusç; cett^ infuçion, en consistance 
«xtràit f est pareillemept ibrt nauséeuse et a une saveur 
douce anierc. 

Hallcr assure avoir souvent donné avec succès cette 
racine contre les maladies hystériques et dans les C2^s 
d'une trop grande sensibilité des. nerfs ; il dit aussi 
avoir suspendu , par le moyen de cette racine , le re^ 
four des parpxismes épileptiques Ji un jeune gentil-^ 
homme qui , néanmoins étant retourné en Italie , a été , 
suivant quon la rapporté à Haller , de rechef atteint 
du même mal ; mais il ^ guéri completteinent et sans 
retour , une demoiselle de condition qui étpit vérita- 
))leqt épilcptiquoy et des accès, de laquelle il avoit été 
témoin : aussi est-ce avec raison que' Jacob Qeu^s a 
cherché ^ int^-oduire ce remède dans lapharmaae, et 
que Tissot en fît beaucoup d*usage ; il dit que c*est le 
^leilleur anti-épileptique que ion emploie, et il recon^ 
mande Vextrait amieux quon en prépare. 

Cette racine guérit encore la ccpWique ; on la donne 
utilement en poudre dans le délire et finsomnie d'une 
fièvre maligné j mêlée ^vec la graine^ elle résout avec 
une efficacité singulière les obstructions des elandes , em- 
ployée même à Fextérieur. Les anciens Ta croyoicnt 
qiurétique :. suivant Boding, elle est encore très4>onne 
dans le tcnèsme; Thuile distillée de Valériane e$t. VA 
excellent rçi^ede contre les épilcpsies. 



des environs de Parisy Sgjy 

Quand on prescrit la Valériane aux animaux j^Cv^t* 
pour i ordinaire €n substance , depuis une deoiironce 
jusqu'à une once. , . 

lies yacbcs, les chevaux , les coctôné'n'en veulent 
point , tes chèvres et les moutons la maftgent. L odeur 
^e sa. racine plait beaucoup aux chats. 

' 1364. 0* 4. Valêrmna locusta, la Doucette, la Ma^ 
che ,1a Clairietto , la Chuquette , la Blanchctte Ja Bou-«. 
rette, rOrqillette, la Salade royale,, la Salade de cha^ 
nein^, la Pqule grasse. (^ Mâche est annuelle; elle 
croit dans les vignes , sur les bords des chemins, dans, 
les bleds ; elle donne pendant tout Icté des Heurs, 
d'un, blanc améthyslé ; on ^a cultive aussi, dans Ica 
jardins. 

On remploie dans des bouillons de veau \ on la* 
mange eu salade , à l'huile çt au vinaigre , ou avec la 
sauce de carpe en étuvée ; elle passe pour rafraîchis-* 
santé et adoucissante. Ou a vu un lîentrique se nourrir 
uniquement de oe légume si innocent , et tout autro 
mets rincommodoit. 

ILorsau'on prépare des bouillons avec cette plante » 
il faut les aiguiser avec du jus cke citron : on les dit 
très-bons danâ les Kevres. 

m 

Le meillçur temps, de la manger est lentrée dw 
printemps ; les chèvres et les moutons la mangent^ 

1365. 416. I. Vaïiisneria spiralis, la Vallisiiere en spi^ 
raie. Qn en trouve dans les fossés et ruisseaux des 
environs de Mantes; elle donne en juin et juillet des, 
fleurs blanches à peine sensi})les. 

1^66. 417. l. Vcrbq^wn thapsvs , le Boûillon^blanc ^ 
la Molcne , THerbe de Saint-Fiacre, le Bon-homme« 
On en t^ouvç aux ^environs de Paris dans les endroita 
secs et arides : il donne ». pendj^nt lëté , des Heurs 
î aunes. 

Les feuilles et les fleurs de Bouillon-blanc sont aao« 
4incs f adoucissantes , vulnéraires. Schroder les estimo 
pour les maladies de poitrine , la toux ^^ le crachement 
<ie s^ng I les douleurs do ventre :. 1^ décoctipn 4^9^ 



^O Flore économique ; 

ièuillcs et dés fleurs du Verbascum, avec du iait, osr 
tr^jS-bon pour calmer les douleurs des hémorrkoides , 
et le tenesme qui succède à la dyssenteiie^ si oa en 
4onae des lavemens et cU on en Cait des fomentatioos 
^ur le ventre. Tournefort et EttmuUer rapportent, 
d'après Schnfert et Schroder , que les feuilles et les 
fleurs de Bouillon*blanc , pîlécs et renfermées dans des 
▼aisseaux liîén bouchés avee du plâtre > après ayoir 
été trois mot» en cet état ^ donnent une liqueur escd-- 
lente pour calmer les douleurs des hémorrnoïdes et de 
Ta goutte : on emploie aussi la décoction des feuilles 
et des ileurs de cette plante dans de Teau de forge des 
maréchaux , pour arrêter la dyssenterie et le flux im* 
modéré Aei* némorrhoïdes, 

Pierre Borol nous assure qu'un paysan , ayant été 
ntordu par un serpent à la région de 1 estomac «, tut 
soulagé incontinent par lapplicatioa des feuilles piléea 
de cette plante : ce oui conticme le aetttimeot des an- 
ciens à 1 occasion de la belette , qui a recours à cette 
fiante comme à sa véntahle guérûon , lorsquette est 
mordue dun serpent. 

Les geas. ,dc. la campagne se servent , pour les Diaies 
récentes , dcs^ feuille^ de Verbascum pilées et réauites 
en une espèce dTonguent avec de Thuile. 

On se sert de leau des fleurs distillées contre les 
maladies cutanées : les médecins modernes emploient 
en infbston théiforme les fleurs de Bouillon-blanc pour 
les maladies de poitrine. 

' Quand on les pi^scrit aux chevaux , c'est à la dose 
d*ane poignée dans une livre d eau. ' . 

Les longs épis 4^s fleurs jaunes du 'F'erhascum , et 
ses feuilles Hanches' et velôntées , feroièht fort Inen^ 
dans des grands parterres ; mais comme cette plante 
est très-cotinue et médicinale , elle ne trouve gueres 
place que dans les jardins où Fon vent étaler les 
vraies richesses de la nature. 

' I«e dui^et de ses feuilles produit le même efiet cfçte le 
moxa , dont les Chinois se servent pour cautériser les 
parties afic^tées de la goutte et du rhumatisme, 
Jtes bestiaux ny touchent point. 



des environs de Paris. (Sor. 

1367. 0. 2. Verhascum thapsoides , le faux Bouillon. Il 
donne en juillet et août des Ueyrs jaunea ; il,8e pLait 
dans les endroits secs et stériles : oa ea trouve à Fon-. 
tainebleâu en bas du parc aux pins. 

2368. o. 3. Verbascum phlomoides , lé Bouillon coton- 
neux. Il donne en juin et juillet des fleurs jaunes: on 
en trouve sur les bords des chemins et fossés. 

Ces deux espèces ont les mêmes propriétés que celles 
dfi la première espèce de ce genre. 

1360. o. 4. Verbascum pulçiruUum , le Bouillon pou- 
dré, vn en trouve dans les endroits secs et , arides : il 
y fleurit en juillet ; scIb fleurs sont jaunes et en fais- 
ceaux ; elle est bisannuelle. . 

1^0. o. 5. Verbascum fychmtis^ le BouiUon femelle , 
le Bouillon Ifchnite , le Bouillon à petites fleurs. Il 
croît dans les endroits secs et arides y et donae en 
juillet et août des fleurs jaunes. 

Sa racine est amere , elle contient une qujuitité de 
parties gommeuses et extractivcs. Son amertume ré- 
side sur-tout dans les parties gommeuses ; c'est un. 
apéritif doux , dont Tinfusion dans leau seule ou cou- 
pée avec le vin blanc « réussit très-lûen dans toutes letf 
jaunisses qui dépendent de répaississement de la bile ;* 
on^adoucit , si on veut , cette infusion 1 en y réunissant 
les fleurs de la même plante. 

X37I. o. 6. Vfifhascwn parisienne , le BouiUon ra- 
meux. Il doQtie en juin et juillet des fleurs jaunes ^ 
on en trouve dans les endroits ^ets et- arides des e»* 
virons de Paris. 

1372. o. 7. Verbascum aiopecums ylc^owïïoa quisue^ 
do-renard. Il donne , dans le même temps , des fleurs 
"""^-N^ la même couleur que Tespece précéoente : oa em 
th>^ve dans les endroits secs et arides. 

^o)9* ^* ^* Verbascum nigrum , le Bouilloit oqir. On- 
en trduve dans les ip^es endroits que les pi^écédeRs- 
« Itcs èochons , quelquefois les moutons ea teangent , 
Its autrek bestiaux ncu veulent point. 

Ou s e^^rt dans le nord pour calmer la toux der 
vaches. ^* 

Ses fleurs plaisent aux abeilles , et sont qeelqqefoit 
lecherchées par les noutons. 



6oa Flore écortomique 

137^. o. g. P^erbascum blattûria , f Herbe auT mifes , 
le Bouillon blattaitd. Cette planté vient dans les texs 
reins gras et argileux; elle aonne on mai et )uin des 
fleurs jauqes. 

La racine de cette plante est amere et ficre , les 
fbuilles eh sont émoUientes. 

EUe na pas la propriété df cbasser les mîtes , comme 
on Ta prétendit. 

1375. o, IQ« Verbascum bUtUarioki^ , la fausse Blat^ 
taire. Oti en trouve dans les isles de la Seine et de 
la Marne ; elle sépanouit ea |aune pendant le mois 
de juillet. 

1376. 418. I. Verbena officinalis ; la Verveine des 
boutiques , THerbe sacrée. Qn en trouve sur le^ bords 
des fossés , dans les lieux stériles' et dans les décom^ 
bres 2 elle donne en juin et juillet des fleurs bleues^ 

Elle est inodore , presqulnsensible ; elle donne A lj| 
distillation un esprit acide , une huUe empyTeomEiatîque 
et un peu de sel volatil ; ses cendres contiennent ua 
sel fixe et salé qui n est point empyremmatique. 

Haller dit avoir éprouvé cpie son suc épaissi , pria 
deux fois par jour a la do9e d'un çroa , guérit lea 
fièvres intermittentes , et que, joint au quinquina , il 
le rend plus efficace. Le secret antirackthîque de Jithwk 
testa , est un baume préparé avec de Thuile de Ver- 
veine y sa décoction melé< avec de Tesprit-de-vin , est, 
dit-on , bonne pour dissiper l*humeur glutineuse qm 
coUe les paupières. Les anciens Temployoient pour ar- 
rêter les saignemens de nez j elle passe pour guérir les 
maux de tète , appliquée en" cataplasme^ et mêlée 
avec les racines ae Forpin rose. On lui attribue 
la même propriété employée seule 'comme une amu«> 
Ictte ; elle doit encore être utile en fomentation dans la 
pleui^sie* Il ne parolt pas néanmoins qu'on remploie ac- 
tuellement beaucoup en médecine. Rosen dit qu'on Ta 
aouycnt suspendue inutilement au cou des enians qui 
avoicnt des convulsions ; Morlcy guérit les écroucUes 
afa attachant la' racine de Verveine autour du cou , en 
rappliquant en forme de cataplasme sur la tumeur , ou 
''ennn en donnant son eau distillée. 

£n général , les auteurs regardent là Verveine coo^e 



dc^ environs iéTafi^,, 6o5 

cinéraire , détérsive , hystérique et fébrifuge ; on s en 
sert intérieurement e^ extérieurement ^ ie vm' dans ' le** 
i{uel on a fait infuser* 1^ Verveine ''convient dans' la 
jaunisse et les pâles eouleurs ; là dose, est de' quatre 
onces le matin a jeun pendant quelaue temps, 

Cœsalpin dit que cette plante , pulvérisée , est très- 
bonne pour l'hyaropisie ; son infqsion théiforme con-^ 
vient aux personnes vigoureuses ; on prétend que Veau, 
distillée ou la décoction de cette plante , dans laquelle 
on a &it bouillir des écrevisses de mer , prévient Ta* 
vortement) on assure aussi que la décoction de toute 
la plante^ bQuiUie dans le lait , augmente considérable*» 
hient le lait des npunrîces. 

Si on pile les feuilles de Verveine , ou si on les 
mêle avec de la farine'de. seigle ou des blancs dœuTs, 
on ,cn obtient un cataplasme t^rès-résolutif , qui convient 
da^^s les gonflemens de la rate ; rien ne soulaçe plus , 
dans la pleurésie et la douleur de côté » ainsi que jo 
Tai déjà observé plusieurs fois , qbe les feuilles sèches 
de Verveine fricassées dans la poêle avec un peu de 
vinaigre^ ou amorties sur la peue chaude et appliquées 
sur les côtés. 

lia décoction de Verveine est propre en gargarisme 
pour les maux de gorge , les ulcères de la uouche , et 
pour raffermir les dents ébranlées ; le suc de cette 
plante et son huile par infusion guérissent les blessureè, 

Quand on prescrit la Verveine aux animaux , cest 
toujours à la dose de deux poignées dans une livré 
deau. 

Les moutons mangent la Verveine ; les vaches , leé 
cochons et les chevaux n'en veulent point ; elle est 
inutile dans les prairies. ' 

Quelques auteurs ont attribué mal-à-propoa une in- ' 
finité de propriétés superstitieuses à la Vermne cueillie 
la veille de la Saint- Jean avant, le soleil levant ; on 
ne peut assez scscrimer contre de pareilles supersti<* 
tions. 

C ^377* 4ï9- ï- y^ronica spùna, la Véronique bâtarde. 

On en trouve dans les bois sabloneux à Fontainebleau, 
rocher de Butigny } elle donne en )uin' den Qeijirè 
Ucues» 



éo^ Fbn économique 

Elle mérite â*ètre cultivée dans nos parterre» par la 
I)eauté de ses fleurs. 

. 1378. o. 2. Veronica spicata ,.U Véronique en épîs. 
£lle e^t vivace et croit naturellement au;^ environs dé 
Paris': on en trouve dans les prairies stériles des fo? 
rets s fia bois du. Yassinet j elle donne en juin et juillet 
des ilQurs bleue^« 

Qeïie Véronique forme des touffes terminées par de 
lon£s épis de petites fleurs bleuet, qui font beaucoup 
d*enets } par conséquent une pareille plante ne se trour 
yeroit pas déplacée daç^s' nos parterres : c est un des 
plus beaux, ornemcns de nos bois. 

Les vaches et ïes moXitoiis en mangent , les dievref 
et les ch^vai^x a en veulent point. On lui atttribue en 
grande partie 'les, iné|n;Les propriétés que celles de. f es- 
pèce suivante. • 

1379. o* a. FVn7/iica.i>^ci/tai!K# , la Véronique des bou- 
tiques^ le The d'Europe » la Véronique mâle. On ea 
trouve communément dans les bois arides; ses fleurs ya* 
rient. du bleu au blanc /elle fleurit pendant tout Tété. 

Les feuilles dé ecttè Vérouique sont ameres et léger 
remcht astringentes ; leur suc donne au pa^Aer bieif 
une couleur fouge ; on la range dans la/ classe des 
plantes sudorifiqijes , vulnéraires , diurétiques , incisives 
et apéritiycf» Boerhaave prétend quextérieureincnt elle 
est vulnéraire ; quelques auteurs font recommandée 
intérieurement contre Jia phthysie et le pisscment de 
sang ; on prétend aussi qu en ra^ison dé sa vertu to»- 
niquc , elle convient dans, la toux , la difficulté de res- 

Sirer , et ipème.d^ns 1^ pierre des reins. Bo^rliaave 
it ^9 deux onc^s de. son suc, buef tous les jours , 
euénssent dé la goutte'; Hoffmann conseillé f usage df 
la Véronique mâae cfi gijise de thé. I!i;OUs allons en- 
trer dans quelques .détails particuliers au sujet de 3ef. 
dmérentes.^yertuç. ' .. 

i*. Cette planl^ est, dit-on, trèsrbonnc dans la niir 
graine et' les douleurs de têfc , les vômissemens c^t 
les assoupissemeos;' (Ois. réjouit le cejfvcau , dégâg^ la 
tctc et la rend propre à I étude et à 1 application : da|if 
ce cas , on ordotijg^e rinlusion de ses ieuiUës en fiuis^ 
de thé. ' • 



des environs de "Fc^rîs. . 6ô5 

%^. La tisanne faite avec cette racine convient , At 
roéme que son syrop , dans la toux sécK^ , Tasthmé^ 
rtilcere des poumons et les craçhèmens de sang ; eUe 
c^ccite rexpectofàtion , et débarrasse , par conséquenf, 
les vésicules et lés 'bronches des poumons des matiçres 
puantes et purulentes oui y sont contenues : suivant 



prescrivoit le rob de Véroni^< 
dan's le cracbement de sang et les ulcères 4es pouHron^. 
Rivière s'en scryoit pouif les mêmes maladies. ' 

3* Cette plante est aussi fort fecointnândée dans le 
calcul, la rétention 'd'urine et la néphWfiaûê. ^Noits iii- 
nbns ^an» tes journaux d'Allemaghe , «^ uhe fei^me ', 
incomipodée depuis seize;ans , de la colii]uertiépfarélT^e , 
'en fut guérie p^r le lô^g usage de la détoëtibn de'cetto 
pWnte^ qui lui fit rendre une piebfe co;isidérabIe. Crai^ 
TOh, Ërastè et Oesi^er s*én sont toujours set\/i ^Vçc succès 
dans ces maladies/ • • • 

Pour guérir la 'nè'j^Krctiquè , Wptfes avoir éuffisiàtti- 
itient saigné le niblkdc, on le baigne dans une décoctio/i 
ftb Véronique ; oh apj^liquc je iiiàrc de cotte décoctioa 
kar son ba6-veni[re.,'on lui donne pour I^oissôn ordi- 
ïiçiire cette plante en infusioQ , et on.lui i^t/pâreilh^nent 
pî^etidre des lâvemètt4 avec de'Ià' Vérohigue bfouilli» 
idansdulait de vache et du sucre: teir'laybriiéus's'or^ 
Vionhent àu'séi très-u lacement d^hs le cours de v^e^itre et 
4a «b-ssçnterie.' '* *' ^" * .' : 

4*. ta Vér6nîqlie eét èudori|îd4e ; ^rètptt Vein scr^- 




)ri^ de Véronique ^, .'"élé avec tin peu iiè thcrîaqne. 



dorifique Je ç^tto, plante, quelle est /ort vantée 'tiotrir 

;|aérJ«és'fiëv*WV^^&^™^^ mYiît*oi?è'àt:ét«fiii 
lili^and verre'tfè Rsairni sùdoriftqué à; fc^rtréé déta* 
''^^ïj et^Jtott c^ëfèék cfeiis dé cèm^riâiafé^. '^'' 



.«^<j 



r»? 4^ 



Goft .flêît A:onomiqiiâ 

la çratelle et tes' ulcères des jambes', pour effacer teé 
tâcnes de la peau, inème pour le cancer, selon du 
jRenou : on bassiné et on fomente les parties malades | 
A^recla décoction de toute la plante ou soii eau distillée. 

jPrancus , médecin allemand , a opéré ^ par le moyen de 
cette plante salutaire , des cures surprenantes ; une 
femme asthmatique et hydropique ^ après avoir iàuti*' 
leoiént essayé plusieurs remèdes , s'adfressa au docteur 
Francus: celui-ci lui otflonna de faire bouillir de la Vé- 
ronique deux; poignées . dé la réglisse une once , dans 
uiie suffisante ^antité a eau de pluie , da jouter ensuite 
Jji la colaturesix onces de vinaigre, avec une quantité 
considérable d'extrait de genièvre. Elle neut pas plutôt 
fâi^'usaee de cette décoction pendant quelques jours ^ 
qu elle tut parfisdtèment soulagée» 

[ Un homme , Agé de quarante ans^ attaquée dhydro* 
piste avec fièvre ,' fut guéri pât Fusagé du vin de Vé« 
ronique. On fait infuser pendant deux heures éur des 
cendres chaudes , de la Véronique dieux poigiiées dans 
ui^e pinte dé bon via^ on exprime cette liqueur^ dans 
jia colaturè on infusé deux autres poignées de Véro-* 
jnique; on exprime de nouveau cette mfusion , et otx 
.en ffiit une troisième que l'on fait bouillir légetcn^ent t 
on conserve ce Vin pour Vus^ge,; le malade en a pria 
.plusieurs fois pat* jour , et par Tusage réitéré de ce re- 
jk\ç^e , sa fièvre cessa et son enflure fut dissipée. 

Un paysan, attaqué depuis long-temps dun granà 
mal de' tète, provenant aune affection scorbutique', 
Ibl^ ra^l£calemer^ guéri- par fuaagç de cette plante éii 
ioraie ^t tisane. Un homme , tourmenté depuis sept 
jours d'i^ne colique ^phrétiqûe ^ recouvra la santé', en 
.appliquaj(it âur sou périn^ un cataplasme de Véronique 
broyée avec VKuile'de lia, 

. iJn homme ^yânt , depuis un an iin' crachement de 
.sanç purulent , avec un grand déçoût-, après avoir tenté 
plusieurs remèdes , fut guéri en iaisant usage de cette 

i'^yu autre^t âg^ de vingt-six ans, étant dans iuie'és-» 
.pê<^'de fnarâsmè,, ajraht la respiration lésée avec unô 
toux vioWte ,, et iinê expectoration^ purulente »^ fit usage 
Pendant ùii nipis dé^jrob àe Yéron5||ue^çç'quî^lùi pr(A 
oura un rétablissement pàtraît,"''' - -^ -^ 



êts environs de farls^ 607. 

tin Homme du pont Favergé, aryrant à la jan^>e u^c 
plaie considérable, en a été parfaitement guéri en. stt 
servant de 1 eau cUstilée de Veronioue ^ dve.ç laquelle, il 
lave la plaie , et en appliquant par-aeMus ^ en forme d# 
cataplasme , de cette plante pilee. 

La nommée Julienne Gourmé , femui^ de Jean 
Maillet , jardinier , ayant un abcès considérable au 6ein| 
caivsé par une trop grande abondance de lait, s^est servi 
avec succès de Veau distillée de cette planté > de sprte 
qu'eg fort peu de temps , elle fut entièrement soulagée» 

On estime par préférence la Véronique qui croît au-» 
près des chênes» . , 

Les chèvres , les vaches , les moutons , les chevaux et 
quelguefois les cochons mangent de la Véronique des 
boutiques» 

ij8o. o« 4. t^ervnica seFfnili/oiia , la Vér-onique à 
feuilles de serpolet. Elle est vivace, croit sur l<*s bords 
des chemins et fossés , donne pendautit Tété des fleurs var 
tiëes de bleu et blanc. 

On lui attribue les mêmes propriétés qu'à la précé* 
dente. Les vaches la mangent. Le. célèbre Pultnay pré- 
tend^ dans son Catalogue des plantes ^ que cette espèce 
est la vraie Véronique des boutiques. 
. t^Suo. 5. Veronicà dtfccaéim^£i,laBeccabungue>BlIe çrptt 
communément sur les bords des rui^seaulL , aux environs 
de Paris ; elle donne pendant tout Tété deti Qeurs bleueSà 

Cette plaorte est savoneuse . mais sap,% âcreté , et 
aqueuse; on peut la manger aès louverture du prin« 
temps f en guise de salade \ elle passe pouj: pn antiTSCor* 
bu tique tempéré; on ^ordonne dans les' apozemes ou 
bouillons , depuis une poignée jusq^*à deux, et son 
suc jusqu à la dose do quatre onces; on la prêter^, i 
tous les anti «• scorbutiques amers ^ quand le malade & 
trop de chaleurs, accompagnées dune grande dissolu-* 
tion de sang. Lorsque les scorbutiques ont des taches 
sMrJe corps I ou quelque membre engourdi , on les ex- 
pose au bain de vapeqrs préparé avec la JSeccabuugue« 
Forster recommande fort le syrojf £ait avec le suc de 
cette plante et cefûi.de cocA/earîd* 

Quelques auteurs , pour guérir.les d9i:tres, et puriiiet 
le,&jin^» font prendra .régiuiereinçi^t tous ks matins , 



6o8 Flort économique 

Kndant deux oa trois mois , un gros oir un gros et demi 
conserve de Beccabungue. 

Cette plante en décoction est aussi apéritive, bysté* 
riqiie , vulnéraire et déterstve. Boerhaave la trouvée 
propre à résoudre les matières coagulées qui obstruent 
fes viscères , et même à détruire Thumeur de la goutte^ 
qooique profondément enracinée. Simon Pauli assure 

Îue le cataplasttie tait avec la Beccabungue appaise la 
ouleur des hémorfhoïdes , et les guérit; sa décoction est > 
bornie pour résoudre les tumeurs qui surviennent^' aux 
jambes et aux pieds des Scorbutiques. Séguier rapporte 
que cette plante confuse et appliquée extérieurement 
est très-avantageuse pour les ulcères œdémateux. De * 
Necker observe que*; comme le suc de Beccabungue, 
pris intérieurement, peut quelouefoîs répugner, il faut 
le dépurer^ en rex[K>sant à un degré dà dhaJeur doux, 
pour éluder la destruction de ces principes que l*ébuili- 
tion occasionne en général dans ces sortes ae plantes. 

Quand on prescrit la Beccabungue aux clievaux , c'est 
dans les cas analogues à ceux de Fhomme^la doseot* 
dinaire en boiiison est dune poignée sur une livre d'eau , 
ot celledere.ittraitia une once. 

hes chevaux, le» vaches, les brebis et les chcvrcs 
mangent très-^bieift de cette plante , il ny a que les co- 
olîons qui nV touchent point. 

1382. o. o. Vifrônica anagaÙh , le -Mouron d^câu , la 
petite Béceabongue , la Véronique*mouton, Cette Véro- 
nique est annuelle, on en trouve dans les fossés aux 
environs de PJi^is ( elle fleurit tout! été, et est variée 
de blanc et -bleu. " 

On peut cm|il<rfer cette espéfee îiu défaut de Becca- 
bungue ; cH^ produit le même eftct par l'identité des priu- 
eipes , ainsi que ho^s Vapprend'là chimie. Les vaches , 
les chèvres et les moutons la itiang^nt, les chevaux et 
les cochons n'en veulent point. 

1383. o* n; ;Wbm7ïica •scidsUktA ^ la Véronique à 
écusson^ la Véto*lhJtie à petitc^/ftaillcs: Elte est vi-; 
tace, croît tta'taréliement dans les értdfoits incultes de 
la France: on en y oit, airx environs dcTàxis; cilb donne 
pendant tout Pélédés^flears blaWéhb's j / ' 

Onpeut^trés-tnen tt'substilUéri^'BÈUbmigu^. les 

vaches. 



'àeS'.^Vhfioms. de Fakii. gv«: . 

Vache», les:.dievra, les «noutont et le» ehévan»^* 
»»««««»♦♦. ... , '''"*,«« 

M844 0, 8. ^«nwift» «M^miM , la Véronique teiicrieté 
la Xeucnede d'AUemagae., EUe est Tivace? croît le T„i 
dcaic^ouns et dans le« prairiea montueuacs . o» US 
trouve aux environ» de taris; eUe y donne en nS 
d*«, Apura variées de bleu en blanc» «=« ma» 

Quelques auteur» reOMnroandent l'usaie iotimaUer d» 
cettejlronuïue enguiae de thé, efTn'eSS eUfe a 
quel^e,cho8e d-asttipgent» Autrfcfoi» LoWJa conéeû*- 
lort centre le» obstrucl^A de» viscère» , la! cacochîrt 
niie etle» pale» couleur» , depuis peu an Ta donné contm, 
Jw lièvre» wtermuttsnle»* Comnie.cette.ptonte^stfoS 
ba«e.,«t4,nelledonn«edétébwucoup diîileM» blaS» 
che»^a»«»z «rande» . qui wnent très-bi^le^jardin» chïïST 
pétres, onenpourroit mettre des touffes dans Ic»^^ 
terre» , au: le dievant; ,. «'«par». 

- 1385-0. 9. Ji^eronic0 mniatia , la Vérçiiiique da» mon* • 
tagncs On en trouve dans le. bois a loiSbre, au TcS 
tlle^S'^ble^t! ^-»^^"-«»»i^«U« do„ae'en,jZ' 

^'. Vf ^*^'»*** **«w»</<y«^, \9 .Véronique che*' 
^Z' ï,7^'"°'^"« «era^drée, la tterman<2ée hT 
tarde. Elle e»t yivaee -, croît naturellement dan» ÏL 
prawte» ^». env^n» do. Paris , principalement à leS 
ttée de» boi» J elle donne en. «ai des' lleur» du ibku 

i.Le» praticien» de %iin jlélendent l'usage de celte 
iJante.daas la médecme» quoique . plusieurs auteurî 
aiçnt confondu c^tte espèce, avec ■k': Véronique tS!- 
cnette (n«. 1384) dont on fait usaget 

, I.e»ohevt»» et quelquefois les vache» la mandent.* 
le». autre» bestiaux n'en veulent point. «ogww # 

1387» o. M. tyronica agnttit , la Véronique rurale.. 
Cette plante croît, dan» les endroit» cultivé»Vet donS 
«u premier printemps des fleurs bleues. 

/ I^vache» , le» chèvre» , le» moutoç» et le» chevau* 
Dianeent cette plante. .»'».'-'«; v«u* 

1388. o. 12. p-enmica atvémis , la Véronique des. 
champ». On en trouve dan» le» endroit» «uldvés •' X 
donne en ayrU et nÙÛ de» flcun. bleue». ' ^ 

Qq - 



Les vache» nangent quélcpieibw cette plante^ 

1389. o. 13. Veronica pofyanihos j la Véronique à plo» 
aieun fleura. .On trouve cette plante tlans les lieux eut* 
Ivréa et aaUoneuz ; die dbnae on avril et mai deà 
fleura bleuea : la plante entière est couchée et garnie 
de. feuilles. - 

IQ90. o. 14. Veronica hedemfoUa^, la Véronique k , 
feuinea de* lierre. Elle est fort commane aux environs 
de Paris : on la trouve dans les endroita cultivés} 
eUe donne <lea tlëurs du bleu en blanc au printempa^ 
-Lea vaches , les chèvres , les moutons et les dievaux 
mangent cette plante* 

X301. o. i5. Veronica iriphyUoe, la Véronique k trois 
feuiUcs. On en trouve dans l^a jacherea et lea endîoita 
cultivés ; elle donne au printemps des fleura du bleit 
an blanc» 

On prétend que cette plante est bonne contre Tëp»- 
lepaie. Boy^le , dans son Traité de la Philosophie ex- 
périmentale , en cite un exemple. 

Les vaches , les chèvres et lea moutona mangent 
oette plante. 

-1392, o. 16. Veronica f^^nuy, la Véronique du prîn* 
Icmps. Cette plante est petite et contient du duvet: on 
en trouve dans les lieux arides et découverts ^^ principa- 
lement au bois de Romainville ; elle s'épanouit pendant 
le courant du mois d avril. 

1393. >o. 17. Veronica acyni/blia , la Véronique à 
feuilles de thym sauyàge , la Véronique romaine , la 
Véronique à feuilles en grappe. On en trouve aux en* 
virons de Paris dans les endroits cultivés ; elle donne 
en mai des fleurs de couleur bleuel 
t î^- o. z6. Veronica oeymifi>iia , la Véronique à 
feuilles de basUic. Elle vient aux environs de Paris : 
on en trouve dans les lieux cultivés , derrière la Briche , 
dans ceux de Chois/ , de Saint-Hubert ; elle donne en 
avril des fleurs bleues* 

'" I39S. 420. X. Vibumum lantana , la Mantianne , la 
Viorne mensiaune , la Coudre mansianne , la Valuiié» 
€et arbrisseau est commun dans les bois , lea haiea et 
kfcft buissotis : il fleurit en blanc pendant le courant 
de mai. 



des tnf irons de PûtU* 6t I 

Les feuillefl et les bayes sont astiingentes ; les Mos- 
covites mangent ces dernières : récorce est recomman* 
déec omme vésicatoire ; les racines » macérées , mises ea 
terre et pilées ^ donnent de la glue \ on emploie, les 
branches pour taire des setons dans les maladies des 
bestiaux ; elles servent à faire des liens , des harts 
fort Ipugaes qui sont aussi solides et flexibles que des 
cordes At filasse; elles en tiennent lieu même en plu- 
sieurs provinces. Cet arbrisseau soutira la tonture; il 
est fort foli au printemps jet en automne , lorsquil se 
trouve garni de ses fleurs blanches ou de ses finiits 
noirs en ombelles. Cest avec ces firuits qu'on fait , ea 
Suisse t de Fencre. 

1396. o. %, Vibumum opuhis » TObier. Il se trouve 
aux bords des prés humides , des bois et dans les 
montagnes : on en trouve aux environs de Paris , où 
il donne en mai des fleurs blanches* 

Les bayes de. TObicr , lorsqu'elles sont dans leur ma- 
turité» sont dun très-beau rou^e ^ les oiseaux en sont 
friands , ainsi on peut s en servu* comme d appas pour 
les attrapetj cest pour cette raison quW plante les 
Obiers près des remises. 

Cet arbre ncst pas dun grand usage en médecine» 
llobcrt Constantin assure que leau distillée de ses 
fleurs pousse les urines et fait vuider les graviers { 
Preyotius dit qu un bouillon gras , dans lequel ou fait 
bouillir deux gros de fruits de cet arbre avec un peu de 
sommités dabsyntbe , fait vomir sans fatiguer le ma« 
lade ; Dalechamp lui attribue la même propriété émé- 
tique. Cordus rapporte que le suc de ce fruit <^t amer 
en automne et modérément acide, mais au printemps 
suivant , lorsqu'il est desséché , il devient astringent. 

La culture de cette plante a fait naître une singulière 
variété , qui est la rose de Gueldrc , dont toutes les 
fleurs sont stériles. 

1397. 4ex. I. yicia dumetorum , la Vesce des buis« 
sons. EUe croit dans leff haies et les buissons ^ donne 
tout Tété des fleurs rouges. 

Les vaches , les chèvres , les moutons et les chevaux 
manf^t cette plante , qui , de même que toutes les 
autres espèces de Vesce, fournit un bon pAtusage. 



6ib' Plare Hohùifiîqut 

1398. o.' 1. ' Vicia cracca , la Vetfce & bonqueU , lé 
Vesceron. Elle se pUit dans les champs de bled et 
les orairies artificielles ; elle donne en juin et îuillet 
des neurs d*un rouge pourpre. 

Elle se multiplie très - &rt dans les champs , elle 
y est même nuisible ; les laboureurs la redoutent 
beaucoup ; elle couvre le bled , lorsqu'il est versé , 
fempèche de se relever et le fait pourrir» Tous les 
bestiaux la mangent ; elle fournit un bon pâturage f 
mais elle est basse et blanchâtre dans les prés. 
' 1399. o. 3. Vicia incana , la Vesce cendrée* Ce nest, 
à proprement parler , quune variété de la précédente. 

1400. o. 4. Vicia nissoUaua , la Vesce de nissole. On 
en trouve parmi les bled9 ; elle donne en juin et juillet 
des fleurs i-ouges. 

1401. 0. 5. Vicia sagiialis , la Vesce des bleds. On 
en trouve dans les champs ensemencés de bled ; elle 
fleurit en juillet , ses fleurs sont rouges : on la confond 
ordinairement avec Tespece suivante , dont elle est 
voisine. 

1403. o, 6. Vicia saiitfa, la Vesce cultivée» On cultive 
cette plante- aux environs de Paris ; elle y fleurit en 
rouge pendant tout leté. 

' Dans les terres ordinaires , la Vesce peut donner 
du fourrage , pourvu que Tannée ne soit pas trop sèche ; 
on la coupe en verd > en cas de disette , pour la donner 
aux bœufs et aux vaches. On conserve communément 
le fourraxe pour Thiver : si on en veut tirer un 
iTourrage délicat et fort appétissant pour le bétail ^ on 
ne la fauche que quand la graine est formée et avant 
quelle soit mûre } cette grame engage les animaux à 
manger la paille en même temps : si on veut recueillir 
!«( graine 6eche , soit pour semer , soit pour nourrir les 

Figeons qui en sont très-^friands ou pour mêler avec 
avoine que Ion donne aux chevaux , il ne faut cou-^ 
per la plante que quand la graine sera mûre , mais 
pour lors le fourrage sera de peu de valeur. II est éton* 
nant combien une pièce de terre mise- en Vesce fournit 
de fourrage , lorsque le fond de terre est bon. Quand 
on 'seme là Vesce pour nourrir ^ les bœufs y on la mélo 
le plus souvent avec lavoine^ et on coupe Tune et 



des environs dt P'ûris. 6i3l 

Faulre en yert et avant la maturité de là graine : ou 
fbuchc la Vesce comme les autres herbages ; illa faut 
terrer biea seohe , sans quoi- elle se gâteroit dans la 
grange ou en meule. Les graines de Vesce sont nui* 
sibles aux canards , mais elles plaisent aux j^îgeons et 
aux montons.; les tiges des Vesces , lorsqueues ont 
été battues , sont encore une ttès * bonne nourriture 
pour ceux-ci. 

La> Vesce sert à fertiliser les terres ; dans ce 
cas OR ,1a renverse avec la charrue , lors^u elle est en 
fleur f la terre se trouve ainsi engraissée. Cet usage 
étoit connu des Romains ) il convient sur «tout aux. 
terres fortes , que Ton a le temps de labourer , de mar 
niere h leur faire porter, du bled d'année à autre. 
*' La semence de la Vesce est nourrissante , venteuse; 
sa farine est* une des quatre .farines résolutives; ovl 
remploie en cataplasme ; intérieurement elle est astrin^r 
gente: la nécessité a quelquefois forcé d'en feire du 
pain ; il est d'une mauvaise digestion 3 les graines oat 
été recommandées anciennement pour le chevaU 

1403. o. 7. Vicia ktihyroides , la Vesce en forme de 
lathyrus. On en trouve dans les endroits stériles dea 
environs de Paris ; elle sépanouit en rouge dans les 
mois dé mars et d'avril. 

1404. o. 8* yicia lutea , la Vesce jnune. On en trouve 
dans les. haies et les buissons: «es fteurs.» quipaj:Qi96ent 
en mai et juin , sont jaunes^ 

. 1405. 0. 9. Vicia hf brida ^ la Vesce bâtarde. On la 
voit fleorir en jaune , pendant tout Tété , dans les lieux 
saUoneux dos environs de Paris» .1 

1406. o. 10. Vicia peregfina , la Vesce voyageuse. 
On en rencontre dans les haies et les buîs8.ons ; elle 
donné en juin des fleurs rouges. ^ ' . ^ • 

• 1407. o« II. VkQia tepium , la Ve^ce.dea hà\e% 
Fleurs rouges pendant tout. Tété. , 

. i^. o. 12k. Vicia Jhba, la Fève des 9UtrAi9»:ki Vé^ 
verdlle. On la cultive aux- «inYir.ons..de Paris; çUe 
donne en mai des fleurs blanches mêlées de noir. 

Sa farintï pas8c> poup résolutive $ mélangjée à la 
quantité d'une livre sur dix à douze de &i:inff'de fror 
ment j elle fournit un pain - passable et donne de A% 



6x4 Kore économique 

consistance i la pâte , lorsqu'elle est trop molle , mais 
ce pain est d un août désagréable et ne convient qu aux 
estomacs forts. Dans lé temps de la disette qm s*es| 
ai fort manifestée par la méAanceté des hommes lors 
de la révolution , nous avons essayé de manger de ce 
pain ; il nous a été très<-nnisible , nous ne pouvions le 
«igérer , et il nous occasionnoit en même temps une 
incontinence d'urine. 

Cette plante est un fourrage excellent pour toutes 
aortes de bestiaux ; mais il raut la recueillir avant la 
maturité du fruit , car quand le fruit est une fois mûr , 
la paille n en est plus bonne qu'i brûler ou k être 
jetlée sur le fumier. 

1409. 442. t. W^inca minor , la petite Pervenche, la 
Vence , le Pucelage. On en trouve dans les haies et 
les bois : elle donne en mai et juin des fleurs bJeuea ^ 
quelquefois blanches, 

La Pervenche est un des plus grands vulnérairea 
que nous ayons ,' soit qu*on 1 emploie intérieurement ^ 
aoit extérieurement ; elle est aussi astringente , ce qui 
la rend d\in fréquent usage dans les dyssenteries , les 
flux de sang , les fieurs blanches et toutes sortes 
<11iémorragies. On recommande ses fleurs pour racom^ 
moder le vin gâté ; on peut feirc usage de la plante' 
pour tanneries cuirs : on peut encore former p avec cette 

{>lante , des tapis pour les bosquets dliiver et des 
ouïtes pour les parterres y en la soutenant un peu ; 
on en garnit fort bien de petits' treillages à Hauteur 
de banquettes. Bile donne au mois d'avril de ioliea 
fleurs ; u y en a des bleues ^ des violettes , des blan* 
ches , des doubles | il sen trouve encove à feuillet 
|)enchées. 

1410. p. %. yinca major ^ la grande Pervenche. Oe 
n'est, &' proprement parler, qu'une variété de la pré- 
cédente, ses propriétés sont les mêmes. 

* 1411. 433. X. viola huîa^ la Violette hérissée. On en 
trouve dans les bois; die donne en av^ des fleurs 
Violettes, 

J^% vaches ^ les chèvres ^ les moutons et les chevaux 
çn mangent : <H prétend qu'ello produit le inémo. eJ^^M 

f^ médeone qi^e upécaoïanh^^ 



du ^¥jl0^u:ii€ Paris. 6S5 

141A.. o. %» VîQla palustris , la Violtlte deà marais. 
On en trouva jdandjes macdtÇr des Flanets , à Saint'Lé- 
%N ; elle dQime ea avril dee tleurs violettes» . 

14x3. *0L 3. yioJa . odorata , la Violetle- odotaQte. On 
jen tTQUve lie long des haies ^t: buisson^ ; elle donne en 
mars et avril des tleurs violettes. t 

, JElle est acre, Todeur narcotique de-.ses fleurs, ra- 
massues dans une'qKambre en trop grondé, quantité, 

iété , suivant Triller ,'fupçs,te à ceux qui l'onl respirât. 
es fleurs fraîches- lâchent le ventre ; en s.^hant elles dp^ 
viennent ,' ainsi que leur s^op , émolliéntcs et diuri^ 
tiques. Ce syrop se présent pour appaiser la soif, di- 
minuer Fardeur de 'la fièvre , calmer iatomt , les dou- 
leurs dti calcul , iâc^her lé ventre dés enfiins; La raeihe 
- est vomitive et purgative, saivant Coste et Willemet. 
'On la ^onne en poudre /d^uis un dèmi««gros jusqu'à 
uncros, et en infusion depuis deuxfprôs jusqu'à trois ; 
les. feuilles fratches solit encore pivgativ.es ; les semences 
aoat diurétiques. 

On se sert du syrop .4Q,yiole|te poiic déterminer Ja 
qualité des sels; sHl verdit, on pense communément 
mer la liqueur ^st .alkaliiie; mais s'il se trouve dû fer 
fondu au moyen dur §B% aérien, le. mélange dujau«e 
-et dû bleu, produit U même altération dans la^cou- 
leur, quoi au il njr ait point d*aikali* Cette plante est 
. Mutm dans les prairies* 

' 1414. o. 4. Vioia canina^ la Vielette/.du diîen » la 

Violetto sauvage. On en trouve dans les ^bois d4cou- 

veris ^ die donne en mars et avril dos;fleurs violetlas. 

lies vaches , les chèvres, les mpulons la mang^, 

4es chevaux nen veulent points • ; # 

X415. o* 5. Viola moniana 9 la Violette des. montaches. 
Elle demie en mai et quelquefois en auù>mno^.des nmfs 
violettes : on en trol^ve à Fontainebl^àii^- à Senlis , 'à 
Comptegneb 

; 141^ o. 6. T^ht incohr, la P^^pséct. :Oi^ en trouiie 
.dans, les champs et les endroits, cultivés; 'SOs feuîfiés 
frakhea sont un purgatif doux que Ipa.peut empiojrtr 
à ladiQse de quatre cnces en infusion , dp.deux heures Jeto 
deut heuiies: elles ti^vdent, en séchant, un pou leurs 
vertus* X /i o w fian aune poignée 4e œsifeuUles fraîches 

Qq4 



. dUins Ai ;lëît; et d'on grb» lor»<m*éIIc6 6<ftit-^^ ^, 

-cif, suivant Stavci y le*sj)édMiqitie!desorout«s iatteuaes» 

nous avoué tènoovellé ce remède, qoî irodé^atrèft-lnen 
f réussi. . Les vaèh^s ^ W cteWe» ; rareràeat Ué f^éAont 
• en mangent j; ie« mmitoh»; ' le» ok€?raiix'ii*eft' venkmt 

point. 



• n • 




fhs Rolien.' 

., ,]>Qi|s Dp ,nous. étendroi^^ {^aâjbeaucamp.ici. fturlea 
...Vipljettqfl, suciciftquelies npu$ itvopa donBfB,upe.(ïi^ei^. 

.parûçulverç ; j^^sin^itq^^.nq&l^çtei^fs àjr à.vo^'.recour^. 
\ Voyez nçiror CollocUon ^énéràlei. économique .{rhisio^ 

^c^turrUi m ci^uanUi-çuairf.pafiitti partie du J^i^cour^. 

r 141 A* 494, t V ' ViH>mn €ibumf^ ' 4e G«ii branè , ia Pomiric 
hémorrhoïdale : on en trouve , comme paraaite^ :6ar 
I presque tousi 1 WH arttrés / )I * '4otiiiÇ' e» * mat» des Àëur& 
>âaunes« * •♦•'»*» n-.i.j'#y *»• f. «iiiii 

' ; Les pfffsanê premiMt. f^(5orc!è> du Gaî quIU: pilent 
'jentre deax pieirrics, et tii^'en tomisnt deaboulcs dr la 
-fprosseurdunpei&t œuf/><ju^tl6 lavent dans Tcaii k >pln-' 
^4MeQiis reprises' en les presèanf entre i^ura daigts,pour 

aéparer les filamens aavec la stibftti^ooe gëlatiiieuae tfèx 
*4eurseft âiprendre dfe petite oiseaux; • **•'.".* 

•:'«>I*es grives^' les menés ^ et quatiHté' dautvesttiseatfx 

-tenourtififseiit des bayes de Gur'Mndant llryirer. Ok^ 
«prétend' que le*- bayes prises initeLteorement /sont un 

violent purgatif pour Thomme, belles causent mènedea 
, tnftammatiiMifi', > Jmssi sontM^lh^inxiilties :^oi(> applique 
"Sovr^kt'drlA'gta sur les'îameiirsv pour les^tire ftu^ 
^])urek'. £e*boiÉ*de- Gui ,< principalement cdui ^ftâ-èrok 

aur les chênes, est tr^-vanté pour les ailêctioiiii''<te 

t^erveaarv p)^àr îes vertiges /lés ét^iirdissemens et i'tpi^ 
^'lepsio. •'Oti < tpoùite' dans les^ aulbùrs plusieurs^ obm-. 
*fration*'sUre^tt«^^rtuanti-^d^pliqtfe daGui.. Ontbile 
'6ui astriiigeTrr;'Tnais il ne préctpiie point le ferenf«KÂr« 

»4i^. 4i5i I'. Jf^is' çM/èra^'la' ^igne , plante cullvçié^ ' 
W ^m Ueili^rit'dV^ M4UIC «tf« ea^^tnfti et^fuio^ à .... . . 



déspt9ir0m dé T'àris. 6ï^ 

->' 1410. «o. A. vais laciniôsayle Oioutat. Ses fleors «ont 

«découpées. . » 1 . . -, -^ 

- [Les rabins mftrs sont rafraîchissahis, apéritifs , Uxa- 
'tirs y anti-putrides^ ils rétablissent le coul^ 4e la bile, 

HmpetéAt racrimoiiie- de cette humeiir , calment les don^ 
.leiTTs "de la dyssenterîe * et résolvent ies engorgemens 
y^ieux*: on s^ensert oomime aliment; il Aùt les choisir 
'l>ien> nourris, mûts , Suciciilens , ay^n^î une peau minde 
'Ct-'délicate , et d'an* goût doux et agréable, sinon 
«ils pocrrroient occasionner, des coliques ver^teuses. Oes 

fruits' conviennent à tput £ge et & tout tempérament:, 
.ijuoique cependant les 'vieillards feroient mieux de' s'ten 

abstenir ,' car les raisins aftbîblissént' et augmentent en 
:«ux les fluxions y auxquelles ijs Ae apnt que trop 
.auîets.;" • • . , . /. I .* ': • 

Tissot rapf>OEte, dans 'soi^ Avis au Peuple, qji'on 
'né frouVa -point dfautises remèdes que dans les raisins 

£our guérir une armée attaquée depuis long-temps àjp 
K djTBsi^tQrie 4 on p<ermit aux soldats die .se répandre 
Y^J^ lp# • Vigpes , ; d(>nt les raisins étoient alors en 
opleioe. maturité , et d'y ^i^nger autant de. jçaiains quiù 
;p9Ùr;ràient ,.et à Tipstan^ leur maladie se,. dissipa. . 
> Jt»Qfs^fie yltê. raisins çc^it verds,, le «ucquon ei^ tire 
fSe ngmoi^ verjus ';.jçette espèce de liqueur temp^i^ 
lardeiMT de restomae,, ^arr^te les cours dé ventre bil^ux 
et réfal^lit Tappètit. Si on le prend à la 46se de trois 
on .quatre onces dans pn bouillon de veau, Il purges 
doucement , convient dans les engorgeniçns. du fojie 4t 
.«V^jt.la jaunisse, , '' 

'Les bourgeons et les feuilles de là Vîgrte sont astrin- 

Sens. I^es anciens prçscrivoient leur suc dans (es ç:ours 
ii* ventre et la- dyssenterie j les modernes. s*erî servent 
'encore aujourd'hui pour la même fin : ils donnent là 
poudre de ces feuilfcS fraîches , séchées | lombre^ i 
la dose tfun gros dans un bouillon. Les. feuilles frai- 
^hijs do la Vigne sont répercussives dans les nalandics 
ee la- peau : la liqueur ou'on distille des sommités de 
la Vigne au printemps j lorsqu'on la coupe pendant te 
•emps- de la sevc, est apéntive et convient dans la 
yw ^le y p rise intérieurement j on en lave aussi Icfs 
^fSUVpoQr to • délergerîla sanitc ^el édairdr la vue ; plu* 



6i6 <nbr€ économiqye 

«ieun remploient même daiu les dartres et les <Iéiiian- 
geaisont de la peau. 

•. Le. bois de. la Vigne pris en> décoction est tris-apé* 
ritif ; on met une Once ae cendres de sarmeas bien ta* 
msées dans une pinte d'eau commune , et a(>rès iavw 
-laissé bouillir , on verse doucement Teau qpx surnage, 
^nt on se sert pour bobson • ordinaire : on augmente 
insensiblement là dose des cendres : cette boisaon cit 
très«bien indicée dans lardeur d*iirine , la leuphlegmatie 
•et' rhydropisic asdte. Raj prétend que eette cendre» 




itaplasi 

' Chomel vapporle que si Ton prend de cette cendse 
bien tamisée , quon la fasse boumir dans du vin.blana, 
et quon ap^ique sur les parties crésipélateuses des 
serviettes imbibées de cette ean, on les guérû en ibrt 
peu de tempsy 

Les pepiiië de raisins sent astringèns ; on les faU 
*sécher au soleil on au four, et- ils s'appellent raistrtâ 
passés. Oaiis les provinces nlétidianalos on les prépare 
ainsi pour ndtis les envoyer ; on les lie avec du filet 



rident ; on ks expose ensuite au soleil pendant sir t 
'sept jours ; et an les range aprté'>dans des caisses en 
*les pressi^nt doucen^ent. 

On prescrit les raisins secs dans les aposemés et les 
fisanncs pectorales» contre la toux opiniâtre et lesiiuxiojis 
de poitrine , après en avqîr .0té les pépins : on les m^ 
à La dose d^une poignée sur une pinte de tisanne. ïla 
entrent aussi' dans les sjrops composés, propres pow 
les maladies de. poitrine. 

On sert communément. sur nos tablea, pendant la 
plus grande partie de Tannée , des. raisins secs. Rin 
yiere prétend qu ils nourrissent - et engraissent i en |r 

Eignaat des amandes; ils sont aussi tràs^ropres PPVV 
cachexie» fbydropisie et pour lâcher fe ventre }letir 
pulpe niélée avec ua peu d&uilo^ffeMl/y dpaMUA< 



deê. mvitons de Fans* 619 

cuent pour mnrir le»' furonclea malins, et en adoucir 
la douleur. 

Zacutus Lusitanûft prétend c^ue ia( fumée de la décoo* 
tioii chaude de - raisina pourrin et pendus au plandie^ 
reçue par Tuterus , fait sortir leiffant mort. 

On lire un suc des raisins qu on uômttie moût , avec le« 
quel on fait le sapa ou rob , le raisin ou le vin cuit ; 
le sapa se fait en coulant le inoAt i et le faisant évapo* 
rer sur le feu,.îu8quà;ce qu*il soit réduit au tiers. Il 
tet un peu astringent; on sen sert communément pour 
confire les coincs et afBtxes fruits^ On ordcmne les coings 
ainsi coufits, dans les cours de ventre ;*ik sont aussi 
ti^bons pour fortifier Vestdmacs on prépare la mou* 
tarde avec ce rob': on y délaye la semtsnce pilée, en« 
suite on y met-tm iet rooge pour danner la ransisUmae^ 

JLe raisinet est- une préparation qu'on fiiit aussi avec 
les raisins , lorsqu^ibaonf bien mura: oto les ait bouillir 
dans un chaudron ^oq en tire le suc par expression, etom 1# 
fait dépurer sur le feu- fusqu*à. consistance de mieL'DQ 
Ronou conseille leisapadans les maladies de la boucbe 
à cause de sa stiphtidté. v^ -- 

Pour ce qui est du vin cuit, -o^'ie fait avec le sue des 
raisins bien mur» et Jnéu dou'xrîqu'on véduit par Téva* 
poration sur le/Au , aux doux tiers ^^ aussi-tôt qu'on Ta 
|*etiré du feu , il faut le jetter dans uw^raîaseau de terre 1 
et laigiter avec^une auîlleie ,tantqu^:est ebaud : la bonté 
do ce vin dépend delà qualitédes raisins. Il conytelil 
pour adoucir le poitrine, & cause des parties terreuses 
f^ visqueuses dont il estehafgé, ^et iaciiiler rcxpectora<» 
lion dans les tempéfewmens humides ^^^i 'est trèé-nnîsible 
euxbilieujç, aux: mâaiicholiques , el«è eeuj^ quiiifoli| 
menacés d'obstructions. 1i' ' 

..^ Qkaiid on vent^oonserver les 'raisins pendAnt lltivicr , 
0a M y prend delà manière suivlinre: mettez dans' lé 
lend d'un tonneau bien relié un Vit èe40n de froment 
féché au feu, oude cendn» tamisée^; posez sur ce lit 
les grappes de raisins proprement coupées >sans les ser* 
fer{ observez' 'de n'eil jamais mettre deux l'une snr 
l'autre I sur cette conoh^B de grappes mettez on wou* 
Teau lit de son- en de cendres ; bouKdiez ensuite bien le 
iM^cfio a pour cmpédiwja oommanÎGatfton de fair. CW^ 



S eut oonterrer ainsi les raisins {>endant près d*ua 
i vous voulez ensuite leur faire reprendre leur andenn^ 
fhiî(Â!eur , coupez Le bout de la brapche de la grappe , et 
frÎAes la tremper dans du vin blanc, si c est un raîam 
blanc , et dans 4ki via .rouge, si c'est un raitan noir -» Tes* 
prît du vin lui rend «sa première qualité. Personne B*i^ 
gtiore que le .suc des iraisms , lorsquÛ.est fermenté dans 
mie . cuve noas .fournit cette liqueur délicieuse connue 
(dus le nom de vin , dont nous piarlerona eî-après« 

Le marc des caÎAÎAS ,«quand.anr len a tiré le vin , est 
«n remède eflkace- Centre les jElnmatismes et les en-» 
gourdissemetos.vdes. membres , à eatse de la ouantité de 
parties sptrili^ttseft^'fl renfermer ;. la façon a appliquer 
ce remède , est .d'enfinaeer le membre afiêcté dans un 
tas. de mares eeliauftës. Ce naarc, loraqpi'il est pourri 
en terre pendant un. an., fournit.aux vignes un engi^aia 
qiii «n'altère poinit. la qualité du râi ; on assure qu'il est 
propite pour Ica . asperges. Dans plusieurs vignobles^ 
oui fidt avec cei marcs ,. aprèsi ea sivmr tbré la quinleav 
eaDoe,'Uile espèce de. mk^tc oui est4rès4Kmne à. brûler 
<|uand elle est sèche. On se cnautteavieples sarmens que 
lei» .mupedansi lé^ Ictaps de bu taille,' la chaleur de ce 
fet»'^pass^ poar être .Urès-salutaire' contre les riiuma» 
tismes; on se ^H aussi du marc, dessécbé pour en* 
grai»er ies.-dind#BS« 

^•iDansi les pays., vignobles II en« tiouve dans les baies 
des pieds qui;», nëtaal point taillés,, pouosent de longs 
•armenst le$ipèobéurs du Bordelais «ilamassent ave^ 
s^n, ces sarmens ; ils .les toidentiaub eux-mèmeÉ» 
l^bltunedéanirh^s 4 -ils- en réunissent ^plusieurs eiuemhie 
Oljin^lQint'des éordcs qui servent à amarrer leurs ca» 
nots et leurs ^jj/fs. • ' f 

. .Toutes ks: espèces de v^es ^portent tin très«ftéau 
feuillage ,• et oeuvrent /parfaitement bien, les muraiflea 
ifeiia avansupiiUiéiune dissertation; sur . la vigne, sft 
culture etM%preprîétés , nous ny- revieiulrons pas ici| 
nous renv^iyons. nos Je»teursà cette dissertation. Voytà 
ttotre Ck>l!e€$ion -gtfnéfQl» ^.^hhioire natumSe etécono^ 
mi^^e des trois -regr^es, de la naturt» Nous nous contenu 
ferons dobserveivîfcitfiur la <3nl(HTede4iette plante ^ q«e 
dAHs One pailièdeiU.JBoareagneiaii^aaiyieiiiUeipés^ 



àts tnyirons de ^ark^ 6b t ^ 

^ndÎB que dans 1 autre partie on sinF'aveuglemèhf cet ^ 
^•age. A ne peut néanmoins être indifiESifent de dépouillée 
Hn végétal des organes propres à sa nutrition et à sa 
transpiration. Peut*ëtré , comme le remarque le p. GuÛ« , 
launne Della-velle, s'estniii laissé séduire par desappa* 
cenees: le raisin dépouillé des feuilles cfui le recou*^* 
vroient, se colore plus promptement, mais le suc n en 
^st pas d un çoAt aussi flatteur que lest celui des raisins* 
que Ton a laissé croître sur des branches qui n'avoient 
pas été ettëuillées. • < ' 

Les raisins donnent par le premier degré de ferment * 
tation ) une liqueur spiritueuse que nous avons nommée^ 
v^n f et sur lequel nous avons aussi publié une Disserta^ 
tion. Voyez cette Dissertation dans le grand ouvrage 
o«dcssus cité. Le vin difiëre par ses propriétés : le: vm- 
blanc est en général plus diurétique , le vin rouge est 
plus nourrissant et astringent. • . ( 

C'est k (abondance du principe muqueux > qu'est dom 
la qualité spiritueuse du vin ; lorsque ce principe man- 
que , Meyer propose dy suppléer par te miel ou le 
sucrcâ 

Le deuxième degré de fermentation produit le vi« 
nai^e , sur lequel nous avons pareillement publié une 
dissertation. Voyez la CoUection générale ci-dessua 
citéew Le vinaigre est rafraîchissant y anti-putride, anti- 
spasmodique , anti^maniaquc , hydrophobique ; il.con* 
vient dans les fièvres putrides et malignes : il rappelle 
la sueur y les urines ^ les éruptions dans létat de disr*. 
solution putride des humeurs ; il est le remède des 
poisons narcotiques , contre lesquels on emploie aussi 
les autres acides végétaux mais à grande dose*; il a 
calmé la fureur des maniaques : nous avons guéri par 
son moyen un maniaque. Voyez la dissertation que 
nous avons publiée à ce sujet dans la CoUection citées 
Nous Tavons conseillé avec succès pour guérir la rage. 
Voyez pareillement la même Collection. 

.On retire des pépins de la Vigne une huile bonne 
& bnller et utile pour les teintures , les manufactures 
de savon } resprit-ae*vin que (on retire du vin par la 
fermentation dulci^e les acides » digaré avec eux ; il 
se résout en i&ther et eo huile , que fon obtient par^la 



6lifl Ftort économique • 

distillation ; il dbaour ies huiles essentielles et les té* 
sines i il coagule nos humeurs , et devient ainsi cor» 
dial dans les sueurs excessives j mais il produit la sta* 
peur t la roideur des nerfs : il cause , lorsqu'on en 
abuse « le tremblement , la ioiblosse , la cachexie « Hj-» 
dropisie ; extérieurement il arrête les progrès, de la 
gangrena , et guérit la brûlure, lorsqu'on lappliquc promp* 
tement. 

La crème de tartre, que Ton retire du tartre que le 
▼in déoosedans la fermentation , se dissout dnKcile* 
ment aans 1 eau froide » et seulement k la Quantité de 
trois grains par once ; son usafje convient dans les fièvres , 
sttr>tout les bilieuses « ies putrides , dans la dyssenterie', 
la diarrhée bilieuse , les obstructions et la dureté du foie , 
rictere chronique , rhydropisie avec le pouls dur et 
les urines bilieuses. 

Le sel de tartre que Ton obtient par la combustion da 
tartre, est le correctif de lacidite dans les premières 
voies* Abildgaard Ta employé utilement , dissout dans 
Teau pure et une infusion de quinquina » contre le ta» 
chitis ; employé extérieurement , c est un puissant réso« 
Iiitif; sa lessive, dont on a imbibé des linges, résout 




Ghâptal a retiré , au moyen de Facide nîtreuz , environ 
un gros de sel acide dîe sucre par once ; lextrait du 
vin distillé avec lacide nttreux , a ottèrt k cet habile 
chimiste un phénomène singulier , lorsque Tâcide eut 
passé, le résidu déjà sec s endamma , la cumule fut se* 
parée du récipient, et élevée à deux pieds de hauletir » 
en répandant par son bec un )et lumineux qui navoU 
aucune odeur d'adde nitreux ; llntérieur de la cornue 
fe trouva ensuite tapissée d une suie très-fine. 

Nous venons de publier, chez Delaplaoe^ libraire , une 
nouvelle édition des tsuvres de Maupm , etnousy avons 
ajouté la méthode de cultiver la vigne et de faire le vin, 
usitée dans les départemens de vignobles de la France ; 
nous n avons pas adopté dans cette méthode le plan 
tracé par Haupin, auquel nous ne pouvons accéder; 
sussft nous avons publié les ouvrages de oet agronome. 



deê environs de farisé 62S 

plutôt pour obliger le citojen Delaplaoei ifue pour 
entrer dans les idées de Maupin, auxquelles nods sommet - 
contraires et de droit et de fait. 

* I42Î* 426. X. XAifTBtViÊ strumaHum y laLampoorde, 
lè Glateron» On en trouve dans les chemins et fossés , à 
Saint-Germain, à Lonjumeau: il donne 'en Juin dea^ . 
fienrs d*nn blanc sale. 

' On recommande cette plante comme dépurative et ré* 
solutive, contre rérésipele , les dartres et les maladies 
scrophuleuses : oh lappliquoit aussi extérieurement aux 
plaies comme vulnéraire , elle n est plus d^usaae aujour* 
dliuî. Toute la plante, et sur- tout le fruit , donne une 
couleur {aune, dont lès anciens se servoient pour les 
étoffes , et pour colorer les cheveux ; les vaches et lea 
chèvres mangent le glateron , dont les autres bestiaux ne* 
veulent point. 

1422. 417. I. ZANNicHSZtji pahiêtrtêy TAlgoïde dea 
marais. On trouve cette plante dans les ruisseaux et fbs« 
ses aquatiques ; elle donne en avril et mai des fleurs d\ia 
blanc sale peu apparentes; nous ne lui connoissons au- 
cune propnété. 

' 1413. 438. I. Zea mays , le Bled de Turquie. 

' On cultive cette plante aux environs de Paris , maia 
non pas en grande quantité; elle est dW objet plus in- 
téressant pour la Bourgogne , la Franche-Comté et la 
Buesse : élie y sert à engraisser des volailles qui profitent 
à vue-d'œil , avec cette seule et unique nourriture; tout 
lè monde connott les chapons de la Beauce dont le 
moindre pesé dix & douze livres ; le Bled de Turquie est 
aussi un excellent engrais pour les cochons , le lard etk 
est ferme : c est avec ce Bled qu*on engraisse les fameux 
cochons de Naples oui pèsent quelquefois jusqu à 5oo« 
Cest aussi une excellente noumture pour les pigeons { 
la chair de ceux qui en mangent est olanche et tendre , 
et la graisse ferme et savoureuse. Les bestiaux sont fort 
avides des feuilles de cette plante en vert. Le Bled de 
Turquie se mange et-se prépare de différentes manières ; 
on le mêle avec de la farine ie firoment , pour faire du pain, 
«nais ce pain n*est pas des meilleurs , on le préfère pour 



Qà4 ^htfi économique^ cici . 

en iaire de la bouillie ; on en prépare même on mets 6jtl 
délicieux : on cueille les jeunes ^ppes, lorsqu'elles sont . 
de la grosseur du petit doigt., et encore vertes j on les. 
fend en deux, et on les fait frire avec de la pâte^ comme 
des artichauxl; on les confit aussi dims le vinaigre , dé 
nièmcque les cornicbons , ils sont trés«-bons en salade ; 
Lorsque le grain est presque mûr ^ il est encore sucré: on 
peut aussi manger les grains de Bled de 'forquie en 
nuise de petits pois , quand ils sont encore petits , majs 
U les fiiut préparer de même. Im Américains tirent de ces 
grains pites et macérés dans Teau i une liqueur vineuse 
qui enivre , et dont on peut extraire un espnt ardent. Les 
sauvages de la Louisiane , dès que le maïs du printemps 
commence à mûrir , font une f^te qui dure huit jours , poux 
vemercier le Bon-Esprit qu ils logent dans le soleil , de 
leur avoir fiût un aussi beau présent. Les f>*rançais de ce 
pays nomment ces réjouiAsances : la grande ^ie dupetU 
bicd. Le Bled de Turquie se conserve plus facilement qu« 
le froment vulgaire. Quand les feuilles sont grandes » et 
que la poussière fécondante est dissipée , on coupe un« 
partie des feuilles , ainsi que la tète de fa tige» afin que la 
plante prenne plus de corps* 

Nous avons publié une dissertation intéressante sur 
cette plante dans notre Collection générale , physique , rux* 
tureUe et économique des treis règnes ; cette Collection 
est une des plus étendues, des plus curieuses et des plus 
intéressantes qui ait jamais existé } elle renferme plus dm 
seize cents pUnehes , dessinées , gravées et coloriées par 
i les meilleurs artistes , qui représentent ce qui se trouve de 

Elus rare dans les animaux , les végétaux et les minéraux» 
» costumes , les phénomènes de la natui^ et de Tart p et. 
plus de trois cents dissertations qui traitent de ce qu'il 
y a de plus npuveau , et de plus utile dans rhistoire fia« 
turelle et économique des trois règnes* 



FI W* 



T A B L E 

DESMATIERE S. 






Acacia blanc. Acacia des Jirdint. 

Acacia coffimnA. 

Voyez Kobinia pstudo - acacia. 

1062. 
Aciie des marati. Céleri sauvage , ou 

des marais. Apium k odeur fi)rte. 

Persil des marab. 

Voyez Apium graveoUus, 10^ . 
Acrostiche du Nord. 

Voy. Acrostichum septemtrioitaU, 

6. 
Adonide automnale. Adouis commua. 

Renoncule commune. 

Vov. Adonis automnalis, 9 

Adonide d'été. Rougeole. RnbUso. 

Voy. Adonis astivalis. 8. 

Adoilide du printemps. 

Voy. Adonis vemalis. to. 

Anric à odeur. 

vojy. BoUtus suaveoUns. 16;. 
Af^tic de chêne. 

Voy. BaUtus igniaritts. 164. 

Agripaume. Agripaulme olficinak. 

Cordiale. 

Voy. JUonunu <aràutca. 684. 
Aigremoior. Soubeiretce. Heib»-Saint- 

Guillamne. Eapacotre des Grecs. 

Voy. AgrimoMia tnpatoria* 1 8 
Ail i tête ronde. 

Voy. JUisan ratundum, 42 

Ail à tête sphériaue. 

yéAUiumspkœrO'Cephalum, 44 
Ail des chiens. Jacinthe A grappes. 

Voy, Hyaeinthus rmcemo$9is* $^g 
Ail des vignes. 

Voy. AUium vituaU. 47 

Ail d*ours. Ail des bois. 

Voy. AUium ttrsinum. 49, 

Ail jaune. 

Vof.AUUmJlaymfu 45 



Ail moly. Grand Moly janae. 

Voy* AUium moly, jq^ 

Ail ordinaire. 

Voy. AUium sativum, ax. 

Ail pâle. ** 

Voy, AUium paUcns, 4^, 

Ail potager. Ail verdâtre. 

Voy. AlUum oUacdtum, 48* 

Ajonc. Jonc marin. 

Voy, UUx eunpceus, 1349. 

Aireille. BrimbeUe. Myrtiie. Raisin 

des bois. Macarets en fiasse-Nor* 

mandie. 

Voy. Vaccinium myrtiUus, 1 5 ; t. 
Alffoïde des mnraif. 

Voy. ZannicheUapalustris. 142a. 
Afiiier. Drouillier. OruÛiex. Aliou- 

chier de Bourgogne. 

Voy. Cratœgks aria, aya. 

Alisief'^Aubépia. Aubépine. Senellier. 

Epine blanche. Noble-Epine. 

Voy. Oratœgtts occyacantha* 174, 
Alisier tranchant. Alisier commun. 

Terminal. Sorbier torminal. 

Voy, Cfutctpis torminaUs, 371. 
Alléluia à cornes. Surclle coraiculée. 

Trefle-osellle. 

Vuy, OxaUs cormcuiata, ço6. 
AUeluia commun. Pain-de-coucou. 

Oaalis. Herbe- de- bœuf.- Trefla 

maigre. Surelk. 

Voy. OxaUs acetoseUa, 90J, 
Alliaire. Herbe-âux-ails. 

V oy, Ery simum alUaria, 44^. 
Akinastron i feuilles de Calllelait. 

Voy. Elatine alsinastrum, 41/. 
Alsinaltron. Poivre- d'eau. 

Voy. Elatinehydropiper, 414» 
Althci velu. Alcée velue. 

Voy. Akhma hirsuta^ ' m 

H r 



î. 



62^ T A 

Atysse k calice. Petîtr-corbeille-d'er. 

voy. Jlyssum calycanum, 60. 
Alyite des raonu^ei. ThUspi des 

rochers. 

Voy. Alyssum numttmum. j8. 
Alyue épineux. 

Voy. Alyssym spmsmtu ^9» 
Aromdouvier. 

Voy. BoUtus fonumiarius. 1 6| . 
Anuiriathc blccce. 

Voy. Amaranthus blUtum» ' 6i» 
Aoiaraaihe retroussée. 

Voy. AmaraxithMS rttrafUxus, 63. 
Amaraothe rerce 

Voy. Amaran:^uu viritUs. 62. 
Ambroisie des anciens. Cochléarîa 

rempanc Cochléaria oorne-de-cer£ 

Vov. Cochlearia coronopui, ^51. 
Ammi oonimiui. 

Voy. Anumi majut* 64, 

^mome. 

Voy. ^ûofi amomum* 1 208. 

Amourette éragrosûde. 

Voy. Bri^ eragrostU, 1 7 tf. 

Amourette tremblante. 

V« Sri^a média* lyj. 

Àttcholie commun. Ancholle sau- 
vage. Ancholie des jardins. Colocn- 

bine. AiglantincOelantine. Gants- 
Botre-damc. 

Voy. AqidU^ vulgarit, 104. 
Anémone des bois. Sylvie purparisOi 

Grenouillctte blanche. 

Voy. Anémone nemorota, 7 1. 
Anémone sauvage. 

Voy. Anémone sylvestris, 74. 
Aagciiquc sauvage. Grande Tmpéra- 

ratoire des prés. Grande Auj^clique 

sauvage. 

Voy« Angtiica sylvesuis. 78. 
Anis des bleds. 

Voy. Anetkum segetum, 77. 

Antirrliindi à deux points. 

V. Anthrthuutm bipunctaturtf, 94. 
Andrrhinon cmclié. 

Voy, Antir/hinumsupinumm 9/. 

Antirrhinon de« jachères. 

Voy. Antirrhuutm arpente* 96. 
'A *|t** ep i<d e< TiMfff 1 



B t E 

Vo^. Anthémis mixtd. 7f» 

Ancheric blanc Aachénc nmeua- 

Phalangcic rameuse. 

Voy. Anthericum ramosunu 8)» 
Antheric en forme de lys. Phalangne 

à épi. 

Voy, Antherieum iiU^fpK 84. 
Anthooere lisse. 

Voy. Andioeeroi lavis. 87. 

Aachooere pointillé. 

Voy. Anthoceros puntajtns. t6, 
Antfaoxante odorant. Vlouvcodoiaiise. 

Flouve des brasseurs. 

V Anthoxanthum odorattan, 85 • 
Antirrhinon rampant. 

Voy. Anùnhinum repems, . 92. 
AphiUaote des montagnes. 

Voy. Jasiane montama, 627. 

A rabite de TfaaJius. Arabiie rameuse. 



xoj, 



106. 

Artstolocha 



V oy. Ambis thaUana, 
Arabite plateau. 

Voy. ^rrabts turnui* 
Aristoloche clématite. 

da vignes. Sanasinè. 

Voy. «^ristoZoc^ c2eniarû. itfm 
Armoise-Absynthe. Absynthe com« 

mune. Absinthe des boutiques. Ab- 
synthe ormnaire. Alviné. 

Voy. Artemisia absynAium* 117. 
Armoise champêtre. Auronc sauvage. 

Voy. Artemisia campestris* i idL 

Armoise conmume. Herbe-de-Saînt* 
Jean. 
Voy. Artemisia vuigaris. ii8* 

Arnotttte. Araotte de Bourgogne. 
Gland de tenc. Gesse-cnbéreuse. 
Minsan. Macuson. Bfacussun de 
Lorraine. 
Voy. Latkyrus tuberosas» 67 1 .■ 

Aron « ou Pied-de-veau commun. Ra- 
cine amidoaaiere. Paia-de-crapaud* 
Pain-de-pouroeau. Cooquerot. Hci^ 
b^-i pain. Serpeace. Chou à la Ser- 
pente. Thourouz. Sans. Cheval- 
fiayard. Marquette. CUnjolgrand. 
Pain-de-lievics. Cornet. Coatrefoui. 
Mouride. Aron. Pilon. Langue-de- 
bœuf. Chevalcs. 
4 ^ Voy, Amm maadatmn^. i ip. 



> 



DES MA 

Arrête - bœuf k fleurs jaunes. Bu- 
gmne visqueuse. Arrête-bœuf odo- 
rant* 
Voy. Ononismatrix» 870. 

Arrête-bœuf ordinaire. Bngmne des 
champs. Arrête-bœuf épineuse. Bu- 
{prande. Bugrave. Agovao. Tenon. 
Chaupoinc. 
Voy. Ononis arvensis, 868. 

Arrête-bœuf très-menu. 
Voy. Ottoiûs mbuttUsima» 869. 

Arroche-fraise. 
Voy. Blitum tapkatum. léo. 

Arroche des rivages. Arvochc aqua- 
tique. 
Voy. MripUx lutotaUs^ 1 40. 

Arroche en fer de flccbc. Arroche 
lancéolée. 
Voy. AtripUx hcutatom . i f 8« 

Arroche touffiie. 
Voy. Miiplâx patida, i%ç»^ 

Aidépiade blanc. Dompce-venin. 
Voy. Mclepias vuicecoxium, 123. 

Asperge commune. 

Voy. Asnaragus cfficinalis, 1 24, 

Aspérule. Rubéole. Apérinecte. Mu- 
guet des bois. Petit Muguet. Hépa- 
tique des bois. Hépatique étoilée. 
Voy* Jspendaodorata, 126^ 

Aspérule à squkuiocie. Aspérule cy- 
naflcbme. Petite Garance. Heibe 
k squinancie. 
Voy. Atpemla cynionchica* 118. 

Aspérule champêtre. 

Voytz jtsperida arvensU* 127. 

Attrapfr-mouche. Lychnide visqueuse. 
Lychnide bourbeuse. 
Voy. hychms viscaricu . 77 5« 

Astragale, surnommé Ratisse sau- 
vage. 
V. Jstftt^alus ^ycyphyUus. 155. 

AulnCi Bouleau. Vergne« 
Voy. Betula almu. 

Année brinnnique. 

Voy. Inula brua/mica^ . 

Année hérissée. 

Voy. Inula hirta. 
Avoine cultivée. 
Voy» Aue^ sativa* 



T I E R ES. 627 

Avoine des prés. 

Voy. Avtna. pratensis, 147. . 

Avoine jaunâtre. 

Voy. Avena flavtsctm. 146. 

Avoine plus âevée. FromeataL RaU 

frass. Fausse Yvraie. Fani Seiglle. 
Aarg^. 

Voy. Avetut «iatior». 1421. 

Avoine potleuset 

Voy. Jt¥tna pabescau* . . 148» 
Avoine stérile. 
Voy. Avena tteriUs» 145. 



BakHVEUSE de» lacs. Plantain d« 

moine. 

Voy. UttonUa hctistris. 767^ 
Ballotte à fleurs blanches. 

Voy. BûUota alba. 1 5 o« 

Balsamine jaune. Merveille. Herbe- 

de-Sainte^therine. Noli-me-tan- 

(ere. 

Voy. Impatiens noU tançere, 616^ 
Barbe-de-bouc Barbonquin. SaUifùi 

de» prés. I^icochet. 

V oy, Tragopoçonprataue. 1500» 
Bardane proprement dite. Gloujceron^ 

Glotteron. Grande Bardane. 

y oy^ Arctiumh^fpch ley^ 

Bartsie visqueuse. 

Voy. Bartsia viseosa* i}U 

BeaU'Chardon-d'Ane. 

Voy. Carduus tricphorus^ 25^ 
Beaumevert. Menthe vene. 

Vov. Mouha vindis. 812. 

Beccamingue. 

Voy. Veromca beccabunga, 1 3 8 1 

Bec-de-cigogne. Géranion disséqué. 

Voy. Géranium dissectum. ji8. 
Bec-de-grue sanguin.* 

Voy. GtnuûwnsoHguinêum. 521. 
Bec^e-Uevre à feuilles rondes. 

V.Bupleynin^rotwuUft>UMm, 21 (S. 
Behen blanc. ComlUec behen. 

Voy. CucubaUts behetu 381. 

Belle Chicoracée. 

Voy. Crépis paliatris* 380.. 

IBeUadone proprement dite. Bcll%* 
dîme. BontOA ooir. 

R r ^ 



M7- 
618. 

623. 



6a8 T a B 

Vaf. Attûpa htOûâh ma , 141. 
B^lle Patience. Pacicooe-Tioloo. 

Voy. Kumex puUher, ^ 1079* 
Beaoîtte commune. Reebe» Galior. 

GarioT« Hcrbe-de-Stiot-Beaoist. 

Voy. Geum mrbamum, 512. 

Berce. Fausse branche-ursinf • 

W.HefodeumsfhomJyUum. $%}. 
Berle à feuilles ctroices. 

Voy. SÎMm aupuùfoUMnL, 1 229, 
Berle en fer-de*£iuls« 

Voy. SiumfitUcarùu 1 2) i . 

Bcrie rampante. 

Voy. SiuM repens^ 1233. 

Bette, ou Poiréew 

Voy. Bttt A cicU* l|4. 

Bêtoine i>rdinairc. 

Voy. Betonica çffUiiuMt* xjj. 
Bled d'été. Froment d*été, 

Voy. Truicum msnvmm* 1 3 ) ) . 
Bled d'hivcr. Vrai Froment. 

Vuy. TrUUum hybtmum* 1334. 
Bled ûc Turquie. 

Voy. Zca Mays» ^i^)* 

Blei gon6ê. 

Vi7 . TriticMm turgLcUan, 1 ) ) f • 
Bled-da-vaclic. Rougeole. MéUmp) re 

des champs. Bled-noif* Herbe- 
rouge. QueuenJc- Renard. Bled-dc- 

ronaid. 

Voy. Melampymm arvuue. 8o2« 
Bled- do vache des bois. 

V. Melampyrum tylvaHcum^to^» 
Bled- noir des h Mes* 

Voy. Polygonumdutnetorum» 976. 

JBled-de- vache des prés. Mélampyj-c 

des prds« 

Yoy^MHumpyrumprtuemsfn 804. 
Blcd-noir liseré. • 

Voy. Polyg&mum toiÊVolviilHi^J ; . 
Bted un peu ceodre. 

Voy. Tntiium tentUum* > )4 < * 

Bluet. Attbifoin. Casse-lunette. Bar- 
beau. Chevalier. Aubitôu.* Blavc*- 
îolc. 
Voy. CeniàUfêm cyçiut». ap;. 

|k)is-de-Sainte-Lucie. Prunier «do- 
THQti Queaot. Mahakb, 



L E. 

Voy, FntMutmakàtek loxd» 

gentil. Faux Garov. Maoua^ 
-bois. Lauréolc lèmdke. 
Voy.I>apftiie«ncfe/«mt, ^91. 
Boa-kcari. Epinard aaufsgi. Pan^ 
d'oie uiangulaire. 
Vuy« Oumop^dium bonuM hmn^ 
eus. jig, 

BottUlon-bUnCi Molcae. Herbe-de- 

Saint-Fiacrc. B.^n-hommcb 

Voy. y^fbasçam tfc^MUS x )66. 
Bouillon cotoneux. 

V* FerAoscMOT phlamoides. 1 )68, 
Bouillon Ibnelle. Bouillon lyclmitc. 

Bouillon à petites fleurs^ 

Voy« yerhaseum fydmitis. i ) 70, 
BouilloÀ-noir. 

Vey . Ferbascum nigrum, z 37 )« 
BottHian Dondrd. 

V. Fèrtaêcmm ptilvùiatMmm X|^9« 
Bottillon queae>4e-ienard. 

Vtty.Ferèaacttm alopectuw. i ^7 1. 
Bouillon ramcttx. 

Voy. f^erkucttm parisicnsc. 1)71. 
Bouleau proprement dit. BouîHard. 

Bois-blanc. Sceptre des mahics d*d< 

Oûle. Arbre de sagesse, 

Voy. BetuU alba, x }6. 

Bottlote. 

V. Bekùujpi sphmroe^kûUs. 4x2, 
Bourgpne. Bourdaine. Anae aoir. 

Khobarbe des paysans. 

Voy. Khammiis fmmgMku X05 u 
Baurrache commune. 

Voy* Bormgoeffidmaliu i6ç, 
^urse-de^Judas. Thlaspi cbampêav. 

Voy. ThUupi eampeMtn. 1289. 
Bott ise-de-pasteur. 

Voy. thkttpi hartétpmfnt I2çx. 
Boiry5, Qcrmandrée laciaiée» 
' Voy. 3Viicitmii botrjrs. 1277. 
Brome k deux épis. 

Voy. Bromus dystadùor. 1 86« 
Brome allé. 

Voy. BmHMSpùuiùÈitt, xt5« 

Brome des champs. 

Voy. Bromtu arvensâ. f 8 1 . 

Brome des toits. 

Voy, Brtmtta tectorunu x82« 



DES MATIERES. 629 

Brome en grappct. | _ Voy. Bryum ungtàculatum. a<>H 



Voy» Bràmus raeema$tts* 
Brome gigtutesqae. 

Voy. Bromus giganteuu 
Brome rude. Brome rftboteui. 
Voy. Bromus sqMorrasui* 
Brome moL 

Voy. Bromus mollis» 
Brome stérile. 

Voy. Bromus sterilis, 
Brossiere. 

V. jfndropogcm isehetmum 
Brunie lacioée. 

Voy. PnmeUalacimattu 
Bruyère cendrée. 

Voy. Ericj cùurta. 
Bruyère à bilais. 

Yoy. Erkaseopaficu 
Bruyère ordinaire. Brande^Pecrole. 

Voy. Ericavulgiris» 
Bruvereàtête. 

Voy. Erica tetralix, 
Bry à balais. 

Voy. Bryum scoparium, 
Bry apocarpe. 

Voy. Bryum apocarpum* 
BiV argenté. 

Voy. Bryum ar^nteum» 
Bry couleur de chair. 

Voy. Bryum cameum* 
Bry die CeUint. 

Voy. Bryum CdsiL 
Bry det marais. 

Voy. Bryumpaludosum. 
Bry des murailles. 

Voy. Bryum muraU. 
Brv d'été. 

Voy. Bryum œstivum» 
Bry des fossés. 

Voy. Bryum palustre, 
Bry en forme de coussinets. 

Voy. Bryum pulvimuum* 
Bry en forme de ffoon. 

y oy, Bryum cespuidum, 
Bry en Ibrme d'alêne. 

Voy. Bryum subutatum, 
Bry en forme d'hypne. 

Voy. Bryum hypnoidis . 
Bry en forme d'onglet. 



184 

179 

178 

180. 

69. 

X014. 

4V- 

409. 

le. 

428. 

4|o. 

196. 

i8B. 



jpi< 



aïo. 
314. 
109. 
ao6. 

208. 

m. 

307. 



Bry en forme de poire. 

Voy. Bryum pyiifonnu 
Biy en forma de fomme. 

Voy. Bryumpomformt» 19^ 

Bry cxtinctoirc 
Voy. Bryum exttMCtorium. 19a. 

Bry Ketéromal. 

y oy. Bry umheteromuUum, 909» 

Bry luisant. 

Voy. Bryum pcHuddum* 
Bryondulf. . . 

Voy. Bryum unduLatum* 
Bry rural. 

Voy. Bryum rural% 
Bry tans baxbe. 

Voy. Bryum imberbe* 
Bry simple^ 

' Voy. Bryum simpUx, 
Bry soyeux. 

Voy. Bryum setaceum* 
Bry strié. 

Voy. Bryum striatum* 
Bry vert-d*eau. 

Voy. Bryum ^aucum, 
Bry nn peu tronqué. 

Voyfc Bryum tnmcatidum» 
Bry un peu vert, 
Voy. Bryum vùidulum* 
Bryone blanche. Couleurréct 

Voy. BryoHta alba - 
Bug^ des* beutiqocfli Cantoode 
moyenne. Consine moyenne. 
Voy. Jjufi reptans» 
Bo^le pyramidal. 

Voy. JjugdpyramyaUsn 
Bodoise. Langue-de-boeuE 

Voy, Jnchusa çffiâuaUs, 
Btulosst k feuilles étroites. 

Voy. jMhusaauptst^oUaM 
Bnii ordinaire. 

Voy. Buxus sempervirtusm 
Boplevroa en forme de jonc 

Voy. Bulplewrum juuceum* 119. 
Buplevron très-menu. 
Y. BulpUvrum minudssumtm. 

fli8. 
Buxbâum sans feuillet. 
Voy. Buxbaumia aphyUea* 9^ i» 



199. 
19T- 

«9fr 

aoo» 

ai y. 

ail. 
189. 
198. 
003. 

ao4. 

187. 
nde 

67. 

68. 

lai. 



650 T A 

Voy, Bytsus vétutina^ 32 j. 

B^neàvioleot. 

T07. Byuut foolithtt. 230. 

Bytte bUnchâtre. 

Voy. Byssus inauuu 3}^. 

B^ne chanddier. 

Voy» Bysiits camdelarism ' 2)i* 
Byssc ooweur de lait. 

Voy* Byssus lactécu 3^4. 

BjplScdCt CtVCfflCf* 

^^'y* Byuiu cryptanun^ 337. 
Byated'on 

V07.. ir^fu ^umetf. 33& 
Byitcdesrochen. 

Vo)r« Byuus saxatHù. 33^ 
B]p«ie des viaixoMirs. 

Voy. Mùsëu atuiquitaûu 338* 
Byne en fbi»e de botgys. 

Voy. Byuus hotroidtt^ 3) 3^ 
Byiae flenr^dTcui. 

Voy. Bytsus . )lof a^iu». 33 ) . 
Bf «K phospiiore. 

Voy. Bystus pkosphonu 334. 



B L E. 

CamcUoe pefffêniUê& 

Voy. JHfyagmm peffotkaùoL 947. 
Camomille des champi. Anbemide^ 

des champs culciré!» liag^uide. 

Anchemide sanyage. 

Voy. .^JieJkmtf arvamg, 8x. 
Camomille ordinaire. .Camomille 

blanche. , Cunomilie des champs» 

Camomille commune. 

Voy. Matticana gammmîHa, yç6» 
Camomille puanic. Marouce. 

Voy. jituhemis tùuâa, ta. 

Camomille romaioe. Aatbemidc ao- 

Uflb Anthemide aifondie. Camo- 
mille des boatiqocs. 

Voy. Anthémis mmmiis* So. 

Campanule à frnillei de lierre. 

Vcfy.Canqtaïuda hedtracea, 348» 
Campanule à feuilles de pfdier. 

Voy. Otmpenubtperttci/ôUa. 343. 
Campanule k têu. Campannif oooglo* 



Cabaret proprement dît. Oieille- 
d'homme. Oreillette. Rondette. Gi- 
rard-ronsscitrc. Nard sauvage 
Voy. Asamm ettropmum. 122. 

CsIlleUit hUnc 

Voy. GcUam $fwUgo, 498. 

CaiUclait commun. Petit Muguet. 
Voy. GàUmm venun» 497. 

Ciillelait des cnnroas de Paris. 
Voy. Galium parisùnte, 501. 

CailleUtt des marais. 
Voy, GaUum paluttrté . 494. 

GiiUelait marécageux. 

Vov. Galium àUginosum* 495. 

Caillebit nerveux. Caillelaic dd nord. 
Voy. Galium boréale^ 499. 

Cabment des montagnes. 

Voy. Métissa calamema, 808. 

Cameune cultiva Camomille des Pi- 
cards. Sésame d'Allemagne. Sé- 
same b&tarde. 
Voy. Myafntm sativum, 848. 

Camclioe paniculée. 
V. Myagnun pmcêiUtum^ 849. 



Voy. CcoKpanda ^omeraeo. 34^ 
Campanule bâtarde. 

Voy. Càmpanula hyhridtu 34^ 
Campanule g^ntelêe. Ortie Ueue. 

Trachelium des boutiques. Gantai 

Notre-DaflK. Violenenk-mer. 

Voy^CampOMula, irathdium,2^^ 
Camphrée sauvage. 

Voj. Pdychtemum arxensc ç66>^ 
Canaiilée. Petite LenttUe d'eau. 

Voy. Ltmna mùtor, 6y6i 

Canfe. Gtame sans noeud* 

Voy. Aira cmruUa* . sSL' 

Caane^berg^ Bassines da marais. 

Voy. yacemium oxycoccmt. 1 ) 58:* 
Capillaire blanc 

Voy. PoIyp0d!u0R ifusâcam. 98). 
Cspillaire ordinaire. Adiante noir. 

Voy^ AspleniuntUgnaiu 1)4. 
Caret l épia éloignés. Laicbe à ieuiUey 

sesiiles. 

V. Canx ftmota» 368. 

Caret aigu noir. lAÎche d'eau. Laicba 

ordinaire* . 

V- Carex aeuta nigra, 38 au 

Caret blaochâtie. Laicbe > ou. Lechfr 

Gcndri 



DES MATIERES. 



V% Carex tantsceiu, ajo. 

Ctret brisoïde. Laiche brise. 

Vk Cafex brisoUlH. . 266. 

Cirtt de Renard Laiclie hérisa^ Ca- 

ICC cwpacfc * 

V. Cà/tx vidpina* a6s* 

Caicc en forme de chametrape. Lai- 

che , ou Lèche piquant. 

y. Carex muncata. 267. 

Caret en forme de cheycui. Uche ca* 

«luire. 

V. Carex captUaris» ajy 

Caret , ou Laiche à épb écartéfc 

V. Carex distans, aSot 

Caret « ou Laiche à vessies* 

V. Carex vessiearia. 38)« 

Caret , on Laiche digitë. 

V. Cànx dig^ata, 374. 

Caret, ou Laictae en gazon. 

V. Carex cesvùastu 279. 

Caret , ou Laiche pile. 
' V. Carex paSUsans. 376. 

Caret , ou Laiche porte-pUules. 

V. Carex fihdiftra» «73. 

Caret panicé. 

y^Carexpanhutu S77. 

Caret saUontei. Lèche des ttUcs. 

V. Carex armaria, 263. 

Caret velu. 

. y^Carexhirta» 284. 

Carline commune. 
. V. Cmiiiia V4i%am. 28;. 

Carotte commune. Carotte sauvage. 

Chirouis. 

V. Dautttt cdrolta. -^çj. 

Carthame très-doux* 

y. CarthamuS' mitUsimoê* . 288. 
Carvi. 

y. Qintm carvL 289* 

Casque mUiuire. Orchide miliuire. 

y» Orchis militaris. 88 j. 

C«i|ci4ide k grandes fleurs; Grande 

Gironde. 
' y. CaticaUs grandîfiora. 290. 
.Caucalidc à larges feuilles. . 

y. Camealis Uu^oUau 291. 

Caucalide laiteuse. 

y. Caucalis Iqftophyîla» 292. 

' * ' à feuillet CAticrcs. 



'3> 
àtètt 



Ùneraria imegrifiUa, 
Centturée de Phrygie. 

hérissa» 

j^ y. Centaursaphry^fA, 294» 

Cenuuréeen forme de chausiett-apc. 

y. Centaurea calcltrapouûs. 299. 
Cenuurée noire. Jacée noire ladiiiee. 

y. Centaurea ^gra* 39^ 

Centaurée jaune. 

y. Centaurea soUttitaUs, aoo» 
CerieuiL 

y. Scandix ùirefitium* 1 1 )4« 
Cerieuil noueux. 

y. Scandix nodosa, 1 1 ^tfw 

Cerfeuil qui enivre. 

y. Chmrophyîlum temutum. ^09» 
Cerfeuil sauvage. Persil d'ine. 

y * CImrcphyllum sylvestre, jot. 
Cerisier. 

y. FruMus berasus. 1017, 

Ceterac. Doradille^etenc. Ooradîllé. 

Herbc^-dorer. yraie Scolopendre. 

\. AsplemuihcetemÂ, 131. 

Champignon. JBonler. Saveiron% 

Champignon champêtre. 

yoy. jtgcùricus caa^siris. 1 j. 
Cbampi£non Jaune. 

V^.ÉoUtusluteus. tSf. 

Champignon , ou PoTyporè de bcuif. 

y. Boletus bovinus, 
Champienon vivaoe; 

y. Mwetus perennis^ 
Chanterelle. GeriUe. 

y. Agancus cc^nthartUiis 
Chanvre. 

y. Cannabis saiiya. 
Chanvre aquatique réfléchi, fiidenc 

penché. Cornuet penché. 

y. sidenscemua, 
Chardon-béni des Parisiens. 

y. Cdrthdmtts lanatus. 
Chardon crépu. Chardon d'âne. 

V. Carduûs Crispus. 
Chardon des ittâiais* 

y. Carduus paluttris* 
Chardon disséqué. 

y. Cardum dissectus, ' 
Chardon en forme d'acanthe. 

y. Carims acanthoides. 



16S. 
ï66, 

â49. 



i;9. 
287. 



254. 



aéo. 



«3» TA 

Churdoo étoile 

V. Centaufcd cûkhrapa, 
Cbardon Uncéole. 

V. CardUiu lanceolatus. 
Charâoo-Mâric. 

V. Carduus marianus. 
Chardon penché. Chardon flottant. 

V. Carduus nutaM, 
Chardon sans tige. 

y. Carduus acaulis. 
Chardon à b3Dnctier. 

y. Dipsacus ftdlonum, 40^. 
Charme. 

y. Carpinus hetulus, 2%6, 

Châtaigno d'eau. Macre flottante. 

Corne. Sallgot. 

y. Trapa natatu. ' ' *î^î» 
Châtaigoicr. Châtaignier ordinaire:. 

y.Fagus castanea. 468*. 

Chêne ordinaift. Kourre. Chêne mâle 

commun. 

y. Quercus robur, 1026. 

Chêne soyeux. 

V. Quercus cerris. ' .^oi?» 

Chenopode b^urd. Patce-d'oie angu- 
leuse. 

y. ChenopodiumhBridum» 32). 
Chenjp«>de blanc. Poule-grasse. Pana- 

d*oie blanchâtre. 

y. Chenopodium albuttu 221. 
Chenopode couleur de vert-deau. 

Patte-dVte à fjulllet étroites et dé^ 

coupées. 



BLE. 

I y. Sium sUarurn^ ^^i^ 

298. j Chevelure*des*pAUTrea. 

y. Eriophorumpolyttêtîhhii^iô» 
ChevitfeuiUe des bois. 

y. Limicera perictymauim, 77 1. 
Cbicoracée de Dioatoriée. 

y. CrtptM dsosêorideâ. 97^ 

Chiooracee ou Fusdét wtnt, 
y. Crtpis virems 



578. 
Chicoracce pnantci Fiisdce à odeuc 

y. Crépu fouidi* 375. 

Chtèorée des Indes. 

y. ChicwiumêisdiyiMé ))^* 

Chicorée sauvage. 

y. Chicofiumintyhus* %%2é 

Chiendent des boutîqiiea«' 

y. Triticum repmâ» '^%%^* 

Chiendent glauqoe^ ou coidcur de 

vcrt-d'ean. 

y. Triticum ^lÊtum, 1 ^o. 

Chiendent du Htrnasaa* Piarmatiew 

y. famass'ta polastilf* 930. 

Choin blanc 

y. Schanus ^Abo^ 11^1 . 

Ciioin comprimé. 

y. Schanus con^pfttiUï. 1140. 
Choin marîsque. FauxSoacbci, 



y. Sckcuius marimuê. 
Choin noir Melanchene. 

y. Schmnus mgricêns, 
Choin soyeux. 

y. Scnœnus'se^Bceits. 



11)8. 



Il 



39- 



1143. 



\r '^ ,...-• i Chou sauvage. 

y.Cfunopodiumglaucum. ^24. y,jfrassLcaim>estrU. 
Chenopode pclysperxac« Patte- ci ôie *^ 

craineuse. 

y. Chenopodium palyspermum. 

326. 
Chenopiklc puant. Arroche puante 
. y ulvaircHei be puante. Patte-d'oie Cîotar. 

fétide. " . I y. Vitis ladniosa, 

y. Chenopodium vdvaria, 325. ' C'rrcéc. Herbe-de-Sami-SiiiiOA. Hes- 



Cieuë a(|uatiqtte« 
V. CiCMCasân»a«. 

Ciguë de Stordc. 

V. Conium mactdûtuML 



'75' 



534- 



364. 
1420. 



'Chenopode rougir. Patte-d'oîe rpu- 

fâtrc. 
. Chenopodium ruhrunu 1 
Chenopode vert. Fitte-d'oie verdâi 
Arroche sauvage. 
y. Chenopodium virîde* 322 
Chervis. Chirouii. 



tre. 



be-des- magiciens. 
drcœcL lutetiana, ■ 3 36* 

19. 'Ciste i ileurt du SDleit Herbe-d'of'. 
Hyssope des gangues. Ciste- bas. 
Nâiantlieme. 

y. Cistùi heUamhtmum. 340. 
I Ciste k feuilles de brofercsi 



D E s M A T I E ^ E s. 633 

V, Cbtus fitmanA ))8» Conferve ra pclocon* 

Ciste à ^oacce. V* Conferva ^ment€u ^tf}. 

V. Cuttu gustatus. 3)9^ Confenre gélatineuse. 

Ciste ombelle. V. Cotgftrva gelatàuua. • 361. 

V. Cuttts umbdlatus* ^yj. Coquelicot. Gr^resolle. Mandai. Pê« 

Ciste des Apennins. Vbt rouse. Coque. Ponceau. Coa* 

V. C'utu» JpauÛMUS. 341. fanon. Coquelicot rouge* 

Clandestine. V, Papayer rheas» 915, 

V. Lachrma squammana. 666. Coquerate. Alkckengc. Coqueret. 

Qavaife cor>Uoïde. Barbeau de chêne. V. PhytalU iUkeKeng^ 938* 

Voy.ilavariacoraUoideu 347. Corne-de-cerf. 

Clavaire corniie. V.PloAtagocoronopifoUa. çj2» 

Voj. CULvaria hypoxyUm, 346. Corneille. Chasscbosac. Lystmacbic 

Clavaire digitée. comamoe. 

Voj. CUyaria âiptata, 345. Y. LysimacMa VMlgcais» 783. 

Clavaire en forme de langue de fer- Cornillet coaiqué. ' 

Dcnt. y.StUneomiea, * 1204. 

V. CUivaria ophiogUnsoides, 344. Cornillet en forme de côoe. Coraiî- 

CUvaire militaire. let rouge. 

Voj^,Clavaria mUitaru* 343, V, SilauconéidÊa. 1203* 

Clavaire en forme de piston. Cornillet français. 

Voy. CHavaria piMtiUaris, 34a. V. Silau gallica, 120U 

CUnopùde. Pied-dc-lit. Roulene. CoroniUc. Coronille très-petite. 

^ Grand Bat ilic sauvage. V. CoromiUa minima, 3^7, 

V. CUnopodium vtdgare. 349. Coronille panachée. 

Caicaut potager. Cnique potager. V , CoronUla varia. '^6%, 

V. Cnieus olentuus. 310. Corrigble des rivagtt. Polygoniun 

Cochléaria rustique. Raifort sauvage. aquatique. 

Grand Raifort sauvage. Ciame. V* CorrigjuAa littoraîu, 3^ 

Montretlk. Coulichon & bayes. 

y.CoehUariaarmoraàa. 35a. V. Cucuhaua baccifèrus, 383* 

Colchique. VcîUeusc. Mort-aiU'' Crapaudinc. Bêtoine velae. 

chienf. Y . Sideriiit kbrtuta» 1 198^. 

V. Cokhkam OMtuimuU» 354. Crapaudtne. 

CoadriUeà jonc y, Stackys btfonia. ia8f« 

V. ùmdriUa jimoea, 318. Crapodine à grandes fleurs, 

ConferveA bulbck Pervale bolbeiuc. V. Siderids grcutdiflora, 1199» 

V. Coafirya bulbauu 357. Cresson amer. 

Conlèrve à rc'seao. V. Cordamineamara» 2jU 

V. Onifava rtticidata* 3 J9« Civsson bâtard. 

Conserve des fleuves. V. Sitymbrimm hybriimnu I2t4« 

V. ConftrvaJluviatUit, 360. Cresson de barrelier. 

Confêrve des f mtaincs. V. SisymbrUun barrditru i saa* 

y.ConfkrvafimtmaUs, 358. Cresson de fontaine. 

CoalJErve des ruisseaux. Ferrale des V*SiMyn^nwnmutmtium.i2l%» 

ruisseaux. ^ Cresson deloëscL 

V.Ctmfervanvdaris, ^^6. V^SisymbriumloseUL saa|« 

Cooferve en forme de cbevoub ' Crasonaain. 

y*Coi^€rracapUkns. %6z. Sf, Sitymbrium ptinUunu ni6é 



*\ 



6.?4 



TABLE 



Cresson dct prà. Carminé. Cici- 

lonecte. Petit Crcnon aquatique. 

Cresson aérant. 

V. Cardamintpratauis* 2jo« 
Cresaon sauTa^e. 

V. SUymhruim tylvatre, i ai 3. 
Crêce-deHfioq. 

y.UÛHOMtucmtagaUL toja. 
Croiiene. Gcatiane-croiienew 
. y. Gemaana cruâatcu lia 

CroisietttvèUc. Croûée. 

y, yàlanda cmùata» i)6a. 
Cucubale, ou Lychnique à flous 

arnsqueuso. 

y. Cucubaltu otiteg 38a. 

Cuscute d'Europe. Che?cni de yénus. 

y. Cêucuta Europma. 384. 

Cymtalaiic. Aatirrhiaon cymba- 

laiie. 

y. ^luirrhinmn eymbedaria, 8p. 
Çynog^issc da boutiques. Cyno» 

closse commune. Langue-de-cnîen. 

Y. CyMQglotsum cffiStutle, 385. 
Cyaoïure encré te. Queue-de>rat. 

y. ^Mosurus çristatus* ^ 286. 



Dactyle pelotonnéi 

yoy. Daetylis ifamerattu ^pi. 
Dentrde-Uon à iêr-de^ecbe. 

yoy. humtodtm hostile, 68 1 . 
Dent»de-lion automnak. Pissenlit »- 

meux. 

y. LttmtoiomamumMaU, 68ft. 
Dent-de-lion hérissée. Oent-de-lion 
' rude au toucher. 

Voy* Leontodimhirtum* 683. 
Di« tue jaune. 

Voy. DiguaUs lutta» 404. 

Di|itale lachce de pourpre DîginÂe 

purpurine. Gaat-notre-dame. 

Voy. Diptalis purpurecu 403. 
Dormeuse puante. Hedypnoé puaot. 

y oy •Hyochjrisfittidi. j6$. 

Doronic k (èuilles de plantain. ^^^ 

y. DoronlcumpUntagineum. 407. 

Dbnble-fieuille spirale. Ophrise en Epialre lanugineuse. Scachîque 
. spirale. I Allemands. 

- yoj. Offirit tpinUf. ' 874. \ y.Stachyigsrmmttca* ta//. 



Dooce-amere. MiMtlle (ttaipinii^ 

Laque, yiffit de Judée. 

yoy. SclamamddcarmaTcu \il^$. 
Doucecie. Mâche. Oairicne. On* 

quette. Blaachette. Bouitcie. Oitil- 

IcctB. Salade royale. Salade éa dA* 

aoine. Ponle-grasse. 

yoy. Fàleria n a l o cut t tu i}tf|» 
Drave. 

yoy. OdcUemù àrabtu jy|. 

Ditve des murailles. 

yoy. Pm&a muraiU, 4«f* 

Dntre de printemps. 

yoy. DroihtL vttmu ^o8* 

Dfone. Fétu. Brome» 

yoy. Bnnau stcJhua* 177* 

ECUELLE d^CÊa* 

EtfsnfierA chien. 

V. Rom oDUiMU lo^y. 

Msatîfff odorant. 

V. Re«a nikipmMA 106)» 

Elatinc. liaalie oicittec. VdTocte 

ralifr 

y« jtMtifHMmm etaÔÊie. 90b 
Elyme des chiens» 

V. TritUum ca t Ù M um, 1 %%^ 

Ennla rampana. Année» Année des 

boutiques. 

y^budiO, hdtmanu 
Epcute. Orge commun. 

y. HarStum vdptrf» 
Eperviere. Chicoraoée 

y. ESeracium umhtltatmm 
Eperriere des Savoyards. 

y. Hierudum tabaudÊm» 
Bpiaire annueUe» 

y. Stachys atuuuL 
Epiatre des Alpes. 

y. Stachys aljtma. 
Epiaire des champs» 

y. Stachys arvemsis^ 



éiy* 

/«• 

H»- 

ia66. 

fsyff. 



1161. 



^iaire des marais. Stachys des 



y« Stadiys pàlustns. la 19^ 



DE S MATIERES. 



Splatie dei lois. E^i-fleari. Stadûs 

Scacbique. 

y. Stachis sylvadcA iljtf. 

^i-d'cau, Epi-flonant. 

V. Fotamogtton natam* 99a. 
BpUd'etu à dent «fe scie. 

V. PotamogetoM semiwn* 997. 
pi-d'eau comprimé. 

y. Fotamoguo» comfttssiim. 998. 
Ept-^eau crépu. 

V. Potamoguornerispanu 996. 
Bpî-d*eia en pcîg^« 

y. PouunomuompeetUtatmn, 999. 
Epî-d'eau épais. 

V. Potamûgtton demtwn» 99^ 
Epi-d'eau giamiaé. 

y. Potamogetùn gnmiiumm^ioou 
Epî-d*eau luisant. 

y.PotamogetOÊilMeau. 995. 
Epi-d'cau noir. 

V. PotamomstOM pasiUiam 1 00a. 
Epi-d'cau peiS)Ué. 

V. PotamogetonptffoUatum* 993* 
Epi-d'eau soyeoz. 

V. Fotamogtton utacetim i ooo. 
Epi-de-ventdc chien. 

V. jigrostis canâuu 2)» 

Epi-dc-vcnt écarlate. 

V. Agnttis coecmia, 23. 

£pi*de-rent, en forme de cheveux. 

V • JgfOitit eapiUaris, otf. 

Bpi-de rent ron^ 

V. Arostis nhratm. ai* 

Epinâft. 

l^tnart-firaite de Tarttrie. 

V. Bîitum virgitum, itf i. 

Epine- vinetce commune. 

y, Berheru vulgaris* 15). 

Epithim. 

V. CuscMtaepkkynumu )84. 
Epurp. 

V. Eiahofèia lathyris. 4)4. 
Erable blanc Erablc-<ycomore. Le 

mnd Erable. 

Y* JcerpseuJoplatanus» i. 

Eiable commun. Petit firaUe. Boia- 

chand. Erable ordinaire. 

Y« Aur camp^r^ %> 



63S 



.EraUe plane» Erable 1 imiUei de pla« 

tane. Faux Sycomore. 

' V. Acer ^Litanoides, - ^ 

En hérissé. Xentilles à denxsemenoea. 

Gousse velue. 

V.JSrvitm himutunu 4^9» 

En de Sologne. Lentille de Sologne^ 

V. Ervum soUnùaut^ 440. 

Esule. Petite Esule. 

V. Et^horhia esula* ^éo» 

Efiernne. Epi-de-vent. 

V. Jgrostis spka vemàm ao^ 

Eternue traçante. Trame. Tert&>nue. 

Epi-de-ventA drageons. 

V . Agrattis stolonifen, 2^ 

Etoile, ou Flûte du berger. Pbntaiii 

riti<}ue étoile. 
Alisma damutumimn, so. 
Etoilée. ■ 

V. Stetlaria holosttcu 1^6$^ 

Etoilée automnale. 

V. CxUitncht autamnedis* a^t» 
Etoile-d'cau. Etoilée du printemps- 

Stcllaire aquatique» * 

y. Callùnaie veraa* ajTw 

fiapatoire aquatique. Channe sau- 

vaoe. Enpatoire* femelle. Cornet^ 

Tête cornue. Eupatoire d'eau. 

\,Bidau tripirtutu \^t^ 

Eupatoire d'Avioenne. Enpatoir« 

commun. Pontagmlion sanvagcw 

Herbe-Sainte-Cun^onde. 

V^EMpatoriMmcatmabimum. 450^ 
Euphraise. £u£raise. Euphiaise com- 
mune. 

y. Eujpkroâia opàaàUs, 466^ 
Euphraise tardive. Euphraise pourpre 

de la petite cspeoeJBuphsaise dentée. 

y. Euphrcuia odontkam 467^ 
Euphorbe des bleds. 

y. Eupkoma tegttdun ^y6^ 

Fausse Blattairc. 

y. Ferbatcum blattanmàu* r)7|W 
Fausse Raiponce. 

y. Campamda rapùneuloUes* a4|« 
Faux Acorus. Iris jaune. Flambeaqmr 

tique. 

y.lof stONb-acofiff. ' 6%^ 



^ A fi 



«?6 

Fan Boaîllofl. 

VnFeHfaicmmihaptoidei. i^éj. 
Faux CailleUit. CailteUit bittrd. 

V. Gakfmt gpuriÊmu 49e < 

Faux Grateion. 

V. VaJUntiatipariM. 1)59. 

F«ui Riz. ' 

V. Bordeum rtocrùetu 5 m * 

FaiizSouchet. Caret ,ott Ljidie-Faui- 

Soiichet. 

V. Cirex pseudû<yperus. 978. 
Fenoail. Anet doux. Anet-fcnouiL 

Fenoinl commun . 

V, Antthumfouùcdunu 76. 

Fenouil puant. Anet à odeur d^- 

ffréable. Anet proprement dit. Anet 

m jardins. 

V. jtnethwn graveoUms, 75. 

FenU'grec. Senegrc. 

V. TrigpneUa fitnam grmcum. 

Fer-à-cheval. Fer-à-cherat à cheve- 
lure. 

V. Hippocrrpis eomosa. 544. 
Fétu k épi ovale. Egilopt ovalfr 

V. JEgUôps avatà. 11. 

Fétu k queue^de-ionris. 

V. Ttstttcà nrysunu, 47;. 

Fétu des brebis. Fécuque des moutons. 

y,TettucaavklUL 470. 

Fétu plus élevé. 

V. Ftstuca ilatiûrm 47a. 

Fétu qui se couche. 

V. Fesf uca âtcumheiu, 474. 

Fétu rouge. 

V. Ftstuea ném- ^76. 

Fétu un p?u dur. 

V. Fe$tuca dmuctda* 471. 

Fève des marais. 

V. Vicia faba- 1408. 

Fève épaisse. 

V* Sedum anacampstros» 1 1 69. 
Filipendule. 

y. Spircta fiUpenditla* < 3 54. 

I^ipendule aauatique. 

Y. VEnanthe fiscutosa, 8 64. 



L E 

V. OEMMtkepbt^ÎMàhttiiu %66. 
Flechiert aquatique. Sa^inaiic. 

Vé Sagutaria sapttifoUa* 1089» 
Fleur>dn-coucoa. Magloncne. Lj- 

chnida véronique. Armoîrîe asu- 

vage. Véronique impnpRmcnC 

dite. Lychnide déchirée. 

y. Lychds fios cuctdL 774. 

Foin élevé. Herbier à gaaoa. 

V. Aira cespitosa, )ow 

Fontanelle atlce. 

. FautMalu pemutta. 489. 

Fontandle anti- incendiaire. Fonta* 

ndle incombustible. 

V. Fontmàlu amnpyretkû. 481* 
Foucnne femelle. 

y.Potypodimnfiiixfimuuu 981. 
Foiieefemll& 

W* ?ofyp&£mmftlix mas» çBo» 
Fougère royale; Osmoade royaÈt^ 
Fooftcre aquatique. Fougère fleurie. 

V. OsmuMda regtflis. 90); 

Foiune ordinaire* Fougjere fcmcUe. 

V. Pteris aqidUna. io20k 

Frabîer ordinaire. Fraiticr commua» 

V. Fragaria vetea* 484* 

Frauîer stérile, 

V. Fragaria steriUs* 485. 

Framboisier ordinaire. 

V. Rubiu idmui. 1069. 

Frêne ordinaire. 

V* Fraxhutt exedaSot* 48^. 

Froment des haies. 

V. Triùcum supouau, 1 1 17. 

Fumeterre Uanche* Fametene à 

vtiUes. 

V. Fumaria eaprtdlatam 48^ 
Fumeterre bulbeuse. Pied-de-pouîe. 

V. Fumaria hulhosa» 487» 

Fumeterre commune. 

y.FumâriaaffidxalUm 488. 

Fusain. Bonnct-des-Prdtres. BA à 

Êûre les lardoires. Bonnet-de-Co- 

pulan. 

V. Bvoi^mitt europmmê, 449. 
Fuselée bisannuelle. Chiooraoée 

d*hiver. 



Filipendule des marais. OBnanthe en 
for^ de j>impraaelle. Ainanthej y,OrpUbiauùs, 377* 

plApineUotde. i Fkaclée des toit» Chicoiacéc des lohs. 



D E s M A 



Garance. 

V. Ktibia tuietanan* 1068. 

GenètibalaL 

V. SpartUun $copanunu 1148. 
Genêt d'Angleterre. 

V. Genista an^iccu 505* 

Genêt en forme ne flèches. 

V. Gtnista sapttalii. 50a. 

Genêt des teincunen. Herbe k jaunir. 

y* Gtnista tmetûria^ jo). 

Genêt tcIo. 

V. Gerùsta pilosa* 5^4 • 

Gerevrier commun. 

V. Jutùpena eommumt* 658. 
Gentiane a marelle. 

V. Gentiant amaréla, 5op* 

Gentiane cicuaire. Bcc-de-grue ci* 

cutaire. 

V. Gftatàum ckmtarium» 1 1 a. 
.Gentiine d'automme. 

V. Genciami pneumonanthe, 50e. 
Gentiane d'hiver. 

V. Gentiana nivaUs, 507. 

Gentiane filiforme. 

V. Gemiana fliforniiu 51 f . 

Géranion à feuilles rondes. 

V. Géranium rotiauf^fijiium* 519. 
Géranion des prêt. 

V. Géranium pratensê, 513.. 
Géranion lubant. 

V. Géranium luàdum. 515. 

Géranion mol. 

V. Genuûum moOe, 5 16. 

Géranion nain. 

V. Géranium pusiUum^ 510. 
Gétanioa pied«de-pigcon. 

V. GeramumcciiMibiiuim, 517. 
Germandrée d'eau. Soordtum. Cha- 
marras. 

V. Teucrikm storHum, 1280. 
Germandrée de$ montagnes. Polium. 

Polium. 

y. Teucriummontamim, ia8a. 
Gemundrée-ivettc. Petite Ivette. 

V^Tûucriiunehammpithys^ 1278. 
Germandrée officinale. Petit Chêne. 
• CalaMcndfier. Herbe-dci>fieTrcs. 



T I E n E S. ^Tf 

y. Teucriumduimmâryu ia8i» 
Gesse des prés. 

. y. Latnyruf pratemiM* 67 a. 

Gesse des marais. 

y. Lathyrus palustrit* 674* 

Gesse héiissée. 

y . Lathyrus hinutus* 670. 

Gesse-nîssole. 

y. Latkyrut nisscUa, 668. 

Gesse onnilëe. 

y Lathyrus ungulatuté 66^ 

Gesse sauvage* 

y. Lathyrus sylvestris» ^%m 

GiMndolc. d'eau commune. Lustre 

d'eau commun. Charague. 

y. Chara vul§aris. 311. 

Girandole d'eau ootoneuse. 

y. 0iam tomisuosom ) i o. 

Girandole d'eiu flexible • 

V. Chara flexins, ^t). 

Girandole d'eau hérissée. 

V.Charahirpida, )ia. 

Giroflée jaune. Ravenellei Bouton 

d'or. Rameau d'or, yiolier. Ger- 

ranic jaune. KerirL 

y* Cneiranthus chdrL 31 j. 

Giroflée sauvage. 

y. Ûuiranthus erysimoides. 314. 
Globulaire. Boulette. Marguerite 

bleue. Globulaire commune. 

y. GlohuLaria vuLgaris, 524* 

Gnaphaloïde élevée* 

y. Micropus erectus* 834* 

Grame aquatique. Poia aquaciquei 
Herbier aquatique. 

y. Aira aquatica. aç. 

Grame miliacé mol. Honqne molle. 

y. HoUus moiUs* J46. 

Grande Berle. Ached'cao. - 
y. Sium latifoUum. ia$8. 

Grande Boucage. Grand Bonqnetin» 
Pimprendle laiifrage. Grande 
5lutifrage. Persil de bmic 
V.PinqnneUdmaffUu | 945. 

Grande Carotte de montagne à ftuillcs 

de penîU 

y. Athamamtha earvaria* 136.^ 
Gtaade Cfaelidoine. Edaiie. Grande 



63» T A B 

EdaiicFlonserc. Herbeà l'humi.| 

délie. 

V. Ckdtdomium majuM, %i6. 

Gnuidc DouYe. Renoaoïle & ftaUlct 
ioanics. 

Grande Ksule. Tithv maie dti boi«. 

V. Euphorbia sylvadca* ^ ifi^ 
Grande Marguerite des bois. OEU-d^- 

Boeuf. Graade Pâquerette. Grande 

Paquctce. 

V. Chysamthenuim UmcoÊiitht' 

mmm» 929. 

Gtaade Orcille-de-rat. Chicoracée» 

ou Epcrviere douteuse. 

y. Hieracium dubium* 540. 

Grande Orobanchc. 

V. Orobanche majoi^ 897. 

Grande Ortie. 

y. Urticadioica, >354* 

Grande Passerage. 

V. Lepidium lat^hlumu 689. 
Grande Pervenche. 

> V. ViMca major. § 1410. 

Grande Scrophulaire. 

V. Serophiilaria nodasom 1x6a. 
Grand Melilot. 

y. Trifoluim melilotus aîtisùma, 

1309, 
Grand Muffle de veaa. Grand An- 

tîrrhidon k fenillet arrondies. 

Gueule de lion. Mufflederean* 

y. jttuinhimim majtu, 99. 

Grand Plantain d'eau. Plantain d'enu. 

Fluteau plaotaginé. 

y. JtumapioHtago, 58. 

Grand Tordyle. 

y. Torfyùum maximipit, 1298. 
GrasMtre. 

y. VbiguicuUt vtd§xris, 946. 
Gratiole. Herbe an panrre homme. 

Gratiole des bcHitîqnes. 

y. Gratula cfficindii. $2Ç* 

Gratteron on RteUe. Philanttope. 

V.GaliitmaperiMe, 500. 

Gftmil des champs. 

y. lÀthospemiMm arvmse, y6j, 
Grcmil offidnaL GicmiL Herbe ans 

perles. Orenîl dct boutique?. 



V.lMMpermmmpgkhuk, j^^ 
Grcnouillette. Renoncule aqaatiqii& 

Millefenille aquadqur. 

y. lU nliCMf ns aqaatilisn 1044. 
Gros Chieodcat. Froment à faûUa 

droites. 

y. TriàcMmjmcnÊnu i))6w 

Groadller à maquercaui. 

y. JUAef groêstdaria, 1056W 

Groicîllcr épineiuu y rat poseiUer. 

y. Ribei m^a crispa» 105 j. 

Gfoaeillcr noir. Cassis. Casserie des 

Poitcfins. 

y. iUftef tùgnm. 10 14. 

GffuseiUer roun. Groaeiller I gmppcs« 

y. Eibes rwmau 105 5* 

Gncde.Pascd. 

y. JMTtf tiMCtaria. 6adw 

Gui hUmCm Pomme hanorrhoidalc» 

y. FisauM ûVmm, 14x8. 

Gttimaufe ordinaire Athca des boa- 

tiqnes. y m Marne. 

V.AUhmaoffÔMaliu 56.. 

G/psophille des muraiUcs. 

V. Gypêopkilia mumUu j^Om 

VLAVtROH. Afoine k barbe. FoUe- 

aToincb 

y. AvtMafatmcu 144. 

Haricot • improprement la Pcre. 

y. tha s ûoU a vtdmgms, ç% 3. 

Hdlânrine k mndes feuilles. Hellé- 

botine k flmUlcs en ferme d*épéc. 

y. Serapicu auifoUtL 1189^ 

Hdléborine k larges fcuillciL 

y. Serttgnat ta^oUcu u8fk 

HeUeborine des marais. 

y. SeragHas longifoUeu 1 1 88. 
HeUeborine rouge; 

y. Serapias ruhrtu 1 19a 

Hépatiaue des fontaines. Marchante 

etoilee. Marchante ombellêe. Her« 

be^'AUuid. 

y,MarchantiapofymarphA 792* 
Herbe à coton de I*rance. 

y. Fi£ixgo gaUica* 479^; 

Herbe k coton de montagnes 

y. FÛago moMtana. 47^ 

Heibeà coton des champs. 






DES MATIERES. 

V.rat/oarwKMfw 486.1 y.LkhmeaàdtiarU. 

Herbe à Robert. Herbe k tquùuacîc ! Herpetie à cils. 



«3* 



Bec-de-gnx ^ Robert. 



95J- 
1269. 

44T- 



514* 

Herbe-tut-ftocs oommone. Onagre. 

V. OBiunhtra biauds* 867. 

Herbe-aïa-chats commiiac , Ciuire. 

V . Nepeta cataruu $60» 

Herbe aux gueux. Clémtiiie. liene. 

Viache. ViBguiUi. Viorne. 

V, CUmatis yitalba. ^48. 

Herbe aux oiirs. Bouilloa blatcairc 

y* FerioMCumUattana* 1374* 
Herbe-aux-paaam TerticUlé& 

V. Wêceorum venieUlatiim* 61 j» 
Herbe-Aoxrpoux da marais, 

V. ftJ&àdam pabutrit. 922. 
Herbe-aui-puoct. Policaire. I^U 
iiuiB. 

V^fUmtama pivlUunu 
Herbeàrbiroodelie. 

V. StdUra patttrùuu 
Herbe-de-Sainte-Barbe. 

y^Brysimum Ifarhartd, 
Heri)e de Saiat Chrtatepbc. Chmt&* 

nhorianc. Aoé à épis; 

V. Actaa sfkata, 7. 

Herbe de Sauit Roch. Conyie des 

prél» AuA^ attti-dysiciifiirique. 

V. iMMfa iy$êenterietu 619, 

Herbe-A-jaoBir. Gaude. 

V« Keseda UueoUa, 1047. 

Heibe-à Paris. Raitia-do>iCMxd à qua- 
tre icniUci. 

y. Paru ^maJnfifUa. 
Herbier blaacliltie» 

V. jOra tanitang* 
Herbier des montagnes. 

V. Jira aumtoMa» 
Herbier en fiwme d'oeillet. 

y. jlina cargcfphUlMU 
Herbier prinuaier. 

Y. Awaprmcox* 
Herbier réfléchi. 

y. Aira fiexuoitu 
Herniolc. Turqaens g|abrt« Herniaire 

lisse. Herbe du turc Heisiole. 

y. Htrmaria ffabnu 5 )tf . 

HcrpeticàclMm^lici. 



919. 

51- 
la- 



Y. Lichen cUtarit. 
Herpetie à lentilles. 

V. Lichtn lauigenu* 
Herpette à nombril. 

V . Uchen imiphalodtu 
Herpette à grands calices. 

Y. Lkhaapixydûtm* 
Herpette à pustules. 

K. Lichen pMstuianu 
Herpetie à sac* 

y. Lichen saccatmi* 
Herpette articulée. 

V. Lichtn arùadattu. 
Herpette barbue. 

Y. Lichen harhatut. 
Ucntxn brûlée. 

Y. Lith/en âeuMtus* 
Herpette brunâtie. 

Y. JJchen ttÊtfiu€Mt. 
Herpette calcnirtw 

Y. Uchen cakarau* 
Herpette œntrifoge. 

Y . Lichen centrifitpu* 
Herpette chrysophtalme. 

V . Lichen chrytophtàlmM 
Herpette contre la rage. 

Y . Licften conÎMif • 
Herpetie corail. 

y. licAen comfliMtf* 
Herpette cornue, 

Y . Uchn comntuu 
Herpette couleur de lait» 

Y. Lichen lacteuu 
Herpetie crépue. 

Y.Iic^ncnfpMi. 
Herpette des bruyères. 

y* Lichen ericetontm. 
Herpette des murailles. Pcrclle'déi 

nutt. 

y. Udienpanetintu* 
Herpette de rennct. 

Y . Lichen rangjtflarinus* 
Herpette des mou«>cs. 

Y . Uchen muscorêim. 
Herpette des lochcrs. 

V. Uchen rupenrit^ 
Herpcac diffoiflaf. 



722. 
7o9« 
714. 

74é- 
74«« 

74^ 
7JI- 
71). 
74«' 

70^ 
701* 

712* 

721. 

757* 
704- 

74tf. 
695. 

7>7* 
7o|, 



fit. 
748. 
710^ 
727, 



640 

. . 'V. lÀthem dJ^àrmii. 
Hcrpettc du charme. 

V. Lichen carpUumm 
Heraenedtt ¥rènf, - 
V. Lichen finximem, 
' ' Hcrpette du geacrrier. 
V* Lichen ituùpcfùmt^ 
Herpetœ éciice. Hcrpette en fiîrîne 
d écriture. 



T A B L E 

irpttie 
V.Ui 



747- 
70). 

739. 
7|i 



y. Lichen scriytus, 
HerpcKtr e|é.)grâphiquc. 

y. Lichen geogrtsp9ùciu% 
Hcreette du hécre. 

y. Uchenfapneus» 
Heivette d'un blase de octge. 

y* Lichen nivaUs, 
Herpecce d'une couleur livide. 

V» Lichen aeetahulmm, Hoff. 716. 
Herpette d'une couleur foncée d'olive. 

y. Lichen oUvaeemi* 



692. 
«95. 

70a. 
724. 



Herpctte d'un pouce. 
V • Li^ien undaiis. 
Herpecte d'un vert noirâtre» 
y. LîcAe» aJtfo^utm» 

Herpette dii printemn 



71;. 
749. 

«94. 



He 



£ac^ii vemalis. 700. 

Herpette do prunellier. OneiUe feuil- 

Uc 

y. lÀthen vrunoitrL 
Henenc en étoiles. 

y. Uchen steUaris, 
Herpette en fjrme d'aleae. 

y. Lichen sàbidûtiu. I 
Herpette en forme de by»e. 

y. Lichen hyucidu, 
Herpette franjeée. 

y. Uchen fimhnatëi. 
Herpette fleurie. 

y. Lichen Jhridus» 
Herpette fiirineute. 

V. lÀchenfarinaeeui. 
Herpette iaus«e cochenille. 

V. Lichen coccifina. 
Herpette glauque ou vert de mer. 
. y. Uâen g^ucut, 733 

Herpette globuleuse. 

y. LiOien ^Mfirmm 
Herpette hëri 



730. 
7ap. 
7jo. 

74J- 
7jtf. 

726. 

743- 



75»- 



horboatale. 
LidtenhonMotualis» 
Herpette, noirâtre. 
V. Liiehtn nigpueemtm 



Herpette p&le. 
y. LU 



7i^ 



Lichen paUetceng, 'jtrj* 

Herpette paitUe^ Peidk^ oa Pkrelle 
d'Auvergne. 
y^IÀchenpafdlmim 



y.Uchmhittm» 



711. 

7S^ 
697. 

759- 

rede 

Heibe 

725. 

6ç8. 

7^a* 
699. 

72t 

754- 
7j«. 

UdÊenphygodu* 719» 

Hêtre. Fan. Footeau. Foyard. Pori- 

nier. 

y. Fagiu cylvadcom 46^ 

Hieble. 

y. Sambucns ehnlns, 1 1 tt* 

Honblouf 

y. HnmnlMS Impdnt. 5 5 1« 

Houque laineuse* 

y. HoIciES lanatMt. |47* 

Houi. 

y. Uex a^mfolinmm 614. 

HottK-frelon. 

y. Kmcmt aoileatHM. 10841 

Hydre cornue. 

y. Cemft^pAyUwN demefum, }oéb 



Heipette pnschale. 

V . Ucken paichalit* 
Herpette percée. 

y. Licnem pernuMi • 
Herpette perlée. 

V. Uaun ptflûtus, 
Herpette pulmonaire. Palnonalré'de 

chêne. Hépatique des 

aux poumons. 

y. Lichen jutlmonarims» 
Hernetie ridée. 

y. licAen npuus. 
Hcrpette ridée. 

V . Lichen c^ratns. 
Herpette sanguine. 

y. Lichen snngnÛMrîf • 
Herpene tachée de chaux. 

V. Uchen caUcarit» 
Herpette tiemèUoides* 

V. Lichen trtmeUoides* 
Herpette veineuse. 

V . Uchen venome • 
Herpecte ressiculeuse. 

yiUà 



7f4-lHydrcUiic 



y. 



DBS MATIERES» 



fiypne k ftuUla dU 

V. HyptuuH taxifolimmé 
Hjrpne à croiscAtcs. 

y.Myptuam tnqtturwm 
Hypoe aiopécuroïdc^ 

V . Bypnum oLaptctàmm* 
&ypae appUti. 

V, Hyp^um compUnatmtu 
Hynne A (|iieiie-de*soiurÎ8. 

V« Hyfmum rttyoêuroidtê» 
Hypoe bryoïdc^ 

y. Hfptuim bryoidts. 
Hypae oommutt* MouMeeoMmane. 

V. Hyptuun rmtahidunL $%x 

Hy plie cf êpo. Hypne £rifé. 

V% Hyjmmm crupunu 
Hypae dentelé. 

V • Hypnum dentkidaium^ 
Hypoe dendroïdc. 



m 

607. 



y. Hypmtm deniroidu* 
Hypne des bois* 

y m Hyptuun sylvatleaau 
Hypoe des maiais. 

y . Hypnum palustn. 
H^pne des nmraiUet. 

V« Hypnum parietmum, 

Hypoe des rîvago. 

Vk Hypnum riparium» 
Hypoe du sapîo. 

y. Hypnum ahUtUuwu 
Hypoe ea forme d'aditnte^ 

V. Hypnum adhntaiiietk 
Hypoe en £otme de GourroÎGi. 

V . Hypnum laraun, 
Hypne en ferme de cyprès. 

V* Hypnum cuprtsiifttfmA y 00. 
Hypne en foroie d'dcufeiuL 

y ^ Hypnum seiuFmdu% 606* 

Hypne en forme de fil. 

V. Hypnum fi^itUmm J99. 

Hypne en forme d*iUeoebra« 

y. Hypnum illecAram. 606. 
Hypne en Forme de masse. 

V. Hypnum clavéUatum* 6ô9k 
Hypne en forme de scorpion* 

y. Hypnum seorpioutu, 5^1 . 
Hyppeen^arm^at. 

y. I^^pnum yidcuhtmu W* 



y8a 

574* 
5^ 
57t- 
594- 
5» 
601. 

589. 
576» 

39S* 



Hypne en fongere. 

y . HvjmumfiUeinum. 
Hypne bineiix. 

V • Hypn^tm vduânum. 



£41: 

« 

J84« 
;9«* 

m^ 

do|« 

^«7i 



Hypne luisant 

y. Hypnum lutensé 
Hypne-plume. 

V . Hypnum cdtta §cdUé 
Hypne pointu. 

y. Hypnum cemidaumu 
Hypne prolifère. Hyp proli&re. 

y. Hypnum prm^ènMU 
Hyonepur. 

^•HypHumpunath 
Hypne raboteux. 

y. Hypnum êquartoêum* 
Hypne serpenap|. 

V . Hypnum serp^ns* 
Hypne soyeux. 

y . Hypnum ^riceum, 
Hypne très-long. 

Vk Hypnum praionpan^ 
Hypne un peu délicat. 

Vk Hypnum ddicatulum» 
Hypoptchis. Ocobanche jauns. 

y. MonotropA hypùpkhis, 94) « 

jAQÉfidctpréSi 

V. Centaufta Jacedé 
Jacinthe des bois. 

y.Hyacinthut nofiunptui, jjÔ* 
Jacinthe cheveliie* 

V. Hyac^nehus comosuh j |t» 
Jacbthe inclinées 

V. Hyacuuhus etauuu. 5 jy» 

Japobéek Heibe*Saia(sJ«fi)uet.Htrbc* 

dorée. 

Vk Seuicio jacob0t^ 1 1 8y« 

Jasminoïde d'^rope. Jittmiiioïdck 

y.Xjyciun^(Biirop0um» 777* 

Jonc à ffl^she. Jonc cptn* JonC eocn* 

V. Juncu4 tguitu^ 
Jonc articulée 

V* Juncus urtiçuUtut* 

Jopc chajBpitiVk 

V. Juncus campettrU* 
Jonc conleur de ftmgp* 

'V.Juiuu$mymK* 

Tt 



^97* 






looc 
6tç, 
aao. 

6; a. 



64a t A Ê 

JoBC cfcuXi Joac eongtoméré. Jqac à 

tête. 

V. Juncus ctmfjUnmeFûtai, 6)o. 
Jonc des crtpauds. 

V. JuttCtts ^ofbficitf. u 5. 

Jonc dci jtrdinicn. Jonc ai^* J< 

pointu. 

Jonc fleuri en ojnbellek 

V. Butomas umbtUatut. 
Joncncotubé. 

V. Jtmeia a^lexus^ 
Jonc mde au toucher. 

V. JêMcmi iqmatfOiMS* 
Jonc ftlu. 

V. JuttcMsp9ûéat. 
Joncermanne à cib. 

V. JungermatÊHia ^tuttis* 
Jongermanne à cinq dents. 

y, JunfermarudcL qataqueden-^ 

taza, 64). 

JjnceroBanne I deux dents. 

y, Jimgarmaïuda bidauata. 64a. 
Jonsermanne à fenillei de oeternc» 

Y. JungtrmoMma aspiaûmdes. 

639. 
Joncernsaanel Ur^ {èuillcs. 

vljuHgfrmanMia^typhylU, 6 s t • 
Joncerniannea^^latie. 

yjunf^rmamnitt comjianatû 648* 
Joncermannei trois lubô. 

' y. Jwifefmaïuûa trUohdta. 64j% 
Jonflermànne blanéhltre. 

V. Junfemuuuda alhicoÂS, 646. 
Joocermannc découpée. 

V . Junge r n uHud a nudthfida* 645. 
Jongermanne des forêts. 

y^JunprmMàiMnemot9ta% 6jj* 
Jonceimanne dilatée. 

V . Jtmgtrmanida dUatata» 64^ 
Joneemannc du tamarisc 

y.jÊtngemuuuùatamarkcL 650. 
Jongermanne €a rrillr. 

yjangermannia vkrkvhsa, 64a 
. Jonormantac foarchne. 

y. Jimgemuuuùa fidcatm. 6j6* 
Joanrmaahe graiiew 

V. JumgtrmoMÊiapmgm, 654. 
Josfsrinaoïw luoéoMq; 



t 



lE 



Joncermanne naine. 

y. JttMgtrmaMMapmdUa. 6/7* 
Jonfermanne ondalék 

Y* Jio^feiiMaMitf mHalata. 644. 
Joaeermaane fnrftttUlëe. 

y.JiÊmm&matmiatpipfyiU. 65). 
Joubarbe des rochers. 

* V. ftdWiM nifestn. 1 172. 

Joubarbe des toits. Gf ande Jonbav bCi 

Jombirde. Artichand sanra^ 

y. Sen^fetvivtun trctomm. 1 17^ 
Julienne piopicment dite. Cassolcoe. 

Giroflée musquée* Giroflée des da- 

flMs. V lolctie des dames. 

V. Bupais matnmaiU. y^t, 
Jmquiame Cfwimnnc. Haaebonnc. 

Potelée. 



iBERIfiTTf. Ibérictte amere. Thlaspi 

des )&rdin\ers. TUaipi amer* 

V. Aeris oniara* €ia. 

Ibérictte à tiges naiaei» PctîteBoufse 

ànaacenr» 
• ÂPeriM lUÊtuctautM» 01 9b 

Ifordinatie. 

Vk Taxmi haeeattu 1 2^6. 

Immortellô aquatique. Gnaphalioa 

marécageux. 

V. Giumbalium uUpmosmm* $7$. 
Immortelle des bois. 

y. GmaphaliMm sylvaticMm, 527. 
Immortelle des marais. ImmocteUs 

jaune Manche. 

V. GnaphaliMm lattghcîbfuu /s/« 
Iiçpie de Dodoné. Cocanaiene com- 
mune. Aerbe a oottn* 

V. Fdap fermamkA 477. 

Inule k touilles de Sanle. Année à 

ftttiUes xle saule Aller à feuilles de 

saule.. 

V. Inida tÂiÔMd. 621. 

Inule pulicaite. Année» Convie. As- 

tcMiux-puoeroas. Année â peÙKf 

fleucs globuleuses. 
, V. Imtdaptdleadeu 6i2j9» 

Iris ftîgot. Petit Glayeul tanrage. 



DE s M 

Ixîi oonmiia. Irî^d'AU^aagnc 
y. Iris gtrmatdca. 6i% 



282. 



1241. 

1143. 

ia4a« 

46o. 



Laiche aign rousKlrre; 

V. Carex aeuta rv^. 
Laiche allongé. Caret allongé. 

V. Càrex tlon^ta. 169. 

Laîche {aune. Caret « on fiinz Souchet 

jaune. 

V. Camxfaveu 272. 

Laiche en panicule. Caret paaicnlé. 

y. Vartx vaniculatcu 971* 

Uutron dee ciMunpi. 

y.Sonehusarvensis, 1140. 

Laitron des jardins potagers. liergç. 

Literon. Palais de lierre. 

y. Sonchtts oUraceus, 
Laitron des marais. 

y. Sonehuspahutrii» 
Laitfon épiaeuf . 

y.Sonduuaspen 
Laitron loisant. 

V. SoH^us Unns, 
Laitne à feuilles de sank« 

V. Lactuca saligna. 
Laitue vireuse. laitue sauvaga. 

y. Laetuca virota, ^59. 

Laitue ?i?act. 

V. Lactuca feramu* 66î, 

Lampette dioï^ue. Compagnon blanc. 

Lychnide jaoée. Jacée. Compa- 

sôons. Paisafleur jaoée. 

y*Ly6hÀUduHca» 77^. 

Lamier amplezicanle. Lamier i 

feuilles embrassant les tiges. 

V.hamimn ampUxicauû, $6^ 
Lamier pourpre. Ortie morte puante. 

V. Lamium purpureum. 4^3 . 
Lampourde. 

V. XcmthUim ttmmarium. 142 1. 
Langue-de-serpenc. Herbe-sans-œu- 

ture. 

y.OphiogUfssumytdgfitum. 871. 

langue de rache. Herbe à la coupure. 

Cottflonde. Grande Concire. OieiUa 

d'âne. Grande Consonde. 

V, SympkytumofficinaU. 127^ 
l^m^^ commune. J^erbc aux. ma- 



A T I E R E S. 643 

mettes. G tas du raontao» Lapsane 

ordinaire. 

V. Lapsana commuais» 66^5. 

Lnueole. Thymelca k feuillet de lau- 
rier. Laurier purgatif 
V. Daphnt laureoia^ ^^i* 

Lèche. Lîûche des licrres% Caret com«^ 
Met* 
V. Cànx InwrbuL 264% 

Lèche dur. Lèche raboteux. Faux 
Souchet rude au toucher* 
V. Girex squarrasus* 262» 

Lèche pulicaire. Carets ou faux Sou- 
chet puticaire k capmla an forma 
de puce. 
y.Canexptdicarii» 26u 

Lentille bossue. 



678. 



y. Lemna^ibha* 677. 

Lentille d'eau à racines nbiabreuscs. 

Lentille d'eau d'un noir pourpre. 

V. Lemnapofyrhita. 
Lentille d'eau à trois sillons. 

y. Lemna trisidca^ 
Lentille d^can sans racines. 

y. Lemma arhi^ 
Lentille ordinaire. 

y. Rrvwn Unt^ 
Lichen du fnerres. Lichen brodé. 

née humaine. Herpetu des rocheis^ 

PerellebrodéCc 

y. Lichen saxatilit, 713, 

Lierre en arbre. Lierre à caufierca. 

Lierre commun. 

y.Hederahdix 5jr« 

Lierre terrestre. Terrette. Herbe do 

Saint^ean. Rondecte. 

y. GUçama hedemOMu 5 23. 

Lilac. 

y. Syringfi vutgan$. 1 278^ 

Limosâle aquatique. Plantaginello 

deiniarais* 

y*UmaseUaaquatita. [7)8. 
Lin à feuilles menues. 

y. LûuMt tent^fbUum, 76 K 

Lin des marais. 

y.BriophontmvûpAatum. 45 j. 
Lin ordinaire» 

V. LiMumuiitatissimum, j^çà 
Lia porgfuif Jin saurage. 

T i !k 



«44 T A B 

lÀn TÎvtoe. 

V. LUum pefttuie, ^ j6o, 

Lioaire. LintauTtge. Aodrrhtiioii Li* 

luûre. 

V. JmtirrhiMiim làtanOm 98. 

linaiic bâtarde. Vdf ottc ibadle. 



V. jMtirrhimum qntriym: pt , 
Linum radioUu, ^63. 

Lobele brûUnte. 

V, Lobetiaumu* yéj. 

toMtt. 

V.FofypoMûmlotukidt, ^ 978. 
Loticr à noe sIliqiK. Lotier siliqua» . 

VsLoius tUfiquosut» 77a. 

IiOtier cornu. Trrffe jàuAC» 

V. Lorur comicmatus, 773 . 

Lttoairo. Langnc-de-cerf. Osmondc 

lunaire. 

V. Osmunda htnarU. 901. 

I^userne à fer de fiiuli. 

V. MeMca^ falcata^ 798. 

I«Dsefne bétUtée. Trèfle en {orme de 

limace. 

V. Mtdlcaip pàlynéùtphii^ 800. 
Lmcroe ordinaire. Luserne cojn- 

jDttne. Foin de Bourgogne. 

y» MeJîcago sativa. 797. 

Lycopod£ aquatique. 

V. tycaupodiiun îkiméatum» 779. 
Lycopôde couchJ. Lycopode applaii* 

V. hytapoàîum çomplanatum. 

Lycopode det Alpes. 

V. Lycopoétum alpîmtm* 78a 
Lysimachie des boU. 

y. Lysintâchia âcMôfum. 784. 
Lysimachie onminulaire. Herbcraux- 

éctts. Herbc-àû<-€ent- maux. Nom- 

tiulaire. 

V. LysimachiaiumÊmidarid. 785. 

MilCERON. Groi persil. 

V. Smyi^lUm olùsatrttnu Y 2x4. 

Manne de Pru^ie., Manne de Poi^ 

lue. Fétii flottant. 

Y. Testucafifikantn 475* 
Hatchante tonique. 

V« MafduiÊUia conlétf. 79J. 



L E. 

Margneiite. ^te Vbrpmitê, 
querene. Pkqaecte. Pente Conire. 
y,Beiiiipratauif. iy%^ 

Marguerite dorée« 

y. CkryMomdiemMm stgetaau ^^i. 
MirgnerUe uns «denr. Chiysui- 

(ncme inodoie. 

y.CftiyfaadbejiiamuMMlnr«m.)3<v 
Marqueta Veraûcnlairc brûiani& II- 

laoebn^ Petite Joabarbe. Paio- 

d'oisean. 

V^ Sedmm iioc. 1174^ 

Marrube aqnatique. Picd-dep4oup. 

Lyoope. 

V. I^cepiia emropttmi^ 782* 

Marrube bUacw 

V. Jiaméùiei râigare, 794. 
Mambe ièùde. Martfbc «oir* Belloie^ 

Mainibîji« 

7. Ballotamignu 
MM&^cau. 

V.Typhaloi^bUa. 

y. PUf nm d^MiMU 



«4P' 



n^ 



y. Phleum modoswm, 937^ 

Macricaû-e comoniBe. 
y^MatricariapartbenÎMm^ 795^ 
Mauve. lAauve comaaanci^ Grande 
Mauve. FnNDogeoU Beaitt. Herbe* 
Saint-Simon, 
y. Malva $yfv€stmm, 789b 

M<u¥c alcée. 

Mauve musquée. 

y. Malva maukata. 790^ 

Mclampyre 4 crête. Melampyie que* 

dran^ulaire. 

y. MtiampyruM aUtatum* 8oft« 
Meiilot blaoc. 

y. Trifolium mtUlottu clba» 15 28*. 
Mélique Heuc. 

y. MtUca ccêndetu 806^ 

Mâiquependiée. 

y.Melka nutam. 8o;« 

Mélisie bâtarde. Mâisie des bok 

y,Melitntmdissophylkm, 810^ 
Mdiiîse coinmtuie. Citrondle. Cicio« 

oade* Herb<*dQSÎQoit^l4i9b»c»i 



J 



D E s M A 

•tioiiét. Poiadade. Pimeat dei 

mouche* on des abeilles • 

V. Meliua cfiàiudu. 807. 

Meache i feuilles loades. Baume 

d'eiu à fèuiUet ridées. Mcathe sau- 
. va^. Methascfe. 

y»MauharotuMd^C)Uam Si). 
Menthe aquatique. 

V. Nbntha aquadca* /8 14. 

Meothe des champs. 

V. Mewha arvensis, 8ié. 

Menthe des jardins. Baume. 

V. Mttttha gtHtilis. 815. 

Menthe-ponliot. PouUoc ootonenz. 

Menthe d'eau. Menthe d^ ma- 
tais. Poolioc royal. 

y. Mentha pulegium. 817. 

Menthe stuya|^« 

V. Mentha sylvtitm. 811. 

Meatianae. Viorne mentiaone. Cou- 
dre mentianne. Valinié. 

V. Vibumumtaniana. ^%9h 

Mercuriale anttuella. Mercuriale nîAle 

frivole. Vicnoble. ou Vignette. 
« Mercuriale lemelk » ou à épis. 

Bembarge. Cegarelle. 

V. NUrcuriaUs annma, %t i . 

Mercuriale do bois. Merouriale dei 



moni 

V. MtrcunaUs perUuÙM, 82a 
MmrsombcUée. 

V . Hoiùiêêum umheUatum, 148. 
MiHe-ièttille. Herbe militaire. Herbe 

k coupure. Herbeaui charpeatieis. 

V. JemœamilU'fitUêML 4. 
Midè-iniille aquatique. PlnJlie d'eau. 

Plnmelle. Gttttflée d'eau* 

V. Hottoniapalastris» JI4. 

MUlefertuh à qîttfré angtesb Aicjfon. 

Millepertuis quadrangalaire. 

y^Bypenemm^uadranpduM. s66é 
ItîUdlpermis comikaa, Trlicheh>n 

jaune. Hcrbt-Saiat-Jcaa. 

V. ifypericitm ftttui^am. ^68. 
Millepertuis des montagnes. 

V. Hypencum montanum. 569. 
ISttepertiiisâoîde. 



T I E R E S. 645 

y,Hypericttmdoidts, }ju 

Millepenuis élégent. 

V. Hypcticum pulchrum, 57s. 
MiUepenïiis ?ela. « 

V. Ifypericum hinutmn. jyow 
Milletot épais. « 

V. NËOium ^futum. 82^. 

Milletot rameux. 

y* Mllium lendigerunu 82 1. 
Miroir de Vénus. Doucette. 

V. Can^patuda spéculum vattnt. 

946* 
Mnte androgyne. 

V. Nbùitm androgynum. 828. 
Maie i feuilles de serpolet. 

V. ittiûasi itrpUlifoUuau 8)8. 
Mnie annueL 

V. Muium homunu 8) f • 

Mnie k trois cdtes. 

V* JMuiumrtnquetrum^ 839. 

Maie â vrilles. 

V« Mnium cinnefiuR. 834. 

Mnie capillaire. 

V' Mnitim capUian. 8 j6. 

Mnie découpé. 

.y. Mnium ftssum. 841, 

Mnie des fontaines* 

V. Mnium fimtauuÊU 829. 

Mnie des marais. 

y.MniumpdluMtn. ^ 830. 

Mnie en forme de polyuîe» 

V. Mnium polytfitoiàu. 837. 
Mniehygffooietrei Amalolygrome»e. 

y. Mnium hyg^omutteufiL 83 u 
Mole jonçermanne. 

V. Mnium Jungamannia. 842* 
Malelaisaat. 

V* Mnium peUucidum^ 827. 

Maiè pourpre. 

y, Mnium purpureum* 8}2« 

Mnie soyeux. 

V. Mnium tetaceum, 833. 

Mnie nichomaae. 

V. Mnium tnàmmtaiet* 840. 
Monn^ere. Tabouret' d»^bimps. 

V. *maspi a^tàêèt 1288. 

Monde des fontaines» 

V. MonùéfimaM^ 844^ 

MoreUe. 



r- 



&t6 T A B 

V. SàloMum ntgrum» i a)6. 

lAorgeliDe. Mourun pour les pcdo oi« 

•eaui. Mouron blanc. 

V. Jttuu média» 54. 

Iftor^elliieiics bl«4t. 

V • Msbu segttalit, f }• 

Iflocft du diable. Siiccme. Scabieufe 

deibois. 

y.SeabiogatiiGà»tu » 1139* 

Mois des ereBouUlo. 

V. HycUveharU menus ratuê, }6o. 
Mouron, Mouron rouge. Mouron 

nilc jinagalUt. Mouron bleu* 

Mouron femelle 

Y..Auamallisarvauu> é6. 

Monron <retu. Petite Bcocabongue, 

Véronique-mouron. 

V« Veromcd amagaUit^ 1 }8a. 
Mouron d'eau. 

V% Samolm vaUraïulL 1 1 10. 

Mousse d'Islande. Mousse pat]pttve. 

Mpusse des phtysiques. Mousse de 

Snede et de Lsponie. Mousse des 

sennes. Mousse dislande des bou- 
tiques. Herpette des boutiques. 

Y. ÎMhen isla/tdicus, 723. 

Mousscgrasse. Tillée mousseuse. 

V. liUmamuscosa» 1397. 

Mousseron. 

V. JtmaaicitLmouuerom^ 17. 

Mouurde blanche. 

V. Sinapis dbok. up6L 

Moutarde des champs. Seaefé. 

V. Siaapis arvauis. 1 ao 5 . 

Muguet. Lys des reliées. Muguet de 

mai. Mttgnot des parisiens. 

V. Ctmvallana maJaUt» 36;. 
Muiier blanc 

y* Monualbcu 845. 

Marier noir« 

V. Manu mgrtu 1461 



Naïade de mer. 

V-Sàioâmarma». 
Nardsené. 

V. Narius scrieta*, 
Karcisse des poëces. 

V* Nàrùuiu potduu^ 
Kave^ 



t}6. 



L E 

V. Bmuka namm. 
Néflier. 

V. MetpîluM mtnmamca. %2u. 
Néflier améJanchier. Amélanchier. 

V. Mr sp dmi amdamehier. 8s).. 
Nénuphar blanc. Nénuphar. Voleu 

Blanc-d'eatt.Platean à flenis blan-^ 
ches. Ljrsd'écsng. 

V.NymphmaaJha. %é^. 

Nénupur jaune. 

y. Ifytt^hÊta Imtea» 8^2. 

Nériette amnlriicaulf . Cbemanerioa 

hérissé. 

y. BpilobHÊm hinmam» 41t. 
Nériette des montagnes, 

y. ^filobimm mo/uanumu. 419. 
Nériette à quatre cdte^ 

V. BpQohimm tetragpÊUutu 420^. 
^ériette des mamk 

y. Epilobimm paUstre» 4ar* 

Nerprun. Nerpiun épinmi.. Noir- 

pnin. Bontg-épÂne. 

V. thoLomus cothoniciu. 1050: 
Nid d'oisesn. 

V. Qahàs niàuzanfk, 873. 

Nielle des bléds. Nielle. NâcGasse. 

V.. Amêtama gf^fP'^ ' 9* 

Nielle des champs. Toute -épioev 

Nielle sauragie ou bâtarde^ .Poî* 

vrette commune^ 

V. Nigeilaaryauiu 86u 

Noisedec des bois« Coodûer. Cendre^ 
Keur. Noisetier. 

V, Corylus avéUamtu )70w 

Noyer ordinaire. 

V. JaftoM nÔA^ 62K 

N;^mphetQB. Mûsyanthe. Néaaphar 

jaune. 

V. Mmuauhu mymfkûiiet^ 8i8v 

QuEll. 

V. rt^umum opnlos. <S9^ 

OEUlct des chartreux. OSPet dca 

montagnes. 

V. Vianthut cûrthmianonum. 198k 
OEillet.poëte du pays. 

V.Dianàuaarmtntu $99» 

OEillet proliière. 

y.Dicmthiuprtfifer. ipo^ 



DES MATIERES. 



.OBîUetfaiHtet 

y.Diaiunus dtltiriéUsk 401. 

t>£illet sabloâeai. 

V. Dianthus aratanuu 402. 

OEaasthe ta suc jaunâtre. OEÛa- 

the safnaé. 

y»OSnantheervcatéh 8tf|. 

Onoponk ca forme d'acanthe. Pé- 

daae. 

V. Otupardum éKatuhuinu 87 1 . 
•Ophrbe dei maiais. 

V. Ophris paUtUna, 87^. 

Ophrise-mouche. Ophriie semblaUe 

à des insectes. 

V. Ofhris ùueetifera. 877. 

Ophrise orale. DouUe-fieuiUeb 

V. Ophrii 9vauu 87 5 . 

. Ophrise qui lepréeentt un homme nud. 



647 



Orge I deux tbé^ Vttlt Orge. Pa- 
meUe de Picardie, fiaillarge do li* 
mousin etderAneoumois. 
y. Hordeum dUûektan» j 50b 

Orée des murs. 

y. Hordeum murinunu j 5a, 



878 
lé. 

886. 
889. 



V * Ophris amtropopkonu 
Orange. . 

V. Apuicus cocchuMS. 
Orcbide à larges feuilles. 
. V. Oreftû fari^bUâ. 
Orchide avortée. 

V. Orohitobortiva* ^^^. 

Orchide k deux fleurs. Doucdce. Or* 
quis. Sat^rioft. 

V . Orchu bl/hra. 879. 

Orchide pyramidale. Ornais pyrami- 
dal. 

y^OrchupyramidaUs, 88a 
Orchîs morio. Orchide do botttiquci. 
Orchis bouffon. 

V. Orchis moruK 88a. 

Oreille-dt-licvre en ier de fiiulx. 
y. BupUvrum fuUatunu 217. 
. Oreille-de-souris. Scorpionnc. 

V. Mfosoth scorpioides. 850. 
. Oreille-de-tonris k demi-décandiqne. 
_ V. Cerasiiitm stnadecandrum* 

503. 
Ofcille-de-souris champètie. 
V. CkrasÙMmarvenst» 
, OrejUa-de^souris commune, 
y. Ctnutium vuL^aJUinu 
. Oreille-de-souris rampante. 

V. Cerasdum r€f€ns, 
ûreille-de-souris visqueuse, 
y. CtfOMtiiun^'ueoium. 



304. 

)0X. 

305, 



Orge des ])âturages. 



m- 

890* 

I35I. 

i3J<x 



UowumstcaJtmunu 
Oriaui commun. 

V. Origanum vuLfftre^ 
Orme pédnnculé. 

V. XJlmus pedimeuhtust 
Orme ordiaairew 

V. Ulmus camptstris, 
Oraithogalle des Pvreanées. 

V. Omithogallum pyrennieum* 

893, 
Oraithogalle jaunes Etoile jaunes 

Porrîon.Chavarde. • 

V. OmkhopiUum luttmnu 891* 
Oraithog^ ombcllée. Ornithogalla 

à bouquets. Dame-d'onze-heures» 

V. OmithogaUum umbtUatum* 

Ornithogalle très-petit. Oraithogialla 

mineur. 

y. OmithogfiUitm mÎMimum* 892* 
Orobaache liase* 

y.Orobéuichelœvis^ 895. 

Orobanche rameuse. 

y. Orohcaidu ramoscu 898. 

Orobe ordinaire. Orobc du printemps. 

y. Orobus venuu, 899. 

Orobe noir. 

y. Orobus mgtr. . poi. 

Orobe tubéieuz. 

y. Orobus tuberosus. 90a 

Orpin. Reprise. Joubarbe des Tignes^ 

ârassette. 

y. SedmH teUphium. 1 168. 

Orpin à fleurs d'oignon. Orpin pa* 

BtCttlé. 

y.SÊdumjcepcsa, 1x70. 

Oiquis k long éperon. Orchide aoa 

maculée. 

y. Orehis eonopsea. 888. 

Orqub brûlé. Orchide brûUa. 

tV . OrcfîU ustulata. 884. 

Oiquis maciilé. Orchide 



64H T A B L K • 

diécs. ! Paaictuc noir. Chardon-iolaad {ûâc 

\. Ofthis mascuïa* 8<). ; V . Erympum pUauum ^^ 

Orquif-punaue. Orchtde à màtoï de Puif»<aitse-<k-coq. 

bouc. I y^Fa$dcmncrus§ciIiL 909. 

V. Orc^ c&rwphora, 88 x. , PinU miliieé; MUleti 

Onie bUuichek Lamier bUac Ortie > y*PaiUcitmmiUaceam» 91X 

morte. Axchaagë&iqae, Pâois tanguia. Paais «aone. Suiue 



Ortie 



V. Lamium cahum^ 662, 

Ortie çriéche. > 

V. urtka urms. 
Ortie jaune. Galeope jaune» 

noiiitre. 

V. GaUapns galeobdmu 
Ortie romaine. Petite Ortie. 

y,VnieapUuUfera* 
Ortie rooffe. Gala>pe tfpaissL 

V. Gauapsii tetraiuu _ 

Ortie rouge. Crapaudiae des champs, 

GaUope k fleuis ronges. Gueule-dc* 

chat. Galévpe ladane. 

V. GaUopsis îadanunL 49 1 . 

Orvalc. Ormia. Toute- bonne* Schia- 

rée. 

V. Solvia tdartcu 1 1 1 7. 

Oseillé-des-brebis. Patience divine 
en plusieurs pièces. 

y. Kiunex mdûfiiuM* 108 1 . 

Oseille ordinaire. 

y.Ritmexacetoia» I081. 

Oseille rpuge. Sang-dê-dragoo. Pa- 
tience rouge. 

y. Rumex sanguinetu, 1072^ 
Oiîer-de-Saint- Attcoioe. A ntonio . 

Osier flcurL Anconine. Kériette* 

Antonine. Herbe^de-Saint- Antoine. 

Laurier roiet «Chamteoerion à 

feuilla étroites. 

y. EpiloinMmaHgait^fàHpim, 417. 
Osier jaune. 

y. Salix vitdlina, <^3* 

Osmonde i feuillet linémci* 

y. Ot mum âc i 4jpkaia, 904. 

-Panais cultiré. Panais fintH^* f'*" 

tenade. 

'y,fastbutca$ativa. 921. 

Panicaitt <o«mmi> Chardoa^iolftBd* 



terres cre.bângtttnole. 

y. PatdcMm saMguiMaie, ( 910; 
Pànisven. 

j y.famcmm vifide» f9S» 

Panis verticiUé. 

y* Faniemm vertkSlaimm. 907. 
Pariétaire d? Judée. 

y. Parietaria judoka* 918» 

Pariétaire des boutiques. Casse-piem* 

Herbe^norre-Djine. 

y. Parittaria oficima/iu çifm 
Pas-d'âne. TNitsilagf. Herbe - Saiac- 

Qttuîa. Taconnec 

y. TassiLigo/<ii;fii^ ^H^* 

Paaserage à tîgcs nues. 

y . Leptdium mudicaide» 686m 
Pnsèra;;e couchée. 

y. ùpidium prvemttbau. &B7 • 
Passerage des décombres. 

y. JUptMm wderde. 690. 

Passerage des roches. 

y. hepiduuH pnrmam* 6S8. 
Patience aquatique. Parellc. 

y. Anmex aqiêodatâm 1080. 

Patience k feuilles obtuses. 

y. ^unux (tbtutifoiuu, tojSm 
Patience fourchue. 

y. Rumtx divancatmm 10761. 
Patience fiîséè. 

y. Rtunex trispui* ^075. 

Patience limoneuse. 

y. Rumex limosui* '075* 

Patience roarieimcw 

y. Rumex maritimui. toj^ 
Patience saurai^ k ituiHc* •tg!>& 

vChott-gras. Patience aiguë. 

y . Rumex acutus. s of^« 

Patte-d*oie des mars. Cheaopodedcs 

murailles, yraie Fatie-d'oîe. 

y. dmiuipodium munie. ^m 

Psoutn 



DES MATIERES. 



962. 



Fattiriii des marais, 

V. Poapalustns* 
PaTot conin. 

V. CheUdotÙMm gfaudunu 317. 
Pavot -hybride. 

V. Papaver hybridumé 913. 

Parot k maisiie. Pavot argesnooe. 

y. Papaver arg/tmone» 9 14. 

Pavot doDieux. 

Y, Paoaver diéiiiffu 916. 

Pédiculairedes boU. 

y. Pediadans sylvatîea, 923. 
Peigne-de-Vénns. ÂigiùUe. Emporta- 

y» SatuUx peetoi, ii%%* 

Pensée. 

V. Fuda tricolon 1416. 

Peplion* 

V. Bi^horbia ptplis, 45 1 . 

Perce-moune. Polytric commun. 

V, Polytridmm commune, 987. 
Penicaire k feutUes de patience. 

V« PolygatutmliqfathifoUwH.ç6ç> 
Persicairc ampbibia 

y. Polyg9iutm amphibtMMn* 970. 
Penicaire douce, 
^y. PofyfOHUimpenicaria, 972. 
Persil cuTuvé. Persu ordinaire. Ache 

persil. 

V. Apîum petroêdinum, 1 02. 
Persil de moauignes à feuilles larges. 

^laad Peiftl de montagnes. Pctice 

Athamanthe. 

y,jtthamatuka oreoseWutm. 137. 
Persil laineux. Sdine des marais. 

y. Selinum paUutn^ . 
Penilsauvace. 

y. Scandtx antheriteus. 
Pesse d'eau. 

y.Bapuns vtdgflris, 
Petasitc* ncrbe-aux-teignciiic 

y. Tiusilagia petatites. 
Petit Ammi. 

y. jtmmi ffAuclfoUum* 
Petit Basilic sauvage. Thym cbam* 

pêfre. 

y. Thymus acinoi, '^93 • 

Petit Bouca^. 
' y. PimpmeUa sax^gx. 944. 



C49 



II35. 



Petit Pigaoïon. 
y. Tnalictrum niutut. 



1283. 

4JÎ* 
132a 

174, 



Petit Calament des montagnei . 

y. Melissampeta, 8^ 

Petit épi de vent. 

y. jfgrosfU interruptOé afm 

Peut Glouteron. 

y. Myosotis lappula. 851* 

Petit Muflie de veau. Petite Linaire* 

Petit Antirrhiaon. 

y* ^nthirrinum minus, 97, 

Petit pied de lion. Peice-plefit d«a 

champs» 

"V, Aphones arvmsis. 

Petit Tithimale. 

y. Euphorbia exip^, 
Petii Trèfle jaune. Timoihy. 

y. 'Trifolium agrarium» . 
Petite Amourette. 

y. Bri^a minor 
Petite Campanule. Clochettt» 

nulle à feuilles rondes. 

y. Campanula rotundifoliou 240* 
Petite Toque. 

y. Scutellana thinor, 1 16<. 

Petite Pervenche, yence. Pucelage 

y. Fineaminor, 
Petite Berle. 

y. Sium nodyhrum* 
Petite Centaurée. 

y. Pentium centàurium. 
Petite Ciguë. i:îtliuse». 

y. jtBthusa cynagn/imé 
Petite Dormeuse. 

y. Hvocharis minbna^ 
Petite Douve» Renoncule-flamme/ 

y* RanunculusjUtnmtda, 1028* 
Petite Etcik des bois.^ 

y. Stellaria gramoua» 
Petite Pontanelle. 

y. Fontinalis minor* 
Petite Garance. 

y. Aspenda tînctoria» 
Petite Gentiane jaune. 

y. Chioraperfaiiatak ^^^^ 

Petite Linaire. Aatiirhlnon de Mont» 

bèUier. 
. y. JnUrrhJMummonspfisulaaumi 

VWa 
Y 



1230. 
^o8* 

028* 

1266. 

482» 

129. 



T A B 



\ 



6.^0 

V. Typha anpuàfsHid. i%4fi* 
Faite NUuve. NUiif e à feuillet fondes. 

Petite OseiUe. Paticoce dci duuiips. 
' Otôik Uacéolée. 

V. Kufmix acet&stlU* 
Petite Passerage. 

V. Jjtpiâutm iberis. 691. 



îs E 

fo^alf* Delphbictie. tfooÊk-de^ 
chevalier, fleibc •Sainte- AihaUe. 
V. VeUthUùmm ctmsmiidâ, ^97. 
Pied-de-chat. Piéchana. ImiBoittlk 
dioïquc. 

y. G/ULpKalimm dùkmm^ 52^ 
lo8). J Picd-dcHurifibn. HeUcboie soir. 



soio. 



laio. 

iper- 
nces. 
4^8. 

1556. 

988. 
990. 

98^ 



V. VattfiMm sanguisorha 
Petite RoquttcrsaBTage. 

V. Sttymbrium monenMt. 
Petite Spargoate. 

V. Spergtda Fentandm, 
Petitt Vesce des btedt. En tetraiper- 

miquCi Lentille à quatre ecoicnco. 
- V' Enmm tetroipeiinum 
Petite Ucriculairr. 

V. Utrietilafia minor. 
Peuplier blanc. Tpreau. 

V. PQpulurtttbit, 
PenpHcr noir. Peuple. 

V. fùpuiu» nigra, 
'Peuplier-temble. 

V. Ftfptdttttremda, 
Phataris phléoïde. ChicBdenr k cpis 

cylindriques. • 

V. Thalar.sMeoides 927. 

Plialaris utricuté. Chieadent à épb et 

• à barbes tttriculé». 
V* Phalans utrieidaau 

* Phalaris-roseau. 
V. phalans amnâtMïïCea. 

■ Phtlaris en forme de m 

V. Phalans oryçaida^ 
phase &ant tige. 

V. Phascum acaidmu» 
phase Mibulc. 

V. Phascum suMatum* 
Pbellandrie nquatl^oe. .* 

y. PheUandrium dquatlct^: f^^ 
Phyteunije It épii 

V. Phyttuma spkata, 94© 

Picride en forme de chicoracée. ' ' 

V, pîcris hàrachuUs. 942 

Picride épineuse. 

V.Picrisechioidts, 941 

HBd-é'AioHCUS commuo. Coasoade 



t Y.HtBd^rmsfiuidu. 5 H 

Pied-de-poulc. CbieadettC otdiaairc 

y.Patticumdatylim, 911. 

Pied-d'oiscau nain. 

Y.OmithûpmpefpmdBm* 895; 
Pitunoa luisant. 

V . Thalietrum lucidum, 1 28 5. 
Piloielle. Oreille^lè-rat. Chiooracee 

PiluseOe. Epcnriere piloseilcb 

V.Hùmciumpihtdlcu 539* 

Pilulaire A globules. 

V. PiUdaiiagiobai^ra, . 94). 
PiflMnc lornl. (5Aé<fUcàéeait, 

y.Myneagale. 8/|* 

Pimprtnelle ces nMOtapct. 

Y . San gnisor è tt ej fcm aiii. ii2t. 
Pissenlit. L)cat-de4io«. 

Y- Lnmtnàom tûmxsktmu 6S01. 
Plantain aquatique A feuilks étroite». 



41 



•yi8. 
939. 
93i. 
9ît. 
932. 



49* 
9JI, 

9;o. 



V. AÛsma ratumaàMtu 
Plnatain aqaatiqoe flottant. 

V. jUisma natans. 
Piflntain lancéolé. 

V. Plamtag» Umctelata» 
Planai» moyen. 

V. Planta^ meduu 
PtAKiin ordinaire. GiAiid Pbnâin. 

Pbntain large. 

;y.PLmtag9 ma/or, 949. 

Plicaire. Mousse terrestre. Lycopixte 
' en massue. 

V. Lycopodiam dœratwnu 778. 
Plàmec panaché. Eciqueaig)cecte. 

V. SiSfapttix<H«u 2370. 

^Iis petit des épis defcat. 

V. Jgtostis mutimoi ^ 27. 

P6herbe aquatiqucPaturin agusàque. 

T.PnftnfMttictf. 954> 

Poherbe des Alpes, Paturin des Alpes. 
' V. PoacÈtpma, 9%}» 

Poheroe des friches. Patnrin crtrtal. 



^ D E s M A T I E R E ?2. 6f>t 

PoJipfbe k ftttillei icpohcs. Pauarm àf V.Jlq>lenuimtrichonammdes,i^2, 



feuillet étroites. 

Poherbe des prés. Ptturin dci près. 

V. PoapratiMsiâ. çjt< 

Poherbe anauelle. Paturin aniiud. 

Pacnrin des bois. 

V* Poa aimmu 959. 

Poherbe comprimée. Patoria çoa»- 

V. Poa eommissa, 960. 

Poherbe roide. FtKotîa dur. 

V. Poa ri^gdBU 961. 

Poherbe « oa Paouia dct Ibflti. 

V. Poa tumoraiu* 965. 

Poherbe bulbeiue. 

V. Poa bidbota. 964. 

Poherbe à ciéte. 

y. Poaeristata* 96 j. 

Poirier sauvage» 

V. Pynts commmMu, ioi4» 

Pois des champs. Bisaille. 

y»Pistunarven»€» 94t. 

Pois ordinaireb 

V. Pismm sativum. ^v. 

Poivre d*eao. Carabe. Penicaire bri« 

lante. Piment brûlant. 

V* PoLypmum hydrapipen 97 1. 
Polygalc ameie. , 

V. Polyggda amanu ç6j,- 

Polygale oommone* Herbe-à^lait. 

V» Poligsla vulgans. 968 

Polirpode ordinaire Polypodt de 

CMM des anciens, 

y. Polypodium vtdgan, 977 . 
PolypodccncrCce* 

y. PoUpodiumerutatunu' 979. 
Polvpode épineni* 

V. Polypodimm afwfaffnm. \ ^i» 
Polypode fincile. Filicnlc. Feuferolc. 

V. PclypodtMmftapU. 984. 

PoUpode royaL Polypode à feuilles it 

nÂRctcne* 

V. PolypodUim regfum. 985. 
Polypode dryontere. 

V. Pofypoatum dryopuriH 986. 
Polypore en forme d« liegie. 

V, BoletUM svbtmuê. i6a, 

Polytric. Capillaire. 



Pomme èpiacuse. Endormie corn-* 

mnne. Herbe du dîab&e. 

V« Datura stramonumu 394, 
Pomme de terre. 

V. Sclanum |raifrercuiMi. 1 2 }7« 
Pommier. , 

V. Pyrus malut. loa;. 

Porceleite ^bre. 

V. Hyfichmrit gîakra. 610. 

Porcecte barbcuse. 

V. HypofkmrU radiata» 61 r. 
Potrion. Blutt«.Paux Narcisse. Cun* 

de-chamean, ÂïauL 

V. NanissuM f^udO'Morcissiu. 

8;s. 
Pofentille penchée. 

V. Poutu'dla si^Imm» loo). 

Potentille droite. 

V. Potentilla neta, 1004. 

Potentille du oriniemps. 

y^Potauiùa vema* 1007* • 

Potentille k ipndes fleurs. 

V. PotetuiUa gnadifiora» mjdoç» 
Poopier aquatique. Pepliqne* Mor- 

gelincdes aaarais à feuiUo de ser- 
polet. Pacite Alsine des marais. 

Y. Peplis portida 914. 

Pourpier. 

V. Pondaea oLeraeea, ogu 

Prêle des foréci. Quene-de-chqraldas 

bois. 

V. Mqmtitum iyhatumtL. 42a* 
PrUe» ott Qoeiie- de -cheval des 

champs. 

V. JBganscrian orveue* 43). 

Prélc , ou Queue * de - cheval d«i 

marais. 

V. Eqmutmmfolmtn. 414» 
Prâe, ou Qucne-de-cheval sans leuii- 

le9. Prêle limoneuse. 

V. £tf Mifctnm Umasunu 41^ 
Prêle dMiyvcr. 

V.EamêtumhyunaU* 427. 
Frénantne des murailles. 

V. Prtnaïuhes mundU. x^i x. 
Primevère. Primerole. Herbe de 

paralysie. Hfrbe-de - Saint- Paul. 

Primevère d^hiver. 

Y V z 



652 



T A B T. E 



V. ffinuda veris. loi i. 

Prodamirè. Proda|;it. Herbe à Gé- 

rmrd. Angélique tanvage. Pied de 

cliorre. Fausse Angâique sauvage 

V. AEfppodium prodograria. i s . 
Pniaelk. firundk. Bruaecte. Pcâie 

Cofisoude. Petite Coasiae. 

V. PnmdU vidgans. loi). 

FmiicUier. Prunier sauvage. Agraaas 

des profcoçaux. Agrundle dei Un- 

rdodens. Acacia du payf • 
Trônas spinosa* i oi 9 . 

Prunier ordinaire. 

y,Pnuuudomfsdetu 1018. 

Piarmique. Heibe à éterauer. Py- 

retre. 

V . Jchiliaa ptarmiea 5. 

Pulmoaairt des français. Chicoracée 

àe» vieux murs- Epenriere des mu- 
railles. 

V. Wêraàam nmrormttf 541 . 
Pulmonaire à friiîUes éeiroices, 

V. PulmonariaaHgustifoUa» loai. 
Pulmonaire des boutiques. 
■ V. Fulmonaria cffieUudii* 1012. 
Pnlsatille Coquelourde. PaMcflcur. 

Herbe au vent. 

V. JmemonepidsatUla* 70. 

Putiet. Cerisier en grappe. 

V. Pnauts padus* i o 1 j. 

Pyrole. Pyrole à feuillet roadct. 

V« PyrUa nttmdifolut* las^ 

QUEUE-DE-CMEVAL «OU Prfie striée. 

. V^EquisetttmjHitviatiU. 425. 

Qucue-de-lion en ferme de marinbc. 

V.Lemutrusmambiastntm, 68 j. 
Queue-de-pouroean. PenoaU de porc 

Peucédan^. 

VnPeucedûOUoncfficînaU, 925. 
Queoe-de-rat bleue. 

y,C^nosuruscmnâtus. 987. 

Queue de renard des prés. Vulpin des 

prêt» 

V* jtlopeeunu pratnuis, 5 1 . 

QueueHMonris très-petite. 

V. Myoiuru» muùmms, %}i. 

Qniate-fèuille i fleurs rouges. 

y. ComûntmpàUuere* 1 j^. 

Qniate-lhiiUe argeatéc» 



y. PotaaîUaargfHtedm ' lo*;. 

Qttîate-feuille argentine. Bt^^cit» 

Taaaisie sauvage. Aigremokoe sa»* 

vage. 

V. PotendUa, atuerituu 1006. 
Qutate^feuille ordiaaiit. 

V* PotauUla nptamu 1008^ 



X045. 



Radis cultivé. 

V. Raphanm «orivar. 
Radis sauvage. Rapiscre. 

y. Rahaims raphùtùstnnu 10415. 
Raifert sauvage. Sysimbrie amphibie. 

V. Synnéfimm aimfMMm. lai j. 
Raigrass. PaMivta. Fausse yvraif. 

Morgal. 

V. LoUmm perame» 768. 

RaipQBçe. 

y. Campamtda rapmiadus^ 34t. 
Xaipoaoe or6fculair& Fbjcearae k 

tte. 

V. Piiyteuma orbictilam. 939. 
Rapette. Poitefeuille. 

y. AsptTufpprocnnétnM» i2y. 
Rave. 

y. Brassiea napar. lyr. 

Rcnoacule Scre. ' 

y. Roaaacnfaf actif, >0)9« 

Renoncule a ftaiUes de cerfeur* 

y. RammeuUts dimrophyUos* 

i04r. 
Renoncule bulbeuse. Grcnontlletie. 

y. Ranaaca/as baibosuâ, ioj6. 
Renoncule des bois. Renoncule k' têu 

dorée. 

y. AtmaacaZaf aaricomus. 1034. 
Renoncule ficaire. HerbcHaux-béraor- 

rhoïdes. Petite Chdtdoine. 

y. Kûaumctduifearitu xo)^. 
Renoncule gramtnée. 

y. RcatuncuUs mmmear. loja* 
Renoncnlue polyanuieme. 

y. RanuKidus pofyaatkemms, 

xo)8. 
Renoncule qui fleurit â ses aoBuda. 

y. KcuumcaiCits noé^hmu i O) i. 
Renoncule rampante. 

y. Ranunadus rtpefts, 1039. 

Rsaoncale rampaatc Païke Baastac* 



DES MATIEHES. 



V • Kamancmmt repens* lo}7. V . jtnmdo caiamagron 
Btaoacuie icâ^rtcc. GrenouiUetce Ro«olit à feuille» longues. 



d*eau. Pied-pou. Renoncule da 

nuirais à feuilles d'ache. 

V. RantmadMa sceUratuM. io)j* 
XcBODCulc des champs. 

V. Ranimcidus arvensis, 1042. 
Renoncule en forme de lierre ter restrCi 

V. KanuMenlus hederaceus 104^. 
Renoncule laineuse. 

V. RanunciiZns lanupnotus» 1040. 
Renouée. Trainasse. Centinode. San' 

euintirc. Fausse Scmille. Renue. 

Corriottle mile. Lan£ue-dc-pass«- 

reau. Herbe-dcsiSamt-Innoceat* 

y. PoUgpnum avicidart. 973. 
RMla commun. Herbe amerc* 

V. Résida lutea, 1048. 

Réséda pbyreume. 

V. Reseda pfwteuma, 1 049. 

Rhne do bois. Pigamon jaune. Tfaa- 

Itctron. 

V. ThaUctrum fiaviens, 1 184. 
Riccte crysttUine. 

V. Riccta erystaUbut, 1 057. 

RicM flottante. 

. BôeciAjUatan». looo. 

Riccie-|^auque. 

V. lucdactaMûi» 10 fo. 

icciena8«me. 

V. RieUa matamu io6i. 

tfès-pttite. 

V. KiceU aûmma* 10 j8. 

Ronce bleue. 

y* Rubms emsims» 1O70. 

Ronce ordinaire. 

-V.Rjifriif/nHCttcnfw. 1071. 

Roanetsesanyafe. 

V. Bruska tmeastrMnu 17a* 
Rose à &uiUc depimpftncUe. 

V. RotapimfuulUfifUa. 1064. 
Rose très-épineuse. 

. .RMasptmuuiima» 106 f. 
Rose velue. 

y.Rotavittasa. joSÔ, 

Roaeaa des marais. Plume* Roseau. 

Roseau à balais. 

y. Anmdo pkmgmites» 120. 

RpMittkcfae. Roseandct boiib 



y. Anmdo ealamapottis. 



653 

121. 



y. Vrosera loHpfSia 41 1 

Rossolls k Ituilles rondes. Rosée du 

leil. Roreile. Herbe de la goûte, 

y. Vrosera rotundifaîUa. 
Ruban d'eau. Rubannier élevé. 

y. Sparganium erectmnu 
Ruban d'eau flottant. 

y. Sparguniium matams» 
Rue. 

y. Ruta gntyeolens. 
Rué des murailles. Sauve-vie. 

y. AspUtùtum ruta mvranOm i%\ 
Rue sauvage. 

y. Ruta sylvtstris* 
Sablinê à feuilles de mélsie. 

. y. Aremaria larieifidia, 
Sabline à feuilles menues. 

y. Arenaria tenuifolia. 
Sabline k feuilles dcserpoler. 

y. Aremaria serpiU^oUa» 
Sabline k trou nervures. 

y -Arenaria trimenàa, 
Sabline moyenne. 

y. Aremaria média* 
Sabline des rochers. 

y. Arenaria saxatUism 
Sabline rouge. 

y. Aremaria rmbra. 



410. 

124d. 

1247 
108;. 



io85. 

"4- 
II}. 

lOf. 

108. 

lit. 



lia. 



IIQ. 



Sacesse des chirurgiena> 

V. Sisymbrynm sophia, 1 224. 
Satine droite. 

V. Sagûitf ereetom 1088L 

Sacîne couchée. * 

y. SapMaproetambens, . 1087* 
Sainfoin ordinaire. Esparcette. 

'V,Bedysarwnomobryclùs.' 532. 
Salade de Pore maculée. Porcitu ta- 
chée. 

y^Hypochmeis maedata* ' tfojK 
Saliaire k feuUles d'hyssope. 

y . LytAnifii /k^if opi/ôiuim. 787. 
Salicaire en épi. Salicaif e. 

V . Lytnim salycaria. 786. 

Sabifii découpé. 

y. Scorsameralaciniata» ii6r. 
fiilsifix des jardins. Sriitfixà fiuilkf 

de poireaux. 



654 T A B 

ViTrjgopôgmporr^îolimnti 1301. 
Saliifii ondule. 

V* Tramopofpm nmdnîatHm^ 2}oa« > 
SahîcIc. Eerbc-dc-Saiot Laïutac 

V. Xamieafa emnmma* liai. 
Saucte des cbampt. ClmrdoB hèmAr- 

rhoïdal. | 

VmSermtiÊUafPtMiis* iiçs* . 

Sarrazin. Bled noir. | 

V.PolygmMMfiigopyrmm. 974. 
Satyrion puani. 1 

. V»SatyriMmkMtuuih 112 j, . 
Satyrioa vcrdAcre. j 

V. Satyrium viridê. tia6. 

Sauce da prêt. 

V. Salvia pratauU* I j 1 5. 

Sanfie à finiiUa de ycnreiiif* 

y. Salvia vtrhemaeea* 1 1 1 6. 

Sauce dct bois. Sauge du oMatagno. I 

&riiuadrée têuvègfu t 

V. Teuçrium scorothma. ' 1279. ' 
Saak h capsules allougttb 

V. SdUx rostriua. 1 10 j. t 

Saule déprimé. 

V. Satix dfpressa, 1 104. 

Saule i feuilles d'amaudier. 

y. Salix amygjialvML 1094* 

Saule à fèuillci d'iiippopliâé^ 

V.Salixhqfpopha(fi)lia, iiao. 
Saule à feuilles de lauiicr. Saule odo- 
rant Saule à cinq écamiacs, Sault 

Deuttndtiqne. Saule rougie. 

V. SaUx paUaBdrtu 1091. 

Saule à feuilles loQ|pek Zéuigple. 

Oli?ier-saulfr 

V*SalixvmÛMaUâ* iiio. 

Saule à feuilles d'orme. 

y.SaUxùimifo&Ju iiii. 

Saule à feuilles de phylica. 

y. Salix phylkifoUtu 1092. 

Sauk à oitillcs» 

'V,SaU3tofiuu iioa» 

Saule k trois étamîncik 

y. Salix ttiandnu 1090^ 

Saule blanc. 

V.SaUxUha. «114» 

Saule cassauc. 

V.SaUxfhtgSii. i09d 

Saule cendré. 



srr|. 

1106. 

1095. 

1098, 

lie). 

If 09. 

IIOI. 

1107. 
1099b 
iiis. 

J097. 

ixoS. 



T, E 

V, Salix cLunu 
Saule des sables. 

V. Salix arautna. 
Saule en forme defiedi^ 
^ y.SalixUstauu 
Saale helier. 

V.SalixhtUx. 
Saule laineux. 

y. Salix lamoBÙu 
Saule-Marceau. 

y.. SoUx capntju 
Saule membraacui. 

V' Salix membnmacêo. 
Saule Nichiur. 

y. Salix tMdÊbaeui. 
Saule olivaira. 

y^SalixcUpoeuL 
Saule Doincu. 

y. Salix affKimimatg^ 
Saule pooipre. 

y* Salix purpxruu 
Saule rampant. 

y. Salix rcpena. 
Saponaire dcsbouùqoek 

y- Sapomaria qffrinafit. 112}. 
Saponaire des vaches. 

y^^SapamariavûKiriiu iia^* 
Saxifrage. Peroe-pierre» 

y. Saxifraga gncouiata» 1 127 « 
Saxifrage des anciens. Saxîfeagje des 

aaglaif. Peucédane des pc^ 

y. Feucidammm tilamâ, çq6» 

Saxifrage des mnnilles. 

y. Saxifraga tridactyhus, jiat. 
ScabîenÎM astérocépbak. 

y. Scabiosa asteroapkalA a ija. 
ScabîeuK colcinbaixe. Scabifir ct« 
liée. 

y.SeabiMAColumhariM. ii)i. 
Scabieuse des cbainps. Sncsiae nc^ 

naire. Scabieuse do jpeéa. 

y. Scabiosa aruauit* 113(1» 

Scabieuse ds» montagnes. Jmbç sca- 
bieuse. 
- V9 Ctntaurœa scahiMO, . 296. 
Sceau de S.>lonu>A. Muguet aagnleuif- 

y. ConvallariapolygaMataim, %6é* 
Schcrardie des champs. 

y. Sflkrardia arvouit* 1 s ^7- 



DES M AT I E.R E S. 



r5i 



1x48. 



Schlenmilie anflod. GnavelU an- 
micUe. Kaard annucL 
V. SchUranàitts anntua, x i }6, 
Scblcranthe vivice. Knivcl vivaoe. 

V. SchUrcmthus pemnnis. 1 1 J7« 
Scirpe annucL 

V . Scirpus wmuvs^ 
Scille il deux feuilles, 
y. SciUa InfoOcu 
SciHe d'aucumae. 

V. Sciila ûutumnaliti 
Scim couché. 

V. Scirpus supmus. 
Scirpe des bois. 

y. Stirpus sylvaticut* 
Scirpe des lac?. ^ 

V. Scirpus lacustris, 
Scirpe des marais. Jonqnine. 

V. Sdrpus palustris, 
Scirpe en épingle. 

V. Scirpus acvcuara* 
Scirpe flotunt. 

y. Scirpui fiuhans, 
Scirpe en gazjn. 

V. Scirpui cespitûsus. 
Scirpe inurmédltice. 

y. Scirpus intermedius, 
Scirpe marîcime. Kaux Caret, 

V. Scirpus fnaritimus, 
Scirpe soyeuE. 

V. Scirpus setaceus. 
Scolopendre. Langue-de-oer£ Dora- 
dille-soolopcndre; 

V. Asplenium scàlopendrium. x jo. 
Scorsonerr. Salsilîx d'Espagne. 

V. Scoràotura hispaniaca, 11^8. 
Scorsonère à feuillb écroittt. Salsifix 
des marais. 

y.Scorsoneraangfudfilia» X159. 
Scorsonère à feuilles de réséda. ' 

V. Scorsonera résfdifolia, ii6o* 
Scrophulaire aquaci^e. Bétoine d'eau. 
V, Scraphutaria aifuatica, XX63. 
Scfo^hula ire de prince aaps. 

V. Scrophularia vemalis, 1 1 64* 
Seau nuirc^Dcime. Tamicr. lUctae 
àt% femmes banues. Racine vierge. 
Coule làfréc noire. 
V* TatMus commuais, * i'274« 



Scdon réfléchi. PaÎB-d'oiieau à tête 
penchée. . 
V. ^dum reficxum, 
Sedon velu. Patte -de-lapîn. 

V. Sedum viUosum, 
Scdum rouge. Crassule rou^« 

'V. Cmssula rubau. 
Seide. 

V. SecaU céréale, 
Selint à feuilles de CarvL 

' V. Selinum carvififUum, 
Séneçon i feuilles d'auronne. 

V» Senecioabwtatùfciius. 
Séneçon A feuilles*de roquette. 

V. Seneciù crvcifoliuu 
Séneçon des bois. 
X z 5 X. I V . Senecio sylvaticusm 
I Séneçon dei marais. 

V. Senecio paludosus. 
Séneçon ordinaire. 

V. Senecio vulgaris. 
Séneçon visqueux. 

V* Senecio viscosus* 
Sénevé noir. iKAoutardp noire. 

y. Sinc^is nigrô. 
Serpolet. 

y. Thymus serpillum, 
Serratulc des teinturiers. ScfjratuU. 

y. Serratula tinctoria* Jiy&i 
Sésèii aonuel, 

y. Seseli amaumu .^*9S' 

Séseli brancfau. 

y. Seseli tiattum, . \ 196. 

Séseli glauque. Séféli couleur de vac 

d'eau. 

y. SesiU glaucum, 1 iç^. 

SéséUdes montagnes. 

V.' Seseli /nontixna,^ . X19). 

Siltthorpe d* Europe, 

y^Slbthorpia eufcpœa, ^^ ii^. 
Silène d'Angleterie. Cornillet angolais. 

y. ^lene angticj, 1 900. 

^ilei^ penchée. Coirnillet k fUnrs pen« 

cbées. 
. Y^ Silène nutans, iSo2« 

Silon aquatique. 

y. Sison inundatum, . laio. 

Siaon des bleds. 

y. Sison seguum. 12 9^ 



XX45. 
X149. 
xijo. 
XX47. 
1x46. 
XI 54. 
1x51 



xiyxa 




"7^. 


\ 


.37ï« 




1167, 


1 
t 


xxyS. 


\ 


X184. 




XI 83. 




XX82. 


. 


1x85. 




1180. 




ir8i. 




" «aoy* 




1392. 





656 



TABLE. 



Siiofl vertictiy* 

V. SUok verààUaiMnL, iiii. 
Siivmbrie à feuillei menues. 

y. Sisymbrium taudfbUMm, i li 7. 
Sisvmbrie k flcun roogei. 

V . &aymbnmM artnotmm, 1 ai ). 
Sisrnibrie oorfliculée. 

V« SUymhriMm polyeemtiitm. 

1126. 
Cnvisbrie coackée. 

V. SUynArium tupûtum, 1 ai 8. 
ftsymhiitf des miuâiikt. Petttt Ra- 
quette nuytjsie. 

y. Sisymbnum murale, 1119. 
Sitymbrie des vt^es. 

V« Slsjmbrium vimmiunu i^st. 
Sitoipeledttchiea. 

V. Blymm camnuu 416. 

Sorbier. Halloeûer. Cochcne. Sor- 

bier saunge. Cormier des chas- 
seurs. S jrbicr des oiseleurs. 

V. S&fbms aucuparia» i 144. 

Sorbier cultivé. Cormier. 

V. Sorbus âonusticcu 1 045. 

Sottchct brunâtre. 

V& Cy^eruM fusettSm 390. 

Souchet jaunâtre. 

' V. OyverMêfUtvtscau. 389. 

Soucfaec long. Souchet odorant* 

V. Cyperua Umgmt. 388. 

Souci commun. 

y. CàUiidula offidmaUs. i)6. 
Souci des champs. 6onct des rignei. 
' V« CaUtuUilaarvefuu, 23 j. 

Sottci da marais. PopnUge» 

V. CMiapalustns, 239. 

Spargoute des champs. Poamge de 

disette. Esptrgouce. Spergnle. Spou* 

tier. Sporee. 

y. SperguU atvetint* 1149. 

^pargoute filiforme. 

y* ^r^gidît sagUundei, iija* 
Spftfgoutc noueuse. 

YnSperguianodota, ' 1251* 

Sparte k cheveux. 

y. Stipa cojpiUata* 1171. 

Spirée ormieic. Ulmiria* RciAe des 

prés. 

y. SpirauL àLmuia, i^;;. 



Stalicc Gtaott ^hoÊÊmu Qum 

d'Olympe. ^^ 

y. Suuice armena. i^» 

SieUatre k icuUlcs de miUepertun. 

y. SttUatia, hyptriàfoiitu ia6l. 
Stellaire des bois. 

y. Stdlana memomnu 1264. 
Scalaire do sables. 

y. SuUana artMoritu la^. 

Sureau ordinaire 

y» Sambucms Jiigm. 1 1 19. 

Sylvie bbocha. Anémone i croia 

ieuilks. 

y. Amemn u trifoUunu 7^ 

Sylvie jatme. GrenouiUette des bois. 

Coqueron' jaune. 

y. Ammoiu roMMnctdoidt*. 7a* 

TawAISIE commune. Hetbe aux 

vers. Herbe 5aiare-Marfe. 

y. ToMâeeewm va^tur. '27/, 
Terre-noix. Châtaiane de terre. 

y. BnmiiuR buSocostaniun. ai6. 
Tête de mort. 

y. Jtmtirrhûutm onMifiiim. 100. 
Téte-de-souxis. bedon iciangiilsire. 

y,Sedmmsexajiffdare, <<75« 
Thesioa k (èuilks de Un. 

y. Jhesium lyaophylUtau ia86. 
Thesion de» Alpes. 

y. Thuiam alpûumu laSy. 

Thlaspi perfAié. 

y. Intaspi petfoUatam» 1290» 
Thym des Alpes. 

y. Thymus alpuuu. '^4* 

Thymothv dei angUii. Blasseue. 

Fléau des prés. 

y. FhUumprateiui, 93 y. 

Tillée d'eau. 

y. TiUaaaquaàcom 1096. 

Tilleul d'Europe. 

y. TiUa ewtopmeu 1395. 

Tithymale à feuilles d'amandier. 

y. EÊÊpihofHa amygiûhidei, ^fiX 
Tithymalèâ feuilles de cyprès. 

y. Bt^harbia cyparissku. 461» 
Tithymale i larges fèuiUés. Euphorbe 



tW' 



thiapUttypkyUos. 459. 
Tithymak 



D E s M A T I E H E s. .657 

Tithymale à tcf nd» Euphorbe m- Tieffe ca forme de chaidoa à bon» 



éSS 

en 
4;a. 



iruqtteux 

V- Eyphoriia vemeosa. 
Tithymale des ruitsetnx. 

V. Euphorhîa charaàoM, 
Tithymale doitt. ' 

V. Euphorhia didÔM* 
Titfajnnâle dt$ marais. 

V. Ei^horbiapalitstris, 
Tithyroale-té^eUle-matin. 

V. Euphorhia helioscapia* 
Tithymale des vigocs. 

V. Euphorhia PfPJ^' «/ — 

Tooue ordinaire. Toque des manus. 

y.ScuteUariagaUricuUua. 1165. 
Tormencille tubéreuse. 

V* TormauiOa erecta. 1 299. 

Tortelle à iniilles de roquette. 

V. Sisymhriiun orio. 1 IS7. 

ToornesoL Herbe aui rerroes. 

V. Hdiotropium ewnpauoL 533. 
TourretteTcIue. 

V* Turritis hirtuta* 1 344. 

T««rrette ^bre. Tounette lisse. 
' V. Turritis gUhra, 1^4). 

Toote-saioe. Millepertuis tout-sain. 

V.Byperieumandrosmmmn, }6}. 
Trèfle i feuilles étroites. 

V. TrifiÀium angustifoUum. 13x4. 
Trèfle blanc rampant. TrioleL 

V. TrifoUAu rtpau. 1305. 

Trèfle alieuz. 

V. TrififLum àUotum. 1 309. 
Trèfle Guurbe. 

V. Trifiylium JUxuostuu. x 3 1 1 . 
Tref le d 'eau. Ményantfac. 

'V. Menyauthes trififiiata» 819. 
Trèfle des Alpes. 

V. Triftlium Mpestrté x 3 1 o 

Trèfle des champs* 

V» Trifilium arvense, X316. 

Trèfle des montagnes. 

V. TrifoUum montanum* i a a i . 
Tref le des p^: 

V. TrifitUum pratense* 1308. 
Tjiefle doté: 

V * TrifoUum axftum* '}^* 

.Trèfle dur. 

y* Tr^oUmm tcabnim. ;3^8-| 



neoer. 

V. TrifoUum tEpMoeum. i|xj. 
Trèfle en forme de filet. 

V. TrifoUum fil^orme. i^atf. 
Trèfle enterré. 

V. TrifoUum MtéterraMnon» %io6. 
Trèfle fraise. 

V. TrifbUum ffamftnatu x sao. 
Txefle ^réle. 

V. TrtfxAkum miàU* xsiv. 

Tref le hybride. 

V. Tr^otium hyhriium . x 3 04» 
Trèfle incarnat. 

V. TWyôiiiim iucanuuam, 13x3. 
Trèfle jaimâtre. 

V. Tr^Uum ochroUucum» i^s^. 
Trèfle jaune des prés. Luserne en 
forme de houblon. Loscrne à goussi 
rénl&rme. 

V. Medicago Uatâina, ^çg^ 

Trèfle Mailot.Melilot ordinaire. 
V. TrffoUum mdUotus offirincdis^ 

1327. 
Trèfle nain. 

V. TrifoUum proeumbau, 1 3 a j« 
Trèfle rameux. 

V. Triftdium spadiumm. 
Trèfle rouée. 

V. TrifSium rubtus. 
Tiff le strié. 

V. Tr^oUum striatum. 
Trigonelle de Montpellier. 

y, TrigoneUa MonspeUana. X331. 
Trique-madame. Sedon blanc. Trip» 
pe-madame. 
• V. Adum aibum. 
Troène. 

V. Ligustnim rtUfart, 
Troschart des maraif. 
V. Trigfoehiupalusere, 

Tulipe jaune. Tulipe uuvage. 
y,Tiilq>a sylvestris 

Toiqnette velue. 
V. Hemiaria hinuta» 



X3a3, 
X307. 



X173. 

1530, 
X343, 

J57« 



Valériane des boutiques. 
' V. yaUrianu officiuaUs, 



'3^3' 



6S8 



TABLE. 



y«MM 4Mt«t. VaUritM dei 



101- 



V. Fhluwa 4kmtu i}6a 

TaUrUiine mviib VaMfiaM d» 

• «• 
laïaiBt. 

V. FtfMoiM mtm. 

V. FalUsniria ^iraïà. I}4l- 
YdanToitelU. Ikr U i ■n -c ^Min » 

V. Bfynmtim cgkuiaU» ^^ 
VtMr en formi dedkcîmtkc 

V. Eryûmium chei nmt oîd n - 447* 
VcUr à foiUd <kctaia>ractt. 

V. Erysimam hitntKtfiiliMm 449> 



Vf Vw$a€MM pHoifn* 
Vnt dV»r. 



V«i9e (f or 4m Cmmi» Vcrfpfccu «»• 
fladieniie. 
V* BrigetmcoModftmm 41}. 

VcrttttttC âoc 

V. Eri§finm ocft. 4J^ 

Vtfgttte àoiciiff loitt. Herbe de Baui* 

^rt. 

V. ErÎMÊtÊm «fMMolMt* 4)a* 






VàoBMae des mmpe. 

V. f^miiiça ervei|iîc. 
Véronioiie dui prtatcms. 

Vécookmecnépii. 

VéroBMiie dei ingeng|KS . 
V^ remûca numtama, 
VdrOttiqiie rurale. 



V, 



IJS7, 



yéroBÎauc àiciînoa. Vécoaifse à pe» 

ôtei Rttilki. 

y. Keronictf «citfettata. itS), 
yéodqueàfeaiiUide Mik. 

y. IVviiiar oçym^vlûu ' |}M» 
Yeronique à fimllei de \mt^ 

ydroB|q«e à teUltf de terBolet 

yéroaiqiu à fenilles de Uwm lenvtfe. 

yéroniqne lomMBC. Ydioaiqiie à 

ftnillcien^ppct. 

y. yerotiuuL a^mfiiië, 1 %^% • 
yeronique à pluewuit flean. 

y* Feromm pofyoMtkoM* X3t9* 
Yeronique à troii RiûUes. 

V.reroideatHpftyâat» i)9i« 
yëroftiqiie bliarde. 

y. rbofiktt jpwie. 1J77J 

Véronique chMetie. VcnMiqoe ^- 

jBaMcée. Germandfée bâtarde. 

y. VkfOMkadutmmdfys» iM^ 



y^iqne mmie. Tcocrieie d'Âl- 
iffna£nc. 

y* ^twicdcevcrÙMi. i^t^ 
y ervctne des boutiques. Herbe sacrée. 

V. Fèrhema ^Scuudlu l\J^ 
yeèce à bouquets, yoceron* 

y. ^ioacvacM. 
ycioeblarde. 

V.ytciàfyMb. 
ycace cendrée. 

V. ricuiuicaa^ 
YcMe cttlÙTée. 

V. Ftctasatw<u 
Vaut des buitaons. ^ 

y. FkiaJwmuùnam» 
yeaoedcnisaule. 

y. ncùtmsgoiioMA 
yesoedesbledf. 

V« VidasaptêUs, i 
Ycace en Ibrme de lacbyn». 

y. FkùtMyroidu. 
Yesoedeabaica. 

eace jaune. 

y* Fiâabituu 



Yeaoe voyageuse. 



ijf7* 
X4pi« 

140). 
1407. 

1404. 

i4QdL 



ijne. 

y. , FkitwMru» H^^ 

Yiolette de fifrner. YieGcr Wlfieuu 

Caippanc ou Cloche blaochc Be- 

gueniuidîer d*htTcr. Berce -«df^ 

pnjjpfcment dite. 

y. Galaaûuu mMUs, 
y iolcpe des marais. 

Y. FicUpdiatrU, I4t,V 



r 



Y^iqi^des boutiques. Tàétf^JYioûôsdciaioaiiVpck 



DES MA 

y.VîoUmuuaiuu I4lj« 

VîoUcte de Rooea. 

V. Viola rothomagmsU» 1417* 
Violene du chien. Violca6.tainragB. 

V. PlûUcamMu 1414* 

Viokne hérisiée. 

V. FioU hina, 411. 

Violette odoraate. 

V. FioU odanta* 1 4' )• 

yiperiiie commnne. 

V. EchiMm vulgut, 41 3. 

Visaage. Fenouil annnd. Cluedeat 

dTEtpngne. Herbe aux gendres* 

V. Vauaa visnag»* |9& 

VoUnt-d'can à epls. 

V.HfyriophyUMmspicatmm 854. 
Volim-d'etn Tertidllé. 

V* Myrwpf^Utim veràôBatum^ 



T î E R E S. 6S9 

Vrai Eft. LentSle-crk EiS conann. 

Faux oiobe. 

V. Etvwm eryUiau 44I» 

Vulnéraire nistif|ie« 

V. AÊtypu vuUtnncu 98» 

Vnipin articulé. 

V. jûapecunu geneuUutu^ 5)* 
Vnlpin des ctumpi, 

V. jHopteunaagfrettu. 52* 

Ucricnlaire commune. Lemibnlaîre. 

V. UtfUadaria migarit* 1955* 

TvRAlB dâicaie. Tfiaie moine. 

V. LoUmm (maie. j6p> 

TTTtie, ordinaire. Tvraia dd Nco. 

Tvraie. 



.tiN de la Table. 



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fikOBia^M^i^É 



1, 

Al 



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