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Full text of "Glossaire de la langue romane, rédigé d'après les manuscrits de la Bibliothèque impériale, et d'après ce qui a été imprimé de plus complet en ce genre : contenant l'étymologie et la signification des mots usités dans les XI, XII, XIII, XIV, XV et XVIe siècles, avec de nombreux exemples puisés dans les mêmes sources : et précédé d'un discours sur l'origine, les progrès et les variations de la langue françoise : ouvrage utile à ceux qui voudront consulter ou connoître les écrits des premiers auteurs françois ..."

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GLOSSAIRE 


DE  LA 


LANGUE  ROMANE. 


TOME  SECOND. 


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GLOSSAIRE 

DE  LA 

LANGUE  ROMANE, 

Rédifié  d'après  les  Manuscrits  de  la  Bibliothèque  Impériale , 
et  d'après  ce  qui  a  été  imprimé  de  plus  complet  en  ce  genre  ; 

Contenant  Fëtymologie  et  la  signification  des  mots  usités  dans  les  XI, 
xn,  xm,  xrv,  xv  et  xvi*  siècles,  ayec  de  nombreux  exemples  puisai 
dans  les  mêmes  sources  ;  et  précédé  d'un  Discours  sur  l'origine ,  les 
progrés  et  les  variations  de  la  Langue  françoise. 

OnTnge  utile  à  ceux  qui  Toudront  consulter  ou  connoltre  les  Écrits  des 

premiers  Auteurs  françois. 

DÉDIÉ  A  SA  MAJESTÉ  JOSEPH  NAPOLÉON, 

aOI  DE  NAKES  ET  DE  SICILE. 

Par  J.  B.  B.  ROQUEFORT. 

TOME  SECOND. 


A  PARIS, 

Chez  B*  Wabée  oncle,  Libraire,  quai  des  Augustins,  u!*  i3. 

DE    L'IMPRIMERIE   DE   CRAPELET. 

M  PCCC  VIlï. 


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<iLOSSAIRE 


DE   LA 


LANGUE  ROMANE 


Malte  raufceator ,  qa»  jain  ceddere  :  cadcBlquê» 
Qui  nmc  tant  ia  lioqort  TocabnU. 

Hqbat.  Art,  PoêL 


ii  ■    ' 


lAL 


IC£ 


1  :  Cette  lettre  seule  avoit  la  valeur 
de  Vy^  et  signifioit  encore ,  là ,  ici ,  en 
ce  temps,  en  cet  endroit  ;  hic.^Iprès  : 
ïâ  près ,  là  auprès. 

Ici  après  ▼■•Il  reaoïder 
Uns  Bîndct  del  saiat  tonler, 
Qai  «Mes  têt  biam  et  briis  (brerlt). 
Ci  me  raconte  et  dîat  met  brie* . 
Qa*aa  tans  qn*aToit  s2  grant  alée 
A  Sojssons  la  bonne  ^all^e , 
Un  Cbevalier  aroit  i  prés 
Qui  on  bouTter  gros  et  ctpés 
AToit ,  qui  aroit  non  Buesars , 
£ft  a  lafr^s  iert  et  bnisnars. 

Giuuicr  de  Coinsi,  liv.  a ,  ehap,  i5. 

Iail  ,  lisez  i-oril  :  Y  a-t-il. 

Or  gardez  qa*U  n*ait  faintises  en  tos  pa- 
roles ,  et  dirent  tons  troi  à  une  voix ,  Dame  : 
■M  iaH  (  il  n*7  a  point  de  feinte ,  de  dissi- 
HdatioB  de  notre  part). 

Roman  du  Cuens  de  Ponthieu. 

làLS,  iauls ,  iaulx,  iaus,  iaux , 

iaaz  :  Teux  ;  oculi. 

Quant  Dolopatos  le  lolas 
Ot  les  lettres  réues  par  ses  iab , 
En  son  conseil  en  a  menez 
Les  plot  satlea,  les  plus  senex. 

fiomande  Dohpatoi, 


Ials,  iauisy  ia^dx,  tous,  iawt  : 
£nx;  ilU. 

Iavlm s ,  ialme  /  iaume  r  Gas^e  » 
armure  de  tète.  Voyez^  HiAUMx. 

làUTS  9  ia9e ,  iawe  :  Eau  ;  tiqua. 

Ibin  :  Sorte  d*oiseau  dont  il  est 
parlé  dans  la  Bible ,  peut-être  Vibis» 

IcE  ,  icel  f  icelie,  icellui,  icelui , 
icen,  icéo.f  icéos,  ices,  icest ,  iceste, 
icette^  icil  :  Ce ,  cette,  celui-ci,  celle- 
là,  ceux,  ceux-ci,  ces,  cela;  ista , 
istCy  isd,  illa,  iUe. 

Le  nom  èkiceUui  (du  Seigneur)  est  poissant. 
Et  getta  les  chers  de  Pharaon  et  l'ost  à^iccUui 
en  la  mer. 

Le  Cantique  de  Moyse ,  Exode ,  eh.  x5 , 
'V,  3  et^y  traduit  par  Guiart  Desmoulins, 

Omnipotens  nomen  ej'us.  Currus  Pharaonis 
et  exercitum,  ejus  projecit  in  mare, 

E  de  eugrotvre ,  saciex  le  bien 
Déit  eschÎTre  sur  tute  rien , 
E  s*il  arient  à  aucun  k*engroture  séit 
/ce/ jur  plus  menger  ne  déit. 

Les  Enseignement  <tjiristot9, 

Icele  tempesie  qui  issi  couroit  par  la  terre  ^ 
ne  fa  raie  tost  fioée  »  car  elle  diors»  p ^s  ^* 

A 


a  IDL 

quatre  mois ,  si  que  trois  fois  on  quatre ,  entre 
jour  et  nuit  sentoit  Ven  le  crolle. 

GuÛlamme  de  Tyr^foL  |r^7. 
IcE  9  icen  :  Cela  ;  hoc. 

Moult  les  TÎt  Se%nors  des  Barons , 
Moult  par  est  granz  d'aus  li  renont , 
Mestres  les  vi,  ice  fu  Toirs  (vrai). 
Et  des  Princes  et  des  avoirs. 

*fiibh  Guiot,  parlant  de  V  Ordre  des 
Moimes  de  Gmntmont, 

loEii^E  i  Les  «ines  ;  à'inguen. 

Icio  :  Cela  ;  hoc. 

IczqvfL  :  Cela  même  9  tout  ce  que* 

* 

Et  nous  iceque  uMtre  pert  tToit  etroié  tn 
remisslott die  Ja  aèue  âme,  otroiasmes. 

Ancienne  Coutume  (tOrlétuis, 

levftV)  iee  9  iche,  ichest,  icheUêt 
Ce,  cette  ;  Me,  hœc. 

Par  nuit  entrerts  chicx  t'amle , 
Et  11  diras  que  n*as  demie 
He  denrée  de  ton  avoir, 
Tôt  as  perdu  à  juest  soir, 
Te  tveUle  ice  toir  faerbergier , 
An  main  t*en  voudras  en  aler. 

.     EaH.df  JaBorse  pleine  d$tem, 

IcEVX^  icelies,  ichaux  :  Eux  ^'cUes, 
ceux  y  celles. 

Iche  ,  ichoff,  içou  :  Ce,  cela. 
Icii*  :  Ceux  ;  iili. 

Moult  fu  lor  Ordre  de  grant  bmlt , 
£n  pou  de  tèns  se  lont  destmit , 
trop  ont  lor  <^vine  mouifré , 
Ce  aogat  icil  de  Premopstré. 

*£ibh  GuioL 
IcisT  :  Ces. 

leist  chpnoine  ipe  je  dî 
Ont  bone  ordre ,  jel'  vos  afi; 
H  «ont  trop  noble  vivandier , 
n  parolent  bien  au  mengier , 
Mais  à  Clniffni  quant  on  menjue , 
Ettnetjoer  à  bouche  mue. 

Bible  Guiot,  parkmtdes  Outnoinet 
de  &,  AmgutiiiK 

JcTE  :  Terre  qu'on  jette  d'un  fpssé  ; 
de  jactus,         » . 

IcTsm  :  Lancer,  jeter  ^jactare, 
.    loLE ,  ideie  .*  Idole  1  «uAulacre  ; 
idolum* 


XES 

looiNE  :  Capable ,  qui  convient  a 
une  chose ,  propre  à  une  chose  ; 
idoneut,  4^ 

Qui  pour  Beanlien  le  présomptueux  moine 
Voudra  dresser  tombeau  propre,  et  idoine ^ 
Dessus  convient  au  vif  graver  ou  paindre 
Les  grans  géans.  Marot. 

I00NÉ1T1&  :  Aptitude ,  capacité. 

Idou^  :  Fai9éi^lt ,  mti  reite  en  \a 
même  place  au  lieu  dé  travailler; 
ô^idotum. 

Ielme  :  Heaume ,  arme  défensive 
qui  couvroit  la  tête. 

Ibque  :  Cavale^  jument. 

1er  ,  iere  :  L'autre  jour,  hier;  heri, 

Iere  ,  ierent,  ieret,  îers,  iert  :  Il 
est ,  il  étoit ,  ils  étoient ,  il  «era  ,  iU 
seront;  est  y  erat,  erant,  erity  erunt. 

If  *en  est  mie  mervefte ,  se  li  sacrement  sunt 
ehangiet  selonc  la  diversiteit  des  tens,  por  ce 
k*à  Tnn  et  à  Tantre  fîi  doneit  ce  k*a  ois  ierei 
convenaule.  Sermons  de  S.  Bernard,/oL  86, 

Nihil  ergû  mirum,  sipro  diversitfUe  tempQ* 
rum  mtttatà  sintsaeramenta,  utddretur  utris» 
que  fuod^oMgriUtm  «rat  eis, 

w 

Tant  que  la  Pentheconale  vînt. 
Qui  après  fil i. la  premier* 
Que  li  Dut  tJBC  aa'Cort  |>lM«cre, 
.  Si  q«Vl  envoy»  piriont  ^oem 
Toutea  les  Oamea  de  aa  terre , 
Et  M  nieoe  tout  pmétaeralne 
Qui  de  YMtgi  iert  Chaatelaine. 

*.JLa  Chmstelaine  de  Fergi, 

Boutez  faSto en  charité,  n*îierf  jà perdue. 

Ancien  Proverbe. 

Et  prèa  d.*«it  jours  1  s^oraersot 
Pour  ce  que  mpolt  trayillié  ifrent. 

Fabl,  d'une  Femme jfour  cent  Hommes, 

Si  vis  Ciarlpt  enmi  ma  voie , 
Qaî  le  barbier  tint  par  la  main , 
Kt  bien  monstroient  toute  voie 
Qu*Jl  n'ierrpas  consin  germain. 
Butebet^,  Dispuiç,  4ç  Chariot  et  du  Juif. 

Diex  fu,  iert,  et.est^i^dès, 
11  ne  se  amenda  4^  riens, 
C*on^ues  ne  11  ftliflit  uns  biens. 

L'Image  du  Monde, 

Ies  :  Tb  ttt^.-ef. 
luTAS  :  Être  9  origine. 


Ibt  :  n  est  ;  est, 

Ibot  :  Qui  répand  «me  bonne 
odettr;  de  dere. 

Iex,  i€LJt ,  ielx,  ieus,  ieax,  iox  , 
yt9  :  Les  yeux||Otftt&'. 

qui  bîflB  en  tonclic 
qui  tnîte ,  et  dît  : 


As  aai 

Coaqwe  4e  Mf  Msr  •»  tk 
Si  très  hUkwe  créitve* 
Tant  per  im  bide  i  demetore, 
Qoe  û  gent  les  lex  edooîent  » 
Car  rv|^iurder  ne  la  po^îeftt. 

fcAL ,  au  féminin  .igpXe  :  Pareil , 
épi ,  semblahle  ;  œquilis.  Y.  Iqual. 

Igauxeitt  :  Pareillement,  égale- 
Bçnt;  œquaUier» 

Ce»c9  qai  parle  aelatt 
Seroirat  \o%  jors  goarerné 
St  cachanifes  et  dhimé» 
C«  a  va  igammumi  toajoiin 
riiaiCOT  •■•  et  paHaH  mm  tmn, 

Vinmgê  dm  Mamtk. 

kLUB ,  igKne  :  Chapelle,  éj^Iîse, 
lîea  coBsâeré  à  la  Divinité;  eeefoûiL 

Dan  nMtine»  je  tos  partirai 
Dcna  gtna,  û «alvèa  lesterea, 
£t  à  meOloor  tos  en  tenrez  ». 
Se  Toln  leuier  le  serrisse 
De  Den ,  et  de  sainte  igUsse, 
Kt  antre  Seifpor  fere  homagc  » 
Tos  r*arez  qnites  tos  ves  gagea. 

*  fabL  du  Poçrê  Mercier, 

Igvel  ,  isnel  :  Prompt,  TÎf ,  actif, 
méàblt  ;  ignitms.  Ignei  Uptvt  :  Vive- 
in^ot ,  promptement  ;  ignita  pede. 
Parler  ignel  :  Parler  coolamiaent , 
arec  abaace. 

IciTELBMEirT  :  Promptemcnt,  vlve- 
■ent ,  avec  célérité  ;  igniter. 

lojTE^ESGE  :  Promptitude,  viva- 
ôU,  activité. 

^  les  bontés  de  cora.sont  béates ,  gentillesce, 
^giteiuee ,  force  e  adresce  »  ces  bontez  apor- 
^nt  ■faites  feis  pins  de  damage  que  de 
P<a.    Manditez  de  Nostre-Dame,/bL  i34. 

Icvua  :  Pnrgation  par  le  fen , 
épreuve  fiiile  par  lisictt  on  par  nn 


tLL  $ 

ler  chand  ;  d'%ittr  ;  en  bas.  làt.  ignis- 
piàum, 

lairoTicioir  :  Connobsanee. 

IsEZEcnBL  :  ËEeehid ,  notn  pro^ 
pre  d'homme. 

Qnar  q^pant  le  monde  fenîra  » 
Nostre  Sirtos  signes  fera  ; 
Ce  noe  raconte  Jhertaties , 
Ihetechiel,  et  Isajes, 
De  Babiloine  Daniel» 
£t  si  Taferme  IhezechieL 

les  Xr  Signet. 

Ieen  :  Loin. 

lai ,  lia .-  Là ,  ici  ;  A/c. 

Il  :  Lui;  iÛè.  Devant  il  :  Devant  lui. 

Compagnons  sommes  il  et  gle. 

Mammn  de  PerceÊml. 

Ile  :  Les  flancs,  ItseMm^-iita. 

Ilxc,  iUcquee,  iUec  ,  iiloeqnes , 
iUéeques,  iUekes ,  Uleqme,  iitic,  iU^ 
kes,  iUoques,  Htuec,  illuecqaes,  iloec, 
Hokes  ,  iluec ,  ibtecques  >  tfaeqnes  .• 
Lui,  lui-même ,  celui-ci ,  celle-là^  en 
eet  endroit ,  là ,  en  cet  écrit  ^  en  ce 
lien  la ,  par-lft ,  par-delà;  îOe,  itUc; 
en  bas  Bret.  iff. 

Lî  Tore  qui  furent  annyex  d'estre  iluec  en 
leur  agaist  si  touguesient,  issirent  hors. 

Guillaume  de  Tjrr,foL  36,  F; 

Et  ces  oisilloDs  escontant , 
Qui  de  chanter  moult  s^augoissoient 
Par  ces  buissons  qui  florissoient , 
Jolis ,  et  gais ,  plein  de  liesse , 
Vers  une  rivière  m*adresse  , 
Que  j*oIs  près  à^illueques  bruîr. 

Roman  de  ha  Rose, 

Et  Toet  qne  li  hononr.»  que  nostre  Sîres  fist 
i  l*Emperéour  iloec  et  à  cfaiaos  de  l*Empire , 
%aSx  aéne  comonamneiit. 

niU'Hardouin ,  Mss.^Jid.  3i. 

Iliaque  :  Qui  est  attaqué  de  mal 
aux  flancs ,  aux  intestins ,  de  la  coli- 
que ;  à^ilia. 

Illico  (relief  d'):  Lettres  pour 
être  relevé  du  défaut  de  n'avoir  pas 
appelé  snr-le-dMunp  d'une  sentence  ^ 
à'ilUco. 

\    a 


1 

4                     IMM  IMP 

.  Illxdse  :  Enfreindre,  oatre-pts-  Ihxiscee  (•')  :  Prendre  comme 

ser  ;  détruire ,  anéantir.  propriétaire ,  les  biens  d'une  succès- 

lLj.iB.viS j  hilliers,  ilîers,  ilîés,  yl-  sion  à  laquelle   on  est  appelé;  se 

liers  :  Intestins ,  entrailles ,  les  flancs,  imrniscere. 

les  côtés  ;  iàa,  IxKisxaicoEniEm  :  Sans  miséri- 

Illot,  lisez  il  Vot  :  H  l'entendit.  corde ,  inhumain ,  miel ,  sans  pitié. 

Illoue  ,  lisez  il  lour  :  H  leur.  Immixtion  :  Action  de  s'immiscer 

Ïllueee  ,  iUuekes,  illueskes.  Voy.  dans  une  succession  ;  immixtio» 

Ileg.  Immobles,  immuebles  :  Immeu* 

Illutàtiom  :  Friction  ;  action  d'en-  blés ,  biens  fonds ,  immobile,  qui  ne 

duire  de  boue   quelque  partie  du  peuvent  changer, 

corps  affligée  de  goutte ,  de  rhuma-  q„„  o»t«  ce  ke  nV.t  pt.  reut  d  eor«  et 

tisme,  &c.;  ô^illuiado.                          .  minés  raiiamentftnimo6/e«  tôt  lÎTeritahlecon 

Il  tost  ;  Aussitôt ,  à  l'instant.  ^«»  meuui  ki  umblent  estre  moat. 

Imagaire  :  Marchand  d'esUmpes  Dial.de  S,  Grégoire,  li»,  4,  chap.6, 

OU  d'images.  TbtteenimfuodnoniHdentr incorpore, et 

Imaoene  :  Tableau,  image  J  d^imor  ''"^  immobUia  rémanent  euncta  quœ  moveri 

go  ,  à  l'abUtif  imagine.  n,idebantur,  ^itikUia  corporu  metaUorum. 

Pîirei ,  ptr  les  imagenes  des  choses ,  peu-  Immoubiliee  :  Fonds ,  immeuble  » 

MHS  nos  les  mérites  des  choses.  ce  qu'on  ne  peut  transporter  d'un 

Dial.  de  S.  Grégoire  ,iiv,^,  chap.  6.  lieu  à  un  autre  j  à'immobilù. 

Ex  rerum ,  Petre,  îmaginibos ,  pensantur  Imhoutablb  :  Immuable  ;  d'où  lilt- 

meritaeausarum,  moutabilité ,  qualité  de  ce  qui  n'est 

Imaoiee  :  Sculpteur,  celui  qui  tra-  pas  sujet  au  changement  ;  immuta* 

Taille  au  cbeau,  peintre ,  architecte  ;  bilis ,  immuiabiiitas. 

èHmago ,  imaginanus,  Immuhi^  :  Exempt ,  libre ,  franc  ; 

IiJAiGE  :  Image  ,  tableau,  statue;  immunis, 

imago;  en  anc.  Prgv.  imaiês;  en  bas  Immunisceb  (s*).  Voyez  Immiscée. 

Bret.  imaich.                 ^  Ixhutee  :  Changer,  troquer. 

Imal  ,  au  pluriel  imaux,  iméaux  :  Imoux  :  Très-doux. 

Mesure  de  grains.  Impabaoee  :  Faire  un   mariage 

Imbeebe  :  Sans  barbe  ;  imberbus  ;  convenable. 

imberbe  a  signifié  jeunesse.  Impabeil  :  Sans  pareil ,  incompa* 

An  départir  de  mon  imberbe,  rable  ,  inégal  \  impar, 

Gringoire  ,  Menus  Propos  de  Mère  sote.  ^,^  ^^^  ^^  ^  ^^^  ^^^^ 

Imbbiaque  :  Pris  de  vin ,  ivre.  Maî*  i  dire  da  hîen  le  bien , 

iMBBiHQUEBiCacher,  embarrasser.  Mon  daeîl  est  an  rostre  impareil. 

Imbroille  :  Confusion,  embrouU-  te  J^^n  de  Plaisance  ou  Fleur  de  Rhétoriqme. 

lement.  Impabtaubee  :  Qui  ne  peut  être 

Imé  :  Prix ,  estimation.  partagé  ;  à^impertiri, 

Immabgessible   :   Incorruptible  ;  Impabtiaule  :  Impartial ,  qui  n*est 

imrnarcescibilis.  d'aucun  parti  ;  d'où  impartiaulefneai, 
Imméidiat  :  Ce  qui  précède  ou    impartialement,  sans  partialité;  de 

qui  suit.  pars, 
"  Immérité  :  Indigne  ,  qui  ne  mé-       Impaetie:  Accorder,  donner,  eomr 

rite  pas*  moniquer;  impertiri,  impartùre. 


IMP  IHP  5 

Or  Tuau  Dica  la  mectr«  m  liaalte  cMnct ,    nëfice ,  OU  des  lettres  du  Prince  ;  wn- 
Et  taaft  àe  paix  an  ciel  lur  impartir,  «.^*_^«-     .•™....-*«^#.  - 

ii<«mr ,  CÛMOrv  ife  i;a  il<sr»»  CZoïuAr.  Impute  atioh  :  ObtenUon  d  un  bë- 

nénce  en  cour  de  Rome ,  ou  de  lettres 

bcpAATT  :  Indivis ,  qax  n'est  point  quelconques    en   chancellerie  ;   «m-, 

dirisé ,  ni  partagé  ;  àUmpar.  petrado. 

InPASTATioir  :  Maçonnerie ,  corn-  iMPi^xaBia ,  impétrer  :  Obtenir  un 

posidon  de  différentes  chosesbroyées  bénéfice  par  une  supplique  ,  ou  des 

et  mises  ea  une  espèce  4e  pAte.  lettres  du  Prince  ;  impetrare. 


I»ATao«iSBa  (s')  :  S'emparer  de  vm  No.tr«  D.»e  .y«  derotîo» 

itutonté,  se  rendre  maître  ,  ordonr  Ei  requérez  que  par  grâce  et  par  doB 

ner,  commander  dans  une  maison*  KOc  m*impetre  envert  ton  fik  pardim. 

IlPKCGAncs  ,  impeceabilàé  :  État  Complainte  de  la  Comtesse  de  Ckarrotoû. 

de  cdui  qui  ne  pèche  pas  $  d*ùnpec^  Imp^tressb  :  Consolatrice ,  pro- 

caèiSs*  tectrice^  d'impetrare. 

iHPEDiwn  :  Épidémie;  d'où  ùnpe-  Impétresse  de  nos  dooleârt. 

diwiié,  impidimié,  celui  qui  est  atta-  Befnge  à  toat  gens  mellab , 

que  de  cette  maladie.  Médecine  de  lenn  doulenrt , 

.      ,                      ^    .                      .  ,  Vraie  adrocate  en  toot  lenn  ialta. 

I»iDiT«om  :  Qui  met  «npéche-  ^  ch^^r  ««  D<«im. 
nent,  qoi  s  oppose  ;  impeditor. 

I»ii»>a  :  Eenroycp ,  chasser  j  '"îf  "«*"T  '  "^'".  ™P"**  '  *''"• 

expalsare  manière  impie;  impie, 

!»..»  :  Dép«ise,déboursé  pour  .îf'T'*'"''  '^^'T''T]^'!^* 

rmâiormtioiid^bienaaiestàau-  I»'»*'  mexorable,  dénaturé;  dim- 

troi ,  on  qui  n'appartient  qu'en  par-  -P***"  '  ""JP"**'                  • 

tîe  ;  impensa,  ^  mânes  noirctssans  es  enfers  impiteux  t 

I«»HS>a  :  Récompenser.  ^  ""'  J^*^  ^-P^""*  "  ^'  ^'  "^ 

iHPiaATEUE ,  impereOTy  impereres.  Qu'un  enfant  ait  bridé  mon  effrojable  audace. 

imperrieres  :  Empereur,  chef,  supé-  Tragéd,  de  Gaspar  de  CoUigni. 

neur  qui  commande  à  la  guerre  ;  Imploration  :  Acte  par  lequel  les 

agferaior,           juges  ecclésiastiques  recouroient  à  la 

Impeee  :  Empire,  juridiction,  com-  justice  séculière ,  pour  faire  exécuter 

Biandement;  imperium.  le^  jugemens  qu'ib  avoient  rendus  ; 

Impeeice,  imperité  :  Ignorance,  imploraùo. 

idk)iérAtie.  iMPLoaiiE  :  Implorer ,  demander 

Ihpéeiviable  :  Qu'on  ne  peut  at-  ^ide ,  secours ,  assistance  ;  implorare. 

teindre,  inaccessible  ;  imperiaUs.  Impollu  :  Net ,  propre ,  sain  ,  pur, 

Impeeit  ,    imperité  :    Ignorant ,  g^^^  t^^he  ,  sans  péché  ;  impollutus. 

nal  -babUe ,  mal  -  adroit ,  grossier  ;  Importable  :  Pénible ,  insoutena- 

'»9^rUus.  ble,  insupportable ,  intolérable  ;  //ti- 

iMPEETiHAcxTi  :  Franchise ,  can-  portabilis  ;  d'où  ,  selon  Barbazan  , 

denr,  bonté  d*ame;  impertinacitas,  notre  mot  di  important  ^  qui  se  doit 

bf piTEALE  :  Ce  qui  se  peut  obte-  prendre  en  mauvaise  part ,  car  les 

nir,  s'impétrer  ;  impetrahilis,  importons  sont  des  hommes  bien  in* 

hutiMÀMT  :  Qui  obtient  un  bé-.  suppohables. 

3 


8  I  ND 

IsrcotiLPABLz  :  Innocent ,  qm  est 
Sans  tache,îrréprochable;<>ic£/ jpa^iTEX. 

IircouLPATioN  :  Inculpation,  at- 
tribution d'une  faute  à  quelqu'un  ^ 
incuipéUîo. 

Incoulper  :  Inculper,  attribuer 
une  faute  à  quelqu'un ,  l'accuser  ; 
inculpare. 

Incoclqube,  inculquer:  Faire  bien 
entrer  dans  la  mémoire  de  quelqu'un 
une  affaire  ,«une  science  ;  inculcare. 

IncouES  :  Confiscation. 

Iif  GREniBLE  :  Incroyable ,  qui  n*est 
pas  croyable  ;  incredibilis. 

Increpànt  :  Qui  corrige ,  qui  blÀ- 
iffkt ,  qui  réprimande  ;  increpans. 

Increpee  ,  incresper  :  Corriger  , 
gronder,  blâmer,  reprendre ,  répri- 
mander; increpiire. 

Car  quant  î*eux  oay  toute  sa  récitation ,  je 
cb^z  en  telle  feblesse  de  c«er ,  que  je  fua  en 
pamoyson  assez  long  terme.  Par  qnoy  Knten- 
«lement  i/icrie^KUif  ma  pusillanimité,  me  blasma 
ttonlt  de  telle  desfaîlûnce  de  cner. 

Dance  aux  Aveu^es* 

Incumbent  :  Pourvu  d'un  béné- 
fice, celui  qui  l'occupe;  ôiincumbensy 
incumbends. 

Incubie  :  Manque  de  soin ,  né- 
gligence ,  nonchalance  ;  incuria. 

In  DAGUE ,  yndague  :  Mal  mis ,  mal 
▼étu ,  vilain ,  sale ,  qui  mérite  répré- 
hension. Comme  autrefois  tous  les 
hommes  bien  mis  portoient  une  da- 
gue à  leur  cÀ|é ,  on  aura  formé  cette 
expression  pour  désigner  ceux  qui 
n'en  avoient  pas ,  et  qui  étoient  par 
conséquent  mal  vêtus. 

J*entends  bien  qne  lisant  ces  motz,  vont 
TOUS  mocquez  du  vieil  beuTeur,'et  repntez 
Texposition  des  coulenrs  par  trop  indague  et 
•bhorrente  ;  et  dictes  qne  blanc  signifie  foy  : 
et  bleu  fermeté.    Rabelais,  liv,  i ,  chap,  9. 

IifDABT,  hindart  :  Cabestan. 
IifDE ,  ynde  :  Couleur  de  bleu 
foncé  »  d'azur  i  indicum. 


IND 

Cbevalicrs  innés  en  bataille. 

Sur  beaulx  destriers  trestons  coaT«rm 

D*armes/iu£»^  jannes ,  on  rera , 

Ou  d*autrès  coulenrs  piolei , 

Se  pins  piolez  les  roulez. 

Roman  de  la  Rose, 

Adonc  prent  TAir  son  mantel  inde, 
Qu*il  Test  trop  Tolentiers  en  Inde , 
Si  s*en  affuble  et  s*en  aprette 
De  soi  cointir ,  et  faire  feste , 
Et  d^attendre  eu  ce  point  lea  imea 
Tant  quelles  soient  rerennes. 

Roman  de  la  Rase ,  parlant  dm  SoleU» 

Inui^l^ble  :  Qu'on  ne  peut  effacer, 
indélébile ,  ineffaçable  ;  indelebilis. 

Indemnee  :  Indemniser,  dédom- 
mager, rendre  sans  perte;  sinedeimnom 

Indepbnon  :  Étendard  à  longfne 
queue.  Voyez  Pennon. 

Inuighe  :  Indice  ,  signe,  preuve, 
témoignage ,  apparence  ;  indiàum, 

Indict  :  Marque  ,  indication,  dé- 
monstration; indicatio, 

Iif  DiGT  :  Prononcé ,  assigné ,  pu- 
blié ,  dénoncé  ;  indictus. 

Indigtement  :  Assignation. 

Indigtion  :  Tribut,  subside,  im- 
pôt ,  taille  ;  convocation  d'une  assem- 
blée a  certain  jour  marqué  ;  indictio. 

InuiI  :  L'Inde  ,  grand  pays  d'A- 
sie; India. 

Indigenat  :  Naturalisation  ;  d*</i- 
digena. 

Iif  DioT  :  Idiot,  niais,  hébété  ;<V2Êbra. 

Indiee  :  Indiquer,  répartir,  faire 
une  imposition.  Droit  <V indire :'DTO\t 
dont  jouissoient  autrefois  certains 
seigneurs ,  de  doubler  les  rentes  que 
leur  dévoient  leurs  vassaux ,  en  cer- 
tains cas ,  tels  que  le  voyage  d'outre- 
mer ,  une  nouvelle  chevalerie ,  la 
rançon  du  seigneur,  le  mariage  d'une 
de  ses  filles  ;  enfin  ce  droit  s'étendoit 
autant  que  le  seigneur  le  vouloit  ; 
àUndicare  ou  àUndicere, 

Indiscus  :  Qui  n'a  pas  été  assez 
discuté,  agité  ou  débattu;  indécis. 


iVÈ  I N  P                     $ 

en  fospend;  an  féminin  indiscusse,  Ivepts  :  Impertinent,  sot,  ridi- 

vidiicussus.  cale  ;  ineptus.  Dans  ses  Notes  sur  la 

lHnispoviB]:.ii  :  Œoie  dont  on  ne  xn*  Nonrelle  de  Despériers ,  M.  de 

peut  disposer.  la  Monnoie  rapporte  que  Cioéron  a 

IirnispoT  :  Malade ,  dérangé ,  in-  prétendu  que  la  langue  Grecque  » 

disposé  ;  ùuUspodtus.  toute  riche   qu'elle    étoit ,   n*avoift>-^ 

lannriDus  :  Indiiôsible ,  qui  ne  point  de  mot  pour  exprimer  IVit^/ifx 

peut  être  divisé;  individuus.  des  Latins. 

Ivnivis  ,  indivise  :  Qui  n*est  point  In EaouAanEXEHT  :  Sans  précau- 

dÎTÎsé,  mais  qui  est  de  nature  à  l'être ,  tion ,  sans  égard  et  sans  ménagement. 

en  commun ,  par  indivis  ;  indivisus.  In ExsaciTii  :  Qui  est  sans  occupa- 

IjinonrK.  Voyez  Idoine.  tion,  qui  n*est  point  exercé,  oisif; 

^Jmooîek  «  indouire  :  Induire ,  ejt-  inexerduuus, 

oBr,  introduire ,  déduire  une  con-  Ihexpiale  :  Qui  ne  peut  s*expier  ; 

séquence;  inducert.  inexpiabilis. 

IxoomMABLX  :  Qu*on  ne  peut  en-  Inexpugnale  :  Inexpugnable,  qui 

donnir.  est  d*une  force  à  toute  épreuve ,  qui . 

Imdoult  :  Indulgence ,  grâce  ac-  ne  peut  être  expulsé  ;  inÀ-pugnabiUs. 

cordée  ;  indultum,  du  verbe  indulgere.  Inextinguile  :  Qui  ne  peut  s'étein- 

IvDomTAimB  :  Celui  qui  participe  dre  ;  inexsùnguilnUs. 

à  l'indulgence  ;  ÔLindultum.  Iitexteicale  :  Qu'on  ne  peut  dé- 

lanousTEiAL  :  Qui  vient  de  Tin-  mêler ,  ni  expliquer  ,  inexplicable  ; 

dnstrie ,  du  savoir  faire ,  de  l'adresse,  ùiextricabilis. 

de  la  dextérité  ;  industnus.  Ihpame  :  Déshonneur,  opprobre , 

laoucB  ,  indiige,  induis,  indtâsse,  ignominie ,  infamie  ;  infamia, 

mrfttf  r  DéUî ,  retardement ,  congé ,  HoBteoiementUTcrrenfâit, 

vacance;  induction,  instigation  ;  d'où  Et  ses  uonalns  toates  à  fait 

Ml/d'eux,  ce  qui  induit  à  quelque  H<>'*  ^  chapitre  Font  boot^ , 

chose;  induciio,  inductus.  Coque. ne pu«t«tree.couUe. 

.      '              T    j        •        it       •       j>  Moult  Uidasgent  U  sainte  taroe, 

IXDUISSE  :  Induction,  1  action  d  ex-  li^i,  ce  grant  bbsme  et  ce$i  infâme 

citer  à  faire  une  chose  ;  inductio.  SouÂroît  en  nom  de  pénitence. 

IxDUissEE,  induizer:  Avoir  disette,  Gauder  de  Coinsi,  Uv.  x ,  chap.  x  x. 

être  dans  l'indigence  ;  indigere.  iNFAiiiiR  ,  infamier  :  Noter  d'in- 

laniJT(prestre)  :  Prêtre  revêtu  des  {^j^^  ^  p^^re  de  réputation ,  désho- 

ornemens  de  Téglise ,  pour  l'exercice  j^^^^j,  ^  diffamer ,  décrier  ;  in/amare; 

de  son  ministère  ;  indutus.  ^n  1^,  Bret.  iffam ,  infâme. 

Uei  :  Prompt,  vif ,  alerte  ;  igmius.  Infamemeii t  :  D'une  manière  in- 

Inel  le  pas  :  Vivement,  prompte-  famante,  ignominieusement, 

ment ,  sur-le-champ  ;  ignitopede.  ij^,^^  ^  i^^^s  :  Enfer ,  séjour  des 

IniHAEEABLErlnexprimablcqù'on  damnés  ;  infernus;  en  bas  Bret.  ifern. 

ne  peut  raconter,  inexplicable ,  in-  i^  p^^te  Herbers ,  parlant  des  Ca- 

conoerable;  inenarrabilis.  lomniateurs   et  faux  Accusateurs, 

K^aycs  doDcqtiies  regret  à  paine  j*.  . 

Pour  aroir  U  ans  tel  repaire  »  * 

Oè  est  TyssBe  souTeraine  Tant  les  demalne,  c^est  la  some , 

£t  jojf  inénarrahle  ii  croire.  Que  fors  al  plain  les  sacherent , 

du  Mfondain*  Am  chîeiu ,  as  olsaiu  les  laissierent. 


xo                    INF  INI- 

Solement  les  os,  et  les  ners;  Inpukdibulb  :  Entonnoir  ;  infun^ 

Et  les  Ames  en  ot  infen.  dihulum, 

Moman  de  Bohpàtos.  j^^^^  .  ^  ^  ^^^^^ .  ^>^^  ^^^ 

Inf^exs ,  infers  :  Malade,  val^tn-  ment,  pareillement ,  également, 

dinaire;  infirmas.  Ingambs  :  Alerte,  'vif,  léger. 

Infester  :  Insulter  ,   outrager  ,  In genike  (s')  :  S'aviser ,  inyenter 

presser, nuire, importuner ^i/2^ef tare,  des  tours  d'esprit,  dès  ruses,  des 

IiTFESTUATioN  :  idise en  possession  finesses;  à'ingem'um  ;  en  Ital.  inge^ 

d*un  héritage  par  le  fétu  ou  brin  gnarsL  M.  de  la  Monnoie  regrette  ce 

d*herbe  sèche  ;  per/estucam.  mot ,  qu'il  trouve  d'une  énergie  cx- 

Infeuoation  :  Inféodation ,  acte  tréme  ;  mais  je  crois  qu'il  se  trompe 

par  lequel  un  seigneur  aliénoit  une  en  disant  que  c'est  un  italianisme, 

terre,  et  la  donnoit  pour  être  tenue  c'est  notre  ancien  mot  engi'gner,Qm 

de  lui  en  fief  ;  ittfeodatio»  vient  à'ingenium  ;  d'où  les  Itauipi 

Iif  feuoee  ,  infiexer  :  Inféoder ,  ont    fait    ingegnarsL  —  Un  jeune 

donner  à  rente  perpétuelle.  homme  aimoit  la  femme  d*un  de  ses 

iNFioi  :  Attaché,  annexé  ;i^2rc/itr.  amis ,  et  vouloit  en  jouir  : 

lif  FiEMÉtt  :  Casser  une  sentence ,  Tontwfoîs  il  %'iMgtmia  taat ,  qii»a  en  «drist 

annuler  un  acte  ;  infîrmare.  uœ  (finesse)  qaî  Luy  sembla  assez  bonne  ;  ce 

In  FIXE  A  :  Insérer.  f"^  >  4"®  sçachant  bien  qu'en  toutes  bonnes 

Ihflioioh  :  lafliction ,  condamna-  «»«'*pri»«  <l'"».o«>"  a  y  'j'«™^"  J  ji.*» 

^A.     .'             ,    g.,  descouTre  a  un  si^B  amy ,  jeiflM  nomme  mar- 

tion  a  une  peine  afflictive  ou  mikc-  cli«nda%  drape  de  soye,  et  encores  non  marié, 

tive  ;  à^infTigcre,  demeurant  en  une  maison  que  aon  père  Iny 

InfoliâTURE  :  InCFUSUlion  ,  mo-  «^O'^    n'agueres   laissée    an    bout    ou    pont 

saïque  ;  infoUatura.  Nosire-Dame.  Despéners ,  NotM:He  XrUI-. 

Infonoee    :  Verser,    introduire  Ingeniere  :  Ingénieux,  adroit,  eur 

dans  quelque  chose,  répandre;  in-  treprenant;  d'ingenium  ,  ingeniosus. 

fundere,  Inceatissime  :  Qui  est  très-ingrat  ; 

Infoembe  :  Montrer,  apprendre ,  ingratissimus. 

instruire  *,  former,  donner  la  forme  ;  i*abandonnai  sans  avoir  commis  crime , 

infonnare.  L*iagrate  France ,  ingrate ,  ingratissime. 

Inforsee  :  Forcer,  faire  violence.  Mtirot. 

^  Infortunés, //j^otf/tu/i^r;  Affliger,  Ingres  (balles d')  :  Bulles  qui  per- 

rendre  malheureux  ;  à^infortunium.  mettent  d'entrer  dans  un  bénéfice , 

Infourm ÀTioN  :  Information ,  en-  d'en  prendre  possession  ;  d'ingressus. 

quête  ;  irtformatio.  V  Ingrins  :  Nom  d'une  faction  qui 

Infoursiit  :  Infortiat,  nom  donné  parut  en  Flandre ,  du  côté  de  Furnes 

au  second  livre  du  Digeste ,  compilé  et  d'Tpres. 

sous  l'Empereur  JuStinien.  Inguinairs  :  Sorte  de  peste  qui, 

Infrainture  :  Désobéissance ,  in-  principalement ,  attaque  les  aines  ; 

fraction  aux  lois  ;  infrctctio  ,  d'm-  d'inguen. 

frangere.  Inhiber  :  Défendre ,  prohiber  ;  in- 

Infule  :  Ornement  que  les  Pon*  hibere  i  d'oiiinAibition,dé£en$e  ^  ^^ro- 

tifes  Païens  portoient  sur  la  tête  :  hibition  v  inkiiiiio. 

c'étoit  la  marque  de  leur  dignité  et  Iniàus  ,  iniànx  :  Prompf ,  actif , 

de  leur  autorité  ;  infuta,  ardemt ,  courageux ,  tif  \  igrdtus. 


INQ  IN  S                   ^1 

Inberm  fift  mcmta  UBaUsot  deas  ohé-  inqtuuUum  i   en   bat   Bret,  UèC^ont. 

▼nx  «  Droi>  dinquantf  selon  Rai?ueau«  étoil 

âS^^^tL^n'ÏÏÏ'^^'i^'S.  --dr«tdû.uR««iqu.l<,»e*Ue«x 

Et  f«  aiez  «uanroit  les  eaacmU  moKan.  a«  Provence ,  qoi  «toteat  cxempu  de* 

le  Mgemett  dé  Sateumm.  lates  simples,  et  «e  âyoit  ëtoitde  cinq 

yWaiM.  Agir  par  imm,d4i*»ee:  Agir  I»}»»*»"»  s  Vendre  •  1  wfMirt  * 

nos  r^Bexioa  a«  pins  ooiraBl  et  dernier  eadiéni- 

I«inair,à«iùii.Coiu»e»Mnntat,  ««"'  <»•«  IWienne  Co»ta»e  d» 

«ti4«;  i«tf»»i.  Breugne ,  art.  667. 

CW».  b«».Mr.  irf.il«im. .  .!«««.»«.«»  :  A.«gn«r ,  po«r- 

Sê^  à  fti  Triftké  cekMre ,  SOiTre. 

Si  cMt  «tt  «t  tooJMrt  doit  etti*  Iiif|UBt ,  ùiguéos,  inquos,  iques  : 

et  «an*  ùution.  Jusques  ;  usque;  en  anc.  ProY.  ùtqiop 

Teu.  de  Jehan  de  9ietmg.  inqics  ,  iiîqmûs  ,  inquis,  enquis. 

Cm  rîMitiHmfc  dn  Ttrtti  Gbria  Patri  et  LiQUESTsa  :  Enquêter,  interroger  > 

^  d*où  inquestacion  ,  eUquéte  ,  înier- 

Isiomoann  :  Injurier,  offenser  de  rogation*                               \ 

ptreks;  im§mnmrL  iNQUiiTATioif  :  Trouble,  in<|aîé- 

ferLEomsMK  :  Concnfaine ,  femme  tude ,  interruption  ;  inquietudo. 

ill^itime.  LiQUiHEE  :  Salir ,  tacher ,  iouil- 

binaun  :  Animer,  exciter,  înspi-  1er ,  gâter  ;  inquinare, 

nt  àm  ctfiifage  ;  ammare,  InaapAKii  :  Offensé  à  qui  im  n'a 

farsocniHTATioii  (lettres  d*)  :  Let-  pas  fait  réparation, 

très  qui  efiacent  toute  idée  de  crime,  iNEiviEAUMENT  :  Indécemment. 

^  Ecndest  Fianocence  à  quelqu'un  Iheotulee  :  Enregistrer ,  com* 

qui  étott  soupçonné  et  même  con-  prendre  dans  un  rôle, 

damné;  ^innocentia»  Iitsàbàta  :  Chaussé. 

IffjiocEHTEE  :  Déclarer  non  coupa-  Ihsanable  :  Mot    bien   meilleur 

kie,noncnminel;i>uioceRiSeine/ffi7uire.  qu'incurable ,  qui  a  prévalu ,  et  dont 

El  »■  qudeim  tarrenoît  d'advaniure ,  ^^  «^  sert  mal  à  propos  ;  il  n'y  a  point 

SeabUns  feroU  de  toos  innactnurs  de  maladies  incurables ,  mais  insanor 

Seroit  ce  pas  honneAte  coavertore  ?  hles^  parce  que  curer  ne  signifie  point 

Marot,  Epigr.  des  Innocfienu  proprement ,  faire  cesser  une  mala- 

Itnra'w.n  :  Signifier,  £ûre  entendre  die ,  mais  y  donner  ses  soins. 

^  écrit  V  ^innuere.  Insaité  :  Qui  rend  furieux. 

iHonoftE  :  QuÂn'a  point d'odeuB ^  Inscen^if,  inseitsif  :  insensible; 

ÙÊodorms.  insensibilis, 

InovnciosiTÉ  (plainte  d')  :  Plaiatift  IirsciEircE  :  Ignorance. 

dans  laquelle  on  prouiNi  hrsoiEHT  :  Ignorant;  insciens. 


qu'on  est  înJQSteaKnt  déshérité  par        Inscrite  :  Intitulée  ;  inscripta. 
nn  testament,  et  sans  cause  légitime  ;        Ivsca  vtable  :  Impénétrable ,  qui 

inpffkkmêoê*  est  au-desaas  de  la  portée  de  l'esprit 

Ijiovi:  Quiia'»poistdaife9iayqu&  humain,  ce  qu'il  ne  peut  compren«* 

n'sst  pae  nommé.  dre  ;  imtcrutôbiUs* 

I^rQVAKT  :  Vente  pirfiilîqvr,  eaCMa;        Ihsculpt^  :  Sculpté ,  f^ur^é. 


13                   1 N  S  I N  S 

IirscuLPTSE    :    Graver ,   cbeler ,  Instanciee  :  Intenter  an  procès , 

êcnlpter.  former  une  instance ,  plaider. 

IirscLLsa ,  inseler  :  Occuper  une  Ihstau tahéb  :  Qui  ne  dure  qu'un 

atalle  dans  le  choeur  d*une  église.  instant. 

Insence  :  Folie  y  frénésie.  Ivstàr  (à  T)  :  Tout  de  méme^ 

IirsENsiF  :  Insensible ,  qui  est  hors  comme ,  à  l'exemple  ;  instar. 

de  sens ,  fou ,  frénétique  ;  insensibilis.  Iii stiger  ,  instiguer :  Pressett  pous* 

Insidiousemeht :  Insidieusement,  ser,  animer,  exciter;  insUgare. 

d'une  manière  qui  tend  à  surpren-  Iitstitoe  :  Premier  garçon  d'un 

dre  ;  insidiosè»  marchand,  premier  compagnon  d'un 

IirsiGNE  :  Signalé,  remarquable,  ouvrier,  chef  d'atelier,  personne  qui, 

illustre  ;  on  donnoit  quelquefois  ce  après  le  maître ,  a  1  inspection  sur 

surnom  à  des  églises  cathédrales ,  à  les  ouvriers ,  commissionnaire,  cour- 

des  abbayes ,  8cc.  ;  insignis,  tier,  institor. 

Insioniee  :  Décorer,  illustrer,  rcn-  „    ^        ,w  •     .     ,.         .» 

«                         VI        •        1         •     •      •  H  est  appelle  uiftuor  li  marcheent ,  parc« 

dre  remarquable,  signaler  ;  insigmre.  »a  ..^  ^,  de  sa  besoigne  fcre ,  ne  il  ne 

IirsiNS  :  AilAi.  fet  pas  moult  se  il  est  mestre  de  tareme ,  on 

Insipience  :  Folie,  extravagance,  d'antre  marchandîe  ;  car  il  en  porte  ancone 

«•m«^«.«<1a«^a  .  >..M»»*x>M«.*y.  ^<>*»  marchandies  à  prodes  homes  et  la  lor 

Et  soies  tont  assenré  que  de  legier ,  l'en  »«  "«  «»"«  P"  ^  «•"«  de  Tancion ,  comme  en 

penlt  scaToir  par  certains  signes ,  si  le  grant  *'""«  meniere ,  et  en  l'autre  qne  li  marchéans 

Seigneur  a  sapience  ou  imipùnee,  T*"*  **  ■^***'  Donques  quiconque  est  mis  a 

''        '       '       /  c  est-a-dire ,  marcheant  |  car  Servins  et  Labeo 

IirsOLAR   :   Couvrir  de    charpente  *«rent  à  Bmtus.  se  aucunsfet  marchié  od 

^^.|.                                                 *  ciiarpenter  ou  o  oeu  qne  aucun  mist  et  fist 

un  eamce.  Sire  de  sa  mesoo ,  ou  TestabU  à  acheUer  fro- 

In sole  NT  :  Qui  agit  contre  la  bien-  ment  »  cU  est  tenu  de  tôt.  Labeo  dist  :  Se 

séance  ,  contre  la  règle  ,  contre  les  «ucuns  a  mis  aucun  à  prester  à  usure ,  ou  à 

bonnes  coutumes  ;  de  non  et  de  solerCy  **"•  ^""'^r^X  *"!  *  ^^^^"^^^^^  °>««>-  •  jj 

.       -.     ,                '                                     '^  est  tenus  de  tôt  ;  et  se  aucuns  a  mis  aucun  serf, 

selon  ISarDazan..                          ^  „etre  (maître)  à  sa  table»  a  sera  tenus  da 

Insolite  :  Qui  est  contre  l'usage ,  celi  serf;  et  nos  appelons  ces  instùors  qui 

la  coutume,  qui  est  irrégulier  ,  ex-  portent  teles  (toiles)  et  autres  choses  à  Tendre 

traordinaire  ;  insolùus.  «j!"J"*î  î!^.?^**'  r'^T^'in?"!'; 

'           .  rans  ;  et  cil  qui  sont  mestres  des  folons ,  des 

Insoluble  :  Qui  ne  peut  se  résou-  artrînien  ,    et    qui   sont    herbcrgéor,  sont 

dre ,  ni  s'expliquer  ;  insolubiUs,  instùors,     Mss,  de  la  BibL  Imp, ,  n^  8407. 

iNSPis:  Regarde,  examine.  I^titutaieb  :  Qui  explique  les 

£t  fais  et  inspis  solonc  Tensampie  qne  à  toi  institutes ,  professeur  en  droit. 

est  monstre  el  mount.  INSTRUMENT  CONFESSÉ  :  Acte,  titre 

Bible, Exode, chap,%S,i>ers.  1,0,  reconnu,  titre  avoué,  probant  et 

Inspice  et  foc  secundùm  exemplar  quod  authentique ,  dans  Tancienue  Cou- 

11*1  in  monte  monstratum  est.  ^^^^  ^^  Caussade  ,   de   l'an   l3o6. 

Instable  :  Qui  n'est  pas  stable.  Voyez  Caviee. 

qui  est  changeant ,  qui  varie  ;  ins^  Insubres  :  Les  Gaules  Cisalpins , 

tabiUs,  dans  la  première  Lyonnoise  ;  les  peu- 

Installiêir  :  Installer,  mettre  en  pies  du  duché  de  Milan,  les  Lom-= 

place;  installare.  baxdi^  Insubres. 


IHT  INT  i3 

Imnm.sm  :  Souffler  dans  une  partages;  on  les  porte  drruit  les  tri- 

dbose,  £ûre  entrer  dedans  ;  imufflare*  banaux  pour  les  faire  agréer,  les  faire 

lasoLB   :  De  ;  ùtsula»  Insulette  i  entériner,  y  mettre  la  dernière  main. 
Petite  ile.  Tay  met  hottîl»  et  moitelx  iottrumeiift 

IssuUE  :  Sot,  lat ,  lade ,  imperti-        PourmMtxfiMkeapùuermtrg 
lient,  mais  ;  UUUÙUS.  p^j^  j^,  ^^^  ^^  erretrSf&ier; 

QmaA  elle  fat  coapanie  yla  Roehe  TliOBiae        Et  n'est  rWant  qui  sçéiut  ideTÎner 
kf  va  dure  :  Tien^a  ,  groA  aaimal  brutal ,         CamtM  je  preaa  «MiateafoU  les  hmiiaiai. 


i£au  y  inepte,  (  impcrtUieiite  )  imsuite  ,  Vv^  Dattce  aux  Apeugki, 

Cî  .^^z522::  !r^7Jl::S:.^       lKT.a,ET»..  :  Entremêler,  p.,- 


^  livre  eoatcaaat  lea  âAnens  de  la  langue 


semer. 


ippaM  dn  nom  de  ton  aotenr.  iNTEmxsTTaB  :  Discontinuer ,  in- 

JasiTLT  :  Bruit ,  tumulte ,  émeute.  ^^fo^Pre ,  cesser  .intemduere. 

IHSOLTATIOH  :  Abord,  attaque,  Ihtermissioh  :  Cessation,  mter- 

iEsiate  ;  im^Uado.  T^P^^?  \  ^•«o'^t^nuation ,  relâche  ; 

IisuPPOETAHT  :    InsupporUble ,  ^nUrmisno.                  .    ,  .        , 

jj_^ijçij^  INTEEKEL  :  Inteme,  mténeur;  éter- 

IisuEEBCTXoir  :  Élération,  hau-  ,'  ''■^«'^'»«^- 

tear  ;  insurrecùo.  Ihteefes  :  Uché ,  relAché  ;  imer^ 

IvTS&EECTiBiLiT^  :  lotelligenGe.  po^^*                                       * 

I^EMDisE  :  Intitulé,  préambule,  lHTEEPOLATioN:InserUondequcI. 

cxtcBsion;  ùuenius.  quesmoU  et  même  de  quelques  phra- 

lETEWDiT  :  Intention,  volonté,  V"^^  ^^.^^  ^^^^  ^'™  manuscrit; 

production  de  preuTCs ,  moyens  ,  ""^T^*^^^- 

p^ces  employé»  dans  un  procès,  .  Inteepolee:  Faire  entrer,  insérer 

demande  forinée  en  justice,  plai-  ^es mo  s , rétablir, réparer, rajuster, 

àojeriùuendo.  inteipolare  tl  interponere. 

P«».  pour  le  Prince  susdit,  Inteepos, e/i/re/io^ :  Interruption , 

Et  ensoirons  son  «ito/t<&.  relftche  ;  interposiUo. 

bteripàon  qu'on  trouvait  dans  régRse  des  Interpoulateur  :  Celui  qui  ajoute 

SS.  Innocens,  à  Paris,  ^  lin  ^^rit  ancien  ;  interpolator,  • 

Ietbhdu  :  Assigné,  marqué.  Ieteepousé  :  Interposé,  posé  oil 

IsTEirs ,  intense  :  Qui  a  l'esprit  mis  entre  ;  interpositus, 

attaché  à  quelque  chose,  attentif,  Ihterrex,  iVi/ie/ro/ :  Qui  jouit  pen- 

étendu ,  considérable,  tendu,  bandé;  dant  quelque  temps  de  l'autorité  su- 

intensus,  préme  ,  Régent  d'un  Etat  ;  interre.r, 

liTTEEiir  !  Parfait,  entier;  integer»  Interrupte  :  Discontinué*  inter- 

Ieteeihahce,  intennence  :  Ëntéri-  rompu  ;  interntptus, 

nement ,  enregntrement.  In teryaux  :  Interyalle  ,  espace  ; 

Ieteeiiter  ,  interinner,  interriner:  intervallum. 

Rendre  parfait ,  entier ,  accomplir ,  Intestat  :  Celui  qui  meurt  sans 

exécuter ,  mettre  la  dernière  main  ;  avoir  fait  de  testament ,  sans  s*étre 

inttff'are.  Dans  le  style  de  procédure  confessé ,  et  sans  avoir  reçu  le  Saint 

on  dit  entériner;  on  obtient  des  let-  Viatique. 

très  de  grâce ,  on  prend  des  lettres  Intitulée    :   Accuser  ,   imputer 

de  rescision  contre  des  transactions,  quelque  chose  à  quelqu'un. 


14                   I N  T  I R  A 

IntitUIS    :    Opprèlpre,    «{front,  ^t.»fiàçfêàtf/Uut9rmoetDei,ifghciàsim' 

tmÈTBitA  pieatur,  Nunc  ergo  pi^ovideat  Rex  virum  sa- 

%^^^'     -,   .  pieneemeimànBtT'aim^ctprœJîciateumterrie 

IvTaA  :  Entrez  «  Tenez.  jE^ypiL 

troie,  introié,  introït  :  Droit  d'entrer  J^troite  :  Entrée  ;  introitus. 

dans  les  forêts ,  droit  d'y  mener  pâ-  ^  ^^'"^^^  '  ^"*«  ^«  possession  d  une 

t,irer  les  bestiaux;  ce  qu'on  paie  en  ^^f  g^'  ^  ^"«  *^"^î  î*»^^»*  d  entrée, 

entrant  en possessiond'unbuilàcens;  .   ÏNTaouNisATioif ,  //i/^n>W£mo«  .• 

d'm£ft,te/  Installation  d  un  é^êque  dans  son 

n        ^  T  L      j    1    «              •      j  diocèse  ;  du  Grec  en .  dans  4  et  uo 

Donne  à  Jehin  d«  U  Roy« ,  paroisse  de  ,             '        .                     '  ^*«»"*  »  v*  ^w 

S.  Meymy  et  â  ses  successeurs  les  intraigei  ^nronos  ^  trône, 

en  sesforesu  de  Bora  et  de  Plaigne,  moi^  IiTTiiuiRE  :  Introduire ,  faire  en- 

nant  xxz  sols  par  an ,  et  un  sestier  de  sibade  trer  *    introducere. 

mesure  de  Seffur,  portable  an  ffrenîerda  do na-  r«— .^«_      ■^a^t.if             ^ 

te«,  pour  ainsiM  que  ledit  Jd«.  et  le.  siens  ^^-^^^^^  '  EUlblfr  par  force,  par 

y  promènent  leur  beataU  tai^t  gros  que  mena  ,  •^•^  >  **  contre  les  fois  ;  intruHere. 

ensemble  prendre  du  bois  mort ,  ou  tombé  Intumicioit  :  Intimation ,  msiouâ* 

gar  impétuosité  de  temps ,  et  des  bois  pour  ^q^  .  ifOim^Uio. 

astir  maisons  et  grànirès.  *                      •        •            -n      • 

TUre^unedonaHonfaiieU^^fi.ri^i^U  ,  .  I''^^^*'^  »  i/ira/..er  :  RaTir,  en^a^ 

pmr  Jehan  de  Brfaigmê ,  Cùnfede  Peiuhiéi^re  ^^^  usurper,  atUquer,  assadlir,  snr- 

et  de  Perigord,  dans  le  tome  a  des  Mu,  de  prendre ,  s*emparer  ;  invadere, 

Limoges.  Ihyalid^ir  t  Rendre,  décllarer  nul, 

IiTTRAiES  :  Qui  entre  avant  les  au-  *an«  force,  sans  effet  ;  àUmmletudo, 

ires  ;  intrariu^,  Invasé  :  Obsédé,  possédé  par  le 

IiTTRAifs  :  intrant  :  A  l'entrée ,  a.u  démon  ;  invasaius. 

commencement.  -   Ii^taseur  :  Agresseur,  attaquant , 

IjfTEAif Ts  :  Électeurs  du  Recteur  assaillant  ;  invasor. 

de  rUniversité  de  Paris.  Ihvasibls  :  Offensif,  propre  à  Tat- 

IiTTEEE  :  Entrer,  pénétrer,  s'insi-  taque  ;  invasihills. 

nuer  ;  intrare;  en  bas  Bi:et.  intra^  Ihyertie  :  Renverser^transporter, 

Inteiquee  :  Empétirer,  embarras-  changer  de  place  ;  imertere. 

ser,  embrouiller  ;  oUntricare.  In yocateue  :  Enchanteur,  sorcier, 

Inteoditemen T  :  Induction ,  insti-  charlatan, 

gation ,  assignation  ;  àUntroductio.  .  .I^nyoçation  :  Enchantemçjit ,  sor- 

IvTEODUiRE  :  Rendre  capable,  in-  tilége  ;  invqcaùo. 

dustrieux ,  instruire ,  enseigner,  ren-  Ivyolutiov  :  Difficulté,  embarras  j 

dre  sage ,  prévoyant  ;  engager ,  se-  involutio. 

duke  ;, introducere.  .   Iol  :  (Bil;  oci/^^. /owf ,  les  yeux  ; 

IifTEODuiT  :  Industrieux ,  sage ,  pcuH. 

prudent ,  avisé;  d'introductus.  Ipréaux  :  Espèce  d'orme  à  larges 

Et  céo  que  tu  vis  el  seconde  sounge  appar-  (^^^^^    ^^j  ^^  originaire  de  la  ville 

tenant  a  meismes  celle  chose,  et  c  est  le  juge-  ^t^             A*V 

ment  defermetée,  et  por  céo  que  la  parole  ^  *presj  d  Xpra* 

Dec  soit  faite  et  pfan  l^ierement  enplie.  Or  Iqual  ,   ewel  ^   iquel ,   ivel,  iwel  : 

pofjéie  11  Boys  un  «Oge  borne  ^  bien  intfo^  Semblable ,  pareil ,  égal  ;  tequalis. 

OUI/,  que  il  por véie  la  terre  de  Egipte.  .♦                    .      .           ^ .      .     ^. 

Bible,  Genèse,  chap.  41  .-vers,  3a.  I^AONE  ,  iraigne  ,  iraignee  ,  irai- 

Quod  auttm  vidisti  secundo  ad  eatndem  €^'^  >  irantaigne ,  iregnie  :  Araignée  , 

rempertinens  somninm  :  firmimtà  judicim^  toile  d'araignée  \  aranea  ,  araneuut. 


1RS 

—Un  ^e  m»  poètes  fiâiMit  4es  Che- 
n&trs  de  Saint  Jean  de  Jérstalcai  9 
I  dît  : 

Qoi  d^poeritlc  «•  «lefve. 

C'est  hverre  qni  tort  ront  et  CtoC, 
àiirar  legicrement  s*en  Tait 
CéB  l^aerre  que  rîmfffiw  fait. 

laAScnr,  ùrueuif  irasctm,  iré,  ireus, 

ireaz  ,  ùié ,  inex  ;  au  féminin  iraseué. 

Me ,  viie ,  iraue  :  iHqaé ,  fické , 

inîtéy  «B  colère,  en  <x>nirfonz 9  ppu^ 

iMUié  ,.l«ieaa  ,  elBagrm  ^  prompt  à 

s'rfi—icf,  à  t'enflamiÉer  ;  iracundm^ 

iratu;  en  anc.  ProT.  «r»|. 

£c  qpiBt  iwTvmr  se  ie  toUm, 
licB  tercat  vmeaieat  «c  croinel 
Qm  il  ctt  é—yiiBi  et  perdaa  » 
Se  Met  doleaa  et  irmusut. 

IiASQUK,  lises  irasque  :  Fâchée, 

irritée,  en  colère» 

1  eea  pifolea  e^t  ^<^e 
I«  JUmie  tooù  inuçue, 
Q«i  moolt  fct  «renast  et  l>elle/ 
Jà  ayoit  «i  1»  naàTcHe. 

IiE ,  inr :  G>lère ,  covrrouz ,  em- 
portement; ira.  Baitezan  et  la  Mon- 
noie  s*étonnent  fort  pourquoi  on  a 
banni  ce  mot  de  notre  langue ,  pour 
7  sobftlitu/cr.  ce]ui  de  CQliere.,  qui  à 
peine  j  est  analogue  ;  choiera  signifie, 
biie,  débordement  de  bile,  colique 
hiliense  ;  quel  rapport  a-t-il  avec  ire^ 
mouTement  yiolent  de  Te^prit ,  pas- 
sion violente. 

Ne  vneiilea  pai ,  b  Sire , 
Me  reprendre  en  ton  ire, 
M07,  qui  t\j  irrité. 
UMTÊi,  Ps,  6.  C^H'ia  tradmct,  ai  Domine , 
ne  in  furore  tno  argoaa  j»e. 

Car  le  M^rail  et  U  deitreste, 
lU  la  pesance  et  les  enniut# , 
Qn'elle  aroit  de  jour  et  de  noits 
LVoieat  faite  sionlt  jaunir, 
Etpatie  et  maître  devenir; 
Onqiiei  personne  tel  martire 
'^  *«ihn% ,  ne  o*ot  tt  grant  ire» 


IHI  i5 

iatf  :  FAeiiè ,  en  colère ,  en  cour- 


roui; 


An  milieu  du  muf  je  t!s  Haine 
Haine  de  conrroox  et  d^ataine , 
Irée  eetnk ,  et  i»oult  monvertfae, 
fx  conreoeuae  et  tcnc^rease. 

BomAn  de  Im  Bof€^ 

laacoH ,  liflea  irtçon  :  Hérisson  ; 
trinaceus. 

Kn  Dettiaire  a  moult  à  dire 
Gfraot  fnawple  et  bone  matir» , 
Et  sentence ,  et  bonne  raison  ; 
Or  vous  diron  de  Virecon, 
Qnt  tenble  bien  un  pore^t. 

Le  BestUttre. 

ItisMSNT  ,  iriéemfiiU,  iriement  : 
En  colère,  avec  fureur;  irqtè,         * 

La  Damoiselle  oyant  Lysiart  i^P^  propos  te* 
nir ,  Iny  repondit  moult  iréement,  et  lai  dist  : 
Sire,  saiches  de  la  requeste  que  lait  m*avez, 
et  qne  encores  continue»  faire ,  me  tourne  à 
très-grand  despUiair*    Çerwd  de  Neven, 

Imi^Ea,  irier  :  Mettre  en  colère, 
fâcher;  irasd;  en  anc.  Prov.  transir. 

Ieesotit,  lisez  i  resont  :  Y  sont  en- 
core ,  ii  7  a  encore  ;  iterum  sunt^ 

Anti;e  ir^Êint  qni  n^ont  qn^un  œil 
Enmi  le  front  eler  et  vermeil , 
5i  a  uns  autre  qni  le  vis 
Kt  la  boache  enmi  le  pis , 
Et  on  OBJI  en  chascune  espanle 
Cul  le  nea  en  la  bouche  avanie  y 
Et  ont  soie  sor  le  musel 
▲insi  com  le  dos  de  porcel. 

L'Image  du  Atonde. 

laBSTRE  :  Être  en  colère. 

Mort  m'a  qni  si  l*a  let  irestre. .... 

* Bonuui  de  Ia  Mose ,  vers  S'jto^ 

iaETACE,  ireté  :  Héritage,  biens 
qui  adviennent  par  succession  ,  le 
bien  qu'on  a  de  ses  pères  ;  hœreditas^ 

Pa^  cette  familleuseTage  » 
Caste  tout  muebre  * ,  et  iretage, 

MétamorphôeesttOnihp  l&f. 

*  Au  lieu  de  muebre,  il  faut  lire  /juieMr» 
meubles ,  mobilier  ;  ils  signifient ,  que  cette 
ra^e  effrénée  ffSte  tous  les  biens ,  tant  mobi> 
licrs,  que  fonds;  héritage  se  prend  toujours 
pour  biens  fonds. 


i6                   ISA  I S  N 

IaKTAtnLEMBNT  .*  Héréditairement,  bsvoAiii  :  Le  loup  ;  «n  bas*  lat. 

par  droit  d'héritage  ou  4^  suoœs-  isengrinus. 

sion  ;  hœreditanè.  Isengains  :  Factieux  qui  s'élerè- 

Ireuh  :  Colère ,  emportement.  rent  en  France  sons  le  règne  de  Phi- 

laBusBMENT  :  Avec  colère ,  avec  lippe-Auguste ,  el  qui  pilloient  lea 

fureur,  en  colère ,  d'une  manière  fà-  bergeries, 

chée.  Voyez  Ie^ement.  Élats  ,  isloie  :  Isle  remplie  de 

iMii ,  iriet,  iriez  :  Courroucé,  cba-  broussailles, 

grin,  f&ché,  en  colère,  enflammé;  IsLois:Qui  habite  une  lie;  i>ixii/ksr£r« 

iratus.  Islote  :  Petite  ile  ;  insula, 

Iriiîment  :  Avec  colère,  avec  cour-  Isnel  ,   isnele ,    isnelle  :  Agile  ^ 

roux  ;  iraiê,  dispos ,  léger,  vif,  prompt  ;  au  plur* 

Moult  la  ledenge ,  moult  raiivnt ,  isïïiéaus,  isniaus;  ignitus,  igneus»  Isnei- 

Inémemjun  son  chicf  le  pas  :  Promptement,  sur-le-champ  ^ 

Que  den»oiUie  iert  â^\t(,  ^^^^     ^^^  ^-^  possu. 

Gautier  de  Couui,  iw.  i,ekap,  ix.  «.«.,                 ; 

Saint  Poil  en  ot  moit  grant  aagoiaae» 

Ieiee  :  Fâcher,  chagriner,  cour-  Tomex  t'en  e»tisneilep€u, 

roucer:  irasd.  Sî  a  encontre  Saint  Thoma» 

¥«^,.  .  T-U.,^^;.  Q***  *  Saint  Pierre  se  conaeiDe. 

lEOis  :  IrlandoiS.  p^j  ^„  ^^^       •  .^onquist  Paradis 

Ieeégupeeable  :  Chose  que  Ion  parPlet, 

ne  peut  pas  retrouver.  EXerespont  isnel  le  pas, 

Ireéfragable   :   Qu'on  ne  peut  Sire,  ce  non  me  dîtes  pas. 

contredire ,  qu'on  ne  peut  récuser.  ^  ChasteUusie  de  Vergi. 

Ieeesistile  :  Irrésbtible.  IsirELEMENT,w/ie/fe/wc/ï^;Promp- 

IeeevEeendee  :  Manquer  de  res-  *«n«»^  »  vivement  ;  igniter. 

■ptCU  ^  Tarbre  vint  isnelement, 

Ieeisee :Railler,insulftr ;/mV/eAv.  ^  %^^7v"ï?/  î'**^  ^\^J^L 

,                     n    .,,                   '    .       ,   .  FabLdeTVmcomeetduSerpenu 

Ieeiseur  :  RaïUeur,  mauvais  plai-  Dampne.  sera,  sans  finement 

sant ,  moqueur  ;  irrisor.  S*orendroit  tout  isnelement, 

Ierisiov  :  Moquerie  ,  mépris  ,  dé-  ^0°'  mes  comandemens  ne  fais. 

rision  ;  irrisio.  Gautier  de  Coinsi ,  liv.  1,  chap,  16. 

Irritaht  :  Qui  casse ,  qui  annulle  ;  Isnelesce  ,  isnelece  ,  isnelete  :  Vî* 

UTtuaor.  vacité ,  vigueur ,  chaleur ,  prompti^ 

Irhitie  :  Cassé ,  annulé  ;  irritatus.  tude ,  activité  ;  ^ignitus. 

Ieeuee  :  Se  lancer  avec  fureur,  Fn-îlbienesparmentex, 

fondre  avec  impétuosité  :  irruere.  *         ^  \  K"°*  ^"^"  «•P~7«* 

T        0                  '      >    M-       ±     ^'^  j^  "^  hardement  et  d  isnelece, 

Is  :  Sors  ;    exi  ;   a  1  mipératlf  du  d^  ,^^  eugig.  de  tôt  asprece  , 

verbe  issir  y  sortir;  cxire.  Tant  ert  délivres  et  legiers, 

Or  test ,  di4  li  Rois ,  mauTait  aers ,  traître ,  „      Q«'"  »^  P«»/  f^?  *»**?•  ^*:j^\ 

W  fort  de  ma  terre.   .  Partenopex  de  Blois,foLi^5,F^,coLi, 

Moman  des  sept  Sages  de  Home.  IsNilus ,  plur.  à* isnel  :  Prompts , 

Isabeau,  Isabelle,  Isabeou  :  Eli-  Tifs,  alertes. 

aabeth  ;  Elisabetha.  Tant  que  la  lune  se  décline 

IsAXBEUN  :  Sorte  d'étoffe.  %'  t*'™  ?«•  «S"'* ,««  P*"»  «««w* 

T                     Tk^jr                j..  £t  lors  la  renert  li  solaus 

IsAHDOR  :  Porte  de  fer  grande  et  g,  ^  ,„  ^  eb,,^  „  „^ 

forte.  .                  L'Image  du  Mamk. 


ISS 
InAJBi.  :  Nom  d'une  pierre  pré- 


i. 


IssK  :  Sorte  ;  ereai,  snbjonct. ,  et 
présent  de  Tindicatif  du  Terbe  itsir. 


IftsÉEs ,  issues  :  Rentes,  revenus  en 
«i|;ent;  d'ejeitus, 

IssKHT  :  Sortent ,  an  pluriel  du 
snb].  et  du  présent  de  l'indicatif  du 
Terbe  issir. 

IssKK ,  hisser  :  Lâcher  un  chien 
contre  quelqu'un ,  le  faire  sortir  con- 
tre loi;  signifie  aussi ,  greffe  d'arbre  ', 
à'ejore, 

Isu ,  isincp  issint  :  iiînsi ,  excepté  ; 
âc,ita;tn  anc.  Pro'^^  issëtt. 

luuàiTw.^li%ezissi/aite  /Ainsi  laite. 

Et  sH  la  rente  ton  Seignor  ad  priie 
1^  TÎTre  set  M  watn  en  tnn  serriM  i 
Qouit  il  li  lert  en  ùdfiùte  goÎM, 
£tt  Toft  erii  k*ele.deivc  ettre  goûe, 

Boman  des  Bornons,  stropks  173. 

Isum,  essir,  exir,  uscir:  Sortir,  se 
retirer,  s'en  aller,  partir;  exire;  en 
anc.  ProT.  issir. 

Tût  U  but  home  de  la  terre 
Tom  arc*  loi ,  si  ■  tel  presse 
Qee  om  n  après  Ini  n'en  lesse. 
Si  forent  esaé  à  neaf  mUe , 
Tant  i  itsireni  de  la  yile. 

RomuM  de  Perceval , /bl.  84  ,  it  *• 

Sà« ,  fis-je ,  poar  Dîea  merci , 
Avant  qne  todi  partes  d*ict 
Vos  comandemens  mVnchargîex  » 
Je  sois  de  faire  entalentes , 
Car  j*cspoir ,  se  ne  les  saroie , 
Tut  porroic  issir  de  la  Toie. 

Bomon  de  lo  Base, 
luia  ySubsL  :  Sortie,  issue;  exitus» 


je  ne  rons  7  mennu  pas, 
Ponreté  m*a  nié  le  pas , 
▲  Vissir  le  me  delTendt. 

Boman  de  la  Bose. 

IsfosBA  :  A.Yeugler,  rendre  aveu- 
gle ;  supplice  en  usage  aux  x  et  xi® 
iiècles. 

Issui  :  Enfant,  dcKendant;  rêve- 
II. 


ITA  17 

nus  9  rentes  ,  produits  des  terres  ; 
d^exiius;  en  anc.  Proy.  issid,  bsue , 
fin;  en  bas  Bref.  iczu. 

Issus  :  Droit  de  sortie  sur  les  vins 
et  autres  marchandises  qu'on  trans- 
porte ailleurs;  d'e.ritus. 

Issue  :  Terme  de  guerre,  sortie. 
qu*on  fait  d'une  place  assiégée. 

Issus  (droits  d')  :  Lots  et  ventes  ; 
ce  que  paie  le  vassal  qui  sort  de  des- 
sous la  juridiction  de  son  seigneur; 
d*ejriius, 

IssuoA  :  Sec ,  à  sec  ,  desséché  ; 
exsiccatus, 

IssuoAs  :  Sécher,  mettre  a  sec, 
dessécher. 

IsT,  du  verbe  issir  :  Sortir,  il  sort  ; 
eoTiV.  Istra,  il  sortira  ;  istrai,  sortirai  ; 
istroit,  il  sortiroit. 

BSès  Q  n'i  sist  pas  longnemeot , 
De  léens  ist  et  si  descent 
De  la  mesoo ,  «rt  si  s*en  Ta, 
A  la  Dame  point  ii*aouta 
Qnant  son  mari  roît  avaler. 

FM,  des  trois  Boem. 

Compahig ,  à  ce  conseil  m'acort. 
Jamais  nuirai  de  Tostre  cort. 

Boman  de  la  Bose. 

IsT,  du  verbe  être  :  Sera,  erit; 
il  est ,  esi. 

IsTAVssE  :  Eustache ,  nom  propre. 

IsTRAi  :  Je  sortirai;  istrez,  vous 
sortirez;  istra,  il  sortira. 

IsTSE  :  Sortir,  s'en  aller;  exire. 

Lors  en  pénssiez  Tpjr  istre 

Sans  <{uerre  planches ,  ne  ponciaus  , 

Arbaleittriers  à  graut  moaciaus  ; 

Les  srbalestes  «s  poîiis  pris«». 

Et  les  targes  an  cois  assises. 

Où  il  7  a  divorces  teintures, 

Saillent  en  mer  jusqu*aus  Ceintures. 

Guiliaume  Guiare. 

Ita  est  :  U  est  ainsi  ;  mots  pure- 
ment Latins. 

Ital  ,  au  plurier  itaus,  itaux  :  Pa- 
reil ,  semblable  ;  talis, 

Itastt  :  Ainsi ,  aussitôt ,  d*autant , 


i8  J  A 

de  même ,  par  cette  raison  «  par  ce 
moyen  ;  iia  ^  isdnc, 

Molt  lui  Ignare  ke  li  père  tH  tant, 
De  cet  bonor  qn*il  YmH  «ttfebdsBt 
Lt  quel  de  du«  loi  voh  estre  garant , 
K*U  ne  fëiseit  homecîde  en  itant. 

Homan  du  Homam, 

Iteii.  ^itel;  au  plur.  Ueuxy  itieux^ 
iiexy  iùex  :  Tel ,  semblable ,  le  même , 
de  même;  talis, 

IC'ett  pas  hondfex  11  moitSers 
OJk  Uiex  gent  chante  ne  bruit , 
Je  ne  di  pas  quUls  .soient  tuit 
De  tel  manière  com  je  dS. 

LaBibhGmhu 

Itel  :  Tellement ,  semblâblemeïit, 
de  cette  manière,de  cette  sorte;  taUter. 

Iteeato  (sentence  d')  :  Jugement 
portant  contrainte  par  coi^ps ,  pour 
une  somme  excédant  deux  cehtsUy. 
et  qui  n*auroit  pas  été  payée  dans 
un  délai  convenu;  à*îterato,  itëtum^ 

Iteher  :  Réitérer,  recommencer, 
refaire ,  redoubler;  Uerare, 

Itin^RAiEE  :  Prière  que  dévoient 
dire  les  Moines ,  avant  de  partir  pour 
quelque  voyage  ;  iiifterarèum» 

Iteopib  :  Hydropisie ,  selon  Borel , 
qui  cite  Gauyain  ;  hydropisis. 


J  AC 

Itr^f  :  Anjo«râ'hni  ;  hodiê. 

luEL  :  (Bil  ;  oculus,  i 

IvE  :  Herbe  appelée  enoensde  terre;  i 

Ûèms  terrœ.  \ 

IvÉïR ,  iver,  îvemage,  yver^  ypo^  % 

nage  :  Hiver;  Med  qui  «e  sème  dans  j 

l'automne,  qui  reste  en  beri«  tooft  i 

iliii^^  à  la  diffénencfe  des  ««très  g 

ftaim  momùÊÊLéè  tmarfesckes,  <q«i  ae  | 

sèment  en  mars,  ou  bleds  trefnoù.,  , 

fM'rbe  <|«*ifts  tte  sont  que  trob  mois  , 

en  terre;  de  kienu^  hibemum» 

Séak  fils,  por  l>e  Ce  pri  de  voir  » 
A  la  formie  apreu  saToir  ; 
Qui  en  esté  va  pourohaçant 
VàtA  èl  pnisiie  TiVre  en  avant , 
Kn  etié  ^qmiBt  d-ikit  que  ange  , 
Dont  pnlsae  tîym  en  rn^mi^. 

Le  Castojrement, 

IvEL  :  ïvrâie ,  mauvaise  herbe. 

IvEBJTÀL  :  D'biver,  qui  appartient 
à  llàver;  hiemaliB. 

TviEEE ,  Mre  :Ivoire  ;  ebwy  à  Tabl. 

eborei  en  anc.  Prov.  iuU^  iulh. 

Se  se  vok  dednîrc  «  povirtréîre, 
n  fist  un  image  d*û^iere. 
Et  mist  an  fere  tele  entente 
Qn*elle  fn  ai  plaîaMt  et  f^te-, 
QuMle  semUoIt  «atre  audsl  vive 
Que  la  pins  bete  riebs  (choee,  >«r^  qnî  vive. 

Àommn^-m  Rose, 


J  :  U ,  je  ;  il  avoît  encore  la  sîjg^lfi- 
cation  de  Yjr  seul  ;  ici ,  là  ,  en  cet  en- 
droit ,  en  ce  tcmp^;  hic  iUe,  I  prés  : 
Ici  près. 

Seignor ,  fiiit«il ,  je  vos  loeroie  one  <^ose  , 
se  Tos  f  accordes.  ViUt-'Hardouin. 

Zk  ^jaz  :  Déjà ,  soit ,  ce  que ,  quoi- 
que ,  pas ,  malgré ,  mais ,  point ,  ja- 
mais ,  jadis ,  autrefois ,  dans  la  suite , 
maintenant  ;jam,Jamdies,  Ja;  àja  : 
Pour  jamais ,  à  jamais. 

Filz  »  tu  moi  fais  dolant  ;  car  se  nos  nVis- 
sions  hui  c'est  }OT,j'a  demain  n'eiuerons  mie. 
JjCS  Dîaiogues  dt  S,  Grégoire,  AV.  19/bl  66. 


n  avlnt  ja  en  Flandres  qa*otnn  Chevalier  Tort, 
Qui  aimoit  une  Dame ,  de  ce  n*ot-il  pas  tort. 

PabUau  du  Tort  contre  le  Tbrt.  * 

Sire ,  por  Deu  ayez  de  moimerciii,  céravre- 
lîu'^onntfra  Ja ,  et -je  serai  prise. 

•Roman  des  npt  Sages  de  BtMe^     * 

ta 
Jaasou  ,  Jaasaur  :  Instrumiftit  ou 

bâton  dont  se  sert  le  labourenr  pour 

ôter  la  terre  qui  s*aftache  a  la'dïarrue. 

J  A  BOTNIE  :  Parler,  causer. 

Jàceetce  :  yaoance ,  action  ^-d'-at- 
tendre. 

J  AGENCE  ^Jacente  :  Jacinthe ,  hfyft* 
cinthe  >  iflew  ^printudère  faléue  el 


JAC  fAD                  19 

Uaache^cpi'ofiappette^aMi^cii Boar-  «onekt «  coite ,  coriet  »  hobk*  Jacque 

fogne;  pierre  demî-fMPéeieiBie  ;  A^o-  ^  0iaâ!fe .' CSotU  de  maiUes,  ^q^rz 

CDiiofticr  ,  jitmhis.  Ji420S« 

jACEmKS  ^/ackeiiet  yjochieres  yjac-  Et  4Ut  t>  Capitaioft ,  t»  çi  à  la  «UMie, 

fmewes^jmfmi^es  .*  Terre*  en-frîebes,  A  w^e/arip»»  nain  f^M  c*a»e  ccamtiUie, 

tmes  qui ,  aprè»  aroir  été  semées  en  *>  ^  i^«*  •  *<>»  «<>'  ^^  «»»«•  «u^p^îs. 

Iried  «M  afuiée ,  et  use  autre  aanée  ^'*  ^  ^  G«»c&i. 

CB  Bemu  grains,  avoine, orge,  sar-  Ja^^ujul»  :  Révolte  qui  eut  Jien 

moi ,  se  reposent  la  troisièaBe ,  pour  «n  I3S6  ;  elle  fut  ailasi  Açmuaée  de 

ks  readre  pins  ferties  ;  de  /ecere  ,  et  «cm  chef,  qui  s*appeloit  Jacques  ;  d*où 

aon  de  «oeorv^  comme  le  dit  Bord.  Jacquiers ,  le»  s^itîeox  qui  parttei^ 

JAcnasm  :  Donner  le  premier  ia-  pèrent  à  cette  révolte;  en  bas  Bret. 

boor  à  une  terre  qui  s*est  r(;posée  jacqer,  persécuteur,  ^o^.  JA^UEmis. 

nue  année.  Jacquet  ,  jacquette  :  H«lnt  j^uel- 

Jac vas ,  Jaikes  ,  Iakes  :  Jacc^nes ,  ooiM[ue ,  dônÎMitif  de  >aogiie. 

Jteob,  nom  propre  ;  Jacobus.  Bocrl  Jaoqoois  ce  que  :  Malgré  ce  que , 

le  dérive  de  ZoceÂitf,  dieu  des  IVaens,  «onobstant. 

coauM  Jean  ,  de'  lemus  ;  Jje|piter,  de  Jacquokaite  ,  /aieomaêe  :  BTom 


/eoM  ;  nom  divin.  propre  de  femme  ,  le  féminin  de 

Jfaukf  d'AvcMca  cftoit  jBon  dacques* 

bicD  M  fo  a.  Tort  amor..  Jact^WOE  :  LouiUlge  ,  ▼WUié  ,  fi#- 

FkiL  Momkes ,  fil  5a« ,  T *.  tentaticii ,  irwne  gkôrc:;  jmf4H9$». 

Jkc^xmàMiCuJae&uvmmtJaiemari,  ^®"«»  î«  P*«^  •émet  mcmoîre'. 

Figure  d«  fer  on  de  «oaite ,  repcéie*-  Gnctpi  m*  £pi  «t.-m»  cr^apm. 

tint  vn  hOflUOe  JUaoé  de  toates  J>iè-  ■Gmuhrde  Coùui,  aUmcie  de  Théophile. 

txt ,  qn'oa  set  «  côté  des  hof^es ,  j^o^„  .  pe^e ,  ^çnwM»*,  msU- 

trec  ua  marteau  a  la  mam.  pp«r  j,eur,  wfortMae  ;  jiKtfKr-T^     . 

frapper  sur  ie  bmbce  et  ,wm«r  les  ,^^^^^,  .  p^^j^,  ^^,  .  ^^  ^  .  ^^ 

heures  ;  ainsi  nommée  de  so^iny»»-  „  ,„^  4t,ène»em.a#  «i^  épU- 

leur,  qui  s  appeloit  Jaques  Marc.  coDal 

Jaçois  :  Encore   que,  quoique,  li^x^nv ,jadauUcJadeau,jadiauz 

combien  ^pie ;  en  anc.  ^voy.  jhacia  ,  pj^^i  ^  j^t^  ^  écueBe^  sébile  d^  bois  ; 

fluÊcia-aUso,  ^t  hanap ,  suivant  Rabelais;  gtAfUa  ; 

Sire ,  ce  diirt  Gerart  ,  prêt  tul  ^e  faire  «en   ba*.  iat.  jadeHus.   Cos  ^Ues   et 

vofirevoloir./VipoûqBede.diaatarttdancer  Quelles   et  oient  i£aiies  aMC  l^  bois 

■e  açaia  bk»peu  BVnixemettre.  d*aune^  q«*on  appelle  en  <flrtaines 

Roman  de  Gérard  de  Nt^n.  .provinces  T^ergne  ,   vwme ,  qui  ^st 

Jaçoit  :  Reposoit,  dettnoit;  de  rouge  «oiiis  son  écovce^^et  iprqp^  à 

jaccre,  Jaçoit  que ,  j'a  çoii  ce  que ,  Ja-  faire  des  sabots  :  ii.croi t  sur  jlfâ  ,bprds 

toit  ce  que  :  Quoique ,  combien  que ,  des  ruisseaux.  J/C  jada»  élpit  aussi 

malgré  que  ,  soit-fak  tout  à  l'beure  ;  une  équelle  ott  iSébiie  i^  ^ert  aux 

jmm  iir.                                9  pressoirs  pour  puiser  le  vin  dans  la 

JACQini ,  JacJ^  :  Petite  casaque  pi-  cuvettequi  est  dessous ,  pour  emplir 

qqéeqa'im  SRettaîlMiMU.cttinisse,  les  seaux  ^  dP  ^M^lo^  I>W  gu'elle 

ai 


!>o  J  AG 

soit,  elle  devient  rouge  à  force  d*^tre 
dans  le  vin  ,  et  c'est  par  -cette  raison 
que  Ton  dit  dans  les  provinces,  et 
sur-tout  en  Bourgogne,  en. parlant 
d*un  homme  qui  a  le  visage  rouge , 
il  a  le  visage  rouge  conune  uxkj<ideau 
de  pressoir. 

Feste  Dieu  bayars ,  dîst  le  Moyne ,  l'Enfer- 
mier  de  nostre  Abbaye  n*ha  doncqnes  U  teste 
bien  caîcte  »  car  il  ha  les  yeulx  rouges  comme 
woijadeau  d^  vergne. 

Rabelais^  liv.  i ,  chap,  $9^ 

En  aultre  ,  cent  formes  de  voyrres  à  pied , 
et  voyrres  à  cheval .  cuvéaulx ,  retombes , 
banaps  ,  jadaulx ,  salernes  ,  tasses  ,  goube- 
lets  ,  et  trile  semblable  artillerie  bachique. 

Ibid»  Uv,  5 ,  chap,  34. 

S*il  (  Qaaresme^renant  )  .  ronfloit ,  c*es- 
tolent  jadauU  de  febves  freses. 

Jbid,  liv,  4 ,  chfin,  3a. 

Jadis  ^jaidis  :  Anciennement ,  au- 
trefois ^  il  y  a  long- temps  ;ya//i  dies. 

Jafupieb.'e  ^jqfucfùere  :  Jachère. 

Jafust,  lisez  ja/usi  :  U  7  a  long- 
temps ,  quoique ,  outre  que ,  cepen- 
dant ;  yVxm  yW/: 

Jacan.  Voyez  Jaiaks. 

JkOhiJLV^Jagliaiis  :  Fleur  de  glaieul , 
espèce  d'iris,  qu*on  nomme  en  cer- 
tains endroits/?a//i/7itfx.  Voyez  Glai. 

Tant  com  jaspe  sormonte  Tor, 
Et  li  lis  la  fleur  dejagliau  , 
£t  rose  fraîche  prooncian. 

Ovide  ,  Mss.  cité  par  BoreL 

JàGLoififKB  :  Botte  de  foin ,  de 
paille ,  &c. 

jAOoifCK  ^jagonces  :  Grenat,  sorte 
de  pierre  précieuse,  de  couleur  rouge 
non  foncée  ;  elle  a  tant  de  vertu  , 
suivant  l'auteur  du  Lapidaire  >  que 
celui  qui  la  porte  n'est  jamais  en- 
dommagé, et  par-tout  est  bien  reçu. 

"ùonjagonce  grenas  de  Sarde,' 
Avons  pris  en  la  Bible  garde; 
Des  douxe  pierres  et  leiis  (lu) 
De  Dieu  et  premiers  esleûs  : 
Voir  en  dirons  sans  contredit. 
Si  com  rtnctorites  kra  dit , 


J  AI 

A  eu!  cis  romans  s^appareîUe , 
Saingle  coler ,  gentil  merveille. 

Le  Lapia 
Jai  :  Déjà  \jam.  Jai  ce,  encor 
Jai  :  J'ai  ;  haheo  ;  jamais  ,  ] 

ahsit* 

Jaïam s ,  J€igan ,  jaXani ,  ja 

Géant  ;  gigas ,  gigantis. 

Adonc  Xojaiant  aconsnivit  Tristan  a 
cours ,  et  lui  volt  lancer  a^espée  sor 
mais  Tristant  Taiant  véu  ,  il  gauchit 
de  son  destrier ,  et  escheva  par  là  le  < 
auroit  esté  morteox.       Roman  de  Tn 

Jaicques  :  Rebelles  ,  mutins 

Jaidit  :  Jadis ,  autrefois. 

Jaik  ^jaiet  :  Geai ,  oiseau  ;  d 
cuhts.  Jayety  pierre,  fossile  fori 
que  Ton  taille  pour  faire  des  boi 
des  colliers;  gagates, 

Jaihjx  y  jaïn  :  Vin  nouveau. 

Jaik.es  :  Jacob,  nom  propre 

De  ceu  si  distSainz/ai^^x^lo  matin' 
me  responderat  nu  justise. 

Sermons  de  S.  Bernard,  foi 

Undè  et  sanctus  Jacob  eût  :  cras  re. 
bit  mihi  justitia  mea. 

JaiTjKce  y  jaîUage  :  Jeaugeag 
tion  de  mesurer  les  liquides, 
de  jaugeage. 

3  Âii^Ln  y  jatte  :  Vase  de  terre,  ; 
mesure.  Voyez  Gallon. 

Jaillir  :  Jeter  avec  force ,  h 
jaculare, 

Jaime  ,  Jame ,  James  :  Jac 
nom  d'homme. 

Jain  ,  Jaien  :  Vin  nouveau. 

Jaingler  :  Jaser,  parler  beau 
mentir  et  railler,  se  moquer. 
Jongler. 

Jaingleur  :  Babillard ,  mei 
railleur. 

Jaiquerir  ,  jacquerie  :  Muti 
Voyez  Ja^^uerze. 

Jaisq^hons  y  jesc* aidons  :  Ju 
là  ;  usque  dum,  usque  tune. 

Dons  prlaet  m  btistreat  jiMlioe 


Std 


J  AL 

■*CB  «toScBt  mh  dttcor- 
SenmSms  dt  S.  Jfermanl,/6l.  iSi. 

tmmc  jmstitia  et  ptue  oseuUua  tumi , 
'wdÊboMtur  hictcnùi  ifif- 


Jaxx  :  Antres  ;  àjaix,  aux  autres. 

Jaj^ols  ,  jaiole  ,  jajole ,  jaole  : 

Cage  d*oiseaa,  prison;  cavea,  caveola* 

Qnot  ce  ot  dit  si  «'«oTob , 
Jx  U  TSaiat  qui  rcaiest  là 
FcBM  ••  fl  le  poToit  prendra  « 
Amcs  lut  le  pomût  chier  irendre  ; 
Et  le  vcadre  ne  le  poroit  y 


ImmbêoU  Teafenneroit , 

Se  £  cheatcroît  tait  et  tempre. 

U  Laû  de  t  Oiselet. 

lias ,  Jakemes  :  Jacques ,  nom 
dluMime  ;  Jacobus. 

n  >*ippereiHe  ,  et  mnet  à  BMmlt  grmnt  joie 
et  Ta  tat ,  qa*0  aproee  Motueigaor  Mint /oAe 
1  mÛM  de  deux  jonrt. 

Bamtm  dm,  Cuens  dt  PoHtkîeu* 


d'Avemct  tenoit  le  «îége  de  Co- 
FHIe-Hardomin  ,  Mu.  fol,  si. 

Miaot  kl  In  nés  deren  BUqnlet. 
dtime  Mu.  fol.  40. 

JAI.ÂCV  ,  jailage ,  jaUét  :  Droit 
fôgnennal  qui  se  lève  en  quelques 
endroits  sur  le  vin  vendu  en  détail  ; 
3  éfoît  de  trou  pintes  par  tonneau. 
Voyez  Gai.i.09. 

Jalaiz  ,  jallaie  :  Certaine  mesure 
pour  les^  liqueurs. 

iàj.^\  jalée, jolie, jallée  :  Seau, 
jatte ,  baquet,  cuyier,  mesure.  Voyez 
Gaixov.  Dans  la  Galleyesche,  GoUia" 
TetMSy  dont  Château-Thierry  est  la 
capitale ,  la  jolie  est  un  vabseau  de 
bois  à  oreilles  trouées ,  par  lesquelles 
on  passe  un  gros  bâton  (appelé  aussi 
joUé)  pour  porter  ce  yaisseau ,  après 
y  aroir  mis  la  Tendange.  En  Bour- 
gogne et  en  Picardie  on  nomme  ce 
vaisseau  une ,  et  le  bâton  ou  levier 
dnet,  et  ailleurs  tineL 

Jalet  ,jallet  :  Petit  cattbu  rond  ; 
tûkuU$.  Arbolestre  à  jokt  :  Arba- 
Wtc  à  jeter  de»  cailloux  ^  Jaculum. 


J  AM  az 

Jalib  :  Jetée,  action  de  jeter; /a- 
culado, 

Jâllov  :  Gros  bâton  ou  levier  ser- 
vant à  porter  les  tonneaux  des  ven- 
danges ;  arbres  de  lisières  dans  les 
forêts,  qui  servent  à  distinguer  un 
canton  d'avec  un  autre ,  et  qui  sont 
sur  les  rives  ;  de  joculum,  suivant 
Barbazan. 

Jallouan  oK  :  Dévidoir,  girouette 
à  dévidef  le  fU. 

Jaloh  :  Bâton  fiché  en  terre  pour 
prendre  des  alignemens. 

Jalots  yjalqy  :  Mesure  de  grains, 
de  liqueurs ,  et  de  terre  ;  elle  conte- 
noit  environ  cinq  boisseaux  de  Paris. 
Voyez  Galloit. 

Jamais  ^jomès  :  Pas,  point  ;  ce  mot 
en  faîsoit  deux  autrefois,  et  s'em- 
ployoit  au  temps  passé ,  présent  et 
futur  ;  de  jam  et  de  mogis  ;  en  bas 
Bret.  jamaes. 

Jamasse,  lisezy'a/Tusf/^:  J'aimerois. 

Jamasse  atsex  mieox  me  taire 
Et  eftcooter ,  que  d*estre  oui. 

Tragédie  de  la  Vengeance  deJ.C 

Jambatex  :  Marcher,  se  promener, 
aUer  à  grands  pas;  de  carnpo,  qui 
se  trouve  dans  Végèce  ;  en  bas.  lat. 
gomba. 

Jambe  :  Jambon.  Jambe  du  poux  : 
on  appelle  ainsi ,  en  anatomie ,  deux 
nerfs  du  bras. 

Moult  tevent  bien  la  cent  deçoivre 
Le»  famés  r'ont  troreet  simples , 
Toailles ,  et  aniax ,  et  guimples  , 
Fermitux  et  ceintures  ferrées , 
Froraaiges  et  jambes  salées 
En  traient  emprès  la  monoie , 
Plus  conquirent ,  se  Dez  me  Toîe 
Que  celés  autres  genz  ne  font. 

*  La  Bible  Guiot^  parlant  des  Moines 
de  S.  Antoine. 

Jambee  .^ faire  lejambet  ou  Xz^jam-^ 
beie  :  Donner  le  croc-en-jambe  pour 
jeter  quelqu*un  par  terre  ;  et  au 
figuré,  tromper  adroitement. 

3 


22 


f  A  Pf 


JamAet  :  Croe*-éfi*jamb«  «  «otip  sur 
le  jarret  ou  la  jambe  pour  fair«  tom- 
ber ;  an  tfgttté ,  embèdie ,  Mnrprive  , 
ûtttiie ,  piège ,  lac*  ;  àt  camba. 

If  *est  pas  bArdic  qui  riens  la  ddte  » 
Car  <fnl  lâf ôît  sa  forée  toté  , 
2t  hiéû  t*  oo^aftoisiroik  s4M  dote, 
2f a*  qui  d«  gré  jas  ne  se  bote , 
Ife  piiet  à  son  ynm^tf^  chéolr  y 
Si  r*e6t  molt  grant  honte  à  réoir. 

*  Rùman  Je  la  Rose  ,  vers  6o25. 

Jambibbe  :  Bdtte  de  cuir  ou  de 
fer  9  armure  de  jambe  ;  en  baa.  lat« 
gamheria;  en  Bourgogne  ce  tout  les 
canons  dé  culotte. 

JàsbIiS  :  Écreviide  de  mer  ;  c€unpm. 

Jâme  :  Gomme,  colle,  poix. 

JaiÉB,  gemme  pjamtne  :  Pierre  pré- 
cieuse ;  gemma,  Yoyea  GBXt. 

D*ffa  Coc  riednCé  qtû  noati 
Sérua  feiaier,  «t  si  grtta, 
Selonc  natore  poorchaçoit 
Sa  YJande  comme  il  soloit, 
Vné  chief é  Jomê  troff , 
Clere  la  th ,  si  Tesgarda. 

FMe  eu  Coq ,  par  Marie  de  France, 

ikwt, ,  lamés  :  JTaccpes ,  nom  pro- 
pre; Jatàhuê. 

Qnar  tous  ronex  à  wn  bon  Salât , 
^i  ft  1  pôftéz  rostre  offrande, 
Qae  Diex  la  mémoire  tous  rande. 
Dame ,  disl-il ,  et  je  me  toh 
A  Dieu  et  au  Baron  Saint  Len , 
Xt  i*lraî  au  Baron  Snnt  Jame, 

Fabl,  à  la  Rùhê  vermeiUé. 

Jâmbs  ,  lisez  jcanés  :  Jamais. 

Janblahc  :  Oiseau  de  proie. 

Javetaires  :  Cavaliers  armés  lé- 
gèrement, soldats  anciens  ;yVt/i^lai>e 
s*est  dit  aussi  pour,  lance ,  javeline. 

Jankttm  :  Toute  espèce  de  fleur 
de  couleur  lynche  ;  de  cantu  ou  de 
hjralinus. 

JànoLU  y  jangiée,  jangieney  j'engie, 
jenglée , /engietie  :  Discours  inconsî* 
déré ,  Cri ,  buée ,  bavardage ,  caquet , 
babil,  mensonge 9  fapport,  conte, 


J  AN 

fotirlNfrîe,  flatterie,  médisance,  criail- 
lerie  odieuse,'plaisadterie,  badinage, 
raillerie  ;  joculado. 

Ainsi  Jalon&ie  atisoit  y 
Comme  cil  qui  toute  sa  rie 
tTsoît  sa  jangie  eii  ed  envie. 

liatnmn  de  la  Bote, 

£t  se  de  loi  tos  rolex  plaindre 
Lui  cuidies  vov»  la  jan^e  eataiadr* , 
Ne  le  pourrex  espoir  proaTer, 
lie  suffinoM  tesmoina  trouver; 
Bt  M  prueres  avies  ores , 
Ne  se  taîroivil  pas  encore». 
Se  plus  prouvex  ifHn»  jonglera  y 
Plus  y  perdre!  qa*il  a>  fera. 

Même  Roman. 

Janisise  ,  jangléoTy  jartgiéour  ^ 
janglere,  janglerrc  ^  Janglers  y  jan- 
giêur  :  Menteur,  flatteur,  babiUard , 
causeur,  crîeur,  raillenr,  moqueur  ; 
jocuUàari  Barbazan  le  dérive  deju^ 
gulus  f  jugularis.  Voyez  JonoLÉoa. 

Tant  parla  le  gloot  folement 
De  moi,  et  do  fil  Cdrtoisie  , 
Qu'a  fist  esTeiOer  Jalousie  , 
Qui  se  lera  par  grant  fraieur, 
Quant  de  ot  oî  le  jongleur, 

Rùmon  de  la  Rose, 

JAiroLsa,  subst.  :  Caquet,  bavar- 
dage, rapports. 

JkVGhiiti,jengler,  jongler:  Mentir, 
blâmer ,  jaser ,  caqueter ,  bavarder , 
tromper,  flatter,  rapporter,  dévoiler 
un  mystère ,  railler ,  plaisanter ,  se 
moquer  ;  joculari. 

Bien  fait  Male-bouche  apaisier, 
Qu^aucune  fois  seult-on  baisier 
Tel  main  qu*on  voudroit  qui  fu  arse , 
Qner  fttst  or  li  glous  en  Tarse  , 
h\jonglast  là  unt  qu'il  voaslst , 
Maia  qu'aux  amans  riens  ne  tonsiat. 

Roman  de  la  Rase, 

JAWGLiaEssE  :  Babillarde,  cau- 
seuse, mauvaise  langue. 

Jangleeie  :  Rapports,  caquets. 

Javclois  ,  j'angior,  janglos ,  /on- 
^^r;  Bavard ,  causeur,  rapporteur, 
mauvais  plaisant,  raiUeor. 


i  A  Q  J  A  Q  23 

Jasicb  ,  jamiçe  :  JaunUie  t  màU-  et  %ajc  le  haubert.  Oa  te  servoit  ordi- 

die  ;  à'hjaiinus;  en  bas  Brei.  jamu.  nairameat  de  peaux  de  cerfs ,  appli* 

Jahix  ,  Jan  ,  Janeif  Jannin ,  /a-  quées  les  unes  turles  autres,  et  on  les 

wm,  Jeannin  :  Janot,  Jeau  «  iKum  recouvroit  4*étoffes  précieuses,  après 

dlioaiDie  »  Joanncê.  Qn  Hemployoit  i  avoir  placé  sur  ces  peaux  une  forte 

et  on  l'emploie  encore  quelq[uefoîs ,  épaisseur  d§  linge  ou  de  bourre  ;  ce 

comme  terme  de  méprû  «  pour  désî-  vêtement  ne  passoit  pas  les  genoux  : 

fner  un  cocu ,  hoqimq  q^i  souCfre  il  étoit  fort  large  e|  tres-génant  ;  de  là 

complaisamment  les  infidélités  de  M  notre  mot  jaquette.  Voyez  AvBxa  et 

femme.  ^  HÀvaxa. 

Jau»  ,  yawin-  ;  Jaunîj^,    rendre  Qo«,„i.uiendeiiuî«akiq.eB«t«iiiel«Tm 

jaune ,  peindre  en  ^uue.  Cette  cou-  u^  ^o»  gipoa  ouvré  v^tti  •%  hoatonaa , 

leur  étoît  inlamante  ;  oa  jaunissoit  tJn  mobergéon  dessui  Tef^i  et  endou« , 

les  maisons  des  traîtres  et  des  làehes  ^««»  ««  *«b«rgéon  «n  gnnt  Jpue  poia. 
qni  s'étoîent  déshonorés  par  des  cri-  ^  ^"  ^*'  GuetcUn. 

mes;  on  jaunissoit  aussi  les  maisons        lAqiitfJ^'^^'Qu^^Lroitujiejaque, 
des  banqueroutiers.  Que  de  maisons        Jaqur  de  maille  :  Cotte  de  maille , 

seroieqt  aiaal  peiotes  %  si  cette  loi  armure  préservatrice  qui  couvroit  le 

a*éloît  tombée  en  désuétude!  corps  «  ççpuis  le  cou  jusqu'aux  ge- 

JAv«A»,/aiiiiMre:  Terre  eonvvrle  noux ,  et  étoit  à  mailles  de  fil  de  ki- 

d*aibriiif  ni    appelés    genêts  ;    de  ton ,  pour  garantir  le  corps  des  gens 

gtmtia,  de  guerre. 

Jahs  ,   Jatmes    :    G^HQi  «  TiU«        Jaqvxvae  :  Figure  en  bois ,  en 

dltalie.  osier  oa  en  paille ,  représentant  un 

Javuv  :  Gendre,  mari  de  la  fille;  homme ,  sur  l^qufllc  on  s'exerçoit  à 

j^neraêor.  "  tirer  au  blai^.  ^oye*  jACXxaAXC. 

Jahvx  :  Jolie^  aimable*  ^i>f  •  G«ns.        JAQUxaiE,/a^fier  .*  Soldats,  £sction 

jAwji'WÂMm^jatuis/emKM.'VtmBie  de  séditieux  et  de  voleurs.  Ce  nom 

noble  ;  gembUis  f0pmina.  fut  donné  à  une  troupe  de  paysans 

Javuel  :  Le  mob  de  janvier;  ja^  qui  se  révoltèrent  en  i3i8  (suivant 
muarUu,  Dans  un  Cartulaire  de  TAr-  Bore!)  contre  leurs  seigneurs,  a  cause 
chevêche  de  Paris ,  il  y  a  un  bail  à  des  exactions  qu'ils  exerçoient  cou- 
cens  ainsi  daté  :  «  Ce  fu  fet  en  l'an  tr'eux.  Comme  le  Roi  Jean ,  qui  ré- 
de  grâce  1 3o8 ,  on  mois  étjanuel,  le  gnoit  alors ,  étoit  prisonnier  en  An- 
jcadi après laTiphaine (l'Epiphanie)»,  gleterre  (ce  qui  n'est  arrivé  qu'en 

Ja»e  :  Arbre  de  lapiu*  i356),  les  seigneurs,  par  dérision, 

JArxRAi^iiE  :  Terme  de  mépris  k  appelèrent  cette  sédition  la  /aquerie, 

roccasion  de  ce  que  quelqu*un  dit.  du  nom  de  leur  chef  Jaques  Bon- 

J AniçA ,  lises  jà  piéçik  -  Depuis  homme ,  et  les  factieux  Jacquiers  : 

long-temps,  anciennemeat,  autrefois,  elle  commepca  dans  le  Beauvoisis. 

Ja  fQVKTèMf  :  Maigre  cela  9  cepen-  Froissart  parle  de  cette  sédition, 
dant ,  nonobstant.  Jaques  ,  jaquier  :  Niais  ,    sot , 

Jaque  ,  jacqi/te  »  jake  :  Cors^et ,  grossier, 
eotte ,  corset ,  veste ,  habÂt,  jasta-au-        Jaqust  ,  jahet  :  Impudent ,  men- 

corps;  e^Moe  d«  cataque  militaire  de  teur.  C'est  sans  doute  de  ce  mot  que 

pcs^tt  pîqu^  qii'oa  mettoit  dcsioui»  les  pitifsieri  ont  pris  leur  mot  d'ar- 

4 


i4                   1  A  R  J  A  S 

got  jaques ,  pour   signifier  qu'une  Ja^ron  :  Jante  de  roue,  jambage; 

pièce  de  Yolaille,  de  viande  ou  de  à^anchora. 

pâtisserie  cuite  au  four,  est  vieille  ou  Jas  ,  jasard y  jau  :  Le  coq ,  oiseau 

d  ure  'fjaquet  a  signifié  aussi  une  petite  de  basse-cour  ;  au  figuré ,  grand  par- 

inonnoie  d'argent.  leur,  bavard;  galùis;  en  anc.  Prov. 

Jarbe  :  Gerbe,   botte,  paquet,  Jal,  jTtal,  gai;  en  Langued.  gaou, 

trousseau.  Barbazan  dit   que   c*est  de  là  que 

JÀRcé ,  jercé  :  Gtrcé ,  fendu ,  ou-  vient  notre  mot/oser,  babiller  comme 

vert ,  fêlé.  un  coq. 

Jargauder  ,  jargonnen  jergoner  :  ^  ^^^^  ^  ^^^^  ^p^^^  ^.^^^^^  ,  p.^^^^  ^ 

Parler  a  tort  et  à  travers  ,  caqueter,  ca  ki  Ui  estèrent ,  vraiement  tu  es  de  céos  . 

J kKOOV ^j'ergon  :  Langage,  caquet  ;  car  to  es  Galiléus  ,  car  ta  parole  te  fait  apa- 

Chant    des    oiseaux,   cri  des    bétCS:  ""«t.et  cU  encomençoità  jarier,ke  j«ne 

•B       11      «<_.        1  MÛ  ke  cist  hom  soit  ke  vos  dites  •  maintenant 

Borel  le  dérive  deyar.  ,^  p.^„  ^h^,^,  l»  j^ 

J At.GV%KiE  Jarderie  :  Ivraie,  mau-  jy^^  ^,  E^angUes ,  par  Haimon. 

vaise  herbe  qui  croit  dans  les  bleds  »  «.^      ^      .,,                          .      . 

.        .    ^  Et  postpustlium  accesserunt  qui  sCabant, 

et  qui  emvre.  ^^  dixerunt  Petro  :  Derè  et  tu  ex  Ulis  es  ;  nom 

Je  destmirai  to*  çans  qni  firent  la  felenie  et  etloqwla  tua  manifestum  te  facit.  Tunç  eec- 

lo  pecbié  sans  amendement  fere  »  car  je  ven-  P^^  detestari,  etjurare  quia  non  novUset  ko- 

drci  si  corn  dist  H  prophètes  lo  van  en  la  nunem ,  et  continua  gallas  cantaviL 

snein  (  et  ventilabrum  in  manu  ejus  ),  cl  est  S.  Mathieu ,  cliap.  a6 ,  rers.  73. 

ensemble  U  greins  et  la  paille  et  li  froment  et  t          t  •                 1.             j      • 

la  jarderie;  mais  là  vanereigie  mon  froment  J^»  -  Lit ,  couchette;  de  jocere. 

«t  giterei  fors ,  et  la  paille  et  W  jarderie  de  la  JasARD  ,  Jaseiw  :  Bavard,  causeur. 

cité  Dam  le  Dieu.       Comm.  turhPs.  xoo.  Jasciere  :  Terre  qu'on  laisse  rc- 

Jarie  :  Sorte  de  mal.  poser  un  an;  de  jacere ;  en  bas.  lat« 

Jarion  ;   Branche  ou  bâton   de  Jtischeria. 

chêne.  Jaseitceque  ,  jasoitceque ,    lisez 

Jarle  :  Grande  cruche  propre  à  jonseit-ce-que ^  ja-soit-ce-que  :  Quoi- 

contenir  des  liqueurs  ;  vaisseau  de  que ,  malgré  que ,  cependant, 

bois  à  deux  oreilles  trouées ,  dans  les-  ,           , 

„                     ^                         i_4^            ^  Je  me  donne   a  vons  pour  cRtre  vostre 

queUes  on  peut  passer  un  bâton ,  et  f^^^^^  ^^  ^^stre  amie  ,   pour  Dieu  ne  me 

qui  sert  à  mettre  la  vendange  ,  cuve,  veuilliez  refuser,  car  nie  suî  de  haut  lîgnatge. 

Lors  a  lî  prestres  encontre^  /^''  *^  9*^  ^*.°»«  •  °«  DamoiseUe ,  ne  le 

Deux  gars  qui  portent  une  jark  ,  ^<»'*  ^*"*"  °«  P"»«'- 

Lors  li  venist  miex  estre  à  Arle  ,  iloman  de  Gérard  de  Nevers. 

Quar  il  i  ot  ua  pautonier ,  »                      ^,     »      ^.                       #      •• 

Qui ,  en  sa  main ,  tint  un  levier ,  Jasera w  :  Chaînette  composée  de 

Si  le  feri  dessus  le  col ,  petites  agrafes   ou  mailles  d'or  ou 

Qu'a  l'abati  dans  un  tai  mol.  d'argent ,  que  ,  Suivant  Borel ,  on 

Fabliau  du  Prestre  crucifié,  portoit  au  COU  OU  sur  la  léte. 

Jarman  :  (îermain;  Germanus.  JASEViAiiSyjazerans,jaseron:  Sorte 

Jarret  :  Le  haut  delà  jambe;  Borel  de  cuirasse ,  et  non  pas ,  comme  di- 

Ic  dérive  de  rUébreu yer^c^,  qui  si-  sent  Nicod   et  Lacombe  ,  cotte    de 

gnifiejambe;  de  là  le  mot  de  jarretière,  mailles   ou  haubert.   Cette  armure 

Jarrige  :  Pâturage ,  terre  inculte,  éfoit  connue  et  en  usage  dans  le  xii® 

F^oyez  Jaceres.  siècle ,  suivant  une  citation  du  Ro~ 

Jaeroce  :  Vesce ,  espèce  de  graine,  màh  de  Troye  ou  de  la  Destruction 


J  A  U  J  A  U  a5 

d^Troye,  par  Benoit  de  Sainte-Moire,        Jau,  Jot  :  (Buf  de  plâtre  on  de 

rapportée  par  Borel.  marne ,  que  l'on  met  dans  le  nid  des 

SsM  preadre  armes  ne  haraoU ,  poules  ,  pour  les  exciter  à  pondre. 

Fo«  MvlcoMat  nom  joienm.  Jaitck  ,  jatue  ,  j'iutsxe  :  Jaune  9  de 

Dans  rarrét  rendu  contre  Jacquet  lco«îcttri«une;  à'hyaUnus. 
Gcur  (alias  Cueur) ,  le  1 9  mai  1 453,  ^«  <!"«  *«^  <1«  morMax  n^eotaMe , 

sons  leregne  décries  vu,  il  y  a  Doabi«?de.doiaU  morselioiche, 

nne  disposition  qV  le  déclare  COn-  Qa*el  dem  moiUer  m  la  saïue , 

Tliocu  d'aToir  fait  passer  beaucoup  Soit  rerte ,  oa  camelhie ,  on  Jatue» 

d^arroes  aux  Turcs ,  savoir  :  Crcne-  ^ Roman  de  la  Base,  vers  i385«. 

qoins ,  guisarmes ,  bâches ,  voulges ,        Jauge  ,  jaugea^  ,  j^^lge ,  /an/- 

coTakrrmes^  jaserons  ,  et  autres  ba-  g^^g^  -  Partie  de  la  charrue ,  celle  qui 

biHoDeiis  de  guerre.  j^§^  ^^  ^^g^e  la  profondeur  du  sillon; 

«__      -  i.  t  .  •  *   i  mesure  de  futaille ,  étalon  d'une  me- 

Taac  M  do<B«  a  caican  coiii  li  plol  et  fuses,  :>  j       1 

A«  ^M  lussent  tmt  hors  U  soUox  fa  levés,  »»re  ;  action  de  rendre  les  mesures 


QainelûtascscasdefiBorpeiatores,.  égales.  Voyez  GlLLOlT. 

l*^eehm,jàMermÊS,^h%t\Moe%f^tmtM,  JiUGia  ,  jaulger  :  Réduire  à  une 

QasU»  q»tor.e  L«e.  -  Toit-on  la  cUriét.  ^^^^^^  cubique ,  la  capacité  incon- 

Roman  a  Alexandre.  1,         «      •■                f 

nue  d  un  baru  ou  autre  vaisseau , 

JASxniE  :  Action  de  parler,  de  ba-  égaler,  rendre  égal.  Barbazan  dérive 

vanier,baTardage,  propos  inutiles,  ces    mots    à'œquaUs  ,    œqualitas  , 

Voyez  Jas.  œqmsre ,  rendre  pareil ,  rendre  sem- 

Jasoitcsqub, lisez yVi-xoi/-c^-7tfe;  blable.  Jaugier  un  huis  :  Rompre, 

Qaoîque ,  malgré  que ,  cependant.  briser  une  porte ,  en  enlever  le  seuil. 

JÂSviVEa  :  Causer  à  tort  et  à  tra-  Jaugeur  ,  jaulgeur  :  Homme  qui 

Tcrs ,  bavarder.                                ^  rend  les  mesures  des  marchands  égar 

Jasque  :  Petite  casaque  piquée  qui  les  à  celles  du  pays. 

se  mectoit  sous  la  cuirasse.  Jauglois  :  Ce  mot  se  trouve  dans 

Jasseao  :  Botte,  javelle,  fagot,  Guillaume  Guiart ,  édit.  de  Ducange, 

tas ,  gerbe  ;  en  bas.  lat.  jassile.  Jas-  pag.  1 6 1 ,  et  n*a  pas  existé  ;  il  faut  lire 

seau  de  foin  :  Botte  de  foin.  janglois ,  du  verbe  jongler,  railler, 

J  ATE  :¥ aisseau  plat  de  bois  creusé  ;  mentir, 

de  gobata  y  selon  Borel.  AcompUes  les  acordances 

jATTEa  :  $e  vanter,  suivant  Borel  ;  De  deux  pars  se  sont  leurs  séances , 

àejactare.  On  écrivoit  anciennement  Î"°Ç**'*  autrement  besoingnerent 

.''.-.,                         *»        1  Kn  mer  entrent ,  terre  esloignerent , 

)acter;  d  est  a  présumer  que  Borel  a  u^,  4  duel ,  autres  kjanghù. 

pris  le  c  pour  un  second  /,  parce  que  Guillaume  Guiart. 

ces  deux  lettres  se  ressemblent  beau-  Jaulhe  :  Jaune,  de  couleur  jaune  ; 

coup  dans  les  écritures  des  xiv,  xv  et  hyaUnus ,  et  non  de  Tltal.  giallo. 

Xf  1*  siècles  ,  et  qu'on  peut   souvent  Sachex  que  du  mal  et  du  desplaisir  qu'cUe 

les  confondre.  aroit  eu,  fut  plusyau/ne  que  cire. 

J  AU  :  Coq ,  oiseau  de  basse-cour  ;  ^<"»«'»  ^  Ger<^^  ^  Nevers. 

gaUus.  Jaulnissure  :  Action  de  peindre 

iAU'.Barbeau,  poisson  d'eau  douce,  ou  de  teindre  en  jaune. 

Jac  :  Robinet ,  canal  d'une  fon-  Jaume  :  Jacques ,  nom  d'homme  ; 

taine ,  d'an  tonneau.  Jacobus. 


a6  J  A  U 

jAUNST^Viir/iie/.-Lenénufar,plante 
aquatique  dont  la  fleur  est  d*un  jaune 
foncé. 

Jaun oxxa  :  Deyenir  jaune ,  paroi- 
trc  jaune  ;  d*oixjaunor,jMmce,  cou- 
leur jaune. 

Li  plus  chîer  Ligure  rettâmble 
Or,  et  mire  ,  et  eacent  eosamble , 
Et  de  tex  i  a  tfaljatmoient. 
Qui  samble  que  topace  soient , 
Et  tex  dont  la  juunors  Tcrdoie  y 
Itex  que  mires  eatre  dote . 
Cete  pierre  en  fnde  repoot 
Dedans  la  gravelle  en  parfont , 
Dame  Diex  Lignre  promist , 
Mainte  vertu  que  sor  lui  mUt. 
Lignre  garit  do  J€umce 
Et  destorne  hoine  df  mal  TÎte. 
h&  Lafidaire  ,  parloHf  du  Li^vr^ 

Jaupabis  :  Aboiement. 

jAUREa  :  Prêter  serment, /«rare; 
€t  persil ,  plante  potagère. 

jAUsi  :  Joseph ,  nom  d'homme. 

Jadsie  :  Jouir,  réjouir,  amuser, 
8*amuser  ;  gaudere  ;  en  Lang.  gausi* 

Jaussb  (rime)  :  Jaune. 

Jàutoke  :  Terme  de  blason,  que 
j*ai  trouvé  dans  le  Tournoyement 
d'Antéchrist ,  sans  le  comprendre. 

Jauyaisok.  Foyez  Joyakcb.      * 

Jaux  :  Jupiter;  Jovis;  en  bas  Bret. 
Jou.  Ce  mot  n*est  pas  plus  Celtique 
que  tous  les  autres  qu*on  nous  donne 
pour  tels  ;  le  nom  de  Jupiter  est  formé 
de  deux  mots  Latinsybw>  j>a/er;  du 
premier  nous  avons  fait  Mont^oux , 
Moiit-Jui,  Joui,  Jlfons  Jopis;  Join- 
-ville,  Jouaville,  Jouvelle,  Joux-la- 
"Ville,  JovU  FiUa;  Faniaux,  Fanum 
JoiHs  ;  Joigny ,  Jovimacum  ;  Jouarre , 
Jouis  ara;  jendl^javis  dies;  joubarbe, 
jovis  barba,  &c.  Avant  de  nous  offrir 
des  étymologies  tirées  du  soirdisant 
langage  Celtique ,  on  devroit  nous 
prouver  Texistence  de  cette  langue , 
en  citant  d'anciens  monumens ,  et  ne 
pas  offrir  pour  appui  les  fruits  et  les 
rêves  d*une  imagination  déréglée.  . 


J  £ 

Java  ET  :  Maladie ,  sorte  de  chan- 
cre; en  bas.  lat. /sva/r/ia. 

Javeau  ,  javelle  :  Poignée  d'épis  , 
petits  fagots  de  bois ,  de  sarmens  de 
vigne  ;  tas  de  bled  que  font  les  mois- 
sonneurs en  le  coupant ,  et  que  l'on 
ramasse  ensuite  BWr  en  former  des 
gerbes;  fagots  iB^aceaux  de  telle 
chose  que  ce  soit  ;  de  ajpus,  capulus, 
fcapulus  ;  en  bas.  lat,  capella ,  ja^ 
veUa ,  gabella  ;  de  là ,  dit  Barbaxan , 
le  mot  gabelle ,  parce  que  l'on  en- 
tasse le  sel ,  et  qu'on  le  met  d-ua 
endroit  en  un  autre. 

En  tele  manière  MvtroSt  eatre  feC  le  di* 
mage  ,  que  Tamande  seroit  de  60  aola  ,  ai 
conmo  qui  emporleroit  des  pueiUea  oaTréoa» 
eomme  bled  en  jwMu  ou  en  gerbes  »  ou  pré 
faoohié  ,  ou  boia  tompà  ,  et  en  teie  manière 
Ten  porroit-(»n  porter ,  que  Ten  le  trouTcroit 
à  krrecin ,  si  corne  qui  Temporteroit  par  suit 
n cheval  on  à  charrette,  oanutrcvent  dusquct 
à  le  raliie  de  deux  sols. 

CqiUs  de  Btauvoisis ,  ckap,  3o. 

Jave  coie  :  Eau  dormante,  eau 
reposée. 

Javelle  :  Bois  qui  n'est  pas  tt^ 
ttèrement  réduit  en  charbon. 

JayilIjOt^  javeline,  javreht  :  Dard, 
flèche ,  trait  d'arbalète  ;  de  jacidum, 

Javiole  :  Cage  à  poulets  ;  caveoim* 

Javotte  :  Creneviève,  nom  pro* 
pre  de  femme. 

Jax  :  Bercail,  bergerie. 

Jat  :  Jadis ,  autrefois  ;  j'am. 

Jataits  ,  jajrant  :  Géant  ;  gigas, 

JAZEQUENÉ.'Faitencottede  maillet. 

Jazee  ,  jaùr,  jezir  :  Coucher,  re- 
poser ;  jacere. 

Jazoue  :  Instrument  dont  Ielabou« 
reur  se  sert  pour  nettoyer  sa  charme. 

Je  :  Moi ,  ma  personne  ;  ego. 

Va  à  la  vile  et  je  au  bois , 
Par  U  chaiene  est  départie 
Lor  amor  et  lor  compaignie. 
Fabk  du  Chien  et  du  Loup  ,pmr  Marié 
éÊFnm€e, 


J  EL 

Ject,  jecteis  ,  jeciement,  jeteis , 
jetnz,jetteis,jiueis  :  Projet,  minute 
d'un  acte;  terreqo'ao  tire  d*an  fotië; 
Tâctioa  de  jeter;  de  jactus.  —  Le 
Poète ,  parlaiit  d'un  crimiaei  eipoaé 
à réchelie  (carcan)» dit: 

Iflcéat  moth,  de  opprobe  et  de  Uîdetir  et 
àtjems  de  fcoe  et  de  ordore  da  People  qui 
MiMtcttoor.  Gu'on,Mss.tUGittU,ek'Nmiîgù, 

Ha  AH,  Joham:  Jeaa ,  BCfoi  d*lioiii- 
«m;  JoêBtmes;  en  anc.  Ptot.  fhoan, 
JhoëMi,  Xhoiu  Jnsqnes  au  xyi^  siècle 
oa  â  kMJoiûrf  écrit  ainsi  ce  net,  de 
■éne  ^e  Jhesus. 

hmàM  DScoLLinK  (S.)  :  La  fétede 
h  HécolUtiM  de  S.  Jean-Baptitte. 

JasAn,  Jmmm,  Jehannete,  Jenmêf 
Jemm:  Jeanmeyaorn  de  femme,  dîmî- 
iratif  de  Jean* 

Jebahmet,  Jeantnn,  Je€amùt,  le- 
hammm,  Jehmnoî,  Jehennet^  Johan^ 
ntûM.  :  Petit  Jean,  enfant  qui  forte 
le  Doai  de  Jean.  Ce»  mots  ont  aussi 
ixk  employéspour,  sot,  nigaud,  auiri 
dont   la    icBime   est    iafidelie;   de 

Et  le  îo«r  de  mardi  derant  ladite  ISnte 
fa  porté  ledk  Jehennet  par  homiBea  et  nia 
ddet  ledit  toabel ,  et  entement  arrière  porté 

kortde  TégHac et  ledh  Jehennet  el  dit 

tcM  Be  te  pooct  aidier  de»  bna  ,   ne  dea 
màims,  ae  dea  piex ,  ne  de»  cuittes. 

Hiracles  de  Si  Lotus,  chap.  18. 

Jeixee  :  Être  assis,  placé  ;  reposer, 
se  coucher  3  jacere. 
Jel  :  Je  le ,  je  la  \jes;  je  les. 

Iciat  chanoineà  qoe  je  di 
Oat  boa  tân^jel  Yooa  afi. 

BMe  Gaùn. 

jELsa  :  Avoir  froid ,  geler,  glacer  -, 

geiare. 

Tant  com  ^kmijelt  et  ploa  ettnlat  » 
La  paor  ai  fort  le  deatraint , 
Qo*il  mitent  le  Roi  à  raison , 
Qei  aonlt  par  ère  j<»foes  bon. 

Roman  de  ik>lop€Uoâ. 

Hvi^jiU  :  Joli,  Jolie 5  jovMis; 
Cl  bas  8m.  joUs. 


J  É  O  "^  a7 

Jeluie  :  Poule,  suÎTant  D.  Car- 
pen  tier  ;  auùs  il  a  aud  lu ,  c*est  gct'ne; 
gelina, 

Jeme  :  Pierre  précieuse  ;  gemma. 
Voyez  Jamk. 

JEMi  :  Garni ,  parsemé  de  pierres 
précieuses;  Ae  gemma. 

Je  VE ,  jeune ,  joene  :  Jeune ,  en  bas 
âge  ;  juvenis  ,  Juvenca, 

Jevcle  ,  jenglois  :  Babil ,  men- 
songe ;  tours  d'adresse. 

Jehcl^oe  ,  jengltrre,  jengieur  : 
Babillard,  menteur,  conteur,  méné- 
trier, ftiiseur  de  tours. 

Jen OLEE  :  Babiller,  mentir,  railler, 
mocfuer. 

Jehcleeeseb  :  Femme  qui  joue 
des  parades,  qui  fiit  des  tours  en 
pubBe;  menteuse,  babillarde. 

Jehcleeie.  Fqyez  Jahclb. 

isaoE^UEB,  pour  engemreure  :  Par- 
ties de  la  génération  de  Thorame, 
anivant  Borel ,  qui  cite  deux  vers  du 
Roman  de  If  Rose  ;  amis  il  a  mal  lu , 
ces  deux  irers  sont  ainsi  dans  tons 
les  Ifsa.  que  j'ai  vus  : 

n  a  fait  grant  tort  k  nature  ' 
De  lî  tolir  ê^emgemreitre. 

Je  NICE  ,  jenisse  :  Génisse  ,  jeune 
Tacbe  qui  n*a  pas  deux  ans. 

Jehin  ^  jardn y  jeanot  :  Sot ,  niais; 
cocu,  mari  dont  la  femme  est  infidelle. 

Jenztevois  :  Génois ,  qui  est  de  la 
ville  de  Gènes. 

Jenoiluon  :  A  genoux,  qui  est  à 
genoux. 

Jehoillee  :  Se  mettre  à  genoux , 
fléchir  les  genoux. 

Jenols  :  Les  genoux  ;  de  ^/ztfaZûi^ 
pour  genua. 

JiOjjéou  :  Je,  moi;  ego. 

Jéo  ai  pechée  ore  adecertes  :  Nostre  Seignor 
ett  dreltnrels ,  jéo  et  moun  Poeple  somea  en* 
gréea.       Bié/e,  Exode,  chap.  9 ,  vers.  97. 

Pteeavi  etiam  mute  :  dominiis  jtutiu  ,  ego 
eipt^aba  maui,  ùnpiL 


Fabl,  des  Braies  au  Conklier. 


a8  JEU  J  O 

Jequb  :  Cavalle ,  jument.  >prêtrc  donne  une  absolution,  nom- 

Jeagkrie:  Mauvaise  herbe,  iyraie;  mée  absoute.  Cette  cérémonie  se  fait 

en  bas.  lat.  jergeria.  à  Notre-Dame  de  Paris ,  le  mercredi 

Jrrgouillrr  :  Barboter  et  mar-  saint  après-midi;  dans  d'autres  égli- 

motter.  Voyez  Gaegaillol.  ^^'^ ,  le  jeudi  ou  le  jour  de  Pâques. 

Jerosolimes  :  La  cité  de  Jérusa-  Jkue  :  Joue;  geusia,  de  gêna. 

lem  ;  Hierosolyma.  J  eu  e  r  ,  jewer  :  Rire ,  j  ouer ,  s*amu- 

Jes  ,  jez  :  Je  les.  «er  î  jocari. 

Jesir  :  Reposer,  dormir,  être  cou-  Se  anoun  Jeue  an  dec ,  oa  ans  tables  ,  et  II 

cbé ,  séjourner,  s'arrêter,  accoucher,  •«  pl*^»'  ^o»>  J«"  »  »l  «l*»»^  ▼»»»«*  deniers  de  da- 

enfanter  ;  jacere.  "*"'•          ^""^^  ^""^  d'Orléans, 

Et  Jusi  le  Roy  en  son  o.t  devant  le  cb.stel  J^^MENT  :  Également  ;  a^quaà'ter. 

d'Arsur lendeibain  yuir  lost  en  nn  lien  JEUNESSE  :  Action  de  jeune  honoime. 

que  l'en  appelle  Passe-poulain.^  J^WQ^jeun,  jeuns  :  A.  jeùn  ,  qui 

Joinvitte,  Mss,fol,  agSef  294.       n'a  rien  mangé;  jejunator,  jejunus. 

Jesseraw .  Foyez  Jaserak.  ^^'^  y^*"»^  •  ^*^«  *  i«û«- 

Jesuin  :  Qui  professe  la  loi  de  J.  C.  Or  est  reson  qne  je  TOUS  die 

Jeteur  :  Celui  qui  répartit  la  taille;  5°  **°'?''**  "^"^^  **!'  f" -^if ""  ' 

j_    •        .  ^  Yenos  dn  marchie  de  Meiui. 

de  jaculator,  „^^,  ^_  „_,^^  ^.. , 

Jettes  d'une  métairie  :  Bestiaux 

et  ustensiles  de  labour,  qui  sont  four-  Jbv-parti  :  AlternatÎTC  proposée ,  ' 

nis  par  le  fermier  lorsqu'il  entre  en  le  choix  de  deux  choses.  Partir  le  jeu  : 

jouissance  d'une  métairie.  Proposer  Talternative.  « 

Jettkr  :  Répartir  la  taille,  les  im-  Jeurer  :  Giter,  loger  ;  jacere, 

positions;  chasser,  mettre  dehors,  Jeus  ,  Jeux  :    Israélites,  Juifs; 

délivrer  ;  de  jactare,  JudœL 

Jetter  de  garentie  :  Rejeter  des  Jeuyaison  :  Jeunesse ,  dans  Borel, 

témoins,  les  récuser.  qui  cite  Perce  val.  Voyez  Joyavgk.  • 

Jetter  d'une  BACvn^d'uneespée:  Jex,  pour  iex  :  Yeux. 

Porter  un  coup  d'estocade ,  alonger  Jhaousseran  :  Gai,  réjoui,  en  beUc 

un  coup.  humeur;  de  gaudere, 

Jetter  la  pierre  :  Sorte  de  jeu.  j^^^oier  ,  jhënouièr,  jhinouUë  : 

Jetter  puer  :  Rejeter ,  refuser  ,  ^e  moU  de  janvier  ;  yVi;ii.arii/^. 

abandonner.  ,   ..          .";         ..  .    . 

»„  o     »    J    •    «  »^ :         Jheou  ,  jhou  :  Moi ,  je  ;  ego. 

Jeu  des  sos  :  Sorte  de  joute  qui  '  •'  '  j   »    & 

étoit  en  usage  à  Amiens;  de  jocus ,  Jhezechiel  :  Nom  propre,  celui 

jocari.  Aller  au  jeu  :  Être  en  liberté ,  ^u  prophète  Ezéchiel. 

aller  cà  et  là.  Jhiscla  :  Jeter ,  lancer ,  darder  ; 

Jeudi  absoult  ,  absolu  j  jeudi  de  jaculare. 

V absolution  :  Le  Jeudi  Saint ,  ainsi  JuiuaiBN ,  garens ,  guiren,  jurent: 

nommé  parce  que  ce  jour-là  on  a  Témoin,  spectateur  ; /iirûtor. 

encore  conservé  un  reste  de  l'ancienne  Jhujharié  :  Juridiction ,  pouvoir, 

pénitence  publique,  un  prêtre  lit  tout  autorité ,  tribunal  de  justice  ;  deju- 

haut  en  chaire  un  examen  général,  le  dicare. 

peuple  se  reconnoit  coupable,  et  le  Jo  :  Moi>  je^  ego,  Nepovoirnejo, 


j  oc 

nepovoir  neho  :  N'en  pouvoir  plus  » 
étrê  aux  abois ,  être  fatigué. 

Gaican  jor  li  monde  empire  » 
Hoi  est  malru* ,  et  Hrmain  pire , 
Trop  p^rC  procce  de  ion  non  i 
£t  non  povTtnnt  et  jo  pooie , 
Monli  ▼olentiersm^en  peneroie,    . 
Setjo  m'en  MToie  entremetre» 
Qu'en  boa  Romans  peust  on  mettre 
Uae  hitf  oire  monh  ancienne. 
BÊtUn  ,  Prêjmce  du  Roman  de  Dolopan», 


Jo  ,/w  :  Lien ,  joug  ;  jttgum. 

JoAM  y  Jhban  :  Jean ,  nom  propre  ; 
mofknoie  qui  Taloit  douze  deniers  ; 
de  Joannesm 

JoÂMÉK  ,  jouannée  :  Le  feu  dé  la 
S.  Jean  ;  les  pères  et  mères  faisoient 
passer  leurs  petits  enfans  trois  fois 
par  la  flamme  de  ce  feu  :  les  charbons 
en  étant  retirés,  on  les  regardoit 
comme  un  préservatif  contre  toute 
sorte  de  maléfices.  Cette  pratique  in- 
sensée et  superstitieuse  se  pratique 
encore  dans  quelques-unes  di'S\os 
provinces  méridionales. 

JoBELi ir  ,  johelot ,  Jobet  :  Sot , 
mais  9  nigaud ,  méprisable. 

/oBER  :  Se  moquer,  railler. 

Joe  y  jœu  :  Divertissement ,  jeu , 
amusement  ;  jocus. 

JoG  (estre  à)  :  Chômer,  vaquer,  se 
reposer.  Moulin  à  Joe  :  Moulin  qui 
ne  moud  pas,  qui  ne  travaille  pas. 

Jocon  DJLVXyjocundeuSfjocundous: 
Agréable  ,  divertissant ,  joyeux  ; 
jucundus, 

JocoHDiTi,  jocundité  ,  jokareté  , 
jokarité  :  Alégresse  ,  joie  ,  plaisir , 
amusement  ;  jucundUas. 

CtgXjœundité 
De  Toir  cy  planté, 
FrnitA  à  grand  largesse. 

Fieux  Testament  en  'ven ,  cité  par  BoreL 

JocuLATOiaE  :  Sorte  de  jeu  qui  se 
l^ûsoit  en  lançant  des  dards  et  des 
flèches  à  un  but. 


JOE  >9 

Jos  :  Joue;^/Ki.  Joette,  petite  joue. 

Et  se  12  prend  de  rire  euTÎe , 
Si  sagement  et  si  bel  rie  , 
QuVlle  descriye  deux  fossetet 
D^ambedettx  parts  de  êtêjœttes, 
Ne  par  ris  n*enfle  trop  êcsj'oes  , 
Ne  ne  restraîgne  pas  set  moes , 
Jà  par  ris  ses  lèvres  ne  a^ncTrent , 
Mais  repoigne  les  dens  et  caevrent. 

Boman  de  la  Bote. 

Joe  Di^'o€sdi,johesdi,  judi,  juesdi  : 
Jeudi  ;yoptr  dîes;  en  anc.  "Proy.  Jotis, 
Jhoou  f  jooiis ,  di-jhoott,  dî-j'ous. 
Voyez  Jaux. 

JoiE  :  Soufflet,  toup  sur  la  joue. 

JoEUE  jj'œsne,  jone,josne  :  Ten- 
dre, nouveau,  jeune ,  adolescent,  en 
bas  âge  \juvenis;  en  bas  Brct.ybt'tf/ic. 

Saves-Tos  porqoi  je  V\  nuin , 
Jel*  Toos  dirai  sans  demander , 
Por  aprendre  à  marchéander, 
Entmés  qn*jl  est  àejone  aage , 
Jà  ne  rerrex  home  nn  sage 
De  mil  mestier,  sachiez  sans  donte  , 
Se  n  n*i  met  soa  sens  et  boute, 
Ainçois  qu*il  ait  usé  son  tans. 

Fabliau  de  t Enfant  qui  fut  remis  au  Soleil. 

Sonrent  s*aloient  amassant 
Les  Joenes  gens  de  celé  place, 
A  la  pelote  et  à  la  chaee. 

Gautier  de  Coinsi,  du  Varie  t  qui  se 
maria  à  N,  Dame. 

Jo  E  N  E  c  E  yjoenessej  joesnesce,  joes- 
nesse  :  Adolescence ,  jeunesse ,  jeunes 
ans  ;  juventus. 

Por  Tann!  et  por  le  damage 
Que  je  voi  en  Tlromain  lignage , 
M*estuet  mon  pcDcéir  descouvrir. 
Et  sospîrant  m*estiiet  ouvrir 
La  bonche  por  mou  vploir  dire , 
Car  hon  courectez  et  plain  d^ire. 
Quant  je  pans  à  la  sainte  terre 
Que  pechéour  doivent  requerre , 
Ain»  qu'ils  aient  passé  yoej/iejce  , 
Et  jes  vot  entrer  eu  riuiUesce 
Et  puis  aler  de  Tie  à  mort. 

Buubeuf,  Complainte  d Outremer, 

JoENNE  :  Maitre-garçon  d'un  bou- 
langer ou  d'un  meunier. 

José  :  S'amuser ,  jouer  ;  joçari  ; 


3o  loi 

d'oùyo^or,  qui  aime  le  jen. ,  jonevr  ; 
joculator;  et  jou  ,  amusement ,  jeu  ; 
jocus, 

Li  PreToz  dist  qae  te  auean  batî  celni  chex 
qai  Ten  joe  as  ttolet ,  ou  se  Ten  lî  fet  do- 
mage  ,  ou  se  aacaae  choie  en  cela!  tena  est 
ostée  par  son  barat ,  j«  ne  ferai  jà  droit ,  et 
je  prendrai  garde  quele  chose  ce  sera ,  ou 
cil  fist  force  quiyoe/ir  as  tables,  et  qui  y  fet 
force  pOT  le  jou ,  «e  li  joéor  s*entre-tolent , 
il  auront  aocion  des  biens  tolus ,  oe  li  nece- 
téor  u*i  puct  riens  cbalongler ,  oe  li  joéor, 
car  ils  ne  sont  pas  dignes. 

Mss.  de  ta  Bibl,  imp. ,  a"  S407. 

JocLioR  :  Railleur,  farceur,  bala- 
din 9  moqueur  ;  joculator^ 

JoHAN  :  Jean ,  nom  propre  ;  /o^za- 
nes.  Faire  johan ,  se  ditoit  d^une 
femme  qui  faisoit  infidélité  à  son  mari. 

Joi ,  lisez  foi  :  J*ai  ;  habeo ,  du 
verbe  avoir, 

Joi,  liiez j'oi  :  J'eus,  j'ai  eu  ;  habui. 

Quant  foi  fait  ce,  ma  Toîe  tiog» 
Droit  à  mes  charrettes  m*en  Tlng  , 
niec  mon  palefroi  laissai , 
£t  d^iUuec  je  m*en  tommi 

I        Fabliau  de  la  Borsè  pleine  de  sens, 

Joi  ,  lisez  foi  :  renXenâs'yfoï,  j'ai 
entendu ,  du  verbe  oït,  écouter,  en- 
tendre ;  audire, 

Joi  ,  lisez  joiii ,  du  verbe  joïr  : 
S'amuser;  gaudere, 

Joiâl  ,  joiax  9  fûielyjqjral  ;  Bijou , 
joyau.  Voyez  Jouel. 

JoiÂN s«  joiant  ^  Joiaus  ,  joiaœ  , 
joious  yj[piojc,joius ,  joy^uttê^  fojauor, 
joyax  :  Gai,  enjoué,  plaidant,  joyeux, 
amusant,  content  \jocosus,gaudens  ; 
en  bas  'Bxel,  joaus  yjàyam. 

Ils  benesqnirent  Hoitre6rignir,'è  puis  re- 
turnad  ciiasonn  al  snen ,  tôt  haited  ^  joius 
sur  tus  les  biens  qne  nottre  Sires  ont  iUit  à 
snn  pople  de  Israël. 

//"  Livre  des  Rois ,  ehap.  a3. 

JoiAiiT  :  Jouissant,  s'amusant. 

JoiAX  :  Plaisir,  joie ,  amusement  ; 
jocus  y  gaudium;  et  bijoux,  joyaux  ; 
eu  bas.  \^X,jocaUa. 


7  0  1 

Bien  fu  parlant ,  «t  de  bii^  àSà, 
De  lui  n*aleit  nul  cscondis  > 
If  c  ménestrel ,  ne  jogléor , 
Hé  DamoiscUes,  m  ieçéor; 
Awokt  Toloit  toft  limjoiajc , 
Les  déduis  des  oieas  et  dea  oisiaz. 

Monuoide/kdopaiot. 

JoiB  t  Jouisse. 

Si  ont  laiUl  à  celé  joie 

Ne  ne  cuit  que  jà  ma  en  joie, 

$^  ■*a  ea  li  pitié  buoaiiM». 

Fabliau  du  Pet  au  F'ilain. 

JoiETTE  :  Jouissance ,  usufruit. 

loiov E  y  joine,joisne  :  Jeune  l|om- 
me ,  adolescent  ;  juvenis, 

JoiNCT  :  Près,  proche,  à  c6té^; 
junctim. 

JoiNDAAGE  :  Redevance  pour  avoir 
le  droit  de  faire  paître  les  bestiaux 
dans  un  endroit  dénommé ,  un  pâtu- 
Èage  commun;  àtjunctura. 

Joindre  :  Conclure  on  marché  en 
se. donnant  la  main  \jungerei. 
^^tij^UfDtULfjuindre  :  Maltre-garçon 
d'uiî  boulanger  ou  d*un  meunier; 
dans  quelques  Cpu tûmes  c'étoit  un 
charpentier  qui  faisoit  des  bâtimens 
à  moulins. 

Joins  :  Jonc  ;  junèus. 

Joint,  jointis ,  Joints  :  Bien  fait , 
J>ien  ajusté^  bien  paré,  fait  avec  jus- 
ipse ,  recherché ,  affecté. 

Tele  ^stiiidense  oome  eatrie., 
Tele  est  noire ,  tele  est  flestrie  , 
Qui  plus  enjointe  qa*nne  fee 

•    ■  -«Qu^pt  eU^st  peiate  et  atifée, 
Anssi  sont  maïs  eusafranées 
Cemme  i^e  féosscnt  en  safran  nées , 
Si  se  floucisscnt  ',  si  se  perent  » 

'    '  Fteqne  Souries  de  loin  perent. 

Gautier  de  Cèmsi ,  Ut»,  1 ,  cbap,  38. 


Joint  ,  jointe ,  /wrUemesa,  jointif, 
/of/iz/j:  Assemblage,  union  \junctura; 
joug  auquel  on  attache  les  bœufs  ; 
jugamentum. 

Kt  bien  se  gart  qu*ele  ne  irioille 
Ses  dniz  el  broet  jusqu^as  jointes. 

*Momun  de  la  Aote,  vers  idS54. 


I 


JOL 

Jùorz  :  Ma»,  o«  poing  fermé. 

JoivTBSsvT  :  En  même  tempt, 
'pÊxitmémtmctei/KMeièm,     . 

JoiHTE«r«  ffùînttttir:  Oatil  q«i  sert 
•«  tonnelier  ponr  joindre  oa  unir 
na  fond  de  tonneen  ;  jtutctot, 

Jonm^^j'omttier:  Billot  ;/mneêor, 

itmnm^mdp.  :  Joignant«.toat  pré», 
pioebe  ;  j'uncâm. 

JoivToiAnv  (^^)  '  Avoir  une 
tourrare,  nne  déa^rdie g^née*  af- 
fectée et  forcée. 

JoarT-QVs:Oatrrqne,ajontez  ^œ. 

Joarroam  :  Tenenre  ^c  Ton  po»> 
lède  en  criiniiioânté;  /ir^sfiM». 

ioioê  jjoiiMtSj/mtis  :  Gai,  joyeuEi, 
content  ;  jacotus^  ^aadetu. 

9t  1  SQSto  ^  vt  il  fliift  y  ■■■■  wifc  9 

For  Diea  {tardones^ioi  Tostre  ire , 

Se  ^  ▼oaft/oÂMtfe  foie, 

Qm  Je  pM  ae  Yoa  TViioIitoto , 

Et  MchiCT  lo  ftwi  cottéMrt, 

a  4b  lit  levée  se  léMM, 

Mus  j^ATOÎc  diantre  peor, 

St  «B  ettote  ea  (prant  Trtor. 

JU&ai  dpr  Braiéi  au  CordeUer, 

Joia ,  lises  /oir  ;  S^amoser,  jouir, 
se  réjouir  ;  jocari,  gaudere, 

G*oi  jà  d*ai  ydoiDC  4lre 
Qmi  aloit  rendeiiger  m  Tîgne  ; 
Et  fs  fcne  qoiàt  renieiAU , 
EoToSe  toet  par  wmk  aai  y 
Qoidi  qoc  peiâfC  ^êx  loitlr 
S««  «ai  afoir  tiijiûr. 

FabUau  de  la  maie  Feme. 

Joiam  :  Georges ,  nom  ipropre 
d%onnne  ;  Geon^ms^ 

Jàin,jjois9e:  hagement;juiiictiim* 

Joisss ,  subsL,  :  Ckagcin  ,  mal., 
donlenr. 

loaAaiTi  :  Joîe ,  aise;  àtjooarL 

JouAnn  :  Gai ,  bonffon  ,  plaitanS. 

iouBa  :  £nîoliver,  ortter,  parer , 
taÎTcnt  D.  Carpentier. 

JoLiaa ,  jofyer  :  Se  dÎTerlir,  sni- 
Tant  Borel ,  qui  cite  le  Roman  de  la 
Rose.  Lenglet  Dafresnoy  >  dans  son 


JOL  3x 

Glossaire  sur  ce  B.oman ,  emploie 
ansti  ce  mot,  et  dit  qn*il  signifie  «  se 
réjouir;  il  renraie  au  portrait  de 
Tristesse,  vert  344  de  ton  édition  ; 
mais  au  ixeu  àtfoiier,  il  y  a  mesler, 
ce  qui  est  une  fonte,  car  ce  mot  ne 
signifie  rien  en  cet  endroit.  Dans  plu- 
sieurs Mss.  de  ce  Konan ,  on  trouve 
mollet,  moler,  s'efforcer  ;  du  Latin 
moiiri.  Voici  cofiMie  ondoit  lire  ;  c  est 
de  la  Tristesse  domt  parle  l'auteur  : 

D  ne U  tenoft  deavoUier , 
Ne  4*eceler ,  ae  4e  J^asSer; 
Car  cil  qni  a  le  cner  dolent , 
Sachiez  de  Tolr  qu  îl  n^  talent» 
Be  liaacier  «e  de  k«rdler. 
Ne  «of  ne  «e  pormît  laedhr. 
Qui  duel  éoat  à  joie  (bsre. 
Car  joie  et  dnel  foat  dui  contraire. 
*  JlomtfM  de  là  Ihte ,  vert  333. 

JoIjI'et ^joulîet;  au  fémlnînyb/te/^, 

jolieUe,  jolive,  jouïîéUe  :  Diminutif 

de  joli,  mignon ,  gentil ,  gai,  enjoué, 

agréaMe  ;joviaUsj  en  bas  "BreLjoUs, 

jouUs. 

En  ta  main  un  laatier  teaolt. 
Et  laiJhex  que  mont  ae  penolt 
De  faire  à  Dien  prière»  fainetai , 
Et  d'apeler  et  Saiaa  et  Saintes  , 
Point  ne  in  gaje  nejoiiue  ; 
Mais  iert  f»ar  aemHIant  eateiftiTe 

,    A  totes  Itonet  isamres  £ure , 
Et  ftt  aroit  Testa  la  liaire. 

MamandeiaJktte,:pmrlùntdePapelardie, 
c'est-à-dire ,  l£fyj)Ocwie, 

Jolis  :  Joyeux^  content,  satis&it. 

Jo&iTBa  :  S'amuser,  s'afaaadonner 
à  la  débauche. 

JouTaxÉ  :  Chose  jolie ,  plaisante  ; 
.jaîe,,  plaisir. 

Celle  qni  tintybiÎMftf, 

S  en  a)a  parmi  U  cké , 

Ne  semble  pas  estre  renduse. 

Partout  esgarde ,  partout  mnse , 

Là  le  Coognureat-bJen  -li  fol , 

Ne  bû  oonriat  sonnette  an  col. 

Le  êêootèd  Remard  ,  fi>l.  7  x. 

JollotAb  :  JLendue  jolie ,  parée, 
embellie. 

Joiu>usiB  :  Envie,  jalousie,  inquié- 


32                  J  O  N  J  O  N 

tude ,  selon  Barbazan ,  qui  a  con-  a  été  donnée  indifTéremment  ans  iro* 

fonducetaoipouT 29louêïe;zelotjrpia.  pères,  chanteres   et  contéors ;  leur 

Bien  savez-Tous  qnVn  ceste  rile ,  mauvaise   conduite  les  fit   chasser 

Est  mes  Sires ,  sanx  nule  faille  plusieurs  fois  ;  elle  devint  même  si 

Et  s'il  «Tient  que  il  s'en  aille ,  grande ,  que  Philippe  -  Auguste  les 

Aioz  que  je  revieoffue  en  meson»  v         «^  j  ^       ,%^  .   **  .   .,                  .    • 

Mestric  au»  et  achoi.on .  «annit  de  ses  Luu ,  OU  lis  ne  rcntre- 

De  johuste  à  toz  jon  mes.  rent  qu*après  la  mort  de  ce  Prince , 

Fabliau  des  deux  Changeurs.  et  où ,  grâce  à  la  sévérité  des  ordon- 

JoHCHE  ,  jonchet  :  Sorte  de  jeu  nances ,  ils  se  montrèrent  plus  sages 

pour  les  enfans,  qui  se  faisoit  avec  dans  la  suite  (  ^oj^ez  les  Fab.  de  le 

des  brins  de  paille  ou  de  jonc;  de  Grand,  2/z-8^.  t.  2,  p.  36;  Barbazan, 

Juncus,           /  tom.  2 ,  p .  1 84  ;  Fauchet,  de  la  Langue 

JoHCHiK  ^jonchiée  :  Botte  d'herbes  et  de  la  Poésie  Franc.»  ch.  S^  fol.  55 1  '; 

et  de  joncs  ,  dont  on  se  sert  pour  Mémoires  sur  Tanc.  Chev. ,  tom.  2 , 

prendre  le  poisson,  et  particulière-  pag*  106,  note  38;  Fabl. ,  Mss.  de 

ment  les  écrevisses;yi«/icÂ^/Ya.  bt  Bibl.  Impér. ,  n^  7615,  fol.  208, 

JoNcàiss  (à)  :  Abondamment,  à  col.  2,  R^.).  Jongleur  a  été  employé, 

profusion ,  à  pleines  mains.  Voyez  au  figuré ,  pour,  menteur,  railleur, 

JoircQuiER.  moqueur,  causeur  \joculator;  en  bas. 

Jon  CHERIE ,  Joncheraie ,  Jonche^  làt.juglator;  en  anc.  Prov.  et  en  Lang. 

roie,  joncheroje^jonchieréijonciere  :  jhounglairë.  M.  la  Ravallière  (Chans. 

Lieu  plein  de  joncs ,  lieu  marécageux  du  Roy  de  Nav. ,  tom.  2 ,  pag.  245.) 

où  il  croit  des  joncs,  jonchaie  ;  jun-  propose  une  autre  étymologic  :  «  Les 

cetum  ,  juncaria,  premiers  instrumens  de  musique  que 

JoNCHEEiE  :  Tromperie ,  attrape ,  l^S  hommes  aient  connus ,  ont  été , 

mensonge.  dit-il ,  la  harpe  et  la  lyre ,  dont  on 

La  science  est  foUe  parole  ,  ^'''^  ^«^  *ons  avec  les  doigU  et  les  on- 

Les  grands  juremens ,  menteries  ,  gl^S.  Ne  se  peut-il  pas  que  du   mot 

Statuts  ce  %ont  joncheries.  ongle ,  OU  ait  dit  ongler,  jongier^jon- 

CoquUlart,  cité  par  Borei,  ^^^^^^  pour,  jouer  de  la  harpe  et  de 

JoHCQuiER  :  Parsemer  de  jonc,  la  lyre?  L'usage  ayant  établi  la  tigni- 

joncher,  répandre ,  couvrir.  fication  de  jongleur,  on  continua  à 

JoNE.  Voyez  Joene.  nommer  ainsi  tous  les  joueurs  d'in- 

JoNCLKOR,  jangléor,  jangiéour ,  strumens,  quels  que  fussent  les  in- 

jangler,janglerre,janglers,jangléur,  strumens  dont  ils  jouoient  ».  Bien 

janglor,jengléor,  jengléour,  jengler,  que  M.  la  Ravallière  trouve  cotte 
jenglerre ,  jenglers ,  jengleur,  Jengior, ,  ^tymologie  d'une  vraisemblance  fcap- 

joingleur,  jongléout,  jonglere ,  jon-  ^pante,  j'observerai,  1®.  que  la  harpe 

glerre ,  jongleur,  jonglor,  jonglour,  et  la  lyre  n'ont  pas  été  les  premiers 

jougléor,jouglerres,jugléor,jugléour,  instrumens  connus  ;  2^.  que  tout  les 

jugler,juglerres  :  Conteur,  chanteur,  anciens  titres  Latins  portent ybcui^- 

musicien ,  joueur  d'instruments,  far-  tor,  jugiator;  3**.  que  presque  tous 

ceur,  baladin,  joueur  de  gobelets,  les  étymologistcs  sont  d accord  sujr 

conducteur  d'animaux  dressés  que  -son  origine;  4^. que  cette. dénomina- 

l'on  faisoit  voir  dans  les  ])laces  pu-  tion  n'est  point  aussi  vague  qu'il  le 

bliques.  La  dénomination  de  jongleur  .prétend,  et  que/ongieur  signifie,  à  U 


JOlf 

Isttre,  on  homme  dont  la  profiession 
consute  à  procurer  dn  plaisir  ou  de 
raonuement  aux  autres. 

Cm  §Êà  jÊÊglerres  àd  Ticle , 

fli  Mi  die  Blase ,  et  de  frestele , 

Xt  de  harpe ,  et  de  chifonie , 

De  b  aigoCf  de  rarmonie , 

Xt  d  Mltcîre  ,  et  en  la  rote , 

Seîge  biea  chaater  une  note. 

Bien  MÛ  joer  de  retcanbot  » 

Et  faire  Tenir  Teteharbot 

Tif  et  Mêlant  detaa  la  table  ; 

Xt  si  eai  meint  beau  gea  de  table  » 

El  d*cBtregiet  et  d'artomaire  ; 

lies  lai  on  cncbaotemeat  faire. 

Ge  aai  aolt  plna  qoe  Tea  ne  coide  » 

Qaant  g*y  meilL  mettre  mou  cttoide , 

le  lire  y  et  chanter  de  dergie  > 

le  narier  de  cheralerie , 

It  IM  prcndomea  rariaer , 

Il  lar  annca  bien  deviaer. 

ML  Jes  deux  Bordéon  Khmut,  Mût.  dt 
JL  Gtrwnain,  wl"  x83o. 

Eafim  ce  jongieur  Domme  toutes  les 
Aa"«^"*  qu^il  sait ,  ainsi  que  les  £a- 
Uimz ,  les  contes ,  les  romans  de 
.cbefalerie ,  d'amour  et  de  féerie;  il 
esanott  les  laits  et  dits  des  anciens , 
ainsi  qpe  tous  les  tours  imaginables  ; 
i  connoit  tous  les  jeux ,  la  magie ,  la 
■usîqne ,  et  joue  de  tous  les  iustru* 
■ens.  Au  snq>lus  »  je  renvoie  le  lec- 
teur à  un  ouTrage  que  j'espère  pu- 
blier après  celui-ci ,  et  qui  aura  pour 
titre  :  Essai  sur  la  Poésie,  la  Musi^ 
que  et  les  Instrumens  des  François , 
depuis  le  ix^  siècle  jusqu'au  xni'. 
Le  texte  est  presqu'entièrement  tiré 
des  Hsa. ,  et  il  y  aura  dans  Touvrage 
CBTÎron  cent  planches  ,   gravées  et 
coloriées  d'après  les  monumens  du 
tesps,  ainsi  que  des  exemples  de 
Banque  de  chaque  siècle. 

JoacLsa  ,  jongloier ,  jonglojrer  : 

tours,  jouer  des  farces  pour 

le  peuple  ;  au  figuré ,  mentir, 

ndler,  BjAlter  ;  jocudan ,  jocari;  eu 

hLgioear» 

lovGLSAU ,  jenglvie  :  L'art  du 


JOR  33 

musicien,  dn  conteur,  et  aussi  de 
l'escamotage.  La  quantité  de  talens 
et  de  connoissances  qu'exigeoit  cette 
profession  est  telle ,  qu'on  auroit  de 
la  peine  à  les  trouver  réunis  dans  un 
même  sujet. 

L*an«  fet  Vjwrt ,  l'aatres  le  sot , 
li  uns  chante  ,  Il  antre  note  » 
Et  11  autres  dit  la  rlote , 
Et  U  antres  Ikjenghne, 
Cil  qui  sevent  àt  jonglerie 
Tielent  par  dcTant  le  Conte 
Aucuns  1  a  qui  fabliaas  conte  , 
Là  où  il  ot  mainte  risée. 

Le  Diet  du  Buffet, 

JovQjj  ES  jjoncques:  Jusques;  usque» 

JoHQUixa  :  Joncher ,  répandre  , 
épancher,  parsemer  ;  de  juncus.  Ce 
mot  s'est  formé  de  ce  que ,  dans  les 
cérémonies  solennelles  de  l'église ,  on 
répandoit ,  comme  on  le  fait  encore 
k  la  Fête-Dieu ,  des  fleurs ,  de  l'herbo 
et  des  joncs ,  dans  les  rues  où  les  pro- 
cessions dévoient  passer. 

JoNssiJ&E  :  Botte  d'herbes  dont  on 
se  sert  pour  prendre  du  poisson. 

Joovs^jous  :  Jeudi ,  le  quatrième 
jour  de  la  semaine  ;ybm  dies, 

Jop  :  Flèche,  timon  de  voiture. 

JoQUER  :  Être  en  repos,  être  à 
rien  faire. 

JoR ,  j'ors  :  Jour ,  journée  ;  dies  ; 
en  bas.  lat.  diumus  ;  en  Ital.  djorno , 
giorno;  en  anc.  Vrov. j'horn.  Ce  mot 
est  bien  loin  de  son  origine!  Estoiles 
jomaux  :  Étoile  du  point  du  jour  , 
Taube  du  matin. 

Fd  cel  jor  si  naissons  aos  tuit  ;  et  ce  donst 
Deuft  ke  cil  yori  p«'risset  en»  no»  toz;  car  cil 
jors  eii jors  de  nublece  et  d'uscurteit, yori  de 
tenebros  <  t  de  turbin. 

Sermons  de  S.  Bernard,  fol.  a 3  ,  V*^ 

Omnes  enirn  in  ilUt  nascimur  ;  utinampe^ 
reat  in  nobis  omnibus  dies  ii/a ,  dies  nebulm 
et  caâgitiis ,  die»  tenebrarum  et  turbinis. 

Anciennement  on  se  servoit  d'un  cor- 
net ,  pour  avertir  que  le  jour  étoic 
Tenu. 

G 


34  J  O  S 

Toni  me  yUte  ainsi  que  U  guette , 
Eut  l'aube  du  jor  cornée. 
Ronuin  de  Perceval,  cité  par  Borel. 

JoRAL  :  Joyau,  bijou. 

JoRE  :  George,  nom  d'homme. 

JoRE  ^jorée  :  Sale,  mal-propre. 

JoRNAGE  :  Sorte  de  bled ,  le  même 
qu'on  appelle  en  certains  heuxjrver- 
nage. 

JoRNÉE ,  journée  :  Chemin  qu'on 
peut  faire  en  un  jour  ;  journée  d'une 
bataille. 

JORITER.    FojeZ  JoURHiER. 

JoRiroiER  yjoméer,  jornojrer,jour- 
noier,  subst.  :  Crépuscule  du  matin , 
commencement  du  jour;  travailler 
en  journée  ;  voyager,  faire  de  grandes 
journées. 

JoRRAsiER  :  Prunier. 

JoRROiSE  :  Fruit  rouge ,  long  et 
iUgre ,  qui  vient  dans  les  haies. 

n  afiei;t  bien  qa.t  Ven  prêtent 
De  fruit  noTel  un  bel  présent. 
En  toailles  ou  en  paniers , 
De  ce  ne  soiez  jà  laniert. 
Pomes ,  poires ,  nois  on  cerises  , 
Cormes ,  prunes ,  freses ,  merises  , 
Chssuingnes ,  coins,  figues,  vinctes, 
Pesches ,  parmams ,  ou  alietes , 
If  efles  entées  ou  framboises , 
Beloces  d* A^esnes ,  jorroises  , 
Roisins  nouviax  lor  envoies  , 
Et  des  mores  frescbes  aies. 

*  Âoman  de  la  Rose,  "vers  83^ 

JoRROHT  :  Joueront,  du  verbe/oer. 
JoRRONT  :  Jouiront  ;  du  verbeybir. 
Josnk^josques  :  Jusques,  jusqu'à; 
usque  ad, 

U  virent  ke  une  voie  aloit  par  droite  Toie 
d*orient  de  saceleyosflruej  elciel;  laquelle  voie 
estoit  esterneie  de  paUes  et  luisans  de  lampes. 

Dial,  de  A  Grégoire ,  liy.  a  ,/ol,  loi,  F^, 

JosNK  :  Adolescent,  jeune  homme; 
juvenis;  à^o\ijosnece,josnesce;  ado- 
lescence ,  jeunesse  ;  juventus, 
^  JossENT  :  Jouissent. 

JosTX ,  joue  y  jouste ,  juste  :  Joute , 
combat  simulé;  dejuxtà;  en  bas.  lat. 
josta,justa. 


JOU 

Amour  trooTa  premier  hanlx  instmmeiu  « 
Cbansons ,  dances ,  festes ,  esbateinens , 
Joustes ,  essais  bouhors  et  toumoyemens. 

Alain  Charder,  page  566. 

JoBTE^  jouste  :  Proche ,  auprès ,  i^ 
côté  ;  selon  »  suivant  ;  juxtà. 

Lors  fist  dejoste  lui  seoir 
Li  Rois  son  chcTaiier  prison  ; 
Si  li  pardonne  sa  prison , 
Et  puis  desarmer  le  commande. 

Roman  de  Perceval ,  fol.  3i,  F*. 

JosTisE ,  justise  :  Justice ,  équité , 
intégrité ,  probité ,  droiture  ;  justitia. 

Moult  en  serent  bien  toute  Taevre 
Et  li  Qergié  et  U  Evesque , 
Et  méismes  li  Arceresqne , 
Mes  il  n'en  font  nule  jostise  : 
Ains  partent  (participent)  à  la  tmandise, 
Onqnes  mes  guile  si  aperte , 
Ne  fu  tant  longuement  sofTerte. 
*  La  Bibh  Guiot,  parlant  des  Moines  de 
S.  Antoine ,  dont  les  déréglemens  étoienë 
connus  des  Et^éques, 

JoTTiERS  :  Vendeurs  de  choux. 
Jou  :  Jeu ,  amusement  ;  jocus* 
Jou  :  Je,  moi;  ego» 
Jou  :  Servitude ,  assujétissement, 
joug  ;  jugum. 

Dirumpamus  vincula  eorum  :  €^proji€» 
mus  à  nobis  jugum  ipsorum. 

Or  Imitons  ioing  de  nos  le /on  dVis ,  ço  «1 
U  cbarité  que  ils  prêchent;  l'en  apele  dmrirf 
jou ,  porce  que  ausi  comme  Ujou  fait  cordir 
ensemble  les  dons  bues  que  il  lie  ,  ansî  lirt 
charités  tirer  à  un  acort  ces  que  ele  lie  e\  joblK 
par  amor ,  ausi  com  s*il  estoient  encoplé  n 
jou.    Comm,  sur  le  Soutier,  Ps.  % ,  *V€rs.  3. 

Joue  :  Juchoir  ;  ytf^tfm. 
JoucHiER  :  Se  coucher,  se  reposer, 
laisser;  percher,  jucher;  dejttgare* 

la.  Dame  lessa  le  vilain , 
Longuement  où  solier  jouehiar, 
Tost  ont  trespassé  le  vergier , 
Tant  qu*en  la  chambre  sont  reno. 
Fabliau  de  la  Rorgoise  sTOrtiens, 

Jouée  :  Soufflet  ^  coup  sur  la 
joue  ;  de  gêna. 

JouEL  :  Nom  d'une  maladie  épid4 
mique ,  dans  le  Soissonnois. 

Jou  EL  ^jouellez  :  Joyaux,  bijou: 
de  jocus;  en  bas.  làUjocaàa. 


ra 


JOU 

à  t'a^M  momMe 
eouTredûcf ,  «t  eottUe. 
Chi|wl  y  and  ,  f craaA ,  çaintart , 
Om/OÊiei  àm  q«elq«e  £ÎcUire , 
~  qse  r«ar0  ne  le  oongmoîiM. 


■a  ul  aini  gaignicr , 
£t  Toyes  cy  cet  jamdiez  , 
Cet  fciBunz  d'or  »  cet  nonrelletex. 

Bamam  de  la  Rotê. 

JooELE  (TÎgne  plantée  en)  :  On 
aomM  ainsi  la  TÎgne  <iui  est  plantée 
eoDune  des  arbres  en  espalier,  et  qni 
est  attadiée  à  plusieurs  échalas. 

Joirxvs  ,  joune  ,  jousiie  :  Jeune 
luMie,  adolescent  ;/upem/;  en  bas 

figfccw  wufomgme  ,  ant  hom  plot  bel  ne  vif  « 
Si  riiuMii  qoe  il  m  fott  occit. 

Ammdi  4m  Gann,/ol.  66,  F*. 
Jouan  :  S'abandonner  à  la  débau- 

JouxTK  :  Petite  jone. 

Jouets  :  Jeunesse ,  suivant  Borel, 
qai  cite  le  Roman  de  Guillerille,  qu'il 
anroît  dà  appeler  le  Pèlerinage  dn 
Corps  f  par  Guillaume  de  GnilUville. 
Hans  le  Mss.  n""  7642-5 ,  de  la  80)1. 
Biqiériaie,  il  7  a  jo9ente ,  jeunesse, 
adolesoence ,  et  la  leçon  est  ainsi  : 


rjkj  nom  jorente  U  legiere , 
"la  aibeMMre ,  U  ooniere , 
La  tanterctte ,  la  taJUaat , 
Qai  toc  daagier  ne  prôe  oa  gant. 

JouFFLES  :  Grosses  joues  ;  d'où 
joafflu ,  qui  a  de  grosses  joues ,  les 
joues  enflées. 

Jouo  DE  TEEEE  :  Quantité  de  terre 
^e  deux  bœufs  peuvent  labourer  en 
En  jour;  jugum  terrœ, 

Joiru  :  Possédez. 

JouîsE  :  Jugement ,  épreuve  par 
Tésu  ou  par  le  (tnijudicium.  Voyez 

I&VUE. 

Jouir  :  Jonc  ;  juncus. 
JouQUEE ,  jouqtder  :  Se  coucher , 
*  reposer,  perdier^  jucher  ;  Jugar»» 


JOU  35 

Joue  :  Heure ,  durée  du  temps  ; 
de  dies. 

Joue  :  Autant  de  terre  qu'un  hom- 
me en  peut  cultiver  en  un  jour  ; 
de  iUes* 

Joue  :  Séance  9  assise ,  assemblée  ; 
de  dies. 

Joue  (faire  son  bon)  :  Communier, 
recevoir  le  sacrement  d*£ucharistie  ; 
ce  mot  est  encore  en  usage  en  quel- 
ques provinces. 

Joue  ▲  joueekb  :  Tout  le  long 

du  jour. 

« 

T  SToit  nna  gaîte  tonte  jour  à  jowrtUt , 
Qni  tonnoit  un  badn  ,  qnant  U  pierre  ett 
le^^.  La  Chron,  de  Bertrand  du  Ouesclin, 

Joue  des  eaeoss  :  Assemblée  des 
seigneurs  pour  juger  les  causes  de 
leurs  vassaux;  en  bas.  lat.  dits  bu- 
ronum.  Voyez  Baeoit. 

Joue  des  buées  ou  des  eeaedons: 
Le  premier  dimanche  de  carême  ;  en 
bas.  lat.  €iies  burœ.  Voyez  Buebs  et 
Beavoon. 

Joue-d'eu  :  Jourd'hui;  à^JouT" 
d*eu,  aujourd'hui. 

JouEHADK  :  Surtout,Gasaque,  sorte 
d'habillement. 

JouEN  AL ,  journct  :  Diumal ,  bré- 
viaire ,  livre  à  l'usage  journalier  des 
ecclésiastiques  ;  de  dies. 

Journée  :  Mesure  de  terre  qu'un 
homme  peut  labourer  en  un  jour. 

Joueuée  :  Salaire  du  travail  d*ua 
jour. 

JouRNl^E  (tenir)  :  Tenir  assemblée, 
se  réunir  pour  une  conciliation. 

JouENÉEE  ,  journier ,  joumoier , 
journoyer  :  Travailler  à  la  journée  , 
séjourner,  voyager,  faire  des  jour- 
nées de  voyage.  F'ojrez  Joenoiee. 

Tantott  come  bons  pèlerins 
Battit  fervent ,  et  enterint , 
De  cuer  comme  (Ldi  amoureux  ; 
Vert  l'archiere  acuel  mon  Yoiage  , 
Poyr  fournir  non  pèlerinage , 

a 


36  JOU 

Et  port  o  moi  par  grant  confort 
Bscharpe  et  bourdon  roide  et  fort  y 
Tel  qui  n*a  meitier  de  ferrer 
VêTjomoier,  ne  por  errer. 

Roman  de  la  Moêf, 

JouRNÉEUR  jjoumeis  :  Journalier, 
ouvrier  qu*on  paie  à  tant  par  jour, 

JouRNEL,yoi/f7ia/.*  Arpent  on  me- 
sure de  terre  qu'on  peut  labouret  en 
nn  jour. 

JouRNEX*  y^oyez  Jourkal. 

JouRouR  :  Juge ,  appréciateur  des 
grains  dans  un  marché. 

Jours  hatâux  :  Jours  notables, 
mémorables  par  de  grands  événe- 
mens.  Tous  ces  mots  sont  formés 

de  dies» 

JousTE  ^joste,joute  9  jouxte,  juste  : 
Suivant,  selon,  proche,  auprès,  près  ; 
juxtà  ;  lutte ,  joute ,  tournoi ,  combat 
à  la  lance  et  simulé  ;  de  juxtà. 

JousTioR  yjousteur  :  Combattant , 

lutteur. 

Li  joustéor  commencierent  lor  gîev  lor  la 
prée  fei  uns  contre  lei  autrei. 

Roman  det  sept  Sages  de  Rome. 

JousTER  :  Jouter,  lutter,  combat- 
tre; et  joindre ,  approcher;  de  juxtà. 

McMÎre  Kex  fa  moût  hardis , 
Biais  soTent  dUoit  de  fox  dix  , 
Et  soTent  par  fol  hardement 
Li  meschaoit  Tilainement  ; 
Si  malement  li  meschaï , 
Qu*à  lui  jousta  et  li  chaï. 

Roman  de  Perceval ,  fit,  ii3. 

JousTicE  ^  joustise ,  joutice  :  Éten- 
due de  justice,  de  juridiction;  jus- 
tice ,  bon  droit  ;  justitia. 

JousTiCER  ,  joustiser  :  Dominer , 
maîtriser,  exercer  les  fonctions  de 
juge,  commander,  presser,  tourmen- 
ter ;  judicare. 

JouvENciAx,  jouvence! ,  jout^en- 
chelyjouvenelfjovencel  :  Jouvencea  u , 
jeune  homme ,  jeune  galant  ;  juven- 
eulus,  juvenilis.  ■  -  Le  poète  parlant 
d*ane  jeune  femme,  dit  : 


JOT 

Vn  jor  la  vit  un  joBveneéaX  ; 
Qni  nonh  ert  avenant  et  béax  i 
Si  Teigarda ,  qne  moult  ert  bêle  » 
Gent  ot  le  cors ,  color  noTele , 
S*emprèa  î  tome  son  coraige  , 
Tantost  est  entrez  en  la  raige. 
FaNuM  de  ta  Maie  Fieille ,  qui  eoru 
la  preude  feme» 

JouYKNTSXEHT ,  odv,  :  Eu  jet 
homme ,  en  étourdi  ;  juueniiiter. 

JouTET  :  Bijou ,  joyau. 

Jouziou  :  Sorte  de  poisson  de  m 
limande. 

JoYÂircE ,  jouuance,  jouvante,  / 

pence  s  jouvente,  jovante  ,  jovcm 

jopente  ,  jovele  ,  juvence  ,  juveni 

Jeunesse,  adolescence,  jeune  â( 

juventa;  en  bas  Bret,  jouimctù. 

Si  com  nature  a  mis  s^ententa 
A  former  si  bele  jovente  , 
G*est  uns  drois  ijagles. 

Fabliau,  n"  7218,^/.  ao4«  R*,  col 

JovÂNOT  :  Qui  est  très-jeui 
jupenis, 

JoviiGVOR,  joupeigneur:  Cad 
puiné;  de  jupemlior\  d*où  on  a 
joveignorage  y  partage  des  cadeta. 

Joviaux  :  Jeunes  taureaux  ,  . 
nisses  ;  ou  ceux  qui  les  garde 
bouviers. 

JowES  :  Joues  ;  gêna. 

Tt%  iowes  snnt  béales  si  corne  de  turt 
ton  col  corne  fermails. 

Cantique  des  Cantiques ,  chap,  1 ,  ver 

Pulchrœ  sunt  gens  tuée  sicut  turtu 
coUum  tuum  sicut  monilia, 

JowES  :  Gorge ,  gosier. 

MI  fils ,  ne  courgent  point  cestes  chose 
tes  oels  ,  garde  U  ley  et  le  consafl ,  et  y'u 
k  ta  aime  ,  et  grâce  à  tes  jotves. 

Bible,  Pro¥erbes,  chap.  3 ,  'vers,  a 

Pili  mi,  ne  effluant  hoec  ab  ocuiis  t 
custodi  legem  atque  consilium  :  et  crit 
anitnoB  tiiœ  ,  etgratia  faucibus  tuis, 

JoYANT  :  Gai ,  joyeux  ;  jocoi 
gaudens;  grand,  géant. 

JoTE,  i^ouv  juste  :  Certaine  mes 
pour  les  liquides  ;  jusêa. 


J  U  B  J  U  D                    37 

JoTE  :  FaTenr,  plaisir;  gaudium.  dn-Mont  est,  je  crois,  la  seule  qui 

JoTELLsa  :  Donner  des  bijoux  ,  ait  conservé  %on  Jubé.  Les  plus  beaux 

des  jo jauz.  que  j*ai  tus  eu  France ,  est  celui  de 

JoTxusB  :  Nom  de  l'épée  de  Charle-  l'église  cathédrale  de  S.  Jean,  à  Lyon, 

■agne;  en  bas.  lat.  Jocasa.  ¥•  EspAb.  et  celui  de  Notre-Dame ,  à  Reims. 

JoTKVsxTi ,  Joyaseié  :  Joie ,  plai-  Juc ,  Juche ,  Juchoir  :  Perche  où  se 

ftinterie, plaisir,  festin, réjouissance;  mettent  les  poules  aussitôt  que  le 

jacamdiias,  soleil  se  couche ,  et  pendant  la  nuit  5 

JoTssxMEVT  :  Jouissance  ,   usu-  de  Jugum  ;  en  Bourgogne  on  dit  un 

fruit;  gaudlum.  gutche  ;  de  Juc  on  a  fait  Jucher,  Ju-^ 

Jo  :  Moi,  je;  ego.  chier;  en  Picardie  Juquer,  Jouquer, 

Jm  lanî,  £^41  el  mont  del  tcftaaieat ,  et  se  percher,  se  mettre  au  Juc. 
li  serai  tcaibbas  al  haltisme. 


Sgnnons  de  S,  Bernard ,  J6L  iftS. 

M  weotue  teMtamenii,  simiKs  ero 
Iiaie,  ehcp.  x4y  Tert.  x^ 

Jo  :  Divertissement,  jeu ;yociii. 

Je  (ûûre)  :  Secourir,  aider. 

Je  :  Joug  r  lien  ;  Jugutn. 

h  :  Couchai;  /Vici/j;/tff,  il  coucha 
1^1  3  7  coucha  ;  JacuU,  du  verbe 
1»,  coucher  ;yace/«.  Faire  Ju  :  Se- 
coirir,  aider. 

hAM  ,  Juhan  :  Jean ,  nom  propre  ; 


Et  à  U  Térlté  il  nioU  quelqnefoli  de  •! 
rodes  terme! ,  que  lei  poales  •*eii  fusient  le- 
Téei  dn  Jttc.  Detpériers  ,  Now»  XF7*.. 

Juge  ,  Jucéor  :  Juge ,  arbitre ,  ma:* 
gistrat  ;  Judex. 

Adoiii{ae«  lî  Rois  acréente 

Et  dUt  :  n*ett  paa  droit  <|ue  Roia  maate» 

Al  conseil  Tont  ïi  jucéor , 

N*!  a  celui  qui  n'ait  paor. 

Roman  de  Dohpatot. 

Jugement  :  Sentence ,  jugement , 
arbitrage;  Judicium. 

Cascnna  dira  ce  qui  lui  aamUe , 

holzijucement  li  diront , 

Jà  s'il  puéent  n*en  mentiront  ; 

Cil  qui  les  jucemens  savoieat , 

Des  plais  qui  en  U  Cort  venoient , 

Sont  ansaidble  à  conseil  aie 

Assex  i  ot  dit  et  parlé  , 

Lois  et  decrex  cerquent  et  qnerent. 

Roman  de  Dohpatos, 


lusE  ,jmbon  :  Jupon ,  pourpoint , 
sorte  de  vêtement ,  selon  D.  Car- 
patier. 

}vmi  :  Ce  n'est  point  un  pupitre , 
tomme  le  dit  Borel ,  qui  cite  Nicod , 
■lis  une  tribune  qtii  étoit  ancienne- 
ment dans  toutes  les  églises  cathé- 
Mes  et  collégiales,  et  dont  plu- 
ûears ,  malgré  les  dévastations  com- 
mises dans  la  Révolution ,  subsistent    mer,  juger  ;  Judicare, 
cicore;  ces  tribunes  séparoient  la 
Mf  du  chœur  ;  les  chanoines  y  mon- 
toîeitt  pour  chanter  ou  réciter  les 
leçons  de  matines  ;  et  avant  de  les 
rédier,  ils  adressoient  ces-paroles  au 
oââmint  :  Jubé,  Domine,  benedicere; 
oa  7  montoit  aussi  pour  chanter 
Tépitre  et  l'évangile ,  et  un  verset 
catre  eux  appelé  graduel ,  de  grtidus, 
parce  qu'il  falloit  monter  des  degrés 


JuciER  :  Décider,  prononcer,  esti- 


If*est  pas  merveille  s*on  meffalt» 
Mais  qui  ne  laie  son  meffait , 
Dont  est  Tissue  trop  greraine  ; 
Une  pensée  nete  et  saine , 
Si  corn  Deu  plot  al  coer  U  Tint  » 
De  soi  méismes  li  sovint , 
Bien  sot  morir  li  couTenroit , 
Et  solonc  e»juciis  seroit , 
Que  al  siècle  aroit  laboré. 

Roman  de  Dolopatos. 

JuDicATOiRE  :  Jugement ,  décision 


A  Pans ,  relise  de  Saint  SUenne-   par  arrêt  ou  sentence. 


f 


38  J  U  E 

JuDiciELLF.  :  Judiciaire  \judicialis* 

JuDiciELLBMENT  .*  Judiciairement) 
à  Taudience. 

J.uÉ  :  Joué \juecy  jeu^  amusement; 
jocus. 

Juki  :  Aujourd'hui;  hodiè. 

J viLiL jjuel,  lisez  iveil,  wel  :  Ivraie, 
mauvaise  herbe. 

'JuEL  :  Bijou,  joyau,  ornement 
précieux  d*or,  d'argent  ou  de  pierre- 
ries ;  en  bas.  lat.  jocalia  ;  au  pluriel 
juelz ,  jouelf. 

JuENESsE  :  Adolescence,  jeune  âge, 
jeunesse  ;  Juventus, 

JuEOR  :  Joueur,  qui  aime  le  jeu  ; 
jocator, 

JuER  :  S'amuser,  jouer  ; /ocan. 

Uns  enfès  nVtXttt  juoit , 
Li  un»  d'alèft  Tautre  «éoit, 
Lor  Tîes  et  aveutares  contoient , 
Cat  aultre  puisiance  n*avoient , 
Fors  del  bien  boire  et  durement , 
Et  paf  dolent  menuement. 

Roman  de  Dohpatos, 

JuEEiE  :  La  nation  Juive  ;  Juiverie, 
quartier  des  Juifs. 

JuKEEEE  :  Faire  serment,  affirmer, 
jurer  ;  Jurare. 

Et  lor  dUt ,  signer ,  jon  juerrai  tons  pre- 
miers ,  et  puis  juerront  tout  li  Barons  apriès 
inoi  que  toutes  les  convenances  ,  tout  ensi 
com  ils  ont  devisées  que  nous  les  tenrons 
sans  unie  defaute» 

Fille-Hardouin ,  Mss.fol.  37. 

JuERS  :  Georges ,  nom  propre 
d'homme. 

3\jiLiDi^juezdi,juosdîyjudi:  Jeudi  ; 

iiies  j'ovis. 

Et  corne  ele  se  lerast  en  voe  nnit  de  juesdi 
por  doner  à  boirre  à  nn  sien  enfant ,  ele  cbêi 
et  pcrdi  tuit  Tusage  de  la  partie  seneslre  de 
son  cors.       Miracles  de  S.  Louis,  chap,  5a. 

JuET  :  Arpent ,  mesure  de  terre. 
JÛEUE  :  Joueur  ;  jocator, 

A  bource  àtjueur  n*a  point  de  loqnet. 

jémcien  Proptrhe, 


JU  G 


/ 


Jur  :  Joug ,  arrêt ,  fardeau ,  asser- 
Tissement ,  esclavage  ;  j'ugurn . 

Naissons  en  chativlteit ensi  k*ancor 

fnssiens  nos  saige  et  fort ,  si  aérions  nos  tote 
Toies  appresseic  desoz  le  /u/*de  ceste  chaitivs 
senrituit.      Serm.  de  S,  Bernard,  /6i,  a6o. 

JuGÂL  :  Pareil ,  égal ,  semblable  ;    ' 
œquaiis. 

SauTages  dist  chertainement  « 
Une  cose  dont  pas  ne  ment , 
Quant  li  hom  est  ireus  et  sages  , 
SoTent  li  mue  ses  corages  , 
Si  penser  ne  ^oxlX.  jugai  ; 
Or  pense  bien  ,  or  pense  mal. 
Et  quant  Tire  passe  le  sens  , 
Ckest  grant  perins  à  mont  de  gens , 
Mais  quant  li  sens  passe  Tirour , 
Bien  puet  li  hom  sauver  s'onnonr. 

Les  Doctrinaux  Sauetiget, 

Jugement  :  District,  étendue  d'une 
juridiction  ;  de  judidum, 

JuGEEE  :  Mesure  de  terre;  quan* . 
tité  de  terre  qu'une  paire  de  bceufa 
peut  labourer  eu  un  jour;  déjuge^ 
rum.  Voyez  Jugieees. 

JuGEEiE  :  Ressort ,  territoire ,  ju*. 
ridiction  d'un  juge  ;  en  bas.  lati^té 
jugeria  ;  en  anc.  Vvoy .  jhujharië, 

JuGERiE  :  Judicature,  charge  da 
juge ,  fonction  de  juge. 

JuGii  ,  jugiet  :  Arrêt ,  jugement ,    ■ 
sentence ,  en  bas.  \kt,  judicatorium» 

JuciER  :  Penser,  croire ,  estimer, 
accorder,  donner,  déclarer  qu'on  est 
capable  de  posséder  une  dignité. 

Coment  porroit-il  juges  estre , 
Ne  prendre  sur  lui  nul  mise , 
Personne  n*a  jugiée  et  prise , 
Bel-acueil  est  pris  t\  jugiez. 
Et  tel  dignité  Xlju^z^ 

Roman  de  la  Rote. 

JuGiERES ,  jugéor,  jugere,  jugew, 
jugiers  :  Conuoisseur,  juge ,  arbitre  ; 
de  judicare» 

Cil  fist  les  livres  des  regars , 
De  ce  doit  cil  science  avoir, 
Qui  veult  de  Tart  del  ciel  sçavoir , 
Car  de  et  doit  %%\X9  jugeur. 


'    JUtt 

Ocre  matait  et  rcgardevr, 
f,i  aaehe  de  géométrie. 

Monum  tb  la  Rote, 
JuGUÉom  :  Trompeur,  fourbe ,  su- 


it ca M»t  ti niée  et  ii  fol, 
IxjagUor  et  latche  et  mol , 
Qee  te  je  bien  grant  êtnà  aTOÎe  , 
Eatre  eue  ,  ce  cait ,  tôt  le  perdrole. 

BiUe  Gmioi  ,  pariant  des  Seigmun. 

JccLSEK ,  ju^éor,  jugléour,  ju^ 
^ent ,  JMgU^,  Voyez  JovolAoe. 

JucLEEiB   :  L'art  du  jongleur; 
troope  de  jongleurs ,  farceurs ,  bala- 
dins; droit  que  les  jongleurs  pay  oient 
SQ  seigneur  d'un  lieu ,  pour  la  per- 
misiion  d*y  jouer  leurs  farces  ;  en 
bts.  Ikl.  jogUuia.  Voyez  Johgleeie. 
Juge  :  Qui  est  à  jeun ,  qui  n'a  pas 
mangé  ;  jefttmu, 
JvGEEE  :  Joindre ,  unir  ;  jurtgere, 
JuGEET  ,  juignet ,  Juingnei  :  Le 
aoîs  de  juillet;  julius.  Il  n'y  a  per- 
Mone  qui,  en  Toyant  ces  variantes 
ordiogrmpbiques ,  ne  pens&t  que  ce 
hit  le  mois  de  juin ,  qui  souvent 
%*écmtià,iuing;  la  citation  suivante 
ne  laissera  aucun  doute  : 

Cae  de  Saint  Denis ,  fille  Girart  Eloot , 
liwchiiif ,  boijoit  de  ^nt  Denis ,  fa  espou- 
■et  al  qnfBzième  an  de  ion  aage ,  de  Eitienne 
PWIîpe ,  Bonchier  ,  borjois  de  Saint  Denif  , 
on  mots  de  juignei  (alias  juingnet)  de  cel 
mrfifinif  an ,  lendemain  de  la  feste  de  la  be- 
naiite  Marie  Magdaleine. 

Miracles  de  £  Louis ,  chap,  3. 

Dans  le  grand  Cartulaire  de  l'Arche- 
vêché de  Paris,  fol.  120,  et  dans  le 
petit ,  fol.  219 ,  on  trouve  une  lettre 
d*amortissement  sous  le  sceau  du 
Châtelet ,  datée  ainsi  :  «  Ce  fu  fet  l'an 
de  grâce  laSa,  ou  mois  àejuignet, 
le  dîemanche  devant  la  Magdalene  »>. 

JuGU  :  Jeûne,  abstinence;/^'£^/u<<i7i. 

JucuL  :  Le  gosier ,  la  gorge  ;  71^- 
gulus. 

JuHZE  :  S'amus>r,  jouer  ;  jocare. 


JUI  39 

Jui  :  Israélite^  Juif;  Judœus.* 

JuiAMÎBN  :  Jugement,  estimation, 
décision  ;  judidum, 

JuiAE  :  Estimer ,  penser ,  juger  ; 
judicare, 

JuiE  :  Sirop,  julep. 

JuiEEiE,  Juifverie  y  Juirie  :  Quar- 
tier d*une  ville  où  habitent  les  Juifs. 

JuiGNET  :  Juillet ,  selon  une  Char- 
tre  de  1 382.  Voyez  Jugnet. 

JuiGEEUE  :  Puiné,  cadet,  le  plus 
jeune  de  la  famille  ;  juvenilior. 

JuiLLE  :  Courroie  qui  sert  à  atta- 
cher le  joug  auE  cornes  des  bœufs; 
de  jugalis. 

JuiNOEAGE  :  Droit  exigé  par  les 
maitres-garcons  meuniers  ou  bou- 
langers ,  qu'on  appeloit  Joindres  ;  de 
junctura. 

Juis,  Jéusy  Jius  :  Juif,  Israélite  ; 
Judœus;  en  anc.  Vtoy,  Jusèus ,  Ju" 
sius  y  Jhussiëux  y  Jhusiëux, 

Mes  cil  qni  H  Juis  retienent , 
Et  qui  les  usuriers  maintienent , 
Guident  espoir  qne  Dex  ne  Toie. 

La  Bible  Guiot,  fol.  9a ,  f^. 

Acheter  sevent  et  revendre , 
Kt  le  terme  moult  bien  étendre , 
Et  la  bone  Tente  don  blé  , 
Kt  s*ei  bien  oi  et  uasté  , 
Qn*as  Juis  prestent  lor  deniers  ; 
If  *est  pas  honorez  li  mostiers  i 
Où  itiez  gent  chante  ne  bruit. 
*  Bible  Guiot,  parlant  du  Clergé  de  second 
ordre ,  qui  est  appelé  Communal  clrrgé. 

JuisARME  ,yi/^ari7il^;Lance,  pique, 
hache  a  deux  tranchans,  sorte  d'arme 
offensive  et  défensive. 

JciSAEMEE  ^Juisannierjfuizarmier: 
Homme  de  guerre  armé  d'une  Jui" 
sarme y  ou  hache  à  deux  tranchans. 

Jj3isw,^Jiusse:  Jugement,  décision  ; 
épreuve  par  le  feu  \judicium;  en  bas. 
lat.  juisium;  en  anc.  Prov.  jusisi, 
Jusiviy  Juziviyjhuiziy  jhuizizi. 

Aux  cors  qui  ressusciteront 
Pour  Tenir  au  jour  de  j'uise. 

Ovide,  Mss,  cité  par  Borel. 

4 


4o  JUR 

Dame,  eni  toi  le  monde  price , 
Par  tes  neuf  joies  te  prlona. 
Aide  nous  par  ta  franchif e , 
Et  par  ta  sainto  noncion , 
Qu^au  darain  jor  doujuis0  , 
O  les  neuf  ordres  mansion , 
Ifos  doint  en  celle  haute  église. 

Rutebeuf,  ProprUtez  de  Nostre  Damé, 

JvisEL ,  Juitel  :  Petit  Juif,  enfant 
d'un  Juif. 

JuissiEN,  Jussten  :  Nom  corrompu 
d*£gyptien. 

JuiT  :  Arpent ,  mesure  de  terre, 

JuivEBiE  :  Quartier  des  Juifs  ;  sy- 
nagogue ,  lieu  de  leurs  assemblées 
religieuses. 

JuLET.  Voyez  Jugnet. 

JuLHE.  Voyez  Juille. 

JuLiTE  :  Habitant  du  pftys  de 
Juliers. 

JuLLET  :  Juliers,  ville  et  duché  ; 
Juliacum,  Juliaria, 

JcLS ,  julh  :  Ivoire  ;  ebur. 

Jvv^junCfJung  :  Le  mois  de  juin  ; 
Junius. 

Jung  ,  Juns  :  Jonc  ;  Juncus, 

JuircT  :  Joint,  uni,  lié,  assemblé; 
junctus. 

JuNCT ,  Junt  (lalct)  :  Lait  caillé  ; 
lac  Junctuniy  pour  lac  coagulatum, 

JuNET  :  Le  mois  de  juillet,  dans 
le  Roman  du  S.  Graal. 

JuNiBARE  (cheval)  :  Cheval  qui 
porte  le  brancard  d'une  charrette , 
limonier  ;  jumharum, 

JuviL^jup  :  Soutane,  pourpoint. 

JupEE  :  Distance  à  laquelle  la  voix 
peut  s*étendre. 

JupER  ,  jupper  :  Faire  certain  cri 
pour  appeler,épouvanter,se  moquer. 

JupiGELLE  :  Genièwe  ;Jupicellum. 

JupiN  :  Débauché;  de  Jupiter, 

JuR  ,  juramën  :  Serment ,  jure- 
ment ;  juramentum, 

JuRABLETÉ  .*  Lc  droît  d'cxigcr  le 
serment  de  fidélité  j  de  Juratio  ,  fu^ 
ramentum. 


JUR 

JuR iGB ,  jurée  :  Commune ,  bour-     ^ 
geobie.  i 

JuRAE  :  Promettre,  affîrmer,  faire     i 
serment ,  jurer  ;  furare, 

JuRATOR  :  Livre  des  Saints  Évan- 
giles ,  sur  lequel  on  prétoit  serment  ; 
jurator, 

Juai  :  Qui  est  lié  par  serment» 
vassal  ;  confédéré  ,  aUié  ;  échevin , 
bourgeois  d'une  ville. 

JuRiiB  :  Promise ,  accordée  en  ma- 
riage ;  enquête  juridique.  Mettre  en 
jurée  :  Décréter,  mettre  à  l'encan. 

Jurent,  ^aréTix^  guirëns  :  Témoin, 
qui  atteste ,  qui  assure  ; /ir/YX/or. 

Jurent  :  Us  couchèrent;  jacue^ 
runty  de  jesir,  reposer. 

Celle  nuit  jurent  dui  à  du!. 

Roman  de  GawHun, 

Jurer  de  sa  main  :  Prêter  serment 
en  levant  la  main. 

Et  se  il  aYenoit  que  il  déist  je  ne  tous  wn 
de  rien  plege,  et  mandeffan,  si  lipuet  Tes 
etgarder ,  que  se  il  ose  jurer  de  sa  nuiin  que 
il  ne  se  méist  en  plege ,  il  sera  quitte. 

EstahKss.  de  France ,  chap,  i  x6. 

JuRET  :  Redevance  d'un  vassal  en- 
vers son  seigneur. 

JuREUR  :  Examinateur  d'un  fait 
qui  est  en  litige ,  et  qui  en  donne  son 
avis  au  juge. 

Jurez  tesxoings  :  Qui  ont  prêté 
serment. 

Jurgieux  :  Querelleur,  hargneux. 

JuRiA  :  Insulte  ,  injure  ,  affront  ; 
querelle,  contestation;  àe jurgiunu 

JuRiE ,  jurée  :  Assise  où  l'on  pro- 
nonce sur  le  rapport  des  jurés  ;  de 
jus  y  juris. 

Juriez  :  Juré ,  iuge  ;  jur΀llcus, 

Juriste  :  Jurisconsulte  ;  juris^ 
consultus, 

5vK5,jux  :  Dessus,  en  haut  'yjuxtà. 

JuRT  :  Affirme ,  jure. 

Sil  sont  mil ,  à  cliascun  doit  dire  , 
La  Rose  aures  tous  leoa ,  biax  Sire , 


JUS 

J«BtU  antre  B*i  ara  part, 
FaîDe  moi  Diea  ae  je  la  part  ; 
Ce  IturJMrt,  et  m  foi  leur  baiHe , 
S*dla  ae  parjora  ae  li  diaillc, 
Dics  se  rit  da  tal  aeremeot. 

Mamumde  la  Bosê, 

J0t  :  A  bas ,  en  bas ,  à  terre ,  des- 
sous; de  Jusum,  pour  deorsàm;  eu 
tnc.  ProT.  fhos  ,  Jhous,  Mettre  fus , 
quitter,  abandonner  ;  terrasser,  abat- 
tre ,  faire  mourir  ;  Jus  en  terre  ,  sur 
terre ,  couché  par  terre  ;  ruer  jus , 
^eter  JUS ,  jeter  en  bas,  jeter  par 
terre;  efuur  jus ,  tomber  par  terre  ; 
'9emrjus,  descendre  à  terre;  ^a-jus, 
'yck\A%\JMs/lochiei,  baissé,  renversé. 

Or  tott ,  dbt-il ,  mete  U  jm , 
Mes  coatian*  eit  oien  esmoloa  , 
Je  le  fi»  ier  moudre  à  la  forge  , 
Jà  aara  oopée  U  gorge. 

FahUott  d^EstuUu 

lors  me  dit-on  qne  Mort  par  ta  radeiae , 
£t  par  Ma  dart  tant  fier  et  iabomain , 
Avait  mût  jus  la  très  noUe  comteiae , 
Ile  Charroloia  Tertaense  princeiie. 

Compkùnu  de  Charrolois, 

Taat  aiaai  <{ae  me  demantoie 

De»  grant  dooleurt  que  je  sentoie  , 

Ne  ae  MToie  trouyer  mire  (médecin) , 

De  ma  douleur  ne  de  mon  ire  ; 

Lor  Téis  à  moi  tout  droit  Tenant , 

Baisoa  la  belle  et  aTenant , 

Qai  de  sa  tour  jus  descendit. 

Âoman  de  la  Rose, . 

Jj:%ckyjuscal,juska,  lisez  jusc'à, 
JMst'alfJusk'à  :  Jusqu'au ,  jusqu'à , 
juqnes  à  ;  usque  ad» 

Juscui  :  Sorte  de  poisson  de  mer  ; 
de  jusadentus, 

JusxsA  :  Le  gésier ,  l'estomac  des 
oiseaux. 

Jusui ,  juzivi  :  Jugement ,  déci- 
tton  ;  judicium, 

Jcs-FAaTis  :  Alternative. 

JcsQviAXE  :  Maladie  qui  vien't  aux 
poules. 

Jc&sivT  :  Le  reflux  ou  l'abaisse- 
leat  des  eaux  de  la  mer;  àejusum* 


JUS  4i 

JusT  :  Le  suc  d'une  herbe;yiiif. 

JusT  :  Coucha ,  s'arrêta,  se  reposa  ; 
Jacuiu 

JusTANCE  :  Service,  usage;  en  bas. 
lat.  justanda. 

Juste  ,  juiste  :  Pot ,  vase  ;  d'où  le 
àiminuiU  justelette ,  sorte  de  mesure 
pour  le  vin ,  qui  contenoit  à-peu-près 
une  pinte  ;  ainsi  dite ,  suivant  Borel , 
de  justitia  vinL  Selon  Constant ,  ar- 
ticle gg  de  la  Coutume  de  Poitou , 
page  lia,  c'étoit  le  droit  qu'un  sei- 
gneur avoit  de  donner  les  mesures 
en  sa  terre.  Foyez  les  Coutumes  de 
Troyes,  art.  1 43  ;  de  Nancy,  art.  ao, 
et  du  Loudunois,  au  titre  du  Sei- 
gneur Chastelain.  Dans  la  citation 
suivante  il  est  parlé  d*une  juste  d'or, 
qui  fut  donnée  à  Robert ,  Duc  de 
Normandie ,  pour  le  droit  d'un  ra- 
cbapt  ou  relief  : 

Et-Tous  illeuc  un  Damoisel , 

Une  juste  sons  son  mantel  ; 

Mort  ert  son  Père  nouvelment , 

Relerer  Tonlt  son  tenemenr  :  (  Toyea  ce  mot.) 

Sx  juste  estoit  moult  bonne  et  chiere. 

Tout  estoit  d'or  noblement  faite  , 

Cil  qui  la  tint  Ta  avant  traite, 

A  (en)  présent  au  Duc  la  tend!  : 

Li  Duc  li  dist  :  Tottre  mercy  ; 

Et  au  Clerc  dit  { Donc  {dominus)  Clerc,  tenes, 

Ia  juste  est  rostre ,  recevez. 

Or  oea  quell*  merveille  avint. 

Du  Clerc  qui  U  juste  retint  ; 

Et  il  à  soy  traire  la  dut , 

Estendi  soy ,  et  si  mourut. 

Roman  de  fVace  ou  du  Rou,  cité  par 
Borel ,  page  289. 

JusTiCEMKNT  :  ExécutioH  d'un  ju- 
gement; de  justificus,  judicatio. 

JusTiciA  :  Les  épices  ou  honoraires 
d'un  juge;  de  justitium, 

JusTiEax  :  Chambre  de  justice  ;  de 
judicaria» 

JusTiriCABLES  :  Qui  peut  se  jus- 
tifier. 

JusTiFicACLEMEiiTiLégitîmement, 
avec  justice. 

JusTisEa  ^justisier  :  Juge ,  gouver- 


42  K 

neur,  qui  ordonne  et  commande  du- 
rement ;  judex ,  judicialis» 

J iJ8risv.K  ^  justisier  :  Conduire  une 
affaire  en  maître,  commander,  or- 
donner, prescrire ,  gouverner,  admi- 
nistrer, rendre ,  exercer  la  justice  ; 
judicare. 

JusTisER  :  Égaliser,  rendre  égal. 

JusTisiER  :  Condamner ,  mettre  à 
mort. 

JusToiER  :  Étalonner  une  mesure, 
examiner  si  elle  est  }ns\e;Justi/icare, 

JuT,  /ute  :  Reposa,  coucha  ;  Jurent, 
couchèrent  ;  de  jacere. 

De  la  rhambre  ist,  Vm%  referma 
Dont  estoit  la  vielle  levée  , 
Derricrs  une  cortine  est  alée  , 
Bien  porra  oïr  et  vëoir 
Ce  quVlIc  covoite  savoir , 
La  Dame  ne  jut ,  pas  ue  dormi , 
Car  mont  deairre  son  ami. 

*  Le  Lay  ^TYonet, 

JuTEJUs  :  Loyers  d*une  maison. 
JuTERiE  :  Quartier  d*une  ville  où 
habitent  les  Juifs  ;  en  bas.  lat.  jutaria, 
Juvi  :  Juif.    . 
JuviiGNERiE ,  juvéigneurerie  i  ju- 


V 

s^ignurie  :  Ce  qui  concerne  l'ordre  à 
observer  dans  une  succession  entre 
les  enfans  les  plus  jeunes  et  les  aines. 

JcvéxGNEUE  :  Puîné,  cadet,  plus 
jeune  ;  Juvembr,  Voyez  Jovéigroe. 

JvYHjnc^  ^juvenie  y  Jutfentu  :  Jeu- 
nesse ,  jeune  âge  ;  Juvenius.  Voyez 

JOVANCE. 

Li  Rois  ton  alol  fu  guarls  de  Tenfenneté 
qa*ll  a,  et  fu  revenus  en  mjuvence, 

Rornan  de  Merlin ,  ci^  par  Sorti, 

JuYENCEAu.  Voyez  JonVSNCKAX. 
JUVENILLE.   Vojr,  JOUVENTEXEHT. 

JnxBAis  :  En  bas  ;  d'où  est  venu 
d'expression ,  je  Je  ferai  venir  à  Jubé. 

JuTBET  :  Gibet ,  potence. 

JvYEHj  juejrver:  S'amuser,  jouer; 
jocari. 

lu  jueyve  par  defors  en  la  place  et  en  la 
secrète  chambre  del  Boi  me  jugieTet  om  À 
mort.         Sermons  de  S.  Bernttrd,  Joi,  56. 

Ludebam  egojoris  in  pUuea,  et  in  teeret» 
regalis  çubicuU  super  me  Jerebaiur  judieium 
mords. 

Jtuguee  :  Rire, folâtrer,  badiner; 
jocare;  et  selon  Borel,  vouloir  jouer  ; 
du  Grec  iVyS* 


K 


J\.  :  Cette  lettre  étoit  fort  en  usage 
dans  la  langue  Françoise,  dans  les 
XI  et  XII®  siècles ,  et  même  dans  le 
commencement  du  xiii*  ;  mais  à  la 
i\ii  elle  commença  à  être  moins  fré- 
quente,  et  disparut  presqu'entière- 
raent  dans  le  xiv*  siècle  ;  elle  s'y  re- 
trouve cependant  encore ,  mais  dans 
des  copies  d'ouvrages  composés  plus 
anciennement,  et  dont  les  copistes 
ont  voulu  conserver  l'orthographe. 
Elle  est  toujours  employée  pour,  ca^ 
ce,  cha  et  qua.  Borel  estime  que  cette 
lettre  étoit  un  reste  du  Langage  que 
Pharamond  (  qui  étoit  Allemand  ) 
avoit  apporté  en  France  ;  et  en  effet , 


dit>il,  elle  est  fort  en  usage  en  Alle^ 
magne ,  et  dans  tous  les  pays  sep- 
tentrionaux; il  ajoute  qu'autrefois 
on  flétrissoit  de  la  lettre  k  les  calom- 
niateurs ,  qu'on  leur  appHquoit  sur 
le  front  avec  un  fer  rouge ,  et  que 
par  cette  raison  ils  étoient  appelés 
kappophori.  Il  dit  encore  que  quel- 
ques-uns croient  que  notre  mot  aipe 
ou  chape,  vient  de  cette  lettre ,  parce 
qu'elle  en  a  la  figure  ;  mais  Barbazan 
pense ,  avec  raison ,  que  ces  mots 
viennent  de  caput,  parce  que  l'on 
n'appelle  proprement  cape  ou  chape, 
que  le  vêtement  qui  couvre  de  la  tête 
aux  pieds. 


'V 


K  AI 

Ra  ,  UseE  k^a  :  Qu'à ,  que  à ,  qiii  à. 
Kabai.  ,  Aapiil  :  Capital ,  fonds  eu- 
tien  de  quelque  tout ,  ce  que  Ton 
posiéde  ;  capàaiis.  Voyez  Cabal. 

Kabal  :  Monture ,  cheval;  cabal-' 
1ms,  Voyez  Cabal. 
Kabaji  :  Manteau  de  berger. 
Kabas  :  Panier  pour  aller  au  mar- 
dié;  du  Grec  kabos.  Voyez  Cabas. 
Kabassbt  :  Casque»  armure  de  tète. 
Sacub,  kaee  :  Poursuite  en  jus- 
tice, amende  ;  le  plaisir  de  la  chasse  ; 
qtatsatio, 

KACKÏoa,  hacéor^  hachiere,  hO' 
déeFre,  kaderres  :  Chasseur,  veneur  ; 
de  quassare  ,  dont  on  a  fait ,  dans  la 
bas.  lat.  cadare,  chaciare.  Voyez 
Cacvizb. 

FoM  CheraMen  angoîsseux, 
Qsi  a  perdn  ton  harnoU  , 
Ht  Ti^e,  coi  art  li  feo, 
MaJsoB,  TÎ^e ,  et  blé  et  poU , 
!Vc  iaeÂiere ,  qui  prend  •ol»  » 
Hc  Boigne  laniriefix , 
H'est  envers  moi  angoisieox , 
Qm  je  ne  soie  de  cena. 
Qui  aiment  de  sur  ieor  pois. 
XXFI*  Chanson  du  Roy  de  Nav€UTe, 

KicizR  ,  hacher  :  Chasser ,  jouir 
da  plaisir  de  la  chasse. 

Kadeau  ,   h€idel  y  kadele  :  Jeune 
chien;  de  canis. 

KioEifE,  haene  y  kaiëne  ,  kaïne  .- 
Chaîne,  lien,  attache;  catena. 

KAivE  :  flnchainé. 

Kasouede  :  Concombre. 

Kahus  :  Entêté  ,  obstiné  ,  têtu  , 
opiniâtre  ;  de  capui. 

Rai  :  Barreaux ,  grille  de  fer. 

Raiaux  :  Jouets  ou  joujous  d'en- 
lans. 

Kaiee  :  Chandelle  de  cire ,  flam- 
bean. 

KkiàwiT^kadere,  kaïelle  :  Fauteuil, 
fiëge,  chaise,  chaire;  cathedra. 

Je  yoi  mervoillea  hul  c'est  jour , 
Dont  Sainte  dise  est  coaatiimiere  , 
£le  fait  Umpt  aast  lumière , 


K  A  L  43 

Car  on  met  le  fol  en  Aaière  , 
h,t  cil  qui  «ont  de  sens  majours , 
Sont  Til  et  rebouté  arrière. 
Miserere  du  Reclus  de  Moliens,  strophe  4. 

Kaillubs  ,  lisez  k'mllurs  :  Qu*aiU 
leurs ,  qu'autre  part  ;  à*aù'orsùm. 

Knsurketut  devez  saver 
Ke  le  Rei  la  gent  plus  honurer , 
Déit  en  sa  Cnrt  Teraiement , 
È  en  consistoire  ensemf  nt 
Plus  A'tullurs,  kar  dune  apent 
Al  Rei  sées  fere  dréit  à  la  gent , 
Kaillurs  sunt  à  tort  greyex. 
Là  déirent  estre  releTex. 

Les  Enseignemens  dArutote, 

Kaiits  :  Nom  propre ,  Caïn« 

Kains  ofFri ,  s^ofTri  Abel , 
Mais  au  plus  gent  don  ,  n*au  plus  bel , 
Ne  fiât  pas  Diex  plus  bel  semblant. 
Miserere  du  Reclus  de  Moliens,  strophe  74. 

Kaîe  :  Renverser,  culbuter,  tom- 
ber; cadere, 

Kaitif  ,  kaitis  ;  au  fém.  kaitive  : 
Mbérable,  malheureux,  infortuné; 
cetptious, 

KAiTiYZTi  :  Malheur ,  infortune  ; 
captivltas, 

Kal  ,  lisez  k^al  :  Qu'à ,  qu'au. 

Kalamat  :  La  fête  de  la  Chan- 
deleur. 

Kalaxel  :  Chalumeau. 

KALENBuanENES  :  Discours  vagues 
et  inutiles ,  balivernes ,  sottises,  petits 
excès  de  jeunesse. 

Kalende  :  Nom  donné  aux  confé- 
rences des  curés  et  aux  confréries, 
qui  se  tenoient  ou  s'assembloient  le 
premier  jour  de  chaque  mois. 

Kalendier  :  Calendrier. 

Kalehoek  :  Cigale,  insecte. 

Kallemaine  ,  pour  Charlemagne  ; 
Carolus-Magnus  y  formé  du  Saxon 
kerly  iièvl ,  vigoureux  ;  et  du  Latin 
inagnus. 

Moult  îert  li  règnes  descréoz , 
Apouriez ,  et  dechéuz 
De  sa  hautè«ce  Souveraine  , 
Puis  la  mort  an  Roy  Kallemaine, 

CmUL  Guiart  y  fol,  1 1 ,  K** 


44  K  AN 

KiLLBz  :  Charles ,  nom  d*honiine. 

Kambre  :  Appartement ,  logis  9 
chambre;  caméra, 

Kambrelanc,  hamberlenc:  Cham- 
bellan ,  yaiet-de-chambre. 

Kamousser  :  Blesser ,  meurtrir , 
écraser. 

Kanabustiit  :  Tablettes,  journal. 

Plourez,  amant,  car  rraie  amouri  est  morte 
£n  che&t  païs,  jamais  ne  le  yerrez, 
AnuJt  par  nuit  vient  buikant  à  no  porte 
L'arme  de  li  qu*enportoit  uns  raaufFez; 
Mais  tant  me  fist  li  Dyables  de  boutez. 
L'arme  mit  jus  tant  qu*ele  ot  trois  oés  • 
Pas  et  par  ces  o^s  iert  li  mons  retenus» 
Che  tniis  lisant  en  un  Âanabusiin 
Où  je  le  mis  en  escrit  ier  matin. 

Servantois  et  soies  Ckaruotts,   Mss,  du 
1 4^  siècle ,  fonds  de  t Eglise  de  Paris , 
fol.  3 10. 

Kan ASTER  :  Panier,  manne  à  em- 
baller des  marchandées;  canistrum. 
Voyez  Canistre. 

Kaneal,  lisez  kanh*al  :  Tout  ee 
qu'à ,  tout  ce  qu'au. 

Al  Rei  ki  soléit  dunkes  tréiter 
Des  grans  bosoignes  à  espléiter. 
Le.»  aventures  esclarir  è  mustrer, 
K  les  bosoignes- parfurnier  , 
£  kank'al  règne  è  à  la  gent , 
Apendist  de  mustrer  léaument. 

Les  Enseignemens  étAnstote» 

Kaitne  :  Pot ,  cruche  ;  canna. 

Kanoxsne  :  Chanoine. 

Kansoun  ,  hanson ,  kansou,  kant- 
sou  :  Chanson ,  petit  poème  fort  court, 
qui  roule  ordinairement  sur  des  aven- 
tures d'amour;  de  candcum^  et  non 
de  cantus  sonus» 

Kant  :  Tout ,  autant ,  combien  ; 
quantum.  Kant  k'il  asfoit  :  Tout  ce 
qu'il  possédoit,  tout  son  avoir. 

Kant  :  Lorsque ,  quand  ;  quandb, 

Kant  :  Chant,  action  de  chanter; 
cantus;  d'où  kanter^  kantar,  chanter; 
cantare;  en  anc.  Prov.  cantar, 

Kantadour  ,  kantaïre  :  Chanteur, 
chantre;  catuator. 


K  A  R 

Kaktref  :  Canton  composé  de 
cent  villages. 

Kaoir  :  Tomber,  culbuter  ;  cadere. 

Kapiàlk  ,  kapele  :  Chapelle,  petite 
église;  capella* 

Fist  la  Âapièie  faire  , 

Ansi  biele  com  nule  el  monde  ; 
£t  si  le  fist  faire  réonde. 

Philippe  Mouskes ,  fol,  6S. 

Kâppe  :  Petit  tonneau,  baril,  caqoe. 
Kâr  :  Pourquoi ,  car  ;  quare, 
Kae  :  Charriot ,  char  ;  cumis* 

Li  Baron  ne  Torent  pas  sejorner  longemeat , 
ains  dirent  qii*on  apareillast  por  moroir,  «C 
li  Dos  respondi ,  volontiers  ;  li  kàr  foremt 
•pparillié  et  li  somier  tonné  et  aprestë  com 
por  moToir. 

Homan  de  Markes,  fils  de  Katon,fol.  33,  F*. 

Karâ  ,  kare  :  Le  visage ,  la  face  ; 
cara. 

Kâeacter  :  Mot  par  lequel  on 
désignoit  quelquefois  l'annonce  da 
sceau  apposé  au  dos  d'une  charte 
ecclésiastique  ;  character, 

Kardonal,  kardoniax ,  kardoU'- 
niaus  :  Cardinal  ;  cardinalis, 

Karesme  :  Le  temps  de  carême* 

L*autrier  entor  la  Pentesconte , 
Fui  à  Court  à  un  riche  ostel , 
D*une  moult  grant  guerre  mortel  y 
Ci  parler  de  deux  Barons  : 
Li  uns  avoit  à  non  Chamage , 
L'autre  karesme  le  félon. 

Bataille  de  Charriage  et  de  Karesme. 

Karesméaux  :  Le  carnaval ,  les 
jours  gras. 

Karkt  :  Terre  couverte  de  ses 
fruits  ;  carré  de  terre  environné  de 
haies ,  comme  les  closeries  dans  l'An- 
jou,  la  Touraine  et  le  Blesois. 

Kariage,  car/tf^  :  Ménage;  train 
de  grand  seigneur.  Voyez  Carés  et 
Cariage. 

Kabier  :  Voiturer,  conduire  une 
voiture. 

Kariole  :  Grand  nombre;  kyrielle* 
—  Un  Juif  dit  à  un  ChrélieQ  que 


/ 


KAK  RAS                   45 

^citmiabiisdlionorerlAVierg€,et:  Ka^ol^ok  :  Danseur,  qui  se  di> 

Trop  Mt  gnmt  honte ,  vertit ,  qui  mène  la  vie  joyeuse. 

Qanrt  ■■•  faou  croit  ^pe  li  (gnai  Dits  Ne  les  bux  gîex ,  ne  les  gnnz  joie* , 


Fa  aé  de  tdt  Muiok  y  Kt  pardurables  et  yeroies  , 

I  en  cet  mèê  tcx  kariaie  ,  Que  li  Aaroléors  démènent, 

in  n  monstier,  ne  monsteret.  Qui  dedenz  U  porprise  mènent. 

On  a  n*eB  nk  on  ftit  on  set.  *  Bomeut  de  la  Rose,  ifers  90817. 

CamAr  Je  Oimi.lh.  x.  ckap.  4.  JUkoljlk  :  Sauter,  dan.er ,  .e  di- 

Kimiov  :  Droit  qui  revient  sur  la  vertir.  Voyez  Carolee. 

dime  ,   k  celui   qui    la    conduit   des  ^t  li  boijéoU  y  forent  en  présent . 

Hufflipt  dans  les  granges  du  déCFv  Juaro/Irn^  main  à  main,  et  cluntent  hautement. 

nuteor.  f^îe  de  du  GuescUn. 

KAaiSBL  :  Sorte  de  tonneau ,  ca-        Kaeon  :  Charron ,  ouvrier  qui  fait 

qie,  selon  D.  Carpentier.  et  construit  des  charrettes. 

KAuri  :  Amour  du  prochain  »        Karonna  ,  Karone  :  Charonne , 

durité;  earitas,  village  près  Paris. 

Karlk  9  Karl,  Karles  ,  Kcaiin  ,        Karotter  :  Aller  et  venir  sans  rien 

Karion  :  Charles ,  nom  d'homme  \  faire ,  s'agiter  sans  savoir  pour([uoi. 
du  Saxon  Kerl;  Carolus.  K  ar  pi  e  ,  harpine  :  Hachis  de  carpe  ; 

OmnMM^  cpû  Tant  pis  qne  serpans  volani ,  ^^  cjpHnus  ,  carpa. 
A,  boni  to«t  le  monde ,  dont  je  sui  trop  dolans,        Karreau  :  Mesure  de  terre  conte- 

SeMariet  fnst  en  France ,  ancore  i  fnst  Rolans ,  nant  vingt  et  un  pieds  carrés  ;  de  qua^ 

ITcsM  pooir  contre  ans,  Tanmont  ne  Agolans.  ^^^tus;  en  bas.  lat.  quadrellus.  Voyez 

La  Vie  du  Monde  ,  strophe  i5.  Carrel 

KAmLxxxNiL   :    Charles  *  Ménil ,        Karvane  :  Compagnie  de  voya- 

bourg  du  Pays  de  Caux ,  près  de  geurs ,  caravane. 
Dieppe.  Kasal,  kasau,  kasel,  Aasiéau,  kas- 

Karlomak  :  Carloman,  nompro-  tel,  kastiel ,  katau ,  katel,  quasel  : 

pre  d'homme,  composé  de  deux  mots  Bourg ,  château ,  manoir,  domaine  , 

Saxons  kerl  et  man.  habitation ,  forteresse ,  lieu  fortifié  v 

Karhiax  :  Créneaux.  castellum. 

Bel  acnetl  qnîert  de  chambre  en  chambre  »  Se  uns  home  ou  femme  est  a»sené  de  son 

Qei  slcrt  à  kamiax  apuiex  ^^  *>u  de  partie  sur  les  rente  d'un  kas€Ut  ou 

De  U  prison  ,  toz  anniez.  autre  leuc  que  le  Seigneur  tiegne ,  et  le  ternie 

*  Roman  de  la  Rose  , -vers  12996.  ^e  la  paie  est  passé ,  il  doit  aller  dire  au  Sei  • 

gneur  qne  son  ne  est  assené  sur  tel  leuc  ,  et 

Karolx  :  Danse  ,  concert ,  diver-  demander  sa  paye, 
tissement  ;  de  chorea  ,  chorus.  -'««^  "^  JerusaUm ,  chap.  a6o. 

Pour  ce  le  jour  de  Peniheconste ,  Kascun,  koskun  :  Chacun  ;  de  quis^ 

Quant  les  tables  forent  oslêes,  que  unus. 

£«  a  la  Dnchoise  menées ,  Kassés  ,  kassez,  lisez  k*assés  ,  k'ap^ 

Les  Dames  en  ta  chambre  o  soi  ^^^  .  Qyj  assez. 
Pot  des  parer  en  reqoi  »  a      1  •         ci  • 

Pou*  aler  cointes  as  karoles,  A  celui  son  fils  enroia , 

ta  Ckasulaine  de  Fergi.  f  «~\  ^7^  ***  "^'^'^T  ' 

^  Come  eu  k  assez  en  out , 

As  jens  ,  as  festes  et  as  karoles ,  Et  It  pria  à  mieb  qu'il  sont 

I4  Dîex  d*aiiiors  tient  ses  escolex.  Ke  à  son  enfant  bien  apréist. 

Moman  de  la  Rase.  l»  Philosophe  qui  ocist  sa  Mare. 


46  K  A  U 

KisTB  :  Pur,  honnête,  chaste; 
castus* 

Kat,  hiUe  :  Chat,  cliatte ;  de  caius, 
fin ,  rusé ,  adroit. 

Kateline,  KatelénCf  Katerine  : 
Catherine ,  nom  propre  de  femme  ;  il 
8*est  encore  écrit  ainsi  à  la  fin  du 
XIV*  siècle. 

HeUs ,  Madame ,  B^il  a  failli  en  sa  promesse , 
▼oas  avex  ooi  son  excuse ,  îl  tous  requiert 
très  humblement  merci ,  et  aussi  faisons  nona 
toutes  pour  lui  ;  et  tous  ,  Dame  Katerine  , 
qu'en  distes  vous  ? 

Ronuui  du  petit  Jehan  de  Saintré, 

Katiye  ,  kaitivey  kattive  :  Chélive , 
mesquine ,  pauvre ,  misérable ,  infor- 
tunée ;  captiva  ;  en  Ital.  cativa. 

Katon  ,  Katun  :  Caton ,  nom  pro- 
pre d'homme  ;  Caio. 

Issi  com  jéo  cuit 

La  grâce  del  séint  Esperit , 

Dedens  Katon  estoit. 


Kar  ne  sen  ne  savoir 
NVst  en  home  pur  voir, 
Ki  de  Deu  tut  ne  soit  : 
Par  ccl  enseignement , 
Ke  dans  Katon  despent , 
Me  semble  qu*il  aprent , 
Moi  et  tote  gent. 

Traduction  des  Distiques  de  Caton  ,  par 
le  Moine  Evrard, 

KATEE:Le  nombre  quatre;^i#aû<or. 

Si  vus  avez  donc  le  voléir , 
En  céo  pur  yhs  délitéir, 
Itelc  rie  an  plus  démenés , 
Treiz  jurs  ù  katre ,  ù  come  vures  , 
Ke  mieux  séit  è  plus  honesté , 
C*est  ke  séit  fet  eu  priveté. 

Les  Enseignemens  ttAristote. 

Kau,  lisez  k^au  :  Qu'au. 

Kaucliee  :  Bruit ,  tumulte ,  con- 
fusion, désordre. 

Kauee  :  Gros  liard  qui  a  cours 
dans  le  duché  de  Luxembourg  ;  on  le 
nomme  kaure  de  roi. 

Kausb  :  Cause ,  objet  ;  causa  ;  en 
anc.  Prov.  kausa, 

Kavsbiee  :  Babillard ,  causeur. 


REM 

Raute-put  :  Qui  fut  hante» 

Kauwelàeie  :  Redevance  pour  le 
rachat  du  service  qu'on  doit  à  son 
seigneur  avec  des  chevaux;  de  car- 
baiùis, 

Raval  :  Cheval  ;  cabaUus, 

Ravecreul  :  Traversin,  oreiller. 
Voyez  Cavecheul, 

Ravage  :  Ce  qu*on  paie  pour  ob- 
tenir la  permission  de  charger  et  dé- 
charger des  marchandises  sur  un 
quai  ;  en  bas.  lat.  kaagium^  kaiagujtni* 

lLki[t.KT.^kadyereyk€thjere,kayelle  : 
Chaire,  chaise;  cathedra.  V*  Caij&ee. 

Raze  :  Case ,  hutte ,  cabane  ;  casa, 

Re  :  Que;  ki,  qui. 

Sire  ,  saichiex  certainement , 
Ke  celui  doit  tenir  plus  chier , 
Ki  por  son  boln  ensoignement , 
L*aime  de  loial  cuer  entier; 
Car  cortoisie  et  granz  honora 
Plaisent  plus  à  loial  ami , 
Ke  beautés ,  ne  fresche  colora , 
Où  il  n*a  pitié  ne  merci. 

XLF*  Chanson  du  Roi  de  Ntsvarre , 
strophe  a. 

Reillie,  keuHUer,  k-oilHr  :  Cueillir, 
ramasser;  colUgere* 

Diex  I  si  je  pooie  keillir, 

Dou  fruit  mur  de  vous  amer  , 

Si  com  vous  m*avea  fait  sentir 

L*amor  d*aval  et  comperer , 

Lors  me  porroie  saoler  (et  non  saveler). 

LXFI*  Chanson  du  Roi  de  Navarre , 
strophe  5. 

Reie  :  Tomber;  cadere. 

Or  oex  une  grant  merveille  ke  en  celé  co- 
lombe dont  il  kei  aval  ,  avoic  ymagea  ds 
maintes  manières. 

Fille-Hardouin ,  "Mss.fol,  19,  F^. 

Reiei  :  Giroflée,  plante  odori- 
férante. 

Reitis  :  Malheureux ,  infortuné  , 
chétif  ;  captivus. 

Remant,  kemerU  :  Ordonnance, 
commandement;  juge,  maire  de  ville 
fondé  de  procuration ,  celui  qui  agit 


€ 


KEN 

an  ncna  d'un  antre  ;  commendatio^ 
€ommetuUuor.  Voyez  Comah. 

KzMiH  :  Chemin. 

KxxiHiB  :  Cheminée 9  foyer;  es- 
pace de  chemin. 

KsjirDisiou ,  lîfez  yem-puis-jou  : 
Que  pttis-je  faire?  cela  n'est  point 
laa  Cinte. 

Eacore  carité  kerrai , 

M tt  ae  sal  oè  qoeire  la  doie  , 

Car  )•  n*eii  ai  troTë  dent  doie 

Là  «è  troTer  je  le  qnidoie. 

JHai  pmS'jou?  «e  je  met-errai , 

IWi  grana  gens,  graaa  bieni  atendoie» 

Mak  tmtomr  tau  mon  tant  perdoie , 

Aê  pctitea  me  retrairai. 

Boman  de  Charité ,  strophe  i5o. 

Kunjv  :  Commnn,  à  Fnsage  de 
planenrs ,  général.  Foyez  Quxiiuir. 
Kzir,  listt  f^en  :  Qn'en,  qui  en* 

Mais  deaor  me  conrient  retraire  » 
▲  rimoier  et  à  conter 
Un  conte  c*ai  oî  conter 
D*na  Eoi  k*en  terre  Paienie  , 
Fn  ^idit  de  grant  leignonrle. 
Hmes  de  Tabmie,  Ordene  de  Chevalerie, 

KevIe  :  Soufflet,  coup  sur  la  joue, 
coup  de  poing. 

Rehoissahce  :  Dlscemement,  con- 
noissance  ,  intelligence  ,  fréquenta- 
tion ,  liaison  ;  cognitio. 

Kehoistre  :  Pénétrer  ,  savoir  , 
avoir  la  connoissance ,  discerner,  ap- 
perceroir,  distinguer  ;  cognoscere, 

Kebtquis  ,  lisez  k'enquis  :  Que  cn- 
qais,  examiné,  interrogé;  inquisitus. 

De«  maat  dont  tant  Tont  fait  grerer, 
Kar  fait  Tont  por  lui  esprouTer, 
Se  por  tonnent ,  ne  mort  faudrott 
De  tun  pnrpot  A'ençuis  a  voit. 

Le  Philosophe  qui  ocist  sa  Mère, 

Kehsi  ,  lisez  k'ensi  :  Qu'ainsi. 

C3  dient  k'ensi  le  feront , 
Lora  le  saisiAsent  com  malfé , 
Li  Roi*  \mr  a  dit  à  priré 
Se  il  parle ,  toez  le  moi. 

Le  Philosophe  qui  ocist  sa  Mère. 

Kehu  :  Vieux ,  ridé ,  qui  a  les  che- 
Teax  blancs  9  vieillard  ^  cantu^. 


K£R 


47 


EfTot  poignant  par  aventure , 
Un  Tieil  home  grant  aléure  , 
Sor  une  mnle  tote  blance  , 
La  preste  deront  et  detrance. 
Merveille  semble  bien  proUome  ; 
Tote  aroit  kenue  la  come  , 
£ts*ot  la  barbe  blance  et  belle. 

Roman  de  Dohpatos, 

Ree  :  Car,'en  effet,  attendu  que; 
de  quare, 

Kebme  :  Carme ,  qui  est  de  Tordre 
des  Carmes. 

KsBOLBS ,  keroiies  :  Danses ,  con- 
certs, divertissement. 

Li  pèlerins  vat  la  voie  roial  :  ne  ne  se  tor^^ 
net  ne  vers  dextre,  ne  vers  sînestre ,  s*il  voit 
par  aventure  tencier  aocnne  gent ,  il  ne  restât 
mies  por  cen ,  s*il  voit  faire  noces  ou  keroiies, 
ou  ancnne  altre  chose,  j*ai  por  cen  ne  lairat 
k*il  ne  trespast,  et  k*il  ne  tignet  sa  voye. 

Sermons  de  S.  Bernard,  fol.  lai. 

Peregrinus  siquidem  via  regia  incedit  : 
non  déclinât  ad  dexteram  ,  neque  ad  sinis- 
tram;  si  forte  jurgantes  lyiderit ,  noneuten- 
dit  ;  si  nuhentes ,  nut  choros  ducentes  ,  aue 
aliud  quodlibet  facientes  ;  nihilo  minus 
transit. 

Kereâ  :  Croira,  pensera. 
Kbeea  :  Cherchera ,  examinera. 

Tins  enaigris  qui  te  bevra  , 
Cointes  cioiteriers  qui  te  Aerra , 
Qui  kerra  toi  saus  vanité  , 
Quant  folement  parier  t'orra. 

Boman  de  Charité ,  strophe  14t. 

Keeeai  :  Chercherai,  examinerai, 
penserai,  croirai. 

Je  sai  bien  que  as  faus  guerre  ai , 
Jamais  qn*il  m*aiment  ne  kerrai  ; 
n  dient  que  je  les  laidoîe  , 
Biais  pour  chou  pas  ne  rekerrai , 
Encore  carité  kerrai , 
Mes  ne  sai  oà  querre  la  doie  , 
Car  je  nVn  ai  trové  deus  doie  , 
Là  où  trover  je  le  qnidoie. 

Boman  de  Charité,  strophe  iSm. 

Reere  ,  kerrer,  kerrir  :  Chercher, 
examiner ,  épier ,  veiller,  surveiller, 
croire ,  penser,  imaginer  ;  quœrere. 

Keeront  ,  troisième  personne  dn 


48  K  E  U 

futur  des  verbes  keillir  et  herrir  : 
Tomberont ,  ramasseront ,  cueille- 
ront ;    chercheront ,    examineront , 
croiront,  penseront. 
KsasuN  :  Cresson. 

A  fere  empUstre  por  dertret ,  prenec  ker» 

Sun  de  ère  et  vif  argent  qui  téit  mortefië, 

et  salive  de  home  à  jeun  «et  troubles ,  et  me- 

tex  deaus.    Mss.  de  la  BibL  Impér,,  fonds  de 

t Eglise  de  Paris,  n^  9. 

Kkruiee  :  Celui  qui  laboure  pour 
son  compte,  propriétaire  qui  cultive 
ses  propres  terres. 

Keste  :  Grille,  barreaux. 

Kku  ,  keue  :  Bout  ,  extrémité , 
queue;  couda;  au  pluriel  Aeux.  Yoj» 
Keux. 

RsuoRÂ  :  Cueillera,  tombera;  du 
▼erbe  keillir. 

Par  le  fruit  fîi  U  premiera  plora  ^ 
Quand  Eve  fiât  Adam  pecliier  ; 
Bfaia  kî  dou  bon  fruit  veut  mangier, 
Dieu  aim  et  sa  mère  et  son  non , 
Si  keudra  le  fruit  de  aaiaon. 

LXVP  Chanson  du  Roi  de  Navarre» 

Keudee  :  Coudre. 
Keue  ,  lisez  keûe  :  Tombée ,  ren- 
Tcrsée ,  et  échue  ;  de  cadere. 

Elle  vît  une  espée  qui  k  un  des  Larrons 
^  estoit  keûe  ,  si  le  prist  et  vint  vers  lui  en  sail- 
lant de  moult  grant  ire ,  et  le   cuida  ferir 

parmil  e  cors atant  se  teurent,  et  ele 

s*atome  et  dist  :  Sire ,  je  sui  enchainte  et  en 
cnfertë  sui  keûe, 

Boman  du  Cuens  de  Ponthieu, 

Keue&ie  :  La  charge  du'Grand* 
Queux  de  France.  Voyez  Keux. 

Keueb&ief  :  Loi  de  la  commune , 
coutume. 

Keuee  :  Chêne  ;  en  b.  X^X.cerchium, 

Keure  :  Loimunîcipale,commune. 

Keueiee  :  Juge,  écherin. 

Keubir  :  Courir  ;  cuir  ère. 

Envie  set  toute  la  boule , 
Par  sen  fil  mesdit  Mal  goule. 
Te  traïst ,  car  cle  est  couarde  ,  ' 
Et  quant  ose  issir  de  gaiole  , 


KEV 

Par  moat  grant  orgueil  se  des«te« 
Une  foia  heurt,  antre  fois  tarde. 

Wsereare  dm,  Meehu  ,  strophe  ia3. 
Keu&t  :  Court,  se  hâte. 

De  tantes  petites  gelée 

Je  voi  tante  flour  engelée  ; 

Car  11  courtil  sont  sans  cloature , 

La  bise  keurt  k  U  volée 

Partout  par  plaine ,  par  voie  lée.   . 

Roman  de  Charité,  strophe  aao. 

Keut  :  Cueille ,  ramasse  ;  du  verbe 
keillir. 

Fi  d'yvre  et  de  ses  delis , 
Orde  est  sa  table,  et  ors  ses  lis  , 
Teus  keut  en  sou  courtil  ses  lis 
Ne  ne  set  ne  ne  se  desconforte. 

Roman  de  Charité,  strophe  aaS. 

Keute  ,  coite,  koute  :  Lit  de  pltf» 
mes,  matelas;  culcita;  et  espèce  de 
bière. 

Keute  -  pointe  ,  kieute- pointe  , 
koute-pointc  :  Grande  couverture  de 
lit ,  courtepointe ,  tapisserie  ;  culcita 
puncta.  Voyez  Coute-poihte. 

Keuvre  -  CHiEP ,  kuevre  -  chiés  : 
Voile ,  chapeau ,  coiffe  ;  operimentum 
capitis. 

Keuvre-feu  ,  kuevre^us  :  Couvre^ 
feu ,  signal  de  la  retraite.  Vojez  Cov* 

VRE-FEU. 

Keuvrir  :  Cacher,  garantir,  cou- 
vrir; coopcrire. 

Keux,  kex  :  Cuisinier,  maltre- 
d'hôtel ,  celui  qui ,  chez  le  Roi»  avoit 
soin  du  feu  ;  coquus. 

Keval  ,  kevas  ,  kevaus ,  kepox  , 
kevias ,  keviax  :  Cheval ,  chevaux  ; 
de  caballus, 

m 

Knci  chacierent  les  Grieux  une  liué  et  oc- 
cistrent  muit ,  et  gaaigiierent  asaex  kevax  et 
autres  avoirs  mult  ,  ensi  s>u  revindrent  à 
graot  joie.  yiUcHardouim. 

Et  li  Venisiens  lor  firent  mener  si  plenten- 
ronsement  com  il  convint  de  totes  les  choses 
que  il  convient  à  keviax  et  à  cors  d*omaa. 

Ibid. 


KIE 

KsTiAi,  ieepiax  :  Chereiuk 

OaaUà  le  diartra  «  il  OMDa  on  le  £11  co* 
mt  àt  movlt  htMX  kenax  mu  barbe  ,  et  si 
«ak  febte»  qa*U  ne  «e  poolt  soiutenir. 

Boman  du  Cmem  de  Ponthieu, 

Kevael  ,  kevral  :  CheTreaa,  che- 
nenil;  capreolus. 

Ha  Tiefllart  an  caira  caTel , 
Tiex  hom  qui  lait  tant  de  Aevrei, 
Mawm  du  ilecàutk  MoUetu,  sirapke%ig, 

Kxx,  àetue  .-  Câilloa,  pierre  à  ai- 
|ûscr;  sUeje, 

Qmat  û  fa  lercs  au  mengier  « 
Ion  eomença  à  agmaier 
5aa  covtel  à  nne  grant  1er. 

FmkiUm  du  Prestre  crucifié. 

Kl,  pour  qui  :  Lequel ,  qui  ;  k^il, 
qaH^  que  U^  en  k'îi,  la. 

Feâi  et  pctaw  miit  toit  li  jor  de  ma  TÎe  « 
9ÊSm.  tSL  SàiBS  Patriarciiet  Ai  vit  notre  Sigaor 
hot  k  £we.    Mil*  Sermon  de  S.  Bernard,  wr 
ia'veiUedelfoii,/hi,%j. 

Le  tneapnrehaf  dafpent 
Sî  aMaonbleflMnt  p 
JTâf  ne  te  faille  : 
Xar  il  le  sœn  desgate  » 
D'astral  audt  ra  batte 
C— qaciia  la  ritaille. 

7>md.  des  Distiquet  de  Coton,  1m,  S. 

KiXF  :  Qief ,  conducteur,  qui  com- 
Bande;  conunencement ,  bout,  ex- 
trémité; de  caput. 

Aa  kitf^  le  qmnxaine  îl  Tearra  et  amenra 
Ma  îHBieiiigy  et  le  tcnra  U  avocas  par  le  pan 
^•ereot.       Ancienne  Coutume  d Amiens. 

KuLT  :  Cueille,  ramasse  ;  du  yerbe 


De  ed  frwx  ne  paet  nns  sentir , 
Se  Diex  ne  le  lait  premièrement  ; 
Qm  à  Dieu  amer  et  terrir , 
Done  coen ,  et  con  et  talent  % 
CO  iâelc  don  fmit  treitot  avant , 
It  Diex  l'en  fait  rtee  secon. 
LXf^  Chanson  du  Roi  de  Navarre, 

Kxxv  :  Chien ,  animal  domestique. 

KnvEmixiRedevance  qu'on  payoit 
<a  seigneur  pour  la  nourriture  et 
"tttretien  de  wtê  chiens  de  chasse , 

it 


II. 


KIO  49 

KixmrBi  :  Sorte  de  monnoie  eu 
usage  à  Liège. 

RiEEKs  :  Charge ,  fardeau ,  poids. 

RiERKÉ  :  Chargé ,  accablé. 

KjEas.Ea  ,  hierkier  :    Chercher  ; 

s'enquérir  ,   s'informer  \    quœrcre  ; 

charger,  appesantir,  donner  ordre 

ou  commission;  cargare,  caricure. 

Se  j*aî  lait  {dos  de  pecbies 
Ke  je  ne  doi ,  Vierge ,  si  depriex 
Yottre  chier  fiU  ke  penanche  kierhle 
Me  soit  pourquoi  m'arme  ne  soit  perie. 
Servantois,  Mu,  de  tEgJise  de  Paris,  fol,  3o7. 

KiET  :  Tombe ,  ramasse ,  s'engage , 

cherche. 

Par  méisme  cbeste  raison  « 
Prendrons  essample  don  lion. 
Quiconque  kiet  en  nos  pooir , 
S'il  pert  se  forche  et  son  ayoir , 
Moiut  le  tiennent  en  grant  Tinté , 
Nis  li  plusours  qui  Tout  amé. 
Fable  du  Lum  mtUaae,  par  Marie  de  France, 

KiEUT ,  kieuU  :  Il  ramasse ,  il  re- 
cueille. 

Signor,  de  Tarbre  dit  vous  ai 
De  nature ,  de  quoi  amors  vient  ; 
Don  fmit  mcnr  conté  tous  ai , 
K.e  cil  Aieut,  ki  à  Dieu  se  tient; 
liais  don  fmit  vert  me  resovlcnt , 
Qui  jà  en  moi  ne  meurira , 
C'est  li  frais  en  quoi  Adams  pecba. 
LXVP  Chanson  du  Roi  de  Navarre» 

KiEUTE  :  Espèce  de  bière. 

KiEUTE  :  Matelas ,  lit  de  plumes  ; 
culciia.  Voyez  Keute. 

KiEYEE  :  Cuivre;  cuprum, 

Ki-Ki  :  Combien  que  •  autant  que  ; 
quotquot, 

Gieres  Ai-Ai  onques  cest  espir  ki  est  erre  de 
nostre  liirctage  avons  pris ,  ne  dotons  mie  de 
la  vie  des  choses  nou  vésbles. 

Dial,  de  S.  Grégoire ,  /iV.  4  »  chap.  i. 

Quotqnot  ergo  hune  spiritum  hœreditatis 
nostrœ  pigntis  accepùnus ,  de  vita  invisibi' 
lium  non  dubitamus, 

KiNK-iN  :  Cousin  ;  cognatus, 

KioLTB  :  Blatelas ,  lit  de  plumes  ; 

culcita. 

KioRAssAiRB  :  Hongroyeur ,  cor- 

royeur;  coriarius» 

là 


So 


KR  A 


RianiLs.  Voyez  KyrI^llis. 

KiRTEL  :  Sorte  d'habillement. 

KitBB.  :  Laisser,  abandonner. 

Klabâtjt,  hlabaudier  :  Sorte  de 
chien  de  chasse  ;  an  figuré,  criailleur, 
piailleur.  ^ 

Klabots  :  Sonnettes. 

Ko.  Foyez  Keu. 

KauE  :  Règlement ,  coutume ,  loi 
municipale. 

KoiLLXA  :  Ramauer,  cueillir  ;  col- 

Ugere, 

Bkn  qule,  doa  fmit  ne  goitenî , 
Qae  koUU  ai ,  ainçoîs  m*aTient , 
Si  com  à  Tenfant ,  bien  1«  aal , 
Qui  à  la  brance  ae  aoitient, 
Et  entour  Tarbre  ya  et  Tient , 
Ile  jà  amont  ne  montera. 

LXFP  Chanson  du  Eoi  de  If  amarre. 

KoiNT  :  Agréable  ,  gentil ,  joli , 
plaisant ,  aimable.  Voyez  Coint. 

KoiRTiSE  :  Grâce ,  amabilité  ;  or- 
nement, parure,  ajustement. 

K0E.E  :  Coq;  gallus ;  cuisinier, 
coquus;  en  Anglois  cooâ,  qu*on  pro- 
nonce kouke, 

KoLiE  :  Coup  d'épée  donné  sur  le 
cou  ;  de  coUum  ;  soufflet  qu'on  don- 
noit  sur  la  joue  au  récipiendaire 
chevalier  ;  de  colaphus.  Voyez  Acgol 
et  CoLiE. 

Koir ,  lisez  k^on  :  Que  Ton ,  qu'on. 

De  U  gloat  et  de  la  tentence 
Fu  cil  Philo«o|ihes  en  tencc , 
Et  pensa  puis  qu'il  fu  ainai , 
Dont  Testoit  sa  mère  antresi 
iCon  tenoit  monlt  à  prude  favc. 
Fabliau  du  Philosophe  qui  occistsa  Mère, 

Kop  :  Petite  mesure  de  grains. 

KoEiE  :  Peaux  de  bétes  mortes  ; 
de  corium. 

KosTELETE ,  costeletc  :  Petit  corset 
de  femme,  diminutif  de  costa,  côte, 
parce  qii^il  ne  passoit  pas  les  c6tes. 
Voyez  Cote. 

KaAifTi  :  Promis,  assuré.  Voyez 

C&AIITXE. 


RTR 

Kkahtsa  :  Promettre ,  assurêi 
garantir,  cautimmer  ;  credere;  en  ba 
la  t.  creantare* 

KniE  :  Couvée ,  ponte ,  en  parlai 
des  oiseaux  ;  de  cuhcoio. 

KvejljjI  fi  ^kuillir:  Ramasser,  cud 
lir,  recueillir;  coUigere» 

KuELT  :  Cueille ,  ramasse. 
.  KuEVEE  :  Couver  ;  de  cub£ire» 

KuiTEL  :  Broderie  à  la  main  et 
l'aiguille. 

Et  tu  estrcinderas  U  cote  par  bjs ,  et  pi 
rauncéan ,  et  feras  )e  amyte ,  et  le  coter  d 
OBvre  de  kuitel.  Bible,  Exode,  cA.  38 ,  i».  3^ 

Stringesque  ninicam  bytso  ,  et  tiaram  bp 
sinam /actes ,  et  balteum  opère  pkunaru. 

KuQus  :  Mari  dont  la  temme  a 
infidelle ,  cocu.  Voyez  Coquillaeii. 

KTiTÂircix  :  Esquinancie ,  maladî 
de  gorge ,  espèce  de  su£focatioa  ;  à\ 
Grec  evfmyzn.  ' 

Kyphovishe  :  Supplice  des  an- 
ciens, qui  consistoit  à  frotter  de  mie 
tout  le  corps  du  criminel ,  et  à  l'ex* 
poser  ainsi  au  soleil  bien  attaché 
pour  que  les  insectes  vinssent  le  tour 
menter  sans  qu'il  pAt  s'en  défîendre 
kyphomsmus. 

Kteiaque  :  Église;  kynacumg  ék 
Grec  kyrios  y  seigneur, 

Ktexg-seat  :  Ancien  droit  qa*a 
payoit  aux  églises,  tels  que  les  pré- 
mices des  moissons ,  des  fruits ,  Sec. 
formé  de  deux  mots  Saxooa  Une 
église,  et  de  seat,  fruit,  semence. 

Kteielles  :  Toutes  sortes  de  ^riè 
res  ;  dénombrement  ennuyeitx  d 
plaintes,  de  faits  ou  de  citations 
quelquefois  de  louanges  qu'on  » 
donnoit  ;  nom  d'anciens  vers  Franco! 
où  il  falloit  répéter  à  la  fin  de>cbaqu« 
couplet,  strophe  ou  stance,  le  vtr 
qui  le  commençoit.  Ce  mot  vient  d< 
ce  que  les  litanies  commencent  lotf* 
jours  par  ces  mots  Grecs ,  kyri^ 
eleison. 


LAB 


LkÛ 


Si 


La  ;  An  lieu  que. 

La,  iae,  iœif  laict,  iat  :  Lait; 
ke,  taeds;  en  bas  Bret.  Inc>  laez , 
les,  leas  ;  en  Langned.  la, 

Labêau  :  5>orte  d'ornement  qu'on 
aettoit  aa  bas  dp  l'habit  militaire. 

Labets  :  Alors. 

LABKca ,  labour  :  Travail  »  p^ne  » 
btigne;  labor;  en  bas.  Bret.  labhur, 
kdiomr, 

LABKumKB.  :  Trayailler,  se  peiner; 
c&anger  sa  conduite,  se  conduire  dif- 
IfnuBient,  se  convertir;  lahorare; 
CB  bas  Bret.  labourein, 

Ck  «i  coriaaft  U  ditt ,  Dasm  : 
T«  estes  wùM  mis  et  aa  Ouiies 
Or  ai  mit  erict  pas  si  sMure , 
Za  pctis  de  teos  Diex  labeure. 

Âomàn  de  Meriitu 


Ea  petit  d*e«re  Diex  labture , 
Tcb  rit  att  iBBÎa  qui  aa  soCr  plènrey 
Et  tels  est  an  toir  coroiiciex , 
Qat  sa  aaMi  est  joiaot  et  iâei. 

r  FmHiam  tt&nUa, 

LâBovaicc  :  Sorte  d*imp6t  dû  sur 
les  Tins  déchargés  d'un  bateau  k 
terre  ;  ouvragée  ,  toute  espèce  de 
tiarafl. 

LABovai  :  Travaillé;  lahoratm. 

Laboubeb  ,  labort(^,  laboareres, 
Ubomner  .-  Laboureur ,  travailleur  ; 
lakorakO';  en  bas  Bret.  labourer» 

Qaant  Blex  sons  ot  d'enfer  rescoos, 
S'ordena  trois  ordres  de  noas  ; 
La  |»resBÎere  fn ,  sans  mentir, 
De  ProToire  por  Dîen  terTÎr , 
£s  ehapeles  et  es  monstiers  . 
Xt  l'autre  tn  dei  Chevaliers 
Por  justicier  les  robéors  ; 
L'antre  fn  des  laboréors. 

La  BiUe  dm  CMattrlaùt  de  Berze. 

Labocbeb  :  Mettre  tn  otâre,re- 
■édier  à  de  grands  Inconvéniens  ;  se 
^nner  du  mouvement,  beaucoup 
de  peines»  travaittM)  Imbàtare, 


Laboiteeitr  de  nws  :  Vî^éton. 

Laroubeux  :  Travailleur,  homme 
qui  agit  beaucoup  ;  et  selon  le  Glos- 
saire du  Koman  de  la  Rose,  trompeur. 

£t  se  TOUS  ne  sçavez  plourer^ 
CbuTertement  sans  demonrer 
De  TOitre  salive  prenez , 
Et  jut  d*oi(;Qons  «•t  I'c&pr«ignes, 
On  d'aulx  ou  d'autre  chofte  maintes 
Dont  vos  pnnpiem  ibyeiit  oiflgtea: 
S'ainsi  le  faictrs ,  plourerez 
Toutes  les  foy»  que  tous  vouldrexj 
Ainct  t'ont  falet  maiUit  lûèourettX*, 
Qui  irais  furent  fin»  aniAurènx. 

Bùman  de  Ut  Bùse. 

*  Je  croit  qn*on  devroit  lire  bouieme,  qui 
en  effet  signifie  trompeur. 

LabouAivô  :  Tttrt  kboUrable , 
cbamp  en  culture. 

Labbosité  :  Cboit  dont  les  bords 
s*élèveat  en  forme  de  lèvres;  4% 
Imbrum» 

Lac  :  Pressoir»  maie  de  pressoir. 

Laçais,  laçays,  laquet  :  Arbalé- 
trkr,  homiae  de  gu^irti  iaqueatt»'. 

Lacsbon  ,  tâcheron  ,  Imcttron  : 
Herbe  qui ,  en  la  rompant  i  rend  Une 
espèce  de  laît ,  que  les  lapins  et  les 
vaches  aiment  beaucoup  ;  de  lac  i 
Motiet  déHve  ce  mot  de  ci€erbita. 

Lacet  :  Laisse  «  abandonne. 

Cil  misme&  ki  ester  vuelt  atocor  ne  lacet 
n  mies  la  voie  %  sel  convieiit  -  il  tote  voies 
chaor  por  ce  qu'il  ne  vuelt  ei>pIoitier,car  cil 
ki  après  Vont  lo  bottent  et  trabuchent. 

SermoHs  dé  S.  Harvard ,  fit.  134. 

Sed  et  qui  store  ^ifoinérie ,  non  quidem  re- 
îi^ens  ondàteih  ,  iedpérfieere  in  )eà  dissiina- 
Ions ,  codât  necessè  est  ub  his  qui  eequMtur 
impulsas  et  cyersus. 

Lac  EUE  :  Faiseur  de  lacets. 

Lâches  :  Cuirasse ,  sorte  de  vêle* 
ment  militaire. 

Lachf.ssk  :  Négligence  »  lâcheté  » 
paresse  ;  Je  laxus. 

Lacki  :  Lent  y  paresseux. 

a 


52  LAC 

Lâchxkp,  lisez  Ptichirf:  L'achèye  ; 
du  yerbe  achiever,  dérivé  de  caput- 

Ftce  Amour  toat  ce  qa*il  Yondray 
Oa  d*esGliapcr ,  on  de  courir 
S*il  melt ,  fti  me  laUie  morir , 
Il *eii  renroie-je  jamab  à  chief  ; 
Si  Mii-je  mort ,  te  ne  Vachief, 
Oa  •*autre  pour  moi  ne  l*achiev«  , 
Biais  l*Amoors  qoi  ai^  fort  me  griere, 
Le  Tonl<fit  por  moi  achleTer, 
If  al  maua  ne  me  pourroit  grerer. 

Roman  de  la  Rose. 

Lâcizk  :  Attacher,  lier^  enlacer; 
laqueare. 

Biens  n*est  qnî  aa  meitier  afiere , 
Qo*il  ne  TÎaaeot  toat  de  nouTÎel , 
Sachéaos  ,  trellis ,  et  panetière. 
jMcié  au  coUé  d*un  cordel  » 
Aloâere ,  bourse ,  et  coutel 
Esooi^ies ,  boîstes  aussi. 

Poisiet  deFroiuartffol.  aSa ,  coL  x. 

Licisszs  :  Haillons  ;  de  laeifdosus. 

Lacitibux  :  Folâtre ,  enjoué ,  ba- 
din ,  débauché ,  libertin  ;  lasdvus. 

Laçoic  :  Lacet,  attache,  piège,  filet  ; 
laqueus;  en  bas.  Bret.  lacz  ;  en  Ital. 
Utcdo  ;  en  £spag.  lazo, 

LACoaif  B  :  Habit  d'étoffe  grossière. 

Lâcque  :  Espèce  de  citerne  qu'on 
cnduisoit  de  ciment ,  et  dans  laquelle, 
dans  les  années  très-abondantes  en 
Tin ,  on  mettoit  ce  qu'on  avoît  de 
trop ,  pour  Vf  conserver  jusqu'à  ce 
qu'on  eut  des  tonneaux  ;  laceus,  la- 
cuna,  lacus* 

Lâcbe  :  Cire  à  cacheter. 

LAcaiME,  lacnmée  :  Larme,  pleur; 
lacrinutie ,  petite  larme;  lacryma , 
lacrynuda.  —  Magdelaine  cherchant 
J.  C.  après  sa  résurrection,  il  lui 
apparoit  en  jardinier  : 

Dis  se  tu  Tas  osté ,  dis  me 
Où  tu  Tas  mis ,  et  lui  rendoient 
Ses  yeux  de  pleurs  et  de  lacrimeg 
Et  aussi  le  sien  cuer  hautisme , 
Por  réoir  tout  ce  que  desToient. 

Testament  de  Jehan  de  Meung, 
LicauiXDs,    lacrjmeus    :    Lar- 


LAD 

moyant ,  chagrin ,  en  pleurs  ^  qui  ré< 

pand  des  larmes  ;  lacrymosus. 

Cliascun  aroit  pour  joje ,  desplaisance. 
Pour  doulx  maintien,  piteuse  contenance. 
Pour  plalsans  ris ,  tristesse  lacrymeuse  , 
En  lieu  d'csbats ,  de  douleur  manianoe , 
Pour  trouver  mienlx ,  bien  petite  eaperanci. 
Complainie  de  Charrohà, 

LàCETXAToxEES  :  Petite  fiole  da 
verre  ou  de  terre  cuite  qu'on  plaçoit 
dana  les  tombeaux ,  et  qui  contenoit 
les  larmes  des  parens  du  décédé ,  et 
celles  des  pleureuses  qu'on  louoit  i 
cet  e^et. 

LÂcaTxuLE  :  Petite  larme. 

Lacts  :  niets ,  pièges ,  eni>ûchei| 

de  laqueus* 

Dieu  et  Kature  tous  ont  donné  tel  pabi 
sauce,  que  tous  mectes  en  tm  laett^ 
de  Papes ,  Empereurs  et  Rois. 

Roman  du  Petit  Jehan  de 

Laden  DO  :  Nom  d'une  maladie  qui 
régna  à  Paris ,  en  1427. 

Ladëza  :  Largeur.  Voyez  Lix. 

Ladre  ,  Lagre ,  Laidre  (S.)  :  Nom 
propre  d'homme ,  S.  Lazare  ;  Imzo- 
rus;  en  anc.  Prov.  Lèbros,  au  pluriel 
Lëbrës ;  en  Franc-Comtois  Laidre; 
en  Irlandois  Loudre;  en  bas  Bret. 
I^ir,  Dans  la  Parabole  du  mauvail 
Riche  et  de  Lazare ,  chap.  1 6 ,  v«  19, 
de  S.  Luc ,  il  est  dit  qu'il  étoit  cou- 
vert d'ulcères  ;  de  là  on  nonuna  les 
lépreux  ladres,  parce  qu'ils  invo- 
quoient  S.  Lazare  pour  les  guérir. 
Ce  n'est  qu'au  commencement  du 
XVII*  siècle  qu'on  nomma  S.  Lazare 
le  lieu  qui  est  hors  la  porte  S.  Denis  1 
à  Paris. 

Chest  drolz  que  on  le  liât  et  bout , 
LVnfrun  TÎlain  qui  menja  tout , 
C*onques  au  Ladres  n*en  fist  part. 
Miserere  du  Reclus  de  Maliens ,  strophe  4»» 
parlant  du  mautuiis  Riche. 

Ladre  f n  toudos  et  pelez , 
Ile  clocba  pas  de  ses  deux  1rs , 
Sa  piaus  fut  en  caut  renin  frite 
Tant  que  il  fnst  tous  despelex. 

Âoman  de  Charité,  strophe  fto5. 


LAD  L  A  d                   53 

i&x&iK ,  ladrarie  :  La  lèpre  ,  objet  d«  compassion  et  d*horreur, 

de  maladie  contagieuse  fort  devint  plus  digne  d^envie  que  de  pitié, 

one  en  France  dans  le  xi ,  xii ,  On  les  accusa,  ainsi  qu'on  avoit  fait 

t  xiT*  siècles ,  et  qui  heureuse-  aux  Templiers ,  des  crimes  les  plus 

nt  inconnue  de  nos  jours  ;h6-  horriUes,  entr^autret ,  d*ayoir  empoi- 

liors  des  Tilles  ou  Ton  reccToit  sonné  les  rivières  ,  les  puits  et  les 

ÙTs  OU  lépreux;  en  anc.  Prov.  fontaines.  Sur  cette  accusation,  dit 

g  iébrosia,  ladrijhë,  —  Cette  l'auteur  du  Dictionnaire  des  Mœurs 

îe  qai  c:ausa  tant  de  ravages ,  des  Françob,  Philippe-le-Long  en  fit 

il-on,  le  seul  fruit  que  rappor-  brûler  plusieurs  ,  et  confisqua  tous 

t  les  Croisés  d*outre-roer;  ce-  leurs  biens,  qu'il  donna  aux  Ordres 

iBt  Velly  rapporte  qu'elle  étoit  de  Maltbe  et  de  S.  Laxare. 

aommane  en  France  vers  le  mi-  Lad*»ssb  :  Femme  attaquée  du 

o  Tiii*'  siècle ,  sous  le  règne  de  mal  de  S.  Ladre ,  ou  de  la  lèpre. 

,  et  même  long-temps  avant.  Le  Laedbb  ,  Udder,  laideur  :  Percep- 

ire  des  iadrrs  devint  si  considé-  ^^^  j^  ^.-^^^^          ,^  f^^^.  ^  j^,^ 

•  «m  il  n  y  eut  ni  villes ,  ni  bour-  i..    t^^^^^^ 

,  ciui  ne  se  vissent  obligées  de  «            »  j        -ê               ±^     ^ 

*^     ,    .                  1         ••  L4SUM«M^tfre:Lafrflear, étendue; 

nne  ladrene  pour  les  retirer  ;  /^^^^                       ^       » 

quelques  historiens  prétendent 

y  avoit  ,  sous  Louis  VIII ,  deux  ^^  rant  1m  fondements, qa«S«lomofi^ti« 

de  ces  hôpitaux ,  à  qui  ce  Prince  T»'il  «ifiercut  U  mai^oun  Dieu ,  de  lemunte 

r,     ,     '     ^     .  , ,     . ,  coûtée  de  lonffure  en  lu  primer  meinre  •  et 

mourant  des  legs  considérables.  ^  ^i„j  eome»  de  heurt. 

|u'un  homme  étoit  soupçonné  BibU,Paralipomenes,lw,%,chaf.^,'v.^. 

ire/iie «il ne  pouvoit contracter,  ^  ,             ^     ,                     .    .  «  . 

^léofier   le  genre  de  maladie  ^om.utœdiJiiarttdomumDii.fiL^nulinis 

lel  il   étoit   atteint;   sans  cette  cuàitot  in  mensura  frima  sexaginta ,  Uûta^ 

ution  ses  actes  devenoient  nuls,  dinik  cuèiios  ^viginu, 

»t  .equestro  de  la  société     et  l*,okd  :  Libéral,  prodigue, 

ne  sur  une  route  ou  crand  che-  _                    ^,       .      , 

ou  lui  bâlissoit  une  borde  (pe-  Lacaione  :  Chassie  ,  humeur  qui 

iaison),onluidonncitunman.  ««^t  des  yeux, 

gris ,  un  chapeau  et  une  besace  ;  ^"^^^  ''  beignet ,  gauffre ,  espèce 

î  munissoit,  en  outre,   d'une  de  pâtissene; /^^/ii///i. 

nette,  espèce  de  cresscUe,  ou  Lacah  :  Largesse  ,    abondance, 

î  petite  sonnette,  avec  laquelle  quantité,  profusion, 

veooit  les  passans  sur  son  mal-  Laoaii  :  Dissipation  ,  naufrage  , 

*uz  sort, et  empéchoit  qu'on  ne  rupture,  destruction,  ruine ^  droit 

rocbàt  de  lui;  une  tasse  ou  un  qu'avoit  le  seigneur  riverain  de  re- 

»au ,  placés  de  l'autre  côté  du  cueillir,  à  son  profit ,  les  débris  des 

in,  invitoient  les  âmes  compatis-  vaisseaux  naufragés ,  et  les  marchan- 

s  à  lui  faire  l'aumône,  et  ensuite  à  dises  que  la  mer  jetait  sur  les  côtes  : 

gner.  Les  libéralités  de  nos  rois,  ce  droit  injuste  fut  aboli  en  France 

prands  vassaux  et  seigneurs ,  les  en  i  igi  ;  de  labans;  en  bas.  lat.  laga 

tés  du  peuple  ,  enrichirent  ces  maris,  formé ,  suivant  quelquesriins, 

itef«  et  bientôt  le  sort  des  la€lr€s,  de  lex  ,  Ugù  ;  en  bas  Bret.  iagan. 

3 


S4  t  AI 

XaiUW^tb  :  Pain  de  mîUet  ;  de 

Lacjêssa  ,  lajhessa  :  Taoke',  cor- 
ruplîoQ ,  impureté. 

i^ABEif  :  Bethléem ,  ville  de  Judée; 
«n  bas  Bret.  iahem ,  monastère. 

Labot  :  Barque ,  naeelle. 

Lai  :  La ,  article  qui  désigne  le 
genre  ^iniiiin.  Lqilaéure  :  La  largeur. 

Lu  ^  kih  y  laisse  y  lait  y  laiz ,  lajr, 
lay»y  layi  :  Plainte,  gémissement, 
cri ,  complainte ,  lamentation  ;  lessus; 
#n  bas  80et.-*/ml#>  cris  lugubve  ;  pièce 
de  poésie»'  qiiî  répondoit  à  nos  ro- 
Bianoea.,  iH*  qui  conlenoit  oniiaAire- 
nadt  ht  T^it*  d'une  aTentnrfe  amou- 
reuse, les  sentimens  d'un  àmant^pour 
^  maî^r^^^  ^.^ei  touranjc;^  qu'un 
cœur  bien  rpria  ressent  par  ]^  çoQ*. 
traintes  qu^il  endure.  Tristan ,  dans 
)q  ft<)ii|)La]î  ^é.  ce  nom,  étant  é^i- 
g|îf  .4ig  iU  iWlW  Yseult,  est  souvent 
occupé  à  accorder  èa  barpc  et  k 
chanteras  Inis,  Barbazan  dit  qne  le 
/oc.  ^c^9H  ordijgii^irement  envQjé  à 
quelqi^'tî* ,  et  <|u'il  étoit  écrit  sur  des 
baiides^e  vélin  ,  que  par  cette  raison 
il  vient  de  legatum.  Il  cite  le  Mss.  des 
Poésie*:  dj(^  Guillaume  de  Machault, 
9i/,)'i^^[^t  ^rU^jdes  It^is  dç  cette  ma- 
nière. J'observerai  que.  i^^$  tputcf 
leç  yiçne^^  (J.ÇS  Mss.  i^yi  représen- 
tent'dés  poète^ou  çt)i;|«i|ç^uf  fi.  compo- 
sant o^  recitant,  cette  même  bande 
de  véîïn'ycsl  tbujoiirs  mise  ;  oi^peut 
à  cet  .éc^ard  consulter  les  Mss.  de 
Ti'istafi^,  ctetïùliiûume  de'Mactiaùlt, 
les  C^h)iôrris  îrfss.  du  Roi'ïlfe'Na- 
vafrè;Tfôi<ïidè ftuyon  de  Sârdîdre,' 
doiit  lii'^gràv^ire,  très-pcù  correcte, 
se  trd'AVe  dans  l'édition  delà  Rava- 
lîère,  .^ôm.  *x ,  pag.  aSa.     '    '  ■ 

"1  »     .'.   .     ■■.  i    ".  -j 

Çt  \i  F>'V«7^  k  l<aute  ■l«m«  ,:•,  ...   ,  ^  , 
Oui  son  le  i^iij  liant  il  clim^û'  .'     ' 
Uh  Mû  qui  délîtofift  cbftut  a;       ' 
•Li  ftkb  M  lA^  boM  à  ânt«dra, 


LAI 

Exsmples  y  pourroit-on  prendra 
Dont  on  -?aiirroit  uiiex  en  la  fin. 

lÀ  Lais  de  VOise 

Lai  :  Abandonne ,  laisse,  delà 
quitte  ;  ipapéri^tiif  du  verbe  laier^ 
ser;  Icucare* 

Cora  d«  TÎnté  fats ,  et  d*ordu«e  » 
Lai  ton  prgaei ,  esgarde  Tîana , 
Que  tu  renras  en  pouiretvre. 
Pense  c'aa  rera  es  nourreture, 
&i  priaeraa  mains  tes  aTiana. 

Le  Despis^mene  du  Cot 

Lai  ,  leiie,  lais  :  T^aïque,  homn 
peuplé ,  homme  séculier,  qui  n'i 
cun  engagement  dans  Téglise  ; 
figuré,  xjgnbvznX  \  .latcus ;  du 
?<tt9Çi  en  anc.  Prov.  laie. 

Lai,  leUs:  Islenouvellementfo: 
dans  une  rivière  ;  elle  apparteiao 
seigneur  dont  les  terres  étoient 
près  de  la  rivière. 

Laiâ  :  Abandonna ,  quitta ,  la 
laxavit,  Laiastes  ^  laissâtes  ;  h 
il  laissa. 

Une  caaine  qu'elle  avoît 
De  fin  or  hua  sor  la  rive , 
£t  cil  qui  de  fine  amor  arive  , 
^a^  ayant,  la  caaine  a  prise , 
La  Damoisellc  fu  sosprise. 

Roman  de  Dolopa 

Laiah  a,  laens,  iaiensy  léfifis,  le 
Dedans ,  dans ,  là- dedans  ^  illiet  i 

■     Saint Brandins  un  petit  fte  taiat , 
Taoit  qn*il  les  vit  estre  doUn&  » 
Lprs  djsty,c*e6t  cîst  qui  ert  liUçns, 

V Image  du  3fon 

Lataus  :  Homine  lige ,  hommi 
doit  foi  et  lK)mmage  ;  de  legalis. 

Laic^k  :  Lame  de  fei*;  lamim 

Ljlichmr  ^'laichier  :  Quitter, 
ser,  abandonner,  cesser;  Uucare 

Laictin  :  Qui  tète,  qui  est 
mamelle  ;  lattens. 

Laictib&e  (vache)  ;  Vache 
donne  du  lait. 

Laid  :  Injurieux  ,  insultaat^ 
trageant. 


LAI 

Laio  ,  iaidamccy  laidangCf  iéidan- 
gemaU,  iaîdei^,  laidie ,  laidure , 
lait  y  letlengCy  leidenge  :  Injure,  in- 
mlle ,  outnge ,  blettiire ,  offense  , 
mîUerie  piquante ,  opprobre  ,  igno- 
minie ,  mépris  ,  affiriont  ;  du  Grec 
Xêiièfim  i  en  Basqne  laidoa. 

Qatn  premlen  rapeloit-il  pir  ton  nom,  à 
ni  fUBt  11  hoa  D«a  ••  TMpoBdoIt  mie , 
M  nui^t  fort  nuoes  à  let  Imidenget, 
DifoL  êe  Si  Grégoire  y  iw,  %  »  cMa^,  S. 

■Mt  kmme  voea^ai  éx  manànê,  cui 
9im  w  Dtt  minime  rtsaotukret^  ad  ejms 
mes  r— fnwrlîat  erumpthau 

LàSOASGKa,  êaidangier,  kiidoiery 
lâidoirer,  laidojrer,  iedanger,  ledan^ 
fier,  Sedenger,  iedoier,  Iddcnger,  les- 
4nifer,  ioedonr,  loidortr  :  Injurier, 
offesier,  calomnier,  insulter,  outra- 
ger, Bépriser,  aTilir,  gronder,  faire 
confosiony  blesser  par  àt%  paroles 
païuantes  ,  maltraiter  de  paroles  ; 
Uèdere;  en  bas.  lat.  laidare,  ladare; 
en  Bésq.  laidaziatu. 

Yà  mt  Kn!  si  bien  faisan»  « 
Q«c  ciiascuD  icc  oravrea  ne  Uaime , 
ChmcMA  le  Udemgt  et  dillame , 
Slaîs  de  Povreté  ne  tous  cliaiila , 
7en  de  penser  comment  qu*il  aille , 
GNEoment  la  poorrex  e&chever. 

Roirum  de  la  Hôte, 

Tx  parmi  trestoote  sa  paine , 
Qa*îl  ot  si  forte  et  si  grertine. 
Une  merveille  11  avîat , 
Car  onquea  en  cbel  liu  ne  Tîut , 
Qa*il  trouvas!  qui  bien  U  desist, 
Ve  par  amours  bien  U  fesisi , 
Hès  anas*  qoe  Umu  le  baissent 
Le  laiJamgemi  et  efcamiesent. 

Le  CKeiHMlitr  atâ  Barisel. 

LàiDE  :  Droit,  impôt  dont  le  per- 
cepteur s^appeloil  laetler,  iaider;  en 
iist.  lat. /Spic^tW. 

Laidik  ,  iaidéiery  laidSir,  iaider, 
iaidoier,  iédîr: I^énïgrer^  rendre  laid, 
rendre  difforme ,  insulter,  blesser  de 
ptroka,  nalirailer,  oifeasar,  mépri- 
ser, déÂonorer,  faire  tort  à  c^uel- 


L  A  I  5$ 

qu*un ,  le  blesser  dans  sa  personne , 
dans  son  honneur,  outrager,  dire 
des  injures  ;  lœderc;  d*où  notre  mot 
laid  ;  dijformis.  Voyez  LàiDAHOia. 

LS  dol  Crenchant  nooa  font  safoir, 
C*adês  doit  Chevaliefi  avoir 
Droiture  et  loianlt^  enaamle , 
Chon  est  a  dire ,  che  me  samle , 
Qne  pins  riche  ne!  poîst  IméSr 
Kt  le  foible  dèlt  soosVênir. 
Hues  de  Taharie ,  Ordene  de  Ckevatarie, 

Lâinuma ,  laidear,  iaidurie,  lay^ 
dure  y  lédurty  IMure  :  JlkM^^j^tOLV- 
tement,  flétrissure,  iosulte.,  oui^rage» 
iniure  ;  tort ,  honte  ^  m^ris  i  déflt^en- 
neur,  blessure  dans  le,oorpSiC^  dana 
la  réputation,  tacbe.;.de  Imdêrei  en 
anc.  Prov.  Uda,  laida. 

Et  regarder  wns  plalie,  sainte  eréatort, 

Sur  leor  estât,  sur  leur  nature,  ' 

9i  bien ,  et  si  soigneosemem , 

Que  leur  honneur  accroisse  et  dare, 

Kt  puisse  durer  mna  iaidan 

JL  jamais  saus  deffiniment.     .     . 

Oraium  àN,  D.  poutgurdcr  PÈmmeim 
des  Dame^,' 

Lsix,  ia^ne,  imiffde ,,léUt yiaye , 
laytTi.  lajret  i  Bois ,  forêt }  lignumi 
en  bas.  ktt.  laéet;  en  Ital.  legno;  en 
Espag.  lenna, 

lAitx  :  Bail,  loyer  ;  iocatio,  last€k' 
do;  Voyez  Agcevsbmsnt. 

Laïc  ctens  (lij  :  Laïques ,  les.  gens 
du  monde  ;  au  ngurë ,  les  ignôhtas. 

Lii^ia ,  laier  :  Quitter,  abandon- 
ner, Isrisser  à  bail  ou  k  eens  ;  làseare. 

Sire ,  le  dol  iaiez  ester , 
Par  joiepoez  conquester 
Vostre  fi». 

•  Romam  de  ikdofaêot, 

Laier  :  Diviser  un  bpis  en  plu- 
sieurs parties ,  y  faire  des  routes  ; 
marquer  dans  une  forêt  les  arbres 
qu'on  veut  couper  ;  de  lignatum  ire, 

Laiks,  lais  :  Dons  faits  par  testa- 
méat,  legs;  legata, 

4 


S6  LAI 

LiTEt  GEirft  3  Laïques,  séculiers, 
gens  du  monde  ;  laïci. 

Laxetk  9  layete  (rime)  :  Allonette  ; 
alauda,  landula, 

LiJETXE ,  layeUe,  UeUe  :  Cassette , 
petit  coifre,  casey' tiroir  d*aii  bureau , 
d'une  commode  ;  de  iignum. 

Tout  pi^içmier ,  à  tous  ,  Guillemetta, 
Qui  ftçaT«<  o&  sont  met  escut 
DtnsU  petite /Iqreie?  .* 
ifouÈ  les  aures,  s*iU  y  sont  plus. 

Testament  de  Pathelîn. 

JjirzrvK  r  Délaisser,  quitter,  aban- 
donner;/eUfô^e. 

Lktgkb  :  Bois;  iignum;  bûche, 

bois  th  coràey  ligna  ;  d'où  iaigner, 

kûgmer,  bûcher,  lieu  où  l'on  serre 

le  bois. 

Car  ensi  cnm  U  fent  défait  q^t  les  lai- 
gnes  defTaileDt ,  ensi  tretpetset  U  moigides  et 
ses  ravises ,  et  n*en  est  mlc»  dotte  ke  ses  ea- 
joûsen^ens  ne  trespast  ausl. 

Sermons  de  &  Bernard, /ôl,  88. 

St'ctU  enim  lignls  deficientibus  déficit  ignis  : 
sid  mttndns  transit,  et  eoneupiseentia  ejus, 
haud  dubium  qnlH  et  kctUia  quoque, 

'LAfGKEE,  iaignier  :  Reprendre, 
ihiirmurer,  gronder.  F,  Laioângee. 

LiioiriBE  :  Charretée  de  bois  à 
brûler;  droit  de  prendre  son  chauf- 
fage dans  une  forêt  ;  de  lignarius. 

Laim  ,  laûi ,  lisez  l'aùn  ,  tain  : 
Pour  yain)e,  je  Taime;  du  verbe  ai- 
mer; et  noix  pas  un  substantif,  comme 
le  dit  le  Glossaire  du  Roman  de  la 
Ko^e ,  qui  lui  donne  la  signiiication 
d'agréable ,  gracieux, et  contraire  au 
mot  vilain. 

Gentillesse  est  noble  et  si  tain^ 
Qu'el  a*entrepas  en  cneor  Tilain , 
Pource  vous  prie  mon  très  chler  Père 
Què*Tillekie  en  tous  n*aperei 

Ronuui  de  la  Base. 

Ta  qni  si  me  mors  et  me  picpies,' 
Me.  redéisses  de  reliqaes , 
Que  ce  fn  lais  mots  et  vilain  « 
CkiuQIes  est  bëans  mos  et  si  /Vujt. 

MétM  Bomam, 


LAI 

Laiit  :  Laine,  toison  de  brebis; 

Laizt  :  Lent ,  selon  Borel ,  qi 
le  Songe  du  Vergier. 

ItÀini ,  lainu  :  Bien  garni  de  1 
lanaius  ,  lanosus»  Drap  lainu  ^ 
bien  fort ,  bien  épais. 

Laine  RIE  :  Lieu  où  Ton  ve 
laine;  lanaria, 

Laingus  :  Langue,  pays,  m 

Lainier  :  Ouvrier  en  lain< 
marchand  de  laines  ;  lanarius. 

Laie  :  Espèce  de  rat  des  di 
qui  dort  presque  toujours  ; 
nomme  en  certaines  provinces  i 
lairon,  et  par  corruption  laro 

Laie  ,  laire  :  Espèce  de  bât. 

Laieà  :  Tristesse ,  chagrin ,  ] 

Laxea  :  Délaissera,  abandon 
lairai,  laisserai. 

A  dieu  mon  bon  Seigneur  et  frei 
Vt  t*en  chanlt ,  Dieu  nous  aidera 
Orace  et  confort  en  Inj  espère 
Au  besoing  point  ne  te  laira. 

Dialogue  du  Mom 

Laiee  ,  léire ,  liarre  :  Liem 
dera;  on  a  dit  le  hicrre,  ensuite  1 

Laire,  lairre ,  léire  y  1ère  ^  L 
liare,  liarre,  lierre  :  Larron ,  v< 
latro  ;  en  Auverg.  lairou  ;  e 
Bret.  ladr;  en  Ital.  ladro;  en  i 
ladron  ;  en  Langued.  et  en  2 
Prov.  loir. 

Justiciers  entent  por  aprendre 
Jubtice  faire  sans  reprendre. 
Vers  celui  qui  son  fait  compère, 
Aies  le  cuer  et  dur  et  tendre , 
Toi  le  couvient  amer  et  pendre  ; 
Amer ,  porce  qu'il  est  ton  frère  ; 
Pendre  porce  qu'il  est  hre. 

Le  Beclus  de  Moliens ,  fol,  G3 

Laieee  ,  lairrer,  lerer  :  Qu 
laisser,  abandonner;  linquere,  U 

Car  aujourd*uy  je  suis  à  tel  amye  , 
Et  est  par  moy  monté  en  hault  dcgr 
A  qni  demain  je  seraj  ennemie  , 
Be  tout  son  beur  je  ne  Iny  lairajr  mi 
Alas  doany  tout  ailleurs  bon  gré,  n 

Donc»  aujc  Aytià 


LAI 

LAimivmT  :  Oirrertnre  ménagée  au 
Idtc  de  la  maiioii,  pour  aller  tur  la 
tbitiire* 

Laieis  9  terris,  ieois  :  Champ  en 
fridie;  en  bas.  lat.  Uarteàtm. 

Laiemb  ,  lises  fairme  :  L'ame ,  l*es- 
pfît;  amma. 

IiAiaoHS,  lairrons  :  Noos  laisserons. 

Lài»RBHAiu:.E  :  Troupe  de  larrons 
oa  de  coquins. 

Lais  :  Quitté,  abandonné  ;  laxatus; 
d*aà  Imtf  taisî,  jeune  balireau  qu'on 
pour  qu'il  Tienne  en  haute 


LAI 


57 


:T, 


rrr. 


Lais  ,  iaùi  :  Ce  qu'une  ririère 
donne  ou  laisse  par  aÛuTÎon  au  sei* 
{Bear  liaut-justicier  ;  de  laxatio. 

Lais  9  iaùi  2  Bail  k  cens  et  à  rente. 

Lais  :  Ce  qui  rerient  par  testa- 
■CBt ,  legs  ;  tesUment  par  lequel  on 
kiise  et  donne  son  bien;  legatum; 
en  bas  Bret.  laes.  Voyez  Lai. 

Lais  :  Insulte ,  a€front ,  opprobre  « 
ÎBJBre;  laid ,  difforme ,  mal  fait  ;  de 
faiderr.  Voyea  Lai. 

Lau  :  Pièce  de  poésie  qui  répond 
à  nos  romances  ;  ûssus.  Voyex  Lai. 

Hact  duiit  délectable  et  plaîtant, 
4^— f— »  oîjeau  aloit  faiunt , 
£ctf  d'amour  et  «oas  trèt-coartois 
Oiantoit  en  son  petit  patoii. 

Roman  de  la  Rose. 

Lais  :  Tâche  imposée  a  quelqu'un  ; 
de  kxatio. 

Strt,  mereî,  coofes  en  toi 

Si  tarez  que  pas  ne  m*enra1  « 

£t  fis  mon  lots  bien  m*en  sonrlent , 

Si  comme  faire  le  convient 

A  cens  qui  sont  en  rostre  homage. 

Roman  de  ia  Rose, 

Lus  :  Laïque ,  homme  du  monde  ; 
laiftts;  du  Grec  Xaiç,  Dans  la  citation 
miîtnte  il  ne  signifie  pas ,  pièce  de 
'Vers ,  comme  le  dit  Borel. 

Là  scroh  science  faillie 

£■  |ilMiwifi  Qcrs,  n^en  doat«  Btie ; 

ItpuM  U  scrsitès  laûf 


Qui  font  nmdéanx  et  virdais» 

Et  mû  sçarent  metrifier , 

Et  plusieurs  choses  que  mestier 

Font  à  maintes  |^ns  à  delirre. 

Qu'ils  ne  trouvent  pas  en  leurs  lirrei. 

La  Foniame  des  Amoureux  de  Science . 

Lais  :  Routes  faites  dans  les  uillis 
pour  les  mesurer.  Voyez  le  titre  11 
de  l'Ordonnance  des  Eaux  et  Forêts. 

Lais  :  Ambassade ,  légation. 

Laisant  :  Qui  abandonne,  qui  ne 
se  charge  de  rien ,  paresseux. 

Penscs-rons  que  je  soy  louant? 
Et  que  vous  porteres  le  fais. 

Farce  de  PatkeSn. 

Laisaru  ,  laîsarde,  lesart  :  Léxard^ 
petit  reptile  de  couleur  verte. 

Ou  phu  aroît  sansnes , 
Et  taitardes,  et  dars. 
Singes,  serpens,  et  onn» 
Et  Ifona  et  Ijepars, 
Et  scorpions  et  tingres , 
Il  renoicnt  pour  boire 
Moult  fti  lais  li  essars. 
Le  Dit  de  Fhurenee  de  Rome,  Mss,  de 
FEgfiMa  de  Paris,  n^  M^  ^fol»  axo. 

Laischx  :  Lame  d'épée,  barre  de 
fer;  lamina;  en  bas.  lat.  lama;  en 
bas  Bret.  lamenn;  en  Espag.,  Ital. 
et  Grec  mod.  lama;  en  anc.  Grec 
elasmos. 

Laise  ,  laize,  loise  :  Largeur,  éten- 
due ;  de  latus.  Voyez  Lé  s. 

Lais-me  :  Laissez-moi. 

Laishé  :  Chargé  de  laine  ;  lanatus, 
lanosus. 

Laissaoo  ,  au  fém.  laissada  :  Sé- 
paré ,  abandonné ,  quitté  ;  laxatus* 

Laisse  :  Lâche,  foible,  abattu. 

Laisse  :  Barbazan  Texplique  par^ 
discontinuation ,  abandon  ;  besogne , 
tâche  imposée  ;  et  Borel ,  par,  chan- 
son ,  pièce  de  poésie  ;  lessus. 

Jà  tant  n*anront  mantel  ne  cote  desramée, 
Que  la  première  laisse  ne  soit  bien  escoutée. 

Muon  de  FiUeneiwe. 

Laissembitt:  Bail,  baux,  abandon. 
Voyez  Laxs. 


58:                   LAI  L  A  M 

Laisser  :  Empêcher ,  exempter;  Laittuaiee,  iaiittoirr,  kUiuere  : 

permettre,  cesser;  tarder,  manquer^  Électuaire  ,  élixir  ,  composition  d« 

de  laxarc,  médecine ,  sorte  de  médicament. 

Va  t'en  tantott  à  Gaiphai ,  Hait  je  reqaeurt  au  loittUure, 

Kt  lai  4i  qa*U  n^  hiitê  pai  C*un  p«tit  ai  trop  ealooglé, 

Qn'A  ne  riegne  par  deTcr»  moi.  A  toiu  les  autre*  prena  coqgi^. 

Tragédie  de  la  Vengeance  de  J.  C,  CUt  laituaire  c*e«t  la  tade 

- .  ^         .               -         -          .1.1  ^  Mvoureiue  licocliade , 

U  teimoiagoage  d^  eii^f  ptt  1.  pie.  Yraia ,  q„.  „^  ^^^^j^  ,^^,^  ^  ^;,^^ 

Car  lor  nature  ne  lor  hist  menUr.  j^^,          ^  ^^^^^^^  ^            [^^^ 

PrayerBes  de  Seneçue.  j^.^^^  ^  ^^  ^^^,^^ 

Laisser  a  quelqu'un  (se)  :  S*alian-  S*il  rerîenent  de  Bfoopelllar 

donner  à  quelqu'un ,  s'en  rapporter  léorleuuaire  sont  nouU  chier. 

a  lui ,  s'y  confier, .  ^'^  Guwt,/U  io8. 

LiassEE  DEOAvs,  Icùsscr  dehors  :  Laiyaitre  d*i au we  :  Grosse  anée» 

Laisser  entrer  ou  sortir. librement.  grande  pluie  qui  lave. et  pénètre bieB 

Laissier  ,  laisser  :  Quitter,  cesser,  la  terre  ,4svasse  ^de  iavatrima. 

discontinuer,  manquer  ;  laxare.  Laie,  Uuz  :  Legs,  chose  lé^ée^ 

Laissier,  subsu  :  Abaii4pi| ,  délais-  l)ail  à  ferme  ou  à  loyer,  f^.  Lais  et  Lai, 

sèment ,  discontinuatkm ;  ItMroftb.  -  Laxxier  :  Laisser,  quitter,  àban- 

Laist, /ozV  :  Qtdtte,  laisse, aban-  donner;  /oora/ie. 

donne  ;  empêche.  -  Lajlzaoo  :  Souillé ,  corrompu. 

L'espéc  preni  très  totc  noe,  LAizAMJBifs  :  Souillure^  impureté» 

Swr  lo  gbùv*  ••  laU  chpo^.  'LkizLi^^kUèuscar  :  Souiller,  gâter, 

Bmnaniéà  la  Rote,  iBJeçler,  corrompre ,  devenir  sale. 

Lait.  Voyez  Lais.    ^      •  •  Lalée  ,  hsez  Palée.  :  Action  de 

Lait  :  Affront ,;  insulte  >  outrage ,  marcher, 

ignominie ,  crime ,  péché,  ^àurepm:  .Lalo  :  Domaine ,  maison  de  cam- 

laity  malgré  soi-,  à  cokit^e-^cœur;  dirt*  pagne ,  fonds  de  terre ,  héritage, 

Uùty  insulter^  outrager,  injurier.  Lamanteuse  :  Pleureuse,  femme 

Bfao  eeleroM  cettul  foWtic;  q"»  pleure  et  se  plaint  ;  lamenUOrix. 

If e  doit  pas  à  TOip i^îre /iair.  Laxbaulais  ,    lambulnis   :    Fos- 

• ^,. .,,..;...... .  soyeùr,  qui  remue  la  terre. 

^"4trr,t/w.:r.r;'.  •  I*««*:  Lambeau, oI.Mron,lk.U. 

Que  trop  buoit  à  luy  mal  faire.^  lon ,  reste  ;  selon  Borel ,  il  Tient  de 

Le  Phihtopke  Stmumlus,  dans  t Image  lamheUum  y  corrompu  do  lamima. 

duàiondm.  Lambiquer  :  Distiller,  tirer,  ex- 

Laitavce  :  Morlier  de  dianx  dé-  primer, 

tpempé  avec  du  sable  et  du:  cimeni.  Lauerëg  :  Éclair,  lueur,  éclat  de 

Laite  :  Lait,  liqueur  qine  la  nature  lumière* 

prépaTe  dans  les  maçiéUes  desr  fe^.  .  .Laxeeequiv  :  Panache ,  écharpe , 

ineÛes  pour  noiirrirleurs. petit»;  lac,  tçrme  dç  blason. 

lactis;  eu  Irland.  /pit^i  Voyev  La.  J^kw^^Mi%yUimhruylambrueiz,lam' 

.  LaiTissE  :   Fonminev,  pelisse  de>  bruiz  :  Poutre,  planche,  plancher, 

conleur  grise,  de  couleur  de  lait.  lambris  ;  d^imbrex, 

LuTRE ,  laiine,  lisev  Goitre ,  iW-  LAifi&aoxAifi»  :  lApibmi^f  gArni  de 

trie  :  Cour,  place ,  vestibidt  s-«/MM9t.'*  plandies. 


LA  M 

Ptr  éit  éertn  U  praarte, 
He  mjft  eiml  U  maûtre  me , 
Chcfcoo  ma  col  «et  bra«  me  me , 
Et  se  foot  ■MrveïUciiM  joie} 
Cde  WMÙt  jui  à  la  ^^njoie 
De  paraît  ■  Toitel  làr^eiee, 
Hws  B  huis  de  l'ottel  Proaetct 
£a  me  uJe  iamhroisies  , 
Ea  «UMtf  chatere»  4e  boisiet , 
Siitrcnt  Ltrgfcc  et  Gortikûie, 
Par  amor  e  par  compaîgnie, 
À  aa  octcl  enaanle  Tindrent. 

TomrMoiemènt  ttjémtechrisL 

LAJOEcnsfiBK ,  Uunhrucher  :  Cou- 
rrir  d'fm  lambris ,  plafonner,  lam- 
Insicr,  planchéicrj  en  bas.  lat.  îam^ 
Uûissare» 

L&BBmiTiE  3  Pièiiche ,  plafond. 

LuiB  :  Tombe,  soit  de  cuivre, 
loîtde  marbre  oa  de  pierre ,  que  Ton 
pose  sur  la  fosse  d'une  personne  in- 
lumée;  iamùuu  Ce  mot  ne  signifie 
pis,  corps,  esprit,  comme  Ta  dit 
Fabbé  Lenglet  Dufresnoy,  qui  ren- 
Toîe  àoe  passage  de  Jeban  de  Meung  : 

Gloricvz  corps ,  glorieofte  ame , 
G»Beê«'de  1>iea>  ni  île  femme, 
la  liMiinîf^  boporait 
Dica  M  texU  en  cetif  Aune  » 
Voice  *  eo  croix  coaane  une  gaipt  ^ 
Da  prtôeax  »aàg  decurant , 
Qai  amortit  mort  en  mourant. 

Testament^  Jehan  de  Metmg. 

^  Et  aon  paa  ratée,  ' 

Etpab  M*  genB  qni'ponr  eue  ont  doleor, 
Iccoomandé  très  fort  de  tOtat  ton  cneur  ; 
Bb  hr  chargent ,  puj«  qu'elle  va  tcoba  Icnie^ 
DcIqr^irequ^.pri'Ujeapoor  ftoaâme.  . 

Càmplai/U0  sur  la-Moft  de  la  Cômuste 
deChMrrohis. 


Lama  :  Roseau ,  canne. 

Laxe  de  ge&bks  :  Botte  de  paille, 
gcrbée. 

Lax^àdâiee  :>  GlMndelier,  brait* 
che,  crochet  qaiacali  àisupporter  des 
lampes  ;  iatnpodmumi  du.  Grec  iam- 
pas  ;  en  baa  Bret.  lamp.^  lampe. 

LAUvaa,  lapûr  :  Boire  ;  lambere. 

Laatasi  ;  Pkarè,  Uns  éieyé  où 


LAN  59 

Ton  place  des  lumières  pour  éclairer 
pendant  la  nuit  les  vaisseaux  qui  sont 
près  des  cÀtes  ;  lamptu, 

LAirpEsiEa  :  Espèce  de  lustre  de 
fonte  à  plusieurs  branches;  àelampa»* 

Lampiak  :  Épée,  flaniberge  dont 
la  lame  est  bien  luisante ,  bien  polie  ; 
du  Grec  lampros;  en  basse  latinité 
Utmprobiiu, 

Laxmee:  Lampe,  f^.  Frelampiee» 

"Lahçadk  :  Action  de  lancer,  de 

porter  un  coup  à  quelqu'un  ;  de 

lancea, 

'  '  Lance  :  Certaine  mesure  de  terre. 

Lahce  (servir  soubz  la)  :  Servir 
sous  la  bamûère  d'un  seigneur. 

LAHci  :  Homme  maigre ,  grand  et 
menu ,  qui  est  tout  droit  comme  une 
lance. 

Lahcb  a  peu  :  Machine  de  guerre 
qui  servoit  à  mettre  le  feu  aux  villes 
assiégées. 

Laitcegi^  :  Blessé  par  une  lance; 
de  ianceatusm 

LAKcx-eaifBTAïaB ,  lance-ga/e , 
ianee^guaie  :  Javeline ,  demi-pique , 
bâton  ferré  par  le  bout  ;  on  la  nomme 
encore ,  sur  la  mer  du  Levant ,  arce^ 
gaye,  arche-guaie,  ffasaguaie,  kasse* 
guaîe  et  utguaie» 

Lance  LE ,  iancelée  :  Petit  plan  tin, 
herbe  qui  produit  un  brin  garni  de 
graines  qui  ressemble  à  une  lance , 
et  qui  vient  dans  les  champs  voisins 
des  prés  :  cette  plante  étoit  employée 
oomase  remède  pour  les  dartres. 

.  Prenea  centoré  et  lanceîe  ,  plantein  et 
triefle  rerte  et  on  poi  de  alcoc,  et  troubles 
toat  eaieadile  et  deatraiapex  de  blanc  TÎn  oa 
^  eira,  etbeavaa  k  jeuo. 

Jtftf .  de  rEglùe  de  Parii. 

LANcioua  :  Créneau  par  lequel  oA 
kiAce  des  flèches  ;  soldat  armé  d'une 
lance ,  qui  combat  avec  la  lance  ;  lan- 
ceanut^  eu  bas  Bpet.  ianc,  iancz  ^ 
laape.   . 


6o                   LAN  LAN 

LAVczm,  lancerer.'lotkter,  frapper  dans  la  suite ,  fat  toUt-à-fait  abolie, 

avec  une  lance  ;  en  bas.  lat  ianceare,  Voyez  l'Hist.  de  l'Abbaye  de  Samt 

iancinare;  en  bas  Bret.  lança,  lancza^  Denys ,  par  Don  FeJibien ,  pag.  97  et 

Umcca;  en  Ital.  lanza;  en  Espag.  353;  et  Ducange,  aa  mot  indictumm 

lançar*  Un  de  nos  anciens  poètes  a  fait  âne 

Lancks  ,  tanches  :  Cavaliers  équi-  pièce  snr  le  LanéU  qui  se  trouve  dam 

pés,  armés  de  lances;  tancearii.  le  Mss.  de  TEglise  de  Paris,  M  ^; 

Lancier  ,  lancher,  lanchier  :  Dar-  elle  a  été  imprimée  dans  l'Histoire  du 

der,  lancer,  se  battre  ;  lanceare  ;  en  Diocèse  de  Paris ,  par  l'abbé  Lebenf  » 

Langued.  lancejka  ;  il  s'est  dit  aussi  tom.  'i ,  pag  2^9. 

pour,  soldat  armé  d'une  lance  ,  et  qui  En  l'oanear  de  march^Ddîe  , 

s'en  servoit  dans  le  combat  ;  to/t-  TA't%t  prit  talent  que  je  to»  die, 

•  Se  il  Touc  plaict ,  nn  noaTci  dit. 

-        *              -ni'.             «     i#         1'  Bonne  cent,  ce  est  du  Z^itc/if. 

Lahcieee  :  Endroit  par  ou  s  écoule  La  plut  Roîal  foire  dn  monde , 

l'eau  surabondante  d'un  moulin^ .  Si  con  Dîex  la  fait  à  la  ronde. 

Lancis,  lisez  Vancis  :  Action  de  *  Za  Dit  Ju  Lemdit  rimé. 

tuer  ou  de  battre  une  femme  enceinte.  Làndib  ,  landjre  :  Pairties  natu- 

Fbyez  Enchis.  relies  de  la  femme  ;  UuuUca, 

liAND  :  Terre ,  pays ,  région  ;  du  Landikr  ,  landier  :  Grosse  bûcha 

Saxon  landt,  qui  a  la  même  signifi-  qui  soutient  les  bûches  flambantes, 

cation  ;  de  là  on  a  composé  landgrave,  espèce  de  gros  et  grand  chenet  de  cui- 

comte  de  la  terre ^landaman  ou  landsr  sine ,  au  haut  duquel  étoient  des  ré* 

man,  pour  homme  du  pays ,  compa-  chauds.    Barbazan  rapporte    qu'en 

triote ,  &c.  Nous  noua  servons  en-  certaines  provijices  on  dit ,  et  sans 

core  du  mot  landes, au  pluriel,  pour  savoir  pourquoi ,  en  padant  d'une 

désigner  des  terres  incultes,  et  dont  personne   frileuse,  elle    est    froide 

on  ne  peut  tirer  aucun  parti.  comme  un  landier. 

.    Landais,  landais  :  Lieu  plein  de  Landiitieak:  Seuil  ou  bord  d'une 

landes ,  de  bruyères.  porte. 

Lande  fride  :  Alliance.  Landon  :  Bâton  ou  billot  qu'on 

Lanoi  ,  landict ,  landit ,  landy ,  attache  au  cou  dçs  chiens ,  pour  les 

lendict y  lendit,  Icndy  :  La  Foire  Saint  empêcher  de  chasser  le  gibier;  petite 

J>eni$,  temps  où  les  écoliers  .payoient  laiije ,  pâturage  ;  terres  remplies  dt 

les  honoraires  à  leurs  régens  ^  au  broussailles. 

iiguré ,  divertissement,- joie,  plûsîr;  Landore  ,  landreux  :  Infirme,  va- 

îïindictum.  Celte  foire  s'ouvroit.au  létudinaire,  qui  ne  quitte  pas  le  coin 

mois  de  juin,  le  mercredi  d'avant  la  du  feu,  les  landiers,  qui  éloieiit  les 

S.  Barnabe ,  par  la  bénédiction  de  chenets  ;  en  bas  Bret.  landar,  ùuî" 

i'évéque  de  Paris;  elle  se  tenoit,  en  dreaiL  Voyez  Ladre. 

premier  lieu ,  dans  la  plaine  qui  est  Landrin   :  Dandin  ,    niais  ,    qnî 

entre  ces  deux  villes  ;  et  son  transport  porte  mal  son  corps, 

dans  Saint  Denis  (en  i444)  occa-  .  Lanenlan  :  Tont-à-fait  ouvert. 

sîonna   une  grande    dispute    entre  .  Laner  :  Apprêter  de  la  laine  on  la 

Tabbé  et  Tévéque ,  pour  savoir  qui  mettre  en  œuvre;  en  bas.  lat.  lanare^ 

des  deux  auroit  droit  de  faire  la  Laner  ,  lanier  :  Paresseux ,  lent , 

tcrémonie  de  la  bénédiction,  .qui,  lAche,  mou,  qui  est  aans  courage; 


LAN 

de  Untas;  en  Franche-Comté  loneur. 

Lin&oir  ,  ianeur  :  Ouvrier  en 
Une,  marchand  de  laine;  lanator. 

Lasoace  ,  langtdge  :  Peuple ,  na- 
tmi;  de  lingtta.  JSstre  de  grarU  ou 
hmA  langage  :  Bien  parler,  parler 
ifcefiralilé  ;  parler  haut ,  avec  arro- 
|nee,  dire  des  injures. 

LftVCAGBa  ,  Umgagier  :  Parler  f 
kmngiier,  discourir. 

LàscACRiim,  lattgagier:  Babillard, 
rapporteur,  grand  parleur. 

Lavg Aïs  9  iangeui  :  Blanchet ,  drap 
de  laine ,  serge;  de  lanosus,  laneus  ; 
ca  bas  Bmt.  lion. 

Lavgab.0  ,  langart  :  Bavard ,  ha- 
USard,  indiscret;  linguojc, 

Lavoasts  :  Sorte  d'écrevisse  de 
ser;  loseusta  maris» 

Lavgb  :  Peuple ,  nation ,  langue , 
hBpge;dei!r>i^iMi. 


_    se  porrolt  conter, 
OrtS  oîr,  ae  cocn  penuer, 
Gk^catli  bîautés  de  pandit, 
Qm  DS«  otroie  à  tes  unit. 
BmadêTabane^  Ordene  de  Chevalerie, 

LiHCK  ,  langet  :  Laine  ;  vêtement 
de  laine ,  chemise  ,  couverture  de 
hlne;  de  lana. 
Deban  char  n«  aenjoent  et  adè»  vont  en 


It  Wfbèrgent  o  enU  et  prirez  et  ettranget , 
It  Ibat  aKMdt  d*aatret  biens  que  Saint  Bduchel 

GAngea, 
1k  le»  devroit  changer,  s*il  tçavoît  qnVstoit 

rea. 

CodicUe  de  Jehan  de  Meung, 

Et  qni  Tondroit  chafpir  la  laine 
Tant  est  mole,  et  toeiP,  et  plaine, 
Foortant  qn*il  en  enst  foison. 
Et  faire  dnp  de  la  toison 
Qni  seroit  prise  es  blanches  bestes , 
Bien  s*en  vestiroit  es  graos  festes , 
Empereres  ou  Rois  Toir  Anges , 
SHa  Teatoient  des  draps  de  litnges, 

Momnn  de  la  Bote. 

Lahgeau  :  Flacon ,  pot ,  espèce  de 
vaie  ;  laux  ,  lancis. 


LAN  6i 

Lahgkstb  :  Lange  d'enfant ,  che- 
mise; de  laneus. 

Langxul.  V€^ez  Lançais. 
Lahggb  :  Langue,  langage  ;  lingua» 

Et  il  toma  son  nonn  et  U  appella  enlangge 
Egiptiene  salvépr  del  nionnde. 

Bible,  Genèse,  chap,  41 ,  'vers,  45. 

Vertitque  nomen  ejus,  et  'voca^it  eum  lin- 
gna  ,^^ptuica  sahfotorem  mundu 

Lancgéb  :  Pointe,  espèce,  de  pé* 
ninsule,  terre  étroite,  langue  de  terre; 
de  Uïïigua, 

Et  si  descens  en  la  plaine  et  outre  passa 
contre  le  Aquiloun  de  Botliaglam  et  les  ixnes 
de  Vf  sont  contre  U  langgée  de  la  mer  salle 
del  Aqnilonn  en  la  fin  del  Jordan  à  U  plaie 
australe  que  est  la  bonnde  del  Orient. 

BiMe,  Josué,  chap,  x8,  iters,  19. 

Et  prœtergreditur  contra  Aquilonem  Be» 
thagla  :  sttntque  exitus  ejus  contra  linguam 
maris  salsissimi  ah  Aquihne  in  fine  Jordanie 
ad  australem  plagam ,  qui  est  terminus  Ulius 
ab  Oriente, 

Lakchbs:  Broussailles ,  fagots  ;  de 
Ugnurn. 

Langoibmbnt  :  Action  d'examiner 
la  langue  d'un  porc,  pour  vérifier 
s*il  n'est  point  attaqué  de  ladrerie  ; 
d'où  langoiery  langoyery  faire  cet  exa- 
men ;  et  langoieur,  Uutgoier,  celui  qui 
d'office  fait  cet  examen  ;  de  Ungua^ 

Lancoiement  :  Babil,  caquet  ;  d'où 
langoier,  langoijer,  babiller,  causer, 
jaser,  révéler  un  secret,  parler  avec 
indiscrétion;  de  Ungua, 

Porroit  ce  dune  avenir 
C*on  peust  sa  langue  tenir. 
Qui  est  si  isoele  et  i«gi<'re? 
Je  ne  cuit  qu*en  nule  manière 
Peut  estre  trové  liom  tex , 
S*il  n*e&toit  muaux  natarex  , 
£t  11  muels  assez  soveut 
Langoie  et  arrière  et  avant , 
fie  puet  tenir  sa  langue  coie  ; 
Kt  je  cornent  teurai  la  moie 
Quant  11  Auis  coutre  moi  Tenra. 

Boman  de  Doloputos. 

Lan ooiEA  ,  langoieur  :  B^illard  , 
bavard,  indiscret  ;  de  Ungua, 


69                   LAN  lAîf 

LÀircoiif K ,  langone  :  Monooîe  en.  V»h  11  tene  oncons  ^t  Idnatenuit  ht 

usage  à  Langres  ;  de  lingon,  Ungomt^  "»'•"«!  ""^  f^  mov^x,  ^  «1  dtfalt  porceu 

-^               '^         T            .     .        ^  k  ele  n  en  al  poent  de  Tîgor. 

Lahgoissiez  :  Languissiez.  ^JL^^.j  ©  »•       -^  \c/ 

_                       ,           "^         .               -  Sermom  de  s,  Bernard,  foLi%\» 

Langoste,  langou9ie,  iamgroust,  "^ 

laouste  :  Insecte  appelé ,  depuis  euTi-  J''^„Jr  ^.^'"f  l*°«««^t  *'  *> 

.    **j,     '   ,  "^            ^  eu f  eo  quod non  habet  vtgorem, 

ron  une  centaine  d années,  saute-  '                        ^ 

relie,  parce  qu'U  saute  ;  écrevisse  d<i  .  Lanouiers  :  HedeTance  seigneu- 

mer;  locusia,  ^^^^^  ^^  ^®^*  charriots  de  bois,  que 

Et  pluu  super  eoi  sicta  pul^m  cames ,  ^^^^«  laboureur  d'un  village  devoit 

etsiciU  arenam  mansTtoheOiapennataf  et  fournir  au  seigneur  ou  à  son  pré- 

ToUtilec  enpenoées  «i  corn graTele àe  mer;  tot  posé  ^  de  lîgnorius* 

latiles  espennéM  dîi,  pbrcê  que  tuciiDs  fous  Lanouinb  :  Foiblesse,  langueur, 

ne  qnidast  et  deist  que  ce  f u  poaret  Tolfttileê ,  ^                           -d»  i       •            ^     mi 

si  corne  langostes,  ou  chauTe^orU ,  ou  teftet  LiNHOUDEm  :  Ecbevin ,  conseiller, 

pouretes.  ofucier  municipal ,  en  Flandre. 

Comment,  sur  le  Soutier,  Ps.  77,  wri.  27.  Lanier  :  Avare ,  mesquin  ;  lâche  y 

Lakgot  :  Languissant ,  malade  ;  poltron ,  lent  ^  paresseux  ;  de  lana^ 

languens  ;  en  bas  Bret.  languiczus,  rius  ;  oiseau  de  proie  qui  a  peu  dâ 

Làngourer  ,  langourir  :  Etre  lan-  courage ,  et  qui  étoit  moins  estimé 

guissant,  san^  fervetilr,  être  en  lanr-  que  le  faucon.  Voyez  Laisany . 

gueur  ;   languere.  tu  gent  ne  tont  mie  fanier, 

TiiBtott  que  11  bout  oaitt,  11  commence  k  AlnçoUisont  préu  et  cortois. 

morîr  »  Fabliau  de  Coçuaigne, 

Pou  peut  force  on  jonefie  en  hoirie  teignourlr,  .               .         ... 

X  trente  mus  ou  quarente  prent  su  teste  à  LAWIER  ,  tegmer,  lemer,   hgrder  : 

flotrir.  Bûcher,  lieu  ou  Ton  serre  le  bois  ; 

Et  d^dlec  en  tjunt  ne  fuît  que  l^gourir.  Ugnanum;  en  Auv.  Ugn  ;  en  Franc- 

Codicde  de  Jehan  de  Meamt.  r^^^^i,  7I  •      k   •      a     r 

^  Comtois  lem  ,  bois  ;  de  ugnurn» 

Lahgourie   :  Abattemeht,   lan-  LàiiiER,/;Bwn-r:  Apprêter  là  laine, 

gueur,  foiblesse  j   latiguor;  en  bas  la  nlettrc  en  o^vr^;  de /a/fo. 

Bret.  langour;  en  Basq.  languiadura.  Lanières  :  Lambeaux ,  courroies , 

Lanooyer.  Fojrei  Lanooismbiit.  chiffons,  fojea  Lambel. 

Langue  :  Pays  «  peuple ,  nation  : 

dp  UnsniA             •»        *       *  SouTent  estoit  sans  sa.TÎele 

ae  ungua.       ...,,,.,  Et  sans  sorcot  et  sans  cotele , 

Langue  :  Aiguille  de  balance.  Ses  chausses  erent  forment  chîeres , 

LANGUEBAULT:Beau parleur, terme  I>«  «on  col  naissent  les  lanières, 

de  dérision.  ^*  moult  ert  pouret  ses  alors. 

Langue  de  baiuf  :  Sorte  de  lance  ^^^«  ^  ^'  Pi^^^e  et  du  Jougléor, 

ou  de  hallebarde ,  dont  le  fer  étoit  Lans  :  Ami ,  fompagnon. 

large  ;  Ungua  hovis.  Lansage  :  Aliénation ,  translation 

Languefbidb  :  Sûreté  des  grands  de  propriété  ;  d*où  lansager,  aliéner, 

chemins ,  et  l'office  de  celui  qui  en  est  vendre ,  céder,  transférer, 

chargé;  de  rAllemand  làndfried,  Lansaïrb  :  Qui  jette,  qui  lance; 

Langueïer  ,  lang^icyer  :  Question-  lancearius, 

ner,  interroger  ;  de  Ungua»  Lansquenet  :  Soldat ,  fantassin. 

LANquERBER , /^/î^éTéT  :  Être  foi-  LANSsot  :  Javeline,  stylet,  petit 

ble,  langtiissant,  tomber  en  langueur,  dard  ;  lancea, 

être  sans  ferveur;  languere.  Lanstringub  :  Atiii,  camarade  ; 


X  AP  LâR                   S) 

de  TAlkmand  Uuidsman  zutrinhen^  Làqs  ,  loi  :  Fîlelt  9  rets ,'  embûche , 

camarade,  donne-moi  à  boire ,  sui-  lacet,  pîégc;  laquêus. 

irant  le  Duchat ,  sur  Rabelais ,  liv.  i ,-  Laquais  :  Sort«  de  gens  de  gAerre  » 

chap.  5.  arbalétriers  t  selon  D.  Carpenller. 

LAicTEaifE  :  Les  parties  naturelles  Laqueile  :  Laquelle, 

de  la  femme;  d'où  lanterner, y  ren-  Ai«H«de«  Tostw  bogue;  car  .e  to.  «• 

Toycr  quelqu'un  pour  Tmjuner.  raaMdnis,  gt  irot  «Mostagt ,  Imqyeih  loi«t 

Lantéza    :    Lampe  ,    flambeau  ;  *  ^"^^^  icntence  d*«tcoaMiigciBcat  U  m  di»t 

.              .  pat  en  donaot ,  Qiais  eo  akaoexant. 

J^      '               r     *       '        r\      ^ ^'^'  ^  ^  Grégoire,  liv.  a ,  chmp,  a3. 

Lavteefiee  9  ^/t/S677iier;  Ouvrier  ©       *         »    tt 

qui  fait  des  lanternes  ;  en  bas.  laU  Corngit»  iinguam  Twiram  ;  fuia  «  nom 

7  emtndaventu ,  cxeommunteo  ifos ,  q<fum 'VI- 

lamemenus.  ^f^^g  exeommmnicatiomt  stntentiatn  non 

Lavd,  lanneux ,  lannu,  lanugL--  jM^ferttnh ùiÊui(t , 9ed miiuuuh. 

neiu:  :  Couvert  de  laine,  laineux;  ^ae  :  La,  article. 
iantiffnositSm 

Laoitisiehs  ,  laonnisien  :  Monnoit  î*  garclioji  »ri»t  H««î  >•  ■•«l»* . 

-          ,                \       X   X      ^.  A^  j  «^«.  .  Set  dent  deoeni  farcnar  lui  boute. 

frappée  »ou»  le.  éréqae*  d«  Laon  ;  ^  ^^^^  Henardjol.  8. 

Laou,  iaouzida,  Idouzismë  :  Di-  Laib»  :  CarteltC ,  poisson  plat) 

recte ,  ou  l'étendue  du  fief  d'un  sei-  àe  largus. 

gneur;  somme  qu'un  vassal donnoit  Larcexeitt  :  Largement,  tout  au 

à  son  seigneur,  à  cause  du  consente-  long,  abondamment;  large. 

ment  de  ce  dernier  à  l'acquisition  Laecesse  :  Largeur;  largUio. 

d'un  fief  ou  d'un  domaine  dans  la  'Lk^cii^^v%%u%vt^larcenousemena 

mouvance  du  seigneur  ;  en  bas.  lat.  En  voleur,  en  volant,  d'une  manière 

laudes.  trompeuse  ;  secrètement,  en  cacheltey 

Emhlê-  q*  per  E.o»J.i ,  ç  Jod^io.  Ifoi^  mystérieusement  ;  latrocinaliter. 

tismê  ooaia  donata  ni  demanda  ts.  Dé  rêcap  Car  j^  sni  larcenam$emenl  acmstrait  dt  U 

d&scm  qël  compraïre  paghë  lo  lâoiuismë  al  terre  dea  Ebreux ,  et  j^  «ni  maundée  en  U 

•einor  é  që  donë  de  laouzisme  de  conipra  la  foeasëe.       Bible,  Genèse,  chap.  4a,  v.  i5. 

^          S^    '            ...  Quia  furto  êuNmtus  tum  de  terra  HebraO' 

Estatme  Coitumm  d AUst ,  eiUipmr  ^^'<   ^^  ^  ûmocens  in  iacum  missus  tum. 
fAbbé  des  Sauvageu 

,                 ^  .                                 ,  Laedagx:  Impôt  snr  le  lard  tendu 

Laoupio  :  Toit  pour  se  mettre  à  ^^  ^^^^^ .  ^^  ^^^^,^^  laridum. 

couvert  de  la  pluie.  Lardelles  ,  larderelles  :  Espèce 

Laoutesg  :  Dernièrement ,  depuis  j'^jj^ny^ 

peu. 

T                         T         1.1       j'^,^«  ^'«^  En  nng  lieu  avoJt  RoaaignanU, 

Laodzable  :  Louable ,  digne  d  ap-  p^,^  ^^^^^^  PapegauU, 

probation  ;  laudabilis.  9i  «toU  ailleurs  grans  flavelles 

LaoUEAE    :    Louer  ,     approuver  ;  D'Estomaûlr  et  Torterellcs, 

laudare  ^*  Chardonnereaull ,  d'Arondelles, 

-          '..                ,                   T  D*A1oettea  et  de  £ar<^//ei, 

LAOUZE5CA  ,    laouzo   :   Louange  ,  ^^  Piuçom,  d'auhrea  oy»aion. 

approbation;  itmdeUio,  laut.  Faisans  d*arbret leurs parillont. 

Laouzoa  :  Qui  loue,  qui  donne  R»mnn  4e la  kom ,  édîîiom  de Unglet 

des  louanges  ;  laudator.  Dufresnox. 

Lapoc  :  Pelote  de  grapelU.  lUaftsa  :  Insulter  par  des  raillcrits 


«4  3LAR 

fines  et  mordantes,  aiguillonner,  pi- 
quer par  des  paroles,  railler  midi- 
gnement;  de  lardum. 

L'anltre  dATinl  me  regardoit. 
Latine  fanoît,  Taultre  lardoit. 

CoquUlan,  Monol.  de  la  Boité  de  Foing, 

Laedeux  :  Qni  est  plein  de  lard  ; 
en  bas.  lat.  lardosus. 

LiaoïER  :  ImpÀt,  redevance  sur 
le  lard  qu^on  vendoit  au  marché. 

Làedier  ,  lardouer  :  Saloir,  lieu 
où  l'on  serre  le  lard,  garde-manger; 
de  lardum;  en  bas  Bret.  larda  ^  oin- 
dre, graisser. 

Lardouerk  :  Lardoire. 

LAREciiN ,  larechin,  larecin,  lar* 
rechin ,  larrecin,  larrescin  :  Larcin , 
vol,  tromperie,  supercherie;  lairo^ 
einium  ;  en  bas.  lat.  iaricimum. 

en  est  lerrea  tper>  qui  eit  prit  o  (trec)  tôt 
le/orrvan. 

t»,  de  Josdce  et  de  Plet,  fol  169  »  V^, 

LiaEGE  :  Espèce  de  pin  duquel  on 
tire  la  térébenthine  ;  larùe. 

Large  :  Libéral ,  prodigue ,  abon- 
dant, qui  aime  à  donner;  iargus;  en 
bas  Bret.  larg,  largh;  en  anc.  Prov. 
iarc;  en  Ital.  largo. 

Car  de  bien  faire  ta  es  large 
A  rbomme  juste,  6  rraj  SauTcnr, 
Et  le  courres  de  ta  faTeur, 
Tout  ainsi  comme  d'une  targe 
Epesse  et  large. 

Marot,  Pseaume  5. 

Largement  :  Libéralement ,  géné- 
reusement ,  librement ,  volontaire- 
ment;  large.  ' 

Et  en  aucunes  des  Cent  NouTcUes  je  eusse 
dict  aulcunes  paroles  plus  largement,  qu*il 
ne  conrient  parler  a  îemmes  béguines  qui 
plus  balancent  les  paroles  que  les  faicts  ,  et 
se  forcent  sembler  estre  boues  aux  homes  : 
que  estre  bonne  a  Dieu. 

Bocace ,  Conclusion  des  Cent  Nouvelles. 

Largesce  ,  largece,  largesse,  lar- 
guesche  :  Don ,  libéralité ,  profusion , 
générosité;  largeur,  ampleur;  largUio. 


L  AR 

.  j«  di  que  moult  Tait  miex  largetce. 
Que  bianlé,  que  sens ,  que  pronesce, 
Largeee  c*est  la  color  fine 
Qni  toCe  vertus  enlumine , 
Tote  vertu  mott  petit  valt 
En  home,  se  largeee  i  fait, 
Et  bien  aWennent  comme  semble 
Sens  et  largeee  andeux  ensemble. 

Boman  de  Dohpatos, 

Larghbiar  :  Faire  festin  >  faire 
bonne  chère. 

Largier  :  Impôt ,  redevance  ;  de 
largitio  ;  en  bas.  lat.  largagium, 

Largion,  largée  y  largitioriy  lar^ 
guesche  ,  larguesse  :  Don ,  libéralité , 
largeur,  ampleur;  largUio;  en  bas 
Bret.  largante ,  Uuguentez.  Voyes 
Largesce. 

Largir  :  Étendre ,  rendre  plus 
large,  élargir,  augmenter,  accroître; 
largirin 

Largvege  :  Libéralité. 

Larigaude  :  Le  gosier,  la  gorge , 
le  nœud  de  la  gorge  ;  larynx. 

Larigot  :  Fifre ,  flûte  militaire. 

Larigot  (boire  à  tire)  :  Boire  à 
longs  traits ,  boire  à  grands  coups  ; 
ce  que  les  buveurs  appellent  bien 
s^fler,  bien  flâter. 

Larme  ,  laurme  :  Miel ,  gros  miel  ; 
de  laciyma. 

Larmer  ,  larmoyer,  lermer  :  Pleu- 
rer, verser  des  larmes  ;  lacrymari. 

Quant  ils  ont  miex  qn*il  pevent  subtilié  et  trait 
Et  li  Testament  sont  ordené  et  estrait , 
Tantost  s*en  saisissent,  c*on  ne  saiche  leur 

trait, 
Et  pour  ce  que  leur  don  ne  leur  soient  retrait  ; 
Biais  ainçois  qu'il  le  veulent ,  ce  dit  Ten  en- 
fermer, 
Les  font  par  serement  et  par  foi  confermer. 
Dont  il  convient  aucuns  des  héritiers  lermer, 
Qu*il  le    puisse  r*avoir   pour   leur    propos 

fermer. 
Ainsi  nous    servent -ils    de  Testamens  sons 

chape , 
Et  ne  plaiguent  souvent  fors  ce  qui  lenr  es- 
chape. 
Codicile  de  Jehan  de  Meungy  parlant  det 
gens  d'Eglise  quifaisoient faire  des  Tei- 
tamens  à  leur  profit. 


LAS 

La&xjettk,  lermette  :  Petite  larme  ; 
lacrjmula, 

LàmnECHiiT,  loiTV/ciVi:  V0I9  larcin  9 
Uurocùuum,  En  larrechin,  furtive- 
ment ,  en  cachette.  Voyez  Larec^iv. 

LAAaKCHiXEUSEMENT,  lorrecintU" 
semem,  larronchineusement ,  Uuron' 
âneusemeni  :  £n  Toleur,  en  larron  ; 
kUrocinalUer. 

Labms  :  Landes,  terrein  incnlte, 
terres  en  friche ,  qui  ne  sont  pas  col- 
d'vées,  bruyères  contîgnës  aux  forêts; 
en  bas.  lat.  larricium. 

Tant  cheTaolcha  par  pUiiu,  par  boic,  ptr 
larrù,  par  champs,  par  foreu  eAtrangea^ 
^*11  TÎBt  en  une  grande  Talée. 

Roman  tU  Gérard  de  Nevert, 

LAamoir  :  Volenr ,  fripon  ;  latro. 
jÊvoir  le  Uirron  :  Attribut  de  la  haute- 
instice,  qui  consistoit  dans  le  droit 
déjuger  et  de  punir  les  Toleurs. 

8e  OBa^au  appelle  on  antre  larrons ,  et  m 
3  ne  proToit ,  ne  spécifioit,  il  confeMera  que 
»c  et  nuntalent  le  Inî  tàX  dire. 

Ancienne  Coutume  de  Champaigne. 

Labeom  AILLE  :  Troupe  de  coquins, 
âe  voleurs. 

LAAaoNEÀU  :  Petit  larron  y  jeune 
Toleur;  toriiizctf/iix.  —  Lucifer  par- 
lant aux  antres  Diables ,  leur  dit  : 

Laistex  toi  cliaisnes  et  crochets , 
Gibet»,  «t  larroneaux  pendaos, 
Fomeanlx  pleins  de  serpens  mordant , 
Dragons  pins  ardans  que  tempestes, 
IVe  brolez  plus  groing  ne  teste 
A  faire  ces  metaulx  couler. 

Mistere  de  la  Conception ,  par  Wace» 

Laet  :  Lard  ,  porc  engraissé  et 
salé  ;  lardum  ^  laridum, 

Li&vE  :  Fantôme ,  spectre  \  larva  ; 
aa  figuré ,  pâle ,  blême. 

Las,  léis  :  Joyeux ,  content,  réjoui  9 
agréable ,  plaisant  ;  lœtus. 

Las  ,  kuse  :  Exclamation  doulou* 
rense ,  hélas  !  de  lessus. 

Puis  dist  après  :  lasse  !  comment  pourray 
•oiiffrir  pat  ne  Toy»  se  longuement  me  tient 
II. 


L  Aâ 


69 


ce  mal  qoe  ores  endroit  je  leai  imt  tout  le 
eoipa  que  de  daeil  et  de  courrons  ne  meure. 
Roman  de  Gérard  de  Ne^r», 

Lasse  t  dît-elle,  quant  me  fera  Dieu  cette 
grâce  que  Téolr  le  puisse  une  fois  avant  ce 
que  la  mort  me  prengne  ?       Même  Roman. 

Las  ,  lasse  :  Malheureux ,  languis- 
sant, triste,  abattu,  infortuné,  àfâigé; 
lassas*  Las  moi  :  Malheureux  que  JQ 
suis.  Voyez  LAjciuax  et  Laqs. 

Geste  lasse  ,  ceste  chetiTC, 
Qui  contre  les  TÎes  estrive , 
Et  des  mors  a  le  cuer  si  haut. 

Roman  de  la  Rose ,  parlant  d^Atropos.. 

5aint  Pieres  a  leré  le  chief, 

Qoant  il  ot  la  plainte  eatradue, 

9i  en  a  grant  pitié  eue  ; 

Quant  eles  ont  Hué  lor'cris. 

Et  dist  Sains  Pieres,  Iheiu^ria^ 

Tris  doua  Roû  plains  de  eha  rite , 

De  douçor  et  d  umilité  ; 

Ces  loues  d*ames  qui  la  sont 

Et  qui  leur  pénitence  font,  • 

Toutes  Tos  prte^  bonemeBt,^ 

Et  Tottre  mère  doucement , 

Qne  TOUS  or  alegïex  lor  paîne. 

Fabliau  de  la  Court  de  PanuBs, 

•«  ■  • 

luàA  :  Roturier,  paysan  ^  suivant 
D.  Carpentier. 

Las  :  Filet ,  lacet  y  cordon  de  soq^ 
liers  et  autres  ;  laqueus. 

Très  richement  estoît  Tests 
D*une  robe  moult  desguisée , 
Qui  fu  en  main  lieu  înrisée , 
Et  descoopée  par  grant  cointise. 
Et  fu  chaussée  par  mignotise , 
D*un  soler  descopé  k  las. 
Par  joyeuseté  et  soulai^^ 

Roman  de  la  Rose. 

Lasardres  :  Lésardes,  fentes  pra- 
tiquées dans  un  bâtiment  ;  c'étoient 
aussi  des  fenêtres  de  cinq  ou  six  pieds 
de  haut ,  sur  un  et  demi  de  large. 

Lasciêuee,  lassiere  :  Travée,  en- 
droit d'une  grange  où  Ton  lie  et  en- 
tasse les  gerbes;  de  laqueus. 

'LASCRAVCEylasc/ianse  :  Intervalle , 
espace,  relâche,  interruption,  cessa- 
lion  i  laxamentuin* 


96  tAS 

■  HeUft  I  1«  povre  «lirestJMi 

Uqm  sewiames,  mqs  lastthance, 
A  esté  illec  le  porre  hciinme. 

Patkehn, 

tiAflCHS  (faire)  :  Faire  quelque 
chose  négligemment,  se  relâcher|  être 
Iftche;  de  laxare, 

Lasghez  :  Sorte  de  poisspn, 

Làscivib  :  Lasciveté ,  libertinage  | 
inclination  à  la  débauche ,  à  Tamour 
impudique ,  à  la  luxure  ;  lascivia. 

Làs  moi  :  Héia9  !  malheureux  que 
je  suis  !  c*est  le  hoimé  des  Italiens. 

Grant  espftoe  fi^t  moult  pABiif  t  pnîa  ditt 
Uu  moi,  le  mal  qne  j^ay  ftooffen  m*a  toomë  à 
grant  desplaisir,  quant  si  loogHemeat  icy  j*ai 
gëu  ;  jamais  ne  sçauray  le  lien  ne  Testra  (l^n- 
drolt)  où  troi^Ter  puisse  ma  n^e. 

Roman  de  Gérard  de  Nèwèrs, 

LisNEUR  :  Ouvrier  en  laine  ;  de 
laniger. 

Lasorb  :  €rénérenx,  libéral. 

Ljlss  :  Filet,  piège;  iaqueuj. 

Ii4S9E  :  HCalheureusq^  affligée ,  in- 
fortuiiée;  de  lassa,  l^ssa. 
-  Lasser  :  Lever,  lacer,  attacha*. 

^  Puis  1^  dfsannerent  ^  et  at  le  armèrent  j^es 
armures  nouvelles;  Il  mist  le  héaulme  pu  cmef 
sans  lasser  la  ventalHe.      * 

Romem  de  Gérard  de  Neeers. 

Lassesse  ,  lassette  :  Peine,  fatigue , 
lassitude;  lassitude* 


LA  T 

£itt  cm  lac  dt  chaiaeiir  et  dt  pécheur; 
laqueus, 

€<Nnme  toOes ,  filets ,  rets ,  pièges ,  bcqs , 

pn«ix, 
Huttes ,  cordes  ,  coliers ,  laitières  et  raisean* , 
Fourches,  ganles,  espleux,  pietés,  pœles, 

'  beaodies, 
Kaclks ,   seianee ,  bastons ,  poeebes  ,  et^iar- 
▼ier,  pocl\eit 

Florent  Chresden ,  cité  par  BoreL 

,  bASifTs,  U^m  9  lises  là  sus  :  Là- 
dessus  ,  oi*dessus ,  là  haut ,  en  haut , 

gtt  eie(  ;  sursùm* 

Or  prions  Jhesos , 
Qui  on  ciel  lasuj 
iàXy  où  II  se  delltte, 
Qui  s*amour  sigiu , 
Nous  envoje  en  jus 
De  grâce  confite. 

Ije  Malheur  de  Ut  fronce. 


.'»•. 


Car  Tiarcisns  par  adventure, 
A  la  fontaine  necte  et  pure, 
S*en  Tint  so'ubz  le  pin  umbroîer, 
Yfng  jour  qn*il  renoit  de  chasser, 
Où. il  eut  souffert  fifnt  travail. 
De  courir  à  mont  et  à  val 
Tant  qu*il  eut  soif  par  grant  oppresse, 
Du  chanlt ,  aussi  par  sa  lassesse, 
. n  ent  presque  perdu  lalajiie, 
Quant  arriva  en  la  fontaine. 

Roman  de  la  Rose. 

Lass^ure  :  L'endroit  d'une  robe 
oii  on  peut  la  lacer  ;  action  d'attacher, 
de  faire  tenir  ;  de  laqueus, 

Lassiere  :  Lacet ,  cordon ,  engin , 


TMU  aarea  tost  pour  oouserre 
Mon  esprit  qui  vous  en  viendra , 
Et  de  fassus  vous  sub  Tiendra 
Pobr  estre  partout  mes  tesraolngs 
Le  Mistere  des  Aetew  des  Apottret, 

Last  :  Côté,  bord;  lotus. 

Last  ,  la^té  :  Poids ,  lassitude ,  in- 
commodité ,  fatigue  ;  lassitudo  ;  en 
Bas.  lat.  lasta,  lastus ,  lestus. 

Lastar  :  Plainte ,  gémissement , 
complainte  ;  lessus, 

L^suRE  :  Ouvrage  fait  en  forme  de 
filet  ou  de  réseau  ;  de  laqueus. 

Lasus  ,  lisez  là  sus  :  Là  haut  ;  illic , 
sursùm. 

Lataive  :  Mot  que  Borel  et  plu- 
sieurs autres  disent  signifier,  colère , 
courroux ,  fureur.  Borel  cite  ce  vers 
du  Roman  de  la  Rose  : 
De  jalousie  ne  lataine. 

Il  9^  mal  lu  ;  ii  y  a  dans  les  Mss.  : 

Et  de  jalousie  et  d'ataine. 

Voyez  Atainx. 

Lataumemt  :  £n  cachette,  furti« 
vement ,  secrètement  ;  latebrosd^ 

Late  :  Sorte  d'amende  pécuniaire, 
et  outil  de  tisserand  ;  houssioa  > 
échalaa* 


L  A  T  Lkt                 67 

LàTEBEXs  :  lien  retiré ,  seeret  j  LATvrmK ,  celaùtre  :  GmiTiife,  cise- 

caehette  ,  caTcme ,  antre  9  tanière ,  Inre ,  scnlptnre  ;  cœlatura,  ' 

repaire  ;   lateOFa»  Sis  nouiu  en  une  père ,  et  les  «utres  sis  en 

LATXUa  :  Ouvrier  en  lattes  9  qui  Ttvtrc,  jonzle  1»  nfttlTltéde  eenxpir  onvre 

courre  Jes  maisons  ;  laterariiat.  ^^  esculptow ,  «t  U  Imtare  4et  geimes.' 

LATiEEiLepercepteurdeFamende  B^h,E^ode  ckap.^%.  ver,  ,0. 

"f                  !                               -  in  aii^ro ,  j'iLXtà  oraioëtn  natiyitatis  ^ariun , 

Latik  :  Idiome ,  langae  9  langage  $  opert  sculptons  et  caUtort  gemmariL 

cri,  et  chant  des  animaux  ;  de  latirnu.  ^^^^  .  ^^^^  ^  ^^  ^^^^^ 

Les  anciens  auteurs  employoîent  ce  u^j^ijse,  là  u,  en  prononçant  IV  : 

mot  pour  signilfer  quelque  langue  q^^  ^  ^^.  ^^.       ^        ,  ' 

que  ce  fût .  et  même  le  lan^i^e  des  ,              ,       ,     .         1.     . 

?.          ^  ,                      j         .      ^  ^.  ZtfM  paor  n  est,  U  tm  est  cUmoum,  «i  dof 

bètes  et  le  ramage  des  oiseaux.       ■  t^^çUpis  Ot  wiw  et  plenté#  de  vices. 

Li  oisiax  dist  en  ton  latin,  .          ^  ^^^f^ «<«  Ourestien. 

Entendez ,  Wt-il ,  «  mon  Ui ,  LaucjçT  %  t^ufsct  :  Ce  qu*on  paie 

QLf!:::t'rr»^rdwV  pourf.ircaiguUerle.in«r«men,de 

Et  ^  en  M>ffr*i  1m  dolon.  Ubourag«. 

Li  Lais  d»  TOitelet.  Laup  :  Arbitraire  I  d^cUion. 

UTiiinE  :  Truchemept ,  inter-  I^"»*»*»  =  »jpUtte  dç,  impôta 

prête,  tradactew,  wmmeaUteur,  ?"  '«?  marcluindwes;  en  bas.  lat. 

Lauqç  :  Droit  établi  ^n  certains 

Pons  r«iid  Ale«Mdre  ton  bmno  fourki  dV  jicux  sur  les  marchandises  qui  se  ven- 

E»dite^'^';u«g.j.q»»aiWUmouUcki«^.  ^«al  aux  foires  et   aux  marchés; 

Alizandre  Tentend  sus  autr«  ladniêri  en  bas.  lat.  louda,  letulét. 

Car  de  plnsieors  langages  s'estolt  fait  affkitler.  LiU  DISM X  9  lauduminie ,  Uêusime  : 

Moman  dMejtmmdn.  Droit  du  seigneur  dans  les  mutations 

Un  latinier  ferant  et  chenà  des  fonds  de  terre  OU  de  maisons 

Blolt  sot  de  plet ,'  et  mcolt  enresnîé  fn  ;  ^^  ville. 

iMdmer  fn;sî  sot  parler  Roman,  LlUFFAW  ;  Fil  préparé  pOUr  faire 

Eoglocs,  GaUoia  et  Breton  et  Ilormam.  .-,                 w     r  ^^     r 

Boman  é0  C^rin.  •  "*  **  '^®' 

...           ^     .        ,  Laugier   :   liëger ,   qui  ne   pèse 

LATiTATioir,  iauuon  :  Action  de  >^^.  ^^  ^^^^^       . 

cacher,  de  soustraire  ^  laùtaùo.  °  Lauiccons  ,  launcouns  :  Branches 

Latitke  :  Cacher,  détourner,  re-  ji»«jiKi.eg 

celer;    latitare ;    d*où    latitans ,    se  ^          *                ,   ,                , 

.  Sa  teaU  «si  or  tre»  lion ,  %e*  ^▼ens  ■! 

CSCiiant.                         ^  çQjQ   launcQtms  de  palmiers    aunex   et  très 

Latoit  :  Fil  de  laiton  ;  en  bas.  lat.  espés ,  hoirs  cpme  li  corf. 

lato ,  laton  ;  en  bas  Bret,  laton  ;  en  Bible ,  C^uique  da  Cuntiquts ,  ck,  5,  v.  1 1 . 

anc.  ProT.  lato.  Caput  ej'us  aumm  optimum,  comœ  ejut 

Latrin ïES  :  Latrines ,  garde-robe ,  '*^  •»**•  P^marum ,  migrm  quasi  corvus. 

aisances  9  privés  ;  latrinurn.  Laukx  ,  launesteluer  :  Petit  bras 

LATTixa  :    Registre  de  certaines  de  rivière  ;  en  bas.  lat.  Itiuna,  lau- 

amendes  appelées  latcs.  Voyez  Latx  nestellus. 

et  Latikr..  liATTxx  !  Hameau ,  canton ,  village , 

LATTaxa  :  Aboyer;  de  latrttre,  halûtation  isolée;  de  laktm. 


M  t A V  L AT 

Lmi:Qiiieatde]auner;/a«rtfuj.  subite  d*eaa,  averse  d'eau ,  ondée , 

LiuaioLE  :  Petite  couronne  de  orage ,  grande  quantité  d*eau  ;  fonte 

laurier,  laurier  sauvage.  des  neiges  ;   on  les  nomme  encore 

Laus,  los  :  Gloire,  estime,  louange  ;  avalanches  ;  de  lavandiu-ia  ;  en  Lang. 

laus;  en  Basque  taudanoa*  iavassi, 

Lausàt,  lausé,  losé  :  Loué ,  com-        Lavxdàn  :  Cheval  qui,  suivant  le 

plimenté ,  estimé  ;  laudatus,  Duchat,  dans  ses  Notes  sur  Rabelais , 

LinsBif oioa ,  lausengeur,  lausen-  liv.  i ,  chap.  la,  vient  du  comté  de 

gier  :  Flatteur,  complimenteur.  Foy.  Lavedan  ,  en  Gascogne  ,  d'où  Ton 

LosBNoiER.  droit  d*excellens  chevaux;  de  /ew- 

Lausxt^  lausset,  lauzet  :  Ce  qu*on  tania.  * 

paie  pour  faire  aiguiser  les  iusiru-        Làvbuve  (étoffe)  :  Étoffe  de  mau- 

mens  de  labourage.  vais  teint ,  qui  perd  ses  couleurs  lors- 

Lausimb  ,  lauzeme  :  Droit  du  sei-  qu'on  la  lave, 
gneur  sur  les  mutations  de  fonds.  Lavihx  :  Nom  propre  de  femme , 

Lausisme  :  Consentement,  per-  Lavinîe,  femme  d'Énée  et  fille  de 

mission ,  accord.  Latinus  ;  Lavinia, 

Làutbibh  ,  laultrehyer,  lautrehier,        Lavoeb  ,  lainur  :  Vaisseau  qui  sert 

lisez  Vaultre  hycr,  Vautre  hier,  tau--  à  laver.  Voyez  Lavaiche. 
Irrer.-L'autre  jour.  Tau tref ois.  Lavot  :  Mesure  pour  les  grains 

Or  entendez  l'estoire  toute  :  dont    on    se  servoit  dans   quelques 

Vautrier  à  nne  Pentetconte  villes  de  l'iandre. 
Fui  à  Conrt  à  nni  riche  ostel  ;  Laxab  :  Ucher,  débander,  élargir  ; 

D*ane  molt  grant  gaerre  mortel.  /y,~^«, 

MataiUe  de  Karesme  et  de  Ckamage.  «»^«^* 

.  *    Laxaboh  :  Nom  propre ,  Lazare , 

rantrijr  entor  k  Swnt  Rémi  f^^     ^  Marthe  et  Marie  ;  Lazarus. 

CheTaulchoie  por  mon  afÏJiire.  *»«i-  »*^  *»*«■.  v**^  v*  x^abeav  ,  ^m^m^m^. 

RuUbeuf,  Dùpute  du  Croitlé.  Jheni-CrU  estant  chez  Simon  le  Mezel  (le 

En  chîant  Faultre  fyer  tenty  Wprenx) ,  Marthe  le  menUtn  por  Tamor  de 

La  guabelle  qu'à  mon  cul  doibz,  Laxanm  ton  frère  que  davo.t  ressuscité. 
L'odeur  feut  aultre  que  cuydoys  :  ^^  ^  *w»'*  Marthe. 

J'en  feus  du  tout  empuanty.  Lat  :  Loi ,  coutume ,  usage  ;  de 

Lauvau  :  Là  bas  ;  ihL  Lat   :   Donation    testamentaire  , 

Lauvisse  :  Grenier,  logement  qui  legs;  legatum, 
est  sous  les  toits.  Lay  :  Pièce  de  poésie  ancienne. 

Lauze  :  Pierre  plate ,  espèce  d'ar-        Lavant  :  Là  dedans.  Voy.  Laiaivs. 
doise  qui  sert  à  couvrir  les  toits.  Latde  :  Impôt  qu'on  lève  sur  les 

'    Lauzeme.  Voyez  Laudisme.  marcliandises.  Voyez  Laide. 

Lauzet  :  Ce  qu'on  paie  pour  faire        Laydubk  :  Saleté,  ordure;  ou- 

aiguiser  les  instrumens  de  labourage,  trage ,  affront.  Voyez  Laiuurb. 

LâUzouR  :  Louange.  Voyez  Laus.        LATB,/arefe; Cassette; de /!r^/ii///i/ 

Lavadurk,  tavaillc  :  Lavage,  or-*  et  suivant  Borel,  de  tagena. 
dure,  rinsure;  de  lavarularia,  Laye  ,  loyer,  lay  et  :  Forêt,  bois  ; 

Lavaicbe  :  Lavoir,  lieu  où  l'on  petite  route  qu'où  pratique  dans  un 

lave  le  linge;  de /âyacri/z/i^/ai'a/orrV//?.  bois  pour  former  une  allée  ou  pour 

Lav aille,  lavange,  lavasse:  Crue  arpenter;  réserve,  arbres  réservés; 


L  A  2 

de  lignant ,  lîgnariut  ;  en  bas.  la  t. 
laya.  Voyez  Laïe. 

Latb  :  Femelle  d'un  sanglier,  et 
de  toates  les  autres  bétes  féroces. 

Lat]£e.  f^ojez  LAiiE. 

Latemeht  :  En  homme  du  monde, 
en  laïque;  de  Uucus ;  en  bas.  lat. 
laicaiiter, 

Later.  Voyez  Laibe. 

Laybs  a  cens  :  Baux  à  empby- 
téose,  à  cens. 

Lateue  :  Étendue,  largeur  ;  laius; 
homme  qui  trace  des  routes  ou  des 
allées  dans  une  forêt. 

Lat  NAGE  y  lignage  :  Droit  de  pren- 
dre dans  une  forêt  le  bois  nécessaire 
à  son  usage  ;  redevance  qu*on  don- 
noit  au  seigneur  pour  ce  droit  ;  de 
ù'pieus,  lignum. 

Latiteux  :  Ouvrier  en  laine. 

Lateoh  (isle  d')  :  Isle  d*01éron  ; 
Uliarus, 

Lats  :  Près ,  proche ,  à  côté  ;.  de 
laUts, 

Lats  :  Mondain,  laïque;  laïcus. 
Patronaige  lays  :  Patronage  laïque. 
Laz  :  Lacet ,  courroie. 

Puis  Iny  MîUit  Mir  le  eorpt  et  laj  trencfaA 
\t  Ux  au  héaoluie ,  si  lui  arracha  kort  de  la 
tctte ,  en  lui  dûaut  qu^il  ke  tcnist  pour  oaltré 
et  vaincu.       Moman  dâ  Gérard  de  Nevtrs, 

Lazaee,  Lazcuron  :  ^om  propre, 
d'homme,  Lépreux;  d'où  Lazaret, 
léproserie,  hôpital  hors  la  ville  pour 
mettre  les  pestiférés. 

Trop  t'aberra  chU  hom  et  peut 

Kt  Lazarons  de  mal  trop  eut  : 

ChJs  fa  rickec,  et  chîsmeadiff 

Or  est  autrement  qu^il  jae  séut , 

Ce  que  cafcuns  tcma ,  rekéut  » 

Or  e«t  en  joie  li  pouris 

Et  eu  dolbur  li  bien  nourris , 

Cliil  eat  en  plouf  s ,  càil  est  en  rif  : 

Lazaron  a  quamque  il  Téut 

U  est  de  set  plaies  garis , 

Ya  li  riches  bom  est  maris 

Es  grant  tourmens  dout  trop  se  déot. 

iiûtrerÊ  dm  Mccbu  de  MoUem,  strophf  48. 


LÉ'  69 

Lazihs  :  Là  dedans  ;  ilSà!,  iniùs. 

Xaiue,  lisez  tasur:  Couleur  bleue. 

Le  :  Du. 

n  se  partit 

De  k  cort  k  loy  Arta, 
. ,  £t  mi  dit,  doBt  iraa-Cu? 
En  U  prison  le  &07  JLrtu* 
Roman  de  Percepal,  cité  par  Borei. 

Lei  Procarvort  qui  lafoat  mil  ooTré ,  t* 
roat  en  U  aMrel  k  Boj. 

Andenne  Comtmmê  d^OrUeuu. 

Le  :  Celui  de.  -»  Un  homme  et  sa 
femme  avoient  promis  de  garder  l'ab- 
stinence pendant  le  carême,  et  avoient 
fait  lit  à  part  ;  mais  une  nuit  de  Pâ- 
ques le  mari  se  leva 

Enflammé 'd*iai«  telle  flaflmie, 
Scn  lit  laissa  ponr  k  m  Ium.* 

Gamtwr  de  Comti,  /n^.  a ,  ehsp.  i3. 

Le  T  Au. . 

De  tons  les  fés  dont  l'omme  preat  oiort  fn 
jttigement ,  ses  biens  sont  k  Roj. 

Ancknm  Coutume  €t Orléans. 

Faîtes  bien  k  vilain ,  et  4  VQU*  /em  mal. 

Anekn  Proverbe. 

Li  y  iée ,  léed,  lées,  léesse  ,  léez  , 
lès,  lesche.  Use,  lez,  loise  :  Spadeux, 
large ,  .vaste ,  étendu  ;  largeur,  éten- 
due ;  de  lotus  ;  en  bas.  lat.  leda;  en 
bas  Bret.  led. 

(Joint  fn  nn'peu  avant  aie, 
J»  vis  «n  verger  lone  et  lé 
Encbis  d^on  gros  mnr  bastiUé» 
Pourtrait  dehors  et  entaillé 
De  maintes  riches  empreinténres. 

Roman  de  la  Rose. 

Quant  j*oi  nn  pol  avant  aie, 
Si  vi  on  vergier  grant  et  li^. 
Tôt  clos  d*un  haut  mur  bataillié  » 
Portret  de  fors  et  enttillié 
A  maintes  riches  escritures. 

*  Roman  de  la  Rose ,  'uert  199. 

Des  sept  articlee  ai  parlé 
Par  Unkc,  par  travers,  par  k. 

Testament  de  Jehan  de  Meung. 

Le  ,  lés,  lez  :  Le  côté;  IttfiUn 

U  «voit 

L*esca  an  ool  *t  l*etpée  au  k 

^Dans  qoti^pufl  Hm.  O  jr  *  1®  bnnc. 

3 


70 


LE  A 


Et  In  chêy««c  (gntnâ  et  restez  (tressez) 

Roman  de  Pcrceval,  cité  pfor  Éorét. 

Le  ,  lés ,  lez  j  Auprèi ,  oontrof  joi- 
gnant. Lez  aies  s  C6te  kadie^  fté  joi- 
gnant, se  touchant. 

L*apuTre  fa^  eit  plvs  lort«  d*«fMis 
Lei  luart  farent  (t  conipBMts. 
Qiù'ftfiit  d*ttac  xnéoMi  qiwrréare, 
Chascan  des  pans  cent  toises  dure , 
tti  stitÉt  «Htliiit  loogs  oome  /«s 
El  le»  toar«U«i  «oat  Irr  è  itfr.       à;.*  . 

.   ihmaii  dt  la  Hosr,' 

6'«*  «it  raèYfè  phu  fort  astës, 
Li  mur  si  est  si  êotofmÊêéê 
Qa*il  est  de  droite  qaarréure  : 
ChascitQs  despaaf  cent  toises  âum^ 
Si  est  anlant.ionc  coi&e  lés. 
Les  tûmenes  lunt  tés  à  lés, 

*  Même  Roman ,  n^h  38^9'. 

lA^lez  :  Legs  j  dotation  faite  par 
testament  i  le^uum*     . 

êl  aè  tAttvfoà  l^ten  (DIen  tnercls) 
Qii«}e-feit  à- non  partement , 
Certains  /«z,  Vw. cinquante  4i«, 
<ïu*aucuns  (sans  mon  consentement^ 
TouluTént  nôfluiier  testament. 

f^illbn,  cité  par  Éorel.  Dans  r^tldil  dt 
CoBstelier,  pag.  40 ,  il  7  a  letjrs. 

LÉ  AGE  :  Droit  dû  au  seigA^;r  pour 
rebâtir  un  monUa  sur  use. rivière 
qui  lui  apfmrlient  ;  en  bas.  lat.  lea- 
gluiriy  de  tegàtii^ujn, 

LÉAL ,  léauli  AU  fém.  léale,  léalle^ 
léaule;  au  plurier  Içaus ,  Iceuix  .^ Fi- 
dèle ,  sincère  $  loynl  ^  suiiiant  la  loi  ^ 
legalis;  en  bas  Brèt.  /etf/. 

LÉÀLMEifTÎ  léàiilmenly  Uaument,: 
Fidèlemaat  $  InjraleiBeat ,  de  bonne- 
foi  ,  selon  la  loi  1  iiaiM  détour  >  fran- 
chement ^iegaliisr^  en  ancien  Plrov. 
Uatmërt  '^  »  • 

Gafde  £ek  âmes  sor  tes  îex  , 
Qnar  je  tes  c^fretoie  aiïdeK  ^ 
S'one  en-  pardoiea  foati»  seule , 
Je  tepf^dq(\U»p«r  la^  gutalvA. 


LEB 

Sire  y  dist*il  «  ales-vous-ènt , 
^e  les  garderai  léaumcnt. 

Fabliau  de  S,  Pierre  et  du  Jougléor, 

LÉALTi)  ^uUé,  iéaMté :BonnefoÏ9 
franchise ,  fidélilé ,  loyauté  ;  de  lega- 
lis }  en  ba's<  lat.  lealdadis  ;  en  anc. 
Prov.  liaoMia;  eu  Langued.  léalta; 
en  Basque  leiaUa  ;  en  £spag.  Ualtad; 
en  bas  Bret.  lealded^ 

.Uavs,  létmt  Là  dedans,  en  ce 
lieu,  en  cet  endroit;  ilUc^  iroàs. 

Or  èÉdroft'  Iboi  mVn  esjouï 
,    .  .Par  tel  ftçoa  quant  les  oui 

Que  je  n*en  pranis:»a  pas  cent  Urres  , 
Si  le  passage  fust  à  délivres, 
Que  entrasse  léitns  et  ne  véisse 
• 'L*aiaembl4« ,  que  Dîex  garisse , 
I)es  oiseaux  qui  léans  estoieut , 
Qui  enroUéement  cliantoient 
Les  danses  d^amours  et  les  notes 
Plai«ans  et  jolies  et  mlgnotes. 

Roman  de  la  Rose. 

Je  endroit  moi  mVn  esjol 
Si  durement ,  quant  les  ot , 
Que  n*en  préisse  pas  ceut  llrres , 
Se  li  passaiges  fust  délivres. 
Que  ge  n'entras&e  enz  et  yéisse , 
L'assemblée ,  que  Dîex  garisse, 
Dea  oisiaz  qui  lietix.  estoieut , 
Qui  envoiûtfoMDt  chantoieat 
Les  danccs  d'amors  et  les  notes 
Pkesint ,  e«itoiaet  et  niguotes. 

'*  SÊfme  Roman ,  vers  489. 

Lkask  :  Cession,  abandon. 

Léasse  :  Peau  de  mouton  ou  de 
bélier. 

LÉÀimEiiT  :  Vraiment,  de  bonne- 
foi,  sans  détour,  branchement;  le^ 
galiter. 

Le  AVE ,  lisez  l*énve  :  L*eau;  aqua  ; 
en  bas  Qret.  fécich, 

n  vist  eu  Vémm  der*  et  nef  te 
Son  Tts,  s«u  nea,  sa  bouc4M:tte. 

RomdH  ffe  la  Rose. 

Lebaois.  ;.Poaton,  pont-levis  ;  de 
levatus. 

Lebee  :  Lèvre  «  bord  de  quelque 
chose  que  ce  soit  ;  lahrwn* 


LEG  LE0  Ji 

brauli,  lebraui,  petit  lièTTc ,  leyrant  ;  vk  jùfÊJUt ,  délMiicliê  i  ttbttûnatge , 

de  Upus,  Upons.  galanterie,  licence,  luxure,  trcMnpe- 

Lebebt  fLevret  :  Nom  d'une  mai-  rie ,  lieu  de  débauche  «t  diirproatitu- 

soa  et  d'un  canton  de  la  Gaacogne,  Ij4m  ;  -luxaria;  en  Anglois  lecherj. 


plus  communément  appelé  Albret  ; 
Leporeium.  Voyez  AxamsT, 

h^cmio^^  lecéoTf  iecéour,  lecerres, 
kchéors ,  Itchéour^  lecheres  ^  Icche^ 
rts,  lecheur,  lechieres^  Uschéur^  U^ 
dùerts  :  Galant ,  libertin  «  débauché  » 
galant  d'une  femme  mariée;  friand, 
gourmand ,  glouton ,  qui  ahne  la 
bonne  ch^,  qui  t'adonne  an  plair 
tirs,  aoit  de  la  table  ou  de  l'amour, 
parasite ,  coureur  de  filles  ;  luxurio" 
tus;  en  bas.  lat.  lecaior;  en  Angloîa 
lécher,  iecherout^  en  Ailem.  lêcker. 

àioÊi  etm  hStM  hotk  leehieres , 
Q«I  des  flMnîML  t«t  coftgaoitMerM* 

lÀ  mencftrei  le  salnoient 
At  ettmmetiè  qae  fli  portoient , 
Li  Rois  lâle  le  ceral  core 
Sergent ,  gerçons  et  leçéor, 
Demoise&es,  et  Jogléot' 
Forent  eotTl  moat  ricekieat, 
LÀ  ot  naliit  rice  gamenient. 

RoihoH  dé  DotopaUs, 

LBGMiaKi.B,  lecherelie,  lechereste  : 


âeïgnort ,  se  vos  yolei  oîr, 

Je  ¥»«  &tfé  Uï  Une  ilMiitir 

De  Renart  le  gerpil.hi  fie. 

Qui  Unt  •  fait  de  hcherie,., . 

Qirf  tant  a  hom^#  decéni 

Qtie  per  engiog ,  qne  piè  Vèftits , 

(  eut  paroles  a  fait  aoÂire 

Dm*  il  B*â  aedit  ««le  voire  (vraie). 

Moaum  du  Mâttardg/6L  So,  F: 

tiBciRmB  :  Qui  tète.,  ladans» 

LccT ,  iet  :  Lait  ;  tac,  lactis. 

Lbctr  :  Choit,  élite;  de  lectus» 

LfecTicAiRE  :  Fossoyeur ,  porteur 
de  corps  morts  ;  lecticarius, 

LECTâiH,  kctre,  iectrun,  letrin, 
lettrin  :  Lulrfh ,  grand  pupitre  ser- 
vant à  poser  les  livres  pour  chanter 
dans  les  églises  ;  lectiÏMum,  de  légère; 
en  bas  Bret.  ietrin. 

Lecteois  :  Lieu  destiné  à  une  as- 
semblée potir  y  faire  une  lecture  ; 
JecioHum» 

LEduAiRB  :  Éleetitiairè^  aoite  de 
remède.  Voyez  LAiTTVAtitB. 

Lectuee  :  Commentaire ,  princi- 


Goarmande, luxurieuse, débauchée;  paiement  sur  les  matières  de  droit; 

luxuriosa.  en  bas.  lat.  ledura, 

Haaart,  dist  K  son,  or  se  gart  Lbdakoe  ,  ledenge  :  Mauvais  pro- 

Qui  sa  keae  estent  et  eepart,  pos ,  sottises ,  paroles  injurieuses  et 

Je  recanperai  sa  cotelle ,  outrageantes. 

S*^r  '^^  T?  *  "l  ""'"^  LBUAHGBa ,  iedangier,  iedenger. 

Qui  de  fedierie  tous  art  ,    7       .        ^  j  i 

Pour  ramour  de  sa  lecKerete,  Icdengier  :  Outrager  par  des  paroles» 

Aiiscrwe du  JUfehu de Moikns, strophe !ki^3.  injurier;  Iwdere.  VoycE  Laidàic^ee. 


Bien  reeatnre  à  la  TÎés  paate 
La  char  qai  ne  veut  estre  caste , 
De  tout  vent  aToir ,  partoot  teste 
La  leeheresie  ée  pecliiex , 
Là  éoat  vint ,  la  tent,  là  se  baste , 
Qol  sa  char  rostiroit  en  li«ate 
lie  seroit-il  pas  bien  reogiea. 

Ibid.,  strophe  l4< 


%\  e*îl  adflent  qœ  t«  les  truisset 
Si  orgneiUètta  4  «pie  ne  les  pnisaea 
Fléchir  par  dons  et  par  prières, 
Ains  TOUS  rejettent  tont  arrière 
^t  Tont  hdafiMHt  durement , 
Partea  vous  d>ax  caMoîaenMnt 
Et  lee  kissiee  e«  ce  »ain. 

Moman  deiuMote, 


LzcBTLAin^lechiire,  Ucherie :  QofWC'        LBDBKOROm  :  Qui  insulte,  qui  ou- 
mandisc  9  friandise  ,  gloutonnerie  ,    trage ,  qai  injurie. 


7>  L  £  G 

Lbùi  i  Iiunlté,  ii^'urié ,  offensé  , 
outaragé*^ 


-    El^qttl  Utt  Msc  oa  tdimblê  deTÎnt'U  jon- 

tiça  ,.Û  doit  ioixaiiM  ftoU-d'anMiide  et  4{aiaM 

•oU  an  MSr.    jénciemne  Coutume  it Orléans. 

''"'*■'•'      • 
LsDiE,  Jravv  :  Injoner,  oaCrager  ; 

iœdere»  Yojea  ItàiDin. 

Lbdoiaae,  ledure  :  Outrage,  in- 
jure, lésion;  de  Imierty  noire;  en 
has.  lat.  iedaria. 

Uk,  léedf  léeSf  léesse,  léez,  lés , 
lez  :  Étendue ,  largeur ,  allée ,  che- 
min large  ;  de  Uuus;  en  bas  Bret.  led; 
en  anc.  Prov.  ladèza;  on  a  dit  d*abord 
lalée ,  et  ensuite  allée ,  de  leda , 
terme  de  la  basse  latinité.  «S.  Lée  : 
S.  Léon. 

Mais  ore  UiMOu  cet  ▼olei  Ues 
A  ciaut  qui  lea  Tont  ▼dUntiers , 
Kt  nous  les  déduisant  sentiers  , 
If  on  pas  les  chemins  as  charettes , 
.    Mais  «es  jolÎTes  sentelettes 
Jolies  et  renyoisi^  tenons 
Qui  les  joUvetées  menons. 

Roman  de  la  Rose. 

LiscHB ,  léesce ,  léesche ,  léesse, 
liesse  :  Joie,  plaisir,  gaieté,  ketida. 

LisKs,  léiens  :  Là  dedans  ;  UUc, 
intàs»  • 

Adone  le  Prions  qnant  ce  vît 
Qninzéine  léiens  ester  le  fist . 
En  jeunes  et  en  oroisonsi 
Pnis  la  quinzaine  li  chant  on 
Derant  Û  messe  en  Tabeie , 
An  maistre  autel  se  comenie. 
Marie  de  France ,  Purgatoire  de  S,  Batrice, 

Liées  :  Larges  ;  haœ, 

LiBssÈa  :  Se  réjouir,  être  bien  aisé, 
derenir  joyeux,  s'amuser  ;7<p|'<irc^/ie. 

Leffre  :  Lèvre;  bord  de  telle  chose 
que  ce  soit;  lâbrum. 

Légat  :  Legs ,  don  fait  par  testa- 
ment ;  legatum. 

Legater  :  Léguer ,  donner  par 
testament;  legare, 

Legault  :  Légat,. envoyé  du  Pape 
auprès  d'un  souverain  ;  legatus. 


LEG 

Lég^e  :  Serment  de  fidélité  qui  lie 
le  vassal  à  son  seigneur. 

Lecement  (tenir)  :  Tenir  en  hom- 
mage lige. 

Legehdieb  :  Livre  d'église  pour  le 
service  divin  ;  de  legertda, 

Lkgiee  ,  legiers  :  Léger,  prompt , 
facile,  alerte,  aisé;  au  fém.  legiere, 
lepis;  de  Ugier,  facilement,  légère- 
ment ;  leviter. 

'  Voleie-gie  que  tu  me  dooasses  loler  ter- 
rien; n*apartient  pas  si  poures  loier  à  si  riche 
Seigneur;  or  et  argent,  et  reir  et  gris  unt 
li  larron,  li  trichéeur,  les  femes  Ugieres; 
ne  il  ne  est  teneurs  que  tu  me  doignes  sou- 
tiées  que  si  Tils  genz  ont;  n*il  mes  preux  que 
je  te  serre  p<M'  ce. 

Comm.,  sur  le  Soutier,  Ps,  7a ,  vers,  a5. 

Legierkment  ,  Ugiérement  :  Faci- 
lement, aisément;  leviter. 

Dons  corrons  nos  ligiérement  et  tost ,  trait 
par  son  odour,  ne  n*en  atroverant  mies  trop 
estroite  la  sente  del  pont ,  cil  qui  par  lei  vor- 
ront  corre.  De  trois  tisons  est  faite  ceste 
sente ,  por  cen  ke  li  piet  de  céos  ki  à  lei  se 
Torront  apoier  ne  puist  glacier  en  la  voie. 

Sermons  de  S,  Berneàrd ,  fol  x34,  V*. 

Legils  :  Couverture  de  pupitre 
qu'on  met  aux  messes  solennelles 
pour  chanter  l'évangile  ;  de  legibilis. 

Legir  :  Lire;  légère. 

Légiste  ,  legistre,  legitre  :  Avocat, 
procureur,  jurisconsulte,  docteur  en 
loix  ;  de  legislator  ou  de  legista. 

Le  plus  certein  de  mes  chapitres 
Copient  torner  sor  les  lemtres. 
Qui  deviennent  fax  plaideor 
£t  de  bone  hùevre  trichéor. 

*  Bible  de  Guiot  de  Proyiw. 

Legitimaire  :  Qui  a  droit  de  légi- 
time, qui  peut  participer  aux  succes- 
sions de  père  et  de  mère  ;  légitimas. 

Leone  RAT  :  Tas  de  bois  à  briiler  ; 
de  lignarius. 

Legnier  :  Corvée  qu'un  vassal  doit 
à  son  seigneur,  pour  voiturer  sa  pro- 
vision de  bob  ;  de  lignarius. 

Lègue  :  Lieue.  Voyez  Leu. 


L  £  I  L  E  M                    73 

LecVH lires  ^  legunez,  legunz,  le-  «onreMcnr  d«  Tordre  des  Pr^échécon  qui 

guuMS  :  Légumes  ,  graines  ;  legumen,  "toit  ilecque»  arec  lui    pource  que  il  «iMt 

o             — ©               ^     «           ,*  avec  hu  tu  boix;U  dji  frères  reipondimie  il 

Ugumentum  ;  en  tnc.  Prov.  iegun.  „e  poolt ,  poarce  que  il  «tiendoU  Mres  préè- 

LejUKS  (Saint)  :  Saint  Eleuthère;  chéeurs  qui  ^wAtalt  en  noe  nef  par  U  riTÎèro 

Eleutherius,  ^  Lnrc,  qui  aloient  à  Orliens  an  ehapitr* 

Lei:  Loi,  règle,  modèle,  ordon-  P~^i°<^-                       VœdeS^Loms, 

nance ,  droit  écrit  ;  Ux ,  legis.  En  iei,  Lsis ,  ieit  :  Lit ,  couchette  ;  lectus^ 

en  large  ;  là  pleiner,  épreuve  par  Leis  ,  leiz  :  Près ,  proche ,  à  côté  ; 

i'eau  ou  par  le  feu  ;  en  basse  latinité  de  latus, 

lex  plenaria.  Leis  ,  leiz  :  Louis  ,  nom  propre 

LËi, /^£r.- Lui,  elle.  d*homme  ;    Ludovicut.   Ce    mot   se 

Gieres  quat  cet  choses  furent  inéies ,  k  troUYC  ainsi  écrit  dans  le  Toumoie- 

▼bion  del  Apostde  devant  estant ,  et  avec  ki  men t  d* Antéchrist ,  par  Huon  de  MerL 

psAntliit  toloite.      .      ,.         ,        ,  Leîs  , /i»f,  ^3  ;  Laid ,  difforme. 

Dmi.de&  Gréfp^.  Uy.  4,  chap,  ,3.  Le„^^.  (opiatc)  :  Confection  élee- 

HkùaqM€€xpletis,'oUioÂfostoUat$iiten'  tuairc ,  terme  dc  pharmacie;  dfec- 

useicdi^uenm^XMataest.  tttoHum. 

Leibesche  ,  leidesce  :  Les  parties  Lbjancb.  Foyez  Liegece  et  Lige. 

naturefles  de  la  femme.  Lemànssé  :  Orné,  paré,  enjolivé; 

Leighb  ,  legne  :  Laine  ;  lana  ;  et  lemniscatus, 

gaule,  perche,  bois  à  brûler;  i/^if Ait.  Lemaufp^  :  Enveloppé,  suivant 

Leicvous  :  Dédaigneux ,  qui  mé-  Borel,  qui  cite  Villon  ;  il  s*est  trompé , 

prise.  il  devoit  lire  (r -^^^«^'^  le  I>ûible ,  le 

LEiHGirix&:  Provision  de  bois  pour  malin  £sprit. 

Tannée  ;  corvée  qui  obligeoit  le  vassal  ^^  ^^^  ,y  ^^^  ^        ,^. 

a  transporter  et  voiturer  la  provision  D'aulbes  Testns ,  demj  tresseï 

de  bois  de  son  seigneur  ;  de  lignarius.  Qui  ne  oeînct  fors  sainctes  estoOes 

Leiws  :  Sitôt,  aussitôt.  S^'l.^.i**?*!^?"*.^.^''-^* 

LxiEE  :  Étudier,  lire;  légère*  Ju 
aileis,Ju  aileity}9\  lu;  legi;  leisons, 

nous  lisons;  legîmus,  Lembrois^,  lambroissé,  lambrois^ 

50,  leisons  k'il  plorat  sor  Lararum  et  sor  "f  '  lembroisié  :  LambrUsé,  garni  de 

U  eîléît  de  Jheruialem  ,  et  k*il  en   oréison  planches. 

TiiHieTet  tote  naît,  mais  en  nul  lenne/etioiii  Lembeoiseh  ,    lamhroUser^   lam^ 

aos  k*U  riest  on  k'il  juest.          ,   ^,    ^  hroissier  y  lembroisier  :  lAmhrïsier , 

Sermons  de  S,  Bernard ,foL  iS.        __   .,    ■%       1 •  ,  ^ 

^  couvrit  de  planches ,  plafonner  ;  en 

Quem  et  super  Lazarum  et  super  cwUaum  ^a^^  j^j.  Umbroissare ,  èUmbrex. 

JUruse.etinorntionièuspemoçtasseïe^.muBi  j^^^j,^^^     po^^  alumelle  :  Lame 

rutsse  vero  aut  jocasse  nusçuam.  _   •"•»■•*-■*•♦  1***»»*   M»f«##*ci»*«.  .  a>«u«^ 

d'épée. 

Nos  avons  tett  en  antre  leu.  -f             __                t?      <        1     v   ^ 

Mêmes  Sermons  ,fol.  i3.  ,  Lemnuwcule  :  Espèce  de  bateaux 

^    .   ,...,    .  dont  on  se  servoit  anciennement  pour 

Scut  aiifft  iMTunus.  1                ■■         1 

_    _    .         .  .,        _ .  pécher;  en  bas.  iat.  lemnuncuias. 

Lbibb:  La  Loire,  nviere;Z/é^r.  Lempiousb  (  isle  de  )    :   L'île  de 

Et  com  a  fnst  une  foia  à  Chastd-Nuef  sus  Lampédouse ,  située  dans  la  Médi- 

Lfire,  en  la  dyocèse  d*Orliens ,  et  se  Tooslst  .             ^       •     ^    •             •      ^     •        i*      ^ 

alereiatre  après  dormir  dnjoJr.  auboi.;et  »/'^f  °^'  â  environ  vmgt-cmq  heuCS 

a  cost  fet  tTftUr  itéré  (pdefroj  dc  Biauiku  squ  de  1  Ue  de  Malte. 


De  mal-talent  tout  eschaufTez. 
FiUon,  édit,  île  CousteUer,  pag,  a6. 


76  L  ET 

manger,  il  attendoît  à  olr  ses  gricet  tant 
qne  le  menestrier  eat  fait  m  lesse }  lora  se 
ÛToit ,  et  les  preatres  estoient  devant  li ,  qui 
diaoient  sea  grâces. 

Joinvilk ,  Histoire  de  S,  Louis, 

Maia  si  se  set  faindre  dame  Erme 
Qa*ainz  de  ses  iex  ne  chéi  lerme 
Eut!»  le  fet  et  tost  le  les^e , 
£t  12  prestre  fist  eorte  lesse , 
If  Vvoit  aoing  de  comander  Tame 
Par  le  poing  a  prise  la  Dame. 

*  le  Fiiain  de  BaiUueL 

Por  ce  dist  nn  Clers  en  sa  glose , 
Que  cil  qui  dou  monde  départ , 
Enport  moult  petite  part 
De  son  avoir ,  car  tout  le  lesse  ; 
Ici  fenist  un  Clers  sa  lesse. 

Le  Dit  de  Qwngnet. 

Lessée  :  Action  de  faire  une  ces- 
sion à  quelqu*an  ;  Icuratio, 

Lesser  :  Quitter,  laisser,  aban- 
donner ;  Uueare»  Lesser  de  Véaue  : 
Lâcher  de  l'eau ,  pisser. 

Lessor  :  Celui  qui  laisse  ;  laxaior, 
'  Lest  :  Certaine  quantité  de  quel- 
que chose  ;  en  bas.  lat.  lesta» 

Lest  ,  let  :  Il  laisse  ;  du  verbe  les- 
ser, à  rindicatif  et  au  subjonctif. 

Li  sages  escript  que  Ten  ne  doit  condamp- 
ner  nul  borne  de  soupeçon ,  car  mienx  est  que 
Ten  lestk  punir  les  malfaicteurs ,  que  il  n*est 
que  l'en  ne  condampne  ceux  qui  n*ont  rien 
melfét.  Ancienne  Coutume  tiPOrléans, 

.  Leste  :  Laite  ou  laitance  de  pois- 
son ;  en  bas.  lat.  lactis. 

Leste  :  Sorte  d*habit ,  casaque , 
surtout. 

Lester  :  Préparer,  charger. 

Lestichs  :  Pelisse,  fourrure  grise. 

LESTUET;ce;r^e^^^  lisez  Vestuesty 
c'estuet  :  Il  faut ,  il  conyient.  Vojrez 

ESTOET. 

.  .Let  :  Vilain,  laid,  affreux,  dif- 
forme; de  lœdcre, 

£t  M  Nature  a  formé  et  tissu 

Ung.earps  humain  let  et  deflfiguré , 

Qui  soit  boiteux ,  contrefait  ^t  boussu ,     . 

Très  mal  parlant ,  de  basse  main  jssu , 

.Digne  d*estre  de  tous  arenturé; 

Si!  est  par  moy  de  me%  biens  pointure , 


LET 

Et  par  mon  yueîl  mis  en  ma  bonne  grâce, 
11  n*est  %j  grant  qui  ne  hûface  place. 

Dance  aux  Aveugles, 

Let  :  Quitte ,  laisse ,  abandonne  ; 
de  laxare, 

Icest  oisel  nos  senefie 
Le  prodom  de  bone  vie , 
Qui  let  les  choses  terriennes , 
£t  se  prent  aux  CeleAtienes. 
Le  yolucraire ,  parlant  de  F  Autruche, 

Let  ,  leUe  :  Mauvaise  action ,  in- 
jure, crime,  offense,  soit  au  corps  , 
soit  à  la  réputation ,  affront  ;  de 
lœdere. 

Cornent  si  m*a  mon  oncle  fet 
Si  grande  honte  et  si  grand  let. 

Roman  de  PercevaL 

Une  manière  li  Clerc  ont. 
De  tex  i  a  trop  en  font 
Ains  que  il  aient  les  honors  : 
Avenir  le  voi  de  plusors , 
Kt  quant  ils  ont  les  graux  richescea 
Les  cuers  perdent  et  les  proesces , 
Et  de  bien  fere  se  repentent, 
Ix>rs  gabent ,  et  jurent  et  mentent. 
.  Cil  ont  tôt  fet ,  cil  ont  toi  pris. 
Cil  n*ont  pa&  bien  chaclé  lor  pria 
Puis  ne  criement  honte  ne  let^ 
La  grant  covoitise  le  fet. 

*  Bible  Guiùt. 

Letâigk  :  Lnpôt  sur  les  marchan- 
dises qu'on  amène  en  un  lieu.      ^ 

Letanie  :  Litanies ,  prières  ;  UUh' 
nias;  du  Grec  XsrtvnU, 

Letau  ,  Lcthoe ,  Letoe  :  La  Lî- 
thuanie;  LUhuania, 

Leteres  :  Lettres,  études,  suivant 
D.  Carpentier. 

Le  TE  Ri  ^  leteril,  ietri,  letrié,  letrin, 
letrun,  letteril  :  Tribune  où  on  liaoit 
les  pseaumes ,  jjibé  où  Ton  chantoit 
les  leçons ,  et  où  l'on  faisoit  les  ha- 
rangues, chaire  à  prêcher,  lutrin, 
pupitre  à  l'usage  des  églises  pour 
poser  les  livres  qui  servent  à  chanter 
les  offices  ;,  de  * (ectura  ;  en  bas^  Uc*. 
letçrinuihy  'lèctrinum , 

Hanquisqui  Dt;^  estoit  de  Yenisfo^  ki  oonlt 
citoit  et  prcva  et  larges ,  monta  en  lerin  et 


LEU 

pwk  ta  piilf  «  M  lor  dut  :  S«Bgiioiir,  Teet  U 
mndtê  k«  iDiex  •  faite ,  ke  li  mellleiir  gent 
dd  BMNide  onl  guerpi  rutre  geat  et  requÎM 
Mfltrc  cooipeîgme.  FiUe-'Hank^m , /bl,  3. 

Letice,  letticé,  lettiche  :  Fourrure 
oa  pelisse  grise. 

Letifsa  :  Mortel ,  qui  cause  la 
mort;  lethtfer, 

Leteïijee  :  Littérature,  science, 
connoissance  des  belles-lettres;  Ut-' 
teratura, 

Leteu  :  Sayant ,  instruit ,  lettré  ; 
Utteratus, 

Lettsei  ,  letteriL  Voyez  Lecteih* 

Lettes  :  Charretiers. 

Lettoe  :  La  Lithuanie  ;  Liûmama. 

Lbtte  AGES  :  Écrits  ;  litterœ, 

LkTTEiuEE,  lettrure  :  Littérature, 
science,  érudition;  Utteraiura. 

Cà  qui  eerent  de  Itttréure 
Devroient  bien  mettre  lor  cure 
£a  bons  Urres  et  en  bons  etcrits , 
Et  en  etumplci  et  en  dits. 

Fabks  Je  Marie  de  France. 

Letteiee  :  Inscription ,  le  livre  de 
Fâlphabet  ;  de  liUeratura, 

LETTEiif  :  Espèce  de  catafalque , 

sairantD.  Carpentier.  f^oj.LKCTEiN. 

Letteine  :  Petite  lettre  ou  signe 

qii*on  met  dans  certains  endroits  ^'un 

discours,  pour  renvoyer  le  lecteur 

aox  marges,  aux  notes,  &.c.  ;  litterula. 

Letue  :  Laitue;  lactuca, 

Lei;  :  On  a  lu ,  il  a  été  lu  ;  lec- 

tum  est, 

Leu  ,  ieuc,  le  us,  Uex,  Uou,  liuy 
Uus,  lou,  lue  :  Lieu ,  endroit  ;  locus; 
en  bas  Brct.  Icch,  leh ,  leach^  loc  ; 
en  Ital.  luogo  ;  en  £spag.  lugar, 

Totes  cbotes  li  meiz  <oz  ses  piez,  tuit  le 
•errent ,  et  Rei ,  et  Prince  et  Emperéor,  et  en 
toi  leus  le  sert  Ten  o  volenticrs  on  à  cntii. 

Comm,  sur  le  Soutier,  fol.  1 8 ,  P*.  8,  i».  8. 

Si  prjfttrent  Tabbé  Mulete  et  le  mistrent  en 
nn  ieu  et  tréoient  à  lai  saietet ,  aasi  comme  à 
oae  Ettache. 

la  Fie  des  S&  Pères,  Uv.  a,/©/.  7«.  il'- 


LEU  77 

Leu  ,  iettSy  lous  :  Le  lo«p ,  animal 
carnacier;  lupus. 

De  U  conttnme  TSt  et  orda 
Où  tons  U  pint  du  mont  •*aeorde 
Lt  plus  dn  mont,  ne  qoe  11  Ums^ 
N*est  lies  derant  qn^il  soit  snonls, 
La  coustume  an  Uu  tiennent  toit, 
Ne  sATons  faire  nul  dednit 
Devant  qve  nous  soions  tnît  plaln  \ 
Ci  faut  du  leu  tout  Bain  à  main. 
Marie  de  France ,  Fakie  duLeu  et  de  FOtie, 

Leu  ,  leus  .*  Lieue ,  espace  de  cbe- 
rninl;  leuca;  en  bas.  lat.  leoa  ;  en  bas 
Bret.  leo,  lep,  letv,  leuca,  ieuga, 

Leu  (estre)  :  Etre  permis  ;  de  licere. 

Liu,  lèou  :  Léger,  de  peu  de  poids , 
facile;  levlf. 

Leuce  :  Blanc,  de  couleur  blan- 
cbe  ;  en  bas.  lat.  leucius. 

htvD^leude  :  Sujet,  vassal,  bomme 
de  corps  ;  tribut  qui  se  percevoit  en 
foire  sur  les  marchandises;  péage 
qu*on  payoit  au  seigneur  des  lieux 
pour  le  passage  des  marchandises. 
Graverol,  dans  le  chap.  8 ,  art.  i ,  du 
Traité  des  Droits  seigneuriaux ,  de  la 
Roche-Flavin,  remarque  :  Qu'en  plu- 
sieurs viUes  du  Languedoc,  on  appelle 
particulièrement  leude ,  ce  que  les 
bourreaux  exigeoient  des  paysans  qui 
vendoient  au  marché  des  œufs ,  des 
fruits ,  et  autres  choses  semblables. 
Foyez  Feawc-aleu, 

Leu D AIRE ,  leuderie  :  Livre,  regis- 
tre ,  bureau  où  Ton  inscrit  et  reçoit 
rimpôt  de  la  leude;  en  bas.  lat.  leu^ 
darium;  en  anc.  Prov.  leudaria. 

Leudiee  :  Receveur  de  la  leude , 
ou  des  droits  de  passage. 

Leufeot  :  Nom  d'homme  ;  Leu-^ 
fridus, 

Léum  ,  léun  :  Herbes ,  légumes. 
Fojez  Legumines. 

Leuee  ,  leurre  :  Tromperie ,  sub- 
tUité. 

Leuehkl  :  Droit  sur  les  toiles. 


78                   L  E  V  L  E  V' 

Lktjs  :  Luth ,  insirument  de  mu-  Ue«t ,  tm  UytU  il  ot  plusrart  pmuk  «■  U 

sique  ;  en  bas.  lat.  Jeutus.  Voy.  L»u.  5*"^  ^j  r««i«°«  *»«"  ^onlt  de  porretiir«  et 

T                   ^     ¥                .  «sons  It  gmoil  et  àtêw. 

Letadish  :  Celui  qui  a  soio  de  «      r  •» 

Tentretien  des  le\*ées  ou  chaussées;  Letib  :  Tenir  un  enfant  sur  les 

en  bas.  lat.  Uvaiorius;  en  Langued.  ^<>«'*  baptismaux,  le  nommer;  levare 

levado,  digue,  chaussée.  ^^  sacro  fonte. 

Lbyadu   :   Pont  -  levis  ,  suivant  Lever  :  Emmener,  enlerer,  pren- 

D.  Carpentier  ;  en  bas.  lat.  levadUsus;  ^^^  î  croître ,  augmenter  ;  levare  ;  en 

en  anc.  ProT.  ponlevadis.  **»«•  ^roy.  lëvar. 

Letace  :  Droit  que  percevoient  Lever  :  Oter  quelqu'un  d'embar* 

quelques  seigneurs  sur  les  denrées  '*^*  ^^  payant  pour  lui ,  ou  autre- 

qui  séjournoient   huit  jours    dans  «nent; /^po/ie.  Z^t^ér  6ri//>,  faire  par* 

rétendue  de  leur  j  ustice  ;  il  se  disoit  ^^^  ^^  ««i  ;  lever  le  cri  après  quelqu'un, 

aussi  d'un  droit  qu'on  levoit  sur  les  demander  du  secours  pour  arrêter 

marchandises  qui  sortoient  d'un  lieu  q»«ïqti'«n   qui  auroit   commis    un 

ou  qui  y  arri  voient  ;   en  bas.  lat.  crime  ;  fep<?r  «/ig^  frj/wo//?^,  le  récuser; 

Icvamum.  leve^Âoi ,  serment  qui  se  faisoit  en 

LEVAiLLESiRelevaîUes,  cérémonie  prenant  le  nom  du  Roi  à  témoin;  se 

qu'on  fait  à  l'église  quand  une  femme  ^^^f^  ^«  conseil,  demander  conseil , 

relève  de  couche;  de  levado.  suivre  un  avis';  lever  assemblée,  se 

Levatiok  :  Élévation ,  la  partie  de  réunir  ;  lever  autrui  enfant,  présenter 

la  messe  où  le  prêtre  lève  le  corps  et  ***  baptême. 

le  sang  de  PV .  S.  L'en  dit  ci  qae  se  hom  on  feme  lèvent  en- 

Lève  ,  lisez  fève  :  L'eau  ;  aqua.  /«'"  defons  qui  sont  lor  propre» ,  IVn  ne  U 

Levée  :  Voiture ,  charretée.  **^'^  P"  ^^^^^'J  P^'  *:•  '  "**  ^'^"  .*^*^  •"^- 

_,-,        \-n          j                ,  perap«nit««c«dc  conUnence,  totdieutautres 

Levés  ^ChiereJ  :  Regard  assure,  autrement,  que  «'U  le  font  par  ignorance,  il 

assurance.  sont  escusez,  se  essient,  ils  ne  doivent  rica 

Lyaiart  MDf  SOT  etbahir,  nv  iToir  crainte ,  ^"ï?!"*'^^                   ,     .  .1.    i   / 

ne  fiour,  à  ckieri  levée,  passa  ar.nt ,  et  di.t  .  ^•^-  Q"*  **  ^"*  f **  "^^  *  «^érau««t , 

an  koy ,  oyan.  tous  les  BaVons.  V  -^'"  «f  «P*'»^^  ».  ««peesclie  pas  mary^a 

t,            j  r>        jjnr  *  """^  «ownicnt ,  roais  d  depiece  le  fet ,  et  fo- 

Roman  de  Gérard  de  P^€9ers,  lie  et  ignorance  excuse. 

LEviEMEVT: Élévation,  grandeur;  Mss,  de  la  Bibl.  Impér.  /f*»  8407  , 

levatio,  fi^'  '0*>»  cf^P*  de  Cosinage  esperitel. 

LBVEiNERrFairefermenterlepain.  On  peut  juger  d'après  ce  passage, 

LETEiifEZ  (pain)  ;  Pain  avec  du  combien, dans  le  xiii* siècle,  on  étoit 

levain.  attentif  sur  les  alliances  spirituelles. 

^EVEMEWT  :  Nouveau  plant ,  qui  Leveur  :  Collecteur,  receveur  des 

commence  à  lever.  droits  seigneuriaux,  des  impositions. 

Lever  :  Commencer  à  paroitre  ,  des  tailles ,  des  dîmes ,  &c.  ;  en  bas. 

paroitre ,  survenir,  arriver  ;  levare,  Igt,  levator, 

Entovr  Tan  de  If  ostre  -  Seigneur  M.  iie  LevÉURE    :    Élévation,    emplace- 

sexante  et  quatorse,  on  sexante  et  quinze,  meut  destiné  à  bâtir  ;  de  levarc ,  em- 

avint  qae  eatrt  U  feste  de  Touïsain»  «t  la  pj^y^  p^^^^  levatio. 

feste  de  S.  Andri ,  leva  une  maladie  en  1»  ,- .•                       ......          ▼  ^    ' 

jambesenestreverslegenoulàJelianDugué,  I^VIAIRIA  ,   leuiairta  :   Légère  le  , 

de  U  tUc  de  Combreus,  du  djocèst  d*Or-  fadlitéj  de  leviiiu,  levare. 


L  E  Y  L  É  Y  79 

LtviB  :  Approbation.  Fine  levie  :  Lbtb  :  Le  lis,  plante  bnlbeuse  dont 
Tranaaction  approuvée  par  les  j  uges«  il  y  a  plusieurs  espèces  ;  ïiUunu  €etle 
LiriiiRAJfJBN,  lëuièirarnën  :  Lég^  iSeur  est  célèbre  par  Victée  où  Ton 
rement ,  facilement  ;  icvùer,  Donar  est  communément  que  c'est  elle  qui 
ièmèiramém,  :  Donner  de  bon  cœur,  a  servi  de  modèle  pour  les  armes  de 
LsTiza  :  Hausser,  lever  ;  iewire»  nos  Rois  ;  ce  qui  me  feroit  croire  que 
LavHA&  .-Livrer,  donner;  Hberare,  l'on  s'est  trompé  en  admettant  cette 
LivmE»  iotr:  Longe j  courroie  de  opinion,  c'est  que  les  fleurs  de  lis 
mir  ;  lévrier ,  espèce  de  chien  de  qu'on  voyoit  dans  les  armes ,  et  snr- 
chasse  ;  de  ieparanus»  tout  au  bout  du  sceptre  des  Rois  de 
LavacTER ,  ievretter  :  Courir,  ga-  France,  ressembloient  beaucoup  plus 
lopper,  suivant  Borel  ;  mais  dans  la  à  la  fleur  de  l'iris ,  qu'à  celle  du  lis 
citation  ci-après ,  il  est  pris  pour-,  ordinaire  ;  et  ce  qui  me  confirme  en- 
courir après  les  femmes  débauchées ,  eore  dans  ce  que  j'avance  ici ,  c'est 
fréquenter  les  prostituées ,  les  fem-  que  les  Francs ,  nommés  depuis ,  les 
mes  de  mauvaise  vie.  François,  habitèrent  (avant  d'entrer 
Bovtes  la  iiori,  c«tt«  Uuêm  w'âU'mt,  dans  la  Gaule  proprement  dite)  les 
qbî  Bal  me  md  autant  c^onqaes  TiUaine ,  environs  de  la  Lys ,  rivière  des  Pays- 

U;«a«nara%a    h«laio*e»tpoarelé,  j^^       ^^^^    j^    j,^^jj  ^^^^    encore 

Pau  an  et  jour,  m  a  g t  fort  iet^reté,  a      i>  «        j>«  •  j 

Qa'à  peine  paî.  re»preadr«  mon  hieine.  couverts   d  une  espèce   d  ins  OU  de 

Le  rare  Sus.  des  choses  passées  à  Paris,  flambe  de  couleur  jaune ,  ce  qui  dif- 

depuis  Fan  laoo,  cité  par  BoreL  fère  déjà  du  lis  commun ,  et  se  rap- 

•Et  non  pas  momme,  proche  davantage  des  fleurs  de  lis 

LavEETTEÀU  :  Petit  lièvre,  le vreau;  employées  dans  nos  armes  ;  or  il  me 

de  lepus  f  Uporis,  semble  fort  naturel  que  les  Rois  des 

Levrettes  :  Petites  lèvres  ;  labra.  Francs ,  ayant  à  choisir  un  symbole 

Levé  EUX ,  ievru  :  Qui  a  de  grosses  auquel  on  donna  depuis  le  nom  d'ar- 

lèfres  ;  labrosus,  moiries ,  prissent  pour  le  composer, 

Leveiere,  levrette  :  Femme  et  fille  une  fleur  belle  et  remarquable  qu'ils 

débauchée  ;  le  peuple  s'en  sert  encore  avoient  sous  les  yeux,  et  qu'ils  la 

pour  désigner  une  coureuse  ,  une  nommassent  du  lieu  où  elle  eroissoit 

prostituée.  en  abondance,/?etfr5  delà  rivière  delà 

Lex  :  Bail,  ferme,  abandon  de  terre  Lys  ;  qu'ensuite  pour  abréger,  on  se 

4  certaines  conditions;  de  lex-  contenta  de  dire/leurs  de  lis;  on  les 

Lexie  :  Suc,  jus,  sauce;  lessive;  fit  d*or,  parce  que  cette  fleur  est 

de  lexivium,  jaune,  et  on  les  mit  en  champ  d'azur, 

Let  :  Ordonnance  ,  commande-  parce  qu'elles  naissoient  au  bord  de 

ment ,  loi  ;  lex.  l'eau ,  dont  la  couleur  est  ordinaire- 

Letakce,  lejence  :  Promesse  faite  ment  bleue  ;  aussi  Borel ,  pag.  5 1 6 , 

avec  serment ,  hommage  lige ,  sou-  dit-il  :  L'oriflamme  est  dit  de  or  et  de 

mission  pleine  et  entière  d*un  vassal  flamme,  c'est-à-dire,  un  lis  de  marais, 

à  son  seigneur  ;  et ,  selon  Ragueau ,  qui  sont  les  armes  de  France  ,  en 

qualité  d*un  fief  qu'on  tient  nuement  chant  d'azur,  qui  dénote  l'eau  ,  en 

et  sans  moyen  d*un  seigneur,  en  rai-  mémoire  qu'ils  (  les  François  )  sont 

son  de  quoi  on  devient  son  homme  sortis  d'un  lieu  marécageux  ;  e'estoic 

tyligûtto,  UgamerUum,  la  plus  ancienne  et  principale  ban- 


So  £ET 

nière  de  France ,  semée  de  eea  tiê , 
qu'on  portoit  autour  de  nos  Roys 
aux  grandes  occurrences. 

Au  surplus,  ce  ne  sont  que  des 
conjectures  d^à  formées,  que  je  pro- 
pose de  nouveau  ;  elles  se  fortifient 
d'autant  plus ,  que  la  fiambe  a  plus 
de  rapport  avec  les  fleurs  des  armoi- 
ries de  nos  Rois ,  que  toute  espèce 
de  fleurs ,  et  que  celle  du  lis  en  parti- 
culier. Par  exemple ,  la  flambe  a  six 
pétales  ou  feuilles ,  dont  trois  seule- 
ment sont  droites  et  se  réunissent 
par  la  pointe,  tandis  que  les  trois 
autres  tombent  d'une  tdle  manière , 
que  celle  du  milieu  semble  collée  à  la 
tige ,  et  qu'on  ne  voit  parfaitement 
que  les  deux  autres  saillantes  à  droite 
et  à  gauche ,  ce  qui  ressemble  assez 
à  celles  des  armes  de  nos  Rois ,  puis- 
qu'on n'y  voit  qu'une  large  feuille 
droite  au  milieu ,  et  une  autre  plus 
petite  de  chaque  côté,  au  lieu  que 
celle  du  lis  ordinaire  n'a  que  cinq 
feuilles  tres-ëgalement  espacées  l'une 
de  l'autre.  Deux  choses  qui  ont  en- 
core déterminé  mon  opinion ,  sont 
l'étude  que  j'ai  faite  de  nos  anciens 
monumens,  et  l'estime  particulière 
qu'avoienl  nos  pères  pour  les  f lors 
de  gi^Xf  qui  sont  une  espèce  d'iris 
de  couleur  jaune.  Foyez  Glài. 

Leteure  :  Largeur,  étendue  d*une 

chose  considérée  d'un  de  ses  côtés  à 

l'autre;  de  lurgirL 

La  longure  de  Tun  curtine  avéra  ▼înt  et 
uyt  cootes ,  la  leteure  ert  de  quatre  coates  : 
et  totes  les  tentorlet  seront  de  une  mesure. 
Bible ,  Exode ,  chap,  a6,  'vers.  3. 

Longîtudo  cortinœ  unius  habebit  vigùtti 
octo  cubitos,  latltndo  quatuor  cubitorum  ent: 
unau  mensurce  fient  universa  tentoria, 

Lett  ,  lejte  :  Lait ,  liqueur  blan- 
che qui  se  forme  dans  les  mamelles 
de  la  femme ,  ou  des  animaux  vivi- 
pares, pour  la  nourriture  de  leurs 
petits;  lac. 


L  I 

Lbtte  :  Rente,  revenu  an 
prés  ,  maisons  ,  fermes ,  biei 
fermés. 

Lbz  ,  leze  :  Champ  plus  Ion 
large;  on  a  retenu  ce  mot  poi 
primer  la  largeur  d'une  étoff 
lotus,  Uueris» 

Lez  :  Côté, largeur,  flanc;  ai 
à  côté ,  près  ;  de  latus.  Lez-à 
A  côté  l'un  de  l'autre. 

Gilbert  mon  ami ,  je  vouldrois  nng  l 
d*or  etmaiUé  de  mes  couleurs  et  à  ma 
et  bordé  aox  deux  ht  de  deux  dîamac 
Ronum  du  Peut  Jehan  de  Sai 

Religion  pri  que  m*i  maint 
Qui  m*a  ja  mené  par  la  main , 
Desc*a  r£sglise  S.  Germain 
Des  Prez  lez  les  murs  de  Paris, 
De  la  me  menra  en  Paruis.  (Para' 
Le  Tournojrement  ttAntet 

Les  tourelles  sont  lez^à-lez. 
Qui  sont  richement  entaillées 
£t  faites  de  pierres  taillées. 

Roman  de  la  R 

LËZÀ  :  Qu'il  soit  permis ,  qu' 
loisible. 

Leze  :  Nom  qu'on  donne ,  d, 
Limousin  et  dans  plusieurs  s 
provinces ,  à  un  champ  qui  es 
long  que  large. 

Leze  :  Repos,  loisir;  de  lice 

Lezer  :  Permettre ,  accorder 
ser  la  liberté ,  consentir  ;  de  lie 

Lezin  :  Licinius,  nom  p 
d'homme  ;  Licinius. 

Lezion  :  Fracture,  blessure  ;  i 
maintenant,  en  terme  de  juri 
dence,  ce  mot  signifîe,<Ie  préj 
qu'on  reçoit  de  quelque  perle. 

Li  :  La  fleur  de  lis.  l'oyez  Li 

Li  :  Le  ,  la ,  les ,  lui ,  elle. 

Quant  li  vilains  les  vit  venir, 
Li  sans  //  comeucc  à  frémir. 
Merci  lor  commence  a  crier, 
Je  les  garrai  (guérirai)  sanr.  arrêt 
Fabliau  du  Filain  A 

Li  chiens  dist  qn^il  a  plus  de  bon 
Li  asne  dist  qu'il  a  plus  de  paiae 


I 

1 


É 

i 


LIA  I-IC                    81 

Et  tnwMil  en  vne  icauiie,  LxAET  (cheral)  :  Cheral  çris-brua 

Qœ  ii  chien*  n'en  ait  ea  im  ta.  qh  gtis-pomioelé. 

Fabliau  de  TAsne  et  du  Chien.  n^*,  forment  li  fn  tax% 

W.  :  Droit  sur  le.  lie.  de  vin,.  §:'*^:S::,tîrf  '    . 

oa  sur  les  Tins  mêmes  ;  en  bas.  lat.  />,>  jg  Florence  de  Borne, 

lia,  formé  de  Umus.  Libbilaiieiit  :  Facilement ,  ailé- 

LiÀLMJÊii  :  Lien  ,  ligament ,  liga-  m^t ,  sans  difficulté, 

tore  ;  iigamen,  Ugamentum.  LiBEiATioir  :  DéUbération  ;  deU^ 

LiÀLHSN.  Vi^ez  LéALMBNT.  6era6b;  délivrance, Action  de  donncF, 

LiAxr.ir  :  Lien,  atUche,  paquet,  ^q^^  présent;  liberaù'o. 

troosseau;  de  ligamen.  Lise  axa  :  Donner,  faire  présent, 

LiAw  :  Raisin  qu'on  suspend  au  livrer,  délivrer;  Uberare. 
plafond  ;  de  ligamen.  Libbes  ,  Ubcrz  :  Libéral ,  libre  , 
Liahahsà  :  Aliénation , translation  noble,  qui  a  la  liberté  d'agir  à  son 
de  propriété,  cession.  gré  ;  généreux,  grand  dans  ses  ma- 
Liahce:  Droit  qu'a  voit  le  seigneur  nières  ;  Uberîus  ,  Uberalis  ;  en  bas 
va  son  vassal  lige;  lîgamentum.  Bret.  libéral.  Ces  moU  sont  les  mé- 
LiAE ,  à'ard,  liars  :  Petite  pièce  de  mes  (à  la  finale  près)  en  Italien,  en 
monnoîe  bUncbe  valant  trois  deniers.  Espagnol ,  en  Flamand  et  en  Anglois. 
et  qui  avoit  cours  sous  François  !•';  Libeet  (S.)':  S.  Léobert  ou  Léo- 
il  y  avoit  d'un  côté  une  croix  entre  }^^ .  Leobardus. 
deux  lis  et  une  couronne»,  et  au  rc-  Libitinaiee  :  Fournisseur  de  cho- 
ver»  un  daupbin  avec  la  légende  :  SU  ^^  nécessaires  pour  les  convois  fu- 
mmen  Domùii  benedictum.  On  fait  nébres  ;  libiiinanus. 
venir  le  mot  liard,  de  ce  que  cette  Hbeaieib  :  Bibliothèque;  lil^a^ 
aonnoie  se  fabriquoit  en  Guienne  du  „'f^^  .  en  bas  Bret.  llbrer,  libraire, 
temps  de  Philippe-le-Hardi ,  suivant  Licae  :  Lécher*  amasser;  légère. 
Qerac ,  dans  son  Traité  des  Mon-  l,ce  ,  Uche ,  fyce  :  FemeUe  des 
soies  ;  et  par  corruption  on  lui  donna  animaux ,  chienne  née  d'un  loup ,  fê- 
le nom  de  li  hardis,  comme  étant  une  jj^^w^  je  quelqu'animal  que  ce  soit  ; 
monnoie  ordonnée  parce  Prince;  mais  lycisca;  au  figuré,  femme  de  mau- 
ce  mot  ne  vient  point  de  là.  Foyez  ^^ise  vie ,  prostituée, 
pour  son  élymologie  le  mot  Hardi.  l^^e  ,  Uche ,  fyce  :  Barrière ,  bar- 
LiAE,  liard,  liarde :  Couleur  noire,  ^cade ,  retrauchc;ipent ,  clôture ,  pa- 
rousse ,  brune ,  gris-blanc ,  gris-pom-  lis^ade ,  chaussée  soutenue  par  des 
mêlé ,  gris-brun  ;  d'arsus ,  participe  pjeux  ;  frontière,  bord  d'un  royaume, 
à'ardere;  en  bas.  lat.  ù'ardus.  d'un  pays,  d'un  état  ;  lieu  ou  Ton 
Non  pas  morel ,  contre  morelle  combattoit  ;  joÛtC  ^ .  COUrse  ,  combat 

Seulement,  mèi  contre  faurelle,  simulé,  touriioi  ;  en  bas.  lat.  licia ^ 

Contre  grisfe,  ou  contre  liarde.  p           ^ 

Car  il  y  avoit  grant  gent  dedaat  et  defors 

LiABBE    :  Voleur,    larron;   lairo.  ossi  ki  les  tenoient  près',  et  ne  pooient  nul 

Voyez  LxBBE.                                          1  marchlêafoir  et  lora  aeredoaentpar  defora 

LiABBE  :  Le  lierre ,  plante  qui  s'at-  ^*  [^'  «^  ^  ^™  '  f  diviaèret  .ne  parf 

^    .                                1                           •  de  for  gent  pour  garder  4eur  oat,  lor  Itches 

Uche  aux  vieux  arbres  et  aux  vieux  ^^  i^^  barras ,  et  li  autre»  aaaanroient  par  d«- 

mju%i  h^derOm             ^  vertkviUe.         Filh'UQr4imiu,/oL%k* 

II.  V 


»% 


LIE 


Lendemain,  par  le  commandement  le  R07, 
ploseors  des  Barons  passèrent  la  riyière  par 
le  pont,  et  firent  tendre  leur  paréillons  et 
leurs  très  delés  le  Roy,  puis  dépecièrent  les 
engiens  aus  Sarrazlns  ,  et  firent  faire  lices 
entonr  leur  pa veillons  et  leurs  tentes.  Le  jour 
du  Tendredy  après  ensirant ,  li  Sarrasin  a^i  as- 
«emUèrent  de  toutes  pars  à  grant  multitude 
•t  YÎndrent  jusques  ans  tiees  de  nos  gens  as- 
saillir à  si  grans  effors,  que  onqnes  mais 
n*aToit-on  oy  dire  que  Saraxin  eussent  fait  si 
espoventables  assans. 

Guillaume  de  Ntuigis ,  jinnales  du  règne 
dé  S,  JjHiit,  page  sii4« 

LicEL  :  Lisière ,  bordure ,  marge , 
frontière;  Udum. 

Lices  :  Porche ,  yestibole  à  l'entrée 
des  églises  ;  de  licium, 

LicHÀRD,  Uchandien:  Gourmand, 
qui  aime  les  bons  morceaux;  luxu- 
riosus.  Voyez  Lechéor. 

LicHÀROER ,  Uchander  :  Aimer  le^ 
bons  morceaux ,  les  mets  déliéats , 
prendre  les  meilleurs  morceaux  de  la 
table ,  se  plonger  dans  la  dissolu- 
tion ,  fréquenter  les  mauTais  lieux  ; 
luxuriarL  • 

Lichen  :  Dartre  viTe;  lichen, 

LiCHES  :  Lissoir,  instrument  qui 
sert  à  lisser;  d*où  Ucheur,  ouvrier 
qui  lisse.  Voyez  Licb. 

LiciTER.  :  Poursuivre  une  action 
de  licitation  en  justice ,  mettre  à  haut 
prix ,  enchérir  ;  Ucitari. 

LicTEÀU  :  Linteau  dé  porte. 

LiDE  :  Machine  de  guerre ,  longue 
poutre  retenue  par  un  contre-poids , 
qui,  étant  lâchée, Tùîfaisoit  jeter  une 
grande  quantité  de  pierres  dans  la 
ville  assiégée;  oii<lisoit  aussi  clide. 

Lie  :  Joyeusetntmt  ;  lœtè. 

Lie  ,  lié  y  liées  ^  lies,  liez  :  Content , 
gai ,  joyeux ,  agréable  ,  caressant , 
aimable;  lœtus. 

Dama  pour  qoi  j*ai  A  Ne  pensée , 
K'autre  joie  ne  s*i  pnet  aatir. 

Foét.franûJakmc  x  3oo ,  fom.  3,  /ol.  1 007 . 
Mail  or  aetloiià  4*bb«  part  caste  triste 


LIE 

chose,  si  repalrons  à  celés  lies 
comenzai  à  racontëir. 

Dial,  de  S,  Grégoire,  liv.  i 

Sed  intérim  hoc  triste  sepo 
qu<B  narrare  cœperatnus  l«ta  r 

LiECH  :  Lit ,  couchette 
LiEFRES  :  Lèvres  ;  lab 
Liefuois.  Foyez  Leui 
LiEGAL.  Voyez  Lecau 
Liège.  Voyez  Lige. 
LiEGECE  :  Serment  de 
faisoit  un  vassal  à  son  s< 
ligaùo;  en  bas.  lat.  liegah 
Liégeois  :  Monnoie  de 

LiÉMENT  :  Joyeusemen 
sir,  gaiement  ;  lœtè. 

Et  puis  faites  ce  que  devenez 

car  jà  mal  ne  vous  en  pourra  av 

Roman  du  Petit  Jehan 

LiÉNAGE  :  Loyer,  loi 
D.  Carpentier. 

LiENSE  :  Courroie  qui 
aux  cornes  des  bœufs  qu 
attèle  ;  ligamen, 

LiEPARD,  Ueuparty  lij^ 
pard ,  animal  hybride ,  q 
du  lion  et  de  la  panthèr* 
leopardus. 

Aussi  les  liepars 
Saulront  de  leurs  pars, 
La  mer  passeront 
Garnis  dVstantlars, 
I)e  flèches  et  dars  , 
Qui  sus  te  courront. 

Iji  Malheur  de 

LiEPRous  :  Lépreux ,  a 
lèpre.  Voyez  Ladre. 

LiEPVRE  :  Lièvre;  lepi 

Lier  :  Laisser,  quittei 
Dêr;  laxare. 

Lier  :  Ensorceler,  noi 
lette,  selon  D.  Carpenti 
que  ,  lier  une  épée ,  c*étc 
de  fils. 

Libre  ,  litr^  :  Ceinture 


LIE 

Lit  AAKS ,  Ueres  :  Voleur,  meur- 
trier, larron;  iatro, 

Qoant  je  foi  juenes ,  metchins  et  bacheler. 
Je  devioa  Uerm  merreilleux  pour  cmbler. 

Roman  de  Gui/L  an  court  Nés. 

Liis ,  Hex ,  liez  :  Lieu ,  endroit  ; 
locus.  Voyez  Leu  et  Lie. 

Liesse  ,  lyesse  :  Joie ,  gaieté,  plai- 
sir, alégresse  ;  lœtitiù.  La  Fontaine 
i*est  servi  de  ce  mot,  liv.  6 ,  fable  i  i  • 

Liesse R,  iiescer:  Se  réjouir,  s*amu- 
ter,  s'égayer;  lœtari.  Voyez  Lier. 

LiESTAGE  :  Sorte  d'impôt  sur  les 
marchandises  qui  arrivent  sur  des 
Ttisseaux. 

LiÉTAET  :  Mesure  de  terre  équi- 
valant au  quart  d'un  arpent. 

LiETEs  :  Registres ,  mémoires  de 
rentes ,  de  cens  ou  de  droits  sei- 
gneuriaux. 

LiETiEE  :  Lever,  élever,  emporter  ; 
k9are. 

LiiTosf  :  Layette,  sorte  de  petit 
eoffire  ;  de  leigena. 

Lieu  Tmettre)  :  Assigner,  donner 
un  rendez- vous. 

Lieue  :  Espace  ou  durée  d'une 
heure  ;  de  leuca. 

Lie  UM  A  CE ,  lietime  :  Terme  géné- 
rique pour  exprimer  toutes  espèces 
de  légumes.  Voyez  Leoumines. 

Lieue  :  Livre,  selon  I).  Carpentier. 

Liëurâe,  Uëvrar  :  Livrer,  aban- 
donner, délivrer;  Uberare, 

LiEUTENÂHciK,/£>i//e/7â/tc/r/e;Qua- 
lité  de  lieutenant ,  lieutenance  ;  lo- 
cumtenentia. 

LiEUTEiiAifT  :  Vicaire  d'un  curé; 
en  bas.  lat.  locumtenem, 

LiEUTRiN,  Uetrin  y  lieuctrin  :  Pu- 
pitre ,  lutrin ,  tribune.  V,  Lectrih. 

LiEUVRE ,  lisez  tieuvre  :  L'œuvre, 
It  fabrique  ;  opéra ,  à'opus. 

LiEVER  :  Lever,  élever;  louer, 
prendre  à  louage  ;  les^are. 


LIG  8^ 

CoiD  Cetar  ot  tôt  «pretté| 
Et  bel  tant  ot  et  bel  oré. 
Crier  •  fait ,  as  net ,  as  nés , 
Kt  il  entrèrent  et  lUvent  trèt 
Bon  tent  orent  et  tôt  tlglérent. 

RoHum  du  Brut. 

LïiStrade  :  Mesure  de  terre,  le 
quart  d'un  arpent. 

Lièvre  :  Livre,  poids;  Ubra. 
Lièvre  :  Courroie.  < 

LiEx  :  Lieux,  endroits,  places  ;  lod. 

Autre  CM  i  a  enqoore  desqoiex  la  cop-* 
noi»saDce  appartient  à  Sainte  EglÎM* ,  si 
conme  la  (arde  des  Saints  ihx ,  InqBelU 
garda  doit  astre  ai  franehemant  gardée ,  qae 
qniconqae  i  meffet ,  il  est  de  fait  eacomine- 
pies.       Coutume  de  S^muwsiê,  chap.  1 1. 

If  ous  avons  parlé  des  Saincts  Hex,  or  Téooa 
des  iiex  Rrligieux  :  Ten  appelle  liex  Religieux 
les  maooira  enclos  de  murs  qui  sont  à  gens  de 
Retîgion,  mais  tels  Iiex  ne  sont  pas  tona 
d'une  condîcion.  Même  Coutume,  ckap.  1 1. 

Lige  :  Ce  qui  est  à. quelqu'un  sans 
réserve  ;  continu ,  sans  interruption  , 
aelon  p.  Carpentier. 

Lice  ,  Uége  (home)  :  Vassal ,  sou- 
mis, sujet  à  un  autre ,  engagé,  obligé  ^ 
vassal  qui  tient  un  fief  de  son  sei* 
gneur,  et  qui  est  lié  envers  lui  d'une 
obligation  plus  étroite  que  les  autres  ; 
'  vassal  attaché  à  son  seigneur  par  un 
serment  particulier  de  lui  être  fidèle  ; 
ligeUus;  en  bas.  lat.  If'gius,  Homaige 
Uge  :  Soumission  pleine  et  entière 
d'un  vassal  à  son  seigneur,  foyez 
Hommage. 

• 

Et  Gurdac  maudé  li  aroit 

De  sa  prison  &  il  estoit, 

Qne  de  .Bellin  s*onour  tendroit  »  . 

Et  ses  hom  Ueges  derendroit. 

Et  de  Danemarc  par  ban  • 

Li  rendrpit  trén  cas«ua  ^q. 

Bioman  dû  Brut» 

Dame;  ■voir,  puisou'il  est  mea  Si/es, 
Kt  )«  son  A«me/^  entiers, 
Mooh  i  entendit  TOleotiei> 
Mon  euer,  eaC  pku  fort  en  aprinst, 
S*il  fnst  ^ui  leçon  lui.  aprin&t. . 

Et  cil  vostra  home  Bgé  sera 

2 


M  LIN 

LiNAUD  :  Léonard  f  nom  propre 
d*bomme;  Leonardus. 

LiNGÉus ,  linceUt,  linceuls ,  Un- 
cîeuLe,  linsselei,  linsuels  :  Drapé  de 
]ît;  linteola;  pris  au  ftingalier,  ces 
termes  signifient, petit  bandeau, mor- 
ceau de  toile  dans  lequel  on  ensevelit 
les  morts;  Unteum ;  en  anc.  Prov. 
lënsoL 

Car  c*estort  nne  forme  de  créature  hu* 
tnainne ,  excepte  qu'elle  n*avoit  ne  char  ne 
•ang  ;  aias  teulenient  les  os  drcMiea  en  com- 
position d*homroe  ou  de  femme  ;  et  estoit 
toute  nue  assise  sur  ung  beuf ,  qui  cheminoit 
moult  lentement  ;  ayant  à  son  col  entre  ses 
cornes ,  et  les  premières  jambes ,  ung  Rncetd 
ou  drap  de  lit,  et  hi  personne  qui  dessus  séolt, 
tenoit  en  sa  main  ung  drap  ensanglanté ,  et 
■▼oit  les  yeulx  bendez  à  la  manière  de  Cupido 
et  Fortune.  L^  Vanee  aux  Anteught, 

LiNE ,  Unée,  Unnée.  Voy.  Lignaob 

et  LlHGIE. 

LiNKAL  :  Qui  est  en  ligne  directe  ; 
•de  linearis, 

LiNGAÎRB  :  Indiscret,  bavard,  mé- 
disant; linguax^ 

Linge  ,  lingre  :  Foible ,  délié ,  dé- 
bile ,  menu ,  mince ,  délicat;  d*où  Un- 
geané ,  qui  est  rendu  mince  et  léger. 

Si  garde  comment  nature  eurre. 
Car  molt  vorroit  fere  autel  euvrei 
Kt  la«contrefet  comme  singes , 
Mes  tant  est  ses  sens  nus  et  linges, 
Qu^il  ne  puet  fere  clioses  vives , 
Ja  si  ne  sembleront  naives. 

*  Roman  de  la  Rose ,  'vers  1647  5* 

Et  com  il  les  ont  lavées ,  il  vesti  le  Evesque 
de  linge  rochet ,  et  cëintaunt  de  une  ceinture. 
Bible  Lé¥fdque,  chap.  8,  'vers,  6. 

Ciimque  lavisset  eos,  'vestivii  Pontificem 
snbuciilâ  lineâ ,  accingens  eum  balteo, 

LiNGiE,  Ugnée,  Ungnage  :  Posté- 
rité ,  suite ,  descendance  ;  linea  ;  en 
bas  Bret.  lignez  ,  lin, 

Li  sistes  criminéiz  péchiez ,  ce  fut ,  home- 
cides  k'il  fist  ;  cant  II  enbatit  en  la  mort  lui  et 
tote  Tumaine  lingie, 

Serm,  jinon,  sur  la  Sagesse, 


LI  O 

Droi/  dit  et  retret  par  le  sage , 
S*il  a  home  en  rostre  Ungnage, 
Cou  vueille  à  tort  le  sien  tolir  ; 
Si  come  mueble  ou  héritage. 
Ou  fere  de  son  cors  domage , 
Vous  ne  le  devez  pas  souffrir. 

Fabliau  des  Droits  ait  Clerc  de  Voud 

LiNGNE,  lingnas  :  Bâtons ,  bùchf 
morceaux  de  bois  à  brûler  ;  âelignu. 

LiNiER  :  Marchand  de  lin ,  ouvr 
qui  travaille  le  lin  ;  linarius. 

LiNiERE  :  Terre  semée  de  lin;  lit 
ria;  et,  selon  D.  Carpentier,  Tj 
de  travailler  le  lin. 

LiNOMPLE  :  Linon ,  tissu  de  lin 
trémement  clair,  et  connu  de  tou 
les  dames;  de  linum, 

LiNSELET,  Unsieulx  y  linssclet,  . 
selet:  Mouchoir,  voile,  petit  lince 
Unteolum;  en  bas.  lat.  Uiuolata; 
Ital.  lensuolo. 

Si  gart  famé  qu'à  nul  amant , 
Tant  Taille  son  ami  clamant , 
IVe  doîngne  don  qui  gaires  vaille: 
Bien  doint  oreillier  ou  toaille, 
Ou  cueuvrechief  ou  aumosniere , 
Mes  qu'el  ne  soit  mie  trop  cliiere  ; 
Aguilïier,  ou  laz ,  ou  ceinture , 
Dont  poi  vaille  la  ferréure  ; 
Ou  ua  biau  petit  costelet , 
On  de  blanc  fil  un  lisselet. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  1485 

LiNTiEE  :  Petite  église,  chape 
tombeau  ;  de  linter,  lintris, 

LiNUiSE  :  Étoffe,  toile  de  lin,gr2 
de  lin  ;  en  bas.  lat.  linosium. 

Lion  :  Monnoie  anciennement 
usage  en  France  ,  en  Angleterre . 
Bourgogne  et  en  Flandre  ;  elle  é 
d'or  et  de  cuivre.  £lle  fut  ainsi  n 
mée ,  parce  que  le  Souverain  y  t 
représenté  ayant  un  lion  sous 
pieds;  elle  fut  frappée  en  Frar 
pour  la  première  fois ,  sous  le  ré 
de  Philippe  de  Valois ,  en  1 3 
de  leo, 

LioiriME.  Voyez  Leonime. 

Lioifs:Léon,nompropred*hon: 


LIQ  LIS                    87 

Mes  livret  si  ma  dâit  et  coBtc,  Dumfm  Darida  Goikêrmm  Dux  cwr 

Qa*a  eot  im  ApoitoOe  à  Kome,  exereùu  m  heo  eodem  'Maânte»  Dei  mmu 

Rdfgienx  et  rnoolt  prendome,  «r  eakaUo  fm  sedtbai,  mb  kommikm  ejud 

Ot  monk  biens  icit  honores,  mnojûettu  eU,  qvl  tumemti perdid  dam/mm 

Lioms,  ce  ne  semlile ,  lert  nomem  tthemigr  fer^u  «  eùam  flagellmm  quod  tene' 

li  neoTÎeme ,  ce  trois  ou  lirre.  h^Êt,  £npiendhms  ohUuit, 

GaMiierJeCoimi,MirackJeiaDentdeJ,C.  l,^,„on  ,   UHpipion ,   tù^pum  : 

LioA AL  :  Mesnre  pour  les  liquides.  Chaperon  des  docteurs  de  Sorbonne, 

laquelle  étoit  évaluée  à  un  pot.  longue  robe  de  docteur,  suirant  Ra- 

Lioub:  Lieue,  étendue  de  chemin;  bêlais.  Ut.  a,  chap;  7.   Vo^ti  les 

^«K»-  Notes  de  le  Dnchat. 

LiouEA,  liourama,  Uwransa,  U-  Liaoïr,  liroi,  loiran  :  Loir,  petit 

minsa  :  I>éllTrement ,  don ,  présent  ;  rat  des  bois  qui  dort  presque  ton- 

liberado,  jours;  gUs ,  gHris ;  en  anc.  Pror* 

LiouaAE ,  Uurar,  Uvrar  :  Délivrer,  liroun. 

donner,  faire  présent;  Uberare.  Lisant  :  Savant,  qui  a  beaucoup 

LiFAa  :  Léopard  ;  leopardus,  de  lecture. 

Ca  Provos  ehiet  en  Enfer,  Le  ubie  dn  Roy  DMit  Pîetie  dont  je  vons  Tdi 

En  nn  pnits,  de  broches  de  fier  contant 

ATironé  de  tontes  paru:  If e  h  swoU  oonbrer  nnl Qerc  qnl  soit  £MMf . 

Degrens  dragons,  de  gr»!.^,  /;«  f^  A  A,  Gn^dùt.  ' 
De  grans  serpens  a  grant  eschardes. 

De  grans  wîrres,  de  grans  lexardcs,  LlSE,  Usce  ,   Usse  :  Toute  femelle 

De  mille  eq»^  de  vermine  j^j^    ^  ^^^  ^j^jj  particulièrement 

Gautier  de  Cornu,  *         ^  i  ■      i_*            L,             z»^   1. 

_           ,             ^          ,«        ,.  donné  a  la  chienne,  et  par  métaphore 

LiFFï,  louppe  :  Grosse  Icvre,  lèvre  ^„  ,^  donnoit  aussi  aux  femmes  dé. 

iTancée,  comme  quand  on  boude,  ba^chées;  ircùca;  de  là  le  nom  de 

^un^ce;delalHiim.Fairelaàppe:  fi^^te ,  donné  aux  peUtes  chiennes. 

Favelamoue.       ,       ,        „       ^  Lisx,Z<V<;fftf:  Nom  propre  de  fem- 

LiFFiE  :  Grosse  bouchée.  Franche  „^  ^  diminutif  de  Louise. 

^/«f|-:Repasfranc,quinecoûtenen.  Visible  :  Loisible,  permis,  licite. 

Lippu  ,  louppu  :  Qui  a  natureUe-  ^,^^  g^^j 

ment  une  grosse  lèvre  ,  une  lèvre  Li„^  .  r           paresse, loisir;  de 

avancée ,  triste ,  qui  fait  la  moue.  Ucere, 

LiQUE  :  Sorte  de  vaisseau ,  vase.  Lisle-bohe  :  La  ville  de  Lbbonne, 

LiQUET  :  Loquet  de  porte.  capitale  du  Portugal. 
LiQUET  :  Clair,  éclairci;  liquidas; 

on.formédelà,liq«ida.ion,liqTÙde-  IXJ^:^^^^:^':^'^^'^^^ 

ment  et  liquider.  Uqiuder  desfruUS^  Vers  les  PortlgaloU  monstroit  sa  maUtrie, 

C*est  les  évaluer.  La  place  qne  je  di  aToit  esté  bastie , 

LiQUEX  ,  liqueil,  liqueiz  ,  liquiex  :  P®"  »«  marîement  qui  fa  de  grant  Ugnîe. 

Lequel ,  laqueUe ,  lesquels.  La  rie  de  du  GueseUn. 

Or  quant  D.rîda  lî  Dux  des  Gothes  aree  ^isME  :  Tribut  que  payoieut  aux 

son  ost  devcnist  en  cel  lia ,  li  sers  de  Dien  de  nations  Baibaresques  les  Souverains 

soD^cIieral  sur  oui  il  séoit ,  fu  jus  getieades  q^î  youloient  Commercer  avcc  elles. 

homes  de  celui ,  Uqueis  .olentiers  soffran.  lo  j^^^^  .  jj  ^^^^  ^mSi\%. 

domage  de  son  perdnt  jument  avoc  le  tiael  *^ 

cai  il  tcnoit ,  offrit  à  céas  ki  lui  tolirent.  Hé  ares  Tons  point  lén  qnol  David  fist 

DUU,  de  S,  G^goire ,  liy.  z  »  chap,  s.  quant  il  familla,  et  céoi  qui  otcc  Iny  estoient  ; 

4 


/ 


8» 


LIT 


com  il  eatrm  en  U  maiioa  Dien ,  «t  attnngiia 
les  palnf  ''de  proposition  qne  ne  lisoit  à  lî 
mtamget^'JBibie,  S.Màthieu,  ehmp.  xa,  -v,  3. 

Non  legisiis  qmd  fieerit  Daind.,  quandb 
esuriii,  et  qui  eUm  eo  erant:  quomodo  intravie 
in  domum  Dei,  et  jfones  propotidamt  comedit, 
qutfs  min  lieebat  et  edere, 

'  LisoH  :  Leçon ,  lecture  ;  lecdo- 

Lisops ,  lisez  ^isops  :  Hysope  , 
berbe;  k^ssopum. 

LisQuzs,  pour  Licque  :  Abbaye 
située  près  de  Boulogne  sur  mer. 

LisQUETTE ,  lechetle ,  lichette  :  Pe- 
tite pièce  ou  languette  de  terre ,  petit 
xnorcéau  bon  à  manger  ;  de  lingua. 

LissEUE  :  Ouvrier  qui  lisse  les 
étoffes. 

LisT  :  Il  est  permis ,  accordé  ;  Ucet, 

S*il  /ûr  curer  el  Sabath. 
Bible,  S.  Mathieu,  chap.  la,  vers.  xa. 

Jtaque  licet  Sabbatis  benefacere. 

Liste  ,  listeie,  Ustre,  litre  :  Bande , 
bord,  bordure  ;  de  Uiura,  selon  Borel; 
«n  bas.  la  t.  lista;  en  Langued.  lisio, 
listro.  Listre  de  terre  :  Bande  de  terre. 

Liste,  listeyé ,  Ustré  :  Qui  a  un 
bord,  qui  est  bordé,  qui  a  une  lisière. 

Listel  ,  listre,  listrel  :  Tringle  de 
bois ,  trancbe ,  morceau* 

Lit  BEisé  :  Mariage  dissous  par  le 
décès  d*un  des  époux. 

Lite  ,  lites  :  Esclave. 

LiTEE  :  Arranger,  effacer,  rayer; 
liturare. 

Litez  (palais)  :  Hôtel,  palais  fermé 
avec  des  barrières. 

LiTHEUviE ,  Leutavie  :  La  Lithua- 
nie;  lÂthuania. 

LiTHOMANciE  :  Divinatiou  par  le 
moyen  des  pierres  ;  lithomancia  ;  du 
Grec  >a%«ç  et  de  fdMfVîU, 

LiTis  :  Lithuaniens. 

LiTiscoNTESTATioN  :  Procès  com- 
mencé ;  de  litis  et  de  contestatio. 

LiTisPEKDAwcE  !  Tcmps  durant 
lequel  un  procès  est  suspendu  ;  litis- 
pendatio,  formé  de  lis,  Ùtis,  procès, 


LIV 

et  de  pendere,  n'être  poii 
terminé. 

Lit  moetel  (être  au)  : 
nacé  de  la  mort ,  être  atte 
maladie  dangereuse. 

LiTocHE  :  Berceau  d'er 
extrêmement  bas  et  toucban 
la  terre  ;  de  lectus. 

LiTEE  :  On  donnoit  ce  i 
droit  par  lequel  les  seign< 
bord ,  puis  les  hauts-justici 
voient  mettre  une  grande 
banderolle  autour  d'une 
d'une  chapelle ,  soit  en  ded 
dehors,  avec  leurs  armoiri< 
de  listra. 

LiTUEE ,  litture  :  Rature 

Liu  :  Lieu ,  endroit  ;  loc 

Tos  les  cors  sains  fist  demai 
Et  en  un  liu  tos  a!isen4>ler, 
Tote  une  care  eu  fist  emplîi 
Puis  Ta  fait  d*un  pajle  covrl 
Roman  du  Rou, 

LiUE  :  Lieue ,  étendue  < 
de  chemin  ;  leuca. 

Nous  apelons  hon  de  Cort  qui' 
à  Orliens  et  aux  Vllettes  d'enrirc 
dans  la  quinte  Hue  demorans. 

j4nc.  Coutume  i 

Liu^N  :  Loin;  longé, 
LiUEEE  :  Tristesse,  chagi 

délivrance ,  afrranchissem< 

ratio. 

Liu  s  :  Endroits  ,  places , 

paces;  loci. 

Mais  li  meide  assembleit  des  t« 
partot ,  par  lo  tochement  de  la  v 
rent  sa  éissue  tost  devoir  venir. 
Dial.  de  S.  Grégoire,  liv. 

Sed  congregati  ex  vicinis  lo 
medici,  ad  tactum  venai  denunci 
eritum  citiiis  adfuturum. 

LivÉCHE,  àWjc/*/e  :  Sorte 
médicinale;  ligustrum, 

LivEL  :  Niveau ,  aploml 
en  bas.  lat.  libellas,  livclli 
Bret.  àve. 


LIT  .        ï-  O                  '89 

LiTZA  :  Livre,  poids;  Ubra.  tant  par  domaine;  dans  le  passage 

LiTBRiB  OE  SAisiH  :  Investiture.  suivant  de  ce  Roman  9  il  signifie  t 

LrvAAiEB,  iivrairie  :  Bibliothèqne  ;  don ,  grésent  :                               /      . 

librana.  Et  ti  a}à  la  Ivr^àon, 

A  SuatMaart  oùgnmt  firimrv,  D*ta  boifMl  d*org«  »  et  de  fidn. 

Tnmrai  un  lÎTre  en  «m  «nmaîrey  Bommn  éê  Ptre$mL 

Jclepri  etiileretiog,  .    Aa  moUa  roie  et  Tieng  toveat 

Tant  i  gvdai  et  tant  le  tîag ,  Garchies  de  blé  et  de  frrine. 


Qoe  je  trouTii  uns  point  de  ^Ole,  Sorent  me  carche  Ten  TeMbiae» 

Un  oûndc  fort  delitable,  Point  et  peteille  et  Sert  toi  dis, 

Qni  pins  me  faÎMÎt  rcqoîr  ^^op  ai  ^ahan,  bien  dou  amia. 

Que  riens  <iae  je  poiue  oîr,  Bt  ^«urt  j^  rerieng  em 


Onqnei  maU  n*eo  joie  gréignor.  Si  ai  petite  AfOMNi. 

GoMtder  de  Coùui,  MtraeU  dâ  U  WakUamdùtJamétémOâmu 

^          ,       '  PooToin  et  Tooloîn  et  bontés , 

LirmÀisov  :  Ce  qu  on  donne  on  Cea  troia  toot  en  mig  Dien  eomplss, 

firre  à  quelqu'un ,  en  argent,  habits  Créèrent  tonte  créoifon, 

on  autres  choses  ;  Uberatio.  ^^  ^  Dien  pl^f^  mortes, 

Lima  :  Sorte  de  monnoie  réeUe ,  Y\^^^^Tl^r^!^ 

mais  qui  étoit  plus  forte  dans  cer-  lUît  U  plnienra  par  meaprolioo» 

tsines  provinces  que  dans  d'autres;  Et  par  orgnîllenae  achoiioa, 

Uhra.  Uvre  souiive  :  La  livre   de  Çhéirent  dn  tont  ahortea 

^  Et  Tnidiercnt  le  Ciel. .  • . . 

aouze  onces.  ^CodkikdeUfuméÊMèumg^vmUfi. 

Livais:  Leurre,  appât  aveclequel  ,              ,^                   ,^        . 

on  prend  le  poisson  en  l'enivrant  ;  f'7^***  ''  Mesure  pour  les  grams, 

en  bas.  lat.  îorra.  ^"^  *'~^  ^^  '^^^^  ^"»  *«  ^^^^  »  ^* 

Livaia  :  Don  d'habits  que  les  rois,  ^^C"'  ^  ^  *»5;  ^'*w»iim. 

princes  ou  grands  -  seigneurs ,  fai-  I^^own  :  Certame  mesure  àm 

soient  aux  Grandes  fêtes,  comme  aux  P*"**- 

Assises,  aux  Cours  plenières ,  ou  en  Ï^J^~  ''  Lecteur,  professeur  dtfis 

certains  temps  de  Tannée ,  à  leurs  ^^  ^  î  f^^^; 

enfans ,  amis ,  inférieurs ,  domesti-  Lo  :  La ,  le  ;  iUe. 

qnes  ou  autres  qui  leur  étoient  atU-  0»*'  Redempte  lo  Teake  de  FerentfaM  ho- 

\t      jw     >'•       /.  norable  home  de  Tie .  qm  anaitei  devant  cea 

cWs  ;  de  UberaUo,  ^  ^^  .,^  ^^  ^^  ^^  ^^^^ 

LivaiE  :  Rubans  qu'on  donne  dans  ^^,  ^  g.  Mgoèv,  ih.  3 .  eh^  3g. 

nne  noce  aux  assistons;  de liberatto.  ^^  jre^«ii«i,  Bedemptum  BpUconum 

Livaia  ,  Uwres  de  terre  :  PorUon  vUœifenerahUù'mrum, amante koi/M ém- 
ût terre  qui  rapportoit  une  livre  de  >»t  septem  ex  koe  mundo  m^rmnt, 
revenu  ;terresprisées,  estimées  à  tant  Lo,  iœ,  loe  :  Loue,  applaudit, 
de  livres  d'argent  ;  libra  terrœ,  approuve ,  conseille ,  indic.  du  verbe 
■  LivniEa  :  Arpenter,  mesurer;  U-  ioer;  de  iaudare. 
herare;  en  bas.  lat.  Uvrare ;  en  bas  r^t\Ut\,  nVnftnt, fame,ne fol 
Bret.  b'vra,  Me  aerrir  jà ,  je  le  h. 

LivEOisoH ,  Uvraison  :  Redevance  Andên  Prwerêe» 

annuelle ,  délivrance ,  part ,  partie ,  I*  Mercure  qne  je  te  h 

portion  en  général ,  portion  de  nour-  J?™"\.^  Mwcnrîo ,  • 

..           ,..•»..         j     »  C>it  le  Mercure  dce  Mercnref , 

ninre;  Uberoùo.  L  auieur  du  Roman  ©„  ^î,^  g^„  „rtt^j  1^„  ;„^. 

de  la  Rose  S*est  trompé  en  Tinterpré-  La  Fontame  det  Amourwx. 


go  LOB 

Lo  :  Éminence,  montagne,  éléva- 
tion ,  colline  ;  du  Grec  lophos  ;  en 
Bspag.  loma, 

LoAUL ,  loaule  :  Digne  de  lonange, 
digne  d*étre  loué  ;  laudabilis*  Voyez 

LiAL. 

Loaulâ  est  ta  haltesee  et  ne  mlet  enieraiile. 
Sermons  de  S.  Bernard,  J6L  114. 

Landabllîa  magnitudo  UUus ,  non  ttiam 
imUabiiù. 

Lobe  ,  lobbe ,  lobes  :  Tromperie , 
sornette ,  illusion ,  fable ,  invention , 
raillerie ,  mensonge ,  fausseté ,  choses 
vaines,  vagues,  sans  fondement,  sans 
solidité ,  vides  de  sens  et  de  raison , 
discours  en  l'air;  de  lobœ ,  suivant 
Barbazan. 

Ua  aactcor  qui  ot  non  Macrobei^ 
Qui  ne  tint  pa»  songes  à  lobes, 
Ainçois  descript  la  vision 
Qoi  aTÎnt  au  Roy  Cjpion. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  7. 

Quoi,  déa  !  chacun  me  paist  de  lobes } 
Chacun  m*emporte  mon  avoir, 
Et  prent  ce  qu*il  en  peut  avoir. 

Farce  de  Pathelim, 

LoBEa,  lobber  :  Moquer,  railler, 
tromper,  en  faire  accroire ,  tromper 
par  des  discours  sans  fondement,  par 
des  mensonges ,  mentir. 

En  démenant  un  tel  bobant, 
Qui  cuidez  vous  aller  lobant? 
Tel  n*a  povoir  de  bien  amer. 
Tant  a  malvais  cner  et  amer, 
Et  ce  qn*il  ara  dit  de  Tune, 
Autant  dira  il  de  chascune, 
Et  plusieurs  en  ira  lober. 
Pour  les  despoiller  et  rober. 

Roman  de  la  Rose. 

LoBBUR ,  lobéeur,  lobéor  :  Trom- 
peur ,  menteur ,  railleur ,  mauvais 
plaisant. 

Tuit  vivent  presque  de  rapine, 
lii  menuz  pueple  les  eocltne , 
Et  cil  comme  lens  les  devenrent , 
Trestuit  sus  les  povres  gens  qneurent. 
1f*est  nos  qui  despoillier  nés  voUte, 
Toit  s'afublent  de  lor  despoiUe , 


L  O  C 

Trestuit  de  lor  sustance  homent , 
Senz  eschaader  toz  via  les  ploment  ^ 
Li  plus  fors  le  plus  fieble  robe  : 
Mes  ge  qui  vest  ma  simple  robe , 
Lobanz ,  lobez  et  lobéors , 
Robe ,  robea  et  robéors. 

*  Roman  de  la  Rose ,  vers  1 197  x ,  pa 
lant  des  Faux-Monnoyturs ,  d 
BcàUis,  Avocats  et  Procureurs. 

Loc,  Uoc  :  Lieu,  place  ;  locus;  e 
bas  Bret.  loc;  en  Ital.  luogo;  en  an< 
Prov.  loc ^  Hoc,  luëc. 

Après  vint  en  Jérusalem  od  mnlt  granz  gen 
et  entra  el  temple  od  grant  orgoil ,  et  prist  <i 
loc  Tautier  d*or,  et  les  chandelabres  des  li 
mères ,  et  toz  les  riches  vesséas  qui  là  estoieo 
et  la  table  de  proposition,  et  les  hanas  d*or 
La  Trad.  des  Machabées ,  lu:  1 ,  ek,  \ 
vers,  aa  ,/t;/.  i55 ,  F". 

Et  tucendit  Jerosoljrmam  in  midtitudù 
gravi,  et  inrravit  in  sanctijicationem  eu 
superbia ,  et  accepit  altare  aureum ,  et  cm 
delabrum  luminis ,  et  universa  vasa  ejus  ,  • 
mensam  proposUionis  et  libatoria,  etphiala 

Loc  AN  DE  :  Chambre  qu*on  loue 
locanda, 

LocATis  :  Cheval  de  louage  ;  k 
catiûus, 

LocAYE  :  Léocadie,  Léocade ,  noi 
de  femme;  Leocctdia. 

LocEifONosT  :  Rossignol ,  oisea 
connu  par  la  beauté  de  son  chant. 

LocKBET  :  Vrille,  tarrière,  perçoi; 

Loche  :  Petit  poisson  de  rivière 
'  excellent  ;  on  l'appelle  en  Languedc 
lauquete.  Ménage  dit  que  loc/ie  c 
aussi  une  espèce  de  limaçon. 

LocHEK,  lochier:  Placer,  arrange 
loger;  locare, 

LocHER,  lochier  :  Ebranler,  vi 
ciller,  secouer,  mouvoir;  exlocar 
Voyez  EsLocHER. 

LoGHET,  louchet,  luchet  :  Oui 
pour  fouir  et  remuer  la  terre. 

LoGQUE  :  Sorte  d'arme  ou  bâte 
de  défense. 

Locu ,  locue  .*  Chauve.  Chicf  loci 
Télé  chauve, 

LoGULE  :  Bourse  à  argent  ;  locuU 


L  O  É  L  O  E  91 

LocutTi ,   locustes  :   Sauterelle  ;  ^^  •*  Uadet ,  à  prime ,  à  ti<re« ,  à  midi ,  k 

locMsta.  ''^"^  >  *  Tesprei  et  à  compUes. 

iMi»  mon  poeple  qu  H  Mcrefie  à  mol;  ••  o  '     -7 

adceeitee  réettéet ,  et  ncl  vol  letsitr  ;  toi  jéo        Loi 2f OIS  :  tfonnoie  des  ëyéques  de 

BCioeroî  demain  locustes  en  tes  entrées.  Laon  ;  LtluJtinensis, 

BibU ,  Exode ,  chap.  lo, 'vers,  l  et  i,  LoER,/o<>/-,/ooer;Loucr,  appron- 

Dtmiite populum meum,tu sacrificet mihi;  yer,  persuader,  conseiller,  yanter, 

sin  oMUm  résista ,  ei  non  'vù  dinuttere  eum  :  consentir  ;  laudare  ;  loger,  héberger, 

eece ego  mOMcam  crds  ioetuf  m  m  fines  tttos.  ..  , ,.  ,   ®  . 

-^  établir,  mettre  en  place,  poser;  lo- 

LoDi  :  MouiUé ,  trempé ,  inondé;  care;  en  anc.  Prov.  laouzar.Yojtm 

^.^'-  LoiEa. 

LoDiiEE,  foA>r,  /o^^er  :  Couvre-       Lo„  ^^  l,  ^^^  ^  ^^,^  „^^^„. 

pied  fait  de  laine  ou  de  coton  entre  niert  devint  uoiu,  et  leur  demanda  qael  con- 

deux  toiles  piquées  ,  courte-pointe  *«il'l  donroîent  dn  cop  qne  m  nef  «Toit  recén. 

d'un  Ut,  couverture  piquée;  lodùr:  5  »«  conjeiU^t  en^mble,  ^^foèrent  ma 

^  «..^»  I  •  ie  ^^y  qo«  il  •«  detcendiat  de  U  nef  là  oà  il  e«- 

ce  mot  est  encore  en  usage  en  Noiv  ^^^"^  entrait  en  une  mtre:  et  ce  conaeil 

inandie  et  en  Picardie.  vona  loons-nout,  car  nona  entendons  de  cer* 

LoDOTIG  ,    Loei ,  Loeis  :   Louis  ,  ^^'°  V^^  ^*"  1<^*  ^  ^  Toatre  nef  aont  tons 

nom  propre  d'homme  ;  Ludovicus.  «»><^'»«»-         JoUu^iUe,  Hist,  de  S,  Louis. 
Loos   :  Approbation  ,  louange  ;        Loee  :  Etre  permis  ;  licere, 

laus.  Voyez  Loément.  Loeeee  :  Leurre,  tromperie,  ruse^ 

Loi  :  Licite ,  permis  ;  liciius  ;  loué,  finesse ,  subtilité ,  attrape ,  amorce , 

complimenté ,  flatté  ;  laudatus  ;  ré-  appât  ;  en  bas.  lat.  lorra,  Voy.  Loiee. 

compensé ,  conseillé ,  gagné  par  ar-        Loeset  :  Ayoit  donné ,  et  non  pas, 

gent  ;  locatus  ;  lié ,  attaché  ;  ligatus,  ^^o>t  convenu  ^  étoit  loisible ,  comme 

.    LosDOEEE.  Voyez  Loiuoeee.  ^e  dit  Borel;  ni  avoit  coutume ,  étoit 

Loee  :  Espace  d*une  lieue;  leuca.  accoutumé,  comme  l'explique  le  Glos- 

Yoyez  Li  u  r  .  saire  du  Roman  de  la  Rose.  Barbazan 

Loiis  :  Louis,  nom  d'homme.  récuse  ces  deux  significations,  et  dit 

LoEis ,  loeiz  :  Homme  à  gages  ,  ftu«  c«  mot  vient  de  loer^  récompen- 

homme  loué  pour  faire  du  mai ,  que  ^^»  combler  de  bien ,  donner. 

loB  engage  par  récompense.  Helas !  pourquoy  tant  mcscbéy,  (arrira 

Pledéor  foeis  entendez:  -  ,  V^P  ,      -, 

Entender  grans  dolour.  tos  vient ,  ^  î?°»  ^"'.  ^f  f  "f  ^^^  ' ,       . 

Quant  To.  sens  tous  Tender.  ^  ^**"  ^^  ^'^  **  *»*>«»  ^^• 

Boman  de  Thiéhaut  de  MmttL  ^^''  ^  ^^'^  ^  ^*"^- 

LoÉiiEifT,/oe,i^e: Prière,  conseil,  ^*°*  ^yi?*/^"*  ^'î'^*^''  préparée 

a\is,  insinuation,  consentement,  per-  ^^  ^«  M       »  "  y  a  : 

mission ,  louante  ;  de  laus,  laudatio;  ?'!*•  '  po»«-qj»ûy  tant  metchéy, 

n  1  ■•  T.    I*  A  homme  qu  il  désobéy, 

en  anc.  Prov.  laouzenga  ;  en  Italien  ^  pi^„  ^2hit\  et  bon  VotfaU? 

iuunga.  *  Codicile  de  Jehan  de  Meung,  -vers  46^ 

Certes ,  dut  li  Emoercres,  je  alendrai  mont  LoEVESIEN  ,  Loevisien  :  Qui  eSt  d# 

▼oientieTs  juaqn  a   demain  pour  Yo^tre   re-  ,        «ii     j    x  .     j       #    « 

qaestes  et  pour  vostre  ioément.  '*  '^"'«  de  Laon  ;  et  monnoie  det  évè- 

noman  des  sept  Sages  de  Rome.  q««*  ^^  LaO"  ;  Laudunensiu 
Sept  foir.  le  jor  ai  dit  à  toi  loenge  ;  ce  saint  LoETS  :  Louis,  nom  propre  d*hom^ 

nombre  aurons  aêmpli ,  se  nos  faisons  serrlM  ne  ;  Ludovicus» 


fS 


93                   LOI  LOI 

LocADiEE  :  Locataire  d'une  mai-  Loi  d*àoust  :- Droit  de  publier  le 

son ,  d'un  terrein  ;  de  iocator.  ban  de  la  moisson ,  ou  de  vendre  le 

Loger  ,    lo^r,  loguër ,  lojhër  :  vin  en  détail,  à  l'exclusion  de  tout 

Loyer,  louage,  prix,  récompense;  autre,  pendant  le  mois  d'août;  lêx 

locarium;  en  bas.  lat.  iogenum,  io^  augusti. 

querium.  Loi  de  Rome  :  La  Catholicité. 

LoGETTE:Petiteloge,maisonnette;  ^ar  de  legier  troTeroît^>n  dea.  home.  o. 

de  locus;  en  bas.  lat.  logeta.  femci  de  la  ht  de  Rome  ou  totre  nation  qui 

LoGHIEA  ,  loguier  :  Loueur,  pro-  0*«n  parjureroient  pour  monole ,  puisqu'il  te- 

priétaire  d'une  maison  ou  d'un  bien  ~'»*°*  «éurs  que  il  n'auroient  autre  perU  que 

t't  ^             <   1                7  Q^  c^oi  parjurer. 

qu  il  donne  a  loyer  ;  locanus.  J^^^^^  ^  Jérusalem,  chap.  167. 

LoGiB  :  Entretien,  traité,  discours  ,,  .    „          ,  ,  ^ .               ,, 

«                •  ^      y      •        j      r^  Mais  1  usase  del  fie  ne  paet  l  un  contra 

aur  quelque  sujet;  logia;  du  Grec  r^atre  prourer  par  prirUege  ou  par  recort 

^yf»  de  Court  contre  autre  que  contre  son  Seignor 

LoGRE  :  Gain  ou  don  qu'un  des  *oo*  on  partie ,  ou  la  saisine  ou  la  tenénro 

époux  fait  à  l'autre,  lors  du  mariage.  ?^"*  dUe ,  et  qui  le  réaut  prouver  par -deuc 

*  -                   y                  o    •            "D        1  loyaux  garens  de  la  lojr  de  Rome ,  et  qu  ilf 

L.OG&ES ,  Locres  :  5»uivant  Borei ,  ^^x^^^  i^ls  que  il  puissent  garenUe  porter  fana 

c'est  une  nation.  Je  ne  vois  que  les  estre  rebutez  ne  contredits. 

Locriens,  Locri,  peuples  de  la  Grèce,  ^^^^^  ^  Jérusalem ,  chap,  174. 

auquel  ce  nom  puisse  être  adapté.  Loi  monstrable  et  probable  : 

LoBERAiGNE  ,  Loheroine ,  Lahe-  Loi ,  ordonnance  qui  oblige  à  prou- 

règne,  LohereignCy  Loherengey  Lohe-  ver  son  droit  par  témoins  ;  lex  pro^ 

rengnCy  Lohiriengne  :  La  Lorraine  ;  bahià's, 

Lotharingia,  Loi  mui^e  :  Ancienne  loi  changée  , 

En  Loheraigne  près  de  Mes  OU  coutume  corrigée ,  étendue ,  aug^ 

La  cité ,  sort  une  yawe  adès ,  mentée ,  éclaircie  ;  lex  muiata, 

g",'"„f«I«orior°î.^n..  Lo,oo«KÉ.,/o/oi,.^e:  Jugement 

Icelle  yawe  que  je  deyis,  rendu  contre  la  loi,  la  coutume  ou 

£t  soort  en  un  puis  près  d*enquî.  le  droit  reçu  ;  lex  tiltrata, 

L'Image  du  Monde,  Lqi  par'ible  :  Épreuve  par  l'eau 

LoHERAiNG ,  Loherains  ^  Loheran,  ou  par  le  feu  ;  lex  paribilis. 

Lohereins,  Loherens  :  Lorrain ,  che-  Loi  vilaine  :  Loi  qui  régit  les  ro- 

valier  et  seigneur  de  Lorraine  ;  Lo-  turiers  ;  lex  villana, 

tftaringus.  Loi  al  ,  loias,  loiaus,  loiax,  loyale 

Louy:  Gros  morceau  bon  à  manger,  loyaux  y  loyax  :  Fidèle,  juste,  équita- 

Loi  :  Le ,  lui ,  celui  ;  ille,  ble ,  qui  est  suivant  la  loi  ;  de  legalis. 

Loi  :  Amende  fixée  par  la  loi;  de  lex.  Enfant  loial ,  hoir  loyal ,  enfant  légi- 

Loi  :  Corps  de  ville ,  office  muni-  time,  héritier  présomptif;  inariaige 

cipal  ;  de  lex,  loial  y  mariage  contracté  suivant  la 

Loi  aperte,  loi  apparissanty  loi  loi  ;/eme  loiale  y  épouse  légitime. 

apparoissant  :  Épreuve  par  l'eau  ou  ^Vn  doit  sçavoir  que  tuit  cliil  «ont  loial 

par  le  feu  ;  lex  apparens.  hoir  qui  sont  nez  et  concéuz  en  loiaux  ma- 

Loi  (avoir)  :  Avoir  le  droit  de  faire  riages ,  ou  qui  sont  concéu  de  loial  mariages 

quelque  chose  ;  legem  habere.  Pren-  *^"',»°'  *^^«  *!»«  '*  °«  f^»^°*  P'**  °*''  Ç^"'  ^*>« 

,      ,,    ^                   ^      y  que  le  père  mnert  ou  tans  que  sa  lame  est 

dre  loi:  Se  soumettre  a  une  coutume,  J^sse  ;  mais  aucun  puet  bien  naistre  el  tans 

à  une  juridiction;  legem  facere.  de  loial  mariage,  qui  n'est  pas  loial  hoir. 


LOI 

aîadioîi  ett  biiUrd ,  il  com  •€  meime  fanM 
gnMftc  y  fte  maria  à  antre  persone  que  à  cheli 
foi  r«iigroUsa  hors  mariage. 

Coutume  de  BeauvoisU,  chap»  i8. 

LoiAULTÉ ,  loiauté  :  Fidélité ,  fran- 
diise ,  cordialité ,  libéralité. 

LoiDonBR ,  loederer  :  Injurier. 
Foyez  Laidanobr. 

LoiE  :  Petite  cabane ,  petite  logette 
de  jardin  ;  de  localis. 

Loiii ,  lof'és,  loiez  :  Attaché,  lié  , 
garroté;  iîgatus. 

Or  par  m  jor  oni  Diakenei  pria  de«  Lom- 
banastoit  tenu  hiés,  et  cU  ki  lo  tenoient  lo 
pcatevent  oehtre. 

ÈHal  de  S,  Grégoire^  liy.  3,  ehap.  37. 

JKe  etenùn  quadam  à  Longobitrdis  eapttu 
fuidam  Diaconus  tenebatur  ligatua ,  eumque 
tfàqui  Umserant,  ùtterficere  cogitabant, 

Lonv  :  Lien ,  attache ,  courroie. 

LoïKA,  loyer,  subst.  :  Présent ,  ré- 
compense ,  salaire,  gages,  prix  d'une 
chose ,  cadeau  ;  et  punition  ;  de  lau- 
dore  ;  Barbazan  pense  qu'il  pourroit 
Tenir  de  locare,  bien  ou  mal  placé. 

nie  fiât  lecretalre 

£t  thréaorier  dea  finance!  Royalea , 
Ponr  le  loier  de  ses  vertus  loyales. 

Maroc,  Cimetière  de  M,  /.  Cotereau, 

Et  dréitnre  ett  œuvre  de  charité, 
Dens  est  dréitnre ,  Dens  est  Terité , 
Imî  pnet  ettre  resnablement  mnstré, 
Qnl  loyer  prent ,  n'est  mie  loianté. 

Roman  des  Romans. 

LoiEa  ,  loyer  :  Loger ,  charger 
d*ime  affaire  ,  louer  un  logement  ; 
locare  ;  récompenser  ,  louer ,  faire 
l'éloge;  laudare;  attacher,  lier,  join- 
dre ;  Ugare, 

Hélas  I  je  n*ens  onqnes  pité, 
De  Jhesns  plein  de  vérité  ; 
A  Testache  le  fia  loier, 
Li  fn  batn  et  despitë. 

Tragédie  de  la  Vengeance  de  /.  C, 

LoiETTES  :  Jarretières  ;  de  ligado* 
LoiGHK  :  Diseur  de  fadaises,  de 
haliTemcf  >  de  ohoset  inutiles. 


LOI  93 

LoxoirzE,  loignier,  lotngmer:  Éloi- 
gner, séparer,  deyenir  long;  longis^ 
cere ,  elongare» 

LoiGVBEiE  :  Folie,  éloignement  de 
la  raison;  longlnquUas. 

LoiGHBS  ,  loùtgne  :  Bois ,  forêt , 
bûche ,  morceau  de  bois  ;  ligna,  ' 

LoiGHBT,  loingnet  :  Loin ,  de  loin , 
de  loin  en  loin ,  un  peu  éloigné ,  lon- 
guement; longèm 

LoiMiBE  :  Limier,  sorte  de  chien 
de  chasse  propre  à  courir  le  cerf. 

LoiHG  (au)  :  Le  long  de ,  à  c6té  de  ; 
longe;  on  a  ainsi  écrit  ce  mot  jas<« 
qu'au  xvi*  siècle. 

LoiiTGAiif  OHB ,  longaigne,  longàUn 
gnùy  longuaigne,  longuingne,  lun" 
gaigne  :  Marre  d*eau  croupie  ;  lieu 
souterrain,  caverne,  cachot ,  prison  ; 
cloacpe,  boue,  excrément,  fosse,  la- 
trine ,  cul  de  basse-fosse ,  garde-robe, 
▼oieriej  terme  injurieux  ;  de  longin-' 
quitas.'^^Deê  ayeugles ,  après  avoir 
fait  de  la  dépense  à  la  taverne,  ne 
trouvent  plus  leur  argent  pour  payer 
leur  écot ,  et  se  renvoient  Tun  à  l'au* 
tre  ;  lli6te  impatienté  leur  dit  : 

Fêtes  (payes)  ou  tous  serez  batn , 
Dist  U  ostes ,  Seignor  tmant  v 
Et  mis  en  longatngne  puant» 
Ainçois  <{ne  tous  partea  de  cî. 
Fabl.  des  trois  Aveugles  de  Compiengne, 

Elles  aToient  pissate  et  longaigne  apa- 
rellié ,  et  11  jetolent  enmi  le  TÎsage. 

Le  Continuateur  de  Guill,  de  Tyr^ 
Jol.m^  V*. 

n  aToit  Clers  en  un  lieu,  et  lessoîent  habita 
de  Clers ,  et  faisoient  mont  de  ribauderies  , 
cnprès  prenoient  habit  de  Clers  por  deffandr» 
lor  folies ,  li  Rois  comande  que  se  tex  Bache- 
liers sont  pris ,  qu*ils  soient  mis  en  une  Ion» 
guaigne ,  corne  Ten  ne  dote  pas  soffrir  ribau- 
deries ,  mes  lencier  les  en  rnavès  Uen. 

Mss,  de  la  BibL  Imp, ,  n*  8407,70^  198. 

Monseigneur  Jehan  de  Biaumont,  qui  estoît 
son  oncle  et  avoit  grant  talent  da  retourner 
«a.FTaofl»,  r«icria  moult  CtlonnasseoMat ,  tC 


94                   LOI  L  O  N 

H  dît;  orde  longaingne,  que  Toales-Toa»  tt  Prevoi  dit,  je  défaut  que  force  ne  toït 

dire  ?  raiéex-von»  tout  quoy.        ^  fête  que  chescua»  ne  puisse  mener  parmi  je 

JomvUU ,  Bise,  de^  Louis.  «««▼«  »«  nef  g»"»»*  ou  peUte  et  cliargier  la  , 

on  detchargier  en  la  rive ,  et  je  comandcroi 

ÏAilVCVl^^jloîngner  :  BÙcber,  lieu  quUl  hise  à  oagîer  par  lac  et  par  fosse ,  et 

OÙ  Ton  aerre  le  boi»  ;  proyision  de  V^  eitanc  commun. 

hoïs ,  Tobligation  de  la  Toiturer  ;  de  ^^'  *  ^  ^'*'-  ^f^P-  >  »°  ^407. 

liffiarium.  Jà  je  ne  quid  que  mentir  m*en  hise* 

Loin  CNICB.  d'un  fief  :  Donner  en  Roman  de  Percevais  cité  par  Bortl. 

arrière-fief  une  partie  de  son  fief;  en  Lowsel  :  Peloton  de  fil. 

bas.  lat.  longinquare.  Loist  ,  loit  :  Permis ,  licite  ;  à'cûus. 

LoiNGTAiH  ,  loindeu;  au  féminin  Loister  ,  lucter  :  Lutter,  faire  as- 

ioùigtaine  :  Eloigné  ;  de  longinquus.  saut ,  s'exercer  à  la  lutte,  se  disputer, 

Qu'en  Hierusalem  sont  renu ,  ^  débattre  ;  luctari. 

Et  de  nulli  ne  sont  conu  ' 

Trois  Cheyaliers  renant  d*£spaigne,  Se  aucun  ocist  un  autre  en  loistant,  ou  an 

Ifarche  très  loingtaine  et  estraigne.  combatant  au  commun  estrif ,  cesteaurton  n'a 

Tragédie  de  la  Destruction  de  Jérusalem,  point  de  leu. 

,     ....       ^     TV.  LivredeJosticeetdePletffoLBSyB^. 
L01N6TÀIHETS ,  iotngtetneté  :  Dis- 
tance ,  éloignement  ;  longinqmtas.  Loit  :  U  est  permis  ;  licei, 

LoilTJONlfEVE  :  Mesureur dcdraps,  n  ioiik  chascun  Seigneur  qui  a  justîche  et 

officier  préposé  pour  voir  s'ils  ont  la  seignorie  en  sa  terre ,  à  faire  garder  jusie- 

larffcur  et  la  longueur  prescrite  par  "^^  *'H"  "**"."'  •  ^'T*  ^'?  *  °*^  ^^  ^°^ 

-     ^      ,                        j     y        •.        '^  tans,  soitengram,  soit  en  Lqueur ,  soit  en 

les  ordonnances  ;  de  longlturmtas.  hireUge.  et  quiconque  l'apeUce,  .e   il    est 

LoiHSELET  :  Petit  peloton  de  fil  ;  bons  de  pooté  ,  Tameude  est  de  soixante  soU. 

en  bas.  lat.  loisellus.  Coutume  de  Beauvoisisy  chap.  a6. 

LoiE ,  Udre  :  Espèce  de  petit  rat  '    ^oix  (rime)  :  Lié,  joint  ;  de  Ugare. 

qm  dort  toujours.  Voyez  Iakoi,.  Loix  :  On  donnoit  quelquefois  ce 

LoiE  :  Etre  permis;  hcere.  nom  aux  tribunaux  de  justice;  de /^x. 

LoiE  :  Ce  mot,  sans  exphcation  y^w».-  .  r^:«»,.„^  ^«  «««Y       » 

-        1     ^,        .       j      «             j     1  LiOMBAE  :  Ceinture  de  corde  nu  on 

dans  le  Glossaire  du  Roman  de  la  ^^^»  •^.««i^   i,^«      .7           •     . 

-.           .     •/?    1    »    .    1,1.^  •.•        t  mettoit  surlacnair; /«/wôar^;  signi' 

Rose ,  signifie  le  notr,  1  héritier  ;  ^<p-  a^^,^'    t,^             \-:  .               • 

res  Vovez  Hoieie  et  Hoies  fie  aussi,  changeur,  agioteur;  maison 

res.  Voyez  Hoieie  et  «oies.  ^^  ^^^^  ^  lombard  ;  de  longobardus. 

Dieu  qui  vous  meist  en  ce  Touloir,  LoMBAEDEEiE  :  Ce  que  payoienl 

Pour  quel  cause  ofTriste  TOUS  ro<r  ,       _        -,                      1        1     •     ,• 

De  Paradis .  à  mort  pour  homme.  *«>  Lombards  OU  marchands  ilaheiis 

Tesu  de  Jehan  de  Meung,  parlant  de  «^^t  foires  de  Champagne,  pour  y 

y.  C.  qui  nous  racheta  du  péché  par  faire  leur  commerce  ;  de  longobardus, 

sa  mort.  LoMBAEDiB  :  Espèce  d'étoffe,  sorte 

LoiEB  :  AppAt ,  leurre ,  terme  de  de  fourrure  ou  de  doublure. 

fauconnerie  ;  et  attache,  courroie  ;  Combien  faut-îl  bien  de  manteau. 

iorum.  Pour  vostre  serment  ?  de  quarreaux 

LoiEE  :  Cuye  de  pressoir;  en  bas.  Vour  le  fourrer  de  lombardie. 

lat.  loyra.  Pathelin. 

LoiEEE ,  loirrer  :  Lier,  enchaîner.  Lombes  :  Parties   inférieures  du 

LoisoiT  :  Étoit  permis 4  licebat.  corps  humain;  lumbi, 

Loise ,  qu'il  soit  permis;  Uceat;  il  Long  :Longi  étendu  ; /o/ig7<j.  Zo/zc 

«ignifie  aussi,  bien, encore  que;  UceU  tens  ,  long- temps  ;  longus  tempus. 


LO  N 

Es&e  au  lonc  des  messes ,  y  assister 

jasqa*à  la  fiu. 

Easement  poree  qn^sTcs  cure 
A  aprendre  plus  lotK  Uns  mise , 
Chaccoos  CAen  miex  de  moi  vouf  prîte  ; 
Et  nequedent  de  moi  renex, 
£t  Tostre  nessence  en  tenez. 

FabL  du  Mfàna^  des  sept  Art ,  par 
Taintuners ,  n'  7218. 

Loue  :  Selon  ;  secundum. 

Par  cui  açet  cornent  on  doit 
Chaacnn  jor  rivre  ionc  ton  droit. 
En  maogier  et  en  Ubonrer , 
Et  en  Dame  Dieu  aorer, 
Af  aaintes  loix  et  aa  anues , 
Et  as  sains  jonrs  solempnes , 
JLtMC  la  coostnme  Sainte  Eglise. 

L'Image  du  Monde, 

LoHDXXAiir  :  Lendemain. 
,  LoHDiHER,  laudiner  :  S'amuser, 
tirer  en  longueur^  lambiner,  devenir 
long;  longiscere, 

LovcAicNK  :  Long  ;  de  longus,  lon- 
gueur. Voyez  Loinjgaikche. 

LovGAmxiTÉ  :  Longue  disUnce, 
éioignement  des  lieux  ,  longueur  ; 
hnganimitas, 

LoHCBAaDS  :  Peuple  de  la  Lombar- 
die  ,>ainsi  appelés ,  dit  Borel ,  à  cause 
de  leurs  longues  pertuisances,  qu'ils 
nommoient  bardes, 

LoiiGE  :  Loge,  galerie  couverte 
qui  joint  deux  maisons;  de  locns. 

LoHGEXENT  :  Longuement  ;  longé. 

Corn  longement  serai-je  tormentélz ,  en  se- 
rai-je  tormentéiz  en  travail  et  en  dolor  et 
affilies  de  mort  tote  jor. 

Sermons  de  S,  Bernard,  foL  18g. 

LoHGH,  ionghe  ;.Long,  longue, 
étendu;  longus,  longa, 

Li  Rois  a  ses  Gheldes  mandées , 
Et  ses  maisnJes  asamblées , 
S'en  Tinrent  ensemble  à  Nicole, 
Sans  noise  et  sans  ionghe  parole , 
Que  li  fel  Childric  avoit  asise , 
Mais  ne  Tôt  pas  encore  prise. 

Roman  du  Brut, 

LoNOiBRX  :  Nappe  ou  linge  plus 
long  que  large. 


LO  O  95 

Loifonr,  longis  :  Lent  ^  peinant, 
tardif;  delongus;  nom  propre  d*hom** 
me;  Longmus. 

LoNGON  :  Cheville,  clou. 

LoNGUAiGNE  ,  ÎOftguoùtgne ,  lun» 
gueugne  :  Souterrain ,  caverne ,  ca- 
chot ,  prison,  fosse ,  latrine,  cloaque  , 
égout ,  lieu  privé ,  canal  bourbeux. 
Voyez  LoiNGAiiiGRs. 

Ce  ne  Tant  riens ,  £ait-il ,  fais  tost  ains  que 
gens  sorviengnent  chî ,  car  se  ma  teste  est 
copée ,  ja  n'ere  reconéoa ,  lors  s^abaissa  li 
▼allés ,  et  traîst  Tespée  y  et  eopa  à  son  père  U 
teste  y  si  Tenporta  et  renfool  en  une  Ion» 
guaigne.      Roman  des  sept  Sages  de  Rome. 

LoN GUAMis  :  Fève  longue,  légume* 

LovGUEXBVT  :  Longueur,  délai , 
retardement  ;  longinquUas. 

Longuet  :  Loin ,  éloigné,  distant; 
longinquus,  ' 

LoNs  :  Celui  qui  a  la  taille  haute 
et  belle;  longus. 

Loois  :  Louis,  nom  propre  d'hom- 
me ;  Ludovicus, 

LooxES  :  Louons,  exhaltons;  lau^ 
demus. 

Loomes  tous  la  douce  Dame, 
Qui  a  ressuscitée  Famé, 
Qui  en  pfchié  estoitestelntes 
Loomes  tuit  la  Dame  sainte, 
Loomes  tuit  la  Dame  plue , 
Loomes  tuit  la  grant  ajue , 
Loomes  tuit  son  grant  conseO , 
Loez  la  tuit,  jelVous  conaeiL 
Gautier  de  Coinsi,  Miracle  de  Théophile. 

LooN  :  Ia  ville  de  Laon ,  ville  épis- 
copale  de  la  Picardie  ;  Laudanum, 

Look,  loons  :  Nous  louons,  con- 
seillons ,  approuvons  ;  laudamus. 

Assez  savez  <{u*assez  loon, 
La  belle  Eglise  de  Loon, 
Et  ou  à  droit ,  riche  et  est  belle, 
La  lettre  me  dit  et  re^de. 

Gautier  de  Coitui,  Miracle  opéré  par 
la  fierté  4e  19,  D,  de  Loon. 

Celé  qu!  est  de  tele  manière , 
Qui  de  tôt  bkns  fkis-  est  ibanier* , 


96  LOR 

Un  Jor  qnl  fost ,  fi«t  à  Loon  (Laon)  ^ 
Un  miracle  qae  moalt  foon* 

Gautier  de  Coinsi,  àGraele  d'une/orné 
de  Loon  çuifujugUe  à  ardoir,  et 
que  Nk  D.  délivra, 

Loovis  :  Loué ,  qui  est  aox  gages 
d'an  autre  ;  locatus, 

LopE ,  loupe  :  Crasse  ou  balayure 
de  métal  ;  grosse  masse  de  fer  sortant 
de  raffinerie  des  forges,  où  la  gueuse 
a  été  fondue,  et  que  l'on  met  ensuite 
sous  le  marteau  de  la  forge  pour  la 
réduire  en  barres  de  fer. . 

Lopiif ,  loppin  :  Pièce ,  morceau  de 
quelque  chose  ;  de  hbus,  lobinus. 

Lopin  sa  :  Partager  en  lopins  ou 
en  morceaux. 

LoppiH  :  €oup,  l'action  de  frapper. 

Loque  :  Sorte  d'arme  ou  de  bâton 
de  défense. 

LoQUB ,  loquet:  Lambeau,  partie» 
morceau  ;  floccus. 

LoQUEVCE  :  Éloquence,  discoun, 
facilité  de  s'exprimer  ;  loqueniia. 

"Loqxivt^luquet  :  Petite  forêt.  Voy. 
Laîb. 

Loquet^  ,  loucheté ,  loqueteux  : 
Découpé ,  mis  en  lambeaux  ;  ces  mots 
se  disoient  d'un  habit  déchiré ,  et  de 
celui  qui  le  portoit. 

LoQUETBa  :  Lever  le  loquet  d'une 
porte. 

Loquets  ^/loquets  :  Laine  de  des- 
sus les  cuisses  des  bétes  à  laine  ; 
de  /ïoccus* 

LoQUETTE  :  Bâton  en  forme  de 
massue  qui  est  terminé  par  un  gros 
nœud,  et  dont  se  sery oient  les  ber- 
gers ;  on  le  nommoit  aussi  clipon» 

LiOE ,  lour  :  Leur. 

Lor  hiaomes  ont  en  lor  chief  mis. 
Roman  de  PercevtU,  cité  par  SoreL 

.......  Ici  te  mirent 

Tuit  eîi  qui  foloient  et  mnsent , 
Es  bonet  eicoles,  et  usent 
Lor  tans  por  triclierie  apenre, 
Legiercaent  pnet-tn  entendra 


LOR 

Xpr  dix,  lor  moz,  et  /brpoinz fans. 
De  ce  dont  hom  doit  estre  sans  y 
Se  perdent  tôt  apertement. 

*  La  Bible  Guiot,  parlant  des  Jvoeats. 

LoaAiv  :  Le  Glossaire  du  Roman 
de  la  Rose  explique  ce  mot  par,  espèce 
de  petite  monnoie;  le  Supplément 
dit  qu'on  devroit  lire  douzains  ;  mais 
dans  quelques  Mss.  il  y  a  : 

Trop  as  meîlor  chose  plus  chiere» 
Tos  les  bien»  que  dedens  toi  sens. 
Dont  tu  es  certain  coognoissana , 
Qui  te  demoreut  sans  cesser  ; 
Si  que  ne  te  puissent  lesser, 
Por  fere  à  aultre  autel  tervise. 
Ces  btena  sont  tiens  en  dreite  gnise  y 
As  autres  biens  qui  sont  forains,  « 
M^as-tn  pas  Taillant  deux  Jîonns. 

Ronian  de  la  Rose» 

£t  dans  l'édition  que  prépare  M.M*"^*^, 
il  l'explique  comme  ci-après  : 

Trop  as  melllor  chose  et  pKis  chiere , 
Toa  les  biens  que  dedenz  toi  sent , 
Et  que  si  bien  es  congnoissens, 
Qu*il  te  demorent  senz  cessier. 
Si  qu'il  ne  te  puent  lessier, 
Por  fere  à  autre  autel  serrise  ; 
Cil  bien  sunt  tien  à  droite  guise: 
Es  antres  biens  qui  sunt  forein , 
M'as-tn  raillant  un  Tiels  lorein. 

*  Roman  de  la  Rose ,  vers  5460. 

LoEAiH,  lorein.:  Rêne,  frein,  guide, 
bride,  courroie,  mors  d'une  bride 
de  cheval  et  autres  animaux  de  mon«> 
ture;  lorica,  lorum, 

Jà  Dex  n*ara  de  cels  merci , 
Qui  font  tel  huerre  et  tel  ordure  , 
Com  la  fine  puant  usure  : 
Jà  li  yelr,  ne  U  sebeliu , 
Ke  li  Tauront  rien  en  la  fiu  ; 
lie  les  seles ,  ne  li  lorein , 
Moult  troveront  le  leu  vilein , 
Où  les  corenra  trebuchier. 

*  La  Bihle  Guiot,  parlant  du  Clergé  de 

son  temps, 

Nous  aTOns  denz  prônons  qui  font  tons  les 

descors, 
Kar  il  traient  en  cause  et  les  drols  et  les  tors  , 
Se  menm  fast  banis,  et  tuum  estoit  mors. 
Tel  cheTanche  à  lortùn ,  qui  troteroit  eucors» 
La  rie  du  Monde,  strophe  44. 


LOS 

LoEAirnism  :  Valet  de  charrue. 
.  Lo&Boum  :  Trompeur;  en  ^s  Bret. 
iorèer,  Yoyez  LoBsum. 
LoBBS  :  Alors,  pour  lors  ;  iUa  hora» 


LOS 


97 


•e  Je  fbiM  aosfli  aa^, 
QuBt  je  estoie  de  roêtrt  uge , 
Dm  jctts  d*anK>«n  qae  je  sai  orei ,  (kae  kom) 
Ctf  de  trop  gnat  beanté  fa  hresf 
Hais  orea  me  liot  plaindre  et  gémir, 
Qoaat  mon  -ni  eflTacié  remir, 
£t  TOI  que  frooeer  le  eonTient. 

Roman  de  la  Ro$e, 

LomiULAT ,  lisez  ^orilart  :  Épieu , 
sorte  de  javelot  ou  lance  ;  d'auncu'' 
iarùis,  à  cause  de  la  forme  de  son 
fer  ;  en  bas.  lat.  ioriiardum, 

Loaxoir ,  lorioi  :  Oiseau  d'un  plu- 
mage jaunâtre ,  et  à-peu-près  de  la 
grosseur  d*un  merle. 

LoaiOT  :  Ornement  de  tête,  tresses 
de  chereux  blonds. 


Femmes  porteront  des  ionoù , 

Et  les  lioiDmef  de  grands  poriaolz  , 

Ydw  ^*on  empronte  anx  barbiera. 

CoquUlart,  cité  par  SoreL 

LoaioT  :  Bouton  qui  vieiit  autour 
de  l'œil ,  que  l'on  appelle  en  certaines 
prorinces  un  orgueiileuje. 

ho^M'E'RiE  y  iormoirie ,  loyemerie: 
Iâ.  profession  de  faire  toutes  sortes 
de  petits  ouvrages  en  fer,  tels  que 
ebus ,  éperons ,  &c. 

L0BXIE& ,  lorimier  :  Ouvrier  qui 
&it  des  lorcUns,  des  mors  de  bride , 
et  ce  que  font  en  partie  les  selliers  et 
It*  éperonniers. 

LoRBAiH ,  lorrein  :  Guide ,  bride , 
longe  9  rêne ,  courroie. 

Los ,  loz  :  Consentement ,  appro- 
bation; biens,  possessions,  héritages. 

Los  :  Sort,  destin.  Ccterlos  :  Tirer 
an  sort. 

Los  :  Sorte  de  pêcherie. 

Los,  loz  :  Louange ,  conseil ,  avis, 
|)oire,  faveur,  approbation ,  récom^ 
pense,  bruit,  réputation^  renommée; 
II. 


laus.  Terre  de  los  :  Terre  fiimeuse , 
titrée. 

Tôt  cen  ke  li  nrandet  alamet ,  tôt  een  est  à 
mi  crois  ,^  si  eom  est  li  deles  de  b  char ,  les 
honora  et  les  ridiesees ,  et  li  vain  lot  des 
homes ,  et  à  totes  celés  choses  ke  li  muodes 
tient  à  croix  et  à  tonnent ,  à  totes  celés  choses, 
a«ja-jn  dofickies  et  ahers  coi  li  monde  cuide 
eatre  croix.    Serm,  de  S.  Bernard,  fol,  ixa. 

Omnia  fom  nmndm  amat,  erux  mihisunt  : 
deleeuuio  awm't,  honores,  di^itùe ,  vanœ 
kominum  laudes ,  quaf  ifero  mandas  reptuaf 
cntcem  ,  iUis  t^fixus  sum ,  illts  adkeem, 

A  U  sainte  dirînité 

Soit  hs  ,  honear,  et  potesté. 

La  dfysAre  des  Aem  des  Jpâires, 

Ainsi  est-il  d*aatre  scnftlance 
De  teaint  home  et  de  mainte  femes^ 
Qui  ont  bon  los  et  bone  famé , 
Par  leurs  ei^ans  qu'il  savent  ^aire. 
Fontaine  des  Amoureux  de-Science, 

IiOSAHGE ,  losenge,  lozenge:  Trom- 
perie ,  raillerie ,  insulte  ;  médisance , 
fausse  louange,  flatterie,  caresse  pour 
tromper;  de  laus. 

Et  pour  avoir  des  g«is  looenges , 
De  riches  homes  par  hsenges, 
Impètrons  que  lettres  nous  doSgnenC, 
Qui  la  bonté  de  noua  tesmoignent , 
5Î  que  Ten  croye  par  le  monde , 
Que  tote  Tcrtn  en  lui  abonde. 

Aoman  de  la  Rose, 

LosAHOEE ,  lonzanger,  losangier, 
losenger,  losengier,  lozenger,  lozen- 
gi'er  :  Tromper,  railler,  i;isulter,  blâ- 
mer, médire;  louer, flatter  pour  sur- 
prendre ,  caresser  pour  tromper  ; 
laudare. 

LosANOER ,  losangéor,  losangéour, 
losangeur,  losengéor^  losengéour,  lo-^ 
senger,  losengeres,  losengeur^  losen- 
gter,  lozangier  :  Flatteur,  trompeur 
par  caresses ,  par  fausses  louanges  ; 
de  lauilalor;  en  Basque  losengus. 

La  manière  de  fortuoe  <)st  si  décelable, 
ke  celai  kt  cuide  estre  plus  haut ,  plus  tré- 
buche è  plus  de  cent  en  mi  jur  k*il  n*est  mun- 
tez  en  un  an  ;  mais  il  faus  amis  ki  de  losenget 
servent  en  liu  de  cunseil ,  ne  tendent  qu*à  dé< 
çoirre  en  blandissant  {  pur  ço  dKst  Jurenai , 

O 


9/^  I-  O  U  j^Qxj 

k*a  n>st  nul*  diofe  ke  l'en  ne  poUse  felre     npimlA  ni*/>«i/««i^^  /^  i 

creîre  a  fol  haulJioinc  par  fausse  loenge  et  ^  p^^  PPOnOTCe  loua  ,  pour  loup , 
losenge ,  dont  plusors  quidans  k'il  Taasissent  ^  *  ^^  Prétend  qu€  c'est  de  là  qu'est 
Dtelsk^aTaloiest,  ont  memt««  fiéef  Mté  des-  ^cnu  le  nom  de  la  petite  rivière  de 
tni« ,  è  occis  on  cxIIUce.  e  «  tu»  dirai  im  XoioK/i,  qui  prend  sa  source  aunrès 
essampU  d«  fous  àuemgeurs,  «  del  desléal  A^  c„:„ I  tJ„  ^  "  «uurçc  auprès 
conieillier.  ^^^    de  Saint-Fargeau,  et  qui  se  jette  dans 

MoraUtet,  Mss,  de  l'Eglise  de  Paris,  »"*&,     ^®  canal  de  Briare  aux  environs  de 
Losc  :  Louche ,  qui  n'a  qu'an  ceii  ;    ^^^^^iHon-sur-Zoï/a/ii,  nommée  en 
luscus.  '  Latin  Custittium  supra  Lupam. 

LoiZH,  losin  :  Plein  d'astuce,  de        ^?"  '  ^^  *^'^  >  instrument  de 
fourberie;  ce  mot  est  formé  de  lo-    "'^"que. 
songe,  LouADu  :  Lnpôt  qu'on  lève  sur  les 

Los  ET  VENTES  :  Droît  du  seigneur    "**rchandises  ;  locarium. 
dans  les  muUtions  de  biens.  ,.  ^^^^^^  »  loucùge  :  Maison  qu'on 

LossK  :  Badin  ,  fainéant ,  qui  ne    **^*  ^  loyer,  ou  qui  n'est  donnée  que 
s'occupe  qu'a  des  balivernes.  pour  un  temps;  locagium, 

LosTERiE    :    Badinage ,   discours    -  ^^"^Oee  ,   louagier,  louanditr  : 
trop  libre.  Locataire ,  qui  lient  une  location ,  et 

Lot  :  Boue ,  argile ,  fange ,  limon  ;    ?^*  prend  des  terres  et  autres  biens 
de  luîeus.  •  louage  ;  locarlus, 

Lot  :  Mesure  pour  les  grains  et  les        Louiw  :  Courroie,  lanière  ;  lorum , 
liqueurs;  mesure  équivalant  à  envi-    ^^^^^^^ 

ron  deux  pots  de  Paris;  partage,        LouciéoR  :  Gourmand,  glouton; 
division  ,  partie.  luxuriosus.  Voyez  Lechj&oe. 

LoTHiEK,  Lothringe  :  La  Lorraine,      .  ^oucerve  :  Femelle  du  loup-cer- 
province  de    France  ;  Lotkanngia.    ^^*^^  >  ^"^^  cervan'a. 
rojrez  LoHEEAtoHE.  LoucET,  louc/iet  :  Bêche  à  reauier 

Lotie  :  Partager,  séparer;  tirer   ^  *«"«;  houlette,  bâton  de  berger, 
des  lots  au  sort.  '  Louche  :  Droit  domanial  qui  se 

LoTissAGE ,    lotissement  :  Tirage    ^*^^*^  *^r  *ous  les  grains  qui  se  ven- 
des lots.  doient  à  la  halle  de  Namur. 

LoTissEUE  :  Celui  qui  fait  le  par-        Louche  :  Cuiller  ;  loUchete,  lou- 
tage  et  la  division  des  lots.  chette ,  petite  cuillère  ;  en  bas.  lat. 

LoTizé  :  Partagé,  séparé,  divisé.    ^•^^«• 

Lou  :  Le ,  la ,  les.  Lou  dit  :  Ledit,        Louche  :  Bêche ,  instrument  à  re- 

celui  dont  il  est  parlé,  dont  il  est    ^"^^^  ^  terre,  outil  plat  qui  s'em- 

question.  manche  au  bout  d'un  bâton ,  et  qui 

Lou  :  Loup,   animal  carnacier  ;    ^^P^  ^  ^«^re  ;  d'où /o^cA^r,  sarcloir, 

lupus.  U  y  avoit  dans  le  xvi*  siècle ,    P®^^^^  bêche  pour  sarcler  et  couper 

suivant  Saint- Amant ,  des  épées  qui    '**  mauvaises  herbes  dans  les  jardins. 

portoient  ce  nom ,  parce  qu'un  loup      .  LounEMAiN  :  Lendemain  ;  ce  mot 

étoit  gravé  dessus,  et  qu'elles  étoient    ^^f^}  ^^  ^»  «t  de  demain ,  auquel  on 

recherchées  pour  leur  bonté.  *  i®^°*  rarlicle. 

Sa  vieille  rapière  au  Tienz /St7tt,  Loudier    ;    Grosse    COUVertUTC  , 

Terreur  de  maint  et  maint  filou.  GOUrte-pointe  ,  couverture   piauée  • 

S,Jmani  cûéparBorel.       lodù..  Qe  terme  est  encore  usité  en 
Dans  le  Gatinois  et  la  Puisaye ,  le    Normandie  et  en  Picardie. 


L  O  U  L  OU  99 

LooDiEA  :  Qui  halnte une  calnne;        Loues  :  GroMe  musette,  mstra- 

Unae  de  mépris.  ment  à  vent ,  conna  princtpalement 

Loirma  :  Conseiller,  donner  avis ,  en  Normandie ,  en  Bretagne  H  lUins 

approuver.  les  pays  de  montagnes  ;  de  iara  ;  on 

▲Ion  eilaflcim  de  bien  «n  micttU  l'eiT  ner-  la   nomme    en    Bourgogne  ciéi>re  , 

da ,  et  pour  mieaU  nous  acquitter,  ef  pour  chUvre ;  dans  la  Basse-Normandie.on 

.  n  ,  i.  •       •  «^  loure.  Les  paysans  parlant  d  une 

LouB»  :  Récompenwr,  faire  des  p^^  qui  7  bien  b^T  et  nuogë, 

pr^ens.  ,  .    ,        ■,,   ,  ,  disent  qu'elle  a  bien  rempli  sa  loure. 

Lobe»  :  Se  plaindre;  d  oJilouenge,        Lo„^,„,   fo«ro»r.- JoieMd*  mu- 

pUinte ,  «îlon  D.  Carpentier.  ^„^  „„  ^ ,.  ^^^ 

LouETTE  :  L  heure  du  crépuscule ,        Lo„^„^,  («ne):T«rme  injorieuE 

ou  commence  1»  nuit.  qui  répond  à.  vieiUeMOe.yieiUetrom- 

LooGABOOEs  :  Langueur,  foiUesse  ^^    j,  bipananum. 
it  canton  i  At  Uineuaudo.  Loo.s,&m.Sot,imbéeille,  Joir- 

Looc.  :  Barraque  de  planche,  loge  ^^  j^  ^^       -^  ^  ^^ .  j.^^ 

qaoB  &it  dans  un  jardin  ;  de  foc«*.  i^^^^  ignorautTle  lourdaud,  faire 

LoBiE.  :  Récompense,  pr«;  pu-  ^  ^te,  jSuer  le  râle  dun  sot. 

nition;  Barbazan  le  dénvc  de  laus>  ^  .  .    r  •.  i»    

.,  '-  Qoi  ne  contrefait  ranMMVcaz, 

V oyez  tiOIKE.  Qui  «e  *çet  iaû^df^  #pn  pea^r. 

Le  louier  tont  ensement  fet ,  Qnl  ne  rit  «ans  estre  jçyenx  « 

Le  cner  dei  coToitos  atret  Qui  ne  içet  lourent  rigonler. 

Vert  sei ,  que  il  le  fait  guencbir.  Qui  ne  tçet  braire ,  ou  kaolt  chanSer, 

Si ,  qn*il  ne  |>net  à  dreit  tenir;  Qnî  n*a  dequoj  eaire  jolj» , 

Mais  Tet  çà  et  lii  guenchÎMaat ,  Qui  n*a  le  bac  an  Tant  toudys  « 

Et  partot  JboiseUes  qoerant ,  *  Qtti  n*a  ungpeu  du  poil  du  lourf, 

Cnm  il  puisse  celuy  deffendre  ,  En  Teritë  c  est  ung  cnetifs , 

Dont  il  cuide  le  louier  prendre.  Il  n*a  que  faire  d'estre  à  Court. 

Les  EnseigHemens  de  Treéor.  Les  Maximt  de  Court. 

LouisoN  :  Diminutif  de  Louis.  Lous  :  Le  loup,  animal  carnassier; 

Loup  bkeoux  :  Loup-garou;  loup  lupus, 
ramage,  loup->ceryier.  Lous  :  ConsentemenI ,  approjba- 

LouFPB  j  loupe  :  Nœud  ,  bosse  j  tion  ;  lous. 
gros  morceau  de  fer  ou  d*autre  chose  ;        Lousqdes  «  lusqmea  :  Borgne ,  qui 

pierre  précieuse  brute  ,  impar£site  ;  n'a  qu*un  œil ,  louche  ;  luseus. 
de  loàus.  LoussB ,  louche  :  Cuiller  à  pot. 

LouQUBE  :  Regarder  de  travers  9        Louteiee   :   Celui  qui  chasse  le 

looefaer;  de  luscus.  #  loutre;  luUr. 

Louedein,  lourdiery  lourdiny  lour-        Louvaice    :    Louage  ,    location  ; 

dois  :  Idiot ,  lourdaud ,  maladroit ,  locaùo, 

sot,  stupide  ,  désagréable;  en  bas.        Lou vit, /oi/iW^  louv€i:Véàt  ou 

lat.  lurdas  ;  en  bas  Bret.  lourdod.  jeune  loup  5  lupillus, 

LouEDEEiE,/o£/rd/Ve; Balourdise,        LouvjiiGirois ,  levegnois ,  louvéi^ 

date  contre  le  bon  sens,  la  civilité,  &c.  gnis  :  Alonnoie  de  Louvain  ;  lova^ 

Loue  DOIS  :  Langage  pesant  et  en-  memsis. 
nayeux  ,  propos  d'un  homme  gros-        Louvcteue  :  Louvetier»  celui  qui 

ûer,  d'un  aot ,  d'an  stupide.  chasse  le  loup  ;  luparius. 

a 


loo  Lot 

LoOYXBLLB  :  Besace,  sac. 

LouTXsaB  :  Piège  pour  prendre  les 
loups;  Unière,  repaire  d'un  loup  ; 
c'étoit  aussi  le  nom  d*un  vêtement  ifoit 
de  peau  de  loup. 

LouYXs  :  Affamé  comme  un  loup. 

LouvissBMÉVT  :  Cri  du  loup. 

LouTBB  :  Loyeri  louage  ;  locarium. 

Louz  :  Droit  du  seigneur  dans  les 
mutations  des  fonds  de  terre,  ou  des 
maisons  à  la  ville. 

LovisiBN s ,  loviziens  :  Monnoie  des 
évé<{ues  de  Laon;  laudunenses. 

LowBa ,  lowier  :  iMjet^  revenu , 
produit  de  la  location  d'un  bien 
quelconque. 

Lowis ,  Lowy,  Lojs  •  Louis>  nom 
propre  d*homme  ;  Ludovicus. 

Loz ,  lous  :  Loup  ;  lupus  ;  lieu  , 
endroit;  locus. 

Louas  :  Louche ,  équivoque,  am- 
bigu ;  de  A«{/«f',  mot  purement  Grec. 

Lot  :  Foi;  lex.  Par  sa  loy  :  Par  sa 
foi,  en  bonne-foi ,  en  honnête  homme. 

LoTACB  :  Loyer  ;  locado. 

Lot  AL  TENiB  :  Tenir  de  bonne-foi 
ce  qu'on  a  promis. 

LoTANCBE  :  Alliance ,  pacte,  con- 
trat, obligation;  ligatio. 

LoTAUMEHT:Fidèlement,de  bonne- 
foi.    FofCZ  LiALMBHT. 

LoTBUEB  :  Lien ,  lanière ,  trait , 
attache  de  cuir,  courroie,  &c.  ;  lorum. 

LoTOLiSTBS  (les)  :  Les  Jésuites, 
ainsi  nommés  de  S.  Ignace-de-Loyola, 
leur  fondateur. 

LoTBBE  :  Leurre ,  appât ,  amorce  ; 
ligature,  lacs .  filets ,  piège  ;  lorum. 

Et  fitU  ornoiement  t%  nuet 
D'iatoort,  de  fiucont  et  de  gnaei , 
Et  lef  fiit  au/  oxrre  Tenir, 
Et  pour  leur  grâce  maintenir 
Qu*il  retoomaMent  k  ta  main. 

Roman  de  la  Rose» 

Lots  :  Louis,  nom  propre  d'hom- 
me; Ludcmcusi  au  féminin  Loy  se  ^ 
JUoysettCp  Lojson. 


LUC 

Loz  2  Louange ,  réputation ,  ré- 
compense ,  approbation.  Voyez  Los. 

LozAvoE  :  Fausse  louange ,  flatte- 
rie ;  de  tous. 

LozBNOBB  :  Tromper.  Foyez  Lo- 

SAHOBE. 

LozBHCiBE  :  Trompeur,  flatteur. 
Foyez  Losavgee. 

LoziN  :  Nonchalant ,  paresseux. 

Lu  :  Lumière  ;  lux. 

LuBE  :  Lubie ,  caprice ,  bizarrerie. 

LuBBEHB  :  La  panthère,  la  femelle 
du  léopard. 

LuBiBUx  :  Capricieux ,  plein  de 
lubies ,  de  fantaisies. 

LcBiH,  pour  lupin  :  Loup,  poisson 
de  mer  ;  de  lupus, 

LuBEE  :  Sorte  de  monnoie  qui 
avoit  cours  en  Bourgogne;  en  bas. 
lat.  lubrum, 

Luc  :  Un  luth ,  instrument  de 
musique. 

Luc  :  Petit  bateau ,  barque. 

LucAENB ,  lucetne  :  Lampe ,  lan- 
teiriy;  lucema, 

LucATTB  :  Nom  de  femme ,  formé 
de  Luc  ;  Lucas,* 

LucBT ,  louchet  :  Pioche ,  hoyau , 
bêche,  binette. 

LuGHAis  :  Petit  peloton  de  fil. 
Foyez  Luisel. 

LuGHE  :  Porte  ;  à  luche,  à  la  porte. 
Foyez  Huis. 

LucHEE  :  Luire ,  éclairer  ;  lucere. 

LucHET  :  Pique  de  fer. 

LuGiABEL ,  au  pluriel  luciahiaus  : 
Ange  M>elle ,  qui  se  révolte  contre 
le  Seigneur. 

Hé  corps ,  pour  chou  ane  tn  et  bians , 
Ne  faia  pat  come  Luciabiaus , 
Que  Dex  fitt  de  si  gente  faiikre , 
QuMl  fu  de  Paradit  joiaut  ; 
Mais  il  parfu  si  detloiaas, 
Qu'il  t^orgilli  contre  nature , 
S'en  caï  puit  en  grant  ardure. 

Le  Despisement  du  Corps. 

LucioAiEB  :  Registre ,  titre  d*un 


LUI  L  U  M                 loi 

lirrc  destiné  à  résoudre  des  questions  W  mortwt ,  et  ■écompU  sont  V  an  d«  t«,  ?î« , 

«.b«r.„,„.e.  5  eluàdarium.  ^::^,^'^r^:  ^  ""«-^  ** 

Lucide  :  Lumineux  ;  lucidus.  Bihle,  Genèse ,  ckap,  5o ,  wrf.  >S. 

LuciFERAHT  :  Qui  donne  et  qui  ^^^^  ^^  ^^^  ^^  ^g^^  ^^ 

porte  la  lumière  ;  iuafer.  guœ  annU ,  et  conditui  éuwnadhu,  repaO- 


LrcuLENTEMBNT  :  Comme  il  faut,  tus  ett  in  lactào  m 

clairement ,  nettement  ;  lucuienier.  Luisel  ,  litùeau ,  iuùsau,  imssel, 

LucuEE  :  Fabrique  dune  paroisse  ;  luisselei  :  Pelote ,  peloton  de  fil. 

gain,  profit;  iucrum.  Luiste  ,  bticte,  luitte  :  Combat , 

Lue  ,  lus  :  Luth  ,  instrument  de  j^jj^  ^  assaut  ;  lucUi. 

musique.  Luistee  ,  iucter,  luicter,  luitter  : 

LuBNCH ,  luënchs  :  Loin ,  de  loin-,  Combattre ,  se  mesurer  ;  luciari. 

^"ff^-  LuiTOH  :  Esprit  follet ,  lutin. 

LuEE  :  Louer  à  gages ,  prendre  à  •  Lum  ,  Use»  l'um  :  La  particule  oa. 

loyer^engager  un  domestique; /ocoiv.  yorez  Hom. 

Luis,  lueske,  luez ,  lueze ,  Itiize ,  l^m  ,  lumf ,  lun,  luns  :  Bouc» 

bae  :  Aussitôt,  à  TinsUnt,  après  que,  f^ngc ,  limon  ;  Umus. 

que  ,  promp  emen  .  ^^  ^^.^  parolet  en  U  tâlme  et  iS  dift  :  je 

Mais  luéskewMrié  sera,  iniU,  dist-il,  fichies  el  hm  de  la  meir,  noa 

Paier  loi  cooTenra  l'andouUe.  fumet  j*ai  la  d'aTant  bms  de  paradis,  maia  or 

FoiL Franc,  avant  i3oo,  tome  k^fah  i346.  aommea  noa  hms  de  meir. 

.      ,       .    1  y       ....  Sermons  de  S,  Bernard ,  JoL  ^S. 
Lendemain  mes  qn  il  ajome 

Li  Rois  te  liere  et  fi  «'atome , 

Et  por  aller  en  la  forett 

D*ane  corte  cote  se  Test  ;  ,                     _ 

Les  CheTaUers  fait  etTeilUer,  plasmati  sumus;  sed  tune  çtudem  1^  /»- 

Les  Cacéors  apparUl^r ,  radûi  fiàmus ,  nunc  ver6  limas  grofunds, 

ik  sont  monté  tôt,  si  »'en  vont,  LuMEE  :  Éclairer,  ûure  jour  ;  ij«- 

Lor  ar«  et  lort  saj«ttes  ont. 

Roman  a  Eric  et  aEmde,  ,                          t?      r  ii  ..       •         ^e*. 

LuMEEETTE  :  Feu  follet  qui  paroit 

Luette  (jeu  de)  :  Jeu  de  la  fossette,  i^  n^it .  de  luminare ,  Utminaris. 

Lui  :  Je  lus ,  legi.  Lumette  :  Allumette ,  tuyau  ou 

Uoe  antre  ymaige  d*autel  taUle,  paille  de  chanvre. 

A  senettre  vi  delez  lai ,  LUMICHON  :  Ltunignon,  boUt  d'une 

Son  nom  de.iu  «a  te.te  lui  :  ^^j^^  ^^  chandeUe ,  d'une  lampe  ou 

Appelée  estoit  Felonoic.  _,          _          .            .    %           .           '^. 

^RomandelaRose,  'vers  ,5a.  ^'une  bougie,  qui  sen  sépare  étant 

enflammé  ;  de  luminosus;  en  IMU.  lat* 

LuicTE  (chose)  :  Chose  lue  ;  de  Ucinium,  Udnum. 

lectus ,  p^ûc.  de  légère.  Lumieee  :  Fenêtre,  ouverture; 

LuiE  :  Lieue,  heure  de  chemin;  i^upe-  lumen, 

^^^^'  LuMiif  AiEE  :  Fabrique  d'une  pa- 

LuiEES ,  luyers  :  Approbation ,  ré-  poî^je. 

compense; /ocanV//7i.  Luminaiee    :    Lumière,    darté  j 

Lu  is ,  lisez  l'uis  :  La  porte  ;  osdum,  inmen. 

Voyez  Huis.                          _             ,  Et  Den  diit ,  selt  fait  luminaire ,  et  fn 

LuiSEL  :  Cercueil,   tombeau;  fo-  £iat,etl>enTitle&«niiimf»qneaesteitbon, 

ctUuê.  et  départi  U  huBÎcre  des  ténèbres ,  lors  apeU 

3 


loa 


LUS 


U  lumière  Jor,  et  le»  ténèbres  teSe ,  et  resprei 
et  niatlii. 

Bible  Histor. ,  JUsiide  fa  Bièt»  de  fjimnat. 
Genèse,  chap.  i,  'vers^  3. 

Dûffvf  f  ae  Deùs  :fimt  lux ,  etfaeta  ê$t  lux , 
ef  iHÊKiDeUt  Ineem-qubdestet  borut  :  et  dU 
visUlucem  à  tenéMs.  AppeHmritque  lucem 
diem ,  et  tenebrtu  noctem  ,  factutnque  est 
*vespett  et  nutnè, 

LuMiNiEiL  :  Officier  d*églbe  chargé 
de  Téclairer,  administrateur,  mar* 
guillier;  luminarius, 

LuN  :  Lampe  portative  ;  lumem 

Lu N AGE  :  Caprice ,  fantaisie ,  folie 
d*un  lunatique  ;  de  luna  ;  d'où  iuna- 
gi'er,  fol ,  insensé,  capricieux ,  fantas- 
que; lunatious  ;^n  anc.  Prov.  lu- 
naios,  lunmossês* 

LuNEDi  :  Lundi  ;  lunœ  dies» 

ïiUiriSistJN  :TelAps  de  luile;  de  Inna. 

LuNJENJHËifSEAT  :  Fils  uniquc  ; 
uni'generatus  y  urùgenitns* 

LultÈTtE  :  Sorte  d'armure  de  tête, 
on  pfltrtie  de  cette  armure,  suivant 
I).  Carpentier. 

LuHGHUEE  :  Longueur,  étendue. 

LniTH,  lunka,  ]ïie%i*kuFtÂ,  Vhuna  : 
Aucun ,  auci|ne  ;  Vunha  ora/ jamais. 

LuocTENENT  :  Lieutenant,  suivant 
D.  Carpentier;  locumtenens. 

Lu  PAU.  Voyez  Louvat. 

LuQUENNE  :  Lucarne,  fenêtre,  œil- 
de-bœuf;  de  lucerna. 

LuQUET  i  Cadenas. 

Lus ,  luz  :  Le  brochet ,  poisson 
d*eau  douce;  luceus;  d*où  lusel,  ht" 
seau,  petit  brochet. 

Ne  pcrdolt  pas  tOTent  matinef , 
Hé  ne  eait  mies  per  nos  botet 
Que  poar  meogier  ius  ne  barbotes  , 
Qaelconques  fust  un  jor  malades. 

Gautier  de  Coinsi^  chap.  tA,  Uv,  i. 

LuftéAU ,  lusel ,  lust  :  Cercueil , 
bierre ,  châsse  de  saint  ;  de  lucèUus  , 
pour  loculus. 

LnsiE  :  Éclairer,  luire  ;  lacère. 

LnsiTANiE  :  Nom  propre  d'une 


LUT 

partie  de  l'Espagne,  qui  est  à  présent 
*le  Portugal;  LusUania. 

LnsQUE  :  Louche  ;  Itiscus  ;  en  bas 
Bret.  lack, 

LussEEOir  :  Mèche ,  lumignon. 

Lustre  :  Clarté  ,  illustration  ;  il- 
lustratio* 

Lut  :  U  lui  fut  permis  ;  licuit. 

Bien  ha  eu  la  TÎelz  lei. 

Premier  Livre  des  Rois,  fol.  i ,  i?*. 

Lutherie  :  Luthéranisme. 

LuTttBRiSTE  :  Luthérien.    * 

LuTHON  :  Esprit  follet,  lutin. 

LuTs  :  Lumière  ;  lux. 

LuTTis  :  Petite  cabane ,  loge  bÀtie 
de  terre  et  de  chaume. 

Luvns  :  Lieue,  étendue  de  chemin  ; 
leuca. 

LuwEGE ,  lowier,  luwaige,  luwier: 
Loyer,  paiement  du  gite  ;  locarium» 

LuEE  :  Sorte  de  pelleterie ,  suivant 
D.  Carpentier. 

LuxERiE ,  lisez  tuxerie  :  Chemin , 
passage. 

LuxuKiANCE  :  Excès,  superfluité, 
détail  ,  explication  trop  longue  ; 
luxuria, 

LuxuniANz  :  Abandonné  au  vice, 
au  libertinage  ,  qui  mène  une  vie 
déréglée;  luxurians. 

LuxuRiER  :  Se  plonger  dans  la  dis- 
solution ,  s'abandonner  au  liberti- 
nage ,  au  commerce  des  femmes  im- 
pures ,  se  jeter  dans  le  dérèglement  ; 
luxuriarL 

Ha  diable ,  come  les  cincéus , 

Com  gmnx  envie  a  sur  cens , 

Qui  vivre  vtielent  chastement , 

Et  Dieu  servir  honestemeot , 

Ta  grant  vertuse  (versutia)  ta  malice , 

Les  cha>tes  cuers  point  et  entice 

Jour  et  nuit  à  Ittxurier. 

Gautier  de  Coinsi,  liv.  a,  chap.  x. 

LuTBR  :  Récompense ,  prix.  Foyez 

LuWEGE. 

£s}oit  Tos  de  ce  ke  tos  jai  aveiz  reccn  les 
dons  de  la  sinestrc  ,  esjois  yos  de  ce  ke  vos 


M  A  A: 

iitmàtïï,lmlujrfnàt\^de%tr^, . . . en U  tinettra 
MMt  tel  mérites ,  et  en  sa  destre  set  lujrers. 
Sermons  de  S.  Bernard,  fol.  3x. 

Gamdete  çuia  j'am  pereepisds  doua  sinis- 
trm,  gaudtte  quia  expeckuis  praemia  deX" 
tree. .  .,in  Ueva ejus  mérita ,  m dextera iferà 
prjemla  cof^nentur. 

LcTSABLE  :  Qui  luit ,  qui  éclaire  ; 
de  lucere. 

Lu  TSE  AU  :  Vase ,  vaisseau  de  bois 
oa  de  pierre. 

LuYTEAU  :  Linteau. 

Lutter  :  Lutter,  combattre  corps 
à  corps  ;  luctari. 

Lu  TU  LE  :  Le  triolet,  dit  alleluya, 
sorte  de  fourrage  ;  du  Latin  trifoUum 
acetosum ,  selon  Borel. 

Lue  :  Le  luth ,  instrument  de  mu- 
sique à  cordes.  Voyez  Lus. 

Luzerne  :  Lampe,  lanterne,  flam- 
beau ;  lucema;  en  anc.  Prov.  luzèma. 

Mais  eant  ja  Li  tôt  poissans  Deos  è  Romain 
▼oloit  ceaeéir  de  son  traralUi ,  è  mostreir  la 
vie  Benoit  en  examples  as  homes,  ke  la  lu- 
zeme  mi»e  sor  le  chandeleir  renderoit  clar- 
téit  ptr  k*ele  loiroit  à  tos  céaz  kl  sunt  en  la 
neson  Den. 

DUd.  de  S.  Grégoire ,  liv.  i ,  chap.  x. 

Cum  verb  jam  Deus  omnipotens  et  RomO' 
num  ifeliee  à  labore  quiescere ,  et  Benedicti 
vitam  in  exemplum  kominibus  demonstrare, 
ut  posita  super  candeiabrum  lucerna  clares-' 
ceret  quatenus  omnibus  qui  in  domo  Deisunt 
lucertt. 

Luzette  :  Ver  luisant ,  insecte  ; 
de  lucens, 
Lt  :  Lui,  le  ,  elle  ;  ille,  illa. 


M  A  A:  loS 

Ly  Père ,  ^£ls  et  ly  Salnets  Etperis , 

Ung  Dien  en  troys  peraonnes  aonré  et  chéris  , 

Tienne  les  bons  en  ta  grâoe  et  aeeonrt  Us 

perti , 
Et  doint  que  dl  traictlé  ioît  monlt  à  maint 

meria.      CodicQk  de  Jehan  de  Memng. 

Ltce  :  Femme  débauchée  ;  de  ly^ 
cisca. 

Ltb  ,  lyé  :  JoyeuT  ;  lœtus. 

Ltéembnt  y  lyement  :  Joyeuse- 
ment ,  gaiement  ;  Uetè* 

Les  degrés  monte  fyéement ,     % 
Plnstost  que  peat  hastiTement , 
Et  li  trenJ>loient  tnit  li  membre. 

Boihan  de  la  Roêe, 

Et  s*en  Tint  loger  en  nng  monlt  riche  et 
monlt  fort  bel  Hostel ,  qne  alors  estoit  auprès 
de  TEglise  Saint  Rspei,  où  deaon  boate  et 
bostesse  fut  moult  fyement  reçene. 

Boman  de  Gérard  de  Nevers. 

Ltefars  ,  lyeppart  :  Léopard  ; 
ieopardus. 

Es  Bestea  vois  débonnaire  le  1  jon , 
Aignel  cruens ,  entreprenant  îjreppttrtp 
Le  loup  piteus ,  le  poucin  champion , 
Et  pour  le  groi ,  ^oy  Toler  le  bnsart , 
L*aigle  et  Tautour  yo!  devenir  fetart  ; 
Et  le  conlon  reult  faire  rassellage , 
Et  le  cenglier  Tcult  estre  papelart , 
Dont  (d*ou)  pnet  Tenir  anjoard*bni  te  nsalge. 

Eustache  Deschamps  ,  fol.  45,  col.  i. 

Lteres  ,  lyerre  :  Voleur ,  larron  ; 
latro. 

Ltmfson  :  Limaçon,  escargot. 

Ltois  :  Blanc,  de  couleur  blanche. 
Voyez  LiAR. 

Lton  :  Lion ,  quadrupède  ;  leo, 

Lttowe  (la)  :  La  Lithuanie;  Li" 
thuania. 


M 


Jj!  A  :  La  main  ;  manus\erk  anc.  Prov. 

ma  ;  en  bas  Bret.  man, 

K  sa  ma  dextra  la  domna  u  libre  ten  (tient) 
Tût  a  quel  libres  era  de  fog  ardent. 

/^  Vie  de  Boëce  ,foL  273. 

Ma  AON  K,  maagrdé,  rnaaignié  :  Mal 

disposé ,  estropié ,  souffrant ,  incom- 


modé ,  malade ,  inquiet  ;  malè  acttts; 
et  non  pas  tué,  comme  le  dit  l'éditeur 
des  Chansons  du  Roy  de  Navarre. 

Il  est  Assise  et  usaiges  que  tons  cheraliera 
qni  ont  passé  soixante  ans  de  aage  ,  ou  que 
il  sont  maaigniex  de  maaing  aparant ,  aont 
quites  don  sert iche  de  lour  cors ,  et  se  il  s*en 

4 


io4                 II A  A  MAC 

▼ont  eMaser ,  pareeqae  il  out  pisaé  aa^^e,  le  Sol  ni^î«inet  destruit  Torde  et  rlle  recliîngnîe, 

Seîgnoor  ea  aara  le  cheval ,  et  les  arme*  en  Tant  te  deolt  d'autroi ,  que  ja  n*en  iert  lie. 

«tcliange  de  lonr  con  à  ton  betoing  tonte*  CoeKeih  de  Jehan  de  Meung, 
les  foif  que  il  Ten  Toudra  temondre  ;  et  te  il 

apele  ou  ett  apelé  de  chose ,  en  que  il  afilert  MaAISSE  ,  mcuisse  :  Redevance  OU 

bataille ,  il  s *en  dépendra  par  champion ,  se  cens  sur  une  métairie  qu'on  nommoit 

'"""^':^TÙZium.ch<v.'.Kr.  «utrefo»m«.  Voy.MAsetMA.O«.. 

'^  Maahte  :  La  ville  de  Mantoue ,  en 

D.  .niir.  l'en  prout  mort  .de  ni«mbn>  toln  1,,^^  ;  Montua. 

1  en  pert  membre ,  et  tuit  li  bien  sont  le  E07,  ' 

«t  de  maaignié,  pert  tos  ses  biens  sanre  la  Acel  tans  à  Rome  manoit 

▼ie  et  la  porréance  dou  maaigmié.  Un  Philosophe  qui  tenoit 

Allé.  Coût,  dOriéam,  Mss.  de  la  Biàt.  f^  reuomëe  de  Clergie  ; 

^^                 '  D*ttne  des  citez  de  Seziie 

Maaicnier  ,  maagner  :  Blesser  9  Fu nés,  on  Tapeloît  Virgile, 

incommoder,  ternir  la  réputation  ;  et  ^  *^^**  Maante  ot  à  non. 

non  pas  tuer,  comme  le  dit  Téditeur  Moman  de  Dohpatos. 

des  Poésies  du  Roy  de  Navarre.  Maard  ,  Maart  :  Médard ,  nom 

puî  nayre  autrui,  ouafole,  il  lî  doit  rendre  P^opre  d'homme  ;  Medardus.  Voyez 

aes  damages ,  chon  est  k  entendre  le  coust  des  «A  Citation  rapportée  au  mot  Uvraire  : 

mires  et  des  despans  dou  bicssié,  et  restorer  a  Saint  Maart  où  grant  lirraire. 

aes  jornéet  seionc  le  mestier  dont  il  est ,  et  se  ^  , 

il  î  a  maaifuf  Ten  doit  regarder  le  meniere  dou  ï-  auteur  parlant  d  un  miracle  opéré 

maaing  et  Pestât  de  la  persone  qui  est  maai'  en  faveur  d*Un  Possédé  qui  fut  ame- 

gntéh,  et  PaToir  de  chelui  qui  le  nuuugna ,  et  ^é ,  à  SoUsons ,  dans  une  église ,  dit  : 

aelonc  che  que  il  a  Taillant ,  1  en  doit  douer  ^ 

largement  dou  sien  ah  maaigmés  et  seionc  Q»*  «'^  ^ien  et  bel  assise, 

Tancien  droit,  qui  maaignoit  autrui ,  l'en  U  O"  une  deux  est  sans  donunce, 

fesoit  autel  matung  com  il  aToit  à  autrui  fet ,  Q»»  Diex  ▼oui  muer  en  s'enfance  , 

che  est  i  dire ,  pour  poing ,  poing ,  pour  pie ,  Laquelle  on  nome^  Sajnt  Maart; 

pie ,  mes  Peu  en  use  par  nostre  costume  en  Ma  Tolenté  icy  m*aart 

cheste  manière ,  ainchois  s'en  passe  Peu  par  Qa«  j«.  »«  '*»*  pa«  m'entremette, 

amande-,  si  com  jou  ai  dit  chi  dessus ,  et  par  Q"«  <1«  l«t»«>  «n  roman  mette 

longue  prison ,  et  par  faire  au  nuia^iii/ seionc  Coment  li  sainz  dens  fu  trovée. 

son  damage,  et  seionc  che  que  il  est,  et  se-  L'auteur  voulant  dire  que  le  Pape 

lonc  Pavoir  de  cheU  qui  X.inaa^gna  ^é^^         ^^^  ^^^^.^  ^^  ^^  miracle  : 
Coutume  de  Beauvoisu,  Mss,  chap.  3o. 

Si  com  la  lettre  le  me  livre , 

MaAILLE    :    Impôt    ou    redevance  Ca  Apostolle  fermement 

d'une  maille.   Voyez  Maille.  Tesmoingne  et  dist  vraiement , 

Ma AiLLiE  :  Ce  qu'on  pouvoit  avoir  ?.**'*  ^■*"^  ^^^^ '"V  ^''^''  •»^<*'** 

'*t                       ,       .           ,  Li  dens  que  muée  avoit 

pour  une  maille ,  comme  la  denerée  N^gires  sires  dans  s'enfance. 

pour  un  denier.  Gautier  de  Coinsi,  Miracle  de  la  Benoîte 

Maaing,  maaignie  :  Blessure,  in-  Dent  que  Noottre  Sires  mua  en 

commodité ,  soit  au  corps ,  soit  à  la  s'enfonce, 

réputation ,  médisance ,  calomnie  ;  et  Maart,  lisez  m'aart:  M'enflamme, 

non  pas  accompagné,  comme  le  dit  m'«xcite. 

Fauteur  du  Glossaire  du  Roman  de  Mabre  :  Marbre;  marmor;  étoffe 

la  Rose ,  au  mot  mehaigrùe ,  où  il  de  différentes  couleurs  y  en  bas.  lat. 

renvoie  aux  mêmes  vers  que  je  cite  :  pannus  marbrinus. 

EuYie  n'est  pas  la  sole,  aios  à  grant  conpaignie  MacauT,  magaut  :  Bourse,  pocbe, 

Demesdif ,  de  contréuFes,  et  d'autel  maagnie,  besace  ,  gibecière. 


MAC  MAC                  io5 

Macs  ,  mâche ,  machue  ,  macue  ,  ï^»  ■•?«•  ertendirem  a*iui  ne  tnmé , 

macire/^  :  Mawue  ,  masse  d'armes  Q«'»«  «^'^  geatU  ior  ot  pre.té. 

dont  le  bout  étoit  fort  gros.  An  bout  St  onprit  «i  mugicrcnt  lor  ru  lardn. 

de  qndqaes-nnes  étoient  quelquefois  JUman  jrAuJBgier,  n'  iS3o. 

ptecés de  petit,  moulins,  afin  qu'au  MACELL.a  ,  mnchaeli^r  :  Tuer , 

he«,m  les  soldas  pussent  y  moudre  i,^^^     assommer;  maceUart, 

leur  bled  ;  ces  mot,  signitoient  auMi  ,^^,^    ^  b„  B^^'  ^^.^^ 

nn  amas  de  plusieurs  choses  ;  de  Macblote  ,   machelote   :   Petite 

massa  ;  en  bas.  lat.  maxuca,  ma»    •««*-^ »  i    »a*         i 

,        '                                    '  masse  ou  massae  ;  la  tète  ou  le  gros 

'  bout  d  un  bâton  ;  de  massa. 

Et  .e  ferit  «nnii  IVitour .  m  mate  ea  •«  ^^^^    ^^^  y            jj^j 

luin  et  K^ches  bien  que  cenx  on  u  atta-  •>              ^          i  \    ^          i 

çHùt,nWieiitq«iefair;deiiiire.  Machat  (cop  de)  :  Coup  de  nuMue 

Chroniques  de  Flandres.  »*ns  effusion  de  sang ,  meurtrissure , 

E.  i<m  po-mg  tint  «ne  maçue ,  contusion  ;  de  massa. 

Fièrement  la  panmoie ,  et  rue  Macbau  ,  m,achal,  machaud,  ma- 

Entor  soi  cop»  li  perilleiu ,  chaut,  mac?te  :  Grange  sans  toit,  ou 

Qn'e«ciw,»'iln'erttropmerTemeuf,  meule  de  i^rains     amaa     monceau* 

He  pnet  tenir  qu'a  neP  porfende  ,  "^^f  ,        6™?*  »  amas  .  monceau  , 

F4  que  cil  Tainou  ne  le  rende  mocholum,  suivant  Bofll  ;  en  bas. 

Qui  contre  li  te  met  en  place ,  lat.  machale.  Yoyez  MacAUT. 

511  ett  bien  ataint  de  b  mace.  Machb  :  Massue  ,*  sorte  d*arme. 

•  Moman  de  la  Rose,  i^s  i5753.  Mache-coules  ,  mache-couiis,  ma- 

MAci    :    Madiieu ,   nom   propre  chi^coUs,  machi-coulis,  musse-coulis  : 

dliomme  ;  Matthœus.  Parapet  en  saillie  garni  d*une  devan- 

MACEFOiroE  :  Machine  de  guerre  ture  de  pierres  ou  de  briques ,  qui 

pour  jeter  des  pierres  ;  en  bas.  lat.  rëgnoit  au  haut  des  tours  ou  des 

matafunda,  chftteaux  fortifies  ;  ouvertures  pra- 

Macel,  macelerié ,  maisel ,  mai-  tiquées  dans  le  couronnement  des 

sellerie  ,  maiseloire  :  Boucherie  ;  /tio-  tours ,  et  d'où  anciennement  les  as- 

cellaria  tabema ,  macellum  ;  en  bas.  sièges  faisoient  pleuvoir  perpendicu* 

lat.  macellinum  ;  en  anc.  Prov.  ma-  lairement  et  à  l'abri  des  parapets,  sur 

chéria,  masël,  mazël.  les  assiégeans  parvenus  au  pied  des 

Maceler  ,   macheler ,  maiselcr  :  fortifications,  des  pierres,  du  sable,  de 

Porter  la  massue,  abattre ,  renverser  la  résine  ou  de  la  poix  mises  en  fusion, 

d'un  coup  de  massue  ;  et  au  figuré ,  j^.  ,^j^^,  remparoîent  muraiUes ,  dres- 

étre  chargé   d'une  entreprise  ;   ma-  toicot  bastillons  ,  etquarroîent  ravelina ,  ca- 

ccllare,  soient   foMez  ,  escuroient  contreinineâ  ,  ga- 

MACéLIKR,  macecUer,   macecrier,  kionnoieut    deffensr. ,  ordounoient    plate.. 

,                     •»•        r%        X.          x.  «ormes,  TOidoient  cnasmates ,  rembarroient 

macheUcr,  maiseUer  :  Oonchev^  Qh^T'  fmibes  braye» ,  erigeoieut  caTaUiera  ,  resta- 

entier;  macellarius.  On  donnoit  en-  poîent  contrescarpes , enduisoient  courtines, 

corc  le  nom  de  fnacelier,  au  brave  P»"«>d"'»f '«n*  «no'néauU,  laliioient  parapectes, 

.:  -»'.^:»  i^  w>i.,-  xi:-*: a  a^ ..-.  enclavoient  barbacanes ,  as«eroient  inachieo- 

qui  s  «toit  le  plus  distingué  dans  un  g,  ^  „noaoi*Bl  h«.«  «  «U^cte..  a«*oi.»t 

combat.  aentinelles ,  fomissoient  patrouilles. 

Aodigier  ne  toU  faire  noces  en  pré ,  Rabelais ,  Prologue  du  Livre  3. 

En  bois ,  ne  en  rivière ,  n*en  saut  ramé ,  -mm                                 >    «  •        n        i_ 

Ainz  les  fiât  en  un  champ  de  vie.  are,  Machelier  ,  machelier  :  Boucher. 

On  truies  et  porcéax  orent  esté.  Voyez  Mac^lier. 


/ 

io6                  MAC  MAC 

MaCHELOTE.  Voyez  MaCELOTE.  C '«•«  ■  ««▼o»*'  l'E^^^ngelistre  , 

MACHEE    :     Mélanger    diffërenlC»  Ou  Tingt.troUie.me  chapitre 

.              1      «  •                t  Roman  de  la  Rose, 

choses ,  les  bien  amalgamer  avec  une 

spatule;  mandere,  macerare.  Maci,  Macias  (S.)  :  S.  Mathias» 

Mach^uee  :  Coup,  meurtrissure,  apètre. 

contusion  ;  maceratio.  Macias  ;  Martial  ,   nom  propre 

Maghiee  :  Serpette,  couteau,  cou-  d'homme, 

peret;  machœrium.  Macihal    :    Certaine    mesure  de 

Magbignee  :  Détruire,  démolir,  terre;  meule  de  moulin;  en  bas.  lat. 

renverser  ;  de  machinarL  macina. 

Machination  :  Adresse ,  intrigue ,  Maciolis.  Vojrez  Mache-coules. 

artifice  ;  machinatio.  Macip.   Vojrez  Mancips. 

Machiniêie  :  Machiner,  ourdir  un  Macisse  (torche)  :  Qui  est  toute 

complot    contre    quelqu'un  ;    ma~  de  cire. 

chinari,  Macle   :  Maille  d*un  filet ,  d*un 

Machinecr,  machineux  :  Celui  réseau  à  pécher,d'une  cotte  de  maille, 

qui  machine  ou  médite  une  trahison ,  arme  préservative  ;  macula.  Voyez 

séditieux;  ^achinosus ^  machinatçr;  ce  mot  dans  Ménage,  qui  cite  un 

du   Grec   méchané  ;   en    bas    Bret.  passage  de  Geoffroy-le-Bel ,  Comte 

maginour.                         ^  d'Anjou. 

Mâchonnement    :    Maçonnerie  ,  .  Si  Plutarche  enst  ici  trincqué 

construction  en  pierres  ou  en  plâtre.  Comme  nous,  il  n'e*t  revocqué 

_                  4              /.r       •  ï^**  donbte ,  pourquoy  le»  oraclet 

Mach  UE  :  Arme  offensive,  massue  ;  Sout  en  Delphes  plus  mutx  que  madts  , 

au   figuré  ,   charge  ,    fardeau  ,   COn-  Plus  ne  rendant  response  aulcune , 

duite  d'une  affaire,  d'une  entreprise,  La  raison  est  assez  commune: 

.    •              1  Kn  Delphes  nVst,  il  est  ici, 

som  •  embarras  :  massa»  «         '^     r    i   •         - 

av*u,  «i««w«mi9  ,   ##ftc«««M.  j^^  tréteau  fatal,  le  voici. 

For  est  ki  prent  sor  luy  la  machue  por  aul-  Q»"  prcsagit  de  toute  chose  : 

trui.                 Ane,  Proverbe  ,  Itfss.  de  F  Eglise  Car  Athenœus  nous  expose , 

de  Paris    n'*  a.  Q"*  ^^  tréteau  estoit  bouteille  , 

Pleine  de  vin  à  une  anreille , 

MachUEE.   Voyez  MaCHEUEE.  D«  ▼*«»,  je  dis  de  Terité. 

Machuekie  ,  machurer  :  Noircir  Rabelais,  Uv.  5,  chap,  46. 

par  place ,  barbouUIer  le  visage  d'en-  Macle  :  Maille ,  terme  de  blason , 

cre ,  de  charbon  ou  de  suie  ;  l'octave  indiquant  une  espèce  de  losange  ;  de 

des  Rois  se  nomme ,  à  Metz ,  les  Rois  macula.  La  maison  de  Rohan  en  por- 

machurez.  toit  dans  ses  armes,  avec  cette  devise  : 

Machueet  (le)  :  Le  rhume.  Sine  macula, 

Maci  (S.)  :  S.  Mathieu,  évangé-  Macle:  Mâle,  du  genre  masculin; 

liste  ,  nom  propre  d'homme  ;  Mat-  masculus. 

thœus.  Il  y  a ,  dans  le  Carlulaire  de  Maçonner  ,  maçoner  :  Bâtir,  con- 

VArchevéché  de  Paris ,  un  bail  à  cens  struire  une  maison  ;  au  figuré ,  fabri- 

qui  est  daté  de  Tan  de  grâce  i3o8 ,  quer,  forger,  préméditer,  former  un 

le  diemenche  après  la  S.  Maci,  ou  projet,  une  entreprise;  de  mansio. 

(au)  mois  de  setembre.  _ .  _                  j   .  u-            /c  t     •  x 

^      '  Ld  Empereres  cuidoit  bien  que  (  S.  Lonis  ) 

Paroles  tos  dirai  auci  il  venit  à  pot  de  gens,  ce  qu*il  desiroit  moult  ; 

Que  nos  lisons  en  Saint  Maci ,  car  U  estoit  maliclens  et  «outils ,  cuidoit ,  si 


M  A  D  M  A  D                  107 

c«MM  on  àiêott  :  maçonner  ■ucnne  cbonM  en  anc.  Prov.  rnodona^  en  Langned* 

(ostr*  U  Boy  Loy»  Cl  contre  le  Hoyaunie  de  ,nadono  :  en  bas  Bret.  madam. 

France:  met  Une  plot  pa«  a  Nostre  Seigneur,  ^^         '                                  j          •     tt 

J^Lée«J.a  pi  M^aeWoe  in.pir.tion  le  .   MadaimoiseLLE  ,    modamoiselU  , 

■unTct  propos  de  TEmperéour ,  et  garda  lisez  ma  dmmoiseUe,  ma  damoùeile: 

Miancment  son  bon  chanpion  le  Roy  Loys.  Mademoiselle  ;  les  femmes  et  les  filles 

GmiUmum*   de  Nangis ,  Annales  de  de  gentilshommes  avoient  seules  le 

S,  Louis,  année  i«38.  droit  de  prendre  ce  titre.  Fojrc%  pour 

Macque  :  Espèce  de  massue,  bâton  «es  deux  articles ,  Dam  et  Dambisbl. 

qui  a  une  grosse  tète  ou  un  nœud  Madaisse  :  EcheTeau  de  fil ,  pelo- 

par  un  bout.  Foyet  Mace.  t«>n i  niataxai^n  Langued.  maddU$o. 

Macquee    :    Frapper    fortement  Madewhiee,  iw£Mfc/T/w>r;  Ouvrier 

quelqu'un  d'un  coup  de  poing  ;  ce  q«i  travaiUoit  aux  vaisseaux  appelés 

mot  Tient  de  mace  y  massue;  massa,  maderins.  Voyez  Madee. 

MicQUiNs  :  Bétes  mâles  pour  les  Madeeiw  :  Sorte  de  vaae  à  boire, 

troupeaux ,  et  que  les  décimateurs  Madi  :  Mouillé ,  trempé  ;  madidus. 

éloient  tenus  de  fournir;  de /iMMca/o/.  Madi,    Madir  :   Emetère  ,  nom 

Mactieehe  :  FUs  de  prince,  titre  d'homme  ;  Ementiu. 

honorifique  que  les  grands  seigneurs  Madiehe,  mardienne,  mordienne  : 

portoient  en  BreUgne,et  qu'on  rem-  JurementdéguisésouslenomdeDieu, 

plaça  par  ceux  de  comte ,  vicomte ,  ou  suivant  d'autres,  par  Jupiter,  par 

baron ,  &c.  ;  en  bas.  lat.  macdernus.  Mars  ;  per  Jovem ,  per  Martem. 

Macite  :  Machine  ,   manoeuvre  ,  Madiee  ,  madrier  :  Grosse  pièce 

massue  ,  masse  d'armes.  Porter  la  de  bois ,  cloison  faite  de  charpente , 

maeue.élT^  chargé  d'une  entreprise;  ^^e  de  bouhinger,  de  pâtissier,  de 

haiUer  la  macue,  charger  quelqu'un  cuisine,  étal  de  boucher,  de  charcn- 

de  cette  entreprise  ;  /aire  la  macue  tier;  de  materia;  en  anc.  Prov.  mddrë. 

de  quelqu'un,  se  proposer  de  le  bat-  Madlb  :  Blâle  ;  masculus. 

trc;  de  massa.  ^"  "*'*•  Abraham  Ismaèl  son  lOs,  «C 

'  tontes  franket  metnées  de  sa  maison ,  et  tons 

Quant  assez  orent  murmnré ,  les  madles  quM  eut  acatée ,  et  tons  les  madks 

Et  dit  ,  et  fet ,  et  raconté  ,  de  tous  les  biers  de  sa  maison  ,  et  il  circons- 

Si  reparolent  du  mengier,  riza  la  cbar  de  lonr  rit  maintenant  que  à  C«l 

CVst  la  coustome  dn  bouvier,  jour  corne  Nostre  Seignonr  le  comanda. 

Ja  ne  n'ert  liez  s'il  ne  menjue.  Bible  Hisi. ,  Genèse^  chap,  17,  'vers,  a3. 

Rogiers ,  qui  porte  la  macue  ,  Tulitautem  Abraham  Ismaël fUium.  suum  , 

Deans  toz  cels  de  la  mèson  ,  et  oinnes  vernaculos  (lomus  suœ  :  universos* 

Comaode  c*on  Toist  au  bacon,  que  quos emerat ,  eunctos  marei  ex  omnib'us 

Et  aporte-on  des  charbon^t ,  viris  domus  suât ,  et  cireumcidit  camem  prœ^ 

Mes  qu*eles  soient  granz  et  lées ,  putii  eorum  statim  in  ipsa  die,  sicut  prœce^ 

Si  qne  cliacuns  en  ait  assez.  perat  ci  Deus. 

*  Fabliau  it A louL  Chescun  madle  de  tous  sera  circunsiz,  «t 

TOUS  circunsiserez  la  char  de  Tostre  vit ,  qne 

MaçUETE, maçifC/re.Petlte massue,  «éo  suit  en  signe  de  lien  entre  vos  et  moi. 

Madacoiee  ;  Mandragore.  Gtnèse,  chap,  17,  n^ers,  10  et  11. 

Ma  D  AIME  :  Mot  dont  on  a  formé  Circumcidetur  ex   'vobis  omne    mascnlî* 

madame;    il    faisoit    autrefois   deux  num  .  et  eircumcîdetis  camèm  prœputU  ves- 

mots  ma  dame;  on  ne  donnoit  ce  ^>  "^^i^'^^'g^^Jà^ris  inter  meei^. 

titre  qu'aux  femmes  de  très-haute  Madee  ,  madré,  madrin,  maselin, 

qualité ,  et  aux  saintes;  mea  domina$  mazann,  maierin,  mazers  :  £^>éc^ 


xo8                  MAE  M  A  G 

de  pierre  précieuse  dont  on  ignore  la  p'^f  '^  d^owent  paîwer  de  raîgne ,  moêment 

i.^.      '^           ..     .^j      -,    ^  ke  del  pendant  leiz  del  moat  MtoU  snét  perM 

qualité  ;  on  en  faiSOlt  de»  hanaps  ou  „  de»cend*n.  en  cremor. 

Tases  à  boire.  Les  souverains  et  les  DMdeS,  Grégoire,  Iw.^tjchap,  5. 

grands  seigneurs  étoient  les  seuls  qui  £x  his  autem  momuteriù  quœ  in  eodem 

eussent  le  droit  d'en  avoir.  Cardan  '<>«>  eonstmxerat  tria  sunum  in  rupibus 

ainsi  aue  Scali^er  croient  aue  cette  ntondsertuù^et'valdèeratfratribusUborio' 

ainsi  que  ^caiiger  croieni  que  ceuc  ,um,semperadl4Mciundescendere,utaquam 

pierre  est  la  même  que  la  murnna  haurire  debuissent;  masimè  yi«i«  è  devexo 

pocula    des   anciens.    Ducange  ,  au  montU  latere  ertu  grwè  dtsctndenùbu»  in 

contraire ,  pense ,  et  je  suis  de  son  fif^ore  periculum, 

avis ,  que  c'étoit  l'agathe  onix;  quoi-  Maén éresse  :  Méiliatrice  ;  juge  , 

qu'il  en  soit ,  ces  termes  viennent,  arbitre; /we<5&*«&7.r.  V.  Mo  yehneres. 

par  corruption ,  de  marbré ,  c'est-a-  Mairie  :  Levain  qui  sert  à  faire 

dire  ,  tacheté  ,  qui  est  de  diverses  fermenter  la  bière;  on  donnoit  aussi 

couleurs ,  tomme  le  marbre  ;  de  mar-  ce  nom  au  droit  qu'on  payoit  au  sei- 

mor;  en  bas.  lat.  mazer,  mazerium ,  gneur  qui  fournissoit  exclusivement 

mazarum,  mazerinus,  masdnnurn;  c®  levain. 

en  anc.  Prov.  madrin,  madrinOy  ma-  Maesmer  :  Mésestimer,  blâmer , 

ger,  mazër,  désapprouver;  inalè  œstimare. 

Madré  ,  madrin ,  madrinien  ma-  Maësté  ,  maisté ,  maieslée  :  Gran- 
zarin,  mazcrin:  Officier  chargé  du  deur,  élévation,  majesté;  action  cou- 
soin  des  vases ,  pots  et  autres  objets  rageuse  ;  majestas. 
de  matières  précieuses;  c'est  de  là  Ma  ester,  iwrt«/re,  mestre  :  "^sA" 
que  vient  l'expression  de  niadré  ,  tre,  magistral,  supérieur,  principal; 
donnée  à  un  homme  fin  et  adroit  qui  magister;  en  anc.  Prov.  maestrë  ;  en 
trompe  les  autres ,  et  qui  ne  se  laisse  liai,  maestro;  en  bas  Bret.  maestr. 
pas  tromper.  Maeur  ,  rnaier,  maieur  :  Maire  de 

Madré  :  Nom  donné  aux  bois  et  ^*ï'«  »  J"g«»  échevin ;  maître  de  cava- 

aux  marbres  veinés  et  tachetés.  Mo-  ^^ne  ;  d'où  est  venu  major;  magtsUr, 

net  rapporte  que  le  broussin  d'érable  friajor  ;  en  bas  Brel.  maer. 

bien  madré,  est  très-recherché  pour  Ma-fat  :  Fait  de  main  d'homme  ; 

lek  meubles  et  les  parquets.  Les  par-  manu  factus, 

quets  du  superbe  château  d'Anet ,  ^aflé  ,  mqflu  :  Qui  a  le  visage 

étoient  en  bois  d'érable  :  ils  étoient  P^ein,  large,  bouffi,  gros  et  gras, 

admirés  par  leur  variété.  Maoalez  ;  Nom  d'une  compagnie 

Madrure  :  Taches  sur  différentes  <^«  marchands  luliens. 

peaux  d'animaux,  comme  sur  celle  Maoaut  :  Poche,  besace, 

du  tigre ,  du  léopard ,  &c.  Magdaléoic  ,  Madeton,  Magda-^ 

Madur  :  Mûr,  qui  est  en  maturité,  ^^n  :  Magdelaine ,  nom  de  femme  ; 

bien  à  son  point  ;  maturus.  Ma^dalcna  ;  en  Langued.  Madoun. 

Maement,   maemement,  maes^  Magdalow  :  Sorte  d'onguent ,  se- 

mement,  maesment:  Principalement,  '^'^  ^'  Carpenlier. 

sui^tout ,  mémement  ;  maa-imè.  Maodelin  :  Coupe ,  vase  à  boire. 

Voyez  Madré. 

BîaU  de  céax  monstier»  cai  a  avoît  fait  en  Magdelihier  :  Fabricant  OU  maP- 

cel  meisme  Im   astoient  li  troi   eu  liait  es  «       j     ,                 >  >•                 «          «   ^ 

roehet  del  mont ,  et  mult  travilhouic  chose  «*>*"<*    J^«    magdeUns  ;   cn  bas.    lat. 

•stolt  as  frères  tes  tens  al  bnec  descendre ,  madrelinerûà. 


M  A  G  M  A  G  109 

Maob  ,  maje ,  mar  (joge)  :  Lieu-  dérire  ^CBrameniXt  Duchat,  dans  ses 

tenant  d'une  sénéchanssée,  d'un  pré-  Notes ,  chap.  S  ^  de  la  PronosUcation 

sîdial;  major;  homme  sage;  tnagus*  PantagruéUne ,  fronde  cette  étymo- 

M^CENCE  :  La  Tille  de  Mayence;  logic,  et  le  dérive  de  manuarius.  Je 

Mogtattia,  crois  qu'ils  ont  été  ainsi  nommés  de 

Ma^kitdhomiib':  Receveur  des  de-  ««  4^'*^»  crioient  dans  les  rues ,  ma- 

mers  publics  ^/iû/i,i?u^w/i.ALyonon  nommeles 

U^onli.0  ^  maghièlo  :  Montagne  chaudronniers   ambulans  peirôou  , 

npide  et  eskrpée ,  coUine.  mot  Languedocien  et  Auvergnat  «m 

\,  Ji  ,  ,    , .     .  signifie  un  chaudron. 

Maoioh    :    Maison  ,   habitation  ;      ^Macnau  :  Vers  à  soie,  espèce  de 

ma>mo;  et  non  demagus,  comme  le  ^henUles  qui  furent  apportés  d'Asie 

dit  Borel.  Fc^ez  Mahsk.  en  Europe  sous  le  règne  de  Justinien; 

UAGimK^,  magesUre^magtsiAré:  j,^  „^  ^^^^^  ^^^^^^  ^^  p^^^^ 

Gouvernement,  supériorité  d  un  mal-  ^^^^  ^^  ^ .        ^^  ^^^^l^^  ^^^  ^^^.^ 

^  sur  son  disciple,  office,  fonction  ^^^^^^  apportés  par  des  Gentilshom- 

de  magistrat  ;  magistenum.  ^^^  Dauphinois. 

k  coi  qnaat  aléuent  U  ploisor  par  Tcxempla  MaGNEN CE  :  Nom  propre  d'hom- 

^  ctlm,  «wiiiiienzerent  estre  entpru  ?«  lo  ^^^      MognenÙUS. 
«kuer  de  U  parmanable  tic  ,  et  de«MM  Mm  -^  t  »  •  ..      1 

magitt^n  soi  donerent  ei  âerrUe   del  toi  Magnete    :    Laimant«    la   pierre 

pMfMBt Suiior.  d'aimant;  magnes, 

Dial.  de  S.  Grégoire,  /iV.  3,  chap,  14.  MagneU  troTcnt  Troglodîie 

Ad  quem  dum  muiti  pergunt ,  exempta  £n  Inde ,  é  precîeiu  ett  dltte , 

îBwf  mtentm  ntitœ  accendi  desiderio  cœpe"  Fer  resemble  é  lî  le  trait 

nmtp  atque  tub  ejus  magUterio  in  omnipo"  Altreti  cum  ralmant  (le  diamant  adamas)  fait. 
ftaCtf  M  Domini  servidum  dederunt,  Marbodus  de  Gem. ,  art,  1 9 ,  col,  i656. 

Magisteeial  :  Très-grand ,  très-        Maonib,  magniée,  magnies,  maid- 

élevé;  magisierialis,  née,  maignée ,  nuàgnie^  maigniée  , 

Magistbal  :  Altier,  hautain,  pé-  maihnie ,  maimey  mainiéy  tnainiée , 

dant,  insolent;  magisterialis,  Pré^  mainil,  maisgnéey  ntaisgnie ,  mais^ 

bende  magistrale  :  Prébende  destinée  gniée,  medsnée ,  maisnie,  maism'ée, 

à  l'écolàtre  d'un  chapitre ,  d'une  ca-  maisnil,  manies,  megnie ,  megniée  , 

thédrale.  mehenée,  meigniep  meigniée ,  meinée. 

Magistrat  :  Tribunal  entier  d'une  meisnée ,  menie ,  menil,  mesgnée  , 

justice  municipale  ,  composée  d'un  mesgnie,  mesgniée,  mesnée,  mesme^ 

mayeur  et  d'échevins;  magistratio,  mesnié ,  mesniée,  mesnieie ,  mesrdl: 

Macle  :  Marre ,  espèce  de  houe  Demeure ,  habitation ,  maison  ;  fa- 

qni  sert  à  labourer  la  vigne.  mille ,  enfans ,  serviteurs  ;  train ,  dl- 

Magnah  ,  magnien  :  Chaudron.  gnité ,  suite ,  maison  d'un  grand  sei- 

Maghah, /72^3^e/i,  magnien,  tna-  gneur,  d*un  souverain.  La  maisnie 

gfdenier,magnin,maignûn,Fn€Ugnen,  privée  comprenoit  les  ofnciers ,  do- 

masgnien,  maignier,  tnaignin  :  Chau-  mestiques  et  autres  qui  étoient  atta- 

dronnier  ;  en  bas.  iat.  magninus  et  chés  à  la  maison  d'un  prince ,  ce  qui 

maignagium  ;  en  Bourgogne    mai-  se  nommoit, dans  les  xv,  xvi  et  xvii^ 

gnier;en  Berri  mignan;  en  Messin  siècles,  maisonnée,  et  aujourd'hui 

magni;enltB\,magnanûf  Ménage  le  maison;  mansio;  en  bas.  Iat.  //la/i- 


no                 iMt  A  H  M  A  H 

sionata; enllài,  mesnada; en  EspAg.  gné,  mahangné  :  Blessé ,  estropié  , 

masnada;  en  anc.  ProT.  mainada.  maltraité,  menrtrî.  V,  Mehairgnez. 

Ariot  iifti  que  Ab»aloa  encontnd  U  mai-  Mahing  si  est  qunt  home  a  perdu  \ûé, 

gnie  David,  è  »eiet  lor  on  mul.  peing ,  ««1»  ne* ,  oroiUes  ou  aucun*  de  w* 

U'^  Livre  des  Mois,  chap.  i8,iHf«.o.'  membrei  dou  pié  ou  de  la  ni.hm(inaîn)  et  de 

ce  puet  antre  apeler  «ans  garant ,  et  dire  »• 

Acciditautem  utoccurrereîAbsahm  serTia  «it  ;  Pierre  in*a  copé  lo  poing  d'une  espie ,  et 

Dan^id ,  sedens  muio.  fol  prez  de  l*ataindre ,  «i  come  je  dois  corne 

Or  quant  et  lî  pluior.  ki  ti  furent  assem-  l'orne  ma Wm^. 

Meil ,  et  la  maihue  lo  plore vet  jà  mort ,  il  re*  ^*'-  ^"^  ''»  ^'*'-  ^'^P-  '  "    ^^O'j.Jèi,  i  H- 

pairat  todatnement,  et  les  broies  de  toa  céaz  Maraigiter  ,  mnheingnery  mahe" 

qui  plaindoient  sur  retornerent  en  mer veilbe.  nier  :  Blesser,  mu  tiler.  Esire  maheing  : 

Dial.  de  S.  Grégoire,  liv.  4,  chap,  3i.  Ei^e  blessé ,  incommodé. 

Ciim^ue  ei muiei qui convenerant ,  eteum  Mahain,  fncLhaing,  mahcigney  ma" 

jam  mortuum  famUia  lugeret ,  subiA  rediit  et  f^ging ,  moheingne  ,  mahin ,  mahing  : 

cunetorum  piangenUum  tn  stuporem  'versœ  «            _«j'..'            .m.^           1-1 

«.«*  #^^;mC                         **  Incommodité  ,  mutilation  ,  blessure 

.  ^  ,     .  .    .  considérable;  défaut ,  soit  du  corps, 

Ceo  tnnt  les  mesnés  Itoé  solum  les  poe-  «^    1     «*          «^     r^          ^«-                  ^ 
pi.. .  «t  lour  n.cioi»  d.  ee«.   «rtoienrU.  »<>"  ^^  ^  «»?"*•  ^«r«  MbHAIIT. 
geut  devisez  en  terre  après  lo  dîluTÎe.  6i  Ten  entend  maladie  esCre  tnakeing  que 
Bible ,  Genèse ,  chap.  xo ,  11ers.  3a.  !'«>  po*  ▼<>«>•  P»»"  dehors  en  gent ,  ce  baa  n'est 
..«..■.«.•<           t  pas  leu ,  Ten  doit  tant  solement  Toier  que  Fa- 
ite f«ni.l,»^«»  juxta  populos  einaitones  ^etéor  ne  soit  decÀi  :  Ten  doit  savoir  que 
suas  ;  a»  his  divisa:  sunt  gentes  m  terra  post  s^.^„,  ^j,^^  ^^  „.,^jj^  ^,^  ^^  ^pp^uJ^  ^ 

mluvium.  quant  il  a  encore  ancnae  chose  qni  est  contre 

Tornent  de  çà ,  tornent  de  là  nature  ,  qui  empire  le  cors.  Doue  nous  avons 

Chascnn  sa  mesgnée  appella,  aucune  fois  sentence  pour  laide  de  nature,  et 

Tous  i  acourent  pesie  mesle  maladie  selt  aucune  fois  «orprendre  tôt  les 

One  plus  espès  ne  noif ,  ne  grêle,  cors  si  come  fièvre  ;  et  quant  Peuvent,  tôt  sost 

Ne  vi  voler  que  ces  coups  volent.  il  issi  nez ,  et  il  a  moult  grant  difTerence  entre 

Roman  de  la  Rose.  maheing  et  maladie ,  ausi  com  se  aucun  est 

MAOHiriE»  :  Louer,  vanter,  exal-  ^f\:  «'.J!  «.";'  5?'j'  '  f ,P*"  ""»*«''^<I"« 

_.  x^  T%  maladie  et  issi  le  distrent  li  mestres  des  mê- 
ler, élcver;  mtf^Tljr/Cû/Yî;  cn  bas  Bre  t.  .OBS  por  oster  U  dotance;  mes  U  n'en  i  a 
magnivie  ,  beau  ,  bon.  point ,  car  se  il  7  a  tel  maeing  ou  roaledte 

Magnitude  :  Grandeur ,  magnifi-  V^  de^torba  home  à  Ure  son  usage,  il  sera 

-•- »     •..    »^  rendu  arrière  au  vendéor.  Se  nous  appelons 

Cence ,  quantité  ;  magmtudo.  „,,^j.,  „„  ^heingne  por  un  po  de  cho« . 

Et  grisil  et  feu  ensemble  mellée  estoient  ^usi  come  une  petite  fièvre,  ou  por  une  vietUn; 

portez ,  et  fust  de  Unt  de  magnitude ,  que  quarte,  ne  qui  se  pot  rapir,  ou  une  petite 

unques  tiele  ne  aparust  en  tote  la  terre  de  plci«  •  ci  d**  point  de  forfet ,  porqnoi  il  doie 

£g7pte.     Bible,  Exode ,  chap.  9 ,  'vers.  24.  e«tre  rendu ,  tôt  ne  soit  U  dit  por  droit ,  et 

_           j.'jL*.           '..ri.  si  pot  iVn  bien  lessicr  tele  vencon. 

Etgtando  et,gna  muta  panur  fcrtban.  V        ^                        „<>»^o^.fol.  «8. 

tur  :  umtaque  fuit   magnitudims ,  quanta  ^  '          ••   /«y 

antè  nunquam  apparuit  in  universa  terra  Mahault  ,   Mauhaud  y   Mahaut  : 

j^gjrp^*  Mathilde,  nom  de  femme ,  féminin  d<^ 

Magot  :  Grosse  bourse ,  bourse  Mathieu  ;  MecthildU ,  Maifuldis. 

bien  garnie,  ^o/ez  Macaut.  Mahaut:  Mathieu,  nom  propre 

MAGRiABLE  :  Vilaîu ,  désagréable ,  d*homme  et  de  femme  ;  Matthœus, 

hideux ,  mal  fait ,  méchant.  Mahelin  :  Médaille  de  cuivre  ou 

Maceeche  :  Maigreur,  sécheresse;  de  bronze. 

macritas,  Maheré  :  Échauffé ,  selon  D.  Car- 

Mahaiczié  ,  maJimgnié  y  mahtdn"  penlier. 


M  A  H 

Makkus,  Mace  y  Maci,  Maheult^ 
Mahiy  Mahie ,  Mahiet,  MaJùeu,  Ma^ 
hieuket ,  Mahiex  ,  MiMeis ,  Mahiu , 
Mahuiy  Mahiuis,  fii^usiêu,  Matheu , 
Mathi,  MaÛùaUf  Mathiejp,  Mathion, 
Mathioif  Mathon  :  Mathieu,  nom 
dliomme  ;  Matihœus  ;  en  bas  Bret. 
Mahe  ,  Maze  ,  Maieo  ,  Mata* , 
Méuke  ,  Mazheff. 

Paroles  tos  dira!  anri , 

Qve  oot  UsoB*  «o  Saint  Maki  , 

C*eat  aaaavoir  rEvaagfli^re 

On  (ao)  Tiugt-troitleune  chapitre. 

9  Roinan  de  la  Rose. 

Mavbittev  ,  mahutre  :  Spadassin , 
bmdit,  pillard.  Voyez  Ménage  sur 
ce  mot. 

M^aiv  :  La  main;  manus*  Voyez 
Mavaiv. 

Marihb  :  Calotte,  dans  le  Gatinois. 

Mahiebz,  lisez  m'ahirez:  Me  met- 
tes en  colère ,  me  fftches. 

O  Alttanilre ,  le  fet  refbeaibrez , 
La  Bej^e  <i*lnde ,  diint  bien  taves , 
Kant  par  amifté  à  vas  maoda 
Preacas  et  b^ans  diras  enréa , 
l^itre  quels  choses  fu  etivée 
Celé  bêle  puceU ,  taut  mahiret , 
Ke  d*enfance  ▼eraiemeot , 
De  Tenin  fu  nurri  de  serpent. 

Lts  Eiueignemens  dAristoU. 

Mahom  ,  Mahon ,  Mahons  y  Ma- 
hmm  :  Mahomet ,  le  prophète  des 
Musulmans.  La  gent  Mahon ,  les 
Tnrcs ,  les  Mahométans  ;  ptw  la  mort 
Mahom  ,  par  la  mort  de  Mahomet  : 
c*étoit  un  jurement  des  Croisés  ;  en 
bas  Bret.  mahomer  signifie  usur- 
pateur. 

Li  prodons  à  Meqoes  aloit , 
Là  où  Mahons  est  aourez  , 
Et  des  Sarrazius  houorex. 

Fabl.  de  P.  Anfor. 

Mahomeeie,  mahommerief  mahu- 
merie  :  Mosquée ,  temple  des  Maho- 
métans ;  religion  de  Mahomet  \  ado- 


M  A  I  III 

ration  des  faux  dieux ,  idoUtrie  ;  en 
bas.  lat.  nuihomeria  yx  mahuineria. 

....  Contiver,  comme  une  ymage , 
Son  cors ,  eertet ,  c*ett  fine  ra|^ , 
C*eat  comme  ona  Biahommerie, 

fabL  n^  'j^iB,/bi,  1^5,  A\  coL  x. 

Mahomwet  :  Toute  espèce  d*idole. 

Mauoh  :  Cuivre,  bronze,  médaille 
de  cuivre  ou  de  bronze  ;  mahon  ; 
coquelicot  des  champs  ;  Ménage  le 
dérive  Ôl  imago.  En  Picardie  un  garde 
messier  est  nommé  garde-mahons. 

Mahoker  ,  mahonner  :  Se  battre 
à  coups  de  poings;  et  arracher  les 
coquelicots  appelés  mahons* 

Mabote  :  Ornement  militaire 
qu'on  mettoit  aux  épaules ,  distinc- 
tion de  grade  qu'on  a  remplacée  par 
les  épaulettes. 

Mahci  ,  Mahuys.  Voyez  Mahbus. 

Mahuiote  :  Nom  de  femme,  formé 
de  celui  de  Mathieu. 

Mahumeeie  :  Temple  des  faux 
dieux.  Voyez  Mahombeie. 

Mahuetee  ,  mahutre  :  La  partie 
du  bras  qui  prend  de  l'épaule  jus- 
qu'au coude,  selon  D.  Carpentier. 

Mahut  :  Barthelemi ,  nom  propre 
dliomme  ;  Mahutus,  Voyez  Mahbus. 

Mai  :  Chef  d*un  corps  de  métier, 
maire  de  ville  ;  major. 

Mai  :  Mère  ;  mater. 

Mai  ,  may  (avoir  bon)  :  Se  réjouir, 
s^amuser,  avoir  du  plaisir,  du  bon 
temps.  Souhaiter  le  bon  may  à  quet" 
qu*un  :  Souhait  que  les  amans  fai- 
soient ,  au  mois  de  mai ,  à  leurs  maî- 
tresses ,  en  plantant  un  arbre  devant 
leur  porte  ,  et  en  leur  faisant  des 
présens  ;  planter  un  arbre  devant  1e 
maison  des  jeunes  filles  à  marier  ;  les 
écoliers  en  faisoient  aussi  planter  de- 
vant la  porte  de  leur  maître. 

Mai,  maict,  maie,  mas,  mai-à" 
pétrir  :  Pétrin ,  vaisseau  à  pétrir  le 


119                 MAI  MAI 

pain  ;  du  Grec  mactra  ;  en  anc.  ProT.  et  ce  qu'on  payoit  au  seigneur  qui  le 

nuush  ,  mak  ;  en  Ital .  madia.  fournissoit« 

Maîaue  ,  maieneque  ,  majesque  :  Haiestae  :  Bfadlre  ;  magister. 

Termes  qui  dérivent  de  nuuitf,  mai;  Maxbt.  f7>jes «Maillet. 

ils  signifient  le  droit  exclusif  qu'a*  Maxbt,  met  de  moulin  :  Coîht  qui 

Toient  certaines  personnes  9  de  ven-  reçoit  la  mouture, 

dre  leur  vin  pendant  tout  le  cours  du  Maieur.  Voyez  Maiee. 

mois  de  maL  Maign^.  Voyez  Maivsn^. 

Maicques.  :  Mais ,  seulement ,  ex-  Maign^e  ,   meugnie ,    maigniée  ^ 

cepté.  maihme,  mainief  mainiée,  maisgnéey 

Mai  DE  :  Lieu  du  pressoir  où  Ton  inaisgrdey  mcUsnie^  megnie,  meignie, 

pose  la  vendange  pour  être  pressurée,  menie,  menti ,  mesgnie,  mesme,  mes- 

Maie,  lisez  m'aie,  ma  iûie  :  Mon  niée  :  Demeure ,  logement ,  habita- 
aide,  tion ,  maison ,  famille ,  domestique , 
Yîerge  MchanATelllies  lettre  en  m'oîe,  suite  d*un  grand;  mansio ;  en  bas. 
Si  que  maintenir  me  puitte  et  tous  pechiex  lat.  mas,  masinia,  masiUnum,  maa- 
fuir.         Serpentais ,  Jfo.  de  VE^  de  gneya,  mainagium.  De  ces  mots  sont 

.,                                        i         .  .venus,  ménage,  ménagement,  mé- 

Mai.,  mou ,  may.  moy  :  he  mou  „,g^,^  déménager,  déménagement , 

Mma.i,maius.           »         ,        .  emménagement,  emménager,   &c. 

Maie  de  mesuees  :  Amasde  gerbes  ^         KAomz. 

destinées  aux  paieroens  des  moisson-  .»   .,  , 

•.^,... .  ^«  !»««   1«»    ^^>*^  Et  a  dettrains  de  ti  grant  necetsîteit  de 

neurs  ;  en  bas.  lat.  nuua.                   .  ^^^^    ^^^^^^ ,  ^^^«^^  ,^  ^.^^^  ^  ^^ 

Maiedieu  ,  lisez  m  aïe  dieu  :  Ser-  portèrent, 

ment  ,  jurement  qui  répond  à  ita  Dial»deS.  Grégoire,  Iw.  i^chap,6, 

deus  me  amet,  ita  me  deus  adjuvet.  Et  tanta  periciJi  necestiuue  compubus , 

Maienierees  :  Procureur,  média-  familiaribus  suis  te poruattibus prœcepit. 

teur,  entremetteur;  mediator.  Maignek  ,  maignan,  maignien  : 

Maihk  ^mager,  maieur,  majeur.  Chaudronnier. 

majorai  :  Maire  de  ville  •  chef  d*un  ,  >    ^j.                           ,       . 

j          ..             j            e  1   '         j  liante  querei ,  mais  non  cl  JiMM/CTien , 

corps  de  métier  ou  de  confrérie ,  ad-  £„  orrier,  en  io  è  en  chien . 

ministrateur,  celui  qui  est  chargé  de  Et  en  cheval  restif  tus  fiez  bien , 

la  régie  de  quelque  chose  ,  syndic  ,  Guaite ,  ne  snnfçe  ne  mescréiex  de  rien, 

officier  municipal  ;  major,  majus;  du  ^"«^  ^  ^*"~^  '  *^P^  »*9- 

Grec  mcgas;  en  bas.  lat.  majorinus ;  Maigner  :  Demeurer;  manere, 

en  anc.  Prov.  mai;  et  majhërs,  plus  j„  ^^U  qu'il  ensi  mtdgnet  en  josk'atant  ke 

grand  ;  en  bas  Bret.  maer.  jn  venrai.  Sermons  de  S,  Bernard,  JoL  6a. 

En  tout  tiex  cas  si  tost  comme  la  cong<  &  eitm  vo/o  manere  donec  'vemanu 

noissance  en  vient  an  Seigneur  de  le  vile  t  il  i  .|^                           •      •        t\ 

doit  mètre  liastif  conseUg,  en  tele  manière  MAlGKIER,weig7tt^r:  Domestique, 

^ue  se  li  coutens  est  pour  fere  majeur  ou  familier,  fermier,  laboureur;  en  bas. 

autres  personnes  convenables  à  le  vUe  garder,  i^t.  magneriâs  ,  mainerius ,  maina- 

li  sires  les  i  doit  mètre  de  sou  office  tiex  que      '    • 

il  sache  qui  soient  convenables  en  l'ot'fice  là  ^    . .   * 

où  il  les  metm.  Maion lEz ,  magnicnier,  maignein, 

Couuime de Beawoisis,  chap.So.  moignen.  Voyez  Magnan. 

Maiebe  :  Le  levain  qui  sert  à  faire  Maigresce,  maigrechc,  maigresse, 

fermenter  la  bière  pour  la  dépurer,  megrece  .*  Maigreur;  macritas* 


MAI 

Dcles  KoTie  taquet  prêt  Scr« 
Trittctee  pointe  en  U  nuUtiere , 
Et  bien  paroit  à  ta  eolor 
QnVle  STott  an  encr  grant  dolor^ 
Et  taoïbloit  aroir  la  jannice  , 
Si  B*i  féiftt  riens  ATarice 
Ne  de  pâleur ,  ne  de  megrecê: 
Car  li  tootis  et  la  detrece , 
Et  la  peaanee  et  li  annit , 
Qn*el  tolfroît  de  jort  et  de  nnis  , 
L*aTOÎent  fête  molt  jaunir. 
Et  aneigre  et  pale  devenir. 

*  Âoman  de  la  Rose ,  vert  ogS. 

Haxgux  ,  megucy  mesgue  :  Petit- 
lait,  lait  clarifié.  Fq/ez  FomMAiGE. 

IIaiouk  :  Poisson  de  mer,  suivant 
D.  Carpentier. 

Maihbvxr  :  Disloquer^  estropier. 
Tofes  MEHÂiGKxa. 

MAïaas  :  Que ,  rien  que. 

Mail  :  Marne ,  terre  blanche  et 
argillcttse  propre  à  engraisser  les  ter- 
res et  les  rendre  fertiles  ;  d*où  mailler 
une  terre ,  l'engraisser  avec  de  la 
name. 

Mail  :  Ciment  ;  d*où  mailler,  ci- 
menter, enduire  de  ciment. 

Mail  de  flonc  :  Sorte  d*arme« 
maillet  armé  de  plomb;  d'où  mail, 
jea ,  parce  que  Ton  pousse  une  petite 
boule  avec  un  maillet;  et  espèce  de 
marteau  au  bout  d*un  long  bâton  ; 
de  malleus.  Voyez  Maillet. 

Mailb:C1os,  lieu  enfermé  de  pieux. 

Maileliatte  :  Mélanie,  nom  de 
femme. 

Mailes  :  Mâle;  mojsculus.  Li  hoirs 
wtaUes  :  Les  enfans  mâles. 

Mailh^  :  Garni  de  mailles  ;  de 
macula }  en  bas  Bret.  mailh, 

BIailherE  9  mailhée  :  Mesure  de 
terre  équivalant  k  un  quart  d*arpent. 

Mailhocrb,  mailloche  :  Maillet 
de  bois. 

BfAiLBOL  :  Jeune  plant ,  marcotte 
ée  vigne ,  mailleton;  malleolus. 

MuLsu  :  Garni  de  mailles. 

Maiuiex  9  maUliere  ,  marlierc  , 
II. 


MAI 


li3 


mamiere  :  Fosse  d*où  Ton  tire  la 
marne;  en  bas.  la  t.  maria,  marga, 
marlaria,  marna,  mameria. 

Maille  ,  maaille  :  Petite  monnoie 
de  cuivre  qui  raloit  la  moitié  d*un 
denier,  et  qui  équivaloit  à  Tobole.  Il 
ezistoit  cependant,  sous  François  i^, 
une  autre  petite  monnoie  d*or,  ayant 
la  forme  des  écus  d*or,  et  qu*on  appe- 
loit  maille  de  Lorraine;  elle  portoit 
d*un  côté  la  tète  du  Duc  de  Lorraine, 
et  au  revers,  une  croix  avec  d'autres 
pièces  dans  son  écu.  Ces  mailles  d*or 
pesoient  quatre  .  deniers  et  quatre 
grains,  et  avoieut  cours  pour  3o  sols 
6  deniers.  Sous  Philippe-le-Bel  on 
frappa  des  mailles  blanches  ;  de  mal- 
leatus;  en  bas.  la  t.  mallia;  en  anc. 
Prov.  malha ,  matia;  Ménage  dérive 
ce  mot  de  mascula. 

Et  je  tuît  cil  qui  ne  refus 
Denier,  monnoie,  ne  maaitte, 
Ainx  le  prainc  ainçeît  que  je  faille  « 
Quar  la  mmtùiie  a  grant  mettier, 
S*en  a  Ten  deax  por  un  denier, 
Et  t'en  a  on ,  ce  n'ett  pat  fantta 
Poivre  et  aus  à  fere  une  taotact 
A  ta  cliar,  ou  à  ton  poitton. 
Deux  tauttieret  ou  un  poçoa. 
Ou  un  platel  »  ou  etcnele , 
Ou  nuuùllie  de  canele , 
Ou  tel  à  saler  ton  potage , 
Trestout  a  mettier  à  maoage. 
Quarte  de  cidre  ou  de  cerroite. 

Pabl.  du  Diet  de  la  Maaille, 

Maille  :  Sorte  d*arroe  défensive , 
suivant  D.  Carpentier  ;  ce  pourroit 
être  la  cotte  de  mailles. 

Maille  au  cult  ^maille  postulat  : 
Sorte  de  monnoie ,  selon  O.  Car- 
pentier. 

Mailler  :  Frapper  avec  le  maillet, 
avec  un  marteau  ou  avec  une  mas- 
sue ;  endosser  la  cotte  de  mailles. 

n  la  ledange  malement, 
lie  ne  veut  pour  nul  terement 
Recevoir  excutation. 
Tant  ett  de  mal  eatcndoo , 

X 


n4                 MAI  MAI 

Ain»  fiert,  fnppe  et  roaille  tt  maille ,  let  ou  de  ittâS^Be  ;  de  maUeolus^  On 

Celé  qui  brait,  et  crie,  etbraiUe.  appela  aussi  moUlolinx ,  uiUL  troupe 

Boman  de  ia  Rase,  paHant  d'un  ^^  séditieux,  ft(m*  Ckarlet  tl- 

jaloux  qu.  hat  sa  femme.  ^AiLi^UtL  :  Maillai  d'enfâtit. 

Mailles  (cotte  de)  :  Tissu  de  plu-  Mailolk  :  Jeune  plant  de  vigne, 

sieurs  filets  ou  chaînettes  de  fer^  dont  Mailoegûxs   :    Le    royaume   de 

on  formoit  une  sorte  de^  chemise ,  Mayorque.  Dans  un  Mss.  du  xin* 

qu'on  mettoit  pour  aller  au  combat,  siècle ,  Fonds  de  TEgli^e  de  Paris ,  est 

Maillés  ,   mailUés ,    maiUodns  :  un  mémorial  de  toutes  les  marchan- 

Séditieux  qui  s'élevèrent  en  France  dises  étrangères  qui  venoîent  à  Paris; 

sous  le  règne  de  Charles  vi ,  et  qui  au  fol.  89  on  lit  :  «  Dou  Royaume  de 

eurent  ce  nom ,  des  maiUets  dont  ils  Mailorgtteê  vient  aluti ,  ris ,  cuir  et 

étoient  armés  ;  on  étendit  ensuite  ce  figues  qui  Croissent  où  paîs  v. 

nom  à  toute  espèce  de  séditieux.  MAiMBouEGiEiProtecttondeMaim- 

Maillet  :  Arme  qui  avoit  un  mar-  bourg.  Voyez  Mainboûeg. 

teau  de  fer  ou  de  plomb;  de  maUeui,  Mai»  :  .La  main  ;  mantti.  ftaute 

rnalleolus;  en  bas  Bret.  mailk,  mail"  main  ,  la  main  droHe  ;  main  basse , 

hoich.  «  Maillet ,  dit  Nicot ,  est  le  main  pote,  la  main  gauche  ;  gent  de 

diminutif  de  mail ,  duquel  diminutif  htiite  main,  gens  de  basse  condition , 

es  histoires  et  romans  de  France,  est  \\t  du  peuple  ;  livrer  ses  mains ,  hktt 

nommé  ledit  instrument  de  guerre ,  hommage  en  mettant  ses  mains  «filtre 

duquel  usoient  jadis  les  François  ».  celles  de  son  seigneur;  mettre  en  la 

MàiLLXTON  :  Nouveau  jet ,  ou  re-  m€Un  Dieu ,   formule  de  serm«»il  ; 

jeton  qui  sort  d'un  arbre  ou  d'un  ceps  main  mollaire,  meule  qu'on  tourne 

de  vigne ,  après  avoir  été  taillé  ;  de  à  la  main  ;  aller  à  la  main,  être  d'une 

malleolus.  égalité  de  rang. 

Maillettks  :  Taches  ,  marques.  Mai»  :  Le  matin  ;  manè.  Main  et 

—  L'auteur  donne  des  leçons  aux  soir  :  Le  matin  et  le  soit. 

femmes,  pour  leur  indiquer  comment  ^^^^,^,  ^ ,.  ^^^^  ^^.,  ^^^^^  ^ 

elles  doivent  se  comporter  a  table  :  De  main  lever  estoîi  acoûimmet, 

Et  g»rt  que  ja  henap  ne  toîche ,  ^^  ^'^T^  ««*»«^  '  "  **>•*  ^'«'^  ^^^»^^> 

Tant  coin  elc  ait  morsel  eu  boîche;  Enfance  ttOgier  le  Danois, /bl.  114. 

SI  doit  iî  bien  at  boielie  terdre  j  ^o,  coL  1. 

Qu*el  n'i  lest  nule  cresse  aerdre.  Tel»  rit  au  main ,  qui  le  »oir  plewre. 

Au  maînï  en  la  lemre  desore:  j^  Proverbe,  tiré  du  Fabliam  d'Mstida. 
Car  quant  crease  en  celé  demore, 

El  vin  en  perent  le§  maiUettes,  Ce  proverbe  est  encore  répété  dans 

Qui  ne  funt  ne  bêles ,  ne  nete».  le   Temps   Pastour  OU   Pascour ,  de 

*  Momande  la  Hose^^vers  iZS-ji.  Guillaume  de  Mâcha ult ,  ainsi  que 

Mailliere  ,  mariiere  :  Marnière,  dans  la  traduction  des  Distiques  de 

f osse'd'où  on  tire  la  marne  pour  en-  Caton,  par  Adam  Duseuil  ou  Dusuel, 

graisser  les  terres.  Voyez  Mailiere.  auteur  du  xiii*  siècle.  Notre  iHustre 

Maillis  :  Pieu,  poteau,  pilotis.  Racine  s'en  est  servi  au  commence- 

Maillon  :  Enfant  au  maillot ,  et  le  »«nt  de  la  comédie  des  Plaideur»  : 

maillot  d*un  enfant.  V.  MailLETON.  Bla  foi,  sur  TaTenir  bien  foB  qui  ae  fiefa , 

Maillon  :  Ncéud  ,  petite  maille.  Tel  qui  rit  readredi ,  dimMiclM  fleurera. 

Màillotxv  :  Aimet espèce  de  mail-  U  j  a  encore  des  gens  asses  supers- 


MAI  II  Ai                  iiS 

tîtiens  ponr  croire  que  il  Ton  rit  k  Chww  ^«1  loof  à  mtn  pHn^  et  à  incn  pot , 

Teodrcdi ,  on  pleurera  le  dimanche  ;  «"  ^!^^  mmnhurnie ,  ou  et.  men  b.rt^ oa  «i 

.»•!  1^-*  1.          I            j     j-     -1     I         ^  me  gwde  ,  on  qui  perdent  ou  gâi|çnrtt  avec 

S  U  Mit  tiean  le  vendredi ,  il  pleuvra  ^oi  par  re  oo  de  compaignie ,  ne  dolTeat  pat 

le  dbnatiche  ;  enfin  le  vice  versa  ,  ou  estre  o2a  en  teamoîguage  pour  moi. 

qui  n'entreprennent  rien  ce  Jour  là  §  Wme  Coutume ,  chàp.  39. 

crainte  de  malheur.  Maikbourwer,  mainbarnir.  Main- 

Kaiit  :  Moyen  «  mitoyen  ,  qui  eat  ^rnir^  mainbournir,   nuUnUumir  : 

au  milieu  ;  w^£//W.  Proléger,  aoigner,  défendre,  gou- 

Maiw  (mal  de  éaint)  :  La  gale ,  la  cerner,   administrer;   en    bas.  la  t. 

'*P'**                                                 ,  mamburnirc ,  formé  de  manus  el  de 

MaiVADs: Compagnie,  aAMciation.  guternare. 

Maiv  a  Miiv  :  Aussitôt  I  sur-le-  .      ^.                  ^           ^     ^ 

j^^  Si   Toloît  Pîeffe  peuffê  de  «S  vaenfiftfi 

P*                                                     ,  pour  les  enfaos  mainhurnir  de  clic  que  il  leur 

MaivAHT  X  Très  à  son  aise  ♦  nch*.  faîtloit  par  dessus  chc  que  ti  fief  rafoit ,  et  U 

MAIir-BASêC'lfAlN  :  Basse  naissance,  ftmît  «s  enfant  né  lé  roodrent  sourrrit,  aîn- 

Main  hautaine ,  souveraineté  ,  poU-  thoîs  requî.ren<  au  Coûte  que  Pierre  fist  bonè 

,     i                          .^1  .iénrèl^  de  rendre  al  enfans  quant  il  ieroieut 

TOIT  ;  gens  de  basse  main,  peuple ,  ^^.^^  j^^l^,  y^^  ,i„„„  ^  1^^^  ter^w  rilé- 

roturier.  nages.         Coût  âe  Èeàiivoîiti ,  chap,  x5. 

•a^W^  aedo^ent^pai^eitre  "^"^  Maiubuirne  :  Tutrice. 

^^^^  Che^Uer»^             ^^  MAIWBtîRïlia.  Voy'^  MAIHBOURHia. 

Asùses  de  Jérusalem ,  chap.  a.  Maihoras  :  Demeureras. 

MAtvwaviiQ,maïnhornissiere,main'  MAi»Dàii ,  mm/ier  :  Demeurer  ♦ 

bour,  mainhourmssiere,  tnainburnis-  rester,  habiter;  manere ;  au  ftitti^ 

sien  :  Tuteur,  gardien,  procureur,  maindrai,  demeurerai;  au  présent 

gouverneur,  curateur,  administra-  de  Tindicatif  et  du  subjonctif  mwiT, 

teur,  receveur,  exécuteur  testamèn-  demeure. 

taire  ;  en  bas.  lat.  mamburnus,  n  (les  moines)  n'ont  cnre  d'orgaeU  eaavîre^ 

,«.             .     .,                    .     .        r  *  Tous  se  vuelent  omblement  vivre , 

Cbâscims  s.  sait  que  compaignie  se  fet  par  ^^           .^  ^^  mainâmi , 

«jrmge;  car  s.  tost  coume  mariage  est  fe.  ,  AsiS   \t  me  faindrai. 

u  bietf  de  1  nn  et  de  I  autre  si  sont  quemun  *                 "                       ^^  .    ^^ 

par  U  vertu  dou  mariage  ;  mes  voira  est  que  Roman  ae  ta  noté. 

tant  comne  ïK  viveut  ensamblei  li  huas  en  eat  MaIKORS  :  PluS   petit  ,  moiniy*e  ; 

moMurnùsieres  ,  et  convient  que  U  famé  ^^^^    ^^^^ 

swtfre   et   obeisae  tant   comme  il  apartient.  ' 

à  Icun  muebies  et  as  despueilles  de  leur  Lire-  Sire  ce  dit  Enriant,  de  moindre  messaîge 

taget.              Coût,  de  Beauvouis ,  chap.  ai.  de  vous  làe  fusse  bien  passée,  allez  en  vostro 

Hautbocrhée,  mainbarnie,  mairt-  ^^^^^'          '"'^'"^  ^  Gérard  de  Î9evért. 

bonde  9  tnainboumie  ^  mainbournye ,  Maivr  ,  mainement ,  mcùme,  tna- 

mainburgnie  ,    mainburnie  ,    mein^  naie ,  manoir:  Maison,  demeure, 

bourgie  :  Tutelle,  curatelle,  puis-  habitation; //z^/z^/o. Voyez MAiCNÉB. 

sancc  paternelle,  garde,  protection  ,  Mainer  ,  mainner  :  Mener,  con- 

admiiiistration  des  biens  et  d'une  pet^  duire ,  guider  ;  minare  ;  ou  suivattt 
sonne,  recette,  exécution  testamen-    Ëarba2an;de  manu  ducere. 

taire  ;  en  bas.  lat.  mamburnia.  j^  i„i,  ^  H^  ^.  d^,.  „^  turnomm*, 

0  disoit  il  que  li  o«riëa  est  hors  de  b     Pour  ce  qu'il  faut  que /miiiuie  tout  à  fin  » 

>  sen  père.  Je  u'af  amy*  parent ,  frère ,  ou  affin 


1i6  MAI 

Et  suis  de  Dlen  à  ce  commise ,  afin 
Que  Ton   me  dogibte    autant   que    tonnant 
fottldre.        La  Danc9  aux  Aveugles, 

MAiNETTE,ma//i/ie/re;Petitemain; 
de  manùs» 

MiiNFAicT  :  Retrait  lignager  ou 
féodal. 

MiiifFEEME  :  Terre  roturière. 

Mainfeot  :  Nom  dîHtoramt  \  Mon- 
fridus, 

Maingevre,  maingéure,  mangéure, 
mangevre  :  Râtelier,  crèche  d'une  éta- 
ble  9  d*une  écurie ,  mangeoire. 

Puet  om  dons  croire  ke  cil  soit  Deus ,  cuy 
om  mat  en  la  maingevre ,  ke  criet  el  berzuel , 
kt  ftofTrct  totes  nëcessiteiz,  k*altres  eofés 
tofTret ,  cuy  om  bat ,  cuj  om  deracbet ,  cuy 
<un  crucifiet,  cuy  om  met  el  sépulcre,  et  cuy 
om  enclôt ,  entre  dons  pieres  ? 

Sermons  de  S.  Bernard, /oi.  3i. 

Ergone  credendum  est ,  quod  iste  Deus 
$U,  qui  ponitwr  in  prœsepio,  qui  vagit  in 
cunis ,  qui  omnium  infantilium  necessitatum 
injurias  patitur,  qui  Jiagellatur ,  quicons' 
puilur,  qui  crucifigitur,  qui  ponitur  in  se» 
pulcro ,  et  irtter  duos  lapides  conchuUtur,  eX" 
vehus  et  iminensus  ? 

'    Maiivgûe  :  Mange. 

Maikgukr  :  Manger;  manducare. 
/    Mainiée  ,  mainiL  Voy.  Maigm iB. 

Mainiee,  lisez  mainger,  mainjer  : 
Manger;  manducare;  d'oii  mainjuent, 
ils  mangent. 

'  De  toz  les  arbres ,  dist-il ,  de  Paradis  main- 
géras,  mais  \rarde  ke  tu  ne  mainjosces  del 
arbre  de  la  science  de  bien  et  de  mal. 

Sermons  de  S.  Bernard,  foL  64. 

Ex  omni  ligno  paradisi  comedes ,  de  ligno 
autem  scienctof  boni  et  mali  ne  comedas. 

Genèse  a,  16,  17. 

Main  mole  :  Main-morte ,  état  de 
ceux  dont  les  biens  n'étoient  pas  su- 
jets à  des  mutations ,  tels  que  les 
biens  des  communautés  ,  des  gens 
d'église ,  &c.  ;  manus-mortua. 

Main  mollaire  :  Meule  qu'on  fai- 
soit  tourner  avec  la  main. 

Main  mortablx  :  Homme  aerf  dont 


MAI 

les  biens  ifetournoient  au  seigneur 
lorsqu'il  mouroit  sans  laisser  d'en- 
fans  légitimes  ;  manu-moriabilis. 

Main  muablb  :  Serf  qui  pouvoit 
changer  de  seigneur;  manu-mutabilis. 

Mainnage  :  Meubles ,  ustensiles , 
ce  qui  sert  dans  une  maison  ;  en  bas. 
lat.  maineigium, 

Mainnet  :  Fruit,  sorte  de  pomme, 
selon  D.  Carpentier. 

Main  NIER  :  Sergent,  huissier;  en 
bas.  lat.  mayneriu^. 

Mainpast  :  Domestique,  serviteur, 
valet  d'écurie  ;  manu-ptistus. 

Mainplant  :  Jeune  ou  nouveau 
plant  de  vigne. 

Main -POTE  :  Main  basse,  main 
gauche. 

Mains  :  Moins;  en  mains,  en  moins; 
minus ,  demeure  ;  de  manere.  Voyez 
Maint. 

Amis,  je  mains  de  la  cel  pont. 
Mais  j*al  deçà  nue  maison. 
Cinq  ans  a  qu*il  n*i  a  nus  bon. 

Roman  de  Dohpatos, 

Seigneur,  enteiidex  ma  sentence , 
Qui  Faux-semblant  roudra  congnoistre* 
Si  le  quiere  en  monde  ou  en  cloi stre , 
Iful  lieu  fors  en  ces  deux  ne  mains. 
Mais  en  Tun  plus ,  en  Tautre  mains, 

Boman  de  la  Mose. 

Tant  s*expIoicterent  de  cheyaucher,  passant 

par  villes  et  chastéanix ,  que  en  mains  huit 

jours  arrÎTerent  à  Mex  (MetzJ  en  Lorraine , 

.  uù  le  Duc  fut  moult  bien  reçeu  de  ceulx  de 

la  Tille.  Boman  de  Gérard  de  Nevers, 

MAiNSNii ,  mainsnés  y  maisné  :  Ca- 
det, plus  jeune,  moins  âgé,  puiné; 
minor  natu,  par  opposition  à  ainsné. 
Voyez  ce  mot. 

n  convient  que  le  tiers  que  li  mainsné  em- 
porte deviegnc  arrière  fief  dou  Seigneur. 
Beaumanoir ,  Coût,  de  Beauvoisis ,  ch,  47. 

Si  vilenage  vient  à  enfans  en  descendant, 
ou  en  eschéoite ,  il  n*i  a  point  de  ain^néesce , 
ains  emporte  autant  li  mainsnez ,  coume  U 
aioinez.        Couu  de  Beauvoisis,  ckap,  14. 


IVf  iiHsvETé,  maineté:  État  de  celai 
qui  est  le  puîné.  Voyez  Mainshé  et 
AiKSiri. 

Maiht,  mains ^  mainte:  PlusienrSi 

beaucoup ,  grand  nombre  ;  et  non 

pas  certain,  comme  le  dit  Borel;  de 

multum. 

Là  ot  maint  conseil  doné  et  pris  ,  et  fn- 
rem  esmaié  cil  de  l*ost ,  porceque  il  lor  tn  la 
jor  meschéu.        rme-Hardoiun  ,  Joi,  i  a6. 

Maint  :  Il  mène ,  il  conduit  ;  mi-- 

nat;  il  reste,  il  habite,  il  demeure; 

manee, 

S«  prions  an  commeocement 
A  Dien  le  Roy  omnipotent. 
Que  ce  lirre  noos  doint  entendre 
Très  bien  ^  et  telle  science  tpprendrs 
Qoi  aons  conduise  et  nous  maint  (mené) 
En  son  Paradis  où  il  moinf  (demeure) , 
Et  nous  doint  sa  grâce  et  amour. 
Que  con^erir  puissions  Tonnour. 

L'Image  du  Monde. 

Maintenance  ,  mainte nement , 
maintenue  :  Conservation ,  manuten- 
tion,  défense ,  protection,  secours, 
aide  ;  confirmation  de  la  part  de  la  jus- 
tice ,  dans  la  possession  d*un  héritage 
oo  d'un  bénéfice;  manu-tenentia. 

Maintenir  ,  maintaignir  :  Fré- 
quenter, conduire,  entretenir,  sou- 
tenir ;  manu  tenere.  Maintenir  une 
femme  :  Entretenir  un  commerce  cri- 
minel avec  elle. 

Pour  ce  aroit-il  Tacointance 
De  ricliesce  et  la  bienrueiUance , 
Et  avoit  tousjours  en  poarpens  , 
De  maintenir  les  grants  d^spens  ; 
Il  les  povoit  bien  maintenir. 
Puis  qu'il  y  poroit  bien  fournir, 
Richesce  luy  livroit  deniers, 
A  mesures  et  à  sestiers. 

Roman  de  la  Rose. 

Cil  qui  plus  TOtt ,  plus  doit  saroir  : 
Car  por  oïr  et  por  rcoir , 
Set  Ten  ce  que  l*en  ne  sauroit         ^ 
Qui  toz  jor  s  en  un  leu  seroit. 
Tant  ai  aie ,  tant  ai  réu , 
Que  j*ai  du  siècle  conuén 
Qu'il  ne  raut  rien  à  maintenir. 
Fors  por  Tame  du  cors  partir. 

BiHe  de  Bertê, 


MAI  XÎ7 

Maintxnie  ,  subsi.  ':  Fréquenta- 
tion ,  conduite ,  entretien ,  soutien. 

Droix  dît ,  et  sVn  somes  certain , 
Qae  le  maintenir  de  potain 
▼aut  pis  que  serpent  ne  que  gmrrt , 
Que  s'il  a  oà  mettre  la  main , 
Il  despent  (dépense)  por  li  soir  et  main , 
Tant  c*on  le  roit  d*aToir  délivre. 
Droiz  dit  que  tels  hom  ne  doit  viTre, 
C*on  voit  por  famé  fol  et  yrre , 
Tant  qu'il  fet  de  son  or  estain  ; 
n  a  no  proverbe  en  mon  lÎTre , 
Que  droiz  nous  aprent  k  descrivre , 
Tant  as,  tant  Taus ,  et  je  unt  t'aîn  (t*aîme). 
Fabl.  des  Drois  au  Ciêrc  de  Vouday.  • 

Maints  ,  mainz  :  Moins ,  moindre  ; 
minus. 

Mainyuidancb  :  Main  levée. 

Maiopxs  ,  miaqfoz  :  Le  capron  i 
sorte  de  fraise  r[ai  est  ferme  dans  sa 
plus  grande  maturité,  et  qui  conserve 
un  côté  yerdâtre. 

Maioue.  Vojrez  Maibr. 

Ma  IRAN,  mairain,  mairien,  mair^ 

rain^  marien,  marrien,  merain ,  mer-^ 

rain ,  merrien ,  merrin  :  Douvain  , 

bois  refendu  propre  à  faire  des  douves 

et  des  tonneaux ,  bois  de  charpente 

et  de  construction  ;  de  materiamen  ; 

en  anc.  Prov.  mairan ,  meiran, 

'  Quant  le  Roy  rît  ce ,  il  enroia  querre  tons 
les  Barons  et  leur  pria  que  chascnn  U  donnait 
du  merrien  de  ses  nez  pour  faire  un  chat  poor 
boucher  le  flum. 

JoinviUe ,  Hist.  de  S.  Louis. 

Mairchampt  :  Marchand  ,  négo- 
ciant ,  trafiquant  ;  mercator. 

Maire  :  Mère;  mater;  en  bas  Bret. 
maire;  plus  grand;  major;  en  bas 
Bret.  majol  ;  régisseur ,  administra- 
teur, marguillier,  chef  de  toute  espèce 
de  corporation  ;  magister.  Maire  se 
prenoit  encore  comme  nom  propre , 
et  venoit  dans  ce  sens  de  marius» 

Maire-aaoe  :  Majorité ,  aînesse  ; 
maire- goûte,  le  premier  vin  qui  sort 
de  la  cuve  sans  être  pressuré  ;  maire^ 
laine ,  la  plus  fine  laine ,  celle  du  dos 
des  moutons. 

3 


1x9                 MAI  ffAI 

n^itm  M  cn^lfil  :  Af  tr<l9Çi  9i||ne,  Mi^f^»  («oU  de)  :  Lç  moU  de  mars  ; 

arme» ,  endroit,  lie^  ^  li^  mf rqiie  4*ua  de  mgrs  |  martU. 

seigneur  çhàtc^in.  Mais,  maiz,  mcuf,  maz  :  Maison 

Màirskie  ,  méfiriâ  :  tfottrise ,  »a-  4^  campagne  «  métairie  ;  mamio. 

glstr«tiipe.mairie;ledvoitquiappar-  V^AU^  mw:  Coffre  où  tombe  la 

tient  au  maire;  temps  pendant  lequel  farine  à  mesura  que  le  bled  se  broie, 

on  exerçoit  les  fonction^  d®  maire  ;  Mais  ,  mau,  mes  :  Ces  prépositions 

majoiFaUis;tnh%ÈAsLi.  mQ4riii.\9jez  jointes  à  on  yerbe  ou  à  un  nom* 

Mandf.rib.  signifient ,  mal ,  mauvais  ,  méchant  ; 

Mauiiaux  :  Matériaux,  prépara-  et  au  fém.  maùe,  mauvaise.  Mesae^ 

tifs;  de  n^teria,  mër,  ne  pas  estimer;  mescroirr ,  nt 

Mairie  :  Maria ,  nom  propre  de  pas   croire  ;    mesfaire ,   mal  faire  ; 

femme;  Jlfarra.  Voyes  Manderie.  rnau/ait,  mal  fait. 

Mkiiiir.K^m€Ùriiin,maùrwn,  mer-  Mais:  Conjonction  souvent  em- 
rien  :  Bois  à  bâtir,  bois  propre  à  faira  ployée  chez  nos  anciens  ,  pour  les 
des  dottves  ponr  les  tonneaux,  bois  significations  suivantes,  seulement, 
de  ehf  rpente  propre  à  toutes  sortes  davantage ,  plus ,  jamais  ,  pourvu , 
da  ctonstraotions  et  d*asages  ;  rmae"  dans  la  suite ,  lorsque,  quand,  quant, 
vitunên ,  m(iteriês.  pas ,  point ,  mitlgré ,  quoique ,  k  pré- 
Car  mes  voîsîn*  poft  «paler  soa  mairien  »«nl»dès  que,  aussitôt,  excepté,  hors, 
«ocontre  mon  mnr  qni  joiat  à  lai ,  reille  ,  oa  hormis ,  à  Condition  ,  avant ,  à  Tave- 

■t  f  tUle-  Gfutumâ  de  BeouvaisU ,  ck^p.  94.  nip,  depuis ,  sinon  ;  de  magis.  Je  t^*et^ 

Et  (S.  Louif)  fisc  «ouper  en  son  boîs  les  très  pcux  mois^  ce  I^V^t  pas  OU  faute  ,  j^ 

f%  sutf «f  vMrrifin  4«  (pour)  Téglise  des  Frète»  n'en  peu^  pIus  ;  onques  ruais ,  jamais 

Mtaeuri  4e  P#rU ,  et  pour  le  cloi.tte  de  U-  ^\^^ .  ,;^  de,  plutôt  que  ;  maU  que, 

dite  église ,  et  pour  le  dortoier  et  le  refr0-  *^        '    ^^       *S            ^  .     '  .          -'  . 

toîère  des  Frère.  Prèèchéenrs  de  Paris  ,  et  Po^rvu  que,  nen  que  ;  àtosjor^  mau, 

pour  la  MèH«ii-Die«  de  Poataiae«  et  ponr  les  poUf  toujours  |  à  jamais;  nç  mais, 

Frères  Det  Sas  dç  Paris  ;  et  fest  susi  mené?  à  moins. 
tQut  le^Jt  t/ifrrien  ?  toux  les  lies  dcsus  dix  ; 

ft  le»  branches  et  Tauipes  bois  qui  dtrooroik  Mon  awf  jws  ivax  aojoafdhur  ai  Diem 

4tt  grosse»  pièce»  du  merrien,  eytoU  danné  E"'»V  ^^  ^^"^o'"  *>'«"  ^•*«'«  ■*«*«ré,  disoit» 

pour  Dieu  as  poures  religion».  .  '  ^S  pouvoir  estre  demain  pour   tout   le 

I4iri^4tlS  louis ,  fmr  le  Confesseur  de  i^^'l^^^'^T  k^""^.*"  t  ^V'  ^'  T"  ^  "' 

^^         U£in0  91^ueriie/  rex  en-huy,  et  b.en  ,  duo.M,  «^^ 

'  9    ,  ■   ■  aenlement; ,  que  j  y  soi» ,  je  feray  mea  re- 

Mairi?IR  :  Join4'*  U*'  homme  et  commaùdations  moy-mesmc. 

nue  femme  par  le  lien  conjugal ,  ma-  ^*"'^»'-  ^«^"V'^'*  Nom^le  /". 

tiar,  lier,  unir,  accoupler  ;  méfrHare.  '«  ^*<^^''"«  q"«  "'ff?/""  '^*     „     . 

Mairit  ;  Éppu^  ,  mari ,  homme  .  ^^^      ^  ^^Jf''''^  'f^  ^^'^  . 

oigagé  dans  les  liens  du  mariage;  J^t^^^^^^lZ^^^^^ 

^OfilUS,  lement)  ke  les  soles  paroles  de  cest  nom. 

Af  AIRLIBR  ,  mofilUer^  i^wrregUeFf  Sermmu  de  S.  Bernard, /hi,  ia3. 

maurli  d'esgUsê  :  Margu  illier,  admi-  O  Âbbas  et  ^ébbas  !  nomen  unum,  aed  m 

|li«trateur    des    affaires    temporelJrs  aitef%  sola  magni iiQminis  umbra, 

d-une  église ,  sacristain ,  chantre  de  Mais  conseil  meotre  n'i  poroit, 

paroUse  ;  matricularius.  ^'  (^.""'1  )^"  •'  ^^""""S  '!^*^*  ' 

*    .,               a^   •           ->M  Q««^  I"'  meesinea  a  en  est  liai , 

MaIRS  ,  ]^airq9  :  Marc ,  netm  pro^  Et  quant  il  ae  ^\X  en  ce  point , 

pre  d*homme;  Marcus,  Qu*a  a*iimi«Nf  (J<^<^*)  «^^^^'^c»  po^at , 


MAI  MAI                  1 49. 

Ax  fen  prU  que  n  l«  tiias«rat  lluixicmHT  :  Blal ,  mécliaiiiment , 

Ou  qmk  •oi  tuer  li  aidassent.  ^^i  ^  y^^ .  ^^ 

Roman  de  la  Rose ,  'vers  6^4* 

-.«-.,              ,  Hjil  U»,  ib  le  firent êima««w«iM^keon- 

Li  Pd«rm  a  son  pals  josp^ret,  et  a  son  consent  ne  lor  tinrnit,  aina  sWaiarenr 

pais  teat  «  et  mou  (ponnm)  qn  il  ait  son  rirre  ^„  g^^j^  -^  g  aavoîent  bîèu  kM  ne  feroient  nul 

Cl  soa  vcatiinent ,  ne  sa  Tneit  pins  chargier.  ^^\o\i.                    Fille- ffardouin ,  foi.  8. 
Sermons  de  S,  Bernard ,  fol.  tax. 

,,        .                       ,        .           ,.  SlLki%n\M ^  maishuY ,  meshui :  hU" 

^dpatnam  susjHrat    ad  patnam  iendu:  j^^^^^^i    présentement ,  â  rg^enir, 

vesuaun  et  victum  habens ,  non  ifutt  mou  J^***^»     **  H*»^.»^^    ^.ww«t.,  «  «^▼«;uia, 

oMwi.  tantôt  ;  de  magis  et  de  nodiè*  Vous 

La  Fontaine  s'en  est  servi  en  ce  sens,  '^  ^  reverrez  rneshui  :  Vous  ne  le 

(Uns  la  fable  du  Chat  et  du  Renard ,  rc^crrex  pomt  d  aujourd'hui. 

liTre  9,  foWe  14.  .î?^'"^***  '^f^î^'^^  '  »«•«'«.»«- 

r^'^^^.•.c'       .              ^.  ^^^^^  î  "***  '*  «o^ou ,   séparaUoD  » 

Qoi  «at  avis  ki  puist  taire  nat  conciTenent  ,               j,        tr«^                         . 

a-orde  semence,  W«  (excepté,  hormis)  ke  ^«r'ies  d  uu  héritage  ;  mocena,  ma- 

ta,  Sirca,  ki  sols  est  concéna  s«:na  tôt  malraix  cenes, 

et  seax  lot  tachons  deleit.  t      ■•                  ^*    1  •  ..      • 

,        ,  Les  U  eo  aoii  peti  oi^iatre  lere                       I 

Sermons  de  S.  Bernard,  Jol,  33.  pi„  ^olentiens  qu'en  un  grant  clolatre, 

Quû  enim  potest  facere  mundum  dfi  im-  Petit  a  vient  que  frant  munnnire 

mundo  coneeptum  semine ,  nisi  çui  solaSsine  Fn  grana  bistre ,  n'en  grans  mura  nnfire  , 

omiûWieitm  et  immunda  eoneeptus  est  va*  Yolentiers  croist  entre  maisiere, 

IfipÊate,  Gautier  de  Coinsi,  liv.  i ,  ehap,  %, 

DtMoe  ,  ce  dist  Englantine,  onquea  ne  me  £t  U  Déable  saut  arrière, 

paria ,  mais  (aussitôt ,  dès  que)  que  je  loi  en  Q„i  «*eatoU  mis  en  U  mesiere  , 

eoil  parlé,  an  plustot  que  il  peuât  sortir.  £0  l*£glJse. 

Roman  de  Gérard  de  Nevers,  Roman  de  Percevais  eixipar  BoreL 

U  disoit . lasse ,  quw-jc fait,       ^  Mais¥»memi> ,  meismement  :  De 

Q^°m-Xnîîi  dè^lorlw  ça!  ^^  ™^°"^  pareillement,  semblablement  ; 

QiK  ce  bean  monde  commença.  principalement ,  sur-tout  ;  maxime* 

Roman  de  la  Rote.  -^^^^  ^  „^,   affierent  maismement  celea 

MâJSE  :  Caque ,  vaisseau  où  l'on  choses  k'en  aea  oyvres  semblent  eatre  phu 

met  les  harengs  ;  en  bas.  lat.  meisa.  «~*-     ^'^'"  *  ^-  ^^''"^^  M  Si. 

Maisel,  maiseliere,   maiseloire  :  Sedadnos  maxime  speetant ,  quat  in  eis 

Boncherie  ;  macellaria  taherrta.  "^^  '"'  'videntur, 

MllSELism  :  Boucher,  charcutier;  Nécessaire   est  rroyement   une   chose  et 

maeeUarim.  Voyez  Macéhee.  ma/imemr/.r  nécessaire ,  car  ceate  est  U  tria 

#HM^— M«»              *^  .       ,,      T            c  bone  partie  kc  tolne  n  en  lert  mie. 

Maiselle  ,  maiscelle  :  Joue  ,  face ,  ^^^^  ^  ^  Bernard,  jol  1 10. 

▼isaee ,  mâchoire  ;  de  maxiiia  ;  en  .        ,    , 

^n                 .     ..,  aecetsanum  plané  unum ,  et  maxime  ne- 

anc.  Prov-  maissela.  cessaHum  ,  quoniam  hœc  pars  optùna  quœ 

La  Damoiselle  se  leva  sas ,  délaissant  Ly*  non  auferetur, 

ziart ,  apoyaat  à  la  fenef  tre ,  la  maia  àta  ...          ^r«j»^*jti 

»aiseae,^mx  la  terre  avoir  perdnë.  MAlSlli  :  Cadet, puiné,  plui  jeuuc. 

Roman  de  Gérard  de  Nevers.  Voyez  MiiNSH^. 

Moult  se  print  a  desconforter,  U  main  à  sa  MAISlf  ET<  ,  moineté:  État  d'un  en- 

r/MÛe/^  mist  eu  disant  :  las  moy  !  faut  né  en  second  ;  droit  du  puiné 

Hêtne  Roman,  dans  l'héritage  de  ses  père  et  mère , 

Maisellee  ,  maiseliere  ,  maùel--  condition  d'un  mainsné.Yoj.  ce  mot. 

liere:  Dent  màchelière3  d9  maxillaris.  Maisnix  :  Famille ,  maison ,  tous 

4 


lao                 MAI  MAT 

oeaz  qnt'la  composent;  àè  mantio,  MAisoirirER:Boisde charpente pro- 

Vojez  Magnie.  pre  à  la  construction  d'une  maison. 

MAxnnsa  :  Celui  qui  est  attaché  à  Maisowwiee  :  Qui  habite  une  mai- 
la  femiHâ',  à  la  maison  de  quelqu*un,  »on,  qui  a  une  maison»  qui  y  est 
domestique.  est€igié,  selon  la  Coût,  de  Bretagne* 

MiisN^  :  Ferme,  métairie;  mon-  «r^»  ^17* 

Mio  ;  en  bas.  lat.  mansiomle.  M ais-qub  :  Sinon ,  ne ,  plut ,  que  ; 

Màisoff Aû%  ^  maisonnage,'nieso7t^  ntagU. 

née  :  Bois  de  charpente  propre  à  bâtir  Mhs-qu»il  :  Comme  s'il ,  pourm 

les  maisons;  c*est  aussi  l'action  de  qn'il. 

bâtir,  de  construire  un  bâtiment.  Maissaige  :  Métairie,  ferme,  mai- 

Maisoncelle,  maisonchelle  :  Pc-  aon  de  campagne  ;  mansio. 

tite  maison  ;  de  mansio.  Maiss4h    :    Mauvais  ,    méchant  ; 

Maison  de  la  paix  :  H6tel-de-  male/icus. 

Tille,  maison  commune.  Maisselete  :  Joue  mignonne,. vi- 

Maisoh  de  la  ville  :  Prison  pu-  Mg«  délicat  ;  maxilla.  V.  Maiselle. 

bliqne.  Maistoiex,  lisez  i7iW.f/Z)t^j:;  Dieu 

Maison  dieu  :  Hôpital,  Hôtel-  m'ait  «n  aide,  avec  l'aide  de  Dieu, 

Dieu .  s*î^  plaît  à  Dieu  ;  ita,  me  eulfuvet  Deus. 

,,      ,.    ,              .       ,  Maisté  ,  lisez  maïsté  :  Majesté  ; 

Item  que  1  ea  die  a  ceux  qni  gardent  et  .              '                     ^ 

gouTeroeut  les  maisons  Dieu  qu*iU  ne  heber*  rnajestOS* 

genttels  traan«,  oo  telles  personet  oJseases  ,  Et  deria,  si  qae  perce  vît  les  Anges  onî 

h"i\»  ne  sont  mehaignez.  remportèrent  à  la  maisté  du  ciel  arec  son 

Ordonnance  du  Roy  Jehan ,  de  Fan  1 35o.  père.        Roman  de  Merlin ,  cité  par  Bortl. 

Maison   DIVINE   :    FamiUe   Impé-  Q»*"tJ^n^e«t  U  prendon  .  s'a  denx  .onspir. 

rîale  ;  mansio  divina.  p„î,  »  dit  au  vaBet ,  por  Dien  de  maistez  , 

MaiSON  ESTAGIEBE  :  BoutiquC.  ^^  <*<>»*  "'»■«  «o*  Sîres  par  droites  vcritcx, 

_-                               .                -na  •       /ji*  Frères  a  et  serors,  mes  il  e^t  li  ainsnez. 

Maisonwee,  matsoner  :  Bâtir,  édi-  .  p^^  j,  Gautier  J-Aupah. 

fi«;r ,  construire  ,  maçonner,  recon-  Mai»t«e:  M.itre, docteur, savant, 

struire ,  refatre  une  maison  ;  de  man-  ij,i„ç    ^^^i„    ^„„Vte     quel- 

sioncm  facerc  :  en  bas.  lat.  mansio-  _  '  r  «^  .^  _^       •»  '      •            i 

_:i  .              ,       j.  quefois  se  prenoit  aussi  pour  bour- 

nare.  Mauonner  s  est  dit  aussi  pour,  ^^^^  ^  ^«^^      j^^  ^^  ^^ 

recevou-  dan»  sa  maison ,  loger.  ^^^^  ^^  ,^^g  j^  ,^  ^^^^^  ^  ^  ^^^^ 

Vieillesse  acquiert,  bastit,  maûoRAtf,  appelle   plus   communément   haye  ; 

Jeunesse  du  bon  temps  se  donne.  maistre  des  œuvres,  maçon ,  archi- 

Bloion  des  Fausses  Amours,  cité  par  Borel  ^^^16,  entrepreneur    de    bâtimens  ; 

Aacnns  usages  sont  es  bones  Tiles  de  mai"  maistre  escole,  écolàlre ,  dignité  ec- 

sonner  et  de  pluriex  autres  choses  qui  sont  clésiastique;  titre  du  Recteur  de  l'uni- 

p..  **  Tilcs  champestrcs .  car  es  viles  cham-  ^      .^^  d'Angers  ;  en  bas.  lat.  magis- 

pestres  nus  ne  puet    maisonner  si  près  de  «z.»                  ^^ 

moi  que  U  dcgousi  de  ma  meson  ne  me  de-  COfa  ,  de  magister  scholœ. 

meurt  tout  frans,  et  se  je  fais  chéaoir  mon  MaiSTEÉAULX  :  Pétrin.  Voy,  Mai. 

degoust  en  le  terre  mon  vo.sin ,  je  dois  estre  MaistreMENT  :  Avec  science,  avec 

contrains  de  oster  loi ,  mes  es  bones  tUcs  habileté  •  en  maîtrp      en    «nn 

queurt  autres  uMgcs  de  maisonner,  pour  cbe  •^^  V  '^^'^"^te  ,  en  maUre  ,   en  sou- 

qae  les  places  sont  plus  estroites.  vcrain  ,  avec  puissance  ,   autorité  , 

Coût,  de  Beauvoisis,  ehap,  24.  magistralement. 


MAI 

3IAISTAB&  y  maistrier,  maittroier  : 
Dominer,  gouyerner,  conduire ,  maî- 
triser; magistrare. 

Quant  home  a  cner  qoi  U  maisirie,  ce  B*ett 
pu  de  merreille ,  qu'il  le  terre  aacnne  foie. 

Roman  de  Tristan. 

Maistaie  ,  maistrise  :  Art,  indus- 
trie ,  habileté ,  adresse ,  science,  sub- 
tilité ,  maitrifie ,  enseignement ,  domi- 
nation ,  pubsance ,  autorité ,  com- 
mandement ,  seigneurie  ;  arrogance , 
fierté ,  hauteur,  supériorité  qu'on  a, 
oa  qa*on  s'attribue  sur  quelqu'un  ; 
magistratio* 

Ce  mien  estât  tdos  toit  exemples , 

Bésuz  doux  fils ,  et  le  retenez , 

Si  sagement  rons  démenez, 

Qae  mieulx  tous  soit  de  ma  maistne. 

Quant  voz  rose  sera  flétrie , 

£a»les  chanes  tous  assaaidront. 

Certainement  les  dons  faaldront. 

Roman  de  la  Rote. 

• 

MiiSTaisiÉ  :  Expert,  habile. 

MaisuaE  :  Haie,  séparation  d'ha- 
bitation. Voyez  Maisisre. 

MxiT^mei.  Voyez  Mai. 

Mait,  lisez  m'ait:  M'aide;  adjuvet, 

Maitin  :  Matin  ;  manè* 

Maître  :  Cavalier;  maistre ,  mai- 
tre-ès-arts  ;  magUter. 

Maîtrise,  maistrise  :  Puissance, 
autorité  ,  supériorité  ;  magistenum, 
GraiU  maistrise  :  Grande  charge , 
haute  dignité. 

Et  s*il  DC  lai  fait  sa  reqaeste  , 
II  n*en  a  pas  moins  de  moleste , 
Que  cil  qui  la  lui  a  requise , 
Tant  est  d'amour  grant  la  maîtrise. 

Roman  de  la  Rose, 

Maiwe  ,  mailwe  :  Le  milan ,  oiseau 
de  proie  ;  milvus, 

Maixence  :  Nom  propre  de  femme, 
Maxence;  Maxentia. 

Majestal  :  Qui  concerne  la  ma- 
jesté royale  ;  de  majestas. 

Majesté  :  Puissance  ,  autorité  \ 
majcstas^  * 


MAL  tftl 

Majburs  :  Ancêtres  9  prédéees* 
seurs;  majores. 

Majhbrs  :  Plus  grand;  majùr. 

Majoral.  f7>fezMABua  et  Musm,, 

Ma/oralbiibn  :  Grandement,  priiH- 
cipalement ,  à  plus  forte  raison  ;  en 
Langued.  mt^hormën* 

Majuscule  :  Chantre  d*église  ;  nus-. 
Jusculus. 

Marelaxe  :  Courtier,  agent  d^ 
change. 

Mal  :  Maillet ,  martinet  de  forge  ; 
malleus;  en  Langued.  //ta/. 

Mal  ,  maie,  mau  :  Mauvais ,  nui* 
sible ,  dangereux ,  méchant  ;  tnahu  ; 
en  bas  Bret.  mail, 

Hay,  cumbien  nos  seroit ,  si  nos  n*en  arlena 
de  bataille  mais  k*encontre  les  sok  malignea 
espiris ,  à  tôt  lor  sogestions ,  et  ke  li  borne 
ne  nos  greTessent  par  lor  malt  examples  et 
par  lor  maUt  semonces ,  et  par  paroles  dn 
losengerie  et  de  detraction  et  par  mil  manières. 

Sermont  de  S.  Remard,  Jol.  108. 

Utinam  soS  impugnarent  nos  maligni  spi~ 
ritut  cum  suggettionibut  suis  ,  et  nihilnoct' 
rent  komines  pemiciosis  exempUt ,  pertuoc 
tionièus  importnnis,  sermoniàut  adûlalicnis 
vel  detractionit ,  atque  aliis  mille  modit. 

Le  bon  mal,  le  mal  S»  jéignen,  m€d 
S,  Sandn,  mal  S.  SaifOin  :  £spèce  de 
maladie  que  nos  anciens  auteurs 
n'ont  pas  désignée.  Le  beau  mal, 
mal  d*avertin,  mal  chauU,  mal  de 
chaleur,  le  grant  mal,  le  gros  mal, 
mal  S.  Leu ,  mal  S,  Loupt ,  mal 
S,  Maûielin ,  mal  S,  Mathurin,  mal 
S,  Jehan,  mal  S.  Nazaire,  mal  S.  Fïo- 
tor,  maladie  obscure  :  Épilepsie ,  mal 
caduc,  vertige ,  fièvre  chaude ,  étour- 
dissement ,  folie ,  frénésie.  Mal  d*A~ 
miens,  mal  S,  Andricux,  mal  S.  An* 
toine ,  mal  «S.  Firmin,  mal  Sainte 
Geneviève,  mal  S*  Germain,  mal 
S,  Messent,  mal  Nostre-Daine ,  mal 
S.  Ferain  :  Feu  sacré ,  érysipèle , 
scorbut.  Mal  S.  Martin,  ivresse  ;  mal 
S,  £lojrf  mfll  S,  Julien,  mal  S.  Martin, 


Jaa                 M  A  fc  M  A  t 

aiwès,  apoftiume,  etquinanoie;  mal  Malait,  lisee  m^t/  aii  :  Impréca- 

S.  Ladre  y  la  lèpre;  mal  S.  Quentin,  tion  ,  malédiction,  exécration;   de 

I*hydropi8Îe«   Le  lecteur   sera   sans  malum  haheau 

doute  étonné  de  ▼oir  cette  kyrielle  de  Ot  olez  que  je  tI; 

maladies  aoxqnelleft  on  avoit  donné  Quime  jours  ot  va»^ 

des  homs  de  saints  ;  cel  étonnemcnt  g"*  i'***»*«  "■  "?^*«' 

,             t..                    •)  i«              ■  Pour  moi  esbunoier. 

cessera  lorsqu  li  sanra  qu  à  1  exemple  j^, ^t^  ^^  boi,  le,  \  pUîn , 

à!t%  anciens  Païens ,  on  avoit  ainsi  Racontmi  an  wialB , 

nommé  chaque  maladie,  et  on  Tavoit  l>'»*"  «">•  1>««^  »«»^«»  i 

placée  sous  Tégide  d'un  saint ,  pour  ^'  m^u*  ert  ayenu, 

^         ,                 ^               1         .    1           f  ^*  yoM.%  dira»  comment, 

y  avoir  recours  et  en  obtenir  la  gué-  Dîex  i  qai  tout  «peut; 

rison  ;  c'est  ainsi  que  S.  Ladre  ou  Et  tout  a  eu  bailli* 

Lazare  éloit  invoqué  pour  la  lèpre,  ^f"*  <>''<>**  compaignia , 

s.  Roch  po«  la  p«.te,  l'un  pour  le  ^tT^torr."      • 

feu ,  Tautre  pour  le  mariage ,  la  fé-  Mal  ait  qui  m  l'otroîe , 

COndité  ,  le  COCUage  ,  &C.  &C.  Quoique  eouster  li  doie. 

MàLACHVT  :  Cerisier  sauvage  dont  *  l>ict  de  tEschaeier^  Hfss.  «o  7ai8. 

le  fruit  est  très-amer  ;  son  écorce  est  Par  ce  Dict,  l'auteur  anonyme  prouve 

nn  fébrifuge;  de  malum,  fruit;  en  qu'il  y  a  un  avantage  réel  d'avoir  un 

Langued.  malaghët.  pied  coupé  ou  une  jambe  de  moins, 

MALADsa,/7}a/a<ii>r.*  Etre  malade,  cl  d'aller  avec  des  fichasses,  parce 

être  valétudinaire.  qu'elles  servent  à  se  défendre ,  à  bar- 

Maladeux,  maladieux ,  maladis ,  rcr  une  porte,  et  autres  avantages 

malapde  :  Infirme ,  malade ,  valélu-  qu'il  y  explique,  royez  les  Fabliaux 

dinaire;  malè  aptus ;  en  basse  lat.  des  xi,  xii  et  xm«  siècles,  publiés 

malatus,  par  M.  Méon^  où  ce  Dict  est  rapporté. 

Maladextre  ,  lisez  malhdextre  :  Malamour  :  Haine ,  indisposition 

Maladroit ,  qui  ne  fait  pas  les  choses  contre  quelqu'un, 

babilement,  qui  les  fait  de  travers ,  Malan  :  Défaut,  maladie,  lèpre; 

qui  manque  d'habileté ,  de  dextérité,  malum. 

d'adresse  ;  qui  malè  direxit,  dingit.  i,«  col  fn  de  bouoe  moî*on, 

Maladit  ,  malait,  maldit ,  male^  Gros  aaaex ,  et  long  par  rai&on  , 

rit  :  Maudit ,  chargé  d'imprécations  ;  Si  n  aroit  tache ,  ne  malan 

maledictus.  ^^"^^  "^  ''^  ^'^^' 

Maladrerib  :  Hôpital  destiné  aux  Malakdrk  :  Maladie  difficile  à  gué- 
lépreux;  on  la  nommoit  anssi  lépro-  rir,  ulcère;  en  bas.  lat.  malandna. 
scrie,  de  lazarus;  en  Langued.  ma-  Dancourt  s'est  encore  ser\'i  de  ce  mot 
laoutièiro.f.  Voyez  Ladre.  dans  sa  comédie  des  Vendanges  de 

Malage  :  Mal  y  souffrance  ,  mala-  Suréne ,  où  il  fait  dire  à  Vivien  de  la 

die,  infirmité ,  mauvaise  santé ,  lan-  Chaponardière  :  «  Parbleu ,  la  vostre 

gueur  ;  malum,  (mine)  est  plus  ridicule  que  la  mienne , 

Pouretez  fu  bien  lor  amie ,  jc  n'ai  ni  surot ,  ni  malandre  ». 

Quar  iOTent  fa  en  lor  oompaingiie ,  Malah DRivs,  malandras  t  Voleurs 

Et  c W  U  rie»,  qui  plu.  m^Uln^e .  ^^g^es  et  Égyptiens  qui  pilloient  les 

Cel»  entor  qui  ele  •«  tient,  ^.     ,.        —^^^     ..  i       r>      ?      « 

?ïu*  Si  grana  maiages  ne  rient.             '  « -brétiens  pendant  les  Croisades  ;  on 

*  Faàliam  étEtcuUu  ■   *  donna  aussi  ce  nom  a  des  brigands 


ViAh  MAL                  ibS 

qui  niTtgèrent  la  France  sout  les  mêlIkevLreux  ttmàly éin;mMlêéùtriih 

règnes  du  fioï  Jean^  et  de  Charles  son  sus.  Je  préfère  les  étymologies  de  le 

fils;  et  lépreux,  individu  attaqué  de  Duchat  et  de  Ménage;  le  premier 

la  lèpre  ;  en  baf .  )at.  malandrinus  ,  dérive  ce  mot  de  ma(ê  astnicUis^  et 

nialéftrinus,  le  second ,  d#  maii  imsuvcius;  en 

fl^hAKUkT  '  PoÎMon  arm^  de  deux  Langued.  mai  ^sirue  signifie  mal  ap-^ 

earnes,  ainsi  nommé  par  anliphrascs  pris ,  ignorant. 

malè  armaius.  MAlkVT  :  Malade  ;  malatus* 

Malabt  ,  mai^rd,  maslart  :  Le  ll4i.AyiUSQUX  :  Expression  de  di- 

mile  de  cannes  sa^iiragcs  ;  anas  mas-  dain ,  fi ,  fi  done. 

çutmi  en  bai .  |at.  maiùfrduss  en  baf  Malit'bc  :  Être  malade, 

fret.  f^aUhard.  MiLAyio,  malavëiU  :  Infirmité, 

Pour  TOM,  fait-a,  ini  jou bica,  maladie ,  incommodité. 

Ifaif  poor  Dia  9  en  f«rpie  rl^^  Malayis  ,  liset  mal  avis  :  Impru« 

Voktre  compaignieiB*!  Bialoe»  deoce,  étourderte,  témérité,  action 

Amaioe  «on  che^l,  «maine,  £^jj^  ^^^  COnseU. 

S  jr«i  avec  ches  P«p«|«r« ,  -_                         »-.•»»      j-* 

Mies  aÔDeroie  deosm«i0/Y,  M  AI.A*1T  ,  maloCiS  :  tfaudlt  ;  «fl- 

Toir  diras  bi«aa  petit  moÎMM»  iffdîctus, 

Qm  tontes  Ipr  coufeiMoa» ,  JU^aAIIXI ,  liscB  mal^baiUî  :  Mal 

Mai.  j'y  woia  P^"^"^);^'^^^^  ajusté ,  maltraité ,  en  mauvais  é^ui- 

page ,  mal  gouverné ,  détruit  ^  ruiné  ; 

MaZiÀaT,  maleart,  lisez  mal  art,  en  bas.  lat.  maleahbiatus. 

aui^  4^.*  Mauvais  art  I  mauvais  des-  Màt-compazible  :  Mal  qu*on  ne 

sein,  tromperie,  ruse ,  sublilité ,  four-  peut  arrêter. 

beriÇf  enchantement,  md^e,sorcel-  '     Malcohteht,  lîsea  mal-content: 

lerie  ;  mala  ors.  Mécontent  ;  malè  contemus. 

C'eM  goopU  qui  tant  set  wml  art,  MàLDBcÉo» ,  maUicéon ,  maudis- 

Que  DOS  ci  apeloD»  Renart,  ^t  •  Imprécation  ,  malédiction  ;  ma- 

Sépefie  If  maie  goupil  (le  démon)  ledîctîo;  en  aoc.  Prov.  malazito,  mal' 

Qai  le  puepU  met  à  e..il.  ^    maldl  :  en  bas  Bret.  malueh. 

La  Bestiaire.  ^                 ' 

.^-                              f               I*                y  ^  miaericorde  perdit  aui  U  bom,  quant 

MiLAETOCS ,  malenart,  lisez  mal  ^^  f„^  ,;  .^dan.  en  ton  cotîm  qu'ille  à  lei 

arfOUSj  mai  en  art;  au  féminin  mal  mUmeîi  n*en  espargnet,  n'en  à  ton  Baron. 

artouxe,  maie  en  arte  :  Fourbe,  rusé,  ■'«>  à  •«•  fiU  qnl  «atoîent  k  arenir  ;  ans  les 

trompeur,  d'un  mauvais  caractère  j  ^•««'^««'it  «<>'  .Iz?:'!, *•**"'"•  mMecéan,  «t 

.    ;     j.    ,                     ,               Il     .  oe«02  la  iieceMiiéii  de  mort. 

qui  étudie  la  magie ,  la  wrc^llene ,  g,^^,  j^  ,  B,mçTd,M.  3,3. 

n^romancien  ;  de  malè  artificxosus. 

MA^rASABÎia  ,  lisez  mal  a  sahër  t  Mai  pan  ait,  lise*  mal-dehait  :  Ito^ 

Etre  en  colère ,  s'irriter,  être  fâché,  précation  par  laquelle  on  souliaite 

Malaustru  :  Malheur  ;  Borel  pré*  ^^  «««^  ■  quelqu'un.  Foyez  Hait. 

tend  que  c'est  à  «-peu -près  comme  M  al  di  a,  lisez  mal-dir  :  Médire, 

mauvais  astre  {mala  astrà)  ,  qui  est  blasphémer;  maledicere. 

né  sous  de  mauvais  astres,  sous  nn^  Ma^oisavt  :  Médisant;  nuUedi- 

mauvaise  planète ,  sous  une  malbeu-  cens  ;  en  a  ne.  Prov.  meUditors. 

rense  étoile  ;  d'où  l'on  auroit  donné  Malç  :  Mauvais,  méchant  ;  malus. 

If  nçm  dç  nwlawtru,  à  un  bçiama  JM^La:  Mauvaise,  méchante; /»^a. 


134  M  At 

Eo  plotleurt  mAilervt  Mni 
TnyaiUé ,  grant  mal  fentîras , 
Une  eore  chaut  •  une  autre  froît  ; 
PaMer  te  faut  par  ce  dettroit , 
YermeUle  une  eure  ',  une  antre  pale  , 
Tu  n*ëns  onquea  fierrea  si  mole, 
Ke  quotidianes ,  ne  quartea. 

Roman  de  la  Rose, 

MiLBADyEHTURE ,  lîscz  mole-'ad' 
vemiure  :  Méchanceté ,  mauvais  des- 
§ein;  mata  adventoria. 

81  a  le  ▼!•  palle  et  pltene , 
£t  aemble  doolce  créature; 
Mais  dectouba  n*a  maleadventure  , 
Qu'elle  ne  pente  en  «on  courage. 

Roman  de  la  Rose, 

Maleage.  Voyez  Milice. 

Mâle  AME ,  lisez  male-ame  :  Mau- 
vaise ame,  méchanceté  ;  mala  anima; 

Mâle  AMOUR ,  lisez  maie  amour  : 
Haine,  animosité. 

Dont  le  baisa  TEmperéour,  et  U  pardonna 
tonte  ta  maie  amour  et  son  mautalent. 

VUle-Hardouin. 

Malebeste ,  lisez  maie-beste ;  Mau- 
vaise béte  9  animal  dangereux  ;  maiç 
bestia;  en  Langued.  malo-bestio,  le 
moine  bourru ,  fantôme  imaginaire* 

Malebosse  ,  lisez  meUe  bosse  : 
Grqsse  bosse ,  le  bubon  de  la  peste , 
la  peste  elle-même  ;  malus  bubo  ;  en 
Langued.  maio  basse,  la  peste. 

Malebouche  ,  lisez  male-bouche  : 
Médisant ,  calomniateur ,  méchante 
langue  ;  maia  bucca. 

Malebruns  :  Sorte  d'étoffe,  sui- 
vant quelques  Manuscrits  du  Roman 
de  la  Rose;  dans  d'autres,  il  y  a 
manlequinsy  au  lieu  de  malebruns, 
—  Le  Poète  parlant  de  Pygmalion 
qui  revêt  sa  statue ,  dit  : 

Puis  les  lui  otte ,  si  essoye , 
Com  lui  slet  bien  robe  de  soye, 
Sandanx,  moleqnins,  malebruns 
Indes  Termaux,  jaunes  et  bruns , 
Samits  diaprés ,  camelos. 

Roman  de  ta  Roù» 


MAL 

Male CHERE  ,  lisez  mole  chère  i 
Mauvais  visage ,  mauvaise  mine  j  air 
renfrogné ,  air  triste. 

Et  de  ceste  nourelle  fu  la  joye  illeques  ai 
grande ,  qu*à  peine  se  pouroit-on  départir,  né 
cesser  de  rire  ,  mais  bm  Dame  la  simple ,  la 
coye ,  sans  dire  m6t ,  et  k  maie  chère  esoon- 
toit  tout.  Roman  du  Peut  Jehan  de  Sainiré.^ 

Malegus  :  Glaive ,  épée. 

MAhZDzukiT^maiedeheiyliietfnale 
de  hait  f  maie  de  het  :  Imprécation , 
maudit  soit;  malheur.  Voyez  Hait 
et  Dehait. 

Maleoict,  maiedit  :  Maudit,  in- 
terdit ;  maiedictus. 

Si  sont  eles  cornent  ils  aparent , 
Combien  que  nectement  se  parent  , 
Que  lor  dict  s*accorde  à  lor  fait , 
NVst-ce  grant  deuil  et  grant  méfiait. 
S'il  ne  renient  estre  ypocrites  ? 
Teles  gens  soient  mcdedictes , 
Ja  certes  nos  ne  les  amerons. 

Roman  de  la  Rose, 

Maledieux  :  Infirme ,  valétudi- 
naire ,  malade  ;  malê  aptus» 

MàLÉE ,  lisez  m'alée  :  Ma  venue» 
mon  retour. 

Malepaiv.  Voyez  MiLE  raoe. 

Malefaisoh  ,  malefaçon  y  maie- 
faite,  malefeite y  mcUefesson  :  yi^xx- 
vaise  façon ,  mauvaise  culture ,  mau- 
vaise action,  crime ,  malefactio. 


Qui  requiert  à  autre  en  la  Court  aucune 
chose ,  on  li  met  sus  aucune  malefcdte  ,  et 
euffre  à  prover  ce  qu'il  li  requiert,  ou  lâ 
malefaite  que  il  li  met  sus ,  et  celui  à  qui  Ton 
fait  la  requeste,  ou  sur  qui  Ton  met  sua  la 
malefaite  nie  ,  ce  que  Ton  euffre  contre  lui  à 

Srover,  et  la  Cour  le  vuelle  escouter,  et  n*a 
it  raibon  pour  quoi  il  le  dcvoit  faire ,  et  tel 
«rue  la  Cour  esgarde  ,  il  est  attaint  de  ce  qn* 
1  on  li  a  requis  ou  mis  sus.' 

Jssises  fie  Jérusalem ,  chap,  6o. 

Malefaite  :  Mauvaise  action  » 
crime;  malefacta. 

Maléfique  :  Influence  maligne  des 
astres  et  des  planètes;  maleficus, 
''    Male-gent  :  Méchant ,  mauvais. 


MAL 

—  Le  Poète  parlant  du  fol  Amour 
et  de  la  Honte  : 

Arec  cet  deux  ect  BCalcbouche  , 
Qal  ne  tueffre  que  nul  n*i  touche , 
Arant  que  la  cbote  «ott  fête, 
n  7  a  en  cent  lieux  retraite, 
Moolt  as  alFaîre  i  ma/e-grnt. 
Regarde  lequel  est  plus  gent. 

Roman  de  la  Rose, 

Halegloute  :  Malpropre,  débau- 
ché ,  gourmand  ;  maie  gluto, 

MAi^mçov  ^^naleison  :  Bfalédîction. 
f^ojrez  MALDxciov. 

Maléia  :  Maudir,  faire  des  impré- 
cations; maledicere. 

Malais  ,  maleit  :  Maudit ,  chargé 
d'imprécations  ;  maledictus, 

Maleit  obé  :  Malgré ,  contre  le 
gré ,  la  volonté.  Maleit  gré  tien  :  Mal- 
gré toi. 

• 

SI  dirons  que  il  te  tenoit , 
Et  à  force  te  demenoit , 
Pour  faire  de  toi  son  délit, 
Et  Yoloit  corrompre  le  Ut , 
Son  père ,  maleit  gré  tien  , 
Soies  hardie ,  hien  te  tien , 
Mntl  est ,  jà  ne  parlera. 

Roman  de  Dolopatot, 

Male  loi  :  Loi  contraire  à  une 
autre  «  loi  dangereuse  à  TÉtat. 

Malemeut,  ji/6^f.  :  Mal,  malheur, 
accident.  Le  troisième  miracle  du 
premier  Livre  de  Gautier  de  Coinsi , 
commence  ainsi  : 

Don  fil  à  un  gui  que  Nostre  Dame  garde 
en  la  fomaise  sans  rnalement, 

Malement  :  Malicieusement ,  à 
mauvais  dessein,  méchamment;  male. 

Or  me  gard'Dien  de  mortel  playe, 
S*il  poursuit  tant  que  à  moj  traye , 
11  me  grereroit  malement. 
Qui  ne  m*en  doubte  nullement. 

Roman  de  la  Rose. 

Malement,  lisez  m'alement  :  Ma 
démarche,  mon  allure. 

Male  mort  :  Mort  funeste  et  tra- 
gic[ue  ;  inala  mors. 


MAL  \7^ 

Mal  kv  a^tb.  Voyez  Malartous. 

Malshconteb  :  Malheur,  mau- 
vaise fortune. 

Malenoin  ,  lisez  mal  engin  :  Soiv 
tilége,  enchantement,  mauvais  es- 
prit ,  mauvais  sort ,  mauvais  génie , 
mauvaise  foi ,  dol ,  fraude ,  trompe- 
rie; malum  ingenium. 

Lors  le  Biareschal  le  fist  jurer  anr  les  saintt 
Erangiles,  qu'ils  neportoientsur  eux  herbes, 
charmes ,  conjurations ,  ne  aatrei  diaboliques 
opérations  de  mal  engin. 

Roman  du  Petit  Jehan  de  Saintré. 

Malengroigité  ,  tnalengroignié  , 
lisez  meU  engrcUgné,  mal  engroignié  : 
Fâché ,  de  mauvaise  humeur,  irrité. 

Dangter  ot  non ,  al  fn  closiert. 
Et  garde  de  tons  les  rosiers  : 
En  un  destours  fu  le  perrers 
D*herbes  et  de  fuellles  conrers. 
Pour  ceux  espîer  et  deffendre , 
Qui  Tont  aux  roses  les  mains  tendre , 
Et  fu  de  trois  accompaignié , 
Le  vilain  lonrt  nud  engroigné. 

Roman  de  la  Rose, 

MiLENOROiGifis ,  lisez  malengroi' 
gnie  :  Mauvaise  humeur ,  dureté , 
humeur  revéche  et  acariâtre. 

Malenpoint  ,  lisez  mal  en  point  : 
Délabré ,  en  mauvais  état. 

Male  nuit  :  Mauvaise  nuit,  qu'on* 
passe  avec  insomnie ,  dans  la  douleur 
et  l'inquiétude  ;  mala  no.v, 

M. AhioiT  ^  m aléois ,  maiesit  :  Mé^ 
chant ,  infâme ,  maudit  ;  maledictus, 

Malepague  :  Nom  d*une  prison  à 
Lodève,  où  Ton  met  toit  les  débiteurs  ; 
en  bas.  la  t.  malpaga, 

Male  part  :  Mauvaise  part  ;  m.ala 
pars, 

Maler  ,  lisez  m*aler  :  M'en  aller, 
moi  aller. 

Tïains ,  fet-ele ,  laie  m'aler, 
A  cel  cheTalier  voil  parler. 

Roman  d'Erée  et  tTEnide. 

Male  r4ge  :  Faim  extraordinaire, 
enragée;  mala  rabies, 

Malesgracs  :  Disgrâce,  inimitié, 


ii6  MAL 

mauYaîse  grâce  ;  mala  graiia  ;  en  Bas 
Bret.  malegracz. 

Malkstix  :  Méchanceté  ;  maie" 
fieeiU'a. 

Malestrin:  Imprudent,  mal  avisé. 

MiLESTRoussE  .'  Droît  exigible  sur 
les  proprîélaires  de  prés ,  droit  sei- 
gneurial dû  par  ceux  qui  ont  recueilli 
du  foin. 

Malet  (cheTal)  :  Cheval  malHer , 
qui  porte  la  maie  «  selon  quelques 
auteurs  ;  et  limonier,  qui  soutient  les 
brancards ,  suivant  d'autres ,  qui 
croient  qu'il  pourroik  venir  de 
mannus. 

MALETosTBf  maletoltc ,  maletote , 
maletouttfy  makouUe  :  Impôt,  concus- 
sion ,  enlèvement  de  biens  ;  itnposition 
levée  la  première  fois  par  Philippe^ 
le-Bel,  et  que  Nicole  Gilles  appelle 
exaction  grande  et  non  accoustumée. 
Nicot  la  dérive  de  maîè  et  de  tôllo , 
chose  malement  levée  ;  mala  tolta. 

Mâle  tout  :  Mal  acquis. 

Maletoutier  ,  maletottier^  inale* 
tptier^  mabouticr  :  Qui  vît  d'exac- 
tions ,  qui  lève  et  poursuit  le  paie- 
ment des  impôts. 

Malbttk  :  Poche  o&  les  bergers 
mettent  leurs  provisions  de  la  jour- 
née, gibecière. 

Malkure  ,  malheuré  y  lisez  mal 
euréy  mal  heure  :  Infortuné ,  mal- 
heureux ,  né  à  une  mauvaise  heure  ; 
de  mala  hora  natus;  en  bas  Bref. 
maleurus. 

Ia  medeùrée  porretez  ii*a  en  sei  noie  pins 
dore  chose ,  qiie  ce  quVlc  fet  eschamir  les 
poures  et  tient  por  t\x. 

Comm.  sur  h  Soutier,  fol.  ga,  Pt,  43 ,  «v.  24^ 

Sibile  de  Per»e  première 
Des  sibiles  eHe  esr  nomnée. 
Qui  contre  les  Juifs  fut  si  fiere. 
Prophétisant  leur  rffs*inée. 
Et  leur  orde  vie  malheuréè  ; 
Disant  toos  mettrez  en  la  croîi  , 
1       La  Tfay  Dita  et  la  Koy  des  Rots. 

te  Miroir  dês  Dames* 


MAL 

ttilEtiREYé,  màleur,  niàietiritnce, 
maleure,  maleurté ,  malheUreté,  mal-' 
heurté  :  Infortune,  malheur;  mala 
hora;  en  bas  Bret.  malèur.  Nez  à  la 
maleur  :  Né  sons  une  malheureuse 
étoile ,  né  à  une  mauvaise  hcurif. 

Je  suis  trestont  esmerreillé, 
t)es  peines  et  de  I.1  durté 
Dont  l*oniraa  si  est  travaillé, 
Qu*est  assailly  de  povreté; 
P<>rte  de  biens ,  thaleuretê , 
Faim«  soif,  desespoir,  deseooforty 
Battu,  flagellé,  toraenté, 
£t  puis  au  dernier  mis  à  mort. 

Ùiahgue  du  JHondam^ 

Malevole  :  Qui  veut  ou  qui  sou- 
haite du  mal>à  quelqu*un  ;  malevoùte, 

Malet  :  Maudit ,  maudite  ;  male^ 
dictus. 

Malets  :  Pumier,  engrais. 

Mal-façon  :  Supercherie,  mau- 
vaise manière  de  se  conduire  dans  le 
commerce  de  la  vie,  défaut  en  général. 

Malfaim,  malefaim  :  Faiiâ  cruelle, 
mauvaise  faim. 

Malfait,  meffet:'ïoTi^  Sommage; 
male/œta,  maluirifactum, 

Malfaitierres  ,  malfeteur,  niau^ 
faiteur,  maufeteury  maufetierres,  inef- 
feteur  :  Criminel ,  qui  commet  ntk 
crime;  malefactor, 

Noos  ayons  bien  dit  en  cel  chapitre  aéitme 
qne  cis  qui  est  repris  de  vilain  cis  de  criemd 
et  condampnés  ,  a  perda  qnanqaes  il  a  avetf 
le  corps, et  ne  pourquant  se  li  maufétierres  a 
enfans  ,  ou  père  ou  m«re  ,  ou  ayol  ou  ayole  , 
li  deschendement  qui  rient  d'aus  liqniez  nVs- 
t»it  paa  desehendn  oà  tans  qne  li  nudfrteur 
fit  le  meffet ,  descend  as  «ufaos  du  malfiteur, 
car  11  malfaitierres  ue  povoit  meffere  che  qui 
n'estoit  pas  lien  encore. 

Coût,  de  Beauvoisis,  chap.  Sa. 

Malfi£  :  Malfaiteur;  au  figuré,  le 
diable ,  le  démon  ;  malefactus.  Voyez 
Maufais. 

Mal  feu  :  La  foudre ,  le  tonnerre. 
Que  le  mal  feu  vo'ts  arde  :  Que  léf 
m'aùvais  feu  vous  brille ,  imprécation 
fort  en  usage  dans  les  xxi,  xnx  éC 


MAL  MAL  is(7 

xiT*  siècles,  qui  tire  son  origine  d'une  la  eluipelle  de  rUdlel-Dîeii ,  et  abou* 

■ttladie  épidémique  dont  les  Parî-  lissoit  directenieat  au  ]>orlatl  de  la 

siens  furent  attaqués  sous  le  règne  vieille  eathédrale ,  leqnel  étoil  silué 

de  LoBÎs  ¥1,  dit  le  Gros,  en  li3i  environ  à  Tendroit  du  milieu  de  la 

(et  selon  Tabbé  Lebeuf,  en  ïi%g}^  nouvelle  nef,  en  tirant  un  peu  vers 

que  l'on  noBMnalanialadie</e^«/Y/e/8/y  la  midi. 

et  ensuite  le  charbon.  Ceux  qui  en       Qatmalfiti  et  flmbe  pniit  trdoîr  téél 

étoient  atteints  morbroient  survie-  ^  premlef  me |niHa  de  Yoof . 

diamp;  le  mal  continuant,  on  eut  lioman Je Oerard Je Neven, 

recours  aux  prières  ;  Ton  porta  pro-         •  •  •  ; Pir  »on  desroî , 

«««ionneUemen.  1.  ch4««  de  S.int.         ^fii -^X',:":;^^'*  ' 
Geneviève  à  l'église  de  Notre-Dame  ;         Mon  chenal  li  mis  en  m  gard« , 
et  les  historiens  disent  que  ,  cette         Mors  ett,  te  12  mata  feu  m  tt*trde, 

reliant   éunt  dans  la  rue  Neuve-         ^•»  •"  '*iî^*î.^  "^'*^*        ,     . 
«  .       T\  1  1  1?      — .z  ^Fabliau  du  Povre  Merciât, 

Notre-Dame ,  le  mal  cessa.  £n  mé-         ^      ^       .      ,        .  . 

,  '  .       ,  ...  r.t  cele  qui  ne  fa  pas  louae, 

moire  de  ce  miracle ,  continnenMls ,         ^  reponc ,  «ui  n^ert  po  cwde, 

on  édifia  an  même  endroit  une  église         Li  mmiàoisfiu  le  tm  erde. 

sons  le  nom  de  Sainte  Geaeviève-de»-  *  Fabliau  de  la  Oou. 

Ardeiu,  qni  fut  érigée  en  parcÂsse        Malo^é  :  Blâme,  reproche ,  raau- 

jusqu'en  17^79  époque  à  laquelle  elle  vais  gré  ;  malœ-grates. 

fut  détruite ,  et  réunie  à  la  paraisse        MALcmoYER  :  Jurer  avec  impréca« 

de  la  Magdelaine  dans  la  cité.  L'oli  tion  que,  malgré  Dieu  et  ses  Saints, 

faisoit  la  commémoration  de  ce  mi-  on  fera  telle  choses  malè  greuUare» 

racle  le  a6  novembre.  Le  savant  abbé        Malgueedon  :  Mauvaise  récom- 

L^enf  (Uist.  delà  Ville  et  Diocèse  pense,  punition. 

de  Paris ,  tom.  1 ,  pag.  20 ,  sa  ,  SyO ,         Biais  par  rostre  desordonée  lecheric ,  nse 

387  et  438)  croit  que  le  mot  des  ar-  *▼«»  renda  malguerdon ,  et  pour  ce  toua 

acns  est  nouveau .  et  que  l'origine  de  P"'-'  -  ""Z^Z^l^^^^P;^,. 
^I*î!.!'!*"ll  'L^f  r  IT.'l!!.!  "^        MAtH.-K.av*  :  PU,  ride  ;  de  nuUns 


nervus. 


remonte  pas  au-delà  du  xv^  siècle.  Il 

pense  que  ce  fut  le  curé  Geoffroi  "^'ZiT'    .           t  a  i.     ^  u 

ÎT         \           e                  .i_^  1     •  Malhardi  :  LAcne,  poltron,  sans 

Boussart    professeur  en  théologie,  ^^^ige  ;  maleardens. 

q«.  introduisit  1  opinion  qu  elle  avoit  m^*,^^^^         ,i,^^    m'aUanche  : 

été  construite  en  mémoire  de  ce  mi-  ^^  _  ^„.             '  _    ^  .      j»   i^ 

...                     ...  Mon  alliance,  mon  pacte  ;da/Z(^?a/ia. 

«de.  Au  demeurant ,  j  observera, ,  j,^^,^^  ^  y^^^^^    t^omperiT^ 

d  après  I  abbe  l^beuf ,  que  1  église  de  MAt.cHoi.»  ,  tnalison  ,  maUzon  : 

Sainte  Geneviève  la  petite,  existoit  y^  ,,,.  ,.                /  j-  *• 

,                          fi^i_      j  Malcdiclion;   maledictio  ;  mauvaise 

«T*nt  la  procession  célèbre  de  1 1 29 ,  ^^^.^^    ^^^^^  y         Maldkcéon. 

qui  procura  le  miracle  r/ex /rraewj;  r>     ^    i  .  i    u-             .     r 

^        *                          .                                   .  Car  II  eslf  II  \o  bien ,  et  si  refusât  lo  mal . 

que  cette  procession  ne  passa  point  ^^  «.i..  ensi  com  cH  ki  amat  la  moHzon,  et 

par  la  rue  Neuve-Notre-Dame ,  at-  «le  U  vearat ,  et  ne  Tolt  mies  la  beoixoa ,  et 

tendu  qu'elle  n'étoil  pas  encore  faite,  «^1«  »<^>^»'  csiomieie  de  Uy. 

mais  qu'elle  arriva  à  la  cathédrale  ^'"^'"  ^  ^'  ^^^rnardjol,  7,  ^. 

par  la  vieiUe  rue  Notre-Dame  ou  des  ^^^s  emm  bonum,  maium  reprohat, 

î.    , ,                    •       /.      .             1       j      1  Mon  stcut  ille ,  qui  ddextt  mzhdicUouen  ,  <i 

.Sablons,  qui,  étant   proche  de  la  ^nk ei :PtoUfbtnetScthném ,  ftelù/i^ata 

riviért ,  passait  à  ^endroit  où-  éioift  estabeo. 


is8                MAL  MAL 

MiLiostrx  f  nuUingeux  ,  malin*^  Mâllse  ,  marier  :  Mettre  de  Teii- 

gneux  :  D'une  foible  santé,  malingre,  graû ,  de  la  marne  sur  une  terre  ;  en 

maltraité ,  estropié  ;  maUginosus,  Imis.  lat.  nuUlare, 

Malzoitbr  :  Tromper,  frauder,  Màllee  :  Battre,  maltraiter,  gour- 

user  de  rtise.  mer,  frapper  d'un  maillet  ;  de  mal" 

Sa  il  peat  ce  proTer  par  gareiu  aneîent ,  leus  ;  en  bas.  lat.  malleare» 

▼oîi,  ou  eontume*  ou  par  aatra  renom^,  Mallbys  :  Fumier,  entrais. 

^^!T^t:^  tS^r  t:ja  M.i..««  :  Chev.l  de  po..e     de 

on  aulret  ennemit,  en  ait  esté  longuement  postlllon  ,  cheval  qUl  porte  la  mallc, 

detfaîti,  le  requérant  on  «et  enceftrety  rendre  suivant  quelques  auteurs;  et  limonier, 

le  doit;  se  II  ne  réaut  matoier.  ^^  chcval  qui  est  attelé  le  plus  près 

'      *,  -.  de  la  charrette  ou  qni  la  soutient , 

Maugkeux  ,  maàngneux  :  Malin ,  ^j^^^^  d'autres. 

méchant  ;  malignus  ;  en  anc.  Prov.  Mallote,  lisex  m'alloye  :  Je  m'ai- 

''»^'^^'  lois ,  j'aUois  me. 

^^':^^:r^rZ^euse.  Malz^public  :  Audience, 

Flamel,  Somnudn  phUosophiqm  ,  Mallum  ,  mallus  :  On   appelofC 

cMparfioreh  ainsi  une  compagnie  de  judicature 

MALiGif osiTii   :    Malignité ,   mé-  q«»  »  »<»»  nos  Rois  de  la  première 

chanceté.  race ,  alloit  dans  les  difTérens  lieux  de 

MalijbS:  Malaise,  incommodité,  »on  district,  pour  y  administrer  la 

infirmité.  justice  ;  cette  assemblée  devint  séden- 

Maliitobibb  :  Sacristain,  marguil-  ^^ù^e  sous  les  Rois  de  la  seconde  race, 

lier;  matricularius.  *^  «^*  <^««  tribunaux  fixes  où  clic 

Malisoh  ,  malizon  :  Malédiction  ;  rendoit  la  justice  en  certains  jours. 

maledi'ctio.  Malmettre  :  Dissiper,  mésuser. 

Ce  créons  nos  porrec  avoir  fait  le  tôt  pou-  shuiCT  ;  malê  mittere. 

tant  Deu  par  ke  li  hom  de  pins  grant  simpU-  Malmine  :  Mauvaise  mine ,  laide 

clteit  commous  de  plus  grant  dolor  ki  soit  ne  |« 

pretnniaftt  mais  entordre  lo  dart  de  maiison,  "gu  e. 

DiaL  de  S,  Grégoire ,  liy.  3,  chap.  i5.  Malmoet  :  Espèce  de  lèpre ,  nom- 

Qtiod  idcircb    cmnipotentem    Dominum  1»^^  ainsi  de   ce   qu'elle  rendoit  le 

fecisse  credimus ,  ne  n}ir  mirœ  simplieiuuis  Corps    livide    et    couvert    d'uIcères 

quanta  Hbet  dolore  commotus  ,  intorquere  ^oirs  ;  malum  mortuum. 

Mitra prœsumeretjacn^mmAedlcil^^^^^^  ^^^^^^    ^^^^^^ .     ^^^^..    ^^ 

Malitorhe  :  Méchante   femme  ;  ^^.    ^^^       .  ^,^^^^^    ^^^^.^ 

maladroit ,  qui  ne  peut  rien  faire  de  ^^uvais;  maledicius. 
bien  ;  maie  tornatus. 

MalivoLEKCE  :  Malveillance,  mau-  ^  maloite  créature  !  qu*ont'il  a  faire  de  U 

Taise  volonté  ;  maia  VOluntas.  «einblance  de  ce.te  scîe.ice  ? 

Mal^lanoagiee  ,  suhst.  :  Arro<  Sermons  de  S,  Bernard,  foL  5,, 

gant,  orgueilleux,  qui  parle  avec  Otnalevole  i  â  maW^nel  ad  quid  eu  huju» 

hauteur,  avec  insolence.  i*m,/i.«<i,  scientiœ  ? 

Mallart  :  Mâle  des  cannes  sau-  Malostru  :  Malavisé,  imprudent, 

^9L^ti.  misérable,  malheureux,  dans  la  mi- 

Malleir  :  Mêler,  brouiller,  con-  sère  ;  ce  mot  est  fort  ancien  dans 

fondre  \  mUcere.  notre  langue  ,  puisqu'il  se  trouve 


MAL 

dtns  le  Miserere  du  Recins  de  Mo- 
lîens ,  ouvrage  da  un®  siècle.  Vojez 
MALAusmu. 

Mai^t  ,  maloz  :  Taon ,  guêpe  » 
bourdon  y  grosse  mouche. 

Towî'Mura  doit  lî  fonûer  pair , 

Et  tafcoBf  poindre,  et  maloz  bmirc  \ 

IwfkMs,  eaTÎer»  et  mûre. 

Christum  de  Trqjm,  eùé  par  SoreL 

BIjLi.PAmLEE ,  subsL  :  Médisance  » 
cdomme;  de  mala  parabola. 

MAi.païHDas  :  Voler,  dérober;  de 
malè  prehendere» 

Maltalskt  ,  mauuUent  :  Dépit , 
rage ,  fureur,  colère ,  mauvaise  vo- 
loDté ,  désir  de  se  venger ,  de  mal 
£ure  ,  malice ,  méchanceté  ;  en  Lang. 

llitt  prenes  garde  tonte  Toie , 
Qne  Slale-Bouche  ne  tous  voie , 
S^n  wooM  Toit ,  >î  le  Minez 
Xc  gnrdes  que  ue  vos  maex'. 
Et  ■•  laites  pas  chiere  enfmne , 
Soit  de  haine ,  soit  de  rancnne  ; 
Et  te  Tons  ailleurs  rencontrez , 
Kol  «m/  talefU  ne  U  monstres  : 
Sage  Immb  soa  mal  uUent  cnerre. 

Boman  de  la  Basa, 

D*yre  et  de  mal  talent  frenûst  tonte  ;  inûi 
il  Gérard  dist  :  Sire,  ne  loyaolment  osaise« 
raonit  ▼onlentiers  vous  demanderoje  où  celle 
que  ▼ona  aimez  demrure  ,  et  comment  elle  a 
à  nom.  Maman  de  Gérard  de  Nev&r$. 

Amie  ,  se  rostre  amour  aVi , 
Jamais  joie  à  mon  cuer  n*arai , 
Et  si  en  porrai  bien  morir, 
Tex  maux  mVn  porroit  arenir 
De  duel ,  de  mal ,  de  mouvement , 
De  courroux  et  de  mal  talent , 
Est-on  bien  à  la  mort  sachiez. 
Dame  ,  il  seroit  grans  péchiez 
Si  je  moroie  enfin  por  tous  , 
Car  je  sui  rostre  liges  tons. 
Et  de  moi ,  Dame  debonaire, 
Porrez  toujours  tons  tos  bons  faire. 

L'y4rt  tT Amour. 

Maltalentinc  :  Avec  rage,  dépit, 
méchamment.  Estre  en  maUalendne  : 
Ctre  f&cbé ,  piqué ,  avoir  de  la  xnau* 
▼aise  humeur. 


A.  L  12g 

Maltouehxe  :  Se  trouver  mal, 
s*é,vanouir. 

Quant  Engleatine  Touft ,  pen  s*en  faillit 
qoa  de  courroux  et  d*ire  ne  maltouma,  mata 
ooeqoes  semblant  ne  osa  monatrer. 

Maman  de  Gérard  de  Neven, 

Malte  AIES  :  Maltraiter,  mal  me- 
ner, mal  recevoir  ;  malè  tractare. 

Mal-vrait  :  Blal  reçu,  mal  ac-' 
cueilli,  mal  mené. 

Mal-trait  :  Malheur,  mauvais 
traitement ,  mauvaise  réception. 

Mal-tebex  :  SoufTrir,  avoir  du 
mal,  être  dans  la  peine  ;  malè  trahere* 

Mes  Ten  Toît  ans  plosors  nud-trera 
Tos  jors  tant  èonmie  il  Tireroat , 
Ife  ja  por  ce  Dieu  n*ên  auront, 
Ainz  conquerront  la  grant  pnor 
DVnfer,  U  paine  et  la  dolor. 

BiUe  de  Berze,  'vers  lao. 

Malucasb  :  Terme  du  jeu  de  lon- 
gue paume ,  quand  la  balle  est  mal 
servie  ;  en  bas.  la  t.  malus- casus. 

Maly Ais  ^  majfez,  matois,  mal^ 

vaiz,  malvés ,  malvez,  malvois,  mau» 

fez  :  Méchant ,  mauvais  ;  et  au  figuré» 

le  diable,  le  démon  ;  maleficus,  mole- 

foetus;  en  anc.  Prov.  malvast,  matvat. 

Sachiez  que  sour  tous  léons  (légumes)  len- 
tilles sont  plus  malvaises  à  oser. 

Le  Lw.  de  Phjrsique ,  fol,  3 ,  ehap.  4. 

Bien  est-il  Tray  que  pour  eulx  arrangier. 
En  mon  service  ils  passent  maint  dangier  , 
Plnseurs  perilz  et  pluseurs  malvtiiz  pas  ; 
Aucunes  fois  leur  fault  habis  cliangier. 
Et  se  mentir  de  pays  estrangier , 
Ou  les  perilz  n*évaderoi«nt  pas. 

La  Dance  aux  Aveugles, 

Malveisine  ,  malvesine  :  Machine 
de  guerre,  espèce  de.pjerrier. 

Malvestikz,  ffialfoistiez  f  malvei^ 
setée  ,  malveistée^  malveistiée  y  mal-» 
vestécy  malviesté,  malvoistiez  :  Malice, 
méchanceté  ;  malefïcîum  ,  malefao* 
tum  ;  en  anc.  Prov.  malvèstat^ 


Pées  art  k  moi ,  «t  jio  irroy  cb  le 
setie  de  mon  qaoer. 

BUle ,  Ûeutéronome ,  çkap,  29 ,  vers,  19. 

z 


i3o.  M  A  M 

Pmxeritmihi,  etamhulaho  in  pravlt%t« 
eonUs  nui. 

Mal  VISSEE  :  Nom  propre  d*koinnie 
et  de  contrée ,  Malevoisie. 

Mal  youlu  :  Qui  veut  du  mal  ;  a 
qui  Ton  veut  du  mal. 

Mambouro,  marnbours  :  Tuteur, 
administrateur ,  gouverneur  ,  gar- 
dien, procureur  :  ce  mot  ne  s-est 
jamais  écrit  ainsi  ,  mais  toujours 
mmnbourg.  J*aî  remarqué  que  la  faute 
la  plus  commune  à  ceux  qui  ont  eu 
la  patience  de  déchiffrer  nos  anciens 
monumens,  étoit  de  confondre  IV  et 
Vn ,  Vai  et  Vm ,  en  les  prenant  sou- 
vent Tun  pour  Tautre. 

Mamb&bk  :  Se  ressouvenir,  avoir 
en  mémoire;  memorarey  ^  Mbiibker. 

Certei ,  fet-ele ,  de  Pentecoaste 

Hes  Tis-ge  mes,  ti  riche  lit, 

Plus  M  assez  de  ton  délit 

C*onqaes  ii*ot  l'aatres,  bien  oi*en  inamhra., 

Atant  8*en  issent  de  la  chambre. 

Wabh  dAuheré9  de  Compîegrte* 

Mame  ,  lisez  m'ame  :  Um  suivie 
d'une  apostrophe  et  d'une  voyelle , 
ëtoit  un  diminutif  du  pronom  mon  ; 
ainsi  Ton  disoit  m' âme ,  pour  mon 
ame  ;  m* amie  ,  pour  mon  amie  ; 
m* amour,  pour  mon  amour. 

Et  en  la  fin  ,  dons  fiex ,  je  te  conjure  et  re- 
quiers ke  se  je  muir  avant  toi ,  ke  t^  fâches 
seconrre  à  m'ame  en  messe ,  en  orisons  par 
tout  le  royaume  de  Franche. 

Enseignemens  de  S.  Louis  à  son  fils. 

Dès  <pie  m'amie  est  un  jour  sans  me  voir, 
Elle  me  dit,  qae  j'en  ay  tardé  qnatre  : 
Tardant  denx  jours,  elle  dit  ne  m*aToir 
Yéa  de  quatorze ,  et  n*en  yeult  rien  rabbatre. 
Maroi,  Epigramme  de  sa  Dame  et  de  soy 

mesmes. 

Jamais  je  ne  confeiserois , 

Qu^Amour  d*Aone  ne  m*ha  sçén  poindre  : 

Je  Tayme ,  mais  trop  Taymerois , 

jQuand  son  cneur  au  mien  voudroit  joindre; 

Si  mon  mal  qoiers ,  m'amour  n'est  moindre  , 

Ve  moina.  prisé  le  Dieu  qui  vole. 

Marot,  Epigramme  de  Anne  qu'il  ayme/wt, 
tf  AMXLiXKE  >  mamellîere  :  Partie 


M  AN 

deVarmure  qui  couvroit  la  poitrine  ; 
les  mamelons;  matniUaria. 

Mamin  ,  Mamy-y  pour  Maximin  , 
nom  d'homme;  Maximinus, 

Mammonb  :  Le  démon  des  richesses; 
mammona;  du  Syriaque  mammon  , 
richesses. 

Mamoneuse  :  Femme  qui  a  beau- 
coup de  gorge  ;  mammosa, 

Man  :  Homme  ;  Normand ,  homme 
du  Nord  ;  du  Saxou  mann ,  qtfî  a  la 
même  signification ,  et  qui  a  été  pris 
du  Latin  mancipium»  Barbazan  dit 
que,  si  l'on  en  croit  Bochard  et  Borel, 
ce  mot  signifie; un  homme,  en  ancien 
Gaulois  ;  et  il  demande  où  ils  peuvent 
avoir  vu  de  l'ancien  Gaulois;  n'est- 
il  pas  plus  naturel ,  continue-Uil ,  de 
le  dériver  du  Latin  manens,  un  habi- 
tant ;  un  Normand ,  n'est-ce  pas  un 
habitant  du  Nord?  d'où  vient ,  ajou- 
tent-ils, â;//e/7ia/i,  c'est-à-dire,  tout 
homme;  quelle  découverte! 

Maitable  :  Habitant,  demeurant. 

Maicacex,  manacher,  manacier, 
manéchier  :  Menacer,  promettre  de 
punir;  minare,  minari, 

Maic AGHE  ,  mannce  ,  maneche  : 
Meiftice,  bravade;  minaùo;  en  bas 
Bret.  mananez* 

Il  advient  aucune  fois  que  deux  partie*  ont 
guerre,  ou  contens ,  ou  manaches  fêtes  li  une 
à  Tautre  ,  desquelles  deux  parties ,  li  uus  est 
à  justichier  à  un  Seigneur ,  et  Tautre  à  un 
autre ,  ne  ne  sont  pas  sougit  li  un  à  Tautre  , 
ils  doivent  estre  joustichiez  par  un  autre. 

Coutume  de  Beauyoisis. 

Manadie  :  Richesse;  en  anc.  Prov. 
manëntia. 

Manager,  managie ,  manaigc  :  De- 
meure ,  maison  ,  ménage  ;  mansio  ; 
en  bas.  lat.  managium, 

Manaipe  :  Pouvoir,  volonté ,  dis- 
crétion. 

Man  AIE ,  manaijcy  ^/^/z/za^c  .'Puis- 
sance, protection,  pouvoir,  droit, 
*  propriété  que  l'on  a  sur  une  chose  » 


M  AN 

possession;  et  grâce,  miséricorde, 
suiTant  O.  Carpentier.  Ducange ,  aa 
mot  miutaia,  dit  que  c'est  une  poi- 
gnée de  quelque  chose  que  ce  soit , 
c'est-à-dire,  autant  qu'on  en  peut 
contenir  dans  la  main  ;  il  cite  un  pas- 
sage du  Testament  Mss.  de  Raimond, 
G>mte  de  Maguelonue  (aujourd'hui 
Montpellier),  écrit  dans  son  Toyagc 
de  Jérusalem  : 

Donc  D.  Deo  et  5.  Pttro. , . .  sedis  Maga" 
Im.  . . .  nanàimm^  quam  habêo  in  uUimis.  Et 
infira  :  et  nlÎMquo  suprasaipUua  manaîam , 
«f  tottun  puimentum  piscùun  ,  quam  de  IMO 

n  me  semble  que  le  Comte  Raimond 
cède  à  l'évéché  de  Maguelonne,  le 
droit,  la  propriété,  la  possession  qu'il 
a  dans  les  salines ,  le  droit  et  le  profit 
qull  a  sur  tous  les  poissons  qui  sont 
dans  l'étang;  et  que  ce  n'est  point, 
comme  le  disent  les  sa^ans  éditeurs 
de  Ducange. 

Uem  videtur  quod  pugiUata  saHs ,  quan- 
tam  auuut  continetur,  ae  proinde  idem  quod 
■tttfU ,  de  qua  'VOce  max. 

Mx  s*il  Tient  aocan  prometenr, 
Soit  loial  ]iome  oa  hoqueleur , 
Qui  la  Tueille  d^amor  proier, 
Et  par  promette  à  soi  loier , 
F.t  cete  ansti  lai  repromette; 
Hait  gard ,  bien  quVle  ne  te  mette 
Pour  noie  rien  en  ta  mamUe , 
$*el  ne  tient  anxoit  la  mouoie. 

Romtm  de  la  Ra$e» 

CVat  li  maufét  qui  not  guerroie , 
Chateuo  jor  vienr  tor  nout  en  proie  ; 
A  chatcun  qui  TJt  cliarnelment , 
Se  fet  mort  certeineraent , 
Por  ce  que  plus  près  let  apaie; 
Bfait  il  n*i  a  point  de  monaie , 
Paisqu*il  les  tient  en  ton  goitron , 
Tôt  Wet  derore  cel  larron, 
Come  le  goupil  fait  Toisel , 
Quant  le  tent  prêt  de  ton  rauisel. 

Le  Bestiaù'e, 

Por  Deu  or  penter  de  moi ,  car  je  met  mon 
ton  et  ma  Tie  en  vostre  manaie. 

Boman  des  sept  Sages  de  Rome, 

MAiTAir ,  manans ,  »  manant ,  ma- 
nmuni  :  iiabitant ,  demeurant ,  rési- 


MAN  iSr 

dant  ;  mmnens;  en  bas  BrtUmMUumfit; 
puissamment  riche ,  qui  regorge  de 
riciiesses;  de  manare,  nutnasu;  en 
anc.  ProT.  manënis ,  riche. 

Or  TO«  dirai  d*ane  borgoiae. 
Une  aYtoture  attec  OMrtCMt« , 
11^  et  norrie  fu  d'Orlient , 
Et  tet  Siret  fn  nez  d*Amient, 
#tichet  mtpums  à  detneture  i 
De  aHiroliléaadîae  et  d^ntare, 
Saroit  loa  lea  tort  et  Ut  poiaa^ 
Et  ce  qoe  il  tenoit  an>  point , 
Eitoit  bien  fermement  tenu. 

•Fahliam  de  la  Borgtme^  drOHimt. 

Dame ,  dltt-fl ,  or  n*i  a  plat , 
▼oêtr»  amit  tui  et  «osciv  dru, 
Det-or  Toeil  tout  vottre  gré. fête  f 
Sire ,  ditt-ele,  cett  afere 
Gardez  que  toit  celé  monlt  bien , 
Et  je  Toat  domrai  tant  dn  siieB , 
Qne  toz  jort  met  terez  mamut, 

*Fuhlùm4tÂlaed. 

Da  Eoi  te  parti ,  congié  preati, 
A  ton  oatel  vint  lîement 
Ricbet  manans  aioz  ne  fu  plus, 
A  ton  ottel  en  est  renut,* 
Me  plot  a*alA  à  k  cbamie', 
Ke  onqnea  puit  ne  fu  batue 
Sa  famé ,  ainz  Tama  et  chieri. 

*  Fablhu  du  taain  Wtre. 

Mamaitoie,  manance,  manandùe, 
manantie  :  Qualité  de  manant  ou  Iia- 
bitant d'un  lieu;  maison,  habitation, 
demeure ,  possession ,  jouissance ,  ri- 
chesses, biens,  revenus,  châteaux, 
forteresses  ;  de  manere  et  de  manare. 

Or  manet  la  cmeile  genz  det  Lumbara 
de  la  goaine  de  ta  snaaandie  fort-menéie , 
fortenat  en  nottre  haterel ,  et  la  Jimnaîne 
lingie ,  ki  en  cette  terre  por  la  grant  multi* 
teit  «attoit  leréie  «alticom  tolunoia  conttnme 
d'un  etpèt  bletf  jut  trencié  tpckat. 

Dud.  de  S,  Grégoire ,  liv.  3  «  chap,  38. 

Mox  effera  hangt^bardorum  gens  de  va" 
gina  suce  liabitationit  edueta,  in  nostram 
cervicem  grassata  est,  atque  humanum  me- 
nus ,  quod  in  hoc  terra  prœ  mmia  muititit' 
dine,  quasi  spissaf  tegetu  mon  turrexerat , 
suceisum  omit, 

Makavs,  mananf.:  Roturier,  ha^ 
bitant ,  homme  du  commun  ;  et  richcf 
qui  est  à  soiLaiset  selon  D«  Carpentier. 

9 


i3i 


M  AN 


MiVAmiE.  Voyez  Makaitdie. 

MaItap  :  Poignée. 

Mahatb  :  Puissance,  profession. 

Makbotb  ,  manboute  :  Amende  à 
laquelle  étoit  cohdamné  celui  qui 
avoit  tué  quelqu'un  «  et  qu'il  payoit 
au  seigneur  ou  aux  parens  du  mort  ; 
en  bas.  lât.  manhota.  Guillaum#-Ie- 
Bâtard ,  dans  ses  Loix  Normandes  , 
avoit  fixé  cette  amende  à  dix  sols 
pour  le  franc-homme,  et  à  vingt  sols 
pour  le  serf. 

Mahbour  ,  manbur  :  Tuteur,  cu- 
rateur, gardien  ;  de  mandiburdium. 
Voyez  Maiitbouro. 

Manbourhie,  mànhurme  .'Tutelle, 
curatelle,  garde ,  gouvernement ,  ad- 
ministration ;  de  mandiburdium. 

MAHBOuama,  manbumir:  Garder, 
conserver,  administrer,  gouverner, 
avoir  soin  ;  de  mandiburdium. 

Manbes  :  Sorte  d'étoffe  de  plu- 
sieurs couleurs;  de  marmor* 

Mange  :  Manche  ;  de  manica,  \oj. 
la  citation  de  MahcheeEau. 

Mancelle,  lises  m'anceUe  :  Ma 
servante  ;  mea  ancilla.'^Vne  Nouaîn 
étoit  presque  succombée  en  péché 
de  luxure ,  parce  qu'elle  avoit  écouté 
les  douceurs  d'un  gentilhomme  ;  elle 
invoque  la  Vierge ,  mais  Nostre- 
Dame  la  rejette  : 

Secourez  to  poure  mcelle , 
Qui  Tostre  est  en  cors  et  en  tme  ; 
Laiste  m'etter,  fait  nostre  Dame, 
N*et  m'anceile  ne  m 'amie , 
Celoi  pour  qui  m'as  deguetpîe 
Hncbe,  qui  te  viegne  secourre. 

Gautier  de  Coinsi,  Ih.  « ,  chap,  17. 

Mahce^lok  :  Manchettes,  garni- 
ture qu'on  met  aux  bouts  des  man- 
ches; de  manicuia, 

Mâk OHE ,  manchet  :  Mutilé ,  man- 
chot ,  estropié  de  la  maiti  ;  mancus  ; 
en  bas  Bret.  mâne,  mancart. 

Mahche  ,  lisez  m' anche  :  Ma  hêxt- 
dit  9  mon  c6té;  ffiea  «jwa. 


M  A  N 

•  MAifcREREAU ,  mcuicheron  :  Màn^ 
che,  bouts  de  manches ,  manchettes  ^ 
sorte  de  manches  pendantes  qui  te* 
noient  à  l'habit  et  pendoient  par  der- 
rière; manche  de  charrue;  de  ma^ 
nica;  en  bas  Bret.  manch. 

Mais  quant  îl  roît  que  la  famine 

L*a8saut ,  qti*il  ne  s'en  puet  deffendre , 

Si  li  conrient  •«  robe  rendre 

Et  cbangier,  quoique  nua  vous  die  ^ 

Por  une  poure  hiraudie , 

Qui  moult  estoit  poure  et  honteoae, 

£t  à  tel  home  moult  cincheuse , 

If *a voit  mince  ne  mancheron, 

VU  n*a  chape  ne  chaperon, 

Oirre  par  plaine  et  par  vaux  , 

Le  via  ^vûus)  qu^il  avoit  cler  et  bîaus, 

Ot  bien  cbangié ,  et  noir  et  taint. 

Le  Dict  du  Barisel, 

Manchoknâble  :  Faux ,  menteur, 
trompeur  ;  mendax  ;  en  bas.  lat. 
mendaciloquus, 

Mancie,  mance  :  Divination;  du 
Grec  futfTUit. 

Mancipe  :  Esclave,  qui  est  dans 
les  liens  d'une  tutelle ,  d'une  inter- 
diction ;  ce  mot  est  formé  de  manu 
captus  ;  Barbazan  le  dérive  de  man^ 
cipium,  mancipatus;  en  anc.  Prov. 
mancip,  macip^  enfant,  jeune  garçon. 

Maucipee  :  Rendre  esclave ,  met- 
tre dans  les  liens  d'une  tutelle ,  d'une 
curatelle,  d'une  interdiction. 

Mahçois  ,  manccau  ,  manseau  , 
mansois  :  Monnoie  qui  avoit  cours 
dans  la  province  du  Maine  ;  ceno^ 
manensis  denarius;  en  bas.  lat.  meut- 
seus.  La  livre  de  deniers  mançois 
valoit  vingt  deniers  de  moins  que  la 
livre  tournois. 

Mand  9  mandat,  mant  :  Procura- 
tion, mandement,  ovàve^mandafum; 
en  Langued.  manda, 

w 

D'issh*  hors,  s!  non  maintenant 
Que  je  sui  venu  à  vo  mand,  * 

Car  aussi  sont  pieça  passez 
Qnareiite  )ovrs  et  puis  assex. 

Dnagédie  de  la  Fengtance  dcJiOks 


M  AN 

Màkd,  mam  :  Il  mande ,  il  enToie, 
il  donne  ayis  ;  mandais 

8i  TOUS  m*almes ,  nui  DamoUellef 
A  Tos  gracet  me  recommand  ; 
Aatrement,  Tietlle  maqoerelle, 
A  tous  les  Diable*  je  vous  mand, 
jindri  de  la  Vigne,  cité  par  Boni 

Mandagloi&b  :  La  mandragore, 
plante  purgative;  mandragora, 

Man daut  :  Qui  donne  un  mande- 
ment; m€mdator, 

Maic oATAïaE  :  Chargé  de  mandat 
ou  de  procuration  ;  mcmdator, 

Mahde  ,  mandement  :  Territoire, 
«tendue  d'une  juridiction ,  ressort  ; 
mandamenium,  de  mandatum. 

Maitoe  :  Sorte  de  panier. 

MANoi ,  le  mandé .«  On  appeloit 
ainsi  le  lavement  de  pieds  qui  se  fait 
le  jour  du  Jeudi  saint;  mandatum, 
Vojez  Ducange  à  ce  mot. 

Tocjort  à  la  çaine  par  rente , 
We  coidiéapas  qae  je  toos  mente, 
Fcaoit  la  Dame  un  grant  mandé  , 
Là  où  1i  poyre  erent  mandé , 
Qne  la  Dame  entor  U  saroit  ; 
A  treatoz  ceb  lor  piez  laYoit 
Et  bétoît  apri«  essuier. 

Lu  Vie  de  Sainte  Eiysabeth  de  Turingé. 

Derechlef  ,%n  cliascun  jaesdl  assolait  talnx 
EoU  lavoît  les  piez  à  treize  ponres  ou  à  TÎngt 
six ,  et  donoît  à  chascun  d*eus  quarante  de- 
niers ,  et  après  il  les  serjoit'  en  sa  person«  à 
table  «  einsi  com  il  est  derlsé  pardesus  qne  il 
fesoit  ans  autres  poures;  et  ce  méesme  fesolt- 
a  fere  par  Monseigneur  Plielipe  et  par  Mon- 
•eigaenr  Pierres ,  et  par  ses  autres  enfans , 
qnant  il  estoient  avecqucs  lui  eu  jour  du 
joesdi  ;  et  aucuns  de  ses  chapelains  disoient 
rof&ce  dn  mandé  endemeutières  que  il  laroit 
1rs  piez  as  ponres. 

Vie  de  S.  Louis ,  par  le  Confesstur  de  la 
Beine  Marguerite,    . 

Mak nsMEHT  :  Prière ,  demande  ; 
étendue  d'une  juridiction,  ressort, 
^rritoirc;  mandatttm, 

Mavokr,  maunder  :  Transmettre, 
faire  porter,  envoyer,  faire  savoir  ; 
mandare» 


M  ▲  N  i33 

MAiiDBais  :  Gliarge  de  prôdu- 
reur,  office  de  mandataire  ;  de  manr 
datum* 

Maic naua  :  Huissier,  sergent ,  en- 
voyé; mandator, 

Mahuibulb,  tmmdhule:  Màdioire; 
mandibula;  en  bas  Bret.  eteù-GaU. 
mani.  » 

MANDixa  :  Vannier ,  faiseur  ou 
vendeur  de  mandes  ou  mannes.' 

BIanoille  :  Petit  manteau  ou' ca- 
^èue  que  portoient  les  seuls  laqtiais, 
et  qui  les  faisoit  distinguer  dn^aotres 
valets.  La  mandilie  étoit  eomp^isée 
de  trois  pièces^  dont  Tune  pendoit 
sur  le  dos ,  et  les  deux  autres  sutf  les 
épaules  ;  mantelium  ,  mansUfi,  ;*.  en 
Languedr  mamdnUo$  eit  bai  Ket. 
mandilhen» 

Manooussxans  ,iita/iffo€}ùtej  'manr 
dosiane  :  Arme  que  Nicot  dit  ^tre 
plus  courte  que  Tépée  et  pltfft  longue 
que  la  dague  ;  épée  fort  courte  appe-* 
lée  de  la  sorte,  suivant  le  Duâiat , 
apparemment  de  quelque  sei^eur 
Espagnol  de. la  maison  de  Mendoce 
ou  de  Mendosse,  qui  en  aYoit  in- 
venté l'usage. 

Dagues  ,  poignards ,  aroîent  et  mandoeine», 
Qn  à  9e  deffendre  de  près  Ton  troure  sainea. 

Gradem  du  Pont,  sieur  de  Dmtaè,  Uv,  a,' 
page  4  'de'  tes  Oontropàtsei  des  sexes 
masculin  etflminin,    ^, 


1  ■  • 


Makoee,  manre:  Moindre  ;  Minon 

Mandeerie  :  Fabrique  d'ouvrages 
en  osier;  de  mandra.  . 

MANnaiEE  :  Vannier,  qui  lait  des 
ouvrage^  de  mandrerie. 

Manëblae  :  Toucher ,:  .manier , 
prendre  avec  la  main  ;  màideure, 

Maneche,  manechcmerà:  Menace. 
.  MahUchee  ,  manccer^  manèchter  : 
Menacer;  minari. 

Mahxchkuh  :  Qui  menace  ,  qui 
intimide.  .    . 

3 


134  M  A  N 

MAncâiER ,  smbtt.  :  Mensce ,  «e- 
lion  de  inenacér  ;  minatia* 

Site ,  dlit  Marke  ,  le  manechier  ne  toqi 
|HÛe  ^oiir,  eer  U  dire  et  li  faire  se  eont  pas 
pareil.  Roman  d»  Mark  Coton, 

MiifiB ,  fnainée  :  Ce  qne  la  main 
peut  contenir,  poignée,  ptein  la  main; 
manuitas, 

hôn  Tont  concueillir  der  seclionii , 

Et  Ti«f«ra  Tint  À  demuehona 

jUi^pl^tiie  où  U  fe«  aiimoit , 

M èi  U  buadie  ert  yert ,  si  fun^oit  ; 

Si  qa'i^sir  n'en  poolt  U  flambe ,  * 

fet  'Dm»'  TrUvérs  le  ehesne  «djainbe , 

Tvit  ei»t  lier  braaiehee  et  par  nûM , 

.  ^«*jil  TÎnt-desua  «a  deaisaiBa; 

.  fe  bacoa  embler  ne  lor  daingne , 

'  Et  cil  àportent  de  U  laîngne , 
'■•Si  niêttet  el  fa  à  mainéès, 
'  'Dleiiti ^*ili£erwit  chariNMéea.  • 

Du  bacoo ,  et  Travers  Teoteat, 
Par  ans  bras  aa  cliesne  se  pent. 

t '^  ^  'Paélûiu  àe  Èarat  et  de  Haimet. 

MÀiriFL£<:  Vrille,  broche. 

.  De  si  an  fen  s*en  est  Tenna 
...  Treetos  despoillea  et  toa  nos. 

Pois  a  prins  on  mane/ie  cort. 

I>e  ;Â>i  II  bonvier  de  la  cort , 
'  -  ApparèifioieBe  leur  atowrrè  ; 
.   i^^flit-ren  moult  bien  rameatoirre. 

Un  pea  a  le  feu  descourert , 

Le  col  Galon  a  descoorert 

Qttlse  dormoit  toz  aira,. 

Et  li  eus  ert  eseliequerei 
.  '.AatMeac>grant  come  uaportaâz* 

U  cpide  ce  soit  It  bouoiaux 

Qui  là  gëust  enitii  U  Toie  ;    .. 

Mais  une  cliose  le  desToie , 
'    Qn^iittfen  set  mie  deffermer^ 

Ife  le  TJn  traire  ne  oster, 

Or  escoutec  du^TÎf  maafé« 

lia  le  ma/re/fechanfé, 

Ai|s»icoin  li  i>o«i«ier  faisoicnt  . 

Quant  'lor  barnois  appareiUoient  p 

Puis  ebt  au  Talssel'repfrieiz« 
«'OàSl  nM^iroit  ne  vin  nemiea  ,  ' 

TAfl[t-4urement  le  fiertet  boute 

Que  li  SOS  tos  en  esclaboute , 

Db  sanc  qui  par  la  plaie  saiit. 

*Fabù'au  du  Sût  ChevaJIier, 

Mahefle  :  Prostituée ,  et  qni  fait 
le  métier  de  prostituer  les  autres  ;  en 
Langued.  mantfle. 


M  AN 

'HLknTnkxnét^Manehoty  Manehàust: 
Sainte  Menehoald,  Tille  de  Lorraine. 

Li  Empereïrfs  manda  Macbaire  de  Sainte 
Manthouse,  FiRe-'Hardouin , /oh  3i. 

Manbira  :  Teneur,  suite,  manière  ; 
en  iras.  lat.  manerium. 

MAMaKoaDioM ,  manicordium,  :  In- 
strument de  musique  a  cordes,  espèce 
d*épinette. 

Manel,  lisez  m'anel  :  Mon  anneau. 
f^ojrez  ci-dessus  Mame. 

Mamëhtia  :  Richesses. 
.    Manents.  Foyez  Manait. 

Mavequinage  :  Adresse ,  artifice, 
ruse;  de  mangonium, 

MAiTEa  :  Hameau,  village  ;  munsio; 
et  deme tirer,  résider;  maneres'me- 
ner,  conduire  ;  minore. 

Uni  monlt  renomea  riches  liou 
Manoit  moult  près  de  lor  veson. 

Fabliau  dEstu/a. 

MAiris ,  manois  :  A  l'instant,  aussi- 
tôt ,  incontiuent ,  sur-le-champ,  tout 
à  rkeure ,  sans  retard. 

Et  quant  it  en  cele  méisme  citf  it  astoit  Te- 
nus devant  la  Glise  del  bien  eurous  Apostele 
Perron,  dunkes  glarat  K  piéz  de  son  cheval, 
liquéic  ehaït  aroc  lui ,  et  mat^t  la  coisse  de 
celui  brisât,  si  ke  li  os  astoit  partir  en  dons 
partie». 

Diid*  de  S.  Grégoire,  /iV.  i ,  chap,  lo. 

Cùmjne  in  eadent  civitate  antè  beari  Pe^ 

tri  Âpostolî  eccfesiam  Denisset ,  equo  ejus  pe$ 

,  iofftus  est,  qui  cam  eo  corruit,  et  rjus  eoxa 

iboxfracta  est',  ita  ut  in  duabus  partibus  os 

esset  divisum, 

Glerea  \i  Diakenes  pris  les  enfantons  reme- 
nat  al  veske  à  cui  meutes  li  honorables  Fortu- 
Boik  donat  aiguë  bénite. 

Dial.  dû  S.  Grégoire,  m/me  chapitre. 

Saseeptos  itaquû  puernhs  Diacontis ,  ad 
Episcopum  reduxkt  eui  benedietam  aquam 
venerabih's  Fortunatus  sutim  dédit, 

Manete,  mainette  :  Anse  'd'un 
vase,  ce  qui  peut  en  tenir  dans  la 
main  ;  de  ma/tica»  Voyez  Mainctti. 


M  A  N  M  A  N  i3S 

MuriUTai  :  Main  d*œii\fe,  Ira-  Créa  maMci  meurtrières;  da  Grée 

▼ail;  en  bas.  lat.  manobrium,  formé  /u*yy«Mf  ^  madûne  ,  on  de  mtmgo^ 

de  manus  et  à^cpera,  nimm,  adresse  «  rose  ;  en  basse  lat. 

MAKJLtz  ^  manche  9  manoie^Sou^  mamgana  ,  nuutga;  en  anc.  Pror. 

Tenir,  mémoire  ;  de  tnanere,  ma^/hiMoi;  en  bas  Bret.  màngàùteU. 

Bf  AJiFaoHiBa  :  Drap  qu'on  fabri-  Emament  eoMumila  U  RoU 

qumt  à  I^ouTÎers  et  à  Tours.  Iitt  tmu^gokiunix  appircUler, 

Mavoavibr  :  Boulanger-forain.  **  !«•  p«ri««i  s^eefct.    ^ 

•    Mahoahs:  Dissipateurs»  mangeurs  Momam  df  Fmr^mL  : 

de  tous  biens.  Manoosiixttb  :  Petite  monnoie 

Mahoaktb  :  Nom  d'une  prison  des  ^*^^'  ^o/ez  Masoov. 
luibonrgs  de  Londres.  MàirodiiwBTtB  :  9oHe  d*ofIWbid^ 

Mahgb  :  Manebe,  poignée;  de  qui  se  faisdît  à  Hoslre-Dame  du  Puy. 

Manoohvibb  :  Regrattier^  -ret en- 


Mahgbrib  ,  m€mguz  ,   mma^er  :  deur»  liipier. 

Repas ,  festin,  action  de  manger;  de  Mahoub  :  Mange  ;  autmUietii^ 

mamdmeaJdo.  MAyGOMB,meiiyiff^:Mangenirie». 

Lort  ist41  à  «a  noe  numgtnt ,  «t  après  ^  âarfe»  ke  Fordrt  d«  maagcr , 

kadM^wretUboîm,  l«v«reiif-îbantte,  Fclt i  son  hmoe  à  giMe r , 

itM  jarcrcat  «atrcdMaogcftblMBrat.  ^  «rfai  \m  mûugmtte  «n*  rah  !•  jar 

^                 '     -r       V  ▼•Dtplafdonifies  «BteBiprctBMBt, 

fSwIr  «r^  cû  coBTlThuB ,  ei  pott  eibam  #f  En  doits  jun  treis  fie*  tolcjncnt. 

fÊtmmimrgtmu»  numèjmravtrutu  sibi mmuA.  Jjtt  XiuêlgHememt  0tJn$ÊDi9, 

Manobubs,  gasteurs  :  Ainsi  nom-  BIakiac ,  mantaiè  :  Fotf,  furieux, 

aéa  de  ce  que  c'étoient  des  hommes  maniaque;  imuufb^itf.. 

que  U  justice  envoyoit  en  garnison  Mahiaob  :  L^ictionde  tou^wr,  de 

dans  les  maisons  des  débiteurs  pour  prendre  avec  ses  mains  ;  deimnaMMWj 

les  contraindre  au  paiement,  et  parce  en  bas.  lat.  ntéuuameHtiiM;  M  lias 

qu'ils  y  Tivoientè  leurs  dépens  ;iyiaii-  Bret.  iit<w^'  manea^  en^  cette  lan- 

imcaior;  et  gasteur^  de  vasiator,  gjiie,  signifie  prendre  avec  la  main. 

Mawubussb  (rime)  :  mange.  Mamiaibia  :  Débaucbe ,  festin  àp 

HâiroiEBs  (li)  :  Le  repas ,  le  dîner,  débaucbe. 

le  souper  ;  de  mandere;en  anc  Pror.  MÀîi'iANCB  :  Mapiemept  des  afSûr 

manjar*  res ,  administration  ,  charge  i  sur- 

Mamoiv  :  Dominique,  nom  d'hom-  TeiUiiice. 

me  ;  Dominicus.  lÂi  tout  la  Vteme  eut  mamiakee  et  U  9011- 

Mavolbb  :  Emmancher.  tMéBèar  fBV  Ckiaiti  èe  If èVert. 

Maugon  :  Sorte  de  monnoie  d'or;  fùmnn  d»  Gérard  dé  I9twm^. 

et  apprenti,  suivant  D;  Carpentî^r.  -  •  Mjnriià ,  liiex  rHanjar  :  Manger  ; 

Majtconbau  ,  jviaii^«Miés/,  mài^gô^  fMiàderé. 

neUCf  mangoniaUf  mangoniax,  man^  -     fclHicibB  :  Brasèélei ,  ornement  du 

goOneau,  mangonneaulae ,  mangon'  'bhii;  itaériottès-  poiirMter  les  mains 

net,  mangonniau  :  Machirie  de  guerre  des  cririnnels ,  que  le  peuple  appelle , 

propre  à  jeter  des  pierres  dans  les  'pat'dérisfon ,'  manch^fës. 

▼illes  assiégées  ;  quelquef <>ls  on  déffî-  •  MAKitnirr ,  mamtkcè  :  Posses- 

gnoit  ainaî  les  pierres  mémies  et  an-  sion ,  jouissance. 


i36  M  AN 

Maztier  :  Maltraiter,  jKittre;  en 
bas.  lai.  mardare^  de  manu.tangere. 

Makixkb  ,  subst,  :  Sorte ,  espèce , 
façon,  guise,  manœuvre,  opération; 
de  manu  agere,;  en  ancien  Prov. 
tnanèira. 

Manie  nB,  adjectif:  Habile,  adroit, 
expert,  dresse  à  une  chose,  accou- 
tumé. 

Rt  H  TaTassors  por  ton  prea , 
Eatendoit  à  lutre  manière , 
Qoil  avoit  la  langue  manière 
A  bien  parler  et  lagenent , 
Et  bieu  savoit  ua  jngemeot 
Eecorder ,  cVitoit  les  delîs. 

Fabliau  de  la  Robe  vermeille, 

Assîa  §9  sont  au  fremerel, 
Ltti  et  Saint  Pierea  au  fomel  \ 
Gete ,  Jouglere*  »  dltt  Saint  Pieres , 
Qnar  tu  at  moult  les  mai|is  manières. 

*Faèl.  de  S,  Pierre  et  du  Jougiéor. 

liOra  chante  à  hante  roix  série. 
Tout  plain  de  grant  envoiserie , 
En  lien  de  meises  chançonettes , 
Des  jolis  secrets  d*amourettes 
Et  fait  ses  iustmmeos  soner,  * 

Q«*on  n*3r  oît  pas  Diex  toner , 
Qu*tl  en  ot  de  trop  Sfi  manières , 
Et  plus  en  ot  les  mains  manières. 
C*onquea  n'ot  Amphion  de  Tliebes. 

JtoiM^  de  la  Bose  ,  parlant  de  Pigmaliom 

Makiebe  :  Qui  est  accoutumé,  qui 
a  l*habltude  ;  qui  a  le  manienient  ; 
dispensateur. 

Mak lES  :  Figures  de  cire  dont  nos 
pères  se  senroient  pour  les  sortilèges  ; 
rnanducus,  ou  du  Grec  fcamU, 

Mamillier  :  MarguiUier,  celui  qui 
a  soin  de  tout  ce  qui  rpjgiarde  la  fa- 
brique et  l'œuvre  d'une  paroisse ,  ou 
Jes  affaires  d'une  confrérie  ;  matricu- 
larius;  en  bas.  lat.  manigierius.  Dans 
beaucoup  de  provinces,  et  même  dans 
Jes  environs  de  Paris  ,  ce  -sont  les 
marguilliers  qui  font  la  quête  pei^«- 
dant  la  messe;  à  Paris  u^. prêtre  s^ 
charge  de  cet  office ,  excepté  le& jours 
de  grandes  fêtes. 


MAN 

Or  notez  f  benreors,  que  durant  la  messe 
seiche  ^Homenaz,  trois  manillters  de  TEc- 
clise,  chascun  tenant  ung  grand  bassin  en 
main,  sepourmenoientparmy  le  peuple,  di- 
sans  à  hanlte  Toix  :  u*oubliez  les  gcus  heu- 
reux qui  Tont  véu  en  face.  Sortans  du  témplea 
ils  apportarent  à  Homens?  leurs  bassins  touta 
pleins  de  monnoye  Paptmanicqne  ;  Homenas 
nons  dist  que  c'estoit  pour  faire  bonne  Chiere. 
Rabelais  ,  liv.  4,  chap.  Si, 

Maitiste  :  Qui  ose  mettre  la  main 
sur  quelqu'un  pour  le  frapper;  de 
manus, 

Manlevar  :  Lever  la  main  en  signe 
de  serment ,  garantir ,  promettre  » 
affirmer  ;  de  manus  et  de  Icfore» 

Mannage  :  Meuble,  instrument, 
ustensile  de  ménage  ;  de  mansio, 

Mannager  :  Ouvrier,  artisan. 

Manne  ,  mande  :  Espèce  de  panier 
semblable  aux  gabions,  grande  cor^ 
beille  à  deux  mains  ou  poignées  ;  de 
manus  f  parce  qu'il  se  porte  à  la  main  ; 
de  manne  on  a  fait  le  diminutif  man- 
nequin; en  bas.  lat.  manicula;  en  bat 
Bret.  mann. 

Mann^e  :  Ce  qu'on  prend  pour 
le  droit  de  nv>ulure. 

Mannclus  :  Petit  bidet,  petit  che- 
val; mannulus. 

Manœuvre  ,  manœuvréc:  Corvée, 
ouvrage  des  mains,  travail  que  les 
vassaux  dévoient  à  leur  seigneur;  en 
bas.  lat.  manopera,  formé  de  manus 
et  d^opera. 

Manoie  :  Borel  et  quelques  autres 
disent  qu'il  signifie  mémoire  ;  je  crois 
qu'ils  se  sont  trompés,  et  qu'Us  de^ 
voient  lire  m'anoie ,  m'ennuie ,  me 
cause  de  l'ennui.  Voyez  Mahbts. 

Manoier  ;  Manier,  toucher,  pren- 
dre avec  la  main  ;  de  manuariy  manu 
tangere, 

Manoix<  ,  magnol  :  Paquet ,  tas  , 
.(unas,  botte,  trousseau. 

Manoir,  subsu  :  Maison,  babita* 
.tion  ;  de  manerè;  en  bas.  lat.  man^-- 
rium;  ^a  bas  Bret,  maner* 


M  AN  MAN                  i37 

Mavohl  :  Demeurer,  rester,  babî-  meure,  babitatioii ;  mansio;  en  bai. 

ter,  résider;  manere.  ÏAUmansum.  Mansion  Dieu,  hôpiul, 

El  q^mmt  U  iiuiiuint  de  cel  lia  dUoient  ke  a  Hôtel-Dieu  ;  haiUte  manxion  ,  hôtel , 

k  M  poUt  paf  manoir,  partant  ke  U  Diablea  palais  ;  basse  mansion ,  cabane,  mau- 

)à  pur  plolMm  ans  habitoit  en  lei.  vais  lieu  ;  au  figuré,  l'enfer.  Manston, 

Diml.  de  S.  Grégoire,  lw,^,ckap,i^,  jelon  D.  Carpentier,  s'est  dit  aussi 

Ckmqme  ejutdem  loci  incoia  dicerent ,  in  pour,  famille  ,  ménage.    . 

M  kane  numer«  non  poste ,  quia  midtisiam  a 

MW  home  Diaboius  tnhabitaret.  O  !  cuœ  bîen.aoroas  \t  cuer ,  chier  Sire . 

en  ajer  cni  ta  feraa  mansion. 

Makois  ,  adv.  :  A  l'instant ,  sur-  Sermons  de  S.  Bernard,  foL  a6. 
le^ehamp. 

'^  C  est  aa  reboort  de  U  gloire 

Ven  poet  «peler  «erf  et  Tel ,  et  jneoe ,  wd ,  De  cette  basse  mansion  ; 

■en  paa  poar  Teapece  de  aenrice ,  oiaia  poor  Où  Ton  ne  tronve  qne  miaere , 

lignage  et  poar  canae  »  ai  corne  dit  c^i ,  car  ae  Ennay ,  oourroox  ,  '  aflUction , 

twon  Teadéor  rent  encan  novice  à  quelque  Maladie ,  persécution , 

awstier  qnil  sort ,  il  est  conté  manois  en  l^lenrs ,  larmes ,  chagrins ,  desplaliance  » 

■nMJirf  dka  TeillarE.  Tonnent  et  tribnlacion  : 

Mus,  de  la  Biblioth.  Impér,,  n^  8407.  .  .  Qwt  Toa  cesse ,  Tantre  commance. 

Haitoit  :  Demeuroit;  maneheU,  sMatogme 

.  A  ceox  de  ceste  région, 

It  por  ce  respondit  a  droit  uns  sama  bon  Qni  point  n'i  ont  de  mansion , 

kl  manott  en  hermiuige.  j^lngj  ^^^  ^^at ,  com  dist  Saint  Pol, 

Diai,  de  S,  Grégoire  ,  iiv.  i ,  fil,  9^.  Riche ,  poare ,  sage  et  fol. 

Undkeilembusfratrem  quemdaminer^  Guillaume  de  GuiUeville ,  commencement 

mo  eonversantem  respondùse.  ^  Pèlerinage  de  V Homme,  Mss,  »•  U}±. 

Mavoples  :  Gantelets ,  armes  pré-  Mahs^is  :  Ce  qu'on  pajoit  pour  le 

serratrices  des  mains  et  de  l'aTant-  droit  de  gite  ;  de  mansio. 

bras;  de  manualis ,  manipulus,  Mahsiaibe,  mansionaire  :  Qui  a 

AlàirouaABLB  :  Celui  qui  doit  la  soin  d'une  maison ,  d'une  habitation, 

corvée  ou  manœuvre.  concierge  ;  procureur,  économe ,  sa- 

Blàif  ouBC  :  Les  outils  d'un  ouvrier,  cristain  d'un  couvent ,  d'une  congré- 

snivant  D.  Carpentier.  gation  religieuse  ;  prêtre  qui  demeu- 

Mâvsâi ^ Mansais,  Manseau,  Man-  roit  près  d'une  église,  et  qui  étoit 

sa,  Mansois  :  Habitant  de  4a  ville  et  chargé  de  la  garder  ;  mansionarimi» 

da  pays  du  Mans  ;  petite  monnoîe  Dans  les  Dialogues  de  S.  Grégoire , 

des  Comtes  du  Mans  ;  de  cenoma^  le  v®  du  premier  Livre  est  intitulé  : 

nensis*                        ■  -  De  Constantio  le  mansiaire  ;  ce  qui 

Mansal  :  Commensal ,  attaché  au  est  rendu  dans  le  Latin  par  :  De 

service  de  quelqu'un  ;  de  mansio  et  Constantio  mansionario. 

de  mansa.  Qaarde  jo»teceleciteit(d'Ancone)UGlîse 

Mansab   :    Métayer,  cultivateur,  'idel  bien-eorons  Sterenon  martre  est  potéie , 

qui  habite  une  métairie;  en  bas.  lat.  *^  ^^  ^><i*  l>oni  d^onorable  rie,  Constancea 

moMsionarius,  mansarius,  de  mansio.  f^^^^  '  •*'''**^  **"^  *'**'^^''*  ^*  '"^ 
Maitsaubs  (  terres  )  :   Celles  qui 

étoicntsuiettesaucensappelé//i««/^.  ^  «^"5'^  ^f?  J!"'?^"'?  civitatem  Eeelesia 

-.            j^"*                           '^*'  ùeati  martiru  ^epnani  sita  est,  m  qua  vtr- 

y  oyez  Maaissb.  ^^  venerabilis ,  Cànstantius  nomme,  man- 

Maase  ,  marnée  ,  mansion  :  De-  lionarUySiiic/M  ojgfieh  desmviehu. 


]38  M  A  N 

MàNsioNEaiE  :  Charge  de  man- 
sionaire, 

Mansionier  :  Espèce  de  colon  ou 
fermier  qui  devoit  uu  cens  pour  ce 
qu*il  oocupçit  eu  maison  et  terres  ; 
mansionarius. 

Mansois.   Foyez  Mahsai. 

Mansois  :  Ce  qu*on  payoit  pour  le 
droit  de  gfte  ;  de  mansio;  en  bas.  lat. 
mansionaticum . 

Mansotke  :  Demi- charretée. 

JUaitssar  :  Domestique  »  familier; 
mansionarius» 

Mastsuetuii K ,  mansuétude  :  Dou- 
ceur, bonté,  égalité  de  caractère; 
mansuetudû,  ' 

Mais  citt  •«%  graM  hi  curik  drat  Gabriel , 
W  del  ciel  yint ,  «t  c^i  ciii  li  petix  cnfez  avé- 
rât apris  buniiliteit  de  cuer  et  avoir  mans»^ 
iume.        Sermons  de  S.  Bernard,  fol,  57. 

Sed  hic  erii  tnagniu,  sicut  de  eo  Gahriei 
hctttus  est  :  et  quos  parvfdus  erudierii  ad 
humdàatem  conÙs,  et  «MUisuetadineiii. 

Mausuit  :  Averti  ;  monitus, 

Mamt«  mante  :  Il  mande,  il  or- 
donne; manilai, 

■  Mah T  :  Ordre ,  commondement  ; 
mandatum»  Pluclie,  dans  son  Speo- 
tacle  de.la  Nature,  art.  Paléographie, 
tom.  VII ,  pag.  235 ,  dit  que  ce  mot 
n'est  qu'une  liaison  adverbiale ,  qui , 
avec  ne,  répond  au  neque  des  Latins  ; 
il  rapporte  un  fragment  d'un  Sermon 
de  S.  Bernard,  sur  la  Nativité ,  foL  Sg, 
y^,  du  Mss.  ;  il  s'est  trompé,  il  devoit 
lire  niant  (qui,  dans  le  texte  Latin, 
répond  à  non  tf^/) ,  au  lieu  de  mant. 
Voyez  NiAifT. 

Mante  ,  mantin  ,  lisez  m'ante  , 
m'antin,  pour  ma  ante,  ma  antin  : 
Ma.  tante;  mea  amita.  Voyez  Ante. 

Manteav  ,  mantelei  :  Machine  qui 
mettoit  à  couvert  les  soldats  ;  de 
fnontellum, 

Mantel  ,  mante,  mantiaus  :  Man- 
teau, sorte  de  vêtement;  rohtt  ou 


M  A  N 

habillement  d'avocat,  suivant  D.  Car- 
pentier;  mantellum  ;  en  basse  lat. 
tnantum;  en  bas  Bret.  mantell. 

Le  mantel  U  teot  la  Rotne 
Qui  looult  volentter»  TafiiUa. 
Li  nuuuiaus  plus  escorta 
Qu*à  la  Ruine  n*avoit  fait. 

FabL  du  Court  Mantel,  h?  'j6i5 , 
Jhl.  ii3,  F"',  C0I.H. 

Mantel  :  Le  bout  de  la  pièce  du 
drap  du  côté  dti  chef,  lisière.  Borel 
pense  que  ce  mot  a  été  employé  dans 
la  Farce  de  Pathelin ,  pour  une  me- 
sure ou  lé  d'étoffe;  Û  n*a  pas  fait 
attention  que  cette  Farce  est  remplie 
4e  méprises  en  ce  genre.  — >  Pathelin 
vient  pour  acheter  un  manteau ,  le 
marchand  lui  demande  combien  il 
faut  de  quarreaux  d'étoffe  (qui  étoit 
une  mesure  de  ce  temps)  pour  le  dou- 
bler, et  au  lieu  de  quarreaux  il  dit 
manteaux  : 

Combien  faut-)l  bien  d^  manteaux 
Pour  vostre  tenneut  ?  de  quarreaux  , 
Pour  la  fourrer  de  lombardie. 

Pathelin, 

Mamtelbt  :  Espèce  de  lambrequin 
large  et  court ,  dont  les  chevaliers 
ornoient  leurs  casques  et  leurs  écus. 

MAiTTELiif  E ,  mantille  :  Petit  maur- 
teau  ;  mantellum ,  manule, 

Maictsnansa  :  Protection,  appuis 
soutien. 

Mahtbnek  :  Soutenir,  appuier, 
maintenir,  protéger;  manu  tenere, 

Mantil  i  mantis ,  mantiz  :  Essuie- 
main  ,  nappe ,  serviette ,  toile ,  linge 
de  table  en  général  ;  mantile. 
'  Man TON  :  Le  menton  ;  mentum, 

Mantonet:Coup  que  l'on  se  donne 
an  menton. 

Mantonete,  mantonnettc  :  Guim- 
pe ,  capuchon  qui  prend  sous  le  men- 
ton ;  bride  de  cheval  ;  ruban  que  les 
.femmes  mettent  à  leurs  plombs  de 
toilette  pour  leur  soutenir  le  menton, 
ruban  que  l'on  met  aux  béguins  d'en- 


MAP  MAR                  139 

fans,  qui  leur  passe  sous  le  menton  Map»b  :  Linge  «  serriette  de  grosse 

pour  tenir  leur  jbonnet,  mentonnière»  toile  dont  on  se  serToi  t  pour  essayer. 

Se  TOBs  Tonles  de  tort  es  bannes ,  nappe,  linge  dont  on  couvre  la  table  ; 

F«r  an  foy  j*en  ty  de  bien  fine»  ;  mappa,  Voye»  MàlfTlL. 

o«  M»  Tonles  de  groignettes .  Mappee  :  Essujer  les  meubles  avec 

Prcnes-en ,  on  de  mtfii£o/ie/£f i ,  i.             .            " 

Des  croopes,  ou  des  penJllîeres.  ^^  ""««  >  <*«  mappa. 

Pathelin,  cUi par  Boni.  Maqub  :  Houlette,  bâton  de  ber- 

Mahtoustb  :  Impôt ,  selon  D.  Car-  %^^  PWi»«  »  perche-  On  appelle  en 

pentier.  Foyez  Malbtoste.  Normandie  moque,  une  macbme  a 

Mahuductbub    :    Directeur    des  broyer  le  chanvre ,  et  dans  d'autres 

diantres  d'une  églbe ,  ainsi  nommé  Province»  ,  mâche. 

de  manus,  main ,  et  de  duco,  je  con-  Maqub   :  Vente  ,    marchandise  ; 

dnb,  parce  qu'en  effet  le  manudue-  mangomum  ;  d'où  maquignon,  mtn- 

teur  dirigeoit  et  conduisoit  le  chœur  f^^^  »  «l'**  ^  "^^  ^  «o'»***  «^^^^^ 

par  les  mouvemens  et  les  gestes  de  ^«  «h^»^»  P^«^  g«gner  ;  mangomcus. 

la  main ,  comme  font  les  maîtres  de  Maqublbttb  :  Petite  massue,  mail- 

mu«que;  ma^uiducior.  l«^î  d«  maiieus ,  maUeoius. 

Mavubl  :  Appui,  étal,  boutique;  Maqubbbl  :  Homme  qui  fart  le 

de  manualis.  méticrhonteux  de  prostituer  des  fem- 

IIAHUBI.Ï.B  :  Anse ,  poignée ,  man-  "»«  «*  ^«»  fi'l«»  »  5«*  ««  Procure  ;  on 

éit'.àemamuaUs.  ^ff  a  Qommés  amsi  jusqu'au  xvu« 

lAàxtiVt  ':  Demeura ,  resu.  siècle. 

^         .                  •    jt        .           1  .    f  ^  maquereia^ux  femmes  doWent  estre  fus- 

Ce*t  mm  to.  m<t  ,n  d  «Tint .  eu  a  tmb  ,^  ,t  gui.  ho»  U  ,me. 

Um«  et  ne  miee  «s  nomee. 

Sèrmoms  de  S.  Benwrd  ,/vL  ia5,  il*.  Maqub  BBLBBJt  :  Métier  de  ceux 

Et  hune  ramum  'vobis  appono  :  quofdam  qtu  prostiluent  des  femmes  et  des 

trihtts  annis'soii  Dèà  noîus ,  hominAus  man-  filles. 

iit  mcognitus,  Maqubt  :  Mouccau ,  amas ,  Us , 

Mahumi  :  Affranchi,  mis  eii  liberté  ;  meule. 

manumissus.  Maquibr  :  Se  servir  de  la  ntaque 

Makumissioic  :  Affranchissement  ou  houlette ,  ou  du  bâton  de  berger; 

de  serfs,  affranchissement  d'escla-  et  maquie,  l'action  d'en  ufer. 

?age  ;  manumiisio.  Maquignon  :  Qui  se  mêle  de  toutes 

Manumittbb  :  Affranchir,  donner  sortes  de  choses  pour  gagner,  intri- 

la  liberté  ;  manumittere,  gBnt  ;  mangomcus» 

Manutaicce  :  Jouissance,  pos-  Mar  :  Grmnd ,  haut,  élevé;  du 

seSHon.  Latin  major;  d'où  l'abbaye  de  Mar- 

Maou-bos  :.  Forêt  dangereuse,  bois  moutiers ,  majus  monasteriutn. 

rempli  de  brigands^  tnalut  botcus»  Mab  :  Mardi ,  second  jour  de  la 

Maôub  :  Maur,  nom  propre d'iiom-  semaine  ;  dies  mords, 

me  ;  Maurus.  Mab  :  Expression  fort  usitée  dans 

Mappaibb  :  Officier  qui ,  lorsque  les  xii ,  x/Ii,  xiv  et  xv^  siècles ,  pour 

le  Roi  s'étoit  lavé  les  mains ,  lui  pré-  signifier,  par  abréviation  ^àla  maie 

sentoit  la  serviette  pour  s'essuyer;  heurt   {maia  hora);  et  mauvais, 

mapparius.  méchant  \  mal,  mal-à-propos.  Jà  mar 


i4o  XAR 

«it  douterez  :  Ce  seroit  mal  «i  tous 
en  doutiez. 

Ahi ,  ah! ,  dist  U  '^^îm 
Au  prestres ,  fils  à  putain  ors , 
Certes ,  se  je  ne  fusse  mors , 
Mtw  TOUS  i  fussiez  embatux , 
Ainz  liom  ne  fu  si  bien  batuz , 
Corn  vous  séries  jà ,  sire  prestre. 

Fahliau  du  Vilain  de  BaillueL 

Ciiascun  de  respondre  se  test , 
Fors  que  Tuns  à  l*aotre  conseille 
Tout  coiement  dedens  IWeille  : 
Malem^t  somes  malbailli , 
Kt  par  cest  honies  escharni , 
If  ous  serons  par  lui  mal  mené  » 
Mar  le  Tëîsmes  onqnes  oé. 

*¥abl.  de  la  Borse pleine  de  sens». 

De  la  vieille  est  aparoëae 
Qui  de  la  cliambre  estoit  Isane , 
Moult  se  plaigQoit  et  souspiroit 
ït  em  plorant  se  dementoit  : 
'Lasse ,  fet-ele ,  mOr  fui  née , 
Moût  est  dure  ma  destinée , 
Kn  ceste  tor  soi  em  prison  * 
Jà  n*en  istrai  se  morte  non. 

Le  Jjay  ttYonet, 

Prestres ,  quant  les  encasurez , 
KVst  hom ,  s'a  toi  est  mesurez  ^ 
Ke  soit  au  regart  de  toi  lias; 
Prestres ,  campiontf  es  jorés 
Pour  nous ,  ipopt  ^s  l>onélrtex« 
Se  tu  ioiaufucnt  te  combas  ; 
Mais  se  Satlian  sous  toi  n'abas , 
liC  mal  félon  ,  et  bien  nei*  bas  , 
Seur  tous  seras  maléurez , 
3îfw  fns  nez  ,  mar  t  *i  adoubas , 
£t  le  pueple  nuur  destourbas , 
Qui  en  toi  est  asséurez. 

Roman  de  Charité ,  strophe  xoi* 

I<a  cose  que  tu  ne  s.iuras    , 
Apren ,  jà  mar  eu  douteras  » 
Grans  honour  est  d*auques  savoir  ; 
Qui  n*aprent ,  blasp^  «a  doit:  ayolr. 

Se  tu  as  en  toi  poi  de  sens , 
L*aotel  dois  honourer  d*enchens, 
Jà  mar  feras  Dieu  sacrefice , 
Ife  de  torel,  ne  de  geniche. 

Traduction  des 'Distiques  de  Coton, 

Mara  ,  lisez  nCara  :  M'aura  ;  ^o- 
belnt  me,  *. 

11  m'àra  à  moillier,  se  il  n'eiit  maWais. 

Monum  ^Erastus, 


MAR 

•  Maraodes  :  Émeraude,  sorte  de 
pierre  précieuse  d'un  beau  verd  ; 
smaragdus, 

Maraoe  :  Pays  situe  au  bord  de  la 
mer  ou  d'une  rivière,  terrein  situé 
auprès  d'un  marais  ou  dans  un  lieu 
bas  et  humide  ;  de  f/tore  {^quod  mari 
a4jacei)  ;  en  bas.  lat.  marisctu,  Gent 
murage,  peuple  ou  habitant  de  ces 
mêmes  lieux  ;  d'où  marager,  marai^ 
ger,  maraischier,  mareschier,  jardi- 
iiier  qui  cultive  un  li^  bas  ou  un 
jnarais ,  et  qui  vend  les  légumes  ou 
Jes  fruits  qu'il  produit.   . 

Maraiscsiere,  marescfùere  :  Lieu 
bas  et  humide ,  marais ,  terrein  ma- 
récageux; en  bas.  lat.  moHscetum,* 
^nareseagium  ;  en  bas,  Bret.  maraes , 
foriné  de  mare. 

.  Marance  ,  maranche  :  Peine»  dou- 
leur, affliction,  ennui;  mœror;  et 
selon  D.  Carpentier»  faute  légère, 
absence  de  l'office  divin ,  la  peine 
dont  elle  étoit  punie;  en  bas.  lat. 
marancia;  d'où  inarancer,  maran^ 
eher,  condamner  à  cette  peine. 

Ches  commandemens  daeriens 
Lise ,  si  Tcn  venni  grans  biens  ; 
Lise ,  et  relise  derechief , 
Se  il  en  veut  venir  à  chief  ; 
Il  j  trouvera  sans  douuncke , 
Mainte  cose  qui  fait  maranche. 

Traduction  des  Distiques  de  Coton. 

»  t. .    , 

Maravdaille  :  Troupe  de  gueux. 

Marauds  :  Goûter,  coUation;  ma- 
renda;  d'où  marander,  faire  coU»- 
.tîon ,  goûter. 

Mar  Air  DE  R ,  marauder  :  Chercher 
•  à  Toler,  à  escroquer,  chercher  des 
aventures ,  chercher  de  quoi  vivre  ; 
les  soldats  disent  .«noore,  aller  en 
maraude,  ou  marauder,  pour  piller, 
escroquer;  maraudise,  vOl*,  pillage; 
et  maraud,  escroc,  pillard;  fet  non 
pas,  rustique  9  stupide  et  impoli, 
comme  le  dit  Monet. 


MAR  MAR                 i4i 

D«  Iak  pedOé  d*  ^omunudê  .H  x„i«  siècle ,  répondoit  à  celle  de 

Elle  Mtfnuué^en  etté,  Taloit  quaraule  sols  Parisis  ou  deux 

Il  —iwt— ir  jofCMeié  IWres  Parisis ,  suivant  la  Chartre  de» 

R  ^^^dir  ^"^^^  **^"**  •  Prébendes  cl  Chapelains  de  S.  Denis- 

qJ^  t^  M  ^*îîaitreMe.  de-ia-Cliarlre ,  de  1 207 ,  qui  est  dans 

Confeiskm  de  l»  Bdle-FiUe.  IcCartulairederArcheyéchédcParis. 

MAmASTEX  :  Ce  mot  ne  se  prenoîl  .,/^.'**'^  igitur  smtentaiionem  EiienoF 

pooil  en  mauTaise  part ,  et  ce  n  ëtoit  xy,,„^  B^guue,  pUuuU  inmltâ,  cancessit 

point  une  mauvaise  mère  9  une  mé-  centam  marchai  argenti,  de  quitus  eompO' 

diante  mère ,  mais  la  femme  dn  père,  ra^^imus  ab  Abbate  et  eomentu  Montù  Esthn 

bdUe-mère,  presque  mère.  Barbazan  Arnum  ç^mhabebani Parisius  qui dieitmr 

«^                 '  ■^.      *  ^.                 ,  .  fuTHus  mfenu,  cum  omnibus  ad  eum  perti- 

dit  que  ,  quoique  Occron  n  ait  en-  nendbus,  prv  eenium  et  iriginta  lièruPan^ 

tendu  pnr  le  mot  Latiu  matertera,  siensibus ,  de  residw»  ^vero,  videÛcet  iexoc 

que  la  sœur  de  la  mère ,  on  a  bien  pu  8"^^  ''  decem  Ubrh  Pariswnsibus ,  emeretur 

entendre  la  femme  du  père.  On  a  dit  '^^'^^i^  ^^  opus  capeiianarum. 

auasijMira/lirv,  pour  beau-père,  près-  Maeçaichb,  miirçaige ,  iruurmn^ 

que  père  ;  fUlasire ,  pour  gendre ,  che ,  marcesche ,  marchesse ,  mar^ 

bean-4îls  et  belle-fille ,  presque  fils ,  sèche  :  Menus  grains ,  ceux  qu'on 

qni  approche  autant  de  Tun  ou  de  sème  au  mois  de  mars  ;  ce  terme  est 

l'autre, ,^iiÊa/ler;  comme  on  disoit  encore  en  usage  dans  le  Berri,  le 

gentiiasire, pour  exprimer  une  per-  Poitou,  la  Touraine,  la  Saintonge, 

sonne  qni  agissoit  en  gentilhomme  et  le  Limousin  et  autres  endroits  ;  en 

qui  ne  l'étoit  point  ;  jaunastre  ,  qui  bas.  lat.  marceschia,  de  mars,  rmutU; 

approche  du  jaune  ,  presque  jaune  ;  on  les  appelle  aussi  bleds  tremois  , 

Ùeuastre,  presque  bleu ,  et  ainsi  des  parce  qu'ils  ne  sont  qu'environ  trois 

aatres  couleurs.  mois  sur  terre  ;  on  les  sème  en  mars , 

Makatk  :  Marais,  lieu  humide  et  et  l'on  en  fait  la  récolte  en  juin  et 

marécageux.  Voyez  Mae  âge.  juillet. 

Maebotih  :  Nom  d'une  monnoîe  Do  chaicim  muid  de  marcesche  et  autre* 

d'or  d'Espagne  ;   en  bas.  lat.  nuira-  bled*  et  grains  de  mars  payera  an  denier. 

hotinits»  Ancienne  Coutume  d^ Orléans. 

Kakbki.  :  Sorte  d'étoffe  de  diffé-  Maecaiche  :  Droit  sur  le  poisson 

rentes  couleurs;  de  marmor;  en  bas.  ^^  mer 'qu'on  vend  au  marché;  de 

lat.  marbretus.  j,^ars ,  martis. 

Maebeik  ,  marberin  :  Qui  est  de  Maecéaw  ,  rnarcéanz  :  Marcliand , 

marbre  ;  marmoreus,  commerçant,  négociant  ;  de  mcrcans, 

Adristà  Orléans,  qa*en  unt  de  mille  Damet  Maeceincue  ,   marcesche  ,    mat'-' 

Une ,  et  une  antre   arac  nasqnirent  beUes  chesche  :  Fête  de  l'Annonciation  de 

Paur'd^unt  nouveau  cas  sauver  marque.  \  ^^^^^^  y*^^&^  '   ^^'^^  ^^^'^bre  le 

ioaSgncs ,  3  5  mars  ;  de  mars ,  martis. 

Oalcw  a  eatably  deux  sutues  marbrines.   ^  Maecelle  :  Nom  de  femme  ;  Mar^ 

Marot,  Epigramme  des  Statues  de  Barbe  cella  ;  marchepied  d'un  coche ,  an- 

et  de  Jaquette.  cienne  voiture ,  son  montoir. 

M4â<r>  maire,  mars  :  Valeur  qni,  Maechage    (  droit  de  )   :   Droit 


142  MAR  MAR 

qu'avoient  les  habitans  de  certains  marchander^  cl  mar€hé ^  marchié  ^ 

lieux ,  de  mener  paître  leurs  bestiaux  marchiet,  marcié  :  Lieu  destiné  pour 

dans  une  autre  commune  ou  finage  vendre  «  lieu  indiqué,  marqué,  fixé, 

que  la  leur;  de  margo  ;  en  bas.  lat.  limité;  et  traité  fait  entre  deux  per- 

marchagium.  S0nnes  pour  le  prix  d'une  chose. 

MarchaiïIB  :  Menus  grains  qu'on         Le  légat  demanda   aa    Conte  Jehan    de 

sème  au  mois  de  mars.  Voyez  Mar-  Japhe  qai  aéoît  enprèt  enlx  qne  il  loi  icnH 

ÇAICHE  bloit  de  cet  choies.  Le  Conte  de  Japhe  U 

Mabchak  :  Marai» ,  lac ,  étang.  P^'"  îf'i'  "  •~^''"  ^^^  *«™»5«  '• 

-_  z.        •  P""'  ^*>  Bft-U,  que  met  chattiaax  sont  en 

MarcbaKCBS  ,  pour  marchaucie  :  marche;  et  se  je  loe  au  Roy  h  demonrée. 

Droit  que  les  seigneurs  avoient  de  Ten  coîderoît  que  ce  fenst  pour  mon  pronflt* 
prendre  de  l'avoine  ,  du  foin  ,  de  JoinvUie,  Hise,  de  S.  Louis. 

l'orge ,  pour  leurs  chevaux.  March^akoie  ,    marchéandîse  ^ 

Marchand  de  houes  :  Fripon ,  Marchandise. 
Toleur,  coquin.  Foyez  Holier.  u  Borgoîs Tôt,  moult  fu  hahîé, 

MarCBAKDEMXMT    :     Comme    un  A  sa  famé  maintenant  rient  ; 

marchand,   en   commerçant.  Vivre  Dame,  fet-a,  il  mecorient, 

marchandement  :  Vivre  d  une  ma-  \      Cardes  lostel ,  ma  chiere  amie, 

nière  roturière.   Voyez  Merc.  Si  com  preude  famé  doit  fere , 

Marchahder  :  Vendre  ,  acheter ,  J«  »«  •«»  "•«">  de  mon  rrpere. 

commercer  ,  conclure  un  marché  ;  ^'«*'-  ^  ^  Borgoùe  dOriiens. 

tnercari;  en  bas.  lat.  marchandoH.  Marché  ant  :  Marchand,  vendeur* 

Marchahdise  :  Convention ,  mar>  Je  quît  del  tout  t*en  es  rolëe , 

ché,  accord.  '^^  ^»  ^^^^^  renouvelée  , 

MAacHAKDCsE  .Marchande,  cop,-  ^^^1^:^:^^', 

merçante ,  suivant  D.  Carpentier.  Ou  Diex  à  la  rente  est  alée , 

Marchaucie  :  Nom  d'une  prison  Où  marchéant  sunt  esulé. 

des  faubourgs  de  Londres.    Voyez  Roman  de  Charité ,  strophe  rt^. 

Marchances.  March^au  :  Mare,  amas  d'eau. 

Marche  :  Frontière ,  limite  ,  fin  ,        Marghéis  :  Le  bruit  qu'on  fait  en 

bord ,  lisière ,  extrémité ,  bout ,  con-  marchant. 

fins  ;  traite,  chemin,  degré  ;  de  margo,        Marghbpii^  :  Instrument  à  pécher, 
à  l'abl.  margine  ;  en  bas.  lat.  marca ,        Marche  pie  :  Tapis  de  pied. 
marchia  et  marchio  ;  en  bas  Bret.        Marcher  :  Marquer,  noter,  dési« 

mars  ,  marca.  Une  frontière   n'est  gner,  borner,  limiter.  V,  Marchibr. 
autre  chose  que  la  marge  ou  le  bord        Marc  h  esche  :  La  fête  de  l'Annon* 

d'un  État  ;  aussi  de  marche  a-t-on  dation.  Voyez  Marceincre. 
formé  les  mots  maréchal  (de  margine        Marchesse  ,  marsage ,  marseche  : 

€tde  capitalis)  et  marchis ,  marquis,  Orge,  avoine;  saison  de  semer  ces 

pour  chef,  gouverneur  des  marches  gi*aihs ,  le  mois  de  mars.  V.  Marsbs. 
ou  frontières;  de  là,  dit  Barbazan,        Marchet  :    Droit   qu'un    vassal 

marchand,  homme  qui  va  en  diffé-  payoit  à  son  seigneur  lorsque,  lui 

rentesprovinces,quivadansles/nar-  irassal,  venoit  à  marier  une  de  ses 

ches  pour  acheter  et  pour  vendre ,  filles  ;  ce  droit  fut  substitué  à  celui 

homme  qui  Exe  et  marque  le  prix  des  qu*avoit  le  seigneur,  de  passer  la  pre- 

4^ffels  qu'il  veut  vendre;  r/iiircÂa/ir//>o  mière  nuit  des  noces  avec  Tépoutée^ 


M  A  n  M  A  a            ï45 

lCâmcamr:Me]chior,  nom  propre,  marchaium;  en  bas  Bret.  mcirchat* 

MA&cHiKm  y  marchir,  marchiser^  Voyez  Ma&che. 

marchisser,  marcir:  Borner, confiner,  Maecir  :  Être  joignant ,  conligu  , 

«boadr ,  terminer ,  être  joignant ,  marge  à  marge, 
limitrophe ,  être  contigu.  Ce   mot 

Tient  de  marche ,  borne ,  limite.  ,  T^'''  ^*°^"!?  ïï'**  ^^  *î  ^?^^  ""}  t^' 

--                  TkT        j          #               ^1  faire,  car  oa  SoikUds  qut  a  lui  marcitoti, 

MA&GHlft  :  JNom  donné ,  sous  Char-  ,i  li  fUt  sa  tcrrt  Uide ,  et  il  par  rengeauce 

lanagne  et  son  fils  Louis-le-Débon-  manda  gent  pour  le  goerroîer. 

niire,  anx  gouverneurs  des  villes  Roman  du  Cuens  de Ponthieu, 

àato  «or  les  «««*«  ou  frontières  Makcie  :  S'affliger,  .uivant  Borel, 

«Tiin  £ut  ;  c  est  de  U  que  y lent  le  titre  ;  ^.^  ^  ^„,  ^e  l'Oyide  Ms».  : 
de  marqois  ;  en  bas.  la  t.  inarchio  , 

formé  de  margo.  Dans  Aimoin   ils  Bien  me  pui.  morc/r  et  douloir.  . 

sont  tantôt  appelés  cornes  lirnitis ,  Il  a  mal  lu  le  Mss. ,  il  doit  j  atoir 

CMstos  lirnitis ,  et  custodes  limitum  ;  marrir,  qui  en  effet  signifie,  s'alfliger, 

mais  au  liv.  v,  chap.  2 ,  où  il  est  parlé  s*attrister. 

&  Qiarlemagne ,  qui  manda  son  fils  Marcis.  Fojcz  Marchis. 

Louis  -  le  -  Débonnaire  ,  alors  Duc  Mauclier  :   Marguillier  ;  matri- 

dAquitaine ,  en  Tan  786 ,  il  dit  :  cularius. 

A        '  '.   1:1'       *        t    i        •.    .  Marcomire,  marcomirus  :  C'est 

AœerswU  JUium   tant   b^nè  eqmtantem  ,         ,.           ,ji     .         ..     *.. 

tmm  ornai  populo  militari,  relictis  tantum  ""  chevalier  médecin  ,  dit  Borel  ;  et 
Bardiioaîlma,  qui  fines  regni  tuentes ,  om-  àans  ses  secondes  additions ,  c'est  un 
nés ,  si/bttè  ingruerent ,  îioscium  arcereni  Roi  Gaulois  venant  de  mer,  qui  signi- 
***'^'"''  ûe  grand,  suivant ,  dit-il ,  Bouchet  et 
Marcbissan TE  (terre)  :  Terre  au  Pontanus.  Comme  il  ne  nous  est  par- 
bord  d'un  chemin ,  terre  qui  est  sur  venu  aucun  échantillon  du  Gaulois  y 
les  confins  d'une  juridiction,  d'un  j'observerai  que  Afa/ro/Tï/re  et  oit  un 
État ,  terre  limitrophe  ,  qui  joint ,  nom  propre  fort  usité  dans  le  com- 
qni  touche.  P'ojrcz  Marche.  mencement  de  notre  monarchie. 
Marciaige  ,  marciage ,  marcier  :  Margot  :  Marcotte  de  vigne. 
Droit  par  lequel  un  seigneur  prrnoit  Marg-pes^  :  Le  marc  d'Allemagne, 
de  trois  années  la  dépouille  de  l'une ,  ^^^^  .  espèce  de  moi.stre. 
dans  les  fruits  que  la  terre  produit  __               '^                     «... 
MtiiTellement  ;  tel»  que ,  le»  pré» ,  le»  «*»"«"  ;  mar^aur  :  Petite»  pie- 
..nles,  «ce.  auquel  ca»  le  tenancier  ««»  d«  "onnoie ,  ou  marque»  quon 
étoit  quitte  du  cen»  cette  année.  Le  J^^'' Afi*  chanoine»  au  retour  de 
droit  de  marciage  étoit  seulement  de  ^                '       *      , 
la  moitié  de  la  dépouille  pour  les  Marechaucie  :   Ecurie,   suivant 
terres  labourables,  les  vignes;  et  le  ^-  Carpenlier;  en  bas.  lat.  mares-' 
tenancier  ne  payoit  que  la  moitié  du  ^^^*^'^' 

cens  c«lte  année.  Suivant  la  Coutume  Marker  ,  marer  :  Gouverner  un 

du   Bourbonnois,  c'étoil  aussi  un  vaisseau  sur  mer, naviguer; de //larr. 

droit  de  manœuvre  ou  corvée  dû  à  Mareglier  :  Marguillier;  matri- 

merci  et  à  volonté.                           •  cularius.  Voyez  Marlier. 

Marciet  :  Marché,  lieu  où  l'on  Marf.-la-tour  :  La  ville  de  Mala« 

▼eod  des  marchandises  ;  en  bas.  lat.  tour  ;  Martis  Tunis. 


i44                 M  A  R  M  A  R 

liiABXLLB  :  Poids,  charge;  Borel  Marescbier:  Jardinier  qui  enlinre 

Texplique  par,  tromperie,  subtilité,  les  mares, qu'on  nomme  aujoardlmi 

et  cite  les  vers  suivans  :  marais. 

Je  demande  comment  doit-eUe  Marbschibr  :  Cultiver  un  jardin  » 

Ettre  pugnie ,  yéa  qnelle  s*applicqae  arroser  Un  pré. 

De  bailler  si  lonrde  marelle  ,  MarbsCHIERK  ,  morcschere  ,  tiUh' 

Et  tromper  U  chose  publicqne.  rescherie ,  tnareschure  :  Marais ,  Heu 

CoquiUart ,  Dn>Uz  nou^aidx.  niarécageux,  terrein  aquatiipie.  For. 

Marellet  :  Marbré,  rayé,  bigarré;  Maraischiere. 

de  mannor,  Maresqs  :  Marais;  mariseus. 

Marellier  :  Jeu  qui  se  joue  à  Maresquel:  Petit  marais;  en  bas.  * 

deux ,  et  dans  lequel  un  des  joueurs,  lat.  mariscetum. 

emploie  des  marques  rouges,  et  Tau-  Marfjêzible  :  Flétri ,  fanné. 

tre  des  blanches;  de  la  bas.  lat.  ma-  Margaisnoic  :  L*anguille  màle. 

reila;  en  bas  Bret.  marell*  Marge  :  Manche ,  suivant  D.  Cap- 

Marekde  :  Repas  de  Taprès^inée,  pentier. 

goûter.  Margele  :  Le  bord  d*un  pnits. 

Marenne  :  Terre  sur  le  bord  de  la  Marcis  :  Marquis ,  celui  qui  est 

mer.  Fojrez  Marage.  chargé  de  la  défense  des  marches. 

Mares  ,  maret  :  Lieu  aquatique ,  des  frontières.  Foj-ez  Marche. 

terrein  marécageux,  lieu  bas,  ma-  Marglerie  :  Office  de  sacristain 

rais;  de  mare;  et  par  suite,  jardm  ^^  j^  ^^^^  ^.^  Ij,^ .  ^^  rnatricula. 

dans  un  lien  bas  et -humide.  n/r.     .           /-k  •     i          j    j> 

..  Marglier  :  Qui  a  la  irarde  d  une 

Marescalcier  ,    marescaucier  :  ,  i.  ^  «»  j«  »^  T^           -         jtx       j 

•,                  1.      1         ^^     j     i»  église  et  de  tout  ce  qui  en  dépend  ; 

Ferrer  un  cheval ,  mettre  des  fers.  T  *«•    /    •               ^                r        > 

mÂR^sckhiKu^marescalae,  mares-  «      »       »        » 

calsi^,  mareschausic  :  Marécliausséc,  Marooilloier  :  Rouler  dans  la 

garde  des  frontières;  droit  qu*av  oient  ^^f' 

les  seigneurs  de  prendre  de  Tavôine ,  Margot  :  Nom  d  une  de  ces  com^ 

du  foin,  sur  leurs  sujets,  pour  la  P^^"^^*  qui ,  suivant  DCarpentier, 

nourriture  de  leurs  chevaux  ;  tribu-  ^^*  "^^^««^  "  long-temps  le  royaume, 

nal  des  Maréchaux  de  France.  Fo/ez  Marcotte  ,  Magritte  ,   Margot , 

Marc  HE .  Margoton,  Margue,  Margueton,  Mar- 

Marescat  ,  mareschat  :  Marais  ,  ^'^^^^  *  Marguierette  ,  Maugueriu  .- 

lieu  marécageux.  Marguerite,  nom  propre  de  femme; 

Marescaux  :  Maréchal,  la  même  Margarita. 

dignité  que  celle  du  Sénéchal.  Margueries,  margueriettes  ,  mwr- 

Mareschaugie  ,  mareschaussée  :  guerittes  :  Pierre  précieuse  ,  perle  j 

Kcurie*,  on  s*en  sert  encore  dans  le  margarita. 

Uamaut.  Cornent  p«et  eUre  oltrement  donelz  li  uùûm 

MarESCHAUDE    :    La    femme   d*un  a»  chleu* ,  et  l«^ti  margueries  as  pors,  se  cil  ne 

maréchal.  ^"^^  prîmiers  espurgiet  de  lor  félonie,  «t  ci»fc 

■■»__.                                 ,          .  de  lor  ort  deleit. 

Mareschauser  ,   maresckauaer  :  germons  de  S.  Bernard,  fol  3i.  ■• 

Ferrer  ou  panser  un  cheval.  s^,.                    „    ,  , . 

■mjr                                       7         -ni    j    ji  Anoqmn  quamodo  dabitur  sancttun  ca^ 

MaRKSCHK,   marcesche:  Bled   du  „ibta ,  ecmir^nrhi^norcis,  nisi  priiailKab 

mois  de  mars.  Foyez  Marchesse.  iniquitate,  Utiab  iUicita  Doluptate pwrgaiL 


M  À  R  M  A  R  145 

Maiiaaov  (rompre  son)  :  Manquer  '*»  p^f^  »  7««i*  ftohUem  marioUa.  : . . . 

à  la  foi  conjugale.  *****  '~*>*f  '^'^^  *'  mvioUm ,  quig  ,idem 

Maeiace   :   Service  de  matelot,  "'^'^^V^'des  Abbés  de  S.  Aubin,  çiiétê 
Aomme  de  mer  ;  de  mare.  par  Dmeange. 

BCaei AGEE ,  estre  marié  en  feme  :  Aubes ,  fros ,  chatubUi ,  estolet. 

Former  un  mariage ,  se  marier,  avoir  CroU ,  cmceiu ,  et  moHo/cs , 

me  leffitime  éponge.  *,  v?  a*?»  _*   ■*      «w       m 

«    *  *^        .  ,^     m^       •  GuiU.  Guiart ,  Mu.  ctté par  Ducangt, 

MAaiAULB,  nforro/!^:  Témoin  peu  . 

d%nedefoi,àcausede5onbaa-âge,  ,    MAaMon ,  nw/w^ort ,  wûir-i .- Dou- 

laivant  les  chapitres  53  et  97  de  la  *«?'»  affliction,  plainte,  peine,  cha- 

Coatume  du  Hainaut.  Ragueau  dit  g""»  P*'*^»  dommage,  dëg&t  ;  de 

que  ces  moU  viennent  du  nom  de  ^«w;  en  bas.  lat. //lamfto;  en  anc. 

Marie,  et  il  a  raison  ;  car  mariaules  ^"^-  '^'^'^^i  «"  *>•»  Bre*-  mantel. 

et  marioie  signifient  une  statue  de  la  Lî  fendirent  on  cort  cuer,  et  foye,  et  pomnoiif 

Vierge  Marie ,  un  enfant  ;  de  là  ma-  ^«  ^tnxzn  de  Claquia  en  ot  grant  maristan: 

fiamlet,  manolet,  homme  dont  ou  ne  ^^se^;^,  >;",;  buVphîn  de'^m  ^i^^^Hsi^, 

hït  pas  grande  estime ,  et  qui  n  est  Miner  fist  U  cité  à  force  et  à  bandon, 

point  digne  de  foi  ,  soit  à  cause  de  L>  forent  lî  minceur  et  Angloit  et  breton. 

son  âg« ,  soit  à  cause  de  son  peu  de  rie  de  du  Guesdin, 

capacité.  Maeissal  :  Maréchal ,  dignité  mi- 

Maaib  :  Terme  d'ironie  et  de  dé-  Utaire.  Foxez  Marche. 
rision ,  adon  D.  Carpentier.  Maeitorhe,  pour  malestoste  :  Tri- 

MAaiLLima  :  Sacristain ,  marguil-  but ,  impôt ,  exaction. 
;malPTCfiA2nfii.  Ce  mot  est  encore        Maeieic,  lisez  Marien  :  Marien, 


en  «sage  en  Bourgogne.  nom  propre  d'homme  ;  Marianus, 

MAaiVAims,  marinelj  marinant  t        Maejolet  :  Jeune  homme  sans 
Marinier,  nutelot,  homme  de  miMr,  expérience,  inconséquent,  qui  parle 
EMot  lî  marinant  eit  du  Harre  partis ,  «  tort  et  â  travers  sans  sentir  la  por- 
£t  11  ira  £n  levez  qoj  estoit  mi-partia.  tée  de  ses  paroles;  de  manole ,  en 
Boman  de  Florence  de  Rame,  changeant  1'/  voyelle  en  j  consonne. 
Marihe  :  La  mer  ;  marina.  '  Voyez  Ma  ai  au  le.  Ce  mot  sVst  sans 
Maeivettx  :  Mot  forgé  par  Fau-  doute  formé  dans  la  Bourgogne ,  où 
ehet,  au  lieu  de  manière^  manœuvre.  Ton  dit  encore  d'une  jeune  lille  qui 
Voyez    Barbazan  ,   Dissertation  sur  fait  la  résolue ,  qui  sort  de  sa  sphère, 
V Origine  de  la  Langue  Françoise,  voyez  cette  petite  wn^'o/^,  cette  petite 
page  53  ,  qui  précède   la  nouvelle  marjolaine,  elle  veut  faire  la  raison- 
édition  de  VOrdene  de  Chevalerie.  neuse.  A  Paris ,  et  dans  ses  environs, 
BIauihieee  :  Boussole ,  pierre  d'ai-  on  disoit,  elTon  dit  même  encore  dans 
mant.  le  commun ,  et  dans  la  même  occur- 

Mauiolb  ,  MaHaule  :  Marie ,  nom  renée ,  voyez  cette  belle  marjolon. 
propre  de  femme  ;  image  ,  statue  de        Marlage  :  Droit  ou  redevance  dû 

la  Vierge  ;  au  figuré ,  jeune  fille  sans  au  marlier  ou  sacristain  d'une  église, 
expérience,  diminutif  de  Marie  ;  iiiola        Marl  aïs,  marlays,  marie  :  Marne , 

Mariœ;  en  bas.  lat.  Mariola.  espèce  de  terre  grasse  et  calcaire  dont 

Bic  ^uoqué  fère perficiz pulcram  tnario-  <>«  »?  ^^^^l  «^  ^'^^  ^«  fumier,  pour 

Ub  cmn  pertimemtUt m  uuttmU  •cek-  améUorer  lei  terres. 


U$  II  A  R 

MAftLEftift  :  Fabrique  d*égHse , 
offîce  de  marguillier  ;  de  matncula. 

Ma^liba,  maurly  :  Clerc  destiné  à 
sonneries  cloches,  servirla  messe,  &c. 
marguillier;  matricularius* 

Marme  ,  lisez  m* arme  :  Mon  ame , 
m&  pensée;  mea  anima, 

Màeiie,  lisez  m* arme  :  Mon  arme , 
ma  défense. 

Maeiibhtau  ,  marmanteau,  mar- 
mau  :  Bois  de  hante  futaie  qu'on 
n'abattoit  jamais,  et  qui  servoit  d'em- 
bellissement à  la  terre  d'un  grand 
seigneur,  à  la  différence  du  taillis, 
qui  est  réputé  fruit.  Quand  le  pro- 
priétaire étoit  coupable  de  crime  de 
lèse-majesté,  on  ététoit  les  arbres  de 
cette  forêt  ;  de  materiamen,  materia, 
suivant  Ménage  et  Ragueau;  bois 
marmau,  bois  marmentau^  bois  de 
charpente. 

Marmeture,  lisez  m'armeiitre,  ma 
armeture  :  Mon  armure;  mea  ar^ 
matura. 

Marmite  ,  marmiteux,  marmiiier, 
marmitous  :  Triste ,  dolent ,  piteux , 
affligé ,  hypocrite ,  gueux,  mendiant, 
qui  vit  aux  dépens  des  autres ,  qui 
contrefait  le  doux ,  qui  fait  le  bon 
apôtre  ;  de  malê  mitis  ;  en  Langued. 
marmitous,  Saye  marmite ^  marmite 
sajre  :  Espèce  d'étoffe  en  soie. 

Li  P«p«brt  U  monde  asfoMat , 
DeTant  amblent,  arrière  totent. 

Tiey  fait  le  simple  et  le  marmite, 
Tiex  fait  derant  semblant  d'Ermite , 
Qui  regibe  et  fiert  par  derrière. 

Gautier  de  Coiiui,  liv,  z  ;  ehap,  a. 

Un  autre  image  eitoit  escripte , 

Qni  «embloît  bien  estre  ypocrite , 

PapeUrdie  ert  apelée  : 

CV*C  celé  qui  en  recelée , 

Qaant  nut  ne  tVn  puet  penre  gtrdç  ; 

De  malfaire  ne  se  retarde  , 

Et  fait  dcAors  le  marmiteux. 

Si  a  U  Tis  pAie  et  pitttt  »... 


M  A  R 

Et  semble  simple  créature , 
Mais  detsoi  n*a  maie  avenlnre, 
Qa*ele  ne  pense  en  son  corage. 

Boman  de  h 

Ma&miteux  :  Marmiton ,  i 
cuisine. 

MiRMiTousE ,  marmiteuse: 
affligée. 

Atant  eTos  venir  la  mère , 
Mfarmitouse  et  eschevelée , 
Bréant  corne  beste  elTrenée 
Qoi  por  se  faon  est  engresse , 
▲  grant  pome  derompt  la  presi 
6or  loi  se  pâaie  plusiors  fois 

La  Fie  de  S.  ^ 

MÂRMOiRE  :  De  marbre, 
de  marbre  ;  marmoreus;dn  Gr 
maros  ;  en  bas  Bfet.  marbr,  // 

Tai  celé ,  soit  btanclie ,  soit  noi 
Qui  poor  seu  biaaté  aoire, 
Se  paint  com  ymagc  marmoire 

Miserere  du  Reclus  de 
fol,  ao7 ,  /l®,  col. 

Maruouser  ,  marmonner , 
murer  tout  bas,  gronder  ex 
dents  sans  oser  se  plaindre  i 
Toix  ;  en  bas  Bret.  marmotati 

Mab  MOU  SERIE  :  Petite  con 
petit  état,  petitesse. 

MiRMOUSERiF.  :  Mélancolie 

Mârmur  :  Mnrmure,  bruit  < 
murmu^tio;  en  Langued.  me 

Marochb  :  Plante  qui  gui 
morsures  de  vipères;  marrubii 
bas  Bret.  maron. 

MiROiER  :  Gouverner  un  t 
sur  la  mer,  naviguer;  en  b 
mareare.  Voyez  Marier. 

Màaoïs  :  Marais,  maréca 
bas.  Jat.  mariscctum  ,  formé  c 
adjacens. 

Marou  :  Voituricr, 

Marokaos  (bois  de)  :  Bois  s 
struction ,  bois  propre  à  bfttii 
présume  être  le  bois  de  châta: 

Maroner,  maronicr^  mar 
nutrounier,  marromer  :  Matei* 


A  R  M  A  11                 ii(^ 

tdier,  marinier,  homme  de  mer,  ma*  Cmt  oaev  homve  «a  mine  ssttoa , 

rin  :  tnannus,  homo  maritimus.  J?^''  *n> '*  T*»^  d'entendement, 

n  ajma  deaii,  ne  marrusememi. 

ICée  uiuunbU  et  maroniers ,  ilo/non  ^^  /a  i?<Me. 
Kt  qubt  seijans  et  boa»  arcliieri . 

HomandaLBnu.  Maekkk  ,  tnorrenage ,  mftrrian  p 


MAROirvEL  :  Pirate ,  corsaire. 


marrien  :  Bois  de  charpente  ;  de 


Maeoxhee  :   Faire  le  méUer  de  Maereheur  ,  manr^ur,  marrent  • 

pwte,  de  corsaire.  Ourrier  qni  labonre  arec  fa  iPMm?; 

Maeoth  :  Le  royaume  de  Bïaroc.  ^^  ^^,^  .  ^„  j^,  ^^^  ,„^,^^ 

Et  pour  oater  et  affbiblir  b  trèt  ^rfadt  Maseee  :  Labourer  a^ec  k  marre, 

pttuance   et  assemblée  des   Sarrâxlns ,  le*  MaeebS   :    Jeux    d'enfant.    ^Wm 

fBfttfe  Eoîfl  d*£tpa^e,  c*est  auavoir  de  CaW  M AESLliS 

tille ,  (TArragoa ,  de Portiagal  et  de  Narane ,  __           '                   ^.^                  _^^,    , 

•^etCotCBtalUezpovrgneiToierparmeretpar  Maeei,  mon:  Chagrm  ,  affligé, 

tare  lea  Eoit  de  Grenade ,  de  Maroth  et  de  qni    a  da    regret    d*«Toir    laie   une 

bdb  marine  Sarrazûu  les  pliu  prochalnf .  ehose  ;   mœrens. 

Moman  du  Petit  Jehan  de  Saintri. 

Visex  un^  peu  entre  cet  amoraux  ^ 

Maef  ACD  ,  marpaut  :  Fripon,  Tan-  ▼on«  rerrea  bien  •'iU  sont  par  moj  c<mdo]rrf 

rien,  Toleur.  ^  "«■  hénreux,  Uamrtreemaleuami», 

Maeque  :  Lettres  de  rqirésailles.  ^ea  nnL  marrù,  aotrea plein,  de  de^dun, 

MAEQUiB  :  Rente  d*an  marc  d'or  le  les  donte,  je  les  Tains,  je  les  duys  ; 

on  d*argent  ;  en  bas.  Ut.  marcata.  '^  on*  P««'  «oy  **«»»«•  <>»  cUnnom* , 

Marquée  :  User  de  représailles.  ^*  ••^'*^"  ^"^*^  ^~  d-amo«m. 

Maequiçoh  :  Marquis  ,  chef  ou  />«»««  «ur  ^mm^iv 

fOETemeor  des  marches  ou  des  Iron-  Mae  ri  an  ,    marrem  ,    marriein  , 

marron ^  nuunnf  merraîn^  trierrtut^ 


Maequot,  :  Marcotte  de  Tigne.  merrien  :  Tous  matériaux  proprts  à 

Maeeamas  :  Espèce  de  drap  d'or,  bâtir;  bois  à  faire  des  douves;  mth- 

Maebake  :  Sorte  de  maladie  épi-  teriamen.  Voyez  Maiean. 

^Miqne.  Maeeie  :  Affliger,  chagriner,  mal- 

Marre  :  Houe ,  instrument  propre  traiter  ;  mœrere;  en  bas.  la  t.  marrire. 

à  labonrer  la  vigne;  marra;  du  Grec  Marris  :  Maladie  de  matrice  ,  U 

mmrrhon  ;  en  bas  Bret.  marr.  matrice  elle-même  ;  et  Maurice,  nom 

Marrk,  marrée  :  Labouré  avec  la  propre  d'homme 

■•"^  Marrisson  :  Tristesse ,  pe.ine ,  cha- 

Marreglsrie  :  Office  de  sacris-  grin ,  affliction  ;  mçpror;  é(i  bas.  lat. 

tain  ou  de  garde  d'une  église.  marntio, 

Marrbouer  :  Marguillîer,  sacris^  Marroche  :  Plante  bonne  contre 

tain,  qui  a. la  garde  d'une  église  et  la  morsure  des  bête?  venimeuseï^; 

de  tout  ce  qui  en  dépend;  matri-  marrubium, 

culatius,  MARROCHE:£spèoede  petite  marre, 

Mareellier  :  Tablier  sur  lequel  outil  de  jardinier  et  d'autres  ouvriers 

on  jouoit  aux  raérelies.  qui  travaillent  à  la  terre. 

Marrement  ,  marissement,  mar-  _                   /j       .».  i    j     •  ^         \ 

.         ^  TV      I           ■..!••        i.«.     •  Et  y  ▼eiime»  (dans  liale  dea  Fefremens) 

nment:  Douleur, déplaisir,  affliction,  ^^^^^  ^^^re  dVbres ,  portmns  ituirriikes, 

tristesse ,  chagrin ,  plainte  ;  mœror.  piechons ,  acr#o««tiea,  £iala ,  InMIUi,  b** 

2 


us                 MAR  MAR 

chef,  iriieUei,  coîgnéet,  ierpet,  siet,  do-  Bret.  tnartol.  Faire  martiax  de  $C9 

loires,  forces,  cizéaulx,  teoailles,  paelles,  j^«^  .  «r^-^^^Kl^»  A^  f^^iA 

Tîroleu,  et  ribrequin..  ^^'^  •  Trembler  de  froid. 

Bahelais,lw,5yckap,g,  MàRTEL^is  :  Cliquetis,  choc  des 

Maerochon   :    Petite  houe  5    de  f^mes  en  les  frappant  les  unes  contre 

»r         m-^.      „  les  autres. 

marra.  Voyez  Marre.             -  -_                    »     rr.          • 

Marroner  :  Couper  du  mairain  ^arteror  :  La  Tonssamt. 

ou  bois  de  charpente.  MARTHELOis,mû/fefo^^,marte/^: 

Marsa^lt  :  Marsal,  nom  propre-  Martyrologe,  liste  ou  catalogue  des 

d'une  ville  de  la  Lorraine ,  mot  cor-  **"^^*  ^*  "'^''^y"  î  ^^  martyrologium. 

rompu  de  Marcel;  MarsaUum ,  de  Martinet  :  Machine  de  guerre 

Marcellum,  P®^^  !«*«''  ^«*  grosses  pierres ,  forge 

Marsaus  :  Le  saule  mâle  ;  en  bas.  ^^^^  ^«*  marteaux  sont  mus  par  la 

lat.  marsatix.  ^^^ce  d'un  moulin. 

Marsghesches  ,  marsage  ,   mar^  Martirkr  ,  mardriery  martyrer  : 

saige,  marseche,  marseicke ,  morses.  Tuer,  faire  mourir,  tourmenter,  fiiire 

marsinge,  marsois  et  hled  marsé  :  Les  »ouffrir  le  martyre.^ 

menus   grains,  ceux  qu'on  sème  au  Hfalhcureux  sui»  ,  ou  à  malheureux  mablre , 

mois  de  mars,  comme  les  orges,  les  Qui  tant  de  fois,  sur  moy  ha  désiré, 

avoines ,  &c.  :  martium  frumentum  ;  Qo'a«près  de  luy  sa  déesse  peust  cstre , 

en  Langued.  marsètlS,  marsins,  mat-  Dedent  son  cœur  autre  flesche  nouTelle. 

sa^us*  yojéz  Maïiçaiche.  Marot,  DiMn,  page  485  de  téditiom 

Marse  :  Marsyas,  nom  propre  d'un  de  Lyon  i553. 

satyre  ,  fils  d'Hyagnis  le  Phrygien;  Martray,  martroy  :  Tourment , 

mwrsyas.  supplice  :  lieu  où  l'on  exécute  les  cri- 

Maksei.  ,  marseUotre  :  Boucherie.  ^j„^,, .  ^^  „,„tyrium;  en  Grec  mar- 

Fojrez  Macel.  trrion.  Le»  paysans  du  Languedoc 

Mamblie»,  marsedber,  marso-  „e„,  j^  j^^,  de  la  Toussaint 

her  :  Boucher;  macellanus.  Voyez  „^„„^  ,„^^    c'esl-à-dire ,  jour 

MACEtip.  d^,  mattjn. 

Maesellez  ,  marseiOez  :  Monnoie  martee  :  Martyr ,  yictime  ;  du 

frappée    a    Marseille  ;    massiuensis  r»-^^         #                    n              _* 

*'  A^r*'^                           '  Grec  martyr;  en  anc.  Prov.  marlor; 

moneta.                              .  de  là  le  nom  de  Montmartre ,  pour 

Marsoleaux  :  On  appelle  ainsi,  ^^/t.  iïf«/trr«/« ;  d'autres  auteurs  le 

en  Anjou,  les  linottes  dont  la  gorge  ^^^^  ^^^j/^^  ^^^^  j^^      ^^^^^. 

est  rouge ,  et  qui  naissent  au  mois  ^^^  consacrée  à  Mars ,  comme  on  a 

^^""                     ^                i«  dit  ™onl  Jo«  »  pour  mons  Joi^U. 
Marteau,  pour  Morteau  :  Nom 

d'un  canton  près  d'Auxerre  ;  et  fosses  Tote  li  Trîniteii  at  semeît  en  noslre  terre , 

qu'on  fait  au  travers  des  vignes ,  où  "  ^'"«^^  !.^"*  •*"*»*  '  V-  "  ^P*'**^*'' •^^'f?^'?  ' 

'^                               ,                        -o         '  ont  a&si  11  martre ,  et  h  confessor  et  u  Tir- 

les  eaux  se  perdent.  gine,.       &rmo/ii  de  S.  Bernard,  foL  108. 

Marteaux  :  Jeu  des  petits  palets.  Semina^^it  in  terra  nostra  tota  Tnnita,, 

Martel,  m,artiaUy  m.arti<ix  :  Mar-  ieimnavcruntAngelipariter  et ApostoH,  terni- 

ieau ,  épée ,  arme  offensive  ;  martio-  na^runt  martyre»  et  confessores,  etvirgines. 

ius  p  martuUis  ,  manellus  ;  en  bas  Majltrovuls  :  Machine  ou  espèce 


MAS  MAS                 i4g 

de  pîégc  propre  à  prendre  des  mtr-  Predata  fmîdem  sum  fercola ,  W  nnua 

trw,  des  fouines,  des  belettes,  &c.;  ^^  ^'àeo prttiasa. 

de  maries;  en  bas.  Ut.  mediaiera  ,  Màs,  ma^on,  magion ,  matage , 

mediatura; enhusBreX.  mort,  foume*  masaige ,   mase  ,  masgion,    masii, 

Maetveee,  martyrer,  mardrier  :  masnage ,   mafme  ,  mason  ,  max  , 

Condamner  au  supplice,  ton  rmenler,  meix,  mex,  mogeon  :  Ténement  et  hé- 

dire  souffrir  le  martyre,  faire  mou-  ritage  mainmortable ,  des  personnes 

rîr;  de  martyrium.  de  servile  condition  et  de  mainmorte, 

M^aTTEAias  :  Officier  d'une  église  *P»^  de  terre ,  pâturage;  de  massa  ; 

diargé  de  conserver  les  reliques  des  butte,  barraque,  méuirie,  grange, 

BUirtjrs;ciiiftl»/7tarrxrtf/7i;  dans  Gré-  maison,  village ,  bourg;  fonds  ou 

goire  de  Tours  ;  martyrarius.  héritage  appartenant  à  un  même  sei- 

M^EULiEE  :  Marguillier,  adminis-  «rn««r,  mais  divisé  en  plusieurs  par- 

trateur  du  temporel  d*une  église  ;  li«»  égales ,  qu'on  affermoit  k  diffé- 

matneuUuius.  i^i^s  paysans  ;  de  mansio  ;  en  bas.  lat, 

Mjievilleux:  Admirable, surpre-  massa ^  massum^  mansus,  mastu , 

nant,  merveilleux; //i&-a^<7/5;  en  bas  masagium  ,   masiUnium  y  masima  , 

Bref.  wuttvaUh,  marveill,  marveillus.  masada;  en  anc.  Prov.  masml,  moMO, 

MaetoiA  ,  marvoiez ,   marvoyé  :  mazai;  en  Langtted.  mas;  en  Auv. 

Fou  ,  enragé ,  égaré ,  hors  du  bon.  masu  ;  en  bas  Bret.  et  en  Gallois  ma, 

sens ,  de  la  voie ,  du  chemin  ;  de  maiè  maes,  meas, 

et  de  via.  Mas  :  Triste ,  abattu ,  chagrin  ;  da 

Tr*.  aoiui  pères ,  pour  DÎq  merch! ,  ^««'^  ''^^''>  ***^  *™^«- 

Wm  a  «B  an  qne  je  fui  chi ,  Lort  sVn  est  Bel-acneil  foiiîy 

Si  marvoiez  et  si  dervex ,  le  demoarai  moult  ««bahi , 

Très  dons  père  «  f^ne  tou»  sarez;  Hooteux  et  mas,  fi  iii*eo  repens, 

8î  TOUS  contai  toof  mes  pechiés  »  Qa*onqiief  je  loi  dit  mon  pourpens. 

A  mont  grant  ire ,  et  courchiét.  Roman  de  ta  Âote» 

Le  Dict  du  BarùeL  ^j^^  .  pj^^  ^  pourvu  que. 

Mâevotee  ,  maruoyer  :  Extrava-  Masancb  ,   mazenge  :  Mésange  , 

gaer,  s'égarer  dans  ses  paroles  on  oiseau  du  genre  du  pinson ,  et  dont 

dans  sa  conduite  ,  être  hors  de  la  il  y  a  plusieurs  espèces, 

▼oie ,  du  chemin ,  hors  du  bon  sens  ;  Masaus  (terres)  :  Celles  qui  étoient 

maie  viare*  sujettes  au  cens  appelé  maasse,     . 

Qoant  ilx  Tirent  que  par  nng  .eul  homme  Maschot  :  Espèce  de  grange  sans 

eolx  dia  estoient  descon6« ,  et  les  aotret  qui  tOlt. 

derant  la  porte  eftoieut,  cniderent  tons  mO'  MasCLB  :  Mâle,  virll;  mas* 

niofer  (iiMn«r!er),san«pliu  attendre  leur  Tîn-  «,^            t    a     ^  %      u      j 

dir^t  à  «cooi..  LmJd,  GtrarddeNevtr,.  ^.at  masch  dont  I.  dur  do  ».t  ne  un 

pas  retaJlec  »  sa  aune  sera  ostée  del  poeple. 

Maezache  :  La  fête  de  TAnnon-  Traduct.de  la  Bible,  Genhe,' 

ciation  de  la  Vierge  j,  qu'on  célèbre  chap.  17,  'vers,  14. 

au  mois  de  mars*  fo^^S  MaeçAXCHB  Masculns  )  cujus  prœputU  caro  eircumcisa 

et  Maecheschs.    '                      *             '  non  fuerit ,  dekbUur  anima  tua  iUa  de  po- 

Mam  :  Mets ,  ragoût.  ^'**  '^' 

^     .               ,.               .....  Mase  ,  masse  :  Troupe ,  compa- 

Precioos  sont  h  mas,  mais  li  Taissel  ne  *                   .1                                   •  * 

sM  fflJe  ai  precîous.  g««  »  assemblage  ;  massa  ;  maison  , 

êsrmms  de  S.  Bernard,  fot.  91.  métairie  $  mamio.  Voyez  Mas. 

3 


tU                 M  A.  s  MAS 

Màwl  ,  inaéesei  :  Eoaluskene ,  cftr-  IMLàftd-BiOoir ,  marêeUer^  nuu-soH" 

sage,  f^oj^z  Macel.  /(iar^^^iurfoiiZfie:  Boucher,  assommeur 

,    iLkB«4Lusa9  nuLseréer  i  fiomcber,  d«  iNBUfft  «  garçon  boucher  ;  jnoce/- 

ckarcntier.  ÀvlW. 

.    M&8EMSHT  :  Étendre  ,  territoire  «  Mamou  :  BoUe  de  chanvre,  paquet 

neiaoït  d*u«e  juridiction.  de  plusieurs  choies»  Moistre  tntuson, 

Mavek ErrB  :  Petite  maison ,  petite  architecte. 

faaliîUiitiofn  ;  de  Immasio.  ^    Massohtee  ,    massonjrer,    Voyes 

BiâtiF  :  Apprenti.  Fvf*  M«iiftnvc.  JHàsoHisE^ 

MasMm,ilfAr#e9iMkTn7e:  Maxime,  MàssouoiEE ,  nuissouy^»  mazo- 

«ftm  d'hoamie  ;  Mîaximus,  pksr  :  Jardinier,  ferimer  ;  en  ancien 

MasiTAOE ,  truttptée  ,  maisnèc  >  «nàp-  ProT.  mazaoudiè;  en  Messin  metsais. 

fm p mmsmlf  tnason,maje0n: MBi$onj  Mabsoutaoe  :  Herbage,  légume, 

legîs ,  ^bitation ,  demeure  ;  famille ,  poluger. 

JonKstique ,  maison    d'iui  grand  ;  Massuette,  massuete  :  Petite  mas- 

jmmaio.  Voyez  Mas.  ««e  ,  maillet  ;  de  ffutssa ,  massula* 

MAtovACK  ,  «muMOg^  :  Cent  ou  Yoyee  'ilLktm* 

«fldera&oe  sur  une  maisan.  Mastav  :  Cens  dû  inir  un  mas  ou 

Mavsvxee,  iKiumr,  tnassomer,  métairie;  de  mansio, 

MfMiOMfvi'  :  Ix>cataire^  celui t[ui  tient  M^à^TEHÉE  :  Matinée ,  le  matin  ; 

une  maison  à  loyer,  habitant ,  ma-  de  mànè, 

.!|Ui|it^  espèce  de  colon  ou  fermier  qui  Masteeeau  ,  masterel  :  Le  petit 

dcToit  un  cens  pour  ce  qu'il  occupoit  mât  d'un  navire, 

en  maison  et  en  terres  ;.09a#»ia4MTiW.  Mastin.  :   Dogue  ^  gi^oa    chien; 

Masque  :  Sorcière  ^   diseuse   de  mastinus, 

bonnenaTenture.  Maître  :  Martyr,  martyr;  archi- 

BflUsçuELé,  masquetê  :  Tacheté  ,  tecte,  magister.  Voyez  Maetee. 

marqueté  de  diverses  couleurs  ;  Borel  .  MàSugtEa , //la/tr/o/re  :  Procureur 

le  dérive  de  talamasca ,  masque,  dé-  d'un  couvent ,  économe ,  qui  a  soin 

'guisement.  de  la  maison  ;  mansionarius,  —  Le 

Massaige  :  Métairie ,  ferme  ^  mal-  Traducteur  des  Dialogues  de  S,  Gré- 

.aon  des  champs.  Voyez  Mas.  goire,  parlant  d'une  fille  paralytique 

'MissAiST  :  Trésorier  des  deniers  qui  prioit  S.  Pierre  de  la  guérir,  lui 

d^uhe  ville;  massier,  celui  qui  porte  ayant  apparu,  il  lui  dit  : 

une  masse  ;  en  bas.  lat.  masserius*  «    i  .       ,    ,                        ...        n 

Masse    :    Quantité,   abondance,  tei i«uWir.t « .»ntéit. 

grand  nombre  ;  c'étoit  aussi  le  nom  i^^O: ^  S.  Orégoinf  ,ii^.%,  chap.  %S. 
d'une  ancienne  ttionnoîè  d'or  pesant 

cing.denws  douze  grains ,  qui  fut  ^tum,  eiip3eet44duiip^stUu^.             ^ 
frappée  sous  Phiuppe-le-Bel.  Masse 

d*  un  pont  y  le  massif,  Ja  tête  d'un  Masueage  :  Cens   ou   redevance 

pont;  d'où  le  diminutif  m^^seie.  ««r  une  maison  ou  métairie. 

Masselle  :  Joue,  mâchoire  ;  >;7mi-  Masueeau,  masuretfe  :  Cahote, 

a»^â;d'où  le  verbe /inâhf/«!>r,mâ<!!her.  masure,  maisonnette,  maison  dé- 

Massigault  :  Droit  qui  se  pctt^oe-  tfuile  ;  au  plurier  masuraujr;  en  bas. 

voit,  jà  Aouça ,  sur  la  yeate  des  viA#.  1^  mssura,  Ccf  mùU  nmt  encore  en 


>ï  -A.  T  MAT                 tSf 

nitgc  dans  la  Saîntonge  et  l'An-  Mata  :  Bntte  ,  tertre ,   certaine 

goamois.  quantité  de  terrein. 

Hasueiee  :  Qui  est  sujet  au  droit  Matablb  :  Battant  de  cloche  ^oiar- 

'  de  masurage;  fermier,  cultivateur,  tean,  maillet. 

Fojrez  Mas.  Mataghivs  ,  matassins  (Ica)  :  Nom 

Hat j mate,  motte  .-Triste,  abattu,  q^'on  donnoit,  au  xvi*  siècle,  a  la 

mélancolique,  confondu,  froid  ;  et  par  danse  armée  ou  pyrrhique  ;  de  là  mor 

extension ,  vaincu  ;  d*où ,  selon  Bar-  tachinculey  matassiruide ,  action  de 

bzan ,  le  terme  du  jeu  d'échecs  ,  ^*  danse  armée  ;  et  enfin  matacMner^ 

échec  et  mat;  un  homme  échec  et  mat  niatassiner ,    danser   la    pyrrhique. 

€st  vaincu ,  est  triste  d  avoir  perdu.  ^^^«  TOrchésographie  de  Thoynot 

Je  ne  dirai  pas ,  continue  Barbazan ,  Arbeau  (Jean  Tabourot) ,  in-i^.  Lan* 

qu'il  vient  de  THéhreu  mat,  mort,  g^es,  i5g6. 

ni  de  TEspagnol  mattar,  tuer,  ni  de  Matageobolisee  :  Se  donner  beau» 

mattus  y  je  ne  sais  en  quelle  langue ,  <^pup  de  peine  et  d'embarras  pour  na 

comme  Tout  écrit  nos  étymologistes  ;  ^^^^  ^«'^e  qui  vaille ,  dans  Rabe'ais. 

rnsLis  demarcescitum^demarcescere,  BiIate  ,  motte  :  Triste,  abattre , 

flétrir,  languir,  se  faner  ;  le  chagrin ,  affligée. 

la  douleur,  l'affliction ,  causent  tous  Mate  ghiere  :  Visage  triste,  abat- 

ces  maux.  On  me  dira  peut-être  que  '^  >  affligé. 

ce  mot  est  bien  abrégé ,  je  répondrai ,  Le  mal  d'aymer  luy  toucha  au  cuenr  •!  fort , 

dit-il,  qu^il  n'est  pas  le  seul  qui  soit  qu'^Ue  deTîot  moult  mate,  vaine  et  morne, 

dans  ce  cas  ;  de  novice  on  a  fait  rnce;  **  ^•^  *  C*^*'*-  '^^  chiere. 

de  misericordia,  merci  ;  de  parob<>-  ^*"^  ^  ^'^^  *  ^'^• 

ian,  parirr;  de  craticula,  gril.  Les  Mate-faim  :  Sorte  de  pâte  frite  à 

cinq  lettres  de  merci,  se  trouvent  l*poéle,  espèce  de  crêpe;  sorte  de 

dans  misericordia  ;  les  trois  lettres  de  P'^^'^  ^^^^  lourd  et  rassasiant. 

mat,  sont  aussi  dans  marcescitum.  Matk-cbiffow:  Nom  d'iin  château 

^tff ,  quoi  qu'en  dise  Barbazan ,  ne  ^**»  ^otk  D.  Carpentier,  fut  bâti 

viendroit-il  pas  plutôt  du  verbe  mxU-  pour  contenir  les  peuples  nommés 

ter,  fait  du  Grec  /««Vr^ ,  je  pétris ,  j'a-  Oriffhnâ. 

mollis ,  je  façonne ,  ou  de  mactare?  Matelas  ,   pour    matras  :  Trait 

^     ,  d'une  grosse  arbalète  ;  en  ba^.  lat. 

?nnr?/'"*r**"MÎ*lT;.,  motorus ',  cu  auc.  Prov.  maêëroun. 

roar  ce  qu  il  ne  m  ailast  flatant,  ir             n/r 

AînçoU  m  Vu  fist  à  force  prendre;  Voyez   AlATRAS. 

Car  n'y  otoye  la  main  tendre,  Matf.e  ,  inatir,  motter  :  Vaincre 9 

Tant  e«toie  mattt  T«»rgogurax ,  dompter,  abattre  ,  confondre  ,  ré- 

A  loi  de  porre  be«oîgneux .  ^^^^  ^  l'extrémil»'s  causer  de  l'ennui, 

A  qui  honte  a  la  bouche  close.  j        1         •        j     1         .                  ,              ' 

Roman  de  la  ift«e.  *^  ^^««"°  \  ^"^  '^  ^"*^^**«  ?  ?«  "'^ 

tare  ;  et  selon  Barbazan,  de  mar^ 

Mat  :  Terme  du  jeu  des  échecs.  cescére. 

Mat,  mate,  motte  :  Lail  caillé  dont  Certes  tu  mens , 

4^n  fait  le  fromage  -,  ces  mots  sont  Ja  ne  te  qnîrrs  de  ce  fl^rer, 

encore   usités  dans   plusieurs   pro-  J"  °'"  P"  *»'*'°  P**"'  »"<>*  mater, 

-.:^      ji^T?                \r  ^     j     1   *  ^  Chercher  les  lÎTres  ancirna, 

vmces  de  la  France.  Mate  de  laict  :  Tto  a  •.  p..  J>o«.  lonicie».. 

Fromage  à  la  crème.  Momun  de  la  Rote.  . 

4 


i5a  MAT 

J*eiiteai  de  fau«  religîeas,  ■       ^ 
Dei  fdôns  et  malîtieux , 
Qui  l*abit  en  vuelent  ▼eitir, 
lltie  leur  cners  ne  Taeleht  matir. 

Bible  Guiot. 

Materas  ,  matras  :  Matelas  ;  en 
bas.  1^1.  matura,  matalacium,  méUe^ 
racium;  eu  b^s  Bret.  matalacz. 

Quant  le  Ro?  Tint  en  m  nef,  il  ne  trouva 
otiques  que  sa  gent  lui  eutt^nr  riens  appareil- 
lié  ,  ne  Ut ,  ne  robes ,  ainçois  li  couTiut  gésir, 
tant  que  nous  fume»  en  Acre ,  kur  les  mate' 
TM  que  le  Soudanc  li  avoit  baillez  ;  et  vesti 
les  robes  que  leSoadane  11  avoit  fet  bailler  et 
tailler^  qui  estoient  de  samis  noir  forré  de 
irmlr  et  de  gris  et  y  avoit  grant  Ctfsoo  de  noiaus 
tons  d*or.     JoinvWe  tPo^'  S5  de  l'imprimé  , 

et  fol,  aoQ  du.  Mss, 

Matbb  e  :  Sajetf  matière  ;  matenes. 

Ce  me  reconte  en  ma  matere 
Que  Juliens  li  Ëmperere , 
Qui  Dieu  gnerpi  et  reuoia» 
Quant  çaux  de  Perse  guerroia. 

Gautier  de  Coinsi,  liv,  a ,  chap,  3. 

Materien.  Foyez  Mairak. 

Mathe  :  Fosse ,  tombeau  >  trou  > 
cercueil. 

Matheu  :  Mathieu,  nom  propre 
d'homme  ;  Matthœus;  d'où  Mathelin^ 
pour  Mathurin. 

Matht  ,  Mathiex  :  Mathias ,  nom 
propre  d'homme. 

Matière  :  Mortier,  enduit;  de 
matena» 

'  Matin  ,  lo  matin  :  Demain  ;  manè. 
S.  Bernard  remploie  très -souvent 
dans  ses  Sermons,  pour  cras y  cras^ 
tind  die*  Voyez  J  air  es. 

Or  quant  il  (S.  Benoit  et  Sainte  Scholai- 
tiqne  )  encor  séoient  à  la  table ,  et  entré  les 
sains  pariemenSf  plus  tardive  horiR  soi  traoit, 
cele  m<  isme  sainte  famé  iionaios  f>a  sucrproiat 
lui ,  dibant  ,  ge  te  proi  ke  tu  ne  moi  laisses 
pas  en  ciste  nuit ,  par  ke  nos  joskes  al  matin 
parlousalcuoe  chose  des  joies  de  lactrleste  vie. 
Dial.  de  S,  Grégoire ,  lit;  a ,  chap,  33. 

Cùmque  adhuc  ad  mensam  jederent,  et 
inter  sacra  coUoquia  tardior  se  koraprotrik- 
heret ,  eadcm  tatictimonialis  fenùntk  sorar 


ejus  eum  rogavit,  dicem  :  qaœso  te  ne  itta^ 
nocte  me  deseras ,  ut  usque  manè  de  eoelestis 
ifiUB  gaudiis  loquamw. 

Mativel  ,  matinery  matimer  :  Re« 
pas  du  matin ,  déjeuner  ;  de  matutî'- 
nus;  en  bas.  lat.  matutinellum, 

Matikes,  matinery  maùnier  :  Heu- 
res ,  livre  de  prières,  ou  livre  d*église 
contenant  les  matines,  et  sur* tout, 
dit  D.  Carpentier,  l'office  de  laVîerge; 
matuiinale. 

^  Matin  ET  :  Le  point  du  jour,  Tau- 
rorc;  matutinatus, 

Li  lit  furent  aparillié. 
Biais  moult  petit  i  reposèrent , 
Car  mnuU  matinet  se  levèrent  » 
Lor  cevax  font  apareillier, 
Et  oonrécret  estrillier. 

Roman  de  Doiopatos. 

Matiicier,  matinéory  matinéour  : 
Matinal ,  qui  se  lève  de  grand  matin  ; 
matutinus. 

Matinier  ,  matiniere  :  La  partie 
de  l'office  divin  qu'on  sn^^eWe  mutines. 

Matinier  :  Chantre  ou  chapelain 
à  gages ,  qui  assiste  à  matines  et  aux 
autres  offices. 

Matir  :  Confondre ,  réduire  à  Tex- 
trcmité ,  causer  de  l'ennui ,  du  cha- 
grin. Vojrez  Mater. 

Matire  :  Sujet,  traité,  matière  » 
matériaux  ;  materia  ;  en  bas  Bret* 
matery. 

Boue  parole ,  bon  leu  tient , 
Et  cil  qui  Tôt ,  et  la  retient , 
Et  met  à  ovro ,  fet  que  sage  » 
Et  cil  ne  fait  pas  son  demage 
Qui  la  dit ,  ençois  fet  son  preu  ^ 
Vers  Dieu  »  qui  en  tens  et  en  lea 
Li  merira ,  jà  ii*en  dont  rien , 
Kar  il  gnerredone  tôt  bien  ; 
Por  ce  m*est  pris  talent  de  dire 
Un  conte  de  bone  matire 
Por  Crestiens  édéfier. 

Prologue  de  la  Fie  de  S.  Alexiê  daim 
la  Vie  du  monde. 

Or  wel  commencer  ma  matire , 
Oyide  dit ,  ma»  cuer  ? u«ult  dire> 


MAT  MAT                 159 

Let  formes  qai  iiiums  furent  mûttet  lo  ttom  de  talTeteit  II  Ca^et  de  gruiT 

£a  notiTêanU  corps.  eon»oil.                Mêmes  Sermon* ,  fol.  ht. 

Onde ,  Mss,  cité  par  Borel;  c'est  le  eom-  Oportet,  inqmam,  ut  antè  omnia  nohU  ma^ 

mateement  du  U»^e  des  Métamorphoses:  ^nicoiuUii  Angélus  salutU  nomen  imponhc  ^ 

In  nova  fort  anùnus  rmtùUas  dicere  fia^  __                                        .       .         ••    ' 

wms ,  eorpw'a ,  etc.  mJLTtiEMOiGiXE  ^  matrtmotne  :  mm» 

^                         „,           ^  ternel ,  biens  maternels  ;  de  matri^ 

Matoisement  :  Finement ,  avec  ^^«;,.^ 

^'              ^-           r      V    •  MATBKMoio«,»uartm««e:Ma- 

Matoiseme  :  Fme.ie,  fourbene;  ,5^^.  ^«^v»o«ï««. 

^            „                  â         j      *.  Matricule  :Reffi8lre  ou  Ion  écn- 

Maton  :  Fougasse ,  cfàteau  de  pâte  ^  •»  i^  „^^  ^^.  •.«„.«^.  -.«f-^»^««-' 

,               «       •           ^               '^  ▼ou  le  nom  des  pauvres  entretenna 

feme;  en  ba,  lat.  mato«««.  .^  ^^          ^^^  ^  ,j^      ;n«fttci.Af. 

Matok  :  Lait  caillé.  j^„^  q»;;.  ^^^j^^  »^^^^^,  ^^  ^„^ 

Eme,  r«!  td  Wo  qoe  je  mnir,  matricule  te   nommoient   matricu- 

Le  rilain  de  Boilluel  ^^  i  «eux  qm  y  étoient  mscnU 

Chaudee  tartes  et  ctumiflaonf,  immaiHculez. 

Tienent  en  grans  plateaox  roons:  MateoloOI   :    NéCTologe  ,    mar« 

La  craime  Tint  lance  levée  tTTologe. 

Parmi  le  fon.  d^une  vaiée  ;  Mateohe  :  Ce  mot ,  dans  les  Ml  et 

Li  fret  tromace  d autre  part,  e    •«   i                     •     <     i^  • 

viaimit  poigiLut  par  un  essart,  ""   "«^«»  »  %Kno\\.  a  désigner  une 

Et  après  Tienent  U  maton,  dame  qualifiée,  une  femme  remar- 

llaint  mes  de  lait  i  Teist-on.  quable  et  distinguée  par  ses  qualités, 

BataiUe  de  Karesme  et  de  Chômage.  ses  vertus,  sa  naissance  et  par  son 

Matoit  ,  MaOion  :  Mathieu ,  nom  rang  ;  il  sert  maintenant  à  désigner 

propre  d'homme.  ^^  ^v^»  dan^  ce  même  temps,  on  nom- 

M ATE AS ,  iTta^roff^  :  Trait,  dard  moit une w?/t£rk?/Te(ototf£>Mr),etasse» 

qui  avoit  une  grosse  télé ,  et  qui ,  par  improprement  aujourd'hui,  une  sage* 

cette  raison ,  ne  pouvoit  percer  :  il  femme,  bien  qu'elles  ne  le  soient  pa# 

meurtrissoit  seulement  celui  qui  en  P^««  q^c  d'autres.  Dans  les  xiv  et 

étoil  frappé;  de  mataroy  maiaris;  »▼*  siècles ,  ce  mot  fut  employé  pour 

en  anc.  ProT.  mairas ,  mairassino.  désigner  une  ^ott/Ze/r  (Voyez  ce  mot.) 

Ce  mot  a  signifié,  au  figuré,  sot,  ou  entremetteuse,  femme  qui  tient 

niais ,  lourd ,  épais.  Fo/ez  Matée  as.  maison  de  prostitution ,  et  qui  pro- 

Mateassee  :  Frapper  avec  un  ma-  «^re  des  filles ,  des  prostituées. 

trasy  assommer  de  coups  ;  mactare;  Pétrone,  dans  son  conte  de  la  Ma- 

en  bas.  lai;  matare  ;  en  Langued.  trône  d'Éphèse,  entendoît  par  ce  mot 

matrassa,  V^'^  femme  de  qualité.  La  Bibliothè* 

Matée  ,  mattre  :  Poser,  arranger,  ^««  Impériale  possède  un  Mss.  du 

placer,  mettre  ;  mittere.  x"i'  «ccle,  Fonds  de  l'Église  de  Paris, 

„    . .                  .         .                  .  coté  N ,  n®  u ,  dans  lequel  se  trouve 

£nsi  ke  bos  en  nule  manière  ne  mattuns  ,     ^     j      . .       _,                *      -           ^ 

en  négligence  les  pechiex  denfermetéit  et  de  "  traduCUon  dc  ce  COUte.  Le  traduc- 

non  sachaoce.  teur  dit  que  cette  Matrone  estoit 

Sermons  dt  S.  Bernard^  fol.  63.  mie  Dame  ▼cuve  d'un  Viscomte  de 

Fratres  met,  nec  infirmieatis,  nec  ignormi^  Lohereinne  {Foyez  les  Fabliaux  de 

îUe  peccata  ullo  modoparyi  pendentes.  Barbazan  :  De  celle  qtii  se/tsi 

U  coTîcBt  ke  dtTSBt  totet  altre  t  choies  nos  sur  la  fosse  de  son  mari;  tiré  du  Mss« 


lS4  M  A  U 

ée  l'ancien  fonds,  n^  7615).  Ces  deux 
Mss.  ne  disent  pas  que  cette  dame , 
étant  à  garder  le  corps  de  son  mari , 
fut  accueillie  par  un  soldat ,  mais  par 
un  chevalier.  La  Fontaine ,  qui  a 
donné  ce  conte  comme  tiré  de  Pé-> 
trône ,  a  traduit  avec  raison ,  le  mot 
miies  par  soldat*  quoique  dans  les 
XI ,  XII ,  XIII  et  ^iv*  siècles  »  miles  ait 
■îgnifîé  un  cheralier. 

Un«  PKtélê  Dame  e%  cantrëlM  de  Toteand 
STolt  ime  brut. 

DîaL  de  S.  Grégoire  ^  AV.  i ,  ehap,  10. 

Ce  qui  est  rendu  en  Latin  par 

•  Matrona  çtuedam  hohiKt  uk  AfùnnU  parti' 
bus  Tusciœ  nurum  habebat, 

'  MâteOhés  ,  matrofùqtte  :  Lieu , 
endroit  destiné  aux  matrones  «  aux 
femmes  dans  les  églises ,  et  séparé  de 
4ieltti  des  hommes  ;  matronœum. 

Mattabas  :  Espèce  de  drap  d'or, 
f    Mattaiee  :  Nom  donné  aux  lé- 
preux qui  couchoient  sur  des  nattes 
de  jonc  ;  rnatiarius. 

■  Mattir.  Voyez  Matêa. 
*•  M ATTONE  :  Brique  ;  matonus. 
'    MATuainB!^t  ':  Avec   maturité., 
|»romptement ,  diligemment  ;    ma- 
iitrnié. 

'Matutiicaire  :  Livre  qui  contient 
Tofifice  des  matines  ymatuUnanus, 

MAtTtf os  :  Prières  du  matin. 

Matz  :  Ferme ,  métairie ,  maison 
des  champs.  Voyez  Mas. 

Mau   :    Flexible  ,   mou  ,  mollet  ; 
mollis* 

'  Mau  :  Mal,  souffrance;  méchant, 
mauvais  ,  m'échamment ,  nuisible** 
ment.;  malèy  malum.  ^ 

Tant  grate  ehièTre  que  mau  gtf  t , 
Qui  Dieu  lène  por  fon  déduit, 
I*a  «hîcTre  ret&eitibif  qui  grata, 
Taafc  que  de  la  terre  fai.t  nata. 

Jm  Fie  des  Pères, 

Maub^illi  :  Maltraité ,  détruit , 
ruiné* 


MAU 

Dex  le  fera  toz  leua  (seul)  «{uî  eat  fis  de  Marie  9 
Ife  jà  ne  trorera  nul  qui  le  contrcdie  , 
"fX  U  saint  trembleront ,  nela  sainte  Marie , 
▲ara  le  jor  pitié  de  la  gent  maubaillie. 

Roman  de  Tiçbaut  de  MàilU, 

Mau  BEC  :  Médisance  ,  calomnie  y 
mauvaise  langue  ;  malum  vecttun. 

Maubert  :  Albert,  nom  propre. 

Maubeuge  :  Nom  d*une  cloche  à 
Abbeville ,  qui  régloit  les  heures  des 
ouvriers. 

Mau  bouge  :  Droit  sur  le  vin,  qu'on 
leva  à  Pars,  depuis  )5oo  jusqu'en 
1648 ,  et  qui  prit  son  nom  de  Richard 
Maubouge ,  qui  Tavoit  établi. 

MaUbu^  :  Mal  lessivé ,  homme  en 
linge  sale  ;  c'est  de  Jà  que  vient  le 
terme  de  mai^-àyé. 

Mauclbrc  :  Mauvais  clerc,  igno- 
rant, l'opposé  de  grand  clerc ,  qui 
désignoit  un  savant,  un  érudlt,  un 
Giossatéur  ;  malus  clerieus. 

Maucroi  ,  maucrois ,  maucroix  : 
Croix  de  malheur,  croix  de  douleur. 

Ma^daasoit  :  Maudit ,  rejeté  ;  de 
maledicere  y  selon  D.  Carpentier. 

Mauoexés,  maudehait^  maude- 
kaiz ,  maudehet  :  Malheur,  disgrâce , 
déplaisir,  mauvaise  rencontre,  im-* 
précation  par  laquelle  on  souhaite 
du  mal  à  quelqu'un.  Voyez  Dehait. 
•<->»tJn  hermite  veut  confesser  un  che- 
«ralier,  celui-ci  lui  répond  : 

Confesser,  fait-il,  cheste  Diablt 
Enterrai  jou  de  ehou  en  fahlef 
Maudehau  qui  pofir  choa  ira 
Ne  qui  les  pies  i  portera. 

Le  DictJUi  Barisel. 

Maupéument  ;  A  tort,  indûment. 
'  Mauuige  ,  maudigée  :  Merveille  , 
prodige. 

-    MAunisENCEï  Médisance,  mauvais 
propos;  maledictum, 

.Maudissoit  :  Malédiction  ;  mole- 
^tio.  Voyez  MALOEcioir. 

Maudit,  mamdici,  mauduit :  Ce 
qui  est  avancé  znal-^-propos  par  un 


M  A  U 

aTocat  dans  la  défense  d'une  cause 
ou  dans  un  plaidoyer;  mal  mené 9 
laa!  conduit  ;  maiè  ducttu, 

MAunovLÉ ,  maudolé:  Maladroit, 
Bialfait  9  mal  ajusté  «  impoli ,  rusti- 
que; malè-dolatus, 

Mauduem BNT  :  Fait  à  tort,  mal-à- 
propros',  indûment ,  sans  réflexioUé 

M AUDuiT  :  Mal  mené,  mal  conduit  ; 
malè  ductus.  Voyez  Maudit. 

Mauvau,  maufait ,  malfaiteur, 
nuutfaiUeres  y  mai^éy  tnatifeiz,  maU" 
/es,  méuffeteur,  maufez ,  niauffac- 
terre,  maufftùty  maujfeterres  :  JMal- 
iiit,  estropié  ;  qui  est  malfaisant^  mal- 
faiteur, criminel ,  diable  ,  démon  , 
méchant ,  mauvais  ;  nialrfaciiu  ;  mor- 
Irfactor. 

Vm  |or  ftTlnt  qoe  li  manfi 
F«r«iit  léeBK  tuit  asiembié , 
D'Enfer  istirent  por  cooquerre 
Les  amet  par  toute  U  terre. 

Pàhl.  de  S.  Pierre  et  du  Jougléor. 

€3  desloiaax  qoe  je  toi»  nome 
ScBcquIs  mlst>il  à  maitire , 
Son  iîoo  neatre,  et  li  fiât  eslire, 
Q«el  mort  morâr  il  Toadrott  ; 
Qant  TÎat  ^'escbaper  we  pooit , 
Xaiit  eatolt  poiMa^t  li  maufez , 
Dont  êoj  fitt-il  uu  baing  cbaofex  ^ 
Poifque  deacbaper  n'est  noiant , 
Je  me  ferai  seigoer  dedans. 

Âontan  de  la  Rose  ,  parlant  de  Néron, 

Et  fox  qui  le  cors  tant  ame , 
Qu*il  en  oublie  en  la  fin  s*ame, 
Qne  Diex  poor  r*aToir  li  presta,   ' 
Et  il  fet  Unt  que  maufez  Ta  : 
Il  fet  comme  li  malvais  sei^paai, 
Cni  ses  Sires  presta  besans. 
Pour  mouteplicr. 

Vlma^e  du,  Monde, 

MAuriau  :  Mauvais  cheval  ;  et  ma- 
ladie de  cheval  ;  malè  feruf* 

Mauob  :  Massue,  levier,  gros  et 
hn^  bâton. 

Maugist  ,  mfiugiué  :  Mal  couché , 
mal  hébergé  ;  de  malè  et  àejaôere, 

Mesdfsans  riches  gabe  et  rit 
QnaoC  'il  voU  porras  discteos , 


M  A  U  i56 

Mes  diett  folié ,  «at  on  dbt , 

Tant  grate  U  cbierre,  qnt  maugist. 

Et  qne  mauves  est  ses  osteox. 

'  te  Dict  du  Médîumt. 

Mauoiste  :  Mauvais  gite,  mauvais 
logement  ;  de  maté  et  dejacere. 

Et  Taotre  estoit  une  Tieillette , 
Et  en  poore  maisonette. 
Close  de  peus  et  de  cercîaox , 
Come  une  lûex  solef  à  porclanx; 
Maint  jor  aroit  pesant  et  triste , 
Car  peu  pain  avoit ,  et  maugUte, 
Gautier  de  Coùui,  Iw.  a ,  chap,  lo,  paHatU 
d^tme  n>ieiUefithme  que  bleu  visita. 

Mauora  tbu  :  Malgré  moi. 

MAucai  :  Malgré.  Maugré-len , 
maugré^Un,  maugré-tor,  maugréa 
sien  :  Malgré  lui ,  malgré  eux.  JMau- 
ffre-hé,  sorte  de  jurement;  de  malè 
gratta. 

Et  si  disoient,  bêlas  !  or  est  passé. 
Et  par  U  mort  maugré  nous  trespassé. 
Des  los  le  loa  et  chois  des  chois  du  mcmde. 

Complainte  de  la  Comtesse  de  Charroioà» 

MAUGEiAHT  :  Désagréable,  déplai- 
sant ,  mal  gracieux  ;  malè  gratus, 

MAucaisa  :  Jurer  avec  impréot* 
lion ,  blasphémer  contre  Dieu  et  afes 
saints,  pester,  être  désagréable,  en- 
nuyeux ;  mmlè  graùficare  ;  en  bas 
Bret.  mattgreeiL 

MAUoaÉxuE  :  Celui  qui  jure ,  qui 
blasphème ,  déplaisant ,  désagréable. 

Maugeenek ,  lisez  rnathgré  m*en  : 
C'est  malgré  moi,  contre  mon  gré.*- 
Un  hermite  presse  tant  un  chevalier 
de  se  confesser,  qu'il  lui  dit  : 

Comeat ,  CmhI  ,  estes  vous  téns , 
Qne  par  fovcbe  dire  m'eeto^t? 
Fais  c'antiemewt  «être  ne  pttet 
MaugremeH  pet  le  ▼•us  dirai» 
Mais  jà  d^ertes  pluk  a*en  ferai. 

Le  Dict  du  BariseL 

Mavcesmxvt  :  Jurement,  blas-^ 
phéme^  «umi,  désagrément,  con- 
trariété. 

Maul  :  Moule,  modèle;  modulus^ 
modelltis. 


i5» 


MAT 


Bzplieit  la  vie  don  monA*  9 
Fox  Mk  li  homt  qui  ne  6*i  monde. 
De  tooft  les  nufX  en  qa*il  habonde. 

•  Conclusion  de  la  Vie  du  Monde, 

.  lUxvif  AGE  :  Entrâtien  de  bâtiment, 
de  maiftOB  ;  de  mansio*  Voyez  Mas. 

Maxieee  y  nuUxiere  :  Masure»  mai-, 
son  en  ruine  ;  maceria* 

Maxon    :    Maison ,    habitation  \ 

mansio* 

Maxon ATE,  mcueenate  :  Petite  mai- 
son. Voyez  Maseheyte. 

Mat  :  Usage  d'aller  chercher  le 
mai  au  bois,  et  de  le  planter  à  la  porte 
ou  sur  le  toit  de  Tbabitation  d'une 
jeune  fille  :  le  sureau ,  le  coudrier 
et  quelques  autres  espèces ,  en  sont 
exclus. 

Mat  (bon)  :  Bon  temps,  beau 
temps,  temps  où  les  arbres  sont  en 
feuilles  ;  de  maius;  en  bas  Bret.  majr* 
Avoir  bon  may  :  Avoir  du  bon  temps, 
être  tranquille. 

Cote  ot  d*un  riche  Teit  de  gant 

Crosne  à  lignnel  tçut  autonr  : 

Il  parott  bien  à  son  atour 

Qtt*ele  estoit  poi  enbesoigaié 

Quant  ele  l'eitoit  pignié, 

Et  bien  parée  et  bien  atoomée, 

Ele  avoit  faite  sa  journée  ; 

Moult  avoit  bon  temps  et  bon  may, 

EUe  n*aToit  soutsi  n^esmai 

De  nule  riens  fors  seulement , 

De  Inl  atourner  noblement. 

Boman  de  la  Rose,  parlant  d'Oiseuse 
(l'Oîsireté). 

Mat  :  Espèce  de  tournoi,  selon 
D.  Carpentier. 

Mataoust  :  Mi-août ,  le  quinze  du 
mois  d'août. 

Matehe  :  Qui  vient  au  mois  de 
mai;  de  maius. 

Mate  RE  :  Fruit  qui  vient  dans  un 
clos  ou  dans  un  verger. 

Mathxmee  :  Blesser  fortement , 
mutiler. 

Matiee,  mayew.  Voyez  M41EE. 

Mat  la  tou a  ,  M€Uaêour  :  Par  cor- 


M  É  A 

ruptîon  de  Mars-la-Tour  •  bourg  à 
quatre  lieues  de  Metz  ;  Martis  turris, 

Matheau  :  Tour  basse  appliquée 
par  dehors  aux  murs  d'une  ville. 

Mateal  :  Maternel ,  du  cûté  de  la 
mère  \  materhus. 

Ma  TE  an  :  Bois  de  charpente  ;  de 
materiamen, 

Matsoitniee.  yoyez  Masokier. 

Maz  ,  mat:  Triste ,  abattu,  vaincu. 
Voyez  Mat. 

Maz  :  Mets ,  ragoût  ;  plat ,  bassin  ; 
de  mazonomum,  mazonomus, 

Maz  A ,  mazqjhe,  mazat  :  Héritage 
où  Ton  bâtit  un  logement,  assemblage 
de  plusieurs  métairies,  masure, gite, 
maison  ;  mansio  ;  en  bas.  lat.  ma- 
sata,  mazaius,  masagium  ,  mansura. 
Voyez  Mas. 

Mazaoudié  :. Fermier,  cultivateur, 
habitant  d'une  métairie.  Voyez  Mas 
et  Masueiee. 

Mazel  :  Boucherie  ;  màceUum, 
Voyez  Magel. 

Mazeli^,  mazelierj^azilier:  Bou- 
cher. Voyez  Maciêliee. 

Mâzelin  ,  maser,  mazarin,  mazer, 
mazenn  :  Vase  ou  vaisseau  pour 
boire.  Voyez  Madré. 

Mazeloihe  ,  Magdalene  :  Made- 
laine ,  nom  propre  de  femme  ;  Mag- 
dalena. 

MazElot  :  Ferme ,  petite  habita- 
tion. Voyez  Mas. 

Mazer  :  Sorte  de  matière  qui  ser- 
voit  à  faire  les  vases  à  boire,  nommés 
mazelins  et  mazerins,\ oy^z  Madhe. 

Mazktte  :  Mauvais  cheval  ;  ce  mot 
est  encore  en  usage  pour  désigner 
un  maladroit. 

Me  :  Mal  ;  malff» 

Me  :  Ma,  mon,  moi;  meus,  mea, 
me;  en  bas  Bret.  et  en  Irland.  me. 

Méace  :  Droit  de  passage ,  péage  ; 
JUS  meaids,  »    . 


MEC 

MiAXff%  :  Infirmité ,  blessure.  Foy^ 
Maaivo. 

Et  ratretmnt  coame  il  a  diiTereace  entre 
aiémùup  «ntreCurt  en  •  en  maladie,  dont 
aacnn  pcit  «oo  niagc. 

Mu,  de  la  BiàL  Impér.  «i*  8407. 

M^Avm  :  Moyen,  médiation;  de 
mediado. 

MéAHEiiEiiT  :  Sentence  d'arbitre , 
entremise ,  médiation  ;  de  mediator. 

Méakt  :  Moyennant. 

Mi  ASM  B  a ,  mènes  mer i  mesaetmèr: 
Mésestimer  ,  mépriser  ,  dédaigner  , 
Ciire  pen  de  cas  ;  malè  œstimare. 

Chatons  dist  en  CMt  yers  la  glote, 
Qne  quant  on  eti  repri»  de  cIiom 
C*on  a  blasmé  à  ttrt  antmi, 
Pnia  c*on  en  a  blaune  «t  anui , 
C*est  graot  folie  qui  ce  fet , 
Son  «eni  amennîte  et  defet  ; 
Voira  fa  qu*Arittote  blasma 
AUxandret  et  méaest/ta, 
Qni  tant  t^ettoit  mit  en  amer, 
Kt  ppit  te  lesta  entamer 
Si  en  amora  i  dkc  foif , 
Qn*îl  n*ot  en  lui  poiut  de  defoit.  , 

Le  Lais  d'AHstoie. 

MÉASuas  :  Masure  ;  but ,  moyen. 
Foyez  Mas. 

Me  AT  :  Canal  I  passage,  conduit 
pour  les  liquides;  meatus. 

Mi&Aus  ,   méfis y   ménx  :  Mieux; 

melius. 

Les  pfau  brîefres  paroles  et  entendéanment 

dites  sont  méiuu  entendues  et  retenues 

Car  les  preuves  briefves  peut  Ton 

aiAutf  faire  qne  les  longues ,  et  mains  s*en 
peot  son  arersaire  acrocher  et  dire  encontre. 
jiuisei  de  Jérusalem ,  chap,  «7. 

Mécanique  :  Artisan ,  ouvrier. 

Meceliee  :  Boucher. 

Mechaing  :  Mutilation  ^  blessure 
considérable  ;  d*où  mechaignery  me- 
chaingner,  blesser,  mutiler. 

Mechaingn  EA  ,  mechaigner  :  Es- 
tropier, mutiler,  meurtrir. 

Alors  de  tous  custez  eoTironnoient  Gérard 
<n  loy  lançant  dars  eoipeuurz  aux  arcs  et 
^rbtlntres  encommcncerent  de  traire,  mais 
>  (àertrd  de  IIcTers  ne  cbail^ût  eu  riens ,  il  les 


MÉC 


159 


occioit  et  meeMa^gHoitf  à  Tnng  eooppoit  braa 
ou  espaula;  il  les  abatoit  et  faisoit  d*enU  ai 
grant  discipline  (carnage), qnM  n*y  AToit  celni 
si  hardj  de  l'oser  approcher. 

Honuut  de  Gérard  de  Xeven. 

MicHAVcm  :  Malheur,  aoeident, 
infortune.  Barbaaan  dit  que  jusqu'au 
XYi'  siècle ,  on  n'entendoit  poiut  par 
ce  mot,  malice, méchanceté,  mcUitiai 
mais  on  entendoit  malus  casas. 

MicHAviQSBEis  :ATaric«êordidea 
mesquinerie. 

MACHANT  :  Malheureux ,  Infor-* 
tuné,  misérable,  à  q ai  il  arrive  mal* 
heur;  malé  catlemsy  euimalè  aceidUf 
et  non  pas  malus;  eu  bas  Bret.  //te- 
dianty  fychant. 

Mèche  ,  mette  :  Place  ;  mittat. 

CUi  faut  li  Contes  du  Baril, 
iâ  Chevaliers  ensi  iina. 
Or  priuuf  Dieu,  qui  pas  fin  n'a^ 
K*il  nous  mèche  en  son  paradis 
Lassos  avoeques  ses  amis. 

Fin  dm  Dict  du  BmriseL 

Mèche  (servir  de  la)  :  Être  trom- 
pé ,  être  dupe.  ^  Un  homme  est 
trompé  par  sa  femme ,  que  Tanteur 
dit  avoir  seivi  de  la  mèche  ;  elle  en- 
voie chercher  son  amant,  et 

En  sa  chambre  Ten  a  mené. 

Par  un  pertuis  li  a  monstre 

Corn  li  vilains  estoit  \ué , 

Bien  la  maté  et  cunchiié, 

£t  bien  vaincu  par  son  barat; 

Li  vilains  reproche  du  chat 

Qn*il  set  bien  qni  barbes  il  lèche  , 

Cestni  a  serpi  de  la  mèche; 

Mes  s*il  eust  cner  de  prendoma 

11  s'en  veujast  à  la  parsomc. 

FahlUm  des  trois  JDames  qmi  t^uverent 
un  Aneh 

MécMEF,  méchicf,  meschirf:  Acci- 
dent, malheur,  infortune. 

Tant  Iny  dit  d*nnaa  et  d'autre*  qne  en  sa 
chantbre  la  mena  baigner,  mais  mieôla  lui  vc* 
ni»t  (il  lui  eût  mieux  valu)  que  jamais  ne  se  fust 
baignée ,  pour  le  très  grand  mesehtefet  ennuy 
qui  depuis  luy  en  advint,  ainsi  que  iey  après 
poorrés  onyr.  R^man  de  Gerurdde  Neters. 


i6o  SÉf  £  D 

MÉcaioiR ,  mechoir,  meschéoir  : 
A^oir  du  malheur,  tomber  dans  Tin- 
fortune;  nuUè  cadere. 

Mechin  :  Jeune  homme,  serriteur, 
valet  ;  au  féminin  mechine, 

Mbchiker  :  Donner  des  remèdes 
et'  des  médicamens  à  un  malade. 

M^ciNE ,  mechine  :  Médecine ,  re- 
mède ,  médicament  ;  medicina  ;  en 
bas  Bret.  et  en  Gall.  meddjrginiaeth , 
l'art  de  guérir,  la  science  du  médecin. 

Or  quant  après  m  mort  trente  jors  furent 
jà  trei passeît ,  i^unkes  comensat  met  corages 
avoir  compassion  del  mort  frère ,  et  à  penseir 
à  dolor  les  grlés  tonnent  de  celui ,  et  à  qoerre 
te  alcune  futt  mecine  de  son  délivrement. 

Dialogues  de  S,  Grégoire  ,liv.^t  chap.  5a. 

Ciim  verb  post  mortem  ejus  triginta  jam 

essent  die»  awud,  cœpit  animus  meus  de- 

functo  frairi  compati,  ejusque  eum  tUdore 

gravi  supplicia  pensare ,  et  si  q  uod  esset  erep» 

tionis  ejus  remedium  quœren, 

Meciok  :  Frais ,  mise ,  dépense. 

MécKÉANCK  :  Soupçon,  mauvabe 
foi,  irreligion;  malum  creditum» 

MEcaiANT  :  Nom  donné  généra* 
lement  à  tous  les  peuples  qui  ne  pra- 
tiquoient  pas  la  religion  catholique; 
malè  credens, 

Mecroire  :  Ne  pas  croire,  douter, 
soupçonner;  malè  credere. 

Mectes,  mettes:  Limites,  mesures, 
bornes;  meta.  On  a  écrit  mettes  jus- 
ques  au  xy''  siècle. 

Mait  tant  estoient  les  Taillances,  les  lar- 
gesses ,  doulcear  et  cortoisie  qui  passoient  les 
mectes  de  tous ,  dont  n*y  avoit  celui  qui  n^eust 
mis  son  corps  pour  lui. 

Boman  du  Petit  Jehan  de  Saintré. 

MénAED  (ris  de  saint)  :  Ris  forcé, 
par  allusion  à  une  ancienne  statue  de 
ce  saint,  qui,>dit-on,  étoit  mal  faite. 

Me  nE  CI  EN ,  au  fém.  medecienne  : 
Médecin  ;  medicus. 

Tont  le  mont  fais  esmerrellller , 
En  Salerne,  n*a  MonpelUer 
lS*a  ti  bonc  fiticicnne 


M  £  E 

"v  * 

Tant  aoit  bone  mêdeûienne. 
Tous  cens  sanes ,  cui  tu  atouchei. 
Gautier  de  Coinsi,  Mirttclèi  de  la  Pterge. 

MEnsciR i£  :  Médecine ,  onguent* 
emplâtre ,  purgation. 

MEnsciNER  :  Soigner,  donffer  des 
remèdes  à  un  malade  ;  medicare. 

Tous  avez  oî  la  novelle, 
Tandis  com  li  plaie  est  norele 
Lors  puet  estre  mieux  garie 
Que  lors  quant  ele  est  enTieHUe, 
Le  mal  doit-on  medeciner 
Aios  qu^on  le  laist  enrenimer. 
Car  à  tart  vient  la  médecine 
Puisque  11  max  trop  s'enracine. 

Roman  de  Dolopatos, 

Médical  (doigt)  :  Le  doigt  du 
milieu. 

An  doigt  médical  d*iceUe,  eut  ong  anneao 
faict  de  quatre  metaulx  ensemble ,  eu  la  plus 
merreillense  façon  que  jamais  feut  venê ,  sau» 
que  Tassier  froissast  Tor,  sans  que  Targent 
fouUast  le  cuyvre. 

Rabekùs,  liv»  x ,  chap,  8. 

Médicastre:  CfalKrlatan,  médecin 
ignorant;  medicus, 

MEDiciifER  :  Penser ,  méditer , 
réfléchir. 

I»aac  par  lo  chemin  que  mené  al  pntx  qnl 
nonin  est  puts  del  vivaunt  et  del  voiaunt  ;  et 
habita  en  la  terre  de  south  ;  et  s*en   valt  à 
mediciner  en  champ,  al  dedinemont  del.jor. 
Bible,  Genèse ,  chap.  34,  o'^rs.  6a. 

Deeunbulabat  Isaac  per  'viam  quœ  dacie 
ad  puteum ,  cujus  nomen  est  vit^ntis  et  1^ 
dentis  :  habitabat  enim  in  terra  australi  :  et 
egressus  fuerat  ad  meUitandum  in  agrOfin^ 
ctinatajam  die. 

Mjànis,  mèdîssa,  métis,  métissa  : 
Même ,  le  même  ;  metipse, 

Méorë  :  Moissonner,  faire  la  mois- 
son; metere. 

Médullaire  :  Qui  appartient  à  la 
moelle,  qui  en  a  la  nature;  me^ 
dullaris. 

MÉK  :  AbréTiatiou  du  mot  même, 
le  même. 

La  forfaiture  B*est  pas  d^une  mée  nature. 

Coutume  de  HeauvoisU. 


M  E  F  M  E  H  1^' 

Misnm ,  méeisnerety  méenerrei,  J»  «•  ▼«»«•«'  P"  gnat  meffàU, 

méemeur  :  Pacîfioiteur,  arbitre ,  mé-  BelHK«a  qm  bl.»er  «h,,  fti». 

dîatear;  mediaior;  en  anc.  Prov.  Romande ia Rose. 

wnëîtmcêr,  ^^^  -  ^  milieu,  la  moitié;  mediufn. 

Misirirsa,  méeUner:  Jngercomme        Mac» ,  meide ,  mejre ,  tniere  :  Chi- 

Médktenr  ;  mediare;  d'où  tnéenne-  rurgien ,  médecin  ;  medicus.  Les  iwe- 

motf  ^  sentence  arbitrale.  g^^  étoient  Pun  et  Tautre ,  les  phy- 

MissMSMEVT   :    Principalement ,  ticiena  étoient  seulement  médecins, 

siuvtoot,  particulièrement  ;  maxime,  ^ojrez  Mias  et  Fisicien. 

Miesmemeni  Tlolre  Seignor  U  dit  :  K-  ^.,^T!T*  '.^"^  1'*™^  '  '^•°* 

iMnM  en  la  t«rre  de  tes  perei ,  et  i  U  geae-  V  iUe  Hardoum,  qui»  selon  Barbazan , 

ntioai  et  Jéo  serroi  oTe<ine«  toi.  Tient  de  mt^OT  dux ,  grand  général  \ 

BMe,  Genèse,  chap,  3i ,  i>ert.  3.  ce  mot  ne  signifie  pas  maréchal  fer*- 

Maimè  dieente  sibi  Domino  :  revertere  rant  ,    comme    le    disent    plusieurs 

I  pairtun  tuorttm,  eiadgeneradonem  auteurs. 

\,  erofue  lecmm.  Mboem iRT  :  Médicament,  remède, 

M iESSE  :  Botte ,  gerbe ,  trousseau  ;  médecine  ;  medicamentum. 
de  massa.  Mèqié^  megier  :  Métayer,  fermier, 

MiBua  :  Maire^chef  de  commune;  bomme  qui  laboure  les  champs  d'un 

mt^or»  autre  ;  en  bas.  lat.  megerius, 

MirAiEE,  mrfere,  meffaire,  mef»        Meoiee  :  Appliquer,  administrer 

ftre  :  Mal  faire ,  faire  du  mal  ;  malt'  des  remèdes ,  guérir  ;  medicare. 
faeere»  Meole  :  Houe ,  bêche ,  pioche ,  bt« 

U  tierche  muûere  de  mejfez  doit  ettre  nette,  instrument  à  labourcrla  terre, 
nagiéc  par  perte  d*avoir  san*  mort ,  et  saoe  MeoH ÉB ,  megnie  :  Famille.  P^Oj'es 

fJMÎngt  et  saof  prîMm,  si  nV»t  pat  ramanda  MaignÉE. 
manie  ne  que  de*  aotres  que  nous  aTon*  dites  TMr»^»^!».      *m«o4«»«/^V>..  .  Hff»;^*^. 

dma.,aî2ehoi.«tlW  grantetl^eutrepe.  ^  Meoeoibe  ,  mesgroier  :  Maignr, 

tite ,  eelonc  le  meffê^  et  selonc  U  personne  qui  devenir  maigre,  diminuer  ;  mocerare. 

mejfei,  et  selunc  U  iKîr«>nne  à  qui  l'on  me/-  j^.,  ^  „.^^  ^,         ^  j^,  ^, 

fet;  et  pour  che  que  li  menu,  pueple  tachent  ^'ett  ce  qui  la  ^aa  te  megrois, 

tournent  n  devront  ettre  pun.  te  .1  méfiant,  ^^       j  ^^  touter^ertut  t'otle 

et  d^tcnn  en  ta  pertonne  te  il  meffaU,  et  y^^^^  „  ^^^  doloureux  otte. 

ri  h  Seignenrt  tachent  quele  Tengeance  il  s  ^    v    a 

Tent  peare  de  chatcnn  mej/fei,  nout  trai-  ^^"^  ^^  '«  R^- 

tcrona  en  che  chapitre  de  chatcun  meffèi  que         Meoeois  ,    megrors  ,    mesgrois  : 

Cout,  de  Beau^isU ,  chap.  3o.  »«<î  »  «"»»«"  i  '"^^'•^  mac^raft/^. 

««  /•  •         ^.       .^  V  MEovE^ma%fie,maisgue,meigue, 

MarrAis,  m</a/r,  /wçT^r,  mç^a/r,  ^^^^^  .  peiit-lait,  lait  décliargé  de 

mfffet,  meffez  :  Tort ,  faute ,  cnme  ;  ^^^^^^  ^^^  p^^^^.^^  butireuscs,  sérosité 

méchanceté ,  mauvaise  action  .maie-        •  ^^^^  ^^  fromage  ;  de  macrum. 

factio,  maiefactum  ;  en  bas  Breton        Mehaione  ,  mehaignie ,  mehain, 

mefed  Estre  me/et  :  Etre  coupable ,  ^^^^^^  meshagne,  meshaigne,  mes^ 

aTOir  torL  hcUng,  meshaingnie  :  Peine,  douleur. 

Tons  ettet  latchet  come  moutcha ,  travail,  difficulté,  tourment,  mauvais 

Qui  deuttiex  étire  fort  farou«îha .  traitement ,  blessure ,  indisposition , 

Et  tout  le  monde  etcoutoier,  .,     .       '  i    *.       T  T 

FoUa  voua  fct  otroîer  mutiiatuMiy  coup,  maladie  \  de  miUum 
II.  *• 


odium  9  ou  plutôt  de  malè  actus  ;  en 
bas.  lat.  maharnium,  machamium, 
maheUnium  ;  atteinte  que  Ton  porte 
à  la  réputation ,  et  non  pas  compa- 
gnie ,  comme  le  dit  l'auteur  du  Glos- 
saire du  Roman  de  la  Rose. 

Et  quant  la  Dame  Ta  réa , 
De  bones  herbes  li  fist  baing 
Tout  le  gari  de  son  mehaing. 

Fabl  de  la  Borgoise  itOHiens, 

Kule  TÎe  ne  s'i^parenie 
A  la  lor,  trop  par  est  direrte, 
£t  tor  totes  antres  parTerse  ; 
Bien  les  nomme  It  comnns  nons; 
Mes  je  ne  cnit  qui  ne  soit  bons 
Qui  ne  les  doie  molt  douter. 
Ils  ne  Toudroient  jà  trover 
Nul  homme  sanc  aucun  mehaing 
'    Maint  oingnement  font  et  maint  baing , 
Où  il  n*a  ne  sans  ne  raison 
Cil  eschape  d*orde  priton, 
Qui  de  lor  mains  ne  puet  eschapcr. 
Bible  Guiot,  parlant  des  Médecins, 

Mehaicnbe,  mehagner,  méhidft' 
gner,  mehcùngrUer^  mehengner,  me- 
henier,  meshaignier  :  Estropier,  bles- 
ier,  mutiler,  fatiguer,  lasser,  maltrai- 
ter, faire  tort  soit  au  corps ,  soit  à  la 
réputation ,  incommoder  ;  de  malt- 
gnare,  suivant  Ducange  ;  en  bas.  lat. 
mahemiare,  mahennare,  Mehaingner 
i*honour  :  Décrier  quelqu'un ,  atta- 
quer son  honneur. 

Uns  prestres  par  son  mal  saroir 
Vint  Dame  Yfamain  eogingnier. 
Et  je  le  cuidai  mehaingnier. 
Si  Tai  occis,  e  poise  mi. 
Se  cil  le  sevent  dVntor  mi* 
Je  serai  mors  isnel  le  pas. 

Le  Faèfiau  ttEstoumU, 

*Mes  Toisins,  autour  de  moi. 

Os  estoient  jadis  diii  frère. 
Sans  conseil  de  père  et  de  mère. 
Et  tout  sans  autre  compaignie  : 
Ponretes  fn  bien  lor  amie , 
Quar  soient  fu  en  lor  compaigne* 
Et  c'est  la  riens  qui  plus  mehaingne 
Cels  entor  qui  ele  se  tient , 
Jfnt  û  grana  aulages  ne  rient. 

Fabliau  d^&nda. 


MÉt 

Mehaiorbue  ,  mahaigneur,  ma- 
haignicre^  meshaigneur^  meshaignier: 
Celui  qui  mutile ,  qui  estropie ,  qui 
tourmente  ;  en  bas.  lat.  mahemiator, 

Mk  BAIGNEZ,  mehaingne  y  mehain- 
gnez,  mehaingnié ,  mehaulx ,  mes- 
haignez  :  Mudlé ,  estropié ,  blessé , 
afBigé ,  perclus ,  adfoibli  par  la  ma- 
ladie. 

Les  aumosnes  qui  sont  deuès 
Anz  bsses  gens  povres  et  nues, 
Foibles  et  Tîenlx  et  mehaignez. 
Par  qui  pains  ne  sont  plus  gaignea 
Ponr  ce  qu^ils  n*en  ont  la  puissance. 

Roman  de  la  Rose, 

Mehlez  ,  mellée  :  Mêlée ,  combat , 
querelle,  dispute  ;  de  tniscere;  en  bas. 
lat.  mesleia, 

Mehni^e  ,  mehenée,  mehenie  :  Fa- 
mille ,  maison ,  tous  ceux  qui  la  com- 
posent, domestiques.  Foy.  Maign^e. 

Mehu,  mehue  :  Mu ,  mue ,  reroué, 
remuée  ;  mutatus. 

^Euv^meheur,  mehur,  meur:  Mûr, 
en  maturité  ;  maturus. 

Mbi  :  Mon ,  meus  ;  mes ,  mei;  moi- 
tié ,  médium,  Mei  chaussie  :  Moitié 
d*un  chemin. 

Mei^erty  se  il  est  possible,  que  ce  hanap 
trcspasse  de  moi. 

Bible,  S.  Mathieu,  chap.  a6,  vers,  Bg. 

Pater  mi,  si  possibile  est,  transeat  à  me 
calix  iste, 

£st-vo&  ma  meire ,  et  mei  frcirea  qui  font 
la  YoloBtcit  de  mei  père. 

Bible,  S.  Mathieu,  chap,  la,  vers,  49. 

Ecce  mater  mea,  et  fratres  mei  ;  quicum- 
fue  enim  fecerit  volnntatem  patris  mei. 

MÉiAir  :  Moyen ,  qui  est  au  milieu. 

Mbiancee  :  Médiateur,  pacifica- 
teur; meiiiaior. 

MjéisiruiT,  lisez  méie  nuit:  Minuit, 
le  milieu  de  la  nuit  ;  média  nocte , 
médium  noctis. 

Or  quant  «les  à  méiemdt  sterent  al  lit  del 
gisant,  sodainement  une  lumière  fors  mise  del 
ciel  emplit  tote  la  spaze  de  celé  celc. 

Dial,  de  S,  Grégoire,  liv.'AfChap.  i5. 


M£I 

Ckmfme  «oetis  medlo  lectuio  jaeentù  assU' 
teremt,  sukitd  eœiitus  lux  emàsa  otnne  Ulius 
cdUUœ  spadmm  implevii. 

Mbigiee  :  Appliquer,  administrer 
des  remèdes  à  un  malade ,  chercher  à 
le  gnértr  ;  meeUcari. 

Meiole  :  Houe ,  instrument  à  la- 
bourer la  terre. 

Heicnât  :  Domestique ,  serviteur, 
attaché  à  une  maison  ;  nuuisionanus, 

Meignb,  meignie  :  Famille,  mai- 
son. ^^ezMâlGlIÉB. 

Meigue  :  Petit-lait,  sérosité  qui 
découle  du  fromage  ;  ce  mot  est  en- 
core en  usage  en  Picardie,  comme 
mate,  motte,  pour  lait  caillé. 

Meil  :  Millet,  petite  graine  serrant 
de  nourriture  aux  serins  ;  milium, 

Meillknc  ,  mellenc  :  Le  merle , 
sorte  d'oiseau;  merula;  le  merlan, 
poisson  de  mer  fort  blanc ,  et  dont  la 
chair  est  molle. 

MxiLLKE,  /7i^i//!r>r;  Mouiller,  trem-» 
per,  rendre  mou ,  amollir  ;  molUre. 

Meilliex  :  Remuant ,  turbulent , 
querelleur,  séditieux,  mauvais  gar- 
nement. 

Se  (le  BaJttI)  il  connoût  le  droit  do  tort,  H 
sanra  bien  fere  droit  à  tes  tougéis,  et  boatcr 
arrière  ehaos  qui  tort  ont ,  et  se  il  connoitt 
les  petiblei  det  meilHex ,  il  poura  les  pesibles 
fere  gtrder,  et  che  appartient  à  «on  office,  et 
garder  en  pesibleté  par  les  menaches  et  par 
le*  contraintes  que  il  fera  as  meUIiex,  et  bien 
appartient  à  office  de  Bailly  qîie  il  esponrante 
et  coatraiagne  les  meUHex,  %i  que  (afin  que) 
lea  peaibles  Tirent  en  pais. 

Couiumt  de  Beauvoisis ,  chap.  i. 

MsiLLOE  :  Meilleur  ;  melior.  Avoir 
du  meillor  :  Avoir  le  dessus ,  être  le 
plus  fort. 

Meilz,  meiz  :  Jardins,  vergers. 
Vojrez  Mas. 

Meiv  OR  E ,  pour  reimbre  :  Kacheter. 

MéiME ,  méisme  :  Même  ;  maxime. 

Mein  :  La  main;  manus. 

Quant  il  cherra  es  péchiez  véniaus,  s*tB 
eoi  naa  ae  pnet  estre  un  {or ,  il  ne  s* 


M  £  I  i63 

nie,  car  li  Siret  U  met  «a  mein  detoi ,  fai  U 
aide  et  garde  qu*il  ne  face  les  crûninans. 

Comm,  sur  le  Sautier,foL  79,^1. 36,  ir.  a4. 

Mein  (le  mal  de  sainct)  :  La  gale  « 
la  lèpre. 

Mein  ,  meins  :  Moins;  minus;  aa 
bas  Bret.  mein;  je  demeure ,  maneo; 
et  demeure,  habitation,  mansio, 

Mein  ,  main  :  Le  matin  ;  tnatkè» 

Mbina  :  Enfant.  Fojrez  Mainsn^ 
et  Maisnie. 

Meindee,  mendrCf  mente:  Moin- 
dre ;  minor,  Meindre  etaage  :  Mineur^ 
plus  jeune. 

Meindee,  /Me//Mrr  ;  Demeurer,  res* 
ter;  manete. 

La  santé  bien  gardez  pleinement  ' 
Kst  en  qalte  i  moiremént,  '' 

E  eo  bei^re  è  en  aiengiea  ascîea 
E  en  voider  superflnitex  : 
Et  si  est  aussi  sans  datance 
En  mesnre  è  en  observance , 
Le  lin  et  méiann  on  mtmdre  deit 
Met  et  tempre  par  tut  seit. 

Ixs  Enseiffiêmens  €tAristou» 

Mbinee  :  Mener ,ootidtiîre;  minore» 

Meinia  :  Maisou ,  habitation  ;  de 
mansio.  Voyez  Maisnie. 

Meinié  ,  mcnier  ;  Sergent ,  appa- 
riteur ;  en  bas.  lat.  meinerius. 

Meins  ,  mains  f  maint  :  Plusieurs  » 
beaucoup,  maints. 

Mais  qai  véiat  aprèe  nengier 
Venir  menestreux  sans  dangier, 
Pigniez  et  mis  en  pure  cors 
Là  lurent  mmmt  dir«ra  acors. 

Le  Diet  de  Fortuns,  Ms$,  a^  7^18. 

Meins  :  Moins  ;  fninus. 

Quant  hiretages  est  rendus  se  il  est  de  fief, 
li  Sires  a  le  qnint  denier  don  pria  de  la  rente , 
chest  à  savoir  de  cent  sots ,  vingt  sols  ;  de  dhk 
lirres,  quarante  sols,  et  don  plus^  pins,  dou 
meins,  meins,  et  quant  le  vente  est  fête  de 
hiretage  qui  est  tenu  en  vilenage,  li  Sires  a  le 
dousiesme  denier  de  le  vente  ^Cheat  à  entendre 
de  douze  livres ,  vingt  sols ,  et  de  viagt-quatra 
livres,  quarante  sols  et  du  plai ,  plâi,  et  da 
msins,  meins. 

Oomams  de  Beauvoisis ,  ehap,  97. 


i64  H£I 

MBirLAHTy  meifiplant  t  Jeune 
pÏBnt  9  noUTdle  vigne. 

MEiâÂiil,  mem/i  :  Bois  de  construc- 
tion, de  charpente,  bois  propre  à 
faire  des  douves  de  tonneaux;  de 
maieriamen, 
*  Mkiee  :  Mère  ;  mater, 

Li  hom,  dbt-il,  lairat  ton  peire  et  ta  meire 
•t  ai  t'aherderat  à  aa  feme. 

Sermons  de  S.  Bernard, 

La  pncele  fa  gentilz  famé , 

CheTaliers  ot  eatei  sea  peire, 

Meire  avoit ,  mais  n*ot  sner  ne  frelre. 

Rutebeuf,  Fabliau  de  frère  Denise, 
Cordeiier, 

MEias  :  Plus  grand ,  plus  étendu  ; 
major» 

Meirir  ,  merin  :  Maire ,  écheyin , 
lergent  de  ville  ;  major. 

Meis,  maix,  meix,  mex  :  Enclos, 
jardin,  verger  fermé ,- enceinte  de 
maison  ;  de  mansus.  Voyez  Mas. 

Maint  arbre  sont  ki  nnl  fruit  ne  font,  ai 
come  U  chaîne ,  et  11  orme ,  et  11  altre  saWaige 
•rbre  ;  mais  nul  ne  planteit  en  aon  meis  tell 
nuuûere  d*arbres. 

Sermons  de  S,  Bernard,  foL  ia5. 

Sont,  inçuam ,  arbores  infructuosœ ,  ut 
quercus  et  uimus,  et  silvestres  aliof  arbores; 
sed  hujmmodi  nemo  plantât  in  horto  suo, 
quiajton  faciunt  fruetum, 

Flors  est  des  champs ,  et  ne  mie  de  meis. 
Mêmes  Sermons,  fol.  8. 

Vlos  campi  est,  et  non  hortl. 

Meisel  :  Grange,  ferme ,  métairie , 
maison  de  campagne.  Voyez  Mas. 

Meisme  :  Même,  pareil,  semblable  ; 
de  maxime. 

Qui  a  le  préu,  il  doit  avoir  le  domage  en  celé 
meisme  chose. 

JÀv,  de  Jostice  et  de  Plet ,  fi>L  3o. 

Meismement  :  Sur-tout ,  principa- 
lement, particulièrement;  maxime, 

Chaus  de  religion  aime ,  et  lor  fai  bien  à  ton 
pooir ,  et  meismement  chaus  par  ki  Diex  est 
plni  boHBorez  et  la  fol  preachi^  et  essanchie; 


MET 

gardes-lot  de  moorolr  goerret  sans  trop  grant 
conseil,  nieirifiemeiir  contre  tonte  chreatlenté  ; 
traTailles-toi  as  péchiez  emp^echler,  et  meis- 
mement  rîlalns  pechles  et  laia ,  et  Tllaius  aère' 
mens,  et  herlsies  fa!  destmlre  et  abaîsier  à 
ton  pooir. 

Enseignemens  de  S.  Louis  à  son /Us. 

Meisse  :  Panier  où  l'on  met  les  ha? 
rengs  ;  le  terme  techniqne  est  caque. 
-  Meisse  :  Que  j'eusse  mis  ;  que  je 
demeurasse. 

Meissiau  :  Bled-méteil,  c'est-à- 
dire,  mélangé  de  seigle  et  de  froment. 

Meisson  AE  :  Moissonner,  recueil- 
lir ;  metere, 

Meissoux  :  Moisson ,  récolte;  mex- 
sis;  en  bas.  lat.  messio,  moisso, 

Meist  ,  lisez  m' eût  :  M'aide ,  me 
secoure;  me  adjuvet. 

Onquea  par  moi  ne  fost  retraite 
Unie  chose  qu'à  celer  felst, 
Mais  U  me  poise ,  alns  Dieu  meist 
Plus  qu*à  TOUS  de  la  meschéance, 
Car  j*en  souffre  b  pénitence. 

Âoman  de  la  Base, 

Meist  :  Eût  mis ,  eût  demeuré  ; 
demeurât. 

Meistre  avant  :  Exposer,  décla- 
rer, accuser  ;  mittere, 

Ancor  a-t*ll  teil  chose  faite , 
Dont  graux  monole  seroit  traite , 
S'estolt  qui  la  meist  axHmt 
Fait  cil  qui  vuet  keryir  devant, 
Kt  c*en  deyroit  grant  guerredon, 
£t  qu*à  il  fait,  dlst  li  preudon? 

Rutebeuf,  Testament  de  VÀsne. 

Meitaers  :  Certaine  mesure  pour 
le  bled  ;  messio, 

Meité  ,  méielié  :  Moitié ,  milieu  ; 
moyen  ,  mitoyen  ;  médium  ;  en  anc. 
Prov.  mèjhan. 

Par  ço  li  Reis  Ànou  fist  prendre  les  mes< 
sages  le  Bel  Darid ,  è  rère  la  meité  des  barbes 
è  colper  lur  vesture  très  par  les  nages ,  sis 
cungéad  étants.    Livre  des  Rois,  liv.  a ,  cA.  i  o , 

^ers,  k^fol.  5i ,  V^, 

Tulit  itaque  Hanon  servos  David ,  rasitque 
dimidiam /Nirrem  barbœ  eorum,  et  prœscidit 
nfesteseorum  médias  ttsque  ad  notes,  etdi- 
misit  eas. 


M  E  L  «     M  £  M                 i6S 

MsiTBis ,  meueirre  :  Mesure  de  Mslls  ;  Mesure  de  grains. 

terre  labourée.  Melle  :  Nom  d'un  château  situé 

Meix  :  Maison  des  champs,  ferme,  en  Poitou  9  et  dans  lequel  nos  Rois 

Terre  en  meix  :  Terre  cultivée  ou  laisoient  battre  monnoie  ;  m^i/a,  me- 

préparée  pour  la  semence.  f7>7'.Mis  tulum,  metuUum» 

et  Mbis.  Melle,  mesle  :  Nèfle,  fruit  d'un 

Meizbs  :  Jardin.  Dans  quelques  arbrisseau  quivient  dans  les  buissons 

anciens  titres,  le  meize  est  distingué  et  dans  les  haies, 

dn  meisy  comme  de  nos  jours  le  po-  Melle,  meUan^  meUenc  :  Le  merr 

tager  Test  du  verger  ;  de  mansus,  lan ,  poisson  de  mer. 

Melahcoliee  ,  meUncoUer,  me-  ^e  jor  de  denuln  »  matin, 

nmealier  :  Se  chagriner,  s'affliger,  ClumterM-tn  d'autre  Martin, 

avoir  de  la  mélancolie ,  avoir  du  cha-  Qne  je  ne  te  prit  deux  meUeiu, 

grin;duGrec/»lA*7%«Ai'il.  Barbazan  FiU  à  putain  riiain.  pollen., 

Z, tZ                    \      M.  r         2  j  Me  cuidea-tu  avoir  torprise. 

croit  que  ce  mot  est  formé  de  inar/T>.  *  fM.  de  sù^  Hm>u  et  de  dame  Ameus^. 
rem  colère,  parce jque,  dit-il,  1  on  s  est 

sarviyjusqu'au  XVI'' siècle,  de  la der-  MsLLiE  :  Querelle,  dispute;  de 

DÎére  orthographe,  merancolier»     •  misceUanea. 

Mblancolieux,  melencolieus,  me^  Mellee  :  Brouiller ,  mettre  mal 

lencoUex  :  Qui  a  du  chagrin ,  triste ,  ensemble,  exciter  des  querelles  \  il  est 

mélancolique;  du  Grec  fétXmyxéyJ^y  encore  en  usage  dans  la  Bourgogne, 

ou,  selon  Barbazan  ,  de  mœrorem  MiihhKY% ^  meUleiLK,  meiHex,  mel- 

coiens,  parce  qu'autrefois  l'on  disoit ,  lif:  Brouillon,  querelleur,  chicaneur, 

et  que  dans  quelque  province  on  dit  Foyez  Mehlee. 

encore ,  mérencolique,  merencoUeux.  Car  te  (li  BaittiJ  ettoît  eooart,  0  n'oterait 

MELÀircOElVOTEE:Réver,réfléchir,  eonroneier  le  riche  home  qui  auroit  afer« 

penser  à  des  choses  tristes;  penser  contrelepoTre.ouan'oferoitcheloiqniau- 

creti*     *#lon  Rab<>laia  "■**''  '"^'^  deterrie  fere  ju»ticier,  pour  paour 

creux  ,  selon  naoeiaiS.  ^  ^^  lignage,  et  «i  n'o»eroit  pendre  les  mef- 

Mele  ,  meher  :  Le  néflier ,  arbre  fetenrs ,  ne  les  mettieus,  pour  paour  que  U  ne 

portant  un  fruit  appelé  nèfle ,  et  le  ae  reacoo»i«sent ,  et  tontes  ehes  choses  que  il 

fruit  même;  mespilus,  mespilum.  ^''\  \  f«^  P^  couar^se,  appartiennent  à 

•u                            I                     j     2.**  fera  a  Im.         Coût,  de  Beauvouu ,  ekap,  \^ 

mELEQViJif  j  meloquin ,  moiac/un  :  ^ 

Ancienne   ihonnoie  d'or  qui   avoit  Melliee  :  Le  néflier ,  arbre  qui 

cours  en  Italie ,  et  que  Ton  croyoit  porte  des  nèfles  ;  en  bas.  lat.  mellerius. 

être  d'origine  Sarrazinoise  ;  en  bas.  Melote  :  Peau  de  mouton  garnie 

lat.  meloquinus,  de  sa  laine  ;  mot  purement  Grec , 

Meliee  ,  mellier  :  Sorte  de  raisin  ftiikêrn;  en  bas  Bret.  malle. 

blanc  fort  doux;  de  mel,  melUs.  Melte  :  Territoire  où  s'étend  la 

Melieux  :  Meilleur ,  mieux  ;  me-  juridiction  d'un  officier  de  justice. 

Uus,  melior ;  en  anc.  Pro<  melh,  Melueâmeh  :  Amélioration;  de 

rniex,  meUior,  meliorare. 

Melites  :  L'Ile  de  Malte  ;  Melita.  Memboueo  ,  membourgie»  Voyez 

Ses  figues  étoient  fort  estimées  au  Mainboueg. 

xui^  siècle.  Membeahcb  :  Rappel  «  souTcnir, 

Melle  :  Le  merle,  oiseau  ;  merif/a;  mémoire;  de  membrum;  en  ancien 

le  milan ,  oiseau  de  proie  ;  milvus.  ProT.  mê'mbrat,  attentif. 

3 


i68  M  E  H 

MEiris  :  Voitures,  et  action  de 
Toitarer;  de  minatio, 

Menzstrirâux  :  Indistinctement 
tons  les  ouvriers ,  manœuvres  ;  iw- 
nistenales. 

Menesticr  ,  meinesder  :  Accuser, 
soupçonner. 

Menestrander  :  Faire  le  métier 
de  ménestrel,  de  conteur,  de  joueur 
d'instrumeus ,  de  bouffon  ,  de  chan- 
teur, &c. 

Menestrandie  ,  menestrandise  , 
menestrauderie ,  menestraudie ,  me^ 
nestraudise  :  L'art  du  menestrier , 
celui  de  jouer  des  instrumens,  de 
réciter  des  contes ,  des  fabliaux  ;  mi- 
msterium.  Voyez  Jongléor. 

Mknestre  ,  menestrier  :  Ouvrier, 
homme  de  métier,  artisan;  homme 
attaché  au  service  de  quelqu'un  ;  mi- 
nistçr  ;  en  bas.  la  t.  menesterellus  y 
ministetlus;  en  anc.  Prov.  mënéstral, 
ménestrel  y  mëcanic,  artisan,  métier, 
profession  d'artisan. 

M knestr^el  ,  menestre,  menes^ 
treily  ménestrel  f  menestrer,  menés- 
treux ,  menestrex ,  menestrey,  mencs^ 
trier  :  Joueur  d'inst rumens  de  telle 
espèce  que  ce  soit ,  bouffon ,  chan* 
leur,  musicien,  chef  d'une  compagnie 
de  jongleurs  ou  de  conteurs ,  homme 
qui  couroit  les  châteaux  et  les  villes 
pour  amuser  le  public ,  en  lui  réci- 
tant des  contes  et  des  chansons , 
homme  à  louage  qui  alloit  de  côté  et 
d'autre  servir  à  des  festins  publics , 
aux  noces  des  gens  de  distinction, 
où  chaque  convié  avoit  le  sien,  ce 
qui  est  prouvé  par  le  Fabliau  de 
Chariot  le  Juif,  qui  chia  en  la  pel 
dou  lièvre  ;  ministery  ministeriaUs , 
ministrator  i  en  bas.  lat.  ministellus. 

Li  Caens  manda  les  ménestrels 

Et  si  a  feKcrier  entr*  els 

Qui  la  meillor  trufe  (plaîsaoterie)  saarolt 

Dire,  ne  fere,  qu'il  aaroit 


ME-N 

Sa  robe  d*eacarlate  nnere; 
L'uns  ménestrels  à  l'antre  racve 
Son  meatier  fere  tel  qu'il  sot. 

Le  Dict  du  Buffet. 

Partout  est  bien  chose  conunnne* 
Ce  Mit  chascnn,  ce  seit  chaaeuoe. 
Quant  un  hom  fait  noces  ou  featea , 
(Xi  il  a  gens  de  boue  geste, 
Li  menestreil,  quant  ils  Tentendent, 
Qui  autre  chose  ne  demandent  » 
Vont  là,  soit  amont,  soit  aral, 
L*nn  à  pié,  Tautres  à  clieTal. 

Fabliau  de  Chariot  le  Juif, 

Mek estrbl  :  Officier  de  justice  ou 
de  police  ;  minister, 

Mekestrelb  :  Joueuse  d'instru- 
mens. 

Menestrer  :  Chanter,  jouer  des 
instrumens;  ministrare. 

Meneur  ,  menor,  menour  (frère)  : 
Cordelier,  frère  mineur;  minor;  en 
anc.  Prov.  mënos,  mènous*  Voyei 
Mehure. 

£t  celé  qui  fn  jà  auînte, 

Et  conquise ,  et  mate  et  vaincue , 

Sitost  com  ^e  ot  entendue 

La  raison  àon  frère  meneur. 

Si  dist ,  ce  Dieux  me  dotnt  honeur. 

Si  grant  joie  avoir  ne  porroie 

De  nule  riens ,  come  j'auroie , 

Se  de  vostre  ordre  pooie  estre. 

Rutebeuf,  Fabliau  de  frère  Denise. 

Meneur  :  Tuteur,  chargé  de  la 
conduite  ,  conducteur  ;  au  féminin 
meneuse, 

Menevelle  :  Manche ,  manivelle  • 
machine  pour  tourner  ;  manubriunr^ 
manulea. 

Menger  sur  le  sac  :  Se  disoit 
chez  le  Roi,  de  ceux  qui  ne  mangeoient 
point  en  salle. 

Mengéure  :  Démangeaison ,  gra- 
telle. 

Mengier  (grant)  :  Grande  chère , 
repas,  et  le  droit  de  prendre  un  repas 
chez  quelqu'un ,  ce  qu'on  appeloit 
procuration;  de  mandere ;  en  bas. 
lat.  mangerium.  Mengier  de  Dieu  : 
Communier,  recevoir  l'eucharistie* 


M  E  N  BI  £  N                 i6g 

Car  eonBc  J.  C.  ftu  «a  Bethaait  en  la  maî-  MeVISTIB  :  L'office  et  leS  hono<- 

I»  SlBOB  le  »eed ,  o.  y  fit  grant  mengier,  ^^^^  ^^  Tofficicr  de  justice  OU  de 

rie  de  Mmmu  Omrtke ,  éerii»  au  \l*  sièck,         ,.  , ,   ..  '  _^^, 

,                                       «   it               1»  police,  qu  on  appeloit  m^iwjÉre/. 

Mbvaoiu  :  Sac  ou  1  on  met  1  a-  Mkhistee  :  Qui  est  atUché  au  ter- 

I    tome  pour  les  chevaux  ;  de  mandere.  ^j^  j^  quelqu'un.  Fojez  Mehestes. 

.        Me  VOUE  :  L'action  de  manger;  au  Mehjue  :  Blange  ;  menjutt,  qu'il 

figuré,  împét,  vexation  ;  manducauo.  manee. 

BfEVOUBm  :  Manger  ;  manducare  ,  Menhe  :  De  la  manne  ;  manna. 

mandere  i  en  anc.  Prov.  maniar.  Mehhouveaoe  :  Travail ,  labour  ; 


û  qimt  un  home  mengue,  ^q  Jjgg,  Jm,  manobriitm  ,  dc  numus 

QncUe  loenge  lai  eU  dene  ?  -,  j«-._^-_ 

Mais  U  foornÎMoit  le  mangier,  ^i  a  opéra.                           ^  ,  .           ^ 

Vm  le  devroit  biea  ledaagier.  Mehoie  :  Demeurer ,  habiter  ;  et 

Boman  de  la  Raie.  maison,  habitation.  Voyez  fHàJHOVtk» 

th ,  femme ,  eit-ce  raUoas  Mehoit  :  Demeuroit  ;  numebat. 

Que  tu  memgeusses  ton  tnhnt?  MeHON    DE     EOUL    :   Poignée    de 

^l^'Z'r^::^t7t  chaume  o»  d«  p.iUe. 

««                -mm      ^.     f                .  Mehoe,  menouT,  menre  :  Petit, 

M.1IICL.  :  Menotte ,  l.en  pour  .t-  ^^i^^re,  «ineur,  qui  n'a  p..  l'âge  ; 

Uclierle«m»n.}enb...I.t.ina«aa,  ^>,«^.  Voye«  M.nde.. 

Ctmmus.  M«Ho»  :  Manoir,  habîution ,  de- 

ME.ii  :  Mineur,  ourner  qui  tra-  „^„^   ^^^  U.  Carpentier. 

TijUe  aux  minei  ;  de  nunera.  Mekoyebe  :  TraTiiUer,  labourer, 

MiiriBEE  :  Forme ,  manière ,  pro-  ^a^^^ 

pre ,  convenable  ;  de  mania  ;  en  bas.  ^^^^^^^  ,  j^^^ier,  toucher  avec 

lai.  manena.  ^  ^^^ .  ^^  ^^anuan. 

U  antre.  CheraUer.  .'e.menroîllent    Msm.  Meheay  :  Je  mènerai. 

Toat  loiaat ,  et  te  denarteat  ea  tel  memere  .,                        «<r            •                    ^ 

parmi  la  foVe.t.  Meheois    :    Menerois  ;    menra , 

Roman  de  Lancelot  du  Lac.  mènera. 

MiHiL,//ifl«/w7,/7ïem7fe:MaUon,  Meuse  :  Table;  mema;  portion 

demeure ,  habiution  ;  mansio  ;  en  ^«  ^»e°»  destinée  à  la  Uble  ou  a  la 

bas.  Ut.  wasniley  maimllum,  maini-  nourriture  de  quelqu'un. 

sùtm.  Voyez  Maignée  et  Mas.  Mensiok  :  Frais,  mise,  dépense. 

Mehiwge  :  Les  deux  pellicules  qui  Mbw so^e  ,  mensoie  :  Voiture  plei- 

enveloppent  le  cerveau.  ^^  »  charretée  ;  dc  mensio. 

MEifisoif ,  menisoun ,  menoison  :  Mewsohgiee,  memongéable,  men- 

On  appeloit  ainsi  la  maladie ,  la  dys-  ^^<>^»  meniéour,  meraicrres  :  Menteur, 

senterie,  le  dévoiement,  le  flux  de  vicieux,  trompeur,  corrompu;  me«- 

ventre ,  dont  l'armée  de  S.  Louis  fut  dosus,  menàtus. 

attaquée  ;  dessèchement.  Borel  croit  OeU  esleTex,  laugge  mensongéable ,  aialn» 

qu'il  faut  lire  meroison  ,  de  mœror.  espaaadaat  taunk  uieat  aaitanm .  qaer  com- 

^        ,,    ,            ,,                    ,  pasf a ot  très  maies  penfées,  pies  itaels  à  courre 

Li  Rois  des  lors  qa  il  ot  prise  cole  poisoa,  ^  ^^\^ 

taatost  ehey  ea  aae  maladie,  et  ot  aTcc  ce  Bible,  Proverbes,  chap.6,  -vers,  in  et  iS. 
aae  mtenouon  qae  1  ea  apele  disseaterie. 

Guillaume  de  Tjr,  foL  241.  Oculos  sublimes ,  linguam  mendacem ,  ma- 

A  j     •    •         a                j.  '•"'  effundentes  innoxium  sanguinem,  cor 

MbVISTEE  :  Administrateur  ,    ré-  machmaiu  cogitationes  pessimas,  pedes  ve- 

gisseur,  curateur;  minisler.  loces  ad currendum  in  maium. 


X70                  M  £  If  M  É  O 

MCHST&KL  :  Officier  de  jastice  ou  ^^  menue  qu*aa  col  aTOît, 

de  police ,  selon  D.  Carpentier.  ^°'»»  *~*»  •**"  «"»^  «*  *'«*^- 

Menstr»  ;  Maladie  périodique  Moman  de  Percerai ,  até par  Bar^. 

des  femmes.  Mbnuement  :  En  menu ,  en  petit, 

A  Dottier  qae  Mwffre  memtrue  ne,  deseo-  ®"  détail  ;  minute. 

▼vnu  M  léadesce,  et  ne  aprocheras.  «     Menuier  :  Diminuer,  amoindrir; 

Bible,  Uvitique ,  chap.  i8,  i}en,  19.  minuere. 

jtd  muliertm  quœ  patitur  menttrua ,  non  Mklf  UISE ,  menujse  :  Sorle  de  petit 

ûecedes ,  nec  revelabis  fœdiuuem  ejus.  poisson 

MfiNTENTB,menre/i/io/Z9 lisez m'tf/i-  Menuiserie,  menuerie,  menurie 

tente,  m*entention  :  Mon  intention;  (ouvrage  de)  :  Petite  curiosité,  ou- 

Mtentto  mea,  yrage  recherché,  bijou;  de  minmtia. 

Mkntoivrb  :  Se  rappeler,  se  res-  Menuité  :  Petitesse,  petit  mor- 

souvenir,  faire  mention ,  rapporter,  ceau  ;  minuties. 

retracer.  Fojrez  Membrer.  Menus  (frères)  :  Frères  mineurs, 

Des  autres  tous  Tueil  dire  après,  cordeliers;  en  Lang.  lousframenous. 

Cels  Toloit  avoir  de  lî  près  ^  .                        -       .       .      .    , 

Devant  le  chastel  le«  la  porte ,  î","**  P***^  •"^"*  *  .1"*  ""  P*"î  **°'ï  • 

U  où  ele  méisme  porte  Q«  •^  P^"""»  estrangiers ,  ne  qu  ^uxfrerts 

Ce  qui  à  table  lor  remaint  ;  ,    .     '^u  T'.  1 • 

Si  lor  espargnoit  ele  maint  ÎJ  >?•  **  Y  **  H? °  ^"î?'  '.^  maintenna , 

Bon  morsel  qu'cle  menjast  bien ,  »«  J«  °«  ^"  T^^ff  P^*]*"""  P^»"*;  «*  »»»• 

Ce  fesoit  et  ele ,  et  li  sien  ;  CodicUe  de  Jehan  de  Meung. 

A  la  table  lor  fn  remis  Menuvair  ,  menuveir ,  memuver  , 

Uns  pos  qui  n'estoit  pas  demU  menuioir,  lisez  menu  voir,  menu  veir, 

lie  Yin,  M  lopporu  a  boivre  '                      •■■<.«•      ^ 

Si  pou  i  ot.  né  ros  mentowr,  '^^"'^  ^'^'*»  ''»<^'»"  ^^'^ '  Etoffe,  four- 

Mes  Dîex  à  cui  riens  n*est  celé,  rure  de  couleur  gris  de  lin ,  parsemée 

Montcplia  le  ▼in.  de  petites   taches  ,  étoffe  à  petites 

rte  de  Suiite  ElizoAeih.  fleurs  de  différentes  couleurs  ;  de  va- 

Mentoniere  :  Pièce  du  casque  qui  ^,-^^  yoyez  Vair. 

couvroit  le  menton.  ., 

-mm                  m      :i*                            j      ^  Nous  entrâmes  en  son  paTeiUon,  et  son 

MehTRE  :  Tandis  que  ,  cependant.  ch.„j,erlanc  nous  Tint  à  rencontre  poorce 

Mentule    :    Ce   qui    distingue    le  que  nous  allissiens  bêlement, et  ponrce  que 

sexe  masculin;  mentula.  ''^o*  °®  esTeillJ*»iens  son  mestre;   nons  le 

Menu  :  Délié,  mince,  petit  ;  minus  ;  t«>»^«»«  «î»"»  su.  couTertoners  de  menu 

_           '                '^     ..  "ver,  et  nons  traimes  tout  sonef  Ters  k ,  et  le 

en  anc.  Prov.  ménot ,  menous  ;  en  trouvâmes  mort. 

lias  Bret.  menu.  JoinvUle ,  ilist,  de  S,  Louis ,  parUmi  du  Sri- 

Menuaille  :  Amas  de  petites  cho-  gneurGaucher,  Conneseable  de  France. 

ses  qu*on  met  de  côté ,  qu*on  rebute  ;  Menuyer  :  Petit  marchand,  dé- 

au  figuré ,  petit  peuple ,  canaille  ;  de  taillant. 

minus;  en  bas  Bret.  munudaiU.  Menutse  :  Sorte  de  petit  poisson. 

MsNuniiL ,  mënudlëiro  :  Marchand  Menzoncnb  :  Menterie, mensonge; 

qui  Tend  en  détail  ;  de  minus,  nùnor.  mendacium, 

Menuel  :  Cornet  de  chasse,  espèce  .    Méot,  maout,  méote  y  méoutet  : 

de  petit  cor  qu*on  portoit  derrière  Droit  sur  les  moutons ,  les  chèvres , 

soi;  de  minus;  en  bas.  lat.  menetum.  et  qu*oii  nomma  sans  doute  ainsi,  du 

Barbazan  prétend  qu'il  y  a ,  et  qu*oa  bêlement  mais,  mes,  bais,  bes,de 

doit  lire  moineL  ces  animaux. 


MER  MER  171 

Meprzhdek   :  Décbeoir  de   ton        Mb&cadaht,  mercadeni,  merca-' 

droit ,  mal  faire,  mal  agir;  de  mis^  dier,  mercadour,  mercaiour  :  Négo- 

prehendere,  ciant,  marchand,  trafiquant;  mer^ 

Mepeenture  :  Méprise,  erreur,  cans;  en  Ital.  marcadente,  en  anc. 

faute,  béTue;  de  malè  prehendere  ,  ProT.  mercadiéy  mercadaire;  en  bas 

malè  appreùare.  Bret  metrduidour,  marchader,  mer^ 

MspEisEua  :  Qui  abaisse ,  qui  ra~  cer,  merchadtvr, 
Taie  ;  malus  appreciator,  Mercaobiar  :  Négocier,  trafiquer, 

Meprison,  mesprison  :  Outrage,  Tendre  ou  acheter;  mercari;  en  Imis 

tort ,   injustice  ,    dédain  ,   mépris  ;  Bret.  marchâtes 

malum  pretium.  '  Mercâdin  :  Halle ,  marché,  foire, 

Mequâi NE  ,  mcquine  :  Jeune  fille ,  place  publique  ;  mercatorium;  en  bas. 

seryante.  Voyez  Meschihe.  lat.  mercatum;  en  anc.  ProT.  mttr-- 

Mer  :  Grand  lac  ;  mare.  eandaira  ,  mercadial;  en  bas  Bret* 

Merâiv  :  Je  ne  rapporte  ce  mot  marchad,  marchât 
que  pour  prouver  que  Borel  Ta  mal  Merck ds  :  Salaire  ,  honoraire , 
entendu,  en  l'interprétant  par,  dépit,  récompense  ;  de  merces,  mercedis, 
tandis  qu'il  signifie ,  éclat ,  morceau,  Mercblot  ,  mercerot  :  Petit  mer- 
miette.  D.  Carpentier  s*est  également  cier,  petit  marchand,  détaillant;  en 
trompé  en  l'expliquant  par,  chagrin,  has.  lat.  mercerius  ;  en  bas  Bret. 
dépit,  colère.  mercer,  mercher. 

u  11..  Mercehajre  :  Prêtre  attaché  sans 

Par  meram  sa  lance  briia.  .  .«.»!•  «        • 

Boman  de  Percée,  ciUparBortl.  *»*'«■»  .»«^««  d  une  église ,  et  i  qui 

on  n  assigne  qu  une  certame  rétribu* 

MsRALLERESsB,77iera/e/'e^^e:Sage-  tîon;  mercenarius. 

femme,  femme  qui  accouche.  Voyez        Mbrgehiere  (porte)  :  Porte  que 

Matrobb.  l'on  n'ouvre  que  lorsqu'on  graisse  le 

Merancolieux,  /7zere/2co/f>af,  me-  marteau,  c'est-à-dire ,  que  l'on  paie. 

rencoUeux^  merencoliex ,  merencoU-        Mercerie,  pleuvoir  sus  la  mer- 

que  ;  Fâché ,  triste  ,  mélancolique,  cène  de  quelqu'un  :  Le  battre ,  l'étril- 

diffîcile;  du  Grec  fAiXmyx^yJ^y  ou,  1er.   On   disoit  aussi  anciennement 

selon  Barbazan ,  de  mœrorem  colens;  tomber  sur  la  draperie^  et  à  présent , 

en  bas.  lat.  merencolicus.  la  friperie,  —  Un  clerc  de  procureur 

Merance.  Voyez  Marance.  avoit  joué  plusieurs  tours  à  son  mai- 

Merâvjlar  :  Étonner,  être  sur-  tre,  et  en  fut  étrillé;  le  procureur 

pris.  Voyez  Mervfillkr.  se  raillant  de  lui,  dit  : 

Merc  :  Marc  de  vin,  J'estois  Tantrc  jour  sourd  :  et  tous,  eitet- 

Merc,  merq  :  Dépôt,   marchan-  voua  point  pmuûa  à  cest  heure?  aeutea-vou» 

dbe,  mercerie,  marché;  l'action  de  hîcalebalay? 

marchander  ;  droit  qu'on  payoit  pour  L'auteur  ajoute  par  réflexion  : 
le  bornage  des  terres  ;  marque,  signe        Et  Dieu  sçaît  combien  il  pleut  sus  sa  met', 

j»our    reconnoitre    quelque    chose  ;  ^''*^*  Despériers,  Nomeile  XIl^, 

mercimonium,mercatura;en\ianAdX.        MbrcXâkdiiê    :    Marché,  devise 

marcadanùa;  en  anc.  Prov.  mer  car-  place  où  se  tient  le  marché;  merca- 

daira,   menfadena  ^    en    bas  Bret*  ^/;  en  bas.  lat. /7ian:^^K/;t. 
marchadures.  Mbbgbant  :  Marchand  ;  mercans. 


17^  MER 

Mee  CHASSIE  ,  tnerchaucie  ,  mer^ 
chaude  :  Boutique,  magasin.,  res- 
de-chaussée  ;  mercatus,  mercaiorium; 
en  bas.  lat.  marchatum  ;  en  bas  Brét. 
marchau 

Merche  :  Note ,  marque ,  signe. 

Meeché  :  Noté,  marqué,  désigné. 

Meechee  ,  merchier  :  Marquer , 
noter,  signer,  désigner  ;  en  bas.  lat. 
merare. 

Meechi  ,  merci ,  mercy  :  Pitié , 
compassion, grâce,  miséricorde,  par- 
don ;  imsericordia  ;  en  anc.  Prov. 
nuMTce.  Rendre  merd,  remercier,  ren- 
dre grâce  ;  crier  merci,  prier  merchi, 
demander  grâce ,  pardon ,  implorer 
miséricorde ,  s*avouer  vaincu ,  s'a- 
Touer  coupable;  la  vostre  merci, 
avec  votre  permission,  pardonnez- 
moi  si  je  vous  dis  cela ,  si  je  vous  dis 
telle  chose  ;  à  cette  expression  a  suc- 
cédé ,  sauf  votre  grâce ,  sauf  respect, 
révérence  parler. 

Cil  qui  a  ce  îtt ,  s*eo  amendera  espoir 

et  aura  Diex  merci  de  lai. 

La  Vie  des  SS,  Pèret,fol  a5,  r**. 

Après  se  tenoit  Cortoisîe 
Qui  moult  estoit  de  tous  prisie. 
Ne  fn  orgueilleuse  ne  foie; 
CVst  celle  qui  a  la  carole 
La  sene  merci  m*appclla. 

Ne  fais  pas  dangier  de  toi  rendre , 
Tant  plus  voleuliers  te  rendras,  ' 
Et  plostost  à  merci  Tiendras. 

Roman  de  la  Rose, 

For  céo  ore,  Seignor  lieve  tVn  en  ton 
r^'posjet  ta  et  Tarche  de  ta  force  Testent, 
iieignor  Den  des  chapelains ,  salu ,  et  eslées- 
•ent  tes  seints  en  bien,  Seignor  Deus  ne  bes- 
tournes  Clirispt  :  remembres  des  mercis  de 
ton  serf  DaTÎd. 

Bible,  a*  Paralipomènes ,  chap.  6,  i%  41  • 

Nune  igitur  consurge ,  Domine  Deus,  in 
\  requiem  iuam ,  tu  et  arcafortitudinis  tua  : 
sacerdotes  tui.  Domine  Deus ,  induantursa- 
lutem ,  et  sancti  tui  Uetentur  in  bonis.  Domine 
Deus ,  ne  averteris  faciem  Christi  tui  :  me- 
weuco  roiscricordiarum  David  servi  tui. 


MER 

Meechiable  ,  merdahle  , 
daule  :  Bon,  miséricordieux,  ser- 
viable ,  compatissant ,  qui  a  de  la 
pitié;  misericars. 

Trais  Diez  à  Tons  m'en  ren  conpablet, 
Merchi  tous  pri ,  Rois  merckuMeSp 
Or  en  fûtes  to  volenté 
Et  resme  chi  tout  aprestë. 

Le  Ditdu 


Ah  Seignor!  tu  es  Dea  merciabie  et  debo- 
naire,  sooffraont,  et  de  moult  de  merci  et 
▼erroi ,  lequel  garde  miséricorde  entre  aull  ; 
que  tols  iniquités ,  et  félonie  et  pèches. 

Bi^e,  Exode,  chap,  34,  'vers.  6. 

Dominatar  Domine  Deus,  misericon  et 
démens ,  p€Uiens  et  multœ  miterationis,  ac 
iferax,  qui  eustoiiis  miserieordiam  in  miBia  : 
qui  aufers  iniquitatem ,  et  scelera  éUque 
peecata, 

BenoiU  soient  les  merciailes,  car  il  pcrsi- 
reront  merci. 

Bible,  S,  Mathieu,  chap,  Sy'vèrs.  7. 

Bead  miséricordes  :  quoniam  ipsi  miseri- 
cordsam  consequentur. 

Or  menjnt  nostre  petit  enfez  lo  bnrre  et  lo 
miel  quant  il  einsi  aunat  en  lui  mismes  lo  bien 
de  Tumaine  nature ,  k'il  fust  Trais  hom  sens 
pechiet ,  et  Deus  mereiaules  sens  jngemeat. 
Sermons  de  S,  Bernard,  Jôl,  8. 

Nune  autem  parvulus  noster  butyrum  et 
met  comedit,  quan€U>  bonum  natura  humwuB 
DùnM/t  tnisericordiœ  sic  univit  in  semetipso, 
ut  esset  homo  Derus,  etpeccatum  non  hahens  : 
Deus  misericors ,  etj'udieium  non  exhibens. 

Mkechiablement,  merdablement, 
merciaulement  :  Avec  pitié,  avec  com- 
passion ,  avec  sensibilité  ;  miseri^ 
corditer, 

Porvec  Deus  regardant  nostres  enfermes 
choses  niellet  la  garde  à  ses  flaéat ,  et  en  sa 
ferrure  as  eslis  filz ,  or  est  justes  merdaHe" 
ment  pur  ke  soient  desquéiz  en  après  juste- 
ment doiTent  aToir  mercit. 

DiaJ,  de  S,  Grégoire ,  liv.  4  9  chap,  10. 

Ideirco  nostra  Deus  infirma  eonspiciens 

flageflis  suis  custodiam  permiscet,  aXque  in 

percussione  sua  electis  fiUis  nune  miserioor- 

dltcr  Justus  est,  ut  sint  quibus  postea  debeat 

Juste  misereri. 


MER  MER                  173 

MsmcBiAHT ,  merciant,  mercient  :  Meeb  :  Nourrice  ;  de  mater» 

Yolontiers,  de  bon  cœar,  Mekb  :  Plus  grand,  majeur,  prûw 

Mxmcxii,  merMet,    merchiez  :  c»P*i;  «^«rc  de  ville;  major.  Mère 

Halle,  marché;  accord,  couTention,  ecclise,    église    cathédrale;    major 

•ction  d'acheter;  mercatus,  Voyei  ecclesia, 

llAacvB.  Meeeau  ,  merci  :  Marque ,  signe 

Meecxiee,  mercier  :  Remercier,  que  le  vendeur  donnoit  à  l'adieteur 

lendre  grâce  ;    de   miserescere  ;  et  Pour  prouver  que  la  marchandise 

payer,  s'acquitter;  merere.  «Stoit  acquittée  ;  de  matricula. 

Meeeau  :  Terme  injurieux  ;  petits 

T«n  terre  pour  fructifier,  vi«i*  des  fonUmes  et  des  rivieres ;  et 

A  ceolx  qui  ce  mistcre  entendent,  Selon  Monet ,  jeton  pour  compter. 

Et  n  douce  merci  attendent  Meee    d'iauwe   :   Ruisseau  prin- 

Povr  enx  en  lui  te  confier,  •      1        1    •        •           •..  1           ^ 

Pmt  leur,  amet  jotUfier.  "P*^  »  ^^^^  9*"  ^^^^^  ^«»  *«'"^*  ^^«^ 

Pow  aliner  croire  et  fier  ;  l^ns  des  petites  sources ,  comme  la 

Qoî  leur  tic  et  leurs  biens  despendent,  mer  reçoit  les  grands  fleuves. 

Et  loi  deueement  mercier,  Meeelliee  :  Jeu  de  mércUes  OU 

Et  liu  trcs-linmblement  prier.  ,,        ^  i_i*               1          « 

Que  toon  eue»  o  lui  en  irois  pendent.  marelles ,  taWier  sur  lequel  on  joue 

Testameni  de  Jehan  de  Meung.  ««»  mérclles,  et  jouer  aux  mérelles  ; 

de  marcella  et  de  madreUum,  selon 

Meechiee  :  L'action  de  marcher,  Ménage  ;  et  de  matricula,  suivant  le 

d'aller,  de  se  promener.  p^.re  Meuestrier.  Fojrez  Marelliee. 

Meechiee  atâulette  :  Marchand  Meeeh  ,  merende  :  Goûté ,  colla- 
on  mercier  qui  étale  sur  une  petite  tion,  repas  entreledineret  le  souper; 
table.  merenda  ;  en  bas  Bret.  mern. 

MxKCOTvn  j  Mercœur,  Mercueil ,  Meeehcolie  :  Chagrin,  tristesse. 

Mercuer,  Mercurejy  Mercurol :  Villes  Meeencoliee  :  Être  abattu,  avoir 

qui  prirent  leurs  noms  de  lieux  con-  de  la  tristesse,  de  la  douleur  ;  du  Grec 

sacrés  à  Mercure ,  qui  éloit  une  des  fAiXBiy^ê>Jmy  ou  de  mœrorem  colère. 

principales  divinités  des  Gaulois  ;  de  Meeencolieus  ,     merencoUex.   : 

Mercurius;  en  anc.  Prov.  Mèrcou  ,  Triste ,  chagrin.  T.  Merawcolieux. 

Mërcouiré,  Mërcouiroou ,  Mërcoui^  Meeesle  :  Soufflet  ou  coup  de 

roi;  en  bas  Bret.  et  en  Gall.  Mercher,  poing. 

Mercure.  Meeetrical  :  Qui  appartient  à 

MEECEJàs  :  Mercredi ,  le  troisième  une  prostituée  ;  de  meretricula. 

jour  de  la  semaine  ;  mercwrii  dies.  Mërghë  ,  miërghé  :  Seigneurial , 

Meecuriale  :  On  appeloit  ainsi  qui  appartient  au  seigneur;  domi- 

l'assemblée  que  les  parlemens  tenoient  nicus;  d'où  Ton  a  fait  ditner^ié,  dou" 

le  premier  mercredi  qui  suivoit  la  mer^ië,  dimanche;  dominica  dies. 

semaine  de  Pâques.  Mergle  :  Houe,  bêche,  pioche. 

Me  RD  AIL  LE ,  merde  :  Terme  inju-  binette  ,  instrument  à  labourer  la 

rieux  et  de  mépris,  selon  D.  Car-  terre;  merga. 

pentier.  Mergueron  :  Margucritte,  nom 

Meee  ,  pour  merc  :  Le  droit  qu'on  de  femme  ;  Margarita. 

paie  pour  le  boruage  des  terres.  Meriaub  ,  merient  :  I/heure  de 


174  H  £  R 

midi  ;  le  sommeil  diapré»  dtnée  ;  de 

mendies  •  meridiana  hora. 

Méridien  (démon)  :  £pilepsie  ; 
dœmonium  meridianum, 

Mbeie  :  Mairie ,  les  droits  et  les 
fonctions  du  maire. 

MsmiH  :  Maire  de  ville  ;  major. 
Sergent  merin  et  sous  mérin  ^  dans  la 
Coutume  du  Bailliage'  de  la  fiourt , 
titre  I  9  art.  3 ,  7 ,  8  ,  et  titre  1 4  9 
art.  1,  2,  1 4 ,  i5 ,  18 ,  &c. ,  sergent- 
major  y  premier  sergent ,  ,^emier 
huissier;  dans  TEspagne  et  la  Na- 
varre Françoise ,  ce  sont  les  magis- 
trats, les  juges;  majores, 

Mbeie  ,  mériter  :  Récompenser , 
payer,  rendre  un  bienfait ,  mériter , 
gagner;  merere, 

Li  Rois  de  Hongrie  aroît  an  £1  qui  mabde 
cstoit ,  si  manda  Tpocras  qa*il  Teniat  à  lui 
pour  ton  fil  corer  et  garir,  et  il  le  li  meriroU 
bien.  Roman  des  sept  Sages  de  Borne. 

Bele  de  tout  aeurée,  Dien  merci, 
8e  mi  trarailh  ne  sunt  de  toos  meri, 
A  dolonr  tIs,  si  mnir  ne  me  covient. 
XXXIV  Chanson  du  Rojr  de  Navarre. 

Qnant  Diex  la  volt  tant  obéir. 
Qui  n*e8toit  mnablei  ne  faut. 
Bien  non»  i  deTons  donc  tenir , 
Douce  Roine  naturaits; 
Cil  ki  TOUS  fera  feaus. 
Tons  li  sanrés  bien  merir. 
Devant  vqns  poura  venir 
Plus  elers  k*estoile  jomaux. 
LXIU*  Chanson  du  Rojr  de  Navarre. 

Amans  ccste  exemple  aprenex  ; 
Qui  vers  vos  amies  mesprenez, 
Car  se  vos  les  lessier.  morlr. 
Dieu  vous  le  saura  bien  meiir. 

Roman  de  la  Rose. 

Meeis  :  Ancien  javelot ,  sorte 
d*arme  offensive. 

Meeis,  merie,  meritz,  meriz  :  Ré- 
compense, chose  avantageuse,  méri- 
toire et  profitable  ;  de  meritorius. 

Seignor ,  ce  dist  César  Li  Rois , 
Par  cent  fois  lof ez  bien  venu , 
Moult  vous  par  bien  est  avenu , 
Tous  sercx  lialteaent  servi , 


Mer 

SeloBC  ce  qu^avex  desiervl, 
L*onour  vous  sera  bien  mené 
Que  vers  moi  avec  deservic. 

Roman  de  Dohpatos* 

Biais  par  la  donlœ  humilité 
Il  voulust  que  rhumaaité 
Si  aonfîrit  mort  et  passion  ; 
Et  pour  nostre  salvation 
Sj  lui  requit-il  bien  en  Petire 
Que  point  cncores  il  ne  meure; 
Biais  Dieu  le  père  par  sa  grâce 
Dit  ;  mon  fils,  il  faut  qu*il  se  face; 
Sy  en  sont  à  lui  les  merêt. 

Testament  de  Nesson. 

Meeise  :  Sorte  de  petite  cerise 
aigre  qui  vient  dans  les  bois  ;  en 
Picardie  ,  on  la  nomme  chèche. 

Meeita  :  Relique,  partie  d*un 
corps  saint. 

Mkek  :  Marchandises. 

MeeLe  ,  marie  :  Marne ,  terre  qui 
sert  à  fumer  et  féconder  les  terres 
labourables. 

Meel^e  ,  merlan  :  Créneau  d'une 
tour,  embrasure  d'une  muraille. 

Meelée  :  Querelle,  dispute,  pro- 
cès, guerre. 

Me  BLETTE  :  Raton  ou  yerge  de 
sergent. 

Me  ELI  F,  merlieusy  merlieux,  mer- 
lis,  merliz  :  Querelleur,  brouillon  , 
chicaneur,  qui  excite  des  disputes , 
perturbateur. 

Teles  croix  qui  sont  assises  Irars  des  lîex 
saints  ne  garantissent  pas  les  maufeteurs,  tout 
aoit  il  ainssint  que  il  i  voiaent  en  entention 
d*avoir  garant  de  leur  meffet ,  car  se  teU 
croix  pouvoient  garantir  le  maufacteur,  li 
meurdriers,  et  li  robeurs  de  ciiemin,  et  li 
mer/j/* auroient  trop  grant  marchié  de  leurs 
meff (  ts.     Coutume  de  Beauvoisis ,  chap.  a5. 

Mkelin  :  Personnage  fabuleux , 
duquel  il  est  beaucoup  parlé  dau» 
nos  romans  de  chevalerie ,  de  féerie 
et  de  la  table  ronde;  il  étoit  fort  ré- 
véré en  Angleterre  du  temps  du  Roi 
Arlus;  on  le  regardoit  comme  u^ 
grand  enchanteur  :  sa  vie  a  été  le 
sujet  de  plusieurs  romans. 

Meemb  y    merméau ,    mermiau  : 


MER  MES                  175 

Moindre  ,  plus  petit  ;  minimus  ,  à  Ce  seul  vert  n'est  pas  suffisant  pour 

Tablatif  minimo,  Merme  d'ange  :  Mi-  déterminer  la  signification  de  ce  mot, 

neur,  en  très-bas  Âge  ;  d*où  les  mots  qui  pourroit   signifier   tonte  autre 

marmot,  marmote,  animal  très-petit ,  chose  que  des  coups  d*cpée. 

et  marmouset.  Voyez  les  différentes  Mebs,  merz  :  Marchandises, 

étymologies  de  ces  mots ,  rapportées  Mr&tin  :  Martin,    nom  propre 

dans Ragneau, qui,  avec  raison,  les  d*homme  ;    Mariinus ;    au    féminin 

dérÎTC  de  ces  mots ,  qui  sont  formés  Mcrtenaie. 

de  minimus  ou  de  minor»  MaRULii  :  Soulagement,  amen- 
If  «ît  fte  n  arient  qne  celai  qui  requiert  heri-  dément, 
tage  a  eité  merme  d'aage  en  tant  qoe  Tautre  Mervzillable    ,      mervoiilabie  : 
l'a  tem, ,  et  il  dedani  Tan  et  jour  après  ce  qne  Étonnant ,  surprenant ,  merveilleux  , 

u  fa  en  son  droit  aage  est  venu  à  sa  requeste ,  .  j  ^'   ^ui^                2.  '#• 

kie.  p«it  «q„m7lVrit.ge,  et  de  Uni  d.  '^^mirMe  i  nurabtks. 

tCBs  com  n  fu  merme  ttaage  la  teneare  de  %ou  Kt  sachiez  qne  je  eaidoîe  eatre 

areraaîre  ne  li  griege.  Pour  Toir  (vrai)  en  paradis  terrestre. 

Assises  de  Jérusalem ,  chap.  37.  Tant  estoit  le  lieu  dclictable 

Quant  Dieu  6t  son  comaDdement'de  Hugne  Q*'*  «'«•**>'*  <^«*«  imen^iJMfe. 

le  petit  R07,  qoi  fa  fis  dou  Roy  Henri  et  de  la  Roman  de  la  Base, 

lo7»e   Pl-i"»ee,  le  Roy  Hugne  qui  tenoit  MeevbiLLEE  ,    mervtiUier ,    mer^ 

•on  hailbage  adooc  porce  qu  il  estoit  mer»  ^                         ' 

m^wala  arant ,  requist  as  homes  la  *eigoi>-  ^oilUr  :  Surprendre  ,  clonner,  être 

rie,  et  lea  homes  le  recéurent  à  Scignor,  et  suq)ris  ;  éblouir,  admirer;  mirari $ 

In  coronés,  et  après  ce,  Tint  en  Acre  à  re-  en  anc.  Prov.  mëravjUir.  Se  donner 

qnerrele  Royaume  de  Jérusalem  as  homes  et  ,«^«..^,v/^  .  ifr..^ :.     .i*» 

à  b  gent  de  Acre.  merveOle  :  Etre  surpru,  s  étonner. 

iiémes  Assises, chap.  3<» ,  intitttlé  :  Ce  est  Quant  je  TÎng  devant  U  en  sa  chambre,  là 

la  manière  coment  les  homes  de  la  haute  où  il  estoit  tout  seul,  et  il  me  vit  et  estandi 

Court  don  Royaume  de  Jerasalem  recén-  ms  bras  et  me  dit  :  A!  Seneschal,  j*ai  pardne 

rent  à  Seignor  ledit  Baill ,  et  fa  coroné  ma  mère.  Sire <  je  ne  »Vn  merreWeip%%^  fisje , 

dondit  Royaume  aprex  b  mort  dôu  Roy  que  à  mourir  ayoit  elle  ;  mèa  je  me  mantille 

Hugues  qui  estoit  merméaus ,  qui  tenoit  qne  vous  qui  estes  nu  sage  home,  avok  mené 

son  BaiOiage.  si  grant  denl.      /•invUle,  Misi,  de  S,  Louis. 

Meeoison  :  Douleur,  affliction,  MEEVEiLLETi,//îervefZ«ri/.feftf:Cu- 

chagrin  cuisant ,  déplaisir  ;  mœror.  .i^  ^jt^  ^  chose  étonnante  et  ra  re  ;  Ii  n- 

Meeqdatoue   :  Négociant ,  mar^  meur  hautaine,  fierté,  arrogance, 

ehand;  mercator.  MERVEiLLOus,»ienr^«/^x; Étonné, 

Meequeois,  menjuedjr  :  Mercredi,  «uq^ris ,  merveiUeuE ;  hauuin ,  fier, 

troisième  jour  de  la  semaine  ;  mer-  insolent  ;  mirabilis, 

curtt  éUes,  MERvoiLE:MerveiIlc,admiratîon; 

Meequiee  :  Marquer,  imprimer  rnirabilitas. 

une  marque.  Fojez  Maeche.  Meexai  :  La  ville  de  Mars«l,  située 

Meeeain  ,  merrein,  merrien  :  Bois  auprès  de  celle  de  Nancy  ;  iWar^a//i//fi. 

de   charpente  et  de    construction;  Mes  :  Contre,  malgré. 

materiamen,  a_     ^ 

MT    1                         1  Cuidiez-vous  bien  que  le  voua  donce? 

EEEEE  :  Labourer  avec  la  marre  dj.^  ,„^^  ,^  ^^JL  jngié      ^ 

ou  la  houe  ;  de  marra.  Mes  moi,  car  plas  bcle  soi»^ic. 

Mees  :  Coups  d*épée ,  selon  Borel,  Philippe  de  ritri.  Métamorphoses  itOyide, 

qui  cite  ce  vers  d'Ovide  ,  Mss.  parlant  dm  Jugement  de  Paru, 

Se  donnent  de  moût  fclons  mers.  Mes  :   Mon  ;   metiS»  Mes  baron  : 


^lÀ 


1 76  MES 

Mon  nuri ,  mon  homme  ;  vir  meus. 
Les  femmes  appeloient  ainsi  leurs 
maris. 

Mes  livre  me  dit  et  rerele 
D*iiiie  nonains  qui  moult  fu  bêle 
Un  bUx  mlraeles  moult  piteux , 
Et  m  oir  moult  deliteux. 

Gautier  de  Coùui ,  Itv.  x,  chap.  17. 

Mbs  :  Màijmalè;  mauvais, /tio/u^; 
d'où  tous  les  mots  composés  qui  com- 
mencent par  mes,  comme  m^j estimer, 
mole  œstimare  ;  me^lier,  malè  éUli- 
gare,  ûc. 

Mes,  mez  :  Le  sacrifice  de  la  messe  ; 
mîssa. 

Mes  :  Demeure ,  maison  ;  mansio. 

Mes  :  Mesure  ;  mensura. 

Mes  :  Mélange  d'herbes. 

Mis  :  D'abord ,  en  premier  lieu. 

Mis ,  mez  :  Envoyé ,  messager , 
ambassadeur;  missus, 

Lî  mes  le  met  tost  à  la  Tole , 
Tant  a  les  drolx  chemius  tenus 
Que  en  Rngleterre  est  Tenux. 

Roman  de'Pereevai,  foU  xao. 

Premièrement  Tojex  la  lettre 
Laquelle  on  m*a  voulu  tramettre 
Secrètement  pour  moi  instruire 
Par  un  in^s  qui  vient  de  Tempire. 
Tragédie  de  la  Vengeance  de  /.  C. 

Mis  :  Message  ,  envoi  ,  mission , 
ambassade  ;  missio» 

Mes  :  Plus ,  jamais ,  pas ,  point. 

Foi  s*en  est  en  fuiant  fuie, 
Quar  ele  est  du  monde  banie  ^ 
I     If  *i  a  mes  foi ,  ne  léauté  , 
£n  lieu  de  celés,  cruauté 
Et  maurestié  sont  descendues , 
Partout  ou  si  leur  rois  tendues. 

Fabliau  de  la  Comjdainte  dAmors, 
fol  36a ,  ro. 

Quant  Jupiter  lui  fist  trenchier 
Le  cbief  pour  Ino  revenchier , 
Qu*il  avoit  en  Tache  muée , 
De  forme  humaine  desmuée , 
Mercnriua  le  lui  trencha 
Quant  de  luno  se  revendia , 
!N*i  Taudroit  «a  garde  mes  rien , 
Fol  est  qui  garde  tel  roerrien. 

Roman  de  la  Rose, 


MES 
Mes  :  Dans  la  suite ,  à  TaTenir* 

Ha  Bel-acueil ,  tant  Tona  ai  cbier , 
Tant' estes  bel ,  et  tant  valea; 
Blon  joli  tans  est  tons  alei, 
Et  li  rostre  est  à  Tenir, 
Pou  me  pourrai  mes  tonttenir 
Fors  à  bastont  ou  à  potence. 

Roman  de  la  Mûtem 

Mis  :  A  présent ,  maintenant. 

Chascuns  se  Tent  mes  entremetre 
De  biaus  contes  en  rime  mètre , 
Biais  je  m*en  suis  si  entremis , 
Que  j*en  ai  un  en  rime  mis 
D*un  marchéant  qui  par  la  terre, 
Aloit  marchéandise  querre. 

*  Fabliau  du  Cuvier. 

Anieuse ,  Tcns-en  tu  plus , 
Fet  Sjmons ,  qui  la  va  gabant , 
Bien  a  abatu  tpn  beubaot , 
Sire  Hains ,  par  ceste  meslée  ; 
Seras-tu  mes  si  enparlée, 
Com  tu  as  esté  jusqu'à  ores  ? 

Fet  Symons  ainx  qu'isses  issi 
Fianceras  orendroit  ci 
Que  tu  ja  mes  ne  mefferas , 
Et  que  en  la  merci  seras , 
Sire  Hains  à  tos  les  jors  mes 
Et  que  tu  ne  feras  ja  mes , 
Chose  nule  qu'il  te  deffenge. 

FabL  de  sire  Hains  et  de  dame  jénieuse, 

MES  (n'en  pouvoir):Etre  aux  abois, 
à  rextrémité.  Je  n'en  puis  mes.  Je 
n'y  puis  mes  :  Cela  n'est  pas  ma  faute. 

Quant  TOUS  dormez  noua  en  avona 
La  noise ,  qui  mes  n'en  povons  , 
Vous  estes-Tous  ores  couchiez. 
Or  vous  levez ,  et  si  bouchiez 
Tous  les  pertuis  de  ceste  haje. 

Roman  de  la  Rose. 

Mes  ,  à  tos  jors  mes,  à  tos  les  Jors 
mes  :  Perpétuellement ,  pour  tonte 
la  suite  des  temps ,  pour  toujours. 

Mis  :  Ragoût ,  mets ,  ce  que  Ton 
sert  sur  la  table  ;  de  missus  ou  de 
meto,  selon  Ducange;  et  selon  d'au- 
tres ,  de  ministratio  ;  en  bas.  lat. 
missorium ,  missurium, 

Mesacencier  :  Mal  accenser  un 
héritage,  le  mal  affermer. 


Mfeft 

MB9Ai>T«irAircE  :  Disgrâce ,  désa- 
grément,  accident  ;  malè  eidvemus. 

Mrsâdtkitavt  :  FAcheaz ,  désa- 
gréable ,  ennuyenx  ;  maiê  culvemens, 
qui  maiè  advenîL 

MESADTXNia  :  Arriver  mal  ^  tour- 
ner mal ,  se  déranger,  tomber  dans 
rinfortane  ;  malè  adçenire» 

Jt  me  tirai  an  peu  ea  tôt 
Quant  de  Ifaroaauf  me  êoaTÎntf 
A  qui  ai  trèa4brt  mesadpimt. 

Roman  de  la  Base, 

NssASsna  :  Mésestimer,  faire  peu 
de  cas ,  ne  point  aimer,  mépriser,  dé- 
daigner ;  rruUê  œstiftiare. 

ÂasAGE ,  mesaige  :  Message  ;  mû-' 
do;  envoyé,  ambassadeur;  mistut. 

MssÂiSE  :  Tristesse ,  chagrin ,  af- 
fliction ,  peine ,  fatigue ,  misère. 

Car  TonA  aaTea  que  le  sage  dit , 

ffÊt  tnitain  qae  Tomme  ait  où  cuer  ne  U  doit 
parer  où  viaagc  ;  car  eil  qoi  le  fet ,  en  fet  Lies 
(eoatCBt)  aea  en«— »'■  et  en  mésaisê  ses  amia. 
JoimiUe,  Hisi.  de  S.  Louù. 

En  jonglenr  ett  maaraîa  mestier ,  car  tant 
pba  aarm  Croit  et  mesaise ,  de  tant  pins  on  !• 
scBOBdra  de  chanter. 

Roman  de  Gérard  de  Neven. 

De  tds  galans  et  compaignons , 
Qni  ai  baolts  biens  non  d*ealx  obtienaest  j 
Cett  ainsj  que  des  champaignons. 
Qui  à  cop  en  nne  nuit  Tiennent  ; 
L*oo  ne  a^et  après  qu^ils  deriennent , 
JEt  est  ea  fortune  tant  mauvaise , 
QaeQe  consent  qu'à  ce  parTieonent , 
PoBT  leur  faire  plus  grant  mesaise. 

Dialogue  du  Mondain* 

MssALÉ  :  Gâté,  corrompu,  puant, 
pourri;  ¥nalè  scUitus, 

Mesambr  :  Ne  point  aimer ,  être 
indifférent ,  haïr  ;  malè  amare, 

MeSAERIVEE.  /^OjezMESADVENlR. 

Mes  A  SUEE  :  Saumure ,  liqueur  qui 
se  fait  du  sel  fondu ,  et  du  suc  de  la 
chose  salée. 

Mesatgiee  :  Messager,  envoyé, 
député,  ambassadeur;  inissus,  part, 
de  mittere;  en  bas  BreU  mesajour, 
u. 


MES  177 

MESAvxirim,  subst.  :  Man^ise 
réussite  dans  une  affaire.  Foyez  Me- 

SAOVEiriE. 

Mesaveittuee  :  Malheur,  iflfor- 
tune ,  mauvais  succès  ;   fntUa  ad-  • 
ventura* 

Mescaancb,  mescaanehe ,  mes^ 
chance,  meschéance  :  Méchanceté, 
malice,  accident,  malheur,  infortune; 
de  malè  cadere,  matiu  casus. 

Ta  es  le  mj  Dieu,  qui  meschanee 
K^ajmes  point,  ne  malignité: 
Et  arec  qni,  ea  Tcrité, 
Malfaiteurs  n^auront  accointance  , 
Ne  demourance. 

Marot,  Pt,  S ,  oMrv.  4. 

Qni  est  eelay  qui  en  ung  seul  jour. 
Soit  en  nopces  ou  en  plaisance , 
Sans  avoir  ennuy  ou  donlonr , 
Mouvement  de  cona^isceace  , 
Despit,  appétit  de  Tengence, 
Ire ,  orgeuil ,  soaldatne  tristesse , 
Ou  queiqu*aotre  maie  mesehance? 
Brief  il  n'est  joye  sans  tristesse. 

Dialogue  du  Mondain, 

MsscHAiirGiEE  :  Être  trompé  dans 
un  échange. 

Mescrahs,  meschéans  :  Malheu- 
reux ,  infortuné  ,  méchant  ;  malè 
cadens* 

Et  desreuboit  les  marchéans , 
Moût  en  i  fist  de  meschéans, 
u  n'espargnoit  ne  Oerc,  ne  Moine. 

Le  Dit  du  BariseL 

Meschantement  paelee  :  Mau- 
vaise prononciation  causée  par  l'em- 
barras de  la  langue. 

Mesc^aoie  ,  meschéùir,  mesche- 
voir,  mesckoir  :  Venir  mal ,  tourner  à 
mal ,  décheoir,  tomber  dans  l'infor- 
tune, tomber  en  disgrâce,  essuyer 
un  malheur,  échouer  dans  un  projet  ; 
malè  cadere. 

Elle  en  fait  serment ,  et  dit  ;  mesehéoir  me 
puist-il,  se  jamais  le  fausse. 

Roman  de  Gérard  de  Ne^ert, 

Qu*est  ce,  dlst-il,  bîàx:  dous  amis. 
Qui  Tos  a  «a  tsi  tormcat  mis; 


178  MES 

9iiU<{ae  Yoas  toi  «  detchéa, 
Jle  conou  qa*tt  vos  e*t  meschéu, 
.  Roman  de  la  Rose. 

BlisGHsr  ,  mesc/û^,  meschiés , 
meschiez,  mescief,  mesciès  :  Malheur, 
accident ,  faute ,  catastrophe. 

Lort  serts  eo  moule  çrant  meschîef. 
Et  te  Yieadront  to«t  de  rechief 
Soupin  ^  et  pUîvtei^,  et  frlMoni , 
Ploi  poîgiuinte*  que  lierÎMoni . 

Roman  de  la  Rose, 

Eareàf  ne  peut  ch^ir  que  sor  ses  pies. 
Et  malheureas  smns  harter  tantost  rerse , 
Eareus  ne  craint  ne  mal-temps  ne  meschiés  , 
Et  malheureas  treuve  les  faulx  marchiës. 

.  Dance  aux  Aveugles, 

MESCQioiR ,  subst,  :  Malheur,  ac- 
cident, infortune. 

Et  fortune  la  meschéante , 
Quant  sur  les  homes  est  chëante  » 
Elle  les  fait  par  son  mesehéoir 
Trestous  si  cleremeot  Téoir, 
Que  leur  fait  tels  unis  trouver , 
£t  par  esperUnent  proorer 
Qu  il  talent  mieux  que  nul  avoir. 

Roman  de  la  Rose, 

Meschiit  :  Jeune  garçon  ,  jeune 
homme  ;  et  valet,  domestique  ;  en  bas. 
lat.  meschinus;  d'où  Ton  a  formé  le 
mot  mesquin. 

Mes  ensemble  o  eus  vint  uu  meschin 
Qui  Tamenoit  à  droit  chemin. 

Le  Lai  (tYonet. 

Mbschinace  ,  meschinnage  :  Ser- 
vice, condition  de  celui  qui  sert,  état 
de  servante ,  de  domestique.  Voyez 
la  citation  de  Frarachager. 

Meschin E ,  meçhine  ,  mesquine  : 
Ce  mot  désignoit  également,  une  fille 
eu  général,  de  quelque  qualité  qu'elle 
fût ,  une  servante ,  une  jeune  tille , 
une  demoiselle  ou  une  jeune  dame  ; 
Borel  dérive  ces  mots  de  l'Hébreu 
mechinach. 

Et  li  Bois  mist  à  la  mesehine 
£1  chief  une  corone  £ne. 

J^ioman  d»  Pereeyal. 


MES 

lf*est  nus  qni  diascniis  jors  ne  pint* 
De  ces  tonneaux  ou  quarte,  ou  pinte  » 
On  muid ,  ou  sestier,  ou  cbopine. 
Si  com  il  plest  à  la  mesehine. 

ikmusm  de  la  Ro9e, 

Ke  el  bore  de  Spoliée  une  mesehine  \wl  sa* 
rîable  filhe  d*nn  Provost  ke  ele  arst  par  lo 
desier  de  la  céleste  vie ,  et  ses  pères  soit  tra- 
veilhat  d*en  contrestéir  à  le!  à  la  voie  de  vie, 
mais  despitiet  lo  père ,  prist-ele  Tabit  de 
sainte  conversation. 

Dial,  de  S,  Grégoire,  Uv,  3 ,  chap.  ai. 

Qubd  in  Spoletana  urbe  pnella  qutedam 
jam  nubilis  cujusdam  primarii  filîa ,  ceelestis 
*vilœ  desiderio  exarsit,  eiquepater  adwam 
Tfitof  resistere  conatus  est;  seacontempto  pa- 
tre,  com^ersationis  sanctœ  habiium  suseepit. 

Mais  encor  ce  ne  taîrai-je  mie,  ke  li  devant 
die  Probus  li  serjsnx  de  Deu,  de  sa  seror 
Musâ  par  non ,  nne  petite  pncele  soloit  racon- 
téir  disanx  :  ke  par  une  nuit  lui  apparuit  par 
vision  la  sainte  mère  de  Den  la  virgene  Marie, 
et  se  li  mostrat  meschines  de  son  éage  en 
blanches  vestures  as  queiz  quant  celé  desi- 
rolt  estre  jointe,  mais  à  ele  ne  soi  o  te  vet  pas 
joindre,  dunkes  fu  demandéie  de  la  vois  de  la 
bienenronse  Marie  tos  tens  Tirgene  »  se  ele 
voloit  estre  avoc  eles,  et  vivre  en  lo  sien 
servise.  A  cui  quant  celé  méisme  mesehine 
disoit  ge  vnelh ,  dunkes  prist  manès  de  celei 
comandement  k*ele  jamais  ne  fesist  noie  le- 
gierc  chose,  ne  alcune  chose  de  meschines. 

Ibid,,  liv.  4*  chap.  17. 

Sed  neque  hoc  sileam  ,  quod  prmdictus 
Probus  Dei  famulus  de sorore  sua,  nomine 
Musa  ,  puefta  parva ,  narrare  consuevit,  di- 
cens ,  qubd  quadam  nocte  et  per  'visionem 
sancta  Dei  genitrix  semper  virgo  Mturia 
apparuit ,  atque  coievas  et  in  albis  irestibus 
puellas  ostendit,  Quibus  illa  cùm  admisceri 
appeteret,  sed  se  eis  jungere  non  auderet; 
beatœMan'œ  Firginis  voce  requisita  est,  an 
n)elit  cum  eis  esse ,  atque  in  eius  obsequio 
vivere;  cui  ciim  puella  eadem  dtceret,  volo  : 
ab  ea  protinus  mandatum  accepit,  ut  nihii 
ultra  lève  et  puellare  ageret, 

Meschinette  :  Petite  fille,  petite 
servante. 

Quant  ce  entendit  la  meschittetta , 
Plouraut  revient  chez  la  vieillette. 

Gautier  de  Coinsi,  liv.  i ,  chap,  xq» 

Meschits  :  Mosquée  ,  temple  des 
Mahométans^  en  ba^^lau  rmûchiêa. 


M  £  5  MES                  1^ 

Mbscritk  :  Ce  mot  se  f  rouve  dans  1*im««  ^e  ce«t  Royaume  com  de  uouviU* 

la  Coutume  de  Beanvoisis,  ch.  39,  ^•"i^«-      ^ssi*^s  de  Jérusalem,  ch.^^. 

page  a  1 1 ,  ei  U  est  répété  à  la  page  ?«>'•«  ^«  !**'  5"'  {*'  ■'^^' 

«uivanle ,  pour  meschine ;  mais  il  est  jj  ^^stier.  en,  *  fera  le  roleît 

mal  écrit  ,  il  faut  lire  meschine.  D^mi  lieu  ra  antre  les  mooi  remuereit. 

Meschoib.  Voyez  Meschaoir.  Roman  des  Romaru ,  strophe  i5S. 

ïfascHoisi  :  Mal  choisi.  Mescru  ,  inescréu  :  Soupçonné  , 

Mesclaf  :  Bruit  mêlé ,  bruit  con-  ^^^^nu ,  à  quoi  Ton  n'ajoute  point 

lus ,  sédition ,  querelle  ;  miscellanea.  f^j .  ^^^  créditas. 

Mesclaigne  :  Bled  méteil.  ^  .  j«         .  j    ' 

M                         Tx'rn  •!             ^  1-      *  Qui  dnne  e»t  deceui, 

Mescoint  :  Diffiale,  méchant ,  De  cent  tàt  mescréSs. 

mauvais.  Ancien  Proférée. 

Mescompter  :  Mal  compter,  se  Mescublle, lisez  m'«ctftf^;Moli 

tromper,  ou  tromper  un  autre  j  malè  ^cuelle  ;  mea  scutella. 

P           '                v-         i    .             i.  Quant  j'oï  ce,  je  boute  iïi«5Ctt«i7« aiTÎeri. 

Mescoitdvire  :  Lconduire ,  refu-  Joinville ,  Bise,  de  S,  Louis. 

ser,  se  mal  conduire  ;malê  conducere.  Mesdemain ne  :  Domaine,  seigneu- 

Mescoicxisser  :  Ignorer,  ne  pas  ^.^  ^   ^j^^  ^    arpenUer  ;  il  s^est 

connoitre,  méconnoltre  ;  malè  co-  trompé ,  il  devoit  lire /n^j  ^eiwiK/2,.^, 

P^^^»^'                                 ^  mon  domaine. 

Mescoh SEILLER  ;  Douncr  de  mau-  y^^^  ^^  mariage  :  Droit  que  cer- 

w»  conseils,  conseiller  de  méchantes  ^^^  seigneurs  aToient ,  et  qui  con- 

dioses  ;  malè  comiUare.  ^j^^^jj  ^  ^  ^^.^  donner  par  le  vassal 

Dût  Renard,  par  Saint  NichoUa ,  ^^  Sg  marioit  ,  du  pain  ,  du  vîn  ,  et 

Or  poex  dire  quant  je  te  haite,  repas  dc  nOCes. 

Kt  je  te  conseillère  bien.  Mesdi  ,  meidi  :  L*heure  de  midi , 

Bùman  du  second  Renard ,  fol.  i3{5,  i?*.  moitié  de  la  journée  ;  média  die, 

Mescoh TERESSE  : Fcmmcqui cher-  Mesdiex,  lisez  mes diex  :  Cri  d'ex- 

che  à  tromper  en  faisant  un  faux  damation ,  mon  dieu  ! 

calcul,  un  compte  inexact.  Mesdïre  :  Mal  parler,  calomnier, 

BlESCRÉAir  DISE ,  mescréanùse  :  In-  critiquer  ;  maledicere. 

crédulité,idolâlrie,pagamsme,fausse  MESDis,/7tejd«/;Mauvaisdiscours, 

croyance,  hérésie;  mala  credenûa;  calomnie,  médisance. 

en  anc.  Prov.  mëscri^zenza.  Puisqu'il  vou»  plaJat,  je  fera)  mon  deroir , 

MescrÉANS  :  Infidèles  ,  renégats  ,  Kt  ine»di*au.  de  mon  pcUt  povoir, 

,  ,    .^.             •  1    i\*                 f  '        j     s.  '  InformeraT  de  vos  liaultcs  rertua; 

hérétiques,  idolâtres  ;  m^ile  credentes.  ^^^^  ^^^  ^^  ^^^  ^^  ^^^^  ^^^„^^ 

Mescroire  ,  mescréer,  mescréoir:  Seront  du  tout  et  rotre  honneur  levé 

Ne  pas  croire ,  soupçonner,  se  défier,  Rn  »ou  liauk  pria  aua  le«  cieuU  dcvé  ; 

ne  point  ajouter  foi ,  douter,  nier;  Jt  V^'"^  \ï^*«"  «l"''^  »?«  *ï^»"^  «'  ^]r^  ^^ 

f%j  En  TOU8  louant ,  que  tasse  crerer  a  ivt 

maie  credcrc.  Lea  metdiaans  et  tontea  leura  aeqsellea. 

Quant  je  serai  en  ma  saii^lne  te  il  me  aet  Balade  tontre  Us  Me»di$anê. 

que    demander  je   11  tViai  droit  par  Toalre  MesdONWER  (sé)  :  $*abandonner  à 

Court ,  Sire  ,  et  i»c  vous  inescrées  que  enci  ne  .      •          méialHep 

•oit  com  je  voua  aT  dit  faite  »  le  enquerre  et  ^Uirui  ,  se  mesauicr. 

me  raltea  m  com  voua  d«Tei  par  rAaMfC  <m  Mesb  :  CaquC  OU  banl  Ûm  bVtBgS' 


i8a                MES  MES 

confession  »  les  Diables  s'emi^arent  de  Mesmemeitt    :    Principalement  ; 

son  a  me  y  mais  :  ma±imé^ 

Qfuuit  Saint  Pîwrt  TÎtt  fon  tai  Mesmehbe  :  Maltraiter,  tonrmen^ 

^u'emportoient  li  uuwai,  ter,  mal  mener;  rnalé  minore. 

Au  lloy  dou  ciel  merci  erk  Mesmoitt AircE  :  Mutilation ,  blcs- 

£t  doueement  la  dcpria ,  considérable 

Par  «a  aonoear ,  te  li  pléuit  '^^^  consiueraoïe. 

I>t  «PM  moine  marci  ^t,  jnESNAGS  :  Meuble ,  ustensile  de 

Et  que  pour  li  tant  en  feiîtt  ménage. 

Qu'en  paradis  râœe  en  mewf.  Mz%VkOZK,mesnagîer,mesruugter, 

Gmaùtr  Je  Coimi,  «r.  i .  chap,  xS.  mesneigier  :  Chef  de  famille  ;  mattre- 

Mesileu  Di ,  mesquerdi  :  Mercredi,  d*h6tel,  celui  qui  fait  la  dépense  d^une 

le  troisième  jour  de  la  semaine  ;  elîes  maison  ;  mansionarius, 

mercurii,  Mksnaoer  :  Habiter  une  maison, 

Meslaier  :  Laisser  un  bien  à  cens  vivre  en  méuage  ;  faire  le  ménage , 

ou  à  rente ,  à  perte ,  à  son  préjudice,  ranger  la  maison;  de  mansio» 

Meslan CEE ,  meslure  :  Mélange  ;  Mesnaige  ,  mesnage  :  Maison ,  ha- 

de  miseere,  bitation ,  demeure.  Voyez  Mas. 

Mesle  :  Nèfle,  fruit  du  néflier,  Mesnaige, me^/i^^.- Famille, en- 
arbrisseau .  qui  croit  volontiers  dans  fans ,  domestiques  ;  de  mansio,  parce 
les  haies  ;  ce  fruit  est  brun,  et  ne  peut  qu'ils  habitent  dans  la  même  maison, 
se.  manger  que  lors(pi*il  est  mol  ;  Mesnaltie  :  État  d'un  seigneur 
mespitum';  en  bas.  lat.  meiata,  qui ,  par  ses  titres  et  ses  richesses  , 

^                 ,            ,,     ,        ...  n'est  ni  du  premier  rang ,  ni  du  der^ 

Cornent  aéra  la  c«r«  d  on  grant  peuple  bien  r -!•  •              ^ 

,„,,^                       •       r    r  jjj^p^  mtermédiaire. 

En  ton  Jenne  parent  tout  rempli  dVnToîseore,  Meskie  ,  mesnil  :  Habitation ,  petite 

Qui  gnrderoit  à  peine  une  mesie  meure  ferme,  métairie,  maison  de  campagne 

son,  tous  ceux  qui  la  composent;  de 

Mesli&e  :  Multitude,  foule,  troupe,  mansio.  Voyez  Maign^e. 

querelle ,  dispute ,  batterie  par  que-  „  ^^  ^^^.^^^  ^.^.  ^^  ^^  ^^  ^^^^  ^^  ^^  ^  ^^^ 

relie  ;  de  miscellanca,  nie  et  de  ses  clioie»  qnî  encombrer  le  peu«- 

.  Mksler  :   Brouiller,  se  disputer  ;  lent ,  pour  passer  plus  dellvrement  par  la 

de   miscere;  en  bas  Bret.  mesqua  ,  terre  que  U  Turc  tènolent. 

mexquein.  GuiUaume  d*  Trr.foL  xoo. 

Meslieux  ,  mesUus  :  Querelleur ,  Mesnirh  :  Sergent,  huissier,  crîeur 

brouillon;  mauvais  sujet.  public;  domestique  qui  est  à  la  tête 

Meslinge  :  Étoffe  médiocre,  d'une  d'une  maison, 

mauvaise  qualité.  Mfsoikc  :  Peu  de  soin,  négligence. 

BIesmaechek    :  Aller   mal ,   mal  MesoiriMeI entendre; /Tia/è^ffr/ire. 

marcher.  Meson  :  Catafalque ,  selon  D.  Car- 

Meshaecbure  :  Blessure    qu'un  penlier. 

cheval  s'est  faite  par  un  faux  pas.  Mesoncele  ;  Petite  maison ,  petite 

Mesmautage  :  Ce  qu'un  serf  payoit  habitation ,  maisonnette  ;  de  mansio, 

à  son  seigneur  pour  pouvoir  se  ma-  Mesouen  ,  mesoun  :  Demain  ,  et 

rier  à  une  femme  de  condition  libre,  l'année  prochaine.  Voyez  Maisbui. 

ou  à  une  serve  d'un  autre  seigneur.  Mespaxtrou t  :  Ils  manqueront. 


MES  MES:                iS3 

Mespablancv  :  Discoars  déplacé ,  dédalgne^mëprisant,  qui  est  en  £iate, 

parole  dite  mal  à  propos,  injure;  de  en  délit. 

mala  parabola.  Mbsqi  :  Misérable ,  affligé. 

Mespaelibr  :  Homme  qui  parle  Mesquamchb  ,  mesquance  .*  Mal- 

à  tort  et  à  travers,  sans  savoir  ce  heur, infor!une,fàchenz accident; en 

qu'il  dit.  anc.  Prov.  mésqima.  Y.  Mescaakcs. 

Mesparlibr  :  Injurier,  médire,  Mesque  :  Houe,  instrument  àla- 

parler  sans  réflexion  ;  de  maie  pa^  bourer  la  terre ,  et  sur-tout  la  vigne* 

raboUurù  Mesque  ,-  lisez  mes  que  :  Sinoh ,  à 

Aesp^e  ,  lisez  m^espée  :  Mon  épée.  moins  que ,-  pourvu  que. 

Mesple  ,  mesfle  :  La  nèfle,  espèce  Que  a  ne  •'•ccordcroît  jà  que  l'en  ûUmx  , 

de  fruit  ;  mespilum  ;  du  Grec  mespi-  wusque  en  Babiloîne. 

Ion;  en  bas  Bret.  mesper,  mespeL  JoiwUie,  Mts.  /bl,  gj.- 

Mespliee, mespouUer  :  Le  néflier;  Noog  reeeToni  In  caanundM  en  telè  bm- 

mespihu;  en  bas.  la  t.  mesplea,  forêt  "»«»••  •  9»*  P«^  »"•  ««renieDi  noiu  ne  le* 

Am  nAi{\^9^  pooDs  drliTTer ,  mesque  à  oeulx  qui  leg  non^ 

aenemers.  bailkm.                        Idem ,  foi,  23S. 

Mespoint  :  Mécompte,  erreur  dans 

on  calcul;  malum puncium.  Meseel  :  Jeton ,  au  pluriel  m^ 

Mespo&ter:  Se  mal  comporter,  ^'oulr,  mesréaujr^ittons,  marquer; 

fiûre  une  mauvaise  action.  ^^  peul-élre  des  pièces  de  monnoie. 

MespraNTURE  ,  mesprenture,  mes»  Une  bourse  d*argent  Ictère, 
présure  ,  mespris  9  mesprisoriy  mcs^  Qui  e»toU  plaine  de  mewoiy/r. 
prùure,  mesproUon  :  Faute  ,  délit ,  ^'^^  .cité  par  Ik^L 
contravention,  crime,  mépris,  mé-  Mesbiens  :  Mauvaise  chose,  mé- 
prise ,  offense ,  erreur,  mégarde ,  bé-  cbante  action  ;  mala  res.  V,  Mair Air . 
vue,  mauvaise  foi  ;  mala  apprehensio,  Mbsroks  :  Mènerons ,  conduirons. 
maium  pretium;  comme  mespriser,  Messadge  ,  message,  messagier, 
qui  vient  de   malc  apprcdare  ;  en  'wewafgï^/*.*  Celui  qui  porte  un  ordre 
anc.  Prov.  mésprënturo.  Sans  mes-  ou  une  nouvelle,  bedeau,  sergent, 
présure  :  Sans  mentir.  huissier  qu'on  envoie  faire  quelque 
5î  orroîz  par  quel  mesprison  exécution  ;  missus  ;  en  bas.  ^t.  meS" 
Il  perdirent  celle  prison.  sogerius  ;  message ,  envoi  ;  missio  ;  en 
Fabliau  du  Pet  au  rilain,  ^a^,  j^j,  messagium  ;  en  anc.  Prov. 
Mespbeitobe  :  Tomber  en  faute,  message,  messaghë. 
en  contravention,  pécher,  maltraiter,  Messadgerie,  messaigerie  :  Envoi, 
offenser,  manquer  à  ses  engagemens,  commission  ;  fonction  d'huissier  ou 
commettre  une  mauvaise  action ,  se  de  sergent  ;  missio  ;  en  anc.  Prov. 
tromper,  mal  faire,  faire  tort  à  quel-  messagairia, 

qu'un,  lui  manquer,  l'offenser  ;  malè  Message  ,  messaige  :  Certaine  re- 

prehendcre,  malè  apprehendere ;  en  devance  due  au  messier  ou  au  sei- 

bas.  lat.  misprendere,  gneur,  pour  la  garde  des  fruits  da 

Llierniites  Tôt;  tos  en  fu  esLahig,  ]^   terre. 

Amis ,  diftt-il ,  moult  as  vers  Diu  mespris;  n»^  .  .   ^ -n 

S'or  te  voloîe.  désormais  repentir ,  ^  Messaice  ,  message  :  Procureur , 

Kncor  porroies  vers  Diu  trov«>r  merci.  ccliu  qui  cst  chargé  des  affaires  d'un 

Roman  de  Garin ,  fol.  ig3 ,  F  '.  autre. 

Mbsprjêsaoor  :  Qui  méprise ,  qui  MKSSci  :  Sorte  de  boisson. 

4 


i84  MES 

Messb  ,  messie  ':  Droit  «ur  le  bled  ; 
de  messio,  messîs. 

Messe  :  Confrérie ,  association. 

BlESS^AxrcE  :  Indécence,  chose  qui 
blesse  ]ês  nsages,  les  mœurs  ;  de  mala 
sedes,  mala  sedentia. 

Messeioe  :  Message  »  envoi ,  corn- 
inb;^(ni;  missio: 

Messeillibe  :  Sergent ,  messier. 

Messel  ,  messere  :  Missel ,  livre  dé 
prières;  missaie* 

Messel  :  Carnage,  boucherie,  mas- 
aacre;  de  macellum. 

Messe  mattvelle  ,  messe  mati-' 
neuse  ;  Celle  qui  se  dit  de  grand  ma- 
tin,,-au  soleil  levant. 

Messe R  ,  messéor,  messonnéour , 
messey  :  Moissonneur ,  garde  cham- 
pêtre ,  garde  des  moissons  ;  messor; 
en  bas  Bret.  messaer,  messer,  berger. 

Car  jadis  li  fnessoiméour 
O  eut  portoient  na  tersour 
Dont  iîâ  terdoient  leur  ■nonr. 

Miserere  du  Reclus  de  Moliens, 

Messerie  :  Office  de  messier,  éten- 
due des  terres  dépendantes  de  sa. 
juridiction;  messaria. 

Messeevir  :  Desservir,  chercher 
à  nuire;  malè  servire;  en  bas.  lat. 
misservire. 

Messere  ,  meseure  :  Ce  qu'on 
donne  en  nature  aux  ouvriers  d'une 
ferme ,  aux  moissonneurs ,  pour  leur 
salaire  ;  de  messara, 

Messien  ,  messier  :  Missel ,  livre 
d'église  contenant  les  messes  de  l'an- 
née; missale, 

Messier  ,  messilier  :  Garde  cham- 
pêtre ,  garde  des  moissons ,  homme 
préposé  pour  la  garde  des  biens  qui 
sont  sur  la  terre,  comme  bleds ,  vignes 
et  autres  biens;  messor,  messium 
eustos  ;  en  bas  Bret.  messaer.  Dans 
la  Coutume  deTroyes,  art.  12a  ,  un 
5ergent  messilier  est  cru  de  sa  prinse 
jusqu'à  cinq  sols  tournois  ;  dans  celle 


MES 

de  Chaamont,  art  97,  de  Bourgo- 
gne ,  chap.  I ,  art.  6 ,  un  messier  est 
cru  jusqu'à  sept  sols. 

Mbssierbs  :  Le  Messie ,  l'envoyé 
de  Dieu  ,  suivant  le  Glossaire  du 
Romande  la  Rose;  mais  on  a  mal  lu 
l'endroit  de  ce  Roman ,  il  y  a  dans 
les  Mss.  messires,  qu'il  faut  lire  mes 
sires ,  mon  maitre ,  mon  seigneur. 

Messilerib  :  Léproserie,  la  ma- 
ladie de  la  lèpre.  Voyez  Meselerie* 

Mession  :  Dépense ,  mise  ,  frais  ; 
missio  ;  en  anc.  Prov.  messios. 

Mession  :  Temps  de  la  moisson  ; 
de  messio,  messis. 

Messie E  ,  mensire,  lisez  mes  sire, 
men  sire  :  Mon  maitre,  mon  seigneur, 
titre  ou  qualité  qu'on  accordoit  aux 
nobles,  et  que  les  femmes,  en  général, 
donnoient  à  leurs  maris  ;  de  meus  et 
à'insignior,  selon  Barbazan. 

Messoit  :  Récolte ,  moisson  ;  mes^ 
sio;  en  anc.  Prov.  mëssos;  et  sorte 
de  mesure. 

O  Dame  de  toni  taas  saaTaoi, 
O  deairée ,  6  desîraiu , 
Que  tonte  la  gent  soit  sanvée , 
O  largement  gnerredounaos , 
O  Dîeu  donnée ,  A  Dieu  dounant , 
Tu  donnes  Dieu ,  ô  qu'elle  saudée 
A  chaui  dont  tu  et  bounerée , 
Chest  honnoum  bien  guerredouné* 
O  Dame ,  fal  nous  desirans , 
Que  teus  messons  nous  soit  donnée 
De  large  main  et  mesurée 
Messons  dont  tu  es  mesurana. 
Miserere  du  Reclus  de  Moliens,  strophe  i65. 

Messon  ER  ,  messongner,  messon^ 
ner  :  Faire  la  moisson ,  rentrer  la 
moisson ,  la  serrer  dans  les  granges  ; 
de  messio;  d'où  mesonicr,  mesormier, 
moissonneur. 

Messorga  :  Mensonge ,  tromperie. 

McssoRGHËRS  :  Menteur,  trom- 
peur; et  messorglùëro ,  mensonge  , 
tromperie. 

MJËissos  :  Moisson ,  récolte  des 
grains;  messis. 


MES  MES                 i85 

MkiiOtiA V ,  messouen  :  A  l'avenir,  métôl  ;  de  mùuura  ,  selon  Bftrbazan. 

demain,  Tannée  prochaine.    Voyez  Mbstitaos  :  Droit  qui' te  kvoit 

HàisHui  et  MssHiri.  sur  les  grains  qu'on  moissonnoit, 

Mb«sotb&  :  Dire  la  messe,  y  assit-  redevance  en  grains;  mesUvagium  , 

ter,  l'entendre  ;  de  mUsa,  de  metsis. 

MasTAiLLER  :   Mal  Uillcr ,   mal  Mbstivb  :  Temps  de  la  mobson  , 

tonper*  moisson  ,  et  redevance  en  grains  ; 

Mestal  , lisez  m'estal:  Mon  siège;  '^^'*'^  '  ^*  '^^ïï^'. 

mernn  staiium.  ,    ^îî!!''''*  '  Moissonner,  couper 

_               ,  les  oleds. 

Mestaeie,  mestéerie  :  Ferme ,  mé- 
tairie. ^  ^^  comaiMU  qnt  ntu  ne  Init  forchles 

Mestateh  ,  mestorer  :  Moisson-  ^  '«°V  *=»!*  "  »«~  V*»  "^**f'  "  - 

,  ,       '             *^        .          --  teu  qu  11  Tendengne  ,  poar  et  qoe  Ut  bienA 

ncur,    laboureur,  fermier,   rojrez  dont  ils  ont  k  cure  ne  pcrîuent. 

Mestitiee.  Mss.de la BiM.Impér., 919  ^^xyj, fol  %9. 

Mestbe  :  L'office  divin.  . 

Mbstee  ,  mestier  :  Besoin ,  néces-  Mestiviee  ,  metiuter  :  Moisson- 

stire ,  utile  ;  service ,  emploi ,  office ,  ^^^^^  métayer,  fermier  ;  medietamu, 

nûmstère  ;  mimsterium;  en  anc.  Prov.  ''^^û^'"- 


Si  j*aj  troQTé  ancnn  eipy , 
Après  In  main  as  mesàtners^ 
Jà  qnî  «a  bû  ferme  créance  anreit ,  j^  r.-  -Uné  molt  tolonUers. 

l  ^^iLi  n        "2!°         -'V   •.  ^'^^  *  «^«7.  Tournoiement  dTAmUcmi, 

£  tant  cnm  u  en  iceo  parmeindreit ,  •'  \i^  ^__  Dq--/ 

nuaa  qui  li  futt  mester  ne  li  fandreit.  ^^ 


£omMn  des  Romans,  strophe  i6S.  Mestourn^  :  Trop  petit ,  mal  ar- 

Kus  mestier  est  ke  nos  lajurement  de  ai  T9Jï%é ,  mal  apprêté  ;  malè  tomatttS. 

Ut  aacremeat  wardiens  enjosia  lo  matin.  MesteE   :  Principal ,  maître  ,  sei- 

Sermons  de  S.  Bernard,  fol,  6 ,  r*.  gneur  ;  magister;  en  bas  Bret.  mestr^ 

Mestiee  :  Territoire,    dUtrict ,  ^^tre  tor,  la  principale  tour  d'un 

étendue  d'une  juridiction  ;  toute  es-  château  ;  mestre  escole,  dignité  ecclé- 

pcce  de  meuble,  tout  ce  qui  sert  à  »i*»tique  ;  magister  scholœ;  mestre 

quelque  chose;  de  mimsterium,  ^^  engins,  ingénieur  en  chef;  ma- 

Mestiee  :  Espèce  de  mesure  de  S^*^  ingemorum. 

grains.  Mestier  à  huile  :  Moulin  à  Mesteie  :  Maîtrise ,  charge  des 

^^^  maîtres  des  eaux  et  forets. 

Mestiee   faire  ,  faire  mestier  :  Mesteie:  L'art  de  guérir  les  plaies 

Amuser,  divertir,  faire  danser.  Pa-  ®V/*  '^•^^*-      .       ^  . 

roier  Goitre  mestier  :  Parler  d'autre  M"Teie  ,mestnse  :  Science ,  art , 

1  savoir,  lumières;  dommation,  mai- 

Mestiee  m'est  :  Il  m'est  néces-  trise;  mi^x/^A7Vi/n;  en  bas.  lat. /nex- 

saire  ;  mestier  Dieu ,  service  de  Dieu ,  ^«  >  «'^  ^*»  ^^«*-  mestronm. 

l'office  divin  ;  il  est  mestier,  U  est  né-  Mesteoiee,  mestrojrer:  Maîtriser, 

cessaire ,  il  est  utile  ;  bas  mestier j  commander ,  ordonner ,  gouverner, 

défaut ,  vice.  forcer  ;  magistrare. 

Mestilloh ,  mestail,  mesteil,  mes-  Mests.  Foyez  Mis. 

teul  :  Bled  mélangé  de  seigle,  pain  éê  MasTuaiL  :  Bled  méteil ,  c'est-i- 


i86  ft  E  S  H  E  T 

dire  ,  mêlé  de  seigle  ;  en  bas.  lat,  de  chelai  qaî  •▼oit  rouge ,  il  perdoît  Tnuge 

mesdUiutn  ^^^^  ^  °^^*     ^'''*  ^  Beauvoisù,  chap,  u4. 

Mestubst,  m'esiut,  Voy.  Estuet.        Mesveighbi.  :  Mégissier,  ouvrier 

Mestube  :  Moisson ,  récolte  ;  mes-  qui  blanchit  et  prépare  les  peaux. 
sus,  de  metere;  en  anc.  Prov.  mes-        Mesyoieb,  mesvoyer  :  Déranger, 

Utra ,  pièce ,  morceau.  détourner,  mettre  hors  de  la  voie , 

Mesuage  :  Métairie,  manoir prin-  égarer,  dérouter,  perdre  la  bonne 

cîpal,  maison  qu'on  habite,  qu'on  voie,  s'en  écarter;  male^nare. 
peut  habiter  ;  de  mansio;  en  bas.  lat.        Metadewc,  metail,  rnetau  :  Méteil, 

mesua^um.  bled  mêlé  de  seigle  ;  mixtus,  mùrtura; 

Mesuant  :  A  l'avenir.  Foyez  Mais-  en  bas.  lat.  rnixtiolum,  masUUo. 

■ui  et  Meshoi.  ,,  ^,  ,  Metainh  :  Certaine   mesure   de 

Mesurable, /n^^i/7Yi*/«  :  Modéré,  ^^    ^^  ,^^^^^.^ ^  ^^^^^^ 

sage ,  raisonnable  ;  mensurabiUs.  -^  -m,  j     ^  i     . 

^  '  Metalent  :  Manque  de  talent, 

En  boire  et  en  mangier  estoit  si  «trempes  incapacité  ;  de  malum  tolentum. 

et  li  mesurâmes ,  que  nnle  foU  a  en  prenoit  __ 

trop.  GuiUaume  de  Tyr,foL  a4a.  .  Metayeb  ,  metafs ,  meteir,  meta- 

--  T^     .      .  .1  wer  :  Laboureur,  moissonneur,  fer- 

Mkscaiob  :  Droit  se.gneuml  sur  „j^^   ^n^„^  homme  qui  tient  et 

que  mesure.  j  ^^^^  valoir  une  ferme  pour  la 

Mmc^rb  ,   meturere,  ,    mesu-  ^^j^j^  ^^^  j^^^^  y        M.STiYiBa. 
n<?rrcj  ;  Mesureur,  arpenteur  :  mett-        _ , .  «         ,  ,.    . 

f^,.  ^^..cr...  •M«»^,.>^«/«>.  Mete, iwe«e;  Bout,  borne,  lumte, 

for,  mensor^  mensurator,  .       .1*.        .,  ^  • 

ii/r...T..  .  iv^«.  ^N,«^  ^^»^'^  ^r»  barrière ,  frontière ,  confins  ; /iitfto. 
Mesube  :  Nom  a  une  mesure  en  799 

particulier  ;  d'où  mettre  les  mesures ,         Mjêtjbdob  :  Qui  doit  être  envoyé  ; 

prescrire,  ordonner  de  leur  capacité,  ^^ttendus, 

Mksube  :  Bonté ,  vertu ,  sagesse ,        Metebe  r Certaine  mesurede  terre, 
modération  ;  en  bas  Bret.  et  en  Gall.        Mjètjbssa  ,    mèiensa  ,    medéchs  : 

tnesur.  Même ,  la  même  ;  m^ùpsa^ 

Maius  #  mesusage ,    mesusanee  :        Metoe  :  Médecin  ;  medicus. 
Abus,  usage  illégitime ,  mauvais  usa-        ^^^T^  •  ^a  table ,  le  plancher  d'un 

ge ,  tout  ce  qui  se  fait  injustement  ;  Pressoir. 

malus  usus;  d'où  mcrnser,  faire  un        Metice  ,  metif ,   métis,   metive  : 

mauvais  emploi,  nu  mauvais  usage;  Mulet ,  mulâtre ,  enfant  produit  de 

et  mesusers,  homme  qui  abuse  d  un  ^«^»  »'*ces  différentes, 
droit ,  qui  l'outrc-passe.  Metissont  (ki)  :  Qui  posent ,  qui 

.     ^      .  mettent. 

Bien  se  cardent  chil  ani  ont  de  chertain»  •»*—-.        x  ^i. 

u  nx,  h-»^"  1       .  Metivieb  :  Laboureur,  moisson- 

usages  en  chertains  hex  par  cnirtet ,  on  par  ir  lur 

dons  de  Seigneur,  que    il  en  nsent  ain»int  Ueur.  Voyez  MkSTIVIEB. 
comme  il  doivent ,  car  se  il  en  mesuscnt,  MetoiebiCE  :  Division  d'une  choSe 

cVst-à-dirc  «e  il  en  usent  autrement  que  iliic  ^i  deux ,  partage  :  de  mediatoria. 
doivent,  il  doi%'ent  perdre  ptr  leur  meitet  •m»  ir  1  ' 

leur  usage,  si  comme  il  avi^t  que  un  Cen-  ^^'^^^  ''  ^**"  '    P^^"^  »   meirum ; 

tixkons ,  ou  une  maison  de  religion  a  es  bois  du   GrcC  metroTl» 

d'un  Seigneur  une  charte  de  kncli^s  le  jour  ,  Me^E  PEINE  :  Travailler,  prendre 

et  il  envoie  querre  deux  on  trtfit,  se  il  est  ^^  ]^  Dcine 

«ilnsint  pris  mesusant  et  li  Sires  en  quel  bois  -b^  ««>  1      «.       • 

a  avoil  l'usage  puct  prouver  que  le  mesùsers  MeTEETB  :  Mcsure  pour  IcS  liqui- 

fu  par  le  commandement  et  le  coBsentcnent  des  ,  répondant  à  Tamphore ,  et  COn- 


MET 

tenant  Tingt-quatre  de  nos  pintes  ; 
metrttes, 

Metridat  :  Mithridat ,  contre- 
poison ,  antidote  ;  mithridatia* 

Metiieux  :  Bois  de  charpente; 
materies;  et  non  pas  fagots,  comme 
le  disent  Borel  et  Vigenère. 

Metrifier  :  Faire  des  vers. 

Et  pu  ne  le  leroit  è*  lais  » 
Qui  font  rondeaux  et  rireUii , 
£t  qnj  sçavent  métrifier  , 
Et  plosieurs  chosea  qne  meit ier , 
F<MDt  à  maintea  gêna  à  deliTre. 

La  Fontaine  des  Amoureux ,  citée 
par  Borel, 

Mbteoue  ,  meireour  :  Poète ,  ver- 
sificateur: metricus. 

Mette  :  £tain,  métal,  matière; 
meiallum  ;  borne ,  limite  ;  meta* 

Mettié  :  Moitié  ;  de  médium. 

Mettiguer  :  Mitiger,  adoucir, 
tempérer. 

Mettive  :  Le  temps  de  la  mois- 
son ;  de  messis, 

Mettoier  :  Laboureur ,  fermier , 
métayer. 

Mettre  :  Employer ,  dépenser  ; 
fnittere. 

Mettre  ivAîfT:  Exposer  aux  yeux, 
faire  voir,  déclarer,  révéler.  Mettre 
endit,  enchérir;  mettre  sus ,  mettre 
je«r<?,  établir,  rétablir,  réparer;  abo- 
lir, éteindre,  terminer;  accuser,  im- 
puter; mettre  afin,  terminer,  ache- 
ver ;  mettre  en  emhannie ,  défendre , 
proclamer  un  ban;  mettre  en  ne  ou 
en  njTj  s'inscrire  en  faux ,  nier  ;  mettre 
sur  le  dict  de  quelqu'un  y  s'en  rappor- 
ter à  son  avis;  mettre  en  voir,  prou- 
ver, mettre  en  vérité;  mettre  jour, 
assigner  un  jour  certain. 

Tonte  rien  se  tome  eu  déclin  , 
Tout  chlet,  tout  meurt ,  tout  metàfm, 
Bona  œaert,  fer  use,  fust  (bolft)  porrist. 
Tour  fout ,  uiur  chitrt  (tuoibc),  rote  fleatriat, 
CheTal  trébusche ,  drap  vieiilistt. 
Toute  OTre  faite  o  maiaz  pcrriit. 

Roman  du  Rou  ,foL  3. 


M  E  U  187 

Metvee  :  Bled  méteil.  Foy^  Mes- 

TILLON. 

Meturgeman  :  Interprète,  traduc- 
teur, truchement. 

Mets  (prendre)  :  S*associer  pour 
manger  ensemble. 

Meu  ,  meuÙB ,  meus  :  Muid ,  me- 
sure d'un  muid  ;  de  modium;  en  bas 
Bret.  meu^, 

Meu,  méou  :  Mon,  mien  ;  meus;  au 
fém.  meua,  meva;  ma 9  mienne;  mea* 

MEUBLAOEiFournilare,  provision. 

Meubler  :  Legs  entre  deux  époux, 
et  qui  emporte  les  meubles  ;  de  mo- 
àUis. 

Meublier  :  L'héritier  des  meubles 
et  des  ustensiles  d'une  maison,  d'une 
ferme. 

Meula  :  Moelle  ;  meduUa, 

Meulange  ,  meulenge  :  Vanne  , 
ventail,pale. 

Meule  :  Gros  tas ,  ^osse  masse  de 
foin  que  l'on  fait  dans  les  prés  après 
être  séché ,  et  avant  de  le  mettre  sur  ' 
des  charrettes;  de  mola. 

Meule  ,  pour  meubles  ;  d'oii  biens 
meules,  effets  mobiliers. 

Mkulequihirr  ,  meulekinier:  Tis- 
serand, celui  qui  fait  une  sorted'étoffe 
appelée  molequin,  moloquin» 

Meulx  :  Mieux  ;  meUus, 

Meur  :  Marais,  lieu  marécagetix. 

Meur  :  Màr  ;  au  figuré ,  prudent , 

sage ,  consommé  ;  maturus, 

Meur  en  conseil ,  en  armea  redoutable  » 
Montmorency  à  tonte  rertu  né, 
Kn  vérité  tn  es  fait  Connestable , 
£t  par  mérite  ,  et  par  ciel  fortuné. 
Marot,  &iffr.  du  Sire  de  ifontmorenqjTt 
Connestable  de  France. 

Meurdrk  :  Meurtre ,  assassinat  ; 
de  martjrium  on  mortarium  ;  en  bas. 
la  t.  murdrum,  mordrum  ;  en  bas 
Bret.  munir, 

Meurureur  :  Meurtrier,  assassin; 
niortifer;  en  bas.  la  t.  muictrarius;  eu 
bas  Bret.  montrer. 


■t  ^ 


188                 M  £  U  M  E  Z 

MEiTEBa»  :  Meurtrir,  battre  ;  a.-  M.Î.  «««at  «t  grant  T.rtu  et  tri.  h.du  no- 

-  .                  .  blewe, 

sassiner,  faire  mourir.  Qoint  cueur  à  jeun*  tAge  à  meure  té  g'adre»»*. 

Meuhz  ,  meuron ,  more  :  Mûre  ,  TestamentSe  Jehan  €h  Meung, 

fruit  du  mûrier,  dont  les  feuUles  scr-  Meurthe,  murte  :  Myrlè,  arbuste 

vent  de  nourriture  aux  vers  à  soie;  odoriférant  qui  reste  toujours  vcrd; 

montm  ;  du  Grec  moron  ;  en  bas  Bret.  ^^„^  .  ^^  ^^  Bret.  meurta. 

moar,  mouaren.  Aller  aux  meures  Meute  :  Émeute,  sédition,  guerre, 

sans  crochet,  ancien  proverbe,  qui  entreprise  mUilaire;  de  motus. 

ne  signifie  pas,  aller  aux  muraUlcs,  Meutbmacre  :  Séditieux,  mutin, 

comme  plusieurs  auteurs  l'ont  dit ,  Meutier  :  Jaugeur  qui  visite  les 

mais  aller  cueillir  ce  fruit ,  et  être  ,nesures  pour  voir  si  eUes  sont  sui- 

muni  d'un  crochet  pour  attirer  les  ^^^^  j^^  réglemens  ;  metitor. 

branches  à  soi  pour  les  prendre  ;  et  Meutiw  :  Certaine  partie  de  la 

même  étant  sur  l'arbre ,  il  faut  atta-  ^[13^^^^^ 

cher  un  crochet  à  l'anse  d'un  panier,  mouture  :  Droit  de  mouture  ;  da 

pour  le  pendre  aux  branches.  Fojrez  i-^j^^^ttra. 

la  Nouvelle  vu*  de  Despéricrs ,  où  U  ^j^^^' .  inclinée  ,  portée  à  faire 

est  parlé  d'un  Normand  qui  alloit  à  ^^^  chose. 

Rome  pour  se  faire  ordonner  prêtre  Mevendre  :  Vendre  à  vil  prix  ; 

aans  savoir  le  Latin ,  excepté  deux  ou  ^^^  vendere. 

trois  phrases  que  son  curé  lui  avoit  Mevewte  :  Vente  à  prix  trop  mo- 

apprises,  mais  il  les  oublia  en  chemin .  ^^^^^ .  ^^^^  venditio, 

«  Et  il  pensa  bien ,  dit.l'auteur ,  que  j^^^  ^  ^^^^^  .  Maison ,  ferme ,  mé- 

de  se  présenter  au  Pape  sans  Latm ,  j^j^^j^    ^^^^^  jl^„ 

c'estoit  aller  aux  meures  sans  cro-  ^^^  .  jy^^^^^  ^jn^  ^^  i^  Lorraine. 

^^^  ••  Fofez  la  citation  de  Mains. 

Hui  matin  qtiant  ge  vîng  par  ci ,  Mey, m^s: Milieu, centre; médium. 

Que  j^aloie  disant  mes  ores .  Me Y-EW-PRiSE  :  Saisie,  main-prisc. 

Si  me  prisl  moult  grant  fain  de  moreSj  *                    «•  /     .  .       ^ 

Que  por  rien  nule  arant  n'alasse  MeyseL  :  Métairie  ,  ferme. 

Derant  que  assf^z  en  mengasse  ;  MetsmemEH T    :    £n    particulier  , 

Si  m'en  est  ainsi  arenu ,  nommément  j  maxime. 

Que li  buissons  m'a  retenu.  MeTT  :  Huche,  pétrin  ,  maie. 

^Fabl.  duProyotre  qu,  mangea  les  Meures.  j^lEYTADElf  C ,  meyteréc  :  Certaine 

Meurer  :  Mûrir ,  parvenir  à  la  mesure  pour  les  grains  et  les  terres  ;  | 

maturité  ;  au  figuré  ,  être  sage  et  metatio, 

réfléchi  ;  maturare.  Mez  :  Mets ,  plat ,  ce  qu'on  donne 

Que  maa  ne>  est  U  arbre  dont  li  fruit  ne  à  manger  dans  un  repas.  Foyez  MES. 

meure,                           Lambert  H  Cors.  Mez  :  Moitié ,  miheu  ;  médium. 

.*         MeuretiE,  meuHsson,  meurité ,  ^  Mezail  :  Le  devant  ou  milieu  d^un 

'      ;/,eiir^e^,inem«z:Maturité;aufiguré,  ^^^^^  ^  ^*^^«'  ^^  ^'"^  "'^''^''' 

;agesse ,  réflexion  ;  maturitas.  ««^/^^  '^^'^^V  a-                •  s.,   «ol 
°                         '  MxzAizE  :  Indigence,  misère,  mal- 
Bien  doit  estre  excusé  jenne  coeur  en  jeu-  nîse. 

/V-*  ^V***!          â    j»  ^              •  1  Mezala  :  Fou  t  insensé ,  privé  de 

QnaBt  luy  donne  grâce  d*«ftr«  meur  en  vieJ-    ,    *  *«.*—«-  .  *  w    ,  7  «- 

iMie  {  la  raison. 


MIA 

MssAKCB  :   La    chambre    d*tui€ 
galère. 

MxzAU ,  mezeau  ,  mezel  :  Pourri , 

gâté,  corrompu,  lépreux;  miscUus ; 

en  bas.  )at.  mezeiius;  en  bas  Bret. 

i    mezeil ,  pezell ;  d'autres  le  dérivent 

de  l'Hébreu  mezora.  Voyez  Mes£L. 

Mezb  :  La  Meuse,  riyière  de  Fran- 
ce ;  Meta, 
^  .       MizBis,  mèzëissës;  au  féminin  mê- 
,  I  zaissèla  :  Même;  meîpse,  ident  ipse» 

Mezel  :  La  Moselle,  rivière  de 
i     France;  Mosella. 

Meeel  (or)  :  Du  plomb. 

L*or  entcndoDS  par  le  lolcil 
Qui  est  mi  meuil  mds  pareil , 
Et  pais  entendoDS  par  l'argent 
Lnaa  le  metail  noble  et  gent  ; 
Tenos  pour  le  enivre  entendon 
Et  aussi  c*est  moult  bien  son  nom  ; 
Mars  pour  le  fer ,  et  pour  Testain 
£ntend(ms  Jupiter  le  sain , 
1  Et  le  plom  pour  Saturne  en  bel , 

I  Que  nous  appeHons  or  mezel j 

^  Mercurios  est  rif  argent. 

La  i^ontaine  des  Amoureux  de  Science» 

MMXEhiKiYtmeselleriey  mezelierie: 
Lèpre ,  hôpital  pour  la  guérir.  Voyez 
.  Meselebie. 

*  '       Mezellade,  mezeillade  :  Sorte  de 
mesure  de  terre  ;  de  messio. 

Mezer  :  Exposer  aux  yeux ,  décla- 
rer, révéler  ;  petit  vaisseau  léger. 

Mezeus  ,  miel  y  miés  :  Mieux ,  me^ 
i   Sus;  meilleur,  melior, 
}       Mi  :  Mes,  mon  ,  moi  ;  meus,  nU; 
•n  bas  Bret.  mi. 

Mi,  mie  :  Moitié;  par  mi  y  par 
moitié  ;  de  médium j  en  bas  Bret.  mi; 
d'où  mi'Caresme  y  le  quatrième  di- 
manche de  carême;  midi ,  la  moitié 
de  la  journée;  média  die;  minuit, 
la  moitié  de  la  nuit  ;  média  nocte, 

MiALDEES  ,  mieldre ,  mieudre  : 
Meilleur  ;  melior;  en  ancien  Prov. 
mélhor, 

MiAULx,  Miaus,  Miaux  :  La  .Tille 


MIC  189 

de  Meaux  en  Brie  ;  Meldœ,  Meldo- 
rum,  ciuitas. 

MiAx  (rime)  :  Mieux;  metius. 

Mi  CE  :  Part ,  moitié ,  portion ,  mi- 
lieu ;  médium; en  bas  Bret.  mi;  droit 
de  percevoir  la  moitié  des  fruits  d'une 
ferme  ou  d'une  laétaXtiei  média  pars. 

MiCER  :  Frapper  quelqu'un  assez 
fortement  pour  lui  faire  perdre  la 
respiration. 

Miche  :  Petit  pain  ;  d'où  michotte. 
Miches  de  S.  EUerme  :  Les  cailloux 
dont  S.  Etienne  fut  lapidé  ;  de  minus; 
en  bas.  lat.  mica,  micka,  michea; 
en  bas  Bret.  mich. 

MiGHON,  michot,  minchon  :  Un 
sot ,  un  homme  de  peu  d'esprit,  selon 
Cotgraye  ;  de  minus;  en  basse  lat. 
micho;  en  bas  Bret.  mich* 

MicHONNER  :  Faire  tout  en  petit, 
petitement  ;  de  minuare. 

MicHONNERiE  :  Petite  chose;  de 
nùnus» 

MicHOT,  Miche,  Michelot,  Mi- 
elleux, Michieus,  Michieux,  Micquel, 
Mikel  :  Michel ,  nom  d'homme  ;  Mi" 
chaël;  au  féminin  Michon;  d'où  les 
noms  Michalon,  Michaut,  B^chaux, 
Michelin,  Michelon. 

Et  Saint  Michieus  alolt  devant , 
Qui  les  conduit  moult  liement; 
Et  Saint  Pierre  li  bons  portiers 
Lor  ouvri  Tuis  moult  Tolentiers , 
Et  tout  ainsi  corn  elcs  vienent. 
Par  amor  main  à  main  se  tienent , 
Et  sont  plus  bêles  et  plas  blanches 
Que  ne  soit  flors  qui  est  sor  branches  ; 
Et  Saint  Michieus  en  la  porte  enlre , 
Et  les  âmes  toutes  s*en  entra , 
Qui  d*aler  ont  grant  coroittse. 
Saint  Michieus  sans  unie  faintise , 
Vient  chantant  basset  et  leri  : 
«  J*ai  joie  ramenée  ci  ». 

*  Fabliau  de  la  Court  de  Paradis. 

Microbe  :  De  courte  vie. 
MiCROcifALE  :  Qui  a  une  petite 
tête. 
MiCROGELB  :  Qui  a  un  petit  ventre. 


X96  M  I  K 

MiemoFiLE  :  Qui  a  de  petites 
feuilles. 

MiG&ovoirc  :  Qui  a  une  très-petite 
Toix;  du*^Grec  f^t^ff^  petit,  et  de 
Çiff^i  son* 

MiGROLEPB  :  Qui  se  cbagrine  sans 
sujet. 

MiCROLOcuE  :  Exposition  succincte 
d'un  discours ,  analyse: 

MiGROM ATB  :  Qui  a  de  petits  yeux. 

MicROSTOMB  :  Qui  a  une  petite 
bouche. 

MiCROTRAGHELE  :  Qui  R  le  col 
court.  Tons  ces  mots  commençant 
par  micro  y  sont  tirés  du  Grec/Kixp «p , 
petit  ;  en  bas.  lat.  micrus, 

Mi-DBiriBR  :  Moitié  d'une  somme. 

Mie  ,  mièz  :  Pas ,  point ,  non.  Ce 
mot  est  encore  en  usage  dans  la  Cham- 
pagne ,  l'Artois ,  la  Flandre ,  et  prin- 
cipalement en  Picardie. 

lia  example  rueU  comencier, 
Qii*aprii  de  Monseigneur  Rogler, 
Un  franc  mettre  de  bon  afere 
Qui  bien  sa  voit  jmages  fere 
£t  bien  entaiUier  crucefu, 
n  n*en  ettoit  mie  aprentis, 
Ainz  les  fesoit  et  bel  et  bien. 

*  FabL  du  Prestre  crucifié. 

MiK  :  Amie ,  maîtresse ,  amante  ; 
arnica. 

MiE ,  mioche  :  Petit ,  mince ,  délié  ; 
minus  ;  grain  de  bled  ou  de  légumes  ; 
mica;  en  bas  Bret.  ////. 

Mii^cAMiN  :  A  moitié  chemin. 

MiECH-Aouz  :  Mi-août  I  le  milieu 
d'août. 

MiEDi ,  miedy  :  Midi ,  la  douzièihe 
heure  du  jour  ;  sexte ,  heure  de  Tof- 
fîce  diyin^  média  die. 

Et  quant  al  tens  de  mieiii  tôt  li  frère»  re- 
posèrent.  Dial,  de  S.Grégoire,  liv.  i ,  ch,  3. 

Càmque  meridiano  tempore  cuncd/ratres 
quiescerent, 

MiliE  :  Jatée  de  lait  dans  laquelle 
on  émie  du  pain  ;  de  mica. 


MIE 

MiEOE  :  Médeéin  ;  medicus*  Voyez 
Mire. 

Et  ae  il  dit  que  îl  est  essoign^ ,  cela!  des 
trois  homes  qui  est  là  en  leuc  don  Seignor  11 
doit  dire ,  mostréa  tos  esaoignea  à  cestut 
miege  ,  et  il  le  doit  faire ,  et  cestni  miege  le 
doit  rélr  et  taster  son  pos  (poulx,  puLus) 
et  Téir  son  orine ,  et  ae  est  chose  que  le  se- 
rorgiea  doit  coooistre ,  il  doit  mostrer  sa 
blessure  en  la  présence  de  trois  do  ces  homea 

3 ne  le  Sei^^nor  aura  envoyé  :  et  se  le  miege 
t%  par  son  serement  de  que  il  est  tenus  que 
il  est  easoignës ,  Ton  ne  le  pent  à  plus  mener 
tant  com  il  demora  en  son  hoitel. 

Assises  de  Jérusalem,  chap.  aa3. 

Mjejour  :  La  moitié  du  jour. 
Voyez  MiEDi. 

MiELDRB ,  miedre,  mieudre:  Meil- 
leur ;  melior.  Voyez  Mialdres. 

Miels  ,  mielx  ,  mieiz  ,  mieids  , 
mieulx,  miex^  miez  :  Mieux  ;  tnelius; 
en  anc.  Prov.  meViy  miex. 

Je  aime  miex,  fist-il,  li  homme  qui  ait 
sonffraite  (disette ,  indigeuce)  de  deniers ,  que 
deniers  qui  aient  souffraîte  d*ommes. 

Brunetto  Ltuini,  liv,  a  ,  de  son  Trésor, 

MiEnicuiT  :  Moitié  de  la  nuit , 
l'heure  de  minuit  ;  média  nocte. 

Et  le  Lombart  avoit  envoyé  leur  espio  un 
point  devant  la  miennuie  en  un  lieu  où  quatre 
de  nos  Barons  estoient  herbergiez. 

riUe-Hardouin ,  fol.  Sq,  f^. 

MiERc  :  Marque,  signe,  borne, 
but ,  visée. 

MiERT,  lisez  m'iert  :  M'étoîl,  et 
me  sera  ;  mi/ii  erat,  mihi  erit,- 

£t  le  déduit  que  me  sonloit  monstrer, 
Ccle  qui  miert  et  ma  Dame  et  ma  mie. 

Chansom  du  Chastelain  de  Couc^: 

Mies  :  Pas,  point,  non. 

MiK» ,  miei  :  Mon ,  mien  ;  meus  ; 
en  bas  Uret.  mi. 

Miis,  miez  :  Hypocra s, hydromel, 
sortes  de  liqueurs ,  dans  la  composi- 
tion desquelles  il  entre  beaucoup  de 
miel  ;  de  mcl.  Voyez  Miels. 

MiBSiSR  :  Brasseur,  celui  qui  fai- 


M  I G  MIL  jc^ 

soit  oa  qui  vendoit  U  boisson  appe-  ture  très-fine  et  très -délicate»  qui 

lée  miés,  mîez;  de  mellarius.  vient  du  Latin  minium. 

MixuDRE  •  nùeuldre  :  Meilleur ,         «„   _^  i   i.      u   *-i  j 

.      .      ,  ,.        -r  -^m  KUe  eiMt  la  bouche  trèi  doucete , 

principal  ;  melior.  Voyez  Mjaldres.         PUiiMto,  ud^ot»  et  bien  fête, 

Batebnex  ne  set  entremetre  Le  diief  ot  blond  «t  reluisant. 

Où  l'en  poUt  Ame  à  ▼Uain  mètre ,  Roman  de  là  Rose ,  parlant  de  CourtoisU. 

Qu'elle  a  failli  à  ces  deu  règnes  i  ' 

Or  ToH  chanter  arec  les  raines ,  MiONOTEMEMT    :   Joliment  j  d*nne 

Qm  c'est  U  mieudres  qu'il  i  Toit,  manière  agi^ble. 

Où  il  teigne  droite  la  Toie  ■■#,««.-v«««     ^:,^^*:^^  • 

Pur  sa  pénitence  alegier.  MlOKOTlE  ,  mignoUse,  mingnotue  : 

^Rtttebeuf,  Fabliau  Ai  Pet  au  VUam.  ïwRcnc ,  caresse ,  gentillesse  ;  affec- 

MiEUE  :  Ma ,  mienne  ;  mea.  |»*»«'^  '  recherche  en  ajuitemens;  en 

MiEUF,  moieuf:  Le  jaune  de  l'œuf,  ****  ^^^'  mignonaich. 
le  milieu  de  l'oeuf.  Quand  leur  chief  seront  cliauTe  et  an  » 

Mièvre  :  ÉveiUé ,  vif,  remuant ,         ÎJ*  '*"  ch^uàrz  de  mingnode, 
y  lie  déduit,  ne  de  comtene. 

M^  *  •        *j       niT  V  Ovide,  Mss.  cité  par  BêfwL 

Mièvrerie  ,    mievreté  :  Mahce  ,  ^ 

vi'vanîf^  ^^^  ■*  i«  *■  cl»»*  »  <î'*»*  hien  resons  et  drois 

--  --  .  '     rr       -mm  Se  j  aTOic  1  amor  que  j  ai  pris  a  mon  choîs , 

MlEX  :  Maison,  manoir,  roy.  Mas.  Jc  ^roie  plus  Sires  qu'à  estre  Quens  de  Blois , 

MlEX ,  rniez  :  Mieux  ymefius,  Kt  si  en  chanteroie,  ^u^  ce  seroit  bien  drois , 

On  doit  por  fol  tenir  celai  **■'  «*  ^*  ^  mmgnotue  par  ci  où  je  Tois. 
Qui  miex  croit  sa  faroe  que  lui.  l^  Salm  d'jémon,  Mts,  n*  7118. 

Le  Filain  de  Bailluel.  _  _  ^  ,         -     . 

V    _      .  •       /^  •     »  MiORAXKE  :   Grenade ,  fruit  du 

MiET,  mie.Ty  mige  :  Qui  est  au  mi-  ,.  *  ^^ 

lieu,  à  moitié ,  à  demi  ; //zed^'i/iTt  :  en  ^  ^,         '       «     .    jf  «.      . 

t..  i^»  ^:  MiGRAiH E  :  Sorte  d  arme  offensive 

Ms  JJret.  mi,  «  ,- 

MiGERAT  :  Sorte  de  trait  ou  dard.        ..  -Jir*    ji        • 

«•      .  c     .     1      *  ^  MiGUE  :  aue  de  pain  :  mica. 

Mi-cLAivE  :  Sorte  de  pique  ou  de        «        i^-.,,  ^  .     j        ,         . 

hallebarde  ^*^  "  Millet,  sorte  de  tres-pelite 

MiGNAN  :  Chaudronnier.  P^'^^  j*^*^^  ?°»'  ^'^  ^^^^'  «"  ^î^ 

MiGNAEDER,  mignoter:  Flatter,  î^^^°!f*  province»,  une  espèce  de 

caresser,  faire  des  mines ,  agacer,  ^^^^'^  '^^Tu- 

faire  l'agréable.  Mileime  :  MUlieme  ;  mdlesimus. 

rx  n-  •••  i:i   u  •    •.  MiLHAGEUx,  imlhogneux  :  Gkié . 

un  gros  Prienr  son  petit  nu  baisoit,  .  ^  ' 

Et  mignardoit  au  matin  en  sa  couche  ;  P^^"^  »  poum  ,  COrrompu. 
Tandis  rostir  sa  perdrix  on  faisoit.  MlX.lI AS,   mil,    milios  .*   Pain  fait 

Marot,  Epigramme  (Tun  gros  Prieur.  avec  du  mUlet  ;  de  tnilium. 

MiGViER  :  Manger.  Mii«Hon  :  Meilleur  \  melior;  graiue 

MiGKOT,  mignote,  //?/o/i  :  Délicat ,  de  mlUet,  milium, 

gentil ,  poli ,  joli ,  agréable ,  bien  fait,        Mii«iaire  :  Mille  ;  milliart;  en  bas 

mignon  ;  de  minus;  en  bas  Bret.  mi-  Bret.  et  en  Gall.  mil;  au  plnr.  miloed. 

gnon  ;  en  Anjou  moignon.  Ménage        Mi  lien  de  :  Sorte  de  vêtement,  ou 

n'est  pas  d'accord  sur  Tétymologie  partie  de  Thabit. 

de  ce  mot  ;'  d'autres  le  dérivent  de        Miliehe  ,  milUere  :  Champ  semé 

l'Espagnol  mi  ninno ,  c'est-à-dire ,  de  millet. 

^ipuer  ;  Barbazan  le  tire  de  minia-        Milior  :  Le  milan,  oiseau  de  proies 

^*^t  qu'on  écrivait  mignjiatwre,  pcin-  milvus;  ea  bas.  lat.  milio. 


jQ%  MIN  MIN 

Militant  :  Combattant  ;  miliians.  gognt  «  minceriepaîn  bénit,  pour  \t 

Militer  :  Combattre ,  porter  les  mettre  en  petits  morceaax ,  afin  de  le 

armes  »  aller  à  la  guerre  ;  militare.  distribuer  au  peuple  ;   de    minus  , 

MiLiTiB  :  Milice ,  métier   de   la  mince ,  menu* 

gnerre  ;  miiiiia,  Miirs  :  Mesure  de  terre  valant  un 

MiLLAmoBUx  :  Corrompu ,  gâté.  demi  -  arpent  ;  mesure  de  capacité 

Mille  DIABLES  :  Nom  que  des  sol-  pour  les  grains  et  les  liquides  ;  d'où 

dats  déserteurs  et  Yoleurs  se  donne-  le  diminutif  minel,  petite  mesure  ; 

rent  eux-mêmes  pour  se  faire  crain-  mina.  Ferejœr  la  mine  :  S'en  aller 

dre  davantage.  Voyez  Dnpleixfaur  d'une  auberge  ou  autre  lieu  sans 

hi  Fie  de  François  1^^ ,  années  i5aa  payer, 

et  i523.  MivB  :  Sorte  de  jeu  de  dés  duquel 

MiLLBGEOUX  :   Espèce  de  loup-  il  est  fort  souvent  question  dans  nos 

garou.  anciens  poètes;  il  étoU  trè»-dange- 

MiLLouE  9  miiior,  milor,  inilour  :  reux,  et  on  pouToit  s'y  ruiner  en  peu 

Meilleur;  melior;  et  mylord ,  bomme  de  temps, 

de  qualité ,  noble ,  riche.  Miner  :  Ouvrir  une  mine ,  Tex- 

Veu  doncquei  1«  rapport  ploiter  ;  minore, 

QiM  ai  maintenaiit  de  u  li  bonne  ville ,  Minete   :  Lieu  propre   à  jouer , 

View  toit ,  tMT  cenls  qui  U  naintiemie  tUe,      ^able  sur  laquelle  on  jouoit  a  la  mine. 
Ce  sont  mntms ,  doobtani  que  le  secours  ^  * 

"Vienne  sans  eulx  autoor  des  basses  cours;  À  Renier  comence  à  huchlerf 

Ce  sont  thonyns  (}nî  leurs  rentres  chérissent,  Je  juerai ,  fet-il  »  à  ti , 

£t  ont  grant  peur  qne  Tirres  encheriiaent  ;  Puisque  tu  m'en  as  aati , 

Ce  sont  milourdz  qui  ne  TOuUissent  point  Aloos  une  minete  qnerre  ; 

D*hostes  avoir  ;  c*est  le  Tray  nend  dn  point.  Et  li  prestres  desceut  à  terre. 

Crétin ,  EpUtrc  au  Roy  Charles  VIII.  Si  cmpasture  son  cheval. 

-,.                     .1                    -it  Tant  ont  quis  (cherchéi»)  à  mont  et  à  vat 

Et  mesmement  les  grans  miuours ,  r»  «m      *             •-  ^     i-.- 

Y.,  „      ,        .  I  •      ^L  Qu  u  ont  une  rninete  eslite , 

D  eues  furent  la  embourres.  v^  ti  •■.                     *•    \-. 

r     r           j     ^             A  '^t  Tiubaus  primes  s  i  aIiIo  , 

Le  Lover  des  fuisses  Amours ,  ^...  i    •      '      ...       .     , 

•^    .^      ^  „      ,  '              Qui  de  jouer  estoit  ardiinl , 

Cité  par  BoreL  t„  j        .  •  .    •              v 

*^  lies  dez  atamt  ainz  que  1  argent, 

MlLons ,  lisez  mi^lods  :  Droits  qui  Qoar  le  jeu  covoîte  et  désire. 

se  payoient  aux  seigneurs  à  chaque  *  Fabliau  du  prestre  et  des  deux 

mutation  de  propriétaires,  sur  les  Ribaus,  n^  7218. 

héritages  roturiers  non  sujets  aux  Minette  :  Droit  de  conduire  dt% 

droits  de  lods  et  ventes.  bleds  aux  marchés. 

Mirage  ,  mineUge  :  Droit  seigneu-  Mingner,  miner  :  Faire  des  mines, 

rîal  sur  le  mesurage  des  terres  et  sur  des  grimaces  ;  de  mimus, 

les  grains  mesurés  à  la  mine  ;  iqarché  Mingnikr  :  Manger,  selon  D.  Car- 

où  se  mesure  le  grain  à  la  mine ,  et  pentier. 

droit  sur  les  vins  ;  de  mirui  ;  en  bas.  Miif  grelins  :  Foible ,  débile ,  ma^ 

lat.  minagium,  lade,  qui  n'a  ni  forces,  ni  vigueur; 

MivAGÉzvK  9  minager,  minageur  :  de  minaere. 

Celui  qui  mesure  à  la  mine,  et  qui  Ministikr  :  Distribution  d'aumô- 

reçoit  le  droit  de  minage,  nés  ;  ministratio. 

Minant  :  Petit  chat.  Ministrkr  :  Servir,  aider,  don- 

Mincer:  Couper,  réduire  en  petits  uer  ;  trunistrare, 

morceaux.  On  dit  encore  en  Bour^  Minorace  :  Minorité,  jeune  Age; 


M 1  !i  MlK  igS 

en  bas.  lat.  mÎMorcnnîiaà,  formé  de  Mihavdiîb  :  Rcgai-der  aTec  alteii- 

minor  et  à'œtas.  tioii ,  examiner,  admirer  ;  miran. 

MiNOT  :  Certaine  mesure  de  terre,  Mircouton  :  Brugnon ,  fruit  qui 

la  moitié  d'une  mine;  ep  Picardie  il  ressemble  à  la  pécbe. 

se  dit  encore  d'une  mesure  de  sel  ou  Mire  ,  mirrCy  myrc  :  Cliîrurgien  , 

de  ffraîns.  médecin  nonconsultant  qui  iravaiU 

Mivoos  :  Affecté ,  doucereux.  ïoit  aussi  de  là  main  ;  les  consullans 

MiNu  :  Dénombrement,  détail ,  ou  ^  nommoient  fisiciens,  phUicicns  ; 

déclaration  de  toutes  les  terres ,  ren-  ^^  G"«  f^f*^  >  suivant  Borel  ;  en  bas 

tes,&c.  qu'un  nouveau  fermier  de-  B™«-  ''«'••  ^^^^^  «^*  anciens  poêles 

voit  donner  à  son  seigneur  lorsqu'il  «'  romanciers,  on  voit  souvent  des 

«nlroit  en  jouissance-,  de  minus.  J««y^*  ^'"«  employées  a  guérir  des' 

u  Tijr-      .  «  A^..:^^  »nj  mi'      plaies ,  parce  que  Ton  prétendoit ,  et 

MiiruEE  :  Minuter,  écrire  une  mi-    r         ^  r  ,        i~«  i  » 

,        ,  ^       .     _  nous  sommes  encore  dans  cette  per- 

aateienbas.  lat. //i//«f/<zre.  »  n       '..  •     *     i        ^ 

„•         .       ,T           j        •     •.     I  suasion ,  qu  elles  etoient  plus  com- 

MiNUiTEE  :  Heure  de  minuit ,  le  ji^^^t^,,  et  qu'elles  avoient  plus 

ailieu  de  la  nuit  ;  média  nocUs.  ^^  ,^^,  ^^^.  j^^^  ,^  ^^.^^    ^^^^^^ 

Mio ,  mioch  :  Le  muid ,  mesure  de  ^^  devers  ayant  été  blessé ,  fut  mené 
liquides  ;  modittm.  ^^^^^  un  cbastel ,  alors  :  «  Une  pucelle 

HiON  ,•  miou  :  Plus  petit  ;  mmus ,  ^^  j^^j,^  ,^  pristen  cure ,  sy  en  pensa 
w/wr;  du  Grec  mcion ,  petit  garçon  ;  tçHen^^nt  ^  ^^e  en  peu  d'espace  com- 
petite  mesure  de  vin;  en  bas  Bret.  ^^^^^  f^^^  ^  amender;  tant  le  fîst 
mtn,  minor,  minut.  assoulagier,queassezcompelamment 

Miou  :  Le  mien,  mon;  meus.  j^  gj  mengier  et  boire,  tellement  et 

MiouDRB  :  Meilleur  ;  meàor.  ^j  j^jç^  çj,  ^^^^  I,  pnceUe,  que  avant 

MiPAETi  :  De  deux  couleurs  ;  par-  ^^  ^^^  j^  ^^^^  f^^  p, ^^^  y  f^^  ^^.^ 
Ugé,  mis  en  deux.  ^u,  ^t  ^„  ^^m  guery  ». 

MiPARTia  :  Séparer,  parUger  par 
U  moitié. 

MiQUÉou ,  Miquiel  :  Michel ,  nom 
propre  d'Lomiue  ;  MichaëL. 

Miracle  (jeu  de)  :  Pièce  de  notre 
ancien  théâtre,  qui,  par  suite,  fut 
appelée  mystère ,  parce  qu'on  y  irair- 
toit  des  sujets  de  religion  ;  miracu- 
ium;  miracle  fie  S.  ff^idevert,  sorte 
de  maladie,  épilepsie,  mal  caduc. 

MiRâiLLER ,  miroailler:  Miroitier, 
inarchand  et  fabricant  de  miroirs. 

^oyez  Mi  RÉ  OR. 
Mil  ALI  ER  :  Platine  ou  écusson  de 

«crrure. 
MiRAMOM ELisr,  3f/r/i/7io//>t .'  B.oi  de 

^roc;   nom    commun   à  tous    les 

Grinces  Maures;  en  bas.  lat.  Mira- 

"'omeiinus. 
II. 


Quar  mon  mari  est,  je  toiu  dl. 

Bous  mires,  je  te  toui  ali , 

Cerlet  il  içet  plu»  de  mecines 

Et  de  Trais  jugeineos  d*orines  , 

Que  onqiirs  ne  sot  Ypocras. 

*  Fabliau  du  FUain  Mire;  c'est  le 
sujet  oà  Moiièrû  a  puisé  son  Mé- 
decin maigre  lui. 

Ile  flc^us  que  faire,  ne  qae  dire, 
Ne  pour  ma  pU je  trover  mire  , 
Ne  par  herbe  ,  oe  par  raciue 
Je  oe  peus  troTer  medicine. 

Roman  de  la  Rose» 

Hom,  enten  rt  jones  et  vieas, 
F.uteu  a  œui  se  garir  vieus , 
Fnfera  qai  mestier  as  de  mire; 
Keur  à  la  Dame  des  antieus, 
Fn  terre ,  en  cliiel  n*est  mire  tîru» 
Pour  rendre  à  toi  santé  entirc  : 
D'un  seul  rrgart  ta  pkis  atire 
D'oume  à  Uieu,  ne  jà  si  graut  ire 
Tf^ara  pour  tes  pc-clilez  mortieua, 
Diex  ne  U  Teut  rieus  escondire  , 

N 


f 


«94  MI 

De  11  paet-oo  bien  pour  roir  dire  : 
Che  que  It  Dune  rent  et  Diens. 
Miserere  du  Reclus,  parlant  de  la  Fjerge, 

MiEE ,  lisez  m*lre  :  Ma  colère. 

MiaKNCouLiE  :  Chagrin  9  peine. 

MiR^OB,  ndréorsymiroer^mirouer: 
Miroir,  glace  de  verre  fort  unie  et 
ëtamée  par  derrière  ;  de  mirari;  en 
bas  Bret.  mirein,  miras,  mirouer.  On 
nommoit  encore  la  branche  ainée 
d'une  famille ,  mirouer  de  fief. 

C'ert  U  miroer  periUeui, 
Oo  Narciisos  très  orgoeilleoi 
Mira  sa  face  et  set  yeux  vaira , 
Dont  il  chéat  paU  mort  toat  enrera  : 
Qui  en  mirouer  ae  mire 
If  e  pnist  aToir  besoin  de  mire. 
Roman  de  la  Rose  ,  parlant  de  Narcisse» 

MiBEK  :  Admirer ,  récompcntcr; 
te  regarder,  »e  mirer;  tnirari. 

MiREK  :  Traiter ,  donner  des  re- 
mèdes, guérir  ;  et  mirgiciner,  suivant 
D.  Carpentier. 

Mi&ESSE ,  mirresse  :  Femme  qui 
fait  l'office  de  mire  ou  de  médecin , 
femme  de  médecin. 

liora  m*en  reTÎng  an  pont  de  fnat  (de  boîa) , 

Où  qoidai  que  Bras  de  fer  fuat  (etoit). 

Que  jo  tout  soûl  j'oi  laissié  ; 

liflais  jo  le  vi  tout  eslaiwié, 

Désespéré  en  espérance 

Entrer,  que  onques  puis  m*acointance 

K'ama,  dès  qne  dévotion 

Me  mena  à  confesaion , 

E  penitance  la  miresse  : 

Par  une  sauclioie  espeate 

M'en  Tîng  tout  droit  à  espérance. 

Z>  Tournoiement  dAnteerist, 

MiEi  :  Mille;  milie ,  miUia. 

Per  aqui  (par-là)  monten  cent  m/n' anaetto 

(oiseaux  ) , 
Equant  (quelques-uns)  s'en  tornen    aval 
arreuso. 
Fragm.  de  la  Fie  de  Boèce,foL  a74. 

MiRiciDE  :  Qui  dit ,  qui  raconte 
des  merveilles  ;  mirabilis. 

MiHMAivDE  :  Petite  ville. 

MiKMB  :  Chaloupe ,  espèce  de  petit 
Taisseau. 


MIS 

MiEMET  :  Petit,  plus  petit  Vojcz 
Mbbme. 

MiROAiLLiBE  :  Miroitier. 
MiBouEB  :  Miroir. 

n 

Ml  BEES  :  Iles  d'Hyères. 

MiBBo  :  Nom  propre  de  Mjrhon , 
célèbre  statuaire  qui  vivoit  Bio  ans 
avant  la  fondation  de  Rome. 

Mis  :  Ambassadeur ,  intendant , 
envoyé;  missus, 

MisAUELFE  :  Qui  hait  son  frère. 

BfisAiLLE  :  Gageure ,  pari  ;  en  bas. 
\9X>%ùsa. 

MiSABGiirnB  :  Qui  ne  fait  point  cas 
de  l'argent ,  prodigue. 

'  MisGELLANEEs  :  Ouvragcs  ou  re- 
cueils qui  contiennent  différentes 
choses ,  mélanges  ;  de  miscellanea» 

MiSGiE ,  missie  :  District ,  juridic- 
tion ;  missio* 

Mise  :  Arbitrage,  sentence  d'ar- 
bitres ;  commission  à  quelqu'un  pour 
juger,  jugement  d'une  chambre  de 
justice  ;  dépense ,  pouvoir,  autorité , 
puusance;  missio. 

Mise  :  Enjeu ,  gageure. 

MiSEJoiNTES  :  Gages  que  les  par- 
ties adverses  donnoient  respective* 
ment  avant  de  plaider. 

Misée ABLETÉ  :  Misère ,  pauvreté , 
affliction ,  infortune ,  disgrâce  ;  mise- 
rabilitas;  en  anc.  Prov.  miseria;  en 
bas  Bret.  mis  ,  malheureux. 

MisEBE,  miseur  :  Arbitre,  juge 
délégué ,  expert. 

MisEEELE  :  Le  pseanme  miserere  , 
prière  pour  le  pardon  des  péchés. 

MisÉRicoBDE  :  Salle  des  hôtes  dans 
un  monastère. 

MisiBicoBDE  (épée  de)  :  Poignard 
très-pointu ,  sorte  d'cpée  fort  courte 
qui  faisoit  partie  de  Tarmement  des 
anciens  chevaliers  ;  ces  poignards 
étoient  ainsi  nommés ,  de  ce  que  les 
chevaliers  qui  avoient  terrassé  leurs 


MIS  MIS  19S 

ennemis  «  s'en  serroient  pour  les  tner  laquelle  on  enYoyoit  an  miss  ou  in- 

ft'ils  ne  crioient  miséricorde  ;  mise-  tendant  ;  de  missh* 

ncordia*  Missibr  :  Prêtre  chargé  de  dire  la 

Ca  .e  mUtreot  en  tTentore  ;  tuit  pmtrent  ^^  î  mLKSOnus,  de  aùssa. 
■bit  de  moines  et  portèrent  contJaos  et  misé-  MISSION  ,  mansiOn,  mesSion,  mis^ 


dMon»  lenr  robes  qui  estoient  Urgei.  siouns  :  Dépense ,  frab  ;  missio. 

Gam.deJyr,fiU.iZ%,r'*,  MissioMER  :   Faire  des  frais  « 

Qnat  ce  Tirent  et  aperçorent  les  Françob ,  quelqu'un. 

ai  prireat  petites  espées  qoe  il  aToient ,  et  BfxssoOOEB  :  Athlète,  archer}  OTÔ- 

%  «scritrent  que  on  férlt  d*estoc  par  dessons  mitgmttgm 

ks  etselles ,  on  li  Alenuns  estoient  plus  legie-  *  ^  j     ^  , 

fMent  armé.  A  teste  criée  fu  U  batalUe  grant  MlSSOLE  :  Sorte  de  froment  dont 

et  aortcl;  car  les  François  lenr  plnnjoicnt  lea  l'épi  n'a  pas  de  barbe. 

mdrkordes  es  costés  jusque*  aux  poins,  ai  ^isT ,  miste  :  Mêlé ,  embrouillé; 

fK  en  telc  manière  turent  Taincus  les  Alemaaa  ^ .•  ^,^  .  w»^.»A-:^«w     ^K.^.*    ...».*: 

I»  la  tonUTeté  des  François,  et  poî  ou  nient  '^^  ;  mystérieux  ,  obscur,  mystl- 

B*cn  cidiapn  que  a  ne  feussent  tuit  occU.  que ,  secret ,  caché  ;  mjsUcus  ;  vain , 

Nmngis ,  Jnnales  de  S,  Louis.  de  peu  de  poids ,  de  peu  de  science.^ 

MisBmiGOES  :  Bon ,  compatissant ,  '^^>  J^^  '  P^^P'*  »  ^^«'^  »"*»«*• 

miséricordieux;  misencors.  Aucuns  trîomfant  Alchimistes , 

a^                •         /  1.         \    r^i^           ^-1  AlTermans  en  paroles  mutes. 

MiSBS,  misses  (choses)  :  Chose  utile  Sommaire  PhUosophiq m  de  NUclas 

à  FEtat ,  somme  d'argent ,  dépense ,  ^amel,  cité  par  Borel. 

achat;  en  bas.  lat.  mUia,  misio.  Mistembht  :  D'une  manière  em- 

MiSEsins  :  Vieux  habits,  yieilles  brouiUéc  ;  mistim ;  et  artistement , 

bardes.  Fojez  Jus.  nvec  art ,  selon  D.  Carpentier. 

MiSBua  :  Juge,arbitre  ;  procureur,  Mistbrb  :  Ouvrage ,  pièce  de  théâ- 

celni  qu'ona  chargé  de  suivre  et  exé-  tre  ;  mfsUrium;  métier,  emploi ,  mi- 

enter  une  affaire  ;  missus.  nistère;  mimsterium;  en  basse  lat. 

BIuiR  :  Mettre ,  envoyer  ;  mittere.  misterium. 

Mistreta,  envoyèrent  ;  misty  misist,  Mistébiaz  :  Caché ,  obscur,  mys- 

envoya,  eut  envoyé.  ij^pe;  mysùcus. 

Ib  en  Tont  au  rivage ,  si  font  les  nez  cargier ,  Gieres  parfait  lo  preschement  el  quinzime 

PlnsîJHUi£rviirTiuillequenelorfnstmestier.  jor  soi   retomat  al  monstier,   et  Jà  quant 

Bxman  de  Florence  de  Borne.  "  f«"«»^«  ^««^n*  apeleit  ensemble,  stanz  en 

mei ,  pr jst  lo  ^crament  del  cors  et  del  sanc 

MlÊODOVK^missaûdour:  Coursier,  delSaïUor,  et  manés  comenzat  avoc  eaz  le» 

cheval  de  bauille ,  selon  B.  Carpen-  '»«'«;^  ^J**"^"^  P»«lnies. 

tierjetdans  Borel,  qui  cite  P«rceval,  Dud.de  S.  Grégowe,  lu^.  ^,eAap.  ii. 

missidore  est  un  athlète.  Quinto  decimo  igitur  die  ad  monastenum 

-mm                 mv*       t       1*          jt'   f  suum  peracta  prœdicatiane ,  reversus  est , 

MlUAU  :  Mmel,    livre  d  église;  iii,,„'fratribm  con^aù  'adstam  in  mJ. 

ffussale,  dio ,  sacramentum  Dominici  corporis  et  sam- 

Missb  :  Part ,  portion  ;  missio.  guinis  sumpsit ,  moxqne  cum  eis  uijsticos 

Missi  DOMiHici  :  Envoyésd'un  sou-  P^'»orum  cantus  exorsus  est. 

^erain  pour  examiner  la  conduite  des  Mistral  :  Pièce ,  morceau, 

comtes  et  des  juges  de  province ,  et  Mistral  ,  mistrale  :  Bailli ,  agent , 

pour  y  juger  les  causes  dévolues  au  prévôt ,  celui  qui  lève  les  droits  d'un 

Mtiverain ;  de  missus.  seigneur  et  veille  à  %ei  intérêts»  ofû- 

MissiB  :  Généralité,  province  dana  cier  de  justice  pour  recevoir 4e«  caas ; 

a 


/' 


19^                  MIT  M  O  À 

de  mimsteriaUs  ou  de  magistratio;  Mitié  :  Moitié,  division  en  denx 

en  anc.  Proy.  maëstraly  mmjMstraoUf  parties  égales. 

mistrali,  misiraou.  Mitis  ,  mûon ,  mitoux  :  Gros  chat  ; 

Mistral»  :    Charge    de    baiUi  ,  etaufiffuré,  hypocrite; /mto;  en  bas 

agence ,  charge  d*homme  d'affaires  ;  Bret.  mitouicq, 

ininisterium;  en  bas.  lat.  mistraUa,  Mitow:  Certaine  mesure  d«  grains. 

mifdstralia,  MrroTAirr  :  Mitoyen,  qui  est  entre 

Mi^TEE  :  Maître  des  hautes  œurres,  deux  ;  de  médius.  Voyez  Moinvir. 

bourreau ,  selon  D.  Carpentier.  Mitotkrie  ,  metofene  :  Sépara- 

MisTRENT  :  Envoyèrent ,  mirent  ;  tîon  de  deux  hériugcs  coof  îgus,  mur 

de  vrUuere»  mitoyen.    . 

Ce  fu  à  on  juesdl  de  rAs^lucIoa ,  MiTEB  DE  PAPIER  :  Punition  pour 

Qoe  11  Jyif vous  prittrent  et  OTÛiyvAf enprîsou.  différens  crimes. 

Ammii  de  Florence  de  Borne.  MiTTR  :  Moitié  ;  médium  ;  mesure 

MisTURLET  :  Fanfaron ,  petit  doc-  po^ir  le  bled  et  le  sel. 

leur,  qui  se  mêle  de  tout.  Mitte  :  Ancienne  petite  monnoîe 

MiTADEirc  :  Bled  méteil  ;  de  mistus,  de  cuivre  ;  en  bas.  lat.  mitta. 

MiTADENQ  :  Certaine  mesure  de  Mixte  a    ;    Mettre ,    employer  ; 

grains  méteils  ;  de  mistura  ;  en  bas.  ^niitcre, 

lat.  ^mitadeneus.  Mixture,  misUire  :  Bled -méteil , 

Mit  AILLE  :  Petite  monnoie  de  cui-  P«|»^  grain  ;   au  figuré ,   mélange  ; 

▼re  ;  ferraille ,  mitraille.  mistura. 

MlTAlNlBR  :  Faiseur  de  gants  et  de  Mal*  k  cuy  apartîent  cette  misutre,  et  à 

mitaines  ;  de  mittere;  en  bas.  lat.  mi-  c»7  «i^et  cUt  avenemenz. 

taruiy  mitaine  ;  en  bas  Bret.  mittain.  Sermons  de  s.  Bernard,  fol.  5i. 

MiTAN  :  Milieu  ;  médium.  Ce  terme  ^^  «^"Z'"  interetthttc  conmiitio  ?  cui  hoc 

est  encore  en  usage  dans  la  Bourgo-  "^^"^  prœstaeurP 

gne,  la  Picardie,  la  Franche- Comté,  Mizote  :  Espèce  de  foin,  ou  de 

le  Perche ,  &c.  Dans  un  titre  du  cha-  fourrage. 

pitre  de  S.  Honoré,  de  1576,  il  est  MoABiciENjJWbfl^/c/e/M»;  Moabite, 

dit  qu'un  nommé  TEspinasse  étoit  peuple  qui  habit  oit  une  partie  de 

propriétaire  d*une  maison ,  sise  rue  TArabie ,  et  qui  descendoit  de  Loth 

Froidmantel ,  contenant  deux  corps-  et  de  sa  fille  ainée. 

de^logis ,  une  cour  au  mitan.  Lo„  estoit  un  bom  coUia  â  Elîmclech,  qui 

MlTAlflER  :   Fermier,  laboureur  ,  ettoit  hom  jluissanot ,  Booz  par  noan  :  et  la 

métayer  qui  afferme  à  moitié  profit,  -M^a^ic^»»^  di«t  à  Ruth  sa  soecre,  •!  in  le 

qui  partage  avec  son  propriétaire.  ^^"°^"  »  J^  ™|  e*  champ  et  qniUeroi 

^   »»               ikM           •       j             •            j  ••?«  q»"  averont  cheos  df-t  mainii  des  aianutz 

Mite    :    Monnoie    de     cuivre    de  en  <ju«-l  lieu  que  je  troeffe  en  moi  la  grâce  de 

Flandre.  la  bonaîrelée  del  Seignor, 

M1TE-MOE  :  Qui  affecte  une  dou-  Bib/e,  Livre  de  Bueh ,  chap.  a  ,  ^vers,  1. 

ceur  hypocrite.  EratautemvîroEUmehckconumguineus, 

MlTEMPS   :    Temps    intermédiaire  ^^"^o potem ,  et  ma^nantm  o/mm ,  nomme 

d'une  date  à  une  autre.  ^^*  '  dJxitqum.futh  MoabUis  ad  eocrum 

suam:stjaàeSgmmdaminagrt4M,  eteo/Zi- 

Pierre  iera  foorclot  ,  •  il  ne  foanust  de  gam  spicas ,  qua:  fiigerint  manm  meten^ 

réponse   dedans   mi-temps  de  1  assise   pro-  tium,  ubictimque  clementis  inme  patris/A- 

oliâint.                    Coutume  de  BeMiwoists,  miiias  reperero  groHésm. 


MGE 

MoACE  :  Moulure;  de  molUura. 

MoAYEz ,  mouée  :  Amms  d*ëchalM 
qui  restent  dans  les  lignes  pendant 
VUrer,  ce  qui  suffit  pour  écbalaMer 
b  huitième  partie  d'un  jour  de  Tignet. 

MoiKucE  :  Nom  d*nne  cloche  à 
AbbeviJie,  qui  régloit  le  travail  des 
ovfriers. 

MoBiLiAiBK  (contraet)  :  Q«i  gob- 
ceme  les  meubles  ;  de  mobilis, 

MoBLE  :  Meuble ,  ustensile. 

MocE  :  Colline,  hauteur,  énfii- 
nence. 

MocHÉ  :  Femme  adfaltère,  de  mau- 
Taise  conduite  ;  mœcha  ;  et  suirant 
D.  Carpentier,  femme ,  <épouse. 

MocBESisT ,  lisez  m*ochesist  :  Me 
tua  ;  â^ocddere. 

MocQUE  :  Raillerie ,  badinage. 

if  lelevr  ay  bien  dit  de»  le  coimnenceineiit, 
Kais  il  lenr  e»t  ad? is  aue  cVst  rnoofue. 

Despiners,  Nouvelle  XIII*, 

Mode  :  Modène  ,  ville  d'Italie  ; 
Mvûna, 

MoDEEi!«  :  Muid,  sorte  de  mesure; 
modiiu  ;  du  Grec  modios  ;  en  bas 
Brci,  modd, 

MoDET.ATURE:MQulure;de  modus. 

Modérer  :  Mesure  de  terre  pour 
bquelle  il  faut  un  muid  de  semaille; 
de  modius. 

MoDLE  :  Manière ,  façon ,  modèle. 

Et  Tolt  par  ço  U  Rel^  que  tes  home*  fiu- 
KBt  od  1^  charpentiert  le  Rei  Yram ,  pur 
daaer  lea  modles  et  lei  meauret  del  nulrein 
^  cil  abatire  nt. 

Livre  des  Rois,  fol  85,  it». 

MoDOAL  :  Tuteur,  curateur,  gou* 
▼emeur. 

MoouREHOK  :  Bled  de  mouture  ;  en 
bas.  lat  moletrinum ,  moduranchia» 

MoDURiEEE  :  Espèce  de  mesure 
àt  terre. 

MoE  :  Agitation  de  la  bouche , 
^Tancement  des  lèvres,  mine,  gri- 
^2ca,  moue;  en  bas.  lat.  moa,  de 


MOE  197 

movertm — Dans  Im  Farce  de  Pathelin , 
le  Drapier  demande  à  Guillemet  te  s*il 
ne  mangera  de  l'oye ,  elle  lui  répond  : 

C*eat  très  belle  demande  ; 
Ah,  Sire  !  ce n'eat  paa  Tîande 
Pour  naladet.  Manges  to%  oet , 
San*  noua  Tanir  jouer  dc-s  moes  / 
Par  ma  foy,  Tont  ettea  trop  aite. 

Pathetin, 

MoBBLE  :  Meuble ,  ustensile  de 
ménage. 

MoÊE  :  Environ  six  arpens  de  terre, 
ce  qui  peut  employer  un  muid  de 
semence  ;  de  modius* 

MoELiN  :  Moulin  ;  moUnum*      ^ 

MoEMENT  :  Conséquence  ,  force  , 
valeur  ;  de  motio,  motus;  en  bas.  lat. 
momenium, 

MoÉMEL  :  Espèce  de  petit  cor  de 
cbaase ,  petite  trompe. 

MoBB  :  Changer,  agiier,  remuer, 
toucher,  exciter,  émouvoir;  movere, 

Quar  qnaotes  aeat«iieea  11  moet  alai  corne 
par  demandiae ,  alai  corne  tantea  peraones  dea 
dÎTeraea  prent  en  aoi. 

Dût!,  de  S.  Grégoire,  AV.  4,  chap.  4. 

JYam  qnot  sententias  qiuuiper  inquisitto* 
nem  movet ,  quasi  tôt  in  se  persotuu  diverso- 
rum  suspidt. 

MoEBGissoH»  :  Mourrions  ;  du 
Terbe  morir;  mon. 

Et  dbtrent  à  Moyaea  :  aepnltnres  par  aven* 
tnrea  ne  forent  en  Egîpte  ;  por  céo  nos  a»  ta 
met  née  que  oot  moergissons  el  désert. 

Bible ,  Exode,  chap.  14 ,  vers.  1 1. 

Et  dixenmt  ad  Mojmen  :  farsitan  'non 
erant  sepulchra  in  j^gjpio,  ideà  tulisn  nos 
ut  moreremur  in  solitudme, 

MoEsoN  :  Prix  d*un  bail  à  ferme. 

MoETE  :  Oiseau  de  rivière  qui  va 
à  tous  vents  ;  on  le  regarde ,  en  cer- 
taines provinces  ,  comme  un  avant- 
coureur  de  fâcheux  accidens. 

MoËTES,  moéttes  :  Passade,  folie, 
tours ,  mouvemens  ;  Borel  dit  qu'il 
vient  de  moveo,  faire  la  moue.  Fojez 
MoE. 

3 


M*oBt  engendré  mainte  ettsColore  i 
Kt  fait  faire  malntet  moëUes  ; 
Car  pour  r^os  j'ay  en  fonlore/ 

Coquillart,  cité  par  BortL 

MoÉTETÉ  :  Moiteur  ,  humidité  ; . 
mador, 

MoFFLB  ,  m(/lc ,  motffle  :  Tas , 
monceau;  espèce  de  gros  gant;  en 
bas.  lat.  muffulay  mqff'ula, 

MoFFLET  :  Pain  blanc,  pain  mollet. 

MoGiN  :  Fromage  mou;  de  ma^ 
didus. 

MoGifE  :  Moine ,  religieux  ;  mona-* 
chus  ;  du  Grec  monaàhos,  seul. 
^  Moi  ,  moie  :  Mien ,  mienne ,  mon  » 
ma  ;  meus^  mea. 

7rere  qni  t*a  ce  fait ,  nel*  me  celer  ta  mie  : 
En  la  moii  foi ,  Sire ,  ne  lalrai  nel*  vont  die , 
Ofaleiiient  m*a  bailli  Florence  TOttre  amie, 
L*autrier  qnant  retournamet  à  Rome  la  garnie. 

Bùman  de  Fhrence  de  Rome^ 

Moi ,  mùie  :  Tas ,  amas ,  monceau 
de  bled  en  gerbes  qu'on  laisse  dans  les 
champs,  et  qu*on  amoncelé  en  meule. 

Moi  BLE  :  Meuble,  ustensile  de  mé- 
nage; mobîHs. 

MoiGHiiTE  :  Servante,  jeun'e  fille 
en  général.  Voyez  Me  se  hi  ne. 

Cil  fet  pediid"  de  char  qui  tient  franche 
famé  XMr  eaose  de  lecherie  et  ne-  mie  de  ma- 
riage exceptée  sa  moichtne. 

te  Livre  de  Justice  et  de  Plet,Jol,  19a. 

MoicTENEiE  :  Fruits  ou  revenus 
d*une  métairie. 

Moie  :  Tas,  monceau.  Voy.  Mote 
et  Mie. 

Molli  E  .'Certaine  mesure  de  terre; 
de  modius, 

MoisL  :  Moyeu  de  voiture.  Moièl 
t^uefy  jaune  d'oeuf;  moiêl  de  bled , 
tas  de  bled. 

Moii^NEAU ,  moiemau  :  Moyenne 
trompette ,  petit  cor  de  chasse  ;  de 
médius. 

MoiENiEEEEs ,  moyenneres  :  Mé- 
diateur, entremetteur;  medtaton 


MOT 

MoiXHif  BmNT,  tnoyenement  :  Mé- 
diation ,  entremise. 

MoiENHEE,  moiener,  moyener, 
moyenner  :  Traiter,  transiger  ;  par- 
tager par  le  milieu ,  séparer  en  deux 
parties  égales ,  faire  l'action  de  mé- 
diateur, chercher  des  fempéramens , 
se  mettre  entre  deux  parties  pour  let 
accorder,  les  concilier. 

CheTaliers,  enten  la  doctrine 
De  traire  espée  de  gaine , 
U  n*ett  tant  de  detgaîner 
Se  justiche  nel*  de^gatoe  , 
Jttstiche ,  Ghi#  nont  a  bon  signe , 
Car  on  pnet  mont  bien  assener 
A  son  mestier  an  non  sooner , 
Bien  commenchier ,  bien  moiener 
Yent  jnstiche ,  s*en  bien  defiiie 
Justiche  Tcut  sans  fausouner 
Toute  rien  justement  mener 
Et  mesurer  à  juste  mine. 

Boman  de  Charité ,  strophe  5o. 

MoiEs  :  Moi ,  ma  ;  mien,  miennes , 
mes.  Voyez  Moi. 

Quant  Reniers  vit  qu*il  sont  si  pris. 
Si  lor  dist ,  moult  estes  engrès 
De  savoir  à  cui  eles  sont  ; 
Foi  que  doi  Dieu  qui  fist  le  mont , 
Moies  sont  et  ce  qui  est  eut . 

Fabliau  de  la  Borse  pleine  de  Sens, 
par  Rutebeuf, 

MoiEToiEiB  :  Ferme ,  mélairie , 
maison  de  campagne  ;  medîaittra^ 

MoiEUF ,  moyeu  :  Jaune  d*œuf. 

MoiGNER  ,  moiner  :  Amener,  me- 
ner, conduire  ;  minore,  Moignerjoie, 
se  réjouir  ;  moigner  dolor,  s'attrister. 

Jhesus  naist;  moighet  joye  cil  ki  ke  ce  soit 
cuj  li  conscieoce  des  péchiez  jngieret  col» 
panle  de  permenant  dampnatlon. 

Sermons  de  S.  Bernard,  fol.  ao. 

Nasciiur  ergo  Jhesus  :  gaudeat  quisquis 
nie  est,  quem  perpétuas  damnadonis  reum 
ad/udicahat  consaentia  peceatorum. 

MoiGNEUx  :  Office  de  cuisine  chea 
le  Roi. 

Moue  :  Mesure  de  terre  qui  con- 
tient un  muîd  de  semaille  ;  de  modiu9. 


MOI 

MoiLEE,  moUier,  moUier,  moillier, 
9HoUer,  mouillé,  moulier,  mouUier  : 
Femme ,  époiue  ;  mulier;  en  ËsfMig. 
tnmger;  en  lul*  mogUe;  en  anc.  ProT. 
moihèr,  moliër^  moUèr. 

CooToitîte  me  loasprît  pour  TaToir  «pM  je 
▼T  ^  gru<l  :  U  fenae  je  prît  à  moilkr  (  je 
pris  toa  époote  poor  me  fcoHM  )  et  espoB- 
My,  vonUist  ou  non  ;  Bai*  au  plutôt  qu'elle 

rest  se  etchappa  de  moy,  et  te  plaJngnit  à 
jestîce.       Âommn  de  Gérard  de  Nevert, 


ala  Bertrao  à  Pontortoo; 
là  te  tiat  à  aeloar  par  la  morte  laisoB 
Et  f o  o  sa  modlier  à  la  dere  façon. 

La  Fie  de  du  Guetelim* 

8*mM  boms  antre  famé  «paire , 
Petit  en  toi  blastengier 
5a  momUUer  :  mè  à  tont  dîa 
Est  li  preodoma  etcliarais 
sa  faose  folie. 


fûés.  F^amf,,  Mst,  du  Fatiean,  n?  xSas, 
fol.  iSê,A',  col,  X. 

MoiLLE&ON  :  Enduit  fait  avec  de 
la  moulée,  Voyes  Mol^e. 

MoiLLO]V5EE  :  Enduire,  crépir. 

MoiLOK  :  Tasse,  coupe. 

MoiHDEB  n*ANS ,  moindre  ^age  : 
IGoeur  ;  minor  tuUus, 

MoiEE  9  moinnes  ;  au  pluriel  mci- 
MeauLr,  moinets:  Moineau,  sorte  d'oi- 
seau ,  le  passer  des  Latins  ;  on  l'ap- 
pelle encore  dans  plusieurs  provinces, 
passe ,  passereau  y  passeron  i  les  pots 
que  Ton  métaux  murs  pour  les  faÎEe 
conter,  sont  nommés  pots  à  passer 
du  GncféêPêÇy  en  bas.  la  t.  monielius; 
en  Normandie ,  moisson  ;  à  Lyon  , 
inoniau;  à  Vskrïi  ^  pierrot. 

MoiVE  :  Il  conduit,  il  mène;  minat^ 
du  Terbe  moiner,  conduire ,  mener. 

M oiHEL ,  moiniau,  rnoisnel,  mois^ 
net;  au  pluriel  moineaulx,  moineaux: 
Espèce  de  petite  trompette  ou  cor  de 
chasse,  petite  cloche;  de  minus.  Les 
petites  cloches  qui  étoient  à  Notre- 
Dame  de  Paris,  dans  le  petit  clocher 
qui  est  sar  la  clef  de  la  croisée ,  ont 


MOI  199 

été  appelées  moisÊcaux ,  jusqu'au 
temps  de  leur  destruction. 

MoiVEL  :  Moindre,  moyen  ;  minor, 
médius.  Voyez  MoiiwEAU. 

MoiHBE  :  Mener ,  conduire  9  se 
comporter,  traiter  bien  ou  mal ,  te 
gouTcmer;  minore, 

Grans  charroia  mMneJBTct  fians  aommct 
Par  ces  fores,  et  si  T*OBt  htommei 
Oè  il  font  taille  et  graax  prisea, 
Lor  ententes  ont  tontes  mîMS 
A  eonqnerre  quant  que  il  roient  : 
Les  porres  gens  molt  s*en  effroient. 
Que  il  gietent  fors  de  lor  terre; 
Toaa  le»  euToient  k  pain  qnerre. 

Bikle  Guiotf  "vers  i^kB  p  parlant 
des  Mornes  de  CàeoMuc, 

MoiiTBssE ,  moinette  :  Religieuse  ; 
moniaiis, 

MomoiiAOB ,  moit^pùage  :  Profet» 
sion  monastique ,  monacale. 

MoiNGNE  :  Moine,  religieux;  mo* 
nachus;  du  Grec  fêêfmxjitn 

Moimgites ,  Provoires ,  Clers  s'enfuseat , 
£t  li  paiena  moustiers  destruient. 

Roman  du  Hou ,  fol.  10. 

MoiNioT  :  Enfant  de  choeur;  de 
monachus;  en  bas  Bret.  et  en  Gallois 
manachy  moine. 

MoiHTti  :  Moitié. 

Mois ,  moison  :  Maison  de  campa- 
gne à  laquelle  il  y  a  des  terres  atra- 
àiées,  métairie  ;  bail  a  ferme  ;  mansio; 
traité  fait  a^ec  un  laboureur,  et  par 
lequel  il  s'oblige  à  cultiver  et  ense- 
mencer les  terres ,  à  condition  d'en 
partager  les  fruits  avec  le  proprié* 
taire  ;  en  bas.  lat.  moiso.  Voyez  Mas. 

Mois  fe val  :  Le  mois  de  juillet , 
temps  auquel  on  récolte  les  foins. 

Moïse  EAU  :  Cloche  moyenne  ;  petit 
cor,  petite  trompette. 

MoisNEL,i7UM/ner;  Moineau,  sorte 
d'oiseau. 

Tout  U  moisnet  dehors  estolent 
Qni  au  bled  aproismier  n*osoicnt. 

U  Bestiaire ^n^  jg/^ffol»  lii»  ^* 

4 


apa                 MOI  MOL 

Moisoir (droit dé):  Le. gMÛn  qu'on  humide;  mùttus,  partie,  de  nûscere* 

devoit  au  seignent  pour  M  tenreiL  Voyez  la  citation  de  Fisicien. 

qu'où  eoiemençoit  ;  rederv^ance  qiii  se  .  -  Moiste  :  Sournois ,  dissimulé ,  ca- 

payoit  en  fruits,  de  la  terre.    .  ché ,  qui  est  en-dessout. 

MoxBovr:  Mesure,  forme  ;  m^/7/iira;  Moistesrik,  moàmene,  maiioirie, 

espèce  de  bail  .à  ferme ,  prix  ou  re^  moiturie  :  Moitié  <lcs  fruits  ou  reve- 

venu  de  ce  bail.  nus ,  bail  à  moitié  des  fruits  ou  reve- 

C€  «ml  Itt  moimm  det  dra»  qui  vîeaent  as  »«*•  DonntT  à  moiunrir  ou  h  moi- 

foires.  Airas  tte«t  xsxrnt  «iinet  «  Monsterf  ni  iurte  :  Louer  pour  la  moitié  des  fruits. 

xxTannes,  AubcTila  xxiT  «unes,  BroÎMeles  MoiSTRR  :  Emplâtce,  cataplasme, 

xxxauncs           ..  5.1>«ni..  Pari,  et  Li^y  remède  ;  de  m^r/£/.ç  ou  de /w«r/or. 

ïiont  point  de  mouùn,  mais  il  Tesdent  par  ,,          ,.            ^         ,»,             «         t( 

anlnesr  MoiT,  lisez  m  Oit  :  M  entend^  m  e- 

Dénomhrement éet Faites  dB  Champ€Ûgne  coûte.  Se  Diex.  moil  :  Si  Dieu  m'en* 

et  de  Brw ,  €t  des  Marehamdises  qui  tend. 

iV  vendtuent,  Mfs.  de^  Valise  de  -mm                            •«         '             v  ' 

iCn„  coti  If.no  ^Jol.  .sTr'.  „,  Mo"AnLK  .  moitange ,    moUeen  : 

.          ^.              .  Bled  ou  c:ram  méteil.  petit  ^rain. 

Mot»OH,mo«*o/i.0.se«uqttvponr-  5,^,^^^  .  ^^.^j^    pirfie ^gale  de 

ro.1  élrc  le  moineau.  L  o.seau  que  ^^^^  ^^^^^^     ^^  J^^^^    j^^^^  ^ 

7    .    ,,                         "^       1          .  //ï0^a«;Louer  un  bien  pour  la  moitié 

etoit  d  une  grosseur  entre  le  moisson  ^      fruits 

et  le  roitelet.  Moitaiere    :    Ferme,    métairie, 

Li  olbiaz-fu  merTeines  gens,  grange  ;  meditaria. 

Moult  ieroit  jjranx  detriemens .  ]VtoiTARlE  :  Moitié dn  produit  d'uu 

.Se  TOS  disoie  sa  Taçon  :  -,                    ...                •        ^ 

n  ej^toit  menrcs  d'un  moisson  ,  bien  ;  dumdium, 

T.t-fa  plus  grand  du  roiitel,  MoiTÉElLlE  (tenir  à)  :  Louer  pour 

Si  cbantott  ai  bien  et  si  Jiel,  la  moitié  des  fruits. 

rorsignot .  nielle,  ne  mâiivis  MoiTENCÉ.   Voyet  MoiTABLE. 

rie  réslornel ,  ce  m  est  ans ,  *j-        ,     .          •          %»             j 

Chans  d'abc,  u^  de  kalondre  MoiT^oN,  motion:  Mesure  de  terre 

>'Vsto!t  si  plaibans  à  entendre  .  OU  de  grains  ;  modiust;  en  bas.  lat. 

Com  iert  U  siens  ,  bien  le  sachiez.  jnoiso, 

♦  Li  Lais  de  VOiselet.  MoiTERiE  :  Ferrite ,  métairie. 

MoisoNBE  :  Affermer  une  Jerre  4  '    MoitERiER  ,  môitoièn  ,  moitoier, 

ifiow.  Voyez  ce  mot.  i^àitoyer,  rnoitrier  :  Fermier  sissodé 

MoisoNiER  ,  fnoisonnier:  Fi^rmier,  pour  la  moitié  du  revefau  d'un  bien , 

métayer,  amodiateur,  qui  tient  une  d'une  leriv  ;  métayer ,  liomme  qui 

ferme,  une  métairie  à  moitié  profit  j  tient  une  morte  scrVile  et  roturière.  ' 

celui  qui  p^iyoit  le  droi^  de  maisj  Moitien,  mo/Vox/?/?.*  Mitoyen,  qui 

en  bas.  lat.  mansionarius.  est  entre  deux;  de  médius;  formé  de 

MoissERON  :•  Mousseron,  sorte  de  mien  et  de  tien,  selon  Pasqtiier. 

champigiion  blano* .  Moitressr    :    Métairie,    ferme; 

MoissiNE  :  Marc  de  raisin ,  lie  de  medietaritt. 

TÎn;  pampre  de  yignes  où  tiennent  Mokéis  ,  mokesons  ^  mokesoum  : 

les  grappes.  Railleries  ,  moqueries. 

Moisson  ,   moissaun  :  Gerbe   de  Moi.  :  lie  gras  de  la  jambe ,  le  mol- 
grains.  /^o/e2^Moisoir.  let;  de  mollis, 

MoiiVE  y  moixtc  :  Moite  ,  tiède  ,  Moi.arle  (grain)  :  Grain  qui  doit 


MOL 

tffrr  moulu  aa  moulin  du  seigneur; 
de  mola, 

MoLACE  :  Droit  de  monture;  tré- 
mie de  moulin;  de  mola, 

MoLAA ,  molartl  :  Hauteur,  émi* 
nence  ,  tertre  ;  niriile  de  monliu  ; 
maies,  mola;  en  bas.  lat.  moiare , 
molaris. 

MoLDEi  :  Blessé ,  brisé ,  meurtri. 

Mol  DE  1  a  :  Meurtrir,  blesser.  Fojr. 
HEcanaE. 

Mole  :  Botte, gerbe,  faisceau,  tas, 
anas  ;  meule  de  moulin  ;  mola,  moles; 
da  Grec  fiiXfi  ;  en  bas  Bret.  melin, 

F't  pint  •  fort  et  dur»  les  Lras 

Bntt  Peroagnf  ,  nf.  Pierre  à  bra« ; 

Sa  pottnnce  n Vst  mie  mole  (mollit) , 

Re  tonrne  mons ,  ne  toame  mole , 

?I*coraf é  cucr ,  nVnragé  pance 

Tt'oiit  envers  lui  poiut  de  puitMOCe , 

Trdp  fait  à  li  mal  batillier, 

Bien  tet  Déablet  catilUer 

CtHû  qm\  de  rient  le  courrouce , 

I^'cst  &OÎ1,  ne  Qnent,  •*«nTert  lui  gronce» 

A  on  seul  cop  ne  Test  frouc. 

Gautier  de  Coiusi ,  liv,  i ,  chap.  35. 

MoLÉB,  molety  moUée ,  mollet: 
Espèce  de  ciment  qu*on  tire  des  auges 
des  couteliers  et  des  taillandiers;  suie 
oa  noir  de  chaudière  ;  mollis. 

Molequin  ,  meulekain ,  molechtn  ,■ 
moleA'ain,  molokinj  moloquin,  mu- 
kkin  :  Sorte  d*étoffe  précieuse,  voile, 
manteau.  Dans  le  Roman  de  la  Rose 
il  ligmGc  étoffe ,  et  dans  la  Court  da 
Paradis ,  robe ,  Tétement. 

tt  pnis  lui  oste,  et  paît  r*ast«Ie 
CoB  li  tîet  bien  robe  de  taye  ; 
CivdMu ,  tnolekauu  abêtis  (liattabi*) 
Yndrt,  vermau»,  jauuet  et  bit. 

Roman  de  la  Hose. 

f<»-voa  Jkt  Oanet  nariéct , 

Moalt  très  nublemeat  atoraéat, 

Qat  iarent  aToec  ior  Seignor* 

^  loianté  et  par  amor»  ; 

^Wcaaa  ot  Tetta  cbainste  blancbe , 

^lot  blant  qoe  ne  soit  nol»  tor  bramcha , 

^  moUfmns  moult  avenant , 

^  «M  léoit  i*astr«  Icoant , 


MOL  Mt 

Kt  chaatoieBt  èm  cnar  joli  : 

«  £n*î  doit  Dame  aler  à  ao»  aai  ■». 

*Fabiiau  de  la  Comrt  de  ParadU, 

Moleste  :  Tort ,  grief,  dommage  ; 
ennui ,  chagrin ,  fâcherie ,  peine ,  fa- 
tigue ,  incommodité,  inquiétude,  em- 
barras ,  opposition  ;  molestia  ;  en  bas 
Bret.  molest ,  femme  hargneuse  et 
grondeuse. 

Povreté  tîet  à  Tantre  diîef , 

Plaine  de  honte  et  de  meteliief , 

Qui  trop  tenffre  an  cnear  grtnt  moUsm, 

Trop  fait  de  hontcnaes  reqtatta^ 

Et  trop  est  de  dar  eteoaditt. 

Et  n*a  ne  bont  faits ,  ne  bona  dits  , 

Ife  deleetaUea,  ne  plaiaana. 

iU>man  de  la  Mosê. 

MoLHi ,  molher,  molhier,  mouillé, 
moulhé  :  Épouse ,  femme  mariée  ; 
mulier.  Voyez  Moilee. 

MoLicE  :  Tireur  et  tailleur  de  meu- 
les à  moulin  ;  molitor, 

Moi.iEEE,  moUeur,  molin,  moUnet, 
moliner,  moUin  y  moulier  :  Moulin  ; 
en  bas.  lat.  molinum,  molinus;  en 
bas  Bret.  melL  Molin  brasèrèt  :  Mou- 
lin à  moudre  le  grain  propre  à  brasser 
la  bière. 

MoLiNEt,  molinel  :  Petit  moulin  ; 
sorte  de  bâton  de  défense  ;  molinum. 

MoLiNiEE  :  Meunier,  ouvrier  en 
moulins,  constructeur  et  estimateur 
de  moulins;  molitor;  en  bas.  lat. 
molinanus,  molnarius  ;  en  bas  Bret. 
meliner,  melinyVy  miliner, 

MoLLACE  :  Droit  des  mouleurs  de 
bois ,  selon  D.  Carpentier. 

MoLLâiEBA  :  Mesurer  le  bois  dans 
la  molle,  mesure  qui  répond  au  stère, 
ou  à  |-  de  la  corde  ;  de  mola. 

Molle,  moule  :  Mesure  de  bois  Ta- 
lant  un  stère  ;  d*où  moUer,  mesurer 
le  bois  dans  le  molle;  et  moUeur, 
celui  qui  le  mesure. 

Mollequikiee  :  Tisserand, 'mar<- 
chand  de  l'étoffe  appelée  molechin, 
msoloqmimf  wtoiochinarim. 


so4  MON 

Moinkni  :  Monnoyé  ;  en  bas.  lat. 
monetadus. 

Movovi JLcn^moniiige  :  Profession 
monastique;  de  monachus, 

9 

Li  Mtnnt  noir  tont  si  turque , 
Et  ce  devant  derrter  tonié , 
Que  cU  qui  t'en  TOudroit  istir 
Ne  porroit  miex  tiecle  g'erfUr. 
Il  toafferront  aoti  le  pi§ 
Kt  monimge  por  ont  dit , 
Kt  pins  i  mrorott  fltp»e  TÎe 
C*e«t  des  Ordres  la  plm  faîRie. 

Bibh  de  Berge  .  ven  3i5. 

MoNLàLE  :  Mqnacal ,  qui  tient  à 
un  couvent  ;  monitilù, 

M0NIT109  :  Exhortation  t  moni- 
toire  ,  averti ssement  juridique  ou 
ecclésiastiqiic;  ;  monitio;  eu  anc.  Prov. 
monestransa, 

Moaiorx  ^  monjoye^  monijoie  :  Cri 
de  guerre  des  Rois  de  France ,  nom 
du  Roi  d'Arme»  de  France;  petite 
monta{(ne,  colline,  élévation,  mon- 
ceau de  pierres.  FojezMoTur^JoiÊL, 

MoNJoiE  :  Conciliateur,  entremet- 
teur de  la  paix ,  selon  D.  Carpentier. 

MoitHACz  :  Ce  que  les  marchands 
forains  pay oient  aux  seîffneurs  des 
lieux  qù  se  tenoient  les  foires,  soit 
en  vendant ,  soit  en  achetant. 

Moîf  KAOt  )  moHmée  :  Ce  qui  rere- 
noit  au  seigneur  sur  les  grains  qu*on 
porloit  moudre  k  son  moulin. 

MonnÉÂCt,  ,  monnetagê  y  mom» 
noiafie ,  monoiage  :  Fonte  de  mon- 
noie;  redevance  qu*on  payoit  tous 
les  trois  ans ,  au  Roi ,  pour  qu*il  ne 
changeât  pas  les  monnoies  ;  en  bas. 
lat.  monetagium. 

MoNîfOYB-i.ï-aoT  :  On  nommoit 
ainsi  la  monnoie  que  le  Roi  faisoit 
battre ,  afin  de  ne  pas  la  confondre 
avec  celles  que  différens  seigneurs 
suzerains  a  voient  le  droit  de  faire 
battre;  moneta  Régis. 

MonMOTER ,  monnoier  :  Mon- 
fioyenr;  moneiarius. 


HOU 

MoNociTORDisBa  :  Remuer  le» 
doigts  comme  ceux  qui  joueni  des 
instrumens  k  touches  et  a  cordes. 

Aaqnel  son  îl  (  Gargantna  )  sVsgayoîtt  •! 
tressailloit,  et  lay-mesme  se  bersoit  en  do 
deltnant  de  la  teste ,  moMOcAonUsamt  des 
doigts ,  et  barytonant  du  col. 

Babelais,  Iw.  i ,  chap,  7. 

MoiroGLZ  :  Qui  n*a  qu'un  oeil  y 
borgne;  monoculus ;'dvi  Grec  fA»fty 
seul  y  et  du  Latin  ocubis,  œil.  Scarron» 
dans  son  Virgile  travesti,  livre  3, 
appelle  les  cyclopes ,  monocuUies, 

MovocomnE  y  mousconie ,  monos-^ 
ehorde  :  Le  monocorde ,  instrument 
de  musique ,  inventé ,  dit-on ,  par 
Guy  d*Arrezo,n'a  qu'une  seule  corde, 
dont  les  divisions  règlent  la  pro- 
portion des  sons  ;  monochordum  ;  dn 
Grec  ^«Mf  >  seul ,  et  de  z^f^y  corde. 

MoNoniE  :  Chant  lugubre ,  mono- 
tonie; monodia* 

Monogame  :  Qui  n'a  été  marié 
qu'une  fois;  monogatnus ;  du  Grec 
fiûuç  et  de  yêbfMç, 

MoNOMAcuiE  :  Duel,  combat  de 
corps  à  corps,  combat  singulier;  mo- 
nomachia  ;  du  Grec  ftifoç  et  de  ^;bV* 

MoNoNGLE  :  Estropié  des  doigts 
de  la  main ,  manchot  ;  du  Grec  /Metsf , 
et  du  Latin  ungula. 

Or  tos  Tîeng-ge  dont  dlmander, 
Qae  ge  puinse  estre  on  an  portier. 
Se  vos  plaist,  en  ceste  cité, 
Ice  ne  veoroit  moult  à  gré , 
Si  coio  ge  porrai  deviser , 
Que  je  puisse  avoir  un  denier  » 
De  tegnoz  ,  de  boçu  derrier , 
Kt  de  monongfe  ,  et  d*erengier , 
Ta  cil  qni  le  bras  tort  aura , 
S«DX  on  denier  n*escluipcra , 
Kt  li  Rois  bien  U  otroia , 
De  son  séel  li  conferma. 

^Fabl,  du  Kcrsefierres  et  du  Bocu, 

MoKopODE  :  Qui  n'a  qu*un  pied  ; 
îHonopodus  ;  du  Grec  ^Mr  et  de  wuç, 

MoNoi»QLE  :  Assemblée  illicite,  ca- 
bale ,  conspiration  ;  du  Grec  fUus  et 
de  s'«Afîf. 


MON  ^  O  N                 ao5 

MovoFOZ.%  :  Trafic  illicite  et  odieuT  Mowstbaht  :  Avantagevx,  vain, 

dont  on  seul  se  rend  le  maître ,  pour  orgueilleux  ;  de  monstratus. 

Toler  le  public.  MoHSTas':  Sorte  de  tasse  avec  la- 

IfoHs  :  Monsieur ,  diminutif  de  quelle  <»  faisoit  Tessai  des  Tins. 

Bonseignenr  ;  de  meus  et  AUnsignior,  Monstre,  monstrée  :  Descente  sur 

selon Barbar^n.  Voyez  Mout.  les  lieux  contentieux,  ordonnée  par 

MoNsoN,  Monsson  (Pont  à)  :  Pont-  le  juge ,  pour  en  examiner  les  tenant 

â-Monsson ,  ville  située  à  cinq  lieues  et  les  abontissans. 

de  Metz  ;  Montioni  Pons.  Mohstexk  :  Coupe  de  bois  qui  est 

MoirsT ,  monsy  mont,  monz  :  Tas,  montrée  ou  indiquée  par  la  marque 

iBontagne,é]éYation;//io/tf;  le  monde,  d'un  marteau. 

l'oDivers  ;  mundus.  Monsu  :  Couvert  de  mousse. 

en  ne  êet  pat  por  qoi  remaint  MoiiT  :  L*univerfy  le  monde  ;  mur  - 

Qui  ne  s*en  part  hni  ou  demain  ;  dus  ;   au    figuré  ,   amas  ,    monceail  , 

Kt  ce  que  tox  li  monst  voit  bien  troupe ,  assemblage ,  quantité,  grand 

Qoe  u  •lecles  oe  raul  ine$  rien.  \                  #^                                   ^ 

Bible  de  Berze,  -vers  363.  nombre  ;  muUum. 

Dame  gentlz ,  de  toi  le  mont  We ,  '«  no  <^»  ?••  *f  ^  V^^  Grantmoat , 

Pour  TO  bonté  qui  ne  peut  amenrir,  **  •"'^  °"^«»  «»  »  "«o»'- 

Douce  amonrense,  image  detirrée,  BMe  Gmiot,  parioMit  de  V Ordre 

DaigDJct  me  en  to  aerviae  retenir.  d^  Gramnumi. 

Poit.  Frtme.  avant  i3oo,  U>ine  4  ,foi,  x3$a^  Mai»  ceUe  (la  lance)  de  Oertrd  que  nonlt 

MowsTEEEDL,  Monsteruel: La  ville  *»'<>/'/»»•'«  «^  ~yd«  «e  rompit ,  ne  caata;  .i 

A^  w^»*.^„:i  ■  P*****  ^^V  *tt**»t  1«  oeane  que  iiij  et  son 

ae  MontreuiL  destrier  porU  tout  en  ong  mont. 

MovSTixa,  mostier,  moustier,  mou^  ji^man  de  Gérard  de  iVhv/,. 

der  :  Depuis  le  xiii^  siècle,  ces  mots  ^- 

ont  twvi  à  exprimer,  une  églUe  par-  ^.f*"!^'  "^'^S^  >  monlatngne: 

tinlière ,  une  église  cathédrale ,  une  É»*^«"«n  •  montagne >  mont,  tnomUs. 

paroiMe  ;  et  avant  ils  n'étoient  em-  ^  «amedj  T«imet  l'ille  d«  C/pre ,  m  ao« 

ployé,  que  pour,  couvent,  n.ona.-  ^3^:  d?U  C^Tx.*'"'"  '^•"•''""' 

tere  ;  monastenum  ;  en  a  ne    Ptot.  join^Uk,  But.  de  S.  Lo„ù. 
mosùé,  mounastiëy  moustiè.  On  dit  a 

Metx,  en  parlant  d'une  grande  en-  Montage  :  AcUon  de  monter;  de 

ireiMrise,  c'est  Touvrage  d'un  grand  ^^'^  ^  rnonUs. 

monsti,  on  n'en  verra  pas  sitôt  U  fin.  Moutan aoe  ,  montenage  :  Droit 

,.  .           ,        ..IV          .M  seigneurial  qui  se  levoit  sur  les  mou- 

Pou  quand  ce  Tint  le  bien  matin  ,  as  se  ^^      .^         ^.. 

pwirent  de  Preraeryf  et  vindrent  à  Nevers,  *<>"»•  ^^/ez  MoUTOJfWAOE, 

droit  à  l'heure  que  la  belle  l^uriaot  revenoit  MoSTAlf  CE  ,  nio/lianche,  niontunt  : 

<lo  monstier.     Roman  de  Gérard  de  Nevers.  Valeur  d*une  chose,  estimaUon,  prix 

U  ne  conta  que  il  ot  une  grande  dcspu-  auquel  elle  monte  f  e&pace ,  hauteur, 

tri^.^"V:;:È:Hrrs:t2':  longueur.épai«eur;de^o«„«o«.«. 

preuve ,  témoignage  par  cent ,  exhi-  tant  de  Tespesse  d'un  seul  denier. 

Mon;  monstratio.  taille* Hardutùn. 

Assez,  fet-il ,  arai  monstrance  Qu'elle  n'allaat  mie  la  montance ^ 

Du  paiement  et  J''a([iiitan€»?.  De  qnatre  toises  sans  potanct. 

Gamtier  de  Coinâi.  Moman  de  la  Boseï, 


%o6  MON  MON 

Montant  de   terre  :   Certaine  mémoire  de  quelques  éTënemens  aié-^ 

quantité  de  terre.  morables  ^  RoUin ,  dans  son  Histoire 

Monte  ,  montée  :  Usttre ,  intérêt  ;  ancienne  ,   rapporte  que  les  Grecs 

augmentation,  accroissement  du  prix  «voient  aussi  cet  usage ,  lorsqu'ils 

de  quelt|ue  chose.  avoient  remporté  des  victoires.C*étoît 

Monte, i7fo/i£^e: Élévation, mon-  aussi  le  cri  de  guerre  des  Rois  de 

tagne,  colline;  mons,  France,  dans  les  batailles,  sous  les 

Monté, mo/t^<z (homme): Homme  première  et  deuxième  races;  à  cet 

élevé  en  dignité  et  en  fortune  ;  de  exemple  chaque  seigneur  eut  son  cri 

mons  f  montagne.  particulier  :  la  plupart  sont  conser- 

*     Montée  :  Certaine  quantité  d*eau  vés  et  recueillis  dans  V Indice  Armo^ 

propre  à  faire  le  sel.  rialy  de  Geliot. 

MONTEPLIEMENT  :  AcCTolssement,  pour  7  eiUre  un  nouTeau  zelateor 

multiplication;  tnuUipUcatio.  Qui  fera  cry  de  S.  Denis  montjqjrt* 

Mon  TE  PLIER  f  montepkner  :  Croi-  Menus  propos  de  Pierre  Grùtgolre, 

tre  ,  augmenter  ,  multiplier  ;  mul-  ^^'  P^  BoreL 

tipUc€u^.  Je  vais  à  celte  occasion,  rapporter 

Monter  :  Valoir,  servir,  mériter,  ici  Topinion  de  M.  Tabbé  Boissier  des 

égaler,  être  utile,  augmenter,  con-  Sauvages,  que  j*ai  tirée  de  son  Die- 

cerner,  toucher,  appartenir.  tionnaire  Languedocien,  tome  a,édi- 

La  lettmre  ▼out  oittes  tion  de  1 785,  pag.  89,  art.  Mounjhoou 

Que  conu  U  ETangellttes  ;  Imons  jovis)  : 

Mail  ne  teÀute»  que  monUs^  „  |-\„  «^-,:,.^»„-^  ^i:*  :i    j».^   «u  -,- 

Si  bien  Tftu.  plairt ,  Ton.  1  oirea  ja  ;  "r"  conjecture,  dit-d ,  d  après  ua 

La  feite  at  Joit  aprimoit,  ancien  auteur  (qu  il  ne  nomme  pas), 

Ce  dit  li  livre  mot  à  mot,  que  ce  Prince  (Clovis) ,  dans  la  ba- 

Qui  Patqnes  e«toit  apelëe ,  taille  dont  le  succès  le  décida  â  se 

Sor  totes  rient  ettoit  gardée,  ^«:«^  ^i,-a»:^      ^    ^:»  •  »  1    t*» 

El  U  maistre.  de  celé  loy ,  faire  chrétien ,  avoit  invoque  le  Dieu 

n *aToieut  cure  de  Deu  le  Roy.  de  Clothilde ,  et  S.  Denis ,  patron  de 

La  Passion  deJ.C,  Mss.  de  la  France  ;  on  ajoute  qu*il  s'adressa  â 

&  Germain,  ii«  a343.  §.  D^nis ,  sous  le  nom  de  Jupiter  (ce 

Monter  :  La  hauteur,  Télévation  qui  n*étoit   pas  étonnant  dans  uu 

d'un  lieu  ;  de  mons,  monUs.  Prince  encore  payen),  et  qu'il  s'écria  : 

MoNTi E R  :  Couvent  ;  monasterium.  S,  Denys  mon  jove  !  c'est-à-dire,  mon 

Voyez  MoNSTiER.  aide,  mon  protecteur,  et  peut-être 

MoNTiNE  :  Sorte  de  jeu  de  hasard,  ma  divinité.  Ce  furent  des  paroles 

espèce  de  loterie.  •  sacramentelles  :  oi^en  fit  dans  la  suite 

MoNT-JOE,  monjocy  monjoie,  mon-  S.  Denys  monjoi ,  ou  S,  Denys  mont* 

joye,  mont-joie  y  mont-jojre  :  Colline,  joie ,  et  enfin  mont  joie  S,  Denys,  ce 

élévation ,  montagne  ;  amas  ou  mon-  qui  ne  signifie  rien  par  ces  altéra- 

ceauTie  pierres  qu'on  pkçoit  dédis-  tions  ;  mais  combien  de  choses  qui 

tance  en  distance  pour  enseigner  les  n'ont  pas  plus  de  sens ,  sont  reçues 

routes ,  et  à  la  vue  desquels  les  voya-  sanscontradiction,etqu'on  nechange 

geurs  se  réjouissoient  ;  mo/tx  ^att^iir.  plus,   lorsqu'un  long   usage  les  a 

Borel  dit  que  c'étoit  un  tas  de  pierres  comme  consacrées  ^  ?  Cette  opinion 

en  forme  de  pyramide  ,  que  les  Hé-  m'a  paru  curieuse ,  et  il  me  'semble 

breux  a  voient  coutume  d'élever  en  queUemériteroii  d'être  approfondie. 


MOR 

ku  dcDieimnt ,  ce  mot  étoit  pris 
pour,  joie  excessive,  le  comble  du 
contentement ,  des  délices ,  des  plai- 
■rs  «  enfin  pour  le  paradis. 


tt  fcgf— €  ▼<>•  a  eodoex  snr  la  roe , 
StU  AT^ir  At  Diea  entor  tos  flote  et  noe , 
Cta'cft  paspor  nacier,  ne  por  faire  numt'oe, 
kmtwà  miiliiiil  qii*il  fut  repoftt dedeDS la  boe. 
Tesuunent  de  Jehan  de  Meung, 

k  bis  «as  bont  le  chemin  et  paMaige , 
?o«r  les  guider  josquet  au  lieu  de  joye; 
Les  cftadiiisans  droit  à  leur  heritaige , 
Aiai  que  lait  pèlerin  la  monjcy^e, 

Dance  aux  Aveugles, 

Il  «ûct  passée  à  moy  s'est  amusé 

le  Dieu  d*AniAnrs  (  an  moins  je  le  songeoye  } 

leqnd  me  dit,  Paure  amant  refusé 

Bmi  acoi  baiser ,  prens  reconfort ,  et  joye , 

1k  maîstreiiB  est  de  donceur  la  mon^'ojrê  : 

Bant  (eonoM  croy)  son  refuz  cessera  : 

ISy  dy«je  f  Amoor,  ne  say  quand  ce  sera. 

d'un  Boiter  reflué. 


MovTOHAGE  :  Droit  seigneurial 
qui  se  levoit  sur  les  moutons. 

MosTotTER  :  Pierres  mises  de  dis- 
tance en  distance  sur  le  bord  des  che- 
%diia,  pour  faciliter  les  cavaliers  à 
aonter  sur  leurs  chevaux ,  escalier. 

C*«at  (dist  le  maistre  dMiostel)  mal  entendu 
è  «o«i  :  car  je  sçay  des  lieux  à  Lyon  >  à  la 
ItoneCte ,  à  Chaisnon  *  et  ailleurs ,  où  les 
eHablea  sont  au  plus  hault  du  logis  :  ainsi 
pcalt  catre ,  que  derrière  y  ha  ys»uè  au  moM' 
touer,  Rabelais ,  liv,  i ,  chap,  la. 

*  C'est  U  Tille  de  Chinon  que  Rabelais 
■OBUBe  ainsi  de  Caino ,  qui  est  le  uom  de 
cette  viBa  dans  Grégoire  de  Tours,  yqfrez 
Àànem  de  Valois ,  page  x  z4  de  sa  Notice  des 
(îanlea ,  an  mot  Caino. 

MoiTTRiE  :  Descente  de  la  justice 
en  un  lieu  suspecté  ;  monstraùo, 

MooTU ,  moutu  :  Mouture  »  salaire 
d*an  meunier  pour  le  grain  qu'il  a 
monlu;  molitura, 

MoouaEE,  moorre,  morre  :  Mou- 
dre, ^iler  ;  molere. 

MoQUESoN  :  Moquerie ,  raillerie. 

MoaAiLLBs  :  Tenailles  crénelées 
pour  tenir  le  nés  des  chevaux.  / 


H  O  R  ao7 

MoEAiNE  :  Laine  qu*on  enlève  sur 
les  moutons  morts  de  maladie. 

Moralités  :  Pièces  de  théâtre  com-' 
posées  pour  l'édification  des  specta- 
teurs ,  quoique  les  femmes  accou- 
chassent presque  sur  la  scène;  on 
nomma  aussi  ces  pièces  des  mystères, 
parce  r|ue  leurs  sujets  étoient  près-* 
que  toujours  tirés  des  livres  saints  ; 
moreUUas. 

MoEATBua  :  Qui  retarde,  qui  pro- 
longe une  affaire  ;  morator» 

Moeatoiebs  (lettres^  :  Lettres  de 
sursis  accordées  à  un  aébitenr  pour 
payer  ses  créanciers  \  litterœ  moratœ, 

Moebieu,  morsièu:  Morbleu,  sorte 
de  jurement,  qui  répond  k  celui  de , 
par  la  mort  de  Dieu;  ce  mot  est  en- 
core en  usage  en  Picardie. 

MoacKAu  :  Sortilège ,  enchan- 
tement: 

MoECEL,  morchel  y  morsel,  mor^ 
iiax:  Morceau,  partie;  morsus;  d'où 
morcelée,  morchelet,  petit  morceau. 

Li  morsiax  qui  fut  en  rengiog 
Fn  de  fromage  de  gaaing. 

Boman  du  Rtnard^/bk  laa ,  F*. 

SouTcnt  jnne  deus  jours  et  trois , 
Et  qnmit  ses  caers  est  si  destrois , 
Qn^il  ne  puet  pins  le  faim  souffrir. 
.Si  Ta  qnerre  par  grant  air 
Du  pain ,  deus  morchelet,  ou  pîeche. 

Le  Dit  du  BanseL 

MoE  DA5T  ,  mordens ,  mordent , 
mordenzy  morgemt  :  Agrafe,  ardillon 
de  boucle  ;  de  mordere. 

La  sainctiyre  qu'elle  portoit  esloit  d'ung 
tissu  de  layne  ;  la  boucle  et  le  mordant  es« 
toient  de  cuyrre  ou  de  leton ,  par  quoy  il 
apparoist  assec  que  pas  n*estoit  de  grand  ri- 
cliesy .  Boman  de  Gérard  de  Nevsers. 

La  boucle  d*nne  pierre  fn 

Qui  ot  grant  force  et  grant  vertn  i 

Car  cil  qui  sor  li  la  portoit , 

De  nul  venin  garde  n*ayoit; 

If  us  nel*  pooit  euTenimer , 

M oU  fttoit  la  pierre  à  alncr. 


ao8  M  O  R 

£le  TauBîtt  k  nn  prc»doiiime 
Miex  que  trfstox  li  ort  de  Rommp. 
D*a]ie  fiatre  pierre  iert  U  mordenx , 
Qui  i^JMoU  du  liai  det  deiu. 

*ltofnan  de  la  Rose^  'vers  X077. 

Mo&DEMEMT  :  Morsure ,  aclîon  de 
mordre* 

MoRDEH  :  Jambage ,  selon  D.  Car- 
pentîer. 

MoEDRXua  9  murdreur  :  Assassin , 
meurtrier. 

MoEX  y  morei  :  Boisson  composée 
de  miel  et  d*eau.  Voyez  Meurs. 

More  ATT  :  Espèce  de  raisin  noir. 

MoRXL,  moreaUf  morele,  mariax, 
iftonen ,  moron ,  mourei ,  mouron  , 
mourot  :  Noir,  nègre ,  Ma  are ,  tanné , 
tirant  sur  le  brun  ;  tnaurus;  en  bas. 
)at.  moreUus;  en  Langned.  maourèl^ 
en  bas  Bret.  nuLurjan ,  mor^  môriein^ 

Et  «{ni  mortle  se  tenroit , 
Tôt  le  cours  à  morel  venrott , 
Yoire  à  faurel  oa  à  liart , 
Si  com  M  Tolonté  li  art. . . . 
Et  ce  que  ge  di  de  morelt , 
Et  de  favrel  et  de  faorele  , 
Et  de  liart  et  de  morel , 
Di-ge  de  vache  et  de  torel , 
Et  de  berbiz  et  de  inoutoo. 

*  Roman  de  la  Rose,  *ven  i45i3. 

MoRENE  :  Uémorrhoïde. 

Moeenke  :  Gland ,  sorte  d*ornf- 
ment. 

MoREQUiN  :  Sorte  de  drap  noir; 
de  rnaurus. 

MoRER  :  Demeurer,  rester,  séjour- 
ner, s'arrêter;  moran, 

MoREz  :  Décédez ,  mourez. 

Mesditant ,  morei  de  douleur 
Oyana  la  louenge  des  Daiqes. 

Balade  ,  contre  la  Mesdisans. 

• 

MoREZ,  lisez  m*orez  :  M'entendrez; 
du  verbe  oïr,  entendre  ;  audire,  • 

La  chose  fu  ainsi  corne  ros  le  m'orez  dire. 

MoRFiER  :  Manger,  selon  D.  Car- 

penlier. 

MoRCEKCivE  :  Présent  que  le  mari 


MGR 

Ciisoit  à  sa  femme  le  matin  du  lende- 
main des  noces. 

MoRiAx ,  moriavx  :  Cheval  noir  ; 
maurus. 

MoRiE ,  mûrie  :  Perte ,  dommage? 
causé  par  la  mort  de  quelqu'un  ; 
peste ,  mortalité  ;  béte  morte  de  ma^ 
ladie;  de  mors,  mords;  en  bas^  lat. 
moria. 

Tonte  sa  teste  estoît  chenne 

Kt  blanche  cum  a*el  fiist  florie  : 

Ce  ne  hul  mie  graut  morte 

SMe  Dioriftt ,  ne  grans  pechiex. 

Car  tous  aea  cors  estoit  sechiea 

De  vtellece  et  anoientis. 

Moult  ère  ja  soa  vis  fletis 

Qui  fu  jadis  socs  et  plains. 

Mes  or  est  tonz  de  fronces  plains. 

Roman  de  la  Rose,  ilss.  de  i33o. 

Moaisxf  :  Nègre,  noir,  Maure ^ 
m^iurus, 

MoRiER,  moirir,  morir  :  Mourir } 
retarder,  prolonger  ;  mon;  en  bas 
Bret.  mort,  dormir,  sommeiller. 

MoRiLLoif  :  Moraîllon,  pièce  de 
fer  attachée  au  couvercle  d'un  coffre 
une  cassette. 

Morillons  :  Espèce  de  raisin  noir. 

MoRiNK  :  Cadavre  d*une  béte  mor- 
te; maladie,  mortalité  de  bestiaux, 
laine  qu*on  6le  de  dessus  leurs  peau 
tfprès  leur  mort. 

Si  ne  manngerrz  pa»  les  chars  de  ices,  et 
ta  eschiveras  roortrs  morines. 

Bible ,  Levitique,  chap,  x  x  ,  110/y.  S. 

Horum  càmihus  non  vescemini,  mee  cada* 
▼era  contingetis, 

MoRiNEUx.  Voyez  Moureue. 
MoRioif  :  Casque ,  armure  de  tête. 
MoRiR ,  jri/^^r.  :  La  mort,  le  trépas. 
MoRiR  .*  Tuer ,  selon  JoinvÛle  , 
Mss. ,  fol.  uo. 

Je  TOUS  eusse  bien  mors, 

MoRisAOER  :  Apprécier,  abSnncr. 
MoRiscLK  :  Sorte  de  monuoie  des 
Maures  d'Espagne  ;  de  rnaiwus» 


M  O  K 

Moims  :  Nom  d*hoinme ,  Mau* 
riee;  Mauntûu. 

l^>&iflQfnE  :  Moresque ,  sorte  de 
dame  i  la  manière  des  Maures,  ce 
q^  Tient  des  Maures;  au  figuré, 
contornon ,  agitation  ;  de  mourus. 


n  j  mÊiit  eatrciiMti  moult  Urgement  terri»  , 
pb  ém  chançoM  et  de  daiieet  et  de  marù» 
pm,  et  aiiMi  d*aatret  de  pliuiean  feçoae. 

Boman  il»  PuU  JeAoM  de 


Mus  Je  te  vaefl  OMmstrer  la  danee  du  se* 
cead  parqnet ,  oè  t«  rerrat  diverae  monsqtm / 
ctr  fhaarwi  y  daace  difFereamear. 

La  Déutce  aux  JveugUi. 

Mom  vtf ,  momie  :  Cercle ,  collier  ; 
otrénité  arrondie  d*un  bAton  ;  le 
Père  Menettrier  le  dérÎTe  de  murena. 

Mo&iri  :  Lance  émoussée,  qui  n*a 
pu  de  fer;  elle  étoit  aussi  nommée 
kmee  caurtoùe. 

MourxA  :  Être  triste,  être  chagrin  ; 
attrister^  affliger. 

MoBVXTTB  :  Cercle  de  fer.  Virole 
<pi'on  mettoit  au  bout  des  lances  dans 
ûê  tonmou,  lorsqu'on  ne  Touloit 
pas  se  battre  à  outrance. 

Xo&mB  :  Chair  d'animal  mort  de 
naladie. 

Mo&niFLs  :  Jeu,  raillerie;  soufflet, 
coap  donné  ou  reçu  à  la  figure. 

Mo&osiF  :  Lent ,  inquiet ,  chagrin , 
hargneux  ;  morosus. 

Momotixi  :  Chagrin,  tristesse ,  hu- 
incur  fâeheuse  ;  morositas, 

MomPHisa  :  Manger  ;  de  morphea, 
Boroean ,  suivant  Ducange. 

Momas  :  Ancien  jeu  venu  d'Italie , 
fort  en  TOgue,  et  où  l'on  risquoit 
sonrent  de  se  miner;  on  l'appelle 
maintenant  le  jeu  de  la  mourre;  de 
rital.  marra. 

Moaas  :  Moudre,  réduire  en  pous- 
sière; molere;  d'où  morront,  mou- 
dront ;  morroient,  moudroient. 

fié  li  Bert  faîioit  oo  movllD  hori  ta  chat- 
II. 


M  O  R  90^ 

tellerle,  tee  homet  A*i  morroient  mît  ^  tout 
fnttent-ilt  dam  la  Banlieu. 

EtuMùsemeiu  de  S.  Louis  ,  chap,  io8. 

MoBBBUL  :  Mors  de  cheral ,  ma* 
raillon. 

MoaaiBN  :  Fou,  insensé,  capri- 
cieux ,  bicarré  ;  morotut, 

MoBBOBT,  lisez  mourront  :  M'en- 
tendront, m'écouteront  ;  à*au4ire. 

Benéott  toient  cil  qui  m'orromt  précchier 
la  parole  Den.       Le  Miroir  dm  Chrostkn» 

Moas ,  morz  :  Mort,  qui  est  tué , 
qui  est  mort  ;  mortuus. 

Pitié  à  coBpIaiadre  H*eiiaeifiie 
D*im  home  qoi  aroit  tor  Seliie 
Et  tor  Mame  naiatet  maitont  ; 
Met  à  telt  bient  ne  rit  naît  hoaa 
Com  il  Teaiat,  ne  f n  la  mon  (mort) , 
Qui  en  ta  vemie  Ta  mort  (wordn). 

Buteheuf,  Compiamte  sur  la  Mort  dm 
Bojr  de  Naearre. 

Moas ,  morse ,  mort  :  Mordu ,  pi- 
qué ;  morxirx,  participe  de  monUre, 

L*etpoiité  la  première  naict 
Attenroit  ta  femme  farouche  : 
Mordec  moy ,  dit-il ,  t'il  vont  cuits 
Yoila  moB  doigt  en  rottre  bov^hes 
Elle  y  content,  il  t'etcanaotiche  s 
Et  aprèt  qa*il  Teott  dethoutëe. 
Or  ça ,  dit-Il,  tendre  rotée, 
Yont  ay-je  Cait  au  mal  atnti  ? 
Adonc  retpondit  l*etponeée. 
Je  ne  Toot  ay  pat  mors  antti. 
Marot,  Jfyigramme  d'une  Espousée 
farouche, 

Moas  :  Morsure ,  déchirure  ;  de 

mordere. 

Car  j*ay  moyent  trop  dirert  en  met  maioa , 
Detqoelx  pluteurt   differeament  tont  mort 

(décédét) , 
Et  ont  toafTert  Tong  plut  et  Taotre  maint 
Let  hlettnrct  de  met  trèt  aigret  mors  (mor- 

tore).  Dance  amx  Aveugles, 

Mo&s  :  Les  mœurs ,  les  usages  ; 
mores. 

En  icett  livre  not  aprent, 
Qoi  parfondement  i  entent. 
If atnre  des  bettet ,  et  mors. 
Non  de  totee ,  mit  de  plotort. 
Commencement  du  Bestiaire,  Mss,  de  N.  />. 
eoUM,  ri*  9,>W.  ^o,r^. 

o 


•iio                 M  OR  MOH 

MoES  :  La  mort,  décès  )  extinc*  MoRTiLism:  Celui  qni  lève  le  droit 

lion  ;  mors,  appelé  mortaille, 

MoES,  morscl,  morsiax ,  mort  :  Moet  bois  :  Bon  mort,  boit  non 

Partie ,  morceau ,  fragment  ;  de  tnor-  portant  fruit. 

sus.  Voyez  Moecel.  Moete  ,  mortée :  Mare ,  endroit  où 

Cil  Diex  qui  par  m  mors  (mort),  Ic»  eaux  s*amassent,  et  OÙ.  les  poi»- 

Yolt  U  tnort  dVnfer  mordrt ,  sons  se  plaisent. 

Me  Teille ,  si  li  plest,  ^MoETEicNB  :  La  Mauritanie,  pays 

A  son  amors  amordre.  jf  a  r  *             m^       «^      • 

Le  Dict  des  Jacobins ,  par  Ruubeuf,  ^  Afrique  ;  Mauntama. 

MoETBiLs  :  Moutarde. 

MoES- NâMPS  :  Mort-gage  ,  tout  Moeteiz  ,  mortels,  morteté  :  Mor- 

autre  gage  que  celui  en  bétail.  ^^^^  ^  destruction ,  perte  considéra- 

MoETABLE  :  Mortel ,  qui  cause  la  ^Ae  ;  morialitas. 

mort ,  sujet  a  la  mort ,  moriaàs.  Moetelateis  :  Réservoir  d'eau  à 

MOETAlLLABLB  :  Qui  CSt  dC  maiU-  £^*j.g  |g  jgj^ 

morte  ;  homme  de  conditicm  serTilc ,  Moetkliee  ,  mortelUer:  Celui  qui 

dont  le  seigneur  héntoit    lorsqu  il  f^jj  i^  mortier, 

mouroit  sans  postérité,  suivant  les  Moetemain  :  Droit  qu'on  payoit 

Coutumes  dissoudun  et  de  Mebun  .^  .eigneur  en  quelques  pays,  à  la 

en  Bem.           -^     .      .           .  ,  mort  d'un  chef  de  famille  ;  abandon- 

MoETAiLLB  :  Droit  seigneunal  sur  ^^^^^  >^^  ^re  ou  une  mère  fait 
les  biens  des  mmaïUahles,  et  de  ceux  ^^^^^^  ^  ,^^  ^^^„^  ^  ^^  ^  . 
qui  mourownt  sans  confession  ;  suc-  pourroit  lui  revenir  de  sa  succession  : 
cessiond un/iiorto*/Za*fe,oud  unserf  a^^ancement  d'hoine. 
décédé  sans  parens ,  et  qui ,  par  cette  Moetement  :  Foiblemcnt ,  non- 
raison,  appartenoit  au  seigneur  ;  mor-  chalamment. 

talité,  enterrement,  funérailles;  de-^     ^^^^  ^^  ^„  .  d^^jj  seigneurial 

mortaUtas;  en  bas.  lat.  mortaha.  .^^  j^,  y>^^^^  à  laine ,  qui  se  payoit 

CelsQt  di«i  que  qunt  la-  feme  mnert ,  Ten  ^q  nature  ou  en  argent. 

UJoit ^"••V«rC!"?:!±\l!!rZ'  uT™  MoETiEK  «E  YEiLiK  :  Lampe  gar- 

a  1  ome  ,  et  de  ce*  antre»  bient  que  la  feme  •      m     ..       i          •           •»             '■Y 

aToit ,  et  i«fl  oonTient-a  le  mari  et  Teïr  des-  »ie  d  huile ,  lampion  ;  de  mortorium, 

pendre  en  la  mortaille ,  le  mari  ne  sera  pas  qu*on  a  fait  de  moretum ,  comme  le 

plédies  de  ceste  anciqn.  Si  possessor ,  se  cil  prouve  Mena  se. 

qui  lient  TeriUge  fet Tes  despen*  de  la  mor-  i/r^,^,,^     Z^l^^^    ^^w/^„.    ^^^ 

iaWe ,  et  il  ne  demande  pas  ce  quM  a  des-  MoETIEX  ,  mortex,  morùeus,  mor- 

pendu ,  ceste  ancion  li  est  bonne  ;  U  despens  ficujr:  :  Mortel ,  sujet  à  la  mort ,  CTUel  ; 

de  la  mortaille  doit  estre  fet  toz  jors  de  Téri-  mortalis» 

tage    et  i  doit  estre  lidespena  avant  qne  Ten  MoETiPEEE  :  Dangereux  ,  mortel , 

rende  rien ,  qnant  U  érilages  ne  pnet  rendre  ^^^^if,,           ^.^        ® 

les  dettes ,  et  se  eO  qui  fet  testament  co-  Pestiféré  ;  moriiferus. 

mande  f ère  aucune  chose ,  si  come  un  porche,  MoETlFll£  :   Mendiant  qui  fait  le 

ou  un  édifice  ,  ce  n'est  pa»  dou  despens  de  piteux  ,  le  malade  ;  mort^CUS» 

mortaîOes.    Mss,  de  la  Bibl  Imp. ,  n'' S^o'j ,  Moet-Mahoh,  mort-MoAotm  : 

MoRTAiLLKE  :  Scrf  taillable  à  la  Mort  de  Mahomet,  par  la  mort  de 

volonté  et  discrétion  de  son  seigneur;  Bfahomet,  sorte  de  jurement  oom- 

se  servir  du  droit  de  mortaille.  mun parmi  lesCroisés.  Fi}^' Mahom . 

MoETAiLLEs ,  mortuotlUs  :  Enter-  Moeteeux  :  Mélange  de  pain  et  dfr 

remént ,  funérailles.  lait  ;  moretum  ,  de  moriarium. 


M  O  s 

Mo&TUâiBE  :  Mortalité ,  épidémie  ; 
de  mortuarium. 

MoET-rEifT  :  Ce  mot  ne  désigne 
point  nne  maladie ,  ainsi  que  le  pré- 
tend  Borel ,  mais  un  Teht  échappé  par 
en  bas.  ^  Payant  de  la  coriandre  : 

Et  les  ▼entotitex  dechiMe , 
Et  tîr«  de  corps  le  mort-vent. 

Despleigney,  eiti  par  Bortl, 

Moarxio!!  :  Sorte  de  monnoied*ar- 
(cnt,  selon  B.  Carpenlier. 

MoauEMSHT  :  Tristement,  ayecnn 
•ir  chagrin  ;  morose. 

MoAUSux  :  Paresseux ,  casanier  » 
ipà  reste  au  coin  du  feu  ;  morosus, 

MoavEL ,  morviau  :  Morve ,  excré- 
ment des  narines. 

Mos  :  Mon ,  mien  ;  meus. 

MoscHE,  mosÂe,  mosque:  Mouche» 
sorte  de  petit  insecte  qui  a  des  ailes  ; 
musca  ,  d*où ,  suivant  fiarbazan ,  les 
mots,  moquer,  moquerie  et  moqueur. 
La  mouche,  dit -il,  a  été  déclarée, 
moqueuse,  railleuse ,  par  nos  anciens 
poètes  ;  car  Phèdre ,  liv.  3 ,  fable  6 , 
de  la  Mouche  et  de  la  Mule ,  a  dit  : 

Aie  iUrideri  fabula  mérita  potes t, 
Qbi  sine  virttUe  vanas  ejc^vet  minas. 

£t  au  lÎT.  5 ,  fable  3 ,  du  Chauve  et 
de  la  Mouche  : 

Calvi  momordit  mosca  nudaium  caput  ; 
Qmam  opprimere  captons,  alapam  sihi  duxit 

gravem, 
Bamc  tUa  ir/idens 

De  moschcy  moske ,  emj^\ojé%  dans 

le  Roman  de  Dolopatos ,  et  dans  les 

Fables  de  Marie  de  France ,  cités  par 

Barbazan  (Dissertation  sur  la  Langue 

Françoise ,  à  la  tète  de  TOrdene  de 

Chevalerie ,  page  47  de  l'ancienne 

^tion ,  et  page  23  de  la  nouvelle.) , 

•ont  venus  les  mots  moskéor  ^  mos- 

kéour,  moskeres y  pour,  railleur,  mo- 

<picur;  mosker,  railler,  moquer;  et 

"^fkesons ,   mokeson^  moskesouns , 


MOS  aie 

risrée,  raillerie ,  moq^èr^e'^  dérision  |^ 
de  là  les  mots  mouchard ,'  moucfie , 
espion ,  homme  qui  cherche  à  tirer  le 
secret  de  quelqu'un ,  afin  d|en  faire 
son  profit  ;  et  Tcxp^ession ,  vous  êtes 
nnt  fine  mouche  y  pour,  votis  êtes 
rusé  comme  un  espion. 

.  Cil  qe  eiuei^e  le  moskéoiêr,  il  %  If  ^es 
fait  tort ,  et  cil  qe  repro? e  le  malTejte ,  il 
entendra  à  toi  teclie.  lie  Voilles  le  moské&ur 
Mprendre  qe  il  me  %oj  luM^e. 

Bible ,  n*  6701 ,  Préverbes  de  StUemait, 
chap.  g,ifer$.  7. 

<^atf  ensdii  derîtorem,  ipte  im'mriam  sibi 
facu  :  et  am  arguit  impium ,  sibf  maeuhm 
générât.  Noti  arguere  deriiorem,  ne  oderis  te. 

Li  teamoigne  tricherouM    prolcrc   laui- 
•onnge,  le  mosjiéor  qnert  Mter  ^  et  nel  tro- 
vera,  etfseîgoeuieiit  de  queintè  est  léger. 
Ibidem,  ehùp.  14,  iw/v.  5. 

Profèrt  autem  tnendaeium  dolosus  testis  , 
quttrit  deri«or  sapientiam  ,  et  non  invenit , 
doctrina  prudentuun  faeiUt. 

Ceaox  «ount  eil  letqaeux  nous  a^omt  ja  dit 
en  ïïnoskesouns  et  en  lemblattiice  de  reproece. 
Bible,  Sagesse ,  chap.  S ,  vers,  3. 

Hisunt  quos  habubnus  aliquandb  in  deri- 
Mun  f€tim  simiHtudinem  improperii* 

MosE  :  Baril  de  harengs  qui  sert 
de  montre  pour  la  vente  des  autres. 

MosELLAifE  :  Qui  est  sur  les  bords 
de  la  Moselle ,  dans  ses  environs  ; 
Mosellana. 

MosES  ;  Moïse,  nom  propre  ;  Mo- 
ses  ;  de  THébreu  Moschech. 

MosNAHT,  mosner,  musnier  z  Meu- 
nier, mitron,  boulanger,  foumier; 
de  moiinum ,  pour  moUtor. 

MosNÉE  :  Mesure  de  bled  à  mou- 
dre,  et  cette  mesure  de  bled  réduite 
en  fanne  \  de  moiinum^ 

MosifKiK  :  Le  droit  de  naouture, 
ce  qui  revient  au  meunier  pour  la 
mouture  du  grain  ;  de  moUnum,  poigr 
rnolitura. 

MosQUE  ,  moske ,  mouskes,  mous- 
que  :  Mouche  ;  musca. 


au                 MQX  MOT 

MoêmAGH, f.mosrrage  :  L'action  de  Mots  :  Maison  aeigneuriale ,  cliâ* 

moudre)  de  réduire  en  farine ,  mou-  teau  bâti  sur  une  ëminence. 

ture;  moliuira.  Mots  •  motinet  motte  :  Machine 

MossEUHoa  :  Moiasieur ,  monsei-  propre  à  élerer  des  pesans.fardeaux  , 

'gnenr  ;  de  meus  et.  à*insigmor,  selon  nuffula  ;  droit,  de  mouture  ;  de  mo^ 

Barbazan;  en  ancien  Prov.  mëssër,  tiiura;  terre,  bien  de  campagne,  terre 

messen  «  messire ,  messier,  moseneir,  labourée,  glèbe  ;  colline ,  tertre,  éml* 

mossen,mossenhier,mosser,mouss€n.  nence  ;  élération  artificielfe  atiprèa 

MossBZ  :  Nom  d*nne  compagnie  de  des  châteaux ,  pour  marquer  la  cbas- 

marchands  Italiens.  tellenie  ;  de  maius ,  moûo  ;  en  bas. 

MosTAicz  :  Temps  où  Ton  paie  ht  lat:  mota  ;  en  bas  Bret.  moteen.  Le 

redeyance  en  vin  doux,^appelé  moi!//;  seigneur  y  tenoit  les  plaids  et  lea 

de  mustum  ;  en  bas.  lat.  mustagium.  assises  sous  un  chêne,  au  pied  duquel 

MosTBaUEL  :  La  ville  de  Montreuil-  étoit  une  grosse  pierre  qui  lui  servoit 

sur-Mer ,  et  Montreuil  près  Paris.  de  siège.  C'étoit  ainsi  que  S.  Louis 

MosTiBÈ  ,  moster  :  Église ,  monas-  rendoit  la  justice  au  chAteau  de  Vin- 

tère^  moneuterium,  Voy.  Monstixe.  cennes. 

MosTBi  :  Enseigné ,  savant ,  mon-  Mot^au  ,  motiau  :  Petite  motte , 

tré ,  instruit  ;  monstraius.  morceau  de  terre  ;  botte ,  fagot ,  fois- 

MosTaza  :  Montrer,  enseigner,  ceau;  de  motio;^n  Franche-Comté 

instruire;  monstrare.  mutîgnjr, 

ca  viToîent  tflonc  reton ,  MoTia ,  motéiër,  motéùr  :  Déclarer, 

Hardi  furent  comme  lyon  avertir,  appeler,  nommer;  fixer,  ca- 

Be  bien  dire  et  de  bien  mattrtr,  ractériser,  assigner,  toucher,  exciter, 

Et  des  malvai*  vicet  Uttmer.  désigner,  indiquer,  expliquer  ,  moti- 

BibhGuiot,  'vers^g.  Ter, spécifier, mouvoir, agiter, émou- 

Mot  ,  lises  m'oi  :  M*eut  ;  mVnten-  voir  ;  movere ,  motare»  Ce  mot  est 

dit ,  m'entend ,  m'écoute  ;  des  verbes  très-souvent  employé  dans  les  As- 

habere  et  audire,  sises  de  Jérusalem. 

Lort  entnù  sane  pkw  dire  mot  Qui  le  ▼état  cUmer  d*ome  qui  n*ett  pre- 

Par  Tuif  qu*Oi«euse  ouvert  m'ot  «eut  en  la  Court ,  celui  qui  Téaut  le  clam  faire. 

Où  Tergier ,  et  quant  je  le  Téi ,  doit  faire  dire  par  ton  conseill  au  Seiguor  : 

Je  féùt  de  joie  tout  rari.  Sire  tel ,  et  le  nome,  se  clame  à  tous  de  tel  et 

Aonuui  de  la  Rose,  le  nome ,  de  tel  chose  et  la  motisse et  se 

_      ,                .         j         ..       .  1«  Seignor  ne  li  Téaut  enci  faire  semondre  à 

Ne  s'csmerTaut  nus  de  cest  mot ,  .^^  ^^^         .^  ,^.^  .^  ^^^  ^^  ^^^^^  j^j  ^^ 

SM  mescroit  ^ou  que  d,re  m  ot.  ^  ^^^  ^  ^J^  ^^^  ^^  semonoir  U  uome  le  jour 

Miterere  du  Beebu  de  Mobens ,  itrophè  88.  ^t  motisse  le  lerfc  où  U  le  semont  d Vstre . 

MoTAGE  :  Redevance ,  presUtion  ^«""  ^'  JérusaUm,  chap,  aS. 

de  serment ,  obligation  d'un  vassal  Motison  ,  motissement  :  Énoncia- 

d*assister  aUx  plaids  de  son  seigneur,  tion ,  déclaration ,  acte  par  lequel  on 

qui  se  tenoient  ordinairement  sur  des  fait  connoitre  une  chose ,  on  la  rend 

motes,  ou  lieux  élevés.  publique;  motatio, 

MoTK  :  Chaussée ,  levée ,  digue  ;  Motivx  :  Cause ,  source ,  origine  ; 

motte  de  terre;  droit  d'en  prendre  moiio, 

pour  réparer,  raccommoder,  ou  faira  Mototee.  f^oyez  Moiteei  er. 

les  chaussées  iet  les  levées.  Motte  :  Tertre,  colline,  élévation; 


HOU  MOV                 ÀiS 

maison  tâgneiinale, château  bâti  tnr  -  *  MôlrrvLk  :  Piralii,  iatlniBièiit  à 

une  éminence.                              '''■"  Monter  des  fiodeintt;* 

MoQAïaa  :  Sorte  de  camelot  fût  '  «-Jfovm.s  :  Gfrot  gsad;  d*où  mtauf- 

dapoillei^iudoiuietlepliiaiUjdhle.  /VsA^jinttrfiie;  cbéMi.  lat.  migi^^ala. 

MoDAaDfiiiOMrdlr.' Singe,  foenpn.  •   Mpirvi.'Aàn  ^mM/Wi  Qm  a  le  H- 

]foiic:Roapie,goaite  d'èanqai  iàge 'gros,  gris V^bdn,'*pôti3é. 

diftillede  la  tète,  et  qui  pend  au  neaj  Mouflb  :  Esmj^  d'ornement  dèb 

wmemsm                         .  manèhei  d*an'liiftît'^  ^^arèment. 

Moocnaaon  :  Chandelle  qwailé  MourLVT  :  Pkib  iobAèt. 

moadiée ,  bout  de  chandelle.  -  '  MovoNua  :  HefiMcff  ;  en  ha».  lat, 

MoncMBTE ,  mamchette,  maiÊckêÉ^$  momenus.  Yojez  Moïïa'jJMr.' 

wtOMchotte  :  Enaim  de  moucheaoïl  **M!ovitVE:TÊÈàti}^fiionATiimoUh 

d'abeilles  ;  de  musca,  M ouillibe,  mfmiUer  rTèÉBtie  nu^ 

MaucnETTX  :  Ce  que  les  machines  née;  épouse;  hladtt^: 

de  guerre  lançoient  contre  les  muia  Mouivoia  :  Manger  ;  ffèaàdueariF, 

pour  les  abattre. '!  Muidére. 

Moucuov  ,  mouson ,  mQmê0on$  Mbinssbir.  Fofes  Mbvcfkov.       ^ 


qu'dle  donne  de  lait  à  chaque  fois  mùeùa.        *      '  ''  *  ...    '  ^' ' 

qu'on  la  tire;  de  me^jtf  onde  iiieMcb;  'Mouxjkôs  :  Artie'dii  ittHilin  qvi 

en  ane.  Pror.  moussoun,  momssoum.  tert  à  faire  tourner  les  meules  ;  dé 

Moncsouv :  Binet, bougeoir, bout  g^ola ,  moàtura.  Droit  de' hnmUtge  : 

de  fhanif^l^f  ;  de  mucus ^  en  bas  Bret.  Ce  qu'on  payoh  au'  iéêignelir  pour  la 

jmmek*  mouture  des  grains. 

Xotinas  :  Rompre,  casser,  purré-  MouLnuB  :  Aiguiser ,- émotidre  ; 

riier,  émoudre,  aiguiser;  im^]»  àtoiere. 

moiSre,  molere.  •     Moui.s  ni  ao»XT:Ghiehe  pleine 

MouDax  :  Droit  de  mouture.  fle  Ttn. 

Mous ,  mouée  :  Mesure  de  terre  :  MoÛLia  :  Es|p^  déciment  qu'on 

qui  contenf>it  un  muid  de  semaiUe  ;  tire  des  auges  d'éè  étiâtUfers  et  tafl- 

de  mtodiusi  landiers.           '  i     .  :   m 

Mora  ,  mouée  :  Museau ,  ^^&ine  Moi^ixua  fTlstor^^'^oit  cibli^ 
sUmgée ,  bouche ,  gueule  ;  suitant  de  faire  moudre  fo^  .|>le3  afi,  moulin 
quelques  auteurs,  ce  mot  Tient  de  du  seigneur ^mcAnierf'flioiiiit^^ 
mtuei ,  visage.  Movlbe  (se)  rfié  remettre ,  se  for- 
Tous  Tes  arts  pris  par  la  mow ,  mer  ;  de  nuidâùm^  "*"'•'.'' 
n  4oit  Teair  nanèet  de  r<me.  MoULiBà  ,'  'mOïïHMër ,    mouUers  , 

Forcé  éM  F^fkeSm.  ^^i^^ .  Féu|iae„manée ,  épouse  ; 

MooBiL  :  Mol ,  mou,  lâche ,  Ibible ,  mulier.  roye%  Meauu. 

débile;  mollis.  •                            '''  *        %          -ii 


MouBLB  :  Un  moule ,  moduUu  ;.  q„j  1,  ^ît  pa^  •«tèiiciitMtte, 

moelle,  medulla,Aont  on  a  fsit  mpe^  ^  -  Se  tu  tronvta  ^ripsta  wÊmmBiÊr, 

Ion,  mouelon,  pierre  tendre  jpiopre  ▼•  f e» aa  temple agaBomller 

•  bâtir.  -.  .-.u.. ._  ..  1. 


,  « .  lA  lopiu»  an»  aï  honoore. 

itofiMM  de  la  Jle«f. 


MonaaT  :  Mort,  qui  est  mort;        ...  ■        i-.         > . 

mortuus.  .  MouuuAGKOXSlIiSlKpulmqnefait 


3 


:îi4  WOU  mou  ' 

tourner  yQe  eauj^^ppssée  e^  ponte-  ::;Moults  :  Droit  de  monture  ;  de 

nue  par  une  écl|i^...i^kfoi/A>t.  4^P^^  molitura. 

oufolerez.^^  xaf^y^tiAJij.QvXtx  Ic^  4r|^ps  ;  jj . AIoulte  :-  Droit  seigneurial  qui  se 

moulin  pct^sf^Ufif^  (|ui  sert  à  piler.  i?B^  pil|ldit  des  fruits  de  la  terre. 

pastel  ou  \%  ^v^^^  moul^n^penéfis  ^  •Mout-miT:  Vasàal  qui  étoit  obligé 

qui  n'est  pas  fixe^qpi  est  bâti,  sur  de! faire  mondre  son  bled  au  moulin 

|in  bateau.  .  ,  ,»  du  seigneur.      .•  '■     ' 

MouLiH EUB^s  :;^lnc  qui  provient  Moulture  :  Mouture ,  l'action  de 

de  l'apprêt  et  de  la  tonte  des  draps ,  «loudre  ;  Je  grain  que  chaque  parti- 

et  dont  on  fait.dw.,êtoffes  d'une  qya-  culier  envoie  au  moulin  pour  mou- 

lité  inférieure,    .j,-  drev  moUtura.  Bled  moulture  :  Le 

MounR  :  9roycr,  p.ulvériser,  iftou-  gpain  que  ramassent  les  meuniers  du 

drc  ;  mol^re.     .^  droit  qui  leur  est  payé ,  et  par  cdnsé- 

Mouller:  Mouiller,  tremper  dans  quent  bled  mêlé  de  froment  et  de 

Vt9M^n}oUire,  mqUiare.      .     ^  \.  sêS^le.             ^-'  '- 

MouLLEURE,  pour  mouillurt  ;,  Aç:  Mollturer  :  Prenditr  le  droit  de 

tîon  de  mouiller,  ^t^l  de  ce  qui  est  mouture  ;  de  mùlitura. 

^^y^^^     ^    ^'  ;  ^.  MouLi/:  Aiguîs<?';  repaisé  sur  la 

MouLif  1ER  :  Meunier  ;  mo/itor.  meule;  de  mo^.     "' 

MotiLou N  :  Ta&^ jnonceau , meule  -w  .'., , 

dp  foin.  Q*"  ^*  contre  1«  d^feoçe  .«u .  Seigneur  û 

. .  Alow WK .:  .Moiidre  ;  molere.  5T^'.V,™  •?  '''^'"V  «"  "  ^lî*  f '""  **' 

w.«^      ri,  ■'.      j,  ,        Tj'  aej5,  et  ancuni  joue,  OU  IijSire*  deflentapor- 

,..    MpVLSÎt.:T|rftlted.une  vache,  Foj.  ut  «outel  à  pointe,  ou  aucune  «ntre  arme 

MOUCHOH.  ■     i  :;•  moufue  OU  arc  et  séetes ,  et  aucuns  les  porte, 

Mpui-T  ,  mout,  niult,  mulz  :  Plu-  ouii  Sire. f«t aucune  ^utrfi|l.frf!fe»ceaeinWabIe, 

•■     *   '     '  ■*         «  quiconque  let  contre  tes  manières  de  def- 

Sieurs,  beaucoup,  grand  nombre.;    .?eàres;  nhodad*.  pôoté  est  à  cinq  sols  d'à- 

muUum  ;,  e^  ^np.  frov.  mou  ,   moût ,     ««nde  ,  et  li  gemix  lions  à  dix  livres. 
monta  y  mouti.  Moult  souef,  très-dou-  Coût,  de  BeoMtvmtit,  chàp,  3o. 

.cernent,  gradleuseipeut;  7/«oi//rvo</-    ■'■•j,  «-         « 

'  X      s*  1    •   •     '  MOUNART.  f<?ré*3  MOULEEUR. 

Unuer,  avecpjaisiiri  ■ht       ^       -nu         j 

„,.,..  e  I  MouNÉE  :  Charge  de  grains  qu  on 

Il  ot  nn  longleor  a  Sens  .       );.k!  .     -^  ,?  ^  * 

:Qurm<^i^4-»çl«P<rr«  rivière,  .  cny.oyoït  au  moubn  ,  mouture. 

.'.      Iv'aToit  pa^  fo vent  ro^e  entière  ;  .  MpUIfIBR,,r^p/<ier»  ?aafm>r  ;  Meu- 

•   Mes  W/rsôi/eaf  élis*  clrtmîw  ^^^    jç  ^^  „,q^  soijt.  venus  les  noms 

JSstokauvcBtMttltt  bise.'  1  r  •       V  •        .^ 

Ffl*/..àfe  *  <piFcre  tt  du  Jptfgiior.        propres ,  Lemomer,  Lfmoumer,  Mo- 

'  ^    u  i.i^».i..-w-.r»..».     .     ,        /lier,  Mounier, 

.Ifou/tressembloitrmfB'l  image  ■  :     •'  ^  . 

Qui  faite  i'^'à>s?.»filDblancei     ,  MoUNIMBlfT  :  Acte, pièce  jusliuca- 

T.n  ii  main  un  MUtier  teyoit ,  live  ;  monumeritum . 

'      Kt  saéhîéîi  V***»^"^     penoîi  .MouKiN  ,   mounètte  ,    mounine  : 

De  faire  aDieà'pweres  içhites.  ^.  ai       *  r        n 

iïomû/t  deUnpse^  parlant  de  Pape-     ^^^%^  ™^'«  «*  femelle. 
l(ùM,c*èst'A-du'e,l'Bxpocrisie.        '  MouivjER  :  Manger,  prendre  un 

Au  plnstost  qo*eUe  pool,  afin  qnc  de  nul  ne  Vepas  ;  manducare,     * 

fust  appercue,  vint  en  la  chambre  «  où  le  /  .«[Mouifini  Moine,  chanoine  régu- 

Contesedormoit,8iresv«iUamo«/rjou^luy  lier*  monialis. 

dit  :  Sire  .levei-TOiis  sus,  car  de  maintenant  ^.  mr^      t.  i 

,ou5  auéire que  rctr» querella  .»e»  g.i(r»«e.  ■  ■  MocQUB»  :  MAucher,  $c  moncher  ; 

■  Kbmàilth  Gérard  de  WiiMrt.  de  muccare  ;  en  ba»  Bret.  moucha. 


HOU  MOU                 2ii5 

.  .MouQUBA  :  Railler,  te  moquer;  Mousse  :  Gaenle  de  chien, 

plaisanicr.  Moussu ,  au  f^inin  mornssue  .- 

MouQUiLLxuz  :  Plein  de  morre ,  Couvert  de  mousse ,  d'écume ,  velu , 

sonreux;  mueuietuus,  mucastts.  plein  de  poil;  musciduif  mmcostu. 

MoimDBEUB ,  mourdner:  Assassin,  Lm  oreilles  «▼oit  momutitt 

menttrier,  homicide.  *•-*  »»"«<••  •«»  ^«"n»  p«"^«« 

.  MovEE  :  Éuog ,  marab  ;  en  bas.  S^'*  f  "*  ^'""^^t  *^!I>*  ' 

,                               e  >                >  jx  tant  qn«  mengief  ne  pOTOit. 

ial.  mourut.  Roman  Je  la  Roté,  «a  PéniraU  4*  FkOletie. 

MoD.B  ,  mourre  :  Broyer,  mon-  jf ocrp,  moût:  Vin  doux  ;  mùsUimi 

dre;  moAr/v.                                 •  en  bas  Bret.  moB*r;  d'où  wiotoftVr, 

Mou>E,i»o<.r/«;LemaM.ndet  cure  à  faîre  le  TÎn. 

animaux  ;  petit  mc  qa  on  .ntpaid  i  Moo.taiob  ,  ».owf«^  .•  Temps  où 

I.  tète  de.  chevaux  pour  leur  fairt  ,.^„      j^  ,.  redevance  qu'on  folt  en 

aungerlaToinequelonymet.  ^itt  dook.  enmowf. 

Mov^^v^,mounneus,mourtneux:  jioiTiT««Airo.,»ioii*tt«iK*e;Bled 

Mourant ,  qm  e.1  mourant   trOte,  ^e  moulure. 

di«tif,ab.ttu;de  mon;  en  baa.)au  MoMxiaa  :  Égliae ,  couvent ,  mo- 

moHMMS ,  morunus.  naslère;  i««f«S«iii«. 

C«ds  Mt  «  iMi.  T«i»  mmUm,  MonsTiLix  ,  moastoile  :  Fouine , 

Drnit  jamais  ne  sont  arracliM«  u  i  ..       j 

Lra  Doires  brcbU  douloureuses ,  l>clelte  ;  de  mus. 

Loues,  clietires,  mourineuses,  MOUSTEAHCX,  moustranche  :  £x- 

Qât  ne  Toddrent  aler  la  sente ,  position  ,  action  de  montrer.  Faire 

Qœ  le  bel  agnekt  pressente.  .inoustranche  :  Faire  âvëû  el  dënom- 

Bainan  dt  la  Rom,     /.  •  . 

»*  ••         .     j,»^  librement. 

MouaicLE  :  Monnoie.  d Espagne,  Movsteeiv  :  Montrer,  faire  voir , 

^1  Tenon  des  Maures.  èiposcr  aux  yeux,  édaircir,  dévoiler; 

MouaiE  :  Eau  propre  à  ftire  le  sel.  f^onsfrare.  iîoustrer  la  pareil  :  Por- 

MouaMAisTEE  :    Celui   qui   étoit  le,,  adresser  la  t)arblc ,  parler. 

chargé  de  surveiller  leS  étangs  et  les  -      • 

^:»«^.  La  Rot  s*aalst  sur  le  ban  de  la  aaf  et  me 

^'                                      ^^.             .    c   ,  fst  asseoir  a  ses  pies ,  et  me  dit  ainsi  :  Senes- 

MOUBOT,  morofn  :  Uiien  noirj  de  ihal,  noés  à  bien  momstré  nostre  Dîeu  son 

mdurus»  Voyez  Mobel.  grant'poaoir  qne  un  de  ses  petits  -rans,  non 

MouBBE  :  Moudre ,  éeraser.  par.le.meatm dt s  qnatre  Tens,  dm  avoir  naîé 

Moues  :  Mœurs;  mores.  Voy.  Fee.  ^  ^"^  ^7™?  *  f  ^^'^  «  •«•  «"^•"'  •» 

_  _                   m-         t        ..11           ^  t®«te  sa  compamanie. 

MouBTAU  :  Mortel,  sujtfl  à  la  mort  ;  /oSi.*!fe ,  Hîst.  de  S,  Loàît, 

monaùs;  en  Langued.  ,nourtaou.  j^^i^^  ^  vmhardoîn  U  marischaus  de 

MouscAiLLOUN  :   Moucheron ,  pe-  Champalogne  momstra  iaoaroiie,  et  dist  pat 

iite  mouche  ;  de  musca.  fasienteiMnt-et  la  volenté  as  anstres. 

Mouscbe-hke:  Mouchoir.  .;'   .             ,                    FiUe^ardouin. 

MouscoBDE  :  Instrtfttent  dé  mn-  -.  Moxjsteies  :  Métayer ,  fermier , 

sique  à- une  seule  corde,  quiservoit  cultivateur.  Fojrez  Moitbeiee. 

a  régler  et  à  remettre  la  vohc  quand  -  Mobt,  lises  m*out:  M'eut, 

on  s'éloignoit  de  Thitonation.  Moût  :  Mouvement  ;  motus. 

MousQUK  :  Moustache;  mousque^  ,    Moût  :  Vin  nouveau;  mustum. 
mue  se  disoit  de  la  maladie,  qui  .lai-        Moût  :  Beaucoup  ;  multum.  Voyex 

soit  muer  ou  tomber  la  moustache.  Moult. 

/♦ 


«i6                 MOU  MOT 

MouTAEWELLE  :  Fonrcfae^  béthe ,  et  estoicnt^e  5a  auimare......;  L'an 

instrument  de  labouvage.        .  i357  o^  bâtit  des  moulons  d*or  un ,, 

MouTE  ,  moulée  :  I>roît  que  les  ^ppellcE  en  Latin  mirloiie/ ».  Rabdais 

Tassanx'payoient  an  seîgi^nr  pour  les  nomme  y  des  moukms  à  la*  grttRt 

faire  moudre  au  moulin  banal;  de  iaine.    t 

molitiir^^.  Mouton  vAcx,  mouionnaige:  Droit 

MofoT^DOUTs ,  moutéza  :  Foule  ,  seigneurial  sur  les  bestiaux  ^  et  puti- 

mullitude  ;  muÙUudo.  culièrement  sur  les  moutons  ;  en  baa^ 

.    M01JTKI.LX  »  moutoiUe  :  Fouine  ,  bit.  muùonagéum. 

belette;  musleia.  Moutornet,  diminutif  de  i7t«alion: 

MouTBPLiEE ,  mouteplojer  :  ÂVig-  Monnine  d'or. 

mentei:|,,^p(uiltiplier;mi</£{]p/^V:are.'  Moutohniee  :- Celui  qui  leroit  it 

Mqptib^e  ,  monder.  :  Revenu  ec4-  ^"^®**  ^*  moutonnage, 

clésiastique ;  monastère ,  <g!i$e ;inc)ï-  MouToirwiEmi  :  Prison  resserrée, 

nas^riUm-s  enlAngu^.  moHH^slié,    ^«^o^^ 

mounestié.  Voyez  MoNST^^ai  Mout-pikl a^elameh  :  En  plusieurs 

TU*—  iw-^a  ^;-.»v  r    »  manières ,  de  plusieurs  facon^.  ' 

F« ,  là  où  00  Ilôt  le  ftenôM  Mouvance  :  Dépendance  d  un  fief, 

:Pe  Jfaesiu  dût et  qui  relevoit  d*un  autre  fief;  motus, 

de  movere*  ■ 

Et  moutUrs  qn'wt  ?  ve  milmt  MouvoiE  :  Sp  mettre  en  mouv<>- 

iïo/it«i  dir  Pen»«i/.  ment,s'apprétcrpourparlir,rcmuer, 

MouTo  :  Colline,  éminence,. tertre  changer  de  lieu ,  dépendre,  relever, 

auprès  d'un  cbAteau  ;  en  bas.„If|t^  sortir,  faire  la  guerre  ;  move/r. 

motti,  Vo^ez  Mqte.  •  Bw^OMàmomnii  xMt  allée  qui  alloit  aa 

..   MouTOir  :  Machine  de  guerre  q|ij  'o''*               JoinvUh,  HUt  de  S,  Louis, 

a  été  appelée  depuis  bélier  ;  elle  sèr-  MoyiîAttE  :  Manche  à  miel,  abeille; 

voit  à  détruire  les  m^rs  des  vi^es  que  ff^usca. 

Ton  assiégeoit.  Movaieb  :  Dépendre,  mouvoir; 

MotTi^oN-D'oE  :  Monnohi  de  Frtfiàce  movere, 

et  dW.tres  pays.,  qui  portoit  po^r  '«Movant  :  CSiancelant;  mo^eiv. 

empreinte  d'un  c6té,rimfige4ie  Saint  Mov^oie  ,  movéeoir,  subst.  :  Meu- 

Jean-Baptiste,  et  de  l'antre,-  un  sgneau  ble ,  chose  mobile  ;  de  mçvere, , .  > . 

tenant  en  sa  gueule  une  bàbderoHe;  Movee,  mov^ofr,  mouver.f'iit^ 

avec  la  devise  ;  Ecce  àgntts  Vei;  cha-  muer,  mouvoir»  agiter  ;  movere, 

que  pièce  valoit  1 8  sols  six  deniers ,  Moy  :  Le  mois  de  mai  ;  maius. 

ou  1 6  sola  6  deniers ,  et  il  en  jEalIpit  Moy  au  \  Cuve ,.  tonneau  ;  m€\fiUus, 

cinquante-deux  pour  un: marc  d^or  Moye,  mo^^e>  /ti q^-e^  :  Tas,  amaA-, 

fin  ;  en  1 357 'cette  inonnoie  ctoit  à  la  meule  ,  monoeau  ;  Atjnoùo;  mesure 

taille  de  cent  quatre  au  anarc,  et  ne  deritertie. /contenant  un  muid  de  se- 

valoit  plus  que  i  a  sols  6/demers  ;  en  maille^;  df  modùts;  mon ,  moi ,  ma , 

bas.  lat.  mifio^  ito«//o.  Daiis. les  Chro>  mienne; /4i4N^.    :  . 

niques  de  Froissart,  il  en  est  fait  Bon  home ;6p-ie  leaiàialiu  jointes,' 

mention  en  ces  termes  .•  •  L'an.  1354  5*  "^«'^"f  ^^"^^ "»«  ^  «**';*«• 

on  badt  des  florins,  diu  à  Vagnus,  Ow°^"hocte  toch.lA/njr^G»"»!"»*). 

parce  qu'en  la  pile  y  avoit  un  agnêl^  ^    -r            .  $U>man  de  la  Âcs€. 


M  OZ 

MoTBif ,  moyenne  :  Milieu  »  inter- 
talle.  En  la  moyenne,  au  milieu  ;  sans 
moyen,  mus  intervalle;  médium, 
médius;  moyenrfils,  mojert-né,  ca- 
det, second  fils,  puiné. 

MoTCVERES,  moyen,  moyenéor, 
moyemMieur:  Médiateur,  pacificateur, 
entremetteur;  mediator. 

Dh|k»  que  Cris  (  le  Christ  )  fat  deTtmn 
mfBjremertt  dt  Dca  «t  de*  homes ,  et  qu*il  apai- 
iwttt  pannel  son  sanc  celés  choses  kl  estoicnt 
a  Cad  et  en  ceiea  kl  estoient  sor  terre. 

Sermons  de  S.  Bernard,  foL  aSg. 

MoTBVHBMXVT  :  Médiocremeut  ; 
de  médius, 

MoYBTTx  :  Sorte  de  bâton. 

MoTXUx  :  Prune  confite;  jaune 
d*oeuf  ;  de  médium  ovi, 

MoTBiAUx,  moyrieaux  :  Espace 
qu'on  laissoit  au  pied  d'un  rempart 
ou  d'une  muraille. 

MoYSJBL  :  Moyse ,  nom  propre 
d'homme. 

BcDci  le  pople  d*Isniël 
QoBBt  t'aparot  à  McytëL 

Hotnan  de  Dohpatou 

MoTSOH  :  Bonne  manière ,  bonne 
façon  ;  mesure ,  proportion. 

MoTsoHHEUB  :  Fermier,  métayer. 

MoTTOB  :  Certaine  mesure  de 
grains  ;  de  modium  ;  en  b.  lat.  moyda. 
.  MoTTOYEV  :  Mitoyen ,  au  milieu. 
yoye^  MoiTixy.  / 

MoTTOTBBix  :  Ce  qui  est  mitoyen, 
ce  qui  est  entre  deux  ;  de  médius, 

Mos  :  Mpt ,  dit ,  écrit ,  sentence. 

Li  PhÛosophe  tel  estoient 

Qae  à  ouïe  rien  n*eqtend#ient 

Tors  qu*à  biep  dire  et  à.  reprendre 

Les  maUès  Tices  :  qoi  entendre 

Toldroit  et  lor  mot  et  lor  dix , 

11  ne  seroit  jà-  desdrafiz , 

S*îl  les  aToit  an  reoKinbrance. 

Bible  Guiot,  vert  95. 

HoaiTTE  :  Camail  d'éTéque  ou  de 
religieux,  ornement  qu'il*  mettoient 
sirlei  épaules;  de  l'Ital.  mozeita: 


M  U  C  ai7 

Mu  :  Muet,  qui  ne  parle  pv;  mutus. 

MuAai.B  :  Amovible,  inconstant, 
changeant ,  sujet  au  changement  ; 
mutahilis. 

An  monde  n  n'y  a  riens  astable 
Ponr  refnga  n«  senreté , 
Pnjs  olfice  ai  est  muaèie. 
Et  révocable  à  Toalenté  : 
Le  pHu  senr  est  d*estre  heiHé, 
On  d*aToir,  ponr  TÎTra»  sçâance. 
Car  quant  surriant  avarsîté  , 
Art  garda  Tonmie  d*indigenca. 

Dialogue  dm  Mondem. 

MuABLXGX ,  muablesee,  mmaHetép 
tnuage,  muance  :  Mutation ,  change» 
ment,  inconstance,  légèreté;  muUH 
hiàtas,  mutado, 

MuAOB  :  Droit  dû  aux  seigneurs 
lorsque  les  fonds  changent  de  pro- 
priétaire ;  de  mutaiio. 

MuAxniB  ,  musardie  :  Paresse  , 
nonchalance ,  indolence ,  dissipation. 

MuAUL  :  Muid ,  sorte  de  mesure; 
modius, 

MuBLB  :  Meuble ,  ustensile  de  mé- 
nage ;  de  mobiiis, 

MvcM^muche,  miic^itre:  Cachette» 
lieii  secret;  d'amictus;  en  bas.  lat* 
mussia» 

MuciBMXNT,  muehéement  :  En  ca- 
chette, secrètement. 

MucBB ,  muchier,  mucier  :  Cacher, 
enseyelir,  changer,  couyrir;  amidre* 

Je  pri  anonrs  ke  ma  cancbons  muehie 
Soit  en  un  trou  oà  ne  pnîst  estre  oie. 
Fors  de  cehii  ki  rit  comase  uns  butors 
Quant  ja  U  doins  de  mon  gros  fil  retors. 

Chançons  fal  tant  que  soles  entendue 
De  ma  Dame ,  qnant  je  t*araî  perdue , 
Fui  t*ent  muchter  entre  ses  denz  genonla 
Lues  que  seras  escap^  de  nous. 

Arvantois,  Mss.  de  N.  D,,  ji«  M^  , 
/ôL  3o5  et  3o6. 

Et  le  werpîs  s*ala  req>ondre. 
Lés  la  salle  s*etoit  mueie* , 
Car  cointe  ert  et  Tezieir. 

FabU  du  lÀon  malade,  par  Mario 
de  France, 


*i8                  MUE  '                   MtJG 

Mucosité  :  Ordure  ,  excrément  ;  Muei,  :  Plomb  dont  les  ouvriers 

de  mueùùu,  muctu^  ■           •   •  se  servent  pour  aligner  leurs  travaux. 

MuGEB  :  Mauvaise  odeur,  corrup-  Muelin  :  Moulin;  molinum, 

tion  ;  mucor.  Mobllr  :  Meule  de  mouUti  ;  mola; 

MuGni^ ,  pour  muché  :  Linge  mal  sorle  de  cuir  fort  ;  en  bas.  lat.  mueUus; 

séché  et  encore  moite  ;  de  mucidus  ;  et  corne  à  faire  des  lanternes, 

et  moisi ,  corrompu  ;  de  mucor,  Muxa ,  mover  :  Changer,  remuer, 

MucRiE  :  Rendre  doux,  amoilir;  agir;  mutare ,  mouere ;  eh  Langtced. 

mucescere»  tnuda,Muerjinexprepier,c*étoitVïn.' 

Mue  :  Grande  cage  où  l'on  mettoit  struîre  pour  la  chasse, 

les  volailles  destinées  à  être  engrais-  ThiebauU,  fet-il,  morezquMui  ro»  toUs  et 

sées  ;  ce  mot  vient  de  muer,  changer,  apparaiUiez  Tospor  yotlre  siée  à  Mînct  lakec, 

parce  que  ces  volailles  étoient  mises  «^  *>■»***  ^^*  palefroi» ,  roocîn»  et  sommien , 

^n    MifflA    T«rv^.  «.k..,»^.   ^»    Am^»^^:^  je  Toui  Urref ai  âiSfE  jBt  autre  awir. 

en  cage  pour  changer  et  devenir  •                _           ,  ^        .  «     t. 

— «..^.    »     «•      .  •        t     ^           •  j  Roman  au  Cuens  €i^  PomUeu. 
grasses,  la . Fon tame  s  est  serv»  de  «e 

mot ,  liv.  a ,  fable  o ,  de  la  Souris  et  Mubrix  :  Changement,  msubihté  ; 

du  Chat^uant.  ^«  mutare. 

Mue  i  meut  :  Remue ,  change  ;  mo^  ^"*'^«  =  Usages^  coutumes  ;  mores, 

vet,  mutât.  Muert:  Meurt,  •^'éteint;  du  verbe 

MuK  :  Lieu  de  retraite ,  prisM.  ^^^  '^^'*- 

Mbte  i   muéas  ,  muéau  ,    muéaz  .  Jj  ÇfV"  ^r*'*'  (pl*««-*^)  !«  jors  «t  eri« 

^     j      '     ,            m,     '    .                        t  On  4  ait  8V9ir  et  manaatie. 

muei ,  maés ;  an  féminin  mue,  mnel,  e»  i-,  rid.e,  muert  de  paor , 

muelle  :  Muet,  qui  ne  parle  pas*;  Qu*il  ne  lu  perde  chascun  jor. 

muius.  Bestcrnue  :  Béte  nbn  privée ,  Bible  de  Berze,  vers  367. 

béte  sauvage.                    '^  Muesb  :  La  rivière  de  Meuse; 

A  cal  encor  alant  par  an  jorja.ejtcontréÎM  "^     .•,•..    ,. 

de  Greee  po'r  gifarîr'fut  otfen  unk' muéaz  et         Par  mon  chîef  yès  les  cl , 

clos  ,  k!  unkes  ne  pout   ne   alcunes  paroleî  Passé  ont  Muese ,  jà  les  serrée  Tenir, 

f<irf  iDetre ,  n«.«oi  levêir  de  terre.  Faites  ^uer','  «t  la  vile  estormîr , 

Dial,  de  S.  Grégoire  ,  liv,  5.,  chap.  3.    •  El  ««•  gnins  portes  et  îremer  et  teal^ 

•A%.-i  -ji      '^        >j         ^      j-    •   /v  ."    ■     >     MottiandeGarin,/oi.86^P^.\ 

Cm^aahuc  pèrgenu,  qutuxàm  aie  in  Grce-  "^  . 

ciamm  jai^'.nvtibm  curandus  Maou  est  •    MuESOK  :  Mesufe;  droit  sur  les 

matas  ef  claudus,  qui neque  uUa  'verba  eelere,  y ins  vendus.  Voyez  MoUGBOH  •  * 

neque  ex  terra  im^itàm  siir^re'valebat.  j^^g^  .  Mouvant ,  qui  relèv*  *un 

Or  quant  H  li  mettoit  en  la  Jiocha  lo  cors  fief;  movens.  •        ■ 

del  Sanior^  donkes  fatidesloié  cett  longue  Ion-  Mhet  :  11  remue,  movet;  il  change , 

geuient  muele  à  parléir.     Mêmes  Dialogues.  f^^f^f 

COmqufiei  Dominicum  corpus  in  osinitte-  Muetb  :  Ouerre ,  expédition  mili- 

ret,  illadiu  «ulf»  a4  loquenduin  lingua  so-  ^^irg .  impôt'poùr  subvenir  aux  frais 

luta  est.  de  la  guerre ;<ié77io/M^,  sédition. 

•    Mué  :  Changé,  ttvauèymutatus,  Muf.te  :  L'action  de  se  mouvoir; 

MuEBLAiCE  :  Fourniture,  vivres,  motus;  départ;  mutatlo, 

provision;  àt  tnobiti^.  Mukte  :  Meute  de  chiens. 

MuEBLE  :  Mobilier,  meubles  ;  de  •'  Muetemavers  :  Mutin,  sédkieux. 

piobilis.  Muette  :  Tour,  donjon. 

MuEiL  :  Mieux  ^  weliùs.  Mugle,  mttglias  :  Musc,  muguet-, 


MUI 

fleur  UaBche  ;  poudre  ou  odeur  de 
Boguet;  nuuàiis, 

.Ob  o«  ■catoift  iiM  mvgUas 
MnjolaâMt  «t  romawrkis. 

CèfÊÛBart,  Monohgw  eu  Part. 

Ce  poète  s'est  serri  du  mot  mugtias, 
pour  désigner  toutes  espèces  de  seu-r 
leurs,  d*odeurs ,  et  il  Ta  quelquefois 
dofiiié  ans  petits  maîtres  qui  por- 
toSent  de  l'odeur. 

MoGULàs  :  Espèce  d'ëto£fe  à  fleurs 
blanciies* 

MocvAUTX,  mugnette  (noix)  :.Noix 
muscade  ;  mue  museata, . 

MuGKiSE  :  Mrftnier;  molUor. 

Mui  :  Muid ,  sorte  de  mesure  de 
grains  et  de  liquides  ;  modius;  en  bas. 
lat.  mmohu;  en  bas  Bret.  mqes. 

Itm^v^  :  j&Iuet ,  qui  ne  parle  pas  ; 


M  U  L  U19 

MuiA  !  Mugir«  beugler,  aboyer; 
mugire;  eu  bas  Bfet.  mneeUa» 

Muias  :  Finis ,  meurs. 


Qm  U  MMMBtf  M  Mit  itbitrm  ^  a  i  a  boBM 
wiofi  ;  drrea  ne  pott  arbitra^  rendnpar 
's%Btf,  miBchoU  conyienk  qu«  arbitrage  m 
hm  et  dttcrmine  par  paroles  ;  che  bÏb  ptt«t 
laîra  cbéhii  qaî  na  p««t  parler,  et  poor  thm 
ârililMtn  dfbovté  d*eatrea  arbkrea.  • 

Càut,  de  JBeoiufoitif,  ehap»  4i* 

Muiiu  T  Mesure  d'un  ithild  ^  son 
contenu;  mesure  de  terre '^ui  eoni- 
tient  un  muid  de  semence;  inodium; 
en  bas.  lat.  modiata, 

MuiKMKVT  :  Cri  sourd,  mugisse- 
aent,  nuigituê  ;  mue  d'un  animal» 
mmaùo. 

Et  en  t<rat  cel  jonr  de  ne  parloît  ne  na 
paoil  parler  jutquet  «pris  Ws{>rea ,  'fae  mètre 
hors  nie  toîz  ne  nol  nutiementh  M^hll  )Min 
par  aa  bouche  on  par  sa  gorge  ^jà^oU  ce  qoa 
«le  s'e£torçast  de  ce  fere.  , 

Miràclet  de  S»  Louis  \  cKàp.'S^* 

Huis  a  :  Changer  ;  mutare.  Faucon 
muier  :  Oisebu  de  chasse  qui  a  passé 
It  mue* 

'  MviMiBfinifmie.-MomiefCadaTre 
ipû  a  été  embaumé ,  et  que  le  temps 
^ieaaéàdimumia. 


Je  eaiainaiirai  à  erler 
Muire  le  faaU  tyran  Iferoa. 

TVtigédie  de  la  Plengeûmèé/Jt  X,  C 

Da  diroîant  voiraflMBt 
Qne  nna  à  chanter  n*eDtCBt; 
Qni  aies  s*ea.4faet  retratre» 
Ifaia  pour  ee  ohîint  aaalcawata  ' 
Qoa  j  aa  aiaay  plna  doaraïaat» 

Bhnêmm  de  Hètkm 

Muias  :  Crier,  mugir;  mugù^m 
Muiaxa  :  Mourir,  finir;  mon.  -" 

Qnar  ain^aiii  qne  ja  JMVvel»  . 
Aeqaarral  Bon  père  merd  {       ' 
UMt  aai  van  aMw  paia  la  vola,' 
Mes  je  enit  qa*à  anTÎa  bm  ^o»e  ^ 

Mon  père»  et  da  aSen  pol  me  doiast 
Qoant  me  Terra  an  ai  vil  point. 

WakUtm  de  Courtois  tTAmu,  'wen^oX 

Muu';  Te  remue»  je  change ;im- 
veo,  muta. 

BfuisK  Gâté,  moisi;  muddtu» 

MjnsuÂOS  :  Droit  de  mouture»^ 

Mutsoir  !  Mesure  »  diminutif  dû 
muid;  de  modius. 

Moxo£  :■  «Mulet,  sorte  de  poisson 
de  mer;  en  bas.  lat.  mamiltff. 

lllu&  :  Mulet  ;  mmiut;  en  bas-Kret. . 
muL 

MuLAV  r  Mouiller,  tremper  dans 
l'eau  ;  molttne. 

McLCTia  :  Châtier,  punir^  ntafe- 
lors.    '  .    -jV 

MuLCTO ,  mmko  :  Punition»  di4ti- 
nient';!flinriclka.  -*  ''. 

MtJLDunvK  :  Bleurtrier,  an^irin 

MuLsaix  :  Mariage,  selon D.  Car- 
pcntifeFk    .-'.•»• 

MoLETixa  Dss  cnisvs  r  Ancieu 
office  clu^.k  Eoi;  en  bas.  lat*  mur 
latentêim 

Mxfhnn'tÈ  :  Incommodité»  pério- 
diques dt$  feifrmes,  quiremnneut 


MO  M  U  N 

Lon  6ttoî«Bt'ambe4«vs  tSchz  et  de  parfait 
uge ,  et  les  muHeàm.  Sam  finirent  estre 
f aitet.        £iàle ,  Genèse ,ch»  iS,  ifers,  i x . 

Erantautem  ambo  senes  provectœque  mia^ 
tis,  et  desierarU  Sarm fien  mxùÀthéiM, 

MuLiû  :  Épouse,  femme  mariée; 
mulier.  Voyez  Moilve. 

MuLiEi  :  Enfant  né  en  légitime 
mariage. 

MDi.|[«BQUi2nBa  tTisserand  ou  mar- 
chand de  Tétoffe  appelée-  /yto/b^tfi/t. 
VoyeK  ce  mot. 

VjjJsOt  y  mulo%  :  Engelures  qui 
viennent  aux  talons. 

MuLOK  :  Sorte  de  petit  rat  des 
champs,  ^m'ironge  les  bîèds  ;  de  mus, 

MuLsioRAïas  :  Qui  trait  les  Taches; 
de  mulcittsi 

MuLT  :  Très ,  beaucoup ,  grand 
nombre;  m'uUum. 

L!<{nen  maligne  c^ir  t^en  alant ,  et  muit 
maSASkooÊl  regardant ,  vireni  celui  eatre  en- 
Mngiet  de!  mysteire  de  la  croix«   > 

■  Diai,  de.S^  Grégoire,  fit.  3-«  çkap,  7. 

Çatèm  maUgni  sptritus  pergentès  etnhti' 
■I9ka1f<4liffiitf<;  er^ucis  mymfeno  ttgnaivm  in- 
denint, 

MuLTE  :  Peine ,  aneuinde  ;  muleta  ; 
enanc.PtOY.  mulcio ,  mulio. 

<  MuLTRR  4 -Châtier^  puaif  ,]Condam- 
ner;  mulctare. 

MuLrixir  :  Tetrriloire  et-  dépen- 
dances de  la  ville  de  Meaux;./ia^zcf 
'MeldarUm. 

MuLTEE  :  Meurtre ,  assassinai. 
r.llDLers.  Voyez  Movlt.  i 

MuLTURE  :  Action  de  mmidne ,  de 
.mettre  en  poudre;  moiàura.  Voyez 
•Mû»uxriiate.f  .-. 

Monde  :  Pur,  net,  sans  tache; 
mundas^,  - 

ô  î' '^em'  aànl ,  Dame  tf^  glôriiraM , 
Yierge  et  nourrice  et  pucelle  féconde, 
l^f  f  ^  de  pieu  tria  digue  et  pretienae , 
A^tous  hnmaiua  très  propice  et  piteuse  » 
'Sn  qui  tour  bien  sans  nul  moyen  abtindc; 
Offrez  à  Dien  ponr  utoj  prière  munde  .*    - 


MUR 

Car,  a*il  tous  pUit  me  prendre  en  aanlTegardc, 
De  l'ennemj  infernal  je  n'ay  garde. 

Cbmplamte  de  la  Comtesse  de  Charrohù, 

MuvDE  :  Le  monde,  Tunivers; 
muftdus. 

Nos  sommes  fait  un  ewart,  ne  mies  sole* 
ment  à  cest  munde,  mais  nea  assi  ns  En^s, 
(anges)  et  as  hommes. 

Sermons  de  S.  Bernard,  ^fi^  64. 

MuHDEE  ;  Purifier,  rendre  pur, 
nettoyer;  mundare, 

MuNiER  :  Meunier  ;  de  moUmun , 
pour  moUtor. 

Mdhimeut  :  Monument,  acte,  ti- 
tre justificatif,  pièce  authentique; 
monumentum;  en  basse  lat.  mttm" 
meniùm, 

MuNiT^  :  Lieu  priTilégié;  d'ûn- 
mumtas. 

MuKAOE  (droit  de)  :  Droit  qui  se 
IcYoit  dans  une  ville  pour  l'entretien 
de  ses  murs ,  fortifications ,  et  de  ses 
autres  travaux  publics;  de  muras; 
en  bas.  lat.  muragium. 

MuRDEE  :  Mordre;  mordere. 

MuEDEE ,  mûri,  murtrè:  Meurtre, 
assassinat;  mortarium;  eki  bas.  lat. 
murdrum  et  muUrUium  ;  en  bas  Bret. 
mulp'y  mukrereah. 

Par  trop  Uesaes  sont  les  festes 
Qui  puis  Tiennent  à  copper  testes; 
D*iUec  Tiennent  les  defbaoces, 
Les  mardres  et  les  alliances , 
DiNit  maintes  terres  sont  gaat^  ; 
Et  mainte  ame  des  corps  seuréea. 
Roman  du  second  Renard ,  fol,  54,  it*. 

MuEDEEUE  ,  murdrier  :  Assassin , 
meurtrier. 

MvEDEiE  ,  murdrier ,  murùir  : 
Meurtrir ,  blesser ,  commettre  un 
meurtre ,  tuer,  égorger  ;  en  bas.  lat. 
murdrare,  •  " 

AfiTES  :  Fourrure  d'hermine ,  or- 
nement de  peau  d'animal  ;  murinus. 

MuEE  :  Saumure;  muria;  en  bas 
Bret.  mur,_ 

MvEGE ,  murgier  :  Monceau ,'  tas 


MUS  MUS                 «•! 

« 

d€ pierres;  de  munis;  en  basse  lat.  sèment  frivole,  fainéanlUe,  liberti- 

wmrgaium.  nage  ;  ou  le  dérive  de  mtmtaiio. 

Mv&LàUX ,  muriax  .•  Murs ,  murail-  Car  de  co«|m  ,  m  Diev  me  ••^mmrw 

les;  de  nutrus;  en  bas.  la  t.  muraiUia,  Voas  dcwni  unt  par  le  Tînigc* 

mmOka;  en bftsBret.  mur,  muraiUou.  ^«T®»  ^•«  *"•*  ^  "wj^V* 

'  Qui  tmt  MtMUcimiiarsplaiuii*, 

Hector  cft  mon  et  defloes,  Que  vont  rendrai  eoye  et  taiians. 

Qsi  laidement  fn  traynes  itomon  de  Im  Mate. 

Eatov  let  grau»  muriax  de  Troye.  ^^                           ...            * 

Oi^ide .  Mss.  cité  par  Borei.  MosAOE ,  musoige ,  lises  m'usoge, 

_       .^     .  m^usatge  :  A.  mon  usa^e*  pour  mou 

Muus  :  Putréfaction ,  ponrnture,  ij^j^i^f 

corruption;  mircor.  Musaîqii»  :  Mosaïque,  ouvrage 

MvmiSR  :  Murer,  entourer,  clore  composé  de  pièces  de  rapport;  de 

de  mon,  fortifier  ;mir/t>a/i«'erf;  eu  musivum. 

bas.  Ut.  muno.  Musaed,  musars,  musart,  musarz  : 

My EMEWR  :  Murmurer,  marmot-  painéant ,  oisif  que  la  moindre  baga- 

ter,  parler  indistinctement  ;  murmu^  ^jj^  ^^^^  ^  ^^^  ^  ^^^^^  ^  désœuvré, 

mrr.  Murmeler  lessaimes  :  Psalmo-  „oncbalant,  de  mauvaise  vie  ;  en  bas. 

dier,  dmnler  les  offices.  ^^  mifx««/i«/.  ^«/«w  mic#âf7  ;  Élour- 

MuEMUEEMENT  :  Bruit ,  clameur,  ^.  ^  ^^       ,^  ^^^^  réflexion, 

murmure;  murmur,  mw-muratio;  en  Musae  de  .Femme  dissipée  et  même 

bas.  lat.  murmuruim;  du  Grec  mor-  ia>CTtine,de  mauvaise  vie,  fainéante; 

nuirein  ;  en  bas  Bret.  murmur.  musarde  se  prenoit aussi  pour,  femme 

SaUhadin  entend!  lor  murmwrement  et  la  de  menestrier. 

ButaiM  conThie  de  U  Tile.  MusAEDEE  :  S'amuser  à  la  taga- 

GuinaamedeTjrr,foi.a5ê.  ^^„^  ^  ^^   ^j^^  ^^^^^   s'adonner  au 

MranvEEVEHT  :  Bruit  qui  court  libertinage, 

et  qu'on  ne  dit  qu'à  roreille ,  en  ca-  Musae  die  :  Chose  vaine  et  inutile» 

chette;  murmurado»  sottise ,  libertinage ,  dissipation,  fai- 

Muemdeeue  ,  murmurateur  :  Qui  néantise ,  paresse. 

I     trouve  à  redire ,  qui  querelle  tou-  Quîconques  cuîde  ne  qaî  die 

I     jours,  qui  aime  à  contester;  mur-  Que  soit  folor  ou  miiMnAV, 

muraior,  ^«  ^^^  ^"*  •**"«**  «▼î^nne  » 

--            .       m* «««.««:il-..  .M......  ^ui  ce  Toldra ,  por  fol  m*en  tienf  ne. 

Muetel  :  Mur,  muraille  ;  murus.  ^        -RomoTée  /a  Aase .  Jef,  tu 

Mus ,  muse  :  Muet  ;  mutus  ;  en  bas  ,     .  „ 

Bret.  mud  Musaes  :  Bateleurs,  gens  dont  loc^ 

cupation  est  de  faire  rire ,  et  par  ce 

n  ne  doit  pa»  afferir  à  ton.  J  P«°J^  •»*!-  moyen  d'empAcher  ceuE  qui  les  re- 

trasce  detens  au» ,  tout  soit-il  ainsmt  que  jI  ^          .      ;                  .          ■            •. 

M^t  edéoft  arbitre,  des  partiet  ;  car  sert ,  gardent,  de  S  occuper  a  quelque  chose 

ne  tovr»  »  ne  mut ,  ne  soubs-aagiét ,  ne  hont  d'utile. 

qui  aoit  en  .ugetiou  dWrui ,  par  reUglon  ^.^               ^      ^      ^^^         ^^ 

«n.  rauctonte  de^u  par  deMu.  ne  pueent  ^^^  ;^  J.;i     J.  J ,^^ 

redieroir  aucun  arbitrage  .eur  aui.  ^^  ^  perilleu^,  ouUre  cuidié., 

Ûmnune  de  Beauvoim ,  c*a/>.  4i-  De  bien  et  de  bonté  widié». 

-^m        ««            A^^»,  A^  ^,.»  .....W*  Roman  du  teeond Benard ,  fol.  ^ ^  9^ . 

JMus  :  Musc,  odeur  ;  de  mus,  muns.  '  ^ 

MusAGE  ,  musoige  :  Retard ,  délai,  Muscade  ,  muscadet ,  muscadet  : 

inaction ,  oisiveté  ;  dissipation ,  amu*  Raisin  muscat  ;  muscaUUus, 


aas                 MUS  MUS 

MvscADST  :  Vin  blanc  dont  le  goût  ptressenx ,  stnpîde  ;  muserle  \  actiofi 

approche  beauconp  de  celui  du  mus-  de  jouer  de  cet  instrument  ;  au  figuré, 

cat ;  vinum  mutaûelium,  oisiveté ,  paresse ,  nonchalance ,  niai- 

Musci  ;  Caché ,  soustrait  à  la  vue.  série ,  fadaise. 

Don  nuucée  ««teint  ire ,  et  doon  el  wîn  MusE  :  Espèce  de  palmier,  dans  les 

csteint  très  grmnt  Uidi^atioun.  iles  de  Crète  et  de  Candie* 

Bible ,  Proverbes  y  chap.  ai,  -uers.  14.  Musiiux ,  muselz  :  Lépreux ,  atta- 

Uunm  .btconditwn  ejctinguii  iras,  et do^  ^«f/«  ^  ^^P»'^  5  misellus.  V.  M«SEL. 

num  in  sinu  indignationem  maximam,  MusEI.  :  Museau ,  face ,  visage  ;  de 

„       ,         r^    1.  ^^       I-                .  muses.  Oindre  le  musel,  flatter. 

Muscle  :  Cachette ,  heu  secret ,  ^                      t  ^            •      1  j 

....  Muselleeie  :  Léproserie,  ladre- 

uen  cacne.  ^^  ^  ^^  y^^^^  Meselerie. 

Mnlt  p«r  et  foU  qui  de  Den  «e  défie ,  Mcsi^QuiK  :  Partie  de  Tarmure  qui 

Dens  en  garde  lur  nnn  tes  e  lur  folie ,  7^       .                                            ^ 

Retrait  m  grâce  ke  manne  ne  plot  mie  COUvroit  le  dos. 

£  U  mascées  (a  et  ettine  perie.  MuSEQUiN    :    Jeune   homme   qui 

Roman  des  Romans  ,  strophe  i5a.  s'aime ,  mignon  ,  poupard. 

MuSCÉSa  ,  muscer,  musser  :   Ca-  Mon  gorgias,  mon  frîant  musequin^ 

cher,  écarter,  celer,  dérober  à  la  vue,  Mon  dorelot ,  mon  pommeln  tetin. 

à  la  connoissance  5  d'anucire,  et  non  ^  ^"""^  ^  Plaisance ,  cité  par  BortL 

A^  M»**^>^  Or  ça  parlong  d'antre  latin , 

de  mussare*  /^        ^                     ^         •   , 

Comment  tou*  Ta ,  mon  museçuM  ? 

CÛ  qne  musée  lea  formens ,  ert  eacomen*  Où  e»t  monsieur  rostre  mary  ? 

géa  ia  gêna;  et  beneison  soie  sur  la  teste  del  Par  ma  foy,  monsieur  mon  amj  , 

vendannt.    Bible,  Proverbes , eh,  ii,v,  a6.  U  «^en  va  en  commission. 

Qui  abscondit  frumenta  ,  maledicetur  in  Coqmllart,  Monologue  du  Pu^s. 

populis:  benedictio  autem  super  caputven-  MusEa  :  Jouer  de  la  muse;  être 

éentuun.  oisif ,  perdre  son  temps  ;  regarder 

Muscle:  Les  épaules;  de  mtf5ce</e^,  fixement  comme  un  sot,  s'amuser  à 

pris  pour  humérus.  des   bagatelles  ,  s'abandonner  à  la 

Muse  :  Cornemuse,  sorte  de  mu-  nonchalance, 

sette,  instrument  à  vent  ;  musa.  Muse  Musetrur,  musetéeur  :  Niais ,  sot, 

d'Aussai ,  muse  d'Eùiet,    muse  de  stupide.  Voyez  Musaud. 

bief:  Anciens  instrumens  dont  je  n'ai  Musique  :  Ouvrage  en  mosaïque  y 

trouvé  les  noms  que  dans  le  Temps  musivum. 

Pastour,  de  Guillaume  de  Machault ,  Musée,  musqué  :  Mouche  ;  musca. 

poète  du  XIV*  siècle ,  Mss.  de  la  Bibl.  Muskeror,  muskeroun  :  Moineau, 

Impér . ,  numéros  7609  >  76 1  a  ,  7998  sorte  d'oiseau ,  le  passer  des  Latins, 

et  7221 ,  au  chapitre  intitulé  iComent  n^  ToiUexpur  céo  douter,  tous  estes  meil- 

V amant  fu  au  souper  de  sa  Dame,  lors  de  moUx  de  musAerouns. 

Bief,  signifie  bled  ;  bladum  f rumen-  ^^^^>  ^'  Matthieu ,  chap,  10,  vers,  3x. 

tum  voudroit-il  dire ,  chalumeau  fait  Nolite  ergh  timere ,  multîs  passeribna  me- 

avec  des  tuyaux  de  bled  ?  De  muse  '«>'•"  «*^«  ^o^- 

on  a  formé  muser,  jouer  de  la  corne-  Musmxer  ,  musneier  :  Meunier  ;  de 

muse  ;  au   figuré ,  s'amuser  à  des  molinum ,  pour  moUtor. 

fadaises ,  perdre  son  temps ,  niaiser  ;  -    Musquée,  muskee  :  Mosquée,  tc^n- 

museur,musetéeur, celuiqui  en  jouoit;  pie  des Mahométans  ;  de  l'Arabe  max^ 

au  figuré ,  oisif,  nonchalant ,  niais ,  giad,  lieu  d'adoration ,  dont  les  £s- 


/. 


NAB 

pigaob  «mt  hit  mesMta^  et  les 
Ilifieiif  moêcheiai  en  bas.  laU  mu^ 
ciete.  L'ëtjmologie  que  loi  doime 
lorel  n*ett  pas  soutenable. 

MvsQUiHVivB,  musquimer: 
nnd.  Fbjrez  Molzquih. 

MussÂiAi  :  Qui  eadie.  F.  Hocbe. 

Moiês  :  Cachette,  lien  secret  où 
Ton  cache  quelque  chose ,  et  parti- 
culîèrenient  de  l'argent. 

Mvwtf  iMEiiT  :  Secrètement ,  en 
cachette  ;  à*amicire» 

M usna ,  mussier  :  Cacher ,  sous- 
traire,  dérober  anx  yenx,  ne  pas 
lûreToir;  amicire.  Foyez  Mires b* 

Muana  :  Montre,  reruede  soldats, 

MuaTASMEHT,  miistrùon  :  Présage, 
«gne,  prodige ,  action  de  faire  voir; 


Mais  jco  «idantMrob  ton  qner ,  t  nmltl* 
^Betoi  ■€•  aignct  et  mmirisotu  en  b  Um 
m  KfTpCc  ,  et  n  ne  ▼ou  orra. 

BUh,  Exode,  ckap.  7,  'vers.  3. 

Sedmgù  mdÊvmbo  car  ejus^et  multijfKemio 
étoêUaU  mem  in  terra  JEg/jrti  et  «oa 


Mut,  muie  :  Mnet  ;  mutui;  en  bas 

Bref.  Bttta, 

Mut  :  Il  partit ,  il  changea  ;  du 
Tcrbe  ïnuer,  changer;  mutare. 

Mute  :  But  où  l'on  tire  au  blanc  ; 
d'où  le  diminutif  mutelete  ;  muta. 

MuTiLUEE  :  Mutilation,  action  de 
couper,  de  dégrader  ;  de  mutUare. 

Mutée  :  Assassinat,  meurtre. 

MuTUEiT  :  Prêté ,  emprunté  ;  mir- 


N  A  G  aaS 

MuTUTE  :  Mntnel ,  réciproque  } 
mutuus. 

MuY  :  Mesure  de  terre  qni  eon- 
tient  un  muid  de  semaille  ;  de  motiÎMs, 

Mutâob  :  Bail,  louage;  change- 
ment fait  moyennant  ceriain  prix  ou 
redeyance;  mmtutto. 

MuTOT  :  Monceau,  tas»  p3e;  en 
bas.  lat«  miiîolta. 

Mute  :  Beugler,  mugir»  crier  com- 
me un  bœuf,  aboyer;  mugiras;  d*où 
nutljemeni,  mujrmeni,  mugissement. 

Mute  :  Changer  Ae  podîtion';  m»- 
tare* 

Mute  :  Parler  entre  ses  denta»  par- 
ler à  Toix  basse  ;  mtttire. 

Mus  :  Qui  ne  parle  pafe ,  mnet  ; 
mutas. 

MusALB  :  La  Moselle ,  rlTÎère  ; 
Mosella. 

Mt  :  Mes ,  moi ,  a  moi ,  de  moi. 

Mtb.  Fofe%  MiE« 

Mte  :  Amie ,  maîtresse  ;  amicam 

Mtoeb  :  Grenadier,  arbre  qui  pro- 
duit des  grenades  ;  en  basse  latinité 
migrana» 

Mtlods  :  Demi-lots. 

Mteoe  ,  mjneur.  Toyes  Mevsue. 

Mt  partie  :  Mêler  deux  choses 
par  parties  égales ,  peindre  en  deux 
couleurs. 

Mtex  ,  mjrrre  :  Médecin.  Fojrez 
Mies. 

Mystk  :  Prélat ,  éyéque,  atcheyé- 
quc  ;  mjrstagogus. 

Mtussbe  :  Briser,-  émier. 


N 


IN  A  :  Surnom  des  dames  de  qualité, 
abrégé  de  domina. 

Naeb  ,  nabei,  nabot,  naboHn :  De 
petite  taille ,  nain  ;  de  napus^  navet» 
siUTant  Borel  ;  et  de  nanus  y  suivant 
Ménage*  Nous  disions  autrefois  un 
na¥tau ,  les  Gascons  disent  un  nabot. 


pour  un  naveau;  on  «dit  en  bas.  lat. 
nabatœ,  pour  enfans  adultérins. 

Nabihk  :  Lieu  semé  de  navets  ;  na- 
pina  ;  en  Langued.  nape,  naiv,  navet. 

Nagaiees,  nakaires ,  naqtuUres  , 
naqueres,  naquerres,  nasqueres  :  In- 
strument de  musique  pour  la  gnerrc  ; 


iS24  N  A  C 

plusieurs  auteurs  prétendent  que  ce 
sont  des  trompettes  ;  ils  se  trompent , 
ce  sont  des  petits  tambours  ou  tim- 
bales 9  dont  le  nom  et  l'usage  nous 
Tinrent  d'Orient.  Les  Maures  et  les 
Arabes  les  appellent  encore  naqdrah, 
\fk  Hébreux  nikraf  cavité ,  et  enfin  les 
Égyptiens  ainsi  que  les  autres  peu* 
pies  Orientaux ,  naqdri;  en  bas.  lat. 
nacara.  Voyez  Wachter,  Glossaire 
Germanique ,  au  mot  NACiaii. 

A  la  porte  de  la  héberge  le^Sondanc,  ettoient 
logiea  eu  une  petite  tente  lét  portiers  le  Sou- 
dane  t  et  eet  menettriert  qui  aToient  cors 
Sarrasinnois ,  ettabonrset  naetùres}  et  fe- 
aoieat  tel  noiae  aa  point  dn  jour  et  à  ranni- 
tier,  qne  ceoU  qnii  estoient  delex  enlz  ne 
pooient  entendre  run  Tantre. 

JoiHviUe,  lUst,  de  S.  Lcntis, 

A  cenlz  de  Rome  Tenl  un  petit  repaîrier, 
Qqx  contre  leur  Seigneur  moolt  noblement 

aloient  ; 
Trompes,  harpea,  naquairts,  et  ▼ieies  son- 

noient; 
Nos  ne  porroit  conter  la  feste  <ra*il  (aisoient; 
A  pièce  ne  pensassent  an  dnel  qn  d  atendoient. 
Ijc  Dit  de  Fhurence  de  Rome ,  Mst.  de 
rEgUsedeParù,n'*  M^,fol,iig. 

Nacelle  :  Ce  que  contient  une 
nacelle ,  charge  d'un  petit  bateau  ;  de 
navicula;  en  bas.  lat.  nacella,  na- 
vicella. 

Nagelet  :  Barque ,  petit  navire. 

Lors  vit  un  nacelet  venant , 
A  Toile  déploie  siglant . 
Sans  govemail,  sans  aviron; 
I  ot  si  grant  joie  environ , 
Que  nns  ne  poist  souliaidier 
Ausi  grant  joie ,  au  mien  cuidler. 

Roman  de  Percevais  fol.  345. 

'^kcm.%^  nages,  nates  :  Les  fesses  y 
nates;  en  bas.  lat.  nùticœ. 

Si  est  vers  lui  venu  errant. 
Par  la  nache  dn  cul  Ta  pris. 
Et  cil  à  escrier  sVst  pris. 

Roman  du  second  Renard ,  fol.  a6 ,  F^. 

Nagheus,  nachieux,  nachoux  (Mé- 
nage écrit  nacdeux)  :  Celui  qui  a  de 


N  A  F- 

la  répugnance  à  manger  avec  onaprès 
des  gens  malpropres  ;  dégoAté. 

Naciov  ,  nascîon,  nation  :  Extrac- 
tion ,  naissance  ;  ruucenda.  Voyez 
Naisskmevt. 

Et  se  nns  contredire  m*ose , 
Qui  de  gentillece  s*alose , 
Etudie  qne  11  gentil-home , 
STcom  li  poeples  les  renome, 
Snnt  de  meillor  condieion 
Par  noblece  de  nacion  , 
Que  cil  qui  les  terres  coutlvent , 
On  qui  de  lor  labor  se  vivent  ; 
Ge  respons  qne  nos  n*est  gentix  , 
$*11  n*est  as  vertus  ententiz. 

*  Roman  de  la  Rose,  ifert  z9o53. 

Nacohsuitex  y  lisez  n*aconsmvre  : 
Ne  point  imiter,  ne  point  suivre. 

Nacquet,  Tta^irnû,  naquet  :  La* 
quais ,  i^alet  spécialement  chargé  de 
marquer  le  jeu ,  sur-tout  celui  de  la 
paume  :  c*étoient  des  gens  de  basse 
naissance,  qui  suivoient  à  pied  les 
personnes  qui  les  louoient  ;  ils  iétoient 
aussi  appelés  holiers ,  kouliers ,  ri-- 
bauds  et  bordeliers.  Voyez  ces  mots. 

Naual  ,  Nadaou  :  Fête  de  Nocl , 
jour  de  la  Naissance  de  Jésus  Christ  ; 
de  natalis.  Voyez  Noei. 

Nade  :  Ne ,  née ,  Tenu  au  monde  ; 
natus,  nota, 

Nadee  :  Terme  injurieux ,  selon 
D.  Carpentier. 

Naeuees  :  Particules  d*or  ou  d'ar- 
gent ,  raclures. 

Nafre  :  Balafre,  plaie,  cicatrice > 
blessure  ;  en  anc.  Prov.  nttfra» 

Nafré  ,  naffré:  Blessé,  balafré; 
en  anc.  Prov.  nqfro, 

Qiierre  fist  les  ocis  par  bois  et  par  fossez. 
Tous  furent  en  muustiera  fraucliement  eu» 

torrex  ; 
Les  naffrez  as  mieres  et  as  aerjans  livres 
Tant  qu'il  furent  garl  les  a  touz  courées. 

Roman  du  Rou  ,  fol,  ia6. 

Nafeek  :  Navrer,  blesser, balafrer; 
eu  anc.  ProY.  nafrar^ 


(Taoà  :  RftVigaa,  naget,  flotta ,  alla 

EfAOAai»B,   negabie   :    Reniable, 
'on  renie;  negam,  negabundus; 
bas  Bref.  nag. 
El AOAirs:IfaTigiiant,allaiit  sur  mer. 

VtmmniM  pwîmns  y 
ZcUuidoît  donbtaiu 
Faîeut  Tottrc  amUi 

Pour  les  miealx  magam,  . 
Tcadcs  treft  et  mu. 

UMMewrdêUFrmiÊùÊ. 

II40B  (ettre  en).  f7>;^»  Eau. 
RA»ioi&  :  Lieu  où  Ton  nage. 
IfAotem*  nagéour,  nageur  :  Ra- 
einry  aarinier,  matelot ,  pilote ,  par 


NAI 


aiA 


fin»  9 . 

Dt  tMtet  jMtftt  Ml  «aïoit  Ibffir 
Ouiiiwr  éÊ  CoÙÊÊÎ,  Uf,  %f  tkm^  st.  * 

Haiv  :  Non. 

Stl*  mitt  eann  bahig,  etUdcmaB^  :Str«-, 
qM  ciiis  bakki  tOM  doaae  tsconi- 
dt  TOM  à  «BUadre  ?  Hmi  y  f«it4k. 


K40sa«  nagLer^  mdgier,  namer, 
^f  mÊ^er,  navier  :  NaTÎguer,  aller 
ir  aer^  ramer^  conduire  un  bateau, 
dans  une  barque,  s'embar- 
;  mmudgare*  On  disoit  ancienne- 
uX  mocTf  nouer,  pour  exprimer  oe 
le  aooa  entendons  aujourd'hui  par 
iger;  matiare. 

U  bwioÎCT  Roit  ronmitoda  taotoft  ai  ma» 
lien  qm  paisqvt  il  avoU  acompli  aa  pn>- 
Bia«,  qo»  fl  majauent  ;  et  donqnet  il  alla  à 
acf  ^âi  eatoH  en  la  mer,  pour  ettre  plot  à 
ar.  Kw  de  S.  Jjouû, 

Nâobi  :  I^es  fesses  ;  nates,  Yoyes 


rlV^UÂimxR ,  pour  naquairer  :  Dans 
.  Civpentier,  jouer  des  nacairej^. 
oyex  Nacuebs. 

NAor^BBES,  lisez  n*agueres  :  Depuis 
*u  V  il  n*y  a  guère  de  temps ,  der- 
térem^nt  ;  nuper, 

Naia  :  Écume ,  mousse  ;  charpie , 
ige  9  chiffon  pour  mettre  sur  les 


lit  pié  aToit  à  tel  metchief , 
Et  la  ïambe  sî  boorsoaflée , 
Si  Tesaiée  et  ti  enflée , 
8i  pleioe  de  treus  et  de  plaies  , 
i^thi  i  «▼•it ,  ce  crôî»  dt  rmU* 
U. 


NàiBB ,  MÊuer  :  If  aTÎgner ,  aller  sur 

• •  •  • 

mcT}  navigarûm 

D*  h^MBc  aeir  tôt  ébabtm  Mfai  fci  JMiiKMVf 
fttoc  io  derant  dit  hoBorabto  Baron  Wf  ai  îniîaB. 

Mxqum  exùnuuommts  imeolmmm,  qui  ^wii 
prmtiito  nMSÊtmèHi  wra  JAummmhw  ■»▼#- 
gabant. 

Naïf  :  Serf  de  saimnce  bu  d*orî- 

■         ■■  ■      ■■■^ 
gine;  natuwt,  _  ^ 

Naiobs  :  lies  fesses;  notes. 

Or  t*0B  Ta  •  beaz  amia ,  vm  t!aa  » 
Esté  STons  en  antre  anten  :  ^ 
fki  d«  cl,  ai  feras  qotf  sajgèv 
On-ta  avraa  p««i  les  maigm,*  , 
D'«M  froase  agnilU  d'acier  i 

'  HOS  ■•  t*eB  YOIOBS  ff»  €|)|MJ#r  , 

■TîlaiiiaD«nt  por  aiMtre  bonM'f 
Koa  asTOBS  biea  ^e  heiior  oipaK* 
^FoNiauJmdÊmxBcnUçrtr^mM,  4 

Haa  ,  lises  Ji'iw/!?  ira-t-41. 

.  -  Tm  ditts  qud  Toatm  fiaas  a  la  paaol^  p«r- 
d«a,«tp<MrceiMulpaaiaortdeserrie,  ains 
aeroit  greignor  imis^aa  c*on  11  feint  plut  de 
bien,  «t  se  Denplest  cBCOre  Torres  vont  parler. 
BomémdÊtMfiStigmdeâomê. 

Naibov  :  La  croiséed*une  hache  ou 
d'un  outil  de  fer^  tel  qu'il  soit. 

Nais  :  Rutoir  pour  le  chanvre. 

Nais  :  Origine,  naîsèance;  nas- 
centia. 

Nais ,  nayt  :  Né , -natif ,  originaire, 
naturel  ;  'naïf  ;  muhus. 

Naisac^b  :  Droit  qn*aVoient  cer- 
tains particuliers  de  faire  rouir  leurs 
chanvres  dans  une  riviè^,^un  étang, 
8cc.  ;  droit  que  le  prd^k*iétaire  de 
l'eau  percevoit  sur  ces  pafrtîculierSi 

Naimbmbmt,  iumtmnmk^  V^  Nai)i- 


^26  f7  A  N  ÏV  A  R 

sance,  nativité;  naseentia;  en  anc.  .     Navik  :  Nasse ,  instrument  de  pé- 

"Prov, naùâêmen,niussènso,Graindre  cbe;  nassa;  nacelle,  'petit  JMiteaU'; 

jfle  naissaunce  :  Atné ,  premier  né.  navicula, 

IfAiST&E ,  naixre,  naixtre  :  Naître,        Naout  :  Haut,  élevé  ;  à^ainum 
Tenir  au  monde ,  prendre  naissance  ;        Nap,  au  pluriel  naptz  :  Navet,  rave 

nojtcL  longue;  napus;  en  anc.  Prov.  napy 

Qaant  U  ilz  de  Den  dftit  tuuxre  ai  etl«Ut  lo  tasse ,  écuelle. 
ploi gr«T*ia teni ki bien puUt loqod qu'a To-        Napkrik  :  Lingerie,  endroit  où 

êUtfUire,    Sermons  de  &  Bernard ,  foL  55,    i»^«  .«««^  i^  i:„«^  .  ^/c^^    i.       i    m    • 
„  ^  .  ^,.         .     .      _    l  on  serre  le  linge  ;  office  chez  le  Roi, 

etegit  quod  molesuiu  est.  mappa;  en  bas.  lat.  napana. 

Naitshiee  :  Batelier,  marinier  ;  Naperoh  :  Grande  nappe. 

nautietts.  Naquaire  ,    naguère  :    Timbale. 

NàivEBiK  :  Servitude  de  naissance  ^ojrez  Nac aires. 

on  d'origine  ;   de  nasci,  pour  na-  Naquet  :  Jeune  garçon  marqueur 

dvitas.  ^^  i^^^  ^^  paume  ;  jeunes  gens  de 

Nam  ,    namps ,    namptissemeni ,  condition  servile  qui  suivoient  les 

noms  y  nans,  nants  :  Meubles ,  uslen-  seigneurs.  Voyez  Nagqust. 

files  de  ménage;  bestiaux  d'une  ferme;  Naqdetbr  :  Contester  pour  des 

gage , caution ,  nantissement ,  répon-  clioses  légères,  chicaner  pour  des 

dant,  sûreté  d'un  marché;  en  bas.  ncns»  s'atUcher  à  des  bagatelles ,  se- 

lat.  namium  ,   nantum  ;  du  Saxon  Ion  Borel  ;  mais  je  crois  qull  signifie 

nam ,  qui  a  la  même  signification.  plutôt,  craquer  des  denU  par  le  froid. 

Si  aacoDS  a  prîi  nans  de  ion  deteor ,  et  ^Ojrez  NoQUETER. 

cnidoit  que  ti  nam  vaiulsaent  bien  te  dete ,  Narciz  :  Narcisse ,  sorte  de  plante 

et  quant  II  les  Tendi  par  che  que  li  deteors  ne     bulbeuse  ;  narciSSUS. 

les  p>at  pas  rachaler    H  n'en  poet  pas  toute  ^  ^^^      La  grande  lavande, 

•a  dele  avoir,  et  tonte  TOies  il  en  pnst  che         _    .        '  .     »  ^  •t«..«v, 

qne  U  en  puet ,  et  après  saDs  parfer  an  deteur  arbrisseau  aromatique;  parHim,  cora- 
il s*aU  replaindre ,  en  tel  cas  il  se  replaint  à  position  odorante  ;  nardtim,  nardui» 
tort  ;  mais  se  il  enst  reipiîs  an  detenr  qne  il  li  T^^j^t  ,  narmte  :  Dérision ,  moque- 
paiast  le  remenant  de  le  dete ,  on baillast /Miw  .^  ^i„*  «  »  •  i  • 
Sonflisan.  et  le  dettes  ne  le  ionlsi.t  fere ,  en  «C,  plaisanterie ,  mépris. 
'  tel-cas  il  se  replaint  à  droit.  Narilles  ,  nariles  :  Narines ,  ou- 
Cout.  d»'&»mu¥oisis ,  chap,  55,  vertures  du  nez  par  lesquelles  l'hom- 

Namptir  ,  nantir  :  Mettre  en  se-  me  et  l'animal  respirent  ;  narcs  ;  en 

questre  ou  en  dépôt ,  saisû*,  faire  sai-  Langued.  narilios,  nazilios  ;  A*oix  na- 

sir,  payer  le  <«os  ;  en  bas.  lat,  naniare,  riller,  froncer  les  narines  comme  ponr 

Nahce  :  Panier,  nasse,  sorte  de  se  moquer. 

filet  pour  la  pèche  du  poisson  ;  naasa,         Li  chien  prist  à  arancier ,  \ 

P^ANBA ,  ananda,  manamia , par^         ^\  l'aerd»nt  (le  renard)  au  pcliçon 

»  A  _^*   -,_    «,«^«»A«,«    ^„;  Si.coai  li  chien  le  vont  tirant. 

mananda  :  Anciens  juremens  qui,        „        ,      .        ^  «••**, 

.  _    ,        ■  ^.-  '.    •  Reuard  qui  niout  va  soupirant, 

•Uivaut  Robert  iLtienne,  etOient  en-         k^  aert  un  par  les  narilles, 

COre  ,  de  son  t^™P&  9  usités  aux  envi-  Roman  du  second  Henardffol  16 ,  r*. 

rORS  de  Palris.    ;  l^t  sitost  je  demandai  à  boire ,  et  Ten  m'a- 

.      Nawe  :  De  petite  taille ,  nain  ;  na-    P"."*  f  «  ?>*"?  "  "°  P^*  ^  ^  "*  **»*  ^«""'"^ 

j      /^  T  -    --      j       je  la  mis  a  ma  bouche  pour  envoier  a?al,  elle 

iw;  du  Grec  «a/ïo^;  en  Langued.    „«  saiUi  hors  par  le. /iari//e/. 

namet;  en  lui.  nane  ;  en  £spag.  nano.  JoinvUle,  Histoire  de  S.  lauh. 


VAS 

NAmQVf ir ,  natqttbis  :  Mendiant , 
Tolenr,  coupeur  de  bourses ,  fourbe, 
trompeur;  l'argot,  langage  des  gueux, 
langue  composta  de  mots  en igma  ti- 
ques ,  de  mots  remplis  de  ruse  et  de 
finesse. 

Naeraxie  ,  dans  D.  Carpentier;  il 
s'est  trompé ,  il  dcToit  lire  n'aranue. 
Voyez  Aramib. 

Nakbat  :  Raconte ,  récite  ;  nama. 

Ces  llTres  diit ,  conte  et  murât, 

Qb  en  b  riche  cit4  d^Arras, 

£iit  jadis  une  meschinette  , 

Qni  laoult  estoit  douche  et  simplette. 
Gautier  de  Cohui,  Miracle  de  la  Josne 
Mesckine  d'Arras ,  à  qui  Hostre 
Jhume  appmratau  Gardm  tempère, 

Tf AS,  notai,  nasr,  naseau,  na.fei, 
nazei  :  Le  nés ,  les  narines  ;  le  nez 
d*un  oisqne ,  partie  de  l'armure  ;  de 
muta.  Voyez  K^is. 

lobeit  moult  coitfoûÊléi  s*eti  Tînt  an  Sen«t- 

chal, 
D«  Uamne  lî  rompî  le  cercle  et  le  notai, 
Le  aes,  et  U  hanlerre  lî  aliati  avgl , 
To«l4MiTcrtpourrangoisse,chay  de  soncheraL 

Bobert  en  la  cité  de  Romme  le  mena , 
Oa  le  a»t  rscofcUer  pt  puis  on  le  sala  : 
la  fille  IT.mperere  mal  pour  U  conrotta , 
Ifaia  le  sage  tesmoingne  et  on  le  dît  pîeça. 
Dict  de  Èobert  le  Déable. 

Hector  Ta  par  le  naxel  pris  , 
Et  U  traist  le  hiannie  dti  ehief. 

O^ide  ,  Mit^  cité  par  Boreh 

N  AACiOH ,  nastioH  :  Conception  dans 
Je  seîn  de  la  mère ,  enfantement,  nais- 
aance;  de  Nascio  ou  Nation  déesse 
qui  7  présidoit. 

Nasxaux  :  Les  narines. 

Nasitort  :  Cresson  alenois,  plante 
potagère;  nasturtium. 

Nasse  :  Instrument  d'osier  propre 
à  prendre  du  poisson  ;  nassa.  Estre 
engagé  dans  la  nasse ,  c'est  être  en- 
gagé dans  une  mauvaise  affaire. 

Nasselle  ,  nasse  y  nasten  :  Nacelle, 
esquif,  petit  bateau  de  chargé;  na* 
pîceiia, 

Vassxez  :  Péclierie ,  gord ,  étang* 


H  Al  ï  117 

NAssoir  :  Crafade  nâése,  iortfe  de 
filet  pour  la  pêche;  niusd;  d'où  le 
diminutif  nasseron. 

Nat,  natéU,  natéiz  :  Pur^  net,  pro» 
pre  ;  nithitts;  en  bas  firét.  iftÉtrl.  Voyez 

NArtlT. 

N  Af,  natz  :  Particule  négat^re  rien  ; 
ne;  en  bas  Br^t. ,  en  Gallois  et  en 
Irlandois  na» 

Natal  :  Jour  de  naissance  ;  la  fête 
de  Noël  ;  présent  qu'on  fait  au  prêtre 
qui  baptise  ;  de  ntUaUs, 

Natéit  :  Pureté,  propreté,  net- 
teté; nititiitas, 

Por  oen  si  oonmândet  on  or  à  •••  couto- 
nanlemeot  lo  parféit  atiatlfiement ,  «t  lo  de- 
dantrienlarenent,  et  si  reqoiert  om  de  nos 
Tespiritei  mmtéU,  sî  cmn  iiostre  Sifes  aiéismes 
ensaifnet  :  bien  aareit ,  aiat-il ,  nuit  li  nat  de 
cuer,  car  à  mront  Dhi. 

Sermons  dm  A  Bernard, /oi,  3^. 

Opportune  igitur  ex  hoc  jamperficta  no^ 
hit  mdidtàr  sanetijleab'o ,  interna  'mandatur 
nUatkti  Hâigitur  muadifia  tpiritmaUt,  dietnu 
Donûiuf  :  ieati  moado  earida,  fUêniam  ipti 
Deutn  videhunt, 

Natiee  :  Officier  inférieur  d'un 
yaisseau. 

Nation  :  Famille ,  maison  )  natio, 
Natre  :  Mesquin,  ménager,  ayare, 
vilain;  fin ,  adroit ,  rusé. 

Natretk  :  &use ,  détour,  finesse  ; 
avarice,  vilenie. 

Nattaire  :  Solitaire,  hermite,  re- 
clus qui  cfouche  sur  la  paflie  ;  mat^ 
tarius. 

Natteron  :  Petite  natte  de  paille 
ou  de  jonc  ;  matta. 

Naturaus  ,  naiureux ,  hatttrejc  , 
naturiaus,  naturiens,  naturier  :  Pur, 
naturel ,  sans  mélange  ;  physicien , 
médeeiii,  alchiiftiste  ;  de  naturaiis  ; 
en  bas  Bret.  et  en  Gail.  hàttut,  natù" 
riol,  nàturiaeth, 

Soiex  aus  euvres  nattttéûX , 
Flot  Titei  cpë  déls  eséoitaiia. 
Et  ^k»  legiers ,  et  plds  moufraw  » 
Que  u*ekt  un  oiacie|..Tolaiu. 

Èonkan  de  Id  Éati» 


2iii8  N  AU 

Natues  (faire)  :  Consommer  l'ac* 
tion  de  mariage;  naturam  facere. 

NatueiI  :  Né,  natif  d*un  endroit; 
naîuralis,. 

I^ATuaEL  :  Serf  de  naissance  et 
d*origine;  de  ncUuralls,  Home  naith- 
rel,  qui  est  propre  au  mariage. 

Natueke  :  Ressembler,  aroir  de  la 
ressemblance  ;  naturare. 

Et  tu  qui  par  forche  de  cors. 
On  par  digoité  et  descort , 
Et  orguiUeux  wtn  ton  Tiinage  , 
Qni  bruis  com  lyons  u  ton 
Vers  cheux  oui  te  faillies  grans  tors, 
A  te  nature  fais  hontage  ; 
iloBDS  qni  à  houme  fais  outrage  » 
Nature  toi  et  aisouage, 
Vera  moi  qui  luii  de  toi  maint  fora  » 
Regarde  moi,  je  port  t*image. 
Ile  dois  destambier  de  corage  , 
A  qui  tu  aérobie»  par  de  fors. 

Wterere  du  Reehu  de  Maliens ,  strophe  84. 

Nau,  naué,  nauée,  nauf\  nauf^, 
noe ,  noue  :  Vaisseau,  navire;  au 
figuré,  bterre ,  cercueil  ;  nawa,  navis; 
du  Grec  nous;  en  anc.  Prov.  neiif, 
nauyhuou  ;  en  bas  Bret.  neau,  neaw, 

Nau  :  La  fête  de  Noël ,  de  la  Venue, 
de  la  Nativité  de  J.  C  ;  nettalis. 

Laissek  paistre  vos  be»tes 
Pastoureaux  par  mons  et  par  vaus , 
Laisses  paittre  tos  bestes 
Et  alloDk  clianter  nau. 


An  Sainct  nau  clianteray , 
Sfenâ  point  ni'v  faindre, 
le  ne  daigueroies  rien  craindre 
Car  le  jour  est  fériau , 
Aau,  nau,  nau. 
Car  le  jour  est  fériau.* 
Anciens  Noels,  Bibîioth,  Impér. ,  coté  Y, 
no«  6088, 6089. 

Nauchee  :  Nautonnier ,  pilote , 
conducteur  d*un  vaisseau  ;  naudcus, 

NaufeÂgee  :  Naviguer,  suivant 
B.  Carpentier. 

NAi:?EEEi:  Maltraiter,  blesser. 

Naulaoe':  Péage  qu'on  exige  pour 
passer  Teau  \  nauium. 


WAV 
Naulbt  :  J.  C.  né  le  jour  de  Noël. 

J^ay  ouy  chanter  le  roaaignol 

Qui  chantoit  un  chant  ai  nouTeaa  p 

Si  haut ,  ai  beau ,  ai  réaonean , 

n  my  rompoit  la  teste , 

Tant  il  qnacqueatoit ,  flageoloit , 

Adonc  prins  ma  houlette 

Pour  aller  voir  mudet. 

Anciens  Noels, 

^  Nauee  (beste)  :  Animal  qui  n>n* 
gendre  pas ,  qui  ne  produit  pas. 

Nause  :  Pêcherie  ,  gord  où  l'on 
emploie  des  nasses  pour  prendre  le 
pobson. 

Naussovte  (ly  cuenté)  :  Le  comté 
de  Nassau. 

Nav AGE,  navée  :  Navigation ,  flotte, 
réunion  de  plusieurs  vaisseaux  ;  char- 
ge d'un  vaisseau  ;  navigium  ,  naws* 

Nave  ,  navée,  navie,  naviile,  noitf, 
nawj  nef:  Nacelle,  barque,  navire; 
navis;  en>bas.  lat.  naviceila ,  navi- 
giolum. 

Et  s  enfuit  par  mer  en  newie  , 
Et  mené  an  regard  des  estoiles, 
Ses  nefs,  ses  avirona,  aea  voîles. 

Roman  de  ia  Rose. 

Bore?  explique  ce  passage  par  :  «  Con- 
duit sa  navire  à  l'aspect  de  l'étoile 
polaire ,  au  lieu  de  boussole ,  parce 
qu'elle  n'estoit  pas  encore  inventée  >. 
n  n'avoit  donc  pas  lu  la  Bible  Guiot 
de  Provins  f  composée  dans  le  com- 
meneement  du  xiii®  siècle,  qui  prouve 
évidemment  qu'elle  l'étoit  bien  long- 
temps avant  Philippe-Auguste.  Voyez 
les  Fabliaux  de  Legrand  d'Aussi , 
in-^^y  tome  2  ,  page  a 6. 

Nave  ,  navie  :  Prairie  située  dans 
un  lieu  bas  et  marécageux ,  marais. 

Nav^e  ,  navie  :  La  navette ,  petite 
graine  noire  qui  sert ,  dans  certains 
pays ,  à  faire  de  l'huile  ;  napi  semen. 

Navee,  navier  :  Mettre  à  flot  un 
bateau ,  naviguer ,  faire  un  voyage 
sur  mer  ou  sur  une  grande  rivière; 


N  A  V 

mmgare ,  navicidari ;  en  anc.  Pror. 
Moveiar;  ea  bas  Bret.  namyialf  naviga. 

liqneîs  entenUt  qoantei  fiés  il  Yêrsat  atoc 
ta  tmtmmt  iMtd,  loqncii  il  gOTemott  es  flues 
4e  cdc  tcmpette  cornent  il  ruwiat  atoc  celui 
phÎB  d*Aigae«. 

/}ûiiL  de  S.  Grégoire,  Uv,  4  9  chap,  57. 

Qki  tfiJeUeet  ùuUeavit  qitodes  in  Ulius  tent' 
fffttiHt  Jtucdbus  cum  eodem ,  quem  regebat 
fmaetearabo  ifersatus,  quatiter  çum  UTo  un* 
étpkmo  mataverat, 

Natiacs  :  L'office  et  l'art  du  pi- 
lote ,  navigation  ;  navigation 

Natie  :  Flotte  de  guerre  ou  mar* 
diande. 

Nati^aui  ,  napéaux ,  Jtavéax',  nnH 
fcir,  naviauXf  naviax,  naviels,  iUh* 
▼es,  naTeU,  plantes  potagères.;  de 
mt^ms.  On  dit  encore  navéau  en- Bre- 
tagne, en  Flandre  et  en  d'autres  pro- 
▼inoes;  et  dans  le  Berri,la  Bourgogne, 
leLyonnois,  le  Dauphiné ,  on  appelle 
kl  navets ,  des  raves,  et  les  raves  sont 
nommées  raiforts, 

Navibek  ,  nabine,  navine  :  Champ 
lemé  de  navets  ;  napina;  en  bas.  lat^ 

• 

nowerki. 

Naviktte  ,  nauete  :  Nacelle,  bateau, 
barque  i  navicella  ;  en  ancien  ProT. 
naveta. 

Navieur  :  Pilote ,  celui  qui  con- 
duit un  vaisseau. 

Navicage  :  Navigation ,  action  dé 
naviguer  ;  navigatio. 

Natile  :  Navire ,  vaisseau ,  flotte, 
équipement  d'une  flotte  ;  de  navicula. 

Navihe  :  Navette,  graine  de  na- 
vette ;  napi  seinen» 

N1VIRE  :  Navigation ,  flotte  de 
guerre  ou  marchande. 

Navisole,  naxfisone  :  Nacelle, bar- 
que ,  vaisseau  de  charge. 

NAvaE.  Voyez  Nafrer. 

Navriê  ,  nauvré ,  navray  :  Blessé  , 
balafré,  atteint  d'un  coup  ;  vulne^ 
raùts.  Voyez  Nafré. 


N  £  A  339 

Le  mamrré  trettoadif  faloll , 
Et  ton  compAÎiis  ^i  le  suioi^. 

tioman  du  second  Renard, /ôi,  58 ,  F*.  ' 

Navrer,  navréer,  navréir,  nevrer: 
Blesser  fortement  :  nous  avons  con- 
servé ee  mot  dans  le  sens  moral  ;  de 
vulnéraire, 

l*ateiu  par  toq»  joye  et  tante  » 
Car  ja  par  anltre  ae  Taure; 
Se  vostre  main  qui  iii*a  iu»ré 
Ne  me  donne  la  gariton. 

Roman  de  la  Rose, 

Nateeur  :  Celui  qui  frappe ,  qui 
blesse  ;  vii//iertf<or. 

'  Nàvreure  ,  navrure  :  Blessure  » 
plaie. 

Navtb  ,  navyeres  :  Bateau ,  vais* 
seau.  Voyez  Nave. 

Ainsi  ouTrerent  come'  Mgei 
Ceux  qni  garantirent  lor  vie 
Du  grand  déloge  par  nafiye. 

Roman  de  la  Rose ,  parlani  de  Demealkm» 

Naxangb. :  Origine,  source,  nais- 
sance; nascenitan 

En  une  citée  faillir  fitt. 
Tout  le  fen,  li  00m  Ton  ditC,    • 
Qne  nua  point  aroir  n*«n.p«oit , 
Et  la  cliandoile  a*alamoit^ 
A  la  naxanee  d*ane  famé 
Fille  d*Rwperéonr  mont  Dame. 

Vlmage  du  Monde ,  parlant  de  FîrgUe, 

Nater  :  Noyer,  inonder,  submer- 
'ger  ;  cte  natare, 

Naz  ,'  nazal,  nazel  :  Le  nez ,  les 
narines;  la  partie  du  casque  qui  cou- 
vroit, le  nez;  nasale, 

Nazille  :  Narine  ;  d'où  nazillier, 
froncer  les  narines  comme  pour  se 
moquer. 

Ne':  Préposition  disjonctîve  qu'on 
employoit  pour,  ou ,  et  ',  ni ,  se ,  non, 
ne  que  ;  nec ,  neque ,  non.  Mettre  en 
ne,  s'inscrircen  faux,  nier. 

NiiAif  T,  néemix  niant,  noan,  notant: 
Rien  ,  inutile  ;  nihil  stans.  Non ,  non; 
pour  néent  :  inutilement ,  nullement* 
Voyez  NoiANT. 

3 


i(3q                   N  £  K  ^^^ 

Nebls^.  itf^/^tf  :  T^uéç^i  nuage,  J!m«  vf ut  dire  la  moitié ,  et  assum, 

brouillard,  braine  ;  mekuia;  cii'Lang.  acheTer,pàrfaîre;du verbe  assummer. 

nëhhij  nèblQ.  N^  Eif  bel  xàkiàce  :  Enfant  lé- 

.  NÉcsssÀiaE:Clvaise  percée,  garde-  gitime. 

robe;  necessaria.  NÉF.a  :  Nier,  refuser;  negare. 

KaçOK  ,  lisez  ne  <^On  :  Ne  qu'on  ,  Le  Seigoor  ne  peut ,  ne  ne  dMl  mécr  coa^ 

non  plus  que  si  on.  teîU  à  aucune  pn^r^aiwie  qui  U  requiert. 

Se  Tos  Toicxavoir  a  fammei  acoiata^e»  ^      r-T-r.   y.     r-      «     -^ 

Aie»  hardiement  en  eliiff  grant  fianoe ,  NiBTfZ  ;  Eau ,  mare  OÙ  Ton  met 

Wientp!u.ne.ç«uroîtparene.^o»^onTance  ^ouir  le  chanvre. 

Necon  1  euit  crie  par  ban  par  toute  f  rance.  «          «            ^               .  i     • 

VAmgUe  dm  Femmes ,  strophe  8.  Nef  :  Sorte  de  vase  a  boire ,  qui , 

.T                       -D  ^  I-             .  i  .  selon  D.  Carpentier,  avoit  la  forme 

Nectowiee  :  Batelier ,  matelot ,  ^.^^  bateau 

marin ,  nautonnier  ;  nauticus,  ^           ir       -       u           c   fa    t 

W*D  «  jwae ,  nëdeuu  :  Net ,  pur ,  '     ^             j     #^ 

ft     /.     •  V/                            '  *"     '  nouveau;  novus;  du  Grec  /zeof  ;  en 

•M^-    ••'            n^  ..                    -i!  bft»  Bret.  se» .tyseivf;  le  nombre  neuf; 

NsoBiiLE   :   Nettoyer,   puriner  ;  ^            u     i»    ., 

.  .  :     '                       ^      '    r    .         '  tto9effi  *  tm  bas  Bret.  naou,  mut,  nao, 

..,..   ..           ......              n          .'  iMiM^;  Tai^aeaii.,  bateau, barque ,.Ba-r 

Neoezà  ,  nëdeiamen  :  Propreté ,  '          ^                     t% 

,'     ,       ....               ~       *  vire;  nams;  en  aDC.  Prov.  navos. 

pureté,  clarté;  nmditas.  -kt^  m      j-        v  •                          j   •* 

*^  KkeU  ,  «feto?  .•  ÉmaiUé ,  ^  diffé-  JJ^  ^^^'^  '  ^'»*-"  *I^  «"«*'"* 

reoDw  couleurs.                      .  ^      * 

It  quant  H  eurent  nouli  nagé  en  m^ ,  no- 

■  "a*4iM  IvMide  d'or  witUe ,  y^^  comasda  ao  maronicr  de  jeter  la  pU- 

A  noîax  d  or  au  col  freinée^  mée ,  por  réoir  si  la  /te/eitoit  prè»  du  bord. 

*  Roman  de  la  Rose ,  ^rs  1069.  ^^^^^  ^  /î&reiicc  i&  Aoiii#. 

NiEiM:  Dans  le  milieu, à  la  moitié.  Nef,/w?^,  negie ,  neif,  noif^  mois  : 

Ne^miite  assom  :  Suffisans  à  demi,  Neige  ;  tùjn.Noisnegie:  Neige  tombée. 

suivant  Borel,  qui  cite  le  Vilt^-^ar-  _,,          .    _            .^,                    , 

,.,...?                                    1?..  '^U^  °^  donbtera  point  a  m  naisoun  des 

doiiin  de  Vigenere,  page   19.  :   «  Et  f^idâde  neif-,  cur  toua  ceua  de  aa  meauét 

q^aiJt  il    orent    payé,    sine    lofent  »ont  Tr^tus  de  double  TeMure. 

née t ni  ne  assum  »;  ce  que  Vigenere  ,    Rfà/e ,  Proverbes,  chap.  3i  jvers.  si. 

explique  par  :  «  Ce  qui  s'étaiit  trouvé,  y^n  timebit  domui  sum  àfrtgorikus  niriê  : 

ne  suffisant  à  beaucoup  près  ».  Mais  omnes  enim  domastici  ejms  vestiei  sunt  du- 

dans  le  M«,s.  de  la  Bibuolhèque  Im-  pltcihus. 

pêriale,  n?  y^>4'i  t  fol»  G  ,  V%'on  lit  ;  Néfaste  :  Illicite  ,  non  permis, 

«  Porrachtez  fu  le  passage  par  Fost ,  défendu  ;  nefas ,  nç/asius. 

et  avoit  assez  de  cels  qui  disoit  que  il  Nef  bataille eesse  :  Vaisseau  de 

ne  pooit  paier  son  passage ,  et  li  Ba-  guerre. 

ron  en  prenoient  ce  qu'il  eh  porent  Nef  chevaliea  ;  Droit  qu*un  sei- 

avuir  le  pass^jge  ;  quant  il  Torenl  quis  gneur  haut-justicier  accordoit  à  sou 

et  porcacliié,  et  quant  il  orent  paie,  vassal,  de  pécher  avec  une  petite  ntf 

si  ne  turvDi  ne  cmi  ne/tASum,  et  lors  ou  nacelle,  et  de  tuer  avec  son  fusil 

parlei«':it  li  Baron  tu^niMe  »  ;  ce  qui  ou  son  arc  les  oiseaux  aquatiques, 

signine  :  C'est  qut-  b^n  loin  d'avoir  Nkfe  ,  nef  :  Terreiii  situé  entre 

payé  la  tutaliié  du  «It.ii  de  passage,  deux  bras  de  rivière  ,  marais;  na- 

'îls  n*en  avoient  pas  payé  la  moitié,  vire;  de  navis. 


NÉI 

NsoocB  :  AiXaire  ;  d'où  négodOr- 
inr,  facteur,  commis  de  négociant 
oa  marchand;  negodator, 

NscaiKS  :  Vignes  saurages. 

Neguelioewcs  :  Négligence ,  non* 
dialance ,  paresse  ;  negUgerUia. 

NsGnir  9  nëguna ,  négus  :  Aucun , 
personne  ;  neque  unus;  en  bas.  lat. 
nequus  ;  en  bas  Bret.  necun ,  nigun. 

NsicKHGE  :  Naissance ,  nativité  ; 
MueetUia» 


NEL 


!l3l 


NsiE ,  lisez  nete  :  Née  9  venue  au 
nonde;  nota. 

Qwan  or  en  nottrei  tena  !••  TÎlêi  penonê* 
et  de  «ecolelre  YÏe ,  desquels  •cmbîeTMt  k« 
Imoi  nient  de  céleste  gloire  ne  poist  préto- 
■ir  new  Tocaiion  avlnC  parrenir  az  toronM 
de  martyre. 

DûU.  de  S.  Grégoire ,  iw.S,  chap,  a6. 

DmmÊ.  nosiris  motUi  temporihut  ifUes  fUO" 
fne  et  sœewUaris  Ofiue  personas ,  de  quibmâ 
mU  eedetds  gloriœ  prœsumipoue  videbaiur, 
thoKtà.  ceeadone  eontigitad  martyrii  coromu 


Ven  gab«  en  tele  manier»  «{oe  Ten  U  fet  left 
semblant  de  tîs  et  fronche  Ten  Ion.  Méù  et  ae- 
nefic  deadeing. 

Commeniaire  sur  le  Sautier,Jbi.  4 ,  F^. 

Niiis,  néiz,  ms:  Blanc,  de  couleur 
blanche  ;  niveus;  en  anc.  Prov.  muiou, . 
neige. 

NÉis,  néiz,  rus  :  Même,  et  de  même  ; 
non,  pas,  nullement,  aucun,  per- 
sonne ;  non ,  ne  tuuu;  encore  moins  ; 
nedum;en  anc  Prov.  nëgfieis ,  né- 
gueis,  nêiss. 


Neip  :  Futaille,  tonneau j  napîs. 
Voyez  Nef. 

Neip  :  Serf  de  naissance  ou  d*ori» 
gnie;  naiivu.t, 

Neiho  :  Nain,  petit  enfant  ;  nanus. 

Neipleeart  :  Plant  de  néfliers , 
lien  planté  de  néfliers  ;  de  mespilum; 
en  bas.  lat.  neplarîus, 

Neie  :  Noir,  de  couleur  noire  ; 
mger.  Voyez  la  citation  de  CALAnExo. 

Neis  ,  neiz  :  Nid  d*oiseau  ;  nidits. 

"Niis  :  Obligation ,  ou  servitude  de 
nettoyer  ;  de  niudare. 

Niis ,  néiz ,  nis  :  Clair ,  propre , 
luisant,  nettoyé;  nitidus ;  en  bas 
Bret.  necL 

lldiftoît  crae  <{aicunquef  Touloit  avoir  poetté 
aeor  les  Deablec ,  il  cooTenoit  qa*Il  fust  nii^ 
et  monde!  de  set  péchiez. 

La  Vie  des  SS,  Pères,  foL  i5. 

N^is ,  néiz  :  Le  nez  ;  nasus. 

Eachermlrs  est  qnant  Vtn  gabe  home  teo- 
Icmeat  de  boiche  ;  mo^er  peat  eitre ,  cap 


Grant  joie  font  Borjoea  et  aotrea  gêna 

Ifiéis  les  légères  femes,  les  Tieilles,  lea  cha- 

naes, 
O  battons  »  o  avana ,  o  barres ,  o  maçoee 
Sont  Tenues  toot  conrant. 

Roman  du  Bon, 

Béax  fils  ,  Amonrt  Taioc  toutes  cbofes  ^ 

Tontes  sont  sous  la  clef  encloses  , 

YirgQes  ftéis  le  conferme 

Par  sentence  cortoise  et  ferme , 

Qnant  Bucoliques  cercherez , 

Amonr  Tainc  tout  7  trouTerex , 

Kt  nons  le  devons  recevoir. 

Roman  de  la  Rose. 

Neit  :  Le  soir,  la  nuit  ;  no». 
Neiz  :  Noyé ,  perdu  sous  Teau. 
Neja  ,  li$ex  ne  ja  :  Jamais  1  non 
jamais ,  en  aucun  temps  ;  noHJam. 

Merci ,  Sire  ,  dbt  le  VOaJn , 
Je  sui  vostre  homme  et  soir  et  main , 
Et  aérai  tant  com  je  vivrai , 
Nejà  ne  m*en  repentirai. 

Fmhliau  du  Vilain  ÈÛrê, 

NEEiénENT,  nekedant:  Cependant, 
néanmoins;  nequandà. 

ISais  nekedent  sont  à  la  foie  ki  pacmei  lo 
magisteire  del  espirpardevenaensi  sont  apria^ 
ke  ia  soit  ce  ke  defors  lur  faiUiet  discipline 
d*ttmaine  mabtrie. 

Dial  de  S,  Grégoire ,  Iw,  i,  ckap,  i. 

Sed  tamen  sunt  nonnulli,  qui  iea  per  magit- 
terium  spiriius  intrimecks  docentur ,  ut  et  si 
exteriiu  humant  magisterii  disciplina  desit , 
magistri  intimi  censura  non  desit. 

N EL ,  nele  :  Ni  lui ,  ni  elle ,  ne  le. 

Saint  Brandina  qui  tôt  ce  oi, 
Li  dist ,  porrieal  i  noua  aasi 

4 


si3d  K  E  IC 

Dtmorer  et  tuer  no*  TÎei  ? 

If  enil ,  dist-il  »  Diex  iui  Tent  mie. 

La  VU  de  S,  Brandin, 

Nelle.  Voyez  Ntlle. 
Nellui  ,  neluif  nullui,  nului  :  Nul, 
personne ,  aucun  ;  nuUus, 

Or  prions  donque»  à  celai 
Qui  refuser  ne  set  nelui. 
Qui  le  Tnet  prier  et  amer. 

Mutebeuf,  Complainte  de  Sarginet, 

Ne  mais,  ne  mes  :  Pourvu  que, 
excepté,  sinon ,  hormis  qu*à  ,  seule- 
ment ;  ne  jam  ;  en  b^s  Bret.  nemed, 
nemeity  nemerd. 

ÀTOCts  doit  )nr«r  que  il  ne  sonstendra  a 
•on  eskient ,  nemès  que  de  bonne  qnerele  et 
lolale.  Coût,  de  Beauvoisis ,  chap,  5. 

Qni  te  vent  aldier  des  resons  qnl  ne  serrent 
ne  mes  que  du  plet  delaier.  Il  les  doit  dire 
avant  que  clieles  qui  puéent  fere  la  qnerele 
périr ,  on  il  arroit  renoncié. 

Même  Ceutume ,  chap,  7. 

Nem ox ,  Nemoujr  :  La  petite  ville 
de  Nemoin^,  dans  le  Gâtinois;  Ne- 
mosum ,  Nemàsium  ,  Nemonscum  , 
de  netnusm 

Nemoz  :  Lieu  consacré  à -fat  reli- 
gion ;  nemus. 

Nemplus,  lisez  n'etnplus  :  Non 
plus ,  pas  davantage. 

Ta  scés  très  mal  que  cela  monte  ; 
Mon  amy^  la  coustume  est  telle, 
Qoi  n*a  argent ,  Ton  n*en  tient  compte  » 
■  JNTempliu  qn»  d*uue  vî<»îUc  p<ll«. 

Dialogue  du  Mondain, 

Neit  ,  lisez  n*en  :  Ni  en ,  ni  dans  ^ 
non  ;  on  ne ,  on  n*en. 

Ledit  jour  de  la  Magdalaine , 
Quant  le  Roy  rendit  resperit , 
Chascuu  frappoit  à  sa  poictrinc, 
Ti*oncques  plus  grant  dueil  n'en  Tid. 

Martial  d^ Auvergne ,  tom,  a ,  pag,  167, 
édit,  de  Coustelier. 

Li  jors  yenrat  k"i\  el  temple  ne  serat  mies 
ofTerz  n'en  entre  les  braz  Symeon  ;  mais  de- 
fors  la  citeit  entre  les  braz  de  la  croix. 

Sermons  de  S,  Bernard,  fol,  io5. 


NEO 

VénUtt  fUimdb  non  m  temph  û/ferHmrg 
nec  inter  braohia  Simeonis  ,  sed  extra  cin- 
tatem  inter  brachia  crucis, 

Neni  ,  nani,  nenil,  nenni,  nennil, 
nennjr,  nennyl  :  Non ,  jamais  ;  nenu  , 
non.  Selon  M.  Huet ,  ce  mot  vient  de 
ne-hilum,  pour  nihilum^  en  bas  Bret* 
nen;  en  Allemand  nein* 

Un  doox  nennjr,  arec  nn  doux  sons  rire 
Est  tant  honneste ,  il  le  tous  fant  apprendre. 
Marot,  Epigramme  du  Oujr  et  Nennjr, 

Nenis  :  Chanson  des  nourrices 
pour  endormir  les  enfans  \  nenia^ 

Ne-onques  :  Jamais. 

Neporquaitt,  neporcant,  nepour^ 
quant,  nepurquant  :  Cependant  > 
néanmoins,  malgré  cela. 

Uns  n'a  envie  de  porreté ,  et  nepourqmuU 
est-ce  la  plus  seure  cliose  qui  soit. 

Proverbes  de  Seneque, 

Et  nepourqwmt  il  u'estolt  pas  coustumier 
de  li  batre,  et  li  poise  quant  ele  s*en  est  partie. 

Coutume  de  Beauvoisis  ,  chap,  S'j. 

Ne  PS  :  Neveu ,  fils  du  frère  ou  de 
la  sœur  ;  nepos, 

Nequant,  neque,  nequen,  netant, 
lisez  ne  quant  y  ne  que,  ne  qu'en,  ne 
tant  :  Non  plus  que ,  en  aucune  fa- 
çon; neque. 

Plus  traiteur  et  plus  félon 
Sunt  li  pluseiirs  de  Ganelon , 
En  ans  o*a  foi  nequ'en  uo  chien. 
Gautier  de  Coinsi,  liv.  1 ,  chap.  iZ^ptuiarU 
des  Paysans  qui  méprisent  les  Prêtres* 

S*a  raison  vient ,  point  n*en  croies 
S^ele  vos  aportutt  crucefis , 
Me  la  croiez  neque  je  fis. 

Roman  de  la  Base, 

Nequedant,  nequedent  :  Néan- 
moins ,  nonobstant ,  à  Tavenir,  doré- 
navant, de  crainte  qu'un  jour^  ne^ 
quarulby  pour  ne  aUquandb, 

Si  e6toit  viex  qui  trambloit  tout ,  et  neque- 
dant  il  fesoit  cliascuu  jour  miracles  ,  et  tous 
cens  qui  venoient  à  lui ,  guerii»Buit-il  u  désert. 
La  Vie  des  SS,  Pères ,Jol,  iS,  F^, 


NES 

Jfefmedent  par  lo  main  poet  la  proipei4- 
têa  ,  et  par  lo  Teitprc  U  adveraitéiz  de  ceaU 
lu  du  eatre  aifiiifijé. 

Letlforaks  de  S.  Grégoirt  sur  Job  p 
fol,  5i  (it*^. 

If  xs.  :  Tendon  ,  nerf ,   corde  à 

boyau  ;  nervus. 

Et  dèa  donqnca  ele  tenti  toat  en  apert  (tî- 
lîbleaaent)  que  les  ners  de  la  jambe  ,  dn  pié 
et  du  bras  qui  aToient  est^  contres  par  le  dit 
tMa  y  catojent  ettendux  et  amnloier. 

Miracles  de  S.  Louis  ,  ehap.  35. 

Nb&chie  :  Noircir,  rendre  noir, 
derenîr  noir  ;  rugrare ,  nigrescere. 

NzEKT  :  Petite  monnoie  de  caivre  ; 
^8^9  «A  bas.  lat.  nigeUus.  IjC  toi 
neret  Taloit  un  qnart  moins  que  le 
Tournois ,  et  le  Parisis  un  quart  plut 
que  le  Tournois. 

Namoir  :  La  croisée  d*une  hache , 
d*nn  marteau  ,  ou  de  tout  autre  in- 
strument qui  doit  ^tre  emmanché. 

Nsas  9  nerte  :  Noir,  noire ,  de  cou- 
leur noire  ;  Farbuste  que  nous  appe- 
lons myrte  ;  de  nigritudo. 

NsaTE  :  Noirceur,  couleur  noire. 

Naa vizirs  :  Peuples  qui  faisoient 
partie  des  Gaules ,  et  qui  habitoient 
one  partie  de  la  Flandre  ^  Nervii, 

Nés  :  Ne  les. 

En  ço  eit  boos  ke  hom  se  puet  MWer , 
Et  ^o  est  iDult  qui  bien  i  Tout  garder. 
Qui  autres  biens  i  voudra  conqueitcr» 
.  Jà  à  nul  tens  ncs  i  porra  trover. 

Boman  des  Romans ,  pariant  du  dtonde, 

Tiex  fait  derant  semblant  d*Ermite , 
Qoi  regibe  et  fiert  par  derrière 
D*ias  se  doit-on  birn  traire  arrière  , 
Car  Diex  méesrar  s*en  détourne, 
Nés  pnet  réoir,  le  dos  leur  toame. 

Gautier  de  Coinsi ,  liv.  i ,  chap.  9 , 
parlant  des  Hypocrites. 

Kis,  néis  :  Préposition  négatiye, 
non,  jamais,  pas  même. 

Chascun  crie ,  sonez  ,  sonez , 
Plus  biax  miracles  n^aTÎot  mais, 
I^e  n^aTcnra  ,  ce  cuit  jamais  ; 
Par  ce  monstier  font  si  grant  feste  ^ 
£t  Qerc ,  et  Lai ,  et  cest ,  et  cestc, 


NES 

Et  tant  de  cloebea  vont  fonant. 
If  *i  oisalci  filf  Dka  tiMunt. 


a33 


Couder  de  Coisui,  /iV.  a  ,  ehap,  14  ^partant 
de  la  f^ierge  fui  envola  un  eier^  tur  le 
'violon  itun  ménestrel  qtû  jouoU  .devant 
t'image. 

Nis  :  Natire  «  Taissean  ;  iraw/. 

TSiê  :  Pur,  net,  clair,  propre  ;  ffài- 
dus;  en  bas.  lat.  neuus;  en  anc.  ProT. 
ned,  néde;  en  bas  Bret.  Raet,  néei. 

Nesa  :  y  eues  ici,  venez-T0us-eB.i; 

Nescu,  lisez  nfescu  :  Sans  son  écu, 
ni  écu ,  ni  bouclier  ;  neque  scuUun* . 

Nesi  :  Rien  ;  nihil  stL 

Car  li  ricbe  ont  ai  tout  anlfl^ 
Qn«  li  povrci  aont  toot  a  Jief^ 

L'Image  dm  Monde. 

Nesmesme  ,  lisez  nés  mesme  :  Pas 
même ,  ni  même. 

Ne-soit-que  ,  n^est  que  :  A  moins 
que,  excepté  que.  N*est  que  ce  sont  : 
À  moins  que  ce  ne  soient. 

Nessekt  :  Naissent  ;  nascuntur. 

Nestee  :  Venir  au  monde ,  pren- 
dre naissance,  se  former;  de  nasal, 

L*islc  qui  mesi  eiu  la  mer ,  qui  n*aTient  pas 
aovent ,  eat  à  celui  qui  b  porprant. 

Uere  de  Jbstice  et  de  Plet,  Jol.  IA7,  T^» 

NssTEB,  subst.  :  Nativité,  nait- 
sance ,  origine;  de  nasd,  pour  nor- 
ceniia* 

Nesuh  ,  nessun,  nessune,  nesune, 
nesune,  nesung,  nezun  :  Nul ,  aucun, 
personne ,  pas  un ,  sans  un  ;  it^  unus; 
en  Ital,  nessuno  ;  en  bas  Bret.  necun, 

Seignenr,  ee  dist  Bertrand,  je  ne  Initerai  jn 
S*en  conrenant  n*aTez  tout  qnanqn*il  7  en  •  , 
Qa*à  non  anta  nesun  de  tous  ne  le  dira. 

Xa  Fie  de  du  Guesclin* 

Geste  monstre  qne  bien  est  Traie , 
Et  qne  nnl  fier  ne  se  doic 
En  benenr«ré  de  fortune , 
Car  n*7  a  aeareté  nesune. 

Roman  de  la  Rase» 

Mes  prtBta  garde  tote  Toie, 
Qne  Male4>oiche  ne  ros  Toié} 
5*il  Tos  Tolst ,  si  le  salues , 
Et  gardes  que  ▼•#  na  anas  , 


i|34                  If  E  U  N  E  U 

Et  ne-  (cu$  fàklert  msime,  qui  ,e  fait  sur  la  dernière  syllabe  ptr 

Soit  de  hftiiM.  ne  qe.rmfiuie.  „^^  .:«««>f^  «.A.:i«.a  j«   .^I.    .*«.  -, 

Roman Âe la Rott.  ?^*  «impie  Tgriété  de  sons,  sans  j 

-.           •           lîi    j     ivJ%     '        1  joindre  aucune  parole ,  quel  que  soit 

Nbt  :  Neveu  t  nls  du  frère  ou  de  i    ^^j^  ^     »  5ii     ^  *           1.      a 

.                           *  le  mode  dont  elle  est  ;  neuma;  du 

la  MBur;  nêpos.  Grec  «/lett/na.  Voyez  le  Traité  du 

Netaieuek,  nelee^netéieure,  n^  Chant  ecclésiastique ,  de  TabW  Le- 

/oieiiA? ,  neitmewre  :  Ordure ,  saleté ,  j^^^            ^  ^     ^ 

imndndicesque  Ton  rejette  en  net-  ht            in  •             »     ^«^s  j- 

^    j     ^  . ,.            '  Ne  u  aE  :  Nuire,  porter  préjndicc, 

toyant;de«/i^ûw.       •  faire  tort  •  «oc^r^    r          i     j 

NstTiîiEft^  netteir:  Rendre  pro-  t«         *         iw'       i               ^«.• 

3      '         1    liî         .  ...  '^  Neueoux  :  Nouvel  an ,  premier 

prfr,rendre  net ,  clarifier,  nettoyer,  jour  de  Tannée. 

purifier  :iifjflî!flare:  en  bas  Bret.Tttf là,  ^    ^          r^      i             i         • 

*^^^     '               '           .                   *  Nkus  :  De  plus  en  plus. 

netaai  ftettat.  NEiTST,asez;ietfxf;Nuisoit,  nuisit; 

Por  Uqnele  cliote  flbrs  et  raînat  Terz  île  nocebat    nocuit* 

paumierc  portàieot  le  jorëe  U  reste,  lûàieut  .^ 

Deu  qui  lor  aroit  dooé  force  do  tMiéitr  le  *""•*  «om  H  •  esreiUa ,  il  w  troim  du  tont 

âuen  Inc.      DMueième  Livre  des  Machabées ,  ^"  pleinement  et  coré  de  ladite  enfleui  e  d« 

cA<i^.  lo   'vers,  7.  <)hafcun«  partie  de  son  tiêage ,  antreai  comme 

■  '    ■              '.  ',                  .  '  >      r*'  .  .-  se  il  ii*i  eutt  oaqurA  rien»  eu  de  mal,  et  sauz 

Propter  quodihjrrsas ,  et  ramos  -vindes  ,  „         ^„  ,^^  ^j^      demora.t  trace  de  celé 

et  palnmjrajerebant  ei  ,  jùi  pr&speravU  ^^^^  ^  „,  ,„,^^  %^^  ^^  U  ,^^f.  ^^  ^„ 

mnndan  iocmm  smtm,  j^^,  1^  ^^^  ^  1,  maladie  devant  dite  le  le- 

Nettelet  :  Propre,  clair,  luisant  :  »»<>•;  •  •*  "«  miu  ileccpie.  nul-  médecine  pour 

., .  t                            *  aa  deliTrance.  Miracles  de  S,  Louu  ,  eh.  29. 

Neu  ,  neus  :  La  nuit  ;Jip.r^  en  bas  NausTai  :  Artisan  qui  fait  et  qui 

Brct.  et  ev  Gallois  nos  ;  au  Crée  nux.  vend  des  meubles. 

Stu  :  La  journée  d'un  ouvrier.  Neustrie  ,  îVestrie  :  Partie  de  la 

'  "Ntv  (rime)  :  Nqit;  dé npeer^.  France  o'ccidenUle,  entre  la  Loire, 

JtEuc Restai  :  l^eufdbâtëàù,  ville  1«  Seine,  FOue,  TEscaut  et  la  mer, 

du  ci-de'vàiit  Duché  de  Luxembourg;  appelée  depuis  Normandie;  ancien 

NoiHifn  C&steiiUmy  Neo-Càstrwn.  royaume  qui  comprenoit  les  ci-de- 

NEUCTiNtEXPifT  :  I>e  nuit ,  wnî-  ^ant  Gouvernemens  d'Aquiuine ,  de 

tamment ;/toc//i; en .b.]at./7or/^^/er.  Bourgogne  et  de  Provence;  Neus- 

Neuf,  nettffe  :  Nef  d^église  5  de  tria,  IVestria. 

naviv.  Neutawtement.  f7)j-erNEUcTi!r- 

NKUPiffe  :  Droit  singillier  qUe  les  temewt. 
curés  de  divers  lieux ,  et  principale-  Neuvaiwe  :  Neuf,  le  nombre  neuf, 
ment  ceux  de  Bretagne,  vouloîent  l'espace  de  neuf  jours;  certaine  me- 
s'arroger, lequel  consistoit  à  prendre  sure  de  grains  ;  novendiurn. 
la  neuvième  partie  des  meubles  de  Neuvement  :  Sans  détours ,  nue- 
leurs  paroissiens  décédés  ;  pneuma;  ment ,  simplement ,  immédiatement , 
ei\  bas.  lat.  nonagium.  nouvellement  ;  novè: 

NruLE  :  Pâtisserie  fort  déliée,  con-  Je  leur  raconterai  neuvement  Tordonnance 

nue  encore  dans  quelques  provinces  ^^  ^  chose  faite,  al  comme  elle  a  esté  baîUée. 

du  Nord,  sous  le  nom  de  noules  ,  Roman  de FLridmn. 

noudlesy  espèces  d'oubliés.  Neuve  terre  ,  terre  neuçe  (faire)  : 

Nkuhe  :  Abrégé  ou  récapitulation  Passer  un  nouveau  bail ,  affermer  de 

des  sons  principaux  d'une  antienne ,  nouveau  un  bien  de  campagne. 


NET  N  I O                 a35 

Neuxiitt  :  Nuisible  »  qui  cause  du  Nez  :  Bateaux ,  navires  ;  napes, 

dommage  ;  noçens.                               .  Si  ûcircnt  dei  nez  bant ,  et  Ué ,  «t  jofont , 

NUDJLE  :  Noix  ,  le  fruit  du  noyer  ;  E«  *^  !«  V>^  «'eiiTont  ITun  et  TâBlre  em- 

briMCttt. 

mur.  .^  ^  ^ 

NeUXOV    :    Alimens  ,  nourriture  ;  îû  îtiirent  d«t  ne%  le  le  lont  atonies 

mutrùium ,  miWitio,  £t  deiear  U  mer  joient  aoat  rKoi*iiffm. 

Neuxks,  neuseues,  nougettes  :  Noi-  Boman  dt  Bêomam, 

settes,   fruits  du  coudrier;   nuce*  Nez  :  Sorte  de  chalumeau  <|ut  ser- 

Q9eUanas.  ^^^^  pour  donner  le  sang  de  J.  Ç.  au 

Nbyos,  nevoUf  nevoul,  nevouU,  peuple  ;  ii«ii#. 

mevous,  net^ouz,  nevoz  :  Neveu  ,  fils  Nha  ,  lisez  n'àa  :  N'a  pas;  non 

du  frère  ou  de  la  sœur  ;  nepos  ;  en  htAet.                             . 

Utmnnevour.  Ni  :  Ni4  dU>ise$u  j  nùiw. 

^      .       ^       ^  ..                ^^  Ni  9  ff/oiictf  >  AiVincAtf  ;  Action  de 

HofiaeiiRior  Husne  it  «lire  ce  cornent  H  et-  .        '  .•     ..          jjt   •        ^ --^ 

toîTdei^J^ii-nîfertepirleatnciew»  HW,  n<Jgallon  ,  déni  ; /MgflW. 

eseritinres  »  cornent  le  &07  Bauduia  de  Jeraaa-  I>«iiz  manltrea  toat  de  fiÛMCf  fe|«^.Çc|an 

IcB ,  de  bone  mémoire ,  quant  il  f u  uirprîs  de  ta  laie  dont  chacime  «oolfit ,  .rnoe  %\t/g^à»  picr^ 

maladie  et  cooéut  qoe  il  ectoit  pre x  de  sa  fin ,  droitement  et  tout  limplemcnt  che  qui  cat' 

vraal  aea  hein  qui  après  li  ettoir ut ,  ce  eat  ai*  pfppoaë  contre  li ,  et  l'autre  ai  est  de  propo- 

MTolr  troia  leurs  et  an  petit  ffevou;  et  cooois-  ttr  fet  contraire  contre  che  que  raveree  piT^. 

sant  la  raison  de  son  petit  ngvou  ,  qui  a stoit  tie  dit ,  et  d-*i»tfrir  loi  à  proi|iTer. 

de  cinq  ans  d'aage ,  le  fit  coroner  à  ce  que  il  '    Càutume  de  Égauvoislt,  chap,  7. 

fa  plo.  d«,!t  heir              ...  Ni:  Non,  pa»,  point;  iwi; 

jfssues  Oê  Jérusalem ,  chap,  3ûg.  __             »  »     .•       j       ul^            ^1 

^    ^  Niage:L  action  de  nettoyer,  selon 

Nexe  :  Lien,  attaclie,  nœud,  union,  D.  Carpentier  ;  de  mtjtditui. 

alliance ,  engagement  ;  nexus.  Niant  ,  nieni,  noUuu  :  Non ,  rien , 

LVsperit  Saint  fontaine  vire,  jamais  ;  dans  les  moU  composés,  «ouf 

Par  un  ruisseau,  et  non  point  moins,  étOlt  employé  pOUr,  Mt,  M,  <r.  Voy. 

Decourant  an  cner  des  humams  NoiANT». 

Don  très  haululn  préparé  H^    ^^^  ^„1^  ^,,^,^  ^  ,,,^j^,  f^^i^^  ^  ^^^^ 

Kottre  nexe  et  embrasseipent ,  ^^^  ^.    .  ^orenéor.  ne  niant  nt  pooo»  dot- 

Ifostre  diTin  embra^emenl.  ^^i^  ^^  si  féaule  plage. 

Mjitère  des  Actes  des  Apostret ,  Sermons  de  S,  Bernard,  fol  5^ ,  r». 

fa  pe     nngms,  ]^on  esi  fuod  vereamur , /ratres  mei ,  suk 

ÏM  Tostre  merci ,  mon  cher  paré ,  tam  pio  mediatore,  non  est  qnodde  tamJUh 

Plas  grant  bien  ils  ne  pcvvent  «Toir  obsiae  dubitemnê. 

Que  le  Saint  E^»"!  reccToir,  j^                .^      ^^  ^^^^j^j^  ^^^^ 

Uiuté  et  nexe  eitcudlc  •  r        e*       1              • 

De  nobtre  amour  osentiefle,  mceOe,  mche  :  Simple,  uoipice  ^sans 

£■  tant  que  nous  trois  en  substance  txpéîîenoe ,  non  instruit  \  mat-af  isé , 

bornes  un  Dieu.  ignorant ,  niais  \  de  nesdui^^  suivant 

Ducours  deJ.atkmsk  même  Mjrstèm.  jféwage  ;-eh  Ungued.  nèci;  en  Kspag. 

Nexee  :  Joindre,'  lier ,  attacher,  ''f^'p-  Barbaian  pense  que  mce  est  le 

nnir,  cimenter  ;  necterc.  diminutif  de  noviee ,  et  que  celui-ci 

Nete  :  Venue ,  née  ;  nata.  ^^!^^  ^  ^^^'  Promet^  niée  :  Celle 

qui  est  faite  sans  gage  et  sans  sûreté. 

li  Tcritf  iz  est  neyre  de  la  terre, 

Semu.n.  de  S.  BernarU,  M.  «,.  ^l'^T.  "  1*?  ^J^^lTtZT.'; 


Veritas  de  terra  orta  est. 


Couvrir  les  4oit,  se  moût  a*est  nicê. 


; 


Il  ic 


VSLb  Bê  fa  ni  JI1V0  ,  ne  ombrtgt  f 
Mais  spîge  et  têxu  mil  outrage. 

Ainçoii  iVn  jone  à  la  pelote 
Coinme  puceUe  nice  et  cote. 

Roman  de  la  Rost, 

'Kicete  fa  et  ne  penaoit 
▲  nul  mal-engin  quel  qu*il  ioit  ; 
.  Mes  moU  tttoit  lie  et  gaye , 
Car  Jeune  choae  ne  s^esmaye , 
Fon  de  joer,  ai  com  açarei. 

Même  Roman. 

NxcxvBirr;  mchement  :  Simple- 
ment ,  sans  rose ,  sans  art ,  sans  ma- 
lice ;  nesdentèr.  Cesser  mcement, 
cesser  une  criée  d*héritage ,  a  causje 
d'une  opposition  qui  y  est  faite  \ faire 
mcement^  faire  procéder  de  la  part 
du  défendeur,  sans  que  le  demandeur 
au  pétitoire  ait  donné  sa  demande 
libellée. 

Lora  fn  mon  cors  fors  et  delÎTres 
J*eusse  or  plus  de  mil  livres 
De  blans  esterlins  que  je  n*ai  ; 
liais  trop  mcement  me  menai. 
Bêle  fus ,  jeune,  nic€  et  foie 
lf*onqnes  d*amours  ne  fu  à  Tescole 
■%ÏJk  Ten  7  leiiat  de  théorique. 

Roman  de  la  Rota. 

NxcKTi ,  meetée ,  nicheté:  Simpli- 
cité, bonne-foi,  candeur,  naïveté, 
timidité. 

NicHisE,  Nichaise,  Nigaise  :  Ni- 
caise ,  nom  propre  d*homme  ;  Nica- 
sius ;  du  Grec  f<»9>  victoire;  en  Mes- 
sin Niquelasse. 

Niche  :  Chose  malpropre. 

Niche  :  Jeu ,  badinage  ,  plaisan- 
terie; nug€u:îtas. 

Niche EEDX ,  nicheteux  :  Vilain, 
sale ,  malpropre ,  paresseux. 

Niche  a  EUX ,  nicheteux  :  Plaisant, 
enjoué ,  badin  ;  nugator. 

NiCHET,  nicheufy  niais  ^  nieu,  nioi: 
L'œuf  couvain  qu'on  met  dans  un 
nid ,  pour  exciter  les  poules  à  aller 
y  pondre  ;  de  nidus. 

NicHETÉE  :  Sottise ,  simplicité ,  en- 
fantillage, naïveté,  candeur. 


NIK 

NicHSTiss  :  Saletés,  ordures,  mal* 
propretés. 

NicHiL  :  Rien ,  non ,  pas,  point  ; 
nihii. 

NiCHiLODOS ,  niehil-au-dos  :  Bel 
habit ,  habit  dont  les  devants  étoient 
fort  brillans ,  et  dont  le  derrière ,  re- 
couvert par  un  riche  manteau ,  étoit 
d'une  étoffe  commune;  nihU  addor^ 
sum.  Ce  mot  a  été  généralement  ap- 
pliqué à  toutes  les  choses  qui  avoient 
de  beaux  dehors ,  et  auxquelles  l'in- 
térieur ne  répondoit  pas. 

NicoLAis,  Niclos,  Niclous  :  Nico- 
las ,  nom  d*homme  ;  Nicolaus, 

NicoaACE  :  Hibou,  chat-huant, 
oiseau  nocturne  ;  nycticorax. 

Or  TOUS  dirons  del  nieorace 
D*nn  oisel  de  maarais  estrace  , 
Fresaie  a  non  en  droit  Romans, 
Cest  oisel  est  ors  et  puant , 
De  jor  et  de  soleil  n'a  cnre 
Tosjors  est  tele  sa  nature 
IVuit  et  ténèbres  aime  adès. 

Le  Bestiaire. 

N1COE1&E  :  Fille  simple  et  naïve. 
Voyez  Nice. 

NiDEua  :  Odeur,  senteur;  nitlor, 

NiELE  ,  ruelle  y  rUeule:  Petite  pluie 
froide  et  même  un  peu  gelée ,  brouil- 
lard ou  rosée  qui  s'attache  aux  bleds 
prêts  à  mûrir,  et  qui  les  noircit  et  les 
gâte  ;  de  nebula  et  de  nigella,  suivant 
Ménage  ;  en  bas  Bret.  nieel  et  niful, 
ivraie. 

Nielle  ,  nesle  :  Certaine  espèce 
d'ancienne  monnoie, 

NiEMENT  :  Dénégation ,  Faction  de 
nier;  neganiia,  negatio. 

NiENs,  nient:  Rien,  aucune  chose 
nihil.  Voyez  Niàht. 

Ni  EPS  :  Neveu  ;  au  féminin  niepa 
nièce ,  enfant  de  frère  ou  de  sœuj 
nepos. 

Nier  :  Nettoyer,  rendre  propi 
nitidare. 


Nil  NI»                a37 

Nisai ,  niert,  lisez  n'iere,  n'iert  :  Nn«»  ;  Nettoyer,  rendre  propre; 

D  n'ëtoit  pas ,  il  ne  sera  pas  ;  non  erù.  nitidare,  VoTes  Nibk. 

NiEaELLK  :  Bagatelle ,  chose  de  jj^^  .  jn^^  ^ !„£.  ,«,^11/. 

néant   «.Ion  D.  Carpent.er.  jj,^^. .  p^^  ç^^  ^^^      .         ^ 

N«o ,  mou,  mau    mot  :  Œuf  de  ,,  ^.               ^  ,Ue  est  en  fleur.  Foyr 

plâtre  que  1  on  met  dans  le  nid  des  Nyllk 

•  conTer.  ^^^     Ninette,  Ninon  :  Diminutifs 

N«o  :  U  nu.t  ;  „ox;  en  anc.  Prov.  j.^„„^    „^„  ^^  ^^^^    ^ 

mèch,  moch,  neit.  ^^              -«r  •      «►         *t 

WiEULE  :  Sorte  de  pâtisserie  fort  ^'""^^  '  ^""-  ^^^^*  N^"' 

déliée ,  espèce  d'oubliés  ;  d'où  neul-  ^*^"  '  '"'  •  N»d  d'oiseau  ;  nidus  ; 

lier,  celui  qui  les  fait  ou  qui  les  vend  j  «"  ^*  ^^^  '^^^  IT^- 

mebtiia.  Voyez  Neule.  Nique,  niquet:  Monnoie  Talantun 

Nipr ,  /f/>rj,  wVv  ;  Neveu ,  petit-  double  ou  deux  deniers  tournois ,  oa 

fils,  nièce ,  petite-fille  ;  nepos;  eu  bas  ^^oîs  maiUes  ;  elle  fut  fabriquée  sons 

Bret.  niez,  mh,  nith,  Charles  vi ,  par  Henri  ▼,  Roi  d'An- 

Piû. U  mon  da  Roi  Me.el,  fu Roy  de  J-  l^'^ÎT*^  ^""^  •'^^^^  ^*^'  reconuoittc 

nsalem,  Baudaiu  »•••  niez  qui  eitoit  £U  aa  **^^*  "®  rrancc. 

Marchif ,  comme  tous  avez  oï.  NiQUE  :  Moqucric ,  mépris  ;  de  IM- 

let  Lignages  ^Outremer,  chap.  /«^  cere  ;  et  selon  quelques  auteurs ,  de 

Niez  ,  niés  :  Oiseau  pris  au  nid  j  nictari;  en  bas  Bret.  niq*  Voye*  l'ar^ 

d'où ,  selon  Borel ,  on  a  fait ,  niais ,  ^cle  suivant. 

homme  sot ,  qui  a  le  caractère  d'un  Niquet  :  Un  rien ,  une  bagatelle  » 

enfant  ;  mais  il  est  plus  probable  que  chose  méprisable  et  de  peu  de  valeur; 

ce  mot  a  été  formé  de  nugax.  geste  de  mépris  ou  de  moquerie. 

NicEON ,  nigeoneux  :  Qui  s'amuse  Niquet  :  Assoupissement  qui  fait 

à  des  bagatelles ,  à  des  inutilités.  aller  la  tête  de  c6té  et  d'autre ,  lors- 

NiGER ,  nigéer,  nigeoner  :  Niaiser,  qu'on  est  assis, 

s'amuser  à  des  bagatelles ,  à  des  inu-  Niqueta-e  :  Se  mettre  en  peine ,  se 

tilités ,  faire  le  nigaud  ;  nugari.  soucier  ;  de  nictari;  en  Grec  nuktazo, 

NiGossEUEEM KNT  :  Sottcmcnt ,  en  njrhazo, 

ignorant ,  en  nigaud  ;  nugatoriè,  Nis  :  Pas  un  ;  ne  unus;  en  ancien 

NiGEEMANCE  :  Magie,  ncgroman-  Prov.  nints.  Voyez  Nesuw.  ■ 

eie  ou  nécromancie;  necrornantia ;  Nis  :  Même, pas  même. 

du  Grec  fl»0«Mi(rri/«.  rtr>    •.'    t»           •      »     . 

^                         ,.      .  .            ,  O  Can  te,  Roumain,  Breton - 

NiOEOMANT  :  Magicien,  nécroman-  Poitevin ,  chil  da»c'aa  Perron, 

cien  ;  même  origine  que  nigremance.  ^int  Jake  en  terre  de  Galiéte^ 

NiïÉ  ,  niiéSy  niiez  :  Propre  ,  net-  E»p«gnol,  et  chil  d'Arragon, 

A^.jt     _    _         .         •-•  1  We  «eveut  de  toi  nisXe  non: 

toyé ,  pur,  net  ;  niudus.  ^^  ^^^  ^  ^^^  ^.^.^„  ^^^^ 

Kt  Termites  li  habandoone  Pa*iai ,  tout  aont  pbin  d'avanaa*. 

Le  cor»  Diu  tout  cntir  11  doune:  Quant  dccha  mer  ri  tel  maliaM, 

Quant  il  fu  acumeuiies  ,  ^o  terre  de  promiftion 

Si  fu  li  pur»  et  ki  niiés ,  Cuidai  trouver  terre  saoa  TÎMe 

K*il  ne  remest  goûte  ne  lie ,  Pour  chou  que  Diu  à  son  tenrisaa 

Ift  de  peckié  ne  de  folie.  L'eskit,  et  là  prist  maiiaion. 

f^  9ist  du  Baiinh  Âommn  dt  Chmrité,  strophe  a6. 


a38  W  O  È  N  O  C 

Nist  :  Obligation,  acte  par  lequel  gentilhomme  d*un  TÎlain,  lai  aocor* 

on  s*obligeoit  à  quelque  chose  sous  der  des  priYilégcs  ;  nohilitare. 
certaine  peine  ^  si  on  y  manquoit.  Noblk  :  Monnote  d'Angleterre  , 

NiSTB ,  pour  viste  :  Sorte  de  vase  ;  qiic  Vossius,  cité  par  Borel ,  dît  avoir 

en  bas.  lat.  tnr>/a.  été  frappée  en  1 344, sousEdouard  m; 

NiTiDATioir  :  Éclaircissement,  épu-  «n  Tappeloit  aussi ,  nobie  à  ia  rose  , 

ration,  nettoiement;  Faction  de  laver,  P*™^  q««  <*'«»  côîé  étoit  la  %urc 

d'épurer,  de  purger,  &c.  ;  mdditas.  ^'^^  navire ,  et  de  l'autre,  celle  d'une 

Nitrieek:  Lieu  où  se  forme  le  ^^^^^^^  «*t  les  armes  des  maisons 

nitre ,  et  d'où  on  le  tire  ;  mtraria;  du  ^«  ^V'TT  ""^  ^  J'"'*'^.'  ?  ^"*  ^J^" 

Grec  nùron.  ??°^  ^^«  ^^^  f''''^''  >  ««^  *^  ^o* 

NiDLE;BrouUlard,bruine;/ie^tf/a.  Edpuard  pour  faire  cette  monnoie, 

qui  étoit  d'or  tres-pur,  aGn  de  l'en- 

CUr  a  aîsoîl  al.î  com  dunkes  celemeUme  g^g^^  à  faire  la  guerre  aux  Turcs: 

dioM  fol  eoBoe  et  ée$  pluiion  ke  uni  ponx  ^  %  -n    •  i    •  i  i 

attoit  aeinuL,  coi  ima  noin  Saes  et  tentbroai  ™*"  C«  Roi  lui  manquant  de  parole  , 

àncotoit  ki  gettoit  fon  puors  et  nient  eoffra-  la  fit  au  Roi  de  France ,  ce  qui  causa 

blee  nittles,  de  grandes  disgrâces  à  LÛIle  ,  qui 

Diai,  de  S,  Grégoire,  tiv.  4 ,  chap,  W.  p^^^j^  p^^^  ^^^j^  j^  ^^^^^^  ^^  j^ 

jiiebeu  enim ,  Jtcut  tune  res  eetdem  eeiam  pierre  philosophale. 
mtdtUinnotuit,quia poHsereU,subqmoniger         «  -n*  «         ^  •/• 

mtqM€  caHgmams  fliarU  intokrtMU  nS^m-         NoBLESCE   :  Riche  et  magnifique 

UttLexkaiamsJIwiiudecurreèat,  présent,  f^o/^z  Nobilité. 

NivKs  :  Niveau ,  éut  d'une  surface        Noblois  :  Homme  de  haute  naU- 

planeiUbeila.  sauce;  nobiàs ,  en  bas  Bret.  noùi , 

NivôÎL  :  Nuée,  nuage:  nir^.^.  ''^'      ^     ,,.»         ,      , 

-»T      -Ml  '  :  Noc  •  Gouttière,  plomb  qu  on  met 

No  :  Noël  ;  natu^Uas.  „„„ .  «  1  :  »  *..  r  • 

'  en  avance  sur  les  toits ,  pour  faire 

No  :  Auge  de  moulm  ;  noa.  écouler  l'eau. 

No iPartibule  négative, non,  pas,        Noçailles  :  Droit  que  les  serfs 

point  ;  non.  payoient  à  leurs  seigneurs ,  pour  en 

No  :  Notre  ;  noster.  A  no,  à  noue  :  obtenir  la  permission  de  se  marier. 
A  la  nage  ;  nando.  Noçailles  ,  nopçaiiles ,  nopces  , 

Nq,/io£^.- Nœud, attache; /lo^//^.  nopses  :  Réjouissances  des   noces; 

Nobiliaire  :  Catalogue  ou  liste  nuptiœ,  nuptiales  ;  en  ancien  Prov. 

des  maisons  nol>ies  d'une  province  nocëiamëns.  Faire  les  nopces  :  Avoir 

ou  d'une  nation  ;  de  nobilis,  ^  affaire  à  une  femme,  la  traiter  comme 

NoBiLiTATiON  :  Eunoblisscment ,  «"*  nouvelle  mariée, 
litre,  lettre  de  noblesse  ;  nobilitatio.  'Nocé.a.v s ^noclioiers  :  Gens  de  noce, 

N0BILIT1& ,  noblece,  noblcsce ,  no^  invités  à  une  noce. 
bl(HS,  :  Noblesse ,  grandeur,  magnifî-        NociêiAR  :  Se  marier,  faire  la  noce, 

cence,  pompe,  état  brillant,  sorap-  avoir  eu\ie  de  se  marier;  de  nuptiaa 

tuosité,  train,  équipage,  grand  appa-  facere,  nupturire, 
reil,  prérogative,  droit  du  seigneur;         Nocer  ,  nocier,  noiser ,  noisier  : 

nobiiiias  ;  en  anc.  Prov.  nobla  part,  Nuire ,  chercher  dispute  ;  nocere;  en 

la  plus  grande,  la  meilleure  partie.  anc.  Prov.  nocer,  nou^r, 

NoBiLiTEK  :  Ennoblir ,  faire  un        No-CEESJÊirr  :  Jumeau. 


N  O  E  N  O  E                 !i3§ 

Nb-€BATES4  :  Incertitude  ;  non  Nobv  :  Le  nombre  neuf;  novem  ; 

certiiudo,  et  neuf,  nouveau  ;  hotimt» 

mocn^.naucher,  nocUer  :  Mole ,  ^  f„j  ^^^  ^^  ^^^^  .^„  !•«,!! ortm  Seigneur 

patron ,  conducteur  de  aaTÎre  ;  nam^  mil  deux  cms  leiMaiite  et  noefon  moi»  de 

clenu  ;  en  bas.  lat«  nancherius ,  naw-  Moj.         Cw^nr.  dl?  Poitou,  eiticpar  Borel. 

clearius,nauvicularius.  St  cîté  fi«t  deM»  Twniëe»   .    •   ^ 

NoGHOisa  :  Épouser,  se  marier.  M^dt  fo  bie»  faite  et  bien  asîîe 

NOCHOWE ,  nochoior,  nocicr  :  Qui  Por  .e.  ancisior.  ramenbreV 

_-  j     ,                                  ,  .j            .  Le  mt  Troie  notre  wpéut,  • 

«t  de  Unoc.qai  y  préside,  qmea  ZZndmàr^    : 

fiut  les  honneurs  ;  nupUator,  * 

NocLisa.  Voye^  Nochse.  ^oïl  ,  noltty  nouel  :  Ancien  cri 

Wo-coviHABLE ,  no'covinen  :  Imà-  ^«  io'*«  (le/'^îrcArrîmi/in  d^s  ânciéft*^ 

tile,  non- conforme,  ingrat;  non^  q«>  correspond  au,  vive  le  Roi; de 

€onvemens.  ^^^  jours  ;  on  le  crioit  au  couronne- 

NocQ  :  Baquet    cuvier.  ment ,  aux  entrées  des  Rou  et.  dès 

NocTïB  :  Murmurer,  soupçonner,  Re>n<?»  i  «*  ^  *«^*««  *«*  grandes  fêtes  ; 

faisant  D.  Carpentier.  ^^^^  natalis.  Jeu  de  noei,  noel  haere^ 

NocTiLUQUB  :  Corps  qui  donne  de  ^^^  '^  hruyarU  :  Réjouissance  pnWi^ 

la  lumière  pendant  U  nuit ,  pbos-  q««-  ^^^^  prétend  que  noelmï  une 

phore ,  &c.  ;  nocte  lueens ,  nocUluca.  corruption  de  nowel,  nouveav,  qull 

NocTUE  :  Chouette ,  hibou ,  oiseau  ^^^»*  f^  'T "'^  «*  qu'on  avoH  cou- 
de nuit  ;  nocma.  ^"^^  ^^  mettt  mot  aux  ckangemana 

NocTURNiL  :  Office  de  nuit ,  ma^  ^\  ^^^  «^  »"  «!T*f  do  South^ 

fines  :  naciurnaUs.  "'"*•  Quanta  moi,  j  adopte Fétymo- 

NoD^  :  Marque  causée  par  une  ^^^^.^  ^énaç,  qui  io  dénire  de    • 

blessure ,  cicatrice  ;  de  nodus.  naiaUs;^n  anc.  ProT.  naéM,  nadaoji; 

•KT      "                 "     T        •       -ui  enbasBrct.iietff/ec;enG«ill.7Muto/bf. 

indéterminé ,  irrésolu  ;    non-desb-  „^d.:de*orfw; 

«   ,                          iiT        •       J  KoBE ,  /Moer  ;  Ramer,  MMr,  n»> 

No*,  nœs.  noue  :  Nageoires  de  .    ,^      ^^^    „^^^    J^^.  f,j^ 

pousoD  ;  eaux  stagnantes .  terr«n  ba.  J  ^^^^    ^^  ^^^.^j,^     „^,^^ 

et  creux  ou  leau  séjourne  ;  terres 

noUTelIement  mises  en  prés ,  pâtU-  Cinq  home  y  avolt  dedens  la  Calie ,  qoj  la 

rage  ou  prairie  marécageuse  ;  en  bas.  g^'^oirnt ,  dontU  n«  fn  ocî. ,  et  l!  qnatre  .Vu 

,^           *^       ,                   °          '  ecchaperent  qnl  •atUireiit  enta  aeir,  et  aes 

Ja t.  noa  ,  noda.  Tindrent  noant  jasquei  à  U  Tire. 

Noii  :  Écorce  verte  de  la  noix.  Guillaume  de  Tyr,foL  146,  f  <*. 

NoKCHK  :  Noce ,  mariage.  Noek^tr  ,  noue  :  Pré  ritù«  dan. 

Noeches  «ont  aosti  com  ii  cage  un  lieu  bas ,  pâturage  marécageux  ; 

Qa;oo  eoclot  l'oi.el  .aurage  j»^^  „^^^     ^^     ^^ 

Qn  a  ne  pojst  au  bois  rcscaper.  ^_-                '  J^          '^ ,         .             ,, 

Ife  se  doîi  pa»  chu  encooper ,  'NoERiK  :  Cruc ,  aboudanced eau. 

Qai  TÎgne  a ,  de  l'auirul  craper  NoERaESCK    :     Sorte    d«    Seipent 

Noeches  font  refui  pour  orage  aquatique. 

Noeches  *ont  po«r  fol  acraper.  No-ESCLAVABLE  :  Qui   n'a  paS  de 

Qui  veut  autrui  feme  haper ,  ,         ,                    #«          'iJi                             • 

Noeches  font  pour  trop  caut  ombrage.  soin ,  incompréhensible  J  nùn^vesti' 

n/iserere  du  Reehu  de  MoUent,  urofhe  19!.  gabiUf, 


a49  N  O  I 

NoBX  :  Jonr  de  la  naissance  de 
J.  C.  ;  de  naiàUs. 

Une  f  enuiîae  fait  un  moU 
Et  quatre  Patqaei  a  en  Tan , 
Et  qnatre  feste  taîut  Johan , 
Quatre  Tox  laiiiz ,  quatre  Nœx  , 
Et  qnatre  featea  Chandeleart. 

Fabliau  de  Coqwùgne. 

N0GUKTTB9  nacqueite,  naguetie  : 
Revendeuse  de  toile.  Voy,  Nacquet. 

NoGUiBRRK  :  Gouttière ,  plomb 
par  lequel  les  eaux  de  pluie  s'écoulent. 

Noni  :  Le  patriardie  Noé.  F,  Noe. 

NoHiER  :  Nojer,  arbre  qui  porte 
des  noix;  de  nux.  Dans  un  ancien  in- 
ventaire fait  à  Angoulème ,  on  lit  : 

Item,,  nu  châlit  de  boit  de  nohierùix  en 

neBoiaerie. 

•1 

Noi  «  lisez  /l'of .-  N'entends,  n'eus  ; 
Maudire  et  à^habere» 

NoiikL ,  noiauj  noiel:  Bouton  d*lia- 
bit,  nœud  9  et  généralement  tout  ce 
qui  servoit  à  attacber;  nodulus, 
.   NoiAHT  :  Qui  nie  ;  negans. 
.  NoiAHT  9  noieni,  noyani  :  Préposi- 
tion négative,  rien 9  néant,  inutile; 
au  figuré  9  un  aventurier,  un  bomme 
,    de  lien  9  un  misérable.  La  Ravallière 
le  dérive  de  negatis ,  mais  il  vient  de 
nihil  sians;   on  anc.  Prov.  nient';  en 
has  Bret.  néant» 

U*autrui  aise  ett-il  notant. 

Fabliau  des  deux  Changeurs, 

Ensi  Tot  Dicz  former  le  monde 

En  cui  toutes  bontëf  habonde , 

Aina  rlena  par  lui  faite  ne  tu 

A  qui  il  ne  doua  Tcrtu 

Tele  com  il  déuat  aroir; 

Autrement  euat-il  por  voir  ^ 

Fait' aucune  rient  pour  noiant. 

Et  sana  raitou  outréement. 

L'image  du  Monda* 

RIcliece  d^aroir  ne  de  terre 
Que  cfaaacun  bée  ore  à  conquerre  ; 
Tfe  vaut  noient  contre  la  mort , 
F.le  prent  ainçoic  le  plus  fort , 
Et  le  plus  bel  et  le  mcillor 
Qu'ele  ue  fet  tout  le  pior. 

Bible  de  iierte,  vers  627. 


NOI 

NoiAHTKa  9  noiantir  :  Anéantir , 
rendre  nul. 

NoiÀuz  9  noyaux  :  Boutons  dlia- 
Jiits  ;  de  nodus. 

Et  encores  i  aroit-îl 

Un  ouTrage  noble  et  aoutîl 

A  noiaux  d*or  au  col  fermoit. 

Romande  Un  Mata. 

N011&  :  Nié  9  refusé  ;  negattts, 

Noi  K  L1& ,  noileuxy  noilleuxc'SoutUTf 

plein  de  nœuds  ;  nodosus. 

NoiER ,  noyer  :  Couvrir,  inonder, 

submerger  ;  inundare;  nier,  refuser  ; 

negare» 

Or  te  vueil  si  à  moi  toier, 
Que  tu  ne  me  puisse  noier 
Ife  promesse,  ue  conrenant. 

Roman  de  la  Bote. 

NoiEtix,  noyeux  :  Envieux,  que* 
relieur,  difficile  ;  de  noxiosus, 

NoiF 9  nois  :  Neige;  nix,  nivis ;  du 
Grec  niphas;  et  non  pas ,  noix ,  fruit 
du  noyer,  nux ,  comme  le  prétend 
Tauteur  du  Glossaire  du  Roman  de 
la  Rose. 

La  gorge  aussi  aroit  tr^s-blanche 
Corne  est  la  /loi^ dessus  la  branche. 

Pour  ce  n*est  droit  que  compte  face 
De  sa  beauté,  ue  de  sa  face, 
Qui  tant  est  avenant  et  belle , 
Que  fleur  de  lys  en  Mai  nourelle 
Rose  sur  rain  ,  ue  noifuur  branche» 
N*e8t  ni  yermeille ,  ue  si  blanch<*, 

Chascun  sa  mcsguie  apela  , 
Tous  y  acoureut  pesle  mesle, 
Onques  plus  espès  ne  noif,  ne  gresic  » 
Ne  vi  Toler  que  ces  coups  volent. 

Les  ciiaua  estez,  les  froids  yvers^ 
Font-il  par  leurs  rcgars  divers, 
Et  font  les  noifi  et  font  les  gresles, 
Une  heure  espesses  et  Tautre  gresles. 

Roman  de  la  Rose. 

NoiRKMBERC  .*  Nuremberg ,  ville 
d'Allemagne  ;  Norimberga. 

NoiEÉs  :  Monnoie  des  Comtes  de 
Soissons;  /i^e/'.  Voyez  Nzkkt. 


N  O I  NOM                 a4i 

NoimsTi,  noirté  :  Noirceur  j  m-  Noiseux  , /lotVy  :  Querelleur,  nui- 

m^do.  ^^'^  9  préjudiciable,  qui  fait  du  tort  ; 

Noian& ,  nof'mr^  9  noirois,  noir-  ftoxius ,  noxiosus. 

rois  :  Noir,    noirâtre,   de  couleur  Noisille , /ic«7/è  :  Noisette ,  fruit 

Boire;  nigery  nigra.  àa  coudrier;  de  nux.  Ces  mots  sont 

NoiaoH  :  Nom  propre  d*homme ,  encore  en  usage  à  Bloîs  cl  dans  le 

FEmpereur  Néron  ;  Nero-  Berri. 

Nois  :  Neige  ;  nia:  ;  noix ,  amande  ;  No-l aisat  :  Pur,  sans  taclic ,  net , 

«cz.  Nois  de  coudre  y  noisettes  ainsi  non  endommagé  ;  non  iœsus. 

nommées  du  bois  qui  les  produit  ;  de  Nolee  :  Boutonner,  attacher  avec 

mx;  en  bas  Bret.  nozeL  des  boutons;  nodare.  Voyez  Noiau. 

,  ,        ,.        ,  NoLET  :  Noël,  jour  de  )À  naissance 

Et  les  eeléet  et  le*  grani  iwa  ,      «  .                r>          ht         -.  ^  "1  '■  » 

A«i«B»t  par  lair  qSi  «t  froii.  du  Seigneur.  Voyez  Nau  et  N«k;  . 

NoLiGEE  ,  nauUser  :  Fréter ,  Oii 

On  voit  dans  les  hautes  monuignes  louer  un  Yaisseau  à  quelqu'un. 

B««o.ppU»d.«,ù^«^Uig«.  NoLXS,  W^.  nauUs,  naulùe- 

°.        .  .  ment ,  naulistement  :  Louage  d  un 

Noaiir«,«oMem«r«frDuposmoii  ^^j^      ,^j^^  j„  matelots  et  des 

■  noire,  dommage,  perte ,  préjudice  ;  ^^^^^^  employés  d'un  yaisseau  ;  nau- 

itnocere.  ton  ,•  du  Grec  .«fA«. 

WoisE,  noixe,  nojrse  :  Quetellt,  Nolid a*, pour /iorf««: Garniture 

me ,  dupute ,  murmure ,  bruit ,  dé-  ^^  j,^^^^^,   ,^j^,^j  ^  Carpeulier. 

Ut ,  tumulte ,  toute  espèce  de  bruit ,  j^^^^  .  j^         ^ 

•on  des  mstrumens  ,  cris  de  joic ,  n^^^^j-e  ,nomancie  :  L'art  de  de- 

bmu  que  font  plusieurs  personne»  ^.^^^  ^^       .          ^j,^,  dteurenx 

«uemUées;  no^ta;  en  anc.  Proy.  ^^  ^^  malheureux  i  due  persôiine. 

*«,  ennm ,  importunilé  ;  en  bas  ^^  examinant  les  lettres  de  son  nbm 

Bret.  noas.  ^^  baptême  ;  onomanu'a;  du  Grec 

U  roxlgnao  alors  •'efforce  «»»««,nom,  et  deM«>r(/«,diyination. 

De  chanter  et  de  faire  notse.  -kt       .               r^    •       >  '>^    * 

Roman  de  U  Rose,  NoMAEQUE  :,Quipresidea  un  nome, 

-    .         ..    ..    ,      ..,.„...  «ouverneur  d'une  province  ;  homar^ 

ievieiur,  dist-il,  de  celé  cite  ou  I  en  fesoit  ^,         ■     ^               ^        ..  j«     '    ^  -«r    • 

«ne.  noc^. .  ù  e.mui  une  si  graut  noise  ,  qui  '^i  ^U  Grec  Pe^of  ,  et  d  «p;^;i, .  Voyez 

•e  tout  presques  touz  entretuez.  MARCHE. 

la  VU  des  SS.  Pères ,  /iV.  a  ,yô/.  66.  Nomble  :  Ventre  des  Ixsufs  ou  des 

U  noise  que  il  (les  Sarrazins)  menoîent  de  vaches ,  la  partie  qui  s'élève  entf^'les 

leonnacalres  et  de  leurs  cors  Sarrazinooii  cuisses  du  cerf  ;  longe  dé  VCau,  échi- 

«toit  espouTanuble  à  escouter  ^^^  j^            à'umbiUcus;  en  bas.  lat. 

JomvUle ,  Htst.  de  S.  Louu.  ,  ,^ 

nurnble. 

NoisER,  noisier  :  Contester,  dis-  Nombre,   nomhrée  :  Dénombre- 

puter,  débattre ,  quereller,  s'amuser,  ^^ent ,  action  de  compter  ;  nUmeratio. 

hésiter,  balancer,  être  dans  l'incerti-  Nombreusemewt  :  En  grand  nom- 

tude  ;  de  nocere;  en  b.  Bret.  nouasoui.  bre ,  en  foule  ;  numerosè. 

Uns  autres  oistors  est  SauTtges,  NoME  :  Loi,  quartier,  proviuCe  , 

^«oult  est  diTers  ses  usages,  région  ;  nomarchia. 

Pour  cho.7 qu^rMche'^o/iîer.  NoMÉiE  :  Réputation ,  rcriomnié«; 

ÏA  VoUscrain,  bonne  opinion  ;  de  nonUnaUo.        « 

n,  Q 


métaux» »«'*"^  .  „--jatf)it 

^éfil*.  ""  .  offirier  e«<r*     et  les 

^ScWd«^:r„:rdïn*ia 

'^'^Sr*-^'^  'Ténotubro-vent.. 
**^  ■  '  ntfon  teconno«»o^»  ;^.  ^, 

hoOT»n«re;e»"      î,oininémenM 

''°CntT«'''»'"''S-    renommé; 
Ï^Tio-t.^»»-   "•  ,„. cause, 

raison,  »«1*^  .---.«.o..- 

..»  ni] 


,.  _.  ans  •»  »^»" 

UwcO». Vf* ^  «me»»»*"?-  -»«, 


i 


«.  n.  faculté..?»»»'»»'*"*' 

.Uaune»*        *„.„,; 


-^"^^•.e'««^".,;;;.e«a- 

<'CnVan-en:^^:!rdesépa- 
ct»V^  '  Sretnent  dans  l  «ag  ^«t , 

•'irsS-p^'»^*='iwS'p<'^»**r 


*-t*'-''"«^'*"^;:g,:l*«e«r, 

truite,  fa.re^  ,Vgnifi«' 

indique»'  ««arq 

ter  ;  nuncia'^'  i»-.f  orce 

.  ai  ^ 


;  Ait  du  s^*»*  ^ 
Or  vou»  a»  ***    .      oucer , 

,^,^,..lndolent,»^^'6 


NON  11  O  W                 tùfl 

paresseazy  qiii  ne  se  soucie  de  rien  ;  Le  temp»  de  la  journée  éeprûi  trois 

^ui  n'a  point  d*ardeur;  non  calîdus,  heures  après  midL  Foytt  RiLiritDii.' 

NoircHALoim  :  Nonchalance ,  pa-  -  Et  dura  le  pôiognëlt  (la  combat ,  la  iNitaaie) 

retae ,  indifférence ,  défaut  de  soin ,  ^  «oleîl  levant  Jajqb*à  la  noue. 

indolence.  ffajr^n ,  pag9  3^9 ,  ^*.  - 

NovcHALoia  :  N*ayoir  point  de  sèia  Sire  ,  je  mî  bien  que  ce  monte  y 

pour  une  chose  9  s'en  soucier  peu ,  la  ^***  ^  Dwie,  te  01»  mm  tMtt 

négliger,  être  mou,  indolent,  négU-  ï!:! i:!Ï.L^!!KT~  ^^* 

VzT^                 f          i^            t              f  '■'  *•■•  ■*  •■  ▼oorai  bien  renger, 

gwit;  non  calere.  Mettre  à  nonduh-  Et  miex  le  pom»  le4eng«r,    •  , 

loùr^  tnettre  en  nonchaloir:  Remettre,  S^  prendre  de  honte  pina  omU    ' 

abandonner ,  différer,  oublier,  mé^  l^'f^.TV^  •^  *,*  P^*  • 

,*  01  je  Tif  demain  jntipi  a  none, 

l"^^^*  Bf  9xàtit%  Aft  force  mVir  dcHie. 

llnkd*cBiaaircttlamaiatrie,  I»  Ltyr  ttjirimm 

"^^^7:^^^.  No-nëd:  Sale,  malpropre,  imptuft 

Boman  de  ta  Rose.  nonmtidtts. 

Non  En  ,  nonner  :  Faite  tm*  petit 

NoHcxiEE ,  noncher.  V.  Nohcee.  t^p^a  ref i  fe  soir,  goAér. 

NoHciAiTvma:  Fonction  ou  charge  Nouerie  :  Couvent  de  nonés  iSÛ 

de /lo/ice,  d'euTojé;  message,  rap-  de  reKgietrses. 

port;  nunciatura,  de  nuncicuum.  Noitettes  :  Épingles.  ^.  Nd WAiw. 

NmciATioiifaiBAo/icMafo/i: Action  Nomeaim, /loitoip»^  nonekè,  non^ 

d'annoncer  ane  chose,  une  nouvelle  ;  naine ,  nofinetrke  ,  ttônne  :  Rdi^iettse . 

numdatio,  pénitente,  vétiiye  qui  se  conâaéroit 

NoEciTi  :  Besoin ,  nécessité  ^  ne-  au  Seigneur  ;  de  monialis;  en  bas.  lat. 

eessUas.  nonna,  nonnana^  nurmcàdi;  de  là 

NoircoETEESTANT  :  Malgré ,  non-  une  me  à  ^arîs,  qut  s'appelle  rue  dés 

obstant.  Nonnains  d*Hieres,  et  non  pas  àm 

Nov-coKROM»BirD4iCKN5  :  Inriola-  Nonandieres, 

blement,  avec  droiture  ;  non-Corfuptè.  Car  nient  lonz  de  ton  monatier  conTersoient 

NoEDiEN  ,  nondinaire  ,  nondinal ,  ^o»»  femmèi  hùnains  «a  lùr  propre  iTn ,  kî  de 

nundien,  nundinaire,  nundinal  :  Ce  "obleWic  furent  neie.,axq«elj«^i;éligijynrf 

•           '         .    ,           '  ,.                        '  ^<Mrdon0h«trfiaeât«8d€lndeforameTie. 

qui  concCTnmt  les  nondines,  ou  raar-  ^^^  ^  g,  Grégoire,  U..  a ,  cA.  a3- 

chef  qui  dnroient  neuf  jours  ;  nun-  ....                  .    . 

rf OHDIHÀTEUR  ,  nunoinateur  :  Qm  génère  exortœ,  in  loco  proprio  con^rsaban- 

allott  aux  nondines;  nundinator.  tur,  quibus  quidam  reU^sus  vir  ad  exeerio* 

NoNDiKE ,  nundine:  Foirc,marché  '^'•"'^  ^uHt prœbehat <shïeqidkm, 

qui  duroit  neuf  jours;  nundina,  de  Nonne  :  Nom,  surnom;  nomen» 

nonus  et  de  dies,  NoNai^TiER  :  Esi^cce  dé  meuble  ou 

NoNB.  Voyez  IVonniin.  d'ustensile  de  ménage. 

NoNE  :  Neuvième,  la  neuvième  NoNif avasy lise* if'o/Meiir^ : N*ho- 

heure  du  jour ,  celle  de  trois  heures  nOYe  ;  non  honotat, 

après  midi  ;  le  soir  ;  neuvième  denier  I^onobstince  :  Clause  dérogatoire, 

que  Ton  payoit  pour  certain»  biens  ;  ^o^ifoxaAALs:lnnoinbràBle,qtfon 

nonœ  ;  en  bas  Bret.  non.  Nonepassée  :  ne  peut  compter  ;  /nïit  rtidnêHAUU, 


ft44  N  O  Q  N  O  R 

No-*FSNSAOO   :   Imprévu  y  auquel        Je  te  prie,  uni,  levoiununf,  et  allons  Tëolr 

on  n'a  pas  pensé;  nonpensatus.  •*  «•^'"*  *V  ""T"^  ^*"'  oùquel  ce»tui  mien 

^r  •/.       r*  >     1  nouvel  aroint  irdoit ,  et  quant  ili  Mirent  lever 

NoNPKR ,  nonpareille  :  Sans  égal  ;  d„  u^  ^^  ^enu»  à  U  fenestre ,  iU  Tirent  IV*- 

"nonpuniis.  Dans  tous  les  anciens  au-  colier  qui  legîerement  danaoit  au  son  du  no- 

teur»  ,  c'est  la   Sainte  Vierge  qu'on  y«^«tf  de  ses  dents  pour  la  froideur  que  il 

AAml**^^\¥  a:^.;  souffroît,  et  les  deux  amans  né  areient  réu 

désignoit.  ainsi.  ^^^^^^.^  .emMable  dance. 

Des  Dames  j»en  dîray  mervpille  Le  Camertfn  de  Boeaee. 

Povr  Tamour  de  la  Nonpareille, 

Le  Mtrwr  des  Dames,  No- A  AGOITT ABLS  :  Qu'on  ne  saUToit 

Cette  pièce  de  poésie  commence  ainsi  :  ^^  »  ^^'^n  ne  peut  révéler. 

,  ,   ^         ^  ■  No  A  Aïs,  norois,  norrois  : 'Homme 

Pensait  à  la  Royne  des  Anges.  ^^  ^^^^ .  ^^^^  ^^^^  ^^^  .  ^^^ 

Now  PLsviNs  :  Défaut  en  justice ,  val  d'un  pays  du  Nord. 
terme,  fin;  non  plus  ultra  ;  en  bas.        Noae  ,  nyere  :  Bru,  belle  -  fille  , 

lat.  non  plevina,  femme  du  fils  ;  nurus;  en  b.  lat.  nora. 

Now  PBix  :  Bas  prix ,  vil  prix;  de        Noagukge  ,  Norguinge  :  La  Nor- 

aon  et  àepr^um.  wège. 

NoN-PUiaSAUCB  ;  Impuissance  ,  foi-  Dist  Artus  que  m'en  passeroît 

blesse.  Et  tote  France  conquerroit, 

NoHQUES  :  Jamais  ;  numquam.  Mes  prîmes  en  Norguinge  iroît, 

NoH-SACHANCK  :  Ignoraucc.^  X " Tlû 'J '  » 4". -. 

^  Que  Loth  de  Norguege  Rois  estoit. 

Lors  li  fait  lî  grAce  Diu,  je  ne  di  mie  en-  Le  Boman  des  Bretons ,  parlant  du 

tendre  sans  plus ,  mais  sentir  k  chertés  et  aptr-  Bo^  Artus. 

^erolmnonsachance,  et  que  il  ne  set  nient. 

Les  XF"  Joies  de  Nostre  Dame,  NoRiSSEM BNT,  norrissement ,  nuris- 

,  Nq»;  sachakt  :  Ignorant  ;  nesciens.  *'"^'^-  Nourriture,  aliment}  nutnùo, 

^A   loi  de   non   sachant,   comme   un  Ypocras  dunkes  li  responéit 

•  .  En  teu  manere ,  si  li  diséit 

^^  '  .  Pur  céo  manguz ,  ke  vivre  pusse , 

NOW    SAVOIB     :     Ne    pas     savoir,  If  c  vif  pas  pur  céo  ke  mangu»«e , 

ignorer  ;  nescire.  Kar  norrissemene  est  pur  durance 

Now  SAVOIB  :  Ignorance  ,  incapa-  ^*  ™**  ^*  révérence  sans  dutance. 

cité ,  stupidité.  ^'  Enseignemens  d'ArùtoCe. 

Noous  :  Nos ,  nous ,  à  nous  ;  nos.  C'est  ce  que  Molière  fait  dire  à  Va- 

nobis,  1ère ,  dans  sa  comédie  de  l'Avare  :  Il 

No-PODJBBOS  :  Impossible,  incon-  fom  manger  pour  vivre,  et  non  pas 

séquent ,  sans  pouvoir  ;  non  pon--  vivre  pour  manger. 
derosus,  Nobmans  :  Homme  du  Nord  ;  en 

NoQUETEE  :  Claquer  les  dents  par  bas.  lat.  Normanus;  du  Saxon  man; 

le  froid.  et  de  la  bas.  lat.  northus,  suivant 

Regnanlt  dônques  demeura  en  chemise  et  quelques  auteurs.  Voyez  Man. 
tout  deschanssé  \  et  si  fesoit  grant  froit ,  et 

neigeoit  continuelement ,  il  ne  savoit  que  faire,  ^ant  en  Engleiz  et  en  Norrois 

«t  voyant  la  nuit  venue ,  tremblant  et  noque-  Senefie  home  en  Francliois , 

tant  les  dents ,  comença  regarder  ça  et  là  pour  Ajoutez  ensemble  non  et  mant, 

Véoir  aucun  logis.    Le  Cameron  de  Bocace,  Ensemble  dites  donques  Normant , 

Cest  bons  de  North  en  Romans , 

NOQUETIS  :  Claquement  de  dents  De  là  vient  U  non  as  Normans, 

causé  par  le  froid.  Rçman  du  Bou, 


N  O  T  K  O  T  ^4S 

îfomi»  :  Règle,  équerre,  plan,        Vor^\iaetn*ot:^'ent;nonhahiat; 

chose  régulière  ;  nonna.  nVntend  ,  n'écoute  ;  non  audiu  II 

NoEOis ,  norrois  :  Orgueilleux  ,  n'ot  oï  :  Il  n'eut  entendu. 

fier,  hautain  ;  homme  du  Nord.  Onqoei  nul  bien  n^ama  qui  lef  famés  n'ot  chîer. 

If omoLE  :  Brioche  ,  sorte  de  p&^  Lor  Tertnt  et  lor  gràeet  font  moult  à  mer- 
tisserie.  TeUUer, 

■M^«    ..». -        __.,_' ^       «^««.•«  C'on  les  puet  aussi  bien  de  lor  preu  contUlier. 

NoaaBTUEB  ,    nomage  ,   norrin  .  ^'ou  eu  porroit  â  tors  ou  bieu  couraut  lerrierl 
noureiure,  nfurretwrey  nourris  :  Bétail  VEvangUe  des  Femmes ,  strophe  3. 

qu'on  nourrit  et  qu'on  élève  ;  d'où        Notable  :  Bon  mot,  sentence  choi- 

«orr^V,  celui  qui  nourrit  et  qui  ,i^  ^   proverbe  remarquable,  apo- 

élère  le  bétail.  Faire  norrin  :  Elever  phihegme  ;  de  notahiUs;  en  bas  Bret. 

du  bétail.  „^^/. 

NoaTiif  :  Homme  noir  ;  mgncans.        ^^  f^,,  ^^^ùa  ouyr  un  bon  nouOk. 

NoavoiE  :  La  Norwege.  Menus  propos  de  GringoSre. 

Nos,  lisez  n'as  :  Je  n'ose;  non        Notable,  notauble  :  Distingué,' 

audeo.  remarquable  ;  notabiUs;  en  bas  Bret« 

Nos  :  Notre ,  nous ,  à  nous  ;  noster,  notabL 
nos.  Nos  choses  :  Notre  fortune ,  nos        Note  :  Chanson  ,  air  à  chanter  ; 

^*c*w.  nota.  Messe  et  office  à  note,  fête 

iVbiiiar  poons  delfendre'o  arme*  de  celui  solennelle;  messe  sans  note,  petite, 

qui  ▼ient  sur  nos  o  armes.  messe ,  basse  messe  ;  note  Loerengesm 

U,.  *  /««ce  «.  *  Plet.fol.  .« .  »".  „„,;q„,  j^  Lo^^i^,,  ^  ,.  «eill^ri 

ça  de  I.  Tae  qo!  Tirent  1„  leur.  gen.  A  j„  „„e  ,;ède,  «uiTant  le  Ronua  de 

XMUCBent  mener,  saillirent  hors  ograns  ron-  ,  ,      : 

tes  (troupes ,  compagnies  ) ,  et  passèrent  le  ^  ^o^^  et  plusieurs  autres  ouvrages. 

pont  et  se  ferirent  entre  les  nos.  Cette  opinion  vient  sans  doute  de  o» 

GuiSaume  deT)rr,f6L  4a..  que  Charlemagne  fit  venir  des  chan- 

NoscoxE  :  Hôpital ,  H6tel-Diea  ;  teurs  Romains ,  pour  adoucir  la  ru- 

nosocomium.  desse  et  TÂpreté  du  chant  François  ; 

NosE  :  Noix ,  fruit  du  noyer  ;  nux.  qu'il  établit  trois  écoles  de  chant  9 

No-sË9Aoo  :  Insensé ,  imprudent  ;  savoir,  à  Paris ,  à  Soissons  et  à  Metz  ; 

non  sensatus.  cette  dernière  surpassa  tellement  iaa 

No-siA  :  Non  sans  doute ,  non  pas,  deux  antres ,  que  bientôt,  en  France, 

à  Dieu  ne  plaise  ;  non  sit.  Ton  ne  se  servit  plus  que  .de  y  exprès 

NosME  :  Nom;  nomen,  sion  de  chant  Mecien  ou \ Messien  , 

Nosifi  :  Dénommé,  nommé;  #10-  pour  désigner  une  musique  dpuce> 

minatus,  agréable  et  chantante;  il  fut  en. si 

NossAiLHES  :  Temps  où  Ton  peut  grande  réputation ,  dit  l'auteur  d'un 

se  marier  ;  de  nuptiœ.  Traité  de  Chant  ecclésiastique,  qujei^ 

NosT,'  nostr^f  nostre  :  Le  nôtre,  qui  core  aujourd'hui,  parmi  ceux  du  pays 

est  à  nous ,  qni  nous  appartient  ;  qui  parlent  Latin ,  on  appelle  une- 

noster.  hymne  chant  Mecien.  \id.  JnnaL 

lÀ  Prévost  ne  nostre  Sergent  ne  semondra  et  Hist,  Francorum",  ab  anno  708  ad' 

aucun  des  borjou  ,  be  ce  n'est  de  nostre  cou-  ^j^,^  qq^  ^  ^^l,  ^/^  Caroli  mogni  Fron* 

écutement.        ancienne  Coût.  d'Orléans,  co/urti,   iSg^. 

NoT  :  La  nuit ,  le  soir  ;  nox;  noix ,  ig^n^  ^,1  ^  ^^^^  mignoto  , 

fruit  dn  noyer  ;  nux.  Note 

a 


a4fi  N  O  U 

Qn*Amort  fait  tavoir  ; 

▲▼oir 
Q«i  p«et  beU«  Amie , 

Nel  doit  refnier. 

User 
Es  doit  MBS  folle  ; 

Lie 
But  U  pahM  at  fiai  Amant. 

ChansùH  de  GiOet  le  finiers,  citée 
par  le  Grand  étAuuL 

NoTicv  :  Connoisaavce  ,  intelli- 
gencè,  notoriété;  noitties^  notiiia, 

NoTOHHiER ,  notenier,  nothofuiier, 
noto/ifer  :  Pilote,  matelot,  conduc- 
teur d'une  barque  ou  d'un  vaisseau , 
xni^rin  |  ivaripier  ;  nauticus» 

. .  M4p  ^W\^  1«  Boy  lea  BMttret  mùthoimiera 
deTantnout,  et  leur  demanda  qael  conacU  il 
donrpien^  da  cop  qne  sa  mef  arolt  reçén. 

JoinviUe  ,  Htst,  de  £  Louis. 

'\ 

T^$  derpps  entendre  notenier  c^  ^  moine 
nef,  ja  ce  «{ne  Tan  apele  noteniers  toz  cels  qui 
•ont  en  net,  met  \\  Prorox  entant  toLement 
don  siMtni  de  la  nef. 

Mfs.  de  h.  MiéHotiL  impir. ,  n*  8407. 

-  'IVotOAis  :  Office  dé 'liot^dre ,  no^ 
tafiat. 

NoTKS  Daxb  bn  pouLLiftB  (la): 
L'Assomption  de  la  Vierge.  *' 

•  NoTtJLE  :  Minute  de  notaire;  /rof»/a. 
'  -IVotj  :  Nœud ,  bouton  ;  nodus. 

'  -  If  ou ,  noue  :  Action  dé  uagev*  ^  la 
noite  .*  A  la  nage. 

-  NoûAiLLKUx,  nouaiUé,  nouaitteus, 
notdlietix  :  Plein  de  nœuds  ;  nodosus. 

Noue  ,  lîsesi  nove  :  Tetrein  humide 
•t  gtasr,  abondant  en  herbes,,'  dans 
lequel  on  mène  paître  les  l^iestiaux  ; 
terre  nouvellement  misé  en  pt*é  ;  c!*éit 
otissi  ce  que ,  dans  quelques  provin- 
ces ,  on  appelle  nopale,  terre  inculte 
nouvellement  labourée;  de  novus. 

•  Noue  ,  nouei,  not^el  :  La  fête  de 
Noël  ;  de  hatalis. 

NouEL ,  au  plur.  nouitix  :  Bouton, 
nœud;  d*où  noueliery  nouler,  bou- 
tonner, attacher  avec  dea  boutons  ou 


NOU 

des  attaches;  noueiéure^  garniture  de 
boutons  ;  nouiUeux,  noullu,  noueux, 
plein  de  nœuds  ou  de  boutons. 

NoUXVBlf T  DE  L*AISCUILLETE  :  Im- 

puissance  accidentelle ,  espèce  de  ma- 
léfice qu*on  attribuoit  aux  prétendus 
sorciers. 

NouRE  :  Nager,  aller  à  la  nage; 
ramer  dans  un  bateau;  muare,  nare. 

NouERDiEE  :  Noyer,  arbre  qui 
produit  des  noix  ;  d'où  rtoueraie , 
noueroicy  lieu  planté  de  noyers. 

NouBSTEX  :  Notre,  qui  est  à  nous  ; 
nosten 

NojJEUEE  ,  noeure  :  Nageoires  de 
poisson  ;  l'action  de  nager  ;  de  nare^ 

Et  qnant  li  Aneve  te  detrivent , 
Li  poitton»  ^lù  lor  fluere  tirent  « 
Si  éonuiie  !!  étt  droîs  et  retons , 
Car  ce  tnnt  lor  propret  metont , 
6 Va  ywt  con^me  Scignor  et  fof ttrt , 
Par  clianz ,  par  près ,  pa;r  rlgnea  pcatre  , 
St  f  Vtoontent  deles  let  cheanet , 
Delez  let  pint ,  d«rles  let  freanet , 
Et  toleot  at  be^tet  sauvaiget 
Lor  menoirt  et  lor  lieritaiget , 
Kt  TOnt  aintinc  partot  najant , 
Dont  tult  yU  aVn  Tont  enrajant 
Bacdt ,  Cerèty  Pan ,  Cibelé , 
Qnént  ti  i*êa  Tont  atropelé 
Li  poitsons  à  lor  noèures  , 
Par  lor  delitabUt  patturet  : 
'  Et  li  satire!  et  let  léet 
Snnt  molt  dolent  en  lor  penaéet , 
Quant  il  perdent ,  par  tiex^  cretlnea 
Lor  dellcieutet  gaudlnes. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  x83S5. 

NouLKR  :  Attacher  avec  des  nœ^ds 
ou  des  boutons^  boutonner. 

NouLLoif  :L'écorce  verte  de  la  noix. 

NouifB  :  Nom,  dénomination,  qua- 
lification ;  noînen. 

Ton  f¥wue  plut  onllre  ne  terra  apellé 
Aliram ,  mait.  Abraham. 

Riéle,  Genèse,  chap.  l'j^'vers.  5. 

Nec  ultra  'vocabitur  nomen  tuum  jibram  : 
sed  appellaêerit  Abraham, 

Et  Adam  apela  par  lour  nounes  totet  chotet 
almelet ,  et  toutes  let  volatllz  de  ciel  et  totea 
let  bette»  de  la  terre. 

Genèse,  chap^  a,  veru  ao. 


!tOt 

mnmoÊttia^  €tmtwer$aifolmtiliacœii,eiom* 
au  iettùu  tenw. 

Noua  :  Hoimeiir,  teligion;  Aonor. 

NovmBA  :  Refoser,  ne  point  écon- 
ter  «ne  deaunde  ;  twUe. 

NoMÈTtTÉK ,  nowjtitUr,  mmrrù- 
semem,  mouFriture  :  Maison  ^  Camille  ; 
édiiOAtion ,  action  d*élevei^« 

Non  A  ABçov,  nouriy  nourris  :  Noni^ 
ritton,  en^t  qu'on  allaite,  enfant 
éleré  dani  nne  autre  maison  qne  là 
m&ison  paternelle  ;  l'on  appeloit  ainsi 
les  pages;  nourriture,  aliment;  nu- 
tritus,  nutriditm» 

NovaaisftOir  :  Prix  qu'on  donne  à 
une  nourrice  pour  les  soins  qu'elle 
apporte  à  élcTcr  un  enfant. 

Nous  :  Nos. 

NouTEixLsux  :  Noueux ,  plein  de 
noeuds* 

NouiTELiEA,  noupelleuty  noupelHer, 
novelier  :  Qui  aime  le  changement, 
la  nouTcaùté ,  remuant ,  inconstant , 
léger  \  nouyeUiste ,  qui  aime  à  enten- 
dre et  à  débiter  des  nouvelles;  no^€H 
ior.  Dans  le  Roman  de  la  Rose,  la 
Fortune  a  l'épithète  de  noveiiere  ,  à 
cause  de  son  instabilité. 

NouvELT^  ,  nou^elleté ,  novalité  , 
n€>9alté  y  no^iauté  :  Innoyation,  nou- 
veauté ,  renouvellement  ;  en  terme 
de  palais ,  trouble  dans  la  possession 
de  quelque  chose  ;  novitds, 

Onquf  s  encores  n*«TOÎt  esté 
Si  joieux ,  ne  ne  fu  si  hâîtlé 
Poor  U  grant  delectableté. 
Que  j'eus  de  la  nouvtUetè 
Et  lor  congnéus  bien  et  tî 
Que  Oiseuse  m*ayoit  bien  serrl. 

Roman  ée  la  hose. 

Notai  If  :  La  nctlTÎème  partie  de 
4{uelque  chose. 

NoTALR  :  Terre  nôiivèllemerit  dé- 
fHchée  et  mise  en  valeur  ;  nopaiis, 

NovALX  ,  novele ,  nuvelle  :  Évéû^f- 


N  U  »4^ 

ment,noiiTelIe,  avis,  rapport,  récit; 
de  novellus,  pour  noMsu,  novado* 

DiTtd  «Dtd  rahrt  rii«  Si«l ,  kî  fiid  tpeUe 
Ificol,  è  lâ Huvele  réni  à  Stnl  et  tarait  lî  pool, 
è  •!  dbt  :  }ii  M  dam!  |mr  çb  ane  ele  li  teitt  à 
efèhatidele  è  i  mil ,  ê  que  fi  Aoistien  le  m^ 
teat  à  mort. 

Le  premier  Lwn  tks  Boû,  chap,  i  S»  t.  ao. 

Dilexit  autem  DmM  MkMfiia  Saut  al- 
téra. Et  mmUatam  ett  Saul,  et  plaemit  eL 
DixÙjueSaul:  DaHô  eàm  UK,  ÉtJUit  eî  in 
teanaaàim,  etsktwftt  èfun  manms  PJUKiu 

NoYATio*  :  CRaUgèteent,  intioTa- 
tion  ;  altération  d'un  titre  ;  novatio* 

NovBiirB  :  Neuvaine ,  acte  de  reli- 
gion qui  dure  neuf  jqiVP* 

NovxA,  noveU ,  mfHHzf  noviams, 
noviaux  ,  noviauz  ,  novinx  :  Neuf  » 
nouveau;  novelius. 

De  pourpre  fust  le  Tettemcnt 
A  richesse  si  noblement , 
Qu*en  tôt  le  mont  n*éust  plus  Bel» 
Miex  fet ,  ne  alsi  plus  ttoifel  .- 
Portraîtes  y  forent  d'orlrdîs , 
Histoire!  d*£mperéors  et  Rojt; 

Roman  de  la  Roee» 

NovBLsa  :  Entendre  ou  appren- 
dre des  nouvelles. 

NovELLK.  Voyez  Novalb^ 

NoviAtJTK.  Voyez  NouvblT]^. 

Novice,  novisse,  natHssene :Ècole9 
noviciat. 

NowBiL:La  fête  de  Noël;  de  naialis, 

NoxBB  :  Frapper  du  talon  en  dan- 
sant ;  faire  du  tort,  éW  préjudiciable, 
nuire;  de  nocere, 

NoT  :  Débat ,  contestation;  noxia. 
Meure  en  no^  :  Débattre ,  contester. 
Voyez  NoiSB. 

NoTAiiv ,  noyent.  Voyea  Noiant. 

NoYE-aiiB  :  Lieu  planté  de  noyers  ; 
niicéium)  en  anc.  Prov.  nocMera;  en 
Laiigued.  nougaredo  ,  nouzieiro» 

NoTEUx  :  Noueux,  plein  de  nœuds. 

NoYFZ ,  noyz  :  Neige  ;  nùt. 

Nu,  au  féminin /lue;  Simple,  neuf, 
sans  expérience ,  sans  finesse  ;  nudus. 

4 


!i48                 NUE  NUL 

Trop  m'ennnye  qaVlle  ne  Ulue  en  paix  le  nudUos;  en  anc.  ProY*  tmdezti.  Tenir 

Jeane  Chevalirr ,  car  je  le  roy  nu  et  taisent  un  fitf  en  nuesse ,  Oa  en  nuece,  OU 

(ne  disant  mot)  ;  J^pperçoy  assev  qne  pen  es-  "^  ^                   j            j,           ^      «„^ 

conte  à  son  langage,  U  senOile  auea  a  iVTéoir  ^^  ^^^P^^  ^  ^^  de  nu  à  nu  ,  OU  nue- 

que  ton  quacqnc^,lnY  ennnye  ;  ainsi  la  belle  ment,  C^étoit  le  tenir  unméduUtenientf 

Flonrentiue  en  eJUi-inesine  par  frant  envie  se  et   en   aToir  la   seigneurie  féodale  ; 

complaint.      Bpman  de  Gtrarà  de  Ne^rt,  ^^y  „^  y-^  ^  ^^^^  ^^^  seigneur 

Nu  :  Vide,  dénué,  découvert;  on  ^/u/Zo/^c'étoit  relever  d'eux  immé- 

nudùs.  diatement ,  sans  moyen. 

NuALK  :  Méchamment;  neqm'ter.  Nuevisxe  ,  nuevizme  :  Nenvaine, 

llalef^ent  UTerad  Ambri  vxê  nostre  Sei-  neuvième;  novendium. 

«mur  et  asses  nuaU  qne  nuls  ki  devant  Ini  re-  •                      ,               ,         >  \      .  «^_ 

•      .     rr,  '  wwrer-    j  . m^:.  ^i.  .a  ..  »jr  *-«  mtevume  (commandement)  est  qaea 

naît*  Biùie.III^Lw.aetRou,ck.i%*v,^5,  ^  .    .    ,.^                        ,    ^       ^   '       ^..  i 

■^              '                                        ^  fuie  le  lit  son  TOism ,  cbest  qa  on  ne  voist  à 

Feeii  mutem  Jmri  maUtm  ûi  compectu  Do-  «utrul  famé.           Le  Miroir  du  Chrestiem, 

fnwi  ;  et  opérants  est  nequiter,  super  omnes 

^uifiierunt  antè  eum,  NuoAciOH  :  Petit  mensonge  fait  en 

NuBELLE  :  Instrument  de  musique  plaisantant  ;  nugadtas. 

que  je  n*ai  tMttVé  cite  que  dans  Gnil-  NuiSince  ,  nuisançon ,  nuisemeni, 

laume  de  JttWiault  ;  en  basse  lat.  »i<r*^/ntf/ï/.-Peine,ennm,incommo- 

nubaiis^.  ^î^^  9  obstacle ,  tort ,  préj  udîce ,  dom- 

NuBiLEUx  :  Nébuleux ,  triste ,  cba-  mage  ;  nocenda. 

grin  ;  nehulosus.  Je  n*ay  visé  en  riens  rostre  pUisance , 

Nu,BLE  :   Sorte  de  pâtisserie  fort  Ne  n*ay  pensé  pourtant  il  vous  desplaire  ; 

légère ,  espèce  d^oubUes  ;  de  nebula.  f  *>"  TJ^P*^''"  *?"  P**"  ^^'^^^  nmUtmce 

*Vt                »               j                     '  \  '    1  *e  ne  diitere  en  rien. 

NUBLE  :  Longe  de  veau  ,  echmée  Complainte  de  la  Comtesse  de  Ckarrolois. 

de  porc. 

NuBLE  :  Qui  a  la  vue  basse ,  qui  Noisauçons  ,    nuizançouz  :  En- 
ne  voit  pas  clairement ,  myope  ;  ne-  a^y*»»  »  nuisible  ;  nocens. 
bulosus.                       *  Nuit  :  Veille  d'une  fête ,  le  jour 

l!ivBJ.%c^ ^  nublesce ,  nublesse ,  nU'  V^^  ^  précède;  de  nox,  nuit,   le 

lece-:  Nuée ,  nuage ,  amas  de  nuages,  couchant, 

obscurité;  nubes ,  nebula.  Nuitantr^  ,  nuit  entrée  :  Entrée 

NujÉK  :  Privée ,  dénuée.  ^«  la  nuit,  commencement  de  la  nuit  ; 

NuEF ,  nnés ,  nuez  :  Le  nombre  '•^^^'^  introduction 

neuf;  novem.  NuixiK,  nuitié  :  L'espace  d'une 

Nuiis,  nuef,  nuefs  :  Neuf,  nouveau,  ««^^  J  ^e  nojr ,  noctis. 

qui  n'a  point  encore  servi  ;  novus;  Nuitier  ,  nuittier  :  Le  soir,  la  nuit 

au  féminin  nueve,  neuve}  nova.  commençant, 

m.^  '^  ^     -    .  ^  »i  n—  ;        *  NuLK  FOIS ,  nulle fieic ,  nuUefois  : 

Tint  erf  donerent  qu  a  Grant-mont  _                    „     '           /        _,         -i       .   . 

Clerc  el  provoire  songiet  sont  :  Jamau,  nullement;  de  nuUa  et  de  vtas. 

Ce  fa  uns  comandrmmens  mués ,  Nuls  biens  ne  Tenroient  où  païs  pour  la 

lia  va  li  chars  devant  li  bues.  grant  chaleur  du  soleil  qui  ardoit  tout ,  pour 

Bible  Guiot,  vers  x5^6.  ce  que  il  ne  pluet  nulle  fois  où  païs. 

NiXESCES    :    Noces,    épousailles;  Joinville,  Hist.de  S.  Louis, 

nuptiœ.  No  LE  riens:  Nulle  chose;  nulla  res» 

TivESSE  i  nuece ,  nuepce  :  "Nudité  ^  Nullour  :  Ce   qui   reste    d'une 

manque,  défaut,  simplicité;  iétendue  succession  après  l'acquittement  des 

d'une  seigneurie iféodale  ou  censuelle  ;  dettes* 


NUN 

"NnLtn  j  nebii ,  nuili,  nuUi,  nuUui, 
nmiUgr»  nulfy,  nuis,  nulx,  nulz,  nuns, 
nmsy  HÊÊZ  :  Nul ,  aucun  9  personne , 
qui  qjOLt  ce  soit  ;  nuUus.  Nuns  nezj 
ml  homme  Tivant. 

IiM  beaux  retpons  et  lei  betnz  dits 
Farent  tooTent  par  elles  dits , 
A  MuBm^  ne  porta  rancune, 
Kle  fa  dere  corne  la' lune, 
AdoBC  )e  fus  moult  esl>ahi 
Car  je  ne  tJs  près  moi  nuUuL 

Âoman  de  la  Rose, 

Ce  mlrade  nVnromançai 
5«  por  ce  non  »  qae  jà  orrei  ; 
Par  vérité  dire  porrez , 
Qn^ains  n'oïstes  conter  ntUui 
Miracles  apert  plus  de  cestni* 

GoMttier  de  Coinsi,  Ih».  a,  chi^,  10. 

Une  merreiUe  li  avint , 
Qne  onqoes  en  cil  len  ne  Tint, 
Qa*il  trorast  <{ai  bien  li  féist 
Ife  bien  par  amor  li  d^t  ; 
.   Mes  aosi  qne  tous  le  baissent , 
lie  ledengent  et  eschamissent , 
Nus  ne  li  dist  se  honte  non. 

Le  Dict  du  Bariseh 

NuxBBA  :  Nombre ,  quantité  ;  nur 
menu. 

NuxBLB  :  Longe  de  veau ,  échinée 
de  porc. 

NcME  :  Divinité ,  puissance ,  vo- 
lonté divine  ;  numeiu 

NnxEREux,  wi//wer^i/j;  Nombreux, 
qui  est  en  grand  nombre  ;  numerosus. 

Ckt>jex  qne  la  repaissaille  feut  copieuse ,  et 
les  benrettes  numereuses. 

Rabelah,  Uv.  4,  chap,  5i. 

NoHDBAiRE  :  Banquier,  agent,  cal- 
culateur; numerarius. 

NuMcupATiF  (testament)  :  Testar 
xnent  fait  de  vive  voix ,  et  non  écrit  ^ 
testamenium  nuncupatum. 

NcivFEi ,  nunfez  ,  nunfoit  :  Infidé- 
lité,  ingratitude. 

Nuns,  nus  :  Personne,  nul,  aucun  ; 
nuUus,  Voyez  Nului. 

Mes  cil  II  ont  les  iaox  crerez 
Qui  les  «ntres  ont  aruglez , 


N  U  T  249 

L*aToîr  enportent  li  Légat, 
Dont  tant  i  a  gnile  et  barat , 
Tôt  ont  perdn,  mou  n*i  roit  gonte. 
BMe  Guioe,  'vers  706. 

Nuira  Nsz  :  Nul  homme  vivant. 

Que  TOUS  iroie-ge  disant , 
Frère  Symons  fiât  vers  li  tant, 
Qu*il  fist  de  li  touz  ses  avianz, 
£t  li  aprist  ces  geox  notiauz. 
Si  que  ntuu  nez  t'en  apersut  1 
*  Par  sa  contenance  deaot 

Tous  ses  frères 

Autebeuf,  Fabliau  de  Frère  Denise, 

Nupczs  :  Noces  ;  nuptue. 

NuaissEif  E  iXT^nurrissemerU  :  Nour- 
riture, aliment;  nutHUo. 

NuEEETUEE  :  Arrière-£aiz« 

Nus ,  nuz  :  Nu,  découvert  ;  nudus; 
en  bas  BreL  noaz,  noeth. 
^  Nus,  nuz  :  Aucun,  nul,  personne  ; 
nullus.  Voyez  Nului. 

NusQUE  :  La  moelle  de  Tépine 
du  dos. 

NusQUE  :  L*angle  interne  de  l'œil. 

NuT  :  Nubit ,  fit  tort ,  endomma* 
gea  ;  de  nocere. 

Et  lors  rindrent  les  mires  à  Int  et  se  oon* 
seilla  à  els  de  ladite  maladie,  et  il  firent  fera 
une  emplastre  et  li  mistrent  sus  le  genoil ,  qui 
riens  ne  li  valut  ;  ainçois  li  mtt,  car  la  doleor 
que  il  aToit  li  trespassa  eu  destre  genoil. 

Miracles  de  S,  Louis,  chap.  60. 

NuTEE,  nuytée  :  Nuit,  Tespace 
d'une  nuit  ;  nax  ,  nocds  ;  en  Messin 
nuffe ,  nutié, 

NuTiis,  nutéit,  nutéiz  :  Nudité; 
nuditas* 

NuTRiCAiBE  :  Qui  nourrit,  qui  est 
chargé  de  nourrir  ;  nutricarius. 

NuTEixEHT  :  Nourriture, aliment; 
nutrimentum, 

NuTEiTip  :  Nourricier. 

Sans  te  chaloir  du  grant  doeil  excessif. 
Ne  des  regrets  dont  tu  es  le  motif, 
Qne  le  bon  Duc  de  Bourgoigne  fera 
Quant  du  beau  corps ,  dont  il  fust  nutritif. 
Par  toy  desfait,  mué,  et  transitif 
Encontre  cuer  Tinfection  sera. 

Çomplamfcd»  la  Comtesse  de  Chsirrohi». 


^5o  O 

Jfvri,  :  Nuée ,  tinage  ;  nubes. 

NuTEAOuiEA  f  norriguîer,  narri^ 
quiety  nurragÊtier  ;>  Nourricier,  ber- 
ger qui  nourrît  et  élëve  du  bétail  ; 
nutricator,  nutricanus. 

NuTSABLE  :  Dangereux ,  nuisible. 

Mais  est*ce  un  gouffre  inévitable 
Général  à  tonte  nature? 
Car  eHe  a  dit  qu'elle  est  ay^lable, 
On  nujrsable  à  la  éréature  : 
Et  qn*eUe  a  anctôfité  pnre 
AnUnt  sur  grani  que  sûf  lAètint  y 
Qui  tout  sont  par  elle  tf  uns. 

La  Dattee  aux  Âveugki, 

NuYT^E  :  Service  qu'on  eèt  obligé 
de  faire  ptndant  l'espaoe  d'nM  nuit. 

Nuirv ist  :  Le  soir.  ^oyM NnitiEa. 
.  Nt  (mettre  en)  s  Niet,  s*inscrirt 
en  faux  ;  riÊgùre* 

Ntant  :  Rien 9  aneune  ehose.  f^Oj» 

NiAlTT. 


GAI* 

Ktce  :  Simple,  naif ,  IgnflHmt. 

Guei^  ti>  a  de  tetan^i  ^tte  je  arM^  à  ung 
mArchâttt  qui  estoit  moult  i^rtt  et  Imurt  t  It 
plna  eachars  (aTtre)  estait  dii  moad*  ,  tant  t»> 
toit  riche  et  plain ,  que  nng  chariot  à  fOBlrt 
rouclns  n^éust  scen  mener  son  avoir. 

Roman  de  Qerurdde  Nevers. 

NYCTAtopÉ  :  Celui  qui  voit  mieux 
la  nuit  que  le  jour  ;  n/ctaiops* 

NTGTosTÈATioxsrMagî^trats  cbar- 
gés  de  veiller  au  bott  ordte  pendant 
la  nuit  :  le  guet  les  avoit  remplacés  ; 
njrctostrategi, 

Ny^e  :  Nichée ,  cottVée ,  quantité; 
au  figuré ,  maison ,  domicile  ;  mdus  ; 
du  Grec  neouim^  neossia;  tn  basBret. 
et  en  Gall.  nUk. 

Nylle  :  Croix  ancrée,  terme  de 
blason, 

NYNiTYir  :  Nom  propre  d'homme  ; 
Ninnarius, 


O 


\J  f  od,  os  :  Ou ,  avec. 

Cil  Chevalier  jenent  aa  tables 
Kt  as  eacbés  de  Tautre  part; 
O  il  U  mine,  o  à  haaart. 

Roman  dô  Gauyain. 

O  :  An  ;  ad. 

Pnlsqne  j*brây  celui  à  marf  etetponx ,  pour 
qni  tant  de  paioe  et  tonnent  j^ay  souffert  ;  o 
monde  ne  se  troveroit  le  pareil ,  de  sena,  de 
beanlté  et  de  courtoisie. 

Homàn  de  Qefard  de  Nevers, 

O,  oo  :  Avec  ;  cum-  O  lui  :  Avec  lui. 

j'aUi  à  U  el  praèlet 
O  la  Tielle  et  l*archet. 
'•  Chanson  de  Gosse  Bfulez, 

O  :  Oui. 

Mais  sadfï(^Y  II  n*fefi  dt  j^alfes 
Qui  deldent  éuaaent  renon. 
Se  n*en  dirent  ne  o ,  ne  non. 

Miracle  de  la  Benoîte  Dent, 

'O  :  Maintenant,  suivant  Borel , 
qui  cite  un  vers  de  Jaquemars  Gielé , 
€^trktà\Wf  dn  RofaaB  àm  iUnard; 


3  à'ést  ti^ompé ,  il  y  a  dans  le  M ss.  de 
ce  Roman,  ci. 

La  figure  est  fins  de  no  livre , 
Véoir  le  poes  à  délivre , 
Plus  n*en  ferai  ci  maneion  : 
En  l'an  del  incaroacion 
Mil  et  deux  cenz  et  quatre  vina 
Kt  nnef ,  fu  ci  feite  la  fins. 
Roman  du  Renard,  à  ta  fin,  n^  'i^i^, 

O ,  oitn  :  Désormais ,  à  jaiftdif. 

Il  ne  se  movra  mais  o^ui 
Tant  qu*Jl  voie  son  riere-ban. 

Roman  de  Partenopex  de  Blois. 

O  :  Les  neuf  antiennes  qui  Se  ohan- 
fent  neuf  jours  avant  la  veille  de 
TMA  ;  elles  eommencent  le  1 5,  et  finis- 
sent le  23.  Ducange  s'est  trompé  en 
àW  mettant  que  sept,  et  eii  disant 
qu'elles  se  chantent  tout  le  temps  de 
TAVent. 

Gance  :  Rente  ou  redevance  qu'on 
payoit  à  cri  public ,  à  la  porte  de 
Téglise  ou  de  Tbôtel-^ie-viUt. 


O  B  £  O  B  L  aSt 

OAWt^  oani,  wua  :  Qui  écoute,    blon,  oa  û*otibelon,  plante  qui  pro- 
ipii  entend  ;  atuù'ens.  dnit  une  espèce  de  Ihiit  dont  on  se 

Iftit  en  U  naît  siviuit  de  celé  méUmet  .e-     «^*  P^™  ^««^e  la  bière  :  U  en  crolt 

pitare ,  oémt  le  costox  comenzat  se*  etpirs  à    bettuoonp  dans  I* Ailemagne ,  la  Flan* 
erieir,  ge  ard,  ge  »rd.  dre  ct  dans  le  Bonlonnois. 

VimLdeS.  Grégoire,  Ih.  4 ,  ehap.  54.  Oaaifs  :  Le  haoban  d'un  navire. 

Stfmemdautem  nocte  ex  eâdem  sepulturâ ,  Obee,  Ao6er  ;  SnÎTre,  Sortir,  lever, 

«d»^  emiodê,  ejm  spiritus  cmpu  clama^    ^-^^^      assister;  se  remuer, beaucoup 

agir  ;  obire.  Obèr  del  Utt  :  Sauter  en 

OBcuLTi  :  Obscurité ,  embarras  ;  kas  du  lit.  Foyet  Hobea. 

SoccuUado.  Oberliques  :  Les  parties  de  la  gé- 

OBÉÂirciEa  :  Nom  de  la  première  nération. 

dignité  du  chapitre  de  Saint- Just ,  Obmik  :  Obéir,  être  soumis  :  obe- 

I  i*yon.  dire;  en  bas  Bret.  obeissa. 

OainiSHCE,  obéie,  ohéje  :  Sou-  Qbice  :  Opposition,  objection, 

mission ,  obéissance  ;  obedientia  ;  en  empêchement ,  obstacle  ;  obex. 

inc.  Prov.  obëzimen  ;  en  Ba  sq.  obedia.  Obic^  :  Opposé ,  contraire  ;  objeo 

U  prenilen  degrés  de  bomlUtë  tt  est  obé-     tus;  en  anc.  Prov.  oldst. 
Senee  :  ce«le  corient  à  ceols  qui  nule  chose       ■  ObicEB  ,  obicéir,   obicîer,  obisser  : 

pécher,  retarder  ;  objicere, 
OBiDIEirciAiRE ,  obédiencier^  obé-  Ceste  sentence  ci  rîmëe 

dienâei  :  Religieux  qui  desservoit  un  Troveras  tscripte  en  Thimée 

bénéfice  par  ordre  de  son  supérieur  ;  ^*  Platon  qui  ne  tu  pas  niées  ; 

obedlenHarius  ;  officier  de  chapitre  S..Tu  :.%nrZt*î  '^ 

qui  laîaoit  les  distributions  manuelles  je  te  di  deram  Dîex  qni  m'ot. . . . 

aux  chanoines  préseos  au  choeur;  * Homan de ia Rote , ifert j^^» 

obediemiaUs.  Obier  :  Sous-prieur,  prieui^  claus- 

OBiDiENs   :    Soumis,   assujetti,  tral  ;  matinal,  qui  se  lève  matin; 

obéissant  ;  obediens,  d'obitus,  participe  à' obire. 

Se  ta  es  Prêtas,  fais  qne  ti  soagit  t*aiment  ObiT  :  Mort ,  trépas  ;  obitUS. 

plus  qne  criement  et  soient  plus  obédiens  par  ObitvâIRC  Î  Registre  OÙ  Ton  in- 

amoor  que  par  crûnor.  Mirvir  du  ChreUien,      5^^-,^  j^  „^^  ^^  ^^^j^  ^  ^^  j^  ^j^  ^^ 

Oaiia  :  S'engager,  se  soumettre;  leur  sépulture;  à*obitus, 
obedire.  Objubgâtkur  :  Qui  réprimande , 

OBiissAMKNT,  obéisscment  :  Avec  qui  fait  des  reprodies;  obfurgator, 
soumission  et  obéissance  ;  o^///r///lfr.         Orjuroation  :  Reproche,  répré- 

Obéissance  :  Hommage  que  doit  hen<»ion;  objurgatio, 
le  vassal  à  son  seigneur;  redevance,        Objuboatoiri^  :  Qui  contient  des 

service  du  vassal  ;  obedientia,  reproches  ;  objurgatorius, 

Obéissavge  :  Seigneurie, district,        Obj urgue a  :  Reprocher,  gronder, 

juridiction,  ce  qui  est  sou»  une  dé-  réprimander;  oèyurgare. 
^eDàsLnce^  d' obedientia.  Obl  am  m  eux  :Quidure  long-temps 

Obel  :  Signe,  but,  borne;  étal  de  sans  se  corrompre, 
boucher  ;  o^e/icf  ;  du  Grec  o6e/(0^.  Oblat  :  Religieux  laïque,  frère 

Obelohzbbe  :  Lieu  planté  de  hou-  convers  ou  lai  ;  soldat  invalide  que 


ftS4     .  O  C  H 

OccoXiTii  ;  Obscurité ,  embarras  ; 
êLOcculiado, 

OccurEH ,  ûeeupper  :  Accuser,  at- 
teindre ,  charger,  cotiTaincre  queU 
qu*aii  d*un  crime  ;  àioccupare^ 

Occuppi  :  Pris ,  fait  prisonnier. 

Oocvasia ,  oceurre  :  Courir-sns  , 
Tenir  aa--deTant ,  s'opposer  ;  venir 
promptement  au  secours  de  quel- 
qu'un ;  occurrere, 

OcEL  :  Coupe ,  écuelle ,  petit  ^itae  ; 
oceUus. 

Ocxsis  :  Tu  tuas ,  tu  massacras  ; 
ocisit;  il  tua ,  il  assassina  ;  à*occidére. 

Mon,  moult  par  fu  Tikine,  qvmt  tu  n'y  préit 
garde. 

Cil  qui  tant  biens  falfoU ,  ta  Voçtsù  lana  lailie. 

Un  de  tes  fias  est  Rois ,  or  doint  Oex  ^'al- 
lant TalNe , 

Par  vos  ot  la  Roiue  moult  dure  dessevraflle. 

Sermon  tU  Saincëriaux. 

OcESissBiTT  :  Qu'ils  tuassent,  qu'ils 
massacrassent. 

Car  li  Qnens  Gtrins  lor  avoif  commandé 
que  se  il  le  pooient  preadrs ,  quMl  acêtissent, 

*Amcassm  et  Nicokte* 

OcHE  :  Jardin,  verger,  terre  la- 
bourable ,  entourés  de  fossés  ou  de 
baies  ;  en  bas.  lat  oîca. 

OcHE  :  Entaille,  entaillure,  cou- 
pure; osca. 

OcHEE  :  Entailler,  marquer  d'une 
entaille  ou  d'une  hoche  ^  au  figuré , 
remuer ,  mouvoir  ,  retourner ,  se- 
couer. Ocher  un  abre  :  Secouer  un 
arbre  pour  en  faire  tomber  le  fruk , 
expression  encore  usitée  en  Bourgo- 
gne et  en  Picardie. 

OcHiER ,  ochir^  ochire,  ocir  :  Tuer, 
massacrer,  détruire ,  anéantir  ;  occi- 
dere;  d'où  ochions ,  tuons;  oàsistes, 
TOUS  tu&tes.  Voyez  Occuu 

Si  comme  se  je  sois  en  ma  mason  HNUiaDs 
loing  de  gens,  et  larrons  viennent  en  me  me- 
son  par  nuit ,  et  je  ou  ma  mesmée  les  aperolie- 
▼ODS  et  les  courons  sus  pour  penre ,  et  les 
prenons  ou  ochions  por  Che  cpie  il  trouvèrent 
en  defcBtc.    Cotu,  de  BcauvoûU  ,  ehap,  39.  ' , 


OCR 

Rome  nos  suce  et  aoi  eaglM , 
Rome  destruit  et  €»cisi  tôt; 
Rome  est  la  doia  de  la  maÛce 
Dont  sordeot  tuit  II  malvès'  vice  ; 
C*est  un  viviers  pleins  de  vermine 
Contre  TEscripture  divioe , 
£t  contre  Deu  sont  tuit  lor  fet. 
Bible  Guiotg  ipers 

OcHisioir,  ochission,  ocisions 
sion  :  Meurtre ,  assassinat  ;  ot 
Voyez  Occise. 

OcHisssRKs  :  Assassin  >  meui 
homicide  ;  occisor, 

OcHoisoN  ,    occoison ,    och 

ocquision  ,  ocuoùoa  :  Sujet,  pré 

occasion  ;  occasio.  Voyez  Acho 

Aqiors  me  done  ochoison  de  chantei 
Et  ma  dolors  ochoison  de  complain 

Gautier  €tE^ 

OcHOisonNER  :  Reprendre, 
mer  ;  avoir  occasion  ;  occaskmi 

OciE  :  Tue;  ochistrent,  ocis\ 
ils  tuèrent  ;  ociez,  ochiez,  tuez  ;  0 
ochient  y  ils  tuent. 

OciEux  :  Oisif ,  qui  ne  fait 
otiosus*  Deïïders  oeieux  :  Deniei 
ne  produisent  ni  rentes,  ni  int 

OcLAGE ,  ode  :  Article  du  ce 
de  mariage ,  qui  accorde  à  la  f 
une  part  des  biens  du  maYi ,  si  e 
survit  ;  ce  mot  se  prenoit  aussi  p 
présent  de  noce  que  le  mari  fai 
sa  femme ,  en  lui  donnant  un  b 
osculum. 

'  OcLE  :  Présent  en  argent  < 
effets,  cadeau;  ce  qu'on  aecor 
une  veuve  pour  son  deuil  ;  ose 

Oceeh  :  Frauder,  tromper  a' 
de  là  odeur,  trompeur. 

OcoiNK  :  Liaison,  union. 

OcQc  I  SB  N  K  R ,  ocqiUsonneir:  A 
ner  en  justice;  tourmentrr,  '^ 
s'incliner,  baisser  la  tète;  ocquim 

€kîQDisioi»,  ocquison  :  Renct 
occasion  ;  occasion  Voy.  Ocnoi 

Ocnis  ,  oc  risse  y  ogrisse  :  Tét 
tue ,  opiniâtre ,  mauvaise  tétc 
Grec   ocrj'Q ,    selon  Borel.    /i 


oerise  :  Femme  qui  a  une  mauTaite 
taxe  y  écercelée. 

OcT,  octs,  Qict^  oif  .'■  Huit  ;;  octq;. 
cm  Irlande  ocht. 

Octales  :  QidaTe*  Tetpace  de  huit 
jours  ;  d*octavus» 

It  foattt  ce  Tiat  cm  octabet  de  It  Pni^Mt , 
■i  aoi  deapartfanM ,  tt  il  Yen  pMa  monh. 
Momum  du  S.  Graal,  fol,  4. 

OcTANTE ,  huytante  :  Qnatte- 
▼BgU  ;  ocioginta;  en  IrL  odvodha. 

OcTAHTiEME  :  Quatrc-Yingtième  ;; 
ock^gies,  octogesimus;  octogénaire, 
qoi  est  Agé  de  cpiatre-vingts  ans. 

OcTATAOE  :  Droit  qui  consistoit  à 
faire  payer  une  seconde  foi4  le  hui- 
tième de  la  taille;  octavarium, 

OcTATK  :  Semaine,  espace  de  huit 
joun;  octava. 

OcTEMBEE ,  ocioivre,  octqure  :  Le 
mois  d^octobre  ;  october;  en  bas.  lat. 
ocdmber.  Dans  le  Cartulaire  du  (or- 
dinal Le  Moine,  page  870 ,  on  trouve 
un  acte  ainsi  daté  :  <«  L'an  de  grâce 
]3o6,  ou  mois  à'octembre,  le  samedi 
aprèa  la  S.  Luc  FEvangelistre ,  qui 
est  le  XYiii  ». 

OcTOMAGE,  octomaye  :  Dimage  à  la 
huitième;  octomagium. 

OcTEiSE  ,  octroi,  octroiementy  oc^ 
troyement  :  Permission ,  péage ,  con- 
cession d'un  privilège ,  d'un  pouvoir 
ou  de  quelques  grâces  ;  d'auciontas, 

OcTEOiEE ,  octroyer,  otroier  :  Ac- 
order,  consentir ,  permettre  ;  auc- 
torisare. 

OcTUAL  :  Mesure  de  bière;  oçtfiale 
cerevisiœ, 

OcuLAiiLEMEirT  :  Évidemment,  k 
la  vue  ;  d^ocularius. 

OcuLi  :  Le  troisième  dimanche  de 
carême,  ainsi  nommé  du  premier  mot 
qui ,  ce  jour-là ,  commence  Tintroît 
de  la  messe. 

OcuaciER  ,  ocurcir  :  Obscurcir, 
rendre  tro.ujble,  devenir  trouble. 


Ocuasxa  :  Courir  au-devant  de 
quelqu'un,  aller  au-devant;^  occur^ 
sare^  ûccurrere, 

QCI7SSOX  :  Formalité  de  justice  ; 
Qccasio, 

On  :  Avec,  auprès,  contre  1;  cirm. 

Ijur  t'a  (Judas)  éiut  à  Den  merci  trié 
Od  boM  féi,  è  Oi/Minpllci^, 
Deiu  est  ti  plein  de  sa  grant  pieté  « 
K.'I1  U  énst  tut  sma  pécliîé  pardonc. 
Boman  des  Bornons  »  dernière  strepht , 
Jbl.  i56,  Fo.  du  Mss.  detJ^&e  de 
Paris ,  coté  jy,  5. 

Ta  ne  ferM  ^«t  alUanoé  od  emx  »  ae  od 
leurs  Dieu.  BiUe,£xode,ckmpk%it^^2. 

Non  inibU  eom  eis  foedus ,  née  corn  Dits 
eorum. 

Oui  :  Haine ,  aver^on ,  r^ugnan- 
ce  ;  odium. 

OoiosiTi  :  Qualité  haïssable,  ce 
qui  fait  haïr,  ce  qui  rend  odieux; 
odiositas, 

OnoaAKs  :  Qui  %»ni, ,  qui  a  bonne 

ou  mauvaise  odeur  ;  odorams, 

FleuM  y  enst  blanches  et  Yérmeilks , 

On  ne  porroiA  triiaT«'  pareilles  » 

l)e  tontes,  diverses  couleurs , 

De  haulx  pria  et  de  grans  valeors  ^ 

Si  estoyent  soef  flairans 

Kt  reflagvans  et  odorans , 

Ne  TOUS  feraj  pas  laqgue  fabU 

Da  lien  plaisant  et  dslitable. 

Boman  de  la  Bose, 

Odoexe  :  Sentir  bon ,  donner 
bonne  odeur ,  parfumer  ;  odorare  ; 
odorari» 

Odoseux  :  Odoriférant ,  qui  rend 
de  l'odeur  ;  od^rciius* 

Oe  ,  oesy  oez^  oue,  ouez  :  Oie,  vo- 
latile de  basse-coup;  <z;f^r;  en  bas. 
lat.  occa,  auca;  en  bas  "Btti.oay; 
de  là,  la  rue  aux  Oueg,  près  celle 
S.  Martin  ,  et  non  paSi  aux  Ours, 
comme  on  l'a  appeléepar  corruption. 
Fqyez  S.  Foix ,  Essais  sur  Pans. 

Or  tost ,  ce  dIsC  Mabite ,  amia, 
Achatex  oes  et  chapons. 

PaàUau  de  Bowin,  de  Branimsk 

OtçACATs^vi  :  làà ,  uni,  attacha. 


a56  O  £  S 

OEccniBiriQUE  :  UniTersel  ;  œcu'^' 
memcuM. 

Oefs  ,  œs  y  ohes ,:  (Bofs ,  à!ovum  ; 
yeux,  oculî;  plaisir,  gré,  profit, 
aTantage,  gain.  ^  oés,  à  son  sou- 
hait ;  ad  votum  ;  yolonté ,  volontiers. 

Voyez  Ok. 

Et  li  honller  de  la  meson 
Dieat,  ça  Tien,  Blabile ,  etcoate , 
Cil  deniers  sont  nostre  sans  doute , 
Se  tn  mes  cëens  ce  TilBin , 
n  ne  sont  mie  à  son  oés  sain , 
Dist  Mabile ,  lessîex  le  en  pèi , 
Qa*il  ne  me  puet  eschaper  mes  ; 
Tos  les  deniers  je  les  tos  doi  y 
Les  iex  me  crevés ,  je  Totroi , 
Se  il  en  est  à  dire  nn  sens. 

Fabliau  de  Bowin ,  de  Provins, 

Oex  ,  hoiy  oi  :  Aujourd'hui ,  à  pré- 
sent ;  hodiè^ 

Oeil  ,  oel  :  L'œil  ;  oculus. 

Envie  chîl  prouva  à  droit 
Qui  tu  es  ,  et  apcrtement 
Qui  vaut  perdre  un  œl^r  couvent, 
Que  ses  compains  deus  en  perdroit. 
Miserere  du  Reclus  de  Maliens ,  strophe  i  lo. 

Oeille  ,  œille.  Voyez  Oile. 
Oel  ,  oèle ,  œUe  :  Aile  d'oiseau  ; 
^    €Ua,  Voyez  Oïl. 

Et  leur  cuer  à  mal  fere  tournent, 
D'oe/e  d'oneur  les  afolent , 
Et  par  lor  conseil  si  bas  volent , 
Et  quant  il  cuident  voler  haut, 
Leur  oele  à  TlnsUnt  lor  faut. 
Le  Dit  de  FÀigle  de  Jehan  de  Condeit. 

Oelle  :  Huile  ;  olenm. 

Mais  les  signes  de  la  fontaine , 
Qui  fu  de  sainte  oelle  plaine 
Que  jusqu'au  tymbre  decouroit , 
Grant  apparence  en  demonstroit. 

Tragédie  de  la  Vengeance  de  J,  C, 
parlant  de  sa  'Naissance. 

Oelment  :  Également ,  de  la  même 
manière  ;  œqualiter. 

Oenchine  :  Brasserie,  manufac- 
ture ,  laborl&toire. 

Oenduit  :  Sorte  d'amende  pécu- 
niaire. 

Oent,  oient  :  Entendent  ;  audiunt, 

Oks  :  Oies,  oisc^aux  de  basse-«our  ; 


OEZ 

à^amer. — Pathelin  seToyant  trompé 
par  le  Berger,  lui  dit  de  yenir  souper 
chez  lui  ;  le  Berger  ne  lui  répond  au- 
tre chose  que  bée,  et  il  réplique  : 

Par  sainct  Jean ,  tu  as  bien  raison  : 
Le$  oysons  mènent  les  p&  paittre  ;     . 
Or  euydois-je  estre  sortons  le  maiatn 
Des  trompeurs  d*ict  et  d*a!Ilean. 

Farce  de  Patketim. 
Oes:  Eux;  i72c. 

On  fisent  rentrer  TaDeml  où  chastel  et  coé- 
qnisent  terre  sur  oes  dnsques  à  la  maistre 
porte.  FiUe'Hardouin  ,  Mss.  ,/6L  4 1 . 

O^s  :  (Bufs  ;  d'ouum. 

Li  Vilains  demande  à  disntr, 
La  Dame  li  cort  aporter» 
N*orent  pas  saumon  ne  pertris. 
Pain  et  vin  orent,  et  ofy  £ria, 
Et  du  fromage  à  grant  plenté 
Que  li  vilain  sot  amassé. 

Fabliau  du  Vilain  Mire. 

Oés  :  Gré ,  volonté ,  choix. 

Si  vous  mengiex  avoec  autrui , 
Les  plus  biaus  morciaus  devant  lui 
Tornea  ;  n'alez  pas  eslisant 
Ne  le  plus  bel,  ne  le  plus  grant 
A  vostre  ois,  n*est  pas  cortoisie. 
Le  Chastiement  des  Dames ,  par  Moben 
de  Blois, 

Oet  ,  oït  :  Huit  ;  octo, 

(BuiLLiAGE  :  Remplissage  jusqu'à 
Vœnil  f  ou  bondon  d'un  tonneau  ; 
iïoculus, 

(Bul  :  (Bil;  oculus. 

Et  le  mescine  au  cors  corset , 
Qui  avait  le  poil  blondet , 
Cler  le  vis  et  Vœul  vairet. 

*  Aucassin  et  Ntcoiete,    ' 


^uvRE  nE  LOI.  foj^ez  Transport. 

(HuvRES  :  Labours ,  façons  de  vi- 
gnes ,  &c. ,  enfin  tous  les  ouvrages 
possibles  ;  opéra  ;  en  bas  Bret.  oeiffr. 

(BvRER  :  Faire,  agir,  travailler; 
operari» 

Oevrir  :  Ouvrir  ;  aperirc* 

Oe^:  Entendez,  écoutez  ;  Maudire. 

Cil  Daires  dont  vous  cy  oez  , 
Fu  de  Troje  noris  et  nez, 

Roman  de  Troje^ 


OGR 

OrzoADo   :    Suffoqnë,   ëtouffé; 

OwMCàM  :  Suffoquer,  étouffer; 
fmyoeare. 

OrrxHomx  :  Offenser ,  injurier , 
&ire  de  la  peine ,  outrager,  contre- 
venir, pécher  contre  les  loix  et  les 
coutumes;  qffendere, 

Poarqaoi  peoaoient  Vun  et  raatrt  toi  ^ 
fimbw  et  dt^Tciidre ,  fanji  unie  haine ,  ne  «n- 
im^mm  aaltaleBC. 

Ammu  dki  Petit  Jêham  de  Saintré. 

Car  drea y  B*oiit  lee  diicat  pour  me  prendre  t 
U  frabc  troupe  est  Tenue  voLoffenafe, 
TcBM  elle  est  me  tranipercer ,  et  fendre 

Mes  pieds  et  mains 

Marot,  Pseaume  osi ,  vert.  16. 

Offevou  :  fOffensé ,  injurié  ;  of-- 
fauui. 

OrricB  :  Officialité,  cour  ecclésias- 
tique  ;  à^qffîeUdis. 

QvFicx  DB  HàGSSTi  :  Droit  rojral 
<t  souTerain  ;  tfficium,  majestaùs. 

ÛFFiciKm  :  Livre  d'église  conte- 
nant les  offices  qu'on  doit  chanter  ; 
îfficianum. 

OrFiciBE  :  Exercer  un  emploi,  un 
lerrice ,  et  particulièrement  celui  de 
sergent ,  exploiter  ;  en  bas.  lat.  9^- 
àare^  à^cffîcere. 

OFFicixas  rizsYBz  :  Les  grands 
officiers  de  la  couronne. 

Orriciirx  :  Boutique ,  atelier,  lieu 
où  Ton  travaille  ;  officina. 

Offeb  db  pbre  :  Orphelin. 

Offbbur  :  Receveur  des  impôts. 

Offbir  :  Aller  à  l'offrande  ;  qfferre, 
■Offeot  :  Espèce  d'ornement  à 
l'usage  des  femmes. 

OricHB  :  Charge ,  emploi ,  office  ; 

Ofborib  :  Certaine  partie  d'une 
maison. 

Ogobssbs  :  Tourteaux  ,  terme  de 
blason. 

Ogbb  :  Orgue ,  instrument  de  mu- 
sique ;  orçanum. 

IX. 


O  I  £  ^$7 

OoRB  :  Hongrois ,  habituât  de  la 
Hongrie;  Hungarius» 

Ogubdzb  :  Herser  la  terra,  recou- 
vrir avec  une  herse.le  grain  qu'on  7  a 
semé  ;  occare;  en  b.  firet.  oguei,  herse. 

Ohi  ,  ohie  >  Débilité  de  quelque 
membre ,  incommodité  ,  malheur  , 
défaut  :  ce  mot  est  encore  usité  dan» 
la  Basse-Normandie. .     '  «  . 

Ohiu,  ohié  :  Langmssaj|t,  malade  ; 
odosus;  en  bas  Bret.  oeêuJL  oiseux. 

OauB  :  Ouie,  eaiendemmit;  audi- 
Uu;  en  bas.  lat«  oyn.  t 

Oi  9  o^  (j')  =  J'entends ,  j'entendis  ; 
j'eus  ;  à*audire  et  à*habere. 

Maintenant  qne  j 'm  fait  ma  prière  en  m'oy 
AuUe  nourelle  dn  Conte  de  Poitiers. 

Joinviile,  Hùi.  de  S.  Louû,fol.  91. 

Oi ,  oi'l  :  Oui.  Oï-dà,  oui  vraiment. 

OiAHCB  :  Rente  ou  redevance  qui 
se  payoit  au  jour  indiqué  âr  cri  public. 
Kojez  Oakcb. 

Oiaus,  oiani,  oyant  :  Auditeur, 
qui  écoute  ;  audiens.  Ce  terme  n'est 
plus  usité  que  dans  la  procédure, 
lorsqu'il  s'agit  de  la  reddition  d'un 
compte  ;  celui  qui  le  rend ,  est  le  ren- 
dant ;  et  celui  à  qui  on  le  rend ,  ou 
devant  qui  on  le  rend  ^  est  Votant» 

OiANTo  :  Quatre-vingts;  oc/o^/i£a. 

OicTiBVB  :  Le  droit  de  prendre  la 
huitième  gerbe  ;  d'ociavus, 

OiCTOUvRE  ,  oictoubre  :  Octobre , 
le  huitième  mois  de  l'année  ;  october; 
en  bas.  lat.  octimber, 

Oioiv  :  Paresseux ,  fainéant,  oisif; 
otiosus. 

Si  rechateras  tu  lo  premier  engendrée  fil* 
de  tes  fil»  :  ne  tu  ne  apparras  en  xfioun  regard 
oidif,     Bible,  Exode,  chap,  34  ,  'vers.  ao.  > 

PrimogenitumfiKorum  tuorum  redîmes  :  née 
apparebis  in  conspectu  meo  vacnus. 

OïDivE  :  Paresse,  oisiveté;  oiium. 

OïE  ,  oie ,  ojre  :  Ouïe ,  oreille ,  en- 
tendement; auris,  auditus  ;  en  bas. 
lat.  oya. 


«58  OIX 

VaU  tait  a«rré  ren  Voie 
Bu  dbîpn ,  qu'il  TÎt  (|u*iqiu  Tcnotent 
Gent  qui  un  tatogler  endiaucoiétit. 
BuimnéBPetùe¥ai,JbLri^ylP. 

OiBL  :  (Bil  ;  ûcnlu*. 

OiBK  :  Écoutez,  «ntêiidez;  d^audire. 

Oies  Tàutré  senëfiance, 
Qtt*est  eu  Utm  de  Sapiaoce* 

Le  Lwre  tie  Sapitnee^ 

OiGE ,  oi-je  :  Kntends-je  ? 

OioitxkBfrT,  ointurè  :  Parfum,  on- 
guent; à'ungucntum, 

OioMEMfeifT ,  oinutre  :  L'action 
d*oindre ,  d*appliquer  quelque  chose 
d*onctueux ,  d*en  frotter  quelqu'un  ; 
d^un^uentum,  unctura;  en  basBret. 
otgnernaniaditn 

OioHONHKTTB  :  Graine  d'oignon. 

-  OïL  :  (Bil  ;  ocultts;  du  Grec  okkos; 
en  anc.  Prov.  wl;  en  bas  Bret.  €>g. 

OïL  :  Oui  ;  Laftgue  d'oU ,  Lan- 
guedoc.  ' 

Bêle  nlece ,  ne  tous  pnif  dire 
La  grant  jfue  que  j*ai  an  ouer, 
Kates-Touft  fille  de  ma  tuer  ? 
OU,  Sire  ,  de  Dame  Tiece. 

fabL  de  Boi¥Ùt  de  Provins* 

Estolt-il  en  bonne  tinté  ? 
OU,  Sire,  reraiement, 
Tonsjors  en  to  coroandement. 

Tragédie  de  la  Vengeance  dcJ.C. 

OïLAS  :  Grenouille. 

OiL«  ,  œille ,  oille ,  ouïe  :  Huile  ; 

oleum;  du  Grec  elcùon;  en  bas  Bret. 

eol,  oi,  eoui,  oleu. 

Trop  e»t  chaude  VotUe  boniUant» 
Par  dessus  euls  aloit  coolaut , 
Pour  le  grand  feu  qui  agremir 
"VoUle  faisoit  et  fort  fr<'œir. 

Bûtoiredes  trois  Maries  g/oL  362. 

OiLi  ,  oilié,  oulé  :  Huilier,  ce  qui 
contient  l'huile  ;  oleariunu 
QiLLET  :  Yeux  ;  ocuU, 

Riens  n«  déust  véoir  si  cler, 

Corone  li  fft-eu  porter 

Toute  de  plume  de  poon  (paon). 

Où  li  oiUet  sont  environ 

Trestout  antor  à  la  roonde. 

Cil  doit  Téoir  par  tôt  le  monda  , 


cm 

Ces  ianx  déust  tos  jort  arôir 
Vers  Deu  qui  11  féist  savoir, 
La  droite  voie  que  faucon! , 
H«  aigles  ne  aleriMis 
T*ie  péussent  véoir  si  der  : 
Petit  li  péust*on  embler. 

Bible  Guiot,  *ven 

OiLLos.  Voyez  Oe. 

OincNÂCE  :  Action  de  faire 
commettre  des  choses  indécent 

OurciTEMENT  .*  Parfum ,  on( 

OiiiGif  ON  £E ,  oignoncz  :  Kago 
avec  des  oignons. 

Qui  donc  Téiat  cea  oingnonées. 
Pois  à  Tuile  at  faves  pilées. 
Bataiilê  de  Karesme  et  de  Chômage  y 

OiNGT  :  Pain  d'oint,  ou  de  | 
de  porc  ;  la  partie  du  porc  de 
tire  l'otiK: 

OiNcxé,  oincté  :  Frotté ,  par 
tirtctus. 

Oiif  GTEE ,  ointer  :  Parfume 

dre,  frotter  de  quelque  liquen 

tueuse ,  embaumer  ;  ungere  ;  < 

Bret.  ouignamantL 

Mes  amort  si  atoit  la  pointe 
D*un  prec  eux  oignement  ointe 
Por  «e  qu'el  ne  me  poist  nnire. 
*  Roman  de  la  Rose  ,  vers 

OiNTHiMAcion  :  Réajouri 
personnel;  intimado, 

OiifTiEE  :  Marchand  d*o//t/ 
graisse. 

OiifTUEE ,  oincture ,  oingtut 
guent ,  onction  ;  action  de  f] 
d'oindre  ;  unctura  ;  droit  sur  1< 
graisse  et  oingt,  qui  se  vendo 
marché.  Voyez  Oignemeiit. 

Il  ot  ang(»i6i>c  en  la  pointure. 
Mes  molt  nra^oaga  Voinlure^ 
D'une  part  m'oint ,  d*autre  me 
AinsijBC  m  Vide ,  ainsinc  me  nuit. 
*  Roman  de  la  Rose ,  vers 

OiR ,  aire,  oirre  :  Héritier,  < 
dant  ;  hœres, 

O  Dame  tu  nous  rens  espoir 
De  liuslre  hirctagc  r'avoir, 
Ku  Jherusalem  la  cdekte 
Dont  nous  konies  par  nature  or 
Miserere  du  Reclus  deMoliem,  stro 


O  IR 

Oim ,  oirr  ,  tnrre  :  Route ,  grand 
themiu;  à'errcwe. 

Oià ,  aoirt,  aoUir,  cUty  ojrr  :  Ouïr, 
entendre ,  écouter;  arnk're;  d'où  of, 
écoute  ;  ootty  éiContoit  ;  oie,  entendit  ; 
oaois  ;  j'enteiidois  ;  oisi,  qu'il  en- 
tende; oie,  éiitende;  o^z,  écoutez; 
oùdez ,  entendiez  ;  orrez ,  oirrez  , 
entendrez  9  écouterez. 

8t  DtK  me  ▼«et  donner  mi  ^rtce 
Preposenent,  et  qtie  je  fasse 
Yhi  tràjttet  |»àr  t*on  pnest  m  Voir, 
Coaemt  prwtre  se  p«et  aioîr  (te  cftiapoirtcr) , 
Qii  coafeMioa  fnai  mr, . 

In  manière  dé  Cwrfetter,foL  3^ 

Par  co  Boastier  font  si  grande  leste , 
"Ux  Qerc  et  Laj  et  cist  et  ceste  , 
Et  tant  de  tioehes  vont  soiiant ,  ^ 
in  omit*  nés  Dieu  fconant. 

Gnmtftr  dû  Càitui,  ikf,  i ,  ehéÊp.  14. 

OiB ,  subst,  :  Commandeiliênt,  Ot^ 
donnanee ,  selon  La  Rayallière. 

Oia-nmoiT  :  Assiétef  àù  protioncé 
d'ail  jtig4!tiiéAt.  Vir  gote  :  Ne  point 
^mtetidre. 

OiBz  :  Aiijoiird'htil  ^  â  préieirt , 
mintenant ,  àloH. 


lis  aye  Vikrk  M£  (a  ifiêmôlrè , 
.  Ce  que  je  t'ay  dit  jusqu-à  oiVv. 
Fomtmme  dtâ  Amoureux  ',  citée  pw  BàrwL 

OiaE ,  oitré  :  Desseib ,  pt-ojét ,  en- 
treprise ;  allée ,  Tenue ,  voyage  ;  tooît 
ce  qui  est  nécessaire  pour  un  Voyage; 
d'où  oirtty  oirrety  aller,  Voyager; 
trrare;  en  bas.  lâl.  Ucràre, 

lA  saces  lieTre»  lor  disoient 
Qne  folié  ett  qnariqn*il  feroî^t , 
A  issir  de  la  qnenoisHkoce 
Où  il  furent  norrl  d*enf«nce  : 
lÀ  autres  nés  voloient  croire, 
Tiiît  eùsettfblè  i  Tinrent  lor  oirrè  , 
À  une  ibrilTe  sont  verni. 

Fable  dtt  Lièvres  et  Mes  GreftoUiUm-, 
par  Marie  de  France, 

DW  lion  dist  qui  volt  aller 
Xn  autre  t«>rre  cooTérser, 
Totes  les  bestes  a&sémbla  , 
Kt  tout  &00  oirre  lor  mostra , 
F't  qn*il  dénssent  lioj  choisir. 

Fable  dii  Lion ,  par  la  même. 


OIS  iS9 

é^îlliec  {et  ÀOrae)  iàdi  Mpt»  ii  MMé, 
Là  où  li  conseil  snnt  àmmé^ 
De  justichiar  Roumaine  gent. 
Par  cliians  qui  sunt  aoom^,  sen  j  \ 
Mais  Je  VI  qtt*il  snnt  d^ssMé  ; 
TabtilllMht  l'or  et  Ui^eUt. 

Êtowum  de  Çbarité,  sÈrophe  f  |« . 

Oiài&a ,  t^rée  :  Finie  d'oïkragè ,  forte 
piuiè  qmi  ne  dure  pAs  long -temps; 

Oiaafe  (grant)  :  Frimipteinetit, 
vivement.  JUér  grént  oùtb  .*  Aller 
grand  train ,  nurehet'  â  grands  {mis. 
Fojrez  Oie.  —  Le  fils  d'un  Juif  ayant 
communié,  le  père  Rempli  de  fU^ur  : 

Par  les  chevez  l'eoiant  tpris^ 
Tout  debatant  l'en  tràît  gnmtoir/f. 
Au  fonnlel  où  faisoit  son  rolrre , 
Puis  le  gete  en  h  fournaise. 

GahUer  de  tioinsi,  Jtv,  i  ^chap.  5. 

GtHaÉa  :  Marcher,  faire  routé, 
voyager;  d'e/rnrei; d'autres  auteur» 
le  dérivent  d'/>e.  ,  • . 

Je  ne  me  monTfraîdechiy      .,   , 
Fait-il ,  poorqap  li  '{  Diu  )  priefoU , 
Qnaot  je  u^  hti  rien  ne  leroif  | 
Mais  explù^iês  tost  rostre  afair»^ 
Car  là  dedens  n*ai-joa  qoe  faire  t 
Bien  roi  qnecestè  scjoifméê  ' 
Me  taurra  toute,  me  ionnnéè* 
Or  oirrent  iort.  Ii  pèlerin , 
Et  marctieabi  par  le  cheZ&tn, 
Qneje'dévMe 


Vr  s*«ii  Iron^  sana  «ocojpsbrier^ 

*  Le  bici  dit  Bàrtset,  Wi  168. 

Oisi^Ax,  oîséazj^  QÛéçlji  oi'sçlt,fQi' 

sitts  ,  ois^ax ,  oùsei  :  Oiseau  ;  avis. 

t*  •  '  -        '    ■  '  .      . 

rop  nous  eussent  fait  de  contraire 

Cil  Sarraxio  de  pnte  affaire  , 

Se  ne  lussent  c3  Damoisel 

(^n\  s'ont  aussi  sippefs  ^n'oissel. 

Histoire  des  trois  Marks  ,/oi,  469. 

Oisulsr  ,  oiselier  :  Voler,  se  ré- 
jouir. Oiaèler  dejofe  :  TKsiaillir  de 
jôffé.  Vajr,  !à  fcltatîOtf  tta  DrirfoiSELtÉ. 

En  ieUe  manière  Kostrf  Dame,. 
Entroublia  la  Damoisellei 
D AJsles'  qui  de  joie  oiseik , 
Quant  voit  lès  hones  geas  fneffaîrf^ 
JHouk  grant  joie  a  de  ces  te  a(raire. 
C^àir  dà  ainsi,  U9.  i,  àhàp.  ^t 

2 


â6o  OKI 

O1SKLST9  oîseUet,  oisiilon  :  Petit 
oiseau;  avicuia,  avicellus, 

OisiLLiib&B  :  Lieu  planté  d'oèier. 

Oisis  :  Osier  ;  le  paquet  à*oùis  est 
une  poignée  d'osier  contenant ,  en 
certains  lieux ,  yingt-cinq  brins  ;  et 
dans  d'autres  lieux ,  vingt-cinq  poi- 
gnées, dont  chaque  brin,  fendu  en 
trois ,  sert  à  lier  les  cercles  des  ton- 
neaux :  chaque  poignée  se  nomme 
ordinairement  torche. 

OîsSES  :  Entendriez. 

Je  fis  les  noms  et  sai  certaines , 
Qn*onqaes  ne  fis  choses  TÎlaines  » 
Et  quant  pour  reliques  m'oûset , 

C.. nonier,  et  les  noms  préisset 

Pour  si  béaolz  et  tant  les  prîssassts. 

Que  partout  c aourasset, 

Et  les  baisasses  aux  églises. 
En  or  et  en  argent  assises. 
/  Moman  dt  la  H&sa 

OisTE ,  oite  :  Hostie  ;  la  sainte  Eu- 
charistie; d'hostîa. 

eu  tout  rerestn  rint  arant, 
Et  chanta  du  Safait-Esperit , 
Si  comme  Voûte  sainte  prist 
Et  par  derant  soi  la  hança , 
Le  filx  de  la  Ylrge  lança 
La  main ,  et  Voiste  silinte  prist , 
£t  en  sa  main  destre  la  mist. 

Gautier  de  Coinsi,  Fie  des  Pères, 

OiST&E  :  Huitw;  ostrea;  du  Grec 
ostrçqn;  eu  bas  Bret.  eistren,  poisson 
à  écailles. 

Oit  :  Huit  ;  oeto. 

Le  dit  Hemon  a  rendu  le  quart  de  Tigne  sis 
où  Tal  des  Pressoners  parmi  cinq  Urres  pari- 
sis  par  contrait  du  oifoitobre  1247. 

Acte  du  Chap,  S.  Honoré,  de  tan  z25o. 

OiTiÈ^ES  :  Octave. 

Et  el  dyemaoche  des  oidèves  de  la  Résur- 
rection ,  ladite  Perronneile  et  Contesse  con- 
duitr«nt  et  acoompaignièrent  ladite  Nicole , 
ini««'  en  la  charrete  einsi  malade ,  jusques  à 
Seint  Denis ,  et  la  firent  porter  audit  tombel. 
Miracles  de  5,  Louis  ,  chap,  39. 

Oit  :  Ouïs ,  entendus. 

QxisON  :  Occasion.  ^07.  Agboiss. 


OLE 

Olàinistb  :  Contrebandier  en 
ne  ;  de  lana, 

Olàns  :  Qui  sent ,  qui  a  de  l'ode 
odoriférant  ;  olens^ 

n  Téist ,  ce  dist,  sur  llierbe  fresehe  f 
Dednyt,  qui  demettolt  sa  tresche. 
Et  les  gens  o  lui  carolans  , 
Sur  les  florettes  bien  oUmi. 

Roman  de  la  Ros 

Ole,  oUe ,  ouïe,  ouUe  :  Pot 
Tase  à  deux  anses ,  propre  à  me' 
de  l'huile  ou  des  parfums  ;  oleace 
en  bas.  lat.  olla;  en  Langued.  oui 

Oleàndee  :  Arbrisseau  port 
une  fleur  rose ,  dont  la  feuille  est 
nimeuse  et  dangereuse  aux  anima 

Olenois  :  Orléanois ,  le  pays  d' 
léans,  natif  d'Orléans  ;  Aurelianen 

Olee  :  Sentir,  répandre  de  l'ode 
de  olere. 

£t  ces  gens ,  ce  dit-il ,  qnerolent 
Sur  les  floretes  qui  bien  oient. 

Roman  de  la  Ros 

Olee  :  Potier  de  terre ,  faiseui 
de  oies ,  ou  de  vases  à  deux  ansi 

Oleeie  :  Libertini^ge,  conci; 
nage ,  mauvaise  conduite. 

Se  li  maris  acuse  sa  femme  par  droitui 
mari ,  exception  lui  pnet  estre  opposée , 
brisa  premièrement  la  loi  do  mariage 
crime  de  olerie  tost  à  mari  à  accuser  sa  fei 
d^avoutire ,  car  autresi  est  paine  est« 
contre  loi  corne  contre  sa  famé ,  autresi 
nuire  exception  à  celui  qui  Ta  retenue ,  ] 
que  ele  fu  reprise  d^arotire. 

Mss.  de  la  Bibl.Impér,,  n*  8407,^/.  i 

Ole  El  ES ,  holeries  :  Choses  oii 
ses  ,  déplaisantes ,  ennuyeuses  ;  \ 
dit  aussi  des  antiennes  de  l'Avent 
commencent  par  l'exclamation  C 

Oleue  :  Odeur,  senteur,  parfi 
se  dit  généralement  de  ce  qui  a  bo 
ou  mauvaise  odeur  ;  olor. 

As-tu  mes  trois  coufors?  nennjn, 
Doulx  regart  faut ,  qui  le  Tenin 
Me  seust  ester  de  ma  douleur, 
Par  sa  très  doulceureuse  oleur. 

Roman  de  la  Ro. 


OLT 

Ox.nm  9  olive  :  OliTier  ;  d*oleanus, 

ponr  oiea. 

Olistte  :  Olivette,  plante  qui 

porte  une  graine  de  laquelle  on  tire 

de  llraîle  à  brûler  ;  d*oleastelius» 

OLiEua  :  Marchand  d'huile,  faî- 

senr  d'huile;  meunier  d'un  moulin 

à  huile;  olearius. 

Oi^FAiTT ,  oUphant ,  olyfani,  orir- 

flamt:  Éléphant  ;  cornet  d'ivoire  dont 

les  écnyers  des  chevaliers  se  servoîent  ' 

dans  les  chAteaux,  pour  attirer  et 

défier  l'ennemi;  et  non  pas  clairon  ni 

cor  de  chasse ,  comme  le  dit  D.  Car- 

pentier;  elephantus  ;  en  bas  Bret. 

dqfantg  dj^and, 

OUphatu  sor  M  lumlte  «lehiBc  « 
Qw  de  Mm  &•■  tron^  «t  Inuinc^ 
Et  ftVn  paitt  aa  tçir  et  an  nain , 
Comaa  ong  hoame  fait  de  sa  main. 

Roman  de  la  Ross, 

OLrTÀiK  :  Champ  planté  d'oliviers  ; 
olivetum, 

Olivaisov  :  Temps  de  la  récolte 
des  olives. 

Olivs  :  Olivier»  arbre  ^i  produit 
les  oUves. 

Ollb  ,  oilée  :  Pot ,  marmite;  oUa. 
Voyez  Ole. 

Olliee.  Voyez  Oiii. 

O1.K ,  oulm  '  :  L'orme ,  arbre  de 
Lautfê  futaie  ;  ulmus, 

Plteage,  oltraige^  qutraige  :  Ex- 
cès ,  violence ,  action  outre  mesure , 
prodigidité;  à! ultra. 

Les  bona  YaTattort  Toi-je  mon , 
Les  rranx  outraiges  et  les  ton, 
Iior  tet<^n  et  les  granz'  domaget  : 
I  eeit  nn«  trop  craenaaAytfi^«#« 
Qn*il  ettoient  berberg<or,  . 
Et  bon  terrien  donner  , 
Et  lî  Prince  lor  redonoient 
Les  biax  dont  et  le*  honoroient. 

Bikle.Guiot,  nten  soo. 

Oltee  9  oultre  :  Outre ,  au-delà  ; 

uUrà. 

Ettoit  baÎMîers  et  chamberieds , 
li  oUphant  qui  estolt  leni , 


OMI 


261 


Fa  i  la  porte  ponr  oarrir 
Le*  grana  à  Coort  teaîr; 
Lî  bogies  qui  mnlt  estolt  fors , 
Eesn  huissiers  por  çon  qne  fora 
Demonrassent  cil  qni  à  Coort , 
N*aporto  cbôso  qo«  atdor.  - 

Romam  du  Remaxi,  à  tom  Counmmemtêntt 

Olt,  oti,  ôluf,  likèx  o  fy,  o  à', 
o  lui  :  Avec  lui. 

Ov,  orne,  on,  ons  :  On ,  particule  ; 
homme;  homo;  en  anc.  Prov.  om, 

Omàillbs  ,  pour  aumaUles  :  Bètes 
à  cornes ,  animaux  de  basse-cour. 

OmbAace  :  Obscur,  caché. 

Contiaox  tresperceot  annéarta 

En  lieos  aparana  titomkrages 

■  SoBC  înt  de  cors  et  de  Tisages. 

Guillaume  Gmart,JaL  14s. 

Okbeàoé  :  Lent,  paresseux ,  selan 
D.  Carpentier. 

Ombeoibe,  ombroir,  ombroyer , 
onbroyer:  Cacher,  ombrager^  mettre 
à  l'ombre  ;  umbrare. 

•  ■  I 

En  l*herbe  Tert  soos  ToKTZer 
S'ombroiemt  deles  on  TÎvîer. 

Roman  d/e  la  Rpu^  ^tdparBortL 

Omekajbx,  aoumtnàjhë  :  Hom- 
mage ,  dévjouement  ;  hofi%m^um  ; 
en  B«^,  çmenayea,. 

Omees,  :  Homère  ,^  nom  propre 
d'hoifiine;  Bomerus, 

Maîa  tant  fu  Oman  de  grant  pria 
Et,  tant  fa  pins  si  com  j^  Us  » 
Qne  ses  livres  fu  rec^Sot , 
Et  ep  aotorité  tenu. 

Beneois  dt  Sainte  Mortp  Destruction  de' 
.' .  7>vr0 ,  parlant  des.  9lunes  tT^omère  , 
quêjk»  Athéniens  condamnèrent  tt abord. 


.  «  *       ■    '  j  ■ 


•  'OanciD t S , ■  omecidë  ':  '  Homicide  , 
qui  tue,,  qui  assassine,  un  homme  $ 
en  anc.  Prov.  omesauHer. 

Omicidet,  ù  est  quant  ancon»  twastmi  en 
cliaude  meslée ,  si  comme  il  arient  que  ten« 
chon  nest ,  et  da  la  tenchon  Tient  lesdc  parole  9 
et  de  la  letde  parole  la  mellée ,  pÉr  bqoelle 
aucun  rechnetAort  àucane  fois. 

Contume  de  Beawnnsisy  Mss. ,  ckap,  3o. 

3 


aÇilV  qNq 

en  bas.  lat.  hamtÊtcu      ■ 

Ominadik  :  Boisto,  tameofr,  abçcs. 

Omni,  9CT^,  flXpif^V  {M^\y\of^tt, 
pareil ,  semblaÛf  r  i%A  %  ûomm^. 

Entre  sereurs  doivent  estre  le4  p*V<ti9  09- . 

pat  oinni5.  ne  ionX  PM  le*  TenjeaDces  omntes,  ■ 
Même  Coufufne,  ehan.  39^ 

Omnipotence  :  Toute-puissance, 
pouvoir*âbsolii'r  o/>î/»>o/^/tftâ:''  ' 
OMNIÇOTftNTr.  ;.  T^uV"- jw^WW^t  ; 

Sçdojite  ^}^  t^V^pqf^t  ^^         .,      . 
\  fal  le  sien  cbmmàndemcjit'.'. '. .  ' 
Qoe  tu  piiiftses  estre  aonltfêir^''  '  '**         ^ 
Kim  MrCort,  «Mrs  tes  pfivet. 

Très  douce  Tirge  pre'eîeaae r  '"  '    *' ^ 
VeuîUe^  noi^'liqt  deUy^r,,P^jfip,  ^ 
De  cest  fu -fj  4^  çe»^  %il!im«^  ^.|V. 
Qui,  nos  m  tout  et  C9r^  et  testça» 
Kt  tnitU ^aSia  qui  U  tua  €È\h\^ 

Qo  il  not  aGége  cest  torment^. 
^téX  nbns  Vi vonk  à  ghînV  faSêVéhK^ft  ^     "  ' 
*  Fabliau  de  h.  Court  dé  Pa/âàd.  >   * 

OnV^Ou,  ubï;  au,  àd;  fiç^^çj^ 
homo;  en  anc.  Pirov.  on,  uhi, 

Onaghb  1  Machine  de  ffi^feiré  pro- 
pre à  lancéi*  de»  pierre^i  j  .onqgruft, 

Onàine  :  CiieiMJUe ,  ioaeçte  ;  çnis^ 
anf  ;  exK  hj^i  l^t,  konnina.  .    >.  .     • 

devawr,  attfrtHFW^'i  aupàrafvàtiti'de- 

Oaulil«v#eiixide>M^erte  na»«lneé>!'  -^P 
Bienheureux  etliftûluit  tK  con^iiQlssaaoa  s*  • 
£t  plut  heureux  qui  ne  te  con^neut  onq, 

iÊtu^t\  Epigramme contré  fiât^vifi,' 

Si  dciT^n,!  «il  haut  et  ii^lairgif, 

Ç^OKfi  Ic.Pi^  gulil  y(ma.cwMi  ..'    ■       • 

Si  haut  dft  ^çp-rfl  jp«  ipo^lA» 


Qxf c^  :  Çectj^i^  jf^ng  oa  pince  par- 
mi ceux  qui  tirent  un  bateau  ÇA  re- 

.Oxi.Q^  :  fiQup-rceinrier«  Wte  féiTQCf . 
Oncb|.k?;  :  M^ure  de.  yxn  ^uiva- 
l^i^H  àTpw»PT€*^^  W<Ç  pinte;  d*i;/i<^Âa. 
Aifci^N(vr7)£  ;  So^iç.de.Y^s^-  . 
Oncier  :  Mesurer,  pe^ert  UYrej:=à 

.  QifCvi,N,  ^^.c^^i^^t^Tf .;  Bàto|i  cro- 
chu i  ififçim^,-     . 

...OifGiKV,.<?m^'/zC''  Britssprie,  ate- 
1^1  et  tout  ^1;  pi^  |)4u^urs  person- 
11^  travaillçut  è^  un  n^ôiue  ouvrage. 

.*Ç|i^<^9V¥».VA^9  (M^ufis  mes  :  Ci- 
devant  ,  avant ,  auparavant ,  jaxni^is. 

Si  estoil  fa«a  aaoindr«  qoe  Smm  - 
Fqt*  qawèea^it  plna  ctiHuidae, 
Qtx^oiwqm9s*  mua  |îu«*i«  mip. 


Let  ,plus  petite  en  moins  d*une  heure 
*  8i  Mt  lei  fit»  hau\tt.^ateâryiitfi  maÎA, 
Biens  ne  fait  qui  ne  s*aTenturei 

Wtafogné  au  iaon4ç'n. 

Te  ne  ti  énques  mis  tel  gieu. 

*  FabL  de  S.  Pierre  et  du  JougAfor, 

Ondée  :  Trâricbée ,"  douleur  pour. 


les  cérémonies  du  Lantéme. 

Ondiant    :    Flottant ,    nageant  : 

■;      •  '■       '  '.T  .   .  ■-.:■'*'•.  ,  •'  ■  .  -ni-     ?  * 

undans,  .   .  ^ 

.,_.-■,,       . ,      ^ 

Ondrar    :   Honorer  ^   respecter  ; 
honorare:    \  '',"      "•         '  ;     •      . 

honorarÎH^l^qiaâA  lie.  s«|in  et  la  charge 
d'une  chose  ;' on^rànity. 

Onësta  pËMNA  :  F^mè  dq  çpn* 
dition. 

•  -*  «■■■  «■■  ..a. 

Onestk  r  Bûlitètte  ,    honnêteté  , 
hi^9Aé!à^çe  ;  ^/testas, .  ,, 

O  miroir  vrai  d^onest/, 
O  Da^ie  d^.gran^  ppc»^'*. 

Mis^rçw.4^  hesffé*  4«.  JiM'Kf^- 


4. 


ON  O 

OvcKMKirr  :  Onguent ,  emplAtre , 
parfum  ;  unguemtum;  en  anc.  ProY. 
onhémêns;  en  bis  Brct.  ounghen , 

OifOLADB  :  Coup  d'ongle ,  égrati- 
gnnre;  à^unguis. 

Ohhee  :  Oindre,  parfumer,  em^ 
baumer;  ungere, 

Oni  ,  onni  :  Uni ,  égal ,  semblable  ; 
uni,  joint,  attaché;  unitus ;  et  selon 
Barbazan ,  d'omnû.  Voyea  Omni. 

n  ■«  ft^roit  pan  droitoriers , 
Amê  elameroit  Us  asurien  , 
I<M  UrroUy  l«s  murdriés  qniUM, 
Kt  les  bons  et  les  Iiipocrites 
Tout  y  leroh  4  poîx  onnis , 
Aiasi  Mroi«Bt-as  biem  boBDÎs 
CiU  qai  d'aÛMr  Die«  te  tniTaiUMt;     ' 

Bonum  d*  la  Bote, 

Chiche.,  onice,  onicle  :  àjg%!Ù^^y 

pierre  demi-précieose ,  onyx. 

U  de  de  Vomiee  ae  déiste 
Âins  m*est  que  je  mespréisse  ; 
Et  s*en  enpirast  U  traîtie» , 
Oftice  nttt  pas  conToiiies 
D*  tons,  naia  à  jilusors.beaonga« , 
ÀMâi  çon  U  escris  tesmongnc  ; 
Qui  Ta  jà  n*Iert  acoardis 
Ainx  iert  coraget  ef  hardis. 
Le  Lapidaire,  Mu,  de  If,  D-,  M,  m*  17. 

Et  ta  prendras  deu9  pîer«s  onicUs ,  aï  escri- 
meras eu  ces  les  bouds  des  fils  Israël. 

Bible  ,  JSrode  j  chap,  a8 ,  vert,  9. 

Sumesqme  dm»  immidet  onyoliinos  ,  ettcul- 
pet  in  eit  nominafiliorum  IthmL 

Ohiot  i  Sorte  de  linge. 

OivifiEifKNT  :  Onguent  dont  on 
panse  Ics'plaies,  selon  D.  Carpentier. 
.  OmriEMZVT  :  Égadement  ,.génér|i- 
lencnt ,  tous  ensemble ,  luvkaent , 
pareillement;  uniter^  otnninài'^.i 

Obvibmbvt  ,  homUement ytmmeu- 

.  mffU  :  H9nteu5emeiK ,  ignominôeu- 
sèment. 

Ovifiii  t  honnir,  houmUr  :  (désho- 
norer, maudire. 

O voR ,  onQr$ ,  onour  :  Honneur , 
respect,  déférence;  domaine,  6e£j 
seigneurie  ;  ^o/K^r;  en  nncieo  Prov. 


OPP  s63 

ofwr;  en  bas  Bret.  onor,  onoir,  Yoyea 

OVUEÀHCE. 

OivoEEa ,  OMtsrtTyimQwrer  :  AimeTi 
respecter ,  honorer  ;  Aonorare  ;  eu 
anc.  Prov.  ondrar» 

I 

La  sonveraioa  péniteDee  ' 
Est  soy  garder.de  plo»  forfaire, 
Kt  poiir  ce  quis  ja  Tons  faîa  daffcosa 
Que  jamais  ne  soyea  contraire 
A  Amours ,  n'è  tout  son  affaire  : 
Mais  YonourieM  ,  t n  ^rcstoof  lieux , 
Kt  sojea  doolce  et  débonnaire , 
Chascnn  toos  en  afmera  mîeulx. 

Omfestim  de  U  BeUe-FJOe. 

Onqubs-kàis  ,  onqùes-mès  :  Avant 
ce  temps,  jamais,  avant ,  auparavant  ; 
unquam  aruca.  Voyez  Oirc. 

Ontes,  oniiSf  ùntise:  Honte,  dés- 
honneur. 

Onubancx  7  HonnauT)  ra^^tct; 
honw. 

Cil  de  .Sepbamaaiii  aratrent  lor  fis  en  VonU' 
rance  Adranialech. 

Livre  det  Boit ,  fil,  1 4S ,  B"*,  eoL  s. 

OoiT  :  Entendoit,  écoutoit:  au- 
diebai. 

OoNS ,  oon ,  oyons  ;  Entendions , 
écoutions  ;  entendons ,.  écoutons. 

Le  scribe  plus  abille 
Qui  y  soit ,  c^est  ni3Îf1strc<jerson'; 
Amaine  lar  t  qQ^  o*m  Tpom,  • 
Mjrttère  de  tincarnatiim  à  Peaonnage^ 

OpKi'AKJif  ;l}r4n4  ii;i^|iteau,  hou- 
pelaiide.  .     ' 

•     >Oi>iLEa  :  Obstruar,  boucher;  en 
bas.  lat.o/>/i'â7ir.' 

OriMB  :  Eichfe ,  £ertile ,  abondant  ; 
opimus, 

.  .QpiTAa9::9fpfUtre,  prendre  iiour- 
rijLure  ;  à^opi^U^jrù .  ' 

O^hoMWMiJS,  :  Combat  de  gladia- 
teurs ;  du  Gpec  ivXtfipxf*' 

Opportu V  :  Propre ,  avantageux , 
propice ,  favpf «Jbie  ;  opporîumun 

OppaaTUNiT|ii|  opportuRÎté  :  Oc- 
casion favorable,.a)om^nl  propice, 
.  commodité  y  m^Ut^ ,  i  T^îsa»  i  pro- 
.pos;  oppoimmtas. 

4 


a64  Ô  Q  tJ 

Opp&essk  ,  opresse  :  Trouble,  que- 
relle,, dispute,  calamité,  malheur, 
ëffiictioh ,  besoin',  éinbarras ,  pesan- 
teur, aocitblêmênt';'  oppression 

Ung  jour  qa*il  TCnoit  de  chastier , 
Où  il  eut  soofFeirt  graot  trarail 
De  courir  à  mont'  et  à  Tal , 
Tâut  quil  euftt  toîf  par  graut  oppressé 
Du  chauit ,  «ut si  par  m  lassease 
Fresques  eut  perdue  Talayne  , 
Quant  arriva  a  la  fontaine. 
Roman  de  la  Rose ,  paHant  de  Narcissus. 

-  O  !  en  quelle  oppresse , 
.  Qu|i^l  daul  et  cletresae 

As-tu  la  fleur  mise  , 

Quant  par  ta  sîmplesse 

Au  lieu  de  noblesse. 

A<  rfirmine  assisa  ? 

Le  MalhêUr  de  la  Frçnee*,^ 

Oppughatsur  :  Qui  attaque ,  qui 
frappe,  agresseur;  oppugnator. 

OppUGNATioir  :  Attaque ,  combat  ; 
oppugnaùo. 

Ôppucheil  :  Attaquer ,  frapper , 
combattre  ;  oppugnare, 

Opeum  :  Seulement. 

Ops  :  Ébat,  plaisir;  choix,  opi- 
nion, Tolonté;  ops,  opis;  en  anc. 
Proy.  obs,  ops» 

Opta  ,  optas  y  optât:  Désir,  sou- 
hait ;  optatum. 

De  la  laisser  commune  à  tous  estars , 
Pour  parvenir  tousjours  à  ses  optas. 

Menus  propçt'dâ  Pierre  Grùigoire, 
cités  par  BoreL 

'  Optatiok  :-  Sollicitation,  induc- 
tion ;  optatio, 

OpTiÉES ,  opines  9 Vtéstns  qu'on 
faisoit  aux  nouYelles  épouses  ainsi 
qu'aux  enfans  qu'on  voyoit  pour  la 
première  fois  ;  opteria, 
'  ■  Oque.  Vojez  OcHE. 

Oquisenee  ,  oqtdsonner  :  Faire  de 
la  peine ,  tourmenter,  vexer,  pour- 
suivre en  justice.     '* '• 

Oqc  OISON  ,  ogoison  ,  oquision  : 
Mauvaise  action.  Voyez  Oenoisoir. 


ORB 

Que  devînt  ele  ?  Dame ,  lait  li  Qoens ,  je  cuît 
qu*ele  soit  morte  ;  cornent  mourut  ele  ?  Dame  » 
iait  li  Quens,par  une  oquoison  mi*alc  deservi; 
qu'elle  fo  V oquoison?  porce  qn  elle  me  volnt 
ocliire.        Roman  du  Cuens  de  Pontkieu, 

Oeagle  :  Oratoire,  lieu  où  l'on 
prie  Dieu  ;  oracuium. 

m 

Oeaoe  bel  :  Bon  vent,  vent  favo- 
rable ;  d'orago, 

Oeaille  :  Le  bord,  la  lisière  d'an 
bois  ;  ora  ;  du  Grec  horos, 

Oeains,  orainZf  liseas  or  (uns,  or 
ainz  :  Sur-le-champ  ;  autrefois ,  ci- 
devant  ,  avant  ce  moment ,  naguère , 
il  n'y  a  pas  long-temps ,  auparavant; 
et  non  pas,  dans  cet  instant,  comme 
le  dit  k  Note  de  Pathelin ,  éditions  de 
Coustellier,  172 3,  page  45;  et  de 
Dulcand ,  176a ,  page  54  ;  hora  hac; 
en  Basq.  oran,  ortun,'-^  Le  Drapier 
va  demander  son  argent  à  Guille- 
mette ,  et  lui  dît  : 

•  ■ 

Est-il  malade ,  à  bon  escient 
■Puis  orains  qa*ii  vint  de  la  foire. 

'      Farde  de  Patktfin. 

■     «    «  #  ■ 

Dira ,  fet^l,,  où  sont  aie 
Les  âmes  q^  je  te  lessai? 
Sire ,  fet-il ,  jel'  tous  dirai , 
Por  Dieu,  aies  de  moi  merci  » 
Uns  vieiilars  Tint  orains  à  mi , 
-     Si  m*aporta  moolt  grant  aToir, 
'  Bien  le  cuidai  trestout  aToir , 
Si  jouâmes  et  moi  et  lui , 
Moult  me  toma  à  grant  aipui. 
*  fakliau  de  S,  Pierre  et  du  JougUor, 

Oeaiee  :  Ëtole ,  oroement  que  les 
prêtres  portent  sur  le  col  ;  wttrium, 

OfeJktEUE  r  Cha4>elain  qui  dessert 
un  oratoire;  ormor. 

Oeatif,  orateur  :  Suppliant,  qui 
prie  avec  ferveur ,  avec  instance  ; 
orator. 

Oeazos  :  Prière,  supplication; 
oratio, 

"  Oeb,  orbcy  orbes ,  orbez  :  Aveugle, 
secret ,  caché ,  privé  d'une  chose ,  ce 
qui  ne  parott  pas  clairement;  coup , 


ORD 

contusion;  oréus,  orbatus;  en  anc*  ' 

ProT.  orby  orbo. 

11  amnt  aucune  foit  qoe  «acuns  cas  ■▼ien- 
acBt  tî  orées  qae  i*en  ne  puet  pat  tantost  m- 
▼otr  ae  cke  eat  caa  qui  apartiengne  à  fiante  jna- 
tiche  oa  à  baase.  (S>ut.  de  BeauvoisU,  ch.  58. 

Oabatkua  :  Batteur  d*or  ;  d*oà 
arbatene  et  orbatéure ,  Tart  ou  rou- 
▼rage  de  cet  artisan  ;  à'orbator, 

OnBBMmiiT  :  Secrètement,  clan* 
destinement ,  en  cachette,  obscure* 
aent;  par  des  voies  illicites  et  ca- 
chées ,  d'une  manière  qui  n*est  pas 
diire*  Tenir  orbement  :  Cacher,  sous- 
traire ,  tenir  en  secret, 

Piôar  ch«  loe-je  bîen  à  chaux  qui  en  tel« 
■aniarc  tiennent  que  arant  que  U  Quena  i 
«ctta  lea  aaina,  U  en  TÎengnent  fere  hotunâge 
tii  Cmite  on  repdre  aocime  rederance  an  gré 
dadit  Conte ,  et  en  tel  cas  se  il  le  font  abtinc , 
H  ae  devront  pas  perdre,  ainchois  Ten  doit-on 
hon  cré  aaToir  quant  il  esclarciaaent  leacbosea 
^œ  lenra  antecesaeur  tinrent  orbement. 
Coût,  de  Beau¥oUis ,  ehap,  a4. 

OaaxTi  :  Privation  de  quelque 
chose;  orbUas,  orbtuio. 

Oaaxs  :  L*Qrbe ,  petite  rivière  du 
I^ngncdoc;  Ûbrisy  Orobis. 

Omvis^orbitéour,  orbiteur:  Faiseur 
de  grimaces,  hypocrite  ;  à'orbator;  en 
has  Bret.  orbideur^  orbidour.  Faire 
Porbis :  Feindre,  dissimuler^ 

O&CE  :  Ours,  animal  féroce  ;  ursus, 

OacEAu  ,  orcel  .*  Vase ,  pot. 

OacoH ,  orseau,  orson  :  Croûte, 
morceau  de  pain. 

Oan ,  (}rde,  ordécy  ordi,  ors,  orz  : 
Impur,  immonde ,  sale,  malpropre , 
plein  d*ordores ,  déshonnéte ,  puant, 
vilain  ;  d'où  notre  mot  ordure  ;  hor» 
ridus;  et  selon  Nicot ,  et  d'après  lui , 
Borel,de  sordidus;  en  anc.  Prov.  orë. 

Après  garde  qae  tn  ne  dyes 
Cea  orz  mou  et  cea  ribaad jca  ; 
Jà  ponr  nommer  Tillaine  ^liose. 
Ne  doit  ta  boncbc  estre  desckuM  ; 
Je  ne  tiens  pas  à  courtois  liomme , 
'  Qui  orde  chose  et  laide  nommct 

Boman  de  la  Bote, 


ORD 


365 


Ainsi  coane  là  eatoit  pensant ,  la  trèa  ordê 
vieille  Gondrée  Tint  Tera  le  Conte,  si  loi  dit t 
Sire,  à  ee  que  pois  apperceroir,  adtia  m*cat 
qne  grant  dcmlenr  ares  an  ccnir. 

Bommn  de  Gérard  de  Ifeeers, 

Et  gardea  et  ne  Tona  fomres 
Kn  cet  ord  pechié  d*aTarice  ; 
Et  Tona  araa  tant  que  Tonldres 
Des  biens  d'amonra  en  son  aerrlce. 

La  Comfèuiom  de  la  BeUe-FUk, 

Gonmandise  aussi  CTites  ; 
Car  e*ast  on  pechié  ord^  sale. 

MémejÇonfmntm» 

OanALis  :  Sous  ce  nom  étoient 
comprises  les  différentes  épreuves  de 
Teau ,  du  feu ,  du  duel ,  êcc  qu'on 
faisoit  subir  aux  accusésJDans  les 
anciens  Missels,  on  trouve  des  messes 
pour  ces  ordalies;  ordaUum;  en  bas 
Bret.  ordal,  grande  porte  d'église. 

Oani ,  ordée:  Alarme,  tocsin. 

Oi^BiNONEE  ,  ordener  :  Ordon* 
ner ,  disposer ,  arranger ,  préparer  ; 
ordinare* 

OanaMBiTT  :  Salenlent,  vilaine- 
ment  ;  horridè;  enljangued.  oramëHp 
oromen.  L^anteur  du  Boinan  de  la 
Rose,  parlant  du  portrait  de  la 
Haine ,  dit  : 

Moult  hideuse  estoit  et  soniBés  , 
Et  féaff  sa  teste  entortillée'  ' 
Très  ordement  d*une  tooaille. 
Qui  moult  estoit  d*horrible  taille. 

Boman  de  la  Bote, 

Ordbxa,  ordenad:  Ordonna,  com* 
manda. 

Machabés  ordema  aîx  mille  qne  &  avoit  od 
sal ,  par  esebeles ,  se  a*«n  ala  à  Hmothé  por 
combattre. 

Livre  det  Màekahéet ,  Ijp.  %9/bi,  i^u  . 

Oadbhaxcb  :  Volonté,  fantaisie; 
ce  que  prescrit  l'ordonnance;  en  bas. 
la  t.  ordinanda. 

Obdbnb,  ordenanche,  or^nè/tteni, 
ordennée ,  ôrdirte,  ordonnée  :  Ordre, 
commandement,  rang,  arrangement, 
ordonnance  ir^lement;  ordinaiio; 


a66  G  R  D 

•B  âne.  ProT,  et  en  £spe^.  orden;  en 
lui.  ardine;  en  Basq.  ordena^ 

Biaa  Sire^  iaitâ,  noii  l»rfi. 
.^ .  I^vrqoïi  et  )€  TQut  U  Uini. 
8aint«  or«fen0^de  Cheralerie 
Seroireit  Toa«  mal  emploUe 
Car  TDiv  estes  de  mal  loi  » 
Si  nViTet  baptesme  ne  foi. 

Hues  4^  Taèarie,  Ordene  de  ÇhevalerU, 

I  -Il 

OBDENi ,  ordené  Dea  :  Celui  qui 
a  reçu  Us  ordres  sacrés  ;  atrdimatus, 

"l^st'fierff  taeleaoa  fad  del  lignage  as  orde- 
HM  D€H  d«  part  père ,  4  de  li^pago  Bill  de 
Mft  mère.  Preim»r  Livre  des  IUms» 

OaDKvéisii«iiT  :  En-  Jbon  ordre  ^ 
99igitjmntiQrdwé^.. 

OapxifBa.  :  Administrer  les  derr 
jnîers  s^cremens ,  et  partioulièremeat 
celui:  de  i'estr^ne-onction  ;  panser , 
traiter  Jinç  plaie  ;  ordinare. 
y  OftPEiTBjDa ,  ordQnnfMn:  Ordonna- 
tfiir ,  eelui"  qui  préside  à  quelque 
chosel 

..QAAiiMk»:.Qctiiàre;  an&iira.  V.  Ord. 
,  .0b9I9AIBB  (T)  ;  L'éYéque  ou  le 
ftvéUt  <|iii'  «voit  la  juridioCion  ecdé- 
j^stique^.d^ttn- Diocèse;. le  ccjlatear 
d'un  Bénéfice;  ordinanusi  en  bas 
Bret.  ^jç(^£r.  . 

OiLDiNAi^,:;- Li^Te  qui  contient  la 
manièredé  réciter  et  de  faire  Tofficc  ; 
ordineiiei 
■  (yÈitiiift.:  Koyez  Ordene. 

ORDUt^xaEiTT.  (moitrir)  :  Quitter 
la  vie  muni  des  sacremens ,  et  après 
avoir  £»i|;. son  tesUm^nt^ 

Oa^OBB.  f^'ordoierf.  ordùyer ."  Pro- 
faner, salir,  couvrir  ou  remplir  d'or- 
d«ire  )' «lotfiller^  horriftêare,- 

:''■'■  atêàhivtûénn ,  gloriAiue  Ave , 
-  lQv^'^i^*.<)«'qn*i^^'et  Kve 
Ont  par  leur  péché  ardoié, 
Tn  t^onras  au  gasttlla'féVel 

Teitiament  de  Jehan  de  Meupg. 

Torsfft  f«^  contre  bpqes  mpri^lcDmiDe 

'  qnant  rimâboÎTi^  anciin  de  fiiméè  corroqapue, 

eu  fttaat  Toa  le  «OMhit  de  béè.i  on  qiauit  il 


OR  D 

fa  ordmm  les  ere#  on  les  condnix  o«  lea  lacs  , 
ou  ai  cune  autre  chose  poar  faîrt  tort  à  au- 
cun ,  et  de  ces  selt  Ten  prendre  grief  veiagance. 

Mis,delaRibl  Impér,,  n"  8407  JUl  178. 

Oanois ,  pour  kordois  :  Palissade. 
Voyez  Hora. 

Ordon  (à)  :  Par  ordre,  par  rang. 

Ordonkanck  :  CompagQÎede  fem- 
mes débauchées,  selon  D.  Carpentier. 

Ordonvancbs  :  Les  derniers  sa- 
cremens; ardinawda. 

OaooifiTER  :  Ranger,  mettre  en 
ordre ,  régler  ;  traiter  bien  ou  mal  ; 
■erdiaart;  en  Ital.  ordinare;  en  Espag. 
ordenar;  en  bas  Bret.  ordreni*  Esire 
ordonné,  être  arfté ,  équipé ,  prêt  à 
combattre  ;  ordonner prisomnier,  eo/m- 
mander  que  Ton  mette  en  prisoni 

OaboNn ER  :  Équiper  pour  la  chasse 
an  vol. 

OaDOHiTEa  :  Équiper  d'habits, 
faire  des  cadeaux. 

Ordoniter  :  Administrer  les  der- 
niers sacremens ,  et  particulièrement 
celui  de  Textréme-onction.  ■ 

OanbvSf  ordouz  .''Vilaîn,  sale, 
hideu4^9  laid.,  qui  fait  peur,lionpiWe; 
korridu^;tn  bas  Bret.  ordous.  Voyez 
Oat). 

-  Les  pons , 
L(;s  loups, 
Les  olovs . 

Te  puissent  ronger  sons  la  cotte  ) 
.  Triestous 
Tes  trons 
Ordous  , 

Les  culiéea ,  le  rentre ,  et  la  motte. 
Jlf4rof,  Mfigr.  à  Ljmote,  Vmgert  mesdùanfe. 

OikDRE  :  Religion ,  profession  mo- 
nastique ;  ordom 

Ordre,  ordrenance  y  ordf^nement, 
ourdr^^:  Priy^tége ,  ordottfiance  ;  vo- 
lonté ,  fantaisie  yOrdo.  Ordre  ffe  w- 
^e^^ecrtaine  mewireAppelAe  rayons; 
ordre  de  mariage ,  le  sacrcBicfit  de 
mai^'ag>.  Voyez  Orpeice.  \ 

OrmeÊitmiii.  ;  Pisposqi;  par  ^sta- 
rnent  ;•  ordinm-e» 


OR  E 

Oep&svnxur  ,  au  féminin  ordre^ 
neresse  :  Testateur,  qui  fait  son  tea- 
tameol  ordinutor. 

OmnuA«  :  J^emme  débauchée. 

Obx  ,  or,  ores  :  Maintenant ,  pré- 
sentement ,  à  cette  heurt  ;  korn  hac^ 
Ue4H>r^  désor  :  Dès  à  pr^s^t ,  z,  prê- 
tent, sur-le-cfaamp. 

Or  lic«  Des  roSre  merci 
Toux  cels  que  je  vot  ai  iiomev  » 
Qu*U  fqreat  tel  corn  vos  savet , 
Kt  qui  tont  cU  qui  ores  sont  ? 
Tôt  ont  pardn  qnanqiie  II  ont , 
Bifoir  anoin  prodom*  i  a 
Cfitfs  molt  bien  le  ctrclMim 
La  Bible,  et  si  «era  ou 
Ll  biens ,  se  il  i  est  et  dis 
Mes  nVst  or  Imr  encore  diront 
Sor  ce  que  porpensé  aroos. 

BihU  Gmot,  ver$  481. 

MM»  tant  Bo  tatral-]e  det^ar^ 
Car  j*en  poorroie  bien  \%^\  dM 
Qn*il  m^ea  iroit  de  mal  en  pire» 

Roman  de  la  Rom, 

Qw^.fOrée,  orez  :  Heure,  temps; 
^çr^i  ^n  Ital.  et  eu  £ipaç^  hora. 

Va  tou  tens  doit  en  îsai  atcmprer  Tor»  tt 
d«  Vw9  «panier  et  de  Tniitre. 

LaRèghdcS.  B€nQk,clMp.Ku 

Diex  erramneat  li  pardona ,    • 
Que  de  fox  ses  pecbi^S  plors  : 
L*o/v  fu  bone,  et  boi)s  li  tennis , 
Molt  Tîndreiit  de  bon  len  li  lermes  : 
.   6«  psors  et  sa  repedtamce 
Sçs  doit  doner  g^ant  eapertHO** 

J^i^iff  Cmiçt^nfgn^^^jKirh^ 
de  la  Magdefene, 

Oi^K ,  oré^  :  Entréa^  bord  ,  lisière , 
'^▼^^  >  contrée  ;  ora  ;  du  Grec  haros; 
ea  )Mk9.  tat.  orerÎQ^ 
.  Qim,  oré^:  Pli^a  d'Qpag^ ,  à^kor^; 
tepipétç  \  Q^^  has.  \fL%.  or^iffù. 

Qîj^nt  li  Abbé»  ol  ce  to?; 
£»-Tos  d*Ut^  VÀng^A  \f>r/^if 
\:ore  cessa,  li  y^|if  .«Îm'Â '•  . 
Clers  fu  H  UUM,  là  ip«r.««>Vk«-  - 

£t  cil  lor  né  (^lU^sc^mL)  spsraUlr'aat , 
ftt  en  EnulctvT^  rAptùr^Vfllt. 
Mis,  de 4V.  Hr^foi-  ^n^^à^kkimm  de* 


o  a  B  J67 

Cas  :  Mine ,  trésor ,  métal  quel- 
conque 9  or  ;  d'tflirtrm. 

Oas ,  ores  :  A  présent ,  mainte- 
nant; Aoret  ha€, 

Sach^  (fiât  U  dît  PheHpea ,  curé  de  S.  If  i- 
obolas)  que  je  Tgadroie*  qne  ceitc  curonno. 
cpie  j*ti  en  mon  dûcf  »  ne  fux  tirencJûét  main- 
tenant ,  et  je  fatte  en  tel  estât  comme  tu  ea 
orr  .*  are  vt  garde  dèa  ort  en  aiant  ;  car  il  le 
te  convient  plna  qae  onques-in^ ,  et  bon* 
chose  seroit  à  toi  qne  tn  nt  tnMêt  d*onr  ea 
ayant  an  siècle.  Mirocles  de  S*  louis  ,  ch,  ^. 

Faisons  e^toir  à.  ceol^  qui  9pnt  i  Tenir» 
comipe  à  ceux  qui  ores  sont« 

Ancienne  Coutume  JtOrUans* 

Oaa  9  pour  hort  :  Jardin;  hortus. 

Oaia  :  L'espace  d'une  heure;  /lor/i; 
pluie  d'orale;  tempête;  eu  bas.  lat. 
orago. 

OtiiEKjOréir,  orêr:  Prier,  fup- 

plier  ;  ormre;  en  anc.  Prôv.  orar. 

Or  quant  ce  orent  oït  li  frère ,  il  baiaaUt  à 
terre  à  larmes  cem^fyncf  ref|t  à  çr^ir  por.^  dé- 
liTremfat  de  ce^i, 

Dial.  de  &  Grégoire,  li»,  Kf  ehap^  38. 

Ciunque  hoofiatres  oadiremM ,  prostrati  in 
terra  eum  laerimis  caperunt  pro  ereptiçne 
iilim'ttehementiàs  orare. 

LI  orttdlrfts ,  ce  est  11  mouatler*  «  doît  estrtf 
ce  qae  ea  la  noamse ,  et  ikm  pat  aatre-cfaoset 
c*es(  qae  «ea  i  doh  orer*    ■ 

Rè^  de  S,  Beno(t,Jbl.  «38. 

0&Ei]ui.ft,  orée  :  Bord  d  un.  liois  ; 
en  bas«  Uiim^aureria, 

Oh  eille  (donner)  2  Prêter  r«»reille, 
écouter  ;  oirreiTt  dore'.  ' 

OhêillJe  :  Perce-oreiUe  9  sorte 
d'insecte;  ^LondUa» 

■ 

MMiaâa  fiaoea  et  oreillées, 
S*cU«s  fiuseot  eiitoctillées 
Rn  don|^pt  ded^n^  lènrs  preîUes , 
Les  gvevetoyeat^Ua  b  Me^veiRf  si 

Rffmfia  de  la  Rofe. 

ÛRP.iLLaa  4  oweiUier  :  Couper  les 
oreilles , .  ^rte  de  syppKce  ;  ètr^  at- 
teiitîf;  s*appliqùer, 'écouter,  prêter 
l'oreille, ^entendre '«  Ifiiré  àttentian; 
aates.*la^v  aurieuè^e,-  '  ' 

Sont  elles  en  grant  sonspeçoi^' 
;  J>  «stni  ^Aim  aà.  biaïaç^a  »/  -"  i 


■0 .' 


j68  O  R  F  O  R  F 

K1lM«r«iï/Mfet  ettadient,  derie  en  or  ou  en  argent.   Forez 

Se  il  Toir  oa  fable  lenr  dient.  n«w«  av« 

Roman  dt  la  Rose.  ^  ^  ^  ^     . 

Ohfans,  orfante,  orfene,  arfènuty 

OftEiz^LET  :  Petit  chapeau  que  les  o//*tf/ift?.- Orphelin, mineur;  orphanus. 
dames  du  xvi*  siècle  porloient  sur        ORFAHTi,  orfantée,  orfenté  :  État 

ToYeUIe;  d'oncuiarius.  Prendre  des  d'un  orphelin;  orphanitas ;  en  anc. 

oreiUeties  :  Se  boucher  les  oreilles.  Prov.  orfëia.  Irtfans  en  orfente^  or- 

OasiNS,  lisez  or  ans  :  auparavant,  phelin. 
il  n'y  a  pas  long-temps ,  depuis  peu,        OarAVEaisi  :  Façonné ,  fait  par 

naguère.  Foyez  Ohàins.  xin  orfèvre. 

Oeeicdeoit  ,  orandroit  :  lisez  or        Oefeevee  :  Ouvrier  ou  marchand 

en  droit,  or  ah  droit  :  Dorénavant ,  q,ii  faîf  et  qui  vend  de  la  vaisseUe  d'or 

désormais ,  à  l'avenir ,  à  présent ,  à  et  d'argent ,  et  tout  autre  ustensile  de 

cet  instant ,  dans  ce  temps  ,  juste-  même  matière  ;  d'aurum  et  defaber; 

ment,  alors,  ayant.  d'où  orfehvarie ,  orfebverie,  l'art  et 

Se  TOi  difoîe  orandroit  le  commerce  des  orfèvres. 

Tôt  iHMrc  eouTHie  <t  iioMr*  e.tr.,  0>-FOB»  :  Hor.  ,  dehors  ;  ût/oms. 

Vont  eoidereiéi  tôt  peut  estre  -.  ,         ^     '   ,         Jl       , 

QoedemeuTéUtiéledéiMe.  Oefeaié  ,  oifnure ,  orfraré ,  or- 

,RoMtandePere€9ai,fol.i^,  frayé ,  orfroisié  :  CowrtTt  dt  htùde^ 

Oeent  :  Us  eurent.  ries  ou  d'oç^ow. 

De  Mede  Vim  U  fib  au  Roî ,  Oefeaïs  .orfrajrx  ,  orfrès,  t^roi , 

Qnlameiuignmtgento  soi  (arec  lut),    "  orfroie  ,    orfrois  ,   orfroy  ,   Offroye  , 

Qni  d*anBet  orent  bon  usage.  àrfroys  :  Broderie  en  or  ou  en  argent, 

Bmnan  dAtp  et  de  Profitas.  frange  d'ôr,  galon ,  paillettes ,  or  tra- 

Oees  ,  orez  :  Dès  ce  temps,  à  pr^.  vaille ,  ornement  d'or  ou  de  soie  dont 

sent ,  alors ,  présentement ,  à  ce  mo-*  on  borde  un  habillement  ou  un  meu- 

ment ,  maintenant  ;  hora.  hoc.  Des--  ble ,  les  bords  des  habits  (et  ce  qui  se 

ors,  desors,  dès  lors.  Fbyez  Otin»  rétro ussoit)  qui  étoient  brodés  en  or 

Si  me  prlns  à  plorer  des-ores  ^^^*^  \  CO™n€  aujourd'hui  on  appelle 

Par  Dieu  si  me  plaist-il  ertcore* ,  o/frois,  les  bords  et  le  chaperon  des 

Quant  je  me  suU  bien  poorfmMée    •      '  chapes  ,  qui  sont  de  brocard  ou  de 

Moult  «ne  aejîçie  en  ma  pe^^ée ,  broderie ,  et  enfin  d'une  autre  étoffe 

£t  me  rebauldifsent  lei  membret.  ,  .      '        «     *  •    .  ,        «, , 

Roman  de  la  Rose.  q««  le  corps  de  la  chape  ;  selon  Me- 

Les  fableietles'meuphoi?.  "*/«'  ^"^  ^^rma  ces  mots  d'aumm 

Ke  tieng-je  pas  à  gloser  ofès:  '  Phrygium,  parce  que  rinvention  de 

Même  Roman,  ces  broderiies  étoit  due  aux  Phry- 
Oe^s,  orez  :  Orage;  en.)>as.  lat.  giens;  mais  nos  pères  n'avoient  pas 
orago;  pluie  soudaine;  d^hora»  été  si  loin ,  et  a  voient  tiré  tout  bon- 
La  nuit  lera  im  grant  onsz  nement  ces  mots  d'aurum  fractm; 
Isei  G9m  .voiM  dire  mWes ,  •  .      .  '  ^n  bas.  lat.  orfra,  orfrea,  aurifirigUi. 
Oà  boit  esraçoient  K  arbre.       .  nW/rois  ot  un  chapel  mignot . 
Roman  de  nivem^nt.  Onques  nule  pûcele  n'ot 

Oeeui^  :  IWraut;  heralduf.  «°îf'^î*1°?  P?«*,^!?î«'^  • 

^   ..  ,7        ^»  1  1  Ne  Faroie  a  droit  devlsié. 

Oebzessa  :  ÇlMi^se  sale,  malpropre;.  -j^,,^  j^  /a  Rose,  -ver,  553. 

d'honid^^ .  , .  ^  lUchecé*  ot  ûtie  pourpre  robe , 

Oar ALXfB ,  orfroi  :  Rdrâure^  «ro-  Ict  se  tenet  mie  a  lobe , 


ORG 

Car  }•  TOt  di  bien  et  aficlie 
Qa*ea  tôt  le  monde  n*ot  si  riche , 
8!  bêle  »  ne  ti  envoiftiée  ; 
La  porpre  fa  tote  oifiroisiée , 
Si  j  ot  portret  &  orfiroU 
Ettoîrcs  de  Diu  et  de  EoU. 

Même  Boman,  'vers  xo6i. 

OAFKra  :  Oitean  nocturne ,  qu'on 
regarde,  ainsi  que  le  hibou,  pour 
être  de  mauvais  augure. 

OmFaoïSBLEE,  o//raj«r,  orfroisier: 
Se  |Mirer  d'étoffes  tissues  ou  brodées 
d'or  ou  d*argent ,  garnir  d'orfroi. 

m 

HMart  dîat ,  mort  à  la  Pacele 
Qnt  êi  ft^ttiUe  et  or/roisele 
QiM  on  la  cooToit  et  regart. 

Miserere  du  Reclus  de  MoUent , 
/oi.2i^9  it%  eoi,  s. 

OacANALB  (vaine)  :  Qui  est  un  des 
•iganes  de  la  vie. 

OaGAVBK ,  organiser,  orgam'sirer, 
o/^amter,  orguener,  orguenner  :  Chan- 
ter, faire  de  la  musique  ,  toucher  de 
l'orgue;  à*organum.  Chant  organi- 
que :  Chant  bien  modulé. 

Li  rowîgnona  «et  Laû  organne 
Qbî  de  dianter  forment  s*aIiaDne  ; 
en  noa  aernont  d*amer  adè». 

Pa^tenopex  de  Blois,  foL  114,  Jl^^  col,  z. 

Je  rli,  y  organise,  je  danae, 
De  toate  maUaUtiés  m'apenie. 

Boman  du  second  Renard,  fol.  so. 

OmcAKEua  :  Qui  touche  de  l'or- 
gue ,  organiste  ;  organarius. 

OaoiAT  :  Paille  d'orge  ;  ce  mot  est 
encore  usité  dans  la  Flandre ,  la  Pi- 
cardie et  la  Brie. 

Oeck&ib  :  Marché  ou  halle  aux 
grains  ;  d'hordeum, 

OacEUS  ,  orgailhos  ,  orgaUhous , 
orgieus,  orgieux,  orgilos,  orgoillos , 
orgoillojc  :  Vain ,  présomptueux ,  or- 
gueilleux ,  fier,  altier,  superbe. 

Orgieus  eit  d'ounoar  conToitant , 
Orgieus  est  Tenteres  mentans 
De  choo  qu'il  n*a  ne  n  n^ataint , 
Orgieus  est  d*aatmi  mesprisaas  ^ 
£t  aoi  outre  son  pris  prisaos  , 


O  RI  369 

Orgieus  oprient  qtt*en  k*il  sourTaîat , 
Orgieus  crieTe  qoant  on  le  raint. 
Et  aocnns  monte  et  il  remaiat  i 
Il  ne  daigne  estre  obeiauna   - 
Orgieus  adès  avant  t'empaûil 
C'aotres  à  loi  ne  a*acompaîiit , 
Orgieus  est  des  pert  desdignana. 

Miserere  du  Reclus  de  Moiiens ,  strophe  7$. 

Oeoueilleux  :  Sorte  de  maladie , 
selon  D.  Carpentier. 

OacuEVEE.  Foyez  Oeoaitxe. 

Oegues  :  Espèce  de  herse  qui  sert 
à  fermer  les  portes  d'une  ville  atta- 
quée ;  ôiOrganum  ;  l'orgue ,  instru- 
ment de  musique  fort  ancien  ;  il  j  en 
avoit  de  plusieurs  espèces,  orgue por» 
taiiff  orgue  doutée,  orguenne ,  or^ 
guette  ;  ô*organa,  organun^;  enLang. 
or^ië. 

Oeouibz  ,  orgueauz ,  orguelleT  , 
orguiUex,  orguiliox,  orguilloz  /Vain, 
fier,  orgueilleux ,  présomptueux. 

Oeouile  ,  orgueux ,  orgoil ,  or-~ 
goitle  :  Vanité,  faste,  orgueil,  arro- 
gance ;  du  Grec  orgilos ,  formé  d'or-^ 
gaoy  j'enfle;  en  bas  Bret.  orgued, 
orgouilh, 

Oeguillre,  orgudller,  orgoUUr, 
orgouiller:  Être  vain,  fier,  présomp- 
tueux, s'enorgueillir;  en  anc.  Prov. 
origoular. 

Mes  les  rtchccet  les  aroient 
Si  orguiUet,  qu*il  ne  cuidoîent 
Que  mort  les  osaat  entair , 
Bien  porroient  por  tant  garir, 
Iftès  Dame-Diez  ne  lor  Tant  ml« 
Por  ridiece  alongier  lor  vie , 
Aina  cnit  miex  qu'il  lor  abrega 
Por  la  fausaeté  qu^il  trora. 

Bible  de  Berze,  vers  48S. 

Oeiee  :  Étole  ,  ornement  de  prê- 
tre ;  orarium^ 

Oeiee E  :  Bord,  lisière;  d'ora. 

Oeieeie  :  Discours,  art  ojratoire  ; 
propos  déplacé;  oreUoria, 

OaiFLAtiXE ,  oriflambe,  oriflande, 
oriflour  :  Oriflamme ,  éteodacd  de 


«70  O  R  I 

coulent  ronge ,  ou  de  rëtolfe  afypelée 
cendalf  que  nos  Rois  faboient  porter 
devant  eux  lortqu^ils  alloient*  à  la 
guerre.  Les  Comtes  du  Vexin  avoient 
particulièrement  le  droit  de  le  porter, 
et  les  Abbës  de  Saint  Denis ,  celui  de 
le  conserver  dans  leur  abbaye  pen- 
dant la  paix  ;  auriflamma.  Voyez 
CxiinAL. 

OaiFLÀNT  :  Pompeux ,  vain  9  su- 
perbe, magnifique,  orgueilleux;  en 
Langued.  tutriflan. 

OaiGiTAL ,  orinal  :  Vase  de  nuit , 
pot<-de-chambre;  d^ttrimUe. 

Oeiohal,  original,  orinal,  orine  : 
Race  ,  lignée ,  origine  ;  originaUs  ; 
l'urètre,  que  nous  nommons  urinai; 
les  parties  de  la  génération  des  deux 
sexes  ;  d* annale,  pour  uretères.  Feine 
originaile  ou  originelle,  celle  qui  est 
comme  Tôrigine  et  le  principe  de  la 
vie  ;  pechié  orinal,  le  péché  originel. 

Oaighe,  orine  :  Urine,  sérosité 
saline  de  couleur  de  citron,  séparée 
de  la  masse  du  sang  dans  les  reins , 
conduite  dans  la  vessie,  et  de  là  pous- 
sée au- dehors  de  temps  en  temps; 
urina. 

ÏÀ  prtadome ,  li  ancien , 

Ont  léenz  nn  fusicien, 

Qui  tant  parest  de  franche  orme  (origine) 

Qu'il  garikt  «ans  Teoir  orine  (nrine). 

PabUau  de  la  Vagre  de  Paradis ,  par 
Rutebeuf,  «"  7a  i  «,yW.  3 1 3,  f'  ". 

Ohio5e,  origination,  orihe  :  Sour- 
ce ,  origine ,  commencement  ;  origo , 
originis. 

Arec  ce  qne  je  rai  clers 

8ni«-je  d*orine  cheralers; 
On  en  goerre ,  ou  en  toraoy , 
£t  au  mestcr  (an  besoin)  le  pronreroy. 
Fabliau ,  n^  68xa  f/ol,  73,  BQ,  col.  i . 

ÛaiGNER ,  onner  :  laisser,  uriner, 
décharger  la  vessie  ;  d*urinari. 

M  oorist  pen ,  mais  fait  bien  oriner,  et  as- 
fouige  le  dcrfor  du  costé  et  de  la  vessie. 

LtlJprê  de  Plyrsique ,  chap.  6  tfol:  3. 


ORL 

OaiJEEiÉtole,  ornement* 

Ortlliee  :   Coussin  ,  t: 

oreiller;  oricuiarius.  Droit 

liers  :  Présent  OU  droit  que 

gens  exigeoient  des  nouveai 

Si  tost  com  la  mort  Tassailli 
Tout  tressua  et  tressailli . 
Porter  se  fist  en  aen  biau  lit 
Qui  parez  ert  à  grant  délit 
De  couvertoners  ,  de  coutes- 
Et  à'ôrilliers  mignoz  et  coin' 
OiUiHer  de  Cbinsi,  liv.  i ,  < 

Oeiol  :  Porche,  allée, 
corridor;  oriolum. 

Oripeaux  :  Cotte,  habit 
point  en  mauvais  état  ;  d'au 

Oeisoic  ,  orijcon  :  Prière 
oratio  ;  en  anc.  Prov.  oraza 

Por  Tus  de  la  longe  orison  ,  ei 
et  en  ses  genoz ,  solunc  la  coiistui 
moi  fut  troTeiz  li  cuirs  enduriz  av 

Dial,  de  S.  Grégoire ,  liv.  4 

Orlains,  Orliens  :  La  \ 
léans  ;  Aurelianam. 

En  cscrit  trais  que  près  d*0 
Ung  chastel  a  où  moult  de  b 
l^ist  une  fois  la  ittere  au  R03 
Qui  tost  abesse  graut  desro] 

Gautier  de  Coinû,  Miracle  de 

Or  LE ,  orlès ,  ourle  :  Bo; 
mité,  marge,  bordure,  p« 
repli  qu'on  fait  au  bord  d*i 
et  que  Ton  appelle  à  prése 
d'ara;  du  Grec  horos ;  er 
orlum;  en  Langued.  drle. 

Li  orlès  est  de  scbelins 
Très  Tairs  et  bieu  sainz  et  L 
Qui  orient  Termioe  de  furh 
Si  dure  de  si  as  à^orii. 

Partenopex  de  Bîois ,  fol.  1 5 1 , 

Orlfr  :  Faire  un  ourle 
bord  d'une  rivière,  d'un  bo 
mettre  une  bordure. 

Orliens,  Orlains,  Orl 
ville  d'Orléans  ;  Aurelianu 

Orlogk  ,  orrelouse  :  Per 
loge ,  cadran  solaire  ;  sort 


ORN 

Bcnt  de  stisiqne ,  petit  carillon  t  le 
Mmuibuium  de»  anciens  ^  horolo- 
gàm;  du  Grec  m^éXêyiêf, 

St  rdet  toner  tes  otioges 
Pir^M  taie*  et  par  tetlogct, 
A  roes  trop  sotiTement 
De  pardnrable  moTemeot. 
Orgnet  I  r*a  bien  maniables 
A  nne  sole  main  portables , 
l>à  il  méismes  toâe  et  toicbe , 
Et  chante  areiic  à  plaine  boidie. 
*iom^H  de  la  Rose,  'vers  'kx^'^i  ^  parlant 
de  Pigimdion  devant  sa  Statue, 

Omlot,  aurlot :  Pauvre,  misera* 
ble,yilain,  avare» 

Ommai&b  ,  orrnare ,  armoire  :  Ar- 
moire ,  meuble  k  ser^r  des  habits , 
da  linge;  ëcc.  Voyez  Armaiek, 

Ommei*  :  Orme ,  ormeau ,  sorte 
dtfbre;  ulmus, 

Oemiek  :  Or  haché,  or  pur,  or 
monin. 

Tant  n  ont  donne  et  promis , 
Dont  à  Hnes  le  congié  pris , 
€*fller  s*tn  velt  de  Paienie  ; 
Enai  n*en  parti rea  tous  mie, 
Che  dist  li  Rois  dosques  à  tant 
Qne  Tons  aîiés  le  remanant 
Du  sorplns  c*on  nons  a  promil , 
Car  en  mon  trésor  seront  pria 
Lt  treae  mil  besans  à'orrnier, 
^L'Ordene  de  Chevalerie,  vers  SSy. 

Pba  qoe  fancon  ne  Tole  quant  a  fa«a  de  maft- 


^omt  li  Dns  le  cheral  des  espérons  d*ormier, 
lois  qui  fait  traison  ne  doit  estre  esgardé, 
n  tenir  la  roiaome ,  ne  oorone  porter. 

Boman  dA'm  dAvigmoh, 

St  M  toit  de  sa  mère  monlt  de  prêt  apro* 

cbier, 
^  il  tent  à  avoir  joyaux,  argent,  ormiVr, 
*6ar  avoir  arménres  et  un  noble  destrier. 

La  Vie  de  du  Guesclin, 

OaMiLLS ,  ormaie ,  orrnoie  :  Lieu 
liante  d*ormes ,  plant  de  jeunes  or- 
nes; uimetria,  ulmeium, 

OaHATURB  :  Ornement,  parure, 
justement;  d'omare. 

0&irici.s  :  Sorted*étaf£e  très-riche. 


O  a  A  a74 

selon  D.  Carpentier  ;  et  seloa  la  cita- 
tion suivante  ,  bracelet , .  om^emeut 
du  bras. 

Là  où  Daires  fu  mors  très  4N  d^ini  le* 

portes, 
Les  fut  U  Rois  mener  en  lor  col  les  toortes , 
Les  mains  en  Un  é'ornicles  lor  ifbnt  lier  de 

cordes.  Roman  d  Alexandre. 

Oknik  :  Ce  mot  n'existe pfgs;  .Borel 
a  mal  lu ,  ou  bien  il  y  avoit  uiic  faute 
de  copiste  dans  le  Mss.  qu'il  a  con- 
sulté. Voilà  sa  citation  : 

Quand  vit  que  pour  beau  suppUaf^, 
Ne  le  porroit  amolier-. 
Si  despldia  maie  voisine  : 
Faux ,  dist-eUe,  de  pute  omte. 
Faux  desloiax  et  fax  manvès. 
Tu  me  lais  doacques  et  t*en  vais. 
OMê ,  Mss,  cité  par  Bmrel,  pag,  456. 

Il  devoit ,  pour  la  rime  et  la  raison , 
lire  urine ,  origo,  •  •      :  - 

0«o  :  Eglise,  oratoire ;oraeirArm. 

OeobsIt  (vent)  :  Veut ,  nord^ouest. 

Oroison  :  Prière,  oraison-,  pèle- 
rinage; oraiio. 

Saint  Estieue  por  ton  riiartir. 
Par  i'aroiion  rai  moi  partir  ' 
A  la  ioie  iqne  cU  atendent 
Qui  de  bon  cner  à  Dieu  sa  rendauSk  • 
La  Letanie  en  Prancois ,  Mss.  ^aii. 

OnPBAiTTX,  OT/'Àfs/iifl^  ;  État  d'un 
orphelin;  orphaniêoê.  Estre  orphanté: 
Etre  orphelin  de  père  et  de  mère. 

Orphbhin  :  Orphelin;  orphanus. 
Estre  arphenin  de  quelque  ehosn,  en 
être  privé. 

Okq  :  L'enfer  ;  d'orci/.r, 

Pinir  noM  précipitev  ,  -éfaargéa  de  taiH  -  dé 

crimes. 
De  Vorq  enfante  -  maux  dans  ^es  profonds 
abismes. 
P.  Matthieu,  Tragédie  dé  la  Guisiadê, 

Orra  :  Ëéoutei'a ,  entendra. 

.«.•t».. ..  Le  Aimes 

Fi  le  Roman  tant  sagement 
Qne  tes  Vorrm  ,  qui  non  entant 
Poiif ftoi  il  fa  fais  et  dit. 

Roman  de  Floiremon, 


%j7L  6  R  T 

OaEOVCirs  :  Vilainement,  grossiè- 
rement ;  hortidè. 

Oe&ont  :  Entendront ,  écoute- 
ront ;  dUaudire, 

O  qnaatet  Damei  auront  bien  Tean  à  la 
bottche  9  qoant  ellet  orront  les  bons  tours  que 
leiiri  eon^kaignes  auront  faicts. 

Dispériers  ,  Première  Nouvelle, 

Oaaots  :  Écouterois ,  entendrois. 

Okauble  :  Horrible,  affreux;  Aor- 
ribiiis. 

Ors  ,  orz  :  L*or ,  le  plus  précieux 
des  métaux  ;  aurum. 

Je  iD*en  parti  moU  franchement , 
Travail  i  oi  et  paîne  grant , 
Et  grant  dorté ,  et  feionnle 
I  laissai,  et  trop  grant  enrie 
Tpocrisie  et  miinnnire  ; 
V  est  pas  tôt  orz  qnanipie  Toi  luire* 
Bible  Giuot,  n>ert  xao4. 

Oas,  orse,  orz  :  Ours;  ursus;  vi- 
lain ,  sale,  malpropre  ;  horridm. 

Oasia]fOT,orx/>i^o/:  Le  rossignol, 
oiseau. 

Oet,  ortaus,  ortel,  ortial,  arts  ^ 
cru  :  Jardin ,  verger,  clos  ;  kortus  ; 
en  bas.  lat.  ortus;  en  anc.  Prov.  ort; 
en  Langued.  orto ,  dans  VAlphonsine 
de  Riom  ^  art.  a3. 

Ohtalage,  orUdessieSy  ortotaUles, 
crtoUses  :  Toutes  espèces  d'herbes 
potagères ,  légumes ,  toutes  les  pro- 
ductions d'un  jardin  potager  ;  hor" 
tensiœ;  en  anc.  Prov.  ortoleza, 

Oetaus,  ortel,  orteul  :  Jardin, 
-clos,  verger;  hortus. 

Oetaus,  oriel  y  orteul ,  ortoile  , 
ortueil  ;  Article ,  articulation ,  doigt 
du  pied,  de  la  main,  ongle  de  patte 
de  loup  ou  de  chien;  articulas;  en 
bas.  lat.  ortilli. 

Li  nerf  II  perent  et  les  Taines , 
Très  les  ortaus  dusques  as  aines , 
Ti*aToit  manche  ne  mancheron 
N*il  n*ot  cape  ne  caperon  ^ 
N'avoit  ne  tissu,  ne  filé. 
Mais  cers  noirchi ,  taînt  et  hallé. 

*  Xtf  Dieî  du  JBarisel. 


ose 

Oetbillee  (s')  :  ^e  heurtdr  les 
doigts  du  pied  contre  quelque  chose; 
en  Prov.  artelia  (s').  ' 

Oeteliade  :  Coup ,  blessure  aux 
doigts  des  pieds  ;  en  Prov.  arteliado, 
iirteliaou, 

Oetenois  :  19 om  d*un  peuple  du 
Nord. 

Oetial.  Voyez  Oet. 

Oetie  :  Poisson  de  mer;  ttrtica, 

Oetiee  ,  ortoier  :  Piquer  avec  des 
orties  ;  urticd  urere  ;.  la  plante  de 
l'ortie. 

Les  roses  selonc  les  orties 
TXe  perdent  mie  lor  biauté. 
Ne  lor  flaîror ,  ne  lor  bonté  ; 
J'ay  réo  delez  Vortier 
Florir  et  crolstre  Ion  rosier  ; 
Se  les  orties  sont  poingnan» 
Et  anniouses  et  puans  , 
Les  roses  sont  beles  et  chieres. 

Bible  Guioé,  'vers  s66i. 

Oetive  :  Terrcin  cidtivé  en  jar- 
din ,  clos ,  verger  ;  à*hortus. 

Oetoibe  :  Cultiver  un  jardin,  se- 
mer, planter  ;  de  hortari, 

Oetolain  ,  ortholan  ,  ortoHan  : 
Jardinier  ;  hortulanus. 

Ortron  ,  pour  ottron  .:  Terme 
d'injure. 

Or  TUEE  :  L'action  de  tisser , 
d'ourdir. 

Orve  :  La  fleur  de  la  farine,  la 
plus  belle. 

Orvede  :  Tort,  injure,  violence. 

Os  :  Vous  ;  vos;  entends-tu  ?  ose  ; 
osé,  hardi,  audacieux;  en  bas.  lat. 
ausatus.  Voyez  Osx. 

Diex  !  fet  Hains ,  com  tu  me  tiens  cort , 
A  pajoes  oS'je  dire  mot  ; 
Grant  honte  ai  quant  mon  Toisinm*ot, 
Que  tu  me  maiues  si  Tiument. 

*  Fabliau  de  sire  Hains  et  de  dame  jânieuse. 

OsANNES  ,  osane  y  ozanne  :  Le  4i^ 
manche  des  Rameaux ,  celui  qui  pré- 
cède Pâques  ;  dominica  osanna, 

OscADB  :  Étoffe  de  laine;  Ùloscq* 


OSE  0  S  T                 «73 

Oscax,  osque,  osqme,  ousehe  :  Oiiees  :  Jointnifè;  liêil^  attache 

Terre  labourable  9  jardin ,  Terger ,  d'osier  ;  da  Grec  tusoi. 

diamp  entouré  de  haies  ou  fermé  O  soi  :  Ayec  lui,  avec  elle, 

de  fossés  ;  osca;  en  bas.  lat.  oglata ,  Osoi  :  J'osaL 

olea;  en  Langued.  o^co.  Voy.  Och«  fj^  n^^  pourqoint  iî TouldroîteUe 

et  OuCHE.  Qn6  1«  meinor  de  là  qiiereUe 

OscHB  :  Hoche ,  coche ,  entaille.  f.»»'  ceftrf  qai  b  tient  o  ioi, 

OscBES ,  hoches,  hochenes  :  Perits  »'  ^-  ^^^  ^»*»^  *^"  ^r!''  , 
tu  de  gazons  coupés  en  carrés,  qu  on 

laisse  bien  sécher ,  qu*on  brûle  en-  Osoaoïr  :  Dur ,  bdui*t^  V  tulsan- 

soite,  et  dont  on  répand  les  cendreb  thrope  ;  ùsor, 

sur  ai:,  terrein  dont  on  renouYcUe  la  Ospitavx  :  L*Ordr^  des  Hospita^ 

cnltore;  à* oscilla.  liers  de  S.  Jean  de  Jérusalem." 

OsGLs  :  Présent  de  noces  que  le  Ossc ,  osé,  osé,  àssés  :  Hardi,  cou- 
mari  faisoit  à  sa  femme ,  en  lui  don-  rageux ,  audacieux ,  dur  à  lii  peîtie , 
nant  un  baiser  ;  osculum,  V .  Ocl  ao  a  ;  à  la  fatigue  ;  osseus  ;  bouche ,  langue , 

Os  COURT  :  Le  manche  d'un  jam-  langage;  os. 

bon  ou  d'un  gigot  ;  à" os,  Aqk  estes  n^s  cîl  ki  de  )ores  Vos' éniraillr* 

Oscua  ,   oscur»  :  Sombre  ,  nébu-  lœs  Deu ,  et  à  eut  totes  ytfi'd^sM  d^eill:  V,Sire, 

leux  ,  obscur  2  obscurus.  ^î  «»*  »einbhDt  à  tî ,  ne  mies  ensi  c»n  cU 

kl  regeuiMMic  quil  II«h  .çonoiMcnt  et  par 

n  fiêt  celé  nnit  cspés  et  tant  oscur  car  la  ovvret  le  renoient. 

kne  ne  laÎMit  paa ,  ne  estoille  n'aparoit  el  ciel.  g^  Bernard,  a"  Sermon  sur  la  veille  de  Noël. 

Roman  det  sept  Sages  de  Rome,  ^                   '    ' 

^  ^  OssEz  2  Assez,  suiusammept, 

OscuRETi ,  oscunié,  oscurté  :  Ob-  q„„  .  peureux ,  trembJeur. 

icurité,  embarras,  obscurcissement;  q^^  .  Q^ent,  côté  du  ciel  où  le 

et  obstination,opiniàtreté;o6f curiloi.  ^j^îl  4e  lève    est. 

OsDALARi A ,  ospalaria  :  Hospita-  q,^  .  Maison ,  hôtel ,  logis  i  d'Ao/- 

lue ,  l'action  de  recevoir  chez  soi  des  ^1^1^^^,  Voyez  Ostal. 

étrangers ,  et  de  les  y  bien  traiter.  q^^  .  q^»^  ^j^  ,  ôtAt  ;  ose ,  osa  ; 

OsDALÉR  ,  ospalèr  :  Hospitaher  ,  jj    -^^^ 

qni  aime  l'hospitalité  ;  d'hospitan.  q^;^  ^^^^  osta,oti:  Armée,  camp, 

OsRAUx ,  oiiséaujir  :  Botl  mes ,  gué-  ^^^^^  ^  expédition  miliuire ,.  service 

très ,  sorte  de  chaussure  ;  d'où  oser,  ^^  ^^^^^ç  q^^  ^  ^^^^1  j^^^i^  .  ^^^^^ 

otiser,  se  chausser.  seigneur;  -o#r  s'est  dit  aussi  pour  en- 

OsccHENT  :  Osent ,  puissent.  ^^^^ .  ^^^.^^,  ^^  j,^,^  ,3^   ^^.^^^  ^^^-^ 

Si  te  dois  en  tele  manière  porter  et  a? olr  sia  ;  en  anc.  Prov.  et  en  bas  Bi'Ct.  OSt. 

^  te.  confeaseur.  et  ti  ami  te  «ijrcAc;»r  séure-  j^^  ^^^  ^^  ^^  ^\^\^f^  processions  en 

«•^ent  reprendre  et  moustrer  de  tes  defautes  j,^^  ^^^  ^  ^^  de. îproo—ioiis ,  fesoit  prier 

Enseignemens  de  S.  lotus  à  son  JUs ,  j^  j^      ^         Dj^u  ordena»t  U  besoiguc. 

JUss.  fonds  de  fEglUe  de  Paru  ,M,  7.  Joinville ,  mstoîre  de  S.  Louis. 

Jol.  i99f  f*.  .       -                - 

^,     ,  Alors  Gérard  commanda  à  oster  la  table  , 

OSXQUBS,   osseques   :    Ui>seques,  .j  „i!lît  sns  pied»  moult  vîstément,  a>ant 

funérailles  ;  prières  pour  les  morts  ;  grant   pa'ou^  en  .uy  que  Vost  ne  deslogeat 

^^obseauiunu  avant  ce  qna  à  enU  m  fost  combattu. 

Oseraie:  Lieu  pUnté  d'osiers;  du  Roman  de  Gérard  de  Ne^rs. 

^rec  oisos.  Ostade  :  Estame,  sorte  d'étoffe. 

.     II.  » 


/ 


a74  O  S  T  G  S  T 

OsTiCB  r  Certain  droit  dû  sur  les  Aide  et  service  que  le  Tassai  deroîf 

grains  amenés  k  la  grange  du  sei-  à  son  seigneur  pendant  la  guerre  ; 

gneur,  ckampart ,  terrage.  c'étoit  aussi  le  service  que  dévoient 

OsTAGE  :  Écot,  dépense  qu'on  fait  lesvassauxetYavasseursanRoietau 

dans  une  hôtellerie;  obses.  seigneur  suzerain,  lorsqu'ils  allotent 

OsTAGB  :  Gite,  logement;  hospi-  à  Tarmée;  les  uns  dévoient  servir 

tium  ;  en  bas.  lat.  otagium*         *  personnellement ,  les  autres  dévoient 

OsTAGER,  of/sogfirer, o^ro^^.'Don-  fournir  un  cheval  ou  un  homme 

Tier  gage  et  caution ,  rester  en  otage  d'armes*  Voyez  la  Coutume  de  Nor- 

pour  sûreté  de  l'exécution  d'un  en-  mandie,  articles  87,  54  et  94.  Par 

gagement  ;  ohsidere,  Ostagier  quel"  ,un  aveu  renda  en  1 540 ,  par  Jdian 

qu^un  :  Lui  servir  d'otage,  de  ré-  le  Cerf, Seigneur  d'EquemftuviUe,  à 

pondant.  l'abbaye  du  Bec  :  «  Outre  les  foi  et 

OsTAGBa  ,  ostagier  :  Loger,  bien  hommage  qu'il  est  tenu  de  faire  aux- 

recevoir,  donner  l'hospitalité.  dits  religieux ,  ledit  escuyer  est  sujet 

Ostagier  :  Bourgeois ,  domicilié.  envers  le  Roy,  au  service  d*ost,  quant 

Ostagier  :  Assurance ,  gage ,  eau-  le  cas  s'offre  ;  lequel  service  a  esté  fait 

tion ,  otage  ;  obses  ;  en  basse  latinité  en  accoustrement  d'archer ,  les  cas 

ostagerius  ,  ostagium  ;  en  bas  Bret.  of&ans  selon  que  le  baon  et  arrière 

ostaich.  baon  est  mandé  ». 

OsTAGiEz  :  Donné  en  otage.  Fojrez        Oste  :  Sujet ,  vassal  d'un  seigneur 

la  citation  d'Aoïi.  féodal  ;  hospes, 

Ostal  :  Gage ,  caution ,  otage.  Ostelage  :  Piix ,  loyer  d'une  maî- 

OsvÂh^osieil,osiel,osteua:,ostej:,  son,  d'un    magasin,   d'un   logis; 

cstiex^  ostille  :  Maison,  logis,  de-  d^hospitium, 

meure ,  habitation ,  hôtel  ;  hospitinm;        Ostslbr  ,  osteller  :  Loger>  héber- 

en  bas.  lat.  osialaria ,  ostisia;  en  anc.  ger  ;  hospitari. 
Prov.  osdaly  ostal  ;  en  bas  Bret.  os~  Or  sol  ça  dedenz  osulez, 

tallery,  L'Abbé  des  Sauvages  dérive  Si  chanterai  se  tou»  Tolez. 

ces  mots  de  statio.  Prendre  ostel,  se  ^«W.  de  S,  Pierre  et  du  Jouglécr. 

dit  de  J.  C.  qui  s'est  incamé  dans  le        OsTBLERiE,ojf^//e/7e;  Hôtel-Dieu, 

sein  de  la  Vierge  Marie.  F.  Hostsis.  hôpital  ;  demeure  ,   maison ,  habi- 

Et  n  dîst  :  Sire,  eo  cett  chastel  tation  ; 

S'il  TOI  pUist  huimaiB  remîmes  :  ,  ^^  «"^f  comme  nous  ânm.  dit  dé.  le  gardr 

Que  .e  TO.  avant  aleie. .  ^*  *'  l^adene ,  do.t  l'en  fere  de  le  gard. 

Boimès  bon  osul  n'aureie. ,  àe%ostelenes ,  ipi  sont  fctei  et  etublies  pour 

Por  ce  de  remanoIr  to.  prl.  hebergier  le.  poures. 

Roman  de P^rceval,  fol  40,  F;  Coutume  de  Beauvoisis,  chap,  5^. 

OsT-BAifNi  ou  Bannie  :  Semonce         OstIsI.JjJs.i3 fi  ^ostelli€r,ostii,ofisti/: 

faite  par  cri  public,  ou  proclama  tion  Qui  loge  chez  lui,  hôtelier,  aubcr- 

qu'un  seigneur  faboit  faire,  en  temps  giste  ;  religieux  destiné  à  recevoir  les 

de  guerre,  à  ses  vassaux,  pour  que  étrangers;  ostalerius;  en  anc.  Prov. 

ceux-ci  lui  fournissent  leurs  che-  osde-;  en  hangued.  ostiairé;  en  ba& 

vaux,  leurs  armes,  et  même  leurs  Bret.  osp ,  osb ,  ost. 
personnes ,  si  les  circonstances  Texi-        Ostensive  :  Ostcnsible,qu'onpeut 

geoïeaX.  Service  d€  Vost,  aide  de  Vost:  voir,  qui  frappe  la  vue  ;  ostensi¥a. 


O  s  T  O  S  T                  275 

OsTEiTT  :  Autant ,  également,  en  h6tel»' logis;  ositex,  selon  Lacombe, 

même  nombre.  s'est  dit  d'nne  porte  de  Tille. 

OsTBa  :  Enlever,  emporter,  déta-  Ostil  ,  ostiÛemeni  :  Meuble,  us- 

cher,  ôter.  tensile ,  ornement ,  outil ,  instrument 

n  Ml^f  lopéchlet  de*  melnt  quant  A  le  Tct,  de  ménage.  Foyez  HoSTKiS. 

«I  dettrnlt  lei  péchies  ke  dm  arost  fait,  del  OsTILLEB.  F,  OsTIBK  et  OsTSLEB. 

«a  raine/  lo  p^bé  quant  U  espurget  Tinten-  OsTlS»  ,  OStize  fdroit  d')  :   Droit 

tJOB  del  cuer,  del  col  VosUt  quant  il  de  nos  ^„f^^  •»— .^ri.  i  «„  .^:^..-«- ^ u 

miei  lo  juf  de  dampnation.  ^^  ^^  V^joxt  a  un  Seigneur  pour  ob- 

Semums  de  S,  Bernard,  foL  16.  tenir  la  pennission  d'habiler  sur  ses 

r6aitpeccatumimamku£,commùsajfee'  terres,  maison  sujette  a  ce  droit; 

emta  éeUm  :  tolUt  ab  oculo ,  purgtms  mentis  ^hospUium;  en  bas.  lat.  ostisèai  Selon 

mtemtnmem  ;  toUit  à  coUo ,  ^iolenuun  remo-  Borel ,  qui  cite  la  Coutume  de  Blois  , 

9emt  dominanonem,  ^.^^^  ^^  ^^.^j^  annuel  de  geHnes. 

OsTKK  :  Habiter,  demeurer,  loger;  Ostoieb  ,  osioyer  :  Attaquer  son 

iLhospitari.  ennemi ,  Dsire  la  guerre ,  poursuivre, 

OsTEEiGHE  :  L'Autricbe,pay8d'Al-  camper  avec  une  armée  ;  hostire. 

Icmagne  ;  Austria.  L«  Roy  de  oe  paya  ett  nonlt  riche  de  tre- 

Le  Doc  de  Bmniicli  pour  TEmpereiir  qui  *or ,  mai»  il  n*ctt  mie  moult  puiasant  de  gent , 

ceMift  malade,  commanda  aux  aeigncurs  de  *BUûa  son  règne  est  ti  fort,  que  nul  n>  puet 

raccompagner  ,  c*ett  astaroir  le  Duo  d*Oi«r-  ostoier  sur  Iny,  ti  que  pour  oe  U  ne  ^oôlHa 

riche  ,  le  Doc  de  Bavière.  nnllui.                          Marc  foui,  fol,  $5. 

Boman  du  Petit  Jehan  de  Saintré.  OsTOIOUB  -.  Guerrier,  mUitaire. 

OsTEBME  :  Citerne.  OsToim ,  ostor  :  L'autour,  grand 

Lea  fontaignes  adecertei  et  les  ostemes,  et  oiseau  de  proie,  sorte  de  grand  éper- 

chaacme  aMemblée  des  eawes  ert  nette».  yier  propre  à  la  chasse  au  vol  ;  OSiur, 

Bible ,  LMtiçue,  chap,  1  x ,  oM^Tf.  36.  ^^^orius  ;  en  Ital.  astor;  en  Langued. 

fàntet  verà  et  ci^temae ,  et  omnit  aqua-  aitou  ;  en  Basq.  austord;  en  bat  Bret. 

mm  congregatio  munda  erit.  houtomer, 

OsTES  (qui)  :  Qui  ose.  Et  ai  passa  le  fil  au  Roî , 

OsTis  :  Chez ,  dans.  F.  Hoscelâin.  Qui  moult  menoit  rice  ckmroi» 

OSTEYENT,  ote-vent  :  Auvent ,  pe-  ^^  son  poing  un  4Mor  de  mue , 

«             1      «'  Devant  1  ttts  la  Tieille  a  Téue 

tite  avance  mise  au-dessus  des  bon-  ^a  gheUne  par  avantm^ . 

tiques ,  pour  les  garantir  du  vent  et  Qai  aloit  querant  sa  paatort. 

du  soleil.  Là  ostor  se.  débat  et  «ace , 

OsTEE ,  au  pluriel  osteux  :  Hôtel ,  .  Jî  fil  au  Roi  les  gés  lî  lace , 

,'     .    *  Et  SI  se  jete  rers  li  ostor, 

maison  ,  logis.  Quide  jdaînrol  sansaltretor, 

OSTIÂUX  :  Petit  corps  de  troupe  ,  Si  encama  dedens  les  plës , 

déUchement  ;  à'hostis.  Mes  de  ce  ne  fo  mie  lîës 

OsTiER  ,  osUller,  ostoir  :  Vautour,  îf  ^/  îf  ™'iîl*/'XHl!*.. 

'                '                            .      ^  Quant  rit  morir  sa  gheunette , 

Oiseau  que  nos  ancêtres  dressoient  Ce  fu  si  grant  mésaventure, 

au  vol.  Celé  part  Tint  grant  aleure  , 

n  .     .  ^,,      .           ,        .              i«  .  Ml  Le  bon o5ft>r  fiert ,  si  le  tue. 

Pms  rmt  1  ostier  après  qui  mange  1  oisillon.  Le  fii  au  Roi  d'îrôr  tressua 

OSTIEIE  :  Porte  ;  à^ostarium,  pour  Del  ft>e'«  *  l'espëe  sacié, 

astium.  Gueua:  de  Vostiere  :  Mendiant  ^*  ^  *"^.^*  <^'  îf*"^^',. 

Onques  raison  n  1  entendi, 

qui  va  de  porte  en  porte.  Dusqu'al  braioel  le  porfendî. 

OsTiEX ,  ostieux  ^  osùtte  :  Maison ,  Boman  de  DoltfaêBf. 

a 


%fjS  O  T  A 

OsTEAioE  :  Outrage ,  insulte  ;  en 
bas.  lat.  tdiragium.      ^ 

OsTROX  :  Permission ,  accord ,  con- 
sentement ,  convention. 

OffiUos  et  Trebaces  distrent  que  Ten  doit 
ostroier  à  chescun  que  il  parge  et  reface 
chambre  cote  (garde-robe.  Heu  d^aisance) 
inais  nos  ne  la  face  oove  saut  Vostroî  à  celui 
ipù  a  la  cure  des  comunet  Tuies. 

Mus.  de  la  Blbl  Imp, ,  n^  8407,/)/.  1^48* 

OSTB.OXB&9  ostroxer,  otrier,  otrijier^ 
GtroitT,  otrojer  :  Permettre ,  accor- 
der, convenir. 

lAtMÎre  Gturabu  4  la  fin 
An  &oi  Artu  conglé  a  pria , 
Et  à  la  Eeine  an  cler  ria 
Qui  mont  enTÎt  H  ostroia. 

Roman  de  Fercevai,/oL  «73 ,  r®. 

OsTaucE ,.  ostruche  :  L'autruche , 
le  plus  grand  des  oiseaux. 

Ot,  oie  :  Eut ,  a  voit  ;  écoute ,  en- 
tend 9  entendit;  audit;  fut ,  étoît. 

Un  acteur  qui  ot  non  BCacrobea. 

Boman  de  la  Rote, 

Enti  furent  cet  trois  Ttrtni 
En  Adam ,  et  encore  plus  : 
Car  plua  parfaitement  les  ot. 
Que  nus  d*!cens  trois  la  sole  n*or. 
Le  Philosophe  qui  occist  sa  Mère, 

Si  dit-on  bien  à  nos  escoles 
Maintes  choses  par  paraboles , 
Qui  moult  sont  bêles  à  entendre. 
Si  ne  doilhdn  mie  tout  prendre  , 
A  la  \tc»e  ce  que  Pen  ot. 
En  ma  parole  autre  sens  n'ot. 

Roman  de  la  Rose. 

Saint  Pierres  Vot,  si  en  or  ire , 
Par  mautalent  li  prîst  à  dire , 
Vous  i  mentes  se  Diex  me  saut , 
Mais  c*est  coustnme  de  ribaut. 
Quant  on  ne  fet  sa  volenté 
Si  difit  qu*en  li  change  le  dé. 

Fabliau  de  S.  Pierre  et  du  Jougléor, 

Otà  :  Devant,  au-devant;  ob- 
viam, 

Otâcuste  :"  Délateur  ^  espion  ; 
Qtacustes, 

Otaoé.  Voyez  Ostacb. 


OTR 

OTAiifs  :  Ceps  de  vignes  en  treilles  ; 
en  bas.  lat.  ottina,  ottinus, 

Otârde  :  Outarde,  oiseau;  otis , 
otidis, 

Ote  ,  otke  f  pour  Othon ,  Empe- 
reur de  Rome  ;  Otào, 

Oté  :  Excepté,  hormis. 

Otel  :  Pareillement,  semblable- 
ment ,  autant.  Voyez  Auteii«. 

Otevent  :  Auvent,  planches  pla- 
cées au-dessus  des  boutiques,  pour 
les  garantir  du  vent  et  de  la  pluie. 

Ote  VIENS,  Otoviens,  Oiteviens  : 
Octavien  ,  nom  propre  d*homme  ; 
Octavianus, 

Sire ,  il  ot  un  Empereur  à  Borne  qui  ot  k 
non  Otteviens,  cil  ama  trop  or  et  argent,  si 
fiât  tant  qu*il  empli  un  tour  d*aToir  (de  ridies- 
aes),  que  on  appelloitla  tour  du  Croissant. 

Roman  des  sept  Sages  de  Rome, 

Otevoie  ;  Grand-voyer,  officier- 
préposé  pour  faire  raccommoder  le^ 
routes  et  les  chemins. 

Otex  :  Maison,  logis,  demeure  ^ 
hôte ,  logeur,  aubergiste  ;  d*hospcs. 

Otex  :  Hôtesse. 

Othoin,  Othoine ,  Othon  :  An- 
toine, nom  propre  d*homme;  ^/z- 
tonius. 

Othou  :  Oiseau  de  proie ,  autour. 
Voyez  Ostoir. 

Otieux  :  Oisif,  qui  ne  fait  rien , 
paresseux  ;  otiosus, 

Otraice  ,  outraige  :  Affiront ,  ou- 
trage ,  mauvais  traitement. 

Les  bons  vavasors  Toi'je  morz. 
Les  granz  outraiges  et  les  torz, 
Lor  fet-en  et  les  grans  domages  ; 
I  cVst  uns  trop  crneuz  otraiges , 
Qu'il  estoieut  Lerbcrgëor, 
£t  bon  terrien  donéor. 

Bià/e  Guiot ,  vers  19S. 

Ote^f.r  ,    otrer,   otrier  y  otroier, 
otroyer,  ottroier  :  Accorder,  consen — 
tir,  convenir,  permettre  ;  en  bas.  lat.^- 
otreciare ,  otriare.   Ces  mots  ,  pri^ 
substantivement,  signifioient,  per — 


ou  A 

■ission,  consentement  qne  le  sei- 
inienr  donnoit  à  la  vente  d'un  fonds 
201  releroit  de  Ini. 

n  (U  Royt  d*Eiigteterre  )  envoîa  mèssageE 
»Koj  Loy»  pour  prendre  trlves ,  lesquelet  U 
loji  àt  France  ne  lor  Tout  otroier,  ja  soit  ce 
ae  il  en  féat  priés  de  monlt  de  gens  ;  en  la 
nûa  arint  tontes  roiet  que  H  Roys  Loys 
'xpensn  tu  soi-méisme  que  nns  de  dur  cuer 
'acquit  onques  sains 

Nattgis,  jênnales  du  règne  de  S.  Louis. 

Otboi,  otroy,  ottroi  :  Consente- 
lent,  permission ,  accord ,  congé. 

Kt  U  disolent  que  ele  soafrîst  en  pès  sa 
slmr ,  et  qne  e!e  serolt  délivre  par  Votroi 
t  Hostre- Seigneur  ,  et  ele  sentoit  que  il  li 
ttoif  miez  de  jour  en  jour,  tout  éust  ele 
Je  doolenr  desna  dite. 

Miraeùsde  S.  Louis  y  chap,  35. 

Orau  :  Autrui  ;  d'aùer: 

Ottbume  :  Huitième  ;  octavus. 

Otthouka  :  Lieu  où  Ton  élevoit  et 
à  Ton  nonrrissoit  les  autours  et  les 
litres  oiseaux  de  proie ,  propres  à  la 
laïae  au  toI. 

OrraoH  :  Terme  d*injure. 

OrraucHiER ,  ottrucher  :  Homme 
ai  éleroit  et  dressoit  les  oiseaux  de 
roîe,  en  général. 

Ou  :  Au  9  à  la  ;  ad. 

L*absoIncion  tous  dépars 

Où  nom  d* Amours  le  Dieu  raîUant , 

Kt  par  ainsi  de  toos  me  pars. 

Confession  de  la  Belle^iUe, 

AdTis  m*estoit  à  ceste  fois , 
Bien  y  a  cinq  ans  et  cinq  mois , 
Qn*oàr  joli  mois  de  May  sougéoie 
Ok  temps  amoureux  plein  de  joie 
Qn«  tonte  chose  si  esgaye. 

Roman  de  la  Rose, 

Ou  :  Gluf  ;  ovum.  Voyez  O^s. 

OoÂi  :  Ho  1  quoi  !  comment  !  ohe^ 
1  Langued.  oué. 


1  Langued.  oûé, 

OuAiL  :  Oui  9  particule  affirmative. 

OuAiLLR  9  ovaille  :  Brebis ,  trou- 
eau  ;  ôi'ovis ,  ovicula  ;  en  anc.  Pror. 
uèliùs,  ovëUos. 


O  U  B  377 

OuiiTBE  9  ouaitir  :  Considérer  , 
regarder. 

OuÂN,  oiian  :  Alors,  dans  ce  temps- 
là  ,  à  présent  ;  meshouan  y  mesouan  , 
dorénavant ,  par  la  suite ,  à  l'aTcnir. 

Pour  s*ame  rendr^  à  Dieu  plus  clere , 
h  son  gré  comraekça  sa  mère, 
La  débonnaire ,  la  courtoise , 
Blaubuisson  qui  siet  les  Pontoise» 
Cis  Rois  ce  sage  des  oiian 
Fond^  Sains  Mahîen  de  Rouan  ; 
Aussi  establi-il  au  mont 
Porte  lareure ,  et  Réaumont. 

Gai/laume  Guiart,  parlant  de  la  Reine 
Blanche  ,  mère  de  S.  Louis, 

Ovkv  :  Il  y  a  un  an  9  dans  on  an  » 
cet  an ,  cette  année. 

Chariot ,  foi  que  doi  Sainte  Jame , 
Tons  avez  ouan  famé  prise  : 
Kst-ce  selon  la  loi  esclame 
Que  Kaxfas  vous  a  aprise  ? 

La  Despu toison  de  Chariot  et  du  Barbier, 
3fss.,  n""  7a 1 8. 

Ou  A  If  ex  :  Redevance  qui  se  payoit 
tous  les  ans  au  jour  indiqué ,  à  cri 
puUic. 

OuAHDE  :  Femme  paresseuse  9  qui 
n*aime  qu'à  dormir. 

OuÂiiT  ,  oyant  :  Auditeur  9  qui 
écoute  ;  entendant ,  écoutant. 

OnïiN  :  Étranger  au  pays  qu'il  ha- 
bite. Voyez  AuBÂiir. 

OvBLAiE,  ouhlaycy  oubléCy  oubléiCf^ 
ouhléye  :  Hostie  consacrée ,  l'eucha-» 
ristie  ;  sorte  de  pâtisserie  très-légère 
que  nous  appelons  plaisir  y  espèce  de 
gaufFre  ;  à^oblata  ;  en  bas.  lat.  oblia  , 
oubleia;  en  bas  Bret.  oublien.  Droit 
éPoublée  ou  ^oubliage  :  Redevance 
que  certains  sujets  étoient  tenus  de 
payer  à  leurs  seigneurs  en  oublées  ou 
en  autre  chose.  Voyez  Obliaoe  et 
Oblie. 

A  grant  plenté  i  ont  trovëes 
Oublies  bien  euTeloppées 
Dedans  une  blanche  touaillc. 

Roman  du  Renard  ,  foL  17,  V, 

3 


a9or:  O.UiN 

ce  :  Témérité^'  ptésqmpliosuy.  arror 

Oui.mKr.uiriK>i  oulireàuidez  ^  ami- 
irecuydé',  outrtcuidez  .*  Insolent,  pré- 
somptueux ,  léfndTaîre  ,  arrogaut , 
hardi,  entreprenant,  qui  ne  se  tient 
jamais  4kms  lef^  bornes  de  iamedéra- 


f  > 


JÎe  meâmès  i  kU]e  hiin  nnié,  '  ' 

Tatot  qiie  mon  •«ot  î  ai  us», 

'  j  Cçnyi  (ol  et  otfinÊbuides  ^  ^ 

Cent  foi»  plu*  que  tos  ne  cutdez. 

Roman  de  la  Rose. 

Trop  T/Mu  TOf  putfreçvgrdée  ,  quant  devant 
iBO|k' vttMUes  «UaiV'  ^ 

•     Roman  d$  Gérard  de  Neven, 

■ 

Avoir  de  la  présomption  ,  de  liarro<i 
gance,  ne  douter  diB. rien  %  faire  Taryan- 
tageux  ;  ultra  cogitmre,  Barbasan  dé- 
rive ces  mots  d'ultra  credcrù, 

0\ji.TKijiiiipiT ,  oultrement  (juge- 
xnen  t  diet)  :  Celui  qui .  est  '  .prononcé 
en  dernier  ressort  ,'senteivoe  finale. 

Ouf  Tfi^kk'  \  ôuW^r  yj^asser  lé  hut, 
les  limites, aller  au-delà  ;  ultra  agcre. 
Otiltrer  jo^ig^s  y 'EiXé'cnler  uxi  duel 
pour  lequel  les  gageront  été  déposés. 

OuLz  :  Eux.  Por  onîz ,  pour  eux  \ 
à  oulz,  à  eux. 

OuMiinKN  :  Ombragé,  qui  est  à 
Tombre;  umbr^sus. 

OuHE  ,  oulmç  :  Orme  ,  arbre  ; 
ulrnus,  ^^  '       I 

OuvK  :  Homme;  homo, 

St  doit  cliascuu  savoir  qpe  n«s  ne  doâ^ 
esponser  cliçUe  qnl  W  apar^rpt  <^  f^gnfg* 
devant  qu\lê  a  fiasse  tr  quart  degré,  ne  sa 
commère  de  qut-l  enfant  que  cbe  toif^  Oû  de 
VtMiWîé  au  do  U  famé»»  n«  celé  a¥eG  qui  il  a 
levié  Tenfant. 

.  Coutume  de,  Benuvoisis ,  chap.  1 8.  , . 

OuMKE  :  Certaine  mesure  de  terre 
plantée  en  vigne,,  qui  ]iouvoit  être 
labourée  en  un  jout  par  un  ouvrier. 

OuNERÀNCE ,  onurance i  onuran^ 


a  u  a. 

chef  ouneranche  .:  CoartoUie,  hon-*- 
néteté ,  égard ,  politesse;  d'Aonor. 

Flenn  4*onnesté.  où  tous  biena  se  conchoît, 
(y«ns  cors  parfais  à  boitte  tnAre  natqn! , 
Ri  vos  soofçis  tout  son  ▼iraat  seroit,* 
Car  en  vëoir  to  çors.ke  j'ai  coisl 
aont  maint  fol  cuer  dr  grastse  raempll , 

Si  ke  je  doi  lièmeut 
Servir  Amours  par  tous  ,  car  poorréanche 
T  prent  mes  cuers  de  sens  et  à^ouneroHcke 

Pour  courtoisement. 

Çlumton  Amowreuse  •  couronnée  à  Fafen- 
chiennes ,  Mss.  de  Notre-D<»me,  9f^, 

*  OuifoiTR  ,  ounor  :  Gonsidération , 
Lonneur  ;  hànor, 

m 

Pftpie  êCounour  \nin  kc  premiers  tous  tî 
^  pîerchueli  bien  k'a  moi  n*aferoit  mie 
D*amer  si  haut  k*a  rOus ,  mais  contre  ml 
Fn  li  mtena  cneri  et  l»st  pour  loi  partie. 
Chanson  couronnée  à  f^aleneàiennes ,  même 
•  ^«. ,  Jbl.  3o4. 

Ou  PILLE  :  llambeau  de  paillç. 

OupvmEB.  :  Travailler,  agir»  opé- 
rer; operari, 

,pfiQDE^  -lisez  où  ÇUfi  :  En  quelque 
Ëeù  que. 
. .  pUQUEL  :  A  qui  ,^uqnel. 

OuRAiGNE,  ouraingne,  ourange^ 
ouvrciiitgne : (BL\x\TCy  ouvrage;  opéra» 
Ouraigrie  Deu;  opéra  Dei, 

Assez  tost  après  cc*t  ouvraingne  , 
Fu  Tybaiit  U  Qnens  de  Cliampaingne , 
Sans  ce-  qu^aucnn  i  mlst  barre 
Courronnez  à  Roi  de  Navarre. 

Guillaume  Gttiart ,  année  xa34« 

-  OuEAiLLB  î  .Bord ,  lisière,  fron- 
tière ;  ora. 
'"'OuRCEL  :  Petit  vase. 

OuRDÉis ,  ourdéys  :  Pieu ,  poteau, 
palissade. 

OuRDiER  :  Observer,  épier;  ordiri. 

OuRoiERE  :  Voie,  chemin;  et  or- 
nière ,  suivant  D.  Carpentier. 

Pour  cliou  mist  en  f*ucl  I)Iex  lumière 
■  Qu'il  locnast  Tourne  droite  ourdiere , 
•  Kt  en  bon  lieu  le  conduisist. 

Mliserere  du  Reclus  de  MoUetis,  strophe  i34* 


O  U  s  O  U  T                 s8r 

OuaDON  :  Troupe  de  moisson-  Ouschb  :  Terre  laboiiPabie,jatdin 

neurs ,  de  Tendangeurs.  ou  Terger  entourés  dé  baies  ou  de 

OnaK  :  Heure ,  espace  de  soixante  fossés, 

minutes  ;  hora*  Ousclaob  ,  oscleage  :  Frésent  d» 

Sîre,  me  coomandatte.  que  je  gardiuse  i^^ce  que  le  mari  faisoit  à  sa  femme, 

mon  jour,  et  je  suit  Tena  à  oure  et  à  tens  CD  *ni  donnant  uu  baiser;  osculum^ 

garder  mon  jour.  OusBK  :  Oser,  tenter  de  faire  une 

jéssùes  de  Jérusalem,,  ekéip.  59*  cliose  ;  audêre, 

Oure  V  :  OuTrier,  homme  de  peine,'  Ocsier  :  Osier  ;  d'où  ouserie,  lien 

de  trarail ,  manœuTre  ;  operarius.  ^^  croît  Tosier. 

AfUe  1.  felene-e  Reine  i  li  «.en  ou^n  ^,  OusT.a:  Faire  l'août,  moissonner; 

■oit  d«étniit  le  Temple  Noitre-Seignur.è  de  ^^UgUStUS, 

ricbee anmemensdel Temple  avéienthoaiirtd  OuSTEE  :  Outre,  au-delà;  uitro^ 

1^  Xahumerie  Baalim.  OusTiLi^EM BNT  :  Meuble^  ustensile. 

Le  IF*  lÂvre  des  Ro'u,  foL  i38,  r*.  QuT  :  Le  mois  d'août  ;  d'oagusius, 

OuaBE  ,  lisez  ower  :  Trayailler  ;  temps  de  la  moisson ,  parce  .qu'elle 

operari;  ouvrir  ;  aperire*  se  fait  toujours  dans  ce  .moUr<  iA 

OoEca  :  Prier,  adorer;  orare.  Fontaine  s'est  servi  de  ce  mot  dans 

OuEÎÉzi    :    Ordure  ,    impureté,  sa  fable  de  la  Cigale. 

Voyez  Oed.  Outees  :  Autre ,  l'autre  ;  àUer.  \ 

OvaiBL  :  Osier.  /   Outeâ-flum  :  Au-delà  de  la  rî*^ 

OuRiNK  :  Source ,  naissance ,  oô-  viere  ;  ^ ultra  et  àtJ7um€i%, 

gine;  àrigo.  Voyez  Oeigke.  Outeâgb  :  Excédent,  surplus,  ex« 

. .  OtTEHE  :  Orme ,  sorte  d'arbre  ;  ces ,  superfluité ,  outrance ,  passage 

ulmus ;  d'où  our/nctel,  ormeau.  des  bornes  de  la  modération;  d^ul^à 

OvESE  :  Femelle  d'un  ours  ;  ursa;  et  d*agere, 

d'où  OMrsias,  oursiaus,  petit  ours.  De  tout  les  gens  qu^hoaioe  set  faire 

jeune  our^.  C®  pnet-<l  nains  de  porfit  trere 

Que  de  vii»  boivre  par  osstrmge. 

Tant  fist  que  Tours  tua,  tnaiti  quant  il  dut  morir  ix  Dit  de  Guenqr. 

11  cria  »i  forment  qu'entour  li  fist  venir  \                                     '        , 

l  ne  ourse  et  deux  oursiaus  ,  que  sans  point  OutEAOiLeuz,  OUtrogettx  :  Qui  OU* 

d'alentir  trage  ;  excessif ,  superflu.  Foy.  Oui«- 

AisaJUirent  le  traître,  mais  tant  fiiplaln  d*air*  te  ACE 

r/oaquwnYwcula;  les  ottriiaitf  le  narrèrent,  OuTEAHCE    :     Excès;     d'tt/W    et 

Dn  sane  et  de  la  char  des  costez  li  osterent.  dagere.  Se  battre  à  outrance  S  Com- 

Dit  de  Flourence  de  Rome ,  Mss.  de  N,  D,  battre  jusqu'à  la  mort. 

/i"  M^.fol.  no.  OuTEE,  oultre,  oultréement  :  De 

.   OuEsiERE  :  Retrait^  d'un  ours  ,  plus,  davantage,  dans  la  suite,  au- 

Tendroit  où  il  se  retire;  d'if r^nj.  ddà^pa^-dclà;  uUrà, 

OuRTicuE ,  ortigtte  :  Ortie ,  herb<J  p„„,  ^-^en  le  fer  tremet . 

extrêmement  piquante  ;  a/iica.  Ffm^  Taiibcrt ,  outn  lemet 

OuRTOULAïf  :  Jardinier;  hortula^  Parmi  le  cors  plus  d'une  Uise. 

w^;enLangued.  p£/rtoi//€i.               .  B^men  d^Atjrs  et  de  Profilât. 

Ous  :  Eux;  os,  ossemens;  ossumm  0%}T9kM.cvtDÂVcZy  outrecuidUer,  om* 

Ol'sche:  Ob, interjection;  oh  que  trequidier  :   Arrogance,    témérité, 

j'ai  froid  I  Fp/ez  Oultebguidavcë. 


/ 


a$ii  F  A  A 

Le  Roy  o;^  parler  d*aa  cordelier  qui  aroit 
non  frère  Hngue  ;  et  pour  U  grant  renommée 
dont  il  eitait ,  le  Roy  enToIa  querre  celi  cor- 
délier  pour  U  op"  parler. 

JoinvUle ,  ffisi.  éè  Si  Louis, 

Oye  :  Héritier  ;  hcçres, 
-  Otseler  :  Chasser  aux  oiseaux. 

Oyseletz  :  Les  oiseaux  en  géné- 
ral ;  aviculi, 

Qaant  Tanelet  que  mon  amy  m*aToît  donné 
•y  ainsi  perdu  en  granf  douleur,  à  mon  cueur 
nj»  Vqjrselet,  que  mal  feu  le  puist  ardoir. 
Roman  de  Gérard  de  Nevcn, 

Ot'Senge.  ybjrez  Ouatcce.    * 
Oyseuse  :  Paresse,  oisiveté;  lâ- 
che ,  oisire. 

Et  par  ung  naturel  desîr  • 
Vouldront  les  cueurt  des  migs  gesir 
F.n  oyseùses  et  «n  délice^  , 
Soit  en  vertns ,  on  soit  en  vices. 

,-  Maman  de, la  Bote, 

Otseyie  :  Paresse,  lâcheté,  oisi^ 
veté:  otiositas. 

Nos  dewerpons  la  crimor  Ifostre-Signor , 
«t  si  entrelaions  la  religîouse  cnseocëon  plain 
de  janglerîes  et  de  cnrioalteît ,  plain  de  de- 
traction  et  de-  murmure ,  et  A*f^r$ene  ;  fuiant 


1?  AC 

le  faix  de  la  labour  de  disctpUoe  totet  eekè 
fieies  que  nos  le  pouns  faire  sens  note* 

Sermons  de  S.  Bernard ,  foL  i4^ 

Timorem  Domini  relmquimus ,  reiigiosam 
omietimus  solUudinem,  'uerbosi,  curiosi  ,/a- 
ceti,  etiam  detractores  et  murmuraiores , 
vacantes  nugis ,  fugitantes  laboris  çt  diseipU- 
nœ,  quodes  sine  nota  id  licet. 

O YSETiEE  :  Vaquer,  cesser,  quitter 
l'ouvrage,  se  livrer  à  la  paresse, â 
Toisiveté. 

Oyt  :  Huit  ;  octo. 

Oytisme  ,  ojrtissime ,  oytysme  : 
Huitième;  octavus, 

Oyvrs  :.(Buvre,  ouvrage,  tra- 
vail; opéra. 

C*est  très-boen  ajuor  (aide)  apelont  ea  totes 
nos  oyvres. 

Serinons  de  S.  Bernard,  foL  49. 

Oz  :  J'eus. 

L*abbé  Gcffroy  de  Saint  Urbain,  après  ce 
que  li  ot  faite  sa  besoingne ,  si  me  rendi  mal 
pour  bien,  et  appela  contre  knoy. 

Joiiunile,  Histoire  de  S.  Louis. 

OzÀHHE  (la  feste  de  1')  :  Le  diman- 
che des  Rameaux  ;  dominica  Otanna. 

Ozti.iiOJX  ^'àzeraye  :  Lieu  ou  croit 
Tosier,  oseraie« 


1  1 ,'  pan\  pas  :  Pain ,  nourriture  ; 
ponts, 

Paage  ,  pqiage  :  Péage ,  droit  de 
passage,  tribut. 

Et  téi)S  i  pt  assés  qiii  disoient  qu^il  ne  pooient 
lor  passage  pâïer^  et  li  Baron  en  prendroîént 
clioii  c^aroir  en  pooient ,  quant  il  orent  1è 
psùage  qctf  paljet  et  afiné ,  si  ne  furent  ner  en- 
mi  ,  ne  assum.      yHle-Hardouin  ,/oJ,  5«  B\^ 

PiACEua  :  Qui  reçoit  et  qui  a  droit 
de  recevoir  ou  d'exiger  les  droits  de 
péage  de  ceux  qui  passent  les  ponts 
ou  les  bacs. 

Paâlon  :  Casserole ,  poêlon  ;'  de 
paeila. 

Pâânee  :  Paître,  brouter,  manger-; 
Ae  panîy,  pour  pascere.  .    ^' 


Vkk%T^past  :  Repas,  action  de  man- 
ger ;  pantus. 

PAâALHO  :  Drapeau ,  pavillon ,  en- 
seigne ;  papilio, 

VAfiw.^ pable^ pabulos  :  Qui  abonde 
en  fourrage  ;  pabulosus, 

Pac  ,  pache y  pact  :  Traité,  accord, 
convention  ;  pactum. 

Sire  ,  assex  tiens  en  vostre  noble  mémoire , 
que  estes  bien  recors  ,  et  aussi  les  Barons  qui 
icy  sont  presens ,  que  Liziart  ung  temps  qui 
passa  fist  un  poche ,  que  où  cas  que  de  mamye 
Enriant  ne  fiist  son  plaisir  et  roulenté  ,  tonte 
sa  terre  de  Forest  et  Beaujoiots  seroit  à  moy. 
Roman  de  Gérard  de  Neyers. 

Pacage  :  Grand  pâturage ,  lieu 
abondaat  en  herb$  où  l'on  m^e  les 


P  A  D  PAG  ,«5 

heilïtinx  ;  pascttum  ;  en  bas.  htt.pat'  Mettre  son  bétail  à  la  pâtafe  corn-' 

casium ,  pascuarium.  Droit  de  pa^  mnnale  ^  le  faire  paître  ;  pagere, 
cage  :  Droit  d'envoyer  paitre  son        '^ kiLi.^  ^  paelle  y  patUm  y  patelle  ^ 

bétail  en  cen^ins  lieux.  poyele  :  Pelle,  bassin  ,  poêle  à  frire, 

Packlis  :  6a1et,  gâteau.  à  fricasser,  poêlon;  pala,  patelta; 

Pache.  Fojrez  Pac.  en  bas.  Ittl, paeiia;  en  bas  Bret.  gaii^ 

Paghoit  :  Glandëe,  lien  où  l'on  con-  et  en  Prov.  p€ideU. 
dait  les  porcs  pour  les  engraisser;  Lon ab/Mie/eUvée  * 

de  pascuum.  ^  ••«'•  ~,fi*  "»»«  *>«■*•<'• 

P.c..,.K.:Espôcedejogedepaix.  £rlf./;.rï!ïc^,., 

personne  préposée  dans  une  Tille  ou  Tait  meogiercnt  en  b  pœ/e.* 

dans  une  province ,  pour  y  mainte-  Quant  ooi  mengié  •!  Toot  gettr. 

nir  la  paix  et  le  bon  ordre  ;  pactfer,  *Fahimud:E»trubert,  n?';^, 

pac^icator.  Paelbr  :  Tapi&ser,couvrfr  d'étoffe^ 

PACiEifT  :  Mari  qui  souffre  pa-  àt  palUurn, 
tiemment  les  infidélités  de  sa  femme  ;        Paelete  ,  paeleUe  :  Petite  poêle  , 

malade ,  mal  portant.  poêlon  ;  patelia  :  palette  à  jouer. 

PACoir!fiEE,pour/>arço/îm>r:Fer-        Paewisme  :  Pays  babité  par  des 

mier ,    laboureur ,    censier.    Voyez  Païens  ;  de  paganûmus. 
Pabcbher.  PAER,Pa/r (saint)  :  Saint  Paterne; 

Pactac  ,  pactact  :  Petite  monnoie  Patemus. 
qui  valoit  deux  deniers.  Paer,  paeré:  Egal,  par^l \parUis. 

Pacte  ,  pacdon ,  pactis  :  Conyen-         P^^b  :  Satisfaire,  payer,  contenter» 
tion,  accord ,  traité  ;  pactio,  pactum  ;  Dont  «'a  j  a  aucun  narrîsscment 

^>..^a^:k..»:^»  j^»»  ^..  «-rv««  l^n»  a«>.o^  ^^  !*•«»  f«»*  •  aucun  duut  a  taienit. 

contnliution  dont  on  con\ientaTec  n* x.  ^      .   u        u  .     * 

Mes  que  pas  boue  chose  ne  aeit , 

1  ennemi.  Sun  apetit/Mierendeit. 

Pactbub  :  Celui  qui  fait  un  pact^.  Les  Enseignement  (Tjénstotê. 

un  traité,  une  conrention,  média*        Paesleeie  :  Méfier  de  chaudron* 

teur  ;  p€ictor.  nier,  fabrication  de  poêles  à  frire  : 

Pactiow^r  ^  pactiser  :  Convenir,  cette  dénomination  a  aussi  été  don- 
foire  un  accord,  faire  des  conven-  née  à  Tétat  de  potier  de  terre.  ' 
tions,  des  traités,  des  transactions;        Pafanche  :  Espèce  de  gros  pieu. 
depactas,  participe  de  pacisci.  Voyez  Pâli  noue. 

Pade  :  La  pesse ,   sorte  d'arbre        Paffus  :  Sorte  d'arme,  et  peut- 

lion  ton  tire  de  la  résine  \padus,piceam  être  hache ,  selon  D.  Carpentier. 

Paoe  :  Pied  d'une  coupe;  en  bas.        Pagadoire  :  Payable,  solvable. 
lat.  pata,  Pagae  :  Paiement,  action  de  payer: 

Padoen CE  ,  padouan ,  padouen  :  en  bas.  lat.  paga  y  pagamcntum. 
Pâturai,  pâturage  commun  à  plu-        Paganbisme  :  Paganisme,  adora- 
sieurs   paroisses  ;  pascuum  y    com^  tion  des  faux  dieux. 
pascuum,  Pagar  :  Payer,  solder  ;  en  bas.  lar. 

Padouantace  ,   padouens ,   pa-  pagare. 
douentage  :  Droit  d'envoyer  ses  trour        Page  ,  paige  :  Valet ,  domestique , 

peaux  dans  un /7/ï€/oi/a/{,  ou  pâtu-  serviteur  d'un  grand,  nom  d* un  jeuAe 

rage  commun.  homme  qui  servoit  le  Roi  ou  un  grand 

¥kfiOJiit.,padoir,padoyr,paeimri  aetgaenr,  et  qu'on  donna  par  exten* 


/i 


Ains  to  patM  de  salut  rendre  Monlt  ot  U  Roii  sans  et  ««Toir^ 

Sam  deiuonrer  et  md»  attendre.  Honor  et  prÀesce  et  avoir, 

Même  Roman.  Et  dist  qu'il  velt  tel  cose  faîri» 

PiiNÉs  :  Les  bouts  de  laine  ou  de  ^'''  *"*'  '"  j**"  ^•^  "^*'«  Z**^' 

fil  atuchés  aux  ensubles  ;  de  panmis.  ^*"~^  ^  Dohpatot, 

^Àjjxvzj  panne  :  Certaine  pièce        P^ii^  ktat  :  Parenté,  famîUc,  cf a t 

de  bois.  semblable.  Foyez  Paraoc. 

pAiifHix  :  Impôt,  charge ,  tribut;        Paikets  :  Mur,  muraille  ,  fortifi- 

pœna,  cation  ;  paries, 

Paintbe  :  Piqueur,  pointeur,  ce-        Paieik  :  Place  de  juge,  qui  oblî- 

'  lui  qui  marque  les  absens;  pictor,  g«oit  celui  qui  la  remplissoità  sîc'ger 

pungens.  *vec  le  bailli  d*u  n  seigneur  pour  l'ai- 

Painteerie  ;  Peinture ,  art  de  des-  ^^^  *  rendre  la  justice, 
sinef,  de  peindre ,  de  colorier  les  mir-        Poirier  :  Coseigneur. 
niatures  des  manuscrits  ;  pictura.  ^  ^ ^i^i^^iL^pairliere, pairiire  :  Car- 

Painturier  ,  paintureur  :  Dessi-  ^^^^  ^  pierre, 
nateur,  peintre  ;  pictor.  Pairieulx  :  Carrier,  celui  qui  tire 

Pair  :  Par,  du  côté  ;  égal ,  pareil  ;  ^*  pierre  de  la  carrière. 
parilis;  ti  selon  quelques  auteurs,        Pairo  :  Chef  de  famille,  père,  an- 

patriùL  On  appeloit/^o/'r^-  les  vassaux  cétre  ;  pater;  au  pluriel  patron ,  pa- 

du  Roi,  qui  avoient  également  le  rens ,  ancêtres  ; /?rt/7yj. 
droit  de  juger  avec  lui  :  leur  nombre      ..  Pairol,  pairole  :  Chaudron,  chau- 

étoit  de  douane,  l^es frères  pairs  étoien  t  ^^^^^» 

des  frères  qui  partageoient  également        Pairozc aïs  :  Paternité  ,  droit  e% 

un  fief  paternel  \fratresparHes.  autorité  d'un  pcfe  ;  patemitas, 
E.lise* douze /,«/>.  qui  «oient  compagnon,         .  ^^^^^WAL  :  Paternel ,  qui  appar- 

Qui  mènent  vo»  batailles  par  grant  devoiîou.  *'^"^  ^^  P^'**^  >  paternus. 

Roman  d'Alexandre,  Pais  :  Licence,  permission  ;  depax, 

Pairace.  rojr^z  Parace.  i^û/>^/?««,  faire  silence. 

Pairastre  ;  Beau-père  ,  homme  ^^'*  ^^  caigïtaoe  :  Pays  ennemi , 

qui  a  épousé  une  femme  ayant  des  ^]\^  '^  ^^^'^  ^^  ^^  guerre  autorise  à 

enfans  d'un  autre  lit  ;  de  pater.  piller, 

Paircer  :  Partager,  faire  des  lots  ;         ^^"^  *  ^^'^  »  P^*^*  g<^'^«- 
parûri.  PaiseuK  :  Conseiller  de  ville,  éche- 

Pairci AULX,  parciaulT,  pesseauœ :  ^^^  ^  pagarchus. 

Échalas  pour  soutenir  la  vigne  ;  pa-  Paisibleté  :  Paix ,  tranquillité  ;  de 

ius,paliceiittm;euhaLS.lsLt.pa:riiliis.  P^^lf^^^^^o. 

Pairçonikr  :  Cohéritier,  coparta-  ^®  ^*  '**'"^  ^*>"*  voUliit  destraînz  longemcot 

géant ,  complice  ;  partitor;  d*où  paii-  ***")"'''  "^'f  '  ^^  «^«"^P^'-^^cnt  d'un  corage  en- 

.  i.  '^  .  '  ^       ^      cimtre  «ci  e  loinz  di8S(>Tnblanz  a  sa  conversa- 

çomere,  femme  qui  est  commune  a    tion,  e.tre  se  pnet  il  tresp.ssoist  Tu.  dlsa 

plusieurs.  vigor  et  la  mesure  de  sa  paisibieté,  et  il  des- 

Pairb:  Qu'il  paroisse  ,  qu*il  appa-     «l«na*«  V^JiAh  de  sa  peusie  de  la  lumière  de 

rût;duverbe/7û,t>/r;enLatin;>«-    ^"""'"iffT.nr^^-.    r  .       , 

rere.y'û/re,  chez  nos  aïeux, se disoit  ^ 

pour  une  seule  chose ,  une  paire  de    ^'^'  T'^"  "'''  ''''"'''^  '"^  "/^^^^"nùer  cons- 
*    ,  K.  M'«». //cfc/cr  uc    p,rtmets,  stmirue  uwt^rsattom  longé  tUssl* 

roùe,  une  rooe,  miles,  coactoê  diu  tub  se  unere  voiuisut. 


P  A  1  PAL                  aSg 

Jwtnsà  sui  wons  usum  etmodum  traAqnil-  PàIT  :  Solde  «  ptye. 

hUtU  iihscùubrei  (exceéUret)  atçue  à  coti'  •  «.     . 

ifmpiatioms  Immùi  ,  suœ  mentù  oculum  de-  Çomiii«itlen  MpMtdefftiiartqwlen  ne 

c&uuset,  /«rpMle«it«irei. 

Cùmtume  ék  B^mmpoùis,  ekap,  68.' 

Paisiulement  :  Tranquillement ,  •«             .       .   . 

en  paix ,  modérément  ;  pacîTicè.  .  P^it^tEm  :  Remuer  les  pieds ,  tré- 

PAiSNi ,  pour  puUné  :  Le  second  P«çer,  frapper  de.  pieds;/^./^^^ 

frère,  cel Ji ^ui  est  né  après  1  aine.  ^^*^'  ''  ^^~^  •  pâturage ;/,«/- 

Paisse  .paisseoua:,  pasie.posse^  ^Xx,/H,£r  Jlto  viUe  :  Banlieue, 

reau^  passeroniiJt  moineau,  sorte  .,,        ^'^  ,             ..i      «n         •       : 

^  '         .  Tillages  envuronnant  la  irille  ^  sniTant 

ti ,  p€u     •  In  Coutume  de  Cerni ,  et  autres  Cou- 

Paisseau  ,  paisseL  Voyea  Paie-  ^^^  i^,„  ^^  y^  Tbaumassière. 

^'^''^*                       .     ..              *  AfaÛTon  «fciwiMr,  lieu  où  rôn  rendoit 

PAissELEiiEHT,/iai^^e^»ieit^  :  Ao-  j^  j^^^j^   ^^^  ^^    ^  ^  ^,j^,  ^^^^ 

tion  de  garnir  la  vigne  d  échalas.  j^  j^j,itans  ne  pouYoient  se  venger 

Paisskuie  .paùseller  :  Mettre  des  q^'^^  se  pourvoyant  en  justice,  ainsi 

échalas  à  la  vigne  ,  échalasser  ;  de  nommées  par  opposiHon  de  celles  où 

po^^u*  il  étoit  permis  de  vider  ses  difTcreods 

Paissieee  ,  paisscUere,  pesteiiere:  par  la  force  des  armes.  Foj:  Paxssov. 

Édnse,  lieu  fermé  de  pieux;  endroit  Piixel.  Voyez  Paieciavlx. 

où  l'on  prépare  dei  paisseatuc  f  eu  Paixennaoe  :  Droit  de  couper  des 

bas.  lac.  piuseria.  pwseaux  ou  échalas. 

Paissoh  ,  paxon  :  Pâture  des  ani-  Pais  :  Paix ,  union ,  tranquillité  \ 

maux,  et  particulièrement  celle  des  pnx,  pacà.   ' 

porcs  ;  droit  d'exiger  cette  pâture  y^^.,  ^,  .^^,^  ,„,^^^  Talr«ii«it  le 

dans  les  bois  du  seigneur;  permission  chaitif;  ntit  paU  et  aîMrîeordf  jogieTtac 

de  ramasser  le  gland  et  la  fatne  ;  paS'-  sncéot  c'en  retpamatt. 

euum  ,  pasdo ;  en  bas.  lat.  paisso.  Sermons  de  S.  Bernard ,  fol.  ZjS. 

F£i%T,paisUs,pasi  :  Repas ,  nour-  p^,.  ^  ^^^ ;  Tronc  placé  à  la  porte 

rilUTt  ;paseus.  Droit  de paist:  Droit  d'une  église,  pour  recevoir  les  au- 

d'être  hébergé  ,  nourri.  mônes  des  fidèles. 

P AiSTis ,  pcUwe,  pastis  :  Pâturage ,  P al  ,  paladel ,  pau  :  Pieu ,  piquet , 

^landée.  gros  bAton  ;  palicellum ,  de  palus  ; 

Paistee  ,  paitre  ,  pastre  :  Pâtre  ,  en  bas  Bret.  pal. 

l>erger,  conducteur  de  troupeaux  ;  "PALkcujt  ^  pansétéréche  :  Sorte  de 

juutor.  longue  épée  ;  de  palus^ 

Va  poutre  ot  on  jour  perdu  une  soie  oreîUe  Pal  ADl  W  :  Héros  aventurier,  che- 

qiil>^ferieiiUforesc,UallaenUforestftoos  valier  quj  cherchoit  à,e%  aventures; 

vn  allier  où  Tint  un  «auglers  ;  U  paistres  fa  palatinus  ;  en  bas.  lat.  paladinus. 

esniaîe.  dnremeul  et  rit  que  U  .engler.  n-ot  p^^^^E  ,  palaige  :  Droit  seigneu- 

que  inengier,aUntla»qua»on  geron,nlai»»a  ^'          «»                         t> 

les  aUe»  cliéoir  à  rai ,  quant  li  .englert  tU  ce ,  Fiai  qui  se  payoït  pour  1  atUche  des 

ai  a'accoiaa  et  ala  celle  part ,  si  manga  tant  bateaux    qui    abordoient   «iaus   CCr- 

qu'il  fa  saous  et  plains  et  s'endormi ,  et  s'en-  tainès  Seigneuries  ;  de  polus  ;  en  bas. 

hardi  Unt  li  paistre  qui  li  mist  la  main  soos  le  ,         naloeium 

ventre  et  le  tua.  •  Z'       o* 

Roman  des  sept  Sages  de  Rome.  PaLAHC  :  Chamin  ,  chausséc. 


igo  PAL 

Paland&xb  f  pmlanàrin  :  Vaisseau 
ou  barque  plate. 

Pâlàngue  :  Levîer ,  gros  bâton  ; 
bois  dont  ou  se  «ert  pour  lancer 
les  bâtiroens  à  la  mer  ;  en  bas.  lat. 
paliingus, 

Palânqub  :  Fort,  redoute ,  Forte- 
resse entourée  de  pieux  ;  de  palus. 

VkisàAiv^palatù^alazin:  Officier 
du  palais  d'un  prince,  homme  au  ser- 
vice d'un  grand  \palatinus;  au  fém. 
ptUatine  ,  palazine ^  Dame  d'atours. 

Ces  £iiip4rerif ,  cet  Dig^hesiei , 
Cet  Roynet  et  cet  Contèiset, 
Cet  haotet  Damet  Palazines. 

*  Roman  de  ht  Base,  vet$  i«oi7. 

pALÂSiNE  y  maux  palasins  :  Relâ- 
cbement  de  nerfs ,  baralysie  ;  para- 
fysis;  du  Grec  irttfêtXunç. 

Ferir  let  pnitt  mous  pakuins. 
Car  n*ett  Guis ,  ne  Sarraunt 
Qui  tort  rert  droit  ne  toottenltielit , 
Blait  que  leart  bonrtet  leur  eonAittent. 
Gautier  de  Coùui,  Iw.  i ,  ckap,  x«. 

Palasiheus  ,  palasinèux,  palaû- 
neus  :  Paralytique,  attaqué  de  paraly- 
%\t\paralxticus;  du  Grec  îr«pitA»rijj»f . 

Com  grant  joie  créez  que  la  mere  t)iu  ént 
quant  ele  véoit  par  la  Tertn  ton  fil  les  palasi- 
neus  garir ,  let  méslaut  saner ,  let  avulet  raln- 
mer,  let  tourt  fere  oïr,  let  etmuiz' parler, 
les  contrett  r'aler  et  redrecîer ,  les  mort  ret- 
tutdter.    La  manière  d'ourer,  ou  iesXF  Joies 

de  Nostre  Dame, 

Qtt*il  let  orroit  qant  il  orinent , 
Com  il  mentent,  com  il  derinent, 
Com  il  jugent  lo  patceret 
Par  moB  qui  ne  tout  mie  net , 
En  chascun  homme  trorent  tèche  ; 
S*il  a  fierre ,  ou  la  touz  teche , 
Lort ,  dient-il,  qu'il  ett  titlqnet 
Ou  enfonduz ,  ou  ydropiquet , 
Melencolteut ,  ou  fieus , 
Ou  corpent»  oufoiazineus. 

Bible  Guiot ,  n>ers  9564. 

Palatin  ,  pour  paialin  :  Sorte 
d'hérétique. 

Pale  :  Drap ,  tenture ,  tapisserie  ; 
pallium  }  pelle  à  mesurer  le  sel  jpala. 


PAL 

Paie  ^ptMe  :  Barrière,  lieu  fermé 
de  pietii ,  chatrssée  soutenue  dé  |>i- 
quets ,  de  pieux  ;  de  paius. 

Palefrenier  du  Rot  :  Le  Grand- 
é<ïuyér. 

pALcraot ,  palefray,  palrfroy  : 
Chet^al  de  parade»  de  cérémonie,  che- 
val à  l'usage  des  dames;  et  non  pas, 
cheval  de  service ,  comme  le  dit 
D.  Carpetitier;  àt putaperedus ;  on, 
selon  Barbazan,  àe  pateMtrœ  ftaeitis; 
en  bas.  lat.  palaf tenus,  paiafredus  ; 
en  bas  BreUpaiqfred,palqfrtt;  d'uù 
Ton  a  fait  palefrenier,  paiesttafrena- 
tor;  en  bas.  lat.  pakifrèftMiùfypo^- 
fremxrùa;  en  bas  Bret,  pah^rmigner. 

Si  or^y  que  poar  eè  fait  let  Mft 
En  pentaut  que  y  tu.  forgeroie 
Maint  palefraj  quant  j'erreroir. 

Roman  de  la  Rose. 

Palefeotin  :  Petit  cheval  fort  <tx. 
trapu ,  élevé  au  manège  «  et  allant 
fort  bien  Tamble. 

Paleire  :  Petite  barre  de  bois. 

Palcmail  :  Jeu  de  mail  ;  de  pUa 
et  de  maliens;  en  ItAÏ, paieimagiio, 

pALiioc  ,  paletot  y  palioc  :  Tulipe 
bigarrée,  et  coupée  par  différentes 
couleurs. 

Paler  ,  paléer ,  palier  :  Parler , 
converser,  conférer  ;  parabolari, 

Paler  :  Pieu ,  gros  bâton. 

Paler  ,  paléer  :  Remplir,  munir, 
garnir  de  pieux ,  en  terme  de  blason  ; 
de  palus. 

Cet  dix  sont  la  clirettienne  loy. 
Ces  dix  sont  d^une  même  aloj. 
Cet  dix  tout  un  etcu  p«di. 

Le  corpt  de  Tetcn  ti  ett  Dieux , 
Qui  ett  paie  de  cet  dix  preux  ; 
Letqnelt  font  naiatre  et  baptiaitr. 
Mourir ,  desceudrr  aux  infemenix  , 
Kettuscitrr ,  monter  es  cieulx. 

Test,  de  Jehan  de  Meuttg,  édit.  de 
L.  Dujresnoy,  vers  i533. 

Palkrie  :  Serrurerie,  métier  de 
serrurier. 


PAL  1?  A  fc  991 

Paleknode  :  Sorte  de  rers  ecclë-        Palrte  :  Insmiment  de  boit  dont 

sîastiques  t  suivant  Borel ,  qui  cite  se  servent  les  cordonniers,  povrfttitè 

TArt  de  Rbétorique ,  où  plusieurs  rerenir  le  soulier  sur  la  forme, 
nombres ,  dît-il ,  se  rejettent  au  corps         Paleter  ,  palleter  :  Combattté  , 

principal  ;  je  crois  plutôt ,  d*après  escarmouche^  ;  de  drcAXii». 
Barbazan  ,  que  c'ëtoil  un  rondeau         5^^^,^  ^éi^.i^,  hor.  Doktfr  les  Mrjsàs 
que  Ton  faisoit  pour  Xepalinod  ou  le  O  fondes ,  o  sn  et  o  liaclie*  treocLans. 

pvjr,  pièces  de  poésie  faites  en  Pkon«  ïlôman  du  Rùu. 

Bear  de  la  conception  de  la  Vierge.  ^        Paletis  .paletéU^p^ttetéis  :  Cpm- 

Pales,. />a/tfx«ii^/i£:  Clairement,  ^aj  ^  escarmouche,  pnncipalemçBt 

m  découvert ,  ouvertement ,   libre-  celle  qui  se  fait  au«  palissades  <i*ana 

ment  ;  palàm.  ^yi^  ou  d*un  château  ;  de  w^hXuu 

PALis  :  Château ,  palais ,  apparte-        Paletot  ,  patletBt  :  Sorte  de  vête- 
ment, demeure  des  grand»  ;pmlmtittm.  ^eni ,  espèce  de  pourpoint. 

Il  a'ajmeot  pat  paies  ne  sales ,  Palbtc^  •  poÛkoi  :  Katiteau  ,  T^ 

Mèê  en  naisona  orées  et  sales  tement  à  Tusage  des  gens  de  cucrre ; 

Bibk  GMitt,  -vers  M4.  en  Espa;.  paletoqm^. 

PAi..*02iirEii  :  Torcher,  faire  un  ,  P V-"iiao«  :  G«r.it«,«  ^'l»  ~'- 

mur  de  terre  mêlée  de  paUle  Lâchée  ;  f  *  '  ^"*  *'  '«'  1"'  ^  *  '«^'^ 

de     al^    t  fermer. 

P^LES^ETpalel  à  jouer;  jeu  des  ,  ^I^^»'*^^/  »fi«^^«  paQle,  pail- 

petits  paleu  ;  du  Grec  «XAn.,  lancçr.  ^^"^  »  ^^  ^  \!^^*'  Ui.paU^. 

paletéau,  paMiau,  paiiiiééUi  ,pai^  î^^«  i  depaius;  en  bas  l^l.paUcia. 
Ustéau,  patletéau  :  Lambeau ,  pièce ,        ^^«^»  ^^aÎ^*  j^Tc  ^^'  jx    ,^ 
reste  d'étoEfe ,  morceau ,  hafllon  ;  de        ^^"*  '  ^^'  défigurée,  déççUrée. 

palUum;  en  Langned. peille , peillot.  Tout  mainteaant  lui  fut  aTÎs, 

.Qnaiit  s9|  Csçe  r^h  %ï  f^iie  , 
Et  arec  ce  qu*ele  iere  maigre  (FATarice),  Que  tristesce  l'ot  k\K  hS'Ule  i 

lert-ele  potremetrt  rettue;  De  tristetce  tî  fii  Vèfane 

Cote  aToJt  Tiex  et  deinuDpue,  \^  grant  dolor  ^ulX  M  éoe. 

Co.  s'ele  fust  as  chiens  remese  :  j^,,,^  ^  V^ièfmtpê. 

Porre  jert  molt  la  cote  et  esrese , 

Et  plaine  de  Tiex  pedesùax.  Ses  serviteurs  eii  U  véaut  morlr , 

Mémttn  €h  la  Jhs& ,  ven  906.  PiteaseMent  ••  preuoient  k  gémSf 

•rtn  ^x\    .....  ..     ..  •        Kt  àfair«Uineit|ati|qiJllaintff, 

El  0*  paurrelé)  n  avo.t  c  un  viex  sac  eltroit  j^  j^,  jy^^^  £^jj,le,  à  soufteiùr 

Tôt  plam  de  «lauTe.  pm/tsUax,  5i  adorcux  et  cruel  desplaîslr , 

'  âtém€  Roman ,  vers  4$o.  fyr^.^i  p^^^  1,„  ^,^^^  J^  dettàlùtel. 

Palesteage  :  Serrure,  barre  de  Cornante  sur  ki  Xtort  Je  hs  Commet 

fer  destinée  à  fermer  une  porte ,  gar-  CkMrrohis, 

niture  de  coffre.  Fo^ez  Palis.  Paliesi*be  ,  palistre  :  BUte  ou  pe- 

Palet  :  Sorte  d*armure  de  tête.  tite  boule  en  pierre,  de  là  grosseur 

Palet  :  Pieu ,  levier,  gros  bâton,  d'une  balle ,  et  dont  les  enllans  se  sér- 

Palet  :  Escarmouche ,  principale-  vent  encore  pour  jouer;  de  WM^Xùf, 
ment  celle  qui  se  fait  aux  palissades        Paliétï    :   Moucbeté ,    tftCbeté  j 

d'une  ville  ou  d'un  château.  parsemé. 

a 


2g%                 PAL  PAL 

PauOT   :  Pavillon  ;    couverture  ,  A  k  Reyae  Marguerite, 

étoffe  :  papilio.  Voyez  Paile.  UqueUc  iert  el  tent  dbat  je  pal& 

P.L..  :  Dr.p.  Upù,  .elon  D.  Car-  tTZrlr^û'^:^':^' ' 

P^Atier.  14  enfant  o  très  grant  triatcoe^ 

Palis  >  palU,  an  pluriel  peuibe  :  Et  Touat  qoe  non  U  méiat-an 

Piquets,  pieux  larges  et  pointus  dont  ^^  "P«*  n«ïi  '«>>"  Trîatan. 

on  ftdt  des  clôtures  et  des  palissades  ;  GuWaume  Guiarf, 

Mur,  clôture ,  palissade  ;  palus;  en  Pallek  :  Peler,  ôter  Técorce  ou  la 

anc.  Prov.  palado,  peau  d*un  légume,  d'un  fruit  ou  d'un 

Palisinols  :  Paralytique.  Foyez  arbre;  de /H;iU!î>.  Voyez  Palbr. 

Palasxitkus.  Paller   :  Tapisser ,  couvrir  de 

Palisser  ,  palUsser  :  Clore  avec  pailles  ou  d'étoffes  de  soie, 

des  pieux ,  dresser  des  palbsades  ,  t^j^j^„^^  .  Escarmoucher,  faire  la 

fortofier;de/.a/ir^.  petite  guerre. 

Palissor  ,  palijseur,  paUssour  :  '^pj,J,^ris,paUeiéà,  palleOe  :  Es- 

PAleur,  couleur  pâle  ;/7«//or.  carmouche ,  combat.  Fqyez  Paletis. 

Si  ni  féUt  riena  ÂTarîce  Palletocq  ,  paUetot  :  Sorte  de 

De/MMUMur.  ne  oemajgrette:  *.            ^                    •    »     -u-.!.'*  j      i 

GaATuTTailetla  de.trLe,  vêtement,  pourpomt,  habit  de  la- 

Ec  la  peaance  et  lea  ennuis ,  quais  ;  saye  OU  tunique  d  un  boqne- 

Qa*eUe  aroit  de  jours  et  de  nuis ,  ton ,  qui  descend  jusqu'à  la  moitié  de 

LWent  faite  moult  jaunir,  j^  ^j^^g    ^^^^    laquais  portant  un 

Et  pile  et  maiare  deTenii'.  ««••■           «       V#<v             \   • 

*              o     ji^^jj^  ^  ^  ^^  habit  de  couleur.  On  appeloit  encore, 

PALLiDiA*E  :  La  Palla.  de.  «n-  «»  «««'«ogne,  un  Talet  portant  li- 

àtn%',PaUas,Paaadù.  y  tée.nn  palletocq. 

Pallaoe  ^pellage  :  Droit  seigneu-  Je  me  Tettrai  en  paUetoi, 

rial  dû  pour  l'attache  àt^  bateaux.  "V*"  ™«  sixiesme  Jray  soubit , 

Pallas  ;  Palais  de  justice  ;  polo-  ^**"r  *''^*»"*'  "°'  ^  "^*;       „     , 

.                                         *             '  *  j^  ^j^  des  sept  Dames ,  cité  par  BortL 

Hum.  r               »        r 

Pallk  ,  pelle  :  Ce  qui  bouche  et  Cette  citation  décide  ce  que  j'ai  avan- 

retient  l'eau  d'un  étang  à  la  bonde.  ce  ci-dessus.  L'auteur  dit  que ,  pour 

Palle  :  Pelle,  poêle,  poêlon  ;/?a/a;  parler  à  sa  sixième  Dame  ,  il  se  dé- 

lou  polie,  le  poêle  ;  dais  qu'on  sus-  guisera  en  palletot  pour  l'IiabilJer. 

pend  au-dessus  du  mail  re-autel  d'une  Borel  dit  que  c'est  uu  habit  de  gens 

église  ;  chape ,  ornement  d'église.  de  guerre,  ou  une  sorte  de  nian- 

Palle  :  Sorte  de  pelle  propre  à  teau,  venant  de  peltum  ^  ou  du  Grec 

mesurer  le  sel.  wmXtùç  ^fumla  ;  peltum  signifie  bou- 

'   Palle  ,  pallion  ,  palljron  :  Man-  clier ,  et  funda  y  fronde  ou  filet  de 

teau  ,  tapis  ou  couverture  de  soie  pécheur.    Quelle   analogie   peuvent 

dont  on  ornoit  les  autels  \  dtpcUlium,  avoir  ces  mots  avec  palletot  ? 

Pallemebt  :  Conférence,  assem-  Pallie  :    Pâle  ,   blême  ,    défait  ; 

blée  solennelle   pour  délibérer  sur  palUilus, 

quelquechose;/7ara^o/a;enbas.  lat.  Pallioh,  palyon  :  Ornement  à 

parlamentum.  l'usage  du  haut  clergé  ;  il  consiste  en 

pALLER  :  Conférer,  parler,  discou-  une  bande  qui  entoure  les  épaules 

rir,  délibérer,  consulter  î  parabolari.  comme  de  petites  bretelles  ;  palUum. 


PAL 

Fallis  ,  palis, peislis  :  Pieu ,  x>alb- 
Mde ,  haie  ;  de  palus. 

Mattin  ettoit  dedans  un  bois  taflUs 
Arec  Alix  t  qui  par  bonne  manière 
Dît  k  Martin  :  le  long  de  cttpaOis 
T*aime  Alix  d*amoiir  te  fait  prière. 
Mont,  Epignunmê  d^AUx  et  de  Martin» 

Palmants  9  palmians  :  Gens  qui 
concluent  un  marché  en  se  donnant 
mutuellement  la  main  ;  de  pàUna. 

Palus  (jeu  de)  :  Jeu  de  paume  ; 
de  palma* 

Palme  :  Le  plat  de  la  main ,  la  pau- 
me ;  de  palma, 

VkiMi^^paulmée  :  Prise  à  rentes, 
de  maison  ou  d'héritages. 

^ALutn^paalmée,  paumée  :  Souf- 
flet ,  coup  sur  la  joue  donné  avec  la 
main  ;  mesure  de  la  paume  de  la  main  ; 
de  palma;  en  bas  Bret.  pal,  la  paume 
de  la  main. 

Te  ferai  met  dens  poîns  sentir , 
Poterie  ne  ^wai  mentir , 
A  honte  Tient  de  randonée , 
£t  U  cengle  si  grant  paumée 
Ke  Terres  mis  pins  grant  doner , 
Et  honte  conuience  à  plorer. 

*  De  Honte  et  de  PtOerie. 

VAhmàEypaulmée  :  Marché  con^u 
«n  se  donnant  mutuellement  la  nuun. 
Palm lEK  ,  paulmier  y  pautnier  : 
Agrégé  à  une  confrérie  de  pèlerins 
de  Jérusalem ,  qui  portoient  pour 
symbole  des  palmes  à  leurs  mains  ; 
depalmarius;  en  bas  Bret.  palmesen, 
paLoûer. 

Palombe  ,  palumbe  :  Pigeon  plus 
petit  que  le  ramier;  pahtmba,  pon 
liunhes. 

Palon  :  Espèce  de  pot  de  terre. 
Voyez  Paele. 

Palovnel  ,  palonnecLu  :  Pièce  du 
train  d*une  voiture ,  qui  est  jointe  au 
train  de  devant  par  un  anneau  de  fer 
ou  par  une  chaînette  de  cuir. 
Pâlot  :  Bêche,  pelle. 
Palouer.  Voyez  Palbe. 


P  A  K  S95 

Palovede  :  Sorte  de  poisson. 
Palpas  :  Battement  de  mains ,  ap-   ^ 
plaudissement.  Voyez  la  citation  de 

POLUCEONE. 

Palpiee  :  Palpiter,  avoir  un  mou- 
vement fréquent ,  être  agité  ;  pa^pi» 
tare;  à*oiipalpianz,  agité,  ému. 

Or  quant  cil  méismes  dragons  ki  appamtl 
lo  Toloit  deToréir ,  dnnkes  comenaat  tramhftiB» 
et  palpianx  à  criéir  par  grandes  toîs. 

Dial.  de  &  Grégoire ,  Uv.  a,  chap,  «5. 

Ckmque  eum  idem  draco  qui  appanÊfêrmi^ 
de¥orare  vettet ,  eœpit  ipie  tremem  et  paipi- 
tans  magnis  ^voeibut  dtimare, 

Palpillole  :  Espèce  4^  monnoîe* 

Palpieon, pour  malpizon  :  Maladie 
de  cheval. 

V  LL% ,  palz ,  paulx.  Voyez  Palis. 

"Paltoc  9  paltoque:!^  tulipe,  fleur 
bulbeuse.  Voyez  PALioc. 

Paltoquet  :  Hoqueton ,  habit  de 
valet,  livrée.  Voyez  Palletocq. 

Palteage  :  Garniture  d'un  coffire, 
barre  de  fer  qui  sert  à  le  bien  fermer. 

Palu  ,  palous ,  palus  :  Marais , 
marécage ,  étang ,  bourbier;  palus  ; 
en  bas  Bret.  palud;  en  lAng.  palufté 
Jehan  de  Meung  Ta  employé  dans  son 
Testament,  pour,  abondance,  grande 
quantité. 

Vrai  foi ,  espérance  et  amours , 
Sont  les  trois  Tertns  de  sain , 
Desgniaées  de  dens  colonrs 
Qui  deconmrent  des  dolonrs 
Du  costé  Din  à  graut  palu  , 
Qui  de  la  chartre  Tanuln, 
Et  de  la  maison  Dedàlu , 
Nous  mlst  hors. 

Testament  de  Jehan  ds  Meung, 

Palton.  Voyez  Pallxon. 

Pam  ,  pan  :  Le  quartier  d'un  te»- 
reîn,  d'une  ville  ;  portion  ;  de  pagina. 

Pamelle  :  Sorte  d'orge. 

Pâmoison  ,/M^iite.*  Défaillance^  état 
d'une  personne  p4mée  ;  du  Grec 
spasmos.  Nostre  Dame  dm  pdme  : 
Fête  de  la  Sainte  Vierge. 

3 


3)4                  *  A  W  P  A.  1» 

Pav»b  :  Fleuron;  pampée,  étoffe  PANCovstrà,  pem^ùusHer  :  Bon- 

à  fleurs.  langer,  celui  qui  fait  le  pain ,  oa  celui 

Pah  :  Gage  »  i^atissement,  sûreté  ;  qui  le  rend  ;  en  bas.  lAt,paficos$enus. 

j)artie  de  Thabit  qui  coui^re  le  e6té  PAirnBiiiB   :    Épidémie  ,  maladie 

depuis  )a  ceinture  jusqu'en  bas  ;  de  contagieuse  ;  pandemia. 

p^mHUf;  sorte  4e  mesure'équivalcnte  PiirnEMiQUE  :  Épidémique  «  mal 

au  pied  î  étendue  d'un  corps  en  long  qui  se  gagne  ,  qui  est  contagieux  ; 

çt  en  large  ;  dépanna.  Pan  defusi  :  pmfi€^micus. 

ifxkv  fiiit  de  boif  »  cloison  ^  rempart ,  Vkttùy,^  ,  paner  :  Prendre ,  saisir  ; 

défense.  prekènderê;  pendre ,  suspendre ,  ao- 

Pa»  9  pémie  :  Vol ,  laroin  ,  ohose  oroelier  ;  pendtre. 

Tolée.  Pâh DERE  :  Bourreau ,  exceutenr 

Wa9  ,  pannoneemu  :  Sanye-garde ,  d«s  bàutes-œuTres  ;  de  penderr. 

armoiries  qu'on  affiche  aux   terres  Pandigulation  :  L'action  de  s'é- 

saisies^  écnsson  d'armes.  K  Peken.  tendre ,  de  s'aionger;  pandicuiado. 

Favasee  :  S'admirtr,  se  mirer  en  Pane  :  La  peau  qui  couvre  unbou- 

soi ,  faire  le  fier  comme  le  paon,  lars-  cKer,  suivant  D.  Carpentier. 

quHl  regarde  sa  queue.  Pane  ,  panne,  pêne , penne  :  Peau, 

Paitage  ,  panaige  ypasnage  :  Cens  fourrure ,  ^offé ,  cnir  ;  de  pannus  ; 

ou  rente  qu'oa  payoit  au  seigneur  en  bas  Brct.  pann;  phime  d'oiseau, 

d'un  domaine ,  pour  le  droit  de  faire  aile  ;  penna. 

paitre  les  cochons  sous  les  chênes  de  s,,  ^^i,^,  „,^j^^,  ^^  ^^U„  ^  ^^  p^„ . 

MV  forêts;  depams;  en  bas.  lat.  pa-  les  pennes  de  se»  couvertoners  et  de  fs  robes 

nmgium  y  pasnagium  ;  en  Langaed.  estoient  de  garnîtes  ou  de  jambes  de  lièvres. 

bmmaeko  ;  en  anc  Prov.  panaché.  JoùutUle ,  ffU«)ire  de  Si  Loms, 

Panae  :  Ve^ior^  dérober,  enlever  Roosses/Mtim^ja  en  •«  elles, 

iiar  sarprite,  ^  **^  oîsel  qui  tes  nie  telles , 

Pa«*rt  :  Etfièce  d«  grand  comteam  ■  """"  *]*  ~*  «»«»«"«—  • . 

^^                       ^              o  •  ht  moult  geote  et  moult  glorieuse. 

•  deux  taïUans.  ^  Volucraire ,  parlant  du  Paon. 

Pancaliers  :  Choux  proveaanl  du  , 

terrain  de  la  ville  de  Pancaliers,  en  Jane  au.  Foirez  Pai^el. 

Savoie.  Pinkoire  ,  ^anegjre  :  Panégyri- 

Pancarte   :  Tableau   des  droits  [!"«  '  «^^«  ^  discours  composé  à  la 

qu'on  doit  payer.  louange  de  quelqu'un  5  panegyncus. 

'      Pance  ,  poiue ,  pétmie  :  Ventre  ,  Paneire  :  Coffre ,  panier,  huche , 

gros  ventre;  de  pantex  on  de  pani-  ormoire  servant  à  sorier  le  pain  ;  en 

cium,  su^ivaRt  Borel.  ^^'  lui.  panerîus ,  panerum,  pana- 

VkVC^tiiM.^  pêcherie  :  Péclie  de  ^^^^^^y  panearium, 

poisson ,  eadfroit  où  il  se  vend ,  pois-  Panel  :  Mor ceam  de  grosse  toile 

sonnerie;  pisfcaria.  ^^  d'étoffe  ;  de  pannus. 

.     PAKçvtBnB^, /7<9/iatfr«  :  Partie  de  "P av ei.  ^  panéaH ,  panéauhr  ,  pa- 

l'armure  destinée  à  couvrir  le  ventre  ;  neel  :  Parcelle ,  morceau ,  guenille , 

'■de  pantejt  ;  ea  bas;  Ut.  pancerea ,  lambeau  ,  partie ,    pan  ou   basque 

panseria,  d'habit  ;  diepanmts;  en  Lang.  panel. 

Pai^ckon  :  Inslrnment  propre  à  la  Ces  mots  signifioient  aussi,  claie  faite 

pèche  ;  de  pifcMûis.  avec  des  braBchet  d'arbres. 


^^^  PAU                995 

iWonri  k  dutcim  qnelqoe  tache,  peneUum;  en  bas  Bret.  péOigeaué^ 

Mai*  M  par  moy  y  a  dmanlt ,  .                                           r     -9          9 

Pow  moy  panir  de  ce  deffanh .  pafJjOiiS. 

Faîctea^oy  troauer  met  panéaulx  Pannb&  :  Essuyer  avec  ua  UngM 

St  aailUr  hon  desdits  avéanlx.  pa  un  morceau  de  drap. 

JtoBwn  de  la  Bote.  Pavic ETBKis  :  ICarché  ou  halle  au 

Panbe  :  Prendre ,  saisir,  receler  ;  pain, 

et  essuyer  avec  un  linge  ou  un  mor-  Pjjinetbbib  :  Ce  qui  concerne  les 

ceau  de  drap.  paniers. 

Pahbstbb  ,  jHtnesu'er,  paneter  :  Pabnbtibr  :  Boulanger. 

Boulanger  ; /Mz/i$^ex.  Pannie  ,  pannemèm,  pannise  s 

Paketbb  :  Pétrir,  faire  le  pain.  Prise ,  saisie ,  enlèTcment ,  l'action  de 

Paniaus,  pamaux  :  Housse,  pan  prendre  des  gages, 

de  robe  ;  h^nit ,  habillement  ;  de  pan*  Pannie  :  Prirer,  6ter,  retrancher, 

nus.  Voyez  Panel.  enlever,  soustraire. 

.    Panibeb.  Voyez  Pancrierb.  Ceste  estoît  11  miedre  manière  de  faire  paix 

Paniflb  :  Guenille, haillon,  reste;  «"^  *<>  Sigw>r  qui  corroclea  «atoit,  et  lo 

de  tHUinus  Vove*  Pancvle  tergenl  qui  colpaalea  «at^  :  cnai  q«0  U  aar- 

wpannus.  v  oyez  r ANUILE.  ^^^  ^^  ^^  appreas^ix  de  pins  fiere  sentence 

Panilieee  ,  pamUiere y  pemUert  :  par  lo  maltalant  del  Seîgnor  cai  il  dénat  aroîr' 

Partie  du  corps  où  croit  la  marque  honorélt ,  et  qw  U  Sirea  ne  faat  d*altre  part 

de  puberté;  c'étoit  aussi  le  nom  d'une  »«>?  i^ww»  de  teil  lionor  enn  hoa  U  doToU 

A*^M^    -  1       I      •»  *•                     »     per  la  pietiet  c  om  feroit  a  ccslui. 

étoffe,  selon  la  citation  suivante,  nip-  »"     ^^„,  ^  j,  g„„^j^  yj,. , 5, ,  r». 

*^^        "                 '  Hac  enim  optima  inter  offkmum  Domi- 

Se  Toaa  ronlez  de  tortes  bannes ,  num  et  reum  servum  forma  compositionis ,  ut 

Par  ma  foy  j>n  ay  de  bien  finea  ;  née  hànorandi  Domini  zeio  servus  opprimo' 

On  ae  ronlez  de  groignettes,  tur  austeriori  sententiâ  :  née  ruraum ,  dam 

Prenex-en ,  on  de  mantonettes ,  huic  immoderatths  condescendUur,  iUe  débita 

Des  cronpea ,  on  dea  pendiieres.  frandetnr  honore. 

Farce  de  PatMin.  Pannissode  ;  Sergent,  huissier, 

V AviK  ^  pannéir  :  Gager,  saisir.  celui  qui  saisit. 

Panis  ,  panilz  :  Le  panic ,  sorte  de  Pannomie  :  Becueil  génér^  des 

plante  ;  panicum.  loïâ ipannomia;  du  Grecpan,  tout, 

Panissieiro  :  Champ  de  panic.  et  de  nomos,  loi. 

Pannanesse  :  Femme  de  mauvaise  Vj^^vom^permon  :  Étendard  à  lon- 

vîe ,  femme  débauchée  et  mal  velue,  gue  queue  ,  drapeau  de  simple  gen- 

Pannaet  :  Espèce  de  grand  cou-  tilhomme;  de  pannus;  plumes  qui 

teau  à  deux  tranchans.  .garnissent  le  bout  d'une  flèche  ;  de 

Panne  :  Grosse  étoffe ,  fourrure,  penna.  Voyez  Penen. 

f^ez  Pane.  La  melQor  et  la  plna  ianele 

Panne  :  Grand  chaudron.  De  ces  floichea ,  et  la  plus  bêle , 

pAWWFrHiFii  •  Pétrir  faire  1p  TMiin  •  ^*  *^'^®  ***  **  ™*'"**''  pennon 

rANNECHlEE .  reinr,  îaire  le  pam ,  Ymtnl  ente«,  Biaatts  «t  non. 

en  bas.  lat.  panificare.  ^Boman  de  la  Mose,  *vert  941. 

Panni^ie  ,  panfier  :  Prendre  des  V kwovctkv ^  pannoncel,  pannon" 

gages,  saisir  ;  d'oùpannement,  sabie.  ciaux ,  pannuncéau  ,  pan^  :  Sorte  de 

Pannel,  pamnéau ,  panneu  :  Sorte  bannière ,  enseigne ,  étendard ,  dra- 

de  fikt  ou  de  piège  qu'on  tend  aux  peau  fait  de  riche  étoffe;  pannus;  en 

lapins  ou  à  d'autres  animaux  ;  de  bas.  lat.  pannicheUus.  Par  suite  on 

4 


ÎI96                  PAN  PAN 

étendît  le  nom  de  pannoncéau  anx  PlirTÂacBE ,  panchartef  pantar-^ 

écussons  d'armes  ou  d'armoiries ,  et  que  :  Liste ,  registre  ,  pancarte.  L« 

même  aax  girouettes,  parce  que  les  Ducfaat,  dans  ses  Notes  sur  Rabelais* 

seigneurs  y  faisoient  peindre  leurs  dérive  pantarche   du   Grec  wSh  et 

armes.  Avant  la  Révolution,  la  ville  d'iî^;^iy>  et  pancharte,  de  la  bas.  lat. 

de  Lyon  étoît  divisée  en  trente -sept  pancharta,  dérivée  du   Grec   Wf 

quartiers,  qu'on  nommoit />a/ï/io-  z^ifriiç. 

mages ,  pennonages  ;  et  leurs  chefs  ,  Par  les  anclennei  pantarches,  qui  tont  à  U 

capitaines /?aii/lonry  pennâns  OUpen-  olMimbre  dei  comptei  à  Monuoreau ,  je  troaTO 

«/im/^«.»                *  qu*il  feat  Teita  en  la  façon  que  •*en»u7t. 

Rabelais ,  lu^'i,  ehap,  8. 

Sont  le /w/inon  Saint  George,  et  à  U  ban-         -^  i?      «      j    1:1  » ^^^ 

lUere  de  mVLire  Jehan  Chan/os ,  eitoient  les  ,    Pantiere  :  Espèce  de  filet  propre 

compagnie!,  où  bien  eitoient  douxe  eens/Mui-  à  prendre  certains  oiseaux ,  tels  que 

noncéatue,                       v  les  bécasses ,  &c. 

j^ùsàrt,voLi,eh.Hi.cUéparBor€L  p^wTOErSortede  mesure  de  grains- 

En  antres  plotienrt  manlerea ,  PlNTOlÀNT  ,  pantelant ,  pantis  , 

Broient  panonciaux  et  banierei.  pantois  :  Qui  a  la  respiraUon  gênée  , 

Guillaume  Gumrt.  '^^^^^^^^^^^ .  Je  pantea:. 

Pànoc  :  Panse ,  ventre.  F.  Pànce.^  Pàntoiement  ,  pantkois,  pantois 

Pjlnon  :  Plume  dont  on  garnit  les  ment,  pantois  :    Courte   haleine» 

flèches  ;  penna.  asthme. 

Pi  NON  9  panoncel  :  Etendard ,  en-  Pantoisee  ,  pantiser  :  Avoir  l'ha- 

seiffne ,  drapeau  ;  de  parmus,           ^  leine  courte  ,*•  respirer  avec  peine , 

Panons  :  Rousseurs ,  taches  qui  être  asthmatique, 

viennent  an  visage.  F kVTOJXi'Eti ^pontonnier ,  ipourpau- 

Panoseux  :  Couvert  de  haillons ,  tonier,  pautonnier  :  Homme  de  peu 

misérable  ;  pannosus,  pannucius,  de  considération;  garde-pont ,  corn- 

Pan  PAS  :  Feuille.  mis  pour  lever  un  droit  sur  les  per- 

Panre.  Fojrez  Penee.  sonnes  qui  passent  sur  le  pont  dont 

Pans  :  Pense ,  réfléchit  ;  de  pen-  il  a  la  garde  ;  de  pons,  pontis,  Voyes 

sare  ;  par:  ie  de  l'armure  qui  couvroit  Pautonier. 

le  côté.  Voyez  Panchiere.  PANTOPHLE,/?a/i/o^Ae; Pantoufle, 

Pans  ,  panse ,  pense  :  Réflexion  ,  mauvais  soulier  ;  de  pedurn  infula. 

pensée.  Sperlingius  ,  de  Crepidis  veterum, 

PANSARn,/?fl/iJ:  Sorte  de  bannière;  prétend  que  le  terme  pantoufle  se 

âepannus.  Voyez  Pannoncéau.  forma  en  Italie,  après  que  les  Goths 

Pansel:  Rameau,  branche  d'arbre,  y  eurent  porté  leur  langue ,  et  que  le 

Panseleni^  ;  En  pleine  lune  ipan-  mot  Italien  pantufole  ^  est  composé 

selenos,  de  pan,  qui  vient  du  Latin  pannus 

VxTX%v.yLETHt^panséement, panser:  et  de  tufola ,  qui ,  en  Italien ,  signifie 

Pensée ,  examen  ;  pensatio.  une  chose  légère  ;  et  enfin  qu'on  ne 

Pant  :  Il  pense.  donna  le  nom  de  pantufole  à  cette 

'Oïl,  se  il  Tos  coonessoît,  espèce  de  chaussure  ,  que  parce  que 

Molt  Yoleutiers  i  euterroît  ;  le  dcssus  étoit  couvert  d'étoffc  au  lieu 

Mèi  il  le  conyient  acointier  :  j.  Cuir 
Celé  \tpant  à  aplaigoler.  ' 

*  Estrubert,  'vers  %ApT.  Je  me  torchay  après ,  dist  Gargantua ,  d'ong 


PAO 

co«iTrt*clû«f ,  ^*iuig  aareiller,  d*one /Miirft»-' 
phU  ,  d*iuic  gibeMÎere ,  d^uog  panier  ,  maâ  6 
le  plaîwnt  torchecul. 

HabeUtis  ,  liv.  i ,  ohap,  x3. 

Pahufle  :  Haillon,  guenille,  vieil 
babit ,  chose  de  néant  ;  de  pannusm 

Pânufle  :  Pantoufle ,  selon  Borel 
et  Lenglet  Dufresnoy  ;  mais  dans  les 
citations  suivantes ,  ce  mot  signifie , 
chaussons ,  bas  drapés ,  bas  grossiers 
et  épais  ;  de  pannus, 

Por  quoi  donc  en  tristor  denorei  ? 
Ge  Toi  meintei  fob  que  tu  ploret 
CoB  alambic  tus  alutel. 
L'en  te  derroit  en  un  patel 
Tooillier  com  un  Tiez  panufU  ; 
Certes  ge  tenroie  à  grant  tmfle 
Qui  diroit  que  tu  fusseï  hom. 

*  Roman  de  la  Rose,  'vers  65x7. 

Et  par  mon  chief  bien  leroix  ceinte, 
Mail ,  dîroi-Toi ,  de  quel  ceinture  ? 
D*Bn  cnir  tôt  blanc ,  aenz  ferréure, 
£t  de  met  hosiaz  ancieni 
B*aurez  grans  toler*  à  lient , 
Larges  à  mètre  granz  panitfles  .* 
Totes  Tos  oftteroi  ces  trufles , 
Qn'el  vos  donent  occasion 
D«  fere  fomieacion , 
Si  ne  TOS  irez  plus  monstrer. 

*âteme  Roman,  vers  gSoo, 

Pàol,  Paoul,  Pol,  Poul.'FsLjûf 
nom  propre  d'iiomme  ;  Paulus, 

Paolikr  :  Chaudronnier. 

Paolle  :  Pot  de  terre.  F,  Paele. 

Paov  :  Pion ,  pièce  du  jeu  des 
échecs;  de pavo. 

Paoit ACE  ,  paonage  ,  paounage  , 
pavonace  :  Couleur  violette  ou  de 
pavot ,  couleur  de  coquelicot,  cou- 
leur de  queue  de  paon  ;  sorte  d'ané- 
mone violette  ou  purpurine ,  pour- 
pre; sorte  d*étoffe  a  fleurs,  et  dia- 
prée comme  le  plumage  d'un  paon  ; 
de  pavonaceus ;  en  bas  firet.  paen  , 
paun  ,  paon. 

Paonne  ,  paonacé,  paonassé  :  De 
couleurs  variées,  comme  celles  qui 
brillent  sur  la  queue  d*un  paon  ; 
pavonius. 


P  A  P  «97 

pAoïrvii  :  Pion ,  pièce  du  jeu  des 
échecs ,  selon  D.  Carpentier. 

Paohmiek  :  Fantassin,  qui  va  à 
pied ,  piéton  ;  celui  qui  a  soin  des 
paons  ;  pa^H^nius,  pavoiuxrius. 

Paoa.  Foyez  Paoux. 

Paoulpo  ,  palpo  :  Gras,  potelé  » 
charnu ,  bien  portant. 

Paoupa  :  Palper,  toucher  de  la. 
main  ;  palpare, 

P  Aou  A ,  paor,pavour,  péor^  péoiùr  : 
Peur ,  crainte ,  épouvante  ,  effroi  t 
Iremblement ,  saisissement  ;  pavor» 

Miez  Tueîl  mètre  mon  cors  de  tout  à  bi^  Borir, 
Que  pour  ^oor  de  mort  aae  déolse  boair. 

Roman  itAUxénéM» 

Le  très  ▼aiUaat  et  grant  Pompée 
Ung  flutin  qn*il  sacrifia , 
Ot  sa  robe  de  sang  broidlée  , 
Lors  nne  anltre  qnerre  «nroya 
Deyers  sa  femme  Jnlia , 
Laquelle  ot  tel^oonr  et  td  craint» 
Pour  son  mari ,  morut  ensalnte. 

Le  Mroir  des  Damn, 

I«*i  a  eelnî ,  s*II  le  tanoit , 
Yolentiers  n'en  ostast  la  pd 
A  la  pointe  de  son  eostel  ; 
Péor  a  de  perdre  sa  cote; 
Se  plus  n*i  rant  engin  qne  force , 
Moult  doute  à  perdre  sa  gonele. 

Roman  du  second  Renard, /bi,  j% ,  F^, 

Paoua  ,  paourë,  paovre  ,  paure  , 
poiue^  pouvre  :  Pauvre,  indigent, 
misérable  ;  pauper;  en  Lang.  paour; 
eu  bas  Bret.  paor,  pawr. 

Paovaeux,  paouros ,  piiourous  : 
Timide ,  peureux ,  craintâf  ;/iaMV/itf. 

Un  cri  getta  si  hautement , 
Si  orible ,  si  dolerons. 
Que  tôt  cil  fureut  paourous 
Qui  la  voix  en  ont  entendue. 

Roman  de  Dolopatos. 

Paoutax  :  Grossier,  stupide,  lour- 
daud, homme  dont  les  mains  sont 
grosses  et  pesantes. 

Paouzaa  :  Mettre  au  nombre, 
compter  parmi ,  entre. 

Papa  ,  papin  :  Du  pain» 


a9^  P  A.  P 

PjLPÀcaB  :  Grorge  «  gosier. 
^    pApÀLiTi ,  pap€U  :  Papauté. 

"Pâpegai  j  papegtard ,  péipegauU  , 
papegaulx,  papegaui,  papegajr,  par 
pcjai  :  Perroquet ,  perruche  ;  et  oi- 
seau de  bois  ou  de  carton  qui  servoit 
de  but  à  ceux  qui  tiroient  de  Tare  ou 
de  Tarquebuse;  />«f^aci/y;  du  Grec 
psitÊe»eo$;  eultal.  et  en  Grec  moderne 
popagazy  papagallo  ;  en  Langued. 
papo-^;  en  bas  Brat.  papeeod. 

/         Ea  un  lien  avoît  Roétiguaulx, 
Et  poil  en  Tantre  pttpegatilx. 


{«t.  Rossignol  adonc  i^elfopoe , 
De  chanter  et  de  faire  joie , 
Lon  iVftTertae  et  se  resjoie 
'Lt  pupBgmtUt  MX  bi  calendvew 

Roman  <ife  la  Rose. 

Papeoajtt  :  Lettres  qui  se  déli- 
vroient  aux  pèlerins  arrivés  à  Jé- 
rusalem ,  pour  constater  qu*ils  y 
avoient  été. 

Papegat  :  Salle  d'audience ,  selon 
D.  Carpentier. 

Papelard  ,  papelart  :  Hypocrite , 
faux  dévot ,  Âatteur,  trompeur.  La 
Ravallière  prétend  que  les  mots  pa- 
pelard tt  papiste,  viennent  de  pape , 
toaune  si  l'on  disoit,  attaché  au  pape. 

Qai  peut  tel  béguin  excuser , 
leX  papelart,  quant  il  se  rent. 
Puis  va  niOAdaius  délits  qnerant , 
Et  dit  que  tous  les  a  laissiez 
Et  il  en  Teut  estre  engraissiez. 
Roman  de  la  Rose ,  parlant  des  Moines. 

Pour  ce ,  ma  belle  jeune  fille  , 

De  ces  deux  donnez  vous  bien  garde  ; 

Vous  me  semblez  assez  soobtille 

Eu  ce  £ait  quant  je  vous  regarde  : 

Ke  soyez  au&»i  papelarde , 

Ne  ypocrite  en  amourettes , 

Ne  faitt«t5  pas  semblant  qu*rl  ardc , 

Si  vous  n*avcz  des  allumettes. 

La  Confession  de  la  Belle-Fille. 

Papelab.de A,  papelardir  :  JtaîjFe 
riiypocritÇ)  tromper,  subtiliser,  mar- 


%  PAP 

motter  entre  ses  dents  en.dssiiat  des 

oraisons. 

Papelardie  ,  papelanUse  :  Hypo- 
crisie ,  tromperie ,  subtilité ,  mau- 
vaise foi;  en  bas.  \^l, papelardiam 

Une  autre  imaige  estoit  escripte  , 

Qui  bien  sembloit  estre  ypocrlta 

PapeloÊxUe  est  appellee; 

C'est  celle  qui  en  recelée , 

QuaAt  nul  ne  s*en  peut  prendre  garde 

De  mal  faire  ne  se  tarde. 

Roman  de  la  Rote, 

Papelleur  ,  pappeilèttr  :  Fabri- 
cant de  papier,  papetier;  àe papyrus» 

Fjlpeil  ^papeter  :  Mâcher,  manger 
à  la  façon  des  enfans;  en  bas.  kt. 
papare, 

Papste  ,  papette ,  papin  :  Soupe , 
bouillie  qu'on  fait  aux  enfans. 

Papier  :  Carte  à  jouer;  de  pa- 
pyrus. 

Papier  ,  papyer  :  BabtUer ,  bé- 
gayer, commencer  à  parler,  â  pro- 
noncer le  nom  de  papa.  Voyez  la  cita- 
tion de  Pter. 

Papillete  ,  papittote  :  Paâlette 
d'argent. 

Papinianistes  :  Étudians  en  droit 
qui  sui voient  les  sentimens  de  Papi- 
nien ,  célèbre  jurisconsulte  du  troi- 
sième siècle. 

Papoage  ,  papoaige  y  papoaux , 
pappoaux  :  Héritage ,  bien  patrimo- 
nial ,  celui  qui  vient  du  père  ou  des 
aïeux;  du  Grec pappos,  aïeul. 

Papoire  :  Correction, réprimande. 

19 os  vos  donrons  tcle  papoire. 
Se  jamais  entrez  ça  dedens  , 
Que  tous  TOUS  froerons  lee  dans  ; 
PuUente ,  vieille  rechignie , 
Uoole  soit  vostre  lignîe. 

Gautier  de  Coinsi ,  liv.  2,  chap.  17. 

Pappastine  :  Grand  repas ,  festin- 

Si  me  consaut  li  bers  Sainz  Joces , 
Pappelart  welent  adès  noces , 
C^oirt-stlons  et  pappastines  , 
Vint»  à  buiries  00  à  tiaes. 

Sainte  Léacade,  ven  144^. 


PAR  #  FAR  agg 

PAvranu  :  Basse  ▼oîU  ,  fuÎTOit  S«  to»  mim  de  graat /Mmij^^ 


Ûr^-m^,^^»:^^  le  ne  tnb  aye  de  aenov. 

.  tJtTpeiiuer.  '              zvj^^    »r 

PAQuiE  :  BlauvaU  cheral.  ^*^'  ^*'' 

Paa  :  Le  superlatif  très,  beaucoup,  Pàrà«e  :  M^me  lieu  ,  même  en- 

ipraiide^ent ,  admirablement;  pré->  àrolt.  FojrezFkK. 

position  qui  augmente  la  force  du  Pàiagk  :  La  portion  des  csdeU 

▼erbe  et  du  nom  ;  pair ,  égal  ;  par,  assignée  par  Tainé. 

pans;  en  bas  Bret.  par.  Par  si  :  Pakaoïau  ,  parager,  parageur  : 

Moyennant ,  à  condition.  Pulné  qui  tient  son  fief  en  parafe , 

Pae AaaATRE  :  Détruire ,  abattre  de  c'est-à-dire ,  en  pareU  degré  que  son 

fond  en  comble;  de  vastare.  ain^.  de  paragium.  Dans  qaelqnea 

Paeabolin  :  Homme  qui  se  consa-  Coutumes,  les  aînés  sont  ordinaire- 

croit  an  service  des  b6pitaux  et  des  aient  vp^é% parwgeurs  on  ekemiers, 

malades  ;  parabolanus,  varabolus;  et  les  puînés,  parageaux. 

dnGrtc  paraboios.  Voyez  MiaE.  Pakaooih  :  Coseîgnenr,  celui  qui 

Pabachever  :  Venir  à  bout ,  finir  ^^^^^^^  ^^  g^f  ou  une  terre  avec 

enneranent  une  chose  commencée ,  ^  ^^^^^  seigneur  ;  de  paramum. 

y  mettre  la  dernière  mam.  .  Pakagow,  parangon   :  Modèle, 

Pab Acis  :  Troupe ,  escorte ,  corn-  temple ,  comparaison  ;  bomme  qui , 

P*Ç*****         ,,                 ,       -1.     .!_  par  *w  vertus  ou  ses  talens,  s'est 

PAEAnErL  argent  qu  on  distribue  ^leré  au^iessus  de  ses  semblables. 

a  ceux  qui  doivent  aller  a  1  offrande  Pj^ragonnee:  Comparer  une  chose 

d  une  messe  des  morU.  1^  ^n^  ^^^^ 

Pae ADis , pare-àuis,piuviz  :  Place  p^^^^^E  (haut)  :  Hante  noWesse , 

qm  est  devant  une  église;  palais;  naissance  iUustre. 

pervius,  et  non  deparatlcsus;  en  bas. 

iat    nmtfisiuâ  ^^  ■'**'*^'  ••^'^**  ^*  kmMU  oanuge  yiea; 

'  F^'^^  '"'                    X     ,,     1.1       i  deux  et  deux  Tenoient  ensemble  chacim  oa 

PamAFEEKAM  (bwns)  :  Meubles  à  ^y^^„^  ^  „,^  „!, çm^. 

Tusage  de  la  femme ,  comme  lit ,  ro-  Boman  de  Gérard  de  Nmên. 

bes ,  linge ,  &c. , parafernaUa.  Voyez  p^^^^^  .  ^             ,    ^^   ^,^„. 

Paraphkrnaux.  .,      ,,           .'^^                ^ 

^                       '              u  ^  »"€*  d  un  vaisseau. 

Paeace  ,  P''""f^'^P^.''^lJ^^^;  P*.-AWER ,  pa^amer  :  Chérir  . 

^^f^^gCyp       ye .               ,              ,  ^j^^  passionnément,  avec  ezpès  ; 

paternité  ;  noblesse ,  naissance  ilnts-  '^ 

tre ,  qualité ,  race  •  liimée ,  égalité  de  -'^  -.          *          ,.            _ 

j/.         '             1  •»        .-ir      _  Par-ainsi  :  Par  ce  moyen,  par 

condition  ;  on  appel  oit  £r«//^*o/wme  .         ^  -         j       ^i     i -^'i". 

,               *        1   •    j     *  1         ui  conséquent;  façon  de  parler  familière. 

de  parage ,  celui  dont  la  noblesse  -^    '              ï?     •                  «^^  ^  .; 

-V*  j^    *      ,                          ^v  Paeaire   :  Foulon,   ouvrier  qui 

venoit  des  ancêtres;  en  anc  noT.  ,     j                    /                  ^ 

.     .,                       '  pare  les  draps  ;  paratar, 

'^  "^  Paralzsxn  :  Paralysie. 

Je  fcraicc  que  tu  vouWr.f  ^^.^^  ^^^^1^  ^       ^^^^^  ^^  ^  ^^  f„^  f^. 

Jà  M  haut  TouloT  ne  pourrei ,  ^^  ^  ^^^^  malacUe  del  cor.  coi  U  Mcidc  par 

lUa  que  teai  plus  fwct  ine.  OQTret ,  ^  ^^j.^j,  ^^^       j^  puraUsin. 

Ja  ne  convient  qu  autrement  «euTset ,  »*•  »  j    «  ^^     •       «•     -      « 

Et  aorm.  aus.i  dayantage  ^«^-  *  '^  ^^«^^  A»'-  4,  ckap,  17. 

Amie  de  si  liault  pnrage ,  Bœc  fuam  prœMximus  Romtda,  ea  quam 

Qn*U  B>*t  s«l  qoi  s*l  compère.  gn€eeo  ifoctvMo  mediei  paraljaia  «vooauf  y 

itoMMd»  1^  A»  Boês»  molettim  cçrpomUjptrêtum  ùtr. 


3oo  PAR 

Pâramonai&e  :  Fermier  des  biens 
d*ane  église  ;  paramonarius. 

Par-amont  :  En  haut,  en  montant. 

Car  meof  est  dit  foit  à  toi ,  rien  ce«  par" 
amont ,  que  tu  ne  tolet  homiliex  deTant  le 
Prince.       Bible,  Prov.  chap,  a5 ,  vers,  7. 

Melius  est  enim  tu  iUcatur  tibi  :  asetnde 
kttc  .*  quàm  ut  humiiierù  coram  principe. 

Parangon.  Voyez  Paragon. 

^xtLAvoovviLKjparangoner  :  Com- 
parer une  chose  à  une  autre,  modeler. 

Paranouatra  :  Obligation  de  four- 
nir des  chenaux  et  des  voilures  pour 
les  chemins  de  traverse. 

Paranissr  :  Perpétuer,  rendre 
éternel. 

'PAKkJXTf  parent:  Qu'ils  paroissen  t. 

Parantmphe  :  Nom  de  celui  qui , 
autrefois ,  couduisoit  par  honneur , 
une  nouvelle  épousée ,  et  assistoit  à 
ses  noces  ;  quelquefois  aussi  ce  terme 
s*est  dit  pour,  panégyrique  ;  et  Ton  di- 
soit paranjrnpher,  pour,  faire  Téloge 
de  quelqu'un  ;  de  paranymphus, 

Paraoula  :  Discours ,  comparai- 
son historique  ;  parabola. 

Parapeot  ,  lisez  par  à pect  :  Cré- 
neaux qui  couvroient  la  poitrine  des 
assiégés. 

PARAPHERNAUx:Biensquela  femme 
apporte  à  son  mari ,  biens  échus  à 
une  femme  par  succession ,  et  dont 
elle  a  exclusivement  la  jouissance  ; 
parapherna;  du  Grec  para,  au-delà , 
et  dep/ierné,  dot. 

Par  APHONisTK  :  Chantre  de  chœur; 
parap/iomsta;dvL  Grec  para,  proche, 
et  de  phôné ,  voix. 

pARAPRis  :  Ensuite ,  après. 

Para  a  :  Présenter ,  faire  voir  , 
paroitre  ;  parère» 

Par-ar  dir  ^par-arder  :  Incendier, 
brûler  ;  per-ardere, 

Par-assiIoir  ^par-assoiwir:  Ache- 
ver, finir  entièrement  une  cho&e ,  y 
porter  la  dernière  main. 


PAR 

Parastre  ,  paratre  :  Boan-père  , 
mari  d*une  femme  qui  a  des  enfan» 
d*un  autre  lit  ;  de  pater. 

Le  quinte  manière  de  compaignie  comment 
ele  se  fait ,  ti  eit  entre  g«nt  de  pooitë  ,  qnaat 
nn  hona  ou  une  famé  te  marie  deux  foia,  o« 
troia ,  ou  pins ,  et  il  a  enfans  de  cbascon  ma* 
rlage ,  et  li  enfans  dou  premier  OMuriage  ai  de- 
meurent arec  Xear  partuOv  ou  leur  marrastra 
sans  partir,  et  sans  chertaine  conyenanche  de 
ans  tenir,  en  tel  cas  il  pnéent  perdre  oa  gaai- 
gner  par  raison  de  compaignie  avecqnea  leur 
père ,  et  avecques  leur  marastre ,  on  avec  leur 
mère  et  arêc  leur  ptunutre. 

Coutume  de  Beauvoisis,  ckap,  91. 

Paraus  ,  paraux  ,  parauz  ^parax  : 
Pareil ,  égal ,  semblable  ;  pan'Us, 

Car  ce  sembla  à  ses  enemis  que  laiDie  li 
fîut  sa  Tertnt  dont  il  (  J.  C. }  estoit  paroMa  à 
son  père,  dont  il  sanoit  les  enfers  (infirmes), 
dont  il  resuscitéit  les  morz. 

Comm.  sur  le  Soutier,  Ps,  60,  «v.  i  x  f/ôL  i43. 

Si  sains  hom  iert  et  si  parfais 
Que  il  menoit  vie  d*Angle  en  terre  » 
Moult  peust-on  cerchier  et  querre  , 
Ains  que  trovex  fu  êe%panuis. 

Gautier  de  ComsL 

Par  AU  T  :  Parle. 

Se  tn  Tois  gens  parler  ensemble, 
Me  t*en  puet  clialoir,  ce  me  semble, 
Li  meffais  hom  si  com  jo  cuit 
Crient  tout  dis  c*on  pareuit  de  lui. 

Distiques  de  Caton. 

Paravant  :  Devant ,  auparavant. 

Pariventure  :  Par  hasard,  peut- 
être, 

Paraver  ^paravoir:  Prévoir,  pré- 
dire ,  préparer  ;  parare* 

Parax  (Io)  :  Incontinent ,  sur-le- 
champ.  Voyez  Ja. 

Parât  :  Paroi ,  mur  ,  cloison  ; 
paries, 

Parayson  :  Bail  à  moitié,  ou  du 
moins  à  certaine  portion  des  fruits 
de  la  récolte. 

PiR  AZK  N , /7âreze/2  (sol)  :  Sol  parisb. 

Vahuiev  ^  parbleu  :  Jurement. 

Parbouilly  :  Bien  cuit. 


^  ^^  PAR  3oi 

PAmsoVQnT  :  Soufflet  ,  ou  coup     fîoaî  maUdei ,  com  a  eit  dit  qui  roh  etlnp^r- 
^  la  main  sous  le  menton.  fonnîer  du  meichief  et  da  perîl  de  son  put^lt 

PAmc  :  U«u  destiné  au  combat,  «I»' '"»«» P" »•"«     La  fi.  Je 8. l,mU. 
Ike;  et  ensuite,  lieu  pour  enfermer       ^'  P***"  ^^  •'*  ***  ^**  f**'  poreeners  des 

k.  animaux  de  ferme  ;  de  parc^  ,  J^^^  ^  ST.'  •"^'**  **•  ~'"'  "  *"' 
nettre  à  labri ,  garantir  ;  «n  bas.  lai.       aihh.  MackMe,,  &. . ,  c*.  5 ,  *e«.  ao. 
parcus;  en  bas  Bret.  para.  Devoir  le       ,.  .      ,  .       ' 

/««:..Êtreobligédegarderle,béte.  ^^fn^i^^Tt. Xr:;::^;'^::^.^ 

mises  dans  un  parc.  èonorum. 

Pa*cao.  ,  parguage  ;  Wjour  de.  Pj,.cekk.ie  ,/,«/**<«  :  Action  de 

montons  snr  les  terre,  labourable.  ^^  participer, 

après  la  moisson;  droit  de  porco^.  t>                                        ,.      . 

ce  qu'on  payoit  aux  seigneurs^our  P^*<î';?«V»  '  /'^^^  •  P^"«>»  » 

obtenir  la  permission  dl  faire  et  de  P**"**^  '  ^^'"^"  »  P*"'^*««- 

mettre  des  claies  dans  les  diamps ,  .P^^^ces  (les)  :  Les  Parques,  dirî- 

pour  y  faire  coucher  les  moutons  la  "'***  ^**  anciens  ;  Parcw. 

nuit ,  afin  d*eD|praisser  la  terre.  Paeceyance  :  Action  d*apperce~ 

PAmciAu  :  Partie ,  portion,  somme  "v^*'»  découverte  ;  àepercipere. 

d*tLTgent  ;  pars ,  particula.  Pakchakoe  :  Charge  complette, 

PAECENABLEMEirTiOpiniàtrément,  grand  fardeau, 

•bstinëment ,  constamment  ;  perù^  Parche  :  Le  pays  du  Perche  ;  Per» 

nacùer.  iicus,  Perticensis  Pagus, 

As  qnen  paroles  li  resket  eigardaas  soi         V kKCxkY.  ^ parchie ^  parchye  :  Ter- 
cttre  depris,  hamlement  regéhit  ce  ke  il  aa-     ritoire  SUr  lequel  OU  a  droit  d'exiger 

%^\Mpm^ma^memJ^uoi^x  l'amende  pour  le  dommage  causé  par 

DwLdeS,Ùi4goire,h^,l,chap.n.       les  besUaux. 

Mpkeopm  mmems,  humUiier  ionfitsut  est,         ^^^cntvx,percéu,perckeu:  Con- 
fmoJ prias  pertioaciter  negavit.  SU  ,  découvert ,  apperçu  ,   révélé  ; 

PA»ciwEiANSA:Partipation,part:  P^^^P^^'^ 

panieipado.  Parchois  :  Echalas ,  perche. 

Paecenëiae,   parcener  :   Avoir  ^^^ckov  ,  parchonerie,  parc/ion^ 

part,  communiquer,  participer  ;  ©or-  ^f"^>  parçon  :  Partage ,  partie,  por- 

iicipare.  tion,ce  qui  est  partagé  entre  plu- 

Vi.^cjLi!i%^,parceners,parceTder,  *!^"5*  '   co^pl^cit^  »   société ,  asso- 

jHircemers ,  parche  nier,  parchonier,  ciatiou. 

j,archonnier,  parchunier,  parciere  ,  Paechowier  ,  parchonnier,  par^ 

j?arçon,parçomer,parconneres,par-  Çon ,  parçomer  :  Celui  qui  possède 

conmer,parsonnier,  fin  fémmin  par-  ™^  ^^^^  ^J^  ""  a**^''^'  «'  4"»  en 

cenere  :  Cohéritier  ,  copartageant ,  P»^tage  les  fruits, 

complice ,  participant ,  compagnon ,  P^aciKR  :  Celui  qui  a  une  part  ou 

camarade ,  associé  ;  pariitor;  en  anc.  Porl^^^  d»"»  quelque  chose. 

Prov.  pardnër,  parsoner.  ,   Parciere  :  Part ,  portion.  Tenir 

a  parciere  :  Tenir  à  moitié  ou  à  une 

Et  h  benoie,  Ro..  fa.t  adoncque.  maUde.  cerUine  portion  des  fruits, 
de  ploêieon  maladies  et  de  fias  de  ventre  moat  ^  '^  ,  . 

grief ,  et  li  pueples  des  Crestiens  sVa  retour-  l:* ARCLOSE  ^porciOUSe  :  LlCU  fermé, 

sut  vers  Daipiete  -,  etnécnts  li  benoieiRoiê  clos  de  murs  OU  de  haies  ;  fin  ,  con- 


3o!i  PAR 

clusion  d'une  cbose  y  enfin  ;  de  per- 
claudere»  J  la  parclose  :  A  la  fin. 

pÀECMEifTisa  ^  paremeniier  :'ïaj\' 
leur  d'halûu  ;  parator. 

Pàrçor  ,  parchonerie  ?  Portion  , 
part ,  partage  ;  pertio. 

VÂK^ojsiKK^parçonnier:  Celui  qui 
partage  te  danger  avec  un  autre  ;  co- 
héritier, qui  a  une  portion  dans  un 
héritage,  f^qyez  Pakciher. 

Pauçoniveae  :  Société,  conunu- 
naiité ,  association. 

Par  cobps  (ung)  :  Contrainte  par 
corps. 

Paecoues  :  Convention  entre  deux 
seigneurs ,  par  laquelle  leurs  serfs 
pouvoient  librement  s'établir  dans  le 
domaine  de  Tun  ou  de  Tautre ,  ou  y 
faire  paitre   leurs  bestiaux.   Voyez 

ËVTEECOURS. 

Paec&koitre  :  Élever,  exaucer, 
grossir  ,  grandir ,  fortifier  \  pcr^^ 
crtscere. 

En  ang  très  beau  lieu  arriyaj, 
Où  au  dernief  je  me  trouvay, 
Pontaioe  y  avoit  soubz  utig  ^d  ; 
Mais  puis  le  tempa  du  Roy  Pqiiii, 
IÏ*avoIt  esté  tel  arbre  véu» 
Tl  estoit  moult  bault  et  parcreu» 

Roman  de  fa  Rose, 

Parcye  :  Repas  qu'on  donnoit  aux 
moissonneurs  après  la  moisson. 

F XKii'ESSOVfiS, pardessus  :  Officiers 
de  la  justice  de  Metz,  lorsqu'elle  ctoît 
république  ;  leurs  fonctions  consis- 
toient  à  instruire ,  rapporter  les  pro- 
cès «et  à  contraindre  les  parties  de 
suivre  leurs  affaires  et  produire  les 
titres  nécessaires. 

Pardessus  :  Seigneur  dominant , 
supérieur. 

Tout  aussîut  coume  nous  avoua  dit  iclii  deb- 
sus ,  que  aucuus  ne  puet  franchir  «on  serf  san^ 
l'auctorité  de  son  pardessus. 

Coutume  de  Beauvotsis,  ckap,  45. 

Pardessus  :  Contre ,  malgi^é,  non- 
obftant^ 


PAR 

Pardevbrs  :  Du  cMé,  i Tendroit. 

Et  li  vent  »i  leva  tout  àroxtMmtnt pardevers 
la  iiavie  des  Latins. 

Lef  Estoiret  dOutrem&r,  Hv.  af . 

Par  DIRE  :  Achever  de  dire ,  de  ré- 
citer ;  de  dicere. 

Pardoint  :  Pardonne ,  fait  grâce. 

Pardon  :  Tournoi ,  selon  D.  Car^ 
pentier. 

Paudoîc  :  Indulgence,  rémission 
accordée  par  le  pape  ou  un  évéque. 
—  Parlant  de  ceux  qui ,  à  l'entrée  de 
J.  C.  dans  Jérusalem ,  ne  jetoient  que 
àiGs  branches  d'arbres  : 

Cou  n*eu  estoit  mies  uolt  grans  chose ,  s'il 
ccn  donevent  en  patdons  k'il  avoleat  pris  en 
pardons.   Semtons  de  S,  Bernard, /ôL  i«4. 

Nom  emi  hoc  magnum  :  fuod  grvtM  acce- 
perant,  gratU  dahant. 

Pardon  :  La  salutation  angéirque 
qu'on  dit  trois  fois  le  jour  au  son 
d'une  cloche  ;  à  quoi  il  y  a  des  indul- 
^nces  attachées. 

Pardonaire  :  Qui  distrSme  les 
pardons  et  les  indulgences. 

Pardos  :  Pardons ,  grâces  »  indul- 
gences, &c.  Les  grans  pardon  :  Le 
jubilé. 

Parduit  :  ïlgara,  perdit. 

Pardurable  :  Continuel,  qui  n'a 
pas  de  fin,  éternel  ; perduraèilis, 

Pardurablkment  :  Coutiouelle- 
ment ,  éternellement. 

Lenr  créateur,  oe  dit ,  les  garde , 
Kt  koustieut  parduraiiement 
Par  son  vouloir  taut  seulement. 

Roman  de  fa  Rote. 

Pabdurableté  :  Continuité ,  éter- 
nité ,  perpétuité. 

Tout  home  (vuvre  par  franc  vouloir  p 
Soit  pour  jouir,  ou  pour  douloir, 
C  est  la  preseut<*  vision. 
Car  qui  la  di'fioittou 
De  ptirdurnbttté  deslie , 
C'est  la  pokseiksion  de  vîe , 
Qui  par  faim  oe  puet  estre  prise 
Trestotite  eoseuible  sans  devi5P. 

Roman  de  la  Rose. 


PAR  PAR                 SoS 

Paek  :  Mur,  rem^tti  paratus,  Paréeur de  mtuxons,  m^i^an^  tMenr 

jHtrku*  ^  pierres  ;  jmréeur  de  cuite  oa  de 

PA&i  :  Préparé,  apprêté,  en  ma-  cordotm,  corroyeur,  &c. 

tiuité  ,  bon  à  botre  on  à  mander  ;  £a  Tm  Ifoétre-Stigncur  mil  tf  «essate  et 

parmtus.  O  terme  est  encore  en  usage  quime ,  entour  U  fette  Saisi  Déni» ,  Uwt  àt 

dans  la  Normandie ,  où  Ion  appelle  J^orenthonne ,  du  djocè.*  de  UncoXt.pa^ 

,                         ',             ».      1  réeur  de  cmn ,  qui  demoroit  en  U  TÎle  Smint 

parer  les  pommes,  lorsqu  âpre»  le»  d^,  ^  i  «roît  dmoré  par  tmce  ant ,  i% 

ayoir  abattues  ,   on   les   met   sur   la  noqnoft  de  cena  qui  otoient  au  tomM  SÎriftt 

mille  pour  mûrir.  Cidre  paré  :  Celui  >^*  «*  ^^»oh  que  U  Eoit  Uevris  d^Rnglcrem 

_:  •  A^^^A    ^«:  •  r«;»  «^.^  ^r.»»    ^n%  •^'*  *•*•  "««Hemr  borne  qtie  le  Ben^ict  Saint 

qma  écume,  qui  afail  son  effet,  qui  ^oy..         àTiracks de S^is .  chip. i^. 

€st  bon  a  boire.  ^              ^     ,     ,        . 

,      ^  Parcil  :  Egal ,  de  même  oualiié  ; 

Et  le  miel  deacouroit  det  cnetnes ,  «.^„«*  Xr.»;Jll.»»*^    -^    .^l.^      i« 

Dont  habondament  .e  TÎtoient .  "^««^  équivalente    au   sepUeff  ,   la 

Et  de  Feaue  limple  bût  oient  charge  d  un  âne  ;  parUts. 

San*  qnerir  pigment ,  ne  clai^ ,  PAaiiR,  paréer,  parer, perer  :  Pré- 

IToiiqnes  ne  burent  vin  paré,  parer,  arranger,  apprêter  ;  paroltre , 

Moman  de  la  Rose ,  pariant  de  tSge  d'or,  ^  montrer  ;  parère;  en  anc.  Prov. 

PAmi  (mestier  de)  :  L'art  de  fouler  parur. 

ou  de  parer  les  draps.  Paeel  ,  pareil,  peaneUh ,  partu  : 

Pae^ace  ,  pariage  :  Puissance  sei-  Paire ,  assemblage  de  deux  choses  de 

gneuriale  partagée  entre  plusieurs  même  nature  ;  en  Langued. />are/. 

I>ersonne8  ;  parentalis.  Paeelote  :  Certain  droit  d*«ntrée. 

PAEiATis  :  Lettre  de  chancellerie  Paeemkkt  :  Mur,  rempart^  Ibrti- 

nécesiaire  pour  faire  exécuter  un  ficatîon. 

contrat  eu  un  jugement  hors  de  la  Parement  :  Ornement  ; /Mt/vvNM- 

jtmdknion  où  il  avoit  été  rendu.  titm.  C/uimbredeparemeni:i:hàïBhTe 

Paeecheus,  au  îém,  purecheuse  :  dt  parade* 

Négligent,  paresseux,  qui  ne  veut  Pabemeiitiee.  F.  Paecvertiee. 

rien  faire;  de  piger,  pigra.  Paeemvlee  :  Remplir,  f^xécuter, 

accomplir;  Â'impiere. 

K e  loyec  auMi  parecneiue  *                   '^ 

Dealer  quelque  part  que  Torrez ,  Corn  Bebecca  céo  oî ,  et  cil  Esan  fîut  alô 

Sôlaa  nette  ,  non  ticieuie ,  en  champ ,  qn*H  paremplast  le  comaudemcut 

Falttea  le  mienlk  qae  vocw  pourrea.  aon  piere.    Bible,  Oemèse,ctL  m^  ,  ven,  5. 

Confusion  de  la  Belk-FUk.  q^^  ^àm  anduset  Bebecca ,  etUfe  abOssee 

Pa-EECT  :  Paroi ,  mur,  cloison  ;  pa-  ^  «^'^ .  etjussionem  patris  impleret. 

ries;  en  anc.  Prov.  iou  mestrë  de  las  P'AEEirsOHinrr,  pour /7«r-r/»-^iH- 

parëîs  :  Architecte ,  maître  maçon.  me  :  Par-dessus ,  eu  masse ,  au-delà , 

Pae^e  (droit  de)  :  Droit  qui  auto-  en  «utre. 

risoit  un  seigneur  à  reprendre  son  Parent  :  Égal ,  pareiL 

serf  sur  la  terre  de  son  voisin;  de  Parentales:  Obsèques,  derniers 

par, paris,  égal,  pareil.  devoirs  que  les  parens  rendent  à  la 

Parée  :  Marée.  mort  de  l'un  d'eux. 

Parieur  :  Ce  mot  ne  signifioit  pas  Parsmtele  ,  pareniage  :  Partnté , 

seulement ,  foulon ,  ouvrier  qui  pare  luniUe,  qualité  de  parent ,  liaison  par 

les  draps,  comme  le  dit  D.  Carpen-  le  sang,  autrefois  du  gtnre mascnlin  ; 

lier ,  mais   toute   espèce  d  ouTxîcr.  parentela. 


3o4  PAR 

PAmi&ou.  Voyez  Pa&kl. 

Parbe,  paréer  :  Blontrer,  faire 
Toir ,  parotlrc  ;  parère.  Parer  un 
fossé,  le  relever  ;  z^o/vr  une  pomme, 
la  peler.  Voyez  PARim. 

Vous  et  TOttre  Court  eo  este*  garent,  et  ce 
faire  dire  deai  on  troii  fois  ain*  que  les  ettoiles 
paréenivx  ciel ,  et  celui  de  qui  Ton  iVftt  cla- 
met  doit  fklre  auci  dire  com  il  est  deviié  doa 
cUauDt«       Assises  de  Jérusalem  ,  chap,  5o. 

Pâresie  :  Paralysie;  paresvs;  du 
Grec  ir«f«Avrrr.  Voyez  Palasink. 

Paeesis  :  Monnoie.  Voy,  Parxsis. 

Paresis  :  Parisien ,  né  à  Paris ,  qui 
est  de  Paris;  PaHsinus,  Parisiensis. 
Cent  Paresise  :  Le  peuple  de  Paris. 

Gent  Fraachoite ,  gent  Paresise, 
Droit  ett  que  grant  bien»  tn  Tout  gîte , 
S*a  Tottre  nom  «en  droit  rendiét , 
Si  comme  la  voie  le  devise. 

Roman  de  Charité ,  strophe  a8. 

Pae-estrangler  :  Étrangler  tout- 
â-fait. 

Paret  :  Le  droit  de  gSte ,  ou  de 
loger  chez  son  vassal. 

Pareulx  :  Pareils ,  égaux  \ parties. 

Pareur  :  Ouvrier  en  général  ; /><z- 
rator»  Voyer  Parkettr. 

Parjure  :  Action  d'arranger,  de 
préparer,  d'apprêter  j/;Gra/wra;  ou- 
vrage de  broderie  ;  pelure  d*un  fruit. 

Parevis  :  Portique,  porche-,  en- 
trée ,  vestibule  ;  de  parvisium ,  selon 
Spehnan  et  Skinner.  Voyez  Ménage 
à  ce  mot. 

De  ce  moi  sovieot  jà  avoir  racontéit  et  om«- 
liet  de  TËvangile ,  ke  en  cel  parevis  parméi 
cul  bom  rat  à  TF.glise  de  Bienoorout  Laurent 
Dial,  de  S,  Grégoire ,  liv.  4  >  chap.  14* 

Undè  in  homiliis  quoque  evtmgelii  jam 
narrasse  me  memini,  quod  in  ea  porticù  quœ 
cuntUfits  ad  Ecclesiatn  beati  démentis  est 
pervia. 

Parfaire  :  Achever,  mettre  une 
chose  en  sa  perfection,  accomplir; 
pef/tcere, 

Parfauts  :  Faute  de.. 


PAR 

PARFi  ':  Parfait,  accompH  ;  per-» 
fectus, 

PARFis  :  Nom  que  les  Albigeois 
se  donnoient  entre  eux. 

Parfin  (à  la)  :  A  la  fin,  pour  la  fin, 
pour  la  conclusion  ;  per  finem. 

Parfit,  au  îèm.parfîte  :  Achevé, 
parfait ,  accompli  ;  perfcctus. 

Lis  Patriarche  te  ponrpente 
Moult  longuement ,  tant  qu'il  t*apent« 
Si  com  Dieu  vont  d*mi  Saint' Ermite, 
Qui  menoit  vie  ti  parfite 
Que  li  Angles  le  vititoieat 
Et  bouche  à  bouche  à  lui  parloîent. 
Gautier  de  Coinsi,  livé  1 ,  ckap,  i3. 

Parfond,  parfont ,  au  fëm.^ar— 
fonde  :  Creux ,  vaste ,  profond  ;  /?/t>- 
fundus. 

J\j  plein  poToir  et  auctorité  pure 
De  gouverner  tout  vivant  en  ce  monde. 
De  refîTormer  les  cravrea  de  nature, 
D*auctoriter  humainne  créature. 
Ou  la  plongîer  en  doleur  trèê  parfimde  ; 
Et  sy  ne  loist  qu*à  Ame  je  retponde 
De  met  exploii,  ne  de  met  tonbdaint  Ait, 
Car  je  deffaix ,  et  quant  me  plaint ,  retfait« 
La  Dance  aux  Aveu^ks, 

Connint  se  repont 

En  terre  parfont , 
Que  il  uc  soit  pris , 
Ce  dist  Salemons. 
Dict  de  Marcoul  et  de  Salomon, 

Par  fond,  parfondement,  parfont, 
adv.  :  Ëxtraordinairement ,  profon- 
dément ;  prof  undè, 

Parfondsr  ;  Creuser,  agrandir, 
augmenter  ;  profundere, 

Parfoxgié  :  Gonflé,  débordé. 

Car  il  a  voit  pin  et  negii'  tant  dnrement,  que 
li  flun  estoteat  si  créu ,  et  parfongié ,  que  U 
pré  et  la  terre  en  estolt  tout  couvert. 

yUle-Hardouin ,  M  s  s.,  fat.  41 ,  R*, 

Par  FORCER  ,  parforcier  :  Outrer  , 
s'efforcer,  faire  tous  ses  efforts;  con- 
traindre i>ar  force  et  par  violence  ; 
àe  foncscere.  Se  parforccr  :  Se  don- 
ner un  effort.— -Grandgousier  voyant 


PAR  P  AlL                 3oS 

^e  Gargamelle  rcssentoit  les  dou-  compagnie  ;  pariù'tas;  en  bas.  lat. 

leurs  de  renfantement ,  lui  dit  :  pan'a^um,\ oyez  THistoire  du  Beny, 

C««»îg«debrdM«,depe«ch«tamiidecet-  PW '«  Thaumassi^e»  Uv.9,  cbap.  3. 

tay-cy,  et  bien-Coiut  en  faisons  ang  nnhre;  PAAIAIBE  ^  pariagier  (seignenr)  : 

^  (  ^t  elle  )  tint  tom  ptriez  à  Tostre  aise ,  Coseigneur,  c'est  -  à  -  dire ,  seiimeur 

voue  aaltret  hommes  :  bien  de  par  Dieu ,  je  -„,;  ««^^.«^  ««^  „«  ...#*^              jl_ 

pUnst  à  Dien  que  tous  feusslex  coupé.  ^^^^  ^^  ^^^9  ^  autorité  d  un  domaiBC  f 

Rahehis,  Ih.  1 ,  c^flp.  6.  <1«  poriore. 

•«.  «^-^        •        ir      •     A  ^  Paricles  (diartes)  :  Cest^-a-dm, 

^^^Z^"'^''"'^l  ^"^V'  P»«»i-^  «>P^^«  d'^  titre  ou  dW 

limr,  compléter  ;  fin ,  acbèvemeut.  ^^^^ .  ^  J^.^ 

Gmrd  ^  oMMlt  eMoit  désirant  de  occîr  pAMEa  :  Associer,  joindre ,  unir  ; 

le  géant ,  an  pmrfommir  de  son  poindre  ,  re-  j     „^w«»i^ 

tonru  et  feritle  gémit  anpr^  delà  oà  U  l'aToit  "*  poruwe. 

atteint  par  telle  vertu  de  son  espée  qui  monlt  <^«"^  ^  dancuat  pur  uiturtHe  ordMMMe» 

«stoH  trenelMate  et  affilée ,  q«e  «ne  pUye  luy  •<»*  ^  desroyer  de  Tordre  oui  kur  est  donné 

€st  enla  euisse  si  grande  que  le  sang  Ini  eoula  ^^*  ^^  principe  de  leur  eréation  :  car  s*fb 

jesquee  i  terre.  Koman  de  Gerw^éê  iTevert,  J^arkm  et  miàtiplieut ,  ce  n'est  p^iiii  psr  au- 

cnne  desordonaunoe ,  aicit  par  aeturale  pro- 

pAmoAM:Parcbemin;jEMV)$«i7ie/iirm^  priété.                     ikmcê  mutp  Awmtgiei. 

pa^gumentum  ;  en  Langued.  pargan.  Paeibe  ,  pémgmi, pmringal  :  Égal, 

La  Tille  de  Pergame  a  donné  son  nom  semblable  ;  pariiis. 

au  parcbemin,  comme  celle  de  Cor-  Dt  Daae-pi^  k  Belîal, 

doue,  aux  cordonniers,  &c.  ^*  mentéour  à  Tcrlul, 

P..c.«,,«  :  Ouvrier  qui  pr^  fAr.àï  ^"iîî'i... 

parc  et  rend  le  pardiemm ,  parche-  Casoout  reqnert  wonporingal, 

minier.  £t  à  son  semblant  s*apareilie. 

Parce  :  Espèce  de  cuir.  Rommn  de  ChariU ,  strophe  a. 

Parce  :  Place  Taguc  devant  une  Parisis  :  Monnoie  frappée  à  Paris, 

maison  ou  une  ferme ,  pour  y  fiûre  «*  valant  le  quart  en  sus  de  celle  fr ap- 

toumer  les  voitures.  P^  ^  Tours  ;  vingt  sous  parisis  £ai- 

PargIIb  ,  pargie,  pergie  :  Amende  «oient  vingt-cinq  sous  tournois  ;  por- 

due  au  seigneur  pour  dommage  des  ntienns» 

délits  commis  par  les  bestiaux ,  dans  I^»  palefrois,  les  mnls  et  les  ronci«, 

les  prés,  dans  les  champs  et  autres  Ç^'^î»  de  .oie  et  couvrtoirs  hermine, 

^  ,  t                    .             -K      f^                   J  ^^^  deparu  as  CneyaLers  ne  pris , 

héritages,  suivant  la  Coutume  de  Qu'a nVi retint vaiBant nn /wmfi. 

Lorris  ;  en  bas.  lat.  pargia  ,  pergia»  Ramum  de  Oariit. 

Parger  ,  pargier  les  heritaiges  :  Parisis  :  Étendue  de  terrein  qui 

Engraisser  ou  fumer  les  terres  en  y  rapportoit  un  pariais  de  revenu, 

faisant  parquer  des  bétes  à  laine.  Paaitoire  :  Plante  appelée  parié- 

P argue  :  Jardin,  parc,  enclos;  taire;  parielaria, 

àt  parcere^  garantir.  Parke  :  Afin  que,  parce  que. 

Pa  li  GVYLJxz^pardienney  parguenne,  Parker  rGarde^arc,  garde-cbasse; 

parguicne  f  pargnicnne  :   Sorte  de  de /^arrerc,  garantir, 

jurement  qui  répond  à  perDeum;  Parlange,  parlaunce  :  Façon  de 

vahsLn^.pardi;  enhjoTin.pardine,  parler,  discours,  élocution;  pant^ 

Pari  AGE   :  Association  ,  société ,  hoia,  Voyei  Parli^vri. 

u.  V 


3o6  PAR 

Car  chescoQ  gyloor  est  la  abhomlaacioiiii 
de  Nostre  Seigoor  et  ta  parlaunce  est  od  lea 
•impies.  BihUf  Proverbes,  ehap,  S^av/v.  3a. 

Quia  abominatio  Domini  est  omnis  iiiu^ 
$or,  et  cum  sanpiieibus  iermocioatio  ejus. 

Parlazukos  :  Paralytique ,  impo- 
tent ;  paralyticus  ;   du  Grec  ir«^«- 

Parle  :  Perle. 

Parleira  ,  pùrlëre  :  Causeur,  ba- 
Tard ,  grand  parleur  ;  deparabolari. 

Parlement  :  Pourparler,  entre- 
vue ,  conversation ,  entretien ,  dis- 
cours, conférence;  deparaboia;  en 
bas.  lat.  parlamentum  ;  en  Basq.  par- 
kunentua;  en  anc.  Vvov.parlamèns. 
Tenir  parlement  i  tenir  conversation, 
conférer,  discourir;  prendre  unpcur- 
lementy  prendre  conseil. 

Les  Dames  qui  sur  les  murs  estolent ,  en 
tindrentp€U'hment  tawmh\t\  mais  sur  t<»ates 
celles  qui  y  estoient,  EnglantlDe,  fille  dnDuc, 
<n  tint  parlement. 

Roman  de  Gérard  de  Nevers. 

Or  toas  diray  la  contenance 
De  Fanz-Seinblant  et  d'Abstinence, 
Qni  contre  Male-Bonche  vindrent  : 
Encontre  enlx  ung  parlement  tindrent, 
SçaToir  comment  se  contiendroient , 
Où  se  congnoistre  se  feroient. 

Ronuui  de  la  Rote. 

Parlementer  :  Composer,  entrer 
en  composition ,  en  arrangement ,  en 
traité  ;  entretenir,  discourir,  confé- 
rer ;  parabolari;  en  bas  Bret.  par- 
lantein. 

Parleres  ^parUer,parUere  :  Avo- 
cat ,  procureur,  qui  défend  la  cause 
de  quelqu*un  ;  causeur ,  babillard  , 
qui  parle  pour  un  autre  \prœlocutor. 

Roumains  a  le  langue  legîere  , 
Quant  ele  est  ointe ,  et  bien  parliere. 
Roman  de  Chanté ,  strophe  19. 

Parler  soef  :  Parler  bas ,  parler 
doucement  ;  parabolari  suaviter, 

V LK\.t\}^TLy  parlurc :  Langage,  lan- 
gue ,  l'art  de  parler,  élocution ,  dis- 
cours ;  parabola;  en  ancien  Prov. 
foraoula  ;  en  bas  Bret.  peirahl. 


PAR 

Et  se  ancnns  demandois  pour  coi  diîvs 
livres  est  escris  en  Romanche  selonc  le  patorc 
de  Franche,  puis  ke  nous  sommes  Italyens,  j« 
diroie  qne  chest  ponr  dens  raisons;  Tune  que 
nous  sommes  en  Franche,  Tautre  pour  diov 
que  la  parliwre  est  plus  délitable  et  plot 
kemnne  à  tons  langages. 

Brunetto.  IdOini,  Thresùr^fol.  1,11^  7066. 

Parloir  aux  bourgeois  :  lieu  à 
Paris  où  se  traitoient  les  affaires  de 
la  ville  et  du  commerce. 

Par  lui  ,  au  féminin  par  elle  :  De 
lui-même,  d'ellt-méme ,  sans  secours. 

Par  les  mes  vont  rostissant 
Les  crasses  oes  et  tomant 
Tout  par  eles,  et  tout  adès 
Les  suit  la  blanche  aillie  après. 

Fabliau  de  Coquaigne ,  vers  5;. 

Parhaignable ypennegnable  :  Per- 
manent ,  perpétuel  ;  permanens. 

pARMAiGir  ABLEMENT,  pênncnaule- 
ment  :  Perpétuellement ,  pour  tou- 
jours, à  perpétuité;  perpétua. 

Parmanda  ^par  mananda  :  Excla- 
mation ,  sorte  de  jurement. 

Parmehi&ir  ,  parmener  :  Mener, 
amener,  conduire ,  faire  aller  ;  per- 
minare.  Permenervie  dessolue  :  Vivre 
dans  la  débauche. 

Qar  de  ce  est  ke  quant  li  Sires  ot  parme- 
néit  lo  pople  à  la  terre  de  promissîon,  il 
estincLant  trestox  les  fors  et  les  mule  poissanx 
adrersaîres ,  gardât  les  Philiktiieuf  et  les  Ca- 
naneus  plus  longement. 

Dial.  de  S.  Grégoire,  li¥.  3,  chap,  14. 

Hinc  est  enim  qubd  perducto  Dom.inus  ad 
terram  repromissionis  populo  ,  cunctos  fortes 
atque  prœpotentes  adversarios  ejus  ex  tin - 
guens,  Phdisthceos  atque  Chemanceos  dîutiiu 
reseryavit. 

Parmens  :  Mené ,  amené ,  conduit. 

Lors  ert  Joseph  menée  en  Fgipt ,  et  Pnti- 
phares  le  Seneschal  Pharaon,  et  Prince  de  s» 
Chivaleric,  et  hom  Egypcieni ,  lui  achata  des 
Hismaèiistiens,  as  queux  il  ert  parmens. 

Bible,  Genèse,  chap.  39,  iters.  i. 

ieitur  Joseph  ductus  est  in  JEQptum , 
emitque  eum  Putiphar  Eunuchus  Pharaonis , 
Princeps  exercitus ,  ifir  ^gjrptius ,  de  manu 
Ismaëtitttrum  ,  à  quibus  perductos  erat. 


PAR 

pAEMBVTiBm  :  Tftillear  qui  fait  et 
girût  les  habits. 

Paeiii  ,  pannitant ,  parmy^  per^ 
menant  :  Kxl  moyen  de  quoi  ;  cepen- 
dant ,  à  condition ,  à  charge  de , 
moyennant  que  ;  excepte ,  au  milieu , 
à  traTen  ;  ensemble  ;  per  médium* 
Bans  le  fiiesoîs  on  noaaae  parmi ,  ce 
qne  l*on  appelle  «  è  Paris ,  fourniture 
pour  les  salades ,  cerfeuil ,  estragon , 
pimprenelle  «  cresson  alenois ,  &c« 

Et  li  naiiu  hance  la  eorgîe , 
Quant  Tenii  k  woit  aprociet 
Périr  la  tsU  parmi  le  via  , 
St  eele  a  aon  braa  devant  mia  » 
Cil  le  rejette  »  ai  Ta  feme , 
A.  deooavert  aor  la  main  nne» 

Motnan  dSrt»  H^TEmdi. 

Paehe  :  Pièce  de  charpente. 

PAaocRE  :  Paroisse,  territoire  dont 
les  habitans  sont  soumis ,  pour  le 
spirituel ,  à  la  conduite  d'un  curé  ; 
piurachia. 

Cû  preitre  ëoat  une  grande  trocbe 
De  fana  Tilaina  en  m  parocht  ; 
Un  en  i  én»t  qui  deteur  toof 
Satoît  erent,  fier,  et  estons. 

Gamtier  de  Çoinsi,  ^.  i ,  chap.  %%, 

PAaoGHiÂicHE  :  Droit  du  parois- 
«en  envers  le  curé  ;  le  territoire  d'une 
paroisse;  de parochia. 

Parochiai^  ^parauchiaul  :  Parois- 
sien ,  paroissial ,  de  la  paroisse  ;  por- 
rochialis  ;  en  Langued.  perougial , 
parougié. 

Paeoeitt  :  Meurtrissure ,  blessure. 

Paeofeete  ,  parqfferte  :  Offre  , 
présentation, consignation  judiciaire; 
à^qffcrre, 

Paeooe  :  Parle,  discoure. 

A  Bei  conrient  premièrement 

Qnant  à  sei  meiroes  principanment , 

Ke  en  bone  famé  en  vérité , 

Seh  snn  nan  despéoplé , 

Et  k*en  saptence  seit  loable  , 

Et  k*à  ses  hommes  seit  resunable , 

Et  k*â  éns  parole  sagement. 

Lts  Bnseignemeru  tCAritto99, 


PAR  3o7 

pAaoi ,  paroiîf  paroy  :  Mur,  mu- 
raille ,  cloison ,  séparation ,  mtir  Vni-» 
toyen  ;  paries,  Arbres  de  paroi  :  Ar- 
bres qui  séparent  un  bois  d*un  autre 
bois,  ou  une  coupe  d^me  autre  coupe. 

JlMftn-Cria recrnt  la  circoncision  et 

lo  baptîsme,  por  cen  qn*il  à  Tane  parole,  et  a 
'  Tatre  fust  ahers  si  cum  piere  auglere ,  assi 
dosa  chies  de  doas  corrois  il  cosist  ensemble. 
Sermons  de  S,  Bernard,  Jbl,  a^o. 

Paeoie  :  Se  montrer,  se  présenter, 
paroltre.  Fbjrez  Pabree. 

P  AEOLEE  ,/M»io^r,  tcm'r  h  paroles  s 
Parler,  discourir,  entretenir  quel- 
qu'un ,  faire  la  conversation  ;  paror- 
bolari. 

Molt  paroieftt  parfondement 
Des  decres  et  don  teâtament. 
Il  font  antel  nom  les  gotieres 
Qui  degontes  par  les  cbarrieres  ; 
Les  mes  lèvent  et  netoSent. 

Biàle  Guiot,  vers  233C. 

Paeoril  :  Paternel,  de  père;  pa- 
êemus. 

PAmoNiTE  :  Pièce  de  la  charrue  & 
laquelle  on  attelé  les  chevaiu»  soa 
timon. 

Paeost  ,  paroui  :  Parle ,  conseille. 

Bien  se  gart  li  BaHlis ,  qne  il  ne  soit  avocas 
à  cheli  qni  plede  devant  li,  ne  qae  il  ne 
parout  pour  li. 

Coutume  de  Beauvoisis ,  chap,  i. 

Paeoue  :  Selle ,  harnois  de  cheval. 

Paeovssb  :  Paroisse  ;  quelquefois 
ce  mot  signifioit,  un  diocèse  composé 
de  plusieurs  paroisses;  àe ptirochta. 

Paepaie  ^  parpaiement 9  parpaye , 
parpayement:  £otiei:  paiement ,  par- 
fait paiement. 

VakpaicvZj parpeigne  :t4erre  qui 
traverse  l'épaisseur  d'un  mur. 

Parpaillol  ,  parpailloi  :  Hypo- 
crite ,  faux  dévot ,  nom  injurieux 
donné  aux  protestans  ;  en  Langued. 
parpaiioou,  parpaUoi. 

Paepaillole  ,  parpHiole,  parpil^ 
loUe  :  Sorte  de  monnoie.  ' 


3io  PA.R 

les  labourer,  sous  condition  d'en  ren- 
dre ,  au  propriétaire ,  une  portion 
convenue  ;  de  pardarius. 

PAETiciPEft  :  Avoir  commerce  avec 
quelqu'un ,  vivre  ensemble  ;  partie 
cipare* 

Particulaire  :  Officier  de  mo- 
nastère ,  chargé  de  faire  les  distribu- 
tions aux  moines  ;  particulanus. 

Partie  :  Canton,  quartier,  pro- 
vince ,  patrie ,  contrée  ;  patria. 

Et  visita  mont  de  églicet  en  ce^piu^ties,  où 
îl  oy  dire  que  rertax  ettoient  fètet ,  c^est  à 
savoir  l*égUj»e  Saint  Verain  ,  Téglise  de  Saint 
Mor,  et  l'église  de  Saint  Eloy  d«  Ferrièrei. 
-  Miracles  de  S.  Louis ,  chap»  4^. 

Partie  :  Partage ,  part ,  portion  ; 
pars  f  partis.  Faire  partie  :  Interve- 
nir, se  rendre  partie. 

Bonne  chose  est ,  et  le  constnme  le  Tient 
que  tous  lilretagei  qnl  Tiennent  en  partie  soit 
entre,  frères  et  serenrs,  soit  entre  antres 
gens.  Coût,  de  Beauvoisis  ,  chdp,  47. 

Partifjcat  :  Distribution,  par- 
tage ;  partlûo. 

Partir  :  Confiner,  être  Unutro- 
phe  \  partiri. 

Partir  :  Partager,  diviser,  distri- 
buer, prendre  part  ;  partiri. 

Le  Duc  fist  partir  le  butin ,  si  le  fist  bailler 
et  deliTrer  à  ceulx  qui  bien  raToieul  des- 
servy.  Roman  de  Gérard  de  Neyers, 

Ah,  belle  cousine,  bien  apercevons  que 
vouh  ebtcsixm  joyeuse  de  Thoneur  que  ce  très 
vaillant  escuier  a  conquis,  dont  Monseigneur 
tt  moy  y  partons. 

Rotnan  du  Petit  Jehan  de  Saintré. 

Partir  :  Se  retirer ,  se  détacher  ; 
couper  st'purer  '^ partiri;  en  bas Bret. 
parti. 

Partir  ,  auhst,  :  i  -:  t.  i,    ,  v'ivision. 

On  s'ura  par  le  partir  combien  chacun 
aura.  Coutume  de  Beauvoisis, 

PARTiROiiR,/;rtr^o;^r;  Qui  partage; 
partitor, 

Partisson  :  Cordon  de  liu  prct 
à  filer. 


PAR 

'    Partit  :  Sorte  de  petite  monnoîe. 
Partoinonance  :  Suite ,  cortège , 
escorte,  compagnie. 

Eudes  de  Chaatean-Roon  Tint 
Tost  après  sans  grant  p€utoingnûn€€ 
Légat  4c  pur  le  Pape  en  France , 
Qid  tant  ne  quant  n*einpéeadia , 
Carde  la  crois  i  préeacba 
Ou  IHia  le  filt  Dieu  as&istrenU. . 

CitiUatime  GmÊrU 

Pârtoubier  :  Empéchenlënt ,  ren- 
versement ;  perturbado, 

Partrouter  :  Trouver,  rencon- 
trer, inventer. 

Fu  lors  partrmwe»  cîs  Romans  ^ 
Témoins  les  EkeTins  dormans. 

^ieros  de  Riez ,  cité  par  Borei  au 
mof  Ekevin. 

Partuaxge  :  Commerce,  vente, 
débit ,  distribution ,  partage. 

Partuis  ,  partujrsy  pertruis  :  Trou, 
creux ,  ouverture ,  brèche  ;  tanière , 
repaire ,  retraite ,  antre  ,  caverne  ; 
de  pertusus.  Voye*  Pertuzs. 

Et  saches  qne  je  ne  savoye 
Se  partais  y  avoit ,  on  Toyc  • 
lie  lieu  par  où  Ton  y  entra&t. 

Roman  de  la  Rose, 

Partuiser  :  Percer,  forcer,  ouvrir, 
trouer  ;  depertusus,  pourpertundere, 

Partu ration  :  Accouchement,  en- 
fantement ;/7arfi/r/(ero,  ponr  partura, 

Partijrer  ,  parturir  :  Accoucher, 
enfanter  ;  parturire, 

Partuzaine  :  Sorte  de  pique  ou 
de  lance. 

Partuzainier  :  Soldat  armé  d'une 
pertuisane. 

Parue  :  Parade,  qui  se  dit  lors- 
qu'un vaisseau  déploie  tous  seB  pa- 
villons. 

Parure  :  Ornement ,  broderie  -y 
paratura;  pelure  d*un  fruit. 

Par  VERS  :  Mauvais  ,  méchant  \ 
perversus. 

Ce  malheur  p€uvers 
Chemine  à  travers 


^AS  PAS                  3ii 

De  Fmee  U  «erve ,  jort  de  la  retnrreetion  del  Sfalor  ;  k  toi  nt  co- 

Par  des  chemus  coartre  ^  vient  pas  abstenir. 

Soabtils  et  direr» ,  J)iai.  de  5.  Gtégoire,  iw.  a ,  ekap,  i. 

Et  oui  Q*eii  reserre.  ^r^^ iv         -^  tv 

^  nue,  aicêns  :  iferaciter  hodiè  resurreeiwnis 

PWTIirBAU  :  Palonneau  d*nne  ber-  domînicœ  Pascalîi  d^#  estf  aàstmere  tibimi-' 

se ,  dVtrain  d'un  carroMe  ;  en  Chani!-  "*""*  eomgnUi, 

penois  peronnete.  Pasceret  :  Malade ,  patient. 

Pas  :  Passage  dangereux  et  étroit,  Q"»  **•  orroît  qant  îl  orinent 

gorge  de  monUgne ,  défilé ,  chemin ,  ^*""  tl  ?*"'"?  •  ""  "  devinent , 

«.^-.»   j                         L       1   ..             ..  Comil  jugent  le /M«c«re^ 

pont;de/;aj^jw;  en  bas.  hit.paseUuss  p.r  moi  qui  ne  ^nTmie  net, 

du  Grec  patetn,  aller,  marcber ;  en  £q  chascon  hom  trovent  teche. 

bas  Bret.  pas.  ^i^^  Gulot,  vers  1564. 

A  Dangier  inî  venus  hontens,  PASCHiER  :  Pâturage;  depascere. 

De  ma  pas  fcrc  covoitena;  jpAscom  :  Printemps ,  selon  D.  Car- 

Mès  u  Jiaie  ne  païaé  pat  pentier. 

Por  ce  qu'il  m'ot  véé  le  pas.  ti .       »                -r  •            •         «         «. 

le  le  trovai  empiez  drecié  ,  ^^*  ^  ARMES  :  Lieu  qu  un  chendier 

Fel  par  semblant  et  corrodé.  entreprenoit  de  défendre ,  et  qu'on 

•  BomoH  de  la  Rose,  vers  3x69.  ne  pou  voit  traverser  sans  combattre 

Pas  :  Certaine  mesure  de  terre;  1^   susdit  chevalier,  qui  préalable- 

passtts.  Dans  la  Saintonge ,  c'étoit  ment  avoit  attaché  à  un  arbre  ou  k 

un  terme  qui  servoit  à  exprimer  les  lui  pieu ,  l'écusson  de  ses  armes.  Le 

lieux  où  se  payoient  les  droits  de  ter-  téméraire  qui  vouloit  lui  disputer  le 

rage,  cha'mpart  et  agrier.  Pas  de  la  P^^ »  touchoit  Técu  avec  sa  lance  ou 

ifigne  :  Droit  d'agrier  qui  se  payoit  1^  bout  de  son  épée ,  ensuite  de  quoi 

en  nature  au  bout  même  de  la  vigne ,  ils  se  battoient ,  et  le  vaincu  donnoit 

où  étoit  un  vaisseau  appartenant  au  ^^  vainqueur  le  prix  dont  on  étoit 

seigneur,  qui  étoit  destiné  à  recevoir  convenu  avant  le  combat. 

ce  droit  :  le  pas  de  la  recette  se  payoit  P  aslb  :  Blême ,  décoloré  ;  paUidus. 

au    château  ;    et  dans  les  contrats  Paslxiir  :  Perte  de  la  couleur  na- 

d'arrentement ,  on  avoit  soin  de  spé-  turelle  ;  paUor. 

cifier  le  lieu  où  il  devoit  se  payer.  Paslis,  pallis  :  Mur,  clôture,  pa- 

Pis  "(lettres  de)  :  Sauf  -  conduit ,  lissade;  de  palus. 

passe-port.  Pasm eson  :  Défaillance,  pamobon. 

Pas  :  Pays,  contrée  ;  pagus.  Pasmoier  :  Prendre  avec  la  main , 

Pas  :  Réception  dans  un  corps  ou  empoigner  ;  de  palma. 

dans  une  société.  Pasmole  :  Paumelle,  espèce  d*orge 

Pasadouz  :  Espèce  de  flèche  ou  dont  les  épis  n*ont  que  deux  rangs, 

de  dard.  Pasnage  :  Droit  de  ptûsson^  ee 

Pasat  :  Aire ,  pavé.  qu*on  paie  pour  la  pâture  des  bes- 

Pascage  :  L'action  de  paître.  Foy.  liaux.  Voyez  Panaoe. 

Pacage.  Pasnage  ,  panasie  ,  panassie,  pa^ 

Pasgas  ,   Pascaz ,  Pasche  ,   Pas-  nayes y pcUenade  :  Panais ,  racine  po- 

chesy  Pashes  :  Le  jour  de  Pâques  ;  tagère;  soupe  aux  légumes  ;jc7a/ia^^ 

de  Pascha.  panacea. 

Mais  li  honorables  prestes  de  rechîef  affer-  PasnAGEE  ,  pasnoiger  :  Paitre ,  pâ- 

Boit ,  disans  :  veriublement  liai  est  &i  Pascaz,  turer  \  pascerCm 

4 


3ia                 ¥  A  Si  PAS 
Pasox  :  Sorte  d*orneiBeat.  Passaioe  ;  Passage ,  lieu  où  l'on 
Pâsquel   annotif  :  Qni  revient  passcdaii»iinbac,et  le  droit  du  pas- 
tous  les  ans  à  la  même  époque,  au  seur,passage  d'un  lieu  dans  un  autre; 
même  jour  ;  de  pascha.  en  Ims.  lat.  passingium  ;  on  le  dérive 

Pasque&asse  :  Droit  qu*on  payoit  de  passas.  Voyez  Pas. 

au  seigneur  pour  le  pâturage  des  Passaiee  :  Potion  xnédicinaUlpas- 

bétes  de  labour  \pascuarium.  sée  à  la  chausse. 

Pasqueeet  ,  pasquerez  :  Le  temps  Passavoeau  :  Pièce  de  canon  de 

de  Pâques  ;  paschaks,  huit  livres  de  balles,  laquelle  pesoit 

Pasques-commextiaulx,  commu-  35oo  livres. 

niai  y  communians,  communiaux  ou  PASSAirT:Soùlier,sabottbrodequin. 

esoQimmichans  :  Lit  jour  de  Pâques,  le  P  assaut  ^passavant:  Sorte  de  mon- 

dimancbe  de  la  Ilésurrection ,  temps  noie  du  Hainaut. 

auquel  on  communie ,  la  quina^e  Passata  :  Droit  de  passade ,  qu'on 

depuis  le  dimanche  des  Rameaux  jusr  levoit  en  Albigeois.  F^Ofez  Pas. 

ques  à  celui  de  la  Quasimodo.  Pas-  Passavawt  :  Cri  d'armes  de  Thî- 

qaafiarie,  le  dimanche  des  Rameaux;  j^^^  ^  Comte  de  Champagne. 

Casques  closes  on  cluses ,  lé  premier  Pj^^sayaixt  :  Machine  de  guerre 

dimanche  après  Pâques,  celui  de  la  ^^  Uaneiïe  on  mettoit  des  soldats. 

Quasimodo;  Pasques  chmiwux ,  le  ^                                  ^      t-  •«_ 

>•      j    r\L            1            .      .       '    .  Passe,  jmi/eatf.  oo^jeè:  Lisière, 

jour  de  Pâques ,  le  premier  jour  ou  •      ,    ,,  '  ^     .^  --/  -C           ,             ' 

•,                   j    I       •     j      j       -1  bord  dune  étoffe  par  sa  lanceur, 

1 OA  mange  de  la  viande ,  depuis  le       i      tv  r^  *: 

*  ^^    ,     5     j         n            f  selon  D.  Carpentier. 

Îour  des  Cendres  ;  Pasques  les  grans,  ^           ^^       , 

e  jour  de  la  résurrection;  Pasques  ï"^*"  '•  Chemm,  scnUer,  passage; 

neifes,  le  jour  où  commeoçoit  alors  "®  passas^ 

la  nouvelle  année ,  qu*on  conftptoit  Fasse  ,  passeur  :  Qualités  que  les 

d'après  la  bénédiction  du  cierge  Pas-  gentilshommes  Bretons  prirent  dans 

cal  ;  de  pascha.  ^^^  actes,  depuis  la  fin  des  Croisades 

Pasquis  ,  pa^iuis,  pasquîer,  pastis ,  jusqu'au  xvi*  siècle  ;  c'étoient  encore 

pâUs  :  Pâture,  pâturage,  lieu  dans  les  noms  qu'on  donnoit  aux  notaires 

lequel  les  bestiaux  paissent  ;pasautm;  et  aux  autres  gens  de  loix  passant  des 

en  h.  XsLt.pasquilis; en  b,  ^veK.paska.  *ctes  publics. 

Passade  :  Sorte  de  péage.  Passe  :  But  auquel  on  vise  ;  de  là 

Passade  :  Partie  de  jeu.  passe,  lieu  où  l'on  tire  à  un  but. 

Passador  ,  passadour  :  Espèce  de  Passe  ,  passer,  passereau ,  passe- 

£èche  pu  de  dard.  rel,  passeres ,  passeron ,  passerones , 

Passaoe  :  Voyage  d'oulre-mer  ,  passeroun  :  Moineau ,  sorte  d'oiseau 

guerre  sainte..  connu  à  Paris  sous  le  nom  de  pierrot  ; 

Passager  :  Petite  barque  9  bachot,  passer.  Voyez  Moins. 

chaloupe ,  suivant  Borel ,  qui  cite  le  ^..^  j,  ^  ^^^t ,  plear«  w,  DamoUeBe. , 

livre  de  la  Toison  d  or.  Le  passereau  de  la  jeune  Maupat  : 

PasSAOEUE   :    Passeur  de  rivière,  Uo autre oy^eau, qui n*liaplaTne»qu*aux«i«le4, 

batelier^  celui  qui  conduit  un  bateau  ^*^  «*«^°>^«  •  ^*  connoÎMer-row  pa.  ? 

ou  un  bac  pour  passer  un  fleuve  ou  MVi;*pVr'ie»p:irti.'i;^«^;n;«*; 

une  rivière  ;  en  bas.  \s^U passagerius ;  QMnt  il  ue  iccoit  rien  faire  à  la  naijtrwse. 

en  bas  Bret.  passager.  M^rot ,  ^pigr,  duPuss^n^it  de  M0ispm. 


PAS  PAS                  3i) 

CA  trbrei  ti  a  feaîUet  mont ,'  Tent  poster  par  êertmtnt  det  tmtsloreft  doBt 

Grsnt  et  belet  à  grant  me»nre ,  on  te  puet  pa»ter  par  conatiuM. 

Rt  moiik  tout  de  grant  faiture  ;  Coutume  de  Betmyoitû,  ekmp.  3a. 

Dedeat  cel  arbre  lor  ni  font  ^                              -n    •  •          <  «  « 

Li  passerei  aai  petit  sont  PaS8BEILLE$  :    RaiSins  séckéê  âU 

Oiselet ,  et  de  grant  affaire  ;  Soleil  ;  pOSSulœ  ^passuàwum. 

Dedenf  l*arbre  font  lor  repaire  j  PasseeoV,  possere^ul, p€USeroun  Z 

We  regardons  plu.  U  natnre  Moincau;  au  UfDXDUi  posse  ;  poster; 

Don  eedre ,  et  que  ce  ténéfie ,  _.           *   ,                    ^  ww          «,• 

Ne  don  Libane  «fnoiquon  die .  «»  Langucd.  passerai.  Voyez  ViMM. 

n^  4e  pauerenes  pttlu  I^,  passereaulx  ne  mangent  ainon  qn*on 

Qui  en  cel  arbre  font  lor  nit.  ,^  ^^^  1„  ^^g,  .  j^  „  J  ^^  ,.„^^  ^^.^^ 

Le  Fbiuerat're,  Mis.  de  N.  D,,  M.  1 8,  au  chap.  me  flatte.             Babelais,  Iw.  i ,  chap,  5. 

deiaSénéfianee  douCedre  etdesPtuseres, 

_.       ,      ^         ,      .  ,  ,.        ,  .  Passeeose  :  Muguet,  fleur  blancli* 

Passée  :  Trace  du  pied  d  une  bétc  ;  prinUnière  qui  vient  dans  les  boia  ; 

cbasse  aux  petits  oiseaux.  Dan»  la  ^ette  fleur  n'a  point  encore  d'autre 

Saintonge ,  passée  est  un  petit  cbe-  ^^^  ^^^  ^  Bourgogne,  le  GAtiuoU 

min,  une  petite  allëe,  un  petit  sentier.  ^^  j^  Berry  ;  en  Lyonnois  griiiet. 

Passefilons  :  Cheveux  crêpés  qui  Passeeoutb  :  Adroit ,  fin ,  subtil, 

tombent  »ur  le  devant  et  le«  côtés  La  passeroute  :  V^t  ou  l'adresse  de 

du  front.  foirç  mj  ^q^^  extraordinaire. 

Passelee  :  Placer ,   planter  de»  Passbt  (aller  le)  :  Marcher  gravc- 

écfaalas  à  une  vigne.  ment ,  marcher  à  pas  lenU  et  mesuré». 

Passei^.  Foyez  Paieciaulx.  Passieeb  :  Route ,  diesiin ,  ouver- 

Passement  :  Seing ,  souscription ,  ture,  passage,  sentier ,  voie  ;   lien 

passation,  confection  d*un  acte  ;  pou-  fermé  de  pieux ,  éduaes  ;  dépassas, 

voir  de  passer  des  actes  publics  ;  de  Gnîllanme  Dnchaisnoît  cstoit  entres  où  foi» 

passus.  Dans  un  acte  passé  en  Sain-  «ei ,  ti  faltoit  jMiiiierwf  pour  monter  à  mont  à 

tonge ,  l'an  1 6oo  :  «  Pierre  Mercier    «'««P^ OoiUanmo  Dncliaiaaoit iéi- 

vend   une   maison  soixante  -  douze  •«it/««îereà.^.pée.  comJeTowaid^^^ 

]•                  .1             .,^.          ^      1         j  FiUe-HardouutfMss.foL^^R^. 

livres ,  qui  lu j  ont  été  payées  lors  du  *••»-?  ^ 

passemeru  dudit  acte  ».  Passion  :  P&ture,  p&turage,  action 

Passerage  :  Péage,  droit  de  pas-  <*«  p^iire ipastio,pascuum;  en  anc. 

sage  qu*on  exige  des   passans;   de  Prov.^o^/io.  Voyez  Paissom. 

passas.  Passion  :  Mal, douleur,  souffrance; 

PASêioiE  :  Passer  sur,  passer  ou-  passio;  en  anc.  Vrov.  passias. 

trc ,  traverser  un  pays ,  une  contrée  ;  Passion  aiee  :  Malade ,  souffrant , 

s*en  rapporter  à  quelqu^un,  achever,  <pii  a  des  passions  ;  de  passio. 

pertransire;  en  bas.  IslI,  passare.  Passion  aies  :  Livre  qui  contient 

Passe  POETE, /?<wfetfva«/:  Sûreté  A**^aioire  de  la  Passion  de  J.  C.  ; 

pour  voyager,  sauf-conduit,  lettre  possioiuutus. 

de  recommandation.  Passionnaiee  :  Livre  qui  contient 

Passer  a  ou  pae  son  serement  :  ^^^''Tî  ^"^'''y"  ^«  ^**  ^^'* 

Être  cru  sur  parole.  en  général. 


Passion  :  Maladie,  passion  \pauio. 

n  fu  jugîé  que  J«>li.n  ne  .'en  passeroit  pms  PassODE^CH  :,PaSSe-droit. 

oor  son  jrreiiK/if,  ainchoit  conriendroit  que  r\  t\      '  •  ji 

ilpronTa.t  li  paiement  par  preuve.,  et  par  P^**OT  :  Dague  ,  poignard. 

«ht  jngeiEtiU  paet'O*  «lUtadte  qat  ^  se         F ÂêTf pastel, pastis:  Repas,  noor- 


3i4                  PAS  PAS 

riture  ;  pâture ,  pfttnrage  ;  ce  qu*oii  Faste ms  :  Gronderie ,  querelle, 

payoit  pour  être  reçu  dans  un  corps  Pastixmens  :  Repas,  banquet,  dé- 

de métier,  et  pour  le  repas  qui  faisoit  bauche  ;  de  postas. 

partie  de  la  réception  ;  postas;  en  ^eil  tnnt  li  fil  de  cett  terle  kî  Tirent  «m 

basse   lat.  pastellum  ;   en   Langued.  pastîemenz  et  en  yvroignes ,  et  en  deleit  d« 

posta,  pasto,  char.    Sermons  de  S.  Bernard,/bi,  ia3,  JT. 

Et  les  fils  de  Aaron  Teneront  son  unk  par  Taies  sunifiUi  hujus  sœculi  ,  agenim  m  co- 

«iviroun  del  altier  t  et  il  mettront  de  céo  el  meMatjontbat  et  ehrietatihus ,  in  erapttla  et 

past  del  fea  Dominical  la  gretce  que  couere  le  intraciioU,  in  cubiiihus  et  impudicitiis, 

Tentre ,  et  que  couere  totea  les  Titals  ;  et  les  .           _          . 

deux  peut»  rein»  od  le  peUcle  qe  est  sur  eux  Pastiger  ,  postoier  :  Transiger  , 

jonste  les  iles,  et  la  grcse  del  estomak  od  les  faire  un  accord ,  traiter, 

pttîts  rein».  Pastin  AGE  :  Pâturage  ;  àeptutiner, 

Bible, Lé9iHque,ehap.^,'v.iZ,n,eti5,  p^ttre,  pâturer. 

EtfundentfiliiAaronsanguinemejusper  r%              -^                   *ii 
edtaris  circuitLm  :  toUentaueex  eâ  m  pa.^  ^^*''"  ''  ^^r,  muraïUe  ;  panes. 
tgnU  Dominici  adipem  qui  operit 'ventrem ,  Pastis  :  Contribution  dont  on  est 
€tquitegit  univtrsa  viûdiaf  duos  renuncu-  convenu,  accord,  convention î /rac- 
las eum  reticulo  quod  est  super  eos  juxtà  ^^^  Voyez  PasqUIS. 
iUa,etarvtnamjecoriscumrenunculis.  ^       "^             ^.              ^kA^               i* 
'          ^          .,  Pastis,  DflJttwû^:  Pâturage,  lieu 
PA5T  :  Passe,  d  passe.  ^^^^^^    ^^^  ^^^^^^      j^^^  f^  j^ 

De  grant  congnolssancc  sont  11  hoir  par  usage,  .*                                            , 

Se  les  mors  oublièrent ,  il  ne  furent  pas  sage , 

Bon  fait  faire  pour  soi  ains  qn^on  piut  le  pat-  Pastissages  et  trnages , 

sage.       Codicile  de  Jehan  de  Meung,  TaiUes  pour  payer  les  gages. 

Pastahade,    pastenade,    poste-  JlainChartier,  cUé  par  BoreL 

noiUe  :  Soupe  aux  légumes ,  carotte ,  Pastoc  :  Sorte  de  bâton  pour  s'ap- 

•p9Lïïd\&\panax,pastinaca,pastinago;  puyer,  béquille,  potence, 

en  Langued.  petstermtgo  ;  en  bas  Bret.  Pastoi  :  Paisson ,  action  de  paitre , 

pastounodez, pastounadezen.  On  em-  et  pâturage. 

ployoit  ce  mot ,  au  figuré ,  pour  dé-  Pastoier  :  Pâtissier  ;^ArftcenW. 

signer  le  membre  viril.  Pastor,  pastoreau  , pastour,  pas^ 

PkSTAKj  patari  :  Sorte  de  petite  toureau  y  pastourel ,  pastre ,  pastur, 

monnoie  de  cuivre.  Voyez  Patard.  pasturays ,  pastureau  :  Pâtre,  berger, 

Pastarié  :  Boulangerie,  lieu  où  garde  de  bestiaux; /7âkf /or;  au  fém. 

Ton  fait  et  où  l'on  cuit  le  pain.  pastore,  pastorele , pastoure , pastou- 

Paste  :  Masse,  assemblage  d'une  relie,  bergère.  On  appela  aussi  pas- 

même  chose  en  botte  ou  en  paquet,  toureaux,  une  troupe  de  bandits  qui 

Porter  la  paste  au  four  :  Payer  la  parut  dans  les  xiii  et  xiv*  siècles, 

sotlbe  d'autrui.  t»    »-•.•          i       .-  l 

.            «*       ••  Lautrfc  ler  par  la  matinée, 

PasteILLER  ,    pasteuer   :   Moulin  Entre  un  bos  et  un  vcrgicr, 

qui  pile  le  pastel  ou  la  guesde.  Une  pastore  ai  trovëe , 

Pastel  :  Pâte ,  pâté.   Foyez  Past.  Chantant  pour  soi  cuvoisîer. 

Pastellans  :  Prenant  de  Ta  pâture ,  ^*  Chanson  du  Roi  de  Navarre. 

mangesini  y  pascualis.  Pastoureauz,  pastouraige ,  pas- 

Pasteicc  :  Pâture,  pâturage.  tare , pastureau  :  Pâture,  pâturage, 

Pasteicotres  :  Toute   espèce  de  pacage; /^^f/i/r^z;  en  Langued. /^cix- 

prières,  livre  de  prières  ;  de /?ater  turgaj'/tè  ;  en  bas  hret.  pa^turaich. 

noster.  ^    Pastouager  ,  pasiarager  :  Faire 


PAT  PAT                 3i5 

paître,  p&tnrer;  pascere;  en  Lang.  buit  sous,  et  monta  ensuite  à  dn« 

pttsturga.  quante-huit  ;  elle  avoit  pour  légende  : 

Pastoux  :  PAteux,  fangeux;  de  Albertus  et Elisabetha  dei graùa. 

peu  tus  ;  en  Langued.  pastouL  Pataliit  ,  paiatin  ,  patelin,  jvaie* 

Pastee,  pasturer  :  Pattre,  man-  vin  :  Sorte  d'hérétic[ue. 

ger,  brouter 'y  pascere  ;  en  bas  Bret.  Patard  ^patart  :  Petite  monnoie 

pasturi.  île  cuivre  qui  Taloit  quatre  deniers. 

Ancorn'en  aj-je  miet  en  ajer  ml  chose  qvi  Yillon  ,    parlant    d'uu    bommc  fort 

ja  vos  poîe  mettre  dayant  :  ti  demanderal-ja  paUYrc  9  dit  : 
âaiat  Benoit  trois  pain»  dont  je  tos  poie  juutre. 

Sermons  de  S.  Bernard  Joi.  3x4.  ^"  ^  ■'•^*^*  ^^""*  ""^'''^^^-^ 

Repues  Franches  de  FWon. 

Pasteillon  :  Jeune  berger  ;  de  _               ^^             ,     , 

^^.,^^                                   ^  Pateil  :  Matras ,  dard  avec  une 

Pastvr  ^oo^/^-ex  :  Directeur,  qui  a  ^^***/      -,    .  , 

aoin ,  guide ,  conducteur,  adminis-  ^^^*"  ''  T«**t ,  çouTentoon. 

trateur;/,«xtor.  —  Une  fille  paraly-  ^  ^^"'''"^  ^'^^^'!'  pathelmeur  : 

tique  fut  envoyée,  par  S.  Pierre,  à  Fourbe ,  adroit,  rusé. 

Aconces  ,  pour  être  guérie  ;  en  le  ^^'"î"^,^*  .patheànage  :  Adres- 

voyant  eUe  lui  dit  :  *«  '  subtdité ,  tromperie  ,   caresse , 

''  flatterie  pour  tromper. 

Woatreâ  pastres  et  nox  norrecîers  U  bien-  VAT%J.inti, patheiiner  :  Tromper, 

«nrooft  Pirrea  li  Apostelea  a  moi  enroiat  à  i.^*i*             ^       ■*        j           •«              j 

toi,  par  k«  t.  moi  doires  delîTréir  de  cette  «ubtiliser ,  tendre  des  piéges  ,  des 

enfermeteit.  embûches ,  caresser,  flatter,  amuser^ 

Diai,  de  S,  Grégoire ,  liv,  3 ,  chap.  a5.  amadouer  pour  tromper. 

At  Ula  inquit,  pattor  et  nutritor  wMwr  Patehosteb  ,    poteruOe  ,  pâtre  , 

beatus  Petrus  Apostoius  ad  te  me  mitit,  ut  ab  patre-ftostre  :  Dizain   de  chapelet  , 

infirmitate  istâ  Uberare  me  deltas.  ^^^^  ^  oraisou  dominicale  ;  chapelet 

Pastueal  ,  pasturéaul  :  Pré ,  p&-  dont  les  Chevaliers  de  Malte  et  quel- 

turage.  ques  personnes  religieuses ,  environ- 

Pasture  :  Nourriture ,  éducation  ;  noient  leurs  écus  ;  de  pater  nosten 

pastura.  Ces  mots  furent  employés  aussi  pour 

Pasture  :  Corde  avec  laquelle  on  signifier,  vérité,  chose  vraie, 

attache  le   cheval  par  le  paturon;  Patenostreeie , /7a/e/io£r«ri>^ /^tf- 

pâture  ;  de  pastura.  trenoterie  :  Métier  de  faire  ou  de  ven- 

Pasturer  :  Faire  paître ,  mener  dre  des  chapelets, 

paître  ;  de  jwajce/'e.  Patenostrier  ,/7a^e/io/>7er  :  Ou- 

Pasvoyer  :  Se  couvrir,  se  garantir,  vrier  qui  fait  ou  vend  des  chapelets  , 

n  (le  géant)  venoit  pasvoyant  une  grant  quincaillier.  Foyez  PatrewoSTRIER. 

mawne  qu'il  portoit  toosjoars ,  qni  estoit  Patéors  :  Gens  quî  tenoîent  des 

mooU  grande  et  liorrible.  assemblées  illicites ,  et  qui  donnoient 

Roman  de  Gcrard  de  Nevers.  -,    .     ^^-    ,    ^^^    .            ,,*-      ,         ^  1    • 

a  jouer  a  des  jeux  défendus  ;  celui 
Pat  (vivre  à)  :  Vivre  dans  une  au-  qui  en  étoit  dupe  ou  victime  ne  pou- 
berge  à  Unt  par  repas.  Yoit  être  dédommagé. 

Patac  ,  patacon ,  patagon:  Mon-  ^^^  ^^^^^^  u,^,r.  et   o.telier.  .  qui 

noie  jd  argent  frappée   en   l*landre  ;  B^oinent  taverne  et  ottelerie  on  leur  aerjanz , 

patago.  £Il€  valut  d*abord  quarante-  et  û  ueaat  osest  de  meôu  meali«r ,  ai  corne 


3i6  FAT 

pmdor  et  trîboMor  «1  U«U  aMBCtUrec ,  il  ut 
iOBt  paf  de  ce  temi. 
Uu.  ée  la  BièL  Impér,,  n*  8407,  foL  40. 

.    Patbpi*  :  Cloporte.  ^.Poegslet. 

Pateein  :  Qui  est  destiné  à  souf- 
frir comme  martyr. 

Patseiv  ;  Bavard ,  causeur,  babil- 
lard ;  paterinus  i  nom  de  certains 
hérétiques. 

Paterlis  :  Certaine  prière ,  ou  ce 
qui  sert  à  prier,  chapelet  ;  de  pater 
noster. 

Patct  :  Lent ,  qui  travaille  avec 
application ,  mais  lentement. 

Patibul]&  :  Exposé,  mis  en  Tue  ; 
patibttiattts, 

Paticle  (mener  grant)  :  S*amuser, 
se  réjouir,  se  divertir. 

Et  11  BTugle  do  solier 
à.      Furent  serri  com  Cheraller , 
Ghascnnt  grant  padeie  menoie  , 
L'ens  à  Tantre  le  TÎa  donoit , 
Tien ,  je  t*ea  doiog  «  eprèe  m^cn  doue» 
CIt  crut  tor  une  ^logne  bone. 
WMiau  des  trois  Aveugles  de  Conpien^ie, 
par Cawrteharbe ,  n^'j^\%^foi,  74,  A*. 

pATizr  :  Soulier  très-haut  et  aussi 
élevé  par  devant  que  par  derrière  \ 
il  n'éloit  qu^à  Tusage  des  femmes  ;  du 
Grec  pateo,  suivant  Borel. 

Patiniee  :  FaiseiÀ*  de  patins,  cor- 
donnier dont  le  métier  étoit  appelé 
patinenc. 

Patihous  :  Misérable ,  qui  souffre 
beaucoup. 

Patis,  poussa ge y  pâturai:  Pré, 
prairie ,  pacage ,  pâture.  V.  Pasquxs* 

Patis  ,  patiz  :  Pacte  ,.  convention 
concernant  les  contributions  ;  de 
pactus. 

Patoiee  ,  \\&tz  patojery  patouillcr  : 
Prendre  avec  la  main  d'une  manière 
sale  et  malpropre ,  marcher  dans  la 
boue ,  dans  un  lieu  marécageux  ;  en 
Lyonnois  patrigoter,  —  Un  prêtre 
du  diocèae  de  S«ns  étoit  tombe  w. 


1^  AT 

luxure ,  et  ne  s*éUnt  pas  eostaté  de 

ce  péché  : 

Aues  tosTent  11  aTenoit 
Pour  fOA  pechié ,  ponr  ton  Éudiee  * 
Qa*U  Téoit  euml  le  galice  (calice) 
Un  ^rant  cnpoot  Uit  et  hideiu  : 
Tant  par  iert  noir*  et  tenebrens , 
D*Ire  et  dVrdenr  si  trepoant , 
Que  U  Teniiia  ora  et  pnana 
Parmi  U  gaenle  li  boUit, 
SI  laidement  le  rebouloit , 
Kt  Dotoioit  à  hii  aet  patea 
Qa  avojt  pina  noirea  qne  ^ivatea. 
Gautier  d»  Coinsi ,  lip.  i .  cAiy.  33. 

Patoùeil  :  Mare ,  bourbier»  die- 
min  boueux. 

Patouillb  :  Ronde  d*iuie  garda 
pour  veiller  i  la  sûreté  d'une  TÎ&e  ou 
d'un  camp. 

Pateation  :  Traité,  aete ,  conven- 
tion ;  patratio, 

Pateelie  :  Oraison ,  prière  ;  de 
pmter  nosten 

Sire  TleiBart ,  que  me  gabea 
C*ett  coustame  de  cea  Abes , 
Qni  n*oat  ulent  de  rieo  donner , 
Si  commencent  à  aermoneri 
If^ai  talent  à  pièce  qae  die 
Patrenoatre ,  ne  patreiie  , 
Ne  prières ,  ne  misereles  , 
Plna  Tolentiera  chant  Paitoardea 
£t  d'Olivier  ou  de  Reliant. 

Gautier  de  Coinsi,  U».  i ,  chap,  3o. 

VkT^EVLoiGTX%^patremoingne:  Bien 
de  famille,  patrimoine  ;  patrimonium. 

Àinelioit  se  clieviMeot  dea  fraiis  fief,  qne 
il  ont  de  leur  patreit^gmie  on  de  béiailioea 
qu'Ua  ont  en  sainte  Ëglise  ,  ou  chil  qui  sont 
ou  serTÎce  le  Roy ,  car  li  serTice  en  tant 
comme  il  sont ,  les  franchi st  à  que  il  ne  payent 
ne  toute  ,  ne  taille. 

Coutume  de  Beautfoisis ,  chap,  5o. 

Pateeeostre  :  Prière,  oraison; 
chapelet ,  ou  les  gros  grains  dont  il 
est  composé  ;  àe  pater  noster, 

Patrkhostrier  :  Ouvrier  qni  fait 
ou  vend  des  chapelets ,  marchand  de 
-quincaillerie. 

Patrenostriers ,  c*eat  k  saToir  faisierea  de 
toutta  aaaiarM  da  patrtaùttm  et  da  bo«- 


PAU 

«l«tct  àMolart  4|Dt  oa  fait  et  lactoa ,  de  ar- 
chal  et  quoirrc  neuf  et  yiéà  et  de  noUiu  à 
robe  que  on  fait  de  ot ,  de  cor  et  de  yrolre. 

Establtu.  des  MêsHers  de  Paris ,  fol.  1 49. 

pATaiAECAT  :  Diocèse ,  cVtl^i- 
dire ,  que  trèt-andennement  on  ap- 
peloit  diocèse»  plusieurs  provinces 
réunies  sous  un  m^me  chef,  qu*on 
nommoit  vicaire  :  cette  dénomination 
n*est  plus  employa  que  par  l*église  ; 
pmriarchaius, 

PATaocufxa  :  Plaider,  défendre 
une  cause ,  prendre  sous  sa  protec- 
tion ,  tiicher  de  faire  du  bien  à  quei- 
qu'un  ;  patrocinari. 

Patronage  ^patronn£iige,patro9^ 
nage  :  Droit  de  nommer  à  un  béné- 
fice ,  à  une  église  ;  et ,  suivant  D.  Car^ 
pentier,  certain  droit  que  les  patrons 
d*une  église  prenoieut  sur  ses  reve- 
nus ,  offrandes ,  &c.  ;  jus  p^Uronaiâê, 
patrocinium, 

PATaovisEE  :  Conduire  un  vais- 
seau en  qualité  de  patron  ,  os  de 
pilote* 

PATmovv^E  :  Dame  de  lieu ,  dama 
de  paroisse ,  protectrice  ;  pairona» 

Pateuisagk  :  Droit  dû  par  les  mar* 
chauds  forains. 

Pats  :  Paix ,  tranquillité  ;  pose. 

Patu  :  Vase  qui  a  une  patte  o« 
on  pied. 

pATUaAL ,  patureau  ,  patns  :  Pré 
destiné  à  mettre  les  troupeaux  mu 
pacage  ;  en  Langued.  patus.  Voyeé 
Pasquis. 

pAVjpaus  j  paux  :  Pal ,  pieu  «  p^ 
quet  ;  bftton  ferré  dont  se  servoient 
les  dimeurs  pour  enlever  les  ger- 
bes ;  palus i  en  bas  Bret.  et  en  Gall. 
pawL 

Pau  ,  paus  :  Cheveu ,  poil  \  pilus, 

Pau  ,  paus  :  Peu ,  en  petite  quan- 
tité ;  paucus. 

Qnaqt  )e  venrai  oxkpaus  lerai  ccnëai 
Sca»  «t  hHmmm  de  mifui^  t«nf al , 


F  AIT  S17 

Et  M  {é  tttîa  k*a«a/MHc  en  cet  deae 
DIJmilité  mou  despenaiar  ferai  ^ 
Chtl  trol  porrout  bien  l*oetel  goaTerner, 
Serrir  Attowa  et  les  sieiit  otteler. 
Et  ê^mrét  yaaa  vient  dae«eiidre  Meraie 
De  joie  iert  tons  II  couTens  reemplit. 
Fabliau,  Mu,  dû  N.  D,,/ol.  3o4,  T^. 

Pau  ,  pambc.  Voyez  Oboubs. 

Paubobt  :  Sorte  de  b&ton  fourchu. 

Pauchb  :  Mesure  pour  les  liquides. 

Paochb  :•  Servante ,  fille  domes- 
tique. 

Pauchb  :  Pèche  «  action  de  pécher  \ 
piscatusf  d*oiipaueher,  pécher,  pren- 
dre du  poisson  ;  piscari ; pamckerie , 
marché  au  poisson  ;  pisearia. 

Paucheub  :  Pécheur ,  marchand 
de  poisson  ;  pisc€Uor,  piscan'us. 

Paufbbei  :  Mince ,  délié. 

Paufobc  ,  payfnrche ,  paufourc  , 
parfowcke  .;  Bâton  fourchu  9  sorta 
d'arme» 

PAuaiM  rCertaine  mesure  de  grains. 

Paul  :  Pieu ,  poteau  \' palus. 

Paulibb  :  Homme  préposé  pour 
la  levée  des  dîmes.  Ployez  Paux. 

Paulmb  ^  paume  :  La  main ,  le  de- 
dans ,  le  creux  de  la  main  ;  mesure 
large  de  quatre  doigts  ;  de  palma. 
Chéoir  tputhpaulmés  :  Tomber  sur 
les  niains.  '  \ 

Quant  mort  le  virent  sans  recoan 
Et  tantoftt  à  lort  pies  abatre , 
Ilof  c  TéÎAt-oo  paumes  batre  , 
Et  draâ  desrompre ,  che^eus  traire , 
Grant  paour  oy  de  tel  afaire. 

Jehatf  de  Condé. 

Lora  caHiflieaeer<;Dt  à  trtrr  toat  eaaemble 
et  à  battre  lora  paumes  ,  et  tirer  lor  caf  eax  « 
et  à  dire,  ah  !  laaaea  raitivra  doleoreuaea ,  qua 
devenruna  noua ,  fuioos  noua  eut. 

Roman  des  sept  Sages  de  Rome» 

Paulméb  ,  paumée  ,  pauméye  i 
Mesure  de  la  longueur  de  la  main , 
étendue  de  la  main  depuis  l'extrémité 
du  pouce  jusqu'à  celle  du  petit  doigt  ; 
main  pleine.  Bailler  la  paumée  :  Tou- 
chas Ja  asaiiVv  pour  marque  qi^*ua 


3l6 


p  Atr 


T«  ytUÈ  ê^09t  II  otteI«r , 
Bt  n  aain  t*CB  ▼«mdrM  «kr, 
Aiatjor  pour  ce  c*oii  nt  te  Toie^ 
Se  1>ei  tVqttîeat»  et  te  dit  joie, 
Bien  a  U  robe  deterrie  ; 
Met  garde ,  »e  de^eore  nie 
S*ele  est  orgaillenM  ne  iiere , 
Com  afificrt  a  tel  pautoniere  , 
Que  ne  te  TueUe  recevoir , 
liOrs  te  porras  epparceroîr 
Qne  mal  a  emploie  ton  tea». 

D«tqn*aa  matin  que  Taube  crleve , 
Qne  11  gent  dou  chastel  te  lieve , 
Jà  fa  la  norelle  ewandue 
Que  par  la  garse  ta  téne 
Qse  vcnui  eit  sire  Renier» 
Maa-Testo«  eom^  pautoniers , 
A  pié ,  sanft  etcu ,  et  sans  lance , 
Et  de  perdre  sont  à  fiance 
Cil  et  cdei  qni  pleri  Tont. 
^Jthan  U  Gaiois  d'jéuiepierre ,  FaNiaû  de 
la  Bourse  pteine  de  Sent. 

De  la  chartre  a  lea  defs  Amors, 
fit  ai  i  a  mil  trob  porticn, 
Bian-iemMant  a  non  le  premiers , 
Et  Blanté  en  est  fait  signors , 
Dongicr  ont  mit  à  IViis  détint , 
Un  ord  lelott  ,  vilain ,  puant , 
Qui  moult  est  mans  et  pauionien; 
Cil  trois  annt  et  pronU  et  hardi , 
Il  ouït  tost  ont  nn  amant  saisi. 
XX2U*  Chanson  du  ttoi  de  Navarre, 

Atcb-tos  guerre  à  li  emprise , 
Por  ce  que  il  tos  aime  et  prise , 
Et  que  il  est  vostre  subgiez  ? 
S*amors  le  tient  pris  en  ses  giea^ 
Et  le  fet  à  tos  obéir. 
Devez  le  tos  por  ce  liaîr  ? 
Ains  le  déussiei  espamler 
Plus  c*on  orgoilleus/MUiidilier. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  Saçi. 

C*est  par  tos  ,  dame  pautoniere. 
Et  par  Tostre  foie  manière , 
Ribaude ,  orde ,  vil  pute,  lisse , 
Jà  TO%tre  cors  de  cest  an  unisse, 
Quaut  à  tiex  mastins  le  lirrez , 
Par  TOS  sut  k  honte  lirrez. 

*  Même  Roman ,  vers  9$  19. 

O  caritë ,  la  me  ditit-on 

Que  jadis  en  la  maison 

Del  pipe  estoies  consillîaire  ; 

Dont  ala  la  court  par  raison ,  ' 

Mais  tu  n*i  fus  c*une  saison , 

Car  on  te  mist  à  la  forierc 


PAV 

Par  conseil  d*ntte  paunnkrt , 
Chest  couToitise  la  bonnierc , 
Qui  ne  redoote  trakîaom 
Faire,  tant  a  pecune  chieres 
Pel  cner  tapist  sons  bêle  chiere, 
Qnaut  on  U  fait  d'arvent  neXmm, 

Roman  de  Ckarùe,  etn^ke  8. 

Pautohnibab  :  Bonne  y  gibecière, 
selon  D.  Carpentîer. 

PAOVEETi  :  Semi-prébende  dans 
l*église  de  Reims, 

Pauvretés  :  Les  parties  dn  corps 
qu'on  doit  convrir. 

Paux  :  Long  fer  pointa  avec  nn 
manche  de  bois ,  dont  les  pauUers  se 
servoient  pour  piquer  et  enlever  les 
gerbes  de  la  dlme  ;  cet  instrumeot 
pouvoit  servir  d*arme  offensive ,  et 
diffëroit  peu  de  la  hallebarde  ;  de 
jpaltuf» 

Plus ,  p£utz  :  Cheveux  ,  poils  ;  de 
pilas. 

Pauxéir  :  Pécher,  prendre  du  pois- 
son ;  piscari, 

Pauxéux  :  Homme  qoi  prend  et 
vend  du  poisson  ;  piscaHxr, 

Pàuxoits  ,  poxonê  :  Poissons ,  pe- 
tits poissons  ;  pisces, 

Pauxoués  :  Qui  porte  secours  , 
qui  aide. 

PAtJz  :  Nourri ,  repu ,  qui  a  pris 
son  repas. 

Mais  nna  justes  n'est  ^sc  de  cmelteit  et  li 
péckana  sers  por  ice  del  juste  Senior  est  eo- 
mandéiz  à  batre  par  ke  il  soit  eméindeiz  de  U 
félonie.  Dial.  de  S.  Grégoire,  Hv.  4 ,  c//.  44. 

Sed  nullus  justtis  cnuMitate  pascitur,  et 
delinçuens  servus  ajusta  Domino  idcireo  etedi 
pnOfçipitur,  ut  à  neqnitiâ  corrigatitr. 

Pavage  :  Péage,  tmp^t,  tribut  pour 
l'entretien  du  pavé  et  des  chaussées  ; 
d'où  pavagcur,  celui  qui  lève  cet  im- 
pôt ;  àepedagium;  en  bas.  IdX.pava^ 
gium  ;  en  bas  Brei.  pavatch. 

Pavage  :  Action  de  paver,  le  mé- 
tier de  paveur. 

Pavaie  ,  pav/e  :  La  pécbe ,  fruit 
du  pocher. 


PAT 

Pàtàic  :  Auberge. 

pAVAiEE,^ap/er .*  Le  pécher,  arbte 
^i  produit  les  pèches. 

Pavail  9  pavais  f  pavart ,  pavas  , 
piEvesche,  pavesme,  pavois,  pa^^oi- 
sine  :  Sorte  de  grand  bouclier  qui 
couvrèit  le  corps  ;  àepapilio  ;  tente  » 
paTiUon,  couverture  qu^  met  le  corps 
à  l'abri;  en  LAngneéL paves , pavèt; 
en  bas  Brei.  pabeU. 

Lon  ebascon  armé  de  ce  qa*ll  deToit ,  preat 
u  jmvescks  en  sa  main  tenettre. 

Roman  du  Fetit  Jehan  de  Saintré, 

FAYÂiêEun^  pavesché,  pavescheur, 
pavesier,  pavessier,  pavetier,  pavi- 
sieur^pavoiseur,  pavoisien,pavoisier: 
Soldat  armé  d*un  pavois,  soAe  de 
bouclier  ou  d*écu  ;  en  bas.  XaX.pave- 
siator^pavisiarius ;  enljam^. pavesié. 

Patamkntee  :  Paver. 

Patï  ,  pavement  :  Couverture  : 
manteau. 

FAYitcu^ti^pavechier,  paveschier  : 
Couvrir  d*ua  pavois  ou  bouclier. 

Pavemeiit  :  Pavé,  carreau,  la 
terre  ;  pavimentum  ;  en  Langued. 
pazimën. 

Afflictions  fetoit  el  toutes 
A  DUS  genona  et  à  nus  contea, 
An/Mif«em«/i^  joingnoit  sa  bouche, 
Il*i  aaroit  nul  Tilain  reproucbe. 

^  Butebtuf,  Vie  de  Sainte  Elisabeth 
de  Turinge, 

Les  vers  suivans  sont  une  imitation 
de  ceux-ci  : 

AdoDC  se  mist  la  bonne  femme 
A  nnla  jeÀoulx  et  à  nulz  coûtes , 
Le  pavement  moulla  de  goutei 
Qoi  des  yeuls  lui  chiéent  à  val , 
Qni  le  œonllent  tont  contreraL 

Boman  du.  second  Renard,  foL  7 1 ,  F^, 

Pavssade  ,  pavoisade  :  Palissade , 
sorte  de  grande  claie  portative ,  der- 
rière laquelle  les  archers  se  mettoieut 
à  couvert  pour  tirer. 

IX. 


PÉ  A 


Bai 


Pavkschb  ,  pavesme  :  Grand  bou- 
clier, couverture. 

■ 

Mais  quant  le  vrai  amoureux  part  de  son 
parillon  tout  armé ,  comme  il  doit  estre  garni 
de  êûpoMsme  ,  «t  de  tous  aea  bastons. 

Roman  du  Petit  Jehan  de  Saintré» 

pAvxscHEa  :  Se  couvrir  du  pavois. 

Pavisikue.  Voyez  Pavaiskue. 

V LyoïJL^  y  pavoiser  :  Se  garantir  » 
se  couvrir  avec  un  pavois. 

1^ AYoïs y pavoisine  :  Couverture, 
bouclier;  palissade,  rempart;  dais. 

C*est  Dieu ,  qui  est  mon  asseurimce , 
Et  mon  pavois  :  j'ay  espérance 
En  Iny ,  qui  garde  »  et  fait  vainqn«nr 
Un  chacun  qui  est  droit  de  cueur. 

Marot,  Pseaume  7,  vers.  10. 

Pavois  :  Armée  d'observation , 
aide ,  secours. 

Pavoisade  :  Bangée  de  boucliers 
on  pavois,  qui  garantissoit  les  com- 
bat tans. 

pAVON,/?£i^ott/2,au  féminin />ai^- 
nesse  :  Le  paon,  oiseau  de  basse* 
COUT', pavo;  en  bas  Bret. pawon. 

Pavoue  :  Payeur  ;  pavitor, 

"Pxx  :  Lods  et  ventes,  suivant  Borel, 
qui  cite  Galand ,  dans  son  Traité  du 
Franc- Aleu. 

Payelle  ,  payele  :  Cuve ,  bai- 
gnoire,poéle  à  frire,  casserole  et  pelle. 
Voyez  Paele. 

Payenie  ,  payennie  :  Pays  habité 
par  des  peuples  qui  ne  professent  pas 
la  religion  catholique. 

Pay&e  :  Certaine  redevance  sur 
chaque  maison,  qui  se  payoit  avec 
une  poêle  ou  chaudron,  ou  leur  va- 
leur en  argent. 

Payscolle  :  Poêle. 

Payssiehe  :  Digue,  tranchée. 

Pé  :  Pierre ,  nom  d'homme. 

PÉ  :  Pied, sorte  de  mesure;  àepes. 

V±  (rime)  :  Paix,  tranquillité  ;pax, 

PÉAGE  :  Droit  de  passage  ou  d'en- 
trée ,  tribut  que  Ton  paie  à  des  sei* 


Sj4  P  E  D  P  E  g 

Ne  Mî  mîe  les  dra.  prjâîer.  janés  :  Juges  de  villages  ,  âppdés 


lies  cierge»  et  11  chBndelIer,  -.«-.:    •                      i»           ^      '      "*\.. 

Qoe  nui? et  jor  sont  alnm^.  aussi^jugcs  SOUS  1  orme , parce qil'lb 

Valent  tout  Tor  d*ane  cité.  rendoient  leurs  jugemens  ddxmt  et 

Le  Lqjr  ou  DU  ttronet,  *»en  383.  sans  tribunal ,  n'ayant  point  dé  nége 

Pécore  AECAniQUE  :  Ane,  béte,  pour  rendre  la  justice;  stfuues  in 

atupide.  Despériers,  NouveUe  xvi*,  pedihus» 

l'a  employé;  et  Juvénal,  satire  yii,  Pedahi&b  :  Juridiction jd*un  diâ- 

s'est  servi  ^arcadlcus  ju^enis  ^  pour  telaîn,  d'un  juge  inférieur, 

exprimer  un  homme  béte  et  stupide.  Pedaeeste  :  Sodomite;  /^oKlerw- 

Pegou  ,  pecoy  y  peczais  :  Droit  sur  tes  ;  du  Grec  pais,  jeune  garçon^  et 

les  vaisseaux  qui  se  brisent  ou  qui  erastes,  aimant ,  ou  qui  aime, 

échouent.  Pede  :  Sorte  d'arme*. 

Pecoust:  Sorte  de  taille  ou  d'aide,  Pediluve  :  Bain  de  pieds;  petU^ 

impôt.  luvium, 

Pect  :  Poitrine  ;  pectus  ;  en  Lang.  Pedissequb  :  Valet ,  laquais  qui  va 

pechaou,  estomac.  ^  pied; /i^£2û«^«<i.v. Dans  la  xvi^ Mou- 

Vecv j.'Eipecuineypecune,pecume:  Telle  de  Dèspériers,  un  procureur 

Bien ,  richesse ,  avoir,  fonds ,  argent ,  appelle  ainsi  sa  servante, 

monnole  ;  bien  que  celui  qui  est  en  Pedistee  :  Serviteur,  domestique, 

puissance  d'autrui  a  pu  mettre  de  esclave. 

côté  ;  ce  qu'on  a  pu  acquérir  par  spa  Comme  Abram  oi  que  Loth  son  frère  fnst 

industrie  ;  pecunia.  On  disoit  fami-  P''**  '^  noombra  trois  cent  et  dis  et  oit  de  se» 

lièrement/>.c.«/a^roi^/,/«,   pour  '^"t^^l^jT,^^^^^ 

argent  comptant.  ^,^/p^ Genèse, chap.  14, ww.  14 «ri5. 

Repoignet-om  nostre  trésor  el  champ,  et  ^      .    ,          j*         ^*                            . . 

J^tpicnne  aUucet-om  el  sachet.        *^  ,.  Q"odc^audusetJèram,  cafiumi^ 

Sermons  de  S.  Bernard,  foi.  90.  ''^'  Lotfiturem  suum  ,  numérota  cxpeduos 

•^      ^  ▼emaculos  suos  trecentos  decem  et  octo  ;  et 

Peculier  :   Particulier,  propre;    persecutiis est usque Dan quœestad 

peculiaris.  Cela  lui  est  peculier  :  Cela  wvam  Damasd, 

lui  est  ordinaire ,  cela  lui  est  propre.  Pedoire  :  Sorte  de  pierre  pré- 

P  E  D  A  Goci  E  N ,  pedogoguc  2  Profcs-  cieuse. 

seur,  qui  enseigne  les  belles-lettres;  Vt%  :  Vieà; pes , pedis. 

pœdagogus;  du  Grec  Trailayotyûç,  Pkes  :  Tranquillité,  paix  ;  pax. 

Pedance  :  Pitance ,  portion  mona-  Péescher  :  Prendre  du  poisson  , 

cale  ;  de  pittacium ,  relativement  à  pêcher  ;  piscari, 

l'ordre  dans  lequel  on  faisoit  la  dis-  P^esciikur  :  Homme  qui  prend  et 

tribution  ;   d'autres  le  dérivent  de  qui  vend  du  poisson  ;  piscator. 

pidanûa ,  formé  de  pictantia ,  c'est-  Pi  eu  a  :  Effroi,   peur,  crainte; 

à- dire ,  que  la  portion  étoit  évaluée  pavor. 

une  picte ,  ^rte  de  petite  monnoie  Pega  :  Sorte  de  mesure  de  vin ,  à 

du  Poitou  :  cette  dernière  origine  me  Toulouse, 

semble  préférable  à  la  première.  Pege  ,  peghe  ,  pegue  :  Poix  ;jwir  ; 

Peda^ïe  ,   pedanens ,    pedanié  :  en  bas.  lat.  et  en  Langued. /le^;  en 

Bailli ,  j  uge  inférieur,  soumis  à  d'au-  Ly onn .  pege ,  peja. 

très  ;  juge  châtelain  qui  tenoit  les  Peghe  :  Certaine  mesure  pour  les 

plaids  debout  ;  peduneus.  Juges  pe^  liqueurs. 


PcGOXMTCxx  :  Diyination  païenne 
qui  se  faisoit  en  jetant  des  espèces  de 
dés  dans  les  fontaines  ^  lorsqu'ils  al- 
loient  au  fond ,  on  en  tiroit  an  heu* 
renz  présage;  mais  quand  ils  s*arrè- 
tolent  à  la  surface ,  c*étoit  mauvais 
signe;  pegpmanUa;  du  Grec  vnyi, 
fontaine,  et  de  fêmmU,  divination. 

PxcousB  :  Sole,  poisson  plat  et 
fort  délicat, 

PxGonz  :  F&cheux  ,  tenace ,  im- 
portun; de/Myir^;  enLangued./ye^j 
pegous. 

Peguau  :  Sorte  de  mesure  de  vin. 

PxGUE  ipege,  peguée  :  Poix  dont 
se  serrent  les  cordonniers;  /«m: ;  en 
Langued.  j^e^;  en  Lyonn.  peja;  en 
bas  Bret.  peg,  pecg. 

Pano  :  Il  a  pu  ;  du  ytrhepotwr, 

PsiCHKaAs  :  Pâturage,  lieu  des- 
tiné â  faire  paitre  les  bestiaux  ;  de 
pascert. 

PaxGVAtE  :  Marmite,  cbaudière, 
casserole  d'airain  ou  de  cuivre. 

Lon  fn  It  Kels  correcec  e  comanda  ont 
pidct  ttjfeigméUvsàb  araîn  fiis»ent  eichaiiratt. 
ZiVrv  a  iles  Maehaèées,  ekap.  7  , 
Ters.Zy/oL  184,  ^•• 

Iratus  itaqne  Rex ,  f assit  sartagines  et  oUtf 
€nmas  utecendi, 

ViLVLr.  DE  TÈREE  :  Piècc  de  terre. 

FEiLisM^peillot:  Morceau,  chiffon, 
lambeau ,  haillon  propre  à  la  fabri* 
cation  du  papier;  de  pannulus, 

Peilliee  :  Chiffonnier,  celui  qui 
ramasse  des  peilles  ou  des  chiffons. 

Pein  :  'Ptkin'ypanîs. 

Peinal  ,  pénal  :  Mesure  pour  les 
grains,  et  qui  varioit  selon  les  lieux 
où  on  l'employait. 

Pei9orjl  ,  peinoira  y  peinoramën  : 
Saisie ,  sûreté ,  nantissement ,  gage , 
caution ,  engagement ,  action  d'hy- 
pothéquer. 

PsiifoaAa  :  Saisir ,  enlever. 


PEI  3a$ 

Peins  :  Les  pouces  ;  poUicei. 

Et  le  aîgnel  sacrifié  de  aon  saank  nettra-il 
sur  le  derrein  del  oraille  de  cil  qae  est  momi- 
dée,  t%  tur  les  peins  de  sa  main  et  de  son  pé« 
destre.    Bible ,  LMtique ,  ch,  14,  vers,  1 4. 

Âstumemque  saeenhs  de  tangmme  hasiiœ, 
qtuB  immolata  est  pro  deUcto,  ponet  super 
extremum  auriculm  dextrœ  ejus  qui  munda» 
tur,  et  super  poUices  mamûs  Jextrœ  etpedis, 

Peieadis  :  Pierreux,  chemin  pier- 
reux ,  couvert  de  pierres. 

Peiee  :  Père;  paier.  Voyez  Paie. 

If  ule  chose  ke  ^esplaiset  al  peire  ,  et  doat 
ley  oyl  poient  estre  ahnrtéit. 

Sermons  de  3.  Bernard,  foL  soS. 

Peieegada  :  Chute  de  grêle. 

Peieecaob  :  Sorte  de  jeu  de  dés 

ou  de  hasard. 

Peis  :  Paix ,  union ,  accord  ;  pax* 

Par  Sainte  Saptenee  et  par  ennoncemeat 
Dcsceodi  en  la  Virge  et  prist  aombremeBt  » 
Et  à  son  droit  termine  nasqui  en  BeUéent, 
Qui  que  énst  parlé  devant  corertement  ; 
Li  ange  Tanoncierent  par  tout  communément. 
Et  as  pastoitrs  chantèrent  cest  chant  rnoolt 

hautement  :  ' 
QneDex  ert  nés  en  terre  tant  glorioosement. 
Et  peiM  à  tons  ices  (ceux)  qni  auront  bon  talent. 
TUbout  de  Maim,fil.  109,  F^. 

Vti%^péihs  :  Estomac ,  poitrine; 
pectus.  Voyez  Pis. 

Pexsse  ypeUonypeisson  :  Poisson  ; 
piscîs* 

Aporteront-noQi  dnnkes  k  toy  peissons  en 
ices  monz. 

Dial,  de  S.  Grégoire,  Uv»  i  »  ekap.  i. 

Numquid  piscem  m  kis  montibus  tibi  alla' 
turi  sumus, 

Peissel  :  Botte, fardeau  d'un  cer- 
tain poids. 

Pkisskr  :  Pisser,  uriner. 

Peist  :  Fâche ,  chagrine ,  met  en 
peine. 

Li  conseil  fine ,  la  parole  est  graée, 
£  li  fiveske  Tad  bien  esseurée; 
Frère ,  fet-il ,  cest  evre  seit  celée, 
Epar  grant  sens  e»tnet  estre  menée; 
Lesseï  m*en  ore  del*  autre  reeevéif , 
.    Kel  TOI  peist  ore  ai  cU  pert  son  ai éir  p 

3 


%%S  P  £  L 

Tut  ttMiir  i^c»  kt  ▼of  di  vélr , 

Ke  Tottre  chose  tu^  fera  bien  ar^ir. 

Jhman  dêï  Jtomans  ,  strophe  1 46. 

Pbitaviw  ,  Peytavin  :  Poitevin , 
ifûX  est  du  Poitou  ;  Pictawensis, 

i^EiYBB  :  Poivre;  piper;  du  Grec 
P^eri;  en  bat  ^veX.pebr, 

Pbjas  :  Sorte  de  petite  monnoie. 

Pejoa  «  pejour  :  Pire  ,  plus  mé- 
dian t  ,  plus  mauvais  \pejor.  Avoir,  le 
pt^or:  Avoir  du  dessous  ;  en  bas.  lat. 
pejorescere. 

Car  qnant  on  §ê\i  bon  silogiâmet 
Si  doit-on  aToir  grant  paour 
Qn*on  ne  conduise  \%  pejoitr  : 
Antunea  fois  Ta  Tes  bien  yen. 
Et  nuûnt  CD  a  esté  dcceu. 

Rommn  de  la  Rose* 

Pcjus ,  pe-jua  :  Pieds  joints. 

Pbl  :  Écorce ,  peau  ;  pellis  ;  poil , 
plume,  cheveu  ;  pilus;  pieu,  poteau, 
piquet;  palus;  en  bas  BreUpeL  Pel 
4é  vigne ,  écbalas. 

Mal  ai  mon  servîse  emploie , 
Par  U  vilain  m*a  otroié 
A  ses  serors ,  à  lenr  prise , 
l^t  si  lor  a  ma  pel  promise 
A  housîauic  fere 


S''avec  moi  yoloies  venir , 
LVn  ne  feroit  ou  an  housel, 
Ne  chancement  de  ta/ie/. 

Roman  du  second  Renard ,  foL  87,  ff^. 

Mes  sou  sonpelix  ahocha 
A  nu  pel,  si  qu*il  r^mcst  là 
Qu*n  n*i  osa  pas  tant  ester, 
QB*ii  le  pëost  dpu  pel  oster. 
Kt  cil  qui  les  chois  a  coillis 
Ne  fu  mie  mains  esbahis, 
Q«tf  cil  kl  par  IbI  s'enfoioÀt , 
Si  ne  saToit  que  il  aroit; 
Et  ne  purfpiant  si  ranl  prendre 
Le  blanc  que  il  vît  an /«/ pendre. 
Si  sent  que  cVst  uns  soupelis. 

Fabliau  d'Etiula, 

Liqncls  Jehans  estoit  lors  de  vint  ans  ou 
«utous ,  et  ne  savoit  porquoi  ce  li  estoit 
avenu  ;  car  en  ladite  voie  il  n^avoit  sailli ,  ne 
fèt  force  à  sa  jambe  ne  à  son  genoil  ;  et  pour 
ce ,  à  grant  poine ,  11  prtst  un  pel  des  Of ignés 
éê  quoi  il  •*apiwi,  et  reviot  à  s»  aiéson; 


PEU 

pooretf  qne  il  ne  se  poSt  eatar,  ne  altr,  i  se 

mist  en  son  lit. 

Miracles  de  S,  Lotds,  chap,  63. 

Pel  et  touches  (être  tenus  aux)  : 
C'est-à-dire ,  aux  menus  entretiens 
d'une  maison ,  coipme  de  faire  met-* 
tre  une  pelletée  de  Qiortier  à  un  mur» 
à  un  torcbis ,  &c»  P^ojrûz  Pabx.b. 

Pelade  :  Maladie  de  peau  qui  fai- 
soit  tomber  le  poil;  de  pelUs ;  en 
Grec  alàpecia, 

Pelagr  :  Droit  seigneurial  dû  pour 
l'attache  des  bateaux. 

Pelage  ,  pellage  :  Droit  sur  les 
peaux  ainsi  que  sur  les  cuirs  ;  de  pel- 
lis; en  bas.  lat.  pelagittm. 

Pelage  :  Peau ,  poil ,  fourrure. 

Vieillesse  m*a  dit  tout  recrmi  ^ 
Kt  tollu  force  et  vasselage , 
le  s^is  todt  change  ppia  msg  pea  , 
Car  ma  barbe,  oai  ée.^^r'i^  pelage. 
Combien  que  j'aye  bon  courage , 
Si  m*est  le  poTorr  refusé  ; 
Or  ftaus  il  quoy  mettre  en  nsage? 
Qni  sue  puet  ^lus  est  eacnaé. 

Balades  de  Bourgogne. 

Pel  aille  :  Canaille,  assemblée  de 
menu  peuple. 

Pblain  :  Ëau  de  chaux  qui  sert  à 
peler  les  cuirs;  de  pellis;  en  bas.  lat. 
pela/ius. 

Pel  AI  w  :  Défaite ,  déroute. 

Pelain  :  Poil,  peau. 

Sa  famé  n^aroit  de  loi  cure, 
Quar  fols  ert  et  de  Wit  pelain , 
Et  celé  amoit  le  chapelain. 

Le  yiiain  de  Bailluel,  'vers  lO. 

Pblamy  :  Jeune  thon ,  poisson  de 
mer. 

Pelatié  ^peiadié  9  pèliè ,  peliet: 
•  Marchand  de  peaux,  fourreur,  peaus- 
sier ;  peliio. 

Pelauuer  :  Tenir  au  poil  ou  à  la 
peau ,  couvrir  de  peaux;  frotter,  dé- 
tacher ;  peiliculare;  an  figuré ,  bat- 
tre ,  rosser,  étriller. 

Pelauderie  :  Pelure,  raclure  de 
peau;  de  pellis» 


P  E  L  F  £  L'                  337. 

PstAUDiBa  :  B«rbîer,  bftignenf •  mr«s  «  robe  fonrrée  ;  pellmeus  ;  en 

Pkle  ,  pesle  :  Pêne  de  serrure  ,  Italien  peîlida. 

Terron  ;  pesêulus.  Pelieon  «irty  rtir  m  grk , 

PxLifc  :  Vêtu  de  quelque  habit  que  Mantel,  chape  forrée, 

ce  soit,  aelon  D.  Carpentier;  babtt  î^«  ^«  ^»«;°;  P*'*»^» 

g.n.i  de  fpnrrn^.  ^pe^.  ^^  ^l^L^l^p^  W 

PKLXcTs,^e/ere:  Petite  peautpel-  '^ 

lieule ,  épiderme  ;  pelUcula.  .^^""^^^  \  ^  po^rrëoii  chMc«i  «» ,  à  r^ 

'^               '  -'^  tr«e  d  jver,  d«  biucbe ,  de  robes  de  bnrely  d* 

tÀ  cisfOiiM  è  b  petite  hermine  pêlifon  et  de  soUers ,  qne  il  donnoit  aâ  pourei • 

De  lar  M /cr«ef  afiablent  U  Aeiiie,  Vie  de  S.  Lôuù. 

HoBor  for  teaible  de  arer  avtrmi  murSiM»  ^   ,                             _    .  _ 

Mè«  U  Aostre  est  nureture  arertine.  J*  ^^f  "»«  P'*"*  «»f  fr<>*denr, 

Moman  des  Romans,  strophe  40.  S.*"?  ^*  "**          '  çhjidt  iH?/i«<m  , 

'       '^  Sentj  au  caeor  maint  frisson. 

Pki.b  -  »ouAH8  :   Qui   fouit  ,  qui  Roman  de  la  Rote, 

mw  avec  une  peUe  ou  une  pioche*  p^^^^^ .  ^^^^^  je  pierre  précieuse: 

Pelïobi  ,  peigri  :  Etranger,  pèle-  p^^^^  ^^^^  Pelatxé. 

nn  ;  peregnnus.  PaLisiiaii  :  PeUetcrie ,  commerce 

PEWirx ,  pour  pehi^  :  Ttrfe  m-  ^^        ^,  ^^  ^^  fourrures, 

culte  ou  légèrement  labourée.  Pelisse  :  Toison  de  breWs. 

Pelete  :  PeUicule  qu'on  coupoit  pj^j^^^^m  :  Droit  seigneurial  dû 

dans  U  cérémonie  de  la  circoncision  ;  p^^^  l'attache  des  bateaux  ;  droit  que 

de  pelUs.  Voyez  Pelecte.  j^,  seigneurs  qui  aToient  des  terres 

Peleteuveeie  :^  Pelleterie,  lart  ^^^  j^  b^^^  ^^  j^  rivière  de  Seine, 

0e  préparer  les  peaux.  prélevoient  sur  les  vins  ou  autres 

Peleteaoe  :  Garniture  d'un  coffre  boirons  qu'on  chargeoit  00  déchar- 

ou  d'une  porte,  barre  de  fer  qu'on  ^^^^^  ^^s  leurs  porU  ;  palagium. 

met  derrière  une  porte,  et  qui  sert  Voyez  Palagè  et  Pelack. 

a  la  bien  fermer.  PELLAunER.  Forez  TELAunEE. 

Pélican  :  Pièce  d'artillerie  qui  étoit  Pellautier  ,  pellMsier  :  Ouvrier 

un  quart  de  couleuvrine ,  et  qui  por-  ^^  p^^^^  ^  fourreur  ;  pelUo  ;  en  bas. 

toit  six  livres  de  balles  ;  de  peUcanus,  ^^  peletanus ,  pMssarius. 

à  cause  de  sa  forme  longue.         "  Pelle  :  Périr,  sorte  de  substance 

PELicE,/?eû/^e,/?e/fice;VétemeBt  dure  et  blanclfr  l|ui  se  forme  dans 

garni  de  peaux  ou  de  fourrures.  Z>e-  ^^^  coquille,'  perla, 

niers  de  pelice  :  Redevances  en  peli^  ,     .           ,      ,    .       . 

'                    ^                        •      j  Et  miant  le  B>>7  >«  ▼<> ,  son  cbapel  a  jus  mis 

ces,  ou  en  argent  pour  avoir  des  ^J^^  ^^^^  i^tle  et  biau.,  à  rriis  peifes 

peiicex.  mas^s 

Pelicee  :  Peler,  enlever,  arracher  En  corof«  pUîsâns  dW  fin  Arabîjois, 

la  peau  ;  de  peliecere.  ^  pi«"  •  **  *  P^'^'  ""**  8^*'*"'  ^^*^  P*''*- 

Peliçon  ,  peiisson ,  peliiçan ,  pel-  rœdeda  Guesdin. 

Usson,  pUsson  :  Manteau  de  lit ,  sou-  Pelliçow  ,  pellisson  :  Vêtement 

tane ,  manteau  fourré  qui  se  mettoit  ^arni  de  peaux  ou   de  fourrures, 

tons  la  robe,  peau  de  mouton  ajustée  Fojrez  Peliçon. 

avec  la  tobon,  petite  robe  qui  v  Pelliparia:  Pelleterie,  mégisserie. 

mettoit  sous  une  grande  ;  mantdi»^ ,  Pbllifaeis  :  Corroyeur,  pelkiier, 

robe  de  dessus ,  habit  garni  de  foir-  mégissier. 

4 


3ft8  PEIf  PÉN 

pELLia  :  Ramasser  aTec  une  pelle  ;  en  Langnedocien ,  et  croit  ^*îl  fant  . 

de  paiella.  Voyez  Paels.  lire  panader,  parce  que  cela  se  dit 

Pellis  :  Palissade;  àe palus.  d*un  cheval  qui  marche  anssl'fière- 

Pellu  ,  pellous  :  Velu ,  rempli  de  ment  que  le  paon ,  lorsqu'il  regarde 

poils ,  garni  de  poils.  sa  queue  ;  il  est  Trai  que  Ton  entend 

Lors  fiit  Dtmp  Abbex  ce  qoe  S.inct  Bc-  V^^ panader,  se  mirer  dans  SA  queue, 

noiat ,  Sainct  Richard ,  Sainct  Àaguttin ,  ne     niais  ce  n'est  point  ici  le  caa  OÙ  JMRO- 

Saiiret  Bernard ,  qui  furent  Prélats  de  sainte    der  peut  signifier,  se  mirer  ;  c*est  un 

EgUse,  n^énssent  mye  faîct  en  leur  vÎTant,     ^|,^^^i  ^^  ^ois  que  Ton  peut  faire 
ear  illec  pnblicqnement  se  mist  en  pourpoint ,  .     ^  ^      . 

de staoha  ses  chausses ,  qui  en  ce  temps  no  s'en-    «auter,  penoder  et  mer,  mais  non 

tretenoient  mye,  et  les  aralla  (abaissa)  sur  les  pas  le  faire  mirer  dans  sa  queue, 
genoulx«  après  vînt  dcTers  Madame  tout  le  Peitaige   :  Plume  ,  plumage  ;   de 

premier,  et  après  sa  révérence  faicte,  risée-  riPnnn 

ment  fist  ung  tour,  en  saillant  en  Tair,  mons-  m^     '  ^  ,  •  i 

trant  ses  grosses  cuysses  pellues  et  TfUues  Pew AICE  :  Ce  qu  OU  paie  pour  la 

comme  nng  ours.  paisson  des  bétes  ;  p^isnagium  ,  de 

JKoman  dU  Petit  Jehan  de  Saintré,  cA.  8 1 .      pascere. 

Peloingk  ^pclonge  :  Étoffe  peine ,        Pewaillow  ,  penaille  :  Haillon , 

sorte  de  peluche.  lambeau ,  guenille ,  mauvais  habit  ; 

Pelouqukt  :  Foible,  chétif  ;  duvet,  peniculumentum. 
poil  follet ,  pelouse  ;  de  pilosus.  PÉWAtiTi ,  pénaîeié  :  Peine ,  souf- 

Pelte  :  Bouclier  ëchancré  dont  se  france ,  travail  excessif; pœnab'Uu. 

•ervoient  les  amazones  ;  peita.  Charnalîté  c'est  yWlté,  pénalité, 

Pelu  ,  pelous  :  Velu ,  couvert  de  Et  beaucoup  plus  que  d'un  hommo  yrre. 

poils  ;  sale,vilain ,  malpropre  'y  pilosus,  i>  Blason  des  faussa  Amomn, 

Peluc  :  Ce  qui  reste  du  grain  après  ^"^  P^  ^^*^'- 

qu*il  a  été  vanné.  P^n ance  , pénanche ,  pénaunche  , 

Pelue  :  Paille  ; /7a/^a.  pénéance^  pénéanche  :  Pénitence» 

Pkluee  :  Peau.  repentir  ,   mortification  ,  punition  , 

Nostre  char  est  .haroîgne  et  puretnre.  affliction ,  peine,  fatigue ;pœmtentia. 

Tendre  est  à  diaui  «  tendre  à  fréidurc ,  ^  •     ^  e               «    ^     •                _j  • 

De  mortels  bestes  Ni  cstuet  corertnre  .  Q"*  ""^'J^^'  '  *^"  ""  •**  °**^  P^  ""^'•'''  ''^  ^ 

Si  s'en  orguillist  pur  mtrui  pelure.  ^  i  •.'•      •  j  ♦  *     . 

.°         j»  ,«  We  por  Initiera  deux,  ne  a  trots,  ne  a  qnatre; 

Roman  des  Romans,  strophe  34.         Mes  por  soi  roidement  contre  pecliié  com- 

Pelz  :  Peaux ,  fourinre  ;  pellis.       „     ^"^f  »  ,. , 

T>  .«  .  T  »lx^»:<>,.«.    •    e\'      1.1  Et  por  faire  ucment  oeno/ictf  senz  debatre. 

Penable:  Laborieux,  infatig[able;  *^  .  ^   ri^  .^  » 

-  D  »  «  Test,  de  Jehan  de  Meung,  vers  273. 

de  pœna.  ^  ' 

Penader  :  Frapper  du  pi>d  ;  c'est,       îf  congnoîs  que  \\j  passé 

,  *  (        ,    .  Orant  part  de  mes  jours  sans  doubtance. 

je  crois ,  dans  ce  sens ,  qu  on  ^oit  en-       j^  congnoîs  que  j  V  amassé 
tendre  ce  passage  de  Rabelais  .  Pechlés,  et  peu  fait  pénance; 

Puis  affin  que  toute  sa  rie  feust  bon  .he-         îf  r"^""*"  *^'  •**"  "'°''  iguorance 

,  ,  I'      1      r  ..         V        j    1      ,         Escuser  je  ne  m  en  pouray. 

Taulcheur,  1  on  luy  feit  nng  beau  grand  che'al  '  ^       J 

de  boys ,  lequel  il  fesoit  penader,  sauter,  vo.  Baiadcs  de  Bourgogne. 

tigcr,  ruer  et  danccr  tont  ensemble.  PjÉnancier  ,  pénanchier,  pénéon- 

Rabelais,  lis,.  1 ,  chap.  n.  ^^^  .  pénitencier ,  sorte  de  dignité 
M.  le  Duchat  observe  dans  ses  Notes ,  eiclésiastique ,  confesseur  j  pœniten* 
que  ce  mot  a  la  même  signification    tiaius. 


PEU 

Et  passèrent  par  Nostre-Dama, 

Là  où  il  tit  le  pénancier 

Qui  confessolt  homme  ou  femme. 

yUlon,  Repues  franches. 

Et  me  In  en  aatre  partie  envoiée  àt  la  Cort 
k  copie  des  choses  ditei ,  de  homme  religîena 
frère  Jehan  dit  ÀAtjocht  ^  pénéancier  nostre 
saint  Père  le  Pape ,  qui-  lu  el  tens  de  ladita 
canonisainon ,  compaignon  dudit  éresque  da 
Lixiciies  en  la  Coart  de  Romme  ;  et  da  com- 
mandement de  celui  méetmes  éresque ,  li  dis 
frère  JthMn»  pémanciers  procura  la  copie  des- 
sus dite  en  la  Cort  de  Romme ,  à  ceus  à  coi 
li  dis  éresques  TaToit  kssiée  quant  il  »e  parti 
de  ladite  Court. 

Proiogue  Je  la  Vie  de  S,  Louis ,  par  ie 
etmfesseur  de  la  Reine  Margufritê, 

'9i,vkvci^^^pénant,pénéarU:  Pé- 
nitent, celui  qui  accomplit  la  péni- 
tence qui  lui  a  été  imposée  'ypœnitent. 

Et  si  sant  assi  ci  li  moine  Li  tnnt  de  Tordene 
des  péaanx  dont  nos  mismes  qnî  Abbèit  son- 
mes  y  M  nos  do jens  mies  ostéir. 

Sermons  de  S,  Bernard,  fol.  i33. 

Adsunt  et  monachi  de  pœnitentinm  ordine; 
à  quo  tamen  nec  nos  abbates  aliénas  repu^ 
tare  debemus. 

Pew la D ,  penardeau  ,  pinard  :  £•- 
pèce  de  grand  couteau  à  deux  Iran- 
cfaans ,  sorte  de  poignard  ;  en  bas. 
lat.  penardus, 

Penaeié  :  Peiné,  fatigué,  harassé; 
de  pœna, 

Pevaes  :  Ailes  d*oiseaux  ;  plumet, 
aigrette  ;  de  penna, 

"Pv^vkKT^ipenars  fpenarz  :  Le  haut 
d'une  flèche ,  la  partie  qui  est  garnie 
de  plumes  ;  de  penna» 

Kt  après  ce  destrier  Tenoit  le  Comte  d'Es- 
tampes,  qui  sur  un  coupon  de  lance  portoit 
son  heaulme ,  sur  lequel  estoît  un  demi-benf 
de  gueules ,  entre  deux  penars  d*argent. 

Roman  du  Petit  Jehan  de  Saintré. 

VzvkMi.ypenalfpenault  :  Sorte  de 
mesure  de  grains,  qui,  suiTaiU  les 
lieux  où  elle  étoit  en  usage ,  étoit  plus 
ou  moins  gronde. 

Penact  :  Mendiant,  gueux,  qui 
demande  raum6ne.  Borel  dérîte  ce 


P  £  Il  3%g 

mot  àepes  et  de  nudus,  pied  na;  je 
le  crois  plutôt  formé  depœnalfs, 

VwLvcEiK^  penseur,  subst.  :  Eén 
flexion,  pensée. 

Tant  fist  la  Dame  enrers  DanîM  , 
Qu*ele  Ta  en  boea  penctir  mist  ; 
Ne  la  senri-Bsie  de  lobes. 
Une  de  ces  plos  bêles  robea 
DcTant  son  lit  11  aporU 
A  son  pooir  la  conforta, 
Con  celé  qni  ne  s*en  iaint  mie. 
Rutebeuf,  FabSaa  de  Prèrw  Demisê, 

■ 

VmxciiKfpenséîr  :  Réfléchir,  peu* 
ser;  pensare,  pensitare. 

Pencsl  i^  Floquet  qu'on  attadioit 
à  la  lance.  Voyez  pEirxir. 

PEif  cHEif  ÂTRix  :  Le  métier  de  faire 
des  peignes  ;  de  pecten. 

Pengheniee  :  Ouvrier  qui  fait  et 
▼end  des  peignes. 

Penchom  ,  pefickun  :  Instrument 
propre  à  la  pèche. 

¥  En  cnov  ^  pençon  :  L'endroit  où 
Teau  d'un  moulin  s'écoule ,  et  j  est 
arrêtée  par  une  écluse. 

Penchot  :  Espèce  de  pien« 

Pevcossiee  :  Boulanger,  fonmier. 

PEKnAHT  :  Descente,  pan,  colline  « 
penchant  ;  de  pendere. 

Al  pie  del  mont  a  nn  pendant. 
Là  trouvai  trois  larrons  pendanst 
De  nourel  estoieot  pendu , 
Caoir  me  conriut  estcndu. 
Qi^t  je  sni  si  ▼ilaînement» 
Et  jo  coidai  Teraiement 
C^alcons  jaians  près  de  moi  foat. 
Quant  Jo  lea  ^l»  pendus  à  on  fott , 
C*aussi  pendre  me  déust. 

Roman  de  Dalopatat» 

Tinrent  les  Genevois  dessus  Gènes  séant  « 
'  Qni  lanoeolent  dars  tout  ainsi  que  jayant. 
Ainsi  com  Ten  trait  à  nn  oisel  volant, 
Ceulx  furent  ordenez  ainsi  qu'en  nn  pendant. 
Et  de  là  voloient  piètre  sur  nn  pré  verdojant. 

La  Fie  de  du  Gueselin, 

Pendaet,  pendeur  :  Bourreiip., 
celui  qui  pend  les  criminels  ;  de 
pendere^  «, 

PS1I0AU1.E  :  Pendable  »  qui  mérite 


33o                 P  E  N  PEU 

d'être  pendu  ;  cela  vient  de  ce  qu*an«  des  tours,  soit  des  maisons,  et  au*des- 

ciennement  Ton  mettott  Vu  pour  le  A,  sus  des  tentes  ;  dépannas.  On  étendit 

comnje  le  Ibnt  encore  les  Gascons.  ensuite  ce  nom  aux  armoiries  que  les 

Auciinet  geni  caident  qne  chîl  qui  sont  prU  ^çigneurs  faisoien t  poser  SUr  icft  fron- 
ça preifimt  melfct  embUnt  cQuAini  (lapins)  oa  tières  de  leurs  héritages  ;  lepenon  dif- 
•ntres  froMet  b«ttef  Mntages  en  aatrui  ga-  ftroît  de  la  bannière,  en  ce  que  cellenâ 

renne  ancienne  ne  aoteut  pas  penaaule,  mes      j.    •.  ^  ,        .  it      ..      ^^   •..  i  ^ 

•i  sont  quant  H  aont  pris  pSTniit,  car  U  apert  ^*^**  <^f  "^^^  «^  V^^  ^  ««*''«  ^^'>'^  *«»§• 

qoe  il  i  vont  par  connige  éVmbler.  Quand  on  créoit  un  banneret ,  on 

Caueumê  de  Beamtaisis ,  ehap,  So.  coupait  la  queue  de  son  penon  ,  et 

PWDEEKT  (arbre)  ;  4rbre  destiné  ^*?*  ^f  '^  ^^'«^  ^*°f  *«  prov«;be, 

i  servir  de  potencp.     '  ^  /^'^  de  penon  bannière,  pour  dire , 

'   PiENDiLocHE  :  Meinb^e  viril.  P«"^^  ^''^"^  ^^"^^^  *  «°«  ^^^^' 

,.  Ben  DOUEE  ^pendojfe  :  Ce  qui  sert  ^  ^7»  <P»«  «ntcndî  des  mesêagei  avsTar- 

a  pëfidre  ou  à  suspendre  la  partie  **5'\*>°*  '*""■  ^'^"^  "~J*  «ofrft  chîer  et 

j  *^                         If*             «iv«#         1  agréable  une  tente  on  une  chapelle  d  escanatc 

du  ^emturon  d  ou  pend  1  épëc  ;  de  ;;rmeffle  ;  si  en  fit  li  Roy. Loys  une  apaiser 

péndere,  et  faire  moalt  bêle ,  où  il  a vcrft  aiwana  pemiam 

Pe^E  :  Fourrure.  '  *  '  '  brodés  de  légier  brodénre,  et  estoîcBt  ficbiés 

F«N*AHC«  :  Pteitencfe;  repentir ,  "  '*  '«»««.«q».*»"  "  »"!*  "c'ipt  ••J»~«** 

'  .    «^  ^        '  te  qne  Nostre  Sires  fit  ponr  noos  quant  a  dai- 

rcgT«t  ;  posmienua  ;  en  ancien  Prov.  gna\emr  en  terre. 

penèdenza*  Annaht  du  règne  de  S.  l^mù, 

,     PénÉANCIBE,  pendant  :   Qui  fait  Sî  n'est-Upas  homs  qui  ne  faiù, 

pénitence  ^  pénitent  ;^pâ?/i/iie/i^;  con-  M^  **^  <  *  p*>'  ^^  defaot, 

Feisfeur,  pénilenciet  ;  pœnUeniianus.  I'*".""^.  ^^T"^  "*•  ^'«'^' 

.    f  Kt  saillir  hors  de  tos  aniax. 

De  cestMBoore  costmna  en  seinte  Eglise,  *  Roman  de  la  Jhse,  vers  i5435. 

qn»  l/Vn/oiuriVr  Yont  imx  pies  et  en  langes.  -^                  t,.    . 

A«-.  «...  /-  o»..^'..  ^#  A..  •  ».  Pehbhce  :  Pénitence  ;  pœmtmUia. 

• '•*•  Penre  :  Châtier,  punur,  tourmen- 

Peneau  :  Sorte  de  raisin  blanc.  ur,  faire  souffrir.  Sepener,  se  gêner, 

Péneaulx  ,  péneaux  ypenéeauLr ,  «e  donner  de  la  peine ,  avoir  regret  ; 

/>e/i/t^ic^; Menues liardest haillons,  pœnitcre ;  s'empresser,  s*appliquer, 

pans  de  robe  ;  àepannus.  s'entremettre ,  entreprendre ,  s'effor- 

PENEnaa  :  Se  repentir,  avoir  rc-  cer  de  plaire ,  s'attacher,  se  pénétrer  ; 

gret ,  faire  pénitence  ;  pcenitere,  de  penetrare, 

Peji EL  :  Sorte  de  filet ,  panneau  ;  ^..^nK.   r  •*  — .  i   ^^^  -^ 

j      ,  -               ,          ,/       __        '  Orgoiirox  fait  tôt  le  contraire, 

espèce  d«  bftt   ou   de   selle.    Voyez  De  ce  kc  tm  amant  duibt  faire; 

PeNGHON.                              '"'•  Mais  qui  d*amorft  se  reult /i«/tery 

PeUELLE  :  Morceau  de  crosse  toile.  ^  «*  ^<*''  COintement  mener. 

Peheh,  panen,  panon^  peniaù , 

peniqus  tpeniax  g  pennon ,  pennon^  V%iir.%  ^  pannes ,  pennées  :  Four- 

.  lœau ,  pennoncelypennundau  f  penon  f  rures  ;  dépannas  ;  plumes  ;  âepenna, 

'penoncel,phanon  :  Espèce  de  bannière  Les  robes  et  les  /tennrs  grises 

à  longue  queue,  que  le  chevalier  a  tta-  Sunt  lores  à  U  perche  mises. 

•  ^OÎt  à  sa  lance  ou  à  son  enseigne  ;  *Homan  de  ia  Rose,  -vcn  go6g. 

'j^iècededrapfendueendeuEàla  ma-  Peiyet  :  Petit  pain  ^  gâteau  ;  de 

nière  des  banderoles ,  et  qu'on  atta-  panis. 

*  ^  '~  également  aux  girouettes ,  soit  Pbmbux  :  Honteui, confus, étonné. 


Roman  de  la  Rose, 


La  Monnoje,  dans  tes  Notes  sur  Des-  Peu ir aige  ,  penmige  :"  Plumage, 

périers ,  tom.  x ,  p.  5 1 ,  réfute  avec  rai-  Peu haet  :  Sorte  de  grand  couleaa 

son  Tétymologie  de  ce  mot,  donnée  à  deux  tranchans.  Voyez  Peitaet. 

par  Ménage  e^  Borel,  qui,  dit-il  «  le  PairirE  :  Érainence,  hauteur,  col- 

dérivent  ridiculement  de  pes  et  de  line,  créneaux  d*uiie  muraille,  chl-> 

nuduSy  comme  s*il  n*étoit  pas  visible  leau  fortifié  ; /»//#ff<i. 

f{Vitpeneux  o^ipenaulty  viennent  da  Penne  :  Plume  ,   aile  d*oiseau  ; 

pêne,  qui  à  son  tour  vient  dépanna,  penna;  peau  qui  couvre  un  bouclier  $ 

Il  ne  fo»t  pus  %\  tott  e^t^é,  que  mootieiir  **'*?  »  ^oft^,  habit  ;  pannus. 

rArchediacre  ne  luj  commençatt  à  chanter  PuU  la  revett  en  mnlntei  guisca 

une  antre  leçon  que  de  mattuea Tu  n*cji  De  robee  fidtea  par  mniatriaet, 

qu*nn  fol ,  si  je  faiiois  mon  deroir ,  je  te  feroU  De  blana  drapa  de  aouef  laine, 

mettre  an  pain  et  eau  d*icy  à  nn  an  :  U  ne  faut  D*eacarlate,  de  thvulne , 

paâ  demander  si  mon  chantre  fnt  ptneux.  De  vert ,  de  pers  et  de  bnmette 

DespérierSg  IF*  NouveUe,  De  couleur  fine,  fresqoe  et  nette. 

Biais  a  (le  procureur)  fnt  bien  pemeux ,  Oà  monjt  a  riches  pennes  mises , 

aadiant  q.^  son  clerc  ariit  coum^lcé  de  si  Erminettes,  raires  et  grues. 

|M>n«e  baiire  à  la  luy  déniaiser.  '^'"'^  *  *»  ^*^- 

Despéners,  X*  Ifouveffe.  Comme  il  soit  elnsî  qae  ploseuva  choaas  sof- 

jt                     L      V  frent  à  recorder  et  k  estre  racontées  de  ses 

rmVBOfLk^pegnora,penAs:  Enf^^  fèx  quJsontàloeîP,qne/H?wienepuetescrire. 

gémCBt ,  promesse  ;  pignus.  lèvvea  mostreir,  ne  kngue  dire ,  si  coomie  dit 

Pbhiaux.  Voyez  Penev,  messircs  Bunifacea  WiUemea,  Papes,  an  la 

-D.w...  .  r»»»:^.    »^«K^;ii..  canoniiaiion  dndit  Saint  Loys. 

Penire  :  Panier,  corbedle-  p^       de  la  Fie  de  S,  Louis. 

PKJiKLiEEE ,  pemidere  :  La  partie  ^                t?i  »  t.    j  i  _i  i       «*• 

j                 '        .»  1 ir^^  Penne  AD  :  Flèche  de  lard,  la  partie 

du  cprps  ou  croit  la  marque  de  pu*  ,         ,        ,       .   „ ,       ,    .      ~,  , 

J«rté.  roje*  Pabhe  et  Pmhili.m.  ^u  «ochon  depuis  1  épaule gu«iu . k 

cuisse 

pENissoN:Stupide, hébété, pauvre»  ^    '           «     ..   j       »         j    vi.. 

^               •  •      T    -.•         rr*™  Pennel  :  Sorte  de  selle  ou  de  bat. 

Penjon,/m/}/o/i.*  Le  pigeon,  oiseau.  _         ^ 

Penlauri  :  Pilon.  •  r.                                 n,               ., 

xt                                      -ni Pennes  ,  pennons  :  Plumes ,  ailes  : 

rt.ifJiÂCUK^  pennage  :  Plumage,  .          ,  '-^          '      fi     '»        hn  t 

assemblage  <le  plumes ,  panache  ;  ai^  Ç,        ^?  ,          ^  i    j.  .       «      j     •. 

^         ..                  ^      '  d  une  flèche  pour  la  faire  aller  droit; 

^rette  pour  mettre  sur  un  chapeau ,  ■.                    ^                                      ' 

un  casque  ou  un  chanfrein ,  têtière  ^         '•rw.ij..ii_... 

de  la  bride  dua  cheval;  de penna.  ^^«^^^  :  Flèche  dont  k  bout  e<t 

P.i.«A«> ,  penadie .-  Saut,  ruade,  ««""  •^'^  P''»'""' 

cabriole  d'un  cheval.  S"^««  «'  T*  *^  •"•,*■•• 

Dessus  son  destrier  auf errant , 

La  Tîfcte  Tirade,  D'un  trait  d'un  bon  permet  errant, 

Pompante  pe/made  An  mîKan  de  son  eschiqnier. 

Le  saoJt  soubiJeTant ,  Roman  de  la  Bûse. 

Prompte  ^'ta^ade  Pennetieee  :  Pannetiére  de  ber- 

Je  mis  en  avant.  ger,  ce  qui  lui  Sert  a  mettre  ses  pro- 

Uarot,  Epitaphe  du  ckeimide  Fuyart.  yisions  de  la  journée  ;  depanîs. 

PfiNNADBE  :  Sauter,  danser,  ruer,  Pennetieee.  Voyez  Malettb. 

voltiger.  Psnneton  :  Partie  de  la  clef  qui 

Pennaige  :  Ce  qu'on  payoit  pour  joue  dans  la  serrtire;  âe  pems, 

avoir  le  droit  de  faire  p&turer  Bts  Pennbtte  ,  diminutif  de  penne  : 

bestiaux.  Colline ,  éminence ,  hauteur ,  ftc. 


33a                 P  £  N  P  É  a 

Pennier  :  Panier  ;  de  punis*  Quant  U  aodltear  sont  veno  t«  Ucii  là  oè  K 

Pkhhilib&B  :  Endroit  du  corps  où  ««"oi^  doiTe»^  estre  oï.  a  conTi«.t/wfJi« 

4.  1                      ji_.i..^  le  serement  des  tecmouu.et  endierqiuer  en 

crrolt  la  marque  de  la  puberté.  u  «.nîere  qui  ensîent. 

Vwvov^pennoHceau,  pennoncel,  Cout.  de  Beauvoitù,parBeaBmanoir,eL^. 

penon,penonceau,penoncel  :  "Petite  ri                «      ji     •. 

bande  dVdrap  qu'on  mettoil  près  du  ^"''»^"  "  ^«"d'^o*^- 

fer  delà  lance;  et  ensuite,  étendard,  ^  lP^^s.pense,pejuemens,pen^s: 

enseigne,  plus  particulièrement  celle  Pensée, examen,  réflexion,  attention; 

des  bacheliers ,  et  quelquefois  ceUc  c»pnt ,  ame  ;  jpe/ix/i6o. 

des  écuyers  ;  de  pannus;  en  bas.  lat.  Maîi  aUI  com  H  home  de  (oUpemse  acao- 

npnnnré»lliic  Vn^rt*^  Vnnnit  *"•"* ^**  mérite  de  le  qualiteit  delcors,  quant 

penunceuus.  V oyez  A-khen.  .^  j,^^  ^^^^  p^^.^  ^^  j^Jp^i^^  ^  ^^^^  comîmtat 

Et  Gauvaln  par  le  penoncel  ^«^  *<>*  «"  *<>*  °*«n*  croire  kc  ce  foat  il  :  Qoar 

Print  la  lance  au  verd  lioncel.  '  «"  '*  ▼ilaine  perue  enue  ce  ke  il  a?oit  oit ,  et 

ce  ke  il  véoit. 

piiVfiÛ  baiÙint  uns  deiileitfance,  ^*^'  ^  ^'  Grégoire,  Uv.  i,  ckap.  5. 

Et  le  penoneel  et  la  lance.  Sed  sicui  stultœ  mentis  komines  mérita  ex 

Roman  de  Percevai,  cité  par  BoreL  quaUtute  corporis  metiuntur,  eum  panmbm 

atfue  despectam  ^videns,  ipsum  Acuic  eue 

PEKlfOKAGE.    Kojez  PAKKONciÀU  ceepit  omnino  non  credere.  In  mente  enim 

et  Pekek.  rusticd  inter  hoc  quod  âudiertu  et  videàmt. 

PEKNONiEa  :   Celui  qui  portoit  Pensionhiee:  Celui  qui  prend  des 

l'étendard ,  porte-enseîgne.  pensionnaires ,  maître  de  pension  ; 

Peu i^UEiE  :  Pauyreté ,  disette ,  pé-  de  pensio» 

j\ixne  ;  penuria.  Peusis  :  Pensif ,  rêveur  ;  penstfnt, 

Pekoïee  :  Punir,  porter  la  peine,  peHsator;  en  bas  Bret. penscor, 

être  puni  j  de  pœna.  Dans  le  Mss.  de  ^t  lei  emporta  en  sa  chambre  par  detaooi 

la  Bibliothèque  Impériale ,  n^  8407 ,  son  snrcoit  motât pensis. 

il  est  parlé  d'un  homme  qui  en  excite  f"ojrages  de  Afandeyille,  page  aaS,  F*. 

un  autre  à  enfreindre  la  loi  ;  il  dit  Piitthoee ,  panthoras  :  Amende 

que  :  «  si  tous  les  deux  le  font  à  escient,  imposée  en  conséquence  d'une  saisie 

ils  doivent  estre  punis  tous  deux  ;  il  faite. 

ne  soffira  pas  que  li  un  enport  la  Pent-larroit  :  Bourreau,  celui 

paine ,  mais  li  dui  enporteront  et  la  qui  pend  les  voleurs. 

pcnoirront  ».  Pektouee  :  Séchoir,  lieu  où  l'on 

Pekon  ,  pour  paneau  de  selle.  append  le  linge  ou  les  draps  pour  les 

Penoitcellee  :  Publier  un  ban,  faire  sécher;  dependere. 

prendre  possession  de  quelque  chose  Pentour  :  Perche  où  l'on  étend  le 

en  y  posant  son  penon  ou  sa  ban-  linge  afin  de  le  faire  sécher, 

nière.  Peiïtrks  (vous  vous)  :  Vous  vous 

Penouse  (semaine)  :  Semaine  sain-'  repentirez, 

te ,  semaine  de  peine ,  de  souffrance  ;  Pënts  ,  peits  :  Pire ,  encore  plus 

de  pœna.                           '  mauvais  ;  pejus. 

Peu  RE  :  Prendre ,  saisir ,  s'empa-  Peoir  :  Pouvoir,  puissance ,  auto- 

rer  ;prehendere;  en  anc.  Vvoy, pënrë,  rite  ;  avoir  de  la  puissance ,  du  crédit, 

Penre  le  contens  en  sa  main  :  Vou-  de  l'autorité  ;  posse, 

loir  retenir  la  connoissance  d'une  PÉoir  :  Pion  9  pièce  du  jeu  des 

affaire.  échecs. 


PER  PEU                 33S 

PioE ,  paor,  péour  :  Effroi ,  pettr^  qui  ëtoit  condamne  à  foire  ce  pëléri* 

éponrante  ;  pa^or,  nage  ëtoit  déclaré  infâme  et  incapable 

Enpirier  ne  porroîent  il ,  d*office ,  à  moins  que  le  TOjage  ne  fût 

Cornent  amenderoient  il ,  converti  en  argent  ;  peregrinatio* 

Qa'a  n  W  Tergoingne  .  ne /Hfor,  Pee-AISSO   :    C'ett  pourquoi;  le 

Que  il  ne  pocent  e»tre  p»or,  ^           jx*.          '^        ^         * 

nnWne^ntene/,«ir  propterea  àt%lA\lU%. 

■    I>e  Den,  ne  dou  liecle  vergoingne,  Febahité  yperannùé ,  pérennité  : 

Bible  Guiot,  vers  107.  L'espace  d'un  an,  d'une  année ,  con- 

PioE ,/?^oicr; Pire,  plus  mal  ;/7^br.  tinuité;  àe  perannare, 

\     Peouilloux  :  PouUIcux ,  qui  a  des  SommeKen .  6  créMenrt  de  nooTeUei  for- 

poux  ;  pediculosus,  met ,  rendes-moy  de  non  benvant,  beuvant  ; 

Pepih  ;  Jardinier,  qui  cultive  des  /'^'■«««^fi^  d'arroutement  par  ce«  nerrenz  et 

pépinières.  **"  boyauU.       Babelau,  /«k.  1,  ehap.  5. 

'Pt.pisOVM^pepium :  Votlcj  coif!ure  P^E4TS  :  Nom  de  femme,  dimi- 

àe  femme  en  usage  au  xii*  siècle  ;  nulif  de  Pierre  ;  de  Peints, 

elle  enveloppoit  la  tête  et  le  menton ,  Peec  :  Parc,  jardin  ;  de  parcere. 

et  remontoit  jusqu'au  nez  ;  péplum.  P^^  cakt  temps  :  Tant  que,  pen- 

PspoN  :  Melon.  dant  le  temps  que. 

Peptee  :  Bégayer  comme  les  en-  Peecas  :  Recherche ,  perquisition, 

^ans ,  parler  difficilement  ;  d'où  la  poursuite.  Voyez  Pouechaas. 

pépie ,  maladie  qui  vient  à  la  langue  Peece  :  Pieu ,  perche ,  échalas. 

des  oiseaux.  Voyez  Papiee.  Et  U  borgoii  deicent  k  pië, 

Peque  :  Mauvais  cheval  \  peut-être  "ùwa  ele  n'ot  pat  ton  cuer  lié , 

de  pessimus,  g"'*^  "*  ^«««  •  ««!•  fo^- 

Peouet  •  Genévrier   arbuste  £""*'  dut-ele,  bien  Tcîgnoiz, 

^EQUET  .  i^ncvner,  arousie.  ^.x  tous  et  TO«tre  compaignie, 

Pequiee  :  Pécher  du  poisson  j/?ix-  Diit-ele ,  mes  ne  ronsit t  mie . 

cari.  Ung pequier,  un  pêcher,  arbre  Q««  3  fnit  Tenus  à  celé  eure; 

qu\^Toàmtàt%TiMie%,maluspersica.  ^'}  ^j  «*'*>*  «»»^  ?•  demenre, 

^  tC                   r\            j»       e     '^    tr  ^*"*  *  «"  ▼««»^  r*aler  en  besoingne, 

Pequole  :  Queue  d  un  fruit.  Voy.  a  sa  main  une  nape  empoigne 

Pe  coi  L  .  Qni  a  la  perce  estoit  pendue  , 

Pee  :  Femme ,  épouse.  ^*  1'*  *op  la  cure  eitendoe. 

Pee  :  A ,  de ,  en ,  de  là  ;  per.  Paii^  .Fabliau  du  Cuvier. 

pareil, égal,  semblable ;/7ar.  Part, de  Peecehee  :  Cohéritier,  qui  a  une 

la  part  ;  per  de  France ,  pair,  baron ,  portion  dans  un  héritage, 

grand  seigneur  ;  per  à  per,  pareil-  Peeceeie   :  Pendans    d'oreilles  , 

lement,  également,  à  côté  l'un  de  suivant  D.  Carpentier. 

l'autre.  Peecevoie  f  Appercevoir,  remar- 

Appèf  Saîntrë  venoîent  François  de  Mon-  ^^^^^  Comprendre ,  concevoir  ;  per^ 

cade ,  et  Amault  de  Pareilles ,  chascun  son  bel  Cipere, 

destrier  per  à  per,  Peeche  :  Petit  soulier  d'enfant. 

Roman  du  Peut  Jehan  de  Saintré.  Peech^EL  :  Amende  due  EU   SCÎ^ 

Pee  :  Échevin ,  conseiller  de  ville,  gneur  pour  les  bêtes  prises  en  dom* 

Pee  :  Compagnon,  camarade  ;  pth-  mage. 

rilis;  d'où  bon  per,  bon  compagnon.  Peecbot  :  Croc,  pique,  longue 

Pee  AGEE  :  Voyage,  pèlerinage,  perche  ferrée  ; /lerftca  ;  en  bas.  lat. 

peine  imposée  à  un  coupable;  celai  perchia;  en  bas  VkvtU  perch, percha^ 


334  P  B  R 

Pbachut  :  Il  apperçut,  il  TÎt. 
Pm&cisa  :  Percer,  déchirer;  per* 
tudere* 

Donc  fut  a  toc  dir*  et  crier  « 
£t  as  maroniers  commander 
Que  les  nés  fuissent  depecî^ , 
A  terre  traites  et  pereÙsj 
Que  lî  couart  ne  reTertissent 
Et  par  les  aès  ne  s'enfuissent. 

Roman  du  Bou, 

Peeciour  :  Qui  perce. 

Peeclose  (à  la)  :  A  la  fin.  Fojrez 
Parclose. 

Peeçonneeie  :  Partage,  division. 

Peeçovniee  :  Cohéritier,  qui  a  une 
portion  dans  un  héritage.  ^ 

Peecoues  :  Parcours.  Fojrez  En- 

TEECOUES. 

Pkeceu  :  Venu ,  produit ,  mûr  ; 
depercrudus, 

PEECUircTATioir  :  Demande,  en- 
quête ,  information ,  consultation  , 
délibération  ;  percunctatio. 

Peecus  :  Frappés  ;  de  percutere. 

Corne  Helie  et  Heliséus , 
Qui  aucuns  de  Ipprc  pereut, 
Mondifierent  et  sanerent. 

Tragédie  de  la  Vengeance  de  J.  C. 

Percussion  :  Espèce  de  maladie  , 
apoplexie ,  ou  coup  à  la  tête  \  de 
percussio* 

Perde  :  Perte ,  dommage. 

Peediaulx  :  Cailloux  qu'on  met- 
toit  autour  et  à  côté  des  bornes  lors- 
qu'on les  plantoit;  àe perde ns us, 

Perdicion  :  Perte,  ruine,  des- 
truction ;  perditio, 

Quaut  la  tf^rre  a  fruit  et  fueiUe  porté , 
Bumeur  deffaut  :  trop  pon  d*akercioa 
Fait  au  fnst  ;  cVst  sa  perdicion. 
L*ente  ne  puet  lors  à  graiit  fruit  venir  : 
C^est  ce  qui  fait  tout  arbre  dei'fenir. 
Eust.  Deschamps ,  Jol.  3o7 ,  coh  i . 

Peedical  y perdigau, perdis  :  Per- 
dreau ,  perdrix  ;  en  Latin  et  eu  Grec 
perdix;  en  bas  Bret.  pétris, 

Perdo  ^ perdonunza  :  Pardon ,  in- 
dulgeuce. 


PÉE 

.    PEEDoirAE:Pardoniie]% faire  grtcr. 

Peedre  la  ville  :  Etre  banni  | 
être  renvoyé. 

Peedres,  subst.  :  Perte,  dommage  ; 
de  perdere, 

Perdriau  :  Machine  de  guerre  qui 
jetoit  des  pierres. 

Peedeier  ,  perdrieur  :  Celui  qui 
chasse  aux  perdrix  ;  sorte  d'office 
chez  le  Roi;  de  perdix, 

PERnuRABLE  :  Éternel ,  qui  doit 
toujours  durer  ;  perdurabilis. 

Père  (Sainct)  ;  S.  Pierre;  Pcfrii^; 
elpere^pererUy  paroisse ,  paroissent, 
subjonctif  du  \erhe paroir,  paroitre. 

Ônques  n^y  quirent  autre  pcre» 
Jamais  ne  sera  qui  en  père 
La  darté  en  tous  leurs  lignages. 
Roman  de  la  Rose ,  parlant  des  pierres 
jetées  par  Deuctdion  et  P^rrha. 

L*auteurde  la  citation  suivante ,  par- 
lant des  crimes  qui  se  sont  commis  à 
Rome ,  dit  : 

Kt  Ifeirons  i  ocist  sa  mère. 

Et  puis  Seint  Pol ,  enprèa  Saint  Père,    - 

Et  Sainz  Lorenr.  i  fu  rotttx  ; 

De  reson  et  de  Den  partis 

Vois  les  Romains 

Bible  Guiot,  vers  754. 

Vt.KÈ  j peiré y  perejr  :  Poiré,  bois- 
son faite  avec  des  poires; pjrraciurn, 

Pereceus  :  Paresseux,  fainéant, 
négligent;  du  Grec paresls^ 

D*uu  home  pereceiu  je  dirai ,  ce  est  une 
tortue  i  de  un  isnc-1  je  dirai ,  ce  est  un  vens. 
BnmeUo  Latini,  en  son  Trésor. 

Peeeche  :  Négligence,  fainéantise, 
paresse. 

Perée  :  Masse  d*un  certain  poids. 

Pé RÉCRIN  ,  perégrine  :  Etranger, 
pèlerin,  voyageur,  homme  qui  ne  fait 
que  passer  en  un  lieu ,  qui  n'est  pas 
pour  y  àeuïewrer  \ peregrinus. 

PÉRECRiNAiRE  :  Moinc  chargé  de 
recevoir  les  pèlerins  ou  les  étrangers 
qui  venoient  visiter  le  couvent  ;j»e- 
regrinarius. 


PER 

FimiG&iVATioN  :  Voyage  en  pays 
éloignés ,  pèlerinage  ;  peregrinMUK  * 

CiU  en  pérégriiuuion , 
Quaat  il  fit  de  pain  fraction. 
Tcftament  de  Jehmn  de  Meung,  pafUmt 
des  deux  Discipies  d'£/nau$. 

PiEÉGRiHBE  :  Voyager,  courir  les 
pays  étrangers ,  aller  en  pèlerinage^ 

PiB^OEiifiTi  :  État  d'étranger; 
vice  de  pérégrinité ,  incapacité  qni 
résulte  de  l'état  d'étranger  ;  air,  ma- 
nière qni  font  reconnoitre  un  étran- 
ger ;  peregrinitas. 

Pereilleus,  perelhoi  :  Dange- 
reux ,  périlleux  ;  periculosus, 

A  tôt  coTcndra  à  respon«lre 
De  qnnquet  il  auront  mefTet , 
G  à  moh  pereiUêus  aguet. 

Bible  de  Berze ,  ifen  620. 

Peeelle  :  Espèce  de  terre  qu'on 
employoit  eu  médecine;  peut-être 
de  peremptalis. 

Peeemption  :  Espèce  de  prescrip- 
tiou  contre  les  procédures  civiles 
qu'on  a  été  plus  de  trois  ans  sans 
ponrsuiyre;  perempdo. 

Peeemptoeiser  :  Donner  les  délais 
qui  doivent  être  joints  à  chacune  des 
criées  après  qu'elles  ont  élé  faites, 
avant  qu'un  héritage  saisi  puisse  être 
adjugé. 

Pèeeitt  :  Paroissent. 

Mes  non  pourqnant  les  traces  deadix  pertoii 
aemorèrent  Uecqiiec,  qui  encore  ïpèrent. 

Miracles  de  S,  Louis,  chap.  aa* 

Peeee  :  Paroître  ;  parère. 

Les  iex  ot  grans,  sorcis  reins, 
£t  les  costes  tox  descouyerU», 
£t  le  Cttir  si  ans  os  aers , 
Qne  les  costes  qui  dessous  ereot 
Parmi  la  pel  toutes  li  perent. 

Le  Chevalier  au  Barisel, 

Bien  déossent  avoir  grant  honte 
Cil  desLéal  dont  ge  vos  conte. 
Quant  il  ne  daignent  la  main  metrt 
Es  tables  por  escrire  letre , 
Ne  por  fere  empreinte  qui  père, 

^Bomem  de  la  Mose,  'vers  «0007. 


peu  38S 

PxEXSGHB  )  peretee  :  Paresse  ^  iii- 
néantise. 

Peeescsxux  t  pertcheux  ,  pere^ 
chous ,  peresceux  :  Paresseux,  fai-» 
néant ,  négligent  ;  du  Grec  paresù. 

PEEET,/»er^:  Poiré,  boisson  faite 
avec  des  poires  ;  prr€udtun.  V.  Pseé, 

Peeeose  ,  Perçusse ,  Pejreusse  : 
Ville  du  Kouergue,  appelée  Pey russe. 

Peefegt  ,  perfèctif;  au  féminin 
petfecte  eXperfective:  Parfait,  ackeYé  ; 
perfectus ,  perfecta. 

Aox  aonains  pore  eoRscl«nce , 
Aux  souffreteases  pacience. 
Aux  fiUes  bel  et  doux  maintien. 
Ans  e^ouaéea  contenance , 
Aux  Tefvet  perfecte  abstinence  , 
A  celles  qui  ont  peu  on  rien , 
Fojson  de  bien. 

Oraison  de  Nostre  ZUune, 
Car  en  gr^  priast  de  la  mort  le  dur  pas , 
Et  si  recenst  pour  son  final  repas 
Ses  sacremeus  eu  cugnoissance  vire  » 
Et  à  chascun  d*ane  amour  perfeedve, 
Affin  d*estre  muu  faillir  possessive 
De  paradis ,  qni  tant  est  desirè 
En  général ,  rcquist  mberere. 
Complainte  Ue  la  Comtesse  de  Ckarrolois, 

PEEFOEMEa  :  Accomplir,  achever, 
exécuter  ;  performare, 

Peece  :  Ceinture  de  cuir  fort  large. 

PEEcix ,  pergie  :  Ce  qu'on  payoit 
au  seigneur  pour  qu'il  établit  des 
messiers  ou  gardes  champêtres. 

Peegée  ,  pergie  :  Amende  à  la* 
quelle  étoient  condamnés  les  pro* 
priétaires  des  bestiaux  prit  en  délit. 
Foyez  Pargée. 

Peegois  :  Qui  est  de  la  province 
du  Perche  ;  Perûcensis. 

Peeiapte  :  Amulette,  espèce  de 
talisman  que  les  gens  crédules  por- 
toient  comme  un  préservatif  contre 
certains  maux  ;  periapta, 

Peeibole  :  Parapet ,  garde  -  fou  ; 
circuit,  enceinte  ;  peribolus, 

Peeigle  :  La  foudre  accompagné* 
de  grêle  ;  àtperieulum;  en  Langued. 
pmclm. 


33C                 PÉR  ;        PER 

Psmxsft  :  Poirier,  arbre  qui  porte  PiaiTB:  Sayant,  capable,  iDstmit, 

de*  poires  \pirui  ;  en  Lang.  pêrié.  expérimenté  ;  peritus, 

PÂaiL  fperiiz  :  Qui  est  en  danger  ;  PsaJuaE  :  Parjure ,  qui  fausse  son 

periculosits,  sermen  t  ;  perjurus ,  perfitratur. 

Lt  Pm  et  ly  Fîk  et  ly  Sâînct.  Kaperî. ,  ^"^^1'  ^f  *"'  ^^*  *  ''"«  ^"^^^^ 

Uag  Diea  en  troys  pertonnes  aouré  et  chéris ,  considérable  dans  Téglise  ;  prœhUus, 

Ti«gM  lei  bons  en  m  grâce  et  secour.  let  ce  sont  les  lerricei  dou  royaume  de  Jerii- 

^   ,  ,/'*"».,      .    ,-               ...  •alem,  et  let  aydet  que  ehatcmi  doit  lair« 

.  Et  doim  que  cil  trajcli*  soit  moult  a  maiot  meru  qu„(  betoing  e»t  audit  royaume ,  et  lt%  gcu 

CodicUe  de  Jehan  de  Meung,  qui  ont  court  et  coins  et  justice,  et  tons  les 

v^                   o       \.  perlas  dondJt  roTsume. 

PmaiLEE:  Se  gâter,  se  corrompre,  ^         iHtimIé  du  Si  S*  chapitre  des  ^isùe, 

devenir  mauvais.  d^  Jérmtaiem. 

PaaiLLsa ,  periUicr  :  Faire  nau-  Perle  :  Pêne  d'une  serrure ,  selon 

Irage,  exposer  à  i>€rir,  être  en  dan-  D,  Carpentier. 

ger ,  en  péril ,  être  perdu ,  périr  ;  Pealete  :  Petite  perle  ;  en  bas.  lat. 

en  bas.  lat.  periculare,  perilare;  en  perla,  pemula ,  perula. 

anc.  Prov.  perigolar.  Peeloh  :  Espèce  de  poisson  de 

Une  tormente  grant  leva ,  mer,  sorte  de  rouget. 

Li  uns  mua,  li  tous  torna,  Pee  LUI  :  Tout  seul ,  à  part  lui. 

Li  ciel  noirci  .H  airs  troubla .  Permaicic  ABLE ,  permanabU  ,  per^ 

Lemer  parfondement  mesia;  ,,       ^            ''^.     .            .     '•'^  , 

De  toutîrparts  ondes  leTcrent,  menahle  :  Sans  variation ,  étemel , 

Vaghes  crArent  et  renrerserent ,  durable ,  permanent  ;  permanens, 

nés  commencent  kperiUer,  ^^^  „^^  A^^.^^  ^^  ^^j^^  reluUance  , 

Bors  et  queTiUc.  a  brisier ,  Renou vellaut  tous  jours  sa  naissance , 

Rompent  costures  et  nés  croissent .  p^„^  .  ^^^.^^„  ^^^^  .^  ^^^^^  ^J^ 

Vodes  depiecent  et  mss  froissent  :  ^^^  ,^„,  ^^^.^  „^  ^„,  Uu permanMel 

W  osoit  nus  hom  lever  la  teste .  p^^  ,^„j  ^.^^^^^^  ,„^„  rrgne  uut  louable' 

Tant  par  ert  grande  la  tempcste.  y^  ^^  ^.^^^^^  ^^^^  perpétuelle , 

Roman  du  Brut.  Jusqu'à  la  fiu  de  vie  natnr<>lle. 

PÉniMER  :  Tomber  en  péremption  ;  ^'^^  ^"-^  Ai^ugles. 

perimere.  Voyez  ce  mot.  Vr.f^^kvkfii.v.tis.iT^permenaulcteiz: 

Perin  ,  perron  :  Salon  ,  grande  Éternité,  demeure  continuelle  ;  vic- 

salle  ;  escalier  ;  de  peira  ;  barrière  où  *oire  ;  de  pcrmansio. 

étoit  placé  le  pennon  d'un  chevalier  Gicres  icil  osploiterrnt  mclsmes  drl  cmpire- 

qui  vouloit   tenir   le  pas  d^artncs.  "»«°*  ^«  *"r  <^o"^»"^'«'  >^»  **  «»^««  àe%^per» 

^  mattabletett  de  Tune  partie  de  son  destruisc-* 

Voyez  ce  mot.  ^^^^  ^  ^^^^  feriuemt-ut  est  ri«t<iréJe. 

•     PSRIHCÂL  :  Pareil,  égal;  parilis,  Dial,  de  S.  Grégoire,  Itv.  3,  chap»  l!^. 

PiaiS  ,  périus  :  Périls  ,  dangers  ;  H^i  ^rgo  rdîi^ioni  sua  etiam  derrfmenta 

de  penculurn;  en  bas  Bret.  perilL  profecerum    q,ur  ad  œl*-rnitatJb  statum  ex 

*          .                                         '^  parte  su<e  destrticttonts  est  soadius  mstructa, 

Usouloit  estre  que  quant  11  uaris  aloient  !>„„  „»„»„•  ^«^«^       ..^..^^^..i./^ 

hors  dou  pais ,  et  il  deniouroient  sept  ans  ou  r 

plus ,  que  les  famés  se  reiiiarioicnt .  mai»  pour  '«''"^  9  per manant,  pcrmcnablement, 

.les/M^ri«i  qui  enaviurent  sifuos:é  et  fil  cou-  permenaulement  :  A  perpétuité,   à 

fermé  par  MÎnte  EgUse ,  que  nule  famé  mariée  jamais,  éternellement,  sans  variation, 

fiour  nul  loue  tans  que  ses  maris  demeurt .  se  _           .       •                ]                            . 

•en  ne  sait  cliertaiïes  nouveUs  de  se  mort ,  P^"'*  toujours  ;  d(;  pcrmnnentia. 

Ai  se  puist  remarier.                                   ^  ViLV,yLkv^Vi^permainer,permanoir, 

Coutume  de  Bêauvoisis ,  chap.  5^,  .  pcrifHinoistrc  :  Rester,  demeurer,  per- 


PER 

tister,  persérérer,  durer,  continaer; 
ptmuuurt* 

Hoalt  est  gram  merrenie  cornent  li  hti- 

naiiM  cuèrt  m  poh  oaket  iploiffr  à 

croire  ke  Dei»  foet  bom  et  ke  Tirgine  ptrma- 
Must  cela  kVafant  aroit  porteit  et  enfaoteit. 
Sermons  de  S.  Bernard,  fol.  8i. 

En  joysaant  des  droits  de  mon  demaine , 
Je  ne  fais  tort  n*à  Tertn  ,  ne  à  vice  ; 
Aina  preas  cela  qne  nature  m'amaine 
Et  en  terre  corrompre  le  germaine; 
C*est  tons  reiTect  de»  loys  de  mon  ofBce, 
Et  me  semble  que  je  vous  fais  service , 
IHi  quel  par  droit  tous  ne  dootex  en  riena ,, 
Qnaat  je  ravis  ainsi  corps  terriens.   • 

Complainie  de  la  Comtesse  de  Charrotott. 

Pea  «  :  Ponr  moi. 

pEmxET  :  Moyennant  ;  se  permey, 
moyennant  cela  ;  permejr  tant,  au 
moyen  de  ce. 

Pebhofes  :  Sur  ma  foi,  en  Tërlté. 

Peeitace  :  Présent  ou  redeyance 
en  jambons  ;  de  pema. 

Peehelle,  PeronetUy  Perrenelle, 
Perronneile  :  Pëtfbnille,  nom  de  fem- 
me; PetroniUa,  diminutif  du  nom 
de  Pierre. 

Peeket  :  Baronnet,  petit  baron. 
yoyez  Barok. 

Pernez  :  Prenez,  recevez. 

Pemez  discipline  et  nyent  pecanie  ;  eslif es 
plus  enseignement  que  ore. 

Bible,  Proverbes,  chap.  S,  vers.  xo. 

Accipite  disciplinam  meam ,  et  non  peca» 
niam  :  doctrUuun  magis,  quàm  aurum  eligite, 

Perhicial  :  Pernicieux,  nuisible; 
pemiciosus. 

Pernocter  :  Passer  la  nuit,  veiller 
toute  la  nuit  ;  pernoctare. 

Pero  :  Pourvu  que ,  cependant. 

Peroche  :  Paroisse  ; /?aroc^Vz. 

Perolerie  :  Métier  de  chaudron- 
nier. 

Perolier  :  Chaudronnier. 

Perololisier  :  Condamner  uacri- 
minel  au  pilori. 

Perohnb  :  La  partie  de  la  charrue 
à  laquelle  on  attache  les  chevaux, 
u. 


P  E  K  S37 

Perops  :  Ponr  la*  dernière  fois. 

Perots  :  Gros  arbres  qui  ont  deas 
fois  TAge  du  taillis  lorsqu'on  les 
coupe,  arbres  qu'on  laisse  subsister 
pour  peupler  la  forêt,  baliveaux. 

Perpaus  :  Propos,  discours ;/?fo- 
positio* 

Perpxirx  :  Espèce  de  poisson  àm 
mer. 

Perpehuicle  :  Perpendiculaire» 
niveau  à  pendule,  à  ^iovoib ', perpeii-' 
diculum, 

Perpessar.  Fbjrez  Porpekser. 

Perpetets  :  Perpétuel,  sans  re- 
lâche ;  perpetualis. 

PERPETRERiCommettre  de  grandes 
fautes ,  de  grands  crimes  ;  achever , 
terminer,  unir  ;  perpetntre. 

Mais  la  jnment  de  Gargantua  vengea  hon- 
nestement  tous  les  oultraiges  en  icelle  per» 
petrez  sus  les  bestea  de  son  espèce,  par  nng 
tour,  duquel  ne  se  doublaient  mie. 

BaBelais,  Uv.  x ,  cluip.  i6. 

Perpètres  :  Terres  communales 
qui  n'étoient  en  la  possession  d*au- 
cuns  particuliers. 

Perpétuauté  :  Continuité,  éter- 
nité ;  perpetuitas. 

Or  ponr  venir  à  Téqulté 
Et  à  la  droite  vérité, 
Oncques  entre  vous  ne  partiales , 
Ife  ferez,  faites,  et  ne  féistes, 
Ainz  avez  la  perpétuante 
Ferme  ceste  communauté  : 
Sy  sommes  à  cliascun  de  voua 
Par  indivis  cliascun  de  nous, 
Et  tousjours  à  vous  volons  estre 
Sans  aultre  maitresse  ne  maistre. 

Testament  de  Pierre  Nesson  ,  parlant 
de  la  Vierge. 

Perpétuons,  perpetuous  :  Cou- 
vent, maison  de  réclusion  \perpetuus. 

Perpre  :  Mon  noie  d'or  des  Empe- 
reurs de  Constantinople. 

Perpreitdement  :  Usurpation , 
tout  ce  qu'on  prend  de  force  et  d'au- 
torité. 

PsRP&siiBXR  :  Prendre  sans  per- 

T 


338 


PEU 


mission ,  nsnrper,  ^emparer,  se  sai- 
sir; perprehendere  ;  en  anc.  Prov. 
perprenrem 

PsaPEiHSS,  perprison  :  Usmrpa- 
tioH ,  Faction  de  s'emparer  par  force 
on  par  surprÎM  ;  perprekensio, 

Pe&quss  :  Pieu ,  perche  ;  perù'ca. 
Ce  mot  est  encore  usité  dans  la  Nor- 
mandie/ 

Pz&BA  :  Il  paroitra ,  on  Terra  ;  de 
parère. 

Titui ,  beau  fiU,  or  y  perra 
Coment  toqi  ferec  û  Deaongne , 
La  cho«e  aucaaement  retongae. 
Car  Toos  estes  moult  ndenCMuz» 
Gardes  que  solez  trop  basttenx, 
D»  combattre  ou  escarmoncbîer. 

Tragédie  de  la  Vengeance  de  /.  C. 

Peerail  :  Bord ,  rivage  de  la  mer. 

Pbree  :  Je  parois  ;  jE7e/t,  il  paroit, 
perra  ^  il  paroîtra;  du  yerbe/y^rner. 

Peeee  :  Pierre  ;  petra. 

Pejlae  :  Sorte  de  jeu. 

Peeeé  :  Rempli  de  cailloux.  Che- 
min perré:  Chemin  ferré  ou  construit 
avec  un  encaissement  de  caillou- 
tage ,  chemin  rempli  de  pierres  et  de 
cailloux. 

Perrise  :  Mesure  pour  les-grains; 
bord  d'une  rivière,  rivage. 

Perrelle  :  Espèce  de  terre  qui 
entre  dans  la  composition  de  quel- 
ques remèdes. 

Perrer  ,  perréer  :  Parohre ,  se 
montrer,  comparoftre  ;  parère. 

Perreur  ,  perrier  :  Carrier,  celui 
qui  travaille  aux  carrières ,  qui  tire 
et  qui  coupe  la  pierre  des  carrières } 
petro, 

Perreux  :  Pierreux,  plein  de  pier- 
res ;  petrosus. 

Perrier  :  Poirier,  arbre  qui  pro- 
duit les  poires. 

Perrier, /?e/Ti>r<? ;  Pierrier,  sorte 
de  machine  qui  servoit  à  jeier  des 
pierres  à  l'ennemi,  longue  poutre  re* 


PER 

tenue  par  «n  contrepoids,  qm  «  étant 
l&chée ,  jetoit  une  certaine  quantité 
de  pierres  dans  les  villes  assiégeas; 
Ménage  le  dérive  de  pepxuia, 

Perrier:  Gensquifisisoient  jouer 
les  machines  à  jeter  de»  pierres» 

Àrbalestler  et  minéor. 
Et  perrier  et  engignëor 
SeroiBi  d»r  eu  avant  plot  €ihiitr. 

SiUeGtàûi. 

Perrier  :  Joaillier,  bijontier. 

Perrière  ,  periere  :  Carrière  à 
pierres;  de /^ecra. 

Perrière  :  Sorte  de  filet. 

Perrik  ,  perron.  Voyez  Psniir. 

pERRiir ,  Perron  :  Pierre  9  nom 
propre  d'homme  ;  Peints, 

Maïs  pour  ce ,  Mère ,  que  ja^ 
£1  bant  qienoir  de  paraéi#. 
En  nul  tempoire  ne  aleordit 
Nus  qui  sans  teche  ne  aeroit  9 
Perron 'comant  par  ro  prière  , 
Que  TAme  enroit  el  cors  tJnttrtt 
En  paradis  iert  ramenée 
Et  à  graut  joie  ooronée , 
Quant  espurgiée  ert  sa  malice. 

Gautier  de  Cointi,  iw.if  chap.  x5. 

Perron  :  Bord,  rivage;  barrière 
qu'un  chevalier  posoit  dans  un  che- 
min pour  empêcher  qu'on  ne  passât 
outre ,  avant  de  l'avoir  combattu  et 
vaincu.  Voyez  Pas  n'ARSSES. 

Perron E  :  Timon  de  la  charme. 

Perronelle  :  Nom  de  femme ,  di- 
jninutif  de  Pierre  ;  Petrus ,  Petra. 
Voyez  Pernelle. 

Perroy  :  Bord ,  rivage  de  la  mer, 
selon  D.  Carpentier. 

Perroyer  :  Tirer  ou  couper  la 
pierre  des  carrières.  Voyez  Perrier. 

Perrucque  :  Je  ne  mets  ici  ce  mot 
que  pour  donner  une  partie  de  la 
Dissertation  de  Barbazan  ,  sur  son 
origine  et  son  étymologie  :  ses  raisons 
me  paroissent  fondées ,  et  le  lecteur 
jugera.  «  Ce  mot,  dit^il,  n*est  pas 
fort  anciendans notre  langue,  suivant 


P  £  K  PEU                 339 

tontes  les  appareaces;  car  le  premier  d'aatant  qu'étant  moderne  «on  a  pu 

auteur  dans  lequel  je  Tai  vu  ,  est  le  former  d*un  mot  de  la  basse  Uti- 

Guillaume    CoquîIIart  ,    oflfîcîal   de  nit<5 ,  qui  ëtoit  fort  en  usage  dans  le 

Téglise  d^  Reims  en  Champagne,  qui,  xv*  siècle;  il  auroit  pu  encore  être 

suivant  Lacroix  du  Maine ,  lËorissoît  formé  d'un  mot  vraiment  Latip ,  ru-- 

dans  cette  ville  en  1478  ;  il  a  pu  aller  pcsy  roclieir,  4oo^  Qu  a  ûût  x^icf^  , 

jusqu'au  commencement  du  xvi^  siè-  ruche  à  miel ,  parce  que  ce^  sortes  de 

de  9  puisqu'en  14849  lorsque  Cbar-  coiffures  ressemblent  assez,  par  leurs 

les  viii  alla  à  Eeims  pour  être  sacré ,  formes ,  à  des  ruc]^cs ,  et  que  dans  le 

il  lui  fit  présenter  une  balade  par  des  coipmfiDcement  de  leur  invei^tion», 

jeunes  filles ,  lorsqu'on  apporta  à  ce  elles  étoient  fort  touffues ,  et  cou- 

Prince  les  clefs  de  fa  ville ,  et  cette  vroiant  presque  tout  le  visage.  On 

balade  ne  sent  point  la  décrépitude  ».  dit  même  encore  ironiquement,  aa 

Quoi  qu'il  en  soit,  sans  entrer  dans  parlant  d'une  perruque  mal  faite, 

la  discussion  ,  si  cet  auteur  vivoit  trop  touffue  et  qui  couvre  trop  le 

encore  dans  le  commencement  du  visage,  c'est  une  vraie  rucfae  à  miel | 

xvi*  siècle ,  il  est  certain  qu'il  vivoit  et  dé  perruche  on  a  fait  perruque  ». 

à  la  fin  du  xv^,  et  cela  suffit  pour  On  trouvera  peut-être  l^étymo)ogie 

avancer  que  ce  mot  n'est  point  an-  de  Ménage  et  de  l'auteur  des  Racines 

cien  dans  notre  langue ,  en  supposant  Grecques ,  plus  savante ,  parce  qu'ils 

néanmoins  qu'il  ne  se  trouve  point  la  tirent  du  Grée  pcniké,  coma  aâdi" 

dans  d'autres  auteurs,  ce  que  je  ne  tipq,  e^  changeant  Xn  en  r^  ce  qui 

présume  pas.  Ce  préambule  paroltra  feroit  periké,  mot  q^ii ,  f uivant  le 

peut-être  inutile  au  lecteur,  mais  il  même  auteur,  a  sa  racine  dans  phé^ 

est  nécessaire  pour  proposer  l'éty-  nax,  imposteur  ;  m^is  je  detnandc 

mologie  de  ce  mot.  qui  pourront  avoir  été  trompé  par 

Ce  qui  suppléoit  à  cet  ornement ,  les  perruques ,  telles  qu'elles  étoient 
s'appeloit  une àucque  (Voy.  ce  mot.)  ;  dans  leur  origine  Ml  est  vrai  que  les 
or  les  perruq  ues  ayant  été  substituées  perruques  naissantes,  bien  faites,  ont 
à  ces  hucques  de  peau  ou  de  drap,  pu ,  par  leur  ressemblance  aux  che- 
elles  ont  pu  en  retenir  le  nom,  auquel  velures ,  çt  peuvent  encore  tromper 
on  a  ajouté  l'adjectif  per,  qui  est  la  les  yeuxj  mais  ces  sortes  de  perru- 
même  chose  que  le  par  des  Latins,  ques  ne  sont  pas  très-anciennes:  d'ail- 
pareil  ,  semblable ,  égal ,  il  n'y  a  que  leurs  je  pense  que  Coquillart,  en  for- 
la  lettre  a  changée  en  e  qui  diffère ,  mant  ce  mot,  n'a  guère  eu  envie  jd'al-. 
et  ce  changement  étoit  fort  ordinaire.  Xtt  le  chcrcfier  daj||is  le  Grçf:. 

Kt  puic  ocîoît  uns  sengler,  Combien  ^e  tout  cet  graii»  docteurs, 

Onqaec  nas  hoDs  ne  vit  «od  per.  Ce»  graiiA  clercf  à  ses  ronges  hacoues, 

Ronuui  de  piorimond.  Sout  fort  einbespiaffne»  aiUeiirs ,  ' 

Après  Samlré  venoient  François  de  Mont-  Touchaoi  le  faîa  de  se.  perruques; 

cade  «  Arnault  de  Pareilles ,  chascun  son  Bel  Cama-Jourd-bay  de  deux  freluquea 

à^X^rper  à  per,  î^*  ^''17"  ^  "°«^  P"**.*  niopce.u, 

»            ,r..ri        .«•      1  '*  semble  qu  d  j  en  ayt  jnsqnes 

Roman  du  f^eut  Jehan  de  Samtré,  Xu  coUel  et  plain  un  boisseau. 

«  Ainsi^  continue   Barbazan  ,  je  0>qmUart,Droiu  nouveau^, ptigt  9, 

l>ense  que  ce  mot  perruque  a  été  for-  ^,5,  j^  aïs  le  droit  ancien 

mé  de  ces  deux  mots ,  per  et  huca  ,  Sur  ces  perrufum  boortoufléet , 


34^  Pm 

VEKTfiJi^iét^fiértiûà^  :  bfbit  de 
forage  qui  ie  ï^^oit  sur  le  tîo  qu*on 
Tendoit  ea  dëtaîl;  droit  dû  au  sei- 
^tMfttii*  ^q:fcir  «Tovr  la  permit«fon  de 
mettre  ùh'ti6nnéflû  eVl  perce,  et  de 
'rendre  le  ^\h  tfù'it  conifèhbie: 

Fntkiuif^^VE^jfertufse^ne:  inerte 
Ae hallebarde,  eomposce  d'une  hampe 
et  d'tiir  féi^ large  ;,  aigu  et  traiicliant  : 
on  9*én  est  servi  Jusqu'en  1670;  de 

PBRtOiiiiriBa  :  Soldat  aropâ  d'une 

PERTUMitio^  :  Agitati/9iQ:, .^rou- 

«:  iÇftAj^krkai  oÉmni.  troublât;  T^r- 
turbatuu<-^yy>t  .     .^:. .  ,     .  :  .^..  ■. .: 

T  BBBTiT^mvX  :.  ^itfr  I  v<v<>tM>ler , 

.•iQOuv:oir;/»e/tiin&tzrf.'.'  .il. 

■  I .  PBi|TUà  :  Trou  i  ouvcrturer. 

c...  PsavA9<iK«.:  Sdrte  de,  fleur  prin- 
tanière. 

Iffnle.fteiif  «■«fft^.il  D*çct 

IQÏe  yiolettc .  ne  ^/VfincAe ,  ,  * 

Ile  Étxir  Inde',  jnM«  m>  lllatrchef  !  "  '  '  ' 

KomaH  de  ia  nnêè,  jmritïkt  éa  P^érgar, 

PKayEiniAV.':  SJacerddce,  les  ordres 
éticTés.   ••  ■  -    ■.    .r     . 

PjtaVKiRE  :  Prêtre,  curé,  ecclésias- 
tique ;  provisor.  Voyefc  PRôTOrnl 

pERVEiiDin  ^pervcrdoiùr  :  IJè'^enir 
verd  ,  acliever  de  devenir  yerd  yper- 
virescere, 

•  Pervertir':  Se  corroinpre,  deve- 
nir méchant  ;  pen^ertere, 

pERVESiR  :  Pourvoir,  fournil',  ^W- 
parer  ;  perveherc  y  pcr\*esiigaré, 

IPervioii;  :  Défenseur ,  soutien; 

Pi^RY- 3  Poirés  boisson  faite  de  jus 
de  poires.;  •  •»  • 

Pis',y^i.V Paix,  reposa  tran^nil- 
Hié;  paJc;  en  Las  Urvi.  peoc/t, 

Aicco^doDi-uoiis ,  SJrc  Karcsnic  ; 
Gc  l'otrol  Bien,  ce  <ii»t  la  Brehme , 


PU 

'   '     It  U  SÉtréSpoiMc»  aprfei; 
Tait  t*acordent  à  fère  p^, 

BataUlB  de  Karesme  et  Chantage,  ifen  I44. 

1m  Koîne  eit  lï  arbfèa  «fal  à  porté  td  fraie. 
Dont  nens  par  tontes  tèma  «nroat^  et 

déduit , 
Dexrles  çacroiste  en  bien,  et  les  treuitt  iTamii^ 
Il  Sirea  f oat  tioîifsans  ddl  -fist  et  lor  et  boit. 


Ci 


fioîifsans  (|d2  -ast  et  ]or 
Sèrrrtok  de  Èoièrt  de  JlUfîieeHUk». 


»     \u 


^Es  :  Poids  ,^  mesure  ;j'o/7^Ax.  Pcs 
fais  f  faux  poids ,  dans  rAlpiionsine 
de  Riom.  :   v 

. ,  Pesjlç  ,  p^as ,  pesaz.  :  Cosse  de 
pois 9  paille  de  pois;  Aepisum, 

Car  peu  pain  aroit  et  man  giste, 
. .  \    J\u  M  jpaik^p  dose  de  jipif  (aepea) 
AvoJt  iprept  et  faiq  et  »oif , 
Toute  pf)ne  estoft  die  Ifain , 
£n  son  lit  n^eul  pesas  ne  fain. 

Gamier  de  Coûui,  ïî^.i^  ckap,  10. 

PfeSicE  ':  Ce  qti*oh'  pare  fk>dr  les 
marchandises  pesées  au  poids  public. 
pEiVccE,  pesatge  :  Péage,  sbrte 
d.*impô(. 

PiRs^MMËNT  :  D'urém^t ,  k  là  plus 
■gi«atide  rigueur. 

Pkïlk^CE ,  pesahtèsite  -,  pexahtumt  : 

''Pêiné  ,  en^tii",  nfelheVir ,   chag^rih  , 

afflicffbit';  oi^gohhîîss^!?menl ,  pekirt- 

'Yifer,  Vhiissc','  eô'cbeniffr',  sorte  d'oo- 

i)'rcssi6D  qu\)n  éprouve  en  dormant  ; 

-de  pondus;  en  Latigued.^e^fOiiiê'/}, 

pens'amrn. 

Car  le  trayail  et  la  dc^trece , 
Kt  la  pesemce  f  et  les  annuis 
Qu'elle  avo't  de  jour  et  <le  nnîf , 
L  avoient  laite  monlt  jaunir. 

iiomàn  de  ta  Rose,  au  portrait  de  TrisUrcc. 

Car  méisine  la  prsàntutne  cul  il  ti'aveîlhr- 

'rent  esi^gîer  s)>(iaineiiient,  d'éar.  tràveniian/ 

-  iars  rflgie,  par  k'ele  n*atocheroit  la  fbase  de 

Martin ,  ele  dooat  un  sait  et  h\  chaït  lonz  aisi 

ke  fuianz  la  blczure  de  Martin. 

DiàL  de  S.  (irigoire  ,  liy.  3,  chap.  16. 

Pescador  ^pescéor,  peschéor,  pes- 
cliieres y  pesciere y pcskiere  :  Pécheur, 
hdihme  qni  pèche  et  vend  du  pbisson  ; 


PB8 

pUeariuSf  piscator;  en  ba§  Bret.  pes^ 
ketaer^  pesquour. 

Voi  conter  Tantre  semaine , 

C*aoa  peschieres  de  Pont  tenr  Saîoc 

EapooM  famé  bandement. 

FabUau  du  Peschéor  de  Pomtseur  Sminê. 

Pescaillk  ,  peschalle  :  Toute  es- 
pèce de  poisson  pris  à  la  pèche. 

'BjL%cB.k{i%^pesc?uiige  :  Pèche ,  Tac* 
tion  de  pécher,  de  prendre  da  pois* 
son  ;  pisccUus, 

Pbscreau  ,  paisseau  ,  paiê$el  : 
Pieu,  piquet,  ëchalas. 

Fescheeet  (batel)  :  Nacelle  de 
pécheur. 

Pescvie  A,/^jc^>/ie:yiyier,  étang, 
pêcherie ,  poissonnerie  ;  piscaria, 

pBSCHiEa  ^pcskier  :  Pécher,  pren- 
dre du  pouson  ;  piscari, 

JA  wUéê  aDoIt  chascon  jor 
Pesckier  en  Saine  en  son  batel , 
Et  ai'fesoit  argent  no^el 
Toatet  les  foîz  que  il  pesclioît , 
AaacK  en  vendoit  et  menjoit , 
St  c*en  pèMoit  moult  bien  aa  famé. 

Fabliau  du  Peschéor  de  Pont  teur  Saiaê, 

PsscHoiBE  :  Couleur  de  fleur  de 
pécher  ;  de  persica. 

PsssiL  :  Pilori ,  suivant  B.  Car- 
pentier. 

Pesée  :  Chagriner,  tourmenter, 
accabler,  être  à  charge,  f&chrr,'iâé- 
plaire ,  incommoder  \  pondenarem  il 
me  pesé  :  W  m'est  fâcheux. 

Pesettes,  ^ez^//ef:  Lentilles';  de 
pisum, 

Pesiblet^  :  Douceur,  tranquillité 
d'atte ,  égalité  de  caractère. 

Pesiel  :  Ce  qu'on  paie  pour  les 
marchandises  pesées  au  poids  public. 

PasrEL  :  Botte ,  charge  d'un  cer- 
tain poids,  suivant  D.  Carpentier*' 

Pesme  ,  piesmes  :  Très-méchant , 
lrès-mauvais,-cruel,  fâcheux,  pénible, 
chagrinant ,  douloureux  ;  pessimus. 


P  £  S  34S 

Cil  ïrHpesmes\tÀTt€  vînt  avant ,  et  ae  brÎMt 
lo  aoel  ki  anror  ectoît  noveU. 

Sermons  de  S.  Bernard,  foL  5a ,  it». 

Monlt  t  cy  Tertoeux  baptesme ,  ^ 

Qoi  enta  .<»ans  baille  et  sana  cresme , 

Saint  d'iDTOC»ti«Q  triae , 

Qui  tout  peat  aana  nombre  et  aana  eam«  , 

Qui  encbaase  Tetperit  pemne  , 

Par  ta  rertu  puissant  et  digne 

Q«i  partout  rend  TAme  bénigne , 

Et  «n  trait  toute  riens  maligne. 

Testameni  de  Jehan  de  Meuag, 

Pbsvb  :  Essuie -m|iin. 

Peshes  :  Les  bouts  de  laine  qui  res* 
tent  attachés  aux  ensubles ,  lorsque» 
l'étotfe  est  levée  de  dffssus  le  métier. 

PasoiT  :  Fàchoit,  tourmenloit, 
«diagrinoit. 

Pesols  :  Pois,  légumes;  de /»ûtf m. 

Pesquxbie  :  Pèche,  action  de  pren- 
dre du  poisson; /TÔcâmi^  pour /»»- 

CéUUS» 

Pesquerib  :  Étang,  vivier,  lieu  où 
l'on  conserve  le  poisson  ;  piscaria* 

Pbsqueeie  :  Lieu  où  l'on  vend  le 
poisson ,  marché  au  poisson  ;  pisea- 
Ha;  en  bas.  lut.  pesquerium. 

Pesqueeie  :  Sorte  de  jeu. 

Pesques  :  Lambeaux ,  pièces,  mor- 
ceaux ,  gUeniUes,chiffon>;  ce  mot  est 
encore  usité  en  Normandie* 

>*CbMOuu«  Sel  cator  i  livre 
,Que  le  prf stces  tout  à  délivre , 
Ont  mis  fct  geté  dn  manoir. 
Et  il  s*enfnit,  si  fet  savoir. 
Lassez  et  traveilUez  et  vains  ; 
Bien  ert  cbéus  en  maies  mains, 
Qnar  si  cheTeil  contre  ment  tendent. 
Et  les  pesquei  contre  val  pendent 
De  son  sorcot  et  oe  sa  cote, 
.  Ka  ^age  y  a  lessii  sa  bote, 
Esohapes  est  de  grant  péril. 
Moult  a  esté  en  grant  escil. 

Vin  du  Fabliau  dtAlouL 

Pbsquier  :  Réseryoir,étajig,vivier 
à  mettre  du  poisson  ;^/xca/'/a. 

'  Pesquieb  :  Pécher ,  prendre  du 
poisson  \ piscari;  en  bas  'Bvtl.pesketa, 
Pessâ  :  L'ame;  pensée,  examen  ; 
peHsatio. 

4 


344                P  £  S  ^^^ 

Pbssar  :  Examiner,  considérer,  Lctot, comme pouMînf en ptite 

Tpenêer  y  pensare.  Roman  de  la  Bom. 

Pbssatb  :  Pièce  de  terre  semée  de  u.   . .     .    ,     u       •    . 

Et  gist  entre  lec  brai  s  amie , 

pû**'                                   ^      ^  Et  toute»  foi*  n'y  e«t  il  mie, 

PesSE  ,  pesseau  :  Espèce  de  pen-  Et  roit  Jalousie  Tenant, 

plier,  arbre  qui  croît  sur  le  bord  des  '^^  /w»/  en  sa  main  tenant, 

^j    •  «  Qni  prouTez  ensemble  les  tniero 

riYieres.  p^^  Male-bouche  qui  contrueTe. 

Pesse  ,  pesseau  :  Pieu  ,  piquet ,  ^/^^  Roman. 

ëchalas.  Ficher pesseaaœ,  échalasser.  p^j^^^j,  ^  au  pluriel  pestéauz  :  Le 

Pesse  :  Morceau ,  pièce  de  terre  ^^^^  ^       j^  1^  ^^^^^  josqu'au  poi- 

oudétoffe;enbas.lat.77e««y/i««a.  ^^ 

Pesse  :  Arbre,  espèce  de   sapin;  ^  d^;^.. fut  .a  morr.  re.pitle par  lo .pace de 

picea,  dons  jors,  mais  el  tiers  jor,hom  ne  seit  par 

PesSELAOB  :  Palissade,  ce  qu'il  faut  ^neil  répons  jugement  de  Deu,  descîra^  ses 

pour  garnir  une  viime  d'échalas.  ««"•°*  «'  •"  ï»*"»»  ««  »«»  pe$tiauz  de  ses  denz . 

FEssELEE  .  Mettre  des  ecnaïas  a  la  ^^^^  ^^^  ^^  ^^.  .j  ^^^.^  ^^^^  ^.^  ^  ^^^ 

TÎgne  pour  la  soutenir.  Inmiere  furent  sostrait ,  et  nua  en  celé  meisoa 

PesSIEL  :  Botte  ou  charge  d'un  cer-  ne  momt  de  celé  temppste,  ki  ne  fut  amnin- 

tain  poids,  suivant  D.  Carpentier.  ^^  P*T  ^V'^  *J  5*^'".'-    ,.         .        . 

PEssiGA:Decmrer,mettre  en  pièces.  ,.,      ^          ....                . 

PeSSOLS  :  Bouts  de  laine  ou  de  fil  Tune  Per  buluum  nwrs  fiusddata  est .  sed 

M.  M»*^  a  .  A«vui9  j««  *«»i«^  V**  «».  j^  teruo,  quo  occuiù)  judicio  nescitur,  ma- 

attacués  aux  ensubles.  nus  ac   brachia  lacertosfjue   sitos  denûbus 

PessON  :  Lieii  où  paissent  les  CO'  laniavit,  atque  ita  de  eorpore  exivit  ;  quo 

«bons  ou  autres  animaux;  droit  de  nuyrtuo  omnes  Uli  quosprœdixerat,ex  hac 

r  *           ..               11..*           itj  protmus  luce  subtracti  suni,   nuUusqtte  in 

faire  paître,  par  les  bestiaux,  le  gland-  f^^^^  ,^^  tempestatedefuncL  est, 

et  autres  fruits  ou  herbes  des  forêts.  quii>oce  Ulius  demmùatus  non  essee. 

Pessoi^  :  Pieu,  ëchalas.  Pestelee  ,  peiiteier,  pcstcitler. 

Cordes  de  soye  et  d'or,  pessons  pesteller,  petcillcr, peteler, pistciller : 

Y  ot  por  tenir  les  gncrons.  py^r  ^j^ns  un  mortier  ;  fouler  aux 

Roman  dm  Fereepcu.  _•  j                          r                 i          •   j 

pieds,  picUner,  frapper  des  pieds; 

Pessouw  :  Petit  pieu,  petit  écha-  battre,  rosser,  assommer,  broyer, 

las  ;  paœillus,  briser,  cftsser,  écraser,  rompre,  fra- 

Et  ly  fondameot  dcl  cimitrie  antres!  al  en-  casSCr;  île  pistiUum. 

TÎroun  com^al  entrée,  et  le  pessoun  del  ta-  Maiit  «e  j'en  puis  oïr  parler, 

hernacle  et  par  enTlroun  del  cimitrie.  .        Ains  que  ce  me  Roit  advenus , 

Bible,  Exode p  chap,  38,  'ven.  3i.  Et  les  bras  ne  me  sout  tenus , 

„    ,                ..             ...            ,       .  Ou  le  pe.Htcl  ue  m'est  ostez. 

Et  bases  atni  tam  m  circmtu  quam  m  j^  ^onl  pestelrai ,  Uxtr  soier. 

mgressu  ejus ,  et  pax.lb  tabernacuh  atque  ^              ^^^^^  ^  ,^  ^^ 

atrii  per  errum.  »,        ,   ,•    ,           '  •       . 

.       .        ,     ,      .  .    <  ^'  ^^l^  maladie  la  contratgnoit  tant  <»mme 

Pestail  ,  pestOJr.y  pesteil^  pestel ^  «le  fu  joene  que  aucune  foiz  ele  démenoit  son 

pestoil:  Pieu,  piquet  pour  faire  des  «'^'^^  "*^."°«  ^^^  •  '"^^'•^  '^;»"  "  *»^«^« 

*    ^.       j          .  .,■      ^    .     *                     j  aucune  foiz  retrere,  aucune  foi»  hnrter  ses 

palissades;  pilon,  instrument  dont  ^^^  ensemble , aucune  foir.  ses  doix  et  aes 

on  se  sert  pour  broyer,  pulvériser;  mains  par  force  clore  et  ouvrir  souvent,  et 

vistillum.  oéis  ses  piex  demcuer  il  peste  1er  \».  terre. 

^  . ,             .                                ,  Miracles  de  S  Louis ,  chap.  4* 
Cuides  qne  je'  ne  tous  <ïODgnoisse , 

Qui  me  tient  que  je  ne  vous  froisse  PESTILENCE  :  Peste ^  maladie  épi* 


PET 

démiqne  et  coni^g\eu%e  ;  pesdlentia; 
en  anc.  ProT.  pesteneancia ,  peste^ 
nencia, 

Pestis  :  PAturage. 

Pestoil  :  Pilon. 

Pestoe  ,  ptstour^  pestreur  :  P&tis- 
sier,  boulanger  \pistor;  en  anc.  ProT.. 
pestrë,  et  au  féminin  pestourisso. 

Car  li  mu  ert  soyereiDS  des  botilltry»  et  \j 
aatrtt  des  penoun, 

tkble.  Genèse,  chap,  40,  vers,  %, 

Nom  aiter  pmeemis  prtterat,  alter  pU- 
torâbsi. 

Pest&i  :  Nourrir,  rcpattre  ;  man- 
ger, brouter  \pascere.  P autre  le  ciel: 
Amuser,  tromper  le  public,  le  re- 
paître d'un  espoir  chimérique. 

Je  caît  que  tous  ne  réez  gonte. 
Bois,  dût  Arifttote  son  mestre. 
Or  irons  pnet-on  bien  mener /Mffrv^ 
Tont  issi  corne  beste  en  pré. 
Trop  «Tes  le  sens  destempré. 
Quant  por  n^e  meschioe  estrtnge. 
Tôt  cners  si  durement  se  change , 
C*oa  n*î  puet  mesure  trouver. 

Le  Lay  d^ArisMe, 

pBiTEiL ,  pestrin  :  Fournil ,  en- 
droit où  l'on  pétrit  le  pain  \pistrinunu 

Pesus  :  Pois ,  légumes  ;  pùum, 

Pestissable  :  Saisissable  en  ga- 
rantie ,  ce  qu'on  peut  prendre  en 
cautionnement. 

Petagocue  :  Collège ,  lieu  où  l'on 
enseigne  les  belles-lettres  ;  àtpœda- 
gogium. 

Petail  ,  petal  :  Matras,  dard  avec 
une  grosse  tête.  Voyez  Pestail. 

Pet AhhiiK  y  peteiiier  :  Piler,  con- 
casser avec  un  pilon.  Voy.  Pestelee. 

Petaud,  petaux,  pltaux  :  Sorte 
d'anciens  soldats,  selon  Froissard; 
et  gens  de  pied,  paysans  qu'on  fai- 
aoit  aller  à  la  guerre ,  selon  Mons- 
trclet. 

'P^nii.LERypeielcr,  petelUr  :  Fou- 
ler aux  pieds,  battre,  frapper,  mal- 
traiter, vexer,  tourmenter  3  piler  dans 
un  mortier. 


PET  %ki 

PsTBLLi  :  Pilé ,  battu ,  maltraité. 

Petellehent  :  Action  de  brojert 
de  piler,  de  fouler  aux  pieds. 

Petelles  :  Fiente  de  chèvre. 

Peterine  .-Vil,  abject,  méprisable* 

Petiee  :  Se  promener  à  pied,  mar- 
cher ;  en  bas.  lui,  pedare,  depes, 

Petillace  :  Ordonnance  concer- 
nant les  marchands. 

Petit  :  Un  peu  ;  Ménage  le  dérive 

àepudtus,  diminutif  de  puius;  d'au* 

très  de  l'Hébreu  pethî.  A  petit  :  Peu 

s'en  est  fallu. 

En  petit  d*enr«  Dlex  labenre  , 
Tels  rit  «n  main  qni  an  soir  plevra. 
Et  tels  est  an  soir  coroncies, 
Qui  an  main  est  joianx  et  lies. 

^  Fabliau  tTEttiÊla» 

Petitet  :  Très-peu;  petit,  jeune* 
Bien  petitet  :  Fort  peu. 

Et  ainçois  que  la  dite  Jehenne  fnst  m^ladt» 
ele  ne  dochoit  pas,  ain^ois  aloit  bien  droit  et 
légièrement ,  et  après  ces  choses  to»  jors,tont 
fnst  ce  que  ele  clocbast  un  petitet,  ele  ala  dn 
tens  dessus  dit  bien  et  despechiéément ,  et  f« 
saine  et  bètiée  de  la  dite  maladie. 

Miracles  de  S.  Louis ,  chap.  49. 

Pe^tet  ,  petitiot  :  Très -petit.  — 

Une  religieuse  exorcisoit  un  possédé, 

le  Diable  lui  répondit  : 

Et  se  ge  éis  fors  de  cettui ,  en  cui  enterrai? 
et  par  aventure  paissoit  la  d^leiz  uns  pors 
petitez ,  dttokes  comandat  la  femme  sainte 
noue ,  disant  :  Eis  fors  de  lui ,  et  si  entre  en 
cest  porc. 

Dial.  de  S.  Grégoire,  Up,  3^,  chap.  21. 

£r  si  de  isto  exeo ,  in  quem  intrabo?  casa 

autem  juxtà  porcus  parrulns  pascebatur. 

Tune  jonctimonialis  feimna  pretcepit ,  di' 

•  cens  :  exi  ab  eo,  et  in  huncporcum  ingredere, 

Petitoire  :  Demande  faite  pour 
être  nommé  titulaire  d'un  bénéfice  ; 
petiiorêa. 

Petits  feeres  bis  :  Frères  Mi-* 
neurs ,  Cordeliers. 

Petougle,  petoucle  :  Sorte  de 
poisson. 

Petor  :  Chariot  i  quatre  roues; 
vetorimpt» 


84S  1^  £  U 

Peteà  :  Fera  manger,  fera  paitre  ; 
de  pascere. 

En  t«l  cai  le  prenîerres  doit  mètre  les  bettes 
«n  tel  lieu  etf  se  justi'clje  »  qfae  chil  qui  les 
bestos  sont  leur  pnist  fere  donner  à  maogler 
don  lîeo,  car  le  prenierret  ne  \t%p€tra  pas  se 
il  ne  U  plest. 

Coutume  de  Beauvoisis,  chap,  5a. 

Pktrais  :  Poires  sauvages. 
Petbinâl  :  Gros  pistolet  \  inTenté 
par  les  bandouiilers  des  Pyrénées. 
Pétriite  :  Poitrine,  estôttiac. 

Alisandre  souvent  yous  nonestai , 
£  uncore  amonest  corn  je  sai  ^ 
Ke  Ttts  gardez  en  ta  pétrine , 
miséricorde  et  doctrine. 

Les  Enteignemens  tTJHstote, 

pETEUisàOE  :  Droit  dû  parlesmar- 
Thans  fréquentant  \éi  foires. 

Petteur  ^peitour  :  Nom  dte  celui 
•qui ,  à  raison  de  Toffice  de  là  sergen- 
terie  qu'il  possédoit  en  fief,  a  voit  le 
droit  singulier  de  se  présenter  tous 
'les  ans,  le  jour  de  Noël,  devant  le 
Roi  d'Anglelért'e ,  W  die  fkît^  un  pet 
devant  lui;  àep'editus,  participe  de 

pCa^JTC, 

Petukil  :  Miatràs ,  dard  ii  grosse 
tête  ;  pistillum. 

Petulque  :  Vîf ,  alerte ,  pétulant, 
remuant  ,  bondissant  comme  les 
agneaux  et  les  chèvres  ;  de petnlcus. 

Peu  :  Repu  ,  rassasié;  d*^ peiscerr. 
Guiot  de  Provins ,  parlant  des  Cha- 
noines de  la  Règle  de  S.  Antoine,  dit  : 

L*ordre  des  chanoines  riégles 
Porroie-ge  soffrlr  assez. 
Qu'il  sont  trop  netemeut  vestu, 
£t  bien  chaude,  et  bien  peu; 
n  sont  don  siede  plalnbc^ient , 
Il  vont  par  tout  à  lor  talent. 

JSiù/e  Guiot ,  'vers  1644. 

Peu  :  Colline  ,  montagne ,  lieu 
élevé  ;  de  podium, 

Peucture,  joei/Ziire  ;  Pâlufrè,  nour- 
riture ;  pastus* 

Peue  :  Grasse ,  bien  nourrie. 


PsuFPiiAiE  :  Habits  de  fHperie. 

Peu  LE  :  Peuple,  multitude;  po- 
pulus^ 

Peuler  :  PfUplel^ ,  multiplier , 
augmenter  ;  popuUùi» 

Peulleul  :  Mur  de  baug<*. 

Peuls,  peusy  lisez  pttith ,  peus  : 
Repu ,  rassasié ,  qui  a  asseè  mangé  ^ 
de  pascere. 

Peuplade  :  Multiplication» action 
dé  peupler,  augmentation. 

Peuplade  :  Pépinière. 

Peuplée  :  Populace,  multitude, 
peuple;  populus. 

Peuplement  :  Signification,  pu- 
blication ,  dénonciation  ;ptiblicatio» 

Peïjpler  :  Publier,  dénoncer,  si- 
gnifîei^  ;  publtcare. 

pEUPLOYi  i^peuploté:  Peuplé ,  fré- 
quenté ;  populatt»*  P^y^i  penploié  : 
Pays  bien  peuplé. 

Peuploter  ,  peupîoier  :  Peupler  ; 
popularL 

pEtJS  ,/?é*  :  Piquet ,  pieu,  échalas , 
pilotis  ;  pntus;  en  bas  Brcft.  peuL 

"Par  Tàinîse  ont  rois  peus  ftttés, 
Kt  bien  ficiés  et  bien  serrés, 
Qne  ' ja  nul  nef  n*i  -rntrast 
Qui  a  honte  ne  perillast. 

Roman  du  brue. 

Et  nostrf!  archier  et  nostre  arbalestrier 
traioient  à  ciaut»  par  dedans  quarrlans  et  sa- 
|ettes,  mais  ne  lor  yaloient  ntfle  riens,  car 
•trop  se  dcffendoient  apiertemeot,.  et  getent 
tantdepterrest-t  j^eui  agtts,  et  si  aToitTilains 
qni  as  nostros  jettoient  as  fondes  les  graos 
pierres  poiguans  \i\  moult  mervemeusemeot 
gyeToient  as  oostres. 

rilh-Hardouin ,  Jffss. ,  fol.  43 ,  f^. 

Peusson.  Voyez  Pesson. 
Peusticet  :  Petite  porte,  guichet. 
Peutrf  :  Espèce  de  métal. 
Peutrel  :  Poulain ,  jeune  cbeval. 
Peuture  :  Nourriture. 

Yoirs  est  quant  baux  eschiet  et  il  n*est  nns 
qui  le  prengne  ne  qui  vueille  mainburnir  les 
énfans ,  et  il  n*i  a  nus  vilenages  desquiex  les 
enfans  puissent  cstre  soustenv ,  U  Sire  qui 


PE  Z 

Hent  Uior  lifrhtge  par  defauta  d*hoiiBe,1ear 
doit  lirrer  Tettore  et  peuture ,  telun  che  qua 
le  6it  estpftiz,  oa  grant. 

CSfùatme  de  Beauvoish,  ckap.  i5. 

Peux  ^paur.  :  Cheveux,  poils  ',pili; 
poux ,  pediculi, 

Pevle  ,  Xiatz peule  :  Peuple ,  mul- 
titude ;  populos. 

Et  Job  kl  droitariers  detpeDsIen  fot  de  U 
instance  de  cest  munde,  sigoifiet  lo  féaule 
pevle  qui  eat  en  mariage  à  cuî  j1  loîst  bieû 
AToir  en  potseMÎoa  les  ehoses  terrienes. 

Sermons  de  S,  Bernard,  Joi.  i3S. 

Jb5  ^uo^fie  sttbstanritun  hujtu  mundi  henè 
éiitpeniatu  in  conjugio ,  fUUlem.  désignai  po- 
polnin  terrena  licite  possidehtem, 

Peyoine  :  Sorte  dHitthe  \  pœamia. 

Pevrier  :  Marchand  de  poivre, 
épicier  ;  de  piper.  Pa-rë,  poivré, 

Pex  :  Poix ,  résine  ;  pLe. 

Pet  :  Pieu ,'  bâton. 

Petcbok  :  Poisson  ;  piscis, 

Pbtchonier  :  Poissonnier  9  mar- 
chand de  poisson  ;  piscarius* 

Peteb  .:  Pierre ,  petra,  Peyrts 
flfumus  :  Bornes ,  pierres  qui  indi- 
quent les  limites  d'un  héritage ,  &c. 

Pbtrk  ,  pejrrée  :  Ouvrier  qui  tra- 
vaille à  la  pierre ,  màqon -^petro;  en 
bas.  lat.  peyraionui, 

Pbts  :  Poids ,  mesure  ;  pondus* 

Petssel  :  Pieu  ,  échalas. 

pETSSELLER  :  Échalasser. 

Pss  :  Paix  ,  tranquillité;  pax* 

Quant  l'en  apele  home  de  seii  membrei ,  tt 
il  Ml  (etpez  por  jontise  en  commane  aeâe  à 
an  de  ceaos  qui  a  action  contre  11 ,  de  tant  il 
est  dellrre  vers  autre»  gens. 

Mss.  de  la  Bîbl.  Imp. ,  tt^  %^vj^/bl,  3o. 

pEziBo  :  Les  revenus  de  la  paix  ; 
droit  domanial  établi  pour  la  paix 
de  Dieu  ;  de  pajr. 

Pezajbb  ,  piajhë  :  Droit  de  pas- 
sage, droit  qu'on  percevoit  sur  les 
chemins  ;  pedagium.  Voyez  P^àge. 

pEZE  :  Pois  chicbe  ;  pisuitu 

VvL±kXi  ^  pezierc  :  Champ  semé  de 
pois  chicfaei  \  ^e  pùam. 


F  H  I  347 

Pezelous  :  Corrompu  ;  dNsù  i^uw 
pezelouie ,  qui  a  des  marques  dé 
corruption. 

Pezil  :  Péril ,  danger;  pencuium* 

Pezohee  ;  Piéton.  fTi/-.  Piétaille. 

PBAOAGEltB  :  Ulcère  qui  rongé  jus- 
ques  aux  os. 

pRAiSAH  :  Coq  sauvage  de  la  gros- 
seur d*UDe  poule  i  faisan  ^phù^aàus» 

PHALBmé  :  'Enhàrnhxihéi  phaiêra-' 
ius  ;  du  Grec  phalam, 

Phakov  ^  fanon  :  Omeilient  ecclé- 
siastique iqui  se  met  sur  lé  Bras  gân- 
che  ;  manipule  des  prétt'ek ,  d\a  dlact^ 
et  du  sous-diacre  ;  de  parthut. 

Phasbolx  :  Haricot,  fève$  légu- 
mes; àtphfutalus;  du  Q>vtcjiktiùséoie9m 

Phé  :  Serviteur,  domfestSt]ûe.' 

Li  Reia  enqoist  ai  nuls  fnst  reméa  del  If« 
gnage  Sanl  à  ^i  II  poult  fairto  merci  ]hlr  Émnr 
Jonathan,  e  unsphé  fnd  d«ta  migoée  Sàiâ» 
f  ont  ann  8iba. 

Le  II*  Livre  des  Rois,  ekap.  9. 

Phesecibn  ,  fuiidén  ,  pMddien  : 
Médecin  ,  homme  instruit  dans  la 
science  de  la  nature  ;  phfdcut.  Yo jes 
MiBE  et  Fi^icixir* 

Je  faisoiê  le  phisieien 

Et  allei^oie  GalièBy 

Et  monstroîe  ooTre  ancienne 

Et  de  Haais  et  à*ATicenne. . . . 

lEt  à  tons  lea  fkisoîe  enten^M 

Qa*eftoie  à^ûAê  pkisidens  , 

Et  maistre  dea  praticiens. 

'Roman  du  second  Renard,  foL  i^,  F*. 

Phicrieb  :  Figuier,  arbre'^i  ^<^ 
duit  les  figues. 

PtfiM  :  Fief  ;/eudum. 

Phil  ATEB  E  ^philaMHte:'Reliqtnate 
en  forme  de  croix  ;  de  phUdéteria. 

Voyez  FiLATBBB. 

PaiLAUTiE  :  Amour  extrême  de 
soi-même ,  amour-propre  ;  philùuûa. 

Philippe  :  Aonnoié  d*6r  d^£s« 
pagne. 

PHisicniTEm ,  phisidennéTi  Faire 
la  médedae ,  là  praftiqùer. 


34S  P I A  PIC 

PRtiiQUB  ^physique  :  La  science  et        Piakdv  ,  piasse  :  Espèce  de  badie 

l'art  de  la  médeciiie  ;  physica  ;  du  ou  de  cognée. 
Cïrec  f  0#v»9.  Pjaugellb:  Pucelage;  dej»ei2Êci(/ia. 

Trop  croinphinque  c'est  folie;  Paî»  a  les  deux  traos  mesurât, 

MMot  en  Tan  en  perdent  la  rie ,  fl  ne  fo  mie  si  derrex. 

Pour  nng  cpie  jfhisique  m  retorne,  Que  Unt  ne  l'ait  traUe  et  tnéié, 

le  crois  qne  denx  elle  en  bestome.  Qu"d  a  la  piaucele  percié. 

Boman  du  second  Rertard,  fol,  3o.  Fabliau  du  sot  CkevaSgr* 

Phiton  :  Nom  d'un  diable.  Piaulard  :  Criard ,  baTard  ;  pieu- 

pHaxsB ,  Phryze  :  La  Frise ,  pro-  reur,  homme  qui  se  plaint  sans  cesse  ; 

Tince  de  la  Hollande.  d'on  piauler^  pleurer. 

PHaisoKy  Phryson  :  Qui  est  du        PiAnT,/râ:r:  Peau,  la  peau  ;j9e/Zî/. 

pays  de  Frise.  •—  Gargantua  menant        Piâutrb  :  Étable ,  chenil  ;j9<uftcm. 

le  Seigneur  de  Paynensac  voir  ses  envoyer  aux  piautres  :  Enrojet 'prO' 

écuries ,  lui  dit  :  mener. 

U  Tons  donne  (dist-il)  ce  phyzon,  je  Tay         PlAUTRE  :  Espèce  de  m'étal. 
M  de  Francfort ,  mais  il  seca  Tostre,  il  est         PiBLE  ypiboul,  pihoust  :  Peuplier, 

bon  petit  ehcTaUet.  arbre  ;  populus  ;  en  bas  Bret.  piboi» 
Maàehis,  Vw.  i,  chap,  la.  p,^,  ^  picqutÀs ,  pics ,  pis  :  Monta- 

Physbtbbb  :  Souffleur,  sorte  de  gne,  éminence,  lieu  éXeyé '^  podium  ; 

poisson  de  mer.  boyau  ou  marre  de  fer  ;  houe ,  espèce 

Pi  ,  pie ,  piz  ,  poux  :  Puits  \puteus.  de  bêche  pour  remuer  la  terre  ;  levier 

Toyez  Pis.  de  fer  pour  remuer  les  pierres  ;  coup 

PiAFART  :  Homme  fastueux.  de  taille  ou  du  tranchant  d*un  instru- 

pLàFFB  :  Faste,  raine  somptuosité  ;  ment  de  fer  taillant  ;  piyert ,  oiseau 

ee  mot ,  ainsi  que  piaffer  et  piqffeur,  d'un  assez  beau  plumage ,  d'un  yerd 

&*ont  été  formés  que  du  temps  de  tirant  sur  le  jaune.  Quelques  auteurs 

Pasquier.  dérivent  ces  mots  de  pieux ,  oiseau 

VikiTahEK  ^ piauler  :  Imiter  la  voix  dont  le  bec  droit  et  dur,  est  propre 

des  petits  poulets ,  ou  des  petits  oi-  à  percer  Técorce  des  arbres  ;  mais , 

seaux  qui  appellent  leur  mère  ;  et  au  selon  Barbazan  et  moi,  il  vient  de 

figuré ,  crier,  pleurer  ;  pipiiare,  vectum  ,  participe  de  vehere ,  bec  ; 

PxALLBB  ^piolier:  S'enivrer,  boire  ce  qui  m'autorise  dans  ma  conjecture, 

à  satiété.  Les  filoux ,  en  terme  d'ar-  c'est  que  TEspag.  pico.  le  Langned. , 

got ,  ont  pris  le  mot  de  pioUe  y  pour  le  bas  Bret. ,  le  Gall. pic,  et  la  bas.  lat. 

signifier,  un  cabaret.  pica,  sont  pris  également  pour  bec, 

PiALLEnB,/»/o//i?iir; Buveur, ivro-  chose  pointue, 
gne ,  pilier  de  cabaret.  Picaude  ,  picauds  :  Piqûre ,  égra- 

PiALs ,  piax  :  Peaux.  tignure ,  légère  blessure. 

Maintes  y  a  horribles  bestes  El  quant  Satntré  fat  à  cheval  monté ,  incon- 

Qui  ont  cors  d'ome ,  et  de  chiens  testes ,  tinent  se  retrahist  rers  Messire  Enguerrant , 

Qui  à  leurs  ongles  tout  arrestent,  qui  pour  la  douleur  de  sa  main  se  faiaoit  «ng 

Et  de  pials  de  bestes  se  Testent.  peu  habiller  ;  et  quant  il  apercent  Salntré,  luy 

L'Image  du  Monde.  dist  :  Hau ,  hao  frère ,  frère ,  vostre  Dame  tous 

PlAKCHB  •  Faute    crime  au'ii  faut  •:«^.^*>«"**»*1.^  q»«  ^1»  picaudcs  faciet 

x-i^ncKK  .  rauie  ,  crime  qu  u  laui  ainsi,  a  ceuU  qui  se  jouent  avecques  Tons. 

OU  que  l'on  doit  expier  \piameraum.        Moman  duPedc  Jehan  de  Saintré,  ck.  4a. 


PIC  PIB                 349 

PickVB  ^  picauds  :  En  bass«  Nor-  aTec  un  pic;  battre  lef  grains  ayec 

mandie ,  ce  sont  des  jeunes  dindons,  un  fléau. 

PicnBHAanB  (une  donne)  :  Reli-  Picquois  :  Marre  de  fer.  Fox»  Pic* 

gieuse  Bernardine ,  habillée  de  noir  Pictss  :  Ancien  peuple  d'Angle- 

et  de  blanc ,  comme  une  pie  ;  depica;  terre,  qui ,  selon  ({uelques  historiens, 

en  Langued.  picota ,  tacheté ,  mou-  n'est  pas  originaire  de  Scythie  ;  depic^ 

cheté,  tiqueté.  tus,  participe  depingere.  Ce  peuple, 

PicHEQuiH  :  Le  roitelet ,  oiseau.  ainsi  que  les  autres  barbares,  se  pei- 

PicHBE ,  piché  ,  pichet ,  pichier,  gnoit  le  corps. 

pichiet  :  Petite  cruche ,  sorte  de  vase  Pictes  :  Les  Poitevins,  ancien  peu- 

khoïre^^oikVesLUipicariumypica-  pic  de  l' AquiUine  ;  Pictones;  d'où 

tstm;  en  bas  Bret.  picher,  en  Lang.  /?<c/^^ /?!>«, ^l'iVe,  petite  monnoie  hors 

piché,  pichero.  Voyez  Ducange  au  d*usage ,  que  Ton  frappoit  et  battoit 

SDot  BicARiux.  à  Poitiers. 

HyrunreQstTaitMUe  de  mainte  ba!lU«,pos  PlÉ  ,  piech  ,  piei  ,   pio  ,  pioch  : 

•  ehanes  e  piehert,  e  forent  toit  de  orchal.  Montagne,  Colline,élévation;^Oli^ll/7r. 

Xe///-  lÀ^  dcKoû,  ckap.  j.-^er,.  45.  p^^  .  pj^ .  ^^,    ^^^  le  pié  :  Se 

Mi  ieheiet,  et  scntrat ,  et  hamultu  ;  omnia  ^^y  olter. 
«ÉMif  qamfecU  Hiram,  de  aurichalco  erant. 

—               .^.                       11*  Siref,  fait  donqoet  la  Dame ,  se  joo  m*otoie 

Pichet  :  Mesure  pour  le  sel  ;  petite  g^r  en  ront,  jo  tous  diroie  bien  pour  coi  jou 

cruche    de     terre  ;  picatum.    Voyez  obeittoie  do  tout  à  îaiu ,  car  il  m^aroient  ja  si 

BiCBOL  ^^  ^  P^>  V^*  i®**  n*osoi«  à  iaoi  parler  ;  il 

Pico»  :  Houe ,  pioche ,  bêche ,  tn-  V."'"'^.  *■"  «i"»«»«.««/«"  »«  po"  ""« 

A««^vft9..uvu^,^«vy<v,  «^vv«<«,,  9««  £j^  jjjj^j  p^jjj.  ^^^  neit-il  mie  remet  ^il 

dou*,  hoyau,  et  tout  instrument  pro-  niaient  mandé  denx  fois  le  Bfarchis  GoUlanme 

pre  à  remuer  la  terre.  de  Monfemt ,  k^il  renist  à  iaos  ponr  çoo  que 

il  Toloient  moi  et  mon  enfant  de  toute  nostra 

E  ces  de  Israël  reneient  as  PhîUstîens  par  i^rrc  deshireter  pour  les  MarchJs  mettre  ena. 

•gnîser  e  adrecier ,  e  le  soc ,  et  le  picou ,  e  la  FiUe-Sardouùi. 
cnigaée ,  e  la  hooe  ;  lur  rebachië  forent  Inr 

hnstik  de  fer  les  uns  et  les  altres  jusque  al  PiEÇA,  pièce  ,  pièce   a,  piecha  , 

•Ç*^**°'  .    , .      j    »  .     .    ,            .  pieche ,  pieche  a ,  piesa ,  piesce  : 

Le  premier  Livre  des  Rou, en.  i3,v.Qoetai,  %,              -^           ^    '   *^      .'•'^^ 

'^  Temps ,  espace  de  temps,  long- temps, 

Descendebat  ergo  omnis  Israël  ad  PhUU-  ^^^^^  long-temps,  terme,  espace, 

tkiun,  ut  exaeuer<t  unusquuque  vomerem  ,   f        nj.                  j. 

,uum,etVigontm,etsecJim,etsarcuIumi  Intervalle   de   temps;    dc    spotium  ; 

retstsœ  itaque  erant  aciesDomerum^  et  M%(k-  Ménage  le   dérive  de  pitacdum,  et 

nmn,  et  tridentum,  et  securium  usque  ad  Martinius ,  de  pecia ,J>essia.  Grant 

sdmulum  corrigendum,  ^^^^^  « ,  il  y  a  très-long-temps  ;  une 

PicoaiE  :  Petite  guerre  contre  les  pièce  vous  tarderez,  vous  tarderez 

bestiaux  des  paysans  ;  bellum  peco-  pendant  quelque  temps  ;   à  pièce  , 

rarium.  long- temps;  de  pieça  ;  très-pie  ça  , 

*  PicoRNER  :  S'enivrer,  boire  jus-  depuis  très-long-temps  ;i;^/i/roiie^/>v 
qu*«  Texcès.  à  chief  de  pièce  ,  se  ressouvenir,  re- 

PicociL  DE  FADx  :  Mauchc  ou  hk-  passer  dans  sa  tête  les  choses  qui  nous 

ton  d'une  faux.  Voyez  Pkcoil.  sont  arrivées;  et  non  pas,  venir  à 

PiCQUENAiRE  :  Soldat  armé  d*une  bout  d'une  affaire,  d'une  entreprise, 

pique  ;  en  bas.  la  t.  picardus,  V.  Pic.  comme  le  dit  Tabbé  Lenglet  Dufres* 

PxcquxiE  :  Fouir,  creuser  U  terre  ùoy ,  qui  se  trompe  également ,  en 


35o  p  r  É 

disant  que  cet  mots  signifient ,  loin , 
éloigné,  espace  de  chemin.  Les  cita- 
tions suivantes  9  dont  les  deux  pre- 
mières- sont  tirées  du  Roman  de  la 
Rose ,  publié  par  qet  auteur,  prou- 
Vent  ce  que  j'avance. 

Or  vous  dirai  qae  vont  ferex, 
Une  grant  pièce  Tons  tieudres 
Bu  fort  chastel  aller  Toir. 

Boman  de  la  Rose. 

ee  qpi  signifie,  tous  serez  long-temps 

pans  aller  voir  le  ch&teau ,  vous  vous 

abstiendrez  pendant  long-temps  de 

Faller  voir  : 

PremiereiDent  que  bien  foulasse 
Celaj  «][ue  mal  a*amf!r  enlasse, 
A  qni  espérance  s*accorde, 
C*est  doux  penser  que  l*en  recorde  : 
Car  quant  TamaDt  plaint  et  souapire, 
Et  est  en  deuil  et  en  martire , 
Dons  penser  ifientàckief  Je  pièce, 
Qni  lire  et  le  courroux  despiece. 

Même  Rommm, 

Et  si  TOUS  d!  bien  sans  mentir 
Qu*Amors  fust  grant  pièce  a  perdue, 
5e  par  un  Clerc  ne  fust  nuintenue. 

Fabliau  du  Jugement  ttAmort. 

TLl  bîen  auras  ains  que  tu  partes 
Les  douleurs  d^amours  essayées, 
Tes  forces  7  seront  employées, 
Tant  qu*en  peobant  t*en  troubleras, 
Et  pue  grant  pièce  aéras , 
▲ins  com  une  jraage  mue 
Qui  ne  jie  crosle  ne  remue. 

Roman  de  la  Rose, 

Trop  TOUS  êtes  de  cest  amant, 
Bel-acueil,  grant  pièce  eslonguez, 
Que  regarder  ne  le  daignes; 
lAouU  a  esté  peosis  et  tristes, 
Depuis  le  temps  que  nel  vélstes. 

Même  Roman, 

Mes  il  nous  courendroit  une  grant  pieche 
nors  issir  de  la  matière  que  nous  avous  en- 
Ucprise.  Coût,  de  Reauvoisis ,  chap,  x. 

Pièce  de  caiidoile  :  Paquet,  pro- 
vision de  chandelles. 

PiECER  :  Mettre  des  pièces  à  un 
habit ,  le  raccommoder. 

PiÉ-cLoux  :  Terme  général  pour 
désigner  les  lapins ,  les  Uèvres ,  les 
renards,  fi^c. 


PIE 

Pii-coiNisa  :  Arbres  qni  te  trou- 
vent aux  angles  d'une  vente  de-boîs^ 
et  qui  en  séparent  les  différentes 
coupes. 

Pi|l-M4xv  :  Certaine  mesure. 

Pii-TAiLLi  ou  COUPS  :  PnoâtioB 
pour  les  larcins  et  autres  crimes. 

Pixo ,  sortie  des  petits  pieds  :  À^c^ 
cowshement; /aire  des  pieds  nemfir, 
devenir  enceinte  ;  /aire  des  petits 
pieds ,  /aire  pieds  neufs ,  accooeher  ; 
les  petits  pieds  font  mal  aux  gr€Utds , 
c'est  lorsqu'une  femme  est  enceinte, 
Despériers ,  dans  sa  v*  Nouvelle ,  dil 
en  parlant  d'une  fille  grosse  : 

n  enroye  soudain  sa  fiQe  als^ée  à  deax  on 
trois  lieux  de  là  chez  une  de  leurs  tantes ,  sons 
oonlenr  de  maladie ,  par  ce  que  Tavis  dc«  mé- 
decins estoit  qne  le  chabgément  d*air  lay 
estoit  nécessaire ,  et  ce  en  aUendant  que  les 
petits  piedz  sortissent. 

Pied  (perdre  le)  :  Avoir  le  pied 
coupé  par  ordre  de  la  justice ,  pour 
punition  de  vol  ou  de  larcin. 

Pied  ▲  chef,  le  pied  saisit  le  chçfg 
c'est-à-dire ,  que  si  Ton  bâtit  une  mai- 
son sur  un  terrein  qu'on  a  loué ,  et 
que  le  loyer  finisse ,  la  bâtisse  appar- 
tient au  propriétaire  du  terrein. 

Pied  a  lot  (mettre)  :  S'engager  et 
être  admis  dans  une  société  quelcon- 
que, sous  condition  d'en  observer 
les  statuts  et  d'en  remplir  les  obli- 
gations. 

Piedéal  :  Aiguillon  dont  on  pique 
les  bœufs. 

PiED-f  ouRCHé  :  Droit  de  pied-four- 
chu ,  c'est-à-dire ,  qui  se  lève  sur  les 
animaux  qui  ont  le  pied  fourchu, 
comme  les  bœufs ,  les  moutons ,  8cr. 

Pied -LEVÉ  :  Certaine  redevance 
qui  étoit  due  aux  chanoines  de  Reims 
par  Tarchevéquc. 

PiRD-LEvÉ  :  Sorte  de  jeu. 

Pied  levé  (prendre  au)  :  Sur-le* 
champ ,  à  Tiiislant. 


PI£ 

FimrruF  :  Espèce  d'arbre,  peat- 
élre  le  bouleau. 

PiBMEHT  :  Liqueur  composée  de 
miel ,  de  vin ,  et  de  différentes  épicet. 

Pie  H  SES  y  piegn^  :  Frange,  bouts 
de  laine  ou  de  fil  attachés  aux  ensu- 
bles  qui  restent  au  bout  d'une  pièce 
de  toile  ou  d*étoffe  de  soie  ;  de  pcc- 
ien  ;  la  frange  est  comme  un  peigne. 

PiEHT  :  Us  peuvent  ;  passant, 

Pii-pouDEEUx  :  Étranger,  mar- 
chand forain ,  qui  court  ]es  foires. 

PiEQUois  :  Pique ,  arme.  Foy.  Pic. 

i^iEE  :  Boire.  Foyez  Pyeb. 

PiEE  :  Pareil,  égal,  semblable  \par, 

PiEE  ^piere  :  Père,  chef  de  famille  ; 
nom  donné  par  respect  à  un  étran- 
ger ;/Mi/^r. 

Li  enfant  •«  départent ,  Upiere  en  fa  dolana, 

E  li  antre  devient  Mezopotamient , 

Li  antre  fn  Torquois ,  li  autre  Klîmitant. 

Roman  d Alexandre, 

PiERCE  :  Grand  chemin ,  diaussée 
payée  ou  ferrée  ;  àepetra, 

PiEajiE  :  Paroitre ,  se  montrer  ; 


PII 


S5i 


n  tent  aea  bru  banlt  à  ton  pcre. 
Son  chief  an  pneple  et  à  ta  mère, 
Eaqnels  le  fruiet  de  aa  prière 
Deacent  anaai  corne  nae  eaoroix 
Qui  fendit  la  ànf  pierriere , 
Qn!  de  bière  et  de  mort  amere, 
Eefsourt  maint  mort  à  celle  fols. 

Testamgnf  4e  Jehan  de  Meungt, 


PiEBEE  :  Masse  d*un  certain  poidt. 
Pierre  de  devise,  borne  qui  partage 
les  héritages  ;  porter  la  pierre  à  la 
procession,  sorte  de  pénitence  publi- 
que ,  à  laquelle  étoit  condamnée  une 
femme  qui  en  insultoit  une  autre. 

PiEEaEciv, percin , persin  :  Persil, 
plante  potagère  ;  petroselinum. 

PiEEEKE  :  Conduit  fait  sous  terre 
k  pierres  sèches,  pour  Técoulement 
et  la  conduite  des  eaux  ;  dépêtra;  en 
bas.  \aX.  perarium, 

'PiEtiBiv.K, pierriere  :  Pierre,  moel- 
lon, rocher;  carrière  à  pierres;  ma- 
chine de  guerre  propre  à  lancer  des 
pierres  lorsqu'on  assiégeoit des  villes  ; 
Ménage  dérive  ces  mots  de  petraria  ; 
en  bas.  lat.  peirera,  peraria.  —  Jehan 
de  Meung ,  parlant  de  la  mort  de 
h  C. ,  dit  : 


lis  il  ae  tant  d'eifin  an>it 
Qn'nne  grant  tour  &ire  satoit, 
He  lai  chanlsist  ja  de  pierre, 
Pust  sans  compas  et  sans  esqnierrff 
Meime  de  motea  on  4^  fost , 
Ou  'd*antre  chose  quelque  fàst;    * 
Mais  que  cil  enst  dedans  assêt  • 
De  biens  temporels  amassés , 
Et  dressast  sn^  one  pierriere, 
Qui  gcstast  devant  et  derrière. 
Et  des  deux  côtes  ensement 
Encontre  nous  espessement 
Tels  cailloux  que  m^oyex  nommer, 
Poor  S07  faire  bien  renommer. 

Roman  de  la  Rate» 

PiEEEiEE  :  Bijoutier,  joaillier. 
Pie  ET  :  Parolt,  troisième  personne 
de  rindicatif  du  Yerhepierre,  paroitre* 
Pie  ET  :  Pieu,  gros  b&ton. 
Pi  ESC  E  :  Espace  de  temps.  Foyez 

PlEÇA. 

PiESM B  :  M^uyais ,  Til^in ,  détet-^ 
table  ;  pessimus, 

PiEssATE  :  Pjièce  de  terre. 

Pi  ESTE  E  :  Vif,  gai,  alerte. 

PiETABLE  :  Pitoyable ,  digne  de 
pitié  ;  de  pietas, 

PiiiTAiLLE  :  Popnlace ,  menu  peu- 
ple, canaille. 

PiiTiiiii.B ,  pions  :  Gens  de  pied , 
infanterie ,  milice ,  suite ,  compiignie; 
pedites. 

Le  fih  an  Comte  Bastard  preaacat. 
Qui  lors  Tousist  estre  à  Alëun, 
Et  Cherallers  quarante  et  un, 
Et  quatre-vingt  de  \txkT  piétaille , 
Et  grauit  nombre  de  menuaille, 
C*ou  Toit  par  courrons  desroier  ; 
Li  Rois  les  fait  tans  earoier, 
Comment  qn*il  en  ait  destreces. 
En  prison  par  ses  fortereces. 

Guillaume  Guiart,  année  1241. 

PiETEE  1 5  E ,  pèlerine,  poetetianes  : 


352  PIE 

Vil, abject,  méprisable,  de  peu  de 
conséquence,  de  peu  de  valeur. 

Qui  me  donrat  he  tl  halte  majestéîx  dî^et 
rexoyTre  mon  offrande  ?  dons  poeteriznes  ai , 
chier  Sîre ,  c'est  mon  corps  et  mon  àinrme 
cet  dons  poeterùnes  roerroie  ja  ke  ju  parfei- 
ttment  puÎKse  offrir  el  sacrefice  de  ton  los  ! 

Sermons  de  S»  Bernard, /ol,  io5. 

Quis  mihi  trihuat,  ut  ohiationem  meam 
dignetur  tnajestas  tanta  suscipere?  duo  ml- 
imtà  habeo.  Domine,  corpus  et  animam  dico  : 
utinam  hœc  tibiperfectèpossim  in  sacrificium 
taudis  offerreî 

Toteroîes  por  petit  poons  estre  racordeit 
à  lui ,  por  petit  di ,  ne  mies  sena  pénitence 
totCToies ,  mais  por  ceu  di  por  petit ,  car  tote 
nostre  pénitence  n*en  est  mais  k*assi  cum  une 
peterine  chose.     Mêmes  Sermons,  fol.  76. 

Possumus  reconciiiari  pro  minimo  ;  pro 
minimo,  inquam,  non  tamen  sine  ficeniten- 
tia  :  sed  çttia  minimnm  quiddam  sit  nostra 
ipsa  pœnitenda. 

Si  uns  hom  poures  et  cbaîtis  et  ki  est  aust 
corne  nu  nianz  ayei'oit  dolor  ai  ses  très  pete^ 
rr/ie/ travals  estolt  à  vos  sens  esploit,  cum 
plus  à  droit  se  correcerat  à  vos  ïi  Sires  de 
majestéit,  si  rostre  durece  on  rostre  négli- 
gence aniantist  les  seles  oyrres. 

Mêmes  Sermons,  fol»  57 ,  V^. 

Si  hune  tantilîum  vocis  laborem  inutilem 
esse  doleret  komo  pusUlus ,  immo  et  nihili  : 
çuam  justiiis  indignabitur  Dominus  majes' 
tatis,  si  tantam  ejus  operam  nostra  aut  du' 
ritia ,  aut  negUgentia  contingat  cvacuari. 

PiETOiER  :  Marcher,  se  promener; 
àe  pes,  pedis. 

Piètre  :  Pauvre ,  vil ,  abject ,  ram- 
pant ,  digne  de  pitié. 

PiETREMEif T  :  Pauvrcmcnt ,  mes- 
quinement. 

PiETRERiE  :  Chose  de  mauvaise 
qualité,  chose  vilaine,  chélive,  mé- 
prisable. 

PiETREsrEspècedepetite  monnoie. 

Pieu  :  Tronc  placé  à  la  porte  d'une 
église ,  pour  recevoir  les  aumônes  des 
fidèles. 

P j EUC HON,  /?/orAo«  ;  Pique,  hache, 
pieu  ferré  \  sorte  d'arme  ;  petite  pio- 


PIG 

che ,  instrument  de  fer  emmanché  de 
bois,  pour  remuer  et  cultiver  les 
terres  :  ce  terme  est  encore  en  usage 
dans  la  Bourgogne  et  le  GÂtinois. 

PiEUXENT  :  Liqueur  composée  de 
miel,  de  vin ,  et  de  différentes  épiées  ; 
pigmentant, 

Pieument  :  Mélisse,  citronnelle. 

PiEUE  :  Pire ,  plus  mauvais  \ptjor. 

Assez  en  roi  certes  de  tlex 
Qui  n'aiment  pas  Unt  à  aqnerre 
Paradis,  com  richece  en  terre; 
J*en  conois  certes  plus  de  mil. 
Qui  sont  pieur  que  ne  fu  cil 
Que  H  Diables  à  cros  de  fer, 
Atrainerent  en  enfer. 

Gautier  de  Coinsi,  liv,  i ,  chap,  10. 

PiEx  :  Pieu ,  piquet ,  levier  ;/^a/<u:. 

Lor  rélssiez  haster  rllalns, 
Piex  et  machùGs  en  leurs  mains. 

Roman  du  Rou ,  cité  par  BoreL 

PiKz ,  pies  :  Pieds  ;  pedes,  A%*oir  de 
froid  aux  pieds  y  être  jaloux. 

Or  le  roary,  sçachant  que  c*estoIt  de  rirre , 
ne  se  mous tr oit  point  avoir  de  froid  aust 
pieds  :  mesmement  à  la  nouveauté ,  ne  se  dé- 
fiant pas  grandement  d'une  si  grande  jeunesse 
qui  estoit  eu  sa  femme,  ne  de  Tlionnesteté  de 
son  amy.       Despcriers ,  Nouvelle  XP'Ut*, 

11  abaissaoz  lo  hatcrel  de  sa  rolde  cmeltéit 
à  ses  piez, 

Dial.  de  S.  Grégoire,  liv.  iy  fol.  98. 

Pi  FART  :  Sorte  d*éloffe. 

PiFFRE,  i^onr  fifre  :  Instrument 
de  musique  militaire  ;  piffarus;  en 
Italien  piffaro, 

PiFRE  :  Nom  injurieux  donné  aux 
hérétiques  Albigeois  de  Flandre,  aux- 
quels on  reprochuit ,  entre  autres 
vices,  celui  de  la  gourmandise ;j9Î>- 
flus;  de  là  vient  qu'on  employa  ce 
mot  pour  désigner  les  gros  mangeurs 
et  les  gourmands. 

PicAcHE  :  Sorte  de  parure  dont 
les  femmes  oruoient  les  manches  de 
leurs  robes. 


PIC  P I L  353 

PiGMEHT,  piment  :  Vin  rouge ,  TÎn        Piokiea  :  Cardeur  de  laine  ;  pec- 

haut  en  couleur,  'vin  rosé  ;  liqueur  dnarius* 
composée  de  vin ,  de  miel ,  de  can-        Piciriia  :  Peindre  ;  pingere. 
uelle  et  d'autres  épices  ;  de  pigmen^        Piohitb  :  Terre  ai^euie. 
tiun;  en  lias  Bret.  pimant.  Voyez  la        Pionolat  :  Dragée  faite  ayec  le 

citation  de  Pia^.  noyau  de  la  pomme  de  pin. 

PiGiTE  :  Peigne  ;  pecten  ;  espèce  de        Pionole  :  Peine,  embarras.  Laisser 

peigne  a  Tnsage  des  couvreurs  eu  quelqu'un  dans  la  pignole,  rabau* 

chaume  ;  d*où  pigner,  se  servir  de  donner  dans  le  péril. 
cet  instrument.  Pichov  :  Partie  qui  va  en  triangle* 

PiGHi ,  pignée  :  Ajusté,  arrangé;  et  la  plus  élevée  d*une  muraille ,  o^ 

pectimatus.  du  mur  d*un  b&timent. 

PiGHé  :  Celui  qui  a  du  mal  aux        Pichoh  :  Caque  de  harengs, 
parties  secrètes.  Pigvon  :  Morceau  de  lance. 

PicwEE  :  Se  dit,  selon  D.  Carpen-        Pighohciel  :  Étendard,  bannière, 

tier ,  du  bruit  que  fait  une  charrette  enseigne, 
mal  graissée.                                   *         Pignoratif  (contrat)  :  Contrat  da 

PiGiTEE  :  Peigner,  s'ajuster  ;  pec-  vente  du  bien  d'un  débiteur  qu'il 

dnare;  et  non  pas,  se  farder,  comme  passe  à  son  créancier,  à  charge  de 

le  dit  l'auteur  du  Glossaire  du  Ro-  pouvoir  le  racheter  quand  il  lui  plai- 

man  de  la  Rose ,  qui  renvoie  à  ces  ra  ;  pigneraddus }  en  bas.  lat  pigno^ 

vers  :  rativum, 

Vîsaîge  eut  bel,  douU  et  «lit ,  PiGwoRBE  :  Saisir,  prendre  en  gage 

Elle  ettoit  gresle  et  alignée,  par  autorité  de  justice;  pigticrari ; 

K'euoit  fardét  ne  pignée.  ça  auc.  Prov.  pignorar. 

Roman  de  la  Rai€.  p,ooEiADs  :  Grands  chemins ,  sui- 

Sm  denuagniioît  d'un  tabot,  «et  maiat  y^Ut  D.  Carpentier. 
Uvoit  de  potaige ,  ae  pignoit  d'ung  goubelet ,         p.couR  •  L'artisan  oui  fait  les  me. 
aaaaéoit  entre  deux  .elle»  le  cul  à  terre.  f IGOUR  .  L.  ariisau  qui laïC  ICS  me- 

RabelaU,  Iw.  i ,  chap.  n.  «ures  appelées  peghes. 

^  ^     ,  j    1  •  Pigre:  Paresseux,  fainéant  ;i?/j?ier. 

PiG:rEREssE  :  Cardeuse  de  lame  :        ^       o     .    jt    _  i     *' 

'        PiL  :  Sorte  d  arme ,  espèce  de  mas- 

^  n  *       ,  «      :i      •      j  sue,  ainsi  nommée  à  cause  de  sa  res- 

Pignet:  Arbre, espèce  de pm,  de  ,,  .,        «      .  ^.., 

'     '^  '^     ^  semblance  avec  un  pilon  ;de/#<>£;aM//t. 

sapm  ;  picea.  p^^^  .  p^^^^     ^^^^^     j^   ^^^ 

PiGN EURE  :  Saisie, mam-mise  par        i         i^ 

autorité  de  justice  ;  pigncraùo.  ^-^p' '^f^".  /serritudc  ^r  laquelle  ou 

PioniE»  :  Peigner     accommoder  „t  tenu  démettre  en >)fc,  ou  d'en- 
\^^^y^y^;pecunare.Pisruerl<une:  ^^        j^,  ^^  f;  ^^^  ^^  ^^ 

Carder  la  lame.  ^    ° 

seigneur. 

Bnviron  Tin  de  Noatre-Scigneur  mil  deua  Pilate  (en  estre)  :   Sc  décharger 

eeaaLxeixiijeuclemcutièrcaqueC^eye^^  des c suites  d'une  affaire,  comme  fit 

Fontanajyde  la  dyocefcc  de  Baieues,  démo-  ,  / 

rant  à  Paria  par  trente  ans   en   U  méaon  Pilate,  S  en  laver  les  mams. 
Morice,  le  tjsseran  de  draz,  {tour  pignier  PiLE  :  Trébuche t  à  peser,  Sorte  da 

Ime  pour  gaaigner  «ou  pain ,  si  com  ele  avoU  l^alance  ;  pila, 
acouatnmé,  une  grief  maladie  la  prist  ca  son  p         .  «      ,       ,     ,,    .  . 

bras  deatre  et  eu  coude  de  celui  lirai.  f  *"  •  »OUie  ,  oailC  ,  vaSC  a  rccc* 

MiracUs  de  S,  Louis ,  chap,  5S.  VOU:  de  1  eaa« 
II.  % 


354  P  1 1- 

PiLS  9  pileî  :  Pieu ,  bois  armé  de 
fer  ;  pilum. 

PiLEiTTB  :  Sorte  de  voiture  ;  pi-- 
lentum. 

PiiiSR ,  plleret  :  Colonne ,  pilori  ; 
piia;  du  Gvtc pylé;  en  bas.  bit,  pila-' 
rimmi  en  bas  Br et.  piler, 

Ifolt  âèVroit  avoir  gnnt  paor 
Cil  qui  une  fort  arbaleste 
Verroit  toz  jors  de  trere  preste 
A  lui ,  et  fti  fust  bien  liiez 
A  uû  pffèr,  et  atatihfet 
Qa*il  ne  péust  le  €0{»  gaenchir; 
Eocor  toaunes  nous  de  morir 
plus  certain  que  il  ne  seroit; 
Qar  Varbaléste  espoir  faudroît, 
Son  cop  tirerolt  où  çà  on  là , 
Mes  la  mort  ne  se  faindra  jà  : 
GoBire  son  cop  ne  puet  guenchir 
Nus  hom,  ne  movoir,  ne  fuir. 
Bible  du  àuutelain  de  Berze ,  vers  Spt, 

PiLST 9 pile,  pilete ,  pilot  :  Dard , 
jayèlot,  trait  d*arbalète;/?//tti7i. 

Volent  pilet  plus  que  pluies  en  prés , 
£t  les  sigetes  et  oarrîax  empanes. 

Roman  de  Garin, 

PiLEï  :  Pilon ,  ce  qui  sert  à  piler  ; 
pisiillus, 

Pilete  :  Espèce  de  massue ,  ainsi 
nommée  à  cause  de  sa  ressemblance 
avec  un  pilon  ;  depistillus, 

PiLETTE ,  pilete  :  Pilule ,  petite 
boule  ronde  ;  le  jaune  d*ttn  œuf.  — 
Guiot  de  Provins ,  parlant  des  méde- 
cins, dit  : 

Trop  sont  costous  et  trop  se  Tendent, 
Et  les  meîllors  morsîaux  deffendent; 
Je  lor  daim  quite  lor  piletes, 
6ertea  q[U^lea  ne  sont  pas  netes. 

Bible  Guiot,  'vers  2614. 

PiLFiBB,/>/^/tfr .'Voler,  dérober; 
en  bas.  lait,  pilare,  expilares  en  Angl. 
$0  piifer,  escamoter. 

PiLLA&ET  ,  pilloire  :  Pilori ,  po- 
teau ,  marque  de  justice. 

PiiiLE  :  Butin  pris  sur  Tennemi. 

Pille  :  Certaine  mesure  pour  les 
grains. 

PiLLS  :  Argent  moxmoyé. 


PIL 

PiLLEMAiLLE  :  Maillet  à  joaer  au 
i»ail. 

PiLi^is  :  Grand  bâton  de  aapin, 
dont  la  partie  sapérieim  étoit  reeoa- 
T.erte  de  cire  blanche ,  avec  différeni 
ornemens  en  or  et  en  couleur,  aw 
lequel  on  posoit  un  cierge  ;  de  pila, 

PiLLBTTE  :  Pilon,  oa  qui  aert  à 
piler  ;  pistillus. 

Pilleur  :  Voleur,  pillard;  nom 
qu*on  donnoit  aux  oompagnica  de 
gens  de  guerre  qui  ravageoient  le 
royaume. 

Pillsvills  :  Plaque ,  snrrant 
D»  Carpentier. 

P1LLE-VU1I1I.B  :  Monaoie  des  évé- 
^es  de  Toul. 

PiLLiçoN  :  Vêtement  garni  de 
peaux  ou  de  fourrures.  F,  Pbliçoit. 

PiLtoH  :  Bonde  yboudion;  dépit- 
tillum, 

PiLLORiSEE  :  Attacher  au  pilori. 

PiLLOET  :  Ornement  de  cou  pour 
les  femmes. 

PiLLOTTE  :  Noisette  qui  quitte  son 
enveloppe  ;  en  bas.  IslI. pilota;  boule, 
paume  à  jouer. 

^  PiLLouERE  :  Pillule.  —  Pathelin 
parlant  au  Drapier,  dans  son  pré- 
tendu délire ,  lui  dit  : 

Ces  trois  petits  morceaux  bëcos. 

Le  ni'appellex-Tous  piiloueres  ? 

llz  m'ont  gasté  les  machoucres  ; 

Pour  Dieu  !  ne  m*eu  faites  pku  prendre* 

Maistrc  Jean  :  ils  m'ont  fait  toat  rendre; 

Ha  !  il  n'est  chose  plus  amere. 

Farce  de  Pathelin, 

Pilon  :  Un  sol  d'argent. 

PiLONETE  :  Petit  marteau  en  forme 
de  pilon  ;  de  pistillum. 

Pilori  :  Poteau  qu*un  seigneur 
haut- justicier  faisoit  élever  pour  pla- 
cer ses  armes;  sorte  d'échafand  où 
l'on  exposoit  Itt  malfaiteurs  et  les 
criminels ,  sur-tout  ceux  qui  avoient 
prévariqué  dans  leurs  fonctions  ;/»- 
luriaurn;  en  bas.  Ui.  jpiiorium. 


\ 


PIN 

PiLOKiSATiOH  ^pitorisement  :  Sup- 
plice Y  tourment  ;  condamnation  au 
piiori  9  punition  du  pilori. 

Fii.omiSB  E  jpilon€r,pilorieusemênt 
pumF  :  Attacher  au  pilori ,  condam- 
ner an  pilori  ;  au  Agîiré ,  se  moquer, 
niller,  tourmenter. 

Ta  realx  ton  eorps  clefegoUer, 
Et  Tteet  anctoriser 
Contre  le  «aint  Evaanglle; 
P<Vir  faire  pUoriser 
Snfin,  et  niartrrîser 
Ton  âmr ,  qup  dois  prlitr 
Plus  de  cent  mood(*f  ou  QÛUe. 

Dance  atuc  Avtu^m, 

n  n*est  dei meraréf*  an^^pis^e , 
Qa*en  cuer  donné  en  convoitise  ; 
Car  TaHeur  le  rompt,  art,  rt  froisse, 
Kt  tonkjoors  feu  snf  f«n  attise  : 
n  te  traveille  et  pilorUe , 
Et  sy  n*aara  jamais  assez , 
Tant  que  ses  jonrs  seront  passex. 

Même  DoMcc  aux  AveugUt, 

PiLOT  :  Pile,  tas,  monceau;  trait 
d*arbalète;  pila, 

PiLOTsa  :  Piler,  broyer,  écraier 
avec  un  pilon  ;  ptstare. 

PiMà^vt ,  pigment,  piment  :  Vin 
jro.U|;e,  Tin  préparé  avec  des  épicéa; 
pigmentum, 

Kncor  vous  en  jore  et  tesmoing , 
Le  pa)u  d*enfe%à  tevi|o<t^  t 
Que  je  ne  b«uvrai  de  piment 
Devant  un  an ,  se  je  ne  ment. 

Roman  de  la  Rose, 

PiMEWT  :  Mélisse ,  xîilronnelle. 

Pf  MPELORé  (drap)  :  Drap  qui  est  à 
feuilles  de  pimprenelle  ,  autrefois 
pimpinelle, 

PivpEAiTEAu  ^pinperneau,  pinpre^ 
neau ,  piperneau  ,  pippreniau  ,  pi" 
preneau  :  Espèce  de  poisson  ;  le  spor- 
ras  des  Latins. 

PixpiifELLE  :  La  pimprenelle, 
plante  qui  arrête  les  hémorragies; 
pimpinella;  en  bas  Bret,  pinpinella, 

VinvovèAiE  j  pimpousée  :  Fetnuie 
qui  fait  la  délicate ,  la  précieuse. 

PiNAGi  :  Sorte  d*imp6t. 


PIO  3SS 

PiNAtE  :  Lieu  planté  de  pins. 

PiNAET  :  Sorte  d'ancienne  petite 
monnoie, 

PiHCHBvpniLiiE  :  Sorte  de  sauça. 

PivcTEUB  :  peintre ,  dessinateur  ; 
pictor. 

PiNCNE  :  Peigne  ;  pecten. 

PiNHADART  :  Sortc  d*arbre. 

PxiiiER  ^pinnier  :  Pejigi^er,  arran* 
ger,  ajuster  ;  pectinare, 

Piif VA  :  Le  haut ,  le  faite ,  le  com- 
ble d*un  éditée. 

PiHOT ,  pinfiou  :  Espèce  de  raiaîn. 

Pihpkrneau,  pinpreneau  :  Sorte 
de  poisson  ;  le  sparus  des  Latins. 

PinpERNEL  :  Dispos,  léger,  alerte. 

PiNSSE  :  Pièce,  morceau. 

PiNssiNONicKR  :  j^asscr  un  bgc , 
suivant  D.  Carpentier. 

PiNTAGE  :  Droit  d'étalonner  les 
mesures,  et  ce  qu'on  paie  pour  cela. 

VivrvkT^  pintot  :  La  ipoitié  delà 
pinte,  une  thopine. 

PiNTBs  :  jPinte ,  mesure  de  vin  o|i 
autre  liquide. 

De  ce  faire  il  estoît  tfuit  constiunier,  WjCu^ 
seul  son  des  pinthes  çt  ilaccons,  il  entroit  ea 
exstase ,  comme  s*il  gouttoit  lea  joyes  de  pe- 
ndis. Rahetaii ,  Ih,  ij  chap,  7. 

PiNTiER  :  Potier  d*étain. 

PiocHET  ^  piochon  :  Petite  piocbe , 
instrumeot  \  remuer  la  terre. 

Piois ,  piouez  :  Gazouillement ,  ra- 
mage des  oiseaux  ;  pipulum. 

Pi  OLE  :  Moitié  d'une  couleur,  moi- 
tic  d^^ne  autre ,  comme  la  pie. 

Piof  ER  :  Peindre ,  bigarrer,  parer 
de  diverses  couleur^. 

Un  arc  en  leur  poing  prendre  aenUat, 
Ou  4^uz  ou  trois  quant  eles  veulent, 
Qui  sont  apelles  arcs  celestres. 
Dont  nul  ne  sçait  s^il  n*est  bon  malstrea 
Pour  tenir  des  reg/irds  escole» 
Comçnt  le  soleil  les  piole, 

Èoman  4e  la  RoiC. 

Car  s*il  TenUnt  autre  fois  traire 
IfopveAidK  MHS  l«r  coATient  faira, 

'À 


356                 PIO  PIP 

Que  le  soleil  paUt  pioier,  VlWkOE  .pipaige  :  Droît  sur  k  ▼m. 

Ou  il  conrient  autrement  doler.  "D-ik»»,     ^.'«.^        •  ^             •           » 

MémeXonuu,.  Vit LV ,j^ ,  pipeau, pippe :hf 

Vioi>,  pilton  :  Fantassin,  soldat  »'«•«"»«»»  d«  musique  champto«, 

dont  on  M  servoit  pour  apknir  les  <^«"»«*«.  espèce  de  longue  Mte 

chemins,  ouvrir  les  tranchées,  rare,  *"  .^*  cornemuse  dont  le  bovd«i 

Piétaille.  *^      trou  pieds ,  et  portoit  aa  bout 

■  Ters  le  pavillon,  un  petit  Mnmoneewi 

Cmu  et  meonc  de  toatet  régions,  ._   j_-_^.„   »_:.___i.'_l 

Viennent  à  mor  p«r  cea.  et  Luoi. .  ?»  drapeau  tnanguUire  ;  pipa  ;  en 

Qai  tau  les  joun  te  Teulent  à  moj  rendre,  I^Ulgued.  piOulSl;  an  tlgliré,  trom- 

Bt  t'onVent  tout  ettre  me»  championt:  perie,  fourberie ,  astUOe. 

Me.  gens  dWs,  m^  ^''^u'^JT^  ^a""'  Pi^*  :  Bouton  où  s'ftccrodioît  le 

Pour  tons  mes  droit  et  querelles  delTendre,  ^           .     ,,        ..           •     «  «•'^* *'•"*'*••  »«^ 

Et  pour  tonsjours  mon  poroîr  plus  estendre  ;  iCrmoir  u  an  llvrc. 

le  reçoy  tout  dès  le  grand  jusqu'au  mendre  ;  PiPE  ;  Espèce  de  bâton. 

Car  puisqu  ils  sont  en  serrice  renns ,  Pxpg  ;  Mesure  de  CTains  et  de  vîn. 

us  serriront  moj  et  Dame  Venus.  !>,«.•  ^«^     n         •      *  ^  «*          a 

La  Dance  aux  Aveugles,  PiPELOTii  :  Ce  qui  est  fort  orné. 

n                    i!>»     ^        1      rk  ^  PiPXR  :  Prendre  les  oiseaux  à  la 

PioTr,/?io/ie:Etoupe, selon D. Car-  -•^_       •  . 

pentier.  'pipee  ;  pipire. 

PioKNAiGE  :  Le  métier ,  et  l'ou-  ^"**  '  P'^Pf  '  ^"""^^J^  ^^  l'instru- 

Trage  d'un  pionnier.  "^^^^  *PP?^^  P'P^  >  *«  figuré ,  trom- 

PiOKifiKR  :  Vigneron,  parce  qu'U  P^***  séduire,  escroquer,  attirer  par 

fouUle  et  remue  la  terre.  Dans  F  Au-  ^^^  »  P*'^  caresses. 

Tcrgne  et  dans  le  Berry ,  ce  sont  des  Pipeki»  :  Action  de  jouer  de  la 

gens  qui  travaillent  à  faire  des  fossés,  /^'>f»  *^  figuré,  fourberie,  trom- 

à  essarter  des  terres ,  à  faire  de  gros  P«"«  »  séduction, 

ouvrages  ;  gens  qui  se  serrent  de  la  Piperw eau  ,  pippreniau  ,  piprt- 

boue,  de  la  pioche  et  autres  outils  neau  :  Espèce  de  poisson;  le  spams 

propres  à  remuer  la  terre.  des  Latins. 

Pioii,/?{oifr.*  Pire, plus  méchant.  Pipes  :  Dans  la  Bourgogne  et  le 

plus  mauvais  ;  pejor,  Gâtinois  ;  c'est  ce  que  nous  appelons , 

Empirler  ne  porroient-U,  à  Paris,  des  narcisscs,  fleurs  printa- 

Coment  amenderoient«il ,  nièrcs  venant  d'oignons  ;  on  les  dis- 

Qu'ilnWvergoingnenepéor,  ^^             ^^       -         blanches    et  pipes 

Que  u  ne  pueent  cstre  pior,  .    ^                      -»        '^                        '  ** 

Il  n'ont  ne  doute  ne  peor  jaunes,  et  ces  dernières  ne  sont  point 

De  Deu,  ne  don  siècle  vergoîngne.  appelées  narcisses  à  Paris  ;  les  sim- 

BUfle  Guiot,  vers  107.  pies  de  CCS  fleurs  jaunes,  qui  viennent 

PiOT ,  pyot  :  Du  vin  ;  du   Grec  communément  dans  les  prés  et  sur 

piâfpînâ.  U  est  encore  en  usage  dans  les  bords  des  rivières ,  ont  en  effet  la 

les  chansons  et  parmi  les  compagnies  figure  d'une  pipe, 

grivoises.  Pipeur  :  Celui  qui  joue  de  l'instru- 

Mais  tout  ainsi  comme Noè le  saînct homme,  ment  appelé /7;>^;  au  figuré,  trom- 

auquel  tant  sommes  obligez  et  tenus  de  ce  friuon     p%crQc 

qu'il  nous  planu  U  ▼Igne ,  dont  nous  tient-  P*^**^»  iripou ,  escroc. 

,  celle  nectàricque,  delîtiense,  pretieuse,  ce-  T^lPmWi  ^  subst,  :  Cri  du  poUSsin  OU 

leste ,  joyeuse,  deï^que  L'queur,  qu'on  nomme  c[|x  pigeon, 

le/iibf,  feut  trompeenlebeovant  :  car  iligao-  n                /^  • 

roit  la  grande  yertus  et  puissance  d'icelluy.  riviEK  :  Lricr  comme  les  pOUSSins 

AuMait,  fir.  a,  chap.  a.  OU  les  pigeons. 


PiMOH  :  Pigeon,  oîsean  domestique 
qnî  Tit  dans  un  colombier  ;  pipio. 

PiPOiiBE  9  pipouler  :  Parer  ayeç 
aom ,  enjoliTer,  parer,  orner. 

PiQUAHT  :  Piqûre,  légère  blessure  ; 
puncdo,  suivant  D.  Carpenlier. 

Pique  db  Flindee  :  Sorte  d*arme 
qui  a  été  fort  en  usage. 

PiQUEVAir  :  B&ton  garni  d'un  fer 
pointu. 

PiQUEEAiEE  :  Piquier,  soldat  dont 
l'arme  principale  étoit  une  pique. 

Piquée  :  Battre,  fouler  le  bled  ; 
ptmgere. 

PiQUEEOMMiEE  :  Sortc  de  jeu  qui 
se  faisoit  ayec  des  b&tons  pointus. 

PiQuoiicHAGE  :  Piqûre  ,  marque 
£aite  avec  un  instrument  pointu. 

PiQuoT  :  Espèce  d'épée. 

PiEACTiQUE  :  De  pirate ,  en  pirate; 
piraticus» 

PiE^  :  Chemin  ferré. 

PiEEE,  pour  birer  :  Se  réjouir, 
s'amuser. 

PiEEToiirs  :  Nom  donné ,  par  dé- 
rision ,  aux  Bretons. 

Pie  ON,  pirot,  pirote  :  Oison,  petite 
oie  ;  depetrus.  Celte  coutume  de  don- 
ner des  noms  propres  à  différentes 
espèces  d'animaux  domestiques,  sub- 
siste encore  dans  nos  campagnes  ;  et 
'  il  est  très-commun  d'y  entendre  ap- 
peler un  âne ,  Martin  ;  une  ânesse , 
Maaon  ;  une  chèvre ,  Jeanneton  ;  un 
mouton ,  Robin ,  8cc.  ;  sans  compter 
le  nom  de  Margot ,  qu'on  donne  à 
toutes  les  pies  ;  Jacquot ,  aux  merles , 
aux  geais  et  aux  perroquets. 

Pis  ^pectypéihs,  péis,  picte,  pUcte, 
piste  y  pits  y  pitz  :  Poitrine ,  estomac , 
gorge ,  mamelle  ;  pectus  ;  pieu ,  pi- 
quel  ;  palus;  et  puits  ;  /?tf/ei<^. 

Bras  à  bras  se  sont  entrepris , 
Bras  ont  desos  et  desous  mis  ; 
Es  les  Yons  ensamble  joustés  , 
Pis  contre  pis  ,  lès  contre  lès. 

Romun  dis  Brut 


PIS  357 

Pis  :  Pire,  plus  méchant;  peftu, 
pejor;  pied  ;  pes, 

D  sonfferront  ansi  le  pis 
Et  moniage  poc  uns  dis , 
Et  plna  i  menroit  a^re  tJc 
C^est  des  ordres  la  plos  faiUIe. 

Bibh  de  Berze,  vers  $19. 

Pis  :  Doux ,  miséricordieux ,  clé- 
ment ;  pius, 

n  est  nisericort  fX  pis , 
Mes  sa  Tenjance  est  molt  toltia  : 
Molt  doue  Dex  fierea  coléesl 
De  tantes  grana  en  a  doanéca 
Dont  il  nos  dcvst  bien  membrer. 

Bible  Guiot,  'vers  880. 

Pis  assez  ,  assez  pis  :  Davantage  , 
encore  pis. 

Et  quant  le  Seîgneor  de  Saîntré  ent  k  dois- 
cnn  deaaandé ,  et  en  eurent  dit  ce  qve  dessne 
est  dit ,  et  assez  pis  ,  U  se  tourna  à  Madaasc  , 
et  le  genoil  à  terre  ,  Iny  demanda  son  oppl- 
nion ,  comme  aux  aidtres. 

Roman  du  Peut  Jehan  de  Saintré,  ek,  86. 

PiscA  :  Depuis  peu.  Voyez  Pieça. 

PiscHEE  :  Prendre  du  poisson ,  pé- 
cher ;  piscarl, 

PiSNE  HOMME  :  Bonhomme ,  qui  est 
simple  et  naif. 

PissECHiEir  :  Terme  d'injure,  valet 
de  chien. 

Pisse E  (enroyer  quelqu'un)  :  In- 
jure qu'on  regardoit  comme  très- 
graye. 

PissETEUE  :  Boulanger ,  foumier. 

PissOH  :  Poisson  ;  pisds;  d* où  pis- 
sonerie ,  poissonnerie ,  marché  au 
poisson. 

Piste  :  Mur  de  briques. 

Sur  c^  Sonera  non  rentre  à  Moab  sî  cooi 
barpc ,  et  mes  entrailles  al  mur  del  titaiet  pit" 
ter»  BiNe,  IseSe  ,  cK  16,  vers.  1 1 . 

Super  hoc  venter  meus  ad  Moab  quasi  ei^ 
thara  sonabii ,  et  viseera  mea  ad  muntm 
cocti  lateris. 

PiSTi  :  Pilé,  hroyi^pistus. 

PisTO^A  :  Epitre ,  lettre  ,  écrit  ; 
episioia,  Pistola  laoïszable  :  Lettre  de 
recommandation. 

PisTOLi  :  Courte  et  légère  arque- 

3 


33a                 FIT  f  I  f 

bufè  qu*on  tèiiott  d'ane  seule  mdin  ;  ééu  Tôèablés ,  où  ee  mot  dé  g&i  t%t 

elle  fut  inventée  à  Pistoie ,  ville  d'Ita-  tourné  eii  gtjjr;  car  quéiid  ils  direnl 

lie ,  et  c'est  de  là  que  lui  vint  sou  nom.  '^êrtùgoy  >  sangoy ,  ntortgpf,  ils  tOu- 

Pistolet  A  DE  :  Coup  de  pistolet  ou  lurent,  sous  mots  lïOuTertS,  dil^  t^ot 

coup  de  poignard.  Autant  que  ceux  qui  disent ,  ttettu 

HiSTofr  :  Petit  pied  ;  pedolus.  Dieu ,  sang  Dieu ,  mort  DÎèil  ;  etitore 

PisTo^i  ^pistouns,  pistre;  au  fém.  en  firent-ils  un  ^lus  impie ,  quant  ils 

pistoùrisso ,  pistresso  :  Boulanger  ;  dirent  un  jarnigojr ,  qui  est  ttmt  an* 

pistor,  tant  comme  s'ils  eussent  dit,  je  tetiie 

PiSTOYEa,/?wtoà>r:  Petite  dague,  Dieu,&c.  Voyez  Vt.TLVïi, 

ainsi  nommée  de  ce  qu*on  la  fabri>  Pité, piV/^, /»>«?:  Petite  monnoie 

quoit  dans  la  ville  de  Pistôie.  Fojrez  qui  valoit  le  quart  d'un  denier  ou  la 

Pis;rotE.  moitié  d'une  obole  ;  elle  fut  frappée  à 

PiTAUCEEiE  :  Lieu  d'un  couvent  Poitiers  ;/?/ctow/i«;  en  anc.  ProT.jwto. 

où  se  faisoient  hïs  distributions  de  Vrtt  :  Pitié ,  clémence ,  miséri- 

vivres  pour  Içs  repas  des  religieux,  corde ,  Compassion ,  commisération  ; 

PïTANCBJK  (i>lei  à)  :  Bled  destiné  à  pietàs, 

fournir  la  pitance  des  moines.  Premier  paHons  dliamUrté , 

PlTAnciElk  :  Officier  claustral ,  ce-  Contre  le  grtBt  J»echë  d*«i%iiea  : 

lui  qui  étoil  cbarg^  de  distribuer  la  J"^*  ont  donlce«r  tipiti 

t     ^                          •Il                   1*  En  maintien ,  en  cnenr  et  en  cenil  ; 

pitance    ou    portion   à  chaque  reh-  e^  devant  chasean  dire  venll 

^ieùx  d'Un  couveiit  ou  d'une  abbaye.  Qu'en  elles  n'est  jamais  fierté 

M.  l'Àbbé  dès  Sauvages  dérive  les  Que  |>our  garder  leur  chasteté. 

'.        •           '^     ' •  Le  Miroir  des  Damm. 

mots  pitance ,  pUancter,  pitancene , 

de  la  bas.  lai.  piciància ,  pitahcia  ;  VinkhtE,pnéant,pieêMz,piiéos, 

en  anc.  Vrov.  pitancié  ;  ainsi  dite  de  piteux, pitear,pitivous,pitous,pUoux: 

pictavinay  ou  portion  monastique  de  Pitoyable,  miséricordieux ,  sensible  ; 

la  valeur  d'une  picte ,  monnoie  des  digne  de  pitié ,  digne  de  compassion , 

Comtes  de  Poitiers.  misérable ,  infortuné  ;  dévot ,  eompa- 

PxTÂRNXER  :  En  Bourgogne  et  en  lissant  ;  /?/>rofaj. 

Gàtinois ,  c'est  un  broc,  soit  de  terre  Tantost  en  enst-ede  pîtîé , 

ou  de  bois ,  avec  quoi  on  porte  le  vin  ^\  '"«  *•"*  ^«  cnenr  pitéaNe, 

,.     .      ^               *          .,;  Très  franc,  très  domx  et  amiable, 

pour  emplir  les  tonneaux;  adlenrs  Roman  de  la  Rose ,  parlant  de  Franchise. 

on  rappelle  pichet.  Le  riiof  pitarmer  r^       «  r  .                    m 

**          -■              ,          j           •     »  De  mal  faire  ne  se  retarde , 

Vient ,  par  contraction  ^^peUt  char-  rj  f^jj  j^j^^^  ,g  marmiteux , 

nier,  qui ,  en  Angoumois ,  signifie  un  Si  a  le  vis  pâte  et  piteux. 

broc  fait  de  douveà  de  merrein.  Roman  de  la  Roée ,  parlant  de  Papehtrdie. 

PiTAUs  5  pitaux\:  Borei  dit  que  ces  Vitt.vx  , pitoààr  :  Jeux  de  tbéàtt'e , 

mots  et  cdui  de  hihaux,  signifient  dans  lesquels  on  représentoit  des  ac- 

dcs  paysans  que  Ton  faisoit  ancien-  lions  de  piété;  depietas, 

nement  aller  à  la  guerre;  mais  Pas-  Pint  (donner  en)  :  Donner  à  titre 

quier,  liv.  8 ,  chap.  2 ,  col.  759 ,  Tin-  d'aumône. 

terprète  paV*  hypocrite,  fank  dévot;  PiTouLOKsrNom  de  dérision  donné 

et  il  dit  :  Il  n'est  pas  que  les  pitaax  aux  Bretons;  et  peut-être  piétons  ou 

de  village,  pour  couvrir  leuts  blas-  valets  d'armée, 

pbémes ,  n^ayeht  «autrefois  composé  Pti'otiKS  :  Devins ,  sorciers. 


PL  A 

PiTovs  4  Bon ,  bumain ,  loyal ,  gé- 
Béreax  '^pietasus;  en  bas  Brti. pitons. 


(  L*E«p«r0iir  Couné  )  moalt  ta  boai  Prîn- 
•Cdtbowuûrcs  et  pitous ,  et  gnuu  de  con 
et  ouMilt  biaiu  CheraUer« ,  boni  et  lurdU ,  et 
bM  entccbiet  de  tootet  bonet  techet. 

Guillaume  de  2yr,/ol.  %o$  ,f: 

PiTTsvcB  (faire):Diner,  se  régaler* 
PiVE  :  Douce,  miséricordieute. 

la  dozltme  joie  ot  U  jfiue  Yirgene  au  jour 
de  U  résurrection  If  ostre  Seignor  J.  C. 

La  manière  ttOurer,  Mts.  de  N,  D» 

PiuLKa  :  Crier  comme  les  oiseaux 
an  sortir  de  la  coquille* 

Plz ,  piz  :  Poix. 

Piz  :  Poitrine  ;  pectus.  Voyes  Pis. 

PLAcia  :  Sorte  de  petite  monnoie. 

PLjkCAaT  :  Ordonnance  du  SouTe- 
raln ,  ainsi  nommée  de  ce  qu'on  Taffi- 
cbe  et  qu'on  la  colle  contre  les  murs. 

Place  ,  pioche  :  Plaise  ;  placent. 

Trop  me  seroit  orrible  et  fiere  ; 
A  lor  BMiiiere  n*à  lor  ordre , 
lie  me  porroieat-il  «mordre  : 
Encore  cueTrent-ll  molt  lor  ettre. 
En  lor  ordre  oe  reail  je  estre , 
Por  rien  qne  je  seiche  ne  roie 
là  Dieu  ne  plaee  qne  g*i  soie. 

Bi^le  Gtuoe,  ifert  iSag, 

Placent  :  Placet,  requête,  sup- 
plique ;  de  placitusm 

Placel  :  Siège,  chaise  ;  on  a  cbangé 
17  en  r,  et  Ton  a  dit placet,  pour  une 
cbaise  sans  dossier ,  un  tabouret. 
Voyez  Placeat. 

Place  xiiueee  :  Terrein  où  il  y 
a  en  une  vieille  masure. 

Placet  :  Assignation  dans  le  for 
ecclésiastique  ;  plaçitum  christia- 
nitatis, 

Pl  ACHE  :  Canal,  ruisseau  tiré  d'une 
rivière. 

Placbe  :  Lieu  où  s'assemblent  ceux 
d'une  même  profession  pour  parler 
de  leurs  affaires  3  platea  ,  plaça  ;  en 
anc.  Pro Y.  plats, 

Placqus  :  Sorte  de  monnoie. 


P  L  A  359 

Placte  :  BaUoi  contenant  une  cer- 
taine quantité  de  draps. 

Plaxt  :  Droit  de  relief,  toute  et^r 
pèce  d'impôts. 

Plage  ,  plaige ,  pkUgerie,  plége , 
pléige ,  pléigerie  :  Caution  ,  sureié  9 
garantie,  proaesae  ;  Barbazan  dériva 
ces  mots  de  plagm ,  rets ,  filets.  Un 
homme  qui  pieige  et  cautionne ,  dit- 
il ,  se  met  dans  de  terribles  filets;  «a 
bas.  lat.  pieglus,  plaga;  en  ancien 
Prov.  plag, 

Benois  soit ,  Dens ,  ki  ppr  «e  très  graiit  éa$ir 
riiétt  doiBt  il  nos  amat ,  nos  tnmist  son  chier 
£1,  par  cny  nos  sommes  reconciljet  et  si 
•Tons  paix  à  Den,  ensS  k*il  mismes  est  li  moye- 
aères  et  U  plages  de  cest  reoonciUement. 
Sermom  de  S,  Bernard ,  foU  Sg ,  f^, 
Benedictus  ,  qmuropUr  nimiam  carifatem 
suam ,  aud  dilexu  nos ,  mûif  unéiejfÊmm 
suum  dûectum,  in  que  ei  benà  eempOnùt , 
per  quem  reconeiuati  pacem  haheamus  ad 
eum  ,  et  idem  lit  in  noint  recaneiiiationis  km- 
JUS  et  mediator,  et  obses. 

Et  de  perdre  sont  à  fienee 
Cil  qiû  poor  lei  en  plage  «o«t> 
Us  sont  levé  et  venu  sont 
Tuit  si  plége  por  Ini  yéoir^ 
Il  les  a  fait  lez  In!  seoir , 
tt  lor  a  moatrée  sa  perte. 
Jekan  U  Gahis  «tAubepietfe,  Fablia/i 
de  la  Bourse  pleine  de  sens. 

Place  :  Pièce  de  terre  ;  plaga» 

Plages  :  Côtes ,  rivages  f  pays , 
contrée ,  région ,  province. 

Plague  ,  plage  :  Plaie ,  blessure  ; 
plaga  ;  dn  ^rec  piégé.  En  mémoire 
des  cinq  plaies ,  à  Notre-Dame  de 
Paris ,  à  Saint-Severin  et  quelques 
autres  églises,  on  appelle /^/^^^  cinq 
morceaux  d'étoffes  pareilles  à  l'or- 
nement du  jour,  et  que  ceux  qui  offi- 
cient à  l'autel  à  la  messe  ont  l'un  sur 
la  tête ,  un  autre  à  chaque  bout  des 
manches  de  l'aube ,  et  deux  au  défaut 
de  la  ciiasuble  ou  tunique. 

Plague  :  Place ,  aire ,  lieu  ,  su«- 
perficie  plane.' 

Plaict  ,  piect  :  Cheval  de  service 
dû  par  le  vassal  au  leigueur  du  £ef* 

4 


36o  F  L  A 

v'  'Plaid  j plaii  :  Querelle,  dispute  , 
débal;  audience,  lieu  où  Ton  juge 
les  procès;  piacitum  ;  en  anc.  P^ov. 
plogf  plais, 

Px.AjoioE ,  phùdéeuTy  plaidé<Àr , 
plaidéourfpUddoier:  Avocat  qui  dis- 
pute ,  qui  plaide  pour  un  autre  ;  juge 
qui  tient  les  plaids  ;  pladior. 

Plaider  :  Tenir  les  pktids,  j  pré- 
sider; placàare. 

Plaider  yplaitUer  :  Badiner,  plai- 
santer, s'amuser,  se  moquer,  cher- 
cher à  en  faire  accroire. 

Plaidereau  :  Plaident,  chicaneur. 

Plaideeiau  :  Avocat ,  procureur, 
juge. 

Tant  à  partout  de  plaideriauj^ 
P*e»cheviiis ,  de  sergenterlans , 
^^  larrona ,  de  chapetéenrt , 
De  hjraux,  dVntregetéeurs , 
Que  uni  prendon*  ne  peut  mais  rlvre. 
Gautier  de  Coimi,  Ikf.  i ,  chap,  xo. 

Plaideur  :  Procureur d*un  monas- 
tère ,  celui  qui  en  suit  les  af&ires  ; 
placitor, 

Plaidier  ^phùdoier:  Plaider,  sui- 
vre un  procès ,  soutenir  le  droit  de 
quelqu'un;  quereller,  contester ;/)/a- 
citarc. 

Car  s'il  7  avJent  aalcnn  cas , 
n  11*7  >  V^  plaidûie  on  galgne 
S7non  inaistre  Yves  de  Bretaigne  ; 
lâ  cause  est ,  qne  quant  il  plaidie, 
Iful  n'est  pour  Tad verse  partie. 

Le  Testament  de  tesson. 

Plaidoieii  ,  piaidiu  ,  plaidoieur  : 
Celui  qui  intente  et  suit  un  procès , 
querelleur,  qui  dispute  ;  placiton 

Or  n'en  faites  dont  pour  moi  rien , 
Fors  que  tant  seulement  pour  Diu; 
Ore  a  en  vous  trop  ûer piaidiu. 
Fait  li  Sires ,  et  quant  g  i  iere , 
Je  n'i  ferai  bien ,  ne  proiiere. 

Le  Cheyaiier  au  Barizel,  'vers  a36. 

Pl4idoir  :  Lieu  où  se  tiennent 
les  audiences  et  les  plaids» 

Plaidotable  (jour)  :  Celui  indi- 
qué pour  comparoir. 


PL  A 

Plaids  ahîtauz  :  Plal4^  que  te- 
noient  tous  les  ans ,  à  la  même  épo- 
que, les  seigneurs  hauts-justiciers. 

Plaie  :  Contrée,  région  ^ piaga. 

Et  de  illoque  s'entrespassa  il  desqvea  à  h 
plaie  orientale  de  Jetb-fer  et  de  Tacasia. 

Bible,  Josuê,  chap.  19,  ifers»  i3. 

Ei  indè  pertransit  usque  ad  oriemtalem 
piagam  Getkhepher  et  Thaeasitu 

Et  à  Ik  plaie  de  l'occident  et  del  tabema- 
<de  feras  six  tables. 

Bible,  Exode  ,ckap,  a6,  'vers.  aa. 

Ad  occidentalcm  iferà  piagam  takcmacuU 
faciès  sex  tabulas, 

Plaier  ,  player  :  Blesser,  meurtrir, 
couvrir  de  plaies. 

Sor  P  relax  ai  molt  delalë, 
S*aucnn  à  mort  en  tki  plaie 
Por  chose  nule  que  dit  aie  , 
S^il  muert  «  si  muire  ce  dit  aie. 

*  Seinte  Leocade,  -vert  aaSS. 
Ces  sept  articles  de  fo7  ▼ra7e , 
Qui  dressent  quanquc  pecliiê /riSo^v  , 
Sont  figurés  en  maintes  guises. 

Testament  de  Jehan  de  Meung, 

Plaicar  ,  plMJha  :  Plaider,  parler, 
discourir;  placitare, 

Plaigerie  :  Gage,  caution, sûreté. 

Plain  :  Rempli,  plein ;/7/?ii«j. 

Plain  :  Clairement ,  évidemment. 

Plaindre  d'armures  :  Demander 
des  armes. 

Quant  le  Seigneur  Dappremont  0U7  Gérard 
plaindre  ttannure. 

Roman  de  Gérard  de  Nevers. 

Plaine  :  Plane,  outil  de  chan*on; 
planula. 

Plaine  ^plaignes,  plaingne  :  Rue , 
place  publique,  lieu  uni,  rase  cam- 
pagne;/?/^/3/V/<7;  en  has  Bret,  plac- 
nen.  Terre  plizine ,  terre  qui  est  cul- 
tivée ;  plain  pais ,  plaine  ,  pays  plat. 

Plaint  ,  plains  :  Complainte ,  cri 

douloureux,  plainte,  gémissement; 

planctus;  en  Langued.  plan. 

Amours  en  ses  reseaux  l'enlace 
Si  fort  qu'il  ne  scet  comme  il  face , 
fét  à  soy-meKU!cs  se  complaint, 
fldais  ne  peut  estanchit'r  son  plaint. 

Âo/nan  de  la  Rose. 


PL  A  PL  A                 36x 

Plàihte  :  Quantité,  moltitiide;  Flaist  :  Droit  de  relief. 

plenUudo»  Plaist&e  :  Place  à  bAtir,  empiace- 

PLAiHTiis,   plairuéif,  pUUnUs  ,  ment ,  masufe  ; /i/kiisea. 
piantéis,plantis  :  Pays  cultivé  et  bien  J^.lait  ,  plei  :  Toute  espèce  de  re- 
planté; lieu  planté  d*arbres  ou  de  devance;  droit  seigneurial  consis-- 
vignes  ;  de  pleniias ,  plantarium ;  en  tant ,  de  la  part  des  vassaux ,  à  don- 
bas  Bret.  plantée,  planteiz,  ner  une  certaine  redevance  à  chaque 

Plaintif  :  Sac;  àe plenitudo,  mutation  de  l'un  d*eux.  Vof*  Plaio. 

Pi^AiiCTiF  (escrit)  :  Ecrit  contenant  Plaît  :  Dessein, projet,  résolution, 

une  plainte  de  queiqu*injure,  ou  la  BasU'r  unpiaitonplet,  former vndt^ 

dénonciation  d*un  délit.  sein ,  tramer  un  complot ,  machiner, 

Plaihz  (procéder  de) ,  c*est-à-dire,  conspirer  ;  tenir plet,  parler,  conférer, 

sans  observer  les  formalités  ordi-  d^.^  ^  i.^,^^,  G„iiUame  rdi 

naires.  Où  'A  aToit  hasd  son  ptait, 

Plaioh  :  Morceau  de  bois  avec  le-  Lt  JSegretain ,  Moine,  nen  ^97. 

quel    le    laboureur   fait    tourner   le  L*EiDpereretent*enretoonuiBtdebgige, 

contre  de  la  charrue.  encontra  celé  matinée  Aobertin  kl  tout  €• 

Plaieeue  ,  ^our flaireur  :  Odeur,  ^^P^^'^^  *««•      nUe-Hardouin. 

senteur,  parfum.  'Plait,  piet:  Assemblée  où  l'on 

Plais,  plaid,  plaiderie,  plait ,  juge  les  procès ,  et  où  l'on  exige  les 

plet  :  Procès,  traité,  accord,  cou-  droits  seigneuriaux.  Cra/i//7ZaÀ.*Ju- 

vention  ;  conseil ,  avis  \plaeitum»  gement  dernier. 

En  anem  lieu  don  Royaume  a  juréf  de  la  Plait  ,  pl(Ht  :  Pli. 

Court  des  Surieiu,  et  n'i  a  point  de  Roif  ;  q^^  ^„,  „j^  ,„jre  arai  anior , 

mais  le  Badli  de  la  fonde  de  ce  lieu  est  corn  j|»^|^  ^         n^^    aor. 

Rois  et  les  plms  des  Suriens  des  quereles  de-  ^^j,  ^  ^^  ç^n  m'asénrés 

vant  dîtes  Tiennent  devant  lui.     ^  Vostre  cemise  tte  donrés 

Les  Assues  de  Jérusalem ,  fol  8 ,  il^.  y  p^n  ^^,^  f^^  ^  ^^ . 

Plaisamment  :  Commodément,  ai-  Congié  vous  doîns  n  que  ce  soit 

sèment  ;  placide.  '^^^^.f^^^tl^  ^"^^ 

—        '  '         •  ,r  1         ......  On  qui  desploiier  le  porra. 

Plaisance  :  Volupté,  plaisir,  joic ;  LiLaistb  Gugemer,  'vers  543. 

de  plaeentia ,  placiditas,  _.             _. ,                    .    .•         i_ 

PL AisiE  :  D^oit  de  relief.  ^^^'  '  ^*^^«"  '  ^'^'^^^"^  '  ^*- 

Plaisie  :  Volonté ,  delir,  projet.  ^^^%^^' 

n.       ^            t   •     '      1   '    'ji       1    '^  Qnar  II  estoit  tens  de  dîsner 

PL  Aiss  A  Y ,  plaisse,  plausié,  plois^  ^,jl  ^,  ^^  ,^,^  f.., 

sis  :  Haie  entrelacée,  clos,  parc  fermé  Que  tos  feroie  plus  lonc  [^aiti^ 

de  haies.  Voyez  Plessis.  Tant  hucherent  et  ça  et  là , 

Plaisse.  rorez  Plache.  Q°f  **  prestres  lor  commença. 

•«                     '^^,                     ^         .   j  Du  Prestre  çtti  atst  ta  Passton ,  ifers  10, 

Plaisseiz  :  Clos  ,  parc  fermé  de  ^                      ,     .  ,.    . 

jj  •  j^  Plaits  de  la  POETE  :  Juridiction 

,    .     .,  t  1..1   .  -.  établie  par  S.  Louis,  et  ainsi  nommée 

Par  ou  vint-il  de  1  Abaie?  ,             *^,                   j    •>  1     •        .        .    1 

Sire,  dit^l ,  par  le  po.tîs  ^^  c«  <{^  O"^  Y  reudoit  la  justice  a  la 

Qui  est  devers  le  plaisséiz.  porte  des  palais  de  nos  Rois  ;  elle 

*  Le  Segretain,  Moine,  ifersZ^k*  éloit   composée  de   trois  OU   quatre 

Plaisse E  ,/7/é7^\»/é'r;  Courber,  en-  seigneurs,  faisant  les  fonctions  de 

trelacer,  plier  j/?//cyi/-^.  Voy.  Plegie  juges  et  de  rapporteurs  :  quelquefois 

et  Plessika*  nos  Rois  la  présidoient. 


36%                 PL  A  PL  A 

Plaxx  «  plaiz  :  Haie  faite  de  bran-  plamere  9  pleiniere,  plcîdere  :  Rem- 

elles  entrelacées.  pli  9   plein,  entier;  pienus;  èhose 

Plahï,  pour  pointée  :  La  main  droite,  unie,  égale;  depiaims;  et 

onyerte  dans  tonte  son  étendue ,  la  comme  yerbe  4  aplanir,  polir,  seiidfe 

main  pleine  ;  palma.  égal  et  donx ,  raser  ;  planare* 

PLAViÊlIS  :  De  suite  ,  snr-lechamp.  £  lU  Irai  de  Jerosalem  eiuD«  fait  r«i  àk  te* 

Plaxuse  :  Coup  du  plat  de  la  main  »"*"«  »  «*  ^«1  !««>«««  Achab ,  •!  la  dattnûni, 

sur  le  visage,  soufflet.  ^kTdTgrîîff,^"**"''  *^  *^  ^^pUmkr 

Plah 4L  :  Si^e ,  chaise ,  fautÂiU ,  /^.  £^^  ^,  jj^â ,  c4.  ai ,  «<!#«.  i3. 

banc ,  escabelle.  Et  txundam  super  Itrunûem  fimiculmm 

Plaît  AB  àt  ,  plammorate  ,  plana-  Sanuwiœ,  et  pondus  domus  Achab  :  u  Meho 

rad  :  Charrue,  charrue  garnie  de  J^rusaUm , sicut ^Uxl ioUnt tabulœ. 

roues  ;  plam-aratrum.  Plawivk  :  Uni;  d'une  seule  cou- 

Plahchk   :   Certaine  mesure  de  leur  y  planidus ,  planities.  Draps  de 

l^rre.  lanure planive  :  Drap  uni^  d*une  seule 

Vi.AifcmiiiL^planchéxr,  planMer :  et  même  couleur. 

Planchéier,  faire  un  plancher  de  telle  Plinquee  :  Placarder,  afficher, 

matière  que  ce  soit,  garnir  ou  couvrir  Plah soh  , /^Za/içon  .•  Branche  de 

de  planches;  de  la  bas.  lat.  planca-  peuplier,  de  saule,  &c. 

ttwt;  en  anc.  Vroy. planca,  planche.  îj  »°»  <*«•  «"  •»  ^«  f  ««  hoîa 

Pl«c.«  ,  plandùer  :  PUnche  .  ÇoTpîlfrdiTJTÎtrj:^ 

soliveau;  chambre  haute,  grenier.  Fn  li  an  desos  et  deMwe, 

pLAKCHisaE  :  Saillie ,  avance  faite  £t  ti  ««toit  plaa  moÂn  «nie  meure, 

avec  des  planches.  î^  »«^"  *'•  ^°  d'ony^iwifon 

•V           '^              ,                  ^          j*     •  Longuet  et  de  geute  façon, 

PL ANCHOK ,  piamçon ,  et  ses  dimi-  ^  ^J  ^j^^  p^j„«  ^^  ti,^  jj,^,  ^ 

nutifi  planchonchel,  plànçonnet  :  Et  ai  fo  molt  bien  pïpolex. 

Épieu  ,  sorte  de  pique  ou  bâton  de  *Roinan  de  la  Rose,  'vers  916. 

défense.  Plamté  ,  plantée,  plan(éis,  plein- 

Plancke  :  Planche.  téis ,  plenté  :  PJant  de  jeunes  arbres, 

Pl  AN  CEI  E  E ,  plancquier  :  Plancher,  pépinière  ;  planta,  plantariurn  ;  plus , 

Plandist  :  Plaignit  ;  de  plangere.  davantage  ,   abondance  ,    quantité  ; 

Pl AHE CE  :  Plaine,  pays  plat; /?/a-  plenitas,  A  planté,  abondamment; 

nUies.  à  grant  planté ,  à  grande  quantité ,  à 

Planée:  Défalquer,  soustraire  une  profusion,  eu  grand  nombre,  en 

somme  d*une  autre  ;  àtplanare,  grande  abondance;  plenUsimè. 

Caers ,  se  tn  trelp  Taaînt  n'en  îé»,  *  Si  prirent  trez  et  fû»  et  grant  planté  de 

Jà  ne  li  oncles ,  ne  U  niés  ma.rien  et  de  ubles ,  s.  clo.trent  et  Jiorde- 

lièrent  de  mon  escrît  plané,  ""«"^  *<^«'«  ^'*'^!*'"jl  ^«\°  "»"'[  V\[  "*«»*  «*»«»  <« 

Qnar  en  cens  ert  mes  liges  fiea.  »«  ««V*°*  ^  deffendre  celm  Leu. 

♦  r'^*    —vrFi      n  j  1 J^ a                   r  ^  Continuateur  de  Guillaume  de  Trr, 

^JUCongté Jehan Bodeltt Aras,  versas,  /&/ Sao   if*          '^ '•/ * 

Planc^,  planiel  :  Aplani,  uni,  Plantée  :  Assemblée  de  jeunes 

poli  ;  planta,  gens  des  deux  sexes ,  qui  se  faisoit 

Planoié  ,  plangier ,   prangire  :  le  soir  en  hiver  dans  les  maisons  par- 
Temps  durant  lequel  on  met  les  bes-  ticuHères. 
tiaux  à  couvert  des  ardeurs  du  soleil.  Plamtéice  ,  planthéiche  (rente)  : 

FhknnKypieimer,plemer;vLuim,'  Celle  qu*on  fait  pour  une  pépinièie. 


P  L  A  F  L  A  363 

pLâirrlIiB ,  plantéjrs  :  Marcotte  ^  Plaqvb  ^plaquar  :  Petite  monnoîe 
rejeton  de  vignes.  d'argent  frappée,  dit«on ,  sous  Char- 
PL  ahtiéis  ,  plaintéiz  ,  plantéiz  ,  les  yii  ;  plaça, 
pioMéy  :  Plante,  plantation ,  action  Plaquer  ^plaquéir, plaquier:  Ap« 
de  planter;  planta,  planiatio;  ter*-  poser^  appliquer,  couvrir,  faire  une 
rein  donné  sous  un  cens  pour  y  pUm-  plaque  ou  une  marque  à  quelque 
ter  de  la  yigne  ;  en  bas.  hiUplantum.  cbose ,  marquer;  du  Grec platus, 

Lî  nalttemeni  del  «>leil  et  U  cJocbeoieii. .  P^l^ATEUR  X  Fucteur,  créateur. 

11  fianUiz  de  la  terr«  et  li  chaingemeuz  dei  PlasmatioiT   :  L*art   dc   faire  des 

traft  ,  Hiot  Toirement  miracle  et  graot  mira-  oUYrages   d'argile  ;   de  plasmotura  y 

de;  flMU  tante*  fiéies  les  arons  réux ,  ke  rnila  pQ|||.  plasùca. 

n'en  est  ke  mais  i  praignet  warde.  t»,  ^.  *rk  a  •    ^^      r 

&,m«u  *  1.  Benu^ ,  fol  33.  ^^"f  "  =  <^'**'  '  "»«g»««*  '  f»'' 

mer  ;  puumare, 

Vi.Lvjti% ,  planûs  :  Plant  d'arbres        Plassace  ,  plassaige  :  Ce  qu'on 

ou  de  Tignes.  payoit  au   seigneur  pour  avoir  le 

PLAHTiivEMEKT  ,  pUintii^ement ,  j^oit  d'éulcr  des  marchandiscv  aux 

plantureusement   :   Abondamment ,  marchés  ou  aux  foires, 
pleinement  ;  plenissimè.  Plassee  :  Plier,  entrelacer,  cnvc- 

Et  de  oeavel  faonement ,  lopper  ;  fîectere. 
EmpU  Diet.  ^ W'iVem*«f.  Plassis  :  Haie  faîte  dc  branchrt 

Oyide ,  Mss.  cité  par  Borel  entrelacées,  rojez  Plaix. 
Plahtieux  ,  planteureux y  plan-        Plastee  :  Lieu ,  terrein,  masure, 

teuroSfplantlvous, plantureux, plan--  sol  propre  à  bâtir;  en  bas.  lat./?Ai/- 

turieux ,  plenteuros,  pleniieux  ,  plen-  trum  ;  du  Grec plassô,  créer,  former. 
eU ,  pletaivous  :  Gras,  fertile ,  abon*        Plasteeau  :  Emplâtre, 
dant  ;  j9/e/tii.f .  Plat  «cptial  :  Ce  qu'un  vassal 

Grese  est  moult  fors,  et  alenie,  dcvoît  présenter  à  son  seigneur,  en 

Si  est  plentivous0  et  garnie.  viande ,  pain  et  vin  ^  le  jour  de  ses 

Philippe  3Iouskes,fol  3Sa.  noces.  Maison  plate  ,  qui  est  sans 

Plahtin  :  Branche  de  saule  ou  défense ,  qui  n'est  pas  fortifiée  ;  ftrrre 

d'autres  arbres  ^u'on  choisit  pour  P^^^ >  ^^  ««t  «n  friche,  qui  n'est 

planter;  ce  mot  signifie  aussi,  appe-  P**  cultivée. 

lant  d'une  première  sentence.  Vi.Likoi,,plazéage :  Sorte  d  impôt 

qui  se  levoit  sur  les  marchandises 

Plàhtivousemeht    :    Abondam*-  qu'on  vendoit  et  crioit  dans  les  places 

ment ,  pleinement ,  en  quantité.  publiques  et  dans  les  rues. 
Et  qoant  il  orent  fait  en  cclc  roche  nE  ca-        Plataine  :  Patène ,  vase  sacré. 

Teît  «t.,  mane.  fn  raeinplj.  f  aîgue .  lâ^efle  p^^TAINE  :  Table  de  marbre, 

eonit  tant  snfnanment  k  ele  joskes  a  or  flniaC  _.  -r  •         ^       i  :i» 

planti^usement.  Platb  :   Lingot,   hime   d  or  ou 

Dial.  de  S.  Grégoire ,  /iV.  a ,  chap.  5.  d'argent. 

Cmmfue  in  ea  eoncovum  hcum  fecitsent,         El  pavement  fnd  de  primes  U  marbres  col- 

itatim,   aqua  repletus  est  :  quœ  tam  suffi'  cbiez  e  de  sur  tables  de  sap  serréetnent  juîntea 

cienter  emanavU ,  ut  nunc  usque  ubertim  e  bien  assis;  pnis  tôt  cel  e^poer  fud  covert  et 

defUuU,  adnbes  é&plmtes  d  W  ki  ert  très  €os  e  esmeret. 

I>i-*HTo-yiT  :  Vigneron ,  planteur  ^"'  ^•"»  *»  ^'  «*V-  «• 

de  Tigne.  Platb  :  Barre  de  ier. 


364                 P  L  E  P  L  É 

Plate  :  Gant  fait  de  hunes  de  fer.  Plbctb  :  Vaisseau ,  barcpie  plate  ; 

Plateau  :  Planche  ou  soliveau.  de  plecta, 

pLATEiKKE  :  Plaque  de  toute  es-  '9L,iiiioi%^plédéor,plédéour,jM^ 

pèce  de  métal.  dédr  :  Avocat ,  qui  dispute  »  qui 

Platel  ,  plateau  y  plaUau ,  pla-  plaide  pour  un  autre  ;  placUar* 

fjrau  .•  Pla t ,  terrine ,  assiette  ,  bas-  ^  jUéidéoir  doît  eitr«  loya.  et  féàïAe ,  que 

ain,  &C  ',  depiatellus,plateus,piaueus.  U  doit  bien  et  loyaament  cooMOlcr  tous  ccm» 

Mon  mari  qui  de  maies  brochet  «^  *o"^«»  ««ûet  à  qui  conaeil  il  eat  doaéa,  et 

Ait  crevex  lea  iez  de  la  te»le  ,  pléid^r  pour  eaiu  loyanment. 

Demande  poiason  à  are»te  ;  Les  Jssises  de  Jérusalem  ,  chap.  8. 

S.'l^iiTdwîr'  V.i.r^.,pléder.pléidéer:  Co»- 

Se  11  a  mi»  en  son  f^atel,  duire,  défendre  et  plaider  une  affaire» 

Puii  les  cueyre  de  «on  mantel.  parler,  discourir  'ypladtare;  en  anc. 

FabL  de  sire  Hains  et  de  dame  Amîeuse.  p^ov.  plaiear, 

PLATELÉEcCeque  contient  un  plat.  Tor  lî  poissons  de  la  hors  pnt. 

Platene   :  Planète  ,  étoile  ;  pla-  Pnt  !  fet  Sire  Hains,  Dien  merci , 

neta;  en  bas  Bret.  planederm.  ^'««»  ^*  <*»'«  porter  par  ci 

PlaTIHE  :  Fer  à  cheval.  S*  "  **•"  ^edepx  un  panier. 

^  Ton»  en  porrez  ja  tant  plédîer, 

Platte  :  Ballot  contenant  une  cer-  Fet  celé  qui  le  het  de  cuer, 

taine  quantité  de  draps.  Qoe  je  geterai  ja  tout  puer, 

Platuse  :  Plie ,  espèce  de  poisson.  ï^«*»»**  ^"^  '•  ^*  «'i^  "«^^  ^«^• 

Plauder,  />/^jOttr/er  ;  Corriger,  Fabl  de  sire  Haws  et  de  dame  Anieme. 

reprendre  avec  sévérité,  battre,  frap-  Pleduee  :  Emplacement,  terrein 

per,  blesser  ;  plaudere,  vide  et  propre  à  bâtir. 

Pl  AU  JON ,  plortgeon  :  Amas  ou  tas  Pl^ect,  pléet  :  Cause ,  plaidoyer  ; 

de  gerbes  placées  la  tête  en  bas.  assemblée  dans  laquelle  on  jugeoit 

PLAYooYEUR,y7/(eâJ^i/r; Plaideur,  les  procès,  et  où  l'on  exîgeoit  les 

Foyez  Plaiooier.  droits  seigneuriaux  ;/?/ac/rii^;  en  anc. 

Playe  a  BAi^LiEUE  ;  Blcssurc  qui  Prov,  plag,  plais.  Voyez  Plaît. 

est  punie  de  bannissement.  Plege,  plaige y  pleidgCy  pleige  , 

Playe  lkyau  :  Blessure  pour  la-  pleigerie ,  plesge  :  Gage,  caution  , 

quelle  on  doit  une  amende  au  sei-  sûreté. /'/p^^fe^ilro//^  caution  ordon- 

gneur.  née  par  îu»t\ct; plege  parlant,  eau- 

Playe  pkrciée  :  Plaie  ouverte  et  tion,  répondant;  mettre  enpleigerie, 

avec  effusion  de  sang.  donner  pour  caution.  Voyez  Place. 

Player  :  Blesser.  Voyez  Plaise.  Pleger  ,  pleiger  y  plesger  :  Cau* 

Playon.  Voyez  Plaiow.  tionner,  garantir, promettre,  être  ou 

Plazezage  :  Ce  qu*on  payoit  au  se  rendre  caution  pour  quelqu'un  ; 

seigneur  pour  le  droit  de  place  ou  en  anc.  "Pro-v. plaijlta.  Voyez  Plage. 

d'étal  aux  marchés  et  aux  foires.  Pleicer  :  Plier  ensemble,  entre- 

Plkader  :  Plaideur.  V,  Plaidoier.  lacer  ;  pllcare. 

Plèbe  :  Peuple,  populace ;/?/^6j;  Pléidoike  :  Quereller,  contester, 

en    bas   Bret.   pleihcr.    Expression  dire  des  injures  ;  placitare, 

plèbe  ,  expression  basse ,  populaire  ;  Pleigaige  ,  pléigerie  :  Cautionne- 

plébéiens  y  le  peuple,  la  commune,  ment,  gage,  sûreté;  et  non  pas,  ré- 

plebeius;  ^rreplébétene,  pa  y  s  peuplé,  pondan  t ,  comme  le  dit  D.  Carpentier. 


PLE 

PLsnr  :  Plaine,  plat  pays  ;  plana , 
piamtuiio.  Drap  plein,  qui  est  nni  et 
d'une  seule  couleur. 

Pleiitage  :  Majorité,  âge  où  Ton 
jouit  de  tous  ses  droits  ;  plemtas. 

'pLÈmt.tL^plemer.  Yoy.  Plahiee. 

pLEiirisa  :  Entier,  riche,  abon- 
dant, fertile  ;  plénum. 

Et  tant  est  li  paît  pleniers 
Que  les  borcée*  de  deniert 
I  giaent  contreTal  les  chans  ; 
De  marbotins  et  de  besans 
I  tmere-lVn  tôt  por  noient , 
Mas  n*i  achate  ne  ne  Tent. 

Fabli€uts  de  Coqitaigne,  'vers  loi. 

Pleintéive  ^  plentéive  ,  plendeujc, 
plendve  :  Fécond ,  fertile,  abondant  ; 
plenus. 

PLEiiTTérvETEZ  :  Abondaucc,  fer- 
tilité ;  plenitudo. 

Plein  TU  Ros  ,    plenturos.    Voyei 

PjLAIfTlEUX. 

FLt.TX'ti  ^  pleniié ,  subst.  :  Abon- 
dance ,  plénitude ,  quantité ,  multi- 
tude ;  plemtas  *  Grantplenté  :  Grande 
quantité,  abondamment,  à  profusion. 
Fqyez  Planté. 

La  terre  est  au  Sejgnenr  et  sa  plenté  et  11 
bien  dont  ele  est  pleine. 

Conun.  sur  le  Sautier,  Ps,  a3,  ven.  x. 

Cil  qa!  en  a  plus  grant  plenté , 
C'est  cil  qn!  plus  tost  Ta  plnré. 

Bible  de  Berze ,  'vers  659. 

Plehted  :  Abondance. 

Chérubin)  ço  est  plettted  de  science  e  ceste 
mère  est  sur  tnte  science  e  sur  tut  sens  hu- 
■MUn  qne  Deu  od  la  cham  que  il  de  la  Tirgine 
tachnt.  //«  Livre  des  Rois  ,  ehap.  aa. 

pLENTéiYETRz  :  Aboudaucc ,  fer- 
tUité. 

Plentiecx,  plcntéif  y  plentieu  , 
plenttfy  plentiveus  y  plentivous  :  Fer- 
tile ,  abondant  en  toutes  choses.  Voy. 

PLAlfTlEUX. 

Diex  nous  i  maint  sans  ravaler, 
kacor  l'apcle  champ  pUntieu  , 


PLE 


365 


Trop  coTendroit  ronune  sontieu 
Qui  Toadroit  dire  la  bonté 
De  cel  doux  champ  ne  la  plenté , 
C*est  paradis  si  com  dit  ai. 

La  Foie  de  Paradis,  vers  xiaa. 

Pl^on  :  Lieu  planté  de  saules  ou 
d*osiers. 

Pler  :  Plaire ,  être  agréable,  con- 
venir ;  placere. 

Li  siècles  par  trestot  eopil'e. 
En  la  Bible  covient  mont  dire 
Paroles  dures  et  asanx  cnîasaas , 
Q«i  ae  pleroni  k  totes  gens. 

Bible  Guioe,  vers  585. 

Plks  ,  plet  :  Lieu  om  Ton  tenoit  les 
assises  de  la  justice;  accord ,  conven- 
tion  ,  traité  ;  dispute  ,  projet  ^  dis- 
cours ;placàus.  Voy.  Plaio  et  Plaît. 

Puisque  Tune  des  parties  rent  renonchier 
au  pfee,  et  croire  s*aTer8e  partie  par  sere- 
ment ,  nous  ne  noos  accorderons  pas  que  Tea 
li  doie  devéer. 

Beoiunanoir,  Coût,  de  Beauvoisis  ,  ch,  7. 

Plesans  :  Joli ,  agréable  ;  plaçerus. 

L!  chemins  est  biaus  tt plesans, 
Delitables  eC  aaisaoa. 

Fabliau  ,  n*  j^iSfJoL  309. 

Plbsse  :  Place ,  cour  ;  piatea. 

Plesse  ,  plessée,  plesséis ,  plesser, 
plessesy  plessié,  plesner,  plier  :  Clos , 
parc  fermé  de  haies  ;  pUeaiura  ;  en 
bas.  lat.  ptessa. 

Plkssee  ,  plesséer  :  Plisser,  plier  ; 
entrelacer,  fermer  de  haies  ;  plicare; 
du  Grec  plekô.  Voyez  Plaissee. 

Plesseue  :  Celui  qui  lait  les  haies. 

Plessiee  :  Bois  taillis,  forêt;  sen- 
tier ou  petit  chemin  pratiqué  dans 
un  bois,  par  le  moyen  des  branches 
qu*on  a  repliées  sur  elles  -  mêmes 
pour  laisser  le  passage  ;  àtplicatura; 
en  bas.  lat.  plessa, 

PiKSSis ,  plesseis,  plessié  :  Parc , 
jardin  entouré  de  claies ,  fotêt  fer- 
mée de  Imies  ;  maison  de  plaisance  ; 
en  bas.  lat,  plessa ,  plaissia ,  plaisai' 
tium.  Voyez  PLrssE. 


66                  P  L  E       .  F  L  O 

Plesurk.  Voyez  Pleoube.  Plsts « /»/lefff«e  .*  PUury-Mnqik , 

Plet  :  Droit  de  relief,  et  toute  qui  ae  plie  ; /^//cisi//^, 

espèce  de  redevance  ;  procès ,  plai-  Pleyvie  :  Fiançaillef  • 

doirie ,  discours ,  débat.  Plicatioh  >  piicaiure  :  Action  de 

Plet  :  Assemblée  où  Ton  juge  les  ii^\îtT^à^tuUt^^citT\piicaêio,pUeaÉMrm. 

procès,  et  où  Ton  exige  les  droits  Si  eiut-«lk dit q«« U f«M 

seigneuriaux.  Plet  cenUiin  ,  celui  où  I«y  f«"t  obscurcie  et  trouliUe , 

,o«.  les  vassaux  d'un  canton  se  doi-  ^rr/jT^S^  ^  """"^ 

vent  trouver  ;  plet  de  Vcspée ,  haute-  a  troaveiL  excnsatioiu. 

justice.  Roman  dm  la  ilotfr. 

Pleteeie  ,  pletterie  :  Pelleterie,  "Phicn y pliçon.  Voyci  Peliçov. 

magasin  de  foiyrures  et  de  peaux;  Plincee    :    Tremper,   imbiber, 

de  peliis,  plonger. 

Pleton  :  Peloton  ;  Nicot  la  dérive  Plique  :  Maladie  dans  laquelle  il 

de  plaudcrcy  et  Ménage ,  de  pila,  sort  du  sang  de  Textrémité  des  che- 

Pletee  :  Sorte  de  dé  dont  on  se  veux ,  celle-là  même  dont  mourut 

servoit  pour  pincer  les  cordes  du  Charles  ix  ;  pUca. 

luth;  de plcctrum,  Pliexs  :  Sorte  d*épice. 

Plku  e  e  :  Emplacement ,  lieu  v  ide,  Lors ,  dient-il ,  ce  m  V«t  «tî»   . 

propre  à  bàttr.  Q"'**  ont  gigimbrair  fttpHns, 

Plevi ,  «/m>:Promis,  cautionné.  ^J  diadnigui.i  et  rosat , 

_.,'.,.          ,    .           ,           ,  Et  pcnidoin  et  riolat. 

J)rott  de  mainpleviey  celui  par  lequel  /^^/^  ^^^ ^  ^,^,  3^ç,ô. 

le  survivant  de  deux  époux  succède  Plissow  ,  peUsson ,  pelisse  :  Pelu- 

aux  biens  du  défunt  ;  /i/fe  plevie,  ^he,  vêtement  garni  de  peaux  ou  d 

fille  promise  en  mariage,  cl  qui  même  fourrures  \pelliceus.  Voyez  Peliçoï 

est  fiancée  ou  mariée.  Pliste  ,  pfyte  :  État ,  droit ,  pui 

Plevihe,  plevinne  :  Cauttonne-  sauce, 

ment ,  promesse  faite  en  justice  ^  ou  Plodee  :  Battre ,  frapper  ;  trivî 

avec  serment ,  garantie.  leroent  on  dit  encore  plottçr. 

Vleyik, pleuuir:  Cautionner,  as-  p^oet  :  Il  plaît,  il  est  agréab 

surer,  promettre  avec  serment,  ou  en  j,iacet.  Ploe,i\  plut. 

j ustice, engager;  surpasser, excdler.  Ploce  ,  plueve  ,  place  :  Ph 

Dînadares  de  Tantre  part  pluvia. 

Requiest  que  Tau  li  face  esgart  Dunkr».  H  hom  Dcu  entre  le.  esclîtti 

De  ce  que  pievi  h  a  voit.  1^^  touoile*  et  la  «ndeîe  de  graut  ploge , 

I(ornandePerceval,/Ql.B8,  F^,  ^^i  ui^nt  pooir  retorneir  al  mouiiki 

PlEVISIIILES  ,  plet^ye  f  Promesse  Vemat  soi  à  comnlaiudre  conlriaei^,  . 

,             .            /.           «Il  Dtal.de  s,  Gre^ire .  us:  a,  cha 

de  mariage ,  fiançailles.  ^         •  n  •  •  .                   \    ■ 

»•             1                T*        j  Tune  l'ir  Dei  mtcr  coruscos  et  toniti 

PleyOH  ,  pUOHy  ployon  :  Lien  de  ^^e  ingenth  pluri»  inundationem    v 

jonc  ou  d*Osier,  dont  on  ae  sert  pour  ad  monasterium  non  posse  remeare 

attacher  la  vigne.  En  Picardie,  ces  con^ueri concrùtatus ,  diceru. 

mots  sont  encore  employés  po«r  dé-  Pi.oi  :  Pli  à  une  étoffe ,  à 

signer  tm  bâton  ployant ,  dont  on  se  pier ,  &c.  ;  pù'ca, 

aeri  pour  couvrir  les  bétimens  en  pLoiERL*AMEyi)K:Payerr« 

chaume  ou  en  paille;  de plicatilii ,  Ploige  .'Caution, réponda 

pour  plecta.  Plage. 


PLO 

PiiOtov.  Foyez  Plaioh. 

Plois  dx  toilles  :  Toile  effilée  » 
diârpîe. 

Ploistak  :  Mur  de  plâtre ,  téparâ- 
tîon,  doisoB  ;  en  bai.  litt. plaitnun, 

Pjlom  AIT  :  Plumet  ;  de  pUtmarius , 
poQT  pimma, 

Plokbateue  :  Officier  de  chancel- 
lerie f  celui  que  scelle  les  lettres  en 
plomb  ;  plumbarius ,  plumbaior, 

Pisoumim^plomée  :  Espèce  de  mas- 
sue  garnie  de  plomb;  de  plumlnUa. 

Pi^K iACE  :  Ce  qui  est  lourd  com- 
me le  'plomh '^  plumbeus. 

Vhoni.iL^plommée  :  hxme  en  forme 
de  massue 9  garnie  de  plomb,  afin 
de  la  rendre  plus  lourde. 

Pisomim  9  plommée  •-  Petite  boule 
de  fer  ou  de  plomb  ;  le  droit  qu'on 
payoît  aux  seigneurs  pour  les  poids 
et  mesures; plumbaia.. 

Plomet  ,  plommet  :  Marque  en 
plomb  qu'on  attache  aux  draps  en 
pièce  ;  aplomb ,  niveau  fait  en  plomb, 
règle  de  plomb  ;  plumbala, 

FhoumE  f plombée, plommée^plom- 
met:  Sonde ,  règle ,  niveau ,  balle  de 
plomb  ou  de  (er 'y plumbaia.  Vivre  sans 
piommée  :  Mener  une  vie  déréglée. 

Cil  qui  avoit  U  piommée,  geU  la  MConde 
fois,  et  rerint  à  frere  Aemoo,  et  li  dit  que  la 
B«£a*eatoit  mes  à  terre. 

JoinvUle ,  HisL  de  S.  Louis, 

AoMÎ  CCS  fols  en  maicte  guise , 
Qui  d'amors  portent  la  deTÎse , 
TiTent  sans  règle  et  sans  piommée. 

Blason  des  Fauîces  Amours, 

Plokmex  :  Plomber,  couvrir  de 
plomb;  sonder,  jeter  la  sonde ;pZtf/fi- 
barti  en  bas.  Istt,  plumbiare, 

Plommkt  ,  plotnet  :  Petit  plomb 
qu'on  attache  aux  draps. 

IDbvc  :  Plomb ,  certain  poids  ; 
phunbum  ;  en  bas  Bret.  ploam,pltvm, 

Plohgxoh  ^plonghon  ,ploumeon  : 
Tas  de  gerbes  qu'on  laisse  passer 
rbirer  dans  les  champs ,  en  ayant 


FLO  S67 

soin  toutefois  de  mettre  leurs  léles 
en  bas. 

PLoxcEa,p/lt>iiZrMr:  Arranger  des 
gerbes  en  un  tas  »  les  mettre  en 
plongeon, 

Ploquiex  :  Bondier,  arme  de  1er 
ou  de  bronze. 

Ploex  :  Exception ,  acte ,  clause , 
contrat. 

'PLO'ni.itLjplorer,ploiirév;pUHirtt: 
Pleurer,  s*affliger;/»/So/ure. 

Fhoi^iiêfploremenSfplorSfploitrs  : 
Pleurs  ,  larmes ,  afflictions  «  peines; 
action  de  pleurer  ;  en  bas.  ]Mt,plorûtiQ» 

ÂM  doistrien  kasal  piors  tt  lenaeti 
A  ces  demore  »oU  h  tsnnet 
Qne  li  sîedet  doie  feair. 
Cil  sont  confesser  «t  martir  ; 
Lt  confesses  ont  tôt  gaaîngalé 
Mes  li  wuMtjT  sont  engignié 

Bible  Gtstot,  nfert  xa6o. 
Ploeeux  :  Pleureur,  qui  pleure; 
plorcUor;  et  lieu  où  Ton  pleure,  selon 
D.  Carpentier. 

Ploeix.  Voyez  Ploi. 
Plot:I1  plut;/7/^ici{iV;il  plent;/i/iiiV. 
Ploteoxe  ,  ploustre  ,  ploutrœr, 
ploutroir  :  Cylindre  de  bois  qu*on 
promène  dans  les  terres  pour  les  unir, 
rouleau  pour  briser  les  mottes  de 
terre;  deplaustmm, 

Plouage  :  Pluie  ;  pluvia. 
PLouiai  :  Porte   coupée  par  le 
milieu. 

Plouméon.  Voyez  Ploitoeom. 
Ploumetieee  :  Fonderie  de  plomb. 
Ploumier  :  Pluvier,  oiseau. 
Plouquse  :  Bouclier,  arme  dé- 
fensive. 

Ploue  :  U  pleure  ;/?/ora/. 
Ploueee  :  Pleurer,  répandre  des 
larmes  ;  plorare» 

£t  qoant  je  ving  là ,  Je  tn^ral  qne  eUe^/bif« 
roit ,  et  je  U  dis  qne  Toir  dit  cela  qui  dit,  qos 
Ten  ne  doit  lemme  croire. 

JoùmOe,  Sittoin  de  S,  Loms, 
Ploustee  ,  pioutre  :  Cadenas  y  es- 
pèce de  serrure.  Voyez  Ploteoxe. 


36S 


PLU 


Plootoir  :  Pleuvoir  ;  pluere. 
Plot  :  Vïi'yplica.  Voyez  Ploi, 
Plot  b^akâitds  :  Consignation  on 
paiement  d'une  amende. 

PLOTxa  :  Plier,  flécliir,  conrber; 

pUcare. 

Ploye-sappe  :  Bandit,  scélérat. 

Plôyon  :  Morceau  de  bois  avec 
lequel  le  laboureur  fait  tourner  le 
ebutre  de  la  cbarrue. 

Pluis  :  Plus  ;  ampUùs. 

Plumâil  ^plumars ,  plumart^  plus- 
mort  :  Toute  espèce  d^animal  qui  a 
des  plumes  ;  houssoir  ou  balai  de 
plumes,  plumet;  touffe  de  plumes 
d*autrucbes  ou  de  héron,  dont  on  se 
servoit  dans  les  tournois  :  elles  se 
mettoient  dans  des  tuyaux  qu^on  po- 
soit  sur  le  haut  des  masques  ;  de  plu- 
ma  ;  en  bas  Bret, plu  jplun. 

Plumbae  :  Être  lourd',  pesant; 
être  enfoncé  dans  Teau,  être  sub- 
mergé ;  de  plumbum. 

Plumet  :  Poil  follet.  Garson  plu- 
met :  Jeufte  étourdi  qui  n'a  pas  en- 
core de  barbe. 

Plumetis  ,  plumitif ,  plumitis  : 
Brouillon  d'écriture ,  ce  qu'on  écrit 
d'abord  ,  et  qu*il  faut  ensuite  remet- 
tre au  net. 

Plureu  :  Pleurer. 

Plurieus  ,  pluriex  :   Plusieurs  ; 

plurcs. 

Plusage  :  Au  surplus ,  eu  outre  ; 

plus, 

Plusors  ,  pluséours  ,  plushors  , 
plushortSy  plusours  :  Plusieurs  ,  la 
plupart  ;  plurcs. 

Se  f)lnsors  abatent  un  tref  »  et  tuent  un 
lioine,  li  ancien  s*acordenf.  que  fuit  sont  tcuu 
de  cetc  loi  (loi  Aquilia). 

Livre  de  Jestice  et  de  Piet,  foL  55,F  . 

Fn  plusors  manières  «ont  faus 
Kt  tricjieor»  U  pliisor  d  au«  ; 
Kt  li  provolrc  el  li  clerpi*'- 
Soûl  plu»  desirraut  Av.  pcchic. 

Jiible  de  Derze,  iten  2'i5. 


P  O  B 

Plus  pexition  :  Demande  trop 
forte ,  outrée ,  exagérée. 

Plut^e  :  Pupitre,  table,  accou* 
doir  ;  pluteus. 

Pluvial  ,  pluviale  :  Ancien  man- 
teau que  les  ecclésiastiques  de  toutes 
les  classes ,  qui  alloient  en  campagne 
pour  administrer  les  sacremens,  por- 
toient  pour  se  garantir  de  la  pluie  ; 
da  pluvialis, 

Pluvissagb  :  Cautionnement. 

Pluxors  ^pluxours,  Voy.  Plusoes. 

Pltagb  :  Natte  de  paille  ou  de  jonc. 

Et  U  hoxn  Deu  manet  lo  comandat  geteir  en 
sa  celé  en  un  pfyaee  en  coi  il  aoloit  oreir ,  ki 
del  pople  est  apeteîz  nate. 

Dial,  de  S.  Grégoire  ,liv.^f  chap,  1 1. 

PracepUque  vir  Dei  statim  evm  m  eettâ 
su  in  psiatbio,  quodifuigo  matta  'vocmimr, 
in  quo  orare  consuevereu  ,  j^vjici. 

Po ,  poc,  poi ,  pol,  poque,  pou  : 
Peu ,  un  peu ,  guère  ;  paulum.  Molt 
po  :  Très-peu. 

Que  U  siècles  ot  tel  ssTor , 
Que  je  u*avoie  nuit  ne  jor 
Autre  cuer  ne  autre  peossée  ; 
Kt  quant  je  qui  tant  ai  amée 
.   La  joie  du  siècle ,  et  tant  lo , 
Yueil  roonstrer  quVle  raut  molt  po. 

Bible  de  Iterze,  vers  379. 

Bien  laborent ,  por  ce  les  lo , 
Il  ont  assez ,  et  si  ont  po. 

Bible  Guiot,  vers  1376. 

Poble  ^ pople  :  Peuple ,  populace , 
multitude  ;  populus  ;  en  bas  Bret. 
pobl;  en  anc.  Vvoy, pobol, 

Quar  li  castcaz  ki  est  diz  Cassins ,  Il  est  mis 
el  lejx  d*un  liait  moût ,  liqueiz  loist  à  saroir 
monz  par  estcudue  saini  rezort  cest  asciilDe 
cartel  ;  ruais  par  trois  mile  pas  soi  drezans  en 
hnlt ,  sa  iialtece  tent  alsi  com  az  airs  à  fut  uns 
très  vlez  moustîcrs,  ^I  queil  par  la  coustome 
dofi  aiicieus  païens  Apollo  del  fol  poplé  des 
▼ilaiu^  astoit  cultivei/.  r% 

Dial.  de  S.  Grégoire ,  liv.  a ,  chûp,  8. 

Castrum  numquc ,  quod  Cassinuin  dieintr, 
in  exctlsi  tnuntis  latere  situin  est ,  qui  vide- 
licet  mons  distenso  sînu  hoc  idem  castntm  Ve- 
vipitf  sedpertria  mUHa  in  altum  Htttbrig9m, 


P  O  D  POE                 3S9 

VÊtiai  ad  àSra  eaeumen  ttmditi  uhiveùÊSiii'  PoDKT  :  Faux ,  fandUe,  terpe. 

ùmumjanumfuit   in  quo  ex  antiquarmm  Poedofitb  :  Qui  aime  les  enfans. 

mon  genmium  à  stiuto  rusticorum  populo  —               n          • 

AfoUo  coUbautr.  PoBi»  :  Pouvoir,  pamance  ;  jn>. 

„             «%    •„  •                .  teJtef;  en  anc.  ProT  oorfffr;  pouvoir 

PocHB  :  Cueilloir  ;  mc  ,  besace ,  ^^ . 

gousset;  d  ou  po^,  ce  que  con-  PoKiETTB.iwfltto.PeUte poêle, 

tient  un  sac ,  sachée  ;  de  pocuUun  j^,j^  j^  chirurgien  ;  spatule  ;  pa~ 

PocHK  :  Egal,  pareil,  semluaUe.  ^.»^                                              "^ • 

Tout  poché,  entièrement.  Poïi-LEmiB  :  Ustensiles  de  cuivre  , 

Onq  fib  ne  senbb  mieux  à  p«re ,  çjuiudronnerie. 

Regardez  qoel  mentoa  foorch^  PoEHCIONOlT    :     Nom    d^homme  , 

Et  qui  dirait  à  vo.tre  mère  Pon««  5  ^onUUS, 

Que  n*eiteft  pat  de  Tottre  père ,  PoKKS ,  poine  :  Peine  9  chagrin,  af- 

U  auroit  grant  fin  de  tancer.  fliction  ;  punition ,  châtiment  ;  pœna; 

La  Farce  de  Paihelm.  ^  ^^  g^^^  ^^^^  ^^^ 

POCHST  :  Tant  soit  peu ,  un  peu ,  VeîUîer,  ploreîr ,  poene ,  trtreU ,  ahaat , 

très-peu.  Tout  ceu  co  rient  ai  fiai  amana  teatirs 

PocHiims  :  Pêcheur  de  pobsctn  ;  "^"i*  i*  Ç?*"  «*°  ?*  ••f  *>*»  •^»'»'r 

*^             -  V  'loos  kl  e«t  a^  hatu  dons  apendana. 

P**^^'  Chans,Mss.jé,  foi,  SSg, part.  tt. 

PocHiLLATEum , /H>ci//a/etfr  ;  Bu*  t>^         u          •        ^' 

.               aZ                    ti  .  PoBE  :  Pouvoir,  puissance ,  auto- 

Yenr,  ivrogne;  échanson  .pocUlator.  ^.^^,  potestas. 

PocHiH  :  Mesure  de  vin  contenant  ^  '  '^ ,    ^     \                            , 

j            .    ^         j              ,  Cu  qui  est  en  la  poeste  ton  père ,  n  a  paa 

environ  deux  pmtcs  ;  de  pocuium.  pœrdltèn  teaumint. 

PocHOHVx   :    Petite    cuiller;    de  Li¥.  de  Jostice  et  de  P/et ,  fol.  toS  ^  r: 

pocillum.  PoifeB  :  Vous  pouvez. 

PocoH ,  pocon  :  Pot ,  vase ,  tasse ,  Povsls  :  DaU ,  ciel  de  Ut ,  tr6ne  ; 

coupe  ;  de /w>ctt/i//«.  àtpalUum. 

PocovxT ,  po^onnet  :  Petit  pot ,  PoxsTi ,  poestét,  poesuis,  poes- 

petite  mesure  pour  les  liquides.  teit,  poetéf  poosie,  pooié  :  Pouvoir, 

PocQuiN    :   Certaine   mesure    de  aulorit<^, domination,  volonté, puis- 
grains.  Voyez  PocHiw.  sance;  district,  juridiction,  seigneu- 

PoDADoiwRE  :  Serpe  ou  serpette  à  rie  ;  poiestas,  Jvoir  en  poesté  :  Tenir 

uUler  la  vigne.  en  son  pouvoir. 

PoDAomosE  ^podagre  :  Homme  al-  UpoettéM  reh  Vî  malt  ma  traveîllerciit  et 

taqné    de    la    goutte  ;   podagrosus ,  angnîaaerent ,  etc. 

podaser.  LivredesRoîs,foLt^pB^,coL^» 

PoDsa  :  Tailler,  couper.  Fo'ESTKEz^poestéisppoestéiz,  poes- 

PooEEE  :  Longue  tunique  qui  tom-  tel ,  poestez  :  Maître ,  élevé ,  superbe  ; 

boit  jusqu'à  terre  ;  poeleres.  hauts  et  puissans  seigneurs  ; />of^^- 

PoDEEONS  :  Ils  pourront,  ou  qu*ils  taies.  Poextel  de  la  vilU ,  les  ma- 

puûsent.  gistrats  de  la  ville. 

PoDEEOUs  :  Puissant,  de  consé-  PoESTHiBR:Guiehet,  petite  porte, 

qnence,  important  ;  pondcrosus ;  en  Poestiu  (rime)  :  Riche,  puissant; 

ane.  Prov.  poderos ,  poent ,  poeU  È  potens. 

poderos  ,  c*est  possible  ;  no  poderos  ,  Pokt  :  Il  peut  ;  poe*  ^ tous  pouvei. 

c'est  impossible.  On  dit  aussi  poi,  pou  ^  il  peut. 

II.  A  a 


370                 POl  POI 

PovTE  :  Grand-prétre,  éTéqne;  Poioitilt  :   Dagae,    poignard; 

autorité,  puissance,  dignité  eodé-  pugio. 

aiastiqne.  Poigkànt  :  Piquant ,   aigu ,  at- 

Pozti.  Voyez  PoasTii.  trayant.  Aller  poignant,  aller  grand 

PoETEEiE  ,  poetherie  ,  poetoie ,  train  en  piquant  de  Tëperon  ;  pui^ 

pœtrie  :  Poésie ,  l'art  poétique  ;  poe^  gens*  Poignant  s'est  dit  aussi  poar, 

sis.  Lacombe ,  dans  son  Dictionnaire  dague ,  poignard* 

du  Tieux  Langage,  dit  que  poétesse  PoioniAifT  :  Pouvant ,  mettant, 

est  une  femme  qui  foit  des  vers  ou  plaçant, 

poèmes .  PoioiriéB  :  Soufflet ,  coup  de  poing. 

PoGE  ^pogéwse  i  pogèt,poigeoise  :  Poiov  eis,  poigniz.  Voy.  Poiohau. 

Petite  monuoie  de  cuivre  qui  avoît  Poignée  :  Piquer,  aiguillonaer, 

cours  en  Bretagne ,  et  qui  valoit  une  percer  ;  pungere. 

demi-obole.                        '  Poioueue  :  Artisan  qui  se  sert 

Poher:  Seigneurie, district,  juri'  d'alénes  ,  comme  les  cordonniers; 

diction.  punctor. 

PoHiras ,  Pohers  :  Habitans  du  Poickie  :  Poignée ,  ce  quie  la  main 

pays  de  Poix;  certains  peuples  d'une  peut  contenir., 

partie  de  la  Basse- Allemagne.  Poigkote:  Dague,  dard,  poignard* 

Foiypoie  :  Peu.  Voyez  Po.  pugio  ,  pugiuncûlus, 

PoiAGE  :  Péage ,  droit  d'entrée  ;  Poihiees.  Voyez  Povisas. 

pedagium.  Poilee  :  Oter,  enlever  le  pofl. 

POXAR  :  Monter,  aller  en  haut  J  de  Mors  qui  Tenis  de  mors  de  pomme, 

podium.  Prîmes  en  fkme  et  p«Is  en  homme  » 

PoicHE  :  Paroisse, église \paroehia.  Q"^  ^«f  >«  »î^c}«  «<>»»««  ^o^e , 

PoiE  :  Appui  de  fenêtre ,  balcon ,  gâiTra^IIr  î|!2lïî*i!^^e, 

iMdustrade  ;  podium.  Qnar  les  os  runge  et  le  ealr  poUe. 

PoiEGVTEa ,  pougnter  :  Se  battre  Ten  de  la  Mort,  Mu,  7ai8. 

à  coups  de  poings  ;  pugilare,  pour  Poileviliin  :  Sorte  de  monnoif 

ptingere.  d'argent. 

PoiBE  :  Puissance ,  pouvoir.  Poill aiile  :  Volaille,  poule ,  pon- 

PoiER ,  poyer  :  Payer,  solder  ;  de  j^^de  ;  puUastra. 

pagarnentum.  Poillier  :  Chaudronnier. 

PoiEu  a:  Payeur,  trésorier;  et  pire,  Voilovx,  poillu  :  Sale,  vUaîn,  mal- 
moindre;  pvjor,  propre,  crasseux;  pilosus;  couvert 

Poicif  Aïs  .poignéis,  poignicy  poin-  jc  poux  ;  pedicuhsus. 

gnéis ,  pougnis  :  Guerre ,  choc ,  com-  PoiLS,/^qr;  Coupe,  vase  ;/>ociiZKin. 

h^l ;pugna,pugna€itas.  Poiwar  :  S'appliquer,  travailler, 

lUmof  Tic  les  %nn% poigniis ,  <^  donner  de  la  peine  ;  de  pœna. 

Et  yit  les  graos  abatéîs ,  Poiif  CT,  pour  poing.  Sur  lepoinct: 

Les  noises  oï  et  les  cris  ^^^^      i„e  ^^  perdre  le  poing. 

Et  des  laoees  le  froissais  ,  m                       «  •    . 

Arestutsoi  tes  esbabis.  Poiwdere  :  Pemlre. 

Roman  du  Rou,foL  aa6,  F^.  Car  alsi  faitierement  ke  li  bons  poindem 

»k   •       f                  •             !•  essîet  la  noire  color  d«*sor  la  blanche ,  OU  df- 

PoiGir AI/  :  Poignée  ,  ce  qui  remplit  loz  U  rermeillie  por  kVle  soit  plus  preciooff. 

l^  main  \  dxpugnus.  germon  sur  la  Sage$S9,pag9  17t. 


P  O  I 

PoiHDms  :  Peindre;  pingere;  pi- 
per, frapper;  manquer  à  quelqu'un, 
ui  causer  du  chagrin  ;/7ir;?^vrf. 

JlgnrDoBt  déttit-il  bîen  eitre 
J^^cindrt  à  dcttrc  et  à  ttacsirt  % 

Bouter  oo»  déutt  et  eq>oiii4re 
fet  agttilloner  et  bien  pointue 
Qa*il  noDs  méltt  en  buue  Toie , 
là  bons  Téoln  k  gent  «ToIe. 

Bibte  Guiot,  vers  730. 

PoiNB  :  Peînè  y  chagrin ,  amende  ; 
7œna{  du  Grec  poiné;  en  bas  Bret. 
rt  eii  Gall.  po^n, 

Homs  qni  ayme  ne  peolt  bt«n  ftln)  t 
Tf*à  nal  pren  de  ce  monde  entendre  { 
S*A  est  tiers ,  il  perd  son  «prendre , 
Et  puis  s*il  fait  autre  mettiez, 
il  n'en  peult  gnalres  explottler  1 
Ainsi  a  cellny  plus  de  poine  , 
Qne  n*ont  bermite,  ne  blanc  moine. 

Roman  de  la  Rosf, 

Poiira  :  Instrument  pointu. 

PoiUGAL ,  poingnal  :  Dague  9  poi- 
Saard. 

PoiveHAMMEiTT  :  D*une  façon  pi- 
quante ,  mordante  ;  pugnacUer. 

Poui6HSB:Coupde  poing,  soufflet. 

PoiiravKis.  Voyez  Poioitais. 

PoivcNEL  :  Poignard ,  dagué. 

PoiKCNET  :  Mesure  dont  les  meu- 
niers se  servent  pour  lever  le  droit 
de  mouture  ;  et  sorte  de  parure  atta- 
chée à  Textrémité  de  la  manche  de 
riiabit ,  et  qui  tombe  sur  le  poignet. 

FoiHoiTEua  :  Of licier  préposé  à 
resan&en  de  la  morue ,  qui  se  compte 
et  fe  vend  par  poignée;  Ûepugnus, 

PoiHOfiiE.  Voyez  PoiGiiit. 

PoiHOKiEKKE  :  Poîguée ,  mesoive 
le  terre  et  de  la  main. 

PoiNS,  point ,  du  veiiie  poindre; 
^ungerej  pique,  paroit  \poins,  poing  ; 
ougnus  ;  poins,  point  ;  punctum  ;  en 
auc.  ProY.  poins,  le  moment.  Tin- 
itant. 

PoiNsouuL  :  Puisoir  1  instruisent 
i€  péchc« 


POE  «71 

PbtuiTtTàB  :  Initrbmftit  pnfpre  à 
pidteer ,  piqûre  ;  dé  puhjgeyt. 

Poiitt  :  Poulet;  j9£/Z2u^. 

PoiHT  :  Étendue,  borne,  limite  ; 
punctum.  Prendre  à  poini i  surpren- 
niré  queiqn^tin  par  ses  paroles,  mettre 
à  profit  ce  que  dit  quelqii*uh;  qhaht 
point  est,  quand  il  est  temps ,  à  propof  j. 

PoijiT  a^  pointe  :  Peint ,  peinte  ; 
piètus. 

PoivTE  :  £xtrémité4x>nt  ;  àJtpmne-* 
tum. 

PoiHTE  :  Pbignée  de  chandellea, 
on  pièce  de  monnoie  attachée  à  ufi 
cierge. 

PoiHTEE  :  Peindre ,  décrire,  obiec* 
ver  avec  attention  ;/»ii^^ierr* 

PoiiiTJE  :  Ponctuer. 

PoivToiBA  :  Fredonner,  chanter  à 
demi-voix. 

PoiNTôTEE  :  Jouer  an  passe-dix-^ 
d*où  pointure,  l'action  d*Amener  à  ce 
jeu  certain  nombre  de  points. 

PoiiCTs  (à  tous  bons)  :  A  volonté» 
à  satisfaction. 

PoiHTUES  :  t>oulènr,  coup ,  hles- 
surf  ;  de  purtgere. 

Je  rebelle  jnoa  ctier  m  gnadroi  des  aoMmi 
Xa  raisç^  aussitôt  s'arance  à  mon  secou^. 
Qui  m  ouvre  les  priions  etgùarit  mt pointure* 
Libre  alors,  je  maudis  ma  méchante  nature «* 
Bt^onsens  que  sa  loi  n*aitplas  en  moi  de  cours. 

Cttatiù»  de  Lacomke, 

PojoiE  ypoior  :  Pouvoir,  volonté} 
potestas,  posse, 

PoioE  :  Moindre ,  pire  ;  pejor. 

Des  polon  dit-en  qu*ii  sont  pren, 
Tôt  à  perdu  hOnors  son  leu  ; 
Bods  hôà  cette*  ne  poet  durer  , 
S'il  ne  puet-mt n|ir  on  e*her« 

MMeGuiot,  tferf^OÔ, 

Poioes  :  CoUI&e ,  lieu  élevé ,  tao»- 
tagne ,  selon  D.  Carpentîer. 

PoiPEE  :  Pourpre,  pris  iOés  lei 
significations  de  èù^HiiàÈ  et  dé  itoali- 
die,  purpura. 

a 


3^i  P  O  I 

PftM  moabereeaii  Upomn  enflamma  ta  ftirSe* 
Troh  on  quatre  aot  après,  mon  père  trépaAM; 
Pois  la  gnerre  Tenant,  nos  biens  appétissa, 
£t  m*ota  da  collège  où  relnisoit  ma  vie. 

MarcFapiihnf  eiti  par  Lacomhe, 

PoiEE  :  Graod  bâton ,  piqae ,  pieu  ; 
dt  pungere» 

PoiAXAuz  :  Boucles  ,  pendans 
d'oreilles. 

PoiAAS  :  Péter,  puer,  bruire  ;/>e- 
dere  y  putere,  Poiniez,  péteriez. 

Pois  ^paix  :  Pesanteur,  poids ,  gra- 
vité ,  cbarge,  dépens  \ pondus;  en  bas 
'Bvti.poes  ;  haricot,  fève  \pisum,  Estre 
à  poix  unis,  être  traités  également; 
avoir  de  poù^,  marchandises  qui  se 
Tendent  au  poids,  ^oyez  Atoie. 

Pois  :  Un  point,  un  trait ,  un  ac- 
cent ;  puncium. 

PoiSÂE  :  Percer,  trouer,  faire  un 
trou;  àtpertusus,  participe  de />er- 
tundere, 

PoisE  :  Certaine  quantité  de  choses 
différentes  mises  ensemble  ;  pondus. 

Voi%%^poist:  Chagrine,  pèse,  fâche. 

PoiSENEs  :  Orgueilleux,  impérieux. 

PoisEE  :  Peser,  être  à  charge ,  fâ- 
cher, chagriner ,  incommoder  ;  ponr- 
derare.  Mepoist,  me  fâche. 

PoisLE  :  Pavillon ,  dais ,  manteau  ; 
pallium.  * 

Et  le  Roy  ayant  rendn  Toriflamme  à  Tabbé 
de  S.  Denis ,  donna  à  Téglise  nn  moult  beau 
poisle  de  drap  d*or. 

JuvtneU  des  Vrsins ,  cité  par  BoreL 

Poison  ,  poeson  :  Potion ,  méde- 
cine ,  bouillon  ;  poù'o  ;  d'où  poison- 
fier,  donner  une  potion,  une  mé- 
decine. Po/Vo/i  a  été  féminin  jusqu'au 
commencement  du  xvii*  siècle. 

Puissance  ,  poLrance  :  Puissance , 
pouvoir,  autorité  ;  potestas. 

Dîen  a  fait  tonte  chose  bien, 
Chascone  a  sa  majesté, 
Sur,qnel^e  chose  apoesté; 
Car  si  petite  estoHe  n*est , 
Q«t  aocmit  poittanc€  B*aif t  ; 


POI 

A  qadqiM  chose  eat  ordoaiiét 
Tonte  chose  qui  est  formée. 
Roman  du  second  Benard,  foL  89,  F^, 

Poissa VT,  poixant:  Poissant,  qni 
a  du  pouToir,  de  l'autorité;  potmu* 

Bien  eat  amours /owa/nr  et  meatre. 
Quant  da  monde  le  pbu/wuMUt^ 
Fet  a!  bnmble  et  obeîaaaat. 

LeL^JtAriMtoÊi. 

PoissB  :  Petit  fagot  enduit  de  poix  ; 
de/?ix. 

Poissoir AOE , /KMXJon/ia^  .*  Droit 
seigneurial  sur  le  poisson  vendu  au 
marché  ;  de  pisds, 

PoissoNiriEa  :  Celui  qui ,  dans  les 
monastères ,  devoit  fournir  le  pois- 
son ,  et  avoir  soin  des  étangs  et  des 
rivières. 

Poiss-Q£  :  Après  que  ;  post  qmanu 

PoiST  :  Fâche,  chagrine. 

Poitevine  ,  poitevins  :  Ancienne 
petite  monnoie  frappée  en  Poitou  ; 
pictaviensis  ;  d'où  poitevineur,  odni 
qui  contrefaisoit  cette  monnoie* 

llostre  prestre  rent  sermoner 
Por  trere  nostre  argent  de  botae  x 
Mes  amçoîs  anroh  on  pet  d*orae 
Qnil  ait  dn  mien  por  tel  abet^ 
Tant  ne  chanteroit  en  fausset  « 
Le  Taillant  d*one  poitevine  , 
Je  la  donroîe  ainz  à  la  bine. 

La  Patenostre  à  tUsurier,  vers  las. 

PoiTRAL  :  Poitrail. 

PoiTRON  :  Vieille  femme  ,  selon 
Lacombe  ;  et  une  vieille ,  suivauf  Bo- 
reL D.  Carpentier  l'explique  par, 
poitrine  ;  depectus  ;  en  bas.  lat./Mir- 
irina  ;  Borel  le  dérive  de  posienor, 
ou  du  Grec  wfstTtç,  anus. 

Poix  :  Cochon ,  porc  ;  porcus, 

PoixiER  :  Pécher,  aller  à  la  pèchf  ; 
piscari,  Poixier  en  Vyawe  :  Pécher 
dans  l'eau. 

Poixoua  :  Pécheur,  homme  qui 
vend  du  poisson  ;  piscator. 

P01ZAOE  :  Droit  sur  les  marchan- 
dises pesées  au  poids  public. 


FOL 

PoL ,  Polz  :  Paul ,  nom  d'homme  ; 
Paulus, 

Es  la  fonde  de  Tyr,  se  U  oité  estoit  con- 
qiiie  ntmîfrrnt  an  dne  et  an  commun  de 
TenÎM ,  k  toajonrt ,  k  rendre  trou  cent  bê- 
lant Sarrasinolt  le  jour  de  U  fette  de  S.  Pierre 
et  S.  Pol.  Gwfll  de  7yr,/bi,  i4a ,  ^^ 

PoL ,  pou  :  Un  pen  ;  paululum. 

5i  noe  repoMToa  nn/N>iL 

Moman  de  FercevaL 

PoLAGS  :  Volaille ,  poulaille ,  et  re- 
derance  en  Tolailles;  de  puUastra, 
puUus. 

PoLAiH  y  poleins  :  Jeune  cheral; 
puUiu;  en  bas  Bret.poi,  polen;  en 
anc.  ProT./?oZc. 

Le  Segretaln 

Enmaine  à  force  mon  polain. 
Lors  fo  11  poUins  fort  gites  , 
\À  Tileine  ti  g^eet  etcries  : 
Baron ,  baron ,  molt  hautement  ; 
Xoprit  le  moine  en  vont  tel  cent. 

Le  IHet  du  Segretain  ,  Moine ,  ifen  767. 

PoLÂiHz  ^poulaine  (souliers  à  l|i)  : 
Souliers  fort  pointus,  et  dont  la  pointe 
s'alongeoit  à  proportion  de  la  qualité 
de  la  personne  qui  les  portoit;  cette 
pointe  étoit  longue  de  six  pouces  pour 
les  particuliers ,  d*un  pied  pour  les 
gens  riches ,  et  de  deux  pieds  pour 
les  princes;  de  Poloma,  parce  que 
la  mode  en  avoit  été  apportée  par 
des  Polonois.  Ces  souliers  furent  dé- 
fendus sous  le  Roi  Charles  vx  ;  c'est 
de  là  qu'est  venu  le  proverbe  :  Il  est 
sur  un  grand  pied  dans  le  monde. 

PoLAïKE ,  P  oléine,  Poulmne,  Pou* 
leine  :  La  Pologne  ;  Poloma. 

PoLAiKS,  Polans  y  Poulains ,  Pul^ 
tains  :  Enfans  d'Européens  nés  en 
Palestine,  durant  les  Croisades;  en- 
fans nés  d'une  mère  Européenne  et 
d'un  père  Syrien  :  leurs  mœtirsétoient 
fort  corrompues,  et  ne  di£téroient 
guère  de  celles  des  Sarrasins;  depul- 
lus,  brun ,  tanné. 


POL  373 

Poor  ce  t*acorderent  tnit  qn*îl  t*en  retor* 
aastent  d'ilnec ,  et  bien  te  gardateent  malt  do 
tcaîton  ;  car  bien  ta? oient  que  11  poulain 
•*aToient  mal  portes  en  Tott. 

Guillaume  de  7yr,/bl,  104 ,  F\ 

PoLE  :  Sorte  de  poisson. 

PoLBN TiBR  :  Celui  qui  prépare  les 
grains  pour  faire  de  la  bière  ;  de 
polentarius, 

PoLzm  :  Oter  le  poil ,  le  ûûre  tom- 
ber, épiler  ;  pilare. 

PoLET  :  Le  bassin  d'un  port* 

Police  :  Certificat,  bulletin. 

PoLicHER  :  Polissoir  d'orfèvre  on 
de  doreur ,  instrument  qui  sert  à 
aplanir  ou  polir,  rouleau  ;  depolire. 

PoLiciTi  :  Police,  gouvernement 
intérieur  ;  polida* 

Polie  :  Séchoir  pour  le  linge ,  en- 
droit où  on  rétend  ;  de  poUiio, 

Polie  :  Sorte  de  jeu  ;  étable,  écurie. 

PoLiEUL ,  pouUoi  :  Sorte  d'herbe 
odoriférante ,  le  thym  ;  puleium. 

PoLiK,  Pollin  :  Apollon  ;  ApoUo. 

PoLiHCTEUR  :  Homme  qui  em- 
baume les  morts  ;  dtpoUinctor* 

PoLioK  :  Certaine  partie  de  l'ar- 
balète. 

PoLissEKEHT  :  Cc  qui  sert  à  polir» 
à  parer  ou  à  unir  ;  de  polire. 

PoLiTEMENT  :  Proprement,  élé- 
gamment ,  joliment  ;  politê, 

Polein:  Certaine  mesure  de  grains • 

PoLLÀOE.  Voyez  Polâge. 

Pollee  :  Parler  avec  sagesse ,  être 
fort  savant  ;  poUere. 

PoLLicE  :  Certificat ,  bulletin ,  acVe 
judiciaire  ;  poUda* 

PoLLiciTATioN  :  Promcssc  ou  obli- 
gation de  parole  seulement ,  et  sans 
écrit  ;  poUicitado. 

PoLMEKT  :  Piment,  boisson  pré« 
parée  avec  du  miel ,  des  épices ,  6f  c. 

Et  faite  la  matinée ,  11  fitt  aporteir  lo  pct^ 
ment  cni  il  atoit  comandeit  appareilfaicr. 

Dm/,  de  S.  Grégoire .  liv.  3 ,  chap.  i4< 

3 


374               9  O  M  P  O  If 

naem  avitm  mm%è,  fiait  deferri  pulmeii-  P<mMBm<nns  :  Confiture  ou  mtr- 

tmn  qw>dpwranjmuerai,  ^^j^^^  ^^  pommci. 

PoLRB  :  Mtrai»  desséché,  pous-  p^^^  .  ^^^^^  ^e  gâteau  cfne  ks 

fièwj /?«/«*•  parrains  donnoient,  à  îTocI,  à  leurs 

Cî«rM  qourtfl  pt  otttît  lo  nunlel  dimkM  fiu^,  ^  fiUcnles. 

firoiat  looeoBeiit  U  uc«  dcl  mort  da  U  po£rv  ^                    -n      m»                          j  ^ 

aaiatYoiiMsevbloit.  Pompetb  :  Bouffette  ou  nceud  de 

l^fiJL  de  ^  Gr^in  «  lîf^.  3  »  chap,  17.  rubans,  pompon  ;  en  1^.  laLt.pompfta. 

Âhlato  itafue  paUîo ,  diu  eo  fuem  coIUgit'  PoN  (on)  :  Pont-Â-Mousson ,  petite 

nu  pulpere ,  deJuneHfackm/hcamt,  yiUe  du  département  de  la  Meurlhe , 

PoLT  (il)  :  n  peut  ;  pote^t,  dans  la  Lorraine. 

P0I4TÂT  :  Portail.  ^ojxcthy poiÊcelei,pomdiei,fiamfl: 

PoLTAON  :  Ce  mot  est  sans  eipli-  Petit  pont,  bac,  bateau  iponticulus; 

cation  dians  Borel,  qui  le  fait  Tenir  en  bas.  lai.  poncellus ,  pantellus;  en 

Ht  poUro  ,qp^ ,  en  Italien ,  dit-il ,  dé-  )mu  Bret .  pondtkq.  On  appaloit  pont 

iigne  un  lit.  toute  espèce  de  bateau  qui  en  tenoit 

PoLUGROifB  :  Foule  ,  multitude  ,  lieu  ,  et  qui  servoit  au  passage  def 

acclamation ,  souhait ,  vivat ,  cris  de  rivières  où  il  n*y  avoit  point  de  ponts. 

joie  ;  pofychronia.  Le  Roy  fit  f«ire  une  bubaerae  de^nt  le 

Mais  quant  rempereret  entra  en  Tebet  ,  poncel,  en  manière  qn*oa  poaTOit  enucr  d<- 

donipietpeastita  cmr  on  si  fracnt  pohterone  de  dans  par  deux  costea  tout  à  ckeVal ,  et  il  fit 

ffalpàa  et  d*aleoates  et  de  hoaaes  et  de  flem-  cela ,  pour  retraire  ses  gêna  aîadmest. 

Pf4 ,  ft  si  graat  tvnnltes  de  tinbres  et  de  JoinvUle,  cité  pmr  Motel 

tambonn,et  de  tçQsnies.qnç  toute  U  terre  Pnwrwifir     n/>firA/A»  •   ^<4i^     le 

«n  fut  entomle.      ' ^^  rUle-Hardown.  f  OWCHÉe  ,  poncfuée  .   ^^^^  '« 

Pow  :  Le  pouce  ;  polie:..  contenu  d  un  sac,  d  une  poche.  4'une 

PoLTPTtQUÉs:LivVesdeceBS,con.  ^"^-  ^qre« Pochb  et  Poçob»^. 

tenant  le  détail  des  rentes ,  cordées  et  f  ûhchohbt  ,  ponchomna  :  Petit 

autres  redevances  seigneuriales.  On  P^î:  ^^^^^  I-oçonbt. 

appeloit  pouillés,  les  polyptyques  qui  .  ^^"""  ''  P^"'^*  ^^^^'  *T«  ^ 

comprenoient  les  revenui  d'un  dV  P"^".^  P^"^^'  ^'^  ^^^'  ^^'"«^' 

cèsc  ;  polyptjcha  ;  en  bas.  lat.  ow-  P^^^^c^^re. 

lesium  Quant  yrai  religieux  en  son  doistre  s*enlbocf , 

^n      '             -B   •       ^   «  *..                 ji  Monde  et  mondaine  rie  par  feu  ai  de  «m 

PoMADB  :  Boisson  faite  avec  du  tronce 

jus  de  pommes ,  cidre  ;  de  pomum  ;  Que  s*ll  en  i  remalnt  le  pois  de  demie  onee , 

en  anc.  Prov.  pomada,  I*  ▼««  «»t  périlleuse ,  s'il  ne  la  ret  on  pomce. 

PoMEL ,  pommel  :  Rotule ,  petit  os  *  ^^'-  ^'  ^'^^  *  ^'"^'  '^*  '^^ 

rond  entre  la  cuisse  et  la  jambe  sur  Pou çoir  ,  pouçoir  :  Loquet ,  ve r- 

le  genou  ;  sorte  d'ornement  qu'on  rou  ;  de  pulsare. 

metloit  aux  habits  sacerdotaux^  de  PoncTuiTKuarCeluiqui  est  chargé 

pomum.  de  pointer  les  chanoines  qui  aian- 

PoMER  (baston  de)  :  Bâton  de  com-  qnent  aux  offices  y  dans  les  chapitre 

mandement ,  ainsi  nommé  de  ce  que  où  il  y  a  des  distributions  à  faire  ; 

le  haut  a  la  forme  d*urïe  pomme.  pnnctaaeor. 

PoMRRAiE,  pomerée  y  pommée,  Pohdebous:  Pesant,  qui  pèse  beaur 

pommeraie  :  Jardin  fruitier,  verger  coup  ;  au  figuré,  homme  riche,  pnia- 

planté   de   pommiers;  cidre;  po*  sant  ;ponderosusi  en  hûêBrct.  port- 

marium.  dcr,  poids.                                           1 


P  O  N  P  O  O                 2^76 

PoHDERontAVENT  :   Gravement  »  Povtis.  Voyez  Povcbl. 

avec  poids  et  mesure;  ponderosé,  PoNT-LXVÂii,  ponirl€»eys  :  Pont-" 

PovER  :  Poser,  mettre,  asseoir;  levis. 

ponere;  en  bas  Bret.  pont.  Poktoir  :  ^nt  ;poniut. 

PoiroHBL  :  Mesure  de  terre.  Pphtonàge,  poniona^  :  P^age* 

PoKCNEOE   :   Piquent ,    écuyer  ;  droit  qn*on  paie  pour  passer  sur  un 

punctor,  pont  ;  en  bas.  lat.  ponionagium, 

PoKHARnjBEEy^o/i^tfre:  Certaine  Pontokeeie  ,  j^izi/ro/i/iene  .*  Or- 
mesure  de  terre  et  de  grains.  gueil ,  insolence ,  dureté  ;  de  ponsp 

PoHHiEss  :  Habitans  du  pays  de  ponds.  Voyez  PAuroifiEa.                  * 

Poix;  quelquefois  certains  peuples  PoNToiriKa.  Voyez  Poutevibe. 

de  la  Basse-Allemagne.  Pohttee  :  Ponctuer  ;/7iimrtafv« 

PoifiAisE:  Petite  monnoie de  FraiH  Pqhxizae  :  Point  d*aiguille;  de 

çe,lrappée  en  Poitou.  f^PoiTXTiiTE.  ptmctum. 

PoRois  :  Importance,   maintien  PoHU  ,/?oiiiiii.' Pondu;  de  j90ii€rv* 

noble,  extérieur  imposant;  de/ioi»£ia.  Pooge  :  Vouée;  poUex, 

Un  en  î  ot  de  grant  ponds  PoOEST^IZ ,  pooir,  poosteU,  pouer. 

Ont  monU hantoit  ehiés  nn  borgoia,  pouyer  :  Puissance,  pouvoir,  domi- 

S'el  tenoit-on  moult  à  courtois,  nation  ;  district,  juricUetion,  seignei»- 

n'ert  pUina  d'orgueU  ne  de  bufoU.  ^ .  p^^^tOS.  Tous  les  pooirs ,  tOUS 

FMum  de  la  Borgoist  ^Orbem.  j^^  ^^^^^ .  ^^^^,  cœU  potesUUes. 

PoHXE  :  Pondre  ;  de  ponere.  q^  n'orteiroit  (ne  dioiuroit)  «moi.  ton 

Pont  :  Pointe  ;  poignée.  (^  «t  «ige  entendanle  ïTà  ne  fetUtaige  c»» 

PoHTÂGE ,  pontenage ,  pontonage  :  fantU ,  lî  ceu  eatoit  en  u  pooueit.  ^ 

Droit  de  passage- de  rivière  sur  les  Sermons  de  S,  Bernard,  fol,  i^S, 

bacs, bateaux,  ou  sur  les  ponts  ou  Pooia  :  Pouvoir^  être  le  maître» 

pontons;  de  pons ,  pontis;  eu  bas.  avoir  la  liberté  de  faire,  d'agir;  do 

laU ponùUicum ,  pontagium,  ponto^  posse.  Poez,  vous  pouvez;  poons, 

nagtum.         ^  nous  pouvons ;/?oo«e,  je  pouvais* 

Port  de  l^espi^e  :  La  poiffnée,  la  -.         ,  ,         »  t     .  .j 

^    j,                                  1    ^        »  Des  malades  sont  homieide, 

garde  d  une  épée.  je  ne  lairoîe  por  TEride 

PoirTEiriEX  ,  pontonier  :  Celui  qui  Un  homme  devant  moi  morîr, 

a  soin  des  ponts ,  des  bateaux  ou  des  Se  Ten  /w«V  garantir. 

bacs  qui  en  tiennent  lieu  ,  qui  est  ^*^  <3»«'f,  vers  xSqS. 

chargé  de  leur  entretien ,  et  qui  per-  Poois  (tenir  à  plain)  :  .Se  dit  de  ce* 

çoit  les  droits  de  pontage  ;  de  pons  ,  lui  qui  ne  relève  d'aucun  seigneur  ; 

pontis.  Voyez  Pàutonibr.  depotestas. 

PoNTiE  R  E  :  Ouverture  par  laquelle  Poon,  poonné  :  Pion  9  pièce  du  jen 

les  œufs  sortent  du  corps  de  la  poule,  des  échecs  ;  pedes,  pedids* 

pondoire.  Pooh  :  Le  paon ,  oiseau* 

PoHTir  :  Petit  pont ,  selon  D.  Car-  ^orone  li  fet-en  porter 

pentier.  Toute  de  plume  de  /hmmi, 

POHTIPIEMBNT  :  Pontificat,  règne  Oàlî  oiUet  sont  euTlron. 

d'un  pape  ,  d'un  pontifo  ;  de  nontf-  Trestoni  entor  à  la  monde. 

ficare.  ^'*^  ^^^'>  '*^'  ^9^ 

PoNTinxa  :  Élire  un  pape.  Poobtum*  Voyez  Po9Tumx. 

4 


37^                POP  P  O  R 

PoOR  :  Peur,  cramte ,  effroi ,  ëpou-  l«  norele  portèrent  a  DaTÎd;  ion  lend  Davîd 

yantc  ;  pauor.  Voyez  Por  .  ?  ^1  "/«/^**  ^\îî**  .*»'  **j*'*  •  pw^^rent  It 

'  '^                    ''  flam  Jardau  )e«qa  il  ajornad. 

Met  tant  i  a  je  lor  respont  Xi^.  des  Rois,  foi,  6a ,  F*,  «oJL  i. 
Que  por  ce  torent  les  remuent , 

QuM  ont  poor  que  il  ne  puent .  PopuER  :  Lc  peuplier,  arbre. 

Et  por  ce  let  vout  remuant  PoPLisa  :  Publier. 

Que  a  ne  deviegnent  puant.  PoPRE  :  Pourpre. 

saie  Guiot,  'vers  io85.  p^^^^  .  g^^  ^  ^^^^^ 

VoosT  ^  poosté  :  District,  juridic-  Poquer  :  Jouer  à  la  boule,  cbo- 

t Ion ,  seigneurie  ;  passe-i^olant,  sol-  quer,  faire  rencontrer  deux  choses 

dat  supposé;  puissance,  pouvoir;  Tune  contre  l'autre,  ononuitopée  de 

potestas.  Voyez  Pooest^tz.  deux  choses  qui  se  choquent;  en  bas 

U  greignenr  ftunt  apeler  cil  qui  ont  U  grei-  ^^et.  poqnein, 

^ourpoosté.             Coût,  de  Normandie,  PoQUET    :    Petit    cheval,    bidet, 

PooTB  (hons  de)  :  Homme  rotu-  ^^dot. 

rier,  sujet  à  des  servitudes.  Voi^mn  :  Certame  mesure  pour  les 

Pooux  :  Poux ,  vermine.  ^^^^"^^  5  ^'^"  poquinage ,  redevance 

PoPA  :  Mamelle ,  sein ,  poitrine.  «"  €^**"*  •  ^^^  *«  P^J^»'  ^«*»  ««"« 

PoPAR  :  Téter,  être  à  la  mamelle.  mesure. 

PoPELicAN  ,pauUcien,pohUcain,  ^^^  •  Pour;/>ro;  en  ancien  Prov. 

poUcien,popUcain,popUcan,popu-  P'"''*   ^J^res,  Par  amor  Dé  :  Pour 

iicain,  pubUcain  :  Manichéen ,  sorte  *  *™^"^  ^«  ^'^^• 

d'hérétiques ,  ainsi  appelés  du  nom  **<>1'  *«*  »  ^'«^  l»  •'«cl«»  P»^»*  > 

de  le-i-^hef,  qui  se  nommoit  Paul;  ^r4r;i"tTX!f ^l;. . 

en  bas.  lat.  pauhcianus ,  pophcanus.  Tant  sai-je  bion  de  lor  afferre  » 

poblicanus  ,  puhlicanus,  De  ce  lé»  doit-on  molt  priûer , 

Molt  font  noblement  lor  mestier. 

Tîorelc»  conter  tous  en  Kai ,  jj/^/^  Guiot,  vers  gSC. 

Quar  nuist  en  Tostel  berbrcgal  #>.t       .    i          .       .       i 

En  la  grant  sale  Terragao  ;  ^  *1"'  P^"*  ^«'^  '  P'"*  ^"'^  **^«*''  ' 

Là  menjai  on  poptlican  Q"Y,  P^^  *>*'^  «» /^  ^^o""      . 

A  une  salisse  bien  broie,  5f' .*  *"  î"^  "^"^  *  ^°.°*  ""^*' 

D»une  bcguîne  renolë ,  Qm^oz  jor»  en  un  leu  scro.t. 

Qui  tant  a  voit  du  cul  féru  Commencement  de  la  Bible  de  la  Berze, 

Qu'clc  Tavoit  tout  recréa.  El  yels-tn  donc .  por  amor  Dé 

Le  Salut  d  Ejifer,  -vers  5,  q„^  ^  .^i^  déshérité , 

PopiLER  :  Parer,  orner,  ajuster.  ^«*»-*"  *1°«  i«  »«'^  P«°**"  ? 

POPINE  :  Poupée  d'enfant;   sorte  ^^  Preudome  qui  aiH>it  demi  ami, -ver,  gg, 

d*étoffe;  cabaret  ;  j9o^//ia.  Por,  poor,  pour,  pourc  :  Peur, 

PoPiSHE  (faire  le)  :  Faire  le  fanfa-  *  épouvante  ;/?û!i'or;  en  Lang. /^ooii. 

ron  sur  un  cheval ,  le  bien  manier,  ^^p^ès  tout  ce  li  demanda  cil  frerci,  s'U  re- 
montrer qu'on  est  bon  cavalier  ;  de  noît  aucuns  escroîs  soudainement  :  n*auriez 
poppysma,  ""«»  poor> 

PoPLE ,  pouple ,  pueple ,  puple  :  ^  ^^  ''^  ^^'  ^^''^''  ^''''  ^  '-Z^^-  7  »•  i^'- 

Peuple ,  populace ,  foule ,  multitude;  Porbéer  :  Errer,  aller  çà  et  là ,  se 

pepulus,  détourner  du  droit  chemin. 

Mandez  delivrement  à  David  ke  il  ne  de-  Si  corn  j'aIoie/M>r^ea/}r^ 

xnurge  pas  anoit  en  la  campaigne  del  désert..-  lEt  la  valée  costoiant , 


POR 

Saroîr  te  anloî  troTeroîe 
Qui  me  ruseiuut  à  ma  Toie^ 
De  loing  TÎ  Tenir  une  torbe 
De  larroos  qui  moult  me  dettorbe. 

La  Voie  de  Paradis,  vers  Sig, 

PoECÂQHER,  porchacer,  porcha^ 
ter  :  Préméditer,  entreprendre ,  for- 
aer  un  dessein,  s'intriguer,  pour- 
uÎTrc ,  chercher  ;  proquassare^ 

Quant  Atys  ot  «on  compaignon 
Qui  li  porchace  gaeriton  , 
Et  est  teors  de  L'  aidier , 
Forment  fe  prUt  à  rehaiticr. 

Roman  tTAty-s  et  ProfiUai, 

B««x  filz ,  moult  a  que  ge  sol  né , 
£t  ai  n'ai-ge  pas  taot  erré 
Que  ge  me  soie  porclutcié 
Fors  d*im  seul  ami  la  moitié. 
Du  Preudome  qui  a/voit  demi-ami,  nfers  x  7* 

Po&CAïKG  :  Droit  seigneurial  sur 
es  porcs  ;  de  porcus  ;  en  bas  Bret. 
iorch  ,  porq, 

VoM.ck%  y  porchais  :  Acquêt. 

Poa  CE  :  Pour  cela ,  pour  ce ,  pour 
«tte  chose. 

Cil  faut  qui  ne  fet  ce  qa*il  doit , 
Faillix  ne  doit  riens  fere  adroit  ; 
Se  faiUia  fet  huevre  qui  faille  ; 
C*est  pmeve  que  faillix  fet  faille  i 
Por  ce  di-je  que  failliz  faut 
lÀ  où  %t»  fez  nule  rien  vaut. 

Bible  Qtiot,  'vers  918. 

PoacB  :  Porche ,  vestibule ,  porti- 
[ue,  parvis d*une  église  ;  propylœum; 
m  bas  firet.  porched;  en  anc.  ProT. 
wrie ,  porjhë.  Voyez  Paradis. 

Deaoos  la  tour  descent  elporce , 
Jilen  n*I  aroit  qui  aine  fust  d*arbre. 
Car  il  estoit  tos  fais  de  marbre. 

Siège  de  Tkèbes  ,  n^  69S7  ^/oL^Sf 
R*,  col  3. 

PoaCEL.  Fojrcz  Pourcel. 

Porcelet  ,  porchelet,  pourcelet, 
90urchelot:  Insecte  qui  recherche  les 
ndroits  humides  ;  porcellio;  on  les 
ippeloit  aussi  clausportes  et  clopoor- 
es;  de  clausi  porcœ.  Porcelet  étoit 
ussi  le  nom  qu'on  donnoit  à  un  petit 
»orc  qui  a  voit  atteint  Tâge  de  nx 


POR  877 

mois  \porceUiis;  en  bas  Brtt. pcreheli. 
PoRCEOQUB  :  Parce  que  ;  pro  eo 
quod. 

Biraenreit  tont  li  merciablea  poreto  qme  il 
enpetront  merei. 

S.  Mathieu  ,  ekap,  5 ,  ven.  7. 

PoRCER  :  Partager,  posséder,  con-^ 
tenir,  retenir  ;  porcere. 

PoRCES  (rime)  :  Portes  ;  portœ. 

PoRCB ACIER,  porchéssiery  pour^ 
chaisier:  Poursuivre ,  pousser,  cher- 
cher, s'intriguer  ;  proquassare.  Voy* 

PORCACBER. 

PoRCHAz  :  Poursuite,  entreprise  » 
deuein ,  iainfpit'jproquiusatio* 

Un  fablean  roa  raeil  aconter 

De  deux  Angloîa  sans  netcooter. 

Dont  11  nos  malade  se  j«t , 

Et  li  antre,  ai  com  Q  dnt. 

Le  garda  bien  an  mielx  qn*il  pot  % 

De  son  porchaz  moh  bien  le  pot. 

Commencement  du  Fabliau  des  deux 
Jngiois  ei  de  FAsnel. 

Porche  :  Corps-de-logîs ,  maison 
à  plusieurs  appartemens.  V.  Porce. 

PoRCHELAiNE ,  porchoille  :  Pour- 
pier ,  plante  potagère  ;  porcelaine  ; 
portulaca. 

Porcher  ,  porchety  porchi,  por^ 
chies ,  pourcher  :  Gardeur  de  porcs  ; 
de  porcarius. 

Porcherie  :  Troupeau  de  porcs. 

PoRCHiERE  :  Épieu  dont  se  servent 
les  gardeurs  de  porcs ,  pour  conduire 
ces  animaux;  deporcaria, 

PoRCHiHE  y  porcine  (besle)  :  Pour» 
oeau. 

PoRCOi  :  Pourquoi. 

Por  CUIT  :  Rempli  de  malice  et  de 
ruse. 

PoRÉE ,  poret  :  Poireau ,  légume 
servant  à  faire  la  soupe  ;  de  porrum  , 
ou  du  Grtephorbé,  aliment. 

Sire,  Sire,  dit  Martinet, 
Demanter  ii*i  Tait  un  poret  .* 
PorpMsta-Toi  CB  ^uel  meoicre 


378                  P  O  R  P  G  R 

Lî  Botnei  toit  portez  arrière  Et  fa  porpotni  d*eigret  norel^ 

En  Tabaîe  dont  U  mutt.  Ne  dui\t«  cop  de  maqoerel 

U  Semuùn ,  Moîne ,  vers  747.  Q««  j*  1«  pn'"«  domagier. 

-                            ,  M^uUlUdeSaresmeetdeCkanmigt, 

FoKOz  ^ porrge.  Voyez  Paurce.  veri3x3. 

PoRoiR  :  Violer  une  femme,  la  dés-  Porport  :  Rente,  rcTenu,  prodnlt. 

honorer;  et  se  déshonorer  soi-même.  Porportbr  :   Fixer  la  situation 

P0R6UERIB ,  porkerie  :  La  garde  ^*^j^  ijçn, 

des  porcs;  de /?o/y:£w.  Porpr»  :  Coulenr  rouge;  liabit 

PoRiRT  :  Porte  d'entrée  du  bap-  très  -  riche  ;  puipura  ,  porphira;  en 

lisière  d'une  église.  1^,  B^et.  poarpr. 

Voi^ioi.x,ponaux,pornauLT:Vtn-  Porpren dre  ,  porprandre ,  pour- 

dans  d'oreilles ,  faux  cheveux.  Voyez  prendre  :  Embrasser,  prendre  de  for- 

PoiREAux.                         ^  ce,  surprendre,  investir,  saisir,  en- 

PoRiSME  :  Pré,  prainc;  du  Grec  yelopper,  ravir,  usurper,  ocdUper, 

phorbé,                                             ^  entreprendre  ;  propendere. 

PoRor  r  RIE  :OfIrir,  présenter,  faire  ^            .,     ,               _-_ 

.   ,        -          j»r    j  Quant  je  vi  U  place  «>rpr*ii«>» 

aune ,  tâcher  de  se  défendre.  t^i  «,  ^  ^^nt  de  tontea  paru , 

La  diime  ta  tçote  eiperdiM ,  5*  «"**  "»«  ^7'  î\*'fP*r*  ' 

Si  «e  poroffri  k  deffendre ,  Des  arme»  ou  vx  luire  1  or , 

Et  cil  la  Tait  ana  jambes  prendre  *î  de  p  cor  me  aeignai  Inr. 

Se  U  a  leréet  amont ,  P*««  ^«  "°J.  ^«>"  «.°  °"  ^l^'»-      . 

Lea  genoot  loi  hurta  au  front.  Tournoiement  tTAnteensi, 

Fabliau  de  Constani  Duhamel.  PoRPRUS ,  porprins,  porpris,  por- 
PoROLHEHT  :  PorUoB  dc  mcublcs ,  P''i'^''>  pourpns,  proprUon  :  En- 
ce  qui  est  nécessaire  pour  une  seule  ^^^^5  '  palissade ,  enclos ,  dépcndan- 
personne.  ^^'  jawlin,  cour,  ferme;  propnus; 
PoRPiiz ,  poFpeis  :  Marsouin.  ^^  *»*  ^r«'-  potirprjr, 
PoRpENS  ,  pourpens  :  Réflexion  ,  Je  »«  c«''  q"«  3««»i»  facc-on 
méditation  \propenslo;  il  se  dit  aussi  ™  ^^^'îi?»  »  °V'  .?!^?„V"^  ' 

-,               Z          \                            -j  Qnar  nviere  coroit  entor , 

de  la  menthe ,  plante  employée  dans  q^î  tout  eucloolt  le  porpris. 

la  pharmacie.  Lï  Lni$  de  tOisehr. 

PoBPEKSER ,  pourpenser  :  Recon-  Vokvkis, porpnis,pourpris :  Pris, 

noitre ,  projeter ,  méditer,  réfléchir,  surpris ,  enveloppé,  saisi  ;  propensus, 

préméâiier  ;propender'e,propens'are;  _,,                     •        u-     r   -.^    — ..  v: 

'^               T»                                'J'    r'              *  pj'çn  enserez  mies,  chier  freire ,  ceo»  ai 

en  anc.  Prov.  porpessar.  maligne  sunt ,  et  ki  font  roalvestiet  eswardeix 

Mais  il  méiftmet  Juliena  isnrlemeat  quant  il  «"^oî»  .^  T"*^*  ^^  ^^  g«°*  ^»*^r!"*  »  **  V  ''" 

ot  vfut  lo  Deu  sériant ,  si  lo  despitat  por  son  P''»«*  ^  oU  et  si  or*-.»  por  ceos  ki  porprtit  »unt 

liabit ,  et  iiporpemevet  par  cnaêie  peuse  co-  ^^  pecbiet.   Sermon  de  S,  Bernard,  JoL  10. 

ment  il  a  parloir  lo  deroit.  PoR  q*en  :  Pourquoi  On. 

Dial.  de  S.  Grégoire,  &V.  x ,  ehap.  4.  Or  me  dit  chascuni  anuîou. 

Idem  vero  Juiianus  repente  ut  vidie  Dei  Por  c'en  remue  les  priona 

famulum ,  ex  ipso  habita  despexil,  eumque  Si  sorent  qu'il  n*e$t  pa»  resont; 

çoaiiter  deher^  alloqui protervm  mente  pra-  Destruite»  en  sont  lea  weaona 

parabat.  £t  de  ce  me  travaillent  mont. 

_                      -^          i,  Bible  Guiot,  'vers  io%o, 

PoRPOiNT  :  Cotte  d  armes. 

Chamaige  ^e.t  nn  aaqoeton  PoRQOi  :  Pourquoi  ?  ppur  laquelle  ? 

De  Gh«r  de  buef  «t  d«  moutoa  pour  quelle  cause  ? 


POR  POU                  379 

Potfoi  BmMiaircBt ,  por^i  durMt  lîeu  OÙ  Ton  pMM  un  b«c  ;  eoïMUitte  9 

Et  /wryoî  .oot ,  et  po,qoi  for««t  £,^^  j.^      tutorité  ,  crédit  ;   <]• 

Cu  priDC*  qui  lovcot  oM  mort  :  ^_^        n^.     .1  .    .      .       ••        ,      ' 

n  D  Wnt  joi*  «e  d«port.  potHu.  Port ,  û  intentQ ,  il  présente. 

UUe  Guivt,  -vn  isS.  Poktaob  :  Droit  qu'oD  payoit  pour 

Po»«OAHT,«)ir/w«a«/.Po«rUnt.  •*»  «•«>»f«««»i^  qw'pn  P«»rt«U  a» 

PoEQOERi.  r^4'">'-  ••  FouiUer ,  «»»  j  ««*"»  <^"»'  "»»  *«  "»*••*»"*  •* 

«d«relier;/^7*«^>^^'*-  sur  les  terres. 

Po»QUB««K.  fV«  Po«QO«»R,.  ^.^T*""*  '•  ^'•■H»»«.d«t  mr- 

POKQU»».  :  Sorte  d'épieu  dont  «»«nd'«««  P«r.n»er;  le  droU  d«  iaire 

on  se  sert  pour  conduire  un  trou-  ce  irwport  ;  de /HJrtarc. 

peau  de  pourceaux.  Po»iAST«m:T4ter«utoui;,enwor. 

T>^.^»..    ......^«.....   .   Q*A»*«»«1.^«.  Elle  le  «)rfa5ûi  et  trov«  qu'il  «TOâiretpaBU 

PoRQUim  «AUDOTERS  :  «attacher  ^^4,,^           ' Jmc^ù. et Nieo&T 
Ûtê  sokiAts. 

PO..AI0E  :  Pourrai-je ?  Pom*b»l  :  Petite  porto,  gvchet; 

PoEmATERK  :  Marchande  de  por-  Z^**^* 

reaux  et  dlHïrbes  en  général.  Poetaulx  ,  portaux  :  Portes  ;  d« 

PoEEE  :  Espèce  de  massue,  levier;  ^'^^Cî*'         »           -i           i.      ^  .   .  i 

porrectum.  Poet.  :  La  ^rfe  que  1  on  fart  a  ta 

PoEarEifT,;>0«i>rM>«/,/»O7M/.I!s  P**,"*  î*»";?  Tille,  ou  le  guet;  au- 

pouToieut,  iU  pourroienVj'o;ro«,  "Anf*.  '»«  «^  »on  disUibue  lea 

•                •  aumônes, 

je  pourrois.  «•««»»  «.•• 

PoESAiiLiE  :  Poursuivre,  chercher  ^'^"^'t**'  l  Port*"»"»»»  . 

à  attaouer  •  de  salire  ofncicr  chea  le  Roi. 

^       '                *  PoETXCOLB  9 /Nv^fCoZ/^:  Souffleur 

Met  U  T»miDt  home  ratMin«it .  j'uu  théâtre.  Selon  Nicot ,  porfrcoi^ 

Et  b  cheTiucheot  et  pomuiientm  ..i*  «i  i..^*  

EttMit«*e.pero«i.Ubateni.  eslceluiquiportalerooletdeajoueura 

Qa*a  s'en  aé«eiit  et  eabateot  de.faroe  OU  moraHté ,  €t  leur  va  par 

Por  le  coer  qu'il  ont  large  et  ample.  derrière  ramenterant  ce  qui  est  éo 

♦  Roman  de  ta  Jtose ,  iftrt  535i.  j^^,  ,^^^j  ^  ^  d'ad^enture  iU  l'ou- 

PoESÏEE  :  Poursuivre ,  continuer  ;  blient* 

accompagner  ;  prosequi,  Poetx-coulaht  :  Herse  de  porte 

PoESEGus  :  Persécuté, tourmenté;  d*ane  ville  on  d*um  château. 

prosecutusn  Poetb  oaloizb  :  Parure,  ome« 

PoESEOE  ,  porséeret ,  porseour ,  ment  de  tète. 

pourseur  :  Possesseur,  qui  possède  ;  Poète   Boat  :    Bréviaire  ,   livra 

passessor,  d*église  portatif  â  Tusage  des  ecdé- 

PoESETTE  :  Le  porreau ,  racine  aiastiques. 

potagère  ;  porrum.  Poeteis  :  Portatif. 

PoESoiN  :  Jeune  pourceau.  Poetelaih  :  Dignité  du  royatuoa 

PoESOLS  :  Payé  en  plein ,  en  en»  de  Naples ,  à  laquelle  on  attribuoil 

tier,  soldé.  l'intendance  des  ports. 

PoESooiE  :  Posséder,  avoir  en  pro-  PoETEtETTSa  Vay'n  Poetauel. 

pre  ;  possidere,  Poejbxeiit  ob  maei  aoe  :  Part  que 

PoEsuiRE  :  Poursuivre  ,  accom-  ks  enfÎEuis  d*un  homme  de  condition 

pagner  ;  prosequi.  senrile  dévoient  avqir  dans  les  meo* 

PoET  :  Gorge  de  montagne,  défilé \  blés  de  leurs  père  et  mère ,  qvand  on 


3So                 P  O  R  P  O  S 

de  lears  frères  ou  sœurt  ëtoit  choisi  Ks  T«rt  dont  me  TneOl 

pour  posséder  les  immeubles  nsnels.  ^*'^'  ""'«•^**  aucommencier , 

*    ^    '^                  --.                          ,      -  Et  ma  refon  te  portmttier 

PoRTEHDU  :  Mis  en  vue,  placé ,  q^^ ^^n  „-,  „,ttt  .Mnt  mestiar. 

posé  ;  protensus,  />  Dki  de  Dont  Denier,  nten  i. 

Po&TEHER  :  Cultivateur  qui  va  PoaTuaE,/?o/teiire:  Enfant  iju'ttiie 

labourer  sur  un  ban  ou  domaine  d'un  femme  a  porté  dans  son  sein  ;  faculté 

seigneur  voisin.  d'engendrer  un  enfant,  grossesse; 

PoETioa  :  Porteur,  qui  porte.  ^^  portare. 

Poète  paix:  Ce  qu'on  donne  à  bai-  Porveahce  ,  porveanche  ,   por^ 

»er  au  clergé  pendant  la  messe.  vouanche  :  Providence ,  prévoyance , 

Portée  :  Se  comporter,  se  con-  provision  ;  ;7/t)PÛ/e/iûa. 

duire ,  supporter.  Poevec  :  Donc  ;  ergb. 

PoETEE.porrere  :  Porteur,  com-  ^            ...                .     - 

.    .           .   '^            ^.               •  1.  ^*  Poryec  soies  tonioof  ke  ta  ne  sotet  tem 

missionnaire,  portier,   guichetier  j  j^L^rpem. 

portarius;  en  bas  Bret.  portezour,  Diai, de  S. Grégoire,  lw,^,chap.tK- 

porthor.  ^^  ^^^^  W/icîhM ,  ne  si  toUere  incamtè 

Portée  (se)  :  Exister,  être  en  une  nfoluerù,  à  serpente  ferions. 

situation;   de  poriare.    Airu  que   U  pîrret ,  te  ahier  lo  deslroit  jogeor  oîaowe 

ffiaxon  se  porte  :  Avant  que  la  mai-  parole  est  reprise,  combien  plus  u  nuisaUe? 

son  existe.  Porvec  pense  con  dampuables  soit  cil  sermon* 

PoRTEREiR ,  porterreur  :  Proprié-  ^  ^ou'îë'd'miliêu  *^  *'  ^'"*  q«i  est  mb  dt 

toire  qui  a  des  terres  dans  un  lieu  ""^       ""  Même  Dialogue ,  chap.  i5. 

qu'a  n'habite  ^s ,  proprietarius  si  apud  districtnm  judicem,  Petre.  odosns 

FOETEEIE  :  Loge ,  habitation  d  un  sermoreprthendUur,  quantàmagisetnoxius^ 

portier,  office  du  gardien  d'une  por-  pensa  ergo  quantum  sit  damnabUis^  qui  À 

te  }  de  poria;  en  bas.  lat.  portaria.  malitia  non  ifocat ,  si  et  iUe  sermo  pœnaUs 

PoRTERiElfS  :  Possesseurs  d'héri-  *''>  ^'^^  bonitate  utUitata  vacaL 

tages  dans  des  lieux  qu'ils  n'habitent  Porvit  :  Avisa ,  pensa, 

pas  ;  on  les  appelle  encore  forains.  Quami  Diex  vit  son  sîede  perdu 

Porte  u  RE  :  Enfant  qu'une  femme  Rt  engingnié  et  decén 

a  porté  dans  son  sein.  For,  Porture.  '*<>'•  °°«  pomme  œalostrue , 

et  Faux.  U  en  prendroit  restorrment. 

PoRTiNCALOis  :  Pcuplc  du  Portu-  Bible  de  Berze,  vers  149. 

gai ,  Portugais  ;  Portugallus.  Porxeure  :  Poursuivre  ,  courir 

PoRTOuiRE  :  Vaisseau  qui  sert  à  Rprès;  prosequi, 

porter  la  vendange ,  espèce  de  hotte.  Pose  :   Repos  ,   pause  ;   certaine 

PoRTRAicTORE  ^portrcuture , pouK-  quantité  de  pierres  ;pausa. 

tratciure  :  Effigie ,  image  ,  portrait ,  Posn^e  :  Pompe ,  parure,  étalage, 

représentation  faite  d'une  personne  grand  train ,  grand  équipage, 

telle  qu'elle  est  au  naturel  ;  portrac-  j.^  ^^^^  ^^1,  d„  b^^t  d„  t^^\ùne% , 

tus;  en  bas  Bret.  porterait.  Et  font  cornes  de  lor  poitrines  , 

PoRTRAiRE ,  portraitLer^  portrcre  :  C'est  graot  ▼iiuoce 

Faire  le  portrait,  la  représentation  Que  famé  e»t  de  tel  contenance  , 

d,                *                       .        '^            ,    .  Je  n  ai  pomt  de  bone  espérance 

une  personne  ;  agir,  se  conduire  ;  e„  j^i  ^^,^>. 

portrahere.  le  Dit  dts  Comètes ,  vers  4«- 


P  O  s  POT                 3iff 

Pososmi  :  Sorcière  ,  femme  dé-  ^  Ro««  àe  Fnncé  Lo^ , 

bauchée.  S~/ï"*  '«f*  J^?  !'  /^ 

-.               ^  Tint  Cort  à  Paris  la  cité  : 

IfOStB  :  Fonce.  n  î  ot  gent  à  grant  plaaU^ 

PofSIBm  :  Posséder,  jouir;  possi^  Chanaife  i  fa  et  m  metBit, 

dere.  Possier  se  dit  aussi  pour  pos-  O  lui  oi  i»cle  coupaigaie , 

«««*,•««•   w^mm^».f^m  Et  »î  lu  KarMBM  eDaement 

PossiVE  (terre)  :  Terre  q«i  Tient  iïaftu/&airAi«,m*erd;rCW«^.'»'.59. 

de  ses  pères  ;  terra  possessiva.  «       ,                                  ^         w 

Possoia.  ro/«  PoRsooiR.  PosTiREs ,  postereie  :  Le  derrière, 

PossoH,/JOwo/ie,  possonne  :  Petite  *  «°^*  >  posteriora. 

mesure  de  Tin  ;  burette ,  carttffe  ;  de  PosTaaL» ,  poxi£r  ;  Poterne ,  fausse 

poiio.  porte,  porte  de  derrière,  petite  porte, 

PossriaE  :  Avoir  «n  son  pouvoir,  P^^^^  dérobée  ;  potema,  postema. 

posséder.  ^  Moines  remest  el  mostler, 

PosT  :  Pouvoir,  droit  sur  un  fonds  ;  ^.^"  *î"''^  ?•  ".  ~?*^  ""*«  • 

,        ,    '     .                        .i.  Aint  II  rameobre  de  s  amie  ; 

patestas;  planche,  au,  poteau,  pilier.  Dont  sVn  issi  priréenent 

Cppui  ;  posds.  Par  nn%  posta  tôt  coietnent. 

PosT,  pot  :  M  peut ,  il  put  j  poiest,  ^  Segretain,  Moine,  i>ers  39s. 

poiudi;  elle  pond.  Postills  :  Apostille,  ce  qu'on  écrit 

Ses  escu.  ^rt  de  lea-f  epost .  *  la  marge  d'un  livre  ;  postiila. 

Onqnes  geUne  en  tel  ne  post  PosTis  :  Porte,  guérite ,  partie  de 

*  Boman  de  la  Rose ,  vers  1 594 1 .  fortification  ;  postis. 

PosTAGB  :  Présent  qu'on  faisoit  aux  I^rs  la  geta  rers  les  postU  , 

jeunes  gens  le  jour  de  PAques.  niecfiert moult  aati». 

r%      ^        -n   '                    ^     • JBtff.  Deschamps,  foL  45o,  eol.  i. 

Postât  :  Puissante;  premier  ma-  '^  •'     ^  v»*^  »• 

gistrat  ;  potestas,  potens.  Posteait  :  Couché ,  jeté  par  terre , 

Poste  :  Roture.  Gens  de  poste ,  terrassé ,  abattu  ; /?/wirtito. 

roturiers  ;  faire  fausse  poste ,  faire  Postulat  :  Sorte  de  monnoie. 

passer  en  revue  de  faux  soldats  ;  honv-  Posueuee  :  Poêlon ,  grande  cuil- 

me  de  poste  y  serf,  roturier,  sujet  à  *^^\  potenutn, 

des  servitudes.  J*P''  •"  Uatewiles  de  ménage ,  de 

Poste  AU ,  postée ,  postel  :  Travée ,  cuisine. 

l'espace  qui  est  entre  deux  poutres  ;  Pot  :  D  peut ,  U  ^M\.',potest,potmt. 

appui,  pilier,  jambage  de  porte,  pieu,  ^o^  ^  «ave  :  Broc ,  vaisseau  dans 

poteau  .postis  ;  en  bas.  hit. postellum;  ^«q««*  ^^  ^""^  *«  ^^n- 

en  bas  Bret. /;ojr.  Potagiee  :  Cuisinier,  celui  qui 

•,..,.     ,  ,.       . ,       .  prépare  à  manger;  en  bas.  lat.  00- 

Li  TiJaiDS  a  leiquiele  prise ,  Z          '                    o      '                             x- 

U  apoîa  à  on  postel,  togerius. 

Et  tint  en  «a  main  un  oontel  PoT AILLEE  ,  potajrer  :  Boire  ,  étTû 

Ke  le  Bacon  veut  asalir.  toujours  au  cabaret  ;  potare, 

FaèUau,n'''j^S^,/oLgi,jr,eoLi.  Pqtaniee.    To^w  Pontehiee    et 

Posteaulx  :  Protecteurs,  amis,  Pautohiee. 

ceux  qui  nous  protègent.  Potatioh  :  L'action  de  boire. 

PosTiis  :  Un  grand  seigneur,  un  Pote  (  homme  ou  terre  de)  :  Qui 

homme  puissant ,  de  haute  considé-  étoit  sujet  à  des  servitudes.  Ifoi/i 

ration.  pote  :  La  main  gauche. 


38!k  POT 

PoTiÉ.  Voyez  Poste. 

Potée  (terre»  de)  i  Titre  d^honnenr 
accordé  à  une  terre  ;  héritages  rotu- 
riers ;  de  potrfias,  potentda.  Potées 
de  Bheims  :  Terres  âépendant;^s  de 
Féglise  de  Aeims. 

PoTEL  :  Petit  pot  de  terre  ;  mesure 
d*nD  dcmi-sclier,  ou  autre  petite  me- 
sui^  ;  pocillum* 

PoTRLLK  ,  botelle  :  Petite  armoire 
où  l'on  sert  ce  dont  on  a  besoin 
journellement. 

PoTEHCE  :  Membre  viril  ;  béquille , 
bâton  \potcnt£a;  en  basBret.j9o/a/icz. 

E»to*it  si  oMbde  qoe  il  iloit  to^ort  .k  po» 
tençes  soux  «et  eitetes,  ne  autrement  il  ne 
pooit  aler,  et  semblitit  que  il  eu«t  le  dos 
rompu.  Miracles  de  S.  Louis. 

PoTENCiEE  ^patentier  :  Impotent, 
estropié ,  qui  se  sert  àt  potences. 

Certes ,  Sire ,  je  tobi  resolng , 
Et  si  De  m'arez  monstre  groing 
Tant  com  j*ai  esté  potenuers, 
Congié  de  Soude  FastotU  d'jiras,  ven  58. 

VoTJLKVZ^porterne  :  Fausse  porte , 
porte  dérobée,  f^oyez  Poste aLx. 

Que  qn^il  parle  de  cel  afaîre , 
n  met  se»  iex  et  son  Tiaire 
A  uns  partuîs  de  Isl  poterne, 

*Le  Kaîr  Palefroi,  'œrs  1149. 

Potie.  Voyez  Podtye. 

PoTiKn  :  ÔJfïîcier  de  Téobansontie- 
rie ,  celui  quia  soin  des  vases  à  boire  ; 
en  bas.  \al, pnfnrîus, 
■  PoTi F  u  X ,  potieuse  :  Très-  difficile  à 
faire  ;  dégoûte,  dijlicat,  difficile  à  con- 
tenter; de  patio, 

PoTiLLE  ,  poti'le  ,  pâture  :  Pré , 
prairie,  pâturage  ;  en  bas.  \dX,potura, 

Potinkau  :  Pieu,  éclialas. 

Potoh  ,  lisez  pot  on  :  On  put. 

Che  nous  tt  .sioningneut  il  roartir, 
Come  houiues  peurent  morir. 
If  eqnedt  n\  onqnes  nés  pot&n 
De  Traie  foi  faire  flrcliir , 
fîis  pour  mort  ne  vorent  gancLir 
De  la  foi  cresticne  non. 

Miserere  du  Recbis  de  dfo/iens. 


POU 

PovoiTBm ,  praenner  :  Passer  un  bas 
ou  ponton. 

Potek  :  Jeune  poulain. 

PoTaov  JACQUET  :  De  grand  sat- 
tin ,  à  la  pointe  du  jour. 

Pots  :  Puits,  fontaine; 
point ,  virgule  ;  punctam. 

PoTTiN ,  poUn  :  Métal  ;  aorte  dfc 
jetons  à  jouer,  dans  lesquels  il  entre 
du  plomb. 

Pou  :  Colline,  éminence,  lifen  ëltré, 
montagne;  àt podium. 

Pou ,  Poul  :  Paul ,  nom  d'bmniiie  ; 
Paulus. 

Pou  :  Peu.  Pou  se  tint,  peu  i*en 
fallut;  en  pou  d'ore,  bientôt,  dans 
l'instant.  Voyez  Po. 

Cens  ociitrent  que  0  porent  atahidrc;  li 

antre  se  feroient  (retiroient)  sa  lor  £oMe» 

resce  {  si  près  les  enchaucereat  lor  anémia  que 

pou  se  tint  que  H  n^entrerent  dedeiis  avct  tas. 

Guillaume  de  jyr,Jol,  3o7 ,  V, 

PouACEE ,  pouaire,  poucan,pou^ 
dagre  :  Sale,  dégoûtant,  paralytique; 
ppdagrosus;  en  bas  Bret. /N7ff cA  ;  en 
Langued.  poulacre;  en  Itâl.  Polacro, 
Polonois. 

Klle  gaerist  les  ydropiqnea 
Les  pouaeres  ,  les  frénétiques  ; 
Car  elle  a  Târt  et  les  receptes , 
C*esl  la  fin  des  «ept  ars  pourtrtiictea , 
C*est  la  vision  des  prophètes. 
Ce  sont-14  les  DameiLCroniques. 
Testament  de  Jehan  de  Meung,  'vers  S8. 

Po  u  AI  B  ^poumre^  pouance  ,poueir, 
pouir,  pouvoir  :  Pouvoir,  puissance , 
autorité ,  volonté  ;  potestas, 

Pouance  :  Peine,  cliâtiment,  pu* 
nition. 

PouBLE-aoYE  :  Lieu  planté  de  peu- 
pliers ;  de  populus. 

PoucEL ,  poucheletypourcelet  rVt- 
tit  cochon  ;  porcellus,  V.  PoacsLfcT. 

Pouce  ER  :  Pousser,  pocher  «  crever 
les  jtnx  i  pulsare, 

PoucHET  :  Petit  sac,  pochette}  ta^ 
cbet  ;  en  bas.  lat.  poucha^ 


POU  POU                38  J 

PotresiCA  :  Pouce.  Poucwi$  :  Guerre  «  oombat.  Foj^es 

PouDA  :  Faux  ,  faucille ,  sarpe  9  Poighais. 

«rpette.  Pouikus  :  PouiUeuz ,  qui  m  de$ 

PouDi  :  Vilain ,  sale ,  malpropre  ;  P©»»  ;  pedicnlosusi 

lodager.  Pocillb  (conrciers  de)  :  Chevaut 

PouDAAGs  :  Impôt,  taxe,  rede-  napolitains;  d*u4(pa&'a. 

rance ,  &c.  PouiLLxaou  :  Verrou. 

PouDasA  :  Joncher,  couvrir  ;  pul-  Pouillié  ,  pouiîlé  :  Catalogue ,  în- 

fcrare.  ventaire,  recueil  des  bénéfices  d*un 

PounaETTE  :  Jeu  d*enfans  qui  se  diocèse,  d'une  province,  &c.  Foy^z 

eue  avec  des  épingles.  Polyptyques. 

PovDRicAE  :  Tourbillon  de  pous-  Pouillier  ypouiUis:M%\kva\§t  au- 

licre ,  ouragan  ;  puivereus.  berge  ;  de  peilicidosus. 

PouE  :  Pâte,  colle,  bouillie;  de  PomsT  :  11  pût;  de  passe. 

9uis,puliis;  peur,  terreur;  pavor.  Poulailliee  :  Rôtisseur. 

PouEiR ,  pouaÙTy  pouer,  poiàr  :  Poulain  :  Jeu  de  dés  semblable  à 

Pouvoir,  avoir  la  faculté  de  faire  une  la  raffle  ;  paysan,  Foyez  Polan s. 

•hose ,  puissance ,  dignité  ;  dépasse;  Poulaine  ^poulanne.  V.  Polaih e. 

5t  monter,  aller  en  haut;  en  anc.  Poulaihe  ,   Pouleine,   Poulene  , 

Prov.  pojar,  pujar,  Poullene  :  La  Pologne  ;  Polonia. 

PouELLE  :  Drap  qu'on  étend  sur  PouLCE,/?û/ce  :  Le  plus  gros  doigt 

es  mariés  et  surle»  morts,  un  poêle;  Je  la  maià  ou  du  pied,  le  pouce; 

HUMum.  poUex. 

PouEHCEL  :  Fleur  de  pavot.  Pouloee  :  Jeune  jument  ;j9u^fe</rtf. 

Poraac  :  Cochon ,  porc  ;  porcus.  Poclemaet  :  Espèce  de  gros  fiJ. 

PouEEiir  :  Pauvre  ;  pauper.  p^^^^  ^  ^^^^^  .  ^^^  ^^  .^^  ^ 

È  toz  meMd  en  chaîtîvier,  le  Reî  meîme  e  étaWc,  écurie  ;  lieu  OÙ  Ton  étend  les 

,•î:t«:re:r;r^?S'»^1:•«-  d«ï>,po«le..écberoulestr.,«ller. 

DCit,  fors  les  pouerins  «ie  la  terre.  PoULIER.  Voyez  PoULLIER. 

IV*  Livre  des  Rois ,  chap.  ^^.  PoULiEA  :  Mettre  les  draps  à  la 

FovE.KTiipoureiez,pOi>ette:?aur  P^'^^*^' 

mté  ;  paupcrtas.  Pouliot  :  Petite  poulie. 

PouLis  :  Joli ,  aimable ,  honnête  » 

He  me  pnst ,  et  itant  roos  di  r"'^  »  r^ 

Cane  coustume  en  euftrr  t!  Poullier  ,  poulier  :  Poulailler. 

Qne  je  ne  tins  mie  à  poverte  .                   •.<...« 

Qn^V  menjuent  à  portVouverle.  .    '*  7^"  •^*^'*  l"**^*  \^\  ^\'  ^«  P»'  *<>"» 

r     e       \^«-  /•               9.^  '*'  d«We»,  que  vous  fissiez  fenner  nostre 

Le  &mge  d'Enfer,  'vers  S^a.  ^«//i,^,  où  U  mtrtre  •  mangé  trois  <!e  no. 

PouGESSE  ,  pougeoise  :  Petite  mon-  ■■*''<^*  g«l'°««  coureresses. 

loie  de  France,  du  temps  de  S.  Louis  ;  ^^  ^^  ^^^*  ^«  Marutge. 

su  anc.  Prov.  poujhezo.  Poulot  ,  poupart  :  Jeune  enfant  ; 

PouGHBOR  :  Piqucur.  Foyez  Pou-  puUus  muUeris  ,  pupus ,  pupilius  , 

3NEOR.  damoiseau. 

PouGNiEL  :  Poignée ,  ce  qne  peut  Pouli»e  ;  Polype ,  sorte  de  poisson, 

aonteoir  la  main.  Poulsement,  poulsis  :  L'action  de 


384                ^  O  U  POU 

pootser,  de  heurter,  choc ,  coup,  se-  Pouebouedia  :  Battre  d'mi  bâton 

coasse ,  combat  ;  pulsaiio.  ou  antrement. 

'  PouLTEAiH ,  pouUre  :  Jeune  pou-  PouaçAiii ,    Poreien ,    Powceim  , 

lain,  jeune  jument;  et  cadenas ,  ser-  Pourcenin  :  Portien,  nom  d*homme 

rare  ;  de  pidlitra;  en  bas.  la  t.  pole^  et  de  tUIc  ;  Porcianus, 

drus , puUrinus ,  puUetrum.  PouacAimoLO  :  Toit  a  cochons; 

PouLTEKniE  :  Espèce  de  galerie  bourbier  où  les  cochons  se  vautrent; 

faite  de  poutres.  en  bas.  lat.  porcheria. 

PouLz  :  La  partie  de  la  tête  nom-  Vovkc^i.^ porcel,pofirceUe:  PorCf 

mée  tempe  ;  de  puisas;  en  bas  Bret.  truie  ;  au  figuré ,  individu  trop  libre 

poulz.  dans  ses  discours;  porcus,  porca, 

"PovjXypoungfpoungue  cJjCpomf;^  porcellus.  Jetter  au  pourcel  :  Sorte 

le  poignet  ;  pugnus*  de  jeu  et  d*exercice. 

PouifCHOifETTE  :  La  petite  pointe  Bem  doulx  Empereres,  je  te  requiert  m 

du  jour  ;  de  punctum  ;  en  Langued.  •olngneasement  tn  fuies  sur  tontes  choses  1id« 

oounchetOm  cUiution  et  compsignle  de  toutes  femmes ,  car 

PniTif  HAu  •  Tarder     retarder     re-  *î  °'*"  V^o^^àe  que  consummation  de  corpi, 

rouNHAE.  laraer,  recaraer,  re-  éuaapji^iiojx  d'Ame,  Tolopié  detestaUo,  et 

CUler.  luxure  ;  et  combieu  que  nature  par  son  eonn 

PouoiE   !   Seigneurie,   territoire,  *^  douaire  soit  ordonnée  pour  multiplier U 

étendue  d'une  juridiction.  génération  humaine  .toutefois  U  superiu|é 
^                       *     .                         .est  ditte  et  attribuée  a  luxure  ,  et  luxure  eit 

PouPAET  ,  poulot ,  poupardeau  :  ^  j^j^j^  propriété  àtporcel. 

Petit  enfant ,  damoiseau ;/?ii//i/j  mu-  secreu d:Ar'uu>u,fol.  io,y^,  »•  706a. 

lierisy  pupillus,  pupus,  ^                        t               •      «     . 

PoufiE  :  Bollf,  fidsceau  de  lin  on  f  ««{•«""'«  =  Le  pourpier,  herbe 

m      ,  potaffcre  ;  portulaca. 

de  chanvre.  t%                r%    ^           ^ 

Po«i.ELA,i»,  ponpeUn  :  Sorte  de  ^'*''«"*  =  Porter ;/«rt«Af,-po«. 

.•*    A.          \    f>  êer^  conduire',  paùFore, 

petit  eàleau  ;  du  Grec  popanon ,  sui-  ^                               #    .               * 

^xi      y          f             I                ^  r  OM  KCB.  kk% ,  pourchais  y  pottrchas  : 

vantBorel:  en  Iiangue(i./>owi>ef.  ^           .             -^    .             '^  .       , 

Ti                            r         n       V  Poursuite,  perquisition,  recherche, 

PoupELiN  ,  poupUer  :  Peuplier,  „.  ..  ,.     '^     V.      rr    .             m 

,                  f                             r        »  sollicuation ,  profit ,  effort ,  travail  ; 

arbre;  populus.  ^.    *          '     ..      '              ' 

•B                         •'      T>«„i«»    ^««-  proquassaùo;  en  anc.VTOY.  perças, 

Pou  PIE  ,  poupie  :   Poulet    gras  »  '  /   .    ,     v.  -               i       ^ 

,                   1         »f                 o       '  pour Aeirolo,  £strepourcntJs  :  Etre  en 

poule  sr^sse  :  de  puilus,  a*  ^  j    ^  •                »       j     • 

*   -,     **   .             ^.     c     a    j»'»  rr  état  de  faire  ce  nu  on  désire. 

PouppEK,/7oi//?/?£r?:  oorle  a  étoffe,  „                      *            ,      . 

pourpre ,  selon  D.  Carpen.Ier.  ,  Pourchaceb  ,  ponrchac,^  pour- 

POUPUI..F.R  :  l'icbéien,  populaire;  '^''""T''  ^"'"^tT-T'  P"'"'^*.'^' 

-  ,     .                      »  r  I-            ^  pourchassier  :  Solliciter ,  négocier , 

''STvBTsac ,  poche.  s'efforcer,  faire  perquisition,  travaU- 

-^           .              '^                      .  .  1er  avec  ardeur,  poursuivre ,  procu- 

Poue:  A  eau  se  ;/;7*o;  peur,  cramte,  ^.     *     J                                1. 

-  ^        tt    •  ror,  mettre  tout  en  œuvre  pour  ob- 
epou  van  te,  effroi;  jDâcor.  ^     .                ,        ,    .          »•  *    . 

'^                            ^  ^  tenir  ce  qu  on  désire ,  s  intriguer  ; 

Lors  ne  poeicnt  tt%  frrrrs  respundre ,  si  fu-  pro-quassure , 
rcnt  ils  cspount/'C  de  grnunt  pour. 

Bible,  Genèse, \hap.  45,  i^ers.  3.  .  ^''  ^'^V^^^^^^  «J»  «  J«n«  «""tour  Home,  et 

tiut  \v.  sirge  moult  longuement  et  se  ptmr- 

Non pourant respondcrefratres  nimio  ter-  c/taça  tant  is  nohlcs  de Rom«  par  doua  et  par 

VOTt  pertemti,  promcwr*,  que  il  rn  ot  la  grignour  partie  à  sa 

Pou  RAILLE  :  Le  petit  peuple,  les  ▼oïcuté.  lirunetto  Juxtini  en  son  Trésor,  Iw,  i. 

pauvres  gens.  Pou&cuainte  :  £nceiute. 


POU 

PouACHB  :  Terme  formé  du  rerbe 
90urckacer;  il  signifie  9  dëmarclie , 
>oarsiute,  brigne ,  sollicitation ,  agi- 
ation ,  &c.  ;  pro-quastado. 

PoDECBKTsiE ,  poutchure.  Voyez 

'OUBCHACBR. 

PouB  COU  :  Pour  ce ,  par  ce. 

Pou  a  E  ^poovre^pouréfpovetpovre  : 
^nvre ,  malheureux,  indigent  ^peuL' 
'er.  Poure  homme  :  Homme  du  peu- 
ile  9  du  commun. 

Qo!  est  nuls  hom  kl  poure  loît  et  de  tU  U- 
naige ,  ke  Toleotiert  ne  se  traîast  en  ud  tngle 
•  Ml  nuiisoa ,  si  luu  gentils^ioBi  et  po&ant 
oloiC  par  avcnhire  habergier  en  ayers  luy. 
Sermons  de  S.  Bernard,  Jfôl  43. 

Ab  riches  est  espoantans  , 
Et  as  pouret  reconfortans 
Chis  exunples  que  j*ai  chi  dît  : 
Trop  prent  chier  les  bif>ns  temporaux 
G3&n  qni  sans  fin  perisl  poar  ans , 
Et  li  pouret  qoi  ont  despit , 
S'il  set  despire ,  cbel  despit 
Eois  est  dn  chlel,  car  Diex  le  dit* 
O  riches  hom  peu  caritant. 
Infers  toi  atent  sans  respit 
Et  tot^oiw#  sneiTre  un  petit , 
Atent  paradis  deliuns. 

Muererm  du.  Bechu  de  Maliens,  stropht  Si . 
PoUBE  :  Poussière  ;  de  pulvis^pul-- 


PouBBTÉ  :  Pauvreté ,  indigence  , 
»esoin  ;  pauperies ,  paupertas. 

Mondes ,  11  TcnÎDS  que  je  bui. 
En  ton  hanap ,  quant  à  toi  fui  , 
Sanble  chascun  plesant  «n  lui , 
Dos  qu*à  donc  qu'il  connoit  Tanui , 
lie  domage  et  la  poureté 
Qae  rame  i  prcnt  et  Tenferté. 

Pabl.  des  Vers  du  Monde. 

PouBVBHDBE  :  Fendre  du  haut  en 
las,  donner  un  coup  du  taillant  btcc 
ine  arme  ;  àtfindere. 

PouBFiT  :  Profit ,  usage. 

PouBriTABLB  :  Avantageux,  utile. 

Car  Teraie  gloire  s'enrachine  tousjonrf ,  et 
e  fausse  chi^t  ausl  come  la  florete  des  arbres, 
e  Tona  ai  deTîsée  queus  cote  est  pourfitakk, 
XI. 


POU  Î85 

or«  TOBi  dîrtî  qoel:  coae.  est  pliu  profitsbl» 
TiUM  que  Tantre. 

Mss,  de  la  Bibliothèque  iinpér.  »  findi 
de  la  VaUière,  n^  26379. 

PouBBOBCBMBHT  :  Contrainte, 
^PouBFOBCBB,  pOÊuforciet,  pour-. 
forçoier  :  Forcer,  contraindre. .  "* 

PoUBGCIlfBB9/?OI/rC^)^7l«/-.*  SoigOeF' 

quelqu'un,  Feiftretenir  de  tout  ce  qui 
lui  est  nécessaire. 

PouBLONOBVBHT  :  ProloDgnUpn  «j 
délaL 

PouBHBVADE  ,/>o£/n7i«iioi)n0''.-  Pro* 
menade,  lieu  où  Ton  se  promène;  de 
prominare, 

PouBMoiNBB  ,  pourmouner  :  Se 
promener,  marcher  ;  proinùutre'^  en 
bas  Bret. /70K/77ie/z/i. 

PouBOFFBiB  :  Se  présenter,  s'of* 
finir;  à'q/ferre. 

PouBPAL  :  Pieu ,  palonneau ,  gros 
bâton  ;  de  palus. 

PouBPABTiE  :  Portion  d^éritage. 

PouBPATs  :  Canton,  lieu, 'pays, 
campagne;  âepagus. 

Pou B PB  :  Poljrpe ,  pobson. 

PoURPENDUBEiParris d'une  église,' 
Tenceinte,  les  bâtiment  qui  Tetivi^ 
ronnent;  de  propansus, 

VovfLfEVSjpourpense  :  Réflexion, 
perplexité.  Fbjrez  Pobpkws. 

POUBPBKSBB.  FojreZ  POBPBHSBB. 

PouBPOiNT  :  Habillement  d'homme 
pour  la  partie  supérieure  du  corps , 
depuis  le  cou  jusqu'à  la  ceinture; 
perpunctum  ;  en  bas  Bret.  porpund, 

PouBPoiHTEBiB  :  Métier  de  faire 
des  pourpoints. 

PouapoiNTiEB  :  Faiseur  ou  mar- 
chand de  pourpoints  et  de  manteaux. 

FovfiVoiK  ^  pourpois  :  Marsouin. 

PouBPOBTEB  :  Se  comporter,  dé- 
clarer, faire  savoir  ;  proponere, 

PouBPos  :  Résolution ,  dessein  ; 
proposUio, 

PouBPOvii  :  Peuplier. 

Bb 


S8S  POU 

PouAVAV  XÂAiirB  :  Sorte  de  co- 
quille ;  purpura. 

PouRPRKNDAC  :  Eotonrer,  enyi- 
ronner.  Voyez  Pok prendre. 

Pourpres  ,  pourprins  ,  pourpris , 
pourprise  ,  pourprisfure  y  pourquis  : 
Enclos,  enceinte,  dépendance  d'une 
ikiaisoiii  Voyez  Porpriis. 

PouRQUERRB ,  porq^terrCypoursutr, 
pcursuivir:  Poursuivre,  presser,  cher- 
cher par-tout  ;  perquirere ,  persequi. 

Saint  Jacqnet  Toalut  lier  requerre , 
lie  fa  mte  leot  de  pourquerre , 
Ko  d'atirler  son  ettonToir. 

Gautier  de  Coinsi,  Iw.  i ,  chap,  i6. 

Trober  eit  à  pié  de»cenda , 

Et  cU  qni  mal  porquiert  et  trace , 

Entre  ses  braz  le  chesne  embrace. 

Boman  ttEstruhert, 

PouRQUii  :  Gârdeur  de  porcs. 

PouRQUiST,  pourquù  :  Poursuivit, 
chassa. 

PouRQUOiT  :  Porc ,  truie  ;  perçus. 

PouRRE  :  Poudre,  sable,  poussière. 

PouRRiERE  :  Tourbillon  de  pous- 
sière ,  ouragan  ;  puWereus. 

PouRSAiLLiR  :  Tressaillir,  sauter 
de  joie.  Voyez  Porsaillir. 

Quant  le  Géant  apperçent  Tenir  Gérard  reri 
Iny,  de  la  grant- joye  qu'il  avoit  se  venoit  tout 
pourscuUant,  *Âonuui  de  Gérard  de  Nevert, 

PouRSEioiTER  :  Se  signer ,  faire  le 
signe  de  la  croix  ;  de  signare. 

FovuiKoiK  ^poursoier:  Jouir,  pos- 
séder ;  possidere. 

PouRSUiANS  LE  ROY'  .*  Ccux  qui  rc^ 
cevoient  les  requêtes  pour  le  Roi ,  et 
en  poursuivoient  les  réponses.  ' 

PouRSUiR  ,  poursuiviry  poursuyr  : 
Poursuivre.  Voyez  Pourquerre. 

Poursuivant  :  Amoureux,  homme 
qui  recherche  une  femme  en  mariage. 

Poursuivant  d'armks  :  OfAcier 
subordonné  aux  hérauts  d'armes. 

PouRTAGE  :  Droit  dVntrée  qu'on 
paie  aux  portes  d'une  ville  \  déporta. 


POU 

PouRTAHEL  :  Guichet ,  petite  porte 
qui  fait  partie  d'une  plus  grande  ; 
portula. 

PouRTANii  :  Commis  à  la  porte 
d'une  ville,  pour,  ptercevoir  les  droits 
d'entrée  ;  en  bas.  lat.  portanarius. 

Pourtant  :  Pour  cela ,  pour  cette 
raison. 

PouRTASTXR  :  TAter  autour ,  eo- 
viron.  Voyez  Portaster. 

PouRTAU  :  Porte;  j9orto,  portula, 

PouRTK  :  Portée,  distinction,  rang 
établi  parmi  les  citoyens;  déporta- 
tio  ,  portaUis. 

PouRTEBouz  :  Officier  Subalterne 
de  l'échansonnerie. 

Pour  TER  :  Porter,  faire  porter, 
transporter  ;  portare. 

Pou  RTERRiEN  ,/70ttrfemer.' Teoaii' 
cier,  fermier,  celui  qui  tient  des  terres 
à  rentes  ;  sergent ,  garde-forestier. 

PouRTKsuEUR  :  Règlement. 

PoURTisAiNE  :  Pertuisane,  espèce 
de  hallebarde. 

PouRTouLAiGUB  .*  Pourpicr,  plante 
potagère  ;  portulaca. 

PouRTRAiRE,  pourtraitiery  pour- 
traycry  pourtreire ,  pourtretier,  pour- 
tritier  :  Peindre ,  imiter  la  ressem- 
blance, ressembler,  avoir  les  traits 
de  quelqu'un  ;  raconter,  citer  eu  jus- 
tice ;  de  protrahere, 

PoURTURE  :  Pourriture,  corrup- 
tion ;  de  putrescere, 

PouBv  RANGE,  pouTveanche  :  Pro- 
vidence ,  prévoyance ,  précaution , 
provision  ;  soin  de  ce  qui  peut  arri- 
ver ;  dépendance  ;  providentia. 

lÀ  abbéf  de  celé  église  de  nostre  Dame, 
avoit  en  ta  cure  et  en  «a  pouryeance  crlui 
hoApital,  et  leur  pourchaçoit  ce  que  meitien 
leur  estoit  selon  sa  poureté. 

GuiUaume  de  Tyr,  fol.  «. 

Et  quel  cose  il  devra  faire ,  car  coiottse  ne- 
aore  la  fin  des  coses ,  et  TuUer  dist  que  chiei» 
est  de  grant  angien  qui  fait  potuveanche  m 


/ 


POU 

•n  cner,  qael  cose  U  poet  arenir,  et  quel 
:ote  il  àewn  faire  quant  la  cose  sera  arenue. 

Mu.  de  la  Bibliothèque  Impér, ,  fonds  de 
la  Fallière,  n"-  26379. 

PàurveoMee  «ft  ooe  rertut  qui  fait  coo- 
loîatre  ce  qui  est  aTenir  par  la  counifMnche 
les  preaentef  coset.  Cette  Tertut  Teut  que 
*oaa  se  wamiaae  de  counaeil  encontre  mal 
{ui  est  arenir. 

Même  Mu,  de  la  Bibliothèque  Impériale. 

PouRYBOiE  :  Penser  ,  imaginer  , 
lYÛer,  pourvoir  j  providere, 

PouavEARiE  :  Office  claustral ,  em- 
iloi  de  pourvoyeur;  àe providere, 

PouavEu  :  Prudent ,  sage ,  avisé. 

PouavETEn  cE,/?oii/ve<2/icAe;  Pro- 
vision, prévoyance;  providenUa. 

PouRviL  :  Mépris ,  humiliation. 

8«Toir  poex  que  de  Dieu  Tire 
Désert  moult  tost ,  et  celé  et  cil 
Qui  preudoroe  tient  en  powvil, 

Gautier  de  Coitui,  lit',  a ,  chap.  3. 

Poua  VOIE  :  Vraiment ,  en  vérité  ; 
•ro  veré, 

PouaxuaE  :  Poursuivre  ;/7ro^^^«/; 
t  poursuite. 

Pocs  :  Poussemeut,  action  de  pous- 
er;  de  pulsatio, 

PousouEE  ,  pousocr  :  Posséder , 
voir  en  son  pouvoir  ;  possidere, 

PoussAiLLE  ,  pousse  .'  Gardes,  ar- 
bers,  gens  destinés  à  saisir  et  chas- 
*r  les  vagabonds  et  les  voleurs  ;  de 
ulsare. 

PoussEcuLs  :  Protecteurs  égoïstes 
t  infâmes ,  qui ,  contre  leur  devoir , 
lettent  en  place  des  gens  de  rien ,  au 
étriment  de  ceux  qui  le  méritent. 

Poussier  :  Pouce  ; />o//ear. 

PoussoN  :  Marc  d*olives  pilées. 

Poutée  :  Torrent. 

PouTET  :  Petit  pot  de  terre ,  petit 
aise  ;  poculum, 

PouTEAiif  :  Poulain,  jeune  cheval; 
u  de  dés ,  la  rafle. 

VovTfi^^poutrel,  poutrelle  :  Jeune 
ivale  ott  jum«nt  non  encore  saillit  ^ 


FOX  387 

poutrel  se  dit  aussi  d'un  c&eval  vigou- 
reux ;  deputtra ,  puUUra, 

PouTaEHiEa  :  Celiii  qui  vend  et 
élève  les  poîilains;  depuUus. 

PovTaoi  :  Sot ,  niais. 

PovTYE  :  Poussière 9  ordure,  pou- 
dre, sable  'ypulvis. 

Se  pouijre  vous  pores  ▼•oîr 
Sar  elle  de  quelque  part  clieolr , 
Ostea  Iny  tost  o«lle  poutjre^ 
Mesmement  sW  n*3r  ^pit  ip^c  % 
Ou  sa  robe  trop  empouldrée 
Soufflez  là  luj  de  la  pouldrée. 

Roman  de  la  Base, 

PouvEMEJf T  :  Fortement ,  de  tout 
•on  pouvoir,  hautement  ;  patenter, 

Pouv EB ,  paovre,  povre  :  Pauvre , 
indigent ,  misérable  ;  pàupcr. 

Les  povres  genz  molt  8*en  efTroient 
Que  il  gieteut  fors  de  lor  terre; 
Tong  les  envoient  à  pain  querre. 

Bible  Guiot,  'vers  X953. 

Poux  :  Partie  de  la  télé  nomméf 
tempe  ;  de  puUus, 

PouxAircE.  Voyez  Poxancb. 

Pouxoir  :  Poisson  ;  piscls, 

PouxouR  :  Pécheur  ;  pécheur  \pi$* 
cator,  peccator, 

¥ovTfi^poug,  pug:  Un  peu.  F*  Po. 

PouTENS  :  Pouvoir ,  puissance  ; 
potentia, 

PouTssE  :  Pouvois,  puisse. 

PovERTE  :  V9iVLyTeié\paupertas, 

PovRE  :  Pauvre,  misérable;/>fl///?e/-. 

PovRETEiT ,  povrété  :  Pauvreté , 
indigence ,  besoin  ;  paupertaS. 

Pox  :  Le  pouls  ;  pulsus. 

PoxAZfCE  :   Puissance  ,  pouToir  ; 

poteruia. 

Sa  poxance  apparut  d^avaat  en  la  création 
des  choses,  et  sa  sapience  apparoit  el  gover- 
nemeut  des  choses  ke  crceies  «stoient  :  mais 
li  benigniteîx  de  sa  miséricorde  est  or  mais- 
mement  apparue -en  son  humaniteit. 

Sermons  de  S,  Bernard,  fol,  xai. 

PoxAifs  :  Riche,  puissant ;j90/tf/u. 
VoxzKin  j paxerie  :  Pêcherie,  lieu 
où  Ton  vend  U  poisson  j/M/comi. 


388  P  R  ▲ 

'  Pot  :  Pen ;  paulum;  colline,  mon- 
tagne ,  Heu  élevé  ;  podium» 

PoTASoir  :  Place  vide  assez  grande 
pour  construire  une  ferme. 

PoTBE  :  Payer,  solder  ;  pensiiare  ; 
en  bas.  lat.  pagare. 

IPùYovs  ^ poujrons :  Poulets,  pous- 
sins ;  puUi. 

PoTPE  :  Montagne ,  colline ,  mai- 
son bâtie  sur  une  hauteur  ;  àe podium* 

Pots  :  Poils ,  cheveux  ;  piU, 

Poz  :  Pots ,  vases. 

MoU  metent  de  polit ons  à  fin , 
X^uile  se  combat  au  sain , 
Le  lait  d^amandes  au  lait  dois , 
Le  miel  i  vient  desor  les  poz 
Qni  bien  i  fist  ses  cors  tomber , 
Cel  jor  le  fest-il  coomie  ber. 

BaiaiUe  de  Karesme  et  de  Chômage , 
'vers  497. 

PozESTAT  :  Pouvoir,  puissance; 
poiestas. 

PaAAGB  :  Cens  ou  redevance  dû 
sur  les  prés  et  les  pâturages  ;  de 
praUim. 

PaACHOURS ,  Praschours  (frères)  : 
Les  Dominicains,  les  frères  Prêcheurs; 
de  prœdicator, 

PaACTEQUB ,  practique  :  La  prati- 
q[ue ,  la  science  de  bien  conduire  un 
procès ,  science  nécessaire  à  un  pro- 
cureur, un  avoué  ;  practica, 

Peactiqueur  ,  praciecien  :  Prati- 
cien, homme  qui  connolt  parfaite- 
ment la  pratique,  entremetteur,  pro- 
cureur ;  practicus. 

Peadsau  :  Bâton  à  l'usage  d'une 
charrette. 

PaAEL  ^pracel:  Pré,  prairie,  ga- 
Eon ,  verdure  ;  pratellum  ,  pratum. 
Voyez  P  a  AI  AU. 

Praelet  :  Petit  pré. 

J^alay  à  ii ,  el  praelet, 
£t  tôt  la  vielle  et  Tarchet. 

Colin  Muset;  cité  par  BoreL 

Praer  :  Voler,  piller,  prendre, 
Caire  du  hixûiLi  prehendere* 


PRA 

sire ,  Mehlei  de  Tenté , 
Car  il  est  tes  saînz  et  bettes^ 
De  par  loi  sui  ci  enroié. 
Maintes  fois  a  seur  vos  prwtig 
Or  Ten  ont  si  Baron praé  (prié) 
£c  ioé  q«t  à  Tos  s*acort. 

Momamd'Egtrmiert,  . 

Peabrib  ,  praire  :  Prairie. 

Pragematequb  (la)  :  La  pragma- 
tique-sanction ,  ordonnances  de  nos 
Rois  de  la  trobième  race,  foitesde 
concert  avec  tous  lesGrandsde  PÉtat. 
Il  ne  faut  pas  confondre  la  pragma- 
tique-sanction, avec  la  sanction  prag- 
matique (Voyez  ce  moU);pragTnaiic4i' 
sanctio. 

Pragubrie  :  Sédition  arrivée  en 
France,  en  1440»  »ous  Charies  vii, 
et  à  la  tête  de  laquelle  étoit  le  Oauphin. 

Prai  AU ,  praeiei,  praiel,  praierie^ 
praillet,  preauy  prée^  prerie :  Pré, 
prairie  ;  petit  pré;  cour,  place  ;j9fa- 
tum,pratulum;  en  bas.  lat.  pradel- 
lum;  en  bas  Bret.  pr<id,  pradeil, 
pradtnn;  en  Gasc.  et  en  Auvergn. 
prat;  en  Langued.  pmd ,  pradel, 
prado. 

Et  !i  praiaux  fu  si  onnis  (unis) 
Qui  VL^  avoit  ne  mont  ne  val. 
Et  11  arbre  toit  par  ygal , 
Estoient  d*un  grant  contremout, 
n  n*ot  si  bel  rergier  où  mont. 

lÀ  Lais  de  tOisekc 

Praie  :  Proie,  butin. 

Praiecier  :  Prêcher. 

Praier  :  Prière ,  supplication. 

Praier.  Foj^ez  Praer. 

Prain  ,  pregnant  :  Enceinte  d'en- 
fant; se  dit  aussi  de  toute  femelle 
d'animal  qui  est  pleine;  prœgrums; 
et  plein ,  rempli. 

VvikiVGT.LEti  ^praingler,prangeier: 
Manger,  ruminer,  reposer -ypranderc, 
Praingne  :  Prenne. 

Sus  ce  se  praingne  chascnns  garde , 
Qar  ^  de  moûioner  m  tarde  , 


PR  A 

Kt  3  est  tant  des  blez  cnemir, 
Tele  tempeste  puet  (  peot  )  Tenir 
C'oa  n*i  recourerra  jamès. 

Bible  de  Berte ,  'vers  734* 

PftikiHTE  :  Droit  que  les  églises  le- 
'oient  sur  les  fruits ,  le  bled  et  le  rin , 
irémices;  de  prehensio. 

PftAMsssE  jparmesse  :  Promesse. 

\Â  Prendons  aler  le  Uif  m  , 
Sa  parmesse  li  demanda  ; 
li  oifeax  dit  i«nele  pas , 
lia  croit  paa  qoanqne  tu  orraa  ; 
Garde  bien  ce  qae  ta  aoras  , 
"PMTframesse  mtV  perdre  pas. 
FabL  du  VUein  et  de  C Oiselet,  Tten  49. 

PmAMETTAE  :  S*obliger,  s'engager, 
Tomettre  ;  promitiere, 

Jaqoet ,  bians  frère ,  bîans  amis  » 
Ainsi  com  toos  avez  promis 
A  fere  bien  sel*  maiutenex  , 
Ha  jà  ne  toos  en  repentez  : 
lia  desconfortes  por  maltrere. 

Bible  de  Berze,  irers  809» 

Peahgblea  :  Ruminer  9  faire  re- 
oser un  troupeau  pendant  la  chaleur 
a  jour,  afin  que  les  bestiaux  puis- 
ent ruminer  la  nourriture  qu'ils  ont 
•rise  ;  àtprandere.  Ce  mot  est  encore 
n  usage  en  Picardie ,  et  on  y  nomme 
Tangele,  Fendroit  où  a  reposé  un 
roupeau  de  moutons  pendant  la  cha- 
3ur  du  midi. 

Peangeebbro  :  Sorte  de  bâton , 
<u  fourche  pour  enlever  les  gerbes. 

Paancie  j  prangiere  ,  prangire  : 
lepos  des  bestiaux  à  midi,  heure  de 
liner  ;  prandium, 

pRAifEE  :  Prendre,  saisir,  s*empa- 
er;  subir,  recevoir;  prehendere. 
'^rcuvre  mort  :  Subir  la  mort,  mourir. 

Trop  sont  tirant,  Dex  me  confonde. 
Se  trop  de  maos  en  aus  abonde, 
Ife  nules  genz  si  ne  conquièrent; 
$*il  en  autmi  terre  se  fièrent. 
N'en  sont  plus  legier  à  gîter, 
n  Tuelent  saisir  et  prover 
Qn*ll  doivent  loi  pranre  et  aroîr. 
On  par  anmosne  on  par  avoir. 

BU>le  Guiot,  vers  199a. 

Peasii  :  Prairie;  de  pratum. 


PRÉ  3S9 

PRAST:Prét,  fourniture  \prœsiatiQ» 
Pkât  ^ prateau.  Voyez  Pbaiav. 
PaATiciB  :  'Pratique 'f  pracù'ea,    .« 

PaATIQVEUR.  f^O/ezPaACTlQUEVV 

Pratchoues.  Voyez  PEAckouaa. 
Pai  9/7reic  .*  Profit,  arantage. 

Por  amor  ses  caers  na  fine» 
Avant  apele  le  mescine. 
Au  cevalier  la  fait  venir. 
Bien  K  pora  tout  à  loisir, 
Bfoatrer  at  dire  son  corage  » 
Tort  li  a  pré  u  à  damage. 

Li  Lais  de  Gugemer,  'vert  457. 

Pai ACHAT  :  Paiement  d*une  maf^ 
chandise  avant  qu*on  Tait  reçue. 

Peeage  :  PAturage  ;  et  redevance 
due  sur  les  pâturages;  de  pratum; 
il  s'est  dit  aussi  du  droit  qu*avoil  le 
seigneur,  de  faire  paitre  ses  bestiaux 
dans  les  prés  de  ses  vassaux  ;  en  bas* 
lat.  preagium, 

PaEALEGui  :  Qui  a  déjà  été  allègue, 
dit ,  cité  auparavant  \  prœlectus, 

Peeau  :  Petit  pré;  pratulum, 

Peebavdiee  :  Sorte  de 'mesure. 

Peebende  :  Distribution  quotî« 
dienne  qui  se  faisoit  dans  les  monas- 
tères, en  pain,  viande,  &c.  ;  prœ^ 
benda.  Ce  mot  se  prenoit  aussi  pour, 
bénéfice  ou  revenu  attaché  à  un  ca- 
nonicat ,  en  place  de  la  distributioh 
journalière.  Voyez  Provande. 

PaEBEVDiEB  :  Pauvre,  indigent 
qui  reçoit  la  prébende  ;  prœbitus, 

Peebeteibe  :  Prêtrise,  dignité  de 
prêtre  ;  presbyteratus, 

Pbebost  :  Gouverneur,  comman- 
dant ;  prœtor, 

Pbebost  AT  :  Prétoire,  lieu  où  S4 
rend  la  justice  ;  prœtorimn* 

Pbebouisse  :  Petit  houx,  arbre. 

Peecagee.  Voyez  Poubchaceb. 

Peecaiee  :  Ce  qui  n*est  accordé 
que  par  grâce ,  par  tol^^rance  ;  pre- 
carius* 

Pa^CBLLENCE  :  Prééminenee ,  ez« 
cellence ,  priorité  ;  prœceUeniia. 

3 


3^                 P  R  ](  PRE 

P&scsLLEfi  :  Exceller,  snrpMser,  Pe^d^clak^  :  Susdit,  dît  àrdey- 

Taîoîr  mieux  ;  prœceUere.  ^^^  ^  pr^t .  prœdeclaratus. 

Pbécenteu»  ,  précentre, préchan-  Pe^destih^ie  :  Chobîè,  élue,  pro- 

lrtf;Le  grand  chantre,  le  premier  mise, destinée, arrétëej/^w^/eitfiw^te. 

chantre  d'un  chapitre ,  d'une  ab-  ......          j  ,.    .  i  ;i_ 

•  ^        ■  o*                ^     «^  Giereé  te  li  multiplxement  de  liottU  à  Ami* 

bâye,&C.;/>r^«?e^Wr.  ham  fut />«rdt5/m«5  ptrYiiac,f3rcoîpp«.t. 

PaBCEPTOR AT  :  Gommanderie ,  bé-  n  brehainse  femme? 

oéfice  des  ordres  de  cheyalerie  ;  de  DiM,  tû  S,  Grégoire ^  iw.  i ,  ekéip.  8. 

prœceptor.  si  ergo  muUipUeado  generis  AWttkm  per 

Pebche  :  Sermon  d'un  ministre.  Isaac  pradestinata^/iitr,  curcfmjugem  um- 

PaEGHEE  :  Voler,  piller,  butiner;  ^'»  <^cepit? 

àe  prœcidere.  PmioiALES  :  Loix,  dîmes,  serri- 

PascBiEass  :  Prédicateur  ;  prœ^  tudes  qui  regardent  les  fondsde  terre, 

dicator.  les  héritages.  RerUes  prédiaies  :  Ren- 

Preciee  :  Apprécier,  mettre  le  tes  foncières, 

prix  à  une  chose.  PaiE  ,  predial,  prediau.  Voyez 

PaECïEx:  Précieux, délicat, exquis.  Peaiau. 

En  aprè»  vienent  cox  de  cigne  PbÉE  :  Pnse  ,  enlevée. 

Qui  molt  sont  preeiex  et  «Ugne  :  Et  molt  li  demandèrent  qui  ele  ertoît ,  car 

De  tote>  par.  vinrent  grans  mei  n,olt  sanbloît  bien  genUx  femme  et  d*  hant  ; 

Atant  C2-VO*  un  entremes  a,^  ele  ne  lor  aot  à  dire  qui  ele  eatoit,  car 

De  bonea  sanisicet  perrëes  ^Ue  fu  prée  peUa  «ufèt. 

Qui  novele»  ont  apdrtéet.  .éucassin  ei  mcoie».     . 

BaUnlte  de  Karesme  et  de  Chômage,  v.^iT»  .                ^  i    .       .          .     •■ 

^                ,    ^  ,  ,         .  Pa^EE  :  Celui  quia  somd«s prés, 

Precipuité  :  Préciput ,  la  portion  foucheur  ;  de  pratum. 

que  la  veuve  emporte  avant  tout;  p^^^schee  ,  préeschier  :  Emei. 

profit ,  avanuge;  deprœcipuus.  instruire ,  prêcher. 

Peegiste  :  Celui  qui  est  nommé  a  „              , .       .       , 

-,.     ,n                      .       j                   •>  Vott«  a vcx  bien  oi  parler 

un  bénéfice  en  vertu  des  premières  ^^  j^„^,  ^^-  ,^  ^^1.^  ^^^1^, 

prières  ;  primarum  precum;  ce  qui  De  Dieu  por  paor  de  œorir, 

revient  à  oe  qu'on  a  nommé  depuis  Et  cuîda  passer  «  por  fuïr, 

joyeux  advenement,  Voy.  Peemieees  ^  îjî  ^'^^  *^  ^°°'  T****'' 

•'  "^                                            «^  Y,n?Kvtkv9e  ^ot  préeschier, 

PRIERES.                              ^  Use  penssa  qu'il  ocirroit 

Paegloture  :  Préciput,  avantage  Les  Prophètes  qui  préeschoîent. 

de  l'aîné  sur  le  cadet;  prœclusio.  ^'^'-^  ^  Berze,  'vers  553. 

Préclcre  :  ôter,  couper,  bou-  Préfachie  :  Métayer,  laboureur, 

cher,  entourer,  enclore  ;  prœcludere*  fermier. 

Précogitk  :  Prémédité ,  fait  avec  Préfère  :  Enquête ,  perquisition, 

beaucoup  de  rcfiexion  \prœcogltaius.  recherche  ;  de  prœfero. 

Précompter  :  Compter  par  avan-  Prefiger  :  Prescrire,  ordonner, 

ce ,  rabattre  ;  prœcomputare.  inscrire  ;  prœficere ,  prœfigere. 

Préconiser  :  Citer   en   justice,  Prefire  , /?rç^//M>;  Borner,  arrè-' 

ajourner  à  cri  public.  ter,  ûxer ',  prœ/inire. 

pRÉcoTiR   :  Arbitre,   médiateur,  PREFix,/?r(/rg^:  Arrêté,  fixé,  dé- 
juge ;  precator,  terminé  ;  proefinitus. 

Pré  DÉCÈS  :  Mort  du  premier  des  Pekfixiov  :  Fixation,  délai,  temps 

deux  époux  ;  prasàec^ssm.  limité  ;  prœflrdtio. 


PRE  P  R  £                   391 

PairuDi  :   Débordement  ^  flax ,  P&elegs  :  Legs  dont  on  ordonne 

écoulement  ;  profluviurn.  la  délivrance  avant  le  [>artage  de  la 

P  KM,OAiKi  ^  preghieiro  :  Prière,  snccesiion  ;  de  pnelegatum, 

suppUcsLiion-yprecarium,  pour preces.  Prxlsiaioe ,  pour pleigaige  :  Can- 

Peega A  :  Prier,  supplier  ;  precari,  tionnement. 

PaEOiTAHT ,  preignant  :  Mal  vio-  Peem b  ,  pram ,  prem ,  premesse  , 

lent ,  aigu  ,  mal  subit  ;  prensan^  ;  presrne ,  prœsme  ,  proisme  :  Proche  y 

femme   enceinte  »   grosse  d'enfant  \  prochain ,  le  plus  près  parent  ;  le 

prœgnans.  retrait  lignager,  le  retrait  du  plus 

PaBOVEE  :  Prendre ,  percevoir ,  proche  parent  ;  proximus  ;  en  bas 

entreprendre  ;  prehendere.  Bret.  prem, 

PKt,Qov^prego/id:Vco(ondyCTtuxi  Peemeeain  ,  primeràin  :  Le  pre- 

prqfundus,  mier  d'un  rang,  d'une  file,  d'une 

Peeher  :  Piller,  butiner,  voler.  troupe  ;  primKmt. 

VKtiiL  :  Proie ,  butin.  Le  prtmermn  «{ne  U  .Uint . 

Samoel  vint  à  Sanl ,  e  est  tus  Saal  ofTrl  sa-  Jns  à  U  terre  Ta  empaînt. 

ereiise  à  D«a  del  mit  h  et  del  plus  bel  de  U  Roman  de  Percevai,fi>L  xx5. 
preie  que  il  ont  meaed  de  Amalecb. 

Premier  Uçre  des  Rois ,  chap,  i5.  P^EMiBa  :  Récompenser ,  recon- 

_                 _  noitre  un  service  :  de  prœmiari, 

PamionE  :  Prenne ,  entreprenne,  Pkb„„..,  pk„«es  (droit  de»)  : 

V%^iM,pretme,preins,prens[îtm-  jj^^jj         ,^  .ouverain  a  de  nommer 

me):  Femme  encemte  ;  />r^5«a/i*  «„  premier,  bénéfice,  qui  viennent  à 

fœtmna.  Taqneraprès.on  élévation  au  trône. 

PaEiB  :  Mettre  une  terre  en  pré  ;  ^„  p^^chte. 

'iCTT'  Prix ,  valeur ,    «Imre  ;  ?"««".  =  ^^^  '  P'«^«'r 

.                     »               »                -r  ju^jji .  pnffuier.  Mais  premier  y  mais 

^Ewi .  prey  :  Pré ,  prairie  ;  pra-  ■«Pf^J»"/  5/"'^'"'^  ««'''>''  "'»"» 

tum.  Sus  L  preit  :  Sur  le  préf  sur  '»'?  »'  f^' '  'f'  P''""'^?  cr«^,  le  pre- 

l          '  '  mier  jour  des  processions  de  S.Marc. 

pHToicAtix  (frai.)  :  Frai.  qu'U  ^".'•"  '  "*'»  •'*"'  '  prémédité  ; 

faut  rembourser  avant  d'être  reçu  à  P^^'*'^'     ^  ,   .                  , , 

.            '^     J  A^  Premoet:  Celui  qui  meurt  le  pre* 

se  pourvoir  contre  un  jugement  ;  de  .                             ^                    '^ 

•  j'  mier  i  prœmortutis, 

prœjudicare,  '^                                                 4 

Peéjudicielle  (question)  :  Ques-  Prenable  :  Qui  est  capable  de  con- 

tion  qui  peut  servir  d'éclaircissement  ^e^»^»  V^^  «**  «*»«2  g^»"^  î  prensans. 

pour  une  autre,  et  qui,  à  cause  de  Prenabt  (chat).  Voyez  Chatel  et 

cela  ,  doit  être  jugée  auparavant  j  de  Chate  levant. 

prœjudicare.  Peenda  :  Le  repas  du  milieu  du 

PaiiucéE  (affaire)  :  Affaire  jugée  jour;  prandium. 

auparavant ,  dans  un  cas  approchant  Preii dee  ,  prcnre  :  Commencer , 

de  celui  dont  il  est  question  à  l'article  entamer,  enlever,  emporter  ;  àeprC'- 

ci-dessus;  res  prcejudicata.  hendere  ;  en  a  ne.  Prov.  prenre.  Se 

Peelation    :    Droit  de    retenue  prendre,  s'allier, 
qu'ont  les  seigneurs;   préférence;^     PEEwiEUE,j9re/ieor: Preneur, qui 

prœUuio.  prend ,  qui  reçoit. 

4 


392                PR£  Pl^K 

,  Pren ELtÈ  :  Prunelle ,  petite  prune  che'rres,  prescheur,  presMeret  :  Pré- 
tau  vage  ;  prunella.  dîcateur,  qui  fait  un  sermon  ;  prœdir' 

PaBif  saES9E  ;  Femme  qui  prend  à  catar;  et  sermon  ^prœdicado;  en  anc 

bail  ou  à  ferme  ;  de  prehendere.  Prov.  prezicadar,  prtzicadatu 

PaENEua  :  Celui  qui  lève  les  im-  tq  les  Teincni  partes  pretchéemntt  pu 

pats  et  les  prises,  percepteur  d*impôts.  ttimesaiges.  Comment.êMfiêSautin;Pi,^, 

PaENiSMEs  :  Nous  primes,  nous  a>erf.3a,/>^  i36,  f^. 

avons  pris.                                     *  PasscaiBBa:  Prescrire,  ordonner; 

Peeks.  Fbjrez  Paam.  prœscnbere. 

•     PaENSAïaE  :  Qui  prend,  qui  en-  Peesceipts  :  Intitulé,  écrit  dessus» 

lève  ;  prensans.  étiqueté  ;  pnsscriptus. 

Peewt  ;  Premièrement,  en  premier  PaESE,/?We#^e:  Prêtre;  presèyier. 

lieu ,  d'abord  ;  primiter.  Peesentieee  :  Femme débauebée, 

PaEOCACER  ,  prébguasser.  Yojez  prostituée ,  de  mauvaise  vie. 

PoacHAciER.  Peesicadou  ,  prezicador,  preùca^ 

Peeoliee  :  Jardinier,  qui  travaille  dou.  Voyez  Peachoues. 

à  la  terre.  Peesingnee  :  Se  signer,  £ûre  le 

Preon  :  Profond  ,  creux  ;  pro-  signe  de  la  croix ,  baptiser  ;  prœsi^ 

/undus.  gnare. 

Peeondeza  :  Profondeur,  cavité  ;  Peeslet  :  Garde-manger. 

prqfunditas.  Preslih  :  Premier  ; /^mimux. 

Peeparancx  :  Sorte  de  droit  qu'on  Presme  :  Proche ,  parent ,  allié  ;  le 

payoit  au  seigneur  féodal;  de  prœ-  premier;  celui  qui  a  le  plus  de  droit 

paratio,  qu'un  autre  à  une  chose. 

Prepoint  :  Pourpoint ,  sorte  d*ha-  Peesme  ^premesse  :  Retrait  lign»- 

bit  à  l'usage  des  hovamti'^perpunctum,  ger  ;  de  proximus  y  selon  Borel. 

Prepugis  :  Incirconcision ,  le  pré-  Presompeier  ,  presompcier,  pre- 

puce  ;  prœputiurn.  sompcyer,  presumpcier  :  Présumer , 

Prës:  Prisonnier;  pris,  enlevé;  prévenir  ;  être  présomptueux  ; /wt»- 

prensus  ;  en  bas.  la  t.  priso.  sumere. 

PRÉs,/.rettx:VailIant,  sage,  cou-  Pi^i^so^teour    :    Présomptueux; 

rageux.  prœsumptor, 

•  ^     ,.        ^     .         .„  Presse  :  Pèche,  fruit  du  pécher; 

CeTaherc  erty^ré^  et  yalllanfly  »                      x-             » 

De  ta  mouUier  ot  deiu  enfans,  persicum. 

Un  fil  el  une  fille  bêle ,  Pressis  :  Suc ,  jus ,  élixir  ;  SUCCUS 

NogÎTe  ot  non  la  DamoU ele ,  ejrpressus, 

Cugemer  noument  le  Dan.el  :  PaESSIST  :  Prit. 

£n  nul  roiaume  n  ot  plua  bel. 

Li  Lais  dé  Gugemer,  ^rs  ao.  ^®°*  ****  proisiës  en  ton  paTa , 

Mais  molt  estoit  mas  et  pensis  : 

PrESCHE  ^  "^OXir  fresche  :  Friche  ,  Femme  Toloient  qa'W pressisi , 

terre  inculte.  ^'  'l  ^oi'ment  sVn  escondist. 

Preschemek T  :  Prédication ,  ser-  ^  ^«  '^  digemer,  vers  63f . 

mon,  discours,  harangue.  pREssoRiER,/7re^f2/rettr;  Garde  ou 

Preschee   :   Repreudre  ,    répri-  fermier  d'un  pressoir  ;  de pressorius, 

nander.  Pressouer  ,  presseor  :  Pressoir  ; 

Pbescbxexs  ,  presehéeur,  prcf"  pressoriums  eu  bas  BreU  preczQuer* 


PRE  PRE                  3gS 

FeeMITOBA  y  pour  puisoir:  Instm-  S11  adrcBoIt  que  ancane  eohorte  goerpitt 

ment  propre  à  la  pèche.  toa  o«t  eo  bauOIe  «  U  let  Uhoît  Juner  m  pda 

faESTÂlGB  ,  presvraige  .  rreanse  ,  ^.^^^,  amendes ,  comme  dVstre  toat  le  iosr 

sacerdoce  ;  presbjrtertUus.  deruit  le  prestor,  U  teste  aae  et  dessus. 

Prbstaiab  ,  prestere ,  presterre  :  Le  JamenceiffoL  556  ##  557. 

U.uii«r,  préteur  ;  de  prœsuaor.  p».,,|,aoe  :  Presbytère ,  •nauoa 

Pbbstation  :  Action  de  prêter,  d'un  curé, 

distrilmtion  annuelle  on  jonmaUère,  'PaESTaiiOB  2  Sacerdoce ,  qualité 

obligation  mutuelle  et  réciproque  ;  ^  prêtre. 

prœstatio.  Peestrb  db  bblioioit  :  Prêtre  ré- 

Prest  commodablb  :  Prêt  dune  gulicr;  ©w6y|*r. 

chose  qui  doit  se  rendre  en  essence ,  PaïSTRERiB,  Foyez  Prbstibb. 

comme  un  cheval.  Pbbstbbsse  :  Servante  ou  gouver- 

Prbst  db  rbliqua  :  Paiement  en-  ^^^  ^^  ^^^  ^  f^^^^  ^.^  ccclésia^ 

tiCT  ;  prautauo.  ^^^^  dtpresbrtera,  selon  Docange. 

Pbbstbis  :  Un  prêt.  -^     >      /^       ./        >               •— o 

Pbbstbb  :  Payer.  Prester  h  perte  i:"  7/«»  «•  •  P«**  ""^^ 

de  finance,  cest-a-dire,  vendre  à  Dili  qu'elriegne  o  moi  bâîgnîer, 

crédit  et  à  un  prix  exorbitant ,  uue  Et  tous  dex  aparelUier, 

marchandise  qu'on  rachète  à  bas  prix  ^  dejonste  celé  grant  malt, 

en  payant  comptant  ;  de  pr^seare.  «  ^S^*  ZL^/^-W. 

Et  aassint  se  aaciin  me  preste  an  maid  de  •>                                      .       •         -e*      j 

forment  qui  ralt  quarante  sols  le  jour  que  U  -PhBSTBIBBB  ,    prestrene  :    Fond» 

est  prestes ,  et  quant  U  prestierres  le  viest  possédé  par  précaire. 

r'ATolr ,  il  ne  Tant  que  ringt  sols ,  il  ne  paet  PbBSUMPCIBITX  :  Présomptueux. 

pas  demander  cbe  que  il  a  perdu  ^uprest.  Presurb  :  Arcade ,  souterrain. 

Coutume  de  Beau^uu.  Pi^^xAIOB  .prétraite.  Yojet  PbbS- 

Pbbsthate  :  Cens ,  redevance  an-  taige. 

nuelle.  Pbetbbit  :  Le  temps  passé;  prœ' 

Prestier  :  Usufruitier,  celui  qui  teritum. 

possède  un  fonds  par  précaire.  Pbeu, j^roii  ;  Gain ,  profit,  utilité, 

Prestimohie  :  Desserte  ou  office  avantage,  beaucoup  ;  profectus;  en 

simple  et  sans  titre ,  donné  à  un  pré-  bas  Bret.  prqfïd;  en  ancien  Prov. 

tre  habitué  de  dire  une  messe  fixée ,  pro ,  prou. 

et  à  laquelle  est  attachée  une  rétri-  j^  ^^,  ^,^^^  ,^^ .  ,,.^„^  ^  ^^„„,  f^  U 

bution  ;  prœsUmoma.  mires  au  maUde ,  il  le  cnist ,  H  le  taiUe ,  U  Tes- 

Prestin CH  :  Boulangerie  ,  lieu  où  oordie;  mes  por  êonpreu  le  fet. 

est  le  pétrin.  Comment,  sur  le  Soutier,  Ps.  33  » 

Prest  mutuel  :  Prêt  de  choses  vers.  16 , /ol,  ^2. 

qu*on  use  ,   mab  dont  on  rend  la  V^^xi^preud,preude,preus, preux , 

même  qualité  et  la  même  quantité  ,  prex ,  pros ,  pru,  prus,pruz:  Pru- 

comme  du  bled ,  de  l'argent,  &c.  dent ,  vaillant ,  sage  ,  courageux  , 

Prestolent   :   Inquiet,  indécis;  hardi,  généreux,  homme  de  bien; 

prœstolans.  de  prudent ^  et  non  de  probus;  en 

Prestor  :  Préteur ,  le  comman-  bas  Bret.  prewsi  en  *QC«  Fror. pro, 

dant  I  le  chef  des  troupes  ;  prœtar.  prozèj  prot. 


394                 PRH  PRI 

Sanl  t'apereeut  que  pnu  foii  Darid  e  ▼•il-  PeiStoUTABLE  ,  prévoutoi  :  Ce  qui 

kns ,  e  de  plu5  reschîwid.  ^^^  ^^  ^.^^^^^j  ^^  ^^^^    àft  prœpo- 

Prenuer  luvre  des  Eaujol  a4.  F?.  ^^.^    ^^  ^.^  ;,nA^«to^W«.f , 

tî  Tîn.  S.  Jehan  d'Angell  ^Vst  être  jugé  par  Ic  prévôt. 

Si  distà  HenrldAndelI,  ^            IP*     'Tj        '^ 

Qu'il  li  «▼oit  cre?^  le.  ex  l-RBX.  r O^^z  l'EBU. 

Par  M  force ,  tant  estoit  prtx,  PaBT.'Pré,  ckamp, prairie;/»mfion. 

Bataitte  d€s  Fins,  nfers  ia3.  Prstkr  :  Prier,  supplier  ;^reeiiri 

PasuDES-GENS  :  Écheyins,  ceux  P&etrx  :  Prêtre,  desservant  d'une 

qui  sont  à  la  tète  d'un  corps.  église  ;  preshjter. 

PaBun-HOMM^EMENT  :  Prudem-  Prezica,  preziga  :  Prêcher,  ser- 
ment, sagement,  moner;  prœdicare. 

PtLEVDou  ^preud* homme, preudo-  'Pkezicldok  ^  prezicadott  :  Prédi- 

me ,  preudons  ,  prodom  ,  prodon  ,  cateur  ;  prœdicator. 

prudhome:  Homme  sage  et  prudent ,  Pri  :  Je  prie, 

quia  de  Texpérience  et  du  savoir;  Prière  :  Corvée,  taille^  aide  que 

prudens  homo ,  et  non  prohus  domi-  le  seigneur  demandoit  i^ses  Tassaux. 

nus  ;  en  anc.  Vvov.  pros^mès.  Priesse  :  Chapelle,  oratoire. 

En  une  contrée  de  U  Thebaïde  .▼oit  on  PmEUrt*  :  Prieuré  ,  bénéfice  ee- 

preudome  pro^oire,  Apellea  .▼oit  nom  ;  ferres  clésiastique. 

e«toit,moat^eiMi(Mii  de  toutes  les  clioaet  qui  ¥  Kihhzvê  ^  prilleu^  :  Dangereux, 

«partiennent  à  forge.  périUeux  ;  periculosus. 

la  Vie  des  SS.P^res  ,foL  il,F\  p^^^  ^ ^^^^ ^ ^^-^  .  premier,  pre- 

'Przubomie  ^  preud'hommie  :  Sa-  mière;  primas;  en  bas  Brct.  pnm. 

gesse ,  probité,  prudence.  Prime  que,  avant  que  ;  prime  jor, 

PaEvr  ,  prob  ^  Après  ,  auprès  ;  premier  jour  ;  prime  du  Jour,  six 

propè.  heures  du  matin.  Ce  mot  signifioît 

Preut  :  D'abord ,  en  premier  lieu  ;  encore  prochain  ;  proximus. 

du  Grec  xùUTôÇy  selon  Borel.  ,   «♦,„„:»:.   i,  „„-.„^  „„•» 

'      ^  Jernannitis,  iz.  prime  nmt 

Preux  :  Infirme,  langoureux,  se-  a  convoitise  la  Cité  : 

Ion  D.  Carpentier.  Voyez  Preu.  En  terre  de  de&loyauté 

Preveil  :  Assemblée  de  villageois ,  E»*  >•  Cité  que  je  vons  dî. 

veillée  ;  de/?en'/^7<i//»,  selonMénage.  '^'«*'-'  "*"  76i5,  tom.  iJoL  ii6,Ji^,  col.  i. 

Preveirajhë, /^e/veiWa  :  Sacer-  Primarias  :  Prémices  ;  àt  prima- 

doce,  fonction  ecclésiastique.  riœ,  pour  pri miiiœ. 

Preveire  :  Prédire ,  prévoir ;/?r^r-  Prime  :  Avant ,  auparavant ,  dV 

dicere ,  pour  prœvenire,  bord ,  en  premier  lieu  ;  prima.  Prime 

'PKEyEitiE<iprevoire,perveire:  Pré-    que,  avant  que. 

trc,  curé,  ecclésiastique;  provisor.  Prime  face  :  D'abord,  aussitôt, 

Voyez  Provoir.  au  premier  aspect;  primd /acie, 

Prevenoibr  :  Sorte  de  mesure.  Primememt  :  Premièrement ,  d'à- 

Prevengu  :  Prévenu  ;  prœventus»  bord,  en  premier  \\e\ï.\  primo, 

pREVEZENSA  :  Prudcucc ,  sagesse  ,        Primerain  ,  premerain  :  Ancien 

prévoyance  ;  prudenùa,  devancier ,  prédécesseur  ,  premier. 

Prévins  :  Poitevine,  du  Poitou;    Voyez  Premerain. 

Pictaviensis.  Prime  rôle  :  Primevère,  sorte  dt 

P&xvoir.  tFoyei  Proyoib«  plante. 


P  R I  P  R I                 ^9& 

FRinrsAB  :  Le  printemps  ;  pn-  Prihcimbe  :  Donner  des  principes 

nus-vemus.  d'une  science ,  enseigner  les  premier» 

Primiciee  :  Dignitaire  ecclésiasti-  élémens,  commencer  un  élève  j  <U 

lue*  que  Ton  a  appelé  depuis  pnn-  principari. 

'-ter,  sorte  de  chantre  ;  primicenus.  PamnaEifT  :  Bs  prirent* 

PmiMiEa:  Premier  ;/7nman«#.  PmiKEVEEDE    :   Espèce    de   petit 

Ubif  nok  mks  parteist  secons  adanx  ke  ne     poisson. 
Pesift  éàprimien,  car  U  tÈêtlt  1»  bien  et  li         PaillOALLE  ,  espringaUe  :  Arme  , 
refotaftt  lo  mal.  machine  de  guerre  propre  à  jeter  des 

//«  Sermon  de  S.  Bernard,  surtA^i.  ^^^^  ^  ^^^^^   ^^^^     y^^  £,. 

PaiMOCEHiTUEE  :  Droit  d^afnesse  ;  pm^oiLE. 

primogenitura.                            ^  PaiNS  :  Pris ,  enlevé  ;  prensus. 

PaiK  :  Premier  j /?n/nii/ ;  mince,  P|nHSAULT,/?n*iwai//(de):D*abord* 

menu  ,  délié ,  délicat ,  peu.  Prin  s'est  pi^emièrément ,  en  premier  lieu  ;  de 

dit  aussi  d'une  sorte  de  redevance,  pg^hendere. 

Parler  prin,  dire  en  peu  de  mots  j  Prihse  :  Perception  de  deniers, 

c'est ,  selon  Borel ,  de  prin,  que  vient  j^ip^t  ;  prise,  capture.  Fqycz  Prih  ce. 

printemps.  PaiNsoia  :  La  brune ,  le  temps  où 

Prince,  prins,  prinse  :  Perdu ,  y  commence  a  £aire  nuit. 

pris  ;  de  prehendere.              ^  Prin  somme  :    Premier  sommeil , 

Prince: Ami, premier, principal;  ^^\^[  ^^  l'on  tombe  le  soir  en  se 

princeps,principalis.  couchant. 

Prince,  puisque  je  ne  me  puia  tenir,  pRiNT  :  Il  prit. 

Que  de  tel*  faiti  ne  fawe  mention.  Prinze  :  L'actiou  de  prendre  à  bail. 

rWon ,  Repues  Franches,  citées  par  Borel  PaioLEIT ,  priolée  :  Prieuré ,  pri- 

Prince  des  amoureux  ,  prince  du  ^lauté  ;  prioratus. 

puy  de  sotie ,  prince  des  sots  :  Diffé-  Prion  yprious  :  Profond ,  creux  ; 

rentes  dénominations  du  chef  d'une  pr^undus. 

société  de  jeunes  gens.  pRiOR,/»rÊbrr^/'nbi/r:Chefdecom- 

Prince  E ,  princeté ,  princie  :  Prin-  ni,xnauté,  prieur  d'un  couvent  \prior. 

cipauté,  dignité  de  prince  ; />n/ta-  ^  ^^.^^^  ^^^^  ^^  ^^  re.lectîon  dou 

patus,  pior  nelMent  grant  escandre. 

Toit  cil  d*Aatioche  grant  et  petit  avoîent  Xa  Bègle  de  S,  Benoù,  ehap,  65. 

maintes  foi»  envoie  querre  Tancré ,  et  U  man-  «^,v,,#^  .  Pripn. 

doientquni  Tenist  garderet  maintenir  U  ^n-  Pr  lORTE, /inOII/X^,/>riOI//^.  Pt  eU- 

cie  d'Antiocbe  ,  tant  comme  nostre  Sire»  vau-  xt ,  supérieure  d'un  COUVent  de  nlles  ; 

droit  que  leur  Sire»  (Boe»mond)  fu»t  enpriaon.  p^^rissa. 

GuiUaume  de  Tr^foL  loa.  ^  p^^^  .  p^.^^^  ^^  ^j^^  ^t  ustensiles 

Princhantre.  f7)j.PRÉCENTEUR.  ^^^    ^^  sujcts  OU  vassaux ,  pour 

Princhon  :  Pieu  ferré.  Tnsage  du  Roi  ou  d'un  autre  seigneur 

Princier  :  Homme  de  la  cour,  ^^^  leurs  voyages. 

grand  seigneur.  Pi^is  ;  Estime ,  considération ,  ré- 

Princiers  (deniers)  :  Deniers  du  p,jtation ,  valeur. 

prince  ,  argent  qui  lui  appartient  ;  ^j^  ^^  ^^  ^^  ^^,  ^^  ^^^ 

de  princeps,  IVe  raloit  pas  par  an  »a  terre. 

PRINCIPAUMENT    :     DireCtCHient  ,  Ptr  tout  aloitpor  «on /m  querre. 

principalement.  ^U  Voir  P^i^ri^, -vers  ii^ 


Zffi  PRI 

Pbisaktibr  :  Présomptueux ,  fan- 
faron y  qui  a  bonne  opinion  de  lui- 
même,  orgueilleux. 

Pris&  :  Toute  espèce  de  redevance; 
le  droit  de  prendre ,  pour  son  usage , 
des  denrées  et  ustensiles  ;  droit  d'ar- 
rêter' quelqu'un  et  de  le  mettre  en 
prison  ;  corps  de  marchands  ou  d'ar- 
tisans. 

PmiSE  f/^m^  *  Estimation  ;  prises 
et  mises,  ce  qui  étoit  dû  d'arrérages 
et  d'amendes  à  celui  qui  s'étoit  fait 
assurer  l'héritage ,  et  ce  que  le  relè- 
vement et  l'assurement  lui  avoient 
coûté;  prensatio,  pretium;  en  bas 
Bret.  pris. 

Prisé  ,  prisié  :  Estimé ,  considéré  ; 
prensus. 

Trop  fe  combatent  fièrement*; 
Ji  por  pris  ,  ne  por  bardement 
Ke  serai ,  le  Dex  plest ,  ocis  ; 
Miex  vueil  estre  coarz  et  v\% , 
Que  morz  U  plas  prisiez  du  mont. 

Bible  Guiot,  'vers  1722. 

Prisel  :  Acceptation ,  condition  , 
élat;  de  prensatio. 

Prises  :  Mis  en  prison,  appréhendé 
au  corps  ;  en  bas.  lat.  prisas. 

Prisier  :  Estimer,  priser,  consi- 
dérer^ faire  cas;  prensare;  en  bas. 
lat.  prisare;  en  bas  Bret.  prisio. 

Tant  sai-je  bien  de  lor  affere , 
De  ce  les  doit-on  molt  prisier, 
Molt  font  noblement  lor  mestier. 

Bible  Guiot,  vers  ^g. 

Prisme  :  Proche ,  parent ,  allié. 

Prisme  (au)  :  Seulement,  alors, 
pour  la  première  fois  ;  primo. 

Vtiisov  y  prisons  :GsLg€  qu'on  donne 

au  lieu  d'écrit ,  espèce  d'otage ,  de 

garant;  prisonnier,  détenu  \prensusy 

privants  ;  en  bas.  lat.  prisio ,  priso. 

Vive  prison,  caution,  répondant. 

An  matin  la  présentèrent  devant  les  Barons, 
et  cil  la  firent  garder  o  antres  prisons  qne  il 
a? Oient.  GuUL  de  Tyr,  fol.  ag ,  f^®. 


PRI 

pRisoNAGE  :  Ce  qu'on  paie  pour 
l'entrée  ou  la  sortie  des  prisons. 

pRisoTBR  :  Priser,  estimer,  fiûre 
cas  ;  prensare;  en  bas  Bret.^moirf.       ! 

Prist  :  Prêt ,  préparé ,  arrangé  ; 
prensusn 

Prist  :  U  prit  ;/^m£nfir/,  ils  prirent. 

Pristin  :  Ancien ,  qui  a  été  aupa- 
rayant ,  premier  \,pristinus. 

Fkutkkvt^ printirera  :  Prirent* 

pRiTAHÉE  :  Grenier  public. 

Privance  ,  privéance  :  Primauté  , 
familiarité  particulière  ;  de  privatio, 

Paivi  :  Privât ,  nom  d'homme  et 
de  lieu  ;  Privaius;  ami  particulier» 
familier,  compagnon  ;  ea  anc.  Pror* 
privât. 

Priv^',  personne  privée  :  Simple 
habitant,  qui  n'a  aucune  chaire  dans 
la  vilie.  Estre  à  son  privé  :  Être  à  son 
particulier,  avec  ses  amis  intimes. 

"PniY É  ^  privéement ,  privémeni:^ 
Secrètement,  en  particulier;/?i7Miaûii. 

Or  nions  ça  tout  beleiaenl  ^ 

Je  TOUS  mtirsà  privéement  \ 

£n  nn  solier  dont  i*ai  la  clef, 

Uuec  m*atendrei  tout  souef , 

Tant  que  nos  genz  auront  mengië. 

*  FabL  de  la  Borgoise  dOrliem.       ! 

Privesel  :  Garde  du  sceau  privé. 
PaivETi  :  Secret,  confidence.  ! 

Guillaume  Tolentiers  la  prent , 
£t  puis  U  a  dit ,  beax  dolz  Sire , 
Por  Dien  nel*  tenez  pas  à  ire , 
Se  ge  vos  di  ma  priveté. 

Le  Segretain,  Moine,  vers  166. 

Privitie  :  Correspondance  immé- 
diate ,  comme  d'un  père  à  son  fils , 
d'un  donateur  au  donataire,  le  testa- 
teur et  Texécuteur  testamentaire,&c.; 
àt  privatio. 

Prixier  :  Mettre  à  prix ,  estimer, 
juger,  apprécier  ;  de  pretium,  ou  de 
prensare. 

Paixoifs  :  Prison,  lieu  de  déten- 
tion; àtprivatio;  eu  bas.  lat.  priso. 


PRO 

Ti  :  Proximité,  parenté^ 

r. 

rE&  ,  proser  ;  Écrire   en 

prosa. 

,  proisié  :  Estimé  ,  loué  , 

i  est  en  réputation. 

LR  :  Priser,  estimer, exalter; 

roîentpil  k  proisier, 
es  loû  et  bons  decres 
sens  estoit  «tornex 
,ergie  loiax  et  fine. 

BibU  Guiot,  *vert  3499. 

ni  dolenx  et  molt  in*en  poise 
%  li  mons  nés  loe  et  proise  , 
r  qa*eles  estre  déussent. 

*  Le  y  air  Palefroy,  vers  7. 

:e  ,  prosmCf  proxime,  proy- 
tmCypruinze  :  Prochain,  le 
,  le  plus  proche  ,  parent , 
;  proximus'y  en  anc.  Prov. 
propdan ,  proismalo^prois^ 

IZ  PaOEME. 

it  mal  i  son  proisme;  por  ce  ne 
nnlni  mal  f ère ,  qne  tuit  li  home 
proisme. 
tu.  sur  le  Santier,  Pi.  x4,  nyers,  3, 

lEK T  :  Incessamment ,  pro- 
xïX\proximè;  enanc.  Prov. 
imen ,  proismano, 
i  E ,  prome  ,  prosne  :  Prône , 
on  ;  proœmium  ;  et  suivant 
àe  prœconium  ;  en  bas.  lat. 

:  Pieu  ,  palonneau ,  gros 

:  Emplacement  vague ,  pro- 
:ir;  ùeprojecUo. 
Tioif  :  Parole,  allégation, 
prolatio, 
;t  :  Licol. 
icuTEUK  :  Avocat. 
£CHE  :  Proximité ,  parenté. 
(-CONDE  :  Maitre-d'hôtel , 
r  i  promus  çonduf* 


P  R  O  S99 

pRomBTTiEEB  :  Qui  promet ,  qui 
t'obKge ,  t'engage  ;  prornittor, 

Ckt  fans  dire  est-il  à  entendre  , 
Quant  Preud*homs  offre  son  sertîté, 
Que  ce  n*est  fors  en  bonne  guyse  \ 
Ainsi  l^entend  le  prometiiere. 

Roinan  de  îa  Rose, 

pROMiHBNGB  :  Fortunc ,  avance- 
ment, éïéyaLÛonfprœ€fmnentia,pro- 
minentia. 

Pkomission  :  Promesse, assurance; 
promissio, 

Tont.en  lonc  et  en  lé ,  bien  Tisitée  la  terre 
Sainte  àe  promission ,  passay  le  fleare  Jordan, 
oultre  la  mer  de  Galilée  où  parmi  il  cnert. 

7W.  de  Piirregort ,  fol  i3i ,  F^, 

PaornsTEENT  :  Ils  promirent. 

PaoMOTEUB  :  Syndic,  procureur; 
promotùT. 

PaoMouas  :  Temps  de  cultiver  la 
terre,  de  la  labourer;  à^ promovere* 

Proi^ouveue  :  Agresseur,  celui  qui 
est  cause  ou  auteur  de  quelque  agres- 
sion ;  promotor. 

Promouvoir  :  Élever  en  dignité , 
procurer  de  Tavancemen  l  \promovere, 

Promovement  :  Réquisition. 

pRON AHCE  :  Prédiction. 

pRONELE  :  Petite  prune  sauvage  ; 
en  bas.  lat.  pruHella ,  prunelluin^ 

Proicice  :  Prune,  fruit  du'prunier  ; 
prunum;  en  bas  Bret,  prun,  prunen* 

Hercules  remirant  les  hauts  mors  dt  Cra- 

monne  ; 
Onze  geaiM  trouTa ,  par  manière  félonne  ; 
Mais  à  leur  grand  pouvoir  n^acompta  xxbm 

pronne  : 
Tous  les  défit. 

Mim,  d^0U9.  de  Lamarche,  tom,  a,/».  564. 

PaoïfONCBiER  :  Blâmer,  faire  des 
reproches;  prononcer. 

pRons  :  Prompt ,  alerte ,  facile  , 
aisé  ;  protntus,  promptus, 

Prononcier  :  Prédire,  annoncer 
d'avance. 

pROOvm  :  Preuve ,  témoignage* 


/ 


j(aa  P  R  O' 

Pboosdua  :  Prefondenr,  cavité  ; 

Pkof  :  Près ,  toat  près ,  auprès , 
presque  ;  propê. 

PaopiitctBns  :  Habîtans  d'une  par- 
tie àa  Uainani 

PnopiiiKEMF.NT  :  Prochainement, 
au  premier  jour  ;  proxtmC' 

PaopKitaB  ;  EnTahir,  s'emparer, 
enlever  ;  proprek^ndere. 

Prohtiatoriï  La  couverture  de 
■  l'arche  d'alliance   profiiûatorium. 

Et  lil  unt  ri  aulrr  cofilere  Jcl  pmp'idatorie 
«nrarcnl  In  Mrt  dcinoottréf.  et  «ovcraiiuti 
le  (incle,«t  regirdïil  enlrecluuogisibleeneni 
Tc»  le*  Tolli  en  le  propUialorie  iatti  l'arche 
CM  ■G(i*«reT.      B^le,  Exode,  ch.  ^S,v.  ao. 

Vmun^iH!  tatta  propiliilorîî  ttgant,  ex- 
pandenta  nias  et  opcrientei  araculum,  reipi- 
ciantçue  K  mmuà  ■veriis  ■vuliitui  tu  pmpi- 
tlilarinm  quo  opeiienda  est  arca. 

Paopo» , />rqpo<i^  :  Proposition, 

dessein,  but;  propottitum. 

pRoposEHENT  :  Projct ,  dessein. 

Paopors  :  Propos,  discours,  i 
propos  ;  proposilio, 

FfiOPniKULK  :  Pelite  vérole. 

Pbopbisb  :  Clos ,  enceinte.  Voy^ez 
PoaPBiis. 

PaoRocvEH  :  Provc^r,  prolonger, 
difTérer;  prorogare. 

PaOBOMraa  es  laides  paboles: 
Dire  des  invectives,  se  répandre  en 
injures. 

Pbos  :  Brave ,  vaillant  ;  prudens, 
.Voyez  Pbbu. 

Paos     JuRe.prcïôt. 

Pkos:!!.  (stjle)  :  Prose. 

pBOSEitce  :  Prestance,  helle  ma- 
nière de  se  tenir,  de  se  présenter  ; 
preexiantia. 

Phosieb  :  Livre  d'église  qui  con- 
tient les  proses. 

PaosHE.  Voyez  Pboeme. 

PnosMF.TK  :  Proiimiié ,  parenté, 
Toîsinage  >  »iiù»ni:x;proximitat. 


PRO 

PaostFiT  :  Barrière ,  pièce  d«  bois 
qui  avance.  .     .. 

Paos-Axiit.  Fbyet  Paamtov.  - 

PaosniiKCE  :  Poursuite  ;  ^é  ^fo- 
««91»'. 

pBOTBcoLLE,/)rortoco/e ."  P«mier 
et  dernic^  feuillet  d'un  livre;  proto- 
colluin;  brouillon  d'un  écrit. 

Photectation  Protection,  action 
de  proli'ger   protetlio. 

Proteller  Retarder,  différer, 
prolonger,  remeltre    prolelare. 

PaoTEaKE  .  Qui  refuse  eue  chose 
juste  qu'on  lui  demande;  de  prote- 
rere ,  fouler  aux  pieds. 

Pbotebif  ,  proccrve  .'  Impudent , 
effronté,  orgueilleuv. 
Dieu  ntttrt  bien  qu'il  ia!«i  dedoyal  utpro- 

Tcn  borne  à  G«te  fia  que  li  hoBi  phudnerTS 
En  la  joie  *eni  fin  qa'iî  lui  gerde  et  nwrre , 
Mail  que  de  >on  meilleur  ctlire  et  preodrc 

*  Tcit.  de  JekaudtSfeang, -ventait,  tiar. 
PaOTBSBisTE  :  Prenûer  ministre. 
PaoToNOBiiBE ,  prolonolaire    Ré- 
férendaire ;  protottorarius ,  protono- 

Protostateub  :  Ëcuf er  ;  probU' 

Pbotothbone  :  Évéque  d'un  pre- 
mier siège  prolothroniis.  Ces  deux 
mots,  qui  £on  annoncés  dans  le  Bic- 
tionnaire  de  Trévom  comme  ayant 
été  formés  du  Grec  et  du  Latin ,  par 
Fleuri ,  on  néanmoins  été  employés 
pac  les  auteur*  de  la  fm  du  x\'  siècle. 

pROTBiiT  :  Portrait,  représenta- 
tion faite  d'une  personne  ; protractus. 

Vt.otCTOVa. ,  protuteur  :  Celni  qui 
a^éré  les  biens  d'un  jmpitli' à  la  place 
du  véritable  tuteur,  subrïgé-luteur; 
pralulor. 

Pbou  ,  proou ,  prous,  prottx,  pros  : 
Profil,  bËniifice ,  avantage  iprqf'ectui; 


PR  O 

abondamment ,  assez ,    beaucoup  ; 
▼aillant  /  sage ,  prudent  ;  prudens. 

Dîea  !  eom  furent ^nou  et  Taillant, 
Et  riche  et  taige  et  quenoÎMant, 
Et  cil  «ont  si  nice  et  si  fol. 
Et  gnileor  et  lasche  et  mol , 
Qae  se  je  bien  grant  sens  aroie 
lktr*an8 ,  ce  eait ,  tôt  le  perdroic. 

Bibtc  Guiot,  imrt  lao. 

QnJ  fn  U  riches  Rois  Henri* 
Qui  fu  ses  fila ,  li  jones  Rois 
Li  prouz,  11  satges ,  li  cortois  ? 

Ibid.,  iicTy  319. 

Prouaoe  :  Étendue  de  la  juridic- 
tion d'un  préTÔt. 

PaouAias,  prouere,  Y.  PaoTOia. 

PaouAircE  :  Preuve. 

PaouANDiBE  :  Prêtre  qui  desser^ 
▼oit  une  église ,  prébendier. 

PaouDEAu,  proueil  :  Pieu ,  palon- 
neau ,  gros  bâton. 

PaouER  :  Faire  des  prouesses  ^  des 
actions  de  valeur. 

PaouE&E.  Voyez  Paovoia. 

Prouesse.  Voyez  Proesce. 

Proufage  ,  proun/ace  :  Souliait 
qui  veut  dire,  bien  vous  fasse ;/?/y>- 
ficiat, 

pROUPFiT  :  Bordure,  ornement. 

Prouha  :  Palonneau,  pieu,  gros 
bÂton. 

Prouliere  :  Trait  de  corde,  cour- 
roie ,  chaîne  servant  à  tirer  une 
cbarrette. 

Prourey  :  Clerc,  expert,  savant. 

Paous.  Voyez  Preu. 

Paouv ANCHE  :  Preuve  ,  témoin , 
témoignage,  attestation. 

Prouve  ER ,  prom^er  :  Se  montrer, 
%e  faire  connoitre  ;  probare.  Prouver 
h  desloial  :  Convaincre  d'infidélité , 
de  félonie. 

PaouvEWDErProvisionsde  bouche. 

PaouvENOERÉE  :  Mesure  de  terre 
contenant  un/?roi/ce/i^<erde  semence. 

Prouvendier  :  Mesure  de  grains 
▼alant  trois  boisseaux* 
II, 


F  R  O  4of 

VKOimVjprouiHtiBpproiHn:  Bran- 
che de  vigne  qu'on  couche  en  terro 
afin  qu'elle  prenne  racine ,  et  puisse 
fournir  une  nouvelle  souche  ;  de 
pr(K^ntu*,  ' 

PaouviKs  :  Monnoie  des  Comlea 
de  Champagne ,  frappée  à  Provins. 

Paouvoiax.  Voyez  Paovoia. 

Paouvoiaaa  :  Pourvoyeur;  pro-^ 
vfsor,  prœbi'tor, 

PaovAiRE.  Voyez  Paôvoia. 

PaovANCE  ,  proveqnce  :  Provi- 
dence ,  prévoyance  ;  providentia* 

Mais  de  ce  monde  Tordenance, 
Qae  Dien  par  sa  grant  prweanc9 , 
Vonlt  establir  et  ordenner. 
Ce  convient-il  à  in  mener. 

Roman  de  la  M9t€, 

PaovAmiE,  prouvende,  proveaille, 
provende  :  Prébende ,  provision , 
portion ,  pitance  ,  nourriture  \  pro" 
ventus,  par  contraction  prœbenda; 
en  bas.  la  t.  provenda. 

Li  Cbamnel  sont  d*idtre  nature , 
Quar  il  sont  de  pins  grant  mesnrti 
£t  quant  en  lor  done  provende. 
Je  n*i  aura  nul  qui  n'atende , 
Dès  que  il  tuit  commnnalment 
Menjuent ,  mais  que  fassent  cent. 

Fabliau  de  deux  Borgois  et  d'un 
VUein,  twv  89. 

8e  il  ne  s*en  amende manjnst  sols  et 

perde  sa  provende  de  vin ,  jusqn'idors  que  il 
ait  ùât  eatisfncion  et  amende. 

Règle  de  S.  Benoit  ,/ol  63. 

Entirs  m*avea  esté  et  fers , 
Aina  tos  ostex  ne  me  fa  fers , 
Se  j'oi  mestler  d*une  provende. 
Congié  de  Jehan  Bodel  dAras,  'vers  160. 

Paovi  :  Prouvé,  découvert,  recon- 
nu. Prisprové:  Pris  en  flagrant  délit. 

Lors  est  à  terre  descendus. 
Si  vait  seoir  joste  son  frère , 
En  Toreille  li  dist  li  1ère 
Qu'il  n*a  pas  le  hacon  trové  ; 
Vois,  fet-il,  du  larron /rot^ 
Le  cuide-il  rers  nos  tensser? 
Folie  li  feroit  pensser. 

Barat  et  Saimet ,  vers  ft«6. 

C  c 


4M  FB» 

PsoTBMiUiBnMn  :  Par  jppowion, 
paroTÎtokenitiit. 

PftOTEKV  ;  P<mmi« 

pROTsiiBBftf  prwemdier:  Menire 
qni  contient  Ul provende,  ou  le  grmia 
aéceMaire  aa  cheyal  ou  autre  béte 
de  trayail;  pourvoyeur,  uiattre-» 
d'hôtel  ;  donettû^ue  ou  serviteur  à 
qui  Ton  foumk  le  boire  et  le  uianger  ; 
de  proventus ,  pro/pedUorm 

PaoTSHDBmis.  Voyez  Prouvk»- 
piais  et  PaouTBHOiBu. 

PaoTBNDaB  :  Bénéfice  eecléiiaa- 
tique. 

PROYSVB8I9,  Proverùsien,  Prow" 
tien  :  Qui  est  de  la  ville  do  I^vins  ; 
Pruvinensis;  et  moBuoîe  det  CoHites 
de  Champagne,  frappée  à  Provins. 

Paovxa  :  Prouver,  déaiontrer, 
«nuBiner,  découvrir,  reconaottre; 
probare. 

Après  dltai  ds  F'remirastré , 
Comment  A  ••  wtWÊlt  prové , 
Kt  det  noin  Chaaoiaes  rîgles, 
De  (selt  rediront  nos  asses. 

Bibk  Guiùf,  nfert  568. 

PacVRaim  :  Prévoir ,  pourvoir  ; 
providere. 

PaoviDADO0E  :  Procureur,  procu- 
rateur \  prQ^edàor. 

PaoviDB  :  Prévoyant,  qui  réflé- 
dût  ;  prowdus, 

"PtiorivoiB^  provinoise,proiiisièns  : 
Petite  monnoie  que  Thibaut,  Comte 
de  Champagne  et  de  Brie,  fit  battre  à 
Provins  ;  de  pruvinensis. 

Paovis  :  Pourvu ,  garm. 

PaovisioK  :  Prévoyance ,  précau- 
tion, remède ,  soulagement  ;  imposi- 
tion sur  les  habitans  d'une  ville  pour 
ses  propres  besoins. 

PaovocHixvKK  :  Provoquer. 

Et  cel  meiime  religioes  hone  ki  ae  de  fo- 
rtmes  choies  necestnires  lor  donoit  scfTise  , 
provochievent  soreiit  à  corroctment  par  nient 
porreu  et  parole». 

Jhai.  de  S,  Grégoire  f  im  a ,  chap,  a3. 


PRU 

um  'varvas  f  ne  mC  «»- 


meeetsana  eu  oltefàsÊum  jmwMmT 
inetuab  smpm  sermomèm  ad ~-^~- 


Pmovonm  :  I>édonmiag!er,  répurer. 

Paovoia  ^prévoir,  prtmaù^pptwie- 
ret,  premfttùrefpfBmv&ù^ppn^mre, 
propeit^  prvfoire ,  prwmre,  prm^êrt  : 
Ecdétitstique ,  pinêtre ,  enté  ;  pnm* 
son  en^tal.  pîhvana;  eo  ane.  Ptov. 
peFveire,  prendre,  Borel  et  plusieurs 
autres  disent  que  ce  mot  a  aussi  été 
employé  pour,  oratoire  et  prière. 

Les  berbit  tondent  U/vwovv, 
<^oi  corpus  Damini  manoîent , 
En  nudnte  goise  se  dearoiefllw' 
BibkOkht, 


ta.  prmvéù^  kî  seereionent  et  : 
apmchoaen»  pat  al  allai  nosOdS  ftaigwv  mt  Ja* 


IMw  des  Boit,  JoL  iSt ,  H^j,  eoL  i. 

PaovosT  :  Préposé. 

PaoxEHATB,  /^rtwMiitfie  •-  Courtier» 
entremetteur  ;  proseeneta, 

PaoTE.  FiJiyez  Paoïu. 

PaoTsa  ou  prayer  :  Sorte  d'oi- 
seaux qui  fréquentent  laa  préa;  d'M 
leur  vient  le  nom  âeprajrerf. 

V%OYHL%  ^  proysfne  :  Le  prachaJBf 
parent;  proximus;  en  ancien  PrOf. 
pruesme, 

Paoz ,  preux,  prax:  Vaîtiaflii,  ces- 
rageux ,  généreux.  )^o^êa  Pbbu. 

Qant  il  le  peut  partir  de  soi, 
11  renroja  terrir  le  Eoi  ; 
\À  Taries  fa  Mgee  et  prox  , 
Si  se  faitoir  amer  i  tox. 

Li  Lais  de  Gugemer,  'veri^'i, 

PauAxiT  :  Qui  démange  ;  prm- 
ginosut. 

Pau  AicTisB  :  Démangeaison  ;  pn^ 
rigo. 

PaucEiN  :  Prochaiu;./»raxÛMi«i 

Ces  du  boMea  od  tus  eea  ^'-  TaîmUJf^" 
Beis  aséer  «u  le  aitre  ki  plus  fad  amoimM 
temple.  ///''  Livre  det  Rôts,  ekmf^^i, 

V%xji}'moMyprodafn,pmid'î 


P  s  A 

prudam,  prudum  :  Homme  taga^  pru- 
dent, ïXkêirmt 'f  pruiiens  homo. 

Ta  t%frudiun ,  e  utile ,  et  profitable  k  mun 
ott,  si  came  um  aogele  Deu. 

Livre  des  BaU,foL  38 ,  r^  cùL  i. 

P&UD*HOifiB ,  prudomie,  prudou- 
mie  :  Pmdenoe ,  sagesse,  instrvction  ; 
prutlenùa, 

PauBF  :  Je  prouve. 

Au  cotifi^  prendre  me  racort , 
Otrart  d*£apaigoe  ;  or  sont  toit  aiwf 
Vo  TÎea  don  et  ti  le  toos  pruef, 
Reyetcn  sont  par  ceite  mort. 
Congié  de  Jehan  Bodel  dAras,  nten  65. 

P&UEa  :  Gouverner  la  proue  d*un 
▼aisseau ,  le  conduire. 

Paueste  :  Honneur,  probité  \  pro- 


Prubye  :  Preuve. 
pRUEVER  :  Prouver. 
PnïJUEyprmme  :  Prochain ,  pa- 
rent ;  proximus, 

pRUMiER  :  Premier;  primui. 

I  a  si  an  quatre  principal , 
L*an  nègre  qne  e»  facb  prumier. 
Et  Tautre  quand  es  blanc  entiei^ 
Et  ters  quant  es  incinérât , 
£1  quart  quant  ea  mbificat. 

S.  Saturnim,  cité  p^r  BoreL 

Prunel^  :  Boisson  faite  de  pru- 
nelles et  d'eau. 

Prunesie  :  Mauvaise  odeur.  P^ojr, 

PUNEISIE. 

Pruverage  :  Sacerdoce. 

Le  bras  apele  TArcIie ,  e  la  dtgneté  àt  pru- 
verage.       Premier  Livre  des  Rois ,  ehap,  a. 

pRUvoiRE  ,  pruveire  :  Prêtre  ; 
proifisor. 

Pruzibr  :  Démanger,  avoir  des  dé- 
mangeaisons ;  prurire. 

PsALLETTE  :  Lieu  où  logent  les  en- 
fans  de  cbœur,  et  où  ils  apprennent 
la  musique. 

PsALMATEtjR  :  Autcur  qui  compose 
des  pseauraes^  qui  travaille  sur  la 
,      Bible  ;  pstUmista, 


P  U  C  4o3 

PSA1.MISTBB  :  Psalmodier,  ekanter 
des  pseanmes. 

PsAitTERE  ,  psalleire  y  psedierie  , 
psaàerion  :  Instrument  de  musique  à 
cordes  très-harmonieux  \psakenum. 

Désormais  tuc 21  looer  x%  ceUit94c , 

En  chantant  ditz  par  grande  hnmiCté  ; 

Psaiterions  et  grande  homiUté  ; 

Pe  iastramen*  d^olx  estant  aiif sif|«c  ii|de , 

Vuetl  assembler  louense  at  inerité  » 

Seur  chemio  va  qui  suit  la  Yerit^. 

P.  GHngoire,  Memtê  propos  de  Mère 
sote ,  foi.  ^là, 

PsEUDBiriiiB  :  Auteur  qui  public 
des  livres  sous  un  nom  déguisé,  pseu- 
donjme;  on  le  dit  aussi  des  ouvrages 
mêmes  de  ces  auteurs  ;  du  Grec  <^iv- 
/f  r  y  faux ,  et  d*avt^ ,  npm. 

Pu  :  Plus;  à  mai  pu  ^  qui  plus  est» 

Publiaumbut  :  Publiquement. 

PucsLBiTE  :  Pucelle,  jeune  fille; 
puella;  en  bas.  IbX.  pucella, 

PucBLLB  :  Femme  de  chambre. 

PucH  (seilbor)  :  Baui,  noble ,  puis<* 
sant  seigneur. 

PuGU  :  Puits  ;  puttsus^ 

PucuAGB  :  Office  concernât  |a  dé- 
charge des  sels  qu'on  tire  d'un  bateau. 

PvGSB  :  Puce  ;  piti€M,  Ce  mol  est 
encore  usité  en  Picardie. 

PncHBOtB.«  puchoir  :  Puisoîr,  en- 
droit où  Ton  puise  Teau  à  une  rivière  3 

piUearium» 

'PvcHv.KKJéjpuçkfMe  :  Instrument 
propre  à  la  pêche. 

PucHiKB  I  pougtiF  :  Puiser,  ramas- 
ser ;  de  puleus. 

Je  qoii  par  le«  iex  de  loa  t^tc  » 
S*uns  chiens  Tëust  tant  traîné 
Par  tantes  laves ,  par  tant  gué. 
Si  réoat^l  puehié  tout  plain , 
Et  tu  n*en  as  mie  un  seul  gmip. 

*£e  ChevaJtgra^  Banzels  'vers  jSo. 

PuciriK  ,  pucin  :  Poussin ,  jeune 
poulet  ;  puUus, 

2 


4o4  PUE 

PncuvB  :  Argent  ;  pecunia. 

De  Tostre  pueune  frad  rao  plaliir ,  «etft 
Mrres ,  %"à  mt  ettuverad  êoH'rid. 

Premier  Livre  des  Mois,  ckap,  8. 

PuDEm  :  Puer,  jeter  mauvaise 
odeur,  sentir  mauvais;  rejeter,  refu- 
ser, mettre  dehors  ;  putere;  en  Lan- 
guedocien pudi, 

PnDOR:Puanteur,  mauvaise  odeur; 
putor;  en  bas.  lat.  pudor. 

PuDoua  :  Pudeur,  honnêteté,  re- 
tenue ;  pudor. 

Pue  ,  peu,  peut, put, pute  :  Vilain , 
honteux,  déshonnéte,  diffamé,  obs- 
cène ;  putidus.  Femme  pute ,  femme 
de  mauvaise  vie  \  faire  peutejîn ,  mal 
mener,  pousser  à  bout,  ûdre  une 
mauvaise  fin ,  finir  mal. 

PuECH  :  Puits  ;  puteus  ;  colline  , 
éminence,  montagne;  de  podium, 

PuBGHE ,  puesche.  Voyez  Pughx. 

PuxiLLK  :  Registre,  journal,  grand 
livre ,  chartre  ;  puhlica  lex, 

PuELLE ,  Puille  :  La  Pouille ,  pro- 
vince du  royaume  de  Naples  ;  ApuUa. 

PuBWT  :  Peuvent  ;  possunt, 

Pueplxeh  ,  peuployer  :  Publier, 
proclamer;  publicare. 

PuEPLoiEMENT  :  Publication ,  si- 
gnification ;  puhlicatio. 

PuEE  :  Hors ,  dehors,  loin  \  foras. 
\oyez  Pub. 

Certes ,  dist-il ,  par  malvés  caer 
Avons  no  bacon  mé  puer, 
Et  Trarers  Va  par  ion  bamaige , 
Bien  en  pnet  fere  son  camaige , 
Ne  coit  qae  il  jamès  le  perde. 

Bturai  et  Haimet ,  'vers  477. 

PuEEPKES  :  Les  couches  d'une  fem- 
me; de  puer, 

PuEREi  :  Pourri,  gâté,  corrompu, 
sali  ;  putridus, 

Pvi,5, puez  :  Depuis. 

PuEscH  :  Colline ,  lieu  élevé ,  mon- 
tagne. 


PUG 

PuBT,  pouee  :  Il  peut  ;  poiesi, 

Qar  ausi  com  11  anemit 
Qui  envient  est  et  trichîerre , 
Qni  se  paine  de  nona  conquierre , 
S'en  travaille  ,  quant  II  le  voit 
Qn*il  le  puet  tfoaqnierre  à  um  droit. 
Bièie  de  Beree,  'vers  716. 

PuBna:Puantenr,  mauvaise  odeur; 
putor. 

Sa  bonne  ondenr  tovte  loi  oatc , 
Tant  rend  de  puettr  à  son  lioste. 

Roman  de  la  Rase, 

Me  suis  partis  ponr  qnerre  adrece , 
Ki  me  maint  hors  de  Xepuewr 
Don  siècle  qui  est  en  doleur. 
Congié  de  Boude  Fastoul  dtAras,  'vers  606. 

Puez  :  Vous  pouvez. 

PuG,  puig :  Puits;  puteus;  mon- 
tagne ,  élévation  ;  podium, 

PuGif  AT  :  Poing,  poignée ;/'x/^7tifj. 

PuoNEis,  pugne  :  Combat,  bataille, 
attaque  ;  pugna, 

PuGNEE  :  Combattre,  se  battre, 
batailler,  attaquer  ;  pugnare, 

PucifERADE  :  Certaine  mesure  de 
terre. 

PuGNET ,  pugniere  :  Petite  mesure 
de  grains  ;  de  pugnus, 

PuGiiEz  :  Punais. 

PuGNi  :  Puni,  corrigé  \ punitus, 

PcGNiE  :  Poignée  ,  ce  que  peut 
contenir  la  main. 

PuGNiMANT,  pugnition  :  Punition  , 
châtiment ,  peine  ;  punitio, 

PuoNiK  :  Punir,  corriger,  infliger 
une  peine  ;  punira, 

Jastice  pugnist  petit  cas  ; 

Petites  gens  prant  à  ses  las  : 

Mais ,  quant  il  vieut  une  fort  mouche 

A  la  toile ,  cil  fait  le  louche  {tij  voit  pas). 

Qui  la  déust  prendre  et  happer, 

£t  li  lait  la  toile  acraper  (enlever), 

Emporter,  froi^sier,  desrompre  : 

Ansis  nVnt  justice  c'un  ombre , 

Qui  ne  pugnit  les  grands  larrons. 

Etist,  Deschamps ,  fol.  5a  i ,  coL  1 . 

PuGNissEMEiiT  :  Châtiment. 
PuGifissRUE  :  Bourreau,  exécuteur 
des  supplices  imposés  par  la  justice. 


PUI 

PucifiTiMUft  :  Lettres  d*nn  jnge 
ecclésiastique  pour  attester  la  puni- 
tion d'un  coupable ,  jugé  par  lui. 

PuGHOT  :  Mesure  de  terre  en  usage 
du  côté  de  Toul  :  cette  mesure  con- 
tient la  douzième  partie  d*un  arpent. 

Pni,  puial  :  Appui  9  balcon;  col- 
line 9  élévation ,  montagne  ;  podium  ; 
en  bas.  lat.  puialis.  Voyez  Puech. 

PuiER,  puirer  :  Monter,  gravir, 
appuyer,  s*appuyer;  de  podium;  en 
anc.  ProT.  puiar. 

n  cheTSiicliA  tant  qn*n  Tint  «o  pié  don  de- 
gré de  la  salle.  Assés  fu  qu'il  tint  ton  cheTal  t 
il  puia  contre  mont ,  si  vint  derant  TEmpt- 
reoor.         Roman  des  sept  Sages  de  Bamt* 

Couronne  d'espines  et  de  joins  marina ,  et 
fu  aberrez  de  fiel  et  d'aisil  mesié  ensemble  «  et 
chon  lui  puira-on  en  son  d*nne  lanche  et  mo- 
rut  en  crois  à  grant  destrechr. 

Le  Miroir  du  Chrestien ,  J6L  lax,  F^. 

PuicNOT  :  Pourpoint  ;  parure ,  or- 
nement des  manches. 

PuiLLK  :  La  Pouille ,  province  du 
pays  de  Naples  ;  ApuUa. 

Quant  Bniemont  ot  bien  faite  fa  befolaupie 
en  PuUIe ,  il  se  parti  o  tout  grant  pleatè  de 
Chevaliers.       Guilfaume  deT^T,fil,  ixo. 

Ces  choses  ainsi  acompliei , 

A  grant  entente  ,  et  à  labour, 

Calabre  ,  terre  de  Labour, 

Et  Puille ,  où  maintes  Tilles  sistrent , 

Au  Roi  devant  dit  se  soumistrent. 

GuiUaume  Guiart. 

PuiNAL,  puinhal  y  pnrdal  :  Poi- 
gnard ,  dague ,  épée  ;  en  bas.  lat./?tf/t- 
halis  gladius;  en  anc.  Prov.  puniaL 
PuiNG  :  Le  poing  ;  pugnus» 
PniNiE  :  Poignée ,  plein  la  main. 

Celé  respundi,  si  veirement  cnme  Den  vit, 
jo  n*en  ai  si  une  puinie  nun  de  farine  en  un 
vaissel.  ///*'  Livre  des  Mois,  chap,  17. 

Puia  :  Empirer,  devenir  pire  ;  puer, 
répandre  une  mauvaise  odeur  ;  pu-- 
trescere. 

PciEE  :  Offrir,  présenter,  faire 
hommage. 


Puis ,  pou  :  Plus ,  depuis.  Puis 
n'a  guaires  :  Depuis  peu ,  ces  jourSf- 
ci ,  après ,  ensuite  ;  part. 

Puis  :  Après ,  depuis ,  aussitôt , 
après  que. 

Laqnele  maladie  cr&t  puis  tant ,  que  ele  fa 
aoai  lée  comme  la  paume  d'nne  ■lain;  et  a  voit 
ilecqnea  si  grant  pertnis ,  que  un  oef  de  poo^ 
lète  i  penst  entrer. 

Miracles  de  &  Louis,  chap,  S'j, 

PuisoH  ^puisson  :  Potion,breuvage. 

Aimi  !  laa se  je  toi  ocise , 
Et  tu,  vasiaus,  qui  m*as  na?rée. 
Tés  soit  la  toie  destinée , 
Jamais  n*aies-tu  médecine , 
I^e  par  herbe  ne  par  racine , 
Ife  par  mire  ne  par  puisson  , 
lV*aief-tn  jamais  garisson. 

Li  Lais  de  Gugemer,  'vers  103. 

PuisoT  :  Descente  de  rivière,  abreu- 
voir, petit  port;  àtputeus. 

PuisouiR.  Voyez  Pucheoir. 

Puis  que  :  Après  que  ;  pt^t  quam. 

Et  el  tiers  jour  ou  eu  quart ,  puis  que  H  fa 
Tenu  audit  tombe! ,  il  assouaga  si  bien  que  il 
déleasa  tes  potences  sur  le  dit  tombel ,  que  U 
avoit  aportées.  Miracles  de  S,  Louis. 

PuissAHCE  (grand)  :  Grandes  for- 
ces ,  nombre  de  troupes  ;  potenda. 
PuissAS  :  Plus,  davantage;  <i/77/?/!t'ii/« 
Puisse Di  :  Ensuite,  dans  la  suite, 
après  ;  post  diem. 

Li  Rois  à  Renart  le  clef  baOle 
Qui  puissedi  s*en  repentist 
Ifolt  volentiers  se  il  peuist. 

Renart  le  Nouvel,  'vers  3788. 

Che  li  ot  Renart  seure  mis , 
Dont  Tsengrins  se  combati, 
Encontre  ^coxtt  puissedi , 
Devant  le  Roi  en  camp  nudë. 

nid* ,  'vers  Zq^\. 

PuissEoiR.  Voyez  Puisot. 

PuissETTE  :  Sachet,  poche,  sac, 
besace. 

Puissiv.  Voyez  Puchih. 

PuissoMES  :  Puissions;  du  verbe 
puisser,  pouvoir. 

3 


4o$  P  U  L 

PviitouKA  :  Pttitoir,  instrument 
prapre  à  la  pèche. 

PuisT  :  Pniste  ;  p&nk. 

Pntnt,  dégoûtant  9  infâme,  abject  » 
TÎlf  mépritable  ;  puddus. 

IMiliêè  Ma  brw|  Im  «teMidiMMy 
laa  M  Wkhm  dcdem  lei  nichMit , 
Dm  ehient/ulfeiis ,  de  voir  lachies. 

JfàU»  £eo0«ir»  oxen  373. 

Pvyt.CÈâ« ,  puee€m  :  Jeune  garçon , 
qui  n*a  pas  encore  Vàge  de  puberté  ; 
pueiius;  en  bas.  lat.  puceUus. 

PuLGBLK  :  lenne  fiUè,  ptiCelle, 
qni  a  encote  sa  yrlx^\n\Xè\pueUa;  en 
bas.  lat./?iioel{0. 

La  meMliine  fnd  Tcstttè  dé  «ae  gonele  kî  U 
BHtM  ■!  tdim  ;  »  si  loltiMt  à  tel  canteBiple 
Mtre  Yestnet  gmkeJM  kï  foreat  fiUee  de  Rei. 
14  terjaas  mitt  fon  If  meickme  ,  e  «prêt  li 
clott  l*iu  ;  è  elè  desetrâd  u  |;«toelb  e  jbtad 
puUre  mt  ma  drief ,  «  de  «es  aalM  currid 
MU  chtel»  •!  f*eii  elad  criaatf  e  pluraote. 

n^  livre  des  noit,fol  5S ,  r«. 

^toma  :  Pondre,  cendre ;/ytf/MÛF, 
pêd»ens*  Vof  ei  la  citation  d-dessas. 
PiTLs  :  PetiplC)  nation. 

Or  tVa  revÉ  là  Ji*  an  pmle. 
Que  je  voi  toot  Tert  aïoi  avnle , 
Se  li  di  que  par  toi  li  mande , 
Kt  aroee  le  maader  commande  , 
Qn*tl  praingnie  si  gardr  de  loi 
Qa*il  ne  me  face  met  anaî. 

La  Foie  de  Paradis  ,  vers  977. 

Encor  aime^  mis  que  Je  maire  ci  que  tos 
li  pûtes  me  re^udast  demain  à  mervemes. 

jéucassin  et  Nicolete. 

PcLEGE  :  Pouillé  ;  pubiica  lex, 
.Voyez  PuBiLLB. 

PuLLAiir.  Foyiet  Polaiits. 

PuLLiïrtB,j»ir/<*)iRp:  Pnant^,  dé- 
goûtante ,  plelbe  de  pus ,  infâme  ; 
féminin  depkiaftt,  Voyefc  ce  mot. 

J'ateiidrei  tant  rf»  il  renra , 
Et  paia  après  si  m*en  irai 
De  vos  «  lai  me  damerai, 
dameras  «  potc  v'iex  buinarde , 
Puante  ribaade  biistarde  I 

^uchierd'MHtpMf,  «art  96t. 


PfTR 

PuiraifeiB  :  Puanteor  «  mairrftise 
odeur* 

P«*i,  pmmé  :  Puîné,  né  Aepuis 
m  autre ,  cadet  y  tuttM  tnÙÊor» 

Puirun  :  Puant,  luttina^  ^bjccC; 
de  pmmeea  ,  punaise^ 

PvuBsAix  :  Mauvaise  udeur,  puaft- 
teur. 

Les  ehaft  ervet  As  mettéM  «ttBslewr  Mks 
et  leva  paaians,  foaat  le  sanc  es  ait  bîea 
hors ,  lA  fa  manjtieiit  tbnie  crue  ;  ce  qae  3  ne 
purent  madgVr,  Jettent  eu  va  aae  de  cav. . .  • 
je  Tîs  un  coremyo. . . .  qai Mis  gariait  «a la 
prison,  que  qusnt  il  ouvroit  son  sac  nous 
lilMk  booâUotts  qac  nous  ne  pOTtons  darcr, 
par  U  ^rtmeirie  qoî  îssoit  dn  Me. 

Jtiim^ille ,  Uiuoihe  de  X  LomÊt. 

PvvG  :  Poing,  poignet;  pugnus; 
en  Langned.  pun ,  poung. 

iPi7VGiTiY£:Qaiponsse,  qui  pointe, 
qui  commence  à  paraître  ;  pumgoiM. 

Pumif BUT  :  Peine ,  <^nnitioD  ^  dià- 
tîment,  oorrectioB. 

PuHissEMENT  :  Le  dmit  de  punir, 
droit  de  juftlice  ;  puniliDn. 

PuNTiEB  :  Adroit  â  tirer  de  Tar- 
quebuse ,  qui  pointe  bien  ;  punciau, 
pkrt,  Ae  pungere ,  pungo;  en  liâng. 
puntié,  puftheiro. 

l^voK^puour:  Puanteur,  infection, 

mauvaise  odeur  ^  de  puîar;  en  basse 

lat.  pudor. 

Mes  Ven  voit  aus  plunors  mal'^rere , 
Tos  jors  tant  comme  71  viveront , 
Ife  jà  por  ce  Dieu  n'en  auront. 
Aine  tonqnerroBt  la  ffrsnt  pmor 
D*enfer,  ia  paine  et  la  dolor. 

Bihte  de  Èerze,  vers  lao. 

PuPiLLANCE  :  Foiblesse ,  impuis- 
sance ;  de  piipîlbts, 

PupiLLAEÏTé  jpupilleié:  Minorité, 
ëtat  de  pufpille  ;  pupfUe&ù, 

Pupille  :  Pensionnaire,  élève. 

PupuE ,  puput  :  Sorte  d'oiseau  de 
paisage  ;  bnppe  d^oi^reau  ;  en  Lang. 
put-^ptit. 

Pue  :  Par,  pour  \pro;  peur  \paPcr» 

lîil  alàd/ii/rKedbe  qucyrr  c  te  txo. 

JJvre  des  Rois  ,fol.  127,  W^,  Ur,  %. 


PUR 

FuBCEiHT  :  Ceinture. 

Kespondirent  cil  :  co  fud  onslraem  liorepec, 
si  ont  on  pureei/ii  de  pvU  entar  les  reins. 

jr*  Livre  des  Rois,  chap,  i,  t>ers.  8. 

Ât  iUi  dixerumt  :  ^mr  pOotus,  et  mtiâ  p^ 
Uctâ  acoinctat  renibus, 

PuACHASER  :  Acheter,  acquérir. 
Voye%  Poe  CACHER. 

Puremeut  :  Purée;  àepurea, 

PuRFERiR  :  D.  Carpentier  dit  que 
ce  mot  a  peut-être  été  employé  pour, 
reprendre  un  mur,  recrépir. 

Purge  ^purgie  :  Purgation ,  méde- 
cine ;  purgatio, 

PuRGiNE  :  Famille,  race,  posté- 
rité ;  progenies. 

PuRGiR  :  Violer,  abuser  d*uiie  fiUe 
par  violence  ;  de  pungere,    ' 

PuRiFiRMENS  :  L*aclion  de  9e  pu- 
rifier. 

Or  at  mesticr  li  purifiemevs  quant  nuls  ne 
pnet  estre  sans  taiche ,  nés  li  euiPés  ki  n*en  at 
mais  c*un  jor  de  vie  sor  terre. 

Sermons  de  S.  Bernard,  fol,  94. 

Nunc  purificationem  patet  esse  necessa- 
riam ,  quandb  nerno  mundus  h  sorde  ,  nec 
infans  cujus  est  unius  di'ei  vita  super  terrant. 

Purifier  :  Relever  une  femme  de 
couches  ;  d*où  purification ,  la  céré- 
monie des  relevailles. 
PuRiTÉ  :  Pureté. 
Car  Dien  qui  est  plain  d'amour  et  concorde , 
Très  Tertueux  et  remply  de  équité, 
Qnt  à  ses  serfz  leur  oraison  accorde, 
Aymc  son  filz  qui  est  miséricorde , 
Pacieut ,  fort  cleanent ,  et  Tcrité, 
Par  ainsi  ceulx  Toulaus  en  puriié 
Virre  et  moarir  en  parfaicte  innocence , 
Pie  seront  jà  privé  de  Texcellence 
De  Teternel  habitacle  du  Roy. 

P,  Cringoire,  Menus  propos  de  Mère 
soie,  foi,  ^g^f^"*. 

PuRPART ,  purpariy  :  Part ,  |>or- 
tion ,  partie  ;  de  pars. 

PuRPENSKR  :  Penser,  réflécliir,  mé- 
diter, considérer  ^  propendere. 

Li  Reis  Jéroboam  se  pwnpemsad  e  Cf>«ni«it 

qae  li  règnes  repaîrast  as  heirs  David  «  si  U 

poples  de  Israël  en  alast  pur  jiacrefise  faire  à 

aastre  Seiguur  en  Jérusalem  ù  regnadRoboam. 

lil*  Livre  des  Hois,foLfo. 


PUT  407 

PrRPKRT,  pnrpret  :  Confiscation  , 
pure  perte. 

PuRPORT  :  Supposé  ,  suppléé  ;  te- 
neur, ordre.  Selon  lepurport  :  Selon 
la  teneur. 

PuRPREiiDRB  :  Prendre  de  fovoe, 
usurper,  s'arroger. 

PuRRiERE  :  Povssiére ;  pif/m. 

Et  eserianC  plorarent  et  à  destreochtts  ▼€«- 
tures  tparacnt  puniere  sor  lur  chief. 

Morales  sur  Job ,  pogc  14* 

PuRvucHER  :  Provoquer,  exciter. 

£  forment  purvuchad  à  ire  Notre  Seignnr. 
/f^*  lÀvre  des  Rois,  chap.  16. 

Put  :  Plus,  davantage;  amptius» 

Pusc  :  Je  puis ,  je  .peux. 

Put  :  Puant,  inîkaï^^puiidus.  Put 
affaire  :  Mauvais  r«nom,  mauYaise 
conduite ,  action  infâme. 

i^t  po«r  ce  il  «la  à  Kevers  et  trovra  les  na- 
nieres  par  une  (ztxUe  ^it'Me  d*  put  a/fiure , 
qui  6t  tant  pour  luy ,  qu'elle  lui  monstra  une 
certaine  enseigne  quVUe  avoit  sur  sa  dextra 
■•aroelle,  laqaelle  nul  homme  ne  femme  n'a* 
vja«ent  jaawis  veu ,  fors  elle  et  moy. 

Roman  de  Gérard  de  Neyers, 

Vilain  mestier  et  ort  Jipreoent, 
Quant  il  la  laissent  et  lui  preacvit , 
U  font  assez  de  putes  cavres  ; 
Terre,  tirre,  et  por  qoi  n'uevres? 

Seinte  Leocade ,  n*ers  1337. 

"Piir, ptii'.r  ,  putely  pujr  :  Un  puits  ; 
pute  us;  du  Grec  buthos;  en  bas  Bret. 
put.  Et  put  :  £t  puis,  ensuite. 

Put AC  E  ,  putaige ,  putanisme ,  pu- 
terie  :  Débauche  avec  les  femmes  ;^tat 
de  prostituée ,  vie  déréglée  ;  deputi^ 
dus;  en  anc.  Prov.  putairia.  Faire 
putage  :  Avoir  commerce  .avec  des 
femmes  débauchées. 

Et  ce  doit  bien  Dame  saroir. 
Cale  qui  sorent  ae  desUe 
gérant  la  geot,  c*est  Tflenie. 
On  dit  c'est  signe  à^  putage , 
Por  ce  le  tient>on  à  non-sage. 

Ckustiememt  des  Dames,  vers  90a. 

PuTASSER  :  Fréquenter  les  femmes 
de  iiuu)v«iM  vie. 

4 


4o8                 PUT  P  T  S 

Pute  :  Puant ,  corrompu  ;  puddus;  dÎMant  :  ore  nous  ad  noitre  Selgnor  enUrgI  et 

femme  publique  et  prostituée;  »tt-  foit cwttreiur terre. 

^•«      Tk       1    -.  T\   n            »•            aI  Bible,  Genèse,  chap.^. 'vers,  ^\» 

Uda.  Borel  et  D.  Carpentier  préten-  ^  ,         *              ,.                 ^, 

dent  que  ce  mot  se  prenoit  en  bonne  ^„^  ^^  ,^^^  appeUavUque  ium ,  Uûmi^ 

part,  et  se  donnoit  à  une  jeune  fille ^  citias; profectus  indeJbdU aiium  \inKenm,pro 

comme  celui  de  gars,  garce»  9"^  "^^  contendenmt  :  itaçue  'vocavit  no- 

men  ej'us  ,  latitudo ,  dicens  :  nunc  dUatavU 

Tonteê  ettef,  tereE  ou  fiutet  ^^  Domùius,  etfecit  crescere  super  terram, 
D«  fait  on  de  Tonlentex  ^«lief , 

Et  qui  trèt  bien  Toni  sercheroit  PuT.  Ftyjrez  PuECR. 

Toatef /9ifte«  T01U  troQTeroit.  PuYE  :  Appui,  balcon. 

Moma»  de  la  Rose,  Puybr  :  Appuyer,  soutenir,  gra- 

PuTEFi  y ptitefîe , pute/y  :  Mauvais  vir  ;  de  podium, 

lieu,  Heu  de  débauche ,  en  anc.  Prov.  Puynk  :  Espèce  de  bois  blanc  qu'on 

putairia.  Aller  en  pute/y  :  Aller  dans  met  au  nombre  des  bois  morts, 

de  mauTait  lieux.  Puz  :  Puits  ;  puteus. 

Pute  FOI ,  putrfoy  :  Mauvaise  foi  ,  Lî  queix  qant  il  après  celé  hore  êoî  ot  eo- 

bassesse  ;  puiddafides,  clos  en  la  fosse  de  ce!  Un  donkes  comeniat 

PUTEL  :  Puits  ;  puteus.  ■^**'''  <l*»«*pl«»  t  1»  qa«'l  "MOMt  d'nne  part  de 

■n                           '  .            w«               j  #  M  fosse  aroient  accoiutumeit  raicue  puisitr 

PuTENiEE ,  pttftcii  :  Homme  dé-  del /»«a  «  I  «  de  U  vie. 

bauché ,  qui  fréquente  les  lieux  de  Dial,  de  s,  Grégoire ,  Uv,  3 ,  chap,  16. 

prostitution;  en  anc.  Vrov. putaners.  Quidam  se  postmodum  in  ejusdem  loei 

putanié,  specu  concfusisset ,   cœpit  etiam  discipulos 

PuTEEiE  :  Débauche  avec  les  fem-  *«^'«»  y«'  «*  V*^  ^P^^**  seorsum  katUan- 

yntB  prostituées  ;  état  des   femmes  comueverant. 

livrées  au  libertinage ,  vie  déréglée.  p         ,  |.  . 

Et  de  sang  qneUe  effusion  S^  ^^  mouroyetont  maintenant , 

Sont  Tenns  a  1  occasion  ,^  ^^           \^  ^  ^^^^  ^^^^^ 

»7       Ï>V«"«^'»«^«'*^'*-       ..           „      ,  A  peine  je  puis  papyer. 

Blasons  des/ausses  Atnours,  cités  par  Borel.  j/^^^^  '^/^  ^J  .YJ^^^  .  ^^^ 

PUTIAU  :  Fumier.  Ung  coup  de  quelque  bon  vîn  yieulx. 

Car  ses  grâces ,  quant  les  despent ,  TesUiment  de  Pathelim, 

£0  despeodant  si  le»  espent ,  Pygm E  :  Mesure  équivalant  à  qua- 

<}a'el  les  giete  en  leu  de  polies ,  torze  pouces. 

Putois  :  Chat  sauvage  qui  a  le  poil  "^  X^  ^  '  ^^ ^\' 

t                                 /    •               j  Pyler  :  Pilier, 

brun ,  ainsi  nommé  a  cause  de  sa  .^                , .             #>•.••        .  « 

*       1  ..        ^     .  Pymant  :  Liqueur  faite  de  miel  • 

puanteur:  en  bas.  lat.j^fitoaKf.  ,      .        ^j    j-^c             /•    ^          » 

^     ^.,      .                      .  ,  de  vm ,  et  de  diflérentes  épices. 

CjI  qm  ne  sont  enemune  _.       '           _            ,     i./y.,        . 

De  diastée ,  de  nete  tîc  ,  Pyoler  :  Parer  de  différentes  cou- 

Sacheut  por  Toîr,  u*en  doutent  mie ,  leurs. 

Mil  putou  ne  valt  herminete ,  Pyonner  :£spionner,  selon  D.  Car- 

Putois  put ,  tox  hermine  est  nete.  nentier 

Snnte  Leocade,  vers  i256.  P^_        '              _. 

^                    _   .  Pypoler  :  Orner,  parer,  ajuster 

PUTS ,  puez  :  Puits  ;  puteus.  ^^^  ^^j„  ^^  affectation. 

Et  cil  fowerent  aaltre/»att  et  por  cel  pufz  p^i^BR  ,  pyrier  :  Suppurer,  jeter 

tenserent-il ,  et  cil  I  apella  ettemisteez,  et  cil  '  *                      V 

alannt  ar«mbfoVr  autre  putz  por  lequel  il  ne  «U  puS  ;  putrere. 

tencerent ,  et  il  apella  le  fioum  de-oéo  lacnre ,  PYS  ^pect^pis  :  Poitrine  i  pectus. 


^01 


QUA 


Q 


409 


(^*Air  :  Qu'en  9  ipie  dans. 

Je  in*aaieroSe  mîe^  en  Perse 
QVn  doifttre  tOaIh  sans  phié. 

Qaitqub  ,  qani  que  :  Ce  que  »  ce 
qui,  tout  ce  qui,  tout  ce  que  ;  lorsque. 

K*ett  pas  Uftt  on  qanque  voi«laire» 
Ne  laiM  ae  paéenC-ll  mont. 
Car  a'a  wile  ordre  en  tôt  le  mont 
Oà  ait  Baim  (moins)  de  fraternité. 

Bibie  Gniot,  Tfen  1109. 

Grtue  charron  moinnent  et  ^bs  souMt 
Par  ces  fores  t  et  si  r*ont  hornmea 
Oà  il  font  tailles  et  ^ns  prises, 
Lor  eotentes  ont  tontes  misés 
A  coaqnerre  q€utt  que  il  Toient. 

MéwÊÊt  BiÛe  Guioe,  nten  iH8. 

Qast  :  Quand ,  lorsque  ;  qtumdo» 

JÀ  uns  d*ans  n*a  pitié  de  raotrs, 
•Qant  le  Yoit  gésir  sor  le  fantre, 
Pensif  on  malade  on  destrolt  : 
De  ce  ne  r*ont-ll  mie  droit, 
Qne  trop  sont  marchéant  en  foire. 

Bible  Gaiotg  *ven  xaiS. 

Qar  :  Car,  pourquoi;  quart. 

Lors  estoit  ordre  sans  enTie, 
Or  i  a  tant  de  tricherie, 
Qae  à  tôt  destmire  et  gnUler 
Yoi  si  mon  afere  atoroer, 
Qar  li  baras  cbascnn  jor  doUe, 
Or  don  pescliier  qne  l'eTC  est  troUe. 
Bwle  Ouiot,  ifen  1118. 

Q'eksi  :  Qn*ainsi,  que  de  la  aorte» 
que  de  cette  manière,  que  comme  odft« 

Je  ne  lor  destmis  onqoes  rien 
Se  g*i  fis  onqnes  point  de  liîeB  s 
Dex  moie  corpe ,  je  melfis 
Por  qoi  q*enu  lor  est  avis  , 
]9*est  pas  avis  an  bon  doistrlen 
Dont  est  honores  li  Mostiera. 

Bible  Guiot,  imn  1094* 

Qoi  :  Quoi;  quid. 

Baribier  sans  rasoir,  sans  cîstlllea^ 
Qui  ne  ses  rooigner  ni  rere, 
Tn  n*a  bacins  ne  toailles. 
Ile  de  qoi  chanfer  ctc  dere. 
Fors  à  dire  parole  amere.  ^ 

JDes/mtmion  de  Chariot  et  du 


Qoi,  qùie  :  PaisiUe ,  calme ,  tran- 
quille ;  quietut. 

Aneasln  si  cerance  i  la  onis  fn  hé»  et  fMf» 

«t  n  erra  tant  qn*!!  Tint 

Jueatsim  ëtHieoletê» 

Q'oT  :  Qu'il  eut ,  qu'il  aToit. 
Q*ou,  ^o  :  Qu'au,  qu'ayec. 

Je  ne  pnis  iMînrenîr  les  moines. 
Desconfis  en  sais  en  «alnt  lien. 
Mes  se  Des  pleal,  e*eit  por  mon  prea, 
Q'oà  travail  et  cm  la  créance 
▲t-ge  certes  gnmt  penitanee. 

Bibm  GÊiiot,  iten  io5f . 

QuAGBA,  guocfter  ;  Aller  à  la  cbai^ 
§e  ;  de  quastarç. 

QuAcuioB ,  quacéar,  quaektrts  : 
ChcTal  de  cliaiae;  chasseur. 

QuACUBL  :  Médaille  de  cuivre  ou 
de  bronze.  Fojrcz  Quaxuxl. 

QuADRiox  :  Chariot  attelé  de  qua- 
tre cherauz;  quadriga* 

QuAoaur ,  quadrix  :  Ancienne  pe- 
tite monnoie  de  la  Taleur  d'un  liard* 

QuinaupuQUxa  :  Quadrupler  ; 
quadruplare. 

QnADxuTiuM  :  Dans  le  zi*  siècle 
on  nommoit  ainsi  le  second  cours 
d'études,  lequel  embrassoit  les  arts 
libéraux.  Payez  Txitiuh. 

QuABAVttvcs  :  Le  carême. 

QuAuouxm,  quahuer,  quaier:  Chan* 
délie,  bougie,  flambeau. 

QuAHUTK  :  Cahute ,  cabane ,  petite 
maisonnette. 

Qn AiAox  :  Droit  que  les  marchands 
payoient  pour  déposer  leurs  mar- 
chandises sur  le  quai  d'un  port. 

QuAicHiKE  :  CÎicher. 

QuAixa  :  Cahier. 

QuAUji,  quaUes  :  Tif ,  alerte,  fort, 
rigoureux ,  ardent ,  agile,  robuste. 
— >Dame  Guîle ,  £emme  de  Gomberf , 
reçoit  la  miil  daaa  tonlit)  un  jeune 
clist^^'dk  aT«illiéberg4 j  et  croyant 


4xa  Q  U  A 

qne  G*étoit  1011  mari  qui  l*aToit  si  bien 
traitée ,  le  malin  elle  lui  dit  : 


Cf. 


Si  Tjes  bom  corne  cftei  etYrtilM, 
MobU  %y^  amiît  esté  quaihs^ 
He  ml  or  de  fptf  voaa  touriat 
Pieça  mes  ^'il  ne  Toat  aviat  ; 
9%  caldlei  Too»  qne  il  m'ensit, 
ToM  evei  enti  fait  aaiiît 
Qoe  s*!!  B*CB  fuit  ona  mconvierty 
Moult  avei  eue  botta  ovTtièra^ 
n  *aTea  ^erea  eati  oiaaaa. 
14  Qera  qui  se  fii  paa  aoiaena» 
Ka  iiat  toatca  voie»  aaa  ^eaa^ 
Et  li  leite  diM  1m  90Mê. 

QuAiLLE  :  Caille,  oiseau  de  pa»^ 
si^  qne  Ton  ne  Ytiit  i{ii,Vki.  été. 

Cil  ae  Taot  paa  oui  a«  la  lae, 
Vm  wctf  de  qnaSh  «a  d*àkM. 

QuAiLLiEii  :  fasie ,  gobelet ,  yase 
i  boire.  Fb/ea  Caillba. 

QuAia  :  Le  quart,  la  j^uatrième 
pirtie  d'une  chose;  qùmtus;  cher- 
cîher;  quùnwrei  car;  rtam,  enim. 

Quaietâob  :  Droit  de  livraison  de 
grains ,  sur  le  mesurage. 
•    QuAiRTHiEE  :  Mesureur  juré  des 
grains, 

QuAissxsa  :  Casser, briser,  froisser. 

Mal*  ae  pour  rame  deeraiaîer 
Le  veut  Dix  enoore  qutMsier, 
I<(e  doit  plaîodre  aoa  materel. 
*  Congié  de  4Êmêée  Pmtêoul  êtJtrm,  v.  334. 

QuAisTEE  :  Sorte  â*injure ,  bâtard. 

Certes,  fait  Iloliins,^raat  merrdle 
Toi  qu*eacor  ne  tous  sarës  paîstre. 
fla!  Bobin,  falt-H,  Y>u»8  quùàtn. 
Par  toi  eai-joa  ai  atomes. 

Le  yUam  de  Farhus  iwrr  110. 

QuAiT  :  Impôt,  taille  exigée  par  les 
•rigneurs  en  certaines  circemstacnces. 

K^xikvnw^quaitiff  ^a€C^:  IMbttieu- 
reuv ,  infortuné ,  captif;  captnnts. 

QuAitas  :  Quatre;  quatuor. 

QnAEtxÉti ,  naeoutfi  :  On  ivMBinoit 


ainsi  les  médailles  frappées  en  France 

dans  le  xi^  siècle. 

•   QuAM  :  Que  ;  quid,  qm)d^ 

QuANiE  f  quamise^  quemite  :  Che- 
mise. 

VenriBM  ert  jAna  coiafa  et  |Maa  au|piotf 
Eo  aa  fmmmie  -tptt  ea  sa  cola, 
La  gmamise  qui  ert  bien  blancha 
Seoe'fie  qaa  donoe  et  fraadie  , 
Ealalt  aelaviil  4a  Testait. 


QuAHCEiSemblant,  mineit^gnmace. 

42ij«Ain«  :  Mot  •qui  se  trouve  dans 
Boffel  «  q«î  cite  le  Aonum  de  hi  JkMe  ; 
il  a  msâ.  lu ,  ou  son  eaemplniv  éloit 
£lutif  ;  il  doit  7  avoir  quoMde,  qui 
signifie  chemiae. 

t|DAiifVET,  qummdvmis  Canif,  pe- 
tit couteau» 

Qn^jTQUE  ,  quankesp  qutmqaès  : 
Quelque  chose  que ,  ce  que ,  tout  ce 
que ,  autant  que  ;  êamêum  qmamium, 
Quanqwsee  soH,  en  quel  temps  qne 
ce soit^^iMM^e  qù* liait,  quanUqu^d 
ait,  tout  ce  qu*il  possède^  quant  et 
quant,  au  même  instant  ;  quan  qu*il, 
tant  qu*fl  ;  quanques  est,  tout  ce  qui 
est;  quanques fu,  tout  ce  qui  fut; 
quanques  iert,  tout  oe  qui  étoit  et 
sera  ;  quanques  il  est  mestier,  tout  ce 
qui  est  nécessaire  ;  quanque  ce  soit, 
quoi  qu'il  en  soit,  en  quelque  temps 
qub  ce  voit. 

  ceuTre  deyons-nons  mettre  ceste  menace 
qne  Dieo  vous  a  fsite ,  en  tele  manière  que, 
se  nous  efotans  qoe  noas  aioos  en  nos  cucr» 
et  en  nos  cors  ehose  qnl  desplèse  à  Diest 
oster  le  devons  hastÎTeaient  ;  et  quanqme 
nous  c^lderons  qai  li  plèse ,  nous  naas  devoas 
elforcier  àastlvem<'ot  du  preuve. 

Jmiwille,  Histoire  de  S.  Idmis, 

Corineus  qui  fu  Meciiés, 
Qumitque  Û  pot  s'est  aïriési 
Le  gaiant  prist  de  tel  air , 
Que  les  cosles  lui  fist  croissir. 

JLr  Âonuui  du  BmL 

Qui  nous  -adresse  aux  droits  aentlera 
'  ^Qal'iSort  ^^n  mort  utscoirate. 


QU  A 

Qai  •  Tie  tn  ton  nnt  emifi«^ 
QoS  •  lut  çHoiiTMRr  il  Mt  MMtj«r. 

QuÂVQU*iL  :  Lorsqu*il ,  dès  qu'A  9 
aussitôt  qu'il  ;  ce  qu'il ,  tout  ce  qu'il , 
autant  qu*il. 

Fols  eflt  qui  a  grant  etpennce 

En  grant  richece ,  ne  fiance  : 

Qar  ^mtutqu'û  en  a  aMàmhlé 

De  richece  en  tout  son  aé  (pendant  to«t« 

■a  Tîe), 
Si  pert-l*en  tout  en  maîns  d^nne  cure. 
Biàîe  de  Berxe,  *vers  6S3. 

Quiirs,  qnant,  quantel,  quantes, 
quantz,  quanz  :  Quel  nombre,  com^ 
bien;  qaot,  quantum;  quand,  lors- 
que ;  ce  que. 

Cet  natnrel  chose  qoe  Ten  se  dorme;  mit 
fmmi  Ten  dort  trop  et  par  ontrage ,  li  tant 
et  la  pensée  en  devient  parecrase  et  edbahie. 
f7e  des  SS.  Pères  ,  Uv,  a  ^/ai,  a8. 

Mes  metei  la  main  ans  deniers  y 
Molt  en  i  a ,  ne  «ai  çamntei. 
Puis  li  deffublex  le  mantd 
Et  la  cote»  sans  atargier, 
Li  fêtes  à  pior  chaogier. 

Cortois  JtAmu ,  vers  3 10. 

Dites  por  combien  je  ranrai. 
Dirai  :  tos  raare«  por  cinq  sox. 
Qièanz  TinB  sont-ce ,  ce  dit  li  fox  f 
Ce  sont  trois  rinz,  fet  li  TÎlains. 

Roman  ^Estrubert,  nfên  59. 

Qu  ANTON:  Quartier,  endroit,  pays; 
de  quantum, 

QuAPON  :  Chapon,  coq  châtré. 

QuAQUEHAN  .'  Cabale,  trame,  at- 
troupement ,  conspiration. 

QuAQUET  :  Caquet ,  babil. 

Mesmement  que  le  Diable  à  la  mette  de 
Sainct  Martin,  escriprant  le  fnaquet  de 
fleux  Gn'tloises ,  à  beUes  dents  alongea  bien 
son  parchemin.      Rabeiais,  Kv.  x,  ernap,  6. 

QuAQtjETER  :  Causer,  babiller. 

QuAQUETEREiL ,  quaquetetcl z  Ba- 
billard ,  causeur. 

QuA^vvToiaE  (chaise)  :  Grande 
chawe ,  que  Ton  nomme  austi  couIm- 
«ionuiel,  et  qui  a  des  joue)  ara  baut 
du  dossier. 


QUA  41* 

Qo  AQU*!!.  ?  Tout  ce  que  ;  quidqmd, 
QuAa  :  Char,  chariot  ;  cmrrus;  car, 
pourquoi,  parce  que ,  par  quelle  rai- 
ton  ;  quare, 

^ftUÊT  12  rOalnt  conte  et  assamUe 
Doose  deakrt  tant  plot  qn*il  a  t 
Tant  Ta  contant  et  çà  et  là, 
Qnll  dist  or  est  vingt  sols  cinq  fois. 
Fahliau  de  Bahin  de  Prtmns,  ifers  g6. 
Dame  teUnc  ce  qae  Pen  roît. 
Doit  chascnn  le  tiède  mener, 
Quéw  en  trop  grant  duel  démener  » 
Ne  pmrt-il  avoir  nul  conquest. 
PiAt  de  t  Enfant  remis  au  soleii,  vers  1x4. 

QuAEAHTEHB  ,  quarantine  :  Qna- 
rantaihe ,  espace  de  quarante  jours , 
le  carême'. 

QuAEAT  :  karat. 

QuAEB  :  Titre  d'un  livre  par  de- 
mandes et  par  réponses.  Quare  de  la 
main  :  Dos  de  la  maison. 

QuMLBfeif OH  :  Meswe  de  grains , 
appelée  plus  ordinairement  quarte, 

Qu  Amsii ,  quareau ,  quariau,  qttar- 

rei,  quarriaus  :  Grosse  pierre  carrée^ 

pierre  de  taille  ;  flèche ,  dard  ;  outil  - 

de  tailleur  servant  à  repasser  les  cou* 

tures  d*un  habit;  ce  sont  aussi  des 

pièces  d*étofies  pttées  en  quatre  ;  de 

quadritm. 

Et  olote  eront  tde  haut  mnr. 
Dont  li  ^MorTv/ettoicnt  dur. 

Citation  de  BoreL 

Commence  la  boë  à  aestre  % 
Laqnde  fait  tentir  les  roches . 
Car  quarriaus  istent  jà  des  cocUes , 
Si  con  pierres  les  en  erriHent , 
CbaiAoa  brateflit ,  tajetes  sîflent. 

GuiUaume  Guiart. 

QvABBLAir  :  Plaignant ,  défendeur. 

QuABBCiï,  qmttrriax  :  Difficulté, 
procès,  querelle;  siège,  carreau  ou 
coussin  pour  s'asseoir;  pîerre  de 
taille  ;  entaille.,  ouverture  ;  boulet 
qu'oA  lattçoît  avee  la  baiisie. 

li  Cheraliers  va  celé  qnerre 
Dm  muarriéiM  la  raé  à  terra. 
Et  cele  chiet  morte  patmée, 
Come  cele  qui  lu  aconrée. 
WM,  d^une  Femme  pour  centUemmes,  1».  14 1. 


I 


4ia  QUA 

QnAEBLLEE  :  ËDUiller,  oavrir, 
faire  une  entaille ,  une  ouTerture. 

QuAaiipua  :  Carrière. 

QuÂRESM^EL,  quaresme,  queurei^ 
met  y  quaroime  :  Carême  ;  quelquefois 
on  désignoit  ainsi  le  mardi  gras. 

QuAEETTE ,  quareite  :  Charrette  ; 
careta,  de  currus. 

QuÂEONON  :  Quarte ,  mesure  de 
grains. 

Qu  AB  N  E  A  u ,  quarnel ,  qmamiau  , 
quarniojn  :  Créneaux ,  fentes ,  ouver- 
tures ménagées  dans  Tépaisseur  des 
murs  pour  tirer  sur  Tennemi,  inter- 
valles des  murs  des  forteresses. 

QuARNELÉ  :  Crénelé  ,  garni  de 
créneaux. 

Lef  mort  de  Cambaloe  sont  toit  qummeîi, 
les  qtuirniaiix  sont  bUnt,  et  cet  buts  sont 
hanlx  de  Tint  pat. 

Mare.  PavI,  page  SS,  F^. 

QuAEoiT  :  Cherchoit;  quœrebéU, 
Quahole  ,  Karole,  quaroUe^  que- 
rote  :  Danse,  concert,  divertissement. 

Sor  le  destrier  arm^  aîtt  Andigier; 
Kntor  loi  ot  de  gens  plus  d*nli  milirr. 
Les  queroles  coomenccnt  tor  un  fnmier. 
Atuiigier,  Roman  Mu,  du  i3'  siècle» 

Tonte  ccle  lemaine  foinef  en  fettet  et  en 
quaroi/es,  que  mon  frère  le  Sire  de  Yauque- 
lour  et  les  autres  riches  homes  qui  Ul  estoient , 
donnèrent  à  manger  cha&cnn  l*ua  après  l'an- 
tre, le  lundi,  le  mardi,  le  mecredi. 

JoinvUie^  Hist,  de  S.  Louis. 

QuAEON  :  Coin,  angle,  carré. 

QuAROif NE  >  prehant  :  Le  mardi 
gras ,  l'entrée  du  carême. 

QuAROUGE ,  quarroge  :  Carrefour, 
place  où  différens  chemins  abou- 
tissent. 

QuARRAURE  :  Carré. 

QuARRE.  Voyez  Quare. 

QuARREAU  :  Outil  de  tonnelier , 
tarière. 

QuARREL  ,  quarriau  ,  quaarriax  : 
Trait    d*arbalète  ,    matras.    Voyez 

QUARELLE. 


QUA 

Signor,  et  ditt  U  Roia,  por  Det 
Sachiés  moi  ceat  quarret,  car  i  a*ocist  : 
Le  quarrel  li  aachierent ,  cil  a'eatendi. 
L'arme  s*en  est  alée ,  que  plus  B*i  mia. 
Roman  de  Ganun  ^  fii.  9,  V*, 

QUARRELER.  VofCZ  QUARELLSR. 

QuARRSTTE,  qucÊTcUe  ,  quontêt  : 
Charrette. 

QuARRiERB  :  Chemin  de  charroi, 
route. 

Li  Cheraliers  quiTadeatroit, 
Por  le  chemin  qa*U  vit  eatrotty 
La  miat  devant ,  il  fa  derrière 
Por  Teatrece  de  la  quarriere, 

*Le  Fair  Paiefrqy,  *ven  ^tS. 

QuARRixuR  :  Carrier,  ouTrierqn 
travaille  dans  une  carrière. 

Quarroge  ,  quarron  :  Carrefbtf, 

place  qui  aboutît  à  quatre  mes,  à 

quatre  chemins  ;  de  qmadrus. 

Certes  se  jVstoie  larron 
Ravissant  en  boia  ou  quamm. 
On  d*aucnn  meurtre  achoiaoné. 
Me  Toulsisse  eatre  enqtrisoDé. 

Roman  de  laRmt, 

QuARROi  :  Grand  chemin. 

Qu  ARS  :  Chars,  chariots  ;  de  cwrns* 

QuARS  :  Moutons,  béliers. 

Qu  ARS,  quarz  :  Quatrième;  qmartus, 

fet  vespres  et  matin  est  £aiz  li  quant  jon. 
Biàle  hist. ,  Mss.  de  la  Bibl.  de  TAnmA. 

QuARSOK,  quarçon  :  Garçon,  hom- 
me non  marié ,  célibataire.  . 

Quart  :  Monnoie  valant  quttrf 
deniers  ;  et  mesure  pour  les  liquides ^ 
équivalant  à  une  pinte. 

Quart  AINE  (fièvre):  Fièvre  quarte. 

Chevaliers,  ders,  borgoia,  chanoine , 
Contrait ,  muel ,  mesel  et  moine  , 
S'il  hurtaissent  à  tel  quintaine , 
James  n*éussent  la  quartaine. 

* LaBaUdlle  des  Vins,  *ven  M. 

QuARTAL  ,  quartel  :  Mesure  qui 
varie  selon  les  lieux  ;  en  certains  pays 
elle  est  de  quatre  boisseaux,  mais 
elle  tient  toujours  le  quart  du  setier. 

QuAATARS  :  Quartier,  mesure  de 
terre. 


i- 


QUA  QUA                 4i3 

QuAETE  :  Mesure  pour  le  vin,  con-  Redevances  en  pois ,  en  fèves ,  &c.  y 

tenant  environ  quatre  pots  et  une  qu'on  estimoit  toujours  un   quart 

pinte  ;  banlieue  composée  de  quatre  de  plus  qu*on  n*en  payoit  ;  par  exera- 

villages,  ou  étendue  de  quatre  milles,  pie  ,   trois  comptoient  et  passoient 

Quarte  :  Quatrième,  quart.  pour  quatre. 

DîTa,  dit-il,  tu  m'ai  honi  y  QuARTON  :    Quartier,  quart  de 

Par  felonnie  m'a.  trahi ,  l'année ,  trimestre ,  terme  auquel  on 

Malement  as  1  uîle  gard<>f ,  .             ,                                           ^,       . 

La  çunree  part  en  a.  anbléc.  P«"«  «»  *oy«"  5  mesure  pour  le  vin. 

Le  Jugement  de  VUiUe^  ivrf  63.  QuARTOHNiiR  :  Quatrième  partie 

QuiaTELAGB ,  qutirteUdge  :  Droit  d'un  boisseau, 

royal  et  seigneurial,  qui  consistoit  à  Quatorze  -vingt  :   Deux   cents 

s'emparer  du  quart  des  récoltes  des  quatre-vingts, 

vassaux;  et  suivant  la  Coutume  de  QuARTOT,^ttarraiir: Mesure , petit 

Trojes,  droit  en  grains  sur  chaque  tonneau  pour  les  liquides, 

chesal  (maison)  ;  quartelagium,  Quas  :  Cas ,  fait ,  accident ,  cause  ; 

Qu  ARTXMENT  :  Quatrièmement ,  casus  ;  cassé ,  brisé  ;  quassatas, 

en  quatrième  lieu  ;  quarto.  H  fot  Mmom ,  U  pre»tret  Tient, 

QuARTENIER  :  Ce  qui  est  dû  à  mi-  Venus  est,  reapoudre  conrient 

son  du  droit  appelé  quarte,  fermier  ^  ton  ercaquc.  de  ct-it  quoê, 

j               ^  . .          j           •            ^    j    -    ^ Dont  li  prectrea  doit  eatre  quas. 

An  quatneme  des  ym»  vendu»  en  Fabl.duTcuwuntibrMJe.'vtn^^. 

détail.  r\                     1%     •     \>    ' 

Q^^ .     , QuASBRBTTE  :  Panier  d  osier,  cor- 

VkikT^KAJ!fcnEyquarterenge,quar'  ,    . j^          ,    ,         ,     ^           u  \ 

.    ,         T^jr       ^   j       Jr         i^  heûle  ;  caiatnus  :  an  Grec  xmXMêof, 

ieroinche  :  Mesure   de   grains,   la  -~    *         av  /.    jx^          ^  ^  -i^t 

_,                                 D          '  QuAssE:Abattn,déconragé,foible. 

quarte  rase.  ^                         '              o  »           • 

QuARTERE  :  Terrequî  devoit  à  ion  Jâ  aiedea  e.i  si  beatornes 

. ,     .               1      ^        »  Il     ejL,.    ee  Q"«  J«  «oi  tïOp  P»i  atome» 

propnéUire,  malgré  qu  elle  fût  affer-  p^,  {^  ,.^1^  ^j«^,.  teatorne , 

mée ,  la  quatrième  partie  des  fruits  Que  tonte  valor  ae  retorao, 

qu'elle  rapportoit.  K*  »«  recnle  vaine  et  quùâse 

QuARTERECER  :  Coupcr  cu quatTC,  ^^'*™*  Umeçon  en  ••  chaaae. 

écarteler.  ^                                 .    .         , 

QoARTERiE  :  Chargede quairthiêr,  Qu^»^.  requauer  :K^ltt,  chas- 

ou  de  mesureur  des  grains.  •«'»  secouer;  battra.,  frapper,  rom- 

QuARTERNEL.  Foycz  QuARTAL.  prCf  bnser;  quassare. 

QUARTEROITTCHE.  FoYCZ  QUARTB-  PhlUU  ainai tout  àltendî 

^                                       -^         ^  Demophon ,  que  elle  ae  pendi 

a  ANCHE.                               ^  PQ„y  Ig  terme  qu'il  trespassa, 

QuARTESNiER  :  Fermier  d'une  qnar  Dout  serment  et  foi  quassa. 

trième  partie.  Roman  de  la  Bote, 

Quartiers  :  Cantons  de  bois  dans  De  sainte  fei  est  lait  li  bons  escns, 

une  forêt,  appartenans  à  divers  parti-  2"*?*  P"*î  ••^"^  ^  ****  î"°*  ^*"" 

,.                 \           j*    •  •         jt            Ml  Kc  là  en  seit  criftUMJ  ne  fems, 

cuhers  ;  cantons,  divisions  d  une  ville  ^^  ^^^^  qu'il  porte  en  bataille  renens. 

ou  d'un  pays  en  plusieurs  parties.  Boman  des  Romans,  strophe  aof. 

QuARTODEciMAiifs  ,    quartoded^  QuASTELLa,<?tfafft?fe;Le royaume 

i7ta/i^;  Scnisma  tiques  qui  célébroient,  j^  Castille. 

comme  les  Juifs ,  la  fôte  de  Pâques  le  » .  .      i              .  .  ,  . 

.,          ,     ,     ,                      ^  Lidifvalsaaquoviels^oit, 

quatorzième  de  la  lune.  2.joii  un  Wncent  de  Quasfie, 

QuARTOJ^s,  quartiers,  quéirtQjrés:  Cawain,  eiiépar  B^reL 


4i4  QVn 

QoATim  :  GtcheTt  fourrer,  ae  blo* 
tir,  se  tapir. 

Li  tort  ettoit  faâé  de  Itu  en  lins,  et  ele  te 
quaàt  deléft  Tna  des  pilers. 

Auctusin  e(  Nicolete, 

QuATim  :  Secouer,  agiter,  ébran- 
ler, froisser;  quaUre ;  d*oà,  selon 
Barbazan,  quay  sur  lequel  on  mar- 
che ,  et  que  Ton  froisse. 

QUATRESMIRli.   V,  QuAKIBSiriBa. 

QoATHiir  :  Petite  moonoie  d'Italie. 
Voyez  QuADEiif. 

QvÂTTBa.  Voyez  Quatie. 

Quiusi,  quasi  :  Presque;  quasi. 
Quausi  crime  :  Action  préjudiciable , 
mais  commise  sans  mauvaise  inten- 
tion, et  dont  la  réparation  ne  insiste 
qu'en  quelques  dépens,  et  intérêts. 

QuAVs  :  Cave. 

QUITAOE.   Voyez   QUAIÂGE. 

QuÂYBE  :  Cahier,  plusieurs  feuilles 
de  papier  réunies;  coagulatum,  col- 
lectutn. 

Que  :  Pronom  relatif  qui  se  trouve 
employé  dans  notre  ancien  langage 
pour  :  comme,  ainsi ,  de  même ,  sem- 
blablemcnt ,  combien  ,  tant ,  soit  ; 
terme  qui ,  anciennement ,  commen- 
çoit  presque  toujours  les  actes  des 
notaires.  Que  ainsi,  pendant ,  dans 
le  temps  que  ;  que  a ,  tant  a. 

BIsU  je  vneîl  que  Ten  mVsgard  par  prea- 
dômes  que  la  chose  raloit  qaant  «e  me  fut 
donée.  EstabKtsemêiu  dm  S.  JLouis. 

A  tels  honneurs  ne  mets  ta  core, 
Mon  amy,  si  feras  que  sage. 

Dialogue  <bi  Mondain, 

Arrîer  Tint ,  et  li  dîst  :  biau  Sire , 
Se  cl  a  riens ,  ci  le  preneis , 
Or  tn  as  dit  que  bien  seneis. 
Fabliau  de  Chariot  le  Juif,  vers  x  i6. 

Que  :  Car,  parce  que. 
Que  AGE  :  Droit  pour  l'entretien 
des  quais. 

Que  ce  £  :  Caisse ,  caque ,  baril. 
QuECHE  :  Chute. 
QuBDBH»B  :  Disant,  faisant. 


QUE 

QvBnBoo ,  quedewoMt:  Ce  qu'ils 
diront. 

QuEDBVOBiiT  :  Ce  que  les  gens 
disent. 

QuBD  QUI  otr CQUES  .*  fin  tantes 
autres  manières  quelconques. 

QuEDRE  :  Cueillir;  coiligere. 

Que  fut,  qui /ut  :  Défunt,  qui 
n*est  plus;  qui fuiu 

QuBiLB ,  queUz  :  Telle  quelle  ;  ung 
queilf  quelqu'un. 

Frère  meneur  liians  kantoient, 
Tnit  cil  qui  par  iliec  passotent. 
Or  aviut  c^uns  en  i  hanta. 
Qui  la  damoîsele  enchanta  ; 
Si  TOC  dirai  en  qvmle  manière. 
Li  Dix  de/reire  Denise ,  Càrdeiter,  nnn  33. 

QueiU  chose  «et  vn  jon^evrs  qui  malt  er 
p«elûea  et  honte  repreuve!  c*eat  n^  borne  qui 
porte  Ion  conraige  d*un  murtrier. 
Lettre  de  S.  Bernard  à  Rqfrmondd^Amhoise. 

Quiia ,  quere  :  Pouvoir.  Quéisse, 
que  je  pusse. 

QuÉia ,  quere  :  Demander,  cher» 
cher;  quœrere,  Quéisse,  je  daman* 
dasfo ,  cherchasse  ;  quéissent,  deml^l- 
dassent,  cherchassent. 

Mais  à  nul  jour  je  ne  quéissm 
Remuer,  faut  que  les  véis&e 
Ceste  gent  aiusl  s'efforcier 
De  caroler  et  de  dancîer. 

Roman  de  la  Bose, 

QuEiTiviE  :  Ordure,  saleté. 
QuEiz  :  Quel ,  quels ,  quelles.  Js 
queiz,  auxquels;  li  queiz,  lesquels. 

Àiez  joie ,  frère ,  ki  molt  traveilhastes ,  js 
▼os  reposeiz  :  of  queiz  il  douât  mânes  les 
mangiers  eui  II  avoîl  aporteit. 

Dial.  de  S.  Gré^ire,  Uv.  3 ,  ehafi.  14. 

Gaudete,/ratres,  muitum  h^rastis ,j'am 
quieuite  :  quibus  iÙicd  akmenta  qute  aetsh 
îenu  proibuit. 

QuELiKA  ,  cayelier,  ckolier,  queS" 
Uer  :  Faiseur  de  chaises. 

QuBLLEMEMT  :  Tellement  ;  quo" 
quomoiio, 

QuELONGNE  :  QueDOuille  ;  quelon- 
gné^9,  quenouillée. 


QUE 

QuBLT  :  Cueille  ;  coUigit, 
QuEMÂSDiMEHT  :  Ordre ,  ordon^ 
nance. 

Et  avDîcBt  Ttfhtm  fuemandemtmi  faire 
chxui  de  paier,  et  après  le  g  uemandtmtmt 
fet ,  il  sVn  ala  mds  acomplir  le  quémande^ 
ment;  et  quant  U  s^en  fa  alét ,  pivries  créan- 
chiert  ai  firent  arretter  tes  biens  et  reqaintrent 
À  eatre  paie*  de  che  qne  il  leur  deTOit. 

Coutume  dé  BeauvwsU,  cHmp.  34. 

QvKWAHDBE  :  Commander ,  or- 
donner. 

QoRMiir  :  Chemin,  route,  voie. 

QoBMiNis  :  Cheminée. 

QuBMiNEL ,  quefninet  :  Chenet. 

QuEMiiTEE  :  Voyager,  ehemmer, 
faire  route. 

QoEMUir,  quemugne,  quemume , 
qmemans  :  Commun  ,  commme ,  or-* 
dinaire,cequi  est  commun  à  plvtîeiin» 

Pluriex  usages  sont  en  Beanvoîsit ,  fi  qneb 
•ont  si  quemuns  à  tous ,  qu'il  n'est  dA  ne  cens , 
ne  redebrancea ,  comme  les  rôles  quenumes, 
de  penre  janre  en  rivière  quemuoe;  te\ 
usages  ne  doit  estre  deréez  à  nuUi  :  et  anasiat 
11  moustiers  est  quemun  pour  faire  ses  oroi- 
aOBS,  essiantes  les  escomeniez  et  ausaint  K  gué 
pour  les  bestes  abejuvrer. 

Coutume  de  Beauvoiêis,  eha^  s4. 

QuEN  :  Que  Ton. 

Mais  amor  ne  se  paet  celé» , 
Ne  plus  quen  fet  alesne  en  sac. 

Gautier  de  Coinsi,  liv.  1 ,  chtip,  S4. 

QuENASBE  :  Terme  injurieux , 
TÎIain. 

QuENGH  ,  pour  queux  :  Cuiftiaier, 
maltre-d'hôtel  ;  coquus. 

QuEEE ,  quenae  :  Me&ure ,  vase , 
cruche  ;  de  canna, 

QuEEE,  Cuene:  Etienne,  nom  pro- 
pre d'homme  ;  Stephanus. 

QuENECATK  :  £spèce  de  chaiae  sur 
laquelle  on  plaçoit  un  criminel  pour 
lui  couper  la  télé. 

QuENES,  quennc:  Couenne,  peau, 
dans  TAn  des  sept  Damas,  ciÂé  par 
Borel. 


QVS  4iS; 

QOEViftsioa  :  Connoîsseor;  co-m 
gnitor. 

QuEiTETB,  qaennetie:  Jeune  canne. 

QuERETE  :  Canette f  bobine. 

QuBHto,  quemt:  Connu  ;  cogmtus, 

QijpEXEOx  :  Sorte  de  gà^a. 

QuEWivET.  f^ojrez  QuAvr?  et. 

QcEN HE  :  Mesure  ou  vasa  à  mettre 
de  Tean ,  des  liqueurs ,  6(c. ,  cruche  ; 
d'où  quennette ,  petite  cruche  ,  et 
quennée,  ce  qui  est  contenu  dans  ces 
vases  :  cet  mots  sost  encore  en  usage 
dans  la  Picardie. 

Qu  E  ir oiss  A  H  c£  :  Connoissance  »  in- 
struction. 

Mes  coToitiae  a  tôt  ▼eiocn. 
Trop  par  a  sorpris  le  clergié, 
Qvi  si  sont  pris  et  se  Ké, 
Qn'n  n*ont  rergoingne  ne  dottnoe, 
Ne  de  Den  nule  quenoii$€Ufee. 

Bible  Gtti9t,  vers  gif. 

QuEHoissAifT ,  quenoissanz  :  Con- 
nobsant,  instruit,  savant;  ct>gnoscens. 

Quel  Prince  i  ot  et  quel  Baron, 
Kt  qui  fn  Vi  Cueos  de  Chalonf 
Bîans  et  cortoîs  et  quenoisstmz , 
Et  de  sa  richesce  vaillanz. 

Bible  Guiot,  vers  354. 

Dien  !  com  furent  prou  et  ▼aillant 
Et  riche  et  saige  et  quenoissant, 
Rt  eil  sont  si  nice  et  si  fol. 
Et  gailéor  et  lasclie  et  mol , 
Qne  se  je  Vitn  grant  «caa  avoie 
Entr'aus ,  ce  cuit ,  tut  le  perdroîe. 

Même  Bible  Guiot,  vers  loo. 

QoENoiSTEE  :  Connoitre,  4tre  in- 
struit; cognoscere. 

Des  Princes  suî  plus  esbahîz , 

Cil  ne  quenoisMent,  cil  n'enteaàaat. 

Cil  n'eupireat  ne  eil  n'ameadent. 

Bible  Guiot,  vers  104. 

Qoaiiâ ,  cuetts  :  Comte;  cornes. 

Et  11  quens  àt  MoaloH  viof  à  est  banie. 

Vie  de  du  Gtusclin. 

Tait  s*ent  quens  Aimes,  rert  borde  le  gncachi. 
Aine  ne  fiua  Uusqu'a  la  cité  vint; 
Parmi  les  chans  Toit  les  cberaua  oei«, 
Escord^st  «nul  et  lirrct  as  masUns; 


4i6  QUE 

CmtîÊÊ9  dbt  AfaMt»  ei  ot  gmat'poigBéii, 
Ce  poiM  Bol  B0  lui  m  Inrrétt. 

MQmmm  df  GêriM,/oL  79,  F?. 

QuBirw  :  Compagnon. 
-  QnsvTOB:Coin,angley encoignure. 

Quiom  :  Cœur,  ame^  esprit  j  cor; 
corpi;  corpus» 

Xt  l*lntr«  awicda  qat  la  en  tttant  demat 
road,  •ignefie  K  faik  Dm  en  hanuûté.  U 
nmiinr  d'or  «ignefic  Miale  glite,  le  mnlt  en- 
CCBS»  les  oreiMUM  m  feint.  Le  fumée  del  en- 
oeat  qM  ouutet  tignefie  1»  eomponctloii  des 
mméon  qne  Mirt  dee  oreituni ,  ceo  qu'il  ampli 
le  oeoter  del  feu  del  autel ,  eignefie  qu'il. ea- 
pnaft  lea  au^/fn  de  la  mémoire  de  sa  paasion. 

ApOGOUpte  historié,  J6L 10 ,  F^,  n"*  701 3. 

QmtPOL  :  Conpole ,  d6me, 

lÀ  quêpol  de  mofBL  liât  eitoit  Teata  d^or  et 
d'argeat,  et  par  deaua  aTOît  conte-poiaMa  et 
draa  à  remMMaa. 

VkdesSS.Fèret,  Im,  mffoL  77»  r*. 

.QuvQUB  :  Poor,  quoique,  quelque, 

pendant  qne^  quelque  chose  ,que. 

Çfieqa^W,  quelquêfou. 

Hat  Aire,dSat  Reaart,  merci 
QnBfftp  J'aie  fet,  or  aoi  cl , 
De  ce  que  j*al  rera  toui  meipria, 
Kt  Vert  met  autrea  anémia, 
Vont  cri-ge  merci  et  pardoo. 

Ronum  du  uamd  Renard. 

QuKQU^ELiiB  :  Pendant  qu'elle. 

QuBQUiVQUE  e  Quelques-uns. 

QuEB  :  Cuir  \  corium  ;  tomber , 
eheoir  ;  cadere  ;  car  ;  enim  ,  nam  ; 
eœur;  cor. 

Ceo  ko  pues  douer. 
Doue  de  lH>n  f  «ar  (eoïnr) 
A  celui  qui  qniert  aie. 
l£t  DitL  de  Coton, par  le  moine Miferard, 

QuBBABLB  :  Ce  qu'il  faut  quérir, 
ce  qu'on  peut  ou  doit  chercher. 
QuBBAOB  :  Cuisinier;  coquus, 
Quebaut  :  Cherchant;  quœrcAs, 

lel'  te  di  et  tu  reatena. 
Garde-toi  de  tondu  iani. 
Qui  par  ci  te  Toat  querant 
Sova  lei  capei  let  nut  braut; 
Forment  te  Tont  maneçant 
Tott  te  feront  mettéant. 

Aueassin  et  Nieokte. 


QJJÈ 

QraaB  :  Petit  ver  qui  mangé  le 
bob,  et  iur-to«it  le  diétte  :  oe  mot 
Tient  de  quercus. 

QoBBB  :  Cherdwr,  demander; 

7e  ma  tearoie  à  Irop  feloa, 
9o  joa  à  Seigniear  N  iciiobm 
^       De  Caatel  oe  Toit  coi^  fMsn*» 
Cet^  de  Saude  Fattoui  dAnu,  nfin  61. 

QuBBBLBXB  .*  TroublcT,  dbpvter, 
quereller. 

Qubbblbht:  Instrument  de  labou- 
rage :  on  croit  que  c'est  le  soc  ou  le 
contre  de  la  charrue. 

QuBBBLLBBBS  :  Plaideur  y  dii- 
caneur. 

QuBBBB ,  quérir,  querre,  qmmnr: 
Chercher,  demander,  courir  après; 
gif«fvi^«  Querre  Jouruée  :  Ajoilimeri 
donner  jour  pour  un  duel ,  une  ha* 
taille,  &c. 

Ifot  aToai  jal  atroreit  trola  Ibatalnaas  or 
fuerons  aprèt  la  quarte. 

Sermons  de  S,  Bemard^fiL  iSo. 

Or  tiea,  £iit  Aucatia,  vingt  aoaa  qaa  jVI 
ci  ea  me  borte,  ti  toi  tea  biief.  Sire ,  lailhil  1 
graaa  meroît,  et  Dix  vot  laitt  trovar  ce  que 
rot  querés.  Aueassin  et  NicoUte. 

D'Erode  tont  11  Roi  parti 
De  Dieu  querre  tout  aati. 

Philippe  Mottskes,JbL  S75. 

QuBBBSME  :  Carême. 
^    QuBBBUx  :  Qui  demande,  qui  cher* 
che;  du  verbe  querre,  chercher. 

QuEBiBB  :  ËcheVin ,  juge  des  cau- 
ses civiles. 

QuEBiMONiB,  quermoneie  :  Plainte 
qu'on  porte  aux  gens  d'église ,  pour 
la  publication  d'un  monitoire  ;  que^ 
rimonia. 

QvBBiR  :  Chercher,  rechercher, 
faire  une  enquête;  d^où  quisi,  cber- 
cha ,  rechercha  ;  quistrent,  ehercbè* 
rent ,  recherchèrent  ;  quéisse^je  cher- 
chasse; quérir  i* est  dit  aussi  pour^ 
lever  un  impôt.  Fojrez  QuBBBm. 


QUE 

Aa  pluftost  qui  peat  te  lera ,  de  sa  mye 
iriant  luy  touTÎnt ,  par  quoy  talent  et  too- 
ité  lai  prîot  de  ri  quérir  à  la  pacelle  que 
agié  luy  ToolKtst  donner,  affin  d^^Iler  quérir 
mje.  JHoman  de  Gérard  de  Ifevêtt, 

QuvaLiER.  ybjez  Quf.lier. 

QuERirvAU ,  qucrniau  :  Créneau , 
nte,  intervalle  des  murs  de  fgr- 
retse. 

QuEBXELEa  :  Faire  des  créneaux, 
es  ouvertures ,  des  fentes ,  créneler. 

QoERHu  :  Charnu  ;  carnosus. 

Que  ROLE.  Voyez  Quarolb. 

QuEROLER  :  Danser,  sauter,  s*a- 
luser. 

QuEROiriQUEiChroniqu^, histoire  ; 

hromcon. 

QusRRE  ,  querquer  ,  querquier  : 
Chercher  ,  demander ,  s'informer  ^ 
rouverj  quœrere.  Voyez  Querer. 

£t  pnis  si  leur  a  demandé  , 
Dont  ebtes-TOui,  et  où  alcz, 
£t  dite^-nioi  que  vouk  querez, 
Li  nns  respont  :  D^me ,  par  foi , 
Ifout  fcODimes  mei»agier«  U*  Roi 
Si  nous  envoie  un  mire  querre. 
Passer  devons  eu  Angleterre. 

Fabliau  du  Vilain  Mire, 

Sachez  que  pas  ne  su!  femme  pour  ce  faire , 
Dtre  part  allez  querre  (chercher)  amie ,  que 
vous  déduit  puisse  avoir. 

Roman  de  Gérard  de  Nevers. 

Quant  du  tout  fut  armé  à  son  plaisir,  ung 
sperou  luy  fermèrent  es  pieds,  son  escu  luy 
lirent  à  son  col ,  puis  luy  lassèrent  son  h«aid- 
le;  espée  avoit  moult  belle  et  bonne,  la  meil- 
îure  qu'on  sceu&t  querre  (trouver)  :  pois  luy 
menèrent  uug  destrier  tout  couvert  d^ung 
eudal  vermeil. 

Même  Roman  de  Gérard  de  Nevers, 

QuERRON   :  Coin  ,   angle.    Fojrez 

^UAROir. 

QuERROY  :  Chemin  public ,  grande 
oute ,  grand  clieniin. 

QuERTiif  t  :  Crande  pluie ,  crue 
l'eau  f  débordement. 

QuES  :  Qui  les. 

Après  la  quin/alue  tout  droit 
Le  vent  failli  li  v<:iis  ques  menoir. 

rie  de  S.  RYandin. 

II. 


QUE  Ht? 

QuEScoUHiriCTiBULER  :  Roiiii>re 
les  oreilles,  étourdir  les  autres,  i 
force  de  parler  sans  sujet  et  hors  de 
propos. 

QvEsiirK  :  Cuisine  ;   coqUtna.  — • 

Pariant  de  Tétat  de  la  balsou  du  Roi 

Salomon  : 

A  Sun  peslrîn  furent  diascun  jur  aaia  nuef 
cens  muis  de  flur  deliécipeut  buletée,«  dis  e 
uit  cens  mnis  de  farine  de  altre  baiilie;  e  à  aa 

Sutsine  fureut  a»ié  chascun  jur  dis  bacs  graa 
e  guarde ,  e  vînt  kl  veneient  de  la  cumone 
paature;  e  cent  multuna,  estre  (hùrs,  étird^ 
U  veueisnu. 

IIP  Livre  des  Rois ,  fol  83 ,  RT,  col  %. 

QuEsissE  ,    quesisce    :    J*auroii 

cherché.  ' 

Moult  volentiers  quesitse  une  religtoa 
Où  je  aaovasse  m*ame  en  bone  euteution; 
Mais  tant  en  a  pluscurt  envie  élacion , 
Ke  nt  tienent  d«  Tordre  fors  Tabit  et  le  non. 
La  Vie  du  Monde ,  strophe  27. 

QuESiTFUR  :  Commissaire  de  po- 
lice ;  quœsitor, 

QuLSLiKR  ,  cayelier,  chélier  :  Fai- 
seur de  chaises  ,  touf  ncur.   Voyez 

QUEtlER. 

QuBsvE  :  Chén« ,  arbre  ;  quercus. 

QuESSATE ,  quesse  :  Poêlon ,  cas- 
serole. 

QuESSE  :  Coffre ,  caisse. 

QuESSElR  :  Rompre,  casser,  briser; 
quassare  ;  par  métaphore,  priver 
d'un  emploi ,  d'une  charge ,  &c. 

QuKST  :  Gain,  profit;  qu'œstus. 

Qu'est  :  Qu'eut ,  selon  Borel. 

QuESTABiLiTÉ  ,  qucsUilUé  :  Servi- 
tude ,  état  d'un  questable. 

QuESTABLE ,  questal ,  au  pluriel 
qucstah,  questaujc  :  Sujet ,  vassal , 
sujet  à  la  taille  et  autres  impôts; 
homme  de  basse  condition,  qu'un 
seigneur  pouvoit  réclamer  quand  il 
étoit  sorti  de  son  fief  sans  sa  permis- 
sion, pour  aller  s'établir  dans  un 
autre. 

Qu  EST  Ain  :  Quêteur,  mendiant. 

Qf7£STK  :  Couquêtc,  selon  B^rel. 

D  d 


4i8                QUE  ,      QUE 

Qvxstb:  Recherche, perquisition;  Queue  :  Défaut  dans  la  tissure 

quœsido;  requête ,  plainte  ;  droit  de  du  drap. 

louage  9  que  le  seigneur  levoit  tous  Queue  ,  quex  :  Pierre  à  aiguiser, 

les  aus  sur  chaque  chef  de  famille  ;  Queugniete  :  Petite  cognée ,  pe- 

petit  coffre  où  Ton  serre  son  argent,  tite  hache. 

Questee  :  Chercher,  demander.  Queuldke  :  Coudre. 

Donce  amt«  o  le  vit  cler»  QuEUEiE  :  Cidre ,  hièrc. 

Or  ne  ▼oat  mi  ù  çuester;  QuEURT  :  Il  cherche  ;  quanti;  û 

▲inc  Dieu  ne  fin  ce  règne ,  ^^^^^    ^^^^ 

Ile  par  terre  ne  par  mer ,  ' 

Se  tt  qui  doie  trover  Se  una  prendons  meiprent  par  aTentnrc, 

Ne  t'i  qnetjsce.    Aueassm  et  Nicolete,  tantost  lî  ^ueurtA'en  sn«y  tt  le  rent  chatcn 

QuESTiF  :  Infortuné,  malheureuE,  J"»'"'   '^'^  *'  ^^'  ^^''''  '^-  '  ^^  *  '  •  ^'^ 

malade ,  infirme  ;  capùvus.  Queutilier,  queuUUier  :  Tisse- 

Question  :  Procès ,  différend ,  af-  ra^^  ^'^"^  ^^^^^  appelée  queuUs , 

faire    litigieuse  ,    Faire    question  :  ®^  coutil. 

Former  une  demande  en  justice ,  Qubux.  Voyez  Queu  et  Quex. 

actionner.  Quevace  ,    chcfvage ,    ctiepage  : 

QuESTOK,  questcau:  Coffret,  ou  Chef;  capiuiion,  cens,  impôt  sur 

la  partie  d'un  grand  coffre  destinée  à  chaque  tête  ;  de  caput. 

mettre  de  l'argent.  Queval  :  Cheval  ;  caballus. 

QuESTREssE  :  Quétcusc.  QuEVALART  :  Cavalier,  homme  i 

QuESTRON  :  Bâtard,  enfant  d'une  cheval, 

prostituée  ;  petit  coffre.  Quevautcou,  quemutchou,  lisez 

QuETAiGifE,  quetaine  :  Droit  du  ^««  ^««^  c^ou,  que  vaut  cou  :  Ex- 
cinquième sur  les  fruits  d'une  terre,  pression  très-fréquente  dans  VUle- 

QuKTiF  :  Chétif ,  pauvre ,  misera-  Hardouin ,  pour  signifier,  à  quoi  hon 

ble ,  abject,  captif;  de  captivus.  cela,  à  quoi  sert  de  tant  dire. 

QuETiVKTé    :    Pauvreté  ,  misère  ;  Que  vaut  cAou,  tant  erra  que  il  vint  en  mi 

captivité  ;  de  captivitas*  P»"^  P«r  delà  Andrinople.       FUle-Uardomn. 

QuETIVIK  :  Saleté,  ordure.  Que  'vaut  cou,  bien  furent  Lombars  ada- 

QUETS  ;  Guet ,  garde  de  nuit.  magiet  à  celé  fie  de  5oo  mzv%  d'argent. 

QuEU  ,  queus,  queux ,  quc.r.  :  Cui-  ^^^  M/me,  foi,  41. 

sinier,  traiteur,  rôtisseur;  coquus,  Qvey^rov,  qucuveron  :  Cheyron y 

Maistre  queux  :  ?.IaUre-d'h6teK  chef  coin ,  angle. 

de  cuisine.  QuEvis ,  quevet  :  Chevet  de  lit. 

Et  .onvent  a^enoit,  qnant  li  berioiez  Roî.  <?"^*'^^  ^''"'   '''^''^'^  •   ^'écluse  d'où 

«•toit  àVemon,  que  il  desc  «doit  en  laMèaon-  »ort  l'eau  qui  fait  tourner  le  moulin. 

Dieu  a  lieiiFc  d«*  mf-ngicr,  et  servoit  le«  pouret  QuEVILLE  ;  Cheville, 

(de)  aes  propres  rotins,  des  viandes  que  il  ..                                                       .              . 

iToit  fèt  apareiUer  par  ses  cueuz.  ^'"*"/  "'  î»°^  l""«  4"^  "'  ""  corne  de 

he  de  S,  Louis.  •^^"I^.T  ^^'"g'"^  »  **'  \  nature  de  tra.re  le  fer 

a  lui  ;  1  eu  la  trouve  eu  la  m^r  de  Grèce,  et  m 

QUEUDEE,  quedrey  queuldre  :  Cou-  ose  nuh'  nef  aprochier  près  de  lui  où  il  ait  dea 

dre;  cueillir;   ColUgere,  Queudront ,  n«yw^/V/«?  rfefer,  careledemorroit  illnecàl» 

ils  cueilleront.  '°^^'*'-      ^^"'  ^^  ^^  ^^'-  t'^Pir'' >  fonds  de  la 

Valhère ,  /i**  26379. 

Tuit  i  quedront,  senz  nul  délai,  -.                            ^               /•        1      •        1 

Botons  et  rose»,  der  ft  Ui.  QuEVRE  FEU  :  Couvre-feu,  le  Signal 

*Boman  de  la  Rose,  'vers  axaoï.  de  la  retraite  pour  le  soir. 


QUI 

QuEWs  :  CuTe.  Quetve  d^ya»e  : 
Cuve  pleine  d*eaa. 

QuEx ,  queux  :  Qui  les  »  queb. 
Quex  a,  qui  les  a. 

QuEx,  queux,  queuz  ;  Pierre  à 
aiguiser. 

QuEz,  queux  :  Cuiiinier,  maltre- 
d*h6tel. 

Quia  DE  :  Petite  cruche,  pot  à  l'eau. 

QnicAUOÀiHE,  quicaudanne  :  Us- 
tensile de  ménage. 

QuiGOM  :  Quelque  chose. . 

QuiGQUE  :  Quitte ,  déchargé. 

QuiDSi.  :  Piège,  filet  pour  la  péche« 

QuiDEE ,  cuider,  quidier  :  Ôroire , 
soupçonner,  estimer,  penser,  aroir 
doute,  présumer,  n'avoir  pas  une 
croyance  certaine;  cogitare;  Barba- 
zan  le  dérive  de  quMam,  On  disoit 
quis,  quide,  quit,  Jv  présume  ;  qui- 
dois ,  je  présumois  ;  quidaî,  je  pré- 
sumai ;  quidi'ssiez,  vous  auriez  cru. 

Bien  quuUU  tote  ma  vie 
Joie  el  caosoo  oblier, 
Mais  la  Comtesse  de  Brie 
Qui  comaas  je  nos  réer , 
M *a  commandé  à  chanter  : 
Si  est  bien  drois  que  je  die , 
Quant  li  plaît  à  comander.      • 

Poésies  du  Roi  de  Ntwant, 

If  e  quidiés  mie  que  les  ronces  et  les  espinit 
resparnoiscent ,  lynil  nient ,  ains  li  desrom- 
pent ses  dras  qn*à  painespeust-en  nouer  desus 
cl  plus  entier.  Aucassin  et  Nicolete, 

QuiKMEZ  :  Chef -lieu,  principal 
manoir,  ferme ,  maison. 

QuiEif  :  Chien. 

QniENNEs  AVOINES  :  Redevance  en 
avoine  due  au  seigneur  pour  la  nour- 
riture de  ses  chiens. 

QuiEE  :  Je  cherche,  je  demande; 
quœro. 

Sor  les  Romains  voldrai  parler, 
Jà  de  ce  ne  me  quier  celer  ; 
Sor  les  plus  hauz  commencerai. 
Et  des  antres  verte  dirai. 

Bible  Guiot,  vers  55S. 
Qnar  eerre  où  vilonie  cort 
Kc  doit  tatre  noncié  à  cort , 


QUI 


419 


Ne  jor  qme  vire  en  mon  rimer , 
If  e  fuier  de  rilon  Je  ouTrer , 
Ife  le  Tempris,  ne  n^enmreadrai. 
Ni  Tilain  mot  n*i  répondrai 
£n  dit,  n*eo  «m  que  je  £ice. 

*Le  £4tfr^Anstot&, 

Ami,  ee  dlat  Gérard,  ne  faîctet  nul  doobtt, 
jamaia  de  roos  ne  quiers  partir  jnaqntt  à  tm 
que  en  lien  aenr  tous  anray  sala. 

Roman  dt  Gérard  de  Nevert, 

QuiEE  :  Vourroit ',posiet.  Nuis  ne 
m*€n  quier  quesseir  :  Personne  ne 
m*en  pourroit  priver. 

QuiEEEE ,  qaierres  :  Angle ,  coin  ^ 
chevron,  carié. 

Si  Tos  di  qnVn  cette  fonteine 
(Ce  croiront  foie  gent  à  palne« 
Rt  le  tenront  plaaors  à  Cibles,) 
Luit  une  charboodes  merreilldblet 
Sor  totes  merreillentes  pierres , 
Trestoz  réonx  et  à  trois  quierret, 

*  Roman  de  laJtose,  V€rt  2097  A. 
QuiEET  :  n  cherche. 

S*il  ont  aroir  à  grant  plenté 
Jà  por  ce  miez  ne  lor  en  lert  z  . 
Fox  est  qni  grant  avoir  i  quisrt. 
Ne  qne  nnna  antres  ait  pitié 
D*nn  antre  qant  le  Toit  cliargié. 

BiBk  Gaiot,  vers  laiS. 

QuiBETi  :  Cherté. 

QuiES  :  Qui  les. 

Quiet  :  Paix,  repos;  quietus, 

QuiETEMENT  :  Tranquillement  ; 
quietê. 

QuiETiF  :  H^alheurenz,  infortuné, 
malade  ;  captivus, 

QuiEUçoif  :  Crû.  Fin  de  son  qUieU' 
çon  :  Vin  de  son  crû ,  de  ses  vignes , 
de  ses  plantations. 

QuiEUTE  :  Matelas,  lit  déplumes; 
culcita,  Quieute-pointe  :  Couverture, 
courte-pointe  ;  culcita  puncta, 

QuiEVETAiHE  :  Chdf,  capitaine; 
de  caput. 

Qui  EX,  quiez  :  Qui?  lequel?  qui 
est-ce?  quels? 

Qui  fu  Henris  de  Fonsîgney , 
Qui  linreat  cil  de  Flarigni? 


4ap  QUI 

Qat  reforeot  U  Coate  d*£u , 
Quiex  BajroAff  ot  il  a  Blaugeu  ? 

/fiàie  GiuoC,  vers  406. 

Qui  fa  Plerret  de  Cortenai , 
Et  qo!  r«fu  Gais  de  Monjû? 
Qui-  9t£u  Henris  de  Yersoo , 
Quiez  Barons  r*ot41  à  Borbon? 

Même  Bible  Guiot,  vers  4So« 

QuisxGoirQUB  :  De  quelque,  de 
toute  manière  ;  quiconque  ,  quel- 
conque. 

-  Tout  arant  te  roell  amonaater,  quiexcort' 
ques  bien  tu  conunttCiM ,  que  tn  par  oroison 
angoiasoaae  at  angreMe  raqaieta  Dieu ,  qu'il 
le  parface. 

Prùhg.  de  la  Trad.dela  Rhffe  de  S.  Be/toÙ, 

Qui-FÉBT  :  Jeu  de  ]a  main  chaude, 
où  il  faut  que  la  personne  cachée  de- 
vine celle  qui  l'a  frappée  sur  la  main. 

Qui  fuit  :  Expression  latine  em- 
ployée dans  les  chartes  françoises , 
qui  signifie,  qui  fut  :  on  ne  Tem- 
ployoit  qu*en  parlant  d'un  mort. 

QuiGKET ,  qugnei  :  Coin ,  angle  ; 
coin  à  fendre  du  bois. 

QuiGiTETTE  :  Petite  cognée ,  petite 
hache. 

QuiGNiB  ,  eulgnée  :  Cognée,  outil 
de  fer  acéré  dont  se  servent  les  ou- 
vriers qui  travaillent  le  bois ,  tels  que 
les  cbarpenlicrs  ,  les  charrons ,  les 
bûcherons,  &c. 

n  fist  noer  la  quignie  de  fer  qui  ettoit  el 
font  del  flun  Jourdain. 

BruneUo  Latini  en  son  Trésor,  liç,  1. 

QuioNiouETTiL  :  Corde ,  cordon , 
aiguillette. 

Quignon  :  Coin ,  angle. 
.  Quignon  :  La  partie  de  la  tête  ap- 
pelée tempe. 

Quignon  :  Lopin ,  gros  morceau 
de  pain ,  de  viande ,  911  autre  chose. 

Qu'il  :  Celui  qui,  celle  qui. 

QuiLHAT  :  planté  tout  droit  comme 
une  quille. 

QuiLLER  ,  quiUetier  :  Jouer  aux 
quilles,  les  dresser. . 


QUI 

QutLi<STia  f se)  :  Se  tf  lyr  debout 
comme  une  quille ,  s'arrêter. 

OpiLtETES^quiUotes  :  Srinad*oaier 
que  Ton  plante. 

Quxir  :  Qui,  lequel. 

QuiSAvn  :  Sot ,  camus  ;  pria ,  at- 
trapé, gueux. 

Qui  NE  :  Dispute. 

Quiiro  :  Coin ,  morceau  de  fer  qui 
sert  4  Cc^pper  les  monnoies. 

QuiNi  :  Quirin,  nom  dltomme; 
Quirinus, 

QuiNiouETK  :  Espèce  de  corde. 

QuiNKENELLE,  quinquencfie-f  quîn- 
quernelle  :  Xettre  de  répit  accordée 
par  le  Prince ,  ]>our  Tespace  de  cinq 
années,  à  un  débiteur,  afin  de  loi 
donner  le  temps  de  payer  ses  dettes; 
lorsqu'il  n*y  sa^^isoit  pas ,  on  Tex* 
posoit  en  pubM|  assis  à  col  nu  sur 
une  pierre.       •> 

QuiNQUB  :  Jea  de  billard ,  de  mail. 

Qu INQUILLES  :  «Rêveries ,  coq-à- 
ràne ,  inepties,  impertinences,  selon 
Oudin. 

QuiNS  :  Cinq,  nombre  cinq,  cin- 
quième. 

Après *se  leva  Vi.quîns  et  Tint  devant  r£iiH 
perere ,  et  ot  à  non  Catons  de  Rome  ;  cil  fa 
de  bel  aage  et  estoit  eutreoMllex-dc  caneif 
mais  li  noir  paasoit  le  blani^ 

Âoman  des  sept  Sages  de  Rome. 

QuiNTAGE ,  quintaige  :  Disposition 
du  cinquième  dt»s  biens.  QuùucLge  de 
fief  :  La  part  des  puînés. 

QuiNTAiNE  :  Jaquemart,  pieu, bot; 
lieu  el  jour  où  Ton  tire  au  blanc; 
pal,  poteau  auquel  on  tire  au  blanc, 
soit  à  Tare  ou  autres  armes  :  c'est 
aussi  une  asseinblét?  pour  sVuercers 
cinq  sortes  de  jeux.  Jouste  à  la  quên- 
taine  :  Course  à  la  bague.  Voyez  la 
citation  du  mot  Quartaine. 

Si  faltement  Bortraod  sa  vie  maintenoît» 
QuimUsine  fuit  drecler,  et  jouxter  i  faitoit , 
£t  donoit  un  biau  pris  celui  qui  micx  jocatoit. 

^V«  <£t  du  GuescSn. 


QUI 

Après  conranade  quintaine  ^Irr, 
▲met  et  cevn  fait  fort  traire 
Et  fait  crier  bohordéif . 
La  réftsies  coonéf t , 
Car  monlt  rîcet  dont  ptomettoit 
Celui  qui  mieux  t'eutremettoit  ; 
Et  cil  plut  Tolentiers  te  paine 
Que  bien  leet  qu*il  talve  at  peine , 
D*nne  part  li  unt  bohordoîMty 
li  autre  la  pierre  )eUoleat  » 
Li  unt  corent ,  li  autre  taiUeat 
De  bien  faire  tôt  te  tniTallIent. 

Êamam  de  Dohpatos, 

QuiNTARiEUx  :  Joueur  de  qUitterne 
ou  guitare. 

QniHTB ,  quintes  (V Angers  :  9kin- 
lieue ,  dépendance  d'une  jurididdon 
dont  retendue  cloit  de  cinq  rniHes , 
ou  de  cinq  villages. 

QuiNTEE  :  Donner  la  cinquième 
partie  d'une  chose.  Qtiînter  son  bien, 
en  disposer  de  la  cinquième  partie. 

QuiiTTERE  :  Terre  dont  on  ten- 
doit  le  cinquième  des  fruits  an  pro- 
priétaire. 

QniirrrBE  :  Administrateur  des 
biens  d'un  hôpital ,  d'une  église. 

QuiKTOTEE ,  quintoier  :  Disposer 
du  cinquième ,  payer  le  cinqnième. 

QuiNTOYKE  ,  quintoier  :  Faire  l'ac- 
cord de  quinte  en  musique ,  chanter 
en  quinte. 

QuiNz  :  Cinq,  cinquième. 

£t  faix  ett  vetpre  et  matin  lî  quinz  jor. 
Bible  hûcor,,  Biblioth.  de  FArsenaL 

QuiHzEHiEE  :  Officier  qni  com- 
mande quatorze  hommes. 

Qui  que  :  Vous  qui^  qni  que  tous 
soyez  9  à  qui  il ,  à  quiconque. 

Qui  que  d*oir  ettet  en  graoS, 
Oies  un  mlraclet  moût  grant. 
Gautier  de  Couisi,  Uv,  i ,  commencement 
du  ckap^  a3. 

QniQU£LiEiK.E  :  Le  cri  dn  coq , 
pour  désigner  quelque  personnage 
impertinent. 

Qui  Qu*Kif  PoiT  :  Quoi  qu'il  en 
coàte  9  malgré  que  l'on  en  ait,  qnoir 


QUI  4At 

qu'il  nous  plaise.  C*est  ainsi  que  l'on 
écrivoit  le  nom  d'une  rue  de  Paris , 
dans  laquelle  étoit  siinée  l'église  pa- 
roissiale de  S.  Josse ,  et  si  célèbre , 
en  1720,  par  Tagiot  qui  s'y  fiitsoit 
de<  billets  de  banque  ;  elle  s'écrit  à 
présent  Quinquenpoix, 

QuiQunaoïr  :  Gadouard. 

Quia  :  Cuir,  la  p«a«  \  coriitm. 

Les  brachelet  loot  et  petit , 
Du>c*as  etpauUet  tous  rostlt, 
£t  let  keuetéi  loua  deteuuvefa  , 
Et  le  qttir  ti  aa  oa  acrt , 
Kt  let  vainet  qui  avoc-c  erent. 
Parmi  la  pel  tootei  li  perent. 

Le  Chevaiier  au  BmrtMei,  vers  659. 

Quiaix.'Iiabit  militaire  faiten  cuir. 
Qui  KENT,  du  verbe  querre  :  Us 
cherchent ,  ils  cherchèrent. 

Onqnet  n*i  quiremt  antre  père  ; 
Jamait  u*ea  tera  qui  en  père 
La  durtë  en  tout  leur  lignage. 
Roman  de  ia  Bote ,  pmrhnt  des  pierres 
Jetées  par  Deucalion. 

m 

QuiEiE  :  Qui  concerne  le  cuir. 

QuiRiELLZ  ,  pour  kyrielle  :  Lita- 
nies ,  façon  de  parler  pour  désigner 
tous  les  saints;  il  se  dit  aussi  d'une 
longue  suite  de  propos ,  ou  de  quel- 
que chose  que  oe  soit. 

QoimiEif  :  Qni  est  de  cuir,  de  peau, 
dans  les  statuts  des  fripiers,  Mss.  de 
Sorbonne. 

QvTs ,  quisé  T  Enqni» ,  requis ,  re- 
cherché, cherché  ;  quœsitus;  dn  verbe 
querre. 

Quis  :  Cuit ,  brAle  ;  de  coquere* 

Celé  li  emple  ai  hmrétf 
Ke  toute  cat  plaine  d^onr  en  eiur  : 
Onquet  n*i  quiat  loaee  aenor 
Que  celé  dont  on  muet  le  pot , 
Mait  tt  plaine  eom  onqnee  pot,  " 
U  m#rternel  boulant  le  puite, 
Pnii  race  tut  qu^il  ne  le  quise. 
Si  com  Robint  tur  le  fer  fist; 
Mait  U  morterex  pat  ne  fritt 
KJ  boulia  fu  an  fu  d*eateule. 
Et  li  Tâlaioa  bét  la  gevle, 

3 


4is  Q  U  I 

6i  gîta  ent  tôt  àê  Tolée, 
L*  pliu  dolelrente  goalée 
Dont  il  onquet  se  repéust. 

Le  FiUun  de  Farbu,  'vers  88. 

Qiris  :  Je  cherche  ;  quœro. 
QuissE  :  La  caisse  ;  coxa. 

Devant  Ini  mete  on  qwùsse  ou  eile , 
Ou  bnef ,  on  porc  devant  loi  taille , 
5elonc  ce  qull  auront  ritaHley 
Soit  de  poiaaoa  on  fott  de  diars. 
Il *ait  Jà  cner  de  servir  etcliars. 

Boman  de  la  Rose, 

QnissE  :  Je  cherchasse ,  imparfait 
da  subjonctif  du  verbe  qiterre. 

Amonr  me  dJtt  lors  que  je  cuisse 
•  Un  compaignon  à  qui  je  disae 
Mon  conseil  tout  entièrement. 

Rowum  de  ia  Rom, 

QuissEKT  :  Cherchèrent. 

Li  varaMor  ditt  à  %\  ami  qn*il  prendroit 
Ikme  Tolentiert  s^il  li  queroient ,  et  U  li  quis" 
sent  famé  joene  et  bdto  M  enroîtiée ,  cil  Tes- 
ponsa  à  grant  feate. 

Roman  da  tept  Sages  de  Morne, 

QuiST  :  H  chercha ,  il  demanda  ,  il 
trouva;  quψvit 

Or  tott  ailleurs  vont  pourchacîez. 
Certes  elle  ne  fut  pas  saige , 
Qui  quist  k  tel  musart  passaige. 

Roman  de  la  Rose, 

QuiSTOUK  :  Mendiant ,  quêteur. 

QuisTRK  :  Chercher ,  demander , 
8*informer. 

QuisTREHT  :  Ils  cherchèrent ,  de- 
mandèrent ;  quœsierurU;  et  cuirent  ; 
coxerunt. 

liCndemain  si  compaignon  vlndrent , 
£t  lor  parlement  à  li  tiudrent , 
Oà  lor  sojgnaos  alëe  estoit. 
dil  lor  respoot  qu*il  ne  savoit. 
Tant  la  quistrem,  et  tant  alerent 

Su^au  fosses  morte  la  trouvèrent , 
ont  li  demaudent  Tocnibon , 
Wrcoi  morut ,  fiar  tel  raison. 

^Fabl,  dune  Femme  pour  cent  Sommes, 

,  QuiT  :  Je  crois,  j*estime ,  je  penae  ; 
il  signifie  aussi,  il  croit,  à  la  troi- 
fième  personne. 


QU  O 

Aucasin,  fait-ele,  je  ne  ffluir  m!e  que  vos 
m^amés  Unt  con  vos  dites;  mais  Je  vous  aim 
plus  que  vos  ne  faciès  mie. 

Aueassin  et  Nioohte, 

QuiT  :  Cuit;  cactus. 

QniTEMEifT  :  Entièrement ,  fran- 
chement, libreiyent,  paisiblement, 
sans  chari|fe,  sans  retour,  sans  inté- 
rêt ,  gratuitement ,  sans  rien  demaa- 
der  en  échange;  promptement. 

Done-le  donc  tôt  fuitement, 
£t  le  fei  debonerement. 

*  Roman  de  la  Rose  ,  n>ers  2371. 

QuiTiER  :  Donner  quittance , 
eiemptQT,  céder,  se  désister. 

QuiTons ,  kitus,  quitus  :  Arrêté 
définitif  d*un  compte  ,  qui  acquitte 
entièrement  le  comptable  ou  le  dé- 
biteur. 

QuiTTEENs  :  Guitare ,  instrument 
de  musique;  cythara, 

QuivERT  :  Méchant,  cruel,  bar- 
bare ,  mauvais.  Voyez  Cuivees. 

QuoAiLLE ,  quoez  :  Queue;  couda. 

QuoEE  :  Cœur  ;  cor. 

Pées  ert  à  moi ,  et  jeo  irr^  en  le  malreties 
de  mon  quoer. 

Deutéronome ,  ckap.  ig,'vers.  19. 

Pax  erit  mihi,  et  ambulabo  in  pravitate 
cordis  meL 

QuoETE  :  Tranquillité  ,  repos  ; 
quies. 

QuoEZ  :  Qui  a  une  queue;  c^wi- 
datus. 

Quoi,  quoie  :  Tranquille;  quietus, 

"  Entoiir  la  Toussaius  pins  prochaine 
S^esmùt  Tost  dont  la  terre  est  plaine , 
Leur  route,  à  Saint  Lois,  s*esseve. 
Les  uns  par  terre ,  autres  par  eve , 
Mes  les  Dames  quoies  remaingnent. 

Guillaume  Gûiart ,  page  i43. 

Se  vous  me  voliez  enquerre 
Porquoi  demoroit  en  La  terre 
Si  volentiers  et  tenoit  quoi. 
Bien  vos  dirai  reson  porquoi. 

Lai  d'jéristpte. 

QuoiFE,  cotf  :  Bonnet,  calotte; 
•uiirant  Barbazan,  ce  mot  signifie,  un 


*»r"^    ' 


>.V 


Q  U  O  Q  U  O  4%3 

voile,  ou  peau  qui  enveloppe  les  par-        QnoQUBiNA.iOB  :  Concubinage^ 
ties  du  cochon  ;  dt  sepes.  Parla  quoife        Quoque  ,  quoquet  :  Bateau ,  har- 

Di'eu,  étoit  le  jurement  familier  d*un  que ,  coche ,  vaisseau.  . 
Comte  de  Soissons.  Voyez  Coir.  Quoquebsrt  :  Sot,  nigaud,  im- 

Ttane  va  airant  coachier,  pertinent. 

£t  monlt  pria  à  DaoC  Fouchier ,  QooQUKLU,  ^no^â  ;  Avide  de  gloire 

Por  Dieu  ^e  fl  ne  U  bleuit;  ^^  de  réputation ,  qui  veut  se  donner 

Adonc  coTiBt  qne  11  ostast ,  j     i»*  .  '  »  r 

La  ^uoifk  aa  cLl  por  faire Voevre ,  ^«  *  importance ,  présomptueux ,  af- 

De  M  c]ieim«e  U  detcuevre.  fecté  dans  ses  actions. 

Fabliau  <U  Boivin  de  Provins,  QuoQiTBLUIO  :  Homme  très-graSy 

Qnoiirs ,  quens  :  Comte;  eomes,  et  qui  paroit  avoir  trois  mentons. 
A     .        ^         g,  _^         .,  •  ÔooQUERiCKssK   .'   Dédicace  •  fête 

AoMi  grant  caup  fiert  ont  Tilaiiu ,  j  jt  »   i- 

C'unt  Quoins  fait  ou  uns  CasteUins.  du  patron  d  une  église. 

Roman  du  second  Renard , 'vers  ^'j&Z,  QuOQDETRBlU,   quoqueteur  :  Ca- 

QuoiHTisE   :   Discernement,   sa-  q^^^^^ur     grand  parleur,  bavard, 

gesse ,  prudence.  ^^^^"^  ^^^^  '  "^"^         a'  T' 

\  du  jargon  des  coqs  et  des  poules  ; 

Savoir  dci  Sain»  est  de  quointise  :  qnar  tes  j«    •.  .^„»  «^«.,-  .-«^..^#^«  ^»  >,^.»..^# 

: .  «.   .  !..  %.  ^  j     .  d  ou  sont  venus  coqueter  et  coquet» 

jBTs  serunt  par  moy  muItipUea ,  et  anus  de  vie  ^  /         .  '      .   , 

seront  à  toy  eooytez.  QuoQuiLLON  :  Certaine  quantité 

Bible,  Proverbes,  chap,  g,  vers.  lo.  de  lin ,  une  poignée. 
Scientia  sanctorum  prudentia  ipermeenim  QuOQUUS  :  Terme  de  mépris,  vilain. 

multipiieabuniur  dies  fui,  et  addentur  tibi         QuoREiL  :  Verrou ,  barre  de  fer 

anm  vuœ.  qu*on  met  derrière  une  porte  pour 

Quoique  :  A  qui ,  à  quiconque.  la  bien  fermer  ;  d'où  quoreiller,  fer- 

Quois  (  estre  au  )  :  Etre  libre  de  mer  une  porte  d*un  verrou  ou  d'une 

faire  ce  qu*on  veut,  n'avoir  point  de  barre. 

maitre.  En  Picardie  on  dit  esire  au        QuoaoN  :  Coin ,'  encoignure ,  an- 

quois,  pour  être  à  l'abri  de  la  pluie  gle,  recoin. 

ou  du  vent.  QuoT  :  Taille  que  chacun  paie  se- 

QuoisiER  :  Tranquillber,  reposer,  ion  les  terres  qu'il  a ,  pour  solder  les 

appaiser,  cesser;  quiescere,  gardes-champétres. 

QuoiTousE  MENT  :  Secrètement,  en        Qu'ot  :  Qui  eut,  laquelle  eut; 

cachette.  qu'il ,  ou  qu'elle  eut. 

QuoiTRON.  Voyez  Questron.  Quote  :  Sorte  de  vêtement  corn- 

QuoLiEEz  :  Ce  que  l'on  veut ,  ce  mun  aux  hommes  et  aux  femmes. 

que  l'on  juge  à  propos ,  un  conte ,  Li  Dos  a  feC  doner  Untost 

une  histoire ,  un  bon  mot ,  plaisan-  ^  Tmbert ,  quou  et  seorequot , 

terie    proverbe,  pointe;  quadUhet;  ^^^^^l^i'^l 

ISarbazan  pense  qu  il  devroit  être  in-  «  Roman  d^Estrubert, 

déclinable.  Quoue  :  Queue;  cauda. 

Quoquart  :  Glorieux  de  peu  de  ^^^^  ^^j^^,  ,„„,  ^„^,^         ^j^  ^^ 
chose,  semblable  aux  entans  qui,  lasoue, 

mettant  des  plumes  de  coqs  à  leurs  Cbascons  fait  grant  proesce^s'H  faiibien  ce 
têtes ,  se  croient  magnifiquement  pa-     .,  „  qn'îlTooe; 

rés  •  narleur    bavard  -  d'où  «ont  vi»-  ^**  *  *''  '*  ^"^  P"***'  **  ^*  ^^"*  "  ^*^  • 

rcs ,  parieur,  oavara ,  a  ou  sont  ve-  j^^  y^^^  ^^  comporte  le  venin  en  sa  quoue^ 

nus  coquet  et  coquette.  *  Testament  de  Jehan  de  Meung,  v.  lofi;. 

4 


4s4  R  A  A 

Quoini  :  Qui  a  an«  qaeue.     «.^'^ 

Qvovsss ,  eau  :  Pierre  à  aiguiser. 

QuouTE ,  quoU  et  masure  :  Biens 
délkif  ^  par  espèce ,  comme  an  jar- 
din ,  une  maison. 

QtcroY,  quoye  :  Paisible,  tranquille, 
«n  repos  ;  quietms. 

G«r  t*!!  tdveooît  qu'il  fetitt  d««p{té,  conr- 
routsé,  fasclié,  ou  mury,  s^il  trepifnoyt ,  i"i\ 

flenrott,  f*!!  cryoU,  loi  apporUnC  à  boyre, 
on  I«  remettoit  en  natore ,  et  soubdain  de- 
moarolt  quoy  et  joyeulx. 

RaheUûs,  liv,  i ,  cAop.  7. 


R  A  B 

QcoTEMEiTT  :  Secrètement,  sans 
faire  de  bruit  ni  \ie  mouvement; 
quietè. 

QuoYEE  ;  Faire  une  cbose  en 
secret  ;  de  quiescerc, 

QuoYETii  :  TranquîHité,  repos; 
de  quies^  quietis, 

QuoTOH  :  Qui  reste  toujours  coi, 
tranquille ,  en  repos ,  qui  n*ose  rien 
entreprendre ,  lâche ,  &c. 

QcQnEEMESSE.  F,  QUOQUEAMKSSE. 


R 


Ra,  rad,  lisez  r^a,  t'ad  :  Il  y  a 
encore ,  à ,  pourtant  ;  iterum  est,  ite- 
rum  habei, 

E  pur  ço  que  tu  as  degeté  le  cnmandement 
nottre  Seignur ,  il  r*ad  tei  degeté  que  tn  ne 
aeies  Rei.      Premier  livre  des  Rois ,  eh.  1 5. 

Raaxsiee  :  Remettre  à  Taise,  se 
retrouver  commodément ,  sans  em- 
barras ,  rétablir,  soulager. 

Kàaison  :  Bon  droit ,  juste  cause. 

RAÂJiBaB-a  ,  raaindrcy  raamber, 
raamir  :  Rançonner,  racheter,  payer 
la  rançon.  Raambrer  une  terre,  faire 
le  retrait  d*une  terre;  raambrer  un 
passant,  le  rançonner,  le  vexer. 

RAUfia  :  Alléguer,  en  justice,  une 
raison  pour  s'excuser  de  ne  s'être 
pas  rendu  à  un  jour  assigné.  Voyez 
Raambrer. 

Raancle  :  Chancre ,  mal  qui  cor- 
rode ,  qui  enlève  petit  à  petit. 

Raavcle  :  Ràlement. 

Ra AKCLÉ  :  Corrodé ,  enlevé ,  raclé. 

• 

Ha  !  BobJa,  fait-Il ,  puans  quaistre, 
Par  toi  tai-joo  si  atomes , 
Que  mant  jors  te  soit  ajornés  : 
Car  je  te  çréi  com  dolans , 
Si  n*ai  la  langue  arso  dedens 
Trestoute  et  li  cuir  raanclé. 

Le  Vilain  de  Farbu,  'vers  lia. 

Raàngler  :  Râler,  avoir  le  râle. 


Avant  les  font  larer  et  poindre , 
De  contiax  et  d'oingnement  oindre , 
Por  roigir  et  por  raancler; 
Léanz  les  font  tant  sejomer 
Que  11  raancles  s*en  départ. 

Bible  Guiot,  'vers  aoo6. 

Raançon ,  raenchon  :  Rançon ,  ra- 
chat, retrait  d*une  terre;  rédemption 

Sire ,  comment  ? 

Tous  estes  de  grant  hardement, 
Et  plains  de  grant  Chevalerie, 
Kt  prendons  n^escondira  mie, 
S*  rouvez  à  vo  raenchon , 
Que  il  ne  vous  doinst  un  bel  don , 
Ensi  vous  porrer.  aquiter. 

Ilitcs  de  Tabarie ,  Ordene  de 
ChevtJerie ,  'vers  53. 

Raaque  :  Mare,  amas  d'eau  bour- 
beuse. 

Rabace  :  Sorte  d'instrument  po«r 
la  pèche. 

Rabacmr  :  Vêtement  qui  couvroit 
les  jambes  et  les  cuisses,  sorte  de 
haut-de-chausses. 

Rabacheir  ,  rabâcher,  rabachir: 
Rabaisser;  redire,  répéter  la  même 
chose. 

Rabaitre  :  Rabattre,  tenir  compte. 

Rabale  :  Sorte  d'outil. 

Rabakiste  :  Qui  porte  rabat. 

Rabas  :  Rabais ,  diminution. 

Rabassé  :  Gaude ,  plante  qui  sert 
à  teindre  en  jaune. 


R  A  B 

Rabastbe,  rabùier:  Frapper,  faire 
du  broît ,  da  tapage ,  faire  le  lutin , 
Tesprit  follet ,  le  revenant. 

Rabat  :  Sorte  de  jeu. 

Rabat  :  Esprit  follet ,  hitin. 

Rabit  :  RÀîs,  retraite  d'un  mur. 

Râbatbmbiit  :  Rabais,  déduction. 

Rabatbb,  rabbater  :  Lutiner,  faire 
un  bruit  extraordinaire. 

O  ««prit  donc ,  bon  feroît ,  ce  mt  Miiilite , 
Avccqoct  toy  rabbater  toute  naict  ! 

Marot,  Epigramme  il. 

J*al  rmhhaté  umvtnf%  fois  k  llrayt 
De  Tottre  grâce ,  ea  dbant ,  lat  je  tiijg 
Celloj  qui  tant  tous  a  voulu  complaire 
Tant  de  lougs  jours. 

Recueil  de  Eùndeattx. 

Rabat -JOUB  :  Le  jour  tombant, 
sur  le  soir. 

Rabattbx  :  Biffer,  révoquer, 
abolir. 

Rare  :  Le  gras  de  la  jambe,  le 
mollet. 
.  RABE,ra^6e:Navet,espècederave. 

Rabet  :  Instrument  de  musique  à 
4:ordes. 

Rabete  :  Gaude ,  plante  pour  tein- 
dre en  jaune. 

Rabrte  :  Navet ,  sorte  de  rave. 

Rabieab  :  Champ  semé  de  rmbes 
ou  navets. 

Rabilleb  :  Rétablir,  remettre  danâ 
le  premier  état. 

Rabin E  :  Espèce  de  bois  qu*on  ne 
taille  pas  ordinairement ,  qu'on  ii*a 
pas  coutume  d'émonder. 

Rabobelineb  :  Raccommoder,  rar 
vaoder,  mettre  des  pièces. 

Rabogbi  :  Rabougri ,  petit ,  de 
mauvaise  mine. 

Raboldebie  :  C'est  peut-^tre  la 
place  où  Ton  jouoit  à  la  raboie. 

Rabot  :  Fourgon. 

Rabote  :  Boule,  espèce  de  jeu  de 
ballon. 

Rabotik  :  Unir,  polir,  rabotei^é 


R  A  C  4!iS 

Rabouobi  :  Arbre  nain  et  nul  fait, 
et  comme  rentré  en  soi-même. 

Raboulibbes  :  Nid  de  lapin ,  en* 
droit  où  la  lapine  met  bas. 

Rabbiver  :  Se  retirer  trèft-vlte, 
s'enfuir  de  toutes  ses  forces. 

Rabbouiébs  (jouer  aux)  :  Ce&t 
lorsqu'on  ne  joue  point  d'argent ,  et 
que  celui  qui  perd  en  est  quitte  pour 
quelques  injures,  qu'on  lui  dit  en 
badinant. 

Rabctles  :  Homme  qui  retarde  une 
affaire. 

RABUQVXEa  :  Faire  beaucoup  de 
bmit ,  frapper  avec  force. 

Rag  :  Certain  droit  de  la  terre  de 
Péquigny*' 

Racacbeb  :  Ramener,  ftnvcyer. 

Racaille  :  Canaille,  qui,  selon 
Borei,  vient  de  race,  et  celui-ei,  de 
radix. 

Racam AE  :  ËCoIfo  brodée. 

RAGAtBMBMT,  Tochapt,  rochet,  ra- 
chetéit  :  Rachat ,  rançon  ;  droit  dA 
au  seigneur  à  chaque  mutation  de 
propriétaire  d'un  fief;  d'où  rachater, 
payer  ce  droit. 

Racatbb  :  Racheter,  payer  la  ran- 
çon 4'tin  prisonnier. 

Ensevelir  les  iBorts  et  aidler  les  cartrlers, 
ReTttstir  les  jmw,  les  descaus  rechanchier, 
itocottr  let  psisoniera. 

Mitoir  d»  Chrétien  ,  parlant  des, 
(Bupres  de  miséricorde. 

Raceb  ,  raquer  :  Cracher.  Voyez 
la  citation  du  mot  Quis» 

Rach  :  Souche ,  racine  d'arbre. 

Racbacieb,  rtuchassier  :  Séparer 
l'or  ou  l'argent  de  l'alliage  qui  se 
trouve  dans  les  monnoies. 

Raghais  :  Maigre,  sec,  décharné. 

Rachapleb  :  Recommencer  le 
combat. 

Raghabbokt  :  Retourneront. 

Rachat,  rachapt :  Libération  de 
la  snsriMide  pertoiindle,  qui  as  fait 


4^^        ,  RA6 

baignearii  qui  frottent ,  essnîent  et 
nettoient  te  gèms  qui  sortent  du  bain. 

Ràbkmiyeuh  :  Qui  rançonne,  pil- 
lard ,  Tolenr. 

RAElTTioif.  Ployez  RAKitCHoir. 

RàFAissKR  :  Abaisser,  hnxnilier. 

Ràfàitikr  ,  rqfetter  :  Réparer , 
rajuster,  raccommoder;  faire  le  ma- 
qftiignon,  le  métier  de  prostituée.  Borel 
dit  que  rttfetier  signifie  un  maquereau. 

Jà  tant  dit  honte  ne  m'éiut , 
Qae  de  pes  ne  m'amonestast , 
Kt  qne  lort  ne  me  rafaitast. 
Si  r^aTioBS  pes  et  concorde. 

*  Roman  êê  Sm  Rote,  9mn  i495o.- 

Sire  Hains  taroh  bon  nieitler; 
Qoar  il  tayoît  bien  rafeti&r 
Les  côtelée  et  lec  aantlaBS. 
WMiau  de  tire  Hmint  ef  ^  dame  jimieute, 

RAPPABnE  :  Moquerie  ,  raillerie  ^ 
dérision. 

RâFfÀRnEii  :  Railler,  se  moquer, 
tOBrner  en  déntioa. 

Ràffer  :  Rafler,  enleyer  tout,  pren- 
dre, emporter  avec  violenee  ;  rapere. 

Raffine  :  Rufine ,  nom  de  femme  ; 
Rufina. 

Raffle  :  Sorte  de  jeu  de  hasard; 
et  gale,  croûte  d'une  plaie. 

Raffoler  :  Estropier  de  nouveau. 
Fojez  Affoler. 

Raffolir  :  Tomber  en  enfance , 
devenir  imbéciHe. 

Raf^uter  :  Raccommoder»  battre. 

Rafiert  :  Il  convient. 

Si  rafiert  bien  qu^el  soh  à  table 
De  contenance  convenable. 

*  Roman  de  la  Rose,  ntfers  x383i. 

Rafour  :  Four  à  chaux.. 

Ragagir  :  Rengager,  s'engager  de 
nouveau.   ' 

Raoaidir  :  Ragaillardir,  redevenir 
gai ,  reprendre  sa  gaité  ordinaire. 

Ragas  ,  rageuse  :  Inondation  cau- 
sée par  de  fortes  pluies ,  ou  par  la 
fonte  subite  des  neigea. 


RAI 

Ragasie  :  Prostituée,  femme  pu- 
blique et  débauchée. 

Ragenlie  :  Terre  dont  pu  a  £ût 
les  couvrailles. 

Raaer,  pour  rayer:  Couler  ;  rigare. 

Rager  :  Se  dit  d*un  enfanC  qmi  re- 
loue dan»  le  ventre  de  sa  mère. ,  =:- 

Rager  :  Etre  de  mauvaise  humeur, 
se  fâcher,  s'emporter  par  ht  eolère. 

Ragier  :  Celui  qui  arrache  les  son- 
ches  d'arbres  abattus. 

Ragier  ,  estre  ^nrné  falastre  : 
Avoir  une  passion  extume  pour  les 
plaisirs,  les  divertissemeas,  jouer. 

Mes  jà  d'enfant  ne  tos  fies , 
Car  Tos  seriez  conchiez  : 
Il  ne  sont  pas  bon  messagîer, 
Toz  jors  Tneleot  enfanz  ragier, 
Gcngler,  on  awnstrer  «e  qn  il  portent 
*  Roman  de  la  éèeêe,  *9en  7691. 

Ragin,  rasiriy  resin,  Yoisin  :  Raisin. 
Raglorb  :  Prév6t. 
Ragove   :.  Injure ,  reproche  of- 
fensant. 

Ragouiste  :  Faiseur  de  ragoût, 
cuisinier. 

Raoouster  :  Ragoûter,  remeUre 
en  goût ,  faire  des  ragoûts. 

Raguincher  (se)  :  Se  remettre 
j)roprement,  se  rliabiiler  comme  il 
faut.  Raguincher  quelqu'un,  c'est  se 
jeter  sur  lui  pour  le  battre. 

Raguot  :  Cochon  de  lait. 

Ragurnon  :  Le  gratin ,  ce  qui  reste 
attaché  au  fond  d'un  poêlon  où  l'on 
a  fait  de  la  bouillie. 

Rahhaner  :  Herser  de  nouveau 
une  terre  ensemencée. 

Rahhaito  :  Ramassis  de  diverses 
choses. 

Rai  ,  lisez  r'ai  :  J'ai  encore ,  j'ai  de 
nouveau  ;  iteràm  habeo, 

Rax  ,  rais  y  rays  :  Rayon  ;  radias, 

Raiant  :  Rayonnant,  brillant; de 
radians. 

Mes  totevoiz  la'  Naît  se  pense  , 
Quant  el  se  mire  en  sa  despensie. 


RAI 

Eo  lo*  eelîer,  oa  en  m  catc  , 
Qae  trop  seroit  hideuse  et  hâve , 
Et  face  «roittrup  ténânreiue, 
S*el  B*aToit  U  clarté  joieiue 
De«  eor«  da  ciel  rcâamboiaot 
Parmi  Tair  oscar  si  raimns , 
Qoj  tomoient  en  lor  espères. 

Roman  de  Im  Rose ,_  vers  17385. 

Raichct,  raiches ,  reUchetemeM. 
Voyc»  Racatkmewt. 

Raichetee  :  Racheter  ;  redimere. 
Raidembkt  :  Avec  force ,  vigueur. 

Le  commnn  ira  tout  devant 
Bien  raidement,  et  maintenant 
Siméon  saivra  d*assés  près. 

Trmgédie  de  la  Femgeanee  de  i.  C. 

R'aie  :  Que  je  recouTre. 
Raie  :  Rtyon  ;  ratUus, 
RAiEXBEE:Racheter,retircr,  payer 

sa  rançon. 

Raieh  :  Barreau  de  fer  ou  de  bois. 
Raiens  :  Racheté. 

Se  faisse  pris  à  (par)  païens. 
Pois  eusse  été  raiens. 

GuiUaume  Le  fViniers,  Poét.Jrmnc, 
avamt  i3oo,  tom.  ^tpag,  la?^. 

Raiee  :  Couler,  fluer;  rigare. 

Se  \j  doulK  Filz  Dieu  ne  prenoit 
Char  d^omme ,  et  il  ne  la  prenoil 
Pour  homme  à  sun  Père  apayer  , 
Pour  ce  se  laissa^il  player. 
Et  non  précieux  sanc  rayer, 
Car  force  d'aniours  le  roenoit. 

*  CodicUe  de  Jehan  de  Meumg,  vert  56S. 

Rater  :  Reluire,  briller;  radiare. 

Si  rettiment  ausi  reloisent 
Et  resplendissent  com  la  raie 
Qui  au  matin  en  esté  mie, 

*  Miracle  de  Nostre  Dame ,  <tun  ChepoUer 

qui  amoit  une  Dame ,  ven  194. 

Raionauble  :  Raisonnable,  équi^ 
table ,  juste  ;  rationabilis, 

R  Aie  ne  :  Reine  ;  regina. 

Raigner  :  Plaider,  défendre  en 
justice  ;  ratiocinai  i, 

Raice  AN  Di  R  :  Agrandir,  augmenter. 

Raijon  :  Raison. 

Raijonnee  :  Raisonner,  babiller, 
te  disculper,  se  défendre  ^  s*«xcuscr« 


R  A  K  4^9 

Raillaed  :  Railleur,  moqueur. 

Raille  :  Raillerie,  dérision. 
•    Raillée  :  Badiner,  folâtrer  ayee 
une  HUe. 

Raillom  :  Espèce  de  flèche. 

Raillokkade  :  Coup  de  flèche. 

Raxm  ,  raime,  roin  :  Branche  d*ar^ 
bre  «  fagot ,  ramée  |  ramus. 

Raimas  ,  raimar  :  Petit  gâteau , 
ainsi  nommé  parce  qu'il  est  fait  de  ce 
qui  reste  de  pâte  dans  le  pélrio^  après 
que  le  pain  est  (isir. 

KkMmBKZ^ruaimbre,  roembre,  rain* 

dre  y  ramhre  ,  reembre ,  reemhrer, 

reemre  p  reiembre  ,  reimbre,  rembre: 

Dépouiller,  exiger  ou  payer  rançon , 

rendre ,  ratheter. 

Lors  commanda  le  Roy  ^e  en  lêi  nelst  en 
la  baije  de  caotièra ,  et  lors  il  commencèrent 
à  cri^r  et  à  brère  :  Siçi^  poiu*  Diau*  r^imhrez» 
sons  de  quant  que  non*  aroiis»ms  qne  voua 
IM  pons  métiez  là  oà  en  jnet  Us  murtriers  et 
les  larrons.    Joinville ,  Histoire  de  S.  Louis» 

Raimbee  :  Faire  la  grosse  d*un 
contrat  ou  d'un  bail. 

Raiw E  :  Ramée,  fagot  de  branches 
d'arbres. 

Rain  :  Bord  d'un  bois,  extn'mitc. 

Rain  :  Rameau ,  petite  branche. 
BiauLc  nditfy  arbi^  qu'on  coupoit 
et  qu'on  alloit  planter,  le  premior 
jour  du  mois  de  mai ,  devantila  porte 
de  cerraiues  personnes  ;  m/*«i-  de  ver- 
deur^  rameaux  orpés  de  leur  feuil- 
lage ;  mettre  en  possession  par  rain^, 
c'est  y  mettre  en  présentant  un  ra- 
meau ou  un  bâton  qu'on  plaçoit  dans 
la  main  :  e'étoit  assez  ordinairement 
ainsi  que  Ton  confirmoit  les  dona-^ 
tiens ,  et  qu«  l'on  consommait  les 
marchés. 

Ralnche  :  Bâton; d«  ramm, 

Rain  OR  E,  pour  nunbre  :  .tùtéhe- 
1er  ;  redimere. 

Raine  :  Grenouille  ;  rana. 

Raikb  :  Règne,  empire,  royaume, 
état,  domination;  rêgmun. 


•  1 


43i>  RAI 

Je  U  vottdni  marier  bien. 
Hé  Mî  Prince  dedens  cest  raine  g 
JXe  de  ci  Jasqa*en  Loheraine  ^ 
Qnr,  tant  toit  prendom  et  senez , 
Hé  fust  en  Li  bien  attenex. 

*tfe  Fair  Pale/rojr,  'vers  3i4. 

Rainette  :  Petite  grenouille;  d'où 
Tient ,  dît  Borel ,  pomme  renette  ^ 
parce  que  cette  espèce  de  pomme  est 
marquée  comme  le  ventre  des  gre- 
nouilles. 

Vikunvth^ramceau,  raincely  rainsy 
rainseauy  rainsely  rmnsiau  :  Rameau 
fort  petit ,  roseau  ,  petite  branche  9 
brin  d*herbe  ;  de  ramus, 

En  beani  rainseaus  rert  et  gens 

De  groiuelieis  fichent  et  boutent 
Les  Tiolettes,  et  arrontent. 
Pour  mienbc  véoir  et  oudonre r. 
Poésies  de  Proissari ,  fol.  439 ,  coL  x. 

Llqnelft  Eoys  Loeys  fa  ainsi  comme  li  rains 
qni  eat  nonvelement  trencliés  d*an  trèa-bon 
arbre ,  qui  conmence  à  prendre  racine  et  à 
flonrir  on  temps  de  sa  jounesce.  « 

'  jtrmattes  de  S,  Louis ,  par  Guillaume 
deNtmgu, 

RAXHSy  RMnz  :  La  ville  de  Reims; 
Rémi. 

Ils  arcent  Rains  et  asisent  Paris, 
£t  Saint  Ificliaises  de  Bains  i  fa  occîs. 
Boman  des  Loherens  ,Jol.  i. 

Rainskl  :  Branche,  rameau;  ra- 
mus.  \<ryez  Rainnkl. 

La  Dame  «*n  uu  rainscl  de  mente  t 
Fist  nn  chapcl  de  maintes  fiors  , 
An  fere  li  fcouviut  d'amors  ,*       ^^   ■ 
Si  chante  eu  cueillant  ses  fleurettes. 

Laj^  ttJristote. 

Rainsee  :  Battre,  donner  des  coups 
de  bâton  à  quelqu'un. 

Raioie  :  Ravoir,  reprendre,  reti- 
rer, recouvrer. 

Raies  :  Raturer,  effacer;  radere, 
radiare* 

Raire  :  Braire,  crier  comme  un 
cerf  en  rut  ;  bramare, 

Raiee,  A?/v;  Raser,  tondre  le  poil- 

Raieoce  :  Tondeur,  barbier. 


RAI 

Rais: Capitaine;  nom  «l'office  et 
de  dignité  en  Syrie. 

Rais  :  Rayon ,  bAton  d'une  roue. 

Rais  9  ntiz  :  Rayon  de  Imniere; 
radius.  Rais^de  la  lune,  sa  clarté; 
rais  des  iex  p  la  vue  ;  à  la  rais,  l'un 
parmi  l'autre ,  l'un  portant  l'autre. 

Quant  nos  appresseie  la  nulece  de  la  dwp- 
neil  corruption ,  en  tant  com  nos  poona  ,  nos 
accompagnona  par  les  rait  de  nostre  discré- 
tion à  céaz  enspireîK  ki  sont  joint  k  la  lomiere 
del  Trai  orient. 

Les  Morales  de  S.  Grégoire  sur  M, 
/bl.l^ik.F''. 

Si  com  U  Toirres  tresparenx  « 
Où  li  rais  s*en  passent  par  ens  , 
Que  par  dedenz ,  ne  par  deriero 
I<i*a  rien  espès  qui  les  refiere. 
Ne  puet  les  figures  monstrer. 
Quant  riens  n*i  pueent  encontrer 
là  rais  des  iex  qui  les  retieigne. 
Par  quoi  la  forme  as  iex  rcmeignei 
Mes  pion ,  ne  quelque  chose  espeaaé 
Qui  les  rais  trespercier  ne  lesse. 
*  Boman  àe  la  Rose,  vers  1730X. 

Rais  ,  raie  :  Tondu ,  rasé.  Rais  est 
employé ,  dans  la  citation  suivante , 
pour  exprimer  un  saignement  de  nei 
considérable  :  .  . 

Tel  rais  li  saut  del  nez,  que  son  yisaîge  baigne. 
Si  li  aura  inesticr  mire  qui  plaie  ^ane. 

Roman  tt Alexandre, 

Ratse  :  Expédition  militaire,  in- 
cursion sur  une  terre  ennemie. 

RaisEua  :  Rasoir. 

Raiskux  :  Radieux ,  brillant. 

Raisiau  :  Réseau,  filet ,  rets  de 
chasse  et  de  pechc. 

Raisiné  R  :  Boire  .du  vin. 

Raisnaable  ,  raisnahle  :  Raison- 
nable ,  équitable ,  juste. 
RAiSNABLEMERT.'Raisonnablement. 

r.hascuns  meint  cha  T.'^lmaille.et  le  mnltoa 
qu'il  Tolt  tuer ,  e  sur  ccste  pierre  rociez  ,  et 
pois  raisnublement  en  mangerez  et  encuntrc 
Deu  ne  pécherez. 

Premier  L'wre  des  Rois ,  cA.  14  ,  vers,  34. 

Utadducatadme  nnusquisque  bovem  suum 
et  arietem  ,  et  occidite  super  istiid,  et  'vesei- 
mini ,  et  non  pcccabitis  Vo/ni/to  comedentes. 


R  AL 

RAiurim  :  Plaider,  défendre  en  jus- 
tice ;  radocinan. 

Raisôv  :  Compte  ;  ratiociniam. 
Livre  des  raisons  :  Livre  de  compte. 

Raisonhable  :  Ce  qui  est  dans  un 
juste  milieu.  Cochon  raisonnable, 
celui  qui  n*est  ni  trop  gras ,  ni  trop 
maigre. 

Raissk  :  Ondée ,  pluie  abondante. 

Raisun  (mettre  à)  :  Parler  à  quel- 
qu'un. 

Ciune  Bllleh^e  rmt  devaiit  le  Rei,  li  ReU  le 
wùst  à  raisun ,  si  li  dist. 

///*  livre  des  Jtots,  chap.  ax. 

Ràit  :  Récupère,  revient,  regagne. 

Ràitkr,  r^/er  ;  Accuser ,  appeler 
en  justice  ;  récupérer. 

Raixon  :*Raison  ;  ratio, 

Raixonour  :  Raisonneur,  difficul- 
tueux ,  qui  a  toujours  de  mauvaises 
raisons  à  dire. 

Raiz  ,  rez  :  Niveau  de  terrein ,  ter- 
rain uni ,  de  plaîn  pied. 

Raizb  :  Conduit  d*eau ,  canal , 
^out ,  fossé. 

Rajouveitie,  rajovenir  :  Rajeunir, 
rendre  jeune.  , 

Quant  de  mon  bon  tent  me  remembre , 

Et  de  U  joliete  vie,  ' 

Dont  met  cuert  a  si  grant  envie , 

Tôt  me  rajovenist  li  cors 

Quant  g^i  pens  et  quant  gel*  recori. 

*  Boman  de  la  Rose ,  'vers  x3389. 

Raliance  :  Association. 

Ralijee  :  Ralliement. 

R*ALLEE,  r'aler:  Retourner,  s'ep 
aller.  R'aler  ariere  :  Manquer  à  un 
engagement. 

Raloier  ,  ralier  :  Rapproc|ier , 
réunir,  rappeler. 

De  Dieu  seroie  detenciez, 
S*à  sa  Mère  ne  m'en  r'aloie , 
Qui  tôt  le  mont  à  lui  raloie. 

Seinte  Léocade,  *vers  2t4a. 

R'alousr:  Remettre  quelque  chose 
en  ta  plaça ,  par  exemple ,  un  cou- 


RAM  43t 

teau  dans  sa  gaine,  une  épée  dans  le 
fourreau. 

Ram  ,  pour  rapt  :  Le  droit  de  con« 
noitre  de  ce  crime. 

Ramaagk  ,  ramage  :  Sauvage,  qui 
n*est  point  apprivoisé  ;  d*où  fille 
ramage,  qui  fuit  le  monde  et  cherche 
la  retraite. 

Ramachk  :  Ramage,  gaaouillemenk 
des  oiseaux. 

Ramage  :  Droit  qu^on  payoit  au 
seigneur  pour  pouvoir  prendra,  ou 
ramasser  les  branches  d*arbres  dans 
ses  bois. 

Ramage  :  Parenté,  le  parent  même 
en  ligne  collatérale. 

Ramages  (cers)  :  Qui  a  son  bois. 

Ramageur  :  Garde -forestier,  ou 
celui  qui  recevoit  le  droit  appelé 
ramage, 

Ramambranche.  ^.Ramembrance. 

Ramander  :Reconstruire,réparer. 

Ramantevoir  ,  ramantoir  :  Faire 
ressouvenir,  rappeler  à  la  mémoire. 

Clere  esmeraade ,  clere  gemme , 
Sa  pucele  es ,  elle  est  ta  Dame. 
Por  Dien ,  à  li  me  ramentoi , 
Molt  grant  fiance  eu  ai  en  toi. 

Seinte  Léocade,  vers  2207. 

Ramasse  :  Correction  ;  de  ramale, 
verge.  Donner  la  ramasse  :  Donner 
le  fouet,  corrijjper  ;  expression  encore 
en  usage  en  plusieurs  lieux  de  la 
France.  Ramasse  étoit  aussi  le  nom 
d'un  jeu  que  nous  avions  apporté  des 
Alpes ,  où  il  est  encore  en  usage  pen- 
dant rhiver ,  et  principalement  en 
temps  de  neige. 

Ramassés  : 'Ramée,  fagot. 

Ramassieres  :  Sorcières,  quis*ima- 
ginoient  aller  au  ^abbat  sur  un  ra- 
mon,  ou  balai. 

Ramberge  :  Espèce  de  barque  à 
rames. 

Rambre  :  Faire  la  grosse  d*un  acte, 
d'un  contrat  ou  d*un  bail ,  le  copier 
en  gros  sur  la  minute. 


43ft  RAM 

RiMi  :  Qnt  a  beaucoup  de  bran- 
ches. Cers  rames  :  Jeune  cerf,  à  qui 
le  bois  commence  à  pousser. 

Rkut  :  Demeuré ,  resté. 

Ramiéb  :  Gort,  pêcherie. 

Ràmék  :  Façon  de  prendre  le  poi^ 
ton  à  la  ramée. 

Raxéb  :  Berceau ,  haie ,  formés  de 
branches  entrelad^;  menue  branche. 

Râmkix  :  Fossé  à  péclier  le  poisson. 

Ravel  ,  ramelet  :  Petit  rameau , 
bonquet. 

Râmembeance  :  Rcs^ouTcnir,  sou- 
venir, mémoire  ;  il  s'est  dit  aussi  pour 
ressemblance  ;  rememoraiio, 

Li  plus  gentius  kl  soit  en  France 
Et  ki  lîgnie  ayoit  pluf  franco  > 
Demoofttra  bien  par  grant  francise. 
Qu'il  fu  sonffrans  de  grant  souffrance  ; 
Ettrr  en  doit  sainte  rtunenbrance , 
Tout  par  tout  contée  et  reprise. 

*Congié  de  Jehan  Bodel  tC Arras ,  'vers  5o5. 

Ramehbeee  y  ramenhrcry  remem- 
brer: Rappeler  à  sa  mémoire,  se  res- 
souvenir. Voyez  Ràmentkyoie. 

Biaz  fiex ,  diikt  ele ,  entent  à  moi , 

Ramenbre  toi ,  ramenbre  toi 

De  ce&  mamclrh  que  tu  toî»  , 

Que  tu  alaitas  juaîutr  fois; 

Rtunt-fibre  loi  que  tu  i^sis 

De  cr.st  ventre ,  quant  tu  nasqui»  ; 

Ramenbrr.  toi  de  la  dolor 

Que  je  Miuffri  pour  toi  maint  jor; 

Bameubre  toi,  tieus,  de  cest  cor» 

Dont  li  Oiert'S  te  mist  fors, 

Qui  te  cria  ijuaiit  tu  uVstoies  ; 

Ramenbre  tVn,  et  ti  mVn  croies, 

Met  jus  le»  armes  que  tu  tieus, 

Qui  d*aliene&  terres  \ieus, 

£t  aliènes  gnis  amaiuea. 

Pour  destruire  le»  tues  domaines. 

Roman  du  Brut. 

KAMKifDEUE,  ramcndéor :  Ouvrier 
qui  raccommod<*  et  répare  les  choses 
qui  en  ont  bfsoin. 

Ramf.ndluke,  riimendure  :  Rac- 
commodement ,  Taclion  de  réparer 
ce  qui  est  en  mauvais  état. 

Ramentkue  :  Celui  qui  rappelle  à 


R  A  lii 

la  mémoire ,  qui  fait  ressonTèmr,  qui 
donne  un  avis. 

■ 

Rambvteyoie  ,  ramentoivre,  ra^ 
nysmtovoir  :  Faire  ressonTehir,  rap- 
peler à  la  mémoire,  repasser  dans  toii 
esprit,  rechercher  un  fait,  un  dit) 
rementare,  Ramenioit  :  Se  rappdlei 
se  ressouvient.  '* 

Por  remembrer  et  por  retrere 
Les  biens  c*on  pnet  de  famé  irere^ 
£t  la  douçor  et  la  fraurliîse. 
Est  iceste  csuvre  en  escrit  mtke  : 
Quar  l'en  doit  bien  ramentevoir 
Les  biens  c*on  i  puet  parce  voir. 

Le  Vedr  Pidefrcy,  vers  i. 

Et  quant  j*ai  yù  qu*il  ne  me  nie 

Ke  son  sonlat  ne  son  serriie , 

Une  chose  lui  ai  requise ,  f 

Qui  bien  (ait  à  nunentewOr. 

Roman  de  ia  Rom. 

Ram  EH  TU  S,  ramenteus  :  Rap] 
la  mémoire  ;  rameniaiiar. 

Et  cîl  qui  vis  en  escapera,  sera  tous  les  jen 
de  sa  Tic  iionourea  et  rainenteus  en  bien  aprif 
sa  mort.  FiUe-HardouÔL 

Raxkurk  :  Le  châssis  d'une  henei 
ainsi  nommé ,  sans  doute ,  de  ce  quïl 
t^t  comj)osé  de  petits  bâtons  croiaél' 
les  uns  sur  les  autrrs. 

PtAMF.rx  :  Rempli  de  broussaiOeft 
et  de  mauvaises  herbes. 

Ramiee  :  Trrre  inculte  et  pleine  . 
de  broussailles. 

Ramiee  :  Pèlerin.  On  appeloit  ainsi 
les  ]>élerin9 ,  à  cause  des  rameaux 
de  palme  qu'ils  rapportoient  de  Jéru- 
salem ;  on  noinnioit  aussi  Rourniert 
et  Romieu.r,  ceux  qui  venoienl  de  11 
ville  de  Rome.  ]\n  Espagne  on  dit 
rornrro,  jïour  pèlerin,  et  romeria^ 
pour  pélerinaj;*». 

Ra.millf,  rarnù  :  Petite  branche 
d'arbre  ;  de  rantus, 

Ramisse  :  Cl(\lure  faite  de  petites 
branches  d'arbres;  de  rarni:s, 
R  A  M  o  I  s  1 N  :  Mo  n  n  oie  f  ra  ppée  à  Rome. 
RAM0Is;.^  :  Branche  d'à rbre;r<7//itfJ. 


RAM 

ItàMOir  :  Balai  ;  de  ramus;  ainsi 
Domné  parce  qu'il  est  composé  de 
petites  branches. 

Rimohade  (donner  la)  :  Donner  le 
Ipoei  avec  dei  brins  de  balai. 

Raxonchelee  :  Relerer  nn  bâti- 
ftMtit  qai  éloit  trop  bas  ;  mettre ,  ra- 
isatser  en  tas. 

Ramoit SB ,  ramormer  :  Balayer  ;  de 
là  est  venu  ramoneur, 

RiMONURKS  9  ramonnures  :  Ba- 
layures ,  immondices ,  ordures. 

Ramouitbr  :  Ramener. 

Raupaille  :  Sorte  de  peau  dont 
on  gamissoit  les  habits. 

Rampas  ,  rampos  :  Pâques  fleuries , 
dimanche  des  Rameaux. 

Ramper  :  Monter,  grimper  ;  et  au 
iré ,  vaincre ,  surmonter. 

monte  plus  tott  qoe  riens ,  an  mien 
•▼1», 
loft  qui  ne  s*en  gnete,  eut  rampes  et  graTλ. 

^Testament  de  Jehan  de  Meung,  'vers  x386. 

Barat  qui  moU  fu  inalvaib  liom. 
Et  lerret  envicus  (>t  fcl, 
Bampa  tant  de  banc  en  autel , 
Qu'il  est  renuz  au  kartleiUon , 
Où  il  TÎt  pendre  le  bacon. 

Le  DU  de  Barat  et  de  Haimet,  vers  218. 

Ranpoone  :  Mauvaise  querelle  sus- 
^e  sans  raison,  chicane. 

Rampoue,  rampogncy  rampofme  , 
^posne  :  Raillerie,  dérision,  mo- 
îrie;  représentation,  correction. 

Lî  TÎlains  fu  monlt  correciez , 
Quant  il  oit  si  faite  ramposne , 
Se  li  dist,  n'est-ce  autre  chose  , 
C«  aont  adevinal  dVnfaot. 

Li  Lais  de  l'Oiselet. 

Tnaîiia,  Sire,  qu*avez-vos  dît? 
Tenez^TOs  lai  hom  en  dcspit? 
OU,  dîst-il,  si  ai  reson, 
Alez  ensus  de  ma  rarson , 
n  mVat  avis  ce  soit  ramposne  : 
Non  est,  Sire,  ainz  seroit  aumosne, 
S*anuit  mes  me  prestiez  Tostel , 
Que  je  n'en  pu-s  trovcr  nul  tel. 

L$  Bouckier  d^ Abeille,  vers  'j'j. 


R  A  Iff  43S 

Ramponbr  ,  mmpodner,  rampo^ 
nier^  r^mponner,  ritmposner  ^  rant" 
prôner  .*  Railler,  se  moquer,  blAmer, 
insulter,  disputer,  gronder,  repré- 
senter, corriger. 

Dune  sa 'Mirent  cils  fais  t^rophetea  nltre  It 
altel  e  Helyes  les  cumenchad  à  rampodster,  ai 
Inr  diat  ;  criez  plna  hait  ,  criez ,  kar  vostr« 
Den  par  aveuture  parole  à  qui  que  sett. 

///•  Livre  des  Rois,  ch.  18 ,  vers,  a6  et  aj. 

Transiliebantque  altare  fuod  ficerant  ; 
eumque  esset  Jam  meridies  ,  il/udeâat  iÛù 
Elias  t  dicens  :  clamate  voce  majoré  ;  Ùem$ 
€Mim  est,  ei/orsiuut  hqnitur. 

Si  horone  Tont  tout  derant  loi, 
Il  ne  lor  fait  fora  que  anui. 
Et  ramposner,  piiicliier  et  poindre* 
*  Le  Cheyalier  au  Barizel,  vers  t^g, 

Rampohkur  ,  rampomere ,  ram- 
ponnier  ;  au  féminin  ramponeuse  : 
Railleur ,  mauvais  plaisant ,  médi- 
tant ,  querelleur. 

Bien  sembla  malr  créature , 
Kt  desptteuse  et  orguiUense, 
Kt  mesdisant  et  ramponeuse, 

*  Roman  de  la  Rose  ,  vers  i6o* 

Rampos.  Vojrez  Rampas. 

Ramposh  e  :  Querelle ,  dispute  9  mé- 
disance, f^o/^s  Rampons. 

Ramposnous.  Voyez  Ramponbue. 

Rampronart  :  Moquant,  raillant  1 
médisant ,  injuriant. 

Ramprone  :  Raillerie ,  moquerie , 
dérision. 

Ore  a  grans  paines  et  amiia , 
Ore  a  maus  jours  et  malea  nuis , 
Ore  est  porres,  ore  est  mendis, 
Ore  a  ramprosnes  et  lais  dis. 
•  Le  Chtvalier  au  Barizel,  vers  S'jZ. 

Ramprorer.  Forez  Ramponer. 

Ramsel  :  Rameau,  branche  d'ar- 
bre ;  ratnus, 

Ramus  ,  rama  :  Épais ,  branchu , 
qui  a  des  branches ,  des  rameaux 
fournis  de  feuilles. 

Ombres  li  fiât  U  plna  biaz  arbres , 
Dont  les  branches  lea  s*estendoita^ 
Qui  sagement  duites  eatoient  ; 

S  6 


434  R  A  N 

FoQlea  i  aroît  à  plenté , 
'  £d  toat  le  pliu  1o,dc  jor  dVsté 
li'i  péaMiet  choisir  le  raj 
Dou  sonloil ,  tant  par  ert  nunus, 

lÀ Lais  Je  t Oiselet,  vers  60. 

Or  Tos  rediront  de  Charoaîge 
Qui  aor  un  cerf  r€unu  tauyaige  , 
S*est  atomes  molt  coiatement. 
Bien  m*orrex  jâ  dire  comment. 

Bataille  de  Karesme  et  de  Chômage  , 
vers  309. 

Ràmter  :  Jeune  et  petit  bois  qui 
repousse,  taillis;  ra/nu^;  en  bas.  lat. 
rumerium. 

Ra.n,  aran  :  Bélier,  mâle  de  la  bre- 
bis ;  c*est  de  là  qu'on  a  formé  les  mots 
de  marran  et  marro,  pour  dénommer 
un  mouton. 

Rang  ,  rant  :  Boiteux. 

Ice  ne  roia-ge  paa  querant , 
Or  Toîse  au  Oëable ,  le  rant  ; 
Ge  le  Toldroie  aroir  pendu , 
Qui  si  m*a  mon  poivre  eipanda. 

*Jtoman  de  la  Rose  ,  vers  8o57. 

Rakche  ,  ranchier  :  Certain  bâton 
d*une  charrette ,  appelé  levier. 

Ranchéable  :  Qui  peut  retomber 
et  récidiver  aisément.    * 

Ranchkoie  :  Retomber,  récidiver. 

Rancheute  :  Rechute,  action  de 
commettre  plusieurs  fois  la  même 
faute. 

Ranchier,  rangier,  subst.  masc.  : 
Le  fer  d'une  faux. 

Ranchus  :  Renchéri ,  augmenté  de 
prix  ;  au  figuré ,  homme  qui  se  fait 
Taloir,  qui  fait  le  précieux. 

Raucidure  :  Moisissure. 

Rancien  :  Monnoie  frappée  à 
Reims. 

Rancqur  :  Rancune ,  haine  cachée 
et  invétérée  qu'on  garde  dans  le  cœur. 

Mais  qui  est  cetuj-là  qui  décrit  la  nutcœur 
Contre  la  rache  Inon  «  de  Junon  dépitée , 
Et  d^un  ver&  théâtral  agace  sa  TÎgueur? 
C*cst  Vigneau ,  ce  me  semble. 

Beauchamps,  cité  par  Lacombe. 

RAZfcoLUfSR  :  Élever,  hausser  un 


R  AN 

terrein.  RancoUner  les  préemx  :  Re- 
hausser les  prés,  y  rapporter  de  la 
terre. 

Rançon  ,  rançon  :  Dard  qnt  avoit 
à  chacun  des  côtés  de  son  fer,  une 
courbure  en  forme  d'hameçon. 

Rançon  ne  me  NT  :  Exaction,  impôt 
énorme ,  vexation. 

Rançonner  :  Maltraiter  quel- 
qu'un ,  le  battre. 

Rancoulli  :  Eunuque. 

Rancuer  ,  rancueur:  Haine  cachée 
et  invétérée  qu'on  garde  dans  le 
cœur,  désir  de  vengeance ,  rancune. 

Fraude,  soupçon  et  méfiance* 
EnWe  ,  rancuer,  médisance , 
Blasphèmes  et  rage  ont  cours  ; 
Charité ,  la  marque  luisante 
De  chriensté  trionphante , 
Esteinte  se  cache  eu  nos  jonra. 

Mimes  de  Baif,  cités  par  Lacombe, 

Rangureuses  paroles  :  Propos 
ou  discours  qui  sentent  la'  haine  et 
la  colère. 

Randablet^  ,  randabUtté,  rcnda^ 
bleté  :  ^obligation  de  rendre  ou  de 
remettre  un  château  ou  une  forte- 
resse ,  à  la  volonté  du  seigneur  su- 
zerain. 

Rande  :  Rente ,  revenu  annuel. 

Banderes  :  Caution,  répondant. 

R  AN  don,  randonée  y  randonnée: 
Force ,  courage ,  course ,  vitesse ,  im- 
pétuosité ,  promptitude  ,  rapidité  , 
violence,  secousse  rapide.  De  ran- 
don,  avec  force  et  violence  ,  impé- 
tueusement. 

Li  Tergiers  fu  et  lez  et  Ions  , 

Et  à  compas  tout  en  roons. 

Et  enmi  ot  une  fontaiue  , 

Dont  Tiaue  estoit  et  clere  et  saine. 

Et  surdoit  de  si  grant  randon, 

Com  s  Vie  boulibi  de  randon, 

S^iert  ele  plus  froide  que  marbres. 

Li  Lais  de  VOiselet,  vers  53. 

L^escu  fait  hurter  as  paroir 

En  un  randon  plus  de  cent  foiz , 

Tant  que  la  lauce  est  peçoiée. 

L9  Segretain,  Moine,  vers  793. 


R  A  P  R  A  P                 435 

Randonk es  :  Circuit,  galop  ;  mau^  RAPAREiLLiER:Rasseinbler,réiiiiir. 

Tais  traitement ,  action  de  frapper.  Rapareillier  ,  raparelier^  rupar- 

Randonner  :  Tomber  avec  impé-  Uer^  raparlUer,  rapparisser  :  Répa- 

tuosité  sur  quelque  chose;  et  gaJo-  rer,  rétablir,  raccommoder, 

per,  selon  Borel.  Randonner  est  en-  Rapa^Ûe  :   Parler  durement  à 

core  en  usage  en  Picardie ,  et  il  signi-  quelqu'un ,  le  maltraiter  de  paroles, 

fie ,  battre  quelqu'un ,  le  maltraiter.  Reparoir  :  Reparottre. 

Ran  e  ,  ranetey  ranote  :  Grenouille  ;  Rapater,  rapaier^  rapesier  :  Apai* 

nma.  ser,  adoucir,  contenter,  sat^aire; 

Rahgier  ,  rarn/ter,  rangà'er,  rhan^  pacare. 

gUer,  rkantier  :  Kenne  y  animal  qua-  S*or  Toliés  faire  penîuncfa« , 

drupède  des  pays  septentrionaux  ;  Si  tn*ariés  acquêt  mpaiiet, 

on  l'emploie  comme  le  cheval ,  à  tirer  S'.°'"^^'  ^■'****  '  bj«n  paiiet, 

j^-  .  */                ^  j  Qui  peneant  m*  Toléafaire; 

des  traineaux  et  des  voitures.  Mal  debait  qui  en  a  kc  f.iri. 

Rangorir  ,  ratigourir  :  Tomber  en  •  />  Chevalier  au  Baritel,  vers  36s. 

langueur,  laniruir.  ..               «       .        . 

R4I.0U»  :  Difficulté  de  respirer,  R^"*^"  =  »«,.  au  je».      . 

respiration  gênée.  Rapeau, /-«/«eoa,  r«/,,o«  .•  Appeau 

Ra«c«,lloh  :  Agrafe ,  ardillon  de  P°"'  *'"•"  '*»  "ifr'"  ,., 

j^       I                        ^  Rapelauble  :  Révocable. 

n.^L.    -D        x.                 1»            ..  KAP1LLV.1R ^  rapeier.  rapeileîr :  Ré- 

Rah  NES  :  Branchacres  que  Ion  met  ,                j          j            "^ 

.„^  1                       j     •     j-                 1  clamer,  redemander, 

sur  les  carreaux  de  jardins  nouvel-  r%                 /»  •    \     rn  •      j 

1^^     .                         •*           *  V       I  Rapenale  (toise)  ;  Toise  dont  on 

lement   semés ,   pour  empêcher  les  ,              ^         ^    ,      ^ 

^ .  .  ,,      Il      '     .^       /      j ,  se  sert  pour  mesurer  les  terres. 

poules  d  y  aller  gratter  et  en  décou-  ^                  a  j       •           •         »- 

„.    ,       ^           ^  Rapesier  :  Adoucir,  apaiser.  Por» 

▼rir  la  semence.  ^                                     '    r                ./  • 

i>                n  !•          •  Rapater. 

Rannir  :  Polir,  umr,  vernisser.  «  •      . 

Rannoncier  :  Annoncer  une  se-  ^^^"  ''  Poignée ,  manche ,  partie 

conde  fois,  publier  de  nouveau.  ^'^"  ^^'*''  morceau. 

RANPaovER  :  Réprouver,  rejeter.  Raphileux  ;  Raboteux,  mal  uni, 

Ransoure  :  Ressort,  étendue  de  mal poh; de /p-e(fif, couture; d  où, selon 

domaine  ou  de  juridiction.  ^^rel ,  les  mots  languedociens  raffie, 

Ransters  :  Revers,  mauvais  côté  ^idé,  et  ra/îté,  un  soufflet, 

d'une  chose.                                  •  Rapière  (espée)  :  Sorte  d'épée  fort 

Ranvialz  :  Ravages,  courses  d'en-  longue, 

nemis  en  représailles.  Rapikrer  :  Aimer  à  se  battre,  se 

Ranviaux  (faire)  :  Faire  insulte.  battre  à  Tépée. 

/    Raon  :  Bled-méteil.  Rapiereur  :  Querelleur,  coupe* 

Raougnure  :   Rognure ,  l'action  jarret ,  spadassin, 

de  rogner  ou  de  couper.  Rapiest.  f^ojez  Rapière. 

Raoulle  :  Rôle ,  mémoire.  Rapine  :  Certain  droit  seigneurial. 

Rapaier   :  Kappaiscr,  radoucir,  Rapissoniter  :  Remettre  du  pois- 

«atisfaire.  son  dans  un  étang ,  l'en  garnir  suffi- 

Rapailles  :  Bruyères,  broussailles,  samment. 

Rapaler  un  entredit  :  Lever  un  Raplegement  :  Cautionnement, 

interdit.  Raplegier  :  Cautionner,  répondra 

IlAPAaiiLLEMEifT  .'  Réparatios.  pour  quelqu'un. 

a 


438  R  A  U 

comme  de  magistrats  rerétus  d'une 
grande  autorité. 

Rats  :  Raison  ;  ratio* 

Rate  :  Ration  y  prix ,  estimation , 
Taleur,  contingent;  ratum.  Au  pro- 
rata,  à  proportion. 

Rat^  :  Rongé  par  les  souris  et 
les  rats. 

RATBLEa  :  Traîner  ou  ramasser 
comme  avec  un  râteau. 

Ratepenade, rar^eiz/io^/e  :  Chau- 
Te-souris  de  mer,  poisson  ;  chauve- 
souris,  oiseau. 

Ratée  :  Effacer,  raturer,  faire 
disparoitre. 

Ratiee  :  Cachot,  cul  de  basse- 
fosse* 

Ratiee  ,  pour  ratière  :  Souricière. 

Ratindee  :  Rattraper  quelqu'un 
qui  fuit. 

Ratis  ,  ratin  :  Herbe ,  verdure  , 
fougère.  ^ 

Ratoies  ,  ratouere  :  Trou  ou  nid 
de  rat  ou  de  souris  ;  ces  mots  se  sont 
dits  aussi  pour  cautère. 

Ratoenee  (se)  :  Se  disposer,  se 
préparer  de  nouveau. 

Ratoueuee,  atourner  oirre  :  Re- 
venir sur  ses  pas ,  retourner  ;  et  bat- 
tre ,  frapper.  Recevoir  une  bonne  ra- 
tournée  y  c'est  être  bien  battu  ,  rece- 
voir de  grands  coups  et  en  quantité. 

Ratourk EE  :  Réparer,  raccommo- 
der, refaire. 

Ratte  (  à  )  :  a  proportion  ,  au 
prorata. 

Rature  :  Raclure. 

Rau  :  Enroué. 

Raube  :  Robe. 

Raucité  :  Ruc^sse ,  âpreté. 

Rau  DE  :  District ,  territoire ,  juri- 
diction. 

Rauoee  :  Rire,  badiner,  railler. 

Raudeeie  :  Radinage ,  raillerie. 

Raul  ,  rai  :  Réel  ^  perche  au  bout 


RAT 

de  laquelle  on  met  un  planchot  pour 
remuer  quelque  chose. 

Ravllement  :  Réellement. 

Raueez  ,  lisez  i^ aurez  :  Recouvre- 
rez ,  posséderez ,  aurez  de  nouveau. 

Sire,  dit  Gérard,  UÎMes  daeil  et  peiues  de 
TOUS  réconforter;  car  moTennant  la  grâce , 
je  feray  tant  qne  toe  enfant  raurez  treitoni: 
faictea  que  j^aye  armarct,  lesjnieimea  sont 
rompues  et  fraloctes  (britées). 

Roman  de  Gérard  de  Neçert. 

Raus  :  Enroué ,  enrhumé  ;  raucus. 

Mais  or  est  antres  lî  consaus , 
Nns  ne  veut  vers  inol  retomer , 
Ne  je  ne  puis  mais  haut  crier , 
Car  douze  mois  en  Tan  suis  raus. 
*  Congié  de  Boude  Fastoul  {TAras,  ifers  38 1 . 

Rause  ,  rausier  :  Roseau ,  glaïeul  ; 
lie  de  vie,  tartre  qui  s'attache  au 
tonneau. 

Ravage  :  Ravine,  inondation,  tor- 
rent ,  ce  que  les  eaux  entraînent  avec 
elles. 

Ravager  :  Faire  payer  une  amende. 

Ra vaille  :  Petits  poissons. 

Rav AILLEE  :  Mépriser,  abaisser, 
ravaler. 

Raval  ,  ravale  :  Rabais ,  dimi- 
nution. 

Ravaler  :  L*après-diuée ,  Theure 
de  relevée. 

Ravaler  :  Descendre  au-delà, 

passer  le  but  ;  et  comme  substantif, 

il  est  pris  pour ,  obstacle ,  empé- 

chement. 

S*il  menjue  de  la  viande 
Dont  S.  Bernars  est  si  engrande. 
Que  nous  i  hastous  tuit  dealer: 
Dicx  nous  i  maint  sans  ravaler , 
Encor  Tapele  cliamp  plentieu. 

La  Voie  de  Paradis ,  vers  11x9. 

Ravalion  :  Dans  Teau. 

Ravaloir  :  Descendre. 

Ravan  :  Pignon  d*une  porte. 

Ravahcemonter  :  Accroître ,  aug- 
menter. 

Ravarat  ou  ravaral  :  Sorte  de 
bAtoa,  en  Auvergne. 


RAY 

Rater  :  Courir,  marcber,  aller. 
Raverparla  ville  :  Courir  par  la  Tille. 

Rateeloh  :  Faucille ,  serpette.    . 

Ray  EH  SE  a ,  raversir  :  ReuTerser. 

Ratestir  ,  raviesùr  :  Revêtir,  met- 
tre en  possession. 

Ratestir  l'un  l*autre  :  Faire  une 
donation  mutuelle. 

Ratestissemeiit  :  Don  mutuel. 

Ratiaux  (faire)  :  Insulter. 

Rayioorer,  rauigoter,  ravigourer: 
Rendre  la  vigueur,  rétablir  les  for- 
ces, rajeunir. 

Ravi  HE  :  Vitesse  ,  impétuosité , 
rapidité. 

RaViubt  :  Petit  ravin. 

Ravivée  :  Faire  revivre,  rétablir. 

Ravoier  :  Ramener,  remettre  dans 
là  voie ,  rentrer  en  soi-même. 

Dame-D(,ex  diit  en  Tescriptare, 
D*im  pechéor  à  greigoor  jot« 
Qui  te  reconnoist  et  ravoie , 
Que  des  justes  soixante  nnef  : 
Si  en  derons  tuer  un  buef 
De  joie  qa*il  est  revenus. 
Chantons  Te  Deum  laudamiu, 

CortoU  éCArras  ,  ven  710. 

Ravoille  :  Crapaud ,  grenouille. 

Ravoir  :  Ravine  ,  inondation , 
torrent ,  ce  que  les  eaux  entraînent 
avec  elles. 

Ravoirkr  :  Reprendre,  saisir,  ra- 
voir, s*emparer. 

Ravote  :  Renvoi ,  retour;  cbemin 
pour  retourner. 

Ravoter:  Remettre  en  bonne  voie, 
indiquer  le  bon  chemin. 

Ravotr  :  Renvoyer. 

Raward  :  Trou  appelé  regard,  et 
destiné  à  Técoulement  des  eaux. 

Raxurer  :  Assurer  de  nouveau. 

Rat  ,  rajrs ,  rajrz  :  Rayon  ,  feu  ; 

radius. 

Dames  font  le  solas  et  joye , 
Des  homes  et  tout  leur  plaisir. 
Le  miroir  qui  leurs  yenlx  eisive , 
Le  rtyr  qoi  les  met  en  désir. 
Citation  de 


^t  439 

Rati£  :  Éclairé,  couvert  de  rayons  ; 
radiatus. 

Rater  :  Luire,  rendre  des  rayons 
de  lumière,  rayonner;  radiare* 

Rater  :  Arracher,  raser,  abattre; 
il  signifie  aussi ,  couler  ;  rigare* 
Voyez  Raier. 

Ratere  :  Écluse. 

Rateres  :  Fentes  longues  et  étroi- 
tes qu'on  fait  au  mur  d'une  tour, 
pour  y  laisser  passer  un  rayon  de 
lumière  ;  il  se  dit  aussi  de  celles  qu'on 
fait  à  la  muraille  d'un  jardin ,  pour 
l'écoulement  des  eaux. 

Rat  ME  :  Rame  de  papier. 

Ratnsel  :  Rameau ,  petite  bran- 
che ;  de  ramus.  f 

Tant  se  deconforte  qu'il  n*est  nnl ,  m  veo 
Teust,  qui  de  Iny  ne  print  pitié  :  lort  t'etcvio 
et  bat  ses  paulmet ,  et  son  espervier  te  com- 
mence à  debatre ,  qui  estoit  débonnaire  tnr 
ung  rajrnsel,  et  Gérard  d*autre  part  recom- 
mença son  dneil  à  faire  le  plus  grant  que  ja- 
mais fust  Ten  par  homme. 

Boman  de  Gérard  de  Nevers. 

RatotA  :  Rayé  de  petites  raies, 
bigarré ,  peint  de  diTcrses  couleurs. 

Ratre  :  Soupirail  de  cave  ;:  ouver- 
ture longue  et  étroite.  F.  Rateres* 

Razat  :  Mesure  de  grains  ;  rasiercm. 

Raze  :  Fossé,  canal,  conduit  d'eau, 
ruisseau ,  égout. 

Razis  :  Sorte  de  gâteau  ;  en  Lyonn. 
radice ,  brioche. 

Re  :  Cette  syllabe ,  que  l'on  trouve 
souvent  devant  quelques  verbes ,  est 
Viierùm  des  Latins,  et  signifie,  de 
rechef,  une  autre  fois  y  encore  une 
fois  ;  il  arrive  cependant  aussi  quel- 
quefois qu'elle  n'ajoute  rien  à  la  si- 
gnification du  mot. 

RÉ,  rei,  reis,  reiz,  rex,  rez  :  Le 
roi ,  le  prince ,  le  souverain  ;  rex. 

Pur  ço  que  11  ReU  Roboam  e  U  suen  se  hn- 
milierent  devant  nostre  Seignur,  alches  (quel- 
que peu)  le  apaierent  de  sun  maltaleiK  ,  ai 
qœ  Û  net  rolt  del  tut  destruire. 

.     Litre  de$  Bms  p/6l.  ioK%  y^p  €oL  t. . 

4 


44o  RÈA 

RiiCAT  :  Rachat. 

RiÊAGE  :  Raie,  sillon. 

R4ACcaATE  :  Dernière  excommu- 
nication. 

RMagier  ,  pour  ravager  :  Lever 
une  amende. 

RiÉALME  ,  réanime ,  réaume  : 
Royaume. 

Rii ALMEiTT  :  Royalement. 

Realnent  :  Réellement  9  en  effet. 

RÉALTiE  (estreen)  :  Avoir  rapport, 
être  attaché  à  un  fonds  de  terre  ou 
autres  immeubles. 

Réalx  ,  réaulx  ,  réaux  ,  riaujc  : 
Royaux  ;  de  rex,  régis. 

R#.AMAisiEB.  :  Rebâtir,  édifier  de 
nouveau. 

RéAMBEEa  ,  réambre  ,  réanter  : 
Rappeler,  ressouvenir. 

Rommainz  à  granz  oz  les  assîttrent , 
Sourentf's  fois  sus  leur  coururent  : 
Mes  ODC  tant  grever  ne  les  surent , 
C*ttn  seul  d^eus  &*en  daingnast  réambre. 
Guillaume  Guiart,  fol.  1 40 ,  R^. 

Réançov  :  Rançon. 

RÉAITTER.    Voyez  RÉAMBRRR. 

Reantry  :  Reprise  de  profession, 
selon  Lacombe. 

Réaproprier  :  Retirer  par  retrait 
féodal  ou  hgnager. 

Rkattachement  :  Nouvelle  asM- 
gnation. 

Reaugme  ,  réaume  ;'  Royaume  , 
principauté  ;  rcgnum. 

Gentil  Roys,  je  Tose  bien  dire. 
Que  ceux  du  réaume  et  de  Tempire , 
Ce  sunt  Koys  et  Empéréours , 
Plus  de  hobours  et  de  biens  maours 
Ont  à  Sainte  Kglise  donné , 
Qu'ouques  u*ont  fait  Clerc  couronné, 
Abbé,  Prela»  et  Apustelle. 
Geofroi  tle  Paris,  Mss.  /i®  68ia  ,  fol.  5o, 
/f*>,  col.  2. 

£  après  ço  si  cliay  (Alexaudre)  en  maladie, 
C  s*apcrceut  que  il  se  nioroit  :  e  aprla  ses  UO' 
Lies  Barous  qui  cstoient  od  lui  norri  dès  en* 
fance,  et  si  lor  départi  son  réaume  dementiers 
que  il  vivoit. 

Premier  Livré  des  Machabéts,  ch.  x ,  'V.  & 


a  É  a 

Etpost  hœc  decidit  in  lectum  ,  et  cognovit 
quia  moreretur  :  et  'vocavit  pueras  suas  iwbi» 
les  qui  secum  erant  nutriti  à  juventute  ;  el 
i^isit  mis  regnan  mum ,  càm  adhac  vi^eret. 

Ri  AULX  :  Monnoie  de  France.  Fojr. 

RÉALX. 

Ré  AULX  :  Royaux.  Voyez  Réalx. 
RÉAUMEifT  :  Royalement ,  d'une 
façon  royale. 

RÉAUMENT  :  Réellement,  en  effet, 
ainsi  donc ,  c*est  pour  cela  que. 

Reauté  :  Royauté.,  dignité  de  roi. 
RÉAviGNBR  :  Provlgner,  renouve- 
ler une  vigne ,  la  cultiver. 

Re  AVOIR  :  Avoir  une  seconde  fois» 
REBAis.'Raillerie,  mépris,  dérision. 
Rebalche   :  Rascule  ,  cabestan , 
machine  pour  élever  des  fardeaux. 

Rebaroer  :  Encourager,  exciter. 
Rebardikr  ,  rebarder  :   Cbanter 
un  refrain  de  chanson. 

Re  BASSE  :  Trapu ,  petit ,  court. 

Rebatr  E ,  pour  ra^a/Xre:Diminuer. 

Rebaudie  :  Joie ,  réjouissance. 

Rebaudir  :  Égayer,  réjouir. 

Rebauois,  au  féminin  rebaudie: 
Réjoui,  joyeux. 

Rebaudissement  :  Grande  joie. 

Rebbaieisier  :  Remettre  en  ban, 
en  défense. 

Rebebe.  Voyez  Rebec. 

Rebec  ,  rebebe ,  reberbe ,  rebesbe, 
subst.  maso.  :  Sotie  de  violon.  Od 
conduisoit  autrefois  les  nouveaux 
époux  à  l'église,  commi»  on  le  fait  en- 
core dans  quelques  petites  villes,  au 
son  du  rebec  et  du  tambourin. 

A  tel  menestrler  tel  rebec. 
Tenant  tuusjours  le  verre  au  bec. 

Rabelais,  cité  par  BoreL 

Rebeillk  :  Criew^de  trépassés. 

Rebel  ,  Rebiell^iWe  du  Langue- 
doc ,  que  Philippe-le-Bel  fit  entourer 
de  murailles. 

R£B£LEiR ,  rébellir  :  Se  révolter. 


REB 

Hbbeitdeteb  :  Fruitière,  regrat* 
tière. 

Aebbvir  :  Rendre  le  salât. 

RkbiIoe  ,  robéor  :  Tolear ,  larron. 

Rkberenciàl  :  Révérencieux ,  cif- 
TÎl ,  courtois. 

Rbbebs  :  Revers ,  envers  d'une 
étofTe. 

Rebbtke  :  Révolte ,  rébellion. 

Rebichbr  :  Coller  de  nouveau, 
réparer,  raccomnioder,  renouveler. 

REBirBB,  rebiffer  :  Retrousser» 
relever,  rehausser,  être  élevé  en  limnt. 

Son  nei  rebiffoii  contre  mont. 

Perctval,  cité  par  BareL 

Rebiitéb  :  Deux  fois,  reprise;  il 
s*est  dit  aussi  pour  secousse. 

If  *onqaei  tant  cop  n*i  sot  ferir , 
C*<mquet  Mnc  en  péutt  iishr  : 
Par  trois  rtbUtées  me  prist 
Et  à  chascune  fou  m*assist , 
Sor  mes  rains  deux  de  ses  peçons. 
*  Fabliau  de  la  Sainertsse,  *vert  73. 

Rebiitbb  :  Polir ,  retoucher  un 
ouvrage. 

Rebineb  les  tebbes  :  Les  IbImu- 
rcr  une  seconde ,  et  même  une  troi- 
sième fois.  Binée,  deux  fois. 

Rebixeue  :  Qui  se  rétracte,  qui 
revient  sur  les  choses  qu*il  a  dites, 
comme  étant  contraires  à  la  vérité. 

Rebis  :  Trop  cuit,  desséché  au  feu. 

Reblamoib  :  Demander  l'agrément 
du  seigneur,  ou  des  lettres  deparea- 
tis,  pour  faire  un  acte  de  justice  dans 
ses  .domaines. 

Re  Boi  s  :  Op  position ,  empêchement. 

Rebol  :  Caché ,  secret. 

Rebondie  :  Secousse  ,  ébranle- 
ment ;  signifie  aussi ,  figure  rouge , 
animée ,  rubiconde  ;  rubicunda. 

C*est  chambre  de  virginité , 
Dedans  a  voit  moult  die  biauté. 
Et  Saint  Sjmoos  quant  il  les  volt , 
$*escbelete  que  il  tenoit , 
Sone  trois  cos  de  rebondie. 
Fabliau  de  la  Court  de  Paradii,  'veh  «13. 


REB  441 

Rebohdbe  :  Ensevelir. 
Rebonner  :  Renouveler. 
Rebont  :  Repas ,  festin  d'un  jour 
de  fête  ou  du  lendemain. 

Rebobse,  gebourse  :  Gracieuse  f 
d'agréable  humeur;  et  quelquefois 
cependant  ce  mot  signifie,  revêche, 
rebutante ,  ainsi  qu'on  le  voit  dans 
la  citation  suivante  : 

Yiels  est  lor  TÎe ,  orde  et  rebone, 
Qni  aéa  à  Dien  coupent  sa  borse. 

Seinte  Leocade,  vers  583. 

Rebobsbe  :  Vider  sa  bourse. 
.  Rebobsee  :  Rebrousser,  retourner 
aur  ses  pas. 

Ses  nés  rebonoit  contre  mont, 
Qni  con  «atoit  ;  mais  grandea  aont 
Les  nariles  qu*ele  ot  orertes. 

Boman  de  Perceval ,  fol,  294. 

Rebot  :  Secret ,  caché. 

Rebodfeeb  :  Repousser,  chasser 
avec  mépris. 

Re  BOULE  :  Bâton  à  l'usage  des 
bouviers ,  des  pâtres  ou  conducteurs 
de  bêtes  à  cornes» 

Rebouletaibb  :  Boucher,  tripier, 
selon  Lacombe. 

Rebouk  ,  rebound  :  Contre-coup, 
sursaut,  bond. 

Reboubdee  :  Ensevelir,  enterrer. 

Rebouquee  :  Émousser,  affoiblir, 
diminuer. 

Reboue  :  Voleur,  pillard  de  grand 
chemin. 

REBouECii  :  Fâcheux ,  revêche ,  à 
qui  rien  ne  plaît. 

Reboueciee,  reboursier:  Retrous- 
ser, relever. 

Reboubeb  uh  deàp  :  Le  nettoyer, 
en  ôter  les  ordures. 

Reboues  :  Espèce  de^ filet,  instm-* 
ment  pour  pêcher. 

Reboutbxeh T ,  rebouture  :  Rac-t 
commodage. 
EiBovTBE  :  Rebuter,  rejeter,  chas- 


SMW 


44b  R  £  fi 

ser,  repousser,  yaincre;  réprimer, 

remédier;  remettre. 

D*aatre  part ,  Liziart  le  Comte  de  Forest 
ettoh  en  «ou  logis ,  dolant  et  tritte  de  ce  qoe 
aiati  avoit  esté  rebouté  et  la  plospart  de  tes 
gens  prins ,  et  tout  par  la  g^nt  prouesse  d'ong 
êeol  Chevalier  que  il  desiroit  moult  a  cong' 
noistre.  Roman  de  Gérard  de  Nevers, 

Rebouti  ,  participe  de  rebouter  : 
Jlejeté,  refusé,  rebuté,  repoussé. 

Reboiïts  :  Rebut,  refus,  rudesse, 
revéche. 

Reoraghieb  yvabracher  :  Relever, 
retrousser. 

Rebbàghiee  :  Être  disposé  et  prêt 
à  agir. 

Rebras  :  Replis,  rebords  d'une 
robe ,  d*uo  habit. 

Rebeasser  :  Retrousser,  replier, 
relever. 

Rebrec  :  Restes ,  haillons. 

Rebreche  ,  rebresche  :  Dessein , 
plan  ;  conte ,  propos. 

Rebregher,  rebrescher:  Critiquer, 

censurer,  réprimander,  reprendre; 

reprehendere . 

Se  tu  aimes  tes  hoirs,  apren  leur  bonnes  téches, 
Car  se  tu  as  deliz  du  monde  les  aléches , 
Et  tu  ne  les  chasties  et  repren  et  rebreches , 
Tu  pers  eulx  et  le  tien ,  et  si  di  que  tu  pèches. 
*  Testament  de  Jehan  de  Meung,  'vers  389. 

Rebricbe, rebrique: Toute  espèce 
d'écrit  distingué  par  arlicles  ;  pièces 
d'écritures  que  les  plaideurs  produi- 
soient  l'un  contre  Tautre. 

Rebricher  :  Réitérer ,  répéter  , 
recoler. 

Rebrocquier  :  Remettre  des  bro- 
quettes,des  chevilles  où  il  en  manque. 

Rebroundaïre  :  Ëlagueur,  émon- 
deur  d'arbres. 

Rebruire  :  Mépriser,  dédaigner, 
rejeter  avec  mépris. 

Par  pon  qu*il  ne  me  font  desrendre , 
Les  obédiences  re braient , 
De  ceuls  dient  que  tôt  destmient  ; 
Certes  sovent  me  font  irié  ; 
Seigoor,  quiez  corpes  i  ai-glë? 

BibU  GiUotg  veri  io65. 


REC 

REBUCHI1&  :  Émousssé ,  en  désor- 
dre ;  retusus. 

Rebuffade ,  rebrouade  :  Soufflet, 
coup  sur  la  joue ,  tape  ;  mépris ,  re- 
but ;  ce  mot  pourroit  venir  de  buffe, 
qui  autrefois  signifioit  soufflet ,  et  de 
rebouffer  y  repousser,  chasser  avec 
mépris.  Voyez  Rufpe. 

Rbbulet  :  Farine  dont  on  a  ^té 
la  fleur. 

Rebuse  R  :  Éloigner  du  but. 

Regaioner,  recngnier,  recaner  : 
Ricaner ,  crier ,  dabauder ,  imiter  le 
cri  de  l'âne. 

If  us  Chardonax  ni  puet  entendre , 
.Ne  chaute  pas ,  ainçois  recane  , 
Si  li  tome  chascun  la  cane. 

Seinte  Leocade,  'vers  888. 

Regalcitrer  :  Regimber,  ruer dei 
pieds  ;  de  recalcitrare. 

Recaler  (en)  :  En  cachette,  par 
des  voies  détournées. 

Regalvesce  :  Manque  de  cheveux 
par  devant  ;  état  d'une  personne 
chauve  par  devant;  recahàtio y  re- 
calvities. 

Si  adecertes  blaunchez  ou  rouge  coulour 
avéra  esté  née  en  caivesce  ou  en  reca/vesce , 
et  le  Chapelain  avéra  ceo  veu  ,  il  le  condemp- 
nera  de  doutons  lèpre  que  ne  est  el  caivesce. 

Bible,  Lévitique,  chap,  i3 ,  'vers,  42. 

Sin  autem  in  calvitio  sive  in  recalvatione 
albus  'vel  rufits  color  fiierit  exortus ,  et  hoc 
sacerdos  viaerit,  condemnabit  eum  haud  du- 
biè  lepra,  quœ  orta  est  in  ctdvitio, 

Recamer  :  Broder. 

Reganche  :  Rachat  ou  restitution. 

Recaiirr  :  Ricaner,  répondre  avec 
mépris,  f^o/ez  Recaigner. 
•  Recanete  :  Lieu  secret  et  obscur. 

Recaoir  :  Retomber. 

Recapte  :  Ordre;  à' où  femme  de 
mal  recapte,  qui  a  une  conduite  dés- 
ordonnée ;  aller  à  mal  recapte ,  se 
déranger,  mal  administrer,  mettrt 
du  désordre  dans  fef  affaires. 


BEC 

RECAmcREA  :  Recharger,  charger 
me  seconde  fois. 

Tn  ses  monlt  bien  cerUineiBCBt , 
Aa  nolln  Toît  et  vleag  •oyent  « 
Carchies  de  blé  et  de  farine, 
Souvent  me  carche4*en  leMblne , 
Point  et  peteille  ,  et  fiert  toz  dîa. 
Trop  ai  d'alian,  blau  doux  anû. 
Et  quant  je  rerieng  en  meaon , 
Si  ai  petite  livroiton  ; 
Et  leodemaio  revoit  au  bos. 
Si  me  recarche-Vtn  le  dos , 
Que  por  un  pol  ue  cliié  tont  plat  : 
C*est  la  somme  qui  Tasne  abat. 

Faèitau  de  tAine  et  du  Chien ,  *V€n  ai. 

Recaeotee  :  Ressembler,  ayoit 
es  mêmes  traits. 

Recauper  :  Coaper,  retrancher 
le  nouveau. 

Recàteeonnee  :  Remettre  des 
chevrons, 

REciAiiT  :  Domicilié ,  établi. 

REciANT  :  Vassal  qui  étoit  obligé 
à  la  résidence  ,  et  qui  ne  pouToit 
changer  de  domicile  sans  l'agrément 
de  son  seigneur. 

Recebre  :  ReceToir  ;  redpere, 

Receit  :  Terrier,  retraite  de  lapins 
et  d*autres  animaux. 

Receit  :  Droit  de  gite  qn*on  payoit 
quelquefois  en  argent. 

Rkceiter,  receiver  :  Recevoir  chez 
soi ,  donner  retraite  à  quelqu'un, 

Recel^ment  ,  receléemen^  Fur- 
tivement ,  secrètement ,  en  cachette. 

Rkcellart  :  Regard  d*égout, 
puisard. 

Recellateur  :  Celui  qui  ne  donne 
point  avis  de  choses  venues  à  sa  con- 
noissance ,  et  qu'il  étoit  obligé  de 
déclarer. 

Recellée  ,  recelée  :  Cachette.  A  la 
recelée  :  £n  cachette ,  à  couvert. 

Lors  t*en  iras  en  recelée. 
Soit  par  pluie ,  soit  par  gelée ,  * 
Tôt  droit  à  la  maison  t*amie , 
Qui  fera  espoir  endormie. 

* Homan  de  la  Rose,  ven  %Swg, 


R  E  C  443 

Rbcelloite  :  Réception* 
Recehnes  :  L'action  de  retenir  une 
chose  qui  n*est  pas  à  soi. 

RscKNSXR,  recensser  :  Raconter, 
parlef ,  discourir ,  rendre  compte  , 
narrer  ;  recensera 

Recept  :  Droit  que  le  seigneur 
avoit  d'aller  manger  chez  ses  vassaux, 
et  qu'on  payoit  quelquefois  en  argent 
pour  s'en  dispenser. 

Recept  AELE  :  Arrière-faix. 

Recepte  :  Repas  de  noces. 

Rbcspter  :  Recevoir,  donner  re- 
traite à  quelqu'un. 

Recepteus  :  Reçu  ,  admis  ;  re- 
eeptus. 

Réception  :  Communion,  l'action 
de  recevoir  la  sainte  Eucharistie. 

Recercel^  ;  Recoquillé  comme 
un  cercle ,  un  cerceau. 

Les  iex  ot  Taira,  la  boiche  gente» 
Et  le  aes  fet  par  gnuit  entente  ; 
Cberex  ot  blona ,  recereeles. 

^Aoman  de  la  Bose,  vers  Si3. 

Recbbcibr  :  Herser,  et  le  temps 
où  l'on  herse. 

Rbcessiet  (estre)  :  Etre  chassé  de 
nouveau ,  et  bien  battu  à  son  tour, 
être  rossé. 

Recet  :  Lieu  de  défense  et  de  re- 
traite, chAteau-fort,  forteresse,  tour; 
recejitus* 

Voua  aares  aaqnea  de  mon  ettre, 
Bien  connéuates  mon  ancestre , 
Et  mo|p  recet  et  ma  meson  , 
Et  bien  saves  en  qnel  seson 
Et  en  qoel  point  je  me  déduia. 

Le  Voir  Palefroy,  vers  ^yy, 

Recet.  Voyez  Recept. 
■    Rbcetbr,  recepter,  receùer,  re* 
cetter:  Receler,  retirer,  recevoir  quel- 
qu'un chez  soi  pour  le  cacher  ;  loger 
un  ami ,  le  bien  traiter, 

Yooa  i  estes  îcj  assembles  en  ettnmge  con- 
trée ,  ne  n*jr  Avea  cliatel  ne  recet  pour  receler 
k  g«at.  rOh-JUurdoMm^/oL  Sa. 


-  ^'.  r^ 


444  R  B  C 

RscBTSVE»  recetier,  receUeur  :  Re- 
eéiear;  receptar;  aa  fém«  recettiere, 
receleuse;  receptrix» 

Rbcbuillie,  recudUette  :  Accaeil  » 
réception.  • 

Rbch  :  Rude ,  raboteux ,  aigre  ;  ce 
mot  est  encore  en  usage  en  Picardie. 

Rechàcier,  rechaUr:  Séparer  Tor 
ou  Targent  de  Talliage  des  monnoies. 

Rechàihge  :  Échs^ge,  aiternation. 

Rechaitee,  rechailer ,  rechuter, 
recheter  :  Receler,  receveur,  retirer, 
cacher. 

REcaimcE  :  Augmentatioii  de 
charge,  surcroit. 

Rechat,  rouchet  :  Sarrot  ou  habit 
de  toile,  à  l'usage  des  gens  de  cam- 
pagne. 

Rechatee  :  Racheter. 

E  orei  crions  an  ciel;  c  noitre  Sires  aTan 

neret  de  nos e  totes  les  gens  saleront 

qui  il  est  qoi  reekmia  e  délirera  Israël. 

Premier  Liprw  des  MaehaBées,  chmp,  4  » 
*ven.  lo  et  ti. 

Mi  vmme  ekunemut  m  eeeùan  ;  et  mùerehitur 
mostriDominus , .....  «r  teient omnes ge/Ues , 
qma  est  qui  redimat  et  liberet  Israël. 

Rechaudon  :  Réveil,  réveillon. 
Rechiéable  :  Qui  se  répète,  qui 
se  renouvelle. 

C*est  par  naissance  reehéahie  f 
Et  par  chéance  reversable , 
Par  quoi  Diex  les  fist  tant  dorer , 
Qa*el  ne  puet  la  mort  endurer. 

*  Roman  de  la  Rose,  *9ers  7i53. 

Rechef   :   Changement,  retran- 
chement. ' 
•  Reghéoie  :  Récidiver,  retomber , 
faire  une  seconde  chute;  recidere. 

Regherckment  :  Le  droit  de  faire 
la  recherche  et  Fexamen  des  mesures 
et  poids. 

Rechet  :  Tour,  château,  forte- 
resse ,  lieu  de  retraite  et  de  défense. 

Reghiefmont  :  Richemont,  petit 
bourg  ou  village  situé  près  de  Thion- 
Tille ,  fur  la  rivière  d'Orne. 


REC 

RiCHiET ,  reckui  :  Retomba ,  réci- 
diva; reddiu 

Rechioh»  :  Dure,  mde,  de  mau- 
vaise humeur. 

EiiTle  n*est  pas  seule ,  ains  est  à  eooipafnie 
De  meadb ,  de  contrueve  dont  eUe  eat  mehai- 

gnie; 
Soi  méismes  destmit  Torde  tîIx  rtehigmie  , 
Tant  se  deult  d*antrui  bien  qne  jà  ne  sera  lie. 

^  Testament  de  Jehan  de  Metmg,  'vers  17^9. 

RECHioifEE  :  Rendre  un  son  rude 
et  désagréable. 

Rbchionike  :  Gronder,  reprendre 
avec  dureté  et  aigreur. 

Rechine  :  Le  ciment  le  plus  forti 

Reghih  :  Chagrin ,  mélancolique, 
qui  est  dur  et  de  mauvaise  humeur, 
qui  fait  mauvais  accueil.  Foulques 
d* Anjou  eut.  le  surnom  de  Rechin,  î 
cause  de  son  visage  fâché  et  de  son 
air  mélancolique. 

Reghiuer,  rechignier,  rechingner. 
Faire  la  moue ,  la  grimace ,  comme 
un  chien  qu'on  irrite  et  qui  gronde. 

L*ane  est  trop  dore ,  l'antre  a  oniçoa  , 
Dont  nous  sommM  en  grant  friçon  , 
Qoe  sorent  nons  font  rechingnier. 
Bouche  clorre  ,  les  iex  dnlngner. 

Dit  des  Vins  dOuan ,  n^ers  81.' 

Reghinot  ,  rechirté,  recie  :  Le  re- 
pas d'après-dtnée ,  le  goûté. 

Reghisther  :  Délivrer  de  prison 

RsttioiR ,  recheoér  :  Retomber 
ûnre  une  nouvelle  chute. 

Regeoissent  :  Retombent. 

Reghoivee  :  Recevoir. 

A  eascnne  lare  qu*il  ataint. 
Son  Bariael  boute  et  reboate , 
Biais  il  n*en  puet  rechoivre  goûte , 
Et  s*en  sueffre  trop  et  endure. 

*  Le  Chevalier  au  Barizel,  ^vers  56o. 

Régie.  Voyez  Reghinoy. 

Regingee,  rechincher:  Laver  ave 
de  Teau  nette ,  rincer. 

Regiit EE ,  rechiner  :  Goûter,  fair 
la  collation ,  manger  entre  le  dinc 
et  le  souper. 


^  r  • 


R£C 

Rbcisxe  :  Couper,  retrancher, 
anuler. 

Rbclaik  ,  reclam  :  Plainte ,  réda- 
lation,  refnge,  coiAolation,  refrain, 
roverbe  ;  de  ciamare.  Faire  venir 

reclaim  :  Faire  Tenir  à  jubé. 

Ha  !  ha  !  Sire ,  dist  la  pucelle  ,  ores  enten- 
is  du  Cheralier  quUl  fit  uog  reclam  moult 
itcoLz  pour  une  sienne  amye  ipie  il  nommoit 
driant ,  par  qui  il  disoit  aroir  Unt  de  maolz 
»iiliert ,  lesqaela  il  portoit  bien  en  grei. 

Roman  de  Gérard  de  Nevert, 

Reclaim  :  Cri  de  guerre. 
Rbclains  :  Plaintes,  réclamations 
n  justice. 

Or  me  nonitrent  loire  et  reclain. 
Cil  d«  Miaolent  et  de  Biauraîn  , 
Qui  tnlt  sont  porri  ù  fardel. 
*  Ctmgié  de  Jehan  Bodel  d'Aras,  vers  406. 

Réclamée  :  Rappeler. 

ÂlcM«  mlit  pied  à  Testrier ,  êï  monta  tmr  ton 
bavai  «t  recLuna  son  oysel  :  Tesperrier  qui 
•toit  duit,  et  bien  congnoû&ant  sonmaifttra, 
ni  Tint  laillir  sur  le  |>oing. 

Moman  de  Gérard  de  Nepers* 

Reclauee  :  Biner,  labourer. 

Rbclihation  :  Inclination ,  pcn- 
:faant  pour  quelque  chose. 

Reclin ATOiRE  :  Lit, lieu  de  repos. 

Rbclooee  ,  recloire,  reclore  :  Ren- 
fermer, refermer. 

Reclos  ,  reclose  :  Fermé,  refermé. 

(Iule  riens  fors  que  Diex  ne  puet  percier  sa 

haie , 
QuVIle  pnist  aroir  paix  jnsqn*à  tant  que  U 

plaie 
Soit  sanée  et  reciose  par  contriecion  Traia  ; 
EUens  ne  li  grieTe  Uns.  com  quant  Diex  la  délaie. 
*  Tesuun.  de  Jehan  de  Meung ,  vers  1569. 

Reclus,  TV/ic/u^  ;  Moine ,  hermite; 
reclusus. 

Folie  est ,  ne  me  die  nus 
Que  Ten  doie  enmurer  reclus; 
Qui  s*enmnre  et  met  en  destroit , 
Molt  s*aime  pou  et  pou  se  croit , 
Que  de  chartrose  pas  ne  semblent  ^ 
SoTtat  M  voient  et  assemblent. 

Bikiê  Guiot  »  vers  i356. 


R  E  G  445 

Reclusaoe,  reclusaige  :  Prison, 
retraite  ;  couvent ,  monastère ,  her- 
mitage ,  lieu  où  Ton  se  relire  de  soi- 
même ,  réclusion. 

Recluse  :  Ce  qu'on  paie  pour  un 
enclos  ou  pour  une  écluse. 

Recluse  :  Resserrée ,  renfermée. 

Qni  de  famé  T«et  aroir  grâce, 
M ete  la  toz  jon  en  espace , 
Jà  com  recluse  ne  la  tiengne, 
Ains  voise  à  son  Toloir  et  Tiengne. 
*  Roman  de  la  Rose,  vers  9915. 

Recluses  :  Femmes  pieuses  qui  se 
retiroîent  autrefois  dans  des  cellules 
particulières,  pour  y  vivre  en  retraite. 

Reclusie,  réclusion  :  Habitation 
d*un  reclus ,  cellule ,  hermitage. 

Reclutse  :  Ajouter,  suppléer. 

Reçoeve  :  Reçoive. 

Geste  chose  n*est  pas  contreuTe, 
Car  Dieu  mesmes  ai  la  nous  preure  « 
Et  Saint  Mathieu  en  s*Rvangile; 
Si  est  raison  c*on  la  reçoeve , 
£t  qne  nul  caer  ne  s*en  deceuve. 
**  Codicile  de  Jehan  de  Mpung,  vers  s  Soi. 

Recocnitoe:  Celui  qui  étoitclmrgé 
de  reconnoitre ,  d'examiner  un  fait. 

Recoi  ,  reqoi:  Repos,  tranquillité, 

cachette,  coia.  £n  recoi,  en  secret; 

à  recoi,  tranquillement, paisiblement. 

La  I>amoiaelle  oï  souvent  ^ 

Du  Bachelerle  Tantement, 
Que  jà  jor  famé  ne  prendroit. 
Se  dix  on  doute  n*tn  avoit  ; 
Met  ele  dist  en  son  reqoi, 
Qu'ains  un  an  le  fera  si  qoi, 
S'ele  le  tient  entre  ses  bras , 
Qi^ele  le  fera  clamer  laz. 
*Fabl.  du  Fallet  aux  douze  Famés,  vers  3i. 

Recoi  F  :  Je  reçois. 

Si  ne  su!-je  mie  mortiex. 
Mes  corrox  en  reeoif  or  tlex 
Que  se  mortiex  estre  pënsse , 
Don  duel  que  j*ai  «  la  mort  énaan. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  63o9. 

Recoillie  :  Recueillir,  ramasseri 
récolter. 

Si  j*aossf  recoUUt\Q  aane  noatre  Slgnor,  tnsi 


BEC  R  EC 

cnmildÉrorrtiKlcUeroii,  n  i'.  jn  rsToije  Reconfoktek  :  Consoler,  reilon- 

Eo  «ycr  rois  tp  un  Tfi.fl  de  to.rc.  j^j.  ijpj  forces ,  rassurer. 

Sermon,  dr  S.  Bernard,  fii.  ,9.  Recoi.CNoISS*»t  :   EnquèlC  JDri- 

Recoiruie   :  Vers,  chanson;  es-  dique. 

pèce  de  poL'slc  où  00  répéloit  certains  Heconckoitrb  :  Heconnoltre. 

vers,  à-peu-près  comme  dans  la  iidi.oit qn«ii«(won^o,„oAàioii.«oû 

ballade.  »n  uot  cominr  il  lî  ré|iri>utuit  quf  il.li  iToit 

Becoiudie  :  Chose  recordée,  qu'on  '"  "  P»"'  '"•""  (il  ''"">i'  »VP''*  '™")- 

,  apprise  par  cœur,  tels  que  vers,  „        &.«-™ rf. fl.^«™,«V ,  .Uj.3c. 

chansons    &c.  Rkcoiujufhue  :  Gagner  quelque 

Rrco.mer  :  Tranquilliser,  mettre  «^^°*«  ^"  "'""•"  ^^  "  q"el'on  cède. 

en  FCDOS  Recomseillieh  ;  RiSconcdier  une 

H.oo,iil\ei™i,.,cjcl.ellt.  ts'l" . '"M"''- 

liECoNsiLiER  :  Se  confesser,  et  re- 

BnM»m»('ri]u:aialiruladi,  Recossolidbh:  Réunir, rejoindre. 

pMt  1m  keoei  ■  rteuloai ,  Rccort^ok  ,  recontcre  :  Conteur, 

Qaeb  irneen'en  Tuii  irav».  raconleur,  historien. 

'  Boman  de  la  Roue ,  vrri  iGoii,  Couirume  tii«  riiredn  remnlAirj  k    cnt 

RecoITEH  :   Receler,  cacher:   re-  il  ■'"C""'!  U  baUilhc  de  1i  Pileiirr ,  pre- 
mier! detcrjenl    Ici  mcmlirri  ilft   Inllnln, 

ftEçoivMt  :  Recevoir  ,  accepter;  „„,  „ient  ,,1j1u  n  gro»  U  bmi.  ti  coo  U 

RecOIZ  :  Fin,  rusé  ,  madré.  ^*  Broi..«-.  de  floiW«  de  lennuece. 

'             '  Morale  de  S.  Grégoire  iiir  Job,/bl.  1 ,  F". 

Orant  Truberl  U  oi  ce  dire ,  _                           d           .           j- 

M0I1  doucHneui  ■  l'nit  booû  ■  REcoaTEB   :  Raconter ,  dire  une 

Aude  demande  qui  n%  là.  histoire,  uu  fait,  exposer  les  motifs. 

til  qui  f"  ."fif  •  el  recou  ,  Dunle.  por  cr  que  noire  chimpioa.  >»[  d» 

U  «ipODd.  à  bail.  Toiï  !  „ij  eombsire  en  contre  le  DeaWe .  ••  nreORW 

OuTTei  to.l  l  ma,  je  aoi  1.  Du.  ,^i  j„„  j  „„  ^;  „  ^  g,^,,,^  ^^^  ^^  ^ 

'Roman  dEitnibert,  ven  BiS.  gardeir  let  reconiprri  de  la  lainU  hjiioire. 

Recolï»,  recottler:  Rapporter  par  ^^-  '^  *  <^So!"'/f  »  «  3- 

«Bur,  réciter  de  mémoire;  recolere.  E°d"chîef'™  diîef  reeonfa^*' 

Recolice  ,  regolice  :  Réglisse.  ij  \onat  qui»  boDcmeni 

Recollek  :  Se  ressouvenir,  rap-  Du  Fiioiofe  jugeueDi. 

peler  à  sa  mémoire.  U  Jugement  de  rVOlt ,  vtrt  ni. 

Rbcohixdement    ;    Rfcomman-  Recohtkbtib  :  Convertir,  rempU 

dation.  «i",  faire  emploi. 

RBCOKMinnE  (avoirà)  :  Avoir  ii  RmcoMvEKTissEMEirr  :  Remplace' 

cceur,  s'intéresser.  meut  d'une  chose  parune  autre,  nou 

Recomhindeb  :  Confier,  mettre  vel  emploi. 

eil  dépàt.  Reconvotbb  :  Reconduire,  ac- 

RECOMiunT  :  Le  droit  de  protec-  compagner. 

tion  qu'on  payoit  pour  être  protégé  Et  lioatei  qui  tôt  Teevitstile , 

par  un  seigneur.  Ouir^'e^^eu  ôb'^l'aUdAl^u'* 

Rbcom PBBSiTioH  :  Compensation,  n-,  „j,  ^  „„„  g^,  ^-j.^,  ,^i^ 

didominagcment.  *Cmgié  de  Jehan  Bcdel^Arat,  -van  ii^ 


RE  C 

RicopER  :  Abréger,  retrancher. 

Ne  TOI  derez  pas  merTeilller, 
Se  flu  parole  un  poi  recop, 
Ge  Tos  di  bien  arant  le  cop , 
Ne  Tois  TOJl  mie  en  amor  mètre. 

*  Roman  de  la  Rote ,  "vers  i34x4* 

ftECOPEU&y  au  fém.  recoperesse  : 
Regrattier,  regrattière. 

Regoebillié  :  Crochu ,  courbé. 

ReeorbiUiées  et  croçnet , 
AToit  les  mains  jcele  ymaige. 

*  Roman  de  la  Rose ,  ifers  i88. 

Recoed  :  Témoignage,  attestation, 
•ouvenir,  mémoire  ;  recordatio. 

Record  :  Enquête  juridique  par 
témoins. 

Record  :  Sorte  de  jugement  dont 
il  n'y  a  point  d'appel.  Cour  de  record, 
cour  souveraine^  estre  record,  se  rap- 
peler, se  ressouvenir. 

Recor DATION ,  recordement  :  Mé- 
moire, souvenir. 

£  à  toz  jorz  mes  serra  sis  recordemenz  en 
benaiçons. 

Premier  lÀvre  des  Machabées ,  chap,  3. 

Regorder  :  Rappeler ,  faire  res^- 
souvenir,  rapporter;  parler,  ensei- 
gner ,  conter  ;  recordari.  J'em  suis 
recors  :  Je  m'en  souviens. 

Et  de  sa  Terité  se  recorda-W,  ce  est,  d^ave- 
rer  ce  qu'il  avoit  promis  à  la  mesniée  Israël. 

Comment,  sur  le  Soutier,  fil,  199 , 
Ps.  97 ,  vers.  3. 

Ceolz  de  nostre  geot  qai  forent  pris  à  Sain- 
tes ,  recorderent  que  il  oïreot  uu  grant  descort 
naistre  entre  le  Roy  d'Angleterre  et  le  Conte 
de  la  Blarche.      JoinviUe ,  Hist,  de  S.  Louis. 

Recorr  :  Mémoratif. 

Recorer.  yoyez  Recoler. 

Recorps,  recors  :  Mémoratif. 

Recors.  Voyez  Recours. 

Recors  de  justice  :  Détail  et  re- 
connoissance  des  droits  seigneuriaux 
ou  autres ,  par  les  gens  de  justice  en 
pleine  assemblée  de  communauté. 

RsGO&vftLÉ  :  Recourbé  ;  reçurvus. 


REC  447. 

Recouillibz  :  Recueillies  ;  recol- 
lectœ, 

Recoupavens  :  Accès  de  fièvre. 

Recouper  :  Casser,  annuler;  dou* 
hier  les  coups  de  cloches  dans  les  cas 
d'alarmes. 

REcouppE:Morceau  d'une  planche. 

Recourcer  :  Relever,  retrousser. 

Recourir  ,  rescourir ,  recourre  : 
Délivrer,  soulager,  reprendre ,  reti- 
rer, sauver  d'un  danger  ;  recuperarcm 

N*ont  que  mangier,  ne  qne  despendr«, 
Congié  lor  doinst  del  castel  rendre , 
U  il  les  garnisse  fu  rescoue; 
Se  il  le  pert ,  la  honte  est  sone. 

Roman  du  Rou ,  fil,  aa^. 

Rbcourre  :  Aifoiblir  le  poids  des 
espèces  monnoyées. 

Recours  :  Couvert ,  vêtu. 

Recours  :  Permission  de  foiblage 
sur  le  poids  de  l'espèce. 

Recous  ,  recoujc,  recouz  :  Échappé, 
délivré,  sauvé  d'un  danger;  reçu-- 
peratus. 

Qnaot  je  Texalte  et  prise  en  ferme  foi , 
Soudain ,  recous  des  ennemis  me  Toi. 

âfarot, 

Recousse  :  Délivrance ,  reprise  de 
choses  enlevées  ;  il  s'est  dit  aussi  pour, 
rébellion ,  résistance  ;  récupération 

Se  toit  li  Chevalier  armé 
En  fesuieut  tout  lor  pooir, 
n  n*i  porroient  riens  valoir; 
Pais  que  Tame  est  du  cors  partie , 
La  recousse  est  du  tout  faillie. 

Rible  de  Jierze  ,  *vers  3$. 

Recouveteur,  recouvetour  :  Cou«* 

vreur. 

Recouvré  :  Recommencé,  refaîN 
Recouvrer  ,  recouvrir,  recovrer  .• 

Recommencer,  rétablir,  refaire ,  réi* 

térer;  recouvrer,  récupérer;  reçu- 

pérore. 

Quant  U  Moines  fn  estonex, 
Guillaume  a  son  cop  recoyret 
Et  le  rehert  el  haterel , 
Si  li  espandi  le  cerTel. 

*X#  Segretain,  Moine,  'vers  34S. 


.44» 


AEC 


Et  quant  Ooyt  teDtâ  qB*il  fu  prU  |Mtf  le 
hyaome ,  si  haiiMa  t'enée ,  qne  il  culda  ettra 
prif  de  te*  memlt  y  et  teri  Éran  on  trop  mer- 
▼ellieuooap  »  il  eost  tantCMt  rmcùmifré  Tantre , 
••  il  ae  Teùt  recongnca  à  la  xoiu 

GmiU.ÀÊ  Nom,  AtmmiêiJeS.  Louù. 


BjKCOTxasiiBirT  :  Retraite,  refuge. 

lia  eatolt  II  recoverement  des  gens  s  •  toloe 
lor  In  le  délit  de  lacob. 

Premier  ÏÀvre  des  Mmehahées,  eh,  3,  v.  45. 

I^  erat  habiutio  gentêum^  et  ablata  est 
mob^Uu  à  lacoè. 

RxcoYREE,  reconr,  recorrer,  re- 
couvrer,  recoverer  :  Recommencer, 
réitérer;  recuperare,  Y.  Rscouyeer. 

Aléa  m'en  toi.  Se  tu  tî  fait 
Trop  teroit  Arrai  atêordia , 
De  biauf  contes  et  de  biana  dia 
£ft-il  certes  si  abanbit , 
Ke  n*i  reeo««/7wi/ jamais. 

'  *Cbngié  de  Jehan  Bodei  d'Aras ,  vers  1 85. 

RtcoT  :  Secret.  £n  recojr  :  Secrè- 
tement, en  cachette. 

REG«AiirTE,pour  récréance  :  Cau- 
tion ,  et  restitution. 

Rbcrand  :  Fatigué,  las. 

RscEARDis  :  Paresseux,  lâche,  sans 
cœur  ni  courage. 

REcaéiircB  :  Restitution  ,  réta- 
blissement, main -levée  d*une  chose 
saisie  ;  adjudication  provisoire  des 
fruits  d*un  héritage  ou  d*un  bénéfice 
pendant  le  procès  ;  recredentia.  Le 
récréderuiaire  est  celui  qui  a  obtenu 
cette  provision. 

Receiêaitce  ,  recréandie  :  Récréa- 
tion ,  divertissement ,  délassement. 
"  Receicandise  ,  recréantise  :  Pa- 
resse, timidité,  poltronnerie;  fati- 
gue ,  lassitude. 

Recelant  ,  recrant ,  recréanz  : 
Joyeux  ;  fatigué,  harassé,  las,  vaincu. 
C'étoit  un  déshonneur  pour  un  an- 
cien chevalier,  d'être  appelé  recréant, 

Receeant  :  Celui  qui ,  dans  un 
combat  particulier,  se  rend  et  s*avoue 


R£  C 
▼aincu;  un  l&che,  un  homme  tans 
courage.  Rendre  recréant  :  Mater, 
lasser  9  mettre  hors  de  combftt^vaincre. 

Je  ani  PhOistien  (Goliath)»  e  Toa  estes  de 
la  gent  San!,  etlises  un  de  m ,  et  riengne  ea- 
cuntre  mei  en  bataRIe  sul  à  sd ,  a*a  ne  put 
cnnquerre  e  rendre  recréant,  naa  PhilisticBS 
ms  serrumes  des  ore  serrant.  " 

Premier  Livre  des  Rois,  ckap.  17. 

Qnar  tos  en  perdrez  à  meschief , 
Si  comme  recrétuu  ,  le  chiaf. 

Mommn  de  Pereend,fiA,  374. 

Recebaitt  :  Se  dit  d'un  cheval 
rendu  de  fatigue. 

Rece^artee,  recréaniir:  Ralentir 
Tardeur  du  combat. 

Receeoentiaiee  :  Celui  qui  a  la 
puissance  d*un  héritage  ou  d'un  bé- 
néfice par  recréanc^  Voyez  ce  moL 

Receéee  :  Renouveler,  *iommer 
de  nouveaux  échevins. 

Receler  :  Rendre ,  restituer. 
Receeitee  :  Croître  de  nouveau. 
Receeu  :  Lâche ,  poltron ,  négli- 
gent ,  paresseux  ;  lassé,  fatigué. 

Antrefoiz  tos  aî*ge  créue , 
Daroe  orde,  garse  recnfcie, 
Di&t-il ,  a*ouc  bien  ne  m'en  cbaî , 
Vostre  losf  Dge  m'a  trai. 

* Rotnan  de  la  Rose,  'vers  15817. 

Si  vos  di  donqucs  qne  le»  i.mps. 

Quant  lasses  sunt  et  recréues 

De  trere  par  l'air  de  lor  floiclies  , 


SI  destendent  lor  ars  ensemble. 

•  Mémefioman ,  'vers  j8g6i. 

Regeoirb  :  S'engager,  se  d<*gager, 
succomber,  s'avouer  vaincu,  deman- 
der quartier  ;  saisir  de  nouveau,  exé- 
culor  la  main-levée  obtenue  par  la 
partie  saisie,  remettre  en  possession 
d'un  bien,  donner  de  la  créance,  ren- 
dre ,  accorder  un  second  crédit,  alon- 
ger  le  terme  d'un  paiement. 

Recroihk  ;  Lasser,  rebuter,  dé- 
goûter, se  relâcher,  cesser;  et  dans  la 


AEC 

citation  inivante ,  il  signifie ,  te  gar- 
der, prendre  garde. 

Ccste  amor  que  je  t*«l  ci  dite , 
Fait  la  cooune  wil  et  drspîM, 
Et  d'amer  par  amor  recroi,' 
£t  aoiei  Mges  et  me  croi. 

*£oiÊum  dt  la  Rote^  *V0n  5497. 

Rscaoïas  :  Donner  caution  ,  il 
i*ett  dît  ansfi  pour,  rendre»  restituer. 

L'Erea^ae  de  Chartres  me  reqoiat ,  fiât  la 
Eoy,  qae  je  li  feine  recroire  ce  <{ne  je  teaola 
da  ùen  ;  et  je  li  dii  que  aon  feroie ,  jeatqaaa 
à  taat  qne  bob  chaatel  teroit  paiéa. 

JoÙMUe,  Histoire  de  S.  Loiûâ, 

RacaoïaB  :  Soupçonner,  accuser. 
Rscaoïas  (se)  :  Se  lassery'&e  relâ- 
cher, se  dégoûter. 

Ce  connoia  tel  qai  pas  n*eiitoiia 
Teat  el  nrostier  com  les  la  tooe. 
De  Dlex  serrir  tait  se  reeroient, 
Taat  sont  ceintes  qa*ils  ne  se  croleat. 
*  Seinte  Leocade ,  ifert  991. 

Racaoïs  :  Balayures ,  raclures ,  œ 
qu'on  àte  de  quelque  chose  en  le 
nettoyant. 

Rscaoïs ,  recrojrs  :  Enchère. 

RscaousTiLHONs  :  Restes  des  crou- 
les et  même  des  viandes  d'un  repas. 

Rbcbovembht  :  RecouTrement. 

Recrover  :  Recouvrer,  rentrer  en 
possession  d'une  chose. 

Recrotahce  :  Élargissement  de 
prison  sous  caution. 

Recroyadicbnt  :  A  regret',  forcé- 
ment, à  contre-cceur.  . 

Car  qui  le  sien  donne  recroyaumeni , 
Son  gré  en  pert  et  si  conste  ensemelit. 

Chatelaim  de  Cotugr* 

Rbcbut  :  Se  lassa ,  s'abstint. 

Rbcteub  :  Curé ,  vicaire. 

Rbctobib  :  Cure. 

Recueillette  ,  recueilz  :  Accueil, 
réception. 

Recubeee  :  AfToiblir  le  poids  des 
espèces  monnoyées. 

RxcuBVRENT  '.  Ils  recouvrcut. 

lii  bois  recuevrent  lor  verdore , 
Qai  tant  née  tant  com  jver  dure. 

*iUimand$laRoêe,'y§nS%* 

H. 


Il  E  Q  44^ 

Rbçui»  reçms  :  Je  reçus;  reçmi, 
il  reçut. 

Qaaaiiae  j*aToie  i  deapeadi  « 
Et  quaaqae  de  Tantre  rofui, 

*Jfommm  de  la  Mote,  iten  8is5. 

Rbcuit  :  Dur,  coriace  ;  fin,  madré, 
rusé;  détour,  feinte,  dissimulation. 

Diez  se  prent  tox  lors  à  la  ia. 
Ce  dist  b  letre  et  li  devin. 
Et  ce  deroas-BOna  croire  tnit, 
Qae  U  letre  dit  sans  reeuiL 

BibU  de  Beru ,  7W$  835. 

Reculbt  :  Lieu  retiré,  enfonce- 
ment, cachot. 

RtcuLiBa  :  Éloigner,  reculer. 

REcnpBBATBoa  :  Qui  recouvre» 
qui  récupère;  recuperator, 

Rbcubatiub  :  Qui  guérit  une  se*- 
conde  fois. 

RBcuBBBa  :  Recourber. 

La  bâche  dcl  ralssel  al^es  recurèai  ens ,  a 
ne  a'eMandit  pas  fors. 

i//*  Livre  des  Bois ,  chap.  7,  vers,  3i. 

Os  çtÊOfue  iuteris  intrinsecus  erat  in  capi" 
ds  ssimmitaie  g  et  quod/brimsecus  appartiat, 

Rbcursoibe  :  Caution. 
Recutit  :  Circoncis. 
RECuvBBia  :  Reeouvrer,  retrou- 
ver, récupérer  ;  recuperare. 

E  le  matin  si  t*ea  iras  ;  e  ço  qae  ta  as  el 
qaer  te  mastreraî^e  des  adoes  que  perda  fa- 
reat  certeia  te  ferai ,  kar  rtcuçrei  sont  Tcirc- 
Beat,  Biar  en  auras  nul  marement. 

Pretnier  Livre  des  Bois,  ck.  g,  1;.  19  et  ao. 

Et  iHmittam  te  manè;  et  omnia  auœ  sunt 
in  corde  tuo ,  indicabo  tiài:  et  de  atutis,  fuas 
nudiustertiiis  perdidisti ,  nesolicinusis,  quia 
iaTentjB  sunt 

Recuveoub  :  Receveur. 

Rbcte  :  Le  repas  d'après-dinée , 
le  goûter. 

REDAROucioif ,  re€/ar^ab/i  .*  Ré- 
ponse ,  réplique  ;  correction ,  répré- 
hension ;  redargutio* 

O  gtorieuse  tision  , 
Qui  TJt  des  Cieniz  Taipercioa, 
Et  le  Fils  aa  Père  monté. 
Estant  à  son  d^xtre  costé. 
Dont  Joifa  fnretit  ahonté 
Et  mis  à  redàrgueùm, 
*  Ceditik  de  Jekan  deMeung,  ftmt  siSo. 

if 


4Sô  RED 

RKDDB&  :  Sommeiller,  rêver. 

Kede  :  Dur,  roide. 

RedécroÎtre  :  Décroître,  affoi- 
blir,  diminuer;  decrescere, 

Redehent  :  Rudement, fortement. 

Redesmentir  :  Rendre  un  démenti 
par  un  autre. 

Redevable  :  Ce  qui  est  de  devoir. 

Re  DE  V  AULETié ,  rede\>abilité:'ÏSL\\\t^ 
impôt ,  redevance. 

Redevoir  ,re<iA//>e/îc^  ;  Redevance. 

Redeyme  ,  rediesmey  redime,  re- 
disme  :  Rachat  ;  et  scIqd  D.  Carpen- 
tier ,  le  dixième  du  dixième  ;  d*où 
rediesmer,  lever  ce  droit  ;  en  bas.  lat. 
redicima. 

Redois  :  Peuples  de  la  Poméranie. 

Redon  :  Parement,  gros  bâton  de 
fagot. 

Redon  dé E ,  redonde  :  Cruche  en- 
tièrement pleine. 

Redohder  :  Rebondir  j  rejaillir; 
en  bas.  lat.  resaUire. 

Si  hastif  et  «î  liabondans , 

Vint  sur  eulx ,  et  si  fecondans 

Lj  âaJns-Efperiz  à  celle  heure , 

Qa*aprèt  y  parut  par  moult  d'ana, 

Et  encore  est-Il  redondans , 

En  chascun ,  s*eD  lui  ne  demeure. 

*  Codicile  de  Jehan  de  Meung,  vers  1117. 

Redonder  a  doiIaige  :  Faire  tort, 
occasionner  du  dommage. 

Redos  (seoir  à)  :  Être  assis  derrière 
le  dos  de  quelqu'un ,  être  dos  à  dos. 

Redoter  :  Radoter. 

Il  n*ont  contenance  mënre , 
Il  ne  Tivent  selonc  droiture  , 
Molt  menjuent  et  pou  se  blecent , 
.  A  bien  faire  petit  se  drecent  ; 
n  font  molt  pou  de  ce  qu'il  doivent , 
n  sormeojuent,  il  sorboivent, 
Par  foi  durement  i  escotent  , 
Qu'il  enveillissent  et  redotent. 

Bible  Guiot,  vers  840. 

Redouble  :  Doublure. 

Redoubtauble  :  Redoutable,  à 
qui  Ton  doit  du  respect  ;  qualification 
donnée  aux  évéqaes. 


REF 

Redoue  RTS  :  Verge  ,  houssine  , 
gaule. 

Redoun  :  Rond. 

Redour,  reddur  :  Roideur,  fer- 
meté, dureté. 

Si  hom  pèche  rert  altre ,  à  Den  ae  poratacor* 

der, 
E  a*il  pèche  Tera  Dea,ki  purrad  pnrlni  prêter? 
Tant  tendrement  les  fib  ama , 
Que  redement  les  chastia  : 
Par  bel  les  reprist  et  pnr  amnr, 
Nient  par  destresce,  ne  par  reddur, 
Cume  apent  à  mestre  et  à  pastnr. 
Li  fol  pnrreire  ne  receurent  le  chastiement , 
Kar  Deua  les  yolt  ocire ,  e  faire  Teagement. 
lAvre  des  Rois,  ckap.  a ,  vert.  24  et  a5. 

Redre  :  Grand  filet  pr€4)re  pour 
la  pèche. 

Redresseur  :  Homme  qui  remet 
les  choses  à  leur  place,  qui  range  bien. 

Réduction  :  Rédaction ,  appel 
d*une  sentence  arbitrale,  rendue  par 
le  seigneur  ou  par  son  préposé  après 
compromis. 

RÉDUIRE  :  Déduire,  expliquer. 

Réel  :  Qui  provient  d'un  fonds. 

RÉELENGHE  :  Domaine,  et  la  ju- 
ridiction qui  en  connoit ,  chambre 
des  comptes. 

RÉEMBÉOR  :  Rédempteur. 

Réembrer  ,  réémer:  Racheter,  dé- 
livrer; redimere. 

Du  bîau  fils  Dieu  ,  du  bon ,  du  sage  » 
Celuy  qui  pour  Thumain  lignage 
Réembre  de  mort  et  délivre. 

Ovide  y  Manuscrit. 

Réenenghe.  Voyez  Réelenghe. 
Réer  :  Couper ,    tondre ,  raser. 
Foyez  Raire. 

Comme  uu  navet  qu'on  rée  on  pelé. 

Fr.  Villon,  cité  par  Bord. 

Réer  :  Couler,  verser. 

Réeteil  :  Petit  filet  à  pécher,  ré- 
seau ;  et  sorte  d'ornement  de  tête 
pour  les  femmes. 

Réeve  :  Prévôt ,  juge,  bailli. 

Refaicture  :  Droit  qui  se  payoit 
au  seigneur  pour  prendre ,  dans  m 


R  £  F  H  E  r  i^Si 

forêt ,  le  bois  dont  on  avoit  besoin        ConclusU  Dem  mimieum  tuum  kùdie  in 

pour  les  réparations  qu'on  avoit  à  'nanustuas^mumcergof^^^^ 

j;  .  ^  *■  cea  m  terra  temci  et  i0cttMd&  opms  mm  €rtt, 

'R^rAiLiiR  :  Faillir  une  seconde        ^*""'  =  Uin*  très-fiue. 
foi» ,  retomber  dan»  la  même  faute.  Rk^oul  :  Décharge  d  un  et^ng 

Rbfa.»  :  Gros  et  gra».  ou  d  un  canal. 

Qa.n.  il  o.  «  confe...  dit. ,  ,  RE»»aoiDo«E.  :  Va»e  a  mettre  rm- 

Si  «pt-U  le  «aiiit  hfrmt*.  fraîchir  le  vm. 

Or  ipoiu  ai  ronrr  tuM  me»  fais,  KBriÉ  :  Arrière-fief. 

E<i«-Tous  ore  bi«-a  re/aàf  Rkflaisk  :  Rever»  d'un  fossé. 

*Z*  Ch^oT^r  au  Barizel.  -ver,  Î4..  R„LAMBEa,rçffl«in6/«Vr;  ÉWonîr 

Refait  :  Sorte  de  poisson  de  mer,  p^j  la  répercussion  des  rayons  du 

rouget,  parce  qu'U  est  gros  et  gras,  joleil ,  ou  de  toute  autre  luirtièrç. 
R«FA*DBBi«  :  Moquerie, dérUion,        „  „„.,  ,„  ^^^  ,„„,  ^y^^,  ^  ^  ^^j.^ 

raillerie.  tioo  de»  barooii  très-luikMDs  d*or  et  d*arg€at 

RrfaSCHER  :  Remmailloter  un  petit  et  de  picrrenet  qMÎ  rtJlamUoùmt  à  la  percoft- 

enfant  ;  defasciare  Jasciis  involuere,  •^•»»  <*"  •«*«^-  ^^^  ^  ^'«^• 

Rp.FECTURR.  Fojez  Refaicture.  Reflasibotawt  ,    rrflamboiani  : 

Refellon  :  Sorte  d*imp6t  ou  de  Resplcndiiiant. 
redevance.  Replubler  :  Remettre  sur  la  tête, 

Refereh DAiRE.-Commlssaire char-  recouvrir, 
gé  de  faire  le  rapport  d'une  affaire.  Refoiler  ,  rrfoilir  :  Refeniller  , 

Referir  :  Renvoyer,  réfléchir  la  donner,  pousser  ou  Jeter  de  nouvellts 

lumière ,  rejaillir.  feuilles. 

D'une  pari  luit .  d'autre  part  ceu« ,  î'!""*  «**  braheigne  qui  rien  ne  p<»Ht , 

Por  ce  quelle  e»t  clere  et  e»pe»»e  :  î^  •"^^«  «  ^™'5.  P^^^  ""  ^^^^  • 

Si  lîfet  saluer  périr  Lune  de  «/o«/*r  »e  fine , 

Ce  qu'el  ne  paet  pas  referir,  ^  ««*'^«  «»«  ^  f"*»**^  orplieline. 

La  clere  part  de  sa  sustance.  Ronu^n  de  la  Mose. 

*  Roman  de  la  Rose ,  vers  17287.  RBFONnANT:Remboursant,payant, 

Refermer  :  Refaire ,  rebâtir.  remettant. 

Rrferrer  :  Rapporter  une  cause,         Refonder,  refondre  :  Payer,  rem- 

confcrer,  causer  ;  rtferre,  bourser,  remettre  le  fonds,  restituer  ; 

Refestir  :  Recouvrir  ou  raccom*  refundere. 
moder  la  faîlitre  d'un  toit.  Reformer  :  Changer  d'avis  ou  de 

Reffaitter  :  S'est  dit  du  com-  genre  de  vie,  même  en  mal. 
merce  trop  libre  entre  un  homme  et        Refouir  :  Fouir,  creuser  lu  terre 

une  femme.  *"**  seconde  fois. 

Reffecture  :  Repas,  droit  de  gîte.         Refoul.  Voyez  Reffoul, 
Reffeitonner  :  Réparer,  raccom-        Refoulé  :  Excédé  de  fatigne. 
jnoder.  Refraigwer  ,  rcfrcUndrey  refrainr 

Refferir  ,  referir  :  Frapper  une  ^^O  refréner  :  Arrêter,  mettre  un 

seconde  fois  ;  iteriim  ferire.  frein ,  empêcher  d'agir,  restreindre , 

A  cest  jur  d'ui  ad  Deu  litred  tnn  enemî  en  réprimer  ;  refrœnore. 
tes  nuiius ,  por  ço  \vV  ferai  de  ceste  lance  Sire ,  la  vertu  premeraine  , 

parmi  le  curs  jusqu'en  terre ,  e  n'iert  mestier  La  plus  grant ,  la  plus  souTeraioe  ^ 

del  referir.  Qne  nus  mortiex  lions  poÎMe  aTÇÎr, 

Premier  Uwrt  des  Rois,  ehap.  a6 ,  'vert.  •.  Par  science ,  ne  par  avoir, 

SI 


45s  R  E  F 

C'est  et  M  tangue  rtfnntr: 
A  ce  te  doit  chA«cim  pener, 
Qa*adè«  Titot-îl miex  ^*en  m  taise, 
"Que  dire  parole  maulTese. 

*  Roman  dé  la  àate,  «m^  xa6»5. 

RBPRAuiGirB&  :  S*absteiiir  défaire 
quelque  chose. 

'  Rbp&ait  :  Tonte  espèce  de  mets 
qu'on  donne  outre  le  pain. 

Rbpeechie  :  Réparer,  raccommo- 
der i  répéter,  redire. 

Refeeiv  :  Refrain ,  vers  qui  ter- 
minoit  les  ballades,  et  qu*on  répétoit. 

RsPEEirNEa,  refrenier.  Voyez  Re- 

VEAIGVEE. 

Refeestelee  ,  refrestelier  :  Jouer 
une  seconde  fois  de  la  flûte  ;  on  l'ap- 
.peloit  anciennement/rexf^i!. 

Puis  met  as  cimlMdes  sa  cure  « 
Pois  prend  fresteaux  et  refrestele. 

Roman  de  la  Rote. 

Rbpeetéoie,  rtfretoir,  ref retais, 
rrfrHour,  refroitor  :  Réfectoire,  en- 
droit où  une  communauté  prend  ses 
repas. 

Aies  m*en  tost  par  ces  destrols , 
Par  chambres ,  et  par  refretois, 
8emon€z-moi  et  Sains  et  Saintes , 
Dont  il  i  a  et  mains  et  maintes. 

Fabliau  de  la  Court  de  Paradis, 

Refeoidee  :  Refroidir,  devenir 
froid. 

Lor  dras  demenjuent  les  mines , 
Et  tu  en  croiz  muers  tôt  de  froit. 
1V*est  nus  li  mer  ne  li  refroit. 
Se  trop  n'est  fel ,  cnÎTers  et  froii ,    . 
Se  bien  se  prent  garde  à  U  croiz  , 
Gom  tu  es  mis  pales  et  froiz. 

*  Seinte  Leocade,  'vers  loii. 

Refeoissiee  :  Se  dit  d'une  terre 
quand  on  change  la  façon  ou  la  ma- 
'  nière  de  la  cultiver. 

Refkoitoue  :  Réfectoire. 

Refuge  (apporter  à)  :  Amener  en 
asyle ,  en  sûreté  dans  une  ville,  dans 
un  château ,  &c. 

Refui  ,  refu,  refuy:  Refuge,  i^le, 
9ffVà\  refugium. 


'     R  E  G 

Kacetier  proprement  est  douer  rtjm  em  m 
moKm  au  serf,  de  soi  repondre  ,  on  «a  son 
champ  ,  on  en  son  édifice  ,  on  en  autre  les. 
lÀrre  de  Josdce  ee  de  Plet,  foL  6t. 

Repui  :  Détour,  subtilité,  subter- 
fuge; refuge. 

Repuie  :  Ré&igier,  mettre  en  sur 
reté,  donner  asyle.  Quelques  auteurs 
prétendent  que  r^uir  s'est  dit  ausit 
pour,  refuser. 

Refulgentes  :  Brillantes»  éda- 
tantes. 

1 

n  fait  bon  Tcoir  à  femmes  bdies  maSas , 
Bien  aomées ,  pettes ,  et  refid^miet.. 
Le  Parement  et  le  T>iompàe  des  Dames. 

Refuscicé , /^arje&&  .*  Renforcé, 
qui  est  fort  serré. 

Et  li  portiers  11  murs  hordoient 
De  fors  doies  re/uséiees 
Tf  ssues  de  Terges  pléices , 
Qu*il  orent  par  granz  estoties 
Par  la  haie  Dangier  coiUles. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  x6a5s. 

Refutement  :  Réparation. 

Réfutée  la  foi  :  Refuser  de  s*e& 
rapporter  au  serment. 

Refut  :  Refuge ,  selon  Borel ,  qui 
vite  le  vers  suivant ,  du  BUuon  des 
fausses  Amours  : 

Son  dernier  refuy  ce  sont  larmes. 

Regagiee  :  Donner  de  nouveaux 

Regaie  :  Regard ,  égard. 
Regaieder  ,  regardeir:  Regarder, 
considérer,  examiner. 

Tant  qu'il  arint  par  arenture 
Qu*il  vindrent  chies  uu  cheralier 
Qui  ot  boeos  vins  en  son  seller, 
£t  Tolentiers  lor  en  doua. 
Et  U  Dame  s^abandona 
A  regardeir  frère  Denise , 
Sa  chiere  et  son  semblant  arlse, 
Aparséne  sVst  la  Dame 
Que  frère  Denise  estoit  famé. 
Fabl.  du  frère  Denise ,  Cordelier,  'vers  i8i. 

Regaiee  :  Régale,  fisc  royal. 
Regaires  :  Juridiction  tcmpordlf 
des  évéques  et  des  chapitres. 


RsOÀiiLT  :  Attention. 

BrECAL  DE  MARIAGE  :  Ce  que  le 
Tassai,  qai  se  marioit,  devoit  présen- 
ter à  son  seigneur,  en  viande ,  pain 
et  Tin. 

Recale  :  Fisc  royal ,  les  droits  qui 
appartiennent  à  la  couronne. 

Regale  :  Le  Droit  du  Roi  sur  le 
temporel  des  églises  vacantes. 

RaoALE  :  L'investiture  d'un  évè- 
clié  ou  d'une  abbaye. 

Recale  :  Domaine  ,  territoire  y 
jnéme  de  particulier. 

Recalée  :  Repartie ,  bon  mot. 

Regaleur  ,  regalier  :  Administra- 
teur, pour  le  Roi ,  des  biens  d'une 
église  pendant  la  vacance  du  siège. 

Regar  ,  regard ,  regars  :  Inspec- 
teur, maître  juré  d'un  métier. 

Regard  :  Administrateur  d'hÀpi- 
taux ,  celui  qui  est  chargé  de  veiller 
à  quelque  chose. 

Regard  :  Accord,  traité. 

Regard  :  Volonté,  jugement,  avis  » 
ordonnance. 

Regard  :  Festin  du  jour  des  noces 
ou  du  lendemain. 

Regard  :  Sorte  de  redcTance  an- 
nuelle. 

Regard  (lettres  de)  :  Placet,  sup- 
plique. 
.  Regardant  :  Dépendant. 

Regarde  :  Celui  qui  est  chargé  de 
faire  la  ronde. 

Regarder  :  Juger,  décider,  rendre 
une  ordonnance. 

Regardeure  ,  régardure  :  Aspect, 
regard ,  action  de  regarder. 

Regart  :  Sentinelle,  ronde,  Tisite 
des  gens  de  guerre. 

Regart  :  Défiance ,  crainte. 

Regart  :  Festin  du  jour  des  noces 
on  du  lendemain. 

Recaust  :  Rebondissement,  re- 
jaillissement. 

Reob  :  La  Tille  de  Reggio* 


R  £  G  453 

Regs  :  Raie,  sillon. 

KioÈBiK^régéir,  regeisser:A.Y  oneVf 
confesser,  dire,  déclarer,  réTéler» 
faire  connoitre. 

Bégéissent  te!  li  pneple  Dex ,  régéiàent  tei 
tnlt  il  puq>le;  et  bien  le  deirent  fère,  car 
granz  en  sera  U  preuz. 

Paraphrase  sur  U  Pseaume  66 ,  vers,  ^. 

Rt  lors  furf  nt  pris  en  Chipre  aucun  homma 
qui  régéhirent  que  euls  et  autre  arolent  esté 
eoTOié  en  Chîpre  de  par  le  Soudan  de  Babi- 
lojne,  pour  occire  par  reuîn  le  Roy  Lojt  et 
les  gregnieurs  do  son  ost. 

GuUL  de  Nangis,  Annales  de  S.  Louis. 

R^céHissEMEHT ,  regelrUsemerU  : 
Atcu,  confession. 

Regem EZTT  :  Gouvernement, régie» 
administration  ;  regimen, 

C*ett  mon  maistre  le  Créateur, 
Qu!  commanda  com  prime  auctenr 
Qu*en  la  matière  aniTer.ttUe 
Je  fisse  comme  son  ancelle , 
Transmuer  les  quatre  élémena 
Par  mes  actes  de  réeemens. 
*  Remonstnmces  ae  Nature ,  par  Jeham 
de  Meung ,  vers  aoi. 

Regeittatioit  :  Régence. 

Reoestes  :  Chroniques ,  annales , 
archives ,  histoires.' 

Regetoore  :  Machine  propre  à 
prendre  des  oiseaux. 

REGiBEiR,'/v^'6<fr;Regimber,  ruer* 

Régie  :  Réglé.  Passet  régie  :  Un 
pas  égal. 

Reoieres  :  Droits  royaux ,  ce  qui 
revient  au  Roi  sur  une  terre  ;  np^aÂa* 

Regiet  :  Saillie  dans  un  bâtiment^ 
bosse ,  relief,  avance. 

Régiment  :  Conduite, façon d'agiiv 

Reginglete  :  Piège  pour  prendre 
des  oiseaux. 

Regipper  :  Regimber,  dans  le  sens 
figuré. 

Registel  :  Sorte  d'herbe. 

Registre  :  Règlement,  usage, 
coutume. 

Recistjmi  :  Outrage ,  injure ,  re^ 
proche. 


454  R  £  G 

REGNABL£MkRT;3aisdRnablemeiit. 

En  ce  La  y  du  Ytir  Palefroi 
Orrex  le  aena  Uaoa  Leroi 
Aaqaes  regnablemtnt  descendre 
Por  ce  que  re&on  «ot  entendre. 

*  Le  Voir  PtUefn^y,  tmrt  39. 

Regitâld  :  Renaud,  nomd^homiiie. 
Ke&naut  :  Renard. 

Megnart  ea-aon  bostel  repaire , 
f      Aler  avant  ne  Idi  pot  plaire , 
Car  il  Toeult  fuir  mal-eur. 
Hotnan  du  second  Renard  ,  fol.  57 ,  f^**. 

Regnavble  ,  regnahle  :  Juste,  rai- 
sonnable ,  équitable  ;  rationabilis, 
RfeoiTE  :  Rêne. 
Règne  :  Certain  droit  féodal. 
Règne  ,  régné  :  Royaume. 

Mes  par  sainte  Venus  ma  mère, 
Et  parSaturnus  $ùm  Tieil  père 
Qui  jà  fengendra  jone  toase. 
Mes  non  pas  de  aa  famé  e^onse. 
Dont  trc^to'z  les  enfans  menja , 
Fors  Japiter  qui  i*eKraaja 
De  son  règne  y  et  tant  le  bâti, 
Que  iusqu*en  enfer  IVmbati. 

*Â^n^an  de  la  fiose,  vers  x  io4x. 

Li  Rois  assenbla  le  clcrgié , 
Li  mielz  que  ot  en  son  régné  : 
T.t  clers  et  Lils  communalment 
Fist  venir  à  un  parlement. 
De  Marien  qui  dût  ce  c'en  li  demanda, 
n}ers  a 3. 

Recneh  :  Plaider,  défendre  une 
cause. en  justice. 

Régnez  ;  Rênes  d*un  cheval ,  et 
par  métaphore ,  les  réues  d'un  £tat. 

Regniguklieu  :  Sans  se  gêner, 
tout  à  son  aise. 

Regnoié  :  Renégat ,  qui  a  renié  sa 
religion. 

Regnon  :  Renom ,  renommée. 

Rkc.'jlo  :  Rigole,  petit  ruisseau; 
le  goulot  d'une  bonttnlie. 

Ri'.GON  (bleit  d^  )  :  Bled-méteil. 

Rkconde  :  Radegonde ,  nom  de 
îefÊÊme  ;  Raeiegitndis. 

Regort  :  Lieu  entouré  d'eau,  petit 
détroit ,  baie ,  petit  golfe. 

Regots  :  Pièces  ou  montans  qui 


REG 

soutiennent  les  manteaux  des  che- 
minées. 

Reogubillonee  :  Déjeuner. 

Regoclee  :  Contrefaire ,  imiter. 

Regoue  :  Rigueur;  rigor, 

Regoutee  :  Goûter,  faire coUation. 

Regraciation  :  Remerdment»  ré- 
compense; regratiatio^. 

Regeacier  :  Remercier,  rendre 
grâce,  récompenser,  donner  des  mar- 
ques de  reconnoissance;  regratiaren 

Sire ,  fts-ge ,  ne  vos  poist  |nie , 
Ne  m*en  deveu  pas  mercier, 
Mes  ge  vos  doi  regracier 
Cent  mile  fois,  quant  me  féistes 
Tant  d^lionor  que  vos  le  prëistes. 

*  Boman  de  la  Rose,  "vers  i5ato. 

Regeediller  :  Friser  les  cheveux 
avec  un  fer  chaud. 

Regeeer  ,  regrer  :  Récréer,  diver- 
tir; recreare. 

Se  regrer  nV st  pas  péché 
Chacun  en  prise  la  façon. 

Coquiilart,  cité  par  Borel, 

Régresse  :  Sortie,  issue ,  récidive. 
Intimation  de  régresse  :  latimation 
a  la  prébende  d'un  chanoine  décédé. 

Regreter  :  Invoquer,  réclamer. 

Rkgrez  :  Retour  à  des  droits  aux- 
quels on  a  renoncé  par  des  actes 
qu'on  fait  rescinder.  Gager  regrez  : 
Exercer  son  retour, avoir  son  recours. 
'  Regriffer:  Se  plaindre  à  son  tour, 
et  représenter  aussi  ses  griefs. 

Et  s^il  aciviont....  qu^il  luy  mescheot  tant 

Îu'il  se  vouiii?»t  regriffer  et  rebeller  de  repon- 
re  ou  autrement,  sa  pnine  sera  redoublée. 

XV  Jojres  de  Mariage. 

REGtiER  R  E  DONER ,  regucrredonncr: 

Récompenser. 

Mais  quant  jà  astoit  li  tenske  sa  grande  sof- 
france  <lcu*t  estre  regtterredonêie  j  li  dolors 
des  menbres  repairat  az  entrailhes. 
^        Dial.  de  S,  Grégoire  y  foU  xiJ^^B^, 

Recuet,  reguest  :  Guet ,  garde  de 
nuit  pour  veiller  au  bon  ordre* 

Reguignade  :  Ruade ,  coup  de 
pied  d*àne. 


R  £  H  R  £  I                  45$ 

KzGULER  :  Régulier^  Rbhucher  :  Rappeler. 

Reculer  :  Arranger,  régler.  Met  le  rallet  ainçoU  repolngne 

Rehaiter  ,  reheter,  rehetier  :  En-  ^n  fo«»>  «»  «^«^W®  ou  en  hnche , 

j        /.              .    ^ Jusqii*à  tant  que  1  en  le  rehuene. 

couragcr,  reprendre  force  et  cou-  - nomanJe  ia  Hase ,  ^n  1467s. 

rage  ;  se  réjouir,  se  refaire.  j^^^^^  ^^^^  ^^^.^^^ .  ^^^^^^^  ^^^ 

OTêoitBUtê,Bi  te  rehaut,  ses  raisons,  hors  d'état  de  répliquer. 

Le  Du dti  Banzel,  «               '       -,  ,.        j  m*              -_ 

„    .  .       ,           .     ,         ,           ..,  Reiderie  :  Folie  •  aelu*e ,  extra- 
Moalt  leur  donnent  les  famés  de  ce  qn  d  ont 

mestier.  vagance. 

Jà  si  bien  nel*  saront  lenrs  maris  agaitler  ;  ReifoURT  :  Radis  ,  raifort ,  petite 

Car  bien  scevent  les  caerstormenteireAoÂber,  rave. 

Kt  dn  saint  des  «nés  songneusement  trcstîer.  Rexlhage  ,  reiUage  :  CullUTC  dcfl 

*  Testament  de  Jehan  de  Afenng,  vers  iiSi,  ^               11. 

^             .  terres ,  labourage. 

Rbhaster  :  Se  dépêcher,  ne  point  Rp.,lhe  :  Droit  de  reUef. 

perdre  de  temps ,  se  hâter.  Reilhe  ,  reUle  :  Soc  de  charrue  , 

Le  géant  comme  forcené  saillit  sur  pieds;  barre  de  fer. 

îl  Tint  Ter.  Gérard ,  .i  lujr  donna  ung  c.«p  de  R^j^n^a   reilkr  :  LabourcT,  faite 

poing  ai  grant  que  tout  la  estonné  :  puis  '^  «         ...                     .       , 

rehasta  et  prist  Gérard  par  Tescu;  si  fort  le  des  Slllons  avec  la  charrue. 

tira  que  hors  du  col  Ta  arraché.  Reillié  :  Réglé,  ce  qui  se  fait  dans 

Roman  de  Gérard  4ie  Nevers,  ^^    temps    marqué;    soulagement. 

Rehausser  :  Battre  quelqu'un  au  secours, 

point  de  le  faire  vite  redresser.  Reillov  :  Sorte  de  flèche. 

Rehauton  :Les  secondes criblures  Reimbrer  :  Exiger  ou  payer  ran- 

du  bled  ou  de  tous  autres  grains.  çon,  racheter  ;re^>7i^re;  et  selon  quel- 

Rehayoir  :  Reprendre,  ravoir.  ques-uns,  reimbrer  a  aussi  signifié, 

Rehearsal:  Préambule,  dispositif,  irriter,  tuer. 

Rrhercer  :  Exprimer,  répéter  ce  Reime  :  Fagot  de  ramilles,  ou  me- 

qu'on  a  déjà  dit.  nues  branches  d'arbre  ;  de  ramus. 

'RjLiLT.Tir.K  j  rehaiter,  reheter  :  En-  .  Reinable  :  Raisonnable,  juste, 

courager,  reprendre  des  forces.  Reins  :  Bouquet. 

Quant  il  orent  trempasse  la  mer  don  Lyon  Reirei»01KT  :   Arrière-point ,  e** 

à  grant  péril,  le  samedi  matin  il  trouyirent  pèce  de  COUture. 

la  mer  plu»  débonnaire,  parquoi  aucun  qui  ReieeTAULB  ,  reirotoule  :  Retable 

•Toieot  moult  soufert  de  doulour  et  de  tribu-  ^>      ^  1 

lation,  furent  assez  tôt  rehétié.  Ce  jour  elle  ^  «Utel. 

dimenche  après  siglèrent  en  pais.  Reis  ,   reise  :  M etUte  de  grainS  , 

GuiU.  de  Nangis,  Annales  de  S.  Louis.  rasière  ;  botte ,  paquet. 

Rehorder  :  Remparer,  fortifier  Reis  db  la  nuit  (le)  :  L'entrée  de 

de  nouveau^  rétablir  les  fortifications  la  nuit, 

d'une  ville,  les  réparer.  Reitre  :  Cavalier  d'armée. 

Limursfudepeciéfl,s*estoit/vAord^5,et.ele  Reiz  :  Roi ;  ras,  plat,  uni,  rasé. 

moBU  deseore  ,  si  fist  uot  qu'ele  fn  entre  le  Or  me  dites ,  Sires ,  haut  rer«, 

murs  et  le  fossé,  et  ele  garda  contreval ,  ai  vit  Menoit  Saina  François  teil  vie? 

le  fossé  molt  parfont  et  molt  roide  :  s'ot  molt  Bien  avez  honte  déaervie. 

grand  poor .                Aucassin  et  Nicolete.  ♦  Li  Diz  defreire  Denise,  Cordelier,  v.  2694 

Rebousser  ,  rehousséer ,  rehaus-  Reize  (avoir)  :  Avoir  des  troupes 

^>  (se)  :  Se  hérisser,  se  mettre  comme  réglées  à  sa  disposition  pour  Un  espace 

en  furie  pour  se  défendre.  de  temps,  ordinairement  asses  coar^ 

4 


456  R  É  L 

Rejavver  :  Répéter  ce  qu'on  a 
déjà  dit  plusieurs  fois ,  répéter  par 
dérision  ce  que  quelqu'un  dit,  imiter 
sa  Yoix ,  la  contrefaire. 

Rkjault,  rejaut  :  Rebondbsement, 
rejaillissement. 

RkiAUST,  rejaut  :  Repas  du  lende- 
main d*une  fête  ou  d'une  noce. 

Rejecture  :  Ruade  ,  l'action  de 
regimber. 

Rejéhir  :  ÀTOuer,  confesser,  re- 
eonnoitre. 

Rejoiittotee  :  Rejoindre  ,  réu- 
nir, cimenter j  joindre  de  nouveau, 
réparer. 

Rejoxi  :  Région ,  pays. 

Rejouvenir  :  Rajeunir. 

Rejoyea  :  Réjouir  9  divertir , 
égayer. 

Reee  :  Vivier,  étang. 

Rerief  (de)  :  Derechef;  iterùm* 

Rerincnié  :  Fâcheux,  rechigné. 

Relâïer  :  Relaisser,  laisser  une 
seconde  fois. 

Relais  :  Angle,  coude;  bonde, 
écluse;  baliveau. 

Relais  :  Terme  d'armoiries  ;  ac- 
cent long  ou  prononciation  longue  , 
comme  celle  des  Normands. 

Relanbi  :  Relàchem.ent ,  ret<ird.  . 

Relanquer  ,  relanquir  :  Quitter, 
laisser,  abandonner,  délaisser. 

Relaivquis  ,  relenquis  :  Triste  , 
abattu;  quitté,  abandonné.' 

Poarqnoy  sont-ils  de  leurs  mères  nasquis , 
S^ils  doivent  estre  à  jamais  relenquis. 
' V Incarnation  de  Jésus-Christ ,  cité  par  BoreL 

"RELASCKEti^relaschier:  piminuer; 
de  relaxare, 

Relassation  :  Diminution ,  relâ- 
chement; relaxatio. 

Relater  ,  relatir  :  Faire  un  écrit , 
raconter,  rapporter  un  fait  ;  referre. 
«Relation  :  Copie  d'un  exploit. 

RÉLAXAircE  :  Relaxation,  en  terme 
de  palais;  diminution ,  délivrance^. 


REL 

Rrlaxier  :  Relâcher,  dîmiimer, 
délivrer;  relaxare. 

Relayer.  Voyez  Relaibr. 

Relays  :  Chose  délaissée,  aban- 
donnée. Voyez  Relais. 

Release  :  Abandon  de  bien. 

Releice  :  Relief,  éclat,  splendeur. 

Releieir  :  Relaisser,  louer,  don- 
ner à  bail  ou  à  cens. 

Relenquir  ,  relinquer^  relinquir  : 
Laisser,  délaisser,  quitter,  abandon- 
ner ;  relinquere. 

Il  renoia  son  Dieu  et  sa  fol  relenqm. 

Roman  de  Beatt^ais,  Mss, 

Regardés  Dieu  que  TOtre  loyal  Aergant  a 
fait  pour  vous  ;  il  a  relenqui  femmes  et  enfuu 
pour  TOUS.         Mantieville ,  pag,  187,  V^. 

Relescier  :  Délasser,  amuser. 

Que  Youlez-Tos  que  je  tos  die  ? 
Or  est  la  court  si  esbaudie. 
Que  onques  bom  de  mère  nés , 
Princes  i  Dus,  ne  Kois  corooex, 
nVi  mes  parler  de  si  grande; 
Moult  fu  la  mère  Dieu  engrand* 
De  toute  la  Cort  esbaudir, 
Quar  sou  fil  velt  à  gf  é  servir , 
QuVle  tant  aime  et  tant  ■  obier , 
Por  la  festc  le  relescier. 

*  fabliau  de  la  Court  de  Paradis ,  vers  43a. 

Relesser  :  Apaiser,  adoucir. 

Relevace  :  Droit  de  relief. 

Relevées,  releveies  :  Reievailles 
de  femme  en  couche. 

Relèvement  ,  rcUevement  :  Droit 
dû  ,  dans  quelques  seigneuries ,  par 
les  nouveaux  propriétaires  ;  rachat , 
rescision,  restitution  ;  acte  par  lequel 
celui  qui  et  oit  sorti  forcément  d*un 
héritage  (faute  par  lui  d'avoir  payé 
les  rentes  dont  il  étoit  chargé)  ,  pou- 
voit  y  rentrer  en  se  soumettant  à 
payer  le  cens  à  l'avenir,  et  en  acquit- 
tant tous  les  arrérages  échus  depuis 
qu'il  Ta  voit  quitté.  Voyez  les  mots 
Assurément  et  Ban  de  trés-pono. 

Relèvement  :  Droit  de  relief; 
grâce ,  rescision ,  restitution. 


R  £  L  REM                 4S7 

Relitsr  :  Exempter,  délivrer  ;  se  i«  ^o«*  ^»  <P>«  po»»"  ««»  g^  <r»*  ï>'«»  ««  •««* 

dit  aussi  de  la  sage-femme  qui  COn-  ^  ^"  ^*i*,|5  croy  fermement  et  en  paix, 

,    .    ,,               i_/     '    i»#    !•  Tou*  en  scet  Diea  quatre ,  pource  qae  Tou»  U 

duit  1  accouchée  a  1  église.  gtrdcx  voitre  cuer  en  U  guerre  de  tribnla- 

RelkyOISOII  ,    relèvement   *    Droit  cJon ,  et  ares  ti  bonne  Tolenté  enrert  U.  qne 

de  rachat  ou  de  relief,  qui  se  payoit  ^®"*  P*»"*"  °"'*«  "'■»  terr>nne  ne  pour  me*- 

au  seigneur  féodal  cWef  que  on  fei.t  dn  cort,  ne  le  reUnqmrUi, 

au  seigneur  leoaai.  ^^^^  j^  ^^^  ^j  ^^^^  ^j^  ^^^^  ^^^  ^  ^^  ^^^^^ 

Relex  :  Relaisseroent  d  un  bien.  esut  plet  miex  à  nofttre  Seigneur  en  ce  cas* 

Relhev  :  Droit  qu'un  fief  doit  au  ^ue  ne  fait  le  mien, 

seigneur  dominant ,  relief.  Join^Uh,  HUt.  de  S.  Louis. 

Relicte  :  Veuve;  relicta^  dere-  Relique  ▲  pierres  :  Reliquairi 

licta;  on  trouve  aussi  pour  le  même  g*"^"?  ^^  pierreries, 

sens ,  deguerpie,  Reliquer  :  Retarder. 

Relief  ,  relier  y  relieu  y  reVf  :  Res-  Rellais  :  Écluse,  bonde, 

titntion ,  rescision ,  rachat ,  droit  sei-  Relment  :  Réellement ,  en  effet 

gneurial  de  diverses  espèces  \  droit  Li  enfez  Samnel  serreît  à  Den  devant  Hely* 

aeigneurial  qui  se  payoit  aux  muta-  •  ^  parole  Den  relment  fud  oie,  a  en  ceajun 

tions  de  propriétaires  ;r^/£V7i«Vp.Jlr-  »«  f"«l  «««e  aperte  TÎ.îon. 

-.^.  .    ^r>.  '     .         ,    '         ■«             .^,  Premier  Lt¥re  des  Bou ,  ckap.  3 ,  ifert,  1, 

,/x.       •'•'*                             r*?'          ^  Puer  autem  Samuef  ministrabat  Domino 

a  home,    amende    pécuniaire    pour  eoram  Heli ,  et  sermo  Domini  erat  pretiam 

meurtre.  in  diebm  illis,  non  erat  ifisio  mani/estOm 

Alcr  mVstuet  à  terme  brîef ,  Reloge  :  Horloge ,  cadran. 

U  je  paierai  grant  rel^  Relouquer  ,  reluquer  :  Regarder 

Aini  que  j  aie  patn  ne  tonrtel.  .       ^          '            *         .,         rr       1 

Congié  de  Boude  Fastoul  <tArms,  'vers  ia3.  attentivement, d  une  mamere affectée 

RELiEF:Restes  de  pain  et  de  viande  «^  ^^  c^*"  ^«  ^'«^* 

qui  se  trouvent  dans  une  cuisine.  Relucter  :  Opposer,  objecter. 

Kt  toz  jori  amplir  la  lî  cnide,  Relumer  :  Rendre  la  vue ,  faire 

Mè4  <>1  la  truere  toz  jors  ruide  voir  clair. 

Combien  que  de  l'emplir  se  peine  ReLUQUAIRE  :  Espion. 

e  honre  'v  •  •  •   •  • R^,, ..  Aviron  d'une  barque  •  rame. 

*  Âoman  de  ia  Bose ,  vers  2ù2n5.  _                      _                   ^  ,         ^i-. 

Relier  •  Botteler  le  foin  Remaoier  :  Parent ,  proche ,  allié. 

D                  n  ».  1  Remâicnbr,  remaindre,  remaner. 

Relieur  :  Botleleur.  .           '                   J^               ' 

-n                         01..  remanowy  remansurer  :  Demeurer, 

Relie VEME ITT  :  SouIa£:ement.  .         .  j                     /•        *     1. 

n               Tx'vji     11.        jt   «    •!  rester  :  et  dans  un  sens  ngure ,  chan- 

Relige  :  Délié,  libre:  dou  u  «  .      ^ '.                                   »        »  - 

.     ./.,                                '  irer,  unir,  cesser  ;  r^/Tton^r^. /i^m/ii/f/V 

siirnuié  une  veuve.  ®    '   .      '            '            .     .           .*^ 

Rklicie.  :  Retirer,  retraire.  témoigne,  reste  ;  rema,nsut,  restât , 

■g.                      11*  •              1.  .  demeurât:  re/wez,  demeuré;  r^/wû/i- 

Religio^t    :    Maison    reliinease  •  .                 •  .      /  j            •       .. 

•o           »  /ire/if^  re/7u^/>'^/ir,  demeurèrent;/-)^ 

n        '          n  1*  •  tnanroient,  demeureroient. 
Relicios  :  Religieux. 

.  .,      ,-   •                •     .            ^,          ^  .     ^  Les  crierea  crie  leban- 
Icil  mi^ûw  recevoient  genx  et  lor  metoieiit  V.  .      .        !•           I       «  - 

jT    •      ^*  -«1^-^-.  ^  ••!  r         ..  r  Kt  trestonz  h  pueples  s  aune , 

aeiffnans  es  piz,  et  Toloientqn  ils  fussent iraaa  *           .  i«  — •  »  j    1    -             - 

,  ^             '^    '                    t^  Sonnent  u  saint  de  la  commune 

de  coRstumes.  ««                    1  •    «• 

Li^  ^  Josnce  .  *  P,ec.  /o/.  .9».  ''"'"'  '"V^tr^'Î^S.yW.  «,. 

Reliii QuiR  ,  relinquer  :  Lauser  •  /^i     •    ^.  i  n-^ 
-        -       ^         '            ^                             'Cil  qui  ment  a  Dien  son  courant  • 

abandonner.  Fojrez  Relevquir.  cil  ne  set  pas  por  qoi  remaint 

Car  nulle  temptscion  ne  nulle  doute  je  n*ai  Qui  at  t*en  part  hni  on  demain. 

da  sacrtBiaiil  dt  Tamtcl  :  pour  laqntlk  choM  BiMg  àt  Bcrze  ,  *99r$  36i. 


458 


REM 


N^Ofal  ilec  plas  remanoir 
Por  le  ▼ilaiii  hideus  et  noir 
Qui  me  menace  à  assaUIr. 

*  Roman  de  la  Rose ,  vers  3g6i. 

Remaiit  ,  remaing  :  Le  restant ,  le 
surplus. 

Remaiitsist  :  Il  resta ,  il  demeura. 

Remaisahce  :  Droit  que  payoient 
au  seigneur  ceux  qui  faisoient  leur 
résidence  sur  sa  terre. 

Remaisance,  remaison  :  Le  bois 
qui  reste  dans  les  forêts  après  qu'on 
en  a  tiré  le  bois  de  charpente  et  de 
corde. 

Remaisoithek  :  Bâtrr  ou  rebâtir 
une  maison. 

Remaiz  :  Suif,  graisse ,  sain-doux, 
cambouis. 

Remal  :  Éloigné  ;  remotue. 

Remambrance,  remenhrance  :  Mé- 
moire ,  souvenir,  représentation  ou 
image  d'un  objet. 

Rexambraules,  remembraules  : 
Qui  se  souvient,  qui  a  de  la  mémoire. 

Le  Seignor  venrat  a»si  cum  cil  ki  répairet 
de*  noces  eiiyvrelz  del  TÎn  de  charitelt  el  niant 
remembrauies  de  nos  félonies. 

Sermons  de  S.  Bernard,  fol.  87 ,  7?* . 

Veniet  tanquam  revertens  à  nuptiis ,  inc 
briatus  'vino  caritacis  et  immemor  iniqui- 
taUun  nostrarum. 

Remanans  :  Biens  délaissés,  même 
par  mort. 

Kv.v.kVkST^re menant:  Au  demeu- 
rant ,  au  reste ,  au  surplus  ;  le  sur- 
plus ,  le  restant. 

Lors  vienent  nos  genz  du  monstier , 
Et  assiéent  tuit  au  inrngier, 
£t  menjuent  communa ornent  ; 
Je  les  eagart  piteusement , 
Com  cil  qui  volentiers  prendroie 
Bu  reinanant  se  je  Tavoie. 
Fable  de  tAsne  et  du  Chien ,  vers  la  i. 

RïMA27AifTiSE  :  Les  biens  délaisses 
par  mort. 

REMANBBAfrcE  :  Image,  figure  qui 
rappelle  le  souvenir  de  quelqu'un, 
portrait. 


REM 

Rbm AHEVCE  :  Demeure,  résideiiee. 

Remaneb  ,   remanoir,  remeser  : 

Rester,  demeurer,  cesser.  Vojfez  Ri- 

MAIGNER. 

Sire  a  vous  aj  nommé  et  dit  mon  nom ,  aififin 
que  le  Tostre  me  Tueillei  dire  :  poia  après 
quand  il  vous  plaira ,  sera  en  Tona  de  râller 
ou  dn  remaiwir. 

Roman  de  Gérard  4e  Naven» 

Et  lesdis  Jelian  et  Margnerite  ne  regain 
derent,  et  virent  celé  pièce  de  char  qui  eitoit 
cheue  à  terre  ;  et  lors  regardèrent  la  puceleta 
en  visage  et  la  virent  délivrée;  et  îlecqnes 
e^tott  remese  une  trace  rouge ,  mes  non  pour* 
quant  ele  ne  seignoit  pas  en  manière  qve  aaoc 
en  corust,  ausi  comme  il  fet  quant  une  pièce 
de  char  est  coupée  de  char  morte. 

Miracles  de  5.  Louis» 

Remansubeb  :  Demeurer,  rester; 

remanereJlemansurentfdemenrèTent. 

Remasilles'î  Les  restes  ;  reliquiœ. 

£  jo  guerpirai  les  remasiUes  de  mon  héri- 
tage ,  sis  livcrai  à  lur  enemis  que  ilseient  prn 
e  destruiz.    IF*  Livre  des  Mois,  chap.  ix. 

Remason  ,  remasure.  Voyez  Re- 

MAISAZrCE. 

Remaux  :  Sain-doux,  graisse. 

Rembour  :  Remboursement. 

Rembre  :  Retirer  une  chose  ven- 
due ,  racheter  ;  rcdimere.  Se  rembre  : 
Se  racheter,  payer  sa  rançon. 

Remé  :  Resté,  délaissé. 

Remédier  :  Guérir,  donner  des 
remèdes. 

Remeide  de  la  pestilence  :  Ces- 
sation de  la  peste. 

Rexeignan T  :  Le  restant ,  le  sur- 
plus. 

Remeiner.  Voyez  Remaigner. 

Remembrance  :  Image,  portrait, 
ressemblance. 

Remembrance  :  Mémoire,  souve- 
nir. Voyez  Remambrance. 

Adonc  li  vient  eu  remembrance 
Ka  ceste  tardive  pesance, 
Quant  el  se  voit  £èble  et  cbanne, 
Que  malcment  Ta  dcceue 
Joncsce,  qui  tôt  a  gité. 
Son  prétérit  en  vanité. 

*  Roman  de  ia  Rose,  imrt  4659. 


REM 

Rembhbrer  ,  membrer^  rememo" 
rer^  remenbrer  :  Se  ressouvenir»  se 
rappeler  en  mémoire  ;  ttiHemorari* 

Looâs  la  toit  la  bien  menbfée. 
Par  tôt  doit  ettre  raraeialtrëe  : 
Qui  ma  langue  detmenberra , 
la  el  Ciel  li  raroeiiberra. 
Eofers  celui  desucnbcrra 
Q«i  bien  ne  la  remtnbtrrtu 
Sovent  nos  doit  de  lui  meobrer, 
Qant  Oiex  en  li  se  volt  menbrer. 

Setnte  Leocade ,  'vers  sSag. 

Remenance  ,  remenant  :  Ce  qui 
reste,  restant,  surpi  us  ;  quod  remanet» 

Se  tv  at  de  l'autri ,  rena  le  tout  maintenant, 
£t  puis  pense  de  t*ame ,  car  c*est  bien  avenant  t 
Kc  ti  hoir  et  ta  famé  preigoent  le  rememmt^ 
Car  pas  ne  doivent  estre  li  premerain  prenant. 
*  TésUtment  de  Jehan  de  Meùng,  n>en  3^i. 

Remehaunt  (à)  :  Dans  la  suite ,  à 
l'avenir. 

R«ME9oiE  :  Trouver,  rencontrer; 
demeurer.  Voyez  Remaighbk. 

Uemenhoit:  Rameneroit ,  recon- 
duiroit ,  feroit  revenir. 

Or  estoit  li  forés  près  à  deus  arbaleatréea , 
qui  bien  duroit  trente  Unes  de  lonc  et  de 
lé.  Si  a  voit  bcstes  sauvages  et  serpentine.  Ele 
ot  paor  que  s'ele  i  cntroit ,  qu*elës  an  Toce- 
siacent  ;  si  se  repensa  que  s'on  le  trovoitUeuc, 
c*on  le  remenroit  ea  le  vile  por  ardoir. 

Aucassin  et  Nïet^ete, 

Remer  :  Rester,  demeurer.  Sachiez 
n'en  remcst  sor  luy,  il  ne  lui  en  céda 
rien ,  il  ne  resta  court  vis-à-vis  de 
lui  ;  choses  re messes,  choses  rendues. 
Voyez  Remaigner. 

Remercher  :  Désigner,  marquer* 

Réméré  :  Faculté  de  rachat ^  en 
remboursant  ce  oui  convient. 

Remerer  :  Racheter;  redimere. 

Remkrir  :  Récompenser,  rendre 
un  service. 

Rem  ES  :  Rameaux ,  rames  ;  rami, 

Remes  :  Sain-doux,sorte  de  graisse. 

Rem^s  ,  remesé ,  remet  :  Cessé  y 
remis ,  renvoyé  ,  rendu  ,  reititiié , 
resté,  demeuré  j  remissus. 


R  £M  4S9 

Treit  tîbs  et  dit  furent  rmmh  en  Samaria 
dea  fia  Achab.  .    ■ 

MF*  Livre  de*  Rais,  chap,  10 ^  vert,  i. 

Erant  autem  Achab  septuagînta  fiUi  ûa 
Samttria. 

Remessavce.  Voyez  Rem aisancs* 
Rem  EssANCE.'Le  restant,le  surplus* 
Remessi^  :  Cessé,  remis,  renvoyé 
a  un  autre  temps;  remissus. 

Remessss  (choses)  :  Choses  remi- 
ses f  cessées  ;  remissœm 

Remestrer  :  Demeurer,  rester. 

Remstrr  :  Fondre,  disparoitre» 
anéantir,  déchirer. 

Li  solaus  ders ,  ardanx  et  dians 
Sor  nous  ardans  nia  deftoendiB 
Que  sa  clarté  chier  noua  vendi. 
Que  vo  fil  remeire  covlut 
De  Tardeur  qui  dn  aoleA  vint. 
*  Ve  tEnfamt  qui  f  mi  remù  au  Sekil,  v,  116. 

Si  alez  desCaus  un  aenl  an  : 
Non  ferai  par  Saint  Abrahan. 
S 'aies  en  langes,  au»  chemise; 
Ma  cliar  seroit  tantoat  remise. 

Le  Chevalier  au  Barisel,  vers  3?^ 

Remez  :  Demeuré. 

Remirbr  :  Considérer,  examiner, 
regarder  avec  attention ,  contempler 
dans  un  miroir,  admirer  de  nouveau  ; 
mirari.  Saint  Remiré:  Saint  Romaric; 
Romaricus.  Il  signifie  aussi,  repré* 
senter,  être  Fimage. 

Quant  il  le  fen  de  plus  près  sent  » 
l^t  ii  a*en  va  plna  apreaaant, 
Le  feu  si  est  ce  <|ai  remire 
S*amie  qui  tôt  le  fet  frire. 

*  Roman  de  la  Rote  ,  vers  2365. 

Jà  n*ot-ge  mie  le  pooir 
De  tiex  cointeries  vëoir. 
Que  cil  ribaut  aa(Ve  et  friant, 
<^  ces  putains  TCMit  espi ant , 
jvntor  vos  remirduttt  voient 
Quant  par  ces  mea  vos  oonvoient. 

*  Roman  de  la  Rote  ,  vers  8695. 

RBMxmousTB  :  Admiratear,  qui 
contemple,  qui  est  en  extase. 

Remis  :  Négligent,  paresseux,  knt, 
fatigué ,  qui  remet  tonjoufi  à  «gîr. 


fSo  REM 

Doaeqacf  on  me  dira  qne  je  laîs  si  remis , 
Si  deffiftot ,  li  lasche  à  ce  qvll  in*«  promis. 
La  Guisiade ,  Tragédie  de  P.  Matthieu, 

Remissoriales  (lettres)  :  Lettres 
de  renvoi  pardevaut  un  juge ,  pour 
l'examen  ou  la  décision  d*une  affaire. 

Remitter  :  Remettre,  renvoyer, 
restituer. 

Remoison  ,  remessance  :  Le  bois 
qui  reste  dans  les  forêts  après  qu'on 
en  a  tiré  le  bois  de  charpente  et  de 
corde. 

Re MOLLE R  :  Raconter,  remémorer. 

Remonstration  :  Représentation, 
remontrance. 

Remont  :  Enchère. 

Remontj&k  :  L'après-dinée. 

Remontrance  :  Ostensoire,  soleil 
d'or  ou  d'argent ,  dans  lequel  est  ex- 
posé le  S.  Sacrement  à  l'adoration 
des  fidèles. 

Rémoras  :  Empêchement. 

Remordre  :  Reprendre,  critiquer, 

blÂmer. 

■• 

Trop  tant  caut  et  inbtil  pdr  acqnerre  à  leur 

Ordre, 
Trop  aroit  mal  è»  denx  quant  il  n*i  porroît 

mordre  : 
Kiens  ne  leur  puet  foir,  rien  ne  leur  puet 

efttordre  ; 
Conscience,  ce  samble,  ne  les  en  puet  re- 

murdre. 

Testameni  de  Jehan  de  Meung ,  ven  i  la i. 

Remors  :  Les  restes  des  chandelles 
qui  ont  été  mouchées. 

Remot  :  Relire , à  l'écart ,  éloigné; 
de  remotus, 

Remotement  :  Action  de  s'éloi- 
gner, de  se  retirer. 

Remottre  :  Replacer,  remettre. 

REMouLiJRi  :  Avidité. 

Remoulin  :  Espèce  d'étoile  que 
quelques  chevaux  ont  sur  le  front. 

Remouliner  :Toumer  comme  une 
pirouette  ou  une  girouette. 

Remours,  remous  :  Débat,  dis- 
pute, querelle. 


REM 

RcMOtryoni  :  Changer  de  place. 

Remoux  :  Précieux,  réservé',  re- 
tiré ,  renchéri* 

Rempe  :  Rot,  vent  qui  sort  parla 
bouche  ;  ructus, 

Rsmpietement  :  Rétablissement 
d'un  mur. 

Remplace  :  Remplissage ,  supplé- 
ment, addition. 

Rrmponer  ,  remposner  :  Railler, 
quereller,  se  moquer.  F.  Ramponer. 

Sa  famé  et  si  enfant  vraiement  s*en  anaient, 
Li  estrange  le  moquent ,  et  li  sien  le  defbient  ; 
Mes  cil  qui  du  sien  rÎTent ,  le  rempiment  et 

hnient  ; 
Foli  sunt  qui  jusqnes  lors  à  bien  ffttf  e  s*es* 

tnient. 
*  Testament  de  Jehan  de  Meung,  nters  itS. 

Remport  :  Reprises  de  la  femme 
sur  les  biens  de  son  mari  décédé. 

Remposne  :  Mauvaise  querelle, 
injure,  contestation. 

Mes  cil  qui  de  nul  bien  ne  sert , 

En  qui  Ten  trueve  mauTCSties , 

Vilenies  et  engresties , 

Et  renteries  et  bobans , 

On  s*il  est  doubles  et  lobans  , 

D^orguel  farcis  et  de  remposnes , 

Senz  chariter-  et  sens  aumosnes. 

*  Roman  de  la  Rose ,  i>ers  igsSS. 

Rempoulier  :  Réintégrer. 
Rempronant  :  Rapporteur  de  ce 
qui  se  dit  ou  se  fait  en  compagnie. 

Ne  jà  ne  soyes  noùveliers, 
Ne  rempronans ,  ne  fox  vanterres; 
Si  te  garde  dVstre  mentierres , 
Jolis  et  renvoisiez  dois  estre. 

Ovide ,  Manuscrit. 

Remproner  :  Représenter,  tancer, 
réprimander. 

Felonessement  la  résout , 
Et  par  paroles  la  remprone, 

Ovide,  Manuscrit, 

Remu  :  Remise,  délai  accordé  pour 
un  paiement. 

Remuace  :  Droit  qui  étoit  dû  au 
seigneur,  lorsque  les  fonds  clian«- 
geoient  de  propriétaire. 


a  £  Il  iSt 

RiHAKPiE  :  Ruse,  finesse ,  détour. 

Dlex  welt  bon  cuer  et  bon  congé , 
Et  bone  chiere  et  bon  ^iiage  : 
En  Dieu  n*a  point  de  renardit, 
Il*ainc  Diez  n*una  papeUrdie. 

Seinte  Ltocade,  vers  1367. 

RxHATUikEE  :  Ressembler,  être  de 


REN 

RmuciBR  9  remouder,  remucéer  : 
Cacher,  envelopper;  à^amicire. 

Remué  de  oeaxain  :  Cousin  issu 
de  germain. 

Remuement.  Foyez  Remuace. 

Remuer  :  Panser,  traiter  un  blessé. 

Remuer  :  Changer,  6ter;  élire  de    j^  ^éme' nature, 
nouveaux  officiers  à  la  place  des  au-        Renaud  :  Renard, 
très  ;  éloigner.  Remuer  les  comman-^        Rknauder  :  Rendre ,  vomir. 
démens  de  Dieu,  les  transgresser;        r^,^^^  .  Renauld,  nom  propre 
remuer  quelqu  un  de  son  héritage,    ^^^^^^,^  Reginaldus. 

Et  q}3l  fu  II  Cueni  de  Clermont , 
Et  quant  Ilec  te  Tolt  chéue,  Et  qui  refu  U  Quenz  Tlebanz , 

Sa  chiere  et  ion  habît  remue i  Et  de  Mouçon  li  Quena  RenaMtz? 

Et  li  se  desnue  et  desrobe,  BibU  Guiot,  Tfers  Z%*j, 

Qn*ele  est  orpheline  de  robe,  «     i_ 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  &%Sj.  Rehchaussier  :  Rechausser,  re- 

•         ^     ..^  .   ^  u:^    fttîi'c  wn  ïûur  en -dessous,  refaire 

Epnrçôrepentir  ne  se  voldrent,  ne  faire  1       r      j  _-  j» 

adrec^ent ,  des  duxe  lignages  remuad  lea    une  chaussée  ,  les  fondemens  d  un 

4if  de  Inr  hériuges  e  de  lar  pals.  bâtiment. 

ir  Livre  des  Bois,  chap.  17.  Rbkche  :  Certain  bàton  de  char* 

Tns  ses  jngemens  e  ses  dreitures  sont  devant    rette  appelé  aussi  levier, 
nei ,  et  ses  cumandemens  n'ai  pas  remné  de         Rbncheir  ,  rencheoir  :  Retomber  ; 

•**"  îi«  V  •     j    B  '    -A^»  «o  o.^  «3        an  verbe  cheoir,  tomber. 
//•  Livre  des  Bou,  chap.  aa ,  vers.  %9.  ' 

^  '     •  j'  '^  ^:...  :„  ^m»wu,^nà  «MA  •        Kt  lors  raconU  II  dia  mestre  Dodes  as  dis 

Omnu.  '"•"'.J-^^'^Zr^J^^  Phi.îci«n.  toute  U  rUion ,  et  le«U.  Plù.ic!e». 

etprœcepta  ejm  non  .mo».  a  m*.  ^  coMeillièrent  que  il  ne  n>eog..t  ,>..  da 

Remués  (juer  d*un  pied  à)  :  Se    ponsin,  poar  poour  du  rencheoir,  ainçoia 

moquer  de  quelqu'un ,  le  renvoyer    ;«»!«  di*"  >  «  «  fi»  ">"^«  D«d~  aut  qa. 

*^:^  7  •    j  j         •  j ^^  il  enmengeroil,  et  que  tel  lavoil  guen.qus 

mécontent ,  lui  donner  du  pied  en  ^^  .ouffeiroit  pas  que  il  renchéUt, 
arrière,  comme  un  cheval  qui  rue.  Miracles  de  S.  Lotus, 

Remule  :  Rame ,  aviron ,  espèce        r^^^h,^,,  ^  renchiere  :  Enchère, 
de  bàton.  RE»CHECx,«ncAe«*.- Qui  fait  une 

Rembreké  :  Récompensé i  rtimt-  ^^^^^t^^  ^^i  retombe;  et  retombé. 
neratus. 

Rémunérer  :  Dédommager,  ré- 

«ompenser  ;  remunerare. 

Remutiement  :  En  secret,  en  ca- 
chette. 

Remyvage  :  Pèlerinage. 

Ren  :  Rien. 

Renable,  resnahle  :  Raisonnable, 
juste  ;  raùonabilis. 

Renaire    :    Office    ecclésiastique 


Renchéus  est  en  grant  malage 
Qui  moult  le  grieve  longuement. 

Gautier  €le  Coinsi, 

Ren  G  HIER  :  Sorte  de  cerf;  cervus* 
Renclave  :  Ce  qui  fait  partie  d*une 
autre  chose,  qui  y  est  enclavé. 

Renclus  :  Reclus,  ]:enfermé,  so- 
litaire. 


dans  Féglise  de  Laon. 

Renarder,. falloir ^11  renart  :  Etre 
fin, rusé,  adroit.    . 


Son  oste  apele  et  maintenant  li  dist  : 
Sire ,  fait-il ,  por  DIu  de  Paradis , 
A-il  hermite  ne  renclus  près  de  oi, 
▲  qui  peusse  mes  pechies  regehirj 

Bmnwê  d$  Gmrin, /qL  1^9  F*, 


46a  RXll 

Bbvglosaios  :  CoiaTenti,  commu- 
nauté de  fillei. 

Rxirçoiriovm, fvif çoit^or:  Qui  ran- 
çonne les  paâsans ,  Toleur  de  grands 
chemins. 

RsifGOvroATxa  :  Rassurer,  con- 
soler. Voyez  Réconforter. 

Rençohnerix  :  Volerie ,  pillerie. 

RxHGOHTOTXR  :  Reconduirc,  ac- 
compagner. 

Rehcurer  :  Se  plaindre  amère* 
ment,  se  livrer  au  chagrin  plus  vive- 
ment qat  jamais. 

Ren DABLx ,  rendauble  :  Relevant 
d'un  autre ,  qui  est  dépendant. 

Rendabletté  :  Reddition ,  Toblî- 
gation  de  rendre  ou  de  remettre  mi 
château  ou  une  forteresse ,  à  la  vo- 
lonté du  seigneur  suzerain. 

Rekdaigs  :  Seigneurîage ,  Ic^  droit 
jiu  seigneur  sur  la  monnoie  qu'il  fait 
tNittre. 

RsirnERiE  ,  rendage ,  rendaige  : 
Rente,  cens ,  redevance ,  revenu  an- 
nuel ,  ce  que  rend  ou  rapporte  une 
terre. . 

Rendeu,  rendeur  :  Répondant, 
caution;  et  celui  qui  récompense. 

Rendour,  rendeire  :  Receveur, 
qui  est  chargé  de  payer  pour  un  auti-e. 

Rendre  :  Prononcer  ,  déclarer  ; 
accomplir,  exécuter,  suppléer. 

Rendre  (se)  :  Se  faire  religieux , 
embrasser  la  vie  monastique. 

Tôt  autf  1  vie  ra  qnerent 

Li  jonei  hopi ,  quant  il  se  rent. 

Que  jà  ai  grani  soleri  ii*ara , 

Ile  jà  ai  fera  ne  tara 

Grant  chaperon ,  ne  large  anmace , 

Qae  If  atnre  el  caer  ne  le  muce. 

*Boman  de  la  Rose,  'vers  1445S. 

Rendu  :  Moine ,  frère  convers , 
ermite;  au  fém.  rendue,  religieuse, 
sœur  converse. 

Mok  li  resaamble  bien  Pfmaîge 
Qni  faite  fa  à  sa  sendïilance  ^  • 
9a*d  Al  de  aiaple-coatauuiCf  j 


RE  11 

Et  ai  fo  cbancién  tt  vtatnt 
Tôt  ansinc  com  faoM  rmndiiiê» 

*  Âoman  de  la  Jtqse ,  vert  9J^, 

Rendu  AL  :  Ce  qu'on  paie  irhftqnt 
année  de  rente. 

René  :  Ventre. 

Reniéb  :  Renégat,  qui  a^rtnié  u 
religion. 

Rbnsngnb  :  Chambre  def .  comp^ 
tes  ;  d'où  renengkele^  livre  de  coi^le 
et  des  revenus  domaniaux  ;  et  rememrf 
maUre  des  comptes. 

Renfelonie  xa  ouerbb  :  Devenir 
plus  acharné  à  se  battre,  laire  la 
guerre  avec  plus  d'achameoMuf. 

Renfergier  :  Lier  de  nouveau, 
remettre  dans  les  fers. 

Renforcer  :  Augmenter. 

Renforcier  :  Confirmer,  assurer. 

Renforsans  :  Enchérisseur. 

Renfus  :  Refus. 

Rbnfuter  :  Refuser. 

Renge  :  Baudrier,  ceinturon;  es 
qui  est  rangé  et  mis  en  ordre. 

Aoeasln  fa  arméi  aôr  aon  oeTal  ai  con  vot 
arez  oi  et  entendu.  Dix  !  con  li  aîat  Ueatoa  aa 
col,  «t*  li  hiaumes  n  cief ,  «t  li  renge  de  s'eapét 
aor  le  ienestre  hancel  Jucassin  etN^icolete, 

Rengranoibr  :  Raccommoder , 
réparer. 

Rengreoer,  rengnger:  Aggraver, 
appesantir,  augmenter  en  mal,  s'ir- 
riter. 

Pourquoi  ici  donqne»  ne  me  plaindrai^ 
De  ce  cruel,  qai  chaque  jour  engrege 
Met  longs  enuni».  ManL 

Rengrigevent  ,  rengregement  : 
Augmentation,  accroissement  d'oa 
mal,  du  mauvais  temps,  d'une  disette. 

RENiK,/-e/?oiV  .'Trompeur,  déloya]. 

Soient  tuit  escomenié 

Li  deslécl ,  li  renié, 

£t  condewpueE  aenz  nul  retpit , 

Qui  les  ouvres  ont  en  de^it , 

Soit  de  grant  genz ,  soit  de  menoe. 

Par  qui  Natarc  est  so&tenne. 

^Moman  de  iaXosr,  'vmn  1997). 


REN 

RciriXE  :  Renaître. 

Rehiea  :  René ,  nom  d'homme  ; 
Renatus, 

Rehilli^  :  Camard,  qui  a  le  nez 
court  ou  plat. 

Renluhihea  :  Rendre  la  vue,  faire 
▼oir  clair. 

Renmantellee  :  Raccommoder  le 
manteau  d*une  cheminée. 

Renoié  :  Renégat ,  infidèle. 

n  me  fitt  amener  mes  mariniers  derant  moy, 
et  me  dit  que  il  estoient  touz  renoiés}  et  je  U 
dis  que  il  n^ust  jà  fiance  en  enlz. 

JoinvUle  ,  Bise,  de  S.  Louis, 

Renoiea  ,  renéier  :  Renier,  désa- 
vouer ,  renoncer  ;  renegare.  Voyez 
Revoyer. 

Et  fnst  einsî  que  poor  lesdites  coTenaoces 
•fermer  par  serement,  les  paiens  vodrent 
mettre  en  leur  serement  que  il  renoieroieitt 
Bfahommet ,  se  les  covenances  il  ne  tenoient; 
et  requistrent  que  li  benoiez  Rois  meist  eu 
•on  serement,  que  il  renoieroit  Dien,  et  que 
il  seroit  hors  de  la  foi  de  Jhesu-Crist ,  se  il  ne 
gurdoit  les  contenances  qu*il  avoit  à  eus. 

Fie  de  S.  Louis ,  par  le  Confesseur  de  la 
Reine  Marguerite, 

Seignor,  por  Dieu  se  j*ai  parlé 
Sor  les  Ordres  et  mal  noté, 
Jà  por  ce  ne  les  renoiez, 
Qar  se  tenir  les  voliiez 
Si  comme  eles  sont  ordenées , 
Vos  âmes  serolent  sauvées. 

Bible  de  Berze ,  'vers  337. 

Renois,  renoix:  Coupable ,  cri- 
minel ,  trompeur  ;  de  reus. 

Renoisier  :  Recommencer  à  que- 
reller. 

Renoher  :  Parler,  faire  courir  un 
bruit  sur  quelqu'un ,  jaser. 

Et  quant  li  Chevalier»  venir 
Yoloit  à  celé  qu'il  ainoit , 
Por  ce  que  on  Ten  renomoit, 
AVoit  en  la  forest  parfonde 
Qui  grauz  estoit  a  U  roonde. 
Un  sentier  fet ,  qui  n'estoit  mie 
Ilantez  d*ome  qui  fust  en  vie. 

*  Le  Fair  Paiefroj,  'vers  114. 

Reiton  :  Renommée ,  réputation , 
puissance. 


REN  4SI 

Molt  les  ri  Seifpaors  dea  Bar«m, 
Molt  par  est  granz  d*aas  li  renons; 
Blestre  les  vi  ice  fu  voirs 
Et  des  Princes  et  des  avoin. 

Bible  Guiot,  n^ers  lifio, 

Renoncbk  uir  immeuble  :  Le  dé- 
guerpir, l'abandonner. 

Rbitos,  renous  f  renotuc,  reno»  : 
Fâcheux ,  grondeur,  hargneux ,  qui 
est  à  charge. 

Renoues  :  Restes,  graillons* 

Renouille  :  Grenouille. 

Renouteau  (au)  :  Au  printemps. 

Renouyellable  :  Qui  peut  se  re* 
nouvcler. 

Renouyelleb  :  Remettre  en  goût 
par  quelque  chose  de  nouveau,  d*ex* 
traordinaire. 

Rebotelange  :  Renouvellement. 

Reb OYK  ,  renoié  :  Renégat ,  infi* 
dèle ,  rejeté ,  renié  ;  renegeuus. 

En  cel  méismes  temps  rindrent  noTeUei 
certaines  d*Outremer;  mes  dures  et  peamet 
estoient  ;  car  unes  desloiaus  gens  crueus  et 
renofjréi  quç  on  apeloit  Groys-soins,  estoient 
entré  en  U  sainte  terre  de  Jhérusalem  ;  lea 
hommes  et  les  fiunes  et  les  enfans  tuèreat  et 
ocirrent  sanz  espargner  nnloi. 

Guillaume  de  Nangis ,  Jnnaies  dit 
Règne  de  S.  Louis. 

Renoter,  renoier  :  Renier,  ab* 
jurer,  renoncer,  rejeter;  renegare ^ 
negare. 

Ce  sont  les  choses  de  quoi  il  me  sovent 
ores,  pourquoi  Ton  peut  et  doit  parVassise 
on  Tusage  don  Boyaume  de  Jérusalem,  estre 
déshéritez  lui  et  %e%  heirs  ;  qui  est  herege  y 
qui  renoie. 

Les  Assises  de  Jérusalem ,  fol.  433 ,  R^. 

Renqueiobbkr  :  Remettre  des 
chevilles. 

RENS,yÎ2i>-e  rens  entour  soy  :  Écar- 
ter, faire  ranger. 

Renseinc  :  Représentation  des 
meubles  déposés  ou  saisis,  ou  du  prix 
de  ceux  qui  ont  été  vendus. 

Rknser  :  Effiler,  affiler,  faire  une 
pointe  pour  ficher. 


464  &  E  N 

KBVSuxm»  rensuivre  :  Poursuivre 
de  nouveau. 

Et  si  U  hêSïlm  cinq  tajettes , 
Fortet ,  grande! ,  d'aler  bien  prestec  : 
Le  Dten  d*Amors  tantost  de  loin 
-  Iitt  remuwitêotktiTt  an  poîn. 

Homan  de  la  Rose, 


IBitO 

Quant  eschapé  li  ani  sans  perdre  tîc« 
Ainx  de  mea  eus  li  bon  estre  ne  tî/ 
8î  euit-jc  fere  encore  maint  gîea  paîrtt« 
Et  maint  tonet,  et  mainte  raverdie» 
LX^  Chanson  du  Roi  de  Nnvarre^  BIs$.  de  Itt 
BibL  lmp.,fotub  de  Congé Jfkd,  47,  V*. 

Rehteedie   :  Assaut,    attaque, 
combat ,  action  vive  et  hardie» 

Le  lendemain  bien  matin ,  les  BonrgiûgaoM 
et  Bretons  TÎndrent  bailler  une  renverête  de- 


RxHTAGS  :  Terrage ,  champart. 

Rehtal  :  Qui  est  chargé  d*une 

rente  annuelle.  .   «    .       ,  , 

R.NTBE  :  Payer  le  terrage  oucham-  '"l!*f^'l"lt!  ^  '^T'^*.Tl- 

part ,  appelé  Àntage..  <=*"*«"  ^'  '"^""  «^  *»  *  ^"-^ 

Renteux  :  Qui  porte  rentes.  Terre  Reicvers  :  Revers  de  la  main. 

renteuse,  qui  est  sujette  au  droit  de  Renverse  :  Renversement. 

rentage,  ou  qui  est  chargée  de  rentes.  Rehvoisié  ,  au  féminin  renvoisiée  : 

Rentier  :  Fermier  des  rentes  ou  ^^^  »  joyeux ,  réjoui, 

des  revenus  d'une  ville.  RENvoi8EMBNT,/v/i«^mip/iie/i£;Iii* 

Rentier  :  Celui  qui  doit  une  rente,  «olemment ,  avec  arrogance. 

Rentier:  Terrier,  livre  où  sont  B.ENvoisER,re/ipOM/er:  Se  réjouir, 


écrits  les  rentes  et  cens. 

Rentierger  :  Mettre  en  séquestre,^ 
en  main  tierce  ;  d'où  rentiers,  la  chose 
mise  en  séquestre. 

Rentourteiller  :  Remettre  en 
rouleau. 

Rentrevestissement  :  Don  mu- 
tuel entre  mari  et  femme. 

Renuef  ,  renouef  y  renues  :  Refait 
de  nouveau ,  mis  à  neuf,  renouvelé. 
L*an  renuef,  l^an  renues  :  he  nou- 
*  vel  an. 

Ilueques  r«coasoit  ses  pians. 
Son  mantelet  et  ses  drapiaus , 
Qui  u*e«toieDt  mie  tuit  nuef , 
Ains  ont  véu  maint  an  renuef. 
Fabliau  de  la  Vieille  Truande,  vers  37. 

Renuer  :  Refuser,  renoncer  ;  re- 

nuntiare.  Renvoisons  :  Rogations ,  prières 

RENI3SSER  :  Renoncer  ;  renunUare.  ^^y                   ,es  biens  de  la  terre. 

Renverdie,  raverrbe  :  Pièce  de  j^^^^  .  l^s  reins;  renés. 

vers  ou  chanson  dans  laquehe  on  ce-  i^^,,,^,^^^  .  Tondre,  raser,  ceuper 

iébroit  le  retour  du  printemps.  Marot  j^^  cheveux 

appelle  cette  poésie  chant  de  mai.  j^^^^  .  j^^^^^^ .  jj  ^,^^^  ^.^  ^^^. 

Autre  chose  ne  m*a  amors  meri,  pour,  certaine  mesure  ronde. 

De  taut  con  j*ai  esté  eu  sa  baillie,  -n,  t    1. 

Mes  bien  m'a  Dex  par  sa  pitié  jjari ,  .    R^oNNER  :  Labourcr  uue  terre  en 

j^iuuit  dcUrré  m'a  de  aa  Stignorie ,  jachère. 


égayer,  sauter,  danser.. 

Ainz  se  savoit  bien  debVliîer  , 
Ferir  du  pié  et  renvoisier, 

^  Roman  de  la  Rose ,  ifcrs  74). 
Renvoiserie  :  Gaieté,  joie,  plabir* 

Lors  chante  (Pigmalion)  à  hante  rois  série. 
Tôt  plein  de  gtant  renvoiserie  ^ 
En  leu  de  messes,  chauçonetet . 
Des  jolis  secrcz  d*amoretes. 

*  Roman  de  la  Rose ,  vers  ai5a5. 

Renvoisi  :  Injurieux,  insolent, 
hautain  ;  de  la  bas.  lat.  renusiator, 

Renvoisik  :  Gai,  plaisant,  joyeux, 
qui  aime  à  se  réjouir.  Voyez  la  cita- 
tion de  Rempronant. 

Rknvoisiément  ,  renvoisement  : 
Joyeusement  ;  et  selon  D.  Carpentier, 
insolemment. 


R  EP 

RiÉoxT  :  Rond ,  qui  est  de  forme 
ronde  ;  rotundus, 

Diex  fomuf  toQt  réontXt  monde 
Comme  une  pilette  réonde , 
Im  ciel  réont  de  toutes  parts 

L'Image  du  Monde, 
KioKTE  :  Hart,  lien,  attache. 
^  'K%'^kVBiA^repeira  :  Retourna ,  re- 
vint, ramena,  reparut. 

I«  premier  jor  de  b  se meiae  ,  In  Im  rétor- 
retlons;  lort  rtpeira  li  vrirs  aolaos,  li  fis 
Den ,  don  fu  grant  joie  en  ciel  et  en  trrre. 

Comm,  sur  le  Soutier,  foL  61,  F^, 
Pi.  agy'ven.  6. 

Repaire  :  Retraite ,  demeure  , 
retour. 

EtTott  des  Crestieni  estoient  en  rtpaîre  do 
Tenir  à  Damiete. 

Annules  du  Bègne  de  S.  Louis. 

Repiire  ;  Foire ,  marclié  privilé- 
gié ;  doù  repairer ,  fréquenter  les 
foires. 

Rbi>aieer  :  Voir  souvent  quel- 
qu'un ,  vivre  familièrement  avec  lui. 

Repiiaer,  rcpairicr,  repeirer,  rr- 
perer,  reperier  :  Retourner,  revenir, 
reparoftre  ;  se  retirer,  se  cacher,  rctt- 
trcr  chez  soi.  RepairierVosi  :  Rega- 
gner le  camp ,  Tarmée. 

Quant  la  douce  saison  repaire 
D*esté,  qui  maint  amant  esdaire. 

Songe  du  rergier. 
Mais  or  mettons   d'une  part  cette  triste 
chose,  si  repairons  à  celef  Mes  choses  cni  ge 
commenzai  à  raconteir. 

Dial.  de  S.  Crégoite,  li»,  4*  cAfl/».  ao. 
Dni  vilain  s*i  !>out  embatu 
Qui  reperoient  d'un  marchié 
De  Tans  et  de  polf^s  carchié. 
Quant  où  biau  lieu  assis  se  furent , 
Si  ont  parlé  si  come  il  durent , 
Et  dist  li  uns.  Sire  FoucHier, 
Com  ve7  ci  biffu  lieu  pour  chierl 
Fabl.  des  Chevaliers,  des  Clers  et  de*  Vilains, 

Si  se  repert  drlés  le  loge  en  un  espèsbuison 
por  saroir  que  Aucasin  ft-roit. 

Aucassin  et  Nicolete, 

Repaie ER  :  Habiter,  demeurer. 

J*ai  un  jolis  sovenir 

Qui  en  mon  cner  maint  et  reptùre,  « 

Attonjrme,  cité  par  /«  RtHHMêre, 
U. 


R  £P 


46S 


En  cest  pays  avoît  et  rr/Muinoi^ong  serpent , 
qui  tout  destruisoit....  tu  fcis  une  fosse  en  na 
Ueu ,  où  U  repairoitf  et  la  con^rts  de  terre. 

Roman  de  Tristan, 

Knp  AitLinfi^  repaire,  repère  chogu  y 
maison ,  demeure ,  manoir  ;  retour, 
retraite. 

Gardes  l'ostel ,  ma  chlere  amîé , 
Si  com  prende  famé  doit  fere , 
Je  ne  sâi  rien  de  mon  repère. 
Fabliau  de  la  Borgoise  d^Orliens,  'vers  i^, 

Rbpaker  :  Rhabiller,  revêtir,  don- 
ner, enrichir  :  le  contraire  de  des-^ 
paner. 

Se  tn  ton  dît  par  fois  deteanes. 
If  e  cnides  pas  que  to  le  sanes , 
Poor  chou  quMl  ne  te  voit  sané. 
Quant  il  voit  que  Tordre  despaiies  ; 
U  ne  Teut  pas  que  tu  lui  reptmes 
Che  qu*il  Toit  en  toi  despané. 

Boman  de  Charité, 

Repapier  :  Radoter,  tenir  des  dis- 
cours contre  le  bon  sens  ;  marmotter 
entre  i^  dents. 

Reparier  :  Regagner,  revenir. 
Reparier  l'est  :  Rentrer  dans  le  camp. 

Reparolkr  :  Parler,  recommencer 
un  discours,  une  harangue. 

Si  reparole  nostre  bnens  péoéans  (Darid  )  ; 
Tcirement,  fet-ii,  est  tôt  mes  desirriers  derant 
tei,  et  mes  gémissemens  nVst  mie  repos  de  tel. 
Comm.  sur  le  Satui€r,foL  8a ,  V^. 

Reparon  :  Sorte  de  pain  de  la 
seconde  qualité. 

Reparrier  :  Retourner,  revenir. 
Fojez  Repairer. 

Repartaice  :  Sciage.  Bois  de  re- 
partaige  :  Celui  qui  est  fendu  et 
équarri  par  des  scieurs  de  long. 

Repartuer  :  Tuer,  assommer  de 
nouveau. 

Cil  ont  en  prison  Bel-acoeil 
Qu'en  trestox  meê  pensers  acneil. 
Et  soi  (  je  sais*}  que  s^avoir  ne  le  puis 
En  brief  tens ,  jà  rirre  ne  puis. 
Ensorqnetot  me  repartue 
L*orde  vielle,  puant,  mossne 
Qui  de  si  près  le  doit  garder , 
QR*il  n*ose  nnlll  regarder. 

^Homan  de  hâata,  iwy4iai. 

og 


466  11  £  P 

Rbpassee  :  Réchapper  «  revenir 
d'une  maladie ,  en  relever,  remettre 
en  bon  état  y  rétablir. 

En  la  bataille  à  l^encootre  dei  Sesoes ,  oà  il 
fot  moult  fort  narré,  et  par  qaoi  il  geut  au 
llct  Trapace  d*ong  nioji,  ayant  ce  qa*Ufn§t 
da  tout  guerj  et  repassé, 

Boman  de  Gérard  de  Nevers, 

Repau  :  Repos ,  tranquillité. 
Repave  :  Certaine  mesure  de  terre. 
Repensée  :  Imaginer,  penser,  être 
persuadé.  Voyez  la  citation  de  Re- 

aiENROIT. 

Rkpentaille,  repentailles,  repen- 
tie y  repentize  :  Dédit ,  peine  stipulée 
dans  un  marché  ou  un  contrat ,  con- 
tre celui  des  contractans  qui  voudroit 
le  rompre  ;  peine  pécuniaire  que  doit 
payer  le  compagnon  de  quelque  mé- 
tier, s'il  ne  reste  pas  le  temps  con- 
venu avec  son  maître.  Ces  mots  se 
sont  dits  aussi  pour,  regret,  repentir. 
Sans  repentailles  :  Sans  vouloir  s'en 
dédire,  sans  changer  d'avis. 

j^  repentailles^  en  latebres , 
Trebuscha  ça  jus  en  tencbrcs. 

Rebours  de  Mathéolus, 

Repentement  :  Repentir,  regret. 

Sire,  fet-il,  tous  dites  voir, 
Mes  grant  duel  ai  de  mon  avoir 
Que  je  lerrai ,  partant  je  cuit 
là  ne  verrai  la  mienuit 
Que  je  ne  sueffre  grant  forment  : 
Wî  a  mestier  repentement, 
yitam ,  ma  borse  m'aportez 
La  plus  grant ,  et  si  la  metez 
Eternam  ,  lés  moi  à  la  terre. 

Le  Credo  à  l'Usurier,  ven  M9. 

Sanz  Tîlonie  et  sanz  outrage; 
Charité  et  fui  et  fiance  , 
£  c*on  venist  par  penitance 
Des  péchiez  à  amendement 
Par  bien  verai  repentement. 
Par  veraie  confes&iou. 

Bible  d^Berze,  yers  192. 

Repentie  :  La  décharge  d'un 
moulin. 

Repenties  (filles)  :  Religieuses  de 
l'ordre  de  Sûnte  Madekiiue. 


R  £P 

Repentin   :   Mouvement .  subît , 
prompt  et  soudain  ;  repentùtus. 
Repentie  (sans)  :  Sans  réserve. 

Dame  de  mot  estes  loiaument  m&ée 
Sans  repentir  de  cuer  et  de  Toloir. 

Balade, 

Repepieb  :  Radoter,  tenir  des  dis- 
cours vagues ,  bavarder. 

Repère  :  Demeure,  logis 9  habita* 
tion ,  retraite. 

Sire ,  fet-ele ,  or  est  assez , 

Or  con?ient-il  que  je  m*eii  aille. 

Vous  arois  jà  noise  «t  bataille; 

Fait  li  prestres ,  ice  me  tue , 

Que  TOUS  serez  jà  trop  batue. 

Onques  de  moi  ne  tous  souTeigne , 

Dans  prestres,  de  tous  vooa  coutelgac, 

Dist  la  Damoiselle  en  riant. 

Que  TOUS  iroie-je  contaat? 

Cliascun  s*en  vint  à  son  repère. 

Fabliau  de  la  Dame  qui  fit  trois  tours 
emtour  le  Monstier,  i/ers  1 10. 

Reperiee  ,  repeirier,  repérer,  re- 

perrler  :  Retourner,  revenir.  Vojcz 

Repairer. 

Et  quant  j*oI  sentn  le  flalrier , 
Ge  n*oi  talent  de  repeirier^ 
Aioz  m*aprochasse  por  la  prendre  f 
Se  g*i  osasse  la  main  tendre. 

*  Romande  la  Rose,  -vers  i68r. 

Reperler,  pour  re/^e^r;  Repous- 
ser, rejeter,  écarter;  repellere^ 

Repi^tiàres  :  Qui  répète  sans  cessf 
la  même  chose. 

Repeuple  de  forestz  :  Repeu- 
plement. 

Repier  :  Regarder  ;  respicere, 

RspiTié ,  repitié  :  A  qni  on  accorde 
un  délai ,  conservé  par  pitié,  garanti, 
sauvé;  respitus. 

Repitkr,  repiticr  :  Accorder  un 
délai  pour  payer;  sauver,  délivrer. 

Replainte  :  Plainte  nouvelle,  ce 
qu'on  doit  donner  au  jujje  pour  la 
permission  de  rendre  cette  plainte  ; 
amende  pour  un  cas  où  il  y  a  lieu  de 
rendre  plainte. 

Replanir  :  Remplir,  achever,  ac- 
conipUry  mettre  la  dernière  main. 


R  E  P 

Oîez  n*ot  onqai'ft  avoir  taut  rbi«r, 
De  rieu  qu'il  ait  en  lot  le  monde, 
Com  il  a  la  Vit.Tge  et  le  monde 
Où  il  la  char  et  U-  sanc  priitt , 
Don  il  les  fax  h.britrx  deadist. 
Et  acompli  les  prophéties 
Que  de  lui  fureut  replanies. 

Bible  Guiot ,  a>^i  aa53. 

Replat  :  Lieu  enfoncé ,  vallée , 
vallon. 

Replegiaire  :  Revendication. 

Replein  ,  repleni;  au  fera,  reple- 

nie  :  Plein ,  rempli  ;  plenus. 

Rimer  mVstuet  d'une  descorde 
Qa*à  Paris  a  semé  envie 
Kntre  gent  qui  miséricorde 
Serrooueut  et  honeste  vie  : 
Dé  foi ,  de  paik  et  de  concorde 
Est  lor  langue  moult  replenie , 
BAès  lor  manière  vaé  recorde 
Que  dire  et  fere  n'i  soit  mie. 

La  Descorde  de  V  Université  tides 
Jacobins  ,  vers  i . 

Replknir  :  Remplir. 

Cresscz  et  multipliez,  et  rcplenissez  terre, 
et  la  humr.tcz,  et  ensegnurez  à  pessons  de  mer, 
et  à  volatilh  de  ciel  et  à  toutes  dioses  ciauiU 
aimes  sur  terre. 

Trad.  delà  Bible,  Genèse,  ch.  i,  "vers.  a8. 

Crescite  et  multiplicamini ,  et  replète  /«r- 
ram,etsubjicite  etun,  et dominamini piscibus 
maris,  et 'volatilibus  coeli,  et  universis  ani' 
mtuitibus ,  quœ  moventur  super  terram. 

Kkpi.evin  :  Main-levée. 

Replevissable  :  Qui  peut  être 
cautionne. 

Repoindre  :  Piquer,  continuer  de 
piquer. 

Repoiicoee,  repoinre:  Cacher,  en- 
velopper, coudre.  —  L*auleur  de  la 
citation  suivante,  parlant  d'Adam  et 
Eve ,  dit  : 

Por  lor  humanité  repoindre , 
Commenchiereut  lors  à  apoindre, 
Et  à  noer  et  à  lyer 
Ens  o  \f  fuelhe^  de  iîgyer. 
Les  IF  Filles  le  Boj,fol.  39,  B? ,  col.  2. 

Repoinbx  ,  repondre  ,  reponre  : 
Cacher,  enterrer,  ensevelir,  tenir  ca- 
<:hé;  de  repon/ere. 

Marcat  U  Empereres  peitntt  d*catrer  là  où 


R£P 


<67 


li  MThfuiùs  ftrroit ■•««  b9eti  en 

la  mesoi^  l'Ëmpereor,.  conme  «a  mèeont  •• 
antres  geux,.toz  ceus  qui  vodroient  quérir 
les  furtis ,  et  que  IVn  cerch^»t  et  cocuéf  et 
ijz  et  tôt  le  leu  où  il  se  porroit  rejpondre. 
Livre  de  /ostice  et  de  Plet,  fol.  61 ,  f^. 

Li  curez  doit  por  toi  de  nos  amet  respondre, 
Tu  nous  àoU  le  pont  faire  et  uostre  foi  e>- 

pondro;  , 

Mèi  passer  u'i  pooni,  le  oil  le  nous  effondre, 
ne  nous  gard«-r  des  leus ,  se  cil  se  va  reporuirê» 

*  Test,  de  Jehan  de  Iffeung,  i^ers  55;. 

Repoins  ,  repointe  :  Dur,  coriacç  i 

fin ,  rusé. 

Tien ,  biaus  fiU ,  il  sont  bien  c^nté., 

Diex  te  dolust  vator  et  b<mté , 

Que  boues  n'oveles  eu  oie ,  * 

Quar  tu  n^atens  nul  recouvritl* 

Qui  te  puist  met  avoir  mestier, 

Se  tu  pers  ce  tant  de  monnoic, 

LI  siècles  est  f<;l  et  repoins, 

I  Cortois  aArras ,  "trers  6^ 

Repoistaills  :  Lieu  caché ,  re- 
traite secrète. 

Repoitié  :  Différé,  remis,  retardé; 
repositus. 

Repoitiée  :  Délai,  remise,  sur^ 
séance;  repositio,  dilatio. 

Reposant  :  Répondant  ;  r^o/i^/ix: 

Reponeir  :  Déposer  quelqu'un. 

Reponre  :  Répondre,  répliquer; 

reponere. 

Et  quant  aucuns  vos  en  parole 
Por  quoi  si  cuitite  vos  tenez 
En  toz  les  leus  où  voua  venez , 
Yos  reponez  hari ,  hari , 
C'est  por  Tamor  de  mon  mari. 

*  Roman  de  la  Rose ,  i>en  S6j2. 

Reponre  ,  repondre  ,  reponner  : 
Cacher,  écarter,  retirer,  dissimuler, 
couvrir,  dérober  à  la  vue,  ensevelir, 
mettre  dans  Toublî. 

Des  chouses  vendables  trouverent-il  monlt  ; 
car  les  gens  de  la  ville  les  repoHnoient  et  les 
envoloicnt  hors  repoftement,  paar  la  paoait 
qoe  il  avoient  de  nos  François. 

Guill.  de  Nangis ,  Annales  du  Règne  é^ 
&  Jjouis, 

Répons  ,  responsée  ;  Petite  racine« 

Répons  ,  repont,  repost  :  Cachi  t 

secret.  En  repost i  •&  cachette 

a 


468  R  £  P 

Rbpoht  ,  respons  :  Réponse  ,  ré- 
plique 9  repartie  ;  responsio. 

Dame ,  mercy ,  car  m*outro!ez  por  Dea 
Un  doux  respons  de  tos  en  la  semaine. 

Gosse  Brûles, 

Rbpont  :  Caché ,  secret. 

RjtPONTJ&MENT  :  £n  cachette  9  se- 
crètement. 

Repoatage  :  Droit  consistant  à 
pouvoir  lever  la  moitié  de  là  dime 
des  terres  cultivées  par  les  fermiers , 
•ur  un  autre  territoire  que  celui  qui 
dépendoit  de  leur  seigneur. 

Repos  ,  repoz  :  Berceau  d*enfant , 
crèche. 

Reposer  :  Se  tenir  caché. 

Repositoirb  :  Ciboire ,  vase  dans 
lequel  repose  la  sainte  hostie  ;  il  s'est 
dit  aussi  pour  armoire. 

Rbpost  :  Colloque ,  récité ,  dialo- 
gué, raconté,  répondu.  F.  Répons. 

Rbpost  ,  reposte  :  Secret ,  caché , 
dissimulé.  £n  repost :  Secrètement, 
en  cachette. 

Quant  lî  boni  Royt  savoU  qne  U  aroit  au- 
cuns anemls  on  envieus  Ters  li  en  repost,  il 
par  son  sens  les  atraioit  à  soi  caritablement 
par  débonaireté,  par  bénéfices  et  par  ayde , 
qoant  il  avoient  mestier  de.  li. 

Ntmgis ,  Annales  du  Règne  de  S.  Louis, 

Rbpostail  :  Refuge,  asyle,  immu- 
nité ecclésiastique. 

Rrpostaille  ,  repoustaille  :  Lieu 
caché,  retraite. 

Jalosîe  qui  si  le  guile , 
K*alast,  espoir,  dehors  la  rille; 
Où  que  soit  coTient-i!  qu'il  aille  , 
Il  Tenoit  lors  en  repostaille. 
Ou  par  nuit  devers  les  cortia , 
Sens  ,  senz  lenterne  et  senz  tortîz. 
*  Roman  de  la  Rose ,  vers  12949. 

Repost  AILLE  :  Riposte,  réponse; 
responsio  ;  apostille ,  note. 

Repostément  :  £n  cachette,  se- 
crètement. 

Car  let»  gens  de  la  ville  les  repounoient  et 
les  envoioient  hors  repostement ,  par  la  paour 
«nie  il  «voient  de  nos  François. 

W^tngisp  A/uhUês  du  Règne  </#  S,  Ifiuis. 


R  EP 

ReposTïssbe  ,  repo&sser  :  RaTfller» 
déprimer,  avilir. 

Reposteilles  :  Notes,  apostilles. 

Repot  :  Placé,  replacé,  mis,  col- 
loque; reposi'tiis, 

Repot.  Fbjrez  Repost. 

Repotemknt  :  Secrètement. 

Rbpotbe  :  Mentir. 

Re  POU  M  PI  R ,  repompir,  retamùir  : 
'Retentir,  résonner,  rendre  un  son, 
ou  faire  un  bruit  éclatant  :  ces  mots 
sont  encore  usités  en  Picardie. 

Repourpekser  :  Penser  de  non- 
veau,  réfléchir  mûrement,  changer 
de  pensée. 

Repous  :  Application  d*un  mortier 
plus  grossier  que  celui  qui  doit  faire 
la  superficie  de  Tenduit. 

Repous  :  Caché ,  mis  dans  un  lieu 
secret. 

REPousTAiLLE:Retraite,Iieu  cach<$. 

Repoutir  :  Mentir  de  nouveau , 
faire  plusieurs  mensonges. 

Repoz  :  Berceau  d*enfant. 

Reppareil  :  Réparation,  raccom- 
modage. 

Reppeller  :  Repousser  ;  repcllere. 

Reprendre, repprendre :  Relever 
un  fief  en  rendant  hommage,  ou  en 
payant  le  droit  de  relief  au  seigneur 
pour  en  éf  re  mis  par  lui  en  possession. 

RÉpRiêTiÀTiow  :  Appréciation. 

Reprin  :  Seconde  coupe  de  foin; 
son  fin  mêlé  de  farine,  et  qu'on  ap- 
pelle recoupe. 

Reprinrk  :  Faire  reprise,  rendre 
hommage  pour  quelque  terre;  rece- 
voir, reprendre. 

R  K  p  R 1 N  SE ,  reprise  :  Droi t  de  relief. 

Reprinse  ,  reprenc/ie  :  Blâme,  re- 
proche, reprise. 

Et  fe'il  m^estoit  possible  d*y  penser  coa- 
ttnoellement  toute  ma  vie,  je  n*en  acqnerroya 
que  doleur ,  et  si  en  pourroye  abrrgier  B>es 
jours  :  et  me  semble  que  ce  me  dereroit  re* 
d^ader  a  oal  et  reprenche^  attcada  qM  Din 


R  É  F  K  £  P                  «69 

▼eult  qoe  I*horarae  prolongve  m  TÎe  1«  plos  VUeias  qui  ett  cortoit  c*ett  ni^y 

qa*jl  penit,  pour  bien  faire  et  pour  le-  terTir.  Ce  oî  dire  en  reprovier, 

La  Danee  aux  Âveugks,  Qne  l*en  ne  paet  fere  etperrier 

Repeocee,  reproucher:  Débattre,  ^  t^ttZe.  ««  3,.«. 

contredire  •    contrôler ,   répliquer ,  -»             ,     ,              i\      »       • 

s  opposer,  neprocer  un  compte  :  Lie  _             ^                ^                    ' 

débattre ,  le  contredire ,  le  contrôler.  ^«P^ocner. 

Repeocheur  :  Qui  fait  des  repro-  Fenenoa  îço  li  tuma  à  repru^ée ,  e  1011111. 

.                        ...           ,           11»  méement  len  atanont  et  amèrement  ram* 

chef,  qui  se  plaint  a,  ou  de  quelqU  un-  podnoui.      Premier  Lh^  des  Mois,  eh.  i. 

L'on  icet  bien  par  reson  expreiae,  RepUCE  :  Contrariété. 

Sans  onyr  ««non  nepre.che«r .  Repucer  :  Regimber,  sauter,  ruep. 

One  fonte  famé  est  pecnereiae  _                  _      ^  .            .     .    ^   ' 

Et  tout  home  aossi  pécheur;  Repuis  :  Je  puu ,  puiS-je? 

Mais  an  regard  de  leur  doulcenr,  I>e  TOrdre  blanche  sui  reprit 

Corne  n*e»t  pa»  tant  embély,  Melnte  foix,  et  li  entrepris 

Qu'il  peut  estre  son  reprocheur.  Qu'à  poine  m'en  repuis  estordre. 

Pour  la  contempner  plus  que  ly.  jsi^  Guioi,/vert  1x88. 

Le  Chevalier  aux  Dames ,  cité  pisr  ^                             .                  , 

Laeombe.  Repulce,  repuise,  repuUemetU  : 

R«piouvB  :  Reproche ,'  objection ,  Expulsion,  refus,  IViction  de  répons- 

.  .                        ^                 *  ser,  de  chasser ,  réfutation ,  repous* 

^          '  sèment;  repulsio,  repuisa. 

Q».t  G««rd  entendit  le  reprom^  d.  U  Rb,„„„^B^t  ,   repunUment,  re- 

Pttcelle ,  moult  sagement  luy  respondit ,  et  dit  :  r»       •                            • 

MademoiseUe.  tant  m'arez  contraint  qu'a  con-  pusétnerU   :    furtivement,    nuitam- 

Tient  que  la  vérité  vous  die.  ment ,  Secrètement ,  en  cachette. 

Roman  de  Gerardde  Nevert,  m«  •    i*                         •    >  •  •  ui 

Mais  11  auctens  anemis  taisieblement  ces 

RépaovER  ,  répreuver,  réprouver,  choses  nient  soffranz,  nient  repunsemfmt  n. 

réproveir.  réprovier  :   Condamner,  par  songe ,  mais  par  aperte  vision  soi  aportit 

,  '^                                 V                      »_  az  oex  de  ccl  meisme  père. 

improuver,  reprocher  ;  reprobare.  ^^^  ^  ^  Gré^ire,  liv,  a ,  chap,  8. 

El  ten$  de  son  premier  passage  li  benoies  Sedhœe  antiquus  hostù  tacite  nonferens. 

Bois  devca  et  defendi  par  son  ban  comoran,  „on  occulté  nfel  per  somnium ,  sed  apertm 

que  nul  ne  réprouvait  à  cens  qui  aroient  renié  ^i^ione  ejusdem  patris  ocuiis  sese  ingerebat. 
la  foi  crestîenne  et  estoientderecliiefrevenna 

â  la  foy,  quant  il  parleroient  à  eux.  Repus  :  Cach«\  Dimanche  repus  s 

Vie  de  S,  Louis,  parle  Confesseur  de  la  Dimanche  de  la  Passion,  ainsi  nommé 

Reme  Marguerite,  ^^  ^^  ^^^  ,^  ^^.j,^  ^^  ^^^^^  ^^  ^^jj^ 

RipRoviER,/Y?>rotfwer:Reprodie,  les  croix  et  les  images  des  samU. 

blâme ,  action  qu'on  doit  réprouver  ^^^^  ^^^   .,„^  „„1^  j^„,^  ^ 

et  condamner  ;  de  reprobare.    .  Me  covient  partir  de  U  route. 

Se  je  n'en  faiz  justice ,  j'en  aurai  repnmsrx  I^'»  ▼«»  *»"  »"»«»•  ^«»?  J«  «'«»««»»« % 

Si  me  clamera  l'eu  du  meffel  par^onnier.  Q»*''  ^«  ««»  «»*  •«^'•««  *<>«»*• 

Roman  du  Rou ,  pag,  77.  ^^'^  qni  m  a  sa  trive  route , 

.,  ,                       M  .  r  .                         ««  Et  de  tôt  sou  pooir  m'acnse 

Mamtenant  que  j  01  fait  ma  prière ,  Bfon-  L'enfertex  que  j'ai  tant  repose. 

aeignenr  Erart  de  Syverey  me  dit  :  Sire,  sa  *Congié  de  Jehan  Bodel  et  Aras  ,'vers  nZ. 

TOUS  cuidiés  que  moy  ne  mes  hers  n  ensatons  ^ 

reprouvier,  je  tous  troie  querre  secours  an  Repus^MEUT     :    S<^crètement  ,   en 

conte  d'Anjou  que  je  vois  à  enmi  les  chans.  cachette. 

Joinvii/e ,  Histoire  de  S.  Louis.  Rkputer  :    Qiasser ,  retrancher 
tiipuoyi'B.R^  réprouver,  réprouvier:    q,uelqu*un  d'un  corps  ou  d'une  to- 

Proyerbe,  sentence.  ciété;  de  rtpellere, 

3 


470  R  E  Q 

RlQOi.  Voyez  Rsnor. 

B.EQUANEÉ  :  Brodé  en  or  ou  en 
argent. 

.Requart  :  Quart  de  la  quatrième 
partie;  quartœ  partis  pars  quarta, 

kRequasser  :  Rechasser,  repousser.! 

Requéer  :  Avouer,  confesser. 

Requkillir  (au)  :  Au  retour. 

Au  requeUUr  que  août  feisme»  en  nostrenef. 
Joinville,  Histoire  de  S.  Louis. 

Requelle  :  Accueil.,  réception. 

Requenoistre  :  Reconnoître  , 
avouer,  confesser  ;  de  cognoscere, 

Requerre  ,  requéir  :  Demander  , 
s'îuformer }  de  quasrere. 

Par  foi ,  le  gVstoîe  ore  lierre» , 
Ou  trtinres,  ou  ra^issîerrei. 
Ou  d^aucun  juordre  adioisoaé , 
Et  vo&isse  estre  eioprUoné, 
Por  quoi  la  prison  requéisse^ 
Ne  cuit-gc  p»8  que  g*i  faaiÎMe. 

*  Aoman  de  la  Rote ,  vers  i54 17. 

Requerre  :  Recourir,  rechercher; 
et  altérer  les  monnoies. 

Request  :  Repas,  festin  du  jour 
ou  du  lendemain  di^s  noces. 

ReKIukstamknt  ,     rcqu  es  tentent  : 
Commaiidf>nient  fait  par  autorité  de 
justice  ;réc!aiii«tion  d'un  sujet  arrêté 
pour  délit ,  sur  les  terres  d'un  sei-- 
gneur  voisin. 

Requeste  :  Sorte  de  relief,  droit 
seigneurial. 

Rrx^ueste  (avoir)  ;  JEtr^  recherché. 

Rsquester  :  Redemander,  récla- 
mer. 

Requeure,  requeurre:  Récupérer, 
recouvrer  une  chose  enlevée;  recu- 
perare  ;  aflfoiblir  le  poids  des  espèces 
monnovces. 

Requeux  :  Droits  qui  se  payoient 
en  grains. 

JIeqliel  ,  requeux  :  Recueil. 

Requille R  :  Ramasser,  recueillir, 
redresser. 

Requirf.r  :  Exiger,  re^fuérir,  de- 
mander. Requisty  exigea  9  demanda. 


te  ES 

Li  B*ii  bonement  le  requist; 
Cil  commença  donques  et  di»t  s 
Cil  riches  bom  a  boa  semblant 
Bien  resamble  home  voir  (^rai)  dîsi^it. 
D'ttit  Home  qui portoit  graht  avoir,  'v.  71. 

Requiers  :  Obligations ,  billets  de 
dettes  actives;  restes,  reliquats. 

RiQuisE  :  Sommation,  réquisition. 

Rkqûoi,  requois ,  requoy  (à)  :  A 
récart,  en  particulier,  en  cachette. 
En  requoy,  secrètement. 

Bien  me  sert,  et  saves  de  quoi. 
Quant  sui  eu  aucun  Icu  requoi^ 
Et  ge  chemine ,  et  ge  le  bote 
Es  fosses  oà  ge  ne  voi  gote. 

* Âoman  de  ia  Rose ,  iwrf  aigoi. 

Rere  :  Raser,  faire  la  barbe;  ra- 
dere.  Voyei  Raire. 

Pur  ço  li  Reit  Anon  fist  prendre  les  mes- 
sages le  Rei  David;  e  rere  la  meité  des  barbes, 
et  colper  lur  vestiires  très  par  1rs  nages,  sis 
cungead  ataut.  //*  Livre  des  Rois,  ckap.  10. 

Rereriez  :  La  partie  du  canal  d^un 
moulin  où  est  Téclùse. 

Rere  FIÉ  :  Arrière-fief. 

Rereguf.t  :  Patrouille,  garde  de 
nuit ,  guet ,  troupe ,  ronde. 

Rerkvasseur  :  Arriére-\assal. 

Rerigal  :  Arsenic  rouge. 

Qui  charme  ses  rsprirs,  ot  glissant  en  ses  os 
Un  amer  rerigai  et  desrobe  son  repos. 

La  Guis  iode  ,  Tragédie  de  P.  Matthieu. 

Rès,  rese,  rez  :  Rase,  tondu;  il 
s*est  dit  aussi  pour,  rez-de-chaussce, 
de  plain  pied. 

Rts  :  Personne ,  rien  ;  de  rev, 

RfcsxcQUKR  :  Retirer,  lever.  Resac- 
quer l'ancre  :  La  lever,  la  retirer. 

ResaiOks  de  maison  :  Dépendan- 
ces, décharges  de  maison. 

Rt.sAii  LE-Mois  :  Nom  qu'on  don- 
noit  aux  mois  de  juin  et  juillet,  parce 
qu'on  y  coupe  les  foins. 

B.ESAJsi'Kv.^ resai.Tcne  ;  Restitution, 
remise  en  posse:>siori,  la  manière  dont 
elle  se  faisoii  3  rt^paration ,  dédom- 
magement. 


RES 

Resiixie  ,  resayxir  :  Restituer. 

Resamble  :  Mine,  physionomie, 
ressemblance.  Fojrez  la  citation  de 
Requiber. 

Resartion  :  Récompense. 

Resauder  :  Réparer,  raccomfno- 
der,  guérir,  rhabiller. 

Resaul  ,  resal  :  Mesure  de  grains, 
rasière. 

Resausser  :  Bien  battte ,  bien  ros- 
aer  quelqu'un. 

Rksbauoie  :  Joie,  allégresse. 

Quant  f  ul  en  mon  labor  aies , 
Tantoit  esp'mgnet  et  baléi , 
Kt  demeénex  tel  resbuméiê  , 
Que  ce  femble  gmnt  ribanilie. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  866x. 

Resbavdir  :  Encourager,  égayer, 
réjouir. 

La  TÎelIle  reptlit , 

Sire ,  djst*ele ,  on  le  in*aprttt 
Pour  mon  plait  que  je  resoig^ne , 
Uns  hom  le  cuer  m*cn  resbaudit , 
Car  TOUS  m*aideriez,  clie  dit , 
Se  joa  la  panme  vous  oignoie. 

Roman  de  ChariU,  strophe  17. 

RESBONniE'.Secousse,  contre-coup. 

En  sa  main  une  coic  etpée , 
Ainsinc  com  de  langue  copée; 
Si  la  brandist  sens  fere  nette , 
Qtt*en  ne  Toïst  pas  d'une  toise , 
Qa*el  ne  rent  son,  ne  resbondie, 
Jà  si  fort  ne  sera  brandie. 

*  Roman  de  la  Rose,  vert  iSgSS. 

IIesbonner  :  Améliorer,  bonifier. 

Moyses  qui  la  loy  donna , 
Toj  crestienne  y  entonna 
Couverte  de  cérimonies*; 
Saint  Abraham  la  resbonna  , 
Qui  la  circonctsionna. 
*Codicile  de  Jehan  de  Meung,  vers  xgS. 

Rescapé R  :  Réchauffer. 

Rescaire  :  Aide,  secours,  appui, 
soutien. 

Rescbaisons  (vin  en)  :  Vin  reposé, 
tiré  au  clair. 

REscHiécER,  re^cA^^:  Rediasser, 
retourner. 

RxsGiKDXR ,  rcscindre  :  Retr^n- 


B  £  S  471 

cher ,  abolir ,  casser,  annuler  ;  res^ 
ci'ndere. 

Resglaudir,  resclandir:  Retentir, 
résonner  comme  le  son  d'une  cloche. 

RescoL.  Voyez  Recous. 

Rescorsé  :  Se  disoit  du  soleil 
couché. 

Resconser  ,  rescunsery  rescunzer  : 
Retirer,  cacher,  couvrir,  obscurcir  ; 
d*abscondere.  — -  Huon  de  Merry, 
décrivant  un  orage  dont  il  fut  atta- 
qué dans  la  forêt  de Berceliande,  dit: 

La  fondre  m*éutt  pnrfendu , 
Qni  tnz  les  arbres  pnrfendoit  ; 
Mes  Deiu  qui  bien  me  deffendoit« 
Fist  le  tonnerre  despartir , 
Quant  ont  laissié  à  despartir , 
Pins  ne  tonua  et  plus  ne  plnt. 
Tost  ot  le  ciel  quant  il  li  plut , 
Rescunsu  et  refaitîé  tut, 
Le  cousturier  qui  Tôt  de  tut. 
Si  k*nnques  n*i  paru  custure. 
Après  cel  tens  fu  mult  oscure 
La  nuit. 

Tournoiement  d'Ânteenst. 

Rescorre  ,  rescoure ,  rescourre  > 
resqueure  :  Secourir ,  aider,  sauver, 
dégager,  retirer,  reprendre  par  force^ 
recuperare.  Voyez  Recourir. 

Quatre  Turs  vindrent  par  le  Sei^eur  Gau- 
cher qni  se  gisoit  par  terre  ;  et  an  passer  que 
U  f  escient  par  derant  li ,  li  donnoient  grant 
cops  de  leur  maces  là  où' il  giaoit.  Là  le  rri- 
courent  le  Connestable  de  France  et  pluseura 
des  sergans  le  Roy  arec  li ,  qui  le  ramenèrent 
par  les  braa  jusqaes  à  son  paveillon. 

Joinville ,  Histoire  de  S,  Louis» 

Quant  Diez  nous  ot  d*enfer  rescous, 
S*ordena  trois  ordres  de  nous  ; 
La  première  fu  ,  sanz  mentir , 
De  pro voire  por  Diex  servir 
£•  diapeles  et  es  monAtiers  : 
Et  Tantre  fu  des  Chevaliers 
I*or  justicier  les  rohéors  ; 
L*antre  fu  des  laboréors. 

Bible  de  Berze,  vers  179. 

Rescosse  ,  recousue  ,  rescousse  : 
Recouvrement  ;  Tuction  de  délivrer 
un  prisonnier  que  Tennemi  emmène. 

Rescosse  ,  rescousse  d'hériuige  : 
Retrait  lignager. 

4 


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Z^ura»  «lie  ita  m 
94  lit  E  nao7er.jtf  «n 

RcfCAimov  :  Exploit,  cm  crTpôe 
Rz.wc&:t  .  r^*mf€  z  Rcpocse  a 

J    WCJt    petitMMi 

R  z  »  E ,  rr;^  :  Toodv  ,  vase  ;  €t  covne 
de  ç*«s  <i«  çacn«r .  eici 

RjsiA!VD»F  .  metumt^ 


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F««  «ai*  :fr«  « 


qmî  ne  se  pa joU  que  toas  î<fs 
trois  ans,  pour  W  droit  de 


RxsiLriE  :  R«<!9ttfr 
irritrr:  rrtzjt^rr, 

RE5XTAT105    :    O^pi 


KE5 

REsnmoiB  :  Le  sixième  du  sixième. 
RESJOTa,  resjoyer  :  Réjouir,  amu- 
ser ;  iterum  gaudere, 

C*ett  ce  qui  les  boni  caert  retfoye. 

jélain  Chartier, 

RzsKCUE  :  Recouvre. 

Rbslechicr  ,  resléechier  :  Causer 
de  la  joie ,  en  inspirer  aux  autres. 

Resxailler  :  Reprendre  des  mail- 
les rompues ,  soit  à  mn  filet  ou  à  une 
cotte  de  mailles. 

Resnable,  reinahle,  adj.  :  Raison- 
nable ,  juste ,  sage  ;  rationabiUs. 

Enplnriexcaspaéent  U  hoamet  eitre  eteoi^ 
des  grlét  que  il  foat  à  leurs  famet ,  ne  •*eB 
doit  la  jasticbe  entremettre,  car  il  loit  bien  à 
ronme  à  batre  »e  famé ,  sans  mort  et  sans 
jneiiaing ,  qoant  ele  le  meffet  ;  si  tome  qnant 
cle  est  en  voie  de  faire  folie  de  son  cora  ,  on 
quant  ele  desment  son  m^ri  et  maudit,  ou 
quant  ele  ne  vient  obéir  ii  ses  resnables  que- 
nandemens  que  preudefame  doit  fere  ;  en  tons 
tiex  cas  et  en  semblables ,  est-il  bien  mestiera 
que  li  maris  soit  ciiastierres  de  sa  famé  rema- 
biement;  mais  puisquVUes  sont  prendefames 
de  lenrs  cors,  elles  doivent  estre  déportées 
mont  d'antres  vices  et  ne  ponrqnant  selon  le 
TÎce,  li  maris  la  doit  chastier  et  repenre  selone 
tontes  les  manières  que  il  verra  que  bon  sera 
pour  li  oster  de  cel  vice,  excepté  mort  im 
■lebain.  Coutume  de  BetoêvouU. 

Saiges  soies  et  acointables 
De  paroles  douz  et  resnubles. 
Et  as  granz  geoz  et  as  menues. 

*JRoman  de  la  Rose,  ifers  stti. 

RESNABLEMENT.'Raisonnablement. 

Donez  donc  amiablement 
Biax  petis  dons  resnab/ement , 
Si  que  n*en  chéiez  en  po verte* 
Damaiçe  i  arlez  et  perte. 

*  Roman  de  la  Rose  ,  vers  S3gi . 

Reshe  :  Compte ,  égard.  Tenir 
resne  :  Tenir  compte ,  avoir  égard. 

Resoieb  9  resoyer  :  Faire  des  ré- 
seaux, des  filets. 

Resoicner,  ressoigner  :  Craindre, 
appréhender,  risquer. 

Je  ressoigne  aler  aq  monstier 
Pour  les  lairons  de  Jlif  «ot-Crit, 
Tmans ,  caymans  qui  ajdier 


RES 


475 


Sa  paekBt  bien,  don  li  ans  dit  t 
Donnez  au  ponre  qui  languit 
Du  mal  Saint  Fiacre  en  grief  dolonr  , 
De  Sainct  More,  de  Sainct  Blablen, 
De  Sainct  Aqnaire  et  de  Saint  Flour  : 
Mais  ce  sont  tnit  larron  à  Dieu. 
Poésies  dEust.  Deschamps ,  fol.  353,  ad,  3. 

Rssois.  Fojrez  Reseuil. 
Resoivbe,  resouvoir  :  Recevoir, 
attendre,  prendre. 

Et  vint  en  icele  meniere 
Là  où  cil  li  ot  terme  mis. 
Di  frères ,  cni  li  anemis 
CoDtraint ,  et  semont ,  et  argue. 
Ont  grant  joie  de  sa  venue  ; 
Kn  Tordre  la  fist  fesouvoir , 
Bien  sot  ses  frères  desouvoir. 
Fabliau  defreire  Denise,  Cordelier^  if.  i4o. 

Resomption  de  PEocis  :  Reprisa 
d*instance. 

Rbsoh  :  Langage,  raison;  rado. 
Mettre  à  reson ,  parler,  adresser  la 
parole  ;  mis  à  reson,  appelé  eu  justice* 

Certes  je  ne  voldroie  estre  abbés 
De  Citiax  ne  Cluigni  abbés  : 
Molt  me  travaillent  et  debotent , 
Et  ennuient  molt  et  corroncent , 
Que  je  ne  lor  sai  reson  rendre. 

Bible  Gttiot,  vers  1060.. 

Resonohieb  :  Appréhender,  crain« 
dre.  Voyez  Resoignee. 

Resobdemert  :  Résurrection. 

Sa  mort  et  sou  resordement, 
Revelereut  apertement. 

Ovide  ,  Mu, ,  cité  par  Sorti. 

Resobt  :  Ressource. 
Resoubdbe, resordre :  Ressusciter^ 
relever,  ranimer,  rétablir. 

Puis  touche  en  sept  lieux  sept  loangea 
En  sept  buisines,  et  sept  anget 
Buisinana  successivement , 
Monstrans  les  visions  estranges. 
Qui  sont ,  se  vraie  foy  ne  elunges  , 
Des  sept  articles  fondement. 
Se  tu  y  voys  parfondement 
Senz  kereze  oonfudameat. 
Lors  reséurdront  les  mors  des  fanges 
De  terre  en  leara  corps  proprement^ 
Kt  eo  leurs  âmes  ensement , 
S*en  erreur  de  foy  ur  t*enfanges. 
*CodieiUdêJ€han49àicung,'99rsi^sf 


474  R  E  S 

Resouteia.  Voyez  Rbsoiyex* 
Resotndbr  :  Retentir. 
RKSPiiEGiaEE  :  Épargner  9  faire 
des  épargnes. 

Respas  (rime) ,  pour  répit. 

Por  Dieu  «t  por  ta  Mère ,  ne  uoas  deceTons 

pas, 
Kotu  réous  que  la  mort  aquenrt  plus  que  le 

pai; 
Toux  nous  fstuet  morir,  nnh  n*en  ara  retpat, 
Hostre  chétive  rie  n'est  €*ufi8  petit  trespar. 
*  Testament  de  Jehan  de  Hêung,  vers  i6i  • 

Respassea  :  Guérir',  revenir  en 
santé,  se  rétablir. 

Ifa  dolon  totes  antres  passe , 
Car  en  tnoi  s*anne  et  amasse 
Tos  li  anuis  qoe  joie  estaînt , 
Qui  éi*a  fait  caoir  en  la  nasse 
Del  mal  dont  nus  faon  ne  respasse, 
Por  qnMl  l'ait  à  plaiu  cop  ataint. 
*  (hngié  de  Jehan  Bodel  iAras^  veH  %S^ 

Respect  :  Rapport,  relation  ;  re- 
devance annuelle  d*an  vassal  à  son 
seigneur. 

Respeitdù  :  Dépensé ,  usé. 

Respie  :  Haleine,  respiration. 

lCand«>s  vos  homes  sans  prendre  nul  respir, 
Qu*i!  n*y  remaigne ,  qui  armes  puist  soffrir, 
Les  semonea  qu*il  vous  Tienne  servir 
Cil  qui  de  TOUS  vodra  terre  trnir. 

Roman  des  Loherams,  cité  par  LacomBe, 

Respire  ,  respûer,  respitier  :  Dif- 
férer, donner  du  respit,  du  délai, 
retarder,  accorder  du  temps  ;  sauver, 
garantir,  tirer  d'un  danger. 

Celé  respont  jel  vos  dirai , 
Que  jà  d'un  mot  n*en  mentirai. 
Doudenl  qoe  de  ma  coinpëigne  avoie. 
Pour  oe  c*bn  lui  faisoit  plus  joie 
Qu'à  moi ,  si  corne  il  me  sembloit , 
Et  de  vos  miea  amée  estoit , 
Pour  soopeçon  de  jalousie  , 
Par  haine  traicte  et  d'enrie  , 
Por  ce  la  haïoie  si  (brmeut , 
Qu'il  ne  me  chaut  de  quel  tonnent 
Désormais  morir  me  faciès; 
.  Mais  se  respitier  me  Toliek , 
Ce  que  nous  deux  fere  soutiens 
Feroie,  jà  n'en  fsudroit  riens. 
Li  ChcTalier  l'ont  respitié 
Qm  n«  Io  pas  à  mort  i»gté. 


RES 

Moult  se  p«na  d*ans  bien  terTÎT, 
,    Pour  que  lor  gré  puit  desservir. 

PM,  tt une  Femme  pour  eeniËommeSg  «v.  i6S. 

Respis  :  Trêve ,  suspension  de 
poursuite  entre  des  parties. 

Respit  :  Terme ,  délai ,  privilège , 
garantie.  Donner  respit  :  Renvoyer 
un  prisonnier  de  guerre, lai  accorder 
du  temps  pour  payer  sa  rançon. 

ÀTtt-vous  eut,  font-il,  respit 
De  faire  Diu  tant  de  deqiit  ? 

£e  Chevalier  au  Barixel,  vers  ^S. 

Respit  :  Proverbe ,  sentence. 

D(*  ço  levad  une  parole  que  Tum  soit  dire 
par  respit  :  est  Saol  entre  les  Prophètes. 

Premier  Livre  des  Rois,  chap,  19. 

Vi^witi^ respitié:  Sauvé,  garanti, 
échappé. 

Respitee,  re{piV/er  .*  Sauver,  avoir 
compassion,  garantir,  tirer  d'un  dan- 
ger, éviter.  Voyez  Respie  e. 

Et  Dlex  li  manda  toute  Toie 
QuUl  i  alast  saoz  nul  resort  ; 
Et  Jouas  qui  douta  la  mort , 
Se  penssa  qu'il  respiteroit 
Sa  mort ,  et  qae  il  s'eofulroit 
En  tel  pa'is  et  en  tel  terre , 
Que  l'en  ne  le  sauroit  où  querre. 
Et  qoe  l'en  n'en  orroit  novele. 

Bible  de  Berte,  vers  564. 

Respitie  :  Sanve-garde,  garantie. 
•  Kespl  kVïiT.vvi^respiandi'sseur,  res- 
plandor  :  Éclat  vif ,  clarté  ;  lustre , 
splendeur,  gloire  ;  splendor. 

Belles  fleurs ,  naïves  et  franches  , 
Qui  florissiés  nettes  et  blanches. 
Fermes  en  fidèles  candeurs , 
Le  sceptre  d'or  entre  vos  feuilles , 
Droit,  s'élevant  haut  à  merveilles, 
Jettoit  une  grand  resplandeur. 

Mimes  de  Balf* 

Li  dus  qui  a  tôt  escouté, 

Jura  par  la  resplendor  Dé  (de  Dieu). 

Roman  du  Rou  ,foL  227. 

Resplaitdee  :  Briller,  éclater,  ré- 
fléchir, luire,  reluire  \  respUndere. 
Respleit  :  Râpé. 


R  E  s 
Bjufleiter  :  Différer,  ajourner. 

Reipandî  Nathan  i  David*  nottre  Sir«  a  ret» 
pieîudlik  peine  de  ton  pechië,  ni  marras  pas. 
ÎI^  Uvre  des  Rois,  chap,  la. 

Resploitibe  :  Terminer  par  juge- 
ment, décider  une  affaire. 

Respoihcnka  :  Répondre. 

Respoitié  :  Répit,  délai  ;  et  éclair- 
ci  ,  délayé  dans  Teau. 

Et  li  a  dit  sans  respoitié. 
Que  tuit  erent  salii  et  hetté. 

RofHan  de  Perceval. 

Respoic ACEHEirr  :  Eu  cachette , 
secrètement. 

Respongier  :  Livre  d'église  con- 
tenant les  respon.i, 

Respondee.:  Être  représenté  par 
procureur. 

Respondee  ,  responre  :  Cacher , 
soustraire  aux  yeux. 

Or  vos  ai  dit  don  sens  Tescorce , 
Qui  fet  Tentencton  respondrt; 
Or  vo»  en  voil  la  moële  espondre. 
^ Romaii  de  la  Rose,  'vers  ia3o4. 

Responer  ,  respouner  :  Répondre , 
répliquer,  riposter,  repartir,  satis- 
faire à  une  demande ,  expliquer  ;  res- 
pondcre, 

Dist  Isaak ,  ha  mi  piere  :  et  cil  retponaunt, 
fils,  que  vols  tu  ?  vol  dont  feu  et  futis,  où  est 
sacrefice  de!  offrendre  ? 

Bible ,  Genèse,  chap,  92,  'verr.  7. 

Dixit  haac  patri  stto  :  pater  mi.  At  iUe 
reupondit  :  (ftàd-vis,  fili?  Ecce  ,  inquit ,  igttis 
et  ligna  :  ubi  est  vtctima  holocmusti? 

Responnaumeh T  :  Secrètement,  en 

caclieLte. 

Rkspons  ,  responds  ^  resporuabie  : 
Répondant,  caution.  Perdre respons 
en  court  :  Se  dit  de  celui  qui  a  perdu 
]r  droit  de  porter  témoignage  en  jus- 
tice, ou  de  qui  la  caution  n'y  est 
j)()int  admise. 

Rkspowsio:?  :  Redevance  annuelle 
que  chaque  clievallcr  de  Malte  devoit 
rendre  à  l'Ordre ,  pour  le  secours  de 
la  Terre  Sainte. 


R  £  S  47S 

RBSPOirtoiRK.  ^qyez  Respokcier. 

Respohts  :  Sorte  de  Ters  en  usage 
tous  Charles  vu. 

Resport  :  Acte  de  réclamation, 
par  lequel  un  seigneur  réclame  un 
de  ses  sujets  pris  en  délit  dans  la  jus- 
tice d'un  autre  seigneur. 

Respoure  :  Déposer,  enfouir,  ca- 
cher en  terre. 

Respuns  :  Réponse ,  réplique. 

Cet  de  Jnda  firent  dor  respuns ,  e  démen- 
tirent e  laidengierent  ces  de  Israël. 

JLe  Livre  des  Rois ,  foL  67  ;  V^,  Vw^  a.  , 

Resquesss  ,  récousse^  resqueusse  : 
Rébellion ,  reprise  sur  la  justice. 

Resqueure  :  Dégager,  reprendre 
par  force ,  secourir,  recouvrer. 

Chelui  qol  resqueuf  le  prinse  qne  on  fait 
dessus  n  i  tort,  ne  meffet  riens,  se  clie  nVst 
le  jasiiche  qui  prent ,  soit  k  droit,  soit  à  tort. 
Coutume  de  Beauvoisis ,  chap,  43* 

Resquez  :  Rois  qui  reste  dans  les 
forêts  après  qu'on  a  enlevé  celui  de 
charpente^de  charron  nage  et  de  corde. 

Resquiller  :  Tomber,  glisser. 

Ressaille  mois  :  Nom  donné'  aux 
mois  de  juin  et  de  juillet,  à  cause  de 
la  coupe  des  foins  qui  se  fait  en  cette 
saison. 

Ressarche  :  Perquisition  9  re- 
cherche. 

Ressau  :  Sursaut, élan,  saut, bond, 
caracole. 

Resse  :  Scie,  fauciïle  ;  race,  lignée  ; 
•cl)  rez-de-chaussée;  et  selon  Rorel , 
rase ,  en  parlant  d'une  étoffe  usée. 

Resséandise.  f7)^^2  Reséanuisk. 

# 

RESsiAHT  :  Domicilié,  qui  réside. 
Voyez  Restant. 

REssiA2fTiR  :  Faire  sa  résidence  e» 
un  lieu  9  et  ne  le  pouvoir  quitter  sans 
le  consentement  de  son  seigneur. 

Re^siIaiitise  :  Droit  qu'avoît  un 
seigneur  d'obliger  son  vassal  à  résider 
dans  retendue  de  sou  iief. 


47^  R  C  s 

Ressie,  reMnée,  ressinée,  ression  : 
Goûté  9  le  repas  de  raprès-dinée. 

Ressinee,  rechiner f  resnonner  : 
Faire  collation' après  le  souper;  re- 
€œnare, 

Ressoiee  :  Essayer. 

Polf  lei  li  ofte ,  et  pnU  ressoit 
Com  li  flet  bien  robe  de  loîe , 
Cendaiu ,  molequiof  Âmbli  « 
Indef ,  Termans ,  Jannei  et  bit , 
Samîs  diaprés ,  kâmelot. 

*  Roman  de  la  Bote,  vers  9i449- 

Ressoiohemeet  :  Crainte,  appré- 
liension. 

Ressoinghee  ,  rèssongner:  Appré- 
hender, craindre. 

Entrent  en  leur  yeMianx  arrière , 
L'antre  nayie ,  qoi  qa*ea  hoiagne , 
Le  port  de  la  Cité  reuoingne, 

Gmia  Guiart,  foL  ^^,  F*. 

Ressoiee  :  Kiaminer,  reToir,  dis- 
cuter. 

Ressoite  :  Recette. 

Ressols  :  Ordures,  saletés,  ba- 
layures. 

Resson  :  Collation,  goûté,  le  repas 
de  Taprès-dinée. 

Ressonchaumekt  :  Aycc  crainte, 
avec  appréhension. 

RESSOHGlfEE.  f^O^ezRESSOIIfCHEE. 

Ressoet  :  Contre-coup ,  rebondis- 
sement. 

Ressoet  :  Retraite;  receptus;  dis*- 
trict,  étendue  de  pays,  juridiction. 

Ressort  :  Dédit,  peine  stipulée 
dans  une  convention,  contre  celui 
des  contractans  qui  voudroit  la 
rompre. 

Ressoue  :  Ressort. 

Ressouedrk.  Voyez  Resouedee. 

Ressouete  :  Rejaillissement,  con- 
tre-coup. 

Ressuee  :  Ressuyer,  sécher. 

Aprèf  ce  que  Gérard  eut  fine  ta  chançon , 
Il  Tint  rers  le  feu  qui  estolt  moult  grant  pour 
M  ressuer  et  aiser. 

RÊimui  de  Gérard  de  Nevert, 


RES 

Ressuee  :  Aiguiser,  nceomiBoder 
le  tranchant  d'un' outil* 

Rest  :  S*est  remis ,  est  rereliu  ;  et 
quelquefois  simplement ,  il  est. 

Restaindee  :  Rattraper,  rat- 
tei|idre. 

Restaiee  , .  pour  rescaîre  :  Aide» 
secours. 

Restâkchee  :  Sécher,  dessédier, 
étancher. 

MAa  que  li  oiaiaz  ftut  remex, 
Bla  intenant  li  yergiert  fechaat, 
Bt  la  fontaingne  rettanehast. 
Qui  par  Toisel  «ont  en  Terta. 

U  Lois  de  FOiselet,  nttre  issr 

Restahque  :  Digue ,  leyée. 
Restau BLiE  :  Rétablir,  restituer. 
Restée,  reter  :  Accuser,  appeler 
en  justice. 

Quant  li  richet  hom  Ta  Téa, 
Par  aenblant  fn  tôt  confonda^ 
Vert  le  jorencel  te  tqma , 
I>e  maie  garde  le  reita. 

Le  Jugement  de  rUiOe,  fui/kftim 
en  garde  ,  ifen  59. 

Reste  une  :  Hormis  une ,  excepté 

une  seule. 

Restile  :  Terre  cultivée ,  qui  rap- 
porte tous  les  ans ,  champ  fertile. 

Restisee  :  Retourner. 

Restiyee  :  Répugner,  résister, 
contrevenir  aux  ordres  d'un  su- 
périeur. 

Restoiee  :  Restituer,  dédomma- 
ger, suppléer  à  ce  qui  manque. 

Rrstong,  restoug:  Compensation, 
dédommagement. 

Restoe,  restorement  :  Dédomma- 
gement ,  récompense,  recours,  r^ 
paration. 

Mien  escient ,  c*eft  nue  fée 
Que  Diex  youa  a  ci  amenée, 
Por  restorer  rostre  domage 
Doot  si  avcx  pesant  corage  ; 
Bon  rester  avez  de  celi 
A  cni  Tons  arez  or  failli. 

Le  rair  PaU/ngr,  van  ixêi. 


&E9 

Quant  DS«x  rît  ton  ûede  pcrdA, 
£t  CBfing ni^  et  decéu 
Por  noe  pomme  malostme 
Qa*il  aToit  Adaa  deffendne , 
S*e«gardA  et  porvit  comment 
U  en  pfendroit  resêorement. 

Bible  de  BerMe ,  iwrr  x49* 

RKSTom  :  Recours  contre  quel* 
qu'un  pour  des  avances  que  l'ou  a 
faites ,  et  qui  sont  à  sa  charge. 

Restorbxe  ,  restorer  :  Rétablir , 
rebâtir,  refaire ,  remettre  sur  pied; 
Ttstaurare. 

La  glise  del  blen-amrouv  Laaroel  lo  martre , 
des  Lombards  fost  ar«e ,  hKjaeile  U  hom  Den 
coToiUnt  rtftoreir,  plosort  artefiori  et  plnl- 
flon  miaUtrans  ourrier»  i  ajostat. 

Diai,  de  S,  Grégoire ,  Uv.  3 ,  ckap,  37. 

RasTOKEE  :  Brûler  ;  de  torrére. 

Rkstouble  :  Chaume. 

RssTOUiEE  :  Rendre ,  restituer. 

Restouper  :  Boucher. 

Restoub.  Voyez  RestoE. 

Restraiictif  :  Qui  resserre,  as- 
tringent ;  de  restrictus  ;  et  bandage 
pour  les  descentes. 

Resteau CE ,  restrante  :  Arrérages, 

teliquat. 

Restai  DISSE  :  Lieu  étroit,  resserré, 

caché ,  serré. 

Resteinction  :  Réduction ,  dimi- 

aution. 

Restroit  :  Détroit,  passage  étroit 
et  serré ,  gorge ,  sentier. 

Restuet,  restât  :  U  conyient* 

Ce  Toil-ge  bien ,  ditt-ele ,  entendre  ; 
Mèf  de  ce  me  restuet  de£fendre 
Qoe  ta  de  liaioe  m*oposes. 
Merveille  est  comment  dire  Tosei. 

*  Roman  de  la  Rose  ,  vers  586x. 
Lon  festut  le  paeple  af embler , 
Et  cbaicun  endroit  sot  tailUer 
Por  lerians  au  Prince  baiUier. 

*  Même  Roman,  a>«ri  982». 

Rkstutee  :  Remettre  quelque 
chose  dans  son  étui,  tel  que  l'épée 
dans  le  fourreau. 

Rbsueil,  raiseul,  reseuil  :  Rets, 
petit  ^et  pour  la  pécbe  ;  dt  reùolum^ 


R  E  T  47f 

Ces  mots  ont  aussi  été  employés  pour 
rasoir.  Borel  prétend  que  raquette 
vient  de  la  même  source ,  c'est-à- 
dire  ,  de  reticula  et  de  rete» 

Kn  vos  raitetdt  et  roa  filets. 

S.  Gelait,  cité  par  Boret^ 

Rbsube  :  Fossé,  canal. 

Resubbexi  :  Ressuscité. 

Resuscitemeht  :  Résurrection. 

Restée  de  huit  :  Courir  les  mes 
pendant  la  nuit  \  de  reverttare  ;  d'où 
resveur  de  nuit,  coureur  de  nuit. 

Reswabd  ,  reswart  :  Jugement  « 
sentence, assignation;  regard. 

Rbswabobib  ,  reswetrdcr:  Regar« 
der,  considérer. 

Ife  nos  eoTtent  mics  retter,  et  molt  moîna 
ancor  renn>ardeir  ayere. 

Sermons  de  S,  Bernard,  fol,  34o. 

Reswardeub  :  Gardien,  surveil^ 

lant ,  observateur. 

Retail  :  Oagnerie  d'un  demi-bœuf. 

Retaillé  :  Eunuque. 

Retaillbmeut  :  Circoncision* 

Et  il  lor  dona  poeaté  de  jnatisier  les  gens  ;  9 
Q  estabUrent  lea  gêna  un  lue  de  faire  en  Jem« 
aalem  aelonc  lea  eatablîsaemenK  Aeê  Judex  ;  e 
laiaaerent  lea  retaillemenz,  e  dt-partirent  êoj 
de  k  aainte  loy  de  Deu. 

Premier  JÀ»re  des  Machabées,  chap,  i , 
Den.  14,  iSet  16. 

'  Et  dédit  illù  potestatem  utfacrrent  justî- 

ûam  gentium  ;  et  adificaverunt  g^jrmntuium 

in  Jerotolymis  secnndum  leges  nationum  :  et 

feeerunt  sihi  praeputia ,  et  reeesserunt  à  testa» 

mento  sancto. 

Retailler,  retailUer  :  Circoncire , 
retrancher,  diminuer,  ôter,  rabattre, 
diviser,  séparer,  supprimer. 

Lea  cors  aua  Sarrazina  qui  estoient  retaillés, 

Setoient  d*antr«part  du  pont  et  lessierentaler 
*aatre  part  Tyane  ;  et  les  "Crestieos  fesoîent 
mettre  en  grant  foaaea  Tuo  arec  Tautre. 

Joinrille,  Histoire  de  S,  Louis, 

Rbtaillibr  :  Récompenser,  reiw 
dre  la  pareille, 

Retailloh  ,  rettd  :  Restes^ brins , 
«bifibnsy  rognures. 


478  R  E  T 

Rktipeu  :  Reboucher,  fermer  une 
seconde  fois. 

P-ETÀULE  :  Retable  ,  tabernacle , 
autel. 

Rkteeebr  :  Brûler;  torrerc. 

Retkl  :  Barrière,  berse. 

Retenail  ,  retenoje  :  Réserve , 
retenue ,  protestation. 

Retenir  :  Entretenir,  réjuirer. 

RETEifTion  :  Réserve. 

Retenue  ,  retenure  :  Entretien  , 
réparation  ;  troupes  à  la  sokle  d*un 
prince,  garnison. 

Reter  :  Accuser ,  soupçonner  ; 
appeler  en  justice,  ajourner  un  cri- 
minel ;  retare, 

Serablant  r*avoIt-il  i^lt  Téo , 
Met  fous  ne  Tôt  pat  congnéu; 
Fait*  iert-il,  mes  de  fausseté 
Ht  l*éust-il  jamès  re£ef. 

*  Roman  dt  la  Rose,  'vers  i2565. 

Rete|icelée,  rcsterccléc  :  Retor- 
tillée ,  en  forme  de  cercle. 

Ha!  ha!  Sire,  pour  Dieu  mettez  peine  de 
-vous  saulver,  si  regardez  venir  vers  tous  une 
beste  moult  horrible  et  cspouvectablc ,  grosse 
àvoit  la  teste ,  et  les  yeulx  plus  ardan»  que 
feu,  la  queue  aToit  grande  rtsterce/re, 

Gertu'd  de  Seveis. 

Retebcelkr  :  Friser,  entortiller. 

Reteu  ,  retue  :  Retenu  ,  ictenue ; 
de  retentus, 

Rethfestin  r  Par  justidcalion. 

Retiaire  :  Gladiateur. 

Retier  :  Faiseur  de  rcseaui ,  de 
filets,  de  raquettes. 

Retiers  :  Reliercement,  le  tiers  du 
troisième,  ou  le  neuvième  d'un  tout. 

Rétine  :  Petit  rets ,  lacet ,  filet  ; 
leticulum. 

Retion  :  Collation ,  merende , 
^ûté. 

Retionner  :  Collation n er  ;  de  ra-- 
tto;  contingent,  ce  qui  suffit;  d*où 
ration  de  pain. 

Retoldra  :  Enlèvera. 

Fortune  I  met  le  reracnant , 
Qui  ne  set  estre  ptrffltoaDty 


RljT 

Qui  ses  biens  à  son  plaisir  donc. 
Ne  ne  preiit  gard<*  à  quel  personne  : 
Kt  tôt  retolt  et  retoMra    ' 
Totes  l(*s  fois  qûVle  Toldra.' 

*  Éfornan  de  la  Rose  ,  'vers  190^7. 

Retolir  ;  Enlever,  reprendre. 

Mes  de  celé  est- il  voir  senz  Caille 
Que  Fortune  à  nul  ne  la  baîUe, 
Comment  qu*il  aut  du  retolir, 
SM  ne  set  si  son  cner  |>oIir, 
Qu'il  soit  cortois,  preus  et  iailleot, 
*  Roman  de  la  Rose,  'vers  6707. 

Retolue  :  Reprise,  enlevée  une 
seconde  fois. 

Retomrir  :  Résonner,  retentir, 
rendre  un  son  éclatant. 

Retonuour  :  Corroyeur,  tanneur,' 
tondeur  de  draps. 

Retorné  ,  rétamée  :  Retour. 

Retorquution  :  Récrimination  ; 
de  retorquere. 

Rktobra  :  Retournera, reviendra. 

Car  Orace  néis  rsconte. 
Qui  bi<'n  set  que  tel  chose  monte. 
Qui  vorroit  une  forche  prendre 
Por  soi  de  nature  dcffendrÇy 
Kt  la  boteroit  hors  de  soi, 
Rf  veuroit-elf  ,  bleu ,  le  »oi. 
Torjor»  nature  retorra^ 
Jà  por  abit  ne  demorm. 

*  Roman  delà  Rose ,  i^ers  14465.   • 

Rktorrer.  Voyez  Restoreir. 

Rktoijksseiv  :  Retordre. 

Retour  :  Service  que  les  bateliers 
se  rendent  inutueiltMucnt  au  passage 
des  ponts.  Draps  de  retour,  espèce 
d'étoffe  ;  retour  de  cour,  renvoi  d'une 
cause  à  son  propre  juge. 

Retour  de  mariage  :  Dissolution 
de  mariage. 

Retourner  :  Reconduire,  rcme- 
ner  ;  restituer,  rendre  ce  qu'on  a  voit 
emprunté. 

Rktourner  :  Détourner,  écarter; 
changer,  transporter  un  marché  ou 
une  foire  d'un  jour  à  un  autre. 

Retourner  :  Payer  le  prix  d'un 
marclié,  en  donner  le  prix  convenu. 
Retourner  carotte  :  Changer  de  partL 


RET 

Rbtoubeb&  :  Retourner;  redire. 

Retours  (avoir  droit  de)  :  Avoir 
droit  de  te  retirer  dans  le  château  de 
son  Tassah 

RzTEACTioH  :  Retrait  d*uii  héri^ 
tage  aliéné. 

RETBABisa  :  Se  retirer  ;  retrahert* 
Voyez  Retkaire. 

Retraict  :  Ridé  y  rabougri. 

Retbaictemeet^:  Restriction»  re- 
tranchement. 

Reteâiee,  retrere  :  Retirer,  dis- 
continuer, réciter,  raconter,  retracer, 
rapporter,  refuser,  abandonner,  ab- 
stenir, eipliquer,  représenter,  expo- 
ser; retrahere. 

De  btaot  nos  conter  et  retrere  (r^îter) 
Ne  te  doit-on  mie  retrere  (abitenir) , 
Ainz  doil-on  yolentiers  entendre 
Biauf  mofe ,  quar  on  i  puet  apprendre 
Sens  et  cortoitie  en  Toir. 

Le  Laj  (Cjirittote ,  'ven  i . 

Qar  le  jogcmena  ett  jà  tt% , 

Qni  sera  ao  grant  jor  retrez  (représenté) , 

Où  Pen  n*en  anra  jà  loinir 

D*acnser  ne  de  pUt  tenir. 

Bible  de  Berze ,  ifers  735. 

Retriis  :  Rapporté ,  raconté ,  ré- 
cité, empêché,  qui  s'abstient,  rac- 
courci. 

Et  de  toz  les  aneiess  fats 

Fu  mains  biaas  noz  ilnee  retrms. 

Le  Vair  PeUefrey,  i/tn  53i. 

Retrait  :  Refuge ,  asyle ,  retraite, 
maison ,  demeure ,  logement.  Retrait 
ée  none  :  La  fin  de  none ,  lorsqu'on 
se  retire  de  Téglise. 

Retrait  :  Farine  dont  on  a  tiré  la 
fleur,  son. 

Retrait  :  Copie  on  communica- 
tion d'un  acte. 

Retrait  :  latrines ,  lieu  secret* 

Retraite  :  Sorte  d'amende. 

Retraitées  :  Rétractées,  remises. 

Retraites  :  Rachat  d'un  bien, 
d'un  héritage ,  action  de  le  retirer  des 
mains  d'un  acquéreur. 


RET  479 

Retraittibr  :  Annuler,  révoquer, 
ou  seulement  restreindre. 

Retrateur,  re/roT-^/i^:  Qui  retire 
un  bien ,  qui  lève  les  dîmes. 

Retrere.  Voyez  Retraire. 

Retret  :  Farine  dont  on  a  tiré  la 
fleur.  Son. 

Retret  ,  au  féminin  retrete  :  Ré- 
cité ,  raconté ,  rapporté. 

Et  qnant  àillors  penser  me  fêtes 
Par  Tos  paroles  ci  retretes 
Qne  Je  sni  ji  tôt  las  d*oïr , 
Jà  m*en  ▼erres  de  ci  foir. 
Se  ne  tos  en  teisiex  atant , 
Puisque  mes  cuers  aillori  ne  tent. 
*  Roman  de  la  Rose ,  vert'j^i'i. 

Retret  :  Détours,  feinlise,  dé- 
guisement. 

Il  cuidoîent  qne  en  la  né. 
If*éust  nul  qui  miex  fust  de  Dé| 
Non  aroit-il ,  mes  il  meffit 
Lors  Ters  Dieu ,  et  de  tant  mcs|irit , 
Puis  li  demandèrent  comment 
Es-tu  de  Dieu  si  malement , 
Por  quel  tort  et  por  quelmefiet? 
Tantost  il  lor  dit  sans  retret 
Tout  ainsi  comme  il  ot  erré. 
Puis  lor  a  dit  et  commandé 
Qn*il  le  lançeissent  en  la  mer 
Por  ans  de  péril  drlÎTrer. 

Bible  de  Berze  ^  'vers  583. 

Retret  :  Reclus  »  retiré. 

n  Turlcnt  saisir  et  prover 
Qu*fl  doirent  tôt  pranre  et  avoir , 
Ou  par  aumosne  pu  par  avoir  : 
L*en  ne  repuet  solTrIr  lor  plet, 
Ainz  Cosse-je  moines  retret. 

Bible  Guiot,  vers  1197. 

Retriuisse  :  Lieu  étroit  et  res- 
serré,  gorge,  sentier. 

Retrosceipte  :  Écrite  de  l'autre 
part. 

Retroumir  :  Tonner,  retentir. 

Retrot  :  Retire. 

Retruoer  i.  Remettre  en  prison , 
réîncaroérer  ;  de  retrudere. 

RETTi  :  Réputé,  présumé ,  soup- 
çonné. 

Retukss  :  Vaisseau  ou  vase  de 
terre  d'une  forme  ronde. 


48o 


R  RT 


RcTU&  (avoir)  :  Répondre  à  des 
railleries ,  se  rerancher. 

E  la  bonnr^e  Anne  n'en  oitt  retw,  mais  on 
doleir,  plurer  et  yiande  déporter. 

Premier  IJ»re  des  Rois ,  chap.  i . 

• 

RETURHEa  :  Récuser ,  rejeter  y 
exclure. 

YiKVyreul:  Taxe,  imposition  por* 
tée  dans  un  rôle. 

Reube  :  Vol ,  larcin ,  escroquerie. 

Reuber  ,  rober  :  Voler ,  enlever , 
prendre  >  dérober,  ravager. 

Et  il  estoient  encombré 
De  çon  quM  avoient  reubé. 

Roman  du  Rou,foL  aag. 

Reuchier  :  Ronger,  manger  la 
Tiande  qui  est  autour  des  os  ;  rodere. 

Reuser  :  Éloigner,  écarter,  retirer, 
reculer,  aller  en  arrière  j  recedere. 

Et  quant  U  max  plusm'angoUsoitt 
Et  la  Yolenté  pins  croisaoU 
Dealer  toz  jors  à  la  rosete 
Qui  ololt  miex  qne  ▼ioleCe  ; 
Si  m*en  reniât  mieux  réuser, 
Mèa  ne  pooie  refuser 
Ce  qne  mes  cuers  me  commandoit. 
*  Roman  de  la  Rose,  vers  1763. 

Reuss  :  Ruisseau  ;  n'vus. 

Reuuiter  ,  reuuaitier  :  Regarder, 
considérer. 

Reuver  :  Prier,  demander,  sup- 
plier, chercher,  désirer  ^  rogare, 

François  qui  la  bataille  reuvent. 
De  tontes  part  s^esmeuveut  ; 
Chascun  cooroi  lente  alénre 
$*en  ta  joint  comme  en  qnarréure  ; 
Si  bien  que  s'un  gaut  prëissîea , 
Et  entrVus  liant  le  getissiec, 
n  paroitt  qu^à  son  asseoir , 
He  d'énst  mie  toft  chéuir. 

Guitl.  Guiart^foL  345,  i?<>. 

Reux  ,  reus  :  Qui  ne  peut  répon- 
dre ,  qui  ne  sait  que  dire  ni  que  faire. 

REYAiGiif  :  Regain ,  seconde  coupe 
des  foins ,  luzerne ,  &c. 

Reviigier  :  Ravager^  lever  une 
amende. 


R  E  V 

Rbvail  :  Retourne ,  revient. 

Revânroit  :  Il  reviendroîL 

Revx  :  Droit  d'entrée  ou  de  sortie 
sur  les  marchandises  qa*on  trans- 
porte. 

Revel  :  Révélation  ;  orgueil ,  ré- 
bellion; plaisanterie,  badinage;  4^ 
route ,  désordre  ;  retard ,  délai. 

Coogié  demant  font  sans  revei 
Guillaume  Wag<](p  et  Harel, 
Cou  ciex  qui  jue  de  meacief. 

*  Congié  de  Boude  Fastoul^Jroi,  vers  ai;. 

Plains  est  de  joie  et  de  rewei, 

Quar  eu  et  ontréement 

Tout  le  pris  du  tournoiement. 

Le  Voir  Pale/roj,  'vers  760. 

Révélé  :Fier,hautain,orgueilleux. 

De  floretes  lor  estendoient 
Les  constespointes  qni  rendoJent 
Tel  resplendor  par  ces  herbnigea  , 
Par  ces»  prex  et  par  ces  ramaîgea  , 
Qu*il  vos  fust  avis  que  la  terre 
Yosist  emprendre  estrif  on  guerre 
Au  ciel ,  d'estre  miex  estelee» 
Tant  lert  par  ses  flors  reveiée, 

*  Roman  de  la  Rose,  vert  86i5. 

Révéler,  revcloer  :  Se  rebeller, 
se  révolter;  d'où  rcveleuxy  rebelle. 

Madran  fn  uns  moU  forz  chastîaus  ;  cil  de 
Madiau  furent  molt  durement  destrtiit  et  per- 
diereut  Ifur  cUastoIy  leur  force  ù  il  se  firent 
et  dont  il  se  revelœnt  contre  Den. 

Comm,turle  Sautier,  foL  173,  ivn.  10. 

Reveleux  :  Fanfaron ,  indocile , 
rebelle ,  alerte ,  étourdi  ;  qui  résiste. 

Revelin  :  Sorte  de  chaussure  à 
usage  d'hommes. 

Revelin  ,  ravelin  :  Roulevard. 

Revendagk,  reveruîaige  :  Vente 
de  gages  qui  n'ont  pas  été  retirés, 
revente. 

Revknder  :  Revendeur. 

Revenderie  :  Séquestre  des  gages 
enlevés  par  justice. 

Rkvennes  :  Criblures. 

Revenroit  :  Revieudroit;  Fcveit- 
roienti  revieudroient* 


RE  V 
REVBNTBm  :  Rappeler.  Voyez  Ra- 

XENTEYOIB. 

Si  micoeps  pontet  k*U  el  bein  te  reventenu 
et  se  reiMÎrat  à  ceu  qu'il  at  Tomit;  s'il  •  en 
^oUnteit  de  dewerpir  son  rot  et  chaingter  son 
proposement. 

Sermons  de  S,  Bernard,  foi,  45,  F®. 

Reteku  ,  revenue  :  Jeune  bois  qui 
revient  sur  une  coupe  de  taillis. 
Revenue  :  Retour;  de  ventre. 

Ses  escox  ert  de  leu-repost, 
Oaques  geline  en  tel  ne  post. 
Bordé  de  »éures  alées , 
Et  de  revenues  celles. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  iSg^i, 

Revebaih  :  Révérend. 

Revercher  ,  reverchi'er:  Renver- 
ser, mettre  en  désordre;  examiner, 
rechercher  soigneuseinent  ;  retour- 
ner, feuilleter,  approfondir. 

S*il  dient,  nous  savons  miex  quf!  cil  préeschier. 
Et  la  Sainctc  Kscriptare  espondre  et  reyerckier, 
£t  por  le  preu  des  âmes  et  do  nostre  treschiar» 
Encor  n'est-ce  pas  cause  d'autri  empéeschier. 
*  Testam.  de  Jehan  de  Meiutg,  vers  989.. 

Revkrdie  :  Joie,  plaisir. 

Li  uus  eu  haut ,  1:  autre  en  bas , 
De  lor  chant  u'estoit  mie  guê  ; 
La  duuçor  et  la  mélodie 
Me  mist  el  cuer  graat  reverdie, 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  "jix, 

Rkverendee  :  Honorer,  marquer 
du  respect. 

Rêverie  :  Bureau  où  l'on  paie 
rimpôt  appelé  rêve. 

Revers  :  Il  paroit  que  ce  terme , 
ajouté  à  une  injure ,  l'augmeatoit 
beaucoup. 

Reversales  :  Lettres'  de  recon- 
noissance ,  aveu  et  dénombrement. 

Reverse  :  Coup  de  revers. 

Reverser  :  Anéantir,  renverser, 
effacer. 

Reverser,  reversser  :  Trousser, 
relever  ;  tourner  de  tous  côtés  une 
chose  pour  la  mieux  examiner.  Bé» 
verser  un  livre.,  le  feuilleter. 
II. 


RE  V 


481 


Jà  furent  Tenn  à  T^glise 
La  gent,  et  il  fn  reTestns, 
Mais  il  ot  perdu  ses  fettus; 
Lor  le  commence  à  reverser 
Et  tox  les  fiels  (feuillets)  i  retomeri 
Mais  jusqu'au  jor  Ascenssiou 
lff*i  trourast-ll  la  Passion. 
Du  Prestre  qui  dut  la  Passiam,  'tten  6.   . 

Rbvertir  :  Retourner,  retomber. 

Par  la  force  Jehan  entent 
La  grâce ,  dont  se  Ta  Tentent 
Qu'il  Tolt  pechéors  conrertir 
Pour  els  fere  i  Diex  revenir, 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  xa3x7. 

Rêves  :  A  Tenvers  \  et  ondée  à$ 
pluie. 

Revescu  :  Ressuscité. 

Et  Francliiae  qui  bien  «*en  euerr*  » 
Brandit  la  hante  de  sa  lance , 
Et  contre  le  yilain  la  lance  , 
Qui  n'aroit  pas  cuer  de  coart , 
Ainz  sembloit  estre  Renoart 
Au  tinel ,  s*il  fnst  revescuz, 

*  Roman  de  la  Rose  ,  vers  l5^%%, 

Revessst  :  Renversa. 

Revssteure  :  Le  droit  dû  pour 
r.investiture. 

Revestiai%i(  :  Parvis,  vestibule, 
sacristie. 

Revestissement  :  Don  mutuel  eu- 
tre  mari  et  femme.  Bevesùssement  de 
ligne  :  Droit  du  plus  proche  parent 
sur  les  biens  qui  proviennent  de  la 
lîgpe  dont  il  descend. 

Revint  ,  reuait  :  Retourne, 

Revêtement  ,  reveture  :  Droit  dû 
aux  seigi^eurs  de  certains  domaines 
l^ir  les  nouveaux  propriétaires.  Me- 
vetcment  de  ligne  :  Partage  des  im- 
meubles d*nne  succession ,  et  qui  se 
fait  ep  rendant  au  plus  proche  de 
chaque  ligne  les  bieua  qui  en  pco- 
vicinnent ,  sans  ég9iKi  au  degré  d'^ine 
ligne  sur  ceux  d*ukie  autre. 

Rêveur  ob  nvst  :  Gpumurde  nuit. 

Reviaus  :  Fêtes,  divertis^enicns 9 
pompei,  Cuite* 

Encor  aoît  Arrai  fonnnenét , 
St  a-il  deeb«>ns  rvfeiét 

Hh 


4^9  R  £  y 

A  col  je  Toell  prendre  congiet , 
Qui  maÎDS  grans  reviaus,  oat  menés , 
£t  sonrent  biaos  inangiers  donnés. 
*  Congié  Adan  «tAras  ,  'vers  a5. 

Revicquer  :  Revivre,  reprendre 
des  forces  ;  vivre  bien  avec  quelqu'un 
après  avoir  été  brouillé. 

Reviere,  rcviorcy  revivre  :  Recoupe 
de  foins,  regain. 

Revinder  :  Assister,  donner  de 
quoi  vivre. 

Revieea  :  Retourner  de  côté. 
RsviaoHÂA  :  Parcourir,  entourer  \ 
â*6ù  rëvirounamën ,  tour,  circuit. 
Reviseter  :  Ravitailler  une  place. 
Retisit  :  Révision. 
REvisiTEua   :    Visiteur,   exami- 
nateur. 

Revivre  :  Ressusciter. 
Re VOILA  :  Voilà  encore. 
Revoin.  Voyez  Reviere. 
Revoinier  :  Celui  qui  fait  les  re- 
gains^, les  recoupes  de  foiu. 

Revoire  :  Distribution  en  argent 
qui  avoit  lieu  dans  Téglise  du  Puy. 

Revois  (estre)  :  Etre  convaincu, 
après  un  mûr  examen,  du  crime  dont 
on  est  accusé. 

Revoloir  ,  revouloir  :  Vouloir  de 
nouveau. 

Revolver  ,  revolvéer  :  Repasser 
dans  sa  mémoire ,  rappeler,  remémo- 
rer ;  tourner  des  feuillets,  feuilleter  ; 
revolvere, 

Revouâoe,  revouiau  :  Aide,  taille, 
impôt  que  le  vassal  payoit  à  son  sei- 
gneur 'dans  certains  cas. 

Revotjlt  :  Évolution  militaire. 
•  Revouluk  :  Bruit,  fracas,  tour- 
billon de  vent. 

Revoter  :  Remettre  dans  le  bon 
chemin ,  dans  la  bonne  voie. 
'    Revueii/':  Je  veux  encore.- 

<  ^     '  Qa*6st-C6;  suj-je  ofe  esbahii 

Qui  revueil  recomenci«er  Yable^ 

Ce  soit  de  par  it  vif  I>«afale 

Qui  or  redi  ç%  quf  i*ai  di(  a  ; 


R  EZ 

I  al-je  donques  tel  délit 
En  tote  jor  recommencler? 
n  pert  qoe  je  Tueille  teneier. 
La  P€Ueno$tre  à  tUsurwr,  nfert  1x4. 

Rbwaru  ,  reuvart  :  Officier  qui  a 
inspection  sur  la  police  d'une  ville. 

Rewardace  :  L'office  d'inspecteur. 

Rewart  :  Égard ,  considération. 

Rbwaueoer  :  Regarder.  Foyei 
Resvitardeir. 

Rewatnc  ,  regagne  :  Regain ,  se- 
conde coupe  de  foin. 

Rewerdonemeut  :  Récompense. 

Ti  mismes  tient  Deus  •  ilor  et  forment  U 

pUia,  si  tu  as  en  ti  la  béateît  d*oneate  cod> 

versacion  et  Todour  de  bone  nonéie  et  l*in- 

tencion  d«l  retverdonement  qni  est  à  «Tenir. 

Sermons  de  S,  Bermard,foL  14^ 

Tequejlorem  rfpt^^  Deusi  et  benè  ei 
cùmplacet  in  te ,  si  tibi  nec  honestœ  corner- 
satUmis  décor,  nec  honœ  opinionis  /ragran- 
tia,  nec  intentio  desit  futurœ  retribntionis. 

Rewerdoneres  :  Celui  ou  celle 
qui  récompense. 

Nuls  n*en  est  qui  semblanx.  soit  àtl,  très- 
larges  doneires,  très  -  droituriers  rewerio" 
neres,  et  très-pis  deliyreîres.  *' 

Sermons  de  S.  Benuard^foU.  i38. 

Non  est  qui  similis  sit  tibi,  munerator  eo- 
piosissime,  remuuerator  ivquissimc ,  pëssimc 
liberator, 

Rey  :  Roi,  souverain;  rex, 

Reyeur  :  Raseur,  coupeur,  bar- 
bier. 

Reymbre  :  Racheter,  payer  la  ran- 
çon d'un  prisonnier  ;  redimere. 

Rez  :  Une  chose  ;  rcs  ;  tout  contre  t 
joignant. 

Rez  (à)  :  Entièrement ,  tout>à-fait. 
Au  rez  y  à  Texception ,  hormis;  le  rez 
de  la  nuit,  Tentrée  de  la  nuit. 

Rez  :  Terre;  de  rasutn, 

R  EZA10ES,  resaîges  :  Autres  choses; 
res  aliœ, 

Rbze  :  Gorge ,  sentier  ;  rixe ,  que- 
relle, combat,  expédition  militaire 
9fir  le  pays  ennemi;  rixa,  reiza. 

Reze  AU  :  Mesure  de  gcaina,  rasière. 


R  I  B 

REZETfiEa  :  Résigner,  retnetlre  un 
office,  une  charge;  resignare. 

Rhacossr  :  Tronc  de  chou ,  racine 
de  chou  monté. 

Rhan  :  Engrais.  Mettre  en  rkan  : 
Mettre  à  Fengrais ,  engraisser. 

Rheda  :  Sorte  de  char  chez  les  an- 
ciens Gaulois ,  selon  Borel. 

Rheiic  ,  rheingrai^e,  rhin  de  grève  : 
Titre  honorifique  en  usage  en  AHe- 
magne.  Ce  nom  fut  donné ,  dans  le 
principe ,  à  des  gens  que  les  Empe- 
reurs envoyoieut  pour  gouverner  ou 
juger  dans  les  provinces  ,  sur  les 
bords  du  Rhin  ;  rheingravius, 

Rhetoriqueua  ,  rhetoriquour  : 
Poète,  orateur. 

RuEToua  :  Rhéteur,  qui  enseigne 
Fart  de  bien  parler  ou  de  bien  écrire  ; 
rhetor, 

^HiTUPis  :  Pierreux,  rude,* sa- 
blonneux ;  de  rupes. 

Ri  ,  rie  :  Fort ,  puissant  ;  d*où ,  se- 
lon Borel ,  est  venu  aine,  tout-puis* 
sant  ;  en  Saxon  aclhelerit ,  noble , 
puissant. 

Ri  ACE  :  Rieur,  qui  aime  à  badiner, 
à  rire. 

RiAGAL ,  riàgas  :  Espèce  d'arsenic 
rouge. 

Ri  AU  :  Ruisseau. 

RiBALET  :  Petit  sentier  fort  étroit 
sur  la  douve  d*un  fossé  ou  d'une 
chaussée  ;  de  ripa, 

RiBAN  :  Badinage. 

"KiHÂJi^ribaudy  ribaut:  Nom  donné 
à  tout  homme  fort ,  robuste  et  de 
peine  ,  comme  crocheteur  ,  por- 
teur, &c.;  c'étoit  aussi  le  nom  que 
portoit  celui  qui,  chez  le  Roi,  avoic 
soin  de  faire  le  soir  la  visite  du  palais, 
pour  voir  si  tout  étoit  dans  l'ordre; 
on  appeloit  aussi  rihauds ,  sous  Phi- 
lippe-le-Bel  et  Philippe-Auguste,  des 
soldats  d'élite,  choisis  pour  leur  garde 
particulière ,  et  roi  des  wibuuds^  celui 


R  1  B  483 

qui  cooimandoit  cette  garde;  enfia 
ribaad  sîgnifioit  encore ,  bandit,  vo«* 
leur,  scélérat,  méchant,  libertin, 
excommunié  ;  homme  qui  procure 
des  femmes  de  mauvaise  vie,  qui  les 
soutient  ;  nbaldus. 

Un  rïhaut 't'ii  enmi  la  rue. 
Qui  d«  sa  robe  ettoit  dcipris  ^ 
Vf  as  gaaigopr,  dîst-ele,  amis? 
on.  Dame ,  n*en  doutée  mie. 
Va  donc ,  dist-ele,  tost ,  si  cne, 
I^e  îcvL  eux  enpi  celé  rue , 
Et  de  bien  cner  t'esTêrtne } 
L*en  le  tendra  tout  à  folie , 
Kt  à  grande  ribauderie, 
Puîtt  t*en  reTÎcu  p.irma  mcsoa 
De  ta  paie  feriî  If  don. 

Fabiiau  du  Cuvwr,  uen  114. 

Rtsaud  :  Grappe  de  raisin  dépouil' 
lée  de  ses  grains. 

RiBAUDAiLLE<  :  Forfanterie,  gas- 
connade;  terme  de  mépris,  canaille. 

RiBAUDE  :  Femme  débauchée ,  li- 
bertine, de  mauvaise  vie,  concubine. 

MoU  me  torne  ore  à  grant  engaingat 
Quant  tu  deyiens  si  orguilleosé, 
Pote  ribaude  pooiUeose, 
Ta  tost ,  si  Toide  ma  meson. 

Bouchier  dAbbevUle ,  vers  35a. 

Ri  bau  df.  l,  ribaudet:  Jeune  ribaudi 
Voyez  RiBAU. 

Ribaudequiek  ,  ribaudequin ,  n'- 
bausdexquin  :  Petit  chariot  ou  ma- 
chine de  guerre  en  forme  d'arc  de 
douze  à  quinze  pieds  de  long ,  arrêté 
sur  un  arbre  large  d'un  pied ,  dans 
lequel  étoit  creusé  un  canal ,  pour  y 
mettre  un  javelot  de  cinq  à  six  pieds 
de  long,  ferré  et  empenné,  et  fait 
quelquefois  de  corne  ;  on  le  dressoit 
sur  les  murailles  des  villes ,  et  par  le 
moyen  d'un  tour,  les  javelots  étoient 
poussés  avec  tant  de  force,  qu'il  n'en 
£al]oit  qu'un  pour  tuer  quatre  hom- 
mes à-la -fois. 

'  RiBÂUpSmiB.  ^£>^ez  RlBAÛDlX* 

Ribaudet.  Vojez  Ribâu. 
RiBAUHiE ,  fiboftderie  z  Liberti'- 


4^4  R  I  C 

nage,  inconduite ,  débaachey  con- 
duite de  yaurlens ,  de  bandits.  -     • 

UilTait  lechleret,  tous  vorrîez'orcf  <jae  j« 
faisM  moru,  mais  je  n«  le  suis  nM,  or  eit 
•perte  et  coarenoe  rostre  ribauaerie^  B*ef- 
tois-je  pu  eues  belle  endroit  de  roiu  ? 

Boman  des  sept  Sages  de  Borne. 

RiBAUDOH  :  Petit  voleur,  petit 
coquin. 

RiBAULD  :  Excommunié ,  scélérat. 
Voyez  RiBAu. 

RiBAULDE  :  Débauchée 9 libertine, 
concubine. 

RiBAUs  :  Rivaux ,  concurrens. 

RiBÉ  :  Trépointe  du  soulier. 

RiBER  :  Folâtrer,  badiner  indé- 
cemment avec   une  femme.   Voyez 

RlBLlÊEH. 

Tex  blicme  et  joge  les  ribani , 
Qui  assez  plos  fiprt  et  regibe , 
Qoe  cil  qui  joe  assez  et  rihe, 

Seinte  Leocade,  'vers  iao8. 

RiBL^sa ,  ribler,  rihleter  :  Courir 
la  nuit,  comme  font  les  voleurs  et 
les  assassins ,  et  dans  des  intendons 
à-peu-près  pareilles;  débaucher  une 
femme ,  vivre  dans  la  débauche  avec 
elle. 

RiBLERiE  :  Pillage  ,  itiaraude,  vo- 
lerie ,  débauche ,  libertinage. 

RiBLETis  :  Gué  rempli  de  sable. 

RiBLETTE  :  Omelette  au  lard. 

KiBLEVWi^rtbleuj:,  nblejreur:  Aven- 
turier, débauche ,  coureur  de  nuit  ; 
assassin  et  adonné  à  tous  les  vices. 

RiBoifRibAiNE  :  Bon  gré  malgré, 
à  quelque  prix  que  ce  soit. 

RiBouLF.  :  Instrument  propre  à  la 
pèche  ;  massue ,  sorte  de  bâton  plus 
gros  par  un  bout  que  par  Tautre. 

RiG  :  Terre  incuite ,  en  friche.  Rie 
à  rie  :  Ni  plus  ni  moins ,  sans  grâce , 
à  toute  rigueur. 

RiGE  :  Riche,  opulent,  puissant. 

Mainte  cité  a  jà  eité, 
£t  Bminte  riee  p««até , 


RIE 

Dont  nos  or  rien  ne  téossoBt^ 
Se  lea  eacris  n*eu  éuasont. 

Boman  du  BMs,fol,  A19. 

RiGEMEif T  :  Richement ,  superbe* 
ment,  magnifiquement. 

RiGESCE  ,  rieesse ,  richoise  ,  ric' 
kesee  :  Avoir,  richesse,  fortune,  opu- 
lence ;  de  rich ,  mot  allemand  qui  si- 
gnifie fort  et  riche ,  selon  Borel.   . 

Righaud  :  Homme  riche ,  u» 
ricluird. 

Riche -COULEUR  :  Jaunisse. 

Riche  hohme  ,  riehome  :  Baron, 
homme  puissant. 

Partant  fn  séu  la  boisdîe 
Du  richonfe ,  et  la  félonie  ; 
Li  Baclielers  rieus  n*î  perdî , 
Liez  et  )oianz  s'en  départi. 

Le  Jugement  de  FUitie  ,  qmfm  prise 
en  garde,  ters  137. 

RicocoN  ,  ricoehon  :  Recuilenr 
d'espèces  monnoyées.  ^ 

RiGOLiGE  ,  reeollee  :  Sorte  d'épi- 
cerie, peut-être  même  seroit-ce  la 
racine  de  réglbse. 

Demandez,  dist-il,  recoiiee, 
Annis,  ou  giogembre  ou  canele? 
De  quoi  demandez-vous  novele 
A  ce  marchéaut  de  Savoie  ? 
Sire,  fet-il,  se  Dieiis  me  voie. 
Je  ne  demant  pas  riconcê , 
Pfe  clos  de  gerofle,  nVspice. 
Faêliau  de  la  Bourse  pleine  de  Sens,  v,  i5o. 

RiGTEMENT  :  Justement ,  légiti- 
mement. 

Ri  DDE,  n'delre,  ride,  ridois  :  Grosse 
toile,  rideau  ;  petite  éminencc  ;  mou- 
noie jdor  valant  cinquante  sous  :  elle 
pesoit  deux  deniers  et  dix-huit  grains. 

RiDEL  :  Rideau  ;  petite  cminencf. 

Ridelle  :  Gros  bâton,  levier, 
massue. 

RiDfiESSE  ,  ridrice  :  Tromperie , 

vol ,  coquinerie. 

Ri  DUBE:Fuseau,quenottine,  rouet. 

RiERs  :  Les  reins ,  les  rognons  ; 
renés. 

Ris vs ,  rùm  ,  rienz  :  I<ïiaiserie ,  ba- 


RIF 

ga telle ,  chose  ou  affaire  de  peu  d'im- 
portance ,  chose  de  rien  ;  rts. 

Et  die  :  fox  est  qui  met  sVntMite 
En  faae,  n*«i>  riens  qa*ele  die , 
Poî  sooi  de  famés  uios  boisdie , 
Far  lame  est  plut  noite  que  pais. 

Roman  du  Renard,  fol,  98. 

RiXR  :  Dans  le  terril  cire. 

RiiEK,  rierre  :  Arrière,  en  arrière, 
derrière  ;  retrb.  Priscîen  croit ,  avec 
raison,  qne  cet  adverbe  a  été  le  prin- 
cipe de  la  particule  re^  dans  nombre 
de  Terbes  latins  de  Tespèce  des  verbes 
françois,  recommencer,  redemander, 
rebuter,  renvoyer,  reporter,  rema^ 
ner  ,  revenir ,  retourner ,  revivre , 
retenir. 

RiKEE-Bin  :  Arrière-ban ,  convo- 
cation 'j  retrohannus. 

Loi  pria  Flameus  à  mort  riere 
Raoul  de  Néelc  son  frère,         ^ 
Cils  ue  sont  pa»  le  riere-ban. 
Si  c*eit  Godcfroi  de  Brabant. 

*  Guillaume  Gmtart, 

RiERE-CAUTioN  .*  Arrière-CEution, 
certificat  eur. 

RiEEEFi^  ,  rierefief  :  Arrière-fief. 

RiERE  GUET  :  Arrière-guet,  celui 
qui  fait  le  guet  pendant  la  nuit. 

Ries,  r/e^tù',  riets^  riez  :  Terre  en 
friche  et  inculte  qui  sert  de  pâturage 
aux  bestiaux  ;  moqueries ,  railleries. 

RiEU  :  Ruisseau,  petit  bras  de  ri- 
vière; rivus. 

Ri  EU  CLE  E ,  rieuler  :  Régler,  gou- 
Temer,  administrer;  regulare. 

Cil  la  goveme,  cil  la  rieule. 

Ma  Dame  n*a  point  d'autre  rieule. 

*  Roman  de  la  Rose,  'vers  29349. 

Rieule  :  Règle ,  principe  ;  régula. 

RiEULÉ  :  Exact ,  soumis  à  la  règle, 
régulier;  regularis, 

RiEULEKMENT  :  Par  ordre ,  de 
suite ,  par  rang ,  régulièrement. 

Riez.  Voyez  Ries. 

RiFFAifTE  :  Arrachante,  qui  ar- 
rache ,  qui  déchire. 


R  I  G  485 

RiFFEB,  riffler  :  Arracher,  égra- 
tigner,  ëcorchér  ;  en  bas.  lai.  rîfflart. 

Cil  crièrent  à  halte  Toiz ,  si  se  trenchierent 
ii  cume  fnd  lor  utagea,  de  cbheU,  e  rijhrenf 
la  ebam  juftqne  il  fnrent  «angle». 

///«  i^V/v  des  Rois,  ckap  t8 ,  'vers.  a8« 

CUunabantergo  l'oce  magna ,  etincidehmet 
sejusetà  ritum  sumn  cultriseilanceolis,  dbnec 
perfmderentnr  sanguine. 

RiFFLAVT  :  S*enfuyant ,  tournant 
le  dos  à  quelqu'un. 

RiFFLE  :  Raguette ,  houssine. 
^  RiFLAET ,  r^Uurt  :  Sergeiit ,  huis- 
sier, estafier. 

RiFLEUEE  :  £gratîgnure ,  plaie  lé- 
gère sur  la  peau  ;  rij^ura. 

RiOALicB  :  Réglisse,  racine  em- 
ployée dans  la  médecine. 

Si  troTaat  qoi  ep  enatmeatier, 
£1  yergier  mainte  boor  eapice , 
Clox  de  girofle  et  rigaiice. 
Graine  de  paradîa  norefe , 
Cjtonal ,  maeîs  et  can«le. 

*  Roman  de  Us  Rose,  'vers  i35o. 

RiGLE,  rieugle  :  Régie ,  analogie; 
reguia» 

RiGLSz  :  Réglés,  réguliers. 

Aprèa  dirai  de  Premonstré, 
Comment  il  ae  resont  proTé, 
Rt  des  noir»  chanoi^ies  riglez. 
De  cela  rcdlrona  uoa  assez. 

Bible  GtUot,  vers  568. 
RiGMEEiE  :  Rime,  poésie. 
RiGOBACE  :  Yie  déré|^1ée ,  réjouie 
sauce  qui  dure  plusieurs  jours. 

Pour  moy  mener  tel  rigobage , 
Pour  moy  meney-vous  cjr  bobant , 
Cnidex-Ton»  aler  si  lobant. 

Roman  ^  la  Rose,  cité  par  Borel. 

RiGOBAGiE  :  Joie ,  ris ,  plaisirs. 

RiGO BETTE  :  Fille  de  joie. 

RiGOLAGE ,  rigoUUgej  rigolement  : 
Ris ,  risée ,  raillerie  ,  plaisanterie  , 
moquerie  ;  suite  d*une  affaire ,  liber* 
tinage. 

Por  moi ,  las  1  dolertos ,  por  moi , 
Maus  gana  de  mes  mains  enformoi, 
£t  croeosement  me  deçni. 
Quant  OB^pM  Tostrs  foi  rtçai 

3 


486  R  I  M 

La  jor  de  nostre  nariaigê, 
Por  moi  mener  tel  rigolaigê. 

*  Roman  de  la  Base ,  "vers  8687. 

Rigoler  ,  rigoller,  rigouler  :  Rail- 
ler, se  moquer,  plaisanter;  mordre, 
déchirer  ;  boire  avec  excès  ;  glisser 
sur  la  glace. 

RiGOLET  :  Repas  dn  jour  on  du 
lendemain  des  noces. 

RiGOLEUE  :  Moqueur,  plaisant. 

RiGOLLE  :  Canal,  conduit  pour 
l'écoulement  des  eaux. 

RiGOT  :  Ruisseau ,  petit  canal. 

En  honte  reat  mon  eors  despendre , 
Tant  qne  Tame  U  poisse  rendre 
Ki  est  kéne  en  un  rigot 
De  p«oié  pins  soullant  qne  cendre. 
*  Congié  de  Boude  Fastoul  d'Aras,  v.  loS. 

RiGODEEUSET^ ,  rigourcusetté  :  Ri- 
gueur; rigor, 

RiGRi  :  Ladre,  vilain. 

RiGUEE  :  Traiter  durement ,  avec 
rigueur;  artoser;  Hgare, 

Rioueue  :  Procès ,  litige. 

RiHOTEE  :  Disputer,  quereller. 

RiLLB  :  Règle  à  l'usage  des  char- 
pentiers, menuisiers,  maçons,  &.c.  ;  il 
é*est  dit  aussi  pour,  morceau  de  lard. 

RiLLER  :  Glisser,  couler. 

RiLLiE  :  Droit  de  relief. 
•   RiLLON  :  Rideau  ;  petite  éminence, 

RiMAiL.  Kpj'cz  Rimai  rie. 

RiMAÏRE  :  Poète,  versificateur. 

Rimai  RIE  ,  rimerie  :  Rime. 

Rime  :  Grand  bruit,  criaillerie , 
tintamarre. 

Rimer  :  Criailler  gi  gronder ,  se 
plaindre. 

Rimer  :  Brûler,  ne  se  dit  que  des 
viandes  qui  brûlent  sur  le  feu. 

"RiMOiEVi  y  nmaier^riinojrer:  Rimer, 
mettre  en  vers,  et  Tart  de  les  faire. 

Laissier  m*estuet  le  rimoier. 
Car  je  me  doi  moult  esmaier, 
Qoaot  tenu  Taî  si  longuement. 

La  Repentance  de  Butebeuf, 
«0  7633,>/.a,^<^. 


RIP 

-    RiN-  :  Chose  ;  res. 
RiK  :  Rien  ;  de  res. 
RiirjD»£  :  Rendre  ;  rêddere. 
Riw B  :  Tour,  fiaçon  d*agir. 
RiNi^  :  Espèce  de  poisson. 
BLiocRiiN  :  Batelier  d^  la  l.oii*e. 
RioLi  :  Rayé, piqueté ,  marqueté; 

radiatus* 

RioETE  :  Lien  de  menues  branches 
pour  attacher  un  fagot  ou  un  fab- 
ceau  ;  retorta, 

Rios  :  Rixe ,  dispute ,  débat. 
RioT ,  riote  :  Bruit ,  tapage  ;  com- 
bat, duel.  Faire  riote  :  Gronder, 
disputer. 

Et  quant  la  Dame  sent  et  note 
Cet  torment  et  ceste  riote, 
£t  ceste,  déduiant  ylele 
Dont  cil  joDglicrres  li  viele , 
Pensez -vos  qu*el  l'en  aint  jà  mlax? 

*  Roman  de  la  Rose  ,  vers  958 1  • 

Sire,  lessiez  yostre  le.ncier, 
Ge  Tirai  as  pocins  noncîer , 
Si  lor  coûterai  Tacholsc^ 
Et  la  riole  et  la  tençon 
De  karesme  et  de  sa  metnî« 
Qni  envers  tos  s*est  aatie. 
Bataille  de  Karesme  et  de  Chômage,  r.  1 4  «  • 

Riote  (heure  de): Heure  du  goûter. 
RioTEiR ,  rioter  :  Pointiller ,  dis- 
puter. 

Que  vos  iroie-je  disant. 
Ne  lor  paroles  devisant? 
Dou  rioteir  «croit  noians  ; 
Mais  tant  fu  D<  nire  laians. 
Que  li  deuîer  furent  rendu, 
Après  r/ont  gaires  ateadu. 
Fabliau  defrcire  Denise  Cordelier,  v.  325- 

RioTEUX  :  Querelleur.  Parole  rio- 
te use  :  Injure ,  outrage. 

RioToux  ET  QUERELLOUS  :  Plai- 
deur et  chicaneur. 

RiouART  ;  Sorte  de  charge ,  sous 
Saint  Louis. 

Ripaille  :  Bonne  chère  ;  ainsi  dit, 
selon  Ménage,  d'un  lieu  de  la  Savoie, 
où  fut  fait  un  grand  festin. 

RiPAiLLEUR  :  Glouton, gourmand, 
qui  aime  à  faire  bonne  chère. 


RIT  R  O  A                  4«? 

RiPAiRis,  ripou€Ures,  ripouariens,  Rithmouk  :  Poète. 

ripuaires ,  ripunens  :  Rives,  bords  Riulk,  rii///!e  :  Règle  monastique; 

d'une  rivière;  riparii,  ripa.  Ce  fut  de  régula, 

aussi  le  nom  d'une  des  tribus  des  Riulke  :  Régulier;  regularis. 

Francs  qui  alla  s^ètablir  sur  les  bords  Rivaigs  ,  nuage  :  Espace  qui  est 

du  Rbin.  entre  une  rivière  et  les  terres  voi- 

RiPEUx ,  roupieux  :  Qui  a  la  rou-  sines  ;  droit  sur  les  marchandises  qui 

pie  au  nez,  qui  est  morveux.  arrivent  par  eau. 

RipiLLoifs  :  Restes  de  poissons.  Rival  :  Morceau  d*or  ou  d'argent. 

RiPOissE  :  Instrument  a  prendre  Rivée  :  Suivre  la  rive,  le  bord 

les  oiseaux.  d'une  route,  d'un  bois,  d'une  rivière. 

RiQUECHE  :  Richesse.  River  aice  :  Péage  sur  les  chevaux 

RiQUEEAQUE  :  Soitc  dc  chanson  qui  tirent  les  bateaux, 

dont  les  vers  croisés  étoient  de  six  et  Riverette  :  Petite  rivière ,  ruis- 

sept  syllabes.  seau. 

RiscoNSER  :  Se  cacher,  se  couvrir.  Rive  ri  n  :  Batelier, 

ne  se  dit  qu'fen  parlant  du  soleil  ou  Rives  ,  Riviers  :  Les  peuples  en- 

d'un  corps  lumineux.  Soleil  riscon-  deçà  du  Rhin.  Voyez  Ripaihes. 

sant  :  Le  soleil  couchant.  Rivière  :  Source,  origine,  extrac- 

RisPE  :  Pelle  à  feu.  tion  ;  pays  ,  canton,  lieu.  £n  la  ri- 

RissEUR  :  Querelleur.  f/e/v:  Auprès,  autour,  aux  environs. 

RissiE,  rù^i/e:  Le  repas  de  l'après-  mu-.            •.  i            . .— • 

-                 '                  1          II     •  Molt  conrenroit  lancier  et  traire , 

dinée ,  le  goûter,  la  collation.  Quî  par  force  l'en  ▼orroit  traire, 

RiSSIR  :  Sortir,  se  retirer  ;  et  pour-  A  ce  qn*il  a  en  la  rivière 

•uivre  l'ennemi  après  une  attaque.  H"^»  •«''g«°*  ^^  B^"**  manière. 

,            .      .  «.  Seinte  Leoc€ule,  iwrv  aooo. 

Je  ne  sa  I  qui  fa  yostre  peret  ;                   ■  ' 

Mais  s*il  fnst  Rois  n  Empererea,  RiVIERS ,  ripuaires  :  Rives  ,  bordà 

Tfe  puissiés  tous  mix  raloir.  d'une  rivière. 

On  ne  puet  pas  connoistre  àToir,  x%          t?     ,.          ^ti      ^        i    i 

Maintes  fois  qui  U  père,  fu ,  ^^^  '  ^''^}  \  ▼«Alant  »  généreux. 

Maint  maarais  sont  de  bons  isni,  RiXEL  ,  rixiel  :  Ruisscau. 

Et  des  manyais  rissent  li  boen.  RiZElLE  :  Gros  bâton ,  espèce  de 

Roman  du  Rou,  fil.  a43.  levier;  filet  ou  engin  pour  la  pèche. 

RissuE.  Voyez  Rissix.  Ro,  roh  :  Rouge. 

RisTE  :  Collet ,  sorte  de  cravatte  à  Roable   :    Fourgon  ,    espèce   de 

l'usage  des  cavaliers.  grande  pelle  pour  tirer  la  brabe  du 

RisTER  :  Pousser,  presser,  forcer  four. 

à  faire  quelque  chose.  Roage  ,  rouage  (droit  de)  :  Droit 

RiSTi BILLE  :  Terme  injurieux,  fai-  que  le  conducteur  de  chaque  chariot 

néant ,  qui  est  sans  cœur.  '  ou  charrette ,  passant  sur  certaines 

RiSTOUR  :  Incommode,  qui  preste,  terres  seigneuriales,  étoit   tenu  de 

qui  tourmente.  payer  :  ce  droit  étoit  de  deux  sous 

RiSTRAiNER  :  Excepter.  tournois  en  1180. 

RiTH  :  Gué ,  passage ,  route.  Roaige  (terre  en)  :  Celle  dont  la 
RiTHMAssERiE  :  Mauvaisc  poésie;    culture  est  divisée  par  roies, 

de  rhythmus,  Roaisoks  :   Rogations,  le  temps 

RiTHHOYER.  Voyez  RiMoiEA.  qui  précède  l'Ascension  >  et  dans  le- 

4 


4SS  R  O  B 

quel  on  fait  des  processions  autour 
des  villes  y  pour  la  prospérité  des 
biens  de  la  terre, 

RoATCVii  :  Qui  iprie,qui  intercède. 

RoBiRU  :  Homme  dont  la  barbe 
est  roussâtre. 

RoBA&DRL  :  Curieux  dans  ses  ajus- 
temens ,  recherché  dans  ses  habits  et 
dans  sa  parure. 

n  «ont  pliis  joint ,  il  sont  plas  droit , 
Plat  acesmé,  plut  alignié. 
Et  plus  poli  et  plus  pi}<uié 
Que  robardel  ne  damoUeles. 

SôiiM  Ltocadê,  vers  97A. 

RoBATURE  :  Vol  9  larcin. 

RoBBB-HiEDiE,  commc  cote^har- 
die  :  Sorte  de  t étement  commun  aux 
hommes  et  aux  femmes. 

RoBBE-tmoE  :  Chemise. 

Robe  :  Butin,  pHse,  proie  ^  dé- 
pouille ;  habit  complet,  tout  ce  qu*on 
peut  avoir. 

Et  le  Prévoft  U  conta  que  les  mors  estoieot 
troia  de  kes  serjaos  du  cka^telet,  et  li  conta 
que  il  aloient  par  les  mes  foraioacs  pour  des- 
rober  la  gent  ;  et  dist  an  Roy  qae  il  trouvèrent 
se  Clerc  que  tous  réez  ci ,  et  li  toUireut  toute 
aa  robe.  Le  Clerc  s*en  ala  en  pure  sa  chemise 
en  son  hostel,  et  pribt  s^arbalestre  et  fist 
aporter  à  un  enfant  son  fauchon. 

JoinvÙle,  Histoire  de  S.  Louis. 

Robe  :  Couper  la  robe  à  une  femme 
au-dessus  du  cul ,  c'étoit  la  traiter 
comme  une  prostituée. 

RoBECBoif  :  Petite  robe. 

Robe  de  cobps  :.  Habit  de  deuil. 

Robe  de  soye  :  Y  renvoyer  quel* 
qu'un  9  c*étoit  lui  reprocher  sa  nais- 
sance. 

Robelie  :  Sorte  d*herbe. 

RoBEM ENT  :  Pillerie ,  vol ,  larcin. 

Robéob,  robéour,  roberres  :  Lar- 
ron ,  voleur ,  pillard  ;  au  féminin 
roberesse, 

La  Mère  Dieu  tous  péchiez  cure, 
Uns  pechieres  n'entre  en  sa  cure. 
Que  maintenant  ne  soit  curés, 
Pechieres  est  assênrës, 


]fioli 

Pnisqn*!!  U  chlet  entre  les  lÉafait, 
Tant  est  lei  caert  dons  et  hnanint; 
Et  tel  us  a  et  td  constame , 
Qu*à  nuhii  n'est  fiere,  n'eoiraiiic; 
If  *a  rohéor  n*a  roberesse , 
If 'a  pechéonr,  a*a  pechef«as«. 

Gautier  de  Coinsi,  liv.  x ,  ehap,  «i. 

RoBER ,  rocher  :  Voler,  dérober. 

■ 

Et  li  Chevalier  qui  dcToient 
Deffendre  de  cels  qui  roboient 
Les  menaes  genz  et  garder. 
Sont  or  pins  engrant  de  rober 
Que  li  autre ,  et  plus  angolasent. 

Bib/e  fie  Berte,  vers  an. 

RoBKBiE  :  Vol ,  larcin  ;  superche- 
rie, tromperie;  de  raupa  ou  rattba, 
qui  signifient ,  habit ,  robe ,  et  dont 
on  a  fait  en  basse  latinité  raubare , 
deraubare. 

Si  qn*en  Tile  taverne  entroie , 
Trovai  de  moult  plesant  manière 
Roberie  la  taverniere , 
Qui  me  herbrega  voleaUiers  ; 
I41  nuit  fa  mes  ostcns  entiers. 

Le  Songe  d^ Enfer,  vers  iSo. 

Roberie  si  est  quant  Ten  antre  en  In  méson 
à  nn  prodome  par  sostif  engin ,  de  nuis  on  da 
jorz,  et  Vcn  enportc  le  sien  ostreson  grté ,  et 
Ten  celé  eu  que  Ten  enporte  ;  agnet  de  chemin 

est  roberie ,  soit  aperte,  toit  reclose 

Livre  de  Jostiee  et  de  Plet,  fol,  1 83. 

Ro^Es  :  Habits  que  les  Rois  et 
Princes  donxi oient  à  leurs  officiers 
aux  grandes  fôtes  de  Tannée. 

RoBES  DE  noMPAicNiE  .'  Habits  que 
le  Roi  et  la  Reine  donnoient  aux  per- 
sonnes les  plus  distinguées  de  leur 
cour. 

RoBRT  :  Roide ,  vif,  rapide. 

RoBEUR.  f^orez  Robéob. 

R0BIDIT.ARDIQUE  :  Mot  composé 
et  inventé ,  je  crois ,  par  Rabelais  ;  il 
veut  dire ,  selon  lui,  femme  qui  vole 
du  lard. 

RoBiNE  :  Canal,  bras  de  rivière; 
ceps,  entrave. 

Robin  et  Mariott  :  Une  des  pre- 
mières pièces  de  notre  f héâtre ,  com- 
posée dans  le  xm*^  biècle. 


ROC 

RoBOER  :  Piller,  détruire,  ravager. 

£  il  auAilU  la  cité  toxdaUieiBeBt ,  «  fi  i  fiât 
grant  mal ,  et  oeiflt  mule  de  gent ,  e  roboa  la 
cité  ;  il  i  mitt  lue  e  dectrait  les  maltons. 

Premier  livre  des  Maekahiesp 
chap.  i,*vén,  39  et  33. 

Et  irruit  super  civitatem  repente,  et  per- 
eussit  IMUR  plagâ  magnâ  et  pertUdit  poptuam 
mtUtumf  et  accepit  spolia  eiyitatis  :  et  tue- 
cendit  eam  ig^i,  et  destruxtt  domos  ejus. 

RoBoou  a ,  robour  :  Larron,  voleur; 
bourru ,  méchant ,  assassin* 

Roc  :  Pièce  des  échecs ,  celle  que 
nous  appelons  la  tour. 

Rock  :  Tour,  fortification  ;  rosse , 
espèce  de  petit  poisson. 

RocELLx  :  Sorte  de  pâtisserie  » 
rissole. 

RoGHAL  :  Cristal  de  roche. 

RocHiuT  :  Sorte  de  poisson. 

Roche  :  Forteresse ,  diAteau  ;  cave 
taillée  dans  le  roc;  rosse,  espèce  de 
petit  poisson. 

RocHEE  :  Faire  rouler,  même  jeter 
des  pierres. 

David  Tint  jefqu*à  Baarim  :  e  eft  tus  on 
Tatul  Semei,  le  fiz  Jera  del  parenté  SaidyTiat 
d'iloc  rers  lui,  et  maldist  Dayid,  et  rochoiU 
pierres  encuntre  lui  e  encontre  toz  set  hnnies. 

//«  Livre  des  Bois,  ckap,  i6 ,  vers.  5  et  6. 

Venu  ergo  Da¥id  usque  Bakmrim  :  et  eece 
egrediebatur  inde  vir  de  cognaùoae  domus 
Saul,  nomme  Semei,  fiUiu  Géra,  procède* 
batqiic  egrediens ,  et  maledicebat,  mittebat- 
que  iapides  contra  Datnd,  et  contra  itimersos 
servos  régis  David, 

RocHET  :  Sarrau,  capote,  habil- 
lement de  toile  à  Tusage  des  hommes 
et  des  femmes. 

RoGiER  :  Rocher. 


Quant  ce  ot  dit ,  «e  lîeve  «us , 
Tote  esbahie  Tint  k  Tnis, 
ll*i  troya  clef  ne  serréure, 
Hors  eii  issi  par  aventure 
Onqnes  nus  ne  le  de^torba. 
An  hayte  vint,  la  nés  trova  : 
Atacié  fu  au  rocier 
U  ele  se  yoloit  noiier. 

lÀ  Lais  de  Gugetner,  nfert  66i. 


t 


nos  hH 

Rocim ,  lises  r*ocir  :  Tuer  une  se- 
conde fois  ;  aggraver  le  maL 

Puîf  que  Dîex,  por  dcftnûre  pechiéy  yoH 

perdre  yie. 
Qui  péch«,  il  le  r^oeist,  ce  eemble,  et  cracefie; 
St  fait-il  qvaat  à  aoy,  met  fols  cet  qai  i*i  fia 
Que  Diex  moire  jamèa»  car  il  ne  Borl^  tni*. 
*  Tettam.  de  Jehan  de  ifeung,  ifcrs  i53. 

RoG&  :  Robe ,  tunique ,  rochet. 

RocQUE  :  Motte  de  terre. 

RocQUET  :  Robe  courte, casaque , 
rochet. 

Rodage;  rodaûcuin.  Voj.  Roage. 

Rodas  :  Massue ,  rondin ,  gros 
bàton. 

Rode  ,  jeu  aux  rodet  de  fer  :  Jeu 
de  palets. 

RoDEE  :  Rouir  ;  se  dit  du  chanvre 
qu*on  met  dans  Teau  pour  l'attendrir. 

RooETE  :  Éperon.  Blanc  de  la  ro- 
deêe  :  Monnoie  d* Allemagne  marquée 
d*un  éperon. 

RoDiER  :  L'artisan  qui  fait  des 
roues ,  charron  ;  de  rota, 

RoDONDOM  :  Espèce  de  manteau, 
ainsi  nommé  à  cause  de  sa  rondeur. 

Roi ,  rode  :  Roue  ;  rota,  > 

Gardez  yona  de  fortune , 
Seignor ,  je  le  rooi  loe  ; 
Quant  fortune  a  fet  home 
Haut  chanter  comme  aloé. 
Et  il  coide  miex  ettre 
Assis  dessus  la  roë  ; 
Dont  retome  f<>rtune. 
Si  le  gete  en  la  boë. 

Fabliau  du  Pit  de  fortune. 

Mes  la  roë  dou  char  qui  hret  • 
Tîe  te  puet  celer  ne  coyrir. 
Les  portes  coyient  à  oyrir. 

Bible  Gttiot,  vers  40. 

RoE  :  Pupitre  tournant;  palet  à 
jouer.  • 

RoE ,  roge  :  Rouge ,  roux  ;  rubeus, 
Roi£  :  Orné  de  ronds  ou  roues. 
RoEioHiEE:RogDer,  tondre,  raser. 
RoELE  :  Espèce  de  petite  monnoie. 

Maint  Pariai ,  mainte  ro«2e 
D*oltre  roie  nos  aroele. 

Seimee  Lsoetsde,  vers  S087. 


493  ROM  ROM 

RoissoiR  :  Rouille  y  rousftênr,  tî-  perfaite  »  il  n*est  iiiilz  tant  soit  boîa 

lenie  ;  rubigo,  Clêrs  qae  lou  Laitin  paiessent  trant- 

RoisT ,  roisie  :  Droit ,  roide ,  dur,  lateir  entièrement  en  Roumant,  quant 

tendu  ;  rigidus.  Main  route  :  Main  à  plasours  mos  dou  Laitin ,  màif  co- 

droibe.  Tienjt  per  corruption  et  per  disaite. 

RoiT  {  Rayonne,  brille,  e§t  bena.  7—  Des  mot  Franaois,  dire  Ion  Jlo- 

RoiTEAu  :  Roitelet,  aorte  d'oiseau*  mans  selons  Ion  Laitin,  si  com  Âw- 

-RoLs  :  Papier  terrier,  registre.  quitas^  iniquiteir,  et  redemptio^  ré- 

RoLET  :  Petit  rouleau.  demption,  et  misericardia ^  miséri- 

Si  pendrat  à  ToUyc  etcritcs.,  ■  corde  ;  0t  ainsi  de  mains  et  pinsonn 

^unrolet,  letret  petite.  ^^^^    aijcune  fois  H  Laitin  ait  plo- 

Qui  dlent  a  ceuli  qui  les  luent ,  '     ^  *^   , 

Qui  sous  rolWe  en  Toaibre  «(beat  :  »our  mos  que  en  Romans  ne  ^oroii 

Cl  queurt  la  fonteiae  de  rie.  exprimeir ,  ne  dire  proprement ,  si 

*  Roman  de  la  Ro$€,  iw»  aogôS.  ^on,  crue,  eripe,  Ubera^  pour  les  trois 

RoLLB  :  Rouleau.  nou.disons  en  un  souI  mot,  deliTreis- 

RoLLi  :  Roulé,  mis  en  rouleau  moi;  aucune  foy,li  Laitin  wairde  ces 

•u  en  rond.  figure  de  graimaire ,  ses  caliteis ,  ses 

RoLLER  :  BAtonner.  personnes ,  ses  nombres ,  ses  dediné- 

RoMAïf , Romane,  Roumant  :  Latin  son ,  genre ,  et  cause,  que  en  Romans 

corrompu  qui  a  donné  naissance  à  la  on  ne  puet  proprement  wardeir  pour 

langue  françoise.  Ce  mot  est  souvent  les  yarietëit  des  lingnaige  et  lou  def- 

employé  pour  histoire;  il  vient  de  fault  d'entendement  de  maint  et  plu- 

romo/utf.  Cy  commence  le /loimx/i/ de  sour  qui  plus  forment  lour  voix  et 

la  Rose,  &c.  &c.  lour  mos  à  plaisir  que  à  veriteit;  et 

La  Terté  de  Thistoir*  si  com*  11  Rots  la  fit,  pourtant  est  H  langue  Romance  si 

^°  ?e"it^*  Chasteaudim,  Lambert  li  cors  eorrumpue  ,  qu'à  poine  trucve-on 

Quîdcuîinlatresi,etenitormiiilaiii:t.  •"»  jourdieu   poc  de  personc   qui 

Romumttj4lexandre.  saiche  Romans ,  ne  Fransois  escrire 

Je  crois  faire  plaisir   an   lecteur  sambJaument ,  ne  wairdeir  saroblaa- 

en  lui  mettant  sous  les  yeux  la  raa-  ment  orthographie,  ne  conposicion 

nière  dont  on  traduisoit  le  Latin  en  des  lettres.  Mais  escript  li  uns  eu  uoe 

/lo7/ia/i,  dansles  XI,  XII,  XIII  et  XIV*  guise  et  li  autre  en  une  altre,  et 

siècles.  Cette  pièce  est  tirée  d'un  Mss.  tout  ensi  est-il  dou  lire ,  meîsmes  li 

du  xiv^  siècle ,  qui  appartient  à  M.  Laitin  ait  plusor  mos  que  nullement 

Tabbé  de  Tersan,  et  paroit  n'être  que  en  Romant  on  ne  puet  dire  maisqufs 

la  copie  d'un  plus  ancien  :  il  contient  per  circumiocucion ,  et  qui  les  welt 

une  traduction  de  tous  lespseaumes,  dire  celonc  Ion  Laitin,  il  dit  moitiet 

intitulée:  Laitin,  moitiet /{o//iâ/f.r^  et  c'est  chose 

«  Veci  lou  Psaltier  de  Laitin  trait  eorrumpue  et  inperfaite ,  que  aul- 

en  Roumant,  celonc  lai  veriteit  com-  cune  fois  faulce  la  sentence  et  des- 

mune  auz  plus  près  dou  Laitin  qu'en  truit  renlendemeiit  des  pairolle,  et 

puet  bonnement,  aucune  fois  de  mot  mue  *et  c}iaing<*   l'entencion  de  Isi 

à  mot ,  aucune  fois  sentence  pour  letti'es  et  dou  texte  ;  et  pour  ceu  est 

sentence;  quar  pour  tant  que  langue  ceu   froup    perillouses    chouses    de 

Romance  est  inperfaite,  et  plus  asseiz  translateir  lai  sainctes  £scrîptur«s  de 

que  nulle  aultre  laingue  entieire  et  Latin  en  Romans;  car  li  £scritiuts 


ROM  ROM  4^} 

stincte  ett  %ï  plennes  de  plnsour  sens  persone ,  aucune  fois  dex  boins  tout 

et  de  plusour  entendement,  que,  qui  ensamble ,  aucune  fois  de  chescunt 

lai  welt  transis  teir  don  Laitin  eii  proudonie  et  juste  per  li ,  et  ensi  fait* 

Romans,  se  il  n'i  ait  lonc  temps  estn-  il  des  mauvais  «  aucune  fois  per  men* 

dieira,  et  se  il  n*ait  Fusaige  et  Ten-  niere  de  prdphecie  dont  temp  adve* 

tendement  de  li ,  il  ne  lai  pùet  vcri»  nir,  aucune  fois  per  meunière  de  pro« 

lanblement  transla teir  ;  dont  il  avient  fdiaeie  dout  temps  paisseiz .  Tote  voie 

sovente  fois  que  en  met  unz  mot  pour  per  tout  generalment  il  pairlent  à  lai 

uns  aultre ,  ou  une  lettre,  pour  une  ioienge  de  Deu ,  qui  est  en  dévote 

altres ,  ou  un  ajectis  pour  oua  sub*  prieire  contenue  en  maint  et  plusour 

ttantiz.  Li  sens  de  TEscriture  est  fan-  psalmes,  où  lî  pécbour  puellent  panre 

ceis  et  corrumpus,  et  parvertie  ait  grantcon espérance  et  cevtenne fiance 

l'en  tendon  dou  S.  Esperis  per  quels  de  lai  miséricorde  de  Dieu  et  de  sai 

ensignement ,  li  Sains ,  li  Prophètes ,  très-grant  pitieit. 
Apoustres  et  Ewangelistres  ont  eut        ȣtestassaivoirausi  que  en  maint 

pairleit  ;  et  contient  teilles  transla-  et  plusour  psalmes ,  il  pairlent  de  ces 

lions 9  errours  et  hérésie,  et  en  cen  anemins  qui  queroient  son  airme* 

gut  li  perilz  de  ceulz  qui  se  niellent  per  l'airme  lai  est  entendue  lai  vie 

de  translateir.  Car  nnlz  purs  grai-  et  lai  où  ii  dit  generacion,  c'est-à- 

mairiens  ne  aultrcs  Clers  i  ai)  soit  ceu  dire ,  li  lignie  ;  et  lai  où  il  dit  benire 

que  des  simples  gens, soit  boins  Giers  Dieu,  et  confesser  Dieu  et  à  Dieu 

reputeiz ,  ou  conbien  que  en  aulcune  c'est-à-dire,  li  rendre  graice  et  mercy 

science  soit  bien  fondeiz  pour  ceu  liloieiv,lirecognoistrepor  son  Dieu- 

ii*ait-ii  mie  graice,  ne  science  de  trans»  et  où  il  dit  en  siècle ,  on  de  siècle  en 

lateir;  quar  c*est  don  especiaul  dou  siècle,  j*ai  translateit  à  tous  jour;  et 

S.  Esperit ,  qui  n*est  mie  à  tous  don-  où  il  dit  ces  miserations ,  c'est  ces 

neiz ,  mais  ai  poc  de  gens.  Toute  pitiez  ;  et  lai  où  il  dit  ces  tesmoin- 

choses  ai-ge  dit  pour  tant  que  cou-  gnaiges ,  se  sont  ces  ordenances  et 

bien  de  mon  outraige  j*aie  pris  lai  cerimonies;  et  lai  où  il  dit  ces  aitres 

poine  de  translateir  Ion  Psaltieir  de  c'est  sou  osteit ,  ou  sai  maisons ,  on 

Laitin  en  Romans,  toute  voie  «dou  son  temple,  et  ainsi  de  plusour  aul- 

miens  riens  n*i  ai- je  mis,  mais  ans  tresasos.  Sic  donc  soit  en  Roman 

plus  près  de  lai  sentence  et  de  lai  ve-  soit  en  Laitin  ,  très-devote  prieîres 

riteit  des  Hcbreus,  selonc  ki  trans-  et  orison  et  que  moult  plait  à  Dieu 

lacion  S.  Jérôme,  et  ans  plus  comuns  est  de  dire  lou  Psaltieir  ou  chèques 

«ntendement  que  j*ai  peut ,  selonc  ïai  jour,  ou  biens  souvent  ;  et  queil  profis 

lettre  et  selonc  lai  gloize.  Bien  est  il  puet  pourteir  à  Tairme ,  Sains  Au* 

voir  que  li  Psaltiers  qui  est  obscurs  gustin  lou  dit  en  unz  prologue  sus 

en  son  sens ,  tout  ensi  cou  li  Laitin  lou  Psaltieir,  où  il  dit  ensi  (  Saint 

demoustre  son  obscurteit ,  ainsi  co-  Agustin)  : 

vient-il  que  ii  Romans  lou  contingne;         »  Li  chant  des  psalmes  et  dou  p$ùU 

quar  en  alcuns  lieu  il  pairlent  de  tieirs ,  il  aibelit  les  airmes ,  il  appeÙ 

Jhesu-Crist  cleirement ,  en  aulcuns  lentetsenontlesAinglesensonayde, 

lieu  bien  oscurement ,  aulcune  fois  il- enchaissent  leis  Dyaubles,  il  boute 

pairlent  David  ;  David  en  lai  pairsone  faer  toutes  ténèbres ,  il  fait  saînctes  ' 

àù  Jhestt-Crist,  aucune  frâ  en  sai  kis  ptaonne;  k  Tome  péchoors  est 


4^6  11  6  r 

RoQOc  :  JVIotte  de  terre. 

Roquet  :  BAton  ferté. 

Roquet  :  Habillement  de  grosse 
toile  que  les  paysans  portent  sur 
leurs  habits  »  souquenille ,  blouse  de 
eharretier,  sarrau ,  capote. 

RoQUiLLiGE  :  Coquillage. 

RoETE.  Foyez  Rooite. 

Ros  :  Rosée  ;  s*est  dit  aussi  d*une 
certaine  mesure  pour  les  draps  »  et 
â*une  espèce  de  clou. 

RosEL ,  roséelf  rosiel  :  Roseau. 

RosEEiYE  :  Lieu  planté  de  rosiers. 

Roses  Nostre  Dame  :  Taches  scor- 
butiques ou  érysipélaleuses. 

RosEUL,  rosol:  Espèce  de  manteau 
ou  de  capote  à  l'usage  des  femmes  ;  il 
paroit  qu*Ll  couvroit  la  tête  en  même 
temps  qu'il  eifyeloppoit  le  corps. 

Rosière  :  Lieu  rempli  de  roseaux. 

RosLs  :  Livre ,  histoire  écrite. 

RosoTiNT  :  Faisant  de  la  rosée. 

RosoTER  :  Faire  de  la  rosée. 

RossiiE  :  Rouge,  couleur  de  rose. 

RosTE  :  Terme  de  la  Coutume  de 
Lîége. 

RosTER  :  Oter ,  mettre  de  côté , 
conserver  pour  Tavenir. 

RosTi  :  Terme  de  dérision. 

RosTiER  :  Gril  ;  terre  inculte  qu'on 
défriche» 

RosTiR  :  Se  chauffer. 

R  OTAGE  ;  Toute  espèce  de  rede- 
vance. 

UoTE  :  Instrument  qu'on  a  appelé 
depuis  vielle  ;  il  étoit  monté  de  cinq 
cordes,  accordées  de  quarte  en  quar- 
te :  la  chanterelle  ut ,  sol ,  ré ,  la , 
mi ,  le  bourdon  ;  ce  nom  vient  de 
rota,  roue. 

Salteriunb,  gigoc»  et  rotes, 
Y  rendoivDt  diverses  notes. 

Roman  de  la  Rose. 

Rote,  route  .-Troupe,  compagnie. 

Si  yireut  venir  une  rote 
DtDamoikellcs,  jusqu'à  qaatre, 


ROU 

Qnî  furent  aléet  etbatr^ , 
Par  les  près  coSOTr  U  florett» 
Prlmeroire  et  riolete , 
Dont  ele«  chapiaat  faix  «roieat. 

Roman  de  P^rcevaï^Jbt  34$. 

Rote  :  Route,  chemin* 

Rote  :  Rompue,  brisée;  nqOa* 

Jà  si  fort  nUerent  atachrë, 
Qae  jà  racino*  riens  lor  raillent* 
Que  toit  envers  à  terre  n*aiUent  • 
On  qae  des  branches  niaient  rotes  ^ 
An  nains  une  partie ,  on  tôt  et. 

^ Roman  de  la  Rote,  yen  i8346. 

RoTEiL  :  Gril. 

Rotement  :  Rudement,  fortement. 

RoTÉoa ,  rotéour  :  Joueur  de  reit 
ou  de  vielle. 

RoTERiE  :  Chanson ,  air  propre  â 
jouer  sur  la  rote  ou  vielle. 

Rot  HEUR,  roteur,  rotiere,  rotour: 
Rouissoir,  lieu  où  l'on  met  rouir  le 
chanvre  et  le  lin. 

RotiAus,  roti'er  :  Gril. 

RoTis  :  Labourage  d'une  terre  qnî 
est  en  friche. 

Rôtisse  R  :  Labourer  une  terre  in- 
culte jusqu'alors ,  renouveler. 

Rotruhenge  ,  rotruenge  ,  rottu* 
henge ,  rotuenge  :  Air,  chanson,  re- 
frain de  chanson. 

Lor&ignot,  nielle  ne  mauvîs  , 

Ne  l'estorael ,  ce  m'est  avis  , 

Chans  d'aloe  oe  de  kalendre« 

!N*efitoit  si  plaisan»  à  entendre 

Corne  iert  li  siens ,  bien  le  sacblex , 

Et  si  estoit  si  affaitiez 

De  dire  lais ,  et  noviax  sons , 

Kt  rotruhenges  et  cliauçons, 

Gigue,  Dc  harpe,  ne  vicie 

No  vaucis.Ncnt  une  cenele  ; 

Car  cns  el  chaut  ot  tel  raerroîlle, 

Qu'ainz  nui  hom  o*oî  sa  paroîlle. 

lÀ  Lais  de  C Oiselet,  'vers  85. 

RoTTE  :  Compagnie  de  gens  de 
guerre ,  bande ,  troupe  ;  de  rutn. 

Roturier  :  Regrattier,  celui  qui 
voiture  du  hled  an  marché. 

Rou  :  Rompu ,  fclé ,  fendu  ;  rtiptus. 

RociBLE  :  Râble,  outil  â  pétrir  le 


ROtT 

mortier  des  maçons  ;  et  selon  D.  Car^ 
pentîer,  fourgon  servant  à  ranger  ou 
tirer  ]a  braise  dans  le  four. 

Rouage,  ^ojez  Roace. 

RouAiN  DE  GAK  :  Omicre  que  fkit 
une  charrette. 

RouAMER  :  Ruminer;  se  dit  des 
animaux  rnminans. 

RouARTiEE  :  Le  prévât  des  mare- 
chaussées  9  qui  fait  prendre  les  scélé- 
rats, et  par  cette  raison  contribue  à 
les  faire*  rouer. 

RouAETz  :  Celui  qui  roue ,  le 
bourreau. 

RouBBEiE.  Voyez  Roberik. 

RouBEUR.  Voyez  Robkor. 

RoucHAi  :  Ruisseau. 

RoucHiER  :  Ronfler. 

RoncHiir.  Voyez  Roifciir. 

Roue  :  Rôle,  registre,  état. 

Rouble  ,  roèle,  rouelle  :  Fortune  9 
roue  de  fortune.  Sous  Philippe- 
Angnste  on  nommoit  ainsi  une  arme 
blanche  fort  large  ;  depuis  on  lui  a 
donné  la  forme  d'un  poignard  ou 
d'une  dague;  partie  arrondie  d'une 
lance.  Voyez  Roelle. 

Ainsi  avint  que  Dex  le  rot 
Cane  cité  près  d^anqi  ot. 
Où  avoit  crestiens  en  treoage 
Des  Sarrazini,  et  en  servage  y 
QuVirent  dire  la  novele 
Que  des  Chrestiens  la  rouèle 
Aloit  à  grant  perdition. 
Se  d*ax  n*avient  subvencîon. 
9ahL  d'une  Femme  pour  cent  Hommes,  v,  69. 

Roue  LE  NT  :  De  couleur  rouge. 

RouENEDRE  :  Couleur  de  cheval 
rouan. 

Rouer.  Voyez  Rouver. 

Rouet  :  Ressort  de  fusil  qui  se 
jnontoit  avec  une  clef. 

Rouge  :  Garance. 

RouGEcouTR  :  Certaine  cotdeur. 

RoucE-MusEL  :  Lépreux. 

RouGESYEux  :  Sorte  de  bonnet  ou 
de  capote. 


R  Ô  U  497 

RouGEt  ^  Espèce  de  poisson. 

RouiLHous  :  Rouillé^  couvert  de 
rouille. 

Rouiller  :  Rouler. 

RoùiL£  :  Droit  seigneurial  sur  Tau* 
nage  des  toiles. 

RouiK  :  Rouge ,  Termeil. 

Rouiif  ER  ,  desrouiner  :  Ruiner  » 
détruire,  alMttre,  désoler,  dévaster. 

RouL  y  roules  :  Rouleau. 

Roule  :  Rôle ,  livre ,  Tolume* 

RouLET ,  roolet  :  Inscription  ;  ce 
mot  Tient  de  ce  qu'on  écrivoit  autre- 
fois sur  des  feuilles  de  parchenân, 
qu'on  roiiloit  ensuite. 

RoULLi^E  :  Étable  à  cochons. 

RouLTER  :  Rouler,  mettre  en  rou<* 
leau;  rotulare.  RouUé  :  Roulé,  mis 
en  rouleau. 

RouLz.  Voyez  RouiLZ. 

RouMAiNEMENT  .*  A  la  romaînc, 
à  la  manière,  à  la  façon  des  Romains. 

RouMANCER  :  Écrire  ou  conter  des 
histoires  ou  des  fabliaux  en  langue 
vulgaire. 

RouMANT,  roumanck,  roumanche  t 
La  langue  i^es  François  depuis  le 
El*  siècle.  Voyez  Romane. 

RouM ANT  :  Murmure ,  plainte. 

RouMiE  ,  roumé  :  Ronce ,  épine. 

RouMESiN  :  Sorte  de  monnoie 
romaine. 

Rou MIEUX ,  roumiou  :  Pèlerin» 
Voyez  Ramier. 

RouoiGNER  :  Rogner ,  tondre  ,' 
couper. 

Rouoisoirs  :  Rogations,  prières  et 
processions  qu'on  fait  pour  la  pros- 
périté des  biens  de  la  terre,  trois 
jours  avant  T  Ascension. 

RoupÉERE,  roupiere  :  Épée.  Voyez 
Rapière. 

Roupille  :  Petit  manteau  court , 
casaque. 
«  RotJPious  :  Qui  a  la  roupie  au  nez. 

RouFT ,  roupie  :  Rompu  -y  ruptusm . . 


«9»  »0U 

RoupTE  :  Troupe  de  gens  de  guer- 
re, compagnie. 

RouPTE  :  Rot ,  vent  de  là  bouche. 

RoupTUEE  :  Fracture,  rupture. 

RouQUET ,  roquet  :  Lièvre  mâle  y 
bobine  à  dévider  du  fil. 

Rous  :  Jaune ,  rissolé  ;  rompu  ;  ne 
se  prend  dans  la  dernière  acception , 
que  pour  les  écrits  annulés  par  des 
dispositions  postérieures. 

Rous  :  Cheval  bai. 

RousEAu  :  Partie  de  Tépaule. 

RousENT  :  Rouge ,  couleur  de  feu, 
ardent. 

RousiiÊ  :  Rosier. 

RousiLLiBR  :  Tomber  de  la  rosée , 
arroser,  tremper  ;  rorare. 

Le  jatte  ont  jà  pt^  le«  oaei , 
MtousiUié  ont  pi éça  le  ciel , 
Li  mont  dégoûtent  Uit  et  miel. 

Seinte  Ltocade ,  vers  298. 

RousiNK  :  Résine ,  poix. 

RousoiER  :  Devenir  rouge. 

RoussÂiLLE  :  Rosse,  mauvais  che- 
val ;  il  s*est  dit  aussi  d'une  espèce  de 
petits  poissons. 

RoussE-CAiGNE  :  Fill^débauchée. 

Roussel  :  Sorte  de  bâton. 

RoussET  :  Sorte  d*étoffe  de  cou- 
leur rousse. 

RoussiEEE  :  Lieu  plein  de  roseaux. 

RoussoLLÉE  :  Sorte  de  gâteau  ou 
gaufre. 

RousTi  :  Rôti,  viando  rôtie. 

RouT  :  Rompu  ,  brisé  ;  ruptus. 

Mes  tout  soit  ce  qu'il  fiaient ,  ou  qu'il  soient 

flaté, 
Ke  porquant  moult  de  biens  qu'il  font  sont  ea 

clarté; 
Car  il  gietent  par  euls  maint  las  de  lasseté, 
Qui  autrement  seroient  rout  et  desbareté. 
*  Testam.  de  Jehan  de  Mtung,  vers  849. 

Route  :  Troupe ,  compagnie ,  ar- 
mée ;  de  ruta. 

Ainsi  comme  nous  en  allons  à  \^é  et  « 
rbeyal ,  une  gront  route  de  Turs  rint  hurltr 
•  »oiiS|  et'me  portèrent  à  terre  et  alereuc 


ROU 

par  desos  moy,  et  -rolerent  mon  csea  d« 
mon  col.      JoinviUe,  Histoire  de  S.  Louis. 

Route  :  Vielle.  Fojrez  Rots. 

Route is  :  Rompu,  cassé. 

Router  :  Rriser,  casser,  rompre. 

RouTicHiER  :  Grondel:,  disputer, 
quereller,  murmurer. 

Routier  ,  rotier,  rutier  :  Garde- 
chasse,  messier  ;  soldat  peu  discipliné, 
troupe  légère  ;  enfans  perdus. 

RouTULus,  rotulus  :  Grand  rou- 
leau de  parchemin ,  sur  lequel  étoit 
écrit  un  acte  public. 

Routure  :  Rupture ,  ouverture. 

RouTURi  :  Roturier,  qui  n*est 
point  noble. 

RouTURiMERT  :  Roturièrcment , 
d'une  manière  roturière. 

RouvAiRB  :  Forêt  de  chênes  blancs. 

Rouvixfovs,  rouvaiséfms ,  rovat- 
sons  :  Rogations,  temps  de  prières; 
de  rogare» 

RouvART  :  Égard ,  considéralîon. 

Rouv^  :  Chêne  blanc. 

RouvRLsxT  :  Rouge ,  vermeil,  en* 
flammé,  haut  en  couleur. 

Oirrc  par  plueres  et  par  rent , 
Le  via  c'ot  bel  et  rouyelcni, 
Ot  tost  caogié  ,  noirclii  et  taint. 

*  J>  Chevalier  au  Barizel,  vers  SS"^. 

RouvBNT  :  Ronge ,  de  couleur 
rouge ,  vermeil  ;  rubesccns. 

RouvKR  ,  rover y  ruever  :  Prier, 
demander ,  intercéder  ;  rogare.  Oa 
trouve  aussi  ces  mots  dans  la  signifi- 
cation de  commander. 

Quantes  en  i  conrient-il  donques? 
Je  cuit  que  cil  n'amerent  onqnes, 
Qni  por  fol  m'en  roudrent  cûner 
C/on  n'en  puet  c'une  seule  amer; 
Pie  n'en  doit  pardruit  plrrc  c'uoe, 
Kt  qui  de  ce  home  raucuiie. 
S'il  maint  là  où  ses  cuers  li  mère. 
Petit  d'amors  dedpnz  li  truere. 

Le  Laj  d'Aristole,  vers  x^T- 

RouvurfT  :  Revenu ,  rembour- 
sement. 


Il  O  T  tt:  O  Y  499 

ÂV  :  Rouge ,  ronx  ;  ruber»        tior àwri  :  Le  repft»  de  Ul  Teiil« 

;  rouviau  :  Pommes  ronges,  des  Rois. 

orent  mangmeiit  oef.  et  chooâ  et        Ro  YiuMEHT  :  Royalement  ;  réeUe- 

IX ,  ment ,  en  effet. 
emt  à  Court  trop  ploi  de  leurs        RoTAUx  :  Monnoie  de  France. 
^  '     ,           .        .  RoTCHs  :  Cellier,  caye  taillée  dani 

ons,  bonnet  chan ,  bons  rtns  Yiex  « 

ritox,  *®  ru- 
inent en  joie,  gras  et  blâoi  et  TVtt-         Rot   db    l*bspivettx    :   Le   clief 

d'une  assodajtion  célèbre ,  à  Lille, 
t.  dt  Jehan  de  Meung,  'ven  769.  Rqt  DKf  aiBAUS  :  Bourreau.  Fof. 

L  :  Fruit  avorté,  fruit  tombé,  Bj  b au. 

soK,  rouvcùsons  :  Rogations.  ^ox  db  tobbloeb  :  Terme  de  dé-* 
ouYAisoNS.  rision  pour  signifier,  un  Roi  imagt^ 
n- ^  ^z  •  naire ,  ou  on  homme  qui  croit  que 

qne  Diex  prengne  en  gré  tes  oroi-  t    .  j    •       »  1  ^  ^ 

tout  lui  doit  céder. 

pu  qne  blés  Tsnra  en  roHvoùoms  :         RoT  oTyetDT  :  Les  droits  et  pré* 

»iex  ne  rient  tes  biens  et  u  foisons,  rogatives  de  cette  seigneurie. 

e»  fier  en  laines ,  n  en  toisons.  \%  t  *  ■        «ii 

,  -  .       .    •  ^  RoYE,  rorere  :  Ligne,  raie,  sillon* 

\.  ae  Jehan  de  Meung ,  ifers  iK^i*  »  t%  r^ 

**  *  RoTELLE  :  Petite  roue. 

lE  :  Chêne  de  la  petite  espèce,        Rotbb  :  Voisin ,  contigu ,  champ 

pins  dur  que  le  chêne  drdi-  qui  n*est  séparé  que  par  une  roye  ; 

i  robur;  en  Italien  rovere,  charron, faiseur  de  roues;  d*où  rojre^ 

àiEOEB  :  Regarder,  cher-  rie ,  le  métier  de  charron. 

)ir  Tceil.  Rotbte,  rojrette  :  Usufruit ,  jouis- 

BLLE  :  Ruelle ,  petite  rue.  sauce  ;  puissance. 
:  Mauvais  cheval ,  cheval        Rotetiax  :  Roitelet ,  petit  oiseau* 

^*  En  on  len  arolt  rossignax, 

lE  :  Avaler,  manger  comme  En  Tantre  gays  et  estomax, 

QQ^  Si  r*aYoit  aUlort  granz  escoles 

rr  T%  I)a  rqretîax  et  de  tortroles. 

îE.  roxez  RoAOE.  -^  .jf^,,^  ^  /«  juue^  .j^  65i. 

J^^  ,    '        j   •.   *  RoTHE  :  Divertissement  de  jeunet 

.z  :  Canal ,  conduit  pour  i*„  •   «^i*     •     ^         d  • 

^  ji  ^  filles  QUI  s  élisoient  une  Reine, 

lent  des  eaux.  -.  ^  „.,  ,    .         ^       _ 

r^  j*         •  RoToir  :  Rideau ,  emmenée  ;  cer- 

iT  :  Examen ,  discussion.  ^  .  ,    ^  ' 

„.,>..  ,  tame  mesure  de  terre. 

«B  :  Regain,  «icondecoupe        RoTo,!x:Gro.sechalnedeferpo«r 

Cheval  ba*  enrayer  une  voiture  dans  une  des* 

oifox  :  Rossignol,  oiseau.  ^^^^  rap      .        —  ,,      ,    ^      -,  ^ 

U^^^^'  1      i.  c^*  Rots,  rorz  :  Trébuchets,  filets, 

premier  ou  le  chef  dune  v         -d 

i  confrérie,  le  seigneur  d*une  rets.  A^ojw  llois. 

lissier  iV6if\Up    Wp»ii  ^"°'  ^^  ^*  ^""  *°^*'  *°  Egypte , les  gêna 

lissier  a  Oglise ,  Oeaeau .  ^^  ^^^  acoostnmé  à  ce  faire ,  gèlent  lenr  roys 

TIE    :    Royauté  ,   la  dignité  desliées  parmi  le  flam  au  soir;  et  <iaant  co 

Tient  an  aatid ,  si  trenrent  en  leur  rq^z  cet 

r  :  Chemin  qui  sépare  deux  V*'/'  P*?"  ?".''t''  '"^T  ^  'î'"  'f"** 

^  *  c  est  a  saroir  gingimbre ,  mbarbe ,  lignaloecy 

^'*  et  canele  ;  et  dit  Ten  que  ces  choses  viennenC 

:  NaveL  de  ParadU  tcrraatre,  que  le  vent  «bat  dm 

% 


6od 


RVB 


•rbref  qui  %6vX  en  Paradis  s  sqmS  comnw  le 
▼eut  abat  en  la  forest  en  cest  pais  le  bois  tec; 
•t  ce  qol  chiet  du  bois  sec  où  flum ,  noas  ren- 
dent  les  mardiéans  en  ce  paix. 
•  JoinviUe,  Histoire  de  S,  Louis, 

Ro2  :  Roseau  ;  certaine  mesure  de 
drap  ;  tour,  pièce  du  jeu  des  échecs. 

Cil  dui  comme  folz  garçonnez , 
Fie^es  et  rot  et  paonnes  , 
£t  ChcTaliers  as  giens  perdirent , 
Et  bon  del  eschequier  saillirent , 
Tel  paor  orent  d^estre  pris , 
Au  gieu  qu*il  orent  entrepris. 

*  Roman  dte  la  Rose  ,  'vers  6799. 

KoïSÀU  :  Partie  de  l'ëpaule. 

Ru ,  ruissel\  ruz  :  Ruisseau,  petit 
bras  de  rivière ,  canal ,  conduit.  Ru 
de  baston  :  Redevance  qui  se  payoit 
en  poules. 

lie  ru  de  U  fonteinne  conrolt  parmi  le 
conrtil  (le  jardin). 

Joinyi/ie,  Histoire  de  S.  Louis. 

Ru  :  Bruit.  Ni  ru  ni  mu  :  Ni  bruit 
ni  mouvement. 

RuÂBLE  :  Pelle  qui  sert  à  mettre  le 
bled  battu  en  tas. 

RuACE  :  Usage,  coutume. 

RuAU  :  Ruisseau ,  petit  bras  d*une 
rivière.  . 

RuAUL ,  ruiaul  :  Royal. 

RuAux  :  Paille  qu'on  jette  dans 
une  cour  ou  dans  un  chemin ,  pour 
en  faire  du  fumier. 

Ru  BEBE  ,  rehec  ,  rebubc  ,  rubcc  : 
Violon;  ce  mot  vient  de  TArabe  re- 
baby  qui  a  la  même  signification. 

Harpes,  gigues  et  rubebes , 
Conquis  u'eiist  Amphion  de  Tbrbes. 

Rotnan  de  la  Rose,  cité  par  Borel. 

RuBENTKUx  :  Armé  de  la  foudre , 
tout  en  feu. 

RuBESTE  :  Fort,  robuste j  rude, 
Apre,  sauvage;  robiistus. 

Trop  i  trova  cliieres  les  bestes. 
Les  cochons  félons  et  rubestes  ,- 
Tilains  et  de  mauves  afere. 

Bouchicr  dJbbeyille,  vers  19. 

RuBiiCE  :  Canal  a  porter  bateaux. 


RUS 

RuBRiCHE ,  rebriche  :  Ronge,  tbn* 
geàtre ,  vermillon  ;  rubra,  rubricattL 

RuBUCHEE  :  Rappeler,  faire  re- 
venir. 

RucBTE  :  Certaine  mesure  de  grains. 

RucBE  :  Roupie ,  Teau  qm  tombe 
du  nez  lorsqu*!)  fait  froid. 

RucHÉE  :  Plein  une  ruche. 

RucQUE  :  Ruche  d*abcilles« 

RucuMAiHCHBR  :  Rccommeiicel^. 

RuDR  :  Ignorant,  malhabile. 

RunsLLE  :  Sorte  de  gros  bâton  de 
charrette ,  levier. 

RuDERiE  :  Grossièreté,  rudesse, 
impolitesse. 

Ru  m  AIRS  :  Gladiateur  &g^,  ancien» 
qui  peut  passer  pour  vétéran. 

Rudiment  :  Enseignement ,  in» 
struction. 

RuDOUR  :  Rudesse ,  sévérité. 

RunoTR  :  Rudoyer,  traiter  dure- 
ment, avec  sévérité  et  avec  rigueur. 

Rue  :  Roue ;.ro/a;  échafaud. 

Rue  :  Ruisseau.  Rue  de  basêon, 
artifice ,  tour  de  bâton  ;  ru^oraine^ 
rue  dans  laquelle  sont  les  marchands 
qui  vendent  la  même  marchandise  : 
le  nom  du  métier  donnoit  souvent  le 
nom  à  cette  rue.  Rue  foraine  a  signilic 
aussi,  rue  détournée,  peu  fréquentée. 

RuÉEz  :  Roues  de  voiture;  rour. 

RuELLETTE ,  rucUotte  :  Petite  rue, 
petite  ruelle. 

Ruer,  ruher  :  Jeter,  frapj^er,  ren- 
verser. Ruer  Jus  :  Terrasser,  renver- 
ser de  cheval  ;  tuer. 

Vilains,  maintenant  pronTcraî 
Des  trois  sens  que  pas  ne  savoies , 
Et  de  ce  que  tu  me  disoies  ; 
Que  lions  si  fox  oiMjues  ne  fu. 
Qui  plorast  ce  qu'aine  n'ot  ^u. 
Ce  m'est  vis»,  maintenant  plorras. 
Ce  qu'aiuc  n'eut»,  ne  jà  n'auras  ; 
Et  quant  me  tenis  en  tes  las, 
Ce  qu'en  muius  eus,  as  picz  ruas; 
Des  trois  sens  i  estes  abosmez  , 
Biax  amis,  or  les  retenez. 

Li  Luis  U^  fOiseUft,  ifcrs  3^. 


{ 


nui 

Teirt  est ,  Sîre ,  li  Reis  de  Asslrie  ont  con- 
qiiii  tufes  terres ,  e  lur  Dcos  firent  ruer  al 
lu ,  kar  ue  furent  pas  Deui. 

IV  Livre  des  Rois,  chap,  19. 

RuETZR,  reuver:  Prier,  demander, 
chercher.  Voyez  Rouver. 

RuFViAN  :  Recors,  aide  de  sergent. 

RuFFiKN  :  Débauché ,  libertin , 
adonné  aux  femmes. 

RuGK  :  Ronge. 

Par  rachater  ton  pople  de  Eglpte  a  das 
Egiptîent  que  tn  en  la  ruge  mer  occit,  a  lor 
Deus  forment  jojas  e  descunfeit» 

//"  Livre  des  Bois,  chap,  7. 

RuRucHiER  :  Rappeler. 

RUIERS.   VojeZ  RlPAIRES. 

RuiGE  :  Rouge,  couleur  rouge; 
rubor,  —  Parlant  des  vertus  de  la 
Chelidoine  : 

la  rmge  toilt  la  Pattînn 
Ke  prent  à  1mm  par  lunéîton , 
Dont  il  rlipt ,  et  est  afolex. 
Marbodus  de  Ciem, ,  art.  17 ,  coL  i654. 

Ru  IL  ,  ruilie  :  Rouille. 
RniLE  ,  rutile  i  Règle  ,  mesure  j 
régula.  Vie  ruilée  :  Vie  réglée. 

Tuit  ont  de  lor  compleccion. 
Par  naturel  entencion , 
Huile  qui  ne  faut  ne  ne  ment , 
^        Tut  vet  à  son  commandement. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  iQi^i. 

RuiLLEE  :  Juger,  mesurer,  déci:- 
der,  régler  ;  et  selon  D.  Carpenlier, 
rouler,  briser  les  mottes  de  terre  avec 
un  rouleau. 

Ru  iLLON:Tertre,éminence,  rideau. 

Ru  I  ME  NT  :  Rugissement. 

RuiMKR  :  Rugir. 

RuioT  :  Petit  ruisseau. 

Ruia  :  Rugir  comme  le  lion. 

Ruis ,  ruise  :  Je  demande  ;  rogOm 

Puis  k*il  m'a  joué  de  bondie, 
Sans  barat  et  sans  truandie 
ProU  est  que  jou  à.cascun  rtase 
Tel  don  c^e  nus  ne  mVbCondie.^ 
^Congîé  de  Jehan  Bodel  d^Aras,  vers  7. 

RuisKR  :  Éloigner,  retirer,  ranger. 
fivu5zi.^ruissellée  :  Ruisseau. 


RuTssoLs  :  Sorte  de  pâtisserie  lé- 
gère ,  gaufre ,  gâteau. 

R  uisTE  :  Violent,  dur,  impétueux  ; 
rustique. 

RuiT,  rut  :  Temps  auquel  les  bétta 
sauvages  sont  en  amour  ;  rugitus, 

RuiT ,  ruixel  :  Ruisseau ,  courant 
d*eau ,  bord  d'un  ruisseau  ;  rivulus. 

Serona  tuit  enjrrreit  de  Taboadance  de  U 
naiatn  de  Den,  et  ai  leroiia  aborereit  del 
ruit  de  aon  deleit. 

Sermons  de  S.  Bernard p.JoL  9)6» 

Ruiz  :  Taille ,  impôt. 

RuL  :  Crasse ,  saleté ,  rouillure^. 

RuLE  :  R61e ,  registre  ;  règle. 

RuLE ,  ruUe  :.  Boule.  Jeu  de  Uu 
rulle  ou  rule  :  Jeu  de  boule. 

RuLusiNT  :  Reluisant  ;  relucens» 

RuMATiQUE  :  Se  dit  d'un  lieu,  hu- 
mide propre  à  donner  dés.  rhuma** 
tismes. 

RuMENiNT,  rumoraux,rumoreuxa. 
Querelleur,  bruyant ,  séditieux ,  ta- 
pageur; ce  mot  vient  du  compotd 
de  rumor  ducens, 

RuMKNT.  Fojrez  Rumsirr, 

RuN  :  Rang,  ordre. 

RuKciiiE ,  roacine  :  Gcoiae  bran-» 
che  de  ronces  qui  sert  à  fustiger^ 
on  étend  cette  signification  à  toutes 
sortes  de  bâtons;  de  manière  que,, 
bien  runciner,  c'est  bien  battre,  et 
couvrir  de  coups  de  bâton* 

RuNGisa  :  Corroder ,  manger  ^ 
tourmenter,  inquiéter,  consumer. 

RuN2  :  Rond  ;  reiundus. 

E  li  aitre  ki  pins  tnd  largea ,  fad  nous  » 
clos  de  treia  ordres  de  pierre  grosse ,  e  d*an 
palis  de  cèdre  desnr  eel  mur  k*A  avinmad  tut;, 
^tor.  III ^  Livre  des  Bois,  ehap,  9. 

RuppE  :  Rabot,  outil  de  menuisier.. 

RuPTicE  :  Terre  nouvellement 
cultivée. 

RuPTUEinaiL  i  Terre  en.roture. 

RuaiLiTi    :    Grossièreté ,  igno- 
rance. Kuraie  condition  :  État  de 
iwccw 


KuREE  i  S^éloîgncr,  se  retirer. 

KuscHE:Certaine  mesarc  de  grains. 

RnsB  :  Jeu ,  badinage  ;  de  rusare. 

KusEE  :  Éloigner,  écarter,  faire, 
retirer;  fréquenter,  voir  familière- 
ment qnelqu'un  ;  en  bas.  lat,  rusare* 

Id  amant  en  snnt  enensé, 
Et  li  déduit  d*Binors  rusé. 

*  JRoman  de  la  Rose ,  vers  7689. 

Husque:  Écorce  d'arbre,  peau  d'un 
fruit  quelconque  ;  ruche  d'abeilles. 

RussAz ,  russet  :  Roux ,  roussean  i 
rufas. 

E  came  il  de  prêt  TÎd  Datîd,  en  ton  quer 
le  de»pit ,  et  fud  li  jurencels  russstz,  matia  mok 
fMttit  de  bel  •emblant. 

Premier  JJ»re  des  Mois,  ehap,  17* 

Aussi  :  Ruisseau. 

Russie  :  Sortie ,  issue ,  fin. 

RusTA&iN  :  Rustre ,  grossier,  pay- 
éàn;  rusticus. 

RusTs  (jantil)  :  Jeune  homme  fort 
et  vigoureux;  se  disoit  également  des 
nobles  et  des  roturiers. 

Rusri ,  rkstay  •*  Râteau  ;  mstelum, 
Jiuslelée,  rustutée^  ce  qu'on  peut  ra- 
masser avec  uii  râteau  5  ntsteler,  râ- 
teler, ramasser  avec  un  râteau  ;  rux- 
ieleur,  rusteleux,  celui  qui  ramasse 
arec  un  râteau. 

RusTiE  :  Grossièreté,  brutalité. 

Le  popJe  del  tacrefise  trestnrnerent  :  del 
iMcrefise  prittrent  à  sei  par  rusiie  e  par  desrei 
plus  que  nVn  ont  cumandet  la  lel. 

Premier  lÀwre  des  Rois,  chap,  9. 

RusteeUie  ,  rusterie  :  Brigandage , 
pillage ,  dévastation. 

RuTENEz,  Ruthemens  :  Habitans 
du  bas  Rouergue  et  du  Gevaudan. 

RuToiR  :  Lieu  où  Ton  fait  rouir  le 
lin  et  le  chanvre. 

RuYER  :  Prier  5  rogare. 


.RTX 

Puis  rwHtd  U  Prophetea  k  on  altre 
que  il  le  feritt  »  e  il  si  ibt ,  ail*  nafrad  d  chie£r 
JÙ^  Livre  des  Bois,  ekap.  ao. 

RuT  :  Torrent ,  ruisseau. 

RuTDEssE ,  rudèccy  ruidesse  :  Ru- 
desse ,  sévérité. 

RuT  DU  BOSTON  :  Redevance  qu'on 
payoit  en  poules* 

RuTEE  :  Voyer,  celui  qui  est  chargé 
de  ce  qui  concerne  les  rues ,  les  che- 
mins; THorum  curafor.  Y.  Ripaiees. 

RuTBRs  :  Les  peuples  eanleçà  du 
Rhin;  Riparii, 

RuYLLE  :  Règle  à  l'usage  des  ma- 
çons;  régula* 

Ru  THE  :  Rhume,  fluxion»  catarrhe. 

RuTOT  :  Ruisseau,  canal  pour 
l'écoulement  des  eaux: 

Ru  YOTE  :Chicane,querene,dispute. 

RuYOTEE  :  Quereller,  disputer, 
chicaner. 

RuTT  :  Torrent,  fleuve. 

Quant  •erai-ju  enjTreit  de  la  plairteit  de  ta 
maiiOD,  et  del^np^f  de  ton  deleit  quant  m*a<- 
boterras«tu  ? 

Sermons  de  S.  Bernard,  foL  106. 

Quando  inehriaborah  uhertate  damés  tuœ, 
et  torrente  voluptatis  tuœ potabis  me? 

RuzE  :  Chanson  plaisante,  air  gai; 
de  la  bas.  lat.  rusare. 

Rydde  :  Course. 

Ryooer  :  Courir,  galoper. 

Ryo-eit  :  Gué,  passade. 

Rye  :  Rivage  de  la  mer. 

Ryssâiee  :  Homme  qui  recueille 
beaucoup  de  riz ,  qui  en  fait  coni* 
merce. 

Rytue  ,  rhythmCy  rythme  :  Con- 
cordance que  les  parties  d'un  tout 
ont  entr*elle$. 

Ryvin  ;  Rival,  compétiteur;  «'- 
vintis, 

Ryxoue  :  Querelleur,  disputeur; 
rixosus^ 


s  A  B 


SAC 


5o3l 


S 


O  A ,  lisez  s'a  ;  Si  à ,  s'est  j  son ,  pro- 
uom. 

Gérard  qai  à  autre  chose  ne  pensoit,  Tap- 
perçeut  assez  toust,  moult  fort  la  prist  à  re- 
garder :  Toulentlert  Teust  talaée  s* à  son  hon- 
neur Teuat  peu  faire. 

Roman  de  Gérard  de  Nevers, 

la  Pocell*  s'a  (s'est)  avant  traite , 
Car  le  nain  ot  grant  dépit. 
Par  ce  quVHe  le  vit  si  petit. 

Roman  d'Eres  et  tTEnide.  ^ 

Sa  AD  :  Sas,  tamis. 
Saastir,  saatir,  lisez  s'aastir,  s^aa^ 
tir  :  S*empresser,  se  hâter. 

Or  est  chis  hom  en  droit  chemin ,  ^ 

£d  guise  de  bon  Pèlerin ,   * 
Qui  pour  lait  tens  ne  fait  sejonr  ; 
Escapës  est  de  mal  Toisîn , 
Par  grâce  de  secours  divin 
S*aséure  de  jour  en  jour. 
De  nul  travail  ne  fait  clamonr, 
Ains  s'aastit  par  fine  amour 
De  Diu  servir  dnskVn  la  fin. 
Miserere  du  Reclus  de  Moïiens,  stroplve  187. 

Sabbat  :  Lieu  appelé  ainsi  à  Sois- 
sons. 

Sade  ATI  NE  :  Grand  bruit,  grand 
fracas. 

S  ABBAYE  ,  lisez  n'àbhaye  :  Son 
abbaye. 

SABKLiNEfj'/z^e; Martre  zibeline. 

Sabellien  :  Hérétique,  schisma- 
tique. 

Et  les  cités ,  ce  est  rassemblée  d*ans ,  si  eom 
des  Ariens,  des  Sabelliens,  des  llaclunëus,  et 
des  antres  Erites. 

Comm.  sur  le  Sautier,  Ps.^^ifers.  6. 

Sable  :  Noir,  en  terme  d'armoiries. 

S4.BUEDI ,  sepmadi  :  Samedi. 

Sabouleb  :  Frapper,  battre,  foor- 
1er  aux  pieds. 

Sabouleur  :  Qui  bat,  qui  frappcw 

S4BOURE  :  Garni,  lesté;  ne  se  dit 
guère  qu'en  parlant  d'un  vaisseau. 
Ce  mot  vient  de  saburra y  iàble^  gra- 


vier, parce  qu'ordinairement  c*est  ce 
qui  sert  à  lester  les  navires. 

Sabuléous  :  Sablonneux  ;  sabu^ 
iosus. 

Sac  :  Certaine  mesure  des  liquides. 

Sac  t  faire  le  sac  à  une  fille  :  L'en- 
velopper dans  un  drap  de  son  lit ,  en 
badinant  trop  librement  avec  elle. 

Sacaûb  :  Grand .  nombre ,  quan- 
tité ;  ce  mot  est  encore  en  usage  dans^ 
le  Lyonnois ,  le  Blesois  et  la  Picardie. 

Sagage  :  Droit  de  minage  qui  se 
prend,  en  certains  pays,  sur  chaque 
aac  de  bled  qui  se  vend  au  marché. 

Sagaman  ,  vacoman  :  Voleur,  bri- 
gand ,  coupe-jarret. 

Sagan  :  Instruit ,  polj.;  sapiens.^. 

Li  gaite  f n  mont  raillana , 
Preua  et  cortois  et  savant,. 
Li  a  comencié  nns  cana 
Ki  biar~fn  et  arenanf. 
Mescinete  o  le  cner  franc,. 
Cors  as  gent  et  arenant 
Le  poil  blont  et  arenant , 
Tairs  les  ex ,  eiere  riant , 
Bien  le  roi  à  ton  sanblant. 

Aueeusin  et  ffieolete. 

Sâcabds  :  Ceux  qui»  sous  le  pré« 
texte  d'ensevelir  les  pestiférés,  volenC 
leurs  maisons  ;  gensde  sac  et  de  corde. 

Sacca  :  Offrit,  sacrifia;  tira,  ùta. 

Saccobn EusE  :  Cornemuse,  instru- 
ment de  musique. 

Sagbllain  :  Chapelain  ;jizce&isic/» 

Sacellb  :  rViche,  coffre,  panier 
servant  à  renfermer  des  reliques. 

Sac  bit  pemme  bn  m abiacb  :  Pré- 
sent que  celui  qui  se  marie  fait  à  sa 
future. 

Saceb  ,  sacher  :  Tirer,  6ter,  se^ 
couer,  agiter. 

Sacha,  saca,  sacca  :  H  tira^  il  6ta; 
U  offrit  ;  du  verbe  sacher. 

Sacbaitbb  :  Sorte  de  b&ton  de  dé^ 
Censé ,  espèce  d'arme  ou  d'épéc 

4 


So4  SAC 

Sachant  :  Savant ,  instruit  ;  par- 
ticipant ,  complice ,  coopérateur. 

Gérard  estolt  sachant  de  ton  estre  comme 
celai  qui  à  U  Court  «voit  été  nourri. 

Romati,  de  Gérard  de  Nevers, 

Sache  :  Sage;  sapiens. 

Sache  :  Sèche ,  aride ,  desséchée. 

Nos  ne  tolons  miet  esleire  por  planter 
arbres  les  montaignes ,  ke  sorent  sunt  saches 
et  pieronses. 

Sermons  de  S,  Bernard,  fol,  ia4 ,  F**, 

Ncque  enim  vel  in  serendi^  €irboribm  mon- 
tana  solemus  eligere  ,  qùod fréquenter  arida 
$int  et  petrosa, 

SACHii  y  sachée  :  Gaine ,  fourreau 
d*épée  ;  sac  ;  saccus,^ 

Sachbboute  :  Espèce  dclancepour 
tïombaltre  à  cheval.      * 

Sachelkt,  sachet,  sachet  :  Petit 
sac ,  valise,  sac  de  voyage  ;  saccellus. 

Cil  riches  hom  1  a  mespris , 
Qiiar  il  demande,  ce  mVst  Tis> 
Vn  sachet  où  a  deux  serpenz; 
^os  n'en  troTons  c*ua  ci  dedenz  : 
Li  riches  hom  Toist  au  bedel , 
Face  demander  sou  sachel, 
'    Fabliau  d*un  Hoine  qui  por  toit  grant 
at^ir,  vers  gi. 

Sache  H  ,  sachier,  sacquer,  sac- 
quici'y  saicher  :  Chasser,  tirer,  mettre 
dehors ,  faire  sortir  j  excutere. 

Le  puvre  S€u:he  del  femier. 

Livre  des  Rois. 

Et  de  stercore  clerat  pauperem. 

Ycz-cl  ces  Pèlerins  qui  sont  moult  boues  gent  ; 
Il  sont  de  mou  païs,  je  vous  ai  eu  conveut  ; 
l^'aitcs  sachcr  du  vin,  du  meilleur  vistement. 

Vie  de  du  Guesclin. 

Sacher,  sachier  :  Secouer,  agiter  ; 
CJccutere. 

Sachf.r  :  Sécher;  siccare, 
Sachkr  ,  sachier,  s  acier,  sacquer  : 
Tirer,  arracher,  enlever  avec  ébran- 
lement ,  avec  secousse  ;  sortir  Tépée 
du  fourreau  ,  dégainer  ;  remettre 
répéo  dans  le  fourreau  :  signification 
Lieu  contraire,  sans  doute^  mais  dont 


SAC 

il  n*est  cependant  pas  rare  de  trouver 
des  exemples. 

Sacher  ,  sachier,  sabst.  :  Chasse} 
arrachement ,  enlèvement. 

Bien  ai  esté  peleiciez , 

Si  con  il  est  aparissant, 

n  me  venoieqt  embatant 

Lors  dens  es  oreilles ,  es  aaches; 

Ma  qnene  ont  retenu  en  gages 

Li  trois  mastins  à  lor  sachier. 

Roman  du  Renard,  fol,  1x4 ,  F*. 

Sachets,  sachetezy  sachetins ,  sor 
chez,  sachiers,  sachiez  :  Religieux  » 
ainsi  nommés  de  ce  qu'ils  étoient 
vêtus  d*un  habit  grossier,  comme  un 
sac;  de  saccus;  au  féminin  sachesses 
et  sachetines. 

,  Sagheur  de'dehs  :  Arracheur  de 
dents,  dentiste. 

Sachie  ,  sachée  :  Plem  un  sac. 

Sachier  :  Tirer,  mettre  dehors. 
Fojrez  Sacher. 

Sacié  :  Rassasié;  satiatus. 

S  ACIER  ,  sasser  :  Passer  au  sas ,  au 
tamis  ou  au  crible  ;  rassasier. 

Saclet  :  Petit  sac  propre ,  que  les 
écoliers  des  Pays-Bas  portent  dans 
leurs  voyages  ;  saccellus, 

Sac-menter  :  Saccager,  massacrer, 

Sacomeuse  ,  sacomouse  :  Corne- 
muse, instrument  de  musique;  sac- 
comusa, 

Sacoper  ,  sacoupir,  lisez  s^acoper, 
s^acoupir  :  S'enfermer  sans  le  vou- 
loir; se  blesser  soi-même. 

Sacouua.de  :  Saignée  copieuse  des 
quatre  membres. 

Sacourbk  :  Sorte  de  robe,  ou  ha- 
billement de  toile. 

Sacquage  :  Droit  sur  les  denrcfs 
qui  se  mettent  en  sac;  droit  qu'on 
le  voit  sur  chaque  sac  do  grains. 

Sacquatier  :  Celui  qui  conduit  les 
voilures  de  charbon ,  ou  les  voitures 
chargées  de  sacs. 

Sacouebutte  :  Espèce  de  serpeut 


SAC 

âVglise ,  sorte  de  trompette ,  instru- 
ment de  musique. 

Sacquklet  ,  sacquiau  :  Petit  sac  « 
sachet.  Voyez  SàCHELET.     , 

Sacquée  :  ôter,  tirer  du  fourreau 
ou  de  la  gaine. 

Alors  le  detloyal  traytear  ayant  Tennemy 
au  corps  qui  le  goaremoit,  sacqua  ung  cona- 
teaa  qu^il  aroit  moult  treochaot  et  affilé,  an 
pliu  coyemeut  qu*il  peut,  vint  en  là  roelle  du 
tîct,  où  let  deux  pucellci  si  donnoient. 

Roman  de  Gérard  de  Nevers, 

Sacquier  ,  saquer  :  Tirer,  arra- 
cher. Voyez  Sacher. 

S  ACQUISE  :  Porte-sac. 

Sacraiee  ,  sacrairie  :  Sacristie  , 
lieu  où  Ton  dépose  les  reliques ,  ora- 
toire ,  prie-Dieu ,  sanctuaire^ ,  reli- 
quaire. —  L'auteur  de  la  citation  sui- 
vante ,  en  parlant  de  la  Vierge ,  dit  : 

Qui  tant  est  booe  et  tant  est  bêle. 
Pore,  nete,  sainte  ,  «smerée, 
Tant  benéoite,  et  tant  sacrée, 
Kt  tant  bien  sent  et  tant  bien  flaire, 
Que  Diex  en  fist  sen  sainl  sacratre. 
Gautier  de  Coinsi,  Prologue  du  JJ^  Lifts 
des  Miracles, 

Celé  partie  devers  le  west  fnd  cnme  U  chân- 
ceU  dt'l  temple  e  li  sacrairies,  kar  laens  fud 
lierbcrgie  l'Arche  no»tre  Seignnr,  e  li  saiu- 
tuaries.    ///^  Livre  des  Rois,  chap.  6 ,  i},  19. 

Oraculum  autem  in  medio  domus,  in  ùi" 
ieriori  parte  fecerat ,  ut  foneret  ibi  arcam 
fœdcris  Domini. 

Sacramentace  :  Le  droit  que  paie 
celui  qui  prête  serment. 

Sacre  ,  Sacre-Dieu  :  Fête-Dieu  j 
fêle  du  S.  Sacrement. 

Sacré  :  Evêque. 

Sacrefiement,  sacrefise  :  Sacri- 
fice ,  holocauste  ;  sacrificium. 

Cunie  A]>salon  fijit  le  sacrefise ,  ces  ki  od 
lui  furent ,  firent  cunjurcisun  cocuntre  David, 
e  lî  poples  apluveit  tlu  tûtes  pars,  e  fud  e  se 
t^nelt  ud  Ab^alnn. 

H'  Livre  des  Rois,  chap.  i5,  vers.  la. 

Cninque  immoiaret  vtctiuiSLê  ,/acta  estcon» 
juratio  valida,  popiiiusqut:  Cvncurre/is  aur 
gebatur  cum  Absuigm. 


s  AD 


5b5 


E  offrirent  sacrefises  od  grant  joîe ,  e  «a- 
crifierent  sacrefiement  de  sain  e  de  lotix. 

Premier  Livre  des  Màchabées,  eh.  4 ,  v.  56. 

Et  obtulerunt  holocansta  cum  lœtitia,  et 
sacrificium  salutaris  et  laudis, 

SA'ctiiLiMiLVT^sacrument:  Serment, 
jurement;  sacramentum. 

Sagesison  :  Sacre  t  consécration  t 
dédicace. 

Sacrement  :  Le  aacnfice'  de  la 
messe  ;  la  fête  du  S,  Sacrement. 

Sacremeitt  :  Relique,  chose  qu'on 
regarde  comme  sacrée. 

Sagrsjieiit  :  La  partie  de  la  messe 
qu'on  appelle  la  consécration  et  l'éié- 
Tation. 

Sacrer  :  Célébrer  la  mefliilie. 

Sac R  ET  :  Oiseau  de  fauconnerie* 

Sacs  :  Certains  religieux  ,  ainsi 
nommés  de  ce  qu'ils  étoient  vêtus 
d'un  habit  grossier  comme  un  sac. 

Sac  -  SBXENSié  :  Semoir  de  la-* 
boureur. 

Sacurbb  :  Sorte  de  robe  ou  habil- 
lement de  toile. 

Saôaier  ,  sadayer  :  Caresser,  flat- 
ter, amadouer,  rendre  doux ,  agréa- 
ble, gracieux,  poli. 

Tant  fonf  le  saTo^nx  en  Tenir,  en  aler, 
En  sadaier  la  boicbe ,  en  regart ,  en  parler  » 
Qu'il  en  estnet  soyent  les  plus  kaus  araler , 
Les  plus  fermes  frémir,  les  pins  sains  mesaler. 
*  Testam,  de  Jehan  de  Meung^  vers  1289. 

Sade  ,  sadet,  sadinet;  au  féminin 
sadlncy  sadinette :  Doux,  agréable, 
sage ,  gracieux ,  charmant,  poli ,  gen- 
til, aimable;  suavis. 

Quant  je  vois  tous  nua  ces  tnuBa 
Trembler  sur  ces  fumiers  pnans , 
De  froit ,  de  fain ,  crier  et  braire  , 
INe  m^entreroetz  de  leur  affaire , 
S*il  sont  en  Hostel-Dien  portes 
?i  Vn  seront  par  moi  conïbrtex; 
Car  d*une  aumosne  tonte  seule 
!Ne  me  paistroient-il  pas  la  guenlle« 
Il  n'out  pa»  vaillant  une  seiche, 
Qvc  donra  qui  ion  coutel  leiclle^ 


5o6  S  A  G 

Mais  d*a]i  rjche  usurier  nialad/» 
La  TJf itance  est  bonae  et  siuie  , 
Celui  voiVje  reconforter. 
Car  j*en  crois  deniers  aportcr. 

Roman  de  la  Rose, 

Telle  odeur  Ta  celle  eau e  faisant. 
Dieu,  si  est  la  fontaine  sade. 
On  le  sain  test  derient  malade. 

Même  Roman,  ' 

Sad&oit  ,  lisez  s^adrùie  :  Si  jus- 
tement. 

Saeil  ,  sael  :  Seel  »  sceau  ;  sigillum. 

SiELCEa  :  Souhaiter,  désirer  avec 
ardeur»  rechercher  avec  avidité,  s'em- 
presser. 

lÉtais  prîneipdement  dons  manières  sont  de 
componction  ;  quar  li  annne  ki  smeiget  à  Den 
premiers  et  eomponcte  par  cremor,  en  «pria 
par  amor.  DiaL  de  S,  Grégoire,  liv,  3,  chap.  34. 

Principaliter  verà  comptmctionis  gênera 
duo  sunt  :  ^uia  Deum  sitiens  anima  prias 
iimore  compungitur,  post  amore, 

SiÈTB  ,  saeêie ,  saîêie ,  sajrette  : 
Flèche,  dard,  tr^it  d'arbalète  ;  sagiUa. 
Sâezib  :  Saisie,  nantissement. 
SiFERANi  :  Champ  semé  de  safran. 
SiFFEE  :  Mlgnojines ,  gentilles. 

Femme  riant,  saffre  de  chiere, 
Baude,  alaigre,  de  belle  monstre. 

CofuUlart,  cité  par  BoreL 

SAFRE:Mignon,  agréable;  rusé,  fin. 
Sa  FEE ,  sc^rey  sitfre-eLent  :  Goulu, 
gourmand ,  glouton. 

Jà  n*oi-ge  mie  le  pooir 
De  tiex  cointeries  véoir. 
Que  cil  ribaut  saffre  et  friant , 
Qui  ces  putains  vont  cspiant, 
£ntor  yos  remirent  et  yoient 
Quant  par  ces  rues  vos  convoient. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  8695. 

Safre  :  Orfroi,  broderie  d'or  ou 
de  soie. 

Safré  :  Couvert  d'orfroi,  ou  de 
broderie  d*or  ou  de  soie. 

Safrenee,  saffrener  :  Agrafer. 

Sa  FRÉTÉ  :  Vivacité. 

Safrrtte  :  Friande  ,  agréable  , 
fine,  pétulante. 

Saga  :  Narration,  selon  Borel. 


S  A  6 

Sagan  :  Bruit,  train,  tapage  ;  peSne, 
souci ,  chagrin. 

SàCAiiE  :  Sorcière. 

Sagatoit  :  Bourgeon. 

Sage  :  Expérimenté  ,  prudent , 
sensé ,  savant ,  instruit ,  habile  ;  sa^ 
piens.  Sage  hom  de  loùc,  sage  honune  : 
Jurisconsulte ,  juge ,  homme  de  loix. 

Laquelle  chose  H  hom  païens  pris*  malt 
▼olnntiert ,  cant  il  oït  ke  il  astoit  sage  à  norrir 
les  iotes.  Dial,  de  S.  Grégoire,  U^,  ^,eÂap.  i. 

Quod  vir  gentilû  valde  Hbenter  ace^i, 
cum  in  nutriendis  oleribus  quia  peritoa  esset, 
audi$^it. 

n  n^espargnoît  porre  ne  rlch«, 
n  n^espargnoit  sage,  ne  niche. 

Le  Dit  du  Chertdier  au  Barizei,  *vers  3^. 

Sage  :  Veste,  justaucorps  ;  sagum. 

Sageis  :  Breuvage  composé  de 
sauge  et  de  vin,  et  excellent  pour 
prévenir  les  fluxions  de  poitrine. 

Sagel  :  Sceau  de  chancellerie; 
sigillum, 

Sageeie  ,'pour  sagnie  :  Lieu  rem- 
pli de  joncs  ou  de  roseaux ,  marais  ; 
en  bas.  lat.  sagertà. 

Sagette ,  saette,  sagitte :  Flèche, 
trait  d'arbalète  ;  sagitta. 

Si  que  de  nuit  ne  craindra  point 
Chose  qui  espouvante , 
Tïi  dard  ni  sagette  qui  point 
De  jour  en  Tair  volante. 

Pseaumes  de  Marot,  cités  pew  Borel, 

Sagetteour  ,  sagetteur  :  Faiseur 
de  flèches  ou  de  sagettes. 

Sagettie  ,  sagitaire  :  Sorte  de 
vaisseau  fort  léger  ;  de  sagitUirius, 

Sagitaire  :  Soldat  armé  d*une 
sagette ,  archer. 

Fils  Michaille  Tenchanteresse  , 
Vers  les  sagitaires  s^appresse. 

Ovide,  Mss.  cité  par  Borel. 

Sacite  ,  sagitton  :  Flèche  ,  trait 
d'arbalète. 

Sagne  :  Jonc,  le  grand  souchct, 
plantes. 


s  AI 

SicH  1ER ,  sagrdr  :  Se  signer,  faire 
le  signe  de  la  croix. 

Sacon  ,  sagoun  :  Petit  singe. 

Sâceexeitt  :  Serment  ;  sacrai 
mentum. 

Lors  entn  II  Rois  en  monte  Syon ,  e  vit  Im 
gamiion  del  lene  ;  et  rompt  tos  les  sagremenz 
qne  il  lor  «voit  fait. 
Prtmier  Livre  des  Maekahées,  cA.  6 ,  ^v.  6s. 

Et  intravit  rex  mo/Uem  JSon,  et  ntidU  mu» 
nidonem  locif  et  rupit  ciifuSu  jnnmentnm  fuod 
juravit, 

Sacum  :  Casaqne  à  Tusage  des  mi- 
litaires. Voyez  Saie. 

Sahiit  :  Espèce  de  faucon;  graisse 
de  porc  appelée  sain-doux. 

Sahs  :  Un  couteau. 

Saians  :  Céans,  en  ce  lieu. 

Sai AU,  stdel  :  Scel ,  sceau,  cacliet , 
signe ,  marque  ;  sigiUum. 

Saichance  :  Science,  érudition, 
expérience. 

Saichexeht  :  Secousse,  tiraille- 
ment ,  contre-coup. 

Saicher  :  Tirer,  mettre  dehors. 
Voyez  Sachee. 

Li  bachelers  bien  U  aida 
Tant ,  qoe  tes  tonneax  fort  saickaf 
Li  riches  boms  ne  s*oublia , 
Plusors  marcbeanz  amena , 
SI  com  por  baille  acbater  ; 
Mais  ce  fn  por  celui  grerer. 
Feibl,  du  Jugement  de  FUitte,  "vers  49. 

Saichee  ont  :  Etre  reconnoissant, 
savoir  gré. 

Et  dit  sa  feme ,  non  feron  | 
Cest  avoir  pas  ne  U  rendron, 
Qnar  icil  pas  ne  le  perdist , 
Se  Diex  consentir  le  vosist  1 
Puisque  Dieu  le  nos  a  doné, 
Gardon-le ,  si  Ten  saickon  gré. 

Fabl,  iun  Homme  qui  portait  grant 
atfoir,  vers  aS. 

Saie,  sajre  :  Ancien  yétement  dont 
usoient  les  Perses,  les  Grecs  et  les 
Romains  ;  c*étoit  une  casaque  ou  b*- 
bit  de  dessus,  en  laine,  dont  les  Gau- 
lob  faisoient  un  usage  particulier  j 


S  A  I  5o7 

habit  militaire  de  forme  carrée  ;  sa-' 
gum,  sagulum. 

Des  Trovéurs  qant  ge  m*essaî , 
Ke  me  pris  mie  les  assaies , 
Mais  por  ee  se  vcst  noires  saies. 
Et  il  Testent  les  robes  tairea, 
lia  lor  desplaise  met  affaires. 

*SeùU9  Leocade,  vers  99^ 

Saie  :  Seau  a  puiser  de  Teau. 
Saxe  ,  lisez  s*aïe  :  Son  aide. 
Saiel  :  Scel ,  sceau ,  cachet  ;  ii" 
giilum. 

Moult  fn  César  coitots  et  sage. 
'  Maintenant  prent  mi  message. 
Car  tôt  pUlnemeat  volt  aavoir 
8c  cil  ont  dit  mençonet  on  voir| 
Sans  sain  fait  ses  lettre  escrir* 
Son  saiei  i  pert  et  sa  cire , 
A  Dolopatos  les  envole 
Qne  tantost  se  mette  è  la  voie. 
Et  viengne  à  Cort  en  ta  peraonnt» 
Zf 'i  face  point  de  demorance. 

Moman  de  DohpatM, 

Saiele  :  L'action  de  couper  ou  d9 
•GÎer  le  bled. 

Saie  LEE  :  Sceller,  apposer  le  sceau. 

Saisllb  :  Billet,  MUindement, 
écrit  scellé. 

Saie  LOUE  :  Qui  scelle ,  qui  appose 
un  sceau. 

Saien  :  Sain-doux ,  graisse. 

Saieee  :  Écharpe  à  Tusage  de 
Téglise,  ainsi  appelée  parce  qu'elle  est 
ordinairement  d'étoffe  de  soie. 

SAiiTE  ,  sagetie,  saîette,  sajeUe,, 
séette  :  Flèche ,  trait  d'arbalète  ;  sa^ 
gina. 

Mais  le  DIen  d*Amonrs  m*a  tnivi , 
Et  de  loing  m'estoit  cottoiant. 
Me  regardant  et  espiant, 
CoAime  le  venenr  fait  la  beste , 
Pour  me  ferir  de  sa  saiète, 

Moman  de  la  Rose, 

SAiETEt7E  :  Fabricant  d'une  étoffe 
appelée  saie, 

Saige  :  Instruit ,  savant ,  habile , 
connoisseur;  sapiens. 
Li  werpiUe  at  ta  f oase,  maia  s^de  descendolt 


Soft 


HAT 


Msi  co  enfer,  si  est  eil  de  présent  kl  prent  les 
saif^es  en  lor  voisouieît. 

Sermons.de  S.  Bernard,  fol.  7. 

.  Habetenim  vulpes/oveam,  sedin  infemum 
quoque  si  descendent,  adcst  qui  comprc" 
Aendat  sapientes  in  astutia  sua, 

£  rirent  les  herberges  de  gens  font ,  e  les 
heiibei^es,  e  les  Cheraliers  entor  de  lor,  e  genz 
qol  estoient  saige  de  bataille. 
Premier  lÂvre  des  Machabées,chap.  4  •  'v.  7. 

Et  viderunt  castra  gentium  vaUda ,  et  lo- 
ricatos ,  et  equitatus  in  circuitu  eorum,  et  hi 
docti  adprœUum, 

SAicfc ,  lisez  seti-ge  :  Je  sais  \  scio. 

Saigne  :  Ravine ,  marais. 

Saigns  :  La  moelle  du  bois  de 
sureau. 

Saignée  :  La  partie  du  bras  où 
Ton  a  coutume  de  saigner. 

Saigner  :  Marquer^  sceller. 

Saigner  (se)  :  Faire  le  signe  de  la 
croix  sur  soi ,  se  signer  ;  signctre. 
:    Saionor  :  Seigneur,  maître. 

Saijel  :  Écrit  où  Ton  a  mis  son 
ftceau. 

Sailarier  :  Salarier,  récompen- 
ser, donner  le  salaire. 

Saillaressk  :  Danseuse,  sauteuse. 

Saille  :  Seau  à  puiser  de  l'eau. 

Saille,  seille  :  Petite  cuve  dans 
laquelle  on  porte  la  vendange. 

Sailleur  ,  saillur  :  Sauteur,  dan- 
seur. 

Hai ,  cume  as  ested  ni  glorius  ki  tei  descu- 
nreris  e  esnuas  des  Testemens  reaU  deraiit  les 
aucelcs  de  tes  serfs ,  si  cume  ço  fust  uns  sail' 
lurs.     11^  Livre  des  Rois,  chap,  6 ,  iters,  ao. 

Quàm  ghriosusfuit  hodie  rex  Israël,  discoo- 
periens  se  antè\anciUas  servorum  suarum ,  et 
nudatus  est,  quasi  si  nudetur  unus  de  scurris. 

Saillir,  jfli7/r;  Sauter,  sortir,  jail- 
lir, jeter  ;  paroître,  poindre,  avancer, 
surpasser.  Saillir  aux  champs ,  se 
mettre  en  armes ,  en  campagne  ;  sail- 
lir sus  y  se  lever. 

Cume  Tarche  enlrad  en  la  citcd  David , 
Uicol  la  fiUo  5aul  guardad  par  une  feoc^tre , 


S  A  I 

e  vit  le  Re!  saillant,  e  jnant  devmt  ROttre 
Seigniir,  s'il  despist  en  sun  quer. 

11'^  lÀvre  des  Bois ,  chap,  6 ,  iierr.  16. 

Cumque  intrasset  arca  Domini  in  eântaum 
David,  MicholfiliaSaul  prospiciens  per fines- 
tram,  vidit  regem  David  snbsilientem ,  atqwe 
sàltantem  coram  Donuno,  et  despejcit  eam 
in  corde  suo. 

Si  ardi  tantost  de  nos  galîec  six  et  gaei- 
gnour  damage  enst  fait ,  se  ce  ne  fust  que  |i 
nostre  s*en  aperçurent  et  U  Rois  si  sailli  en 
nn  cheval ,  tons  nns  pies ,  si  cornt  celé  part , 
et  fist  esTetllier  les  maroniers  qui  donnoienti 
car  encore  estoit  matin. 

GuilL  de  Tyr,fol,  a65,  r\ 

Quant  Gérard  rit  le  géant  Tenir,  U  saillit 
sus  sans  plus  attendre  ;  la  pucelle  luy  aida  à 
lasser  son  heaulme. 

Bonum  de  Gérard  de  Nevers^ 

Sain  ,  saiin  ,  sajn  :  Seiir ,  gorge  ; 
sinus. 

Sain,  sak'n,  sajrn,  sein,  sieu  :  Graisse 
des  animaux. 

Aconstumé  aroit  li  bons  Roys  tons  les  ren- 
dredis  de  Tan  à  jeûner,  ne  ne  mengoit  point  df 
char  ne  de  sain  aus  merquedis,  ne  aus  lundis 
aucune  foys.     Annales  du  Bègne  de  S.  Louis, 

Tex  De  mengue  ne  ne  pape. 
Quant  poTres  est,  oUar  ne  sain^ 
Qui  puis  en  fait  molt  grant  train. 

•  Seinte  Leocade ,  'vers  1 54^. 

Saincture,  sainture :  Ceinturon, 
ceinture. 

Saindre  :  Ceindre,  environner, 
mettre  une  ceinture;  cingere.  Saint, 
ceint,  entouré;  sainte,  ceinte. 

Saine  :  Sorte  de  filet  à  prendre  du 
poisson. 

Saine  :  Lieu  où  l'on  peut  pêcber 
avec  un  filet  appelé  seine,  La  rivière 
de  Saine  :  La  rivière  de  Seine  ;  Se- 
quana, 

Sainer  :  Saigner,  tirer  d«  sang. 

Saing  :  Seing,  marque,  signe. 

One  d*autrn  saing  ne  fit»  bersaut. 
Là  voii»  et  voil  que  ini  fers  aiit. 

^  Homan  de  ia  Rose ,  ifers  15719. 

Sainglkment  :  Entièrement,  touW 
a-fait ,  sans  partage. 

Saincnea.  :  Faire  le  signe  de  U 
croix» 


s  AI 

Saigiiis  :  Saignée ,  action  de  lîrer 

du  sang. 

Saignieb  :  Saigner,  tirer  dn  sang, 

SAincR^àL.  Voyez  Grail. 

Saini^  :  Ce  qui  éloit  accordé  à 
ceux  qui  a  voient  été  saignée. 

Sainne  :  La  Seine  ;  Sequana. 

Qui  «iet  en  haut  bien  lois  de  Sairme 
Enpres  est  U  me  de»  Mor». 

Les  Rues  de  Paris,  vers  946. 

Saiws  :  Prépos.  sans  ;  sine. 

Saiws  :  Sorte  de  yétement,  espèce 
de  tunique. 

Saihsine  :  Filet  pour  la  pèche. 

Saint  ,  sain  :  Cloche  ;  signum. 

Saint  ,  saigne  :  Marque  ,  signe  ; 
signum;  Borel  prétend  qu'il  s'est  cKt 
aussi  pour  ceinture. 

Saint  (rime)  :  U  sauve. 

Jà  D*i  Tiengne-il  tainte  ne  Mtot  ; 
Vassal,  Tabsal ,  se  Dieu  me  saint, 
A  poi  que  ge  ne  vos  a^ronte. 

*Jiofnan  de  la  Rose,  vers  iSm^]^  . 

Sainteit,  saintée,  seintéé  :  Sain- 
teté; titre  d'honneur,  titrç  de  ref- 
pect;  sanctitas. 

Jhesu-Crir. ,  li  6lz  de  Den,  naist  en  Betléem 
Jude.  O  !  oat&saDce  plaine  de  sainteitf  hono- 
raule  al  munde ,  amiaule  as  hommes. 

Sermons  de  S.  Bernard, /bl,  So, 

Je  suis  des  ralex  Antecrist , 
Des  larrons  dont  il  est  escript 
Qu\\  ont  abtt  de  saintéé, 
£t  vivent  en  tel  faintéé. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  laxSg. 

Saintfron  :  Pelit  saint,  homme 
qui  vit  comme  un  saint. 

S  A I N  TE  u  R  ,  saintier ,  sainticux  : 
Serf  d'église ,  homme  libre  qui  se  fai- 
soit  serviteur  d'un  saint ,  qui  se  dé- 
vouoit  au  service  de  l'église  ;  il  jouisr- 
soit  de  quelques  privilèges  sur  les 
serfs  ordinaires ,  et  ne  devenoit  pas 
-  homme  de  corps  ;  sanctuarius  homo; 
ces  mois  se  prenoient  aussi  pour  ser- 
vitude proprement  dite.  /'.  StavAOB. 


S  A  I  60^ 

Saxntibls  :  Sain,  qui  est  en  bonne 
santé. 

Saihtie  :  Se  sanctifier,  devenir 
saint. 

Saintismb  :  Très-saint,  sanctis" 
sirnus. 

Jjt  fila  Dlez  glorieux  parle  sien  uon  seùnùswiep 
Me  doigne ,  a *il  li  plais t ,  par  tonte  ceate  rtm« 
\A  loer,  mol  aanver,  éd^er  mon  prime. 
Car  il  renlt  et  commanda  c*on  Taint  (l*alme) 
com  soi-m^iame. 
^Testatnent  de  Jehan  de  Medng,  vers  29I 

Saint-lis  :  La  ville  de  Senlis, 

Le  TaTaasor  de  Dant>Bfartla 

Por  aler  ana  plaia  à  Saini-Lis 
Apreata  un  matin  son  oirre. 
Faki,  du  Chepaiier  à  ta  Robe  vermeiOe. 

Saintes,  chambre,  cheintre  (droit 
de)  :  Droit  qu'avoient  quelques  sei- 
gneurs, de  faire  paître  leurs  bestiaux 
dans  les  lieux  de  leur  seigneurie  qui 
n'étoient  pas  cultivés. 

Sainteie  :  Saint  Herie ,  nom  pro- 
pre d'homme  ;  sanctus  Aredius. 

Saints  :  Serfs  d'église,  serfs  qui 
doivent  service  ou  cens  à  une  égliisc. 
Voyez  Sainteue. 

Saintuaieb  :  Reliques ,  châsse  qui 
les  contient ,  reliquaire. 

Saintuaiee  :  Sanctnaire,  taber- 
nacle; sanctuarius. 

Aine  k*il  Tenist  al  saintuaire 
C*on  aportoit  en  une  almaire. 

Phil,  MomkeSffoL  293. 

En  Teglîse  le  font  atendre 
Tant  qu'il  puisse  à  eux  entendre, 
Por  ans  mosCrer  les  sainimûres; 
Mais  saidiiea  il  n*en  i  ot  gairea 
Qni  don  dent  seussent  renon , 
Si  n*en  dirent  ne  o  ne  non. 

Miracle  de  la  Beneoite  Dent, 

Saintuaux  :  Clercs,  gens  d'église; 

de  sanctuarli, 

Saintuek  :  Ceinture. 

Marion,  entendez  à  mi, 
Je  vous  aim  plus  qne  créature , 
Kt  pour  ce  d*umble  cuer  vous  prî 
Qu*au  dessous  de  yo  sainture 
Me  Uiasita  de  U  turlure^ 


Sto  8  A  I 

£t  d«  ma  clivyrette  joaer. 
Là  TOUS  «prendraj  à  dancer 
Aa  court  taolt  et  faire  mains  toart^  ^ 

Euse,  Deschamps, /oL  3io,  col.  4. 

Si.iifTUHiE&  :  Ceinturonnier,  fai- 
seur de  ceintures. 

Sainz  ,  seînz  :  Bien  portant ,  en 
bonne  santé,  sain;  sanus,  Smnz  se 
prenoit  aussi  pour  saint  ;  sanctus. 

Cil  qpl  sont  stttiîz  n'ont  meatier  de  m!ré} 
maia  cil  qai  mal  ont. 

Fie  des  SS.  Pères,  th.  1  ,yô/.  loa. 

Une  grant  famine  vint  par  la  contrée  de 

Thebayde,  et  li  paysans  qai  orent  oi  parler 

des  Tertus  que  li  sainz  hona  ApoUinea  fesoit  » 

.  il  Tindrent  à  loi  o  toat  lear  famés  et  o  tout 

leor  énfanz  et  li  demandèrent  à  mengier. 

rie  des  SS,  Pères,  fiU,  17. 

Saiplat  :  Petit  ciseau  taillant  par 
le  bout. 

SèIk  ,  saier  :  Goûter,  essayer. 

Sai&a^  lisez  s^aira  :  Se  mit  en  co- 
lère, se  courrouça,  eut  de  la  douleur* 

£  Mathatias  le  rit,  e  si  Ten  pesa,  e  ses 
raînsli  tremblèrent,  e  s'aïra  e  embrasa selont 
le  dit  de  U  Iflf. 
Premier  iJ^re  des  Machahées ,  cA.  s  ,  v.  ai* 

Et  vidit  Mathathias ,  et  dolait,  et^mire^ 
muerunt  renés  ejus,  et  accensns  est  foror  ejus 
secutuiitm  judicium  legis, 

Saiechiee.  Voyez  Saieloue. 

Saiee  (la)  :  La  Sarre,  rivière. 

Saiee  ,  lisez  s' aire  :  Sa  grange ,  sa 
place. 

Saiee  ,  lisez  s'aïre  :  Sa  colère  ;  et 
s'irrite ,  se  met  en  colère  ;  d'irasci, 

SAïK'EuznT^sairéement,  sairment: 
Vœu,  promesse  solennelle,  serment; 
sacramentum. 

Mais  HeroQs  fist  son  sairement, 
Por  moufttrer  son  grant  Uardcment , 
Que  sans  lui  en  camp  nuiront 
Ke  sans  lui  ne  se  combatront. 

Botnan  du  Rou,foL  aSx  ,  ¥^, 

Li  Rois  !>*en  coreça  forment, 
Juré  en  a  sen  sairement , 
S'il  ne  le  poet  en  Cort  deffendre. 
Il  le  fera  ardoir  u  pondre. 

Le  Dit  de  Lanval,  "vers  3a3. 


SAL 

Saiepe  :  Serpe« 

Saiepoie  :  Serpette,  petit  conteatt 
recourbé* 

Saisiitb  :  Possession,  puissance , 
jouissance  ;  saisie ,  nantissement ,  ao 
quisition.  Saisine  btisiée  :  Main4eTëc 
de  saisie. 

Donc  cmm  vm  hom  tn  tenûa« 
Sor  nn  bordel  tendit  ••  main  « 
Plain  pping  priât  de  la  coTretarc, 
An  Dnc  toma  grant  alénre  , 
Sire ,  dlit-0 ,  arant  ren^  , 
Ceste  saisine  recerès  ; 
De  ceste  terrerons  saisis , 
Yostre  est  sans  doute  la  pals. 

Roman  du  Rou,foi,  a3i. 

Saisiiteue  :  Gardien  d'efifets  saisis 
par  justice. 

Saisne  :  Sarrazin,  Saxon,  Suisse* 

Diva,  fans,  que  rex-tn  faire! 
Nicolete  est  cointe  et  gâîe^ 
Jetée  fn  de  CarUge, 
Acatée  fu  d*nn  Saisne, 

jiucassin  et  Nieolete» 

Saison  deyeeie  :  Le  printemps. 

le  promets  à  mon  Seîgnor  que  maintenant 
que  la  froidure  de  cestier  y  ver  sera  pasaée,  «C 
nous  serons  au  commencement  de  la  douée 
saison ,  que  Ton  appelle  la  saison  devcrie  je 
traTailleray  à  la  fin  de  ce  lirrc. 

Conclusion  du  Roman  iie  Tristan, 

SAiTiE:Sorte  de  vaisseau  fort  léger, 
Saive  ,  sawie  :  Sage,  savant. 

Saitvs  hnem  es ,  e  bien  saveras  que  tu  11 
fras ,  si  que  en  enfern  descende  par  occisiuii. 
///e  Lifre  des  Rois,  chap.  a,  f»ers.  ^ 

Vir  autem  sapiens  es ,  ut  scias  quœ  facin 
et,  dedacesque  canos  ejus  cum  sanguine  ad 
inferos. 

Sakre  :  Secouer,  ôter.  F,  Saches. 
Sakeue  :  Porte-sac. 
Sal,  sa!/,  saUy  salz  :  Sain,  sauvé; 
salvus. 

Car  cil  ki  croirat  sera  sais. 

Sermons  de  S.  Bernard ,  fol.  3i. 

Quia  qui  crediderit  saWus  erit, 

Sal  :  Sauf,  excepté. 

Salade  ;  Çasc^ue  fort  li^ger;  d« 


s  AL 

sila,  siiaia,  selata;  et  de  silus  ^  selon 
Borel. 

Salade  bouecuignote  :  Espèce 
de  heaume  presque  plat. 

Saladihe  (dixme)  :  Impôt  qu'on 
leva ,  en  France ,  pour  fournir  aux 
frais  de  la  Croisade  q%i  eut  lieu  Ters 
la  fin  du  zii^  siècle ,  contre  Saladin, 
Soudan  d*Ëgypte. 

Sâlagz^  saUiige  :  Gabelle,  droit  sur 
les  bateaux  de  sel ,  impôt  sur  le  sel. 

Saland&e  :  Sorte  de  vaisseau  pour 
porter  des  proirisions. 

Salaxiex  :  Donner  à  quelqu'un  le 
salaire  qui  lui  est  dû. 

Salceie  :  Le  saule,  arbre.  Feste 
salceie  :  Fête  des  feuillages,  que  les 
Juifs  obsenrent  encore  au  mois  de 
septembre. 

Icest  lien  seîntefied  fat  li  Ben  Helcana 
aciutaiBicrs  à  TÎtiter  pur  Dea  depréier ,  obU- 
tîuiis  faire ,  e  tacrifier  as  jurx  aais ,  et  par  U 
leî  establis,  numéemcnt  à  la  Paache,  à  Pen- 
tccoate ,  à  \k  feste  saiceie  ki  eat  en  septembre , 
quant  11  Juden  malnent  en  faillées. 

Premier  Livre  des  Rois,  chap,  i. 

Salcybe&i  :  Salisbury,  Tille  d'An- 
gleterre. 

Sal-droit  :  Sauf  le  droit;  salvo 
Jure. 

Sale  :  Maison  considérable ,  hôtel, 
palais. 

Sale  :  Salade ,  espèce  de  casque. 

Salecoque  ,  salicoque  :  Crevette. 

Saleignon  :  Botte  de  saulx. 

Salemon  :  Salomon. 

Bon  fet  à  preudome  parler, 
Car  on  i  piiet  moût  conquester 
De  sens ,  de  bien ,  de  cortoiiie  : 
Bon  fet  autcr  lor  compaignie. 
Qui  à  lor  fais  prenderoit  garde, 
Jà  de  folie  n'aroit  garde; 
Car  on  le  trueve  en  Salemon  , 
Que  tout  adès  fet  sages  hom 
Toutes  ses  oevres  bonement , 
£t  s*il  aucune  fois  mesprent, 
Coument  que  soit  par  non  savoir. 
De  legier  doit  pardon  avoir 
Tant  com  il  s'en  voelle  retraire. 

Ordfne  de  Chevalerie ,  vers  i . 


S  AL 


Siï 


Saleviqve  ,  Saleiùke  (et  non  pas 
Salemke ,  comme  l'écrit  Yigenère)  : 
Thessalonique,  aujourd'hui  SalomAL 

Salée  :  Sceller,  apposer  le  sceau. 

Salbeait  :  Lispecteur  de  la  salle , 
dans  les  papeteries. 

SALxmoir  :  Salière. 

Salettb  :  Sorte  d'oseille. 

Salp  :  Sauf,  hormb,  excepté. 

Salp,  salve,  sauf  :  Sauvé,  hors 
de  danger  \  salvus. 

Salp  conduit  :  Saaf<:onduit  ^  «oA- 
vus  ductus. 

Sal  GEANT  :  Gros  sel. 

Salicrane  ,  seUihane  :  Lieu  où, 
selon  plusieurs  auteurs ,  s'assemblè- 
rent ,  sous  Pharamond ,  les  princi- 
paux des  Francs ,  pour  rédiger  la  loi 
salique.  Comme  il  est  encore  fort  in- 
certain que  Pharamond  et  Marcomir 
aient  existé ,  ces  mots  n'ont  pu  être 
formés  que  postérieurement. 

Salignon  :  Grosse  masse  de  sel 
blanc;  saligium. 

Salin  :  Grenier  à  sel. 

Saline  :  Charge  de  sel  estimée  un 
quintal  et  demi. 

Salin ER  :  Sauner,  faire  du  sel. 

Saliniee  :  Marchand  de  sel. 

Salique  :  Épithète  donnée  a  une 
loi  ancienne  et  fondamentale  de  la 
France  ;  de  Sala,  fleuve  d'Allemagne, 
parce  que,  selon  Borel,  Pharamond , 
premier  Roi  de  France ,  étoit  venu 
de  Franconie  en  Allemagne. 

Salle  :  Maison  de  gentilhomme 
de  la  Basse-Navarre;  à'aula;  cour, 
tribunal ,  juridiction. 

Salleeeiee  ,  ceUererie  :  Procura- 
tie,  charge  de  procureur  d'une  ab- 
baye ;  celleraria, 

Salleteene  :  Saverne,  ville  d'Al- 
sace. 

Salluviens  :  Anciens  Gaulois  qui 
babitoient  le  pays  que  nous  appelons 
aujourd'hui  la  Provence.   * 


Sia                 S  AL  S  AL 

Salms  :  Pseaume  ;  psalmus*  Salt  :  Santé ,  court  arec  vitesse  f 

Je  cea  dîit  msI  li  Prophète  en  la  saline  ;  entre  précipitamment. 

mon  oraiwDS  toit  «««Ireiieie  si  cum  euceni.  Hueques  «e  Tont  enterrer , 

Sermotu  de  S,  Bernard,  foL  88.  rj  u  poulains  saU  es  cnisines 

UndèetPro^ketaini^vAmoi  tUrigatur ora-  Despeçant  vases  oCTecines. 

4io  mea  sicut  mcensum  in  conspectu,  tuo,  *  Lp  Segrmtain  Moine  ,  'vers  787. 

Salmiste  :  Celui  qui  a  fait  ou  corn-  Salterioit  ^  psaltenon  ,  sakeirt  : 

posé  des  pseaumes  ;  psalmista.  Instrument  de  musique  à  cordes  qui. 

Comment  !î  glore  «!t  habiteit  en  nostre  d»^'On»  ^toil  en  USage  chex  le»  Hé- 

terre ,  cen  si  awrit  li  saimistes  par  ces  parolles.  '  breux  ;  psalterium. 

Sermons  de  S,  Bernard,  foi,  369.  Salte&ION^  pour  sarielion  :  Ceps» 

SALMiTi  :  Rendez-vous  du  jeu  de  «°*ja^«»-             ,.        ,  . 

cligne-musette.  Salteemen t,  lisez  falirement  :  Si 

Salmoier  :  Psalmodier,  chanter  *«lwment ,  s  il  en  étoit  autrement. 

des  pseaumes.  Kc  feroîe-ja,  s'altremem  estoît  qnant  ja 

SalwERIE:  Lieu  OÙ  l'on  fait  le  sel,  oroie  dire  keU  Sires  rient? 

«           1     jji.«.       o   Ê  Sermons  de  s,  Bernard ,  Mttr  le  tomr OÊ 

magasm  ou  on  le  débite.  Sainejre ,  VAppariaon,foL  76. 

ja/>iiV?7v? :  Celui  ou  celle  qui  le  vend.  1,.      .       ..                 ^.        ,.     . 

SiLOiE»*  ,  lisez   s'almere  :  Soa  ^^^Tm?^      "^"^  ""^"^  ^"""^ 

aloiere ,  espèce  de  bourse.  S*i.ûe  :  SoItc  ,  saint  avec  l'aria- 

Cil  respondent  <{ne  ce  a  mon  lèrie 

Tmbert  a  tret  de  s* aloiere,  *                                                           . 

Le  cnl  et  le  c. .  qui  i  iere ,  &ALUISTES  :  Salluste,  auteur  Latin. 

Au  Dnc  en  a  fct  un  présent.  Cil  Saluistes ,  ce  triis  lisans , 

*  Roman  d'Estrubert,  vers  1966.  ôt  un  neveu  forment  sachana  , 

SaloiGWOH  :  Botte  de  saulx.  Corinans  fu  apeles, 

o                   A   T>      •       »     *                  -.»  Ue  Icttrei  sariez  et  fondez; 

Saloir  :  A  Pans  c  est  une  espèce  d,  ,„i  ^^^^.^  ^^^j^  ^^^^^    ' 

de  coffre  à  serrer  le  sel ,  en  province  a  Athainc  tcnoit  cscole. 

c'est  un  saunier,  et  un  saloir,  une  Roman  de  Troyr, 

tinette  où  Ton  met  le  porc  salé.  Saluit  :  Salut,  en  parlant  de  Tame. 

^  SaloKS  ,  lisez  s'alons  :  Si  allons  ,  y^y^  ^^,  espérance  de  saluit,  elle  est  con*«- 

SI  nous  allons.  lacîou  en  dollour,elle  est  cognissance  de  rrue 

Pellcrin  sommes  de  ccl  autre  re^ne,  lumière ,  fontenne  de  saîncteit. 

Salons  Saint  James  requerre  et  aourer.  Trad.  des  Pseaumes,  Mss.  de  M,  de  TersaiL 

Roman  de  f&m,«  de  Rome.  j,  ^^^, ^  .  5,,,^^  ^  sal„,at;on  .  ,„,„,. 

Salorges  :  Amas  de  sel.  Salutz,  ,falus,  salut,  saluts ,  sa- 

Saloux,  .fû/o/r  ;  Vaisseau  de  bois  luyt  :  Ancienne    monuoie    d'or  qui 

où  Ton  conserve  le  sel  ;  salarium,  représenloit  la  salutation  de  l'Ange 

Sa  LOY  (par):  En  honnête  homme,  à  ia  Sainte  Vierge,  et  qui  portoit 

de  bonne-foi.  Jurer  par  sa  loy  :  Faire  pour  légende  :  Salus  populi  suprema 

serment  sur  sa  religion.  Icx.  esta.  Cette  monnoie  a\oit  encore 

Salpestreur  :  Salpétrier,  fabri-  cours  en  i43i ,  et  valoit  \ ingt-deux 

cant  de  salpêtre.  sols  parisis. 

Salprés  :  Chair  de  porc  salée.  Salvablk  :  Salutaire,  utile. 

Sals  :  Mesure  dont  le  contenu  pèse  si  com  la  chose  est  en  ce  point, 

trente  livres  :  elle  servoit  aux  grains.  £«'y  ot  plus  de  demeure  point  ^ 


s  A  L  S  A  H                 £i3 

Chai can  qui  le  sermont  amot  îdem  ^uîppe  et  Angeli  saltmtor,  et  hominis  .* 

Le  note  en  son  cuer  mot  à  m6t,  i^</  homutu  ab  ineantatùme,  Angeli  ab  ini^ 

Car  moolt  lenr  ««mbla  salvable  tio  creaturm. 

Pour  le  bon  pardon  chultable.  SalveMBWT  :  Salut,  COIUerYation  , 

Homan  de  la  Hase,  parlant  de  Genuu.  félicité,  suretéj  ^flto. 

Salvicb  (lettres  de)  :  Sauve-garde.  Jhewi-Chmtu.  aostr.  Sire  eat  Imniere  et 

Salvaige  ,  salvage  ,   sauvekUge  :  sab^ment  de  tôt  lo  aunide ,  et  ma  ne  pael 

Ce  qui  revient  de  droit  à  ceux  qui  *«>'*  ^^'ûe  (son  seeonrs)  aroir  sahement. 

ont  aidé  à  sauver  des  marchandises  Serm.anoiorme surla Sageuejoli-ii.r*. 

du  naufrage  dun  vaisseau  échoué,  Salvke  :  Sauver,  échapper;  saU 

ou  des  flammes.  Lettres  de  salvaige  •'«'*• 

ou  salvage  :  Lettres  par  lesquelles,  Salveee,  saitH^or,  saiverre,  soi- 

autrefois ,  le  Roi  mandoit  à  ses  offi-  ^^»  salvour:  Sauveur,  régénérateur; 

ciers  de  mettre  en  sa  sauve-garde  les  ^^*^^*^or. 

vieillards ,  les  veuves  avec  leurs  fa-  ^  **  *  *P™*  ••"  wm.etU  appelU  en  Uag^ 

miUes  et  leurs  biens.  ^^^'Sl^Zlùe'X'^^^^ 

Salvaioihe  :  Béte  fauve.  Benoi.  .oie. ,  sakem»  de  brael ,  qui  asfî- 

Salvancs,    saluament  :    Sauve*  aîaa  TaMmt  del  poîaaant  en  U  main  de  ton  aerC 

garde ,  protection  ^  salut  ;  salvatiom  David. 

Faax-SembUnt ,  se  plus  est  trourei  ^'^'^''  ^'^  ^  Maehabées,  ch,  4 ,  v.  3o. 

Arecqaes  tels  traîtres  prooTex,  ^  JSenedictus  es ,  salrator  Israël,  ^ui  contrit 

Jà  ne  soit  en  ma  salvance  ,  9Uti  ùnpetumjpotentis  in  manu  seryt  tui  David* 

î^itoTtSg't^niLXr,      "  .    S.x.v.Ti:  Bourg.  Village,  canton. 

Bien  les  déust  Amours  bouter,  juridiction  ,  dlStnct. 

Fors  de  son  ost,  si  lui  plaist.  Salvetsit  :  Décharge,  quittance, 

Boman  de  la  Rase.  assurance  ;  salut ,  sauve-garde  j  sal^ 

Salvae  :  Sauver,  retirer,  échap*  vatio. 

per  ;  sahare.  MaU  por  ceo  ke  li  plaiaant  merrelUe  de  U 

Sal-el  (il  saute)  en  estant,  e  cnidet  »*ensabfar;  nooTelece  ne  nos  detarroit  miea,  si  par  aren- 

L*om  n'el  laiset  à  salvametU  annar.  tore  si  li  frnit  de  la  SiUi^etek  et  li  eswart  de 

Fragment  de  tHist.  de  Boece  ,Jbl.  971 .  roftiitté  ne  nos  deletieret  assi. 

SalyatioU»  :  Écriture»  produites  ""  Scrn^deS-Bemari   turU'veWm 

,                  ,.      .          ,    ,  de  la  NattifUé ,  fol.  5^ 

pour  repondre  aux  objections  de  k  ^^  ^^^  ^^^  ^^^ .,  ^^^,  ^^,^ 

partie  adverse  ;  de  sahaUo.  gnua  Ucet,  admiratio  nauiuttis ,  nisijructus 

Salve  :  Sauve,  retire,  échappe  J  ^iio^if«  saluiis  et  utilitatis  consideratio  ami» 

du  verbe  saluer;  salpore,  ""^  delectaret. 

Et  cil  plus  Tolentiers  se  paine,  Salynow  ,  pour  salignon  :  Paift 

Qui  bien  set  qu'il  ioW  sa  paine.  OU  masse  de  sel  blanc. 

Roman  de  Dolopatos.  Samadi  :  Samedi. 

Salve:  Sauf,  excepté.  For.  Salp.  Samaihe  :  La  ville  de  Samarie, 

Salveciice,  sauvagine.  Voyez  Sal-  dans  la  Palestine. 

TAIGINE.  Q,4jir  U  hom  Den  ki  fut  envoles  contre  Sa" 

Salveire  :  Sauveur;  salvator.  maire,  partant  que  il  manjat  en  la  Toie  par 

Cen  at-îl  de  sa  propre  nature  k'il  salueires  «obédience,  ponrec  Tociat  uns  léoiu  eu  oela 

«oit ,  ne  cest  nom  ue  li  donast  onkes  n'en  hn-  »«**»»«  ▼oie.                 . 

vaine ,  n'en  Angelicas  créature ,  ans  est  nato-  ^'*"*  **  *  ^^^"^»  '»'•  4  f  chap.  fl4- 

rauleroent  en  lui.  Nom  n}ir  Dei contra  Sanuriam  misais  quia 

armons  de  S.  Bernard,  sur  ladreoneiêionf  per  inobedienàam  in  icinerte  eomêdit,  Imn^ 

/qI  ^                    "  hoin  fodem  iiinere  ççcidif» 


5i4  SAM 

SambZ)  sambue  :  Le  sureau  ;  sam" 

bucus. 

Saxbbg  :  Appelant. 

Sambequiefer  :  La  plante  appelée 
yehie^qui  croit  parmi  le  bled,  et  jette 
de  profondes  racines. 

Sambieu  :  Jurement  qui  signifie, 
par  le  sang  de  Dieu. 

SambLins  :  Assemblée  des  anciens 
d'un  canton ,  sur  le  rapport  desquels 
le  seigneur  dudit  canton  jugeoit  les 
différends  de  ses  vassaux,  pour  la 
reconnoissance  des  limites. 

Samblattt  :  Mine ,  air  de  visage , 
apparence;  de  similis. 

en  àt  Chartr(His«  ii*iMit  de  terre , 
CoToitbe ,  ne  plet  »  me  genre  : 
A  ce  te  sneffrent  que  il  ont , 
C*e»t  une  des  Ordres  d«  tti^nC 
Où  Ten  pnet  mainâ  de  nul  noter^ 
Se  n*eft  de  caer  et  de  peniter; 
Met  ans  œvres  et  eus  samblant 
Pert'U  qu*fl  soient  bones  gens. 

'    Bible  de  JBerze ,  *ven  307. 

Mes  It  plttsor  sont  trop  failli , 
£t  si  Tons  di  bien  qa*à  Clntnfm 
Moustrent  biau  samblant  par  defora 
Quel  que  li  cuer  soient  où  cors. 

Même  Bible ,  vers  327. 

Samblaument  :  De  même ,  pareil- 
lement ,  semblablement ,  également  ; 
parfaitement  ;  similiter, 

Sambee  ,  pour  sombre  :  Saison  où 
Ton  donne  le  premier  labour  aux 

•terres. 

S  ambre  ,  pour  samble  :  Face ,  vi- 
sage. Par  le  sambre  Dieu ,  sorte  de 
jurement. 

Sambue  :  Housse  d'une  selle  de 
cbeval,  harnois. 

Uu  palefrois  bien  enseler. 
D*uQc  moult  riche  sambue. 

Roman  de  Merlin ,  Mss. 

Sambue  :  Sorte  de  char  principa- 
lement à  l'usage  des  dame»,  litière. 
■  Dans  la  citation  suivante  il  paroit 
••«îgnifier,  grand  train ,  pompe,  équi- 
page s<^mptueux. 


$  AM 

S*el  Tosîst  fere ,  par  Saint  Glle , 
IH>r  tel  a-il  en  ceate  rile. 
Comme  roîne  fust  restue  » 
£t  cheyanchast  k  grànt  sambue, 
*  Roman  de  la  Rose  ,  *oen  14175. 

Sahbuqiie  :  Flûte  champêtre  faite 
avec  du  sureau  ;  de  satnbucus. 

Sambuquibb  :  Faiseul*  de  sam^ 
buques. 

Samboy  (par  le)  :  Sotte  de  ju- 
rement. 

Same  :  Sureau  ;  sambucas* 

Same  ,  lisez  s^amâ  :  Son  ame  ;  saa 
anima,  Samors,  Usez  s'amors  :  Son 
amour.  Samic ,  ti^ez  s* amie  :  Soa 
amie,  &c. 


nmîma 


Par  amonr  tant  t}n^l  fist  partir 
Same  dn  corps  sans  départir. 

Roman  de  la  Rose, 

Por  ce  qne  M'tumie  le  roit , 

Me  fiert  trois  eopa  ploa  qQ*il  ne  d*it , 

£t  me  fait  un  tel  sant  sailUr, 

Qn*en  la  terre  me  fait  flatir, 

Kt  me  débat ,  et  fiert  et  froisse  , 

Moult  ai  de  honte  et  d*aBgoisae. 

FaMe  de  tAsne  et  du  Chien ,  par 
Marie  de  Frunce. 

S  AMENDE  ,  lisez  s'amende  :  Se 
corrige. 

Samet  ,  samgnie  :  Etoffe  de  soie. 

Sametho  :  La  Samogilie ,  province 
de  Pologne. 

S  AMI ,  samet,  samgnie ,  samis,  sa- 
mie,  sammit,  samy,  samyt  :  Étoffe, 
le  plus  souvent  de  soie  fine  et  pré- 
cieuse ,  qui  ëtoit  brochée  de  llls  d'or 
ou  d'argent  ;  sorte  de  taffetas  ou  sa- 
tin. Ou  a  donné  aussi  ce  nom  à  U 
toile  de  lin ,  ou  de  coton  trcs-fine. 
On  dit  que  l'oriflamme  étoit  de  ver- 
meil samit. 

Et  porce  que  en  toutes  choses  nostre  Sirn 
fu&t  ennourcz  ,  il  (S.  Louis)  avoit  en  sa  ciu* 
pelé  Tcstemenz  pour  prestres  et  pour  autres 
ordres  ;  et  avecques  ce  autres  vestures  apar- 
teuanz  à  Évesques,  de  samit  et  d^autres  dra» 
de  soie  précieus ,  broudez  et  autres,  de  di- 
verses couleurs ,  selon  ce  que  le  tens  et  festc* 
le  requeroicttt.  f^ie  dm  S»  Louis. 


SirN  SAN  5i5 

D^OB  samit  potutrait  à  oUiant ,  Sêha  mtnlaetooie ,  et  U  grâce  de  oommuii» 

Qui  estoit  tout  a  or  batus  ,  Tic,  si  cum il  miunet dist  :  AprenoeÎK,  diit-il* 

Eitoit  très  richempot  vestus.  à  mi  ke  je  suys  saeys  (doux)  et  liumles  de  cuer. 

Aoman  de  la  Rose,  Sermons  de  S.  Bernard,  foL  40. 

Samieh  :  Filet  à  pêcher.  *»^  ut  perfecta  sit  sanctiEcatio ,  etiam, 

SaiustiÉ,    lisez    s'amUdé  :    Son  m4msuetudinefn,etsocialUn,itœgraxUsmà 

.  .,  '  tanef  sancsonunaucamsisooortetfSteÊUipte 

^™'^^^*  ait  :  Discite  àme  ,  quia  mitu  uun  ethumiSs 

SucoLus,  samolum  :  Herbe  qui  corde, 

croit  dans  les  lieux  marécageux,  et        Saitction  phagmatiqus  :  Fameux 

que  les  Druides  cueiUoiènl  de  la  main  règlement  fait  par  Frédéric  11,  en 

gauche.  laao,  en  faveur  du  clergé  d*Alle- 

Sauts,  samyt.  Voyez  Savi.  magne. 

San  :  Foiu ,  fourrage.  SAHcruAia»    :   Reliquaire ,  vat • 

Sanable  :  Qui  se  peut  guérir  ;  sa-  ^^cré;  sanctuarium. 
nabilis.  Non  sanable,  incurable.  SAircTnAaiE    :    Franchbe  f   droit 

E  Dex  qui  tôt  roit ,  le  ferl  de  plate  non  io-  d'asy le  accOrdé  particulièrement  9MX 

^nable.  //"  Livre  des  Afachabées,  ch.  9,  i».  5.  éclises. 

Sed  qui  universa  conspicit  Dominm  Deus        Sandapjle  :  Brancard  ftttr  leaud 

^j,  percussu  eum  insau^^ih  et  uwmbd,  ^^  ^^^^  j^^  ^^^j^.  ^^  ,^^^^^^^ 

Sanail  :  Lieu  où  l'on  serre  le  foin.  ^  Sandaeache  ,  sandarax  :  Espèco 

Sanblee  :  Paroîlre.  ^*^  "^"^^"^^  *^'^^.";'  P«^^  la  couleur 

.  ,  rouge  ;  c  est  aussi  la  gomme  de  gêné- 

Car  iDolt  iOM^oi/ bien  gentix  iemin«  et  de  „  •"     .«««««»  k   r».lSL  A^,  ^^^^W     -.•. 

1.    .  1       1      ^»  i.  A'»^  .^;  mîM  MMé^it,  vrier,  servant  a  taire  au  vernis,  et 

haut  ;  mais  ele  ne  lor  sot  a  dire  qm  ele  eatoïc  :  '  ' , 

oar  ele  fu  prée  peiis  «  nfès.  dont  on  se  scrt  pour  froltcr  le  papier 

Aucassin  et  Nicokte,  lorsqu'on  a  enlevé  de  récriture  pouc 

Sang  (lettres  de)  :  Lettres  de  grâce  en  substituer  d'autre, 
obtenues  par  un  meurtrier,  un  as-        SAirnixirE  «  saiMeu  ,  *  sandienne. 

sassin.  Voyez  Sambieu. 

Sang,  sans  :  Sang;  sanguis,  Sane  :  Synode,  assemblée  ecclé- 

Et  que  li  sans  M  isci  des  bras  et  des  coités  siastique. 
«t  des  gaus  en  quarante  lins  00  en  trente ,  Skvà  ,  SOnetZ  :  Guéri  ;  de  sanus , 

qu^après  le  rallet  peust<on  suir  le  trace  da  sùMtUHS, 
éonc  qui  caolt  sor  l'erbe. 

Aucassin  et  Nieoktt.  Saine  me ,  et  si  serai  saneiz  ;  fai  me  nlf ,  «t 

^  -^     .  ^  ti  aérai  saUeia.  Serm.  de  S.  Bernard,  foi,  ^o. 

Saucer  :  Entier,  tout  neuf.  „  ^     .  ,       '    , 

-  •  T?  1.  Sana  me ,  Domine .  et  sanaoer  :   saumm 

SmoEBE .  sanctere  :  Franc ,  hon-    ^j-^    ^,  ,„/^^  ^„^ 

«été ,  sincère  ;  sincer„s.  .  ^^^^.^    guérUon. 

Sanchk.  :  Monnoie  da  royaume        Sa« eb, ^a.«er.-  Reieure  en MnU, 

Sance':  Couler  à  fond,  des-    g«érir,  Panser.  rendre  .am  et  bien 
j  ,  ,  .^  ,       j  portant  :  sanare. 

cendre:  régler,  arr«er,  résoudre;    ^  -   ^    e  .r,-  1  »     a 

.    '       ^  ,  Maïuzmjrades  fist  DtexponrlePrendome; 

sancire,  ^     ^  ^yjj  jj  malade ,  tuil  ii  enfers  (iufirmeA)  qui  tc- 

SAlfCTlEFlEMEItT  ,    Soîntifiement  :     noient  à  son  montier,  estoient  sané  par  »<•» 

L'action  et  l'effet  de  la  grâce  qui  sanc-    prietes.      Im  ViM  des  SX  Pères,  joi,  7 ,  rie 

tifie  ;  sancùficatio,  ^  ^'  ^"^"^ 

w.  L   1       •  «^-i;.»..»».^:»».!^.?.  Sahes, /awi«  :  Mot  qui  se  trouve 

Et  por  ceu  ke  lo  samtinement  «oit  parfais ,  ,     Z»  «     1     -à?  t^ii  • 

•1  i8of Mot  l«  no*  AMt  apr^eos  dclSftiftt  de*    dans  le  Roman  de  la  nose  ^  Mitioa 


Sx6  «AN 

de  Lenglet  Dafresnoy,  il  a  mal  la, 
il  doit  y  avoir  smne.  Voyez  ce  mot. 

Sang  (faire):B]esier  jusqu'au  sang.  * 

Sang  dk  daï  :  Épée  courte  «  telle 
que  les  nobles  vénitiens  en  portent* 

Savglaht  :  Terme  injurieux  et 
blasphématoire. 

SAHGLAHTKa  :  Traiter  quelqu'un 
de  toiiglant. 

Sahgls  :  Simple,  novice  ;  nmpiex. 

S«2^or,  qui  Tiiet  Irtitrei  etfrc, 
|Fm«  de  Faui-«emblant  loa  mettre, 
£jt  0oairaîiilfr4itenftace  preingiie , 
DoiJyle  toit,  et  sangle  tef  {tîagae. 


1 1 1  •  H  -1  I  M  U  «  1 


,  «eu- 


Saholbxuit  : 
lement. 

Ele  Jtit  Mir  «n  lit  nolt  bd, 
Lt  dnp  Ttlolt  tto  caatel, 
Ka  M  cemiie  JOiij^jneitf 
MiMt  ot  le  cor  et  bd  et  geat. 

Saholiitt  :  Sanglant. 

€)n%  Yoot  Irole-Je  contant, 
Tont  furent  iOMglent  lor  drapd , 
Qoêr  miUnt  cop  et  maint  littmd 
Se  eont  doné  por  grant  mr. 

FabL  de  sire  Mains  et  de  dame  Ameuse  , 
vers  a66. 

SAifOLsa  :  Ensanglanter,  remplir 
de  sang. 

SANGLONHis  :  Caillot  de  sang. 

Sanglout  :  Hoquet  ,  soupir , 
sanglot. 

SANGMEaLé ,  sangmesié  :  Qui  a  le 
sang  troublé  et  agité ,  qui  n'est  pas 
de  sang-froid. 

SAKGMxaLfuaE  :  Agitation  du 
sang,  colère. 

SA5GO-PKGIB  :  Masse  informe  de 
sang  figé ,  mole. 

SiifGuiK,  sanguine  :  Sorte  d'étoffe 
de  couleur  sanguine. 

SANCUiirxTX  :  Consanguinité ,  pa- 
renté. 

Sang  volage  :  Blessure  légère. 

Sa  NIC  :  Menu  foin. 


S  AH 

Sasxtxit  ,  sanité,  sameii  :  Santé; 
samtas, 

U  t*at  doneît  Crîat  par  lÉarle  ,  et  porta  m- 
màeii,     Sèrm.  de  S,  Bernard^  foi.  3i ,  r*. 

Dédit  iibi  Ckrittmm  per  Uanam  gnf»a 
saaitateni. 

SAHr.Ba  :  Penser,  croire,  imagi!- 
ner,  sembler. 

Sanhxmeitt  :  Santé,  guériton. 
Sakqubue  :  Jeune  dorade,  poisson. 
Sahs  :  Le  sang;  sanguis. 

TTn  ChevalMr  moolt  noUo  et  coîato 
Fiert  ti ,  par  ambetdens  le  a  flanc» , 
Qoe  dVittire  part  en  saut  li  mdu; 
Et  rime  prent  ooogié  an  eon 
Qne  cîl  a  apresMe  dehors. 
RomandeCfyget,m*t^^fiL%'ii, 
R9,  eol.%. 

Li  sems  li  bout  toot  et  resonsn  , 
Si  com  li  fers  duras  qnl  bonioaae. 

Onde,iùs. 

Savs  vul  moxiv  :  Immédiatenent 

Sahs  sbioe  :  Sans  relâche,  sus 
délai ,  tout  de  suite ,  promptement. 

Saht  :  Ceinture  ;  dnguûun. 

Saute  ,  sont,  sente  :  Sentier,  che- 
min étroit;  semita. 

Santeit  :  Santé;  saniias. 

Ta  désires  par  arentore  la  santeit;  asaU  ta 
redotet  Taspreteit  de  la  medicine  por  cca  Le 
ta  te  scos  et  tenre  et  emfann. 

Sennons  de  S,  Bernard,  jfoL  107,  Mss,  ie 
la  Belgique,  etJoL  41  des  Feuillans. 

lis  forte  salutem  optas  ,  sed  caraùom 
aeerbUatem,  teneritudinis  pariter  et  œgriOf 
dinis  proprite  conscius  reformidas» 

Sant^ive  :  Salutaire,  bien  por- 
tant ,  qui  jouit  d*une  bonne  sauté. 

C'est  Charidis  la  périlleuse  , 
Désagréable  et  graciease , 
C*est  langor  tote  santéive, 
CetX  sauté  tote  msladÎTe. 

*  Roman  de  la  Rose,  'vers  4323. 

Satttier  :  Valet  de  ville  ,  senlU 
nelle,  garde. 

Santin E  :  Sorte  de  petit  bateau  oa 
de  nacelle  sur  la  Loire. 

ÏAimsxE  :  Saint  I  très-aaint,  qut- 


.^  A  P 

lificatron  donnée  aux  Papes  et  aux 
Évéques  ;  de  sanctissimus. 

Santon  :  Sorte  de  bâton  de  dé- 
fense »  espèce  d*arme. 

Santuailles  :  Reliques,  et  reli- 
quaires. 

S'anuit  :  Si  avant  la  nuit« 

Aie»  en  wxè  de  ma  meson , 
n  m^est  avis  ce  suit  rampofne  : 
If  on  est  9  Sire ,  ainz  seroît  anmosn^ 
Sanuit  met  me  prestlea  Tostel , 
Que  je  n*en  pois  trorer  mil  tel. 

Bouchier  tT AbbevUle  ,  vert^, 

Saolee,  saoUeir  :  Saouler,  rassft- 
sier,  lasser,  faire  excès,  s'enivrer. 
Saoul,  las ,  rassasié. 

S  AON,  saonnement  :  Reproche  6on- 
tre  un  témoin.  Sans  saon  :  San» 
reproche. 

Saône  a ,  saonner  :  Reprocher  les 
témoins,  suivant  la  Coutume  de  Nor- 
mandie, chap.  68. 

Saon  OIS  :  Qui  est  de  la  ville  de 
Savone  en  Italie. 

Saoulesse  ,  saotesse  :  Saturité  ,^ 
satiété  ;  de  saturitas, 

Sious ,  saouz  :  Rassasié  ,  saoulé. 

Que}  merreiHe  est ,  i*OD  croit  petit 
Le  preschéour  quant  il  dit  ^ 
Jeunes  et  il  est  saous  : 
Cil  qui  les  bons  Ttns  boit ,  et  vît 
De  bones  chars  pa«»  grant  délit , 
Et  des  bons  poissons  as  grans  eaiw 
Me  dist ,  et  teui.  est  ses  consant, 
Boif  Tiaue  et  mengne  des  eans. 
dliserere  du  Reclus  de  MoUêtu,  strophe  3y. 

Sap  :  Sapin,  arbre,  suivant  Rorel. 

3i  tient  une  lance  de  sap. 

Roman  Je  Pereeval, 

Sapagion  :  Sapajou,  petit  singe. 

Sapeil  :  Baguette ,  petite  branche 
d*arbre. 

Sapet  :  Vin  cuit,  raisiné;  sapa, 

Saphata  (el  val)  :  La  vallée  de 
Josaphat. 

Li  Reis  Asa  vint  encnntre  loi ,  «  ordenad  tft 
esdiieles  el  val  de  Saphata. 

///•  Livre  des  Rois,  fol.  106. 

&ASHI&T&IN  :  Saphir  d'Allemagne* 


S  A.  R  Bij 

Saphoire,  saphroire  :  FiHe  co* 
quelle,  Tolage,  dévergondée. 

Sapience  :  Sagesse  ,  prudence  9 
bonne  conduite;  sapienda. 

Sa  sapience  apparoit  cl^ovcmement  des 
cboset  ke  créeies  estoîent. 

Sermons  de  S.  Bernard,  foL  114. 

Sapie  :  Savoir,  connoitre ,  appren- 
dre ;  sapere. 

Sapiteur  :  Sk^i^^  et  expert,  esti- 
mateur ;  sapiens. 

Sapmistx  :  Le  Roi  David ,  auteur 
des  Pseaumes.  Ftrjrez  Salxiste. 

Sapo  :  Savon  ;  Charron  remploie 
comme  françois;  d'où  saponier,  fa- 
bricant de  savon. 

Sappe  :  Bâton  ferré  par  an  bout» 
sorte  d*arme  ;  cep  de  vigne. 

Sappe  :  Haie ,  clobon  ;  prison.  2><f- 
tcnus  en  sappe  :  Détenus  en  prison.. 

Saqui^  :  Mal  vétn,  déguenillé.  Gens 
saqués  :  Gens  de  rien ,  Têtus  comm^ 
avec  des  sacs. 

Saquebute  ,  saqueboute  :  Lance 
crochue  dont  on  se  servoit  pour  faire 
tomber  un  cavalier  par  terre. 

Saquée  :  Sàchée,  plein  un  sac. 

Saquelet  :  Petit  sac,,  sachet. 

Saquemens  :  Pillards  ,  voleurs  , 
cens  de  saoïet  de  corde. 

Saquer  ,  saquicr  :  Tirer  Tépéë  , 
rôter  du  fourreau.  Saquier  l^iaue  : 
Tirer  de  l'eau.  Fojiz  Sacher. 

Sara,  sarai,  saura,  lisez  ^ara^ 
s*ar€dy  s'aura  :  Si  aura,  si  aurai, ains» 
i'aurai.  —  L'auteur  de  la  citation 
suivante  parle  d'une  femme  qu'il  ai- 
moit ,  et  qui  avoit  un  autre  amant  : 

Rllè  iB*a  dit ,  et  i^est  chose  chertaine , 
C*nn  e«ars  rarlés,  s^a  à  non  Canpastex, 
Li  a  lirret  tout  cest  jver  fontaiqe , 
SI  l'en  ama  ,  mais  il  s*en^st  rautex , 
SaraiV^movT^  et  drais  Para  perdue. 
Et  arec  c«  iert  sa  bnire  fendue  ; 
S*il  rient  jamais  crier  li  mauvais  glouj 
Fontaine  en  bien  dont  je  soie  jalons. 
Senmntois  et  sous  Chansons ,  Fonds' dér 
t^itcd€ParU,  »?  ^.fol.  3o5,  ^.. 

S. 


Si8  S  A  R  S  A  R 

Jà  nVrt  en  terre  mit ,  ajoura  chascnii  ta  part ,  de  myrre ,  non  aniée  à  moi , 

Ter.  ici  le  Baiilif  qai  la  terre  départ  ;  namelles.     Omùque  des  Cantiques  ,  ckap,  i. 
Xi  Baron  II  deprient  tant  seulement  s*atart    '  vers.  iieti%. 

Que  U'cors  toit  en  terre,  pnis  feront  aon  esgart.         Nardns  mea  dédit  odorem  suttsm  ;  fasekm^ 

Frrpmmt  de  Sahmon  ,  vers  ax.  ita  myrrhœ  dikctus  meus  miki,  isuer  ubens 

.    ^  .       ^  A       •  f**^  commorabitstr, 

Sa&abaitbs  :  Anciens  moines  va*        e  o  ..      vy*     .• 

1.      1      j     .on       «^j  Sàkemant  :  Serment ,  obluntioni 

^abonus  •  dont  S.  Benoit  donne  une  ^  '        -e         » 

trè^mauTaue  uiée ,  au  dup.  i*'  de        ^^^^^^  ^  Sermrier. 

"sa?*^1»de  (donner  l.):S'e.t  dit  ,  S"»*- «erge.et  le.meqWe.fiuU 

f»       ,        .!..»•..  «c  cette  etofie. 

urarément  pour,  battre  a  outrance  •        e  •>  •»«       <* 

j  1    1.*^  .       _j  Sargbb,  jo/w/,  #afwri!ter:  Serge, 

donner  la  bastonnade.  ^\i^^  a^  .« ^    x»  «r   ^    i^- 

«  r^  1  »*    /•    ..         1  pièce  de  serse ,  etofie  de  lame  :  ou- 

Saeabsllb  :  Culotte  fort  ample.  1_.  i.     j  j 

-,  o  r\  •     .  TTicr  ou  marchand  de  serfi:e. 

.   Saeagocibk,  Saragossan  :  Qui  est        ^ .  e     a    j    •       i«        j     .. 

,,.„,«        ^*  «  ^  Sa&issbs  :  Sorte  de  lavelinei  dont 

de  la  ville  de  Sarairosse  en  Espagne.  .     . ,  •    Vr^     i  • 

®  ....  se  serv  oient  les  anciens  Caulois. 

Sae  AI  :  Ponrrai ,  saurai ,  )  aurai.  Sarihan  :  Serviteur,  domestique  ; 

,  Saecel  :  Aiguillon  dont  on  pique  serviens, 
les  bœufs.    .     .     ^    ^  ^  ,      ^      ^  Sarkbil  ,  sarkeuil,  sarqueiL  Voy. 

Sarcbitst  :  EtoOe  fabriquée  chez  ^^i^^u. 

les  Sarraains.  Sarmohicbe  :  Discourir,  parler. 

Sarchblb  :  Espèce  d  arbre  dont  _    ,.,  ,  . 

^  ..  I  *^  Et  s  il ,  par  aventure ,  voloient  sarmonner, 

ett'fait  les  cerceaux.  O^.a U perant miez prendre con ne lenr part 

S  ARCHER  :  Chercher;  qucerere.  donner, 

Sarchies   :   Agrès,    cordages   de  ^^*  hien  leur  en  cooTÎenne,  je  n'emqpûer 

▼aisseau.  -.      mot  sonner; 

.  .  .,  Met  astes  miez,  ce  samole,  porroient  ni- 

S  A  R  en ,  ÊoreneUy  sarcuetly  sarqueu  :  tonner. 

Cercueil,  tombeau,  sépulcre  ;  de  mf  (.  *  Test,  de  Jehan  de  Meung ,  vers  x  139. 

A  grnot  ennor  la  Dame  ont  prise ,  Sarokides  :  Théologiens  gaulois 

Ht  el  sarqueu  posée  et  mise  dans  le  genre  des  Druides  ,  et  on 

D.Ie«  le  cor.  de  son  ami.    .  ^^.^j^  ^^  ^^^^  ,^^  Druides  CUX- 

liiez  lor  face  bonne  merci  (miséricorde).  .       ^  i.      t»        1        ^    '        1»    ^ 

u  J^ iYonct.  w,  55i.  "Î'''"«V  "" '  ^"  ^"'"'"l ,  f f  w ,  d  ou 

Tient  druide  ,   et  ntpaity  d'où  vient 

Sarculete  :  Petite  bêche.  saronide ,  signifient   tous  deux   un 

Sarcus  :  Tombeau ,  sépulcre.  chêne  :  or  les  Gaulois  ont  adoré  le 

Sard  ,  saH  :  Champ.  guj  ^^  aliène. 

Vn^rmite  avoit  labonr^  an  sard,  et  semé  SarotH  :  Rochet,  habit  d*cglise. 

da  mctail  en  la  terre  qu'il  arolt  sartée,  et  Saroyk  :  Je  saurois. 

quand  U  meoriaou  .int. ....  5^^^^    ^^     ^^  .  3 

Chronique  de  Hainaut,  ^  /^      1        • 

'  Sarpentine  :  Coulevnne ,  arme 

Sardinau  :  Filet  pour  la  pêche  des  à  feu. 
sardines.  Sarpillon  :  Serpette. 

SAROiNE:Sardoîne,sortede pierre         Sirpoulet  :  Serpolet ,  herbe  odo- 

précieuse.  riférante. 

Sardus  :  Nard ,  sorte  d'arbrisseau         Sarqueu  ,    sarqiiiou   :    Cercueil , 

odoriférant;  mirdus,  tombeau,  sépulcre;  de  e-^^l,  caro  , 

Sardms  donna  son  od«rcment  wi  boandel  parce  que,  dit  Borel ,  on  y  ensevelit 


s  A  S-^ 
1^  chaîr  ;  d*où  i^ient  qu'on  Tappeloit 
un  sarcopbage.  JuTénal,  satire  s* 
parlant  d'Al<;xandre-Ie-Grand,  dit  : 
Sarcophago  contentus  erîL 

Sareaceve  (loy)  :  Loi  des  Sar- 
razîns« 

SAEEAirsiLescordonsd'iuie  bourse. 

Saeeas  y  sarrasjon  :  Sorte  de  fîro- 
mage. 

Saeeasiitesme  ,  Samuûnonm  :  Le 
pays  des  Sarrazins, 

Saeeay  :  Je  saoraL 

Bfaii  biea  sarrmr  àiêtimulert 
TUeherer  hàmtà  et  contaadftf 
Bire ,  flster,  taire ,  celer  i 
U  tant  Tivve  telone  le  teint. 

DiakgmeibiMNukim. 

Saeeaziits  :  Gueux  qui  courent  le 
pays,  et  qu'on  appelle  plus  ordinai- 
rement Bohémiens. 

Saeeazioh OIS  (jeu)  :  Combat  san- 
glant. 

Saeee  (tenir  en)  :  Gêner,  tenir  ea 
contrainte. 

Sareeue  :  Moulin  à  scier  du  bois. 

Saeeie  :  Sorte  de  panier  ou  vais- 
seau qu*ou  met  sur  les  bètes  de  somme. 

Sarrot  :  Rochet ,  habit  d'église. 

Sarruze  :  Serrure. 

Sartah  :  Poêle  à  faire  rôtir  des 
marrons. 

Martelions  :  Ceps  ,  entraves , 
chaînes. 

Sabthenas  :  Le  Diable ,  Satan. 

Partiel  :  Petit  champ  nouvelle- 
ment  défriché. 

Sarties  :  Aigres,  cordages  d'un 
vaisseau. 

Sartis  :  Hauban,  échelle  de  corder 

Sartre:  Couturier,  tailleur;  sartar^ 

SARTRERiE:Boutiqued'un  tailleur. 

Sarvigiau  :  Garde  de  femme  en 

couche. 

Sas,  Sachetins,  Sachets  (frères): 
Les  Carmes;  Saccaru ;  frères  de  la 
pénitence ,  qui  furent  établis  à  Paris^ 


S  A  Oi  $49! 

par  Saint  Louis ,  sur  la  paroisse  dtf 
S.  André-des-A.rcs ,  eu  126 1.  Foye^ 
Dubreuil ,  Antiquités  de  Paris  9  page 
55a.  Voyez  aussi  le  mot  Bajleé. 

Sasoaoe  :  Sur,  assuré. 

Sasoesillse,  S€UoreUerf  lisez  s^€H, 
soreilier,  s*(U(«réUer  :  Se  reposer» 
rester  tranquille. 

n  ceranchoît  par  bm  Uade 
Et  troeve  une  Ttella  tnwnde 
Qmi  ^asartUe  à  on  bulMoa. 

WMiâM  de  Ai  «MU!»  Thumàs* 

Sassel  ,  S€u  :  Petit  sac ,  sac. 

Bt  q«*«it  eeid  pir  Sefate  Hflaîne  ? 
9enM  »  e*eit  Ust»k  l*»Ts'int. 

Sassis  :  Espace ,  intervalle. 

SASTxvsTÉ,lise»/«#ftWii^;  Sahâte« 
sa  précipitation ,  son  empressement. 

Sat/llin  ,  pour  satamn  :  Satin. 

SàT AVT,  lise^  s*atant  :  Si  à  présent. 

Satefpiiê  ,  sat^ié  :  Contept ,  sa* 
Uslaitî  de  satisfacere, 

SATEEiB:Sergenterie,espèce  de  fief^ 

Satuakih  :  âstin,  étoffe  de  soie. 

Sathehas  :  Satan,  le  Diable. 

SATirriEE  :  Satisfaire» payer,  con-. 
teqter.;  saûtfacere* 

Satirrl  :  Satyre. 

Et  II  tatirel  et  les  fées 
Sont  movlt  dolent  en  leurs  peniéet  » 
Qiwad  tk  pirdent  en  leor  crétines, 
Lenrs  deUcieues  g^adinei. 

Romande  ta  âose,  citéparBorel 

Satoie  :  Étrier  pour  aider  à  sauter 
à  cheval. 

Satok  r  Sorte  de  bâton  ou  d*arme 
de  défense ,  massue. 

Sateussae  :  Écraser* 

Sau  :  Tai  su ,  je  savois;  de  seire. 

U  moi  pUiit  ke  ge  ne  sau  ce  ke  ge  deman- 
dai, quant  moi  avint  en  si  gnnt  anbcilileit 
aprenidre  ce  ke  gène  son. 

Dial.  de  S,  Grégoire,  /£r.  4  9  chap.  4. 

lÂbet  neacliae  çuod  refuiswi  :  dum.  me  iW 
tantâ  subtilitute  couHgiidieeere  gmodwMcivi. 

Sau  :  Sel  ;  saL 

Sasbex  : .  Savoir,  apprendre. 

4 


&2%                   BiLVh  5^A.U^ 

Saurvi^  :  Serpe.  SaurpeUe,  ter-  De  te  lî  cnm  m'e^oït  «t  j«ii*,         , 

^       *  0  1    '                   y  I*  KT*  ^  Saute&ai  :  Nom  que  les  cens  de 

SAr.:Sol5,m<mnoie;*oûd..r«^  «mpiignc  donnent  à  un  p^ta«nd. 

êous  :  yinttt  sols.  ,  .   /*    ..•  t-i   •     1 

^  génie  fAmuier,  qa  ils  croient  on  snp- 

lî  dis  imiitM  Pierre .  ti  oir  m  demat  ii«  ^^  s'attacher  à  quelques  cheraux 

fltMlsroat.àBl  pour  cstcone  ig««0lLe  Tint  %,         ^       •        ..             ZLi 

«MU  de.Pirisi* ,  ne  nul  entro  terriclie.  ns  ^««5  écune,  ct  en  prendre  un  soin 

de  rcderanch^,    Anàemf  fifres  d$  Pektffnjr,  particulier. 

Sacs  :  SauTé;  salvaius.  Sautée» au  :  Sauterelle,  mot  en- 

fitporeeq.*e.>eietqnie.tde.pn^e«i«»,  core  usité  en  Bourçogne. 

^rdAM  sainte  SgUte  que  l'en  prist  (prie)  por  Sautie  :  Sam ,  bien  portant 

*       tons  cetns  Sautxeb  :  Pseautier,  livre  qui  con- 

Qnj  attendent  merci,  c'est  1!  mleldres  consans,  ^^^  i^,  p^eaumes  :  psakerium. 

QniaionsCrestiensestcomBuinsttconrsans.  '^                   f 

*Test.d9jèhaMd9Mewig,vtn^niQ^  En  sa  mam  nn  soiifter  tenoit , 

Si  sacniea  qne  molt  se  penoit  ' 

Saus  :  Salue*  De  fcre  à  Dieu  proteres  Hslvtet. 

Sauseroh  ,  sausseron  :  Saudère  ,  *Itaman  de  la  Rase  ,  iw»  4a5. 

Tase  dans  lequel  on  sert  les  sauces  Sautiv  :  Sain ,  bien  portant, 

sur  la  table.  Sautoir  ,  sautouer  :  Étrier  ponr 

Sausif  ,  saussiz  :  Lieu  planté  de  aider  à  sauter  k  cheval, 

saules  ou  d'osiers.  SAUTEE^liseï  s* autre  :  Si  un  autr«. 

Sausse  cAMBLiirE  :  On  comprenoit  Saut  âge  ,  sauvoige  :  Incivil ,  im- 

sous  ce  nom  »  différentes  espèces  de  poli,  peu  gracieux, 

sauces  ea  usage  autrefois  *  et  dont  Sauvage  (chevalier)  :  Cheiah'er 

que]ques*unes  sont  encore  connues.-  errant ,  inconnut 

S  AUSSI  EE  :  Officier  de  cuisine»  chez-  S  aitvage  au  ,  sauvageon,  sauvageùt, 

le  Roi ,  qui  a  soin  des  sauces  et  des  sauvagin,  sauvagine  :  Arbre  sauvagf , 

épîces  :  sa  charge  s*appeloit  sausserie»  non  enté. 

Saussiee  :   Marchand  de  sauces  Sauvaoin,  sauvaige,  sauvegine  : 

préparées  ^  cuisinier,  traileiir.r  Sauvage ,  qui  habite  les  forêts  ;  toute 

SAusTiER:Pseautier;  les  sept  pseau-  espèce  de  bétes  fauves.  Ciiasse  sou- 

mes  de  la  pénitence;  psaltenum*'  vagine  :  Chasse  aux  bétes  fauves. 

Saut  :  Sort,  saute  ;  du  veibe  saUUr.  Sauvagine  ,  sauvaigine  :  Chair  de 

Tant  estraint-on  les  cronstes  qne  la  aoîe  en  bétes  sauvages.  PouUUUe  sauv€igine  : 

*flt»i'                           Ancien  Proveràe.  Toutes  sortes  de  gibier  à,  phi  mes, 

Saut  :  Sauve  ;  du  verbe  salver.  tels  que  les  faisans ,  les  perdrix ,  &c. 

De  ce  fait-il,  se  Diex  me  smit.  -    Sauvai.  :  Espèce  de  maquereau , 

Maman  de  FerœvmL  poisson  de  mer. 

Saut,  sauli  :  Bois,  forêt  ;  saUus.  Sauvatier  :  Habitant  d'une  sei- 

Saut  a  moulin  :  Tout  le  cours  gneurie  qui  paie  un  droit  au  seigneur, 

d Vau  qui  fait  tourner  un  moulin.  et  qui ,  par  ce  moyen,  est  sous  sa  pro- 

Sautelee   :  Tressaillir  de  joie,  tection  d'une  manière  particulière, 

sautiller ,  s'égayer,  se  réjouir.  Sauvatiow  :  Salut  ;  salvado.  MeUre 

Quant  recort  i  loisir  ses  henx  (yenx) .  ^  saupaùon  :  Sauver,  racheter. 

Son  vis ,  qui  de  joie  sauteh.  Si  li  disent  sans  contredit , 

Ckânton  du  Chattelain  de  C^uejr^  Sire ,  font-il ,  c  aTtz-Tons  dit  f 


SAIT 

n  «ft  ^parennes  «t  sains  ttai  ; 
Et  si  est  li  Tcaredis  gratis 
Qne  Dlex  souiTri  la  Passion 
Pour  nons  mettre  à  tmovathm  , 
Qne  tons  li  mons  doit  hni  jnneTy 
Kt  TjDus ,  Yons  Tonle*  dcsjnnera 
Et  mangier  char  à  mal  estrine. 

Le  Chevaiter  au  Barizel,  vtrt  77. 

Sauvechihb  :  Terre  inculte»  pleine 
de  ronces  et  d'épines. 

Et  maint  grant  terre  tons  4escMa  » 
Oinre  par  frois ,  oirre  par  cana  » 
Oirre  parmi  ces  smmpeeAmei , 
Parmi  roinses,  panni  espines. 

*  Le  Chevalier  au  BartMêl,  nfert  567. 

SàUTEnmoiT  :  Amende  qu'on  fait 
IMtyer  à  ceux  qui  fraudent  les  droits 
d*un  seigneur. 

SànYEGiHB.  Voyez  Savtâoiv. 

SAirvELAGE  :  Ce  qui  est  dÀ  à  ceux 
qui  sauTent  les  marchandises  d*ua 
Taisseau  échoué. 

S  AUTEM  ANT,  saw^mezîï^ttAXx^JKn 
Tassai  paie  à  son  seigneur,  pour  être 
proligé  par  lui. 

Sauvemert,  saupéemeni  :  Salut  9 
MUTC- garde,  protection;  saipoiiOf 
saiu.t.  Voyez  Salyement. 

C*il  TOUS  pbist  qoe  j*eng<Bdra  eafiuit  ea  eeata 

Dame, 
Teillez  qne  il  tobs  sarra  an  nimma»0mt  da 

s*ame  ; 
La  Duchesse  parla ,  et  dit  eoa  fola  fevaie , 
Mais  tont  soit  an  DiaUe,  qn*el  an  qniart  qna 

difCime. 

UDUdeBohertleDéahle,Mts.4ttJfgfim 
de  Pans,  n*  M^.fol.  ao3. 

Sauyement  :  Droit  que  fait  ptyer 
un  seigneur  pour  l'entreiien  des  murs 
d'une  Yille  ou  d'un  château. 

Sauyement  :  Sûrement,  sans  faute» 
sans  danger. 

'    Sire  Lanval,  ma  Damoisele, 
K.i  mont  est  et  cortoise  et  bêla  9 
Kle  nons  envoie  por  (vers)  vons  « 
C/or  i  renex  ensanble  •  (avec)  nona; 
Sauvtment  tous  i  condniroas  « 
Yécx ,  près  est  ses  paveillons. 

JxDUdeUuiÊml^v^n^u 


S  AV 


&i3 


SAVYioE,  sauvéour,  ampère,  sam- 
verrre  :  Sauveur  ;  saivator.  Yojes  la 
citation  de  Sauykté. 

SAUYioua  :  Réserroir  pour  le 
poisson. 

Sauvée  :  Excepter,  réserver;  m/- 
fvuv.  Sauver  les  parties  à  seporvéoir 
devatujmge  :  C'est ,  en  Saintonge ,  les 
renvoyer  devant  juge  compétent. 

Sauvées.  Foje*  SiuvioE. 
•  SAVTETif/sufiwKr^jSaietéfabri» 
rdnge ,  $alut  ;  salvmtio. 


Dona  ioa»  Tfia  ahi  la  immeiép 
Toia  chi  ta  TÎe  et  ta  santé . 
Iiacmia^nfoiebiaD,  blansPara, 
Bien  «ra2  qna  chos  eat  ■aaSanTere^ 
Et  chil qnj  ton*  sanrar  noat  pnati 
Saates-Toos ,  car  morir  m*est8at. 

Le  CkevaSer  au  Barisei,  'ven  89^ 

SiuvETÉ  :  Assurance»  caution, 
sûreté.  H  y  avoit  à  Meta  une  chambre 
de#  saMP0$a§,  qui  étoit  «pécialeroent 
établie  pour  régler  toutes  les  affaires 
des  mineurs  1 1^  émanaipatîons,  les 
curatelles  i  &C. 

Sauvxtbeexs  :  Sorte  d*épée,, ci- 
meterre. 

Sauvbue  (la  Sâinct)  :  La  fête  dit 
Saint  Sacrement. 

Sauvoie  :  Eéservoir  pour  le  poia» 
son. 

Saw.  r<>xeç  Saul, 

SAuzi.  Fqjrez  Sau<i. 

SAVsnta  :  Seizième. 

SAV4LLEE9  lises  s^apoUèr:  Descen- 
dre f  glisser,  couler  en  b«f . 

Savaht  :  Servant. 

Savaeici  i  liseib  ^mnHuioe  :  Son 
•Tarice. 

Car  11  conrlent  an  BaOlî  svsricifliix  posv 
asasier  t'aimriee^  fert  at  ao^ffirir  aasca  da 
choses  qni  sont  eofitrsiraa  à  aoa  eacat. 

Savaeest  :  Réservoir  de  poisson. 

Savaet,  sapon  :  Terre  incolle, 

ea  friche  depuis  tris-long- teu^s» 


terre  qui  se  repose ,  qui  n*e§t  point 
ensemeneée* 

Savatxbs  :  SaTftteSf  TÎenx  souliers. 

Sateloh  :  Sablet  sablon  ;  sabulum. 

SaveXiOit  :  SaTon  ;  sapo^ 

Satbfb  :  Espèce  de  nappe. 

SATiova ,  savéor,  tavor,  sapour  : 
Sayenr  «  goftt ,  sauce ,  assaisonne- 
snent;  sapw. 

£b  aprèf  U  laîm  BoU  dtmmdi  «a  mmcl 
(leprcBz),  diiqvcl  il  Toodroti  ainçoU  mengiery 
oa  des  geliiiM  oo  des  perdrix ,  et  il  respomU 
dei  perdris  ;  et  li  benoles  Roi*  li  demanda  à' 
qncle  uivéar;  et  il  reipondi  que  il  les  TOidoit 
•acngier  an  leL 

LaFte^&LauitfparhComfeimtr 
d$  la  Meute  Aargmmiêù, 

Satse,  saveir  :  Savoir,  être  in- 
struit, savant  ;  sapere,  sdre»  Saverez, 
saurez. 

Et  TOUS  sç^eres  qne  jéo  iat  le  Selgnor  Toa- 
tre  Diea.    Biètâ ,  Exode ,  eA.  i6,  vert.  i%, 

Soietlaque  çmod  ego  mm  Domùau  Detu 


SAYBsixa  :  Vous  saunes. 

Comment  feriei-ma  foale  de  ee«  que  voa 
M  saveriez  ke  fost,  on  ooneat  lo  «oimes- 
▼os  t^om  nel*  tos  anooeleTet  ? 

///"  Sermon  de  S.  Bernard,  sur 
V Apparition ,  foL  Sa,  V^, 

Quomodo  enim  celebrabitis  quod  nescîtîa , 
ont  quomodo  aeietif ,  nùiitnnuneietur  Tfoàis^ 

S'ayeetie  :  S*aperceyoir. 

Savetohniee  :  Savetier,  raccom- 
inodeur  de  souliers. 

Saveue  :  Sauce ,  assaisonnement  ; 
sapor,  A  Blois  on  appelle  saveur  les 
panais ,  carottes ,  poireaux  et  autres 
légumes  que  Ton  met  au  pot  pour 
donner  du  goût  au  bouillon. 

Savine  ,  souuine  :  Sur  le  dos ,  à  la 
renverse  ;  supintu. 

SoK  la  conte-pointe  poitrine , 
Li  Roîa  a*asist ,  o  lai  savine. 

Roman  ^Atys  et  de  Profiliaa. 

Savxr,  siudr:  Savoir,  être  instruit. 
S  AvoïKE ,  Usez  s'apoine:Son  avoine. 
Savoie  de  hotx  :  La  musique. 


sur 

Sapoirde  chiens  et  d^oistax^lê,  diâise 

aux  animaux  ç t  aux  oiseaux  ;  uivotr 

de  bois  et  de  rivière  ^  la  chasse  et  la 

pèche. 

Savoie  i»x  eevaet  :  ExpreasioB 

fort  employée  dans  les  xiii,xiv  elxv* 

siècles,  pour  désigner  un  être  fin» 

adroit ,  rusé ,  fourbe ,  subtil. 

Lora  a*entrebeaeat  derechief. 
A  tant  U  derea  dllnee  a*en  part. 
La  Dame  sot  mouk  de  reaart^ 
Engîagnenie  la  de  tos  tora. 
Quant  il  fo  gnnt  eve  de  Jort^ 
Por  changier  aa  honte  à  henaor» 
S*en  Tint  a  nn  Frère  Menor, 
Se  U  diat  et  li  regehl 
Toot  ce  qae  Tona  ares  ol. 

*Les  Braies  tut  Cordelier,  'ven  a3S» 

Savoie  voir  :  Interrogation;  le 
numquid  des  Latins.  Faire  saçoir, 
agir  sagement,  prudemment;  savoir 
Jbi,  imprudence,  témérité. 

Savoit»  lisez  s^avoit  :  Si  avoit, 
avoit. 

Savoloktee  ,  lisez  ^avoiontgr  i 
S'empresser,  se  disposer  à  obéir. 

Savoe  ,  savour  :  Douceur»  saveur; 
sapor. 

If  i  Tilain  mot  n*î  répandrai 
En  dit ,  n*en  oerre  qne  je  face  ^ 
Qnar  vilenie  si  defface 
Totea  riens  et  toit  sa  savor. 
If e  jà  ne  me  ferai  troror 
De  nule  rient  en  mon  Tirant , 
Oà  vilain  mot  voist  arrivant. 

Le  Lajr  étAristote,  'vers  So, 

Savoe,  savéour,  savour  :  Sauce, 

goût',  assaisonnement  ;  sapor. 

0*inii  avant  en  la  cnîsîne , 
J*i  porterai  ceate  geline. 
Si  la  vos  apareJlleré , 
Dites  quelle  savour  g'j  feré» 

Roman  du  Renard, 

Mais  totevoies  sormontent  molt  cex  dons 
manières  de  larmes ,  nnes  altres  larmes  ki  do- 
sent al  coer  assi  cum  la  sapour  de  vin. 

///*  Sermon  de  S,  Bernard,  sur 
r Apparition ,  fol.  S6.. 

Verumtamen  longé  ampliits  utrisque  jnrP' 
eeUunt  aliœ  qucfdam  laajmar ,  qwm  et  iR* 
funditar  aapor  vim. 


s  A  Y 

S  AVOUE  A ,  sauvéour  :  Réserroir 
pour  le  poisson* 

SAYonmés,  savoreux,  savouret  : 

Agréable,  savoureux. 

Là  sont  ierviz  d*enToisemi, 

De  tresche»  et  d'espingaerlet, 

£t  de  tabors  et  de  rieles , 

£t  de  rostraeiige»  noTelet, 

De  gienx  de  des ,  d*ejches ,  de  tabUi  y 

Et  d*autres  gienx  molt  dcUtablef, 

De  stworeuscs  lecheries, 

Et  d*enToisiéei  drucriet. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  10987. 

Sawin  :  Sciure  de  bois ,  poussière, 
poudre. 

Savt,  savi:  Sage,  prndent,instrait. 

Saxifrage  :  Herbe  qui  dissout  la 
pierre,  le  calcul  dans  le  corps  de 
Thomme;  sarifragum. 

Saxine.  Voyez  Saisine. 

Saxis  :  Saisi ,  nanti. 

Sate  :  ChevÛle ,  clou ,  crocbet. 

Sate  :  Habit  court ,  justaucorps , 
robe  de  dessus  ;  sagum, 

Satee  :  Goûter,  essayer,  tenter. 

SI  ja  nVn  ay  miea  lec  Testenres  ke  ja  ei» 
pande  davant  toz  piez ,  ju  sajrertd  k  moens 
trenchler  les  rains  des  arbres. 

Sermons  de  S.  Bernard,  foi,  X94« 

Si  non  habeo  'vestes  quas  pedibnu  vestris 
ateraam,  tentabo  vel  ramas  de  arboriàtu 
mœderc. 

Sayle  :  Seigle. 

Say5  :  Graisse  des  animaux  ;  jro* 
gimen, 

Sathk  :  Sorte  de  filet  pour  la  pécbe. 

Satnee  :  Guérir,  remettre  en  san- 
té; sanare, 

Satniere  :  Instrument  de  fer  on 
de  bois,  propre  à  ôter  les  ordures 
€t  les  immondices. 

Satns  :  Gorge ,  poitrine  d'une 
femme  ;  sinus, 

Sator  :  Sorte  d*habit  court. 

Sayeee,  lisez  s'ayrer:  Se  courrou- 
cer, se  mettre  en  colère;  irascL 

Sayrie  ,  scerie,  série  :  Le  lieu  où 
les  femmes  et  les  filles  s'assemblent  le 
s<2ir  pour  filer  ou  travailler. 


S  G  H  CaS 

ScABABiÊ  :  Évaporé,  bomme  pres- 
que fou,  qui  a  la  tête  fort  légère,  qui 
ne  pense  à  rien  ;  scaber, 

ScABiLLE  :  Instrument  de  musique. 

ScABiiTALE  (maison)  :  H6tel>de* 
ville,  lieu  où  s'assemblent  les  écbevins. 

ScACLoisoN ,  pour  sarcioison  :  Le 
temps  du  sarclage  des  terres. 

ScAïADAiBE  :  Qui  escalade,  qui 
monte  à  l'écbelle. 

ScALE ,  scaiJe  :  Écbelle  ;  scala. 

ScAiTDALEB ,  scondoliser,  scanda^ 
lisier  :  Publier,  divulguer,  sur-tout 
quand  il  s'agit  de  quelque  cbose  de 
mal ,  désbonorer,  diffamer. 

ScAKDALH  :  Sorte  de  mesure  pour 
les  liquides. 

ScAHDALisEux  :  Offensant ,  cho- 
quant ,  qui  révolte. 

Se ABABEUs  :  Scarabée ,  celui  qu'on 
appelle  fouille-merde. 

ScABAXPS  :  Nom  d'une  ancienne 
compagnie  de  négocians. 

ScA&BOTTE  :  Escarbot. 

ScABiFiEB  :  Découper  la  chair  au- 
tour d'une  plaie  ;  scar^icare. 

ScABioT  :  Cruel ,  inhumain. 

ScABBE  :  Escadron* 

ScABSAHi  :  Un  rasoir,  selon  Borel. 

SçAVAMCE  :  Science,  savoir,  ex- 
périence. 

ScEL  :  Sceau,  cachet;  sigUlum. 

ScBLLBBAOE ,  pour  scestcrage  ou 
stelîerage  :  Droit  de  mesurage  des 
Meds. 

ScBNCET,  scençoiiy  senxoit  :  Qu'il 
sache ,  qu'il  ait  connoissance. 

ScEPENE  :  Juge  ;  d'où,  selon  Borel, 
vient  échevin. 

ScERiE  :  Assemblée  du  soir,  où  les 
femmes  et  les  filles  s'occupent  à  filer. 

Sçeuveut  :  Savent;  sciunu 

ScEYN^  sceing.  Voyez  Scel, 

SchaOhibb,  schaquier  :  Ëchiquier. 

ScHAPHioir ,  scapfiion  :  Voleur  de 
grand  chemin. 


M  set 

ScHtxnTi  :  Épargne  lor^de  et 
Ulmable,  «Târice. 

Scni-iix,  chelma  ■*  Tnltre,  per^ 
fide ,  acélént  ;  de  l'Alleniaiid  ttluttm, 
qui  a  la  même  ^oîfiMtîon. 

ScuETVAPÂi*  :  Vanrien,  coqoin, 
Toleur 

ScHaacBi^a  ;  Cherdief  ;  giUaren, 

ScBii.Lnro  ;  Sdidin ,  monnoie 
d'Angleterre. 

ScBOLiisTB  :  Scholastïque ,  mm 
de  fcniine .  Schotastica. 

ScHoLiBiTii  :  Pmil^ges  Jet  éco- 
liers dans  les  universités. 

ScHOLK    École    schola. 

SciKKS  ,  seienleui ,  scieniieu.T  : 
Docte ,  ïBvant ,  sage,  pradcnt,  avisé. 

ScienTHMewT:  Savamment  ;  sciem- 
ment, avec  connnissflnre   scicnlcr. 

Scuaox  :  'Cierge ,  chandelle. 

SciBBoiT  :  Seroit;  tic  erit. 

ScixnEaiDemeurerauinfmcétat. 

SciKT  :  n  tied ,  il  est  aut>. 

^ii:.  :  Char  à  quatre  rouet. 

Scu-LEB    Scier,  conper. 

âcmna     Synode. 

Sci-TTEnELLe  Sorted'insecteail^, 
mouclieron    sauterelle. 

Sciimi.B  ,  tàndîiée  :  Étincelle  ; 
teùniUa. 

SciHTiLa  :  Petite  quantité  de  quel- 
que chose,  brin  ;  seimiUa. 

ScioM  :  Henubois,  petite  branche, 

SctauxoïKif  :  Chirurgien. 

Scis  scàc  Meurtre  d'une  femme 
enceinte,  foyes  Ebchis. 

ScisuLLEn  pour  cûaiUef:  Cou- 
per, rogner  avec  des  dscaui. 

SciTivB  ]iK  r\i  :  Autant  qu'nu 
]]omme  en  peut  faucher  dans  un  jour. 

SciTTiTE  Ce  qui  est  susceptible 
d'yïlre  coupé ,  Scié  ou  fendu  comme 
le  bois. 

ScLAiSB  ;  Gréle.  ^  Parlant  d'un 
monastère  fort  pauvre ,  qui ,  pour 
tout  Ucn,  n'aYoit  qu'une  vigne  : 


'    LiqtttS*  pa  dB  }ar  di  (dkàCr 

fat  dtgMIïic,  kc  n  celci  m  poi 

■TÎWIlk»  petit  Ft  pai  de  raiiÏD  rci 

Diai.  dt  X  Grdgain ,  Ar.  i 

Quai  («ûmi)  qno^m  dû  iea  g 


iui:,.. 


âcLoUDicE  Cei]u'onpayoit  pour 
le  droit  dVclusf  ou  bien  -une  rede- 
vance des  marchanda  de  cloua. 

SouRiKs,  scovies  :  SuTean,  aorte 
d'arbrisseau. 

ScoFioH  exeofian  i  Gondole,  tatie 
de  figure  longue  6u  ovale  bassin  àt 
chaise  perche    de  scophium. 

ScoKEail  I  Le  marché  aux  cnin, 
*t  de»  ouvrages  en  cuir;  de  corùim, 

ScDLiaiTÉ  ;  Privilèges  des  tk^olien 
dans  les  universités;  de  schola, 

ScoKios  ,  ,ir«urto/i,  lisez  tcotjon, 
scouijon  :  Escourgeon ,  espèce  d'orge 
carrée,  orge  tremé;  haUcastrum. 

ScoBz  :  Milieu  .  centre,  giron.  — 
Un  Juif  s'étant  retiré  dans  uu  l«mpie 
d'Apollon ,  Iea  DiaUn  Tintant  l'y 
trouver  : 

Kl>t<leJ.;f 
UlurbedcfDia  „ 
•db  poriiMDCc  d'UDF  graode  po»(eit,  tloc- 
luî  qui  dïiiore  1»  ikrci  utMl,  xii  luir  d 
lecorz  de  cet  meiime  lin, 

Dial.  de  S.  Grégoire,  Uv.  3,  ehap.  7. 
F.r  rfptnir  compicîem  vidi'l  matïgnanim 


ScoT ,  pour  soc  :  Manlcsn,  chape. 
ScoT  :  SoC  de  charrue. 
ScotE  :  Sorte  de  n 

SCOTBS      i:F095t)is. 

ScomtCRO?<  lecourgfon  .•  ^eouT' 
geon,  sorte  d'orge. 

Scovs  :  Sentinelle ,  celui  qui  fait 
le  (Euet  ;  il  s'est  dît  aussi  d'n&e  sort* 
de  jeu, 

ScoTiKs.  Voyes  Scories. 

Sctjck  Liw ,  esealin,  gtquetin,  tealin, 
squelin .-  Sorte  de  monnoie. 


scv 

ScRÂiri  :  Efface,  raturé. 

Scu  AVI  kSkXY,  ^stramasson:  Escrime  f 
Tart  de  faire  des  armes. 

ScRECHU  :  Secret ,  caché;  secretus, 

ScREiGNE ,  escrene  :  Lieu  souter- 
rain où  Ton  fait  la  ireillée;  en  Lang. 
screuna. 

ScRiBANiE  :  Greffe,  lieu  où  l'oa 
fait  les  écritures  ;  de  scribere. 

ScRiBSAHES  :  Tablettes  à  écrire. 

ScRiN  :  Coffre  à  mettre  des  habits» 
du  linge  ;  scrinium, 

ScRiN  :  Archive,  boîte,  coffre  à 
serrer  des  livres ,  des  titres  >  &c.  ; 
scrinium, 

ScRiiriAiRE  :  Archivbte,  secré- 
taire ;  scriniarius, 

ScRioviLLE  ,  scrovile ,  scruville  : 
Qui  est  bas  et  vil. 

ScRiPTULE  :  Scrupule;  scrupulum. 

ScRiRE  :  Écrire;  scribere, 

ScRiTURE  :  Écriture,  artd*écrire; 
scriptura»  On  nomme  ainsi  les  livres 
saints. 

De  c«  est  ke  à  droit  est  dit  ke  Hysboteth 
fat  inorz  de  une  paere  mort, de  cai  U scriiure 
tesmoDget  ke  il  n'aToit  mie  en  m  maison  por- 
tier, mais  portière  ki  ditt  enst  :  Recha  et  Ba- 
iiaia  U  Êlh  reomor  virent  si  eotront  en  la  cba- 
lor  del  jor  eo  U  maison  Hysbosethki  dormoit 
aor  soD  lit  en  meidi ,  il  i  entront  et  U  cham- 
brière ki  portière  eret. 

Morale  de  S.  Grégoire  iurjùb,f6l.  3,  F"**, 

ScROTTÉ  :  Croté,  couvert  de  boue. 

ScRUTiNE  I  Eecherche,  examen  9 
perquisition. 

ScucHoif  :  Écusson  ;  de  scutum, 

ScuLiER  :  Officier  qui  a  soin  de  la 
yabselle ,  des  plats  et  des  assiettes. 

ScuLPTOuR  :  Sculpteur;  sculptor, 

ScuLTRi  £  :  Sculpture, ouvrage  d*un 
sculpteur,  comme  vase,  statue,  &c. 

ScuLTRiKT,  scultet:  Bailli,  maire > 
prévôt  d'une  terre. 

ScupiR  :  Cracher,  saliver. 

ScuRE  :  Grange. 

3QQ&i  :  Couvert,  à  Tabri ,  protégé. 


S  £  B  5?^ 

'  'ScTEVR  :  Mobsonneur. 
Se  :  Si ,  s*il ,  son ,  sa ,  ses.  Se  dont, 
se  nonf  sinon,  aussi  ne;  se  nulz,  si 
aucuns;  se  bien  non,  sinon  en  bien. 
Se  :  Sais. 
Ha  I  Bel-acae3 ,  je  i^  de  voir 
Qu*il  Yos  béent  à  décevoir. 
Ht  fere  Unt  par  lor  flarele, 
Qui!  voi  tValent  à  lor  cordele. 

*Romhn  dç  la  Rosé,  'vers  4o63. 

SiÉ.  Fojrez  Saiit. 

SiÊACÉ  :  Droit  de  station  dans  un 
port.  ' 

Seailles  :  Moisson,  et  les  fruits 
de  la  terre  qu*on  scie  ou  qu'on  coupe. 

Si  AL,  séel,  seau  :  Cachet,  mar^ 
que;  sigillum, 

lie  seau  de  U  lettre  eitoit  britié ,  ai  que  il 
B*i  avoit  de  remenant  (reate)  fiors  qae  la  mo^ 
tié des  jambea  de  Tymage  du  seelle  Boy. 

JohwUle,  Hist,  de  S.  Louis. 

Séalz  :  Pluriel  de  séaL 

SiÀNCE  :  Agrément,  plaisir,  jouis* 
sance ,  bienséance  ;  ajustement ,  pa« 
rure,  convenanee,  bonne  mine. 

De  bonne  amonr  vient  séance  et  beauté. 
Poésies  du  Roi  de  Navarre,  citées  par  Boret 
SÉAHS ,  séenz  :  La  ville  de  Sens. 
Seaumk  ,   seaupme  :    Pseaume  ; 
psaimtts. 

Par  cest  seaume  coîda  David  avoir  pardon 
de  Taroatire  qu*!!  fist  en  Betsabéc. 

Commentaire  sur  le  Seauder,  Ps.  a.  . 

SBAUMODiE:Psalmodie;j9^ai>7to(i{ViL 

Seaut  :  U  sut. 

Seb  :  Baie ,  cloison  ;  sepes, 

SsBAisTR^:  Sébastien,  nom  d'hom  • 
me;  Sebastianus, 

Sebarat  :  Épouvantai!  que  l'on 
met' dans  les  champs,  les  jardins, 
pour  éloigner  Jes  oiseaux. 

Sebarer  :  Épouvanter. 

Sebast  :  Samarie ,  ville  de  la  Pa^ 
lestine. 

£  aloient  s*cn  par  le  Ssbast;  e  en  rel  jOr 
cbaîrent  des  Prestres  en  la  bataille  endemen- 
titr  que  il  voloit  faire  qw  priiz. 

f*r9mi$r  Liyre  des  Machabées,  chap.  S, 
vers,  ^#^67. 


£a6  SEC 

Et  pereunbulabai  Samarlim.  In  dh  iOa 
ceciderunt  sacerdoces  in  beïïo  ,  dutn  nxdunt 
fortiter  facere.  ^ 

Sebelih,  sebeline  (marte)  :  Marte 
zibeline  ;  zibelinus. 

Met  a*il  étuteot  iex  de  lins , 
Jà  por  lor  maotitx  sebelins  , 
Ife  por  lercotz,  ne  por  côtelés, 
Ke  por  guindef,  ne  por  toelei. . . . 
*  Roman  de  la  Rose,  vers  9127. 

Seboltu&e  :  Sépulture, 

Secbpiste  :  Couteau  de  chasse, 
coutelas. 

Sechal  ,  pour  seneckal:  Celui  qui 
ordonne  une  fête. 

SEGHEEOif  :  Pré  situé  dans  un 
lieu  sec. 

Sbcheron  :  Tarte  sèche ,  gâteau 
comme  on  en  fait  aux  fêtes  de  village. 

Séchons  :  Broussailles. 

Sechoue,  secchesce,  sechéor,  se- 
éhéour,  secheresce,  secJiesce,  sécheur: 
La  terre;  et  sécheresse,  aridité;  de 

Pren  Tëatre  da  flot ,  et  la  verte  tur  la  je- 
mhesee,  et  qaanque  tu  espucberu  du  fluvie 
•erra  tornée  en  saunk* 

Bible,  Exode ,  chap,  4 ,  vers,  9. 

Sume  aquamfluminis ,  et  effunde  eam  su- 
per arîdam  ,  et  quidquid  hauseris  dejluvio  , 
'vertetur  in  sanguinem. 

Tu  adecercetes  levé  ta  verge  et  estend  ta 
nain  sur  la  mer,  et  la  devise ,  que  les  fils  de 
Iftrael  voisent  en  ml  de  la  mer  par  secckesce. 
Bible,  Exode,  chap,  1^  y  vers.  16. 

Tu  autem  éleva  vlrgam  tuam ,  et  extende 
manum  tuam  super  mare  et  divide  illud  ;  ut 
gradiantur  filii  Israël  in  ^Mdio  mari  per 
aicGum. 

Jeo  sui  un  Ebreu ,  et  jeo  doubtai  li  Seignor 
Dieu  de  ciel ,  qui  fi&t  la  méer  et  la  secckesce. 
Bible ,  Jonas ,  chap.  i ,  'vers.  9. 

Ilebrœus  ego  sum  ,  et  Domintim  Deum  cœlL 
ego  timeo  ,  quifecit  mare  et  arldam. 

Secoicdaire  :  Second,  celui  qui  a 
la  seconde  place. 

Secondicier  :  Seconde  personne 
du  clergé  d*une  église,  comme  le  pri- 
inicier  en  étoit  la^remicre,  ikcondi- 


SEC 

cier  vient  de  secundus,  second ,  ci  de 
cera,  cire ,  parce  qu'on  inscrivoît  les 
noms  des  dignitaires  ecclésiastiques 
sur  des  tablettes  enduites  de  cire. 

Secoht  ,  second  :  Selon ,  suivant , 
tout  de  même;  secundùm. 

Secore  :  Secourir,  aider,  porter 
du  secours  ;  succurrere* 

Je  prie  à  Dieu  qa*il  vont  secore* 

Gauderde  Coùui 

SEcoRCEOir:Gros  fouet  bien  pliant, 
propre  à  se  défendre  ou  à  secourir 
les  autres. 

Segorioit,  secouriorif  lisez  secor- 
jon  y  secouTJon  :  Escourgeon  ,  espèce 
d'orge. 

Secors  :  Appui ,  soutien ,  aide , 
assistance,  secours;  espoir,  confiance. 

Qoi  que  il  toit  de  mon  aermoD, 
Et  que  selonc  sa  grant  pitié 
Regart  mon  tort  et  mon  pechîé  ^ 
Et  selonc  sa  miséricorde   • 
Qu*il  me  traie  à  la  leue  corde  » 
A  lui  et  à  ses  grans  donçora  » 
Qar  à  lui  sont  tuit  mi  secors. 

Bible  de  Berze,  'v^w^gi- 

Secourcer  :  Retrousser,  relever. 
Secourci  ,  secorcié y  secourcé ,  se- 
courcié  :  Retroussé ,  relevé. 

Lors  est  Tenus  hault  secorciée  , 
Et  bien  sembla  feme  courouciée  , 
L'arc  tent  et  le  brandon  éncocbe. 
Et  quant  elle  ot  bien  mis  en  cociie. 
Jusqu'à  Toreille  Tare  entuise. 

Moman  de  la  Rose. 

Secourgeon  ,  escourgeon  :  Espèce 
d'orge  hâtive,  ainsi  nommée  de  ce 
qu'elle  semble  être  envovéc  par  la 
Providence ,  pour  secourir  les  pau- 
vres qui  n'ont  plus  de  grains. 

Secours  :  Poche  ou  doublure 
d'habit. 

SEcotjRS  (église)  :  Église  succur- 
sale annexée. 

Secourt  :  Poche  ou  douUurt 
d'hiibit. 


SEC 

Sk COÏTS  9  secoiix,  secouz  :  Sec<mé  i 
agité  ;  ému ,  troublé. 

Tetin  qai  brimb«Ue  à  tous  coop* , 
Suu  etCre  eibranlé»  ni  seeous, 

Man>t ,  Epigramme  du  laid  Teim» 

Secouteb  :  Lancer,  jeter* 

Seceé  ,  au  féminin  secrée  :  Secret, 

caché;  secretus% 

I<l*eii^ereft  miei  le»  cose«  ucrées,  n*aiet 
cnre  de  Mroir  choa  k*n  ne  te  loit. 

Le  Miroir  du  Chresden, 

SscaiisMBHT  ;  Secrètement,  en 
cachette ,  en  secret,  à  la  dérobée,  à 
l'écart ,  à  Tinscu. 

En  no»  tent  altresi  fot  vu  DUkenet  (  lire  on 
$ous  Diakenes)  de  U  gliie  Baxentine»  qnafes- 
tiimet  par  bom  qai  soloit  pabtre  U  herde  de 
■e»  berbis  espartiet  de  celé  meiime  Aorelie. 
De  ceetoi  une  merTeilhotue  chose  est  acontie 
por  la  racontement  d*un  reritable  home ,  U 
qaeile  chose  fa  faite  secréiement.  Icis  alti  ke 
nos  aTons  dit ,  qaaot  il  en  Aarelie  ot  cnre  de 
•a  herde ,  en  ses  jors  fut  uns  hom  d'onorabU 
TÂe  del  mont  ki  argentiers  est  apelet. 

Dial.  de  S.  Grégoire ,  liv.  3,  chap.  17. 

Kostris  modb  temporibus,  quidam  virquO" 
tlragesimus  nomine^  Buxentinœ  eccîetiœ  iuh' 
diaconus  fuit ,  qui  oviuin  suarum  gregem 
pascere  in  ejusdem  j4ureiiœ  gartibus  solebat, 
Cujus  valdè  'veracis  viri  narratione  res  mira 
ifinotuie,  qwe  êecreiô /iierat  gesta,  Is  nom» 
que  y  ut  prœdiximus ,  dum  gregis  tui  in  Au^ 
relia  curam  gereret,  in  diebms  ejusdem  tht 
fuit  è  monte  qui  argeniarius  rvocatur. 

Secret  :  Pour  sceau,  secret. 

Secretain  ,  secrestain,  segretain, 
soucretain ,  sougretain  :  Sacristain. 

Secret  de  la  messe  :  Le  canon  de 
la  messe,  parce  qu'il  se  dit  à  voix 
basse. 

Secrète  RE  (lieu)  :  Salle  où  s'as- 
semblent les  juges  ou  les  échevins 
d'une  ville. 

Secrète  royale  :  Le  trésor  royal. 

Segroi.  Foyez  Secré. 

Sectes  (les)  :  Nom  d'anciens  reli- 
gieux à  Metz  :  ils  existoient  en  1 15'3. 

Sectes  :  Gens  habillés  de  la  même 
manière. 

SscuLAAs  :  Séculier,  laïqof. 
II. 


S  £  E  Sag 

Seculse  :  Second,  deuxième. 

Et  il  le  fist  moonter  sor  soun  carre  seeukr. 
Bible,  Genèse,  ekap,  41,  ifers,  43. 

Fecitque  eum  ascemdere  super  currum 
suum  secnndam. 

Sed  :  Siège  ;  sedes.  Sed  réal:  Siège 
royal,  trône. 

Ore  ad  sa  parole  confemée,  kar  je  sbi  el 
lien  niin  père  DarJd,  e  sois  assis  el  sedréai» 

///*  £«^  des  Mois,  chap.  8 ,  nfêrs»  mo. 

Omfirmat^itDominussennonem  suum,  qmem 
iocutus  est  :  stetique  pro  David  pâtre  mto, 
etsedi  tmper  throonm  IsraëL 

Se  DDE ,  seddie  :  Mùr,  mûre  ;  se  dit 
des  fruits. 

Sedeir  :  S'asseoir;  sedere. 

Le  mexaize  esdrece  del  pudrier. 
Le  poore  sache  del  femier, 
Od  les  Princes  le  fait  sedeir. 
Chaire  de  glore  le  fait  aTeir. 
Premier  Livre  des  Rois,  chap,  a ,  'vers,  S. 

Seooms  :  Remèdes  sudorifiques. 

Sedon  :  A  moins  que,  sinon. 

Seooii OIS  ,  Sedenois  :  Sedanois  , 
qui  est  de  la  ville  de  Sedan. 

Se  DU  LE  :  Bien,  avoir,  affaire,  billet 
sous  seing-privé  5  cédule;  cedula. 

SxE  :  Fauchée,  autant  de  foin  qu'en 
peut  couper  un  homme  dans  un  jour« 

S^E  :  Espèce  de  cheville  de  fer. 

Sée  :  Scie  ou  hache  ;  d'ascia. 

Se  EL  :  Sceau,  cachet;  sigillum. 

Seigneurs,  rèez  ci  séelAt  quoi  je  asoy  arant 
que  je  ala*se  outremer,  et  Toit-on  cler  par  ce 
séel,  que  l'empreinte  do  séel  brisée  est  sem- 
blable au  séel  entier. 

Joinville ,  Histoire  de  &  Louis, 

Seeler  :  Fermer,  sceller,  apposer 

un  sceau. 

En  uue  canbre  U  fist  mètre  Ificolete  ea  si 
haut  estage ,  et  une  vielle  aveuc  li  por  coupa- 
gaie  et  por  soiste  tenir,  et  si  fist  mètre  pain  et 
car  et  vin ,  et  quanque  mestiers  lor  fa  :  puis  tt 
fist  Tais  seeler  e'oa  n*i  peust  de  nnle  part  en- 
trer ne  iscir.  Aucassin  et  Nicolete, 

Seelle  ,  lisez  se  elle  :  Si  elle  ;  selle 
de  cheval  :  il  y  en  ayoit  des  haute»  et 

Li 


$30                 StG  SEC 

des  basses,  ainsi  qu'on  peut  le  voir  Seclout  :  Morceau  qa*on  •%»!< 

dans  les  écussons.  tout  d*un  coup. 

SÉni^Li^ ^  séeillée  :  Contenu  d*un  Sboite  :  Enceinte,  lieu  renfermé 

seau  ou  d'une  seil/e,  entre  certaines  bornes. 

SiELLEUR  :  Garde  du  sceau  d'une  SECXfEcaE,  senegre  :  Herbe  nom- 
juridiction,  mée  depuis  fenouil  grec. 

S^^NT  :  Soient  \  sinu  '   Seohellb  ,  leneiie  .-.  Fruit  de  Te- 

Adecertet  les  folet^netcomanei  des  chant  pine  blanche  et  du  houx. 

ou  des  ▼Uet ,  têent  getées  hors,  et  quant  l'en  SeoHEE  :  Paire  le  Signe  de  la  CToix  ; 

lor  ann  ce  unonesté  et  dévié ,  Il  jnge  d*icels  si/m€we. 

lour  pranirent  lors  biens  jusqu'à  la  cote  ou  le  ^o 

^^onT Ordonnance dt&Louis^de  «54.  Segnooe,  sagnor,  satgnor,  sauH 

^            _                 .        ,  gnor,  saingnouty  segnor,  segnour,  se:- 

SÉEE  :  Couper,  scier  ;  de  secare.  ^^^          ^^^^^^  ^^^^^^  ^^^^. 

SiEE:  S  asseoir  j^cfrfere.  ^^^^^  ^   1^^^^^   ^^  considération, 

SÉEEEES  :  Scieur,  qui  coupe  les  puissant, seigneur, maitrc; de /^«or, 

grams ,  moissonneur  ;  secaior  ^^^^^  g^^^l  ^^  ^^^^^   ^^  ^1^^  B,^. 

Sezte,  séetie,seeti^e  :  Dard,  fie-  ^^^^^^  à'imigmor  ou  de  signum,  et 

che,  trait  d arbalète;  sagitta.  ^^  ^^^^  c'est-ànlire ,  bomme  ck 

Qui  dars  et  téetes  portoient.  marque  ct  de  distinction.  Un  prince 

Aoman  de  Percerai.  ^^  9iutTe%,  ajoute  Barbaxan,  n'en  sont 

Segangibe  :  Héritier,  parent ,  des-  pu,  moins  seigneurs  pour  être  jeooo. 

cendant.  Skicnoeie  ,  segnorage  :  Seignen- 

Secanz  :  Suivant ,  qui  suit.  i^^ .  pixîssance ,  domination ,  magni- 

Seoe  :  Fauteuil ,  siège  ;  sedes.  ficence ,  distinction. 

Gieres  icix  quant  è,  tcns  Simmachi  lo  reske  ^'esl  drols  qu^amors  est  de  tel  prît . 

del  «.^  apostoUc^ut  «ors.  Que  puisq^  *ele  a  nn  ho«ihe  em^i. . 

Dial,  de  S,  Grégoire,  hv.  4 .  chap,  4».  j^'i  doit-il  avoir  nul  de.roF, 

Segel-MESSE    :   Royaume   qui   est  Qu'autant  a  amors  sor  un  Roi 

auprès  de  la  mer  des  Arènes ,  suivant  5*"  *^"'^  P^oi^ /c  est  la  soromr , 

le  BISS.  tte   J^Otre-Uame,    IM  ,   n     a  ,  g^j  ^^j^  ^^  Chaœpaigue  n'en  France, 

fol.   17.  Tant  est  sa  seignorie  franche. 

SEGIié  :  Assiégé  ;  assis.  Le  Laj  d^ArUtote ,  "vers  107. 

Secier  :  Assiéger  ;  être  assis  ;  de  Secw  orie  :  Faire  chcTalier,  r»vt  lir 

seaere,  ^^^  marques  de  la  chevalerie  ;  dorai- 

Seglaes  :  Siècle  ;  sœculum.  ^^^^  ^^  distinguer,  être  grand  n  ma- 

Seclassknt  :  Mot  qui  se  trouve  g^ifique;  commander,    gouverner, 

sans  explication  dans  le  Glossaire  du  maîtriser,  être  seigneur. 

Koman  de  la  Rose,  et  qui  n'existe  ^^^^^  .  ^^^^^  ttuMX',  segnit, 

pas  ;  il  doit  y  avoir ,  cy  glassent.  ^^^^^  .  g^j^^  .  secundiim. 

JeneTueainiediTequepourcetuitcy^/ai^<;/i^  SbcRAGE  ,    scgraiage  ,    segff'rJ'^e  . 

**'''  Sr^ha«'enî  î'"'  ""*"  *'  *'""  ^''"''  ^  ^^«^0^^  ^^  cinquième  sur  les  bois  dû  au 

Et  il  prennent  souvent  awéf  de  ce  qu'il  cliacent  scigneur  par  les  vassaux  qui  vendent 

Pour  les  uns  et  les  autres  qu'il  lient  ct  enlacent,  ces  bois  ;  de  scgregore,  mettre  k  part. 

CodicUe  de  Jehan  de  Meung,  Secrairie  ,  segralene  ,  segral ,  se- 

Seglene  :  Segolln  ,  nom  propre  ;  grayerie:  Bois  possédé  par  indivis  ou 

Segolena.  en  commun ,  soit  par  le  souverain  1 


SEC  SEI                  S3i 

soit  avec  des  particaliers  ;  propriété  Sbcitatamce  ,  segurié  :  Sûreté ,  as- 

des  parties  d'un  boiv  surance ,  sécurité ,  tranquillité  d'es- 

Segrais  :   Bois  séparés  d'autres  prit  ;  securUas. 

plus  grands ,  et  qu'on  coupe  àiçart.  e  à  ceaut  qui  ça  veodraot  jiuqœ  al  tren- 

SEGaATEa  9     segraier  y     segréer  :  tIsinejordelmeûFandIci,doiiontM;^ttiti«iice. 

Garde- forestier,  sergent ,  huissier  ;  ^^*  ^«"^  ^'  MachMes,  tk.  1 1.  vers.  3o. 

receveur  du  droit  de  segréage;  offi-  HU  igitur,  qui  commtant  usque  eid  dimn 

cier  des  foréU;  segrearius.  ^^2Z  '^'""              '                    '" 

Segre  :  Suivre  ;  ^^911/.  ^             o   •  •      iw 

o                              .         Tx     •..  J4.  Secuz  :  Suivi  •  allé  après. 

Segeéage  ,  segreaige  :  Droit  du  ^«      »  «"^  «4»*^. 

au  seerarer,  ^^  aaqaant  home  s'en  ettoientalé  qui  to- 

o_r*^j                          M,  r  latent  fere  le  conuuidement  le  Eei  el  désert . 

SegeÉEE  :  Garde  ou  sergent  fo-  ^  ^„  ^e  gêna  le.  avoient  se^. 

reslier .  Premier  Livre  des  Machabees,  cA.  a ,  a;.  3  x . 

Segretaih  ,  soucrttain  ,  sougre-  qu^niam  diteessissene  wi  quidam  ,  qui 

tain  :  Sacristain.  Voyez  SeceETAIH.  dissipaverunt  mandtUum  régis,  m  hca  occulta 

Segeete  :  Chambre  des  comptes  9  ûi  déserta ,  et  abîlaaent  post  iftos  multi. 

cour  fiscale.  Sehage  :  Sciage. 

Segeoi,  segrojr,  au  fém.  segroie,  Sehite  :  Exempt»  dispensé,  privi- 

segroye  :  Secret,  caché,  particulier;  légié  ;  securtu. 

secretus.  5x1  ^  g^ies  :  Ses ,  les  siens. 

Ge  ne  demant  ne  plna  ne  maina  M,î,  qoel  chose  doirent  sei  membre  voloir. 

De  bien  avoir,  fors  qu'amec  mol  jj^  ^  ^  Grégoire,  Uy.  1 ,  chap.  9. 

Vos  tenisse  en  an  lit  segrot,  •   •       •  »      n      •              m.      j  l 

Adonqnes  auroie  acherf  ^  f^  '^^  «J»»  «^*»*''-  ^*«»«^- 

Ce  que  looc  tens  ai  desirré.  ggj  .  3Qif .  j^^.  Jj^ie  ;  sepes. 

Fabliau  du SegretainMo^ne.'ventio.  3^^^  .   5^^  ^  ^^^  ^  j,^^^  ^ 

Segue  :  Ciguë ,  poison  ;  cicuta.  ^^^ .  gitula. 

Segueuce  :  Se  dit  des  jeunes  am-  Seiche  :  Poisson,  smvant  le  Glos- 

maux  qui  suivent  leurs  mères.  ^^^  du  Roman  de  la  Rose,  qui  ne 

SEGUiDéouE,  «r^iWbi//-  :  Témoin  désigne  point  son  espèce;  mab,  en 

qui  suit  l'accusé.  général ,  c'est  un  être  de  raison ,  car 

Segullene  :  Segoléne ,  nom  de  dans  le  peuple  on  dit  encore,  à  Paris, 

femme.  pour  exprimer  qu'une  personne  est 

Segunt  :  Second  ;  secundus.  dans  la  misère ,  et  que  la  nourritutfl 

Et  apela  le  firmament  ciel ,  et  fait  est  vet-  j^i  manque  ,  il  manque  souvent  dé»  '' 

près  et  matin  le  segunt  lor.  .  ,         *    tx         1       •»   »• 

Bible  HuL ,  Genèse ,  chap.  i ,  •^«'^^^^-  "  I^^"*  '*  ^^^^^^^^^  suivante  , 

Bibl,  de  t Arsenal»  Faux  -  Semblant  voulant  donner  à 

Segue  :  Sûr,  certain,  assuré;  se-  entendre  qu'il  n'y  a  rien  à  gagner  à 

curus.  visiter  les  pauvres  malades,  dit  : 

Segue-CONDUIT  :  Sauf-conduit.  Mais  d'un  riche  usurier  malade, 

Segurement  :  Sûrement;  securiter.  ^  Tisitance  est  bonne  et  sade. 

S*il  (les mendians)  sont  à  l*Hostel-Dieu  porté* 
Mais  estez  contre  no»  enemis ,  e  combatex     y^  ^'j^^  pir  moi  confortés, 
Tos  à  eaus ,  e  après  çà  prendrea  lor  robes     ^a^  ^^^^^^  aolmosne  tonte  senle , 

plus  ie^rrmenf.  Ne  me  paîstroient-il  pas  la  gueule , 

Premier  Livre  des  Machabées,  ch,  4 ,  a;.  18.  u,  ^'^n^  p„  caillant  une  seiche  , 

Sed  State  nunc  contra  inimicos  nostros,  et    Que  donra  qui  ton  coutet  leicbe. 

expugnaêe  êos,  et  tumetispostcà  spolia  securi.  Bmman  de  Ut  Rose». 

% 


53i>  S  £  I 

Seiches  :  Flux  et  reflux  de  la  mer. 

Seigtuee  :  Mesure  de  pré ,  autant 
qu'un  homme  peut  en  faucher  dans 
un  jour. 

Seie  :  Soie  ;  sa ,  sienne  ;  sua, 

Seiee  :  Couper  les  bleds ,  mois- 
tonner;  secare, 

Seif  :  Haie  ;  sepes.- 

Seif  :  Sécheresse,  soif,  enyie  de 
boire;  sids, 

Ki  mut  ère  beît  en  Terité , 
Et  U  seif  va.  teît  plus  enoîté, 
Le  nemue  char  k  en  Testomac  a , 
Par  patstun  se  estendera. 

Les  JSnseignemens  itAristote, 

Seigle  :  Siècle,  espace  de  cent  ans. 

Seigle  :  Seau  à  puiser  de  l'eau. 

Seiglon  :  Mesure  de  terre  d'envi- 
ron vingt  perches. 

Seignau  :  Seing,  signature,  mar- 
que ;  signum. 

Uni  d*uae  religion  orent  nn  pririlege  del 
Roy,  que  tox  cet  qui  te  rendoient  en  lor  or- 
dre ,  leroient  franc  de  costume  ;  icil  rellgios 
receroient  gens ,  et  lor  metoient  seigntutx  es 
pis ,  et  Toloîent  qn^ils  fussent  frans  de  cos- 
tumes ,  Ten  demende  qn*en  dit  droit  ;  et  Ten 
respont  que  tele  chose  ne  fet  mie  à  soffrir, 
car  tele  chose  est  plus  fête  por  tolir  la  droi- 
ture au  SeigDor  que  por  autre  chose. 

Mss,delaBibl.  Impér,,  n*  S^o^ ffoL  198. 

Seicne  :  Seine,  sorte  de  filet  ou 
rets  pour  pocher. 

Seicn^  :  Saigné  ;  marqué  ;  signatus. 

Et  oui  dire  au  bon  Roy  qu*il  eust 

Tolu  avoir  esté  seigné  d*nn  fer  tout  chaud ,  et 
il  eust  pA  tant  faire  quUl  eust  ousté  tous  les 
juremens  de  son  royaume. 

Joinville  ,  Uist,  de  S.  Louis. 

Seignement  :  Signe ,  Tactioii  de 
représenter  par  signes. 

Seigner  ,  seignier  :  Marquer,  de- 
signer, mettre  un  seing;  signare ; 
tirer  du  sang,  saigner. 

Tout  ensi  corne  eles  venoient , 
La  doulce  Virge  saluolent, 
Kt  disoieat  ave  Marie, 
Duer  fussiçs  vos  ouques  norrie , 


S  £  I 

Et  la  Dame  les  bienveignott  « 
De  sa  destre  main  les  seignoiL 

*La  Court  de  Paradis  ,  'vers  S49. 

SfiomniR  :  Mari;  beau-père. 

Seigneue  (estre  mis  à)  :  £tre  mis 
en  possession  d'une  terre  ou  d*ane 
seigneurie. 

SEiGHEnEAGE  5  seigneuToige  ^  sd- 
gneuriage  :  Droit  qui  revient  au  Roi 
sur  la  fonte  des  monnoies. 

Seigneue  de  l'esglisb  on  de 
l'ordre  :  Principal  officier  d'un  mo- 
nastère ,  et  ancien  religieux. 

Seigneur  des  chetifs  dx  Graitt: 
Nom  d'une  société  de  jeunes  gens. 

Seigneur  droiturier  :  Vrai  et 
légitime  seigneur. 

Seigneur  en  loix  :  Docteur  en 
droit. 

Seigneur  entrexoien  :  Qui  est 
entre  le  dominant  et  le  subalterne. 

Seigneuriable  :  Seigneurial. 

Seigneurier  ,  seignorir,  seignott' 
rir:  Maîtriser,  dominer,  commander, 
gouverner,  administrer,  se  distin- 
guer, être  grand  et  magnifique ,  être 
seigneur. 

Fortune  à  ceste  fid  tos  cliace , 
Qui  toit  et  doue  les  honors, 
Kt  fet  sovent  des  granz  ,  menors, 
Et  des  menors  ,  refet  greignors , 
Et  seignorir  sus  les  Seignors. 

*Jlornan  de  la  Rose  ,  'vers  6664. 

Seignkuroir  :  Fournir,  procurtr. 

Seigneur  par  amont,  ou  par  des- 
sus :  Seigneur  dominant. 

Srignie  :  Le  droit  de  loger  et  de 
manger  chez  son  vassal ,  ou  ce  qu'il 
donnoit  en  argent  pour  se  rédimer 
de  ce  droit. 

Seicni-Joaw  :  Fou  célèbre  qui 
vivoit  en  i3oo. 

Srignor,  seignior:  Seigneur.  Voj. 
Segnoor. 

Seignoraige  :  Droit  seigneurial. 

S£io:(ORi£ ,  segnourie,  signoric  ; 


s  El 

Domination  ,  puissance  ,  pouvoir  ; 
seigneurie,  domaine. 

Amoar$,. ties  de  tel  bien  garnie, 
Kt  de  u  hanXe  segnourie. 
Que  li  mans  eo  doit  pourfiter. 

Un  Dit  tt Amours ,  par  Nevtlot 
Amions,  *vers  i45« 

Ahil  «mort,  coniine  et  poîsMnt! 
Comme  est  ta  seignorie  grant  ! 
Ta  oe  doutes  Coûte  ne  Roi ,, 
Le  plut  Mge  œè»  en  effroi. 

Fabliau  de  Narcisus,  'vers  159. 

Seights  :  Signature  ^  signum. 
Se  il  :  S'ii. 

n  ne  conrient  pa»  que  cil  qui  apetent ,  lea* 
deagent  le*  juges  ;  et  5e  i/  le  font ,  ils  iont 

Le  Livre  deJosdce  et  de  Plet,  fol.  177,  F*« 

Seil  :  Seuil  de  porte.  Vojez  la 
citation  du  mot  Rogue. 

Seil  :  Sel  ;  saL 

Seil  :  Charrette  à  deux  roues. 

Seiliee  :  Scier,  couper  les  bleds 
avec  la  faucille.. 

Seille  :  Seau,  jatte,  liaquet;  de 
situla, 

Seille  :  FaucIDe  pour  scier  ou 
couper  les  bleds. 

Seille  :  Sciage  des  grains. 

Seilletb,  seillette  :  Sorte  de  co« 
quille,  vase,  bénitier  d*église.  Seillette 
de  voirre  :  Bouteille  de  verre. 

Se  IL  LIE  :  Mesure  pour  les  liquides.. 

Seilliee  :  Lieu  où  Ton  met  les 
seilles  ou  seaux. 

Seilloic.  Voyez  Seiglon» 

Seine  ,  seinne  :  Enceinte ,  lieu  (kr- 
mé  ;  ûlets  à  prendre  du  poisson ,  rets 
qui  forment  une  enceinte  dans  la.  ri- 
-vière ,  et  retiennent  tout  le  poisson 
qui  s'y  trouve  ;  sagena% 

Et  la  povreté  vos  préeschent , 
Et  les  graoK  richesces  péeschent 
As  seines  et  as  tralniaus  : 
Par  mon  chief  il  en  istra  miaus. 

*  Roman  de  la  Rose ,  vers  i  x  3oi. 

Seiifo  :* Cloche  élevée  dans  un  dtoi* 


S  E  J  533 

cher  ;  de  signum;  de  ce  mot  est  venu 
tocsin. 

Seingle  :  Ceinture;  sangle  de  che- 
val ;  cingulum. 

SEiiiGNii&:Seing,  paraphe  ;  signunu 

SEiifs:Les  saintes  reliques  ;^i^7iiii7i. 

Seint  :  Cloche  ;  signum. 

SEiirru&Es:Reliques  et  reliquaires. 

Seips  :  Cloison ,  haie,  broussaille, 
buisson;  sepes. 

StiK  :  Asseoir,  s'asseoir,  se  placer» 
siéger^  se  mettre  sur  ;  sedere. 

Lors  s*est^  bajasse  parëe. 
Et  de  «et  dra»  bien  aoetmée  » 
Et  va  à  U  table  séir. 
Mes  de  meugler  a*a  nul  deilr, 
Qu*ele  •  la  pance  si  emplie , 
Et  de  soupes  est  ai  faruie. 
Que  ne  pnet  mengier  au  disner. 
Fabliau  de  VAsne  et  du  Chien  ,  vers  127. 

SEiREicENt  :  Serment,  assurance», 
promesse  ;  sacramentunu 

Qui  foi  ne  tient,  seirementn»  gardé. 

Ancien  Proverbe* 

t 

Seis  :  Siège.  Seit  réal  :  Siège  royal»; 
trône 

Seisime  :  Sixième  ;  sextiu» 
Ssisiir,  seisine.  Voyez  Saisine» 
Seit  :  Soit  ;  sit. 

AVnna  de  Deivqui  «d  noua  sett. 
Et  qui  sa  grâce  nous  enreit. 

Purgatoire  de  S,  Patufce* 

Seïue  :  Moissonneur  ;  secator. 

A  un  jor  li  euf  ôs  alad  à-  sua  père  en  champ 
as  seturs ,  si  amaladid. 

/f^<^  Livre  des  Mois  ,  ekap,  4 ,  vers,  1 9. 

Et  ciim  esset  quœdam  dies,  e%  egressus  ÎS" 
set  ad  patrem  suum  ad  messores ,  aii  patri 
suo  ,  caput  meum  dokoi 

Seix  :  Six;  sex ;  sixième  ;  sextus. 

Tôt  cen  qu*il  vos  commanderat,  faitesJai^ 
si  estoient  mis  seix  raissel  de  piere  por  puri- 
fier les  gens. 

Sermons  de  Si  Bernard,  page  8S  ^  F^. 

Quœcumçue  preeceperit  vobis,  servate,  et 
factte*  Erant  autem  ibi  lapidete  hjfdriœ  srs. 
positœ. 

Sa JAU  :  Sorte  de  bled  de  Turq 


534  SEL 

Sejor  :  Séjour.  Estre  à  sejor,  avoir 
sejor,  être  libre,  en  repos,  sans  af- 
faires ;  sens  sejor,  sans  relâche. 

As-tu  or  b^n  Seignor  ferrî , 
Qui  si  t*a  prin*  et  aMerri , 
Et  te  tormente  sens  sejor? 

*  Roman  de  la  Rose,  'vers  4257. 

Sejo&h  i  :  Dispos ,  frais ,  reposé. 

Grant  paor  a  de  trebucliler. 
Car  tes  chevaiis  est  abrWez , 
£t  gras  et  gros  et  sejornez, 

*  Roman  ^Estrubert,  "vers  1828. 

Sejoua  :  Maison,  hôtel  où  Ton 
demeure.  % 

Séjour  (estre)  :  Être  bien  traité 
et  reposé. 

Sejoue  (beste  de)  :  Cavale  ou  Ta- 
che qui  a  mis  bas,  et  qu'il  faut  laisser 
reposer^ 

Sejoue  du  Rot  :  Écurie  des  che- 
"vaux  du  Roi. 

Séjourner  ,  sejomer  :  Demeurer, 
ft*arrêter,  rester  un  moment. 

Or  dit-en  ^e  liul  m*i  prorai  ^ 

Por  ce  que  taftt  i  sejomai. 

Se  j'eusse  esté  en  la  route 

Deux  ans  ou  trois,  Jel'  sai  sans  dotite» 

Jà  n*en  fusse  tant  raroponex. 

Bible  GÛiot,  iters  1194- 

Séjourner  :  Mettre  des  chevaux  à 
Vécurie  pour  les  rafraichir  et  les  faire 
reposer. 

SeI,  sels:  Seul;  solus^  Sele,  seule; 
scelle  y  si  elle. 

Un  conseil  prenent ,  mais  en  vein , 
Feront  de  la  feriue  un  pein , 
Puis  à  quîre  le  meteront, 
Kt  à  dormir  se  coucheront , 
£t  cil  toz  s^ls  le  mengera 
Qui  plus  merveilles  songera* 

Fabliau  de  deux  Borgois  et  d^un 
Filaia,  vers  3i. 

Sel  :  L'usage  de  mettre  du  sel  au- 
près des  enfans  qu*on  expose ,  pour 
marquer  qu'ils  n'ont  point  été  bap- 
tisés. 

StL  :  Sceau,  cachet;  sigtllum. 

Skle  :  Espèce  de  siège  pour  s'as- 
seoir. 


SEL 

Nëîz  quant  se  devra  téolr, 
Aportex  li  quarrel  on  sele  , 
Miez  en  vaudra  Tostre  qaerel%i 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  797<K 

Sele  ou  seIaLb  CHEVALIERE,  bicrre 
chevalierece  :  Selle  de  cheval  que  cer- 
tains criminels  étoient  condamnés  à 
porter  sur  leurs  épaules,  en  ùgne 
d'infamie  et  d'aveu  de  leur  crime. 

Quant  »  lUchart  vînt  le  Qocas  Hut, 
Une  seUe  k  ton  col  pendue , 
Son  dot  oITri  à  cfaeTanehier, 
If  e  se  pot  plus  humdier. 
Est  costume  à  cel  jour 
De  querre  merchi  à  Seignour, 
Roman  du  Rou,foL  194,  année  1097. 

Cette  étrange  coutume  étoït  d'autant 

plus  humiliante  pour  le  Comte  Ha- 

gués  de  Châlons ,  qu'il  étoit  évéque 

d'Auxerre. 

Tant  le  destraiat  et  astaittî 
Que  Guillaume  vint  à  merdil , 
Nus  piez,  une  selle  à  son  coL 
Mme  Roman,  fol.  aoi ,  année  io3o. 

Selerie  ,  sUericus  :  Petit  poisson 
qui  ressemble  à  la  sardine. 

Selge  :  Seau  à  puiser  de  Teau; 
situla,  —  L*eau  ayant  manqué  dans 
un  festin  : 

Or  uns  serjanz  avoc  une  selge  de  fust,  s'en 
ala  à  la  fontaine ,  et  quant  il  puislevet  Taigus 
si  entrât  un  peissons  en  la  selge, 

Dial,  de  S,  Grégoire ,  lit^,  i ,  ch€tp,  x. 

Et  cum  situla  lignea ,  sictit  Ulic  morts  est, 
mancipium  ad  fontem  perrexit ,  dumquc 
hauriret  aquam,  piscis  situlam  întraviL 

Mais  la  corde  en  qui  pendoit  la  selge  por 
pnisier  Taigue  soventes  fois  rompoit. 

Mêmes  Dialogues ,  Uv.  3 ,  chap,  16. 

Sedfiinb  in  quo  ad  hauriendum  aquam 
situla  dependebat ,  crebro  rumpebatur, 

Selieb  :  Ce  que  contient  un  seau 
ou  une  seille. 

Selion  :  Sillon. 

Selle  :  Mense,  revenu  d'un  pré- 
lat ou  d'une  communauté. 

Selle  (porter  la)  :  Punition  in- 
famante. Voyez  Sele  chevalière. 

Selle  :  Siège,  tribunal. 

SrlletE)  estre  à  la  sçllete,y  mait 


s  £M 

ger:  Sorte  de  pénitence  chez  les  moi- 
nes ,  et  dans  l'Ordre  de  Malte.  ^ 
Seloh,  selonc  :  Le  long ,  au  bord. 

Il  tint  ton  ceTal  par  le  retne  et  t'amte  par 
It  main;  si  commenceut  aler  sehnc  la  rire. 

Aucastin  et  JVicolete. 

Selov  :  Solon ,  législateur  d'A- 
thènes. 

Encore  tar  ce  dist  le  utigeSelonà'ktJtkeneêi 
Ne  coiifunderis ,  nunquam  *vino  replearù. 

Roman  du  petit  Jehan  de  Saintré, 

Sels  !  Seuls  ;  soli. 

Selt  :  A  coutume;  soieL 

Kt  maladie  selt  ancone  fou  aorprendre  tôt 
le  cors ,  aucune  fuit  une  partie ,  et  la  maladie 
prent  tôt  le  cors  si  corne  fierre. 

JUss.  de  la  BM.  Impér, ,  n°  8407,  fol.  88. 

Selte  ,  sclvée  :  Bois,  forêt;  sylva. 

Semadi  :  Samedi. 

Semaine  grasse  :  Celle  qui  pré-. 
cède  le  dimanche  gras. 

Semaise  :  Mesure  de  yin ,  à  Lyon  > 
contenant  environ  deux  pots. 

Semal  ,  semalc  :  Espèce  de  vais- 
seau propre  à  porter  la  vendange  et 
à  d*aiitres  usages,  cuve,  tinette. 

Sebcblablkmkht  :  Ensemble. 

Semblable TK  ,  semblance  :  Res- 
semblance ,  similitude  ;  si/ntlitudo. 

Il  s*enst  estre  ostroié  que  ymagel  et  sem^ 
blanc f s  qui  puent  Taloir  à  aomement ,  soient 
mises  en  leu  commun. 

Livre  de  Jostice  et  de  Plet,fol.  14a ,  F*. 

S.  Bernard ,  en  parlant  de  Jésus- 
Christ,  dit  au  fol.  a 3  de  ses  Sermons  : 

Àparust  bom  as  homes  «  ki  avoit  fait  Tome 
à  son  ymagine  et  à  sa  semblance. 

Semblant  :  Mine ,  physionomie  » 
air,  manière,  façon. 

Li  Rois  bonement  le  reqnist; 
Cil  comnien<^a  donques  et  dist  : 
Cîl  rîchrs  liom  a  bon  semblant. 
Bien  resamhle  home  voir  disant. 

Fabl.  d'un  Home  qui  portait  grant 
avoir,  vers  71. 

Semblant,  semble  :  RessenU>lant , 
pareil ,  semblable  ;  similis^ 


S£M 


S35 


Sembler  :  Ressembler,  être  sem- 
blable. 

Sembue  :  Litière,  sorte  de  char  à 
r usage  des  dames. 

Semé  :  Sixième  ;  seartus.  En  Anjou^ 
c^est  une  semame  composée  de  six 
jours  de  travail ,  et  non  de  sept  « 
comme  le  dit  Borel. 

Semé  :  Office  ou  service  pour  les 
morts ,  qui  se  disoit  le  septième  jour 
après  la  mort ,  ou  pendant  les  sept 
jours  qui  la  soivoient  ;  de  septimadie^ 

Semé  :  Foible,  débile. 

Semée  (droit  de)  :  Droit  de  par- 
tage, c'est-à-dire,  droit  que  les  sei- 
gneurs avoient  de  partager  dans  cer- 
taines propriétés  de  leurs  vassaux  : 
ce  mot  vient  de  semi,  moitié. 

Semeione  :  Semaine. 

Semelixe  :  Cordonnier,  savetier* 

Semelin  :  Semelle  de  soulier. 

Semencié  :  Semoir  de  laboureur. 

Semeitcoitteé  :  Espèce  de  graine 
ou  de  poudre  propre  à  faire  mourir 
les  vers  qui  s'engendrent  dans  le 
corps  ;  semeh  eonirà  vermes;  elle  est 
encore  appelée  dans  plusieurs  pro- 
vinces ,  barbotine ,  santoline ,  santo- 
nine,  semencine,  xantoline;  elle  vient 
de  Perse ,  et  croît  dans  les  prés  au 
royaume  de  Boutan. 

Sexentee  :  Semer,  ensemencer. 

«Sementiitade  :  Temps  des  se- 
mences. 

Semeee,  scmerre  y  semeux  :  Se-    ^ 
meur,  qui  sème  les  grains  ;  scrniruuis^ 

Sexetieee  :  Cmietière;   cœme^ 

terium. 

Tant  tint  li  prettre»  son  cors  chîer. 
Conque  nou  (ne)  laissast  aeorcUier, 
Et  Tenfoi  où  (an)  semetiert 
Ici  birai  ceste  matière. 

Fabliau  du  Testament  de  VJsne,  'vers  39. 

Sexetieee  ,   semettaire  :.  Gme-* 
terre  ,  sabre.  • 

Sxjcxuft  :  Semoir. 

4 


536                 ^£M  SE  M 

Seveure  (terre)  :  Terre  qu'on  a  Se  moi  non  :  Sinon  moi,  excepté 

coutume  d'ensemencer,  qui  est  pro-  moi. 

pre  à  recevoir  la  semence.  Semoisons:  Le  temps  des  semaiUes. 
Skmeure  :  Semence.  Semonce  ,  semonche  :  Avertisse- 
Semi  ,  semie  :  A  demi ,  à  moitié,  ment ,  sommation ,  invitaticm  ;  sub- 
Se/ni'droù,saimi-dree:BsLMe'2nstice,  monitio.  Semonce  en  lieu  de  bem, 
Sbmille  :  Niche,  petite  malice ,  ajournement  qui  se  faisoit  à  la  re- 
tour de  gaité.                     *  quête  des  rentiers ,  aux  débiteurs  de 
Ci  ot  trop  ettrange  semilb,  rentes  arréragées,  pour  parrenir  aux 
Li  Boii  let  geftir  o  sa  fiUe.  bans  de  très-fond  :  il  en  falloit  trou; 
^fioman  de  la  Rose ,  wrj  ai 701 .  ^^^^  ^^  semonce  ,  se  dit ,  à  Auxerre , 
Skmillee  :  S*agiter,  «e  donner  du  du  chanoine  qui  est  en  tour  de  donner 
mouvement.  à  dîner  aux  enfans  de  chœur,  le  jonr 
Cil  les  fresii««  mîeleos  trendia ,  de  Tune  des  grandes  fêtes  de  Tannée. 

Let  ruissitx  Yirens  eatencLa;  Si  Cri,  donat  son  propre  Mnc  por  lo  «- 

Cil  fist  par  tôt  le  feu  estaindre,  chatement  des  airmes,  ne  te  Mmblet-a  dooe 

Tznt  semilla  por  gens  destraindre.  |,^  ^ii  f.^^j  p,„,  grief  persecation  ke  ne  fesist 

Boman  de  la  Rose  ,  nfers  90579.  ^  g^ns  ki  son  sanc  espandit ,  ki  par  maJe  se- 

SexillEUS  :   Sémillant  ,  vif,  en-  monce,  ou  par  mal  example,  00  par  Tocke- 

joué ,  remuant ,  folâtre ,  qui  est  ton-  *^^^l^^^^^'  '*""**'  ^*  '"^  ***  •^'^  "^^ ^ 

joui»  en  mouvement ,  inconsUnt.  Sermons  de  S,  Bernard,  foL  96 .  F*. 

De  fortune  U  semUleuse,  Denique  «  pro^rhun  sanguinem  dédit  \n 

Et  de  sa  roe  périlleuse  pretium  redempUonis  animarum  ,   non  tibi. 

Tons  les  tours  compter  ne  ponrroie.  vidctur  graviorem  ah  eo  sustinere  persecu- 

Roman  de  la  Rose.  ttonem  ,  qui  suggestione  tnalignâ  ,  exemph 

Seminbl,  au  pluriel  seminiaux  :  P^rnicioso ,  scandali  occaswne,  avertit  ah 

•u      %        j          ..'..A*        •  i»  *..              1  eo  animas  quas  redemtt  P 

Espèce  de  petit  cateau  fait  avec  la  ^          \    •  • 

n         ^     f     '  Quant  un  borjois  par  nostrc  semonce  mi- 
neur de  tanne.  ^^^  noî»trc  Court ,  soit  pour  forfet  ou  aufre 
SemitaeCE    :  Cimeterre,   cpéc   de  cause,  uuus  ne  le  tieudrons  mie,   se  il  nVit 
Turquie.  P'''^  A"  prasaut  forfet ,  maïs  aura  licence  ds 

Semwée  :  Habitation  de  moines  ,  *'*^''  '''^^"-       ^'^^^^"''^  <^out.  d'Orléans. 

couvent,  monastère.  Skmov by.v k  ,  ser/imonoi'r y   scmo^ 

Skmnotuées  :  Prêtres  gaulois  ou  naHt,scmonenr;iiVLUm.scmoncicuic: 

druides.  Homme  ou  femme  qui  invite ,  qui 

Skmoer  ,  semoire  :  Semoir,  ce  qui  semonce  à  une  noce ,  à  un  enterre- 

sert  à  mettre  le  grain  que  le  labou-  «^ent  ;  crieur  public ,  sergent, 

renr  sème.  Semoxdre  ,  ^emwoner ,  semoner, 

i^v.yLoiov¥.Kysemmon€rySemoindrey  semonre  :  Avertir,  inviter,  cominan- 

semoiner,  semoingnery  semondre ,  se^  der,  solliciter,  prier,  f.  Semoic>'x&. 

mener  :  Avertir,  appeler,  inviter,  as-  Aucashin  gentix  et  sages , 

signer,  commander,  ajourner  :  prier,  J"'*"*  Uamoisiax  houorables, 

s,.   .                         I                              »i           '  Vos  douce  &  aniors  me  Iiastent , 

solliciter,   mander,   sommer,   pro-  Et  .tmoflewret  tiavaiUeut. 

clamer.  ÂuctiAsin  et  Xicolctr. 

Toute  nnîl  fair  It  Ro!«  escrîre  Skmons,  senionus  :  liivil»^,  luarnic*, 

Y.t  Chartres  faire,  et  mcstre  tu  c.\xe ,  sollicilv>.  1  o>  r3  la  cilatioii  i\v  Qi-as- 

j)c  toutes  part»  les  mo.H  (ujeos^CfTo    envoie,  ^                       'i       .          1    \         r*  »            1 

Li  uui  svmout,  les  autres  prol^..  '  SkmosSES    l^bcSlCS    dcj    :    ButtS    de 

Rvmun  d'At)s  ec  de  Pt\]fiuus.  âumiûc 


SEN 

Semoule  :  Grosse  farine,  son. 
Semoult,  scmoui  (rime)  :  Incite  9 
prie ,  sollicite  '<,  appelle ,  assigne. 

Se  ta  as  U  toîx  clere  et  feîoe , 
Ta  oe  doit  mie  querre  eMoioe 
De  chanter,  se  l'en  t*  semout; 
Car  bel  chanter  embellUt  moût. 
Si  a  Tient  bien  an  bacheler 
Qae  il  aache  de  Tteler, 
De  fléatter,  et  de  dancer. 
Ce  te  pourront  moult  arancer. 

Roman  de  la  Bose, 
Sempectes  ,  sempetes  :  Titre  de 
distinction  parmi  les  moines  :  il  étoit 
accompagné  de  beaucoup  de  privi- 
lèges ,  et  ne  s'accordoit  qu*à  ceux  qui 
avoient  passé  cinquante  ans  dans  \t 
même  monastère. 

Sempiterneux,  sempiterne ,  sent' 
piternéeux ,  sempUernéous ,  sempi" 
iemeus  :  Sempiternel ,  vieux ,  décré- 
pit ,  qui  vit  trop  long-temps ,  au  gré 
des  héritiers  ;  sempiternus. 

Sempre  :  Toujours,  éternellement; 
semper;  en  anc.  Prov.  semprë. 

Sempres  ,  lisez  s'cmprès  :  Si  après, 
si  auprès. 

S^etnprès  moi  vos  Tolex  traire; 
Orrez ,  que  il  arint  n*a  gaire. 

Gautier  de  Coùtsi, 

S'en  :  Si  en ,  si  dans.  Voyez  la  ci- 
talion  de  Resourure. 

Sen  :  Chemin,  sentier,  voie;  pru- 
dence, conduite,  intelligence  ;  semita. 

Mektiers  nos  est ,  chier  freire ,  ke  nos  ceat 
«en  ense viens.  Senn.de  S.  Bernard,  fol  129. 

Necessè  habemus ,  fratres ,  hanc  prudea- 
tiam  imitari, 

Seit  :  Sens ,  raison  ;  sensus. 

Povreté  fe t  home  desp:r« 
Kt  haïr  et  vÎTre  à  martire, 
Et  toit  as  geiis  néis  lou  sen, 

*  Roman  de  la  Rose,  i>ert  8177. 

Seziâge  :  Le  droit  qu*on  payoit 
au  seigneur  pour  pouvoir  mettre  une 
enseigne. 

Sen  AILLE  :  Semaille ,  semence. 
.  Senaz  ,   cenaz  :   Prêtresses  d*un 
dieu  des  Gaulois. 


S  É  N  537 

Sencr  :  Étable  à  pourceaux. 

Sendal,  sandaly  sendail  :  Bois 
rouge  des  Indes;  sorte  d'étoffe  et  de 
linge. 

Sendiee  :  Sentier,  petit  chemin. 

Senoipioun  :  La  rougeole. 

Sehe  ,  Senne  :  Saxon ,  qui  est  de 
la  Saxe  ;  Suisse ,  Helvétien  :  ces  mots 
sont  aussi  employés  pour  Sarrasin , 
dans  Aucassin  et  Nicolete. 

Sen^  :  Sensé,  sage;  sensatus. 

Seniê  :  Sain,  bien  portant  ;  saruUiu. 

Cil  qui  fflolt  ot  le  citer  séné, 
Fn  molt  joians,  te  U  a  dît. 
Sire,  fet-il,  «ans  contredit 
La  Toiu  donrai  molt  Tolentien^ 
Qnar  preodom  estea  et  entiera. 

*  Le  Fair  Palefroy,  ven  57a. 

Sénéchal  ,  seneschal  :  Premier 
officier  ou  surintendant  de  la  maison 
du  Roi ,  chef  d'armes ,  premier  mi- 
nistre ,  commandant  de  troupes,  chef 
de  la  noblesse  d*une  province  ;  et  non 
pas  maitre-d*hôtel ,  dapifer  {prœpo^ 
situs  mensœ)i(^  corame  Tont  dit  plu- 
sieurs auteurs.  Ménage ,  Turnebe  et 
Borel ,  dérivent  ce  mot  de  senex  , 
vieux ,  et  de  cAal,  chevalier ,  ou  du 
Grec  Âoinas  archos^  et  ailleurs,  de 
senex  et  de  caballut;  Barbazan  le  fait 
venir  de  sensiu,  et  de  capui,  chef;  de 
caput  on  a  fait  chai  y  par  contraction 
de  capital ,  principal  gouverneur , 
comme  la  bas.  latinité  a  âiit,  de  caput^ 
ciapdelare,  conduire,  gouverner,  et 
notre  ancien  françois  chadeler. 

Sen^e  (rime)  :  Sorte  de  poésie  an- 
cienne ,  dont  la  difficulté  consistoft  à 
commencer  tous  les  vers  ou  tous  les 
mots  par  la  même  lettre. 

Se  NÉ  FIANCE  ,  sénéfîanche  :  Signi- 
fication ,  marque ,  preuve ,  témoi- 
gnage; significaùo. 

D'onicbe  (onix)  lalrona  à  ptrler. 

Don  BerQ  Torons  à  conter 

La  sênéfiance  trestonte  ; 

Sa  »emolaoce  est  d*iaue  à  la  goûte. 

he  Lapidaire*,  ' 


51$ 


S  E  N 


Ce  fa  ane  grant  derooustranee 
Que  Ditfx  fif  t  par  iénéfiance 
Que  DOf  De  li  paet  rien  embler, 
K e  le  mortel  jor  trespasser. 

Bihle  de  Berze ,  'ven  609, 

SéiriiFiB&  :  Signifier,  témoigner, 
dénoncer;  sigiî^care, 

Li  m  de  felenle  in*ont  troblé m  sont 

«ves  qui  ▼îennent  de  ploies ,  ou  de  neia ,  ou 
dç  glace» ,  qui  tott  Vaut ,  et  sénéfie  les  persé- 
cutions. Cowun.  sur  le  Soutier,  Ps,  17, 

n}ers,  Stfol,  33,  V^, 

Senel  :  Petit  sein ,  gorge  ;  sinus* 
'  Senelée  :  Haie  d'épines  blanches. 
Sener  :  Guérir,  donner  des  remè- 
des ,  panser  une  plaie  ;  sanare. 

Par  tout  souflfrî  pour  nous  sener. 
Forment  fu  pour  nous  lilener  "^ 

Aux  délia  qui  sont  sans  essoine. 
*  CodicUe  de  Jehan  de  Meung,  'vers  3a5. 

Mèh  je  sui  prez  de  Tamender 
Garir  tos  ferai  et  sener. 
Se  Tenir  Tolea  en  maison. 

*  Roman  ttEstrubert ,  vers  993. 

Se  Ni  S ,  senexy  senez  :  Sage ,  sensé  ; 

scnsatus  ;  vieux  ,  cadiu ,  prudent  ; 

senex. 

Li  Bois  Gerîni  en  r*ot  TÎngt  mil  d*armés , 
Et  Fromoodln  et  Uernaut  li  sénés , 
A  trente  mil  r*a  on  les  lor  esmés. 

Roman  de  Garin,foL  180,  i?". 

Seneschal  ,  sénéchal,  sencschaus  ; 

au  fém.  senescalisse  :  Premier  officier 

de  la  maison  d'un  Prince j,  celui  qui 

cl  oit   chargé  du  recouvrement   des 

deniers  d'une  seigneurie.  Seneschal 

il* une  esglise  :  Celui  qui  en  régit  et 

administre  les  biens,  yoy.  Sénéchal 

pour  rétymologie. 

Li  vilains  qui  avoit  penssée 
De  It  vengier  de  son  meffet. 
Que  li  seneschaus  li  ot  fet , 
Tant  atent  que  tuit  furent  coi , 
Li  seneschaus  ne  set  porqoî 
S'en  vint  conter  devant  le  Conte. 

Le  Dit  du  Buffet, 

Senestee  :  Mot  bien  expressif, 

formé  du  Latin  sinistcr,  et  retranché 

de  notre  langue  pour  y  substituer 

celui  de  gauche,  quiru'a  pas  plus  de 


SEN- 

cent  vingt  ans,  et  dont  on  ignore 

l'origine. 

Une  autre  imaige  eatoit  asaîae  , 
Pourtraite  d^nne  pasle  guise  » 
Et  estoit  an  sènestre  d*eUe, 
Son  nom  qui  estoit  trop  rebelle  , 
Appellée  estoit  Félonie. 

Roman  de  la  Base. 

Senest&ement  :  Mal, gauchement, 

maladroitement,  d'une  façon  désa* 

vantageuse.  Parler  senestrementzVLé' 

dire ,  parler  à  tort  et  à  travers. 

Mulx  ne  doit  des  wneitfaat  parler  tenestrement, 
Se  leurs  dis  ne  contiennent  error  apcrtement; 
Car  tant  estudierent,  pour  nostre  enseigne- 

ment)  . 
Qu*en  doit  leurs  mes  gloser  moalt  faTorablc- 

ment. 
*  Testament  de  Jehan  de  Meung,  niers  77. 

Sénevé  :  Herbe  qui  produit  le 
grain  avec  lequel  on  fait  la  moutarde. 

Senez.  Voyez  Séné  et  Sénés. 

Senfange,  lisez  s'enfonce  :  Son 
enfance ,  sa  jeunesse. 

Senfo&çaie  de  cens  :  Ramasser 
des  troupes. 

Sengins  ,  lisez  s' engins  :  Ses  ma- 
chines de  guerre. 

Senole  :  Simple ,  novice  ;  de  sin- 
gularis. 

Senglement  :  Simplement,  sea- 

lement,  singulièrement;  singulariter^ 

En  Seinte  Escriture  li  Seins  Esperia,  mait 
par  ce  qu'il  ne  dit  mie  Del  senglement ,  mes 
Deiz  plurelmeut,  poez  saveîr  que  tote  la  Tri- 
nitez  oura  où  justifiement  et  en  renvéiemeot 
et  en  la  doctrine  des  Apoutre». 

Comment,  sur  le  Sautier. 

Senglee  ,  sangléer  :  Sanglier. 

Je  11  dirai ,  fait  cil  qui  plus  fu  enparlês  df  » 
autres»  :  de  hait  ait  qui  jà  en  parlera  ne  qui  ja 
li  dira  ,  c'est  fauces  mes  que  vos  dites,  quM 
n'a  si  cîere  beste  en  ceste  forest,  ne  cierf,  n« 
lion  ,  ne  sentier,  dont  uns  des  membres  vaille 
plus  de  àex  deniers  u  de  trois  au  plus. 

Aueassin  et  Nicolete. 

Sengloues,  sengîéors  :  Soupirs, 
sanglots,  gémissemens. 

Sengnieller  :  Se  signer,  faire  le 
signe  de  la  croiis  j  de  signare^ 


s  E  N 

Sehhou,  segnoor:  SouYeraiiifiiiaf- 
tre ,  seigneur,  qui  est  au-dessus  de§ 
autres. 

Senicle  ,  senil  :  L«  lerin ,  oiseau 
ainsi  nommé  à  cause  de  la  petitesse 
de  ses  yeux. 

Senicler  :  Regarder  eu  clignant 
des  yeux. 

Senieule  :  Vieillard. 

SsifiEua,  senior  :  Maître,  qui  est 
au-dessus  des  autres ,  suivant  Borel  ; 
mais  il  se  trouve  toujours'  dans  le* 
manuscrits  pour,  ancien ,  homme  ex* 
périmenté.  • 

Senhe  :  Assemblée ,  annonce  d'as- 
semblée faite  au  sou  de  la  clocbe 
qu*on  appeloit  seings  de  signum, 

Seitite  :  Synode,  assemblée  de  gens 
d'église;  de  cœnaculum,  lieu  d'as- 
semblée, suivant  Barbazan. 

Seiche  :  Le  livre  qui  contient  les 
statuts  synodaux. 

Sen NEiT, senneiz  :  Sage ,  prudent, 

sensé,  expérimenté,  ancien  ;  sensatus. 

Blés  no«  solens  je/iAtfiVeiiMiDbl«lef  Apoêtles. 
Sermons  de  S.  Bernard,  foi,  129. 

A'oi  cum  jlpostolis  prodentet  sùnus, 

Sk  ifON  :  Sinon. 

Senonche  :  Cours  d'eau,  ou  étang. 

Sens  :  Prudence,  jugement,  action 
sage  et  réfléchie;  sensus.  Avoir  bu 
son  sens  :  Être  fou. 

Quant  l^Eresque  le  Toit  yeniry 
De  parler  ne  se  pot  tenir  ; 
Prestres ,  consoil  aveis  eu  , 
Qui  areiz  rostre  sens  béu* 

Fabl.  du  Testament  de  VJsne. 

Sens  :  Pénétrant ,  spirituel. 

Senschal  :  Sënéchal. 

Sensible  :  Sensc ,  qui  a  du  sens. 

SKNSUJipTE  :  Sens,  inteUigence. 

Sentaine  ,  sente,  sentée,  senteie, 
seateleity  sentelcste,  sentelet,  senteUe,  ' 
sentellet,  sentellot,  sentelote,  senteret, 
sentine  :  Petit  chemin ,  sentier  ;  se-^ 
mita.  Sente  laronnessc  :  Sentier  oa 
chemin  dérobé. 


S  EN  5^9 

Es  TonA  le  CLastelaîn  que  Jhecn-Criat  aporte. 
Parmi  une  sentele  qui  estoit  toute  torte. 
Le  Du  de  Florence  de  Rome ,  Mss,  de  tEgiis^ 
de  Paru,  n"  M^fol.  iio,  r». 

Une  senteleste  trorasmes; 
Et  au  pajtant  demandunea , 
S*il  nos  looit  la  sente  aller 
Por  noatre  chemin  plu»  baster. 

Por  qoi  en  doit  amer  iegrant 
chemin,  vers 21, 

Sente  :  Fond  de  cale  d'un  vais- 
seau. Voyez  Sentiinb. 

Sentexent  :  Sentiment,  action 

de  sentir. 

Boocfae  ne  peut  mmitti^r  ne  dire. 
Entendement  ne  aeoa  comprendre , 
Ne  cneur  penser,  ne  main  eserire  » 
Ne  parchemin  ne  livre  aprendre 
Ne  nul  hanlt  engin  entreprendre, 
Sentement  ne  science  d*ame , 
Ne  toas  Im  Qtra  dn  monde  aprendre 
La  valeur  d'one  Taillante  Dame. 

Le  Ckevaiier  aux  Dames. 

SENTENGHiBa  :  CeluI  qui  rédige  les 
sentences  des  juges,  greffier. 
Sentencion  :  Condamnation. 

Qui  donne  bénéfice  por  eapargner*8a  bourse , 
Je  di  que  cette  paie  étt  pamarse  et  rebourse  ; 
Et  ai  pert  Dieu  et  a^aae ,  qui  tel  avoir  em- 

bourse. 
Car  li  dras  et  la  penne  de  sentencion  bourse. 
*  Testam.  de  Jehan  de  Meung,  vers  58 1 . 

SENTENia,  Ksez  s*entenir:  S'abste- 
nir, se  priver. 

Sententb  ,  lisez  s^entente  :  Son 
entente^  sa  bonne  volonté,  son  atten- 
tion ;  sa  signification ,  son  interpréta- 
tion, —  Un  évéque  de  Clermont , 
nommé  Bons ,  étoit  très-dévot  envers 
Notre-Dame  ;  celle-ci,  pour  le  récom- 
penser, lui  donna  une  belle  chasublc« 

Nez  fo  de  France ,  Bons  eut  non  , 
Cil  Bons  servoit  tant  bonnemeut 
îa  Mère  au  haut  Roy  qui  ne  ment , 
Qoe  tonte  /entente  avoit  mise 
A  amer  li  (elle)  et  son  servise. 

Gautier  de  Coinsi^ 

Sentebet  :  Sentier.  V,  Sentaine» 

D^un  senteret  gardoit  Tentrée , 
filés  el  n*iert  pas  dedenz  eatrée. 

*  Roman  de  la  Rose ,  v^s  loaS^ 


5/io  S  K  P 

Sbntibui:  ,  sentiex  :  Homme  rem- 
pli de  bon  sens,  qui  dit  beaucoup 
de  choses  qui  font  sentences,  sen- 
tentieux. 

Sentir  :  Pe.nser,  juger,  être  d'un 
sentiment;  sentire. 

Sentir  :  Pressentir,  sonder  le  ju- 
gement de  quelqu*un. 

Sentir  :  Se  dit  d*un  enfant  qui  re- 
mue dans  le  ventre  de  sa  mère. 

Sents  :  Engins,  machines,  signes, 
inventions. 

Srntu,  au  fém.  sentue,  participe 
du  verbe  sentir  :  Senti ,  sentie. 

Ll  oiseaux  «joi  tant  se  sont  teus 
Pour  l'hÎTer  qp^'iU  ont  tons  sentus. 

Rotnan  de  la  Rose, 

Senubc  :  Sans,  sans  cela ,  privé. 

Mes  j*aToie  soixante  sols 
Dedans  nne  borse  loies, 
Cens  ne  in*a-ele  pas  lessiex, 
Ains  les  a  et  la  borse  aroec. 
Par  foi  bien  en  estes  senuec , 
Et  des  deniers  et  de  l'amie , 
Bien  pert  qne  ne  tous  aime  mie. 

*  Cortois  dArrat ,  'vers  43o. 
Cortois ,  ne  sai  que  je  vous  mente , 
Quatre  sols  et  to  chaucemente 
Aurez  jusqu'à  la  Saiut  Reml , 
Se  demorer  volez  à  mi , 
Et  volez  estre  mes  porehcrs. 
on,  Sire,  molt  volentiers, 
Mes  que  j'aie  du  pain  avoec. 
Par  foi  n'en  irez  pas  senuec , 
Ainz  en  aurez  grant  pièce  entière 
Chascnn  jor  en  vo  panetière. 

*  Même  Fabliau,  vers  517, 

SioiR: Asseoir, siéger  ;  sedere;  sub- 
sister, durer,  être  stable  ;  subsistere, 

SÉoiBS  :  Manière  de  s'asseoir  et  de 
se  tenir  assis. 

Seoxneur,  séonnéeur  :  Moisson- 
neur, celui  qui  scie  les  bleds  ;  secator, 

SéoBGiEN,  sérorgien:  Chirurgien. 

Et  se  le  feresien  (pliysîcîen),  ou  le  séorgien 
nf.  conoist  en  lui  aucune  chose,  ou  aucun  de* 
Iv^it  pourquoi  il  doie  dcmo/cr  d'aller  à  Court, 
il  doit  y  aller. 

Assises  de  Jérusalem ,  ch.  11'i  ^fol.  486. 

ScPAOEt  :  Pitîges,  rets,  Clcîs. 


SEP 

Sei>ai£s  :  Sachiez  ;  dn  verbe  sapir, 
savoir. 

Se  par  :  Sinon  par. 

Sepaulm ER,  Msez  sepaulmer  :  S^é- 
vanouir.  ^ 

Sepe,  soif:  Haie,  clôture,  cloison, 
buisson;  sœpes, 

Sepélice  ,  pour  surpelice  ;  Robe 
de  dessus  garnie  de  peaux. 

If  e  pour  lenr  faiisans  sepelices. 
Dont  estes  semblans  hardefice». 
Roman  de  la  Rose,  fonds  de  t Eglise  de  Paris. 

Sepelice  :  Vêtement,  ornement 
d*église ,  surplis. 

Sepium  :  Scipion ,  nom  propre 
d'homme. 

Sepmaoi  :  Samedi^  septima  die, 

Sepmainb  ,  septaine  :  I/C  nombre 
sept ,  la  semaine.  Sepmaine  double  : 
Celle  qui  suit  le  dimanche  de  la 
Trinfté. 

Sepme  :  Office  ou  service  pour  les 
morts  qui  se  faisoit  le  septième  jour 
d'après  la  mort ,  ou  pendant  les  sept 
jours  qui  la  sui voient. 

Sepmey  :  Ouvrages  à  faire  ou  à 
achever  pour  rendre  une  maison  ha- 
bitable, tels  que  les  murs,  les  portes, 
les  cloisoiis,  &c. 

Sepoure,  sepouture  :  Sépulcre, 
tombeau. 

Sepoutdre  :  Sépulture,  enterre- 
ment ,  funérailles. 

Seps,  ceps  :  Fers  qu'on  met  aux 
mains  et  aux  pieds  des  criminels. 

Seps  :  Haie,  cloison,  clôture. 

Sept  de  la  guerre  :  Magistrature 
créée  à  Metz  pour  tout  ce  qui  con- 
cernoit  la  guerre. 

Septemrraicue  ,  Septembraie  , 
Seplernbresce ,  Septembresche  :  La 
fêle  de  la  Nativité  de  la  Vierge,  qui 
se  célèbre  en  septembre. 

Septembhale  :  Du  mois  de  sep- 
tembre. 

Septen £  :  La  banlieue  de  Bourges. 


s  E  R 

Septer^b  :  Champ  pour  lequel  il 
faut  un  septier  de  semence. 

Septehie  :  Juridiction  composée 
de  sept  personnes. 

Septime  :  Septième. 

Sept-tirés  :  Septentrional. 

Sepultursa  :  Donner  la  sépul- 
ture, enterrer,  inhumer. 

Sequaunie.  Voyez  Sequevie. 

Séquelle  :  Suite  ,  dépendance  9 
race ,  postérité. 

Adam  aoiti  et  toute  m  séquelle, 
C*efl  assavoir  qui  depujs  loi  sont  nés. 
Ont  tous  esté  submU  à  ma  tutelle , 
Et  par  le  laîct  de  ma  dure  mameUe 
Flnablement  ont  esté  fortnnex. 

Dance  aux  Aveuglei» 

Séquence  ,  sequance  :  Suite ,  or- 
dre,  règle  ;  sequentia  ;  c*est  aussi  le 
graduel  et  la  prose  qui  se  chantent 
«ntre  Tépitre  et  révangile,  à  la  messe. 

De  la  pncele  douce  et  sade. 
De  la  pncele  Sainte  et  digne 
Fist  mainte  sequance  et  mainte  hymne. 
*  Seinte  Leocade ,  'vers  as. 

Sequerie  ,  sequanilley  surquanie  : 
Souquenille ,  habit  de  dessous. 

Sequeuer  :  Secouer,  s'agiter,  se 
tirailler. 

Sequeurrer,  sequeurer  :  Secou- 
rir, aider. 

Jà  nos  sens  n'en  fust  eschapez , 
Quant  plais  vinrent  atropez 
Qui  les  sequeurent  bien  isnel , 
Li  bon  fiet  et  li  maquerel. 
Bataille  de  K/xresme  et  de  Chtwnage,  'v.  397. 

Sequillon  :  Petite  branche  d'ar- 
bre coupée. 

SEQUiif  :  Suivant  Borel ,  c'est  une 

épée,  un  glaive;  mais  ce  mot,  venu 

de  l'Arabe  ou  du  Persan ,  signifie 

pièce  de  monnoie. 

^  Seraine  ,  serainne  :  Sirène. 

Moult  sunt  à  douter  les  serainnes , 
Car  de  felonnies  sunt  plaines. 
Ne  pnet  nient  d'els  e&caper 
Hom,  qui  ne  s*en  sait  garder. 

Roman  du  Brut. 

Sfi&AxuE  (voix)  :  Yolx  claire. 


S  £  R  541 

Serâti  ,  serons  :  Peigne  de  fer  à 
longues  dents ,  qui  sert  à  peigner  Ijl 
filasse  de  chanvre;  d'où  le  nom  de 
tisserand ,  donné  à  l'ouvrief  qui  fait 
de  la  toile.  Le  serons  s'appelle  en  di<> 
vers  endroits  ecoussoir,  et  dans  d'au- 
tres echanvroir. 

En  la  fin  Ten  vi  mal-bailli^ 
Quant  li  don  me  furent  failli  ; 
Povre  devint  et  pain  qnerant. 
Et  je  n*oi  raillant  un  seront. 

*  Roman  de  la  Rose,  'vers  14979. 

Serahcer  ,  seroncier:  Peigner  avec 
un  serons  du  lin ,  du  chanvre  ou  de 
la  laine. 

Serbicial  :  Garde-malade. 
'  Se  a  CE  L  :  Cerceau ,  enseigne  ordi- 
naire des  cabarets  ;  drculus, 

Sercelier  :  Cerclier,  faiseur  de 
cerceaux,  tonnelier. 

Serger,  sercher,  serchier  :  Cher- 
cher; quœrere. 

Aultrement  comme  fanlx  bigamea 
Serez  serchiés  jusques  au  fond  ; 
Car  la  charité  par  ses  fiâmes 
Vos  malices  ard  et  confond. 

Balade  contre  les  M^sdisans, 

Sercot  :  Jupon  de  dessus,  che- 
misette ,  camisolle.  Voyez  Seurcot. 

ri*arez  de  moi ,  par  le  cors  Dé, 
Fors  cote  et  serûot  de  cordé. 

*  Roman  de  la  Rose,  'vers  9493. 

Seroelleaux  :  Commis  d'un  four- 
rier d'armée,  approvisionneur. 

Seré  :  Puiné. 

Serement  :  Serment,  promesse, 
engagement;  sacramentum.  Je  crois 
faire  plaisir  à  mes  lecteurs,  en  leur 
présentant  l'ancienne  formule  du  ser- 
ment que  l'on  faisoit  faire  par  les 
témoins ,  et  la  manière  de  le  faire  ; 
ils  y  verront  également  que  l'on  pré- 
sentoit  le  livre  des  Évangiles ,  lors- 
qu'un témoin  prétoit  serment. 

Quant  li  auditeur  sont  Tenu  au  li<'U  là  où  U 
tesmoing  doivent  estre  01,  il  conrieut  penre 
\tserernentàe%  tesmoins ,  et  eucherquier  (dans 
le  Ai»»,  euc^rquier)  en  le  m4ui«re  qui  «s- 


5i2               s  £  Il  S  C  À 

•ieot.  Vont  jaret,  si  Diex  tom  aît  et  tous  les  Et  Toatre  ierf,  dont  tous  ponrtfÊ 

Sains  et  tontes  les  Saintes  de  Paradis ,  et  les  Faire  tout  ce  que  Tooa  Tondrea. 

saintes  paroles  qui  sont  en  che  livre ,  et  tout  Boman  de  la  Mote, 

le  poolr  que  Diex  a  en  cliiel  et  en  terre ,  que  Li  nons  de  mesnie  contient  les  sert  et  tôt 

TOUS  direz  rerité)  de  che  que  Tea  tous  de-  cea  qui  servent,  qni  que  il  soient,  ob  frane 

mandera  en  la  querde  pour  laquele  vous  estes  home ,  ou  autre  se/fqoÈ  serrent  pmr  bone  foi. 

atrait  en  tesaaoignage,  selonc  che  que  tous  LeLivredeJosUceetdePletgJoLfjZtF*. 

en  savez .  et  sans  meuchouche  ajouter ,  que  g^^^^  .  Couverlurc  ,  Unis. 

TOUS  nenmentirezpouramour,  ne  pour  haine,  ^                                        ^       *^ 

pour  loier,  ne  pour  pramesse  que  vous  en  ayez  .  ^ï^^G^NT  ,  sergOMi,  sergeont,  Ul^ 

eu,  ne  que  tovs  en  étendez  à  avoir,  ne  pour  g^^nt,  serjons ^  serfant,  serfonz,  ser^ 

paonr,  ne  pour  creroeur  de  nului;  et  li  tes-  jens  :  Se  prenoient  égaleineilt  DOUr. 

moine  doivent  respondre  :  ainsint  comme  vous     l,rtT«w«^  ^^  ^«™-.    ^^ 

ravexVlejuronTnoasîetàdoncquesasdoi.  ^?°'"'*'  ^«  %lltTTt,  compagnon ,  ser- 
vent eux  traire  tous  arrière,  fors  li  uns,  et  'viteur,  ouvrier,  domestique,  ▼alct; 
doivent  estre  oï  chascun  tout  par  soi  eutenti-  serviens.  Les   ëvéques  de  Fs^noe  se 
vement ,  et  delIjaumeDt.  donnoient  quelquefob  ce  titre  par 
Coût,  de  Beauuoisis,chap,  ko, page  219.  h^^JDSSx\^.S€rgens  d'armes  ou  h  masse, 
Skremeiiter  :  Faire  serment,  s'en-  ceux  qui  gardoient  le  Roi  et  les  chi- 
gager  par  serment.  teaux  des  frontières  ;  sergent  barrier^ 
Skrehbr  :  Calmer,  adoucir,  tran-  celui  qui  reoevoit  les  impôts  a  la  porte 
quilliser;  de  serenare.  d'une  ville;  sergent choÊnpestre^mtk' 
Seeevs  ,  serons  :  Outil  pour  pré-  ûer,  garde  des  ciiamps  y  sergent  daik' 
parer  le  chanvre  ou  le  lin.  gereux,  celui  qui  veilloit  aux  délits  des 
Serea  :  Fermer  ;  serare.  champs  ou  des  forêts ,  et  sur-tout  aa 
SEaEnR,je/x>r,5eroKr^^iier .-Soeur;  droit  du  Roi  dans  les  bois,  appelé 
soror,  dangier;  sergent  de  la  douzaine,  garde 
Meriadns  à  grant  honor  ^^  Prévôt  de  Paris  \seFgentdes  eautSy 
Le  herbega  dedens  sa  tor  :  sergent  de  la  juridiction  des  eaux  et 
Encontre  lui  sa  sereur  mande,  foréts  ;  sergent  féodc y  celui  dont  le 

Par  deus  CevalLers  li  commande  r.^ç  Afr-rvU   «.,:«••  a  A\eeA 

QuMe  s'atôrt  si  vigne  avant,  ^^^  ^î^*'   *^J^'  ?  dlffcrcns    services. 

Et  U  Dame  qu'il  aime  taut.  ^t  qu  OU  appeloit  sergenteHe/lrffée  ; 

Li  Lais  de  Gtigemer,  vers '^^i,  sergent  fermier,  qui  a  pris  à  ferme 

Fille  au  Duc  Haon  ot  à  famé  ^'^/^.^^  de  sergent  ;  sergent  de  nuict, 

Sereur  Huon  Capct celui  qui  fait  le  guet  pendant  la  nnii ; 

Roman  du  Rou ,  )ol.  a  1 9.  sergent  de  la  querelle  ,  qu  i  ser voit  au 

Seef,  sers;  aufém.  serfve ,  serve  :  f*»^  ^«»  duels,  ou  pour  le  différend 

Esclave ,  sujet ,  serviteur,  homme  de  «^  ^»  querelle  des  parties  ;  sergent  de 

corps  entièrement  soumis  à  son  sei-  P^^"^^  y    piéton  ,    fantassin  ;   sergent 

gneur,  n'ayant  rien  à  lui ,  et  ne  pou-  prairier,  qui  garde  les  prairies  ;  str- 

vant  même  pas  disposer  de  ses  en-  S^^^  volant,  messier  qui,  pour  la 

fans;  ce  mot  vient  de  servus.  Scif  garde  des  champs ,  court  çà  et  là. 

coustumer  y  celui  qui  paie  en  argent ,  ^°*  Fevres  mauoii  a  Creeil , 

I                r     '  Qui,  por  batre  le  fer  vermeil, 

en  avome  et  en  poules  ;  SClf  pissenc  ,  Quant  Favoit  iret  du  feu  ardant, 

le  biktard  d*un  esclave.  Ce  mot  étoit  Avoit  aloué  un  serjant. 

encore  en  usage  en  1 606  :  Philippe  Le  Fevre  de  Créed. 

Desportes  Ta  employé  dans  la  COm-  ^,?  '^  «onissant  lo  serjant  de  Deu,  li  pla. 

1   •    .     j     -n      j             .  sors  d  eaz  furent  mueit  a  la  grasce  de  piclett 

plamle  de  Bradamant.  ^^  ^^  bestial  pense. 

Et  cil  Yostrc  home  lige  sera  Dial.  de  S,  Grégoire,  liy,  2^ckap.  1. 


SER 

Sed  cognoscentesDeif Mmidam ,  eorvm  muld 
<id  pietatU  gratiam  à  bestiali  mente  mutati 
siuit. 

Sire ,  nVst  entrer  en  jugement  encontre  ton 
sergent,         Serm.  de  S.  Bernard,  foi,  i45. 

Non  intres  injudicium  cum  «ervo  tuo,  Do' 
mine. 

Sergeitterie  ,  sergentie ,  sergen- 
dscy  serjanteri€y  serjande,  strjehntie  : 
Office  de  sergent ,  fief  de  sergent  sur- 
jet à  divers  services. 

Sergbov  :  Petite  serge. 

Sercieits.  Voyez  Sergkict. 

Seri  :  Le  soir  ;  seriez  soirée. 

Seri,  série  y  seris  y  seriz  :  Joli, 
agréabîe ,  doux,  mélodieux ,  paisible, 
modéré ,  tranquille ,  lent ,  grave  ;  du 
Latin  sero. 

Saint  Michiel  avoec  loi  estolt , 
LVna  Taatre  par  U  main  tenoit, 
8î  Tont  jouant  par  ces  biaoa  liua , 
Et  Saint  Symooz  li  doux ,  Il  piiu, 
'  Qui  tant  fn  biax  en  sa  pcrsone, 
Prist  s'eschelete ,  si  le  sone  ; 
Puis  leur  a  dit  à  voix  série  , 
Bien  pnist  venir  la  compaignîe, 

*  La  Court  de  Paradis,  vers  83. 

Ami,  chantez  :  sil  Ini  répondit  monlk  Iramble* 
ment  que  pour  eulx  deux  se  votdoit  aeqnittr  : 
alors  à  voix  basse  et  série  moolt  doncemeat 
en  commença  de  chanter. 

Roman  de  Gérard  de  Nevert, 

Série  :  Assemblée  du  soir  où  les 
femmes  et  les  filles  s'occupent  à  filer. 

Seriébé  ,  seuhé  :  Trop  cuit,  rôti, 
•ec,  brûlé. 

Seriens  :  Nous  serions;  expres- 
sion encore  en  usage  dans  la  Picar- 
die ,  comme  serera,  ils  seroient. 

Sire,  ce  dirent  les  Barons, 

Traitor  debloial  serieru. 

Se  bon  conseil  ne  vous  donîens. 

Roman  de  Dolopatos. 

S^RiÉTé  :  Paix,  sérénité,  tran- 
quillité. 

Quant  tont  fut  en  grant  sériété ,  il  en  com- 
Bença  à  chanter. 

Roman  de  Gérard  de  Nevers. 

SsRiir*  Vojez  SsRAir. 


^  S  E  n  543 

Seris  :  Chicorée,  plante  potagère  ; 
serein;  serenum. 

Sbrjaht  :  Serviteur,  valet,  es- 
clave ;  serviens. 

Sériant  a  cheval  :  Cavalier. 
Serlex  :  Sellier. 

•  SERMSNT(villain):  Blasphème  con- 
tre Dieu,  la  Vierge  et  les  Saints. 

Sbrmbvté  :  Qui  a  prêté  serment. 

Sermonement,  sermon  :  Exhorta- 
tion, discours,  avertissement  ;  sermo. 

ScRMONiÊOR  :  Discoureur,  flatteur. 

Mes  li  chetis  sermonéor 

Kt  li  fol  large  donnéor, 

Si  forment  les  eoorgaelljsseiit 

Que  lor  roses  lor  enchierisseï^. 

*  Roman  de  la  Rose,  wfrs  jSoS. 

Sbrmoiter  :  Avertir. 

Certes,  beanlx  amis,  fol  es-tn? 
Car  ta  ne  prises  an  festu 
Ce  que  pour  ton  bien  te  sermon  , 
Je  vneil  faire  encore  an  sermon  (discovr*). 

Roman  de  la  Rote, 

Seroice  :  Retardement,  délai. 
Seroignie  :  Seigneurie. 
Serommes  :  Nous  serons. 

Hnrte  belin  por  le  pardon , 

Se  des  famés  ne  nos  ^rdon , 

Ocis  serommes, 

Corncfl  ont  pour  tner  les  hommes. 

Le  Dit  des  Comètes ,  i/ers  19. 

Seror.  Foyez  Sereur. 

Se R ORGE,  serour,  serourgCy  sert- 
rorge  :  Beau-frère ,  mari  de  la  sœur  ; 
serourgue,  belle -sœur,  épouse  du 
frère;  de  soror. 

Serorgien.  Voyez  Séorgier. 

SntiVAVLT^serpauiySerpier:  Serpe. 

Se  R  p  AULT,  serpeaUyserpouL'tTou  s- 
seau  que  les  parens  donnent  à  leur 
fille  en  la  mariant,  et  qui  est  compose 
de  bardes  et  de  linge  à  son  usage. 

Serpe  ,  serpentine  :  Serpent ,  cou- 
leuvre ;  d'oiiserpentelley  petit  serpent. 

Ele  n^osa  mie  parfont  entrer  por  lai  iMstea 
•auvaces  at  por  le  serpentine. 

Aueasiin  et  Nicoiete. 


544  S  £  R 

Seepelie&b  :  Balle  de  laîne  d*un 
certain  poids. 

Serpentine  :  Gros  canon,  cou- 
levrine. 

Se  R  FOL,  serpier  :  Serpe.  Voyez 
Serpault. 

Sbrqueu,  sarqueul,  sarqmeui,  ser- 
queuîl,  serqueul  :  Lieu  où  Ton  serre 
delà  chair;  cercueil  y  tombeau,  sé- 
pulcre. 

Serrage  :  Sciage ,  sciure. 

Serrais  :  yaiet-de-chambre^ 

Serre  :  Serrure  ;  sera. 

Serre  :  Réservoir  pour  le  poisson. 

Serre  :  Scie;  de  securis. 

£  fiftt  prendre  le  pople  de  la  cited ,  sî  fist 
de  terres  detrenchicr,  e  de  chars  ferrez  defu- 
1er. ...      //*  Vme  des  Rois,  ch.ivt,  'V.  3i. 

Populum  quoque  ejus  adducens  serrarit ,  eC 
ctrctunegit  super  eosferrata  carpenta.   . 

Serrée  :  Soirée. 

Serreit  :  Seroit. 

Serrer  :  Enfermer,  mettre  sous 
la  clef;  de  sera.  Serrer  un  bateau  : 
Le  tenir  au  moyen  d*une  corde. 

Serres,  ciers  et  serres  :  Gros  et 
menus. 

Sire,  fet-elle,  or  soiez  fir., 
S*il  i  avoit  dis  mile  livres, 
S*eD  seriez-Tous  par  tant  délivres  : 
Aiez  boa  cuer  et  bon  coarage 
Yt  Tendez  tôt  mon  héritage , 
Vignes  et  boscages  et  prez , 
Tenéores ,  molins  et  blcz , 
Vignes,  mesons,  et  prés  et  terres, 
Robes ,  joiaux  et  clers  et  serres , 
Je  Totroi  molt  bien  en  droit  moi. 
Fab/.  de  la  Bourse  pleine  de  Sens,  vers  280. 

Serreuse  :  Serrure;  sera. 

Serreuse  :  Ceinture  ou  boucle. 

Serrez  (huis)  :  Porte  fermée  à  la 
serrure,  à  la  clef. 

Skrri  :  Colline,  montagne. 

Serron  :  Pelite  caisse,  petite  ar- 
moire à  serrer. 

Serror,  lisez  s'error:  Son  erreur, 
sa  faute. 

Sers  :  Certes  ;  ccrto;  certain  ;  certus. 


seb: 

Sers  :  Cerf;  cervus* 
Sers  :  Serviteur,  valet;   serpdt. 
Voyez  Serf. 

Toozjori  estoît  plaîmic  sa  saU. 
Sa  nuûgiiie  n^estoit  pas  maie. 
Mais  quanque  li  Sires  roloit  , 
Noos  de  ces  sers  ne  8*en  dololt  ; 
Cil  ot  naeble,  ce  fut  de  dete. 
Car  qui  trop  deapent ,  il  a*eiidet)e. 

Fabliau  du  Testament  de  tÂmt, 
j^JUileàeuf,  ^vcn  Si. 

Serse  :  Modèle  de  vaisseau. 

Se  ETE  :  Le  temps  du  service  d'un 
valet  ou  d*un  apprenti. 

Sertie  :  Barrière,  clôture. 

Se  RUE  :  Fonction. 

Serur  ,  serpr  :  Sœur;  soror. 

Serurge  :  Beau-frère.  F.  Serorce. 

Servage,  servaige  :  Service,  obéis- 
sance ;  cens  ou  redevance  que  doivent 
les  serfs  à  leurs  seigneurs  ;  servttudo. 

Serf  est  apelë  de  sen^age,  que  droif  wa/tfxt^ 
et  de  ce  que  li  Empéreor  et  U  Roi  aoloieat 
commander  vendre  les  prisons  (dêteRas) ,  el 
qn*ils  fussent  gardé  sans  tner  les. 

Livre  de  Justice  et  de  Piet,  /oL  18 ,  F*. 

Servant  :  Esclave ,  domestique  ; 
servus,  serviens.  Sentant  au  bassin  ^ 
celui  qui  tient  le  bassin  à  la  cérémo' 
nie  du  lavement  des  pieds  ;  servant 
de  Vescuellc ,  servant  de  -vin,  officier 
de  la  table  du  Roi. 

Entrez  à  Pharaon ,  car  jeo  aï  endaris  le  qner 
de  lui  et  de  ses  servants ,  que  jeo  fasce  mes 
signes  en  lui.    Bible,  Exode,  ch.  10,  1».  i. 

Ingredere  ad  Pharaonem ,  ego  enim  indu' 
ravi  cor  ejus ,  et  scrvorom  illius  :  ut/aciam 
signa  mea  hcec  in  eo, 

SERVATfTois,  sorvantois  :  Chanson, 
sonnet  ou  chant  royal  composé  sur 
la  Divinité,  ou  en  Thonneur  de  la 
Vierge,  ou  sur  des  sujets  sérieux,  qni 
avoient  toujours  pour  but  Tobten- 
tion  d*une  grâce,  soit  de  la  Vierge, 
soit  du  souverain  ou  d*une  maî- 
tresse ,  &c.  Borel  se  trompe  en  disant 
que  c'étoient  des  satyres. 


SER 

Sbryb  :  Bas,  tU,  servile;  serviUs. 
Voyez  Sb&rs. 

Serve  :  Service. 

Serve  :  Boutiqne ,  huche  9  réser- 
Toir  où  l'on  conserve  le  poisson  on 
tonte  autre  chose. 

Servel  :  Cervelle ,  crâne ,  t^te.  * 

Serventage  :  Service  ou  rede- 
vance d'un  fief. 

Serveur.  Voyez  Serve. 

Serveux,  serjans  ,  servens  ^  ser^ 
viens  :  Ouvrier ,  compagnon  ;  ser^ 
viens.  Voyez  Sergent. 

Service,  servise :  Prières,  office 
de  la  Vierge ,  anniversaire ,  service 
pour  un  mort ,  office  en  général. 

Ia  Conception  que  je  dl , 
Est  en  décembre  k  rnisme  di  (jour)  ; 
A  roi«oie  jor  deTcri  l*entrée 
Doit  U  feste  estre  célébrée. 
Quel  servise ,  dist-il ,  en  feron , 
Quant  nul  se/vise  n'en  avou  ? 
Li  Angles,  re&pondi  TAbé, 
Tout  cel  de  m  If  atirité 
Que  est  liui  jors  dedens  septembre , 
Cel  meisme  di  en  décembre , 
Tout  le  service  sauz  muance. 
Fors  seul  le  nom  de  s^  naissance. 
EttMissement  de  la  Feste  de  la  Conception  de 
N.  D. ,  par  H'ace,  Atss,  de  N,  D,  M 

Service  :  Main-d'œuvre,  ce  qu'on 
paie  pour  la  façon  d'un  ouvrage. 
Service  de  la  chambre  du  pape;  ce 
qu'un  nouvel  évéque  paie  à  la  cham- 
bre apostolique;  service  de  comp€^ 
gnon,  service  militaire  que  fait  un 
vassal  accompagné  d'autres  ;  service 
de  corps,  celui  qu'un  vassal  doit  fiiire 
en  personne  ;  service  de  court,  l'obli- 
gation d'assister  à  la  cour,  ou  aux 
plaids  de  son  seigneur;  service  hai- 
neux, taille  ,  corvée  ,  &c.  ;  service 
d^ost,  service  militaire;  service  très- 
p€Lssé ,  le  service  des  années  passées. 

Serviche  :  Service,  ce  que  doit 
un  vassal  à  son  seigneur;  servitium. 

Serviciou  :  Servante,  garde  de 
femme  en  concha. 
u. 


SES  54S 

Sertir  devant  autrui  :  Être  au 
service  de  quelqu^un.  Servir  son  jour, 
comparottre  à  une  assignation  ;  servir 
ne  de  tant,  ne  de  quant,  ne  servir 
en  aucune  manière. 

Servis  :  Rentes  seigneuriales  dont 
lea  héritages  roturiers  sont  chargés. 

ServisarIe,  servichable  :  Servia- 
ble,  charitable,  officieux* 

Servise,  serviche,  servige :  Service. 

'    Iii  aprentis  (chapellar)  pnet  raSmlira  ion 
servise  don  mestre,  se  II  plaist  à  Tun  et  i  TantM. 
Establiss,  des  MesHers  de  Paris,  foL  7 1 . 

Se  EVITE  RBSSE ,  serviterressc  :  Set- 
vante. 

. Servitu,  servituit  :  Servitude,  es- 
clavage. Foyez  Servage. 

Quant  seroQS-oufi  delÎTreit  de  la  serrituit  ào 
ceste  corrupcioii?  et  quant  lert  restoréie  U 
Sainte  citez  de  Jherusalem  ? 

Sermons  de  S,  Renuard^fid,  108. 

Quahdo  liberahimw  à  ser vitiite  isUi  ?  qiuu^ 
do  reslaurabitur  Jérusalem  civiteu  saneta?  ' 

Sertoise  :  La  boisson  que  nous 
appelons  bière  ;  cervisia, 

Servuais  :  Servais ,  nom  d'hom- 
me ;  Servadus. 

Sert  :  Clair,. serein,  en  parlant 
du  temps.  Voyez  Seri. 

Ses  :  Son ,  sa ,  si  les ,  les ,  siennes* 
Ses  sire  :  Son  mari. 

Dies ,  trai  tVspée  de  son  foenre , 
SifS  porfent  jusqo'ens  entrailles. 

Gautier  de  Coinsi,  îù^.  i ,  chap.  a  , 
parlant  des  Hjrpocriies. 

Sàs  :  Sec.  Deniers  ses,  argent  comp- 
tant ;  payer  en  argent  ses,  c'est  payer 
sans  autres  effets  que  l'argent  comp- 
tant. 

Li  Printems  est  cbans  et  moites,  aï  comme 
li  ers  et  li  saoc  :  Kstea  est  chaolt  et  ses,  si 
comme  li  ceaus  et  la  roîge  cola-:  Antonnes , 
ce  est ,  li  gains ,  est  frets  et  ses  si  comme  U 
terre  et  la  mélancolie, 

CotQmentaire  sur  le  Soutier,  Ps.  6 , 
vea,  1  ,fol»  ta  •  ^% 
u  m 


34< 


SCS 


Sis  :  Sait;  da  yerhe  savoir.  Sès-tu^ 

J^An  noTfiei ,  %vrèi%  ne  me  fioSer'; 
&  oH  reipoDt  :  ▼tritet  en  qmm. 

Roman  de  Gariu  ,/ol^  ^Ui  i  F^* 

Sbsantb  :  Soixante;  lexagmui, 
Smchal,  dans  D.  Carpentter,  poar 

9eneigokal ;ii  s'est  trompé,  parce qu^il 

n'a  pas ,  sans  doute ,  apperçit  Pabi<é^ 

•viation. 

Smcheletts  »  ;Uses  s*escàeietie  : 

41a  sonnette. 

Setohellette  sone  tron  cos. 

£a  C<i>«rr  de  Paradif. 

Sesgole  ,  Usez  s'escole  :  Son  m- 
.atruction ,  «et  reittOAtrances. 

'  Seses  ,  sezes  :  Pois  chiches;  cic/^f 
en  Langued.  seserous. 

S'escoelsk  :  JELavauder,  recoudre^ 
raccommoder. 

Svsiirjs  :  Saiaîe ,  posAeasîoD ,  jouis- 
jAUce,  i^o^voir,  puissance.   Fojr^ez 

A1IIM9  diit-elf ,  j»r  yous  QBStij 
SI  Tos  coanunde  et  si  tos  prf 
Ne  TouA  descouTrés  à  nul  -hcmie, 
De^B  wQOê  dtrai-jo'U  somne  : 
A  tons  jors  m'ariés  perdue  , 
Se  ceste  nmors  cstoit  séue , 
Mes  (jamais)  ne  me  porriiës  Ttéoir, 
lie  de  mou  cors  sesine  avoir. 

Le  Dû  de  Lanval,  r^ers  i4ç . 

Sesle  :  Enseigne ,  cachet ,  sceau  ; 
sigillum.  Voyez  Sc£L. 

Sesme  ,  sesne  :  Filet  à  pécher  du 
poisson. 

Sesne  :  Synode,  assemblée  ecclé- 
siastique. Voyez  Sennc. 

'Sbsok  :  Saison ,  temps ,  moment. 

Ainsi  furent  une  seson. 
Li  père  an  Talet  fu  preudon , 
"Un  jor  en  Tint  parler  À  lui  : 
iFilx  ,  di«t-il,  il  vous  conTieot  hui 
Espouser  famé  d«f  par  Dieu. 

Du  Faliet  aux  douze  Famés. 

. Daine ,  fet-il ,  ne  dormez  mie, 
dormir  n*e8t  or  pas  de  seson, 
FM,  d$  BaraiH  de  Hmmec,  T^ers  a38. 


SES 

Se««if  B  i  'Fëriodiq«M«ieiit ,  à  son 
tour;  saison. 

Sam  contredît  et  mms  •«(•!«•  , 

FàU.  de  f  Agite  etduChifiO  p  ntenk^ 

Sespeuse  ,  lise«  4^€sp€m$€  :  Soa 
épouse. 

^BSPoiTBs.,  ii$eE  y04p009de  :  Le 

bord  de  son  lit. 

La  bêle  0«ne  s Vaperi, 
Set  iex  orri ,  son  ««te  roil 
Devant  s'esponde  trestont  dpoît  ; 
Lors  ti  demande  clolit  (d'oà)  H  vient 
Et  de  quel  chose  il  li  aoriait. 

FMi^ufim  Btmchkr  ^AUmOe , 

SEa^uEVE*  :  iSfcojoer,  #gîiter^'« 
L'auteur  de  la  citation  suivante ,  par- 
lant de  la  éitSieuiié  d#  fiiur  ks  fem- 
mes ,  dit  : 

Ne  jà  si  ferme  e^er  ^^aatu. 
If  e  si  lolal ,  ne  s!  meor. 
Que  jà  pnSspe  homme  estre 
De  la  tenir  par  nnle  peîae., 
Amplus  que  sll  tenoit  en 
Une  angttlUe  parmi  la  qnene , 
Qu'il  n*a  pOoTOÎr  qn*Hl.e  no  sesqmemf , 
Si  qu*eile  est  tantoat  esefaapée 
Jà  SI  fort  ttc  l*ar<it  hapée. 

KofiuBit  deUiMeêe. 
Sessimc  :  Seizième.' 
Sessog27£  :  La  Saxe^  jSarjoma. 
$EST ,  lisez  yesi  :  £st  »  si  esU 
Sester  :  S^tier,  mcMiTjt  devii). 
S^sTEEAO£  :  Drok  de  mcsurage 
qui  se  Jey,oit  ^  en  quelçpes  endroiu, 
«ur  K^baque  sepiier  de  bled  Tenduaa 
jaoïarcbé  ;  se^Liarius,  sexUuiale. 

$EST  £  R  ÉE^  sestnéç  :  lUesu  re  de  teirp 
contenant  wi  septier  de  ^emenoce  o^ 
^ui  doit  ujD  s<eptier  dje  rente. 

SR5XiEaR^  SfiSterQty,sestier  :  Sep»- 
liçr,  mesure  de  ^;cBm%  yxçciarius. 

fais  :  Septième  foi^. 

Li  ^i^u/iie,comaiu-4e€feot  lout  Uncohin, 
ch*est  c*on  ne  prcgne  rien  del  autcui,  ne  fncli< 
force ,  ne  molesîe  à  innocent ,  ne  n^c^che 
^ose  qui  aok  einUée. 

Le  Miroir  du  Ckff/^im,^.  lap  «  /?• 


SEU 

S'estuoie  :  Son  étude ,  $oa  atten- 
tion ,  son  application. 

Se  sui  moh  :  Expression  souvent 
répétée  dans  JoinvUîe ,  pour,  oui 
Traiment,  je  Je  suis. 

Set  :  Chaise,  tabouret,  fQuti;  es- 
pèce de  siège;  de  sedes ;  et  sept; 
septem. 

Set  :  Il  sait  ;  scit. 

Ne  9eî  qo'jl  pert«  qui  pert  aos  Wo  «mi. 

jânciem  Prwfrh^, 
Tpocrîsle  molt  se  couvre, 
MoU  en  pou  d*orc  se  desoievre  ; 
C*est  uns  des  vices  ^pe  plus  h«t 
Cil  qui  toc  TOit ,  cil  <iiii  tôt  set. 

Bible  Guiot,  vtrs  x470* 

Sete  ,  séete  :  Flèche  ;  de  s^gti/U*.  . 

E  U  Reis  priât  Betson ,  e  si  mist  gaiBÎAoo , 
e  Mega  J«nisal«in  par  naiiit  jor ,  «si  fist  ^v- 
balestts  e  engins ,  e  darz  de  feu  ,  e  perfes  ,  p 
cspuls ,  e  escorpions  por  traire  les  setes  e  fup- 
^*«-  Premier  Livre  des  9faekaB/es  , 

ckap,  6 ,  Dtrs.  60, 

Et  comprehendit  Rex  Bethsuram  ,  etcùmê- 
tituit  illic  custodiata  servjar^  eam,  iUcomyertUi 
castra  adlocum  sanctijicaiionis  4*es  m^ltos: 
et  statuit  illic  ballstas  et  in^hinas,  f%  ignis 
jacula,  et  tormenta  ad  Içipides  jactandos  ,  et 
SDÎcula ,  et  scorpios  ad  mittenias  sag^t^^  et 
fundibida, 

m 

SEfEELÂGE,  setrellage  :  Droit  de 
nesurage. 

6ETHEifEDj,x^/;/ie<//;  Samedi, 4CT- 
nier  jour  de  la  semaine;  sablwiidies. 

En  icele  meisme  siteit  ifareeUns  um  hom 
de  bone  œuvre  manoit  avec  ses  doss  «erors , 
liqucis  venant  lo  mal  df  1  cors ,  meisme  jà  aves- 
prissant  lo  très-^jnt  tethmfidi  de  la  Pa^e  fn 
mors.       Dial.  de  S.  Grégoire,  liv.  1 ,  cA.  10. 

In  eadem  Tudertina  urbe  Marceliuf  quidam 
borue  actionis  "vir,  cum  duabus  sororibus  suis 
Xabitabat,  qui  et>eniente  molestia  corporis , 
ipêo  sacratissimo  ifesperofiente  jnm  sabbato 
Paschali  defunctus  est. 

Sette  :  Secte;  secfa;  c'éloit  auâfi 
le  nom  qu'on  doi^i^t  à  une  espèce 
de  loutre  fort  puante. 

Seu  ,  seue  :  Sien  %  tienne  ;  fitus , 
sua;  à  soi  y  sa,  ^s. 


S  I  U  $4T 

Svi7  :  £ub)e  à  ^om^ç^mj^h  4e  ^us. 

Sirt-tol ,  ti  ta  repose  im  peo  ; 
Aiox  çbaceral  fora  de  la  S4!U 
Les  Dors  por  mever  en  posture. 
Là  aval  en  celé  couture 
Tant  qii^il  soîeot  saoul  et  plain. 

*  Cortois  éCArroâ ,  'vmv  dif . 

Ssu,  êêuniom,  sugmon  :  Le  § «reeu, 
arbre. 

Ife  de  ludas  n'alad-II  isfti , 
Yerkex  est  que  son  Seignear  readi; 
Maâ  nal  çsat  iwJ|^  crier  «larci , 
A  l>#  <««(  por  duel  se  papdi. 

Ut  eiaai  le  éac  ledit  Iforistt ,  oc  riens  ne  11 
fBofiU  I  U»  me  mist  ao^  mëdeciaa  à  laéita 
l—iidic ,  fora  eaUmpes  de  dunvra  et  luciilaa 
de  «a».       Mùrmehnie  S.  Louis ,  ekap,  x^  ^ 

Seu  :  Suit  ;  du  verbe  suivre. 

y 

Si  tu  wels  çs^re  parfait,  vai,  et  si  vent  tçt 
ceo  que  tu  as ,  et  sef  done  as  poures ,  et  doafe 
vien,  si  me  seu. 

Seraums  de  ^  jpemar4sf?l-  H .  J^'. 
#^  fitppçffeùt^,  yéfdfi,  et  vçiifh  pmjm 
^Mif  hfthi,  ^f  <*»  fat^ppribuf,  et  vçni,  hi- 
quère  me. 

Seuaoe  :  Le  droit  de  statioi)  dans 
un  port. 

Seubé.  yoyez  SEaiEsi. 
SsuBiTAifT,  seul-itant:  Seulçpaent. 

Amors  me  grieve  plus  forment , 
Fors  nul  bien ,  que  je  en  aie , 
Fors  Êful-ia^mt  quVsperance  m*apaîe. 
Ciaw9/i4e  Ç^usf  J9n$iez. 

âsDJS ,  toe  :  Sienne  ;  sush 

Li  vilains  se  part  df  provoire  i 

Li  pr? ^9*  Wq»f  P4i  «P  oirre 
C'on  fa^ie  ^oar  aprÎT^N^icr 
Blerain  avoec  Brunain  lier, 
La  teve  grant  vache  demaine. 
.  Li  Cler»  en  lor  jardin  U  malae, 
Lor  vache  troeve,  ce  me  aambla, 
Andeux  les  aocoopla  easamble. 
FM.  die  ërummin  la  Vaeke  au  Prestre. 

Seueeovpic  ,  Usez  sçveron4ç  •  La 
.partie  du  toit  qui  MVâju»  mut  le  mur. 

Seuf  :  Haie ,  palissade  ^  dèture  ; 
sepes, 

Seuff|;j^t]P  :  SopffvSJ^çe^  4lM^eur. 


S48  S  £  U 

Sbvil  :  Le  pas  de  la  porte  ;  soUum* 
Seuil  :  J'ai  coatume  ;  de  solere. 
Seule,  stulle  :  Cellier,  cave,  solive. 
SsuLE-ERâuz  :  Le  fond  d'un  canal 

qui  est  en  pente,  pour  donner  de 

r^oulement  à  Teau. 

«Seulle  :  Le  fond  d'un  navire  oa 

d'un  bateau. 

Seuloir  ,  seuldre,  sieuldre,  soloir, 

souloir  :  Avoir  coutume  ;  solere. 

Sns  ODP  table  où  Fromont  seut  mengier, 
CouclieDt  le  cors  du  gentil  Chevalier. 
Roman  de  Garin  le  Lokerens  ,fil.  58. 

En  Tan  après  ensivant ,  aviot  que  dUsen- 
CÎOD«t  discorde ,  qui  sourent  teiUent  naîstre 
et  avenir  è»  mutacion»  dea  nouvians  Seigneurs, 
mut  entre  le  Roy  et  les  Barons  de  France. 
Annales  du  Règne  de  S»  Louis. 

^  Seu  LT  :  Il  a  coutume,  il  est  d'usage; 
du  verbe  seuldre,  sieuldre  ou  sou- 
loir; solet 

Seulx  ,  seouls ,  seulz ,  seus,  seux  , 
sol 9  solz,  soûls  :  Seul,  seuls;  solus; 
ces  mots  se  sont  dits  aussi  pour, 
€eux,  celles. 

Qui  vuet  au  siècle  k  honeur  vivre , 
F.t  la  vie  de  seux  ensnjre , 
Qui  béent  à  avoir  chevauche , 
Meut  trueve  au  siècle  de  ouisanche. 
Fabi.  du  Testament  de  TÀsne ,  'vers  z. 

Seumer  :  Semer;  seminare. 

Seur  :  Sureau.  Voyez  Seu. 

Seur  ,  pour  sœur  :  Qui  a  les  mê- 
mes sentimens ,  la  même  conduite. 

Seur  :  Beau-père;  socer. 

Seur,  seurs :  Sûr,  certain,  assuré; 
certus;  sur,  dessus;  super, 

Yo7.  filz,  fet<il,  vielle  brehaingne, 

Aiiiçois  la  maie  mort  vous  praingne. 

Que  jà.  ma  mère  soit  si  fête  , 

Si  torte  uc  ni  coutrefete  : 

Car  ma  mère  est  riciie  borgoise. 

Filz ,  fet-ele ,  oom  il  me  poise 

Que  vous  estes  si  desvoiez  ; 

Vo  mère  sui,  seurs  soiez, 

Mes  fiex  estes  tôt  entre&ait, 

Maugré  que  toz  li  mons  en  ait. 

De  la  'vieille  Truande, 

Se  avoie  entor  moi  cent  murs , 

Tant  seroie-ge  plus  seurs. 


SEtï 

Se  eompaingniè  ni  avoîe  ; 
Por  rien  je  ne^m*!  fierotet    • 
En  cela  qui  se  font  eomorer. 
Mes  cuers  na  s*i  paet  acorder. 

Bibie  Cuiot,  "vers  i35a. 

•  Seurâge  :  Sûreté ,  assurance. 

SEURANKé  :  Suraiinéy  Agé,  ^a 

plus  d'un  an. 

Seur  AT  :  Suivra. 

Certes  bienanreit  est  li  membres  kî  dd  toc 
se  serat  ahert  i  cest  chief  ,  et  k«l  temrmt  tôt 
celé  part  oà  il  irat. 

Sermons  de  S,  Bernard ,  /ol.  m. 

Félix  membrism  ,  qttod  huic  ndhjrseritper 
omnia  capiti,  et  seqnetar  iOud  qwsodcmnqm 
ierit.  * 

Seurâttehoee  :  Attendre;  sub^ 
attendere. 

SsuRGOT,  sercoty  seurcars,  seure^ 
quoi  y  soreoty  sûrcoit,  surcot  :  Robe 
de  dessus,  vêtement  à  l'usage  des 
deux  sexes,  qui  se  mettoit  par-dessus 
la  coite,  et  c'est  de  là  que  lui  vient 
son  nom. 

Et  un  tôt  senl  valiez  i  Tint , 
Qui  une  robe  â  son  col  tînt , 
Cote  e(  mantel  et  un  sercot. 

Roman  de  Percerai ,  foi,  63. 

Et  11  Sainz  Rois  avoit  perdu  ses  robes ,  si 
que  un  poure  homme  avoit  despoillié  sou  sew- 
cot  de  vert  (vair)  et  li  avoit  donné ,  et  il  It 
vestoit  chascun  jou^  en  cel  tens  jusqnes  à  tant 
que  dras  (des  autres  robes)  li  vindrent  après 
de  Damiète.  Fie  de  S.  Louis, 

Li  Dus  a  fet  doner  tantost 
A  Trubert  qoote  et  seurequot , 
Et  uns  estiviaus  de  biais. 

*  Roman  dEstrubert ,  vers  491. 

Seure  :  Tuteur,  gardien  noble. 

Seure  :  Certain  droit  pour  la  fa- 
culté d'arroser  ses  prés ,  en  y  intro- 
duisant l'eau  par  différens  canaux. 

Seurf.stat  ,  seuretey  y  seurierie  y 
seurte  :  Sûreté,  caution,  garantie; 
sûreté  qu'on  donne  à  son  ennemi, 
de  ne  lui  pas  nuire  pendant  un  cer^ 
tain  temps. 

Seurestin  :  Sureau. 

Seurfait  :  Les  fruits  de  la  terre, 
•oit  arbres ,  plantes  y  bleds ,  &c. 


SEU 

Seuavel  ,  seuifet  :  Coupe  d'un 
taillis ,  le  taillis  même. 

SsuAiroMif  er:  Donner  à  quelqu'un 
un  autre  surnom  que  celui  qu'il  porte. 

Seuaonde.  Voyez  Seybeoude. 

Seueondee  ,  lisez  severonder  :  Dé- 
border, se  répandre  par-dessus. 

Seurprendee  :  Gagner,  se  glisser, 
Caire  des  progrès. 

Seurquetout  :  Principalement, 
avant  tout,  sur-tout. 

Met  jk  por  Ice  ne  leMÎ 

Que  je  ne  me  mete  en  estai , 

Se  je  i  tanroie  assener 

A  bien  dire  et  à  bien  trorer, 

Anû  corn  j*ai  fet  en  le  TÎe 

Bfainte  oisense ,  mainte  folie , 

Et  tels  ne  set  conseiUier  lui  ^ 

Qni  done  bon  conseil  antmi  ; 

Et  seurçueiout  qui  bien  enseigne  « 

Sanblant  fet  qu'à  bone  fin  viegne. 

Bitle  de  Berxe ,  'ven  781. 

Seursaillànt  :  Officier  en  second, 
surnuméraire,  celui  qui  doit  rem- 
placer. 

Seursetiere  ,  seurseliere  :  Cotte 
d'armes  faite  de  laine  ou  de  coton» 

Seurtance,  surtance  :  Gage,  as- 
surance, sûreté,  caution. 

Seurtonture  :  Les  extrémités  les 
moins  fines  des  toisons. 

Seurvendengier  .'Cueillir  des  rai^ 
sins  dans  la  vigne  d'un  autre. 

Seurvezier  ,  survezier  :  Tromper, 
surprendre.  V,  Yoisdie  et  VoisniR. 

Ce  font  souvent  li  non-sachaut , 
De  tele  chose  font  semblant , 
Pour  autre  gent  séurt^tier. 
Que  ne  lor  puet  aroir  mestier. 

Fable  des  deux  Cerfs,  par  Marie  de  France, 
Seus  ,  seuz  :  Seul  ;  solus. 

Et  sachiez  que  je  ne  savoie 
S*il  y  aToit  partuir.  on  voie , 
Ve  leu  par  où  l'en  y  entrast, 
Ife  nus  homs  qni  le  me  monstrat 
N'iert  illcc ,  car  g'iere  lot  seuz 
Molt  destroit  et  rook  eugoisseox. 

*  Baman  de  Ul  Rose,  vers  5o5. 


S  E  V  ^549 

Seut  :  n  eut  coutume,  il  a  coutume. 

•  n  parla  quant  il  en  ot  ear« 
Li  maries  dont  dit  vous  ai , 
Qni  tant  seul  avoir  le  cuer  gai. 
FabL  d^  Fallet  aux  doute  Femmes,  'v.  110. 

Seuwiere  ^^uwjere^  sèwire  :  Ca- 
nal qui  conduit  l'eau  à  un  moulin , 
on  par  lequel  on  décharge  un  étang. 

Sete  :  Sa ,  sienne  j  sua. 

Seyeir  :  Savoir;  distinguer,  sépa- 
rer, diviser;  scire, 

Setelir  :  Enterrer,  inhumer. 

Kt  molt  d*aiitres  de  grant  valor. 
Qui  ne  cuidassent  pas  le  jor 
Que  li  Bomain  ne  U  Grijois 
Les  eussent  mors  en  un  mois, 
Sana  deffense ,  fors  de  spnfrir. 
Et  si  n*ot  à  ans  sevelir 
Le  jor  ne  prestre  ne  clerçon , 
Aina  tes  menglerent  li  gaiguon , 
Et  11  corbel  et  les  corneilles. 

Bible  de  Berze ,  vers  4x9. 

Seveht  :  Ils  savent. 

Quant  il  y  dort  à  prendre  sens , 
Si  pert  son  avoir  et  son  tems , 
Et  sVn  fait  à  sfs  amis  honte. 
Mais  il  ne  sevent  qn*honeurs  monte. 

Rutebeuf,  dispute  de  VUniversité, 

Several  :  Divers,  plusieurs;  qui 
est  séparé. 

Severalexent,  severalment,  seve^ 
raument,  sevralemcnî  :  A  part,  sépa- 
rément ,  en  particulier. 

Lors  dit  Samuel ,  pnrpartinez  vus  par  vos 

lignages,  e  par  les  ma  Ignées,  e  ester  sevrale^ 

ment  devant  Nostre-S<>ignur,  tï  par  sort  le 

mustrad  de  quelle  lignée  li  Reis  serrad. 

Premier  Livre  d«a  Rois ,  chap.  xo ,  vers.  xg. 

Mesels  fud  pui»  tur.  jurs  jesque  à  sa  mort, 
e  me'st  en  unes  chambres  severaiment  des 
gens.  IF"'  Livre  des  Rois, 

SE\EtiEK  :  Séparer 'y  separare, 

Curae  Abnerfud  returnex  e  venuxenEbron, 
Joab  le  severad  de  ses  conpaignnna ,  si  cume 
il  volsist  privéement  od  lui  parler. 

IP  Li¥re  des  Rois  ,  chap,  3 ,  vers.  27. 

Ciimaue  rediisset  Abner  in  Hebron ,  seor- 
snm  aJduxit  eum  Joab  ad  meditsm  porta ,  ui 
loqueretur  ei  in  doh^ 

3 


•> 


55i  SIE 

Un  siens  Toiftlns  molt  1«  re^itst , 
Que  il  sa  meison  U  vendist  ; 
Mail  li  meschins  Tendre  ne  toU  , 
Por  qaanqne  Tantre  faire  sot , 
Ses  Toitlns  donc  le  porpenta 
Com  faîtement  Teogignera. 

Le  Jugement  de  f  Utile,  'vers  ii. 

SiERT,  lisez  si  ert  :  Si  étoit  et  sera  ; 
//  es  set  y  si  erit. 

SissT,  lisez  si  est  :  Il  est  ainsi; 
sic  est. 

Sieste  ,  siestée  (faire  la)  :  Dorniik> 
après  diné ,  faire  la  méridienne. 

SiET .:  £st  situé ,  est  assis  ;  sedet. 

Celle  chose  tant  défigurée  sur  ce  bœuf, 
C*est  la  mort  qui  siet  sur  lente  mouture. 

Dance  aux  jiyeug^s» 

£t  le  matin  à  Tajomée 
Ert  menée  ma  Damoisele 
Iiaîs  à  la  gaste  diapele 
Qui  siet  au  chief  de  la  forest. 

*  Le  Fuir  PaUfrqy,  'vers  790. 

Siet  :  Convient ,  plaît. 
SiETANS,  sesantCy  siettans  :  Soi- 
3Uintej  sexaginta. 

SiEU  :  Graisse,  suif,  oing. 

l&ielx  Tait  obédience  que  sacrefise;  e  miels 
ivalt  à  Deu  obéir,  que  le  sieu  del  multun  offrir. 
Le  premier  Livre  des  Rois,  foL  19,  f^*. 

SiEU  :  Suis  ;  sequere,  impératif  du 
verbe  seqià. 

Respundi  Hien ,  et  que  as  de  pais  à  deman- 
der? or  t*en  vien,  si  me  sieu. 

IV^  Livre  des  Rois ,  chap,  9 ,  vers.  19. 

J&  ait  Jehu,  quid  tibi  et  paci?  transi,  et 
aequere  me. 

SiEUEEL  :  Le  maquereau,  poisson. 

SiEURiE  :  Domaine ,  seigneurie. 

Sieu  TE  ;  Suite ,  juridiction,  droit. 

SiEUTE  :  Dii'férens  ajustemens  de 
la  même  étoffe  et  de  la  même  façon. 

SiEviE,  sievjrr:  Suivre,  aller  après; 
sequi» 

Bertrand  slguifier  a  fait  à  toute  sa  geut, 
Chascun  moute  à  clieval  tost  et  isnelemeut , 
Qui  aimer  le  Toldra  ,  le  sieve  brîefvement. 

,  Fié  de  du  Guesclin. 

SiEX ,  siejrx  :  Siz>  sex. 


Si  FAITS  9  si /es  :  Ainsi  faits ,  faits 
de  cette  manière  y  semblables. 

SiPFRAR  :  ChifÂ^r,  calculer,  nom- 
brer. 

SiGAHT  :  Poulain,  veau,  tout  jeune 
animal  qui  suit  encore  sa  mère. 

SiGE ,  pour  siège  :  Emplacement. 

SiGEBAULD,  «S^^o^;  Noui  dlioiD- 
me  ;  Sigebaldus» 

Sigillé  :  Scellé. 

SiGiLLiER  :  Greffier,  notaire. 

SiGLATOiv ,  cigiaton  ,,  sigiaioon,  si- 
gleton,  sjrglaton  :  Habillement  qui 
couvroit  tout  le  corp^,  et  qui  étoit 
commun  auf  deux  sexes  ;  il  prenoit 
son  nom  de  Tétoffe  avec  laquelle  on 
le  faisoit.  Voyez  le  mot  suivant. 

SiGLATON  :  Espèce  d*étofFe  pré- 
cieuse qui  se  tiroit  de  TOrient. 

S*esgarde  vers  foleU  levant 

Par  là  li  poile  Alixandno 
Yienent,  et  li  bon  sifflaton  , 
là  melequin  et  li  mangon; 
Li  espervier  et  li  ostor; 
Et  li  bon  cheval  coreor; 
Et  li  poivres  et  li  commins. 
Et  li  encens  Alixandrins, 
Li  girofles,  li  gariigax. 
Les  mecines  coutre  tOK  max. 
Partenopex  de  Blois,foL  i3o ,  R^,  eoL  1. 

SiGLE  :  Voile  ;  d*où  sigler,  navi- 
guer, cingler,  faire  voile. 

Dès  le  jour  de  TAcenclon  que  nos  gens  fo- 
rent entrés  ,  il  demourèrent  au  port  jusqaes 
au  merquedi  emprès  ,  pource  que  il  n'avoieat 
pas  temps  convenable  pour  sigler,  et  pource 
que  touz  les  pèlerins  n^e&toieut  pas  apparelié. 

j4nnaies  du  Règne  de  S.  Louis, 

Signal  :  Partie  d'un  moulin. 

SiGNAMENT,  sigTiamment ,  signau- 
ment  :  Nommément ,  expressément , 
particulièrement ,  singulièrement , 
sur-  tout ,  principalement ,  notam- 
ment. 

Sic N ANGE  ,  signace  :  Les  suites  et 
dépendances  d*un  droit.  V,  Sigavt. 

Signe  de  justigk  :  Fourches  pa- 
tibulaires. 


s  I L  SIM  553 

•  SiovBoaAHD:  Gnmd-pèrey  aïeul,  dot,  c'est  du  pur  froment;  cepen- 

bisaïeul.  dant,  dans  le  xn^  siècle,  il  ne  signi- 

SiGNER  :  Faire  signe ,  appeler  par  fioit  que  du  seigle,  suivant  le  Cartu- 

aignes  ;  signare.  laire  de  S.  Maur-des-Fossez ,  fol.  55 

Signée  :  Faire  le  signe  de  la  croix,  et  ailleurs.  Et  in  prœdicUs  terris ,  et 

Signée  DEOiT  :  Montrer  ses  titres  vincis,  et  pratis ,  campi  parte,  et 

en  justice.  rotigio  dictœ  vilUe  habet  annuatitn 

Signée  poece  :  Obliger  par  force,  très  modios  frumend ,  très  modios 

contmindre.  siligeris,  très  modios  ordei,  et  très 

SiGNEEiE  :  Puissance,  pouvoir,  modios  avenœ, 
autorité.  Silie,  seilUr,  siller  :  Cligner  les 

HaUas  !  chler  Sire  Dent ,  ke  feront ,  ke  cfl  jeuz. 

•tint  11  premier  en  ti  pertecation ,  kl  en  ta  SiLLEVE  :  Moissonneur,  celui  qui 

due  ont  porprls  les  iigneries  et  les  honore  ?  ^^  j^  bleds 

Sermons  de  S,  Bernard, /hl.  07.  4,  Ji  j,    ,  .   ^   ^  -d^ 

'■'     ^'  SiLons  :  Vœu;  d  ou,  suivant  Bo- 

Heu ,  heu  f  Domine  Deiu ,  ^uMÙui  swu  ^1     sUoduns ,   gens  qui  exécutent 

w  persecutnne  tua ,  prtmi  qui  'viaentur  'M  1  «^    o  j. 

EceUsiâ  tuâ  primatum  diUgere ,  gerere  prin-  *«""  vœux. 

cipatnm?  SiLviNiENS  :  Monnoie  du  prieuré 

Signet  :  Cachet ,  biUet  signé  ou  d«  Souvigny. 
paraphé  ;  signum.  Simaoje,  lisez  s'image  :  Son  image. 

Signet  :  Signe ,  marque ,  repré-  I*  douce  Dame  grant  joie  a, 

sentation  ;  signum.  Quant  on  b  tert  de  bon  coorage, 

SlCNlEE-:  Fournir.  ^'  quant  on  porte  onneur  iimage. 

e  ««  «j(^^*  Gautier ae  Couut,  uv»  i ,  cnap,  s3. 

SiGNiFiANCE   :  Marque ,   témoi-  ^ 

gnage ,  déclaration  ;  signification  Simeales.  Voyez  Cixbales. 

SioNOE  :  Seigneur,  maître  ;  mari.        Simbel  :  Appeau  pour  attirer  les 

S10NOEAICE  ,  signorage  ,  signou-^  oiseaux.  Voyez  Cembel. 
raige  :  Seigneurie ,  droit  seigneurial.         Simbnel  ,  simonnel  :  Pain  ou  gà- 

SiGNOEiE  ,  signourir  :  Dominer ,  teau  de  fleur  de  farine, 
commander,  gouverner,  maîtriser.  Simiadeoue  :  Qui  contrefait  le* 

SicouLEiNE  :  Ségoléne  ;  Segoiena.  autres ,  qui  fait  le  singe;  de  simius. 

SicEE  :  Suivre  ;  sequi;  d* ou  siguet,         Simian  :  Siméon ,  nom  d'homme, 
suivoit.  SiMiLLE,xe/noi//fe:  Froment,  fleur 

SiL  :  Cil ,  poil  des  paupières.  de  farine  de  froment  ;  simila. 

Si  LA  QUE  :  Jusqu'à  ce  que.  Simionale  ,  simonie  :  Sceau ,  mar- 

.  •       £11  j  r       I  <ni^  9  et  'vente  de  choses  saintes  ;  de 

Je  vous  conjure,  fille  de  Jérusalem,  que  TO»  7..  «^  1        n      j 

ne  suslevéez ,  ne  ne  esTeUléex  m'ami-e  «  là  ^^^on  MogUS  ,  selon  ISord. 
que  ele  volt.  SiMONiAUX ,  simoniax  :  Simonia- 

Cantique  des  Cantiques,  chap.  8 ,  «wrf.  4.  q^^S  ,  entichés  du  crime  de  Simon  Ic 

Adjuro  'voSffiliœ  Jérusalem ,  ne  suseitetis.  Magicien. 
nefut  eyigUarcfacùuis  diUctam  .  dooee  yM  j,!.»  i  e.t  m.»  boute,  .rriere  , 

'^  ^  '  Ses  met  «  force  en  la  cbalere 

Silence  (estre  mis  en)  :  Sorte  de       '    I<i  fon  simoniax  Slmons, 
pénitence  monastique.  .  ^'  P«*»  q»«  D\«  »'«  ««^  «emona. 

S1L10EE  :  Seigle  ;  secale;  suivant  *  ^"^  Leocade,  vers  «43. 

Pline  :  et  dans  le  Dictionnaire  de  Bou-        Simple  :  Dans  la  citation  suivante. 


554  S  I  N 

ce  mot  Mt  pris  pomrt  triste  r  fMi^r 

Alors  Oenfré  mîif  fité  k  tetn  et  mUt  }$: 
SiMDc  jtfi  dm  ékt^aïf  «lui  «ovft  eftoMfôiyAf 
«U  ftoa  Bary  que  ainM  reait  ■•vré. 

jRonuM  de  Gérard  de  Nrvert. 

SfUPtsMBifT  :  De  boime-foi,  boa- 
neiMftt ,  ffiinob€ment. 

Qaaift  H  troreres  ce  entent , 
A  sa  feme  dist  simplernemt  s 
BetodoQ  cest  avoir  a  bon  gré^ 
S*en  aarous ,  et  serons  loe  ; 
Se  ce  méiime  cent  besanz  , 
d*en  serons  riches  et  manant. 

FM,  tCun  Homme  qm  portok  grant 
mvoitfVers  i/. 

StMPLtsSÊ  ,  simpleche  f  mnplici- 
tdt:  Candeur,  simplicité  ;  simpUcitas, 

,  Cen  ke  li  agnels  est  entre  les  altres  bée»- 
tes  ,  cen  est  li  colons  entre  tes  altres  o  jsels  , 
4le  gitnt  innocence  est  et  D  nns  et  li  altres , 
dk  grabt  mansnetume  «t  de  graot  simpliciteit» 

Sermons  de  S»  Bermard,Jôl.  79. 

Çutni  agntis  in  animalihus  ,  hoc  cotumba 
àt  iunhis  est ,  snmma  utrimque  bmocentia  , 
etunma  mamueUide,  summa  simylicitas. 

Smi^oiAirr  :  Simple ,  doux  9  tran- 
qnille. 

SiMPosiARQvx  :  Maître  d'un  festin, 
roi  de  la  fête. 

SiMULAiRE  :  Simulacre  ,  statue  , 
image,  idole;  simulacrum. 

SiNACLE  :  Lien  d^assemblée,  cœ^ 
naculum, 

Siif  ACLE  :  Le  signe  de  la  croix  ; 
sigmim, 

SiTVAL,  sinaulty  sinaust  :  Le  dessus 
d*une  étabie  on  d'iue  bergerie,  cham- 
bre baute. 

SivcoFER  X.ES  PAEOLKS  :  Coupcr, 
diviser  le»  mots  pour  leur  donner  un 
autre  sens  que  celui  qu'ils  ont. 

SiNGLAToif,  singieion.  Voyez  Si- 

CLATON. 

Si  il  OLE  :  Voile  de  navire.  F  oyez 

SiGLE. 

Sm GLES  :  Cbiqnes  i  jouer. 


SnfGifiMK  :  toittf,  train,  éépai- 
dance. 

SiiromttitBirp  :  Singerie,  croMpe» 
rie,  mines,  grimaces,  figttr<  poif 
vromper. 

SivGVLisa  :  Particulier,  iMiinne 
d'une  condition  privée. 

Si  h'i  :  Je  n'y. 

Je  me  départi  d*ilaec  ,  si  in'tfa  tliri  par  le 
devert  «t  ne  dem^ra  gvîcres  ^oe  je  troorai 
une  fosse  ,  li  bûchai  à  Fentrée  ,  aâèa  bus  bm 
respojidi  et  entrai  dedenz ,  sin'i  troiavai  nnlai. 

La  rie  des  SX  Pères ,  Itv,  a  ,/oL  55 ,  JT. 

SiNSENiEA  :  Custode ,  ee  qui  co«« 
vre  le  saint  ciboire,  suq[>«fidu  au- 
dessus  de  Tautel. 

SiNT  :  Cloche;  de  signmn. 

Si  ]fT  oLt  :  Cependant  it  n'y  eut 
rien,  il  n*en  arriva  pas  de  mal. 

SiosT  :  Reposé,  tranquille  ;  jaietus. 

Si  ot  :  Et  il  y  eut. 

Si  ot  :  Et  il  entendit ,  il  écotzta. 

SioT,  sieut  :  Il  suit ,  il  poursuit  ; 
persequitur. 

Siou  :  Terme  de  dérision  et  de  mo- 
querie. 

Siouw  :  Nom. 

La  très  fort  tour,  est  le  sioun  de  K.  S.  li  justes 
court  à  luj  et  ert  enhaucée. 

Bibie  ,  Proverbes ,  chap.  1 8 ,  verSé  le. 

Tmrrùjbreissima  ,  nomen  Domiiù  fodip' 
sum  cttrritjustus,  et  exaltaèitur, 

SiPORiEN    :    Symphorien  ,    nom 
d*homme  ;  Symphorianus* 
Si  QUE  :  De  manière  qiM. 

Cume  ço  yircnt  li  Philistien  que  nort  fad 
lur  campiun,  tumcrent  à  fuie;  e  cfa  de  bnri 
6  de  Juda  levèrent  un  cri ,  e  fièrement  eochal- 
cerent  les  Plillisttens  je&qu*al  rai ,  e  jecqueas 
portes  de  Accaron  ,  ocii»trent  al  jur  trente  ni- 
lie  des  Pliilistieiis,  e  altre  tant  eu  furent  na- 
lr«E  ,  #i  que  seisante  nitie  de  Pkiltatieas  ea 
f«rent  que  mors  qae  blectez. 
Premier  Livre  des  Rois ,  chap.  17,  ifers*  Si. 

Videntes  autem  PhiUsthiim  qmèd  mortuus 
esset fortissimus  eorum,fngerunti  eecamsur- 
^ntes  viri  Israël  et  Juda  ifociferati  ssutt  ^  tt 
perseciUi  suniPhilisthteos  usque  dum  venirtnt 
in  vaiitm ,  et  mqae  adparfas  AwtûrmSt  et- 


91 R'  SIS                 555 

ciJtntntqM  vulntrétd  de  PhihtlkHm  fH  via  SittitlF  :  TétH  dw,  diminglif  de«W. 

W« .  et  uiiue  adCeth.et  utque  odAc-  Sl»»KD»0«  :  Caihwgîe, 

,'                .           ...                 *  SiflBEtrAcixir  :  Cbimrgiefl. 

S«A:Senir*,etjlir«.  Si»$i»  ;  Arrirer,  parvenir. 

S»>  :  Man  ;  maître ,  wignem- ,  Si«o»ciée  :  Pansement ,  remède 
souveram  ;  cette  quahlé  ae  donnoit  q^.^ppUqoe  «.  ehimrgien. 
encore  ind.st.ncument  a  toute,  .orle»  Siao.ci.B  :  Panser  ?  traiter,  aci- 
de personne»  ,  comme  Ion  donne  g„er  un  malade  ou  un  blessé, 
aujourd  hui  ceUe  de  monsieur.  Siktahtois.  Toy**  Seryajitw. 

Jo«pb  A  ump.  d.  .'.««.oi». .  "  g««J;  l«  SwAiHME  :  Sixième  ;  textm. 

coraanilc'iDeot  de  Deu  et  por  ço  fn  fait  otre  _                                       / 

de  Kgipte.  SisAN  y  ttsanu  :  soûanle. 

Premier  Lhrt  dê$  Mmekohées,  eh.  a,  'V.  53.  SiSGLEt  :  LoquM  ,  diqtret. 

Joseph  im  tempore  oHgtutiœ  suœ  custodivit  SiSC  :  Action  d€  S*as$eoir  OU  d*étre 

mantiatmn ,  Mtjaettis  est  Doniaot  MgXP^'  «SSÎê  ;  iêS^lo.^^Vn  geiltillloiinn«  CYoit 

Sir E  :  Ttrtne  injurieux ,  en  y  ajou-  pirété  ftott  cheral  à  tin  éréque  : 

tant  celui  de  beau  on  à^homtne ,  ce  Or  quant  U  femme  del  devant  dit  noble 

qui  alors  désigne,  nn  mari  dont  la  homme l«rolo]tdieTa!ehierfelonaâcoatnnie» 

femme  est  infidèle.  •*  «»«  P*»"*  ™*^»  »  «^  "*^  ^  '»«  **  •»  <»^t 

S'iEE  :  Sa  colère  ;  à'ira.  ^*'^D^^'^^é^'i!l'1^3  cha    .. 

Et  quant  rerient  à  chief  de  pîece  5°      *      •     »  ^    /*•    • 

Que  li  blax  tcns  le  Ut  detpitoe,  Càmfme  êum  prMicti  MobUuwi  eûnMx 

Quant  as  des  detplet  et  annio  tedere  ex  more  Tfeimmeî,  mltrà  non  •viJmt, 

Teos  de  tempestes  et  de  pluie ,  quiupost  MMi^nem  tanCêPontifcis,  muiierem 

l**air  estent  de  tfestote  s  ire ,  ferre  reemsavit, 

£t  le  font  resbandif  et  rire.  ^              >^. 

*Jlomwi  de  im  Ho$e,  -ven  »S4i7.  ^"^^  '  ^^»«a^- 

SiE  EAU  :  Geste  de  mépris  j  coup  de  Sisiau,  Vi^e%  Sibeav. 

k  main  sous  le  menton.  S"««  »  ^"^^  '  SxxibM  y  fejdui. 

SiEE  iiE  LOIS  :  Docteur  en  drwt ,  Sismatee  ,  sismatir  :  Dmser,  dtt- 

jurisconsulte.  Sire  de  i'osi  :  Général  ^^'^^^^^  couper  en  plusieurs  parties. 

d*armée^ de »upf*fi d'où, selon B«t^,  Sishe  :  Sonnez,  deux  six,  Urmc 

vient  sieur.  ^^  je»  de  dés,                                     \ 

SiEEKT  :  Prirent  séance,  s'assirent  ;  SgSm  Ffwe*  jeté  îmel  te  pas 

de  sedere.  Sisne^t  p«i«  on  tout  acnl  m  ; 

SiEEEiE  ,  sirauté  :  Qualité  Otl  di-  ^ilL^*^**'  Pi«fw ,  j'ai  bien  geté 

_  .^ .  j,         ;               .  j           «^    i      1    •  Q**'  j«  ^••»«  •*  d*nn  point  paaa^ 

gmté  d  une  terre  qui  donnoit ,  i  celui  ,^„  j,  s.  Pierre  et  du  jZgU^^  3>3. 
qui  la  possedoit ,  le  titre  de  Site  :  la 

terre  de  Coucy  en  étoit  «ne  ;  mainte-  Sisseht  :  Qu'ils  se  tinssent  assis  ; 

nant  sire  est  un  nom  et  un  titre  d'hon*  de  sedere. 

neur  qu'on  donne  seul  au  Roi ,  à  SissoBrtt ,  sissione  :  Sorte  de  danse» 

VEmpereur,  comme  une  marque  de.  Sist^  Sied,  s'assit,  est  situé;  de 

sa  souveraineté.  Les  anciens  don*^  sedere.  Sistrent,  prirent  séance, 

noient  aussi  ce  titre  à  Bien ,  et  l'ap-  lj^„  ^j  ,„^  j^  ^^.^^  ,,;^^ 

peloieut  biau  Sire  Diex^  et  Sire  des  Roma^  de  Gmrin  le  LoAerens. 

Sires,  Seigneur  des  Se^neurs  ^ele  taMo  fnt  bieia  .errio 

SiEESsE  :  Maitresse-ferome, femme  Oè  #0»  H  lioit  ée  Barbarie, 

absolue ,  impérieuse.  *  Âtnrum  de  Fioiremoni, 


sse;  s  I V 

SiST  :  Comrient;  du  verbe  sied, 
qnî  yient  aussi  de  sedere. 

Sou.ImI  refrain  moult  bien  lui  $ut 
£t  de  chanter  merreille  fist, 
.     Car  avoit  la  yoîx  clere  et  saine , 
tx  ele  n*estoit  pas  Tilaine. 

Roman  de  la  Rose, 

SiSTE,  sist,  sixtée:  Sixième  ;  sextus, 
SiSTiER  :  Septier,  mesure  de  vin. 

Et  Dlex  i  Ttegne,  et  Dies  î  soit, 
Céeox  fet  meiUor  qn^ao  moostier. 
Ostes»  qae  Tent-on  le  sisder. 
Et  qoant  In  cis  vins  aforez  ? 

*CortoisdArras,  'vers  i6a. 

SiSTAE  :  Comparoitre  personnel- 
lement en  justice,  se  présenter  devant 
le  juge  ;  de  sistere, 
'    SisTLLE  :  La  Sicile  ;  Sîcilia. 

SiTAiEE  :  Canline  d'armée. 

Sin ,  siue  :  Son ,  sa ,  sienne  ;  suas, 
sua. 

Lî  qoars  pecbiex  fn  espiritens  fornication  , 
car  la  siue  Âme  estoit  conjointe  à  Din. 

Le  Miroir  du  Chrestien. 

SiUT  :  Suit;  sivirent,  suivirent. 

SivAUE  :  Avoine. 

Sivé  :  Ciyet,  ragoût  de  lièvre. 

SiviR  ,  sivre  :  Suivre ,  pratiquer, 

poursuivre;  sequi, 

Li  Clers  les  ra  adès  sivant , 
Et  dist  que  adès  les  sivra. 
De  si  adonc  que  il  saura 

Lor  fin 

FabL  des  trois  A¥Ugles  de  Compiengiu,  'v.  66. 

Que  Tois-tu  à  cliaus  avenir. 
Qui  vanité  seulent  sivir. 
Miserere  du  Reclus  de  Maliens,  strophe  9a8. 

Li  Rois  ot  bon  entencion , 
Bien  set  quUl  ne  dit  se  voir  non , 
Et  dit  à  çax  q*o  lui  estoient. 
Qui  par  la  forest  le  sivoient, 
Cist  hom  est  de  Dien  voirement , 
Molt  par-parole  sagement. 
Du  Roi  yélLzandre  et  du  Segretain  «  'V.  97  > 

SivisMES   :   Suivîmes  j  du  verbe 

sivir;  sequi, 

Ifos  sivismes  le  païsant  ; 
Et  alasmes  le  chemin  grant. 
Por  <joi  en  doit  amer  le  grant  chemin , 


so  a: 

SixAiiTS  :  Soixante. 
Sixte,  sist,  siste,  sizime  :  Sixtème; 
sextus, 

SiZEAU.   Fojreg  SiEBAV. 

SizEAUL  :  Sorte  de  trait  d'arbalète. 

SizETTEs  :  Petits  ciseaux  propres 
à  mettre  dans  la  poche. 

Seeemughe  :  Escarmouche,  petit 
combat. 

Seoechir  :  Écorcher;  excoriart, 

Seeaufi  :  Sorti  de  la  coque  de 
Tœuf,  laquelle  est  appelée,  par  les 
Walons,  scrai^fe  ou  scraffè  ;  au  sens 
figuré ,  on  dit  d'un  enfant  qu'il  est 
tout  sAraiifi,  pour  dire  qu'il  est  déjà 
grandelet  ;  cretus, 

Seeinke  :  Arracher  les  crins  d'un 
cheval,  ou  les  cheveux  d* un. homme. 

Seeiee  :  Écrire;  scnbere, 

Sliumo  :  De  suite,  à  l'instant,  dès, 
aussitôt  ;  statim, 

Smacquer  :  Se  battre  à  coups  de 
poings;  de  macque,  instrument  fort 
lourd  qui  sert  à  briser  le  chanvre. 

Smaleg  :  Réprimande. 

Smaneie  :  Maigrir  ;  marceseere. 

Smaragde  :  Emeraude,  pierre  pré- 
cieuse de  couleur  verte  ;  smaragdus. 

Et  el  premier  vers  ert  la  pierre  de  sarde  et 
de  topaz  et  de  smaragde. 

Bible  t  Exode ,  chap,  a8,  Ders.  17. 

In  primo  versu  erit  lapis  sardius  ,  et  topa- 
zius  et  smaragdus. 

Smarir  :  Se  marier;  marùarr. 

Smirer  :  Se  mirer,  se  contempler 
dans  un  miroir. 

Smoingir,  srnougner:  Se  manger 
l'un  et  l'autre ,  se  ruiner  par  procès; 
sese  manducare, 

Smorir  :  Se  mourir,  être  à  l'ago- 
nie ;  emori, 

Snon  :  Sinon  ,  à  moins  que. 

So  :  Ainsi  ;  sic  ita, 

So ,  saouy  saoul  :  Qui  est  rassasié  ; 
saturatus, 

SoAL  :  Seul;  solus. 


soc 

SoATms  :  Douceur,  suarité,  agré- 
ment, odeur. 

La  queae  ot  droite  come  tus  joni , 
Et  par  deitus  sîet  li  botont , 
Si  qa*il  ne  cline ,  ne  ne  pent; 
L'udor  de  li  entor  sVspent  : 
La  ioatime  qoi  eu  ist , 
Tote  la  place  replenitt. 

*  Roman  de  la  Âose ,  vers  1675. 

SoATKT  :  Doucement,  agréable- 
ment ;  suaviter. 

Par  les  raiox  saisi  le  rosier 

Qui  plos  iert  franz  que  nal  osier. 

Et  quant  à  deux  mains  ni*i  poi  joindre, 

Trestot  soavet,  senz  moi  poindre ,     ' 

Le  boton  pris  à  eslochier, 

Qu'enris  IVussc  senz  hocbier. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  21207. 

SoBE  :  Sobre,  tempérant  ;  sobrius» 

SoB^,DiENCE  ,   lisez   s*obédience  : 

Son  obéissance;  ^ohedienùa. 

Desous  la  loy  de  Rome  n*a  unie  région , 
Ki  à  Rome  obéisse  de  cuer  se  France  nmi , 
Et  de  sobédience  a  si  bou  gnerreidon  ; 
Car  on  li  taut  souvent  sa  laine  et  sa  toison. 
La  Vie  du  Monde,  strophe  ao. 

Sobre  ,  sobres ,  sovres  :  Épargnes , 
restes. 

SoBBE  :  Sur,  dessus.  Sobre  plus, 
surplus,  excédant. 

SoBREssE ,  soburté  :  Sobriélé,  tem- 
pérance ;  sobrieias, 

SoBBEVEBS  :  Se  dit  de  Teau  qui 
passe  par-dessus  ce  qui  la  contient. 

SoBSTE  :  Ce  qu*on  donne  en  retour 
dans  les  échanges. 

Soc  :  Espèce  de  chappe ,  manteau. 

SocAGE  :  Service  de  charrue,  ou 
le  rachat  en  argent  de  ce  service; 
droit  de  corvée  dû  au  seigneur  poUr 
labourer  ses  terres ,  c'est-à-dire ,  que 
les  paysans  doivent  l'aider  de  leurs 
charrues. 

SoCe  :  Qui  est  en  société  de  quel- 
que chose  avec  un  autre  \  et  sorte  de 
redevance. 

SocHR  :  Souche,  tronc  d'arbre.  . 

SocHOH  :  Compagnon,  associé,  ca- 
marade, ami. 


S  G  D  557 

SocHOH  :  Bâton ,  morceau  de  bois. 

SociBNK  :  Servante,  ou  femme  qui 
est  en  société  pour  quelque  chose 
avec^ne  autre. 

SociNB  :  Boutique ,  magasin ,  ate- 
lier; officinal  société,  association. 

Sof  ON  :  Association  ;  soduê.  Aller 
à  soçon,  s'associer. 
.  SoçoR.  Fojrcz  SocHox*  ' 

SocguE,  ^o^iie  :  Chausstire,  espèce 
de  sandales. 

Socj|E  :  Beau-père;  socer.^ 

La  femme  et  la  brus  poent  faire  larredn  au 
mari  et  au  socre,  mats  eles  ne  sont  paa  tenus 
par  auclon  de  larrrcin ,  se  le  fils  nVst  bort  de 
ban  %  car  lors  pot  la  brus  fere  birrecia  à  son 
socn  et  est  tenue  à  Iny  par  andon  de  larrecin. 
Mss,  de  la  BibL  Impér, ,  n9  804  7  j 
JoL  io5,  r*. 

SoGBB  :  Belle-mère;  socrus» 

Choses  comnnes  moj  sont  monstrées  qtt« 
tu  as  fait  à  ta  socre  après  la  mort  de  ton  Ba- 
ron (mari),  et  qne  tu  as  déguerpi  tes  paren- 
tes ,  et  la  terre  en  qui  tu  es  nez ,  et  as  Temi 
al  poeple,  lequel  eins  ne  sa  voies. 

Bible,  Ruih,  chap.  a,  vers,  ix. 

Nuntîata  sont  mihi  omnia  ,  quœficens 
socrul  ttu»  poât  mortem  vtri  tui,  et  qnod  rt» 
liqueris  parentes  tuos ,  et  terram  îm^aâ  nota 
es ,  etvenerls  ad  populum  quem  antea  neS" 
ciebas, 

SonALiTi  :  Association  de  prières 
et  de  dévotion  entre  les  écoliers  d'un 
coMé^e ',  sodalitas  ;  c'est  ce  qu'on  a 
nommé  depuis ,  congrégation  d'éco* 
liers. 

SoDiéE ,  soudée  :  Solde ,  paiement , 
paie  de  soldat  ;  de  soUdus, 

lie  suis  pas  venu  pour  servir,  1 

If  e  pour  sodées  desservir. 

Ovide,  Mss,  cité  par  Borei. 

Monlt  grant  gent  orent  assemblées , 
Que  par  amour,  que  par  soudées  , 
Et  de  cens  orent  graot  partie , 
Qui  pour  pris  de  Chevalerie 
Snellent  aler  qucrre  les  guerres. 
Et  cerchent  les  estranges  terres. 
Et  les  riches  avoirs  despendre , 
Et  pesant  copx  douer  et  prendre. 

Rotnan  dAtj^s  et  de  ProfiUas^ 


55S  8  O  £ 

SoDéc  BS  TBft&JE  :  Fonda  qui  rend 
«a  soi  de  rente. 

SoDiftB  t  sodoier  :  Soldat ,  homme 
de  guerre  qui  est  à  la  solde  d'iA  seî* 
gneur  ;  knissier ,  sergent  ;  komme  à 
gages. 

SoDOViTaRic  ,  sodomye  :  Péthé 
contre  nature,  pédérastie* 

Qui  erre  contre  la  foi  couiue  en  mescréft^ce, 
4e  M  ^el»  il  b*sii  TÎeat  Tenir  •  .Tf»îe  dv  reri- 
t^ ,  ou  qaî  fet  sodomitene ,  il  dqit  e^e  sjrs  ^ 
forfet  de  tçut  le  iien.. 

Coutume  de  Beeuivoîsis,  chap.  3o. 

SonoMOVRS  :  Sodomiste,  infesté 
du  crime  de  sodomie, 

SoDOTBH  (fief  4«)  :  Fief  dépendions 
Tiagères ,  ou  de  meubles  qa*un  sei- 
gneur donnoit  àjdes  gens  oe  guerre , 
à  condition  qu*ils  lui  en  feroient  foi 
et  hommage ,  comme  si  c'eût  été  uu 
immeuble. 

SoDuiàNT,  soudttiant:  Séducteur, 
traitr^ ,  imposteur ,  menteur,  rayis- 
seur. 

Molt  fa  eortois  et  bons  tmàns 
Durans  Chupoi»  et  sQthùaifM, 
Qui  les  bUnt  chaperoo»  troT« 
Et  lea  seigoanz  aa  pis  donna. 

JSiàle  Guioi,  vert  ig%2. 

Soi. ,  soe  :  Son ,  sa ,  sienne ,  ses  ; 
suus,  sua,  La  soe  gent  :  Ses  gens ,  les 
siens. 

Force  qu*!!  ont  prospérité,  les  tint  orguéauz 
et  B^BteBdent  pas  qae  Dex  les  a  abaudouez 
et  leissiez  aler  à  leur  taleut ,  por  ce  qu'il  ne 
Taeient  la  soe  voleotc  fère. 

Commet,  sur  le  Sautier,  fol.  148 , 
Ps.'ji,  'Vers.  (J. 

SoEF,  au  féminin  soefve  y  soevc  : 
Doux,  gracieux,  agréable,  débon- 
naire ,  aisé  à  manier,  suave  j  suavîs. 
Voyez  SouEF. 

Fleurs  i  eost  blanches  et  vermeilles 
On  ne  porroit  trover  pareilles, 
De  tontes  direr&es  couleurs 
De  haut  pris  et  de  grant  valeur, 
Si  cstoient  xo<*^âairans, 
£t  reflagrans  et  odoraus. 

Rommn  de  la  Hase. 


Sosr  :  Haie  q«i  Henné  an  Uri- 
tage;  sepes. 

SojivaMBjfT,  êoefvêmemi,  ^aurfe- 
ment,  souefvemeniy  soifemcnt  :  Doa- 
cement ,  suaTcmeiit ,  agrdablpi^eot , 
avec  grâce;  sufwiter. 

SoEGBE  :  Parent,  eonsin,  allié, 
beau-père;  socer. 

Lequel  issns  en  contre-coort  de  son  soe^ 
li  ahoura  et  li  baisa ,  et  cil  se  saluèrent  entre- 
chaungéablement  de  pcsiMes  paroles. 

BiNe,  Exode ,  ehap,  18  «  'vr/y.  7. 

(fui  egressus  An  oecursum  coganti  m»  0dt>- 
rwit,  et  osculatm  est  eum*  saluifimenu^gue 
te  mutub  "verbù  pacificis, 

'^    Car  li  Reis  AUxandres  TsToit  coBMBdc,por 
ine  que  il  estoit  sis  soegres. 
Premier  JJ^re  des  Uachabées  ,  «A.  11 ,  v.  >. 

Quin  mtmda^ermt  jélexander  Meif  einre  et 
obviam ,  eb  qubd  socer  suus  essct» 

SoEL  :  J*ai  coutume;  soleo;  dp 
verbe  soloir, 

Adonc  me  sovrint  de  MahHley 
Une  aarce  de  ceste  riUr , 
Que  je  sœl  smer  par  amers. 
Mais  or  va  la  chose  à  rebors. 
Fahl.  de  la  Bourse  pleine  de  sèm  ,  «.  35:. 

SoEN  :  Le  sien;  suus. 

Quant  Lisyas  vit  que  li  sœn  fuoient ,  et  qiis 
li  Jude  liardiement  les  enchauçoient. 
Premier  Livre  des  Machabées,  ch,  4  ,  -w.  35. 

Vident  autepi  Lj'siasfugam  sponun ,  et  Ju- 
dasorum  audaciam. 

SoEEORGE ,  soeurorge^  Voyez  Se- 

làORGE. 

So^TURE  :  Mesure  de  pré ,  autaot 
qu'un  homme  jpe^t  en  fauçber  dam 
un  jour. 

SoFSAiR,  aoeffrir^  scfferir,  scffrir: 
Souffrir,  endurer,  sentir,  éprou\ef 
de  la  douleur. 

Se  TaroenuBS-tu ,  et  lo  feis  md  pot  meaire 

des  angles ,  eu  co  qu'il  ont  fein  et  MMf ,  et  tof- 

fri  passion  et  tuors,  que  ne  pueent  soffrif  les 

angles ,  et  se  il  fu  en»!  un  pol  mendre  de^  ao- 

ges  l  il  molt  plus  honorez  que  li  anges. 

Comin.  sur  le  Sautier,  Ps,  $,/mrt,  6. 


SOI 

Som^RiA  :  S'abstenir^  5e  dispen- 
ser, se  priver. 

Doot  j«  •«  Bovmcrois  bien ,  4it$q^ieux  je 
me  soffère,  car  mort  ««nt;  mais  de  Moqsei- 
^eur  Gajonde  BfïilTOÎMn  ne  me' toffèrai-je 
fnie.  JoindUe ,  Bist,  de  3.  Umis, 

SoFFixiHNEiiT  :  Siiffisamment  ^ 
sufficienUr. 

SoFFLEE  :  Soufifler,  agiter. 

ChascoDS  fet  par  lai  sa  cuisine^ 
Tait  menjoent  sol ,  et  sol  gisent  ; 
Quant  lor  feu  so/J^ent  et  atiseat, 
^e  semblent  mie  bone  gênt. 

BUdçG/iiot,  vert  (357* 

SoFFEAiVE,  stsfrete  :  DûeCte,  în^ 
.digeoce,  pevie,  traverse,  ckagrin, 
intonité,  détresse. 

Longoe  est,  et  megre,  et  listfe,  et  TaSae^ 
uïant  sofrmU  a  de  pain  dWa&oe. 

*  Âamaa  delQ  R^»e ,  'pen  iq^^, 

SoPVEEr  :  ïl  souffre. 

Por  jcea  me  coTÎent-il  sospîrer  anxois  ke  ja 
«naîd^osce  ,  car  ii  règnes  du  cîeî  soffree  force. 
Sermons  de  S.  Bernard,  page  ii«. 

fndè  priiisqHam  comedam  stupirù,  fuia 
regnum  cœiorum  wm  patitpr. 

SoFi  :  Sophi ,  le  Roi  de  Pçrse. 
SocETH  :  Sujet,  sournUy^ubjectus. 

Broiz  eu  que  U  mortel  soient  togeth  à  Den. 
//«  ^fVr#  des  Machabées,  chap,  ^  DerSf  xa. 

Jtistum  est  subditum  esse  Deo, 

,$oo^E  :  Soin ,  attention, 
^SooHf^s  :  Soigner,  prendre  sojoou 
S«PE9  :  Associé  9  parent ,  bcaii^ 

socrus, 

J^^  tisez  s'oï,  si4iJL  :  J*ept#(idis. 

Li  cors  soffri  mainte  CrQi4vi9, 
Soï  OMtiate  paroAe  d4ar« , 
Or  sui  ça  dedenz  ostelez , 
Si  chanterai  se  vos  Tcvlez. 
FM.  de  S.  Pierre  et  du  Jomgiéor,  ^.  85. 

Soi  :  Soif;  sitis. 

Por  le  bien  et  por  la  donçor 
«Qoe  H  vins  aroit  dedeus  soi ,   - 
Ii  Rois  en  but  sanz  aroir  soi. 

*  la  B^kfiUê  des  Vim»  yfn  i. 


SOI  62^ 

Soi  :  Je  saiSf  je  sus» 

Lorea  JQi'-ge  Mok  hica  «t  ^ 
Qn*0iseu8e  m*a«o<t  bien  terri , 
Qui  m'aroit  es  tel  déduit  Mis. 

*  Remem  de  la  §^oee  i  veet^x. 

Soi>NT  :  Séant;  fedens. 

Sqiavs  I  soieus  :  Soyeux ,  resseo^ 
blant  à  dç  la  soie,  (^/sveux  soiaiu  z 
.Cbeveux  fins  comme  de  la  soie. 

SoiBEEZ ,  Soib^rt,  Soy^b^rt  :  Sigîs- 
bsrt  9  nom  d'homme. 

SoicH  :  Soc  de  cbamie. 

SoiP^  :  jSolde ,  paiement.  Voyez 

SOD^E. 

Sois  :  Sa  >  sienne  ;  sua.  i—  tin  Juif 
tua  un  jeune  Oerc  qui  chantQÎt  1^ 
louanges  de  la  Vierge ,  et  : 

9«»d«M  «•«  wU  pUnAc  quVl  pset 
F^k  nue  fosse ,  «i  IVnfuet , 
La  terre  cosudie  et  aonnie , 
fjk  soie  y^e  soit  boome. 

Gautier  de  Coinsi  ,ii».%,  ekty.  S* 

SoiEF.,  soefe  :  Clôture,  haie,  pa- 
lissade ,  toit  à  porc  ;  sepfs, 

SoiEE  :  Coiip«r  ^e  foin ,  faucher, 
spier  le»  Ueds,  Les  seigles^  &c>  ;  Â/çcofr, 

Sel'mi  m^i^ip  ia<»  Wa^  /h>  remiUsM  Mes 

8M^*àB  :  Se 'dit  -des  terr^^oiît 
les  fraks  se  partagent  égaieiBeDt'.en- 
tfie  ie  propciétAÎre  «t  k  isrmm  »  so« 
etété ,  association. 

SoiEua  :  Fauidlpur,  moissonneur, 
scieur  de  grains  ^  comme  bled ,  ^- 

Soiw  :  £ttvse«  iiesir;  d^  #à£^ 

Soi  F.  Voyez  Soef. 

6oi«âirvf,  êoigau  :  Ckirmi^^iaa.. 

Soi«-irA«T,  4oi§nani€  ;/V>iimfaine, 
femme  illégitime. 

SoiGHsiTTAçc^.  Cone«lMnage,iidul- 
tère^commerceillicite  avec  lesfejôfimes. 

Soioiri.u  ;  ]tfalade,  blessé. 

Soigne  ,  $oigiiée,  soignie  :  Bougie, 
chandelle  de  veille ,  lundère)  iignum, 
Vovex  Spupira. 


S6o  SOI 

liéens  ilott  sotirent  orer, 
£t  ses  pechiex  pUindre  et  plorer, 
■   Et  si  fesoit  klafiéie 
Gnnt  lomiere  et  grant  soignie , 
Quant  il  pooit  argent  avoir. 

Gautier  de  Coimi  ,  liv.  i ,  ekap:  28. 

Soignée  :  Avoine  de  synode,  droit 
dû  au  grand-archidiacre  de  Toul. 

Soignée  :  Dloit  seigneurial ,  ser- 
Tice  que  doit  un  vassal ,  et  le  rachat 
en  argent  de  ce  service. 

SoicNEMENT  :  Frab ,  dépenses  fai- 
tes ;  soin. 

Soignée,  lisez  s^oîgner  :  S*oindre , 
se  frotter. 

Soignée  ,  soignier:  Excuser,  pren- 
dre la  défense  de  quelqu'un  ;  aider, 
fournir. 

SoiGNiEE  :  Agent ,  procureur. 

SoiGNOLE  ,  soigniole ,  soignote  : 
Poulie  pour  puiser  de  Teau  au  puits, 
espèce  de  grue.  , 

SoiGHOE  :  Seigneur,  prince. 

Qui  furent  li  «So^TiorDoisî, 
Qui  refu  Raols  de  Choisi. 
♦  Bibh  Gniotf  vers  4x0. 

SoiBESTÉs  :  Société.  F.  Soiestée. 
Soi  L,  soile,  foiile  :  Terre  ainsi  nom- 
mée de  ce  qu'elle  est  unique  ;  de  solum, 
SoiL  :  Pas  ou  seuil  d'une  porte. 
SoiL  (je)  :  J'ai  coutume  ;  soleo, 

lieccssaire  chose  me  samblet ,  chier  frère , 
ke  ju  la  raibOD  de  la  soUempniteJt  ki  ui  est , 
▼os  espoiguc  ,  si  ciiin  ju  soil  faire  des  altrcs. 
Sermons  de  S.  Bernard,  page  82. 

^ecessarium  nobis  videtur,  fratres,  juxta 
eœterartim  sohmnitatum  cousuetudinem  , 
etiam  solemnitatis  hodiernœ  vobù  exponere 
rationem, 

SoiLE  :  Seigle;  secaie,  segallum. 
SoiLE ,  lisez  s*oile,  son  oUe  :  Son 
huile. 

KUe  nVst  pas  des  Virges  foIr§ 
Qui  leurs  lauipcs  et  leurs  fiulcsi 
Voistreiit  emplir  de  Voile  as  bages, 
Si  fu  vers  Dieu  vrais  se  courage  , 
Si  garda  sa  lampe  et  s'oile , 
C*ausi  luJst  cler  com  uue  estoile. 

Gautier  de  Coinsi ,  iiv.  i ,  chap.  35  , 
parlant  de  S(tintt  1/^cade. 


SOK 

^ILLIET  :  Souillon ,  ralet  de 
cuisine. 

SoiLLER,  soillier,  soiilir  :  Gâter, 
corrompre,  souiller. 

Par  nuit  m*en  entrai  en  la  TÎle, 
A  Tottel  Habille  toat  droit  ; 
S«nblant  feît  que  j^énasc  froit  » 
S^entroi  eus  ;  quand  ele  me  TÎt 
Mal  Testa ,  et  je  li  oi  dit 
Que  trestoz  estoie  escilli^s  , 
Kt  elle  rit  que  fol  soilliez  » 
•   Fora  de  son  ostcl  mVnchaça. 

FabL  de  la  Bourse  pleine  de  Sens  ,  if.  376. 

SoiLVEE  :  Petite  pustule  rouge 
occasionnée  par  la  chaleur. 

SoiNGNiEES  :  Agens ,  procureurs. 

SoiNGNiiEK,  soinniier:  Exposer  ea 
justice  les  rabons  qui  ont  empêché 
de  comparoitre  à  l'assignation. 

SoiPTUEE.  Voyez  Soeturk. 

SoiEEMENT  :  Serment,  promesse 
solennelle  ;  sacramentum. 

Sois:  Soif;  sids ;  haie,  cl6ture, 
palissade  ;  sepes. 

SoxsoN  :  Quar I  ier  de  service  ;  saison. 

Si  e^  j  a  d*aatre  moîson 
Qui  M  traient  à  lor  saison, 
Kt  s^aprestoient  d'espanir, 
Icil  ne  font  mie  à  haïr. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  i65i. 

SoissoNGE ,  Soissonage  :  La  Saxe; 
Saxo  nia, 

SoisTE ,  soistée  :  Société ,  coinpa- 
guie  ,  association  ;  il  se  dit  aussi  des 
terres  dont  les  fruits  se  partagent 
entre  le  propriétaire  et  le  fermier. 
Voyez  SoiKSTÉE. 

SoiT  AINSI  QUE  :  De  manière  que, 
en  sorte  que. 

SoiT-iL-FAiT  ;  Ainsi  soit-il. 

Maife  nos  deliTrez  de  mal ,  soit-U-Jaic 
Bible,  S.  Mathieu,  chap.  G,  «vm.  x3. 

Sed  libéra  nos  à  mah  ,  amen, 
SoiTURE,  Voyez  Soeture. 
SoivRER  :  Sevrer,   séparer^  se- 
parare, 

SoE.  Voyez  Soicb. 


SOL 

S0X.KMIKEIB  :  Terre  tenue  sous  la 
condition  da  senrice  de  charme. 

SoaxT  :  Petit  soc  de  cbarme ,  pe- 
tite soache. 

Sol  :  Monnoie  Talant  donze  de- 
niers ;  soUdus.  Le  sol  numçais,  mon» 
çois  on  monceau,  Taloit  un  sol  tX 
demi  de  Normandie;  d*où  yient  le 
proTerbe  :  Qu'un  Manceau  Tant  un 
Normand  et  demi.  H  j  avoit  des  sols 
tournois,  parce  qu'ils  aTpient  été  îatr 
briqués  à  Tours  ;  des  sols  parisis, 
louUsiens,  domsiens,  tolosains,/ont 
mariais,  nerets  ,  bourdelois,  bturois, 
estevtnans,  melgorois ,  à  cause  du 
comté  de  Mauguio ,  près  Montpel- 
lier ;  ramondois,  à  cause  de  RaimoAd, 
comte  de  Toulouse.  Les  sols  parisis 
Taloient  treize  deniers,  et  par  cette 
raison  on  les  appeloit  treizains.  Pas- 
quier  (dans  ses  Recherches)  dit  que 
le  sol  parisis  a  toujours  yaln  quinze 
deniers.  Fojrez  le  Traité  des  Mou- 
noies ,  de  Leblanc. 

SoL ,  solail,  solaus,  tolcis,  soleus, 
soleuz,  soloz,  soulaus,  souleus,  sou^ 
ieuz ,  soulouz  :  Le  soleil  ;  sol,  solis, 

Por  MU  Tint  en  cett  mnnde  lï  Jolt»  de  jof- 

tîce ke  tnlt  cil  k*enlamineit  Tonoiftst 

ettre  aprocheMent  à  luî.  \ 

Sermons  de  S.  Bernard, /oL  97. 

SoL ,  au  féminin  sole  :  Seul;  solus» 

Trop  ont  estroît  et  dur  covine , 
Chaicons  fet  par  Inl  m  cuisine; 
Tnit  menjuent  sol,  et  W  gisent  :  * 

Qant  lor  feu  sofflent  et  atisent. 
If  e  semblent  mie  bone  gent. 

Bihle  Guiot,  vers  x336. 

Deralée  à  Tenfantement , 
Tôt  sole  à  so/e  prÎTéement, 
Furent  aus  dens  en  une  cambre. 

Roman  de  Dohpatos. 

Mîex  porroit  un  rlbant  de  grière 
Séor  et  solpMT  tôt  aler. 
Et  derant  les  larrons  baler. 
Sens  doter  els ,  ne  lor  affaire. 

*  Roman  de  la  Rose  ,  n>ers  5410. 

Sol  :  Terrein,  emplacement  rapie 
II. 


SOL  56t 

et  propre  à  bâtir;  poutre,  solive. 
Voyez  SoL4CE. 

SoLABLE  :  SoWable  ;  quitte ,  Ubre  » 
absous. 

SoLACKEy  soUicier  :  Consoler^  sou- 
lager, adoucir,  récréer,  dirertir,  ré- 
jouir ;  solari, 

Nos  B*eii  avons  mies  ▼ojreineiit  eerteh  dm 
cen ,  mais  la  êanùt  éê  r«speraBC«  aos  àùlacet. 
Sermons  de  A  Bernard, /oL  106,  F*. 

Cerdtudinem  udqme  non  habtÊun  i  se4 
speifiducia  consolatur  noê. 

Mes  de  ce  ont  trop  gra&t  son/frttt. 
Qu'il  ne  s«  pnMat  sSkacfef, 
Vt  li  ma  Tera  Tantre  tovckitr. 

*Le  FairPélÊfrox,  'mn  «14. 

SoLAciEUx  :  Récréatif,  agréablt  f 

propre  à  réjouir. 

n  Tons  remplira  Tame  toata 

De  ce  plaisir  solacietuc. 

Que  sentent  les  anges  ans  cienx. 

Pseaumms  de  HurtS» 

SoLAGE,  solaige,  sologe,  sôulange? 

Ardeur  du  soleil ,  soleil'  brûlant  ; 

droit  sof  un  fonds  de  teite,  Qualité 

d'un  terrein  évalué  d'après  sa  ferti-^ 

lité ;  de  solum;  terroir,  sol,  terrein  t 

bas  d'un  édifice ,  rei-de-cbauiKéfc 

Voyez  SoiL. 

Balla,  dis-je,  à  cmâolage 

Tons  halas  votre  tain  Ualic , 

Yooa  serez  mies  à  Tombraga 

Da  ce  petit  coudre  blanc.    ^ 

Mimes  ae  Bàif, 

SoLAOïEE ,  soslagier.  V.  Solagee* 
So&AiK  :  Portion  qu'on  sert  à  un 

religieux. 

SoL  Aïs  :  Soulagement,  consoUtioir, 

satisfaction. 

Tais  est  molt  tel  soUns,  et  si  né  montât  à 
nul  esploit.    Sermons  de  S.  Bernard,  foL  Sa. 

Filis  est  et  ad  nikUtun  utUh  htjmsinodi 
consolatio. 

SoLAs,  solaz,  soûlas,  soulaz  :  Sou- 
lagement,  consolation ,  divertisse- 
ment,  récréation;  solatium ;  et  nom 
d'une  monnoie  frappée  à  Cambray. 

Li  portiers ,  se  aiestiers  est,  ait  solai  d'na 
dcf  JaCBCt  frères. 

MègkdfS.  Benoù,  ekap,  M. 

Xf  n" 


6621  9  O  L 

Jhnpimt  Ml  ftoi,  «t  ••  fl  eonte 
Qaiô  OB  U  tonoit  àgmt  hontt 
V  et  ^*«ii  td  point  te  deniAiat  ; 
Qm  tottte  entier»  U  lemaint 
ftit  ftTsee  t*aBiie  et  arrefte, 
Q«*il  se  £et  ne  saias  ne  ferte 
A  M  ClMTatsrtt  tonte. 

ht  L^  étAri»M8,  'Mrs  tSj, 

Sou^TOX.  Fqfez  SoLAOx. 
SoLATixm  :  SonUiger,  aider. 

SoLAU,  sohil,  sotos  :  Le  Mleil. 

^<>f«s  Soi.. 

SoLBEX  :  ImbibeTi  mouiller. 

SoLDAH  :  Soudan ,  snltan. 

SoLDAm,  Soudan:  Soldat,  homme  terre, 

de  guerre,  qui  ett  à  la  solde  de  Sols  :Cliose  large  et  plate;  longue 

quelqu'un.  p|anche;d*oti#D/ej  poisson  de  ner. 

SoLDix  :  Terran  qui  ne  rappor-  Soj^^  :  libre,  qmtte,  délié,  dé- 
toit qu'un  sol  de  rente;  soUdwn.  gagé ,  qui  ne  doit  rien  ;  itWkAa. 
^Ty^  Dairaia.  Solsau  ,  sole  :  Solirean ,  poutre, 

SoLDiXy  soudée  :  Solde ,  paie  d'un  pj^  Je  charpente  ;  d'où  une  espèce 

lumme  de  guerre.  d'attre-soi,  qui  se  ftiit  de  plandics, 

.  «  iSoLDona,  soldqyer  :  Soldat  ;  corn-  entre  les  solires  et  le  plândier. 

mt  Terbje,  il  signifie  soudoyer,  payer  SoLix  un  nmax  :  Fonds  qû  rap- 

la  solde  aux  gens  de  guerre.  porte  un  sol  de  rente 


SOL 

SoLx  :  Le  fond  plat  et  lai^  itnn 
nayire  ;  la  plante  ^  pieds,  la  semeDe 
d'un  soulier,  la  partie  qui  poae  sur 
le  sol.  On  dit  qu'un  soulier  est  <fer- 
soié,  lorsque  la  semelle  est  décousue, 
ou  qu'un  dunral  est  dessoié,  lorsqnH 
a  quitté  son  sabot,  sa  eome  ;  on  dit  eu 
Bourgogne ,  ressoêer  ^ka  a€»«lien , 
pour  les  remonter. 

SoLx  :  Rea-de-chaussée  d'une  mai- 
son; d*o&  entre^soi;  espèee  d'appar- 
tement entre  le  re«-dfr<haiiasée  et  le 
premier  éti^  ;  la  superficie  de  la 


Soi'Dxx,:  Payer,  satisfaire;  résou- 
ibe  une  question  ;  de  solvere, 

SoLDuaiEE,  soldurieur,  soudoyer: 
Soldat;  celui  qui  payoit  la  solde; 


SoLxis ,  sdÊeuz,  solo*  :  Solol;  sot. 
SoLxiT  :  11  avoit  coutume  ;  soitbaL 
SoLEXEiTT  :  Pavé. 
SoLEMENT  :  Seulement  ;  soiùm. 


dient  qui  s'attachoit  à  un  grand  sei-       ^  ^^.^^  ^^^^^^  ^^^  ^  ^^^  p^  ^^^  ^^^^^^ 
gneur  et  le  suiTOit  partout ,  dans  sa   ^^  .^^^^  ^^^  p^,  ijjniver  bestes. 
mauTaise  comme  dans  sa  bonne  for-  £^^  ^  Jostiee  et  de  Plet,  foi,  147. 

tune  ;  et  s'U  arrivoit  mal  à  son  sei-        Solempnk  ,  solepnel  :  Célèbre,  de 
gneur,  souTcnt  le  ^oWiin^r  se  don-  deréputationfiUustreisolemid, 

noit  la  mort  ;  c'est  sans  doute  pour    f^^^,^^  j;^^ 

cette  raison  que  Borel  donne  a  ces        ^ 7_ 

mots  la  signÛlcation  de  courageux  ; 
d'où,  dit  le  même  auteur,  vient  le 
mot  soldat  ;  de  sodaiis, 

SoiiX,  sol:  Division  que  les  cultiva- 
teurs établissent  dans  leurs  terres 
pour  Tordre  de  la  culture;  la  plus 
usitée  dans  les  pays  dits  de  grande 
culture,  est  en  trois  soles,  c'est-à- 
dire  ,  qu'on  a  le  tiers  de  ses  terres  en  «  -^  •  /  •  -t  •  *»  1 
,    ^,,,  .           1     ^»                      •       j           Sacrificium  emm grande  est  miki  Baal,.. 

grams  d  hiver,  le  tiers  en  grains  de    PorrbJehufoeiebathoc  insidhsè,  mt  dùmr- 

prîotemps  1  et  le  tiers  en  jachère.       dmt  ctdtorss  Jkud, 


Solempneument:  SolenneUemeat. 
SoLEE  f  Soulier. 

SoLJs,K  y  soloir,  soûler,  soulwr,  suel- 
1er  :  Avoir  coutume  ;  solere,  Voycx 

SOLLEE. 

Kar  un  grant  «acrefise  voîl  faire  à  BaaI.. . 
ma»  Hien  le  faiseit  par  engein ,  kar  dettntir* 
voit  c  déserter  ce»  ki  soleient  Baal  caUiver. 

Le  IF*  Lhre  des  Bois,  chap.  10,  'vert,  19- 


SOL 

SoLca  9  soloire  :  Jouer  à  la  soûle 
ou  au  mail  ;  pavcr-^ 

SoLEE  :  Payer,  sHser;  solvere. 

SoLEEET  :  Armure  de  fer  pour  les 
pieds  »  espèce  de  souliers  de  fer. 

Soles  :  Places  publiques  9  hidles  9 
douanes. 

Soists ,  solerez  :  Souliers. 

SoLBUEE  :  Pavé. 

SoLiciEux.  Fojrez  Solacieuz. 

SoLiEE  9  soliier  :  Galerie ,  salle  9 
salon  9  chambre  haute ,  second  étage 
de  maison ,  grenier,  rez-de-chaussée» 
salle  basse,  salle  à  manger,  enfin  cha- 
que partie  d'une  maison  se  nomme 
solder,  parce  que  la  maison  elle-même 
est  bâtie  sur  le  sol. 

Et  poif  au  «onper  la  yetprée. 
Et  11  ««rugle  àa  tôlier 
Furent  gerri  com  Chevalier  ; 
ChaAconj  grant  paticle  menoit , 
L*uiu  à  Tautre  le  TÎn  donolt, 
Tieo  y  je  t*en  doiog,  après  in*eii  done, 
Cis  crut  sor  une  vingne  bone. 
^Fabliau  des  trou  Açu^es  de  Complemgne, 
vers  lia. 

SoLiir,  soUne  y  soUiriy  solUne  :  he 
rez-de-chaussée  ;  édifice  construit  sur 
tKi  sol  donné  à  rente,  sous  la  condi- 
tion d'y  bâtir  ;  de  solum, 

SoLiTAjiLEMENT  :  Sagement,  avec 
prudence. 

SoLiTUEE ,  solUvure  :  Solive ,  et 
tout^ce  qui  regarde  l'emploi  qu*on 
en  fait. 

SoLLE  :  Solive ,  poutre. 

SoLLEiz  :  Rassasié. 

Quant  serat-ja  soileiz  en  Taparlclon  de  ta 
glore ,  Sire  ?    Serm,  de  S.  Bernard,  fol.  108. 

Quando  satiabor  apparente  gioria  tuâ , 
Domine? 

SoLLEMPNiTEiT  .*  Solennité,  ma- 
gnificence, authenticité,  éclat,  pom- 
pe ,  appareil  ;  solemnitas, 

Por  ceu  si  me  semblolt-il  ke  n*en  lert  mies 
sens  ei(»loit  si  nos  ui  apparillona  nos  cuers 
«acootre  tî  grant  sollempniteit. 

Sermons  dç  &  fismard^/bL  Sa* 


563: 


SOL 

Proptereà  non  aà  re  puto  prœparart 
corda  nostra  tantœ  solemnitati. 

Soi/LEE  :  Payer,  solder,  acquitter; 
sohere;  rassasier.  Foyez  la  citation' 

du  mot  SoLLETEIt. 

SoLLEEs,  soUeres,  sellerez,  soUés: 
Souliers,  chaussures;  dé  calceus» 
Ne  cnîdiex  pat  que  ge  voa  mante» 
IV*aTi»it  pas  soTent  chaucemente  ; 
Set  chauees  aroit  forment  chierea, 
I>e  ton  cort  naittent  let  lanîerea. 
Et  quant  k  la  foia  arenoit 
Que  il  unt  soUeree  a^oit 
Pertuities  et  deforetes, 
Moalt  i  erc  grande  la  dartea«         i| 
FM.  de  S.  Pierre  et  du  Jouglior,  'vXiZ^^ 

SoLLETEiT  :  Satiété  ;  satieêas.  •.  '* 
ô  Jhemtalem ,  cîtets  del  tOTt'raia  loi ,  kt 
toUet  de  la  graxe  del  firomeat ,  et  tut  li  grau^ 
habondance  del  flnre  etioitti  en  ti  n*«D  at  na.> 
poes,  ne  mesure,  malt  soUeteit  et  tovenia»^ 
habondance. 

Sermons  de  S.  Bernard,  fol.  107,  V^, 
O  Jérusalem,  civitas  Régis  magni,  qui  m 
ex  €uUpe  frwnend  satiat,  et  quam  fluminie 
impetut  uetificat  !  in  te  nec  pondus  utique^ 
nec  mensura ,  sed  tatîetat  est  et  afflaentiéf^ 
summa, 

SoLLiGiTEUE  :  Ezécuteur  testa- 
mentaire. 

SoLLoiE ,  soloir  :  Aroir  coutume  f 
avoir  habitude  ;  solere. 

Les  prendet  homet  Chevaliert  qni  ettoieat 
arec  le  Roy,  Tout  ai-je  ramentn  (rappelé  dana 
la  mémoire),  ponrce  que  il  en  j  $roit  arec  U 
huit,  tonz  bons  Chevaliers  qui  avoient  en  pria 
d*armes  deçà  mer  et  delà  ;  liek  Chevaliefs  SO" 
loitVtn.  appeler  CheTalier. 

Joinvitte,  Histoire  de  S,  Louii^ 

SoLoiE  :  Saussaie. 

SoLoiL ,  solois  :  Le  soleil;  soL 

SoLoiEE  :  Le  jeu  du  mail  ;  *  de 
choleare, 

SoLoiT  (rime)  :  Crainte,  frayetir 
subite ,  souleur,  saisissem«it. 

SoLoiT  :  Avoit  coutume  ;  soleb€U^ 

Li  Rois  qui  maintenant  roloit 
Jiutice ,  si  comme  U  soioitf 
Fait  crier  par  totet  les  met 
As  rices  gens,  et  as  menues, 
I2a*il  velt  Curt  ton  fil  ardoir<-- 

Bfiman  de  Dolojmms»  .  . 
2 


&«6  soir 

Soiroca  :  RéTer,  avoir  en  songe. 

Un  confeîl  prenent ,  mais  en  ▼•iO| 
Feront  de  û  ferine  un  pein  , 
Pnif  à  qaire  le  meteront , 
Et  a  dormir  m  cooeberont , 
Et  cil  tox  tels  le  mengeni 
Qui  plof  m«rTeillet  songera, 

WàbUau  de  deux  BorgoU  et  éTun 
FUain ,  vers  ^U 

SoNGis  :  Homme  d'affaires,  et  qui, 
par  cette  raison,  doit  j  songer,  y 
rêver,  y  penser,  et  s*en  occuper  con- 
'  tinnellement. 

SoNGW AiiTAGB ,  songncntoge ,  son- 
gm'antage  :  Concubinage ,  commerce 
illicite  avec  une  femme. 

SoNGNiEE  :  Aider,  fournir. 

SoNCNOLB  :  Une  partie  de  Tépaule. 

SoNGN OLLB  :  Certain  instrument , 
.  flèche ,  trait  d*arbalète. 

SoNiousEMEKT  :  Avcc  soin ,  soi- 
gneusement. 

Dnnket  par  ce  ke  moitr^t  soit  com  e  U 
Bienouront  Job  fat  ee  biens  est  sonioiuement 
«Dsengiet  com  estranges  il  fn  des  malz. 

Morale  de  S.  Grégoire  sur  Job ,  J6L  a ,  F"*. 
60NME  :  Charge ,  fardeau ,  poids. 

Bien  saroQS  com  lor  Ordre  Ta, 

Mestre  cocon  et  marchéaot 

Sont*il  certes  et  bien  errant. 

Granz  cliarroiz  moinnent  et  granz  sonmes  , 

Par  ces  forez,  et  si  r*ont  hommes 

Où  il  font  tailles  et  granz  prises, 

Lor  ententes  ont  toutes  mises 

A  conquerre  qant  que  il  roient. 

Bible  Gutot,  ifers  1245. 

Sovvkv  :  Sonnette,  petite  cloche. 

tSoHNE  :  Songe,  rêve  ;  de  sommum» 

Sonne  :  Déclaré. 

Sonnée  :  Parler,  dire,  déclarer. 

Sonnée  :  Équipoller,  être  de  même 
•Taleur. 

Sonnet  :  Bruit  d*une  petite  cloche. 

Sonnette  de  feste  :  Tambour 
de  basque. 

Sonnettes  :  Parties  de  la  généra- 
tion ;  ne  se  dit  guère  que  de  celles 
des  animaux* 


SOR 

SoKNBUE  DE  BESTEt  :  Celui  qui 
élève  des  animaux. 

Sonnez  ,  sonet  :  Diminutif  du  mot 
son  t  qui  signifioit  une  chanson  :  le 
sonet  étoiC  une  petite  chanson ,  une 
chansonnette. 

Grant  aerriso  et  dos  et  pléaant 
Aloient  cil  ouel  feaant  ; 
^      Lais  d*amoni  et  sonnez  cortois 
Chantoient  en  lor  tenrentoia. 

*  Roman  de  la  Rose,  nfers  j{yj» 

Son  on  ,  lisez  s*on  en  :  Si  on  en. 

SoNQUBs,  lisez  s'onques  :  Si  jamais. 

SoNEEis  :  Économe,  adjninistra- 
teur  des  biens  d*une  ég^se. 

SovTE,  sontise  :  Biens  propres, 
domaines ,  terres.  Sonie  maUuinte  : 
Main  -  leyée  d'un  bien  engagé  ou 
retenu. 

SoPE  :  Échoppe ,  boutique ,  étal. 

SopiE ,  soppir  :  Arrêter,  suppri- 
mer, abolir. 

SoPiEEB ,  sospirer  :  Soupirer. 

IjC  jour  mi  fait  maint  assaut , 
Et  la  nuit  ne  puis  dormir, 
Ains  plenr  et  plaing  et  sopir, 
XXVI*  Chanson  du  Roi  de  NoHtrrt. 

SopPER  :  Chopper,  faire  un  faux 
pas  ,  manquer  de  tomber. 

SoQUEL ,  soquet  :  Impôt  sur  le  Tin 
et  quelques  autres  denrées ,  accordé 
à  une  ville  en  forme  d*octroi. 

Soquet  :  Sabot ,  chaussure. 

Soquettes,  socotes  :  Racines  d*a^ 
bres ,  souches  bonnes  à  brûler. 

SoR  :  Sur  ;  super. 

Et  dist  li  Rois ,  je  le  vons  plès 
Sor  qanque  tos  ten^s  de  moi , 
Fiés  et  terres  cascons  par  soi. 

Le  Dit  de  Lanvcd ,  'vers  400. 

SoR,  sore,  sofies  :  De  couleur  jaunf, 
sec ,  blond ,  roussi  par  la  funuèe , 
comme  le  hareng ,  roussàtre. 

Car  Yulcauus  si  lait  estoit 

Et  si  charboné  de  sa  forge , 

Par  mains ,  par  visage,  et  par  gorge  « 

Qoe  pour  riens  Venus  ne  Taymaat  » 

Combien  que  mari  le  clamaat  i 


s  OR 

Non  pas  par  Dlea  se  ce  faat  orts 
Abnlon  à  ses  tresses  sores , 
Où  Paris  fils  au  Roy  de  Troyé, 
If  e  lui  porust-elle  pas  joye. 

Roman  de  la  Rose,  ifers  14^44* 

SoR  :  Faucon  d*un  an,  qui  n*a 
point  encore  mué. 

SoR  :  Sœur  ;  soror, 

SoE  y  lisez  s' or,  si  or  :  A  présent. 

SoABiE  :  Avaler,  absorber,  en- 
gloutir, ôter,  enlever  ;  sorbere. 

Là  snnt  empatnt  et  deboté 
Dn  hideos  flueTe  redoté; 
Maint  en  sorbist  Teve  et  afonde. 
Maint  snnt  bors  reflati  par  Tonde. 
*  Roman  de  la  Rose,  've/yÔxgi. 

SoRBoiRE ,  sorboivre  :  Boire  avec 
cicès ,  s'enivrer. 

Après  Tons  di-je  de  jnrer. 
Dames,  tous  de^ez  monlt  garder; 
Por  ce  TOUS  vueil  monlt  cliastoier 
De  sorboivre,  de  sormengier: 
En  Dame  ne  sai  vilonie 
Nule  pins  grant  qne  glontrenîe. 
Qui  porte  en  la  bouche  le  mal. 
Le  Chastiement  des  Dames  ,  ifers  395. 

SoECE,  lisez  sor  ce  :  Là -dessus, 
sur  ce. 

Sor  CE  AUX ,  sorceux  :  Devins ,  sor- 
ciers. Borel  dit  que  c'étoient  autrefoia 
des  prêtres. 

SoECEMÉ  :  Gâté,  pourri,  corrom- 
pu, puant. 

SoRCEEis,  sorcherîe  y  sorcoirie  : 
Sorcellerie,  sortilège,  magie,  maléfice. 

Pur  ço  cnmandad  Saol  qne  Tnn  U  qojst  nne 
femme  kl  sont  de  sorcerie,  qne  par  snn  devl* 
Dément  senut  cume  ht  bataille  se  prendreit. 

Premier  Litre  <ies  Rois,  ehap.  a8 ,  'vers,  7. 

Dixitque  Saul  servis  suis  :  quœrite  mihi 
mulierem  habentem  pythonem,  etiHtdamad 
eam  et  sciscitabor  per  ilUun, 

SoECEEON  :  Breuvage  fait  par  sor- 
tilège. 

SoRCiLs  :  Sourcils. 

SoRCOT,  surcot  :  Vêtement  qui  se 
mettoit  par-dessus  la  cotte  ;  manteau, 
surtout  qui  se  mettent  par-dessus  les 
habits,  rojrez  Seurcot^ 


SOR  567 

Qnant  îl  ne  sent  lèt  ti  sa  famé, 
Cliamberiere,  oà  est  rostre  Dame? 
KUe*est  là  fors  en  celé  ville , 
Chiez  sa  comere  oh  ele  fille.         • 
Quant  eO  oî  que  U  fors  iere , 
Voir  est  qu'il  fist  monlt  lede  cbierc^ 
«,    Son  soreot  vest ,  si  se  leva, 
Sa  Damoiselle  qnerre  va. 
*  Fabliau  de  la  Dame  qui  fit  trois  tottrt 
entour  le  Monsiier,  vers  95. 

SoRCOTELET,  diminutif  de  soreot  : 
Petit  manteau ,  petit  surtout. 
S'ai-ge  pon  gage  la  moitié 
De  ce  qne  por  des  deries; 
Cortois ,  un  soreotelet  Ttes 
A  céanz  passé  a  loue  tana , 
C*on  soloit  prester  ans  perdaat. .  •  • 

•     ^Corpis€rArras,'9ert^%* 
SoE  coT  :  Sur  quoi  ;  super. 
,  SoECUiDAMCE  ,  seuTcuidonce ,  tre^ 
ciàdance  :  Arrogance ,  témérité ,  pré» 
somption. 

SoEcuiDi ,  seurcuidé  :  An;pgant9 
présomptueux* 

SoEcuiDEE  :Trop  présumer  de  soi» 
SoEDE ,  lisez  s*ùrde  :  Sa  vilenie. 

Ma  boncbe  apertement  bien  dire 
Sorde  rluté,  s'orde  matire , 
C*on  ne  m*en  blasme  à  la  pardof«. 

Le  Despisement  du  Corps ,  Mss,  dm 
r Eglise  de  Paris, 

SofLBOis^sourdois:  Sourd;  sitrdus. 

SoEDOTEE,  sorder,  sordre f  sour»» 
dity  sourdre  :  Arriver,  survenir,  pa- 
roitre,  venir,  sortir,  naître,  jaiÛir, 
comme  une  source  d'eau;  surgere^ 
Voyez  SouEDEB. 

Rome  est  la  dots  de  la  mallea 
Dont  sordent  tnit  U  maires  rice  ; 
C*est  un  viviers  pleins  de  vermiiM 
Contre  TEscripture  Devine , 
Et  contre  Den  sont  tnit  lor  fei. 

BiUe  Gmiot,  vert  77s. 
Yoler  leré  tox  ses  deniers» 
Si  U  sordoient  en  gnemtert  » 
Si  le  plnmeront  aos  pncdet. 
Qu'il  li  faudra  plumes  aoveles. 

*  Roman  de  la  Roiè ,  vers  ixixS. 

SoEB:Snr,  dessus,  par-dessus;  super.^ 

Qnarados  ot  vestn  denx  cotta , 
Et  chanciéea  une  grant  botes , 
Chape  dose  afnblée  sore. 

Roman  de  Percerai,  fut.  i^i 

4 


S68  S  O  R 

SoEE  :  Savoir  ;  seire.  Soreni,  surent. 

Trois  jdnrf  entor  celé  itle  sorent 
Qa*aa  chief  itirent  Ters  Oecident , 
lÀn  Tirent  une  antre  itle  grant. 

Viê^  S,  Brandin, 
Quant  la  terre  metnré  orent 
Tout  autour,  par  un  art  qu*il  sorent 
Et  pronvé  pa^  droite  raiton. 

Vlmage  du  Monde, 

SoEE^Tiir  y  Sureau,  arbrisseau. 
SoREz ,  lisez  s^orez  :  Si  entendrez , 
yons  entendrez  ;  du  verbe  oïr» 

Sorez  come  Tr^je  fn  atsite 
Qui  de  dix  ans  ne  fn  priae. 
Et  la  mtrreil  et  la  dolor, 
La  bataille  et  le  rice  eator 
Où  Ector  ociat  Patrodua. 

Roman  de  Trqyt, 

So&FAxmB  :  Ànguienter,  amplifier, 
surfaire. 

SoaroND&E  :  Verser  dessus. 

SoavaèNGirBK  :  Accuser,  faire  des 
reproches  hautement. 

SoEGBiT  :  Sujet  ;  subjecttu. 

Sfwardeit  cornent  li  clilët  ki  fel  est,  con- 
formelt  tes  torgeit  k  ta  félonie. 

Semumt  dé  A  Bernard, /bl,  83 ,  F^. 

F'idete  quomodo  eaput  improbum  snbjec- 
tot  quoque  suœ  conformât  iniquiuui, 

SoRGov ,  sorgons  :  Source ,  fon- 
taine, ruisseau. 

SoRiENS  :  Serions  ;  saqriez. 

SoRiER  :  Folâtrer,  badiner. 

SoRiR  :  Dessécher. 

SoRMENJUER,  sormcngier  :  Manger 
avec  excès.  Voyez  la  citation  de  Re- 
DOTER  et  celle  de  Sorboire. 

SoRNE  :  Le  commencement  de  la 
nuit ,  la  fin  du  jour  ;  sérum. 

SoRNER ,  sonùr  :  Se  moquer,  rail- 
ler, dire  des  injures,  dire  des  riens. 

SoROGE  ,  sororge  :  Beau  -  frère  , 
mari  de  la  sœur. 

SoRoisoN  :  Soir,  vépre,  suivant 

Borel  ;  il  s'est  trompé ,  il  devoit  lire 

s'oroison,  sa  prière,  son  oraison. 

Quant  ele  eut  s'orobon  finée 
Eus  el  Palais  t'en  est  Wr. 

Boman  d^rès  et  dEnide. 


SO  R 

SoRON DER ,  sorondeir  :  Aboader, 
regorger. 

Moult  est  lor  poncée  contraire^ 
Car  celé  pence  à  12  retraîre  « 
Et  osteir  de  Torgueil  don  naondc. 
Et  cil  qui  en  pechié  sorxmd%. 
Qui  tos  art  don  feu  de  Insnrc  , 
A  mia  ta  pencée  et  sa  cnre 
En  la  pncele  acompai^ier. 
FtMtmu  defreire  Denise ,  par  BuÊt^euf, 
nyers  107. 

SoRPE.  Voyez  Soef. 
S0RPLU8  :  Surplus ,  ce  (jn*il  y  a 
de  reste. 

Li  troi  awglea  à  Toste  ont  dit, 
Sire ,  nous  a^ons  un  besanft  « 
Je  «croi  qu*ll  est  molt  bien  pesant , 
Quar  nous  en  rendes  le  sorjdas, 
Ainçois  que  du  Tostre  aions  plot. 
'  Les  trois  At^ugies  de  Compiengne  ,  v.  148* 

Soepois  :  Tous  les  fruits  indistinc- 
tement. 

SoRPORTER  :  Supporter,  endurer. 

SoR PRENDRE  :  Surprendre ,  éton- 
ner. 

Haster  d*amender  ses  péchiez , 
Si  con  en  fust  si  desliiea , 
Quant  Tendra  au  jor  de  la  mort 
C*on  ne  fust  sorpn's  à  son  tort. 

Bible  de  Berze ,  'vers  73 1. 

SoRQUiou  :  Cercueil, 

Sors  :  Droits  seigneuriaux  qui 
étoient  dûs  au  chapitre  de  Toul ,  par 
les  habitans  de  Troodes  et  de  Lagny. 

Sors,  saurs  :  Manières,  façons. 

Sors  :  Sorcier;  bourreau,  suivant 
D.  Carpentier. 

S0RSA.1LLIR  :  Sauter  par-dessus, 
contrevenir  à  un  accord. 

SoRSERNEz  :  Porcs  qui  ont  quel- 
ques taches  de  ladrerie  sur  le  corps. 

SoRSisT  :  li  sortit ,  il  se  leva  ;  du 
verbe  sourdre;  surgerc. 

Sort  ,  sord  :  Sourd  ;  surdus. 

Si  très  douce  aive  en  ^ou  puis  sort. 

Que  li  mue!,  li  sot,  li  sort , 

Et  li  avoglc  et  li  contrait, 

Lues  qu*il  en  bol  veut  uu  sf-ul  trait, 

Tult  sont  gari  et  tiiît  sont  sain. 

*  Seinte  Leocadc ,  vers  2a75^ 


SOS 

Sort,  sourt  :  Parott.  Entendre  de 
sort  :  Savoir  la  magie. 

Sortie  :  Essayer,  éprouTcr. 

SoRTissEE  :  Secouer,  ébranler; 
prédire,  deviner,  jeter  des  sorts ,  tra- 
vailler à  en  £a ire. 

SoRTouT  :  Par-dessus  tout. 

Soeur  :  Sœur  ;  soror. 

HoQ  ne  poet  rirre  longaemeiit  teni  dolnr, 
Sorent  estnet  mener  tristesce  h  plor, 
Seît  pur  enfant,  on  «eit  par  seigaur. 
Par  père  on  mère,  pur  frère  oo  par  torur, 

Roman  des  Romans,  strophe  aa. 
SoRussAMT  :  Jaillissant ,  sortant. 

Enti  non  pranut  noatre  Sire»  en  Te^pangile 
mesure  senz  mesore;  meaore ,  dist^il ,  MVpU* 
«t  cbancheie  et  sorussant  donront  en  vottre 
faia.  Sermons  de  S.  Bernard,  foU  108. 

SU  et  Christum  audio  mens^ram  sine 
mensura  promUtentem  :  tp^ensuram  ,  inquit , 
eonfertam  et  coagitatam  et  soperefHoentem. 

S0RVA.NT01S  :  Pièce  de  poésie.  Voj» 
Seryantois. 

SoRvisQUER  :  Survivre. 
SoRvivRE  :  Appercevoir,  voir. 

Aacasin  s'enbatl  sor  lui  y  sVut  grant  paor 
quant  il  le  sorvit,         jéucassin  et  Nicolete, 

Sos,  souhSfSoz  :  Dessous,  sous, 
par-dessous;  sub, 

Tote  tretpasM  la  cite , 
Dehors  les  murs  d*antiquité 
Trora  une  crote  sos  terre. 

Roman  dAtys  et  de  PrefiUas, 
Sos ,  /oz  .*  Fou ,  sot  ;  stuUus* 

Près  Ta  que  je  ne  tous  ochi, 
S*en  seroit  li  siècles  délivres , 
U  Toas  estes  u  sos ,  u  yrres 
Qui  par  forche  Tolés  savoir. . . 

*  Le  Chevalier  au  Darizel,  vers  284. 

Sos ,  soz  :  Air  de  musique ,  chan- 
son ;  sonus, 

Sos  :  Son ,  sa ,  ses  ;  suus^  sua, 

Sos  :  Solde,  frais,  dépens  ;  paie  d*un 
homme  de  guerre  ;  soc  de  charrue. 

Sos  :  Seul;  solus. 

Sosf  Axxf  oLz  :  Sous-sangUde  cheval. 


SOS  5^9 

SoscoEEBE,  soscorrir  :  Secourir, 

porter  remède,  subvenir  ;  succurrere. 

Si  aocnne  gent  viennent  à  oU  por  ois  à  aw- 
carre,  si  plongent  ensembl*  où,  céos  k*iU 
pnjent  «grappe. 

Senmomt  de  S»  JBermmd,fol.  a. 

SosLiEVBE ,  iozUever  :  Lever,  sou** 
lever,  découvrir  ;  sublevare, 
Û9*mé$  soziie^  ks  ^ôons . 
De  aet  braies  unies  ne  vit , 
Aias  vk  «m  ***  at  son  *^ 
Trestot  découvert  nu  à  nn  ; 
DifJ(,  fet-il,  cam  m*ast  avtaa! 
Fa^Uau  de  Barat  et  de  Haimet,  ofers  86. 

Sosni  :  Soiunî»»  sujet,  tenancier; 
subdiitis. 

Soji^iEA^  :  Soiipirail;  tuyau  d^une 
ckeminée. 

Sof^i&Bfi  :  Sovpifer;  suqnrare» 

Quant  el  Toï  si  totpifa, 
Por  nn  petit  ne  ic  pMOU , 
n  le  retint  antre  tes  hrmt , 
De  ten  bliant  trcnça  las  las. 

Li  Lais  de  Gugemer,  ifers  7ax. 

SospiEBVBT  :  Soupiroit. 

Ce  est  bien  descrit  en  la  sainte  et  Teritabla 
hyitoire  par  figuréia  narration  ki  Aift  que  Am 
la  fille  Caieph  seana  car  «n  aitne  sosptreveC 
Dial  de  S,  Crégoire,  H»,  3 ,  chap,  34. 

QuQd  benè  im  taons  'weradjoe  histonmfi' 
gurata  narradoim  deserièitstr,  quee  ait  qmod 
Axa  JiUa  Caleb  sedens  super  asinum  taspi- 
rarit. 

SospiRS  :  Soupirs;  suspùia ;  en 
Langued.  sospiradis, 

Sosplâvtbb  :  Supplanter;  sup^ 

plantare. 

Sosplanters  est  proprement  li  agnea  que  Ten 
fet  as  ptax  de  l'ome  por  lui  faire  chMr. 
Comm,  sur  le  Soutier,  foL  $0,  P#.  36,  t».3x. 

So|so^  :  Associé ,  ami ,  camarade. 

SossoB,  liiez  ^oêsor  :  Sa  ossor^ 

sa  femme  ;  d'itjcor. 

Un  riche  home  jadis  eatolt 
A  qui  grant  ridiece  apendoit. 
Chevaliers  ert ,  tint  grant  Jionnor^ 
Mais  tant  avoi^  amé  s'ossor 
Que  de  sor  lai  l'avoît  levée, 
Kt  seignorie  abandonnée 
De  sa  terre  et  de  sa  maison. 

Fabliau  de  la  maie  Dame ,  Mus,  de 
5.  Germain,  n^  i83o. 


^^o  SOT 

S*oiT  :  Son  armée.  yoye%  OtT. 

Paiftt  taM  U  EmpcMTM  mw,  il  Tint  i  toal 
j'os^  «a  im  prés  kl  sont  pir  de  la  talembrie. 
^     Filk'ffankmin./bLZi. 

SosTAircx  :  Substance. 

Tôt  eaal  cati  noêtre  fojraalat  mojeaièret 
JlMM-Crii  ifMânbbt  p«r  très  merveillont  m- 
crcBMBt,  eawMp«noaiie»lajoifftBiMdeI>fa 
«t  de  ToiBiae. 

Sgrmom  â»  S,  BÊmvd,fûL  385. 

SosTs  9  xol .- Massiie  à  grosse  tête , 

bâtOD. 

SosTBVBMxvT  :  SoQtieii,  appuL 

Car  cil.  ki  lor  aiaiiifl  oat  mit  as  plna  fon^ 
ckoMs,  ont  meatier  de  fort  tostemsmêmlU 

Sermons  de  S,  Bemard^/hi,  90»  F*.    • 

dêo  ufmidem  forti  €geiU  f  m  mmmm  m»- 

SoftTBHia  :  Supporter,  soutenir, 

endurer;  sustinert. 

Li  boen  Clolttrler  n'en  paecnt.mèt» 
IcU  tostienemt  tôt  le  fèt , 
Ne  ne  s'entreBetent  de  rien. 

Biàk  Guwe,  *»en  i3ao. 

SosTxaaiBirs:Nous  supporterions. 

81  aof  do  cett  chîef  arons  les  blena  receuy 
poriLai  se  ioitgrnem  noa  aaai  la  poiae? 

Ssrmo/udeS.  Bemara^/ol,  m. 

&*  èona  suscepimus  ttb  hoc  capUe ,  mala 
éiutem  qMuire  non  tutti  oeamus  ? 

SosTRAiT  :  Soustrait,  enleyé;  /u6> 
stractus. 

O  Frerei  !  ta  grande  tcîence 
A  cette  foit  te  fa  sostraiie  , 
Quant  el  mouttier,  éo  Dieu  pretence» 
Parlât  encontre  obédience. 
Tu  eut  de  tent  grant  sonfraite. 
Miserere  du  Recbu  deMoUens,JoL  499  V^» 

Sot  :  Sait ,  sut  ;  de  scire. 

Li  bout  Roit  David  qui  tant  sot, 
Ot  deux  filt  qui  tout  eompué 
A  luy  de  tent  et  de  blauté. 

Le  Philosophe  qui  tua  sa  Bière. 
•    Nature  i  mîtt  tote  t^entente 
A  deritcr  et  à  portrere, 
Et  à  grant  paine  le  pot  fera 
Tout  com  el  en  ot  derité 
Que  tant  i  mîtt  de  la  biauté 
Onquet  ne  sot  tant  porpeutter. 
Que  luequet  ne  rontitt  mottrer. 

Fabliau  de  Narcisus  ,  ven  64* 


SOU 

Sot,  lises  #jar  :  Si  oi,  si  eat;  et 

il  eut. 

Et  i^or  lea  «oina  «t  Ua  oapolta 
Futéaa  de  trèt  poignantea  gadUa. 

MoaumdÊ 


Sot,  Uses  x'or  :  Siéooiitn;  et  1 
écouta ,  il  entendit. 

Sot  UÙ9  Tofat  qol  l*ipeln, 
Twnilimniiiî  à  CM  aia. 

Sot  :  Fou ,  imbécille  ;  jiftiAte. 

Sot  (jeu  des}  :  Espèce  de  joAte, 
suivant  D.  Carpentier. 

SoTAiTB  :  Soutane ,  longue  robe. 

SoTAan  :  Ignorant ,  qui  n'est  pss 
lettré. 

SoTELBTB ,  iotelate  :  Simple ,  cré- 
dule. 

SoTBB  :  Conserrateur» 

SoTBsiBS  :  Anciens^  sacrifices  que 
les  Païens  faisoient  à  leurs  dieux ,  en 
reconnoissanoede  la  protection  qu*ib 
supposoient  leur  devoir. 

SoTiB,  lotise  :  Folie,  extravaganee, 
imbécillité  ;  stuùltia. 

lÀ  maittret  entre  en  la  corgîe» 
Bien  entent  don  fol  la  io^f'e  .* 
Amit ,  trott  toit  de  tet  deniara 
M*en  donrat,  et  je  Tolentîera  9 
La  te  peindre  et  bien  et  bel. 

*  Roman  «TEstrubert,  'vers  99. 

SoTiE  :  Société  de  jeunes  gens, 
dont  le  cbef  se  nommoit  Prince  des 
sots, 

SoTiOB  :  Sorte  de  redevailce. 

SoTOUL  :  Res-de-cbau&sée,  bas 
d*une  maison. 

SoTUAET  :  Qui  a  une  grosse  tète  et 
peu  de  sens. 

Sou.  Foyez  Seu. 

Sou  :  Toit  â  porc. 

SouAGB ,  souaige  :  Forme ,  façon  ; 
aide ,  secours ,  soulagement. 

SouA-iTTE  :  Échanson,  selon  Borfl* 

SoujLTUME  :  Agrément ,  douceur, 
suavité  I  odeur  suave  n  suantas», 


sou 

lÀ  TÎUIas  col  li  et  très  fa  t 

I  Tient  chatCQii  jor  par  coottnin*, 

Par  oir  ceXn  souatume. 

lÀ  Jjois  de  t  Oiselet,  'vers  196. 

Dans  un  autre  Mss.  le  dernier  yert 
est  ainsi  : 

Pour  jouir  d«  celé  souatume. 

SouiTET  »  suavet  :  Doucement , 
agréablement;  suavùer.  Voyez  Soe- 

FEMENT. 

S0UA.TE.  yàjrez  SoiL. 

SouBAGE  :  Minorité;  soubagié , 
puiné ,  cadet ,  mineur. 

$on#A.&BA.DE  :  Coup  donné  sous  le 
menton ,  sous  la  barbe. 

SouBHosTE  :  Qui  ne  possède  rien 
en  propre. 

SouBiTEE ,  pour  sorbiter  :  Englou- 
tir, absorber. 

SouBiTEE  :  Faire  mourir  de  mort 
Tiolente,  mourir  subitement;  irriter, 
faire  enrager. — Un  Moine  aroit  une 
maîtresse  qui  demeuroit  de  l'autre 
côté  d'une  rivière  ;  en  la  traversAt 
pour  revenir  à  son  abbaye ,  les  Dia- 
bles le  noyèrent ,  et  vouloient  avoir 
son  ame ,  mab  la  Vierge  s*y  opposa , 
et  leur  dit  : 

Et  tantes  fois  par  bon  courage 
S'agenoilloit  derant  m^imagc. 
Sanglante»  bétea,  len  waroa, 
Serex'Toas  jà  nal  jor  «aonl 
De  gens  noier  et  soubiter. 
Drames  mengicr  et  transglouter. 
Gautier  de  Coinsi,  Uv.  i ,  chap.  3». 

SouBKEu  :  Sous-cuisinier,  aide  de 
cuisine.  Voyez  Queu. 

SouBOURNER  :  Irrite^,  engager, 
attirer  à  soi. 

SouBRAi  :  Sorte  de  filet  ou  d'in- 
strument pour  pécher. 

SouBRESSE  :  Sobriété. 

SouBRiQUET  :  Geste  de  mépris, 
eoup  de  la  main  sous  le  menton. 

SouBS  :  Dessous, par-dessous;  sub, 

SovmàACïi^  soubsagéé,  soubzaagé, 
soubzaagié  ;  Mineurj  puiné. 


SOU  871 

SouBSAGEMENT  :  Minorité. 

S0UBSA.NACE  :  Portion  de  bien  qui 
revient  aux  puînés ,  suivant  la  Cou- 
tume de  Champagne ,  par  Pitou  , 
page  754. 

SouBSHosTE  :  Manant,  qui  ne  pos- 
sède aucun  héritage  en  propre. 

SouBsiER  :  Se  soucier,  avoir  de 
l'inquiétude. 

SouBSLB  VER  .*  Eulever  par  violence, 
faire  un  rapt. 

SouBSMAHAiTT  :  Habitant. 

SouBsoMosNiER  :  Sous-aumÀnSeT. 

SouBTis,  au  fém.  soubUve  :  Subtil, 
adroit,  fin,  rusé  ;  subtiUs» 

Sou^TTVBXEirx:  Adroitement,  sub- 
tilement ,  finement  ;  subtiUter* 

Car  c*ett  tont  an  tdle  maaicre. 
Comme  la  pierre  d*ajnaat 
Le  fer  attrait  soubtwememt. 
Ainsi  attrait  le  coer  des  gens 
Qui  à  donner  est  dilîgens. 

BomoH  de  la  Rose,  partant  de  la 
générosité  en  amour. 

SOVBZBRIQUET.  Foy»  SoUBRIQUET. 

SouBEÇÀiN TE ,  soubzsainie  :  Espèce 
de  large  courroie  ou  de  ceinture. 

SouBzniB  :  Solde ,  gage. 

SouBzDXG  :  Dignité  dans  le  Bour- 
delois,  syndic. 

SouBZELEVER.  FqjrezSovuiéKTEZ. 

SouBZTOiTEUR  .*  Cclui  qui  loge  ou 
qui  donne  retraite  à  quelqu'un  dans 
sa  maison ,  qui  accorde  l'hospitalité. 

S0URZTRA.1RE  :  Séduire,  engager 
adroitement, 

SouBZTRiiT  :  H6te ,  celui  k  qui  on. 
donne  retraite  dans  sa  maison. 

SouGANiE  :  Vêtement  de  toile  à 
l'usage  des  femmes.  Voyez  Cahie. 

S0UCHA.GE  :  Tronc  d'arbre.  Souche 
de  famille  f  lignage. 

Souche  :  Souci,  chagrin,  inquié- 
tude, peine,  tourment. 

Souches  (terres  en)  :  Terres  autre- 
fois en  bob,  et  dont  le  bois  a  été 
abattu. 


f 


8ÔIÎ 

SoucMBTAiox  :  Vinte  pputln  éffi- 
«krs  pciépMés  hml  ààtu  Jm  fovéu 
four  etiMintr  et  eompter  les  son-i^ 
chet  lÎMittat  ;  ooaipte  et  isarque  que 
ces  méinet  ofBders  font  arant  la 
«oape,  aux  adbeee  qaâ  doîreiit  être 
abattus. 

Sovosayoua ,  soueh^etÊr  :  Expert, 
homme  que  chaque  partie  intéiete^ 
nomme  de  ton  cdté  pour  ataister  au 
soueheiaige* 

SovciBLx,  JoncM  ;  Sood ,  tort»  de 
fleur  jaune. 

SoocLATB  :  Fauese  def. 

Souçoir.  F4)jrwB  Soetoir. 

BoteasTAin ,  êfmgretmn  :  Sacrii- 
tain. 

SoucasTMvaEiB  s  OAcede  Mcri»- 

tain  ;  sacriiitie. 

D«  Mf  dtsiar»  MMB  li  bailte 
Pour  âeli«tar  de  It  vhaiUe  ; 
Iion  nrmt  emfié  »  tl  «W  rfpaîrt  s 
Xt  «U  ptBM  d0  M»  affaire  : 
En  la  tùuerêUdnenB  ta  » 
'  Iiaa  fcoialaa  et  anpoijea  catdia 
Oè  I»  ffat  eet  I'effiw4e  niae  • 
Qui  oreot  oi  le  atrfiae  : 
Une  graat  corroie  a  emjplie. 

Le  Sbueretam  de  dugny» 

SovDAir  :  Nom  de  dignité  dans  le 
Bordelais. 

^onDiVT  :  Appuyant,  soutenant, 
fortifiant. 

SounAar  :  Soldat  \  soUdaius. 

Tu  ^  Tltant  ferry  France  aox  dangen , 
%  faprè»  mort  sert  encoret  d*exeniple 
De  loyaotë,  aux  Soudan  ettrangert.. 
JC0/O  tJBff^*  du  Conu  d$  Lm^jrvolttre, 

Soupia ,  ioudtyé  :  Gages  de  ser^ 
fiteur;  paie  des  gens  de  guerre, 
solde ,  paiement ,  récompense. 

Toutes  manière»  de  fenmee  ipù  n*oat  en- 
lins ,  Tont  en  la  bataille  aree  enls  ;  aoui  bien 
donneut'il  soudées  ans  femmes  comme  ans 
tiommea,  telone  ce  que  elles  sont  plus  Tiffue- 
venses.         JmnwiUe,  Histoire  de  S.  Louu, 

Sounia  de  TEasa  :  Fonds  de  terre 
qui  rend  un  sol  de  rente. 

SovoENiER  ,   soudoicr  :  Soldat , 


êoxt 

homme  qui  est  aux  p^es  oa  qan* 
qu*un« 

SoDMo ,  simmCM  ;  Syndic ,  olBcicr 
dbajTgé  d^  affaires  d*naa  eomiMi-^ 
nauâ ,  d'une  ville ,  8cc.  ;  spmUem* 
Voyes  SouDsa. 

SouDzaa,  soudoKer,  stuÉdoier,  joa- 

doyier,  tmiidoier  :  Soldat,  bMme 

payé ,  gagé,  si^fié  ;  «o&laatf.  Toya 

SoLDuaiaa. 

n  mande  par  tonte  BovgnigMa 
St  Chasteiiln  et  ▼aenaora  , 
Que  à  lai  nia^f  à  aecois* 
Z%  mande  par  tôt  mwÀtkt  ■ , 

Tnrplas, archers, arliaktinv*  * 

*RoiiumstEttmêmt,  nf&n  iSoff. 

SovniTiirT  ,  tomdis  ,  soutBpemt, 
a^j*  :  Séduisant ,  séducteur.  FiBg^ 
SomriAHt. 

Sovnoiaa  :  Payer,  appointer. 

SoimouissoH.  Fqxe9  SbvDvisov. 

SovDOTOiras  :  fMdats  étrangers  i 
la  solde  d'une  TÎIle ,  d*im  État* 
^ounaa  :  Soude,  plante.  ' 

Sounaa  :  Sordr,  paroltre  ;  d'où  Is 
mot  source. 

Sounaa  :  Payer,  récompenser. 

SI  lessiez ,  dtst  Halmet ,  boilKr 
La  char  tant  qn^ele  soit  bien  coites 
Que  ge  ne  U  daing  mie  qoîte  i 
Ma  peine  li  coTenra  àomtmgm 
FaèUau  de  fianat  ei  de  Hmm^,  emry  494. 

SounuiANS,  soudtUani,  souduiam: 

Sédnctear,  trompeur. 

Mont  fu  soutis  et  somdmasu 
GnJllem,  Cbapuis  et  bon  truans. 
Qui  les  blane  chaperons  tronra. 

Et  les  seîgnaux  au  pis  doaan^ 
Donna!  nou  fist,  il  les  vendoit 
MaJstrement  la  gent  decevolt 
n  en  gnitla  plus  de  cent  mIOe. 

Biàie  Gàioi, 

SouDUisoN ,  soudidementf  soudms- 

son  :  Séduction,  tromperie,  surprise. 

Manvesties  et  souduiemen*  , 
Tricherie  et  ennchiemens. 
Portent  as  hautes  cort  baniere. 
Tels  est  an  siècle  U  manière. 
*  la  Senefimçe  del  J,  B,  C,  «m  ssq. 


sou 


sou 


57S 


lii  cjnq  ettoteat 
Li  aotre  cinq  erent  tuit  plaiii} 
Aafoî  le«  a  ea  la  maison , 
Au  ¥»IUt  par  souibiitMm, 

Le  JugemMt  dû  tUUh,  *v€n  3t. 

SouB  :  Solde,  paiement;  sauce, 
assaisonnement. 

SoUE  :  Sienne  ;  sua. 

Tontes  onirtt  •ont  boa«t ,  bien  garda  chatcmr 

\M.soue, 
Cluucnn  fait  ta  priera»  s'il  fait  biea  ca  qaH 

▼00e  y 

Maïs  Ten  ne  doit  priser  ce  qna  Eobia  sa  looa, 
Personne  nnl  qui  porte  le  venin  à  la  qnooe. 
CodicUe  de  Jehan  de  Metmg, 

SouBBB  :  La  Souabe,  pays  d'Al- 
lemagne. 

SouBF,  an  féminin  soueve  :  Doux, 
agréable  ;  suavis.  Voyez  Sobf. 

SouBB,  souefvement:  Doucement, 
agréablement  ;  suaviter» 

An  pinstost  qn^ette  pnat»  alfia  que  de  uni 
ne  fost  apercéne,  vint  ao  la  chambre  où  la 
Comte  se  dormoît,  si  resvellla  et  monlt  somef 
lai  diat  :  Sire,  levex-voaa. 

Konum  de  Gérard  de  Ifentr. 

Sachies  qu*en  noie  Eéaafé  , 
Wen  «voit  nas  à  ieel  tans. 
Si  bon  ne  si  JoiM/'portaBa. 

*  Le  Voir  Pmlefkgr,  ntert  178. 

SouBH  :  Sommeil ,  vére;  sonumtm* 
SouBB  :  Sner,  transpirer. 

Trop  donné»  ore  loofuement, 
MI  cuit  on  poi  alegement , 
Mi  havé  tote  nuit  sùué. 
Mi  avé,  ge  cait,  pbiasoé. 
Si  cait ,  voeil  mengier  np  petit. 

Faèliau  det  d»ux  An^eit  ei  de 
tjétnei,  ven  17. 

SoUBB.  FOX^  SOILLBB. 

SouFPiB  :  Botte  de  lin. 

SouFBBBB  (à)  :  A  Tolonté. 

SouFFBBTE  :  Dépendance  9  so«-* 
ndssion  ;  droit  qu'un  noble  payent 
po«r  obtenir  la  permission  de  pos- 
séder un  bien  roturier. 

Somma  :  Sophie,  nom  de  finnmt. 


-Mais^aant  il  aperçurent  «pM  itaitoient  deiM 
couvert,  il  se  ferirent  oà  moustier  de  Saint* 
Sauffte,       Trad,  de  Gùili,  de  lyr,  foL  a^. 

SovFFiBB,  souffrir,  sou/ire  .-.Suf- 
fire, contenter,  plaire,  satisfaire; 
être  suffisant  ;  stfficar. 

Car  li  garnison  j^aovisi^ii)  daa  tiandas  me 
porroient  aûe  souffrir  k  ans  tons. 

Ttad,  de  GmlL  de  Tjr^Jbl.  a55,  it«. 

SouFFXs  ^soÊ0UatiA:  Sttjtt,  vassaL 
SouFFiSAHCB ,  soufisoncé  :  Suffi- 
sance ,  à  contentement ,  à  plaisir. 

SoirFFtACE:Sduffletbiai  tpj^nqué. 

Soufflet  :  Sifflet ,  et  Inaction  de 
siffler.  Mettre  sa  teste  en  un  sù^ffiet  : 
Se  dit  d'un  sot  qui ,  en  parlant  beau- 
coui\,  ne  rend  que  dis  -veat. 

SouFMLBTitB  :  Faîseuif  <fo  sdiilBets. 

SouFFLBUB  :  Officier  de  cuisine 
chez  le  Koi.  ^ 

SouFFBAxoKBii  rTourmgiftfcr,  fiire 
souffrir. 

Pitiés  ki  m*as  pris  comme  livre* 
Vers  Bande  Bbolart  aie  defitrtf , 
Di  li  que  il  a  IKd  rcioaigirMr, 
Que  boute»  et  amiS»  m'enivre, 
Kft  noitat  jor  Maaiit  mé  livra. 
Et  loe  et  castie  et  ensagaa 
Qaa  por  aaai  ki  ne  muffMgne, 
Pins  ne  ma  mete  en  Ump  baigiUgne.- 
*  Cotigié  de  JeJkoM  âodei  tfjérat,  itère  349» 

SouFFEAitotJs ,  soi^ffreteus ,  sou/-- 
/retous,  soufreteux  :  Pauvre,  lan- 
guissant ,  malade ,  souffrant ,  mal- 
heureux. 

Bians  fins ,  donce  joTentv  fraadie  ;. 
Qoar  fai  à  ces  âmes  pitance. 
Qui  là  jus  sont  à  laormr  dUere; 
La  feste  n*est  miepleniere,- 
Se  miez  n*en  est  aux  tùHtffrmemê^ 
▲ox  ponres  et  anx  disetous. 

La  Court  de  Paradis,  ifen  553. 

SooFFBAKCB  :  Patieucc,  tcrférance. 

SouFFEiB  (se)  :  Se*contanir,  9m 
modérer,  se  posséder. 

SouFBÂiTB,  sqff^tiÊe,  souffinmie, 
SQiffraige,  sorfrmie,  iotfréttep  sott^ 


674  SOU 

frète ,  soufreUe  :  Besoin ,  disette ,  né- 
cessité ,  pauvreté. 

Icîl  MÛns  honx  aTolt  moult  graot  soufireite 
de  pain ,  un  jour  «Tint  qn*U  aconcha  an  lit 
nortd,  «t  quant  U  antre  frère  estoient  eutor 
Ini ,  il  rit  entre  le*  autrea  celui  qui  aon  pain 
li  aroit  embU. 

Fie  des  SS,  Pires  ,  iw,  a  ffoi»  ii. 

Et  M  j*en  mon  paît  lejor, 
L*en  me'  dira  met  chascun  joi'. 
Se  j*ai  soufrete  ne  detrece. 
Que  ce  aéra  par  ma  perece. 

*  Bataille  des  Fins ,  'vers  ii. 

SouFEAiTEx  :  Pauvre,  dénué ,  qui 
est  dans  la  disette. 

IV*estoIt  pa«  fel  ne  metdiiansy 
Bfèa  sagei,  cortois  et  raillana 
Et  loians  hom  de  ton  mettier, 
Et  s'aToit  sorent  grant  mettier  " 
Set  poTret  Toitina  soufraUex, 
IT'ettoit  avers  ne  eonvottex. 

Du  Bouchier  ^Abbeville,  vers  9. 

Sou^,  soiigiet,  sougis,  sougit,  sous^ 
gis;  au  féminin  sougite  :  Sujet ,  sou- 
mis ;  subdittUm 

Riche  ne  tont-il  pai  por  Toir, 
Met  il  sont  sougiet  à  IVvoir. 

Bible  Gttiot,  vers  5x4. 

Se  fu  l'omme  do  monde  qui  plut  te  trareilla 
de  paix  entre  lei  sousgis. 

Joinville,  Histoire  de  S,  Louis, 

Li  Sîret  de  Grcsse  et  d*£gite , 
Aroit  deaeuz  ^t%  piex  sougite 
De  norel  Tnde  la  major. 
Où  ert  demOrez  à  sejor. 

Le  Lajr  ^Aristote,  vers  85. 

S0U01TE&  :  Soumettre,  subjuguer. 
SouGifiNT   :   Concubine ,   femme 

illégitime. 

Souche  :  Soin ,  tracas ,  embarras 
de  famille. 

SouGNE  :  Cigogne. 

SouGiriANTACE,  sougncntoge.  Voy . 

SolGNAlfTÂCE. 

SouGifiE  :  Droit  seigneurial ,  ser- 
yice  qu'un  vassal  doit  à  son  seigneur, 
et  le  rachat  en  argent  de  ce  service. 

SouGN lE  :  Le  droit  de  loger  et  de 
manger  chez  son  vassal ,  ou  ce  qu'on 


soir 

paie  pour  ce  droit  ;  tonte  espèce  it 
redevance. 

SouGNiEE  :  Soigner,  prendre  scia; 
donner,  fournir,  livrer, 

Souc&ETAiN  y  soucretain  :  Sacris- 
tain. 

SoncEETAiirBmis  :  Sacristie. 

SouHAiniEE ,  souhaUier  :  Souhai- 
ter, faire  des  souhaits ,  désirer. 

L*aToit  jà  si  en  bniea  mla. 
Qu'il  ert  derenns  fine  nmis  , 
Dont  il  ne  te  repentoit  mie  y 
Quar  il  a?oit  troré  amie  » 
Si  bêle  c*on  pot  souhiûdier» 

Le  Lqy  é^Aristote,  vers  95. 

SouRAuciEE  :  Accroître  ,  aug- 
menter. 

SouiL ,  souiUet  :  Bourbier,  fimge, 
ordure;  de  sutle;  d*où  le  verbe  souiUfr, 

SouJouawEE  :  Habiter,  séjourner. 

SouL  ,  au  féminin  sottie  :  Seul, 
seule  ;  solus,  sola. 

SouLAciBE,  soulagier,  stwiasser, 
soulassier  :  Soulager,  consoler;  xo- 
lari.  Voyez  Solacee. 

Soulage.  Fox^z  Sol  ace. 

SouLAME  :  Sanglot,  soupir. 

SouLAs ,  souUa  :  Soulagement  i 

plaisir,  consolation  ;  soiaiium» 

Aq  boit  de  dueil ,  à  Tombre  de  Soncf 
If'estoye  au  temps  de  ta  Tie  prospère: 
Mon  soûlas  gist  tout  cette  terre  icy. 
Et  de  le  Toir  plut  au  monde  nVtpere. 
Marotf  Complainte  d'une  Nœpce,  w 
la  mort  de  sa  Tante. 

SouLAs  :  Pièce  de  monnoie  desrrè- 
ques  de  Cambrai  ;  et  suivant  D.  Car- 
pentier,  bande ,  compagnie. 

SouLATiEUx.  Voyez  Solacieux. 

SouLDE ,  souldée  :  Solde ,  paie- 
ment ,  récompense  ;  valeur  et  équi- 
valent d'un  sol  de  douze  deniers,  ce 
qu*on  donne  en  retour  dans  les  échsD* 
ges  ;  solde ,  paiement  d*un  homme  de 
guerre. 

Soulore  :  Paroître,  sortir  comrae 
une  fontaine ,  se  lever  ;  et  non  pas  se 
soutenir,  comme  le  dit  M»  Gneoi- 


soû 

Itotté,  dans  ses  Notes  du  Roman  de 
Gérard  de  Ne  vers. 

Deax  jourt  y  a  qne  ne  dorin  j ,  ne  reposa j, 
•t  sait  si  fort  trareillé ,  que  à  grant  paine  me 
pnis-je  souldre.  Roman  de  Gérard  de  Neverg» 

SouLB  :  Espèce  de  cellier, 

SouLB,  souUe  :  Boule,  ballon  ;  d*où 
soûler,  jouer  à  la  boule,  au  ballon*  . 

SonLEoaÉ  :  Vent  d*ouest. 

SouLKGB  :  Allège. 

SoDLBMzifT  :  Seulement. 

SouLBHGLET  :  Le  filet,  le  ligament 
qui  est  au-dessus  de  la  langue. 

SouLBBS  :  Souliers,  chaussure. 

SouLBTTB  :  Seulette. 

SouLBU,  souloU.  Soleil.  Foy*  Soi» 

SoDLGiEZ  :  Sujets;  subjecti. 

SouLiEirs  :  Avions  coutume  ;  /ou- 
lieni,  «voient  coutume  ;  de  soulotr. 

SovLiEB  :  Étage  de  maison ,  cham- 
bre haute  ;  dans  quelques  provinces 
c'est  le  grenier. 

SouLiir  :  Poutre,  solive. 

SouLiHE  :  Certain  vaisseau  d'une 
capacité  réglée ,  dont  on  se  sert  dans 
les  vendanges. 

SouLLAGiEB ,  soulloîder.  Voyez 
Solàcee. 

SouLLANT  :  Souillant,  salissant. 

En  honte  vent  mon  cors  despendre 
Tant  que  Tame  li  puisse  rendre, 
Ki  est  kéue  en  un  rigot 
De  pecié  plus  souUant  qne  eendre. 
^Congié  de  Boude  Pastxml  a  A  ras,  'vers  io3. 

SouLLABDÀiL  :  Terme  de  mépris , 
répondant  à  celui  de  canaille ,  et  for- 
mé de  celui  de  souUart,  homme  de 
néant. 

SouLLEREz ,  soullere  :  Soulier. 

SouLoiR  :  Avoir  coutume  ;  #o/!erf; 
d*où  souU,  a  coutume;  soûlent,  ont 
coutume  ;  saulaie ,  soulois ,  j*avois 
coutume  ;  souloit,  a  voit  coutume  ; 
souîoient,  a  voient  coutume;  soûlons, 
avons  coutume;  souliesmes ,  avions 
coutume  ;  sauliez ,  aviez  coutume  ; 

soûlant,  ayant  coutume. 


SOÙ 


57S 


Gf-gSst  fen  Pierre  de  YlDIerf , 
Jadis  fin  entre  deux  milliers , 
Et  secrétaire  de  renom 
De  François  premier  de  ce  nom. 
Si  sagement  Titre  souloit, 
Qne  jamais  estre  ne  Tonloit , 
(Combien  qu*a  fost  Tiea  charié) 
^     Prestre,  ne  mort,  ne  marié. 

Màrot,  Epitaphe  de  maistre  Pierre, 
derUliers. 

SouLPTB  (avoir)  :  Être  frappé  de 
quelque  chose,  en  éti:f  effrayé. 

SouLTE  :  Payée;  soluta;  ce'qu'on 
donne  en  retour  dans  les  échanges. 

SouLTB  :  Massue ,  bâton  à  grosse 
tête. 

SouLTBB  :  Par-dessous  »  au-<les- 
sous;  subter;  en-deçà. 

SouLu  (mariage)  :  Mariage  qui  est 
rompu ,  qui  est  dissous  par  mort  oa 
autrement. 

SouLz  :  Seuls;  soli;  ceux;  illi, 

SOUMAISTBAS.  VofCZ  SoMAIRTBAS, 

SouMÀZ  :  Sommeil  ;  somnus, 

SI  se  qnatist  en  nn  espès  buisson ,  et  sounuut 
li  prist,  si  t^endormi  dttsqn*an  demain  à  haute 
prime  qne  li  pastorel  iscirent  de  la  Tiie ,  et  je- 
tèrent lor  bestes  entre  le  bos  et  la  rtriene. 

Aueassin  etNicokee, 

SonMBB  :  Béte  de  somme ,  cheval  ; 
d^où  soumatier,  celui  qui  en  a  soin.. . 

SouMMB ,  soume  :  Histoire  ;  résul- 
tat ,  fin  d'une  affaire ,  d*nne  conver- 
sation ,  &c. 

Lo»  ot  li  ChcTaliers  tel  joie 
Qne  je  ne  qnit  qne  jamais  doîe , 
Faire  tele  feste  à  nn  tel  bonme , 
Et  tondis  pleure ,  ch*est  la  soume. 
*Le  Chevalier  au  Barizel,  vers  8S9. 

Soupape  :  Soufflet,  coup  de  poing. 

Et  la  mains  an  prestre  radrece , 
Qui  del  bort  de  la  fosse  eschape , 
Pois  lui  a  doné  tel  soupape, 
Por  poi  les  dens  ne  li  esmie. 

Fabliau  tTEttourmi,  'v€rs  4S4. 

SouPB  (mengeur  de)  :  Terme  de 
mépris. 

SoupECHOKBUs  :  Suspect ,  accusé  ; 
méfiant ,  soupçonneux. 

Et  se  li  soupechonetts  i  mrlTet  svr  cbek  dtf» 


«7»  «0  9 

liMC»  n  doit  mtorar  la  àÊmêfft^^i  fi  chi«t 
«B  anMa^  doa  Miciior  à  Tolanté. 

Soora  Gsotis  :  Eipèoe.ée  potage 
ou  de  ragoût.  Soipe  dorée,  espèce 
de  gâteau  ;  90upe  em  eaue  grofse, 
brouet  isot^  em  vin,  ioiyie  dejpHme, 
dégetoé  a^ec  du  im. 

SouYsus»  soàpUg :  Surplis,  Téte- 
iMut  à  l^wtgo  dés  prétt^et. 

Et  4QM  fi  AwCrct  rtMfttttf  / 
IbttCnidiroBFéMttnlili   ' 
Ds  eol  Mfai-ett  jet  Millitr 
Itt  t*«iifiiit  tmtOB  MBMii, 
Mes  toùtot^OM  thodui    ' 

A  na  p4. 

.    JMimU4tJboUa,'mn  lit. 

Soupmx.csTiBKt  MOÊq^êeëer  s  -Gehii 
«pii  supplée  à  Tcffioe  d'un  woOèêe , 
Mippléiuit. 

SouPBa  :  Chopper,  fidra  uu  ftnu 

pas. 

flouvBSoir,  juigygohm  .*  Soupçoui 


â^capvtHMBl,  «tU 


Zt#cUapl«iré 
QuBt  d«  U  dspÉrtir  U 
ca  qui  1a  gtoM  li  dcToit 
Faire  entendre  de  la  leton  , 
La  miit  en  maie  toupeson, 
fabL  defreire  Dênùe,patÂttieBeitf,  'ven  Ss. 

SoDPf^ssoiTHÉiis  :  Suspect,  accusé. 

SouPLis  :  Sulpice,  Aomd*homme; 

SoupLoiBa  :  Souplesse,  complai- 
sance ,  soumission. 

SouppLiB  :  Supjrféer. 

SoupaBiiTE  :  Surprenne. 

S0UPBESUBB9  souptessmre  :  Sur- 
prise, tromperie. 

SoupTiD  :  Ingénieui,  qui  a  beau- 
coup d'industrie ,  adroit  j  subtUis. 

SouQuv  :  Souche ,  racine. 

Souque  iriB  ,  surquenie  :  Rochet , 
capote ,  surtout  de  palefrenier. 

SouQUET  :  Droit  qui  se  levoit  sur 
les  Tins  et  autres  denrées. 
'  SouQUETTB  :  Petite  souche. 


Sovmsurs  :  Sorlovt  «  babift  fol  we 
met  sur  un  antre. 

.  SouBAiv  ;  Supérieur  V  iponww. 
Sovusis  :  Oefbe  on  tus  dès  finks 

de  m  wiofssott'. 

SouEC«mis  :  Sartilége,  UMlléltrf. 

SI^UcnA»  :  ftovttt  èm  biÉg*  eeb* 
tnMi<-  ****  ■ 

SoumgUiW'  >  ghttiie  éUié 

SoDUDBTi ,  somMi^  Simmé. 

SouEiiitvif  ig'gNiÉiii  iâbhutbéi, 
^oucsbiiie»  •  -  - 

SouBMii  (fànlMyi  AttMr  à  Fe^ 
reille,  eu  oacbalte*  ^o^^ck  MUoh. 

SouEUBB,  jtfii»tl«gr><oH#ia».8mtiit 

Et  de  toea  c«t  mmùành  iirtÉ  Jim  IbMi 
•SM^roelM,  daM  a««]M  lottè  eltatMK  «M- 
-fiîaa  fi  affala  VvmÊm  daiff  JiMiit  ^hy 
et  à  la  daetmotkte  da  finiDairité  fit  «okiy  di 
tonte  Jlokiia  aàirre»  et  ea  aie  bica  cotialwA 

âiRf.,a^9oOiu 

SouBB  :  Troupeau  dis  poMK 
'   8o« AusoH ,  MMftTbii  r  Soitfrofe'j  fib- 

De  MMi  ener  iat  l'iaTi  âwlier 
Parnv  aet  îek  A  grant  dnatr^ebè. 
Et  une  grant  larme  s*adresche 
Qne  Diex  tramât  de  rraîs  tomrfom, 
'  Toat  aof t  e*on  trait  dTnn  bonjôa  y 
Chiec  à  barea  t4MiC  à  dfoitare. 

SouaoBTEB,  sout^der  :  Donner 
retraite  à  quelqu'un  dans  su  maisori» 
lui  fournir  tout  ce  dont  il  u  besM. 

Sou&HAUGUBa.  :  Accroître,  anf« 
menter. 

Souaiz  :  Mollet,  le  gras  de  la  jambes 
Brasier  les  sonHz  :  Mettra  le  lea  s 
une  maison. 

SouEMovTAHT  :  Co  qui  est  au- 
dessus,  Texcédant. 

SouBHBTB  :  Jeu,  badinuge,  tov 
plaisant. 

SousoLiiB  :  Espèce  de  lampe. 

SouRosTB  :  Manant ,  qai  ne  pos- 
sède aucun  béritage  en  propre» 


sou 

.    Sau A»sLi8  :  Sarplis,  habit  d'églbe. 

Sou&EOHDB  :  La  partie  du  toit  qui 
avance  sur  le  mur,  auvent, 

SouasAiLLB  (femme)  :  Hardie, 
insolente. 

SonasAiLLi  :  Soucieux  9  chagrin  , 
qui  fronce  les  sourcils. 

SouasEMÉ  ,  soursamé,  sursemé  z. 
Taché  y  gâté ,  corrompu.  Car  sour~ 
samée  :  Chair  tachée  de  pourriture. 

Wldier  me  eooTient  les  maisîaoïy 
Paît  que  ma  cars  est  sourtamée, 
*Congié  de  Baude  Fastoul  ttArus,  *»,  239. 

Sous.  Voyez  Sodée. 

Sous  :  Seul  ;  sobu. 

Porlço  me»  frère*  tout  oscis  por  rafaire  de 
Imel ,  e  jo  MÎ  tôt  $owl$  remit. 
Premier Lwre des Machahées,  «A.  i3,  v.  4. 

JBbrum  grand  perienmt  fratres  met  omnes 
jrropter  Jbraéi,  et  retietus  sum  ego  soins. 

Sous  :  Qui  est  payé ,  à  qui  il  n*est 
rien  dû  ;  de  solutus, 

SousAAciEz ,  sousaagié,  sousagé, 

sousagié  :  Moins  âgé ,  plus  jeune ,  en 

tutelle  ;  de  sub  et  œvum ,  ou  de  sub 

senex. 

Il  vaut  mjex  que  les  droitures  as  hoirs  «on- 
Moagéez  soient  conqaeillies  et  gardées  stare* 
ment  par  la  main  des  Seigneurs. 

Coutume  de  Beauvotsit ,  ekap*  17. 

SousAGÉ ,  desagé,  soubsttgé  :  Décré- 
pit ,  caduc ,  fort  âgé ,  yieillard  auquel 
on  donne  un  curateur;  super  senex, 

SousAGÉ  9  sousagié  :  Enfant  en  bat 
âge,  mineur,  plus  jeune,  qui  a  besoin 
d*un  tuteur;  sub  senex. 

SousAiDE,  sousaaide  :  Secours, 
assistance  que  les  arriére-vassaux  doi- 
Tcnt  au  seigneur  dont  ils  relèvent 
immédiatement ,  et  que  celui-ci  rend 
à  son  tour  au  souverain  dont  il  relève. 

SouscELEE  :  Cacher  sous,  couvrir. 

SouscLOCHEE ,  souslocàcT  .*  BoitCT, 
pencher  ou  peser  plus  sur  un  côté 
que  sur  Tautre  en  marchant. 

Ainx  estoit  maigres  et  taiUans, 
Dos  briiié  |  maaTsit  poar  nontir. 


SOU 


577 


Les  tostes  U  pot-on  conter  ; 
Haas  ert  derrière ,  et  bas  deraat  » 
Si  sloit  d^un  pied  souselochant. 
Fabliau  de*  deux  Chevaux ,  vers  86. 

SousFEETTÏ  :  Faute  de,  à  défaut  de.' 
SousiEL  :  Sous  le  ciel ,  au  monde. 

Quant  il  fn  Testa  de  norel , 
Sousiei  n*eut  plos  bel  Damesel. 

Le  Du  de  Laifml,  vers  ijS. 

SousjEz  :  Sujets,  vassaux  ;  subjectif 

SousLBVAircE  :  Aide,  secours. 

SousLociBE ,  souslochier  :  Boiter. 

Sous  MEHAHT,  SOUS  manant  :  Sujet 
d'un  seignesr  qui  demeure  dans  sa 
terre ,  sous  sa  juridiction. 

SousPEçoN ,  souspecdon  ,  souspes^ 
son,  souspeie  :  Soupçon,  défiance , 
suspicion ,  incertitude. 

SousPEçoNiTEE  ,  souspectioncT  : 
Soupçonner,  se  défier,  être  incertain. 

SouspESEE  :  Examiner,  réfiéchir. 

Car  qui  la  sentence  sauroit , 
Et  toujours  eu  son  cuer  l'auroit. 
Et  la  séust  bien  souspeser. 
Jamais  ne  luy  ponrroit  peser 
De  chose  qui  lui  advenist. 

Boman  de  la  Rote, 

SouspaisuaE  :  Surprise,  trompe- 
rie ,  fraude. 

SousPEts  :  Surpris ,  lextasié. 

SousQUEHiE  :  Vêtement  de  toile  à 
Fusage  des  femmes.  Foyez  Cahie. 

SoussALous  :  Successeur. 

SoussiEE  :  Être  soucieux,  être  cha- 
grin ;  se  donner  des  soins. 

SousTE  :  Massue,  b&ton  à  grosse 
tête. 

SousTECTiEE  :  Mettre  à  couvert 
sous  un  toit ,  loger. 

SOUSTELETTE  ,    SOUtivCté  .*    RuSC  , 

adresse,  subtilité;  subtiiitas. 

SousTEiTACE ,  soustena/ice  ,  souS'* 
tenanche,  soustenement  :  Entretien  « 
subsistance ,  oe  qui  est  nécessaire  au 
soutien  de  la  vie,  nourriture. 

llous  ne  uous  acordous  pas  que  tiex  testa- 

■MBt  ftoit  ttaaa»  aladiaii  àolXMVtt  rsuail 

00 


$78 


sav 


«ton  tettament  tant  que  li  hoirs  pidstoit  re- 
sonnahlemeiit  avoir  lear  toustenance  wlonc 
leor  estai.     Coutume  de  Beawoisis,  eh,  xa. 

Maîsnepourqaaut  aucunes  fois  sont  venues 
les  famés  a  nous  pour  requerra  que  l'eu  leur 
^livre  de  leur  Liens  quemuns  pour  leur  vivre 
4t  pour  leur  iomtenanche. 

Même  Coutume  ,  cAap.  57. 

Sousmir AL  :  Soutien ,  appui. 

SousTKNAzrcHE  jlz  ENFAiTs  .'  Légi- 
time des  enfans. 

SovsTEKANs  :  FilieTS ,  colonnes. 

SoirsTENoir  :  Soutenu  »  fortement 
appuyé. 

SotrsTEirf  Eua  :  Celai  ^ui  soutient 
€t  favorise  un  parti. 

SousTEMu,  soustenue  :  Entretien; 
Subside,  aîde,  secours. 

SonsTEERER  :  Enterrer,  enfouir, 
mettre  sous  terre. 

SousTiF,  au  fénu  soustive  :  Adroit, 
fin ,  rusé ,  subtil  ;  subtitis» 

Sou^TiLLiER  :  Imaginer,  s'efforcer, 
a*étudier. 

SousTiTCTill  :  Détour,  subtilité. 

SovsTOiTER,  soustoitier:  Loger,  re- 
tirer chez  soi,  cacher  dans  sa  maison. 

SousTRE  :  Litière  pour  les  chevaux» 
SouT  :  A  coutume  ;  solet, 
SouT  :  Sut ,  sait  ;  scit. 
SouTAiN  :  Soutiré,  vin  tiré  au  clair. 
Soute  ,  sonste  :  Massue ,  bâton  à 
grosse  tête. 

Soute  :  Retour,  paiement  ;  soluius, 

•  Se  lettre  est  fête  pour  esdiange ,  ele  ac  doit 
coBiniancier  en  tele  manière  :  Je  Pierre  de  tel 
lieu,  fais  à  savoir  à  tous  cens  qui  ces  lettres 
Verront  et  orront ,  qne  ponr  mon  ponrfit  et 
pour  mon  aaisement  ai  fet  eschange  pur  à  pur 
et  transmutation  uina  souie  nule ,  à  Jejtaa  de 
tel  lieu.     Coutume  de  Beauvoisù,  chap,  35. 

SouTECTB  :  Toit,  couverture  de 
maison. 

SouTEiT  (vas)  :  Va  diez  toi ,  sons 
ton  toit  ;  sub  tectum, 

SouTE-MOLoiRE  :  Espèce  de  mas- 
iiM,  bâton  à  grosM  tète. 


soir 

SouvEiTAircHB,  toèàenof^ce  :  Nour- 
riture ,  aliment ,  entretîea. 

SouTENairr  :  Arrîère-^vassul. 

SovTiEUs,  somiieux,  scfuâem»,  sou- 
Uex y  soudez  :  Subtil,  advtMt,  in, 
VMé ,  iulriganl  ;  subdlii. 

SouTiEusEniTY ,  soutieMesmeot , 
$6mtemment  :  Subdlemant,  finement. 

9e  nciim'  ne  cte  crteanft  saos  « 
'    Qui  dto  Ittigvè  «a  criant  asaMu, 
Dont  penae  mesdta  Mutieusemem^ 
Cliiat  n*a  garde  de  blaame  fma  , 
Chia  nejporroit  trcxiftliîcr  mcfaoa 
Trop  a  Don  los. 

Miserere  dU  Âeehis  de  MkSums, 

SoutiEVETÉ  :  SubtiUté,  finesse. 

SouTisx,  sotàièz,  soutif,  souiti, 
soutis ,  sou$itis ,  sutit  :  Subdl  »  avisé , 
pénétrant ,  adroit,  fin  ;  délié,  délicat  ; 
suhtilis.  —  Philippe  Mouakcs  dit, 
£ol.  3^8,  en  parlant  de  Cbarle»4e- 
Chauve  : 

D*ama  fc»BM«  U  fis  gantittfty 
Avoît  aiks  £I  U  f n  soutiuâ  ^ 
Loeys  lî  Btid>é8  et  non, 
Xt  saciéa  i*II  ot  ceaC  sommB 
Pour  çou  k*il  estoit  baubeterv. 
Mais  il  n*iert  fo»  ne  abaterc 

Êtstoirc  de  Framce* 

Chil  set  et  puet  à  droit  jngter. 
Car  ai  jugament  tant  êomSl, 
*Le  Chevmlier  au  BarUel,  vers  1008. 

SouTiFART,  souuffart  :  Sous  main, 
secrètement,  enci^hette. 

SouTiFr  :  Docile ,  soiunis ,  ^ui 
écoute  attentivement  ce  qu*oii.  lui  éiu 

SouTiL  :  lleliré  ,  écarté  »  secret. 
Foxez  SouTiBx. 

SouTiLEGitB ,  soutiiece^  sotniiescet 
soutilesscy  somùlôté^  souiiilance ,  sou- 
iiiiancÂe,  soulUUté  :  Subtilité ,  ruse , 
adresse ,  finesse;  subdiitas. 

Il  est  mesticra  qoa  noua  trmitoaa  ewumat 
l'en  doit  «xamiae^  teamoina,  ai  que  psr  Ufua> 
tiUeté  de  le  examination  leur  cuers  et  leur  op' 
pinion  soit  conueu ,  et  la  vérité  esclaraé  de  Irur 
tesmoignagv.  €6ittKmeétBeimpohtkyek.%e. 

Et  cel  cas  avons  nona  dit,  pour  die  que  li 
juges  i  pvc«f««ai  tiat^ple  à  chcr^ttU»  la* 


«ou 

«Mbcs  CM  qui  «vieMot,  m  tfont  i^t  iouiikche 
▼cujancke  Mit  prinu  drt  aneffèc. 

Même  Coutume  ,  chap.  69. 

eu  i  TOftîftt  mètre  sa  cure , 
n  le  fëut  00  tost  ou  un 
Par  touuUete*  eu  par  art. 
FaHiau  ttun  Home  fui  com^mi/i  sam 
avoir,  vers  i55. 

SouTXLixA,  soutiUier  :  Somtîrer, 
apprendre ,  découyrir«  snbdlûtr. 

SouTU^MmiTT ,  soudllement,  soud- 
ment ,  soutii^ment  :  Sabdlent^nt  9 
d*une  manière  adroite.  Foyez  Sou-» 

TXBVSEMETIT. 

En  deceTant  rarraltoima , 
Et  soutOmeat  VocBiumaà , 
CiMB  cela  qu*ot  nûa  s'eftadiCy 
Por  qa*U  féist  de  U  s'amie. 

Fabliau  ^une  Femme  pour  ceht 
Hommes,  ^fent  99. 

SouTis.  Fbjrez  Soutiex. 

SovTivm  PRATIQUE  :  Secrète  menée. 

SouTiYETi  :  Subtilité ,  finesse* 

SooTouAHT.  Feyez  SoDViànT* 

SouTouL  :  ReE-de-cliaussée,lelMB 
d*ane  maiêon* 

SouTAE.  Voyez  Soultae. 

SouTREEE  :  Transporter  â«9  %f»r 
neaux  du  cellier  à  la  cave,  et  de  la 
cave  au  ceBier  ;  s^trahere. 

SouTUM E ,  pour  aauatume  :  I>oa- 
ceur,  suavité ,  agrément  ;  suavitas, 

SouvAUDEEE  :  Remuer  le  feu ,  l'at- 
tiser. 

SouvEiHGHEE  î  Rcccvoir ,  per- 
ceroîr. 

SouvENAHCE,  souvenanche ,  soU" 
venant  :  Mémoire ,  souvenir. 

Souvenant  :  Reconnoissant ,  qui 

se  souvient. 

Cjs  qa!  dane  doit  oiîblier  ton  don ,  et  cis 
q«i  le  preiMt  »  «n  doit  estre  $ettvenmmt  -à  toa- 
joan.  Properhes  de  êtmùqme. 

SouvEE:8oa£fler,  inspirer,  exciter. 

SouTEEAiif ,  seuvrain  :  Supérieur 
général  d*«n  ordre,  même  eekud!'tttte 
maison  religieuse;  président;  si^rhr* 


SouvEEAiNExxwT  :  Principile'» 
ment ,  singulîèraiBcat. 

SouvEE'AiinnTA  :  Souveraineté  ^ 
juridiction  supérieure. 

Sou  VIN ,  souvine  :  Couché  sur  le 

dos ,  le  visage  tourné  contre  le  qiel  ; 

de  supinus.  Voyez  Savihx. 

Quant  ele  ot  te^  ïc  Ut  la  pocele  se  dîsne , 
Mus  ce  ne  U  raat  mie  le  pris  d'une  Angerlo^ 
Quant  a  geu  sor  coeté  «i  se  towve  somnne, 
Ue  acs  pias  fet  éiev»  né  set  qa4  aisdacmo 
Parier  ne  fQnamnHx  qui#es jMiall  dçf;U|ika,^ 
Fabliau  de  Gonfler  (ttAtipalt* 

Souz  :  Seul;  soluSf 

Je  ne  sai  qoe  Dey  î  «itffot, 
Jlès  ne  ▼oidroiej  ce  W^etl  Ttf^ 
Xftra  fions  JM»  ep  Paisulis. 

Bible  Guiot,  vers  i34i. 

SouzAAcitf ,  sQwuiagé  :  IXioeur. 

SouzjUG^EiE  :  Charge  et  office 
d*un  juge  stÛMilteme. 

Souzoxiv  :  Supérieur,  q^i  est  |iu<- 
dessus. 

SouzEiaB:Sourire,rire  douceilieiit; 

La  Dame,  qui  bien  fa  aprîse , 
Prist  par  la  nalft  freve  Deniseï 
▲  son  SeifpMiir.prist  ksouMmep     . 
En  sozriant  li  dist  :  Biau  %ixt^ 
Aies  Tos  U  defors  esbatre^ 
Et  faisons  deux  pars  àt  nos  jqqat^e. 
MaM,  defrfir^Detdse^parFutebeuf,  v.  igS, 

SovANTE  :  £ch^nson,  selon  Bq^l. 
SovENOET  :  Souviens. 
Fils ,  sovenget-ioi  ke  tu  receu^bones  cboaSi 
en  ta  irle.,  «t  littanis  sembUMemeat  fnrf. 
ùiaLde  S^HtégùÊte ,  Mv.  i^0b»p.^9. 
m»,  rtcorilsM,fiMe  rtmoptm  10900  ea^uAi 
Osâm  et  LaaarusMmlUier.maia, 

SovENT  :  Souvent,  £réQuan9|iei4« 

li  borjois  deM  ▼ite  *omt  as^aica#lé  ^ 
O  le  Conle  Tiebanlt  «"qui  granspueple  a  mené} 
Soyent  ont  as  I^ormsns  laiicié  et  paleté. 
Biaintes  mettée  i  ont,  et  maint  homme '»sé. 

mmMnjée.ÊÉm,fiiL  41. 

SoviGRET  :  Souviens,  qu'il 


Sire,cedîiSl»UMadeJb  ofoht ,  io^uiyys 
te  de  mi ,  quant  tu  isnras  icn  ton  x^gne.  . 
Sermons  de  S,  BermJ^d^faiL  %i^V*. 

CUanabat  Idun  de  cmce  :  Domine,  mé- 
mento aief,  dmm-vemHs  ln\ 


S8o  S  P  A 

Sox  :  Seul  ;  solus. 

En  une  caiibre  fu  tox  sox  , 
Pentis  estolt  et  angouiox  t 
S*amie  apele  molt  souTent, 
Hkê  ne  li  Taloit  noient. 

Le  Die  de  Lanval,  vers  335. 

SoTAHT  :  Situé ,  placé  ;  sedens. 

SoTE  :  Sienne  ;  sua. 

SoTB ,  sofée,  sojrié  :  Doux ,  aima- 
Ue,  agréable;  suavis. 

SoTis  :  Cheyille  de  fer;  d*où  on 
ft  fait  soyette,  petite  cheville. 

SoTEH s  :  Que  nous  soyons  ;  simus. 

Li  prlmJere  est  ke  nos  ne  sqjrens  gittlet  en 
«nfer,  et  li  teconde  est  ke  nof  de  U  lit  parme- 
aant  ne  sqjrens  départît. 

Sermons  de  S,  Bernard,  /ot,  90. 

Du^ex  dmor,  ne  fine  tmdi  ingehennam, 
ne  fine  ah  atema  ifita  contingat  exdudL 

SoTKA ,  soyr.  Voyez  SoiBa. 

SoTKSTi  :  Société  d'un  proprié- 
taire et  de  son  fermier,  pour  partager 
les  fruits  de  k  terre  allouée. 

SoTNE  9  sojrnie  :  Synode. 

SoTssES  :  Suisses,  Helyétiens. 

fioz,  sois  :  Qôture,  palissade;  sepes, 

Merreillox  essample  nos  donent 
i^^o  cimetière  sor  les  cors 
Ont-ii  fêtes  les  soz  as  pors. 

^iMe  Guiot,  vers  i233. 

SoziiN  :  Qui  est  élevé  au-dessus , 
supérieur. 

Spaoe  ,  spagne  :  Sorte ,  espèce. 

Spalxe  :  Goudron;  spalma, 

Sfalmee  :  Goudronner  ;  speUmare. 

SpAMEia  :  Se  pâmer,  s*évanouir; 
3u  Grec  e^aoftùç, 

Spamoseuz  :  Sujet  aux  spasmes, 
Hux  pâmoisons. 

Spanee  :  Répandre ,  éparpiller. 

SpAEALLOif  :  Sorte  de  poisson  de 
mer. 

Spaedilles  :  Souliers  de  corde  à 
l*usage  des  miquelets  d*£spagne. 

Spaee  :  Sorte  de  dard. 

Spaenie  :  Épargner,  économiser. 

Sfaiwu*  Fojrti  Spamsxe, 


SPE 

Spata  :  Arme  des  Ckiolois,  épée 
longue ,  pesante  et  sans  pointe. 

Spattee  :  Épatter ,  couper  les 
pattes. 

Spauege  :  Gros  tas  de  fumier  con- 
•ervé  dans  un  trou  fail  exprès  dans 
la  cour  d*une  ferme. 

Spaveittable  :  Terrible,  effrayant, 
épouvantable. 

Encor  me  span^ntahh  dioae  •▼•il  mwtoA 
en  la  «ontrcîe  Yaleire. 

DiaL  de  S,  Grégoin,  i».  4,  ckap,  33. 

Terribile  eiiam  quiddam  im  Valerim  ff- 
wnciâ  conùgisse  narravU, 

Spaventablexeh T ,  êptswentahU- 
ment  :  Terriblement ,  épouvantable- 
ment ,  affreusement;  expressément 

Dnnkea  comandat  al  Preste  sp€Hivemtakle- 
ment  ke  il  cest  miracle  n*enteagoaict  à  nalai, 
com  longement  il  rirerolt  el  cors. 

Biai,  de  S.  Orégoire,  Inp.  1 ,  eh^^ 

Tune  terribiliter  Presfytero  prœcepit,  m 
qvousque  ipso  in  eorporw  vùferei,  koc  minh 
€uium  cuiquam  indtearet, 

Spaveetee  :  Épouvanter,  efirayer. 
Spaze  :  Espace  de  temps ,  délai; 
spaeium. 

Qar  après  ta  spaze  de  trolr  bore*  repairat 
cant  il  ot  jus  geteit  lo  pain ,  et  de  la  main  «k 
Tome  Deu  prist-il  pain  cui  il  aroit  acconstn- 
meit.     Diai.  de  S.  Grégoire ,  liv,  a ,  cKap.  S. 

Post  trium  verb  horarum  apatiom  abject» 
pane  rediit ,  et  de  manu  hontinis  Dei  anmo- 
nam ,  quatn  constteverat  accepit, 

Spi£  :  Nom  qu'on  donnoit  au  ploi 
ancien  enfant  de  chœur  d'une  ca- 
thédrale. 

Spec  :  Inspecteur. 

Speciee  :  Mettre  en  pièces. • 

Speciosité  :  Beauté;  spedositat, 

Spegt  ,  spec  :  Fantôme ,  spectre. 

Spectable  :  Remarquable ,  illus- 
tre ,  insigne  ;  spectabiUs, 

Spégulaire  :  Qui  concerne  les  mi- 
roirs ;  spéculum.  Art  spéculaire  :  Ait 
de  faire  des  miroirs. 

SpscviiSe  :  Examiner,  considérer. 


s  P  O  s  T  A  5S« 

Sp^k  :Épée  9  sabrcy  coutelas.  Voy.        Spolim  :  Bobine  à  déTider  de  la 

EspÉB.  soie  ;  du  mot  allemand  spuUy  qui  a 

Vées  ci  U  spét  GoUai  le  Phîliftieii  que  m  la  même  signification. 

occi.  al  ^de  Terebinte,  e  est  enTelopée  em  an  SPOKDILLBS  Z  Vertèbre*. 

palie.    Premier  Livre  des  nou,nv,i,fot.^a,  ^  ^r  t      .   •       i»*. 

"^      ^         Spohoe,  jrpoMUf.'Yolontaireylibre, 

Spelokque  :  Caverne  ;  ipelunca.  ^^j  ^st  maître  de  ses  actions. 

Spxas  :  Sphère ,  machine  ronde.  Spoetb  :  Petit  panier  de  jonc  arec 

SpBEoir  :  Eperon.  Il  j^^  religieux  aUoient  faire  la 

Spis  :  Epais  ;  spissus.  .  ^^^^ .  ^p^^rta. 

Spbssbce  :  Epaisseur  ;  spissitas.  Spoetule  :  Droit  de  relief  dà  au 

Maïs  malt  ett,  ke  la  peose  d'an  alean  ETeakc  seigneur  de  fief  k  chaque  muUtion  ; 

degoastet  la  spessece  des  coret.  ^«l!.^..»  «„•«.«  IV>;.^U   ««•  i^^^,     ^t- 

DialdTs,  Grégoire,  ii^.i,ekap.  A.  Pr^*«lt  qu  OU  laiSOll  aux  JUges,  et 

Mukumverbest^quodumuscuiusque  prœ^         g  iS  P        * 

sulis  mentem  curarum  denaitas  dévastât»  Spouee  :  Eperon. 

SP.TTEK  :  Faire  daqucr  nn  fouet  ;  ,  Speihoalle,  espringaUe  :  Machine 

frapper  quelqu'un  du  bout  de  la  de  guewe  propre  a  jeter  de.  pierres, 

ficelle,  de  façon  qu'elle  le  pince.  r<ir«  Espeiboaie. 

Sphaoitid.»  :  Artères  au-dessoni        Spc.ciloqw*  :  Orduner,  homm* 

des  veines  jugulaires.  l'^L  "*»*  des  discours  indë^ns. 
SPHBaiSTiQOEDarJoueurdepaume.        f '"»«•'  =  MépnsaWe  ;  bâurd. 

Spin.  :  Épine ,  pointe  ,  piquant  ;        *'"■"""  ^  '!"'*  ^  '  •  **"'*  "" 

ip/«fl.  —  S.  Grégoire,  lir.a.ch.S,  ««««6;  bâtarde;  de  spunus. 

parlant  de  S.  Benoit,  dit:  ^..^V"'  '   ^^'l'*"  '   ««"^«rt 

hoœ'dTDrïïli'cÔm y^ fo«^êr« i'u  •   Squbrahcik  :  Paxfum  de  racine* 

«■i]iaiiei«t«iTe,delbleifdc4Tertwdoiiat  finit  de  jonC. 

plus  portablcment.  Squbvie  :  Roqoet,  espèce  de  petit 

^  Jteeedenle IgiturleMtatiolie , vir Dei fuan  manteau   qui   ressemUoit  asses   au 

ipiaUeruiu  ex  cuUa  ttrra ,  Je  virtutum  f  manlelet  que  nos  dames  ont  porté  de- 

geieferac^mfructu.  àedu.  pois  :  U  ne  descendoit  que  jusqu'aux 

Spib,  ^^(rz .- Esprit,  amè,  courage,  coudes,  et  ne  se  portoit  que  dans  l'été, 
force  ;  spiritus.  Squiiii.zbwih  :  Sorte  de  yaisseau  à 

Chaït  ce  dunket  de  ta  peiue,  k«  DaTÏd  ki  \f^  Rochelle. 

.oloit  ha  voir  \o  spir  de  prophétie,  donat  la        Stablemeht  :  Maison,  établisse* 

arntence  contre  lo  nient  culpable  filli  de  lona-  cf**«»i-»«»«*       ommm/u,  «ïmm«u«0« 

thaï.  Dial.de  S.Grégoire^lw,  1,  eh.  ii,  ment. 

An  mente  excidit,  qubd  David  qui  pro^  Stafiee  :  Etner» 

phetiœ  spiritom  habere  consueverat ,  contra         StaICHE  ,  sUlche  .*  Pteu. 
innocentemJonathœ  filiurnséntentiam dédit,  StaeetTE  :  Vis,  attadie  ,  COrde, 

Spieat  :  Armoire  à  serrer  le  pain  lien. 
et  les  produisions  de  ménage.  Stalàige,  stalaize  :  Étalage ,  droit 

Spitee  :  Trépigner,  frapper  des  qu*on  paie  pour  étaler;  sorte  de  cen» 

pieds.  ou  de  redevance. 

Spoliatoue  :  SpoUateur,  qui  Tole,        Stain  :  Étain  ;  stannum, 
qui  dépouille  ;  spoUator,  Staihchb  :  Bien  tenu. 

Spolieie  :  Dépouiller,  enlever  le        Staincbbe  ,^to//icAir  :  Étancher 

bien  de  quelqu'aa^  spoUare^  arrêter  le  sang  qui  sort  d^une  plaie». 


Sêû                  s  T  A  S  T I 

STALGÀTS.'Sergentqui  fait  la  ronde  Statovr,  staifor:  Homme  qui  tient 

ptndant  la  nuit.  des  bains  chauds ,  de»  étiiTes  ;  an 

Stalow  :  Étalon,  ekéval  entier.  féminin  Ton  dîsok  êttÊvênuée. 

Stalz  :  Étal ,  boutiq^t  ;  tuUlum.  STsiirif  K  :  Etienne  ,  nom  propre 

Maimi  :  Trou  ;  l'action  de  percer,  d'homme  ;  Siephanus. 

de  faire  un  tto«i.  Stsim,  ster  :  Être ,  demeui^er,  snb- 

StAircMX,  entmk€  :  Éduse,  étang  ;  sister,  etister  ;  être  debout ,  se  tenir 

j^ûgnum;  Teê<-âé^lutm^9é;  droit;  siare;  d*o&  sd^t,  demeura; 

STÀNDiaT  :  Étendard ,  drapeau,  sietîi;  steivet ,  restoit ,  delneixroît  ; 

SvAH«o&  :  Boi»  d'une  ancre  de  stabat.  Voyez  EsTta. 

VUlsseav.  Donkét  eomenzae  à  ^eir  11  ekaitli  atoc  a 

STAtt#Airt>Âiif ,  mpMtkmi  t  Ce-  P^^*  calpabUi  et  loîa. 

pendant.  B^.^S,Mg6^.i!..^,ck^. 

'^Staple,,^/,/,^:  Foire,  marché,  re^B^ ''''' "^  "^  ^^ '^ 

^^•P*'  Toi  soi  mcrrUiierAit ,  ^pMÊt  K  lehrM  kl  fat 

St At  :  D  efC  ,  il  démettre  ;  $9M,  eatrela  por  U  deuerte  dcl  om  Dco  à  m  proit 

J^amtx  Tot  suu,  o  nk»  cfcihtf ,  eA  (tei  YUa  '^«'^^ïoi*».  ^w»*  X>w&^«c  et  «nCiiie  ^n^. 

m  eM«Miz.  Mùxui  omnes,  quia  ingresnts/itr  viri  Dei 

Sermom  de  S,  Bmrmard,  foL  lai ,  F°.  iheritù  ùdpt<tâaih  suam  sutiât  /i^itUkr. 

MetA  vêOtu^  Mal ,  ^  miteri,  qmem  'pos  Stblaoe  :  Droit  d'une  écuellée  de 

'^^'^'  grains  sur  chaque  septîer  qui  se  ven- 

Stadle,  staubU  :  Elable,  écurie;  doit  au  marché  :  on  le  laToit  aussi 

stabulum.  gur  le  sel. 

PorceamUmesMle:t.aioMMfZfetUiMin«  Stblaoier  :   Celui  qui  Icvoît  le 

gcTre,  aoe  naiton  ki  faite  estoit  de  terre,  et  j.^u  a^  ^  w 

lol«adeib«é»te..  droit  de  ^i?^ûgj?. 

Sermons  de  S,  Bernard,  fol.  Ai-  SxxLLKa  :  Ëtoiier,  briller  comme 

Undè  etùun  «taboHiiB  tiégà  ei  ptasepe  ,  des  étoiles  ;  de  Stella. 

utiquedotnuinluieam,etdiver»oriumjumen»  Stbllbs    :    Copeaux,    ce    qu'on 

'"'ï""'     /      .    -n.           ,       .          ,  «omme  vulgairement  éteUes. 

Kn  itofi/e  naist  Criz  ■  et  en  la  lAanMreyre  lo  o _»       «^^  ti*    ^    m 

coaehoitom.    Mêmes  Sermons  Jolls^r^.  STELLiouNAt  :   SlclhoHat,  crmMî 

Adhue  autem  in  stabulo  nasdtur  Chrtstus,  <*^w  par  un  vendeur  fHpon ,  et 

et  in  preesepio  reoHnatur,  qui  consiste  à  tirer  de  l'argent  de 

Stauletbis  ,  stauleteit,  stûuleiez  :  àtn^  personnes  diiTérentes,  pour  une 

Solidité,  fermeté,  constance,  cou-  chose  qui  ne  peut  être  cédée  qu'à 

rage  ;  stabilitas,  une  seule. 

Et  totes  Toiet  en  cen  c*an  drêt  ke  cîtt  ^aU.  Stblliounataire  :  Celui  qui  com- 

sel  sunt  de  piere  ,  paet-om  entendre  molt  met  le  crîme  de  sieUiaunmi» 

miea  U  stau/eêeie  c'nn  ne  facet  la  durece.  SfÉKOtTX  :  Tanneuf . 

Sermons  de  S.  Bertuird ,  fol.  04.  o               ^         r^               ^ ..         « 

j^         •            j  j.          ,    'j  Stzk  ^  ester  :  CompêTàliréé  St&r  fn 

j4ttamenineoquoddu:nnturlapideœ,non  ,     .      -^                 1        j              ^«  *^c-^  r^* 

snlum  dtirfeia,  sed  multà  meltùs  solldita»  /w-  ^^^^^  •  Comparoltrc  devant  un  juge. 

»st  intel/igi,  Stexs  homm X  :  Séditieux ,  pertnr- 

Soit  a«ki  eu  la  nostre  offrande  li  bai^iafftfflr-  La  leur. 

/tfr«,licominencede  la  cUar.elli  conscience  s^BO   :   En   LangUedoC,   aouche  , 

humle.                 Mêmes  Sermons,  fol.  106.  »            j»     t 

c...           .  •      ./    •                             .  tronc  d arbre. 

Sit  ergo  et  m  obfatwnr  nostra  constautia  ^                     r/-           -r. 

'virilis ,  sit  eontinentia  càrnis ,  slt  àonsûienna  oteules.  Voyez  £sTBULX. 

humilis,  S  TIC  A  0X9  stacade  :  Sacca^ ,  paus- 


s  T  O  S  T  ft     '             BSl 

sèment  subit ,  et  sans  qu'on  s  apper-  Sto%xicz  :  Droit  seîgBeurial  sur 

^'oive  de  sa  cause.  les  maisons. 

STXCHE&  :  Battre  avec  nn  bâton.  Stole,  eiio^  :  Étole,  ornement 

Stier  :  Septier,  mesure  de  crains  ;  de  prêtre  ;  sioia, 

on  appeloit  aussi  de  ce  nom  les  gre-  Doueles  lar  snat  mus  bUachtf  stolcs ,  i^t 

Biers  publics.  ^^^  '^  eftt,k*eles  repoMMeat  encore  ua  poi  do 

STlMULKia  :    Stimuler,    CXCiltr  ;  «««•»<J*»^-tantkeîinniiAre.deW 

SUtnulare»                  ,  ont  pris  nnet  stoUs,  il  anront  el  jugement  doiM 

Stim ULXllElf T  :  Aiguillon  ,  excita-  ;  estohs ,  car  or  tViIéecent  il  tant  aolement  de 

tion ,  engagement  ou  incitation ,  m».  îf  gloire  des  annnet ,  maii  donc  •'e.léeceront- 

.**  «  ^  •                 1              ^'       w  ^  n  de  la  fflo ire  des  anrmes  ensemble  et dccGort. 

tif  a  faire  une  chose ;^û//u/^tiûo.  Dùd.de  S,Grégoirt,liv.i,,chap,^5. 

Stipal  :   Ce  qui  appartusnt  a  la  Datœ  sont  iUU  singulœ  .io\^  Mœ ,  et  dic^ 

souche.  Biens  tUpaux  .-Ceux  qui  vien-  tum  est  illis ,  ut  requiescerent  tempus  adkuc 

nent  du  grand-père  ou  de  la  grand*-  mêdieum ,  donec  impleatur  numenu  corner- 

jfl^ç^  porum  etjratrumeorum.  Qui  itaque  mwte  sin^ 

o   *                 />         •       j            «         1  guUu  (leceperunt ,  binas  in  judicio  %Xo\mé  kO" 

SxiPEHDB  :  Ce  qu  on  donne  a  qud-  %u„^  sunt.qui^  modb  akimarum  tantum. 

qu*nn  pour  son  enlreiien.  modb,  tune  auum  animammsimui  et  eorpo» 

Stipendiée  :  Qui  est  aus  gagea  €«  '^Mi  giorid  Uttabuntur, 

k  ia  solde  d'un  outre.  Stoletb  :  Petite  tunique  courte. 

Stipes  :  Salaire ,  paiement;  droit  Stopxir,  stopper:  Boucher,  dore» 

qui  reveooit  à  la  chambre  des  eomp-  tamponner  ;  stupare. 

tes,  sur  chaque  bail  de  £enne,  ou  Stopo  :  Paillardise;  àe  stuprum, 

ftfir  chaque  vente  de  bien  JBuable  ;  Stoedoiee  ,   stordoir  :  Moulin  $ 

stipendium.  pressoir. 

Stiquer  :  Pousser,  glisser  tout  Stouage  :  Etoile. 

d*iin  coup  et  comme  en  cachette.  Stoupe  :  Etoupcs ,  bourre ,  vieux 

STinELE,xftVe/e.* Chaussure, eom-  morceau  de  linge  qui  sert  À  tam- 

me  guêtres ,  brodequins ,  bottines,  &c.  poaner  ;  stupa, 

Stiueent  :  Se  tinrent  debout;  ili9-  SeronnpEa.  f^oyez  Sxopxib. 

terunt;  du  verbe  steir,  STOUaoiOH:Étourdissenient,cofiip 

Or  qnant  H  ce  recomencîeiret  soTeot  par  Tiolent  qui  étourdit  celui  qui  le  reçoit, 

recomeocie  ▼ois  dankes  denandarcat  aei  oo-  SteàBES  :  Ce  qui  sert   à  affermir 

Cumque  hoc  iterata  crebrb  ^voce  repeteret,  ^*  ^^^  »  poutre  ,  SOUve. 

quibus  hocdiceret,  non  sui  qui  ittmn  cireum  Steadiot:  Soldat  à .dieval. destiné 

«teterant ,  requirebant,  pour  battre  Testrade  OU  la  campagne, 

Stochet  :  Espèce  de  bas  coupés  sorte  de  maréchaussée.  V,  Esteaue. 

en  forme  de  bottines,  dont  les  paur  Steàgile  :  Instrument  de  bronze^ 

vres  gens  font  usage.  espèce  d'étrillé  dont  on  ^  servoit 

Stoff^ EMEUT  :  Sedi(  de  quelqu'un  dans  les  bains  des  anciens  pour  exci- 

qui  a  un  grand  équipage,  à  qui  rieu  ter  la  sueur,.et.ikettoyer  parCaîtement 

ne  manque.  le  corps  du  baigneur  ;  ^trJffUis* 

Stoffey  :  Qui  est  bien  «garni,  à  Steacxx^  strei^ne  :  Qui  fait  des 

qui  rien  ne  manque.  façons ,  qui  est  eérémoi^eux  avec  s^ 

Stqvfier  :  Étouffer.  .afliis  ;  à^extraneus. 

Sroirf  us*  Vojez  STorrmr^  SraïaïUiai  :. Socle  d'habit  sorvas^ 

4 


584                 S  T  R  S  T  U 

également  \e  jour  et  la  nnit  ;  de  sira-  Staie  :  Étrille  ;  strigUUs, 

gulunu  Stbiiies  :  Étrennes',  présens  du 

Staaik  :  Paille,  litière;  stramen.  jour  de  Tan  ;  strtnœ, 

SraAiifDBE  :   Serrer ,  resserrer ,  Sraiya  :  Étreimer. 

mettre  à  Tétroir,  étrangler  ;  stréutgere.  Stripte  ,  stripite,  Voy .  SraEnri. 

Sodafaiemeiit  oae  lumière  fort  mite  del  ciel  $TRIEE:Panser un  cheval, rétriller. 

«mplit  tôt  U  tpne  de  eele  ©ele ,  et  one  lamiere  Steoite  :  Étroite,  petite,  resserréf . 

de  ei  gnuit  darteit  luuit ,  k'ele  scrauuloU  let  _.  ,        ^    .      .    ^i^  /                .     . 

«uer.  de  cet.  ki  là  tteîvent  de  malt  gruit  ^f*  "^^  î"f^  ^lï^^^n^.T. 

4,«or,  et  eUi  corne  elet  en  .prêt  racontèrent ,  »"  ^«  "  »?*  *?*»  f .  ?•«»••  ^  *^*  ^ 

te  t^s  U  cort  en  eles  enroidÎMoit  et  en  to-  «?"»  ^JL^.^"^  ^t^T  ""îr^  T/^ 

àmn  etbahlttement  reminoient.  ^^^  f^.*^  ?.*^i^'  ^^'J    .^T'l^  "^ 

Diai.de  S,  Grégaire,  Uy.t,,chap.i5.  go^J  ^  ..gne  k.  •  Martin  toterjMil  de  De« d 

"                           ^  os  de  catcon  jor  attoit  atseia. 

Suhit6c€elimluxemissaomneimusceUuUB  j^i^l,  de  S.  Grégoire,  /îp.  3,  chap.  16. 

tpaàum  im/UeuUj  et  ipUndor  iantœ  claritabs  ^ujus  hoc  mirm:ulum  primumjmi ,  fmhd 

mnwmt,  ut  corda  assistentuun  mœtUmabûi  ^^'^  ^  ^  ^œdieti  mhntù  foramimiam- 

pa^re  pertinngeret .  n/yii*  ut po$t  ipsœ  re-  ^^  expetràeâdem  quœfuit,  in  semetima 

firehant     oinne  m  eu  corpus  obngeseeret,  ^^^^^  „g«,tnm  ifecu  feccrat ,  aiZ 

st  m  subuo  itupore  remanerent,  stiUa  prompit ,  qumMartùi  Dei fa>mlh  m 

Steàpade  :  Sorte  de  punition  mi*  usu  quotidtamo  suffeeret, 

litaire.  Steodfe  :  Lien  ,  chaînon ,  che- 

STEAPAssEE:]lfaltraiter,goiirman-  yille,  clef, 

der,  quereller.  Steuctiov  :  Antmche  ,  le  plis 

/     Ste^e  :  Mesare  de  terre ,  la  si-  grand  des  oiseaux, 

xième  partie  a*un  arpent.  Semblablet  à  femaet  nurrerent  loor  na- 

Steelage.  Voyez  StelaGE.  mellet  et  alleterent  lonr  chaeU  ;  U  fille  de bm 

Steekt  :  Réprime ,  arrête  ;  res-  P.<>*'P^*  ^^^'  •*»  «<>"•  **  ^^^*  «PpeUée  stmc^ 

*  twn  en  detert. 

tnngii.  Lamentations  de  Jérémie,  ehap.  4 ,  v.  3. 

SteePITE  :  Formalités  de  justice.  Sedet  lamiœ  nudavenuit  mammam,  lacta- 

Stret  ,  streit,  stroii;  au  féminin  vcruntcatulossiws;/iiiapopulimeicrudeiù, 

strete,  streite, stroite  :  Resserré,  étroit,  y*»^*  «truthio  in  déserta, 

Gîe'^c»  queia  roerTeiUet  ett,  te  fora  rura-  Steulee  :  Frotter,  serrer  fortc- 

pant  lo  tans  de  la  persecntton,  cil  poittent  et-  ment ,  corriger  ;  ftringere» 

tre  martre ,  ki  en  meitmc  la  paix  de  la  dise  Strupe  ,  Stupre  :  Débauche  ,  con- 

0oit  meume  toz  taot  en  atmant  tmrent  la  .  .              :*      ' 

stroite  Toie  de  martire.  Cubmage  ;  de  Stuprum. 

Dial.de  S,  Grégoire,  Uv,l,chap,'x^.  Studiee  :   Etudier,  apprendre, 

Quid  ergo  mirum  si  erumpente  perseeueio-  s'appliquer  à  Tétude  ;  studere. 

nis  tempore  iUi  martyres  esse  potuissent ,  qui  Quant  il  ne  tavoit  lettret  del  tôt  alai  cob 

in  ipsâauoque  pace  Ecclesiœ  semetipsos  sem-  ge  dis ,  il  studiat  toz  tent  rendre  gratces  ri 

per  affiigendo  ,  aoguttam  martyrii  viam  te-  dnior  par  jors  e  par  noia  entendre  aa  hyoues 

nuerunt,  e  aa  lo  Enges  de  Oen. 

Strete:  ObsUcle ,  embarras ,  dif-  ^*«'-  '^  ^'  Gnfg^*^  »M  1 45,  iT . 

fîculté.  Stuphane,  Stuphaine  :  Etienne, 

Streto  :  Étroit  passage ,  soit  par  Aom  propre  d'homme  ;  Stcphanus, 

mer,  soit  par  terre.  Stuquee  :  Frauder,  faire  la  con- 

Streub,  streup  :  Échelon  d'échelle,  trebande. 

étrier  de  selle  de  chenal.  Stubgeoït  :  Esturgeon ,  poissoB« 

Stricher  :  Racler  une  mesure-,  Stuye  :  Étuye,  bain  chaud, 

ôter  le  superflu  du  contenu.  Stuyetee.  f^ojrez  Stavove, 


SUB 

STTPTiciTi  :  Qualité  astringepte; 
de  stypticus. 

Su  :  Sac ,  jus ,  graisse. 

SuADCR  :  Persuader  ;  suadere* 

SuAsioN  :  Persuasion  ;  suasio. 

SuÂSOiRB  :  Persuasif ,  qui  per- 
suade ;  de  suadere, 

SuATisME  :  Douceur,  humeur  dou- 
ce ,  égalité  de  caractère  ;  suavitas. 

Ja  ai  leit  ke  U  escriptare  dist  de  run  de  ceoa 
ki  Mntilies  fost,  k^en  /oit  et  en  suatUme  lo  tâl 
saint  nottre  Sire. 

Sermon*  de  S,  Bernard,  fol,  39. 

Ijegi  de  quodam ,  dicente  seriptura  :  futh- 
niam  in  fiae  et  lenltate  ^iu$  tanetumfeeU 
iiium, 

SuATiTEux  .'Voluptueux,  qui  mène 
une  Tie  délicieuse. 

SuBBOis  :  Jeune  bois,  bois  plein  de 
sève  et  encore  en  taillis, 

SuBCuaiB,  subcurre  ,  subcurrir  : 
Subvenir,  secourir,  aider  ;  succurrere. 

SuBDuzEB  :  Subjuguer,  soumettre. 

SuBii  :  Car  us ,  maladie  soporeuse. 

SuBÉE  :  Espèce  d'apoplexie. 

SuBEiBAir  :  Supérieur. 

SuBELiNE  (marte):  Martre  zibeline. 

SuBESTABLiR ,  souS'CstabUr  :  Réta- 
blir en  une  place  ;  sub-estabii,  sous- 
establi,  se  dit  d'un  procureur  qui  eu 
constitue  un  autre. 

SuBGECTioN  (mettre  à)  :  Asservir, 
dominer. 

SuBGÂs ,  subgeci,  subgest,  sufy'és  : 
Sujet ,  soumis  ;  subjecius. 

De  quels  aournement  et  Tettemens  les  gnof 
Princes  et  Seigneurs  se  doivent  vettir  et  ha- 
billier,  et  cornent  ils  se  doivent  gouTemer  par 
devers  leurs  subgets  et  leurs  subgets  envers 
eulx.  Les  SecreU  dtAristote,f6L  la , »•  706a. 

SuBGRONDE.  Vojez  Severoitdb. 

Subhàstation  :  Saisie  réelle  on 
mobilière;  subhastatio, 

SfTBHASTis  :  Criée ,  proclamation^ 
enchère. 

Subhaster  :  Vendre  à  l'encan,  ex- 
poser en  vente  publique  ;  subkastare. 


iS  U  B  585 

SvBSAUTON  :  La  ëcconde  criblnre 

du  bled. 

SuBiLOUN  :  Alêne,  poinçon ;/ii&tf/ir^ 

Si  le  Seigneur  le  offera  as  Diens ,  si  le  lierra 
al  hub  «t  as  posta  et  pareera  la  oraille  de  «a 
soubUoun  :  et  il  ert  à  lui  serf  à  remaoant. 

Bible,  Exode,  cKap.  as  ;  ^vers,  6.  ' 

Offeret  eum  Domimu  Diit,  et  appUcabitur 
ad  osdum  et  postes ,  perforabiique  auren' 
ty'nt  snbaU  :  et  erit  et  servus  in  s€eenbun. 

Subit  :  Subitement  ;  subito, 

•Subites  :  Lierre;  signifie  aussi, 
enseigne  de  cabaret. 

Subjbctioh  (droit  de)  :  Droit  qu'a 
un  seigneur  de  faire  porter  ses  lettres 
par  ses  sujets. 

Subleb  :  Siffler,  appeler  les  oi-* 
seaux  avec  un  appeau  ;  de  sibilare* 

SuBLET  :  Sifflet  d'oiseleur. 

SuBLEUB  :  Siffieur:  sibiUuor. 

SuBLEVEB  :  Soulager,  aider,  se- 
courir ;  subleware. 

SuBLiMBB  :  Rendre  parfait,  élever 
k  une  éminente  dignité  ;  sublimare. 

SuBLOT  :  Petit  filet  ou  piège  pour, 
la  pécbe. 

SuBXBTTBE  :  Soumettre,  abaisser, 

fléchir,  céder  ;  submittere;  d'où  sub- 

murent,  soumirent. 

Qne  je  puisse  submettre  à  mes  destroif 
Tout  le  monde,  comme  je  le  propose  y 
On  le  voit  der  par  mes  nobles  explois 
Cotbidieni,  et  par  mes  baultalns  drois. 
Dont  mon  estât  je  mentien  et  dispose. 

Za  Danee  aux  Avenues. 

Eve  et  Adam  pnit  leur  création , 
En  trespassant  la  divine  ordonnanet , 
Et  commettant  prévarication , 
8e  submisrent  à  mon  obéissance. 

Mme  Dance  €uue  Aveugles. 

SuBxis,  au  fém.  subnuse:  Soumis. 

n  n*est  vivant  qui  à  la  fin  eschappe 
D*estre  submis  à  ma  ravistante  trappe , 
On  d*estre  mien  une  fois  en  sa  vie. 

La  Danee  aux  Aveugles. 

SuBMissioir  :  Soumission,  abais- 
sèment;  submîssîo, 

SuBORBiES,  suburbans,  suburbiens, 
Voyex  SuauiBBs, 


SM  SUE 

SvBftx  :  Dessus 9  sur;  svper. 

SuBBR  CAP  :  Chapeau,  cooTre* 
dief  «  .capote ,  eouverclc. 

SfTBUE-CBL  :  Ciel  de  lit. 

SvBâUDAn&ADB  :  Grande  dorade , 
poisson  de  mer. 

SoBSTiHin  :  Supporter,  soutenir; 
swtinere, 

SuBTir  «  an  fëm*  stibdve  :  Adroit , 

plein  d*industrie  ;  subtiiù* 

Nieiir*  qm  tant  est  smèiàfû, 
Combiea  qu'elle  «oit  enteotÎTB 
A  ces  cravres  qve  tâBt  amoit. 

MomaméelaMote» 

SuETiLx^n  :  Jeune  tilleul. 

SuBTiLLiEB,  subtiller  :  hÊUigintr f 
iuTenter,  s*ctudier. 

SomrABBs ,  nAuF^  :  Fanbomrjgs 
d*une  viile,  maisons  de  plaisance, 
champs  ou  terres  situés  aux  fau- 
bourgs ou  Toisins  d*une  Tiile  ;  tub- 
arbana. 

SoBYÂiircaa  :  Vaincre,  surmonter. 

SuavBircioii,  subpentUm  :  Secours, 
aide ,  assistance  ;  subftndo* 

Qu*oîrent  dire  1a  novele , 
Qae  ^es  CiireeCiens  U  roaele; 

Aloît  à  grant  perditioa , 
Se  d^ax  n'arient  subvencion. 
Fabl.  d'une  Femme  ponr  centBommes,  v,73. 

Suc  :  Cime,  sommet;  sucre  ;  sac- 
rharum. 

SuGCBKTEvn  :  Sous-chantre. 

Suce  :  Soc  de  charme. 

StTCHiEB  :  Sucer,  tirer  le  suc ,  ex- 
primer. 

SncBK,  xMCcpe  :  Belle-mère  ;  socrus, 

SucRtoN  :  Espèce  d*oi^ ,  escour- 
geon. 

StTE  :  Sienne ,  sa  ;  sna, 

Cat  il  aToit  apris  pins  aroîr  fiance  de  la 
rertut  Bon  maistre ,  ke  de  U  sue. 

Dial,  de  S,  Grégoire^  Uv,  x  ,  chap.  3. 

Quia  pliu  didicerat  de  magistri,  quàm  de 
j»uA  inrtute  confidere, 

Qnar  par  merreilhense  manière  fut  faite  la 
f  hiïse ,  ke  partant  ke  por  cel  meisme  Arrîen 
le»  lampes  forent  estin'es  en  1^  Olive  del  bien- 


SUE 

Ia  sue  Inmiere,  et  la  Qise  repcrrmt  U  liiittib 
Mêmes  Dialogues,  U9.  3 ,  chap.  39. 

Miro  enim  motio  tes  gesia  est,  mi  mmia 
eiusdem  Ariani  eaitsâ  lampmdes  ôi  Ernesk 
(eati  Patdi/ueram  eseiùtetm  luto  wmdeimfme 
tempore,etl^ê9  ittmtm perdent,  mtmSmk' 
siam  lumen  redireL 

SuBG .:  Le  soc  de  In  «^mme. 
SuBrvBEa ,  suefffir  :  Souffrir. 

Che  eft  airaieme  dNiae  ,<|«Mit  ■SAtii  cMs- 
fMBe  smeffre  ^ne  m  liMBSBe  de  pooelé  petil 
pnetferir one raillant personae,  et  •!  —paît 
que  tà.m\  tem»  i^vmtmàt  ;  et  po«r  che  mV 
ciN*de-je  que  loagvc  pvîsoa  1«S  util  baSUc ,  ù 
fB«  par  le  doate  des  longuet  priaoae  les  «n- 
sars  se  chastient  de  faire  teles  folies. 

Coutume  de  Beauvoùîs  ,  chap,  3o. 

Et  por  ce  qu^il  sueffre  Tasprcce 
Del  aiecle,  a  il  la  grant  lécce 
De  Pai«4Ss  dont  je  4îrai, 
En  arant  quant  fe  tvnfmèeeè. , 
Le  grant  solas  et  le  dednit 
Où  Diex  nous  maint  par  son  conduit. 
La  Foie  de  Parada,  'vers  45S. 

SuEFMBN T  :  Doucement  ;  suaviter. 

O  sapience  1  certes  volrement  Ateiret-tu  tôt 
Affait  sue/ment.  , 

Sermons  de  S.  Bernard,  foL  99,  F*. 

O  sapienda  suariter  verè  unùfersa  dâpo" 
noms  ! 

SuBF  OLAirs ,  sucf  olens  :  Qui  sent 
bon,  ([ui  a  une  odeur  agréable  ;  suave 
olens. 

Geste  ejs  rolant  vint  en  la  cîteît  de  T^aïa- 
reth  k'altretant  valt  corn  fléors ,  et  si  descev 
dit  sor  U  suefolans  flos  de  la  permnnnnt  Tir* 
ginitcit,  en  lei  s'asUt, et  n  li  «'haart  lo  nuel et 
le  pnntelloD.    Sermons  de  S.  Bernard,  fol.  %. 

Ad  civitatem  Nazareth  quod  interjtretatvr 
flos,  advolavit,  et  adêuàre  olentem  perpétua 
'virjpnitatis  ficarem  advenit ,  illi  insedît,  US 
adhtrtit 

SuRFBB  :  Soufre,  bitume  ;  suiphur. 
Subif:  Légèrement,  agréablement, 
doucement  ;  suttvUer* 

Or  uknt  par  grant  vois  Tocfaut  lo  mort  pir 
son  nom ,  disant ,  frère  Marceaz  ;  et  icîl  sl>i 
cum  sueif  dormans,  à  la  voisine  toîs  ja>o<t 
ce  Ve  petite ,  fot  erreîlher ,  asvrît  nan«>s  Ir» 
oes.     l>ial.dc  3.  Grégoire, ■UiK^c/wp.io. 


SUE 

l^hn  auiem  grandi  'voce  defunetump^r  no- 
men  vocavit ,  dictns  :  f rater  MarceÙe;  iUê 
autem  ae  si  lerlter  dormiens,  ad  vicimun 
'Vocem  qtuunvis  nvodicam  fuiiset  excitaJtut^ 
ftatim  ùeuhs  aperuit, 

SuEiL ,  suel  :  L'aire  d'une  grange , 
une  place  quelconque. 

Subis  9  sueys  :  Doux ,  facile ,  bon  ; 

Apreneîz  à  ml  (de  moi)  ke  je  toîf  sueyri  et 
humlet  de  cuer.  Sènn,  de  S.  Bernard,  fit,  14. 

Diseite  à  me  fuiamlth sum  ethmmlUé  ûûrde. 

Aprenes  di*t-!l ,  ke  je  êuiê  sueit  et  kaade 
de  caer.         Méme$  Sermon»  ^foL  36,  V^^ 

Discite  quia  nûû%  sum  et  kumilis  corder 

SuEL  :  Seuil  d'une  porte. 

SuBLE  :  Seuil,  pièce  de  bois  o« 
pierre  placée  au  bas  d'une  porte. 

Cîl  qai  do  bacon  ont  decir, 
Yindrent  quant  il  fa  anttitié; 
A  la  paroi  ont  tant  Initia 
C*an>  tren  firent  de  soi  la  suele , 
Dont  Ten  péatt  traire  uœ  BWèli. 
Fabi,  de  Barat  et  de  Hmimet,  nerr  ttOt 

SuELT  :  A  coutume  ;  êolet;  au  {Mu- 
riel suelent,  ont  coutume  ;  soient. 

Mais  par  amor  con^é  demtndmt, 
Aler  à  leur  otex  «Va  Toelent  : 
Plus  ont  demeuré  que  ne  suetemt^ 
If  *i  ToleAt  mail  pins  demorer. 

Komahde  Dokpmm, 

SuE^r,  suens  :  Son,  sien;  SËtki^ 
ses ,  siens  ;  sui. 

Tait  s>n  ift  no ,  l^emprès  plor  e  Kfuit 
Rien  n*enporte,  ae  rien  M  jimii  a'i  làll^ 
Rien  nVnporte  qoeat  il.s*ea  revak 
Fors  bien  pu  mal  lequel  k'il  arera  fait. 
Boman  des  Bornons,  strophe  3l. 
Or  est  TVarer»  eAtre  les  stwni, 
Molt  par  fa  saiges  liom  et  buens , 
Et  mbk  volentieri  gaalnfaa, 
Tant  aquist  et  tant  conqnesta 
Qu^il  ot  assez  et  uns  et  el. 
Fabliau  de  Bafat  et  de  flaimet ,  "Vdtt  tss. 

SuER ,  suereur  :  Sœur;  soror, 

Oà  teiM  dos  pertecotfons  cant  li  Tirant 
oct^at  les  aiartyrt,  na«  fe*etteit  ù  hordia  ,  ne 
père ,  ne  mère,  ne  frère ,  ne  suer,  ûe  Teiaina, 
qui  les  rekc<vusit  neis  de  parole,  ^ûi  bè  fuat 
tautokt  en  la  sentence  meismes. 

Comm.  surU  Sâmètr,fi4.  18%,  ^, 
pattÊp.én^*  89 ,  -verf.  19. 


S  U  H  5S7 

SuBB  :  Payer  chèrement  une  sottise. 

SuBB ,  suere  :  Cordonnier. 

SuEBFAis  :  La  coupe  d'au  taillis  « 
le  taillis  même. 

SuBaPLvs  :  Surplus ,  excédant. 

SuBBBxaiB  :  fioatiqiia  de  tailleo» 
ou  de  couturière.  * 

SuBS  :  Son  ;  uuu. 

SuBT  :  A  oofttuflM  ;  soUl 

Car  Im  Inné  par  son  der  luire 
iflMT  aaa  tmaaa  aalates  fois  luira. 

Boman  d€  la  Bote. 

SuBTt ,  sttettÊ  :  Chouette ,  oiseau 
de  nuit. 

SuEUB  :  Cordonnier. 

SuEua  :  Le  sureau.  Voyez  Sueb. 
.  SuBUSB  :  Suante  ;  sudans. 

SuBTEMBifT  :  Doucement,  agréa- 
blement ;  SÈMviieK 

StTBTs  :  Doux,  bon,  tranquille, 
agréable,  bienfaisant;  suavis. 

Toa  eit  tueyg^  foa  est  ailat*  toa  est  deleî- 
taaiea,  tos  «et  à  la  ponaoubc dosirauloa aelone 
U  toIk  de  Teapoose. 

Sermons  de  S.  Bernard,  JoL  91. 

Totus  aoavia  est,  totus  salubris  est,  totus 
deleetahUis ,  totus  denèfue  seeundtOi  tponset 
n>àeem  tktîdtnMit, 

Tote  ceate  aapretolt  noa  at  otteit  U  nostra 
Ihafeuft  Critt  li^^  Mfrft^oelt. 

Sermons  de  S.  Bernard,  foL  aoo. 

iStnnrtsAircic  :  Capacité. 

SunpBAOiiTT  :  Équiralent. 

Su»? BAofeB  :  Profiter,  aider. 

SorvBAKCB  :  Suspension  d'armes , 
trè^e,  armistice. 

SurraiBB.  Voyez  Sitbtfbbb. 

StrVFBm  (se)  :  Se  contenir,  s'ab- 
stenir de  poursuivre  en  justice  une^ 
Action  commencée . 

SuFBAicBs  :  Prières  pour  les  morts. 

SuHAZ^oi  9  suhéodcé:  £salté,  élevé* 

Or  paet-om  véor  grUat  fotfkh  el  dmié ,. 
Si  M  a^ea^^iMC  à  Cmtt  lri«a  9m/uutki 
If  î  daigaerajt  «wt  Eaveaoliéa 
Sa  «MMte  ie  m^et  «ae  Arc(i«v«MM4». 
ihmmt  an  Bmimm,  imopkê  ^> 


SS8  SVh 

SuiAHGE  :  Sorte  de  redevance  ;  yé- 
tement  de  soie  dont  les  ornemens 
sont  pareils. 
•    SuiBiTE  :  Lierre ,  plante. 

SnicHEAiE  :  Le  lieu  du  marché  où 
se  vendent  les  ourrages  des  sueurs 
oh  cordonniers. 

Sui  itt:  Sueur,  transpiration;ne£/or. 

SuiNTBK  :  Transpirer,  suer;  su^ 
fiare. 

Sui  A,  swire,  sipre,  suite,  suîpire: 
Suivre,  poursuivre,  accompagner. 

Li  Rois  fitt  crier  par  rott,  qu'il  t^annatseiit 
luit  et  sivissent  U  sainte  Crois. 

Contmutueur  de  Guillaume  de  lyr. 

Le  nauTré  trettoudis  faioit 
Et  ton  compaioc  qui  le  suiuit. 
Roman  du  second  Renard,  foL  58,  F'^. 

Quant  il  ta  annitié  il  fit  crier  le  ban ,  que 
chascun  an  matin ,  ainx  le  soleil  levant ,  fnst 
«rmes  an  miex  qn*il  penst ,  et  à  la  bataille  se 
traisist  où  il  estoit  deTÎsë,  et  suisserU  tuit  les 
banieres  de  leur  Cheretaines. 

Grégoire  de  Tours  ,fol.  6a,  V, 

Suit  ,  suite  :  Cause ,  procès ,  pour- 
suite ,  obligation  de  suivre  les  plaids 
de  son  seigneur.  Droit  de  suite,  droit 
par  lequel  un  seigneur  suit  son  serf 
ei  peut  le  rédlamer  \ faire  suite,  pour- 
suivre en  justice;  prendre  suite  de 
quelqu'un,  s'attacher  4  lui ,  se  mettre 
à  sa  suire. 

Suivant  :  Poulain ,  veau,  ou  autre 
animal  qui  suit  encore  sa  mère. 

Suix  :  Sur,  dessus,  par-dessus. 

SuLAS  :  Consolation;  solatium. 

ScLiE  ,  Surie:  Syrie;  d'où  Sulient, 
pour  Syrien. 

SuLPHUR  :  Bitume,  soufre ,  la  fou- 
dre ;  sulphur. 

Lors  pluist  nostre  Seignor  sur  Sodome  et 
Gomorre ,  sulphiir  et  feu  de  nostre  Seignor 
(ie  ciel ,  et  enfoundri  celé  citée ,  et  toute  la  re- 
gioune  entour,  et  tons  les  habitatonrs. 

Bible,  Genèse ,  chap,  zg,  vers,  a4. 

Igitur  Dominas  pluit  super  Sodoinam  et 
Goniorrham  sulphur  et  ignem  à  Domino  de 
cfxlo  .*  etsubverùt  cii^itates  has,  etomnem  circà 
^egionem,  universos  habitatores  urffium. 


SUIST 

SuLuvc,  suium  :  Selon,  suivant, 
conformément;  secundiun, 

Sulunc  mes  bones  OTres,  e  selune  U  ncttca 
de  mes  mains  me  rendrad  :  kar  gardées  ai  les 
Teiet  nostre  Seignur,  e  n*al  pas  feienesseneat 
UTered  encuntre  Deu. 

//«'  lÀvre  des  Rois,  ehap.  aa ,  «en.  ai. 

RetribuetmihiDominussecundùmjustitiÊm 
meam  :  et  secundàm  munditiam.  mmnmmm 
mearum  reddet  mihL 

SuME  :  Somme  ;  d*où  sutner  quel- 
qu'un, ruiner,  prendre;  de  sumere» 

SuxEHOua  :  Celui  qui  somme,  qni 
fait  une  semonce. 

Sûmes  :  Sommes  ;  sumttt. 

Nous  sûmes  tons  les  fils  de  nn  acnl  limne , 
noua  Tenismes  paisiblement ,  ne  tes  acrranats 
rlena  ne  nnt  enginnëe  de  maL 

Bible,  Genèse,  chétp.  4a,  vers.  ix. 

OmnesJUii  unius  viri  sumns  ,  pacifia  vem- 
mtu,  nec  quidquam/amuH  tui  mackinantar 
nuUi. 

Sun XTTEE  :  Soumettre ,  dompter, 
vaincre  ;  submittcre, 

SuxiAL  :  Grande  mesure  pour  le 
vin. 

Sun  iT]£  :  Sommet,  cime;  de  summus. 

SuMMATGE  :  Service  qu'un  vassal 
devoit  à  son  seigneur  avec  ses  bétes 
de  somme  ;  équipage ,  bateau.  Fojez 

SOMET. 

SuMMoiTER  :  Sommer,  avertir. 

SuMPTUEux  :  Dispendieux  ,  qui 
coûte  beaucoup  ;  sumptuosus, 

SuMUHDEE  :  Inviter  ,  appeler , 
avertir. 

SuMUNSE  :  Invitation,  avertbse- 
ment. 

Sun,  sune,  lisez  s' un,  s^une  :  Si 
un,  si  une. 

Su  H  :  Son ,  sien  ;  suus. 

Kar  sacies  ke  cil  est  digne  Rel  « 
Re  snn  règne  suniet  à  la  Deu  lei. 

Enseignemeru  dAristote, 

Suifs(estre)  :  Être  réputé  coupable 

SuNT ,  sQunt  :  Us  sont  ;  stint;  du 

verbe  sum. 

Stmt  connit  si  enm  cH  qui  awert  aiint. 

Sermons  de  S,  Bernard,  fol.  a&» 


SUP 

SnoR ,  suour  :  Sueur ,  traBspîra- 
tion  ;  sudor. 

Il  conoissent  en  oU  romain  ordene  ke  Dent 
csuolit  ke  U  home  manjast  ton  pain  eu  la  stuMT 
de  %oxk  r\u     Sermons  de  S.  Bernard,  ft^,  5*j, 

Nimirtim  humanum  in  eis  agnascunt  ordi» 
nem,  (altos  ordinadonem)  quo  constitua  Deiu, 
tu  in  sttdore  vttitus  sui  vescatur  Adam  pane 

$uou« ,  sueour  :  Sœur  ;  soror, 

Sup ,  suppe  :  Qui  a  la  Tue  basse. 

SupEaABLE ,  adj.  :  Que  l'on  peut 
surmonter  ;  et  non  pas  excellent,  com- 
me le  dit  Borel. 

Su PEa CEDER ,  supersedeir,  supet^ 
seder:  Cesser,  différer,  surseoir,  sus- 
pendre; supersedere. 

SupEEHUMERÀL  :  Vêtement  qui  cou- 
Troit  les  épaules,  espèce  de  manteau  ; 
superhumer  aie, 

Lon  fist-il  le  superhumeral  d*or  et  de  ja- 
elnte ,  et  de  parpre  et  de  toje  et  de  rancienne 
«t  de  airike  retort  fait  par  le  œnrre  de  kui- 
tll ,  et  si  entailla  le»  braeeroles  de  or  envitom 
des  bras  et  si  fist  la  chesible  que  il  puÎMent 
restreindre  à  la  première  colnr  et  desonth  la 
clmeterie  del  superhumeral. 

Bible,  Exode,  chap,  Sg,  vert*  a. 

Vecit  igitur  superbumerale  de  auro ,  fya^ 
€Întho,  et  purpura,  coceoçue  bis  tincto,  et 
h/sso  retorta,  opère  poljrmitario  :  indique 
bractetu  aureas ,  et  extenuavit  in  fia,  ui 
possint  torqueri  cum  priorum  eolorum  tùb» 
iegmine.         * 

SnpERiNTENDANCE:Surintendance. 
SnPERNEL ,  supemelie  :  Supérieur^ 
supérieure ,  céleste  ;  supemus. 

C*est  aussi  celui  qui  paet  estre 
^omé  le  doii  mire  de  la  deatre, 
Monstrant  les  choses  superneUM, 
Hautes  et  espiritnellea 
En  nostre  nature  dÎTÎne. 

Mxstère  des  Actes  des  Apôtres. 

Sxj^'LicY.ySuppUxe  :  Sitnplice,  nom 
d'homme  ;  SimpUcius. 

ScpLiR ,  suplojrer,  suppelier,  sup- 
ployer  :  Supplier  ;  supplicttre, 

SuposTE  :  Certaine  maladit  4t 
cheTai|z« 


SUR  589 

SuppBDiTER  :  Mettre  souslespieds, 
turrasser,  maîtriser,  dompter  ;  aider, 
secourir;  suppeditare. 

Et  quant  mendre  de  vous,  roua  Tel  sUppedUer-, 
n  ne  Tona  en  doit  pas  plaire  ne  agréer. 

Vie  de  du  Gwuclin. 

SuppsR  :  Humer,  avaler;  sorbere. 

Supplication  :  Sorte  d'oublié, 
gaufre. 

SuppoisiBR  ,  soupeser  :  Examiner 
le  poids  d'une  chose. 

Supporter  :  Remettre  une  dette , 
en  décharger. 

Supposer  :  Terme  obscène. 

ÇupposTE  :  Maladie  de  cheyaL 
'SupRESsuRB  :  Dissimulation,  sur- 
prise, tromperie;  oppression. 

Bfais  il  prevnent  les  rlchea,  et  des  pooKt 

liront  cort, 
n  semble  ou  peut  sembler  que  telc  sepoltor^ 
I'l*est  mie  pourchassée  de  derotionpure, 
Alnx  donbte  qu^il  n^  ait  nng  pou  de  suppres- 

sure,  CoelicUe  de  Jehan  de  Meung,  parlant 
des  gens  ^^fise, 

Sups  :  Soudain ,  tout  a  coup. 

SuQVx  :  Le  sommet  de  la  tête. 

Sur  :  Aigre,  TÎnaigré,  acidulé. 

Sur  :  Malgré,  nonobstant,  contre» 
yenir  sur  quelqu'un  :  Venir  contre 
quelqu'un,  l'attaquer. 

Suracaser  :  Donner  en  arrière-fief. 

Surattendre  :  Attendre  plus  que 
l'on  ne  Toudroit. 

Gérard  désirant  sçavoir  de  leurs  nouvelles, 
lea  surattendit  ung  pen,  af&i  que  avec  euU 
peust  chevaucher  et  leur  enqnerre  des  non» 
TtUea.  Boman  de  Gérard  de  Neven. 

SuRBEU  :  Trop  plein,  qui  a  trop 
bu ,  qui  est  ivre. 

Surboire  :  Boire  ayec  excès ,  boire 
outre-mesure. 

Surbout  :  Debout ,  sur  les  pieds. 

SuRCEiifT,  surceinte  :  Espèce  de 
ceinture  fort  large. 

SuRciLLiERE  :  SourcU,  endroit  ou 
croissent  les  sourcils. 

SURCOT  ;  Robe  ou  habit  qui  étçit 


%go  SUR 

comman  wx  hommes  et  aux  femmes, 
qui  se  mettoit  par-dessus  les  c6tes , 
et  autres  vétemens,  et  dont  nous 
avons  fait  surtout. 

SnacuiD Aires  ,  sm^mderie^  sw^ 
qtddance,  surqtdderie  :  Présomption. 
.    SumcuiDKA  :  Présumer,  f^oyez  Ou- 

TaVCUIDKA. 

SuaDANT  :  Sortant  d*une  chose, 
comme  un  bourgeon  sort  d'un  arbre. 

Suania  :  Enchérir  à  Tencan. 

SuaDiSAffT  :  Enchérisseur. 

SuaniTE  ,  surditte  :  Enchère  ;  ces 
mots  signifient  encore,  fenune  débau- 
chée ,  concubine. 

Suanaz.  Foyez  SonanaB. 

Suanuias  :  Séduire,  débaudier 
une  femme* 

SuaE  :  Beau-père,  beUe*mè«e; 

socer,  socrus. 

Es  tcni  11  Rois  Tîrri  1!  pcre  de  noo  iHrv 
•▼oit  fait  la  demandîie  del  Cane  en  Sicile,  et  jà 
repalrolt  à  Lombardie ,  coi  nés  fat  debotele  à 
nae  isle  kl  Lîparîi  est  appeleis.      # 

JDùU.  dû  S.  OtégtHTÊ»  Ar.  Af  ckmp.  5o. 

ThêodoHûi  rtgù  ttmporiku$  pmtêr  ««cerî 
mei  m  Siciiiâ  exwùontm  eanomis  ëgerat, 
éUque  jam  ad  ludiatn  redibat,  cujus  tmvi* 
appuba  estadinsulam  qualÂpansappeUatur. 

Sure  :  Sur  ;  super. 

SuREFAiT:Les  fruits  de  la  terre,  soit 
ceux  des  arbres ,  bleds ,  plantes ,  &c. 

SuEELLE  :  Oseille,  plante  potagère. 

Sn^^sci.'Rii^^surescheur  :  Mari  qui 
partage  également  avec  les  frères  de 
aa  femme. 

Sua-ESPÂUDELsa  :  Manteau ,  vête- 
ment qui  couvre  les  épaules. 

Céo  serrent  adecertes  les  veetemeos  qii*2 
feront ,  racooTenable  €C  on  sur'tspaudeltr. 
Bible,  Exode,  chap,  a8,  vers,  4« 

Hœc  autemeruntvesdmenlaquœfacùnt: 
rationale  et  superhnmeralc. 

SuRÈTE  :  Un  peu  sure 

Et  Merderiaa  n'obli-je  mie , 
lïe  la  petite  raélète 
Jehan  fiingne  par  «aînt  Qer  surète. 
Les  Rues  de  Paris,  en  vers  anciens,  v,  553. 


SUR 

SoavAis  :  La  coupe  d*im  taiUii»  le 
taillis  même. 

Surfait  :  Forfait ,  crime. 

E  fa  lor  paehied  boU  formaat  gnta» ,  kar 
par  Inr  stirfiui  U  p«ple  dd  mrriêm  Dm  sa 
Mtraisty 

Premier  Uvre  des  Rois,  chap.  »  y  nftru  1 7. 

Sraiergo  peeoatmm  ptseronsm  mmde  mh 
ma  eoram  Domino  :  quia  dùtraheboMi  k^ 
mines  à  sacrificio  DorninL 

SuECARDE  :  Le  premier  garde,  le 
capitjiine  des  gardea-chaaae. 

Su  RGs  (laine)  :Laîxie  avec  aa  graisse. 

Surgeon  :  Source , fontaine,  mis- 
aeau. 

Suaosoif  :  Sion,bnn  de  Yetge  très- 
petit  ,  branche  d'un  arbre ,  rgetea 
d'une  année  ;  du  verbe  ^M^pir. 

SuROBSsEUR,  surge^ur  :  Incube» 
qui  couche  dessus. 

SuRoéu&E  :  Ce  mot ,  que  je  n'ai 
trouvé  qne  dans  le  Roman  de  la  Roec^ 
paroit  signifier  l'adresse  du  chat  pour 
saisir  sa  proie ,  la  souris. 

Si  cao  le  chat  Mt  par  oaCvr» 
La  science  d«  sttr^finre, 

Ifc  ik*en  paast  astre  deatoraec. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  10167. 

Su aoiB If ,  eurgier  :  Chirui^ieB; 
au  fém.  surgienne,  fenimequî  exerof 
la  chirur^e ,  qui  panse  les  plaies. 

Surgir  :  ArriTcr,  aborder,  p&« 
roître  au  port. 

SuRGOiRE  :  Sorte  de  vase,  sou- 
coupe. 

Surguet  :  Carde  de  nuit ,  le^ft. 

SuRiE  :  La  Sjrie. 

Quel  Prince  ot  o«  Aoi  Aonri  ? 
Molt  vi  glorlanae  sa  yim 
La  riche  terre  de  Smie. 

BiUe  Oaioi,  vers  34;. 

SuRiEN  :  Syrien ,  habitani  dt  U 
Syrie;  Syrius, 

Et  si  otroîa  an  Suriens  et  ana  Grès  et  sas 

Ermins,  et  ans  Sarracintnelfiaaea,  qaeilpcai" 
•ent  aporter  en  la  cité  forment  et  orge,  et 
tontes  manières  de  léunt,  san»  paler  n»lct 
coostomei.      Cuillaume  de.  Tjrr,  ^/.  1 };. 


SUR  SUR  igr 

StJAiVDicT  :  Surchai^e.  Svamulst  :  Barbetu«  poÎMoa  de 

Surjet,  ydjrez  Surdité.  mière  :  le  muUus  det  Latiiu, 
SuaJETTAiTT.  Fqyez  Sordisaitt.  Suroouea  :  Subroger. 

SuRJETTsa.  Fojrez  Surdir.  Surorbr  :  Surdorer,  couTrir  d'or, 

SuRJURNER  :  Séjonmer,  demeurer  dorer  avec  profusion. 

en  un  Heu.  Surpelis,  surpeUz  :  Chemise;  ce 

Après  k  mort  S««l ,  David  ntvnud  d*  la  qui  se  met  sur  la  peHce ,  la  robe.  Piu- 

«ccoofiture  e  rod.iaii  d'Anial^h   e  surjur^  ji^urs  auteurs  prétendent  que  ce  nom 

mu/ dons  jar»  en  Sicelech  :  al  tiers  jor  repaj'  ,   .    a^^^x   a        ..    t-  t^m'  i 

radautli»emdelaatSaal,d«paiiedede.Ul  *  ^^^   ™»»^   ^   <»^.  habillement  de 

ont  «e*  drat,  e  puldre  «nr  le  chief  ;  eTÎni  deviaC  prêtre  ,  à  Cause  qu'il  ëtoit  plisêé  ;  ils 

David,  e  à  terre  chai,  ù  aarad.  Se  trompent ,  car  le  surpelù  $t  por- 

J/«  LÙFre  des  Rois ,  ckap,  i,  mer»,  i  et  %.  toit  autrefois  tout  uni. 

« 

Fmctum  esi  «uOem ,  postjmàm  tmortuMu  9tt         SuRPSLLIS   :    Le   grand  habit  de 

Saul,  ut  David  reverteretur  à  cœde  Amaite  ,  chœur  des  religieuses  bénédictines. 
et mMm.vnX  in  Sieekg dssm  dies  :  m  dm  autem  ^  c>        tf  ' 

terùa  a/»paruit  homo  venions  de  oattnt  SmU,         5UR  plie  R  :  Suppléer,  augmenter» 

nfeste  conscissâ ,  etptshere  conspenus  eaput  t  agrandir  ^  supplere» 
etutifenitadDaeid,  cecidit  super /aeiem         SuRPLUSAGE  :  SurpTuS ,  excédant» 
jami ,  et  adorwnt.  Surpoids  :  Les  fruiU  d«  la  tcrw . 

SuRLixE  :  Linteàù.  soit  arbres ,  plantes ,  bleds ,  &c. 

Car  ootre  paaaera  ferannt  lei  EgTpUena,  et  SURPOIL.  Fojrez  SerpâULT. 

eom  il  Toieot  sauiik  el  surUme  et  en  Tun  et  SURPOST  :  La  COUpe  d*un  taillis»  le 

IVnHrc  pott,  le  hm%  de  la  maî««R  atalera,  et  taillis  même, 
newiffreraleferour  entrer  etble»aerYOi«a|i  c«-«-— «-   -..«—•-         c«  ' 

•ooa.      Bdde,  Bxode,  élmp,  it ,  '^.  a3.  ^,  SuRPRiKUE,  ^upneux  :  Sous-pncur 

d  un  monastère. 

rhinsibitenimjhmmmpen,utumsj^ar        Surprise  :  ImpAt  extraordinaire: 
ews  :  ciunque  -vtderU  sanguinem  tn  saperli^  ^   «*-***»i»  iTT    ''*''***'"Y"*"'^- 

aimari ,  et  in  mtmfme  peste ,  tnmeeendet         SUR<]^UA9IX   :  Vêtement  à  Tusage 

astitun  domâs ,  et  non  sinet  pereusêùrem  in^  des  femmes ,  robe  ftndut  panfevant. 

gredi  domos  'vestras  et  îœdere.  SuRQUBRin  ;  Interroger  avcc  iodis- 

SuRMARCKBiR ,  sMTmmrcker  t  Mar-  crétion.  Sur^uerir  deboi  ;  Chercher  à 

cher  par-dessus  un  autre  »  domitter,  exciter  des  querelles» 

être  le  maître.  Su^revder  :  Détiyrer,  rétrocé- 

SuRMARCHBta,^ii7TR«j>4cr.*Bletter9  âer,  remettre  entre  les  mains  de  la 

marquer,  noter,  censurer»  maickar  justice. 

s«r  les  pieds.  Surrexi  :  Ressuscita,  reyiut. 

SuRMEHRR  :  Vexer,  vefaaer,  diffé-       .   a^  j^^.  ^„^  ^^j^r 

rer,  faire  du  tort  ;  mal  mener,  mal-  Ile  demora  pois  qa*M  tiçn  jor, 

traiter  Q"'^  surrexi  de  mort  à-Tie» 

SnaMKTT«  :  Imposer,  charger,  fl^^^^^,!;^^., 

accuser  ;  d  ou  surmue ,  accusation.   .  HoU  u  fi^t  d'an^rt  framt  ^^Uft 

ScRMOivoER  :  Manger  k  part  d*un  BiNê  de  Merse,  ifcry  t/S. 

autre ,  ne  rien  lui  Uisser,  Taffamer.  Surrin  :  Sureau ,  arbrissean. 

SuRMOHTEMEHT  :  ImpulsjoB  qul  SuasAiLHRirT.  Foye»  SvamsAirr. 
surmonte  la  répugnance  qu'on  a  à  Sursaiitte  :  Ceinture  fort  large, 
faire  quelque  chose ,  ascendant.  Sursrllx  ;  Couverture  d'une  selle 

SvMiOT ,  swTnoui  :  Vin  4»nt«  de  cbevaL 


S^a  SUS 

SnasEHD&B  :  Couler,  8*ëcoa1er. 

Le»  fontaines  des  jardins  et  le  pots  des  awer 
vivanntz  que  sursendent  en  haste  del  Lyban. 
Cantique  des  Candjues,  chap,  4 1 'V.  i5. 

Fons  hortorum  :  puteus  aquarum  weii- 
tium  p  quas  fluont  impeiu  de  Libano, 

SuatBT,  sursei  :  Sarment ,  bois  de 
irîgue. 

SuASiBL ,  iursiUe  :  Sourcil. 

SuESoiL  :  Seuil  de  porte. 

SuESouTE  :  Supplément  qui  se 
donne  dans  un  marché ,  pour  égaler 
une  chose  à  une  autre ,  retour. 

SuESUX  :  Le  reste ,  le  résidu  d'une 
chose ,  le  surplus ,  selon  la  Coutume 
de  Berry,  chap.  i6o  et  164. 

SuETAiL  (chambre  de)  :  Chambre 
du  lit  y  ou  chambre  à  coucher. 

SuETEis  :  Sûretés ,  cautions. 

Sdeteaiee  :  Séduire ,  corrompre, 
débaucher. 

SnEUEOiE  :  Chirurgie. 

SuEUEOiEN  :  Chirurgien. 

SuEVAiir ,  au  féminin  survaine  : 
Superflu ,  passager. 

Cil  de  qni  le  coer  est  terre  survaine  ne  est 
ton  espoir,  et  sa  TÎe  est  plus  vile  que  arziUe. 
Bible,  Sagesse,  chap,  i5 ,  'vers,  10. 

C'mis  est  enim  cor  ej'us,  et  terra  superracna 
spes  ilUus  ,  et  luto  viiior  wta  ej'us. 

SuEYENAKCE ,  sufvenanche  :  Arri- 
"vée  d'une  chose  qu'on  n'avoit  pas 
prévue. 

SuEViEEE  :  Lanière  qui  sert  à  atta- 
cher le  joug  des  bœufs. 

SuEVivEE  :  Survivre,  vivre  plus 
long- temps  qu'un  autre. 

Sos  :  Oui ,  suivant  Borel. 

Sus  :  Sur,  dessus ,  dans ,  a  ;  super; 
en  haut  ;  sursùm.  Là  sus ,  là  haut  ; 
sus  et  Jus,  haut  et  bas;  deorsùm, 

Kt  la  petite  ruelete 

De  quoi  Ton  des  bous  chiet  siu  Tetre  (la  place), 

£t  Tautre  bout  si  se  raporte 

Droit  à  la  rue  de  la  Porte 

De  Saint  Biarcel 

Les  Rues  de  Paris,  vers  z  x  x. 


SUS 

Alors  Gérard  eomanda  a  oster  la  ta!blt ,  si 
aailUat  sus  piei  ayant  grant  paonr  qoc  ronoe 
delogeast  a?ant  ce  que  à  eux  se  fnst  combati» 
BomoH  de  Gérard  de  iVcvcrr. 

Sus  :  Espèce  de  vase  ou  de  tonneau. 

SusAN  :  Ancien,  qui  a  passé  le 
temps  prescrit. 

SusAHNEE  :  N'être  plus  à  la  modei 
prescrire ,  être  suranné. 

SUSA.TBUL ,  au  féminin  sus^U  : 
Bisaïeul. 

SuscHEE:Soupçomier,  apercevoir. 

Came  les  Princes  virent  le  cnrrei  le  EelJ»* 
laphat ,  susckerent  que  là  deaor  faat  11  Eu 
de  IsraeL 

//•  Liive  des  Paralipomènes  ,  cA.  8 ,  r.  3i- 

Itaque  ehm  tddissent  jmncipes  eqttm 
Jasaphat,  dixerunt  :  Rex  Israël  est  iste. 

SusciTATiON ,  resuscUadon,  susd- 
tement  :  Renaissance ,  résurrection  ; 
suscitatio. 

Suscitée  z  Ressusciter  ;  suscUare. 

En  nnle  maniert  ne  t*en  iraa,  ae  ta  a*avis 
êoseiteit  mon  fiL 

J)iai,  de  S.  Gfégwre^  iw.  i ,  chap,  s. 

NuUa  tenus  recèdes,  nisi/iiisun  memm  sas- 

citaveris. 

SusE  A.U,  sttyer  :  Sureau  ;  sambucus. 

SnsPEçoif  :  Soupçon.  F.  Soufesoï. 

Snspiz  :  Suspect ,  soupçonné. 

SuspRENEE  :  Ravir,  surprendre. 

SussoiE  :  Différer,  surseoir. 

SusTÂNCE  :  Subsistance ,  ce  qui  est 
nécessaire  au  soutien  de  la  vie;  maio- 
tien ,  conservation ,  soutien. 

SusTEiTDRE ,  sustefur  :  Suspendre. 

Le  ministre  entendaunt  est  accept  (■§ rêa- 
ble,  €tcceptabiJis)  al  Koy  et  le  n  jent  profitabls 
siufendra  (ton  couroux. 

Bible ,  Proverbes  t  chap.  14,  'vers.  35. 

Acceptas  est  Régi  minister  intelligens  :  irt- 
cundiam  ejus  inutilis  snstiucbit. 

SusTENiE  :  Entretenir,  conserver. 
SuszANT  :  Suçant. 

Bienanreit  sunt  as«i  cil  kt  or  miames  soat 
liet  et  esdaricit  en  lor  conscience»  du  jostïM 
suszant  le  miel  de  la  piere  et  Tojle  de  la  tm> 
dore  roche. 

Sermons  de  S,  Bernard,  foL  87,  P^, 


Seaiinwb  oui  etiam  nune  de  /ttstkm  Im^  en  parlant  ;  du  Grec  evXXêyliéumt , 

taniw,  et  êxhilaraniur  m  comewniut  suu,  -^:-*     „^«                                              • 

tugentes  mel  de  petra,  ohumque  de  saxo  ""*<>n««r. 

datrissùno.  Symaigne  ,  symeigne ,  symeisne  : 

SuTEm  :  Sectateur,  qui  est  attaché  Semaine ,  espace  de  sept  jonrs. 

à  quelqu'un.  Emple  le»  joon  de  It  tymaigne  de  ce$t  con- 

SuTTiE  :  Sottise,  folie,  extrava-  f'*  **  ^*^  *7  t'f''*^  ii«tiT«.ment  ccle  por 

,           '         ...  ton  œuvre,  doDt  ta  noy  terTiras  par  antres 

gance ,  imprudence  ;  stultUia.  ,ept  an».   BiM*,  Genèse,  chap.  29  \lers.  ^7. 

SuvB  :  Liège ,  arbre  ;  suber.  Imph  hebdomadam  dkrum  kujuscopuke  : 

SuvEHiEEEMENT  :  SoUYCnt  ,  fré-  etfuuic  quoque  dabo  iibipro  Offere  quo  ser- 

quemment.  witunu  es  mUU  sepum  annis  altis. 

Bien  me  ini  aperceod  qne  citt  %êl  nmlt  Symehbl  :  Pain  OU  gâteau  fait  d^ 

prosdamVi  ^ar  ci  passediinuMMe/viiBeiii;  ne  ur  de  farine. 

/f  «  Lu^  des  Roù,  chap.  4 ,  'vers.  9.  Stmonial  :  Trafic ,  commerce  în- 

jfnùnad^rto  quhd-vir  Dei  sanctus  est  ùte,  f^^ie,  vente  de  choses  saintes  ;  sceau. 

ç lu  transit pernos  trequttxter.  ' 

^  marque. 

SuvERAiN ,  suzervin  :  Souverain.  cil  «ont  si  parfait  deloial 

Seigneur  suzerain  :  Seigneur  qui  pos-  De  lor  peclûé  s/monial, 

aède  en  propre  un  fief  dont  d*autres  Et  d*orde  vie  et  de  Tileinne. 

fiefs  relèvent ,  qui  a  justice  en  pro-  ^                    ^'t^  Guiot,yer»  io38. 

pre ,  enfin  qui  est  souverain  absolu.  Symphonie  :  Sorte  d  instrument 

*,       ,..,     j       „     ,j  musical  y  jp^/Tip^omtf;  du  Grec  n»/*- 

Dedens  el  coste  dcl  sud  ,  en  I  angle  deverf  ^     ' 

«rient ,  fnd  Tentr^  après  terre  à  une  nix ,  par  ^  "'    * 

«int  Tum  mnnUd  al  estage  uieiein,  et  d'iluc  al  SyMPHOHIECR  :  Joueur  d*inslru- 

suverain;  e  en  la  uiz  out  fenestres  k  plented  mens  de  musique. 

purlejnrreceiTreeladarted  L^   sjr^ipfionieur  U   respondl  qu'U  etUrft 

///•  U^re  des  Rots ,/ol,S6,r  .  „^„,t pechierres ,  et  n'aroit  guîeres on'il af oit 

SoYANT  :  Poulain,  veau  ou  autre  été  lierres.  LaFiedesSS.Pires,/oi.iifF'^, 

animal  qui  suit  encore  sa  mère.  Syn  :  Laine  grasse ,  celle  qui  n'a 

SuYRiir  :  Friperie ,  lieu  où  Ton  pas  encore  été  lavée ,  qui  est  telle 

"vend  les  habits ,  les  souliers ,  &c.  qu'on  l'a  ôtée  de  dessus  la  brebis. 

Suzesle  :  Bisaïeule.  SYNANCHiBiSuffocationàlagorge; 

Sy  a  tous  :  Autour  d'ici,  aux  en*  du  Grec  evtmyKtt. 

virons.  SnrAU  :  Petit  grenier  fait  au-des- 

Sycofente  ,  Aycqfanie  :  Voleur  9  sus  de  l'écurie  ou  de  la  bergerie, 

fripon ,  calomniateur ,  délateur  ;  du  Syhaxb  :  Assemblée  où  l'on  faisoit 

Grec  avKê^mmiç.  la  prière  en  commun  ;  synaxis  ;  du 

Sydère   :   Étoile ,  constellation ,  Grec  evts^iç, 

planète;  sidus.  Syncelle  :  Clerc  qui  demeuroit 

Sydoine  :  Suaire,  linge,  mou*  continuellement  auprès  du  patriar- 

choir  pour  essuyer  ;  syndon;  du  Grec  che  de  Constantinople ,  pour  être  té- 

rvf/«v.                                               *  mpin  de  toutes  ses  actions. 

SvGLATOif.  Voyez  Siolatoit.  Synghroitiste  :  Contemporain. 

Sy  GEANT    RANDON  :  Si   grande  '  Syngrafhb  :  C'étoit  un  acte  dou- 

quantité.  ble  entre  le  débiteur  et  le  créancier, 

Syllarer  ,   syllabifier  :  Écrire,  signé  de  tous  deux,  et  dont  chacun 

spécifier  par  écrit  ;  du  Grec  evXXmCi.  gardoit  une  copie  :  le  débiteur  le  scel- 

SYLLOGisxa  :  Faire  des  syllogismes  loit  da  son  cadiet« 

II.  »  p 


594  TA.B 

Stvoditb  :  Cœnobite ,  moine,  re- 
ligieux qui  Tit  en  communauté  ;  du 
Grec  wifêfkç, 

Stittagics  :  Système,  ordre,  ar- 
rangement, disposition,  instruction, 
traité. 

dTHTOcaâToa  :  Favorid'nnprince, 
qui  peut  tout  auprès  de  lui. 

Stoo  :  Terme  de  dérision  et  de 
moquerie. 

$Toua  :  Moissonneur;  de  mcow. 

Soelfrex  tons  deox  tant  qve  «I  fanelier,  et 
cl  temps  de  faucher  jeo  dimi  m  symn  ,  qniv- 
tes  à  premier  le»  mâles  herbet ,  êi  les  liez  èe 
fa^ete  à  ardre  et  le  foarment  qsittex  en  ma 


T&B 


eulos  ad  etnmkmreiubum,  trùicum 
fgP9§aÈê  in  Aorrêum  m—m. 

STPKoaiB»  :  Symphorieo, 

propre  d'homme  ;  Sin^^horiamm. 

La  nm  è/t  la  Chav«ieri« 
TrooTal  $  avalai  pat  dttéa  Maria 
En  roe  Saint  ^pkêriem  , 
Oà  maîngnrt  li  lof^tpeies. 

STaB ,  sir€f  siriem  Vojes  Sia. 
SvaTAims ,  $xrvemies  z  Satyres  ea 
▼ers ,  pièces  de  poésies.  F^tye^  Sat- 

▼▲KTOIS. 

6tkBTTBS.   Vojret  SlXSTTXS. 


A  :  Bouchon  ou  bonde  de  tonneau. 

TâACHE  (fraiser  en)  :  Frapper  au 
hasard  et  sans  savoir  où  portent  les 
coups. 

Taban  :  Taon ,  grosse  mouche. 

Tabab  ,  iabard^  tabari  c  Manteau 
court  en  usage  pour  les  gens  de  guer- 
re, lorsque  même  toute  la  nation 
portoit  des  habits  longs.  Les  ecclé- 
siastiques portèrent  aussi  de  ces  man- 
teaux ,  mais  beaucoup  plus  longs ,  et 
descendaht  presque  jusqu'aux  ta- 
lons; en  Italien  tabaroy  tabarino. 

Et  <(aaot  mes  lettre»  furent  faicte» ,  il  me 
mena  prendre  congié  du  Roy,  qui  me  fit  trèa 
bonne  chiere ,  et  pour  Tamonr  de  no»tre  Sire 
le  Rof,  auêsi  de  von» ,  me  fist  donner  nng  ta- 
bart  de  Telour  figuré ,  noir,  fourré  de  martres 
aebeline»  et  cent  fiorin»  d^Arragon. 

Ronum  du  Petit  Jehan  de  Saintré. 

Tabar  :  Soutieu ,  appui,  bouclier. 

Mont  en  fait  (fut)  la  mon  à  remordre  ^ 
Qui  si  gentil  inorcel  a  mors; 
Piesa  ne  mordl  plus  havt  mors , 
Jamais  n'iert  jors  que  ne  B*en  plaigae 
Nararre  et  Brie  et  Cfaampaingne , 
Troie  Y  Provins ,  et  li  dui  Bar. 
Perdu  aveiz  Tostre  tabar, 
€^est-à-dire ,  TOtre  secours. 
Bmii  fastes  fonde!  tu  detonra. 


Qaant  eefl  S«%ne«r  aTvîx  perds 
Bien  en  deveis  estre  esperdo. 

ÊMieheuf,  Complainte  dom  Moi  d9  Ni 
Sus.  «o  7633,/>/.  65,  €oL  i. 

Tabardiauz  ,  Utbardiams  :  Impni- 
dens ,  peu  sages ,  étourdis. 

Tabs  9  Uuibé  :  Aussi ,  maia. 

TABELisa  :  Étude  de  notaire  oi 
de  tabellion. 

Tabelliow  :  Notaire,  écrivain  qui 
écrit  sur  une  table ,  parce  que  anden- 
nement  les  notaires  écriyoient  levn 
actes  sur  des  registres  un  tables  ;  de 
iabulœ,  tablettes  à  écrire. 

Tabblliovaob  :  Office,  professîoB 
ou  charge  de  tabellion  ou  uotaire; 
droit  que  les  seigneurs  avaient  d'éti- 
bCr  ou  d'instituer  un  tabeUion  oa 
notaire  dans  leurs  terres  ;  tabelUoM 
qui  pouYoient  passer  des  actes  entre 
leurs  vassaux  et  leurs  sujets. 

Tabellionsb  :  Grossoyer  un  acte, 
inscrire,  insérer  dans  un  registre, 
délivrer  un  acte  aux  parties  en  forme 
probante ,  le  mettre  au  net. 

Tabsbie  :  Tambour  ;  de  TArabe 
Uunbur^ 


f 

T  A  B  T  A  B  595 

htwMt  eoîotise  ra  trop  cAîau  reliquaire  qu'on  donne  à  baiser  nen- 

Ôd  grant  frainte  vint  en  la  prée.  TABLÉE  :  Petllc  Ubie  ,  tablette  de 

Tournoiement  d^Anteentt,  poche. 

Tâbrritacle  de  bois  :  Crédence        Tablb  ew  chaitcb  :  Comptoir  de 

garnie  de  derges ,  qu'on  allume  aux  banquier,  de  changeur.  Mis  en  table  : 

services  qu*on  fait  pour  les  morts.  Condamné  par  effigie  à  une  peine 

Tabernier  :  Aubergiste,  cabare-  afQictÎYe. 
tier,  suiTantla  CoutnmedeCaussade;        Tâbleib  ,  tabler: Tenir  table,  bien 

de  taberna^  petite  loge  que  Ton  bà-  boire  et  bien  manger;  compter  sur 

tissoit  hors  des  Tilles  pour  ces  sortes  qii^lque  chose ,  s*y  attendre, 
de  gens,  qui ,  anciennement,  ëtoient        Tablrl  :  Petite  table,  petit  coffre 

regardés  comme  infâmes.  o\x  armoire,  yojrez  Tablatte. 

Tabipiqub  :  Qui  cause  la  phlhisis.        Tablée  :  Plancbéier,  lambrisser. 

Tablattb,  to^fe/ ;  Tablette  povr        Table  eoitdk  :  Joute,  tournoi; 

écrire  ;  balle  de  marchandises.     •  *  tabula  rotunda. 

Table  :  Jeu  de  dames,  de  trictrac        Table  sBCQifEiBrelan,  sorte  de  jeu* 
et  des  échecs.  Tablet  :  Reliquaire ,  à  cause  des 

Or  me  ferex-root  grant  bonté ,  se  Tout  bm  images  OU  figures  qui  J  SOnt  ordinai* 

doue,  ciicstoi ,  car  il  »éet  d*e«kié«  et  et  iabim  rement  gravées. 
n.tn''^r''°°*"r**/'.*.""~'  ^"▼ieU        Tabletebeesses  :  Je  n'ai  tu  ce 

pnion  (prisonnier)  et  le  joine,  et  st  jneroat  ^^.     «^  j^       10  j     1     « 

'l^vaoi  iDoy  as  eskiés  et  as  tableg.  *"®*  ^^^  °*^*  '«  Roman  de  la  Rose  ; 

Âoman  du  Ouens  de  Pondkim.  ^  paroit  dérivé  de  table ,  jeu  de  trie- 

Se  Bel-acneil  povex  trorer,  ^>^c ,  des  échecs ,  8cc. ,  et  signifier 

Ou  qa*il  se  paisse  à  toim  joner  jOUeUSe, 

Au»  eschiës,  ans  des,  aoa  SsMif.  .  ., 

Où  à  antre  jen  delitable ,  À"«  ^  °^  eableterrestei 

Du  jeu  tonjonrs  le  pis  ayei ,  "l^  ^•J  **  tnmbere.ses , 

Tou.jour.  en  dessous  4  s^jm.  ?~  "î*^  f^**?»  ^'•*  i^*'»       ' 

JiamnM  dmU  Mo^  **'  ■**  ™>»«»t  Of  mer 

I  à  .««»  .••••    •  •  '^"^•*  ••**^'  Le  tjnbrs  en  haut,  si  recniUoiest 

La  sont  ser j«  jo.ensemeBt  jor  on  doi ,  c'o,M,ae.  n'i  faîlloîent. 

De  souU.  et  dV.bateaient .  .  j^^  J  ^^  ^    ^^  ^ 

Ui*  tabou  fins,  et  de  Tâellts,  '   ^ 

De  moult  de  dances  nonrelles ,  TablstIEE    :    Porte -balle,    petit 

De  jeus  de  des ,  d*escfaeca ,  dt  tab^tà,  marchand. 

tt  doaitr.g..x  .eu  ^^"jV^  Tablktte  :  Balle  de  marchandise*. 

T.  .      u    i     j       ,"".,  Tablette  (manger  à  la)  :  Sorte  do 

Table  :  Espèce  de  crécelle.  p„„iaô„  ^^^  ,„  S,ona,lire.. 

Mo.!  Toulon,  qa.  I«.  ÉgliM.  MiMt  réMe-        Tabliao  :  Tablette*  k  écrire ,  l'ea- 

«t  q.« 2»  n«  ,.  enlurdÎM. i  dérAw'ewèc.  ^'■*»*  ***="'  ***  «=«*  tablette»,    foj» 

que  il  ne  prient  paysiblement ,  de  cuer  «t  to-  TaBLaTTE. 

lentiers  pour  nostre  Boyaume.  Tablie  :  Table  SUr  laquelle  Utt  Ott- 

jtnnalesduBègnedeS.Lùm$.  ^rfer  traTaille,  et  qu'on  nomme  à 

Table  :  Biens ,  domaine.  présent  un  établi;  tabula. 

Table  (mis  en)  :  Condamné  à  une        Tabliee  :  Table  pour  le  jeu  de 

peine  affiictive  par  contumace ,  puni  dames ,  damier,  échiquier. 

en  effigie.  Tablike  :  Étude ,  bureau  d'un  no- 

Tableau  :  Image  I  portrait;'  I0ti  taire,  à* wi  tabellion.  Dans  un  «ct0 

a 


SgG  T  ▲  S 

d'appel  du  6  juin  i654  9  la  date  est 
ainsi  :  «  Fait  et  passé  au  bourg  de 
Mastas  9  au  tablier  dudit  notaire  ». 
Tablier  s'est  dit  aussi ,  au  figuré  | 
pour,  petite  boutique ,  échoppe. 

Tabouillea,  tabouler  :  Faire  du 
bruit,  du  fracas,  en  frappant  fort, 
comme  le  bruit  du  tonnerre» 

Tabouillis  :  Bruit  du  tonnerre, 
d'un  tambour. 

Tabouissoun  :  Boucbon ,  tampon. 

Tabou B  ,  taboor ,  tabor,  tabur  : 
Tambour  ;  de  l'Arabe  tambur. 

Vo«  deffendeix  ans  jones  gens , 
Et  les  dancf  •  et  les  qiuroles , 
Violes ,  labours  et  cltoles , 
Et  tox  dcduiK  de  menestreiz. 

fabliau  dejreire  Denise,  Cordelier,  nftrt  a58. 

Tabou&dkob  ,  taboréor,  tabour» 
deur,  taboaréor,  tabourreur  :  Joueur 
de  tambour. 

Tabourbmznt  :  Bruit  que  font 
deux  corps  frappés  l'un  contre  l'au- 
tre ,  bruit  du  tonnerre ,  d'un  tam- 
bour :  mot  encore  usité  dans  i' JLrtois 
et  la  Flandre. 

Tabourer  ,  taborer ,  tabourder  : 
Battre  des  pieds  ou  des  mains  avec 
un  bâton  contre  un  corps  résonnant, 
faire  beaucoup  de  bruit. 

Tabouret  :  Sorte  de  parure  à 
l'usage  des  femmes. 

Tabou REUR ,  tabourin  :  Joueur  de 
tambour,  qui  bat  du  tambour. 

Tabou  Riir  :  Espèce  de  petite  mon- 
noie  valant  deux  deniers. 

Tabou RiNET  :  Petit  tambour,  tam- 
bourin. 

Tabournkr,  tambourner  :  Battre 
du  tambour. 

Tabourneur.  yoyezT khovYmtoK. 

Tabulaire  :  Religieuse  qui  mar- 
que à  la  tablette  les  noms  de  celles 
qui  ont  quelques  offices  à  remplir 
pendant  la  semaine. 

Tabua.  Foyez  Taboue. 


TAC 

Tabus,  iabmi  :  Querelle,  débat  9 
contestation  ,  procès  ;  toute  espèce 
de  bruit,  TacUrme,  tourment,  bmît 
d'une  dispute ,  bruit  qui  fatigue ,  qvi 
étourdit. 

C*ett  la  coolear,  ce  sont  les  b«aat  abat 
Dont  Toof  fardes  d^ordiéaire  mernoocc» 
Tos  grant  travaiis,  tos  peinea »  rmmkm, 
Qae  snpporUs  en  resTerie  et  songe. 

Romam  de  TriaUtm.  le  LtmmA 

Tabuster  ,  tabtOer  :  Chagriner, 
inquiéter,  quereller  arec  chaleur, 
tourmenter,  rebuter,  fâcher,  crier 
très-haut;  faire  beaucoup  de  bmit 
en  frappant  sur  quelque  chose,  heur 
teràia  porte;  d'où  nous  avons  £ût 
tarabuster. 

Tac  :  Couleur  de  pourpre. 

Tac  :  Maladie  contagieuse  qui  ré- 
gna ,  à  Paris ,  au  commencement  da 
xf*  siècle. 

Tacaah  :  Assemblée  illicite ,  émeu- 
te ,  sédition. 

Tacaih,  taean  :  Séditieux ,  bronfl- 
lon ,  mutin ,  méchant ,  homme  qui  fe 
pUdt  à  contrarier.  Taoan  de  pas  : 
Coupe- jarret. 

Taces  :  Tache ,  marque. 

Taces  :  Que  vous  vous  taisiez  t 
que  vous  gardiez  le  silence  ;  taceas. 

Il  coTient ,  Pieres ,  ke  tu  or  taces,  parketa 
conoises  plus  grandes  choses. 

DiaL  de  S.  Grégoire,  liv.  2  ,  cka^  i4* 

Oportet ,  Petre ,  ut  intérim  sîleas ,  fmate- 
nus  €uihue  majora  cognoseas* 

Tache,  tecke,  teiche  :  Qualité,  dis- 
position bonne  ou  mauvaise. 

Ingebor  belle  et  bonne  et  Sainte  Dame  ft 
Beligiease,  et  garnie  de  toutea  bonnes  Uicka, 
Bât.  de  France,  Mss,  de  iiesm€S,JbL  ai3. 

Tache  :  Instrument  de  p^che;  cer- 
taine quantité  de  cuirs  liés  ensemble, 
dix  cuirs  ensemble  ;  champart ,  dîme. 

Tache  :  Entreprise,  dessein  hanli, 
audace.  Ferir  en  tache  :  Frapper  au 
hasard  et  sans  savoir  où  portent  \t% 
coups. 


TA  G 

Tachée,  tache ^  teiche  :  Tâche 9 
besogne  à  faire  ;  de  taxado. 

Tacher,  techer  :  Verbe  qiii  se  pre* 
noit  en  bonne  et  en  mauvaise  part  ; 
il  signifioit ,  être  orné  de  bonnes  q[ua- 
lîtés,  ou  infecté  de  tous  les  vicei. 

Tachée  :  Marquer. 

Tachible  (terre)  :  Celle  qui  est 
sujette  à  la  dime  appelée  tache, 

Tachiee,  lisez  t'a  chier  :  Te  chérit, 
t*aiine. 

Tachoit.  Foyez  Teetussb. 

Taghous  :  Immonde  9  sale ,  mal- 
propre. 

Tacle  :  Se  dit  de  tout  trait  eollé 
et  ferré  pour  tirer  de  Tare  ou  de  Tar- 
balète ,  c*est>à-dire ,  ceux  dont  les 
pennons  sont  collés  et  non  pas  cirés. 

Tacle  :  Sorte  d'arme  défensive, 
espèce  de  bouclier. 

Tacon  :  Jeune  saumon,  suivant 
M onet  ;  selon  Oudin ,  une  truite,  une 
espèce  d*herbe;  k  Metz,  du  gras-dou- 
ble ;  et  à  Genève ,  selon  Le  Duchat , 
une  pièce  de  vieux  cuir  :  c'est  dans 
ce  sens  que  Rabelais  l'entend,  liv.  i, 
chap.  3. 

Tacon  :  Jeu  du  mail ,  boule  qu'on 
pousse  avec  le  pied. 

Tacoit  :  Pièce  qu'on  met  à  un 
soulier.      ^ 

Tacohkee  :  Raccommoder  des 
souliers. 

Tagoithbue  ,  taconrder  :  Raccom- 
modeur  de  souliers ,  savetier. 

Tagons  :  Petites  nuées  qui  font  ta- 
che dans  l'atmosphère ,  petites  nuées 
noires. 

Tacqve  ,  tacre  :  Certaine  quantité 
de  cuirs ,  dix  cuirs  ensemble.  Fojrez 
Tache. 

Tavfubiee  :  Appliquer,  accom- 
moder, ajuster. 

Tacaut  :  Las ,  fatigué ,  abattu. 

n'onqaes  ne  cessa  dès  l*issae 
Jof^a'à  moA  bostf l  de  trote% 


T  A  I 


597 


Por  mo!  U  betoingne  ooter  : 
yiat  seu  à  moi  lasse  et  tagant. 

^ Roman  de  la  Rose,  "vers  i5i36. 

• 

Tahible.  Voyez  Tachible. 

Tahok  ,  tahoon  :  Taon ,  grosse 
mouche.  Voyez  Ta  ban. 

Tahuc  ,  tahui  :  Bahut ,  coffré  , 
bierre ,  cercueil. 

Tai  :  Boue ,  4imon ,  fange ,  vase , 
bourbier,  lieu  marécageux ,  marais. 

£  ans  resco  paiot  à  lîon 

La  feroe  ai  rudement , 

Que  eaca  et  haubert  U  deamcnt,    ^ 

£  Ta  ilatie  sans  délai 

KnTerse  en  un  si  poant  tai. 

Que  ço  n'iert  se  merreille  non. 

L*escn  an  miréor  d«  honte 
Li  a  fendu  à  sa  forte  lance , 
E  an  cotîr  enrers  le  lance 
En  nn  ttU,  où  ele  en  fist  sonpe, 
Au  trespaaser  snn  nés  eatonpe 
Pur  la  pnor  oà  il  reclot. 

Tournoiement  ttAntecritt ,  Mss*  de 
tJSgUsede  Pans,  y.  n»  5,  fol,  «35, 
ptuiant  du  combat  de  Chasteté  et 
Firginité  contre  Fornication, 

Taiav,  tayant.  Voyez  Tac  ai  n. 

Taicheb  :  Tâcher ,  s'efforcer  de 
faire  une  chose. 

Taie  :  Grand-père.  Voyez  Taîoit. 

Taie  ,  lisez  faie  :  Ton  aide ,  ton 
secours,  ton  soutien. 

Taiokoh  :  Ëssette ,  outil  de  tonne- 
lier ou  de  charron. 

Tail  :  Restreint ,  modifié. 

Tail  ,  taili  :  Taille,  l'action  de  cou- 
per, de  tailler. 

Tailaoe  :  Sorte  d'épée  pour  frap- 
per de  taille,  sabre. 

Tailhe  :  Faux.  Tailhe  husson  : 
Serpe,  instrument  propre  à  tailler 
ou  à  couper  les  buissons. 

Taillablieb,  taillable  :  Taillé,  qui 
est  sujet  à  la  taille ,  tributaire. 

Taillade  :  Sorte  d'épée ,  sabre, 
Taillagb  :  Taille ,  impôt. 

E  MaiiaeB  fift  M  taise  e  mmtailUunêmUa 


«98                  T  A  I  T  A I 

les  rîch^t  humes  de  Israël ,  cîaqusBte  éides  estudlê  deux  ans  ;  en  cas  qn^il  B*ait  meilleBr 

d'argent  sur  cliauo ,  par  duaer  al  Rei  de  Syrie,  jugement ,  meiTleures  paroUea «  amOImus  proa- 

IF*  Livre  des  Rois,  chap.  i5,  vers.  20.  poc  que  Toitre  fils ,  meineor  eirtretrea  et  hea- 

Indixitque  Manahem  argentum  super  Israël  »«»•»*  «^  »•  «««de  .  r«p«C«>HBor  à  jaauû 

eunctU  poêentibus  et  divitibus ,  mt  éaret  Megi  "•«  iatUe-èmam  de  »•»«■«: 

Mi^ynorum^qninqMaginULÙclos argenti pèr  Ra^laii,  iiw.  i , ckm^  i5. 

*>^^*  TailUb  :  Taille,  droit  sdgiHuiriil 

TAiLLAimB  :  CaAmx  qui  perçoit  la.  sur  les  biens  des  \aasaiix. 

taille ,  percepteur,  collecleur.  TAiixét»  :  Taillé,  tculpté. 

TArLLAHDiEa.  Voy%  Taillendibb.  i^x  M^oas  sas  les  foasas  $om 

Taillahs  :  Ciseaux  de  tailleur.  XJm  ntr  de  karriax  uUBéis» 

Taillant  :  Maigre ,  poiutu ,  cou-  Q»'»  "«  "î**  P»"  .•«  c«>^êî«. 
pant. 

Taille  ^  Compte ,  nombre,  rojez  Taillemellkrie  :  Métier  de  bou- 

Taclb.  langer  ou  de  pâtissier. 

Taille  :  District,  juridiction,  ter-  Taillenuirb  :  Tailleur ,  faisenr 
ritoire  d'une  \ille  ;  impôt ,  tribut ,  d'babits ,  dont  le  métier  s^appdoit 
imposition  ;  taille  de  iMmlanger,  sur  tatllenderie, 
laquelle  U  marque  le  pain  qnHl  Tend  Taill^ob.  Foyez  TAiLLErnss. 
à  crédit.  TaiUe  franche ,  celle  qui  Tailleb:  Compter,  nombrcr;im- 
est  due  par  des  personiies  de  candi-  V^^^  «"«  ^*^"«  >  ««»  ^^^  1*  ^^r- 
tion  libre  ;  taUle  haut  et  bnxy  rede-  *i^«^-                                      . 
Tance  que  le  seigneur  augme nioit  ou  Tailleb  (estre  taillé)  :  Etre  fait, 
dîminuoit  à  volonté;  taiUe  du  pain  avoirdela  disposition  pour  Me  cbose. 
et  du  vin,  impôt ,  redevance  payée  Tailleres,  taiUeor:  Tailleur  d'ba- 
d'abord  en  pain  et  en  vin,  ensuite  bita;et  non  pas  des  assiettes,  com»e 
évaluée  en  argent  ;  taille  de  la  Heine,  ^«  ^*  ^^^'  ^«»  "w>^*  >  quoique  an- 
certain  impôt  appelé  ceiniurc  de  la  ^«"*'  étoient  peu  usités  ;  les  tallleuri 
Reine;  taille  serve,  celle  que  dévoient  "«  commencèrent  à  prendre  ce  nom , 
les  mainmortables  ou  serfs.  suivant  Henri  Estienne,  qu'en  1 5 1 8  : 

«.     ^^                 ^  ,  ou  les  nommoit  auparavant  comstit- 

Bien  ert  mes  pères  fol»  nais  ^^                          .     . 

Qui  si  m'sToit  espoenté ,  ners,  coutuners  ;  ils  sont  encore  ainsi 

Et  par  tout  a  si  grant  plenté  appelés  dans  le  Berry,  le  GÂtiBois  et 

Pain  et  vin  assez  et  TitaiUc  la  Picardie;  et  plus  anciennement  ou 

Por  fere  à  l'oste  csrrît  et  tawei  1 •* 

Bie»  e.t  fol.  qui  a.»...  n'.croit.  '"  nommoit  parmenUcrs. 

*  Cortois  d'j4rra$,  n^ers  i5(n  Uus  Roia,  dit-il ,  jadis  estait 

T*i..K  :  Qui  paie  la  taiHe  ;  et  figa-  gf  ™r. T^^l  VXVot. 

rément ,  pauvre ,  misérable.  Qnî  consoient  ce  cpi"l  taflloit. 

Taille-bacon  :  Homme  de  néant,  Fabliau  du  Tailleor  le  R<yr,  et  de  set. 

fanfaron,  batteur  de  vache  liée ,  bri-  Sergant,  ^fert  1. 

seur  de  portes  ouvertes,  suivant  Le  Taillrrie,  taillenderie  :  Métier 

Duchat;  bacon  signifie,  cochon,  lard,  de  tailleur,  sa  boulique. 

ainsi  taille-bacon  pourroil  signifier,  Taillete  :  Bois  taillis, broussaille, 

un  charcutier,  un  tueur  de  cochons ,  buisson, 

un  chàtreur  de  pores.  Tailleue  :  Tranchoir,  sorie  d'as- 

Prene2,dist.n,quelcqn*ungclec.sjrunes  ".^^^«     ^"^^    laquelle     OU      COUpC    IfS 

^■a  dateaps  présent,  qu'ai  ait  acdeine&t  viandes. 


TA  I 

TiJZxmT AS ,  iallevas  :  Ancien  bou- 
clier courbé  des  deux  côtés  en  forme 
de  toit,  fo^ez  Taleyas. 

Taillibr  :  Établi  sur  lequel  tra- 
Taille  un  tailleur. 

Taillis  a ,  esire  taillié  :  XUre  «i 
disposition ,  en  état ,  pouvoir.  Eipft 
A  haut  taUUer  :  Sabre. 

Taillxv  :  Taillable ,  cdui  qui  att 
si^et  à  la  taille. 

Tailloeb,  ia</£cM>»  taiUouer:  Tran- 
dioir  à  couper  les  viandes;  sorte  d*as- 
aîette  sur  laquelle  on  eoopoîl  les 
TÎandes ,  et  qui  senroit  aussi  de  palet. 
Fqyez  Tailleres. 

▲uat  Tînt  mie  DommmIU  qui  tiat  dn»  pe- 
tits iaUhirs  d'argent  ^  où  il  y  •▼•it  «Ue  TÎanaet 
Miéi.  Homam  dg  Mtriim. 

Lor»  1!  fiftt  apotter  le  R07  de»  Tartirim»  im 
gnuit  taUhuér  d'or  ehmé  de  joiavs  à  ^enea 
frépMmtê.       JoiatHl/e  ,Hiât,  tk  S.  lituâ* 

Taillon  :  Morceau  de  pain ,  de 
'viande»  &c.  Fojrez  TaIos. 

Taillot  :  Instrument  propreà  tail- 
ler ou  à  couper,  serpe. 

TaXLLOUEE.   VojtZ  TAILLOSa. 

Tailloua.  Voyez  Tailleees. 

Tainchie':  Tenue  des.plfids,  des 
assises. 

TAiNCTuaa  :  Boutique  d'un  tein- 
turier,  Fendroit  où  il  fait  ses  teintures* 

Taihe  :  Noise»  querelle  »  dans  Bo- 
rel  ;  il  a  mal  lu  »  il  y  a  ataine. 

Tainnieeb  :  Demeure ,  retraite. 

Aîiuj  doncqoes  me*  meneatrewx  «7  gcao 
Par  leur  beau  jeu  et  actirant  manière  , 
FfnablemeAt  font  Tenir  tontes  gens 
Céans  dancier  à  la  danoe  dernière  7 
£t  je  mè»  tont  en  reclnse  UuMiUer^^ 
Faisant  payer  le  tribut  naturel 
Qui  est  astis  sor  tout  h<Mnme  mortel  ^ 
Pour  le  redoyre  à  sa  fin  corruptible  ; 
Car  poisqn*!!  est  sobnis  à  «ng  ^  «el» 
U  laûlt  qu'il  ait  enfin  ung  cop  horrible. 

Dancê  aux  Avtuffes» 

Tains  ,  taint  :  PÂIe  »  blême ,  défait  > 

défiguré  i  au  féminin  tainie. 

Sa  BMistresse  la  regarda  en  Ini  disant  :  Ma- 
damaisellt,  fut  aTca*v<ms?  jt  tm»  prît  qtt 


dure  aie  veniKet  qteUe  nudadie  tous  est  sor- 
venue ,  car  tant  tous  voi  iainte  et  pâle  »  qiw 
ie  ne  sçay  penser  dont  ce  apal  tous  est  sur» 
T«BB.  Âotmm  de  Gerurd  de  Newn^ 

Sire ,  fet>ele  »  Biex  ne  saint  , 
€>>Bi  TOUS  Toi  or  défait  et  taimti 
ll*aTes  que  les  os  et  le  enir. 
FéMiam  du  Filmn  de  BatOuti,  nnn  agw 

Tairsist  :  Touchoit,  toncba;  du 
Tcrbe  tangere. 

CeOe  gak'e  iert  sî  ferrée , 
Si  agne ,  si  acérée , 
]|*est  nnle  met  se  la  uUhtùt, 
ÀTironnée  est  tente  d*anaes» 
De  fors  estas  et  de  Tisames. 

Otuuier  dr  Cuifm,  Hu,  % ,  eàa^.  7. 

Taimt  :  Lame  d'étain  fort  mince , 
tain. 

TaIoit»  tayon  :  Gros  arbre  fort 
▼ienx  y  arbres  qui  ont  deux  fois  l'âge 
du  taillis  qtd  est  en  eoupe  :  ceux  de 
la  coupe  antérieure  sont  nommés 
perots,  pères,  et  ceux  de  la  coupe 
antécédente  oti  plus  ancienne ,  sont 
nommés  tajrons,  taïons^ 

TaIov  y  tayon  :  Grand-oncle ,  Ton- 
de de  notre  onde,  aïeul,  grand-pére> 
père  du  père. 

Doue  y  mom  pera,  la  oonvcrte 
Qui  cet  Ma  moa  tbetal  tM^rel^ 
S*il  Tent  y  si  «n  leta  aiantal 
On  cbtpnUira,  ou  cMitcrtor» 
Dqna  !■  tonte  ^  Meillor  ; 
Li  e«f<is  qoi  f«  de  biaa  scm 
Li  dist,  bians  fnmm,  Teaes  ens; 
Li  prendon  s*en  torna  SToec  bù 
Tos  coroatiea  et  plaiaa  d*anai. 

Si  le  parti  k  son  cootel , 
An  miex  qn*il  pot  et  su  plus  bel  : 
Son  «ubabaiUa  la  SMitié. 
fttkUuu  d9  fa  Bouêê  punie,  <Mn  Ssa. 

Tant  fist  li  Danoysiaos  à  le  dere  faekoa 
Qa*cn  Paris  est  antres ,  la  cbité  de  renom ^ 
Là  demanda  Tostel  du  franc  Booeliier  Simon» 
Qui  estoit  li  sien  onde  de  droit  estrassion. 
Frère  fa  à  se  mcre ,  «t  ietx  à  son  tnau  i 
n  n*aToit  plua  riqoe  borne  en  k  eité  de  noa. 

Muman  dBuguet  Capet. 

Taiebl,  Uùrelle  :  Tarière,  outil 
de  cbarpentier  et  de  plusieurs  autres 
artisans* 


Ùo% 


TA  N 


Tàmbok  :  Tamboor  ;  de  TArahe 
immbur^ 

TAMBomiN  :  Tambourio. 

Devant  la  Damoi  selle  aloit  ang  homme  tool 
diama  »  ayant  longue  barbe ,  qni  en  sa  main 
tenoit  Bttg  tamharin  montt  grant»  et  une 
itoate  4*os.  Dmnce  «lur  Aveugks* 

Tabbitstxis  :  Bruit ,  fracas,  cris 
aigus  et  percans. 

Tame,  lisez  f€mte  :  Ton  ame;  je 
t^aime. 

£a  AKumde  t*en  repaire. 
Sa  da  fVuM  k  pren  pourekasias  9 
Gardca  conaoîstre  ne  te  faoct» 
Aina  soie»  nna,  tIo»  et  daspris. 
Gautier  de  Coimsi  ,lù^>iy  chap.  »S. 

TAMicia  :  Tamiser»  passer  par  no 
tamis. 

Tanavib  :  Pour  tavemier. 

Takck  ,  tanche,  tanchon ,  ta/fçon  : 
Querelle ,  dispute.  To/ez  TsRçoir. 

Hua  Jofis  Clara  qai  a*aatiidia 
A  faire  cboaa  de  eonrî  e , 
Voos  Tncil  dire  chose  noTalle;' 
Se  il  dBt  ehoae  qni  sok  bette , 
Ella  doit  bian  citra  atcootée  ; 
Car  par  blaaa  dix  est  oUiée 
Maintes  fois  ire  et  cttisanç<ma 
Ai  abasies  gratis  tanins; 
Car  quant  auennj  dit  lea  risées , 
Les  fors  ea/teons  sont  ohliées. 

Faàiiau  iu  Povr^  Mercier  y  'vtrs  1 . 

TiKccLLs ,  lisez  t'anceUe  :  Ta  ser- 
vante. 

Tavcbr  :  Disputer,  quereller. 

Tabcbbbssb  :  Femme  d'humeur 
acariâtre  et  grondeuse. 

Takçoh  :  QuereUe ,  dispute. 

Tahcrit  :  Transcrit,  copié. 

Tahdb,  tandeis  :  Place  vide  et  pro- 
pre à  bâtir  ;  espèce  de  rempart  pour 
se  défendre  des  (raits  de  Tennemi. 

Tahdelliiis  :  Hottes  de  bois  qui 
servent  à  transporter  les  raisins  dans 
la  cuve. 

Tabdeur  :  Teinturier. 

Tardrk  aue  troulz  :  Aller  ten- 
dre des  pièges ,  creuser  des  fossés 
pour  prendre  Tennemi.  Tandre  sur 


TAir 

tes  càemmf  :  Voler  anr  les  rotfes, 
piller  lea  passant. 

TANi  :  Enfumé,  de  conlciir  rooiie. 

Takeire  y  tanneire  :  TaiiBasr. 

Taughe  :  Tienne. 

Tavher  :  Enfumer. 

TAHirxa  :  Faire  de  la  peine»  touffe 
menter,  lasser,  fatiguer. 

Tauhiixe  :  Taverne  ,  cafaavcc 

Tahhisbur  :  Forgeron  ;  on  nom- 
aoit  ainsi  Vnkaîn  »  eomme  ëtanl  le 
dieu  des  forgerons.. 

Tam  qvB  :  Jusqu*â,  jnaqn^è  présent, 
jusqu'à  ce  jour,  jusqu'à  ce  que. 

Et  b  f»raîndre  calanata  fila  et  «paUa  à  ses 
Mm  Moab  ;  eil  eit  W  ptcua  de»  M«abîte»  <aa- 
fur  II  cvst  jovr;  laaaindre  «nfanafa  £b,tt 
apellaaou  MMiAnMMi,  al  efl  e>t piara  da auiks 
dies  Ammouia  Dais^aie  à  lus*. 

Bibi€,  Gfitète,  ekap.  x^n/ers,  37  «r3t. 

Peperitqu9  muforfiUimm  ei  votomT  JiaflM* 
eiiu  lUoa(  :  ipiê  est  pater  Moakitmrum  uaqar 
ut  prœseniem  diem;  minor  quo^tm  ptperit 
fiimm,  0t  nfoempit  momem  ejns  Ammmm,  ime0, 
JUisu  p^fuU  ma  :  yis«  ets  poÊcr  ulwwwïa 
rmm  naqne  hodiê^ 

Tan RB  :  Tenir»  observer;  âenrrv. 
TAira,  temsi  :  Temps  ,  saison;  Jem- 
pus.  Tans  novel  :  Le  printemps. 

Un  jor  dr  Pasque  al  cuns  Movd 
A  iCaradigan  U  Castel  » 
Ol  li  Hou  Artus  Cort  tenve» 
Aine  si  riches  ne  fo  rêne. 
Commencement  du  HomaH  dErès  etdEatde. 

Tans  :  Kcorce  du  ehéne  qu'on  ré- 
duit en  poudre  pour  c^orroyer  les 
cuirs. 

Taxs  a  :  Il  y  a  du  temps,  il  y  s 
long  •  temps.  A  tans  r  Au  temps , 
lorsque. 

Tavsfr  :  Diiendre ,  protiîger,  ga- 
rantir ;  quereller,  disputer. 

Tawsok  :  Répréhension  >  querelle, 
dispute ,  correction,  ^o/ea  TBa^R. 

ï?ABS0NKER  :  Étaycr  un  édifice  qui 
menace  ruine. 

Tant  ,  à  tant  :  Alors  >  pour  lors. 

Tant  :  Seulement. 


TAN 

Tavtablx  :  Se  dit  d'une  plaie  atses 
grande  ou  assez  large  pour  recevoir 
une  tente. 

Tawtaht  :  Autant. 

Tante  :  Sorte  de  cierge. 

Tahtb  ,  lisez  fante  :  Ton  ante,  ta 
tante. 

Tanttke,  tenter:  Panser  une  plaie, 
y  mettre  une  tente, 

Taktes  :  Tant ,  autant ,  en  telle 
quantité,  en  si  grand  nombre  i  tatuùm. 

Dé  tantes  §^ia  ca  t  doonéM 
Dont  il  nos  déa»t  bien  membrer. 

Bible  Gkhc,  vert  885. 

Les  pierres  sont  tellei  et  tantet. 
Tant  ahngnet  et  tant  peaantca , 
Que  force  d*oauBe  »  ^t  or  toit  » 
1/nne  d*cle«  ne  porteroît. 
Boman  du  Brut,/oL  6i,  F'%  eoi,  i. 

Taittet,  tandn,  tantinet:  Un  peu, 
très-peu,  tant  soit  peu,  très-petite 
quantité;  tantulùm,  tantillùm. 

Tant- MOINS  :  En  déduction. 

Tant  nequant  :  Nullement,  en 
aucune  façon ,  point  du  tout  ;  et  non 
pas ,  en  même  temps ,  comme  le  dit 
M.  Gueullette,  page  io4  de  la  IT*  par- 
tie du  Roman  de  Gérard  de  Nevers  : 
c*est  quant  et  quant  qui  sigmfie ,  en 
même  temps. 

Alors  Gérard  se  coaoha  et  mlst  ton  cbîef  o& 
giron  de  la  Damoiselle,  oik  il  s*eudorniist 
tautost  :  il  j  gent  moolt  longuement  ipit 
oocques  la  Damoiselle  ne  se  booga  tant  a«- 
quant.  Botnan  de  Gérard  de  Nevert, 

A  emf  pora-t'il  sainbler  aspres  ou  durs  kî 
tant  ne  quant  de  greraoce  ne  fist  nés  à  sa 
neire  en  sa  naxance.. . . 

Sermons  de  S.  Bernard,  fil.  33 ,  f^. 

Cuipoterit  asper  aut  dnrus  ifùleri,  qui  née 
ipsi  matri  in  sua  natwâate  qmdquam  asper>- 
tatis  ,  quidquam  intuUt  Uetionis. 

Tantost  :  Alors,  aussitôt,  au  plu- 
tôt, promptement. 

Tantost  :  L'après-midi ,  c'est-à- 
dire  ,  depuis  le  diner  jusqu*à  la  nuit  : 
ce  mot  est  encore «n  usage  dans  plu- 
sieurs provinces. 

Tan^  que  :  Jusqu'à  et  q^. 


T  A  P  eo9 

Tanvee,  tenvre  :  Menu,  déUé, 

délicat  ;  tennis, 

K'ares  de  mot,  par  le  cors  Dé, 
Fors  cote  et  sorcot  de  cordé , 
Et  une  toalle  de  chann«. 
Mais  el  ae  sera  mîe  ftMM/v. 

^B0mamdelaBéte,'U9fsg^^ 

Tapaboe  :  Sorte  de  bonnet  à  Tan- 
gloise,  dont  Scaron  se  sert  au  "««ii* 
liTre  de  son  Yifgtle  TraTestt ,  pour 
désigner  un  chapeau,  ou  antre  chose 
propre  à  couttît  la  tète. 

Tapaxos  :  Tapage ,  désordre  ac- 
compagné d*un  grand  bruit. 

TAPAi<i«o0a  :  Tapageur,  qui  fait 
grand  bruit. 

Tapscul  :  La  bascule  d'un'  pont- 
leris ,  le  pont-leris  lui-même. 

Tapis  ,  tapiée  :  Muraille  faite  «fi 
terre. 

T APiN  (en)  :  En  secret,  secrètemeni . 

Y.  DaTld  lerad  priréement,  e  en  tapin  vint 
lâàUHeUfud. 

Premier  Livre  des  Bois ,  ckeip.  ^^^.5^ 

Btsurrexit  DoMeàèmtetvgmitmdiocian 
ubierat  SauL 

Tàfiff  Âian^Uipinagef  tiqHnauderie, 

tapineageptapittBig^tapineis,Éapinet, 

tapinois,  tappinage,  tapymage ^ Se» 

cret^-  lieu  eaché  ou  Ton  peut  se  glisacr 

•ecrèlemeut.  £n  tapùmge  :  En  secret, 

en  cadiettevoccnlteBieBt,sccrèteflient. 

Or  Tos  dîmi  h  eonteoBanco 
De  FauLF-sfBibiaat  et  d^AtencMa, 
Qui  contre  Jllale-boieke  Tindrent. 
EntrVulx  deux  on  paricnent  tindrtnt 
CouMit  coatenir  te  dcrroimit. 
Et  se  oogaoiatra  se  feroieat ,  ^ 

Ou  h  il  Iroicnt  dfsgniaié  : 
Si  ont  par  acort  deTisié, 
Qu*n  s*en  iront  en  tapinaigê  , 
Ainsi  eoB  en  peleriuaige 
Goai  bone  gent  piteuse  et  sûtt. 
*  Boman  de  la  Bose,  vers  &a479. 

Tapinbis  :  Choc ,  combat ,  selon 
Borel. 

T  Apuraux  :  Homg>e  eacfaé,  déguisé. 

Tapir  (se)  :  Se  eadier,  se  presser, 
se  ranger  ou  seaenser  dans  un  coin 


6o4  T  A  Q  T  A  R 

pour  tAdier  de  ii*étre  point  aperçu  ;  TiQUiNsaiB  :  Ayarice  ;  obttioa- 

colier,  plaquer,  appliquer.  Ce  mot ,  tion ,  mauTaise  fiiçon  d*agir. 

dit  Barbazan,  ne  signifie  pas  préci-  TAaABUsTEa,  tabuster,  taramsier: 

sèment ,  se  cacher,  se  dérober  à  la  Tourmenter  ,  importaner ,   Texer , 

Tue ,  mais  se  mettre  à  l'écart ,  se  ran-  inquiéter,  mettre  en  désordre  «  rcn- 

ger  dans  un  coin  ;  de  là,  continue^t-il,  Terser. 

les  mots  de  tapis ,  tapisserie  et  tapis-  Takamis,  Taranis  :  Dieu  des  Gau- 

siei^  parce  qu'ils  appliquent  les  ta-  lois ,  le  Jupiter  Tonnant  des  mcîeiis, 

pisseries  aux  murs,  ils  les  clouent,  ils  suivant  Borel ,  qui  dit  que  tamm  si- 

les  attachent.  gnifie  tonnerre  en  Hébreo  ;  il  cite 

Li  langac  monitre  chon  qui  iapi^fX  caer,  Bocnart,  qui  assure  que  les  Giaulois 

de  chon  qui  tbonde  el  cner ,  parole  It  booche.  avoient  pris  ce  dieu  des  Phéniciens. 

Miroir  du  Ckresùen,  TàECàIRS  :  Carquoîs. 

Tapotbr  :  Donner  des  coups ,  bien  Tard  ,  au  féminin  tarde  :  Lent , 

battre.  paresseux.  Heure  tarde  :  Le  soir. 

TAPFiGNxaiMaltraiter,  houspiller.  Taruakcb  :  Délai,  lenteur,  retard. 

TAPpia  :  Boucher,  fermer  avec  uu  Taeditxz,  tardiveté,  tardiveteû , 

ttfpon.  tardiveteU  :  Retardement ,  délai ,  len- 

Tafthage.  Fdyez  Tapinaige.  teur,  négligence,  paresse. 

Taque  :  Plaque  de  cheminée.  Tare  au  ,  taraut  :  Signe  ,  marque; 

Taqueham,  taquehan,  iaquehen  :  carte  à  jouer,  une  fois  plus  grande 

Assemblée  illicite ,  émeute  »  conspira-  que  celles  avec  lesquelles   on  jone 

tion ,  monopole.  ordinairement. 

Taquenibe  :  Savetier,  qui  met  des  TAREFRAirQUE,  tarefranke  :  Espèce 

tacons  ou  pièces  aux  souliers,  et  celui  de  poisson, 

qui  en  fait  autant  aux  habits.  Tarklare  :  Monnoie  de  Flandre. 

Taquet, ea^tfai>i;Soudain, prompt,  Tarellk   :  Tarière  ,    instrument 

suivant  Borel ,  qui  le  dérive  du  Grec  pour  percer,  trouer  un  mur  ou  une 

rmxtiy  statim;  d'où  vient,  dit-il,  un  ta-  cloison. 

Câ/t^/?Af;  en  Languedoc,  un  coupe-  ^  TicUle  remplie  de  courrons  el  d'aiDfT- 

jarret.  Je  ne  vois  pas  quel  rapport    *°r  ^j*''  ^«  *\*^'»""*»''  po""-^»-"/  ^•"«''*- 

"        .  _      .  r        1  rr  relie,  do  ut  hastivemeut  a  ung  coing  fist  oog 

StaUm  en  LAlm ,  et  COupe-jarrct  en     penuys  atm  qne  à  son  aise  elle  peost  Tcoir  U 

Languedoc ,  peuvent  avoir  avec  ta-  DamoUcUf'  baigner. 

quet,  qui  signifie  cheville,  el  taquain,  Rotnan  de  Gemrd  de  Xewen. 

taquin,  qui  signifient,  avare,  tenace,  Tarce  :  Bouclier,  arme  défensive 

dur,  obstiné ,  qui  ne  veut  pas  démor-  dont  on  se  servoit  autrefois;  ainsi 

dre  de  son  opinion  ni  de  sa  façon  nommé  parce  qu  il  éloit  couvert  de 

d*agir,  qui  ne  veut  rien  céder;  dans  cuir  bouilli;  tcrgum. 

tous  les  cas  ,  ce  mot  est  diamétrale-  U  «voit  bien  trois  cenz  nagenn  en  u  galîe, 

ment  opposé  à  statim ,  à  soudain  et    *^  *  ^^^"°  ^*:  »V  "'^•""  •^""'^  "°5  '"^^' 

^^  ses  armes,  et  a  clusciuie  targe  avoïC  uapes* 

prompt.  uoucel  de  ses  armes  batu  à  or. 

Taquinement    :    Mesquinement  ,  JoinviOe,  Histoire  de  S.  Loua. 

avec  avarice  ,  avec  obstination.  Traient  sur  ans,  «t  cil  se  targent 

TaQUIRER  :  Agir  de  mauvaise  gra-  9"*  ^*  deCfendre  ne  se  targent  ; 

-  j.     "  ^  ,         ,    "  Car  tarées  ont  et  for*  et  ficres, 

ce  ,  refuser,  disputer  sur  le  plus  ou  „^  trop  pesaos ,  ne  trop  legîer^s. 

le  moins ,  ne  poiot  céder.  it»man  de  h  Rose ,  'verr  1 5tp9. 


TAR 

Ta&ob  :  Tout  ce  qui  sert  i  couvrir 
et  à  défendre  des  «oups  qu'on  porte; 
monnoie  des  Ducs  de  Bretagne  et 
d'autres  pa^rs. 

Ta&ck  :  Ëpée  de  Turquie ,  sabre. 

Targk  :  Sorte  de  vaisseau. 

TAEOEa,  targiety  tarjér  :  Tarder, 
différer,  retarder.  Targieni,  ils  tar- 
dent ;  iargeoienty  ils  tardoient. 

Lort  «'«n  aU  et  tooi  le»  «ntret  joenet  gtnt 
mprèt  U ,  doDt  je  fo  moult  i!e  ;  car  je  caidoîe 
certemiiemeiit  que  il  noua  fentaent  Tenu  lea 
teatea  trancher,  et  ne  tarja  gneres  aprèa 
quant  les  gens  le  Soadanc  Tiareiit,  qui  noua 
oiatrent  que  *le  Eo j  avoit  ponrchacié  noatre 
déliTrance.    JoinvÛle  ,  Histoire  de  S.  Louis, 

Se  TAine  et  d'un  Chien  sans  targier, 
Voui  Tueil  un  fablel  comencier , 
Qui  en  une  meaon  manoient. 
Et  entr*ans  deux  moult  estrWoIent^ 
Et  tenoieot  chatcuo  jor  conte. 
FtMiau  de  tAsneetdu  Chien,  tfers  i. 

Tabgee,  targier:  Se  couvrir  d'une 
iarge  ou  d'un  bouclier. 

Tarie  R,  lisez  tarfer:  Presser,  pous- 
ser, exciter,  solliciter,  irriter;  se  mo- 
quer ;  différer,  tarder.      ^ 

Car  en  Oreb  le  iariastes,  et  cîl  cooroneee 
Toleit  toy  ester. 

BiMe,  Deutéronome ,  chap,  g,  'vers,  8. 

Neun  et  inHoreb  proTocasti  «luii,  etira^ 
tus  delere  te  voiuit. 

Tari  H  :  Sorte  de  monnoie  d'or. 

Tarinlier  :  Mot  douteux,  selon 
D.  Carpentier  ;  ne  signifieroit-il  pas , 
préposé  pour  lever  ou  percevoinles 
impôts  ? 

Taris,  tarris  :  Ruse,  finesse,  adres- 
se; la  fin  d'une  chose. 

Tarjement  :  Dérision,  moquerie, 
air  avantageux;  retardement. 

Tarjer  :  Tarder,  différer. 

Tarlette  :  Vase,  vaisseau  de  bois. 

Tablitude,  pour  tarditude  ou  tetr- 
titude  :  Retard ,  délai ,  prolongation. 

Taroté  :  Marqué. 

Tarques  :  ^Engins  de  guerre  qui 
ne  nous  sont  plus  connus. 

Tarrer  :  Remplir  de  terre. 


TAR  6o5 

Tarribr  :  Poudrier,  faiseur  de 
poudre. 

Tarse  :  TarUrie;  d'où  tarnen, 
Tartare;  Tiirsicus. 

Tarsekal  :  ArsenaU 

Tart  (à)  :  Jamais. 

Tartaire  :  Sorte  d'étoffe  de  Tar^ 
tarie. 

Tartarik s  :  Peuples  de  la  TarUrie. 

Li  messagler  diatrent  encore  an  Aoj  Loya, 
que  U  pueples  qui  est  apeléa  TorCanVu,  îsat  àm 
aa  terre  hors,  quarante  ans  aont  jà  passea; 
cités  tt*o|^t,  châtlana,  ne  TîUea  où  ilapnisacat 
demoorer;  enpastnres  se  Upissent,  et  iluec- 

n  nourrissent  leurs  bestes  ;  la  terre  dont 
ndrent  et  dont  il  issirent  est  lolng,  où 
Cham  li  grans  Roy  s  demeure ,  et  en  laquele  il 
a  mis  son  siège,  par  Te^Mase  de  quarante 
journées  ;  et  a  non  celle  terre  Tarta,  pourquoi 
il  sont  apeié  Tiutarin, 

Annotes  du  Règne  de  S,  Loms,par 
GuiUmume  de  Nangis, 
Tarta VELLE ,  tartavele,  tarterelle, 
tarteveUe  :  Crécelle  :  sorte  d'instru- 
ment de  bois  qui  fait  beaucoup  de 
bruit  :  les  lépreux  étoient  obligés 
d'en  avoir,  et  de  les  faire  aller  lors- 
qu'ils sortoient,  afin  qu'on  s'éloignât 
d'eux.  On  s'en  servoit,  et  l'on  s'en  sert 
encore  au  lieu  de  cloches ,  dans  quel- 
ques provinces,  pendant  les  trois 
derniers  jours  d»la  semaine  sainte, 
pour  annoncer  les  offices. 

Cuisine  où  rien  n'est  avalé , 
Qui  n*ait  esté  tarteveié. 


Qui  sont  ces  asues  sans  carrelés 
Qui  sonnent  de  leurs  tnrttu>de$ 
A  nos  huis.  Satyres  chrestiennes, 

Tartaveller,  toi-iaveler,  tarterel" 
1er,  tarteveler,  tartevelier  :  Se  servir 
de  la  crécelle ,  la  faire  aller,  faire  du 
bruit  avec  une  tartaçeile.  ' 
Tarte  :  SortMde  monnoie. 
Tarte vxLLx  Tliépreux,  ainsi  nom- 
mé de  ce  qu'il  éloit  obligé  de  se  servir 
d'une  tartaveilelonqu*']!  sortoit. 

Tartier  :  Celui  qui  vend  des  tartes 
dans  les  rues. 

Tart^iles  i  Poiim^4«'terre. 


Tartuoue  :  Tortne. 

Tasche  (frapper  en)  :  Frapper  au 
hasard  et  tans  savoir  où  portent  les 
coups. 

Tasoh  :  Étai,  soutien. 

Tasqvb  :  Terrage  ;  tâche ,  ouvragé 
entrepris  k  foriàit. 

Tassais  :  Tas  de  gerbes  remises  en 
grange. 

Tasse  :  Poche ,  sorte  de  bourse. 

Tasse  :  Assemblage  de  quelques 
arbres ,  petit  bois  touffu ,  touffe 
d'arbres. 

Tasseau  ,  tassel  :  Toute  espèce  de 
chose  de  forme  carrée ,  pièce  d'étoffe 
de  forme  carrée ,  doot  les  femmes  se 
par  oient. 

Tassemeht  :  Palissade. 

Tassbove  :  Celui  qui  entasse  les 
grains  ou  le  foin ,  qui  l'empile. 

Tassée  :  Croître,  augmenter,  mul- 
tiplier. 

Tassbtbeie  :  Métier  de  faire  des 
tasses  on  bourses. 

Tassetes  de  coecblet  :  Partie 
d'une  armure  depuis  la  ceinture  ju»- 
qu'aux  genoux ,  et  nommée  plus  an- 
ciennement ctdssarts y  cuissots;  on 
appeloit  aussi  tasteies,  des  falbalas 
d*étoffe  qui  se  cousoient  au-dessous 
du  pourpoint ,  comme  aux  habits  de 
théâtre  faits  à  là  romaine. 

Tassetier  ,  tasseterger  :  Faiseur 
de  bourses  nommées  tasses, 

Tassiaux  ,  tassiax  :  Agrafes ,  at- 
taches. 

Un  mantel  d^nn  ricL«  dlAtprc 
Dont  U  pêne  ne  fu  mie  aipre , 
Mais  tôt  le  dot  e»t  d*ermiacttes 
Déliée» ,  blancei  et  netef , 
Kn  ataches  et  en  ffuiax 
Ot  flor»  entraites  h.  oîsiax. 

Rorrian  de  Dohpatos. 

Tast  :  Le  toucher;  tactus, 

fi^aroît  jasqu*en  Jherua«leB 
Famé  qui  plus  bel  col  portast, 
PoUx  iert  et  soef  au  tase, 

*  Roman  d9  la  Rote^  vtrs  544. 


TAU 

Tastabt  :  Sorte  de  monnoie. 
Tastbb,  toaster  :  Voir,  sonder, 
s'assurer,  éprouver.        ' 

Quar  Diex  ae  Toiim  moalt  hattcr; 
Et  ai  Tout  aiToir  et  ttMtr, 
Liquéfl  aonft  ctpri»  de  s*amor. 

La  Court  dt  Parada  ,  ^vcn  4i. 


Tastiootbe  :  Mot  ioTcnté  ponr 
parler  un  langage  inconnu  et  obscur, 
parler  l'argot ,  parier  \t  baragouiD. 

Tataeot  :  Fossé ,  cercueil. 

Tatemon  ,  tatin  :  Homme  de  pev 
de  sens  et  de  peu  de  courage  ;  d'oâ 
taù'noire,  lorsqu'il  s'agît  d'une  femmf . 

Tatin  :  Peu,  un  peu,  pas  beau- 
coup ,  très-peu.  Fûj-ez  Taktet. 

Sept  moya  après,  houstes  en  Tint  et  ànx, 
Cel  qui  jadîa  ukldiila  Cuthaige, 
CourtojaemeBt  ae  mit  où  mylien  d*eiilz. 
Les  reqnennt  d*aTOtr  son  herîtaige  : 
Oo  bien  qu*on  feist  juateiient  le  partais 
Selon  la  I07  que  Ton  tire  au  rivet , 
Distribuant  ong  tatin  do  potaige 
A  cea  facqoins  qui  feirent  le  brevet. 

RaMais,  Utf.  x ,  cJUy.  9. 

Tatoilbeb,  tatailier:  Chatouiller, 
flatter;  de  ù'u'ilare. 

Tau  :  Geste  d'ennui  en  bâilhut. 

Taubes  N  AIGLE  OE  MA  El  xKs:  Grande     ^ 
barraque  de  planches. 

Tauble  ,  tauie  :  Table ,  livre,  re- 
gistre ;  tabula. 

Aprocbeons  k  la  taule,  et  d*aii  cfaascno  ^ 
cei  mas  assaTerons  (gouterona). 

Sermons  de  S.  Bernard,  fd,  35a. 

Taublette,  taulette  :  Tablette, 
petite  table. 

Taublis  :  Tablier,  établi  ou  taUe 
d'ouvrier. 

Taucee  ,  taucier:  Estimer,  priser, 
taxer,  apprécier  ;  tajrare. 

Taude  ,  pour  tauce  :  Taxe ,  impôt, 
exaction. 

Tau  die  :  Se  couvipîr. 

Taudis  :  Certains  instmmens  qui 
senroient  â  couvrir  les  soldats,  lon- 
qu'ils  approchoient  de  Tennenii. 


T  JLU 

Taudis  :  Maavutes  mabom;  au 
figuré ,  chenil ,  grenî«r.  • 

Taudiuee  :  Faire  unefoftificaCioa 
à  la  liàte  et  sans  régularité. 

Tau  Dit ,  tauldis  :  Généralement 
tout  «e  qui  est  mal  en  ordre. 

Taule  :  Table  ;  échiquier  pour 
jouer  aux  dames  ;  Uibida;  d*o»  imaie, 
ter  extrêmement  plat. 

Car  M  n*eft«U  Clie?«lerie, 
Petit  ▼•■r^ic  Bs  iigBovrie; 
€tr  il  deffeoAent  Sainte  OIÎM, 
Et  SI  B«iis  tieocot  bien  jvatîtc 
De  chiaai  ^i  ii«iu,T«eleat  aoUert, 
D*aBs  loer  ae  me  ▼•€!  retrere 
Qai  aec  aisne^  maot  par  est  nkhcc, 
Q«e  on  e«ibler»ic  B«t  caUcei 
Ôerant  imus  A  b  tauie  Dé. 

Ordeme  de  Chentlerit ,  ifert  437. 

Tauleir.  Fbj^«  Tableie. 

Taulkte  ,  tautttte  :  Balle  de  mai^ 
chandises. 

Taulktte  ,  lisflc  iavlette  :  Tablette. 

Taulxrr  :  Tablette  sur  laqueUe  on 
présente  les  portions  aax  religieux 
dans  les  réfectoires  ;  établi ,  table  Aur 
laquelle  travaillent  les  tailleurs ,  les 
menuisiers,  &c. 

Taulisse  :  Toit,  couTerture  de 
maison. 

Taulpetiere  :  Trou  on  se  retirent 
les  taupes.  Rabelais ,  an  prologue  et 
au  chap.  29  du  liv.  4  9  appelle  les 
moines  taupetiers  ^  et  leurs  moiias<^ 
tères  taupeùeres, 

Taulpinier  :  Tueur  de  taupes. 

Taumaille  ,  lisez  ^aumaiUe  :  Tes 
Jbœufs ,  tes  bétes  à  cornes.   Fo^ez 

AVMAILS. 

Taumibr  :  Terme  injurieux,  selon 
Borel ,  qui  cite  le  Uvre  de  Diablerie ^ 
par  Damer  y  al. 

Tau  PAINS  :  Quelque  chose  qui  a 
rapport  à  un  moulin. 

Taupiit  :  Uche,  poltron;  il  s*est 
dit  aussi  pour,  basané,  couleur  de 
taupe. 


T  A  V  ^ 

Tauroit  :  Uteroit,  enlererok;  du 
v^rbe  toUere. 

Et  tiex  chofet  sont  «trolée  à  pemr«  at 
Baillis  pour  ce  qae  trop  terait  Maial  ckS  f«i 
pour  tiex  doos  iatiroiiiê  4roit  4^a«tnû. 

Coutume  de  BmmmUis  ,  cAiyu  x. 

Tauera  :  Qtera,  enlercra,  liera 
perdre. 

MmU  e«ploftiéi  tost  ▼ottro  «faire. 
Car  U  deiieaa  n'ai-joti  qae  laire  : 
Bien.Toi  que  cette  «fjouniée. 
Me  tmirra  tonte  meiovraée. 
*Le  i^kenUiêrtm  Umnzd^  «ff9 171. 

Tausx  :  Tobe* 

Tauser  :  Toiser,  mesurer  à  la  toise. 
Taussation  :  Taxe,  fixation;  ta- 
juaio. 

Et  qaîeoB^ea  ra  contra  reataUîMeaeat , 
il  ckiet  ea  TaBiande  qui  «tt  oatablia  par  le 
Rot  oa  «oa  coiuea  »  qaar  qoaat  1  feit  les  e»- 
taMiMCflieM,  il  tautte  raaaaade  àt  chaos  ^ui 
coatrerettabliaseaient  iroot,  et  chacua  fiaroa 
etaacrescnûoBt  jostice  en  leors  terres, ont  tes 
amandes  de  leurs  soagés  qai  éofraiogaent  les 
establisseoMus  selenc  la  taunatiom  ipwli  aoi» 
fiât.       C^utmme  de  êemm^oitû,  db^p.  49. 

Tausser,  tauxer  :  Taxer,  fixer, 
éTaluer,  estimer,  apprécier;  iaxare, 
Taut  :  £iilèTe ,  ôte  ;  l&flZe. 

Vofli,  pense  encore  «t  si  aviso 
Com  eomroitise  te  doviat. 
Par  orguel  le  iamt  Dieu  ten  pcre. 
Par  enrie  te  tant  ten  frère. 
».       Mitenredn  âeeius,  strophe  207. 

Tôt  kiax  service  tout  pain  de  anûa. 

dncttn  i<raperp& 

Taute  ,  taulie,  U>Ue,  tote,  ioute  : 
Enlèvement ,  exaction ,  violence ,  le- 
vée  de  deniers ,  ordinairement  celle 
qui  est  faite  par  autorité,  f^.  Taudx. 

MatutienlesboBescoostnines  de  ton  Eopio* 
me,  et  les  maarcses  abèsse  :  ae  convoite  pas 
•ns  ton  peuple,  ne  le  charge  pas  do  tmmte  ne 
de  taille.      JeimwiUe,  Mitteire  de  S.  Unis. 

Tauter  :  ËnleTer,  éter;  Moitere. 

Tavaiole  ,  tapajrole  ,  tmnuUe  ^ 
Nappe  d'honneur,  c'est-à-dire,  nap|)e 
faite  du  plUs  fin  liu  ou  du  plut  fin  fit 
de  cbaJUTca  «  aouTeal  uyoc  certains 


6oS  T  A  V 

omemens,  qui  serroit  antrefoit,et 
qui  sert  encore  dans  plusieurs  pro- 
Tinces,  pour  porter  les  enfans  au 
baptême ,  et  pour  offrir  le  pain  béni  ; 
elle  servoit  aussi  aux  festins  de  noces 
et  dans  les  familles ,  les  jours  de 
grandes  fêles  ou  de  cérémonie. 

Tàvan,  pour  taon  :  Bourdon,  grosse 
mouche. 

Tataner  ,  pour  taoner  :  Bour- 
donner. 

Tavel  :  Sort^  de  bouclier. 

Tavslé  :  Semé  de  taches,  mar- 
qué, tacheté. 

Noos  Tint  la  maladie  de  l'ost ,  qui  eitolt  tele 
qoe  la  char  de  nos  jambes  «échoit  toute ,  et 
le  cuir  de  nos  jambes  derenoient  itwelés  de 
Aoir  et  de  terre ,  aassi  comme  nue  TÎeli  hense , 
et  à  nous  qui  avions  tele  maladie  renoît  char 
pourrie  es  gencives,  ne  nnb  ne  cschapoit  de 
celU  maladie  que  mourir  ne  Ten  conrenist. 
Joùwitte,  Histoire  de  S.  Loitis. 

Tavelle  :  Bâton  long  d'une  demi- 
brassée. 

Taveller  :  Mavquer,  tacher,  ma- 
culer. 

Tavernaioe  ,  tavernage  :  Amende 
à  laquelle  étoient  condamnés  les  ca- 
baret iers  qui  Tcndoient  leurs  vins  à 
un  prix  plus  haut  que  la  taxe  imposée 
par  le  juge  ;  de  taberna. 

Taverne  :  Cabaret;  de  taberna, 

Taveenkr  :  Aller  souvent  aux 
tavernes,  fréquenter  les  cabarets. 

Tavernerkt  :  Ivrogne,  homme 
qui  fréquente  les  cabarets. 

TAVERNERiErDroit  seigneurial  sur 
ceux  qui  vendoient  du  vin  en  détail. 

Tavernier  :  Cabaretîer,  marchand 
de  vin. 

Tavoilant,  tavolant  :  Léger,  de 
toile  fine ,  d'une  étoffe  légère. 

Voici  un  chapel  de  paille , 
Un  couvre-chef  tavolant. 
Combien  qne  le  don  peu  vaille , 
Le  cœur  est  franc  et  vaijlaut. 
Chant  Rustique  de  Durniel,  cité  par  Leroux^ 
dans  son  Dictionnaire  comique» 


T^ 

Tavoiler  ,  l^POi/^r  .•  Chalooillêr, 
flatter,  caresser  ;  titiUare. 

Tas  :  Sentence ,  jugement  qui  taie 
une  amende. 

Taxbveitt  :  Droit  seigneurial  à 
titre  de  la  protection  qu*a<xoide  k 
seigneur;  de  taxatio. 

Taxetibr  :  Ouvrier  qui  faisoit  les 
bourses  appelées  tasses. 

Tat  :  Boue ,  fumier,  nuire  d*ean , 
limon ,  vase ,  bourbier  ;  terre  de  po- 
tier, argile. 

Issint  defolerai  jéo  eest  poeple  en  cette 
citée ,  si  com  la  Yaitsme  de  te^  ctt  defolée 
qui  ne  poeit  plus  outre  eatre  restorée. 

Bibie,  Jérémie,  chap,  19,  'vers*  11. 

Sic  conteram  popttlum  istum,  et  civùalem 
istam ,  sicut  conteritur  vas  fignli  ,  ^uod  non 
potest  ultrà  instaurarL 

Tay,  tajre,  tajron  :  Aïeul,  aïeule, 
grand-père ,  graud'mère  ;  atavus. 

Et  s*en  Toîst  à  Mont-fort  qnî  est  sa  Nfîoai 
Le  sien  père  le  tient ,  aussi  fist  ses  tayom. 

Fie  dt  du  Gmeseiim. 

Tate  ,  tayon  :  Chêne  qui  a  été  ré- 
servé pendant  trois  coupes ,  et  qui  i 
trois  fois  Tâge  du  taillis. 

Tate  :  Taille,  imposition. 

Tayes  :  Amende  qu*eucouroit  un 
ajonrné  qui  ne  comparoissoit  pas. 

Tayeul  :  Taillis ,  jeune  bois. 

Taycans  :  Lassitude,  abattement, 
fatigue,  peine. 

Ta  YOLE  :  Large  ceinture  que  ks 
mariniers  et  tous  les  hommes  de  peine 
portent  pour  se  soutenir  les  reins. 

Tayon  ,  au  fém.  tayonne  :  Grand- 
père  ,  aïeul  ;  graud'mére ,  aïeule. 

Où  est-il?  où  est  son  tayon? 

Mais  où  est  le  preux  Charlensa^e? 

Fiilon,  cité  par  Borel 

Tay  S  :  Blaireau  ;  taisson ,  partie 
cassée  d*un  vase  de  terre. 

Tayse  :  Toise,  mesure  de  six  pieds. 

Te  :  Tiens,  voilà. 

Te  :  Ta.  Foyez  la  citation  deTiv. 


TED 

T«CRE,  tece^  teiche,  tesche:Ct% 
Jnots  se  prenoient  en  mauvaise  part 
lorsqu'ils  éioient  précédés  du  mot 
maie,  et  ils  signifioient,  défaut,  mau- 
vaise habitude ,  vice ,  crime  ;  mais  ils 
étoien  t  employés  en  bonne  part  pour, 
qualité,  perfection,  vertu,  preuve, 
signe ,  marque ,  disposition. 

Li  ans  d*ans  lî  diftt  piimeraiiif 
I^ft  teckes  qu*BToit  H  tIUîm  , 
£t  com  en  plaint  de  félonie  ; 
Qaar  de  cliose  que  on  li  prie , 
Ne  feroit-il  por  nnlui  rien, 
S  ainçoia  ne  ie  batoit-on  bien. 

Fabliau  du  FUain  Mire,  (vers  aoi. 

Nos  bone  teche  ne  aai  dire 
Qu'elle  ne  fust  en  voa,  bian  tire. 

Roman  (tAijrs  et  de  ProfiUas. 

Mais  de  teox  nen  aai^je  c*un  sage» 
Kt  cil  est  plains  des  Dieu  Doctrines, 
Mes  Sire  Joffrois  de  Sergines 
A  non  li  preudont  que  je  nomne ,  ^ 
£t  si  le  tieunent  à  preudonme 
Empereour ,  et  Roi ,  et  Conte 
Aaaeiz  plus  que  je  ne  tous  conte , 
Tons  autres  ne  pris  deus  espeschea 
Enrers  li,«car  ces  boues  tesches 
Font  bien  partout  à  reprochier  : 
De  ces  teches  vos  wel  touchier 
Un  pou  celonc  ce  que  j'en  aai. 

Complainte  de  Monseigneur  Jfoffroi 
de  SargineSf  par  Ruteheuf,  Mts, 
n"*  'j^ZZ.foL  18,  Jï%  col.  i. 

■ 

Tecbin  :  Tocsin.    • 
Teckes  ,  tesches  :  Les  bonnes  grâ- 
ces ou  les  faveur^  d'une  belle. 

TEcbif  :  Le  jeu  de  mail.  Voyez 

TAGOlf. 

Tegque  :  Couverture  ou  écaille, 
suivant  le  Roman  Mss.  du  Mariage 
de  Pollyon  et  Ëuridice ,  cité  par  Bo- 
rel  :  ne  seroit-ce  pas  plutôt  une  robe, 
et  ce  mot  ne  viendroit-il  pas  de  toga? 

Tect,  t^ety  têts  :  Toit,  couverture 
de  maison  ;  toit  à  bétes  ;  tectum, 

Tedie  ,  tediosité  :  Ennui ,  humeur 
noire,  mélancolie; /^£i<tf /7t. 

Tedieu,  tedieux,  au  fém.  tedieuse  : 
Fatigant ,  importun ,  ennuyeux  j  ttr- 
diosus. 


TEI  609 

Tecnoh s:Teigneux,  qui  a  la  teigne. 

TEHia  :  Croître  ,  augmenter , 
ajouter. 

Tei  :  Boue,  fange,  limoA.  F.  Tay. 

Tei  ,  au  féminin  teie  :  Ton ,  ta  , 
tien ,  tes ,  toi  ;  tuus,  tua. 

En  enseigne  aunt  mis  tei  drap  »  cliier  Sir« 
Jbesum.      Sermons  de  S,  Bernard, /bl.  58. 

•  In  signumposid  tuntpanni  tni 

Loet  te  altmi  boche,  et  ai  se  tais  et  li  taie. 
Mimes  Sermons  ,Jbl,  54. 

LoMtdet  te  os  alienum ,  sileat  tiinm. 

Tbignale  :  Vieille  perruque. 

Teigitie  ,  taig(iir,  tegnir  :  Tenir^ 
avoir  en  main ,  avoir  en  possession  ; 
tenere. 

Teil,  téèl,  au  fém.  telle,  téelle  : 
Tel ,  telle ,  semblable  ,  égal ,  pareil  ', 
talis.  Fer  teil  :  Tellement  que. 

Un  Aane  avoit  en  sa  maison , 
Mais  teil  Asne  ne  vit  mais  hom, 
Qui  Tint  ans  entiers  le  servi  ; 
Mais  ne  sai  s^ouque»  teil  serf  yj. 

Fabliau  du  Testament  de  F  Asne  ,  vert  3S. 

Par  derrier  ne  prisent  un  oés , 
Et  par  devant  li  font  teil  fe%it , 
Chascon  l'encline  de  la  teste.    . 

Même  Testament  de  tAsne,  vers  t%» 

Teil  :  Écorce  de  tilleul. 

Teil  :  Toit  de  maison. 

Teille  :  Chancre ,  les  brins  que 
produit  le  chenevis. 

Teille  :  Grande  terrine,  grand 
vaisseau  de  terre  cuite. 

•  Teillee  :  ôter  l'écorce ,  enlever; 
on  dit  encore  teiller  le  chanvre,  pour 
enlever  les  fdamens  qui  entourent 
sa  tige. 

Teilleue  :  Assiette  de  bois. 

Teilliee  :  Le  lieu  ou  travaille  le 
tisserand. 

Teinghee,  teinchier,  tincher:  Tou- 
cher ;  tangere;  en  Picardie  ces  mots 
^  disent  pour,  gronder,  quereller. 

TxxvovxAisss  ;  Teinturière. 


6io  T£M 

TsxsstDR  :  Tisserand. 

'  Si  Iialbert  péMd  cinc  mîlie  tielef ,  e  le  fer 
de  M  Unce  sU  cens ,  e  la  hauite  f ud  grosse  e 
■Jinge  came  le  fable  «t  teiuurs. 

Premier  Livre  des  Mois,  cA.  17 ,  v.  5,6  er  7. 

Lorica  ejus  quinque  miUia  siclorum  mris 
erat;  hasti/e  autem  kastœ  ejus,  erat  quasi 
Itciatorium  lexentium  :  ipsum  autem  femim 
hâstas'ejuSf  sexeentos  sichs  hahehatJerrL 

Te&b  ':  Qualité ,  disposition. 
■  TsKousEMEUT  :  Avccdispalc,  ayec 
effort,  contentieusement; 

Unquo^e  moi  ▼ivaunt  et  entraunt  od  tous, 
ttttdia  %^tt  fet  tekousement  contre  N.  S.  :  corne 
bien  plus  quant  jeo  «eroy  luort  ? 
"^Biiie,  Deutéronome ,  chap.  3i ,  n}ers.  27. 

jidhuc  viyente  me  et  ingrediente  'vobis' 
cum,  semper  contenuose  egistis  contra  Domi- 
Hum  :  quancb  magis  citm  mortuus  fuero  f 

'  Tele,  re//e,  toille  :  Toile  ;  tela. 

Toutes  ses  herbergei  (tentes)  estoient  closes 
de  treillis  de  fust ,  et  par  dehors  estoient  les 
treillis  côuvers  de  todles  yndes ,  pource  que 
ceulx  qui  estoient  dehors  ne  peussent  reoir 
dedans,  et  les  tours  toutes  quatre  estoient 
edarertes  de  telle, 

JoinfiHe,  Histoire  de  S,  Louis. 

Teleî\ik  :  Métier  de  tisserand ,  de 
marchabd  de  toiles ,  et  le  lieu  où  elles 
se  fabriquent  et  se  vendent. 

Tklerobts,  telier  y  tclUer  :  Tisse- 
rand ,  marchand  de  toiles. 

Telle  :  Toile  ;  taille ,  impôt. 

Telleman  :  Sorte  de  jeu. 

Tellevàcier.  f^o^.  Tàlevassikr. 

Tellu  :  Bois,  taillis. 

Telon  :  Une  lyre;  de  THébreu 
tilUn,  suivant  Borel,  qui  cite  Boebart. 

Teltre  :  Tertre  ,  coteau ,  émi- 
nence,  élévation,  butte  de  terre. 

Temer  ,  pour  tremer  :  Craindre , 
appréhender  ;  timere, 

Temereau  :  Tombereau. 

Témoighbeik  ,  témoignance  :  Té- 
moignage, preuve;  testimonium, 

Texolte  ,  iemoute  :  Grand  bruit , 
tumulte,  émeute,  sédition  ^  tumuUus, 


TEBT 

Tex^estatIV  9  tèmpeUuettje  :  Qui 
canse  dtt  trouble,  pertarbateur , 
bruyant ,  orageux. 

Tempkstb  :  Temps,  saison. 

TEMVBSTi  :  Oâté ,  détruit  par  un 
orage. 

TBKPt^sTEis ,  tempeste,  tempestù: 
Pluie  abondante ,  testpéta  ,  orage , 
vacarme-;  tempesias. 

Tehpesteb  :  Etre  hors  de  soi- 
même,  ne  se  posséder  pltis* 

Te&ipksteb  :  Aavager.  Estre  tcm- 
pesté  :  Être  ravagé  par  la  ploie  et 
la  grêle. 

Tempbstis.  Foyez  Tbwpbsteis. 

Tem PL1&  :  Se  dit  d'an  porc  atiaqut 
de  maladie. 

Temple  ou  yentre  :  Le  bat  «la 
ventre. 

TkicpL^B  :  Tape  on  coup  snr  la 
temple. 

Temples  :  L*Ordre  des  Templiers. 
Je  ne  dirai  qu'un  mot  de  cet  Ordre 
si  fameux ,  snr  lequel  om  a  tant  dis- 
puté ,  et  souvent  assez  mal  ;  j'obser- 
verai seulement  que  Guyot  ou  Guiot 
de  Provins,  poète  François,  qui  écri- 
voil  dans  le  xiii*^  siècle,  et  qui  a  dé- 
chiré tous  les  Ordres  religieux  dans 
une  satire  intitulée,  la  BiMe  Guiot, 
a  dit ,  en  parlant  des  Templiers  : 

Molt  sont  prodomme  li  Templier , 
LA  6e  r^radent  li  Chevalier 
Qui  ont  le  siècle  asavuré 
£t  ont  et  yen  et  lot  usté. 

Bible  Gui^t,  'vers  1706. 

£st-ce  par  crainte  que  Tauteur  mé- 
nage ainsi  cet  Ordre  ?  je  iie  )e  crois 
pas  ;  car  son  humeur  atrabilaire  s*é- 
pancho  jusques  sur  les  iJrdres  les 
plus  respectés , et  il  disoit  du  bien  àm 
Templiers  !  A  en  juger  par  la  citaûon 
suivante,  l'Ordre  des  Frères  Hospi- 
taliers éloit  fort  jaloux  de  celui  des 
Templiers  ;  elle  est  prise  de  la  fin  dn 
Roman  du  Renard.  Les  Cbevalien 


\ 


TBM  T£M                 €is 

Templiers  et  les  Hospitalier»  se  dis-  Tempoiex  ,  tempoirie  :  Le  temps 

putent  à  qni  aura  Renard  ;  chaoun  passé ,  anciennement  ^  tempus  erat. 

des  deux  Ordres  vante  ot  raconte  ses  Une  y\e%  croix  «ocore  a  U 

eiploits  ;  les  Hospitaliers  disent  :  Q««  faîte  î  fu  à  cel  tewpoire 

„                     ,.,.-.       1-  Por  cel  mîrtole  ettre  en  mémofre. 

Et  tant  Toa.  di  se  U  Têm^fier  ^^^  Uocade,  ^rs  ao54. 
If  ous  vouloient  a  droit  aïoier 

Qa'il  D'^usMnt  awir  nooa  cnrie,  TEMPORALITÉ,  temponUltey  :  Rc- 

No^a  anriosa  tovtf  Swrie,  venu  temporel  d'un  ecclésiastique  « 

frB.br;  rt-ÏS:-'  Wee.pècede  bien,  temporel.,  pr- 

Grant  taoa  a  aax  Creitteni;  Itcnlierement  ceux  des  églises. 

MaU  ai  Sarraxiof  jont  cenasé  Tcif  Aoai  AX  :  Le  premier  foin  qu'on 

Taot  di  fe  uo  mAîaoo  nVitoît,  recueille ,  la  première  coype. 

2."  »orï;:2*U  ta  ;:;,..  .         .  ,.  T««-h*«'«  ••  ordre.  arr«.gement, 

Saiia  nooa  ne  por^iana  4ttr«r             .     .  disposition  )  de  tcmperatio. 

Mie  Creatieus  demi-an»  TemprI^  ^    Umpore   :    Tèt  9    vita, 

Ahu  yiTToient  tuît  à  Ugan.  promptement ,  de  bonne  heure ,  ma* 

tm ,  a  temps  ;  ternport ,  temponus» 

De  nottre  religion  root  ne  rééa  qtte4*ea-  a            %       ^ 

corche  qui  e«t  par  defora  ;  car  l>cordie  ai  J^JP'  "  «^  ^".  •  •'  *  <»;."*  » 

est  que  yoa  nos  vcéa  avoir  bians  cherras  et  *•*  *»  ^»***"»  H»*  reincsl  la , 

biaus  hamois,el  bieaboivre  et  bien  mapgier,  Penaae  se  il  k  povoit  prendre, 

et  bcles  robe».  A#ae»,|oat  .le  porroit  chier  Tendre; 

Mode  de  réception  des  Ct^t^aUer*  du  l^  •«  ^«"^w  °«  le  povolt 

Temple ,  Sfss.  de  la  Bihl  Conini,  et  ■»  J^«*«  renfermeroit , 

imprimé  à  Borne,  en  1786,  pié  les  «e  li  cbanteroit  tart  et  temprt. 

soms  de  H.  âfimtcr.  I4  Lassde  rOtselÊt,v4rp  igj. 

Il  aeroit  pcHsible  qu'après  l'abo^  TKif»EiiBii.T  :  Ptomptement ,  eA 

litiou  de  l'Ordre,  on  eût  abusi  de  àûi^^^ce,  en  toute  hâte. 

rexpressionA*e«6o*Wtr,quineaigiiî.  Tempeûie  :  Tasae,  coupe.Tasea 

iloit  alors  autre  ]ohose  que  l'aisance ,  ^^^'                     ^  . 

et  qu'on  l'eût  rendue  proverbiale  et  ^emm  moii».  :  Q..  «rt entre  dea.. 

injurieuse ,  en  disant  Iboim  comme  .  T*m WicioH .  templaaon  :  Tenta- 

un  rempiler.  Il  *st  ceruin  qu'qn  ne  "*"  »  ^.P««^*  '   *«»»«»'«  .  «ffort  ; 

la  trouve  d.ns«ue«n liiato^ien  ânté-  «"«/««ûo,  pour  lentaUo. 

rieur  à  la  suppression  de  cet  Ordre  :  .  "  "*»"  f  «'"«nt  «prewoî»  *»  la  tempta- 

c  est  une  réflexion.da  savait  ^«fte ,  ^5,,,,^  ^  j.  /^ir/y^m/,  /o^  3x9. 

qui ,  très-instruit  des  mceun  da  nos  m_                  m    »  •            •  *     . 

\  '        ^                ,  ,       ,     ^  _^.  -    TEKPTxiKfs:  Tentateur,  qui  tente, 

pères,  a  trouve  qu alors  Jea  exprès-  ^^^^^^^^.  ^„  ^„é   le  Diable   ù 

sions,  boire  comme  un  Pape,  ou.  Mre  -wJT^       .   *-  .   ^       '                  ' 

comme  un  Templier  [pkhere  Papa-  ' 

Hier,  ou  hibere  TanplaHier) ,  ne  si-  ^'•*  P?'  "»  K  ^~^  "  ■•**^î  tmu ,  aS  fa 

.^    .                       ,      ^^             ,'       i  preaent  h  tempteires:  car  un.noira  oacm  eS 

gnifioient  autre  chose  que  vivre  dana  petia  ki  del  pofk  est  apeleia  nerle ,  comenaat 

Taisance ,  ou,  si  Ton  teut ,  dans  une  à  roleir  entor  sa  (ace  e  engressenent  enchal- 

abondance  qui  ofifensoit,  ou  qui  ten-  c»*""  »  •<>«>  ▼'**re,  ai  k'ele  poiat  estrc  prise  de 

toit  ceux  qui  eu  éprouvoient  U  prir  "  j?**!»  '  mai»  q«ant  iï  ot  dq^    renaenge  àm 

^              sr                           «^  la  croix ,  «1  s  ep  r  alat  li  oiaMC. 

nation.  Dial.  de  S.  Grégoire,  ti».  a,  ckap.  a. 

Tbmplette  :  Bandelette  on  ruban  nuadam  ^verh  dit,  dmm  wlm  osmt,  tMitator 

à  serrer  la  tête*  mt^sit;  nammi§tapmnuiq[memm§mm'mdg6 


a 


Cii  TEN 

mmnUa  nominaîÊW^  cirea  tjmfaeiem.  noodiart 
c^pùf  t jusque  vultui  importuné  i/tsisttre,  ita 
tu  manu  capi  posset,  sed  signo  crueis  tdito 
recessiiiwis. 

TsMPTEK  :  Tenter,  éprouver. 
Tem  :  Motte  à  brûler,  laite  avec  du 
tan  de  tanneur. 

Tx  V  :  Toi  ;  tien ,  ton  ;  tuus. 

ÏLk  !  fait  Nicokte,  l'âme  de  ten  père  et  àt 
t»  mère  toit  en  beneott  repoê ,  quant  ù.  bei»> 
ment  et  ai  cortoiaement  le  m*as  ore  dit. 

Aaceutm  et  Sieotete. 

TsifABLE  :  Durable,  qui  tient. 

Car  Platon  dîit  :  c>st  chose  voire  (véritable}, 
Qae  plus  tenabie  est  la  mémoire 
De  ce  qa*on  apprent  en  enfance , 
De  ijaicoaques  soit  la  science. 

*Boman  de  la  Rose,  ifers  i3335. 

Tenaceuz,  tenacieujc  :  Tenace, 
▼isqueux. 

Tehal  :  Sec ,  maigre. 

Tenance  ,  tenanche  :  Fief ,  terre , 
héritage ,  possession.  Mètre  en  tenan- 
che :  Mettre  en  possession. 

Tenanciee  ,  tenantaire  :  Celui  qui 
aient  un  héritage  à  titre  de  bail ,  dé- 
tenteur. 

Tenant  :  Proche ,  auprès. 

Saint  Geroisme  et  ses  compaios ,  tant  qu*il 
choisirent  tenant  enlz  une  bourgeoise  bien 
▼estn.  Fie  des  SS,  Pères, 

Tenauo,  Tienaud :  Etienne;  Ste^ 
phanus, 

Tence,  tanson,  tenchon,  tençon, 
tcnson ,  tenzon  :  Dispute,  querelle, 
contestation ,  contrariété ,  contradic- 
tion ,  procès  ;  guerre  ,  combat.  — 
L*auteur  de  la  citation  suivante,  après 
avoir  avance  qu*il  est  aussi  inutile 
que  dangereux  de  contrarier  un 
amant,  dit  : 

Plus  est  chastiéet  plus  aime.... 
Ainsi  fait  musarde  folie. 
Cil  qui  amant  d^amors  chastie.... 
Ledenge  ne  Tant  rien  ne  tence 
Ters  cil  qn*amors  a  amoré , 
Quar  il  est  sans  fin  dcmoré 
Du  tout  en  tout  en  son  servise. 

VukUtui^  Uu,  tC"  j2iB,fol.  aoa,  F*,  cd,  i. 


YEN 

li  beiri  irooa  eacite  êemeotu,  qui  MffraMC 
cit,  a»s«af  e  les  alleTea. 

TYoduçt.  de  la  Bible  ,  Proverha, 
ekmp,  i5,  'vert.  18. 

Vir  iracnndm  propoeat  rlxaa ,  qmi  paiitns 
est,  mitigmt  suseuatas, 

Tehcee  ,  tancier,  tencier,  iensser: 
Protéger,  défendre ,  garantir. 

Un  jor  se  prîatrent  i  penaaer 
Comeot  se  porrolent  tenst^r 
Yers  porreté  qo!  les  aprease , 
Soureat  lor  fet  sentir  meaeae. 

Fabliau  itJSstuUt ,  vers  i5. 

Tencer,  tander,  iansery  tenàer, 
tenser,  tensser  :  Quereller,  disputer, 
reprendre,  réprimander,  menacer, 
tancer,  corriger,  gronder. 

Tehcbeessb  ,  tencerresse  :  Femme 
d'humeur  acariâtre  et  qaereUcoie. 

If  ule  vera  moi  ne  s*aparei1Ie , 
Car  ge  ne  soi  pas  janglereaae» 
Vilotiere ,  ne  tenceresse, 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  16946. 

Tbncieee  :  Grondeur,  t^uerelleur. 

Tencis,  tendif  :  Un  peu;  tantH- 
lum.  Tencis  poc  :  Si  peu  que  rien. 

Tençon  :  Dispute ,  querelle ,  con- 
testation. Voyez  Tence. 

Or  aaTez-Tons  que  cil  en  font 
Qui  sa  terre  et  son  avoir  ont , 
Cliauces  et  chaudes  et  pevrées. 
Et  robes  plaines  et  forrées, 
Eu  lieu  de  messes  DeTtuaus, 
Font  gerres  et  tenions  entr'  ans. 

Bible  de  Berze ,  vers  661. 

Tenoable  :  Qui  peut  être  tenda^ 
qu'on  peut  tendre. 

Tende  :  Place  vide  propre  à  bâtir, 
terrein  inculte. 

•Trnder  :  Offrir,  présenter. 

Tendebie  :  La  faculté  de  tendre 
des  filets  aux  oiseaux,  et  ce  qu'on 
paie  pour  ce  droit. 

Tendeur  de  haut  chemin  :  Vo- 
leur de  grand  chemin.  Foy»  Tandr^ 

AUX  TROULZ. 

Tendis  :  Intervalle  de  temps ,  un 
momeat ,  un  peu. 


TEBf 

O  ulntte  âme  déifiée. 
Qui  bon  ta  char  crocefié* 
Tantoftt  en  enfer  descendis , 
Droit  à  ta  gent  mortifiée; 
Qoi  par  toy  fa  TÎTifiée  , 
Quant  ceste  clarté  leur  rendis; 
A  eulx  délivrer  entendis 
Por  grâce  aroir  et  Paradis  ; 
Si  la  féiz  tonte  fiée 
Habiter  o  toy  ung  teruCs, 
Jasqa*à  temps  qae  ta  ascendia 
A  la  clarté  glorifiée. 
*  CodicUe  de  Jehan  de  Mèung,  ifen  745. 

Tendos  :  Les  nerfs. 
Tendre  :  Qui  n*a  pas  la  force ,  qui 
n*a  pas  le  pouvoir. 

Saint  Lois  part  après  de  Saintes, 
Qui  tout  aussi  comase  par  trace 
Le  père  au  Roy  Edouart  chsce  ; 
De  lui  nuire  est  or>endroit  tendre. 
Mes  cil  n*a  talent  de  Tattendre. 

Guiilaume  Gmart, 

TEifDAEFFLE  :  Froude. 

Tendresse  :  Jeunesse. 

Tendre  sur  quelqu'un  :  Lui  tea- 
dre  des  pièges ,  en  vouloir  1i  sa  vie. 

Tendreté  :  Tendresse  ,  délica- 
tesse ,  sensibilité. 

Tendriere  ,  estre  tendriere  de  bo" 
che  et  de  reins  :  Aimer  la  luxure, 
dans  le  Mss.  de  la  Vie  des  Ermites. 

Tendrifier  :  Attendrir,  rendre 
tendre. 

TéNÉBRosiTÉ,  ienebreur,  tenebrqr: 
Ténèbres ,  obscurité  ;  tenebrosUeu. 

*      Ainz  mes  Dame  tel  duel  ne  fit 
Com  la  Dnchoise  fit  la  nuit , 
Et  li  Cheralier  ausi  tuit 
Forent  en  molt  grant  tenebror 
Jusqu*à  tant  que  virent  le  jor. 

*  Roman  dEstrubert,  'vers  xo3a. 

Tenement  :  Chose  que  Ton  tient , 
qui  est  en  sa  puissance  ;  l'action  de 
tenir  fief,  domaine,  biens,  terre , 
héritage  ;  de  tenere, 

Dist  que  el  bore  le  porteroit 
Dedens  la  rile ,  et  le  lairoit 
A  l'us  à  aucune  borgoise , 
lia  plus  bele  et  la  plus  cortoise 
Qui  soit  en  tôt  le  tenement. 

*hc  Segretain  èfyitc ,  vert  4Qi|. 


TEN 


6i3 


Foy  qoe  doibs  Saiact  Denis,  n*oscras  arrester 
Là  où  Dieu  soit  crehea,  s*à  toy  tu  me*  fala 

prendre , 
Déshérite  ne  sois  et  pois  te  ferai  pendre. . .  .- 
Challe-ly-Chauf  *,  entend  :  mains  te  tiemienft 

pour  sage  y 
Parties  tiens  de  toy  de  mon  grand  héritage , 
Et  d*aluef  en  tiens-je  la  très  plus  grant  partie 
De  tout  mon  tenement  et  de  ma  seigneurie. 
Roman  de  Gérard  de  RousiUon,foL  jii. 

*  Charles-le-Chaare. 

Tenementier  :  Celui  qui  tient  à 
ferme  ou  à  cens.  Voyez  Tenancier. 

Teneur,  tenour  :  Taille ,  espèce  de 
voix  que  les  Italiens  appellent  teintr. 

Teneure  :  Condition  sous  laquelle 
on  tient  un  fief,  une  terre. 

Tengne  ,  tenge  :  Qu'il  tienne.  7>- 
nissent  :  Ils  tinssent. 

Te  NI  au  :  Instrument  propre  à  la 
pèche. 

Teniere  :  Tanière,  repaire. 

Tenivet  :  Tenoit ,  contenoit. 

Et  de  piere  apelet-om  ces  vaixels  ne  mies 
tant  par  la  dorece  cum  por  la  stauleteit ,  qar 
chaseone  tenivet  dous  mesures  ou  trois. 

Sermons  de  S,  Bernard,  foU  90.. 

Dictmtur  autem  lapidett  hjrdriœ,  non  tant 
propter  duritiam,  quam  prooterstabditatem, 
capientes  âingulœ  metretas  hinas  ifel  temas, 

TENrriEm  :  Tenir,  observer. 

Tenvb  ,  tennie  :  Peine ,  fatigue  , 
querelle,  dispute.  Voyez  Tencs. 

Tenne  :  Mince ,  délicat  ;  tentas» 

Ti  Efnx^fL^contenuer,  tanner,  tenuer: 
Lasser,  fatiguer,  battre,  exténuer. 
Voyez  Tencer. 

Tennour  :  Tanneur. 

Ti,voviiyTenion,Tesnone  :  Bourg, 
village ,  dans  le  Périgueux  ;  Tenone. 

Ténor  :  Détenteur,  celui  qui  tient 
un  héritage  à  titre  de  bail.  £stre  en 
ténor  :  Être  en  possession. 

Tenoriste  :  Musicien  qui  a  une 
voix  de  taille. 

Tenour  :  Audience  au  palais , 
séance  des  magistrats  pour  entendre 
les  cauies.  Tenour  d'un  escrit  :  Ce 

3 


6i6  TER 

Teemikxi&e  :  Religieux  mendiant 
qui  ne  peut  quêter  que  dans  quel- 
ques villes  ou  villages  spécifiés. 

Ter>iine  :  Terme ,  temps ,  délai , 
prolongation,  échéance;  de  terminus. 

Car  quant  il  rit  qu*il  110  pnrroit 
Acomplir  ce  qn*il  detiroit , 
Et  qu  il  i  fu  si  pris  par  sort, 
Qa*il  n*en  pooit  avoir  confort 
J^n  nnle  gnise ,  n*en  nul  sens , 
n  perdi  d*ire  tôt  le  sens , 
Et  fa  inors  en  pou  de  termine, 

*  Roman  de  la  Rose  ^  vers  x5o7. 

TERMiN^Eua ,  terminéor,  termi" 
-néour  :  Banqueroutier. 

Mes  esgardez  que  de  deniers 
Ont  usoriers  en  lors  guerniera, 
Faussoniers  et  terminéours  , 
Baillif,  bedel,  prevos,  majoors , 
Tait  TÎTent  presque  de  rapine , 
Li  menus  pueple  les  encline. 

*  Roman  de  la  Rose ,  'vers  1 1967. 

TsAmNER ,  estre  terminé  :  Se  dit 
d'un  enfant  qui,  après iivoir  fait  plu- 
sieurs efforts  pour  naître ,  cesse  de 
faire  aucun  mouvement. 

Termoi  EMEif  t  :  Le  crime,  la  fraude 
d*un  banqueroutier. 

Avarice  rcngendre  une  vil  norretnre, 
Termoiement y  rapine,  larrecin  et  usure, 
Tolte  et  ydoiatrie  qui,  selonc  l'Escripture, 
X^onnour  du  Créatour  rent  à  la  créature. 

*  Test,  de  Jehan  de  Meung,  vers  1713. 

Termor.  Voyez  Tenancier. 

Termoyeur  ,  termoier^  termoieur  : 
Usurier,  celui  qui  vend  à  arrangc- 
mens ,  à  termes ,  afin  de  vendre  plus 
cher. 

Termulons  :  Sorte  de  soldats  an- 
ciens ,  selon  Borel,  qui  cite  Froissart. 

Terne  :  Nom  d'un  oiseau  qui  de- 
voit  être  commun ,  car  on  trouve 
souvent  ce  mot  dans  les  manuscrits. 

Tkrniere  :  Tanière. 

Terque  :  Goudron. 

Terracié,  terragens  :  Terre  sujette 
au  droit  de  terrage  ;  terrasse. 


TER 

TERRiGEAV  :  Seignenr  anqael  ap- 
partenoit  le  droit  de  cbampart  ou 
terrage. 

Ter  RAGER,  terragier,  temugier: 
Lever  le  droit  de  terrage  ;  celui  qui 
lève  ce  droit. 

Tereagerie  :  Le  droit  de  terrage, 
et  Tendroit  où  on  le  leToit. 

Tbrraige  ,  terrage  :  RedeTanoe 
annuelle  sur  les  fruits  de  la  terre  :  oA 
Ta  nommé  depun  champart  ;  le  droit 
d'étalage  aux  foires  et  aux  marcliés. 

Terrail  ,  terrai  :  Chaussée ,  levée 
d'une  rivière. 

Il  y  a  an  crimes  qui  soient  estre  pnms  se- 
lonc les  costumes  det  contrées  si  comme  » 
Egipte  ;  cil  qui  dépècent  on  rompent  !#  terrai 
qui  tient  TcTe  en  son  cors  ,  ils  aoot  punis  hors 
d*ordre  por  la  rolenté  de  lor  desloîal  tricberie, 
jasoit  ce  que  il  n'aient  pas  accompli  ce  que  il 
Toloient. 
Mss.  de  la  BibL  Impér.,  n^  8407  ,jf&/.  178. 

Terrail  :  Rempart,  retranche- 
ment, fossé. 

Ter  raille  :  Terreau ,  fumier. 

Terraille  :  Ouvrages  en  terre, 
poterie. 

Terraillon,  terralier,  terreller  : 
Potier  de  terre  ;  pionnier,  celui  qui 
remue  la  terre. 

Terr  asse  :  Torchis,  espèce  de  mor- 
tier fait  de  terf  e  et  de  paille  ;  dans  le 
Berry,  la  Bourgogne  et  autres  pro- 
vinces adjacentes,  c'est  une  terrine, 
un  vase  de  terre. 

Terraux,  terreaux:  Mauvaise  ter- 
re ,  celle  qu'on  lire  des  fondemcDS 
d'un  ancien  édifice. 

Terre  :  Biens. 

Terre  a  années  ;  Terre  laissée  à 
un  bail  de  plus  de  neuf  années.  Terrt 
graile,  terre  dont  les  limites  ne  sont 
pas  fixées ,  et  pour  laquelle  on  est  en 
procès  ;  faire  terre  ncu^e  ,  donner  à 
nouveau  bail;  terre  morte ^  terreau, 
fumier. 

TsRAEAssE  ;  Petite  métairie. 


TER 

TslBECRKoa  terreikedeUn:  Botte 
de  lin  d*iiJi  poids  réglé. 

TEARés  :  Certain  ornement  de  selle 
de  cheval. 

TsaaELLiEa  :  Creuser  la  terre, 
faire  un  fossé. 

Teeee-mot,  terre -mote,  terre" 
muet  :  Tremblement  de  terre. 

Or  quant  Cote  sa  maison  ettoit  en  ferradett, 
la  chanibre  où  gisoit  U  maladet  trembbt  dcl 
fait  terremuee,  et  si  dehortat  tos  ceas  ki  ilokes 
furent  de  mult  grant  espoantement,  et  ensl 
ceate  sainte  anrme  fust  délaie  de  la  char. 
Dial,  de  3.  Grégoire ,  /m».  3 ,  chap,  i . 

Dumque  ejus  omnis  domus  in  tuâ  wUditate 

persisteret,  cubiculum  in  quo  jticebat  œger  , 

Jaeto  terre  motn  contremuii,  onmetque  qui 

ilUc  adertmt,  nimio  terzore  coneussit  psicque 

seuteta  illa  anima  came  soiuta  est, 

Teeeene  :  Poterie,  faïence. 

Terreue,  terreour,  terroer,  ter- 
roier,  terrouer  :  Terroir ,  territoire , 
canton  de  terre ,  pays ,  champ. 

Terri  AU  :  Vassal ,  fermier.  Voyez 
Tenancier. 

Teeeien  :  Terrestre  ;  les  habitans 
de  la  terre. 

Qu'il  estoîent  herbergéor , 
Et  bon  terrien  donéor, 
Et  li  prince  lor  redonoient 
liCS  biax  dons  et  les  honoroient. 

Bible  Guiot,  "vers  aoa. 

Ci  puet  om  awertement  entendre  k^il  poor 
ceo  perdirent  lo  condnit  de  Den,k*ilreqnisent 

10  conseil  des  homes,  et  ke  por  ccn  les  laiat 

11  enseigne  céleste  ki  al  enseignement  terrien 
atornarent.  Sermons  de  S,  Bernard, /ol.  83. 

ffinc  manifesté  datur  inteWgi,  quonùtm 
humanum  flattantes  coruiUum  ,  divinum 
amisere  ducatum  et  conversos  ad  terrenun 
documentum ,  signum  cœleste  deseruit. 

Terrier  :  Seigneur  qui  a  beau- 
coup de  terres;  juge  d*ua  territoire  ; 
religieux  chargé  du  recouvrement  des 
cens  et  autres  droits  des  terres.  Chien 
terrier  :  Chien  qui  est  propre  à  la 
chasse  des  lapins ,  des  renards ,  &c. 

li  Quens  Pbilippes  qui  refn , 
Diex,  qiid  terrier!  Des ,  qud  cma! 


TES  6if 

Qui  refu  Marquia  de  Boloingne» 
Qui  refu  li  Qaens  de  Borgoingne? 

Bible  Guiot,  vers  33o. 

Teerierb  :  Lieu  d*où  Fou  tire  de 
la  terre. 

■ 

Terriers  :  Cloison,  paroi  de  terre. 
•  Terrin  :  Terrein ,  plaœ ,  la  terre, 
le  sol;  terrenum. 

Et  Raimon  Broce  refier  nn  Barbarîn; 
Parmi  le  pance  11  mist  l'espiel  frasain; 
Jus  des  erçont  Tabati  el  terrin, 

Âomàn  d'jénseis,/6i,  33  •  ^^,  col.  a. 

Terbiit  :  Godet,  yase  de  terre 
pour  boire  ;  terrenus* 

Terrin,  pour  tarin  :  Monnoie  d'or 
de  Sicile. 

Terriz  :  Cabane ,  chaumière  dont 
les  murs  sont  faits  avec  de  la  terre 
battue  :  cette  manière  de  construire 
existe  encore  dans  la  Bourgogne ,  le 
Lyonnois ,  le  Dauphiné  et  plusieurs 
autres  provinces. 

Terroux  :  Terreux,^pleîn  de  terre. 

Terruere  ;  Territoire,  terroir. 

Ters,  terz  :  Frotté,  nettoyé,  es- 
suyé ,  propre ,  net. 

Teesel  :  Certaine  mesure  de  tenre, 
la  troisième  partie  d'un  arpent* 

Tersenbt  :  Sorte  d'étoffe. 

Tbrser  ,  terdre  :  Essuyer,  frotter, 
nettoyer,  rendre  propre  ;  6ter,  effa- 
cer; tergere.  Tert^  essuie,  nettoie, 
frotte  ;  terst,  tersist,  nettoya ,  essuya, 
frotta. 

La  mains  de  ta  parole  terst}Xk»f  gel  refaegîs, 
la  dounce  de  ma  pense. 

Dial.  de  S.  Grégoire,  liv.  a ,  cKap.  aa. 

Manus  tuœ  hcutionis  tertlt  à  mCffateorg 
dubietutem  mentis. 

Tertonez  :  Batteur  en  grange. 

Tertre  :  Territoire. 

Tertrie,  tertriée  :  Tertre,  colline, 
éminence ,  coteau  ,  petite  montagne , 
élévation. 

Tertusse  ,  tesson  :  Pedt  ou  jeune 
cochon  ;  blaireau. 

Tes  :  Tel. 


^rt  TES 

Tàê  :  Je  me  Uà^ 

H**»  qolcr  plof  parler,  Jl  m'en  Alf. 
*Momam  ai  U  Mote ,  venSSSS, 

TssAiGK  :  Toisé,  meturage  à  la 
toiie ,  action  de  mesurer. 

TssAvs.  Fbjre:t  Tàitkar. 

Tbschss  :  Bonnes  on  mauvaises 
qualités»  dispositions.  Fojrez Tecre. 

Txscuv  :  Tarante. 

Tbsb  :  Toise ,  mesure  de  me  pieds. 
'  Tasii  :  La  longueur  d'une  toisè. 

Tbsee  :  Tendre,  bander  im  arc; 
oh  a  dit  aussi  çnêutr* 

8ebM  e»^—  Il  wieim,  1>  Sêa^nelenr 
latoit  faire  ares  i  leur  poîot  ;  tt  titart  ooaiBa 
il  «s/orçoiaalï,  SI  ^eUMaat  leiin  «ra  aa  l!artU- 
lêrli^  an  Sondiuic,  et  le  Mettre  artilUer  Icar 
KaOtit  tra  il  fort  cova»  il  les  pooft  ttier, 

Tesoaht ,  tagaM  :  Las,  fatigué , 
accablé  "de  lassitude. 

9oa  oo  peplîar  ea  Terbe  eitoieiLt 
lotte  «B  wrier  o&  a*oinbro!oieiit  / 
»  lior  eWeai  ^w  na  o^iïoire  'wnt , 
TngtUuÂiè  m  dem  Tlvi«r  bureat. 
*  Maman  iUi^fioiÊ^'iffnitilu 


Tesivu  :  Paroi,  cloison  de  terre. 
Fojret  Te  a  AIE  as. 

Tesir  ,  ieseir:  Se  taire,  garder  le 
ailence;  taeere* 

Gitles  Tout  coït,  âoes  rot  iex , 
Xfft  d^iet  aaèt tesir  on?en. 
Dont  a  eil  cet  ieK  recouvert , 
Si  te  recommence  à  tesir 
Et  U  prectret  fitt  ton  pletir 
Saut  paor  et  tant  retoinf^er. 

Du  Filain  éâ  BaUhei,  vers  106. 

Kt  d*autnû  part  le  trop  tesir 
He  revient  pat  molt  à  pletir  i 
Qar  monlt  en  fait  anmt  àprottier 
Qni  ne  tet  U  gent  aretnier, 

*  Chastiemetu  des  Oames,  vers  f  7. 

TESMoiotfANGE  :  Témoignage,  at- 
testation ;  iestùnonium. 

ÂsqaMt  en  tesmoignànee  de  maUettiec  la 
«erre  fnataate  «tt  deterte  et  let  acbret  ayant 
fruitt  en  tempt  certio ,  rt  remembrance  de 
aime  metcréaute  un  fenement  de  tel  ettaunt. 
Bible,  SagetH,  chtip.  tq^  vert,  7. 


TKf 

• 

'  ÇmbuÈ  im  taatiawiipa 
hurieUs  constat  detêrtm  ênfm,  si 
forefiyctm  ktAemÈes  arhim  et  i 
enimm  memaria  stmnsjlgmemtkm  mSâm 

TjBauoiQvata,  f^moiJfBer  .*  Témoi- 
gner, attester  en  justice»  vendre  té- 
moignage t  réputer,  tenir  qmelqu'na 
pour  bo^  ou  méobant.  7Wma^|Mr 
quelqu'un  :  Rendre  bon  lénungnage 
d*nne  personne* 

Tbsuoiho  :  Montre»  écimntilUm 
d'une  mardiandise  ;  tettùn&MÙim, 

Ttêuonrm  ^  tesmoittfs  ,  tesmotue: 
Trouble  »  tumulte ,  grand  bruit  ;  itt- 

WÊÊÊâlÈÈiX 

TEsmBBS  :  Réeeptnde»  lanière, 
trou%  repaire  de  bétea  fiiiurcs. 

Coonit  7  aToit  qni  ittoievt 
ToCe  jor  bort  de  lort  temieree, 
£c  OB  pfait  da  traote  maaierea 
Aloîaat  eatr'aot  tonioiaat 
Sor  Terbe  fretcbe  Terdoîamt. 

*Biomtmd9kLÉùte,verti9m.' 

TsssiER ,  tester,  tesir  :  Bander  un 
arc.,'le  tendre;  eadbncery  serrer,  ap- 
puyer. 

Tesson  ,  techon,  iessoun  :  Petit  on 
jeune  cochon;  blaireau. 

Tessu  :  Tiasn,  étoffe  on  ruban  fsit 
de  fils  entrelacés. 

Tkst  :  Le  chef,  le  crâne  de  la  télé. 

Test  :  Il  se  tait,  ne  dit  mot  ;  tout. 

Tdoine  vint  à  ton  ottel 
Oè  il  n*aTuît  ne  pein ,  ne  d  , 
Quar  povreté  U  dettregnoH  » 
Rt  la  p«irte  qae  faite  «voit 
Sire  GniUaume  eo  U  forçai  : 
Ele  parla  et  il  te  test. 

*  Le  Segretain  Moine,  vers  i5i. 

Test  :  Morceau  d*-nn  ^ase  oass^. 

TxsTàUEirTEiR ,  icéêainemÊer ,  tes- 
tifier  :  Tester,  faire  son  ^testament  ; 
testmmenêuin  scribere. 

TffaTMu&VTEun  :  Ësécuteur  testa- 
meniaire. 

Testjui  :  Têtu ,  opiniâtre. 

TssTA^T  :  ftèoe  de  iMipâ^  et  mon- 


TES  T  E  U  619 

noie  d'Angleterre,  valant  dix -huit  sols  six  deniers.  Sons  Fratieois  i*' 

deniers.  *  cette  monnoie  étoit  du  poids  de  sept 

TESTATcmassx  :  Testatrice,  celle  deniers  et  douze  grains,  et  a  eu  cours 

qui  fait  un  testament.  jusqu'en  1 64 1  •  Dans  les  Ordonnances 

Teste.  Voyez  Testoit.  sur  leFaict  de  Monnojes,  du  1 9  mara 

Teste   couteate  :  Soldat  armé  1 540 ,  il  est  dit  :  «  Testons  de  Lorraine 

d'un  casque.  de  Tingt-cinq  pièces  et  demye  au  marc. 

Testée  :  Pfojet  qu'on  forme,  idée  et  de  sept  déniera  douze  grains  tre- 

qu'on  nourrit.  buschans ,  chascune  pièce ,  à  dix  sob 

Testi^e  (rime)  :  Tête.  Rouge  testée  :  seize  grains ,  argent  fin,  pour  dix  sols 

Tête  ensanglantée.  deux  deniers  toumob  ».  Dans  l'Or- 

Testehoicnee  ,  tesmoigmer  :  Té-  donnance  du  5  septembre  i5S5,  il 

moigner,  certifier,  assurer.  est  dit  :  «  Les  testons  de  Finance,  du 

Ti.iTEuoi9,testemoine,testimaine:  poix  de  sept  deniers  dix  grains  tre- 

Témoin ,  preuve  ;  testimomum.  buchans ,  pour  unze  solz  quatre  de- 

Molt  me  deboteot  par  paroles  »*«"    toumois  ».   U  y   a   eU ,    SOUS 

Qui  sont  et  vileinnet  et  foies,  Henri  U ,  des  demy-testorts  du  poiqs 

Li  ans  à  l'autre  est  testemoùws.  ^e  trois  deniers  dix-sept  grains  tre- 

BMe  Guiot,  'ven  1048.  buchans ,  qui ,  d'après  la  même  Or- 

Testemoine  ,  testemonie,  testmoi--  donnance ,  valoient  cinq  solz  huict 

gnance,  testmoignç ,  testmoinance  :  deniers  toumob. 

Témoignage,  preuve,  approbation.        TxsTOMERER:Perruquier,c(4ffeur. 

Teste  sue  le  crevet  (avoir  la)  :        Testonnea  :  Arranger  les  cheveux 

Être  fort  malade ,  être  menacé  d'une  avec  soin,  les  friser. 

mort  prochaine.                                       ^  Ce  falet  («irgantu)  ettoit  habOM,  pygné , 

TesTIEEE    :   Armure    de   fer   qm  testonnét  •eouêtré  h  pKdmmé^àanaiUMpt^l 

COUvroit  la  tête  du  cheval  dans  les  temps  on  Iny  repetoît  les  leçons  du  jour  à^ 

combats.  ^*^*"^-                iUihelaû,  liv.  1.  chap.  a3. 

Testisiee  :  Tester,  faire  son  tes-  Tbstvt  :  Ceinture  faite  de  tissus. 

tament«  Tesuee  :  Fikt,  panneau. 

Testmoicnànge  ,  testmoigne  :  Té-  Tesuebe  :  Tendre  des  fiktsw 

moignage.  Voyez  Testemoinb.  Tet  :  Os  de  la  tête.         ^ 

Testmoigniee  :  Témoigner ,  at-  TxTaiHX,  tîAine  :  Nourrice ,  selon 

tester.  Voyez  Testemoiohee.  BoreL  Dana  plusieurs  provinces  ces 

Testom  :  Monnoie  de  France,  qui  mots  sont  prb  pour,  létin,  teton , 

étoit  d'argent,  et  qui  valoit,  en  1 58o,  mameUe. 

quatorze  soU  six  deniers ,  suivant  un  TsTmiGmAXATE  :  Divinité, 

aveu  rendu  au  Seigneuk*  de  Thors  en  Teteicitié  :  Humeur  noire  et  cha- 

Saintonge  :  «Le  vassal  reconoit  tenir  grine ;  tetncitas. 

un  fief  appelle  Puîcerteau ,  de  Dame  Tbts  ,  lez  :  Toits ,  couvertures  de 

Judith  de  Montberon ,  DametleThors,  maisons.  Voyez  Tect. 

à  homage  plain,  et  au  devoir  d'une  Têtue  :Défendre,'protéger;ftien\ 

paire  de  gants  appretiée  à  un  teston  ,  Teue  :  Ta ,  tienne ,  tua. 

valant  quatorze  sols  six  deniers ,  a  _  .      .....        , 

^  .  .  ,  ,  Pms  se  lest  oheoir  sor  le  cors , 

muance  de  seigneur  et  de  y^si^l  ».  Frère,  disi-ele.  m  es  mors; 

Monet  dit  que  le  teston  valoit  quose  Dits  «u  onvoî  4s  k  mus 


Gto  TET  THA; 

QMftnUluMdefipflw  y t^taiatklItoflErir  — frilMthyawct 

Qai  por  toi  t'ocina  de  éadf  -  de  m  tùwr,   SBrmjfit  &  Btrmuni^fiL  lU. 

TiuKmirT:T«citement,  sans  brait,    ^k»^,«  ,f  «o^  >&77«  ënyimwf  >i|iidîunM  ^ 
aTflc  silence.  tegmnêm. 


Tbuoxb  '3  Mince,  4^^ >  ienuis.  Txtot  :  Qui  fidt  1«  lMniT«$ 

l^ùx,  9  telx,  teulx,  tetis,  teux,  tex,  lent ,  poltron. 

ft% Im/^  Ot/ ;  Tel,  teOe,  pareil ,  tem-  Tkz  ::TeL  ^q^es  Ikii&. 

UabIe;ll0Ztf.           '  2kr  cwde  feiir  qoi  tae. 

Ikr  MMt  mieencore  a.by  ^m»« 

WfeftkH»telpreTo^ftirt»  scrand;  toftw. 

Et  td  Prior  ^pi  eins  rendre  ««p»  i  •«■»•««»  • 

FaU  «oa  grk  qne  Mm  graâ  TxUT  :  CovTfit ,  CtC^  ;  de  ftjfm. 

Atoît  ne  Yot  en  fera  el.  Yojes  la  citatioa  de  TààMMm 

Seinm  Leocade,  'vert  fli.  Xaxo  :  TiMU ,  ceinture  de  ttan. 

Tbulaois  :  Théologie.  Tkt.  Voyez  Tbul. 

Tbulx  :  Tnilè.  Tesoiex  :  Ciseaux,  gros  ciseau, 

yiveat  des  paiOet  d*Egipte  eîL  «isi  serreBi  forces  pour  tondre  les  moutons^ 

-.^STii^^^  T.^LH,M«^iS...  Sorte  de 

tAllexi.  :  Tuilerie ,  endroit  où  ^^^^'^  U^^  ^^  f^"^ 

Ton  lait  des  tuUes.  .  T.AicHoir  :  Mot  ifui  ae  tfo«re, 

rr          \r        \i^  ààiu  fiorel,  sans  explicnfiou.  L'ao- 

Tbulx.  rqx^  Txui.  teur  du  Glossaire  du  RonaQ  de  la 

TmvxHXirT.Sonfitfiir.*  Peine,  souf-    ^^.^ .  .      •  •  n      i   i. 

«_                       ^    ^           ^  Aose,quia  sniTiBorel.raiBiaansii 

nrance,  tourment;  ft>r/ittfffli(i9f.  .*....  lJ..i:^..«                j       ^^. 

.   '    -,    .        '       ,  ,  sans  explication  ;  ces  deux  aufeon 

Amors  le  tient,  amors  le  lace,  ^«t.  «^«i  i^  i^.  m*          »  «t 

Amor.  le  tieat  en  grant  torment.  ®°^  ."^«*  *«  *«*  l^"/  OU  il  y  a  CéUgmm, 

GuiUautM  OH  Faucon ,  vers  368.  chaignon,  qui  signifie  la  nuque  du  col. 

Teuxtrs  :  Tordre.  Moult  noue  est  grant  honoiir  d*aToir  tel  ce»- 

TxvTATKS,  Theutates  :  Divinité  des  t^!^^°  ' . ...  .,_            t  ^   ^  . 

r.      1   •  ^.  •  I          11    •!      Èc     '      .j  Trop  sommes  deipiteoxse  non  le  dcsdaîmeai 

Gaulois,%t  a  laquelle  ils  offroient  des  Car  sî  tost  eom  il  entre  a  baolst  le  cainm 


sacrifices  sanglans.   Bochard   dérive  Qoi  noos  traîne  en  enfer  parmi  le  chaigmom, 

ce  mot ,  avec  raison ,  du  Grec  theos;  CodicOe  de  Jehan  de  MÊemmf. 
Bord*  ajoute  que  les  Gaulois  avoient  Thalame  :  Matras  à  Tusage  des 
pris  cette  divinité  des  Phéniciens ,  et  chimistes ,  phiole  à  long  col. 
ï'adoroient  sons  le  nom  de  Mercure ,  Thalameliee  :  Boulanger,  pâtis- 
appelé  Theut  par  Timée  et  Platon,  sier.  Foycz  Talemelieb. 
dans  son  Dialogue  de  Philebe.  Thalent  :  £nvie,  désir,  passioB 

Teutoicique  (langue) .'Langue des  violente,  ^ojrez  Talak t. 

anciens  Teutons ,  qdi  a  beaucoup  in-  Thalbb  :  Écn  ;  ce  mot  Tient  dm 

flué  sur  celles  des  peuples  qui  habi-  Saxon, 

tent  le  Nord  de  l'Europe.  Thaeauts  ,  taros  :  Jeu  de  cartes 

Tevoe,  tevour  :  Tiédeur,  refroi-  des  Allemands,  et  qui  sont  une  fois 

dissement.  plus  grandes  que  nos  cartes  à  jouer 

De  ce»  est  ccn  kc  li  sltre  Targuent  et  re-  ordinaires. 


THE 

QMiiit  a  ma  nyn^he  Leooor 
le  eroy  qa*il  Iny  souvienC  encor  g 
Comme  aux  tharauts  m*eii  joua  d*ime. 
GuUlaume  Sablé,  cUéparBoreL 

Thsffaiii E  :  Epiphanie,  le  jour  de 
la  fête  des  Rob;  du  Grec  iin^um. 

Thegandegbn  :  Homme  de  bien , 
homme  vertueux  %  selon  Borel. 

THEGâVE  :  A  nous ,  selon  Borel. 

Thsie  :  Tante  ;  du  Grec  ûmê^ 

Theie  :  Une  once ,  la  seizième  par- 
tie de  la  livre  de  Paris. 

TH£iLLE:Certaine  mesure  de  terre. 

Theion  :  Oncle  ;  du  Grec  êttu  ;  les 
^Espagnols  disent  tioetiîaj  pour  on- 
cle et  tante. 

TnBLonzaiir,  Thelouzin  ;  Toulou- 
sain ,  qaï  est  de  Toulouse  ;  monnoie 
des  Comtes  de  Toulouse* 

Thençom    ;    Maillet ,   espèce  de 

massue. 

Th^ojlooizer  :  Parler  de  matières 

théologiques. 

Th^oaique,  théon€  :  La  rbéto- 
.rique  j  du  Grec  êtm^m. 

TnéoEiQUE  :  La  vie  contemplative. 

ToEEiACLEua  :  Mardiand  d'orvié- 
tan ,  charlatan. 

Gargantua  alloit  reoir  le*  basteleôrt,  .tre- 
jcctaires,  et  theriachun ,  et  eonéideroH-Uort 
geitei,  leors  mcei,  leurs  tobreaaulz  et  beau 
parler.  Rabelais 9  liv»  i.,  cA^yi.  34* 

Theristke  :  Grand  voile  de  femme. 

Thesàur  :  Trésor;  thésaurus. 

Thesauree,  pour  tresoriser  :  Mot 
que  Ton  trouve  dans  les  Hymnes  de 
Mauroy. 

THES4URIER  :  Tfésorier,  celui  qui 
a  la  garde  du  trésor. 

Thksme  :  Demande  libellée. 

.Thesmoignier.  K  Tesmoioneir. 

The&urer  :  Tendre  des  filets  ;  ien- 
surare ,  ou  iendere  reiia.  \ 

Theuorier  :  Étranger,  Aileman^. 

Theiimule  :  Espèce  de  cuirasse 
qu*un  général  endossoitlejoar  d'aûé 
bataille. 


THO 


611 


Thbutes  :  Teneur,  texte. 

Thiace  ,  thiaxe»  Voyez  Tuursqus. 

Thiedri:  Thierry,  nom  d'homme. 

Thier  :  Tiers ,  troisième  partie 
d'un  tout.  Thier  jar  :  Troiaième  jour. 

Tkieraisse,  Thieresse  :  Thiérache, 
contrée  de  Picardie  ;  Thearascia, 

THiBRGBLiir  :  Sorte  d'étoffe  ;  peut- 
être  parce  qu'elle  étoit  tissue  de  trots 
espèces  de  fils. 

Thierbrbssx  z.Vi^e  laissée  au 
tiers  franc. 

Thierrb  :  Partie  du  hamoia^'un 
cheval. 

TsicsBi.  :  Gros  bâton  hoché  par 
les  deux  bouts ,  et  qui  sert  à  suspen- 
dre deux  seaux  potir  les  transporter. 

Thiljjbb  j  Petite  monnoie  frappée 
à  Metz,  en  t56o.  t 

Thihsteritissb  :  Il  fait  obscur  pour 
BOUS,  selon  Borel. 

Thiois:  Texte  d'un  écrit;  ancienne 
langue  teutonique  ;  et  Teutons ,  Al- 
lemands, selon  D.  Carpentier. 

Thionok ES  :  Servons,  selon  BoreL 

Triorhum  :  Vierge,. selon  BoreL 

Thiou  :  Théodulphe ,  nom  d'hoaip 
me;  Theàdulphus, 

Thifraihb  ,  Thiphanie  :  La  fîfttc  à^ 
l'Epiphanie: •«  des  Rois;  iwt^mttm, 

Tbirbos  :  Espèce  de  bouclier  ;  en 
Grec  ^xtfits ,  thyréos  y  bouclier. 

Triretibr  :  Quvrier  ou  marchand 
de  tiretaines,  .     .    » 

THiROfiERB  :  Outil  de  tonnelier 
pour  tirer  et  alonger  les  cercles. 

Thui  ,  Odûvi  :  Servante',  ^lomes*- 
tique.  ■        ' 

Tho  :  Envers  ;  aussi ,  selon  BoreL 

Thoi  :  Boue ,  limon.  :  * 

Tboinov  :  Antoine,  nom  propre 
d^omme  ;  au  féminin  TJtoinon^  Tol- 
ii^Oftp  Toinctte» 

Tholomeu  :  Barthélemi ,  nom 
d'boiiime. 

TaoïiOSAiirs.  Foyez  Tsxz.oiJZAur. 


024  T  I  6 

TiEASONNiKR  :  Le  tiers  du  septier, 
mesure  pour  les  grains. 

TiEBZ  :  Droits ,  impôts. 

TisscBE  :  La  langue  Teutonique 
on  Allemande. 

TiEST  :  Tête. 

TiEUE  :  Tienne,  à  toi,  qui  l'appar- 
tient; tua. 

Amif ,  ta  ses  bien  orendrolt 
Que  ne  te  pois  donner  par  droit 
Cbe  que  tu  quers ,  te  tu  pvrtie 
]|*as  en  chette  parclioanerie , 
Mais  bien  te  soit  apparillie 
Se  ente  j  a  qni  deuê  soit , 
D*autrui  ente  ne  di-joo  mie 
Qne  par  noi  ponme  sera  coeilUe. 
Mliferen  du  Reclus  de  Moliem  ,  strophe  5g. 

TiEUL  :  Tel,  semblable,  pareil;  au 
féminin  tieuie,  tieulle  ;  talis. 

TiEULE  :  Tuile,  brique. 

TiEULEMENT ,  ueuUetnent  :  Telle- 
ment ;  taUter. 

TiEULSEiB  :  Endroit  où  Ton  fait 
des  tuiles ,  tuilerie. 

TiEULETTE  :  Petite  tuile. 

Tieulle  :  Tuile  ;  d'où  tieuller, 
tieul/er,  Touvrier  qui  les  fait ,  ou  le 
marchand  qui  les  vend. 

TiEULs,  tieubc,  tiens ^  tieux,  tieuz, 
tiex  :  Tels,  pareils,  semblables  ;  taies, 

Li  tesnxoîgnage  ^tt  de  nule  valeur,  se  il 
n^est  ainsint  que  li  uns  des  tcsmoins  dit  droi- 
tement  que  tiex  iiiarchiés  fa  fès  à  Paris  et 
qa*il  y  fu  présent. 

Coutume  de  Jieauvoisis,  chap.  40. 

TiEUT^  :  Marqueté ,  bigarré. 

TiEUXTE,  tieuxtrCy  ùexte  :  Texte, 
original  d'un  écrit ,  livre  des  évan- 
giles ;  textus, 

TiFEE,/zi9^<?r;Omer,  ajuster,  parer. 

TiFFB  :  Ajustement,  ornement. 

TiFFÉ  :  Ajusté,  orné. 

Si  fu  si  ceinte  et  si  tijfée , 

Que  bien  sembloit  déesse ,  ou  fée. 

*  Roman  de  la  Rose,  'vers  3443. 

'   TiGEAU,ft^e/;  Tuyau,  lige;  se  sont 
ditd  aussi  pour,  canon  de  culotte. 


T  I  M 

Totei  voies  entre  les  antres  ebotee  pbn 
notables ,  ainsi  comme  à  Hazon  acmbloit ,  il 
advint  que  celui  juge  avoit  cbansié  unes  brairt 
dont  le  dgeaulx  relaient  jnsqn^an  rnHîen  de 
la  cuisse.     Bocaee  ,  y  nouvelle ,  8*  journée. 

TicEN S  :  Espèce  de  bas  de  laine. 

Tigre  :  Teigne ,  gale  opiniâtre  qni 
s'attache  à  la  tête  ;  il  s*est  dit  aussi 
d'une  sorte  de  gros  bâton  ;  de  tmea, 

TioNERiE  :  La  maladie  de  la  teigne. 

TiHATS  :  Sorte  d'arme ,  b&ton  de 
défense. 

TiL  :  Tilleul,  arbre;  iiUa.  Voyez 
Teul. 

Tille  :  Échinée  de  porc ,  trancbe, 
morceau  de  viande. 

Et  Grinberge  le  tient  an  chaengnon 
Kt  jure  Dame  Dien  et  son  seint  non 
Que  il  n*istra  jamais  de  «a  prison , 
Se  il  ne  li  en  done  grant  mençoo; 
£1  vielt  avoir  de  froes  un  boisseiloa 
Et  si  velt  nue  tîtte  de  son  bacon. 
Et  si  voudra  avoir  un  craa  chapOa. 

Fabliau  d^Âudigier,  tnen  3g5. 

Tille  :  Corde,  chanvre ,  ficelle. 

Et  estoit  canciés  d*nns  boosiax  ot  .d*nBS 
soUers  de  bnef  fetes  de  et/le  dusque  deseare 
le  geno^.  Aucassin  et  Nicolete. 

Tille  :  Bardeau,  douve. 

TiLLER  :  Faire  de  la  corde  avec 
de  l'écorce  de  tilleul.  Ttllerefu  chtut- 
pre  :  Le  casser  pour  ôter  la  filasse  de 
dessus  la  chenevote. 

TiLLET  :  Billet  ;  claquette  de  bois. 

TiLLETAiCK  :  Droit  qu'on  pavoit 
au  Roi  au  renouvellement  des  offices. 

Tilleul  :  Lance  faite  de  bois  de 
tilleul ,  dont  on  se  servoit  dans  les 
joutes  ;  bardeau ,  douve. 

Tilloel,  tilloet,  tillonct y  tiUuel: 
Tilleul ,  arbre. 

Timbre  :  Paquet  de  pelleteries  at- 
tachées ensemble. 

Timbre  :  Baguette  de  tambour,  ou 
plutôt  sorte  de  tambour  de  basque  ; 
d*où  on  a  dit  un  timbre,  pour  signi- 
fier une  cloche  sur  laquelle  le  marteau 


TIN 

tonne  l'heure.  —  Jehan  de  Meung , 
en  parlant  de  Danseurs ,  dit  : 

Qui  me  fiaoient  de  mer 

Le  timbre  en  haat ,  et  reeneflloleot 

Sur  OB  doi  qac  one  ne  failloient. 

Romande  laltote* 

TiKB&CB  :  Joner  du  timbre ^  da 
Umbonr  de  basque.  Timbrer  à  la 
marge  y  c'est  ci  1er,  marquer,  coter  un 
ëcrit;  d'où  le  papier  timbré;  ce  mot 
a  aussi  signifié ,  faire  dn  bruit. 

Les  celestîans  InflaaocM» 

Sdon  lenr  dÎTert  rartances. 

Les  veni  foot-il  contrarier, 

L*air  enflamber,  braire ,  crier, 

£t  eacUirier  en  maîatea  pan 

Par  tonotrea  et  par  etpar». 

Qui  uboareot,  timbrent t%  trompent. 

Tant  que  lea  nnés  t^en  détrompent. 

Roman  de  ta  Rose, 

TiMBEERBssE  :  Fcmmé  qui  joue  àH 

iambour  de  basque. 

TiMEUB  :  Crainte  ;  timor, 
TmoNs  :  Les  cuisses  et  les  jiiml:^^.' 
Tiir  :  Les  tempes  An  ^ont  ;  le  son 

d*ûne  cloche. 

TiNAEDAiLtÉ  :  Terme  de  m^riè 

répondant  à  celui  de  vaieitaille. 
TiNDÉoR  :  Teinturier.  • 

Certes  et  aUim^nt  ce  lit  en  cest  bore  aTÎat, 
tetmongent  li  plo»or«  des  dndéors  ki  id  ba- 
bit ent ,  ke  cant  nna  maiatret  de  for  an  Hk 
morz,  il  fut  enaeveleia  de  sa  femme  «n  la 
Glifte  del  bien-àuron»  lanoaire  deleix  la  porto 
Saint  Laoreni. 

Dial,  de  S.  Grégoire  ,  liy.  4 ,  chap,  54* 

Nam  fuid  çuoçue  in  hâc  ùrbe  contigerU, 
tiaetorom  ijui  lue  habitant plurùni  tettantur, 
^uèd  quidam  artis  eorum  primtu  cipn  defano^ 
ttafuisset^  in  ecc/esia  beatiJanuarii  mart)rris 
justà  portam  Sancti  Laurendià  conjuge  tuâ 
iepidtus  est, 

TiVE  :  Lieu  où  l'on  rend  la  justice. 

TiNE  :  Grand  vaisseau  de  bois  pour 
mettre  la  vendange;  ce  vaisseau  a 
deux  oreilles  de  bois  qui  sont  trouées, 
et  dans  lesqueHes  on  passe  un  gros 
bâton  ou  levier,  que  Ton  appelle ,  en 
Bourgogne  et  en  Picardie,  tinet,  en 
II. 


TIN  iSaS 

Lyonnois  tinel,  pour  porter  la  iine 
sur  le^  voitures ,  et  la  décharger. 

Si  me  conaant  li  bera  Sains  Jocci , 
Pappelart  welent  adèa  nocea, 
Comestiona  et  pappastine» , 
Via»  a  buirieft  ou  à  tines. 
Et  pnift  aprèa  si  font  tel  cliîere 
Com  te  gisoit  leur  taie  ens  bière. 

Seinte  Leocade,  vers  i443. 

TiNEE  :  Ce  que  contient  une  fine. 

TiNEiL  :  Plassage ,  droit  qu'on 
paie  pour  la  place  qu'on  occupe  à  un 
marché  ou  à  une  foire. 

TinEL  :  Hôtel,  maison,  salle  basse, 
rez-de-chaussée ,  dans  lesquels  man^ 
gent  les  domestiques  d'un  Grand. 
Dans  les  cours  pïénières  l'on  disoit 
que  le  Roi  tenoit  son  tinel,  pour  dé- 
signer que  ses  Barons  et  leur  suite 
seroient  défrayés  par  le  Roi  ;  les  Ita- 
liens disent  tineiio,  pour  une  salle  du 
commun. 

TiiTEL ,  tinée  :  Tonneau ,  cuve , 
vaisseau  de  bois  à  oreilles  pour  met* 
tre  là  vendange ,  et  la  transporter  à 
la  cuve. 

TiNEL,  tinet,  tineut:  Gros  bâton, 
levier  pour  porter  les  seaux  et  les 
baquets  appelés  ânes;  enLangued. 
tintd. 

Oh.  est  le  champion  qui  se  laîssaat  onltrer 
Pour  penser,  non  ferai,  ou  pour  le  demoiutrer? 
Certes  Ton  le  détroit  d*ong  tinel  aStnmlcr , 
Qaipoitr  si  pou  de  chose  se  Uiroit  soormonter. 
Codkik  de  Jehan  de  Meung, 

TiVELETTE  :  Diminutif  de  îincL 

TiNEus  :  Pluriel  de  tinel. 

TivouEB  ;  Cautionner,  répondre 
pour  quelqu'un. 

Tins  :  Tenu,  obligé. 

TiifTEKEE,  tintinner:  Tinter,  câ^ 
rilloi^ner  ;  de  tinnire, 

TiiTTiov  :  Blanutention ,  conser- 
vation. 

TiMTiKBGE  :  Son  clair  et  aigu  des 
armes  qui  s'entrechoquent ,  cliquetis 
des  armes. 

a  r 


CaC  TIR 

Tiois  :  Teuton».  V,  Teutonique. 

"a  gnuit  tort  le*  apelons  Princei  : 
De*  estonpef  et  de*  crevice* 
Font  ma'uiz  Emperéor*  et  Roif  y 
Li  Alcmaot  et  li  Tiois. 

Bible  Giuot,  ifers  174. 

l[ivnÂivz^T£phagne,  Tiphaingne: 
La  fête  de  TÉpiphanie ,  le  jour  des 
Rois  ;  du  Grec  iin^eitutt, 

TiPHE  :  Couronne,  ornement. 

TiPHER ,  tipheir  :  Orner,  couron- 
ner ;  du  Grec  stephein* 

Tique  ,  tiquet,  tiqueur  :  Ver  sans 
ouverture  pour  se  vider,  qui  suce  le 
sang  des  animaux. 

TiQUETTE  :  Taie  d*oreiller,  linge 
qui  sert  à  le  couvrir. 

TiRAiGE  :  Tirage ,  action  de  tirer. 

Tirant  :  Tyran ,  persécuteur,  qui 
Opprime. 

Tire  (rime)  :  Terre. 

Tire  ,  lisez  t*ire  :  Ta  colère. 

Tire  :  Reprise. 

Lors  li  commenche  en  une  tire  , 
Tous  tés  pechiés  par  molt  grant  Ire , 
Mot  à  mot  trestout  li  conta. 

*/>  Chevalier  au  Barizel,  vers  337. 

Tire,  pour  timbre:  Paquet  de  pel- 
leteries attachées  ensemble.  • 

Tire  a  tire  ,  de  tire  :  A  l'instant, 
promptement ,  tout  droit ,  de  suite , 
l'un  après  Tautre. 

Si  fai-je  que  fol  de  ce  dire. 
Car  je  sai  bien  que  tire  à  tire 
JMes  paroles  toutes  direz, 
Quant  vous  de  moi  départirez. 

Romati  de  la  Rose. 

Lricf  TOUS  sera  récite 

Cornent  pnet  hons  mendians  es(V'e , 

Qui  n*n  dont  il  se  puist  paistre; 

lift  cas  en  orre?  tire  à  tire , 

^\  qu'il  n*y  anra  que  redire. 

Malgré  les  felonesses  jangles. 

Même  Roman  de  la  Rose. 

TiREBoiiTE  :  Certain  Mton  ferré. 
TiRKMKNT  :  L'action  de  tirer. 
'l'iREMONDE  :  Accoucheuse,  sage- 
femaîc. 


TIS 

Tirer  a  sa  coEOEt.i.E  :  Mettre, 
attirer  dans  son  parti. 

Tiret  :  Petit  bateau  de  rivière. 

TiRETAiNE  :  On  est  pen  d'aoçord 
sur  la  signification  de  ce  mQt  ;  selon 
les  uns,  €*étoit  une  matière,  uoe  laine 
fine  propre  à  la  fabrication  d*étoffe 
précieuse,  ainsi  qu'on  peut  le  voir 
dans  la  citation  suivante;  et  selon 
d'autres,  ce  n'est  qu*nne  étoffe  gros- 
sière. En  Lornûne  on  donne  ce  nom 
a  une  espèce  de  drap  grossièremeot 
tissu ,  moitié  laine  et  moitié  fil. 

Puis  lui  remest  par  maintes  guiaet 
Bobes  faites  par  grant  meatriaes , 
De  blanc  drap,  de  soaefre  laine, 
D^escarbte  et  tiretaine. 

Oodieile  de  Jehan  de  Meung. 

TiRETAiriKm ,  Uretenier  :  Ouvrier 
en  tiretaines, 

TiRiACLE  :  Tbéria<}ue,  ou  remède 
composé,  fort  en  usage  dans  la  mé- 
decine. 

TiROT  :  Timon  de  voiture ,  partie 
de  la  charrue  à  laquelle  sont  attachés 
le^  chevaux  pour  la  tirer. 

Ti ROUER  (la  croix)  :  Ancien  nom 
d'un  quartier  de  Paris,  au  bout  de 
îa  rue  de  l' Arbre-Sec. 

TiRouERE  :  Le  lieu  où  Ton  donnoit 
la  question  aux  criminels. 

TiROUERE  :  Outil  de  tonnelier  pour 
tirer  et  alonger  les  cercles. 

TiRPENDiERE:Feininedontlagorgf 
est  pendante,  femme  de  mauvaise  vie. 

TisER  :  Attiser  ;  dénoncer,  publier,, 
faire  savoir. 

TisoiR  ;  Instrument  pour  attiser 
le  feu. 

Tison  :  Poutre,  pieu,  piquet,  pièce 
de  bois  plantée  pour  se  tenir  lorsqut 
l'on  passe  dans  des  endroits  périlleuxj 
la  quille  d'un  vaisseau. 

.  Ne  u Vn  atroverona  miea  trop  eatroite  U 
ficnte  del  pont  cH  qui  par  let  Torront  corrr; 
d«  trois  tisofis  est  faite  cesu  «ente ,  por  ua 


TIT,  TOC                 627 

le  li  piet  de  céot  ki  à  lei  m  vorroot  apoifr,  TiTBLLB  ,  titcle,  iitle  :  T.ltre ,  in- 
né puist  glacier  (glisser)  en  la  voie.  scription  ;    chef ,    commencement  ; 
Sermons  de  S.  Bernard, /oL  i33.  ùtulus» 
Nec  verà  an^ta  nimis  im^nietur  pontîs  ^0^^,  ^.^  j.  ^^^  j^  ^^^^  j^  ^^  tepuUnre ,  e 
semita  currere  m  ea  -volentibus^trihm  emm  ^  .  -      erraumeut  eoqaist. 
compactas  est  ligois  :  ut  quiperfèctè  eu  mmu  j^,  ^j^^  ^^  ^^    ^.        ^^ 
nfoluermt,  non  laoatur  tn  Uutere  pes  eorum*  ' 

T           *.•  •         rr  •  ..      »«  A^-w^  TiTELLER  z'Intituler,  mettre  un 

Tison  •  usoun  :  Toison  •  tondaille  ^.                                       ' 

d*         b    b*  titre. 

TiTiLLÀTioir  :  Sensation,  cbatonil- 

Si   tu  as  fait  sauf  Israël  par  ma  main,  tl  lement. 

corn  tu  parUs ,  jeo  mettroi  ceate  tisonn  de  Titrirr   •  Fanssalrc     fabricatPiip 

laine  en  la  terre;  aî  U  rosée  foit  tut  en  cesle  lITaiER   .   raussaiTC,  laoncateur 

ùsoun  soûl,  et  sechesce  soit  en  la  terre,  jeo  «C  faux  titres. 

le  saveroi  que  par  ma  main ,  auxint  com  tu  TiTULEE  :  Donner  un  titre  à  c|Uel- 

dis,  tu  deli verras  Israël.  ou'un. 

Bible,  Juges ,  ehap.  6 ,  i^err.  36  et  Sy.  ^ivE ,  lisez  tiue  :  Tienne ,  ta  ;  tua. 

SI  salvumfacisper  manum  meam  Israël,  Tixf  EAND ,  tùcier  :  Tisserand ,  fai- 
sicut  locutus  es ,  Donam  hoc  veUus  W  in  ,  ^^^^  ^^  ^^jj^^    ^^  jj„^ ^    ^^^^^^^ 

area  :  si  ros  m  solo  rtUert/uent,  et  m  omm-  v          T 

terra  siccitas,  sciam  quodper  manum  meam,  1 IXI E  R .  rpyez  1 1 SSI  £E  • 

sicut  locutus  es ,  liberubis  Israël.  TiXTRE.  f7>j^ez  TiSTRE. 

TisoKiiRE  :  Qui  attise  le  feu,  qui  ,  Toaille  ,  touaiUe,  touaillon,  tou^ 

tisonne  sans  cesse  ^^'^  •  Essuie-raam,  nappe,  serviette, 

TissiER,ft:r/er.'Çsserand,  homme  j^^^^  ^e  table  et  de  cuisine  ;  en  bas. 

qui  fait  de  la  toUc  t>irdes  étoffes  ;  ^«*-  ^oacula,  toaUay  togtUa,  tuella. 

textor,  Jupiter,  ce  dit ,  le  lavoit, 

rr    '             ^           ^'     •     -•  *-.^     g\   -  Et  Phebus  la  toai//e  avoit 

TissiER ,  ùsser.ussir,  tistre  :  Our-  ^^  ,^  p^^j^  ^^  ^.^,,^^ 

dir,  préparer  le  fil  pour  faire  de  la  ♦  Roman  de  la  Rote,  ofcrs  6643. 

toile  ou  des  étoffes;  et  l'action  de  Uœ  des  béguines  U  Boj^e ,  quant  eUt  ot 

faire  de  la  loile  ou  des  étoffes  ;  texterè,  la  Royne  chaucée ,  si  ne  se  prist  garde ,  si  jeta 

_           .    .     I  ,  ,            ,    .  .  »*  touaiffif  dequof  eHo  aroit  sa  teste  enfoi*- 

Por  moi ,  las  !  dolereus  chaitiz ,  ^^iU^^  ^  ,^  ^y^^^f  j^  1,  ^i^^  j^  f„  ^  ^^  1^ 

Qui  set  se  ge  forge,  ou  ge  tu,  ^-^^  1,  H^y^^  .^j^it .  .t  quant  elle  fu  alée 

On  se  ge  sul  ou  mors  ou  tis.  coucher  en  U  chambre  desous  la  chambre  U 

*  Roman  de  la  Rose  ,i>ers^^1,     •  Rorne,  là  où  les  femmes  gisoienfc',  la  chan- 

'   PM               zr          T  délie  arditant  qnelefenseprisVenfaYouofV/r, 

1 ISSO W .  t^oyez  1 ISOW .  et  de  U  toaille  »e  prist  à  telles  (aux  loilea)  dont 

TiSSOTlER  :  Rubanier,  passemeu-  Ica  draa  la  Royne  estoient  cou^ers. 

lier  ;  textor.  Joinville ,  Histoire  de  S,  Louis. 

Tissu  :  Ceinture  tressée,  tissue;.  Toaillolle  :  Turban, ainsi  nom- 
toute  espèce  d'étoffe ,  toUe  ;  textus.  j^j;  je  ce  qu'il  est  fait  de  toile,. 

T9*avoit  ne  tisiu  ne  filé ,  TocADOlERE  ,  iQcadoirfi  :  Aiguillon 

Mai»  cors  noirchi ,  taînt  et  halle.  jJqui  q^  tOUche  Iq»  bœofs  pour  les 

*  Le  Chevalier  au  Barizel,  'vers  669.  faire  aller. 

TiSTAîfis  :  Étoffe  tissue.  Tocaïe  :  Sorte  de  vin  doux. 

TisTRF.  :  Faire  un  tissu  de  fil ,  de  Tocqué  (bled)  :  Bled  dont  Tépi  ne 

laine  ou  de  soie;  textere.                    ,  rapporte  rien. 

Titan  :  Ennemi  puissant ,  formi-  Tocquer  :  Frapper,  heurter  \  de 

dable ,  difficile  à  vaincre.  tanière,    , 

31 


sa  TOI 

Too-Mnr  :  CIocIm  d*alanM;  de 


ToB  :  Ti,  ûenne;  HM. 

L*M  qpdt  àm  et  iptMl parce  qMfelhi 
^  ••  cImm»  q«e  «It  Mlllw,  tt  ■*«!•  tt^Mi  «w^ 

T0BII.LB  :  Toile ,  drap  de  lit. 
ToBiiXB»  :  Fouiner,  nmfifr^ 

Kt  B«ffCBgiOTs  fH  tVfneatey 
Si  Mat  le  Prettr*  par  la  ^*  V 
Jà  %Ht  le  PMttta  M  «Ml  tèeHk, 
Qnnt  b  DaaM  le  les  laedb» 
Yiai  acwai  à  fa  fcaimilg  » 
Devant  li  traeve  «ae  ffaat  ede 
Qwi.  aMM^  ettiail  et  fort  et  graaa. 

TovpBL  :  Touffe  d'herbefljlilrn- 


Tooum  :  Robe;  Ui^;  'ce  nom  /e 
donnoit  «iisti  à  rëloflfe  qui  lerroit  à 
fiure  les  loges ,  ei  ipl  étoil  ee  que 
KO|U  iMMUDont  bore. 

Toi«  :  La  ttenne;  ma. 

l  paei  ea  etcripc  trover  ta 

^  cet  ae  Bcne  oti  ■■  hb^sv  nvniy 
Deatedebcla  Am»,  et  veAaitf.    * 

*  JloaMft  A  la  Mote^  «err  7237. 

ToiBH  :  Le  tien»  ta  part;  iuus.  Cela 
eu  ùUen  :  Cela  t'appariioit.  Raribaaan 
vemarqtte  jndidenaenieBt  qa*on  di- 
soit  ancieniieiiieiit ,  en  pariant  d'une 
diote  indivise  entre  deux  personnes , 
moiene,  êoieste,  dont  on  a  fiût  le  mot 
mitoyen. 

ToiEEV  :  La  tête  de  k  hadie  qu'on 
emmanche. 

ToiLBTTB  :  Pièce  d'étoffé  quel- 
conque/' 

ToiLLB  (rime)  :  Tu  les. 

ToiLi.^  :  Largeur  de  k  toile ,  lé. 

T011.LB  :  ôte,  retire;  de  êoidn, 

tor;  toUere* 

Avais  <pri  en  soi  te  daploiay 
Qai  a*aaaUst  et  iMaploiey 
lie  •eBH>Dt  par  jor  et  par  nuit, 
CVa  liecle  me  taiUe  et  desToîe. 


rot 

ToitiaBB  t  IKsaemidv 
de  toiles,  f^^jrj^  Tissmu.  • 

TouB  DB  c«ABDOiBi.B  t  GcrlaiM 
quantité  de  dlÉiiddlea,  péuVtee 
livre  de  ciiUy.dhrifée  mm 

yptsaBB  Éjff  t  Tisse|il>d>    , 

MataUa  fa  d^B  fMMvW» 

Bt  li  fteaetclMWM  taat  aeaaS 

Bit  ealr  é^rta  iUtk  mwâaiîm 

Toissu  :  Ruban,  ceiatue,  tisn. 

Uae  bde  aade  olti  Viartae» 

.  Qt  a  v^aji  et  fcipa  at  »ai» . 

Boae  cote  at  et  beto  Baiplelv 

«\it  étaa  irtfciafc  Vùêb  et  kln». 
L^a  ^aiteBNIktftlftlta^riiaBlaaii 
Bt  eVt  ricbe  âiaM  éVtgaae  , 


rmM»  an  r^wêÊfw  If"'  ar  wOÊfirt'awti^of  ^  ifc  va. 
;  ToiVBt.,iiMUÉtt#-CMit  aastypcÉbe 
élable»  bergerie. 

Or«*altPtaetre>^éaitdrtl 

Oè  beribie  (ieeat  et  alnd; 

Bbmi  mm  »mm»Sm»  mk  «ckM|B_ 

ToBfSAB,  «tM(ieâ^.*  Tocsin,  dodie 
d*akrme  ;  de  tangere  signmmm 

ToLÂCB  :  Action  de  prendre  par 
force,  d'enlerer;  prise,  enlèrement. 

ToLUÏB  y  Toldrt  :  Tbiéodore  »  bob 
propre  d*liomme  ;  TheodorÊu. 

ToLDBB  :  Enlever,  éter,  arracbcr; 
toUere. 

Ne  parqnaat  ne  toUra  pee  è  ki  le  rcgee« 
eins  le  tofferat  tut  «un  TWeilt  par  reaer 
Uavid  afièa^serf. 

Se  puif  confeMcr  et  tioldre« 
Ce  ae  me  pect  nuk  PreU*  uMrm, 
Totet  ^ene  oà  cpic  ge  les  traieia 
'Amuoji  de  ta  me,  'vers  it^'j» 

ToLÉB  :  IVoupe,  bande. 

ToBBaBia,  K^Apirr,  lofi<fre.f ,  âolfear: 
Celai  qui  6te  ou  qu»Teut  6ter  quel- 
que chose  à  un  autre ,  ruTisseur. 

ToujTt  toaiim:  Droit  qui  sepajoii 


TOL 

pour  étaler  ks  marchandÎM»  qa*oii 
vouloit  vendre.  Foyez  Tohubu. 

Cil  qal  SirM  est  de  la  foirtt. 
Doit  prendre  partot  son  toUn; 
Et  qoi  ne  pnet  à  nn  aolia, 
Bes  à  Tautre  trettot  le  cours. 

*Bmnam  de  la  Mose,  "ven  iSS^». 

ToLLART ,  toUard  :  Bourreau  ;  de 
toUtre,  ôter.  Rabelais  a  employé  ce 
mot  ;  aujourdlitti  il  est.  encore  usité 
parmi  les  filoux ,  dans  leur  argot. 

Toi*LEia  :  Vendre,  débiter. 

ToLLBa ,  êoUr,  toUir  :  ôter,  enté- 
Ter,  ravir,  usnrper;  efftéer,  exercer 
des  concassions,  annuler,  anéantir, 
détruire;  toUere.  TouU,  iolt,  enlève; 
toleni,  enlèvent  ;  êolUstes,  enleviktes  ; 
tolois,  j^enlevois  ;  êolu  ,  enlevé  ;  toff-, 
Éùliit ,  toiit,  toisist,  totdsist,  enleva  ; 
ioUssent,  êolsissent,  toubissent,  enle- 
vassent; tolurent,  touirent,  enlevé^ 
rent  ;  tolra ,  enlèvera. 

Od  M  flote  Tint  en  TuBtie, 
Sor  celé  èfve  est  Londres  asaîse  , 
Derert  Tèro  soen  raeiist. 
Et  la  terre  environ  porprlsty 
Ke  toC  le  marchié  11  tmoit, 
Kl  par  terre  Tenir  sololt. 

ÊU>maH  du  JKou  ,fiH.  ami. 

ToLLiEV ,  tonlieu  :  Droit ,  imposi- 
tion que  payoient  les  marchands  fo* 
ratns  pour  débiter  leurs  mardian- 
dises  ;  telenium ,  teioniom. 

ToLLU  :  Enlevé. 

ToLoisoH  :  Redevance  annneHe 
qn^on  est  en  droit  d'exiger. 

ToLOiSTB ,  toloite  :  Enlevée. 

Et  te  11  more  n*a  point  de  lignage,  et  il  ait 
.  fet  faeirt  ancan ,  et  11  ait  enjoint  qne  il  faee 
aucnne  chose,  et  il  ne  la  fet  deduM  le  tans 
•établi,  ce  est  dedans  on  an ,  la  chose  1!  soit 
toloisie  qui  II  a  esté  donée  et  Tiegne  à  la  borse 
le  Roy ,  et  s*ll  a  lignage ,  il  y  soit  apeles  11 
vins  près» 
Mb.  de  la  Bihi,  Imp. ,  n^  9kvj,fol.  1 1 7,  F*. 


TOM  699 

ToLosm,  Tolo9e  :  La  ville  de  Tou- 
louse ;  Tolosa. 

ToLT  :  Prend,  enlève,  usurpe,  vole. 

Or  lor  Dal^^n  ains  c*on  lor  doiogne. 
On  les  eseorche ,  et  rooinsne  : 
eu  Prince  nos  ont  fet  la  igue. 

BMe  Gtiioi,  '9€n  108. 

ToLTE,  toàtire  :  Vol,  rapine,  taille« 
impôt,  vexation,  levée  de  deniers; 
d*on  on  a  fait  maUôie ,  concussion  ; 
tolia. 

Touâ  :  Enlevé ,  pris  de  force. 

Mais  la  Daase  U  fist  acroire. 
Et  par  droite  Yéritei  crobre , 
Qtt  de  ert  an  flilea  Oies  rrndae, 
Kt  ^*à  wM  aotrt  t*oC  toàiê  , 
Qpi  bûans  le  soir  Taiaena, 
Qfft  par  poa  ne  s*en  foreana. 

Failiau  de/rmn  Demte,  vers  Si^ 

IVeeetsiTre  est  Trayement  nne  chose,  et 
maismenent  nécessaire ,  car  eeste  est  tî  tris- 
bom  panie  ke  ttUme  n'en  iert  Mies. 

Sèrmaïude  S.  Bernard, JoL  110,  J^^. 

Neeemarium  pUmè  muMM  9  et  marimè  me^ 
cestarium,  qmuùam  hœe  pan  optUna,  quœ 
non  anferetur. 

Tombe  :  Châsse  qui  renferme  lea 
reliques  d*un  saint. 

ToiuE,  tumbe  :  Hauteur ,  émi- 
nence  ,  élévation ,  tertre  ,.  colline  ; 
tumidus;  en  Grec  iumbos. 

ToMBEL  :  Tombeau,  sépulcre;  de 
iumulus. 


ToLOiB  : 
Toul. 

ToLOH  :  La  ville  de  Toulon. 


Semblablement  la  fabler  y  laadra  BMttra 
De  Phaèton,  soy  Toulant  entremcttro 
A  gonreruer  le  char  dn  der  Pbebus, 
Dont  sa  jcnnesse  enin  Iny  f«^St  abosj 
AnssI  faudra  paindre  snr  ce  tombel 
L*anUqne  histoire  an  beau  LodabcL 
Uaroif  fyitapke  de  tabhé  BeamUem  la 
Mareke,  qni  ma  tenir  contre  le  Max* 

ToMBBLiEB  :  Conducteur  de  tom- 
bereaux. 

ToMBEBBL  :  Tombereau  ;  et  sorte 
de  su[^plice ,  suivant  D.  Carpentier. 
Tombes  :  Marteaux  ou  inalrumena 
îe  de  révéquie  de    de  fer  qui  servent  à  démolir. 

TomiEn  :  Orfèvre,  ouvrier  qui 
fait  les  cbàssea  des  reliques. 

3 


6To  TON 

•  ToKBim  :  Faire  du  brait  »  tomber, 
Crouler  ;  ce  mot  est  encore  en  usage 
dans  le  Gàtinois. 

ToKaissBWEVT  :  Gonp,  chute,  fra- 
cas ,  retentissement ,  bruit  sourd , 
semblable  à  celui  que  fait  un  corps 
éloigné,  mais  qui  s'avance. 

ToxBLiAU  :  Tombeau;  tumultts. 

TommbÙ  ,  pour  ionliéu  :  Imp^t , 
exaction ,  concussion. 

ToHAiGB  ,  grosselaige ,  toiaige  : 
Droit  qu'on  exigeoit  des  ramasseurs 
de  paillettes  d'or ,  qui  se  trouvent 
dans  certaines  riTières  et  sur  certain 
nés  montagnes  du  Languedoc*' 

ToHAimi  :  Thonaire,  fileît^poiur  la 
pêche  du  thon. 

TovBXL  :  Tombeau,  pierre  s^ul- 
crale;  CEunifAtf. 

ToirDAioBOV,lOM<£aiifi(f,  tondeîson: 
L'action  de  tondre  les  bêtes  à  laine , 
le  temps  oà  on  les  tond ,  et  le  repas 
qu'on  donnoit  aux  tondeurs. 
.  ToHpx ,  pour  tende. 

TovDXLiBa  :  Tonnelier,  mot  en* 
core  en  usage  dans  la  Picardie. 

ToHDBNTB  :  Coupe  de  bois. 

ToirooisoN  :  Tonte,  le  temps  où 
Ton  tond  les  moutons ,  les  brebis. 

TozroBÂ ,  pour  toudra  :  ôtera , 
enlèvera. 

Ton OBBS  ^  Amadou. 

De  Tenerle  I  a  onstil , 
Le  qoenlTet  et  le  fuisill , 
Et  li  londres  et  U  galet ,         .   . 
Et  mooU  arme  de  maint  abet. 
Partettopex  de  Blois,/oL  i43 ,  X*,  col,  i. 

ToMEL ,  ioneaz,  toniax  :  Tonneau. 

En  cel  meisme  lieu  oà  U  orevet  avoc  les 
Ireres ,  astoit  on  toneaz  Toix  d*oile  et  covers. 
Dial,  de  S,  Grégoire ,  Uv.  a ,  chap,  ag. 

In  eo  autem  loco  ubi  cumfratrihns  orabai, 
^HKttum  erai  aè  oleo  dollam  ei  eoopertum. 

Et  léahnent  lor  pain  gaaignent , 
Quant  embler  ne  tolir  nerdaignent , 
PuU  revont  au  tonel  et  boivem , 
£c  TÎTent  fî  com  TÎTre  doÎTent. 

*Bùnum  4e  ia  Rote,  ven  5189 


Towi  :  Antoine,  nompropredluM» 
me  ;  jinionius. 

ToBLiBU ,  tùmUn  :  Imposition  ou 
tribut  quelconque*  impAt,  droit  pour 
le  passage  des  mairiiândiso  et  den- 
rées ;  de  telommn,  boreno  d€  recette. 

AlexaadralMta  fis»  3  cat  ■■ciBMiJfé'yt 
le  PriMs  piigaÛM  !«•  1— IfaiUMiii  «t  otdt, 
qoi  Tont  éiHari),qifceatogcl>o— jtiw, 
polirqmiy  let  astna  aient  caoae  à*f  MKiiAa 
garde  et  eseB^le;  et  ai  a|i|isilitMl  qiTaB cha- 
cun teinpa,  il  aleige  Wa  treas  «k  Ica  É» 
Secrett  éTJmtoie,  Mu.  m^  juSm^/bL  1 1»-/*. 

ToBLOiBB  :  Celui  à  qui  apparticoi  < 
le  totUieu ,  et  cdni  qui  perçoit  cet 
impÀt. 

ToMiTAGB ,  Ummewr.  Yojtm  Tsof- 

SIBU  et  TOVITBU. 

ToBirB ,  Êomnelie  :  Berceau  dans 
un  jardin,  couvert  d'arlnisacnnxom 
de  vignes. 

ToHiTBAU  :  Mesure  de  grains. 

ToHiiBi.  :  Tonneau;  d'où  tomaelet, 
tonnellee,  petit  tonneaii. 

SI  com  tu  faSa  bî  Siiiplina  , 
Qui  pimr  ee  laire  mû»  i  foa  , 
0&  le  àmnei  aaoi  fbaa  irm 
Emplir,  ne  jà  ne  renqpUrm, 
Si  com  font  le*  bellef  Deanea 
Pour  leurs  folie*  anciennea. 

Roman  de  la  Rose. 

ToKNELET  :  Partie  de  Tarmure; 
sorte  de  jupons. 
'  ToHNBLiEU,  tonneus,  iotmy.  Yoj. 

ToifLIEU. 

ToNNEU,  tonneur:  Bureau,  espèce 
de  douane  ;  droit  que  paient  les  étran- 
gers; telonium;  celui  qui  perçoit  le 
tonlieu.  Voyez  ce  mot. 

ToNNiEU.  Voyez  Thonitibu. 

ToHOiBE ,  tonnoire  :  La  foudre ,  le 
tonnerre  ;  tonitru. 

Li  pis  dont  1!  tofflemeat  et  11  toaaemcat 
eisaent,  aîgnifiet  Tair  en  coi  li  Tcat  et  k» 
tonoires  »e  commuèrent. 
Sermon  tmor^rme  sur  ia  Sageste,Joi.  179,  F*. 

ToNOLLET  :  Sorte  d*babillement , 
pourpoint.  ' 


TOR 

ToifowxEm  :  Tonnelier. 
ToNEK  :  Instrument  pour  tondre. 
TonsEAu,  tonsiau  :  Peau  garnie  de 
sa  laine,  toison  ;  droit  sur  les  toisons. 

ToNSEa  :  Tondre ,  couper  la  laine, 
les  cheveux. 

ToNTicHE  :  Tonton ,  diminutif  de 
Jeanne. 

TooiLLiEa  :  Laver,  frotter. 

L*en  te  deTroit  en  an  putel 
TooilUer  com  on  riex  panafle  : 
Certes  ge  tenroie  à  grant  trafic 
Qui  diroit  que  ta  fusse*  hom. 

*  Roman  de  la  Rote ,  vers  6520. 

TopAmcHiE  :  Petit  état ,  composé 
seulement  de  quelques  bourgs  ou 
villes,  sous  la  domination  d'un  même 
seigneur;  toparckia;  ce  mot  est  com- 
posé de  topos  y  lieu ,  et  à* arche ,  gou- 
vernement ,  commandement. 

TopARQUE,  tor^^cie:  Seigneur  d*une 
toparchie. 

Tope  ,  toppe  :  Terre  inculte,  pâ- 
turage; commune. 

ToPENNB  :  Tertre,  pente. 

TopicQUEE  :  Disputer,  quereller, 
suivant  Coquillard. 

ToPiEEE  :  Jardinier  instruit ,  qui 
sait  donner  aux  arbres  différentes 
figures;  topianus* 

ToQUAssEir  :  Émeute,  sédition  ;  tu- 
multe causé  par  le  son  du  tocsin. 

Toque  :  Bonnet,  chapeau  rond, 
toquet. 

Toquer  :  Toucher,  frapper,  heur- 
ter, choquer. 

ToQuoif  :  Le  jeu  de  mail ,  Tinstm- 
ment  avec  lequel  on  pousse  la  boule. 

ToR ,  forai,  toreau  :  Taureau,  jeune 
Ixeuf  ;  taurus. 

ToR  :  Tour,  château-fort;  turris. 

SI  ot  plus  fresclie  la  color , 
SI  com  passoit  lex  une  tor. 
Des  fenestres  a  jus  gardé 
La  fille  au  Roi  de  la  cité. 

Fabliau  de  Narc'uus,  vers  197. 


TOR  63i 

Fartenopeas  son  branc  saisîsf , 
S'el  fiert  à  mont  en  Ttieanme  cler 
Que  tôt  en  fet  le  fa  Toler. 
Ferant  reamaihe  sans  rctor 
Desci  bien  près  de  le  grant  tor  ; 
Jà  Sodaos  se  fiert  en  ses  rens , 
Jà  n*i  cuide  venir  à  tens , 
Là  fait  Partenupez  que  fols 
Que  el  renc  lai  donc  trois  cols , 
Car  cil  dedens  ont  lut  frapé 
En  Theaume  qa*oC  el  cief  lacié.. 

Ronum  de  Partenopex  de  Blois* 

S*erent  aie  heabanoOer 
En  an  Tcrgié  desoai  le  tor 
U  la  Roîne  ert  à  sejor, 
Ensamble  o  cas  estoit  GaoTaîna 
Et  %e%  cousins  li  biaas  Wains. 

Le  Dit  de  Lanval,  vers  aaa. 

Tom  :  Tour,  Tun  après  Tautre. 

One  ne  recrat  de  lor  amor, 
Ne  tost ,  ne  tart ,  ne  noit ,  ne  jor; 
Ains  lor  lirroit  aases  ester. 
Car  chascao  Ta  voit  a  son  tor, 
Pabl.  d^une  Femme  pour  cent  Hommes,  v,  1 89. 

TomiGE,  tora/ge  fÙroït  de  tour, 
que  les  prisonniers  pajoient  au  geô- 
lier; toragium,  turragium* 

ToEAiLLE  :  Lieu  où  Ton  met  sécher 
les  grains  ;  droit  du  seigneur  sur 
ce  lieu. 

ToaiL  :  Faute ,  crime ,  suiTant  la 
Thaumassière. 
Voyez  du  Cange  au  mot  ToraUum. 

ToRÀssB  :  Jeune  vache  qui  court 
le  taureau  ;  mot  encore  en  usage  dans 
le  Berry. 

ToaBE,  tourbe  :  Troupe,  multi- 
iît^ée  ;  turba,        4t 


iude ,  asseï 


Si  soit  de  betes  aléares, 
If  on  pas  trop  moles,  ne  trop  dorea» 
Trop  eslevées ,  ne  trop  corbes , 
Mais  bien  plesans  en  totes  torbes,  . 
*  Roman  de  la  Rose,  vers  13979. 

ToEBEia  :  Troubler;  d'on  torbei'z^, 
au  féminin  torbeie;  troublé  ;  turbatus* 

n  a  mis  el  aoloil  Mm  tabernacle ,  por  ccu 

qa*il  receleiz  ne  soit  om  à  Toil  qui  torbeiz  est. 

Sermons  de  S,  Remard,fol,  'jA»Ps- 18,  v.  6. 

Ue  enim  née  tnrbatam  quidem  oculum  lor 
teat,  in  sole  posait  tabcmaculum  suum, 

4 


9«  ta  «iM  i»  menneniM  lairoaM  f«t  â9r-  hê  droit  •!  If  tort  i^ 

M9.                  li^M»  êÊrmom,fii.  t».  Qm  ç'apntlm^'taB 

Etifcrth«^tttiit«rii>r«r«tar«iîBtti  Toa-DB-coM  :  |^7poeri^,^a 

dMMes»  jaîMit  oMkt  une  dioM  loit  «éoM-  lomo«rtle€XiipencM«la  tAtelMSte. 

Mire.              UÊmmSmmmâiJtL  iio.  ToADio^  :  Sprte  b  danse  gnv« 

.  BirjHkrcAa  «r||»iiûiA»tar^tv,«teiMiu^  fort  en  QMge  dans  les  ZT  €t  xn*  âè- 

sUmêcêuariMm.  det,   raÎTint  rOrdiéiOgapUe  de 

TomBSMiVT  :  Tronble,  agitation,  Tboinot  Arbeaa,  page  49. 

ittciniétacle;  turhaiio.  ^  Toaooia  :PreMair,iBOiilttàU3e. 

En  grant  MritJMii/ îert  Bum  airmê  •>!«  à  ToaSL  :  Xl(lfmil  »  enfvW. 

séi  mitmef  ranaiJBt ,  mait  en  tl  •'e^ôrtt  mea  si  tcpt  coa  fl  Mlrà  «a  doii^n. 

«•pirit,  s*a  rréféàkal  ëit  à  tl  offen.  DoiMt  im  vhi  «c  «Mliufat, 

aermomdê8^Bèrmtrê,/bi,joB^r^.  Eaeoatn  H  «wt  If  awlts 

JViMi«riMi>nim«iiiiiM  «•« «MrtMfcâtur,  B«  gniij  dN«  «orvIvMauit  C""a'"*')i 

6t  at'Mfv«ri&itowôiàMJiMiif,  Jîli^*«0-  Coraet  leréet  et  nrat  braiMt^ 

wmZtr  offiratur.  PoarlnihBttrcpwirt  t©i«  dMll, 

«  ^    -^       -        ^      ,  9i  qu*ta«aaftîtt|bcv  laboafll** 

Toaca  :  Torche ,  ilambeai|L  5.  m  «Ut  ôe  DuMiMrie 

ToacBVOUSS  :  Violence.  Qui  aeomt  poor  tt  aldier. 

ToacaMft  :  Tyran ,  qni  eieroe  des  Oamik^  AOamd,  Hp.  i  ,  «1^ f 

concnisions,  des  violences  contre  le  To»«LLAoa  :  Droit  seigneurial  sar 

pem\i.  ^  foraiiies  on  toreOes, 

Emsqim  Dia  fflteat  féln ,  «  «neiratre  b  ToasLix.  To^^es  Toa  AIUB. 

g«it  «oinoMKf»  ftsrpfîf  parforoe  ict  Dvbm  ToarAifts  :  Se  détourner  de  son 

^SôSméài.  PnNmmr  Lmw  des  Boit,  ehmp.  %.  chemin ,  s'égarer. 

TpacHs  :  Sorte  d*omement  plissé,  TôavAiT,  iarfah,  êorfeà,  iorfit, 

^jflice  dé  fraise.  tartfait  :  Injustice ,  riolcnee ,  forfait , 

Toacma,  troeke  :  Échange  ;  troupci  crime ,  outrage ,  dommage ,  fonte. 

multitude.  Se  aucoi»  ii*a  paa  eaté  toîdiies ,  mèa  h 

ToKGHlEZ ,  torèhiz  :  Tettt  mare-  mtia  a  estée  levée  senr  lai  «  et  il  a  eaé'  e>- 

caireuse  pœates;  antreti  comme  m  Tea  Toaiat  hatra, 

7*ToacHo»»i«.«HT  :  A  tort .  in-  '-«^^•^*^>4!i  t^i.foL  .,6.  B'. 

justement  ,  avec  violence.  L»^  „ç^„^^  j.„o  H^^  Phelîppe  inon  aieal, 

TORCHY,  Tony^  (collège)  :  Le  col-  qqe  ane  toH  U  dît  un  de  aei  ConaeîBen,  ffm 

lége  de  Lisieux.  moult  de  torftÙM,  U  fèsoient  eeolx  de  aamta 

Toitf  ou$  :  Violent^nporté.  f  •»"•••  "  f*  ?"•'  "H  *"?*'«°»  *"  *^ 

_  ^F        -,         ,         w^^*^  ,      .  ture»  et  apetJssoi«'nt  tes  ja«tjce». 

Toacis  :  Entrelacs ,  entrelacé.  "^  joùMlle,  Histoire  de  S.  Loms, 

ToacoEUL  :  Ce  qui  reste  de  la  fa-  Toroerib,  torgoir:  MouUn  à  huile, 

rînc  après  qu'on  Fa  passée  au  tamis ,  pr^^  Toanoia. 

'^'^*  Toaooia  :  Instrument  pour  tordre 

ToaçoiTMBaEf  tordonaire,  torço^  jn  ^^^^^ 

mers  :  Injuste ,  méchant  ;  conçus-  ToaMBHTiBLBu ewt  :  Avec  toni* 

BionDaires,  gens  qui  pUlent,  qni  metr-  ^^^^  ^  ^vec  inquiétude. 

tent  des  impôts  injustement.  Toembntb  ,  tormem  :  Tempête , 

Proii  dit  que  trop  ion  non  empire  ^rage  ;  tourment ,  inquiétude. 

ChevabenlaouilcstSire,  n?    '                        m^  xi.      -.v            j 

Qui  por  ayoîr  e»t  torconmn,  ToEMENTlNB  :  Térébenthine  \  du 

Aini  doit  i  son  pooir*etlire ,  GreC  Ttftitfhç. 


TO|l  TOR                 633 

ToimAcs  :  Trancbée^  fosi4.  lea  pas,  dianger  de  place,  de  posi- 

ToRHAOïs  :  Déloyauté  9  masque  ^on,  Tomerquelqu^ un  dans  son  has" 

de  foi.  tel  :  Le  nuueoer,  le  rétablir  dans  sa 

ToaiUDOT  :  Le  retour  de  la  dot  maison, 

d'une  femme  à  Sjes  pareu^  Toav ](i^  :  i^ppeler  en  duel. 

ToaNAOE  :  Action  de  tournée  Toair^cLs:  Cotte  d*armes,  tunique. 

ToaNAiLLE  :  Tourniquet,  ou  bâ-  ToaHoiSMEiVT,l!onio^f7i^#tr;  Joute, 

ton  qui  sert  à  serrer  la  corde  d'un  combat.  Fofez  Toenéemrht. 

chariot.  Tnibert  troere  qn  CbeTalirr 

ToRNAîaE  :  Convenir,  arrêter  une  ^«  ^  •«'■<**■  ■"  ï^"c  Gtruîer, 

chose  ^"*  rêTîent  de  tamoiement 

^   '              T     j       .^          ^             •         ^  ^*"'  eacoier  et  sans  terireBt, 

ToRH AS  :  Lods  et  ventes ,  suivant  jt  (^  Testas  àe  pomt  dm. 

M.  Galand,  au  Franc- Aleu, page  i88,  *^man  tTE^truben,  Tfers  i53«. 

Coutume  de  MontpeUier.  Torhoiee,  Ummoi^r  :  Jo4ter,  fré- 

Toa  KE  :  Creux,  fossé  ;  citerne  pour  qnenter  les  tournoif. 

conserver  les  eaux  de  phiie.  „,^„^  ^  p„j,  ^^  ^^  „,rdi«t«. 

ToENÉEMENT  ,   tomotement,  ior^  Fors  ta  çc  eu  ae  Hfm^fattft, 

iioimeni,  toumeiement  :  Joute ,  com-  l^'cn  uTet  fere  aîUort  le»  tort. 

bat ,  tournoi  ;  du  Grec  rifêç^  dérivé  ^Jhman  de  la  Bote,  vers  i6oi3. 

de  Ttfim,  tourner,  faire  le  tdi^r.  0^  Toaoïs  :  Petite  bougie  tortillée, 

appeloit  ainsi  tontes  sortes  de  jeux ,  Toeon  :  Én^inence,  colline, 

de  combats  et  de  courses  militaires,  Toa-pji  :  Croc-en-jambe* 

mais  plus  particulièrement  ceux  que  Toequelon  :  Bouchon  ou  torche 

les  grands  seigneurs  et  les  souverains  àe  paille, 

donnoient  avec  toute  la  pompe  dont  Toeqpois  :  Turc. 

ces  jeux  étoient  susceptibles,  et  où  Toequois  :  Turquoise»  pierre  pré- 

ils  invitoient  également  les  chevaliers  cieuse. 

françois  et  les  étrangers.  Chacun  sait  ToaaA  :  Toumenu 

que  ce  fut  dans  un  tournoi  que  If  l^t  s*iiat  stiaet  d*aiiion  parole 

Roi  Henri  ii  trouva  la  i^ort.  L"???"^'?*.**  ^"^^ 

n«                 17       1                  ^M.       M.  S  u  II  fet  «enbuBt  d  ettrt  itlaes* 

ToEiiEim:En,ployer,j»etUç,t9iir.  A  tt  n.  «mi ,.,  crtige.. 

ner  vers*  *  Roman  de  la  Base,  vers  7939. 

Je  le  Tos  di  por  un  wpiiToîr^  ToM^AO»  :  Redevance  qu'on  paie 

Qui  avoit  aae  2>oiie  EagliM.  ._        «.^    j    1    ^        •»*                     /!• 

Si  ot  toa^  .'enuote  »Sr  *«  ™*^^  ^ U^iorotUe,  pouT y  Um 

A  Ini  cbe?ir  et  £ur^  avptr,  sécher  ses  grains  ;  torrelagiutn. 

A  ce  ot  tornei  ion  si^Toir.  Toa^EiDE  :  Brûlé,  desaéché. 

Faliiiau  du  Tesiament <^  t^s^,  vm  ^  ToEEif lEE  :  Gri|ler,  rôtir;  tomfr 

ToENEis,  toroM^  iomez  (pons)  :  /aççre. 

Pont-levis ,  pont  tournant,  Toas  :  Tordu ,  tortu ,  df  travers. 

ToEifsLLE  :  Petitç.  tour.  Xoas  :  Tours,  forteresiea. 

De  IW  tomehin^^k  Ta^tr,  diff  «1  ,^^  j,^  ^  j^  «sltoott 

pan  don  mnr  iatau*à  terre ,  si  que  mains  t»  îî"   ^^ ,          ..        ri     Z 

y  ot  de  «eus  ^i  ^.itèrent,  fnre«  tni  àdeoZ  ^""^  **•  ~*^  •*  *~  «^ 

•ié,grantnoUeiatcdkcheoltE.iiqMliola  .          B^mm  ^  OfiUffotas, 

fo  tons  estourmis.                     •  T^l^^^,  •  ACjVraMUt* 

Quilivtme  d^  7yr,fyl,  a.x« ,  f^ .  Toesb  de  CHAMBaa:Torc1^,  grosse 

Toa^aa  :  Retourofri  rf Tenir,  auf  chandeilf.d^Q(Aj  de  ftyrrr^e^  l^er* 


634  T  O  R 

ToftSE»  :  Faire  un  trovtMtn  ;  met- 
tre en  paquet. 

ToasKT,  torsei  :  Trompé,  abàsë, 
qui  prend  un  mauTais  parti* 

TpmsFAiT ,  Èorsfet:  Dommage ,  in- 
jure, injostice.  Voyez  Tomr ait. 

•  ToasiL  :  Cbandelle ,  torche ,  lu- 
minaire. 

Toaun  :  Haro  de  bière»  drédie. 

Tomsioas ,  pour  tougan,  tosfort  : 
Toujours» 

Toatoima,  torsomart  :  Injuste, 
qui  retient  à  tort,  qui  exige  par  force 
des  droits  qui  ne  sont  pas  à^. 

ToEsoirvuaBiiBirT  :  Injustement, 
à  tort. 

Toasnmv  ;  Torture,  gêne,  ques* 
tion,  tourment;  torturom 

ToET  :  Tourne. 

Si  me  rtteaex  à  am!  y 
IVèi-doaoe  Dame ,  j*el  tous  prl. 
Et  laehicB  bien  tout  aant  fanocry 
Qse  neiat  ne  tous  convient  dooter 
Qoe  jà  je  tou  face  ne  die 
Cboee  qai  ttpnk  TÎlomiie , 
Kc  à  Maime  •  o'à  repronTler; 
le  me  lairoîe  aiaçoU  noSer. 

L'jirt  ttAmoar, 

Toar ,  au  féminin  torte  :  Tortu , 
eonrbé. 

Car  foi  faut  bien  outrer  aTorte , 
Tb\  aani  bonnei  œurres  est  morte , 
L*aae  saof  Taatre  est  Toye  torte. 
En  cette  vie  transitoire. 

Testament  de  Jehan  de  Meung. 

ToaT  :  Détourné  de  son  chemin. 

ToRTE  :  Tourlercllc. 

ToETB  :  Pain  de  seigle ,  gros  pain. 

ToaTB  :  Tortue. 

ToETEÀU  :  Sorte  de  maladie ,  Ter- 
tiges;  galette,  gâteau  de  farine. 

ToRTE-BÂNDB ,  toftes- bannes  :  Es- 
pèce d'étoffe  dont  on  ne  connoit  plus 
que  le  nom. 

ToBTEis,  teuriisy  tortilz,tortis,  ion" 
iùf  :  Torches ,  flambeaux ,  luminaires. 

Par  les  grans  maus  qa*a  amortii  p 
'  Doué  Bos  a  maiat  beiU  i^rtis. 


i  OS 


Ifalati  loale ,  Btiaft  biM 
Saliatoaa  basa  ooocierg*. 

ToETBL  :  GàteaiDL,  galett*. 

EaTtilUes  Marta  Son, 

ComM  «aioB  dsw  fois  oa  trois. 
Si  U  promatai  bon  toirtei» 


Le  SBgretmm  Ëbmm,  «ary  t^ 

ToETE-LAvouB  :  JjÊL  pTOTiim  da 
Languedoc. 

ToETicxi  :  Tortillé. 

ToETZcuLBE  i  Faite  iardteoÊau 
Voyex  ce  mot. 

ToETiL  :  Torche,  flambeau. 

ToETOEE,  tortoàr^  tortomer.  Toja 

TOENAILLE. 

ToETOEELLB ,  tortue  .*  Madmie  ds 
guerre  serrant  à  lancer  des  pierres. 

ToETEE ,  tortroie  :  Tonrlôdk,  ci- 
seau. Foyet  la  citation  de  Kotbtiai. 

Toax  :  Dommage,  concossion,  tort 

Lea  boas  YaTatora  ToS-je  mon  , 
Les  grans  oatraigea  et  laa  Autb 
Lor  fet-en  et  Us  craos  domagea. 

BAie  Omioi,  '•en  lol 

Tos,  fOs^  pluriel  de  Èoi  :  Tons  ;  iMu 

TosDU^iosjorSy  lOiif€£Êx .- Toujours, 

de  tout  temps;  toiisdiebus;  on  se  sert 

encore  de  ces  termes  dans  la  Picardie, 

la  Flandre,  TArtois  et  la  Champagne. 

TosEz  :  Enlevez ,  6tez  ;  de  toUere, 

Prenez  le  roge  cressnn»  si  minces  biei 
mena ,  si  metes  en  on  p6t ,  et  des  eapices  lies, 
et  bren  de  froment ,  et  sni  de  moton  ,  et  tpu- 
siez  ensemble  dis  qn*il  seit  bien  espé»,  et 
pois  prenez  nn  dnp  qni  poisse  couvrir  Tes- 
nenre ,  si  liés  bien  1  enpUatre  dcans  le  mal,  et 
lOfes  dis  <pie  il  sera  gari. 

Mss.  de  rSglûe  de  Paris,  M.  n«  ^tfiL  ii;. 

TosiGHE  :  Potion  empoisonnée. 

TosisT  :  Enleva  ;  eut  enlevé. 

TosQUAiN  :  Toscan ,  qui  est  de  la 
Toscane. 

TossEME  NT  :  Tonxy  action  de  tons^ 
ser.  f^c^ez  fToNoiBE. 

Tos-TAVs,  tas-tens,  toz-tans,  toi" 
tens  ;  £n  tout  temps ,  toujours. 


TOT 

TosTÈ ,  tostée  :  Soufflet ,  conp  de 
la  main  sur  la  joue. 

TosTE  ,  tostée ,  toustée  ,  toutée  : 
Aôtie  de  pain  au  vin ,  grillade  ^  de 
iostus. 

If  *en  Torrent  pas  faire  tostées 
Prince  de  France  qui  là  forent , 
Li  plus  puissant  puis  en  reçurent  » 
Et  portèrent  par  divers  lius. 

*Semte  Leoeade,  vers  X742« 

Alors  Damp  Abbez ,  une  serviette  sur  son 
col ,  s*en  va  au  dressouer  au  Tin,  et  servit  Ma- 
dame de  touscées  à  Typocnuk  blanc ,  et  ausfi 
tontes  les  tables. 

Roman  du  Petit  Jehan  de  Sàintré^  ch,  69. 

£t  bien.  Madame ,  de  la  tostée  à  la  pondre 
de  Duc,  au  tîu  blanc,  à  Typocras,  an  mas- 
cadet  ,  à  la  greonache ,  à  b  maleToisie ,  on  an 
▼in  grec ,  tout  ainsi  q(n*il  tous  plaira  après  la 
messe.  Même  Roman ,  chap,  72, 

TosTB ,  tostée  :  Sorte  de  ragoût  et 
de  fricassée. 

TosTEE  :  Rôtir,  se  bien  chauffer. 

TosT  ET  TART  :  Le  matin  et  le  soir. 

Tôt,  au  féminin  tote  :  Tout  ;  toiusm 

Tôt  le  mont  :  Tout  le  monde. 

Et  là  font  gésir  les  asnesseï 
Où  Ten  déust  chanter  les  messes, 
£t  puis  reprennent  tôt  le  mont. 
Et  dient  que  tuit  perdu  sont 
Li  autre ,  fors  seulement  il  (eux). 

BiMe  Guiot,  vers  iiSd. 

ToT,  toit:  ôte,  enlève,  ravit  ;  toUU» 

Prestres ,  Déables  moût  se  dent , 
Que  Dex  tant  honncrer  te  vent. 
Et  donner  de  sa  grâce  tant  : 
Las  toi  se  péchiés  le  te  tôt, 
^  Prestres ,  pense  se  oûqnes  ot 
Diez  de  toi  plus  prÎTé  sergant. 

Roman  de  Charité,  strophe  68. 

ToTAGE ,  totaige  :  Total ,  le  tout 
ensemble. 

ToTDis  :  Aussi ,  pareillement ,  se- 
lon D.  Carpenticr. 

ToTDis ,  tosdis  :  Toujours. 

ToTE  :  Sorte  de  poisson. 

ToTE  :  Impôt,  eiactioii;  de  tollere. 

ToTET  :  Chaperon  pour  couvrir  la 
tète  d*un  épervier  ou  autre  oiseau  de 
chasse.  / 


T  O  TJ  635 

Alors  la  Pnèelle  quérir  alla  retpêrrSer,  si 
rapporta  à  Gérard ,  les  getz  et  les  longes  es- 
toJent  moult  riches;  le  totet  estoit  de  fin  or, 
dessus  avoit  ung  moult  riche  ruby  ;  respcr* 
TÎer  donna  à  Gérard. 
Roman  de  Gérard  de  devers  ,l».XfCh.  ^u 

M.  GueuUette ,  éditeur  de  ce  Ro- 
man, dit  que  ce  mot  a  été  mal  écrit, 
qu*il  devroit  y  avoir  têstet,  mot ,  dit- 
il,  composé  par  l'auteur.  Sans  rejeter 
la  leçon  de  l'éditeur,  je  pense  qu'il 
pourroit  y  avoir  toquet,  toqueis,  qui 
signifient,  bonnet,  chapeau,  bouquet 
de  plumes  ou  aigrette  que  l'on  met 
sur  un  bonnet. 

ToTOQUiNET  :  La  verge  de  l'hom- 
me, selon  Lacombe,  qui  cite  Rabelais. 

TovAOE  :  Changement  de  place 
d'un  navire  qui ,  étant  dans  un  mau- 
vais endroit  de  pelage  ou  de  rade , 
va  dans  un  meilleur,  c'est-à-dire, 
que  lorsqu'un  vaisseau  est  sur  un 
bord  ou  rivage  incommode,  il  va 
dans  un  autre  endroit. 

TouAiLLE ,  touaillon  :  Étoffe  de 
soie ,  parement  d'autel  ;  nappe ,  ser- 
viette ,  essuie-main.  Voyez  Toaillk» 

La  mère  Dieu  d*une  touaiUe, 
Qui  blanche  est  plot  «pie  flenr  de  lit, 
La  grant  snenr  d*entonr  son  Tis, 
A  ses  blanches  mains  li  essuie. 

Gautier  de  Coinsi,  liv.  1 ,  chap,  \Oi 

Moult  hideus  estoit  et  souillée , 
Et  fust  sa  teste  entortillée. 
Très-ordement  d*une  touai/le 
Qui  moult  estoit  d'horrible  taille. 

Roman  de  la  Rose, 

Tou  AND  AILLE ,  pouT  truandailU  : 
Mendians,  canaille,  troupe  de  gueux. 

TouBiEEE  :  Nappe.  F»  Doublisb. 

ToucER ,  touker  :  Toucher,  pien- 
dre  avec  la  main. 

TouGHABENT  :  Touchèreut. 

Duquel  faisant  leTer  les  fossés ,  toucharent 
les  piochenrs  de  leurs  marres,  ung  grand 
tombeau  de  bronze,  long  sans  meenre. 

Rabelais,  liv»  i|  ehap.  i. 

Touche,  toitsche  :  Petit  bois  de 
haute  futaie  proche  la  maiaoïi  d'un 


fieC  ht  Daehaty  daat  wi  NoM  «ar 
Babelais,  Ht.  i*  châp.  39,  dit  que 
cet  mots  dénotent  plat6t  une  espèce 
de  bonqnet  ou  de  bosquet,  qa*iui« 
-véritable  focèt  ;  il  les  dérive ,  ATae  âs- 
jes  d'invraisemblance,  de  l'Allemand 
sioeÂf  un  tronc,  un  bâUm;  à  Meta, 
âpe  est  un  pîe^  d*arbr« ,  et  Ton  y  ap* 
pelle  tocquéet  une  poignée  d'bevbes 
ou  de  fleurs  avec  leurs  racinas. 

ToucsB  :  Éperon,  ce  qui  sevt  a 
toncber  on  à  piquer  un  obeval. 

TovaiaAii  :  Mowcem  d'or  éprouvé 
à  la  pierre  de  touche. 

To9oniiH,lOHcAiii,  laacto.*  Terme 
injurieajL,  pillard,  voleur  ;.  traître, 
vebelle. 

Toucuwaa  ;  Se  révolter  ;  4*o^.  KHi- 
eMmÊgfft'  ê^Mckimen'ê,  gebelUon,.s^ 

Toucovar  :  Crâi ,  aagk. 
Toirnis  ,  immI»,  iomjù.  Y.  Tosms. 
Tounav ,  iotUAnf  :  Prendre  «  enler 
ver,  ravir>  usurper,  couper,  dter, 
abattre;  êMere;  d^ou  Umdra^  «pjf^> 
érUf  enlèvera;  ss4i4^ws>  t^Mtez^^ 
enlevereis. 

Qvaaft  It  derreskr  jov  ntaéim 
Que  mort  uim  droit  d«  eorfM  prendra, 
Qa*à  cdai  jour,  biem  U  recor»« 
Ho  MNtf  fntddra  fofs  qne  le  cors , 
Et  toatcf  le*  appartewioces 
I>e  par  let  eorporeJt  anlMtuioee. 

SamoM  de  la  JR/fst. 

TouK  :  Ta ,  tienne  ;  Hêo», 

le  te  fas  e  si  te  doiag  cong^  de  faire  ta 

propre  moaaie  «  e  voit  «pie  toit  e  aalBt%  e 

iraaciMB»  e  totM les  araica  qnî  sont  forgéea»  e 

lea  fortcreacea  qae  tv  ai  faites  aoicBt  toues. 

Prtmier  Livre  des  Mochabies ,  ekap.  i5. 

Touia  :  Gros  cordage ,  liansière* 
TouELE.,  toueUe  :  Toile,  mousse- 
line, linge  en  général.  Voyez  la  cita- 
tion de  TOUSKB-BOBLX. 

ToDELLsa  :  Souiller,  gàler,  roultr 
dans  un  bourbier* 

TooaaT  :  Tordu,  tortn,  contrefait. 
Tovis  :  Fil  tors« 


Tov«H|m  r  Tendra;,  loatillaa. 

TouiLi.Ba  ?  S^t  tacimv;. 
sens  dessils^Msoas.  TWitt^cfete^dr 
9^:  Xwt  cqihvert  4e.bo«e,de  SBi||^ 

TouiLLo»  ;  Vieua  halwt^  habit  tslt; 
c'est  aussi  une.  personne  Bsalpru|M«; 
on  a  dît  depuis  wmUom^  pour  Are, 
une  fille  ou  une  lename  nmlpvupre. 

Tovjoiras  mais  :  A  jaaaJa',  pe« 
toiyouirs,.incoiiB^mtttahlea«9Bt. 

Tom^a  :  Xpocber. 

Tom  :  CUmali.  joaaAL 

ToiTitAXEa  :  Celui  qoi  lève  ledroft 
dé  îonHeu,  YojtL  ce  ilkot. 

TooLoaç.  i^ù/ez  TovDms. 

Tooiiâ.  yçy^z  ToKLiur. 

ToobiAv,  toyam»  :  Qeoa  gaiya 
tout  rond*,  replet  ecgraa* 

Ton&tois  :  Monnosa  dca-  éviqwi 
de  Tonl. 

Touixov  :  ViiU.briiit,  sainu  Bcid; 
mais  il  a  mal  lo^  il  j  aiMmOba* 

Tbufco»  :  Petit  »auii<a«> . 

Toi^Lov  :  TorelKNi. 

Touitooaan  :  IWépac,  aovffnr. 

ToiruAs  ;  Monnoicdes  Coartesdc 
Toulouse. 

TooLT,  ncMrZie .-  B»visseaBent»Tol, 
viol ,  exaction. 

TouLT,  iomé-p-tomtc  Enlève,  été, 
ravit;  igilà. 

Gaa.aaeMea  fpm  tonte  va 
Sont  dadaaa  wnm%  meaiaei 
Tous  autres  l^iena  soat  d»  £4 
Qui  Im  oqpa^iaW  «t  aiDo, 
Et  aâne  et  doBoo  à  aoa  ▼o«leir« 
Dont  lea  fonts  foitt  rire  «e  dooloîr. 

Romamde  ia 

TouNàiaa,  tounoire  :  Fondre,  toa- 
nerreç  t^mtrêu 

TouNÂY  :  Tonneau* 

ToupiRa^  toapiiler,  i^upùr  :  Toor- 
ner,  aller  et  venir  sans  aajet. 

Tou-piH  :  Toupie,  sabot  à  jouer; 
pot;  de  terre,  marmite. 

Toupivam  :  Marcber,  tourner  aa- 
tour. 


T  O  U  T  O  U                 €if 

TouFOV  :  BonchoB.  Touebt  :  Rouet  à  filer. 

Eaaorte  fne  dUt  (Itt  navrrîees  4e  Car-  Tourst  :  Vrille 9  robinet. 

9aat«a)»  cooêiàennê  ceiU  covplexioa  (Uviâe,  .   ToUKET  :  Etpèoede  tour  de  COC^S 

p»v  le  resjouîr  aa  matlo  faisojent  deTSQt  i^untelel. 

tay  «oiiBcr  d««  Toyrres  •▼««qoei  ttiig  coidieaa,  ^^ 

«M  detlIaccoQt  arecqaM  leur»  tomponu,  o»  AOUmE»  :  MSSq«e  que  leS  CtUBe» 

diapmtiMt  avec  leurs  comrerdea.  portoient)  et  qui  ne  csdioit  que  1# 

JUMaù,  li¥,  i^chap.  7.  b^j^.  de  là  ob  W  nommoh  ioMret  de 

Touque  DiLLOM  :  Fanfaron.  ttezf  tm  Tagrandit  depms,  et  alors 

TouQUBSAiH  :  Tumulte»  ëmeota  on  Tappela  loup. On  appelolt encore 

causée  par  le  son  du  tocsin.  ainsi  un  petit  oreiller,  ott  bien  ««. 

TouQUEsaiK«  :  Tocsin,  docbe  d'à-  ^lit  coussin  qui  senroit  à  cacher  les 

larme;  de  tangert  et  de  signum.  déCiuts  de  la  taille;  torms, 

TopQUBscaEs  :  Triqooises,  teaail-  Toveez  :  ôteres,  ddererez;  dm 

les  à  Tusage  des  maréchaux..  irerbe  foudre;  toUere. 

TotiQU^T  :  Coin ,  angle.  Joseph  n'est  pas  par  desar  terre,  et  Symeom 

TOOQUOH  :  Le  jeu  de  mail.  «•*  *«"«  «'  I»?»  »  •'  ^^^  "»«  toures  ftinjamia, 

•r^»-.  .^«  .  n^  ^».m  «%aU»»  1.^  «M.;-  •*  *■**  C'*  ™*l  serront  rétames  à  moy. 

TeuE AGE  :  Ce  que  paient  les  pn-  ^^^  ^^^  ^^  4« ,  ^.  S«. 

aonmers  aux  geokew.  j      ^^  ^  ^,,  ,„^^^  ^.,„^  ^^,,^^  ^^ 

ToUABE ,  ^)rbe,  towbtl,  totwbexe,  vinculù,  et  Ben/amim  anferctia  /  ni  me  àme 

êourhie ,  tourble  ,.  turbt  :  Troupe  ,  omnim  muUa  rêcidertmt. 

bande,  assemblée,  multitude , mêlée  Toueier  :  Garde  de  tour  «n  da 

de  combattans  ;  iurèa^  prison. 

Qoar  il  commensat  à  estre  ois ,  U  sons  «aai  ToUEINE  :  Sorte  de  danse  CR  USagB 

com  d*ane  grant  nraltitadine  entrant ,  et  U  dans  le  XT^  siècle. 

h«î.  de  u  cd.  «e«  jj^'î^» ',»^[~"  •'»  TooMifeMB  :  Joùt«,  toaraoi,Ml<w 

Hast  appresseiS  de  tai  f)K/w9  (léê  oaCIraBs.  »^    ^                       wr          m         j 

»M  et  X  Gtégwt.  ï>-  Çarpenlier.  ^  oyez  TomiiiEiiEtri'« 

TouasEE  :  Faire  des  tourbes,  Tourw  :  Tour,  petit  fort  ;  d'M  o* 

TouEBEEiE,  tourhoune  :  Terrein  a  Élit  le*  dimbintifr  toare/to^ /swen«Wev 

propre  à  faire  des  tourbes  ;  le  lieu  où  âomrion  ,  furnelh ,  pour  petite  Coor^ 

•n  les  fait.  Touehage  :  Sorte  de  rodevanca 

Tou Ec,  tttrq  :  Monnoie  d'argent  va-  •ninielle* 

Unt  environ  dtx-huît  sols  de  Frauce.  Toubuaii s.  Voyez  Pià-ooairi«E. 

TofTECiow  :  Exaction.  TouawiWT  :  Gourbure. 

Totod,  tourdet  :  lHomlînet ,  rouet  Toueh  se  l*ah  :  L'année  fchtte, 

pour  filer.  réTolue ,  une  fois  Tannée. 

Toued,  tourde  ,  tomtire  :  La  grive,  ^'  ^T***  crost  en  Uraêl ,  et  costuma  «• 

'    ,          ^     j          •  est  gardée  que  après  le  toum  de  taa^  \ei 

Oiseau  ;  turdus;  sorte  de  poisson.  ^|^,  je  Israël  se  assemblent  en  un,  ft  ^ëplo. 

Toue  de  papiee  :  Tour  de  r61e.  rent  la  fille  de  Gephté  le  GalâdMMs,  par 

Tour  d'esceipt  :  Billet  par  lequel  ^oatre  jors. 

on  tire  sur  un  fonds  destiné  à  un  ^^^'j  -^"^''  c^«/i.  1 1 ,  a^«  39  er 40. 

antre  emploi.  ^,^  servata  est  :  ut  post  annî  circolnni  con» 

TouEDioif,  iourdions  :  Sorte  de  çeniant  m  unum  fi&€t  hrâêl,  ei  ptangaat 

danse  grave.  Voyez  Toedior.  fiiam  Jephte  Galaaditœ  dmk»  qw/mor, 

Touedeiee,  tourier  :  Geôlier,  con-  Touara  :  Retour  qu'on  diHMiedanE 

cierge ,  garde  d'une  tour.  un  échange  ;  dédommagement  ac«* 

TovEEC^B  :  Tourelle^  petite  tovr.  aordé^  par  la  jufe  à  celui  qui  a  été 


6^8  T  O  U 

blesse ,  ou  Tamende  due  an  seigneur 

par  celui  qui  a  blessé. 

TouaNK-BOELE,  toume^boueUc  : 

A  la  renverse,  suivant  Borel,  qui 

cite  Perceval  ;  mais  bouelle  signifie  le 

sein  d'une  femme ,  et  tourne-bouelie 

-veut  dire  «  tour  de  gorge ,  colerette. 

Yoif  com  elle*  portent  lenrs  manteaulz  Mg»> 

ment ,     - 
Vois  com  ellei  te  chaussent  contemplativement, 
Tois  com  elles  nagent  desus  le  pavement , 
Yois  du  col  en  amont,  grant  esmery«illement; 
lia  gorge  et  li  goitrons  sont  dehors  latoneUe» 
Qii!il  y  a  bien-  trois  trous  à  la  toume-bottelie , 
Mais  il  y  a  dVspingles  une  demie  escuelle , 
Fichées  en  deux  cornes  et  entour  la  rouelle. 
Codicile  de  Jehan  de  Meung,  parlant 
des  Femmes, 

TouENEBROviLLEa  :  AJUcr  et  venir 
sans  sujet. 

TouBNÉE  :  Échange. 

Tournée  :  Houe,  instrument  pour 
remuer  et  retourner  la  terre. 

TouRNEiz,  tournez  (pons)  :  Pont 
tournant ,  pont-levis. 

TouRiTEE  :  Donner  du  retour  dans 
i/ln  échange,  changer  une  pièce  contre 
de  la  monnoie  ;  changer  de  lieu ,  de 
demeure. 

Tourner  cedulle  :  Tirer  une  let- 
tre-de-change sur  un  fonds  destiné  à 
un  autre  emploi. 

Tourner  sûreté  :  Donner  des 
assurances  suffisantes. 

Tournes  :  Mise  du  tout  en  com- 
mun ,  bourse  déliée  pour  un  partage 
dliéritages  entre  des  enfans  ou  des 
parens. 

Tournet  :  Robinet  de  fontaine; 
canelle  de  tonneau. 

TourKette  :  Rouet  à  filer;  dér 
vidoir. 

TouRNEURE  :  L'action  de  tourner. 

TouRNEURRE  .*  La  villc  de  Tonnerre 
en  Bourgogne. 

TouRNEux,  tournois  :  Petite  mon- 
noie qu*on  battoit  à  Tours,  et  qui 
éloit  bordée  de  fleurs  de  lis;  il  y  en 


a  voit  de  deux  espèces,  le  gros  toar- 
nois  et  le  parisis  ;  cèUe  de  Tours 
n'avoit  que  douze  fleurs  de  lis  ai- 
tour,  et  celle  qu'on  battoit  à  Paris  en 
a  voit  quinze.  La  livre  tournois  ou 
toumoise  ne  valoit  que  vingt  sols ,  et 
la  liyve  pansis  en  valoît  vingt-dnq, 
c'est-à-dire ,  un  cinquième  en  sus,  et 
non  pas  un  quart  en  sus ,  comnie  je 
l'ai  dit,  par  erreur,  au  mot  Parisis. 

TouRHiCHB  :  Qui  est  sujet  à  des 
vertiges. 

TouamcLB  :  Tunique  courte,  cotte 
d*armes. 

TouRNiERB  :  Fosse  qui  entoait 
une  terre. 

TouRNiQViAu  :  Sorle  de  vétemeiit 
qui  entoure  le  cou ,  on  tnniqne  i 
Tusage  des  enfans  de  chœur. 

TouRNOBRiB  :  Sorte  de  redevaace 
annuelle. 

TouRNoiER  :  Combattre  dans  ub 
tournoi. 

TouRNoiEua  :  Combattant. 


Tourmaieur,  tos  qui 
£n  jver,  et  vos  en  i  aleis 

Querre  places  k  tournoier  , 
Voft  ne  povez  mieux  foloîer  ; 
Vos  despandeiz ,  et  sent  nuson  , 
Votre  tens  et  votre  saisoii. 
La  Complainte  d^Outretner^  par  Rutehetfi 
n^  '3^Zi,foL  54,  ^%  co/.  2. 

TouRNOT  :  Gros  bâton ,  levier. 

TouRNOYEMENT  ,  touméentioA , 
tourneirnem ,  tournoiement,  tumei- 
ment  :  Tournoi,  joÀte,  combat  à  che 
val  et  à  la  lance.  Foy,  ToaiiKaMEirT. 

Toute  votre  gent , 
Son  li  phis  joli  du  tournq^tnent. 

S'aime  lojanraent 

Toute  votre  gcnt  ; 
Et  pour  eele  di  qu*il  ont  malntieo  çent^ 

Toute  votre  gent. 

Chanson  de  Raoul  de  Couci 

TouRoiEFLE  :  Qui  est  à  Tabandon. 
TouRoiR  :  Tourner,  aller  et  venir 
sans  se  fixer  en  aucun  lieu. 
TouBoiT  :  Rouet  à  filer. 


TOU 

TouROUL  :  Petit  tourniquet  Je  boîs 
qui  sert  à  fermer  une  porte  ou  une 

fenêtre. 

TouBOYï.  Voyez  Tourheiz, 

TouRAAR  :  Geler  de  froid. 

TouRRiER  :  Gardien  d'une  tour  ou 
d'une  prison ,  geôlier. 

TouRRioN.  Voyez  Tourh. 

Tours  de  tisconte  :  Plaids  géné- 
raux d'un  comté,  tenus  par  le  vicomte. 

TouRSE ,  /01/r.y^p,  /oiirxc/.- Trousse, 
faisceau ,  paquet ,  faix ,  somme. 

TouRSER  :  Porter,  charger  un  far- 
deau; trousser,  ployer,  emballer, 

préparer. 

Li  Baron  ne  voreat  pat  sejoraer  longue- 
ment ,  atns  dirent  e*on  apareillaat  ccune  por 
moTOir ,  et  U  Dut  respondi ,  volentiert;  li  kar 
forent  aparillies  et  U  fommier  tauné  et  apreaté 
com  por  moToir. 

Roman  de  Marc  Coton  ^Jbl  33 ,  J^*. 

TouRT  :  Tronc  d'église. 

TouRTAi,  tourte,  tourteau:  Paîn 
bis  fait  en  rond  ;  le  seigle  ou  le  bled 
dont  on  fait  ce  pain;  redevance  sei- 
gneuriale qui  s'est  payée  d'abord  en 
gt^au,  et  ensuite  en  argent;  cer- 
taine partie  d*un  moulin. 

TouRTEL  :  Étourdbsement. 

TouRTE^.ACE  :  Espèce  de  droit  sei- 
gneurial, différent  de  la  rederânce 
des  tourteaux. 

Tourte  RIE  :  Pâtisserie* 

T0UR.TIS  DE  CIRE  :  Pain  de  bougie. 

TouRTOuw  :  Galette,  gâteau. 

TouRTRE  :  Tordre. 

TouRTRE  :  Tourterelle,  oiseau. 

TouRUiQUiAux  :  Peut-être  les  Té- 
rouanois. 

Tous  AN  :  Tourbillon. 

TouscHE ,  touschaige  :  Plant  d'ar- 
bre, petit  bois.  Voyez  Touche. 

TousDis,  tousdi,  tousdiz,  touzdiz  : 
Tous  les  jours  ;  totis  diebus» 

Ce  nous  raconte  li  estoire 
Que  les  âmes  du  purgatoire 
Tousdis  ces  deux  jors  repos  ont; 
Mais  ceUs  «{ui  merci  a*auroDty 


TOU  63ij 

Qui  par  péchiez  erent  dampnéea , 
Soient  tontes  asséoréea, 
If'aroot  jà  repos  ne  sejor. 

La  Court  de  Paradis ,  vers  6is. 

TousB  :  Fille ,  femme  en  général. 

Molt  fn  Dame  Rainberge  saige  et  Yoiseuae , 
Onqnes  de  bien  chier  ne  fa  oiseuse  ; 
Tnrgibns  la  regarde  qui  la  goidoose 
Qtt^il  n*aToit  et  paîs  si  bêle  touse, 
Por  ce  qnVle  ert  un  poi  borgne  et  tîgarase. 
Fabliau  d^Audigier,  Mss,  n**  i83o  d€ 
S.  Germain,  noers  61. 

,  TousE  :  Troupe ,  multitude. 

Touse  :  Oie,  oiseau  de  basse-cour. 

TouSBAU,  tousiau,  tousiaus  ^  tau- 
siaux  :  Jeune  garçoh  sans  barbe. 

Tousiau  :  Peau  de  mouton  gaMiie 
de  sa  laine. 

TousiLLON  :  Jeune  bosquet  de  bois.' 

T0U8I8T,  toussist:  ôla,  enleva;  du 
verbe  uMir. 

A  Dien ,  à  Sains ,  et  k  Saintes , 
Toloît  rentes  et  choses  maintes; 
Mais  à  li  riens  jà  ne  tousist, 

Gautier  de  Coinsi,  liv.  i ,  ehap.  19. 

ToussEMENT  :  Toux ,  Faction  de 
tousser. 

ToussiR:Tousser;  encore  en  usage 
dans  la  Normandie  et  la  Bretagne. 

TousT  :  A  propos ,  sur-le-cbamp , 
promptement ,  tôt ,  vite  ;  eitd. 

Gérard  qni  à  antre  chose  ne  pensolt ,  r.np- 
perceust  assea  toust,  moalt  fort  la  prist  à  es- 
garder,  rolentiers  Teust  laUiée,  s*à  son  hon- 
neur Tenst  pu  ùiire. 

Roman  de  Gérard  de  Nevers. 

TousTAKS  :  Toujours ,  en  tou^ 
temps. 

TousT^E  :  Rôtie  au  vin. 
TousTON  :  Mignon ,  joli. 
Tous-us  :  Généralité  des  biens. 
TousxuLES  :  Toutes  sortes  de  toi1t'>'«. 
Tout  :  Ole,  enlève;  tolUt. 

Ce  poise  moi  cpiant  tu  as  mis 
Ce  jugement  seur  celé  Dame; 
Ses  jugemeoê  nous  toui  maint  âme , 
Car  ele  juge  en  tele  manière 
Que  ce  devant  tourne  derrière. 

Gautier  de  Coinsi,  Uv.  i ,  chap,  16. 

Tout  (à)  :  Avec,  Tout  h  point,  tout 


6to  T  O  V 

ompoiiu,  au  point  ptrén**  an  alMMit 
qa*il  est  nAcmêittt;  âami  Mi  tout 
égal ,  uiJfeMè  ;  iàki  jUtàài  fy^tffit 
ce  qua»  ibkifcAft  et  ioiUpmKn^ 
engagettëoit  &  Biiiv  t  lui  bièii  tdtiig 
les  dépekuf»  at  las  ri^Mumtûm»  ^^. 
exigera ,  Mua  la  condi^a  d*atk  fè^ 

aoèfi  châbtttt* 

Ctf  AMtf  saft  ^luiimM  In  «t  Itrt ,    ., 

TooTB »  iMsAir  •*  Cena,  jradaraafft « 
impôt  ^*6b  a  droit  d'asger.  fc^vàr 
Tosn. 

TouTSBOirzrB  :  L'orrala  ^  aorlé 
d'herbe.    * 

ToDTtviKXt  CM^fo  :  %Dmumt6X*y 
expreiiion  encore  usitée  cA  laiirg<»- 
gne  et  ea  Fkardia, 

Tootta  TOTsa,  muittê  M^rTàate- 
foia  9.  cepenidant. 

Li^iietlê  teoo  jet 
Oateàirfiiii^tM 

Cbame  pritoBaier»; 
Mab  Dieu  anicpif  wfgrttj 
dite  dis  tes  y^'éi' 

L*a,  etiAii€ài¥léf«. 
Zé  MMtàr  dt  la  Finanee,  ^arhmt  dà  la 
SœurdttÂrehiduû,  fuf  U  BùidêFrameê 
quitta  pour  Anne  de  Bretagne» 

TouTOK  :  Mîgnard ,  enûuitin. 

ToirTQVB  :  Quoique. 

Toute Bs,  iouyiere  :  Pointé  dé 

hache  qa*on  emmanche  dans  le  bois. 

Touz^  :  Tondu ,  f asé ,  tfàns  poil , 

sans  barbe  ;.  tonsus. 

Toai  ses  membres  joiquer  ati  faitte. 
Pied*  et  maint, 'bras,  cotfté,  «t  tasta, 
Forent  tons  de  sang  arronsë 
Pour  laTer  sa  geot,  et  sa  geste, 
Qui  par  lenr  coulpe  manifeste , 
Estoicut  partout  si  honsé , 
Et  61  ort  et  si  embons^. 
Que  le  sang  dont  dit  Toaa  ai , 
Ne  Aiat  jamais  sainct ,  n*eost  esté 
N*aux  nopcee  da  sainct  esponsé, 
Ii*entrast  home  res  ou  toute, 
Poor  prière  et  pour  reqneste. 

Tettament  de  Jehan  de  Meung» 

TousiLiiB  I  tousseUe  :  Sans  barbe; 


cW  anjii  ^^  aom  ^*bî|gé  ^Ucd 
cariré  dont  YéfÂ,  n>i  pbuit  de  liàrbe, 
et  raniiBniBe.  9^  grain  flua  grôa  qae 
le  bled  ordliuirâ. 

.  TouBBÎi  :  Tonim  »  imp^ 
Tear. 

TouaBT  :  Çaiûnt.    ^  ' 

.  Tovuna;':  Careàker»  cijôler  we 
faianiéa . . 

,  ,|o:(;,^m|it&t,iriiutant.tNaiiAt; 
entièraniaot. 

K.p«ia  aprijt  4ff  A»  et  a.  VéAe  AeédM 

da  W  e«iÉMi,  «t  II  Ai  M3r  gMs. 

AmeoiAm  erJWwJni, 
TootfrTote. 

Ik.  M  Ik  11  iMM  «mIf  Hf  m&ff  d»  6hid|f , 
d(  éll  aâtaie  Mir^réF  4C  ti  a^Att  Aètaé  ftïft 

4tf  MbM^iirflEbm     MèéOfOÊk'éi 


ToxxqvB  :  Poison. 

ToTXV  :  Tien,  tienne $^  «ucf^  «w, 
nuuMb  Vcgrês  l^diBv. 
^tfki  fois ,  ioVit  ;  de  U6Ù. 


-  i< 


9M  <Mb^>  «ai^  imà. 
fbi  iAM»,  iU  d^ .-  Tdâtjdiira;'  Xel 
les  jours ,  %MSà  éëlte  ;  A>dty  <2^bi; 

Ont  ùvféki  tiêlrer  âè^  paSa 
OàrÂi  fUiM  Titré  A»  a&/ 
ft  lAU  Jbqpi[ffd|r  U  mtfrt. 
Où  jà  nos  n*aTera  déport; 
Seignor,  toos  qpi.le  sicde  é^Ses, 
Et  oui  Itf  jbl^  etf  desirrea , 
▼Mb  ^  eddiea  firré  mm  dm, 
Por  OÎaa  aotepdA  à'mea  dix. 

niMe  de  Bârxe,  iferti^L 

Toz-aAiira  :  La  Toussaint ,  tétt  qoî 
arrive  le  premier  noyembre. 

Diex  Toot  tenir  nne  grant  Coït 
Qui  Tent  s*i  Tint  <t  i  acort  : 
Ce  fo  droit  à'tiné  T^^SaÛ9M, 
CUaaeai^  1  Tint»  et  qni  ainx  ains, 
Grans  pas  et  longues  ajambeee. 
Où  il  ot  éles  enpfenées , 
Quar  Diex  se  Touira  monlt  haater  ; 
Et  si  Teat  saroir  et  taistér 
Liquës  sont  espris  de  s^araor. 

La  Court  de  Paradis,  'vers  35. 

TozTAHs,  fjostanz^  ioustans:  Tou- 
jours ,  an  tout  temps. 


TK  A 

Taab,  irabatel,  trabe,  trabs  :  Pou- 
tre ,  soliye  ;  trabs. 

Tbabaxcs  :  Soldats  armés  de  hal- 
lebardes. 

Trabouil  :  Dévidoir. 

Trabuchement  :  Ruiue,  renver- 
sement ,  débris. 

Ke  caidi«x*¥Oi  cum  fort  U  cîUia  del  cîtl 
«ieiirent  ke  11  trabuchement  de  lor  citcit  MÎtat 
reitoreit  ? 

Sermons  de  S.  Bernard,  fol,  i5. 

Putatis  quantum  desiderant  cives  eœlesUs 
ùutaurari  civitatis  suce  ruinât? 

Trabucher  :  Renverser,  détruire, 
démolir. 

Ta  A  BU  c  H  ET ,  trabuquet  :  Machine 
de  guerre  pour  lancer  des  pierres. 
Faire  le  trabuchet  :  Donner  le  cro£- 
en-jambe. 

Tkabucié  ,  trabuMé  :  Tombé , 
abattu,  renversé. 

Trabuts  :  Mesure  de  terre  appelée 
perche. 

Trac  ,  trache  :  Route ,  sentier , 
voie ,  trace,  chemin  ;  de  traçais;  de  là 
vient  tracer,  et  non  pas,  tracas  et 
tracasser,  comme  le  dit  Borel. 

Trac  :  Bruit  ;  coup  de  lance. 

Teag  :  Allure  d'un  cheval,  d'un 
mulet. 

Trac  :  Bagages,  équipages. 

Tracer  ,  tracher,  trachier  :  Cher- 
cher avec  soin ,  suivre  à  la  trace ,  à 
la  piste ,  à  Todeur. 

Si  com  le  quert  et  k*Il  le  trache. 
Une  Tiés  capele  a  trouvée. 
Moût  di^chéue  et  moût  gastée. 
*  Miracles  de  Notre-Dame,  'vers  i56. 

Tant  avez- roui  fet  et  tracié. 
Que  d*eDtor  tous  Tavez  chaclé. 

*  Cortois  d^Arras ,  'ven  99. 

Traghel  :  Paquet  d*étoupes. 

Teacher  ,  trachir  :  Chercher. 

TRAf^TABiLiTé  :  Facilc  ou  aisé  à 
travailler,  à  être  mit  en  œuvre  ;  de 
tractabiiis, 
II. 


T  R  A  641 

TaAEJL  >v  sus:Se  retirer,  s*éloigner. 

R  Dulx  de  cela  ki  i  fud  ceate  |Nirole  ne  cnn- 
tredit.  Trojet-^us  en  stu,  fiât  Saal  à  tut  le 
pople  une  part ,  e. jo  e  Jouatii*»  mia  fia  aermna 
de  Taltre  part. 

Premier  Livre  des  Rois ,  ehap.  1 4. 

Teafiens  ,  trahant  :  Fourche ,  in- 
strument propre  à  enlever  le  fumier 
d*une  cour. 

Teafique  ,  trafioq  :  Commerce» 
négoce;  ce  mot  étoit  anciennement 
de  trois  syllabes ,  et  féminin.  Barba- 
zan  dit  que  trafiquer  vient  de  l'Italien 
trafficQy  transporter  des  marchan^ 
dises ,  et  que  ce  root  a  été  formé  du 
latin  trarîrfretare. 

Car  je  Teux  dire  qu*îl  y  aToit  en  U  rilk  de 
Lyon ,  Boe  jeune  femme  honneatement  belle , 
laquelle  fut  mariée  à  un  marchand  d'aaaes 
bonne  trafique,   Despérier$^  XI^  NouveUe, 

Teajpiqusue  :  Marchand,  négo- 
ciant. 

TraobIiAPHE  :  Animal  qui  tient  da 
cerf  et  du  bouc.  / 

Traoier  ,  dragier  :  Vase  .dans  le- 
quel on  met  des  confitures  ou  des 
dragées. 

TRAHAHnixa  :  Ouvrier  qui  tire  U 

soie. 

Trabidose  :  Traitftsse ,  perfide. 

Teahiit  :  Train. 

Teahitor  ,  trahitre,  trahitres,  trot* 
tor:  Traître,  perfide ,  lâche  ;  iraditor. 

Vaaal,  diat-il,  entendez  ça , 
Fui-tu  ribaui ,  trahitre  ou  1ère  ? 
rfenil,  ff>t-il,  aiuK  fui  jouglere. 
Fabliau  de  S.  Pierre  et  du  JougUor,  'vers  80. 

Va  tost ,  li  di  à  mon  Seiguor 
Que  je  ai  pria  le  trahiior. 
Fabliau  de  Constant  du  Hamel,  vers  a8f . 

Teahu  :  Tribut ,  impôt  ;  tributum. 
Voyez  ToNLiEU. 

Teahtne  :  Sorte  de  charrette  ou 
de  fourgon. 

Traians  :  Pis,  mamelon,  mamelle. 

Teaict  :  Tout  ce  qUi  est  propre  à 
être  tiré,  trait,  flèdiet  javelot.  Ju 

s  s 


64s  7  R  A 

traici  de  la  mort  :  A  Tartide  ou  en 

lit  de  la  mort. 

.    TaiicTB  :  Comptede  Tarifent d*iiiie 

caisse  commune. 

TmAioTBua  :  Joge  par  commission, 
arbitre. 

TaÂiCTis,  traetls,  traict^,  irmc- 
iUsset  iraiijf,  treitis,  iretis  :  Doux, 
maniable ,  traitable  ;  bien  taillé ,  bien 
fait ,  joli ,  bieau  /attrayant. 

Im  firwcha  cooEenr  âe  «on  Inmib  v>M«g«  <•- 
toit  plot  eiiliimhiée  que  U  rose  aVtt  en  may* 
tpLÏ  Mt  cooloorëa  de  blane  et  de  Tcrmelli  le» 
jealx  «Tok  beaux  et  TaUrt ,  Us  tourdU  inue^ 
tjfr,  le  corpt  bîei^  fait,  les  bras  longs,  les 
inaîas  blanches,  et  bien  faites. 

Bonum  de  Gérard  de  Fèeen, 

TaAiLLs  :  Treillis,  grille,  jalousie. 

•    TaAiKK  :  Trame ,  61  pour  ourdir 

la. toile;  on  appelle  chaîne,  les  fils 

tendus  en  long  sur  le  métier,  et  trame, 

ceux  que  le  tisserand  passe  en  trarers^ 

ayec  la  nayette. 

lÀ  bons  cscaicn  1  ala  (condier). 
Qui  sa  Damoisele  appella 
Por  ce  que  movt  la  prise  et  aime. 
Sire ,  fet-eUe  »  il  me  faut  traime 
A  une  toile  que  je  fais  « 
Ivt  li  uiVa  faut  encor  grant  fais 
Dont  je  ne  me  soi  garde  penre, 
Kt  je  n*en  trais  nés  point  à  Tendre , 
Por  Dieu  si^e  sai  que  j*en  face. 
Fabl.  de  la  Dame  qui  fit  trois  tours  cntour 
.  le  Morutier,  'vers  73. 

TxAiN  :  Paille,  chaume;  stramen. 
TuAivAioti^ traînage.Y.  Toknage. 
Traincriement,  trmnchivmant  : 
Absolument,  décisiVement. 

Thainb  :  Gros  bâton,  soliyeau. 
TaiiNEAU  :  Sorte  de  filet  à  pêcher. 

Les  veziex,  les  artillenx 
Qui  mondaines  honenrs  conroitent , 
Et  les  grans  besoignes  esploltent , 
Kt  Tont  traiant  les  grans  pUauces , 
Kt  pourchassent  les  accointances 
Des  puissans  hommes ,  et  les  suivent  y 
Et  se  font  povres ,  et  11  se  virent 
Des  bons  morseanlx  délicieux  ^ 
£t  Loi? ent  les  vins  précieux 
F.t  la  porrett'  nous  presclient, 
lit  Ivs  grandes  ricjicssf s  pesclient 


TRA 

•  Aux  làyaaa  et  ans  tmmeamfjrf 
Par  mea  chief  U  «n  iatra  nwidz  , 
IVe  août  religieux  ne  fliimde. 
MomsmikmBtée,  pmrUuu 

TaAiKB  OAiRivR,  traine  n^pitrez 
Vaurien,  breCailleor,  bretteur,  açù 
parle  toujours  de  dégainer. 

TaAivBL  :  Celui  qui  coiidnil  as 
traîneau. 

TaAiHBi.  :  Chausse -pied*  Vf^fU 
TaAMax*. 

TaAiini  :  Bien  fisit,  compassé,  ùk 
&  trait. 

TaAiifiBL  :  Traîneau. 

TaAiaa ,  trtm^  trère  :  Tirer,  sor- 
tir, fiiire  partir,  prendre,  attinr, 
approcher,  rédamer,  déclarer,  doa- 
ner;  dire,  extraire,  traduire;  de ma- 
here;  d*o&  traùt,  trahist,  tira  ;  iràùmes, 
tirâmes;  IroibiV,  tiroil;  traiaieniytrm- 
hoieni,  tiroient  ;  iratsist,  se  tirât; 
traitisseni',  tnUsieni,  tirassent,  sor- 
tissent ;  traisismeSf  tirâmes;  ùrmreMt, 
tirèrent  ;  avoir  traire  ,  souffrir;  tnà 
eu,  avoir  souffert;  trere  à  êesmoing, 
prendre  à  témoin.  Ces  mots  se  sont 
dits  aussi  pour,  se  rendre ,  aller,  se 
transporter.  Voyez  la  troisième  éXir 
tion  de  Suis. 

Bien  sarex  que  l'en  fet  à  cea  pctîa  caisai 
arçonex  de  Terges ,  et  lor  met  -  l*en  eus  aie 
cheuevote ,  u  uu  festus ,  n  une  petite  diosetc 
dont  H  s>sbanoient ,  si  lea  fet  l'en  trère:  trei, 
fet  la  oière,fier,  oci  me  celui;  li  cnfès  trtt^ 
mes  ne  fet  nul  mal. 

Commentaire  sur  le  Satuier,fil,  itj, 
Ps,  63,  ifers.  lo. 
A  genoîllons  merci  li  crie  , 
Jointes  mains  li  requiert  et  prie 
Qu'el  ne  li  face  faire  honte; 
Trestot  de  cliief  en  chief  li  conte  , 
Com  il  Ta  trait  d*enchies  aon  peire. 

Li Diz  de/reire  Denise,  vers  a33. 
De  s*aTenture  rait  pensant , 
Et  en  sen  corage  doutant  ; 
Esbahis  est ,  ne  sait  que  fairv, 
lt*en  cuida  jà  à  nul  cief  traire. 

Le  Dit  de  Lanvai ,  'vers  igS. 
TftAiRB  DB&  pùxaB   :   Sortir  d« 
fourreau ,  ôter  Tenvaloppe, 


TR  A 

La  Roiae  roît  la  bêle  e«pé«  de  Tn»Un ,  et 
pour  U  mielz  Téoir ,  elle  la  traite  tielfuefe , 
•i  troava  tout  maioteoant  le  trenchant  qui 
cstoit  tout  esgruné,  pour  avoir  tvé  le  Morhault 
d'Irlande.  Roman  de  Tristan, 

Trais  (faire)  :  Faire  la  répartition 
d'une  taille  ou  d*une  imposition. 

Teaisnaob  :  Ce  qu*on  paie  au  sei- 
gneur pour  les  marchandises  qu'on 
mène  sur  un  traîneau. 

Traispie  :  Niaiser,  perdre  son 
temps. 

Trait  :  Territoire,  finage  d*un  lieu, 
d*une  paroisse ,  d*une  église  ;  dlme. 

Trait  :  Traduit ,  appelé ,  sommé, 
contraint;  traductus. 

Trait  (gens  de)  :  Archers.  Trait 
à^eufzf  blanc  d'œuf  ;  estre  trcUij  être 
atteint ,  être  blessé  d'une  flèche. 

Tr aitable  :  Dépendant  d'une  jus- 
tice ,  en  être  justiciable. 

Traitableteit  :  Douceur,  égalité 
de  caractère. 

Li  quels  mânes  ke  11  a  eatendue  main,  donat 
à  ton  chief  Tensenge  de  la  croîs ,  si  moat  tote 
a«  forsenerie  en  traàahleteit,  si  ke  il  «a  après 
fut  pins  sueiz. 

Diai.  de  S,  Grégoire,  Uv,  i,  ckap»  lo. 

Qui  mox  ejus  eapiti  extensa  mnnu  signam 
crucLS  edidit,  c^nctam  ejus  roHem  in  man- 
suetudinem  mutavit,  ita  utpostea  miihr  «ons- 
teret. 

Traite  de  messes  :  Certain  nom- 
bre de  messes  dites  de  suite. 

Traite -FOR  ai  NE  :  Droit  qui  se  le- 
Toit  sur  toutes  les  marchandises  qui 
cntroient  ou  sortoient  de  la  France. 

Traïtel,  traiteur,  traïlor:  Lâche, 
perfide,  traître;  traditor, 

Kaïns  offri ,  s^ofTri  Abel , 
Mais  au  plus  gent  don,  n'au  plus  bel 
He  fist  pas  Diex  plus  bel  semblant. 
Car  de  Kaïn  li  trtutel 
lïe  prisa  pas  le  grant  toursel, 
lie  la  garce,  s*il  le  fist  grant. 
Car  par  son  caer  félon  taisant, 
Fist  son  don  à  Dieu  desplaisant. 
Miserere  du  Reclus  de  MoUeru,  strophe  74. 

Traitel,  au  pi*  traiteux  :  Tréteau* 


T  R  a:  641 

Traiter  (se)  :  Se  pourvoir  par- 
devant  un  juge. 

Traiteur  :  Député  pour  traiter 
une  affaire.  Traiteur  moyen  :  Média- 
teur, arbitre.  Voyez  Traîtei.. 

Trait-peu  ,  tret-feu  :  PeUe  à  feu. 

Traite  :  Un  golfe. 

Traitier  :  Traite,  étendue  de  che- 
min qu'on  fait  sans  se  reposer. 

Trâitis  :  Fait  exprès ,  fait  avec 
art,  bien  tourné,  fait  à  plaisir.  Voyet 
Traictis. 

Ice  Ten  fet  resonTenîr 
QuVle  a  gent  cors  et  armant , 
Le  ris  treûtis  et  bian  semblant. 
Fabliau  de  Constant  du  Htunel,  tiers  80. 

Traïtor,  traJUour  :  Traître ,  lâche, 
imposteur  ;  traditor.  Yoy.  TaAHiToa 

Virent  nn  hermitage  en  on  petit  destonr. 
Où  nn  sains  prendome  ot  looguement  fait  sé« 

jour; 
A  Tuis  Tint,  si  hortt  le  enivert  tnûtour; 
Lliermite  leur  ourri  Thuls  sans  atargier. 

Le  Dit  de  Florance  de  Rome,  Mss,  de 
rSgUsedeParis,  no  M.  ^,/oL  1 10,  f^. 

Traitte,  traicie  :  Tirée ,  extraite. 

Honte  s*est  lora  aTant  traiete, 
Qoi  se  cnldoit  estre  forfaite. 
Si  fn  hnmilians  et  simple, 
XQe  cast  on  t oOe  en  Uen  de  goimple. 

Roman  de  la  Rose. 

TaAixoN  :  Trahison ,  lâcheté ,  im- 
posture. 

Tram AiLLi  :  Lieu  où  l'on  peut  pê- 
cher au  tramail. 

Tram  AIRE  :  Tramail,  sorte  de  filet 
à  pêcher. 

Tramblable  :  Tremblant ,  qui 
remue. 

Tramxl  ,  tralnel  :  Sorte  de  filet  à 
prendre  des  oiseaux. 

Trametre,  tramettre,  tramezer, 
tramuzer  :  Envoyer ,  transmettre  , 
mander,  envoyer  un  message  ;  met- 
tre ,  placer  ;  transmittere. 

Ijores  tramistrent  lur  messages  à  Cfl«  d« 
Chariathiarim,  si  lur  mandèrent  que  il  Teni>- 
sent  y  e  l'arche  eumenassent. 

Premier  Livre  des  Rois,  chap.  G. 

1 


644  *liA 

TftAiaonAi7:Jeanetremble,urbrc. 
TuAMis  :  Envoyé ,  député. 

Le  matlnet  ains  U  Tesprée , 
A  nn  fieii  etcnler  tramis, 
A  aa  fioM  «t  à  Ml  amit* 
Qall  ▼CBisieat  «neontre  bU, 
Qnar  Inities  ett  et  tans  aimi. 

FMm»  dm  PrwFoU  à  rAumaekt,  vên  36. 

Teakmbua  :  Trémie  de  moulin* 

Taamois  ,  lyvuftoût,  tremois  .*  Mé- 
lange de  grains ,  comme  d'orge  » 
d'aroine ,  de  seigle ,  méteil  ;  ce  grain 
est  Ssinsi  appelé  «  parce  qu'il  ne  reste 
que  trois  mois  en  terre. 

TaAvoHTAirx  :  L'étoile  du  Nord , 
la  boussole* 

Teampois  ,  tremprU  :  Eau  dans  la^ 
quelle  on  a  fiiit  dessaler  de  la  morue 
on  autre  chose  salée. 

TaAHc  :  Fourche  d'écurie. 

TaAKCBs ,  tranchet  :  Serpe  de  jar- 
*,  bêche  ;  sorte  de  couteau. 

TaAHGKioA  :  Qui  coupe  par  mor- 
ceaux. 

TaAKçsBua,  Ovutekoer,  tnmckoù; 
eranchouoir  :  Assiette  ou  plat  de  bois 
ou  de  métal ,  sur  lesquels  on  coupe 
les  viandes  ;  palet. 

Teanchoison  :  Tranchée,  colique, 
douleur  de  ventre. 

Tbanchoison  :  Action  de  couper, 
de  trancher. 

TaANGixa  :  Couper ,  mettre  en 
morceaux. 

Tkandib  :Balançoire,  jeu  d'enfant. 

Teanee  :  Trape ,  pi^e  à  prendre 
des  loups. 

Teanke  :  Trembler;  c'est  de  là 
qu'on  a  formé  les  mots  de  traunse , 
transe,  transi  de  froid. 

TRANGI.OTIE  :  Engloutir.  Fqyez 
Teausgloutbe.  Gautier  de  Coinsi , 
parlant  des  Sodomites ,  dit  : 

Terre,  terre,  et  por  qoî  n'nerrei F 
Si  lee  tnu9glos  de  totet  pan  : 
n  Bieteot  Uc  en  totei  pan  ; 


TRJL 

Lé  gramaife  hic  à  hic  arooplc, 
liais  Batnre  nsldit  la  coaple. 

•SemtÊUoemdÊ^'mmiaê. 

.  TBAvus,cn(Ui^if£r.*Tranc]iée,fosié. 
Ta^vsACTB  :  Teansactioii  ;  tram" 
sacdo. 

Teahsaigb  :  Le  droit  de  passage. 

Tbabsgbbbbssb  :  Sorte  de  plante 
ou  de  fleur. 

Teaitsgbbub  t  tratuchomer.  Toyes 
Tbahchbue. 

TBABsnHBE  :  Conduire  le  bétaO 
en  pAture  sur  un  finage  de  commune, 
traverser  un  ban  intermédiaire. 

TaAirsroirGEiiEXT  :  Action  d'en- 
foncer, de  reculer. 

Teabsfebtbe  :  Aller  au-delà  d'oB 
fleuve ,  d'une  rivière ,  passer  la  mer; 
tramrfiretare. 

Teansglotbxxnt  ,  transgêoBie'' 
menii  tramglMtement:Gon0tK^^  abiroe. 

Teahsglogtee,  transgiotier,  trumt' 
giouiir,  iransgbàer  :  Avaler  rapîds- 
ment ,  dévorer,  engloutir. 

Qoaat  la  Co^aatfiz  val  dorair. 
Et  en  donnant  la  gole  orrir, 
£1  tai  et  el  limon  te  molle  « 
Et  illec  te  démontre  et  solle 
Por  estre  plus  eicolorlsble  : 
Puis  rient  trop  droit  à  ce!  DéaLle , 
Très  parmi  sa  gole  se  laoce  « 
Et  cil  la  trans^atte  en  sa  pance , 
Del  Tentre  cherdie  les  entrailles. 
Et  les  boisas  et  les  coraillec. 
Le  Bestiaire,  fonds  de  t  Eglise  de  Ferit, 
M,  1%^  parlant  de  tYdru  et  du  €»- 
^vatrix, 

Teah siGi^  :  Accord ,  conventioD. 
Teaicsigiee  :  Transgresser. 
Transitoieb  :  Passager. 

Foj  sans  bonnes  «euTre  est  morte, 
L*une  sans  Tantre  est  royo  torte 
En  ceste  rie  transitoire.       * 

Testament  de  fekan  de  Mèiutg. 

Teakslat  :  Transcrit,  copie. 

Teakslatbe  :  Traduire  d'une  lan- 
gue dans  une  autre;  porter  au-delà, 
transporter,  transférer. 

Teakslativb  :  ^  Traducteur  ;  qui 


T  R  A 

transporte  «  qui  a  transporté  ;  trans" 

lator, 

Grmnt  translaieur,  noble  Gedfroi  Cbaucier, 
To  et  d*aiDouri  moodaios  Dieu  en  Albie , 
Et  de  la  rose  eu  la  terre  angëliqae , 
Qni  d*AngeJa  Saxonne  et  pois  flonrie , 
Angleterre  d*eUe  ce  nom  s'applique. 

Eusf.  Desehamps ,  fol,  6a ,  coL  a. 

TaAHSLuisAïf T  :  Transparent ,  dia- 
phane. 

TaANSM AEiH  :  Se  dit  d'nn  compa- 
triote qui  est  au-delà  des  mers. 

TRAHSMUEa:Changer;  transmuUire. 

Le  temps  s*en  ra  et  rien  ne  dore , 
Ne  fer,  ne  chose,  tant  soit  dnre. 
Car  il  gaate  tout  et  finommoe» 
C*eit  loi  qui  les  clioses  mue , 
Qui  tout  faist  croistre  et  tout  nouirist, 
£t  qui  tout  use  et  tout  pourrist. 

Roman  de  la  Moêe» 

TaANSNOTOJs  :  Remis  à  neuf 9  refait 
à  neuf. 

Taanson  :  Tronçon ,  noroeaa  » 
un  peu. 

TaANSPomr  :  Terme  de  loi  qui  •>- 
gnifie,  tradition  d'un  immeuble  aliéné 
pardeyant  la  justice  dif  lieu  où  il  est 
situé  ;  on  nomme  encore  le  transport, 
crayre  de  loi» 

Taanssuder  :  Filtrer,  passer  à  tra- 
irers  les  pores. 

Traussumpt:  Transcrit,  copie  d*nn 
écrit  original  ;  de  transsumptus, 

TaAHSuMBa,  tranâumpter:  Copier, 
transcrire. 

l^k^ikiM^ttiuUaMdxy  trandsy  tren- 
tain  :  Trente,  chose  composée  du 
nombre  trente. 

TaAoïR  :  Tirer;  trahere, 

Traoient  arbalestriers  carreaux  moult  rade- 
ment, 

Plus  dru  ▼•loient  carreaux  que  pluie  qni  des- 
cend. La  Fit  de  du  Guesciin. 

Traoir  :  Tiroir. 

Trapant,  trapen  :  Trape ,  espèce 
de  porte ,  ouverture  pratiquée  dans 
un  plancher. 

TAAPfix.Li  :  Souricière. 


T  R  A  64S 

TaAPEzoHns,  Trepizonde,  Estra-- 
pesonde  :  La  yille  de  Trébizonde. 

La  baujere  Ifostre-Dame  que  portoit  Mes- 
sire  Gadiffier  de  la  Salle,  qni  une  aultre  fois 
Tavoit  portée,  et  celle  des  quatre  Empereurs, 
c*est  assaroir  d*AUemaigne,  de  Constantinople, 
à*Estrapesonde  et  de  Boulguerie  (Bulgarie). 
Roman  du  Petit  Jehan  de  Samtré: 

Tkjlpfav  :  Piège  pour  attraper  des 
animaux. 

Trappe  :  Attrape,  ruse,  vol,  trom- 
perie, fourberie. 

Trappe  :  Vaisseau  à  mettre  du  lait. 

Trapusse  ,  trape  :  Amorce,  app&t. 

TRAQUEiiARn  :  Piège  à  prendre  des 
souris  et  des  rats. 

Traquet  :  Petit  poignard;  et  le 
cliquet  d^un  moulin ,  le  rouet. 

Tras  :  Retiré ,  reculé. 

tJn  petitet  s*est  tras  ariere , 
Est-ce ,  fait-il ,  ma  douce  amie , 
M*esperance ,  mes  cuers ,  ma  rie, 
lia  bde  Dame  qui  m*ama  ? 

Li  Lais  de  Gugemer,  ifers.nSS, 

Trasle  :  L'oiseau  appelé  grite. 

Trasse  :  Fosse,  cul  de  basse-fosse; 
ceps,  entraves. 

Trasser  :  Chercher  avec  soin,  sui* 
vre  à  la  trace  ;  en  vouloir  à  quelqu'un, 
le  tracasser. 

Trasser  :  Passer  légèrement ,  ef- 
facer en  raclant  ou  en  raturant. 

Trassir  :  Dépouiller,  dévêtir,  quit- 
ter, abandonner. 

Nos  trassimes  la  TÎec  cotte,  mais  nos  que 
pèîae  nos  tant  l'aTons  plus  malement  reTestie. 
Sermons  de  S.  Bernard ,  fol.  89. 

Exoimns  tunicam  'veterem  :  sed,  heu  /  pejus 
rwtdnimus  eam, 

Traste  :  Poutre  traversante. 

Trâu,  tral ,  traul,  tros  :  Trou, 
défilé ,  gorge ,  sentier,  chemin  creux 
et  étroit. 

Trauls  :  Triple;  triplex. 

On  ai  nos  sommes  jà  deli?reit  de  cestf 
traule  iror  par  Crist,  qui  faix  est  k  nos  de  par 
Deu  lo  peire  sapieuse  et  justise ,  saintifiemeos 
et  rachatemens. 

Sermons  de  S,  Bernard ,  fol,  1  oa. 

3 


64«  T  R  A 

j4ut  eertè  si  jam  falvijaeti  stuniu  ab  hiac 
triplici  iraper  Christum,  ^m^fhctus  est  nobù 
tapieniia  à  Deo  pâtre,  etjustuia,  et  sanctîfi- 
catio  et  redemptio, 

TaAULER  :  Conrir  çà  et  là. 

TRATAiLLi  ,  travaihé,  traveiUié , 
travilUé  :  Traversé ,  tourmenté ,  at- 
taqué ;  accouchée. 

Tra^aison,  travajrson  :  Entable^ 
iDent,  travée. 

TaivAL ,  travat  :  Cheval  marqué 
de  taches  blanches  aux  pieds. 

Travax  :  Travaux 9  peines,  tra- 
verses. 

Traveil:  Peine,  affliction;  accou- 
chement. 

Traveilhans  :  Travaillant ,  dis- 
putant, tourmentant. 

Traveillah  :  Mot  générique  pour 
signifier  tous  les  instrumens  d*un  art 
ou  d'un  métier. 

Traveiller  ,  traveilher  :  Travail- 
ler, peiner,  traverser,  attaquer,  chi- 
caner, disputer,  incommoder,  tour- 
menter ;  accoucher.  —  Une  pierre 
nuisoit  à  la  cellule  d'un  Moine ,  on 
voulut  l'arracher,  et  : 

Gleres  quant  celé  multiteiz  ki  astoit  Tenne 
soi  traveilhoit  se  ele  poïst  seQK  lo  perilh  del 
liome  Deu  leveir  celé  grant  pirre  kl  desore 
gisoit ,  manei  aTÎnt  une  moult  iner?eiUionse 
chose  eaz  toz  vëaaz ,  car  meisme  la  pesantume 
cul  il  traveilkerent  esragier  sodainement  dVaz 
traveUhanz  fors  ragie,  par  kVle  n*atocberoit 
mie  la  fosse  de  Martin ,  ele  donat  un  sait ,  et 
fil  cliaït  lonz  aisi  ke  fuianz  la  blezure  de  Martin. 
Dial.  de  S.  Grégoire ,  liv.  3 ,  chap,  i6. 

Itaque  dum  ea  quce  venerat  miUtiti^do  co- 
naretur ,  si  posset  sine  periculo  viri  Dei  irt' 
gens  illud  quod  desuper  incubuerat  sojcum 
devare ,  cunctis  ifidentibiu  repente  res  valdè 
mirabilis  contigit ,  quia  moles  ipsa  quant 
cooabnntur  evellere ,  subitb  ab  eisdem  labo- 
rautihus  evidsa,  ne  speluncœ  Martini  tectum 
tangeret,  saltum  dédit,  et  quasi  servi  Dei 
lasionem  fugiens  f  longius  cecidit. 

Travers  ,  trêve  :  Sûreté  donnée 
en  juslice. 

TnAVERSAiN  :  Sorte  de  tonneau  en 
Anjou,  demi -pipe,  demi -queue. 


TR  A 

Tour  traversain  :  Détour,  feinte  d'al- 
ler d'un  côté  pour  aller  de  l'autre. 

Traversain  NE  :  La  nie  Traver- 
sine ,  faubourg  S.  Marcel ,  à  Paris. 

Encontre  cat  !•  rue  Ctopin, 
Et  pnia  U  me  Traversamne. 

Les  Rues  de  Paris,  vers  ii6. 

Traverser  :  Parler  contre  quel- 
qu'un pour  un  des  joueurs. 

Traverse UR  :  Qui  traTerse. 

Traversier  :  Celui  qui  lève  le 
droit  de  travers;  traversin  de  lit.  Fojr» 
Travzrsaiit. 

Tr  AVER  SI  NE ,  traversin  :  Qui  tra- 
verse; demi-pipe,  demi-queue. 

Traverssier  ,  travercier  :  Traver- 
sin de  lit 

Travete  :  Soliveau. 

Tr  A  V  EURE ,  travure  :  Grenier  à  foin; 
partie  d'un  bateau  appelée  plus  or- 
dinairement traversin» 

Travillier  :  Travailler,  peiner, 
tourmenter.  Voyez  Traviluller. 

En  la  cit^  lièrent  prendre 
L*nToir,  et  les  Sarrasins  peodre. 
Et  près  d*ait  jors  i  arioraereat, 
Ronr  ce  que  moult  traviOii  ierent. 
FabL  d'une  Femme  pour  cent  Hommes,  v»  S3. 

Travle  :  Trois ,  triple  ;  triplex. 

Enjoska  i  ui  de  cest  jor  paîst  U  la  berde 
IVostre  Signor  de  travle  fruit  :  selonc  lo  trahie 
regehisscment  de  Taroor  ^'ostre  Signor.  U 
la  paist  de  voie ,  il  U  paîst  de  doctrine ,  U  b 
paist  d^oreisoo. 

Sermons  de  S.  Bernard,  sur  la /este  dt 
S.  Benoist ,  fol,  1*7. 

Nam  et  usque  hodie  in  tripllcem  amoris 
Domini  confessionem,  triplici  hoc  Jîructu  pas- 
cit  Domini  gregem,  Pascit  vita  ,  pascit  doc-^ 
trina ,  pasctt  et  intercessione. 

Travouil  :  Dévidoir. 

Travouiller  :  Dévider. 

Travulse  :  Trouble ,  émeute ,  dé- 
sordre. 

Traxist  :  Relira. 

Trayant  :  Tirant,  attirant,  créan- 
cier. 

Taayer  :  Traîner,  tirer,  extraire; 


T  R  É  T  R  E                  0:^7 

irahere;  d'où  traye^  tîrc;  trayeni,  Pre«t«  d«  receroirchéaaee, 

tirent;  traYoih  tiroit.  Deicenl  U  mewo  de  fortune. 

'       -^       '  '  Roman  de  ta  note f 'vers  &^iS, 

Or  me  carde  Dion  de  mortel  nlare,  iti                          ^     r    f  *    ^  » 

sa  poursuit  tant  qae  à  moi  tri^,  TaEBUCHET,  trebuhet,  trebuquet , 

Il  me  greveroit  malement ,  treous  :  Trébuchet,  bascule  ;  machine 

Qui  ne  m'en  double  nullement.  qui  servoit  à  jeter  des  pierres  dans 

Roman  de  la  Rote.  i^^  y^^  ^^^  y^^  assiégeoit ,  OU  qui 

Teàt-lb-baston  :  Commissaires  servoit  aux  assiégés  pour  en  jeler 

nommés  par  Edouard  i ,  Roi  d*An-  dans  le  camp  des  assiégeant  :  cVtoil 

gle terre ,  à  la  recherche  de  toute  es-  une  grande  pièce  de  bois  qui  étoife 

])èce  de  malfaiteurs;  c'étoit  aussi  le  soutenue  parle  milieu,  d*un  poteau» 

nom  de  la  juridiction  de  ces  juges.  sur  le  bout  de  laquelle  on  mettoit  des 

Traymc  :  Trame.  pierres,  et  en  faisant  baisser  l'antre 

T&AYMEL  :  Chausse-pied.  bout,  les  pierres  voloient  avec  force 

Tratn:  Train,  équipage,  bagage,  et  impétuosité.  Faire  le  trébuchet: 

Tkatne  :  Poutre,  soliveau,  pièce  Donner  le  croo- en-jambe. 

de  bois  dont  on  se  sert  pour  enrayer.  T&ebuchiez  :  Ruine  «  chute  d'une. 

Traynkau:  Filet  qu'on  trainepour  maison, 

prendre  des  oiseaux.  Kt  Tirten  dit  qae  cil  est  fnîtÎB  par  la  rolenté 

Traynke  :  Sorte  de  charrette  ou  <l»''*  •.»  °*»*"  P"  <*«  fuite;  car  qui  fuit  pour 

j     voitiir*»  ennemis,  ou  pour  brron ,  ou  pour  foo,  o« 

*                       j        •    j    1  ponrfrtf^ttcA<«,  jasoit  ce  qu'il  soit  voir  qu'il 

TrayoW  :  Le  bout  du  pis  de  la  va-  faic,  pour  ce  n'est-il  pas  voir  qu'il  fuie. 

che  ou  de  la  chèvre ,  ce  qu'on  presse  Mzs.  de  la  Uihl,  Impér,,  «®  S^oj,foi.  89. 

pour  faire  sortir  le  lait.  TREBUKisa,  trebuquer  :  Tomber» 

Tra YOT  :  Vaisseau  dans  lequel  on  renverser,  détruire ,  ruiner, 

reçoit  le  lait  qu'on  trait.  Treceiu  :  Espèce  de  raisin. 

Tré  :  Tente  d'armée ,  paTillon.  Trecéoue  ,  trecéoirs,  trecéor,  tre» 

Treawt  :  Houe,  instrument  pour  chéours,trechons,treçoers,trescheursz 

remuer  la  terre.  Tresses ,  cheveux ,  rubans ,  cordons» 

Trbble  ,  trebé,  trebée  :  Triple  ,  Q^e  me  recalent  ces  callendes, 

trois  fois.  Ces  coiffes  à  dorées  bendes  , 

Treble  :  Trompette,  instrument  E«  «••  «i'orex  treçœn, 

de  masiqae  à  yent.  "^^  ""-Zr» t?;^».;;.. ,469. 

Comme  d.Totemnt  a  Et  chuter  b  me.».  TaBCE» ,  trecher  :  TresseP  les  che- 

etsolempnementfnonevsesrespresetmatmes,  ^  •       ji                       i 

et  tout  le  serrice  à  chant  et  à  «tkfaant ,  à  ogre  ^^ux ,  en  faire  des  naltes ,  les  orner, 

(orgue)  et  à  treble.  les  attacher  avec  des  rubans. 

Annales  du  Règne  de  S.  Louis,  par  Trechant:  Croc,fourcheàfumier« 

Guillaume  de  NangU,  TaicHE  :  Terre  en  fnche. 

Treboucher  :  Boucher,  clore  un  Tréche  ,  tresche  :  Danse ,  bal ,  as- 

cliemin  par  les  deux  bouts,  et  non  semblée;  jeux  de  baladins, 

pas,  tomber  sur  la  bouche,  comme  Teeche  ,  trece,  treches,  treschée 

le  dit  Borel.  Tresse,  tissu  plat,  entrelacement  d 

TaiBUCHANCE  :  Chute,  ruine.  cheveux,  de  soie,  &c. 

En  haut  où  chief  de  la  mootaîgne,  Bien  Tavolt  natare  enfloré, 

Oà  pendant,  nou  pas  en  la  plaigne,  Son  cler  ▼!•  de  lyt  et  de  rose, 

Ifenaçant  toz  jori  trébuchance,  ïi'eii  tMU«  sa  taille  n'ot  chose 


«45  T  R  £ 

Qui  par  droit  ettre  ne  déukt , 
Et  si  ne  caidiez  qaVle  éait 
liOié  «  ne  goimplc ,  oe  bcnda  : 
Si  rcmbeliit  moult  et  amende 
Sa  bêle  treche  longue  et  blonde 
IV *a  pat  de&erri  qn*on  la  tonde. 

Le  htty  kArittott ,  vers  184. 

Tekchouoik  ,  treçouer,  tressoir  : 
Rubans ,  ornement  de  la  tète  des 
femmes. 

TascoiSB,  trieouage:  Tenaille  pour 
«rraeber  les  clous. 

TasDÂME  I  Oui  dà ,  en  Térité. 

Texdoulx  :  Traître. 

TasF  :  Terrcin  en  friche. 

Tkef,  treef,  trefs  y  très,  tret,  trez  : 
poutre ,  solive  ;  irab.t. 

Porqnoî  -foia^Ca  nn  fettn  en  le  oel  toun 
frère,  et  ne  veii  nn  trée/en  toen  oel? 

Bible  S,  Mathieu ,  chap*  7,  ven,  3. 

Quidautem  vides  fis  tueam  inoeulofitUris 
tut  :  et  trabem  in  oculo  tuo  non  vides? 

Bt  ta  qai  en  Tueil  ton  primé  toîc  ai  cler 
le  featu ,  ne  ne  voix  pa»  lou  trefoù  tnen. 

Jtègie  de  S.  Benoit,  fol.  xi3,  F^. 

Taxr  9  iréef,  trefs,  très,  tret,  trez  : 
Attirail  de  guerre  ;  pavillon ,  tente  « 
Toile  de  vaisseau. 

Aucans  des  Sarrïizins  coururent  sus  an  Sou» 
dan  si  comme  il  se  leroit  de  dîner ,  et  le  na- 
yrèrent  cruelment  et  puis  le  coupèrent  pièce 
m  pièce  derant  les  Amiraus ,  si  comme  il  issoit 
de  sou  tre/  à  ce  qu*il  s Vn  peut  fuir  ou  e&cha- 
per.  Annales  du  Règne  de  S.  Louis ,  par 

Guillaume  de  Nangis. 

Teeffau,  treffouel  :  Grosse  bûche 
qu*on  luattoit  au  feu  le  jour  de  Noël  ; 
on  la  nommoit  ainsi,  parce  qu'on 
présumoit  qu'elle  devoit  durer  au- 
tant que  trois  autres  ;  terfocus, 

Teeffeu  :  Trépied,  siège  soutenu 
par  trois  pieds. 

Treffiliee  ,  treffillier  :  Ouvrier 
qui  fait  les  chaînons  d*une  chaîne,  ou 
les  mailles  d*une  cuirasse. 

Treffons  :  Cens  foncier,  seigneu- 
rie foncière  j  d'où  trçfoncier,  seigneur 
foncier. 

Teeffoeee  :  Percer,  faire  un  trou. 

\ 


t  RE 

.  TEipovciÈE  :  Qualité  que  portent 
les  chanoines  de  Téglise  cathédrale 
de  Liège  ;  seigneur  foncier. 

Teepond,  treffortd:  Le  fond  d'one 
chose ,  le  bas ,  la  chaussée  ;  héritage, 
bien-fonds  \  tirefond ,  outil  de  ton- 
nelier. 

Teepouel  :  Garde-feu  ,  plaque  de 
cheminée. 

Teepouel  :  Trépied ,  ou  siège  à 
trois  pieds. 

Teefotee  ,  treffojer  :  Chenet  de 
cheminée. 

Teeoekiee  :  Conducteur  de  mu- 
lets ,  muletier,  voiturier. 

Teeget  :  Fronde ,  tout  ce  qui  sert 
à  lancer  de  loin. 

Teegett^  ,  trejctté  :  Marqué ,  dé- 
signé, selon  Borel.  F'.  Teesgettei. 

Trerahs  :  Parties  de  la  génération. 

Iceste  beste  (l'hyène)  a  deox  OAtnres 
Qui  ii  habite  es  sepoutures* 
Jà  de  t«les  parler  nWreia» 
L*on  dit  que  vo»  lo  troTereis 
Une  feis  malle ,  autre  femeUe  , 
Kt  o  trehans  et  o  mameUe. 

Le  Bestiaire ,  paHtsmi  de  tlfyème. 

Trehart  :  Fourche  à  fumier. 

Trkuus,  treheuy  treheus ,  trehu, 
treus y  truy  truage  :  Redevance,  im- 
pAt ,  tribut ,  taxe  ,  corvée ,  toute  es- 
pèce de  droit  seigneurial  ;  tributum. 
Voyez  Treu. 

Treidoulx  :  Traître,  perfide. 

Treilleis  :  Se  dit  d'une  armure 
travaillée  en  treillis  ou  chaînons. 

Teeis  :  Tiers,  trois  ;  ter. 

Qui  tel  matirt;  TOUt  par  ralsoo  traiter  » 
Par  les  treis  ordres  lui  c^iuet  repairer. 
Que  cbascuns  a  soluiic  suen  mestier 
QuVn  est  à  fere ,  et  qu^eo  est  à  lesser. 
Roinan  des  Romans ,  strophe  S. 

Treiseut,  trescesU  :  Droit  de  da- 
mage. 

Treist  :  Tirât  ;  du  verbe  trere. 

Tbkix  ,  traùr  :  Treille. 

Treiz  :  Trois;  très*  Treiz  vint ^ 
soixante. 


TRE 

.  En  la  première  detconfiture  que  ûkt  lona- 
tliat  e  iis  cuupainz ,  l'um  i  pout  de  trcU  vint 
en  tant  de  places  cume  doua  boes  poiuaeiit  1* 
jiir  arer.     Premier  Livré  deâ  Huit,  é^ksp.  i4* 

Tafize  (les)  :  Magistrats  de  Mets , 
qui  étoient  an  nombre  de  treize.  Tref- 
série  :  État,  fonction  de  ces  magistrats. 

Treizeau  :  Ce  qui  pèse  un  gros. 

Treizième  :  Sorte  d*impôt. 

Tbel  ,  trele  :  Tel ,  telle  ;  tafis. 

Trelice.  Voyez  Treïlleis. 

Trellicié  :  Travaillé  en  treillis 
ou  chaînons. 

Trelu  ,  trelus  :  Troublé,  presque 
noir,  obscur  i  turbatus.  Vue  trelue  : 
Vue  troublée. 

Trïluire,  tresluire  :  Entrevoir, 
ne  voir  qu'à  demi. 

Tr  email,  trernoi,  tremoie,  tremois  : 
Orge ,  avoine  et  vesce, 

Tremaille,  termailletf  tremaillet, 
tremeillet  :  Filet  à  prendre  des  per^- 
drix  et  autres  gros  oiseaux  ;  et  tous 
les  ouvrages  faits  avec  la  navette. 

Tremater  :  Changer  Tordre ,  pré- 
venir son  rang. 

Tremblaison,  trembleur,  irembloi" 
son,  trembler,  tremblour,  trevnefac^ 
tion,  /re//itfi/r  .-Tremblement^Arayeur, 
épouvante ,  crainte  ;  tremor. 

Tremblay  :  TremUaie,  lieu  planté 
de  trembles. 

Tremble-terre,  terreHremble  : 
Tremblement  de  terre. 

Tremeler  :  Tremble/,  avoir  peur, 
être  effrayé;  d*où  tremelere ,  trem- 
bleur, peureux  ;  et  non  pas  querel- 
leur, qui  aime  à  disputer. 

Tremeler  :  Jouer  au  tremerel. 

Tant  a  Saint  Pieres  tremtlé , 
Itx  tant  le  Joogleor  mené, 
Qae  lea  âmes  gaafgna  tontes , 
D*enfer  les  gita  à  grana  route. 
Fahh  de  fi.  Pierre  et. du  Jougieor,  v,  35^ 

Trexslsrz  y  tremelerre  :  Joueur 
de  tremerel;  trompeur,  et  ooa  pas 
quereUcmr ,  fourbe. 


TRE  649 

Folie  arole  gouloosée 
Qui  Yoloîe  derenir  lerret*(Urrony  Tolenr); 
Je  ne  sai  fox  ne  tremelerret 
Aine  me  sa!  molt  bien  ahaner. 
tabl,  de  Barat  et  de  Haimet,  'Vên  104. 

Trembhtrr  :  Tourmenter. 

Trbmer  :  Craindre;  tremere. 

n  leur  detrenchott  beftalmea  et  eaeos,  A 
les  alloit  pourfendant  jos<{aes  aux  cervelles  ; 
Il  ne  atteignoit  homme  qu*il  ne  le  pourfendist 
JDsqu'ès  denU  ;  sy  hard?  Sesnes  m'y  avikit  qui 
l'osa »t  approcher,  tant  le  donbtoieat  et  £r«» 
moient.  Roman  de  Gérard  de  Nevtrt. 

Tremerel,  tremereil  :  Sorte  de 
jeu  de  basard  qui  se  jouoit  avec  det 
dés  ;  table  pour  ce  jeu. 

Voleotîers  alez  an  bordel , 
Et  où  l'en  jne  an  tremerel, 
Kt  gaaigniex  moult  à  enna. 
Pour  ee  eatea  vona  trop  dietâa.    ■ 
Le  Dit  det  Jeu»  d'Jventure,  Mu.  n^  7118 , 
fol.  a6o ,  r*. 

Lors  met  les  esterlins  au  gîen  , 
Assi»  se  sont  an  tremereL 
FabL  de  S.  Pierre  et  du  Jouglet^r,  «v.  176. 

Tremes  ,  tremis,  tremois  :  Menus 
bleds  qui  ne  sont  que  trois  mois  dans 
la  terre  ;  saison  où  on  les  sème. 

Tbemeur,  tremor,  iremour:  Peur, 
crainte  ;  tremor. 

Mais  tant  eatoît  la  vieille  baye  par  tout  le 
pays,  qneae  povr  doubte  et  tremtar  de  Lyaiart 
ne  fnst  en  pays,  pu  rivière  Teuasent  gett^. 
Bûman  de  Gemrdde  Nevers, 

Tremohtain  :  Ultramontaîn ,  qui 
«it  dTtAlie. 

Tremouee  :  Trhnie% 

Trempavgs  :  Délai,  prolongation  ; 
temperatio, 

TaEMPi  :  Doux,  niodéré  ;  yin  mêlé 
d'eau  ;  iemperatu*. 

Tbbmpoir  :  Saucière  I  Ttsc  où  on 
met  la  sauce. 

TaEMPQiEE  ,  tuempure  :  Poids  qui 
sert  à  faire  moudrq  d'une  certaine 
manière. 

«Trbmqubsson  ,  tremqueionf  tren- 
queson  :  Trancbées  de  Teatre»  co* 
Ûques. 


65o  TRE 

TnxMRElL  :  Sorte  de  jeu  de  hasard, 
suivant  D.  Carpeiitier,  peut-être  ce- 
lui du  tremercL 

Trbmuée,  tremuiey  tremuyt  :  Tré- 
mie ,  partie  d'un  moulin. 

Fox  est  a  qui  le  bien  ennnîe 
Cil  <pii  de  son  cors  fet  tremuie  , 
Pour  noient  se  tra-f  aille  et  lasie , 
Qiiar  le  bien  oate  et  par  Ini  paaae , 
Ke  vien  ne  prent,  oatre  t'en  vet 
SI  corne  la  tremuie  fet. 
Qui  le  blé  reçoit  et  rent 
Tout  antres!  corn  ele  le  prent. 
Ce  ne  derex  tos  fere  mie. 
fabliau  de  tOme  qui  avoii  demi  ami, 

Themuee  :  Remuer,  troubler,  agi- 
ter, inquiéter  ;  de  tremere» 

Tremuet  :  Trouble,  agitation. 

Trsncee  :  Couper,  trancher,  rom- 
pre ,  casser.   Fojrez  la  citation  de 

«SOSPIAER. 

Teeitchk  :  Instrument  propre  à 
couper  la  terre ,  bêche. 

Trench  B  :  Éclat  de  bois. 

TREKCHiEMEiiT,  trenMement.'Dé' 
•isivemcnt,  absolument,  sans  retour. 

Trercheor,  trencheour,  trencheur: 
Blinenr ,  sapeur ,  c[ui  tranche  ,  qui 
ouvre. 

Ma  génération  est  soustraite  et  est  tournée 
de  moy  ausl  corne  d*UD  trencheur^  elle  n]*a 
brisié  endementre  que  je  commençasse  en- 
core. Bible,  Is€Ùe ,  chap,  38,  'vers,  la. 

Trenche-plume  :  Canif,  petit  cou- 
teau à  tailler  les  plumes. 

Trenchet  :  Petit  couteau,  cou- 
teau de  table. 

Trenchier  :  Saper,  miner. 

Trenchis  :  Coupe  de  bois. 

Trenchis  ,  trenque  :  Fossé ,  tran- 
chre. 

Trenchoir  d^  pain  :  Tranche , 
morceau  de  pain. 

Trenel,  trenet  :  Trépied,  trois- 
pieds ,  ustensiles  de  cuisine. 

Trenquador  :  Arbitre,  qui  décide 
et  tranche  lea  difficultés. 


TR  K 

TkÊirsoirvsR  :  Couper  aree  les 
dents. 

Trbhtai.,  trentalx,  irentely  tren- 
tiers  :  Chose  composée  du  nombre 
trente.  Voyez  Trantai.. 

Trbntismes  :  Trentième. 

TRBPAiiT:Trape,  espèce  de  fenêtre. 

Trépas,  trespas  :  Transgression, 
violement  de  la  loi  ;  trajet ,  passage 
d*un  lieu  à  un  autre  ;  gorge  de  mon- 
tagne, passage  dangereux  et  étrcHt; 
droit  de  passage ,  tnbut. 

AlJsandre  à  tus  convertex 
Les  corages  as  snges  ke  tos  rtcs  , 
Lnr  trespas  et  lur  tort  oatez, 
A  la  gent  matire  pas  n«  dones , 
Ke  inal  pusseos  parler  de  Toa  ; 
Car  le  pueple  tut  à  estroz. 
Quant  mal  de  tus  dire  porroU 
De  legier  contre  tus  seroit. 
Les  Enseignemem  d^Aristote  à  Alejuuidrt. 

Trépasser,  trespasser  :  Passer  ou- 
tre ,  contrevenir,  transgresser. 

Trbpeil  :  Inquiétude»  embarras ^ 
agitation,  tourment, 

Atant  apcla  le  rendu  , 
Vous  m'arex  mis  en  mal  trepeU 
Pour  chel  diable  de  Bareil. 
Le  Chevalier  au  Barirel,  'vers  470. 

Sire ,  ne  vous  esmaiex  mie 
Fet  Tfame  qui  molt  fu  sage  , 
Povxetez  qui  molt  est  saurage 
lious  a  mis  en  molt  mal  trcpeil  : 
Or  feroit  bon  croire  conseU 
Por  quoi  nous  eu  fussions  getc. 

Fabliau  dEstourmi ,  'vers  53. 

TrepeilIiEr,  /re/;e//er,  trepitcr, 
trepper  :  Agiter ,  trépigner ,  frapper 
des  pieds  d'impatience  ou  de  joie; 
s'agiter,  s'impatienter,  sauter,  bon- 
dir, gambader,  tressaillir  ;  tripudiare, 

Teepeis  :  Trépignement  de  che- 
vaux. 

Trepelu  :  Terme  de  mépris,  peut- 
être  moisi,  gâté,  parce  que  ce  qui  est 
moisi  est  plein  de  poils.  Le  Duchat 
dit  qu'au  xvi*  siècle,  un  trepelu  éroit 
un  homme  mai  coiffé ,  mal  peigné. 

Qui  TOUS  dict  qaeblan^  sliiiiîfie  foj,  et  bUa 


TRE 

fermeté?  ang  (livre)  dictei  tooi  livre  trepelu 
qui  se  vend  par  le»  bisoiiarts  et  porteballet. 

Rabelais,  Hv.  x,  chap,  9. 

Trepeusk  :  Pensif,  approfondi. 

Tre PENSER  :  Penser,  être  pensif. 

Tki!.pv.k,  trepeter:  Trépigner,  frap- 
per des  pieds  d*iinpatience  ou  de  joie, 
sauter,  gambader  ;  tripudiare.  Voyez 
Trepeiller. 

Trepesseir,  trepercier,  Voy.  Tr«- 

PASSER. 

Trepillis  :  Battement  de  pieds. 

Et  affia  que  Tabbé  mieux  congneost  U 
cTiose ,  il  s*aproueba  coyement  de  Tiua  de  U 
chambre  ponr  escouter  le  trepillis  et  broit ,  si 
coDgneost  certainement  que  en  ceste  diambre 
a  voit  une  femme.     Bocace ,  IF*  Nouvelle, 

Trepuoier  ,  tripudier:  Trépigner, 
frapper  des  pieds  dUmpatience  ou  de 
joie  ;  tripudiare, 

Tar.QUE  :  Toque ,  bonnet  ;  sorte 
de  da  nse,  peut-être  celle  qu'on  nomme 
branle. 

Trere  :  Tirer,  extraire;  trahere* 
Trere  avant  :  Se  présenter.  Voyez 
Traire. 

£QCor  sommes-noos  de  morir 
Plus  certain  que  il  oe  serott 
Qar  Tarbaleste  espoir  fandroit  ; 
Son  cop  treroit  ou  çà ,  ou  là , 
Mes  la  mort  ne  se  faindra  jà. 

Bible  de  Berze,  'vers  5i4. 

Très  :  Outre ,  au-delà;  de  trans. 
Tais  :  Poutre,  solive;  de  trabs. 
Très  ,  irez  :  Tente  pour  les  gens 
de  guerre,  pavillon;  voile  de  vais- 
seau; tentorium. 

Quant  u  Court  du  Roy  fut  ostée , 
Moust  vissiez  belle  assemblée. 
Les  Mareschanx  oster,  livrer, 
Soliers  et  chambres  délivrer, 
Kt  ceux  qui  n*avoit  ostex , 
Faire  logea  et  tendre  très» 

Rortum  tCArtus. 

n  viennent  à  Phioepeple  et  se  logent  bat- 
téement,  et  quant  U  très  TEmperéour  fu  ten- 
dus, si  s*est  fait  désarmer. 

yille-Hardouin,fol.  3i,  ¥^, 

Très  :  Proche,  auprès,  dès,  depuis. 

Tresace&tkSi  lisez  très  à  certes  : 


TRE  65i 

En  toute  confiance,  en  toute  sareté, 
tout  de  bon ,  sans  déguisement ,  très* 
certainement. 

Très  aller  :  Passer  très-vite,  s'é- 
couler promptement ,  en  un  instant. 

Or  escutez  des  joies  de  cest  mund» 
Que  eles  valent  et  que  elrs  sunt , 
Cume  fumée  trespassent  et  très  vunt 
Plus  sunt  copable  tuit  cil  qui  plus  i  nnt. 
Roman  des  Romans  ,  strophe  1 5. 

Tresanè  ,  tresanné  :  Usé,  passé  « 
très-ancien  ,  vieux  ,  suranné ,  hors 
d'usage ,  presque  corrompu. 

Tresahiter,  tresanéer  :  Yieillfr, 
user,  devenir  suranné. 

Très  avelets  :  Arrière -petits- 
enfans. 

Tresbuchet  :  Trébuchet,  sorte  do 
petites  balances. 

Tresbuchier  :  Chanceler,  tomber, 
se  renverser. 

Et  quant  dl  le  vît  tresbuchier. 
Si  le  commença  à  buchicr , 
Lai  le  moi  porter  une  pièce  (un  peu), 
Ge  ne  cuit  mie  que  ge  chiece  (tombe) 
Por  nnH  bacons  si  com  tu  fais. 
FabL  de  Barat  et  de  Haimet,  vers  33i. 

Trescehs  :  Cens  ou  rentes  rache- 
tables ,  loyer  ou  prix  d'un  bail  à  fer- 
me ;  biens  que  les  chapitres  séculier» 
sont  dans  l'usage  de  laisser  à  quel- 
ques-uns de  leurs  membres ,  sous  la 
condition  de  les  bien  entretenir. 

Teescensier,  trescenseur  :  Cha- 
noine qui  a  un  trescens;  celui  qui  le 
doit ,  fermier. 

Tresces  :  Ceps,  entraves,  chaînes. 

Treschambre  (faire)  :  Jeter  de 
l'urine ,  vider  des  pots  de  chambre. 

Treschanger  :  Changer  de  tout 
en  tout. 

Tresche  :  Danse,  bal,  assemblée; 
jeux  de  bailadins.  Voyez  Treche. 

J*ay  aie  as  quaroles ,  et  as  dances ,  as  treS" 
ches,  et  as  jougleors,  là  où  je  reoie  et  fesoia 
mainte  mcoiere  d*orf;neil. 

L'Examen  de  Consetencc, 


6Sft  TRE  T&S 

TaiscsB&  :  Cheroher ,  eimminer.  moyen  des  bans  de  ire^fimds*  Voja 

Trescàer/ors,  enleyer.  Ban  de  tebsfohd* 

Et  pu  quel  peehée  a».la  fui  en  tiele  me-         TaBêFOlTDEE   :  Acqnérir  la  pn>- 

aicre  &prèê  mol ,  «t  li  u  trÊâcké  um»  met  pnété  d*aa  men. 
twttiHemciM?  TaEtOETTEE ,  tresf^ier  :  Marquer, 

BMf,  Genèse,  ekap.  Si,  iw».  36  er  57.  désigner»  ofdonner.  Bor^  dit  qo'oi 

JCr  e$  qmtd  ptecatum  meum  $k  exarùsd  Langoedoc  iregUa  signifie  sauter,  et 

fOBtme.ttuifj^^  l^^ïôi>«,  un  bateleur:  il  n'y  a  gnére 

""''"  d'aualogie  entre  marquer  et  sauter. 

Teescbibe  :  Tromper ,  embar-  Dgna  Gantier  de  Coinsi ,  et  daas  k 

t%MCt*  Yiii^  Noa-velle  de  Bocace,  tresgeuer 

,    TaBScsiBEE  :  Trompeur.  et  iresgUer  sont  employés  pour,  eier. 

TaBsciQUB ,  lisez  très  ci  que  :  Jns-  ©cr  la  magie  ;  de  U  les  deux  nob 

Çu'à  ce  que ,  jnsqnes  à  ce  que.  Très  snivans ,  tresg^ieres  et  tresgjkr. 
d  qu*à  demain;  d'ici  à  demain ,  jusr.  qu  il  îmmx  duiagié, ce  c«it, 

qn*à  demain  ;  très  ci  qu*à  Borne,  d*ici  Oa  les  fMM«  em^nréan» 

à  Rome ,  jusqu'à  Rome.  Q«i  «>•*  «Mlfi^f »  «t  omotcs 

,  If€ft  not  ont  ciasi  AnnuRtes. 

•    TaESCOPEEiCouper;  passerdevant.  BAêe&ùoi,  ^mt*  147. 

Tkesbau,  irexeau  :  Ce  qui  pèse  un        Teïsoettebes  :    Magî^en .  «- 

groSf  suivant  D,  Carpentier.  Dans  chanteur, 
r  Anjou  Ton  appelle  tresea9i,  un  exer-  ^„  «««irel  at  que  bleo  nch» 

cice  qui  se  fait  entre  trois  honunes ,  Qm  ne  fiut  pu  tex  trugmervs, 

comme  de  battre  le  Wed  à  troj^  bat-  8ymo»»  M^gsf  U  «««haocerrca , 

ire  sur  renclume ,  &c.  T.  Teeieba..  f^T^^^^l^r H^^ 

Tr  esei.  :  Tonneau  ;  oertame  quan-  ^3^^^  ^  ^,^,^  ^  j^  ^  ^j^,.  ,4. 

tité  de  toile  ou  d'étoffe.  Teesoiee  :  La  magie,  aortilége, 

Tresblee  , /^e^e&r,  £w«^/-,  frwo-  enchantement. 

/er,  trisoUer,  trisonner:  Carrillonner,  u    1     -i         #..      /-t  •    \ 

'  ,,,         1  1  j  En  la  ▼Ile  une  Gicve  Unive)  sToit 

sonner  les  cloches  dans  les  grandes  q^j  t.nt  d'engîen  et  d'irt  Mroit 

ïêtes  de  l'année.  Dans  les  lieux    où  De  iresgiet,  d^enformanteric , 

l'on  employoit  quatre  cloches  pour  D«  b«rat ,  et  d'enckaoterie  , 

carrillonner,  on  a   dû  dire   d'abord  Que  devant  U.pertement . 

'  _,  Faisoit  venir  a  parlement 

quadrUlonner,  et  1  on  a  dit ,  par  la  Les  ennemis  et  les  DéaMei. 

même  raison ,  trisoler,  trisonner,  &c.'  Gmaûtr  de  Coùui,  iîp.  i ,  ciby.  i. 

dans  les  lieux  où  il  n'y  en  avoit  que        Teesillke.  Ployez  TassBi.EE. 
trois.  Teeslice  :  Armure  traTaiUée  ca 

Teksponcer  ,  tresfoncier  :  Acqué-  treillis  ou  en  chaînons, 
rir  un  bien  relevé  ou  assuré  d'une        Teeslissee  :  Treillisser ,  mettre 

manière  incommu table  ;  proprîélaire  une  grille. 

et  seigneur  d'un  bien-fonds  en  tiers  Tresmontaigne  ,  tresmoit^aine  y 
eten  danger,  propriétaire  d'un  héri-  irexmonl^'/i^?: Tramontane,  étoile  po- 
tage ,  par  opposition  à  celui  qui  n'en  laire  ;  et  non  pas  vent  du  septentrion, 
est  que  l'usufruitier.  aquilon ,  bise ,  comme  le  disent  pla- 

Teespokd  :  Bien-fonds,  immeuble,  sieurs  dictionnaires  ;  transfnontnna. 

TreSFONI>EMEHT  :  Acquisition  de  yj^^^^  très-gracienae^de  toutes  grâcea  pleiae, 

la  propriété  incommutable ,  par  le  Ykrgçqaia^MpareiUeiprcaiitrcacdwnac, 


TRS 

Cl«re  eitoille  d«  mer,  qu*on  nome  tretmoUi' 

tome, 
Ifaiae-iioui  et  conduis  à  la  joie  tonTenine. 
Testament  de  Jehan  de  Meting, 

Ainilnc  font  li  bon  marinier 

Qui  gardent  rers  la  tresmontaiae , 

De  cuer  et  de  langue  certaine. 

BiÙe  Guiot,  vers  897. 

Taksnoea  :  Passer  une  rivière  à 
la  nage. 

Tabspas  :  Ardillon  d'une  boucle. 
Voyez  TacPAs. 

Trespassk  :  Ce  qui  est  passé,  ce 

qui  est  terminé. 

Quant  trespassi  ot  cel  afere , 
Et  de  noces  et  d*antre  chose, 
Ile  demora  mie  grant  pose , 
Quant  li  Vilain  se  porpenssa 
Que  malement  esploitié  a. 

Fabliau  du  Vilain  Mire ,  vers  38. 

T&ESPissER  :  Passer  outre ,  passer 
d'une  vie  à  une  autre  ,  terminer  ; 
transgresser,  désobéir,  contrevenir, 
excéder  les  ordres  d'un  supérieur, 
Tioler  les  commandemens.  f7>j^.Tas- 

PASSEB. 

Sire,  se  dist  Gérard,  prest  suis  de  faire 
Tostre  Touloir,  jaçois  ce  que  de  chanter  et 
daneer  me  sçay  bien  entremettre  :  mais  par 
Tostre  commandement ,  lequel  ne  Touldroje 
trespasser,  en  feray  tout  mon  poroir. 

Roman  de  Gerva^  de  Nevers. 

Teespasser  :  Traverser,  passer 
par,  parcourir. 

Uns  bons  qui  grant  atoir  portoit. 
Par  une  cité  trespassoit. 
En  un  sac  portoit  mil  besanz. 
FakL  d'un  Home  qui  portoit  grant  avoir, 
vers  i, 

Teespassee  :  Traverse,  passage. 
Teespensé  ,  trespenssé  :  Présomp- 
tueux, avantageux,  orgueilleux. 

Atant  le  guerpist  en  la  voie, 
Kt  il  remest  toz  trespensset; 
Moult  fu  dolenz  et  abosmez, 
Quant  il  ne  la  puet  convertir. 
Fabliau  de  Constant  du  Mamel,  vers  76. 

Teespensee  :  Penser  trop  avanta- 
geusement de  soi,  être  orgueilleux, 
prétomer  trop  de  toi. 


T  R  E  $Si 

Teespessaule  :  Fugitif,  périssa- 
ble, passager. 

Por  kai  gri«Tes-tu  dons  ton  boste ,  et  faia 
triste  por  nul  delett  irespessaule? 

Sermons  de  S.  Bernard,  JoL  17. 

Ut  quid  er^  pro  temporal!  ^uâUbet  delec^ 
tatione  contrutas  et  Uedts  hospuem  istum? 

Quant  il  quiereat  lor  joie  ena  choses  très» 
pessauleSf  cornent  seroit  ceu  ke  li  joie  ne  tres- 
pestest,  quant  celés  choses  mismes  trespessent 
dont  ele  est.  Sermons  de  S,  Bernard,  Joi*  88. 

Ckm  enim  de  irànêïtor  uAçauemni  lœtitiamf 
nonpoterit  non  transire,  transeuniihm  his  de 
quitus  eroL 

Teespou  :  Sorte  d'ornemens  et  de 
parures. 

Teesquaetee  :  Exploiter  des  quar- 
tiers de  forêts  ;  des  petites  forêts  ainsi 
nommées. 

Teesque,  lisez  irês  que  :  Dès  que^ 
aussitôt  que,  jusques.  Très  qu'à, 
juscp'à  ;  très  qu'il,  jusqu'à  ce  qu'iL 
Voyez  Teescique. 

Tu  as  termes  très  qu'à  demain  , 
Se  Oiex  plaist  que  ge  soie  sain  , 
A  enre  de  plet  i  renrai , 
Et  très  bien  te  delirrerai. 

Le  Jugement  de  tUille,  vers  xo3. 

Texsque  :  Petite  monnoie  de  Flan- 
dre ,  valant  huit  deniers. 

Teeseueici,  tressi:  Jusqu'ici,  vite, 
accourez  ici^  ?uic  rue. 

Teessaillee,  tressaillir:  Omettre, 
passer  sous  le  silence ,  passer  outre« 

Il  n*est  pas  drois  que  jou  tressaille 
Deus  coses  dont  orgieus  traTalUe. 
Miserere  du  Reclus  de  Moliens,  strophe  lOf  • 

Puis  après  quant  tu  reviendras 
En  ta  mémoire  tressaudras, 
Fraieur  auras  au  revenir. 
De  paour  ne  te  pouras  tenir. 

Moman  de  la  Rose, 

Souvent  se  retorne  de  destreee,  dans  «o» 
lit ,  puis  soupire  et  tressant. 

Roman  de  Gérard  de  Nevers, 

Teessaillie  :  Sauter  par-dessus, 
sauter. 

Teessalit  :  Renégat ,  qti  a  qniilé 
sa  religion. 


654  T  E  E 

TAStsiULT  :  L*actiôn  de-  tanter, 
d*enjamber. 

TaESSAUT,  tressiuidroitf  du  verbe 
tressaiUen  Voyez  ce  mot. 

TasssiA ,  tressiaux,  tressiçà ,  lisez 
tF^s  si  à,  très  si  aux,  très  si  c*à  :  Jus- 
qu'à 9  jusqu'aux ,  d'ici  là. 

TaxssiLiEa,  trestilier  :  Tireur,  ou- 
Trier  qui  tire  le  fer  de  la  forge.  Voyez 
TaErpxLiEa. 

TaESsia  :  Tresser,  faire  un  tissu. 

TasssoH ,  tressoir,  tressouer,  très-' 
sour:  Ornement  de  télé  pour  les  fem- 
mes ,  ruban  pour  attacher  les  cbe-> 
Tenz.  Voyez  Tkeghe. 

AIns  qae  -fons  rechoife  en  ma  conche 
Si  com  preadon  fait  sa  moUlier, 
Li  Tout  oonTient-H  detpoUlier, 
li*arex  sur  corps,  sur  chef,  for  hanche. 
Que  ane  coiffe  de  toiUe  blanche  » 
Et  les  tressons  Sodés  on  Ters 
Espois  snr  la  coiffe  convers. 

Moman  de  la  Rose, 

Teessoueiee  :  Garde  du  trésor 
royal,  trésorier. 

Teessuee  :  Suer  abondamment, 
souffrir,  peiner. 

F.t  ge  qui  cl  tant  me  trsTall, 
Qae  trestot  en  tressu  d*angois$e, 
Quant  cest  pslii  tantost  ne  froisse , 
Sois  bien ,  ce  cuit ,  autant  lassez 
Com  Hercoles ,  on  plus  assez. 

*  Roman  de  la  Rose,  'vers  aai3o. 

Taest  :  Tire ,  serre ,  eztrait  ;  du 
verbe  trere, 

Teestob,  trestour:  Fuite ,  détour, 
délai,  échappatoire,  adresse,  finesse. 

Teestoener,  trestourneri  Détour- 
ner, écarter,  remuer,  renverser,  re- 
tourner, faire  tourner  sens  dessus 
dessous ,  user  de  finesse ,  changer. 

Li  Cheraliers  sanz  trestorner 
Se  fet  maintenant  espoaser , 
Et  par  bon  mariage  ajoindre. 

*  Le  y  air  Palefroy»  'vers  1247- 

Teestos  ,  /»rfoii^,  trestot,  trestout, 

trcstoz,  trestuit  :  Tout ,  tous,  en  gé* 

néral,  sans  exception,  tout  à  fait, 

entièrement ,  sans  réserve. 


TRE 

Zt  qnant  ce  rient  que  Uront  TÎeveM 
Qni  entor  nostre  ostcl  ae  tlcaçat, 
le  met  por  eds  de  la  laeaoa 
Le  mien  cora  trestomt  à  handon. 
Fabliau  de  VJsne  et  du  Chien  ,  nmn  \ 

Moult  fo  à  mal  aise  la  mère. 
Qui  ne  savoit  où  ta  fille  ère; 
Grant  dolenr  en  aon  ener  deomiaM 
Tirestoz  les  jors  da  la  acmaîn— , 
En  plorant  regretta  sa  fiUe. 

Fabliau  defreire  Denise  ,  nters  11 

If  ostre  Sire  grant  joie  en  fait 

A  trestuit  li  saint  entreaah; 

Et  Noêtre-Dame  liement 

Si  les  conjoit  moult  doncement. 

Et  dist,  bien  regniex-Yons ,  amies. 

Soies  de  cners  joiana  et  Me: 

La  Court  de  Paradis  ,  nters  % 

TEESTRANCHEa  :  Coupcr ,  taili 

interrompre  le  cours  d'une  chose 

Trestuit  :  Tous ,  sans  excepti 

Les  malades  i  anna , 
Et  puis  après  an  Roi  pria  : 
Sire,  TOUS  en  ires  à  yal. 
Et  trestuit  cil  qui  n*ont  nul  maL 
Fabliau  du  FUain  Mire  ,  'vers  3 

Te EsvE iri E  :  Arriver  j  uste  au p< 
Tret  :  Tire;  du  verbe  irerv,  ti 
trahere. 

Bons  marchiez  tret  argent  de  bosrse. 

jincien  Prweri 
Trei  :  Souffert. 

Por  le  mal  que  j*aî  la  nuit  tret. 
Je  sui  devant  li ,  si  Tesgnrt , 
Mes  moult  m*en  fet  petite  part. 
Fabliau  de  VAsne  et  du  Chien  ,  'vers  \ 

Tretans  ,  tenant,  trestant  :  T 
autant ,  si  fort ,  en  si  grand  nom) 

\U  ont  il  leurs  prisons  leurs  jestas  derif 
De  Fost  du  Prince  qui  trestant  fu  loez. 

Vie  de  du  Guescli 

Tréteau,  peut-être  pour  terce 
Tiercelet ,  le  faucon  mâle. 

Treter  ,  trctor,  tretour  :  Dét< 
subterfuge ,  échappatoire. 

Trktié  :  Conte,  histoire,  tra 
récit  d*une  chose ,  tractaius. 

Or  venil  venir  à  mon  tretié , 
Que  je  ai  penssé  et  ditié. 

La  Caurc  de  Paradis  ,  'vers  2 

Teetiz  ,  trctis.  Voyez  Teàicsi 


T  R  E  TRI  655 

^REToaNER  ,    tretoumer.    Voyez        TKVWki.iTtsrten.ParleireiHzldes 

T&ESTo&NER.  champs  :  A  travers  les  champs. 

Treu,  trehus,  treuage ,  treueUge,        Trevancher.  F.  Trestrâhcher. 
treud,  treulage,  trus  :  Tribut,  sub*        Trete  :  Sûreté  donnée  en  justko 

aide,  impôt,  rançon,  péage,  impo-  entre  les  parties, 
sition  ;  tributum.  Treveure  :  L'action  de  trouver. 

Beau  Me.tre,  deron..i»o«  doner  à  Cetaîre  TrEVOIR  :  Entrevoir,  ne  voir  qu'à 

treu  ffvCW  aoi  demande  de  noitre  terre  on  non?  demi. 

€hmm,surUt  Sauiier,fil.  ii6,  r»,        Trevois,  Trevùiens  :  Qui  est  de 

Pi,  57,  verset  7.  l'évéclié  de  Trêves. 

Ed  cel  temps  meUmes  li  Tore  et  11  Arm^  Trexe  ,  tresse  (vigne)  :  Vigne  qui 

nîen  firent  aUiance  aui  Tartarins .  et  leur  pra-  ,^  soutient  d'elle-mêtae  par  l'entre- 

mirent  a  rendre  chatcun  an  une  somme  d  9T»  ,  ,  .  ^ 

gent,  et  pâlies  et  dras  de  soie  grant  plenté,  lacement  de  ses  branches. 

pour  réson  de  treu,  Trstve:  Carrefour,  place  OÙ aboo- 

AnnaUs  du  Règne  de  S.  Louis,  par  tissent  plusieurs  chemins  OU  mes. 
GuWaume  deNangù.  Trez:  Poutre,  grosse  pièce  de  bois; 

Treu  :  Bluteau ,  blutoir*  tente ,  pavillon  ;  voile  de  vaisseau. 

Treu  :  Trou ,  fossé.  Pierres  chîéent,  feu  grtaoîs  rôle 

TreubleUR  :  Truble,  filet,  instm-  Que  cU  des  creniaoz  aller  lesseat, 

ment  de  pèche.  ^'^^  **  chen-ons  par  terre  bessent 

Treuf,  treut^e,  trouve  :  TrouvaiUe,  ^^»*»»*  V^  tempeste  ne  foudre. 

, ,  '  Guiiiaume  Gmtart, 

découverte.  .  ., 

Treuf  :  Paille ,  épave.  Trezàiw  :  Le  treizième. 

Treuil  ,  treul  :  Pressoir  ;  et  autre-        TaEZAiif  e  :  Wombre  de  treize, 
fois ,  dans  quelques  endroits  de  U        Trezeau  :  Ce  qui  pèse  un  gros, 
province  de  Saintonge,  Us  se  disoient        Treziiî  ,  trezeàn  :  Sol ,  monnoie 

de  la  principale  maison  d'un  village.  ^*lj|°'  '''«««  deniers. 

Treulace  ,  treheuz,  irehut,  ireus,        ^ri  ,  treuche,  tnes  :  Trois  ;  très, 
ireut,  troulage,  truage,  true,  truiage,        Triacle    :    Thénaque ,    conlre- 

truz  :  Impôt ,  subside  ;  tributum.  Voy .  P<>**<^û« 
Treu.  Sachîex,  se  n'est  chose  fa^e, 

Treulle  ,  treuil  :  Gros  cylindre  Jî"^.*  ^'*^"»  ^*"f  °*  jenglera. 

-        '  ,  ,  J     jij  Car  il  ne  resuscitera , 

autour  duquel  tourne  la  corde  d  un  Se  Déables  n'i  font  mirades, 

puits.  On  par  venins ,  ou  par  triades, 

Treullour  :  Celui  qui  gouverne  ^Boman  de  la  Rose,  i>ers  lagti. 

le  pressoir,  et  qui  en  reçoit  les  droits.         Triacleur  ,  triacliery  triaclcor  : 

Te EUQUE'.Trève,  armistice  ;<rei/ca.  Marchand  d'orviétan  qui  court  les 

Treu5aige,  l>'eii/agv.*  Tribut,  im«-  places  et  les  rues,  vendeur  de  thé- 

pôr.  Voyez  Treu.  riaque. 

Treuse  :  Trouve;  du  verbe  treU"        Triage.  Foyez  Teeraige. 

ver,  trouver.  Triaige  :  Choix,  triage  qu'on  fait 

Les  trois  semooenrs  doîrent  querre  celui  d*une  chose  entre  plusieurs. 

de  quoi  l'on  s'est  clamés  de  murtre,  Unt  que  TrI AIRES  :  Soldats  à  pied  de  l'ar- 

00  le  treuse,  et  quaut  U  Toroot  trorë,  celui  ^ère-garde  de  l'armée  des  Romains, 

qui  eu  Ifuc  est  dou  Seignor  lut  doit  dire ,  on  .j    .     a*a\'^ 

•e  clame  que  vous  avez  tel  raurlrr.  SOlOaiS  Q  eilte, 

4éM€s  de  Jérusalem,  çhof.SÔ.  TaiAL  :  Preuve  par  témoins  ou 


85C            Tai  tai 

autrement  ; .  jugement   rendu   par  TanoiL,  triboi,  tnhom,  trikaml, 

preuves  on  par  enquête.  tnboul  :  Troul^e ,  effroi ,  alBietiM  «' 

TmiAVT  :  Mamelon  »  mamelle.  peine ,  diagrin,  toumettt ,  agitalioa, 

Tai Aas:  Voyez  Tel  détordre ,  tourbillon ,  tumulte ,  qw- 

TmiATKL  :  Peut-être  le  nom  d*un«  relle,comàiotioa,seco<isse;l^è«Mi, 

métairie.  Et  tandb  ^m  le  contea*  en  don.  rivw^ 


qui 

au ^^   ^^ 

TmxBALLs,lnc'&a/feme^; Agitation,  '^^^  deTîuîn.  im'^TTTmi^. 

remuement ,  changement  d'un  lieu  à  iàimnHt,  Bûtohw  éê  4L 

un  autre;  X&  ton  CPvWm'apeUs»  «^  j«  t«  dtCfnîi 

TaiBALLia  :  Remuer,  agiter;  et  chMcm ert en tHM tw ^o« a  — > tf  niî. 

depuis ,  et  même  encore  dans  le  peu-  ^^""^  ^^  tT^'^'^g!'**'  '*' 

pie,   trainebaler,  irainbaier,  pour  '     L^^^^' 

dire,  aller  d'un  c6té  et  d'autre,  s'agi-  i*"*^^*V  '^  TminouiBa. 

ter  sans  dessein.  Le  Duchat ,  dafis  ses  TaiBouLi ,  au  féminm  tniMmèk  : 

Notes  sur  Rabelais,  dérive  ce  mot  ^^'""j  ^^*  tourincBlé,  agité. 

de  irons  et  de  ballanf.  ""*«^  »  '^«**  »  mallraité. 

TmiBAaT,  pour  tabart  :  Sorte  de  C«•de«lxSeîg^leM••aToi«m«lMut«M^»ai^ 

Tétement.  ^  Chaâcim  ei  Touloît  et tre  !•  droît  Sît»  ipthi, 
TaiBAET,  trvteirr ,  tnbard  :  Gros  Dont  le  paye  en  fa  Uideaieiit  eHbomksT^ 
bâton ,  bAton  de  paysan ,  de  croche-  FmdÊdm  nmiiiffn 
teur  ;  bâton  qu'on  met  au  col  d'un  *  I^  Céailft  de  MMtfoft  «t  de  Bips,  fi 
pourceau,  pour  l'empêcher  de  percer  f»*««doieirt  s*  IHidié  d.  Bwtag... 
une  haie  ou  de  chasser.  Dans  le  style  Teiboulbe  ,  triboier,  tnbomiOer^ 
burlesque ,  ces  mots  ont  la  même  si-  tribouUer  :  A^iger ,  déaoler,  tour* 
gnification  que  menitUa,  menter,  harceler;  causer  des  soins, 
TaiBERT  :  Perturbateur,  celui  qui  des  embarras;  troubler,  vexer,  agi- 
cause  du  trouble ,  débauché.  ter,  remuer  ;  tribulart, 

Trible  :  Triple;  triplex.  Tkiboulbilres,  triboleres,  tribal 

Tribleb  :  Piler,  broyer.  léor,  tribouleres ,  tribouieur  :  Cdm 

Ou  que  dedeos  m  gole  tribie  ^*'  ^«**  '.  V^^  ^^^  ^«*  injustices  ;  CCS 

Tôt  Tjf  me  transglotisM  et  trihh ,  mots  se  disoient  en  général  pour  dé- 

•a  me  lie  en  corde,  ou  en  fer,  signer  des  escamoteurs,  des  ffens  qui 

Cerben,.  li  portier  d  enfer.  j^^^^  ^  j^  mauvais  jeux  ,  qui  ti» 

*RomandeiaRase,n>^t.^tov  ^^^^  ^^  fréquentent  de    mluvaiics 

Tribochbr  :  Jeter,  renverser.  assemblées. 

Lors  les  pristrent  e  pendirent  les  enfans ,  e  Certes ,  fait-il ,  biaas  doua  unis , 

\t%  mères  menèrent  ensi  par  tote  la  cité,  et  ^e  voiu  fussiea  un  uikouieres, 

puis  les  tribocherent  aval  des  mur».  Uns  flateres,  un  serf  à  gré  , 

//•  Lit^  des  Maehabées,  chap,  6.  ^'**^^'«  ^î»"'"  V^Y^"^^  ,^'««'*- 

^  Goutter  de  Comst,  i».  i ,  ekéMp.  i. 

Tribochs   :   Anciens   habitans  de  a  Perron  dit  qu'aeat  enchanterrea, 

r Alsace;  Tribocchi,  Boute  en  corroie,  et  tribouieres, 

Tribock,   triboeck  :  Machine  de  Gautier  de  Coimi,  lâ^.  ^^  cJke^.n, 

guerre ,  trébuchet  ;  tdbuçetum.  Triboulxt  :  Foji  des  &oîaLoii2sxn 


TRI  TRI  «57 

•t  Françdîs  i*'.  Voyez  les  Récréa*  ^^  l»  proToîre  et  li  dergié 

tions  hUtoriques  de  Dreux  du  Radier,  Sont  pl»«  desirraoi  de  p«chi« 

/%     ^   «^    ■   •       1*         o  Q<>*  ^  antre  ne  sont  asses. 

tome  I,  page  6.  Rabelais,  Uvre  3  ,  Bible  de  Btne.'ven^rii. 

«hap.  36,  donne  ce  nom  à  un  fou,        Taicnaa ,  InrVrAicr :  Tromper,  sur- 

comme  on  donne  celui  de  Pathelm  à  prendre ,  ruser,  intriguer, 
un  homme  subtU  ;  &c.  A  Toulouse ,  j^j...  j,„„^  ^^^  ^  ^^^^^î^  ^ 

suivant  Le  Duchat,  en  parlant  d'un  Qae  ne  preStt  à  conMîlUer 

homme  qui  est  dans  Talfliction ,  on  ï^  Werpîl  qui  si  bien  set  triehier 

dit ,  il  est  triboiUat;  et  selon  Oudin ,  ^^^  ?*».»*  ^*î*>".«  ^?«'-^' 

j  TV     •  •       -T.  •     «M  S  J  de  lui  TuHeat  «voir  pes, 

dans  son  Dictionnaire  François-IU-  se  li  face  seur  Sain»  jurer 

lien,  au  mot  trihonlet,  huomo grosso  Qu*il ne  dpie  bottes  à  déshériter. 

et  corto,  bomme  gros  et  court  ;  il  se  F«*Ze  du  Lion, par  âlarie  de  France. 

trompe,  car  il  dii  au  mot  précédent ,        TaxcHEaassEMKHT  :  Avec  fourbe- 

que  tribouUler  c*est  rimescolarey  mé-  Vie,  avec  fraude. 

1er  ensemble,  brouiller.  Teicheris  :  Surprise,  tromperie, 

TaiBULAGE ,  pour  tributage  :  Tri-  ruse ,  fourberie ,  intrigue, 
but ,  impôt ,  en  Angleterre.  Ll  antre  sont  pkin  de  luxure  » 

Tribulation  ,  tribouladon  :  Dou-  ^*  l»  •"^'^  ^^  desmesure; 

leur,  affliction  ;  tribulatio.  Y-  TZ^^'^trj^^!^ ' 

^  '  La  autre  a  orgueil  et  d  enne. 

Les  Trays  amin  qui  aime ,  point  ne  délaissa  Bibk  de  Ber»e,  'ven  695. 

aon  amin.  ne  en  pofreté,  ne  en  ni>l«<iie,  ne  TrichOT  :   Terme  très-injurieuz , 

«n  tnbuuuion.  Lettres  de  S.  Bernard,  ,         1    »•  jt    •   *_•  r  i;   • 

dans  le  Bigorre  ;  d  ou  tncnotoier,  ap- 

Tribulf.r  :  Se  démener,  s'agiter  peler  quelqu'un  trichoU 
avec  vivacité,  se  tourmenter;  irr-        Triclive  ,  trYcZ/orâ/i  ;  On  appeloit 

bulare.  ainsi,  cbez  nos  aïeux,  les  salles  à 

TaiBUJfES  :  Celui  qui  commande  manger  des  Grecs  et  des  Romains; 

trente  hommes,  ou  celui  qui  reçoit  tricUmum. 
les  impôts.                                     '  Ta icois ,  £rrV;oâe^  :  Tenaille. 

TaicEKAiEE.  Voyez  Traktal.  Tricol  :  Peau  d'animal  de  trois 

Tricenalles  :  Espace  de  trente  cotdeurs. 
années.                                   *  TwncorhiKK,  tricopoiier,tttrcopUer: 

Triceps  :  Qui  a  trois  tètes.  Ce  mot  parolt  signifier,  cbancelier, 

Trichart  :  Maison  qui  a  trois  espace  de  gouverneur. 

étages.  1^^  comunamé  des  homes  liges  furent  en 

TaiCHéouRS  ,  irichéor ,   irichere  ,  la  présence  de  Monseîgnur  Johan  de  Lc»ei- 

iricJterres  ,    tricheur  y  trichieres  ,    tri-'  gy"»n ,  Prince  d*Antio€he ,  et  Conestable  don- 

chierres,  trikéeur:  Trompeur,  subtil,  J^R^y•«°»J»  ^l^t  ****"^^  ^^Jf/*"'  **  ^ 

^  j  '  .  X     •       •  Tncopuer  doudit  Royaume  de  Ciiipre ,  mes- 

fin ,  adroit ,  rusé ,  mtngant.  .ire  Jacque  de  Hores  pour  la  comnnauté  des 

Quant  arons  mené  grant  hutîn,  ^«™«*  ^8«*  «"  ^  présence  de  TArcheresqua 

Arbitres  prendrons  à  U  fin,  ^«  Nicoisie  et  des  autres  Perias,  et  autres 

Si  quel  je  ne  seray  pecherres;  V^  presens  furent,  et  aucî  estoit  ledit  Piere, 

lie  trouTé  ne  seray  tricherres;  Conte  de  Triple,  présent  enja  Court  qui 

Par  arbitres  acorderons  ;  «•***»*  merme  d  aage ,  et  ledtt  TVicoplier  dit  au 

Ainsi  los  des  parties  arons.  •"»**^'  Monseîgnor  Joban  de  Lusîgnan. 

Roman  du  second  Benard,  ^'^/'^  ^  ''*"'«  *  Jérusalem, 

En  pbisors  manières  sont  faua  Tricote  :  Espèce  de  billard  ;  gros 

£t  trichéon  U  plotorf  d*sasi  bâton. 
U.  T  t 


658  TRI 

Tricotée  :  Battre  avec  un  gros 
bâton. 

TaiGOUAiSEs ,  tricoises  :  Tenaille 
pour  arracher  les  clous. 

Tricousks,  tricousses ,  triquehous- 
ses  y  triquouses  :  Guêtres  de  grosse 
laine  ou  de  drap ,  brodequins. 

TntDOK  :  Traître,  perfide. 

Trie: Espèce  de  colombier jYolière. 

Trié  :  Attesté ,  certifié. 

Triffve  ,  trieve  /  Trète,  suspen- 
sion d'armes;  treuga. 

Et  jnra  Inl  Dos  liantemeot , 
Kt  tuit  li  Barons  enscment , 
C*eu  jurèrent  que  paix  tendrolent , 
Et  celle  trieves  gardproicut, 
Pour  la  paix  tout  temps  remembrer. 
Qui  tout  temps  devoit  mes  durer. 
Roinan  du  Roh  ,  cité  par  du  Congé, 

Triege  :  Territoire. 

Triel  :  Preuves  par  témoins. 

Triene  ,  trienal,  trienne  :  Terme, 
ou  espace  de  trois  ans. 

Triëns  :  Monnoie  qui  valoit  le 
tiers  de  Tas  romain  ;  trlens  ;  c'étoit 
aussi  le  nom  d'une  tasse  à  boire. 

Trier  :  Plaider,  discuter. 

Tru.teride  :  Révolution  de  trois 
anTiécs. 

Trikteriquf.  :  Qui  se  fait  au  bout 
de  trois  ans,  qui  comprend  trois  aii- 
iKies  ;  trictericus. 

Triedie  :  Poulie  à  laquelle  on 
passe  une  corde  pour  tirer  de  Teau 
d'un  puits. 

Trieve  :  Trêve,  sûreté  donnée  eu 
justice  entre  les  parties. 

Trifilier  ,  triffilier  :  Ouvrier  qiri 
fait  les  chaînons  d'une  chaîne  ,  les 
mailles  d'une  coltc  d'armes ,  &c. 

Tri  foire  (oevrc)  :  L'art  de  mettre 
en  oeuvre;  pierre  montée. 

Trigalle  :  Cabaret,  taverne,  au- 
berge. 

Trioauoeir  :  Brouiller ,  em- 
bi'ouiller. 

i'i.jc.AVDouR':  Brouillon,  homme 


TRI 

tonjoiifs  ÎDcertaîn ,  et  qui  n*agit  pa» 
de  bodtM-fot. 

TRiGt  :  Char  dttelë  de  trois  che- 
vaux de  front  ;  de  irigta, 

TaiomJlEAv  :  Né  troiiiène  d*iuw 
même  couclie. 

Taioufe  AGE  :  Ivrognerie,  débauche. 

TaiGiroH  :  Carriilon  de  dechei. 
Voyez  Trbsblkr. 

Tricot  :  Tricot ,  g^ros  bâton. 

Trirbur  ,  trikéeur  :  Trompeur. 
Voyez  TRicaiouRs. 

TRiEiironES  :  Nom  qn*o>ii  donnoit 
aux  Marseillois^  parce  qu'ils  parloient 
trois  langues ,  k  Latin  ,  le  Grec  et  k 
Gauloîa. 

Trille  :  Maigre  «  see. 

TttixACRXSiE,  ttimarissie y  trimar- 
ti/ie  :  Troupe ,  escadron  de  otrakHe 
qui  fait  du  bruit,  du  trùnar, 

TaiitAR  :  Bruit,  frac»»^  tÎBtaraarrr. 

Trivarkia  :  Trois  chevaux  snrb 
même  ligne. 

Trimasots.  Voy.  Daitsxs  i>t  mati« 

Trimblet  :  Espèce  de  jeu  de  \^ 
sard ,  peut-être  le  iricirac. 

Trimeir  :  Etriller,  corriger. 

Trimer  :  Marcher  vite  et  long- 
temps ;  aller  çà  et  là. 

Trimesse  :  Sorte  de  pelleterie. 

Tr in  :  Qui  est  en  trois  ;  trinut. 

Donne-nous  hni  la  comoblioû 
De  cil  qiH  est  toat  amour  et  kontë» 
De  toy ,  mon  Dieu  trin  en  éternité , 
Régnant  sans  fin  eu  gloire  netc  et  pure. 
Mjstère  des  Actes  tUs  Apostnu 

Trjncaige  ,  trincage  :  Action  d« 
boirt*  en  touchant  le  verre. 

Tringlet,  tringuctn  V.  Trimblet. 

Trinobihtes  :  Les  anciens  peu- 
ples de  la  Grande-Bretagne. 

Trinque-bùissox,  trinque-basson: 
Serpe ,  croissant  pour  taifler  ou  ci*- 
guer  les  arbres,  les  buissons ,  &c. 

Trinquet.  Voyez  Trimbilet. 

Triolaise  :  Co^uiikité  t'es  sert 


TRI  TRI  êSrg 

pour  désigner,  one  suite  de  person-  troisièmes  défenses,  en  terme  de  pra- 

nes,  une  cohue.  tique. 

TaioLAiwEs  :  Allées,  venues ,  pas ,         Tripoot,  tripotage,  tripout  :  Mâti- 

démarches ,  peines ,  soins.  vaise  manoeuvre,  mauvais  dessein, 

„         ...  complot  :  mélanire  de  plusieurs  choses 

Tu  estotes  si  aenciez  .  *        '  ^    .     ^  , 

De  vermine  que  tu  puoies ,  qui  ne  sont  pas  faites  pour  aller  eu- 

Par  la  hure  que  tu  portoies  Semble  ;  d*où  tripoter,  faire  un  mail- 

Tu  renduroies  si  grans  ptmei  ^^  mélange  ;  concerter ,  faire  des 

?.:rr;rV. t^'^frîc'^oufa..  ««niplols  ,  embroumer.  désunir. 
Tout  ce  ne  yaut  une  Ttez  moufle.  £l  ^\  HuleoMBt  le  teseit 

Gautier  de  Coinsi,  "Miracle  de  Théophile,  C'ooqaes  eschaper  ne  li  peut, 

Uv.  I ,  chap,  f .  Tant  qa*il  eurent  fait  ce  tripout» 

„  . ,,  thman  de  la  Rose, 

Triolee  :  Aller  et  venir,  se  pro- 
mener, perdre  son  temps.  Tripot  :  Halle  au  bled. 

Triolet  :  Ancienne  poésie  dont  Tripudier  :  Fouler  aux  pieds; 
les  trois  premiers  vers  dévoient  rcve-  tripudiarc.  Voyez  Tripeir. 
nir  après  un  certain  nombre  d  autre»  Trique  :  Port,  endroit  où  les  vais- 
vers  :  lorsque  le  triolet  étoit  bien  fait,  «e»'*»  peuvent  mouiller. 
U  ne  manquoit  pas  de  grâce.  Trique  Jiom%% y  triquouses:GT^nà% 
Triot  :  Assemblée  de  trois  pcr-  l>as  que  Ton  met  en  voyageant  avec 
sonnes  ;  champ  où  Ton  sème  trob  des  bottes  ;  guêtres  de  toile  ou  de 
fois  de  suite.  ^''^p. 

Triouer  (la  croix  du)  :  Quartier        Triquemaoame  ,    tHpe^nadafne  : 

de  Paris.  Fojez  Tirouer.  Herbe  qu'on  mange  en  salade ,  et  qui 

Triparti,  au  féminin  tripartite  :  a  plusieurs  petits  brins  fort  serré» 

Divisé  en  trois  parties  ;  tripartiium,  "^^^  **  ^^i^• 

Tripe  :  Lâche,  mou,  énervé,  pa-        TRiQUEHiQrE,/^^*^^^!!^: Débat 

rcsseux.  à  propos  de  rien ,  querelle  sans  sujet. 

Tripeir, ^r/>er,  tripeter,  tripudier:        Triquet.  Fojrez  Trimblet. 
rouler  aux  pieds;  danser,  sauter,        Triquoise  :  Instrument  de  guerra 

bondir,  être  en  mouvement,  trépi-  dont  on  ne  connoît  que  le  nom. 
gner  des  pieds ,  de  joie  ou  d'impa-        Triquotowet  :  Palette  ou  rouleau 

tience  ;  tripudiare,  "^  bois. 

Trirème  :  Galère  à  trois  rangs  de 
Quant  de  ma  niante  me  soarreot ,  " 

Qui  ces  valiez  fesoil  tripet  rameS. 

Tant  le*  fesoie  de*friper ,  Trisagion  :  Hymne  OU  le  mot  saint 

Que  se  n'iert  «e  merveille  non.  est  répété  trois  fois  ;  tel  est  celui  du 

*Rofnan  de  la  Rose,  -vers  i3aî4.  Te  Deum,  OÙ  l'oh  trouve  saint,  saint, 

Triphoire  (œvre)  :  L*arl  démet-  saint  est  le  Seigneur,  le  Dieu  des 

tre  en  œuvre  ;  pierre  montée.  armées ,  &c.  &c. 

Tri  PIED  :  Trépied  ,  ustensile  de        TRisARCHEiGouvemeur  avec  deux 

cuisine.  autres  personnes. 

Triplier ,  triplécr  :  Plier  trois  foi»,        Trisarchié  ,  tretrarcfnc  :  Gouver- 

niettre  en  trois  doubles  ;  triplicare,  nement  confié  à  trois  personnes,  com- 

Tripliqukr  ,  tripUquier  :  Repli-  me  le  triumvirat  eh«B  le»  Romtiitis^ 

quer  une  troisième  fors,  donner  de»  et  le  consulat  ches  le»  Frânçoi». 

'A 


66o 


TRI 


Trische  :  Friche,  terre  inculte. 
TaisM EGiSTiEE  :  Devenir  trois  fois 
plus  grand. 

TaisoLER.  Voyez  Treseler. 

Trispasts  :  Machine  à  trois  pou- 
lies. 

TaiSTEiR  ,  trister,  tristoier,  tris- 
toyer  :  Rendre  triste ,  affliger,  cha- 
griner, causer  de  la  peine. 

Triste UR ,  ttistory  tristour,  tristur  : 
Tristesse ,  chagrin ,  ennui ,  mélanco- 
lie ,  affliction ,  peine.  —  Un  moine 
ayant  négligé  de  chanter  aux  matines 
de  la  Vierge ,  elle  vint  dans  le  chœur 
avec  une  coupe  pleine  de  nectar,  dont 
elle  fit  boire  a  l'abbé  et  à  tous  les 
religieux ,  excepté  a  celui  qui  n'avoit 
pas  chanté  : 

Vers  TAbbé  se  mitt  «n  retour 
Xa  Dame ,  et  U  di«t  par  amour, 
Dans  Abé ,  encore  beves 
En  gaerredon  de  chest  laboar, 
K.*en  chest  nuit  poor  moie  amonr 
Tons  et  rostre  conyens  ares 
En  esperanche ,  et  relerez  ; 
lii  Moines  qn!  tant  fu  grevez  , 
Qu^il  a*avoit  bu  à  Tautre  tour, 
A  chest  tour  quide  estre  abevrez  , 
Mais  autrefois  en  fu  sevrez. 
Or  est-il  en  double  triseotw. 
Miserere  du  Reclus  de  Maliens,  strophe  247. 

£le  li  conte  la  dolour , 

Les  grans  paiues  et  le  tristor 

De  le  priiioo  là  u  ele  fu. 

Li  Lais  de  Gugemer,  'vers  811. 

Tristre  :  Chagrin,  affligé;  tristls, 

Trit  :  La  ville  d'Utrecht. 

Triuhple  ,  triumphe  :  Triomphe , 
honneur,  magnificence,  réjouissance  ; 
triumphus. 

Trive  ,  trieve  ,  triuwe  :  Trêve  , 
délai ,  suspension  d*armes. 

Ost  assavoir,  que  li  Soudans  dëlivrerolt  le 
Roy  Loys  et  cens  qui  avoient  esté  pris  avec  lui 
puisque  il  estoit  venu  eus  Egipte,  et  touz  les 
antres  de  quelconque  natiuu  que  il  fVussent, 

2 ni  avoient  esté  pris  dès  le  temps  Kiemel  le 
Dudao  ^i  fu  ayaiil  d'ictlui  Soudan,  puis  Lei 


TR  O 

tn»ts  que  il  itoU  jadis  prise»  à  Fedri  TEapc. 
reonr  de  Ronme. 

Annales  dW  Règne  de  S.  Lomis,  fer 
Guillaume  de  fiangis. 

Tri VI  lias,  trivoie  :  Carrefour,  lien 
où  plusieurs  chemins  aboutissent; 
trivium. 

Trivialis  :  Se  diaoit  de  ceux  qui 
n'a  voient  fait  que  le  cours  dn  tn'piim, 
qui  n*a  voient  pas  acbeTé  leurs  éludes, 

Triviux  :  Au  xi^  siècle  on  noa- 
moit  ainsi  le  premier  cours  d'étnde, 
qui  comprenoit  la  grammaire,  la  rLé- 
torîque  et  la  dialectique. 

Troaillb  :  Trouvaille,  épaye, 
chose  perdue  et  trouvée. 

Trorlatiok  ,  troublation  :  Tron- 
ble ,  bruit ,  confusion  ;  Utrbtuio* 

Or,  oies  grant  merreîUe  par  qii«l  derisioa 
liOr  vint  une  seinblanche  à  goise  d*an  potsea 
Et  giete  fen  et  flame  durement  abandon , 
Les  nés  et  U  cité  a  clos  tout  enriron, 
Adonc  lor  recomence  une  trohioHon  , 
Une  ire,  une  tempeste,  une  confusion, 
Qui  lor  nés  lor  abat ,  et  froisse  lor  droaoB 
Pour  un  peu  que  ne  forent  cueilli  lor  paviUee, 
Quant  en  mer  se  refierent  à  ^iae  de  ploagei. 
Aine  qu*as  homes  le  Roy  ne  fist  se  paor  bw. 
Mss.  du  Roman  ^Alexandre,  foi.  17,  f*. 

Troble  :  Épais ,  trouble ,  obscnr, 
qui  n'est  pas  clair. 

Cil  ont  enfermeries  dobles 

Les  clers  vins  boivent  et  les  trahies 

Et  envoient  en  refroitoir 

A  ceaus  qui  font  le  grant  labor. 

Bible  Guiot,  'vers  1379. 

TaoBLER  :  Troubler,  mettre  le  dé- 
sordre, corrompre,  gâter. 

Qar  li  baraz  chascun  jor  doble 
Or  dou  peschter  que  Teve  est  trohk; 
jyoblée  voi-je  bien  men  ordre, 
A  paines  en  porrons  estordre. 

Rible  Guiot,  'vers  11  as. 

Troche,  trochée,  trochet:  Troupe, 
multitude  ,  assemblage  ,  quantité; 
branche  d'arbre  à  laquelle  il  y  a  une 
grande  quantité  de  fruits  attachés, 
et  que  Ton  rompt  souvent  par  cu- 
riosité. Qes  termes  soiit  encore  usità 


T  R  O 

dans  la  Bourgogne ,  le  Lyonnois  et 
la  Picardie. 

TaoEF  :  Sorte  de  droit  seigneurial 
sur  les  choses  perdues  et  trouvées, 
épave. 

TaoENE  :  Sorte  d*arbrisseau  por- 
tant des  fleurs  blanches. 

TaoEvs  :  Essaim  d*abeilles  trouvé 
dans  un  bois. 

TaoFFE ,  trqffîe  :  Tromperie,  sur- 
prise, détour,  subtilité. 

A  Arie  oî  conter  molt  gent 
Lor  TÎe  en  Teitoire  su»  iroffe , 
Dont  forent  né  U  philoiofe. 

BiUle  Guiot,  ifers  70. 

TaoFFER  :  Tromper,  surprendre. 

TaoGNON  :  Tronc  d'arbre. 

TaoHLS  :  Pressoir. 

Troiche  :  Bouquet  de  fleurs ,  de 
perles,  ou  de  pierres  précieuses.  Fox» 
TaocHE. 

TaoïE ,  irouie  :  Truie ,  femelle  du 
porc. 

TaoïGE  :  Étable  à  porcs. 

TaoïGNE  :  Air,  mine ,  visage. 

TaoïL  :  Pressoir. 

TaoïNSAiLLS  :  Morceau  de  bois, 
échalas. 

Trois  tires  :  Trois  fois  la  même 
chose. 

Troller  :  Aller  çà  et  là  sans  mo- 
tif ,  et  seulement  par  désœuvrement. 

Trompation  :  Tromperie,  surprise. 
Pathbliit. 
n  n*7  ft  nnl  qnl  se  cognolsse 
5i  hanlt  en  adrocation. 

G  u  X  I.  L  X  M  s  T  T  B. 

M*aïst  Dieu ,  mata  en  trompmion  , 
An  mains  en  av«t  tous  le  les. 

Farce  de  PatheUn, 

Trompe  :  Trompette. 

Troxper  :  Sonner  de  la  trompette. 
Se  tromper,  se  moquer,  railler  ;  trom- 
per la  retraite,  la  corner,  la  sonner. 

Trompe  RE,  tromperre  :  Trompeur. 

Trompette  :  Celui  qui  lance  les 
pots  à  feu,qu*oa  appelle  aussi  trompe. 


TRO  661 

Trompeur  :  Celui  qui  sonne  de  la 
trompette  ;  ouvrier  qui  les  fait. 

Trompille  :  Trompette ,  celui  qui 
en  sonne ,  crieur  public. 

Tronce  ,  tron,  tronche,  trongnon  : 

Tronc  d'arbre ,  billot ,  bloc ,  bûche , 

morceau  de  bois. 

Gérard  les  prist  à  regarder,  ai  lea  rît  ettre 
descendus,  et  leurs  cheTanU  attaches  awb 
fronces.  Roman  de  Gérard  de  Nevers. 

Tronchee  :  Abattis  d'arbres. 

Tronchet  :  Petit  tronc  d*arbre, 
petite  bûche. 

Tronchonner  ,  trancir,  troncer^ 
troncir,  tronçonner,  tronkier,  trunkier: 
Trancher,  tronquer,  briser,  rompre, 
tailler ,  couper ,  mettre  en  pièces  ; 
trunc€we, 

Dnnkes  plot  à  toz  les  Lombart  kt  furent 
ilokea ,  ke  il  li  deussent  trunkier  lo  chief. 
Dial.  de  &  Grégoire ,  /n^.  3 ,  chap.  37. 

Tune  omnibus  qui  Uhc  aderant  Langoàar- 
dis  plaçait,  utcum  capite  truncare  décaissent, 

Trond  ,  Tron  :  Nom  d'homme. 

Troneau,  tronel  :  Peson ,  balance , 
'trébuchet. 

Trohquet  :  Tronc  d'église. 
.    TRONsoirirEa.  K  TROHcHonirEa. 

Trohsqub  :  Jusqu'à  ce  que. 

Trop  :  Beaucoup ,  fort ,  extrê- 
mement. 

TaoPAi ,  troupai  :  Troupeau. 

TaopniTEUx  :  Bavard ,  grand  par- 
leur, qui  parle  trop. 

TaoPE  :  Troupe;  d'où  tropel,  tro» 
pelé,  troupeau;  de  turba, 

Trophereuz  :  Hautain,  insolent 9 
arrogant. 

Tropier  :  Livre  d'église  qui  coft- 
tient  les  proses. 

Tropolociqub  :  Sens  figuré. 

Troque  :  Jusques  là ,  jusqiies  à. 

Trorte  :  Perche  ferrée  par  un 
bout,  croc  de  fer. 

Tros  :  Tronçon ,  morceau  de  quel* 
que  chose. 

.Tftosa  :  Troupe,  multitude. 

S 


6&»                 T  R  O  T  R  O 

Trosbr  ,  frofrer  :  Charger  un  che-  qu*ils  ay oient  un  théâtre  complet, 

yaX  d*un€  trousse  ou  porte-manteau;  comédies  et  tragédies  en  cinq  aetes; 

plier,  empaqueter,  8cc.  et  les  frères  Parfait  (Hist.  du  Théâtre 

TaosNE  :  Poids  pubKc ,  et  les  émo*  François ,  tome  i.)  n'ont  pas  hésité  à 

Inmeos  qui  en  proviennent.  rapporter  toutes  ces  sottises  >  qu*îb 

TaosQUE  :  Jusques  ;  trosqu'à,  jus-  auroient  dû  vérifier  avant  de  les  don- 

qu*à.  ner  au  publie,  tances  qu*ils  ont  laisié 

Trosse  :  L'obligation  de  botte)er  ignorer  qne  Rntebenf  ^  célèbre  Irwi- 

le  foin  de  son  seigneur;  ce  mot  s*est  vere ,  et Fablier,  du  xiii^  siècle, Bort 

dit  aussi  ^our,  fardeau,  charge.  en  l3io  ,  dans  un  k^  fort  avaneé, 

Teossel  ,   troussel  :  Trousseau  ,  a  voit  composé  des  aioralités  à  hdt 

îinge  et  liardes  qu'on  donne  à  une  personnages,  et  q[u'tl  parolt  même 

fille  en  la  mariant.  n'avoir  pas  été  le  premier  qui  ait  ou* 

Trosser  :  Plier  bagages ,  charger,  vert,  en  France ,  la   carrière  théà- 

,TRpTE-A-pii ,  traiter:  Valet  qu'on  traie.             -^ 

envoie  en  commission,  messager.  Trov^latioix ^trobiaiîon^  trouUe- 

Trotier  :  Cheval  qui  va  le  trot.  /7?e/i^:  Trouble, agitation,  confusion; 

Teoturer  :  Marcher  à  pas  pré-  turbado.  Voyez  TriboiI'. 

cipitës.  Trouble  :  Troupe,  multitude; de 

TaouB  :  Trou.  turba. 

Troubadours  .'Poètes provençaux  Troubleur  :  Perturbateur,  qae- 

an-dela  de  la  Loire ,  qui,  pour  quel-  relieur,  agitateur;  turbator. 

ques  médiocres  chansons  d'une  as-  Trouceau.  Voyez  Tbossel. 

soupissante  monotonie,  et  quelques  Trouche  ,  trenche  :  Éclat  de  bois, 

autres  petites  pièces,  ont  trouvé  des  Troudeliê  :  Tracassé,  tourmenié, 

chanires  pour  les  célébrer,  tandis  que  maltraité ,  fracassé, 

lei  Trouvères  françois  ,  versés  dans  Troudelrr  ,  troueler  :  Percer  de 

tous  les  genres  de  la  littérature ,  ont  coups,  trouer,  faire  des  trous;  mal- 

à  |>eine  été  connus;  Pasquier,  Fau-  traiter,  tourmenter, 

chet,  Barbazan  ei  Le  Grand  d'Aussi,  Trouer,  lisez  trover  :  Trouver, 

sont  les  seuls  qui  s  en  soient  occupés,  Trouille,  trublc  :  Filet  pour  \k 

et  qui  aient  cherché  à  leur  rendre  la  p<}clie. 

portion  de  gloire  qu'on  leur  avoit  Trouiller  :  Chiffonner  en  pres- 

enlevée  ;  puisse -je  marcher  sur  les  sant. 

traces  de  ces  savans  littérateurs  fran-  Troupe   :   Multitude;  turba;  en 

fois,  et  me  rendre  comme  eux  (du  bas.  lat.  tropus. 

jnoins  par  le  motif  qui  me  guide)  ,  Troupelet  :  Petit  troupeau. 

di^ne  de  l'estime  publique.  Trouser   :   Faire   un    trousseau , 

La  prévention  pour  ces   trouba-  melire  en  paquet  ;  préparer,  accom- 

dnurs SL  été  si  grande,  que  Jehan  de  moder  son  manger;  enfler,  gonfler. 

IVostre-Dame  (  Nostradamus)  a  in-  j^lès  que  dirai.ge  de  Chartronse, 

venté  et  composé  la  vie  de  plusieurs  Où  chascuns  sa  viande  trouse; 

de  ces  rimcurs,  et  leur  a  donné  des  Chascuns  a  sa  mesoo  par  lai, 

onvrarres  qui  n'ont  jamais  existé  que  J?*  i^*'!  "*°'*"  ^'•^''^  •»*  • 

d.          m.  J^^t  de  lor  orofc  et  de  lor  vxc  % 

ans  son  imagination;  d  itntres,trora-  po^^  ^^  ^'j^j  gueresjrant  envie. 

pcs  par  le  mot  comtes ,  ont  prétendu  BiUt  âuioi,  tfen  iSat. 


TRO 

Trousse  :  Culotte  ou  haut -dé- 
chausse en  usage  au  xt*  siècle;  ce 
mot  signifioit  aussi,  un  carquois  garni 
de  flèches. 

Trousse  :  Certain  ouwragedechar- 
penlier. 

Tboussk  :  Droit  seigneurial  sur  les 
bétes  à  laine. 

Trousse-calant  :  Colique  de  mi- 
serere ,  terme  encore  usité  à  Reims. 

Trousse L ,  trousselet  :  Trousseau  ^ 
Lardes  d'une  mariées 

Troussel  ,  trousselet  :  Porte-man- 
teau ,  valise  ;  paquet ,  ballot.  Voyez 
Trossel. 

Et  de  s'amie  li  sooTÎot , 
Acheta  n  ronbe  de  per«  , 
Moult  par  ot  le  sens  à  envers  , 
Si  la  ploia  en  un  troussel; 
Dessus  son  palefroi  morel 
La  trousse  et  lie  darriere  so! , 
Ne  vuet  qnVn  le  sache  que  soi , 
Quant  la  baillera  à  sa  drue. 

Fabliau  de  la  Bourse  pleine  de  Sens,  v.  io6. 

Trousser  :  Charger  un  chleval ,  at- 
tacher un  porte-manteau,  une  valise 
derrière  la  selle. 

Troussoire  ,  troussouere  :  Cein- 
ture à  relever  les  habits,  et  non  une 
robe ,  comme  le  dit  Borel. 

Troussoire  ,  troussouere  :  Instru- 
ment à  relever  les  moustaches. 

Trout,  trau  :  Trou. 

Troute  :  Truite,  poisson. 

Trowaige  :  Chose  trouvée. 

Trouvée  de  fourche  :  Corvée 
due  au  seigneur  dans  la  fenaison. 

Tkouvement  de  mer  :  Droit  sei- 
gneurial sur  les  chosesquiarrivent,  et 
qu\)n  trouve  sur  le  rivage  de  la  mer. 

Trouvère,  trouvtidour,  trotwaire, 
trouvéor,  tfX)uveur,  trouvor,  troi*éor, 
trovcre,  trovcrre,  troveur,  trovor  :  In- 
venteurs de  contes,  de  fabliaux,  de 
romaris;  gens  qui  alloient  dans  les 
châteaux  les  débiter  ;  nom  des  poètes 
françois  des  si ,  xii ,  xiii  et  xiv^  siè- 


T  R  U  663 

clés ,  qui ,  après  avoir  ouvert  la  car- 
rière théâtrale,  ont  préparé  les  beaux 
jours  de  la  littérature  fraoeoise.  fo/. 
Troubadours  et  JoxccLioa. 

Ni  TilaÎB  asot  r«paa4ra4 

£n  dit ,  ii*««  œrre  4|iie  je  (ace , 

Quar  yilonic  se  delTaec 

Totes  riens  tt  toit  sa  saror. 

Ne  jà  ne  sne  £craî  tnMnor 

De  nuU  n«BS  eo  uiaa  virairt , 

Où  yilai^mot  voiftt  arrivaat. 

'Le  Lmjr  d^AnsttUe,  vers  So. 

Trouveeesse  ,  iroveresse  :  Inven- 
trice, celle  qui  crée,  qui  est  la  source. 

Par  li  ayaoj  aprodiement  9I  ùl,ù  tu  i>ieD 
aurouse  troveresse  de  grScé. 

Sermons  de  S.  Remard^fol,  ai. 

Per  te  accessum  haheamus ,  â  Bénédicte 
inyeutrix  gratiœ, 

Trouveur  :  Celui  qui  trouve,  qui 
invente ,  qui  crée ,  auteur. 

Troveir  ,  trover  :  Inventer,  trou- 
ver, rencontrer.  Voyez  Truever. 

Frère  Sjmoos  uc  puet  deCfcoce 
Troveir  en  son  caer ,  quM  ue  penca 
A  la  pucelc  qui  demeure  j 
fsi  ceie  desirra  xoo«t  IVure 
QuV*le  soit  ceinte  de  la  corde. 

Fabliau  defreire  Denise,  vert  117. 

Li  Rois  les  avoit  encoatré , 
Si  lor  dist ,  aypx  rJ«o  troyé  ? 
Sire ,  oîi ,  distrent-il  ensamhle. 

Fabliau  du  Vilain  Mire,  vers  197. 

TwiOwmvwiWLftroupettre:  Découverte, 
rencontre ,  hasard ,  chose  trouvée. 

I  le  taiiiift  par  le  vasiei, 
û  lui  reamaina  cm  H  cnstcl  ; 
Molt  fn  liés  de  la  trovéure. 
Car  bêle  estoit  à  desmesnre. 

LÀ  Lais  de  Oagemer,  vers  ^9, 

Troyb  :  Truie,  femelle  de  porc. 
Trotne  :  Clos ,  verger. 
Troz  :  Je  trouve. 

Mais  en  tos,  ckicr  frère,  rent-je  grâces  i 
Dea ,  quant  jn  yray^inent  jà  troz  les  oroîUea 
d*ojr.        Sermons  ds  S,  Bernard ,  fol.  107. 

M  vobis,/mirei,  Veograêims  verè  IsTenlo 


Tau  ACE,  treuage,  tm,  truaige  : 

k 


664  T  R  U 

Imp6t ,  subside  ;  tributum  ;  ce  qa*on 
paie  pont  sa  bienvenue  ;  prison ,  ser- 
vitude ,  esclavage ,  otage.  Estre  en 
truage  :  Etre  en  prison. 

Bien  estoient  quinze  milier* 
Sarrarân ,  PeraanB  et  Etclert. 
Ainsi  arint  qoe  Dez  le  TOt , 
C*nne  cité  près  d*  Anqi  ot , 
Oè  avoit  Crestiens  en  treuagê 
Des  Samaint,  et  en  sery^ii, 
Qa*oîrent  dire  la  novele  mêk 
Qne  des  Cbrestiens  la  roSele 
Aloit  à  grant  perdition , 
Se  dVx  n'arient  subvencion. 
FabL  ttttne  femme  pour  cent  Hommes, n),^*]» 

TauAGK ,  treueige  :  Trou ,  cayernCf 
repaire,  demeure. 

TauALTiÊ  :  Gueuserie ,  mendicité , 
fainéantise ,  paresse. 

TauARD,  truant,  au  fém.  truande, 
truante  :  Mendiant ,  gueux ,  coquin , 
qui  demande  l'aumône ,  mauvais  su- 
jet ,  imposteur,  aventurier. 

Dex  !  com  cil  sont  et  fol  et  vil 
Qui  ce  dient,  et  ypocrite. 
Et  maltèt  entant  et  hérite  I 
Ve  jà  prodom  ne  le  dira. 

Bible  Guiot,  vers  1241. 

Qne  jon  onqoes  mais  ne  le  ri , 
Ke  ne  parlai  encore  à  li , 
"Ne  ne  sai  qu*ele  me  demande. 
Cou  est  uue  vielle  truande, 
I^e  jou  ne  le  vi  onques  mais , 
Sire ,  por  Diu  laissieme  en  pais. 
Fabi.  delavieile  Truande,  vers  169. 

Truandaille  :  Troupe  de  gueux , 
de  mendiaos ,  de  gens  méprisables. 

TauANDER  :  Mendier,  gueuser,  en 
imposer. 

Trùandie  ,  truandise  :  Vie  misé- 
rable, action  de  mendier  ;  imposture, 
mensonge. 

Truanger  :  Voler,  piller,  fouler, 
gourmander  ;  traiter  durement. 

Truaux  :  Filets  à  pécher;  mesure 
de  grains  contenant  un  boisseau. 

Trubart,  trubert:  Débauché ,  per- 
turbateur, qui  met  le  trouble  et  le 
désordre  partout. 


TRU 

TatJBBLE  :  Ce  mot  se  IroaTe  dii^ 
le  Glossaire  du  Roman  de  U  Rose, 
et  renvoie  au  vers  18829,  où  il  se 
trouve  en  effet  ;  mais  Tauteur  a  mal 
lu  les  Mss. ,  dans  lesquels  il  y  a  tro- 
pelé,  troupeau.  Voyez  TaopE. 

TauBERT  :  ij*auteur  du  Glossaire 
du  Roman  de  la  Rose,  croît  qne  ce 
mot  signifie  agréable  ,  et  renvoie  aa 
vers  i5664  «  au  lieu  du  Ters  iS669. 
J'observerai  qne  je  n*ai  vu  ce  mot 
dans  aucun  Mss.  de  ce  Roman, et  qne 
ce  sont  des  vers  ajoutés. 

Mail  or  nons  dictes  Dam  trlchlcrre. 

Quant  ces  paroles  tous  onystea, 

Ponrquoj  en  droit  sens  ne  les  prisles? 

Les  prendre  si  viUaînemeait 

Vous  vient  de  rude  entendeaieat  « 

Où  TOUS  avez  apris  d*usage 

A  contrefaire  le  fol  sage  i 

11  ne  TOUS  offrit  pas  la  roa«  , 

Car  ce  n*tst  mye  honneate  chose, 

IVe  que  requérir  luy  deussiez  ; 

Quelque  trubert  que  vous  fassiez. 

Roman  de  la  Hom. 

Truble  :  Bêche  ou  piocbe. 

Tau  BLE  :  Sorte  de  fiJet  pour  la 
pèche. 

Trucher  :  Demander  Taumône; 
ce  mot  est  le  diminutif  de  tru  cher- 
cher (^tributum  quœrerc^, 

Trdchour  ,  trucheur.  V.  Truâkd. 

Truculent  :  Brutal ,  cruel ,  vio- 
lent ,  emporté  ;  truculentus, 

Trudaine  :  Rôvcrie,  extravagance, 
moquerie  ,  discours  vague  et  sans 
suite.  —  Pathelin  faisant  la  leçon  s 
sa  femme  pour  recevoir  le  Drapier  : 

n  convient  que  je  me  couche. 
Comme  uu  malade ,  sur  ma  couche  : 
Et ,  quand  il  viendra ,  vous  direz: 
Ah  !  parlez  bas  ',  et  gemirex 
En  faisant  uue  chiere  fade  ; 
Las  !  ferez-vous ,  il  est  malade 
Passé  deux  mojs ,  ou  six  semaines  ; 
Et  s'il  vous  dist ,  ce  sont  trudaines  , 
Il  vient  d'avec  moy  tout  venant. 

Parce  €ie  pathelin. 

La  femme  de  ce  dernier  profite  si  bicB 


TRU 

de  ses  leçons ,  qu*en  effet  elle  répond 
au  Drapier  : 

Ah  !  Sire ,  que  Ten  le  poltt  prendre 

Qui  ment!  il  est  en  tel  party. 

Le  poyre  homme ,  qu*il  n'est  party 

Dn  lict ,  y  a  onze  seniainet; 

Vofu  ballliex  vous  de  tos  trudaines  ? 

Bflaiutenant  en  est-ce  raison  ? 

Yons  vnidcrez  de  ma  maison 

Par  les  angoisses  Dien  ! 

True  :  Truie. 

True,  trueve  :  Trêve,  suspension; 

Einsis  furent  bien  longuement , 
Tant  qn'il  ayint,  ne  sal  coment, 
Qne  les  trues  furent  rompues , 
Et  les  guerres  sont  revenues. 
Fabl,  d'une  Femme  pour  cent  Hommes,  i;.  4x« 

Truef  :  Sorte  de  droit  seigneu* 
rial;  impôt,  tribut,  f^o^ez  Teu ace. 

True  IL  :  Pressoir. 

Trueil,  truel,  truelle  :  Filet  qu'on 
met  au  bout  d*une  perche  pour 
pécher, 

Truenderie  :  Fausseté,  menson- 
ge ;  action  de  mendier. 

Trueter  :  Trouver,  rencontrer. 
Trueve,  trouve;  truevent,  trouvent* 

Qui  Tuet  au  siècle  à  honeur  vÎTre  » 
Et  la  vie  de  seux  (ceux)  ensuyre 
Qui  béent  à  avoir  cheTance , 
Moût  trueve  an  siècle  de  nuisance. 
Fabliau  du  Testament  de  VAsne,  'vers  i. 

Cil  prestres  i  fut  emputeiz, 
Qui  tant  fut  riches  et  monteâi, 
Ausi  bien  fut  sa  vie  dite 
C*on  ci  la  véissent  escrite. 
Et  li  dona-l'en  plus  d*avoir 
Que  troi  n'em  péusseat  avoir; 
Car  hom  dit  trop  plus  de  la  chose, 
Que  on  n*i  trueve  à  la  parclose. 

Même  Testament  de  VAsne ,  vers  63. 

L*en  dit  qui  bien  chace  ,  bien  trueve. 
Le  Dit  du  Buffet,  Ders  264. 

Truf^eur  :  Homme  qui  ne  dit  que 
des  bagatelles ,  des  plaisanteries ,  qui 
badine  ;  fripon ,  moqueur,  mauvais 
plaisant,  trompeur. 

Et  adonqnes  11  Sénéchils  de  Champaigne , 
isarcha  en  i-epoit  sus  le  pié  dttdit  Bftonatigatnr 


T  RU 


665 


Phelipe,  et  li  fist  signe  de  Tuell,  et  dîst  au  be« 
notPt  Roy  :  Sire,  créez  (croyez)  vos  Monsei- 
gnenr  Phelipe?  cVst  un  truféeur. 

JoitwUle ,  Histoire  de  &  Louis. 

Truffe,  trufe,  trujferie^  trttfle : 
Ruse,  tromperie,  friponnerie,  mo-» 
querie ,  plaisanterie ,  raillerie ,  men- 
songe ,  calomnie ,  conte  en  l'air,  ba- 
gatelle ,  inutilité ,  amusette. 

Truffe  ^trufe  :  Ornement  de  tête 
pour  les  femmes. 

Mais  ge  n*ai  de  tîex  truffes  cnre, 

Ge  venl  sofisant  vestéure 

Qui  de  chaut  et  de  froit  me  gart. 

*  Roman  de  la  Rose  ,  Ders  9^67. 

Truffe  ,  trueffU  :  Bombance , 
grande  dépense ,  régal  \  parove  de 
toutes  espèces. 

Truffer  ,  trufer,  trufter  :  Médire, 
calomnier,  dire  des  paroles  inutiles , 
mentir,  ruser,  railler,  moquer,  voler, 
friponner. 

Certes ,  font-il,  ce  fol  nons  truffe 
Bien  nous  veult  ores  paistre  de  troffe , 
Quant  il  le  veult  desprisonner 
Et  nous  bouler  par  sermoner. 

Roman  de  la  Rose* 

Truffler  :  S*amuser,  se  réjouir. 

Trufl  E ,  ir^^  :  Plaisanterie,  raille* 

rie,  moquerie ,  mensonge ,  calomnie. 

Certes  je  tiendrois  à  grant  int^ 
Qui  dirois  que  ta  fusses  hon. 
Car  onques  home  en  nul  saison, 
Ponrqn'il  nsast  d*entendement. 
N'aima  deoU  ne  marrissement. 

Roman  de  la  Rose. 

Truflet,  trufflet:  Soufflet,  coup 
sur  la  joue. 

TRUFOHn.  Foyez  Tresvohd. 

Truhanoer  :  Mendier,  faire  le  mé- 
tier de  truant. 

Truie,  tru?de  :  Machine  de  guerre 
pour  (ancer  des  pierres ,  selon  Frois- 
sart,  ou  plutôt  pour  couvrir  ceux 
qui  approchoient  des  mars  pour  les 
renverser.  Foyez  True. 

Truietts  :  Rente  annuelle,  rede- 
vance seigneuriale.       ' 


666  TRU 

Truiettes  :  Marques  rouges  qui 
sont  sur  les  jambes  de  ceux  qui  s'ap- 
procheot  trop  du  feu. 

Ti^KJiFjLET  :  D.  Carpentier  présume 
que  c*est  peut-être  quelque  chose 
qui  serToit  à  la  parure  des  femmes. 

Truillaige  :  Pressurage ,  le  droit 
du  pressoir  banal. 

TauiLLEA  :  Exprimer ,  pressurer. 

Truillee  :  Chiffonner  en  serrant, 
en  prenant  avec  la  main. 

T&i7|LLiÉ  (cstre  bien)  :  Etre  bien 
étrillé  y  bien  rossé ,  bien  battu. 

Truieiax  :  Corsage,  corset,  poi- 
trine ,  estomac  ;  thorax. 

TK.UIS,  truise  :  Trouve,  trouTa. 
Truist,  truis  :  Je  trouve ,  trouve. 

En  escris  trais  qu'il  «ut  yert  Sens 
Un  prevoir«  «î  for  àit\  sent , 
Qu'on  seul  jonr  rentrelaÎAMM 
Qu*en  luxure  ne  s*abuiM8t  ; 
Et  lu^s  que  levés  en  estoit, 
Bajrdiement  m  reTestoit 
Pour  fsire  Toffice  divin. 

Gautier  €U  Comsi,  Uv.  i,  chap.  a8. 

Fo!  que  dot  tous,  biaus  sires  chiers. 
Tel  com  il  est  le  m'estuet  prendre , 
Tant  qae  je  le  truise  à  cui  Tendre. 
FaM,  des  deux  Chevaiuc ,  vers  62. 

Tr HISSIEZ  :  Trouvassiez  ,  trou- 
veriez. 

n  «*esbat  illec  et  soiilacc 
Atcc  ses  gens  emmi  la  place  , 
Ne  plus  beau  lieu  pour  soi  jouer 
fie  puurroit-il  mie  trouver, 
Ve  plus  belles  gens  ce  sachiez 
Que  jamais  en  nul  lieu  truissiet. 

Roman  de  la  Rose. 

Tauit  :  Trouve. 

Aios  Tuel  quel  me  trtiie  bault , 
Je  ne  voy  ne  bas  ne  bault. 

Chansons  du  Roy  de  Navarre. 

Trule  (dn)  :  Du  boudin. 
Trulle  :  Dôme. 

Trulle  ,  truie  :  Ruse  ,  finesse , 
plaisanterie. 

En  Bel-acueil  n'a  autre  truie. 
Ce  sachiez ,  u'autre  cncloéure  f 


TRU 

Fors  qn*i1  est  plaîn  d'enrots^ort , 
Et  qu'il  geue  as  gens  et  |Mrole. 

*  Roman  de  la  Rose ,  vers  36o4« 

Trumeaux  :  Les  cuistes  ou  jambes. 

Tant  faites  de  tours  et  de  ganchts 
Pe  bras ,  de  trumeatuc  et  de  hanches. 
Et  tant  TOUS  allez  detuercant. 

Roman  de  la  Rose  ,  cité  par  BortL 

Truxeleur  :  Débauché,  adonné 
aux  plaisirs  de  la  cbair. 

TauiiELiERX  : 'Amure  des  cuisses, 
cuissarts. 

Trumiâu  ,  trumel,  au  pluriel  trv- 
miajT.  :  Jambe ,  jambage  ,  pieu  ;  pie<i 
de  biche,  gigot  de  mouton ,  jambon. 

Celé  ft  escorcNé  ses  tmmiàuss 
Qui  sont  gros  devers  les  talons  ; 
Onques  vaches  que  point  (pi^e)  tabons, 
If  e  vi  si  galoper  par  chaut 
Corne  Galestrot  va  le  saut. 
Fabliau  de  Constant  du  Mamel,  vers  H^- 

TRU«x.éEa  ,  trunkier  :  Trascber, 
tronquer ,  tailler,  couper  ;  truncan. 
Voyez  TaoNCBoniTEa. 

Mais  caot  ses  cors  cbait  «n  terr»,  cilflMisat 
kt  Tavoit  trunkiet  del  chief,  |Nr«»  d'un  ord 
cspir ,  chait  à  ses  pieds. 

Diid.  de  S.  Grégoire ,  Uv.  4,  chap.  a4- 

Sed  ciim  corpus  ejus  in  terram  codent, 
ipsc  qui  hune  capice  truocaverat ,  iintnundu 
spiritu  correptus ,  ad  pedes  ejus  corruic. 

Trunz  :  Tronc  d'arbre  ;  truncus. 

Bien  sunt  à  mes  lois  ententives, 
Et  font,  tant  com  eles  sunt  vives, 
Lors  racines  et  lors  foilletes , 
Trunz  et  rainz ,  et  fmiz  et  floretes. 
*  Roman  de  la  Rose  ,  vers  19419- 

Trupelu  :  Enjoué ,  plaisant. 

TRUPENniERE,  truppcndicrc  :  Fill« 
ou  femme  débauchée. 

Truperie  :  Tour  de  gobelet,  tour 
d'adresse ,  de  passe-passe. 

Trupicneis,  trupjgneLs  :  Trépi- 
gnement, mouvement  agité  de  co- 
lère ;  trepidiurn. 

Sçavez  que  feist  lors  Seureté 
Pour  donner  aux  autres  exemples  , 
n  print  Paour  panm  les  ttoples. 


TUE 

Et  Paonr  et  lui  s^entretieunent , 
L'uDg  &e  lie  à  Tautre  et  «e  couple , 
Oaqiics  en  cstour  De  xj  tel  couple , 
Si  reuforça  le  chapleîs , 
Là  fust  si  fort  le  trupigneis , 
Qu'ooques  en  nul  touraoieineiil 
He  vey  de  coup»  tel  payement. 

Roman  de  la  Rose. 

TauPLUE  :  Facétieux,  selon  Borel. 

Truquaise,  triquoise  y  truquoise  : 
Tenaille  à  Tusage  des  maréchaux. 

Truques  :  Porames-de-terre. 

Trut  :  Tour,  ruse ,  finesse. 

Trutin  :  Menteur,  imposteur ,  ca- 
lomniateur. 

Truves.  y^oyez  True. 

Trut  :  Carrefour,  place  où  abou- 
tissent plusieurs  rues. 

Tryant  :  Filet  pour  la  pèche. 

Tu  :  Toi ,  ton  ;  tuus. 

Tu  ;  Tilleul  ;  tiUa. 

TuAiNGif  E  :  yi§ne  sauvage ,  peut- 
être  lambrusque. 

TucHiN  :  Pillard,  traître,  rebelle. 

TucHiNERiE  :  Révolte,  rébellion. 

TucQUET,  tuquet  :  Petite  butte, 
tertre ,  élévation  ;  bouquet  de  bois , 
petit  bois  de  futaie  situé  près  d*un  fief. 

TuDESQUE  :  Se  dit  de  tout  ce  qui 
concerne  les  anciens  Allemands  ;  7>i/- 
tonicurn.  La  langue  Tudesque  est  celle 
que  parloiènt  les  anciens  Allemands  : 
elle  ctoit  fort  différente  de  celle  qu'ils 
parlent  maintenant  ;  on  la  parloit  en- 
core en  France  Ters  le  commence- 
ment du  IX*  siècle ,  où  elle  avoit  été 
introduite  par  les  Francs  et  les  Ger- 
mains; maïs  la  Romane,  qu*on  y  par- 
loit aussi ,  eut  Tavantage  sur  la  Tu- 
desque,  et  cette  dernière  ne  fut  plus 
en  usage  après  le  x*  siècle. 

TuniKLLE  :  Nom  de  ville,  peut- 
être  celle  de  Tudéle,  ville  de  Navarre. 

Tue  :  Ta ,  tienne  ;  tua, 

Florîs  U  Yeskci  de  la  Glife  de  Tifcrne  Tf • 
beriae  de  queile  vertut  et  de  queil  santeit  U 
est  à  la  tue  dilectlon  est  coDut. 

DUiL  d»  &  Grégok^ ,  Uy,  i^tkmp,  35. 


TUI 


66> 


Fhridits  Tndertinœ  Rcclesiœ  EpUcopus  eu- 
jus  veritatis  (TÎrtatis)  atqut  sanctiUidt  est  g 
dilectioni  iux  incognitum  non  est. 

TuKiL ,  tuiel  :  Tuyau.  Tueil  de  cu- 
lotte :  Canon  de  culotte. 

Tu  EX,  tuens  :  Ton,  tien;  tuus. 
Voyez  la  deuxième  citation  de  Teef. 

TuERDoiR  :  Bâton  qui  sert  à  serrer 
une  corde. 

TuERTiz  :  Flambeaux,  torches  de 
cire. 

Diex ,  com  leur  avientbica  à  faire  aaiTerMirct 
£t  à  porter  tuerttM  et  aotrM  lumiiuJrca! 
Miex  en  pert  la  biauté  de*  vaiiif  et  dea  Tialres, 
Où  tiez  nioMut,  eapoir ,  dout  il  ne  leur  cUault 
gaires. 
*  Testament  de  Jehan  de  Meung,  v.  laag. 

TuERTRE  :  Tourterelle  ;  turtur. 

TuFFE:Touffe,houppe,  couronne; 
troupe ,  assemblée ,  compagnie. 

TuFFEs  :  Sorte  de  soldats ,  suivant 
Froissart ,  cité  par  Borel. 

TuFFiEE  ;  Carrière  de  tuf. 

Tuiciow  :  Garde,  défense. 

TuiEL  :  Tuyau ,  canal ,  conduit. 

Pois  a  eagardé  d*aatre  part, 
S*a  Téu  Ua  braies  geair. 
Ha&tivement  les  cort  aesir. 
Si  les  lieye  par  le  braioel , 
Et  U  rîlalns  par  le  tuiel. 
Fabliau  de  sire  Mains  et  de  dame  Ànieuse, 
vers  3o8. 

TuiERS  :  Écuyers,  selon  D.  Car- 
pentier. 

TuiLETTES  :  Petites  tuiles. 

TuiLLEs  :  Tulles ,  nom  propre 
d'homQies;  TulUus. 

Après  devez  garder  ke  votre  doo  ne  nuise  à 
celui  qui  vous  le  doaes  ne  a  autrui  ;  kar  TuiUes 
dist  :  ki  done  à  home  chose  que  lui  nuise,  est 
cruaulté  telle  et  félonie  sus  covertnre  de  debo- 
naireté,  et  si  sunt  maint  home  ki  tolent  à  uns 
ço  ke  il  donent  à  antres,  et  ço  fant  il  sole- 
ment  pur  los  aveir,  et  ço  n'est  pas  franchise» 
ains  est  coudit. 

Moralités  ,  Mss.  fonds  de  t Eglise  de  Paris,, 
fol.  i»6,  F". 

TuiLiEYE  :  Tuilerie,  endroit  oùr 
Ton  fait  des  tuiles. 


66»  T  U  M 

Tuk&iAux,  tuiriax  :  Pourpoint, 
sorte  de  vêtement. 

Tuisu9  :  Toison ,  laine  des  mou- 
tons. 

TuiT,  ûff^.-Toat,  tons,  toute  ;  ioius. 

li  Roît  fiit  crier  par  l*ott  ^*il  aVnBaiMat 
tmt  tit  tÎTitteiic  la  taiate  croîs. 

Càniinuattur  dm  GutUaitme  dm  jyr. 

Se  Diea  plest ,  ai&s  la  nuit  série , 
Seres  lHir«n  ma  compaignie. 
FabL  de  S.  Pierre  et  dm  Jougieor,  'ven  345. 
Kt  nos  meisBCS  sommes  li  fsponse ,  et  si  ne 
▼os  soit  mies  aoa  Créole  chose ,  et  nos  iuit 
•Bsbmble  somme  une  espoose,  et  Uairmed*on  ' 
chaseon  est  espoose. 

Sermtom  de  S,  Bmrmard,Jol,  91 ,  F^. 

SjHUua  iferh  mot  ipù  iumuu,  si  nom  ifobit 
wimtitr  ineredîHle,  et  omnes  timuti  mna 
sponsa ,  et  amimm  êimgmhrum  qmmHtimgmim 

TuiTioK  :  Garde ,  tutelle ,  protec- 
tion ,  défense  ;  tuitio* 

TuLK ,  entide  :  Sot,  fou  »  extrava- 
gant, étourdi,  lunatique, 

TuLixn  :  Certain  ustensile  de  mé- 
nage. 

Tu«  :  Maison,  ëlération,  monta- 
gne; iumuius* 

TuMBE  :  Tombe,  tombeau,  sépul- 
cre ;  tumulms, 

.  TuMB^E,  tumberei,  tumbenel,  tunv- 
Ide  :  Chute ,  Taction  de  tomber. 

TuMBEE  :  Renverser,  tomber,  faire 
une  chute. 

TuMBEE  :  Borel  dit  qu*il  ne  sait  si, 

dans  le  Roman  de  Perceval ,  ce  mot 

ne  signifie  pas  sauter;  il  a  mal  lu  ce 

Roman ,  et  an  lieu  de  tumber,  il  y  a 

timbrer, 

Rsrper  j  faisoit  harpëors , 
£t  vieler  Tieléors, 
Et  les  baleresses  baler , 
Et  les  tomberesses  tomber. 
Roman  de  Percevtd,  cité  par  Boreh 

Ce  dernier  vers  est  écrit  ainsi  : 
Et  les  timbreresses  timbrer. 

TuMBEE  :  Faire  tomber,  jeter  à 
terre. 

TuMÉEE ,  tumeir,  iumer  :  Tomber, 


TU* 

répandre ,  mettre  en  terre,  battite  la 

terre  que  l'on  met  dessoa  un  cotps; 

de  ttunulus. 

-    Et  U  maafea  qnl  mas  sonIBa 
Si  malemeat  Inca  le  aoeifla,  *- 
Qii^aaai  fn  gros  com  uo  cnncho» 
Ne  hû  pamt  ie&«  néa,  ■oboacha; 
Li  DiaUet,  si  ranvai . 
Gaeole  ha^  loes  chai« 
Com  earagiés  se  degetolt. 
Et  de  sa  boacbe  forsgetoit 
Tant  de  venin  et  tant  d'csouac, 
Qu*j1  ressembloit  p6t  qni  eacoma. 
Et  H  Diables  Tont  MMitf 
Sas  et  JQS,  par  ci  H  par  là 
.A  mont  grant  paiaé  vn  jpem  par  là. 
Gantier  de  ôoinsi,  Hi.  m,  ehe^  i5. 

TuMxa  :  Tourmenter,  Tezer,  frap- 
per, battre. 

TnnsEEL,  iamereau,  iutnenam  : 
Tombereau,  charrette  faite  comme 
une  caisse ,  et  servant  à  transporter 
des  gravois ,  du  sable,  &c« 

TuMEEiAU  :  Blachine  de  gnem 
servant  à  lancer  des  pierres. 

TnnEEiE  :  fnflure,  bonffisure; 

vague;  tumor, 

Adonc  I7  vens  s*est  abaimiés  » 
EocmitiDent  est  rapaîsies  ; 
Et  U  mer  est  toute  asserie  : 
Plus  n*f  ot  vent ,  ne  tumerie. 

Histoire  des  trois  Maries,  foi,  374. 

TuMULTUEE  :  Faire  du  bruit,  da 
fracas,  du  tumulte;  tufnuituari. 

Tune  :  Certaine  partie  d^une  char- 
rette. 

TuNEE  :  Tonner. 

Yée«,  aost  est ,  e  reqnerraî  Den  qnM  fNe 
tuner,  e  pluie  enreit  en  terre,  cncuntre  le 
usage  de  cest  paîs  à  icest  onutemple  «  e  saTC- 
re«  ^e  grant  mal  feittes  en  ço  que  rei  re- 
queistes.   Premier  Livre  des  Bois  ,  chap,  11. 

TuMES,  Thunes  :  Autrefois  Car- 
thage ,  à  présent  Tunis ,  pays  et 
royaume  sur  les  c6tes  d'Afrique, dont 
la  ville,  de  même  nom,  est  la  capi- 
tale ;  elle  fut  appelée  la  sœur  du  Caire, 
par  Ismaël  -  £rreian ,  ancien  poète 
Tunisien ,  qui  florissoit  dans  le  ziu* 
siècle.  S.  lioub  y  mourut  de  la  dys- 


TUR 

senterie,   en   1170,  sous  le  règne 

d*AbouabdouIlah  -  Muhammed  -  £1- 

moustansir  -  Billah  ,  fils   de   l'Emir 

Abizikeria ,  au  mois  de  muharrem , 

premier  de  l'an  669  de  l'hégire. 

Après  ce  oa  donnoit  à  entendre  an  Roy 
Loys,  que  se  11  Roys  de  Tunes  ne  Tooloît 
estre  Crestîens ,  que  la  cité  de  Tàncs  estoît 
légière  à  prendre  et  toute  la  terre  ;  poorqooî 
il  pouroient  plust6t  estre  Crestien. 

Annales  du  Règne  de  S.  Louis,  par 
Guillaume  de  Ntmgis. 

TuNGLET  :  Jeu  de  hasard,  peut- 
être  le  trictrac. 

Tu ir I CE LL E ,  tunicle,  turnicle  :  Robe 
courte  qui  n'alloit  que  jusqu'aux  ge- 
noux, comme  les  tuniques  de  diacres  ; 
petite  tunique  blanche  que  les  reli- 
gieux portoient  sous  leurs  habits  ; 
tunicella, 

Tu5icLB ,  tunique  :  Cotte  d'armes; 
habit  de  héraut  d'armes. 

TuNTERiER  :  Tondeur  de  brebis. 

Prendrai  pur  ço  mon  pain  e  ma  eve  e  la 
cîiar  des  bestes  k*ai  aturne  à  mes  tunceriers, 
e  durrai  as  vassals  qui  jo  ne  sai  kl  snnt. 

Premier  Uvre  des  Rois,  chap,  a5. 

TuoisoN  :  L'action  de  tuer,  d'égor- 
ger les  animaux. 

TuoABE  :  Théorbe ,  instrument  de 
musique  ressemblant  au  luth. 

TuoRTONoiR  :  Pressoir. 

TuPEL  :  Tertre  ;  copeau. 

Tu  PIN ,  tuppin  :  Vase  quelconque, 
pot  de  terre ,  en  Anjou. 

TupiNiER  :  Potier  de  terre ,  fabri- 
cant de  tupins. 

TupTNEiz,  tupineis  :  loùfe,  sorte 
d'exercice  militaire,  selon  D.  Car- 
pentier.  Voyez  Trupigneis. 

TuQUET  :  Sorte  de  hibou ,  petit 
duc,  en  Gascon,  sui'vant  Borel. 

TuR ,  au  pluriel  Turs  :  Turc. 

Et  quant  il  se  aprocbèrent  près  de  la  cité 
(de  Damiete),  il  se  arrestèrent  au  port  et 
ancrèrent  leur  nés  (Taisseaux),  mais  il  le 
trouTèrent  garni  de  grant  multitude  de  Turs 
à.  pié  et  à  cheyal,  et  Tentrée  du  flum  que 
l'ea  apellt  Nilu,  qui  )ftèê  du  p«rt  couMit , 


TUR  669 

•stoit  bien  armée  de  grant  multitude  de  galiea 
et  d'autres  vaissiaus. 

Annales  du  Règne  de  S,  Louis,  par 
Guillaume  de  Nangis, 

Tua ,  au  pluriel  turs  :  Tour,  for- 
teresse ;  turns,  —  L'auteur  de  la  cita- 
tion suivante,  faisant  la  description 
d'une  forteresse  y  dit  : 

Quant  Bras-de-Fer  reconté  m*ot 

Sun  estre  trostut  mtt  à  m6t , 

Lors  rtlê  lès  une  Talée 

K  praerie  grant  e  lée, 

Ririere  grant  e  dens  chastians 

Fremez  à  murs ,  et  as  camiaus, 

F.  as  fossez  grans  et  parfons , 

Palis  et  trencheiz,  e.pons 

J  a  voit,  e  barres,  e  lices, 

Bresteschcs ,  portes  couleices 

De  fer  TCètues  et  chancies 

A  chaîanes  sur  les  cauciea, 

Tomient  les  ponz  tomeis 

Sur  les  murs  o  fort  bordeis, 

Et  as  kemiaus  larges  alées , 

Fors  balles,  fors  turs  kernelées , 

E  fors  garites  i  a  voit. 
Tournoiement  eTAntecrist,  foh  a  1 5 ,  V, 

TuEAULT,  total 9  turaut:  Éléyation 
de  terre,  éminence. 

TuEBAcioir ,  turbation ,  turbil  : 
Trouble ,  confusion ,  dissention ,  dis- 
pute; turbaiio. 

Car  mort  qui  est  privation  de  Tie  , 
Annaj  de  bien,  turbation  de  joye. 
De  tous  pbisirs  et  souUê  ennemie. 
Garde  de  mal,  tresoriere  dVnvie. 

Complainte  de  Charrolois. 

TuRBÀRiE  :  Terrein  propre  à  faire 
des  tourbes. 

TuRBE,  tourbe  (faire  enquête  par)  : 
Entendre  des  praticiens  sur  l'usage 
d'un  point  de  coutume  ;  de  turba, 

TuEBE  :  Troupe ,  compagnie ,  so- 
ciété ;  turba. 

TuRBiER  :  Celui  qui  donne  son  avis 
ou  sa  déclaration  dans  une  enquête 
faite  par  turbe. 

Turbine  :  Petite  tribune. 

TuRcois ,  turquois  :  Carquois. 

Un  grand  feu  fit  enuoi  le  bois , 
Son  arc ,  ses  flescbes  et  son  turcois 

Yaraift , 

Ofidê  ,  Hts.  cité  par  BeréL 


670  T  U  R 

ToRGOis ,  turquois  :  Qui  est  fait  à 
la  turque. 

Doulx  regart  estott  «pelez 

IciU  bachclers  regardoit 

Le»  karoles ,  et  »I  gardott 

Au  Diea  d*amour  cietix  ars  tareois  : 

Li  uns  des  ars  si  fo  d*ua  bois 

Dont  li  fruits  est  mal  savoureux , 

Tous  pleins  de  bocettes  et  de  neux. 

Roman  de  la  Rose. 

TuRCOPLES  :  Troupes  légères  des 
Turcs,  suivant  D.  Carpentier. 

TuacoPoiiE ,  turcoplCf  turcoplier  : 
Grand-maître  de  la  maison  du  Roi, 
chancelier  du  royaume  en  Asie  ;  d'où 
turcopoUer,  chef  de  la  langue  Angloise 
dans  rOrdre  de  Malte,  avant  que 
TAngleterre  ne  fût  séparée  de  la  com- 
munion Romaine.  Foy.  Tricoplier. 

Un  jors  que  li  Sondans  fist  une  grande  feste 
du  jour  de  sa  naissance,  li  Cours  î\i  grande, 
Arrier  et  turcople  Tinrent  au  Soudan   d*Au-* 
marie  et  requirent  lor  droit  (qai   étoit   de 
faire  mourir  un  prisonnier). 

Roman  àe  Cuens  de  Ponthieu, 

TcRcupLER  :  Celai  qui  commande 
les  iurcoples. 

TuRÉE ,  turcie  :  Levée ,  digue. 

TuREL  :  Tourelle,  petite  tour. 

TuRELiTRE  :  Sorte  de  fortification, 
selon  D.  Carpentier. 

TuRET  :  But  qu'on  place  sur  une 
élévation. 

TcROEAULT ,  toral  :  Élévation  de 
terre,  érainence,  tertre,  colline. 

TuRLUPiws,  tirclupinx,  furelupins  : 
Dans  les  xiii  et  sivo  siècles ,  et  par- 
ticulièrement en  1372,  on  appeloit 
ainsi  une  secte  de  religion ,  qui  faisoit 
profession  d'impudence  et  de  cy- 
nisme ;  depuis  ,  sous  Louis  xiv ,  il 
parut  un  comédien  qui  se  nommoit 
Turlupin,  et  qui  donna  naissance  à 
ces  bons  mots  ,  connus  sous  la  dési- 
gnation de  turlupinades. 

TuRWAiRE  :  Chanoine  qui  nomme 
à  son  tour  aux  bénéfices  vacaas,  sui- 
Tunt  le  rôle  ou  Id  table. 


TUT 

TcRQVEXiKs  :  Nation  satiYtge, 
suivant  D.  Carpentier;  tuais  les  Tm^ 
comans,  Turquematu  ,  sont  des  peu- 
plades qui,  étant  sorties  du  Ttirqnes- 
tan ,  province  d'Asie  dans  la  Grande- 
Tartarie  (patrie  originaire  des  Tufcs), 
au  septentrion  du  Khouafesm,  ou 
pays  des  Kharesmiens ,  se  sont  éta- 
blies ,  par  conquête ,  dans  la  partie 
occidentale  de  1* Arménie ,  et  dans  les 
pays  d'Astarabath  et  de  Charassia, 
vers  la  mer  Caspienne. 

Turquois  :  Turquin ,  bleu  foncé. 
Voyez  TuRCois. 

Turquoise.  Voyez  T&uquaise. 

TuRS  :  Turcs ,  Sarrazins. 
*  TuRS  :  Tours ,  forteresses  ;  turres* 

TuRTEAu  :  Tourte,  galette,  gâteau, 
pièce  de  pâtisserie. 

Et  si  feras  tuz  les  turUaux  de  cler  fomfBt 
et  tuz  semblables,  si  les  metteraa  cl  canistrt 
et  les  offreras. 

Bièie,  Exode,  chttp,  ag,  ^rer$.  a. 

TuRTRE  :  Tourterelle  ;  turtur, 
TusTER  :  Heurter,  frapper. 
Tut,  tute  :  Tout ,  toute  j  de  totas. 

Vint  IVabugodonosor  li  Reîs  de  Babilonif, 
à  tute  se  est ,  à  Jérusalem,  si  Taselad,  e  k« 
eugius  i  levad. 

Lii're  des  Rois,  fol.  i53 ,  ^*,  col  %. 

TvTT.1.^^ tuteiie:  Pension  déjeunes 
gens,  d'écoliers. 

TuTERiE  ,  tuti'on,  tutirie ,  tuirie: 
Tutelle  ;  (utela  ,  tuitio. 

TuTERRKSSE,  tutcrcsse  :  Tutrice. 

Tuteur:  Maître  de  pension  où  l'on 
élève  des  jeunes  gens  et  des  écoliers. 

TUTOIER  Ulf   HOMME    MARllÉ   :  Étoil 

regardé  comme  une  injure  atroce. 

Tut  :  Mot  qui  se  trouve  dans  le 
Glossaire  du  Roman  de  la  Rose,  et 
que  son  auteur  dit  signifier,  je  me  tais; 
taceo;  il  cite  le  vers  <)58  du  Codieik 
de  Jehan  de  Meung  ;  mais  il  a  mal  la, 
il  y  a  dans  les  Mss.  m'csiuy^  pour 
tn'estuct,  il  me  convient. 


u 

Qni  faoroft  tons  les  bieiM  que  Mobiei  bkne* 

foot  hui , 
Prières  et  aumosoes  dont  k  parler  m'estui. 
Plus  de  secours  aux  Suaaes,  en  nulle  ordre 

n*est  hui  , 
Car  nul  bien  n>st  en  ordre  <{ui  en  ceate  n'est 

buj. 

TuTAU  :  Couronne,  la  partie  qui 
est  au-dessus  du  sabot  du  cheval. 

Tyephaine,  Tjrphagne,  Typhai- 
gne  :  La  fête  de  TËpiphanie.  Vax^z 
Thiphaine. 

Tymbee  :  Casque,  armure  de  tête. 

Tymbee  :  Tambour  de  basque; 
cloche. 

Tymbeee  :  Battre  du  tambour  de 
basque,  sonner  le  tjrmbre. 

Tympan  :  Tambour;  tyanpanum. 

Tym PANiSEE  :  Marquer,  imprimer; 
battre  du  tambour. 

Tynau  :  Gros  bâton  dont  on  se 
sert  pour  porter  des  seaui. 

Tyois.  Voyez  Thiois. 

Tyoiie  :  Éclat  de  bois ,  copeau. 

Typhee  :  Être  orgueilleux,  su- 
perbe ;  du  Grec  typhos,  suivant  Bo- 
rel  ;  et  orner,  couronner  ;  d'où,  selon 
Barbazan ,  le  mot  touffe ,  bouquet 
que  Ton  met  sur  la  tète  ;  en  Langue-* 
docten  tuffe  signifie ,  hupe  d'un  oi- 
seau. 


U  B  I  t^^i 

Typhon  :  Téméraire ,  hardi ,  en- 
treprenant. 

Tyeaihb,  iyranne  :  Femme  mé- 
chante, qui  agit  comme  un  tyran, 
qui  abuse  de  son  autorité. 

Tteahoux  :  Homme»  qui  abusent 
de  la  confiance  du  souTerain  pour 
tyranniser  le  peuple  ;  tyrannuU, 

Tyeetain fi ,  tyreteinne  :  Étoffe  de 
laine  encore  en  usage  aujourd'hui, 
et  qui  a  pris  son  nom  de  la  ville  de 
Tyr.  Voyez  Tieetainx. 

Je  le  vî  (S.  Louis)  aucune  fois  en  esté ,  que 
pour  délivrer  m  gent,  il  tenoit  oà(au)  Jf  rdiit  <!« 
Paris ,  une  cote  de  chamelot  restne,  un  aenr» 
cot  de  ijrreuinnt  sans  manches,  nn  mantel 
de  cendal  noir  entour  son  col,  moult  bien 
pigné  et  sans  coife,  et  un  chapel  de  paon 
blanc  sus  sa  teste,  et  fesoit  estendre  tapis 
pour  nous  seoit  ettlonr  li  et  font  le  penple  qui 
avoit  à  faite  par  datant  lî ,  estoit  enConr  11  ta 
estant.         JoinviUe ,  Histoire  de  S,  Louis. 

Tysaihi  :  Tisane. 

Tyson,  tUon  :  Pièce  de  bois ,  quille 
de  vaisseau ,  extrémité  antérieure  et 
saillante  de  la  quille. 

Ce  fu  quant  nous  rerenUmes  d^ontremer 
et  venismes  devant  riUe  de  Cfpfe,  là  oâ  nostre 
neif  hnrta  si  malement,  que  la  terre  là  «ù  f  lie 
hurta,  enporta  trois  toises  du  ^son  sur  quuf 
nostre  neif  estoit  fondée. 

JoinviUe,  Histoire  de  S,  Louis, 


U 


U  :  Ou  ;  vel,  aut,  conjonction  alter- 
native ou  parallèle;  où;  ubi ^  adv^ 
de  lieu;  au,  à;  ad;  u  étoit  encore 
pris  pour,  avec. 

FiU ,  quar  prenex  une  moillier , 
.SI  cssaiez  que  ce  sera, 
'faut  que  cis  ans  passé  sera. 
Se  ne  vous  sert  à  vo  voloir, 
Je  TOUS  eu  ferai  dent  avérer, 
l/^ trois,  r/qnatfe,  h  cinq,  m  ait, 
f/.trpt,  u  hntt,  K  neuf,  u  dis, 
U  tanr  C'»ra  von«  onqncs  voudrez. 

Fabliau  du  FaUtt  aujt  douM  tart^9^ 


Le  iert  h  (an)  pfs  tons  la  ^tmtVLêy 
Après  celé  mile  besoign* 
Retourne  ù  camp  sans  plus  d*aloigne« 

Boman  de  Gmivain, 
Et  u  (avec)  c«  nous  est  requis  humble* 
ihent,  etc. 

Charte  de  iSog,  citée  par  D,  Carpentier, 

Ubakutioi  :  Superbe,  orglieillen  x. 

XJbekeitx  :  Abondant,  fertile  ;  mot 
employé  dans  les  Hymnes  deManroy . 

Ubeeté  :  Fertilité 9  abondance; 
ul/ertas> 

Uaitiis  (les)  :  Aneicn  peuple  de  2# 


e^%  U  £  L 

Germanie  9  qui  habitoii  une  grande 
étendue  de  pays  au  midi  du  Mein , 
rivière  qui  les  séparoil  des  Helvëtiens. 

Ubir  :  Faire  croître,  rendre  fertile, 
suivant  Monet. 

TJblke  :  Offrande ,  hostie ,  obla- 
tion*;  obUuum. 

Ta  ne  sacrifierai  le  saunk  de  ma  ubtée  sur 
levelne,  ne  il  ne  remaindra  pa«  del  sacrifice 
de  la  folempoltée  de  Paske. 

Bible,  Exode,  chap.  34,  'ven,  a5. 

Non  immolabis  superfermento  sangmnem 
hotiX»  meœ  :  neque  residebU  manè  de  vic" 
tima  solemnitads  Phase, 

Ubois  :  Ce  mot  se  trouve  très-fré- 
quemment dans  les  Mss. ,  mais  il  en 
forme  deux,  et  il  faut  lire  u  bois, 
au  bois. 

Je  qui  fis  d*Ogier  le  Danois, 
Et  de  Bertain  qaî  fu  ubois. 
Commencement  du  Roman  de  Géomades* 

UbkiiL  :  Ouvrir  ;  apenre. 

UcAGE,  ucaige  :  Ban,  encan,  vente 
publique;  proclamation,  le  revenu 
qui  en  provient. 

UcHiu  :  Petite  mesure,  la  huitième 
partie  d'une  livre. 

UcHE ,  uichc  :  Huche ,  pétrin ,  cof- 
fre, armoire. 

UcHER ,  pour  uissier  :  Garde  de  la 
porte ,  portier  ;  ostiarius. 

UcHER  :  Crier,  appeler;  vocare. 
Voyez  HccHER. 

UcuER ,  pour  yac^er;  Se  percher. 
Voyez  Juc. 

UcHET ,  jïOVLT  Juché  :  Haut ,  élevé. 

UtF,  au  pluriel  ués ,  ueus ,  uez  : 
(Euf  ;  ovum, 

Uf.il  ,  uel  :  (Eil  ;  oculus. 

Uei.  :  Égal,  pareil,  semblable; 

œqualls, 

tn  chcscuu  ordre  en  out  quinze  desposz  e 
panocs  desure  ki  furent  taillez  à  esquarie ,  e 
ueUs  furent  de  tûtes  parz. 

///'■  JÀvre  des  Rois,  chap.  9. 

Uelie  :  Huile;  oleurn. 
Atant  Samuel  un  valssel  à  ueiie  traiït  arant, 
sur  1«  chief  Saol  en  Tcrtai  li  li  di^t  ;  D«U9  t'ad 


ennint  k  Prince  et  à  ftei,  •  tu  deliYemi  tm 
pople  de  lur  enemia.* 

Premier  Liseré  dès  Bois  ,  ekap.  10. 

Uem  ,  ueme  ,  um  :  Homme  \  homo. 

Vis 9  ces,  oùés:  Volonté ,  plaisir, 

gré,  avantage,  convenance,  propriété. 

Uevab  :  CBuvre  ,  ouvrage ,  opén- 

tion;  opéra. 

Â*est  mie  droîtiniere  forge. 
Puisque  maUès  orrier  i  forge; 
"L* Heure  n*eit  prens  ,  ce  m*eat  <▼!• , 
A  envia  iert  jà  de  gmnt  pris  , 
Polainz  de  malvais  estalon  ; 
Ce  Tuel  qn*entendent  li  Baroa 
Qui  tont  angoiasons  et  vilniD. 

Bible  Gttioi,  users  i3S. 

Uevrb  :  Ouvre  ;  du  verbe  uevrir, 

Uevrer  ,  uvrer  :  Travailler,  met- 
tre en  œuvre  ;  opus, 

Ukvrie,  uvrir  :  Ouvrir,  percer; 
apcrire. 

Ufers  :  Présenté >  offert;  et  non 
pas  enfer,  comme  le  dit  LAcombe. 

Uferte  :  Offrande,  offerte. 

Uffrus  :  Usufruit  ;  ususfructus, 

Ufrir,  uferir:  Offrir,  présenter; 
offerre. 

Ugnetre  :  Tanneur,  corroyeur. 

Ui  :  Aujourd'hui  ;  hodiè.  Ui  main: 

Aujourd'hui  matin ,  ce  matin. 

?io8tre  ordene  n*en  a  mies  à  costume  c'm 
facct  ui  sermon ,  mais  mestiers  iert  lo  matia 
ke  nos  entorles  solempniteiz  des  messes  «oiev 
longement  ensonijet,  et  11  briè»  hore  ne  sof- 
ferat  mies  ke  nos  faclens  grant  sermon. 
Sermon  de  S.  Bernard,  sur  la  Nativité,  foi.  3i. 

Hudiernum  quidem  sermonem  ordinis  nof' 
tri  consuetudo  non  exigit  .*  sed  crastina  opu 
erie  circa  missarum  sokmnia  diutius  occa- 
pari,  et  hora  brevis  sennonis  longitudisiem 
non  admittet. 

UiGNEMEifT  :  Onction,  onguent; 
unguentum, 

Uis,  uix,  uiz  :  Porte  ,  onverlure, 
trou ,  entrée  ;  ostiurn. 

Lors  l*a  fait  en  sa  chambre  aleir 
iLt  puis  clos  Vuis,  et  bi«*n  le  ferme. 
Fabl.  de  freire  Denise ,  -vers  a  16. 
Ses  frères  ne  li  vont  ouvrir  Vuis,  ainz  le  fi*l 
l'eu  dehors  muser  ju&ques  à  landeiuain. 
la  Fie  des  SS.  Pères,  /iV.  2  ,yô/.  3«,  F". 


UL6 

Uisfs  :  L'ouTertore  d'un  casque  « 
Tendroii  par  où  Ton  peut  Toir,  yi* 
aière  ;  d*ostium. 

UisssaiB  :  Office  d'hoissier  oa  âft 
portier;  charge  oa  dignité  dans  la 
Cour  des  Comtes  de  Flandre  ;  d'o^ 
ttaritis. 

UissBs ,  uisset  :  Petite  porte. 

Uissisa»  utssier:  Espèce  de  bar- 
que, sorte  de  Taisseau  on  narire  pro- 
pre an  transport  des  chevaux. 

Les  cberaDX  furent  mil  et  uitsien,  et  tut 
les  uissiers  et  totes  les  galies  de  Tost  et  estes 
^'entres  uUsiert  de  marclunt  qui  arec  s'ereat 
arrontez ,  et  li  luiTies  qae  il  orent  fa  si  ridiei 
«t  si  biaos ,  c*onqaes  nus  hons  Chrestieiis  plnt 
bêle  ne  pins  riehe  ne  vl ,  si  com  de  nés  et  de 
galies  et  de  uùsiers  bieo  pour  trois  san*  k'U 
ii*énsseDt  de  gent  en  Tost. 

FUU'Hardouin,  Nitt,  de  Contumtmoplê. 

UiT  :  Le  nombre  huit;  octo. 

En  la  cité  alerent  prendre 
L*aToir,  et  les  Sarrasins  pendre , 
Et  près  d'ufV  jors  i  sejornerent. 
Pour  ce  que  monlt  travillié  ierent. 
Fàht  d'une  Femme  pour  cent  Hommes,  v,  83« 

UiTiBME,  uitiesme,  iutitme:Bivâr 

tième;  octavus. 

Or  quant  il  fo  apeleis ,  dnnkes  fn  atoc  altro 
set  frères  par  lur  nous  rochiet,  or  après  va 
petit  moment  si  soi  taiit,  celé  Tois  kt  lu  fort 
■aise ,  si  apelat  lo  uiiisme  frère. 

DiÔL  de  S,  Grégoire,  Uw.  i ,  ehap.  8. 

Quo  vocato,  aiii  quoque  septem  fratret 
^foeati  sunt  ex  nomme,  muvo  autem  mo' 
tmento  ea  quœ  Juerat  emusa  vox  siluii,  ei 
•cuvvaaa /ratrem  voetunt. 

Uix.  Foj-ez  Uis. 

Ulcion  ,  uUion  :  Vengeance  ;  uitio. 

Ulee  :  Hurler,  crier;  ululare, 

Ulcues  :  Marais,  terres  maréca- 
geuses ;  à'uligo,  uii'génosus.  On  trouve 
dans  un  contrat  du  a 5  avril  1 590,  que 
Jacques  Guitart ,  écuieivseigneur  du 
Vivier ,  vend  à  Pépin  Bonouvrier , 
capitaine  des  Gardes  du  Roy,  la  terre 
de  Cressé ,  consistant  en  maison  no- 
ble, chasteau,  fuies,  granges,  treuils, 
greniers,  seliers,  éconet»  appens» 

A. 


U.M  B  673 

basse-cour,  jardins,  garenes,  parques 
enfermes  de  murailles,  près  et  uigues 
7  joignant. 

Ultbb  :  Heurter;  d*où  êUtemem, 
choc,  heurtement. 

Ultikb  :  Dernière;  uUima. 

Ultioh  :  Vengeance  ;  uUio. 

Ulteb  :  Outre  ;  uàrà. 

Car  la  char  ne  peut  pat  prendre  les  ekote# 
qni  tont  de  Tespir,  et  por  ice  à  la  £0  quant  la 
humaine  pense  uUre  toi  est  meneie  pour  véoir 
nettiers  est ,  qne  let  ehameit  Taltseas  toit  ea* 
fers  ki  ne  pnet  pat  porteir  lo  fab  del  talent. 
Dial,  de  S.  Grégoire,  Ur.  3,  ekap.  24.  . 

Caro  enim  ea  ftUÊ  sunt  spiritMseapere  nom 
*»ales,  et  idcireo  nonnunquam  dm  mena 
humana  ultra  se  ad  videndum  dsidttar,  no- 
cesse  est  ut  koe  cameum  nmseuhim  fuod 
ferre  talenti  pondus  non  nmlet  infimetur. 

Um  ,  ueme,  urne  :  Homme  ;  Homo» 

Vum  le  pnet  là  bien  attéer,  à  Vum  reit 
alcun  de  bas  parage  sndéement  renir  à  haU 
tesce  e  à  barnafe;  là  r«At  reit  que  lî  folt, 
com  taget ,  entre  tag et  t'embat. 

lÂ^re  des  Rois,  fil,  ta ,  col.  i ,  ei 
/bL^6,A*,coL9, 

Umaob,  faute,  pour  virnsge  :  Sorte 
de  péage.  ^ 

Ûmaob  :  Hommage. 

Umbbaob  :  Taciturne,  soupçon^ 
neuz ,  suspect ,  triste ,  inquiet ,  som- 
bre, mélancolique,  de  mauvaise  hu- 
meur; umbrosus. 

Après  se  tenoit  Courtoisie 
Qui  monlt  estoit  de  toute  prisie, 
Qu'elle  n*iert  orgueilleuse  ne  folle  , 
C*ett  celé  qui  en  la  karole 
La  siene  merci  m*appella 
Tout  maintenant  <pi'ele  me  vit  là, 
Si  ne  fo  ne  niche  ne  lunkrage. 
Mais  sage ,  aperte  et  sans  onltrage. 
Roman  de  Us,  Rose,  parlant  du  portrait 
de  Courtoisie, 

Umbbb  :  Apparence ,  ombre ,  pré- 
texte ;  umbra,  Soubz  umbre,  sous  am- 
bre :  Sous  prétexte,  sousTapparence  '^ 
sub  umbra. 

Or  adriut-il  que  sosAz  umhre  de  bieo» 
L*aigle  rolla,  ditant  trouver  moyen 
De  britery  rompre,  abolir  et  destrairo 

V  Y 


674  VVLE  UNI 

liTcinenz,  et  n'y  Mpargnoî^  rien ,  UliELlTi  :  Hmnilité  ;  /uumiUas. 


Tant  que  on  dUoit  qae  pour  le  terrien  -,                            ^        ■        ^  _^  > 

Serpit  tenu  deMoubî  InV^e  reduyre,  .  ^^  ge».  «nwent  en  le^  dnrte;  e« 

Yen  qu'a  prenoit  pUisir  à  ■oi  dcduyre.  ••  r«de  en  ce  qu  il  quidnat  «tre  «ij^e  . que  » 

Que  i«rcb«.di.e  elUst  par  le  chemin .  ^.^  "^ï        *" V'S."!'  '  ^T^  V 

Bien  commencer  rault  p^,  tan.  bonne  fin.  ■*««^-   ^^"^'^  ^  Soutier,  J6L  173 ,  r*. 

Menus  propos  de  Mère  sote.  '*•  **'  '^'''^  '<>• 

-    ,.  «      ,  ^               ri»  Umle  :  Humble  ;  humiUs. 

Volf-tu,fiit  11  Prophètes,  que  jo  face  1  «m-  .             „               '    , 

hre  del  soleil  en  ceste  orUoge  di»  degrex  chah  'J^'O*  •  Humeur  ;  humor. 

pas  mnnter,u  si  cume  ele  est  descendue  en  UlfCLE  :  Onde;  avunculuSm 

Toriloge  par  dis  de|;rex  returner?  Ungo&B.  Voyez  UlIQUORE. 

/r«  £*^  des  Bois ,  ckap,  ao.  Unctio»  (cstre  mis  en)  :  Rccef  oir 

UvEmiEE ,  umbrer,  umbner,  um-  rextréme-onction  ;  d* unctio. 

broier,  umbroyer  :  Couyrir,  cacher;  UiroE  :  Eau  ;  vagues  ;  unda. 

Sa-  mettre  à  l'ombre ,  prendre  Tom-  Und^e  ,  undeie  :   Grosse  pluie  ; 

bre,  se  garantir  du  soleil;  umbrare.  inumlatio. 

Maintes  fois  pour  esbanoter  ^  ^P»»*  «»!«  g^»»*  undeie  astoit  faHe  d^ 

Se  vient  en  ce  Uen  umhrokr,  ▼*»*  ««>  ensengement  del  cercle  àf  U  hom  Des 

Les  carolea  jà  dafaiiloient ,  Fulgîens  estmt ,  ne  descendi  roiremeat  aei 

Et  plusieurs  dM  gens  s'en  aUoient  «"«  goûte  de  ployé. 

Arec  leur  amiés  umbrokr  ^'«^  «  ^'  Grégoire  ^  «tp.  3 ,  thsp.  n. 

Sous  les  arbres  sans  forroier.  Et  dum  magna  mmis    îoandatîo  feret. 

Roman  de  ia  Bote,  intra  eamdem  designationem  etrcaii ,  m  f  u 

»T                      r  -1    T          -.V  •!  '""'  ^mmi  Fulgentius  stetU,  ne  una  qmdtiK 

UMBEii.,ttmfti/;  Le  nombril;  i£w-  ptuviœ gutta  descendit.                    * 

**^"''           ^    ,                   i.         ,  .  UwDÉEE,ttm/o/er:  Faire  des  ond€$, 

UMDéER:  Ondoyer  un.  enfant,  lui  ^^^  vagues;   baptiser   un    enfant; 

jetcp  de  l'eau  sur  la  tét'e  en  attendant  ij^^dare. 

les  cérémonies  du  baptéma  ;  bapti-  Ung  ,  Ingne  :  Un ,  une  ;  unus. 

ser  ;  inundare.  ^^^^^ .  q„  j^^      -^                  ^^ 

Ume  :  Homme  ;  horno,  ^^^^oi  d'animal  ;  ungula. 

Contre  gule  cor  el  est  bone,  El  mont  Tolt  seoir  li  anciens  sprpens  mor- 

£  cuntre  Uche  ke  naist  en  ume ,  danz  les  ungies  del  cheval,  por  cru  kc  cil  li 

Contre  met  doils  est  sa  nature  :  ^mr  slet ,  chacet  par  d'ayor. 

Miels  valt  la  clcre  ke  l'oscurc ,  Sermons  de  S.  Bernard,  fol.  li^ 

Tindr"  riZ ru'uûrrm^^^^  _,  Uncler  :  DécLirer  avec  les  ongb- 

Marbodus,  de  GemmU,  col  1674,  dans  les  Hymnes  de  Mauroy. 

parlant  des  Perles.  UwGRiE  :  Hongrie,  royaume  ;  Hufi- 

Umeau,  umelage  :  Houblonnière.  g'^^^* 

Umele,  umil€y    umle  :   Humble  :  ,  ^7^*»'  "»«  arenture  dont  mnlt  pesaàctli 

r        •*■  de  1  ost ,  que  uns  des  halz  Barons  de  To^t  <{*> 

numiiU,                                          ^  avoit  non  Simon  de Montfort,ot  fait  >on pi î 

UmeLIER    :    Humilier  ,    s  inchner  ,  al  Roy  de  Ungrie,  qui  anemis  estoic  àcrk  IV: 

saluer  ;  humiliare,  qu^'l  »'«n  ala  à  lui  et  guerpi  Tost. 

.         •  Fille-Hardouin ,  Hist.  de  Const€Mdnûtk . 

Lors  a  une  grant  huche.OTerte ,  Jdss,  fol  55 

Por  mètre  le  frère  dedens  ;  ▼• 

El  frère  Symons  loz  adeos  UziICORlIE  :  LlCOrne  ;  umcomii. 

Leis  la  Dame  se  crucefie ,  Unicorne  est  une  fiere  beste  qui  n'a  c'a** 

Et  li  Chevalier  ^^umelie,  seule  corne  en  la  narine;  mes  tant  e*l  harci 

Qoi  de  franchise  ot  le  cuer  tendre.  que  ouïe  beste  ne  Tose  enraïr. 

FabL  defreire  Denise,  'vers  a68.  Comm.  sur  le  Sàarier,  fol.  60  ,  Pi.  a8 .  1  ♦^ 


UNU 

UiriPiER,  umsier:  Unir^  ne  faire 
qa*un,  joindre,  assembler  ;  Jt/i^co/v. 

UmcAMiE  :  Monogamie,  état  de 
celui  qui  n*a  été  marié  qu'une  fois* 

Uniteophb  :  Limitrophe»  qui  se 
touche. 

UirivERS  :  Universel  ;  universalis* 

UirivEESAiEE  :  Anniversaire. 

Université  :  Communauté  de  ville. 

Unees  :  Onques ,  jamais. 

Ne  de  Judaj  n*alad-jl  îmi, 
y eritez  est  que  son  Seigneur  rend! , 
Bfais  ael  osât  unies  crier  merci» 
A  un  seu  pur  doel  «e  pendi. 
Roman  des  Romans,  avant-dernière  strophe, 

Unodi  :  Impossible  9  selon  Borel. 
Unquore  :  Jusqu'à  présent,  jus- 
qu'à cette  heure ,  encore. 

Abraham  adccertes  eituet  unqtiùre  dcTant 
Kostre  Seignor,  et  approchaont  diat  :  savoir 
monn  si  tv  perdras  le  juste  od  li  engrécs  ? 

Bible ,  Genèse ,  chap.  z8,  'vers,  ta  ^r  a3. 

Abraham  verb  adhuc  stahat  coram  domino, 
et  appropinquans  eût  :  numquid  perdes  jus» 
tum  cum  iinpio? 

Uns  :  Le  nombre  un  ;  unus, 

Li  abis  ne  fait  pat  l'ermite , 
Suns  hom  en  hermitage  habite , 
Cil  est  de  poures  draz  Testus , 
Je  ne  pris  mie  deux  festus 
Son  fiabit  ne  sa  rektéure, 
Cil  ne  mainne  vie  autiî  pore 
Coume  ct>8  habiz  nous  demoustre. 

Fabliau  de  freire  Denise  ,  'vers  i. 

Uns  enoendeé,  uns  engenreis,  uns 
engenreit,  uns  engenreiz  :  Fils  unique. 

Gieres  de  ce  pensons  qaeis  eat  por  nos  e!i 
smcrefises ,  ki  por  la  nostre  absolution  toi  ttns 
resembleit  la  passion  del  fil  uns  engenreit, 
Dial.  de  S.  Grégoire,  chap.  58. 

Hinc  ergo  pensemus  quale  sit  pro  nobis 
hoc  sacrificium^  quod pro  absolutione  nostra 
piusionem  nnigenîti  fiiii  sernper  imitamnr, 

Unurance  :  Révérence ,  honneur. 
Unuréement  :  Avec  honneur,  ma- 
gnifiquement ,  honorablement. 

Pliaraun  le  receut  unuréement,  terre  11 
danad  pur  là  maindre. 

///*  Z«K/v  dtsRoù,  chap.  xt. 


U  S  675 

UHiioif  :  Onction,  action  d'oindre; 
unctio.  Fojez  UitcTioir. 

Unzuie  :  Onzième;  undecimus, 

UowEE  :  Seigneur  reconnu  dans 
ses  terres. 

UoYCT  :  Htiit  ;  octo, 

Ur  (d'un  vase)  :  Bord,  onTcrture. 

Pais  getad  Tram  oa  grant  raîtael  tni  rond 
que  Tum  apelad  mer  de  airain  i  dia  aloea  ont 
de  travers  à  munt  dès  rmi  ur  jeaque  à  Taltre 
ur,  e  trente  iloes  odt  f  I  portelndre  entur. 
Ul*  Uure  des  Rois,  ekàp.  7. 

Urag  :  Dessèchement  d'harengs 
pour  être  mis  en  caque. 

Urbicb  :  Nom  d'homme  ;  UrbUius, 

Ure  :  Heure;  hora. 

Ure  :  Boeuf  sauTace;  urus. 

Ureau  :  Homme  nrouche ,  iau« 
vage. 

Ureo^b  :  Étrivières. 

Ureder,  vreder  :  Aller,  courir 
vite ,  rôder,  courir  çà  et  là  ;  de  vere- 
dus ,  cheval  agile,  suivant  Borel. 

Ureisun  :  Oraison  ;  oratio, 

Urer  :  Prier,  invoquer^  adorer; 
orare, 

Urihpra  :  Bras  fort,  selon  Borel. 

Urlée  :  Redevance ,  et  mesure  de 
grains. 

Url^b  :  Sorte  de  gâteau. 

Urs  :  Ours ,  bête  sauvage  ;  ursus* 

Liauis  mânes  ke  il  ot  finie  Torison,  il  esseit 
fors  ael  oratoire,  si  trovat  un  ars  estant  de- 
Tant  les  huisses. 

Dial.  de  Si  Grégoire,  li¥.  3,  chap.  i5. 

Qui  mox  ut  ùnpkvit  orationem,  oratoHum 
egressus,  antè  fores  nranm  reperit  Oanùem. 

Us  :  Coutume ,  usage;  usus. 

J*aime  par  coutume  et  par  us. 
Là  oà  nus  ne  puet  atteindre. 

Blondiaus  de  Nesles^ 
Li  Sires  velt  avoir  le  tout , 
Et  li  deciple  sont  si  glotit, 
Qn*ii  lor  renorrelent  lor  ut. 

Bihle  Guiot,  'vers  536. 

Us ,  nus  :  Nul ,  personne ,  ri)en. 

Aies  m*en  tott  par  ces  dorfoirt. 
Et  par  chatabref ,  at  par  nitaoirr^ 


y 


§j$  USA.  vsr 


tk  Miat  tk  ttistMi 


9 


Dont  il  i  •  «t  aaiiit  et  maintes  ;  Plefai4'ordarttét  dadWbM* 

Gsrdtt  qM  JMW  n'en  i  roBaigiitt  Se  et  tonte  iMwralM 


Tm  Mi  eoBpaigaoM  •■&•  diUit 

ftioo«tei«di,.il..«fâi.  TTiA«--«.K™Uλ*f«««.Ai.««i« 

WmèUam  thU  Court  dÊP^imdù,'9êr»  Si.  HtAHMi  :Bxploitattoii»d€teo«pei 

^    .     .               —  d'une  Tcnte  de  lioû  ftdiucée  à  ia 

Ut  :  Ulufrait.  Emioius:Ea  tout  ^^^i,^^                         ^^ 

mfruit,ent6iituMge.  Us awt.  (fille):  FÎDe«âj«iit«,îri 

tJ»,ii«  .Porte,  entrée  ;a#ftiim.  ^t  maitreiie  de  lei  ectîoM. 

n^kVmrèémUmMtt  UsciT  :  Petite  porte;  d'oicôoii. 

SilSîS^S  tîTt^  UtcLE  :  Chaton  de  bague. 

QHMtpaMtroBt  prêt  de  w  bae.  tJSB.  rqye»  V%* 

*3gbmË0O9tA,'9êni^t.  Usi  :  Qui  est  en  uaago ,  usité.    , 

Ge>tT..a«teitdetor.te>ar«,  .    UsmLBia:  Usurier,  qui  prête  à gfsi 

Or  pals-ce  Mm  aMMiluûltTMém  intéréU  et  sur  gages. 

Teim  à  Îm ,  •'Sri  deffcnMs ,  UsiLiia  :  Prêter  à  uiure  ,  doaaer 

Bt  à ^«^"«^rjM»^  à  intérêts. 

^  gMhira  qM  bien  tm  ert  rends.  U*>^  •  Fuur,  moUTir. 

Xt  /lyiiigitf  4s  f  rob,  iw»  43.  Car  la  nnrrine  Cefèems 

UsAOB  ;  Droit,  triliut,  impôt.  m«uJl^ tmu  JTfi!^ 

UsAOBa,MidSgÛr£  User,  jouir  d'un  Quant  ele  feat  de  sa  Ibran 

bien  de  tdle  nanière  que  ce  soit,  Mommméglm, 

mte  du  droit  d^taage  dans  un  bois  Usim  :  Hianger,  se  nourrir;  wem. 

ou  dans  des  pâturages;  ces  mots  se  User  ie  etaps Nosire  Seigmemr  : Bece- 

aont  dits  aussi  de  celui  qui  a^oit  ce  Toir  reucharistie ,  communier. 

^'^i**      _,      ^                  ^         j.     .  ^*  ^î«»  ''«•«w  Seîmor  Mena  de  U  tem 

USAOïm  :  Accoutumé  ,  ordinaire.  tnte  manere  de  Ikst  beat  à  rewe»  et  md  i 

UsAOïaa ,  MSizger  :  Celui  qui  ayoit  tu^-       Bihk,  Genèse,  chap.  a ,  -ven.  9. 

le  droit  à' usage  dans  un  bois  ou  dans  Prwitixitfue  DtmmmDem  dm  kmmù 

des  pâturages.  L'ordonnance  de  Se-  Ugnum  fmSekrmm  wsm ,  et  ad 

dan  veut  que  les  chablis,  seigneu-  '"''*- 

rioÊUs  et  Ksagiers  ,  soient  Tendus  â  Utaa  :  Usage  »  service,  utilité, 

renchère.  Usravir  :  Usufruit,  jouissance; 

UsAiGB  (se  mettre  à  bon)  :  Se  cor-  ususfructus. 

riger,  suivre  un  meilleur  parti.  Usiir a,  uinne  :  Le  total  du  bien  qne 

UsAïai  :  Usage ,  service ,  utilité,  diacnn  possède;  bien ,  état  d'un  ptr- 

'Bois  ou  terres  usaùres  :  Ceux  qui  sont  ticulier  ;  épargne ,  économie  ;  ustea- 

communs  â  un  village  ou  â  une  com-  tiles  de  ménage ,  meubles  ;  bien  ds 

munauté.  campagne,  fenne ,  moulin  ;  on  cn- 

UsAïaa  :  Usufruit.  tendoit  autrefois  par  ce  mot,  ce  qn'on 

UsAHGE  :  Usage,  coutume,  ha-  entend  encore  aujourd'hui ,  c*est-à- 
bîtude,  ce  qu'on  observe  commu-  dire,  qn* usine  signifioit,  foi]ge,  toi- 
uévent.  lerie ,  faïencerie  »  verrerie ,  et  généra- 
Car  Mfonrd'bnf,  bénigne  Dane,  lement  toute  manufacture  dans  U- 
ITafii  êiaaé  fwct  et  pwisianet  .  qufUa  on  aToit  iwgiiné  uu  mojea 


tJ  s  tr  U  T  L                 ti'i 

pour  alléger  les  trayaillears ,  et  ponr  cour,  jardin ,   basse -eotdr;   droit 

4liminuer  la  main-d'œuvre.  d^usage  dans  des  bois  on  dans  des 

Le  charpentier  et  le  maçon,  pâturages. 

ll'citadiesebienypmiaoïi,  UsuAiRKS  :  Vente  d*ane  maison 

Et  «  font  aussi  boime  usine,  ^^^^  ^^^^^  ^^  dépendances. 

Qo  estudîani  en  médecine.  _.                       n           •     •                    • 

La  Fontaine  des  amoureux,  eiUê  .  Usi'CAPioir  :  Prescription,  acqni* 

par  BortL  sition  d*un  bien  par  la  possession 

UsLAGE  :  D.  Carpentier  pense  que,  Pendant  le  nombre  d'années  prcs- 

peut-étre ,  ce  mot  a  signifié ,  qui  est  ^***  F***  '«»  ^®»*- 

sans  loi ,  qui  a  été  banni ,  proscrit.  Usuel  :  Ordinaire  »  d'babitnde  , 

Voyez  rardde  suivant.  d'usage  ;  pâturage  ou  bois  taillis  com- 

UsLAOBS,  uslagues  :  Pirates,  for-  ««n»  *  plusieurs  lieux, 

bans ,  écumeurs  de  mer.  UsuFKUCToiam  :  Usufructuaire  ; 

Se  Diex  nel  fait  ne  la  garrona .  ?^\  donne  la  faculté  et  le  àtoit  d« 

£1  siècle  n'a  si  fors  larrons,  JOUIT  des  fruits  :  tel  eSt  le  douair« 

Com  sont  uslagues  et  galiot.  d'une  femme. 

Gautier  de  Mnsi,  iiy.  a,  ekap.  7.  UsurauT  :  Usufruit,  jouissance  de» 

UsnAe  :  Mousse.  productions ,  des  fruits  ou  revenus 

UssEHEE ,  usscher  :  Vaisseau,  na-  d'un  bien ,  sans  qu'on  puisse  en  alié* 

vire  servant  à  transporter  des  che-  ner  le  fonds. 

vaux.  Usura  vTTi  :  Usufruitier  ;  cduiqui 

UssBii  :  Absinthe.  jouit  de  l'usufruit  d'un  bien  dont  te 

UssEaiE  :  Charge  de  portier  ou  propriété  foncière  ne  lui  appartient 

d'huissier;  d*osiianus,  pas. 

UssEBiE  :  Baie  d'une  porte.  Usuob  :  Usage ,  le  droit  d'user  da 

UssiER:Huissier, portier; o#liani<#.  quelque  chose.  « 

UssiEE  :  Barque  plate,  bateau  plat  Usuine.  Fq/ez  Usine. 

propre  au  transport  des  chevaux.  Usum  :  Jusques  à  ;  usque  ad. 

UssiES ,  tisses  :  Portes ,  issues.  Usure  :  Droit  ou  redevance  établid 

Ussia  ,  issir  :  Sortir ,  s'en  aller  ;  par  la  coutume. 

exire.  Usure  a  :  Rendre  avec  usure ,  roi- 

Li  plus  Tillart  encomencerent  tôt  dâTant  dre  plus  qu'on  n'a  reçu, 

fors  à  ussir,  UrnicB  :  Digue ,  terre  formée  pas 

Sermons  de  S,  Bernard,  foi  i\o.  les  jets  de  la  mer  :  c'est  un  terma 

Nom  à  seniorihus  exire  eœperunt,  flamand  qu'on  a  fralicisé. 

UsT  :  n  ou  elle  eût.  Utenciles  :  Meubles,  outils;  dm 

UsTAGE  :  Droit  qu'on  payoit  au  verbe  ud^  utor,  selon  Barbazan. 

aeigneur  pour  son  domicile ,  droit  de  Utehsiler  :  Garnir,  meubler  mie 

bourgeoisie  ou  de  résidence.  maison,  fournir  des  meubles. 

UsTAioE,  pour  ttslaigue  :  Corsaire,  Utillembns  :  Meubles ,  ustensilea 

pirate.                  ^  de  ménage. 

UsTiLs,  ustis  :  Outils ,  ustensiles.  UTiLs:Outil,instrumentde  travail. 

UsTRiNE  :  Lieu  où  les  anciens  brû-  Utlaoaeib  :  Bannissement,  con<* 

loient  les  corps  des  défunts.  tumace. 


UsuAiRE  :  Place  vague,  commune       Utlaob  :  Banni  »  proscrit.  Fojrez 
à  un  TÎQage ,  à  une  communauté  ^  V$uqm9. 


6jS  V  A  C 

UTLf  :  Utile 9  nécessaire;  à*utiUs. 

Certcf  molt  «st  plat  udes  en  la  bauiUe  II 
haben,  qui  de  fer  est,  ke  ne  soit  li  Tetture 
de  lii|.         Sermons  de  S,  Bernard,  foL  58. 

TTtîlIor  tiçi^idem  tn  con/Ueiu  loricafirreaj, 
^màm  ttoia  linça. 

Ifos  parlooi  à  la  fieie  «ontre  les  rices;  et  Voyez  UcHfLE. 

ceite  manière  de  femion  est  molt  uele,  maU  UwKES  :  Huissîen  de  U  cluipte 

molt  plos  coTenaolement  parolet  om  de  tels  j»        n  •        ' 

choses  en  altres  jors.  ^  "»  Pnnce. 

Sermons  de  S  Bernard, /ol.  8a.  Vz  :  Cri  de  plusieurs  pei^pnoes, 

.  tnierdum  emm  contra  wtia  loquimur,  et  cris  confas  ;  vocatif, 

genus  Ulud  sermonis  perntile  :  sed  diebus  cd-  Uz^ircES)  usaige^f  UZCges  :  Usages. 

Herù,  -vidçtur  opportuniùs  convenire.  y^^^^  Usance  %t  UsAlf  CB^. 


V  A  C 

UwàiLLES  :  Ouailles,  brebia;  ^etu 
UxE  :  Porte ,  issue ,  sortie  ;  exàiv. 
UxEE ,  passer  Vuxe  :  Sorljir,  s'es 
aller,  passer  la  pqrte  ;  eosûv. 

UXEEIE.   ^J^'tfS  fJsSBaiB. 

UxiEE  :  Crier,'  appeler ^  vocare. 


Utbeee  :  Ouvrer,  agir,  trayailler  ; 
operari.  Voy.  lar  citation  de  Suluhc. 
Uteeiee  :  Ouvrier;  oper€uius. 
UyEÂiOHi ,  uvraine  :  Ouvrage. 


UzuwAiEE  :  Usuaire*  doat  on  a 
droit  d'user,  de  jouir. 
UzzAHS  :  Sans. 
Uezamsin  :  Sans  lui-ménie. 


:  Cette  lettre  est  souvent  mise  à  la 
place  du  ^,  comme  dans  ces  mots , 
vaudir,  pour  gaudir,  se  réjouir  ;  vau" 
chir,  pour  gauchir,  se  détourner,  &c. 

Taaonaige,  vcuiignage  :  Ferme, 
champ  cultivé  ;  grain  qu'on  y  re- 
cueille. Voyez  Gaagnable. 

Yaaris  :  Inconnu,  étranger,  va- 
gabond ,  errant. 

'   Yable  :  Inconstant,  variable,  chan- 
celant ,  vague  ;  vagus. 

Mais  en  im  de  céas  monstiers ,  If squeiz  il 
aroit  fait  environ  d*uue  part  et  d'altre,  si 
astoit  uns  Moines  ki  ne  pont  pas  esteir  à  Torî- 
son;  mais  mânes  que  li  frcres  koî  furent  abais- 
•iet  à  l'estuide  de  Torison ,  il  eissit  fors ,  e.t  de 
*oabfe  pense  faisoit  alcnnes  choses  terrienes 
et  trespassables. 

Dial.  de  S.  Grégoire,  liv.  a ,  chap.  4. 

Jn  uno  autem  ex  eis  monasterib ,  quœ  cît' 
cumquaque  construxerat,  quidam  monachus 
erat  qui  ad  orationem  stare  non  poterat;  sed 
mox  ut  sefratres  ad  studium  orationis  incli' 
luusent ,  ipse  e^diebatur  foras ,  et  mente 
Taga  terrena  altqua  et  transitoria  agebat. 

Yabee  :  Ravine ,  ruisseau. 
yAGABONo  :  Libertin,  débauché, 


vagabond  ;  d'où  vacahonder,  mener 
une  vie  vagabonde  et  dissolue. 

y  ire  Air  s  :  Toute  espèce  de  choses 
dont  le  nom  n'est  pas  connu,  épavfs. 

Yaccans  :  Dans  TOrdre  de  Ma^te, 
se  dit  des  revenus  échus  depuis  le 
I*'  mai  après  la  mort  d'un  titulaire, 
jusqu*au  même  jour  de  Tannée  sui- 
vante. 

Yacele,  rûce//^,  vachelle,  vais- 
selle :  Servante,  fille  qui  est  sous  la 
dépendance  des  autres  ;  ces  mots  sont 
encore  en  usage  dans  la  Champagne 
et  la  Basse-Normandie.  Foy.  Bacelk 
et  Yasal. 

Yachere,  v«^£/<?r/e  :  Ferme  de  peu 
de  revenu;  vacana, 

Yaghkrie  :  Droit  sur  les  trou- 
peaux de  vaches  qu*ou  mène  paître 
quelque  part. 

Yaches  (jouer  aux)  :  Sorte  de  jeu. 
Yachette  :  Jeu  de  la  -vachette. 
\ kcuiz^yvachire  :  Garçon  ou  ûllc 
qui  garde  les  vaches. 

Yacbin  :  Cuir  de  jeune  yaçhe. 


V  A  G  V  A  I                   679 

Vaciet  :  Mégaleb,  arbrisseau  qui  Païens  croyoient  présider  aux  cris 

porte  une  graine  noirâtre  propre  à  des  enfans  nouveau-nés  ;  i;a^'/2<anii#. 

teindre  en  violet  :  c'est  le  fruit  et  la  Vaoitatkur  :   Pleureur  ,   crîeur 

teinture  ;  vaccimum  hys^nutn»  public 

Yacquant  :  Le  revenu  d*un  béné-  •   Vague  :  Se  dit  d'une  terre  inculte, 

fice  qui  est  devenu  vacant.  Vague  de  la  foire ,  fin ,  clôture  d'une 

Yacque  :  Yacant,  libre,  vide  ;  vor  foire  ;  laissier  -vague ,  ne  point  user 

cwu,  Hostel  vacque  :  Maison  qui  n'est  d'une  chose ,  l'abandonner, 

point  habitée.  Yagukir,  vd^tf^r :  Aller  çâ  et  là; 

Donc  les  maistre  d*hoftel  et  fourrier  dudiet  vagari. 

Seigneur  de  PainenMC,  pour  tçavoir  si  ail-  Yaguette  :  Peut-être  la  façon  de 

leurs  en  la  maison  estoient  estables  -vacquet,  regarder  une  femme  qu'on  trouve 

a  adressarent  a  Garffantna  jeune  garsonaet,  »   ïi           i        t^    ^             .• 

luy  demandan.  secrettemeiA  oà  fstoient  le.  JO^'«>  ««^^n  D.  Carpentier. 

ctubles  dei  grands  chevaulx.  Y  AI ,  interjection  :  Malheur  klvœ! 

Rabelais,  li¥.  i ,  chup.  1%,  s'est  dit  aussi  pour,  va ,  marche. 

Yacque  :  Yachc  ;  vacca.  yai  celé,  soit  bUnche,  tok  Boîre, 

Yacquette  ,  7>acquete  :  Génbse  ,  Qui  pour  seu  biauté  aoire, 

jeune  vache  ;    monnbie   du   Bëani.  ^*  F***»*  <^o"*  y«n«g«  marmoîre. 

Forez  Yiquette.  Miserere  du  Reclus  de  Moliens,JoL  aof,  B*, 

Yacu  .'Yacant,  libre,  vide  ;  DocfiM.  Yaiange  :  Yaillance ,  force,  cou- 

Yacuité  :  Yide  ,  dépourvu.  rage ,  fermeté.     . 

Yacuxte  :   Yacance  ,  intervalle  ;  -Yaiaut  :  Yaillant ,   courageux , 

viduité.  brave ,  vigilant ,  actif  ;  vigilans.     , 

Yadele  :  Saoul,  ivre,  plein  de  vin.  Yaiahtise  :  Yaillantise ,  action  do 

Ya-db-manque  :  Diminution  du  bravoure  ou  degénérotité^n^Va/i^a. 

fonds  d'une  caisse.  Yaicerie  :  Saisie. 

Yadlez  :  Yalet,  jeune  homme  non  Yaichin  :  Cuir  de  jeilne  Tache, 

formé  et  sans  état.  Yater,  vayer  :  Yoyer,  homme  qui 

Respnndi  Saul,  ne  te  po»  pas  i  Ini  copier,  *  inspection  sur  les  chemins ,  seloo 

kar  tu  es  'vaMez,  e  il  est  nus  merveilla*  bers  la   Coutume    dc    Bourges  ,   titre    2  9 

de  sa  bachelerie ,  à  bataille  ausez.  article   30 

Premier  Li^re  des  Rois,  chap.  .7.  VaieeiÊ  :  Yoirie ,  juridiction  d'un 

Yafolabt  :  Sorte  de  grand  cou-  voyer. 

teau ,  en  Dauphiné;  poignard.  Yaigne  :  Qu'il  vienne  ;  veniat. 

Yagans,  vagant  :  Gueux,  men-  Yailher  ;  Yaloir;  vtUcre. 

diant,  vagabond,  sans  domicile;  va-  «...     n                «            ^.  1    r  •  j 

'       ^              '                              '  Mais  elle  tos  qnant  ge  raconte  les  fats  dea 

gabundus»  fora  Barons,  sodainement  rient  à  nieaiDirt 

Y  AGE,  vaghe  :  Certain  officier  mu-  cen  ke  la  dirine  mercîs  a  faite  enveri  Andrca 

nicipal.  ^^  ^*  citeît  Fundane,  laqueile  chose  nekedent 

tr      *         171    ..                   j     1*  portée  k*e]e  vailket  al  lisans  ge  désire. 

Vaohe:  Flot,  vague  de  1  eau.  ^         DM.  de  S.  Grégoire,  &.i,chap.',. 

Yagiswateur  :  Gamier,  faiseur  de  ^  .         .      -.       ^    . 

-•-,-.»      A      r         ^^         A*'    A          j  oedeeceaumfactafortmmnnrorumnarr», 

gaines,  de  fourreaux  dcpées;  de  „pena  aJ  meLriai -verni,  rmJ  ,rg«  ^n- 

vagina,  dream  Fundanœ  chntatis  Episeopum  dit^itia 

YagisSEMENS   :   Cris  d*enfans;  de  misencordia/eterii,quodianunadhoc  k* 

vagitus,  gentibus  ut  Taieat  exopto. 

Yaoitaut  (Deu)  :  Dieu  que  les  Yaill ahcb  ,  va<//^iri>c  :  Prix ,  va- 

4 


68o                 y  A  I  ▼  A  I 

leur,  braTOore,  courage  ;  €f&  bas*  lat.  Vaih  :  L*aatoiiuie  *  la  aaison  06 

valentia.  Ton  cueille  les  fruits  appelés  twùw 

Vaillâhgb  :  Valeur  delà  monpoie.  ou  gains;  il  s'est  dit  aaast  d'aneei- 

Xotf  vmUani  :  Le  fonds  du  bieh  de  pèce  de  grain  ou  d'orge. 

quelqu'un,  ce  <{u'il  possède.  Voyez  Vainbtb  :  Petite  Teine. 

^Yaiamce.  VAivBTi  :  Stérilité  ,* foiblesse  ;  ▼» 

.Taillant  iVigilant,  actif;  vigilans.  né  «  rempli  de  veines. 

Bcax  fili ,  et  de  coq  te  cornant  V AlNBTl^  :  Orgueil,Tanité  ;  voMtef. 

Que  ne  loit  de  toi  plot  vmUant,  Vainofagx  :  Village  ,  ferMC.  ^Sf. 

Qui  sWerne  à  r.jomtnt  GAAONABLa. 

Et  rmit  M  gariton  rproTition)  qaerant.  _,                        r»    i*«              •  v     

Le  Coiïïiememt,  iîn  75.  VAiNOHiKa  :  Cultiver ,  labourer; 

Vaillaht,  vaillent:  Sorte  de  mon-  «•«°«'^»  P"*^**'-  ^<?r^  Gaaohee. 

noie  étrangère ,  denier  d'argent.  7^""".*»  '    7>ainkerre ,   vouh 

Vaillantisb.  Foyes  Vaillaucb.  ^«'^'^^  •  Vainqueur,  tnomphatevi 

Vaillaet,  villart  :  Peut-être  Top-  wetor. 

posé  de  vaillant ,  ou  vieillard.  ^}^  «ondw  m  mat  mrec  U  Caew  de  Pei- 

•    -.                             ^                             ^  thieu  contre  ies  anemu  ;  et  knat  il  ni  Uiaktt 

Vaillaumewt  :  Courageusement ,  ^^„„  ^  a  deri»  <o«  oit  en  dooa  aie.,  le  Soete 

vaillamment.  chadeUa  (conduiiît)  la  première ,  et  1£  Caeai 

A  (aTec)  tôt  le  bacon  l'en  repère  *'***'•«  '  «*  desconfirent  lei  quatre  aies  as  ne- 

Qi^àvmllaumentTteoTu(ttpTh),  «is.et  repaient 'nomi^rr/w 

ïant  {  aprè.  Barat  corn.  iîoifwn  i/«  Ci«fw  ^  IV«*i#a. 

WaUiamde  Barai  et  de  Baimet,  'vers  l%%.  Vains  :  Maigre ,  défait.  Foj.  Vus. 

Vaillb  :  Veille;  vigilia.  Vair  :  Vrai  ;  venus. 

U  première  lutiffe  e«t  li  droiture  de  l'oyrre.  Certes  il  diroit  chose  voire. 

Sermons  de  S,  Bernard, /hL  19.  Mes  non  pas  por  ce  neeceesaîre. 

Prima  wî^msi  est  reetitudooperû.  *  Momam  de  U  Base  , -vers  1^66$. 

Vailler':  Avoir  vue  sur  quelque  ^iir,  vairon,  vairs,  varans,  va)- 

chose  ;  vcUler,  ne  pas  dormir  ;  et  au  '^'»>  veiron ,  veirs,  ver,  verz;  iu 

figuré ,  être  attenlif ,  prendre  soin  ,  f^^n^n  vaire,  vere  :  Mots  appliqua 

s'appHquer,  soigner,  prendre  garde  ;  *  ^^"'  ^«  V^'  ^*°'^  ^^  couleurs  difh- 

vigiiare  ;  d'où   vailUvet ,   veilloit  ;  '•«°^«*  ^^  changeantes  ;  d'où  le  nom 

m'énlabiU.  ^^  vairons,  donné  à  de  petits  poissons 

„  .„            _        , .     r         j  Que  Ton  voit  sur  le  bord  des  rivières, 

FaiMoiuporDea.chier  frère,  de  totenos>  ^                ,.,            .  j     j.«.r 

tre  cusenxon.  encontre  ce.t  aTertaire  ki  co-  parcc  qu  lis  sont  de  différentes  COU- 

nesons  bien  sa  Toisouteit.  leurs  et  changeantes  ;  fourrure  de 

Sermons  de  S  Bernard,  fii.  118,  B\  couleur  gris  blanc  mêlé ,  et  fort  re- 

Vaxn  :  Sorte  de  pelle  ;  ce  mot  est  cherchée  des  anciens  François,  qui  fut 

•ncore  en  usage  i  Sedan.  ainsi  nommée  de  varias ,  qui  signifie 

Vaiw  :  Foible ,  abattu ,  sans  force,  varié  ;  et  non  pas  de  variola,  comme 

sans  solidité  ;  inculte ,  vide ,  vague ,  le  dit  Borel.  On  dit  aussi ^«ii:r  vmrSy 

Stérile  ,  sans  nulle  production.  pour  yeux  bleus ,  parce  que ,  comme 

An  conuneneement  tira  le  ciel  et  la  terre;  dan»  la  fourrure  vaire ,  ils  sont  piT- 

la  terre  esteit  'vaine  et  roidey  et  ténèbres  semés   de   petits   points   blancs  ;  on 

«steint  snr  la  face  des  abismes .  et  li  esperis  appelle  encore  des  yeux  de  différentes 

«e  Deu  esteit  porte  tar  les  aiffoes.  *^*,               ,               ''                        »      t» 

Bihl  hisior. .  Genèse .  ckap.  i ,  ren.  i ,  couleurs ,  des  yeua:  vairons.  La  Ra- 

BibL  de  téérsenoL  vallière ,  dans  Içs  QuiUOia  du  R07 


V  A  I  V  A I  68a 

de  NaTarre,  tome  i,  p.  23i,  trompé  r«*n  ot  !••  iw» ,  et  lei  ctîm  blois. 
par  Torthographe ,  a  cru  que  le  mot  ^"«^  *  ^  riokm. 
voir  iignifioit  couleur  verte  ;  vindis;  ,"  pni^rvy  voir  étoit  un  cheral 
il  s'étonne  de  ce  qu'on  ne  trouve  gn*  pommelé ,  ou  de  différentes  cou- 
plus  d'yeux  verts,  et  comment  la  na-  !««"•  Huon  le  Roy,  poète  du  xiu* 
ture  peut  en  avoit  formé  de  pareils  ;  «^*«  »  »  ^a^^  ™  ^X  intitulé  le  rair 
il  invite  les  philosophes  k  examiner  P^kf^^  •  il  fait  partie  de  la  nouvelle 
pourquoicephénomènen'arriveplus.  ^^lon  des  Fabliaux  de  Barbazan 
Bonsard ,  qui  florissoit  sous  Char-  V^'^^  "^^^  de  publier.  On  ne  prè- 
les IX  et  Henri  m ,  est  tombé  dans  ««mera  pas  qu'un  cheval  ait  jamais 
la  même  erreur.  Foxez  son  Ode  à  ^^é  de  couleur  verte,  k  moins  qu'on 
M.  Peletier.                                        v  ^^  1*^^  peint.  Dans  le  Fabliau  des 

M  ^    B  V  ^  j.^     -   ^..  Chepaàers ,  des  Clers  et  des  Vilains ^ 

Meitre  Robert me  ditt  :  Je  tous  ,,         ,      ^       ,.  ' 

▼eU  demander  >e  le  Roy  te  séoit  en  cett  preel,  *  O»  des  Chevaliers  est  monté  SUt  un 

et  Tonc  TOUS  allez  téoir  rar  son  banc  ploa  bant  dextrler  vairon  ,  parce  qu'U  étoit  dc 

qne  11,  «e  en  Ton«  en  deTroit  bien  blaamer,  différentes    COuIeurs,   et    non  pat  « 
eljeUdiaqneoilîetamedit:dontfaite..  le  dit  le  PèrC  Joubert ,  parce 

Ton»  bien  a  blacmer,  quant  ront  ectet  fklna  ^^*^^^  «^  ****  ■«*  «i  j  *"«**^*«^»  KT^ 

noblement  Te«tn  qoe  le  Roy;  car  tom  rona  q»  d  a  voit  un  Onl  de  COuleur  dltté- 

Testes  de  voir  et  de  rert,  ce  qae  le  Roy  ne  rente  de  l'autre.  Penne  voire,  plnmc 

fait  pas;  et  je  U  dix  :  mestre  Robert,  salre  tachée  de  noir  et  de  blauc,  OU  d'autre 

▼ostre  graoe,  je  ne  fois  mie  à  biaamer.  se  je  •  •      j.  «»  « 

me  Te.t  d«  Tert  «t  d.  iw,  ur  eett  •bit  «•  couleur  ;  menu  voir,  élofFe  ou  four- 

lessa  mon  père  et  ma  mère;  mis  tous  faites  à.  rure  dont  les  tacheS  étoieut  très-p^ 

blasmer,  car  tous  estes  fils  de  Vilain  et  de  tites ,  de  façon  que  l'on  avoit  peina 

Vilaine,  et  aTca  lessié  Tabit  Toatre  père  et  ^  distinguer   laqueUe    des   COuleUTl 

Tostre  mère ,  et  estes  restu  de  pins  riche  ea-  ,.    .    «       •       :■       •    '    . 

melin  que  le  Roy  nVst.  ^'O»»  1«  P^»»  dominante. 

JoùtviUe ,  Bût.  de  S.  Louis.  Yaire  :  Même ,  vraiment  ;  verim 

On  voit  par  cette  citation  que  Join-  l""^  chadiberierel  certes  'ww». 

•Il    r  '^1    j'  i.'  j    if#^  j*  j0  •  Por  Conneatable  et  por  Vicaire - 

Ville  fait  la  distinction  de  1  étoffe  'Hure  d^^^  ^^  n^  £„^  ^;  ^î^, 

et  de  la  couleur  verte;  le  Roman  de  *  Moméut  de  la  Bote,  'ven  xt%%i. 

la  Rose,  cité  au  mot  Pjsas,  l'a  faite        Vaixx  :  Qui  est  de  verre;  verre  à 

aussi;  le  Reclus  de  Moliens,  cité  au  boire. 

mot  AvExsAiRx ,  compare  le  Diable        Y aihiê  :  Émaillé,  qui  est  de  diversca 

à  un  geai  voir:  tout  le  monde  connott  couleurs  ;  varias • 

cet  oiseau ,  et  l'on  sait  qu'il  n'en  fîit        Vairbt  :  Diminutif  du  mot  voir, 

jamais  de  couleur  verte.  Dans  les  ci-  Et  le  mescine  an  con  corset, 

tations  suivantes ,  on  verra  quelles  Qn<  ^^oît  le  poM  blondet, 

étoient  les  qualités  qu'il  faUoit  pos-  ^**'  ^«  ^»«  •*  *'•"*  '^^    .„_^ 

séder  pour  être  mise  au  rang  des        _  «r*    •  ... 

I^jl  ^  V  AiRiER  :  Vitner  ;  vttnartus» 

'  ^  r   j  Vairierks  ,  veirieres  ,  verrières  : 

Ot  iHurs  lex ,  rians  et  fendus ,  ,..  *  ^^      «  . 

Les  bras  bien  lh%  et  estendus,  litres ,  vitraui ,  feoétret  ;  vUnum. 

Blandies  mains,  longues  et  onrertet,  VairoL  ,    vairon  ,    voirom  (len)  : 

Aux  templieres  qne  ri  apertes  Loup>garou ,  enragé. 
Apparut  qu^ele  ot  teste  blonde.  /«.i  i      ^      ±     •■  ?  •    • 

Les  iex  ot  iwiri  come  cristal.  Me  pMCnt  estre  de  nos  mordre. 

Wabiieu4$G»mhnHdst4stut  Çkrçs^  ^SsintfLmçmh^imsSif* 


683 


V  A  I 


Vairons.  Voyez  Vue. 

Vais  :  Veau,  pelit  de  la  Tache; 
wtttlus. 

Vais,  vajrs,  vês  :  Un  gué  de  ruis- 
seau, un  endroit  guëable  ;  de  vadum. 

Vais  :  Va  ;  vadii. 

Paît  'vtùs  aus  china  îtnelcraent , 
£t  M  famé  remeit  plortnt  ; 
Latse ,  fet-ele ,  que  ferai 
Et  cornent  me  conaeilleral? 

Fabliau  du  Filain  Mire,  i*ers  ES. 

Vaisskau  d'oes  ou  d'eps  :  Ruche 
à  miel  ;  vase  quelconque  dans  lequel 
Ton.  reçoit  un  essaim. 

Vaissel  ,  vaisseal,  valsseax,  vais- 
siauy  vaissiax y  vessiau  :  Vase ,  vais- 
seau, coupe;  c*est  aussi  dés  bâtimens 
pour  naviguer.  Dans  la  citation  sui- 
Tante  vaissel  semble  signifier,  bois> 
scftïj  breuvage. 

Et  in  eo  pararit  vasa  mortis ,  a"ïl  apparil- 
Uea  nfcmaux  de  mort,  ee  est  à  dire  que  en  la 
•einte  Eaeritare  a  il  i offert  à  appariUier  et  à 
catruire  lea  Eritea  qui  sont  'Poissel  de  mort. 
Comm.  sur  le  Souder^  Ps.  7 ,  vers,  14* 

Vaisselet  :  Petit  vase,  petite  me- 
sure ,  petit  Taisseau  ;  de  vcuculum, 

Vaissellage  ,  vasselaige  :  Cou- 
rage ,  bravoure ,  action  héroïque. 

Folie  faire  n'ert  pas  vaisselage. 

Ancien  Proverbe. 

Vaisselle  :  Servante, domestique. 
Voyez  Bagele. 

Vaissellement  ,  vaissellemente , 
veùxdillernent  :  Meubles ,  équipages , 
ustensiles ,  vaisselle ,  batterie  de  cui- 
sine. 

Et  fu  si  grans  fais  U  goains  que  nus  ne  vous 
•n  saroit  dire  la  fin,  et  d*or  et  d'argent  et  de 
vaissellemente,  de  pierres  preticusfri»,  de  cors 
»ain&,dc  dras  de  soie,  de  reubes  valreb,  grises 
et  hermines ,  et  tous  les  chier»  avoir» ,  et  bleu 
tesmoigne  Jeoffrois  de  Ville  -  UûrHoins  ,  ii 
Marjscaus  de  Champaigae   à  ^on  eiistlfut  et 

ÏiOT  vérité  ke  puisque  li  mous  fu  estorés,  oe 
ù  tant  gaaigné  en  une  ville. 
JKilie-ffardouin  ;  Hist.  de  Constantinopk , 
Mss.fol,  16. 

Vait  :  Guet ,  gande  de  ville ,  senli- 

adle»  Vojfûsk  GcAiT.'. 


VAL 

Vait  :  U  va  ;  vadit;  et  aille  ;  i»adm. 
Vait  sen,  lises  iHMit  s* en  :  Qu'il  s*cs 
aille. 

Kait  s'en  ii  Qoena ,  sa  fcnM  cmaaiae, 
De  laaangier  forment  —  paioe , 
Et  vient  à  sa  maUtre  cité  , 
lUuec  estoient  asaanblé 
Li  Baron  et  li  Yavassor. 
FaàlimMt  de  la  Maie  Ihtmit,  *9ers  3ii. 

Val  ,  valle  :  Vallée,  Talion,  espace 
de  terre  contenue  entre  deux  co- 
teaux ;  vaWs  ;  d*où  à  rml,  conireval, 
en  descendant ,  allant  en  bas  ;  et  )r 
verbe  avaler,  descendre.  Vojr.  Atil. 

Valais  :  Instrument  propre  à  h 
pèche. 

Valance  :  Prix,  valeur;  tHdeiéô. 

Valantin  :  Futur  époux,  celui 
qu'on  désignoit  à  une  fille  le  jour  des 
brandofiSy  ou  premier  dimanche  de 
carême,  qui,  dès  qu'elle  étoit  promise, 
se  nommoit  valantine  ;  et  si  son  vor 
lantin  ne  lui  faisoit  point  un  préseoi 
ou  ne  la  régaloit  avant  le  dimanrbe 
de  la  mi-caréme ,  elle  le  brûloit  sons 
Teffigie  d'un  paquet  de  paille  on  de 
sarment,  et  alors  les  promesses  de 
m^iage  étoient  rompues  et  annulées. 

Valat  :  Trou ,  fossé ,  vallée. 

Valaublk  :  Valable  ,  bon  et  rece- 
vable  en  justice  ou  dans  la  sociéfé. 

Valchere  ,  valcheirc  :  Dot  assi- 
gnée sur  un  fonds  de  terre. 
.  VALDERiPrévaloir,  avoir  le  dessus. 

Et  di&t  Noittre  Seignor  :  tu  le  deceivrai.t'- 
valdras  :  isse  t'en ,  et  fai  en  tele  mauier«. 
Bible,  Paralipomen. ,  lir.  2 ,  ch.  18,  r.  ii 

Dixitque  Domimis  :  decipies,  et  prj^Taleli'*- 
egredere ,  et  fat  ita. 

Valence  ,  vallence  :  Prix  ,  valeur, 
estimation. 

VALRpfCHENois  :  Certaine  mesur- 
en  usage  dans  le  territoire  de  Va- 
lenciennes. 

Valent  ,  Valant  :  Nom  propre 
d'homme,  Valentinus. 


VAL  VAL  683 

Valbb  :  Valoir,  être  bon ,  propre  assez  et  même  trop  poar  son  repos 

à  serrir,  à  secourir  ;  valere.  et  sa  santé.  (  Voyez  ce  Fabliau  dans 

Valet,  pour  6â^/;  Galerie,  espèce  la  nouvelle   édition   de  Barbazan, 

de  portique.  tome  3 ,  page  14B ,  publiée  à  Paris, 

Valet,  v€iiès,  valez,  voilés,  val-  chez  Warée,  oncle,  1808.)  Ce  valet, 

let,  valiez ,  varlet,  vaslet,  vasselet  :  ou  variei,  y  est  appelé  Damoisiaua: , 

Jeune  homme  en  âge  de  puberté,  ce  qui  prouve  qu'il  étoit  jeune  homnM 

jeune  homme  non  marié ,  sans  état ,  de  condition, 
qui  n'est  pas  majeur,  qui  ne  jouit  pas  Se îgnor,  rolet  que  je  rot  die 

de  ses  droits,  qui  est  en  apprentis-  Que  il  afint  en  Normandie  F 

sage ,  qui  est  sous  la  domination  de  Se  di«t  c9  de  cnî  je  Tapria, 

son  père,  ou  d'autres  personnes  char-  ^'^  DamoLiaux  de  moolt  haut  pria 

,    * ,  1    .  j  1  j  S*  ▼®ot  où  pau  maner  ; 

gees  de  sa  conduite  et  de  son  éduca-  ^gj,  n  ^^  ^^  ^^^^  ,£„ 

tion  ;  fils  de  Roi ,  d'Empereur ,  de  Qne  jà  n'aoroit  hmt  en  m  vie , 

grand  vassal  ou  de  grand  seigneur  S'il  n*en  a  dousf  en  «a  liailUc. 

qui  n'étoit  pas  encore  parvenu  au        Le  père ,  qui  a  voit  de  l'expérience , 
grade  de  la  ceinture  militaire  ou  de  réplique^  son  fils ,  que  c'est  quelque- 
chevalier.  BoreV remarque  qu'au  jeu  fois  trop  d'une  femme;  mais  qu'au 
de  cartes  la  première  est  appelée  le  surplus ,  si  dans  un  an  il  n'a  pas 
Roi,  la  seconde  la  Dame  ou  la  Reine,  changé  d'avis ,  il  lui  complettera  la 
et  le  fils  le  valet,  c'est-à-dire ,  le  père,  douzaine  ;  le  valei,  c'est-à-dire ,  le 
la  mère  et  le  fils ,  aussi  les  cartes  fils ,  obéît ,  et  : 
appelées  valeis  ont -elles  les  noms  Quant  le  W/if.  etponsé  ent, 
d'Hector,  d'Ogier,  de  la  Hire  et  de           Et  m  femme  le  to*  raquent, 
Lapcelot  ;  en  bas.  lat.  valetUS,  VOT"  De  bel  serrîr  monlt  le  pena; 

ietus,  diminutifs  de  vir;  en  anc.  Prov.  f  *  «'^  V'  ^*'°?*  ^  ^^  • 

,^.,.:    tjé',..^  ^^tt".   ^  *  •  -^  La  requiert  aiu»i« Tivement. 

balle,  ballet,  Vdillet.  Ce  mot  ne  vient       i^  y,^^  ^„^  ^.^  cramer,  -ver»  i  #r  43. 

pas  de  hajuliis  ,  comme  l'ont  dit  Pas-  ^ar  Male-bonche  eat  constumiera 

quier,  Fauchet  et  Ménage;  béguins  De  raconter  ftauei  nonreUes, 

(bailli)  est  un  homme  fait,  un  officier  De  volés  et  de  Damoisellei. 

de  justice ,  un  administrateur.  Borel  Boman  de  la  Bom. 

en  est  plus  approché  en  le  dérivant  ^  Q°*»*  i«  ^»«»«  là,  frère  Hamon,  qni  eitoit 

■y     y^^  1  ^  j  ._  Templier  et  mettre  deuit  lea  marmieri,  dit  a 

de  1  Espagnol  varo  ;  et  dans  ses  se-  onde.e.  Wit*..GieteUplomme(wni),€t 

GOndes    additions  ,    de   l'Hébreu    ou  «i  fi«t.il,  et  maintenant  qne  il  l'ot  get^.l 

Chaldéen  bar,  qui  signifie/l/fW^  COm-  «'escria  et  dît,  halat!  nous  sommes  à  terre. 

me  barjona ,  dans  le  Nouveau  TesU-  JoifwiUe^ ,  Histoire  de  S.  lamû. 

ment,  le  fils  de  la  colombe.  Dans  quel-        Valeterib  :  Âge  de  puberté  9  la 

ques-unes  de  nos  provinces  ,  le  père  jeunesse. 

traite  encore  son  fils  de  son  vaslet;  Valetoh,  valleton,varleton,7UU^ 
les  fils  de  gentilshommes,  et  même  de  leton,  diminutifs  du  mot  vaiet  :  En- 
roturiers,  étoient  aussi  appelés  va-  faut ,  jeune  homme  impubère,  enfant 
lets,  comme  le  prouve  le  fabliau  dou  de  telle  condition  que  ce  fût.  Ancien- 
Vallet  aux  douze  Famés  ;c*éioit\eÛïi  nement  tout  étoit  vaiet  ou  vaMal} 
d'un  gentilhomme  de  Normandie,  qui  excepté  le  Roi  :  les  fils  de  sonveraina 
vouloit  épouser  douze  femmes  ;  en  étoient  les  premiers  valets  de  leurs 
ayant  pris  une ,  il  trouva  qne  c'étoit  pères  ;  bmûs  un  prinee  enfut,  quilloit 


C84  VAL 

en  montant  sur  le  trône,  les  titres 
de  valeton  et  de  valet.  A  la  fin  du 
xn*  siècle ,  ces  mots  furent  employés 
pour  désigner  seulement  les  pages  ; 
ensuite  le  nom  de  valeton  se  perdit , 
et  celui  de  valet  ne  se  conserva  que 
dans  l'acception  qu'il  a  encore ,  c'est- 
à-dire  ,  homme  serrant  chez  les  au- 
tres. L'éditeur  du  Glossaire  du  Ro- 
man de  la  Rose  s'est  trompé  en  expli- 
quant le  mot  THileton  par  serviteur  ; 
il  renvoie  au  vers  io63a,  où  il  ne 
signifie  autre  chose  qu'un  jeune  hom- 
me impubère,  un  enfisnt. 

Larreein  le  ifôlemm  Uit, 

Ceste  Talaita  d«  ion  lait, 

K*eiut  d*aiiltre  bonlie  à  soi  ptiitre» 

Et  te  saToir  voles  ion  cttre 

Qui  n'est  ne  fonple  ne  terrcox, 

Fabn  demeure  en  nn  ^lamp  pierreux 

Oà  ne  croit  blé,  buiMon,  ne  broce*. 

Boman  de'lm  Rose. 
Beanfat  olaeles  enreri  buissons 
De  toutes  eares  les  poissons, 
Et  tontes  les  bestes  saUages 
Qui  pastnrent  par  les  boscages 
Toutes  heri»es,  toutes  fleurettes» 
Que  ifottêtons  et  pneellettes 
Vont  en  primtemp  es  bois  cueiÛir, 
Que  florir  Toient  et  fueillir. 

Même  RonuM» 

Valbukirs  :  Velours, 

Valez.  Fojrez  Valet. 

Valoues  :  Grimaces,  contorsions. 

Valioiee,  lisez  va-U-dire:  Suivant 
Monet ,  c'est  une  sorte  de  laquais 
propre  à  faire  des  messages. 

Valie  ,  valleuCy  valor,  value  y  va-^ 
lur  :  Valeur,  bravoure  j  valor;  prix , 
taux ,  estimation. 

Valissant  :  Vaillant,  brave ,  géné- 
reux ;  valens. 

Valissant  :  Prix ,  taux  ,  estima- 
tion ,  équivalent. 

Vallant  :  Petite  momioie  des  évé- 
^es  de  CambraL 

Valler  ,  valléair  :  Valoir  ;  valere. 

Vallet.  Foyez  Valet. 

Vallstoh.  ro^r^i  Val^toit. 


yALLBiyB:yalenr,prizd*iiiie  choie. 
Vallès  :  Serriteur»  Tnlet,  ap- 
prenti ,  compagnon. 

en  a  tes  valiez  aaaanblé» 
Si  a  TooTraige  moU  baaté. 

Fmhtmw  du  Tkiffear  le  M^  erdrae 
SergoMt,  'uert  14. 

Vallois  :  Instrument  propre  à  la 
pèche;  il  s'est  dit  aussi  d'une  softe 
de  monnoie  des  Comtes  de  Valois. 

Vallons,  Fialois,  Walons:  Giloii 
et  Gaulois ,  les  peuples  qui  habitoîcit 
du  côté  des  Pays  -  Bas ,  comme  Je 
Hainaut ,  l'Artois  \  le  comté  de  5i- 
mur,  6cc.  f^o/.  Walons  et  Walohxi. 

Valor,  vaUoury  'ViilouTy  value  y 
TMilur,  valure  :  Valeur,  mérite  ;  bootê, 
générosité;  prix;  vqlor. 

Qnant  Monsieur  je  te  dj,  RonUct, 
Le  te  dj-je ,  po^re  foUet  » 
Pour  te  plaire ,  on  pour-tn  vtdmeP 
Je  t*adTise  qne  mon  valet , 
Rien  sonrent  ainsi  je  anlne. 
Marot,  Ep^fTiumme  imU4e  de  MÊàrtid, 
/«K.  5 ,  ép^frmmma  58. 

Valos.  Fojrez  Valbt. 

Valots  :  Monnoie  des  Comtes  de 

Valois. 

Valsaigne  :  La  Valachie,  suivant 
Nicot. 

Valt  :  Vaut ,  est  estimé  ;  valet. 

Car  en  terre  qne  riens  ne  nutlt 
Buene  semence  se  sèche  et  fait. 

Roman  de  Trqjr. 

Là  soUempniteit  ki  ni  est  at  à  nom  Appari- 
cions  :  car  Épifaiue  inilt  altretant  cum  App>> 
ricions.  Sermons  de  S.  Bernard,  J0I.S2,  F*. 

Solemnitas  igitur  hodiema  diei  ab  Àppe- 
rittone  notnen  accepit  :  Epiphanie  qeipp* 
Apparitio  est. 

Valt  :  Veut  ;  vult, 

La  Roioe  Geneviève  voit 
Le  CheTalier  bel  et  adroit , 
Et  de  sa  pucele  et  de  lui , 
Volt  Miroir  qu*il  sont  endui. 

Roman  dErèi  et  ttEmtiê. 

Value.  Voyez  Valor. 
Va-lui-dire  :  Terme  injurieux  ^ 


l\ 


K 


▼  A» 
lelon  D.  Carpenticr.  Voy.  Validiae. 
VALVAStEUA  :  Vassal ,  celui  qui 
tient  un  fief  d'un  autre*  Voyez  Va- 

▼AMEUa. 

Valvert,  vauhert,  vauvert  :  Nom 
de  l'emplacement  et  de  la  maison  de 
l'Ordre  de  Chartreuse  de  la  rue  d'En- 
fer, que  S.  Louis  fonda,  et  fit  bâtir 
hors  et  à  côté  de  Paris  ;  vallis  vendis. 

Derechief  U  (S.  Louis)  fiit  fonder  et  f«ir« 

la  mèson de  'vawert  delez  Paris ,  de 

rOrdre  de  Chartreuse.       Fie  de  S,  Louis. 

Yamov  :  Goitre,  grosseur  à  la 
gorge,  abcès. 

Vah  :  Crible ,  tamis  ;  et  mesure  de 

charbon. 

DIst  la  Dame,  fêtes  isnel. 
Si  en  entrez  en  cet  tonel  ; 
Ele  corut  le  inm  oster , 
Et  eil  saut  ens  sans  arester. 
FMiau  de  Constant  du  Hamel,  vers  687. 

Vanoaice  ,  vandage  :  Vente , 
échange,  marché;  venditio. 

Vandeglaiee  :  Canon ,  serpen- 
tine ,  mousquet ,  fusil ,  enfin  toute 

arme  à  feu. 

Vandemiee,  vandomier  :  Vendan- 
ger; vindemiare. 

Vandse,  vandre  :  Bander,  tendre, 
alonger. 

Van  DOiSE  :  Sorte  de  poisson  d>au 
douce ,  nommé  en  différens  endroits, 
dard  ;  suisse. 

Vahdue  :  Vente. 

Vawduit  :  Vendu,  livré,  échangé; 
9enditus. 

Vanée  :  Botte  de  paille. 

Vanelee  :  Se  remuer  facilement , 
être  à  Taise  dans  ses  habits. 

Pour  mieux  à  Taise  ifoneler. 
On  met  estoupes  par  dedans  la  saiiictnre. 
CoquUlart,  cité  par  BoreL 

Vanifére  :  Plein  d'orgueil  et  de 
▼anité ,  dans  les  Hymnes  de  Mauroy . 

Vanhaoe  ;  L'action  de  ranner  la 
hXeà. 


T.  A  If  6SS 

Vafhie  :  C'est,  fuivant  D.  Car- 
pentier,  berner  ou  £sire  sauter  quel* 
qu*un  en  l'air  dans  une  couYertor» 
appelée  vanne. 

Vahvotbe  :  Perdre ,  abhner  ;  s*é- 

▼anouir. 

Vahea  :  Viendra. 

£t  li  mnels  asses  sorant 
Langoie  et  arrière  et  airaat 
Ne  poet  tenir  sa  tangua  cote  » 
Et  jo  cornent  tenrai  la  moia 
Quant  U  Rois  contre  moi  vanrtu 

Boman  de  VokfOtûe. 

VANEEni  :  Vendredi. 
Vaneont  :  Viendront. 
Vans  :  Vent,  orage;  venius. 

Lors  antra  ans  por  escoaser 
Tant  que  li  vans  fnst  acoisiez , 
Et  li  fors  tans  lîist  apaisiez. 

Roman  de  PereenU ,  fol,  178,  r*. 

Vans,  peut-être  pour  vatis  :  Sorte 
de  petit  vaisseau  ou  navire. 

Vanselaiee  :  Panier,  corbeille. 

Vantance  :  L'action  de  se  vanter, 
vanité ,  ostentation. 

Ifns  n'j  pense  ores  à  vantances. 
Après  la  froissais  des  lances , 
Qui  jà  sont  par  terre  semées , 
Gietant  mains  à  blanches  espéas. 

Guillaume  GuiarL 

Vanteie  :  Pourvoir  en  justice  ^ 
tenter. 

Vanteleb  :  Vo)|pger,  vaciller  au 
vent  ;  ventilare.  Vanteler  un  étendard, 
le  déployer,  le  faire  voltiger. 

Vantée  de  te  noue  :  Obtenir  et 
tenir  une  audience  en  plaidant  de* 
vant  les  juges  supérieurs.  Vanter  sen 
plesge,  peut-être  le  dégager. 

Vanteeib,  vanter f  vantise,  vanti" 

son  :  Action  de  se  vanter,  vanité, 

ostentation ,  orgueil. 

En  amor  na  doibt-on  ne  mentir ,  ae  voir  dire  ; 
Kt  cils  qui  en  jouist ,  bien  se  gardde  mesdire  : 
Car  nuls  n*est  ai  lo^  >  si  ne  sçait  bien  celer , 
Qui  ne  face  l*honnenr  de  maintes  clianeeller  : 
Et  cils  qui  n*en  jojst,  gard  soy  de  TMUiune  ; 
Car  pour  un  seul  vanter.  Ton  doibt  perdra 
s'iimie. 
Boman  de  Genvé  de  Mussiihn  ,  fel,  a. 


686                  V  A  R  V  A  R 

yANTE&mks  9  vantéor  ;   varuere ,  YArnooms  :  Verdeur. 

vanderres  :  Homme  vain  et  présomp-  n  m^a  à  e—t  loin  terrien  fore«  Tivade.fe 

tueuX)  qui  parle  toujours  de  lui  et  eam  ens  arbres,  car  de  cén  ▼îeat  U  imràn 

ne  fait  que  se  vanter.  «°*  ^*>^?.'  ^  ^J^}^''^  ena  floia ,  et  en.  foritst 

^  MYor  et  u  medicine. 

Orgneilleiit  est ,  nittrtrîert  et  Uerres ,  Sermons  de  S.  Bernard,  JoL  3o. 

F«l ,  covoiteas    aver. .  trichierre. ,  ^^^  ^^^  j^  ^^^^  ^^  ^^^^^^^  ^ 

Et  hayneu.  et  dcpisanz.  «  Afiï,,  ûi  /fori*«*  pidckHtu .  êeporm 

Meacrëan.  ,  enyteu..  mentierre. .  /^ft*.i  et  medicina:                         ^^ 

Parjura,  faassaiies,  fox,  lyA/iAerrei.  "^ 

*  Boman  de  la  Bose ,  ven  ^9671.  Yardouh  :  L'oiseau  que  Ton  non- 

VAHTiERrMessier,  garde-forestier.  ^9^^  vcrdier. 

VAWTisoif .  Foxez  Vavterie.  Varech  :  Droil  de  débril  et  de 

Vaque  :  Vache;  vacca;  d'orà  va-  naufrage j  il  s'est  dit  en  général, de 

quette,  petit*  vache,  génisse  :  ces  tout  ce  que  pousse  Teau  sur  les  bords 

mots  sont  encore  usités  dans  la  Pi-  d«  **  ni«r  et  des  rivières  ,  comme  d^ 

Q^rdîç,  bris  de  vaisseaux  et  autres  chosa 

Car  si  je  loue  mon  eheval  et  U  muert  entre  naufragées,  qui  appartenoient  sn  Roi 

lea  mains  de  chelni  qui  le  loua ,  che  n*est  paa  OU  aux  seigneurs  hauts- justiciers, 

usure  se  je  vueil  ravoir  mon  chetal  o  (avec)  Varenche  :  Garance,  graine  poiff 

tout  le  lonier,  et  anssint  de  me  inique  et  de  j^  teinture.                                        * 

mes  brebis ,  puisque  chil  qui  les  loua  metoit  _.               *                            ^, 

les  pourfis  de  mes  bestes  en  son  preu  par  le  V  ARENIfE  ,  varene  .-  Oarenne ,  ft 

lonier  rendant,  mais  se  je  bailloie  me  vaque  fouds  plat  entre  deux  coteaux  OÙ  se 

ou  mes  b'rebis  en  telc  manière,  etct  retirent  les  lapins  et  les  lièvres.  Faj* 

Coutume  de  Beauvoisis,  chap,  48.  Garemwe. 

VAQUETTE,vacgifetfe .-  Petite  mon-  Varetoh  :  Dard ,  trait  d'arhalète. 

noie  de  Béam,  dont  les  six  ne  va-  VARGA:Voleurdupays,selonBord. 

loicnt  qu'un  double,  ainsi  nommée  VARGAiGNE,pour  6ar^â/^e:CoB 

à  cause  des  vaches  qui  étoient  les  vention ,  traité ,  marché, 

armes  du  Béarn ,  et  qui  y  étoient  em-  Vaecuetiaire  :  Balancier, 

preintes.  Varie  :  Partage  ;  partageable. 

Vaquiers  :  NAi  de  certains  sec-  Varier   :   Dbpuler ,    conlredirf 

taires  ou  séditieux  qui  parurent  vers  Varier  quelqu'un  ,   le  faire  cbao|er 

Tannée  1820.  de  sentiment. 

Varander  :  Égoutter,  sécher  le  Varison   :   Champ    garni  de  va 

hareng.  fruits;  les  grains  qui  sont  encore  su: 

Varandir  :  Garantir,  préserver.  pied. 

Varans    :    Garant,   préservatif,  Varlet  :  Apprenti,   compagnon 

sauve-garde.  de  métier ,  suivant  D.    Carpentier. 

S'ele  est  si  bêle  et  si  vaUlan»  ,  Foyez  Valet. 

Bien  li  pora  estrc  varans,  Varlet  :  Manche  d*une  faux. 

LeLaideGraelent.versS,^.  Varleton   :   Jeune    homme   SSW 

Varde   :   Garde  ;   d*où    varder ,  état ,  diminutif  de  wr.  Dans  le  Re- 
garder, man  du  Petit  Jehan  de  Saint  ré,  ainsi 

Varoe  (lettres  de)  :  Lettres  de  que  dans  le  Roman  de   Gérard  de 

sauve-garde.  ^îevers ,  tous  les  jeunes    seignean 

Vardst  :  Vert-de-gris,  sont  appelés  varlets  ou  if€irlet<ms» 


VAS  VAS                  687 

Ya&meine  9  venneine  :  Vennine  9  lité ,  pour  ainsi  dire,  comme  un  sujet 

Termisseau.  à  son  maître.  Ainsi  que  je  Tai  dit  au 

Yarouble  9  varoubles,  varuhles  :  mot  valet ,  il  n*j  avoit  que  le  Roi  qui 
A  proportion ,  au  point  précis ,  au  n*étoit  point  vassal  :  tous  ses  sujets 
prorata  de  ce  qui  est  dû  à  chacun  ;  étoient  mëdiatement  ou  immédiate- 
paiement  de  dette  par  contribution,  mint  ses  vassaua:;  les  plus  distingués 
lorsque  le  débiteur  n*a  pas  suffisam-  d'entr'eux  9  ou  qui  possédoient  des 
ment  de  quoi  payer  ses  créanciers  ;  terres  de  grande  dignité  9  comme 
concurrence,  prorata.  principautés ,  duchés ,  comtés  et  au- 

La  vente  doa  fié  ne  pent  parfaire  ladite  très ,  avoient  des  vassaux  au-dcssous 

dethe  ,  et  que  ceaa«  à  qni  il  doit  «oient  paies  d'eux,  et  par  cette  raisou  tout  homme 

par  -varoublc  à  chascan  son  avenant  i        . . .  pouvoit  appeler  vafsal  tOUS  Ceuxqui 

et  les  gens  a  qui  celui  ou  celle  de  (lui  le  lie  est  *^,         .           i..                •■•«• 

Tendu  sont  paies  de  la  vente  dou  fié  de  lor  relevoient  de  lui  et  qui  lui  étoient 

dethe  par  'varoubles.                               *  Subordonnés,  ou  sur  lesquels  U  avoit 

AssUes  de  Jérusalem  ,  chap,  199.  quelque  supériorité,  et  cette  qualité 

Yarrou  :  Yerrou  de  porte.  sVxprimoit  par  vassal,  sujet  immé- 

Yart  :  Yerd  ;  viridis.  diat  ;  vavasseur,  sujet  du  vassal^  ce 

Yarxen NE  :  La  saison  du  premier  que  Ton  peut  voir  dans  les  Lettres 

labour  des  terres.  du  Roi  Jehan ,  en  fayeur  du  Comte 

Yas  :  Chapelle,  église,  temple  9  de  Périgord,  du  mois  d'août  ]356, 

cloître,  suivant  D.  Carpentier.  q«i  sont  dans  le  3^  volume  des  Mss. 

Yas  :  Homme ,  vassal ,  selon  Borel,  de  Colbert  (Bibliothèque  Impériale), 

qui  cite  ces  deux  vers  des  Métamor-  concernant  la  maison  des  Comtes  de 

phoses  d'Ovide  :  Limoges.  Inhihentes  gentibus  nostri 

Onques  ne  tis,  n'onques  ne  soj  parlamend  ac  omnibus  SenescoUibus, 

Si  'VOS  vilaîa  en  tout  le  monde.  n^  ijifrà  scriptum  corm'latum,  ressor- 

Borel  s'est  trompé  ;  car,  en  cet  en-  turn  et  terram  vavassorum  ;  vavasso- 

droit ,  le  mot  vas  ne  signifie  autre  rum  et  retrà  vavassorum  ne  turbent. 

chose  que  l'adjectif  bas,  abject.  ...                n       •     r  .  m 

-.     ^               ''                   7       J  Ainsi  que  en  celle  peine  fost ,  Flonrentui* 

Vasal  ,  vasaus,  vasaux,  vassal,  alla  véoir  (et  non  pas  venir,  comme  le  porte 

'jyassauLr ,  vasseuls  :  Sage  ,    brave,  .  le  Roman  de  Gérard  de  Neten,  de  Tédition 

courageux,  intrépide,  suivant  pin-  **«  M-  Oueullette,  page  lag.),  si  luy  dist  : 

-•^         j.   ..            .                                .^  Dame,  dictes-mov  comment  il  vous  est,  car 

Sieurs  dictionnaires ,  qui  se  sont  éca-  3.  j          i           » 

^,.9  XM  ^. i.«v «m I ■«&&«.« ,  *|«   v»^  ov..*  j.g«^  assex  sçay  que  avea  eu  prèa  de  vous  le  Dostal 

lement  trompés  ;  c'est  en  général  un  pour  iaire  vostre  plaisir,  se  en  avex  fait  voslr* 

homme  au-dessous  d'un  autre  ,  qui  désir.             Roman  tU  Gérard  de  Nevers. 

lui  est  subordonné,  un  gentilhomme  L'une  moitié  de  se  uavîe 

qui  n'étoit  point  chevalier,  un  amant.  Livra  11  Dus  à  un  vassal , 

En  matière  de  fief,  chacun  sait  que  ^  •"«•»  ^""^  */  ^*«°  «'  °»I- 

vasal  ou  vassal ,  étoit  une  personne  '-'       ^* 

qui    possédoit    un    fief   qui   relevoit  Bel-Acneil,  pourquoi  amenez 

d»           k               I                ^'jïj      \^t  Kntour  ces  rosier»  d^  a^oj/aa/Cf  • 

une  terre  plus  considérable  par  sa  v«us  faites  mal,  se"iex  m'assauît 

dignité ,  et  qui ,  par  cette  raison ,  de-  n  béent  à  vosire  avilement 

voit  au  seigneur  suzerain  et  au  grand-  D(  hait  ait  fors  vous  seulement; 

feudataire ,  des  droits  suivant  les  dif-  .       S!"?"/."""  *'''  pourpris  l'amena^ 

^f        ^                                 ^       '      '      t             .  Qui  félon  s<'rt  itant  en  a , 

ferentes  coutumes,  et  principalement  ^^^,  ,^;  ^^jji^  ^^^,^  f\^^^ 

foi  et  hommage ,  ou  serment  de  iidé-  £t  u  fou»  quien  boate  et  oootrairé; 


«88                 VAS  ▼  A  T 

F07M  '^mtud,  faycs  de  €f  VàunkOM  »  vosseiaîge  :  Connp, 

Poor  pou  ^e  je  ne  vos  o^-     -^  TAleur,  acdon  de  valeur,  acdon  co»- 

iUmmn dt ia MOM9.  nigcusc,  prouesse,  force  de  corpi. 

Vase  :  Sabre,  épée  ;  cercueil,  lom-  ^^^  ^  ^^^  vasseiage  :  Honmie 

^^••^'               ,             j     V  V  "^*  »  homme  puissant,  qui  a  besa- 

VASLi ,  vflito,  twwfe/.  V.  Valu.  ^^^^  ^^  ^^^^^  ^  vassaux,  qui  a  une 

Vasques  ,    Tox^iio/w ,   flasques ,  ^^^  ,^^  j^^^^  1^  traductioii  en 

l^asquons  :  Habiteiude  la  Biscaye;  ^^^^  ^^  ^  Consolation  de  Boèoe,le 

Basques ,  Gascons  ;  Fascones.  ^j^  ^^  y^^  ^^  chapitres  est  iotitalê  : 

Vasquiwe  :  Espèce  de  corps  de  Cy  après  soni  mis  ies  douze  wMMMéM^ 

femme,  qui  se  mettoit  sur  la  chemise,  ^g^,^  ^  c'esfc^-dirc  »  ses  doue 

sorte  de  corsél  avec  des  basques,  dont  ^^^^^^^31^ 

la  mode  a  pu  venir  de  la  BUcaye.  Vasselaoi  ,  vasseiaige  :  Serfi- 

Aii^iu  de  U  chemiM  Twioîent  U  beUe  ^     escUvage  ;  Correction ,  répri- 

vasquine  de  qnelcqae  beaa  camelot  de  ioye  :  ^              ro    '                           >.     r- 

mu  icelle  Testoient  verdugale  de  ufeta*  blanc ,  ni^ >^de. 

ronge,  unné,  gria,  etc.  VASsxa  :  Vaîsseau ,  iMurque ,  sekm 

EaMaù,  Up.  1 ,  ckap.  S6.  g^rel  ;  D.  Carpentîer  l'explique  pir, 

Antoine  Duverdier,  dans  sa  Biblio-  régler,  aligner, 

thèquç ,  fait  mention  d'une  pièce  im-  Vasseue  :  Vassal ,  celui  qui  d«l 

primée  à  Lyon,  chez  Benoist  Kigaud,  ^n  f|ef  d'un  autre ,  homme  qui  a  des 

en  i56a,  et  ayant  pour  titre  :  Jilas<m  vassaux  sous  lui  ;  vassor. 

des  Basquines  et  Feriugales,  avec  la  Vassivau  :  Agneau    ou  moatoi 

belle  remonstrance  qu*  ont  fait  quel-  J'nn  an;  encore  usité  dans  le  Berry. 

ques  Dames,  quand  on  leur  a  re-  Vassuex  :  Lieu  couvert  où  Tos 

monstre  qu*il  n*  en  faUxÀt  plus  porter,  gerre  le  grain ,  la  paille  ou  le  fom, 

Vassal  ,   vassaus  :   Courageux  ,  remise ,  hangard ,  espèce  de  grange, 

brave ,  intrépide  ,  suivant  D.  Car-  Vassus  :  Fidèle  ,    soumis.   Voyes 

pentier.  Voyez  Vasal.  Dans  la  cita-  Vasal  et  Vassal. 

tion  suivante,  il  exprime  un  homme  Vastadoue  :   Mineur,  pionnier, 

puissant  et  riche ,  et  sujet ,  jeune  fourrageur  j  vastator. 

gentilhomme  :  Vatarow  :  Monnoie  de  Flaodrr 

Après  u  ressort  en  Baiviere  valant  douze  deniers. 

Une  guerre  orguiUouse  et  fiere,  y^^^      pcUt-étre   pour  bâte  :  U 

Va  Sixt  icrt  Dus ,  s  ot  non  Rasaus  _,             in/               •                .,              i 

Qui  moult  estoit  prous  et  -vassaus.  ^âton  du  fléau  qui  Sert  a  battre  1« 
gerbes  de  grains. 

Baoduins  .  le  frère  RoUant ,  VaTES  :  Sacriilcateurs    SubordoS- 

Quoyqu  encore  un  pou  enfant ,  ^^^  ^^^  DruideS,  et  dont  la  fonclios 

in  1  mena  mille  -vassaux  •      •      i     /.    «^  j           .  t       ,, 

Qui  furent  morts  à  Roucevaux.  principale  étoit  depredire  1  avcnirpar 

Philippe  MousAes.  le  chant  et  le  vol  des  oiseaux  ;  votes» 

Vassaumknt  :  Avec  fidélité,  avec  VATiciNàTBua  :  Devin,  prophètr, 

attachement;  aibctueusement.  astrologue;  vaticinator. 

Yasse,  vassal  :  Fe uda taire  ,  celui  Vaticination  :  Prédiction,  pro- 

qui  tient  un  fief  d'un  autre.  phétie  ;  vaticinatio. 

Vasseil,  vasseau  :  Coupe,  vasej  Vaticïnee,  vaticinier  :  Prédire* 

mesure  pour  le  sel  et  le  grain i  vas-  prophétiser;  vaticinari. 

culum.  VAxaiOAW  :  Canal ,  conduit. 


TAU 


▼  AU 


689 


Va V ,  vaueel,  vaucele ,  vaneeUe ,    é^jn  ',  gaudtre  ;  il  a  signifié  au>si , 


"vauchel  :  Vallon ,   vallée  ;   viUlu. 
Vojcz  Val. 

Da  flo  d'eiu  te  part  ane  espte. 
Qui  t^en  va  dreciée  U  tettt 
JD§qo*aa  Rory  Hainfroy  ne  ê*areflte» 
De  Tott  de  France  ditt  nonvdet 
C*on  renge  en  plaina  et  en  vati€€iÊt, 
£t  cil  tana  «on  itcnH  refréner 
Befait  sea  rontet  ordtncr. 

GuiUoitme  Guiart, 

Vauche  :  Osier  ;  vitnen. 


se  détourner  de  ion  chemin ,  s'en 
écarter. 

Vaoooisie.  Vox^  Vaudseik. 

Vaudoix  :  Celui  qui  a  commerce 
ayec  une  béte. 

VAU-SKaAHT,  vaiis-erant  :  Errant, 
parcourant  le  pays  »  les  irallées. 

^nii  après  qu'il  ent  dit  et  fait  «a  complainte, 
moolt  tendrement  rncommença  de  plourer , 
en  plaignant  le  corpt^^la  beaulté  et  humilité 


errant  par  Tillea ,  par  champa  et  par  foretts. 
Âunam  de  Gérard  ae  Neveri, 


-«                            '      .  .            -.  de  fâ  mye  ;  iduaienra  jonrt  en  «oy  detconfor- 

V  AUCHXaiS  ,    vauciuere  :  Rame  ,  ^^^  .^  démenant  «nmt  denil  t'en  aUoit  ohmi. 

perche. 

Vaucist  :  Il  auroit  touIu  ;  il  au- 

roit  valu.  Voyez  Vausist.  VAUonEua  :  Rameur. 

VAUcaaa  ,  vaucréer  :  Courir  çà  Vaulaedib  :  Q.  Carpentier  croit 

et  là  9  vagabonder ,  aller  de  c6té  et  que  ce  mot  peut  signifier,  halle,  jar- 

d*autre.  din  ou  verger. 

Vaudk  :  Guède ,  pastel.  VAULooTsaix,  vaudoùie  :  SorceU 

VAUDELucQUSyVaifd^^^iiiff.*  Petit-  lerie.  Voyez  Vauoeexb. 

maître ,  fanfaron ,  orgueilleux ,  rem-  Vaulx  :  Pku ,  échalat ,  bâton, 

pli  de  vanilé,  présomptueux,  qui  cher-  Vaulx  ai  ,  vau/raj^,  vaurai,vau-- 

che  à  faire  grande  figure ,  et  qui ,  au  ray  :  Voudrai. 


fond ,  n*est  qu'un  sot. 

Richard  trenche  du  vaudelucjiie , 
Simon  a  du  drap  figuré, 
Michaolt  a  pourpoint  si  cadnc^foc , 
Que  le  corp«  est  tout  deaairé. 

Àinsy  que  Lombart  et  Romalna , 
lia  portent  ongx  thereidz  de  laine , 
Tous  propret ,  pignex ,  bien  paing* 
Pour  joiier  une  M|gdeleine; 
En  priant  que  trè*4>onne  estraine» 
Yona  Teuille  octroyé  le  Doudelucque, 
Et  qn*il  sentie  envoyé  la  teign« 
A  ceulz  qui  ont  telle  pcrmoqne. 
Coquillart,  Monologue  des  Perruequee, 


Et  pour  ce  me  tuU  traTîUer 
Et  une  estoire  comenchier , 
Et  del  latin  ù  jo  le  trult 
St  j*ai  loisir,  et  ja  lo puis 
Li  ^vaurai  si  en  roman  mettre. 

Roman  de  TV^ifre, 

Vaulsist  :  Vouloit,  vaudroit. 

Vault,  vaut  :  Veut  ;  vuit, 

Vaulte  :  Voùle ,  souterrain  \  d*oii 
voutis,  pour  vo4té. 

Vaultxx  f  vaultroi  ^  Espèce  de 
chien-m&tin  pour  chasser  aux  ours  et 


aux  sangliers. 

Vaulx,  vauix,  vaux  :  Vallons, 
Vavdexie  ,  Vaudoùie  :  La  secte    vallées  ;  voiles. 
des  Vandois  ;  hérésie ,  assemblée  des 
aoi-disant  sorciers. 

V  AU  DEROUTE  :  Coufusiou ,  désor- 


dre, trouble. 

Vaudes,  Vaudou  :  Héaétiquet  qui 
parurent  à  Lyon  vers  Tan  onse  cents, 
et  qui  firent  beaucoup  de  bruit  ;  vau- 
jIoû  s*est  dit  aussi  pour  sorcier. 

VAunia,  pyur  gukdîr  :  Réjouir, 
il. 


Liems  cours  tcmuis  de  sa  pnatnre , 
Son  gist  quiert  es  montaignes ,  es  wudx. 
Elut,  Detchamju  ,Jol,  ttga ,  eol.  i. 

Vau-pute  :  Péché  contre  natur^. 
Vauxlet.  Voyez  Valet.  # 

Vauxoit  :  Voudroit ,  vaudroit. 
Vauxxomt  ,  vatiÉ'otU  :  Voudront , 
vaudront. 
Ptîbcs  il  (Ditv)  êtmtmêa  à  Sou  chant  qm 

X  X 


690                 V  A  V  V  A  If 

tHuoTont  eêîreiè  m  riuiîiBie,  eiqm  imurrom  boiimê  domt  M  ftè  peiXf  tieh  espérer 

estre  en  Paradît  «voce  lui  couroaé  en  glQire  ,  ^^  y^    ^  ^^j  l'a#^«rtMf  aù  Itltl. 

Ane  11  l^aînt  H  aiment)  de  tout  lor  cœr.  _-                 \j. 

^                ^       Le  Miroir  du  Chrtstten,  Vautki  :  Vous  autres: 

n  M  reîr  ne  lî  .ebelîn  VautMEE  :  Ckii.er  W  Sai«Ker. 

We  li  iMUiron/  rieo  eu  la  «ù  ;  VautriéuE  ,  tkiuthtut  :  CbaSSCUr, 

No  1rs  trlea.  ue  li  loreia  braCOtlAÎ^f. 

Molt  troyeront  le  leu  vilcîn  Vauvket  :  tieu  €hih  éloit  Im  Char- 

ifi*feOri/of,i»e«98o.  ^"^«^«^  d©  Pan»-,  de  Ml«rf  l«nii^. 

T       ^  '        .    „  Voyez  VALvKtT. 

\  AC5EJ»0TTF.»  :  La  cérémonie  fle  ^^^,    ^         ^^^^^^ 

«ner  les  t,«/««ft/i.  ;  le.  gwçon»  «  Vavac»**.  ror*:i  Vioc«E.. 

nommoient  ««iwe^oto,  et  le.  fille.  y^^^,^,.^^  ,  ,i,„jg  (,„  ^„,„, 

»«w«o«*/  ;  ces  mots  Tiennent  de  ^^^  ^^^  ,^  ^^               .^  ^«,.«.«,«h^. 

Douser  où  vauset.  qui  eux-mcmes  -.       ^«^^     J-i^^     *.     ^. 

Tiennent  de  „oc«rc.    nommer,  et.de  ^«^^^       „^„,^„^,Arrlère-v.«l. 

nupuœ,  nocés ;  comme  si  1  on diso.t,  ,^^^adhtlanobIrs4e#toitdeclas»r 

appeler  anx  narcs,  aux  mariiges  :  i^^^eai*.  M  po»i«<lartt  qn'ut.  firf 

cette  céfi^monic  5  «»t  pi-atiquce  long-  ^.             ..   î         tj- 

,         ,             '^-«     *.      tr  ou  tenenient  tres-mediocre ,  qm  rt 

temps  dans  le   pays  Messin,  rorez  ,       .    .,      ^_.«u.r  *        *^^-.  •     •£ 

1:    ^                    *   -^                      "^  IeToitauoafiti^fier;ceM<ltsigiufioi 

Vausisse  :  J  aurois  voulu,  j  aurois  ^^  ^^  ,^j^^^,  ,^^ 


oit 


valu.  Vausissiez f  vaussissièi  :  Vou-  Li  nig o ,  li  boa  Torof  j  * 

lussiez ,  valussiez. 

^          ,.     t    n      11      .    .           1*  Les  bons  ixantarors  V9i-je  mon , 

Pere  .  d  i>t  la  Pucelle,  tant  me  soliex  amer  ,                      .^i^  ^    à  i      . 

.  rrc ,  uisi.  .«        .   .  •      ^      ,           ,  Lt'ft  granr.  ontral|re«  et  les  lorx 

Vausist,  vauisist  :  Valut  et  vou-  Vatassoiae  :  F^rnme  qui  est  sou^ 

lut.  Vansirent,  "iroulnfent,  valurent  ;  la  domination  d'un  prince  sourètain. 

vausistcs ,  vaussistesy  voulûtes,  va-  Vavassorie, t>flri'd^Joi//*/>: ArriiTr 

lûtes.  ÎTet^  fief  tenu  par  un  vfn'as*vur,  \\k- 

•     llappella  la  Damo  et  li  demanda  ki  Toirs  gueau,  cilant  les  articles  a6 ,  3;  ^■ 

estoit  que  Mr^sirc  Tlitrbault  nroit  dibt ,  et  elc  ^5  de  la  Coutume  de  Normnndie^  (lit 

demanda  coi?  Qu'aimi  irvatusfstes  vous  fère,  „  AucUfleS  fois  C*est   un  fief  OU  \th(- 

Sire,  fet-elc. pour  cou  qn^eucofe  me  nojie  ke  ..     •!    ■                1            1           1    > 

fjnelc  U»:^IloJ.,  duCuen.<bPckMéu.  nient  v.la.n  pour  lequel  ondo.t.ns.. 

'  gneur  léodal  toilfenia^e  ,  «ervice  <i 

V^ussoiuK,  rusnrc,  Faasorsy^ant'  cheval ,  deniers,  rtrtites  oU  antres  «r 

sors.  If'nsors  :  Nom  d'une  abhayc  ce-  ^.j^,^^  .   ^^  aucunes  vavassoriet  foci 

lèbrc  dans  rhistoirc  de  Melz,  sittlét  fi.anchcs  et  nobles,  à   la  volonté  dk 

près  de  Naraur,  entre  aiarlemont  et  seigneur,  selon  qu'il  luy  a  plii  lairt- 

Bovines;   ^ aicïofiorum.  Y^^p  .  yeuve;  v/Uuu. 

>  AliT  :  Il  >eul.  Li  justes    Symeon  reconoUt   «i-Iut  t«»  •■ 

VaUTIE  :  \  oûtëe.  atcodfiit,  et  Anna  li  iv/w  i<»  rccoiioi»!  m»'- 

^         Por  tes  sui  en  prison  mise  Sfrmortfeiè  S.  Behiani ,  /y/.  .  ro .  / 

Kn  cesto  cambre  fautie,  Jgnoselt  SitHfdfi  Justus  quèfn  expHial^ 

U  je  trai  molt  malc  vie.  jÊnnit  qiàoque  vîiKia  con/ti^tnr. 

*  Aiœassin  et  Nicolét9,  VavkII!,    ^t^MVi^H  :    lif*    femp*.U 

Vaut  nnÂvr^vaut niant :\aûiritUy  diàtét  de  la  tie  Cl'iifiè  {lèrsoitCie. 


VÉ  A 

Vaxells  :  Vaisselle. 

Vatee  ,  vehair  :  Vicomte ,  suivant 
I>a  Thaumassiére ,  dans  les  anciennes 
Coutumes  de  BoTurges  et  de  fierrj , 
titre  29. 

Vayeua  :  Inspecteur  des  poids  et 
mesures. 

Vayn  i  vahien  :  Pelle  à  fen. 

Vayh  :  L*âutomne,  la  saison  où 
Ton  recueille  les  fruits  appelés  THijrns 
ou  g(ùns.  Voyez  Gaaio. 

Vaynb  :  Vanne  de  moulin,  digue. 
..  Va YNET,  vcùney  :  Celui  qui  a  soin 
des  yannes,  des  digues. 

Vé  :  Gué  pour  passer  Teau ,  ruia- 
aeau  ;  vadum, 

Vé  ,  vée  :  Vrai,  vraie  y  vertu,  vera. 

r/ett  àe  Ifamrroi,  Roi  d«  $«ail«, 
Qui  par  force  tiat  Pt  par  gnile 
Lonc  teiis  en  pès  tote  sa  terre , 
Quant  li  bon»  Karles  11  mut  guerre , 
Conte  d*Anjou  et  de  PrôVcoce , 
Qui  par  devine  porveânce 
Em  oret  de  Seaile  Rois , 
Qa'ainsioc  le  volt  Di«x  li  W  R«ia, 
Qui  to7Jors  t'est  tem  o  It. 

*Âo/tuin  dt  /a  Rose,  vers  6778. 

ViABLE  :  Agréable  à  voir,  digne 
d'être  vu  ;  croyable;  véritable,  visi- 
ble ,  apparent  ;  visibilis. 

De  ce  Ptt  fafl  ke  jt  iAè!.<iile  11  Cr#efet  des 
nient  'véablts  chosen  et  det  nféukles. 

Diâhgàei  ée  S.  Otégêà*, 

Yéable  :  Défendable,  et  c|Ue  foh 
doit  prohiber;  du  verbe  véer,  défen- 
dre ,  prohiber  ;  vetare, 

Vkagf,  véaige  :  Ydyàge  ;  gué, 
passage  de  rivière.  Véage  de  la  Croix  : 
Croisade ,  voyage  en  la  Terre-Sainte. 

Anumbred  ai  les  mmU  qof  .Amalech  fis  à 
Israël ,  cuine  il  le  desturbad  cl  'véage  qoittad 
il  en  TiDt  de  Egipte. 
Premier  Livre  kei  Bois ,  chap.  1 5 ,  tfen.  i. 

JUcensui  quacumquefecitAmaîec  IsràëU , 
qnomodo  resiitit  ei  ùi  Ttl  càm  aseendefet 
de  Mgxfto. 

ViAL  :  Veau  ;  viiuius. 


V&  D  Bgt 

Vëale  :  Vaehe ,  génisse  ;  viiuia. 

Et  les  plus  senea  de  celé  citée  prendront 
nue  veale  del  arment,  que  ne  trabîst  jng,  àe 
ne  trencha  la  terre  par  sooL. 

Bibk,  DeNtéroFÈome ,  chAp,  it ,  tie/i.  3. 

Seniores  ei^ntaeis  Utiùs  toOent  ritulam  di 
armento  ,  t/ua  non  traxit  jugum  ,  nec  ter* 
ram  scidit  'vomere, 

ViÊANT  :  Voyant;  vidf*ns;  défen- 
dant ,  prohibant  ;  vetans,  Véant  la 
gent  :  En  présence  de  tout  le  monde. 

Lors  la  Dame ,  de  ^rant  foiblesse  plaine , 
yianc  sa  fin  saiia  renode  prondM^M , 
Par  la  booae  Damé  de  CrleTCCMr 
ReconiflMinda  Jelumne  sa  seur  gemmln*. 

3es  scrtitcof  s  to  la  'véeutt  morlr 
PiteuseaacDt  se  prtnoient  à  gémir, 
£t  à  faire  lamentations  maintes. 

Complainte  sur  la  mort  de  la  Comtesse 
de  Charrohis, 

Veau  :  Cri  injurieiix,  injure;  au 

figuré ,  sot ,  igndrant. 

Veault,  véaut  :  U  veut  ;  vutt. 

Qnant  les  parties  ont  lor  jonr  gardé ,  s! 
com  il  doivent,  et  il  sont  pres'ens  en  là  Court 
au  jour  que  la  Court  lor  a  dobé ,  et  se  le  da- 
mant 'veaut  rcnonvelttr  aon  clam ,  *«  die  ses 
raisons.        :dssises  de  Jérusalem ,  chap.  Si. 

Vkaùke  :  l'oison  de  mouton. 

Veau  s,  taus  ."^Tieut,  ancien,  âgé  ; 
vêtus,  Veaus  homes ,  vieillàtds. 

Veauteé  :  Bâtard,  terinè  d*ilijure. 

Veaz,  vécut, vedel :  Veau;  vitulus; 
en  Langued.  vedeou. 

Mais  ores  un  char  nnyel  nuz  frez  e  Taches 
aCFÉS  ki  aient  vêdtit,  e  ki  ja  t'aient  esper- 
menté  querez ,  e  puis  al  chars  les  nns  jilignex 
e  lur  Tfedels  en  parc  tenez. 

Premier  Ut^re  des  Rois,  chap,  6,  n}ets,  7. 

Nunc  ergo  arripite  et/acite  plaustrmm  no^ 
9um  unum  :  et  duos  vaccas  fœtas  ,  quibus 
nom  est  impositum  jumun  ,  jungite  iHplaus^ 
tro^et  recludiie  Tituios  earum  domi, 

Vbch  :  Huit  ;  octo  ;  en  basse  lat. 
vehenum, 

Vbgs  :  Fois  ;  de  vices* 
Vecy,  ved  :  Voici  ;  ecet. 
Vedeir  ;  V»ir;  vinlère. 

Li  Rels  Sénmma  fnd  tAAtitâ  for  ttx  Its 

2 


6gS  V  É  E 

Eeii  de  U  terre ,  en  MTeîr,  et  en  richei  ma* 
nentlseï  ;  e  tate  terre  le  deeirad  i  vetietr,  pur 
oir  de  san  «aTelr. 
m*  Uwrt  des  Bois,  ch.  lo ,  vers,  i3  et  a4. 

Magnifieatus  est  ergo  Bex  Salomon  super 
omnes  reges  terrœ ,  awitus,  et  sapiendâ;  et 
tuwersa  terra  desiderabat  Toltiim  SalomomiSt 
ut  audiret  sapientiam  ejus. 

Vkdxl  :  Brin  d'osier. 
Vkdoix.  :  Espèce  de  faux ,  faucille 
ou  serpe  ;  bêche,  pioche;  sorte  d'arme. 
Vkdux  :  Veuve  ;  vidua, 

Eetpnndi  11  Reit  t  Quel  betnin  tf  à  faire  P 
Celé  retpnndi  x  Sire  ,  jo  soi  une  vedue:  kar 
mis  maris  est  mors;  e  jo  oi  dons  fis* 
U*  Livre  des  Bois,  chap,  x4 ,  vers,  5. 

Et  ait  ad  eam  Bex  :  Ouid  eamat  kahes? 
Quœ  respondà  :  Heu ,  muiier  yîdna  efo  sum  ; 
mortuus  est  enim  vir  meus;  et  aneUUe  aue 
erant  duofiii. 

Vis  :  Défense,  ban  public  pour 
défendre  une  chose  ;  de  vetare. 

Vis  :  Voie,  chemin;  via;  projet, 
dessein. 

Visis-ci ,  veeiz-çy,  veezr^,  lisez 
véezrci  :  Voilà ,  voici  ;  ecce. 

FeeÎM'^  or  lo  couTenable  tans  :  veetg-e^r 
lo  jor  del  salrement. 

Dial.  de  S,  Grégoire  ,lù^,  K^  chap.  41. 

Ecce  nunc  tempus  aceeptabUe ,  ecce  nunc 
dies  saiutis, 

Ba!  btaos  doaz  père ,  vées^i 
To  fil  Cortois  Teschetivé , 
Qui  tant  a  vers  roiu  meserré 
Et  outré  sus  Tostre  deiois. 
Fabliau  de  Cortois  d^Arras ,  vers  658. 

Vkel  :  Veau  ;  vitulus;  en  Langued. 
vedeou. 

Mon  véel  le  mlex  encressîë 
Tuerons  por  ta  bien  Tenue , 
Dont  nostre  Cort  sera  tenue 
Ca  dedenx  en  nostre  manage , 
lit  manderons  nostre  Tisnafçe  (voisinage). 
Fabliau  de  Cortois  d'jérras,  vers  679. 

V^ELEa  :  Vêler,  faire  un  veau. 

ViEE  :  Empêcher,  refuser,  défen- 
dre ,  prohiber  ;  vetare.  Voyez  la  cita- 
tion de  Veieeiere. 

Cbis  bom  sont  plus  fort  que  mal  goate 
Qe!  d'iaiM  rouTa  une  goûte 


VEO 

Dn  doit  ladre,  ai  n*«a  ont  mie 
A  qui  véa  (reifnsa)  dn  pain  la  mîc 
Misereredu  BecmsdeMoSems,  sirophtlfii, 
partant  du  oèaaMÛM  Mieke. 

Vbee  ,  Tfeoir,  lises  i^éer,  véoir  : 
Regarder,  considérer;  vidâr. 

Compaina ,  par  rostre  léanté^ 
Fées,  a-ll  à  binn  teanaoing  , 
le  méismes  le  Tona  toaipoing, 
Fet  li  autres,  se  Diex  nao  gart. 
Je  cuit  bien  qn*ele  a  dons  regart , 
Quant  ele  est  si  bêle  do  ça. 
Fabliau  des  deux  CkfOmgemrs,  vers  88. 

Vkes  :  Fois ,  diction  numérale. 

Veeve  ,  lisez  véettr  .*  Témoin  ocu- 
laire, qui  a  TU  par  luir-même  ;  et  oob- 
missaire  nommé  pour  voir  sur  ki 
lieux  les  personnes  qui  sont  en  coa- 
testation  ;  inspecteur,  arbitre. 

Vbez,  lisez  véez  :  Voyez;  vidais. 

Bien  anrcit  sont  li  oO  ki  Toîent  een  le  ns 
v^es.  Sermons  ée  S,  BensÊri. 

Beati  ocuU  qui  vident  qmœ  'mot  Tidetii. 

Ha ,  ha ,  Sire,  dîst^e ,  00  n  fait  cia  taaek 
que  Tos  véeM  chi ,  que  too  ditoa  qni  ert  vs 
nens ,  pour  poi  qn*U  ne  m*n  oatrangléi 

Boman  des  sept  Sages  de  Même, 

Vtfsz  ICI  :  Voici  ;    ecce.   Yojn 

VliElS-CI. 

Vef  :  Veuf,  qui  a  perdu  sa  fenuDe; 

viduus, 

Vefvage,  vefvé ,  vefveté  y  veve: 
Veuvage ,  viduité  ;  viduîeas. 

Vefvee  :  Rendre  veuf,  priver. 

Pourquoy  Tlen-tn  vejver  de  citoyens  ses  vîHm. 

Et  de  jaunes  moissons  ses  cam|»agnes  fertile»' 

La  Thébtude,  Tragédie  de  Robelin,  acU  3. 

Vegade  :  Une  fois. 

Veoile  ,  vcgUle  :  Vigile ,  veilk  ; 
vigilîa. 

Vegine  :  Voisine,  qui  est  auprès, 
qui  approche  ;  vicina, 

Vegnir  :  Venir,  arriver  ;  vemre; 
d*où  vegnanty  venant;  i^engniez,  ve- 
niez ;  vengnissiez ,  vinssiez.  Lorsque 
ces  mots  sont  accompa^és  de  Tad- 
verbe  bien,  ils  signifient,  bien  recueil- 
lir, bien  recevoir,  être  bien  venu. 


V  E  H  V  E I                  693 

La  doleor  qa^anrvnt  cet  mniars ,  hoftiet  la  ToytstrMtiTcr,  qui  JartBt  rar  Saint 

A  qnt  Toas  moatrerex  tembUiit,  te  mettier  ett  que  il  Tont  Ttehu  rettirer. 

La  peine  qn*anront  ces  coqoart  jissUes  de  Jénutdem  ,  ehap.  x  14. 

Pour  cnider  venir  en  a^ant  :'  Vehu  :  Vu ,  regardé ,  considéré. 

lies  homenn  et  le  bien  vegnant,  -^                      .     r     _,„     .         î__^ 

Les  talot  que  lenr  donneref.  V*i ,  vejre  :  Aujourd'hui,  CC  JOUT  ; 

Et  bel  acoeil  qne  leur  ferez  nodie. 

Par  fainte  sîmulacion,  VeiCI  :  Voîci.  Fojrez  VlCY. 

Le  traTeîl  que  leur  brattere.  ,  y ^^  .  yoic ,  route ,  chemin  ,  SCn- 

«oient  en  Tostre  remistion.  **             *                             *           .       ' 

CotifwioH  iie  la  Bette-FtOe.  "**  >  ^'^• 

Cist  Josias  fist  ço  qne  Den  plont ,  t  tint  lea 

VegoIGNOIS  :  Canton  du  comté  de  bones  veies  snn  père  Darid ,  si  que  il  ne 

JBI0Î9,  guenchi  ne  à  destre  ne  à  senestre. 

VEOUit.  Fqxez  BECui.  '^  ^^  *'  ^"'  ^^'  ^*^'  ^• 

Vehair  :  Voyer,  inspecteur;  et  ^eie  :  Vie;  vita;  Toie,  chemiïi, 

-vicomte ,  dans  ht  Coutume  de  Berry.  «"^"^^^  >  '^^' 

v-«       Tkjtr            x.^^  ^^UUA  ^^^.  ^*  derantle  Paraditmist  TAnireie  Chem- 

Vehe  :  Défense ,  ban  pubhé  pour  ,,j„^  y^^^ lUmbeant  de  fe.  et  u^ttonubW 

défendre  quelque  chose  ;  de  veiare.  por  garder  la  iie»  del  aibre  de  ow/e. 

Vehe  AU  :  Veau  ;  vitulus.  ^'^^  **»'•  *  Genèse ,  chap.  3 ,  ven.  14 1 

Vehee  :  Défendre,  prohiber,  mel-  ,      „^\''^  ^  ^^''  ^/"^"««^f      . 

tre  empêchement  ;  veUtre.  ChenMn,  eijtammeumghdium  at^uf'ver^ 

Veher  :  Voir  ;  videre.  tatUem,  ad  emtodiendam  Tiam  Ugmi  rita. 

Veherib  :  Office  de  vicaire,  yi-  Veielotb ,  vei/fe ,  veillote  :  Petit 

cairie  ;  veheria,  vicaria.  Le  nom  de  tas  ou  moAceau  de  foin  ou  de  yesce 

vicaire  ne  se  donnoit  pas  seulement  lorsqu'il  est  fauché;  il  est  d'abord, 

k  des  ecclésiastiques ,  mais  aussi  à  des  quand  on  le  fauche ,  par  siUons ,  que 

laïcs  qui  représentoient  les  seigneurs  l'on  appelle  en  plusieurs  proTinces, 

dans  leurs  terres ,  et  qui  étoient  des  en  andain  et  ondain;  ensuite  en  veU- 

espèces  de  préposés  ou  d'intendans  lotes  ou  petites  moles,  c'ett-à-dire , 

pour  rendre  la  justice  ,  veiller  aux  petits  tas,  petits  monceaux  ;  ensuite 

intérêts  et  percevoir  les  revenus  au  en  muions  ou  mulots •  qui  sont, des 

nom  et  pour  ces  seigneurs.  tas  plus  gros,  et  ennn  en  meules, 

VEHEEiB:Moyenne  justice,  grande  moles,  mules,  après  quoi  on  l'enlève. 

Toierie.  Veiee  :  Voir ,  considérer,  regar- 

Veherie  :  Ancien  droit  qui  se  le-  der  ;  videre;  d'où  vêtez ,  voyez. 

Toit  sur  les  vins.  Veighee  ,  vegnir  :  Venir,  arriver; 

Veheu  ,  vehu  :  Vu ,  qui  est ,  ou  7>emre  ;  d'où  veignomes ,  venions, 

a  été  vu.  Bien  vegnir,  bien  veigner:  Être  bien- 

Vehier,  v/^if/er;  Voyer,  vicaire,  venu,  recevoir  un  bon  accueil;  et 

lieutenant  d'un  seigneur  dans  une  recevoir  avec  honnêteté,  accueillir, 

terre ,  juge  de  police  ;  vicarius.  saluer  ;  bien  veignez,  soyes  le  bien- 

Vehoie  :  Voir,  Considérer,  regar-  venu, 

der  ;  videre;  d'où  vehoit,  void,  voit;  Q«>  monter  Telent  en  honor  tt  en  pria 

^idet;  vehu ,  a  vu  ;  vidit.  ^fg^l"  ^  "»«',•*  ^-^^^  ■»^* 

'             '            '  CbeTal  anra  qui  pardcra  rooti; 

Après  que  îl  (le  réclamant)  a  acheté  la  betta  De  mpn  aToir  raembcrai  4ef  pria  ^ 

vwtÎTe  dedaos  Tan  et  le  jour,  que  il  Ta  acheté  Et  qui  morra  Dh»  en  anra  merci. 

fliiTCiBtr«Bdrf  |tt  doltâilrt  00^  an»  Moman  de  Garin  h  Lokerens, 

3 


4g/6  %  t  È 

éemdaige,  vendimge,  mémdidon,  vtt^ 

âmt  :  Vente;  veiêdido. 

.fltlaehoMMtTMAMtot  eMidSd«ik. . . . 

!«'. «t  M  U  MktfUor  o«  li  TMidéor 

«■ert,  tMt  eoBUM  Wtiomêkiam  p«Bt«  1» 
■wwMtfii  •■mit  t  €t  —  It  «aaiid^a  it ,  U  heir 
WMtôblifié, «Mi  «OHM  M  la  Mkat  fat  Un 
fiaeeè.    XJpr«4if<XMCMf ari!» l4br»/ULte. 

TxVDX  «  vente  f  Droit  leigneiirial 
sur  les  biens  fends  qui  se  Tendent  ; 
iM9Milàû>  ;  en  bts»  Ut.  «efMbi,  soÎTsait 
In  Contnae  de  Berry,  dnp.  66. 

Ycnnsims,  wtdéem,  vemdéor, 

vemdere*,  vemUetei,  vemUetrei:Ymt' 

denr,  nardiapd  forain,  colp<Nrte«r, 

siârdiand  en  général;  vendùi»', 

Jfoat  dîMDt  qaa  MaaS,  qaa  U  aaarfiirwf 
mi  paat  plai  pai  Taadra  qaa  Q  atoit  «i  la 
ckota  »  ai  3  Bl  at^  anga  qaa  nloaa  iob 
«stat  t  Jaacqwai  if  0  TaaB  tal  aiaga  à  Grai- 
flaaar  pafaoBM  9  aatiaiatk»  doit  aura  Ataà 
FadMptaar  iAmc  «Im  qaa  U  ^mdiÊm  m  i 
Moit  Mar,  at  aa  ahata  Manirra  doit  la  vaata 
«a  tas  ataipaa  atlra  MNiffaita.' 

TnroBHoiom  :  Venduigenr. 

yBWDivosnsssB  :  Yenungense. 

Vx  VDXEoi  :  Yendradi  ;  vemeris  dies, 
.Vôyes  Yavesdi. 

VKVDivm  :  Peroerenr  des  droits 
f  eigneuriauz  dans  les  marchés  et  dans 
les  foires* 

Venoibeess,  veFuierret:'VenâtVLT, 
marchand;  venditor. 

L'aroir  ,  le  pria  a  li  iMiuBerrÊt  ^ 
Si  qoe  tôt  pert  u  acheticrres , 
Car  jà  taat  B*i  BMtra  d*aToir 
Qa*il  «n  paist  teignorie  avoir. 

* Boman  th  ia  Rote ,  vers  iioi3. 
Yeivditiov  :  Vente  ;  7>enditio, 
Veitdizee.  Fofez  Yxif<SEE. 
Vehdreb  :  Viendres  ;  vendroi;  je 
Tiendrois;  vendroiene,  ilsTiendroient; 
vendra^  il  Tiendra. 

Et  pliant  n  tera  etloiagniea 
De  sa  metoB ,  U  dbapelaia 
Fendra  tant  et  bai  et  daaiaiBt 
Qae  sa  femme  careitera , 
Va  jamèt  jor  ne  Tamara , 
Ke  ne  U  prîfera  denz  paîai. 

FàbUau  du  Fikm  Mèw,  vert  4t. 


'  Ysnnim.  Voyer  VnnAGS. 
Wàmàwiemt  Fmob,  y«ûu 
.  VnvsnQvs  :  Qm  sôifcnBe.dB^e» 

nin ,  dm  poison;  enqmmnepr;  «^ 


Vsvnioisn,  vemefmjgêer  /  Y«h 
danger;  «ûtdlnN^fms.. 
,  VnsjBL  4  TooAenmu  t  ctefifUe; 
3  s'est  dit  anssi  d'une  «wtod'dloflb 

YsirBELB  :  Sentier,  dhepodo,  tsAs, 
passage  étrak,  allée  ,  oonidor;  ce 
bas  Bret  vamBe. 

YEirESEus  :  YenÛBeiuc  ;  - 

VEniinnB  :  Vendanges 

VBnvoiBE  :  Vendanger; 


VBirion.  ^oyez  Ynsnn. 
Vbitbe  :  Chasser,  aller  à  la 
venari. 

Yb  VEEB,  'nenëpTj 


Uag  ^  JbI  noalt  iaa  diSaaà 
C*cat  qa!ila  sMagaraBS  ~ 
AathaoB  (AciSob)»  bb  i 
ibfiwaJblaJ 


PVtB  "wi^fer  voa  dj-fa  el, 
QBaaBloBp  avoit-aoBiBi, 
parmi  le  cliaa|p  •*en.fost  IS  losa 
Oà  an  Bergler  leoit  ton*  aooa  (aaal). 
Par  M  franchit  le  reqaiat 
QaH  le  nmtsast, a  U  daitt 
Aa  iif/téùr  qoi  le  miroit , 
QB*au  boiaenet  aie  eatoit  ; 
Le  Paîtra  diit  qoe  si  lara  p 
Detaoae  ta  fkada  le  masea. 

Faèie  du  Lonp  er  dm  Btrpr, 


Vxirisoif  :  Venaison ,  gibier. 

Vbvet  :  Filet  ponr  pécher. 

Ybhgembet  :  Droit  pour  rédanter 
nne  chose  aliénée. 

Vehoemeet,  veMgûofirVengeance; 
vinâlcta. 

N*ant  pai  ici  vrai  asaosaAaBt , 
Deaa  s*eB  irra  panai  le  jageaacBt , 
Qai  pint  mesfait  dreia  eat  qall  pfam 
Ùk  1  aaipreadra  phu  pla&icr  naiMa 
Hoimut  des  âomam,  Utv^ké 

VxvQSBEn  :  Vengeur  f  vùntex. 


V  E  N  V  E  N                 697 

YsircNEHT,  vengent  :  Us  Tiennent  \  même  atîs  et  au  laême  sentiment ,  se 

ventant;  vengety  vienne ,  ventât.  réunir.  Femr  miex,  convenir  mieux  ; 

BfaU  parunt  k*ele  Mnoit  une  feme  Minlt  <^  '*>OUS  ventst  bien  y  il  anroit  été  à 

nonain  en  cel  meisme  motiacier  derant  les  al-  propos  ;    venir  h  bel ,   plaire  ,   être 

tre..  el  le  pas  Gule  joinst  après  :  ge  proî  ke  agréable;  venir  atwu  en  plaid,  se 

•ner  Benoit  owiwer  aroc  moi.  j.      \              •     .<                      i  «j 

Dial  de  Ic^goir,,  U9.  4.  ehap.  i3.  V^^*^^^^^  «»  J^wlîce  ponr  plaider  i 

Sedquia  quamdam  umctmoniaiem fmmi^  ^f?^  ^  *^'/  ^  ^^  <!'«"  «'^*«*  '"f- 

JMm  in  eodem  numasterw  ^rœ  ceteris  tÙUgê-  gitime  ;  venir  a  terre,  naître ,  venir 

bat,  UUco  Galia  suhjunxit  :  rogo  ut  tonr  au  monde* 

Benedicta  meaun  veaiat.     *  «.  ^ 1    .       ^    .  »   »       1 

Et  comme  le  tena  fatt  corn  «Tant,  tons  lea 

Par  ke  les  paroles  des  moru  ne  vengent  k  pertuis  qpû  forant  tons  le  geaoU  vindrent  à 

SOS  en  dotance ,  lî  fait  des  vivants  les  oonfer-  un.             Miraeies  de  S.  Louis,  chap,  45. 

ment.  Mêmes  Dialogues,  ekap.  56. 

l^e  nobis  in  dubium  venîant  -verba  martm>^  .  VBinsMs  :  Sommes  venus  ;  ventst, 

rum ,  confirmant  hœcfaeta  vi^entium.  ▼»»*•  ^oyez  la  Citation  de  StTMKS ,  OU 

VEinANCB,re/i£Vi/ic^,  lisez  w/i-  ce  mot  est  employé. 

jance,  venjanche  :  Vengeance  ;  vin-  J^^'^^^^  »  vengameni:  Punition, 

^la.  cnatiment 9  vengeance;  vMd!cc£a. 

Nus  ne  soit  si  hardis  qni  die  parole  devant  Mais  cBcnvÎMes  à  penre  venjanee,  cit  ki 

toi  qai  atraie  on  esmueve  à  pechié  ne  ne  mes-  ■'«■  «•*  ■"•  dignes  qne  venjanee  soit  pris« 

die  d*antrui  par  derrière,  ne  en  manière  de  de  11.         Sermons  de  S,  Bernard,  foi»  i38. 

detraction,  ne  nnle  viloin^e  de  Din  ne  de  ses  Sed  is  pumre  gestiat,  fui  dignus  non  est 

Sains ,  ne  soeCTre  qoe  on  die  devant  toy,  ke  tn  ^^^^  ^  punin. 

n'en  fâche  tantost  venianehe,  ^^ 

Enseignemens  de  &  Louis  à  son  fit»  YENJXa ,  varier  :  Punir,  châtier, 

Tehiaumeitt  :  Bonnement,  sans  corriger,  venger  ;  vwwKcarf. 

malice ,  sans  méchanceté;  veniaUter*  La  chamberiere  isnelemeat 

y ENicE  :  Véronique ,  nom  de  femf  ^  '«*  "  ~^  •  •*  ^  »>tonie , 

•.  ^^^e^A^^  j^-   ^«.^u^.j.  ^Ê,  Maintenant  do  loatel  s  «itor»e> 

me  ;  et  confrérie  des  marchands  et  Mes  a  se  tint  à  mal  bailU 

marchandes  de  toiles ,  établie  à  Saint  De  ce  que  il  a  si  faim 

£as tache  ,  sous  le  nom  de  Saintg  Dn  tout  en  tout  à  la  borgoiae, 

Venice*  ^^  de  ce  fiât  monlt  qnf  cortoiae , 

VKiriEar.  :  Chasseur  ;  venator.  ^'^  ^,  V'»**^/». 

Et  li  Oies  d'uDon  m'a  Un  FaUiaa  des  deux  duatgeun,  men  vjk. 

E.a«meoUer..eaHt>iUot,  y  J|      j^     jy     ^    y 

Com  11  iviiieref  qui  atant  •  *^^  •   *^   ^•**'^   ****    w«mmi,»   *.«• 

Que  la  beste  en  bel  len  se  mete ,  Bretagne. 

Por  lessier  aler  la  sajete.  Vennb  :  Saignée  qui  se  fait  aux 

*haman  de  la  Hose ,  vert  u3o.  Hvières  pour  arroser  les  prés  voisins. 

Venir  :  Venue ,  arrivée.  Venne  :  Haie ,  clôture ,  palissade  , 

Dons  pensera  vient  a  chief  de  pièce  p  buisson. 

Qui  ses  doulors  ront  et  detpiece ,  Venneau,  vennel:  Espèce  de  tuUe. 

Et  a  lamant  en  son  venir  -,                '       ^          •         ^  «    ji 

Fet  de  la  joie  sovenir ,  Venkeliee  :  Ce  qui  Sert  à  élever 

Qne^^aance  li  promet.  OU  à  baisser  la  charrue. 

^-"^l^nan  de  la  Mose,  vers  a665.  Vewoaoji  ,  vinoogie  :  Droit  iur  le 

VEmm  ▲  UN  :  Mot  fort  usité  dana  vin ,  établi  en  1 1 80 ,  sous  Philippe  u. 

les  anciennes  transactions,  pour,  VENonrai  :  Vendange;  d'oà  ve^ 

convenir»  être  d'accord,  venir  au  noirtgitr,  Teodanger. 


«04 


VEl 


Dt  Mf  rrf  #r»  et  de  st  rêa$ 
DeToni-iutaft  toot  estra  r«f«it , 
$e  DOS  Toloir»  Tolontiert  f|ût 
Moult  y  aromck  graod  déport , 
Aioi  que  'veignomes  à  droit  port, 
PIm  «Bt  poli«  ,  plus  est  dongie , 
Et  plos  bbinche  que  nois. 

Gautier  de  Comsi,  Iw,  a ,  çkap.  i. 

Vbigvie,  vegnie  :  Labourage ,  dé- 
frichement ,  bois  ou  forêt  qu'on  ar- 
nx^  pour  semer  dans  le  même  ter- 
rein  où  ils  ëtoient. 

Veigbois,  veignoU  :  Venu»  arrivé. 

Et  U  borgois  descent  à  pi4 , 
Dont  ele  n'ot  pas  son  euer  Uë, 
Qu*il  est  Tcnoz  à  celé  foit. 
Sire,  dkt-ele,  bien  iwgnoiM, 
Et  TOUS  et  vostre  compaigoie. 

Fabliau  du.  Cu¥ier,  'vert  4x. 

ViiL  :  Veille ,  vigile  ;  vigiiia, 
Veil  :  Je  veux  ;  volo. 

Si  pri  qu*il  me  soît  pardoné  , 
Car  ge ,  por  ma  TÎe  amander , 
Si  com  Tos  plest  à  commander , 
Feii ,  seoz  jamès  reison  enttrre  , 
En  rostre  loi  morir  et  tîtI^. 

''Roman  de  la  Rose,  'vers  ia568. 

Veils  :  Vieille ,  âgée. 

Veillance  :  Veille  ,  l'action  de 
veiller;  rn'(*iUa, 

Veillaqukeie  :  Lâcheté,  poltron- 
nerie. 

Veille  :  Voile  ;  vélum. 

K  pain  mistreut  sor  la  table,  e  pendirent 
les  corlines  'veilles  ,  e  parfirent  tôt  qnantque 
mtstier  i  r&toit. 

Premier  Livre  des  Machabées ,  chap.  5. 

Veille  :  Fête, danse,  réjouissance  ; 
de  vigitia, 

liorh  a  vint  quVn  celé  contrée  , 
Ot  une  fcNlc  cckbrée. 
Où  molt  avrooit  de  merveilles  ; 
Et  viut  toz  li  pueples  as  treilles 
D*uu  temple  que  Venus  1  ot. 

*  Roman  de  la  Rose ,  'vers  21  S'y  5, 

Veille  :  Vrille  ;  d'où  veilleile,  vil- 
lettr,  petite  vrille. 

Veille  :  Nerf  de  bœtif. 

Veille  ,  veiUeit  :  Qu'il  veuille  j 
vcUt. 


▼  El 

Vexllolb  :  Lanleme  fie  Terre  poar 
veiller. 

Veine  •&ic|KALi.B  011  omioiir allé  : 
Qui  est  cornue  rpngùie  et  le  prin- 
cipe de  la  vie  ;  la  vcîae  caTC  om.  pul- 
monaire. Veines  de  la  mère  :  ôlles 
qu'on  appi^le  Qmbilicàlea. 

Vsia  ,  veirs ,  liaes  véûr,  yéirs  : 
La  vue  9  coup-d'eBtt,  xttgard. 

Sanfes  i  ef t  %ê9%  y»l|i4ie  » 
Uns  n*i  a  fain ,  nni  n^  mendie  , 
Sans  anui  Toient  adè«  Dieu, 
Le  gloriflx,  le  dout ,  I0  pies  ; 
Cil  véirf  est  contioads  » 
Et  U  désirs  pvrpctacU  : 
iTel  dâH  ont  enx  al  'véir, 
Qae  <il  desin  9e  pnet  c^éir. 

La  Foie  de  Paradis,  vert  loS?» 

Veie  :  Voir,  regarder,  considérer^ 
appercevoir  ;  viderez  d'pii  vei,  -nid, 
veit^  vit;  vidki  veie,  T<>ie;«€Mtts, 

vîtes. 

Çt  'vei,  ce  est,  et  lo  £el  tteir  i  3  m  £: 

mie ,  vei,  porce  que  Dex  'veie  ane  Fois ,  r: 

antre  non;  ou  qn*il  Teie  une  fois  wie  chose  et 

tmtre  ,  antre  ;  car  il  veit  tôt  méim  et,  eMcaUr 

CoenmemL  sur  ie  SsÊâHier,  JuL  iil. 

Ps.  5$ ,  'vers,  6. 

Veir  :  Défendre ,  refuser»  empê- 
cher ;  vetarc, 

Veiee  :  Verre  à  boire. 

Veieee,  veirs  :  Émailié,  qui,e3: 
de  diverses  couleurs. 

Veirrieee  .-Vitre  donnante, jour   I 

de  souffrance;  de  -vitreutn. 

Quant  aucuu4  fet  son  jardin  on  son  pr*-* 
en  lieu  prive,  et  là  où  il  n'a  nule  rené  d« 
siiii  y  et  aucuns  dct»  voisina  veot  me«>one^ 
joignant  Ten ,  ue  Ini  pMct  pas  Tccr  (<cp" 
cIkt)  le  maisouucr  ,  mes  Ten  li  pudt  «Ui<^' 
(refuser)  que  il  ue  face  huis  ne  rcurfttrctp"- 
quoi  les  privett^fc  dou  prael  ne  don  jardie  »>•■ 
empirées  ,  car  aucnaz  le  frroieut  malicirw- 
meut ,  pour  Ubtor  la  priveté  de  lean  ve«*î»i 
doncques  qui  voudri^  avoir  clarté  de  ckft)< 
partie  ,  il  \  doit  fere  'Vèirriere ,  adonc  »i  van 
<Aart«,  «t  si  n«a  sera  pas  li  n«u  do«  r^his 
empiriez.  Coutume  de  Bttes^%KHsi$,  ckuf.  U- 

Veirs  :  Vrai,  vcritable;  vcrus. 
Devant  trurus  qae  6a6|  m»  entre  ancd  l^ 

f ad ,  Cl  QÂ  U»  fiif  9»  i^jX  U  f%'mm\  l"'*^ 


11'.- 


V  EL 

edifiad  à  Den ,  'veirs  eftt ,  kar  Tantre  fiid  en- 
cuDtre  D«u. 

Premier  livré  4^  Êms ,  ehap,  i4 •  '>'•  35. 

Yeisih  :  Voisin ,  qui  est  près  ; 
THcinus. 

Veisinage  :  Voisinage  ;  vicinitas, 

Veixe  :  Vuefae  ;  vacca. 

Vel  :  Je  veux  ;  volo, 

Velae  :  Tortelle,  sorte  d*herbe 
portant  une  graine  noire. 

Vêle  :  Voile  de  navire. 

Velee  :  Voiler,  cacher. 

Yelié  :  Voilier,  voile  de  vaisseau. 

Velih  :  Venin  y  poison. 

n*en  elt  mies  dotte  Ve  li  'veUns  d«  covise 
et  dd  «iant  •leaiprek  et  niant  ordeneit  de- 
leit  n'en  aust  atsi  porpris  les  altres  meabrM 
del  umain  cors,  «afià*il  poiic  aanblelriLttait 
•ofsent  mettler  de  circoncire. 

Semions  de  S,  Bernard  ^foU  64* 

iVec  duhium  tank  auin  cetera  quoque  hu' 
muuU  eorporis  memira  addimemtum  illud 
Jjeviadum ,  oeeupmret  ▼enenoa  uiiiatt  eoÊtr 
cupucendtB,  et  immoderata  atque  imordi' 
nota  UleceBm  ixjJuBtatis  ,  utgeneraiis  qate- 
iiam  abciuh  omnibus  necessaria  ^vidçrttur. 

VsLiwi  :  Envenimé ,  qui  est  plein 
de  venin ,  empoisonné. 

Velinee  :  £nveni»er,  empoi- 
sonner. 

Velle  :  Plumes  d*oie. 

Vklle  :  U  veille. 

Velleiteux  :  Qulade  la  cancuue, 
haineux. 

Vellevuxsj^e  :  Vrille  »  outil  pour 
percer,  perçoir. 

Velliee  :  Sentinelle  ,  vigilant  ; 
vieux. 

Vellusau»  ve/2ttatt ,  veUuy€Ui,  ve- 
iouSf  velvet:  Velours,  ou  une.a^rte 
d'étoffe  qui  devoit  être  «sart  pré* 
cieusa,  s'il  faut  en  croire  la  citation 
suivante  : 

Pour  trois  pièces  et  demie  de  fin  nfettueau 
en  graine  ,  baillés  andiC  Rwtache  poor  faire 
«n  searcot ,  nn  mantel  à  parer  et  ms  cbtpeaii 
f  oorré  d'^rmines  pour  le  Roi ,  à  U  feate  de  iVs- 
ioHc.       Compte  ttJStttemne  de  la  Fontaine , 


V  E  «  69S 

Veloce  :  A^e»  soudain,  prompt» 
vif,  rapide  ;  velojr., 

Velovs  :  Vouions. 

VsLS  :  Je  veux  ;  volo;  velt,  il  veut; 
vuli, 

C|ierf  de  f«me  ppct  voUr 
QoAiit  il  vek  :  si  vp  et  Tient  ; 
Nule  clés  ne  le  détient. 
Coers  est  montes  ens  l'angarde  r 
D*illoc  po^rpit  et  esf  arda 
Par  oô  cora  puist  f«chaper. 
PoeLfranf.  0tmn9  »^,  i^m,  3,  pag,  97p. 

Velte  :  Mesure  pour  la  jauge  des 
tonneaux. 

Veltea  :  Jauger  avec  la  velte. 
Velveue  :  Jaugeur. 

VCLTRE.    Fo^^g  VaULTEE. 

Velugues  ,  beluge ,  helugue  :  Es- 
pèce d*étoffe  de  lainf  et  de  fd  très.- 
grossière  ;  cette  étolCs  est  encore  ap- 
pelée ,  en  Basse-Normandie ,  breluche 
et  berluche. 

Vehaice  :  L^  droit  de  chasser,  ou 
celui  de  pécher  le  poisson  à  la  vanne 
d*un  moulin  ;  de  vemuio. 

Vesax<,  i^ena/ljE;; Vendable  ;  venalis. 

Vextange  :  Vendange;  vimUmia» 

VsiiAirciEa  :  Vendanger;  vinde- 
miare.  ^ 

Vlncee  ,  vencher,  venchier  :  Sf 
v^n^er;  vindicar^. 

Yoife  en  teillant  et  ta  dormant 
Se  doH-ii  doter  trop  forment 
Qa'el  «ei*  £ace ,  por  soi  venchier. 
Empoisonner  ou  datranchier. 

*  Roman  de  la  Hose,  vers  9603. 

\%HCB.kVGiL^vengamenif  venge- 
ment  :  Vengeance  ;  vindicia. 

C  su  mt  (oBaio)  dextra  la  domna  u  libre  ten 

Tôt  aquel  libres  era  de  fo^  ardent. 
Zo*s  (c*est)  la  justici^  al  Rei  omnipotent  ; 
Si  Tom  o  forfa!,  e  pois  no  sVn  r«pent. . . . 
Ah  (ayec),  a^uel  fog  s'en  preo  so  venga/nent, 

La  Fie  de  Boèce  g/oL  ayS. 

Veeçon.  Voyez  le  mot  suivant. 
VjEjf 9^0;^  ,.  v^ncon  ,    vendagne  , 

4 


yoo  VER 

YiîoiRt  'ûéoirsy  veor,  voirs,  subst.  : 
La  vae  •  la  lumière. 

Il  ne  dotent  Den ,  ne  pechié  ; 
L«  grans  orgolez ,  U  tymonie , 
.  £t  U  granz  mneblet  et  TenTie 
Ler  toit  le  'véoir  et  l'oir. 

Bible  Guioe,  vers  86 1. 

Hais  dans  la  citation  snivante  de  la 
même  pièce ,  il  signifie ,  exemple  : 

Boater  ooê  déast  et  etpoindre 
Et  agnilloner  «t  bien  poindre , 
Qa*il  nons  méist  en  bone  voie  : 
Li  boBt  'véoirs  la  gent  avoie. 

Même  Bible  Guiot,  vers  73a. 

YÉoxm ,  voir,  subst.  :  Vérité  ;  ve- 
Htas. 

VioiR ,  veor,  voir,  adv.  :  Vrai- 
ment ,  Téritablement  ;  verê, 

VioiR,  véor,  voirs,  adj%  :  Vrai, 
véritable;  vents» 

V^oia  :  Considérer,  apercevoir; 
videre,  Féois,  je  voyois;  se  faire  à 
véoir,  se  faire  voir,  se  montrer. 

Moult  regretoit  la  mort  da  Comte  d'Artois 
ton  /rere ,  et  ditoit  :  Qne  moolt  envis  se  fast 
iouffert  de  11  Tenir  véoir,  corne  le  Conte  de 
Poitiers  que  il  ne  le  feost  renu  véoir  tn  Galie. 

JoinviÛe,  Uist.  de  S.  Louis,  Mss.foL  209. 

Vkomes  :  Nous  voyons;  viticmus. 

Véour  :  Celui  qui  est  chargé  d'exa- 
miner les  dégradations  des  bois. 

Veouse  :  Veuf.  Voyez  Vef. 

Ver  :  Varié,  émaillé  de  différentes 
couleurs;  varias.  Voyez  Vair. 

Nous  entrâmes  en  son  paveillon,  et  son 
Clumberlauc  nons  vint  à  ['encontre  pour  ce 
que  nous  allssiens  bêlement,  et  pour  ce  qne 
nous  ne  esveîllissiens  aau  mestre.  Nous  le 
trouvâmes  gisant  sus  couvertouers  de  menu 
ver,  et  nons  traïmes  tout  sonef  vers  li  et  le 
trouvâmes  mort.  Joinville,  Hist.  de  S.  Louis. 

Ver  ,  temps  de  ver,  temps  vernal: 
Le  printemps  ;  ver,  vernum. 

Ver,  vers  :  Grand,  fort,  puissant; 
Tarbre  appelé  aune. 

Ver  :  Vallée,  prairie.  Voy,  Vair. 

Ver  AI ,  veray,  au  féminin  veraie, 
vera/e;Vrai,  véritable;  verus,  vera. 


VER 

Toi  lengageaooBtimt  oblige 
lions  etttende  Tantre»  om  par  tai»  oa  pv 
vtrai  latioier. 

Le  Livre  de  Jostice  et  de  PUi,fiL  160 «i*. 

Vbrbasce  :  Sorte  d'herbe  appelée 
bouillon  Uanc,  et  que  Rabelais,  lir.  i, 
chap.  1 3 ,  appelle  écariaue  de  caL 

Verbaument  :  De  vive  voix,  TCf- 
balement ,  promesse  verbale. 

Verbeler:  Parler,  prononcer  tr» 
vite  et  peu  distinctement. 

Verbode  :  Règlement  qnin'estqae 
pour  un  espace  de  temps  détemiiK. 

Vbrbouisset  :  Petit  hou ,  plaate. 

Vercaupe  :  Le  sommet  de  la  télé. 

Vercheire  ,  vefir^/v,  verckiere: 
Dot  d'une  fille,  assignée  sur  un  fonds 
de  terre. 

Vsrchibre  :  Terre  cultivée  joi- 
gnant la  maison  ;  verger. 

Vercollb  :  Espèce  de  bricoQe, 
bande  ou  ceinture  de  cuir. 

VERnAGE  :  Gardien  de  troupeti 
dans  un  bois ,  et  les  gages  qui  pro- 
viennent de  sa  garde. 

Verdaire  :  Courrier  du  Cabinet; 
de  veredarius. 

Verde  :  Qui  est  de  couleur  verte; 
viridis, 

A  toots  estoit  presque  d^une  forme  ,  oon 
non  à  tons  d^nne  coulear  :  es  ungs  estoit 
blanche ,  es  aoltres  'verde  ,  èa  aoltres  roi^  1 
es  autres  bleue.     Bahelais,  liv»  5,  ckap.  5- 

Verderie  :  Office  et  juridiction 
de  verdier  ou  garde-forestier. 

Verdeurs.  Voyez  W ardeurs. 

Verdi  :  Vendredi  ;  ce  mot  est  en- 
core usité  en  Picardie,  f^erdi  aort: 
Le  vendredi  saint.  Voyez  Van hedi. 

Verdict  :  Procès-verbal ,  rapport 
des  jurés;  ce  mot  est  encore  en  usage 
en  Angleterre. 

Verdier  :  Garde  -  forestier ,  offi- 
cier des  eaux  et  forêts  qui  est  infé- 
rieur au  maître,  et  qui  n*a  jaridictioo 
que  jusqu'à  la  somme  de  soixante 


en 


VER  V  E  H  701 

toit  d'amende ,  pour  les  dégâts  £ûts  'verduM  nt  loît  point  fhu  long  «pe  ton  et« 

daDS  les  bois  confiés  à  sa  garde.  P*^*-  iïafe/aâ,/er.3,  <:A^.  40. 

Ybedoiee  :  Provoquer  quelqu'un  ^'  chaicnn  jonr  an  eamp  tons  leur  eoMigat 

d»el,  l'appeler  .urle  pré..elon  ît»":^";A'l";:i:îKjr*" 

D.  Carpentier.  Ou  le  'verdun,  uau  prendre  noise  on  piqnt. 
VfaDoïkE   :   Devenir  "verd  ;  vi-  Màrot,  Epistrê  du  Camp  dtAmgt^, 

reseere.  .    y^^t ,  verée  :  Grand ,  grande. 

Yeroon  :  Oiseau  qui  couve  les        Veeec:  Tout  ce  que  la  mer  pousse 

ceufs  de  coucou  ;  en  Saintonge  le  ver-  (u^  le  rivage. 

dontst  un  très-petit  poisson,  que        Veeecohd,  verecii/irftf  11/ .-Timide, 

l'on  nomme  ailleurs  vairon.  honteux ,  qui  a  de  la  pudeur  ;  vere» 

Vekdun,  verduns  :  Sabre,  épée,'  curulus. 
aorte  d*arme  tranchante;  Borel  et        VEREcoiroKa  :  Couvrir  de  honte , 

Ménage  disent  qu*on  lui  donna  ce  déshonorer, 
nom  de  la  ville  de  Verdun ,  où  on  les        Veeecq.  f^oxet  Yeeec. 
fabriquoit ,  comme  les  bayonnettes ,        Veeeglaz  :  Verglas  ;  d'où  vere^- 

de  U  ville  de  Bayonne  ;  les  pistolets ,  àer^  faire  du  verglas. 
de  la  ville  de  Pistoie  ;  le  parchemin,        Veeesgibs ,  'weseies  :  Vessie ,  tu- 

de  Pergame ,  &c.  Quelques-uns ,  dit  meurs ,  boutons ,  pustules  ;  vesica. 
le  Duchat ,  prennent  le  verdun  pour        Et  cil  portèrent  cendre  de  ehemîneie  et  e«- 

une  sorte   d'épée   courte  ,    et    large  tearent  derant  Pharaon ,  et  Mojaea  le  efptP- 

à-peu-près  comme  un  coutelas  ;  tel  P'***  «•  ^••*  •  «•  ^*  •<»■*  P*"*«*  ^  iferegcûs 

«t  Oudin.  qui    dan.  son  DicUon-  ^'"^ -Zir,^Tc^'':^..  .„. 

naire  François  et  Italien ,  explique  ce       -,  . ^  .         .        ^  _ 

^  ,  '      *^  7^  Tuitnmtque  ctnerem  de  cammo ,  et  ttete^ 

mot  par  coUeUaccio  da  caccitUore  ;  rum  coram  Pharaone,  et  sparsUiOum  Mortes 

Robert  £tienne  et  Nicot  prennent  le  in  eœlum  :  factaque  sunt  aieera  Teeioanna 

verdun  pour  l'ancienne  Ungula,  sorte  i»rgemtùim  in  kominihu  etjumentit. 
d'étroite  et  longue  épée ,  dont  parle        Veeet  ,  7>arÂ,  verek  :  Droit  que  le 

Aulu-Gelle,  liv.  10,  chap.  aS.  Le  Roi  prélève  sur  les  choses  natifragées,, 

Duchat  dit  que  le  mot  verdun  vient  et  que  le  vent  rejette  sur  le  rivage, 
de  veru,  que  cette  épée  étoit  longue,        Vekg,  vierg^  :  Magistrat ,  prévôt, 

étroite  et  k  quatre  arêtes,  comme  une  maire  de  ville  au  pays  d'Autun. 
broche  à  rôtir  la  viande ,  et  qu'on        Veeoadom  :  BouîfauL 
voit  encore  de  ces  épées  aplaties  par        Veeoage  :  Droit  de  jaugeage. 
le  bout ,  en  forme  d'espatule.  Le  Du-        Vergat  :  Sorte  de  filet  pour  la 

chat  semble  avoir  raison  de  fronder  pèche. 

et  rejeter  les  opinions  d'Ondin ,  Ro-        Verge  ,  vergele  :  Petite  baguette; 

bert  Etienne  et  Nicot,  mais  il  n*a  pas  de  virga,  et  non  de  virgo}  d'où  le 

entendu  le  passage  de  Rabelais  ;  d'ail-  mot  verger,  où  l'on  cueille  des  ver* 

leurs  il  est  permis  de  douter  s'il  y  a  ges  ;  Bague ,  anneau  qu'on  met  au 

eu  des  épées  faites  comme  celle  qu'il  doigt ,  et  que  donne  l'époux  à  sa 

décrit,  et  dans  ce  cas,  sa  dernière  femme  le  jour  de  ses  noces  ;  cet  usage 

observation  seroit  bien  contraire  à  vient  de  ce  qu'anciennement  l'époux 

sa  première.  tenoit  à  la  main  un  rameau  ou  bran- 

Allont-nona  battre ,  gaillard  .  et  bien  à  ^^«  d'arbre,  OU  de  fleors ,  tel  qu'on 

poî^ct  frotter  atfUe  Urd^  adTiie  «|«e  wtm  le  voit  encore  dans  les  Tableaux  qui 


701  V  È  R 

représentent  le  mariage  de  la  Sainte 
Vierge  et  de  Saint  Joseph. 

Vkege  :  Certaine  étendue  autour 
du  lieu  qu'habite  le  Roy  ;  charge  ott 
office  de  sergent.  Ferge pelée ,  bâton 
dont  on  a  àté  Tëcorce ,  attribut  des 
femmes  débauchées  ;  huissier  à  verge, 
bedeau  d'église. 

Vergkle  ,  vergeron  :  Petite  verge, 
petits  brins  de  bois ,  petite  baguette , 
petite  honssîne  ;  virguitu/n. 

Si  prenés  nne  de^epline 
Cftseun  nmtftt  d'une  i*ergefe  ; 
Clii  a  ,  fet-il ,  pesme  unuTcle  ^ 
Che  ne  porrolf-jou  soaffrir, 
tkt  ma  char  batre  ne  ferir. 

Le  Dit  du  Beirizel,  Vâr$  384. 

Vergelé  (^cliamp^:  Oseraie,  champ 
où  croissent  des  petites  verges. 

Vergelé  :  Drap  ou  étoffe  rayée 
par  bandes ,  de  couleurs  différentes. 

Verobr  ,  vergier  :  Arpenter,  me- 
surer à  la  verge  ;  et  huissier  à  verge , 
bedeau  dVglise. 

Vercette  :Vetge,  mesure  serrant 
pour  arpenler  les  terres. 

Veroevr  :  Jaugeur,  mesureur; 
arpenteur. 

V  E  rgi  É ,  vergier:  Verger  ;  de  virgu. 

Dames  sont  nn  ciel  de  liene , 
Un  paradis  de  cortoisie  , 
lin  droit  abisme  de  largesse, 
"Un  doiilx  verrier  de  noble  vie , 
Un  manoir  pbiin  de  mélodie. 

Le  Chevalier  aux  Dames. 

Verciel  :  Glace ,  verglas. 

"Se  se  puet  affermer  ne  que  su»  ung  uergiel. 
Qui  tient  son  cuer  en  terre,  et  sa  laugne  est  où 

ciel  : 
Z^'est  mie  belle  chose  que  li  cuer  gise  en  fiel, 
Quant  la  langue  parole  de  dourour  et  de  miel. 
•  Test,  de  Jehan  de  Meung,  vers  1469. 

Vergier  :  Jauger,  mesurer  avec 
une  verge. 

Vergier,  si  ce  n'est  pas  une  faute, 
pour  verserot  y  dit  D.  Carpentier  ; 
vergier  pourroit  signifier,  la  saison 
du  premier  labour  des  terres. 


t  E  R 

VERCtKK  :  Vierge }  'virgîna;  ce  nuÀ 
s'est  dit  ànisî  poar  npcrge^  mesiire  de 
terre. 

VÉRGtSABrT  :  Vieux  bois ,  sorte  de 
bâton. 

Verglacis  :  Verglas. 

Vérone  ,  veme  :  Aulne ,  sdrfr 
d'arbre  qui  croit  sur  les  bords  do 
ruisseaux ,  des  rivières  et  dans  l« 
Henx  raarécageait  ;  son  bols  est  rmp. 
sous  Técorce,  et  srrl,  en  plnieitn 
endroits;  à  faire  des  sabots.  Vojti\i 
citation  de  Jadait. 

VeAghe  :  Aune  ,  mesure  ponr  In 
étoffes. 

VKRGNERiSonteDirlcs  bordsd'oiK 
rîtîère  ou  d'un  fossé  avec  des  pîrai 
des  branches,  y  planter  des  ari>m 
pour  empêcher  i*ëboalement  do 
terres. 

Vergnie  :  Jatte ,  écoelle  de  boii. 

Vergobrkt  :  Souverain  magistnf. 
à  Autun ,  qui  avoit  puîssiaiice  detie 
et  de  mort,  et  qui  S'élisoit  toos  Ifl 
ans.  Vergobretura  nppellant  Jî^m 
qui  creatur  annuus ,  et  'vitte  neasqv 
in  s  nos  habèt  potestûZem,  1,  C»s.  de 
Bel.  Gall.,  lib.  i. 

Vergogne,  ?;<?/yi>o/^#?,  vergotftpx. 
vergonde,  vergortge  :  Honte,  '|mdèur. 
retenue ,  égard  ;  vcrccundîa. 

Cliis  sert  à  Dieu,  cliis  »^rl  au  monde, 
Vx  cliil  s'ordoie,  et  cîiil  sV^Riuode, 
Chîs  aime  pais  ,  chil  aimr  noise, 
Chis  est  cois  et  plain  de   i^ergnttde, 
Cliil  tempeste  com«  mi-r  ]>arfoude 
Qui  nus  fors  Damc-Diex  r'aco-sr. 

Boman  de  Charitr ,  strophe* 

Qupr  il  entent  et  voit  trè»-biea 
Que  s^il  le  tieneut  à  délivre, 
A  deshonor  le  feront  \\rT^ 
A  graut  vergoingHe  et  k  gr^nt  hontf. 
FaM  d'jiloul ,  lyrj  ^A 

Vergookeux  ,  ifergoignos ,  rf^- 
gondeus,  vergonde u:ir  :  Hontcnx,çï' 
a  de  la  pudeur,  qui  manque  de  kir- 
diessa  -,   vcrecundus.    ^ergoignos  ff 


VER 

son  tUs  :  Qai  a  la  pudeur  peinlè  s«r 
son  yisage. 

Et  Udite  mère  dolente  et  nfâtgtméenstâi  tèl« 
XBort  de  ton  fiUz,  Mendi  ençôte  ,  ne  ae  1«  volt 
pat  faire  enaevelir ,  ainçois  le  folt  garder  jna- 
ques  à  leudemaîo. 

Mîraclet  de  9.  Louii  ,  thap.  ig. 

Onlea  qal  lu  grant  KTesqoe  de  l^rtMaleit», 
home  bon  e  honeate ,  e  'vergoignôs  ett  um  'vis, 
e  de  costomec  boaeitei  «  c  de  bel  patlèfteot. 
//'  Livre  des  diacAoMês,  chap,  1 5«  iitrrr.  i  a. 

Oniam  çuiflterat  summus  saeerdns,  'tirum 
èonum  et  hetiignum,  Tcrectitidum  «Ini,  ino- 
deteian.  moribns,  et  eloquin  decornm. 

TÈHGOtCNÊR.  Ployez  VEACONOta. 

Ykegoincnojs  :  Canton  du  comii 
de  Blois. 

yERGOLÀY  :  Nom  d*une  f^te  qui, 
peut-être ,  se  célébroit  ail  printemps. 

VERGONbEâ,  vergoigAèt-,  vef-goin- 
gner:  Abuser,  ravir  l'honneur,  dés-, 
honorer,  couvrir  de  honte  et  d'in- 
famie. 

Tergondea,  vergoigner,  Vergotn- 
^/le/'.'Avoirhonte^avoirdelapuaeùfi' 

Vergue  ,  pour  vèrgè  :  Certaine 
mesure  de  terre  ;  et  aiuie ,  mestîré 
pour  les  étoffes. 

VERcutf  E  :  En  l^i^rigord  de  inof  si- 
gnifie, verger,  jardin. 

Vercuigne  ,  vergotgne  :  Pudeur  « 
honte  ;  verecundia, 

Respnndi  la  Polcele,  Ao  lilÂ^,  bel  frère  , 
no  faire  tel  sotie  e&cdntr^  lel,  èeueuâtre 
raJsao,'  kar  ne  pofrele  {Mis  lufff Ir  tel  imrgui' 
gne ,  e  tu  serreies  ttnnit  par  fbt  «h  Iii^ftei. 
//^  Livre  dès  Êàts,  ,éhmp,  1 3. 

Vbrial  :  Ouverture^  fenêtre t  s<m- 
pirail  fermé  d*un  châssis. 

Verie  :  Certain  office  'de  cûiMne , 
peut-être  celui  de  la  nettoyer  et  de  la 
laver  ;  en  ce  cas  il  faudrtfit  lire  la 
laiterie. 

VerIiA  :  De  diverses  couletf ^»,  Va- 
rié,-éttaillé;  varias. 

VttRiEL  :  Pâturage,  pré,  lien  «bbn- 
dfttit  erÉ  herbes. 

VcRiERE  :  Vitre  ;  ce  mot  éèt  eneortf 


VER  7o3 

ntfité  en  Pict^e  dans  cette  acceptièn. 
f^oyisg  Vbbbikr«4 

Té  ai*  :  TenS*,  poison. 

Vérin  EUX  :  Venimeux,  vénéneux. 

Verisier  :Vltr«r,garriif  de  verrtes. 

TÉRitAUBLEMÉlrt  :  Véritablement, 
vraîweht ,  parfaitement.  T.  lioniv. 

Veritaules,  lises  i}erHaples:  Vé- 
ritable. 

VERiTEiT:Vérité,frant:hisé,  bohfie- 
foi;  vériBos, 

VeAXTez,  vériié  :  Témoins  ocu- 
laires î  dépositions  de  témoins ,  en- 
quête juridique ,  plaid ,  assise* 

Veritiex  :  Véritable,  sincère. 

Por  ce  fo  Socrates  itiex , 

Qui  fa  mes  amis  veritiex , 

Le  Di'ex  d^Amors  one  ne  cremnt , 

Ne  por  fortune  ne  se  mat. 

*  Roman  de  fa  Bote ,  'vers  701^. 

Verlenc  :  Le  brelsnd ,  jem  de  ha- 
sard qui  se  joue  avec  des  dés. 

VB&L-ET4  Ployât  Varlbt  et  Valet. 

Vermàil  ,  vennauLc  ,  vermaàs  , 
venhàttJCy  vermf^iiSf  iftrmeiie:  Ver- 
meil ,  rouge ,  de  couleur  ronge  ;  de 
'vèr/nicdias ,  graine  d'écarlate.  Praz 
vermeaux  ^Prairies  remplies  de  fleura 
rotiges.  * 

tîue  blan^é  Dame  c*on  volt 
Fermeltè  édn  rose  en  est^ 
Vh  Ùttdt^rhourSf  patNevelosÀmînhx,  a»,  i  ig, 

Poîa  leis  lai  iMte ,  et  paît  reuoie 
Com  li  siet  bien  robe  de  soie  ; 
'    Cettdans,  môleqttifis  Arrabîs, 
Indes ,  vermaus ,  jaunes  et  b)s. 

*  Mommn  de  Uk  Âoêe,  'vers  a  144^. 

Verme  ,  vermcz ,  vcrmis  :  Ver  de 
terre* 

Vermeille R  :  Chercher  des  vers 
en  tenfe. 

Vermebuisibb  :  Piquer  de  vers. 

Ce  n'est  pais  hhy,  ne  puis  hier , 
Qif»  cralà  est  «t/c  vertueuse; 
. .,   ilu^  v«n  ne  la  part  pertoisier^ 
Ne  son  Terms  ifermenuisier. 
Car  elle  est  de  tous  vi;rs  tuense. 
^OnUtUtdé  iehmh  de  mewiif  '^^^  ^''* 


704  V  E  K  VER 

Vxm VILLAGE ,  vermuUage  :  Peat-  toit  la  croix  sur  le  cjdTaire,  el  inr 

être  le  droit  qa*on  paie  pour  que  les  lequel  sa  face  resta   empreinte.  — 

cochons  puissent  fouiller  dans  une  L'auteur  de  la  tragédie  de  la  Yen- 

forêt.  geance  de  J.  C. ,  dit  que  l'Emperev 

YsaKiHE  :  Ver,  insecte.  Vespasien  étant  malade ,  et  désirant 

VEaMiNEux.  Voyez  YEaviNouz.  avoir  la  verone.  Sainte  Véronique  k 

Yermiiciree  :  Race  de  vermine  ,  lui  apporta ,  et  Vespasien  lut  guérL 
de  Ters ,  d'insectes.  Gabritl ,  alts  jnttemeat 

Yeemihoux  :  Véreux,  plein  de  vers.  Là  bM  à  Feront  ma  mie; 

Yeekal  ,  Urouvemail.  FeîtetJuy  conoistre  que  iLa  Dme 

Qnar  quant  en  lar  mort  foncnotent  li  flaet  Yetpaûen  denaude  en  grâce. 

lorleToit  par  let  grandecet  des  Teiia ,  11  owr-  TraeédiÊ  de  la  Prit mngr*  A  r  /* 


lui/farent  perdatde  la  neif,lîarbreafa  joa  v_«-„.     ».^.,^.v#-       -d^      _j 

treneie.,  U  roîle.  geteit  e.  «ndes,  et  toa  U  J**"''»  VOUpdle  :  Renard;  V«f. 

TaUseaz  de  nei£  qaaîMîez  de  gnuu  flues  fut  puuo ,  de  vulpes,  Voyes  Weefille. 

dépeciez  de  tote  m  jointare.  Yeepie  :  Déguerpir,  abandonner. 

Dial,  de  S,  Grégoire,  iiv,  3 ,  ehap,  36.  Voyez  WEEPia 

Nom  chm  in  ^rum  morte  -ventorum  ni^  Veee AUT,  verrai,  vers  :  Cochon 

mmtatibuf  eUvau  Jluctus  S€evtrent ,  ex  non  .       -        ai    j    i         *^y         ^'*^"«« 

cUvit  perdid,  oAor  abscissa  est,  vêla  in  «n^icr,  le  mftle  de  la  truie  ;  venrs. 

undù  projecta ,  totutnque  TMS  naivis  quasso'  Yeees   :   La   toison    des   brebis  i 

tum  nimiis  Jiaetibus ,  ah  omni  Juerat  sua  fourrure;  veilus. 

e«,jp-^^«m«.  VEHEirChancî,  pourri,  moisi. 

Yeeke  :  Sorte  de  bois  d  aulne  pro-  Veeeict  :  Vitré ,  garni  de  Titm, 

pre  à  faure  des  sabots.  Voyez  Jadau  ^i  ^^^  fc^mé  de  verres  dormans. 

et  Veeche.                     .un*  VEEMEa  :  Changer,  varier,  ler«- 

Veehé  :  Orné^^paré,  bnUant,  yenev;  variare,  venere. 

gnni;  de  vernare.  Yeeeieee,  newr*  ..  Vitre,  fen^ 

Vehnich  ,  VarmA,  Vernih  :  ViUe  tre,  vitrage  de  maison  ou  d'éfflise; 

et  comté  de  Warwick  en  Angleterre.  ^^  vitreum. 

I^  d<.axîpmc  jour  de  la  .econde  sepmaiDe  q^^j  xés^L  forent  entrées  ,  par  la  d«rt« 

T.nt  en  trcs-bel  estât  le  Comte  àt  Vermch,  d»„„^   arrière  qni  léan»  estoitVreireat  k 

qui  auMi  fist  mctre  .a  bann.ere  qui  estoit  de  ^^^  courir  parmi  U  chambre. 

gneUes  a  uuo  faisse  d  or  a  croi^ettes ,  et  crioit  ^„^  ^  Gérard  de  Ne^eru 

Samct  Georges  f-'fntk                  ....  Demain  que  sol  reult  le  jour  dominer, 

Romfui  du  Petit  Jehan  de  Samtré.  yj^^  Boissonné,  Villa* ,  et  la  Perrière  : 

Vernir  :  Se  disoit  des  femmes  qui  ^«  ^o«»  convie  arec  moy  à  di&ner, 

mettent  du  rouge.  5^  '■*i*"î»  °»  '^^'î*'*^  *"  "«^'"^  = 

_,                  17-1   .•..-«      ..  Car  en  disnant,PLcbn»  parla 'werrrirr». 

VkrNOT  :  Filet  ou  instrument  pour  San.  U  brÎM^r  viendra  voir  ses  suppoMi 

la  pèche.  Kt  donnera  faveur  à  noz  propos , 

Veroie,  veroye  :  Vraie,  véritable;  ^'"^  *••  faisant  dedans  nos  bouches  nalsm; 

^g^a  Fy  du  repas ,  qui  en  paix,  et  repos 

_,*                               ,•     /j      ..   .  N     X  Ne  sait  Tcsprit  avec  le  corps  renaîstre. 

\  EROLACE ,  verolte  (droit  de)  :  Le  Mant,  E^gmmme  à  ^U  Poêtn 

droit  de  moulin  banal.  çu'i/com'ie  à  disner, 

Veron.  Voyez  Vair.  Veerie  :  Croupir,  pourrir. 

Vérone  ,   Veronne  :  Véronique  ,  Verroi  ,  verroy  :  Vrai  ;  vertu, 

nom  propre  de  femme;  c'étoit  aussi  Verroilh  :  Nom  qu*on  donnoît, 

un  linge  dont  Sainte  Véronique  es-  dans  quelques  églises>>  aux  olfkmndes 

suya  le  visage  de  J.  C. ,  lorsqu  il  por-  qu'on  y  présentoit. 


Vxm&oiri.  Fojrez  Yx&oiri. 

Veekoul  ,  '»errouUée  :  Anne'  an 
bout  de  laquelle  on  mettoit  une  i^ 
rôle,  poar  empéc^her  qu'on  ne  se 
blessât  ;  pieu ,  pique. 

Yereueil  :  Sorte  de  filet  pour  la 
pèche. 

Vsas  :  Changeant ,  de  différentes 
couleurs  ;  varias»  lex  vers  :  Teuz , 
non  pas  Terts  (yirides),  mais  piqués 
de  petites  taches,  conune  ceux  des 
faucons.  Foyez  Vaik, 

FranchÎM 

Qui  ne  fa  ne  bifine,  ne  bise, 
Aint  fa  corne  la  neige  blanche , 
Cortoûe  ettojt ,  joiense  et  francbe  i 
Le  nea  aToit  long  et  tretit , 
/cru;  ifers  rian* ,  sorcilt  fetîi. 

Roman  de  ta  Bote, 

Vers  :  A  l'égard ,  à  TeuTcrs.  Vcjez 
Yereaut. 

Vees  :  Fortune ,  situation ,  face 
d'une  affaire. 

Lort  s*eftt  Daogier  en  plex  drecies , 
Semblant  fet  d*ettre  corrocîex; 
En  sa  mein  a  an  baaton  pris. 
Et  fa  cerchant  par  le  porpris 
S^il  trovera  pertnls ,  ne  trace , 
If  e  sentier  qo*à  estooper  face  ; 
Des  ore  est  molt  cliangié  li  'ven. 

*  Roman  de  la  Rate,  fvert  3^^ 

Qoe  Tos  diroîe  ?  en  tele  guise , 
Com  il  me  plest ,  je  me  desgnise  : 
Molt  sunt  en  moi  mnes  li  Tfert , 
Molt  sont  11  fex  anx  dit  dirers. 

*  Même  Roman,  ifert  ii4Bi« 

Veesiive  ,  versainne  :  Terre  qui 
se  repose  après  avoir  donné  deux 
récoltes,  terre  préparée  pour  la  se- 
ntence ;  dans  l'Anjou  ce  sont  des  sil- 
lons de  terre  ;  il  y  a  des  terres  à  lon- 
gues versaines  et  à  courtes  verstùnes. 
Dans  un  contrat  de  vente  passé  en 
1690,  il  y  est  dit  :  Esturneaux  vend 
cinq  sillons  de  terre  à  longue  ver^ 
saine,  et  neuf  de  courre  versaîne; 
de  vertere, 

Veesahs  :  Certaine  mesure. 
II. 


V  E  K  io9 

Vbesevibex,  versefierres,  verse-' 
fieur,  verseur  :  Poète,  versificateur^ 

Uns  Venefierret  jadis  estoit , 
Qui  bons  vers ,  et  bons  dis  fesoit , 
C*un  bons  vers  faire  se  pena , 
Et  à  un  Roi  les  présenta, 
là  Eoi  les  oï  bonement , 
Qoar  fait  U  forent  à  talent  (i  son  gté)» 
Puis  dist  au  Fenefeur 
Moult  bonement ,  et  par  doèeur  : 
Demande  ce  que  tn  Vorras  « 
Et  ge  te  di  qnè  tn  Taoras. 
Et  li  Clers  done  U  fespondl , 
Beaz  Sire  Rois ,  Toctr^  Merti. 
FabL  d'un  Ferte/ienfÊt  H^fun  Rofu,  «Mn  ^4 

Veeseillee  ,  iferseiler  :'  Chanter 
alternativement  par  versets  ou  cow-' 
plets ,  réciter  des  pseaumes. 

Veesbe  :  Eniployer ,  dépenser  v 
de  vertere. 

Veesbext,  verséroi  :  La' saison  dû- 
premier  labour  diels  terres  ;  de  vertere,' 

Yeesoybe  ,  verser  :  Mélanger  , 
changer,  remuer,  renverser,  mettra 
péle-méle  ;  de  vertere,  Yoyez  la  cita- 
tion de  BiLiHouEs. 

Yeessane  :  Certaine  mesure. 

Yeesuee  :  Ytfùte  de  maison* 

Yeet  :  Feuille  ou  branche  verte. 

Yeetail  :  Terme  de  tonnelier  ou 
de  charron.  Fdjf^  Yeetùêl. 

Ybetânt  :  Changeant,  tournant  ; 
vertens. 

Yeetau  :  Bonddn  de  tonneau. 

Yeetat  ,  verteil^  'vertel  :  Espèce 
de  bouton 'qu'on  met-ati'bas  d'un 
fuseau  pour  le  £ûre  tourner  plus  fa-- 
cilement;  peson. 

Yeetemoulu  ,  vertempuUe  :  Cer- 
tain droit  usité  en  Normandie  qui  se 
payoit  au  seigneur  par  ses  sujets ,  en 
gierbes  de  bled^u  autres  grains,  pour 
s'exempter  d'aller  moudre  à  son  mou» 
lin  banal. 

Yeetbe,  vtf/trVr^  nertv-.- Tourner, 
changer;  T^rtere. 

Yeetevelle  :  Loquet  ou  marteau 
d'una  porte. 


9oS                V  B  R  TES 

Vbrtrs  ,  verte ,  v&iée  :  Vérîlé ,  Vbetogoi  ,  TentÊguieu  :  Sorte  de 

réalité,  droiture,  fri^ndiise;  veriias.  jurement  qui  répondent  à  TcrCn  de 

D*ane  des  ▼i«'llcs,  cVtf  vert9S  ,  Dieu 

Derroit  eitre  toxeDConbrex;  .^                                       •  «         a 

Ces  iroUvîellei  no.  détruiront,  VBBTDIT  ,    veriUOSUé    .-    Stg««e, 

Et  Ij  doUtrier  que  dcfeoront  ?  Tertu ,  qualité  ;  M^MX • 

Bible  Ouiot,  vert  1 169.  L*oriMm  Mclt  cdcomWw  li  aooiSM  èêlmà 

Sor  les  Ronuios  Toldrtî  parler.  pjoi  troismitement ,  de  tnat  plus  corn  de  «C 

Jà  de  ce  ne  me  quier  celer  ;  ^e  pins  gnat  'vertuit,  «*oiB  U  fnSt  «  cm  m 

Sor  le.  pins  haur  commencerai  doit.   Sermons  de  X  BeHeanl,J6i.  im.  r. 

Et  des  auirt-s  'verié  dirai.  *     ■ 

De  cui?  par  foT,  des  Arceresquet.  YBBIT^eUi;  :  AuJne  ,   SBUle,  arfafCS 

M^me  Biklû  Guioe ,  vers  558.  qui  croissent  snr  les  bords  des  ri- 

Vbrti  :  Tourné,  changé,  mis,  vièresetdanslesterivinsmarécageiiT. 

traduit  d*une  langue  en  une  autre.  Vbeurk  :  Poireau  qui  vient  sdf  le 

Vbbtillon  ,  veriilqn  :  Anneau  qui  corps ,  et  principalement  aux  mains , 

est  sous  un  pesoo ,  et  au  milieu  du  au  visage ,  Terme  ;  Tferruca. 

fléau  d'une  balaiice  ;  'oerUcultun.  Dana  Vbbyb,  vervée  :  Caprice,  fantaisie. 

la  Champagne  le  veriiUon  est  un  mor-  Mes  fam  amant  cM>tent  lor 


ereau  de  grès  de  forme  ronde  et  percé  ^*  •^""  3»  ▼enlent ,  snva  paor, 

dans  le  milieu ,  que  les  fileuses  atta-  ^''."SL^il'ïl  *2^"«^'- 

chent  a  leurs  fuseaux  pour  en  aug*  ^                   ,                        ^^ 

menter  le  poids,  et  le  mieux  faire  ^^^^^^^^  :  Large  anneau  qu'os 

tourner  passoil  au  pied  d'un  £»ae»a  pour  le 

Vbbtib  :  Tourner,  changer,  re-  Y^}^'^''''  ^^  *"  ^^"^^  ^****«"*  ««'« 

tourner,  traduire  d*une  langue  en  **Ç°«o°  «^  ^«^  «J™"  da  seigneur  à 

une  autre  j  veriere.  ^«/  appartenoU  le  fa ucon  ;  eoUicr  de 

Veet-may  :  Branches  de  Terdnre  ^*"'^"  5  an»«*nx  qui  Uennent  les  Ter- 

dont  on  paroit  les  rues  dans  les  jours  ""T^^  '*^',  P^^*f  '  en  traTes  ponr  Its 

de  processions.  chevaux  lorsqu  on  les   met  pâturer 

Vertoil  :  Le  loquet  d'une  porte.  """^^"^  ^"^  ^"  ^*'^- 

Verton  (S.  Martin  de)  :  La  Saint  .„u:rT*V*'**?"\  **'  "*■«*  P**'*''  ^"^ 

-,     ..       ,,.  >                            '  anU  jambf»  bien  beaulx   et   precii:» ,  im 

Martin   d  hiver.  inscription  aulx  iftrvellcs,  par    laqneUe  qt: 

VkrtoqUER  :  Mettre  un  tonneau  n»!  7  pensera,  est  condamné  d*estre  sArib- 

en  état  de  servir.  **■''»  **>"*  conchié.     Rabelais^  Ui^.  5,  ck.  5. 

Vertuel  :  Bondon  de  tonneau,  Vxrvewl,  ve/v^itr,  verzeui :  Zv- 

couvercle ,  somin<'t ,  extrémité.        *  P^ce  de  filet  pour  pécher  ;  everric^- 

Mes  au  Prestre  que  ele  puisse,  lum,  Voyex  Verkot. 

Re  s'en  plaindra  mes  de  semaine .  Vbrvignoler  :  Caresser  une  fiJk. 

Qui  ou  tonel  est  a  ^rant  pâme ,  ^i                            -     _        ■»**•   «uc  iu« 

Qu'a  en  fei  le  ivr/iie/  voler.  .  ^  ERVOLES,  verbolex  :  Anneauz ^ 

Fabliau  de  Coruiamtdu  Uamel,^ier$  756.  tiennent  les  verroux  des  portes. 

Vertueux  :  Fort,  robuste,  vi-  Vés  ,  v«  .•  Voyez, 

goureux.  Vesarde  :  Peur,  frayeur,  époi- 

Vertugalle,  vertugadin  y  vertu-  ▼•"te. 

gale  :  Cerceau  qu'on   niettoit  par-  Vesche  :  Lvéque;  ^i^co/we*. 

dessous  les  robes  pour  les  faire  bouf-  ^'°'  »*«"  "1  tabernacle,  travad  le  /'«*? 

fer:  espèce  de  jup  jn  de  femme;  pa-  ^**^  "*  *"*'^^''»  ^»  »"»»  •  '«•' .  qu'il  as  alaui. 

_._         1        j            i/.»^                   1  M  ▼enanz  paroli»  de  salu  mu«trad 

mer  «u  bas  duquel  éloU  un  «rcle.  i^„^  jj^  A.  itoi  ,  cAa^  . 


TES 

Vescbt,  veschie,  vesquie,  vesquis, 

vesquisi  :  Vécut  ;  vùdt;  a  voit  vécu  ; 

wirerat. 

Li  Soogretain  la  matinée 

5ia  TÎsioo  a  révélée 

JL^Dant  Abbé  et  a^cooTest, 

Qui  en  mercioient  moult  •oaTaat 

Hoctre  Dame  Sainte  Bfarîe; 

Frerea  Hobem  ne  tfeseki  mie 

Cramment  (beaucoup)  pois  qût  ce  U  aviat  « 

Prochainement  à  ta  611  Tint. 

Gautier  d^!  Coùui,  2».  x ,  ehap,  19. 

Yi^GHi  :  Voici ,  voilà  ;  ecce, 
Ykschissoics  :  Vivrions. 

CO  qui  ne  croit  en  Tetcriptnre, 
De  Dieu ,  ne  de  tes  Saint  n^a  cure  ; 
Je  di  pour  ce  qa*aucun«  ne  croient 
Se  peu  non ,  riens ,  te  il  ne  croient  f 
Voir*  est  te  ne  ftusent  U  Uvrei , 
Hot  vesekiuoHS  à  ioj  de  beatea. 

Mimcie  dt  la  èénëoke  Dtnt, 

Veseillaiee  ,  pour  vexiltaire  : 
Porte-étendftrd ,  porte-enseigne. 

Vesi,  vesie  :  Stérile,  qui  ne  pro- 
duit pas. 

Vesih,  pesinc  :  Voisin,  voisine; 
vicinus,  vicina, 

Vesiketi^  :  Voisinage  ;  vicimtos» 

Yesist  :  Vit  »  videret  ;  eut  vu  , 

%*idisset. 

Adaiijent  farent  amoneica  lea  beitèa  è 
Adam ,  por  ceu  qoM  'vesist  cornent  il  lea  ape- 
lerojt.      Sermons  th  S.  Bernard ,  fil.  1 10. 

Denique  adducta  $unt  animaiia  adddam, 
ut  Tiàtret  çuidvocareiea. 

Vesek  :  Éviîque ,  prélat  du  sei^ônd 
ordre  dans  Téglise;  episcopus  ;  du 
Grec  ixirttêws. 

Mail  quant  astoit  Tenus  11  jort  de  la  feite 
Pascale  ,  el  sileuce  de  la  tarde  nuit ,  II  pères 
acns  fege  envoiat  à  loi  Arien  lo  Fmke  ,  par 
he  il  de  sa  main  preoderoic  la  eommtnion  de 
la  escoraengîe  consécration ,  et  par  iee  dcfer-' 
Tist  rrpairier  à  ia  (f  race  del  père  ;  nmis  li  beirs 
enteutius  a  Deu ,  il  laidao>a  Arricn  lo  fVrie 
Tenant  aUi  corne  il  diut,  et  par  dignes  cho- 
acmens  botat  de  soi  la  ient  fegerie  de  ce|nî. 
IHal,  di  S.  Grégoire ,  /«nr.  3 ,  chap.  Si. 

SuperPêfiiemt  amgm  PoêchaU»  fettwitaiis 
die,  intempesCm  noctis  silemtio  aa  emm p^f^ 
fitlut  pater  Ariqnum  Epîscopum  mûî^,  mtex 
ejui  manu  saeriiegœ  conseerathnis  eommu- 


▼  É  S 


707 


mionêm  pêfcipêrêt ,  mtque  par  hùû  ùd  patris 
gratiam  redire  mereretarg  ted  nw  Deo  €kdi' 
ttUt  Ariane  Episcopo  venienti  exprobravit  ut 
deùuit ,  ejutque  à  te  perfidiam  digiû»  incrt" 
patianikus  repolit, 

Vkseivet  :  Vivoitj  vivebat. 

Car  il  mainte  gente  conTertit  à  Dev  par 
ToAIce  de  prédication  sa-en-ayer  quant  il  eu* 
cor  estoit  en  char ,  et  sM  donkes  ne  'vesAivet 
jai  mies  srlon  la  char. 

Sermons  de  S,  Bernard,  fil,  96. 

Et  multos  quidrm  olim  in  carne  adhuc  , 
sed  non  j'am  secuftdhm  eamtm  ambnkuis , 
prœdicationis  offieèo  convenu  ad  Deum,  nuna 
quoque  in  ipsojèHchu  Tirens  et  apudipsum. 

Vesogh  ,  besog:  Houe,  serpe^  pio- 
che, binette,  bêche. 

Vespe  ,  wespe  :  Guêpe ,  sorte  de 
fausse  mouche  a  miel  \  veépa» 

Vespeeisee,  vesj^rr:  Se  faire  tard, 
faire  nuit;  etdptspemstere ;  et  non 
pas  mépriser,  comme  le  dit  Borel. 

Vespiaiee,  vespice  :  Défrichenr, 
homme  qui  nettoie  ulti  champ ,  qui 
ar^che  les  épines  et  les  broussailles. 

Vespïee  :  Nid  de  guêpes,  guêpier. 

Vespee  :  Soir,  l'entrée  de  la  tiuit. 

An  nHtspre  quant  je  reTendrai, 
Por  Dieu  mereft  te  cfierai  ; 
Je  U  ferai  ae  seîr  battie , 
Mes  an  matin  art  coureucic. 

FaUiau  du,  Vùain  Mire,  'vers  65. 

Vespe^e  ,  veapre  :  Veillée ,  soirée , 
avant  la  nuit  ;  le  soir,  sii  heures  du 
soif,  assemblée  du  soir.  V  vespre, 
ou  mein  et  ou  midi,  e*est  ainsi  que 
sont  rendus  té%  mots  Utins  vesperé 
et  manè  etméfidœ,  dans  le  Commen- 
taire sur  le  Sautier,  fol.  x  1 1 ,  Ps.  $4 , 
vers.  î8.  Vespre  bas,  bas  vespre  : 
Le  temps  apiês  six  hetires  du  soir. 

Et  11  Comain'  s*irresterent  et  lî  Blas  et  U 
OHf«  que  ehaçefevt ,  et  bcrdîerent  à  celle  ba- 
uille  as  ars  et  as  aaiiettef  ,  el  cU  de  la  bataille 
se  tindreut  coi  dcTers  als,  ensi  furent  tros- 
ques  à  vespre  bas,  et  li  Comain  et  li  Blac  se 
i^comencierent  à  retnKfe.    Vitte-Bardouin. 
Et  si  sachleft  à  eselant 
Qn*il  t  Tenoit  bi  matinée , 
Et  puis  après  à  la  vesprée, 

ÎÀ  Lais  de  t  Oiselet^  vers  -fi. 

•X 


7o8  ▼  B  S 

Vesphiv  :  Du  soir,  qui  se  fidt  le 

aoir;  vespertinus. 

Cil  sncrcficcs  serat  saerefie«ft  ifesprins , 
maÎA  clst  ^»t  or  matutinals. 

Sermons  de  &  Berruurd ,  foi.  xo5. 

niud  erit  saerificium  ▼efperttnuiii ,  istud 
est  màtutinum, 

Vesqub,  veskes,  vesques:  Ëvéque. 

Voyez  Veske. 

Lors  te  part  li  JTesques  dou  Prestre , 
Qai  ne  tient  pas  le  fait  à  fei»te; 
IJ  Preitre  ne  t^esmaie  mie , 
Qu*il  Mt  bien  qu*iL  a  bone  amie  » 
C*ett  ta  borce  qui  ne  U  faut 
Por  amende  ne  por  deffaut. 
Fabliau  du  Testament  de  fAute^  'vers  117. 

Vesqui  :  Vécut  ;  vùcU. 

Li  fiiz  'vesqm  moult  bonemeat 
En  loyalté ,  et  neqnedeat , 
Ainai  que  riena  ne  toIc  detpendrt, 
ICe  Tolt  onqnea  ta  maison  Tendre. 
Le  Jugement  do  tUiUe ,  vers  7. 

Vbssel,  au  pluriel  vetsiax,  ves^ 
siaux  :  Vase,  TaUseau  ;  vas,  vasculunu 
Voyez  les  citations  de  Geaal  (S.). 

Vesselet,  vesseiet  :  Petit  Tase; 
posculum.  t 

Vessellement,  vesseiiemenie  :  Us- 
tensiles ,  vaisselle  pour  le  service  de 
la  table,  f^oytz  Vaissellemen t. 

D*or  et  d*argent,  por  ce  qu*il  ierent 
Traitable  et  precieoz,  forgîerent 
VesseUementes  et  monnoies , 
Fremaz ,  auiax ,  noiax  ,  corroies. 

*  Roman  de  la  Rose ,  'vers  9S37. 

Vessiau  :  Vaisseau ,  navire. 

Vest,  veste  y  vesteure,  vesture  :  In- 
Testilure ,  mise  en  possession ,  prise 
de  possession  d*un  héritage,  qui  se 
faisoit  avec  certaines  formalités , 
comme,  par  exemple,  la  remise  d'une 
branche  d'arbre  ou  d'un  ïétu  de  paille 
entre  les  mains  de  l'acquéreur,  ce  qui 
marquoit  le  transport  de  la  pro* 
priété  ;  c'est  de  là  qu'on  a  formé  les 
termes  de  devestir,  revestir,  investir, 
investiture ,  &c.  On  appeloit  saisie  de 
justice ,  ce  qu'on  payoit  au  seigneur 
pour  le  droit  d'investiture  »  lods  et 


▼  ES 

■ 

Tentes  itCU  cessûm  que  Ikisoit  le  pfo- 
priétmire. 

Vbstembitt  :  Ornement  d'église. 

Vestes  :  Lods  et  Tentes  ,  dioit  s» 
gneurial. 

Vesteue  :  Celui  qni  a  soin  des  vé- 
temens,  tailleur. 

Vesteuee,  yesiure  :  Hafaîtf  tiMt 
ce  qui  sert  à  vêtir. 

Vestiâieb  :  Garde -robe,  écrâ, 
coffre-forC  ;  Tétement,  habit  d*église. 

Vestie  :  Donner  l'inTestitBR, 
mettre  en  possession. 

Vestie  :  Vêtir,  babiller,  oner» 
décorer. 

En  eat4ae  doit-^a  vestir  d«  rcabca  fcejdti , 

■l  comme  de  drss  de  Vas  qoî  aoar  Mae  «os* 

mens  est  plus  frois,  et   de  dras  de  soie,  n 

comme  de  sandaoSy  de  sauaîsy  dVstamfnn 

Impê  de  Pfyufma  o^  de  BÊiàtÔÊi 

gotique,  eJkmp.  i5. 

Vestisov.  Fojrez  l'article  snivast. 

Vestituee  ,  vestimeni,  vesùmeKi, 
vestison,  vestizon,  vesture  :  Habit,  vè^ 
tement ,  investiture  ;  venàmetOMm. 

Bien-«nres  ose  cil  kl  ces  iff  fi'imiii  mtètt 
por  cea  qu'il  nu  n*ca  aîllrt. 

Sermons  de  X  Bernard, /ht.  197. 

Por-lmi ,  apparailles-tn  tn  'vesture  par  lî 
grant  cnrise.    Scmu  de  S.  Bernard, JoLx^ 

Vestue  :  Saisine ,  possession. 

Vestuee  :  Lesfruits  dont  une  terre 
cultivée  est  garnie. 

Vestuee  :  Habit ,  tout  ce  qni  sert 
à  vêtir;  ce  qu'on  paye  au  seigneur 
pour  le  droit  d'investiture.  Mettre  (m 
vesture  :  Donner  l'investiture,  mettit 
en  possession. 

Mai»  Samuel  acceptablci&«nt  el  tnbcnadi 
scrveit  ;  ê  de  vesture  linge  fad  atames ,  caat 
cil  qui  fad  à  Den  liTres. 

Premier  Lirre  des  Mois  ,  ekof,  1. 

VasTus-vELUii  :  Qui  est  Téta  00 
couvert  de  velours. 

Vesue  ,  lisez  vespe  :  Veuve  ;  vidua. 

Vesviioe  :  Droit  que  le  raari  a,  en 
Normandie ,  et  qui  consiste  à  jouir 
des  biens  de  la  fenune  décédée,  qnioé 


VEU 

il  en  I  en  un  enfant  né  TÎf ,  qnok{n*il 
soit  mort  depnis. 

Visvi  :  La  jonitsance  dn  droit  de 

Vbsvzt  :  Venyage  »  vidnité* 

Vbt  :  Va  ;  vadà, 

5e  Diex  m'aitt,  si  OBt-A  let, 
Ge  ae  tai  or  comeot  il  vtL 

*  Boman  de  la  Bose,  *tfen  4067. 

YiT,  9ete,  vetée,  petie  :  Bois  en 
litige ,  en  défens  on  en  défais  ;  syl^a 
¥etita,  prohibùa, 

ViTi  :  Sorte  d*arme. 

Vktk  :  Sentinelle ,  celni  qni  fait  le 
^et.  Fojrez  Gâit. 

y  ETiK  :  Défendre,  prbhiber ;  petare, 

VxToiNB  :  Bétoine,  sorte  de  plante 
à  flenr  en  gnenle  ;  betordca. 

Remède  por  la  dolor  de  chief.  Baes  fti  le 
peil  de  la  teete,  paie  et  preaes  de  vttoine 
plein  pot ,  êk  qnaaties  o  le  TÎn,  et  pois  li  en 
olugnes  la  teete  o  le  jne  anstreû  chant  corne 
il  porra  •onfl&ir  ,  et  ti  li  metes  Teniplaitre  tnr 
le  chief  et  nne  coiffe  linge  deunt,  et  si  ietaics 
cttre  treis  jort. 
Miss.  dêMl.D,t  coté  M. ,  m^  g^fi^  ii7«  it*. 

Yetvbillek  ,  petuieller  :  Ravitail* 
1er,  fonrnir  de  vivres. 

Vxu ,  veud,  an  féminin  veude  : 
Yide;  vacuus, 

Yeu  :  Yoon ,  désir  ;  votum» 

Grans  Genthhomef  pint  de  Tint 
L*aToient  k  famé  requiae  ; 
Mais  ne  Toloit  en  mue  gnifc 
Aroir  ordre  de  mariage  » 
▲ans  ot  fait  de  son  pucelage 
Feu  à  Den  et  à  If  otre-Dame. 

FabUau  tkfrùrê  Dtnm,  ven  9%. 

Ybu,  pœu,  vaut  :  Fignre  de  cire 
qni  représentoit  celni  qu'on  desiroit 
blesser  ou  tuer  en  la. piquant;  de 
vulius, 

Yeu,  lises  peic  .*  Yu,  attendu  ;  visum. 
Feu  Ae  :  Attendu  que. 

Yeude  :  Yide  ;  vacuus. 

Ile  Tait  niant  U  coBTeralena  del  cora  ft*ill« 
•oie  est.  Forme  est  voirement  de  la  couver» 
sion ,  ne  mies  li  Teriteis  portans  la  semblance 
de  pitiet  tote  vende  de  vertnit. 

S$rm9m4i9.B9nimdtfiL  isS. 


VEU 


7^9 


Jùrpmis  mmmftÊe  eonversio  si  sola  /kerit, 
is  erit.  Forma  siquidem  eonversUmis  est 
ista  :  non  iferitas,  yacoam  'virtute  gerens  spe^ 
eiem  pietads. 

Yeuoer,  veudîer,  vettdii^  Yider^ 
sortir,  quitter,  fuir  d'un  nra;  et  se 
divertir,  se  réjouir,  suivant  D.  Car- 
pentier. 

Yeue  :  Jugement,  examen ^  en- 
quête ,  descente  sur  les  lieux  qui  font 
l'objet  d*un  procès. 

Yeuglàieb  :  Arme  à  feu,  machine 
de  guerre. 

Yeucls,  vogle  :  Aveugle,  privé 
4e  la  vue  ;  avulsus  à  lums'ne. 

Si  ceo  eit  esté  aveugles  on  debrisée  on  eiant 
snrsannre,  si  blessure,  on  escracfae,  00  por* 
rat  :  Tons  ne  les  offreres  point  à  Nostre  Seî- 
gnor,  ne  tous  ne  srderes  point  ee%  choses  sur 
le  altier  Ifostre  Seignor. 

Bible,  LMdque,  ehap.  ss,  'wrf.  a^. 

ai  c«cum  fiierit,  djraetum ,  si  eicairicem 
kabens  ,  si  populos ,  €Utt  seabiem  g  aut  impo" 
tiginem  :  non  offereds  ea  Domino ,  nec  oob- 
lebids  ex  eis  super  aliore  Domini. 

Yeuil  :  Youloir,  volonté  ;  voluniaSm 

Yeuille  :  Ruelle ,  sentier ,  petit 
.chemin,  dans  D.  Garpentier  ;  il  devoit 
lire  ventile,  Yoyex  Yehelle. 

Ybuillens  :  Yeuillons. 

Yeul  :  Je  veux  ;  volo. 

Tantost  can  le  paele  bout, 
li  Yilsios  molt  s*en  esgohele , 
Dist  c*ou  li  drece  s*escoele 
En  la  parfonde  à  sent  mengier  ^ 
Car  ne  le  veut  ore  coingier 
Ke  sourent  i  ai  foi  trourée. 
Fabliau  dm  VUain  de  Farbu,  tsers  Ss« 

Yeulb  ,  veulz  :  Paresseux ,  lâche  ^ 
mou ,  débile  ;  vacuus» 

Mais  tant  iert  |^ns  de  taine  gloire , 
Tant  iert  fiers ,  cointes  et  ventes. 
Qu'il  sembloit  bten  qu'en  ses  esteules- 
Knst  troTÔ  tout  le  pais. 

Gauderde  Cotnsi,  liv,  i ,  ehap,  19. 

.  n  ait  reamplis  et  saoUs  de  tous  biens^  los 
faimillônx  ,  et  les  riches  ait  bixié  totts  'veuls 
et  Tsint.  Le  Ctmdque  Bfagnificat. 

'     Esurienteà  impMi  bànls,  etdiviies  dimù 
firinaBes. 

3 


91S  Vie 

ViAUS ,  viàut  :  Tîeux ,  &gé  ;  vêtus. 
ViAus  :  Donc.  « 

Se  rflaînt  robéort  Urront 
M  êtes  où  ciel ,  font  li  deablee 
DoDt  eftt  la  Dieu  parole  fable  , 
Dites  nof  'viatu  «  par  qael  raiion  f 

Gautier  de  Coùui ,  litf.  9  »  ehap,  So. 

V1AUT4  Viaud:  Nom  propre  d*hom- 
tne ,  Viul  ;  VitaUs. 
ViAUT  :  Veut;  vuU, 

XL  haï  que  je  fawe 
Un  traitiet  por  c*ob  pvift  fçaToIr 
Cornent  Prestre  se  pnet  aroir 
Qni  confetaion  'viaut  oîr. 

Roman  de  Cdmfittion, 

ViAUTEB  :  Celui  qui  reçoit  le  péage 
d*un  cbemin. 

ViAUTas  :  Sorte  de  chien  de  chasse, 
lévrier,  et  gros  chien  mâtin ,  suivant 
le  Dit  du  Descendemeni,  par  Jehan 
de  Condé  ou  Condeit. 

YiAUTRiEa,  viautrer:  Chasser  avec 
des  chiens  ;  se  vautrer. 

ViAz  :  Tu  veux. 

Or  t*al  dit  cornent,  n'en  qnel  guite 
Anunz  doit  fere  mon  serrise  ; 
Or  le  fei  donquea  se  tn  vuix 
De  la  bêle  avoir  tes  aviax. 

*  Roman  de  la  Rose ,  vers  aSgS. 

ViAz  :  Donc. 

Vibre  :  Castor  ou  bièvre,  animal 
amphibie  ;  fiber. 

Vibrer  :  Éclater,  percer,  lancer, 
darder,  ébranler,  agiler  ;  vihrare, 

ViBREUsE  (voix)  :  Voix  aiguë,  pcr- 
rante,  pénétrante. 

Vicaire  :  Substitut ,  intendant  gé- 
rant les  affaires  d'un  autre,  lieute- 
nant ,  homme  qui  tient  la  place  d'un 
autre,  et  qui  le  représente  lorsqu'il 
en  est  besoin. 

Vicaire  :  Celui  que  les  gens  de 
mainmorte  étoient  obligés  de  fournir 
au  seigneur  suzerain  du  fief. 

Vicairie  (bail  à)  :  Bail  emphytéo- 
tique pour  quatre-vingt-dix-neuf  ans 


TIC 

on  moins.  Banmssetneni  h  meavie: 
Bannissement  d'un  coupable  povr 
quatre-vingt  dix-oeuf  ans. 

VicAiEiB  :  Chapelle,  bénéfice  ec- 
clésiastique. 

VicAaiAT  :  Procuration. 

Vice  :  Injure ,  calomnie. 

ViCBBAiLLT,  vicAaiii^:  Ueale- 
nant  d'un  bailli ,  celui  qui  bûX  ea 
second  les  fonctions  de  lûtilli  \  m- 
balUvus, 

VicKiiEs,  Vicennes  :  Vincmnrti 
château  royal  près  Paris. 

Por  ce  deTiroft  «ttré  estaïudùée 

\jk  Tiloiiie  c*om  hnr  lart* 

Garton ,  et  etcaier  forfait , 

Et  teil  qui  ne  Talent  deux  clenua 

Por  ce  le  di,  qii*i  fteennet 

Avilit ,  ii*a  pat  on  an  entier 

A  (vniUanme  le  Penetier. 

fabliau  de  Chariot  h  Juif^  f  w  cAii 
en  lapeldou  lièvre,  vers  S. 

VxcEiTHAi.  :  Qui  est  de  ^ingt  an- 
nées; vicenaiis. 

Vices  :  Fonction ,  emploi ,  charg? 
qu'on  exerce  pour  un  autre. 

VicoENS  :  Vicomte;  vicecomes. 

VicoicTAOB  ,  vicontaige  ,  viconté  : 
Sorte  de  droit  dû  aux  vicomtes. 

VicoifTiER  :  Vicomte.  Justice  «/- 
contiere  :  Moyenne  justice.  Ancien- 
nement les  ducs  étoieut  gouverneuri 
des  villes  métropoles  ,  les  vicomtes 
étoient  gouverneurs  et  juçesdes  villes 
particulières;  les  viguiers  étoient,  en 
Languedoc ,  ce  que  les  vicomtes 
étoient  en  Normandie  ;  les  sénéchanx 
étoient,  en  certaines  provinces,  la 
même  chose  que  les  baillis  en  d'au- 
tres, et  les  sénéchaux  ont  succédé 
aux  comtes. 

VicQUANT  2  Vivant,  plein  de  vie; 
vivcns. 

VicQUER  :  Vivre,  être  envie  ;  wVerf. 

VicTAiLLEMEWT,  vitaiUcmenty  vi- 
tuailletncnt  :  Entretien  de  bouche , 
dépende  de  table ,  provision. 


TID 

TiCTOimB  :  Fête,  réjottîssance  pa- 
Uiqne  ;  de  Victoria, 

VicTomiBN ,  vicieur  :  Victorieux  9 
Ttinqnenr;  victor. 

VicTomiiA  :  Vaincre,  remporter 
une  victoire. 

V1CITEHS  :  Vicomte  ;  wcecomes» 

VicuEHTE  :  VicomtCMe* 

ViDAiLLE.  Foyez  Vehtaille. 

ViD4MB ,  vidomne  :  Vice-seigneur, 
TÎcaire  d'un  seigneur,  son  préposé , 
grand  vicaire  d'un  évéque,  vicaire 
d'un  curé  ;  substitut ,  lieutenant ,  in- 
tendant ,  fondé  de  procuration  d'un 
seigneur  pour  gérer  ses  biens ,  pour 
assister  pour  lui  aux  grandes  céré- 
monies ,  enfin  pour  le  représenter 
par-tout  où  besoin  est  ;  vicedominus. 
Voyez  Dam. 

n  m*ett  avb  ijae  trais  d  Urr* 
Qui  matière  m«  doue  et  Utts  , 
Qo^ain*  qne  Penana  par  lor  pooîr 
Rome  TenlMent  aMeoir, 
Un  ETesquet  eut  doos  et  pn^ea 
En  la  contrée  de  Celice  (Sicile)  , 
Cil  ETesqne  eut  un  Vidamt 
Qui  moult  lionoroit  Notre  Dama  , 
Qni  moult  estoit  de  granC  renon, 
Theophilns  avoit  à  non. 

Gautier  de  Coinsi,  Iw.  ij  chap.  t. 

VioAM^ ,  vidameté,  pidamie,  f«- 
domnat  :  Dignité  de  vidame ,  son 
hôtel. 

ViDAMBssE  :  Femme ,  épouse  d'un 
vidame  ;  vicedomma. 

VioEcoQ  :  Grosse  bécasse;  en  An- 
glois  woodcock, 

ViDELLE ,  vindelU  :  Longue  man- 
che plissée. 

ViDiÉ,  vidu,  vidué  :  y euf 'y  viduatits. 

ViniMBiR ,  vidimer  :  Collationner 
Ynne  copie  avec  le  titre  original ,  et 
certifier  authentiquement  qu'elle  y 
est  conforme. 

VioiMEU  :  Titre  qui  a  été  vidimé 
ou  collationné.  Voyez  le*  mot  pré- 
cédent. 

VlDOHlTAT.  Voyçz  VxDAJfi. 


VIE  7i3 

Vie  :  Chemin,  voie;  wVr.  Fille  de 
vie  :  Qui  mène  une  vie  débaucliée. 
Foyez  Vial. 

Vie  ,  vies  :  Vieille ,  âgée. 

ViEOHiE  :  Venir,  arriver  ;  vem're: 

V1EILLX  :  Espèce  de  poisson. 

Vieille  ,  vieiie  :  Meule  de  foin  ^ 
de  paille ,  &c. 

ViEiLETTB,  vieiUette  :  Vieille,  très-« 

âgée;  vêtus. 

La  famé  eatolt  une  ifieillettff 
En  une  porre  costele tte , 
Et  en  une  povre  maiionette  ^ 
Clofte  de  pieus  et  de  Mocianc 
Com  one  Tiez  loui  à  porciaua , 
Bfaint  jors  avoH  peiant  et  triitei, 
Pou  pain  souvent  et  mal-g!ate, 
En  ta  maJaon  d6se  de'coif , 
ÀToit  ftonrent  et  faim  et  »oîf. 
Gautier  de  Coinsi,  Mu,  de  &  Germain  0 
n"*  3i356. 

ViBiLLEua  :  Vétusté. 
ViBL  :  Vieux ,  âgé  ;  vêtus. 

Lora  TÎt  rcnir  par  la  cliariere 
Uns  ifiel  marcliéens  de  Galice. 
Fabliau  de  la  Bourse  j^ine  de  Sens,  17. 14  9. 

ViBLB  :  Violon,  et  non  pas  l'instru- 
ment que  nous  appelons  vielle,  qui 
se  nommoit  alors  rote  :  on  s'est  tou- 
jours trompé  sur  les  vrais  noms  de 
ces  instrumens.  Koyez  Rote. 

ViELEOR ,  vieleour,  vieleres ,  vie-' 
ioor  :  Joueur  de  viele  ou  de  violon. 

ViELBE  :  Jouer  de  la  viele  on  du 
violoiu 

ViBLLUKE,  vieiUune  :  Vieillesse, 

grand  âge  ;  vetustas. 

Les  oreilles  aroit  mostoea , 
Et  trestotes  les  denz  perdues  » 
Si  qu*ele  n*en  avoit  neis  une. 
Tant  par  estoit  de  grant  n>iellun9^ 
Qn*cl  n*alast  mie  la  montacce 
De  quatre  toises  sans  potence. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  ZS'j. 

ViELS ,  vielz.  Voyez  Vial. 

ViENAOB  :  Droit  qu'on  payoitpour 

la  sûreté  des  grands  chemins. 

VlKNTRAOE.  Foyez  ViEUTBACB. 

Vieil  :  Pêcherie.  Foyez  VxBUtA. 


7i6                 ViL  ▼!!. 

affreusement,  d'une  manière  aTilis-  Vills  (Tente  à  droit  de)  :  Vcnle 

santé  ;  viUssime.  judiciaire  et  à  Tenchêre.  ¥Hle  ht^éa 

Je  ochîrre  te  ferai  OU  baleine ,  celle  qai  n'a  point  et 

Si  nfilmeni ,  eomne  je  plu  pomi ,  commune  ;  wUe  d^arrest,  Tille  dut 

l^".'.u;^tu:»'«rù'  >-q«He  le.  n-rdumd.  forain,  p* 

rie  de  Sainte  Etuerine ,  fol.  69.  vent  arrêter  et  saiair  les  bieni  et  lo 

ViLKHAGE  :  Terre  ou  héritage  tenu  pcr»onncs  de  leurs  créanciers  ;  «& 

à  cens ,  à  rente  ;  lieu  habité  par  des  ^  ^y»  ^^^  ^  ^X^  ccHc  q«»  •  « 

wlains  ou  serfs.  Voyez  Villewaoe.  commune,  et  qui  se  gouverne  pa 

ViLiTEiT,  vilité  :  Chose  basse  et  ses  propres  lois  et  coutumes  ;/Mfé( 

abjecte ,  honte,  mépris;  viliias.  ^  w^*  **re  banni;  rendre  la  nBe, 

YiLLAiN  :  Homme  rustique  et  sans  rappeler  du  bannissement, 

éducation.  Villehack  ,  viienaffe  :  Kens  e» 

y iLhkiv ^  vilain , vileins ,  nleniax :  wc»  «t  non  féodaux,  c'esl-àrdirt, 

Depuis  le  xii«  siècle  jusqu'au  xti«,  q«i  ««  «ont  pas  nobles  ;  tei  ne  dep» 

ce  mot  ne  présenloit  fien  d'infâme ,  «cssîons  roturières,  cens  on  rente  «f 

quoiqu'il  fût  employé  pour  vilis:  il  «"«  *«"«•  Mettre  en  u£iienage,w 

servoit  à  désigner  l'ordre  du  Tiers-  mettre  à  un  cens  ce  qui  en  étok 

étot  ;  il  signifioit ,  paysan ,  habitant  exempt  ;  tenir  en  wiienage,  c'est  \m 

de  la  campagne,  laboureur,  fermier  ^^  Wen  sous  la  condition  de  rendu 

et  cultivateur;  homme  du  peuple,  au  propriéuirc  des  serrices  bi$« 

marchand ,  roturier ,  qui  n'est  pas  abjects ,  comme  de  charrier  ses  fc- 

noble  d'état  ou  de  mœurs  ;  villanus,  miers ,  &c. 

Gent  viilaine  :  Race  roturière  >  plé-  Non*  appeloai  wienage ,  hireuge  ^  «| 

béienne.  tenat  de  Seigneur  à  cent,  oa  i  rentes,  nî 

,.    /     ,      ,        ,.     ,.  ehuDpirt,  carde  chel  qui  est  tCBii  tuU. 

la  cler»  U  chape  li  toU,  y^^  „^  j^jl  „„d„  ^^j^  ^^^^  redewnce. 

A  tant  h  yi/emax  cbai ,  Coutume  de  Beau^isù  ,  ehap.  il 

JLa  teste  a  val ,  les  piés  a  mont  :  *^ 

Bien  voient  tuit  cil  qui  i  sont ,  VlLLENÀILLE  :  Troupe  de  gcnS  df 

Que  hergneux  estoit  li  'vilains.  basse  extraction, 

Fabl.  dun  Verseficrres  et d:un Bofu,  1».  5i .  VlLLEN ASTRE  :  Infâme, qui  1  la* 

YiLLAiir  :  Espèce  de  poisson  ;  et  i^^sse. 

sorte  de  chandelier  de  bois.  Dîex  hait  arer.  li  -vUlenastres 

ViLLANlE  ,  vilenie  :  Parole  inju-  Et  les  tient  tous  pour  jdolatrei. 

rieuse ,  outrageante  ;  blessure ,  plaie  Roinan  de  la  Bose. 

considérable.  Villener  ,  vilener,  vileniery  vWer 

ViLLiRT  :  Vieillard.  nier,  viUegnier,  villenier  :  M altniirr, 

Consent  à  nos,  dient  li  villart ,  dient  li  blesser  grièvement;   insulter,  ilîJB' 

Pharisien ,  dient  li  louf.  rie^  ;  faire  tort  à  quelqu'un ,  le  Itoïb- 

Sermons  de  S,  Bernard,  foi  140.  j^  subtiliser. 

Consentire  nobis ,  aiunt  senes ,  aiunt  Pha-  „    «     '       .         #i. 

risœi ,  aiunt  Inpi,  ^°  Bourgeois  raeffin  «  un  antre  en  tti^ 

^r                 ...                              ^,  .  '">^'  «"  *<^*«  manière  que  il  oci»t  hon  paWroi 

\  ILLE  ,  Ville  sans  murs  :  Château,  desous  lui ,  et  le  bâti  sans  mort  et  sacs  «- 

village  ;  villa  ;  aussi  est-ce  bien  im-  hain  pour  contens  qui  estoit  men  entre  k» 

proprement  que  l'on  qualifie  à  pré-  "***»  f^  ^"""^  "  ***  *^'»«*  fet,  a  se  rrp«û 

^««»    A«,   ,-;n«      -.                Il         j           •..  moult  durement  don  fet ,  fi«t  parler  de  P*»  » 

*eiit  de  >UIe,  ce  que  Ion  devroU  d„,iqueil.voîtunt*.W  «  fa  «.fr.r 

nommer  cité.  telc  nualere  fue  cbU  qui  fi.t  le  mcfTet  l'anu- 


VIL 

« 

tteroît  Ml«iie  U  dît  et  rordenatacht  de  troU 
4m  aais  à  chelî  qni  ot  le  Tlleiiîe. 

Coutume  de  Beaufoitit,  ekap.  4a. 

yii:.LBNiiyz:Homme  sordide*  aTare^ 
qui  a  l'ame  basse ,  qui  est  crapuleux. 

YiLLKVia.  Fhxez  YiLhovin. 

YiLLBS  BÂTISSES  :  Villes  différentes 
des  yilles  franches,  en  ce  qu'elles  ne 
jimissolent  d'aucuns  des  privilèges 
uccordés  à  ces  dernières. 

ViLLBTTE  :  Petite  ville ,  petit  ha- 
meau 9  petit  village  ;  viculus. 

Amis,  dl»t-n,  et  bUoe  Touiot , 
Vous  fiutes  oex  en  BiaaToUSne 
Vert  Comptengoe  en  «ne  vUleUe 
Qne  Ten  dit  encore  Yenctte  , 
Eendns  tous  estes  si  en  Carme 
A  Paris  pour  saurer  Tostre  ftme , 
8i  Tons  deves  tona  dispenser 
De  Diea  servir  et  ordener 
Chose  cftti  soit  agréable. 

Histoire  ou  Fie  dei  trois  Maries. 

ViLLETTB  :  Petite  vrille  ;  encore 
usité  en  Picardie. 

ViLLBUHB ,  viellune  :  Vieillesse.. 

Et  toutes  les  dents  perdnes, 
Qu*eUe  n*en  avoit  pas  une , 
Tant  par  estoit  de  grande  viOeune. 
Roman  de  la  Rose  ,  cité  par  Borel, 

ViLLBUB  :  Celui  qui  veille,  qui  fait 
le  guet  dans  une  ville ,  sentinelle. 

ViLLB-vESB,  ville-uesse  :  Ballon, 
chose  remplie  de  vent;  au  figuré, 
inutilités  ,^uperfluités. 

Ains  fn  fils  d*ane  ifiBe-pesse, 
Si  ot  la  Isngne  moult  ponesae. 

Roman  de  la  Rose,  et  lé  par  Borel, 

ViLLiCAiK  :  Habitant  d*un  village , 
paysan ,  fermier  ;  vilUcanus» 

YiLLOis,  viiloiz,  vilois  :  Petite  ville, 
village,  hameau. 

ViLLOBiE,  vîloinie,  pf/o/uie  ;  Action 
basse  et  infâme,  tromperie ,  fausseté. 
Injure ,  calomnie ,  outrage ,  mauvais 
traitement,  méchanceté,  action  vile; 
^enie  ,  avarice  ,  mépris  ;  d*où  les 
verbes  vilioiner,  viUoinier,  villoner, 
tromper,  «ahliliser,  faire  affront , 


VIL  717 

mépriser,  maltraiter,  injurier,  ca- 
lomnier, outrager  d'action  ou  de 
paroles.  Plusieurs  auteurs  ont  pré- 
tendu que  ce  n'étoit  que  depuis  Fran- 
çois Corbeuif,  surnommé  FÏIion,  à 
cause  de  ses  friponneries,  que  l'oa 
s'étoit  servi  de  ces  mots,  vUion,  pour 
fripon;  viUoner^  friponner,  et  ivT- 
tonie,  friponnerie  ;  mais  ces  auteurs 
se  sont  trompés,  car  dès  le  xn®  siècle 
on  se  servoit  des  verbes  guiUer  et 
guîlioner,  et  de  viloide,  dans  la  même 
acception ,  ainsi  qu'on  le  voit  dans 
la  citation  suivante ,  tirée  d'un  Ma- 
nuscrit du  XIII*  siècle. 

Qnîqne  je  die  ne  qol  non , 
Uns  n*est  Tilains,  se  de  cner  nook 
Yilains  est  qui  fet  Tnionie, 
Jà  tant  n*ien  de  hante  liagirile. 
Diez  vos  destort  de  vilonie 
Et  gart  tonte  la  compaignie. 

FaUiau  des  CketHiUers,  des  Gers  et 
des  Filains,  'vers  43. 

VlLLOTB.  FojeZ  VlLLOIS. 

YiLLOTBs  :  Petits  tas  de  foin  ou  de 
paille,  dont  on  forme  ensuite  des 
meules. 

ViLLOTiBB  :  Débauché,  libertin, 
coureur  de  filles  ;  au  fém.  ptUotiere, 
wiiotiere,  coureuse,  dissipée,  de  mau- 
vaise conduite,  de  mœurs  dépravées, 
de  vie  déréd|ée,  coquette,  trompeuse  ; 
d*où  nlloâktu,  enfant  né  du  com- 
merce d'unvillotier  et  d*une  villçtierc, 

Ponr  ce  Toit  Ten  des  mariages  » 
Quant  U  maris  cuide  estr%  sages  , 
Et  cliastie  sa  femme  et  bat. 
Et  la  fait  TiTre  en  tel  d^bat  « 
Qu*il  dîst  qu*elle  ert  nice  et  foie. 
Dont  tant  demeure  en  la  carole  , 
Et  dont  ele  hante  tant  soTent 
Des  jolis  varletx  le  consent , 
Que  bone  amour  n^j  pnet  dorer  : 
Tant  s'entrefont  maux  endurw , 
Quant  cil  veut  la  maîstrise  avoir , 
Du  cors  sa  famme ,  et  de  Tavoir  -, 
Trop  estes,  fet-il,  Tfillotiere, 
Si  r  ares  trjop  niée  manière, 
Quant  snl  en  mon  labeur  aie , 
Tantost  ftpringnes  et  baies , 


7i8  Vit 

Et  desmenes  tcle  dctrerie 
Que  ce  tambU  grant  ribandie  , 
Et  cbaatei  come  une  teraine  : 
Diex  Toat  mette  en  maie  sepmaine. 

Et  plus  loin  la  femme  répond  à  son 

mari  : 

Si  ne  tui-je  pai  leur  pareille 
IVuUe  Tert  moi  ne  s'appareille  9 
Que  je  ne  «uî  pai  jauglereste , 
Vilhtiere  ne  tencereise , 
Et  «ui  de  mon  cort  preude  famae. 
Cornent  qB*il  ait  vert  Dien  de  râmt. 
Jà  n*oï»tet  TOOft  onqnet  dire 
Que  j'aie  fait  nal  aTontire , 
8e  li  fol  qni  le  tous  contèrent 
Par  mauTaiftié  le  controverent. 

Roman  de  la  Bote. 

ViLLUSE  :  Velours  9  selon  D.  Car- 
peutier. 

ViLMEKT  :  Misérablement,  d'une 
manière  avilissante  »  vilainement ,  af- 
freusement. 

liOrt  fnient-il  et  bon  et  Tîlrs , 
Mis  Dex  qui  set  totes  les  (piiles , 
Merveiliouse  justise  en  prmt. 
Qu'il  les  fet  Tivre  trop  vUtnent. 

Bible  Guiot,  ven  968. 

Puis  en  TÎ-je  d'autres  morir 
Qui  disoient ,  b*il  fussent  là , 
Où  cil  furent  ocis ,  que  jà 
K'â  perdissent  le  jur  noient  : 
Et  cil  fureut  mort  plus  vihncnt 
Que  cil  ne  morureut  adonqaes. 

Biàlr  de  Berze,  awrx  43a. 

ViLONiE.  rayez  Vill^kie. 

Vilotif.il  ,  au  féminin  vilotiere  : 
Di^banchc: ,  libertin ,  mauvais  sujet. 
Forez  Villotier. 

ViLTÀHCE ,  vilté,  vilteit  :  Honte, 
mépris,  affront,  bassesse,  vilenie^ 
vilitds, 

I)f  X  aime  sens  et  honorance , 
Aïoors  ne  L'a  pas  en  viltancc  ; 
Dca  het  orgueil  et  fauceté. 
Et  smors  aiume  loisuté; 
Diex  aime  liouor  et  curloîs!** , 
Kt  bone  auor  ne  Iiet-il  mie  ; 
Dex  escoute  belc  proicre , 
Amors  ne  la  met  pas  arrière  ; 
Diez  covoite  sur  tous  largesce , 
Il  u'i  a  uule  maie  tcche. 

lÀ  Lais  dv  rOiseht,  vtrt  x55. 


▼  1   1* 

Certu,  elUcr  frwc  »  bîe«  faîaoît  k  lot* 
teir  ke  ciat  ne  faaseiit  esemadalisirt,  et  Vu  ai 
ae  tannaaent  por  eacbarnîs  ,  quant  il  si  %nm 
tnàeii  «t  ai  gnat  pOTCrt«it  virent. 

Svwtùiu  dm  S.  Bmmmré,/6i.  77,  f\ 

Nommé  timtmdmm  erat^JratrmM,  metcn- 
dalizmromtmr  ndri  itti,  et  iÛstsot  $0  trtdenat, 
ekm  lanta  indigna  *piderene/ 

ViLTBiT:Baspriz,  discrMit;MËBv. 

ViLToiBE  :  Mépriser,  rendre  tA, 

abject. 

Jà  ai  a«  acra  biaa  feaana. 

Que  ehascim  aea  envrca  &•  bbiac; 

Ghascun  la  ifiUoie  et  meaame. 

*JojiuM  do  la  Rose,  '•en  II  A 

TiLULv  :  Petit  bourg,  fictît  alliage; 
de  villula.  Voyez  Yillette. 

ViMiiax ,  vimére  :  Force  majcurit 
accidens  imprévus  ,  comme  grêle ,  \ 
gelée ,  inondation ,  orage,  tempête, 
peste,  famine,  enfin  toute  espèce d*a^ 
cident  qu'on  ne  peut  prëveDir;  m 
major,  à  vi  majore^ 

ViMiiBE,  vùnere  :  Vice-naire, 
lieutenant  d*nn  maire  de  TiUe;  nor 
major» 

ViMEBE  :  Atteinte  cruelle  et  dia- 
gereuse. 

ViMOi,  i'ùnaîSy  vimoiz  :  Osier,  ir- 
brisscau  servant  à  lier  les  cercles  dd 
tonneaux. 

ViN,  ivin  :  L*autoxnne,  la  récoN 
des  grains.  Voyez  Gaaic.  ^ 

ViTfADK  :  Corvée  que  devoil  K 
vassal  pour  mener  le  vin  de  son  sa- 
gueur. 

Vin  AGE,  vinagie,  vinnige,  inneçt 
Droit  seigneurial  sur  les  vi{;nes,droi* 
sur  les  vins  pressurés   au   pressoir 
banal,  droit  sur  les  vins  qui  passoitc' 
sur  les  terres  de  certains  seigneur», 
droit  qui  rt^'pondoit  à  ce  que  nùoi 
entendons  par,  pot-de-vin,  vin^Ju 
marclié ,  épingles ,  &.c.  ;  enfin  assea- 
blce  de  communauté  à  laquelle  tons 
les  habitans  dévoient  se  trouTer.rt 
où  Von  discutoit  ce  qui  concernoit 
les  vignes;  jubeo  ut  venitu^ 


VIN  VIN                  7ic> 

TiHÂimsi  (yaûteanx)  :  CuYes,  ton-  certain  impôt  sur  le  vin  pour  le^  frais 

neaux  et  autres  ustensiles  pour  met-  de  la  guerre  ;  vin  poireau ,  cidre;  vin 

tre  ou  transporter  la  Yt^dange  et  le  de  sac,  fait  de  lie  de  vin  et  d'eau 

vin.  Par  un  contrat  de  1 7 1 9,  le  Comte  coulés  par  un  sac  ;  vin  de  S*  Jehan, 

de  Bourdeille  donne  à  rente  une  pièce  vïn  fdrt  capiteux,  on  venant  d'un  en- 

de  terre  pour  planter  en  vigne ,  à  la  droit  de  ce  nom;  vin  de  iaînie,  via 

charge  par  le  preneur  de  payer  le  dont  on  se  sert  pour  donner  de  la 

neuvième  des  fruits-  pour  droit  de  couleur  à  un  autre  vin. 

ferrage  et  d'agrier,  requèrable  par  le  Viïr-noirvEa.  Foyez  Vin  ns  cou- 

seigneur,  qui  étoit  tenu  de  faire  mener  cbiee. 

au  pas  de  la  vigne  ses  vaisseaux  pi-  ViiiEm  :  Cultiver  la  vigne ,  provi- 

naires  ,    pour   recevoir    son   droit  gner;  vendre,  débiter  du  vin. 

d'agrier.  Dans  d'autres  baux,  ce  droit  Yinette  :  Oseille,  plantepota- 

étoit  payable  au  pas  de  la  recette ,  gère  :  elle  a  encore  ce  nom  dàK  plu- 

c'est-à-dire ,  au  château  du  seigneur,  sieurs  provinces  ;  d'où  épine-vinette, 

Viir  ii^TART ,  vin  de  buffet  :  Vin  arbrisseau  dont  les  fruits  sont  aigres 

mêlé  d'eau.  Fin  bouté,  vin  bote  :  Vin  comme  la  vinette, 

gAté ,  aigri ,  qui  se  gâte ,  qui  est  près  Vihg  :  Je  vins  ;  veni. 

de  la  lie,  qui  finit ,  qui  se  bote  pour  Je  coognoit  en  quel  povreté, 

partir,  qui  est  à  la  fin  du  tonneau.  Fingwr  terre  et  Datqui  d^eufaneri 

VmcESLiH  :  Vinceslas ,  nom  pro-  '*  Ta^Û^  *^*  "^'•"  "?  f '"J* 

.,,                                       '             *  Tant  da  bien*  en  grant  liabondance. 

pre  d  homme.  BiSades  de  Bow^gne. 

Vm  nx  coHGii  :  Celui  que  l'oa  y,^^^  .  y.^         ^^^^ 

boit  en  se  séparant.  ^        .    ^     ^ 

rr    ..        Il»*              •     .    '-^  j         j  Samnel ,  M  fis ,  qtiele  parole  ett  eo  aae 

Tant  que  le  Aoipoar  Ml  retraire,  demanda    w .  .j     j  •  >  ^  J^ua  'il        •  ^  ■» 

,            .^        ^      •'^  j            V      j         ..^  u^nà  ad  od  tet  parled?  10  te  pri  que  ncl* 

qa  a.  d.nço.ent.....  «e  q«.at  I»  <1.bc*.  fa-  „,           ^eu  .d  ptrié  de  md.              * 

^ui  du  cwigté.  '    ^^ 

Jhnutn  du  Petit  Jekam  de  Saintré.  ViNCiBE  :  Venger  ;  vindicare. 

ViH  na  covcniEE  :  Présent  en  Viicghb:  Vigne;  wt^a;  ce  mot  est 

viande  et  en  vin ,  ou  en  argent ,  que  encore  usité  en  Picardie. 

les  nouveaux  mariés  donnoient  aux  Chatcimt  grant  patlcle  menoît, 

jeune»  gens  du  lieu ,  pour  avoir  la  î;!""»  *  >*««««^  *?  ^*">  <loooît; 

libertéde coucher  avecleurs  femmes.  J^"»  J?  *  *"  ^■«.'  'P^  "  *»  ^"•* 

Fin  de  couckier  :  Celui  qu'on  donnoit  tàidiaùdes  trois  Avu^t  de  Compiengne, 

à  certains  officiers  de  la  maison  du  '*>^^  i>^« 

Roi;  viu  qui  seprenok  après  le  sou-  Vingneur  ,  vingnier  :  Garde  des 

per,  et  avant  de  se  mettre  au  lit.  vignes ,  messier. 

ViNOELLEs   :   Manches  plissées  ,  Vinctain  :  Les  murs  d'une  ville , 

inanchettes.  son  enceinte  ,  selon  D.  Carpentier. 

Vin  de  mariage  :  Ce  qu'un  artisan  Vimsa  ,  vinifier  :  Marchand  de 

payoit  à  ses  compagnons  quand  il  se  vin,  cabaretier. 

marioit.  Fin  de  moitié ,  qui  se  par-  Vinot  :  Petit  vin,  vin  trcs-foîbir. 

tage  entre  le  propriétaire  des  vignes  -     Vinotb  :  Droit  seigneurial  sur  \c% 

et  le  vigneron;  vin  le  conte,  droit  vignes, 

seigneurial  sur  les  yfïfvtÇ9',vin  d'ost.  Vint,  vimt  :  Viaigt;  vigiati;  don 


790                  VIQ  VIR 

vingtain,  p/ntain,  le  nombre  de  vingt,  Tie  :  Voir,  regarder ,  obserrer  : 

-vingtaine.  videre, 

ViNTiME  9  vintesisme ,   vintisme  :  Viaaoo  :  Qui  Vient  de  ThonuK; 

Vingtième.  de  vir, 

El  vintesismc  an  le  Rm  Am  de  Joda  regnad  Doae»  dlit  Adam  :  cUt  oa  eaC  de  mn  m,  k 

Hela  le  fik  Baa»  kur  Israël ,  è  doux  anx  re-  ^  char  de  na  char  :  ceat«  aéra  apclce  ving», 

gnad;  maie  un*  de  tes  homea  Zaïnri  par  nniBy  ^'  d*ome  est  prîae. 

ki  eateit  uni  de  aei  Cunestablea ,  retelad  en-  Bible  hUt,,  Genèse  ,  chap,  s,  imt.  i3. 

cuotre  lai.  BîMioth,  de  tAntmoL 

IIl^  Livre  des  Rois,J6l,  xo8,  V^,  Dixitque  Adam,  :  hoc  nune  os  ex  onk; 

ViHTEB ,  wntrier  :  Le  ventre;  ven-  T"'  "  *^  *  ««^  '»*«  '  *«  '««•*^ 

...                          '  Tingo  faomuun  de  viro  samfita  est, 

ter;  geôlier,  concierge.  \j                               .   ^'^ 

ViNTEEaiE  :  Office  de  geôlier  ou  ^  Vieiille:  Courroie,  lanière, lb«t 

j          ^»         j»            •  de  cuir. 

de  concierge  d  une  prison.  ^^  vt*^.  ^  

ViKx  :  Vingt;  c^/iTi.  Trois  vmz  :  7"!,^^?  '  ^^'  ^**  d'arbilele, 

Soixante.  pehte  flèche. 

^                   .           ;••.  i.  r    s  '^''^*  '  Flèche ,  dard.  Forez  U  du- 

Quaox  vme  aont-ce,  ce  dit  li  fox?  *•        j    i» 

Ce  sont  tn>is  vinz.fetU  Tilains.  ^^^  ^*  BOUIOW. 

*  Roman  dEstrubert,  'vers  54.  ViE^  :  Tourné. 

VioLB:Violon,in»truinentàcordes.  ^^rZ^'*«'h±"°  ""•P^'""'/' 

.           t           j        •   1              ji    1  P««»ttt  soixante  et  nuict  marcz,  nnr  toi 

VIOLEE  :  Jouer  du  violon  ou  de  la  d*esmaa compeUnt  ;  en  laquelle  estoit  por- 

viole  y  et  non  pas  de  la  vielle  ou  de  traict  nng  corps  hamain  ayant  deux  testn. 

la  lyre ,  comme  le  dit  D.  Carpentier.  *>"  '»'«>^7«»  '*"**''î'  fl'i*^  ^"»'  *!"" 

Violet  :  Petit  chemin,  sentier,  ^^^^'àeu^cuïs.  Maèeiau,  U^^^càt 

petite  voie,  ^oyéz  Venelle.  ,  ^'^^^  •  Terrem  que  les  liabium 

VioLETÉ  :  Profanation.  ^*^^^  commune    se   partagent  en- 

VioLKUE  :  Violateur,  celui  qui  viole  ^^'^^^  9^^^  ^^  cultiver  chacun  à  lea: 

et  rompt  un  traité  ;  qui  néglige ,  qui  S^^' 

méprise.  Viregau  :  Drôle,  libertin. 

VioLiER  :  Certain  ouvrage  de  ma-  Virelai  ,  vire/ay-,  viriar  :  Sortf  î* 

ronnerie;  dans  plusieurs  provinces  PO<^»»e.  K  la  citation  de  METRimt 

on  nomme  ainsi  la  giroflée.  Virelan  :  Monnoîe  d'argent  c^^ 

ViOT  ;  Borel  dit  que  si  ce  mot  ne  ^"^*  ^^  Bourgogne  pour  la  Flaudr? 

signifie  envie  ,  il  ne  l'entend  point;  il  ^^J'c^  Virlaiw. 

me  semble  être  employé  dans  la  cita-  Vireli,  virenà'  :  Sorte  de  jeu  C3 

lion  suivante,  pour  trouble,  désor-  badinage  peu  décent. 

dro ,  confusion.  J«  .r*^'»^^*  ^°"*  corient  fcre . 

Et  11  Yilains  commence  i  brere. 

Lors  Messire  Hugué  Aubriol ,  Quant  k  parole  a  enteudue; 

Clitvalier  de  renom ,  qui  ot  Me»  riens  ne  vaut ,  il  Ta  perdue. 

Tenu  louy-temps  la  Prcyostê  La  Chastelaine  de  S.  Giile ,  -vers  s:i 

De  Paris  en  paix  hans  i>/of.  v-^-^. -.—»      t%^   •.•                        i>      i 

Épitaphe  de  S.  Jaeques  de  VHopital  ViREOLBTs  .  Parties  naturelle,  d- 

Ihomme. 

VioucHE ,  i^Lou  :  Vieux ,  vieillard ,  Virer  :  Aller  de  côté  et  d'aulrr 

de  longue  vie.  changer,  tourner;  et  chasser,  mm' 

ViPiLLON  ;   Goupillon  pour  as-  devant  soi;  ^rare. 

prrger.  j^  faictx  mes  gorgias  courir, 

VjQUET  :  Guichet;  à'ostiariiu/t.  Uancor,  bondir,  tooraer,  nfirert 


1 


VIR 

IVaiser,  fureter,  enqaerir, 
Fringuer,  pomper,  chanter,  taulttr» 
Pnift  rire ,  puis  tost  soaspirer. 
CoçuiUari,  Blason  du  Armes  etdês  Dames, 

ViRETOH  :  Petite  flèche,  petit  trait 
d*arbalète;  veruium. 

ViKEULLE  :  Virole. 

YiRE-YOLTE,  vire-voute  :  Volte- 
face  ,  action  de  retourner  le  visage  ; 
de  vultus  et  de  girare, 

ViaE-voLTEE  :  Faire  tourner,  tour- 
ner devant  derrière  ;  girare  vuitum. 

ViRGK  :  Certaine  mesure  de  terre. 
Voyez  Veeck.    . 

ViRGE ,  virgine  :  Vierge,  pucelle; 

virgOy  virginis, 

Moiilt  ett  grint  merTeille  coBeoC  li  ha- 
main^  cuers  se  polt  aploier  à  croire  ke  Dent 
ff^st  Iiom  et  que  virgine  permaoait  cèle  k*en- 
faut  avoit  porteit  et  enfanteit. 

Sermons  de  S.  Bernard,  foi,  8 1 . 

n  eoseoireot  hui  lo  conduit  de  la  novele 
eitoilc,  et  ii  aorerent  lo  norel  enfant  de  la 
f'irgine.      Sermons  de  S.  Bernard,  Jol,  77. 

Uodiè  adortwerunt  novum  Yl  rginis  partum, 
JOfuentes  novi  sideris  ductum. 

Lors  saillent  cist  Sains  qui  miex  miex. 
Toutes  ces  Virges  et  ces  Dame», 
Qui  tontes  prient  por  ces  âmes  ; 
Mais  la  douce  Virge  Blarie 
£st  primeralne  en  pies  saillie , 
Devant  son  fil  en  est  venue , 
Elle  ne  se  contint  pas  mue, 
Aina  li  a  proie  la  merci. 
Fabl,  de  la  Court  de  Paradis ,  'vers  535. 

ViRGiiriTEi  :  Virginité;  virginUas* 

Gentilz  pncele 

Si  me  doint  Dieux  s^amour  aToir, 
Se  de  Toir  pooif»  savoir 
QnVu  nostre  ordre  entrer  Tosistica 
Ft  que  seoK  fauceir  péussiez 
Gardi'ir  Tostre  'virginilei , 
Sachiez  de  fine  vériteii 
QuV  I  QOKtre  bienfait  vos  metroie. 
Pabiiau  de  freire  Denise ,  'vers  58. 

ViRGRAiir  :  Criblures ,  menues 
pailles. 

ViRiPOTENCE .'Fille  bonne  à  marier. 

ViRLàiN,  virlan,  virlen,  virUan  : 
Monnoie  d*argent  des  Ducs  de  Bour* 
gogne  pour  la  Flandre. 


VIS  731 

ViaoEULE  :  Virole. 

ViaoLET  :  Girouette  ;  et  jeu  d'en- 
fant ;  de  girare, 

ViaoLET,  virler  :  Jeune  homme. 

ViaoK  :  Environ ,  à-peu-près,  au- 
tour de  :  terme  encore  usité  dans  la 
Normandie  et  le  Perche.  Voyez  les 
Antiquités  de  Caen,  par  Bourgue- 
ville ,  liv.  a ,  page  78. 

ViaoNVEa ,  virouner  :  Tourner , 
aller  autour,  environner. 

ViascAEE  :  Sorte  de  tribunal  et  de 
juridiction  en  Flandre. 

ViRTE.  Voyiez  Veltb. 

ViRTER.  Voyez  Veltee* 

ViEzoN  :  La  ville  de  Vierzon  dans 
le  Berrj,  sur  la  rivière  du  Cher. 

Vis  ,  ws  ;  Visage ,  figure  ,  face  ; 

visus  [totum  pro  pcurte)  \  d'où  Teipres* 

sion  vis-à-vis;  pisus  ad  visum. 

Grant  domage  ne  fn  ce  mie 
S*ele  momst ,  ne  grant  pechié 
Car  tôt  ton  cors  estoit  sechié 
De  Tieillcste  et  anéanti , 
Moult  estoit  jà  ton  'vis  fleitrl  ^ 
Qui  jà  fu  sonef  et  plains. 
Roman  de  ia  Base,  décrwant  le  portrait 
de  FieiUesse, 

Vis,  viz  :  Vivant ,  plein  de  vie; 

PÎVUS» 

Or  dîat  li  uns  des  mors  as  'vis , 
Seignor,  regardes  nous  as  vis, 

Dist  de  Beaudoin  de  Condé ,  foL  3 1 1 , 
r%  col,  3. 

I4  'vis  a  pou  d^amis ,  li  mors  n'en  a  nus. 

Aneien  Proverbe^ 

Vis  ,  viz  :  Avis ,  avertissement  ;  de 
Visio.  Il  m'est  vis:l\  me  semble ,  il  me 
paroit  ;  mihi  visum  esU  Li  est  vis  :  Lui 
semble ,  lui  paroit. 

Li  dui  amant  sont  en  grant  care» 
Trop  lor  est  'vis  qae  cil  jor  énre  ; 
Molt  se  complaibgnent  du  soleil, 
Sorent  Tapelent  non  féeil 
Qui  tarce  tant  à  esconser. 
Fabliau  de  Piramus  et  jyshé,  'vers  576. 

Quant  resgarde  nU  blasme  rien. 
Que  quanqn*ele  voit  //  est  'vis 
Qne  ne  pnet  estrc  miex  assis. 

Fablima  de  Narcisus,  'vers  10^. 


yii  VIS 

.  Vis  :  Vide  ;  viduus. 
Vis  :  Visuel. 

Vis  ,  viz  :  Vil ,  abject ,  Tilaîn  ^  mé- 
prisable; de  viiis. 

Bien  doit  ettre  ▼•▼usor  vis 

Qni  Toet  devenir  menestrez. 
Fabliau  à  la  Robe  Tfermeil/e,  vers  256. 

Et  quant  ce  vient  la  matinée 

Qne  nottre  meinie  ett  levée , 

n  œvrent  lliutt  et  je  entre  eni , 

Mais  il  n*a  si  chetif  léens 

Que  ne  die  vis  ça,  vis  la. 
Fabliau  du  Chien  et  de  VAsne,  vers  Sx. 

Vis  :   Sorte  d'escalier  tournant. 

Voyez  Viz. 

Vis-ADMiRAL  :  Celui  qui  exerce  les 
fonctions  de  châtelain  ou  de  garde 
d'un  château. 

Visage,  uiscùge:  La  partie  du  cha- 
peron qui  cnveloppoit  le  visage  ;  de 
visas.  Faux  visage^ fol  vistUge y  msL%^ 
qaLt\  faire  visage,  faire  face,  se  tour- 
ner ;  montrer  le  visage  à  quelque  chose 
que  ce  soit ,  à  un  ordre  ou  à  un  com- 
mandement ,  c'est  résister,  désobéir, 

aller  contre. 

ViSAGiERE,  visaigiere  :  Visière  d'un 
casque ,  les  parties  qui  couvroient  les 
joues  ;  de  visus. 

Cii»  fu  asscoez  laidement 

Kn  l'yanme  ,  sus  la  visagiere  , 

D'un  alenaz  parmi  ruilliere. 

GuiUautne  Guiart ,  foL  ia8. 

VisANCE  :  Apparence  ,  air,  mine  , 
façon. 

ViSAUMENT,  visclînent,  viseurnent  : 
Attentivement ,  fixement. 

Viser  ,  viseter  :  Examiner,  obser- 
ver, reconnoître. 

Doivent  il  soi  ci  arester? 
^'enil,mès  votsent  viseter 
Le  «aintuaire  précieux 
Dont  mon  cuer  est  si  envieux. 

*  Roman  de  la  Rose,  vers  a3ai. 

Visière,  pour  visagiere  :  Mou- 
choir, toile  pour  essuyer  le  visage. 

VisisT  (qu'on)  :  Qu'on  se  garde. 
Qu'on  visist  défaire  :  Qu'on  s'avisât 
de  faire. 


VIS 

VisiTANCB ,  visiiacion  :  Visite,  ins- 
pection ;  visitatio. 

H  n*oiit  pai  Taillant  «se  ««îcIm 
Qne  donra  qui  aon  cootel  lelche , 
Hais  4*im  riche  naerler  malade 
La  visitartee  et  bone  et  aade. 

Hosman  dm  Ul  Rose. 

ViSLK  :'  Vrille  on  foret ,  perçoir. 

ViSMis&B  :  Oseraie,  lieu  rempfi 
d*osiers. 

VisiTAGS,  visfutige  :  Voitiiiage; 
vicimtas. 

Nous  prendrons  en  nostre  vtsstage 
Un  home  que  nons  mîex  amon. 
le  lV>tToi  bien,  prenons  SysDoet 
Et  ma  Comere  Dame  Anpasa  ; 
Que  qu*il  aviegne  de  la  pais* 
Cil  dni  garderont  bien  an  droit. 

Fabliau  de  sire  Hain  et  de  deme 
Arsieuse ,  'vers  iia. 

Et  aloit  par  soi,  jà  sôit  ee  qne  dcTÔ^ 
malvèsement ,  à  Tégliae  et  par  le  iicaM^. 
Miracles  de  S.  £m>uù  ,  ckap.  Si. 

VisNE  :  Vigne ,  bois  ;  vinea. 


Lo  ProTOftt  des  bouteillers  comta 
soun  souoge  ;  jeo  vis  une  instw  deTsat  aofi 
en  laquelle  estoiest  trois  limées,  et  les  grciar* 
creittrent  petit,  et  après  les  flours  des  grapr* 
meurisseient.       Bible  Genèse ,  cA.  40,-r. 9- 

Narravit  prior  pretpositits  pincemarbT, 
somnium  suum  :  videbam.  coram  me  xit»^. 
in  qua  erant  très  propagines  ,  eresccrt  p^^- 
latim  in  gemmas,  et  post  flores  uvas  aw^- 
rescere, 

VisNié  :  Hameau ,  village,  sui^aci 
D.  Carpentier. 

VisQUER.  Voyez  Vicqukr. 

VisQu  EUX ,  pour  visquens  :VicoinU; 
vicccomes. 

Visse.  Voyez  Visagiere. 

VissiijfR  :  Barque ,  vaisseau  <^ 
transport  pour  les  chevaux  ;  p^ut- 
étre  doit-on  lire  ttissier.  Voy.  ce  mot 

Lor  veisiés  maint  Cheraliers  et  maint  K^ 
jaus  issir  des  nés  et  mains  bon  destrier  trùt 
des  vissiers  et  maint  riche  tref  «  et  mai^  p** 
veillon.  Fille  Hardouin ,  fol.  39. 

VisTE  :  Vue,  regard,  ccap-dcet 


V  I  T 

ViSTE  :  Alerte,  Tif,  expédHif, 
prompt,  diligent, 

Bomuanz  f a ,  et  preux  et  vùtts, 
PliM  legier  home  ne  ▼éistet. 

*Honum  de  la  Rose,  ifers  8ai. 

YisTE  :  Espèce  de  vase ,  urne  sé- 
pulcrale. 

VisTEMENT  :  Promptesient ,  dilir 
gemment ,  Yi^ement ,  à  la  hâte ,  tans 
retard ,  au  plutôt ,  à  Tinstant  même* 

Aunt  Tautre  boçn  tai»! , 

Kl  tac  le  mUt ,  puia  ai  le  liere , 

A  fOD  col  si  que  poi  li  grieve  g 

De  la  metOD  ift  viitement: 

Et  la  Dame  tout  maiotCDaut 

De  rescrio  fret  le  tiers  (le  troiaiène)  boçn; 

Si  Ta  covehié  di  lez  le  /n , 

Atanc  t'en  est  vers  Tuis  reaiàt. 

Fabl.  des  trois  Boçtu,  ifert  x&i. 

ViTAFiLoua  :  Qui  chérit  la  vie, 
homme  du  siècle. 

ViTAiLLE  ,  victuaiUe  ,  vitaillour, 
vituaille  :  Vivres ,  alimens ,  provi- 
sions de  tout  ce  qui  est  nécessaire  à 
la  vie;  victu^.  ' 

De  ses  deniers  ataez  li  baille 
P«r  acbater  de  la  'viiaiUe, 

*  Le  Segretaim.  Moine,  vers  «67. 

ViTAiEE  :  Le  pays  de  Virtemberg. 

ViTALiEE  :  Vivre  ou  amasser  des 
vivres. 

Vit  ob  BEUf  :  Nerf  de  bœuf. 

ViTiABLE  :  Sujet  à  se  gâter,  à  se 
corrompre,  vicieux,  susceptible  de 
corruption  ,  corruptible  ;  de  vitiatio. 

ViTicAL  :  Droit  seigneurial,  péag<e-, 
tribut  ;  de  vecù'gal, 

ViTOE,  Fitour:  Victor,  nom  pro- 
pre d'homme. 

De  cheminer  ne  fut  pas  «us  (fatâgoé) 
Jusqu*à  la  rue  Saint  Fiior 
lie  trouvai  ne  porc  ne  butor. 

Les  Rues  de  Paris,  vers  120. 

ViTEic  :  Beau*-père  ;  vitricus, 
ViTUPEEABLx  :  Blâmable,  digne  de 
reproche;  et  înjorieux,  offensMit. 


VI  V  7a3 

ViTUPEBBy  vitupération  :  Blâme, 
reproche;  vituperaùo, 

Kt  tu  scex  que  bon  marchant  ne  doit  Jl>las- 
mer  sa  denrée;  aios  est  tenu  de  la  louer, 
posé  quelle  soit  di^ue  de  vitupère, 

La  Danee  aux  Aveugfes, 

ViTUPEEEE  :  Blâmer,  reprocher, 
mépriser,  déshonorer;  vituperare. 

VjTUPEEi  :  Lampe,  dans  le  pays 
de  Mande. 

ViTUEiN  :  Roulier,  voituricr. 

ViuMENT  :  Vilement,  bassement, 
avec  mépris;  viliter, 

ViuTÉ ,  viiié  :  Abjection ,  mépris , 
bassesse ,  chpse  vile  et  méprisable  ; 
vilitas. 

Mes  il  erlemeat  les  ChcTrilers  :     . 
Si  lea  dolt-ôn  avoir  pins  chiert, 
Kt  essauchter  et  hounerer , 
Et  «e  doit-on  cootre  ans  lerer 
De  si  loing  c^on  les  Toit  Tenir, 
Chertés  bien  devroit-on  honnir 
Chiaus  qw  la*  tieoaat  en  viaté, 

Qrd0a0  d€  Chm*alarie,  vers  ^55, 

Vitjz,  vius  :  Vieux,  ancien,  âgé; 
petus. 

Viuz ,  wW  :  Vil ,  bas ,  abject  ;  viits, 
ViVAiHT  (rime)  ;  Vivent  ;  vivunt. 

Espérance  par  soffrir  raint , 
Et  Ift  que  li  aaiant  vhmmt, 

*  Romande  la  Rote,  vers  ^^, 

VivAULE  :  Vivant ,  vivante ,  vivi- 
fiant ,  plein  dç  force  ;  vitahs. 

Dieu  loeliat  à  cest  lum  terrien  força  vi^ 
^aule.         Sermons  de  S.  Bernard,  fol.  3q. 

Uuic  enim  limo  terreno  vim  ▼italem  ims- 
cuit. 

Vive  (estre  en)  :  Être  inquiet,  être 
en  alerte. 

Vive  LOTTE ,  vivenotte  :  Ce  qu*on 
laisse  à  une  veuve  pour  sa  nourriture 
et  «on  entret^iin ,  sur  les  biens  de  son 
mari;  vUalitium. 

VivE-PATya«  :  Temps  de  la  glan- 
dée,  des  faines,  &ç. 

Viv&aov  :  Garenne,  vivier,  étang. 

VxvjsT  :  l^pèce  de  poisson  de  mex^ 


724  V  O  A 

YiTiSR  :  Boutique  où  Ton  conserve 
le  pdîsson. 

VivEE  :  Vipère. 

Vivre  naturel  :  Pension  viagère, 
pension  alimentaire ,  le  nécessaire 
pour  vivre. 

VivEET  :  Vivier,  étang,  boutique, 
co£fre  où  l*on  conserve  le  poisson. 

VivYRE  :  Réservoir,  étang,  vivier, 

Vix  :  Visage;  de  visus. 

y IX  :  Vivant  ;  vivus^ 

Vix  :  Vieux  ;  vêtus, 

Soiu  ane  ancitim*  cité  , 

Q(U  ciës  ettoit  de  cel  régné  9 

Lt  Sires  qui  le  .maîtenoit 

Mont  erc  'vix  hom ,  et  femme  aroît , 

Une  Dame  de  haut  parage , 

France  et  cortoise,  bêle  et  aage. 

U  Lais  de  Gugemer,  vers  xgS. 

Viz  :  Vil ,  abject ,  méprisable,  cor- 
rompu; vilis. 

Trop  est  li  tieclet  ifix  et  on , 
Certes  je  vodroie  estre  morz 
Qant  moi  remembre  des  Barons , 
£t  de  lor  fez  et  de  lor  nona, 
Et  des  hauz  Princes  honore», 

Qni  tuit  sont  mort 

Bible  Guiot,  "vers  3o2. 

Viz  :  Escalier  tournant  en  forme 
de  vis,  et  fort  en  usage  au  xiii*  siècle. 

Et  avoient  ainsi  acordé  leur  besoigne ,  que 
ils  tenoient  leur  parlement  en  une  ifiz  qui 
descendoit  de  Tune  chambre  en  Tautre. 

JoinviUe ,  Histoire  de  S.  Imuîs. 

Vo  :  Votre  ;  vestcr;  au  pluriel  vos, 
vôtres. 

One  mes  si  bon  vilain  ne  ▼! , 
Fo  Seoescbal  a  bien  servi , 
Bendu  li  a  «a  cuvcrtise , 
Por  ce  est  fols  qui  mal  atise , 
Et  qui  à  mal  fere  labenre  ; 
Ce  que  Sires  done  et  sers  pleure  , 
Sachiez  ce  sont  lermes  perdues. 

Le  Dit  du  Buffet,  vers  a 37. 

VoAiLLOR  :  Celui  qui  veut  du  bien 
à  quelqu*un ,  qui  l'aide  et  le  favorise, 
partisan. 

VoAiN  :  Saison  où  Ton  recueille  les 
fruits ,  l'automne.  Foje»  Gaaio. 


TOÊ 

Vocable  :  Nom  d'une  chose;  vo- 
cabulum, 

VocABULisTE  :  AuteoT  d'un  voa« 
bulabre  ou  dictionnaire. 

VocALBs  (mes)  :  Paroles  douces  et 
flatteuses. 

VocALiTÉ  :  Douceur  dans  la  pro- 
nonciation. 

VocATEs  :  Anciens  peuples  de  Ii 
Gaule  Aquitanique,  dont  César  parie 
dans  ses  Commentaires. 

Vocation  :  Cri ,  appel ,  demander- 
manière  de  faire  entendre  quelque 
chose  par  signe  ;  de  vocado. 

VocHE ,  noche  :  Pétrin. 

VocHER ,  pockier  :  Crier,  appeler; 
ajourner ,  assigner ,  citer  devant  le 
juge,  demander,  réclamer;  vocan. 

Kar  certes  ta  seix ,  ke  U  Sîrea  dist  à  ibn* 
ham  :  en  Isaac  serat  à  toi  vttekié  la  semence. 
Dial.  de  S.  Grégoire,  itp.  i ,  cia^  t> 

Certè  etenim  nosd,  quia  md  Abraham  Do- 
minus  <Sjcit  :  in  Isaae  rocabitar  tihi  semoL 

Or  niant  par  grant  roîs  ifoekae  k»  oMit 
par  son  nom ,  disant  :  frère  Bfarceas. 

Diai,  de  &  Grégoire,  ^âk.  «  ,  chef.  la 

Non  autem  grandi  'voce  dejunctean,  frf 
nomen  Tocavit ,  dicens  :  frater  Marcelle. 

Et  quant  la  Conrt  aura  ce  eagardé,  "vo^- 
vos  garens  si  loing  qne  vous  aléa  si  long  jotf 
à  vos  garens  amener. 

C*est-à-dfre ,  mandez-les  à  un  si  long  ^ 
qu*il  vons  puisse  snf6re  pour  n'être  pas  o 
défaut.         Assises  de  Jérusalem,  ckap.  ;3. 

VocisT,  pour  vosist:  Voulut  ;  vobdL 

VoGiTÉ  :  Appelé,  qu'on  appellff 

vocitaius,  -^ 

VoDREKT  :  Voulurent  j  w>ImtwL 

VoE  :  Voie ,  chemin  ;  wVz. 

Par  mon  Seigneur  Saint  Sanveonr, 
Par  là  vont  li  bon  peclieour , 
Pour  ce  que  Diex  lor  envoit  joe; 
Si  devez  bien  en  ceste  iwe 
Monseignor  Saint  Henor  reqoerrc . 
Mais  ains  ne  fastes  en  sa  terre. 
Fabliau  du  Chevalier  à  la  Robe  ifermciSt- 
vers  «87. 

VoÉ  :  Promis,  consacré. 

Toi  j  voué  :  Avoué ,  qui  a  Tavo* 


VOI 

eatle  on  la  défense  d'une  terre  ;  ad- 
vocaiusm 

VoEiRE  :  Verre  à  boire  ;  de  vitrum. 

VoEL  :  Je  Teaz  ;  volo, 

1t  neoioe/rîes  faire  qn*à  ton  oêt  (profit) 
ne  toit.  La  Manière  tTourer. 

VoELLE  :  Veuille ,  plaise. 

n  ne  tet  tant  crier  oe  braire  , 
Soi  débatre  ne  toi  dëtraire, 
K*ele  en  nfoette  merci  avoir 
8eol  tant  ^'il  le  poitce  véoir. 

Le  Diide  Lançai,  vert  345. 

VoEE  :  Voir,  regarder;  t^idere, 
VoEE  :  Vrai ,  véritable  ;  verum, 
VoEE  :  Vouer,  faire  vœu,  pro- 
mettre ,  offrir  ;  appeler,  citer  an  jus- 
tice; 90vere, 

Por  çon  qne  te  me  dia  ettoit 
Que  la  bauille  estre  devoit. 
Ont  Norman  promit  et  ifoé, 
■  Si  com  U  Clerc  l*orent  \oé , 
K*a  cel  jor  ;  mais ,  te  il  viToient , 
Char  ne  sain  ne  mangeroient. 

Moman  du  Rou  ,fol,  23s ,  K^» 

VoEEEE  :  Verre  ;  vitrunu 

VoEUGE  :  Dard  de  chasseur. 

VoEz  :  Gué,  passage  de  rivière; 
vadiun. 

VooE  :  Serpe ,  faucille  ;  sorte  d'ar- 
me défensive. 

VoGEXENT  :  Appel  en  justice,  assi- 
gnation; vocado. 

VoGiEE  :  Citer,  appeler  en  justice; 
pocare.  Voyez  Vochee. 

Vogue  :  Fête  du  patron  d'un  lieu, 
où  il  vient  du  monde  des  environs  : 
ce  mot  est  encore  en  usage  dans  quel- 
ques provinces. 

VoGUBUE  :  Rameur. 

Voi ,  iK}is  :  Je  vais ,  je  vas  ;  vado. 

Dame  de  grant  raillance. 
Pins,  que  je  oc  'vois  disant, 
Douce  et  noble  en  contenance. 
Adans  H  Bocu,  cité  par  la  RavaUière. 

Voi  :  Vide  ;  viduus. 
VoiÂGE  :  Bateau  ou  voiture  qui 
passe;  de  viam  agere. 


VOI  725 

VoiAoïSE  :  Messager,  commission- 
naire. 

VoicTUEON  :  Voiturier,  charretier, 
conducteur. 

VoiD ,  au  féminin  voide  :  Vide , 

nul ,  qui  n'a  aucun  effet  ;  vacuus. 

Et  meismes  cel  altier  n*estoiC  pas  masse, 
eins  cavée  des  entableures,  et  ifoid  par  de- 
dens.     Bible ,  Exode,  ckap,  39,  'vers,  7. 

Ipsum  autem  altare  non  erat  solidum, 
seaca^um  ex  tahuiis^  et  intus  raconm. 

VoiDE,  pouede  :  Couleur  bleue, 
pastel.  Voyez  Guede. 

VoiDiE,  voisdie  :  Ruse,  finesse, 
tromperie ,  subtilité ,  adresse  ;  et  non 
pas  la  vue ,  ainsi  que  Tout  dit  Borel 
et  plusieurs  autres.  Voyez  Voisdie. 

Voie  :  Voyage,  pèlerinage  ;  route, 

chemin;  via. 

Qui  argent  porte  à  Rome,  asseï  tost  perdn  a. 
On  ne  la  donc  pas  si  com  Dira  comanda , 
On  set  bien  dire  à  KomtfSivelimpeirare  da. 
Et  se  non  ntelU  date,  enda  la  twie  enda. 
La  Kie  du  Monde,  strophe  9. 

VoiEE  :  Voir,  examiner,  suivant 
Borel. 

VoiEEE  :  Voirie ,  juridiction  du 
seigneur  voyer. 

VoiEEi  (quemin)  :  Chemin  frayé , 
par  lequel  on  a  coutume  de  passer. 

VoiEEiE  :  Grande  route ,  chemin , 
me ,  voie ,  sentier  ;  de  via. 

Voies  fois,  ou  toutes  voies  :  Ce- 
pendant ,  mais. 

VoiL,  vueil  :  Je  veux,  volo;  j'ai 
voulu,  volid. 

Tenes  silence ,  bones  gens  ; 
Uns  miracle  qui  est  rooolt  gens 
Dire  TOUS  iwi/ et  réciter, 
Ponr  les  pécbéonrs  esciter 
A  sonrre  ce  que  à  Dieo  promettent  *. 

Gautier  de  Coinsi. 
*  CWt-à-dire  ponr  les  engager  a  payer ,  à 
s'acquitter  de  ce  qu*ilft  promettent  à  Dien. 

Voi-LE-ci  ,  vojr-ie-cjr  :  Voyez-le 
ici ,  le  voici.  Foi  les  ci,  vqy  les  cy  : 
Les  voici. 

Triboolet  fut  envoyé  devant  pour  dire  'vçy 
Ustyyteàs.        Despériers ,  II"»  Nouvelle. 

3 


jrt»  ^  VOf 

▼dit««  :  Train  de  plandtei  M  dé 
bois  flottés  qu'on  met  «ur  une  nyièiM 
p6nr  le  faire  descendre  d'un  lien  à 
un  autre. 

VoELtiv  :  Nom  d'un  quartier  du 
château  de  Saumnr. 

Vùihtttif  ùeuiier,  eulUer:  Remplir,^ 
un  vaee  queleonifue  jusqu'au  borct. 

VoïKE  :  Veine;  pena. 

Voia^  MMirv,  ¥oÙTe,  pairs ,  subst.  : 
Téritéi  peritas;  et  a^,  sur,  certain , 
assuré,  rrai,  Térîtablc;  ptrus.  Aêêl- 
gnerpùr  poir,  assigner  quelqu'i;Ai  à 
éire  présent  lorsqu'on  discutera  une 
afiaire  qui  Tintéresse  \  dire  poir,  dire 
la  mérité;  poir  c'est  mon,  je  jure  la 
'vérité,  sorte  de  serment  qui  est  en- 
core usité  parmi  les  femmes  en  cer- 
taines provinces  ;  po^  est,  il  est  vrai» 
il  est  certain  »  il  est  constant  ;  poirâ 
tnétne,  eneôte  que  ;  poire  mais ,  $i 
c*étoit  certain  ;  poire  que ,  quoique. 

le  pri«  le  pea  de  «oa  teoreot  et  du  tettrcot 
le  IHoj ,  et  U  dis  :  or  etgàrdes  «i  je  dît  voirf 
et  lori  le  Roj  entrepritt  à  dedfendre  Dteltre 
Robert  4ib  perolei  de  UMt  top  p«oir. 

Joinville,  Histsirê  Jt  S.  Lpms, 

Tult  voir  ne  sont  bel  à  dire. 

ancien  Provtrbt. 
Tetmoing  la  femme  de  Pylate , 
Se  son  mary  IViist  toIu  croire , 
19'f  nst  pas  fait  moarir  si  en  hâte 
Le  Roy  de  Teternelle  gloire  : 
Elle  liiy  dixt ,  c*est  ciiose  voire  $ 
I^e  fai  pas  mourir  Nostro  Diea , 
Oo  tu  auras  d^enfer  le  lieu. 

Le  Miroir  des  Dames, 
Voirs  est  que  toutes  choses  qui  sont  propo- 
sées parderaut  le  Dailly ,  ne  ont  mie  mestier 
d*c6tre  mises  en  jugement. 

Le  Livre  de  Jostiee  et  de  Plet. 
Sa  vie  soit  la  maléoite , 
Fait  TEvesques,  se  ce  est  voir^ 
HoDÎz  «oit-n,  et  ces  avoirs. 

Le  Testament  de  tAsne  ,  vers  80.  ' 

Li  ménestrel  dient  entrais, 
Par  foi ,  Sire ,  vous  dites  voir, 
Quar  il  la  doit  molt  bien  avoir. 

Le  Dit  du  Buffet,  vers  b34. 

Voxa,  voire ,  voirre,  voirs,  voirz  , 


▼  or 

adv.  :  Oai/Oèla  «st  ▼xmt,  certaine-' 
ment,  vraiment,  véritablement;  Mn^ 
a'ACTaeaL. 

Pvisqii*a  fadU  qM  la  vto  livte 
Aa  BMMvat  de  mort  reKonpIftir*, 
Oa  m  4ok  p«B«r  de  bien  taire. 

EUTIMDBIKBHT. 

Foùw  ?  eaf  le  pis  Sel  tant  dar« 
Tut  sDfelssenK  ,  t«at  aspve  et  gistf , 
Que  qnî  m>  pease  set  et  mt» 
EÎb  aura  teraeat  poar  le  brief. 


Vôiat  :  Véritd;  ^HsHtmê. 

VoiaK,  poiiie,  woùière^  Pùkft, 
pwrierei  poyre  :  Ypvt^^  vitre  dor- 
fliante ,  «imme  celle  dca  égUaat ,  etr- 
reau  de  verre;  vase  à  bcnre;  vvàw. 

Et  U  Rots  les  a  fet  armer, 
Saos  plas  étendre  nnle  chose , 
Lor  hanberc  sont  de  passe  roee» 
Et  lor  hiaume  de  primevoîre  , 
Et  lor  gambisoD  soat  de  isocme. 

Fabliau  du  Xttgement  dtAumn. 
L*oste  B*ot  pité  ,  ae  mercy  ; 
Trie  de  ses  vias  et  ses  blcoe  ; 
A  Tun  boit  là ,  à  Tantre  cy  ; 
Es  voyrrei  ne  deaieafe  rienê» 
Je  bel  à  tey  ;  le  k  retie»a  , 
Dist  raa  à  Tastre,  a*aplegié 
IVVnsse  esté,  je  fasse  noyé. 

Eust,  Deschamps ,  foL  365,  eof.  a. 
Si  ju  aosae  recoîlUt  le  sane  Ifostre  Sip;*  r 
enst  cum  il  decorrut  de  la  croix ,  et  si  ja 
Tavoie  en  ayer  mi  en  an  vaissel  de  vwe  cbt 
il  me  covenist  sovent  porter  ,  quel  coscbzod 
cuydiez-TOS  ke  ju  deusse  avoir  en  si  grasi 
péril  ?  Sermons  de  S.  Bemeund,  fol.  n. 
Si  stUlantem  in  cruce  Dotnùû  sangmmNH 
coliegissem^  essetfme  reposiiwis  pente  me  w. 
vase  vitreo ,  çuod  et  portari  uepius  oporu- 
rèt,  çuid  animi  habiturus  essem  in  discri- 
mine tanto? 

YoiEEM ENT  :  Vraiment ,  certaine- 
ment, assurément;  oerè.  Mais  *w/r- 
ment  :  Maïs  à  propos,  réflexion  fz\w. 

Yeriteiz  et  justise  afflieveat  ifoirrment  In 
chaitif  ;  mais  paiz  et  miséricorde  jveieveat 
snceos  c*on  Tespamast. 

Sermons  de  S.  Benmrei,  /ôi.  S75. 
Li  siccltfs»  sachiet  iioÂnejMtfjir, 
Faura  par  amenui^rmeat  ; 
Par  ameuuisement  faura  , 
Et  tant  par  apeticera  , 


VOI 

Q*o!t  hoBe  batront  en  nn  for 
Le  bl^i  as  fléaz  toute  jor , 
Et  daî  home ,  voire  bieu  quatre 
Se  porront  en  un  pot  combatre. 

BiUe  GÊÙot,  vers  a88. 

Voirie  ,  voiriere,  voirriere  :  Vitre. 

Voirie  (droit  de  la  grande)  :  Droit 
de  haute ,  moyenne  et  basse  justice , 
accordé  par  Louis  yi  à  l'abbaye  de 
S'  Denis ,  dans  tout  Tespace  qui  et  oit 
entouré  de  crois  et  de  colonnes  de 
marbre. 

VoiRiNE ,  voirinne  :  Pierre  fausse 
faite  de  verre ,  verroterie. 

VoiR-iURi  :  Juge  de  causes  civiles, 
maire,  échevin.  Voir  juré  d*eautve  : 
Inspecteur  juré  pour  les  eaux. 

Voir  RE ,  voirriere.  Voyei  Voire. 

VoisDiE  :  Sorte  d*étoffe,  suivant 
D.  Carpentier. 

VoisniE,  voedie  ^  voidie  ,  voisie  , 
voisisCy  voisouteis,  voisouieii,  voisou^ 
teiz  :  Déguisement,  hypocrisie,  tra- 
hbon  ,  ruse  ,  tromperie  ,  adresse  , 
artifice,  finesse,  fraude ,  détour,  sub- 
tilité; versuiia*  Voyez  BoisniE. 

QneU  chotet  est  plus  periUonte  ke^fol  tt 
sol  latier  encontre  les  voUoute*  de  ranemin , 
k!  bien  voit  lui ,  et  il  dit  de  Ini  ne  pnet  mies 
Tcor.     Sermoms  de  S.  Bernard, /6L  7s  ,  il®. 

Quid  enim  perietdosius  quàm  sohan  lue- 
tari  contra  antiqui  ktuth  ▼ersnlias ,  à  quo 
viiieatur,  et  quem  videre  non  possii. 

Ta  es  Toirement  U  arbres  de  vie  kl  fut  digne 
de  porttir  lo  froiC  de  salreteit!  O  ta  malignes 
serpens ,  reprise  est  ta  felonesse  'voUouteU , 
descourerte  est  plainement  ta  falseteia. 

Sermons  de  S.  Bernard,  Jbi,  %,  il*. 

O  vert  Ugnum  viue  quod  sohtm  fiât 
dignum  portare fructum  saiutis  /  deprûhensa 
est,  maligne  serpens,  tersutia  tua  nudata 
est  pianè  falsùas  tua. 

Et  cil  li  dist  tôt  sans  votsdie  , 
Gart  bien  qn*il  ne  se  voie  mie  ; 
IVe  vivra  gaeres  s*il  se  Toit. 

Fabliau  de  Nareisus ,  vers  5i. 

VoiSEOR,  noisettes,  voiseur,  voi- 
sotts ,  voisoutezy  voisouttez  :  Trom- 
peur, artificieux,  rusé,  méchant. 
Vojez  BoiSEoa. 


VOI  7*7 

VoiSBR  :  Aller,  courir,  marcher; 
vadare;  d*où  vois ^  je  vas,  je  vais; 
voise,  va;  voist,  aille;  voit,  va;  voisè 
s'en,  qu'il  s* en  aille.  Dans  quelque^ 
provinces  le  peuple  fait  encore  usa§t 
de  ce  verbe ,  ainsi  que  du  composé 
s^en-voiser,  s'en  aller  ;  je  m* en  vois  i, 
je  m'en  y  vais.  , 

Voiseusemeht:  Avec  ruse,  adroite- 
ment, subtilement,  frauduleusement^ 

Que  il  h^  les  riees  et  aiot  ses  frerts  et 
face  voiseusement  \e»  amendes,  et  un  face 
mie  desraison  que  il  ne  bri»t  le  Talfsiaa^ 
quant  il  le  TÎaot  escurer.  ' 

Régie  de  S,  Benoù^fid,  86. 

VoisiER,  pester,  pezier,  poidier  t 
Tromper,  ruser,  frauder,  mentir, 
déguiser. 

VoisiER  :  Parler,  selon  Borel ,  qui 
cite  ce  vers  du  Roman  de  Gauvain  t 

Et  vont  par  la  sale  en  voisant. 

VoisiNAL  (chemin)  :  Chemin  de 
traverse. 

Voisi9ÂMcr>  voisiné,  voisineit,  voi" 
sinité  :  Voisinage  ;  vicinitas. 

Voisine  :  Voix. 

VoiSMEGHi ,  voismeci,  lisez  vois  me 
chi,  vois  me  ci  :  Me  voici,  me  voilà  icL 

Dîst  U  bermites,  bians  amis, 
Aourés  en  soit  Jbesucris, 
Qui  tel  corage  t*a  preste , 
Et  Doismcchi  tout  apresté  , 
Or  di,  et  je  les  orrai  (écouterai). 
Le  Chevalier  au  Btir'tzel,  -vers  8S3. 

VOISOUTEMEMT.  f^.  VoiSEUSEMEHT. 

VoisT  :  Aille ,  ma  relie ,  retourne. 

. .-.  .11  demande,  ce  m'est  vis. 
Un  sachet  oà  a  deux  serpc'az; 
Vos  fCeu  trovons  c*ua  ci  dedenz. 
là  riches  kom  nooist  au  bodd.  • 

Fabliau  dun  Home  qui portoit grant 
avoir,  vers  91. 

Voiture  :  Billard ,  selon  D.  Car- 
pentier. 

VoiTURow  :  Voiturièr,  charretier. 
VoivE  :  Veuve;  vidua. 
VoiviE  :  Viduité ,  veuvage. 

4 


9^8 


VOt 


•    VoxTtB»  vivre ,  vuire  :  Serpent, 
eqnleutre^TÎpèref  en  terme  de  bUsen. 

Et  3.  ettoift  bien  voir  qiM  il  «n  y  ot  des  aoiét 
m  pMtcr ,  et  entre  les  antre*  fnt  naié  Mon- 
^IgnMi'  Jelum  d'Oliene,  qnl  portph  bnninre 
à  la  vojprv.    JcmviUt,  Buioire  dô  S.  Loait, 

Yon  (il  eit)  :  On  dit,  le  bruit 
court.  Prendre  la  voix  du  Roy  :  Pro- 
clamer au  nom  du  &oL 

Voisin  :  Voisin. 

Vois  :  La  toix,  la  parole  ;  90x, 

en  terrent  Den  à  haute  oioâ, 
eu  sont  jor  et  naît  en  la  Croît, 
lloftre  Siret  en  ait  pitié  ; 
Qne  kMvre  ^i  n*a  ptf  bon  pié, 
Ke  ft  pnel  tenir  longnement. 

Bible  Quiof,  vers  iioo. 

VoLÀOB  :  Étranger,  passant ,  non 
domicilié  ;  idiot ,  imbécÛle.  Sang^  vo- 
JUigè  :  Blessure  légère ,  d*où  il  sort 
peu  de'^  sang. 

VoLÀâB  :  Volant  ;  léger. 

Et  en  Tair  les  oitias  volages. 

Ovide ,  Mss.  cité  par  Bor^. 

VoLAiNE  :  Serpe ,  faucÛle.. 

VoLAza  :  Branehes  abattues  par  le 
▼ent. 

VoLÀiTT  :  Bâton  court,  gros  et  pro- 
pre à  se  battre  ;  sorte  de  poisson  ; 
espèce  de  serpe  ;  et  étranger,  passant, 
qui  n*est  point  domicilié. 

VoLATUHE  :  Volaille ,  oiseau  de 
basse-cour. 

VoLCES  ARECOMIQUES  :  PeupIcs  de 
la  Gaule  qui  habitoient  la  Viennoise 
seconde ,  qui  étoit  bordée  par  la 
Méditerranée  ou  mer  de  Gaule;  la 
Viennoise  seconde  comprenoit  les  ter- 
ritoires de  Narbonne ,  Perpignan , 
Aleth ,  S.  Pons ,  Besîers ,  Lodève  , 
Agde ,  Montpellier,  Nismes  et  Usez  ; 
Volcœ  Arecomici,  Les  Volces  se  divi- 
soient  en  Tectosages,  qui  occupoient 
le  haut  Languedoc ,  et  les  Arecomi- 
ques  9  qui  habitoient  le  bas. 

VoLcissEKT,  pour  volsissent  :  Vou- 
lussent. 


▼  ot 

YoLDftU  :  Je  Toiidraî.  Fblirau, 
voidroye,  je  Tondroîa  ;  poldSnMT,  îb 
▼onlurent. 

Certes  je  ne  «oMM»  entre  JUbMi 
De  Citiaa,M  Cle%Bi  AbMas 
Mok  ae  travaHleMt  et  dcboteirt. 
Et  ennnient  nolt  et  corroacent, 
Qae  je  ne  lor  sal  reaim  rtmârm, 

Bièh'Omiùt^'mmébo. 

VoLDEE  :  Arc  de  triomphe  »To6ie. 

Le  matin  en  alad  rera  le  Bei,  e  eU  h 
nnreUe  qne  U  Reîs  ftid  veans  en  CanMl,c 
qu*a  ont  lait  voUre  ae  arehe,  ^  im,  i^ 
e  demnstraaee  de  sa  Tktorie  a  de  aagloâi,# 
qn*ll  s*en  fud  turncs  ea  Galgala. 

Premier  livre  des  Mmm  ,  ékmp.  i5. 

Vole  :  La  main;  voia;  c*est  pour 
aela ,  dît  Barbazan  ,  que  dans  k  jeu 
de  cartes  on  dit  la  po/le,  lorsqu'ime 
personne  enlère  tout ,  fait  toutes  ks 
mains  ;  et  de  ce  même  mot  9okh  Tient 
le  françois  ¥oleur,  qui  enlére  et  nnt 
avec  la  main. 

Volée  :  Aile,  leyier,  moBTencnt 
de  balance  qui  hausse  et  baisse  aller 
natirement,  leTier  qui  traverse  le. 
cabestan.  Folée  t^assée  :  Le  soir,  le 
temps  du  passage  des  bécasses. 

VoLEMTÉ  :  Volonté,  gré;  iH>luntas, 

Rar  si  chascun  féitt  ses  volentez. 
Tant  fott  li  porples  en  terre  rerdcz, 
Ke  Detis  n*i  fost  serri  ne  aorex , 
Ke  lel  tenue ,  ne  pecbîë  redntez. 

Âoman  des  Romans  ,  strophe  i8i. 
Douce  mère,  dise  Noetre  Sire, 
Je  ne  tous  vueil  mie  desdire  , 
Que  je  TO  volenté  ne  face. 
Faitliisu  de  la  Court  de  Paradis,  vcn56&. 
VoLENTiEHS  :   Volontiers ,   avec 
plaisir,  de  bon  cœur.  Voyez  la  cili- 
tion  de  Volisseict. 

VoLEHTiEUs ,  volenierif,  t^olennett, 
volenùfy  volentin ,  volenùs  ,  ifolen- 
trieus,  au  féminin  volenteuse  ,  volen- 
dues,  oolentriues,  volentriule  :  Volon- 
taire ,  de  bonne  volonté ,  empressé , 
disposé;  ces  mots  ne  signifient  point, 
têtu ,  opiniâtre ,  comme  l'ont  dit  plu- 
sieurs auteurs.  Foy.  Vouleitteulx. 


TOL 

Mais  jà  or  doit  om  demaiuleir  nofdtev  bft- 
tailhes  del  ancien  anemi  encontre  lo  aeriaiit 
de  Dieu,  à  cni  voirement  il  fiât  bataîlhes  toi^ 
Ihans,  mais  oki»ont  de  victoire  miniatrat 
nient  nfoUntrius, 

DiaL  de  S.  Grégoire,  Ih,  9,  eluip,  8. 

Sedjam  nunc  tpectanda  sunt  contra  Dei 
Jamulum  antiqtd  nostis  no9a  certamina,  eut 
pugfiam  quidem  'volens  intuiU,  sed  occationes 
victorûe  ministravU  inritns. 

Et  que  il  arolt  mont  grant  espérance  qiM 
If  ofttre  Sirrs  li  féist  grâces  par  les  mérites  de 
lui  (  S.  Louis  )  ;  de  quoi  ledit  Monseigneur 
Jehan ,  quand  il  le  vit  si  Dolentifàt  ce ,  il  le 
conforta  et  li  dist  que  il  li  conseilloit  J>ieB 
que  il  requist  le  benoiet  Saint  Loja. 

Miracles  de  S.  Louis,  chap»  i3. 

Tos  jors  erent  à  chavestriaua 
Entre  lui  et  Dame  Anieuse , 
Qui  n'estoit  pas  trop  !>  Menteuse 
De  lui  servir  à  son  voloir  ; 
Quar  quant  li  preudom  veut  avoir 
Porée,  se  li  fesiHt  pois. 
Fabliau  de  Sire  Uain  et  de  Dame  Anieuse, 

'vers  lo. 

VoLïHTaiMEifT  ,  volentriument  s 
De  bon  gré ,  yolontairement  ;  voiun- 
iariê, 

Folentnment  sacrifierai  à  ti,  chier  5ire, 
car  tu  'volentriment  fus  offert  pour  ma  salve* 
teit ,  ne  raies  por  ta  necessiteît. 

Sermons  de  S.  Bernard,  fol,  xo5 ,  V^% 

VolunUriè  sacrificaho  tibi.  Domine;  quia 
volantariè  oblatus  es  pro  mea  sainte ,  non 
pro  tua  necessitate. 

VoLEAEAU  :  Petit  voleur,  jeune 
larron. 

Volet ^  t^alete :  Trait  d'arbalète, 
javelot  ;  coiffure  de  femme ,  bavolet. 

VoLETEE  :  Voltiger,  voler  terre  à 
terre. 

Le  vent  par  coups  ses  membres  desconvroit» 
Et  ifoieter  faicoit  ses  vestemens.         • 

Roman  de  Èeautfois. 

VoLiN ,  voUain ,  voilant  :  Espèce 
de  serpe. 

VoLiSMES  :  Nous  voulûmes. 

An  quinzime  jour  si  veismes 
Vu  flueve  que  passer  voiismes. 

Fie  de  &  Brandin, 


VOL  72g 

VoEissEVT  :  Auroient  voulu. 

Et  les  larous  les  trait  ors 
Tienent  pour  morteux  traitors, 
Qui  le  pais  honir  ifolissent 
Moult  volentiers  se  ils  poissent. 

Roman  de  Doiopaêat, 

VoLisTKS  :  Voulûtes. 

Cxsar,  ainsi  que  vos  i*oIistes; 
De  Dolopatos  Roy  feîstes , 
Trop  rices  terres  li  donastes 
Qupnt  Seaille  li  otroiastes. 

Roman  de  Dolopatos. 

VoLLANTEiT  ,  volunteit,  VoyeE 
Volent^. 

VoLLÉE  D'AssiE  :  Temps  du  pas- 
sage des  bécasses.  Fqyez  Vol^b. 

V0LL109  :  Grille,  cage. 

VoLoiT  :  Vouloit. 

Li  Preudom  rendre  le  voloit, 
La  feme  le  contredisoit  ; 
Biais  qui  chaut  que  ele  déi»t  » 
Ne  laissa  pas  ne  li  reudist , 
Puis  demande  le  co venant , 
Que  li  Bedeax  ala  criant. 

Fabliau  dun  Home  qui  portoit  grant 
avoir,  vers  29. 

VoLoxxEs  :  Nous  voulons;  vo- 
lumtis. 

VoLOH  :  Volontaire,  qui  s'offre  k 
servir  en  temps  de  guerre;  de  volo; 
petit  cercle  de  tonneau. 

VoLontAiEBXEHT  :  EL  sa  volonté, 
à  sa  fantaisie. 

VoLOKTAEiEUx  :  Qui  a  de  la  vo- 
lonté; brave >  fort,  courageux. 

VoL»iL:Renard  ;  vuipes;  au  figuré» 
fin ,  rusé ,  trompeur. 

VoLTiLLACE ,  volptikaige ,  voutpil» 
luge  :  L*art  de  tromper,  de  ruser;  et 
finesse,  subtilité,  ruse,  détour;  de 
vulpes. 

VoLEE  :  Valoir  et  vouloir.  Voyet 

VOLSIE. 

VoLsiE,  vosirj  vossir,  voulsir,  vous- 
sir  :  Vouloir  ;  de  uelle;  d*oà  volst,  volt, 
vouli,  vot,  vout,  veut  ;  vuli;  vols,  vous, 
veux  ;  volç;  volz,  votiz,  voulus;  voloit, 
vouloit  ;  voirait,  votûroit,  voudroit  ; 


73o                 VOL  VOS 

volroniy  vouironi.  Tondront  ;  voirent,  iV^e  «o/àm  eommmnUatiM  et  mmtatis  bomm 

i^oudrent,  vouidrent,  voulurent  ;  wo-  f  ««•«^f»»  '^  humOUatem  Toloit  t^ 

luerunt;  voisisse ,  vossiste,  voussise  ,  ^^  ^^j^  ,^  ahsfue  vuUew^ 

aurois  voulu  ;  voiuissem  ;  volsistes ,  -,           «     ^^                       ». 

^sistet,  Toulùte*  ;  volsist,  voUùt,  ^°"''  =  ^oofflet,  coap  «rla  joae. 

i^ossUt,  POuUit.  yousist.  ,^usit.  •  oui-  ^^olte  :  Fo.i ,  aict.on  numérale. 

*ùse,  yonlAt ,  qui  eût  voulu  ;  i-ous-  I»"»»  ■  To«™«-,  «^««««W; 

i««e*  ,  voulu»sie« .  eussiez  touIu  ;  Volto«  :  Vokill. ,  selon  D.  Cir- 

vossùtent,    voLristent ,    voulussent,  ?*"•*'• 

qu'ils  voulussent,  qu'ils  eusseot  vou-  iX"*-"  =  V?,***  '  **»""  en  voài*. 

lu  ;  «)/r«i. ,  je  voudrois.  ^'"■'"»  =  Voulu».  Vi^e*  >  ois... 

Encor  n'ont  p.«>l.  .Dt«<Hl..  VotCHÇ ,  pour  «,  W  .•  EsiH«  A 

Qui  de  •*  buc«  «oit  iwue ,  seipe  ;  rouleau  de  parcuenuo  ecni. 

Dolcemfot  le  vo/rent  «traire  Voldvtaikb  :  Sorte  de  vaissnii. 

Ttat  qu'à  perler  le  puiMrnt  trair».  VoLITPTUOSITi  :  Plaisir,  voloplé. 

'  .      ;<"»«"  *  Dofopam.  vi-Haai ,  vomAy  .-  L'.utomnf ,  la 

Prince ,  qtu  pendu  en  U  cruix ,  .             ,    ,,                     •!■     •        ^     •.     i 

Et  worir  W*  de  mort  ernente  ,  *a»*0'^  ^^  *  0°  rccweiJle  les  fruits  de 

Pour  le  pescheur ,  ainsi  le  croit.  la  terre. 

Balade  de  Bourgogne.  \ouiE. ,  ettre  vomie  .•  Sc  dit  dcU 

MaU  fortuné  ne  le  'ooht  secourir ,  i^j^  qui  a  recu  une  blessure. 

Parquoy  te  plaint  à  fiere  randonnée  ir™,«,  .  c^..^^     .^.«.^  ^«...^a 

Par  volonté  toute  passionnée.  VoouoE  :  Serpe ,  sorte  d  arme. 

Complainte  de  la  Comteue  de  Charntois.  VoRFKON  :  Sorte  de  gatne  ou  df 

Ne  'VOM^^urplut  loue  conte  fere,  fourreau. 

Andui  se  sont  misel  repère.  VoRLETC  :  Pilon. 

Fabliau  dEstula,  -vers  i3i.  VoRREMENT  ,     pour    voiremeM  : 

Ceaux  qui  firent  PAssIseiwwW  et  eussent  Vraiment;  <^A?. 

«stabh  que  les  ternes  ne  peusseut  ne  acheter  -,                                                         ^  . 

si  corn  ils  ont  dit  de  pliisors  autres.  VorrEROT,  pour  verserot  :  SâiWD 

Assises  de  Jérusalem  ,  chap.  198.  du  premier  labour  des  terres. 

Se  l'on  appelé  feme  de  miirire  ou  d  autre  VoRROlK    :    youdrois  ,    voudroif. 

chose  dont  elle    se   deust   deffendre»  et  son  Vorricns y  voudrions.   /^j^e'S  VoiSIl. 

Baron  ne  la  -vosist  doffendre  de  son  cor»    il  VoRSURE,  ( WV^/re  ( fa i re )  :  EmpriiD 

la  puel  deffeodre  par  nn  autre  home Et  in                                              • 

le  Baron  ne  iH>sist  qne  la  bataille  fust ,  il  en  ^er  de  1  argent  a  une  personne  pour 

poroit  partir  sa  ferae  sans  bataille  qui  en  fust.  en  payer  une  autre  ;  versuratnfacert- 

Mêmes  assises,  chap.  10^.  Debvei-vous  tousjour»    à   quek'ung?  p-f 

La  femme  je  pris  à  moiller  et  espousay,  icelluy  sera  continuellement  Dieu  pné,Tû« 

nwu/sieou  non.  Boman  de  Gérard  de  Nevers,  donner  bomic,  lougue  et  heureuse  rie  :  cni- 

Je  me  remarierois,  se  elle  estoit  qnise,ct  se  gnaut  sa  debre  perdre   tousjoiirs  bien  rost 

vous  vous  en  'vonssissiez  entremettre.  dira  en  toute  compaignie,tousjotirs  nuDTftsH 

Boman  des  sept  Sages  de  Borne.  créditeurs  vous  acquestera  :  aÂSii  que  par  <3h 

VoLSURE,fWfô;  Voûle,cave  VOÙ-  "^^^^  fyciez  -versure ,  et   de   terre   d'aulir» 

•tée     souterrain  remplissez  son  fossé. 

lee ,  souterrain.  Bahelais,  Up.  3,  chap.  3. 

VOLT  :  Visaee;  f^wZ/w^.  ,^ 

V01.T  :  H  voulut;  votuit.  ^^°''  "'"'  P*"*»"*""   =   V"»'  '* 

H  ne  W»  mi«  .olemeot  loer  lo  bien  de  ^°.^,/'°"^'  ^°"»  deux;   cke   vc,  k 

communiteit  et  d'unitcïl,  anz'vo/fassi  si  graot  ^O"^' 

humiliteJf  mostrer,  qu'il  la  lièvre  des  pUiez  Quant  li  Rois  en  fureut  aleit  ,   et  il*  or'tt 

rccenst»  ki  sols  estoit  sen»  plaie.  laiei  Us  gens  ,  ehe  vos  ke  li  cstoile  lor*pp»- 

Sermons  de  S.  Bernard,  foi.  B6,F°.  rut.         Sernèons  de  S.  Bernard,  fol.  iù 


V  O  U  V  O  U                  73i 

'         VoftisT  :  Veuille ,  voulut.  Voyez  Voué ,  voueit  :  Patron ,  aTOcat. 

VoLsiE.  Voué  :  Avoué,  confessé;  vocaitu* 

Et  dit  sa  femme ,  non  feron ,  VoUEDK  :  0>uleur  bleue. 

Cest  avoir  pa»  ne  li  rendroo ,  VouKLB  :  Voile  de  navire,  et  voile, 

Qoar  icil  pai  ne  le  perdUi  ;  Ornement  de  léte. 

Se  Diez  consentir  le  vosist. 

Puisque  Diea  le  nos  a  doué ,  Vraiement ,  6tt  le  Boy ,  je  ne  Tom  en  er o!« 

Gardon-le,  si  Teo  saichon  gr^.  rai  Ja  que  je  leaae  on  geat  entre  les  maiua  de 

Fabliau  tt un  Home  qui  portait  gnmf  Sarrazios  ,  qae  je  n*en  face  au  uoiju  moa 

avoir,  'vers  a 3.  pouer  d'eulx  délivrer  ;  et  Toas  commaot  que 

Voso.»  :  Ne  pas  tu.oyer,  dire  r  """•)X.Z'«^,:LlT*7.::::'' 
irous  a  une  seule  personne. 

VosTE  :  Lieu  voûté,  prison,  ca-  Vouée,  se  vouer  en  quelqu'un  : 

cliot ,  souterrain.  S'en  rapporter  à  lui. 

VosTER,  pour  voUer  :  Tourner,  re-  Vooerie  :  Corps  de  biens  roturiers 

tourner,  aller  autour,  rôder  çà  et  là.  q*"  »  quoiqu'ils  fussent  situés  dans 

I         VoT ,  vote,  vouy  vout:  Vœu ,  cou-  l'enclave  d'un  seigneur,  dépendoient 

sécration,  promesses  ;  ea:  vota,  votum.  cependant  d'une  seigneurie  voisine  ; 

Li  dix  Richars. . . .  ala  tanto.t  au  tombel  dn  ^  «PP«*««Î  «»^^«  «i»"  d«»  »e%neu. 

\      benoiet  Saint  Loys ,  et  acheta  en  Udite  église  ries  pour  lesquelles  certains  hantS- 

p     nn  'vout  de  cire  à  la  se mblance  d*nne  caisse,  et  justiciers  ,   SUr-tout    ecclésiastiques  , 

^    le  mist  soB  le  tombel  devant  dit,  en  fesant  éloient  obliffésd'acheterla  protection 

ilecqnesoroisons  et  en  proiant  le  benoiet  Saint  j*            *      z^          •          .. 

f     Loys  que  il  li  Tosi.t  rendre  santé.  ^  ««  Seignenr  puiSSant. 

Miracles  de  S.  Louis,  chap,  18.  VoUESTEB  :  Votre  ;  vester. 

\ or,  vout :Vi$SL^e  y  vultus.Losainct  Vouge,  voulge  ,  voulgue  :  Sorte 

i    voult:  La  sainte  face ,  la  Véronique,  d'arme;  serpe,  faucUle,  épicu,  pi- 

VoTE  ,   voûte  :  Omelette,  qu'on  que,  dard. 

f    nomma  ainsi  de  fo/^rt,  parce  qu'on  Vougike: Soldatarmé d'une  WM^. 

f    la  retourne  dans  la  poêle  lorsqu'elle  Vouli  Vojrez  Voult. 

est  cuite  d'un  côté,  pour  la  foire  Voui.AiM,wi/toii£:  Espèce  de  serpe. 

cuire  de  l'autre.  Voulakce  :  Volonté ,  vouloir  ;  vo* 

VoTErCavCjlieu voûté, souterrain,  iuntas.    De  voulance  :  De  propos 

VoTisiVoué,  consacré  par  un  vœu.  délibéré. 

VouADE  ,  bovade,  vovade  :  Droit  .Voniia  :  Volière,  petit  colombier, 

que  certains  -seigneurs  avoient   de«  volât. 

iairc  charrier  leurs  vins  par  leurs  Voulewtbulx,  vouîenUux,  vou^ 

vassaux.  lentis,  vouientiz  :  Ces  mots  ne  signî- 

VouAGEE  :  Voyager,  aller  d'un  Soient  pas,  volontaire,  entêté,  opi- 

lieu  daDs  un  autre;  viam  agere.  niAtre  ,  comme  l'ont  dit  plusieurs 

VouAiE  :  Voir,  examiner ,  épier ,  auteurs,  mais  qui  a  de  la  bonne  vo- 

considérer;  videre,  lonté  pour  quelqu'un,  affectionné, 

Voue  BEE ,  vouchier  :  Appeler  en  soumis, 

justice ,  assigner  ;  vocare.  Voucher  à  Adonc  Saîntré,  comme  jevoe  et  'vomkntis, 

garantie  :  Réclamer  son  garant.  Fof.  ""«et  la  main  à  la  boorce  et  Iny  baOla  les  six 

VocHEE  escus.             Hûman  de  Jehan  de  Saintré, 

VouDEEON  :  Négoce  de  toiles,  mar-  Voulee  ,  faire  vouier  le  dragon  : 

chandise.  Déployer  le  drapeau* 


73a  von 

YoùLsv;  Trait  d'arbalète i  dard; 
ooiflnre  de  fenmie ,  baTolet, 

YouLBTi ,  pour  pomtelé  :  Voûté , 
oourbé,  en  forme  de  voûte. 

TouLOB,  vouigue  :  Espèce  de  serpe 
ou  de  faucille  ;  arme  déflënsive,  épiea, 
pique ,  dard  ;  d*où  poulgier,  le  soldat 
^m  s'en  senroit. 

VovLLVNTiH  :  Yalentin,  nom  pro- 
pre d'homme,  Falerttùuu, 

VouLLSTEUE  :  Jeu  du  volant. 

TouLEiB.  :  Droit  d'nn  père  sur  ses 
enfans  ;  salaire  d'an  avocat. 

VouLEiERS,  pouUUt  :  Tondrions  « 
Toninsse;  vouk,  vent  et  voulut.  Foy* 

VOLSIE. 

Quant  le  Dsc  ■yptrgcBt  Genrd,  Ule  prÎDt 
par  la  OMin  en  \nj  dîMot  que  bien  Ivst  ▼enu, 
ai  Inj  dit  coortoÎMiBeiit  que  avec  loy  voubîst 
venir,  et  aae  aUer  Tooloit  eoorre  par  devant 
■Bf  chaatei  qoy  Iny  eitoit  aonlt  voiala. 

YouLsiT  :  Qu'il  voulût  y  vouisis^ 
sent,  iju'ils  voulussent. 

YouLST,  vouk,  yota,  ririr.*  Yisage, 
image  «  face  ;  vuUus, 

YouLsuEE,  vouùe  :  Cave,  voûte, 
lieu  souterrain.  * 

YouLT,  voiir  ;Yolonté;  voluntas; 
vœu  ;  9aium% 

YouLT,  9out  :  Yœu  ,  image  de  cire 
servant  aux  sortUéges  ;  face ,  visa^ , 
air,  mine;  vulius;  volonté;  vàluntas. 
  la  voul  :  Cri  pour  invoquer  -le  se- 
cours de  la  justice. 

YouLTB  d'sfs  :  Omelette  ;  du  verbe 
volier,  retourner. 

YouLTELÉ,  vouliie,  voultify  poultisy 
vouidz,  vousteléf  voutie,  vouds  :  Cour- 
bé, voûté ,  fait  en  arc.  Sourcils  voutis, 
nez  voulis',  étoient  autrefois  les  beaux 
sourcils  et  les  beaux  nez  ;  cheveux 
voultifsy  cheveux  divisés  sur  le  front 
et  sur  le  sommet  de  la  tète. 

Les  teD<^res  sont  DOuUeliet 
De  petit5  pilisra  de  cristal, 


Et  lea  ■omettes  cînea^ 
De  fin  aaor  fiût  à  éaoMilL 

Tes  verBainna,  acNircta  "«tosaôr. 

JMmJ 

Les  chevens  bloada  ,  diercvui  «Sv 

BoBcbe  petite  ot,  et  vermoiBei 
Et  les  lielîres  forent  paroillea 
Et  les  dens  dnu  ,  et  bien  naaSa, 
Blanc  coB  yroire  *  et  bien  pelii 
Gorge  polie ,  menton  'voatfn , 
Et  si  M  les  aorcia  traitia. 
fak&un  du  ChmHÊUer  quifinn 
les***  etUt*^^  ,'vtn^ 

YouLusT  OU  HON  :  Bon  gré 
gré,  qu'on  voulût  ou  ne  voul 

YoUHE,  pour  voirre  :  Ya 
trum.  Yoyez  Yoieb, 

YouaiiEz  :  Yous  Toudrîes 

YOUEPIL  ,    VOUtJHS  f    VOUWp 

renard  ;  ^tulpes. 

YouEEA  :  Youdra  ;  powroi 

droit  ;  vourroni,  voudront  ;  va 

voulurent  ;  du  verbe  vousir,  v 

Si  Teut'il  donc  qoe  In  Tirge  <rfT( 
Aucuns  pour  que  miens  renaaii 
Des  autres,  pourquoi  ne  «oon^ 
Qu'elle  raison  Ten  destoom  ? 

Qui  vourra  retpondre  respoign 
Je  a*en  sa!  pluK  de  la  besoJgne. 

Car  qui  devant  savoir  porroit 
Quels  faits  le  ciel  faire  vorroit. 
Bien  les  pourroit-il  empeschier. 

Roman  de  la 
Il  avint  puis  par  une  guerre 
Qn'arse  et  destrotte  fn  la  terre  : 
La  Virge  adonque ,  Saints  et  Sai 
Filatieres  et  reliques  maintes 
De  la  cité  furent  ostées; 
N*en  ifouserent  pas  faire  tostéei 
Seinte  Leocade,  vers 

Vous- CI,  vous^cy  :  Ici,  voi 
nez  à  VQUS'CJ  :  Approcbez ,  ve 
VousiE,  voulsir  :  Vouloir,  t 
VousT  :  Image  de  cire  qui 
aux  sortilèges  ;  de  vulttts.  On  a 
lo  sainz  voult,  la  face  de  J.  ( 
resta  empreinte  sur  un  linge  1 
Sainte  Véronique  essuya  son 


TO  W 

pendant  qu'il  portoit  la  croix  sur  le 
Calvaire.  Daos  on  titre  de  S.  Honoré» 
du  i8  septembre  lA^S,  on  trouve 
qu'un  nommé  Guillaume  Dubois  , 
chapellain  de  la  chapelle  du  SiUnt 
Fouit  y  establie  en  l'église  du  Sepul- 
chre,  rue  S.  Denis,  avoit  pris  à  bail  et 
à  rente  une  maison  rue  des  Poulies. 

1         YousTEa  :  Tourner,  Yoltiger.  Fay* 
VoLTEa. 

YousTEK  ,  pour  avoustre  :  Iliégi- 

*   time,  adultérin,  bâtard.  F.  Atotiee. 
YouT  :  Yisage,  mine ,  toute  espèce 

-    d*effigie;  vuUus. 

YouT  :  Yeut ,  voulut. 

Et  la  pacèle  qui  ce  volt , 
A  tout  le  mal  quVle  ftentolt, 
Voui  rire  ;  »i  «'en  efforça  , 
Que  de  la  bouche  li  vola 
L*areftte  hors  eux  el  brasier. 

Fabliau  du  Vilain  Mire ,  ifers  iSq. 
SeigDor  Tolex  qoe  je  yos  die 
Que  il  a  vint  en  Normandie? 
Se  dist  cil  de  cni  je  Taprit , 
C*una  Damoisiau  de  moult  hast  pria 
Se  'Voue  où  paît  marier. 
Fab.  du  VaUet  aux  douze  Famés,  'ven  i. 

YouTET  :  Boutique  où  l'on  con- 
serve le  poisson. 

YouTis ,  90ud  :  Arqué ,  voûté ,  fait 
en  arc.  Foyez  YoulteliS. 

Cherex  ot  biens  come  bacina, 
La  char  plus  tendre  e*nna  pouciaa , 
Front  reluisant ,  sorcilx  nHtutiz , 
Son  entr*oil  ne  fu  pas  petiz. 

*  Roman  de  la  Rose,  ifers  Sag. 

YouTOiEE  :  Maltraiter,  traiter  avec 
mépris. 

YowE  :  Yœu ,  promesse  ;  votum, 

YowE.  Fojrez  Yoive. 

YowÉ  :  Promis ,  voué ,  consacré. 

YowER  :  Youer,  faire  vœu,  pro- 
mettre, assurer;  vouere. 

Et  s*il  avéra  ihmW  le  champ  de  sa  posses- 
•toun ,  il  le  consacrera  à  Nostre  Seignor  juste 
la  mesure  del  semannt ,  le  pris  sera  eymé. 

Bible,  Lévidque,  chap,  27,  ifert,  16. 

ûubdsi  agrum  possessionis  suœ  Toverit ,  et 
'  €onsecraverit  Domino  :  juxtà  mensuram  se* 
mentis  mfùnûbitw  preiium. 


y  O  T  ySî 

YowBEiB  :  Action  de  voner^  de 
consacrer. 

YowBTEis.  Foyez  Youbeie. 

YowiEE  :  Voué.  Foyez  Voi. 

VoY,  goy, goyart,  9oyart:,Ser^^ 
faucille. 

YoTAOïBEB  :  Passagère;  de  mms 
agere.  — -  Pierre  Michanlt,  parlant 
de  la  Danse ,  dit  : 

Tostre  envenimant  manitrt 

Procure  araat  et  arrière 

Qn*on  TOUS  qniere  ; 

SVo  sont  erreurs  foiaonnéct  : 

Et  par  Tolenté  legiere, 

Créature  voyagiere 

En  sa  cbiere , 

Armes  a  mal  blasonnées. 

Danee  aux  Àptugles. 

VoTAUx  :  Yeaux  ;  pUuU, 

YoYKE  :  Regarder,  fixer,  voir; 
videre. 

YoTEE  :   Fermier,    cultivateur; 
conducteur  de  voiture. 
.  YoYEE  :  Traire,  tirer. 

YoYEs  :  Fob»  diction  numérale; 
vicis, 

YoYETTs  :  Petite  voie ,  chemin 
étroit ,  sentier,  ruelle  ;  de  via, 

YoYN  :  Automne,  saison  où  l'on 
recueille  les  fruits  de  la  tei're.  Foyez 
Gaaic. 

YoYE ,  voyrre  :  La  vérité  ;  veritas. 
Dictes  i^oyr:  Dites  la  vérité,  ne  men- 
tez pas.  - 

YoYR ,  au  féminin  voyre  :  Vrai , 
véritable;  verus. 

YoYEEXBNT  :  Véritablement. 

Ll  esperitels  significhance  k*est  en  lor  oj- 
▼res ,  est  'voyrement  bêle  et  deleittnte. 

Sermons  de  S,  Bernard,  foL  9a. 

ffam  in  operibus  eomm  décora  et  délecta-- 
bilis  est  significatio  myitiea, 

YoYSE  :  Aille. 

Penses  de  mener  bonne  TÎe  , 
Chascun  ifojrse  embrassAr  s^amie , 
Et  son  ami  cbascnne  embrasse  , 
£t  baise  et  festoyé  et  soulasae. 

Roman  d$  la  Rune, 


VUE 

To»  3  Tonix,  voia,  dans  Seinte 
Leoeacte. 

VEABBrôir ,  vrmbion,  hravkm  :  Rë- 
compense,  prix  «  préeeat  qu'on  dëcer- 
-nmt  «s  Taiiiqueiir  dana  tn  je«  pu- 
blic; en  bat.  ût.  brabeium,  bravimm; 
du  Gfec  fifmSêi99, 

Ctr  f«  iwflM  wt  «a  bot  âm  Yertât  et  Uaac 

d*îiK>cente  prefix,  duquel  qui  pJnt  epitivlieni, 

plu  jtute  sera ,  et  en  portera  le  tranon. 

Prologue  des  Jtcues  des  ^pâtres ,  ^iU  par 

Barbazan  ou  C^osiairé  de  tOrdptte  de 

Che¥€Uerie, 

YmAVTB ,  vraue  ,  wvwwg  e  Femme 
d*ttn  co.nrage  mâle ,  qpi  a  la  mine  et 
la  force  d*un  bomme  ;  virago» 

Vase  :  Ce  que  la  mer  jette  sur  le 
rivage ,  débris. . 

YaEOBa  :  Courir,  s'emprever;  de 
çeredus,  suivant  Borel. 

YaxTiEUx ,  vervesue  :  Sorte  de  £let 
k  prendre  du  poisson. 

Vaoi ,  vrojr  :  Vrai;  perus;  au  îém, 
wroœ,  vrojrc,  vraie  ;  vera^ 

VaoïBMEHT,  vroiment,  vt^jremeni, 

ffroyment:  Véritablement  ,.eu  vérité  ; 

ifcrè, 

Qmtr  moalt  est  grant  hautesce  d'amer  Dea 

n^roiement. 
Et  d'avoir  pë$  aa  ttecle  de  bon  cuer  timple- 

ment. 
On  en  désert  la  joie ,  qoi  ert  tans  finement , 
£t  Dex  la  lor  otroit  par  ion  commaudement. 
Sermon  de  Robert  de  Sainceriattx, 

VuARDE ,  ivarde  :  Euceinle  d'un 
champ  faite  de  pioux  fiches  en  terre 
pour  le  garantir  des  bestiaux. 

YuARDEMENT,  ivardcmcnt  :  Pro- 
tectiqn ,  défense ,  garantie. 

YuAEDEE,  warder  :  Garantir,  pro- 
téger, défendre. 

YuDE  :  Yœu;  votum, 

YuECH  :  Huit;  octo* 

YuEiL,  sfuel,  vueyly  vuil ,  vuyl  : 
Yolonté,  vouloir,  puissance;  volun- 
tas.  Mon  vuel  :  Ma  volonté. 

£t  se  ICatnre  a  formé  et  tissu 
XJng  corpi  humain  let  et  dcffigort  » 


Qy  M^  boitaax,  coatrviah  et  La 
Très  «al  patina»  »  de  fanaaa  Hûa  j 
Digne  d*eatra  de  tons  aventvré  ; 
S*a  est  par  moy  de  mes  biens  poli 
Et  par  mon  'vmmimi»  ea  an  bnnni 
n  n*ett  sy  gnait  ^  ac  lai  faee  ph 
Xa  lUmea  amjc  J» 

YoBiL,  vmmi:  Je  tciis;  poi 
j'ai  voulu;  «lolMr. 

De  cens  por  egek  Je  pris  anbn» 
Por  qui  je  'voU  mort  endarcr  , 
B«  por  qoi  -voU  resanasiter  s 
Si  vaeiiqa^  voaa  an  fariex  fctf 
Et  cest  saint  Paradis  céleste , 
Qnar  H  en  eat  aaoalt  gmas  mett 
Fabliau  de  la  Coure  de  Ftirmdu^  i 

YuEiEE ,  vuere  :  Verre.  V. 
YuEEÂiirB  :   Iniquité  9  lia 

action  vile. 

Tostre  ^ame  ne  n'ttt  vùm  aetas, 
Kar  à  mal  le  pople  oeiaf% 
Ile  faites  amis  tel  'witeram, 
Dnnt  le  saerefise  renuûgne. 
Premier  Lmre  de$  Boù^chmp,  a ,  « 
Nolite  JUii  mai  :  mom  em'm  eu  bem 
çuam  effo  amdio,  êu  Omn^redifitct 
ptdum  Domini, 

VuEUL  :  Yolonté. 

U  est ,  fait-ele  ,  mes  gastiaus  ? 
Vrs  le  ci ,  fait^il ,  mais  mon  nfuei 
En  fériés  tous  un  mort«ruel , 
Orendroit ,  car  je  mnir  de  fain. 
Xe  yilain  de  Farbu,  wi 

YcEVE  :  Veuve  ;  pauvre ,  de 

vidua. 

Bien  sont  les  vueves  atomées. 
De  riches  mantiaus  afiilées , 
Tant  riches  ,  tant  cointes ,  tant  b 
Que  miens  en  vaut  uns  des  tas&iai 
Fabliau  de  la  Court  de  Paradis  ,  vt 

VuEVRE  :  (Euvre  ;  opéra. 
YuEz  :  Tu  veux. 

Car  tu  ne  vuez  espoir  paa  croire 
Que  tote  anctorité  soit  roire. 
•  Aornan  de  la  Hase,  ver*  i 

YuGLÂiRE  ou  martinet  :  Mî 
de  guerre  j  arme  à  feu ,  selon  H 
pentier  ;  mais  Borel  dit  que  c* 
instrument  eu  forme  de  gros 
teau  ou  massue ,  dont  on  aif< 


W  AA 

les  portes,  et  il  ajoute  que  leur  figure 
se  voit  dans  Vegetius ,  de  re  MilitarL 

Vui  :  Gué,  passage  de  rivière; 
vadum. 

YuiDK  :  Délivrance ,  expulsion  « 
l*actioii  de  chasser.  Vuide  île  terre  : 
Celle  qui  n'est  point  cultivée;  et 
honune  dépouillé  de  ses  héritages. 

VuiDECOc  :  Grosse  bécasse. 

VuiDiER ,   vuider  :  Débarrasser  , 

déloger,  sortir,  abandonner,  quitter. 

Vuidier  li  fet  Iraelement 
Le  graot  palais  et  b  metôn , 
Et  puif  dooer  »•  lÎTroûon 
'  A  (  par  )  deux  serjanz  qui  tant  luttent , 

Par  poi  qu'à  terre  ne  Tabatent. 
Fabliau  de  la  Male-HotUe,  vers  46. 

Vdil.  FoyezVuEiL. 

VuioT  :  Instrument   de  labour, 
'*    bêche ,  pioche ,  houe ,  &c. 
f         Vuis ,  vuiz  :  Vide ,  dénué ,  débar- 
>     rassé;  viduus. 

i^  Et  qui  fu  U  Bois  Loéis 

r  De  France ,  dont  je  certems  soi 

Que  il  araa  Dez,  et  Dex  lui  ? 

Bien  est  i>uiz  de  geax  le  paît. 

Bible  Guiot,  vers  3i^. 

Car  aiaz  que  soit  vuit  mes  trésors , 
Deniers  me  rieneot  à  resours*; 
Ne  fa'isje  bieo  tomber  mes  bours  ? 
*  Roman  de  la  Rose,  vers  1x99a. 

VuissiER ,  pour  uissier  :  Vaisseau 
de  transport.  Vojez  Vissiee. 


W  A  C  735 

VuiSTRE  :  Vitre,  vitrage. 

VuiTOYER,  vuitoier:  Traiter  avec 
mépris ,  traiter  mal  ;  de  vilitas. 

Vulgaire  ,  veuglaire  :  Machine  de 
guerre  en  forme  de  marteau.  Fayez 

VUCLAIEE. 

VuLGALEMERT ,  vulgaumcnt  :  Vul- 
gairement, communément;  puigà» 

VuLûUE  :  Vulgaire,  à  Tusage  de 
tout  le  monde. 

VuLGUEssiN  :  Le  Vezîn,  province 
de  France. 

VuLi»iN£  :  Fourbe,  rusé,  subtil; 
vulpinus. 

VuLSENADE  :  Mcurtrc  que  le  mari 
fait  à  l'instant  même  où  il  surprend 
sa  femme  en  adultère  ;  de  vulnerari. 

VuLT  :  Visage  ,  effigie ,  image  ; 
vultus. 

VuLTOR  :  Le  vautour,  oiseau  de 
proie;  vultur, 

VuoRGE  :  Arme  qui  a  la  forme 
d*un  croissant  ou  d*une  serpe. 

Vt  :  Vie ,  capitale  de  la  tempora- 
lité des  évéqnes  de  Metz  :  elle  est 
située  sur  la  Seille. 

Vtkguae  :  Sorte  de  péage. 

Vytte,  vjrtaux  :  La  verge,  les 
parties  de  l'homme;  du  Grec  fitlr^tç^ 
selon  Borel. 


W 


W:  Les  anciens  François  se  ser- 
Voient  indifféremment  du  w  pour  le  ^, 
le  ou,  Vœ ,  et  même  pour  1*^. 

Waagnaick,  waagnage,  waagne- 
rie ,  waangnaige  :  Ferme ,  métairie , 
terre  labourée  ;  gain ,  proBt ,  utilité; 
et  grains ,  froment ,  toute  espèce  de 
bled ,  selon  D.  Carpentier.  Fojez 
.Gaagnabls. 

Waagver  ,  wamgner ,  waigner  : 
.Cultiver,  labourer,  ensemencée  Voy. 
Qaaqiixr. 


Waaignon  ,  waignon  :  Gros  chien 
de  basse-cour  ;  de  canis;  au  figuré, 
méchant ,  mauvais  sujet ,  mauvais 
garnement.  Voyez  Gaghoh. 

Puis  dlst  à  Jjaute  Toia,  tntre  vos  toit  Baron, 
Je  dl  qoe  vous  D*amez  moa  honeur  an  boo- 

tOD, 

Quant  ma  bouche  Uistiex  toucher  à  qd  wcd- 

gnon, 
Ua  faox  chiea  pourri,  de  pata  ettracion; 
Faites  to&t  que  U  soit  penda  à  »on  caigooo. 

ia  Vie  de  du  Guesclin, 

Wacarme  :  Interjection  hélas  ! 


^36  W  A  î 

WAÇcoif  :  L΀u  rempli  de  pierref 
ou  de  cailloux,  terre  inculte. 

Wace  ,  Witace  :  Eustache ,  nom 
d'homme. 

Puis  qae  Dîen  îoearnatîpn 
Prit  pour  nostre  rédemption , 
Mille  cent  cinquante  et  cinq  ans 
Fit  ma  litre  H^ace  ce  Roouina. 
RonuM  de  Brutus  ou  du  Brut,  à  la  fin» 

'SNkt ,  au  féminin  waée  :  Baigné , 
trempé;  d'aqua. 

La  lasse  fama 

En  son  lit  truevant  maintenant , 
Le  contel  en  sa  main  tenant  $ 
En  clair  sanc  est  toute  tvtiée, 
L*enfant  truevent  gueule  baée 
Entre  ses  bras  tous  despecié. 

Gautier  de  Coinsi,  Iw.  a ,  ckap.  i. 

Wage  ,  wagerie,  wagiere,  waige  : 
Gage ,  récompense  ;  saisie ,  nantisse- 
ment, hypothèque,  engagement  ;  va- 
dium.  Voyez  Gageiient. 

Le  lois  dist  ;  se  deniers  snnt  deu  à  antru? , 
•t  il  est  contraint  par  force  de  tenir  soi  apaié, 
ou  s'il  rend!  ses  tvages  ,  k*il  avoit  eus ,  on  s*il 
quita  les  pièges  par  peur ,  li  déterres  doit 
«atre  condampnés  en  quatre  doubles. 
Conseil  €le  Pierre  de  Fontaine,  ch,  1 5,  art,  7 1 . 

Wagua  :  Peut-être  le  gardien  ou 
fermier  du  droit  public  appelé  wague, 

Wague  :  Poids  en  usage  en  divers 
lieux. 

Wahin  :  Gain,  profit;  automne, 
saison  où  l'on  recueille  les  fruits  de 
la  terre.  Voyez  Gaaig. 

Waide  ,  {vaisdcy  wede  :  Espèce  de 
plante  servant  à  la  teinture.  Voyez 
Gaiste. 

Waide  :  Gué  de  rivière,  banc  de 
sable  ;  vaclum, 

"Waige,  dans  Borel,  pour  waigne: 
Gaine,  étui ,  fourreau  ;  vagina.  Con- 
tre ivaige  :  Défaut  de  paiement  de 
cens  ou  de  gages. 

Waigier  :  Gager,  prendre  sur 
Tennemi  de  quoi  se  dédommager  du 
tort  qu'il  a  fait.  Voyez  Gager. 

Waicjcbs  :  Chose  qu'on  donne  ou 


W  A  I 

qa*oiL  reçoit  pour  gage»  eogagefluat 
Voyez  Gàgement. 

Waioibs  :  Choses  abandonnées  oa 
délaissées  par  celui  qui  les  tient  <t 
engagement  ;  en  bas.  lat.  (pajpûun. 

Waioxoux  :  Gens  enTojés  pov 
waigier.  Voyes  ce  mot. 

Waigniaigs  :  Ferme,  méuirie, 
terre  labonrée  ;  gain ,  profit ,  utilité. 
Voyez  Gaaghabi^k. 

Waignier  :  Gagner,  cmltiTer,  I^ 
bourer.  Voyez  GAAcirEa. 

Waignov,  weingnon  :  Chien,  groi 
mAtin;  cam's.  Voyez  Gagnov. 

Waignon  ,  wmngnor,  waingnour: 
Fermier ,  laboureur  ,  cnltivatear. 
Voyez  GAAGMXEaE, 

Wailopiv  ,  wcUopin  :  Domestique 
de  cuisine ,  marmiton.  V.  GALorn. 

Waimal,  wain,  ivainal,  waùt^: 
L'automne;  de  la  vient  qu'on  appe- 
loit  ivain  tout  bled  semé  en  aatonme. 
Voyez  Gaaig. 

Pour  ce  en  jver  et  «a  tvaÎM, 
Et  en  printemt  et  en  esté , 
Seroot  cbaîtif,  et  ont  esté. 
Pour  ce  que  petit  leur  souvient 
De  Dieu,  dont  tous  ces  biens  leur  vlest. 
Gautier  de  Coinsi  ,  liv,  a,  ch,  i3,  pariaM: 
de  ceux  qui  ne  payent  point  la  dUm/. 

Wain,  waing:  Gain,  profit,  nlilite. 

Waiic  ,  wayn ,  tvayin  :  Fromect 
qui  a  été  semé  en  automne;  regain. 
Voyez  Gaaig. 

AVaiic  ,  wayn  :  Spectre  ,  fantôme. 

W  AIN  AUL,  winaul  :  Garde  pri»poK 
pour  empêcher  que  les  bestiaux  n« 
fassent  du  dégât  aux  wains,  regains. 

Waingnaige  :  Terre  labourable; 
d*où  waingnié ,  cultivé,  labouré. 

Waingwey  :  Gagné  ,  acquis. 

Wainonour.  Voyez  Waicnon. 

"Wairant  :  Droit  d'héritiers ,  àt 
successeurs. 

Wairas  :  Héritiers ,  hoirs ,  ayint- 
cause.  Voyez  GAoixa« 


W  AK 

Waxaevtia  :  Garantir,  assurer, 
préserver. 

WAimBHTixE:  Garantie,  assurance. 
Waiees  :  Guère,  peu. 

Aocor  n*en  ett  fvaires  ke  no*  arons  celé* 
breit  la  feitc  de  m  natlTiteit  et  d»  m  circonci- 
sion et  de  son  apparicion  :  et  al  nos  est  li  jors 
appams  ensi  oam  il  oCferz  fut  al  temple. 

S,  Bernard ,  deuxième  sermon  de  la 
Purification,  Joi.  io3. 

Celehrads  siquidem  paolo  antè  nativitute, 
eircumcitione ,  et  apparitione  ejus ,  fèstiu 
hodie  nohis  ohlationu  ipsius  dits  iUuxiL 

Wairiee  :  Faire  la  guerre ,  guer- 
royer. 

Waieieees,  weirieres  :  Vitres  dor- 
mantes ,  comme  celles  des  églises , 
Titrages  ;  de  vitrum.  Voyez  Voies. 

Waieon  ,  vairon  :  Loup-garou. 

Prier  li  derons  durement 
A  nuz  genos  que  nos  regarC , 
I  Que  nos  deff ende ,  que  nos  gart 

.  De  ces  wtùrons  et  de  ces  leus , 

Et  de  ce  pont  tant  perilleus. . 
'  Seinu  Leocade,  vert  SJa. 

Waisde  :  Guède ,  pastel ,  sorte  de 
plante  propre  à  la  teinture. 

Waisoit  :  Gazon. 

W  AIT  AGE  :  Taxe  ou  impôt  pour 
Fentretien  de  la  garde  d'une  ville. 

Waite  :  Garde,  sentinelle. 

WAiTERjW^imer;  Guetter,  garder, 
faire  le  guet ,  se  défier,  se  garantir. 
'  Voyez  Gaitee. 

Bien  est  cil  plain  de  grant  folage 
Qui  famé  croit  foie  ne  sage , 
Qui  famé  croit  trop  le  compère. 
Famé  engigna  Ada»  uo  père , 
Sanson  le  fort ,  et  Salemon , 
Famé  est  diable ,  Toir  c*est  mon , 
lïuii  ne  se  puet  de  li  waitier; 
Moult  par  sçait  bien  famé  enlacler 
Par  biau  flater,  parler  et  oindre 
Celui  que  rient  traïr  et  poindre , 
Moult  se  fait  bon  de  li  waitter, 

Gautier  de  Coinsi,  li¥,  a ,  chap,  x. 

Waive  :  Égaré ,  perdu.  F.  Gaitb. 

Waeeeaunt,  au  fém.  wakeraunte, 
iff^aUrant  :  Errant ,  courant  ça  et  là , 
Tflgabond  ^  dt  vagus  et  d'errans. 
II. 


W  A  N  737 

Et  rote  nne  feme ,  curnst  encontre  lui  ea 
resture  de  pntalgne ,  apparoillée  à  aimes  pren- 
dre ,  janglere  et  tvaAeraunt, 

Bible,  Pro¥.  de  Salomon,  chJ'jt  vers,  xo. 

Et  eece  occurrit  iili  muUeronuUu  meretri- 
cio ,  pneparata  ad  capiendas  animas  ,*  gar- 
rula  et  vaga. 

Desques  quant  serras  tu  wakeroMtnte  ?  car 
If.  S.  ad  formée  norelle  chose  sur  terre  :  eC 
femme  compassera  hom. 

Bible,  Jérémîe ,  chap,  3t  »  vers.  aa. 

Usquequb  deliciu  disso&feris ,  fiUa  Taga? 
quia  creavit  Dominus  nomim  super  terram  : 
fiemina  circumdabit  vinun. 

Pur  ço  Darld  d*iloc  s*en  tnmad  od  tus  sea 
compaignuns  entnr  sis  cens  que  il  i  out ,  • 
alerent  walertuit^ik  et  là. 

Premier  Livre  des  Rois,  chap,  a3. 

Walee  :  Dépenser  son  bien  en 
amnsemens  frivoles  et.  en  fêtes. 

Wales  :  Gilles,  nom  d*homme; 
JE^dius, 

Walks  :  Le  pays  des  Wallons. 
Fojrez  Gallon. 

Wales  :  Gallois ,  qui  est  du  pays 
de  Galles. 

Walesch  :  Langue  des  Wallons. 

Walle  :  Flotte ,  assemblage  de 
barques  ou  de  vabseaux.  K,  Wales. 

Walleins.  Voyez  Walohs. 

Walonne  (langue)  :  Langue  que 
parloient  les  TValons^  langue  pri- 
mitive des  François ,  et  qui  s*altéra 
bientôt  par  la  jonction  du  Tudesque 
et  du  Latin. 

Walons  ,  Gualons  ,  Wallrins  .- 
Flamands ,  habitans  de  la  Gaule  Bel- 
gique ;  en  dernier  lieu  on  compre- 
noit,  sous  le  nom  de  pays  Waliorup 
le  Hainaut ,  les  duchés  d'Artois ,  de 
Namur,  de  Bouillon  et  de  Luxem- 
bourg ,  la  Flandre  et  le  Brabant. 
Voyez  Gallon. 

Wambais,  fvojnbaison,  wambeisonp 
ivanbcùs  :  Vêtement  garni,  piqué, 
qui  se  mettoit  sous  Tarmure,  courte- 
pointe. Voyez  Gameaison. 

Wan  ,  wans ,  want  :  Gant ,  enve- 

A  aa 


738  WAP 

loppe  de  la  main  ;  de  vagina.  Voyez 
Gans.' 

Wahdli,  fVandele  :  Sarrasin, 
Yandale. 

Le  fis  an  bon  Roy  ChArleneiae  » 
Qui  à  cel  tens  metolt  grant  peiae 
A  redefier  S<>iQt  Siaart , 
Qae  U  fFàndele  de  mal-art 
ÀToient  jà  ars  et  dettruit. 

SeiiUt  Leacade,  vers  1747. 

Wahbloh,  fVannellon  :  Nom  pro- 
pre d*homme.  Foyez  Ganb. 

Waicges  :  Hoyau,  houe,  outils 
pour  labourer  la  terre  ;  vanga. 

Qaar  li  larron  furent  entreit ,  mais  moeie 
lur  pense  par  Tcspir ,  il  prisent  les  tvanges  cul 
il  trorcrent  et  de  l^oure  qn*il  furent  entreit , 
joskes  à  ce  que  li  hom  del  Sanior  yenist  à  eas, 
enhanerent  il  tos  les  espases  de  cel  co^  qni 
ne  furent  pas  enhaneit. 

Diai.  de  S.  Grégoire,  Iw.  3,  ckap,  14. 

ingreui  quippe  fures fuerant ,  sèd  mutata 
TMtUe  per  spiritum  apprehenderunt  vangas 
quas  invenentnt ,  et  où  ea  kora  qua  ingressi 
tunt,  quousque  ntfir  DomUii  ad  eos  ifeniret, 
cuncta  horti  MUus  spatia  quœ  incuUafue^ 
rane,  excoiuerunt, 

Quar  par  on  jor  al  yespre  fist  il  getteir  les 
feremenz  el  cortil  del  monstier ,  lesqueiz  nos 
par  iiselt  uom  wanges  apelons  ;  dunkes  dist- 
il  a  ses  disciples  :  tantes  wanges  geteiz  el  cor- 
til et  tôt  repalriez. 

Mêmes  Dialogues  et  même  chapitre. 

Tium  die  qiiadam  ad  itesperutn  in  hortum 
monasteriifecitjactariferramcnta,  quœ  usi- 
tato  nos  nomine  vangas  vocamus;  dixit  iten 
que  discipulis  suis  :  tut  vaugas  in  horto  proji* 
eite ,  et  citiiis  redite. 

Wanre  :  Guerre. 

Want  :  Gant  ;  de  vagina;  et  droit 
seigneurial  qu*un  vassal  devoit  à  cha- 
que mutation. 

Wap,  iK'u.sp  :  Guêpe,  bourdon; 
terme  injurieux. 

Wapks  :  Kvaporé,  qui  a  perdu  sa 
force,  sans  vigueur,  sans  goût,  sans 
odeur  ;  foible  ,  débile  ;  qui  exhale 
mauvaise  odeur,  gâté,  insipide  au 
goût;  esprit  porté  au  mal,  mauvais 
cœur;  vapidus. 


WiL  R 

Waqok  :  Banae  à  mtsiirer  le  dur- 
bon. 

Wabakoho  ,  ponr  Pkanmond, 
nom  propre  d'homme ,  qui ,  saiT&Bt 
Feucbek  et  La  Roque ,  «iguifie  en  an- 
cien Allemaiid ,  homme  Téritable. 

WAEAzrcB  :  Grarance  ,  plante  poar 
U  teinture* 

Waeavdie  :  Garantir,  préserver. 

Barrtr  pnct  «1  s«lano  !•  loi  ,  i|iiHd  fsrr 
eosee  sont  rtmàmàê  par  força ,  at  aa  Iss  •• 
Ifînge  après ,  kant  li  aeatarres  Tant  ke  li  f«- 
derres  li  warandisse  ,  mai«  «aloac  aostrc  nasr 
se  11  yenderres  conniseoit  ki  les  eost  Teadaêi, 
et  dist  ke'  ce  fust  par  force,  tvarwuSrïx  «a* 
veadroit,  at  pour  k*il  ecmniatroit  la  Ttnte. 
Conseils  de  Pierre  de  Foatmms, 
ch,  i5  ,  €trt,  69. 

WAEAzrDisoH,  waraniie  :  Garantie, 
protection.  Fbjrcz  Gaeakdie. 

Waras  :  Fourrage  ,  mélange  de 
différentes  choses  propres  à  la  nour- 
riture du  bétail. 

Warat  :  Botte  de  fourrage. 

Warcole  :  Vêtement,  et  omeneat 
du  col  ;  pièce  de  cuir  que  l'on  met 
sur  le  dos  des  cheyaux  attelés. 

Warcollier  :  Sellier,  bourrelier. 

Warçon:  Libertin,  mauvais sujd, 
débauché.  Fojrez  Garcho9. 

Ward,  warde  :  Garde,  soldât, 
sentinelle  ;  juré  ;  saisie. 

Waroelle  ,  peut  -  être  bolle  it 
fourrage,  s'il  ne  faut  pas  lire  m:- 
délie,  comme  ci-dessus.  Voy.  Wubi 

Warde  cors  :  Garde-corps. 

Warder,  wardeir:  Garder,  pren- 
dre soin ,  conserver  :  ce  mot  est  cd- 
core  usité  dans  la  Picardie. 

Hay  !  cum  plus  saige  sant  cil  ki  esàct 
d^oU-mismes  n^ardentXtix  tressor,  el  qui  »»»^ 
truit  n*«l  comcndeot  mies  ! 

Sermons  de  S.  Bernard,  fol  34- 
Lès  le  chaTet  de  cel  moostier , 
I  eut  larrons  qui  del  meatler 
D'enblér  souvent  aVotremetoient  : 
Un  bachon  (cochon)  en  un  aac  wardokvi- 
Que  il  enblé  avoient  lors. 
Fabliau  du  Presir$  e'un  poHe,  ven  Skf 


W  AR 

or  ivardoHS  ch«  ke  on  disf,  ke  rhe 
ki  eut  fait  par  force  ne  puet  riens  valoir,  cou- 
inent on  entendra. 

Conseib  de  Pierre  de  Foniames  ,  ehap,  1 5 , 
art,6ft, 

WAmDEUBs,  (vardeus  :  Gardiens, 
conservatears  des  droits  du  peuple 
à  Metz ,  du  temps  que  cette  ville  et  oit 
république  ;  ils  surreilloient  les  au- 
tres juges ,  et  yeilioieiit  à  ce  qu'ils  oe 
fissent  rien  de  contraire  aux  lois. 

Waeb  :  Gare ,  tençz-TOus  sur  tos 
gardes. 

Qui  pappelart  à  droit  BiTclt, 
Tost  le  trove  ptr  Sainte  Fart 
Baretéear,et  nuare,  ware, 

Seinte  Leoeade,V€rs  x43o. 

WAmECH  :  Ce  que  la  mer  jette  sur 
les  bords  après  un  naufrage. 

W  AREND,  M'ârre/f/:  Garanr,  caution. 

WAaEirif  E  :  Lieu  où  Ton  conserve 
et  nourrit  des  auiniauz^  F,  Gaern irs. 

Wahkntie  ,  warantir,  warendir  : 
Garantir,  protéger,  défendre.  Vojez 
Garanoia. 

Car  qoiconque  fet  rente  aoit  dt  M  chose 

soit  de  l'aulrui ,  il  est  tenus  au  wiuramdir,  ou 

à  restorer  la  damaf^e  à  l*acliateur  si  che  est 

chose  que  il  poisk  warendir  en  mile  manière. 

Coutume  de  Beauvoisis,  chap.  70. 

Warentiss,  warendir,  warendne, 
warenùry  subst.  :  Garantie,  défense, 
protection. 

Warbschaix  :  Commune,  pâtu- 
rage entouré  de'  fossés. 

Warbt  :  Guéret ,  jachère ,  fricbe. 

Wargh^e  :  Large  gué,  amas  d*eau, 
grande  mare. 

Waris  :  Monnoie  qui  est  de  poids 
et  bonne. 

Warison  :  Guérison;  grains  mûrs 
qui  ne  sont  point  encore  coupés, 
champ  garni  de  ses  fruits.  Voyez 
Garison. 

AVarlouqub  :  Louche  ,  suivant 
Bore!  ;  d'où  il  prétend  que  vient  le 
mot  berlue. 


W  A  R  739 

Warmaissb  ,  lVarm€ue  :  Vorms  ^ 
ville  impériale. 

Warubsturb:  Provisions, vivres; 
ajustement ,  garniture  ;«fortificaliona 
d'unp  ]>lace ,  ce  qui  sert  à  la  fortifier, 
à  la  défendre.  Vojez  Garkevbnt. 

Warnir  :  Fortifier,  appn^vision- 
ner,  garantir,  garnir,  munir,  pour- 
voir. Voyez  Garhir. 

TantosC  cornue  dormis  les  voit , 
Li  ostes  ki  graat  paor  avoit , 
Monta  wrmt  d^aae  candoilla 
Por  esgarder  le  grant  merirclle 
Dont  il  formant  se  décooforte. 
fabliau  du  Prestre  c*  on  porte,  "wen  863. 

War^nisov  :  Frais,  dépenses, *Vi* 
vres,  provisions;  gambon.  Voyez 
Garvesturb. 

Waroqubau,  tPoroquiau ,  tumro^ 
quier  :  Levier,  barre ,  gros  bâton. 

Warou,  warous,  warrou  :  Garou, 
espèce  de  loup. 

LaJeni  entrèrent ,  di*est  la  somme , 
£1  monstier  true^ent  le  saint  homme  , 
Kt  lor  Sire  est  remès  cha  fors^ 
Qui  mont  estoit  crneos  et  fors, 
Et  fel  et  4crs  et  pins  irons, 
Qne  chiens  derTcs  ne  Icns  waraus. 
Le  Chevalier  au  Barit^i,  ven  t5^* 

Waepois  :  Espèce  de  pois  ou  de 
vesce. 

Warraoe  :  Droit  seigneurial  que 
doivent  les  domiciliés  dans  une  terre. 

Warrier  :  Faire  la  guerre. 

AVart  :  Vert,  couleur;  virîdis. 

Warte  :  Sorte  de  droit  seigneu* 
rial  ;  ce  mot  est  aussi  le  féminin  de 
tvcirt,  vert. 

Warzent,  wardeni  :  Gardent  ;  du 

verbe  tvarder, 

à.  permémes  k*il  lo  dit  ke  nos  aoa  cooTer* 
tissiens  en  tôt  sostre  cner ,  jo  voit  totes  voies 
ke  mei  frères  wartenc  ceste  geone  ne  miea 
solemrnt  des  corpords  ritaifles,  mes  nés  de 
totes  charnels  envolaearet  et  de  toi  charnels 
deleix.       Sermons  de  S.  Bernard,  JoU  1 16. 

Volo  tamen  vos  admoniios  esse  fratres 
meos ,  observandum  illud  non  ah  escie  tan'» 
iiun  ,  sed  ab  ommkus  iUeeehris  camis,  et  uni^ 
versé  eorporis  vohtpuue. 


74o  W  A  U 

WâtCKiB  :  Tache ,  souillure  ;  cToà 
^patchietf  gâter,  tacher,  souiller;  cmv- 
ehin,  tac^,  souillé;  (vasckis,  en- 
droit sale»  cloaque» 

TtM  patnt  «t  wtàê  €t  pokoie  , 
L'âne  «BvenlBe  et  «apoleate , 
Ses  diflMge  •  bi«B  ewtotchi» 
QttI  t^ègnr  pert  par  Ule  «mucAm, 
H^€UehwM  est  ce  B*ett  pti  doute 
Cer  rame  toille  et  hoaiat  tonte. 
âHtfjjer  dû  Coùuit  A»,  i ,  ciby.  33,/Mr2OTr 
de  lâutuM* 


Wascbib  ,  waiHe,  tt^asquie:  Ck>m- 
mune ,  pâturage  entouré  de  fossés. 

Wasibe  :  Peut-être  une  terre  for- 
nuée  par  la  yase  de  la  mer. 

Wasoh  ,  tM^ason  :  Gaaon. 

Wâèt  :  Dommage,  dégât,  des- 
truction, ravage  ;  vauatio;  d'où/2u>« 
wa^t  ravager,  détruire.  Voy.  Gast. 

Wastbie,  waster:  Gâter,  détruire, 
perdre,  corrompre,  abattre,  con- 
sommer, dissiper;  vastare.  Yojes 
Gastse. 

Wastxu,  w€uteù  :  Détruit,  perdu, 

gâté  ;  vastatus. 

Sens  dotle  cUt  me  poet  laTeir ,  kl  enkei 
wûUeiz  ne  fut  ;  cette  main  terdct  mon  oil  kî 
COTen  eit  del  bran ,  ke  sole  est  tens  pouiûere. 
Sermons  de  S.  Bernard,  fil  34.* 

Wastel  :  Gâteau.  Foyez  Gastel. 

Waste  LIEE,  waisteUer,  wastiUer: 
Pâtissier,  marchand  de  wastiaux  ou 
gâteaux,  boulanger. 

Wastiau  ,  (vaa'au  :  Gâteau. 

Wastiite  :  Désert. 

Dayid  t'est  mntcied  el  mnnt  de  Achile  kt  est 
encontre  la  waitine  el  chemin ,  e  Seul  s*apa> 
reiUad  e  Tint  al  désert  de  Cipb. 

Premier  lÀvre  de$  Bois ,  ehap.  a6. 

W ASTIS  :  Pâturages,  et  ce  qu'on 
paye  pour  le  droit  de  faire  pâturer 
son  bétail  dans  les  prés  communaux. 

W ATEHNE ,  watinne  :  Ordure ,  Vi- 
lenie, saleté. 

Water  :  Gâter,  salir  ;  ivasiare. 

Waude  :  Espèce  de  giiède  ou  de 
pastel.  Foirez  Gaists. 


WEX» 

WanniCB  :  Balai  ,  éeouTÎlk»  â  te- 
layer  le  four. 

Waboie  ;  ÉTÎter  'un  ccmp  cm  le 
détournant.  Fqyes  GAnrcszm. 

WAU-naÀVT»  wamrerrami  :  AFai 
tnre. 

U  ait  A  énwirfa  eatoH  ak  ta_ 
fwnMrwir  qtt*ale  arita  «a  eui^  db 
•t  Isa  geai  dit  pab  cmrÉtt  «i  1^^,  aînt- 

Wauia,  mmaUes  Gttule,  lurasue^ 
▼erge ,  baguette  ;  d'o&  ttHudeiêt,  pe- 
tite gaule ,  petite  hngvette. 

Waulove  :  Pain  de  anif. 

Waumovïs  :  ITayant  trouté  ce 
mot  que  dans  Ancasain^  il  paroft 
signifier  un  nom  propre  de  pays,^ 
canton,  ou  peut-être  sorte  de  ponat 
ou  d'autre  fruit. 


Et  li  Bois  et  Aneaaia 

qB*il  vinrent  là  A  ia  loSae  eatoit ,  «t 
la  liataâUe  de  poiMS  àt  1mm 
d*neat  et  de  nrèa  fromages  ,  cc 
coanaBça  a  regarder,  ae   a*«i 
Bolt  darâmeat. 

-    n  aroitHl  aporté 

I>es  fromages  fret  asaéa  , 
£t  pnns  de  bos  wammonésf 
Et  granf  canpagnens  canpé». 

jiuctsssin  et  Nieoiete. 

Waupk  :  Taupe,  petit  quadrupède 
qui  vit  sous  terre. 

WAumuE  :  Garde.  Foyez  Waed. 

WAvauBa.  Foyez  WAnnsa. 

WAusKaiB.  Fojrez  Wausscxaix. 

WAuyx  (femme)  :  Femme  aban- 
donnée ,  qui  vit  dans  la  débauche. 

Wauttee  :  Regarder,  considérer. 

Wayee  :  Étendre,  suspendre. 
Fajrer  dras  :  Les  suspendre  à  nnt 
perche. 

Wayve  :  Chose  égarée,  perdue. 
Foyez  Gaiye. 

Wé  :  Gué ,  passage  ;  vadum, 
Wect,  ivet:  Guet,  garde.  F.  Gah. 
Wecteloix  :  Banni ,  proscrit. 
Wkdx  :  Guède ,  pastel  »  sorte  de 


W  EL 

plante  servant  à  la  teinture.  On  fai- 
aoit  un  grand  commerce  de  cette 
plante  à  S.  Denis ,  près  Paris ,  où  il  y 
a  une  place  qui  est  encore  appelée  le 
marché  aux  guèdes  ;  cette  place  est 
à  l'entrée  de  la  ville  par  la  route  de 
Paris ,  la  première  maison  à  droite  ; 
mais  récriyain  du  tableau  indicatif 
des  rues  ne  comprenant  pas  ce  mot , 
Ta,  par  une  ignorance  assez  com- 
mune dans  nos  Tilles ,  changé  en  ce- 
lui de  guêtre,  et  on  Ht  maintenant 
marché  aux  guêtres.  Voyez  Gaistb  . 
Wef  :  (Buf  ;  ihfum.  Voyez  la  cita- 
tion de  QUAILLB. 

Wbil  ,  vueil.  Voyez  Welt. 
Weim XHTAUNTS  :  Éploré,  qui  s'af- 
flige, se  lamente. 

Et  cU  rindrent  en  U  malioa  da  Prince  de 
'  la  tinagoge  et  rut  molts  plononts  et  wêi' 
meniaunu,  et  Jhesnt  entrée ,  il  dUt  pmuronoi 
€itet  Toni  tronblea  et  plores  y  U  pacelle  n  est 
pas  morte ,  etns  ele  dort,  et  cil  le  etchamia* 
trent.         Bibk,*S.  Mare,  ch.  S^nten,  38. 

Wekesih  :  Le  Vexin ,  province 
françoise. 

Wele,  weule,  wuele  :  Faux,  trom- 
peur ,  dissimulé  ,  ^  méchant  ;  mon , 
lâche,  paresseux. 

Sire ,  poia^on  bien  taroîr 
Qae  ne  m*améa  ne  poi  ne  grant , 
Quant  ros  m*alés  si  allongeant  : 
Or  renuuirai  ch!  tonte  seule  ; 
Celé  qui  le  cner  a  molt  ivele; 
Pente  tout  el  qn*ele  ne  die. 
Fabliau  du  Prestrê  c'on  porte ,  'vers  a4. 

Welt  :  Veut  ;  tveil,  wel,  je  veux  ; 
Tcuille  \  de  velle. 

. .  .Je  demant  jor  de  eonaelly 
Qu*il  ttl  droix  que  je  me  conceil 
De  ceste  cbote  c*il  tos  pbît , 
If  on  pas  que  jei  bée  en  plait. 
Je  wel  bien  le  conseil  aiex , 
Mais  ne  me  tieng  pas  apaiea 
De  ceste  choze  c*ele  est  Toire  ; 
Sire  y  ce  ne  fait  pas  à  croire. 

Fakliau  du  Testament  de  tAtne,  "vers  109. 
Ctr  audices  d'firode  et  croyerteit  àe  JkhU 


W  E  S  7*1 

lone  est  quant  om  welt  estignre  lo  bien  et  la 
religion  lai  où  om  lo  Toit  naistre. 

Sermons  de  S,  Bernard ^  fol,  83 ,  f^. 

Vam  Herodiana  malitia  et  Babjrlonica 
crudelitas  est,  naseenUm  Telle  extinguere 
religionem. 

Dites  a  tôt  sanx  contronvnre , 
Que  tenir  vueil  Cort  à  droiture 
RI  mois  après  la  Saint  Rémi , 
fFeil  qne  tous  soient  devant  ml. 
Fabliau  de  la  Court  de  Paradis,  'vers  5g*  • 

WEXBLxiParole,  propos,  discours. 

WEaBLBB  ,  tverbloier,  werboier  ? 
Parler  à  haute  Toix ,  réciter ,  dis- 
courir. 

Webieb  :  Faire  la  guerre;  et  celui 
qui  la  fait ,  guerrier. 

Webiscap,  werixhas  :  Commune, 
pâturage  entouré  de  fossés. 

Wbbise  ,  Fuerise  :  Village  et  sei- 
gneurie du  pays  Messin. 

Webnbmeht  :  Vêtement ,  habille<- 
ment.  Voyez  Gabhemxnt. 

Wbbpe  ,  werpie,  werps:  Cession, 
abandon  ;  acte  par  lequel  un  ache- 
teur est  mis  en  possession.  Vojet 

GUSBPINX. 

WxBPiLLB,  werpil,  werpis,  werpiz: 
Renard  \  vulpes.  Voyez  Gopil.    . 

Et  ttostre  Sires  aroit  dit  à  Tsaie  :  val  et  sa 
dis  à  ceie  werpiUe  k*il  requîeret  signe  el  par- 
font d*enfeir;  li  werpiUe  a  sa  fosse,  maia 
s*ele  dexendoit  assi  en  enfer. 

Sermons  de  S.  Bernard,  fol.  6  et  7. 

Audierat  igitur  Isaiàs  à  Domino  :vade  , 
die  Tulpi  illi,  petat  sibi  signum  à  Domino  in 
profundum;  habet  enim  vulpes  yôtvam,  sed 
in  infemum  quoque  si  dépendent. 

Webpib  :  Laisser,  quitter,  aban- 
donner. Voyez  GuEBPiB. 

Webpis  :  Quitté ,  abandonné. 

Webbe  :  Guerre;  d'où  werner, 
faire  la  guerre,  et  peut-être  guerrier, 
celui  qui  la  fait. 

Webyele  :  Vache  nouTellement 
couverte. 

Wbs  :  Gain ,  profit ,  utilité,  avan-- 
tage. 

3 


74s  W  It  I 

Ws»:8aft;  ona. 

Pqpebrt  inaveat  ••  rtpAnent  « 
I>««blM  quevreot  qoiinqtt'it  pooent , 
Aatccrit  Baistni  de  l««r»  wê$ 
Soékaidtat  tait  kwMa  à  l««r  ««««. 

Seinte  Lt90mé», 

Wbstb  :  BraT«,  courageax,  Tail- 
lant. 

WssTEULxm  :  Pàdssier,  marchand 
da  g4taa«x. 

WasTHOEDUv  :  Vent  qui  s'élève 
antre  l'occident  et  le  septentrion, 
tdon  Borel,  qni  ne  dit  pas  en  qmelle 
langue. 

WxT  :  Guet,  garde,  sentinelle. 

.Wet  :  Veut;  vuU. 

Aaeor  •^VJSi  Mil  cliote  taXx%  » 
Dont  grain  BOBoie  terail  traiM , 
8*f ttoit  q[ai  la  méiit  avant , 
Twki  dl  «û  ffwf  MTvir  devaat , 
Et  e*eB  deTToît  grant  gaancdoB. 
L&TfsUunêttiibfjtmt,  vênjt, 

WxTAiox  .*  Imp^t  ponr  la  garde 
d'une  ville.  ^afreM  Waitaob. 

Wbtbb  :  Guetter,  épier,  se  défier, 
prendre  garde.  Fb/es  Gaitbe. 

Weuce  :  VeuTC  ;  vîduA 

Wbube  ,  tvevre  :  (Buvrcs ,  ouvra- 
ges; opéra, 

A  VEretqne  et  à  toot  le  sAnde 
Apcriemeut  dist  et  desceuirre 
Soa  meCfait  et  sa  vilaiae  wevre, 
Chascaa  s*ea  saine  et  esmerreille 
Qaaat  11  reconte  la  aaerveUle. 

La  Repentance  de  Théophile. 

"Wbut  :  Veut;  vult, 

TantMt  ft*en  Ta  à  sa  mescina  » 
Mot  à  mot  U  dist  et  despo*! 
Comment  ses  Tilains  li  despont , 
Que  demain  we«i/l>atre  s^avaiBe^soB  aroiue). 
Fabliau  du  Prtitre  c'ênportaL  V9n  aS4. 

-  Wkut^b  :  Viduité. 
Weux  :  Gueux ,  mendiant.  Voyez 

GOBBAUX. 

Wey,  wez  :  Gué,  passage  de  ri- 
"vière ,  lieu  où  Ton  peut  pécher  ; 
vadum, . 

Whihot  ,  iK'ikot  :  Homme  dont  la 
femme  est  infidèle ,  cocu. 


WIK 

Wi  :  Gni  de  chêne;  wonft  Voy« 
AooiLAiriniv. 

Wi  :  Anjoardlmi;  hedié.  -^  Ua 
homme  fiiiaoit  be«iieo«p  ^tmmmÊmu^ 
le  DiaMe  Texcite  à  les  diseontinv: 

Àdèa  va  par  amendancnt, 

S*  basa  fil  ier  mievérca  «a  wig 

Seaoatasaa  a»  oharirée 
GmutierdeCoùui^lm.  a»«VF*>> 

WiABT  :  Voile  dont  les  bmmné 
couvrent  le  TÎsage. 

WiCTiaTK  :   OcCaTe  «  knîticaet 

WioB  :  L'action  d'cxpvlser,  dâi- 

Trance  «  expulskui. 

WuMK  :  Vide,  déhamaaé;  Mas, 
WioBcoc ,  t^decom  :  Grosse  U- 

casse. 


Vm  fevaa  à  la  c»ai< 
ClnfiOBi  en  roat  TMVMit 
Et  mriditm  k  ton  k»r  béa* 
JSaÊmih  de  Ktmmm  HthCkm  mm^€,  i^  M»» 

Wioxa,  widitr  :  Vider ,  qwltcr, 
abandonner,    sortir,  dëbarrasier, 

faire  sortir. 

L*ame  n*a  cure  de  repcMadra  « 
Aral  Paradis  se  desduit;  ' 
Vilains ,  fet-il ,  qui  te  conduit  ? 
Où  as-tn  faite  la  déserte  » 
Pov  qoi  la  porte  fo  ouTevte  7 
WitU  Paradis,  vilabufaua^ 
Du  Filaim,  qui  canquist  PmFmdû  par  ^«^. 

iwrs  74, 

En  la  saW  s*ea  sont  eatré 
Li  Chevaliers  et  la  meame , 
Trestuit  ont  la  cliaDd>re  wuUe. 

FabUau  tfEstruèere,  'vtn  imS. 

Faisons  demain  et  batre  et  Tendre 
Cel  aTaine  de  no  capel , 
Car  joa  en  venl  emdier  k*o«tci 
Fabliau  tlu  Prestre  e'on perte,  vers  94 1 

WiDisvE  :  Chose  de  rien,  néant. 

WicNAiGE ,  wignage  ,  wigMÙ^  • 
ivinagey  mnaige  :  Droit  de  péage  sur 
les  voitures  qui  passoient  snr  1*^ 
terres  de  certains  seî^eur».  P^ojf- 

VllTAOV  et  GOIAOX, 


WIN 

'  WiEEE ,  wiêrre  :  Guerre. 

WiGNAGBUA  :  Percepteur  du  droit 
de  wienaige. 

WiGNomoN  (entre  deux)  :  £ntre 
chien  et  loup ,  sur  le  soir. 

WiHOT.  Fojrez  Whihot. 

WiLHOMVB  :  Juré  d*un  métier  f 
prud'homme. 

WiLLAiTT  :  Voulant. 

WiLLAUMB ,  ViUerme  :  Guillaume, 
pom  propre  d*homme.  Voyn  Guil- 

I«EEMS. 

Et  li  Q116IM  Heniu  jura  hiet 
I)«  la  covronne  et  dei  allaety 
▲1  Doc  ffUlaume  feaaté 
De  par  le  Roi  eu  loyaoté. 

Phii,  Mouikes,  fhL  453. 

Et  Waïaune  de  IfandevUe 

R*at  pria  molt  Taillant  tt  nolt  b«L 

Bibh  Quoi  ,  'vmr$  389. 

WiLLx  :  Tromperie ,  friponnerie. 
Voytez  GuiLLE. 

WiLLER  :  Tromper,  suborner,  fri- 
ponner,  voler;  d*où  mllon,  fripon, 
Toleur. 

WiLLES  :  Gilles ,  nom  propre 
d*homme  ;  ^gidius. 

WiLLOT,  tvilps  :  Mari  dont  la  fem- 
me est  infidèle. 

Win  :  L'automne  ;  gain ,  profit , 
utilité.  Foyez  Gaaig. 

Je  a'atarnaS  et  ting  ma  fojê 
Tôt  droit  xttê  la  citi  d*eiifer 
Toot  le  win  et  tout  l*htTer , 
Errai  tant  que  ao  enfer  foi. 
Le  Songe  tt  Enfer,  par  Raoul  da  ffoudane. 
Mit.  n®  7989. 

Ce  Dict  est  aussi  dans  le  n^  76t5, 
fol.  116,  mais  différemment. 

Je  m^an  tomai  et  prit  ma  voie 
Tôt  droit  à  la  cité  d*anfer , 
Tôt  le  kareime  et  tôt  rirer , 
Et  tant  errai  quVn  anfer  fui. 

WiHAGX  :  Toute  espèce  de  droit  et 
d1mp6t.  Foyez  Vikage. 

WiNCESLiN  :  Winceslas,  nom  pro- 
pre d'homme;  Finceslaus. 


w  I S  743 

WiiTDAS ,  guindas  :  Espèce  de  ca- 
bestan. 

WurGHiBE ,  wiHgner  :  Se  plaindre, 
se  lamenter,  pleurer. 

Dehait  qui  Unt  toua  laissé  Titre, 
Pmiaqae  preudotta  por  ?oua  a*estaiDe, 
Emî  di>t,  mais  molt  sVsmerrelle, 
Dont  II  ne  les  o»e  rcsqulnier, 
Usler ,  ne  braire  ne  wingnier. 
Fabliau  du  FrestTe  t'on  porte,  ¥ert  1044. 

WiNGiVEON  :  Cabaretier  ;  à  Lille 
on  appelle  ainsi  la  cloche  de  la  re- 
traite des  bourgeois ,  parce  qu'après 
qu'on  Ta  sonnée,  les  cabarets  doivent 
être  fermés.  Fojret  Vigkeaoh. 

WxNiGEUE  :  Celui  qui  reçoit  le 
droit  de  péage  établi  sur  le  Tin. 

WiNLEKE  :  Publicatioli,  annonce 
de  Tin  à  Tendre. 

WiNifAGB.  Fq/ez  WifiAOB. 

WiQUET  :  Hameau  ;  vicus;  terme 
de  mépris  pour  désigner  une  petita 
▼ille. 

WiEEWiTE  :  Juridiction  ou  tribu- 
nal qui  connoit  des  amendes. 

Wis  :  Porte ,  entrée  d'une  maison, 
cour;  ostium. 

Dedens  son  A^is  pinstost  qu*il  puet 
Fait  une  fosse  si  Tenfuet  (  iofodiat). 

Gautier  de  Cobui,  liv.  3,  chap,  5. 

WiS ,  wit  :  "Vide ,  débarrassé  ;  vi- 
duus, 

WisAEME  :  Espèce  de  lance  ou  de 
pique  à  deux  tranchans  ;  arma  bis' 
acuta.  Voyez  Guisaemb. 

WisENX  (cheral)  :  Cheral  de  ser» 
Tice ,  soit  pour  le  charroi ,  soit  pour 
le  labour. 

WrsEOX  :  Oisif,  paresseux  ;  otiosus. 

WisEûx  :  Fin,  rusé,  trompeur, 
subtil.  Fojrez  Voisdie. 

Li  saiges  n*est  onques  witeut,  aini  ensoi- 
gnie  tout  son  cner  d^aooone  kone  chose  ,  il 
avise  don  petit  au  grant ,  don  cler  à  Poseur , 
et  de  ce  qui  est  à  l  avenir. 

9  Les  Prostrées  de  Sentke. 

TVisiEE  :  Usine ,  comme  forge , 

4 


74ft  WIT 

BumUa*  Beste  vinsine  :  Béta  de  ter- 

▼îce ,  de  tomme. 

WitLOT,  wisloA  :  Mari  dont  la 
femme  ett  infidèle. 

Wuov  :  TéoMiin. 

WitQOS  :  Terme  dn  jen  d'amour  ; 
maintenant  c*ett  le  nom  d*an  jea  de 
cartet. 

Et  i&e  wùqm  mu  «t  n». 
.WiuivtB  :  OitiTeté ,  parette. 

Tel  dm  ctst  parolcDt  d*aior 
]!*•&  «trvBt  ptt  1«  pior  tor  , 
STe  qM  «tt  lôlax  drâtric  ; 
AIds  lor  ra|[e  et  lor  folle  » 
Pot«m  »  wwêtue  et  fatalité  » 
Sopire  amor  en  mainte  niée. 

Xf  Lai  de  Grmàgiu,  ver»  77. 

WitT^cv,  Eustases,  Hutsiaee,JVTs' 
iasês,  fF'àasse,  Ysiace,  Ystauce  : 
Euttadie,  nom  propre  d'homme. 
Fbjrei  Wace. 

Tant  enqnis  et  eereha!  el  royaume  Pépia , 
Qae  je  vin»  à  BoiHon  à  ua  landi  matiai 
Là  tronrai  lei  troii  frères  qnl  moalt  tont  de 

hantling, 
Godéfroy  et  IVitaue  et  le  proo  Bandnia. 
Xa  Bichetee  Sodani  ne  Tait  nn  eeterlin 
EnTerf  la  Signorie  qui  mené  le  metchin. 

Roman  de  la  Prise  de  Jérusalem ,  par 
Remue. 

WiT  :  Vide ,  dépouryu ,  qui  ne 
rapporte  rien  ;  viduus. 

Dltei  te  Toaa  toqs  baingnerés 
Awec  cett  cortois  cepelain  : 
Laistiez  dormir  Tottre  ▼ilain 
Qui  nV  mîé  le  rentre  (vtV; 
Molt  a  ore  plut  de  déduit  ; 
Biax  Sire  ,  en  tous  ke  en  tel  mil. 
Fabliau  du  Prestre  c'en  porte,  vers  174. 

WiT  :  Le  nombre  huit  ;  octo. 
WiTART  :  Déhonté ,  méprisable. 

Un  en  i  ot  qui  sVscria, 
Pour  Dieu  Seigneur  qui  tout  cria , 
19 ^efforciez  mie  celle  Dame, 
Car  moult  pert  ettre  hante  famé; 
Launa  ou  ciel  «ièt  la  grant  garde 
Qui  nos  et  tout  nos  fait  esgarde, 
F.t  jour  et  nuit  et  tempre  et  tart  ; 
Se  tant  par  cstea  fol  wicart. 


WOft 


•Et  Mcluia  fUlM  taat 
Qafrdforeia  iImI  «■  mit. 

pÊmtkr  eh  OUmti^  fr.  a ,  eUf.  i. 

WiTATB,  nvfiMMy  M«BÛ«  •*  Hmlaise, 
octaTe. 

WiTs  î  Toile.  Fayet  Wia^t. 

WmrAiiB  :  Peut-être  matcanle, 
bal  matqoé,  telon  D.  CaxpcBfkr. 

WiTBL  :  If  etvre  de  grmina,  la  moi- 
tié d'nn  qnartant  $  d*où  witdée^  wt- 
•nre  de  terre  eontenaiit  un  e^d^ 
temence;  et  witetage,  le  droit  sar 
cette  metore. 

WiTBvaaB  :  Octobre»  ainai  nxmmk 
parce  qn'antrefoit  c*ëtoit  le  ImitîèsM 
moit  de  Tamiée. 

WiTitu  y  wiietme,  npidme  :  Haî- 


Li  mdtmÊ  paiae  de  Tmifor  est  qaH 
loioadîa  lea  dlaUea,  et  oent  leur  noise  cl  en 
Ude  et  paoar  oatre  nesare ,  si  k'fl  ac  eoKit 
OB^aea  de  ploorer.   Lm  Miroir  dm  Ckitstiau 

Chesi  à  entendre  le  wUimee  de  tooc ,  pe« 
die  qoe  de  taat  Ait  lear  yicre  dooée, et qem 
aea  partiea  loat  fctca,  il  desMore  •■  enptr> 
Uca  nne  witime. 

Coutume  de  BeamHMsù  ,  càâÊp,  il 

WiTivE.  rojrez  Witavk. 

Wiwaa,  (vivre  :  La  givre;  eq>èce 

de  serpent ,  vipère  ;  terme  de  blason. 

t4i  wivre  ainscbol»  k*èle  aoit  pansée  (tout* 
à-fait  née) ,  ocist  ciaiis  dont  ele  Tient. 

Bestiaîre  ^Atfiours,/ol.  278.* 

Wllans  :  Troupe  de  cavalerie  K^ 
gère,  composée  de  Tartarcs  et  de 
Polonois  :  ils  font  à>peu-près  Its 
mêmes  fonctions  que  nos  hussards. 

iWoAiTis.R  :  Prendre  garde,  «la- 
miner,  guetter,  Vo^ez  Gaiter. 

WoiDE ,  ivyde  :  Vide  ;  viduus, 

WoiDER  :  Vider. 

WoiNcwER,  revoigner  :  Gagner, 
regagner,  reprendre.  • 

"WoiRE.  Koyez  Voies. 

WoiEiEE  ,  wiiiryer  :  Vitrier. 

WoRMAis  :  Vraiment ,  cst-il  bien 
vrai? 

WOBMAIXE,  FojreZ  W^AEMAXtSE. 


X  E  N  X  E  U                 74S 

WouALéE':  Grosse  pliiie.d*orage,  Wulsues  :  Blessare,  ëcorchore; 

pluie  qui  n*est  pas  de  longue  durée.  vuhuFo^ 

WouASPE  :  Guêpe,  bourdon.  Fojf.  Wussk  :  Voulez-vous? 

Wap  et  Wapes.  Wydart  :  Décharge  d*un  moulin» 

WouÉ  :  Gué,  abreuvoir;  vadum.  Wtdb  :  Vide;  vacuus* 

WovnL^woupis,  fvoupiz,  (vouipil,  Wvis  :  Vieille ,  âgée  ;  de  vêtus* 

9vourpiz  :  Renard  ;   vuipes.  Voyez  Wthagb.  F,  Vihagb  et  Wihagb. 

Goupil.  Wtlossb  :  Fainéant,  paresseux ^ 

WouwLE  :  Sorte  de  teinture  jaune,  qui  passe  son  temps  à  faire  ou  à  dire 

WaAG  :  Droit  sur  les  débris  de  des  riens, 

naufrage.  Wtnumohbt  :  Le  mois  de  no- 

Wa  AissEHT ,  uvraissent  :  Qu'ils  tra-  Tembre. 

▼aillassent.  WTNnNEMOHXT  :  Le  mois  de  mai. 

WuAsoN  :  Gazon.         0  Wthmoii et  :  Le  mois  d'octobre. 

WuiDEa  :  Emporter,  enlever,  met-  Wththb&mohat  :  Le  mois  dîe  jan* 

Ire  en  sûreté.  yier. 

WuLENTEiT  :  Volonté;  voluntas.  Ces  quatre  derniers  mots  sont  dans 

WuLsi ,  woulsi  :  Le  voici ,  le  voilà ,  Borel ,  qui  ne  dit  ni  d'où  il  les  a  tirés^ 

il  est  ici.  ni  en  quelle  langue  ils  sont. 

X 

./Laillee   :   Sauter ,  jaillir ,  sortir  ;  S>  ^^^^  miséricorde  kl  «imnoiiteîe  ne  pact 

etaculare  estre ,  oe  noiu  eust  Uîet  la  lumière  de  nUoa 

^          '           ^  .  qui  est  atil  eome  une  petite  xenteih. 

Xaintuee  :  Cemture;  cmctonum.  ^             Sermons é/s. Bernard, fiU.  17. 

XamiÉ  :  Ban,  canton,  fief  parti-  Nui quod lumen  rationU  quosI quamdam 

entier.  fCJntfUoUm  nobis  insuperaèilis  illa  misericor' 

Xah oTiER  :  Celui  qui  est  chargé  <^  dereUquit. 

de  l'entretien  d'un  canal.  Xbu  :  Suif,  graisse  de  mouton  ou 

Xantblle  :  Inflammation,  étin-  de  porc. 

celle  ;  scindtta.  Xeuppb,  cheupp,  xippe  :  Punition 

Xapbe  :  Échapper.  infamante  prononcée  par  la  justice , 

X APLAT,  chapelat ,  sapelaie  :  In-  dans  les  cas  qui  ne  méritoient  ni  la 

strument  de  mineur,  bacbe  de  sapeur,  mort,  ni  la  mutilation  de  quelque 

Xaulz  :  Brèche ,  trou  par  lequel  membre  ;  il  paroit  que  cette  puni- 

on  peut  s'échapper,  issue;  exitus.  tion  varioit  en  certains  pays,  que  la 

Xav^e  :  Sentier,  sortie ,  petit  che-  xeuppe  n'étoit  pas  la  même  par-tout , 

min  ,  issue.  et  différoit  essentiellement  du  cep  ; 

Xavwoultee  :  Pincer  la  vigne ,  la  car  à  Metz ,  suivant  l'auteur  du  Die- 

châtrer,  en  6ter  les  branches  gour»  tionnaire  Roman  Walon ,  pour  faire 

mandes  et  superflues.  subir  le  supplice  de  la  xeuppe,  on 

Xehibs  :  Présens,  étrennes  du  jour  dressoit ,  au-dessus  d'un  égout ,  une 

de  l'an  ;  xerdœ,  espèce  de  potence ,  dans  les  bras  de 

Xeniou  :  Petit  présent  ;  xerdolum.  laquelle   éioit   placée   une   poulie  , 

Xemtellb  :  Etincelle  ,   bluette  ,  d'où  partoit  une  corde  qui  soutenoit 

inflammatioD  ;  scintilla.  au-dessous  une  sorte  de  cage  appelée 


746  TAU 

biusin;  le  bourretii  faisoit  placer  le 
coupable  dans  oette  cage,  l'éleToit 
ensuite  «  et  de  là  le  faisoit  sauter  dans 
les  immondiees  de  Tégout  ;  le  bour- 
reau et  ses  ralets  l'y  vautroient  et  l'y 
retoumoient  jusqu'à  oe  que  eeux  des . 
Treize  et  les  Comtes  qui  asttstoient  à 
cette  exécution,  avec  leurs  sergens  et 
les  gens  de  la  garde  joumalièie ,  fis- 
sent cesser  la  punition.  Fojre»  Gxp. 

Xams,  etueer,  exuer,  hetueer:  Sor- 
tir; exire. 

Xxiraxa  :  S<^der,  payer  ;  contrain- 
dre, obliger;  ersohere. 

%MVRiRTÈ ,  xewtéf  xeurtek  :  Assu- 
rance, promesse ,  foi,  paiement. 

XxuT ,  xeiUe  :  Suit ,  suiTÎe.  Vojez 
Xuia. 

XxuwAHT  :  Suirant. 

XxxAHTKs  :  Soixante  ;  sexaginta. 

Xippx.  Foyez  Xxuppx. 

XiE  :  Couleur  noirâtre. 

XiEii  :  Déchiré ,  lacéré. 

Xiaixia  :  Lacérer,  déchirer^ 

XisTB  :  Portique,  promenoir,  al- 
lée; aristum. 

XisTow  :  Vcrd- de-gris  en  poudre. 

XoiNER ,  exoiner  :  Excuser. 

XoEOEMEiTT  :  Sourdcmeut. 

Semblant  sunt  donques  à  gent  ki  «tendent 
cil  qni  n*en  ont  mies  sordemene  ojt  :  oyte- 
viei  et  si  Téez  ke  je  fay%Deas. 

Sermons  de  &,  Benuurd ,  fol.  88. 

iUi  ergo  sunt  simUes  expoetamtibut ,  qui 
mon  snrda  eure  audieruni:  vacmte,  et  ifidete, 
quîà  ego  sum  Deus, 

XuxDEE  :  Jaillir,  sortir  de  terre; 
surgere. 


TAU 


Qai  Im  fimtalats  iris 
1m  m 


^  mùlttàê  /oHi0s  im 


I» 


XoES  :  Droits  seigneliriaux  quK 
leroient  sur  les  prodnetioiis  de  k 
terre. 

XoET  :  Sourd  ;  surdms. 

Ces  Ht  Mnteat  bîm  celés  pen  U  ebflM- 
aMi  timeat ,  cH  kl  salge  nijiUai  ertiekifi- 
seneenob  smt  kH  perlaire  Mianl  pr  ib- 
■isaesla  iaredela  ^haren  deiitn»  jawri 
la  Yoix  Stiet  Piere  ki  dttst  :  tote  votre  cm» 
BOB  gUties  SB  Iny,  car  il  at  cweensea  di  vflk 
9mf%om  de  A  BemmréfJkL  \^ 

Jtêquê  emtm  koe  êm^ùsiti 
Mspêot,  hommes  seioii,  êoiHeUi  mm 

tmrmm  oun ^- 

md  ifooem 


«MMuM  prùjkkmtês  ùt  emm.  :  ifêi  tmm  cm 
ettdonfobù. 

XoETi  :  Surdité  ;  sttrditat» 

XouL  :  Glafeul;  paille  serrant  i 
attacher  la  ^igne  aux  ëcshalas. 

XouE ,  xomre  :  P«iem«nf . 

XouEBE.  FoQrez  Xbvexb. 

XowAirr  (en)  :  En  auiraiit,  pov 
toujours,  k  TaTenlr. 

XowEuax  :  Serviette. 

XTOPI.C,  Curufl:  Christophe,  Boa 
propre  d'homme;  Chrisiopharus. 

XuiâNT,  exiuvant.  V.  Xeuwavt. 

XuiR  :  Suivre  ;  sequL 

XuiETi,  xiurtài  :  Promesse,  foi, 
assurance ,  sûreté  ;  paiement  ;  itfrv»- 
ta$,  Vojez  XxueetA. 

XuwEE.  Voyez  Xxobke. 

Xth  ,  xyne  :  Cousin  ,  coosiof; 
suif.  Voyez  Xeu. 


AC,  aucque,  yaucque  :  Quelque 
chose  ;  aiîfjuid. 

Tau  ,  yaue,  yauve,  yave,  yawe  ; 

Eàu  ;  tiqua, 

Saicmons  qui  bien  fait  &  croire , 
Il  connBeada  ton  fiU  à  boire 


Vywie  qui  de  son  pnîs  venist  ; 
Et  sfoec ,  à  ce  te  teniat  , 
Que  entre-fait  lyaue  b««at  » 
Qui  en  sa  citerne  apleuat. 
Àtars  de  Camhray^foL  144,  il*,  téi  i. 
Li  fens  qui  est  premièrement 
Endost ,  c*ait  air  eatiemaMt , 


YD  O 

Et  cU  aîrf  «aclMt  Vjrawe  aprèi  » 
Qui  de  la  terre  «e  tieot  près. 

SEroir  du  Ckrestien, 

Tauettk,  ïi&ez yavette  :  Pedt  ruis- 
seau. 

Yaulz  :  Enx  ;  ipsi, 

Yauuee  ,  lisez  jrauver  :  Arroser  , 
Jeter  de  Teau. 

Yaviee  ,  yavyer  :  Évier,  égout , 

conduit  d'eau. 

n  ne  me  loit  paa  à  fere  mon  jrapier  ne  Uît- 
•iau  de  mm  emÎAtae  en  lien  purqnoi  Tordure 
Toi«t  en  le  meson ,  ne  en  la  clo»tnre  de  mon 
Toitio ,  met  en  tel  lien  le  face  qn*il  ne  nnise  à 
antmi  on  inr  ntele,  pnta-je  iMen  fere  le  mea 

^      lieua  e»t  si  estrois  que  je  ne  le  poisse  lillenra 
fere  conrenablement. 

^  Couuune  de  Beauvoisis,  ckap,  a4. 

I         Yben NE  :  Bois  d*ébène. 

'  Ybex,  j'^tf,  ybice  :  Sorte  d*oiseau 

qui  ne  vit  que  de  charogne ,  et  qui , 
'     suivant  l'auteur  du  Bestiaire ,  est  la 

figure  du  pécheur. 

■    Un  oîsel ,  oex ,  ne  fîi  tez , 
Qui  en  latin  a  non^^ex*. 
Son  non  ne  sai  en  Homans  mie , 
Mais  monlt  est  de  manvaise  vie  ; 
Icil  n*est  plus  hors ,  ne  pins  malvais. 
Icil  oiseau  son  abit  fait 
En  rive  d*estanc  on  de  meir , 
Savoir  se  il  porroit  troveir 
Ciiaroigne  ou  poissons  porris. 
Car  de  teil  viande  est  norris. 

£e  Bestiaire, 

*  Dans  Pline ,  VUex  est  nn  animal  quadru- 
pède, mie  sorte  de  chamois,  de  bouc  sauvage. 

YcE ,  jfcen,  y  ces  y  ycea:  :  Celui ,. 
cela ,  ceci ,  ce,  ceux. 

YcELB  :  Celle-là. 

YcHiDE,  ychyde  :  Mesure  pour 
les  liquides  ;  rente  annuelle. 

YciL  :  Celui-ci,  celui-là  ;  au  pluriel 
y  cils  y  y  ceux,  y  ceux-ci ,  ceux-là. 

Ydle  :  Idole  ;  idoium. 

Si  emportèrent  Vydh  è  la  stetne  Baal  hors 
de  sun  temple ,  si  l'arstrent  è  tut  le  temple 
destrnistrent ,  si  en  firent  Inngaigne  el  despit 
Baal. 
ir^LhfredetBois,  eh.  io,/bL  i9«,r*. 

Ydoine  ,  ydone  :  Savant,  capable, 

propre  à  une  chose  ;  idonmu. 


Y  E  R  7*7 

Ydee  ,  j^drie  .*  Cruche,  urne  »  vase 
en  général  ;  hydria. 

Por  ceo  la  pucelle  à  qui  Jeo  dirroi  t  encli- 
nes tonjrdre  que  jeo  boive,  et  ele  respoonde  : 
boive ,  et  jeo  dorroi  boivre  à  tes  camels  ; 
que  celé  soit  ycele  que  tu  as  apparalllée  à 
ton  serf  Isaac.    Genèse,  ekap.  a4 ,  ifers.  1 4. 

Ifptur puella,  eui  ego  dixero  :  Inclina  hr- 
driam  tuam  ut  biham,  et  illa  responderit  : 
Bibe,  çuia  et  emmeUs  tms  daèo  patum  ;  ipsm, 
est  çuam  prmpmrmui  serwo  tuo  ismac, 

Ydtotb  :  Idiot,  inepte,  imbécilie. 

L*nng  a  plaisir,  Tautre  n*a  qne  dolenr, 
L'ong  est  enreux  en  armes  par  valeur. 
L'autre  n*y  tat  qu'aprentif  j^iAîole  / 
L*nng  chante  bien,  et  Tantre  n*7  scet  note. 
La  Danee  aux  Aveugles, 

Yeble  :  Plante  qui  vient  dans  les 
champs,  et  qui  a  beaucoup  d'analogie 
avec  le  sureau  ;  elle  fleurit  de  même , 
et  produit  nn  petit  fruit  noir  comme 
cet  arbrisseau;  dans  les  campagnes 
on  en  fait  des  cendres  excellentes 
pour  la  lessive  :  on  la  dit  aussi  très- 
bonne  contre  la  paralysie. 

Yee  :  Le  jour  précédent,  hier  ;  heri. 

Bobert  qui  estoit  yer  le  pire  de  nous  tous , 
Est  devenu  preschierres,  il  se  moque  de  nous. 
If  on  fais,  ce  dist  Aobnrt,  par  la  foy  que  doi 

vous. 
Cries  à  Dieu  merci,  d  il  irooa  aéra  dont. 

U  Dictdê  Boàert  le  DéabU, 

Yeee  ,  yerre  :  Lierre ,  plante  qui 

s'attache  sur-tout  aux  vieux  arbres  ; 

hedera. 

Tant  (Gemrd)  devfnt  maigre  et  povre ,  que 

Janmis  nnla  ne  Tenai  sçeust  recongnoistre  : 

tout  oublié  devint  et  plus  vert  que  feuille 

à^yerre,    Boman  de  Gérard  de  Nevers ,  pre^ 

mière  partie,  chap,  ao. 

Jehans  li  Gniois  d*Aubepîerre 
Nons  dist ,  si  com  la  fuëUe  à*jrerre 
Se  tient  fresche,  novelle  et  irers. 
Est  li  cuers  de  la  fiune  ovars, 
Tontes  por  ome  décevoir. 
Fabl,  de  la  Bourse pUime  de  Sens,  *»,  417. 

*  Yeee ,  ycrt  :  Sera,  étoit j  yerent, 
étoient ,  seront. 

Valerina  qui  se  douloit , 
D»  et  ^pw  lalia  ■•  voubtt 


748  T  G  A 

Si  li  dift  par  ptrob  Mre. 

MùÊÊÊÊméÊlm 

Ii*lTaiT0nlti  q^  Ion  jw» 
Sadormie  I  Im  la  dÙeray 
Da  brait  éa  livre  s*fl0T«tUa  * 
Doaqnef  dapaii  ne  ■wffjlb. 

Mirnë  MoÊiÊtm  ib  im 

Dam  oette  tecôpde  dutian  l'au- 
ftenr  parle  du  Utto  de  Maif  tre  Giiil- 
laame  de  S.  Amour,  doeteur  de  Sor» 
bonne ,  qpx  excita  uie  gnmde  que- 
relle daos  lIJaiTertité  de  Paria,  et 
qui  /ut.  condamné  par  une  bulle  du 
Pape  Alexandre,  en  iaS5,  le  lo*  des 
Lalendes  de  septembre  ;  à  la  suite  de 
cette  condamnation  il  fut  exilé  par 
le  Roi  S.  Louis  :  cette  bulle  est  dans 
•  le  petit  Cartulaire  de  rArcberéché 
de  Paris ,  fol.  187.  Rutebenf ,  célèbre 
poète,  et  contemporain  de  ce  docteur 
de  Sorbonne,  a  ûdt  une  complainte 
sur  cet  .éyénement  :  elle  se  trouTc 
dans  les  Mu.  n~  7615,  763S. 

Yxu ,  jrou  :  Je,  moi;  ego» 

Tevaox  ,  feuiage  :  Acclamation , 
cri  de  joie. 

Tkulx,  jes,  jrex  :  (Bil ,  yeux  ; 

d^oculus. 

Et  l«ar  galîe  li  angoîi ta , 
Qoe  très  parmi  le  natt  froîtsa 
Si  roidemeot  eotraaa  chai , 
Tout  li  plut  ùtr  t*en  etbalii , 
Et  ti  fer!  le  mettre  d'ent , 
heêjrejc  H  fitt  Toler  aodens. 

Gautier  de  Coinsi,  iw.  a,  ehap.  7. 

Tkuees  ,  lisez  yevres  :  Épingles , 
aiguilles;  et  outils,  instrumens  de 
ti*ayail. 

Tbvier  ,  xevjrer  :  Évier ,  égont , 
mare;  d*aqua. 

.Yffuwes  :  Gratifications ,  épaves. 

YcAL  :  Égal ,  semblable  ;  œqualis, 

£t  li  praiaut  fa  si  oanis  (onii) , 
Qai  n*j  a? oit  ne  mont ,  ne  val ,  , 

Et  li  srbre  tnit  pwxgoi 
Estoient  d*an  graut  coatrtmont  i 
U  a*ot  si  bel  vergier  où  mont. 

il  Laù  de  roùelei,  vers  4s. 


'    T  M  a: 

ToJiVMiVT  :  ÉgatenMBt  ;  «faelft 
QmU» 


le ^g^ .-., 

Et  tdoBC  l'ordre  qall  dsvoiaiS. 
GoaMt  eil  da  Freiiea  fiûeoicBt. 


Toiiisas,  j^yKfie  .•  Église^ 


airt  GoMtanft, 
DaeattMMtfa 
ia  voM  «oMia'^de 
n  B*S  «ua  «osaté 
'    Xnt.euDe  vm 


:  NégromnndcjSftdc 
deviner. 

YiiÂiaB  :  Hilidrf ,    nom  ^opit 
d'homme** 


da  Paria  tiat  aa  voie 
Droit  ctt  la  rae  Saint 

LeiBmesdèJ>4 


Yux  AS,  jrlfarr,  jUicFs  :  Les  Isao» 
les  côtés;  iUa* 

Uns  tor  ot  daaoa  la  porte, 
Moat  ast  baUa,  nia  a*aat  paa  latte. 
Gîter ifoat laa deux  periiaiaa , 
CJiallos  comas  at  grosaea  pierres* 
Les  pans  an  ont  frez  et  rompu. 
Et  leêjrllers  a^al  fondos, 
Dedens  avoit  eent  Cherâlîers , 
Ce  m'est  arit  et  vingt  archiers , 
Qoi  tait  furent  mort  et  tué  , 
Et  contraval  acraTautë. 

Houuutde  Tψes,  11*67)9. 

Tllb  ,  aie  :  Ue ,    terre  entpnm 
'  d*eau  ;  insula. 

Qoant  nous  famés  partis  de  là,  non't  veima 
une  grM.at  jrik  en  la  mer ,  qui  aroit  à  non  Pn- 
tennellée ,  et  estoient  peuple  de  Sarrasist  ^ 
estoient  en  la  tobjection  dn  Roy  de  Scsik  et 
du  Roj  de  Tliunet.  . 

Joùunile ,  Histùire  de  S,  Lùeis- 

TuAOxmii.  Voyez  Tmacine. 

Ymagier  :  Scnlpleur,  gravenr. 
peintre,  enlumineur. 

TuAOïNATioir  :  D.  Cai^Sentier  ci- 
pUque  ce  mot  par,  orné  de  figures . 
Kulpté.  Dans  Pierre  Miche  ult  il  est 


YTf  D 

ftployé  pour,  pensée,  réflexion; 
t€Sginatio,  Voyez  YMAOïHii. 

Mais  il  te  fant  détourner  de  XtVLtêjrmaginor 
PU  ,  qui  ne  «ont  point  ttfwvM  à  la  présenta 
ftcidation.  La  Daace  aux  Aveuglée. 

Tmagiite  :  Portrait,  image,  res- 
mblance  ;  imago,  —  Jésoa-Christ 
Milant  se  faire  Toir  aux  hommes  et 
t  être  reconnu  : 


YR  A 


'49 


t  non-digne  chose  ne  fu  mie  à  loi  appa- 
ir  en  ton  ymagine  k  céot  qui  en  sa'  subs- 
■ee  n*el  poient  conotstre  ;  ensi  ke  cil  mismes 
•mat  hom  as  homes ,  ki  avoit  fait  Toiie  à 
fujrmagine  et  k  sa  semblance. 

Sermons  de  S,  Bernard,  fol,  a3^. 

Ymagiité  :  Orné,  sculpté ,  brodé, 
iselé» 
YxAoïNXRiE  :  Sculpture, broderie. 
YxAGiNBTTE  :  Petite  figure. 
l[nk\m.^ym€Ùff.ne  :  Image,  figure. 

Por  cen  mcismes  soit  Dens  darant  et  por- 
Mt  ceos  ki  semblant  dévoient  estre  à  lyouu- 
me  de  son  Fil. 

Sermons  de  S,  Bernard,  foL  io6,  V^» 

Propter  hoc,  inquam,  quos prœsemt  Dens, 
tanidestinavit  eon/ôrmes/ieri  imaginis  FUii 
m, 

YvAL  :  Émine,  mesure  pour  les 
;rtins. 
YwDB  :  Indien  ;  les  Indes. 
YiTDE  :  Bleu ,  couleur  bleue. 

Le  Roy  àToit  vestu  une  cotte  de  nunltjrnde, 
ï  seorcot  et  mantel  de  samit  rermeil  fourré 
rttmines ,  et  un  chapel  de  coton  en  sa  teste 
pi  moult  mal  li  séoit ,  ponrce  que  il  estoit 
lors  joenne  homme. 

JoûiyUie ,  Histoire  de  S.  Louis, 

Adonc  prent  Tair  son  mantel,/7uie^ 
Qu'il  yest  trop  Tolentiers  en  Tude  , 
Si  s*en  affuble ,  si  s*en  apreste 
De  soi  cointir  et  faire  feste , 
^t  d*attendre  en  ce  point  les  nues 
Tant  qu'elles  soient  revenues. 

Roman  de  la  Base, 

YiTDois  :  Indien. 

Kt  y  estoient  hommes  et  femmes  de  plu- 
hurt  éaiges,  tant  Payens,  Yndois,  Caldées, 
ils ,  Tores  y  Sarrasins ,  que  autres. 

La  Dance  aux  Aveugles. 


YiTFKR  :  L'enfer,  leTénare;  m- 
femus. 

Ainsi  Vescripture  remort 

Que  Diex  à  nous  rendi  la  TÎe  > 

Et  maint  âme  qoi  «rt  ravie 

'Enjmjèr,  jà  n'en  fost  getée  , 

8e  Dex  ne  l'eut  rachetée 

De  sa  mort.  Le  Dit  du  Pélican. 

YiroLBTEiiaB  :  L'Angleterre. 

YoLx ,  lisez  Yolé  :  Mot  qui  se 
trouve  sans  explication  dans  le  Glos- 
saire du  Roman  de  la  Rose;  c'est 
Y<^,  fille  d'£uryte,  dont  Hercule 
devint  amoureux  ;  Déjanire,  furieuse 
de  se  Yoir  délaissée,  envoya  à  Her- 
cule la  chemise  du  centaure  Nessus» 
qui  fut  cause  de  la  mort  du  héros. 

YoH  :  Nom  propre  d'homme. 

Y-OHT  :  Us  ont. 

YoT,  lises  7w><  .•  H  y  eut. 

QoMit  Ti^le  grant  trésor  dont  0  ^  or  foison  ^ 
Bien  p«isa  s'U  ardoit  qu'il  feroit  mesprison. 

Diet  de  Robert  le  Déable. 

Ypocbas  :  Liqueur  composée  de 
miel  et  d'eau;  c'étoit  aussi  le  nom 
d'Hippocrate,  le  Dieu  de  la  médecine. 

Ypocras  fn  enTÎenx,  si  sacha  un  fanchon  en 
traîson  et  en  ferl  son  neren  parmi  le  chief ,  si 
l'oehist.    Roman  des  sept  Sages  de  Rome»  ' 

Dans  un  autre  Mss.  j'ai  lu  le  même 
fait ,  mais  différemment  exprimé  : 

Ypocras  médita  la  mort  de  ses  nies,  et  Iny 
dist  nu  jor  :  bian  nies ,  yenex  o  moi  en  cet 

▼ergler Et  Ypocras  ocliist  son  nieai 

d'un  fanchon. 

Roman  des  sept  Sages  de  Rome, 

YpocaiTX  :  Fourbe ,  hypocrite , 
faux  dévot. 

Faux  papelars,  ftta.jrpocrite  , 
Faucé  vie  meneis  et  orde  ; 
Qui  Yos^pendroit  à  TOstre  corde. 
Qui  est  en  tans  de  leus  noée , 
n  auroit  fait  bone  jomée. 
Fabliau  dufreire  Denise,  ifers  244. 

Yraigne  ,  yraigme  ,  yraingne  , 
jrrengne,  yrengnie  :  Araignée  ;  ara- 
nea;  en  Toulousain  tararagncy  et  .â 
Montpellier  estalira^. 


1  on  nm  hui  viirea,  panje  qn  u  ett  uuuaauaui.  é.  ^«u»;  ivhu 

fait  comme  nae  toiI«  d'Araignée.  S*^  ^'  rapporter  ici  ce 

Tki»cohb  :  Emporté,  injat  à  U  toire,  tonte  &bideuae  qi 

oolèr«  ;  iracunJut.  Trittan  étoit  fils  de  Mi 

YaiscoHDB  ;  Emportement ,  co-  ^^  Léon ,  et  c'est  par  i 

1ère;  iraeundia.  qu'il  fut  suroommë  Léoi 

YaiuonMEHT  :  En  colère  ;  inué.  dus  avoil  épousé  Ysabel 

TaiUDtBteïHaaiaretle  «'habiller  Felis  ,   Roi  de  Coraooa 

c  malpropreté,  fojres  Hebavou  Isabelle  essuya   besucoi 

grâce*  de  la  part  de  son  ■ 

chassa  de  chez  lui,  qnoîq 

Étant  dans  une  forêt ,  eL 

v«jraui  a  iim»  >d  cDtmi.c ,  monde  uu  fils  ;  le»  donJei 

s."c'i''i/.ï"'H'hi"uuK"  ligues  et  les  chagrins  qt 

Et  rioi  nui  pi«  (nai  lUeiirr.  «isuyés ,  lui  donnèrent  I 

Koman  de  la  CharrêOm.  nommer  Tristan  :  elle  ma 

Ya»  :  Colère,  emportement;  ira.  que  temps  après   son  en 

Ybb  T  Aire,  cour,  grange,  place  Une  Dame  survint  quelqm 

nnit;  ara.  Peter  eit  jrm  :  Peser  de  avant  sa  mort ,  à  qui  elle  ■ 

façon  que  la  languette  de  la  balance  aventures,  et  Ifli   reconu 

•oit  droite.  fils  ;  cette  Dame  en  prit  so 

YasTOK   :   Hérétique;   honible  ,        Tristan  étant  parvenu  à 

suivant  Borel.  âge ,  donna  des  preuves  de 

Yaeux.aufém.  yreute  :  Homme  se  relira  chex  son  oncle  1 

colérique  ;  iracundia.  de  CornouaiUes,  qui  étoit 

Ybinob  :  Orange  avec  Argius,   Roi   d'Irlai 

Yftois ,  Ysroù  :  Irlandois.  envoya  son  neveu  Tristan 

YsiBBLss  :  Isabelle,  nom  propre  gius;  il  y  fit  des  actions  di 

de  femme.  négocia  la  paix  avec  lui,  cl 

YsBNOKiR  :  Ce  mot  est  souvent  la  conclure.  Argius  avoit 

employé  dans  le  Roman  du  Renard ,  belle  fille ,  nommée  Yseut 


YSO  TSS                  75i 

remit  entre  les  mains  de  Braogien ,  ces  deux  amans  s'étoient  juré  réci- 

Tune  des  saivantes  d*  Yseult,  un  vase  proquement  un  amour  et  une  fidélité 

d'argent  rempli  d'une  liqueur  pro-  inviolables ,  et  qu'ils  ne  révéleroient 

pre  à  exciter  le  jeu  d*amour  (ce  sont  jamais  à  personne  le  secret  de  leur 

les  termes  du  Roman) ,  et  recom-  amour  ^  cependant  le  Duc  en  fut  in- 

manda  bien  à  cette  suivante  d'en  don-  struit,  ce  qui  étant  parvenu  à  la  Chas- 

ner  à  boire  au  Roi  de  Cornouailles  lelaine ,  elle  dit  : 

et  à  sa  belle  épouse ,  la  première  nuit  Ha  !  ami  ;  dont  eit-ce  Tenu  ? 

fdes  noces.   Dans  la  route,   un  jour  Que  poes  estre  devenu , 

que  Tristan  et  la  belle  Yf^riz/nouoient  Quant  rer.  moi  ares  esté  fam  ; 

/  1  •■    r         '^       •    j*  *r  **  cuidoie  que  piuf  loiaus 

^     aux  échecs  ,  ils  furent  pris  d  une  soif  ^e  feut-îe.;  .e  Diex  me  consent , 

g    tres-violente  ;  ils  demandèrent  a  boire.  Que  ne  fuit  Tristan  à  Yseut; 

,     Brangien ,  sans  faire  attention ,  leur  P^»*  ▼<>»  amoie  de  la  moitié; 

,.    donna  du  breuvage  qui  étoit  dans  ce  ff  ^^  !**  i»  ^  »«'  P*»^*» 

(f  ,,  VI  1  ^  Qu*  ote  fai»oi«  QMi  maïaaet. 

,l    vase  d  argent,  qu  US  burent  avec  avi-  i     ^  » .. 

-.    dite  ;  mais  aussitôt  ils  furent  l'un  et  ^  ^*"*  ^«  Fabliau  de  la  Dame  qui 

^    l'autre   embrasés   et   épris  d'un   si  demandoil  av^ne  pour  More/,  Tau- 

*    Tiolent  amour  l'un  pour  l'autre,  que  «eurdit  qu'une  Dame,  près  de  Reims, 

'   l'auteur  dit  que  :  «  TrisUn  fist  sa  vo-  *"*<>»'  ^n  vallet ,  fils  d'un  gentil- 

^   lente  de  U  belle  Yseuit,  ti  luy  tolut  ûomme,  très-beau,  et  qu'Us  s'ai- 

le  nom  de  puccUe  ».  Cet  amour  a  ™o«cnt  passionnément  tous  deux  ; 

duré  jusqu'à  leur  mort,  et  leur  causa  ^  *^*  compare  à  Tristan  et  à  Ysoue. 

bien  des  peines  et  des  chagrins.  Tristan  unt  com  fu  en  c'est  monde. 

Le  mémeTrisUn  épousa  une  autre  ST^i "^n*."'.^? •  '  î^ -***'    . 

__       ,  ,  *^  i_i        1.  ^^■*  •*  "*°*  »nians  s  entr  aimèrent. 

Yseuity    surnommée   aux   blanches  Et  foi  et  honor  se  portèrent  ; 

mains ,  fille  du  Roi  Houel ,  de  la  pe-  Moult  bel  nienoîent  lor  dédnît, 

tite  Bretagne  ;  mais  ce  mariage  ne  lui  PrîTéement  et  jor  et  nuit. 

fit  point  oublier  Yseuli,  femme  de  Yssaut  :  Sortant ,  aboutissant, 

son  oncle  Marc,  Roi  de  Cornouailles ,  Ysse  (ung)  :  Un  habit  de  tiretaine, 
et  c'est  sûrement  de  cette  Ysettitque-  justaucorps  à  l'usage  des  gens  de 

tous  les  auteurs  des  anciens  romans  campagne, 

et  tous  les  poètes  entendent  parler,  Yssaaop  :  Sirop. 

et  ce  sont  ces  deux  amans  qu'ils  pro-  Tssia  :  Sortir;  exire  ;  d'où  ysse, 

posent  pour  un  modèle  de  constance  sorte  ;  exeat; yssent,  sortent;  exeam; 

et  de  fidélité.  jrssoit,  sortoit  ;   cviebat;  yssoient. 

On  voit  dans  le  Roman  en  vers  de  sortoient  ;  yst,  sort  ;  exit;  yssi,  a 

la  Chastelaine  de  Vergi,  vers  76 5  sorti;  exiit;  jrstra,  sortira;  exiet ; 

(cette  pièce  est  imprimée  dans  le  qua-  ystrai,  sortirai  ;  ystrez,  sortirez  ;  ys^ 

trième  volume  de  la  nouvelle  édition  iront,  sortiront  ;  yssist,  sortit;  ejtù'S' 

des  Fabliaux  et  Contes  des  poètes  set;  et  sortit  ;  ejciit;  yssisse,  sortisse, 

françois  des  XII ,  Xlll ,  XIV  et  XV«»  siè-  Et  Bel-Aoueil  est  en  prison 

des ,  de  Barbazan ,  qui  vient  de  pa-  A  mont,  «a  la  tour  enserré , 

roîlre ,  à  Paris ,  che»  B.  Warée ,  on-  S^"'  ^\  "'»  «*'  •»  '"^^  ^«.^  barré , 

Ole,  Libraire,  quai  des  Augustins.),  .  ^"  '  "  *  ^"'""^•Z^^it  it.. 

qu'eUe  aimoit  un  Chevalier  de  la  Et  dit .  je  t'aime  bien  et  prise , 

Cour  du  Dua  de  BourgOgna,  et  que  Quant  tu  m*as  responda  ainsi , 


95»  T  V  E 

Onqae»  teUe  responie  nyssi 
D'home  Tilam  mal  ensei^é. 

Même  Roman. 

Compaîns  à  ce  conseil  m*acord» 
Jamais  nysirai  de  Tostre  acord , 
Qui  ne  pense  rien  fors  k  jenz 
£t  à  despens  faire  ooltrageaz. 

Même  Romtm,       / 

TssuES  :  Profits ,  revenus  d'une 
terre ,  d'un  fief, 

YsT  :  U  sort. 

TsTEiT  :  U  y  ya  ;  istuc  eai;  il 
ftortoit. 

YsTOEE  :  Histoire  ;  historia. 

Faisons  nos  or  cest  Settuagîsme  en  'j^ot  de 
pénitence ,  et  por  cea  ne  cfaantet  om  mies  les 
AUelnes,  et  si  leist  om  en  sainte  église  Vjntore 
dès  Teacommencement  ke  li  hom  pechat. 

Sermons  de  S,  Bernard,  fol.  a'jSde  ia 

^-  Belgique,  ei  log  des  Feuûlants, 

In  luctupcenUentio!  Septuagesima  prasshu 
agitur,  Unde  et  redcetur  intérim  AUeluia  sol- 
leauie ,  et  humanœ  transgressionis  historia 
fnisereibiUs  ab  exordio  recensetur. 

TsTEB ,  ystrer:  Sortir,  dans  Bore], 
D.  Carpentier  et  le  Dictionnaire  Ro- 
man Walon  ;  ces  deux  mots  n'ont 
jamais  existé  ;  ils  viennent  à^yssir,  et 
ces  auteurs  ne  les  ont  mis  que  parce 
qu*ils  ont  vu  istra  y  istrez ,  istront. 
Dans  ses  premières  additions ,  Bore! 
dit  que  ce  dernier  mot  vient  à^yssir. 
Voyez  ce  mol. 

Ytal  ,  y  tel  y  au  pluriel  y  taux  , 
yteux  y  ytcx  y  ytez  y  ytieux  :  Ainsi ,  de 
retle  sorte,  suivant  Borel;  tel,  pa- 
reil, semblable;  taà's;  en  Langued. 
fittal. 

Certainement  nuUe^/^/bfSte, 
?(e  doit  amie  estre  clamée. 

Boman  de  la  Rose.  • 

Ytkl.  y  oyez  Ytal. 

Ytropice,  ytropisiée  :  Hy  d  r  opisie  j 
iïoix  ytropite,  hydropique. 

YvED  :  Évode  ,  nom  propre 
d'homme. 

Yveline  :  Forêt  de  la  Beauce  qui 
n'existe  plus  :  le  bois  de  Rambouillet 
en  est  un  reste. 


TV  R 

Artns ,  qoMntjrperM  Sa  passés , 
ÀToec  le  eavt  rerlat  1  estes  « 
Quant  mers  la  bêle  k  navier , 
Fist  son  nnTÎe  ap«reillier. 
En  Yriande»  ce  dîat,  jm. 
Et  tote  Yriande  coaqucm. 

MonUKSt  du  Bt 

YvEEiTÂUL ,  yvemage  ,  yvem 
Saison  de  Thiver  ;  et  bled ,  sei^ 
vesce  qu*on  sème  dans  Tantomi 
qui  passent  Thiver  dans  la  terr 
menus  grains  sont  appelés  im 
ches  ou  tremoisy  parce  qu*iis  se  se 
en  mars ,  et  qu'ils  ne  sont  que 
mois  sur  terre. 

C*est  enfer  le  très  dnlcerens  » 
C*est  paradis  le  doulorens , 
CVst  chartre  qiii  prison  soulage. 
Printemps  plain  de  ^reMtyvenuiQ 
C*est  taiçne  qui  rien  ne  refuse , 
Les  pourpres  et  les  bureaux  use. 

Roman  de  la  à 

YvoiEE  :  Éléphant  ;  ebur,  eh 

Peresce  estoit  bien  montée 
Desns  wijrvoire  reatlf , 
Si  pereceux  et  si  lentlf 
Qn*il  ne  pooit  venir  avant  , 
Qui  pur  son  maistre  fait  autant , 
Cum  li  singes  pur  les  mauves  ; 
£  Peresce  qui  tout  adès 
Sou  jrvoire  va  semouant  , 
Escu  avoit  d'os  d'olifant. 

Le  Tournoiement  iT^ntec 

YvoRiN  :  Qui  est  d*ivoire, 
comme  de  Tivoire. 

Qiie  me  rêvaient  ces  galleudes , 

Ces  coiffes  à  doré«s  bendes  , 

Kt  ces  diorf  z  treçoer»  , 

Et  ces  Yvorins  miroers  , 

Ces  cercles  d'or  bien  entaillez , 

Précieusement  esmaillez  ? 

*  Roman  de  la  Rose  ,  'vers  9 

Yvov ,  Yvoix  :  La  ville  de 
guan  ;  Yvodium» 

YvRAiNG  :  Ivresse,  étatd*un 
me  ivre. 

YvEAiNCNiE  :  Ivresse  ,  ivrog 

YvRAisss ,  yvres^e  :  Femme 

/ 


Z  A  £ 

Tteevbr,  jrvernéer  :  Hiverner, 
passer  Fhiver  en  quelque  lieu. 

Moult  Tolentlers  nous  encamom , 
£t  à  enris  nous  descamons  , 
Oa  petit  ou  nient  defrenons 
La  char  que  deTona  gouTemer , 
Biais  s'a  droit  ne  le  gourernona , 
Del  y  ver  on  nou«/(«/7ioiu 
Irons  en  plus  (ort  jvemer. 

Miserere  du  Hecius  de  MoUenSg 
strophe  167. 

Ttree  :  Enivrer,  se  prendre  de 
TÎn  ou  de  liqueurs  fermentées. 

Iful  ne  doit  affoibb'r  sa  corporel  substance» 
Pour  boire  jusqu*à^/vr,  ne  pour  resaplir  aa 
(  pauce , 


Z£  R 


753 


Biais  par  grant  conscience  et  par  grant  absti- 

nance 
De  boire  et  de  niangier  pour  faire  sa  penance. 
CodicUe  de  Jehan  de  Meung, 

Tyees  :  Plein ,  rempli. 

Ancni  se  porra  bien  ranter  » 
Son  mestre  Ariktote  d*Ataine , 
Qn*aniors  bone  léaus  lontaine 
Se  défirent  à  aprochter, 
lie  mes  n*en  ira  reprochier 
Le  Roi  y  ne  ue  dira  anol, 
Quar  il  trovera  tant  en  lui , 
Et  ert  de  Tolenté  BÎji^res. 

La)r  d'Jrittote,  'ven  3o8. 

TvEOicif E ,  xwrois  :  Homme  ivre , 
ivrogne ,  adonné  au  vin.  JSn  yvroU  : 
Comme  un  homme  ivre. 


lÂBETTE  :  Élizabeth,  nom  de  fem- 
me ;  mot  encore  usité  en  Picardie. 

Zâ-d'avânt,  zai 'd* avant  :  Çà  en 
avant ,  ci-devant. 

Zai-d^tUfont  estoit  nuis ,  quant  nnlz  ne  poolt 
faire  ceste  chose,  datant  la  nazance  de  la  rraye 
lumière.     Sermons  de  S.  Bernard,  fit  3 1 . 

Erat  aliquandè  nox  quando  nemo  potenU 
operari  hoc ,  erat  nox  in  universo  orbe  antê 
'veri  luminis  ortum. 

Nos  fumes  jai  tantaveutt  luns  de  paradia, 
mais  or  sommes-nos  iuns  de  roeir. 

Sermons  de  S,  Bernard,  fiL  35. 

Sèd  tune  qnidem  limus  paradisi /iumuM , 
nunc  verh  limus  prof undi, 

Za-en-atee,  z€ii-en-ajer,  zajr-enr- 

ayer  :  Ci-devant  ;  de  retrb. 

EnsI  espurit  (tendit ,  porrexit)  za-en<gjrer, 
Zaram  sa  sole  main  premières  lai  où  Tamar 
■levet  en  poioe. 

Sermons  de  S.  Bernard ,  fol.  9a. 

Sic  enim  olim  Tamar  pariente,  Zara  prita 
tolam  protulit  manum. 

Quant  li  charnels  peules  d^lsrahël  devoit 
rezoyvre  zajr-en-ajrer  les  comandemenz  de 
Deu,  si  se  saintifiet  en  charnel»  jiistises,  et  en 
direr»  lavemenz,  en  doues  et  en  sacrefices  kl 
aelonc  la  conscience  ne  poyeut  mies  Tome  faire 
parfait .  Mêmes  Sermons ,  fol.  3  7 . 

Suscepturus  oUm  dwintk  mandata  camaiit 
II. 


Israël ,  sanctificabatur  in  juttiis  eamis ,  in 
bapdsnuuibus  variis,  in  muneribus  et  hostiis, 
quœ  nom  potemnejuxtà  conscientiam  perfec- 
tumfacere  seryientem, 

Zahoeie  :  Vue  perçante. 

Zani  :  Fou  9  insensé ,  bouffon  ; 
insitnus. 

Zaede  ,  zardre  :  Courbe  ou  épar- 
vin ,  maladie  de  cheval. 

Zasse  :  Saxe ,  province  de  l'Alle- 
magne. 

Zatouiv  :  Satin ,  étoffe  de  soie. 

Zbaeas  :  Épouvantail  qu*on  met 
dans  les  cbenevières  pour  en  éloigner 
les  oiseaux. 

Zec  ,  zekcy  zeshe  :  Zest,  le  milieu 
d*une  noix  ;  et  au  figuré ,  un  rien  , 
une  bagatelle.  I 

Zegee  :  Nomd*un  Saint  en  Flandre. 

Zelateue  :  Faux  dévot,  hypocrite. 

Zencle  :  Tacheté,  suivant  les  Notes 
de  le  Duchat  sur  Rabelais ,  liv.  i , 
chap.  I  a,  où  il  est  parlé  de  différentes 
couleurs  de  chevaux  ;  le  même  auteur 
le  déri\e  du  Grec^«y»A«  ou  ^i»y«A«r, 
/air ,  à  cause  des  taches  en  manière 
de  faux  qu'ont  ces  sortes  de  chevaux. 

Zeaea  :  Abandonner ,  vider,  dé* 

Bbb 


^S6  T'ABt.S     ALVSiBiTIQVB 

4.  U  VengMiiee  d'Alezandm,  pv  Jeban  le  fiôre  poir  B'JbBe  «rant  «Vm 

y«iftéUif ,  qom  Fanoliet  appeUe  1«  Nérdoia.  ooi  pièoM  m  tNMivait  dans  im 

Ettace  (oa  Yam,  Waee ,  WUtaoe),  Lan-  lame  de  la  voar^fim  éèiHam  de»  fidhim 

bert  li  Cors  (Court),  le  Glere  Sûnon  oa  de  Barbana^  wwHwe  jpor  M.  Ml—»  ^  • 

SÎMoa  de  Besogne,  aatear  d*ane  tradactio&  eo  l'atteniMm  de  rétabur  le*  ntsnaclMBM» 

de  Bolin  en  firaoçoii»  et  Gny  de  Camlwaiy  tpà  aont  déni  là  preauèra  édirioa.  F^fm 

oat  traraillé  à  ee  Booian.  Cfa  croit  que  lea  aon  Aùê  qoi  oit  an  ooaaaMaeeaMiK  éi 

Boaiaiiad*Alexaqdre,  enproee  (zzr*  aiède),  IMm  i  de  eea  mèoM  WmhXmmrw 

aont  une  version  de  la  Geste.  Dana  an  exem-  Amtaw»  M^aosiAiinM  :  JEr  anoi^ 

niaire  de  la  Belgiqoe,  Mat.  n*  299,  M|/&iL  eîoiM  J7iiirwîFSdbm,of  «■atJeal^/.OaMÂ 

iàwiêi  en  deux  parties, la  preaûère  contient  Logd.  Batar.,  169),  M^Ul 

le  Vcen  da  Paon»  et  le  Bestor  du  Fson,  qai  Aanror  (Joeqnei)  :  T^nâmAm  dt  lli- 

finit  an  ■■râyr  d*Alezandie  aTcc  la  fille  de  taïqoe.  Ftsrù»  WéBcoêmm,  1 565  ,  sStS»  if»* 


Barina;  la  aeoonde  partie  comprend  la  aoite    Innïiea  mfiL 

da  Roman  arec  la  Yeaceanoe;  et  le  tradno-        Asba.v  (BactlideBEd^  :-Boaaaa  d*AlHMr 

teor,  qai  se  dit  Picard,  déclara  atoir  tm-    00  le  Coq,  hiatoiie  ftbolaoees.  Mgmm^  tSb» 

TaUlé  par  ordre  de  Jeban  de  Booigogne,    âi4. 

Comte  d^Etampes ,  Seîgnenr  de  Doaraaa.  ^      AmsiijMi  :  Traité  dee  Offiâoea  de  le  Cm» 

Alexandre  de  Bernay  est  aaasi  aatear  da  '  voane  et  aea  antres  oa^iagoe. 

Boman  d'Atjs  et  ProfiUaa ,  Mss.  u^  7191 ,        Ainroam  :  Dîcticwmairaltriiea, Uda tf 

mJoL  François.  ^I«M,  1770»  ^  voL  «•-4. 

Auaas,  B/digienx  (Frère  Gnillaame):  AjnaiAs(d*)  :  i.Éolain9aa«meMfii|F>* 
Le  grand  Blason  dct  lanlses  Aaaoars,ie  ^qoes sor  l'andenne Gatnio.  |^v»,i74ii 
Loyer  des  folles  Amoam.  Cet  aatear  a  fiât  la-ia.;  a. Notîee  sar  TaneiemM  Geale,tiBii 
aosaileDialogaedaCriioifizetdoPâerin,    des  Monamens  romaina,  PmHi,  i7<o,sm 


le  Passe-temps  de  tout  liomme.  3.  Géograbliîe  4|eipa»e  Até^/tm,  IM, 

Ai^aoasB  (pierre), olû»,  Aifpoa,  AavoB,  1768,  3  voL  ta*ia. 

Fetnu  jélpkonttUf  aatear  d*an  oarrage  latin  Aaonnraé  (A*)  :  Histoiva  da 

intitalé  ChneaUt  Diseiplma,  traduit  en  Teis  m,  1604,  imfiL 

dans  le  xni*  siède,  sons  le  titre  de  Castoie-        AaaBoouaT  (arfdama  d*^  »  

OMnt  qne  li  Père  enseîane  à  son  Fils,  lise.  Longchamps  :  Via  d*TaabcUa  da 

B*  i83o,  fonds  de  rAJUbaye  S.  Germain;  il  danal'Hist  deS.Loaia,da  Joiimili. 

contient  lea  contes  soi  vans  :  I.  du  Preodome  ÀTBAirASB  (€antiqne  de  8.)» 

qai  avoit  demi  ami  ;  a.  des  Deax  Amis  de  TArsenaL 

loiax  ;  3.  d'un  Vilein  Tigneos  et  Boou  ;  4.  de  Ausioiri  (Théod.  Agrippa  d*)  :  Aveatam 

lHomme  et  du  Serpent;  5.  d'nn  Yersefieres  da  Baron  de  Fœneste.  Amsi. ,  1731 ,  a  ▼•' 

et  don  BoçQ ;  6.  de  Deux  Clers;  7.  de  la  lames  in-ia. 

Bfale  Feme;   8.  antre   conte  de  la   Maie  Amoiii  on  Auaiir  db  Sbxawx  (poéunéOi 

Feme;  9.  antre  de  la  Maie  Feme  ;  10.  dn  Mannacrit  fonds  de  la  Yallière  et  fooét  et 

Fableor  ;  1 1.  de  la  Maie  Yielle  qui  conchia  Cangé,  in^, 

la  prende  Feme;  xa.  de  Celai  qui  enferma  -^ 

aa  Feme  en  nne  Ter  ;  1 3.  d*nn  Home  qui  -B 

comanda  aon  avoir,  et  cil  à  qui  il  le  co- 

menda  li  nia;  14.  le  Jugement  de  TUille,  Bacoh-Tacoh  :  Recheivhea  aor  ks  On- 

qui  fut  priae  en  garde;  i5.  d*nu  Home  qui  ginea  celtiques.  Paris,  an  ti,  ûi-8. 

portoit  grant  avoir;  x6.  Porquoi  on  doit  Bjlïf  (Jean  Antoine  de)  :  i.  Eticnciée 

amcrlegrant  chemiu;  17.  de  Deux  Borgoxa  Poésie  franaoese,  en  vers  mesorés.  ^m, 

et  d*un  Yilain;  1 8.  du  Tailleor  le  Roy  et  aon  z574 ,  111-4.  ;  a.  Mimes ,  ProTerbcs  et  Eaaâ- 

Sergadt;   19.  de  Deux  Lecheora;  ao.  dn  gnemens.Parû,  Afamer/Parà»oM,  ]58i,i»l. 

Chastoiment ,  le  Père  encore  ;  ai.  du  Yilein  BALunva  (Steph.)  :  Miseelkmea.  Parbiis. 

et  de  rOiselet  ;  aa.  du  Yilein  qui  doua  aea  1678,  7  toI.  inÀ, 

Iméa  au  Lou  ;  a 3.  du  Larron  qui  embraça  Babbazah  (Etienne)  :  i.  FaUiaox  et  Cos> 

le  rai  de  la  Lune;  a4.  du  Marchant  qui  alla  tes,  3  toI.  «n-ia.  Paris,  1756;  a.  l'Ordcar'^ 

▼eoir  son  frère;  a5.  de Maimon  le  Pcrecena;  Chevalerie.  Paris,  1759;  3.  le  Castoicmcat 

96.   du  Roi   Alixaudre  et  do  Segretain;  Patu,  1760;  et  principalement  la  noatcUt 

37.  d*an  Larron  qui  demeura  trop  au  Tre-  Mition  de  ces  divers  ouvrages  qui  viest 

sor  ;  a8.  d*an  Pliilosophe  qui  paaaoit  parmi  de  paroitre;  4.  aon  Glossaire  ,  Mss.  de  la 

an  Cimetière;  19.  Comment  on  doit  hien  Bibliothèqae  de  rAraenaL 


DBS     AUTSUmS.  757 

Bâktaj  (les  (Bnvreft  de  Goillanme ,  Sei-  Gonla ,  par  Maûtre  Nicolas  Leferre ,  Précep- 
teur da).  Paris,  1 583 ,  m-ia.  tenr  dn  Roi  Louis  zin,  aiasi  qu'on  l'apprend 

Bàudidb  LA. QUAB.RURI  (Poésies de), Mss.  dnne  Note  qui  est  en  tête  da  volume.  Il 

fonds  de  Cangé ,  111-8.  existe  dans  beaucoup  d'endroits  des  diffé" 

Baudb  Fastoul  D'AaRAs  (Congié  de)  :  rences  assez  remarquables  entre  les  textes 

Bfte.  n*  7218,  et  n"  2736  de  la  YalUère.  françois  et  latin,  qui  ont  donné  lieu  à  des 

BAUDonr  des  Aunius  (Cbansons  de):  discussions,  pour  savoir  dans  laquelle  de 

Bfss.  fonds  de  Cangé ,  i;i-8.  ces  deux  langues  ces  Sermons  ont  été  com- 

Baudout  l'Ouguuievk  (Poésies  de  le  Fils  posés  ;  mais  tout  porte  à  croire  qu'ils  l'ont 

Mestre)  :  Mss.  fonds  de  Cangé ,  in-8.  été  en  françois ,  le  latin  n'étant  plus  entendu 

BxAUooiv  ou  Bauduxhs  dk  Coiroi ,  poète  alors  par  le  peuple,  qui  ne  connoissoit  que 

du  xin*  siècle ,  est  auteur  des  pièces  sui-  la  langue  romance ,  et  c'étoit  l'opinion  de 

Tantes  :  i.  le  Dit  de  Garde  corps  ou  Warde  MM.  Barbazan  et  Moncbet 

corps;  a.  le  Dit  du  Pélican;  3.  l'ÀTe  Maria,  BERinsR  :  Fabliau  de  la  Honce  partie, 

en  vers;  4.  le  Dit  du  Bacheler;  5.  li  Man-  Mss.  n*  7218. 

tiaus  d'onnour  ;  6.  li  Dis  don  Preudome  ;  Berniehes  (J.  C.)  :  Étyinologie  des  mots 

7.  li  Dis  don  Dragon,  n**  a56  de  la  Belgi-  irançois,  i>i-ia. 

Sue;  8.  les  trois  Mors  et  les  trois  Yis,  Mss.  Bertiuns  Clerc  :  Roman  de  Gérard  de 

e  la  Yallière,  n*  2736  ;  9.  l'Equivoque  de  Vienne,  fils  de  Garin  de  Montglaive,  et 

Bauduins  de  Condé,  même  BAss.  frère  de  Hainaud  de  Beaulande,  de  Miles 

Beaumahoir  (Pbilippe  de)  :  Les  Coutumes  de  Puille  et  de  Reniers  :  Mss.  du  xiii  siècle , 

de  Beauvoisis,  in-fot.  parvo ,  Manuscrit.de  n°  7498-'  ;  fonds  de  Colbert,  n*^*  3o3i  et 

l'Eglise  de  Paris,  cote  F,  n**  18.  «Ci  com-  749^-  L'auteur  se  nomme  au  verso  du  pre- 

mence  le  Livre  des  Coustumes  et  des  Usages  mier  feuillet ,  et  la  Notice  dit  qu'il  a  com» 

de  Beauvoisins ,  selon  ce  que  il  couroit  oà  posé  cet  ouvrage  à  Bar^ur-Aube. 

temps  que  ce  livre  fut  fait,  c'est  assavoir  en  Bruf  (Jean  le)  :  i.  Histoire  de  la  Ville  et 

l'an  de  llncamation  Nostre  Seignor  mil  du  Diocèse  de  Paris.  Paru,  1754,  i5  vol. 

deux-cens-quatre-vins-et-trois ,  et  y  a  lxx  m-xi.  ;  a.  Recueil  de  divers  Écrits  pour  ser- 

cbapitres  qui  parlent  des  matières  qui  s'en-  vir  à  l'bistoire  de  France.  Pont,    1738, 

suivent  ».  Ce  Mss.  a  été  écrit  en  i493,  par  3  voL  in-iii.  ;  3.  Dissertation  dans  laquelle 

Jeban  BouUard ,  prêtre.  —   Les   mêmes ,  on  recherche  depuis  quel  temps  le  nom  d« 

"HLm.  fonds  du  Vatican  (Bibliothèque  Aie-  France  a  été  en  usage,  pour  désigner  une  por> 

xandrine  ou  de  Christine ,  Reine  de  Suède) ,  tion  des  Gaules.  Pétris,  1 740 ,  i/»>x  1.  ;  4.  Traité 

n*  io55,  qui  a  servi  pour  l'édition  de  la  historique  et  pratique  du  Chant  ecclésias- 

ThauMiassière.  tique.  Peuris,  1741*  in-%,  ;  5.  et  enfin  diverses 

Belle-Forsst  (François  de)  :  Les  Grandes  Dissertations  de  cet  auteur  dans  les  Mé- 

Annales  et  Histoire  générale  de  France,  moires  de  l'Académie  des  Inscriptions  et 

depuis  la  venue  générale  des  Francs  en  Belles-Lettres,  le  Mercure,  etc.  etc. 

Gaule,  jusqu'au  règne  du  Roi  Henri  m.  Bia.if chet (Pierre) :  i. La  Farce  de Pathelin 

Paris ,  1639,  inrfol,  i  cinq  personnages,  fonds  de  la  Vallière, 

Bevevois  de  Saikte  More  :  Roman  de  la  Mss.  n"  3343 ,  i/t-8.  ;  a.  la  Farce  de  Maistre 

Destruction  de  Troye,  Mss.  n®  7189,  in-fo1,  Pierre  Pathelin,  édit.  de  Constelier,  in-ia. 

Au  fol.  1 58  de  ce  Mss.  il  se  trouve  une  mi-  Bloudiausde  Nesle  ou  de  Ncelb  (Poésies 

niature  descriptive  du  cérémonial   de  la  de)  :  Mss.  fonds  de  Cangé.  Suivant  une 

création  d'un  Chevalier.  Chronique  d'Angleterre,  composée  en  1 455, 

Benoit  fSaint)  :  Ancienne  traduction  de  ce  fut  en  chantant  une  chanson  que  cet 

sa  Règle,  fonds  de  l'Eglise  de  Paris,  E  6.  auteur  avoit  composée  avec  Richard  i*', 

Berceurr  ,  tiUas ,  Bxrcheure  ,  Berchoirs  surnommé  Cœur^e^Lion ,  Roi  d'Angleterre , 

et  Berchorr  (Pierre) ,  né  à  S.  Pierre  du  qu'il  découvrit  la  prison  où  ce  Prince  fut 

Chemin,  près  Poitiers,  Bamabite  et  Prieur  enfermé,  en  119a,  par  oidrc  de  Léopold, 

de  S.  Eloy ,  à  Paris,  mort  en  i36a  :  Traduc-  Duc  d'Autriche. 

tion  des  Décades  de  Tite-Live,  dédiée  an  Boccace  (le  Cameron  de)  :  Mss.  n°  6889, 

Roy  Jehan,  in-foi.  Mss.  n°'  6716-3,  6900  in-fol. 

et  6901.  BocBARTUs  (Sam.)  :  Opéra  oauda,  curante 

Berhard  (Saint),  mort  en  II 53  :  Sa  Lettre  Joan,  Leusden  et  Peir.  fyillenuuufy'.  Lugd. 

à  Raymond  d'Amboise,  ses  Sermons ,  Mss.  Bat.,  17 la,  3  vol.  în-Jift, 

fonds  des  Fenillans,i>i-4.  Ce  précieux  Mss.,  Bodel  ou  Bodiavs  d'Arras  (Jehan),  vi- 

qui  est  da  xu*  siècle,  fut  donné  au  Père  voit  dans  le  -stu*  siècle  :  Li  Congié,  Mss. 

3 


^58  TiBLE     AtH 

-n?  9218.  On  tronvt^  clans  son  Jea  de  S^int 
lïieola»,  deux  vers  qui  rappellent  ceux  du 
Cid  de  Corneille  : 

Seignnr,  lî  je  lui  jonet  ne  m'aie»  en  de»pic  > 
On  a  ria  tonvcnl  grant  cuf  r  en  petit. 

Boxleàu  Desparaux  (  (Euvres  de  }.  La 
JSfo^tf ,  i7aa,  4  voL  i/na. 

BoissiER  DES  Sauvages  (l'Abbé)  :  Diction- 
naire Languedocien.  Nismcs ,  1785,  2  vo- 
lumes m-8. 

BoifHET  (Honore),  Prieur  de  Salon  en 
Provence  :  Arbre  des  Batailles  :  la  Biblio- 
thèque Impériale  en  possède  dix«huit  Ma- 
nuscrits en  francoi.* ,  et  un  en  patois  pro- 
vençal. Non»  observerons  ici  que  c'est  k 
tort  que  plusieurs  Bibliographes  ont  écri^ 
Bonnor.  Voyez  les  Mémoires  de  TAcadémie 
des  Inscriptions,  l/^4.  tome  18,  page  365, 
et  les  Mss.  n"'  7x25  et  suivans,  de  la  Biblio- 
thèque Impériale. 

BoHKL  (Pierre)  :  Trésor  de  Recherches  et 
Antiquités  Gauloises  et  Françoises.  Paris, 
16.55,  m-4. 

BoucBET  (Jehan),  dit  le  Traverseur  des 
'Voies  périlleuses  :  i.  Annales  d'Acquitaine. 
Poitiers,  1644,  in-foL\,  2.  les  Triumphes  de 
la  noble  et  amoureuse  Dame ,  in-foî.  Paris, 
j535.  11  a  fait  encore,  et  je  me  suis  servi 
d'un  grand  nombre  d  antres  ouvrages  de 
poésie,  dont  ou  trouve  les  titres  dans  les 
grand»  catalogues. 

Bouquet  (Dom  Martin)  :  Recueil  des  His- 
torirns  des  Gaules  et  de  la  France.  Paris, 
37.18  ft  années  «uivautos,  i3  vol.  in-fol. 

Bor:RT>tLOT  (J«*aii)  :  Dictionuaire  étymo- 
logique (le  lu  Langue  Françoist?,  in-fol. purvOy 
3Mss.  autographe,  n"  7489-^ 

Bounr.uEViLi.L  (Charles  de),  connu  sous 
le  nom  d<r  Sieur  de  liras  y  lieutenant-général 
à  Cacn,  mort  en  i5ç)3  :  Recherche»  et  Anti- 
quités de  la  ville  et  Université  de  Caen. 
Cacu y  iliSS,  in-\. 

BotRON,  alias  y  Boiron,  Borrox,  Buro\s 
(Robert  de)  :  i.  Ensierremeut  de  Merlin,  ou 
Roman  du  S.  Oraal ,  Mss.  fonds  de  l'Eglihe 
de  Paris ,  N.  n***  7  et  8  ;  2.  Roman  de  Merlin , 
Mss.  n"  6()/»/| ,  in-fol. 

BouTKROUK  (Claude)  :  Recherches  cu- 
rieuses des  Mounoies  de  l'rance.  Paris , 
1 6(W3 ,  in  fol. 

BomixiiiH  (Jehan^)  :  Somme  rurale.  Pa- 
ris  y  i/i88  ,  in  fol. ,  et  Mss.  n"  68.57. 

Bnvis  (Jehan  de)  :  t.  Barat  <  t  Haimet,  ou 
des  Tiois  Larrons,  Mss.  n**  i83o  de  l'Ab- 
LiîVe  S.  Germain;  2.  Fabliau  de  Bnmain  la 
Viichr  an  Prcstre;  "i.  Fabliau  «les  rlenx  Che- 
vaux; 4.  Fabliau  de  Gomb<;rs  et  des  Deux 


[âB^TIQUB 

Clers,  Mss.  n»  7218;  3».  FaUImi  daTaûB 
de  Baillenl,  même  Mss.;  6.  Fablian  & 
Vilain  de  Firbu ,  Ma»,  n*»  ^  V  '  ;  7-  ï'»***" 
du  Lea  et  de  FChie  ;  8.  da  ConToitox  et  et 
l^Envieox. 

BoYTLi.178  (Caroltu)  :  Liher  de  difJtrtfiÊk 

'vulgarum  lingaamm,  et  Gailici  termohkfn' 

rietate,etc,  ParisiiSyRob.  Stepb.,  i533,2»i 

Bbiuil  (do)  :  Le  ll&éâtTe  des  Andqmià 

de  Paris.  Paris,  i6xa,  m-4. 

Bri£Ux  (de)  :  Ori^nes  de  craelqiies  Cm- 
tumes  maennes,  et  façon  de  parler  tii- 
yiales.  Caen,  1679,  r/>>i9. 

BaiOÀirr  (Le)  :  DétacheMiena  de  li  InfoK 
primitive.  Paris,  1787,  /i>-8. 

Bftist-BAïuii  :  Roman  dn  Restor  en  hou. 
Mss.  fonds  de  la  Vallière,  £pr-4. ,  n*  370(,et 
n*  9703 ,  ancien  fonds ,  in^L 

Brossbs  (Ch.  de)  :  Traité  de  la  Fonutitra 
mécanique  des  Langues.  Paris,  1763,  i  n»> 
Inmes  tfi-xa. 

BRt7irETToLATiiri,écriTain  lriinçofs,oUiçr 
de  quitter  Florence  sa  patrie  ,  désolée  pr 
l'asarpatenr  Mainfroi,  Tint,  en  ia6o,ie 
6xer  a  Paris,  on  il  demeura  TÎngt-qiiatiT 
ans,  an  bout  de.nqnela  il  retonma  â  Flo- 
rence ,  et  y  mourut  vers  i  at)5  :  i .  Le  Livre  éf 
Bonne  Parlenre,  qni  enseigne  k  bien  parler, 
iii-4.,  AI .19.  n^  7^0,  et  fonds  de  Balnx^. 
u"  76g  ;  a.  son  Trésor,  n***  7066,  7067, T<^' 
et  706g.  yojrez  la  Notice  des  Manuseiiti, 
tome  5 ,  page  a68 ,  et  les  Mémoires  de  l'Ao 
demie  des  Inscriptions,  m-if. ,  tora.  7,  p.  39'- 
BuDEUs  (Guill.)  :  De  //«c.  Venetia,  i^îi 

Bricwp.  (CVaces  de  la),  premier  ChapeL  <- 
du  Roi  Jean  :  Déduits  de  la  Chasse,  C'n:- 
posés  en  iSSg,  Mss.  n***  7626  et  7617,  in-f^- 

BuLLET  (J.  B.)  :  Mémoire.s  .sur  la  Ijns^f 
celtique.  Besancon,  1754-1760,  3  \ol.  vnf-i 

BoRiriArs  or  Tons  (  poésie.5  de)  :  Ms^ 
fonds  de  Cangc ,  in-'è. 


CyCSA^R  (C.  Julius)  :  1.  Cojnmrntarii  r.-r 
not.  'varior.  Lug«l.  Batav. ,  1713,  /f/-8.:  •>  I» 
Traduction  de  Ferrot  d'Ablanconrt,  ?  ▼.. 
in-i'}..,  et  celle  de  Wailly.  Paris,  Borh'^. 
2  vol.  m- 12. 

C4.MBDEÎI  (GuTllelmus)  :  Rritannia .  .*  •* 
Besnorum  Anî;}iœ ,  Scotice  rt  HibvrnitT ,  .'"- 
sularumque  adjut'tntium  choros^raphicu  cU.- 
criptio.  Ltmdini ,  1607  ,  itifol. 

Carpe^tikr  (D.  p.)  :  Clossarium  novum  »: 
scriptores  mrdii  ..-Flir ,  srn  supplcmentiim  ■ 
auctiorem  liios^nrii  Cat.p^ani  editionem.  T.- 
risiis  ,  1 7OÔ ,  4  vol.  in  fol. 


,o 


DESÀUTEumt.  75g 

Catm  (  Ift  Diitiqiies  de) ,  en  yen ,  Mm.  de  Policie  ;  7.  le  liTre  de  Melibée  et  de  Dama 

**  7  2 1 9.  Prudence  ;  8.  Épitret  da  Débat  sur  le  Roman 

CBAVounu  DE  S.  QaMjmm  (Poésies  du)  :  de  la  Rose;  9.  le  LÎTre  de  Pmdenee  on  des 

BIss.  fonds  de  Cangé ,  ùtê.  'Quatre  Yertns ,  attribué  k  Sénèque,  tradoit 

Cbabooits  (Poésies  et  Cluusonsde)  ;  BIss.  par  elle  ;  10.  lé  Chemin  de  longne  Étndte , 

fonds  de  Cangé,  i>i-8.  imprimé  k  Paris  en  i549;  11.  le  LÎTre  des 

Ghaei^ss  D'ChuLiAan  (Poésies  de) ,  édition  Faits  d'armes  et  de  Cherslerie;  la.  le  Ddbat 

publiée  par  Chalvet.  Grenobh,  i8o3.  des  deux  Amans  ;  i3.  le  Lirre  de  la  Paix. 

CnjLAoïmAs  on  Lots  CnAmoimAs  le  CAtoH  Ci.uc  (le)  de  Vovdat  on  Yovdot  :  i.  Les 

(Poésies  de);  il  est  aussi  antenr  de  phisienn  Droits  an  Clerc  de  Yanday;  9.  le  Dit  de 

Traités  sur  la  Jurisprudence.  If  îceroles. 

CniABOir  (Pierre)  :  De  la  Sagesse.  Lejrdê  ,  Clevish  (Thomas  du)  :  Contes  de  Bona- 

Ehevûn,  sans  date,  m-ia.  Tenture  Despériers,  arec  les  Notes  de  la 

CnAATiEE  ((BuTres  de  Maistre  Alain).  JAtmaaje,  Amsterdam ,  1735,  3  toI.  in-ii. 

JPmrit,  i5»9,  ûi-ia.,  et  1617,  m-4«  Cluvbrius  (Philippus)  :  Germania  anii- 

C^AtrwMJJLim  DB  Bkbib  on  Bsmsii.  (la  Bible  qma,  Lugd.  BaUv. ,  ÊlzeT. ,  i63i,  i/i/o/. 

«n)  ;  Mss.  n***  7218,  et  a  18  de  la  Belgique.  Colaks  u  Boteiluebs  (Poésies  et  Chtn- 


Vcjrez  la  Dissertation  de  M.  de  Caylns»  sons  de)  :  Mss.  fonds  de^Cangé,  1/1-8. 

tome  xxz,  page  191  des  Mémoires  de  1  Aca-  Coli»  Muset  (Poésies  et  Chansons  de)  : 

demie  des  Inscriptions,  m-4*  Mss.  fonds  de  Cangé,  in-8. 

Cbaudon  et  DEi.A.xn>xKB  :   Dictionnaire  ,     Comnives  (Philippe  de)  :  Ses  Mémoires, 

liistoriqne.  i^on,  x8o4,  i3  toL  ûi-8.  ti^rde ,  Eitepier,   1648,  i/Ma.  ;  et  Paris , 

Cbehatb  nxs  Bois  (la)  :  i .  Dictionnaire  des  tmpr,  Rojrale ,  x 649 ,  irtfaL 

Mœurs,  Usages  et  Coutumes  des  François.  Constamt  :  Coutume  du  Poitou. 

Paris ,  1767,  3  toL  m-8.;  a.  Dictionnaire  Coqvtlijlbt  (Poésies  de  Gmillanme).  Pa- 

de  la  Noblesse.  Paris,  1770 ,  i5  vol.  m<.  ris,  Galiot  Dupré,  i53a ,  m-xa. ;  et  Tédition 

CnEsn  (André  dn)  :  i.  Historiœ  Franeo'  de  Coustetier,  X7i3,  m-ia. 

ruiri  scriptores  coœtanei.   Parisiis ,   x636,  CoQinLLB(Gni):Ses(Bnvres.Parif^  i665, 

5  ToL  in-jol.  ;  a.  Historiœ  Normannrum  scrip-  a  vol.  in-JoL 

tores.  Lutetiae  Parisiorum ,  16x9,  infoL  CoBsrcnoir  (Jehan),  de  TOrdre  de  S.  An- 

CaoQUET  (Louis)  :  Le  Mystère  des  Actes  gustin  :  Le  Livre  des  Propriétés  des  Choses, 

des  Apostres.  Paris ,  x54x  ,  irhfol,  translaté  dn  latin  en  françois,  du  comman» 

Cbbbstxbss  de  Tbotis;  il  florissoit  en  dément  de  Charles  le  Quint  de  son  nom, 

ii5o,  et  il  est  auteur  dn  :  x.  Roman  de  par  la  grâce  de  Dieu,  Roi  de  France,  tan 

Perceval  le  Gallois  :  il  a  été  translaté  en  mccculxii  ,  Mss.  n*  1470,  fonds  de  la  Tal- 

prose  dans  le  xiv*  siècde  ;  a.  Roman  dn  Roy  lière. 

Guillaume  d*Angleterre ,  Mss.   n**  6987  ,  Corheiluk  (Thomas)  :  Dictionnaire  des 

Arts  et  des  Sciences.  Paris,  X73a,  a  vo- 
lumes in^ol 

d*Êrée  on  Erec  et  Enide,  Mss.  n*"  6987  et  Coircx  (Poésies  et  Chansons  dn  Chastelain 

799^  ;  ^-  Ronun  de  Troye ,  n*  7895.  de)  :  Mss.  fondude  Cangé,  //t-8. 

Chbistutb  db  PisE  on  de  Pisam,  née  en  Coubt  de  Geseuk:  i.  Le  M  onde  primitif. 

i364,  k  Venise,  selon  quelques  auteurs,  et  Paris,  l'jj'j ,  9  vol.  lit^.;  a.  l'Histoire  de  la 

selon  Lacroix  dn  Maine,  à  Bologne  la  Grasse,  Parole ,  f>i-8. 

fut  une  femme  des  plus  savantes  de  son  Covetb-Babbe  :  Fabliau  des  Trois  Aveu- 
siècle,  et  a  composé  un  grand  nombre  d*ou-  gles  de  Compiengne,  Mss.  n*"*  72 1 8  et  76x5. 
vrages  en  prose  et  en  vers ,  parmi  lesquels  Courtois  u'Abras  :  Fabliaa  de  Boivin  de 
on  remarque  les  suxvans  :  x.  I^ltre  d*Othea,  Provins,  Mss.  n®  72x8. 
déessedebiPmdenoe,  on  les  Cent  Histoires  Casoir  ou  Cbaos  (Chanson  de  Pierre): 
de  Trove ,  imprimée  à  Paris ,  sans  date  ;  a.  le  Mss.  fonds  de  Cangé ,  iii-8. 
Livre  de  la  Mutation  de  Fortune;  3.  la  Cité  Cbbtih  (Poésies  et  ouvres  de  Guillaume), 
des  Dames,  imprimée,  pour  la  première  Paris ,  Coustelier,  X7a3,ût-ia. 
fois,  chcB  Virani,  en  1497;  4.  le  Livre  des  Cuiacius  (Jac.)  :  Opéra,  ex  edit  jénnib. 
Trois  Yertus  à  renseignement  des  Dames;  Fabrotti.  Lntet.  Parisiorum,  i658,  xo  vo- 
sa  Vision;  5.  la  Vie  de  Charles  v,  imprimée,  faimes  in-f<d. 

Voyez  le  3*  voL  des  Dissertations  sur  Tllist.  Cuveubb,  mort  en  i384  :  La  Vie  de  Ber- 

Ecclésiastique  de  la  ville  de  Paris,  par  TAbbé  trand  dn  Gnesclxn,  Manuscrit  n"'  7aa4-^ 

Lebeuf.  Paris,  1739,3  vol.  in-i  a.  ;  6.1e  Corps  et  84 1  S. 

.      4 


irt-foL;  3.  Roman  de  Cliget,  aUtu,  Cliges, 
Cfyget ,  Mss.  n^  6987 ,  u^fiil.  ;  4.  Roman 


^6o  ■    TiBLI   .&K-I.X,ABil«lqQS 

■      _.    "  MW»  liM— <W- ■  .    ..  _     .  .             ..^. 

•       :      D     .                  ..  H.  jt^t..  »5y-a73  j  5  gt  «^yfct 

Usha  HomI,  dit),  faiiititlw  Aê  FtmH,  irn  ^   Mil  Ihaili ''^Mt.  H 

nminr  hniiwnr  iTama  ds  ChulM  vi ,  al  ttrit^t^ia-  '^lf-:-4^),  ■  --Tmm  ji  fm, 

'  wnliillideSeiilùiIIia.  ii*7ii{^Oneràpt  mMMnié  f"  f  Tn*  «îtîiit  ,■**  nH,  »»■ 

■ma  ca  poita  moanit  pm  de  usp*  ^rii  '  a*  vBTTCa  Bmmw  — wJl  h  l^w 

Ch>dai  n.  filnliiiÉiliin|illiMilni|inMiiHlrii 

Dmkvu'u  (ConMildaPiam)illH.  ^tattt,qMriMliHr.««ft  toalM^N» 

S*  7iUff;  aa mm  axa^^aiM da  1» Bihlio-  nâiia  il»  rtïin   B|i  rtMé«.i|B"3M^ 

tUne  da  H.  l'AUé  da  Tstmb  ,  «t  l'iippD-  du  dav  «mâfli ^  «t  4hu  B  mh  d^h 

néIUwitadnJamTil)a,Mh.daDaoanfa.  tihn  jiiiia't  ina  iiwnâ'^— ■*'^^''— 

■«-•'^«•(FkiL)  :^Sm  8a*iaa.  Paru ,     poakwoda  ca  ImÔmm- ' 

van ,  qni  MNU  à  U  fin  : 


Tnlteil,  Hia.  n*  7998',  â»4>  Mu',  Mt  aMin  iWa 

Daaox  an  Hunu  :  i.  Bierimàonit  hiito-  *■  C.  V  at  aijj  ih, 

rfqoai.  Paru,  ITO7,  ■  toL  ût-im.;  s.  Héw. 
iiat  at  Anradotc*  dca  Baiiia*  at  B4|«BUi 
dePraoca.  i'orw,  i77S,8TaLM-- 


•'Ïî."'-B^. 


Pariaii»,  1735,  0  toL  Ù^.-      SirBLo«,Dqc  df  Boorl.on. /'o»^ 
*   S.Lam<,parJomnlla.i>anf,     '    i-.  ■« ... 


s  Mm. 


3lMS,MyW.;3.IIiitaiMdaCaB»untiiKiple,  Eïek.,  .k.M-^  ron,l>  c1^  lEglù^dchn. 

jatTOMtoriottlB.  i^ni,  hunN.  J««<v.  ■'  S>  fol-  >97- 1^  fMmawe  Catn  :  Ckaa» 

S657,ù^.    ,  — '— '— ■ • — ^ - 

Dmovu*  :  DÙMM»  anr  la 

Ihwuix  (Sdpio>)  :  Hiatoire  da  Fi 

Mol.  .  .  — -    ,      ,      ,      , 

Doauri  :  Fabliau  de*  Trois  Bo^di,  Uu.  J^ii^Ô"  u.  ''     *" 

*■  D™i  (dande)  :  ThrAior  de  ItCMoire  "  fi-i».  fo|-  ""» .  V».  par  : 

dci  Lugon   de   ceM  Uniren.   CUl^iy- ,  plvÉnXîdu'lïnir 

i6i3,  m-i-  Kj  ,„,  «i.igHlI^pn 

Dirirun  (Jehan),  Moins  de  TaDceles  :  On  pioin  par  I*  Mmb 

L'Ewaagile  »  Famet ,  fouta  de  l'Epia  de  K>  Dau  •«  firr  «Islg 

Parii ,  Mm.  n"  1 ,  foL  1 ,  et  n"  jaiS,  ?  "î  f  ?  j^"^'*' 

Fuu  g&  U  Fuu  (Fienre)  ,  né  ■  Koan 

EenrvARTim  :  D»  Fita  et  Geità  CatoH  JCa-  curé  de  Haray  ta  Berry  :  Le  Gmnt  el  Vm 

gni,  tx  tdit.  SekmiHiii.Trajecti  ad  lUieniUD,  Art  de  pleine  Rhétoiiqiie.  F»rù,  if^,  M 

1711,  in-i.  Paccioi^ti  {J^e.)  :  TÎMÙu  /uûûbiù  £cir 

EiiGaEBun  n'Aiiua  :  Le  Dit  dn  Ju  dei  caii,  opéra  tt  ituitio  .Xgidii  Fercrl/imi  ha- 

£H]uin,MM.  de  UVallière,  d°  1736.  imruni.  Patavii ,  1771,4  ToL  h^. 

Euiii(Jeluii):I'i>é(iaieiCluiuoiu,Mu.  FÀinn  (Pierre)  :  Le^nde  on  Poàia  h 

tuait  de  Cingé,  i'n4.  P.  Faifen.  Paru,  Qauutier,   1733,  t*ii. 

-     '  é  de  la  CoD-  FAii,(Naelda),Setf(ienrdeUHëTiui^- 


formilé  da  ijngige  Fraaçoii  avec  le  Grec.     Cont»   et    Diacoori    d'Eatrai 

Pu™,iS69,(n-g.;  î.d«laPr«ell«ice  dn      iSgS,  in-S.;     ' '  '      ' 

langage Fraliçoù./>iirH,  1579,  irtS.;  Z.Tht-     I73a,  3  toL 


BK9ÀUTEU&S.  .     'jSl 

Falcovkt  :  Ses  Dùsertations  dana  les  Mé- 

moires  de  l'Académie  des  Inscriptions.  G 

Fauchet  (Claode),  né  à  Paria  vers  iSaç, 

Président  à  la  Conr  des  Monnoies  :  Ses  Gage,  (Gasse,Vace,Yaece,yaice,Wace,) 

<BnTres.  Paris,  x6io,  in-^  né  en  Tile  de  Gnemesej;  il  floriasoit  sous 

Fattit  :  I.  Traictéz  des  Premiers  Officiera  Henri  xi,  Roi  d'Angleterre.  {Fqjr^z  la  Notice 

de  la  Couronne  de-  France.  Paris ,  i6i3 ,  des  Mss.,  tome  5,  page  a5.^  Cet  auteur  a  été 

M-8.  ;  a.  Théâtre  d^flfbnneur  et  de  Cheva-  confondu  mal-à-propos ,  selon  M.  Mouchet , 

lerie.  Patû,  i6ao,  m-4.  avec  Gace,  Gasse,  Yace,  Yistace,  Wace, 

FauBiur  (Dom)  :  x.  Histoire  de  TAbbaye  auteur  du  Ronun  du  Brut  ;  celui  dont  nous 

de  S.  Denis.  Paris,  l'joÔ  y  in  fol.  ;  a.  Histoire  parlons  est  auteur  du  Roman  du  Rou ,  ou 

de  laYille  de  Paris.  Pom,  1735,  5  voLûi^/L  Histoire  des  Ducs  de  Normandie,  depuis 

Fensl  :  Ses  Dissertatioxis  dans  les  Mé-  Richard   i*'  jusqu'à   Robert ,    surnommé 

moires  de  rAcadémiedes  Inscriptions,  m-4.  Courte-Heuse ,  composé  dana  le  xii*  siècle 

Favaa  oi  Tuseouahe  (Jehan le^  :  Rebours  (i  x65),Mss.  n*"  6987 ,  7567-'',et  àlaBiblio* 

de  Matheoln5.'P<iri5,  mickel  le  Noir,  x5x8,  thèque  de  TArsenaL 

Ân-4>  Gaguxh  (Robert),  mort  en  x5ox  :  {Vojret 

Fetee  (Raoul  le)  :  Recueil  des  Histoires  sur  cet  auteur  le  43*  toL  du  P.  Niceron.) 

de  Troye ,  Mss.  n**  6787 ,  in-foL  1 .  Grans  Cronioues  de  France ,  aTCc  la  Cro- 

Flahel  (Nie.)  :  Sommaire  Philosophique,  nique  frère  Robert  Gaguin,  contenue  à  la 

Paris,  x56x  et  x563,  111-8.  Croixique  Martinienne.  Paris  ^  în-fol,  sans 

FoNTAxiTE  (Jehan  de  La) ,  né  à  Yalencien-  date;  a. Rerum Gailicarum Annales  atm Hub, 

nés,  florissdit  en  x4i3  :  La  Fontaine  des  F^elleisupplemento,¥nnco(vkrtiti5'j'],in/bL 

Amoureixx  de  Science.  Paris ,  Jehan  Janot,  Galaitd  :  x .  Traité  du  Franc- Aleu  ;  a.  Cou* 

Êa-4.  5.  d.  —  La  xnéme,  revue  par  Antoine  tnme  de  Montpellier. 

Dumoulin.  Ljron,  fie  Tournes,  x57x,  î>i-8.  Galois  d*Aubepxeebe  (Jehan  li)  :  Fabliau 

FoiTTAiHE  (Jean  de  La)  :  Ses  Fablea,  avec  de  la  Bourse  pleine  de  Sens ,  Mas.  no>  7318 

les  Commentaires  de  Coste.  et  76x5. 

FouRNx VAL,  FuRm  VAL  (Mestrc  Richartde),  Gaex?(  on  Gueeik  :  i .  Fabliau  de  Berengier 

Chanoine  de  TEglise  de  Soissons,  et  Chan*  au  loue  Cul,  Mas.  n*  73x8 ;  x  Fabliau  du 

celier  de  l*Eglise  d* Amiens,  écrivoit  sous  Provoirequi  mangea  les  Mores, Mss.  n^i83o 

S.  Louis  :  X.  La  Pantere  d*Amoixrs,  que  Mea-  de  S.  Germain;  3.  Fabliau  du  Chevalier  qui 

tre  Richart  Fourxxival ,  Chanoine  de  Sois-  faisoit  parler  les  C. . .  et  les  C. . .  Mss.  N  2 , 

aoQs ,  fist,  fonds  de  l*Eglise  de  Paria  M  •^;  fonds  de  l'Eglise  de  Paris, 

a.  le  Bestiaires  d'Amors,  en  françois,  de  Gasse  on  Gages  Beulez  poésies  et  Chan> 

Maistres  Richars  de   Furxxival,  fonda  de  soxu  de)  :  Mss.  fonda  de  Cangé,  in%.  Cet 

la  Yallière,  n°  3736,  et  de  l'Eglise  de  Paris,  auteur  étoit  contemporain  et  ami  du  Roi  de 

?i  a  ;  il  finit  par  ces  deux  vers  :  Navarre. 

MaUtrei  Richart  ha  ,  por  miez  plaire,  GautiEE  o'Argies  (Poésies  et  GhausOUS 

Mit  en  rime  le  Bettiaire.  de)  :  Mss.  fouds  de  Caxigé,  m-8. 

Frahc  (Jehan  Martin  le).  Prieur  à€  Lao-  Gautiee  de  Coinsi  ,  d'abord  Religieux, 

aanne  :  x.  Le  Champion  des  Dames.  Paris ,  ensuite  Prieur  de  l'Ordre  de  S.  Benoit  dans 

x53o,  in-8.,  et  Mas.  n"*  7aao;  x  l*Eatrif  de  TAbbaye  de  S.  Médard  de  Soissons  et  de 

Fortune  et  de  Vertu.  Yio4ur>Aisne,  en  x  ai  9,  mort  en  x  a36  :  (J^çX' 

François  (Dom  Jean)  :  Dictionxxaire  Ro-  lesMémoires  de  l'Académie  des  Inscriptions 

man  Walon.  Bouillon,  1777 ,  tn-4.  et  Belles-Lettres,  tome  x8,  i>x-4.)  i.  Miracles 

Freret  :  Ses  Dissertations  ixxsérées  dana  de  la  Vierge  ou  de  Nostre-Dame,  Mas.  fonda 

les  Mémoires  de  l'Acad.  desl  Inscriptioxxs.  de  l'Eglise  de  Paris,  N  a  et  M  ao  ;  de  la 

Froissart  (Jehan),  né  à  Valenciennes  Yallière,  a7 10;  de  l'ancien  fonds,  n*  a356; 

vers  1 337,  Prêtre ,  Chaxxoine  et  Trésorier  de  et  de  l'Al^aye  S.  Germain  ;  a.  Miracle  de  la 

TEglise  collégiale  de  Chimay,  Historien  et  Benoite  Dent ,  que  Noatre  Sires  mua  en 

Poète:  I.  Histoire  et  Chronique  de  Froissart,  s*enfance  ;  3.  Miracle  de  Nostre  Dame  qui 

Mss.  n*"  6760 ,  676X ,  676a  ;  et  l'édition  revue  fust  au  Toumoyement. 

et  corrigée  par  Denys  Sauvage.  Ljron,  Jehan  Gautier  de  Metz  :  L'Image  du  Monde , 

De  Tournes,  xSSg,  4  vol.  in-/6l,  ;  a.  le  Recueil  Mss.  fonds  de  l'Eglise  de  Pans ,  M  x  8.  L'an- 

Mss.  de  ses  Poésies ,  n^  7 ai 4 ,  in-/6l, ;  3.  Hor-  leur  termine  par  les  vers  snivans  :              * 

loge  Amoarense  ,  qui  se  trouve  dans  ses  ci  feniti  limace  dou  Monde 

Poésies.  Sa  l'an  de  llncarablloa , 


761  TABLE     ALrHlBiTXQUB 

Ot  on  ^  VAparition  GiiAim  d'Aussx  (Le)  :  1.  !*•  Vît  prWe  en 

Mil  dctu  ccnit  xiT  «tu ,  Francoi» ,  3  toL  iftS.;  a. Fabliaux  et  Cobik 

E.  în"«;ru  rw'irSr"'  ^«r^'  >779,  4  VOL  ù^  et  5  ^L  «t.  »JX 

Qant  li  mili.ire.  torroit ,  GfcAHDTAi.  :  Ppème  de  Caitoocbe,  m*. 

L*an  M.  ce.  •ixante  et  cinc.  Grsbah  (Simon  et  Amoiil)  :  Le  Trinn- 

GAUTiiiiD*£piNÂi,oaD*E9PurÀis,oaD*£t-  pbant  Mystère   des  Actes  dies  Apostm, 

rarois  (les  Chansons  de),  Poète  da  xiii*  sic-  Paris,  x537 ,  ùtfiL  ,  pt  rédition  des  Anp^ 

cle ,  Mss.  fonds  de  Cangé.  liers ,  1 54 1.  Amool  Greban  a  composé  sotf 

Gautier  Map  :  Roman  de  Lancelot  du  nne  antre  pièce ,  ayant  poar  titre  :  le  Goa- 

Lac,  mis  en  françois  parle  commandement  meneement  et  la  Création  dn  Monde  «1 

de  Henry  11,  Roi  d'Angleterre ,  surnommé  brief,  par  persontuses.  Je  n*ai  po  ctmae»' 

Plantagenet,  Mss.  n**  678a,  67B3,  6784,  lance  qn*aacnn  BiWûgraphe  ait  parié  jo- 

6785  ,  6786  et  6788,  in-fol.j  d*antres  attri-  qn*ici  de  cet  oavrage  ,  qni  est  reste  Mis. 

buent  ce  Roman  à  Robert  de  Boron.  Gr&goirc  de  Tours  ^Saint)  :  i.  ÎVsdnc- 

Gelais  ^Poésies  d'Octavien  de  Saint).  Cet  tion  de  ses  (Bnvres,  Mss.  fonds  de  LaBcekx: 

auteur,  ne  en  1465,  fnt  nommé  k  TEvéché  9.  son  édition  latine  de  D.  Rninart.  Psrj , 

d^Angonl^me,  en  1495,  par  Charles  tiu  :  il  1699,  in-fiU, 

monmt  en  1 5oa.  GhAgOirb  ie  Geaito  (Saint)  :  1  .Tradoctins 

Geoproi  de  Paris  :  Ses  Dits ,  Mss.  n°  681  a.  des  Dialogues  et  Moralités  ,  Mss.  do  xz'  si^ 

Gesttbrvs  (Conrard.)  :  Historut  naturoRs  rie  ,  fonds  de  l'Eglise  de  Paris  ;  s.  IVditioa 

jânimaUum,  lib.  v.  Tiguri,  1 55 1 ,  4  toL  injbl,  de  ses  (Havres  grecqae  et  latine ,  pttbiièrjir 

Gcsnerus  (  Joan.  Mattb.)  :  îfovus  linguœ  les  Bénédictins.  Paris,  1 7o5«  4  toI.  »p^ 

et  eruditîonis  Romanœ  Thésaurus.  Lipsia; ,  Gei^oorb  on  Grihgoihk  (Pierre  Vaadf 

1749,  4  vol.  in-fol.  mont,  dit^  :  1.  Contredits  de  Songes crm 

Obilbbrt  ou  GiLi.EtKET  DE  BERirEviLi.E  :  Paris,  fùsilîot  Dupré,  1  j|3o ,  in-9.  ;  9.  Jceds 

Mss.  des  Poètes  François  ayant  i3oo,  BibL  Prince  de  Sots  ,  sans  date  ;  3.  les  Fantaisirt 

de  r  Arsenal,  et  dans  le  Mss.  fonds  de  Cangé.  de  Mère  Sotie.  Paris,    i5i6vrff>4.;  i- ki 

GiBERs  DE  MosTERVAL  :  Romau  de  Gérard  Menus  Propos  de  Mère  Sotte.  Paris,  liaj. 

de  Nevers  ou  de  la  Violette ,  en  vers,  com-  i>^B. ,  et  stA  antres  onvrages. 

S  osé  en  Thonnenr  de  Marie,  fille  du  Comte  Gueullette  (llioinas  Simon)  :  Ses  rè- 

e  Ponthien,  Mss.  n**7498-',  et  3o3i  de  tions  des  Romans  de  Gérard  de  Ne?en,rfs 

CoIl»ert.  Petit  Jehan  de  Saintré ,  de  Floridan .  efc 

OïLi.E  DE  Meso^s  (Poésies  et  Chansons  Guiart  :  Art  d*Amours,  Mss. n**  r6i5'ï 

"de)  :  Mss.  fonds  de  Cangé  ,  wi-8.  7218. 

Gilles  li  Vinif.rs  (Poésies  et  Chansons  GuiAnT  Desmoitlins  ,  Chanoine  dr  ^ial 

de)  :  Mss.  fonds  de  Cangé  ,  m-8.  Pierre  d'Aire,  rt  ensuite  Doyen  de  la  m^ 

Gilles   (  Nicollrs  ) ,    Secrétaire   du    Roi  église  :  Bilile  hixtorianx,  ou   les  His*Oirr» 

Louis  XII,  mort  en  i5o3  :  Auualex  H  Chro-  EscolatresdcPifirc-lc-Mangeiir  (Conn^Ato; . 

niques  de  France  jusqu'en  Tan  i49'>ï  addi-  Mss.  n''68ji4,ei  1 14  dr  la  Vallicre.  in-jfi  'i 

tionnées  depuis    son   décès   jusqu'en    Tan  commeuc^i  cette  traduction  au  mois  cjrjn» 

i552.  Paris ,  i55a  «  m-8.  1291 ,  à  Tâge  de  quarante  ans,  et  la  finit  rc 

Givos  ou  GuYOT  DE  DiJO^  (Poésies   et  février  1294. 

Chansons  de)  :  Mss.  fonds  de  Cangé,  ///-8.  GnART ^Guillaume) :Braache  desRonsi 

GoBiif  DE  Riixs  (Reims)  (Poésies  et  Chan-  lignages,  (m   Histoire  de  France,  en  ^ Ti- 
sons de)  :  Mss.  fonds  de  Cangé,  m-8.  depuis   Philippe- Auguste  jusqu'en   \V^ • 

CoDEFROi  DE  Lein(;xy,  OU  CiEOPFROi  DE  jNIss.  u"  i02y8-',  //ï-'|.  Fojcz  les  NorKr>d-^ 

LiONi  ou  DE  Lagxy  :  Roman  de  la  ("harette.  Manuscrits,  loine  5,  p.  9.18  ,  et  lirs  l'iiM^Lv 

commencé  en  1 190,  parChrestieu  deTroyes,  de  le  Grand  d'Aussi,  tome  2,  in-%.  p.igr  ^' 

fonds  de  Cangé  et  de  l'Eglise  de  Paris.  I.e  GuiLLAinnr.  de  BAr\.i'ME  :  Le  Roman  ^^ 

sujet  de  ce  Roman  est   celui  de  Lancelol  GuillaumB  au  Conrt  ncE,  en  vers, 

du  L;ic,  mis  en  vers.  Guillaume  de  Lorkis,  premier  a nfeurn" 

Gontier  de  SoiiiinEs  (Chansous  de)  :  Mss.  Roman  de  la  Rose ,  qui ,  après  en  avoir  t  : 

fonds  de  Changé ,  //1-8.  environ  les  quatre  raille  premiers  \on^.  nr^ 

GossoriN  (Messire)  :  L'Image  du  Monde ,  mt  eu  1  y.60  ou  i  a6î.  J'oy.  Jeh  \.^  df  M  fi  *• 

Mss.  n°  7070.  Guillaume  DE  Natigis,  Religieux  ci'- iA? 

GouDrLi"x  :  Le  Ramelet  moundi  de  très  baye  deS.Denis,conteinporHin  de  l.'|'llS!^ 

(lourctos,ô  las  Gentilessos  de  très  boutades,  et  mort  au  commenceoient  du  xiv*^  sir.  ' 

TouhusQ,  iC3d,  m-8.  Annales  de  S.  Louis. 


6  E§     AIT 

GtmxAiniE  fit  TTonMAifDft  :  Le  Bestiaire, 
»o  Histoire  des  Aninuax  moralisée ,  Mss. 
bncU  de  l'Eglise  de  Pferis,  M  18. 

Qui  bien  commence  et  bien  defise , 

Ce  est  veritei  Miue  et  fine  ; 

En  toutes  o?  règnes  en  doit 

Estrc  loes  «|itex  que  il  soit  , 

Livre  dr  bone  comme nçti lie , 

Qtti  «are  bone  definailie) 

De  bon*dit  et  bone  nutire 

Y<4st  Gaillianme  en  Romans  escrire 

De  boa  latin  00  il  le  tmeve, 

Geste  ovrengne  fn  faite  nnere 

On  tans  que  Pbelippes  tint  France  ^ 

On  tans  de  la  grant  mesestance 

Q'Engleterre  fa  entredite. 

Si  qu'il  n*i  SToit  messe  dite, 

Ne  cors  mis  en  terre  sacrée. 

GuiLLAum  Di  Ttr  :  Histoire  de  la  Guerre 
iainte,  Mss.  n**  83i6  et  8404. 

GuiLULumi  DX  yxi.LuiEim  :  Les  Crieries 
le  Faris,  Mss.  n*  72x8,  foL  246. 

GtnLLXTitta  (GnilUnme  de),  Moine  de 
*Akbaye  de  Chsslis,  Ordre  de  CtteaDZ , 
ondée  an  xix*  siècle,  et  sitaée  près  de  la 
rille  de  Senlis,  né  à  Paris  yers  lagS  :  i .  Le 
Pèlerinage  de  lUnlnaine  lignée ,  n*  7642-5 , 
rompose  en  iSSa;  2.  le  Pèlerinage  de  la  Vie 
inmaine,  n*'  7210  et  721 1,  fini  en  i358  ; 
1.  le  Pèlerinage  de  lHomme,  n**  721  x  et 
f 642-5;  4.  le  Pèlerinage  de  l'Ame,  n*  7212; 
I.  le  Pèlerinage  dn  Corps,  n*^'  72x2  et  7642-5. 
[/e  Pèlerinage  de  TAme  a  été  translaté  de 
•ime  en  prose  dans  le  xv*  siècle ,  par  Jehan 
!^llopes. 

Gini.LOT  DB  Puas  :  Le  Dit  des  Rneii  de 
Paris,  Mss.  fonds  de  ITglise  de  Paris,  M  ^, 

GuiOT  Di  PaoTiirs  (la  Bible  de)  :  Mss.  fonds 
3e  la  Yallière,  n*  2707,  et  de  l'Eglise  de  Paris, 
20t,  E.  6,  î>r-4.,  lequel  Mss.  a  appartenu  an 
Président  Fanchet,  qni  y  a  fait  beanconp 
ie  notes  marginales  :  il  en  parle  anx  clu- 
oitres  6  et  8  de  son  Recueil  des  ancieiu 
Poètes  françois.  M.  Mèon  a  iiuèré  cette  pièce 
lans  la  nouvelle  édition  des  Fabliaux  et 
Contes  de  Barbazan  qn*il  vient  de  publier, 
et  qni  se  trouve  k  Paris  cbes  Warée,  onelt, 
libraire ,  quai  des  Augustiiis. 

H 

Hàimoit  :  Traduction  des  Évangiles,  filas, 
fonds  de  Colbert. 

Haisxaux  ou  Huseaus  :  Fabliau  de  TAnel 
qui  faisoit  les  Y. . .  grands  et  roides,  Mis. 
n*  7615. 

Hattoh  He  frère  Jehan),  Sieur  de  Coor- 
chy  :  La  F^eur  des  Histoires  de  la  Terrt 
d'Orient. 

UiLUTAiU),  mort  en  1209,  selon  Yitiecnt 


TEURS.  765 

de  BeauVais.  I^isel  a  fait  connottre  ce  poète 
dans  une  lettre  adressée,  en  15949  ^  Fan- 
chet :  elle  est  imprimée  à  la  tête  de  ses  vers 
sur  la  Mort,  et  diaus  ses  Mémoires  de  Sau- 
vais, page  209.  Cet  autenr  étoit  Moine  de 
Froimont  :  Ters  sur  la  Mort,  ou  Fabel  de 
la  Mort,  Mss.  fonds  de  l'Eglise  de  Paris, 
M  9,  fol.  63,  et  n*  7218. 

Mors  qni  m*as  mis  muer  en  mne , 
En  celé  estnve  oîi  li  cors  sue. 

Hairax  d'Ahuiu  :  i.  Le  Lay  d'Aristote, 
Mss.  n"  72x8;  2.  Fabliau  de  la  Bataille 
des  Yiiu,  même  Mss. 

HxRiBiAT  (Barthelemi  d^  :  Bibliothèque 
Orientale.  PiwU,  X781,  6  vol.  r/i-ft. 

HiaBiRS,-HaBBas  ou  Hebekt,  Poète  de  la 
fin  du  XXI*  siècle  :  Roman  de  Dolopatos  nu 
des  Sept  Sages,  fixii  sons  Philippe- Auguste , 
n*  7535,  et  fonds  de  la  V^Uière,  4^^.  On 
prétend  que  ce  Ron|an  a  été  originairemeat 
écrit  en  indien,  par  un  nomme  Sendebad, 
qni  vivoit  un  siècle  avant  J.  C.  Depuis  ce 
temps  il  a  été  traduit  en  persdn,  en  aral»e, 
en  hébreu,  en  syriaque,  en  grec,  plusirrrs 
fois  en  latin,  en  rime  et  en  prose  françoisc, 
en  flamand ,  en  allemand,  en  anglois,  en 
italien,  en  espagnol,  etc.;  enfin,  dit  le  Ré- 
dactenr  du  Catalogne  de  la  Yallière,  on  ne 
connoît  point  de  livres  qui  aient  été  l  raduits 
en  autant  de  langues,  et  sous  antant  de 
formes  différentes.  Massien  dit  qu'on  pré- 
tend que  la  Yie  de  Josaphat  est  aussi  de 
cet  auteur. 

HéaxssATi.  Fojrez  Faiu 

HmavAirr  :  Roman  de  Aapience ,  Mst.  fonda 
de  l'Eglise  de  Pferis. 

HxsTCBXus  :  Lexicoh  Grœcum  ex  recens, 
Joan.  AlbertL  Lngd.  Bat. ,  x  746 , 2  vol.  in^l, 

HicxasttJS  (Georg.)  :  Thesattrus  lingnar, 
'veterum  septentrionalium.  Oxonii ,  x  7o5 , 
3  vol.  in-fol, 

HiNCMABUs  :  Opern,  ex  edit,  Jac,  Sirmondi. 
Lutet.  Parisior.,  1645.  Cet  auteur  mourut 
vers  la  fin  du  xx*  siècle. 

Huas  DE  Cambrai  :  Fablisn  de  la  Maie 
Honte,  Mss.  n*  72x8. 

HuBT  (Pierre  Daniel),  Évéone  d'Avran- 
ches  :  X.  Demonstrado  En^angefica.  Parisiis, 
1679,  in-Jbi,;  2.  Lettre  sur  l'Origine  des 
Romans.  Parts,  1678,  iVi-x2. 

Hugues  db  Bbksil  ou  de  BtasxL  rChan- 
soxu  de  Mesire)  :  Mss.  fonda  de  Cange,  Kn-8. 
f^<>yei  Chastilaut. 

HvxTACxs  DasvoirrAnm  (Chanson  d'): 
Msa.  fonds  de  Cangé,  îii-8. 

HuoH  on  Htyooif  de  Mxbt,  Religieux  de 
ê.  G«nDâîfrde»ft«E,  fioriitott  Ters  1  an  i^%% 


764  TABIiS    Al» 

Mloa  FaucilMt  :  TonMinitiit  Aubcriil» 
tre  d*Eiiftr9  a*  TÔiSy  et  Ibod*  de 

ITcit  ^  oiMM  anp  Dut  Wa 
Le  umxue  f««  m  b«d«  «ravn 
Vte  boa  ««m  eaater  •  dire. 

L'auteur  ae  noame  aie  foL  S144  : 

m  9^tà»Dn  Hmiom  de  Mni, 
QB*à.gr«Bt  pciM  iti  c«i  livf*. 

n  finit  par  eet  ifen  : 

Ci  fait  li  TonmoMt  Asacnat, 
Goatade  aait  I'M«nwia  k  Jhmm  Critt. 

Hvov  DsTiiAiiisinrB:Boiiian  de  Regnaiik 
de  Montanhahi ,  Blit.  de  la  BiMiolbfqae  de 
l'Aneiial.  Fanchet  atlxilme  à  cet  auteur  les 
llomêiu  de  Dopn  de  NantaeQ,  Gamier  de 
Naatnail ,  Aie  d'ÂTignon,  Gndot  de  Ifà&* 
tocil^  et  de  Gamieit  aon  fila. 

Htfov  LB  Rot  :  FaUiiii  du  Yair  Falaftoi, 
lias,  n*  7989. 

I 

IsrooaiM  HisvAxanis  :  x.  Mtjrmokgianam 
lihri  SX,  ùtfii,  gpià.;  a.^  C^em  gr,  èiku., 
mkmt,  JkÊC.  IMnmiL  Fluîslis,  sfiox ,  mfoL 


^  XiLcsQuaiUAs  Gtxufca  on  Gnis,  né  à  Lîlla 
an  Flandre  :  Roman  da  Noarean  Renard , 
composé  Ters  1290,  Mss.  n*  76x5,  et  1736 
Sd  la  YaUière.  Il  a  été  translaté  de  lime  en 
prose  par  Jelian  Tenessax ,  et  imprimé  à 
J^aris  chez  Fhil.  Lenoir,  m-4.,  et  à  Rouen, 
en  i55o,  în-iS.  Prosper  Marchand,  dans 
son  Dictionnaire ,  s'est  beanconp  étendn  snr 
ce  Roman. 

jACQuas  DE  Jainris ,  de  TOrdre  des  Pres- 
cheors  :  La  Lé|;ende  Dorée,  translatée  dn 
latin  en  françois  par  ordre  de  madame  Je- 
hanne  de  Bourgoingne,  Royne  de  France, 
n' 6845-3,  ùh/oî, 

,  Jaques  de  Ghison  (Poésies  et  Chansons 
de)  :  Mss.  fonds  de  Cùigé,  in-S, 

Jaques  de  Hedinc  (Chansons  de)  :  Mss. 
fonds  de  Cangé,  inS. 

Jaques  d'Ostuh  (Chansons  de)  :  Mssi 
fonds  de  Cangé,  1/1-8. 

Jer AK  D*AuTuv  :  Annales  duRoy  Lonis  uz, 
faites  en  i5o6  et  i5o7,  Mss.  n**  84^1  :  elles 
font  snite  anz  u**  9700  et  9701. 

Jehan  de  Comdeit  :  i.Le  Dict  de Jl* Aigle, 
Mss.  ;  a.  le  Dit  dn  Descendement. 

Jehan  de  Meuno,  dit  Ciopinel,  Poète  dn 
XXII*  siècle ,  né  dans  la  petite  ville  de  Menng- 
snr-Loire,  en  1279  on  laSo,  et  surnommé 
Clopine! ,  parce  qn*on  dit  qn  il  hottoit  :  i.  Le 
Roman  de  la  Rose  ^  Mss.  n*  6985-3  ;  de  la  Yalr 


«Ma,  à  >  il 


«APAVJTQVS 

Ute,  a**  «9919  «t  M4ft  ;  tamU  de  VÊAtk 
F^flia,  M  ai  :  M  dacaôw  Ifaa.  à  éiéUia 
Fam  x^,  et  M^dB 
dnfaalilyadai 
intitnléa  f  *  Gèaf  pnf 
Jéhana  Aeaxa  da  Tluailiiii, 
Fam  de  ffioa  «il  tioeiii 
o^noîadTarrii*;  n.  xuaSfaa.'da^ponOli' 
Birtf  dn  XXV*  siède  ;  3.  deux  Maa.  da  an^âi- 
de,  de  U  Bibliothè^na  de  ]I.TAlUà 
Tetaan;  4.  d«ix  éduîoiia  forlilt— ,ài 
aana  data  ;  5.  FédîtioB  de  Gattot  Dapif 
VBYne  par  Marott  ôa-x  %•  Fmnt,  x5«9;&  fH^ 
tîondé  rAU>é  iM^DBftaanay.Sid 
«••xa.  jCamandiai,  x73S,«tlaSqppli«n*« 
par  Lantxnde  Oamerey,  ûa-an.  M^gaa,  xyl:; 
j.  Féditioa  pobliée  par  Fonmiery  ea  5  id 
M-8.  P«m,  1799;  •-  exifia  rddxdonaiéfBM 


nar  M.  Méon,  et  corrigée  snr  nfaia 
tlannscriia»  lea plna ancîeaa  oead 
Miliothègnea  da  In  oapiinley  et  oàflsit- 
talililataxtjedana  tonte  an  piirelé,eaiair- 
polant  lea  meillearea  leooxia.  On  poanaa 
jQger  par  les  xionbcnaaie»  citations  mîk 
trowcnt  dans  ce  Gloaaaxre  ,  nt  qne  M.  llNi 
a  Inea  Tonln  7  inaéwr. 

L*inYention  de  ce  Roxnna  est  dne  âCd- 
laame  de  Lonis ,  qui  inoomt  en  lafio  «a 
xa6a,XM  hiaaantparécritgnelcaqnairtaHli 
nrenûera  Teia.  Qovantn  ane  apiea  Jckaéi 
Bienny  entreprit  da  le  coatixmar,  et  Faihni 
La  Roman  de  la  Rose  fiât  l'onTn^kdn 
en' vogœ  chea  nos  aienx ,  et  a  eonanvcsn 
ancienne  répntatioB  parmi  nous  ;  BuUn* 
reosement  il  a  été  snocesaiTement  dcponiit 
de  son  premier  langage,  eu  passant  loa 
les  différentes  plames  des  coputes  4e  cb- 

Sue  siècle,  qni  avoient  la  mauTaise  Htfià 
e  Tonloir  rafraîchir  les  expressicms  de  et 
2n*ils^écrivoient,  ponr  le  rendre  intellipUf 
leors  cofatemporains.  L'édition  de  Maot, 
faite ,  dit-on,  par  ordre  de  Françoii  t*',  » 
ressemble  à  lancienne  qae  par  le  foad» a 
la  conduite  dn  sujet,  et  naltement  poark 
style  :  ce  n'est  pins  là  le  Roman  qoi  avait 
charmé  nos  pères.  L'édition  de  MS  Mm 
sera  sans  donte  la  seule  qui  rendra  le  mea 
les  expressions  des  aateors  originanx. 

9.  Lies  Sept  Articles  de  Foi,  on  le  Tkmt 
de  Jehan  de  Menns  ,  Mss.  foxiids  de  VEfiae 
de  Paris  et  de  la  YaUière ,  n*  274^  ;  lOw  YAA 
de  CheTalerie,  selon  Vegèce.  Paris,  ÂmlÊa* 
Verard ,  1488;  11.  les  Remontrancrs  et 
Nature  à  TAlchymiste  ;  i!X.  la  ConsoUtips 
de  Boèce,  traduite  en  vers  et  en  moh; 
x3.  son  Testament ,  fonds  de  la  VaUicit. 
n|!  2743;  14*  son  G>diciley  du  mène  fi»^* 
n"  a74a. 


DE  ft     A 

JiMÀM  D0  BiuiL,  Amiral  de  France  aont 
Charles  m  (Roman  du  Jonvencel,  Mm. 
n*  685a,  et  fonds  de  la  Yallière,  n*  4127 , 
attribué  à).  Fo^ez  la  Dissertation  de  M«  de 
8ainte-PalaTe  sar  ce  Roman,  tome  a6  des 
Mémoires  de  TAcad.  des  Inscriptions,  ÛH« 

JsHAïf  Li  RiooLKs  (Poésics  de). 

JiBÀinfx  DK  Brbtagkk  !  Son  Testament. 

JoHHSOBr  (Sam.)  :  A  Dictionary  of  the  En- 
glish  langnage.  tondon,  1799,  a  vol.  i;i-4. 

JoimmLLE  (Jean,  Sire  de)  :  Histoire  de 
S.  Louis,  ayec  les  Obserrations  deDucange. 
Paris,  1668 ,  in-fol,  —  La  même,  publiée 
iTec  les  Annales  du  Règne  de  S.  Louis, 

Sir  Guillaume  de  Nangis.  Paris,  tmprim, 
qyaie,  1761,  infil, 

JusT.  Lipsius  :  Opéra,  Antnerpis,  i637, 
4  Tol.  in-foL 

JuTKHAL  DBS  Ubsivs  (Jchau  JouTcnel, 
dit)  :  Histoire  du  Régne  de  Charles  ti.  Paris, 
i635,  infol. 

K 

KsiALio  :  Ses  Dissertations  dans  les  Mé- 
moires de  FAcadémie  des  Inscriptions. 


Labbe  (P.  Phil.)  :  i.  Les  Étymologies*  de 
plusieurs  mots  fnuçois ,  ccmtre  les  abus  et 
£1  secte  des  Hellénistes  de  Fort-RoyaL  Pa» 
ris,  i683,  {>Ma.;  a.  Pharus  Galliœ  antiquw, 
cum  interpretatione  vernacuia,  16449  ^^^ 

Lacomib  :  Dictionnaire  de  la  langue  Ro- 
mane, on  du  vieux  langage  François,  avec 
le  Supplément.  Paris,  1766  et  1767,  a  vo- 
lâmes inS. 

Lacroix  Duii aotb  et  Dutebdibb  :  Biblio- 
thèques Francoises ,  édition  publiée  par  Ri- 
goley  de  Juvigny.  JParà,  177a,  6  toL  in-\. 

Lambbbt  Fbbris,  vivoit  Ters  ia6o  :  il  est 
auteur  de  différentes  Poésies  que  j*ai  con- 
sultées. 

Lambert  li  Cors,  c'est-iklire ,  /e  Coure, 
né  à  Chasteandun,  auteur  du  Roman  d*Ale- 
zandre-le-Grand;  il  nous  apprend  lui-même 
son  nom  et  son  pays  dans  les  vers  snivans: 

!.•  Terté  de  Thistoir  si  corn  li  B07  la  fit , 

Ub  Clrn  de  Ch«stcaiidan ,  Lamberl  li  Cori,  l'cicrit, 

Qui  de  Latin  U  trett,  et  en  Roman  la  mit. 

Fojrez  Alexaitdre  or  Beritat. 

Lamtix  de  Damerrt  (J.  B.)  :  Supplément 
au  Roman  de  la  Rose ,  i/r-ia. 

,  Laurierb  (Eusèbe  de)  :  Glossaire  du  Droit 
François,  par  F.  Ragueau.  Paris,  1704, 
a  Tol.  1)1-4.;  a.  Ordonnances  des  Rois  de 
France.  Paris,  Imprimerie  Hojralt,  1733  et 
années  suiTantes,  i5  vol.  in-fil. 


Legehdrb  (FAbbé)  :  Les  Mœurs  et  Cou- 
tumes des  François,  dans  les  premiers  temps 
de  la  Monarchie.  Paris,  1753,  iVi-ia. 

Lenglet  DuPREsiroT  :  Tablettes  Chrono- 
logiques de  THistoire  Sacrée  et  Profane. 
Paris,  1778,  a  vol.  inS. 

Limiers  (Henr.  Phil.  de)  :  Annales  de  la 
Monarchie  Françoise.  Amst,,  1734,  infol, 

LoBiNEAU  (Dom  Gui  Alexis)  :  Histoire  de 
Bretagne.  Paris,  1707,  a  vol.  infol. 

LoisEL  (Antoine)  :  i.  Règles  du  Droit 
François;  a.InstitutesCoustnmieres,  1710» 
m-ia. 

LoTTGUioir  (Jacques)  :  Les  Vœux  du  Paon, 
leur  Accomplissement,  et  le  Mariage  des 
Pucelles ,  Mss.  n*  7596.  Selon  Philippe  de 
Maisières ,  les  Accomplissemens  et  le  Ma* 
riage  ont  été  imaginés  par  un  legier  compai- 
gnon,  dictenr  de  chansons  et  de  virelais, 
qui  estoit  de  la  ville  d*Avaisnes. 

Locis  (S.)  :  I .  Enseignemens  de  S.  Louis 
au  Roy  Philippe  son  hls,  fonds  de  l*Eglise 
de  Paris,  M.  n*  7  :  ils  ont  été  imprimés  à  la 
suite  de  lUist.  de  S.  Louis,  par  Joinville , 
édit.  de  Ducange;  a.  Enseignemens  de  Saint 
Louis  à  Madame  Isabelle  sa  fille. 

LucE,  Chevalier  et  Sire  du  Chastel,  du 
Glast  ou  du  Gat  :  Roman  de  Tristan  le 
Léonnois,  Mss.  Deux  exemplaires  sous  les 
n**  677a  et  6^6. 


M 

Mabillov  (D.  Joan.)  :  De  Re  diphmaticâ, 
libri  VI,  et  Supplem,  F^risiis,  1704  et  1709, 
infol. 

Machault  (Guillaume  de),  né  en  Cham> 

Eagne  vers  ia8a,  valet-de-chambre  de  Phi- 
ppe-le^Bel,  ensuite  secrétaire  de  Jehan  de 
Luxembourg,  Roi  de  Bohème  :  i.  Ses  Poé- 
sies, Mss.  n"  761a,  7995,  7609  et  7aai  ; 
a.  Confort  d'Ami;  3.1e  Dit  du  Lion;  4.  Dict 
de  FAlerion,  n*'  761a ,  7995,  7609  et  7aai  ; 
5.  le  Temps  Pastour.  V'oyez  aussi  sur  ce 
Poète  et  ses  ouvrages,  la  Dissertation  de 
FAbbé  Rive,  qui  se  trouve  dans  TEssai  sur 
la  Musique,  par  Laborde,  tome  a,  et  les 
Dissertations  de  TAbbé  le  Benf  et  du  Comte 
de  Caylus,  tome  20  des  Mémoires  de  FAca- 
démie  des  Inscriptions,  m-4. 

Macox  (Anthoine  le)  :  Traduction  du 
Cameron  de  Bocace.  Rouen,  1645,  w-ia. 

Mados  d'Arras  (  Jrhan  de),  neveu  d*A- 
dans  de  le  Halle,  surnommé  le  Bossu  et Arr as  : 
Roman  ou  Siège  de  Thèbes,  alias,  d'Etco- 
cles  et  Polinice,  Mss.  n*  6737,  et  le  Roman 
de  Troye ,  qui  fut  achevé  le  Jour  de  la  Chaur 
deleur',  en  1288,  Mss.  a*  ^7. 


Faok  (IfanVs  UvM  àÊÊ  UKwwSOm  àm    ■4mii'm«»Im  otjpol 
HoiMie»oaMtVirfii9M9llM.B*83oft«û»^    M  taUt  «i  pluMis 


•^68  VABL^    AIi»S>Bi*tQUS 

;wM.OilaMri 

GttalQgBe  de  là  Yi 

de  U  lmmifaitlÈitWaai^Pmrù,'i^S%,mfiL  umm  %\  pa^a  iO>0  ^  m— in  ém 

PEBMir  D*A»Bico»  (BoénM  de)  :  Aê.  inmfom  iwa  tmdiirtSoa  d!ViA 

ibadt  de  Cmgéy  â»4.  eOeaund. 

PsAioT MSAorr  GuMT (CliMid) : Bmhb  Fibbov (MQ  : I.*ABtîq«iid  de  h 

da  Renaid,  Mm.  n*  7607,  de  S.  GenHOi,  etdelef«i«Heile<Celfe  .ff^n^iTol^i 

a7e3,dii'Vetiom«  i6Q9,deCeii9éetde  le  Pmpm  Wmêmtm.  Pieiieiie»  Beifciw,  lyH, 

^            YalUèEe,ii.**e7i7  et  97189  poteebuiletqBe  m-ie. 

4ii  comoMMement  da  zm*  sièGlei  oompoté  PnsaM  :  Lee  SfcOPeU  d*AiMtBli,  M» 


d*eiivicoadBaxBiiIlevera.Cetoavie|eolfre    fiiadedel'B^^  de  Fkâe,  ^V^ 

irleoeaeid        Pannmi  bb  Natambb  :  Lee  IJiBeui 


le  deteriptioii  des  toon  jouée  perle 

e»  Loup,  eon  oncle  et  eon  eouipèw.  Lier»  del'Hoflaeeyllee.eHne  Bmaén».  ^.' 
iventioa  piîeûtiTe  de  eê  Eoeun  fat  n  iàm  PenoM  ■■  l^ra-v.  Ëvèqae  de  1 
eocutUie,  que  aombfe  de  poitei  da  xn*-.   Lee  BUfeMorpliOMe.dXMde,  Ma.  a*%tf 


s*exeraèfcnt  tor  le  aâme  siqet.  Les  et  fi^/N^^i  on  entre  de  le  BiMiotliJuM  k 

eventafes  noavelleeqolls iaieginèrMit,ponr  rAxeenel. 

feiretoiteàUpcenii«rB»fiMnn£rent]etnoai-  KiAiicBiue(ttBee]:i.FaUieeid*EiMwnî, 

Iweasct  brencttes  dont  le  léonion  feraie  an  Mm.  fondt  detEriiee  de  Ferie,W  7,  ftl  ii; 

toot  de  Tinfi^t-cinq  à  TÎnct-ein  eulle  Teie.  e«Felilieade8îreHaiBetdeIleBeeiM0K, 

Lefrend  d^Aniai  e  donne  nne  Notice  enr  Mae.  n*  7ei8. 

lX>iifine  de  ce  Bomen,  dene  eet  FeUieax,  nuoe  ne  Rne  (Poëeiae  de)  :  H»  kak 

t.i,p.3S3i398,i»8.0nB*epper9oitqaelee  de  Cenfé,  mh^ ^«nv. 

dit if  m  pertiee  dont  fl  e  été  eoccenivemcnt  .    Fneme  en  FAese  :  Tkndnctîon  des  Itane> 

<an|H»ié  y  étant  coordonnée!  entre  éOee»  mm^  Mm.  n*  7837. 

ponvoient  offrir  nne  aorte  d*enaeeBl»ley  qoe  Fneme  ni  Tsenoer  :  Lee  Enea^oneai 

Ma  oopîatea  ont  négligé  dene  lea  différentea  d!Arîatote»onTcefe  oompoeé dene lese^n»' 

collectione  qn'ila  en  ont  fiètea.  cie,Maa.fiMdedel1B||ie«deVtow«ll5,ii 

Pnmièn  èmmekÊ.  i73J.  Cea  Knaeignenwrne 


Eoeun  da  NooTean  Benerd»  n*  76i5,  SnTi^^it*^ 


et  de  le  Vallière,  «736,  fid.  100,  Vgpoëme  ETÂtirtS.  Û FW_ 

Imrlesqae,  compoaé  en  1990,  par  Jecqoe-  l«  fls  NichoB«ch«  de 

men  Gelée,  Gielé  de  lille.  Cet  oQvrage  eat  A  tas  deciplc  AlîMaare  en  b«M  fci. 

antent  de  saccès  qoe  le  précédent;  il  fut  ^  g««t»  le  fi«  i  Phelîppe  le  Beî,      • 

mil  en  prose* et  moralisé.  Fq^ez  le  Mm.  de  ^  *•'  "  "  K'*"*  ^i«l«^«- 

Condc,  n"  i537 ,  petit  in-foL  «*  finiaaent  par  cea  vcra  : 

Deuxième  branche,  5«  •"  F»««  P"  ">••  •«■'» 

Renard  le  Bestoame,  parRntebeuf,  Maa.  d«  ««si  livr«,  ^m  Pien  «d  au, 

n"*  7218,  fol.   3^8,   Y*,  7615,  foL  lOI,  et  K'eatrcit  c*t  de  c«t  de  Abcrana 

7633.  Cette  pièce  de  vers,  divisée  par  atio-  ^  ^  *>»«  '«"  *»  *>»■«  •*  (race, 

phes,  n'est  qn'ane  espèce  de  coq44'âne.  ^  ^"^  *"•  '«^  '•  '•««  . 

Tfvuième  branche,  Ke  do«e  k  mciu  k  ««a  pleikir. 

Renard  le  Contrefait,  Mss.  fonds  de  Lan-  Aaeo. 

celot,  n^  6985-',  in-fol,  maximo,  L'aatenr  Prmou  (Pierre  et  François)  :  La  pfaipet 

de  ce  Roman  Ta  ainsi  intitulé,  parce  qa*il  de  lenra  ouvrages. 

n'est  qa'une  imitation  moralisée  des  deux  Pumna  :  Historsœ  Natmralis  Hk.  37,  cm 

premiers  Romans  du   Renard,  et  paroit  nofû 'vonb/vm.  Amstel.,1669,  3  vol.â»! 

n'avoir  été  pablié  qn*en   i343.  L'anteor,  Plucu  (Antoine)  :  i.  Spectade  ér  U 

après  avoir  été  épicier  à Troyes , entra  dans  Natare.  Paris,  i735,  9  toL  M-ii.;a.Ii 

Vetat  ecclésiastiqae ,  qa*il  qoitta,  avec  le  Méchaniqae  des  Langues,  û»- 19. 

désir  d*étre  nommé,  par  le  Roi,  Proctuenr  Pomst  (François):  Dictionneiiv  FraBcaii 

de  la  ville,  nomination  qa*ilne  put  obtenir,  et  Latin,  m-4. 

Il  avoit  pins  de  cinquante  ans  lorsqu'il  pu-  Pohcbt  db  i.a  Geats  :  Mémoiics  inicnt' 

blia  son  poëme,  commencé  en  i3a8  :  il  ne  aens  pour  servir  k  l*Histoire  de  Fiae» 

contient  gnère  que  des  déclamations  et  dea  Paris,  1788,  ûi-ia. 

ariuiona  uéléa  de  qoelqnea  hiatoriettea,  el  Pour  (Gretien  da),  Siear  de  Jk^m' 


D  X  ».  AU 

OmlTOTerset  dcf  texes  Matcnlm  et  Fémî- 
ma,  iikfoL  goth,  Toiose^  i53a. 

Porte  (BUuriee  de  la)  :  Epithètee,  etc. 
iûTOH,  i6xa,  ûff>i8. 

FoRTu  ((Bavrcs  de  Philippe  des).  Bomn, 
15^4,  ûi-ia. 

Prrmirr  Faict  (Lanreiu  de)  :  Tndnctioii 
do  Camcronde  Boc«oe.  Paris,  1641,  in-it. 

R 

Rabsla-u  (davrei  de  Françoie),  avec  les 
Notes  de  le  Dnchat.  Amst.  fjiifS  Toi.  ù^S. 

Racah  (Honorât  de  Beuil,  Cheralier  de). 
Paris  j  Coustelier,  1724,  2  yoL  irt-i%, 

RAcnra  (Jean)  :  5^  (BuTres. 

Raoll  DR  BBAuris  (Chansons  de)  :  Blss. 
fonds  de  Caïufé ,  in-^. 

Raoul  dr  Couci  (  Mémoires  historiqaes 
de).  i*aris,  1781,  ûm8. 

Raoul  db  Frrrirris,  cité  par  Borel,  et 
dans  le  Mss.  fonds  de  Cangé,  in-l^. 

Raoul  de  Houdahc,  Poète  qui  florissoit 
à  la  lin  du  xii'  siècle  :  i.  Le  Songe  d'Enfer, 
Mss.  n'  7615  ;  2.  Roman  de  Guillaume  de 
Dole,  fonds  de  Gange.  Il  est  encore  auteur 
da  Roman  des  Aeles  ou  Elles,  et  de  celui 
de  Meraugis  de  Porlesgoez. 

Raoul  d^Prarllrs  :  Traduction  de  la 
Cite  dr  Dieu  de  Saint  Augustin,  dédiée  au 
Roy  Charles  v,  Biss.  n**  671a,  in-/6i, 

Raoul  dr  Soissons  (Chansons  de)  :  BCss. 
fonds  de  Cangé,  in-%, 

Ravalièrr  (Louis  Alexandre  Levesque 
de  la)  :  Les  Poésies  du  Roi  de  Navarre.  Fat  ù, 
1741 ,  a  Tol.  //M  a. 

Reclus  dr  Mourhs  (le  Miserere  du)  :  i .  Ci 
comauce  li  Romans  le  Rendus  de  Molien, 
de  bons  examples,  de  moralités,  seur  tous 
estas  de  tout  le  siècle,  u*  7649,  fonds  de 
l*Egli8e  de  Paris,  H  a,  fol.  iio;  a.  Roman 
de  Charité,  Mss.  fonds  de  TEglise  de  Pans, 
N,  n*  2,  fol.  i32. 

Rrgnault  de  Lourvs  (frère)  :  Consola- 
tion de  Boèce ,  mise  en  vers ,  et  traduite 
en  1 346 ,  Mss.  du  même  temps ,  fonds  de 
TEglise  Je  Paris,  L  6. 
.  RRGifisR  :  Ses  Epitres  et  autres  (Buvres. 
iMifdreSf  1730,  m-8. 

RE2f  ART  (Jehan)  :  Li  Lais  de  l'Ombre,  on 
de  rOmbre  et  de  TAnel,  Mss.  n**  7615. 

Rejtax  :  Roman  de  la  Gouqueste  de  Jé- 
rusalem ,  et  Roman  du  Cheralier  au  CigDe> 
Mss.  n**  719a,  infol* 

RXCBART  DE  FoRNlVAL  OU  FuRHlTAL  (ClUll- 

sons  de)  :  Mss.  Jénds  de  Cangé,  i>i-8. 

RxcBART  OR  Sbmilu  (^ocsits  d*)  :  Mii. 
fonds  de  Cangé,  in^. 
II. 


T  E  V  E  «.  7$^ 

RrTRT  DR  LA  Geasor  ( Dom  Antoine)  : 
Histoire  Littéraire  de  la  France, continuée 
par  le  Père  Dom  Taillandier.  Paris,  1733^ 
la  voL  in^, 

RoRRLxji  (^Jehan^  :  Tragédie  de  la  Thé- 
baide ,  dédiée  à  M.  le  Doc  de  Lorraine.  Pont^ 
à-Maûsson,  i584,  iJt-4. 

RoRERS  DE  Blois  :  z.  Chattienicnt  àtê 
Dames ,  épisode  du  Roman  de  Beandoiu. 

Robert  de  Marrrrolbs  (Chansons  de)  : 
Bfss.  fonds  de  Cangé,  Mh8. 

RORERT  OR  Raihs  (  Poésics  et  Chanson» 
de)  :  Mss.  fonds  de  Cangé,  m-8. 

Robert  grosse  TàrE  :  RooMn  des  Romans, 
divisé  en  strophes  de  quatre  vers  :  il  en 
contient  25o ,  Mss.  fgnds  de  l*Eglise  de  Phris, 
I<r5,foLz39. 


Ici  oonmce  le  Koomm  4f  B— ■ai. 
Malt  drii  bow  csire ,  ksr  lî  uns*  c»i  frass 
E  pvofitsblc,  è  ferment  dcliuas 
E  dt  oreilles  e  ••  «fuer»  dci  oUas. 

Il  finit  par  ces  vers  : 

Kar  (Juda»)  s'il  éutt  k  D—  ««rci  crié 
Od  booe  fci }  i  od  limplicitc , 
Dcn«  rtc  »i  plcia  de  M  grant  pieté , 
K'il  lui  <riui  tvt  ton  pecckié  pardonc. 
Anen,  i56,  Vo. 

n  a  fait  aussi  le  Ghastel  d*Amoiir. 

Robert  Mauvoisdt  (Chansons  de)  :  Mss. 
fonds  de  Cangé,  iVt-8. 

Roueret  de  Cambrai  (P/>ésies  et  Chan* 
sons  de)  :  Mss.  fonds  de  Cangé. 

Roix  DE  Cambrai  :  i .  Vie  de  S.  Quentin  p 
en  vers;  2.  li  Ave  Maria  en  Roumans,  ea 
vers;  3.  li  A  B  G  par  ekivoques,  et  li  signi- 
fications des  lettres,  en  vers,  Mss.  n*  7218; 
4.  G  est  de  le  Mort  Nostre- Seigneur,  en 
vers;  5.  la  Descrission  des  Religions,  Mss. 
fonds  de  TEgliiic  de  Paris ,  N  2 ,  foL  1 5 ,  V. 

Ci  commance  la  dcseriMÎMu 
Et  la  plaiaaiice  dca  Ecligioaa, 
Bon  i  fait  aroir  maïuiooa 
Qi^Teut  >ottfTrir  lea  paaaiom. 

RoLLiH  (Charles)  :  x.  Histoire  Ancienne, 

1 4  vol.  i/hi  2.  ;  2.  Hist.  Romaine,  16  vol.  in-ta, 

RoBSARO  (Pierre  de)  :  Ses  (Buvres,  iSÔ;^ 

6  vol.  f/»-X2. 

RoQUR  (Gilles  André  de  U)  :  Traité  de  U 
Noblesse  et  de  tontes  ses  différentes  espè- 
ces, etc.  Rouen,  1734,  M-4. 

RosTRRircif  (P.  Grég.  de)  :  Dictionnaire 
François  -  Celtique  ou  Fimi^ois  -  Breton. 
Rennes ,  1732,  i/»-4. 

Roux  (Philibert-Joseph  le)  :  Dictionnaire 
Comique.  Amsterdam,  1787 y  a  voL  i>i-8. 

RuTRBEur,  dans  les  Mss.  Rustehiuf,  Rw 
tehmef,  AKAf^uej.nndesplus  célèbres  poètes 
dn  »B*  RÎècU»  %amx  pour  l'invention  quo 

C  €C 


770 


TABLil     JkLVHÀBiTlQUK 


pour  le  style,  et  le  nombre  des  pièces  qoll 
a  composée».  11  partagea  cette  célébrité  arec 
Beaodoina  de  Condé,  poète  non  moins  fé* 
cond.  {yq}'ez  les  Fabliaux  de  le  Grand 
d*Anssy,  tome  i ,  page  38o,  édition  en  4  vo- 
lumes i>»-8.,  et  la  l)issertation  de  Canins 9 
tome  ao ,  page  35a  des  Mémoires  de  1  Actt- 
demie  des  Inscriptions,  111-4.)  Rntebenf 
florissoit  sons  les  règnes  de  S.  Lonis  et  de 
Philippe,  snmommé  le  Hardi;  il  est  anteur 
vl'nn  nombre  iniini  de  pièces ,  tant  Fabliaux, 
Contes ,  Histoires ,  qne  Miracles  ,  Vies  de 
Saints  et  autres  pièces  morales.  Rntebenf 
avoit  In  quelques  auteurs  latins,  teb  qu'O- 
vide, Virgile,  Boèce ,  qu'il  cite  dans  plu- 
sieurs de  ses  ouvrage».  On  le  soupcon- 
neroit  d  avoir  voulu  composer  et  peindre 
dans  le  goàt  des  anciens.  Ses  tableaux  allé- 
goriques, dit  le  Grand,  montrent  de  res{>rit, 
de  rimagination ,  et  on  y  trouve  disjecd 
membra  poeltJt.  La  fertilité  de  son  génie 
n'empécbn  ])as  que  sa  fortune  ne  fût  au- 
dessous  de  la  médiocrité;  car  il  paroit,  par 
plusieurs  endroits  de  ses  poésies,  qu'il  vé- 
cut pauvre  et  misérable.  Il  fut  exilé  pour 
avoir  c()m)>osé  une  satire  contre  la  préten- 
due pauvreté  évangélique  des  Moines;  il 
mourut  en  i3io,  dans  un  âge  fort  avancé: 
1 .  Corn  j)lainte  d'Ancel  de  l'Isle,  Mss.  n'  761 5  ; 
3.  Dict  J'Arislote ,  même  Mss.  ;  3.  Fabliau 
de  l'Asne  et  du  Chien,  Mss.  n'  7218;  4.  Ba- 
taille des  Vices  contre  les  Vertus,  m^e  Mss.; 
5.  Siitirc  d«»  Béguines,  Mss.  n'  76i5;  6.  de 
hrirhenuT;  7.  Dit  de  Chariot  <'t  du  Bar- 
birr.  aiiui  ,  Disputoison  de  Chariot  et  du 
I^trliiei -,  Mss.  M  -V"  ;  8.  Complainte  de  Con- 
stantinople;  <).  Complainte  du  Comte  de 
^oiiiers;  10.  Complainte  dou  Comte  Hue  de 
iScvers;  11.  Dict  dt-s  Cordeliers  ;  12.  de  la 
Dame  qui  list  trois  tours  entour  le  Mons- 
tiri  ;  I  >.  d<:  la  Damoiselle  qui  voiiloit  voler 
eu  lair;  i.;.  Fabliau  de  Freire  Denise  Cor- 
drlif-r;  i:>.  la  Descorde  des  JacobiiH  et  de 
rUniversitô;  i6.Di$putf  de  (^.karlot  le  Juif, 
qui  cliia  en  la  pel  dou  lièvre,  Mh».  n*  7C'i3; 
17.  Dispute  du  Croisié,  Mss.  n"  7<n5;  18.  le 
Dil  de  Sniute  l{j;lisf;  ly.  Couiplainte  de 
Sainte  Kgli/e  ;  uo.  Vie  de  .Sainte  Llisabeth, 
Heine  de  Hongrie,  Mss.  n*  7633  ;  ui.  le  Dil 
de  11  rlx'in-;  uji.  Tlistat  do  Monde;  a3.  la 
Com|>iainte  de  Monseigneur  (iielTroi  de 
SalJ^iue^;  '?..\.  la  (iriesobe  dVté;  a5.  laGries- 
vht'  (l'hi\<M:  •/().  Dit  de  Guillaume  de  Saint 
Amour;  v.7.  Complainte  de  Mestrr  Guil- 
1.1  umi-  de  Saint  Amour;  a8.  le  Dict  des  Ja- 
<'obins:  •.>.<).  \i''  deS;iiule  Marie  K(r\ptienne, 
Mss.  u"  7^)j>;  Jo.  Di/.  de  la  Sleu.songe; 
3i.  les  Propriété/,  de  IVustre  Dame;  3-i.  Dict 


de  Nostre  Dame  ;  33.  ChaBaon  de  NoitR 
Dame;  34.  Chanson  dea  Ordres  de  Vu»: 
35.  Dict  dm  Otdre»  de  Faiia;  36.UCaÊt 
plainte  d'Outremer;  37.  In  Voâe  de  Pars^: 
Beaadoin  de  Condé  ■  naia  en  rimes  le  mèm 
sujet;  38.  FabUan  de  rindisgeation,  oa^ 
Pet  an  Vilain,  Mss.  n**'  7a>S,  761S:  Sç-lr 
Pharisien.,  Maa.  n**  7218  ;  4*.  Play<*  ^ 
Monde,  Mss.  n**  7615,  7633;  41.  Dn  m 
.  Voie  de  Pnille;  4a.  Dit  des  Règles,  II» 
n*"  7615,  7633;  43.  Rennrt  le  BcstDonr; 
44.  Ribanx  de  Grève,  Bise,  n**  7633;  45b 
Complainte  sur  la  Mort  du  Roi  de  Navanc; 

46.  le  Mariage  de  Ratebeaf,  Bftaa.  n*ll^; 

47.  Complainte  de  son  oral;  48.  la  Pùxfls 
ht  Prière  de  Rntebenf,  Mannscrit  n*  761): 
49.  POTreté  de  Rateheuf>  5o.  TAve  Maiia 
de  Rntebenf;  5i.  la  Repen  tance  on  b  3C«t 
de  Rntebenf;  5^1.  le  Sacristain  et  la  femm 
du  CheTalier,  n*  7989  ;  53.  Fabliau  do  T««- 
Ument  de  TAsne ,  n**  7633  ;  54.  le  Mindc 
de  Théophile,  en  vers,  moralité  à  htùivet- 
sonnages,  n*  7218.  On  voit  par  cette piccr, 
par  la  Din>nte  dn  Croisié,  et  par  le  Jcadc 

dlobin  et  Manon  d*Adan  de  la  Halle,  isr 
nommé  le  Bossu  d'Arras,  (Foy^z  leGni' 
d'Anssy,  Fabliaux ,  tome  i,  page  357,  w4.i 
que  notre  Théâtre  est  plus  ancien  qu'oanc 
le  croit ,  et  qn  an  xiii*  siècle  ^  jonoit  ^ 
Moralités  et  des  Farces  à  plnaienrs  prr*»- 
nages.  55,  Prière  de  l'heophilos  ;  36.  H^ 
pcntance  de  Theophilaa  ;  57.  Dix  de  la  'Sus 
de  Tunes  ;  58.  Voie  d^Umilité,  on  le  Sobt 
de  la  Voie  de  Paradis  ;  5o.  Dit  de  TUoivr- 
flité  de  Paris  ;  60.  Dicts  a  Ypocri^e. 

s 

Sàinte-Pakayx  (Jean-Bapt.  de  la  Corar 
I.  Mémoires  sur  Tanciennc  Cbevalerif.  F^ 
tu,  1781,  3  vol.  //Ma.;  son  Glossairf  «.r 
rancien  I..angage  François  ,  Mss.  de  U  1- 
bliotbèque  Impériale. 

Sautt-Koix  (  Germain  •  François  -  PooIj:: 
de)  :  Essais  Historiques  sar  Paris.  Pa^-^ 
1777,  5  vol.  i/î-ia. 

SAiirr-Jui.iEif  DE  Bat.eure  (Pierre  de^Sf^f 
en  1593  :  Mélange.^  Historiqnes,  1 589.1':-^ 

Salmasius  (Cl.)  :  Historiée  Augusttie  scn^' 
tores  sex.  Parisiis,  iGao,  in-/bl. 

SANsoif  (Nie)  :  in  Pharutn  Galiiœ  anti^^^ 
Philip.  Ltibbe ,  Disquisitioncs  geograpku- 
Parisiis,  1647 «  i/?-4. 

Sauvage  d'Arras  :  Les  Doctrinaux,  M>' 
fond»  de  Cangé,  in-8. 

Savksterot  CRudes  de),  Prestre  deO»i* 
tillou-.sur-Seiue  :  Le  Roman  de  Gérard  -' 
Roussillon,  en  rimes,  et  composé  en  1 P^ 


DBS     AUTSn  K  S.  77t 

.  ScA&iGBa  (Joies  Oiar)  :  De  Camsis  Lùtgtue  TAstnr  (Dom)  et  Dom  Tou»TAiirr>,  Beli* 

Ladnœ,  i557,in'4.  fP^>  Bénédictins  de  la  Congrégation  de 

ScAPCLA  r  Jean.)  :  Lexicùn  Cntco^Lmii-  Seint-Bljinr  :  NooTesn  Traité  de  DiploDU- 

num,  Amstel.,  ElseT.,  lôSa,  iitfi>L  tiqne,  etc.  Paris,  i75o,  6  vol.  ÔK. 

ScAKAoïr  (Psnl)  :  Le  Yirgile  Travesti.  Tsa&iBir  (GnilUnme)  :  Commentaire  sar 

ScHKDius  ;  De  Dus  Germamormm,  Amsiel.,  les  Constnmes  anciennes  de  Normandie. 

Elxey.,  1648,  in^,  Mouen,  1674 ,  01^. 


ScHREviuus  :  Lexieon  Grûteo-Lat, ,  ip-8.  TnAra Assiàms  (Thanmas  de  la) ,  mort  en 

SiiraKasx.KPBii.osoFn(lesProTerbe8de):     17  >  2  :  i-  Contâmes  locales.  Paris,  i085. 


Mss.  fonds  de  TEgiise  de  Psris,  N  a,  foL  ft.  ift^foi. ;  a.  Cootoases  de  Beanmoisis.  Paris, 

SnujLKT  ^Thomas)  :  Art  Poëtiqne  Fran-  1690,  infoi.;  3.  Notes  sur  4a  Coutnme  àê 

çoys,  pour rmtelligence  des  jennesstndienx  Berry.  Pans,  1701,  ut-foi. 

et  encor  peu  ayancez  en  la  Poésie  Fran«  Thibautit, et  TjsniTant d'antres, Comte 

eoyse,  avec  le  Quintil  Uoratian.  Para  ,  Palatin  de  Champagne  et  de  Brie,  Roi  de 

i555,  i>i>i8.  Navarre,  né  en  xaoi,  et  non  en  iao5,mort 

Simon  d'Autix  (Chansons  de)  :  Mss.  fonds  en  i  «55  on  i  a54  :  Ses  Poésies ,  Mss.  n**  761  a, 

de  C'Angt*,  inS.  7^>3,  et  deox  antres  Mss.  sans  noméros* 

SiMOir  01  Hksdih,  frère  serrant  de  TOrdre  fonds  de  Cangé;  un  antre  de  Gnyon  dt  Aar* 

de  Saint  Jehan  de  Jémaalem,  et  Docteur  dière,  fonds  de  la  Valliére,  9719,  et  Tédi- 

en  Théolo^  :  Traduction  de  Yalère-le-  tion  de  la  Ravallière.  Paris,  Gnfrin,  17429 

Grand ,  dédiée  an  Koy  Charles  v,  Mannscrit  a  toL  m-i  a. 

v^  6794,  in-foL  La  mort  layant  surplis,  il  Thjebaclt  de  MinxT  (Roman  de)  :  Fonds 

laissa   sa  traduction  impaAite  :   elle  fnt  de  fEgliâc  de  Paris ,  E  6. 

continuée  par  Nicolas  de  Gonesse,  Maistre-  Tuomas  de  Kairr  :  Roman  de  toute  Che- 

ex-Arts  et  en  lliéologie,  qui  Tacheva  en  valerie,  ou  la  Geste  d'Alisandre,n**  7190-6, 

1401.  Jacques  Coureau,  Thréaorier  de  Je-  et  de  UTallière,a7oa.  Ce  Roman,  fait  d  après 

ban ,  Duc  de  Berry,  la  voit  chargé  de  cette  celui  d'Alexandre,  est  très-curieux ,  et  pent^ 

continuation  de  la  part  de  ce  Pnnce.  être  unique  ;  il  est  écrit  daAs  le  langage 

Sumaa  :  Extraits  de  quelques  Poésies  des  firaaçois  qn'aroit  porté  et  introduit  en  An- 

XII,  xui  et  XXV**  siècles.  Lausanne,  2759,  gleterre  la  conquête  de  Guillaume,  et  qui, 

M-ia.  déji  corrompu  en  Normandie  par  Tancieii 

Saurma  (Stephanus)  :  Etfmologieon  Un^  idiome  Normand,  s'altéra  encore  par  celui 

gtite  An^icanœ,  Londini,  1671 ,  in^foL  de  TAnglo-Saxon. 

SpxLMAVHirs  (Henr.)  :  Gtossarium  ArchaUh  Tiebaut  on  Thibaut  de  Blâeoh  (Foésiea 

logicum.  fiondini ,  1687 ,  ii^fol.  de  Monseigneur)  :  Cet  auteur  étoit  un  Gen- 

Sperlinoius  ^Otho)  :  De  Crepidis  veterum  tilhomme  attaché  an  Roi  de  Navarre;  Mss. 

Dissertatio ,  1660 ,  in^k-  fonds  de  Cangé ,  m-8.  sans  numéro,  et  de  la 

5»Qt'EiiaxR  (Arnaud)  :  Vie  de  Gaston  rv,  Valliére,  n**  3719.  Dans  la  xii*  Chanson  du 

Comte  de  Fcnx.  Roi  de  Navarre,  ce  Prince  lappclle  son 

SuEL  (Adam  dn^  :  Distiques  de  Caton,  chier  amL  fojrez  Fanchet  et  Ménage,  Hist. 

Mss.  fonds  de  TEguse  de  Pliris.  de  .Sablé,  page  368. 

TioaromriLLB  (Guillanme  de),  Chevalier 

T  et  Prévôt  de  Paris  en  1406  ;  il  fnt  destitué 

pour  avoir  fait  pendre  deux  écoliera  cou- 

TA.BOvaoT  (F^ienne) ,  Procureur  dn  Roi  pahles  de  crimes.  L'Université  à  laquelle  ils 

an  Bailliage  de  Dijon,  né  en  x  547,  mort  em  appartenoient,se  croyant  lésée  dans  ses  pri* 

1590  :  Les  Bigarrures  du  Seigneur  des  Ac-  viléges,  suspendit  ses  exercices,  et  elle  ne 

eords.  Rouen,  i6a5,  f/»>ia.,  et  1640,  m-8.  1m  reprit  que  lorsque  Tignonville  eut  été 

Tasousot  (Jehan) ,  Chanoine  et  officiai  condamné  à  détacher  les  coupables  du  gi- 

de  Langres,  mort  en '1595  :  Orchésographie  het,  â  les  baiser  sur  la  bouche,  et  i  accomo 

de  Thoinot  Arbeau.  l^angres,  1089,  rii-4.  pagner  leur  convoi  en  grande  poim>e  jus- 

Tahuseac  (Jacques),  ué  vera  i5a7,  et  qu'aux  Mathurins,  on  ils  furent  inhumés, 

mort  en  i555  :  Ses  Dialogues.  Lxon,  160a,  —  Les  Dia  Moraulx,  fonds  de  l'Eflise  de 

1/1-18.  Paris.  Cet  ouvrage  a  été  traduit  du  latin  de 

TAiXTumiEKs  :  Fabliau  du  Mariage  des  Sept  Guillaume  ISommerset,  {de  Dietis  et  Faetit 

An^  Mss.  n**  7ax8.  memorabilihits  Phihêopkorum.)  par  ordre 

TAXi^EBAirr  DE  PiKREEGORT  (Histoirc  de),  de  Charles  vi,  qui  le  nomma  dsns  la  suite 

dans  les  QianiucxiU  de  Colbert.  premier  Président  de  la  Chambre  des  Comp- 


Jehan,  Dne  ck  Berrr,  ùit  «a  141O,  Ûmt  3o  ^oL  w-ti. 

dit  «iM  Tignmmll*  domu»  «n  141»»  à  m  TnLia*  mi  CSoftm  (GhoMoatMvMi 

Prince  doix  BfM. ,  ÎBtitalét  llnibrfîidU  ce  dn  zm*  «Me  :  Mm.  ftmds  d»  Onfé,  M 

et  Digettù.  L'on^n^  des  Dis  Honmlx  eut  YiovAv  (Idna  d»),  é»  XOtêof  te  Inii- 
beeocoap  de  foeeèe  dans  le  zv*  ôèele  :oo 
le  tredmait  en  plorienra  langnea.  La  pre- 
mière impreiiien  ftançoîae  eat  de  Bnlgn, 

Mmm  tUae,  latin  en  ftançoist  liaa.  ■!**  iW3ot  673i,i7ii 

Tihun  (Jehan  dn),  mort-en  1570  ^  i. Be-  et  ^733,  tm^U  ^igony  a  tmdnit  dît ÛM 

èneil  des  Bou  de  Fianoe,  lenr  Coittonae,  et  EiFancilea;  lâliéMnda  dovAeon  nvia 

Maiaon»  etc.  Pmît,  iSgô,  m^/ol,,  et  lOiSv  flainla,  de  Jaeonea  am  VotngÎBe:  la  r~ 

Ai-4./  a.  HîatoÎTC  detRoÎB  de  Fiance,  Mae.  dn  Jen  te Bcneea;  le  Mmir  daa' 

n*84io,A.Cellaa.e»tealmqniaélédonné  dn  Monde,  et  plnneote  nnl 

par  Fanteor  an  Bdi  Chaite  a.  floriftoit  en iSi5,  et  TÎToit 


par  Fanteor  an  Bdi  Chaiiee  a.  floriffoiteniSi5,etTÎToiteBeoteail|» 

T^um-n'Aumon  Gonan  (Th^ophfle        ▼«eni  (Andiy  de  la)  ;  Oneiiiei  et  Baiwi 

Biete*    dn  xV*  siècle,  Secrétaire  de  la  laiat  Aan 


Ifalo  de  la),  né  à  Gaihak  en  Baiae-Bi 

ne,  l'an  X743,  mort  an  combat  de  Nen^  de  Bretagne, linnaedoe  Boie  GhaïkiYaie 

Sonrn,lea7jiiini8oo:OrigineaGenloiaei.  Lonia  zn  :  Le  Teigier  d'Honaenr.  f^f 

JbeiAeKiv  (nris) ,  x8of ,  «i4.  ^AenTWy<in^aansdnte,iM,,ct|teeni 

Tova  Lonai  (Geo£froi  de  la),  Gentil-  antiea  de  sea  onnecee. 

hooune  Angerin  :  Enaeigncmena  à.aea  Tiu»flijinoDm(Geol&oide),ChcnlîR; 

filkt y  Mm.  fondi  de  Lamare,  n**  747^-3,  Sénéchal  et  Maréchal  de  Chempapn  :I&i' 

7403»  707^»  ooamencéa  en  XS71.  lia  ént  toîra  de  l'Ei^ire  de  Conatantmeple,  «■ 

été  imprnnéi  à  Péris,  ches  GniUanme  Ens-  les  Eaqperenm  Fianoois  ,  en  iao4,  M» 

tache,  sonsle  nom  dn  Chevalier  de  la  Tonrt  n*  g844;  Tédibon  de  BIsôm  de  Tifcoèt 

Cet  antenrdit  loi-méme,  dans  m  prêtes,  Pén,  IdagÊher,  1594,  û»^/UL,  et  eefltêi 

qa*il  a  composé  des  chansons,  lais,  ealate.  Dncange.  Ans,  hmpr.  Raj^ale,  i657,  mfi 

xondeanx,  Tirelais  et  ehans  nonveanlx :  U  Vilu»  (neneoia-Gorhaeil,  dit) ,  ar  a 

a  lait  depuis  le  Gnidon  des  Gnerres.  1431 ,  condamne  à  étre.Dcnidn  poer  am 

ToussAiBT  Caamin  du  Plissis  (Dom) ,  de  friponnerie;  en  consiaémtion  de  100 a- 

mort  «n  1764:  !•  NonTdles  Annales  de  n^.  lent  pour  la  poésie,  son  entp|dice  fat  con 

riSf  1753,  VI-4-;  a.  difFtkvntes  Dissertations  mné  en  nn  nanniaaement.   Il  se  rednî 

dans  le  Joarnal  de  Tréycox  et  le  Mercure  Saint-Maixent  en  Poitou  ,  et  devint  hrm 

de  France.  d*Edonard  t,  Roi  d* Angleterre  :  Ses  (Bane. 

TiuMoaiEms  db  l*Illb  (Chansons  da):  Paris,  Coustelier,  1720,  m-8. 

Mss.  fonds  de  Cangé,  inS.  TxHcaxrr  de  Esauvais,  Dominicain.  n«t 

en  1264  :  Son  Bliroir  historial,  traduit  àt 

V  latin  par  Jehan  de  Tignay ,  et  dédié  à  u 

Dac  de  Bonrhon,  Mss.  n**  6730, 3i,  3)  et  U 

VAms  (Dom  de)  :  Dictionnaire  raisonné  Ymmas  on  Wormas  (Gixillaame  oa  GilW 

de  Diplomatique.  Paris,  1774,  a  roi.  m-8.  le) ,  dans  le  Eecoeil  des  Poètes  fnmtc»- 

Yaleri  (Jacques)  :  Traité  d'Armes  et  de  avant  i3oo,  Mss.  de  la  Bibl.  de  TArtriui 

Noblesse,  f/1-4. ,  Mss.  Tmir  (Pierre) ,  né  en  1 5 1 1 ,  mort  en  i>'i 

YALEsro8(Adrianus):i.iVbftaaâaZ2Mr«Jii.  Satires  Cnrestiennes  de  la  Cnisinr  P«pù( 

Psrisiis ,  1 67  5 ,  in-foi.  ;  a.  Gesta  Francormm ,  J^ytm  ,  1 56o ,  m-8. 

i658,  in-foL;  3.  VaJesiana.  Psrisiis,  1664,  Tisdâme  de  CsaaTaaa  (Poésies  et  Cbaf 

ûi-ia.  sons  de  Mathiea) ,  centemponin  dn  Boiéf 

Vaeso  (M.  Terentins)  :  De  Lingua  Lot.  Navarre  :  Mss.  fonds  de  Cangé,  m^.,  ft^ 

cum  Adriani  Turnebi  eommentario.  Faristis,  la  Vallière,  n*  2719,  tn-foi, 

l556,  m-4.  'VossiDs(Gerardns):jE^*mo^b^û;oii/in^ 

Yasquk  de  Lucenb,  Portugais  :  Tnduo-  Latintt,  Amst,  Ekev.,  i66a,  im-fitL 
tion  de  Quint e-Curse,  faite  en  1468,  et  dé- 
diée à  Charles,  Duc  de  Bourgogne,  Mss.  de  \/V 
mon  Cabinet.  Elle  se  trouve  à  la  Biblioth. 

Impériale ,  sous  les  numéros  6739 ,  6899 ,  Wacs  :  Histoire  de  l*Establissement  3*  a 

^  1 4a  et  7 1 43.  feste  de  la  Conception,  M  sa.  fonds  de  ïl^^* 

.   Yui.T(PealFxançois):UistoiredeFiiiioe^  de  Pkris,  M,  n*  ao. 


lisf  kv  rtt%É* 


WAcimirfl  (Joa.  G«org.^  :  Gloumrium 
Gemumicum,  Iipti«  »  1 787 ,  m-foL 

Walthulus  (Joul)  :  Lexicon  Dtphmad' 
eam.  Gottiiigae,  1745,  ût/oi, 

Wasxeui  (Oatp.)  :  De  jindfuis  immmù 
Behrceorum,  eie.  Tigiiri,  i6o5,  iit^ 

Wateiqubs,  Ménestrel  da  Comte  de  Blois, 
Poète  da  xir*  siècle  :  Le  Dit  de  llnygne, 
fonds  de  l'Eglise  de  Pftris,  M  y. 


Tbil»  (Jelun  d'),  Comte  de  Japhe  et 
d*Ascalon  :  Assises  et  bons  Usages  dn  Âo^ra» 
me  de  Jènisalem,  Bfss.  n*  734^-3,  et  im- 
primés à  Paris  en  1690,  infoL  Elles  ont  été 
traduites  en  italien,  et  sont  à  la  Biblioth. 
I,  dans  le  Mis.  n*  8390.  D'après  on 


antre  Msa.  déoonrert  par  la  BaTallière,  dans 
la  bibliothèqae  dn  Maréclial  d*Estrèes,  il 
paroitroit  certain  qne  ce  ne  fnt  point  Jehan 
d*Tbelin  qui  rédigea  les  Assises  de  ïénisa- 
lem,  mais  Philippe,  snmommé  de  NaTarre-, 
parée  ^'il  étoit  né  en  ce  Royaume ,  et 
connu  pour  être  rauteur  de  différentes  poé- 
sies, entr*autres  des  Quatre  Ages  de  l*Hom- 
me,  cités  dans  ce  Glossaire.  Fàyrez  les  Chan- 
sons du  Roi  de  NsTarre,  tome  i ,  pd^e  17.7. 
Les  sarans  auteurs  de  l'Histoire  Littérair* 
de  la  France ,  disent  qa*elles  furent  rédigées 
dans  le  xi*  siècle ,  souS  le  règne  de  GodefrojF 
de  Bouillon,  qui  ne  régna  que  depuis  lo 
aa  millet  1099,  jnsqn*au  18  du  même  m0ia 
de  Van  suiyant  (iioo),  et  quelles  furent 
cetooch^s  pai  Jehan  d*Tbdin,  en  laSo. 


f  IV  Dl  I.A  TABLB  »Bi  AUTBOBI* 


In 


TABLE  -ALPHABÉTIQUE 


ConteBant  les  Titret  des  LÎTret^ianiitcriti  om  iapciné»  mas  iKmtd'aatMn 
'   qu'on  A  eoiifiiltë§,  «t  qui  sont  citét  dâos  eet  OaTmga. 


fiieAMémM  4m  IptciiptÎMt  «t  B«Um*U»- 

:   trc»(MéaMÎr«atO«4'ftTol.M-4- 
'ibciet  et  TîtM»  «Boien»  (diven  EeeueUt  «I 
.   Gaitoai  d*)  :  )ias>  cU  k  BîliL  laptr. 
iÔM  d'Avignoii  (Romn  a*)  :  Mm.  feadi  d« 

Gtagi. 
Al9ia  (F>bel  i>:  BIm.  a*  791^ 
Aniadû  de  Geôle  ^Histoire  et  Thréeor  d*), 

a6  voL  M-18.  (Bt  <»8.  ij^R  et  Paru, 
'Anglois  et  de  TAenel  (Febliaa  des  deux)  : 

Mes.  de  S.  Germain,  n**  x83o. 
Annales  et  hist.  Francomm, ab  anno  708  ad 

an.  9go,  snb  Titâ  Caroli  Idagni  FrtmeO' 

/urii,  1594,  ùhfhi. 
ApocaHpse  historié  :  Msf.  n**  701 3. 
Artns  (KDman  d*)  :  Mse.  foad»  de  Lano^)ft«- 

in-fii. 
'Anberée  de  Gompiegne  (Fabliaa  tV)  :  Mes. 

n*^76i5,  et  fonds  de  l^EgUse  de  Paris,  N  7, 

foL  24  ;  il  se  troave  anssi  dans  le  n*  i83o 

de  S.  Germain,  oà  il  est  intitulé,  dAn- 

lierée  la  vielle  Maqnerelle. 
Anberi  (Roman  d*)  :  Mss.  fonds  de  Cangé. 
Aacasflin  et  Nicolete  (Rabliaa  d*)  :  Manuscrit 

n^^V,  fol.  70,R'. 
Audigier  (Roman  d')  :  Mss.  de  S.  Germain, 


bUodièqne  de  1* 
Cabinet  ||   du 


Mm.  m*  6987. 
Muteafi  dm  VeasaM»  (la)  : 
Wtuékm  Kibeas  (Fkblàm  ~ 

a*  9aiS>  fol-  70. 


^  7sit 
daoz):]lft 


Bor|[oiae  d*Oiliens  (Pebliaa  de  la),B*;sil> 
Braies  an  Cordelier  (  Fabliau  des)  :  H» 


n"  x83o. 


B 


Bacheler  dArme.n  (le)  :  Mss.  n**  7615. 

Balndes  de  Bourgogne  :  Mss.  foilds  de  la 
Belgique ,  et  imprimées  k  la  suite  de  la 
Djucc  aux  Aveugles. 

Barbe  (Tragédie  ou  Mystère  de  Sainte),  en 
ciui.j  journées,  m*4.  sans  date. 

Baril  ou  Barizel  (Dict  du),  ou  Fabliau  du 
Chevalier  an  Barizel,  Mss.  n"  7218,  et 
fonds  de  l*Eglise  de  Paris,  M,  n"  7. 

Ba failli;  de  Karesme  et  de  Cbarnage  :  Mss. 
n***  7218  et  7615. 

Bestiaire  en  Frauceis  (le),  ou  Traité  des 
Animaux,  n"  7989,  et  fonds  de  l*Eglise 
de  Paris,  M  9,  17  et  18.  Il  y  a  à  la  fin  du 
n**  M  9  :  «  Ici  finist  le  Bestiaire,  /inno  Do- 
mini  liP.  ce**.  LX^. ,  septimo  die  sabbati 
nneè  Nativitatem  Beater  Mariœ  Fiiginis,  » 

Bibles  (traduction  de  plusieurs),  n''*67o3, 
6829,  7^V>  ^^  ^7^^)  in-foL;  une  de  la  Bi- 


7218,  et  i83o  de  & 
Bretons  (Roman  des)  :  Mas.  n*  7531 
Buffet  (le  Dit  du)  :  Mss.  n**  7218,  75^  « 
7615. 

,  :  Ç 

CapitnlairM  et  Carlnlaires  de  Ghariesape 

Cartulaire  de  l*Eg1ifte  de  Paris  (le  grand  « 
le  petit)  :  Mm.  fonda  de  TEgUas  de  PI». 

Cartulaire  de  S.  Magloire  :  Mas.  n*  54i3. 

Cartulaire  de'  Saint  Maur-dea-Foeacs,  Ma* 

Cannlaire  du  Cardinal  Lemoine,  Mss. 

Cerf  Bbnc  (le  Dict  do)  :  Mss.  fonds £r 
Baluze. 

Cbace  du  Cerf  (la)  :  Mss.  n*  7615,  et  dfb 
Vallière,  2736. 

Cbartre  des  Prébendes  et  Chapr1ainsdeS«iDr 
Denis-de-la-Chartre  (1207),  dans  le  Car- 
tulaire de  TEglise  de  Paris. 

Cbartres  manuscrites  (pluAÎears). 

Chasse  dAmours  (Roman  de  la). 

Cbastelaine  de  Saint  GiUes  (Fabb'au  àt  M, 
Mss.  n*"  721  S. 

Cbastelaine  de  Vcrgi,  qui  monit  por  bia- 
ment  amer  son  ami  (Fabliau  de  la^  :  V^- 
fonds  de  IT^glise  de  Paris ,  N  2 ,  fol.  Si 

Cbastelains  dArras (Poésies du)  :  Ms5. ft>»i* 
de  Cangé,  /Vi-8. 

Cbastie  Mnsart  (Roman  dr^  :  Mss.  n*  76^ 
Chevalier  à  la  Robe  vermeille  (Fabliau  da 

Mss.  n*  7218. 
Chevalier  aux  Dames  (le)  :  Mss.  fonds  ce 

la  Vallière. 
Chevalier  qui  amoil  une  Dame  (FabL  dn. 

M  7,  fonds  de  TEglise  de  Paris. 
Chevalier  qui  fist  sa  FameconfeMe(rablin 

dn)  :  Mss.  n*  7218. 


TÀBLB-ALPHABliTIQVB    DES    AMONTMEf.  ^75 

Cherilien  des  Clen  et  des  YilAiiu  (Fâbliaa        que  li  bisscxte  est  chaes,  en  Tantre  sont 
des),  n"  7218.  _  celet  qui  corent  d'ilec  en  avant  oel  «p.<» 


Cbroniqnet  de  France  (les  Grandes),  jns-     Conception  (Mystère  de  la),  à  97  person* 


ques  an  Couronnement  dn  Roy  Jehan, 
rédigées  par  divers  Religieux  de  TAbbaye 
de  S.  Denis  :  Mss.  dn  xiv*  siècle,  fonds  de 
l'Eglise  de  Paris,  H 5,  in-fol 

Chroniques  de  France  :  Mss.  fonds  de  l'E- 
glise de  Paris,  H. 

Chroniques  de  Loys  zn.  V,  Jx&àir  o'Airriiir. 

Chroniques  de  S.Denis  :  Mss.  n*  83o5-'*^', 
ci-devant  Colbert,  n*  35o. 

Ci  commance  li  Ordenemanz  des  Constnmes 
de  Champaingne,  Mss.  de  l'Eglise  de  Pa- 
ris,  F ,  n  17  ;  elles  finissent  :  «  L*am  mil 
deux-censquatre-vinçtret-trois ,  ce  fn  en- 
qnis  por  Chatelvillain,  et  fh  enqnis  par 
Ion  Consoil  de  France  et  de  Champain- 
gne ».  Dans  le  même  Mss.  se  trouvent, 
iMi  Ordinaires  de  MaistreTancre,  Cha- 
noinne  de  Boloigne- la -Crasse,  qui  fn 
escris  ou  mois  d'aonst  Tan  i  Sao^jMur  Mar- 
tin de  Bordon  ;  a**,  le  livre  a*Esechiel , 
en  vers;  3**.  li  Force  et  les  Yertus  des 
Pierres  précieuses,  et  des  Herbes  et  des 
Bestes  que  li  Royz  Evanx  et  Aarou ,  et  li 
Royz  Foudreiz ,  firent  à  lonor  et  an  se- 
cours de  tous  ceux  qui  après  lour  ven- 
d  rient. 

Circoncision  (Epistre  farcie  de  la). 

Commandemens  de  Dieu  (anciens)  :  Blss. 

Commentaire  sur  ie  Credo  :  Mss.  fonds  de 
l'Eglise  de  Paris,  N  5,  foL  157,  R^ 

Commentaire  snrleSautier,  fonds  de  l'Eglise     Coustumes  (s'ensuivent  les  Us  et)  notoire- 


nages.  Parii ,  j4laim  Lotrian ,  i/}-4> 
Concile  d'Apostoile  (le)  :  Mss.  n"  7218. 
Confession  de  la  Belle-Fille  (la)  :  Mss.  de  la 

Belgique,  et  imprimé  dans  u  Dance  aux 

Aveugles, et  antres  poésies  du  xv*  siècle. 
Confession  Renart  et  son  Pèlerinage  (la)  : 

Mss.  fonds  de  l'Eglise  de  Paris, N  2,  foL  ai, 

V%  et  n'  7218. 

Jadiit  estoit  Reaar$  ea  pais 
En  nul  permis  en  «on  palaii , 
Laîuié  «voit  le  gnerroier. 
Ne  Toaloit  mait  de  tel  mcstier. 

C/onseil  (li  Lais  de)  :  Mss.  u*  7615. 
CousUnt  Duhamel  (Fablian  de)  :  Manuscrit 

n*  7218. 
Contempt  du  Monde  (Fabliau  dn)  :  Mss. 

n*  7615. 
Convoitenx  et  de  l'Envieux  (Fabliau  du)  : 

Mss.  de  S.  Germain,  n*  i83o. 
Coqnaigne  (Fabliau  de)  :  Mss.  n*  7615. 
Cornetes  (le  Dict  des)  :  Mss.  n"  7228. 
Cortois  d'Arras  (FabUau  de)  :  Mss.  n"  i83o 

de  S.  Germain.  C*est  une  imitation  de 

l'Enfant  Prodigne  :  il  est  imprimé  dans 

la  nouvelle  édition  des  Fabliaux  de  Bar- 

baza;i  qui  vient  de  paroitre. 
Court  de  Paradis  r  la  )  ;  Mss.  n*"  7218 ,  et 

fonds  de  l'Eglise  de  Paris,  N  2. 
Court  Mantel  ou  Mantel  mantaillé  (Fabliau 

dn)  :  Mss.  n**  6973  et  7615. 


de  Paris  :  Mss.  de  la  fin  dn  xi*  siècle. 

Commentaire  sur  le  Sautier  :  Mss.  du  xni* 
ttiècle ,  de  la  bibliothèque  de  M.  l'Abbé 
de  Tersan. 

Compaignie  Renart  (la)  :  Mss.  n*  72181 

Complainte  d'Amour  (Fabliau  de  la)  :  Mss. 
n'  7218. 

Compost  en  François  (ci  commence  le): 
Mss.  fonds  de  l'Eglise  de  Paris ,  M  9.  Je 
ne  mets  ici  ce  titre,  que  pour  donner  ce 
chronographe  qui  se  trouve  à  la  fin  : 
«  Ci  sunt  les  lettres  des  Diemeinches  por 
xxviii  anz  en  cercle ,  qnar  quant  il  est 
lalli  si  recommence  ;  le  quart  se  fine  en  I , 
et  ce  senefie  Q. 

Des .  fi»t .  agmcn .  creittre .  en .  grant .  bien . 
Çrei«tre .  en .  gran  t .  bien .  Des .  fiit  .«goien . 


ment  gardez  et  observez  ou  Baillage  de 
Seulis,etc.  en  l'an  mil-quatre<;eus-quatre- 
vingt-et-seize  :  Mss.  sur  papier  de  l^lise 
de  Paris ,  coté  F,  n*  1 9.  J)ans  le  m^me  Mss. 
s'ensuivent  plusieurs  desclaraçons  ser- 
vantes à  la  clarifBcation  d'aucunes  choses 
3 ni  pourroient  sembler  obscures,  ou  non 
esclairées  en  Livre  de  la  Coustume  de 
Normendie. 
Coust urnes  de  la  Comté  de  Clermont  en 
Beauvoisis ,  et  Coutumes  générales  du 
Baillage  d'Amiens  :  Mss.  fonds  de  l'Eglise 
de  Paris ,  E ,  n**  9;  enfin  j'ai  consulté  pres- 
que toutes  les  anciennes  Coutumes,  tant 
imprimées  que  manuscrites,  des  divers 
pays  de  la  France,  dont  l'énumération 
seroit  trop  lonpie. 


En  ces  deux  Lignes  sunt  les  letres  à  qui  Coutume  de  Canssade  en  Périgord ,  rédigée 
Diemeine  cort  l'an  debissexte;en  lipri-  par  les  Comtes  de  Périgord,  en  i3o6: 
mier  étant  les  l«trM  qui  oorentn  que  HBt         tfss.  I^md»  de  Colbert. 


77^  TABLS     AL» 

Ciote  (FabUu  de  U),  n*  7» S.  Il  eit  iati- 
..  tplé ,  dana  le  n*  761,5  ^  FaUian  do  la 

Horde. 
Coens  d'Anjou  (Poénee  da)  :  Bfse.  finide  de 

Cengé,  iis, 
CaTÎer  (IHct  da)  :  Hie.  n*  7118. 

D 

Dame  de  Flandre  o'ona  Cheralier  feolU  à  m 

antre  par  force  (Fàblian  d'one)  :  Bfaa, 

fonds  de  l'Eglise  de  Fuît ,  N  a ,  foL  4,  "V*. 

Dame  Gnfle  (Fablian  de)  :  Mm.  m*  7aiS. 

Dame  qni  aTcine  demandoit  nonr  Blovel  sa 

proTende  avoir  (  Fablian  de  la  )  :  lias. 

fonds  de  l'Eglise  de  Paris, N  a,  foL  70,  V*. 
Dame  qni  fîi  escoîliée  (FàbUan  de  la)  :  Msa. 

n**  7615  et  i83o  de  Saint  Germain. 
Dames  qni  trowèrent  nn  Y .  •  (FaUian  des 

Trois)  :  BCss.  n*  7615.       * 
Damoisdie  qni  sonjoit  (FaUian  de  la)  :  Msa. 

n"*  7ai8. 
Dant  Denier  (Fablian  de)  :  Msa.  a*  7118. 
De  celle  qni  se  fit  f. ... .  snr  la  fosse  son 

filari  :  Mss.  n*  7615. 
De  celle  qni  se  fist  refiûie  par  nn  Magnîea 

(Fablian)  :  Mss.  n**  7615.  Ce  fid>lian  ne 

finitpas. 
Dent  (Dit  de  la)  :  Mss.  n*  7ai8. 
Départie  d'Amonr  (Roman  de  la). 
Despiaement  dn  Coips  (le)  :  Ms^  fonds  da 

l'Eglise  de  Paris  »  M  7. 
Dcnx  Cbangenrs  (FabL  des)  :  BIss.  n*  7218. 
Dialogue  de  Père  et  de  Fis  (ci  comence  le)  : 

Mss.  fonds  de  l'Eglise  de  Paris, M  9,  fol.  Sg. 
Dictionxmire  de  l'Académie  Fram^ise.  Nû* 

mes,  1778,  a  vol.  vi-4-  —  ^  m^me. 

Paris,  an  vn ,  a  vol.  M-4.  —  Le  même. 

Paris,  i8oa,  a  vol.  m-4. 
Dictionnaire  Etymologique,  par  C  D.  de 

Genève,  1666,  ût-ia. 
Dictionnaire  Universel  François  et  Latin, 

dit   vulgairement  de  Trévoux.   Paris, 

175a,  7  vol.  in-/bi,  —  Le  même,  1771, 

8  vol.  in-foU 
Doctrinal  de  Cortéisie  (le)  :  Mss.  fonds  de 

l*Eglise  de  Paris,  M  9,  fol.  a5. 

Crrtet  boenne  rhoce  est  li  boen  entendement 
Born  entendiement  done  cortéiue  et  enseignement , 
r,ortêi*ie  et  entendement  font  vivre  sagement , 
•  Et  sage  vie  done  ennoT  et  sauvement. 

Dox  de  Breban  (Poésies  du)  :  Mss.  fonds 
de  Cangé ,  l/^8. 

E 

Enfant  qui  fut  remis  an  Soleil  (Fabl.  de  Y)  : 

Mss.  n**  7218. 
Enseignemens  de  Trebor  (les),  de  viTre  sa- 


t^Aftitri^irs 

9,  foL  I. 


M  9,  foL  I. 

Twfcsr iTi'i'     I  —n  Twiie, 

Et  A  rccm»^  Mats  foiatic  , 
Lm  Ois  m'a  a  allan  ais* 
Ea  San  Imac  las  a  cscna.' 

Ces  SaaeîgiimBatti  Toat  j«aqK^tti4t 
V*.  et  ne  nnisewnf  pna. 

-       "  QFdfaLdel): 


Epitre  dea  Paams  :  Msa.  n*  7615. 
BrMtna  (Boman  d^  r  Hae.  fiBBda  da  n^ai 

de  Pana,  Nx 
Bacbaeierfflitde  V)  :  lies,  n**  7118  et  i||b 
EspOTvier  (le  Dit  de  1*.)  :  Maa.  fo^ii 

tiBdUsedeFarie,  MY^ 
Bataulseemeoa  de  Franee  (lea)  :  Miaiw* 

n**  p8a7. 
Eatebfisaemena  et  OrdcMaaaBeea  dnkelef 

de  France  Muet  Umis  s  Maa.  te^« 

Golbert,  et  anciea  fonde,  n*  slh?  e 

8407-'. 
EatabBaeeawnt  dea  Meetsen  de  Pin  :  M» 

fonds  de  l'Eglise  de  Paria. 
Estatns  ë  Goatumea  d*A]eet. 
Eatnla  (FaUian  d*)  :  Msa.  a*  7»8. 
Examen  dea  Caa  de  Gonecsenee  :  Mss.  fnè 

de  l'Eglise  de  Paris,  n*  18. 
Exhortation  an  Feacheor»  dnaa  lea  BdUa 

de  Bonrgogne  9  à  In  enite  de  la  Daett  is 

Eeé^flf^  DU  d*)  :  BCaa.  a*  7*18. 


Famés,  des  Des,  de  la  TaTeme  (def)«Es^ 
fonds  de  l'Eglise  de  Paria,  N  a,  foL  4- 

Je  maiae  beae  vie,  temper  quam  pMtum; 
Li  taTerniers  m*ap^,  1«  <U«  eeee  muttm; 


A  despcadre  le  mica,  êemper  pmmUêê  êam; 
Cant  je  peas  en  won  caer,  et  meditaUtê  mm, 
Ergodnfe$hmhetnummo$t»edHom' 


Faucon  (le  Dit  dn)  :  Biaa.  fonda  àsUH 
lière,  n*  9736. 

Fauvel  (Roman  du)  :  Maa.  n**  68ia,  7o:3>'. 
et  un  autre  dn  fonda  de  l'Abbeyc  SàÉ 
Germain ,  n**  a34i ,  anciennemeat  6t 
Dans  le  n"*  ^g^5 ,  il  est  dit  qu'il  a  ca 
acbeyé  le  6  décembre  1390. 

Feme  pour  cent  Hommea  (Fabliau  d'oac- 
Mss.  fonds  de  l'Eglise  de  Paris,  Na,iQL^ 

Fevre  de  Creil  (Fablian  dn)  :  Mss.  n**  711I 
et  7615. 

Ferres  (Dict  des)  :  Msa.  n*  7989,  kti  i^ 
et  7218. 

Flore  et  BUncbe  Flor  (Roman  de)  .  lU 
n*  6987,  ai-ZôL 

norcnee  dé  Rome  (RoBun  de)  ;  Mss.  iaà 


DSf    ÀVOVTXXS.  777 

de  l'EgliM  de  PMii ,  M  ^.  C*att  U  •ojef  ne  cite  à  oet  égard  aocnae  antorîté.  Mon 

*  de  Piniaae  et  Thiabë.  exemplaire  commence  ainsi  : 

Florès  de  Grèce  (Roman  de).  VicUe  c^anfoa  voir  Dle»t  ve»  oîr 

Floridan  et  d*Ellinde  (Romande) , àU suite  ?•  *»■«."'*»"!  ***  ^*"*  ""*  ««Ur, 

aa  Peu.  ji,iun  de  8dnu*.       .  ^.x.'.'  it/Arc;:;::^'!;-;^ 

^  Ganvain  (Roman  de)  :  Mss.  fonds  de  Cang<^. 

Or  Graal  (Romandn,oa  du  Saint)  :  Mss.  n**6768 

_.,..-           ^             ,^            ^  et677o;et  dnfonds  dcrAbl>ayeS.Ger- 

Gann  de  Montbrone  (Roman  de).           »  main  ,  n*  2740;  de  Notre  Dame,  n*  7. 

Garm  de  Montglaive  (Roman  de^  :  Mss.  dn  Fà^et  Boumos. 

xni*  siècle,  n*  47^9,  fonds  de  la  Vallière.  ome  (Fablian  de  la)  :  Mss.  n*  7615. 

Ce  Roman  a  été  mis  en  prose  dans  le  Guerre  de  Troye  (Roman  de  la). 

XV»  siècle  ;  û  commence  par  ces  vers  :  Gncrsay  (le  Dit  de)  :  Mss.  n*  7218. 

Oié»  Scgnor  |)or  Din  oBuiipotcat  GuiHaame  an  Faucon  (Fabliau  de)  :  Mss. 

Q»e  Dane  Dtcz  tm  d«iaftt  bonor  et  joie  ^aat  j  n«»  ^  g3Q  ^  Saint  Germain. 
<K  aves  conter  de  Beraan  de  Braibaat , 

Kt  d*Eraaat ,  de  Bcaaiandc ,  et  d*Aia«ri  soo  «ofast.  1J 

Garin  le  Loherens  (de  Lorraine)  :  Maa.  du  _.      .       ,     „             ..       ,.,,«.. 

xm-  siècle ,  de  mon  Cabinet ,  et  fonds  de  Histoire  de  France  :  Mss.  fonds  du  Presi- 

la  Vallière,  n"  2728,  «/i-/W.  Ce  Roman,  „.^^^  <*;  Mesmes.     ^    ^    ^      ^ 

dont  le  sujet  est  tiré  de  lUistoire  des  ^^^  f «  J^JS  ni.  Duc  de  BourW 

Guerres  de  Cbarles^Martel  et  de  son  fils  ^'^^,  ^*  ^^^  ^^"  •  ^"-  ^°°**»  ^«  ^* 

le  Rot  Pépin,  contre  les  Sarrasins  et  au-  _T  .*'?•    ^        ,    « 

très  piupfes,  commence  par  ces  yers  :  Sî-^^!"*  ^»  2°^*  ^  ^T^  'J*»»/ V*?- 

„.  „     /                       .„  Histoire  des  Trois  Maries  :  Mss.  fonds  de 

Vielle  cbaMon  vorre  vue  il  les  oyr  l«  Vallîii.-    «•»«<%& 

De  prant  yto.re  et  «ervrillo».  pm.  „      7     •5^'^*^/  p  ur        A    ^      im 

Syeomlywaadreviodmitaccstpayi.  Honte  et  de  Putene  (Fabliau  de)  :  Mss. 

et  finit  par  les  suivans  :  Houc^'pf^e  {Fabliau  de  la)  :  Mime  Mss. 

PToiê»  por  ians ,  Dix  lor  faee  merrii ,  HufUes  Capet  (Romau  de). 

Ditct  amen ,  qae  Damr  Diez  l'otrit.  *                               ' 

M.  Sinner,  Bibliotbécaire  de  Berne ,  a  I 

donné  une  idée  sommaire  de  ce  Romau,  ni.       n         vu-»-          n    \   w%     • 

dans  ses  Extraits  de  Poéde  du  xni'  sièl  ^"J^"^"  S^^'^*  hutonques  ?«).  Pan,, 

de.  I/exemplaire  que  je  poMède,  après  j   *     ^àtTllionde  G*),  fonds  de  IT^lise  de 

avoir  apnartenn  an  sarant  Grosley,  passa  *"*««'.  **     *"  "        v>  J*  i" "r^i"    \\^ 

,        1  *^Vti'  .u'          1     lï-z  :j     » />^  Pans,Mi8.Barbazanl«UnbueaOsmont. 

a.n.  u  Uliolheque  dn  Pri«dentO^  Image da Monde (1; , en  tn>i.  livre,,fol. ,, 

keron.  qo.  en  fi.  prcent  an  Collège  de  7»  j.  je  lEglU;:  de  Paria ,  N  5.    ' 

Troyes.  Le  Père  Hadry  y  a  insère  la  note  .r^        .          .     • 

'        ^           ^     »«           JL:.     »   ^  i_*    ji^2.  Ou»  veut  entendre  a  ce» i  eomana 

suivante  :  .  Ce  Manusdit  et  celui  d  ou  J?^,,^          j,,  „  „.^  ,j^„.„ 

Dom  Calmet  donne  des  citations  dans  les  j^  o^res  Dcn  et  de  Clergié , 

Préliminaires  de  son  Histoire  de  Lorraine,  £t  l'aj  por  laie  gent  comtncié. 

tome  1 1  ne  se  ressemblent  le  pliu  souvent  U  finit  par  -ces  vers  : 

que  pour  le  fonds  des  choses;  et  celui-ci,  ci  6oi»t  lYmage  dn  Monndc , 

tant  par  le  style,  que  par  le  caractère  de  a  Oen  comcnçe ,  à  De«  prent  an , 

récriture,  me  paroit  plus  ancien  :  il  oon-  Q">  toux  noi  preose  k  bonc  fin. 

tient  aoSao  vers  ».  Amen. 

Dom  Calmet,  ^ans  sa  BiWiotlièqne  de  Incarnation  (Mystère  de  Y) ,  à  personnages , 

Lorraine ,  attribue  ce  Roman  à  Hugues  «"4.  gofh,  sans  date  et  nom  d'imprimeur. 

Metellus,  Chanoine  régulier  de  S.  Léon  Instituts  de  Jnstinien  (les)  :  BAis.  n'  734a. 

de  Tonl,  qui  vivoit  en  i  i5o;  et  La  Mou-  j 
noyé,  sur  la  Biblioth.  Franc,  dé  Du  Ter- 

dier,  au  mot  Garm,  dit  que  Tanteur  de  Jardin  de  Plaisance  ou  Fleur  de  Rhétoti* 

et  Riomaa  a'apptloit  Jekui  de  Flagy  :  il  que.  Paris,  Ifteh^lenoir,  sans  date,  m-4. 


779  TABLX     Al» 

Jehan  dfltkîiitré  nionm  du  Petit),  Godn 
Eichelien,  n*  6Sy  et  redit,  de  M.  Gmid- 
lette.  Ptvis,  1734,  S  toL  £pi-ti. 

Jeot  d^ATentore  (le  Dit  dee)  :  Bfee.  n*  721 8» 
foL  a6o,  V*. 

JougWft  (FablJAa  de]  :  Mai.  n**  7U8. 

Journil  de  Perie,  aoiif  lei  Rois  Cherlef  ti 
et  Cbârlaf  tu. 

Jugement  d*Amort  (Fablira  da)  :  Mas. 
n*  7615. 

Jogement  des  G...  (le)  :  Mas.  n*  7218.  . 

Jugement  de  Salemon  (FabUan  dn)  :  Bfss. 
n*  7615. 

L 

lisndît  rimé  (le  Dit  dn),  fonds  da  l^Ectiaa 
de  Paiis,  M  ^. 

Leunie  en  Fianeois  (la)  :  Mss.  n*  7118. 

Lignages  d*OntcâBar  (les)  :  Hsb 

livre  de  Jostice  et  de  Plet  (le)  :  Mannscrit 
n*  8407,  ùtjfùL 

liyre  de  Physique  on  de  Médecine  pnti- 
qne  (le)  :  Mss.  fonds  de  l*E^ise  de  Paris. 

livre  de  Sapience  (le)  :  Mss. 

livre  dn^oy  Modns  et  de  la  Reine  Eatio  (le), 
écrit  à  Maigny  es  Annentieres,  en  février 
1406,  par  ordre  dn  Seigneur  Jehan  Han* 
gest ,  Seigneur  de  Gennr  et  dndit  Maigny  : 
Mss.n*7og6-^;  etfona8deBaluae,n*'98y 

7459.  ?♦«<>.  7461  •  74fi«  et  7463, 

livres  d«  Rois  (les  Qnatre),  Bibliothèque 
de  PAffsenal.  Ce  pieeieuz  Manuscrit,  qui 
appartenoît  aux  CordeUers,  a  été  perau 
dans  les  désastres  de  la  Révolution;  il 
étoit  écrit  dans  le  zii* siècle,  mais  sa  tra- 
dnction  étoit  pins  ancienne,  et  tenoit  dn 
langage  usité  dans  le  xi*  siècle;  il  est  en 
vers  et  en  prose ,  mais  les  vers  n'y  sont 
point  distingaés,  et  sont  écrits  de  suite 
comme  la  prose. 

Loix  des  Allemands. 

Loix  des  Lombards. 

Lon  et  de  TOne  (Fabliau  du)  :  Mss.  n"*  7218. 

Lucidaire  (le)  :  Mss.  fonds  de  la  Vallière, 
n*  2709. 

Lyon  (le  Dict  du),  rqjnex  Mà.CHÂt7i.T. 

M 

Maaille  ÇDict  de  la)  :  Mss.  n*  7218. 
Machabees  (traduction  des),  à  la  suite  du 

Livre  des  Rois,  Mss. 
Maie  Dame  on  Maie  Femme ,   ou  Dams 

écoillée  (Fabliau  de  la)  :  Mss.  n^  7615. 
Manière  de  Confesser  (la)  :  Mss.  fonds  de 

r£eiise  de  Paris. 
Manière  d*Ourer  (la)  :  Mss.  fondé  de  rEglise 

de  Parii|  M  7.         * 


Mnoonl»  «iM#«  Han»!  at  Salenan  :  M» 
n*  7118,  et  fonda  da  ITgUaa  êm 
)Ef  a,  foL i.        •  i 
GicMMwede 

8i«MsU 
.    Qm'sMr'as  fsM  qael 

Margnet  Convflrtie<FkUiaa  de)  :  : 
j.  ,w^.„  ^^  ^^^  N  n^IoL  7S. 


de 


Mariage  dePoDion  et  BiiridioeÇRoMaadi), 

dté  par  BoreL 
Marien  qni  dist  ce  c*on  li  demandi  (Fi^ 

hlian  de)  .'Msa.  a*  i|3o  de  S-Gcnam 
MaTÎmes  de  Court,  dans  la  Ilanae  an 

Àvenglaa. 
MéoMiree  de  Puia,  an  i344,  Mss. 
MeadÎMns  (le  Dit  dea)  :  Mas.  b^k 

l*E|dise  de  Paria,  Nn,  fi>L  no. 
Miractes  de  Saint  JjomM,  par  le  CuaftiW 

de  la  Raina  Marguerite  :  Maa.  m*  l^aS. 
Miroir  dea  DaiMs  0«)  :  Maa.  de  la  Ba^iiar, 

et  ûamriflié  dana  la  Dtanoe  cnz  Av^^ 
Miroir  du  Chfustien  (le)  :  Mas.  fiidU  k 

rSgliae  da  Paria. 
Mode  de  Béeeptioa  dea  CheyalâefBdaTp* 

(de:  BIss.dalaBihliotliAqiieConiBi,« 

impriné  à  Boaae  en  1786,  par  les  aaiv 

de  M.  Mnnter. 
Moralités  (ci  comeneeat)  :  Bfsa.  fon^è 

l'Eglise  de  Paria.ns,  &L  ia3,E*. 
Tal«»t  aM  Mitit  kà|» 


^^,  la  EMWpwmott  d«  c«l«  CIcifi«  fm  tf 
apeUe  lloralitct ,  fma  par  plasvt  ««biMi  et 
cipandur. 

elles  finissent  par  : 

Bien  ait  qni  ço  Ronunx  ûtt ,  ^i  le  fiit  csctim, 
et  qui  l'etcrit.  Amen. 

Mystère  du  Tiel  Testament,  par  penos- 
naiges.  Paris,  /.  Petit,  sans  date,  ùt-fiL 

N 

Narcisse  (Roman  de)  :  Mss. 

Narcissus  (Lai  d^)  :  Mss.  n*'  i83o,  ysilf» 

7989- 

Nenf  Joies  de  Notre  Dame  (les)  :  Mamucni 
n*  7218.  ^ 

Noèls  anciens  et  nouveaux  :  Mss.  fondi  àt 
la  Vallière,  n*  3219,  in-JoL;  un  aont 
Mss.  de  mou  Cabinet ,  sons  oe  titre,  tf 
un  imprimé  de  la  Bibliothèque  Inpfr-, 
coté  Y ,  n**  6088  et  6089. 

o 

Oiselet  (li  Lais  de  1')  :  Mss.  n*'  7118  et  7615, 

et  fonds  de  l'Eglise  de  Paris,  N  a. 
Ordene  de  Clteralerie  on  Hnea  de  TakÀ 


>9 
I. 

1 
I 

s: 
Jk 

£ 


DES     ▲« 

(Tiberiide^  :  Mm.  h*  7*18.  —  l.e  même, 

en  prose,  fonds  de  l'Eglise  de  Paris,  M  7. 
Ordonnance  (ancienne)  sor  le  Faict  dca 

Monnoyet. 
Ordonnances  (Recueil  de  diTcrses)  manns- 

crites  et  imprimées. 
Ootillement  an  Vilain  (Fabliau  de  V)  :  Mss. 

n*  7615. 

P 

P*pe,  dou  Rot  et  des  Monnoies  (don)  :  BCss. 

foxids  de  l'Eglise  de  Paris ,  N  a,  fol.  17. 
Pardons  de  S.  Trotet  (lea) ,  cités  par  BoreL 
Parement  et  Triomphe  des  Dames  (le) ,  ù^4, 

goth.  sans  date. 
Fartenopex  de  Blois  (Roman  de)  :  Blas. 

n*'  6|^5,  et  i83o  de  Saint  Germain. 
Passion  de  Jhesus  Christ  (Histoire  de  U)  : 

Mss.  fonds  de  l'Abbaye  Saint  GermaÎB , 

n**  a343  et  7668. 
Pliténostre  à  l*Usurier  (Fabliau  de  U)  :  Blas. 

n*  7^18. 
PMemostre  d'Amours  (Fabliau  de  la)  :  Mss. 

n*  7218. 
Riter-nostre  (la)  :  Mss.  fonds  de  l'Eglise  de 

Paris,  N  a,  fol.  i4« 
Plitrenoiitre  du  Yin  (Fabliau  de  la)  :  Mss. 

n*  7218. 
Ferceforest  (Roman  du  Roy)  :  Mss.  n°*  67789 

6779,  6780  et  6781 ,  in^oi. 
Perceval  (Roman  de)  :  Mas.  n**  6837. 
ftrdrix  (le  Dict  des)  :  Mss.  n""  7218. 
Peschéor  de  Pont-senr-Saine  (Fabliau  du)  : 

Mss.  n"*  72x8. 
Philosophe  qui  ocist  sa  Mère. 
Philosophe  Secnndns  (le),  dans  limage  du 

Monde. 
Pierre  et  du  Jongléor  (  Fabliau  de  Saint  )  : 

Mss.  n**  7318. 
Piramus  et  Tisbé  :  Mss.  n*  7218. 
Poésies  Françoises  (ancienues)  :  Mss.  fonds 

du  Vatican,  n"  x5a2. 
C>ôètes  François  avant  1 3oo ,  recueillis  par 

M.  de  Sainte -Palave,  Mss.  de  la  Bibuo- 

thèque  de  l'Arsenal. 
Foire  (Roman  de  la)  :  Mss.  n*  7995. 
Fovre  Mercier  (Fabban  du)  :  M#s.  n*  7(5i5. 
Prestre  c'on  porte  (Fabliau  du)  :  Manuscrit 

n*  7595. 
Prestre  crncifié  (Fabliau  du)  :  Mss.  n*  7218. 
Prestre  et  d'Alicon  (Fabban  du)  :  Mss. 

n**  i83o  de  Saint  Germain. 
Prestre  et  de  la  Dame  (Fabliau  du)  :  Blas. 

n*  761.5. 
Prestre  et  des  deux  Ribaus  (Fabliau  du)  : 

Mss.  n"*  7a»8  et  7989. 
Prestre  qni  dist  la  Passion  :  Mss.  u**  i83o  de 

Saint  Oermain. 


O  If  T  M  X  s.  Jjg 

Prestre  qni  ot  Mère  à  focœ  (Fabliau  du)  : 
Blas.  n*  7218. 

Prise  de  Jérusalem  (Roman  de  la) ,  par  Ti- 
tus, on  la  Vengeance  de  U  mort  de  Jésus- 
Christ  :  Mss.  a'  74^'»  «t  de  Colbert, 
n*  3o3i. 

Proverbes  Ruraux  et  Vnlgaux  (les)  :  Mss. 
fonds  de  TF^Iise  de  Paris,  N  2,  fol.  10. 

Provot  à  TAumuche  (Fabliau  du)  :  Blss. 
n*  7218. 

Psaanmes  (traduction  des)  :  BCss.  n*  8177. 

Pncelle  (Fabliau  de  la)  qni  vouloit  voler  : 
Mss.  n"  7615. 

Pucelle  (Fabliau  de  la)  qni  ne  povoit  oïr 
parler  de  f. . . . .  qn'^e  ne  se  pasmast  ; 
Mas.  n"  7615. 


Quatre  Filles  Jje  Roy  (Roman  des). 

Quatre  Souhaits  Sains  Martin  (Fabl.  des)  : 
Mss.  n"  7218,  fol.  189. 

Quens  de  Bretagne  (Poeiies  du)  :  Bfss.  tonds 
de  Cangé,  f/i-8. 

Quens  de  Ponthieu  (Roman  du),  ou  les 
Voyages  d'Outremer  du  Qnens  de  Pon- 
thieu :  Mss. fonds  de  l'Eglise  de  Paris, M  7. 

Quille  Jojes  de  Mariage  (les^,  ouvrage 
très-ancien,  auquel  Ton  a  joint  le  Blason 
des  Fausses  Amours,  le  Loyer  des  FoHes 
Amours ,  et  le  Triomphe  des  Muses  con- 
tre Amour.  La  Hmje,  1726,  in-12. 

Quiuse  Joyes  de  Nostre  Dame  (les)  :  Mss. 
fonds  de  l'Eglise  de  Paris. 

Qninse  Signes  (les)  :  Mss.  fonds  de  l'Eglise 
de  Paris,  N  2,  fol.  104. 

R 

Recueil  (le)  des  excellens  et  libres  Discours 
sur  l'Estat  présent  de  la  France,  m-12. 

Regrets  de  la  mort  au  Roy  Loeys  (  Fabliau 
des)  :  Blss.  n**  7218. 

Regrets  de  Nostre  Dame. 

Rone  vermeille  (FabL  de  la)  :  Mss.  n*  7615. 

Robert  le  Deable  (Dict  de)  ;  Mss.  fonds  de 
l'EgUse  de  Paris ,  N  ^. 

Roman  des  Sept  Sages  :  Blss.  n*  6849. 


Saincresse  (Fabliau  de  la)  :  Mss.  n*  7218. 
Salu  d'Amors  (Fabliau  du)  :  Mss.  n*  7218. 
Salut  d^Enfer  (U)  :  Mss.  n"  7218. 
Secrets  d'Aristote  ^Roman  en  prose  des): 

Mss.  n*  7062. 
Segretain  Moine  (Fabliau  du)  :  Manuscrit 

n*  7615. 
Sept  Sages  de  Rome  (Roman  des) ,  en  prose  * 

Mss.  foftds  de  rE^isa  de  Paris,  N  a,foL  46, 


.«^ 


TABX.X   ALPSABiTXQ 

Sept  Sages  de  Borne  oa  de  Dolopatoe  (Ro- 

jBianaet) , en ven :  Mss.  a** 6849 et  7606. 

Vojre*  Uebus. 
Sermon  anonyme  sur  la  Sagesse  :  Mss.  à  la 

fin  des  Dialogoes  de  S.  Grégoire. 
Sermon  snr  lUnmilité  :  Mss.  fonds  de  TAb- 

baye  S.  Germain ,  n*  a343. 
Servantoift  et  Soles  Chansons  :  Mss.  fonds 

de  l^lise  de  Paris ,  M  V^ 
Sibille  l^c  incipit  prologns  Régine  :  Mss. 

fonds  de  TEglise  de  Paris,  N  5,  foL  160,  V*. 

II  forent  dei  Sibiln 
Gentil»  Damei  nobilts, 
Ki  orrnt  en  Inr  vie 
Eipiiit  de  prophccic. 

Il  finit  par  ces  vers  : 

Li  livre  de  Sibile 
La  Roine  oobile, 
Iski  translaté, 
Od  Taie  de  Dé  , 
E  pur  rEmpereia 
Ki  »oit  en  paradii. 

Drui  nui  oiroit  voir  seo 
E  vie  Mn»  fin. 
Amen,  fol.  170,  V®. 

Singnlaritéa  Historiques.  Paris,  1734, 3  vo- 
lumes m-ia. 

Songe  don  Vergier  He)  :  Mss.  dn  zxv*  siècle, 
fonds  de  TEglisc  de  Paris ,  K,  n**  la ,  in-/6l. 

Sot  Chevalier  (Fabliau  du)  :  Mss.  n"*  7218. 

Soucretain  de  Cluni  (Fabliau  du)  :  Mas. 

Soucretain  (li  Dis  du)  :  Mss.  n'  7615. 

Statuts  des  Clievaliers  :  Mss. 


Testament  de  Pathelin.  T^oye^  RLAifCBST. 
Titres  (pliiHifiir»)  de  Donauons,  dans  les 
Mss.  de  Limo{;es,  fonds  de  Colbert. 

Tort  contre  le  Tort  (Fabliau  du). 

Tournoiement  des  Dames  (Fabliau  du). 

Traité  des  Pvclirz,  eu  prose  :  Mss.  fonds  de 
ri^glise  dePiiris,  M  18. 

Traite  des  Teneurs  de  Fiefs. 

Treces  (Roman  ou  l'aLliau  des)<  Manuscrit 
ir  7615,  et  de  l'Abbaye  de  Saint  Ger- 
main, n"*  i83o. 

Triomphe  des  D.nmes,  1/1-4.  goth.  sans  date. 

l'rois  Dames  qui  trouvèrent  uu  Anel  (Fa- 
bliau des)  :  Ms».  n"  7218. 

Trois  Mesebiues  (Fabl.  ^es)  :  Mss.  n"  7ai8. 

Trois  Mots  et  les  Trois  Vis  (Vi^ans;  (les)  : 
Mhs.  fonds  de  TFglise  de  Paris,  N  a, 
fol.  106,  V^ 


US  DBf  Avoir^Msa* 

ù 

Urfé  (Poésias  proreoiçalcs  d*). 
Unicome  et  dn  Serpent  (FabL  de  ï)  :  M» 
n**  72189  7595,  et  de  là  Belgique  218» 

V 

▼allct  «ox  doue  Famea  (Fabliau  dn)  :  Mm. 
n*  7aiS,  et  fonds  de  l'Eglise  de  Biris . >'  2: 
il  est  intitulé,  de  IT^scnier  on  Variet  au 
zii  Famés,  dans  le  Mss.  n*  76x5. 

Tsngeancede  Jésas^hrist  (Tragédie  dr.V. 
Fojnes  Prise  de  Jérasalem. 

Tergier  dHonnear  (Ronuin  dn)  :  Msi.  fbiii 
de  Lamare. 

Ve^ier  et  de  Tarbre  d^Amoars  (Roman  de  - 
Mss.  fonds  de  Cangé,  inS.  sans  nnmfin. 

Vie  de  Boèce  (Fragmens  de  la)  :  Ms».  d^  U 
Bibliothèque  de  TAraenal. 

Vie  de  Jésn^hrist  (la)  :  Mss.  en  rm. 

Vie  de  la  Vierge  :  Mss.  fonds  de  SArboaae. 

Vie  de  S.  Aleus  (U)  :  Mss.  fonds  d«  \  £f[lM 

de  Paris,  M  g.  Ci  conameiice  le  Prolugce 

de  la  Vie  de  S.  Alexis,  fol.  3o. 

Booe  parrolc  boea  Iru  tirnt. 

Et  cil  qui  l'ot  et  la  retient. 

Et  met  à  01  re  fet  cpir  aage. 

Vie  de  S.  Brandin,  dans  l'Image  do  Monde. 

et  dans  le  Mss.  n*  7595. 
Vie  de  S.  Patrice  (la)  :  Mss.  fonds  de  llflor 

de  Paris,  N  a,  fol.  97. 
Vie  de  Sainte  Marthe,  da  xiii*  siècle  :  M» 

fonds  de  l'Eglise  de  Paris  ,  M  a. 
Vie  de  Sainte  Thaïs    d'Egypte  (la'  :  M*» 

fonds  de  TF'glise  de  Paris  ,  N  2  .  lui.  ;.i 
Vie  des  Abbés  de  Saiut-Anbiu  :  Mv^ 
Vie  des  Hermites  :  jMss.  n''  7023,  rt  ksJ* 

de  la  Sorbonne. 
Vie  des  Saints  :  Mss.  fonds  de  l'AlLhiv' 

S.  Germain. 
Vie  des  Saints  Pères  (la)  :  Mss.  (omh  i^  ':- 

Sorbonne. 
Vie  don  Monde  (la)  :  Mss.  fonds  de  I hfi'i-' 

de  Paris,  N  2 ,  fol.  1 4 ,  V.  Cette  piec«r  - 

totslemcnt  di(Tér«'nte  des  antre». 
Vieille  Truande  iTabliau  do  la;  :  Mann^i-* 

n"  7218  et  798?. 
Vibin  à  la  C noire  (iablian  tl-.i  :  Vi-. 

fonds  de  l*£glise  de  P.iris,  ?î  2,  foî.  •."  ■ 

et  n*  7615. 
Vilain  Asuier  (Fabliau  dn)  :  Mss.  s'  iii-^ 

de  Saint  Germaiu. 
Vilain  Miro  (Fabliau  du)  :  M»s.  li'  rai:^ 
Vins  d'Ouan  (le  Dit  des^:  :  Mss.  u*  731** 
Violette  (Roman  de  la)  :  Mas.  ^'(yrcGeuri 

de  Ncvers. 


nu    B£^A    TàBLl    SES    AXYOZfYUXS. 


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