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GLOSSAIRE
DE LA
LANGUE ROMANE.
TOME SECOND.
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GLOSSAIRE
DE LA
LANGUE ROMANE,
Rédifié d'après les Manuscrits de la Bibliothèque Impériale ,
et d'après ce qui a été imprimé de plus complet en ce genre ;
Contenant Fëtymologie et la signification des mots usités dans les XI,
xn, xm, xrv, xv et xvi* siècles, ayec de nombreux exemples puisai
dans les mêmes sources ; et précédé d'un Discours sur l'origine , les
progrés et les variations de la Langue françoise.
OnTnge utile à ceux qui Toudront consulter ou connoltre les Écrits des
premiers Auteurs françois.
DÉDIÉ A SA MAJESTÉ JOSEPH NAPOLÉON,
aOI DE NAKES ET DE SICILE.
Par J. B. B. ROQUEFORT.
TOME SECOND.
A PARIS,
Chez B* Wabée oncle, Libraire, quai des Augustins, u!* i3.
DE L'IMPRIMERIE DE CRAPELET.
M PCCC VIlï.
3û^ e Sed
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<iLOSSAIRE
DE LA
LANGUE ROMANE
Malte raufceator , qa» jain ceddere : cadcBlquê»
Qui nmc tant ia lioqort TocabnU.
Hqbat. Art, PoêL
ii ■ '
lAL
IC£
1 : Cette lettre seule avoit la valeur
de Vy^ et signifioit encore , là , ici , en
ce temps, en cet endroit ; hic.^Iprès :
ïâ près , là auprès.
Ici après ▼■•Il reaoïder
Uns Bîndct del saiat tonler,
Qai «Mes têt biam et briis (brerlt).
Ci me raconte et dîat met brie* .
Qa*aa tans qn*aToit s2 grant alée
A Sojssons la bonne ^all^e ,
Un Cbevalier aroit i prés
Qui on bouTter gros et ctpés
AToit , qui aroit non Buesars ,
£ft a lafr^s iert et bnisnars.
Giuuicr de Coinsi, liv. a , ehap, i5.
Iail , lisez i-oril : Y a-t-il.
Or gardez qa*U n*ait faintises en tos pa-
roles , et dirent tons troi à une voix , Dame :
■M iaH ( il n*7 a point de feinte , de dissi-
HdatioB de notre part).
Roman du Cuens de Ponthieu.
làLS, iauls , iaulx, iaus, iaux ,
iaaz : Teux ; oculi.
Quant Dolopatos le lolas
Ot les lettres réues par ses iab ,
En son conseil en a menez
Les plot satlea, les plus senex.
fiomande Dohpatoi,
Ials, iauisy ia^dx, tous, iawt :
£nx; ilU.
Iavlm s , ialme / iaume r Gas^e »
armure de tète. Voyez^ HiAUMx.
làUTS 9 ia9e , iawe : Eau ; tiqua.
Ibin : Sorte d*oiseau dont il est
parlé dans la Bible , peut-être Vibis»
IcE , icel f icelie, icellui, icelui ,
icen, icéo.f icéos, ices, icest , iceste,
icette^ icil : Ce , cette, celui-ci, celle-
là, ceux, ceux-ci, ces, cela; ista ,
istCy isd, illa, iUe.
Le nom èkiceUui (du Seigneur) est poissant.
Et getta les chers de Pharaon et l'ost à^iccUui
en la mer.
Le Cantique de Moyse , Exode , eh. x5 ,
'V, 3 et^y traduit par Guiart Desmoulins,
Omnipotens nomen ej'us. Currus Pharaonis
et exercitum, ejus projecit in mare,
E de eugrotvre , saciex le bien
Déit eschÎTre sur tute rien ,
E s*il arient à aucun k*engroture séit
/ce/ jur plus menger ne déit.
Les Enseignement <tjiristot9,
Icele tempesie qui issi couroit par la terre ^
ne fa raie tost fioée » car elle diors» p ^s ^*
A
a IDL
quatre mois , si que trois fois on quatre , entre
jour et nuit sentoit Ven le crolle.
GuÛlamme de Tyr^foL |r^7.
IcE 9 icen : Cela ; hoc.
Moult les TÎt Se%nors des Barons ,
Moult par est granz d'aus li renont ,
Mestres les vi, ice fu Toirs (vrai).
Et des Princes et des avoirs.
*fiibh Guiot, parlant de V Ordre des
Moimes de Gmntmont,
loEii^E i Les «ines ; à'inguen.
Icio : Cela ; hoc.
IczqvfL : Cela même 9 tout ce que*
*
Et nous iceque uMtre pert tToit etroié tn
remisslott die Ja aèue âme, otroiasmes.
Ancienne Coutume (tOrlétuis,
levftV) iee 9 iche, ichest, icheUêt
Ce, cette ; Me, hœc.
Par nuit entrerts chicx t'amle ,
Et 11 diras que n*as demie
He denrée de ton avoir,
Tôt as perdu à juest soir,
Te tveUle ice toir faerbergier ,
An main t*en voudras en aler.
. EaH.df JaBorse pleine d$tem,
IcEVX^ icelies, ichaux : Eux ^'cUes,
ceux y celles.
Iche , ichoff, içou : Ce, cela.
Icii* : Ceux ; iili.
Moult fu lor Ordre de grant bmlt ,
£n pou de tèns se lont destmit ,
trop ont lor <^vine mouifré ,
Ce aogat icil de Premopstré.
*£ibh GuioL
IcisT : Ces.
leist chpnoine ipe je dî
Ont bone ordre , jel' vos afi;
H «ont trop noble vivandier ,
n parolent bien au mengier ,
Mais à Clniffni quant on menjue ,
Ettnetjoer à bouche mue.
Bible Guiot, parkmtdes Outnoinet
de &, AmgutiiiK
JcTE : Terre qu'on jette d'un fpssé ;
de jactus, » .
IcTsm : Lancer, jeter ^jactare,
. loLE , ideie .* Idole 1 «uAulacre ;
idolum*
XES
looiNE : Capable , qui convient a
une chose , propre à une chose ;
idoneut, 4^
Qui pour Beanlien le présomptueux moine
Voudra dresser tombeau propre, et idoine ^
Dessus convient au vif graver ou paindre
Les grans géans. Marot.
I00NÉ1T1& : Aptitude , capacité.
Idou^ : Fai9éi^lt , mti reite en \a
même place au lieu dé travailler;
ô^idotum.
Ielme : Heaume , arme défensive
qui couvroit la tête.
Ibque : Cavale^ jument.
1er , iere : L'autre jour, hier; heri,
Iere , ierent, ieret, îers, iert : Il
est , il étoit , ils étoient , il «era , iU
seront; est y erat, erant, erity erunt.
If *en est mie mervefte , se li sacrement sunt
ehangiet selonc la diversiteit des tens, por ce
k*à Tnn et à Tantre fîi doneit ce k*a ois ierei
convenaule. Sermons de S. Bernard,/oL 86,
Nihil ergû mirum, sipro diversitfUe tempQ*
rum mtttatà sintsaeramenta, utddretur utris»
que fuod^oMgriUtm «rat eis,
w
Tant que la Pentheconale vînt.
Qui après fil i. la premier*
Que li Dut tJBC aa'Cort |>lM«cre,
. Si q«Vl envoy» piriont ^oem
Toutea les Oamea de aa terre ,
Et M nieoe tout pmétaeralne
Qui de YMtgi iert Chaatelaine.
*.JLa Chmstelaine de Fergi,
Boutez faSto en charité, n*îierf jà perdue.
Ancien Proverbe.
Et prèa d.*«it jours 1 s^oraersot
Pour ce que mpolt trayillié ifrent.
Fabl, d'une Femme jfour cent Hommes,
Si vis Ciarlpt enmi ma voie ,
Qaî le barbier tint par la main ,
Kt bien monstroient toute voie
Qu*Jl n'ierrpas consin germain.
Butebet^, Dispuiç, 4ç Chariot et du Juif.
Diex fu, iert, et.est^i^dès,
11 ne se amenda 4^ riens,
C*on^ues ne 11 ftliflit uns biens.
L'Image du Monde,
Ies : Tb ttt^.-ef.
luTAS : Être 9 origine.
Ibt : n est ; est,
Ibot : Qui répand «me bonne
odettr; de dere.
Iex, i€LJt , ielx, ieus, ieax, iox ,
yt9 : Les yeux||Otftt&'.
qui bîflB en tonclic
qui tnîte , et dît :
As aai
Coaqwe 4e Mf Msr •» tk
Si très hUkwe créitve*
Tant per im bide i demetore,
Qoe û gent les lex edooîent »
Car rv|^iurder ne la po^îeftt.
fcAL , au féminin .igpXe : Pareil ,
épi , semblahle ; œquilis. Y. Iqual.
Igauxeitt : Pareillement, égale-
Bçnt; œquaUier»
Ce»c9 qai parle aelatt
Seroirat \o% jors goarerné
St cachanifes et dhimé»
C« a va igammumi toajoiin
riiaiCOT •■• et paHaH mm tmn,
Vinmgê dm Mamtk.
kLUB , igKne : Chapelle, éj^Iîse,
lîea coBsâeré à la Divinité; eeefoûiL
Dan nMtine» je tos partirai
Dcna gtna, û «alvèa lesterea,
£t à meOloor tos en tenrez ».
Se Toln leuier le serrisse
De Den , et de sainte igUsse,
Kt antre Seifpor fere homagc »
Tos r*arez qnites tos ves gagea.
* fabL du Poçrê Mercier,
Igvel , isnel : Prompt, TÎf , actif,
méàblt ; ignitms. Ignei Uptvt : Vive-
in^ot , promptement ; ignita pede.
Parler ignel : Parler coolamiaent ,
arec abaace.
IciTELBMEirT : Promptemcnt, vlve-
■ent , avec célérité ; igniter.
lojTE^ESGE : Promptitude, viva-
ôU, activité.
^ les bontés de cora.sont béates , gentillesce,
^giteiuee , force e adresce » ces bontez apor-
^nt ■faites feis pins de damage que de
P<a. Manditez de Nostre-Dame,/bL i34.
Icvua : Pnrgation par le fen ,
épreuve fiiile par lisictt on par nn
tLL $
ler chand ; d'%ittr ; en bas. làt. ignis-
piàum,
lairoTicioir : Connobsanee.
IsEZEcnBL : ËEeehid , notn pro^
pre d'homme.
Qnar q^pant le monde fenîra »
Nostre Sirtos signes fera ;
Ce noe raconte Jhertaties ,
Ihetechiel, et Isajes,
De Babiloine Daniel»
£t si Taferme IhezechieL
les Xr Signet.
Ieen : Loin.
lai , lia .- Là , ici ; A/c.
Il : Lui; iÛè. Devant il : Devant lui.
Compagnons sommes il et gle.
Mammn de PerceÊml.
Ile : Les flancs, ItseMm^-iita.
Ilxc, iUcquee, iUec , iiloeqnes ,
iUéeques, iUekes , Uleqme, iitic, iU^
kes, iUoques, Htuec, illuecqaes, iloec,
Hokes , iluec , ibtecques > tfaeqnes .•
Lui, lui-même , celui-ci , celle-là^ en
eet endroit , là , en cet écrit ^ en ce
lien la , par-lft , par-delà; îOe, itUc;
en bas Bret. iff.
Lî Tore qui furent annyex d'estre iluec en
leur agaist si touguesient, issirent hors.
Guillaume de Tjrr,foL 36, F;
Et ces oisilloDs escontant ,
Qui de chanter moult s^augoissoient
Par ces buissons qui florissoient ,
Jolis , et gais , plein de liesse ,
Vers une rivière m*adresse ,
Que j*oIs près à^illueques bruîr.
Roman de ha Rose,
Et Toet qne li hononr.» que nostre Sîres fist
i l*Emperéour iloec et à cfaiaos de l*Empire ,
%aSx aéne comonamneiit.
niU'Hardouin , Mss.^Jid. 3i.
Iliaque : Qui est attaqué de mal
aux flancs , aux intestins , de la coli-
que ; à^ilia.
Illico (relief d'): Lettres pour
être relevé du défaut de n'avoir pas
appelé snr-le-dMunp d'une sentence ^
à'ilUco.
\ a
1
4 IMM IMP
. Illxdse : Enfreindre, oatre-pts- Ihxiscee (•') : Prendre comme
ser ; détruire , anéantir. propriétaire , les biens d'une succès-
lLj.iB.viS j hilliers, ilîers, ilîés, yl- sion à laquelle on est appelé; se
liers : Intestins , entrailles , les flancs, imrniscere.
les côtés ; iàa, IxKisxaicoEniEm : Sans miséri-
Illot, lisez il Vot : H l'entendit. corde , inhumain , miel , sans pitié.
Illoue , lisez il lour : H leur. Immixtion : Action de s'immiscer
Ïllueee , iUuekes, illueskes. Voy. dans une succession ; immixtio»
Ileg. Immobles, immuebles : Immeu*
Illutàtiom : Friction ; action d'en- blés , biens fonds , immobile, qui ne
duire de boue quelque partie du peuvent changer,
corps affligée de goutte , de rhuma- q„„ o»t« ce ke nV.t pt. reut d eor« et
tisme, &c.; ô^illuiado. . minés raiiamentftnimo6/e« tôt lÎTeritahlecon
Il tost ; Aussitôt , à l'instant. ^«» meuui ki umblent estre moat.
Imagaire : Marchand d'esUmpes Dial.de S, Grégoire, li», 4, chap.6,
OU d'images. TbtteenimfuodnoniHdentr incorpore, et
Imaoene : Tableau, image J d^imor ''"^ immobUia rémanent euncta quœ moveri
go , à l'abUtif imagine. n,idebantur, ^itikUia corporu metaUorum.
Pîirei , ptr les imagenes des choses , peu- Immoubiliee : Fonds , immeuble »
MHS nos les mérites des choses. ce qu'on ne peut transporter d'un
Dial. de S. Grégoire ,iiv,^, chap. 6. lieu à un autre j à'immobilù.
Ex rerum , Petre, îmaginibos , pensantur Imhoutablb : Immuable ; d'où lilt-
meritaeausarum, moutabilité , qualité de ce qui n'est
Imaoiee : Sculpteur, celui qui tra- pas sujet au changement ; immuta*
Taille au cbeau, peintre , architecte ; bilis , immuiabiiitas.
èHmago , imaginanus, Immuhi^ : Exempt , libre , franc ;
IiJAiGE : Image , tableau, statue; immunis,
imago; en anc. Prgv. imaiês; en bas Immunisceb (s*). Voyez Immiscée.
Bret. imaich. ^ Ixhutee : Changer, troquer.
Imal , au pluriel imaux, iméaux : Imoux : Très-doux.
Mesure de grains. Impabaoee : Faire un mariage
Imbeebe : Sans barbe ; imberbus ; convenable.
imberbe a signifié jeunesse. Impabeil : Sans pareil , incompa*
An départir de mon imberbe, rable , inégal \ impar,
Gringoire , Menus Propos de Mère sote. ^,^ ^^^ ^^ ^ ^^^ ^^^^
Imbbiaque : Pris de vin , ivre. Maî* i dire da hîen le bien ,
iMBBiHQUEBiCacher, embarrasser. Mon daeîl est an rostre impareil.
Imbroille : Confusion, embrouU- te J^^n de Plaisance ou Fleur de Rhétoriqme.
lement. Impabtaubee : Qui ne peut être
Imé : Prix , estimation. partagé ; à^impertiri,
Immabgessible : Incorruptible ; Impabtiaule : Impartial , qui n*est
imrnarcescibilis. d'aucun parti ; d'où impartiaulefneai,
Imméidiat : Ce qui précède ou impartialement, sans partialité; de
qui suit. pars,
" Immérité : Indigne , qui ne mé- Impaetie: Accorder, donner, eomr
rite pas* moniquer; impertiri, impartùre.
IMP IHP 5
Or Tuau Dica la mectr« m liaalte cMnct , nëfice , OU des lettres du Prince ; wn-
Et taaft àe paix an ciel lur impartir, «.^*_^«- .•™....-*«^#. -
ii<«mr , CÛMOrv ife i;a il<sr»» CZoïuAr. Impute atioh : ObtenUon d un bë-
nénce en cour de Rome , ou de lettres
bcpAATT : Indivis , qax n'est point quelconques en chancellerie ; «m-,
dirisé , ni partagé ; àUmpar. petrado.
InPASTATioir : Maçonnerie , corn- iMPi^xaBia , impétrer : Obtenir un
posidon de différentes chosesbroyées bénéfice par une supplique , ou des
et mises ea une espèce 4e pAte. lettres du Prince ; impetrare.
I»ATao«iSBa (s') : S'emparer de vm No.tr« D.»e .y« derotîo»
itutonté, se rendre maître , ordonr Ei requérez que par grâce et par doB
ner, commander dans une maison* KOc m*impetre envert ton fik pardim.
IlPKCGAncs , impeceabilàé : État Complainte de la Comtesse de Ckarrotoû.
de cdui qui ne pèche pas $ d*ùnpec^ Imp^tressb : Consolatrice , pro-
caèiSs* tectrice^ d'impetrare.
iHPEDiwn : Épidémie; d'où ùnpe- Impétresse de nos dooleârt.
diwiié, impidimié, celui qui est atta- Befnge à toat gens mellab ,
que de cette maladie. Médecine de lenn doulenrt ,
. , ^ . . , Vraie adrocate en toot lenn ialta.
I»iDiT«om : Qui met «npéche- ^ ch^^r «« D<«im.
nent, qoi s oppose ; impeditor.
I»ii»>a : Eenroycp , chasser j '"îf "«*"T ' "^'". ™P"** ' *''"•
expalsare manière impie; impie,
!»..» : Dép«ise,déboursé pour .îf'T'*'"'' '^^'T''T]^'!^*
rmâiormtioiid^bienaaiestàau- I»'»*' mexorable, dénaturé; dim-
troi , on qui n'appartient qu'en par- -P***" ' ""JP"**' •
tîe ; impensa, ^ mânes noirctssans es enfers impiteux t
I«»HS>a : Récompenser. ^ ""' J^*^ ^-P^""* " ^' ^' "^
iHPiaATEUE , impereOTy impereres. Qu'un enfant ait bridé mon effrojable audace.
imperrieres : Empereur, chef, supé- Tragéd, de Gaspar de CoUigni.
neur qui commande à la guerre ; Imploration : Acte par lequel les
agferaior, juges ecclésiastiques recouroient à la
Impeee : Empire, juridiction, com- justice séculière , pour faire exécuter
Biandement; imperium. le^ jugemens qu'ib avoient rendus ;
Impeeice, imperité : Ignorance, imploraùo.
idk)iérAtie. iMPLoaiiE : Implorer , demander
Ihpéeiviable : Qu'on ne peut at- ^ide , secours , assistance ; implorare.
teindre, inaccessible ; imperiaUs. Impollu : Net , propre , sain , pur,
Impeeit , imperité : Ignorant , g^^^ t^^he , sans péché ; impollutus.
nal -babUe , mal - adroit , grossier ; Importable : Pénible , insoutena-
'»9^rUus. ble, insupportable , intolérable ; //ti-
iMPEETiHAcxTi : Franchise , can- portabilis ; d'où , selon Barbazan ,
denr, bonté d*ame; impertinacitas, notre mot di important ^ qui se doit
bf piTEALE : Ce qui se peut obte- prendre en mauvaise part , car les
nir, s'impétrer ; impetrahilis, importons sont des hommes bien in*
hutiMÀMT : Qui obtient un bé-. suppohables.
3
8 I ND
IsrcotiLPABLz : Innocent , qm est
Sans tache,îrréprochable;<>ic£/ jpa^iTEX.
IircouLPATioN : Inculpation, at-
tribution d'une faute à quelqu'un ^
incuipéUîo.
Incoulper : Inculper, attribuer
une faute à quelqu'un , l'accuser ;
inculpare.
Incoclqube, inculquer: Faire bien
entrer dans la mémoire de quelqu'un
une affaire ,«une science ; inculcare.
IncouES : Confiscation.
Iif GREniBLE : Incroyable , qui n*est
pas croyable ; incredibilis.
Increpànt : Qui corrige , qui blÀ-
iffkt , qui réprimande ; increpans.
Increpee , incresper : Corriger ,
gronder, blâmer, reprendre , répri-
mander; increpiire.
Car quant î*eux oay toute sa récitation , je
cb^z en telle feblesse de c«er , que je fua en
pamoyson assez long terme. Par qnoy Knten-
«lement i/icrie^KUif ma pusillanimité, me blasma
ttonlt de telle desfaîlûnce de cner.
Dance aux Aveu^es*
Incumbent : Pourvu d'un béné-
fice, celui qui l'occupe; ôiincumbensy
incumbends.
Incubie : Manque de soin , né-
gligence , nonchalance ; incuria.
In DAGUE , yndague : Mal mis , mal
▼étu , vilain , sale , qui mérite répré-
hension. Comme autrefois tous les
hommes bien mis portoient une da-
gue à leur cÀ|é , on aura formé cette
expression pour désigner ceux qui
n'en avoient pas , et qui étoient par
conséquent mal vêtus.
J*entends bien qne lisant ces motz, vont
TOUS mocquez du vieil beuTeur,'et repntez
Texposition des coulenrs par trop indague et
•bhorrente ; et dictes qne blanc signifie foy :
et bleu fermeté. Rabelais, liv, i , chap, 9.
IifDABT, hindart : Cabestan.
IifDE , ynde : Couleur de bleu
foncé » d'azur i indicum.
IND
Cbevalicrs innés en bataille.
Sur beaulx destriers trestons coaT«rm
D*armes/iu£»^ jannes , on rera ,
Ou d*autrès coulenrs piolei ,
Se pins piolez les roulez.
Roman de la Rose,
Adonc prent TAir son mantel inde,
Qu*il Test trop Tolentiers en Inde ,
Si s*en affuble et s*en aprette
De soi cointir , et faire feste ,
Et d^attendre eu ce point lea imea
Tant quelles soient rerennes.
Roman de la Rase , parlant dm SoleU»
Inui^l^ble : Qu'on ne peut effacer,
indélébile , ineffaçable ; indelebilis.
Indemnee : Indemniser, dédom-
mager, rendre sans perte; sinedeimnom
Indepbnon : Étendard à longfne
queue. Voyez Pennon.
Inuighe : Indice , signe, preuve,
témoignage , apparence ; indiàum,
Indict : Marque , indication, dé-
monstration; indicatio,
Iif DiGT : Prononcé , assigné , pu-
blié , dénoncé ; indictus.
Indigtement : Assignation.
Indigtion : Tribut, subside, im-
pôt , taille ; convocation d'une assem-
blée a certain jour marqué ; indictio.
InuiI : L'Inde , grand pays d'A-
sie; India.
Indigenat : Naturalisation ; d*</i-
digena.
Iif DioT : Idiot, niais, hébété ;<V2Êbra.
Indiee : Indiquer, répartir, faire
une imposition. Droit <V indire :'DTO\t
dont jouissoient autrefois certains
seigneurs , de doubler les rentes que
leur dévoient leurs vassaux , en cer-
tains cas , tels que le voyage d'outre-
mer , une nouvelle chevalerie , la
rançon du seigneur, le mariage d'une
de ses filles ; enfin ce droit s'étendoit
autant que le seigneur le vouloit ;
àUndicare ou àUndicere,
Indiscus : Qui n'a pas été assez
discuté, agité ou débattu; indécis.
iVÈ I N P $
en fospend; an féminin indiscusse, Ivepts : Impertinent, sot, ridi-
vidiicussus. cale ; ineptus. Dans ses Notes sur la
lHnispoviB]:.ii : Œoie dont on ne xn* Nonrelle de Despériers , M. de
peut disposer. la Monnoie rapporte que Cioéron a
IirnispoT : Malade , dérangé , in- prétendu que la langue Grecque »
disposé ; ùuUspodtus. toute riche qu'elle étoit , n*avoift>-^
lannriDus : Indiiôsible , qui ne point de mot pour exprimer IVit^/ifx
peut être divisé; individuus. des Latins.
Ivnivis , indivise : Qui n*est point In EaouAanEXEHT : Sans précau-
dÎTÎsé, mais qui est de nature à l'être , tion , sans égard et sans ménagement.
en commun , par indivis ; indivisus. In ExsaciTii : Qui est sans occupa-
IjinonrK. Voyez Idoine. tion, qui n*est point exercé, oisif;
^Jmooîek « indouire : Induire , ejt- inexerduuus,
oBr, introduire , déduire une con- Ihexpiale : Qui ne peut s*expier ;
séquence; inducert. inexpiabilis.
IxoomMABLX : Qu*on ne peut en- Inexpugnale : Inexpugnable, qui
donnir. est d*une force à toute épreuve , qui .
Imdoult : Indulgence , grâce ac- ne peut être expulsé ; inÀ-pugnabiUs.
cordée ; indultum, du verbe indulgere. Inextinguile : Qui ne peut s'étein-
IvDomTAimB : Celui qui participe dre ; inexsùnguilnUs.
à l'indulgence ; ÔLindultum. Iitexteicale : Qu'on ne peut dé-
lanousTEiAL : Qui vient de Tin- mêler , ni expliquer , inexplicable ;
dnstrie , du savoir faire , de l'adresse, ùiextricabilis.
de la dextérité ; industnus. Ihpame : Déshonneur, opprobre ,
laoucB , indiige, induis, indtâsse, ignominie , infamie ; infamia,
mrfttf r DéUî , retardement , congé , HoBteoiementUTcrrenfâit,
vacance; induction, instigation ; d'où Et ses uonalns toates à fait
Ml/d'eux, ce qui induit à quelque H<>'* ^ chapitre Font boot^ ,
chose; induciio, inductus. Coque. ne pu«t«tree.couUe.
. ' T j • it • j> Moult Uidasgent U sainte taroe,
IXDUISSE : Induction, 1 action d ex- li^i, ce grant bbsme et ce$i infâme
citer à faire une chose ; inductio. SouÂroît en nom de pénitence.
IxDUissEE, induizer: Avoir disette, Gauder de Coinsi, Uv. x , chap. x x.
être dans l'indigence ; indigere. iNFAiiiiR , infamier : Noter d'in-
laniJT(prestre) : Prêtre revêtu des {^j^^ ^ p^^re de réputation , désho-
ornemens de Téglise , pour l'exercice j^^^^j, ^ diffamer , décrier ; in/amare;
de son ministère ; indutus. ^n 1^, Bret. iffam , infâme.
Uei : Prompt, vif , alerte ; igmius. Infamemeii t : D'une manière in-
Inel le pas : Vivement, prompte- famante, ignominieusement,
ment , sur-le-champ ; ignitopede. ij^,^^ ^ i^^^s : Enfer , séjour des
IniHAEEABLErlnexprimablcqù'on damnés ; infernus; en bas Bret. ifern.
ne peut raconter, inexplicable , in- i^ p^^te Herbers , parlant des Ca-
conoerable; inenarrabilis. lomniateurs et faux Accusateurs,
K^aycs doDcqtiies regret à paine j*. .
Pour aroir U ans tel repaire » *
Oè est TyssBe souTeraine Tant les demalne, c^est la some ,
£t jojf inénarrahle ii croire. Que fors al plain les sacherent ,
du Mfondain* Am chîeiu , as olsaiu les laissierent.
xo INF INI-
Solement les os, et les ners; Inpukdibulb : Entonnoir ; infun^
Et les Ames en ot infen. dihulum,
Moman de Bohpàtos. j^^^^ . ^ ^ ^^^^^ . ^>^^ ^^^
Inf^exs , infers : Malade, val^tn- ment, pareillement , également,
dinaire; infirmas. Ingambs : Alerte, 'vif, léger.
Infester : Insulter , outrager , In genike (s') : S'aviser , inyenter
presser, nuire, importuner ^i/2^ef tare, des tours d'esprit, dès ruses, des
IiTFESTUATioN : idise en possession finesses; à'ingem'um ; en Ital. inge^
d*un héritage par le fétu ou brin gnarsL M. de la Monnoie regrette ce
d*herbe sèche ; per/estucam. mot , qu'il trouve d'une énergie cx-
Infeuoation : Inféodation , acte tréme ; mais je crois qu'il se trompe
par lequel un seigneur aliénoit une en disant que c'est un italianisme,
terre, et la donnoit pour être tenue c'est notre ancien mot engi'gner,Qm
de lui en fief ; ittfeodatio» vient à'ingenium ; d'où les Itauipi
Iif feuoee , infiexer : Inféoder , ont fait ingegnarsL — Un jeune
donner à rente perpétuelle. homme aimoit la femme d*un de ses
iNFioi : Attaché, annexé ;i^2rc/itr. amis , et vouloit en jouir :
lif FiEMÉtt : Casser une sentence , Tontwfoîs il %'iMgtmia taat , qii»a en «drist
annuler un acte ; infîrmare. uœ (finesse) qaî Luy sembla assez bonne ; ce
In FIXE A : Insérer. f"^ > 4"® sçachant bien qu'en toutes bonnes
Ihflioioh : lafliction , condamna- «»«'*pri»« <l'"».o«>" a y 'j'«™^" J ji.*»
^A. .' , g., descouTre a un si^B amy , jeiflM nomme mar-
tion a une peine afflictive ou mikc- cli«nda% drape de soye, et encores non marié,
tive ; à^infTigcre, demeurant en une maison que aon père Iny
InfoliâTURE : InCFUSUlion , mo- «^O'^ n'agueres laissée an bout ou pont
saïque ; infoUatura. Nosire-Dame. Despéners , NotM:He XrUI-.
Infonoee : Verser, introduire Ingeniere : Ingénieux, adroit, eur
dans quelque chose, répandre; in- treprenant; d'ingenium , ingeniosus.
fundere, Inceatissime : Qui est très-ingrat ;
Infoembe : Montrer, apprendre , ingratissimus.
instruire *, former, donner la forme ; i*abandonnai sans avoir commis crime ,
infonnare. L*iagrate France , ingrate , ingratissime.
Inforsee : Forcer, faire violence. Mtirot.
^ Infortunés, //j^otf/tu/i^r; Affliger, Ingres (balles d') : Bulles qui per-
rendre malheureux ; à^infortunium. mettent d'entrer dans un bénéfice ,
Infourm ÀTioN : Information , en- d'en prendre possession ; d'ingressus.
quête ; irtformatio. V Ingrins : Nom d'une faction qui
Infoursiit : Infortiat, nom donné parut en Flandre , du côté de Furnes
au second livre du Digeste , compilé et d'Tpres.
sous l'Empereur JuStinien. Inguinairs : Sorte de peste qui,
Infrainture : Désobéissance , in- principalement , attaque les aines ;
fraction aux lois ; infrctctio , d'm- d'inguen.
frangere. Inhiber : Défendre , prohiber ; in-
Infule : Ornement que les Pon* hibere i d'oiiinAibition,dé£en$e ^ ^^ro-
tifes Païens portoient sur la tête : hibition v inkiiiiio.
c'étoit la marque de leur dignité et Iniàus , iniànx : Prompf , actif ,
de leur autorité ; infuta, ardemt , courageux , tif \ igrdtus.
INQ IN S ^1
Inberm fift mcmta UBaUsot deas ohé- inqtuuUum i en bat Bret, UèC^ont.
▼nx « Droi> dinquantf selon Rai?ueau« étoil
âS^^^tL^n'ÏÏÏ'^^'i^'S. --dr«tdû.uR««iqu.l<,»e*Ue«x
Et f« aiez «uanroit les eaacmU moKan. a« Provence , qoi «toteat cxempu de*
le Mgemett dé Sateumm. lates simples, et «e âyoit ëtoitde cinq
yWaiM. Agir par imm,d4i*»ee: Agir I»}»»*»"» s Vendre • 1 wfMirt *
nos r^Bexioa a« pins ooiraBl et dernier eadiéni-
I«inair,à«iùii.Coiu»e»Mnntat, ««"' <»•« IWienne Co»ta»e d»
«ti4«; i«tf»»i. Breugne , art. 667.
CW». b«».Mr. irf.il«im. . .!«««.»«.«» : A.«gn«r , po«r-
Sê^ à fti Triftké cekMre , SOiTre.
Si cMt «tt «t tooJMrt doit etti* Iiif|UBt , ùiguéos, inquos, iques :
et «an* ùution. Jusques ; usque; en anc. ProY. ùtqiop
Teu. de Jehan de 9ietmg. inqics , iiîqmûs , inquis, enquis.
Cm rîMitiHmfc dn Ttrtti Gbria Patri et LiQUESTsa : Enquêter, interroger >
^ d*où inquestacion , eUquéte , înier-
Isiomoann : Injurier, offenser de rogation* \
ptreks; im§mnmrL iNQUiiTATioif : Trouble, in<|aîé-
ferLEomsMK : Concnfaine , femme tude , interruption ; inquietudo.
ill^itime. LiQUiHEE : Salir , tacher , iouil-
binaun : Animer, exciter, înspi- 1er , gâter ; inquinare,
nt àm ctfiifage ; ammare, InaapAKii : Offensé à qui im n'a
farsocniHTATioii (lettres d*) : Let- pas fait réparation,
très qui efiacent toute idée de crime, iNEiviEAUMENT : Indécemment.
^ Ecndest Fianocence à quelqu'un Iheotulee : Enregistrer , com*
qui étott soupçonné et même con- prendre dans un rôle,
damné; ^innocentia» Iitsàbàta : Chaussé.
IffjiocEHTEE : Déclarer non coupa- Ihsanable : Mot bien meilleur
kie,noncnminel;i>uioceRiSeine/ffi7uire. qu'incurable , qui a prévalu , et dont
El »■ qudeim tarrenoît d'advaniure , ^^ «^ sert mal à propos ; il n'y a point
SeabUns feroU de toos innactnurs de maladies incurables , mais insanor
Seroit ce pas honneAte coavertore ? hles^ parce que curer ne signifie point
Marot, Epigr. des Innocfienu proprement , faire cesser une mala-
Itnra'w.n : Signifier, £ûre entendre die , mais y donner ses soins.
^ écrit V ^innuere. Insaité : Qui rend furieux.
iHonoftE : QuÂn'a point d'odeuB ^ Inscen^if, inseitsif : insensible;
ÙÊodorms. insensibilis,
InovnciosiTÉ (plainte d') : Plaiatift IirsciEircE : Ignorance.
dans laquelle on prouiNi hrsoiEHT : Ignorant; insciens.
qu'on est înJQSteaKnt déshérité par Inscrite : Intitulée ; inscripta.
nn testament, et sans cause légitime ; Ivsca vtable : Impénétrable , qui
inpffkkmêoê* est au-desaas de la portée de l'esprit
Ijiovi: Quiia'»poistdaife9iayqu& humain, ce qu'il ne peut compren«*
n'sst pae nommé. dre ; imtcrutôbiUs*
I^rQVAKT : Vente pirfiilîqvr, eaCMa; Ihsculpt^ : Sculpté , f^ur^é.
13 1 N S I N S
IirscuLPTSE : Graver , cbeler , Instanciee : Intenter an procès ,
êcnlpter. former une instance , plaider.
IirscLLsa , inseler : Occuper une Ihstau tahéb : Qui ne dure qu'un
atalle dans le choeur d*une église. instant.
Insence : Folie y frénésie. Ivstàr (à T) : Tout de méme^
IirsENsiF : Insensible , qui est hors comme , à l'exemple ; instar.
de sens , fou , frénétique ; insensibilis. Iii stiger , instiguer : Pressett pous*
Insidiousemeht : Insidieusement, ser, animer, exciter; insUgare.
d'une manière qui tend à surpren- Iitstitoe : Premier garçon d'un
dre ; insidiosè» marchand, premier compagnon d'un
IirsiGNE : Signalé, remarquable, ouvrier, chef d'atelier, personne qui,
illustre ; on donnoit quelquefois ce après le maître , a 1 inspection sur
surnom à des églises cathédrales , à les ouvriers , commissionnaire, cour-
des abbayes , 8cc. ; insignis, tier, institor.
Insioniee : Décorer, illustrer, rcn- „ ^ ,w • . ,. .»
« VI • 1 • • • H est appelle uiftuor li marcheent , parc«
dre remarquable, signaler ; insigmre. »a ..^ ^, de sa besoigne fcre , ne il ne
IirsiNS : AilAi. fet pas moult se il est mestre de tareme , on
Insipience : Folie, extravagance, d'antre marchandîe ; car il en porte ancone
«•m«^«.«<1a«^a . >..M»»*x>M«.*y. ^<>*» marchandies à prodes homes et la lor
Et soies tont assenré que de legier , l'en »« "« «»"« P" ^ «•"« de Tancion , comme en
penlt scaToir par certains signes , si le grant *'""« meniere , et en l'autre qne li marchéans
Seigneur a sapience ou imipùnee, T*"* ** ■^***' Donques quiconque est mis a
'' ' ' / c est-a-dire , marcheant | car Servins et Labeo
IirsOLAR : Couvrir de charpente *«rent à Bmtus. se aucunsfet marchié od
^^.|. * ciiarpenter ou o oeu qne aucun mist et fist
un eamce. Sire de sa mesoo , ou TestabU à acheUer fro-
In sole NT : Qui agit contre la bien- ment » cU est tenu de tôt. Labeo dist : Se
séance , contre la règle , contre les «ucuns a mis aucun à prester à usure , ou à
bonnes coutumes ; de non et de solerCy **"• ^""'^r^X *"! * ^^^^"^^^^^ °>««>- • jj
. -. , ' '^ est tenus de tôt ; et se aucuns a mis aucun serf,
selon ISarDazan.. ^ „etre (maître) à sa table» a sera tenus da
Insolite : Qui est contre l'usage , celi serf; et nos appelons ces instùors qui
la coutume, qui est irrégulier , ex- portent teles (toiles) et autres choses à Tendre
traordinaire ; insolùus. «j!"J"*î î!^.?^**' r'^T^'in?"!';
' . rans ; et cil qui sont mestres des folons , des
Insoluble : Qui ne peut se résou- artrînien , et qui sont herbcrgéor, sont
dre , ni s'expliquer ; insolubiUs, instùors, Mss, de la BibL Imp, , n^ 8407.
iNSPis: Regarde, examine. I^titutaieb : Qui explique les
£t fais et inspis solonc Tensampie qne à toi institutes , professeur en droit.
est monstre el mount. INSTRUMENT CONFESSÉ : Acte, titre
Bible, Exode, chap,%S,i>ers. 1,0, reconnu, titre avoué, probant et
Inspice et foc secundùm exemplar quod authentique , dans Tancienue Cou-
11*1 in monte monstratum est. ^^^^ ^^ Caussade , de l'an l3o6.
Instable : Qui n'est pas stable. Voyez Caviee.
qui est changeant , qui varie ; ins^ Insubres : Les Gaules Cisalpins ,
tabiUs, dans la première Lyonnoise ; les peu-
Installiêir : Installer, mettre en pies du duché de Milan, les Lom-=
place; installare. baxdi^ Insubres.
IHT INT i3
Imnm.sm : Souffler dans une partages; on les porte drruit les tri-
dbose, £ûre entrer dedans ; imufflare* banaux pour les faire agréer, les faire
lasoLB : De ; ùtsula» Insulette i entériner, y mettre la dernière main.
Petite ile. Tay met hottîl» et moitelx iottrumeiift
IssuUE : Sot, lat , lade , imperti- PourmMtxfiMkeapùuermtrg
lient, mais ; UUUÙUS. p^j^ j^, ^^^ ^^ erretrSf&ier;
QmaA elle fat coapanie yla Roehe TliOBiae Et n'est rWant qui sçéiut ideTÎner
kf va dure : Tien^a , groA aaimal brutal , CamtM je preaa «MiateafoU les hmiiaiai.
i£au y inepte, ( impcrtUieiite ) imsuite , Vv^ Dattce aux Apeugki,
Cî .^^z522:: !r^7Jl::S:.^ lKT.a,ET».. : Entremêler, p.,-
^ livre eoatcaaat lea âAnens de la langue
semer.
ippaM dn nom de ton aotenr. iNTEmxsTTaB : Discontinuer , in-
JasiTLT : Bruit , tumulte , émeute. ^^fo^Pre , cesser .intemduere.
IHSOLTATIOH : Abord, attaque, Ihtermissioh : Cessation, mter-
iEsiate ; im^Uado. T^P^^? \ ^•«o'^t^nuation , relâche ;
IisuPPOETAHT : InsupporUble , ^nUrmisno. . , . ,
jj_^ijçij^ INTEEKEL : Inteme, mténeur; éter-
IisuEEBCTXoir : Élération, hau- ,' ''■^«'^'»«^-
tear ; insurrecùo. Ihteefes : Uché , relAché ; imer^
IvTS&EECTiBiLiT^ : lotelligenGe. po^^* *
I^EMDisE : Intitulé, préambule, lHTEEPOLATioN:InserUondequcI.
cxtcBsion; ùuenius. quesmoU et même de quelques phra-
lETEWDiT : Intention, volonté, V"^^ ^^.^^ ^^^^ ^'™ manuscrit;
production de preuTCs , moyens , ""^T^*^^^-
p^ces employé» dans un procès, . Inteepolee: Faire entrer, insérer
demande forinée en justice, plai- ^es mo s , rétablir, réparer, rajuster,
àojeriùuendo. inteipolare tl interponere.
P«». pour le Prince susdit, Inteepos, e/i/re/io^ : Interruption ,
Et ensoirons son «ito/t<&. relftche ; interposiUo.
bteripàon qu'on trouvait dans régRse des Interpoulateur : Celui qui ajoute
SS. Innocens, à Paris, ^ lin ^^rit ancien ; interpolator, •
Ietbhdu : Assigné, marqué. Ieteepousé : Interposé, posé oil
IsTEirs , intense : Qui a l'esprit mis entre ; interpositus,
attaché à quelque chose, attentif, Ihterrex, iVi/ie/ro/ : Qui jouit pen-
étendu , considérable, tendu, bandé; dant quelque temps de l'autorité su-
intensus, préme , Régent d'un Etat ; interre.r,
liTTEEiir ! Parfait, entier; integer» Interrupte : Discontinué* inter-
Ieteeihahce, intennence : Ëntéri- rompu ; interntptus,
nement , enregntrement. In teryaux : Interyalle , espace ;
Ieteeiiter , interinner, interriner: intervallum.
Rendre parfait , entier , accomplir , Intestat : Celui qui meurt sans
exécuter , mettre la dernière main ; avoir fait de testament , sans s*étre
inttff'are. Dans le style de procédure confessé , et sans avoir reçu le Saint
on dit entériner; on obtient des let- Viatique.
très de grâce , on prend des lettres Intitulée : Accuser , imputer
de rescision contre des transactions, quelque chose à quelqu'un.
14 I N T I R A
IntitUIS : Opprèlpre, «{front, ^t.»fiàçfêàtf/Uut9rmoetDei,ifghciàsim'
tmÈTBitA pieatur, Nunc ergo pi^ovideat Rex virum sa-
%^^^' -, . pieneemeimànBtT'aim^ctprœJîciateumterrie
IvTaA : Entrez « Tenez. jE^ypiL
troie, introié, introït : Droit d'entrer J^troite : Entrée ; introitus.
dans les forêts , droit d'y mener pâ- ^ ^^'"^^^ ' ^"*« ^« possession d une
t,irer les bestiaux; ce qu'on paie en ^^f g^' ^ ^"« *^"^î î*»^^»* d entrée,
entrant en possessiond'unbuilàcens; . ÏNTaouNisATioif , //i/^n>W£mo« .•
d'm£ft,te/ Installation d un é^êque dans son
n ^ T L j 1 « • j diocèse ; du Grec en . dans 4 et uo
Donne à Jehin d« U Roy« , paroisse de , ' . ' ^*«»"* » v* ^w
S. Meymy et â ses successeurs les intraigei ^nronos ^ trône,
en sesforesu de Bora et de Plaigne, moi^ IiTTiiuiRE : Introduire , faire en-
nant xxz sols par an , et un sestier de sibade trer * introducere.
mesure de Seffur, portable an ffrenîerda do na- r«— .^«_ ■^a^t.if ^
te«, pour ainsiM que ledit Jd«. et le. siens ^^-^^^^^ ' EUlblfr par force, par
y promènent leur beataU tai^t gros que mena , •^•^ > ** contre les fois ; intruHere.
ensemble prendre du bois mort , ou tombé Intumicioit : Intimation , msiouâ*
gar impétuosité de temps , et des bois pour ^q^ . ifOim^Uio.
astir maisons et grànirès. * • • -n •
TUre^unedonaHonfaiieU^^fi.ri^i^U , . I''^^^*'^ » i/ira/..er : RaTir, en^a^
pmr Jehan de Brfaigmê , Cùnfede Peiuhiéi^re ^^^ usurper, atUquer, assadlir, snr-
et de Perigord, dans le tome a des Mu, de prendre , s*emparer ; invadere,
Limoges. Ihyalid^ir t Rendre, décllarer nul,
IiTTRAiES : Qui entre avant les au- *an« force, sans effet ; àUmmletudo,
ires ; intrariu^, Invasé : Obsédé, possédé par le
IiTTRAifs : intrant : A l'entrée , a.u démon ; invasaius.
commencement. - Ii^taseur : Agresseur, attaquant ,
IjfTEAif Ts : Électeurs du Recteur assaillant ; invasor.
de rUniversité de Paris. Ihvasibls : Offensif, propre à Tat-
IiTTEEE : Entrer, pénétrer, s'insi- taque ; invasihills.
nuer ; intrare; en bas Bi:et. intra^ Ihyertie : Renverser^transporter,
Inteiquee : Empétirer, embarras- changer de place ; imertere.
ser, embrouiller ; oUntricare. In yocateue : Enchanteur, sorcier,
Inteoditemen T : Induction , insti- charlatan,
gation , assignation ; àUntroductio. . .I^nyoçation : Enchantemçjit , sor-
IvTEODUiRE : Rendre capable, in- tilége ; invqcaùo.
dustrieux , instruire , enseigner, ren- Ivyolutiov : Difficulté, embarras j
dre sage , prévoyant ; engager , se- involutio.
duke ;, introducere. . Iol : (Bil; oci/^^. /owf , les yeux ;
IifTEODuiT : Industrieux , sage , pcuH.
prudent , avisé; d'introductus. Ipréaux : Espèce d'orme à larges
Et céo que tu vis el seconde sounge appar- (^^^^^ ^^j ^^ originaire de la ville
tenant a meismes celle chose, et c est le juge- ^t^ A*V
ment defermetée, et por céo que la parole ^ *presj d Xpra*
Dec soit faite et pfan l^ierement enplie. Or Iqual , ewel ^ iquel , ivel, iwel :
pofjéie 11 Boys un «Oge borne ^ bien intfo^ Semblable , pareil , égal ; tequalis.
OUI/, que il por véie la terre de Egipte. .♦ . . ^ . . ^.
Bible, Genèse, chap. 41 .-vers, 3a. I^AONE , iraigne , iraignee , irai-
Quod auttm vidisti secundo ad eatndem €^'^ > irantaigne , iregnie : Araignée ,
rempertinens somninm : firmimtà judicim^ toile d'araignée \ aranea , araneuut.
1RS
—Un ^e m» poètes fiâiMit 4es Che-
n&trs de Saint Jean de Jérstalcai 9
I dît :
Qoi d^poeritlc «• «lefve.
C'est hverre qni tort ront et CtoC,
àiirar legicrement s*en Tait
CéB l^aerre que rîmfffiw fait.
laAScnr, ùrueuif irasctm, iré, ireus,
ireaz , ùié , inex ; au féminin iraseué.
Me , viie , iraue : iHqaé , fické ,
inîtéy «B colère, en <x>nirfonz 9 ppu^
iMUié ,.l«ieaa , elBagrm ^ prompt à
s'rfi—icf, à t'enflamiÉer ; iracundm^
iratu; en anc. ProT. «r»|.
£c qpiBt iwTvmr se ie toUm,
licB tercat vmeaieat «c croinel
Qm il ctt é—yiiBi et perdaa »
Se Met doleaa et irmusut.
IiASQUK, lises irasque : Fâchée,
irritée, en colère»
1 eea pifolea e^t ^<^e
I« JUmie tooù inuçue,
Q«i moolt fct «renast et l>elle/
Jà ayoit «i 1» naàTcHe.
IiE , inr : G>lère , covrrouz , em-
portement; ira. Baitezan et la Mon-
noie s*étonnent fort pourquoi on a
banni ce mot de notre langue , pour
7 sobftlitu/cr. ce]ui de CQliere., qui à
peine j est analogue ; choiera signifie,
biie, débordement de bile, colique
hiliense ; quel rapport a-t-il avec ire^
mouTement yiolent de Te^prit , pas-
sion violente.
Ne vneiilea pai , b Sire ,
Me reprendre en ton ire,
M07, qui t\j irrité.
UMTÊi, Ps, 6. C^H'ia tradmct, ai Domine ,
ne in furore tno argoaa j»e.
Car le M^rail et U deitreste,
lU la pesance et les enniut# ,
Qn'elle aroit de jour et de noits
LVoieat faite sionlt jaunir,
Etpatie et maître devenir;
Onqiiei personne tel martire
'^ *«ihn% , ne o*ot tt grant ire»
IHI i5
iatf : FAeiiè , en colère , en cour-
roui;
An milieu du muf je t!s Haine
Haine de conrroox et d^ataine ,
Irée eetnk , et i»oult monvertfae,
fx conreoeuae et tcnc^rease.
BomAn de Im Bof€^
laacoH , liflea irtçon : Hérisson ;
trinaceus.
Kn Dettiaire a moult à dire
Gfraot fnawple et bone matir» ,
Et sentence , et bonne raison ;
Or vous diron de Virecon,
Qnt tenble bien un pore^t.
Le BestUttre.
ItisMSNT , iriéemfiiU, iriement :
En colère, avec fureur; irqtè, *
La Damoiselle oyant Lysiart i^P^ propos te*
nir , Iny repondit moult iréement, et lai dist :
Sire, saiches de la requeste que lait m*avez,
et qne encores continue» faire , me tourne à
très-grand despUiair* Çerwd de Neven,
Imi^Ea, irier : Mettre en colère,
fâcher; irasd; en anc. Prov. transir.
Ieesotit, lisez i resont : Y sont en-
core , ii 7 a encore ; iterum sunt^
Anti;e ir^Êint qni n^ont qn^un œil
Enmi le front eler et vermeil ,
5i a uns autre qni le vis
Kt la boache enmi le pis ,
Et on OBJI en chascune espanle
Cul le nea en la bouche avanie y
Et ont soie sor le musel
▲insi com le dos de porcel.
L'Image du Atonde.
laBSTRE : Être en colère.
Mort m'a qni si l*a let irestre. ....
* Bonuui de Ia Mose , vers S'jto^
iaETACE, ireté : Héritage, biens
qui adviennent par succession , le
bien qu'on a de ses pères ; hœreditas^
Pa^ cette familleuseTage »
Caste tout muebre * , et iretage,
MétamorphôeesttOnihp l&f.
* Au lieu de muebre, il faut lire /juieMr»
meubles , mobilier ; ils signifient , que cette
ra^e effrénée ffSte tous les biens , tant mobi>
licrs, que fonds; héritage se prend toujours
pour biens fonds.
i6 ISA I S N
IaKTAtnLEMBNT .* Héréditairement, bsvoAiii : Le loup ; «n bas* lat.
par droit d'héritage ou 4^ suoœs- isengrinus.
sion ; hœreditanè. Isengains : Factieux qui s'élerè-
Ireuh : Colère , emportement. rent en France sons le règne de Phi-
laBusBMENT : Avec colère , avec lippe-Auguste , el qui pilloient lea
fureur, en colère , d'une manière fà- bergeries,
chée. Voyez Ie^ement. Élats , isloie : Isle remplie de
iMii , iriet, iriez : Courroucé, cba- broussailles,
grin, f&ché, en colère, enflammé; IsLois:Qui habite une lie; i>ixii/ksr£r«
iratus. Islote : Petite ile ; insula,
Iriiîment : Avec colère, avec cour- Isnel , isnele , isnelle : Agile ^
roux ; iraiê, dispos , léger, vif, prompt ; au plur*
Moult la ledenge , moult raiivnt , isïïiéaus, isniaus; ignitus, igneus» Isnei-
Inémemjun son chicf le pas : Promptement, sur-le-champ ^
Que den»oiUie iert â^\t(, ^^^^ ^^^ ^-^ possu.
Gautier de Couui, iw. i,ekap, ix. «.«., ;
Saint Poil en ot moit grant aagoiaae»
Ieiee : Fâcher, chagriner, cour- Tomex t'en e»tisneilep€u,
roucer: irasd. Sî a encontre Saint Thoma»
¥«^,. . T-U.,^^;. Q*** * Saint Pierre se conaeiDe.
lEOis : IrlandoiS. p^j ^„ ^^^ • .^onquist Paradis
Ieeégupeeable : Chose que Ion parPlet,
ne peut pas retrouver. EXerespont isnel le pas,
Ireéfragable : Qu'on ne peut Sire, ce non me dîtes pas.
contredire , qu'on ne peut récuser. ^ ChasteUusie de Vergi.
Ieeesistile : Irrésbtible. IsirELEMENT,w/ie/fe/wc/ï^;Promp-
IeeevEeendee : Manquer de res- *«n«»^ » vivement ; igniter.
■ptCU ^ Tarbre vint isnelement,
Ieeisee :Railler,insulftr ;/mV/eAv. ^ %^^7v"ï?/ î'**^ ^\^J^L
, n .,, ' . , . FabLdeTVmcomeetduSerpenu
Ieeiseur : RaïUeur, mauvais plai- Dampne. sera, sans finement
sant , moqueur ; irrisor. S*orendroit tout isnelement,
Ierisiov : Moquerie , mépris , dé- ^0°' mes comandemens ne fais.
rision ; irrisio. Gautier de Coinsi , liv. 1, chap, 16.
Irritaht : Qui casse , qui annulle ; Isnelesce , isnelece , isnelete : Vî*
UTtuaor. vacité , vigueur , chaleur , prompti^
Irhitie : Cassé , annulé ; irritatus. tude , activité ; ^ignitus.
Ieeuee : Se lancer avec fureur, Fn-îlbienesparmentex,
fondre avec impétuosité : irruere. * ^ \ K"°* ^"^" «•P~7«*
T 0 ' > M- ± ^'^ j^ "^ hardement et d isnelece,
Is : Sors ; exi ; a 1 mipératlf du d^ ,^^ eugig. de tôt asprece ,
verbe issir y sortir; cxire. Tant ert délivres et legiers,
Or test , di4 li Rois , mauTait aers , traître , „ Q«'" »^ P«»/ f^? *»**?• ^*:j^\
W fort de ma terre. . Partenopex de Blois,foLi^5,F^,coLi,
Moman des sept Sages de Home. IsNilus , plur. à* isnel : Prompts ,
Isabeau, Isabelle, Isabeou : Eli- Tifs, alertes.
aabeth ; Elisabetha. Tant que la lune se décline
IsAXBEUN : Sorte d'étoffe. %' t*'™ ?«• «S"'* ,«« P*"» «««w*
T Tk^jr j.. £t lors la renert li solaus
IsAHDOR : Porte de fer grande et g, ^ ,„ ^ eb,,^ „ „^
forte. . L'Image du Mamk.
ISS
InAJBi. : Nom d'une pierre pré-
i.
IssK : Sorte ; ereai, snbjonct. , et
présent de Tindicatif du Terbe itsir.
IftsÉEs , issues : Rentes, revenus en
«i|;ent; d'ejeitus,
IssKHT : Sortent , an pluriel du
snb]. et du présent de l'indicatif du
Terbe issir.
IssKK , hisser : Lâcher un chien
contre quelqu'un , le faire sortir con-
tre loi; signifie aussi , greffe d'arbre ',
à'ejore,
Isu , isincp issint : iiînsi , excepté ;
âc,ita;tn anc. Pro'^^ issëtt.
luuàiTw.^li%ezissi/aite /Ainsi laite.
Et sH la rente ton Seignor ad priie
1^ TÎTre set M watn en tnn serriM i
Qouit il li lert en ùdfiùte goÎM,
£tt Toft erii k*ele.deivc ettre goûe,
Boman des Bornons, stropks 173.
Isum, essir, exir, uscir: Sortir, se
retirer, s'en aller, partir; exire; en
anc. ProT. issir.
Tût U but home de la terre
Tom arc* loi , si ■ tel presse
Qee om n après Ini n'en lesse.
Si forent esaé à neaf mUe ,
Tant i itsireni de la yile.
RomuM de Perceval , /bl. 84 , it *•
Sà« , fis-je , poar Dîea merci ,
Avant qne todi partes d*ict
Vos comandemens mVnchargîex »
Je sois de faire entalentes ,
Car j*cspoir , se ne les saroie ,
Tut porroic issir de la Toie.
Bomon de lo Base,
luia ySubsL : Sortie, issue; exitus»
je ne rons 7 mennu pas,
Ponreté m*a nié le pas ,
▲ Vissir le me delTendt.
Boman de la Bose.
IsfosBA : A.Yeugler, rendre aveu-
gle ; supplice en usage aux x et xi®
iiècles.
Issui : Enfant, dcKendant; rêve-
II.
ITA 17
nus 9 rentes , produits des terres ;
d^exiius; en anc. Proy. issid, bsue ,
fin; en bas Bref. iczu.
Issus : Droit de sortie sur les vins
et autres marchandises qu'on trans-
porte ailleurs; d'e.ritus.
Issue : Terme de guerre, sortie.
qu*on fait d'une place assiégée.
Issus (droits d') : Lots et ventes ;
ce que paie le vassal qui sort de des-
sous la juridiction de son seigneur;
d*ejriius,
IssuoA : Sec , à sec , desséché ;
exsiccatus,
IssuoAs : Sécher, mettre a sec,
dessécher.
IsT, du verbe issir : Sortir, il sort ;
eoTiV. Istra, il sortira ; istrai, sortirai ;
istroit, il sortiroit.
BSès Q n'i sist pas longnemeot ,
De léens ist et si descent
De la mesoo , «rt si s*en Ta,
A la Dame point ii*aouta
Qnant son mari roît avaler.
FM, des trois Boem.
Compahig , à ce conseil m'acort.
Jamais nuirai de Tostre cort.
Boman de la Bose.
IsT, du verbe être : Sera, erit;
il est , esi.
IsTAVssE : Eustache , nom propre.
IsTRAi : Je sortirai; istrez, vous
sortirez; istra, il sortira.
IsTSE : Sortir, s'en aller; exire.
Lors en pénssiez Tpjr istre
Sans <{uerre planches , ne ponciaus ,
Arbaleittriers à graut moaciaus ;
Les srbalestes «s poîiis pris«».
Et les targes an cois assises.
Où il 7 a divorces teintures,
Saillent en mer jusqu*aus Ceintures.
Guiliaume Guiare.
Ita est : U est ainsi ; mots pure-
ment Latins.
Ital , au plurier itaus, itaux : Pa-
reil , semblable ; talis,
Itastt : Ainsi , aussitôt , d*autant ,
i8 J A
de même , par cette raison « par ce
moyen ; iia ^ isdnc,
Molt lui Ignare ke li père tH tant,
De cet bonor qn*il YmH «ttfebdsBt
Lt quel de du« loi voh estre garant ,
K*U ne fëiseit homecîde en itant.
Homan du Homam,
Iteii. ^itel; au plur. Ueuxy itieux^
iiexy iùex : Tel , semblable , le même ,
de même; talis,
IC'ett pas hondfex 11 moitSers
OJk Uiex gent chante ne bruit ,
Je ne di pas quUls .soient tuit
De tel manière com je dS.
LaBibhGmhu
Itel : Tellement , semblâblemeïit,
de cette manière,de cette sorte; taUter.
Iteeato (sentence d') : Jugement
portant contrainte par coi^ps , pour
une somme excédant deux cehtsUy.
et qui n*auroit pas été payée dans
un délai convenu; à*îterato, itëtum^
Iteher : Réitérer, recommencer,
refaire , redoubler; Uerare,
Itin^RAiEE : Prière que dévoient
dire les Moines , avant de partir pour
quelque voyage ; iiifterarèum»
Iteopib : Hydropisie , selon Borel ,
qui cite Gauyain ; hydropisis.
J AC
Itr^f : Anjo«râ'hni ; hodiê.
luEL : (Bil ; oculus, i
IvE : Herbe appelée enoensde terre; i
Ûèms terrœ. \
IvÉïR , iver, îvemage, yver^ ypo^ %
nage : Hiver; Med qui «e sème dans j
l'automne, qui reste en beri« tooft i
iliii^^ à la diffénencfe des ««très g
ftaim momùÊÊLéè tmarfesckes, <q«i ae |
sèment en mars, ou bleds trefnoù., ,
fM'rbe <|«*ifts tte sont que trob mois ,
en terre; de kienu^ hibemum»
Séak fils, por l>e Ce pri de voir »
A la formie apreu saToir ;
Qui en esté va pourohaçant
VàtA èl pnisiie TiVre en avant ,
Kn etié ^qmiBt d-ikit que ange ,
Dont pnlsae tîym en rn^mi^.
Le Castojrement,
IvEL : ïvrâie , mauvaise herbe.
IvEBJTÀL : D'biver, qui appartient
à llàver; hiemaliB.
TviEEE , Mre :Ivoire ; ebwy à Tabl.
eborei en anc. Prov. iuU^ iulh.
Se se vok dednîrc « povirtréîre,
n fist un image d*û^iere.
Et mist an fere tele entente
Qn*elle fn ai plaîaMt et f^te-,
QuMle semUoIt «atre audsl vive
Que la pins bete riebs (choee, >«r^ qnî vive.
Àommn^-m Rose,
J : U , je ; il avoît encore la sîjg^lfi-
cation de Yjr seul ; ici , là , en cet en-
droit , en ce tcmp^; hic iUe, I prés :
Ici près.
Seignor , fiiit«il , je vos loeroie one <^ose ,
se Tos f accordes. ViUt-'Hardouin.
Zk ^jaz : Déjà , soit , ce que , quoi-
que , pas , malgré , mais , point , ja-
mais , jadis , autrefois , dans la suite ,
maintenant ;jam,Jamdies, Ja; àja :
Pour jamais , à jamais.
Filz » tu moi fais dolant ; car se nos nVis-
sions hui c'est }OT,j'a demain n'eiuerons mie.
JjCS Dîaiogues dt S, Grégoire, AV. 19/bl 66.
n avlnt ja en Flandres qa*otnn Chevalier Tort,
Qui aimoit une Dame , de ce n*ot-il pas tort.
PabUau du Tort contre le Tbrt. *
Sire , por Deu ayez de moimerciii, céravre-
lîu'^onntfra Ja , et -je serai prise.
•Roman des npt Sages de BtMe^ *
ta
Jaasou , Jaasaur : Instrumiftit ou
bâton dont se sert le labourenr pour
ôter la terre qui s*aftache a la'dïarrue.
J A BOTNIE : Parler, causer.
Jàceetce : yaoance , action ^-d'-at-
tendre.
J AGENCE ^Jacente : Jacinthe , hfyft*
cinthe > iflew ^printudère faléue el
JAC fAD 19
Uaache^cpi'ofiappette^aMi^cii Boar- «onekt « coite , coriet » hobk* Jacque
fogne; pierre demî-fMPéeieiBie ; A^o- ^ 0iaâ!fe .' CSotU de maiUes, ^q^rz
CDiiofticr , jitmhis. Ji420S«
jACEmKS ^/ackeiiet yjochieres yjac- Et 4Ut t> Capitaioft , t» çi à la «UMie,
fmewes^jmfmi^es .* Terre* en-frîebes, A w^e/arip»» nain f^M c*a»e ccamtiUie,
tmes qui , aprè» aroir été semées en *> ^ i^«* • *<>» «<>' ^^ «»»«• «u^p^îs.
Iried «M afuiée , et use autre aanée ^'* ^ ^ G«»c&i.
CB Bemu grains, avoine, orge, sar- Ja^^ujul» : Révolte qui eut Jien
moi , se reposent la troisièaBe , pour «n I3S6 ; elle fut ailasi Açmuaée de
ks readre pins ferties ; de /ecere , et «cm chef, qui s*appeloit Jacques ; d*où
aon de «oeorv^ comme le dit Bord. Jacquiers , le» s^itîeox qui parttei^
JAcnasm : Donner le premier ia- pèrent à cette révolte; en bas Bret.
boor à une terre qui s*est r(;posée jacqer, persécuteur, ^o^. JA^UEmis.
nue année. Jacquet , jacquette : H«lnt j^uel-
Jac vas , Jaikes , Iakes : Jacc^nes , ooiM[ue , dônÎMitif de >aogiie.
Jteob, nom propre ; Jacobus. Bocrl Jaoqoois ce que : Malgré ce que ,
le dérive de ZoceÂitf, dieu des IVaens, «onobstant.
coauM Jean , de' lemus ; Jje|piter, de Jacquokaite , /aieomaêe : BTom
/eoM ; nom divin. propre de femme , le féminin de
Jfaukf d'AvcMca cftoit jBon dacques*
bicD M fo a. Tort amor.. Jact^WOE : LouiUlge , ▼WUié , fi#-
FkiL Momkes , fil 5a« , T *. tentaticii , irwne gkôrc:; jmf4H9$».
Jkc^xmàMiCuJae&uvmmtJaiemari, ^®"«» î« P*«^ •émet mcmoîre'.
Figure d« fer on de «oaite , repcéie*- Gnctpi m* £pi «t.-m» cr^apm.
tint vn hOflUOe JUaoé de toates J>iè- ■Gmuhrde Coùui, aUmcie de Théophile.
txt , qn'oa set « côté des hof^es , j^o^„ . pe^e , ^çnwM»*, msU-
trec ua marteau a la mam. pp«r j,eur, wfortMae ; jiKtfKr-T^ .
frapper sur ie bmbce et ,wm«r les ,^^^^^, . p^^j^, ^^, . ^^ ^ . ^^
heures ; ainsi nommée de so^iny»»- „ ,„^ 4t,ène»em.a# «i^ épU-
leur, qui s appeloit Jaques Marc. coDal
Jaçois : Encore que, quoique, li^x^nv ,jadauUcJadeau,jadiauz
combien ^pie ; en anc. ^voy. jhacia , pj^^i ^ j^t^ ^ écueBe^ sébile d^ bois ;
fluÊcia-aUso, ^t hanap , suivant Rabelais; gtAfUa ;
Sire , ce diirt Gerart , prêt tul ^e faire «en ba*. iat. jadeHus. Cos ^Ues et
vofirevoloir./VipoûqBede.diaatarttdancer Quelles et oient i£aiies aMC l^ bois
■e açaia bk»peu BVnixemettre. d*aune^ q«*on appelle en <flrtaines
Roman de Gérard de Nt^n. .provinces T^ergne , vwme , qui ^st
Jaçoit : Reposoit, dettnoit; de rouge «oiiis son écovce^^et iprqp^ à
jaccre, Jaçoit que , j'a çoii ce que , Ja- faire des sabots : ii.croi t sur jlfâ ,bprds
toit ce que : Quoique , combien que , des ruisseaux. J/C jada» élpit aussi
malgré que , soit-fak tout à l'beure ; une équelle ott iSébiie i^ ^ert aux
jmm iir. 9 pressoirs pour puiser le vin dans la
JACQini , JacJ^ : Petite casaque pi- cuvettequi est dessous , pour emplir
qqéeqa'im SRettaîlMiMU.cttinisse, les seaux ^ dP ^M^lo^ I>W gu'elle
ai
!>o J AG
soit, elle devient rouge à force d*^tre
dans le vin , et c'est par -cette raison
que Ton dit dans les provinces, et
sur-tout en Bourgogne, en. parlant
d*un homme qui a le visage rouge ,
il a le visage rouge conune uxkj<ideau
de pressoir.
Feste Dieu bayars , dîst le Moyne , l'Enfer-
mier de nostre Abbaye n*ha doncqnes U teste
bien caîcte » car il ha les yeulx rouges comme
woijadeau d^ vergne.
Rabelais^ liv. i , chap, $9^
En aultre , cent formes de voyrres à pied ,
et voyrres à cheval . cuvéaulx , retombes ,
banaps , jadaulx , salernes , tasses , goube-
lets , et trile semblable artillerie bachique.
Ibid» Uv, 5 , chap, 34.
S*il ( Qaaresme^renant ) . ronfloit , c*es-
tolent jadauU de febves freses.
Jbid, liv, 4 , chfin, 3a.
Jadis ^jaidis : Anciennement , au-
trefois ^ il y a long- temps ;ya//i dies.
Jafupieb.'e ^jqfucfùere : Jachère.
Jafust, lisez ja/usi : U 7 a long-
temps , quoique , outre que , cepen-
dant ; yVxm yW/:
Jacan. Voyez Jaiaks.
JkOhiJLV^Jagliaiis : Fleur de glaieul ,
espèce d'iris, qu*on nomme en cer-
tains endroits/?a//i/7itfx. Voyez Glai.
Tant com jaspe sormonte Tor,
Et li lis la fleur dejagliau ,
£t rose fraîche prooncian.
Ovide , Mss. cité par BoreL
JàGLoififKB : Botte de foin , de
paille , &c.
jAOoifCK ^jagonces : Grenat, sorte
de pierre précieuse, de couleur rouge
non foncée ; elle a tant de vertu ,
suivant l'auteur du Lapidaire > que
celui qui la porte n'est jamais en-
dommagé, et par-tout est bien reçu.
"ùonjagonce grenas de Sarde,'
Avons pris en la Bible garde;
Des douxe pierres et leiis (lu)
De Dieu et premiers esleûs :
Voir en dirons sans contredit.
Si com rtnctorites kra dit ,
J AI
A eu! cis romans s^appareîUe ,
Saingle coler , gentil merveille.
Le Lapia
Jai : Déjà \jam. Jai ce, encor
Jai : J'ai ; haheo ; jamais , ]
ahsit*
Jaïam s , J€igan , jaXani , ja
Géant ; gigas , gigantis.
Adonc Xojaiant aconsnivit Tristan a
cours , et lui volt lancer a^espée sor
mais Tristant Taiant véu , il gauchit
de son destrier , et escheva par là le <
auroit esté morteox. Roman de Tn
Jaicques : Rebelles , mutins
Jaidit : Jadis , autrefois.
Jaik ^jaiet : Geai , oiseau ; d
cuhts. Jayety pierre, fossile fori
que Ton taille pour faire des boi
des colliers; gagates,
Jaihjx y jaïn : Vin nouveau.
Jaik.es : Jacob, nom propre
De ceu si distSainz/ai^^x^lo matin'
me responderat nu justise.
Sermons de S. Bernard, foi
Undè et sanctus Jacob eût : cras re.
bit mihi justitia mea.
JaiTjKce y jaîUage : Jeaugeag
tion de mesurer les liquides,
de jaugeage.
3 Âii^Ln y jatte : Vase de terre, ;
mesure. Voyez Gallon.
Jaillir : Jeter avec force , h
jaculare,
Jaime , Jame , James : Jac
nom d'homme.
Jain , Jaien : Vin nouveau.
Jaingler : Jaser, parler beau
mentir et railler, se moquer.
Jongler.
Jaingleur : Babillard , mei
railleur.
Jaiquerir , jacquerie : Muti
Voyez Ja^^uerze.
Jaisq^hons y jesc* aidons : Ju
là ; usque dum, usque tune.
Dons prlaet m btistreat jiMlioe
Std
J AL
■*CB «toScBt mh dttcor-
SenmSms dt S. Jfermanl,/6l. iSi.
tmmc jmstitia et ptue oseuUua tumi ,
'wdÊboMtur hictcnùi ifif-
Jaxx : Antres ; àjaix, aux autres.
Jaj^ols , jaiole , jajole , jaole :
Cage d*oiseaa, prison; cavea, caveola*
Qnot ce ot dit si «'«oTob ,
Jx U TSaiat qui rcaiest là
FcBM •• fl le poToit prendra «
Amcs lut le pomût chier irendre ;
Et le vcadre ne le poroit y
ImmbêoU Teafenneroit ,
Se £ cheatcroît tait et tempre.
U Laû de t Oiselet.
lias , Jakemes : Jacques , nom
dluMime ; Jacobus.
n >*ippereiHe , et mnet à BMmlt grmnt joie
et Ta tat , qa*0 aproee Motueigaor Mint /oAe
1 mÛM de deux jonrt.
Bamtm dm, Cuens dt PoHtkîeu*
d'Avemct tenoit le «îége de Co-
FHIe-Hardomin , Mu. fol, si.
Miaot kl In nés deren BUqnlet.
dtime Mu. fol. 40.
JAI.ÂCV , jailage , jaUét : Droit
fôgnennal qui se lève en quelques
endroits sur le vin vendu en détail ;
3 éfoît de trou pintes par tonneau.
Voyez Gai.i.09.
Jalaiz , jallaie : Certaine mesure
pour les^ liqueurs.
iàj.^\ jalée, jolie, jallée : Seau,
jatte , baquet, cuyier, mesure. Voyez
Gaixov. Dans la Galleyesche, GoUia"
TetMSy dont Château-Thierry est la
capitale , la jolie est un vabseau de
bois à oreilles trouées , par lesquelles
on passe un gros bâton (appelé aussi
joUé) pour porter ce yaisseau , après
y aroir mis la Tendange. En Bour-
gogne et en Picardie on nomme ce
vaisseau une , et le bâton ou levier
dnet, et ailleurs tineL
Jalet ,jallet : Petit cattbu rond ;
tûkuU$. Arbolestre à jokt : Arba-
Wtc à jeter de» cailloux ^ Jaculum.
J AM az
Jalib : Jetée, action de jeter; /a-
culado,
Jâllov : Gros bâton ou levier ser-
vant à porter les tonneaux des ven-
danges ; arbres de lisières dans les
forêts, qui servent à distinguer un
canton d'avec un autre , et qui sont
sur les rives ; de joculum, suivant
Barbazan.
Jallouan oK : Dévidoir, girouette
à dévidef le fU.
Jaloh : Bâton fiché en terre pour
prendre des alignemens.
Jalots yjalqy : Mesure de grains,
de liqueurs , et de terre ; elle conte-
noit environ cinq boisseaux de Paris.
Voyez Galloit.
Jamais ^jomès : Pas, point ; ce mot
en faîsoit deux autrefois, et s'em-
ployoit au temps passé , présent et
futur ; de jam et de mogis ; en bas
Bret. jamaes.
Jamasse, lisezy'a/Tusf/^: J'aimerois.
Jamasse atsex mieox me taire
Et eftcooter , que d*estre oui.
Tragédie de la Vengeance deJ.C
Jambatex : Marcher, se promener,
aUer à grands pas; de carnpo, qui
se trouve dans Végèce ; en bas. lat.
gomba.
Jambe : Jambon. Jambe du poux :
on appelle ainsi , en anatomie , deux
nerfs du bras.
Moult tevent bien la cent deçoivre
Le» famés r'ont troreet simples ,
Toailles , et aniax , et guimples ,
Fermitux et ceintures ferrées ,
Froraaiges et jambes salées
En traient emprès la monoie ,
Plus conquirent , se Dez me Toîe
Que celés autres genz ne font.
* La Bible Guiot^ parlant des Moines
de S. Antoine.
Jambee .^ faire lejambet ou Xz^jam-^
beie : Donner le croc-en-jambe pour
jeter quelqu*un par terre ; et au
figuré, tromper adroitement.
3
22
f A Pf
JamAet : Croe*-éfi*jamb« « «otip sur
le jarret ou la jambe pour fair« tom-
ber ; an tfgttté , embèdie , Mnrprive ,
ûtttiie , piège , lac* ; àt camba.
If *est pas bArdic qui riens la ddte »
Car <fnl lâf ôît sa forée toté ,
2t hiéû t* oo^aftoisiroik s4M dote,
2f a* qui d« gré jas ne se bote ,
Ife piiet à son ynm^tf^ chéolr y
Si r*e6t molt grant honte à réoir.
* Rùman Je la Rose , vers 6o25.
Jambibbe : Bdtte de cuir ou de
fer 9 armure de jambe ; en baa. lat«
gamheria; en Bourgogne ce tout les
canons dé culotte.
JàsbIiS : Écreviide de mer ; c€unpm.
Jâme : Gomme, colle, poix.
JaiÉB, gemme pjamtne : Pierre pré-
cieuse ; gemma, Yoyea GBXt.
D*ffa Coc riednCé qtû noati
Sérua feiaier, «t si grtta,
Selonc natore poorchaçoit
Sa YJande comme il soloit,
Vné chief é Jomê troff ,
Clere la th , si Tesgarda.
FMe eu Coq , par Marie de France,
ikwt, , lamés : JTaccpes , nom pro-
pre; Jatàhuê.
Qnar tous ronex à wn bon Salât ,
^i ft 1 pôftéz rostre offrande,
Qae Diex la mémoire tous rande.
Dame , disl-il , et je me toh
A Dieu et au Baron Saint Len ,
Xt i*lraî au Baron Snnt Jame,
Fabl, à la Rùhê vermeiUé.
Jâmbs , lisez jcanés : Jamais.
Janblahc : Oiseau de proie.
Javetaires : Cavaliers armés lé-
gèrement, soldats anciens ;yVt/i^lai>e
s*est dit aussi pour, lance , javeline.
Jankttm : Toute espèce de fleur
de couleur lynche ; de cantu ou de
hjralinus.
JànoLU y jangiée, jangieney j'engie,
jenglée , /engietie : Discours inconsî*
déré , Cri , buée , bavardage , caquet ,
babil, mensonge 9 fapport, conte,
J AN
fotirlNfrîe, flatterie, médisance, criail-
lerie odieuse,'plaisadterie, badinage,
raillerie ; joculado.
Ainsi Jalon&ie atisoit y
Comme cil qui toute sa rie
tTsoît sa jangie eii ed envie.
liatnmn de la Bote,
£t se de loi tos rolex plaindre
Lui cuidies vov» la jan^e eataiadr* ,
Ne le pourrex espoir proaTer,
lie suffinoM tesmoina trouver;
Bt M prueres avies ores ,
Ne se taîroivil pas encore».
Se plus prouvex ifHn» jonglera y
Plus y perdre! qa*il a> fera.
Même Roman.
Janisise , jangléoTy jartgiéour ^
janglere, janglerrc ^ Janglers y jan-
giêur : Menteur, flatteur, babiUard ,
causeur, crîeur, raillenr, moqueur ;
jocuUàari Barbazan le dérive deju^
gulus f jugularis. Voyez JonoLÉoa.
Tant parla le gloot folement
De moi, et do fil Cdrtoisie ,
Qu'a fist esTeiOer Jalousie ,
Qui se lera par grant fraieur,
Quant de ot oî le jongleur,
Rùmon de la Rose,
JAiroLsa, subst. : Caquet, bavar-
dage, rapports.
JkVGhiiti,jengler, jongler: Mentir,
blâmer , jaser , caqueter , bavarder ,
tromper, flatter, rapporter, dévoiler
un mystère , railler , plaisanter , se
moquer ; joculari.
Bien fait Male-bouche apaisier,
Qu^aucune fois seult-on baisier
Tel main qu*on voudroit qui fu arse ,
Qner fttst or li glous en Tarse ,
h\jonglast là unt qu'il voaslst ,
Maia qu'aux amans riens ne tonsiat.
Roman de la Rase,
JAWGLiaEssE : Babillarde, cau-
seuse, mauvaise langue.
Jangleeie : Rapports, caquets.
Javclois , j'angior, janglos , /on-
^^r; Bavard , causeur, rapporteur,
mauvais plaisant, raiUeor.
i A Q J A Q 23
Jasicb , jamiçe : JaunUie t màU- et %ajc le haubert. Oa te servoit ordi-
die ; à'hjaiinus; en bas Brei. jamu. nairameat de peaux de cerfs , appli*
Jahix , Jan , Janeif Jannin , /a- quées les unes turles autres, et on les
wm, Jeannin : Janot, Jeau « iKum recouvroit 4*étoffes précieuses, après
dlioaiDie » Joanncê. Qn Hemployoit i avoir placé sur ces peaux une forte
et on l'emploie encore quelq[uefoîs , épaisseur d§ linge ou de bourre ; ce
comme terme de méprû « pour désî- vêtement ne passoit pas les genoux :
fner un cocu , hoqimq q^i souCfre il étoit fort large e| tres-génant ; de là
complaisamment les infidélités de M notre mot jaquette. Voyez AvBxa et
femme. ^ HÀvaxa.
Jau» , yawin- ; Jaunîj^, rendre Qo«,„i.uiendeiiuî«akiq.eB«t«iiiel«Tm
jaune , peindre en ^uue. Cette cou- u^ ^o» gipoa ouvré v^tti •% hoatonaa ,
leur étoît inlamante ; oa jaunissoit tJn mobergéon dessui Tef^i et endou« ,
les maisons des traîtres et des làehes ^««» «« *«b«rgéon «n gnnt Jpue poia.
qni s'étoîent déshonorés par des cri- ^ ^" ^*' GuetcUn.
mes; on jaunissoit aussi les maisons lAqiitfJ^'^^'Qu^^Lroitujiejaque,
des banqueroutiers. Que de maisons Jaqur de maille : Cotte de maille ,
seroieqt aiaal peiotes % si cette loi armure préservatrice qui couvroit le
a*éloît tombée en désuétude! corps « ççpuis le cou jusqu'aux ge-
JAv«A»,/aiiiiMre: Terre eonvvrle noux , et étoit à mailles de fil de ki-
d*aibriiif ni appelés genêts ; de ton , pour garantir le corps des gens
gtmtia, de guerre.
Jahs , Jatmes : G^HQi « TiU« Jaqvxvae : Figure en bois , en
dltalie. osier oa en paille , représentant un
Javuv : Gendre, mari de la fille; homme , sur l^qufllc on s'exerçoit à
j^neraêor. " tirer au blai^. ^oye* jACXxaAXC.
Jahvx : Jolie^ aimable* ^i>f • G«ns. JAQUxaiE,/a^fier .* Soldats, £sction
jAwji'WÂMm^jatuis/emKM.'VtmBie de séditieux et de voleurs. Ce nom
noble ; gembUis f0pmina. fut donné à une troupe de paysans
Javuel : Le mob de janvier; ja^ qui se révoltèrent en i3i8 (suivant
muarUu, Dans un Cartulaire de TAr- Bore!) contre leurs seigneurs, a cause
chevêche de Paris , il y a un bail à des exactions qu'ils exerçoient cou-
cens ainsi daté : « Ce fu fet en l'an tr'eux. Comme le Roi Jean , qui ré-
de grâce 1 3o8 , on mois étjanuel, le gnoit alors , étoit prisonnier en An-
jcadi après laTiphaine (l'Epiphanie)», gleterre (ce qui n'est arrivé qu'en
Ja»e : Arbre de lapiu* i356), les seigneurs, par dérision,
JArxRAi^iiE : Terme de mépris k appelèrent cette sédition la /aquerie,
roccasion de ce que quelqu*un dit. du nom de leur chef Jaques Bon-
J AniçA , lises jà piéçik - Depuis homme , et les factieux Jacquiers :
long-temps, anciennemeat, autrefois, elle commepca dans le Beauvoisis.
Ja fQVKTèMf : Maigre cela 9 cepen- Froissart parle de cette sédition,
dant , nonobstant. Jaques , jaquier : Niais , sot ,
Jaque , jacqi/te » jake : Cors^et , grossier,
eotte , corset , veste , habÂt, jasta-au- Jaqust , jahet : Impudent , men-
corps; e^Moe d« cataque militaire de teur. C'est sans doute de ce mot que
pcs^tt pîqu^ qii'oa mettoit dcsioui» les pitifsieri ont pris leur mot d'ar-
4
i4 1 A R J A S
got jaques , pour signifier qu'une Ja^ron : Jante de roue, jambage;
pièce de Yolaille, de viande ou de à^anchora.
pâtisserie cuite au four, est vieille ou Jas , jasard y jau : Le coq , oiseau
d ure 'fjaquet a signifié aussi une petite de basse-cour ; au figuré , grand par-
inonnoie d'argent. leur, bavard; galùis; en anc. Prov.
Jarbe : Gerbe, botte, paquet, Jal, jTtal, gai; en Langued. gaou,
trousseau. Barbazan dit que c*est de là que
JÀRcé , jercé : Gtrcé , fendu , ou- vient notre mot/oser, babiller comme
vert , fêlé. un coq.
Jargauder , jargonnen jergoner : ^ ^^^^ ^ ^^^^ ^p^^^ ^.^^^^^ , p.^^^^ ^
Parler a tort et à travers , caqueter, ca ki Ui estèrent , vraiement tu es de céos .
J kKOOV ^j'ergon : Langage, caquet ; car to es Galiléus , car ta parole te fait apa-
Chant des oiseaux, cri des bétCS: ""«t.et cU encomençoità jarier,ke j«ne
•B 11 «<_. 1 MÛ ke cist hom soit ke vos dites • maintenant
Borel le dérive deyar. ,^ p.^„ ^h^,^, l» j^
J At.GV%KiE Jarderie : Ivraie, mau- jy^^ ^, E^angUes , par Haimon.
vaise herbe qui croit dans les bleds » «.^ ^ .,, . .
. . ^ Et postpustlium accesserunt qui sCabant,
et qui emvre. ^^ dixerunt Petro : Derè et tu ex Ulis es ; nom
Je destmirai to* çans qni firent la felenie et etloqwla tua manifestum te facit. Tunç eec-
lo pecbié sans amendement fere » car je ven- P^^ detestari, etjurare quia non novUset ko-
drci si corn dist H prophètes lo van en la nunem , et continua gallas cantaviL
snein ( et ventilabrum in manu ejus ), cl est S. Mathieu , cliap. a6 , rers. 73.
ensemble U greins et la paille et li froment et t t • 1. j •
la jarderie; mais là vanereigie mon froment J^» - Lit , couchette; de jocere.
«t giterei fors , et la paille et W jarderie de la JasARD , Jaseiw : Bavard, causeur.
cité Dam le Dieu. Comm. turhPs. xoo. Jasciere : Terre qu'on laisse rc-
Jarie : Sorte de mal. poser un an; de jacere ; en bas. lat«
Jarion ; Branche ou bâton de Jtischeria.
chêne. Jaseitceque , jasoitceque , lisez
Jarle : Grande cruche propre à jonseit-ce-que ^ ja-soit-ce-que : Quoi-
contenir des liqueurs ; vaisseau de que , malgré que , cependant,
bois à deux oreilles trouées , dans les- , ,
„ ^ i_4^ ^ Je me donne a vons pour cRtre vostre
queUes on peut passer un bâton , et f^^^^^ ^^ ^^stre amie , pour Dieu ne me
qui sert à mettre la vendange , cuve, veuilliez refuser, car nie suî de haut lîgnatge.
Lors a lî prestres encontre^ /^'' *^ 9*^ ^*.°»« • °« DamoiseUe , ne le
Deux gars qui portent une jark , ^<»'* ^*"*" °« P"»«'-
Lors li venist miex estre à Arle , iloman de Gérard de Nevers.
Quar il i ot ua pautonier , » ^, » ^. # ••
Qui , en sa main , tint un levier , Jasera w : Chaînette composée de
Si le feri dessus le col , petites agrafes ou mailles d'or ou
Qu'a l'abati dans un tai mol. d'argent , que , Suivant Borel , on
Fabliau du Prestre crucifié, portoit au COU OU sur la léte.
Jarman : (îermain; Germanus. JASEViAiiSyjazerans,jaseron: Sorte
Jarret : Le haut delà jambe; Borel de cuirasse , et non pas , comme di-
Ic dérive de rUébreu yer^c^, qui si- sent Nicod et Lacombe , cotte de
gnifiejambe; de là le mot de jarretière, mailles ou haubert. Cette armure
Jarrige : Pâturage , terre inculte, éfoit connue et en usage dans le xii®
F^oyez Jaceres. siècle , suivant une citation du Ro~
Jaeroce : Vesce , espèce de graine, màh de Troye ou de la Destruction
J A U J A U a5
d^Troye, par Benoit de Sainte-Moire, Jau, Jot : (Buf de plâtre on de
rapportée par Borel. marne , que l'on met dans le nid des
SsM preadre armes ne haraoU , poules , pour les exciter à pondre.
Fo« MvlcoMat nom joienm. Jaitck , jatue , j'iutsxe : Jaune 9 de
Dans rarrét rendu contre Jacquet lco«îcttri«une; à'hyaUnus.
Gcur (alias Cueur) , le 1 9 mai 1 453, ^« <!"« *«^ <1« morMax n^eotaMe ,
sons leregne décries vu, il y a Doabi«?de.doiaU morselioiche,
nne disposition qV le déclare COn- Qa*el dem moiUer m la saïue ,
Tliocu d'aToir fait passer beaucoup Soit rerte , oa camelhie , on Jatue»
d^arroes aux Turcs , savoir : Crcne- ^ Roman de la Base, vers i385«.
qoins , guisarmes , bâches , voulges , Jauge , jaugea^ , j^^lge , /an/-
coTakrrmes^ jaserons , et autres ba- g^^g^ - Partie de la charrue , celle qui
biHoDeiis de guerre. j^§^ ^^ ^^g^e la profondeur du sillon;
«__ - i. t . • * i mesure de futaille , étalon d'une me-
Taac M do<B« a caican coiii li plol et fuses, :> j 1
A« ^M lussent tmt hors U soUox fa levés, »»re ; action de rendre les mesures
QainelûtascscasdefiBorpeiatores,. égales. Voyez GlLLOlT.
l*^eehm,jàMermÊS,^h%t\Moe%f^tmtM, JiUGia , jaulger : Réduire à une
QasU» q»tor.e L«e. - Toit-on la cUriét. ^^^^^^ cubique , la capacité incon-
Roman a Alexandre. 1, « •■ f
nue d un baru ou autre vaisseau ,
JASxniE : Action de parler, de ba- égaler, rendre égal. Barbazan dérive
vanier,baTardage, propos inutiles, ces mots à'œquaUs , œqualitas ,
Voyez Jas. œqmsre , rendre pareil , rendre sem-
Jasoitcsqub, lisez yVi-xoi/-c^-7tfe; blable. Jaugier un huis : Rompre,
Qaoîque , malgré que , cependant. briser une porte , en enlever le seuil.
JÂSviVEa : Causer à tort et à tra- Jaugeur , jaulgeur : Homme qui
Tcrs , bavarder. ^ rend les mesures des marchands égar
Jasque : Petite casaque piquée qui les à celles du pays.
se mectoit sous la cuirasse. Jauglois : Ce mot se trouve dans
Jasseao : Botte, javelle, fagot, Guillaume Guiart , édit. de Ducange,
tas , gerbe ; en bas. lat. jassile. Jas- pag. 1 6 1 , et n*a pas existé ; il faut lire
seau de foin : Botte de foin. janglois , du verbe jongler, railler,
J ATE :¥ aisseau plat de bois creusé ; mentir,
de gobata y selon Borel. AcompUes les acordances
jATTEa : $e vanter, suivant Borel ; De deux pars se sont leurs séances ,
àejactare. On écrivoit anciennement Î"°Ç**'* autrement besoingnerent
.''.-., *» 1 Kn mer entrent , terre esloignerent ,
)acter; d est a présumer que Borel a u^, 4 duel , autres kjanghù.
pris le c pour un second /, parce que Guillaume Guiart.
ces deux lettres se ressemblent beau- Jaulhe : Jaune, de couleur jaune ;
coup dans les écritures des xiv, xv et hyaUnus , et non de Tltal. giallo.
Xf 1* siècles , et qu'on peut souvent Sachex que du mal et du desplaisir qu'cUe
les confondre. aroit eu, fut plusyau/ne que cire.
J AU : Coq , oiseau de basse-cour ; ^<"»«'» ^ Ger<^^ ^ Nevers.
gaUus. Jaulnissure : Action de peindre
iAU'.Barbeau, poisson d'eau douce, ou de teindre en jaune.
Jac : Robinet , canal d'une fon- Jaume : Jacques , nom d'homme ;
taine , d'an tonneau. Jacobus.
a6 J A U
jAUNST^Viir/iie/.-Lenénufar,plante
aquatique dont la fleur est d*un jaune
foncé.
Jaun oxxa : Deyenir jaune , paroi-
trc jaune ; d*oixjaunor,jMmce, cou-
leur jaune.
Li plus chîer Ligure rettâmble
Or, et mire , et eacent eosamble ,
Et de tex i a tfaljatmoient.
Qui samble que topace soient ,
Et tex dont la juunors Tcrdoie y
Itex que mires eatre dote .
Cete pierre en fnde repoot
Dedans la gravelle en parfont ,
Dame Diex Lignre promist ,
Mainte vertu que sor lui mUt.
Lignre garit do J€umce
Et destorne hoine df mal TÎte.
h& Lafidaire , parloHf du Li^vr^
Jaupabis : Aboiement.
jAUREa : Prêter serment, /«rare;
€t persil , plante potagère.
jAUsi : Joseph , nom d'homme.
Jadsie : Jouir, réjouir, amuser,
8*amuser ; gaudere ; en Lang. gausi*
Jaussb (rime) : Jaune.
Jàutoke : Terme de blason, que
j*ai trouvé dans le Tournoyement
d'Antéchrist , sans le comprendre.
Jauyaisok. Foyez Joyakcb. *
Jaux : Jupiter; Jovis; en bas Bret.
Jou. Ce mot n*est pas plus Celtique
que tous les autres qu*on nous donne
pour tels ; le nom de Jupiter est formé
de deux mots Latinsybw> j>a/er; du
premier nous avons fait Mont^oux ,
Moiit-Jui, Joui, Jlfons Jopis; Join-
-ville, Jouaville, Jouvelle, Joux-la-
"Ville, JovU FiUa; Faniaux, Fanum
JoiHs ; Joigny , Jovimacum ; Jouarre ,
Jouis ara; jendl^javis dies; joubarbe,
jovis barba, &c. Avant de nous offrir
des étymologies tirées du soirdisant
langage Celtique , on devroit nous
prouver Texistence de cette langue ,
en citant d'anciens monumens , et ne
pas offrir pour appui les fruits et les
rêves d*une imagination déréglée. .
J £
Java ET : Maladie , sorte de chan-
cre; en bas. lat. /sva/r/ia.
Javeau , javelle : Poignée d'épis ,
petits fagots de bois , de sarmens de
vigne ; tas de bled que font les mois-
sonneurs en le coupant , et que l'on
ramasse ensuite BWr en former des
gerbes; fagots iB^aceaux de telle
chose que ce soit ; de ajpus, capulus,
fcapulus ; en bas. lat, capella , ja^
veUa , gabella ; de là , dit Barbaxan ,
le mot gabelle , parce que l'on en-
tasse le sel , et qu'on le met d-ua
endroit en un autre.
En tele manière MvtroSt eatre feC le di*
mage , que Tamande seroit de 60 aola , ai
conmo qui emporleroit des pueiUea oaTréoa»
eomme bled en jwMu ou en gerbes » ou pré
faoohié , ou boia tompà , et en teie manière
Ten porroit-(»n porter , que Ten le trouTcroit
à krrecin , si corne qui Temporteroit par suit
n cheval on à charrette, oanutrcvent dusquct
à le raliie de deux sols.
CqiUs de Btauvoisis , ckap, 3o.
Jave coie : Eau dormante, eau
reposée.
Javelle : Bois qui n'est pas tt^
ttèrement réduit en charbon.
JayilIjOt^ javeline, javreht : Dard,
flèche , trait d'arbalète ; de jacidum,
Javiole : Cage à poulets ; caveoim*
Javotte : Creneviève, nom pro*
pre de femme.
Jax : Bercail, bergerie.
Jat : Jadis , autrefois ; j'am.
Jataits , jajrant : Géant ; gigas,
JAZEQUENÉ.'Faitencottede maillet.
Jazee , jaùr, jezir : Coucher, re-
poser ; jacere.
Jazoue : Instrument dont Ielabou«
reur se sert pour nettoyer sa charme.
Je : Moi , ma personne ; ego.
Va à la vile et je au bois ,
Par U chaiene est départie
Lor amor et lor compaignie.
Fabk du Chien et du Loup ,pmr Marié
éÊFnm€e,
J EL
Ject, jecteis , jeciement, jeteis ,
jetnz,jetteis,jiueis : Projet, minute
d'un acte; terreqo'ao tire d*an fotië;
Tâctioa de jeter; de jactus. — Le
Poète , parlaiit d'un crimiaei eipoaé
à réchelie (carcan)» dit:
Iflcéat moth, de opprobe et de Uîdetir et
àtjems de fcoe et de ordore da People qui
MiMtcttoor. Gu'on,Mss.tUGittU,ek'Nmiîgù,
Ha AH, Joham: Jeaa , BCfoi d*lioiii-
«m; JoêBtmes; en anc. Ptot. fhoan,
JhoëMi, Xhoiu Jnsqnes au xyi^ siècle
oa â kMJoiûrf écrit ainsi ce net, de
■éne ^e Jhesus.
hmàM DScoLLinK (S.) : La fétede
h HécolUtiM de S. Jean-Baptitte.
JasAn, Jmmm, Jehannete, Jenmêf
Jemm: Jeanmeyaorn de femme, dîmî-
iratif de Jean*
Jebahmet, Jeantnn, Je€amùt, le-
hammm, Jehmnoî, Jehennet^ Johan^
ntûM. : Petit Jean, enfant qui forte
le Doai de Jean. Ce» mots ont aussi
ixk employéspour, sot, nigaud, auiri
dont la icBime est iafidelie; de
Et le îo«r de mardi derant ladite ISnte
fa porté ledk Jehennet par homiBea et nia
ddet ledit toabel , et entement arrière porté
kortde TégHac et ledh Jehennet el dit
tcM Be te pooct aidier de» bna , ne dea
màims, ae dea piex , ne de» cuittes.
Hiracles de Si Lotus, chap. 18.
Jeixee : Être assis, placé ; reposer,
se coucher 3 jacere.
Jel : Je le , je la \jes; je les.
Iciat chanoineà qoe je di
Oat boa tân^jel Yooa afi.
BMe Gaùn.
jELsa : Avoir froid , geler, glacer -,
geiare.
Tant com ^kmijelt et ploa ettnlat »
La paor ai fort le deatraint ,
Qo*il mitent le Roi à raison ,
Qei aonlt par ère j<»foes bon.
Roman de ik>lop€Uoâ.
Hvi^jiU : Joli, Jolie 5 jovMis;
Cl bas 8m. joUs.
J É O "^ a7
Jeluie : Poule, suÎTant D. Car-
pen tier ; auùs il a aud lu , c*est gct'ne;
gelina,
Jeme : Pierre précieuse ; gemma.
Voyez Jamk.
JEMi : Garni , parsemé de pierres
précieuses; Ae gemma.
Je VE , jeune , joene : Jeune , en bas
âge ; juvenis , Juvenca,
Jevcle , jenglois : Babil , men-
songe ; tours d'adresse.
Jehcl^oe , jengltrre, jengieur :
Babillard, menteur, conteur, méné-
trier, ftiiseur de tours.
Jen OLEE : Babiller, mentir, railler,
mocfuer.
Jehcleeeseb : Femme qui joue
des parades, qui fiit des tours en
pubBe; menteuse, babillarde.
Jehcleeie. Fqyez Jahclb.
isaoE^UEB, pour engemreure : Par-
ties de la génération de Thorame,
anivant Borel , qui cite deux vers du
Roman de If Rose ; amis il a mal lu ,
ces deux irers sont ainsi dans tons
les Ifsa. que j'ai vus :
n a fait grant tort k nature '
De lî tolir ê^emgemreitre.
Je NICE , jenisse : Génisse , jeune
Tacbe qui n*a pas deux ans.
Jehin ^ jardn y jeanot : Sot , niais;
cocu, mari dont la femme est infidelle.
Jenztevois : Génois , qui est de la
ville de Gènes.
Jenoiluon : A genoux, qui est à
genoux.
Jehoillee : Se mettre à genoux ,
fléchir les genoux.
Jenols : Les genoux ; de ^/ztfaZûi^
pour genua.
JiOjjéou : Je, moi; ego.
Jéo ai pechée ore adecertes : Nostre Seignor
ett dreltnrels , jéo et moun Poeple somea en*
gréea. Bié/e, Exode, chap. 9 , vers. 97.
Pteeavi etiam mute : dominiis jtutiu , ego
eipt^aba maui, ùnpiL
Fabl, des Braies au Conklier.
a8 JEU J O
Jequb : Cavalle , jument. >prêtrc donne une absolution, nom-
Jeagkrie: Mauvaise herbe, iyraie; mée absoute. Cette cérémonie se fait
en bas. lat. jergeria. à Notre-Dame de Paris , le mercredi
Jrrgouillrr : Barboter et mar- saint après-midi; dans d'autres égli-
motter. Voyez Gaegaillol. ^^'^ , le jeudi ou le jour de Pâques.
Jerosolimes : La cité de Jérusa- Jkue : Joue; geusia, de gêna.
lem ; Hierosolyma. J eu e r , jewer : Rire , j ouer , s*amu-
Jes , jez : Je les. «er î jocari.
Jesir : Reposer, dormir, être cou- Se anoun Jeue an dec , oa ans tables , et II
cbé , séjourner, s'arrêter, accoucher, •« pl*^»' ^o»> J«" » »l «l*»»^ ▼»»»«* deniers de da-
enfanter ; jacere. "*"'• ^""^^ ^""^ d'Orléans,
Et Jusi le Roy en son o.t devant le cb.stel J^^MENT : Également ; a^quaà'ter.
d'Arsur lendeibain yuir lost en nn lien JEUNESSE : Action de jeune honoime.
que l'en appelle Passe-poulain.^ J^WQ^jeun, jeuns : A. jeùn , qui
Joinvitte, Mss,fol, agSef 294. n'a rien mangé; jejunator, jejunus.
Jesseraw . Foyez Jaserak. ^^'^ y^*"»^ • ^*^« * i«û«-
Jesuin : Qui professe la loi de J. C. Or est reson qne je TOUS die
Jeteur : Celui qui répartit la taille; 5° **°'?''** "^"^^ **!' f" -^if "" '
j_ • . ^ Yenos dn marchie de Meiui.
de jaculator, „^^, ^_ „_,^^ ^.. ,
Jettes d'une métairie : Bestiaux
et ustensiles de labour, qui sont four- Jbv-parti : AlternatÎTC proposée , '
nis par le fermier lorsqu'il entre en le choix de deux choses. Partir le jeu :
jouissance d'une métairie. Proposer Talternative. «
Jettkr : Répartir la taille, les im- Jeurer : Giter, loger ; jacere,
positions; chasser, mettre dehors, Jeus , Jeux : Israélites, Juifs;
délivrer ; de jactare, JudœL
Jetter de garentie : Rejeter des Jeuyaison : Jeunesse , dans Borel,
témoins, les récuser. qui cite Perce val. Voyez Joyavgk. •
Jetter d'une BACvn^d'uneespée: Jex, pour iex : Yeux.
Porter un coup d'estocade , alonger Jhaousseran : Gai, réjoui, en beUc
un coup. humeur; de gaudere,
Jetter la pierre : Sorte de jeu. j^^^oier , jhënouièr, jhinouUë :
Jetter puer : Rejeter , refuser , ^e moU de janvier ; yVi;ii.arii/^.
abandonner. , .. ."; .. . .
»„ o » J • « »^ : Jheou , jhou : Moi , je ; ego.
Jeu des sos : Sorte de joute qui ' •' ' j » &
étoit en usage à Amiens; de jocus , Jhezechiel : Nom propre, celui
jocari. Aller au jeu : Être en liberté , ^u prophète Ezéchiel.
aller cà et là. Jhiscla : Jeter , lancer , darder ;
Jeudi absoult , absolu j jeudi de jaculare.
V absolution : Le Jeudi Saint , ainsi JuiuaiBN , garens , guiren, jurent:
nommé parce que ce jour-là on a Témoin, spectateur ; /iirûtor.
encore conservé un reste de l'ancienne Jhujharié : Juridiction , pouvoir,
pénitence publique, un prêtre lit tout autorité , tribunal de justice ; deju-
haut en chaire un examen général, le dicare.
peuple se reconnoit coupable, et le Jo : Moi> je^ ego, Nepovoirnejo,
j oc
nepovoir neho : N'en pouvoir plus »
étrê aux abois , être fatigué.
Gaican jor li monde empire »
Hoi est malru* , et Hrmain pire ,
Trop p^rC procce de ion non i
£t non povTtnnt et jo pooie ,
Monli ▼olentiersm^en peneroie, .
Setjo m'en MToie entremetre»
Qu'en boa Romans peust on mettre
Uae hitf oire monh ancienne.
BÊtUn , Prêjmce du Roman de Dolopan»,
Jo ,/w : Lien , joug ; jttgum.
JoAM y Jhban : Jean , nom propre ;
mofknoie qui Taloit douze deniers ;
de Joannesm
JoÂMÉK , jouannée : Le feu dé la
S. Jean ; les pères et mères faisoient
passer leurs petits enfans trois fois
par la flamme de ce feu : les charbons
en étant retirés, on les regardoit
comme un préservatif contre toute
sorte de maléfices. Cette pratique in-
sensée et superstitieuse se pratique
encore dans quelques-unes di'S\os
provinces méridionales.
JoBELi ir , johelot , Jobet : Sot ,
mais 9 nigaud , méprisable.
/oBER : Se moquer, railler.
Joe y jœu : Divertissement , jeu ,
amusement ; jocus.
JoG (estre à) : Chômer, vaquer, se
reposer. Moulin à Joe : Moulin qui
ne moud pas, qui ne travaille pas.
Jocon DJLVXyjocundeuSfjocundous:
Agréable , divertissant , joyeux ;
jucundus,
JocoHDiTi, jocundité , jokareté ,
jokarité : Alégresse , joie , plaisir ,
amusement ; jucundUas.
CtgXjœundité
De Toir cy planté,
FrnitA à grand largesse.
Fieux Testament en 'ven , cité par BoreL
JocuLATOiaE : Sorte de jeu qui se
l^ûsoit en lançant des dards et des
flèches à un but.
JOE >9
Jos : Joue;^/Ki. Joette, petite joue.
Et se 12 prend de rire euTÎe ,
Si sagement et si bel rie ,
QuVlle descriye deux fossetet
D^ambedettx parts de êtêjœttes,
Ne par ris n*enfle trop êcsj'oes ,
Ne ne restraîgne pas set moes ,
Jà par ris ses lèvres ne a^ncTrent ,
Mais repoigne les dens et caevrent.
Boman de la Bote.
Joe Di^'o€sdi,johesdi, judi, juesdi :
Jeudi ;yoptr dîes; en anc. "Proy. Jotis,
Jhoou f jooiis , di-jhoott, dî-j'ous.
Voyez Jaux.
JoiE : Soufflet, toup sur la joue.
JoEUE jj'œsne, jone,josne : Ten-
dre, nouveau, jeune , adolescent, en
bas âge \juvenis; en bas Brct.ybt'tf/ic.
Saves-Tos porqoi je V\ nuin ,
Jel* Toos dirai sans demander ,
Por aprendre à marchéander,
Entmés qn*jl est àejone aage ,
Jà ne rerrex home nn sage
De mil mestier, sachiez sans donte ,
Se n n*i met soa sens et boute,
Ainçois qu*il ait usé son tans.
Fabliau de t Enfant qui fut remis au Soleil.
Sonrent s*aloient amassant
Les Joenes gens de celé place,
A la pelote et à la chaee.
Gautier de Coinsi, du Varie t qui se
maria à N, Dame.
Jo E N E c E yjoenessej joesnesce, joes-
nesse : Adolescence , jeunesse , jeunes
ans ; juventus.
Por Tann! et por le damage
Que je voi en Tlromain lignage ,
M*estuet mon pcDcéir descouvrir.
Et sospîrant m*estiiet ouvrir
La bonche por mou vploir dire ,
Car hon courectez et plain d^ire.
Quant je pans à la sainte terre
Que pechéour doivent requerre ,
Ain» qu'ils aient passé yoej/iejce ,
Et jes vot entrer eu riuiUesce
Et puis aler de Tie à mort.
Buubeuf, Complainte d Outremer,
JoENNE : Maitre-garçon d'un bou-
langer ou d'un meunier.
José : S'amuser , jouer ; joçari ;
3o loi
d'oùyo^or, qui aime le jen. , jonevr ;
joculator; et jou , amusement , jeu ;
jocus,
Li PreToz dist qae te auean batî celni chex
qai Ten joe as ttolet , ou se Ten lî fet do-
mage , ou se aacaae choie en cela! tena est
ostée par son barat , j« ne ferai jà droit , et
je prendrai garde quele chose ce sera , ou
cil fist force quiyoe/ir as tables, et qui y fet
force pOT le jou , «e li joéor s*entre-tolent ,
il auront aocion des biens tolus , oe li nece-
téor u*i puct riens cbalongler , oe li joéor,
car ils ne sont pas dignes.
Mss. de ta Bibl, imp. , a" S407.
JocLioR : Railleur, farceur, bala-
din 9 moqueur ; joculator^
JoHAN : Jean , nom propre ; /o^za-
nes. Faire johan , se ditoit d^une
femme qui faisoit infidélité à son mari.
Joi , lisez foi : J*ai ; habeo , du
verbe avoir,
Joi, liiez j'oi : J'eus, j'ai eu ; habui.
Quant foi fait ce, ma Toîe tiog»
Droit à mes charrettes m*en Tlng ,
niec mon palefroi laissai ,
£t d^iUuec je m*en tommi
I Fabliau de la Borsè pleine de sens,
Joi , lisez foi : renXenâs'yfoï, j'ai
entendu , du verbe oït, écouter, en-
tendre ; audire,
Joi , lisez joiii , du verbe joïr :
S'amuser; gaudere,
Joiâl , joiax 9 fûielyjqjral ; Bijou ,
joyau. Voyez Jouel.
JoiÂN s« joiant ^ Joiaus , joiaœ ,
joious yj[piojc,joius , joy^uttê^ fojauor,
joyax : Gai, enjoué, plaidant, joyeux,
amusant, content \jocosus,gaudens ;
en bas 'Bxel, joaus yjàyam.
Ils benesqnirent Hoitre6rignir,'è puis re-
turnad ciiasonn al snen , tôt haited ^ joius
sur tus les biens qne nottre Sires ont iUit à
snn pople de Israël.
//" Livre des Rois , ehap. a3.
JoiAiiT : Jouissant, s'amusant.
JoiAX : Plaisir, joie , amusement ;
jocus y gaudium; et bijoux, joyaux ;
eu bas. \^X,jocaUa.
7 0 1
Bien fu parlant , «t de bii^ àSà,
De lui n*aleit nul cscondis >
If c ménestrel , ne jogléor ,
Hé DamoiscUes, m ieçéor;
Awokt Toloit toft limjoiajc ,
Les déduis des oieas et dea oisiaz.
Monuoide/kdopaiot.
JoiB t Jouisse.
Si ont laiUl à celé joie
Ne ne cuit que jà ma en joie,
$^ ■*a ea li pitié buoaiiM».
Fabliau du Pet au F'ilain.
JoiETTE : Jouissance , usufruit.
loiov E y joine,joisne : Jeune l|om-
me , adolescent ; juvenis,
JoiNCT : Près, proche, à c6té^;
junctim.
JoiNDAAGE : Redevance pour avoir
le droit de faire paître les bestiaux
dans un endroit dénommé , un pâtu-
Èage commun; àtjunctura.
Joindre : Conclure on marché en
se. donnant la main \jungerei.
^^tij^UfDtULfjuindre : Maltre-garçon
d'uiî boulanger ou d*un meunier;
dans quelques Cpu tûmes c'étoit un
charpentier qui faisoit des bâtimens
à moulins.
Joins : Jonc ; junèus.
Joint, jointis , Joints : Bien fait ,
J>ien ajusté^ bien paré, fait avec jus-
ipse , recherché , affecté.
Tele ^stiiidense oome eatrie.,
Tele est noire , tele est flestrie ,
Qui plus enjointe qa*nne fee
• ■ -«Qu^pt eU^st peiate et atifée,
Anssi sont maïs eusafranées
Cemme i^e féosscnt en safran nées ,
Si se floucisscnt ', si se perent »
' ' Fteqne Souries de loin perent.
Gautier de Cèmsi , Ut», 1 , cbap, 38.
Joint , jointe , /wrUemesa, jointif,
/of/iz/j: Assemblage, union \junctura;
joug auquel on attache les bœufs ;
jugamentum.
Kt bien se gart qu*ele ne irioille
Ses dniz el broet jusqu^as jointes.
*Momun de la Aote, vers idS54.
I
JOL
Jùorz : Ma», o« poing fermé.
JoivTBSsvT : En même tempt,
'pÊxitmémtmctei/KMeièm, .
JoiHTE«r« ffùînttttir: Oatil q«i sert
•« tonnelier ponr joindre oa unir
na fond de tonneen ; jtutctot,
Jonm^^j'omttier: Billot ;/mneêor,
itmnm^mdp. : Joignant«.toat pré»,
pioebe ; j'uncâm.
JoivToiAnv (^^) ' Avoir une
tourrare, nne déa^rdie g^née* af-
fectée et forcée.
JoarT-QVs:Oatrrqne,ajontez ^œ.
Joarroam : Tenenre ^c Ton po»>
lède en criiniiioânté; /ir^sfiM».
ioioê jjoiiMtSj/mtis : Gai, joyeuEi,
content ; jacotus^ ^aadetu.
9t 1 SQSto ^ vt il fliift y ■■■■ wifc 9
For Diea {tardones^ioi Tostre ire ,
Se ^ ▼oaft/oÂMtfe foie,
Qm Je pM ae Yoa TViioIitoto ,
Et MchiCT lo ftwi cottéMrt,
a 4b lit levée se léMM,
Mus j^ATOÎc diantre peor,
St «B ettote ea (prant Trtor.
JU&ai dpr Braiéi au CordeUer,
Joia , lises /oir ; S^amoser, jouir,
se réjouir ; jocari, gaudere,
G*oi jà d*ai ydoiDC 4lre
Qmi aloit rendeiiger m Tîgne ;
Et fs fcne qoiàt renieiAU ,
EoToSe toet par wmk aai y
Qoidi qoc peiâfC ^êx loitlr
S«« «ai afoir tiijiûr.
FabUau de la maie Feme.
Joiam : Georges , nom ipropre
d%onnne ; Geon^ms^
Jàin,jjois9e: hagement;juiiictiim*
Joisss , subsL, : Ckagcin , mal.,
donlenr.
loaAaiTi : Joîe , aise; àtjooarL
JouAnn : Gai , bonffon , plaitanS.
iouBa : £nîoliver, ortter, parer ,
taÎTcnt D. Carpentier.
JoLiaa , jofyer : Se dÎTerlir, sni-
Tant Borel , qui cite le Roman de la
Rose. Lenglet Dafresnoy > dans son
JOL 3x
Glossaire sur ce B.oman , emploie
ansti ce mot, et dit qn*il signifie « se
réjouir; il renraie au portrait de
Tristesse, vert 344 de ton édition ;
mais au ixeu àtfoiier, il y a mesler,
ce qui est une fonte, car ce mot ne
signifie rien en cet endroit. Dans plu-
sieurs Mss. de ce Konan , on trouve
mollet, moler, s'efforcer ; du Latin
moiiri. Voici cofiMie ondoit lire ; c est
de la Tristesse domt parle l'auteur :
D ne U tenoft deavoUier ,
Ne 4*eceler , ae 4e J^asSer;
Car cil qni a le cner dolent ,
Sachiez de Tolr qu îl n^ talent»
Be liaacier «e de k«rdler.
Ne «of ne «e pormît laedhr.
Qui duel éoat à joie (bsre.
Car joie et dnel foat dui contraire.
* JlomtfM de là Ihte , vert 333.
JoIjI'et ^joulîet; au fémlnînyb/te/^,
jolieUe, jolive, jouïîéUe : Diminutif
de joli, mignon , gentil , gai, enjoué,
agréaMe ;joviaUsj en bas "BreLjoUs,
jouUs.
En ta main un laatier teaolt.
Et laiJhex que mont ae penolt
De faire à Dien prière» fainetai ,
Et d'apeler et Saiaa et Saintes ,
Point ne in gaje nejoiiue ;
Mais iert f»ar aemHIant eateiftiTe
, A totes Itonet isamres £ure ,
Et ftt aroit Testa la liaire.
MamandeiaJktte,:pmrlùntdePapelardie,
c'est-à-dire , l£fyj)Ocwie,
Jolis : Joyeux^ content, satis&it.
Jo&iTBa : S'amuser, s'afaaadonner
à la débauche.
JouTaxÉ : Chose jolie , plaisante ;
.jaîe,, plaisir.
Celle qni tintybiÎMftf,
S en a)a parmi U cké ,
Ne semble pas estre renduse.
Partout esgarde , partout mnse ,
Là le Coognureat-bJen -li fol ,
Ne bû oonriat sonnette an col.
Le êêootèd Remard , fi>l. 7 x.
JollotAb : JLendue jolie , parée,
embellie.
Joiu>usiB : Envie, jalousie, inquié-
32 J O N J O N
tude , selon Barbazan , qui a con- a été donnée indifTéremment ans iro*
fonducetaoipouT 29louêïe;zelotjrpia. pères, chanteres et contéors ; leur
Bien savez-Tous qnVn ceste rile , mauvaise conduite les fit chasser
Est mes Sires , sanx nule faille plusieurs fois ; elle devint même si
Et s'il «Tient que il s'en aille , grande , que Philippe - Auguste les
Aioz que je revieoffue en meson» v «^ j ^ ,%^ . ** . ., . •
Mestric au» et achoi.on . «annit de ses Luu , OU lis ne rcntre-
De johuste à toz jon mes. rent qu*après la mort de ce Prince ,
Fabliau des deux Changeurs. et où , grâce à la sévérité des ordon-
JoHCHE , jonchet : Sorte de jeu nances , ils se montrèrent plus sages
pour les enfans, qui se faisoit avec dans la suite ( ^oj^ez les Fab. de le
des brins de paille ou de jonc; de Grand, 2/z-8^. t. 2, p. 36; Barbazan,
Juncus, / tom. 2 , p . 1 84 ; Fauchet, de la Langue
JoHCHiK ^jonchiée : Botte d'herbes et de la Poésie Franc.» ch. S^ fol. 55 1 ';
et de joncs , dont on se sert pour Mémoires sur Tanc. Chev. , tom. 2 ,
prendre le poisson, et particulière- pag* 106, note 38; Fabl. , Mss. de
ment les écrevisses;yi«/icÂ^/Ya. bt Bibl. Impér. , n^ 7615, fol. 208,
JoNcàiss (à) : Abondamment, à col. 2, R^.). Jongleur a été employé,
profusion , à pleines mains. Voyez au figuré , pour, menteur, railleur,
JoircQuiER. moqueur, causeur \joculator; en bas.
Jon CHERIE , Joncheraie , Jonche^ làt.juglator; en anc. Prov. et en Lang.
roie, joncheroje^jonchieréijonciere : jhounglairë. M. la Ravallière (Chans.
Lieu plein de joncs , lieu marécageux du Roy de Nav. , tom. 2 , pag. 245.)
où il croit des joncs, jonchaie ; jun- propose une autre étymologic : « Les
cetum , juncaria, premiers instrumens de musique que
JoNCHEEiE : Tromperie , attrape , l^S hommes aient connus , ont été ,
mensonge. dit-il , la harpe et la lyre , dont on
La science est foUe parole , ^'''^ ^«^ *ons avec les doigU et les on-
Les grands juremens , menteries , gl^S. Ne se peut-il pas que du mot
Statuts ce %ont joncheries. ongle , OU ait dit ongler, jongier^jon-
CoquUlart, cité par Borei, ^^^^^^ pour, jouer de la harpe et de
JoHCQuiER : Parsemer de jonc, la lyre? L'usage ayant établi la tigni-
joncher, répandre , couvrir. fication de jongleur, on continua à
JoNE. Voyez Joene. nommer ainsi tous les joueurs d'in-
JoNCLKOR, jangléor, jangiéour , strumens, quels que fussent les in-
jangler,janglerre,janglers,jangléur, strumens dont ils jouoient ». Bien
janglor,jengléor, jengléour, jengler, que M. la Ravallière trouve cotte
jenglerre , jenglers , jengleur, Jengior, , ^tymologie d'une vraisemblance fcap-
joingleur, jongléout, jonglere , jon- ^pante, j'observerai, 1®. que la harpe
glerre , jongleur, jonglor, jonglour, et la lyre n'ont pas été les premiers
jougléor,jouglerres,jugléor,jugléour, instrumens connus ; 2^. que tout les
jugler,juglerres : Conteur, chanteur, anciens titres Latins portent ybcui^-
musicien , joueur d'instruments, far- tor, jugiator; 3**. que presque tous
ceur, baladin, joueur de gobelets, les étymologistcs sont d accord sujr
conducteur d'animaux dressés que -son origine; 4^. que cette. dénomina-
l'on faisoit voir dans les ])laces pu- tion n'est point aussi vague qu'il le
bliques. La dénomination de jongleur .prétend, et que/ongieur signifie, à U
JOlf
Isttre, on homme dont la profiession
consute à procurer dn plaisir ou de
raonuement aux autres.
Cm §Êà jÊÊglerres àd Ticle ,
fli Mi die Blase , et de frestele ,
Xt de harpe , et de chifonie ,
De b aigoCf de rarmonie ,
Xt d Mltcîre , et en la rote ,
Seîge biea chaater une note.
Bien MÛ joer de retcanbot »
Et faire Tenir Teteharbot
Tif et Mêlant detaa la table ;
Xt si eai meint beau gea de table »
El d*cBtregiet et d'artomaire ;
lies lai on cncbaotemeat faire.
Ge aai aolt plna qoe Tea ne coide »
Qaant g*y meilL mettre mou cttoide ,
le lire y et chanter de dergie >
le narier de cheralerie ,
It IM prcndomea rariaer ,
Il lar annca bien deviaer.
ML Jes deux Bordéon Khmut, Mût. dt
JL Gtrwnain, wl" x83o.
Eafim ce jongieur Domme toutes les
Aa"«^"* qu^il sait , ainsi que les £a-
Uimz , les contes , les romans de
.cbefalerie , d'amour et de féerie; il
esanott les laits et dits des anciens ,
ainsi qpe tous les tours imaginables ;
i connoit tous les jeux , la magie , la
■usîqne , et joue de tous les iustru*
■ens. Au snq>lus » je renvoie le lec-
teur à un ouTrage que j'espère pu-
blier après celui-ci , et qui aura pour
titre : Essai sur la Poésie, la Musi^
que et les Instrumens des François ,
depuis le ix^ siècle jusqu'au xni'.
Le texte est presqu'entièrement tiré
des Hsa. , et il y aura dans Touvrage
CBTÎron cent planches , gravées et
coloriées d'après les monumens du
tesps, ainsi que des exemples de
Banque de chaque siècle.
JoacLsa , jongloier , jonglojrer :
tours, jouer des farces pour
le peuple ; au figuré , mentir,
ndler, BjAlter ; jocudan , jocari; eu
hLgioear»
lovGLSAU , jenglvie : L'art du
JOR 33
musicien, dn conteur, et aussi de
l'escamotage. La quantité de talens
et de connoissances qu'exigeoit cette
profession est telle , qu'on auroit de
la peine à les trouver réunis dans un
même sujet.
L*an« fet Vjwrt , l'aatres le sot ,
li uns chante , Il antre note »
Et 11 autres dit la rlote ,
Et U antres Ikjenghne,
Cil qui sevent àt jonglerie
Tielent par dcTant le Conte
Aucuns 1 a qui fabliaas conte ,
Là où il ot mainte risée.
Le Diet du Buffet,
JovQjj ES jjoncques: Jusques; usque»
JoHQUixa : Joncher , répandre ,
épancher, parsemer ; de juncus. Ce
mot s'est formé de ce que , dans les
cérémonies solennelles de l'église , on
répandoit , comme on le fait encore
k la Fête-Dieu , des fleurs , de l'herbo
et des joncs , dans les rues où les pro-
cessions dévoient passer.
JoNssiJ&E : Botte d'herbes dont on
se sert pour prendre du poisson.
Joovs^jous : Jeudi , le quatrième
jour de la semaine ;ybm dies,
Jop : Flèche, timon de voiture.
JoQUER : Être en repos, être à
rien faire.
JoR , j'ors : Jour , journée ; dies ;
en bas. lat. diumus ; en Ital. djorno ,
giorno; en anc. Vrov. j'horn. Ce mot
est bien loin de son origine! Estoiles
jomaux : Étoile du point du jour ,
Taube du matin.
Fd cel jor si naissons aos tuit ; et ce donst
Deuft ke cil yori p«'risset en» no» toz; car cil
jors eii jors de nublece et d'uscurteit, yori de
tenebros < t de turbin.
Sermons de S. Bernard, fol. a 3 , V*^
Omnes enirn in ilUt nascimur ; utinampe^
reat in nobis omnibus dies ii/a , dies nebulm
et caâgitiis , die» tenebrarum et turbinis.
Anciennement on se servoit d'un cor-
net , pour avertir que le jour étoic
Tenu.
G
34 J O S
Toni me yUte ainsi que U guette ,
Eut l'aube du jor cornée.
Ronuin de Perceval, cité par Borel.
JoRAL : Joyau, bijou.
JoRE : George, nom d'homme.
JoRE ^jorée : Sale, mal-propre.
JoRNAGE : Sorte de bled , le même
qu'on appelle en certains heuxjrver-
nage.
JoRNÉE , journée : Chemin qu'on
peut faire en un jour ; journée d'une
bataille.
JORITER. FojeZ JoURHiER.
JoRiroiER yjoméer, jornojrer,jour-
noier, subst. : Crépuscule du matin ,
commencement du jour; travailler
en journée ; voyager, faire de grandes
journées.
JoRRAsiER : Prunier.
JoRROiSE : Fruit rouge , long et
iUgre , qui vient dans les haies.
n afiei;t bien qa.t Ven prêtent
De fruit noTel un bel présent.
En toailles ou en paniers ,
De ce ne soiez jà laniert.
Pomes , poires , nois on cerises ,
Cormes , prunes , freses , merises ,
Chssuingnes , coins, figues, vinctes,
Pesches , parmams , ou alietes ,
If efles entées ou framboises ,
Beloces d* A^esnes , jorroises ,
Roisins nouviax lor envoies ,
Et des mores frescbes aies.
* Âoman de la Rose, "vers 83^
JoRROHT : Joueront, du verbe/oer.
JoRRONT : Jouiront ; du verbeybir.
Josnk^josques : Jusques, jusqu'à;
usque ad,
U virent ke une voie aloit par droite Toie
d*orient de saceleyosflruej elciel; laquelle voie
estoit esterneie de paUes et luisans de lampes.
Dial, de A Grégoire , liy. a ,/ol, loi, F^,
JosNK : Adolescent, jeune homme;
juvenis; à^o\ijosnece,josnesce; ado-
lescence , jeunesse ; juventus,
^ JossENT : Jouissent.
JosTX , joue y jouste , juste : Joute ,
combat simulé; dejuxtà; en bas. lat.
josta,justa.
JOU
Amour trooTa premier hanlx instmmeiu «
Cbansons , dances , festes , esbateinens ,
Joustes , essais bouhors et toumoyemens.
Alain Charder, page 566.
JoBTE^ jouste : Proche , auprès , i^
côté ; selon » suivant ; juxtà.
Lors fist dejoste lui seoir
Li Rois son chcTaiier prison ;
Si li pardonne sa prison ,
Et puis desarmer le commande.
Roman de Perceval , fol. 3i, F*.
JosTisE , justise : Justice , équité ,
intégrité , probité , droiture ; justitia.
Moult en serent bien toute Taevre
Et li Qergié et U Evesque ,
Et méismes li Arceresqne ,
Mes il n'en font nule jostise :
Ains partent (participent) à la tmandise,
Onqnes mes guile si aperte ,
Ne fu tant longuement sofTerte.
* La Bibh Guiot, parlant des Moines de
S. Antoine , dont les déréglemens étoienë
connus des Et^éques,
JoTTiERS : Vendeurs de choux.
Jou : Jeu , amusement ; jocus*
Jou : Je, moi; ego»
Jou : Servitude , assujétissement,
joug ; jugum.
Dirumpamus vincula eorum : €^proji€»
mus à nobis jugum ipsorum.
Or Imitons ioing de nos le /on dVis , ço «1
U cbarité que ils prêchent; l'en apele dmrirf
jou , porce que ausi comme Ujou fait cordir
ensemble les dons bues que il lie , ansî lirt
charités tirer à un acort ces que ele lie e\ joblK
par amor , ausi com s*il estoient encoplé n
jou. Comm, sur le Soutier, Ps. % , *V€rs. 3.
Joue : Juchoir ; ytf^tfm.
JoucHiER : Se coucher, se reposer,
laisser; percher, jucher; dejttgare*
la. Dame lessa le vilain ,
Longuement où solier jouehiar,
Tost ont trespassé le vergier ,
Tant qu*en la chambre sont reno.
Fabliau de la Rorgoise sTOrtiens,
Jouée : Soufflet ^ coup sur la
joue ; de gêna.
JouEL : Nom d'une maladie épid4
mique , dans le Soissonnois.
Jou EL ^jouellez : Joyaux, bijou:
de jocus; en bas. làUjocaàa.
ra
JOU
à t'a^M momMe
eouTredûcf , «t eottUe.
Chi|wl y and , f craaA , çaintart ,
Om/OÊiei àm q«elq«e £ÎcUire ,
~ qse r«ar0 ne le oongmoîiM.
■a ul aini gaignicr ,
£t Toyes cy cet jamdiez ,
Cet fciBunz d'or » cet nonrelletex.
Bamam de la Rotê.
JooELE (TÎgne plantée en) : On
aomM ainsi la TÎgne <iui est plantée
eoDune des arbres en espalier, et qni
est attadiée à plusieurs échalas.
Joirxvs , joune , jousiie : Jeune
luMie, adolescent ;/upem/; en bas
figfccw wufomgme , ant hom plot bel ne vif «
Si riiuMii qoe il m fott occit.
Ammdi 4m Gann,/ol. 66, F*.
Jouan : S'abandonner à la débau-
JouxTK : Petite jone.
Jouets : Jeunesse , suivant Borel,
qai cite le Roman de Guillerille, qu'il
anroît dà appeler le Pèlerinage dn
Corps f par Guillaume de GnilUville.
Hans le Mss. n"" 7642-5 , de la 80)1.
Biqiériaie, il 7 a jo9ente , jeunesse,
adolesoence , et la leçon est ainsi :
rjkj nom jorente U legiere ,
"la aibeMMre , U ooniere ,
La tanterctte , la taJUaat ,
Qai toc daagier ne prôe oa gant.
JouFFLES : Grosses joues ; d'où
joafflu , qui a de grosses joues , les
joues enflées.
Jouo DE TEEEE : Quantité de terre
^e deux bœufs peuvent labourer en
En jour; jugum terrœ,
Joiru : Possédez.
JouîsE : Jugement , épreuve par
Tésu ou par le (tnijudicium. Voyez
I&VUE.
Jouir : Jonc ; juncus.
JouQUEE , jouqtder : Se coucher ,
* reposer, perdier^ jucher ; Jugar»»
JOU 35
Joue : Heure , durée du temps ;
de dies.
Joue : Autant de terre qu'un hom-
me en peut cultiver en un jour ;
de iUes*
Joue : Séance 9 assise , assemblée ;
de dies.
Joue (faire son bon) : Communier,
recevoir le sacrement d*£ucharistie ;
ce mot est encore en usage en quel-
ques provinces.
Joue ▲ joueekb : Tout le long
du jour.
«
T SToit nna gaîte tonte jour à jowrtUt ,
Qni tonnoit un badn , qnant U pierre ett
le^^. La Chron, de Bertrand du Ouesclin,
Joue des eaeoss : Assemblée des
seigneurs pour juger les causes de
leurs vassaux; en bas. lat. dits bu-
ronum. Voyez Baeoit.
Joue des buées ou des eeaedons:
Le premier dimanche de carême ; en
bas. lat. €iies burœ. Voyez Buebs et
Beavoon.
Joue-d'eu : Jourd'hui; à^JouT"
d*eu, aujourd'hui.
JouEHADK : Surtout,Gasaque, sorte
d'habillement.
JouEN AL , journct : Diumal , bré-
viaire , livre à l'usage journalier des
ecclésiastiques ; de dies.
Journée : Mesure de terre qu'un
homme peut labourer en un jour.
Joueuée : Salaire du travail d*ua
jour.
JouRNl^E (tenir) : Tenir assemblée,
se réunir pour une conciliation.
JouENÉEE , journier , joumoier ,
journoyer : Travailler à la journée ,
séjourner, voyager, faire des jour-
nées de voyage. F'ojrez Joenoiee.
Tantott come bons pèlerins
Battit fervent , et enterint ,
De cuer comme (Ldi amoureux ;
Vert l'archiere acuel mon Yoiage ,
Poyr fournir non pèlerinage ,
a
36 JOU
Et port o moi par grant confort
Bscharpe et bourdon roide et fort y
Tel qui n*a meitier de ferrer
VêTjomoier, ne por errer.
Roman de la Moêf,
JouRNÉEUR jjoumeis : Journalier,
ouvrier qu*on paie à tant par jour,
JouRNEL,yoi/f7ia/.* Arpent on me-
sure de terre qu'on peut labouret en
nn jour.
JouRNEX* y^oyez Jourkal.
JouRouR : Juge , appréciateur des
grains dans un marché.
Jours hatâux : Jours notables,
mémorables par de grands événe-
mens. Tous ces mots sont formés
de dies»
JousTE ^joste,joute 9 jouxte, juste :
Suivant, selon, proche, auprès, près ;
juxtà ; lutte , joute , tournoi , combat
à la lance et simulé ; de juxtà.
JousTioR yjousteur : Combattant ,
lutteur.
Li joustéor commencierent lor gîev lor la
prée fei uns contre lei autrei.
Roman det sept Sages de Rome.
JousTER : Jouter, lutter, combat-
tre; et joindre , approcher; de juxtà.
McMÎre Kex fa moût hardis ,
Biais soTent dUoit de fox dix ,
Et soTent par fol hardement
Li meschaoit Tilainement ;
Si malement li meschaï ,
Qu*à lui jousta et li chaï.
Roman de Perceval , fit, ii3.
JousTicE ^ joustise , joutice : Éten-
due de justice, de juridiction; jus-
tice , bon droit ; justitia.
JousTiCER , joustiser : Dominer ,
maîtriser, exercer les fonctions de
juge, commander, presser, tourmen-
ter ; judicare.
JouvENciAx, jouvence! , jout^en-
chelyjouvenelfjovencel : Jouvencea u ,
jeune homme , jeune galant ; juven-
eulus, juvenilis. ■ - Le poète parlant
d*ane jeune femme, dit :
JOT
Vn jor la vit un joBveneéaX ;
Qni nonh ert avenant et béax i
Si Teigarda , qne moult ert bêle »
Gent ot le cors , color noTele ,
S*emprèa î tome son coraige ,
Tantost est entrez en la raige.
FaNuM de ta Maie Fieille , qui eoru
la preude feme»
JouYKNTSXEHT , odv, : Eu jet
homme , en étourdi ; juueniiiter.
JouTET : Bijou , joyau.
Jouziou : Sorte de poisson de m
limande.
JoYÂircE , jouuance, jouvante, /
pence s jouvente, jovante , jovcm
jopente , jovele , juvence , juveni
Jeunesse, adolescence, jeune â(
juventa; en bas Bret, jouimctù.
Si com nature a mis s^ententa
A former si bele jovente ,
G*est uns drois ijagles.
Fabliau, n" 7218,^/. ao4« R*, col
JovÂNOT : Qui est très-jeui
jupenis,
JoviiGVOR, joupeigneur: Cad
puiné; de jupemlior\ d*où on a
joveignorage y partage des cadeta.
Joviaux : Jeunes taureaux , .
nisses ; ou ceux qui les garde
bouviers.
JowES : Joues ; gêna.
Tt% iowes snnt béales si corne de turt
ton col corne fermails.
Cantique des Cantiques , chap, 1 , ver
Pulchrœ sunt gens tuée sicut turtu
coUum tuum sicut monilia,
JowES : Gorge , gosier.
MI fils , ne courgent point cestes chose
tes oels , garde U ley et le consafl , et y'u
k ta aime , et grâce à tes jotves.
Bible, Pro¥erbes, chap. 3 , 'vers, a
Pili mi, ne effluant hoec ab ocuiis t
custodi legem atque consilium : et crit
anitnoB tiiœ , etgratia faucibus tuis,
JoYANT : Gai , joyeux ; jocoi
gaudens; grand, géant.
JoTE, i^ouv juste : Certaine mes
pour les liquides ; jusêa.
J U B J U D 37
JoTE : FaTenr, plaisir; gaudium. dn-Mont est, je crois, la seule qui
JoTELLsa : Donner des bijoux , ait conservé %on Jubé. Les plus beaux
des jo jauz. que j*ai tus eu France , est celui de
JoTxusB : Nom de l'épée de Charle- l'église cathédrale de S. Jean, à Lyon,
■agne; en bas. lat. Jocasa. ¥• EspAb. et celui de Notre-Dame , à Reims.
JoTKVsxTi , Joyaseié : Joie , plai- Juc , Juche , Juchoir : Perche où se
ftinterie, plaisir, festin, réjouissance; mettent les poules aussitôt que le
jacamdiias, soleil se couche , et pendant la nuit 5
JoTssxMEVT : Jouissance , usu- de Jugum ; en Bourgogne on dit un
fruit; gaudlum. gutche ; de Juc on a fait Jucher, Ju-^
Jo : Moi, je; ego. chier; en Picardie Juquer, Jouquer,
Jm lanî, £^41 el mont del tcftaaieat , et se percher, se mettre au Juc.
li serai tcaibbas al haltisme.
Sgnnons de S, Bernard , J6L iftS.
M weotue teMtamenii, simiKs ero
Iiaie, ehcp. x4y Tert. x^
Jo : Divertissement, jeu ;yociii.
Je (ûûre) : Secourir, aider.
Je : Joug r lien ; Jugutn.
h : Couchai; /Vici/j;/tff, il coucha
1^1 3 7 coucha ; JacuU, du verbe
1», coucher ;yace/«. Faire Ju : Se-
coirir, aider.
hAM , Juhan : Jean , nom propre ;
Et à U Térlté il nioU quelqnefoli de •!
rodes terme! , que lei poales •*eii fusient le-
Téei dn Jttc. Detpériers , Now» XF7*..
Juge , Jucéor : Juge , arbitre , ma:*
gistrat ; Judex.
Adoiii{ae« lî Rois acréente
Et dUt : n*ett paa droit <|ue Roia maate»
Al conseil Tont ïi jucéor ,
N*! a celui qui n'ait paor.
Roman de Dohpatot.
Jugement : Sentence , jugement ,
arbitrage; Judicium.
Cascnna dira ce qui lui aamUe ,
holzijucement li diront ,
Jà s'il puéent n*en mentiront ;
Cil qui les jucemens savoieat ,
Des plais qui en U Cort venoient ,
Sont ansaidble à conseil aie
Assex i ot dit et parlé ,
Lois et decrex cerquent et qnerent.
Roman de Dohpatos,
lusE ,jmbon : Jupon , pourpoint ,
sorte de vêtement , selon D. Car-
patier.
}vmi : Ce n'est point un pupitre ,
tomme le dit Borel , qui cite Nicod ,
■lis une tribune qtii étoit ancienne-
ment dans toutes les églises cathé-
Mes et collégiales, et dont plu-
ûears , malgré les dévastations com-
mises dans la Révolution , subsistent mer, juger ; Judicare,
cicore; ces tribunes séparoient la
Mf du chœur ; les chanoines y mon-
toîeitt pour chanter ou réciter les
leçons de matines ; et avant de les
rédier, ils adressoient ces-paroles au
oââmint : Jubé, Domine, benedicere;
oa 7 montoit aussi pour chanter
Tépitre et l'évangile , et un verset
catre eux appelé graduel , de grtidus,
parce qu'il falloit monter des degrés
JuciER : Décider, prononcer, esti-
If*est pas merveille s*on meffalt»
Mais qui ne laie son meffait ,
Dont est Tissue trop greraine ;
Une pensée nete et saine ,
Si corn Deu plot al coer U Tint »
De soi méismes li sovint ,
Bien sot morir li couTenroit ,
Et solonc e»juciis seroit ,
Que al siècle aroit laboré.
Roman de Dolopatos.
JuDicATOiRE : Jugement , décision
A Pans , relise de Saint SUenne- par arrêt ou sentence.
f
38 J U E
JuDiciELLF. : Judiciaire \judicialis*
JuDiciELLBMENT .* Judiciairement)
à Taudience.
J.uÉ : Joué \juecy jeu^ amusement;
jocus.
Juki : Aujourd'hui; hodiè.
J viLiL jjuel, lisez iveil, wel : Ivraie,
mauvaise herbe.
'JuEL : Bijou, joyau, ornement
précieux d*or, d'argent ou de pierre-
ries ; en bas. lat. jocalia ; au pluriel
juelz , jouelf.
JuENESsE : Adolescence, jeune âge,
jeunesse ; Juventus,
JuEOR : Joueur, qui aime le jeu ;
jocator,
JuER : S'amuser, jouer ; /ocan.
Uns enfès nVtXttt juoit ,
Li un» d'alèft Tautre «éoit,
Lor Tîes et aveutares contoient ,
Cat aultre puisiance n*avoient ,
Fors del bien boire et durement ,
Et paf dolent menuement.
Roman de Dohpatos,
JuEEiE : La nation Juive ; Juiverie,
quartier des Juifs.
JuKEEEE : Faire serment, affirmer,
jurer ; Jurare.
Et lor dUt , signer , jon juerrai tons pre-
miers , et puis juerront tout li Barons apriès
inoi que toutes les convenances , tout ensi
com ils ont devisées que nous les tenrons
sans unie defaute»
Fille-Hardouin , Mss.fol. 37.
JuERS : Georges , nom propre
d'homme.
3\jiLiDi^juezdi,juosdîyjudi: Jeudi ;
iiies j'ovis.
Et corne ele se lerast en voe nnit de juesdi
por doner à boirre à nn sien enfant , ele cbêi
et pcrdi tuit Tusage de la partie seneslre de
son cors. Miracles de S. Louis, chap, 5a.
JuET : Arpent , mesure de terre.
JÛEUE : Joueur ; jocator,
A bource àtjueur n*a point de loqnet.
jémcien Proptrhe,
JU G
/
Jur : Joug , arrêt , fardeau , asser-
Tissement , esclavage ; j'ugurn .
Naissons en chativlteit ensi k*ancor
fnssiens nos saige et fort , si aérions nos tote
Toies appresseic desoz le /u/*de ceste chaitivs
senrituit. Serm. de S, Bernard, /6i, a6o.
JuGÂL : Pareil , égal , semblable ; '
œquaiis.
SauTages dist chertainement «
Une cose dont pas ne ment ,
Quant li hom est ireus et sages ,
SoTent li mue ses corages ,
Si penser ne ^oxlX. jugai ;
Or pense bien , or pense mal.
Et quant Tire passe le sens ,
Ckest grant perins à mont de gens ,
Mais quant li sens passe Tirour ,
Bien puet li hom sauver s'onnonr.
Les Doctrinaux Sauetiget,
Jugement : District, étendue d'une
juridiction ; de judidum,
JuGEEE : Mesure de terre; quan* .
tité de terre qu'une paire de bceufa
peut labourer eu un jour; déjuge^
rum. Voyez Jugieees.
JuGEEiE : Ressort , territoire , ju*.
ridiction d'un juge ; en bas. lati^té
jugeria ; en anc. Vvoy . jhujharië,
JuGERiE : Judicature, charge da
juge , fonction de juge.
JuGii , jugiet : Arrêt , jugement , ■
sentence , en bas. \kt, judicatorium»
JuciER : Penser, croire , estimer,
accorder, donner, déclarer qu'on est
capable de posséder une dignité.
Coment porroit-il juges estre ,
Ne prendre sur lui nul mise ,
Personne n*a jugiée et prise ,
Bel-acueil est pris t\ jugiez.
Et tel dignité Xlju^z^
Roman de la Rote.
JuGiERES , jugéor, jugere, jugew,
jugiers : Conuoisseur, juge , arbitre ;
de judicare»
Cil fist les livres des regars ,
De ce doit cil science avoir,
Qui veult de Tart del ciel sçavoir ,
Car de et doit %%\X9 jugeur.
' JUtt
Ocre matait et rcgardevr,
f,i aaehe de géométrie.
Monum tb la Rote,
JuGUÉom : Trompeur, fourbe , su-
it ca M»t ti niée et ii fol,
IxjagUor et latche et mol ,
Qee te je bien grant êtnà aTOÎe ,
Eatre eue , ce cait , tôt le perdrole.
BiUe Gmioi , pariant des Seigmun.
JccLSEK , ju^éor, jugléour, ju^
^ent , JMgU^, Voyez JovolAoe.
JucLEEiB : L'art du jongleur;
troope de jongleurs , farceurs , bala-
dins; droit que les jongleurs pay oient
SQ seigneur d'un lieu , pour la per-
misiion d*y jouer leurs farces ; en
bts. Ikl. jogUuia. Voyez Johgleeie.
Juge : Qui est à jeun , qui n'a pas
mangé ; jefttmu,
JvGEEE : Joindre , unir ; jurtgere,
JuGEET , juignet , Juingnei : Le
aoîs de juillet; julius. Il n'y a per-
Mone qui, en Toyant ces variantes
ordiogrmpbiques , ne pens&t que ce
hit le mois de juin , qui souvent
%*écmtià,iuing; la citation suivante
ne laissera aucun doute :
Cae de Saint Denis , fille Girart Eloot ,
liwchiiif , boijoit de ^nt Denis , fa espou-
■et al qnfBzième an de ion aage , de Eitienne
PWIîpe , Bonchier , borjois de Saint Denif ,
on mots de juignei (alias juingnet) de cel
mrfifinif an , lendemain de la feste de la be-
naiite Marie Magdaleine.
Miracles de £ Louis , chap, 3.
Dans le grand Cartulaire de l'Arche-
vêché de Paris, fol. 120, et dans le
petit , fol. 219 , on trouve une lettre
d*amortissement sous le sceau du
Châtelet , datée ainsi : « Ce fu fet l'an
de grâce laSa, ou mois àejuignet,
le dîemanche devant la Magdalene »>.
JuGU : Jeûne, abstinence;/^'£^/u<<i7i.
JucuL : Le gosier , la gorge ; 71^-
gulus.
JuHZE : S'amus>r, jouer ; jocare.
JUI 39
Jui : Israélite^ Juif; Judœus.*
JuiAMÎBN : Jugement, estimation,
décision ; judidum,
JuiAE : Estimer , penser , juger ;
judicare,
JuiE : Sirop, julep.
JuiEEiE, Juifverie y Juirie : Quar-
tier d*une ville où habitent les Juifs.
JuiGNET : Juillet , selon une Char-
tre de 1 382. Voyez Jugnet.
JuiGEEUE : Puiné, cadet, le plus
jeune de la famille ; juvenilior.
JuiLLE : Courroie qui sert à atta-
cher le joug auE cornes des bœufs;
de jugalis.
JuiNOEAGE : Droit exigé par les
maitres-garcons meuniers ou bou-
langers , qu'on appeloit Joindres ; de
junctura.
Juis, Jéusy Jius : Juif, Israélite ;
Judœus; en anc. Vtoy, Jusèus , Ju"
sius y Jhussiëux y Jhusiëux,
Mes cil qni H Juis retienent ,
Et qui les usuriers maintienent ,
Guident espoir qne Dex ne Toie.
La Bible Guiot, fol. 9a , f^.
Acheter sevent et revendre ,
Kt le terme moult bien étendre ,
Et la bone Tente don blé ,
Kt s*ei bien oi et uasté ,
Qn*as Juis prestent lor deniers ;
If *est pas honorez li mostiers i
Où itiez gent chante ne bruit.
* Bible Guiot, parlant du Clergé de second
ordre , qui est appelé Communal clrrgé.
JuisARME ,yi/^ari7il^;Lance, pique,
hache a deux tranchans, sorte d'arme
offensive et défensive.
JciSAEMEE ^Juisannierjfuizarmier:
Homme de guerre armé d'une Jui"
sarme y ou hache à deux tranchans.
Jj3isw,^Jiusse: Jugement, décision ;
épreuve par le feu \judicium; en bas.
lat. juisium; en anc. Prov. jusisi,
Jusiviy Juziviyjhuiziy jhuizizi.
Aux cors qui ressusciteront
Pour Tenir au jour de j'uise.
Ovide, Mss, cité par Borel.
4
4o JUR
Dame, eni toi le monde price ,
Par tes neuf joies te prlona.
Aide nous par ta franchif e ,
Et par ta sainto noncion ,
Qu^au darain jor doujuis0 ,
O les neuf ordres mansion ,
Ifos doint en celle haute église.
Rutebeuf, ProprUtez de Nostre Damé,
JvisEL , Juitel : Petit Juif, enfant
d'un Juif.
JuissiEN, Jussten : Nom corrompu
d*£gyptien.
JuiT : Arpent , mesure de terre,
JuivEBiE : Quartier des Juifs ; sy-
nagogue , lieu de leurs assemblées
religieuses.
JuLET. Voyez Jugnet.
JuLHE. Voyez Juille.
JuLiTE : Habitant du pftys de
Juliers.
JuLLET : Juliers, ville et duché ;
Juliacum, Juliaria,
JcLS , julh : Ivoire ; ebur.
Jvv^junCfJung : Le mois de juin ;
Junius.
Jung , Juns : Jonc ; Juncus,
JuircT : Joint, uni, lié, assemblé;
junctus.
JuNCT , Junt (lalct) : Lait caillé ;
lac Junctuniy pour lac coagulatum,
JuNET : Le mois de juillet, dans
le Roman du S. Graal.
JuNiBARE (cheval) : Cheval qui
porte le brancard d'une charrette ,
limonier ; jumharum,
JuviL^jup : Soutane, pourpoint.
JupEE : Distance à laquelle la voix
peut s*étendre.
JupER , jupper : Faire certain cri
pour appeler,épouvanter,se moquer.
JupiGELLE : Genièwe ;Jupicellum.
JupiN : Débauché; de Jupiter,
JuR , juramën : Serment , jure-
ment ; juramentum,
JuRABLETÉ .* Lc droît d'cxigcr le
serment de fidélité j de Juratio , fu^
ramentum.
JUR
JuR iGB , jurée : Commune , bour- ^
geobie. i
JuRAE : Promettre, affîrmer, faire i
serment , jurer ; furare,
JuRATOR : Livre des Saints Évan-
giles , sur lequel on prétoit serment ;
jurator,
Juai : Qui est lié par serment»
vassal ; confédéré , aUié ; échevin ,
bourgeois d'une ville.
JuRiiB : Promise , accordée en ma-
riage ; enquête juridique. Mettre en
jurée : Décréter, mettre à l'encan.
Jurent, ^aréTix^ guirëns : Témoin,
qui atteste , qui assure ; /ir/YX/or.
Jurent : Us couchèrent; jacue^
runty de jesir, reposer.
Celle nuit jurent dui à du!.
Roman de GawHun,
Jurer de sa main : Prêter serment
en levant la main.
Et se il aYenoit que il déist je ne tous wn
de rien plege, et mandeffan, si lipuet Tes
etgarder , que se il ose jurer de sa nuiin que
il ne se méist en plege , il sera quitte.
EstahKss. de France , chap, i x6.
JuRET : Redevance d'un vassal en-
vers son seigneur.
JuREUR : Examinateur d'un fait
qui est en litige , et qui en donne son
avis au juge.
Jurez tesxoings : Qui ont prêté
serment.
Jurgieux : Querelleur, hargneux.
JuRiA : Insulte , injure , affront ;
querelle, contestation; àe jurgiunu
JuRiE , jurée : Assise où l'on pro-
nonce sur le rapport des jurés ; de
jus y juris.
Juriez : Juré , iuge ; jur΀llcus,
Juriste : Jurisconsulte ; juris^
consultus,
5vK5,jux : Dessus, en haut 'yjuxtà.
JuRT : Affirme , jure.
Sil sont mil , à cliascun doit dire ,
La Rose aures tous leoa , biax Sire ,
JUS
J«BtU antre B*i ara part,
FaîDe moi Diea ae je la part ;
Ce IturJMrt, et m foi leur baiHe ,
S*dla ae parjora ae li diaillc,
Dics se rit da tal aeremeot.
Mamumde la Bosê,
J0t : A bas , en bas , à terre , des-
sous; de Jusum, pour deorsàm; eu
tnc. ProT. fhos , Jhous, Mettre fus ,
quitter, abandonner ; terrasser, abat-
tre , faire mourir ; Jus en terre , sur
terre , couché par terre ; ruer jus ,
^eter JUS , jeter en bas, jeter par
terre; efuur jus , tomber par terre ;
'9emrjus, descendre à terre; ^a-jus,
'yck\A%\JMs/lochiei, baissé, renversé.
Or tott , dbt-il , mete U jm ,
Mes coatian* eit oien esmoloa ,
Je le fi» ier moudre à la forge ,
Jà aara oopée U gorge.
FahUott d^EstuUu
lors me dit-on qne Mort par ta radeiae ,
£t par Ma dart tant fier et iabomain ,
Avait mût jus la très noUe comteiae ,
Ile Charroloia Tertaense princeiie.
Compkùnu de Charrolois,
Taat aiaai <{ae me demantoie
De» grant dooleurt que je sentoie ,
Ne ae MToie trouyer mire (médecin) ,
De ma douleur ne de mon ire ;
Lor Téis à moi tout droit Tenant ,
Baisoa la belle et aTenant ,
Qai de sa tour jus descendit.
Âoman de la Rose, .
Jj:%ckyjuscal,juska, lisez jusc'à,
JMst'alfJusk'à : Jusqu'au , jusqu'à ,
juqnes à ; usque ad»
Juscui : Sorte de poisson de mer ;
de jusadentus,
JusxsA : Le gésier , l'estomac des
oiseaux.
Jusui , juzivi : Jugement , déci-
tton ; judicium,
Jcs-FAaTis : Alternative.
JcsQviAXE : Maladie qui vien't aux
poules.
Jc&sivT : Le reflux ou l'abaisse-
leat des eaux de la mer; àejusum*
JUS 4i
JusT : Le suc d'une herbe;yiiif.
JusT : Coucha , s'arrêta, se reposa ;
Jacuiu
JusTANCE : Service, usage; en bas.
lat. justanda.
Juste , juiste : Pot , vase ; d'où le
àiminuiU justelette , sorte de mesure
pour le vin , qui contenoit à-peu-près
une pinte ; ainsi dite , suivant Borel ,
de justitia vinL Selon Constant , ar-
ticle gg de la Coutume de Poitou ,
page lia, c'étoit le droit qu'un sei-
gneur avoit de donner les mesures
en sa terre. Foyez les Coutumes de
Troyes, art. 1 43 ; de Nancy, art. ao,
et du Loudunois, au titre du Sei-
gneur Chastelain. Dans la citation
suivante il est parlé d*une juste d'or,
qui fut donnée à Robert , Duc de
Normandie , pour le droit d'un ra-
cbapt ou relief :
Et-Tous illeuc un Damoisel ,
Une juste sons son mantel ;
Mort ert son Père nouvelment ,
Relerer Tonlt son tenemenr : ( Toyea ce mot.)
Sx juste estoit moult bonne et chiere.
Tout estoit d'or noblement faite ,
Cil qui la tint Ta avant traite,
A (en) présent au Duc la tend! :
Li Duc li dist : Tottre mercy ;
Et au Clerc dit { Donc {dominus) Clerc, tenes,
Ia juste est rostre , recevez.
Or oea quell* merveille avint.
Du Clerc qui U juste retint ;
Et il à soy traire la dut ,
Estendi soy , et si mourut.
Roman de fVace ou du Rou, cité par
Borel , page 289.
JusTiCEMKNT : ExécutioH d'un ju-
gement; de justificus, judicatio.
JusTiciA : Les épices ou honoraires
d'un juge; de justitium,
JusTiEax : Chambre de justice ; de
judicaria»
JusTiriCABLES : Qui peut se jus-
tifier.
JusTiFicACLEMEiiTiLégitîmement,
avec justice.
JusTisEa ^justisier : Juge , gouver-
42 K
neur, qui ordonne et commande du-
rement ; judex , judicialis»
J iJ8risv.K ^ justisier : Conduire une
affaire en maître, commander, or-
donner, prescrire , gouverner, admi-
nistrer, rendre , exercer la justice ;
judicare.
JusTisER : Égaliser, rendre égal.
JusTisiER : Condamner , mettre à
mort.
JusToiER : Étalonner une mesure,
examiner si elle est }ns\e;Justi/icare,
JuT, /ute : Reposa, coucha ; Jurent,
couchèrent ; de jacere.
De la rhambre ist, Vm% referma
Dont estoit la vielle levée ,
Derricrs une cortine est alée ,
Bien porra oïr et vëoir
Ce quVlIc covoite savoir ,
La Dame ne jut , pas ue dormi ,
Car mont deairre son ami.
* Le Lay ^TYonet,
JuTEJUs : Loyers d*une maison.
JuTERiE : Quartier d*une ville où
habitent les Juifs ; en bas. lat. jutaria,
Juvi : Juif. .
JuviiGNERiE , juvéigneurerie i ju-
V
s^ignurie : Ce qui concerne l'ordre à
observer dans une succession entre
les enfans les plus jeunes et les aines.
JcvéxGNEUE : Puîné, cadet, plus
jeune ; Juvembr, Voyez Jovéigroe.
JvYHjnc^ ^juvenie y Jutfentu : Jeu-
nesse , jeune âge ; Juvenius. Voyez
JOVANCE.
Li Rois ton alol fu guarls de Tenfenneté
qa*ll a, et fu revenus en mjuvence,
Rornan de Merlin , ci^ par Sorti,
JuYENCEAu. Voyez JonVSNCKAX.
JUVENILLE. Vojr, JOUVENTEXEHT.
JnxBAis : En bas ; d'où est venu
d'expression , je Je ferai venir à Jubé.
JuTBET : Gibet , potence.
JvYEHj juejrver: S'amuser, jouer;
jocari.
lu jueyve par defors en la place et en la
secrète chambre del Boi me jugieTet om À
mort. Sermons de S. Bernttrd, Joi, 56.
Ludebam egojoris in pUuea, et in teeret»
regalis çubicuU super me Jerebaiur judieium
mords.
Jtuguee : Rire, folâtrer, badiner;
jocare; et selon Borel, vouloir jouer ;
du Grec iVyS*
K
J\. : Cette lettre étoit fort en usage
dans la langue Françoise, dans les
XI et XII® siècles , et même dans le
commencement du xiii* ; mais à la
i\ii elle commença à être moins fré-
quente, et disparut presqu'entière-
raent dans le xiv* siècle ; elle s'y re-
trouve cependant encore , mais dans
des copies d'ouvrages composés plus
anciennement, et dont les copistes
ont voulu conserver l'orthographe.
Elle est toujours employée pour, ca^
ce, cha et qua. Borel estime que cette
lettre étoit un reste du Langage que
Pharamond ( qui étoit Allemand )
avoit apporté en France ; et en effet ,
dit>il, elle est fort en usage en Alle^
magne , et dans tous les pays sep-
tentrionaux; il ajoute qu'autrefois
on flétrissoit de la lettre k les calom-
niateurs , qu'on leur appHquoit sur
le front avec un fer rouge , et que
par cette raison ils étoient appelés
kappophori. Il dit encore que quel-
ques-uns croient que notre mot aipe
ou chape, vient de cette lettre , parce
qu'elle en a la figure ; mais Barbazan
pense , avec raison , que ces mots
viennent de caput, parce que l'on
n'appelle proprement cape ou chape,
que le vêtement qui couvre de la tête
aux pieds.
'V
K AI
Ra , UseE k^a : Qu'à , que à , qiii à.
Kabai. , Aapiil : Capital , fonds eu-
tien de quelque tout , ce que Ton
posiéde ; capàaiis. Voyez Cabal.
Kabal : Monture , cheval; cabal-'
1ms, Voyez Cabal.
Kabaji : Manteau de berger.
Kabas : Panier pour aller au mar-
dié; du Grec kabos. Voyez Cabas.
Kabassbt : Casque» armure de tète.
Sacub, kaee : Poursuite en jus-
tice, amende ; le plaisir de la chasse ;
qtatsatio,
KACKÏoa, hacéor^ hachiere, hO'
déeFre, kaderres : Chasseur, veneur ;
de quassare , dont on a fait , dans la
bas. lat. cadare, chaciare. Voyez
Cacvizb.
FoM CheraMen angoîsseux,
Qsi a perdn ton harnoU ,
Ht Ti^e, coi art li feo,
MaJsoB, TÎ^e , et blé et poU ,
!Vc iaeÂiere , qui prend •ol» »
Hc Boigne laniriefix ,
H'est envers moi angoisieox ,
Qm je ne soie de cena.
Qui aiment de sur ieor pois.
XXFI* Chanson du Roy de Nav€UTe,
KicizR , hacher : Chasser , jouir
da plaisir de la chasse.
Kadeau , h€idel y kadele : Jeune
chien; de canis.
KioEifE, haene y kaiëne , kaïne .-
Chaîne, lien, attache; catena.
KAivE : flnchainé.
Kasouede : Concombre.
Kahus : Entêté , obstiné , têtu ,
opiniâtre ; de capui.
Rai : Barreaux , grille de fer.
Raiaux : Jouets ou joujous d'en-
lans.
Kaiee : Chandelle de cire , flam-
bean.
KkiàwiT^kadere, kaïelle : Fauteuil,
fiëge, chaise, chaire; cathedra.
Je yoi mervoillea hul c'est jour ,
Dont Sainte dise est coaatiimiere ,
£le fait Umpt aast lumière ,
K A L 43
Car on met le fol en Aaière ,
h,t cil qui «ont de sens majours ,
Sont Til et rebouté arrière.
Miserere du Reclus de Moliens, strophe 4.
Kaillubs , lisez k'mllurs : Qu*aiU
leurs , qu'autre part ; à*aù'orsùm.
Knsurketut devez saver
Ke le Rei la gent plus honurer ,
Déit en sa Cnrt Teraiement ,
È en consistoire ensemf nt
Plus A'tullurs, kar dune apent
Al Rei sées fere dréit à la gent ,
Kaillurs sunt à tort greyex.
Là déirent estre releTex.
Les Enseignemens dArutote,
Kaiits : Nom propre , Caïn«
Kains ofFri , s^ofTri Abel ,
Mais au plus gent don , n*au plus bel ,
Ne fiât pas Diex plus bel semblant.
Miserere du Reclus de Moliens, strophe 74.
Kaîe : Renverser, culbuter, tom-
ber; cadere,
Kaitif , kaitis ; au fém. kaitive :
Mbérable, malheureux, infortuné;
cetptious,
KAiTiYZTi : Malheur , infortune ;
captivltas,
Kal , lisez k^al : Qu'à , qu'au.
Kalamat : La fête de la Chan-
deleur.
Kalaxel : Chalumeau.
KALENBuanENES : Discours vagues
et inutiles , balivernes , sottises, petits
excès de jeunesse.
Kalende : Nom donné aux confé-
rences des curés et aux confréries,
qui se tenoient ou s'assembloient le
premier jour de chaque mois.
Kalendier : Calendrier.
Kalehoek : Cigale, insecte.
Kallemaine , pour Charlemagne ;
Carolus-Magnus y formé du Saxon
kerly iièvl , vigoureux ; et du Latin
inagnus.
Moult îert li règnes descréoz ,
Apouriez , et dechéuz
De sa hautè«ce Souveraine ,
Puis la mort an Roy Kallemaine,
CmUL Guiart y fol, 1 1 , K**
44 K AN
KiLLBz : Charles , nom d*honiine.
Kambre : Appartement , logis 9
chambre; caméra,
Kambrelanc, hamberlenc: Cham-
bellan , yaiet-de-chambre.
Kamousser : Blesser , meurtrir ,
écraser.
Kanabustiit : Tablettes, journal.
Plourez, amant, car rraie amouri est morte
£n che&t païs, jamais ne le yerrez,
AnuJt par nuit vient buikant à no porte
L'arme de li qu*enportoit uns raaufFez;
Mais tant me fist li Dyables de boutez.
L'arme mit jus tant qu*ele ot trois oés •
Pas et par ces o^s iert li mons retenus»
Che tniis lisant en un Âanabusiin
Où je le mis en escrit ier matin.
Servantois et soies Ckaruotts, Mss, du
1 4^ siècle , fonds de t Eglise de Paris ,
fol. 3 10.
Kan ASTER : Panier, manne à em-
baller des marchandées; canistrum.
Voyez Canistre.
Kaneal, lisez kanh*al : Tout ee
qu'à , tout ce qu'au.
Al Rei ki soléit dunkes tréiter
Des grans bosoignes à espléiter.
Le.» aventures esclarir è mustrer,
K les bosoignes- parfurnier ,
£ kank'al règne è à la gent ,
Apendist de mustrer léaument.
Les Enseignemens étAnstote»
Kaitne : Pot , cruche ; canna.
Kanoxsne : Chanoine.
Kansoun , hanson , kansou, kant-
sou : Chanson , petit poème fort court,
qui roule ordinairement sur des aven-
tures d'amour; de candcum^ et non
de cantus sonus»
Kant : Tout , autant , combien ;
quantum. Kant k'il asfoit : Tout ce
qu'il possédoit, tout son avoir.
Kant : Lorsque , quand ; quandb,
Kant : Chant, action de chanter;
cantus; d'où kanter^ kantar, chanter;
cantare; en anc. Prov. cantar,
Kantadour , kantaïre : Chanteur,
chantre; catuator.
K A R
Kaktref : Canton composé de
cent villages.
Kaoir : Tomber, culbuter ; cadere.
Kapiàlk , kapele : Chapelle, petite
église; capella*
Fist la Âapièie faire ,
Ansi biele com nule el monde ;
£t si le fist faire réonde.
Philippe Mouskes , fol, 6S.
Kâppe : Petit tonneau, baril, caqoe.
Kâr : Pourquoi , car ; quare,
Kae : Charriot , char ; cumis*
Li Baron ne Torent pas sejorner longemeat ,
ains dirent qii*on apareillast por moroir, «C
li Dos respondi , volontiers ; li kàr foremt
•pparillié et li somier tonné et aprestë com
por moToir.
Homan de Markes, fils de Katon,fol. 33, F*.
Karâ , kare : Le visage , la face ;
cara.
Kâeacter : Mot par lequel on
désignoit quelquefois l'annonce da
sceau apposé au dos d'une charte
ecclésiastique ; character,
Kardonal, kardoniax , kardoU'-
niaus : Cardinal ; cardinalis,
Karesme : Le temps de carême*
L*autrier entor la Pentesconte ,
Fui à Court à un riche ostel ,
D*une moult grant guerre mortel y
Ci parler de deux Barons :
Li uns avoit à non Chamage ,
L'autre karesme le félon.
Bataille de Charriage et de Karesme.
Karesméaux : Le carnaval , les
jours gras.
Karkt : Terre couverte de ses
fruits ; carré de terre environné de
haies , comme les closeries dans l'An-
jou, la Touraine et le Blesois.
Kariage, car/tf^ : Ménage; train
de grand seigneur. Voyez Carés et
Cariage.
Kabier : Voiturer, conduire une
voiture.
Kariole : Grand nombre; kyrielle*
— Un Juif dit à un ChrélieQ que
/
KAK RAS 45
^citmiabiisdlionorerlAVierg€,et: Ka^ol^ok : Danseur, qui se di>
Trop Mt gnmt honte , vertit , qui mène la vie joyeuse.
Qanrt ■■• faou croit ^pe li (gnai Dits Ne les bux gîex , ne les gnnz joie* ,
Fa aé de tdt Muiok y Kt pardurables et yeroies ,
I en cet mèê tcx kariaie , Que li Aaroléors démènent,
in n monstier, ne monsteret. Qui dedenz U porprise mènent.
On a n*eB nk on ftit on set. * Bomeut de la Rose, ifers 90817.
CamAr Je Oimi.lh. x. ckap. 4. JUkoljlk : Sauter, dan.er , .e di-
Kimiov : Droit qui revient sur la vertir. Voyez Carolee.
dime , k celui qui la conduit des ^t li boijéoU y forent en présent .
Hufflipt dans les granges du déCFv Juaro/Irn^ main à main, et cluntent hautement.
nuteor. f^îe de du GuescUn.
KAaiSBL : Sorte de tonneau , ca- Kaeon : Charron , ouvrier qui fait
qie, selon D. Carpentier. et construit des charrettes.
KAuri : Amour du prochain » Karonna , Karone : Charonne ,
durité; earitas, village près Paris.
Karlk 9 Karl, Karles , Kcaiin , Karotter : Aller et venir sans rien
Karion : Charles , nom d'homme \ faire , s'agiter sans savoir pour([uoi.
du Saxon Kerl; Carolus. K ar pi e , harpine : Hachis de carpe ;
OmnMM^ cpû Tant pis qne serpans volani , ^^ cjpHnus , carpa.
A, boni to«t le monde , dont je sui trop dolans, Karreau : Mesure de terre conte-
SeMariet fnst en France , ancore i fnst Rolans , nant vingt et un pieds carrés ; de qua^
ITcsM pooir contre ans, Tanmont ne Agolans. ^^^tus; en bas. lat. quadrellus. Voyez
La Vie du Monde , strophe i5. Carrel
KAmLxxxNiL : Charles * Ménil , Karvane : Compagnie de voya-
bourg du Pays de Caux , près de geurs , caravane.
Dieppe. Kasal, kasau, kasel, Aasiéau, kas-
Karlomak : Carloman, nompro- tel, kastiel , katau , katel, quasel :
pre d'homme, composé de deux mots Bourg , château , manoir, domaine ,
Saxons kerl et man. habitation , forteresse , lieu fortifié v
Karhiax : Créneaux. castellum.
Bel acnetl qnîert de chambre en chambre » Se uns home ou femme est a»sené de son
Qei slcrt à kamiax apuiex ^^ *>u de partie sur les rente d'un kas€Ut ou
De U prison , toz anniez. autre leuc que le Seigneur tiegne , et le ternie
* Roman de la Rose , -vers 12996. ^e la paie est passé , il doit aller dire au Sei •
gneur qne son ne est assené sur tel leuc , et
Karolx : Danse , concert , diver- demander sa paye,
tissement ; de chorea , chorus. -'««^ "^ JerusaUm , chap. a6o.
Pour ce le jour de Peniheconste , Kascun, koskun : Chacun ; de quis^
Quant les tables forent oslêes, que unus.
£« a la Dnchoise menées , Kassés , kassez, lisez k*assés , k'ap^
Les Dames en ta chambre o soi ^^^ . Qyj assez.
Pot des parer en reqoi » a 1 • ci •
Pou* aler cointes as karoles, A celui son fils enroia ,
ta Ckasulaine de Fergi. f «~\ ^7^ *** "^'^'^T '
^ Come eu k assez en out ,
As jens , as festes et as karoles , Et It pria à mieb qu'il sont
I4 Dîex d*aiiiors tient ses escolex. Ke à son enfant bien apréist.
Moman de la Rase. l» Philosophe qui ocist sa Mare.
46 K A U
KisTB : Pur, honnête, chaste;
castus*
Kat, hiUe : Chat, cliatte ; de caius,
fin , rusé , adroit.
Kateline, KatelénCf Katerine :
Catherine , nom propre de femme ; il
8*est encore écrit ainsi à la fin du
XIV* siècle.
HeUs , Madame , B^il a failli en sa promesse ,
▼oas avex ooi son excuse , îl tous requiert
très humblement merci , et aussi faisons nona
toutes pour lui ; et tous , Dame Katerine ,
qu'en distes vous ?
Ronuui du petit Jehan de Saintré,
Katiye , kaitivey kattive : Chélive ,
mesquine , pauvre , misérable , infor-
tunée ; captiva ; en Ital. cativa.
Katon , Katun : Caton , nom pro-
pre d'homme ; Caio.
Issi com jéo cuit
La grâce del séint Esperit ,
Dedens Katon estoit.
Kar ne sen ne savoir
NVst en home pur voir,
Ki de Deu tut ne soit :
Par ccl enseignement ,
Ke dans Katon despent ,
Me semble qu*il aprent ,
Moi et tote gent.
Traduction des Distiques de Caton , par
le Moine Evrard,
KATEE:Le nombre quatre;^i#aû<or.
Si vus avez donc le voléir ,
En céo pur yhs délitéir,
Itelc rie an plus démenés ,
Treiz jurs ù katre , ù come vures ,
Ke mieux séit è plus honesté ,
C*est ke séit fet eu priveté.
Les Enseignemens ttAristote.
Kau, lisez k^au : Qu'au.
Kaucliee : Bruit , tumulte , con-
fusion, désordre.
Kauee : Gros liard qui a cours
dans le duché de Luxembourg ; on le
nomme kaure de roi.
Kausb : Cause , objet ; causa ; en
anc. Prov. kausa,
Kavsbiee : Babillard , causeur.
REM
Raute-put : Qui fut hante»
Kauwelàeie : Redevance pour le
rachat du service qu'on doit à son
seigneur avec des chevaux; de car-
baiùis,
Raval : Cheval ; cabaUus,
Ravecreul : Traversin, oreiller.
Voyez Cavecheul,
Ravage : Ce qu*on paie pour ob-
tenir la permission de charger et dé-
charger des marchandises sur un
quai ; en bas. lat. kaagium^ kaiagujtni*
lLki[t.KT.^kadyereyk€thjere,kayelle :
Chaire, chaise; cathedra. V* Caij&ee.
Raze : Case , hutte , cabane ; casa,
Re : Que; ki, qui.
Sire , saichiex certainement ,
Ke celui doit tenir plus chier ,
Ki por son boln ensoignement ,
L*aime de loial cuer entier;
Car cortoisie et granz honora
Plaisent plus à loial ami ,
Ke beautés , ne fresche colora ,
Où il n*a pitié ne merci.
XLF* Chanson du Roi de Ntsvarre ,
strophe a.
Reillie, keuHUer, k-oilHr : Cueillir,
ramasser; colUgere*
Diex I si je pooie keillir,
Dou fruit mur de vous amer ,
Si com vous m*avea fait sentir
L*amor d*aval et comperer ,
Lors me porroie saoler (et non saveler).
LXFI* Chanson du Roi de Navarre ,
strophe 5.
Reie : Tomber; cadere.
Or oex une grant merveille ke en celé co-
lombe dont il kei aval , avoic ymagea ds
maintes manières.
Fille-Hardouin , "Mss.fol, 19, F^.
Reiei : Giroflée, plante odori-
férante.
Reitis : Malheureux , infortuné ,
chétif ; captivus.
Remant, kemerU : Ordonnance,
commandement; juge, maire de ville
fondé de procuration , celui qui agit
€
KEN
an ncna d'un antre ; commendatio^
€ommetuUuor. Voyez Comah.
KzMiH : Chemin.
KxxiHiB : Cheminée 9 foyer; es-
pace de chemin.
KsjirDisiou , lîfez yem-puis-jou :
Que pttis-je faire? cela n'est point
laa Cinte.
Eacore carité kerrai ,
M tt ae sal oè qoeire la doie ,
Car )• n*eii ai troTë dent doie
Là «è troTer je le qnidoie.
JHai pmS'jou? «e je met-errai ,
IWi grana gens, graaa bieni atendoie»
Mak tmtomr tau mon tant perdoie ,
Aê pctitea me retrairai.
Boman de Charité , strophe i5o.
Kunjv : Commnn, à Fnsage de
planenrs , général. Foyez Quxiiuir.
Kzir, listt f^en : Qn'en, qui en*
Mais deaor me conrient retraire »
▲ rimoier et à conter
Un conte c*ai oî conter
D*na Eoi k*en terre Paienie ,
Fn ^idit de grant leignonrle.
Hmes de Tabmie, Ordene de Chevalerie,
KevIe : Soufflet, coup sur la joue,
coup de poing.
Rehoissahce : Dlscemement, con-
noissance , intelligence , fréquenta-
tion , liaison ; cognitio.
Kehoistre : Pénétrer , savoir ,
avoir la connoissance , discerner, ap-
perceroir, distinguer ; cognoscere,
Kebtquis , lisez k'enquis : Que cn-
qais, examiné, interrogé; inquisitus.
De« maat dont tant Tont fait grerer,
Kar fait Tont por lui esprouTer,
Se por tonnent , ne mort faudrott
De tun pnrpot A'ençuis a voit.
Le Philosophe qui ocist sa Mère,
Kehsi , lisez k'ensi : Qu'ainsi.
C3 dient k'ensi le feront ,
Lora le saisiAsent com malfé ,
Li Roi* \mr a dit à priré
Se il parle , toez le moi.
Le Philosophe qui ocist sa Mère.
Kehu : Vieux , ridé , qui a les che-
Teax blancs 9 vieillard ^ cantu^.
K£R
47
EfTot poignant par aventure ,
Un Tieil home grant aléure ,
Sor une mnle tote blance ,
La preste deront et detrance.
Merveille semble bien proUome ;
Tote aroit kenue la come ,
£ts*ot la barbe blance et belle.
Roman de Dohpatos,
Ree : Car,'en effet, attendu que;
de quare,
Kebme : Carme , qui est de Tordre
des Carmes.
KsBOLBS , keroiies : Danses , con-
certs, divertissement.
Li pèlerins vat la voie roial : ne ne se tor^^
net ne vers dextre, ne vers sînestre , s*il voit
par aventure tencier aocnne gent , il ne restât
mies por cen , s*il voit faire noces ou keroiies,
ou ancnne altre chose, j*ai por cen ne lairat
k*il ne trespast, et k*il ne tignet sa voye.
Sermons de S. Bernard, fol. lai.
Peregrinus siquidem via regia incedit :
non déclinât ad dexteram , neque ad sinis-
tram; si forte jurgantes lyiderit , noneuten-
dit ; si nuhentes , nut choros ducentes , aue
aliud quodlibet facientes ; nihilo minus
transit.
Kereâ : Croira, pensera.
Kbeea : Cherchera , examinera.
Tins enaigris qui te bevra ,
Cointes cioiteriers qui te Aerra ,
Qui kerra toi saus vanité ,
Quant folement parier t'orra.
Boman de Charité , strophe 14t.
Keeeai : Chercherai, examinerai,
penserai, croirai.
Je sai bien que as faus guerre ai ,
Jamais qn*il m*aiment ne kerrai ;
n dient que je les laidoîe ,
Biais pour chou pas ne rekerrai ,
Encore carité kerrai ,
Mes ne sai oà querre la doie ,
Car je nVn ai trové deus doie ,
Là où trover je le qnidoie.
Boman de Charité, strophe iSm.
Reere , kerrer, kerrir : Chercher,
examiner , épier , veiller, surveiller,
croire , penser, imaginer ; quœrere.
Keeront , troisième personne dn
48 K E U
futur des verbes keillir et herrir :
Tomberont , ramasseront , cueille-
ront ; chercheront , examineront ,
croiront, penseront.
KsasuN : Cresson.
A fere empUstre por dertret , prenec ker»
Sun de ère et vif argent qui téit mortefië,
et salive de home à jeun «et troubles , et me-
tex deaus. Mss. de la BibL Impér,, fonds de
t Eglise de Paris, n^ 9.
Kkruiee : Celui qui laboure pour
son compte, propriétaire qui cultive
ses propres terres.
Keste : Grille, barreaux.
Kku , keue : Bout , extrémité ,
queue; couda; au pluriel Aeux. Yoj»
Keux.
RsuoRÂ : Cueillera, tombera; du
▼erbe keillir.
Par le fruit fîi U premiera plora ^
Quand Eve fiât Adam pecliier ;
Bfaia kî dou bon fruit veut mangier,
Dieu aim et sa mère et son non ,
Si keudra le fruit de aaiaon.
LXVP Chanson du Roi de Navarre»
Keudee : Coudre.
Keue , lisez keûe : Tombée , ren-
Tcrsée , et échue ; de cadere.
Elle vît une espée qui k un des Larrons
^ estoit keûe , si le prist et vint vers lui en sail-
lant de moult grant ire , et le cuida ferir
parmil e cors atant se teurent, et ele
s*atome et dist : Sire , je sui enchainte et en
cnfertë sui keûe,
Boman du Cuens de Ponthieu,
Keue&ie : La charge du'Grand*
Queux de France. Voyez Keux.
Keueb&ief : Loi de la commune ,
coutume.
Keuee : Chêne ; en b. X^X.cerchium,
Keure : Loimunîcipale,commune.
Keueiee : Juge, écherin.
Keubir : Courir ; cuir ère.
Envie set toute la boule ,
Par sen fil mesdit Mal goule.
Te traïst , car cle est couarde , '
Et quant ose issir de gaiole ,
KEV
Par moat grant orgueil se des«te«
Une foia heurt, antre fois tarde.
Wsereare dm, Meehu , strophe ia3.
Keu&t : Court, se hâte.
De tantes petites gelée
Je voi tante flour engelée ;
Car 11 courtil sont sans cloature ,
La bise keurt k U volée
Partout par plaine , par voie lée. .
Roman de Charité, strophe aao.
Keut : Cueille , ramasse ; du verbe
keillir.
Fi d'yvre et de ses delis ,
Orde est sa table, et ors ses lis ,
Teus keut en sou courtil ses lis
Ne ne set ne ne se desconforte.
Roman de Charité, strophe aaS.
Keute , coite, koute : Lit de pltf»
mes, matelas; culcita; et espèce de
bière.
Keute - pointe , kieute- pointe ,
koute-pointc : Grande couverture de
lit , courtepointe , tapisserie ; culcita
puncta. Voyez Coute-poihte.
Keuvre - CHiEP , kuevre - chiés :
Voile , chapeau , coiffe ; operimentum
capitis.
Keuvre-feu , kuevre^us : Couvre^
feu , signal de la retraite. Vojez Cov*
VRE-FEU.
Keuvrir : Cacher, garantir, cou-
vrir; coopcrire.
Keux, kex : Cuisinier, maltre-
d'hôtel , celui qui , chez le Roi» avoit
soin du feu ; coquus.
Keval , kevas , kevaus , kepox ,
kevias , keviax : Cheval , chevaux ;
de caballus,
m
Knci chacierent les Grieux une liué et oc-
cistrent muit , et gaaigiierent asaex kevax et
autres avoirs mult , ensi s>u revindrent à
graot joie. yiUcHardouim.
Et li Venisiens lor firent mener si plenten-
ronsement com il convint de totes les choses
que il convient à keviax et à cors d*omaa.
Ibid.
KIE
KsTiAi, ieepiax : Chereiuk
OaaUà le diartra « il OMDa on le £11 co*
mt àt movlt htMX kenax mu barbe , et si
«ak febte» qa*U ne «e poolt soiutenir.
Boman du Cmem de Ponthieu,
Kevael , kevral : CheTreaa, che-
nenil; capreolus.
Ha Tiefllart an caira caTel ,
Tiex hom qui lait tant de Aevrei,
Mawm du ilecàutk MoUetu, sirapke%ig,
Kxx, àetue .- Câilloa, pierre à ai-
|ûscr; sUeje,
Qmat û fa lercs au mengier «
Ion eomença à agmaier
5aa covtel à nne grant 1er.
FmkiUm du Prestre crucifié.
Kl, pour qui : Lequel , qui ; k^il,
qaH^ que U^ en k'îi, la.
Feâi et pctaw miit toit li jor de ma TÎe «
9ÊSm. tSL SàiBS Patriarciiet Ai vit notre Sigaor
hot k £we. Mil* Sermon de S. Bernard, wr
ia'veiUedelfoii,/hi,%j.
Le tneapnrehaf dafpent
Sî aMaonbleflMnt p
JTâf ne te faille :
Xar il le sœn desgate »
D'astral audt ra batte
C— qaciia la ritaille.
7>md. des Distiquet de Coton, 1m, S.
KiXF : Qief , conducteur, qui com-
Bande; conunencement , bout, ex-
trémité; de caput.
Aa kitf^ le qmnxaine îl Tearra et amenra
Ma îHBieiiigy et le tcnra U avocas par le pan
^•ereot. Ancienne Coutume d Amiens.
KuLT : Cueille, ramasse ; du yerbe
De ed frwx ne paet nns sentir ,
Se Diex ne le lait premièrement ;
Qm à Dieu amer et terrir ,
Done coen , et con et talent %
CO iâelc don fmit treitot avant ,
It Diex l'en fait rtee secon.
LXf^ Chanson du Roi de Navarre,
Kxxv : Chien , animal domestique.
KnvEmixiRedevance qu'on payoit
<a seigneur pour la nourriture et
"tttretien de wtê chiens de chasse ,
it
II.
KIO 49
KixmrBi : Sorte de monnoie eu
usage à Liège.
RiEEKs : Charge , fardeau , poids.
RiERKÉ : Chargé , accablé.
KjEas.Ea , hierkier : Chercher ;
s'enquérir , s'informer \ quœrcre ;
charger, appesantir, donner ordre
ou commission; cargare, caricure.
Se j*aî lait {dos de pecbies
Ke je ne doi , Vierge , si depriex
Yottre chier fiU ke penanche kierhle
Me soit pourquoi m'arme ne soit perie.
Servantois, Mu, de tEgJise de Paris, fol, 3o7.
KiET : Tombe , ramasse , s'engage ,
cherche.
Par méisme cbeste raison «
Prendrons essample don lion.
Quiconque kiet en nos pooir ,
S'il pert se forche et son ayoir ,
Moiut le tiennent en grant Tinté ,
Nis li plusours qui Tout amé.
Fable du Lum mtUaae, par Marie de France,
KiEUT , kieuU : Il ramasse , il re-
cueille.
Signor, de Tarbre dit vous ai
De nature , de quoi amors vient ;
Don fmit mcnr conté tous ai ,
K.e cil Aieut, ki à Dieu se tient;
liais don fmit vert me resovlcnt ,
Qui jà en moi ne meurira ,
C'est li frais en quoi Adams pecba.
LXVP Chanson du Roi de Navarre»
KiEUTE : Espèce de bière.
KiEUTE : Matelas , lit de plumes ;
culciia. Voyez Keute.
KiEYEE : Cuivre; cuprum,
Ki-Ki : Combien que • autant que ;
quotquot,
Gieres Ai-Ai onques cest espir ki est erre de
nostre liirctage avons pris , ne dotons mie de
la vie des choses nou vésbles.
Dial, de S. Grégoire , /iV. 4 » chap. i.
Quotqnot ergo hune spiritum hœreditatis
nostrœ pigntis accepùnus , de vita invisibi'
lium non dubitamus,
KiNK-iN : Cousin ; cognatus,
KioLTB : Blatelas , lit de plumes ;
culcita.
KioRAssAiRB : Hongroyeur , cor-
royeur; coriarius»
là
So
KR A
RianiLs. Voyez KyrI^llis.
KiRTEL : Sorte d'habillement.
KitBB. : Laisser, abandonner.
Klabâtjt, hlabaudier : Sorte de
chien de chasse ; an figuré, criailleur,
piailleur. ^
Klabots : Sonnettes.
Ko. Foyez Keu.
KauE : Règlement , coutume , loi
municipale.
KoiLLXA : Ramauer, cueillir ; col-
Ugere,
Bkn qule, doa fmit ne goitenî ,
Qae koUU ai , ainçoîs m*aTient ,
Si com à Tenfant , bien 1« aal ,
Qui à la brance ae aoitient,
Et entour Tarbre ya et Tient ,
Ile jà amont ne montera.
LXFP Chanson du Eoi de If amarre.
KoiNT : Agréable , gentil , joli ,
plaisant , aimable. Voyez Coint.
KoiRTiSE : Grâce , amabilité ; or-
nement, parure, ajustement.
K0E.E : Coq; gallus ; cuisinier,
coquus; en Anglois cooâ, qu*on pro-
nonce kouke,
KoLiE : Coup d'épée donné sur le
cou ; de coUum ; soufflet qu'on don-
noit sur la joue au récipiendaire
chevalier ; de colaphus. Voyez Acgol
et CoLiE.
Koir , lisez k^on : Que Ton , qu'on.
De U gloat et de la tentence
Fu cil Philo«o|ihes en tencc ,
Et pensa puis qu'il fu ainai ,
Dont Testoit sa mère antresi
iCon tenoit monlt à prude favc.
Fabliau du Philosophe qui occistsa Mère,
Kop : Petite mesure de grains.
KoEiE : Peaux de bétes mortes ;
de corium.
KosTELETE , costeletc : Petit corset
de femme, diminutif de costa, côte,
parce qii^il ne passoit pas les c6tes.
Voyez Cote.
KaAifTi : Promis, assuré. Voyez
C&AIITXE.
RTR
Kkahtsa : Promettre , assurêi
garantir, cautimmer ; credere; en ba
la t. creantare*
KniE : Couvée , ponte , en parlai
des oiseaux ; de cuhcoio.
KvejljjI fi ^kuillir: Ramasser, cud
lir, recueillir; coUigere»
KuELT : Cueille , ramasse.
. KuEVEE : Couver ; de cub£ire»
KuiTEL : Broderie à la main et
l'aiguille.
Et tu estrcinderas U cote par bjs , et pi
rauncéan , et feras )e amyte , et le coter d
OBvre de kuitel. Bible, Exode, cA. 38 , i». 3^
Stringesque ninicam bytso , et tiaram bp
sinam /actes , et balteum opère pkunaru.
KuQus : Mari dont la temme a
infidelle , cocu. Voyez Coquillaeii.
KTiTÂircix : Esquinancie , maladî
de gorge , espèce de su£focatioa ; à\
Grec evfmyzn. '
Kyphovishe : Supplice des an-
ciens, qui consistoit à frotter de mie
tout le corps du criminel , et à l'ex*
poser ainsi au soleil bien attaché
pour que les insectes vinssent le tour
menter sans qu'il pAt s'en défîendre
kyphomsmus.
Kteiaque : Église; kynacumg ék
Grec kyrios y seigneur,
Ktexg-seat : Ancien droit qa*a
payoit aux églises, tels que les pré-
mices des moissons , des fruits , Sec.
formé de deux mots Saxooa Une
église, et de seat, fruit, semence.
Kteielles : Toutes sortes de ^riè
res ; dénombrement ennuyeitx d
plaintes, de faits ou de citations
quelquefois de louanges qu'on »
donnoit ; nom d'anciens vers Franco!
où il falloit répéter à la fin de>cbaqu«
couplet, strophe ou stance, le vtr
qui le commençoit. Ce mot vient d<
ce que les litanies commencent lotf*
jours par ces mots Grecs , kyri^
eleison.
LAB
LkÛ
Si
La ; An lieu que.
La, iae, iœif laict, iat : Lait;
ke, taeds; en bas Bret. Inc> laez ,
les, leas ; en Langned. la,
Labêau : 5>orte d'ornement qu'on
aettoit aa bas dp l'habit militaire.
Labets : Alors.
LABKca , labour : Travail » p^ne »
btigne; labor; en bas. Bret. labhur,
kdiomr,
LABKumKB. : Trayailler, se peiner;
c&anger sa conduite, se conduire dif-
IfnuBient, se convertir; lahorare;
CB bas Bret. labourein,
Ck «i coriaaft U ditt , Dasm :
T« estes wùM mis et aa Ouiies
Or ai mit erict pas si sMure ,
Za pctis de teos Diex labeure.
Âomàn de Meriitu
Ea petit d*e«re Diex labture ,
Tcb rit att iBBÎa qui aa soCr plènrey
Et tels est an toir coroiiciex ,
Qat sa aaMi est joiaot et iâei.
r FmHiam tt&nUa,
LâBovaicc : Sorte d*imp6t dû sur
les Tins déchargés d'un bateau k
terre ; ouvragée , toute espèce de
tiarafl.
LABovai : Travaillé; lahoratm.
Laboubeb , labort(^, laboareres,
Ubomner .- Laboureur , travailleur ;
lakorakO'; en bas Bret. labourer»
Qaant Blex sons ot d'enfer rescoos,
S'ordena trois ordres de noas ;
La |»resBÎere fn , sans mentir,
De ProToire por Dîen terTÎr ,
£s ehapeles et es monstiers .
Xt l'autre tn dei Chevaliers
Por justicier les robéors ;
L'antre fn des laboréors.
La BiUe dm CMattrlaùt de Berze.
Labocbeb : Mettre tn otâre,re-
■édier à de grands Inconvéniens ; se
^nner du mouvement, beaucoup
de peines» travaittM) Imbàtare,
Laboiteeitr de nws : Vî^éton.
Laroubeux : Travailleur, homme
qui agit beaucoup ; et selon le Glos-
saire du Koman de la Rose, trompeur.
£t se TOUS ne sçavez plourer^
CbuTertement sans demonrer
De TOitre salive prenez ,
Et jut d*oi(;Qons «•t I'c&pr«ignes,
On d'aulx ou d'autre chofte maintes
Dont vos pnnpiem ibyeiit oiflgtea:
S'ainsi le faictrs , plourerez
Toutes les foy» que tous vouldrexj
Ainct t'ont falet maiUit lûèourettX*,
Qui irais furent fin» aniAurènx.
Bùman de Ut Bùse.
* Je croit qn*on devroit lire bouieme, qui
en effet signifie trompeur.
LabouAivô : Tttrt kboUrable ,
cbamp en culture.
Labbosité : Cboit dont les bords
s*élèveat en forme de lèvres; 4%
Imbrum»
Lac : Pressoir» maie de pressoir.
Laçais, laçays, laquet : Arbalé-
trkr, homiae de gu^irti iaqueatt»'.
Lacsbon , tâcheron , Imcttron :
Herbe qui , en la rompant i rend Une
espèce de laît , que les lapins et les
vaches aiment beaucoup ; de lac i
Motiet déHve ce mot de ci€erbita.
Lacet : Laisse « abandonne.
Cil misme& ki ester vuelt atocor ne lacet
n mies la voie % sel convieiit - il tote voies
chaor por ce qu'il ne vuelt ei>pIoitier,car cil
ki après Vont lo bottent et trabuchent.
SermoHs dé S. Harvard , fit. 134.
Sed et qui store ^ifoinérie , non quidem re-
îi^ens ondàteih , iedpérfieere in )eà dissiina-
Ions , codât necessè est ub his qui eequMtur
impulsas et cyersus.
Lac EUE : Faiseur de lacets.
Lâches : Cuirasse , sorte de vêle*
ment militaire.
Lachf.ssk : Négligence » lâcheté »
paresse ; Je laxus.
Lacki : Lent y paresseux.
a
52 LAC
Lâchxkp, lisez Ptichirf: L'achèye ;
du yerbe achiever, dérivé de caput-
Ftce Amour toat ce qa*il Yondray
Oa d*esGliapcr , on de courir
S*il melt , fti me laUie morir ,
Il *eii renroie-je jamab à chief ;
Si Mii-je mort , te ne Vachief,
Oa •*autre pour moi ne l*achiev« ,
Biais l*Amoors qoi ai^ fort me griere,
Le Tonl<fit por moi achleTer,
If al maua ne me pourroit grerer.
Roman de la Rose.
Lâcizk : Attacher, lier^ enlacer;
laqueare.
Biens n*est qnî aa meitier afiere ,
Qo*il ne TÎaaeot toat de nouTÎel ,
Sachéaos , trellis , et panetière.
jMcié au coUé d*un cordel »
Aloâere , bourse , et coutel
Esooi^ies , boîstes aussi.
Poisiet deFroiuartffol. aSa , coL x.
Licisszs : Haillons ; de laeifdosus.
Lacitibux : Folâtre , enjoué , ba-
din , débauché , libertin ; lasdvus.
Laçoic : Lacet, attache, piège, filet ;
laqueus; en bas. Bret. lacz ; en Ital.
Utcdo ; en £spag. lazo,
LACoaif B : Habit d'étoffe grossière.
Lâcque : Espèce de citerne qu'on
cnduisoit de ciment , et dans laquelle,
dans les années très-abondantes en
Tin , on mettoit ce qu'on avoît de
trop , pour Vf conserver jusqu'à ce
qu'on eut des tonneaux ; laceus, la-
cuna, lacus*
Lâcbe : Cire à cacheter.
LAcaiME, lacnmée : Larme, pleur;
lacrinutie , petite larme; lacryma ,
lacrynuda. — Magdelaine cherchant
J. C. après sa résurrection, il lui
apparoit en jardinier :
Dis se tu Tas osté , dis me
Où tu Tas mis , et lui rendoient
Ses yeux de pleurs et de lacrimeg
Et aussi le sien cuer hautisme ,
Por réoir tout ce que desToient.
Testament de Jehan de Meung,
LicauiXDs, lacrjmeus : Lar-
LAD
moyant , chagrin , en pleurs ^ qui ré<
pand des larmes ; lacrymosus.
Cliascun aroit pour joje , desplaisance.
Pour doulx maintien, piteuse contenance.
Pour plalsans ris , tristesse lacrymeuse ,
En lieu d'csbats , de douleur manianoe ,
Pour trouver mienlx , bien petite eaperanci.
Complainie de Charrohà,
LàCETXAToxEES : Petite fiole da
verre ou de terre cuite qu'on plaçoit
dana les tombeaux , et qui contenoit
les larmes des parens du décédé , et
celles des pleureuses qu'on louoit i
cet e^et.
LÂcaTxuLE : Petite larme.
Lacts : niets , pièges , eni>ûchei|
de laqueus*
Dieu et Kature tous ont donné tel pabi
sauce, que tous mectes en tm laett^
de Papes , Empereurs et Rois.
Roman du Petit Jehan de
Laden DO : Nom d'une maladie qui
régna à Paris , en 1427.
Ladëza : Largeur. Voyez Lix.
Ladre , Lagre , Laidre (S.) : Nom
propre d'homme , S. Lazare ; Imzo-
rus; en anc. Prov. Lèbros, au pluriel
Lëbrës ; en Franc-Comtois Laidre;
en Irlandois Loudre; en bas Bret.
I^ir, Dans la Parabole du mauvail
Riche et de Lazare , chap. 1 6 , v« 19,
de S. Luc , il est dit qu'il étoit cou-
vert d'ulcères ; de là on nonuna les
lépreux ladres, parce qu'ils invo-
quoient S. Lazare pour les guérir.
Ce n'est qu'au commencement du
XVII* siècle qu'on nomma S. Lazare
le lieu qui est hors la porte S. Denis 1
à Paris.
Chest drolz que on le liât et bout ,
LVnfrun TÎlain qui menja tout ,
C*onques au Ladres n*en fist part.
Miserere du Reclus de Maliens , strophe 4»»
parlant du mautuiis Riche.
Ladre f n toudos et pelez ,
Ile clocba pas de ses deux 1rs ,
Sa piaus fut en caut renin frite
Tant que il fnst tous despelex.
Âoman de Charité, strophe fto5.
LAD L A d 53
i&x&iK , ladrarie : La lèpre , objet d« compassion et d*horreur,
de maladie contagieuse fort devint plus digne d^envie que de pitié,
one en France dans le xi , xii , On les accusa, ainsi qu'on avoit fait
t xiT* siècles , et qui heureuse- aux Templiers , des crimes les plus
nt inconnue de nos jours ;h6- horriUes, entr^autret , d*ayoir empoi-
liors des Tilles ou Ton reccToit sonné les rivières , les puits et les
ÙTs OU lépreux; en anc. Prov. fontaines. Sur cette accusation, dit
g iébrosia, ladrijhë, — Cette l'auteur du Dictionnaire des Mœurs
îe qai c:ausa tant de ravages , des Françob, Philippe-le-Long en fit
il-on, le seul fruit que rappor- brûler plusieurs , et confisqua tous
t les Croisés d*outre-roer; ce- leurs biens, qu'il donna aux Ordres
iBt Velly rapporte qu'elle étoit de Maltbe et de S. Laxare.
aommane en France vers le mi- Lad*»ssb : Femme attaquée du
o Tiii*' siècle , sous le règne de mal de S. Ladre , ou de la lèpre.
, et même long-temps avant. Le Laedbb , Udder, laideur : Percep-
ire des iadrrs devint si considé- ^^^ j^ ^.-^^^^ ,^ f^^^. ^ j^,^
• «m il n y eut ni villes , ni bour- i.. t^^^^^^
, ciui ne se vissent obligées de « » j -ê ±^ ^
*^ , . 1 •• L4SUM«M^tfre:Lafrflear, étendue;
nne ladrene pour les retirer ; /^^^^ ^ »
quelques historiens prétendent
y avoit , sous Louis VIII , deux ^^ rant 1m fondements, qa«S«lomofi^ti«
de ces hôpitaux , à qui ce Prince T»'il «ifiercut U mai^oun Dieu , de lemunte
r, , ' ^ . , , . , coûtée de lonffure en lu primer meinre • et
mourant des legs considérables. ^ ^i„j eome» de heurt.
|u'un homme étoit soupçonné BibU,Paralipomenes,lw,%,chaf.^,'v.^.
ire/iie «il ne pouvoit contracter, ^ , ^ , . . « .
^léofier le genre de maladie ^om.utœdiJiiarttdomumDii.fiL^nulinis
lel il étoit atteint; sans cette cuàitot in mensura frima sexaginta , Uûta^
ution ses actes devenoient nuls, dinik cuèiios ^viginu,
»t .equestro de la société et l*,okd : Libéral, prodigue,
ne sur une route ou crand che- _ ^, . ,
ou lui bâlissoit une borde (pe- Lacaione : Chassie , humeur qui
iaison),onluidonncitunman. ««^t des yeux,
gris , un chapeau et une besace ; ^"^^^ '' beignet , gauffre , espèce
î munissoit, en outre, d'une de pâtissene; /^^/ii///i.
nette, espèce de cresscUe, ou Lacah : Largesse , abondance,
î petite sonnette, avec laquelle quantité, profusion,
veooit les passans sur son mal- Laoaii : Dissipation , naufrage ,
*uz sort, et empéchoit qu'on ne rupture, destruction, ruine ^ droit
rocbàt de lui; une tasse ou un qu'avoit le seigneur riverain de re-
»au , placés de l'autre côté du cueillir, à son profit , les débris des
in, invitoient les âmes compatis- vaisseaux naufragés , et les marchan-
s à lui faire l'aumône, et ensuite à dises que la mer jetait sur les côtes :
gner. Les libéralités de nos rois, ce droit injuste fut aboli en France
prands vassaux et seigneurs , les en i igi ; de labans; en bas. lat. laga
tés du peuple , enrichirent ces maris, formé , suivant quelquesriins,
itef« et bientôt le sort des la€lr€s, de lex , Ugù ; en bas Bret. iagan.
3
S4 t AI
XaiUW^tb : Pain de mîUet ; de
Lacjêssa , lajhessa : Taoke', cor-
ruplîoQ , impureté.
i^ABEif : Bethléem , ville de Judée;
«n bas Bret. iahem , monastère.
Labot : Barque , naeelle.
Lai : La , article qui désigne le
genre ^iniiiin. Lqilaéure : La largeur.
Lu ^ kih y laisse y lait y laiz , lajr,
lay»y layi : Plainte, gémissement,
cri , complainte , lamentation ; lessus;
#n bas 80et.-*/ml#> cris lugubve ; pièce
de poésie»' qiiî répondoit à nos ro-
Bianoea., iH* qui conlenoit oniiaAire-
nadt ht T^it* d'une aTentnrfe amou-
reuse, les sentimens d'un àmant^pour
^ maî^r^^^ ^.^ei touranjc;^ qu'un
cœur bien rpria ressent par ]^ çoQ*.
traintes qu^il endure. Tristan , dans
)q ft<)ii|)La]î ^é. ce nom, étant é^i-
g|îf .4ig iU iWlW Yseult, est souvent
occupé à accorder èa barpc et k
chanteras Inis, Barbazan dit qne le
/oc. ^c^9H ordijgii^irement envQjé à
quelqi^'tî* , et <|u'il étoit écrit sur des
baiides^e vélin , que par cette raison
il vient de legatum. Il cite le Mss. des
Poésie*: dj(^ Guillaume de Machault,
9i/,)'i^^[^t ^rU^jdes It^is dç cette ma-
nière. J'observerai que. i^^$ tputcf
leç yiçne^^ (J.ÇS Mss. i^yi représen-
tent'dés poète^ou çt)i;|«i|ç^uf fi. compo-
sant o^ recitant, cette même bande
de véîïn'ycsl tbujoiirs mise ; oi^peut
à cet .éc^ard consulter les Mss. de
Ti'istafi^, ctetïùliiûume de'Mactiaùlt,
les C^h)iôrris îrfss. du Roi'ïlfe'Na-
vafrè;Tfôi<ïidè ftuyon de Sârdîdre,'
doiit lii'^gràv^ire, très-pcù correcte,
se trd'AVe dans l'édition delà Rava-
lîère, .^ôm. *x , pag. aSa. ' ' ■
"1 » .'. . ■■. i ". -j
Çt \i F>'V«7^ k l<aute ■l«m« ,:•, ... , ^ ,
Oui son le i^iij liant il clim^û' .' '
Uh Mû qui délîtofift cbftut a; '
•Li ftkb M lA^ boM à ânt«dra,
LAI
Exsmples y pourroit-on prendra
Dont on -?aiirroit uiiex en la fin.
lÀ Lais de VOise
Lai : Abandonne , laisse, delà
quitte ; ipapéri^tiif du verbe laier^
ser; Icucare*
Cora d« TÎnté fats , et d*ordu«e »
Lai ton prgaei , esgarde Tîana ,
Que tu renras en pouiretvre.
Pense c'aa rera es nourreture,
&i priaeraa mains tes aTiana.
Le Despis^mene du Cot
Lai , leiie, lais : T^aïque, homn
peuplé , homme séculier, qui n'i
cun engagement dans Téglise ;
figuré, xjgnbvznX \ .latcus ; du
?<tt9Çi en anc. Prov. laie.
Lai, leUs: Islenouvellementfo:
dans une rivière ; elle apparteiao
seigneur dont les terres étoient
près de la rivière.
Laiâ : Abandonna , quitta , la
laxavit, Laiastes ^ laissâtes ; h
il laissa.
Une caaine qu'elle avoît
De fin or hua sor la rive ,
£t cil qui de fine amor arive ,
^a^ ayant, la caaine a prise ,
La Damoisellc fu sosprise.
Roman de Dolopa
Laiah a, laens, iaiensy léfifis, le
Dedans , dans , là- dedans ^ illiet i
■ Saint Brandins un petit fte taiat ,
Taoit qn*il les vit estre doUn& »
Lprs djsty,c*e6t cîst qui ert liUçns,
V Image du 3fon
Lataus : Homine lige , hommi
doit foi et lK)mmage ; de legalis.
Laic^k : Lame de fei*; lamim
Ljlichmr ^'laichier : Quitter,
ser, abandonner, cesser; Uucare
Laictin : Qui tète, qui est
mamelle ; lattens.
Laictib&e (vache) ; Vache
donne du lait.
Laid : Injurieux , insultaat^
trageant.
LAI
Laio , iaidamccy laidangCf iéidan-
gemaU, iaîdei^, laidie , laidure ,
lait y letlengCy leidenge : Injure, in-
mlle , outnge , blettiire , offense ,
mîUerie piquante , opprobre , igno-
minie , mépris , affiriont ; du Grec
Xêiièfim i en Basqne laidoa.
Qatn premlen rapeloit-il pir ton nom, à
ni fUBt 11 hoa D«a •• TMpoBdoIt mie ,
M nui^t fort nuoes à let Imidenget,
DifoL êe Si Grégoire y iw, % » cMa^, S.
■Mt kmme voea^ai éx manànê, cui
9im w Dtt minime rtsaotukret^ ad ejms
mes r— fnwrlîat erumpthau
LàSOASGKa, êaidangier, kiidoiery
lâidoirer, laidojrer, iedanger, ledan^
fier, Sedenger, iedoier, Iddcnger, les-
4nifer, ioedonr, loidortr : Injurier,
offesier, calomnier, insulter, outra-
ger, Bépriser, aTilir, gronder, faire
confosiony blesser par àt% paroles
païuantes , maltraiter de paroles ;
Uèdere; en bas. lat. laidare, ladare;
en Bésq. laidaziatu.
Yà mt Kn! si bien faisan» «
Q«c ciiascuD icc oravrea ne Uaime ,
ChmcMA le Udemgt et dillame ,
Slaîs de Povreté ne tous cliaiila ,
7en de penser comment qu*il aille ,
GNEoment la poorrex e&chever.
Roirum de la Hôte,
Tx parmi trestoote sa paine ,
Qa*îl ot si forte et si grertine.
Une merveille 11 avîat ,
Car onquea en cbel liu ne Tîut ,
Qa*il trouvas! qui bien U desist,
Ve par amours bien U fesisi ,
Hès anas* qoe Umu le baissent
Le laiJamgemi et efcamiesent.
Le CKeiHMlitr atâ Barisel.
LàiDE : Droit, impôt dont le per-
cepteur s^appeloil laetler, iaider; en
iist. lat. /Spic^tW.
Laidik , iaidéiery laidSir, iaider,
iaidoier, iédîr: I^énïgrer^ rendre laid,
rendre difforme , insulter, blesser de
ptroka, nalirailer, oifeasar, mépri-
ser, déÂonorer, faire tort à c^uel-
L A I 5$
qu*un , le blesser dans sa personne ,
dans son honneur, outrager, dire
des injures ; lœderc; d*où notre mot
laid ; dijformis. Voyez LàiDAHOia.
LS dol Crenchant nooa font safoir,
C*adês doit Chevaliefi avoir
Droiture et loianlt^ enaamle ,
Chon est a dire , che me samle ,
Qne pins riche ne! poîst IméSr
Kt le foible dèlt soosVênir.
Hues de Taharie , Ordene de Ckevatarie,
Lâinuma , laidear, iaidurie, lay^
dure y lédurty IMure : JlkM^^j^tOLV-
tement, flétrissure, iosulte., oui^rage»
iniure ; tort , honte ^ m^ris i déflt^en-
neur, blessure dans le,oorpSiC^ dana
la réputation, tacbe.;.de Imdêrei en
anc. Prov. Uda, laida.
Et regarder wns plalie, sainte eréatort,
Sur leor estât, sur leur nature, '
9i bien , et si soigneosemem ,
Que leur honneur accroisse et dare,
Kt puisse durer mna iaidan
JL jamais saus deffiniment. . .
Oraium àN, D. poutgurdcr PÈmmeim
des Dame^,'
Lsix, ia^ne, imiffde ,,léUt yiaye ,
laytTi. lajret i Bois , forêt } lignumi
en bas. ktt. laéet; en Ital. legno; en
Espag. lenna,
lAitx : Bail, loyer ; iocatio, last€k'
do; Voyez Agcevsbmsnt.
Laïc ctens (lij : Laïques , les. gens
du monde ; au ngurë , les ignôhtas.
Lii^ia , laier : Quitter, abandon-
ner, Isrisser à bail ou k eens ; làseare.
Sire , le dol iaiez ester ,
Par joiepoez conquester
Vostre fi».
• Romam de ikdofaêot,
Laier : Diviser un bpis en plu-
sieurs parties , y faire des routes ;
marquer dans une forêt les arbres
qu'on veut couper ; de lignatum ire,
Laiks, lais : Dons faits par testa-
méat, legs; legata,
4
S6 LAI
LiTEt GEirft 3 Laïques, séculiers,
gens du monde ; laïci.
Laxetk 9 layete (rime) : Allonette ;
alauda, landula,
LiJETXE , layeUe, UeUe : Cassette ,
petit coifre, casey' tiroir d*aii bureau ,
d'une commode ; de iignum.
Tout pi^içmier , à tous , Guillemetta,
Qui ftçaT«< o& sont met escut
DtnsU petite /Iqreie? .*
ifouÈ les aures, s*iU y sont plus.
Testament de Pathelîn.
JjirzrvK r Délaisser, quitter, aban-
donner;/eUfô^e.
Lktgkb : Bois; iignum; bûche,
bois th coràey ligna ; d'où iaigner,
kûgmer, bûcher, lieu où l'on serre
le bois.
Car ensi cnm U fent défait q^t les lai-
gnes defTaileDt , ensi tretpetset U moigides et
ses ravises , et n*en est mlc» dotte ke ses ea-
joûsen^ens ne trespast ausl.
Sermons de & Bernard, /ôl, 88.
St'ctU enim lignls deficientibus déficit ignis :
sid mttndns transit, et eoneupiseentia ejus,
haud dubium qnlH et kctUia quoque,
'LAfGKEE, iaignier : Reprendre,
ihiirmurer, gronder. F, Laioângee.
LiioiriBE : Charretée de bois à
brûler; droit de prendre son chauf-
fage dans une forêt ; de lignarius.
Laim , laûi , lisez l'aùn , tain :
Pour yain)e, je Taime; du verbe ai-
mer; et noix pas un substantif, comme
le dit le Glossaire du Roman de la
Ko^e , qui lui donne la signiiication
d'agréable , gracieux, et contraire au
mot vilain.
Gentillesse est noble et si tain^
Qu'el a*entrepas en cneor Tilain ,
Pource vous prie mon très chler Père
Què*Tillekie en tous n*aperei
Ronuui de la Base.
Ta qni si me mors et me picpies,'
Me. redéisses de reliqaes ,
Que ce fn lais mots et vilain «
CkiuQIes est bëans mos et si /Vujt.
MétM Bomam,
LAI
Laiit : Laine, toison de brebis;
Laizt : Lent , selon Borel , qi
le Songe du Vergier.
ItÀini , lainu : Bien garni de 1
lanaius , lanosus» Drap lainu ^
bien fort , bien épais.
Laine RIE : Lieu où Ton ve
laine; lanaria,
Laingus : Langue, pays, m
Lainier : Ouvrier en lain<
marchand de laines ; lanarius.
Laie : Espèce de rat des di
qui dort presque toujours ;
nomme en certaines provinces i
lairon, et par corruption laro
Laie , laire : Espèce de bât.
Laieà : Tristesse , chagrin , ]
Laxea : Délaissera, abandon
lairai, laisserai.
A dieu mon bon Seigneur et frei
Vt t*en chanlt , Dieu nous aidera
Orace et confort en Inj espère
Au besoing point ne te laira.
Dialogue du Mom
Laiee , léire , liarre : Liem
dera; on a dit le hicrre, ensuite 1
Laire, lairre , léire y 1ère ^ L
liare, liarre, lierre : Larron , v<
latro ; en Auverg. lairou ; e
Bret. ladr; en Ital. ladro; en i
ladron ; en Langued. et en 2
Prov. loir.
Justiciers entent por aprendre
Jubtice faire sans reprendre.
Vers celui qui son fait compère,
Aies le cuer et dur et tendre ,
Toi le couvient amer et pendre ;
Amer , porce qu'il est ton frère ;
Pendre porce qu'il est hre.
Le Beclus de Moliens , fol, G3
Laieee , lairrer, lerer : Qu
laisser, abandonner; linquere, U
Car aujourd*uy je suis à tel amye ,
Et est par moy monté en hault dcgr
A qni demain je seraj ennemie ,
Be tout son beur je ne Iny lairajr mi
Alas doany tout ailleurs bon gré, n
Donc» aujc Aytià
LAI
LAimivmT : Oirrertnre ménagée au
Idtc de la maiioii, pour aller tur la
tbitiire*
Laieis 9 terris, ieois : Champ en
fridie; en bas. lat. Uarteàtm.
Laiemb , lises fairme : L'ame , l*es-
pfît; amma.
IiAiaoHS, lairrons : Noos laisserons.
Lài»RBHAiu:.E : Troupe de larrons
oa de coquins.
Lais : Quitté, abandonné ; laxatus;
d*aà Imtf taisî, jeune balireau qu'on
pour qu'il Tienne en haute
LAI
57
:T,
rrr.
Lais , iaùi : Ce qu'une ririère
donne ou laisse par aÛuTÎon au sei*
{Bear liaut-justicier ; de laxatio.
Lais 9 iaùi 2 Bail k cens et à rente.
Lais : Ce qui rerient par testa-
■CBt , legs ; tesUment par lequel on
kiise et donne son bien; legatum;
en bas Bret. laes. Voyez Lai.
Lais : Insulte , a€front , opprobre «
ÎBJBre; laid , difforme , mal fait ; de
faiderr. Voyea Lai.
Lau : Pièce de poésie qui répond
à nos romances ; ûssus. Voyex Lai.
Hact duiit délectable et plaîtant,
4^— f— » oîjeau aloit faiunt ,
£ctf d'amour et «oas trèt-coartois
Oiantoit en son petit patoii.
Roman de la Rose.
Lais : Tâche imposée a quelqu'un ;
de kxatio.
Strt, mereî, coofes en toi
Si tarez que pas ne m*enra1 «
£t fis mon lots bien m*en sonrlent ,
Si comme faire le convient
A cens qui sont en rostre homage.
Roman de ia Rose,
Lus : Laïque , homme du monde ;
laiftts; du Grec Xaiç, Dans la citation
miîtnte il ne signifie pas , pièce de
'Vers , comme le dit Borel.
Là scroh science faillie
£■ |ilMiwifi Qcrs, n^en doat« Btie ;
ItpuM U scrsitès laûf
Qui font nmdéanx et virdais»
Et mû sçarent metrifier ,
Et plusieurs choses que mestier
Font à maintes |^ns à delirre.
Qu'ils ne trouvent pas en leurs lirrei.
La Foniame des Amoureux de Science .
Lais : Routes faites dans les uillis
pour les mesurer. Voyez le titre 11
de l'Ordonnance des Eaux et Forêts.
Lais : Ambassade , légation.
Laisant : Qui abandonne, qui ne
se charge de rien , paresseux.
Penscs-rons que je soy louant?
Et que vous porteres le fais.
Farce de PatkeSn.
Laisaru , laîsarde, lesart : Léxard^
petit reptile de couleur verte.
Ou phu aroît sansnes ,
Et taitardes, et dars.
Singes, serpens, et onn»
Et Ifona et Ijepars,
Et scorpions et tingres ,
Il renoicnt pour boire
Moult fti lais li essars.
Le Dit de Fhurenee de Rome, Mss, de
FEgfiMa de Paris, n^ M^ ^fol» axo.
Laischx : Lame d'épée, barre de
fer; lamina; en bas. lat. lama; en
bas Bret. lamenn; en Espag., Ital.
et Grec mod. lama; en anc. Grec
elasmos.
Laise , laize, loise : Largeur, éten-
due ; de latus. Voyez Lé s.
Lais-me : Laissez-moi.
Laishé : Chargé de laine ; lanatus,
lanosus.
Laissaoo , au fém. laissada : Sé-
paré , abandonné , quitté ; laxatus*
Laisse : Lâche, foible, abattu.
Laisse : Barbazan Texplique par^
discontinuation , abandon ; besogne ,
tâche imposée ; et Borel , par, chan-
son , pièce de poésie ; lessus.
Jà tant n*anront mantel ne cote desramée,
Que la première laisse ne soit bien escoutée.
Muon de FiUeneiwe.
Laissembitt: Bail, baux, abandon.
Voyez Laxs.
58: LAI L A M
Laisser : Empêcher , exempter; Laittuaiee, iaiittoirr, kUiuere :
permettre, cesser; tarder, manquer^ Électuaire , élixir , composition d«
de laxarc, médecine , sorte de médicament.
Va t'en tantott à Gaiphai , Hait je reqaeurt au loittUure,
Kt lai 4i qa*U n^ hiitê pai C*un p«tit ai trop ealooglé,
Qn'A ne riegne par deTcr» moi. A toiu les autre* prena coqgi^.
Tragédie de la Vengeance de J. C, CUt laituaire c*e«t la tade
- . ^ . - - .1.1 ^ Mvoureiue licocliade ,
U teimoiagoage d^ eii^f ptt 1. pie. Yraia , q„. „^ ^^^^j^ ,^^,^ ^ ^;,^^
Car lor nature ne lor hist menUr. j^^, ^ ^^^^^^^ ^ [^^^
PrayerBes de Seneçue. j^.^^^ ^ ^^ ^^^,^^
Laisser a quelqu'un (se) : S*alian- S*il rerîenent de Bfoopelllar
donner à quelqu'un , s'en rapporter léorleuuaire sont nouU chier.
a lui , s'y confier, . ^'^ Guwt,/U io8.
LiassEE DEOAvs, Icùsscr dehors : Laiyaitre d*i au we : Grosse anée»
Laisser entrer ou sortir. librement. grande pluie qui lave. et pénètre bieB
Laissier , laisser : Quitter, cesser, la terre ,4svasse ^de iavatrima.
discontinuer, manquer ; laxare. Laie, Uuz : Legs, chose lé^ée^
Laissier, subsu : Abaii4pi| , délais- l)ail à ferme ou à loyer, f^. Lais et Lai,
sèment , discontinuatkm ; ItMroftb. - Laxxier : Laisser, quitter, àban-
Laist, /ozV : Qtdtte, laisse, aban- donner; /oora/ie.
donne ; empêche. - Lajlzaoo : Souillé , corrompu.
L'espéc preni très totc noe, LAizAMJBifs : Souillure^ impureté»
Swr lo gbùv* •• laU chpo^. 'LkizLi^^kUèuscar : Souiller, gâter,
Bmnaniéà la Rote, iBJeçler, corrompre , devenir sale.
Lait. Voyez Lais. ^ • • Lalée , hsez Palée. : Action de
Lait : Affront ,; insulte > outrage , marcher,
ignominie , crime , péché, ^àurepm: .Lalo : Domaine , maison de cam-
laity malgré soi-, à cokit^e-^cœur; dirt* pagne , fonds de terre , héritage,
Uùty insulter^ outrager, injurier. Lamanteuse : Pleureuse, femme
Bfao eeleroM cettul foWtic; q"» pleure et se plaint ; lamenUOrix.
If e doit pas à TOip i^îre /iair. Laxbaulais , lambulnis : Fos-
• ^,. .,,..;...... . soyeùr, qui remue la terre.
^"4trr,t/w.:r.r;'. • I*««*: Lambeau, oI.Mron,lk.U.
Que trop buoit à luy mal faire.^ lon , reste ; selon Borel , il Tient de
Le Phihtopke Stmumlus, dans t Image lamheUum y corrompu do lamima.
duàiondm. Lambiquer : Distiller, tirer, ex-
Laitavce : Morlier de dianx dé- primer,
tpempé avec du sable et du: cimeni. Lauerëg : Éclair, lueur, éclat de
Laite : Lait, liqueur qine la nature lumière*
prépaTe dans les maçiéUes desr fe^. . .Laxeeequiv : Panache , écharpe ,
ineÛes pour noiirrirleurs. petit»; lac, tçrme dç blason.
lactis; eu Irland. /pit^i Voyev La. J^kw^^Mi%yUimhruylambrueiz,lam'
. LaiTissE : Fonminev, pelisse de> bruiz : Poutre, planche, plancher,
conleur grise, de couleur de lait. lambris ; d^imbrex,
LuTRE , laiine, lisev Goitre , iW- LAifi&aoxAifi» : lApibmi^f gArni de
trie : Cour, place , vestibidt s-«/MM9t.'* plandies.
LA M
Ptr éit éertn U praarte,
He mjft eiml U maûtre me ,
Chcfcoo ma col «et bra« me me ,
Et se foot ■MrveïUciiM joie}
Cde WMÙt jui à la ^^njoie
De paraît ■ Toitel làr^eiee,
Hws B huis de l'ottel Proaetct
£a me uJe iamhroisies ,
Ea «UMtf chatere» 4e boisiet ,
Siitrcnt Ltrgfcc et Gortikûie,
Par amor e par compaîgnie,
À aa octcl enaanle Tindrent.
TomrMoiemènt ttjémtechrisL
LAJOEcnsfiBK , Uunhrucher : Cou-
rrir d'fm lambris , plafonner, lam-
Insicr, planchéicrj en bas. lat. îam^
Uûissare»
L&BBmiTiE 3 Pièiiche , plafond.
LuiB : Tombe, soit de cuivre,
loîtde marbre oa de pierre , que Ton
pose sur la fosse d'une personne in-
lumée; iamùuu Ce mot ne signifie
pis, corps, esprit, comme Ta dit
Fabbé Lenglet Dufresnoy, qui ren-
Toîe àoe passage de Jeban de Meung :
Gloricvz corps , glorieofte ame ,
G»Beê«'de 1>iea> ni île femme,
la liMiinîf^ boporait
Dica M texU en cetif Aune »
Voice * eo croix coaane une gaipt ^
Da prtôeax »aàg decurant ,
Qai amortit mort en mourant.
Testament^ Jehan de Metmg.
^ Et aon paa ratée, '
Etpab M* genB qni'ponr eue ont doleor,
Iccoomandé très fort de tOtat ton cneur ;
Bb hr chargent , puj« qu'elle va tcoba Icnie^
DcIqr^irequ^.pri'Ujeapoor ftoaâme. .
Càmplai/U0 sur la-Moft de la Cômuste
deChMrrohis.
Lama : Roseau , canne.
Laxe de ge&bks : Botte de paille,
gcrbée.
Lax^àdâiee :> GlMndelier, brait*
che, crochet qaiacali àisupporter des
lampes ; iatnpodmumi du. Grec iam-
pas ; en baa Bret. lamp.^ lampe.
LAUvaa, lapûr : Boire ; lambere.
Laatasi ; Pkarè, Uns éieyé où
LAN 59
Ton place des lumières pour éclairer
pendant la nuit les vaisseaux qui sont
près des cÀtes ; lamptu,
LAirpEsiEa : Espèce de lustre de
fonte à plusieurs branches; àelampa»*
Lampiak : Épée, flaniberge dont
la lame est bien luisante , bien polie ;
du Grec lampros; en basse latinité
Utmprobiiu,
Laxmee: Lampe, f^. Frelampiee»
"Lahçadk : Action de lancer, de
porter un coup à quelqu'un ; de
lancea,
' ' Lance : Certaine mesure de terre.
Lahce (servir soubz la) : Servir
sous la bamûère d'un seigneur.
LAHci : Homme maigre , grand et
menu , qui est tout droit comme une
lance.
Lahcb a peu : Machine de guerre
qui servoit à mettre le feu aux villes
assiégées.
Laitcegi^ : Blessé par une lance;
de ianceatusm
LAKcx-eaifBTAïaB , lance-ga/e ,
ianee^guaie : Javeline , demi-pique ,
bâton ferré par le bout ; on la nomme
encore , sur la mer du Levant , arce^
gaye, arche-guaie, ffasaguaie, kasse*
guaîe et utguaie»
Lance LE , iancelée : Petit plan tin,
herbe qui produit un brin garni de
graines qui ressemble à une lance ,
et qui vient dans les champs voisins
des prés : cette plante étoit employée
oomase remède pour les dartres.
. Prenea centoré et lanceîe , plantein et
triefle rerte et on poi de alcoc, et troubles
toat eaieadile et deatraiapex de blanc TÎn oa
^ eira, etbeavaa k jeuo.
Jtftf . de rEglùe de Parii.
LANcioua : Créneau par lequel oA
kiAce des flèches ; soldat armé d'une
lance , qui combat avec la lance ; lan-
ceanut^ eu bas Bpet. ianc, iancz ^
laape. .
6o LAN LAN
LAVczm, lancerer.'lotkter, frapper dans la suite , fat toUt-à-fait abolie,
avec une lance ; en bas. lat ianceare, Voyez l'Hist. de l'Abbaye de Samt
iancinare; en bas Bret. lança, lancza^ Denys , par Don FeJibien , pag. 97 et
Umcca; en Ital. lanza; en Espag. 353; et Ducange, aa mot indictumm
lançar* Un de nos anciens poètes a fait âne
Lancks , tanches : Cavaliers équi- pièce snr le LanéU qui se trouve dam
pés, armés de lances; tancearii. le Mss. de TEglise de Paris, M ^;
Lancier , lancher, lanchier : Dar- elle a été imprimée dans l'Histoire du
der, lancer, se battre ; lanceare ; en Diocèse de Paris , par l'abbé Lebenf »
Langued. lancejka ; il s'est dit aussi tom. 'i , pag 2^9.
pour, soldat armé d'une lance , et qui En l'oanear de march^Ddîe ,
s'en servoit dans le combat ; to/t- TA't%t prit talent que je to» die,
• Se il Touc plaict , nn noaTci dit.
- * -ni'. « i# 1' Bonne cent, ce est du Z^itc/if.
Lahcieee : Endroit par ou s écoule La plut Roîal foire dn monde ,
l'eau surabondante d'un moulin^ . Si con Dîex la fait à la ronde.
Lancis, lisez Vancis : Action de * Za Dit Ju Lemdit rimé.
tuer ou de battre une femme enceinte. Làndib , landjre : Pairties natu-
Fbyez Enchis. relies de la femme ; UuuUca,
liAND : Terre , pays , région ; du Landikr , landier : Grosse bûcha
Saxon landt, qui a la même signifi- qui soutient les bûches flambantes,
cation ; de là on a composé landgrave, espèce de gros et grand chenet de cui-
comte de la terre ^landaman ou landsr sine , au haut duquel étoient des ré*
man, pour homme du pays , compa- chauds. Barbazan rapporte qu'en
triote , &c. Nous noua servons en- certaines provijices on dit , et sans
core du mot landes, au pluriel, pour savoir pourquoi , en padant d'une
désigner des terres incultes, et dont personne frileuse, elle est froide
on ne peut tirer aucun parti. comme un landier.
. Landais, landais : Lieu plein de Landiitieak: Seuil ou bord d'une
landes , de bruyères. porte.
Lande fride : Alliance. Landon : Bâton ou billot qu'on
Lanoi , landict , landit , landy , attache au cou dçs chiens , pour les
lendict y lendit, Icndy : La Foire Saint empêcher de chasser le gibier; petite
J>eni$, temps où les écoliers .payoient laiije , pâturage ; terres remplies dt
les honoraires à leurs régens ^ au broussailles.
iiguré , divertissement,- joie, plûsîr; Landore , landreux : Infirme, va-
îïindictum. Celte foire s'ouvroit.au létudinaire, qui ne quitte pas le coin
mois de juin, le mercredi d'avant la du feu, les landiers, qui éloieiit les
S. Barnabe , par la bénédiction de chenets ; en bas Bret. landar, ùuî"
i'évéque de Paris; elle se tenoit, en dreaiL Voyez Ladre.
premier lieu , dans la plaine qui est Landrin : Dandin , niais , qnî
entre ces deux villes ; et son transport porte mal son corps,
dans Saint Denis (en i444) occa- . Lanenlan : Tont-à-fait ouvert.
sîonna une grande dispute entre . Laner : Apprêter de la laine on la
Tabbé et Tévéque , pour savoir qui mettre en œuvre; en bas. lat. lanare^
des deux auroit droit de faire la Laner , lanier : Paresseux , lent ,
tcrémonie de la bénédiction, .qui, lAche, mou, qui est aans courage;
LAN
de Untas; en Franche-Comté loneur.
Lin&oir , ianeur : Ouvrier en
Une, marchand de laine; lanator.
Lasoace , langtdge : Peuple , na-
tmi; de lingtta. JSstre de grarU ou
hmA langage : Bien parler, parler
ifcefiralilé ; parler haut , avec arro-
|nee, dire des injures.
LftVCAGBa , Umgagier : Parler f
kmngiier, discourir.
LàscACRiim, lattgagier: Babillard,
rapporteur, grand parleur.
Lavg Aïs 9 iangeui : Blanchet , drap
de laine , serge; de lanosus, laneus ;
ca bas Bmt. lion.
Lavgab.0 , langart : Bavard , ha-
USard, indiscret; linguojc,
Lavoasts : Sorte d'écrevisse de
ser; loseusta maris»
Lavgb : Peuple , nation , langue ,
hBpge;dei!r>i^iMi.
_ se porrolt conter,
OrtS oîr, ae cocn penuer,
Gk^catli bîautés de pandit,
Qm DS« otroie à tes unit.
BmadêTabane^ Ordene de Chevalerie,
LiHCK , langet : Laine ; vêtement
de laine , chemise , couverture de
hlne; de lana.
Deban char n« aenjoent et adè» vont en
It Wfbèrgent o enU et prirez et ettranget ,
It Ibat aKMdt d*aatret biens que Saint Bduchel
GAngea,
1k le» devroit changer, s*il tçavoît qnVstoit
rea.
CodicUe de Jehan de Meung,
Et qni Tondroit chafpir la laine
Tant est mole, et toeiP, et plaine,
Foortant qn*il en enst foison.
Et faire dnp de la toison
Qni seroit prise es blanches bestes ,
Bien s*en vestiroit es graos festes ,
Empereres ou Rois Toir Anges ,
SHa Teatoient des draps de litnges,
Momnn de la Bote.
Lahgeau : Flacon , pot , espèce de
vaie ; laux , lancis.
LAN 6i
Lahgkstb : Lange d'enfant , che-
mise; de laneus.
Langxul. V€^ez Lançais.
Lahggb : Langue, langage ; lingua»
Et il toma son nonn et U appella enlangge
Egiptiene salvépr del nionnde.
Bible, Genèse, chap, 41 , 'vers, 45.
Vertitque nomen ejus, et 'voca^it eum lin-
gna ,^^ptuica sahfotorem mundu
Lancgéb : Pointe, espèce, de pé*
ninsule, terre étroite, langue de terre;
de Uïïigua,
Et si descens en la plaine et outre passa
contre le Aquiloun de Botliaglam et les ixnes
de Vf sont contre U langgée de la mer salle
del Aqnilonn en la fin del Jordan à U plaie
australe que est la bonnde del Orient.
BiMe, Josué, chap, x8, iters, 19.
Et prœtergreditur contra Aquilonem Be»
thagla : sttntque exitus ejus contra linguam
maris salsissimi ah Aquihne in fine Jordanie
ad australem plagam , qui est terminus Ulius
ab Oriente,
Lakchbs: Broussailles , fagots ; de
Ugnurn.
Langoibmbnt : Action d'examiner
la langue d'un porc, pour vérifier
s*il n'est point attaqué de ladrerie ;
d'où langoiery langoyery faire cet exa-
men ; et langoieur, Uutgoier, celui qui
d'office fait cet examen ; de Ungua^
Lancoiement : Babil, caquet ; d'où
langoier, langoijer, babiller, causer,
jaser, révéler un secret, parler avec
indiscrétion; de Ungua,
Porroit ce dune avenir
C*on peust sa langue tenir.
Qui est si isoele et i«gi<'re?
Je ne cuit qu*en nule manière
Peut estre trové liom tex ,
S*il n*e&toit muaux natarex ,
£t 11 muels assez soveut
Langoie et arrière et avant ,
fie puet tenir sa langue coie ;
Kt je cornent teurai la moie
Quant 11 Auis coutre moi Tenra.
Boman de Doloputos.
Lan ooiEA , langoieur : B^illard ,
bavard, indiscret ; de Ungua,
69 LAN lAîf
LÀircoiif K , langone : Monooîe en. V»h 11 tene oncons ^t Idnatenuit ht
usage à Langres ; de lingon, Ungomt^ "»'•"«! ""^ f^ mov^x, ^ «1 dtfalt porceu
-^ '^ T . . ^ k ele n en al poent de Tîgor.
Lahgoissiez : Languissiez. ^JL^^.j © »• -^ \c/
_ , "^ . - Sermom de s, Bernard, foLi%\»
Langoste, langou9ie, iamgroust, "^
laouste : Insecte appelé , depuis euTi- J''^„Jr ^.^'"f l*°«««^t *' *>
. **j, ' , "^ ^ eu f eo quod non habet vtgorem,
ron une centaine d années, saute- ' ^
relie, parce qu'U saute ; écrevisse d<i . Lanouiers : HedeTance seigneu-
mer; locusia, ^^^^^ ^^ ^®^* charriots de bois, que
Et pluu super eoi sicta pul^m cames , ^^^^« laboureur d'un village devoit
etsiciU arenam mansTtoheOiapennataf et fournir au seigneur ou à son pré-
ToUtilec enpenoées «i corn graTele àe mer; tot posé ^ de lîgnorius*
latiles espennéM dîi, pbrcê que tuciiDs fous Lanouinb : Foiblesse, langueur,
ne qnidast et deist que ce f u poaret Tolfttileê , ^ -d» i • ^ mi
si corne langostes, ou chauTe^orU , ou teftet LiNHOUDEm : Ecbevin , conseiller,
pouretes. ofucier municipal , en Flandre.
Comment, sur le Soutier, Ps. 77, wri. 27. Lanier : Avare , mesquin ; lâche y
Lakgot : Languissant , malade ; poltron , lent ^ paresseux ; de lana^
languens ; en bas Bret. languiczus, rius ; oiseau de proie qui a peu dâ
Làngourer , langourir : Etre lan- courage , et qui étoit moins estimé
guissant, san^ fervetilr, être en lanr- que le faucon. Voyez Laisany .
gueur ; languere. tu gent ne tont mie fanier,
TiiBtott que 11 bout oaitt, 11 commence k AlnçoUisont préu et cortois.
morîr » Fabliau de Coçuaigne,
Pou peut force on jonefie en hoirie teignourlr, . . ...
X trente mus ou quarente prent su teste à LAWIER , tegmer, lemer, hgrder :
flotrir. Bûcher, lieu ou Ton serre le bois ;
Et d^dlec en tjunt ne fuît que l^gourir. Ugnanum; en Auv. Ugn ; en Franc-
Codicde de Jehan de Meamt. r^^^^i, 7I • k • a r
^ Comtois lem , bois ; de ugnurn»
Lahgourie : Abattemeht, lan- LàiiiER,/;Bwn-r: Apprêter là laine,
gueur, foiblesse j latiguor; en bas la nlettrc en o^vr^; de /a/fo.
Bret. langour; en Basq. languiadura. Lanières : Lambeaux , courroies ,
Lanooyer. Fojrei Lanooismbiit. chiffons, fojea Lambel.
Langue : Pays « peuple , nation :
dp UnsniA •» * * SouTent estoit sans sa.TÎele
ae ungua. ...,,,., Et sans sorcot et sans cotele ,
Langue : Aiguille de balance. Ses chausses erent forment chîeres ,
LANGUEBAULT:Beau parleur, terme I>« «on col naissent les lanières,
de dérision. ^* moult ert pouret ses alors.
Langue de baiuf : Sorte de lance ^^^« ^ ^' Pi^^^e et du Jougléor,
ou de hallebarde , dont le fer étoit Lans : Ami , fompagnon.
large ; Ungua hovis. Lansage : Aliénation , translation
Languefbidb : Sûreté des grands de propriété ; d*où lansager, aliéner,
chemins , et l'office de celui qui en est vendre , céder, transférer,
chargé; de rAllemand làndfried, Lansaïrb : Qui jette, qui lance;
Langueïer , lang^icyer : Question- lancearius,
ner, interroger ; de Ungua» Lansquenet : Soldat , fantassin.
LANquERBER , /^/î^éTéT : Être foi- LANSsot : Javeline, stylet, petit
ble, langtiissant, tomber en langueur, dard ; lancea,
être sans ferveur; languere. Lanstringub : Atiii, camarade ;
X AP LâR S)
de TAlkmand Uuidsman zutrinhen^ Làqs , loi : Fîlelt 9 rets ,' embûche ,
camarade, donne-moi à boire , sui- lacet, pîégc; laquêus.
irant le Duchat , sur Rabelais , liv. i ,- Laquais : Sort« de gens de gAerre »
chap. 5. arbalétriers t selon D. Carpenller.
LAicTEaifE : Les parties naturelles Laqueile : Laquelle,
de la femme; d'où lanterner, y ren- Ai«H«de« Tostw bogue; car .e to. «•
Toycr quelqu'un pour Tmjuner. raaMdnis, gt irot «Mostagt , Imqyeih loi«t
Lantéza : Lampe , flambeau ; * ^"^^^ icntence d*«tcoaMiigciBcat U m di»t
. . pat en donaot , Qiais eo akaoexant.
J^ ' r * ' r\ ^ ^'^' ^ ^ Grégoire, liv. a , chmp, a3.
Lavteefiee 9 ^/t/S677iier; Ouvrier © * » tt
qui fait des lanternes ; en bas. laU Corngit» iinguam Twiram ; fuia « nom
7 emtndaventu , cxeommunteo ifos , q<fum 'VI-
lamemenus. ^f^^g exeommmnicatiomt stntentiatn non
Lavd, lanneux , lannu, lanugL-- jM^ferttnh ùiÊui(t , 9ed miiuuuh.
neiu: : Couvert de laine, laineux; ^ae : La, article.
iantiffnositSm
Laoitisiehs , laonnisien : Monnoit î* garclioji »ri»t H««î >• ■•«l»* .
- , \ X X ^. A^ j «^«. . Set dent deoeni farcnar lui boute.
frappée »ou» le. éréqae* d« Laon ; ^ ^^^^ Henardjol. 8.
Laou, iaouzida, Idouzismë : Di- Laib» : CarteltC , poisson plat)
recte , ou l'étendue du fief d'un sei- àe largus.
gneur; somme qu'un vassal donnoit Larcexeitt : Largement, tout au
à son seigneur, à cause du consente- long, abondamment; large.
ment de ce dernier à l'acquisition Laecesse : Largeur; largUio.
d'un fief ou d'un domaine dans la 'Lk^cii^^v%%u%vt^larcenousemena
mouvance du seigneur ; en bas. lat. En voleur, en volant, d'une manière
laudes. trompeuse ; secrètement, en cacheltey
Emhlê- q* per E.o»J.i , ç Jod^io. Ifoi^ mystérieusement ; latrocinaliter.
tismê ooaia donata ni demanda ts. Dé rêcap Car j^ sni larcenam$emenl acmstrait dt U
d&scm qël compraïre paghë lo lâoiuismë al terre dea Ebreux , et j^ «ni maundée en U
•einor é që donë de laouzisme de conipra la foeasëe. Bible, Genèse, chap. 4a, v. i5.
^ S^ ' ... Quia furto êuNmtus tum de terra HebraO'
Estatme Coitumm d AUst , eiUipmr ^^'< ^^ ^ ûmocens in iacum missus tum.
fAbbé des Sauvageu
, ^ . , Laedagx: Impôt snr le lard tendu
Laoupio : Toit pour se mettre à ^^ ^^^^^ . ^^ ^^^^,^^ laridum.
couvert de la pluie. Lardelles , larderelles : Espèce
Laoutesg : Dernièrement , depuis j'^jj^ny^
peu.
T T 1.1 j'^,^« ^'«^ En nng lieu avoJt RoaaignanU,
Laodzable : Louable , digne d ap- p^,^ ^^^^^^ PapegauU,
probation ; laudabilis. 9i «toU ailleurs grans flavelles
LaoUEAE : Louer , approuver ; D'Estomaûlr et Torterellcs,
laudare ^* Chardonnereaull , d'Arondelles,
- '.. , T D*A1oettea et de £ar<^//ei,
LAOUZE5CA , laouzo : Louange , ^^ Piuçom, d'auhrea oy»aion.
approbation; itmdeUio, laut. Faisans d*arbret leurs parillont.
Laouzoa : Qui loue, qui donne R»mnn 4e la kom , édîîiom de Unglet
des louanges ; laudator. Dufresnox.
Lapoc : Pelote de grapelU. lUaftsa : Insulter par des raillcrits
«4 3LAR
fines et mordantes, aiguillonner, pi-
quer par des paroles, railler midi-
gnement; de lardum.
L'anltre dATinl me regardoit.
Latine fanoît, Taultre lardoit.
CoquUlan, Monol. de la Boité de Foing,
Laedeux : Qni est plein de lard ;
en bas. lat. lardosus.
LiaoïER : ImpÀt, redevance sur
le lard qu^on vendoit au marché.
Làedier , lardouer : Saloir, lieu
où l'on serre le lard, garde-manger;
de lardum; en bas Bret. larda ^ oin-
dre, graisser.
Lardouerk : Lardoire.
LAREciiN , larechin, larecin, lar*
rechin , larrecin, larrescin : Larcin ,
vol, tromperie, supercherie; lairo^
einium ; en bas. lat. iaricimum.
en est lerrea tper> qui eit prit o (trec) tôt
le/orrvan.
t», de Josdce et de Plet, fol 169 » V^,
LiaEGE : Espèce de pin duquel on
tire la térébenthine ; larùe.
Large : Libéral , prodigue , abon-
dant, qui aime à donner; iargus; en
bas Bret. larg, largh; en anc. Prov.
iarc; en Ital. largo.
Car de bien faire ta es large
A rbomme juste, 6 rraj SauTcnr,
Et le courres de ta faTeur,
Tout ainsi comme d'une targe
Epesse et large.
Marot, Pseaume 5.
Largement : Libéralement , géné-
reusement , librement , volontaire-
ment; large. '
Et en aucunes des Cent NouTcUes je eusse
dict aulcunes paroles plus largement, qu*il
ne conrient parler a îemmes béguines qui
plus balancent les paroles que les faicts , et
se forcent sembler estre boues aux homes :
que estre bonne a Dieu.
Bocace , Conclusion des Cent Nouvelles.
Largesce , largece, largesse, lar-
guesche : Don , libéralité , profusion ,
générosité; largeur, ampleur; largUio.
L AR
. j« di que moult Tait miex largetce.
Que bianlé, que sens , que pronesce,
Largeee c*est la color fine
Qni toCe vertus enlumine ,
Tote vertu mott petit valt
En home, se largeee i fait,
Et bien aWennent comme semble
Sens et largeee andeux ensemble.
Boman de Dohpatos,
Larghbiar : Faire festin > faire
bonne chère.
Largier : Impôt , redevance ; de
largitio ; en bas. lat. largagium,
Largion, largée y largitioriy lar^
guesche , larguesse : Don , libéralité ,
largeur, ampleur; largUio; en bas
Bret. largante , Uuguentez. Voyes
Largesce.
Largir : Étendre , rendre plus
large, élargir, augmenter, accroître;
largirin
Largvege : Libéralité.
Larigaude : Le gosier, la gorge ,
le nœud de la gorge ; larynx.
Larigot : Fifre , flûte militaire.
Larigot (boire à tire) : Boire à
longs traits , boire à grands coups ;
ce que les buveurs appellent bien
s^fler, bien flâter.
Larme , laurme : Miel , gros miel ;
de laciyma.
Larmer , larmoyer, lermer : Pleu-
rer, verser des larmes ; lacrymari.
Quant ils ont miex qn*il pevent subtilié et trait
Et li Testament sont ordené et estrait ,
Tantost s*en saisissent, c*on ne saiche leur
trait,
Et pour ce que leur don ne leur soient retrait ;
Biais ainçois qu'il le veulent , ce dit Ten en-
fermer,
Les font par serement et par foi confermer.
Dont il convient aucuns des héritiers lermer,
Qu*il le puisse r*avoir pour leur propos
fermer.
Ainsi nous servent -ils de Testamens sons
chape ,
Et ne plaiguent souvent fors ce qui lenr es-
chape.
Codicile de Jehan de Meungy parlant det
gens d'Eglise quifaisoient faire des Tei-
tamens à leur profit.
LAS
La&xjettk, lermette : Petite larme ;
lacrjmula,
LàmnECHiiT, loiTV/ciVi: V0I9 larcin 9
Uurocùuum, En larrechin, furtive-
ment , en cachette. Voyez Larec^iv.
LAAaKCHiXEUSEMENT, lorrecintU"
semem, larronchineusement , Uuron'
âneusemeni : £n Toleur, en larron ;
kUrocinalUer.
Labms : Landes, terrein incnlte,
terres en friche , qui ne sont pas col-
d'vées, bruyères contîgnës aux forêts;
en bas. lat. larricium.
Tant cheTaolcha par pUiiu, par boic, ptr
larrù, par champs, par foreu eAtrangea^
^*11 TÎBt en une grande Talée.
Roman tU Gérard de Nevert,
LAamoir : Volenr , fripon ; latro.
jÊvoir le Uirron : Attribut de la haute-
instice, qui consistoit dans le droit
déjuger et de punir les Toleurs.
8e OBa^au appelle on antre larrons , et m
3 ne proToit , ne spécifioit, il confeMera que
»c et nuntalent le Inî tàX dire.
Ancienne Coutume de Champaigne.
Labeom AILLE : Troupe de coquins,
âe voleurs.
LAAaoNEÀU : Petit larron y jeune
Toleur; toriiizctf/iix. — Lucifer par-
lant aux antres Diables , leur dit :
Laistex toi cliaisnes et crochets ,
Gibet», «t larroneaux pendaos,
Fomeanlx pleins de serpens mordant ,
Dragons pins ardans que tempestes,
IVe brolez plus groing ne teste
A faire ces metaulx couler.
Mistere de la Conception , par Wace»
Laet : Lard , porc engraissé et
salé ; lardum ^ laridum,
Li&vE : Fantôme , spectre \ larva ;
aa figuré , pâle , blême.
Las, léis : Joyeux , content, réjoui 9
agréable , plaisant ; lœtus.
Las , kuse : Exclamation doulou*
rense , hélas ! de lessus.
Puis dist après : lasse ! comment pourray
•oiiffrir pat ne Toy» se longuement me tient
II.
L Aâ
69
ce mal qoe ores endroit je leai imt tout le
eoipa que de daeil et de courrons ne meure.
Roman de Gérard de Ne^r»,
Lasse t dît-elle, quant me fera Dieu cette
grâce que Téolr le puisse une fois avant ce
que la mort me prengne ? Même Roman.
Las , lasse : Malheureux , languis-
sant, triste, abattu, infortuné, àfâigé;
lassas* Las moi : Malheureux que JQ
suis. Voyez LAjciuax et Laqs.
Geste lasse , ceste chetiTC,
Qui contre les TÎes estrive ,
Et des mors a le cuer si haut.
Roman de la Rose , parlant d^Atropos..
5aint Pieres a leré le chief,
Qoant il ot la plainte eatradue,
9i en a grant pitié eue ;
Quant eles ont Hué lor'cris.
Et dist Sains Pieres, Iheiu^ria^
Tris doua Roû plains de eha rite ,
De douçor et d umilité ;
Ces loues d*ames qui la sont
Et qui leur pénitence font, •
Toutes Tos prte^ bonemeBt,^
Et Tottre mère doucement ,
Qne TOUS or alegïex lor paîne.
Fabliau de la Court de PanuBs,
•« ■ •
luàA : Roturier, paysan ^ suivant
D. Carpentier.
Las : Filet , lacet y cordon de soq^
liers et autres ; laqueus.
Très richement estoît Tests
D*une robe moult desguisée ,
Qui fu en main lieu înrisée ,
Et descoopée par grant cointise.
Et fu chaussée par mignotise ,
D*un soler descopé k las.
Par joyeuseté et soulai^^
Roman de la Rose.
Lasardres : Lésardes, fentes pra-
tiquées dans un bâtiment ; c'étoient
aussi des fenêtres de cinq ou six pieds
de haut , sur un et demi de large.
Lasciêuee, lassiere : Travée, en-
droit d'une grange où Ton lie et en-
tasse les gerbes; de laqueus.
'LASCRAVCEylasc/ianse : Intervalle ,
espace, relâche, interruption, cessa-
lion i laxamentuin*
96 tAS
■ HeUft I 1« povre «lirestJMi
Uqm sewiames, mqs lastthance,
A esté illec le porre hciinme.
Patkehn,
tiAflCHS (faire) : Faire quelque
chose négligemment, se relâcher| être
Iftche; de laxare,
Lasghez : Sorte de poisspn,
Làscivib : Lasciveté , libertinage |
inclination à la débauche , à Tamour
impudique , à la luxure ; lascivia.
Làs moi : Héia9 ! malheureux que
je suis ! c*est le hoimé des Italiens.
Grant espftoe fi^t moult pABiif t pnîa ditt
Uu moi, le mal qne j^ay ftooffen m*a toomë à
grant desplaisir, quant si loogHemeat icy j*ai
gëu ; jamais ne sçauray le lien ne Testra (l^n-
drolt) où troi^Ter puisse ma n^e.
Roman de Gérard de Nèwèrs,
LisNEUR : Ouvrier en laine ; de
laniger.
Lasorb : €rénérenx, libéral.
Ljlss : Filet, piège; iaqueuj.
Ii4S9E : HCalheureusq^ affligée , in-
fortuiiée; de lassa, l^ssa.
- Lasser : Lever, lacer, attacha*.
^ Puis 1^ dfsannerent ^ et at le armèrent j^es
armures nouvelles; Il mist le héaulme pu cmef
sans lasser la ventalHe. *
Romem de Gérard de Neeers.
Lassesse , lassette : Peine, fatigue ,
lassitude; lassitude*
LA T
£itt cm lac dt chaiaeiir et dt pécheur;
laqueus,
€<Nnme toOes , filets , rets , pièges , bcqs ,
pn«ix,
Huttes , cordes , coliers , laitières et raisean* ,
Fourches, ganles, espleux, pietés, pœles,
' beaodies,
Kaclks , seianee , bastons , poeebes , et^iar-
▼ier, pocl\eit
Florent Chresden , cité par BoreL
, bASifTs, U^m 9 lises là sus : Là-
dessus , oi*dessus , là haut , en haut ,
gtt eie( ; sursùm*
Or prions Jhesos ,
Qui on ciel lasuj
iàXy où II se delltte,
Qui s*amour sigiu ,
Nous envoje en jus
De grâce confite.
Ije Malheur de Ut fronce.
.'»•.
Car Tiarcisns par adventure,
A la fontaine necte et pure,
S*en Tint so'ubz le pin umbroîer,
Yfng jour qn*il renoit de chasser,
Où. il eut souffert fifnt travail.
De courir à mont et à val
Tant qu*il eut soif par grant oppresse,
Du chanlt , aussi par sa lassesse,
. n ent presque perdu lalajiie,
Quant arriva en la fontaine.
Roman de la Rose.
Lass^ure : L'endroit d'une robe
oii on peut la lacer ; action d'attacher,
de faire tenir ; de laqueus,
Lassiere : Lacet , cordon , engin ,
TMU aarea tost pour oouserre
Mon esprit qui vous en viendra ,
Et de fassus vous sub Tiendra
Pobr estre partout mes tesraolngs
Le Mistere des Aetew des Apottret,
Last : Côté, bord; lotus.
Last , la^té : Poids , lassitude , in-
commodité , fatigue ; lassitudo ; en
Bas. lat. lasta, lastus , lestus.
Lastar : Plainte , gémissement ,
complainte ; lessus,
L^suRE : Ouvrage fait en forme de
filet ou de réseau ; de laqueus.
Lasus , lisez là sus : Là haut ; illic ,
sursùm.
Lataive : Mot que Borel et plu-
sieurs autres disent signifier, colère ,
courroux , fureur. Borel cite ce vers
du Roman de la Rose :
De jalousie ne lataine.
Il 9^ mal lu ; ii y a dans les Mss. :
Et de jalousie et d'ataine.
Voyez Atainx.
Lataumemt : £n cachette, furti«
vement , secrètement ; latebrosd^
Late : Sorte d'amende pécuniaire,
et outil de tisserand ; houssioa >
échalaa*
L A T Lkt 67
LàTEBEXs : lien retiré , seeret j LATvrmK , celaùtre : GmiTiife, cise-
caehette , caTcme , antre 9 tanière , Inre , scnlptnre ; cœlatura, '
repaire ; lateOFa» Sis nouiu en une père , et les «utres sis en
LATXUa : Ouvrier en lattes 9 qui Ttvtrc, jonzle 1» nfttlTltéde eenxpir onvre
courre Jes maisons ; laterariiat. ^^ esculptow , «t U Imtare 4et geimes.'
LATiEEiLepercepteurdeFamende B^h,E^ode ckap.^%. ver, ,0.
"f ! - in aii^ro , j'iLXtà oraioëtn natiyitatis ^ariun ,
Latik : Idiome , langae 9 langage $ opert sculptons et caUtort gemmariL
cri, et chant des animaux ; de latirnu. ^^^^ . ^^^^ ^ ^^ ^^^^^
Les anciens auteurs employoîent ce u^j^ijse, là u, en prononçant IV :
mot pour signilfer quelque langue q^^ ^ ^^. ^^. ^ , '
que ce fût . et même le lan^i^e des , , , . 1. .
?. ^ , j . ^ ^. ZtfM paor n est, U tm est cUmoum, «i dof
bètes et le ramage des oiseaux. ■ t^^çUpis Ot wiw et plenté# de vices.
Li oisiax dist en ton latin, . ^ ^^^f^ «<« Ourestien.
Entendez , Wt-il , « mon Ui , LaucjçT % t^ufsct : Ce qu*on paie
QLf!:::t'rr»^rdwV pourf.ircaiguUerle.in«r«men,de
Et ^ en M>ffr*i 1m dolon. Ubourag«.
Li Lais d» TOitelet. Laup : Arbitraire I d^cUion.
UTiiinE : Truchemept , inter- I^"»*»*» = »jpUtte dç, impôta
prête, tradactew, wmmeaUteur, ?" '«? marcluindwes; en bas. lat.
Lauqç : Droit établi ^n certains
Pons r«iid Ale«Mdre ton bmno fourki dV jicux sur les marchandises qui se ven-
E»dite^'^';u«g.j.q»»aiWUmouUcki«^. ^«al aux foires et aux marchés;
Alizandre Tentend sus autr« ladniêri en bas. lat. louda, letulét.
Car de plnsieors langages s'estolt fait affkitler. LiU DISM X 9 lauduminie , Uêusime :
Moman dMejtmmdn. Droit du seigneur dans les mutations
Un latinier ferant et chenà des fonds de terre OU de maisons
Blolt sot de plet ,' et mcolt enresnîé fn ; ^^ ville.
iMdmer fn;sî sot parler Roman, LlUFFAW ; Fil préparé pOUr faire
Eoglocs, GaUoia et Breton et Ilormam. .-, w r ^^ r
Boman é0 C^rin. • "* ** '^®'
... ^ . , Laugier : liëger , qui ne pèse
LATiTATioir, iauuon : Action de >^^. ^^ ^^^^^ .
cacher, de soustraire ^ laùtaùo. ° Lauiccons , launcouns : Branches
Latitke : Cacher, détourner, re- ji»«jiKi.eg
celer; latitare ; d*où latitans , se ^ * , , ,
. Sa teaU «si or tre» lion , %e* ^▼ens ■!
CSCiiant. ^ çQjQ launcQtms de palmiers aunex et très
Latoit : Fil de laiton ; en bas. lat. espés , hoirs cpme li corf.
lato , laton ; en bas Bret, laton ; en Bible , C^uique da Cuntiquts , ck, 5, v. 1 1 .
anc. ProT. lato. Caput ej'us aumm optimum, comœ ejut
Latrin ïES : Latrines , garde-robe , '*^ •»**• P^marum , migrm quasi corvus.
aisances 9 privés ; latrinurn. Laukx , launesteluer : Petit bras
LATTixa : Registre de certaines de rivière ; en bas. lat. Itiuna, lau-
amendes appelées latcs. Voyez Latx nestellus.
et Latikr.. liATTxx ! Hameau , canton , village ,
LATTaxa : Aboyer; de latrttre, halûtation isolée; de laktm.
M t A V L AT
Lmi:Qiiieatde]auner;/a«rtfuj. subite d*eaa, averse d'eau , ondée ,
LiuaioLE : Petite couronne de orage , grande quantité d*eau ; fonte
laurier, laurier sauvage. des neiges ; on les nomme encore
Laus, los : Gloire, estime, louange ; avalanches ; de lavandiu-ia ; en Lang.
laus; en Basque taudanoa* iavassi,
Lausàt, lausé, losé : Loué , com- Lavxdàn : Cheval qui, suivant le
plimenté , estimé ; laudatus, Duchat, dans ses Notes sur Rabelais ,
LinsBif oioa , lausengeur, lausen- liv. i , chap. la, vient du comté de
gier : Flatteur, complimenteur. Foy. Lavedan , en Gascogne , d'où Ton
LosBNoiER. droit d*excellens chevaux; de /ew-
Lausxt^ lausset, lauzet : Ce qu*on tania. *
paie pour faire aiguiser les iusiru- Làvbuve (étoffe) : Étoffe de mau-
mens de labourage. vais teint , qui perd ses couleurs lors-
Lausimb , lauzeme : Droit du sei- qu'on la lave,
gneur sur les mutations de fonds. Lavihx : Nom propre de femme ,
Lausisme : Consentement, per- Lavinîe, femme d'Énée et fille de
mission , accord. Latinus ; Lavinia,
Làutbibh , laultrehyer, lautrehier, Lavoeb , lainur : Vaisseau qui sert
lisez Vaultre hycr, Vautre hier, tau-- à laver. Voyez Lavaiche.
Irrer.-L'autre jour. Tau tref ois. Lavot : Mesure pour les grains
Or entendez l'estoire toute : dont on se servoit dans quelques
Vautrier à nne Pentetconte villes de l'iandre.
Fui à Conrt à nni riche ostel ; Laxab : Ucher, débander, élargir ;
D*ane molt grant gaerre mortel. /y,~^«,
MataiUe de Karesme et de Ckamage. «»^«^*
. * Laxaboh : Nom propre , Lazare ,
rantrijr entor k Swnt Rémi f^^ ^ Marthe et Marie ; Lazarus.
CheTaulchoie por mon afÏJiire. *»«i- »*^ *»*«■. v**^ v* x^abeav , ^m^m^m^.
RuUbeuf, Dùpute du Croitlé. Jheni-CrU estant chez Simon le Mezel (le
En chîant Faultre fyer tenty Wprenx) , Marthe le menUtn por Tamor de
La guabelle qu'à mon cul doibz, Laxanm ton frère que davo.t ressuscité.
L'odeur feut aultre que cuydoys : ^^ ^ *w»'* Marthe.
J'en feus du tout empuanty. Lat : Loi , coutume , usage ; de
Lauvau : Là bas ; ihL Lat : Donation testamentaire ,
Lauvisse : Grenier, logement qui legs; legatum,
est sous les toits. Lay : Pièce de poésie ancienne.
Lauze : Pierre plate , espèce d'ar- Lavant : Là dedans. Voy. Laiaivs.
doise qui sert à couvrir les toits. Latde : Impôt qu'on lève sur les
' Lauzeme. Voyez Laudisme. marcliandises. Voyez Laide.
Lauzet : Ce qu'on paie pour faire Laydubk : Saleté, ordure; ou-
aiguiser les instrumens de labourage, trage , affront. Voyez Laiuurb.
LâUzouR : Louange. Voyez Laus. LATB,/arefe; Cassette; de /!r^/ii///i/
Lavadurk, tavaillc : Lavage, or-* et suivant Borel, de tagena.
dure, rinsure; de lavarularia, Laye , loyer, lay et : Forêt, bois ;
Lavaicbe : Lavoir, lieu où l'on petite route qu'où pratique dans un
lave le linge; de /âyacri/z/i^/ai'a/orrV//?. bois pour former une allée ou pour
Lav aille, lavange, lavasse: Crue arpenter; réserve, arbres réservés;
L A 2
de lignant , lîgnariut ; en bas. la t.
laya. Voyez Laïe.
Latb : Femelle d'un sanglier, et
de toates les autres bétes féroces.
Lat]£e. f^ojez LAiiE.
Latemeht : En homme du monde,
en laïque; de Uucus ; en bas. lat.
laicaiiter,
Later. Voyez Laibe.
Laybs a cens : Baux à empby-
téose, à cens.
Lateue : Étendue, largeur ; laius;
homme qui trace des routes ou des
allées dans une forêt.
Lat NAGE y lignage : Droit de pren-
dre dans une forêt le bois nécessaire
à son usage ; redevance qu*on don-
noit au seigneur pour ce droit ; de
ù'pieus, lignum.
Latiteux : Ouvrier en laine.
Lateoh (isle d') : Isle d*01éron ;
Uliarus,
Lats : Près , proche , à côté ;. de
laUts,
Lats : Mondain, laïque; laïcus.
Patronaige lays : Patronage laïque.
Laz : Lacet , courroie.
Puis Iny MîUit Mir le eorpt et laj trencfaA
\t Ux au héaoluie , si lui arracha kort de la
tctte , en lui dûaut qu^il ke tcnist pour oaltré
et vaincu. Moman dâ Gérard de Nevtrs,
Lazaee, Lazcuron : ^om propre,
d'homme, Lépreux; d'où Lazaret,
léproserie, hôpital hors la ville pour
mettre les pestiférés.
Trop t'aberra chU hom et peut
Kt Lazarons de mal trop eut :
ChJs fa rickec, et chîsmeadiff
Or est autrement qu^il jae séut ,
Ce que cafcuns tcma , rekéut »
Or e«t en joie li pouris
Et eu dolbur li bien nourris ,
Cliil eat en plouf s , càil est en rif :
Lazaron a quamque il Téut
U est de set plaies garis ,
Ya li riches bom est maris
Es grant tourmens dout trop se déot.
iiûtrerÊ dm Mccbu de MoUem, strophf 48.
LÉ' 69
Lazihs : Là dedans ; ilSà!, iniùs.
Xaiue, lisez tasur: Couleur bleue.
Le : Du.
n se partit
De k cort k loy Arta,
. , £t mi dit, doBt iraa-Cu?
En U prison le &07 JLrtu*
Roman de Percepal, cité par Borei.
Lei Procarvort qui lafoat mil ooTré , t*
roat en U aMrel k Boj.
Andenne Comtmmê d^OrUeuu.
Le : Celui de. -» Un homme et sa
femme avoient promis de garder l'ab-
stinence pendant le carême, et avoient
fait lit à part ; mais une nuit de Pâ-
ques le mari se leva
Enflammé 'd*iai« telle flaflmie,
Scn lit laissa ponr k m Ium.*
Gamtwr de Comti, /n^. a , ehsp. i3.
Le T Au. .
De tons les fés dont l'omme preat oiort fn
jttigement , ses biens sont k Roj.
Ancknm Coutume €t Orléans.
Faîtes bien k vilain , et 4 VQU* /em mal.
Anekn Proverbe.
Li y iée , léed, lées, léesse , léez ,
lès, lesche. Use, lez, loise : Spadeux,
large , .vaste , étendu ; largeur, éten-
due ; de lotus ; en bas. lat. leda; en
bas Bret. led.
(Joint fn nn'peu avant aie,
J» vis «n verger lone et lé
Encbis d^on gros mnr bastiUé»
Pourtrait dehors et entaillé
De maintes riches empreinténres.
Roman de la Rose.
Quant j*oi nn pol avant aie,
Si vi on vergier grant et li^.
Tôt clos d*un haut mur bataillié »
Portret de fors et enttillié
A maintes riches escritures.
* Roman de la Rose , 'uert 199.
Des sept articlee ai parlé
Par Unkc, par travers, par k.
Testament de Jehan de Meung.
Le , lés, lez : Le côté; IttfiUn
U «voit
L*esca an ool *t l*etpée au k
^Dans qoti^pufl Hm. O jr * 1® bnnc.
3
70
LE A
Et In chêy««c (gntnâ et restez (tressez)
Roman de Pcrceval, cité pfor Éorét.
Le , lés , lez j Auprèi , oontrof joi-
gnant. Lez aies s C6te kadie^ fté joi-
gnant, se touchant.
L*apuTre fa^ eit plvs lort« d*«fMis
Lei luart farent (t conipBMts.
Qiù'ftfiit d*ttac xnéoMi qiwrréare,
Chascan des pans cent toises dure ,
tti stitÉt «Htliiit loogs oome /«s
El le» toar«U«i «oat Irr è itfr. à;.* .
. ihmaii dt la Hosr,'
6'«* «it raèYfè phu fort astës,
Li mur si est si êotofmÊêéê
Qa*il est de droite qaarréure :
ChascitQs despaaf cent toises âum^
Si est anlant.ionc coi&e lés.
Les tûmenes lunt tés à lés,
* Même Roman , n^h 38^9'.
lA^lez : Legs j dotation faite par
testament i le^uum* .
êl aè tAttvfoà l^ten (DIen tnercls)
Qii«}e-feit à- non partement ,
Certains /«z, Vw. cinquante 4i«,
<ïu*aucuns (sans mon consentement^
TouluTént nôfluiier testament.
f^illbn, cité par Éorel. Dans r^tldil dt
CoBstelier, pag. 40 , il 7 a letjrs.
LÉ AGE : Droit dû au seigA^;r pour
rebâtir un monUa sur use. rivière
qui lui apfmrlient ; en bas. lat. lea-
gluiriy de tegàtii^ujn,
LÉAL , léauli AU fém. léale, léalle^
léaule; au plurier Içaus , Iceuix .^ Fi-
dèle , sincère $ loynl ^ suiiiant la loi ^
legalis; en bas Brèt. /etf/.
LÉÀLMEifTÎ léàiilmenly Uaument,:
Fidèlemaat $ InjraleiBeat , de bonne-
foi , selon la loi 1 iiaiM détour > fran-
chement ^iegaliisr^ en ancien Plrov.
Uatmërt '^ » •
Gafde £ek âmes sor tes îex ,
Qnar je tes c^fretoie aiïdeK ^
S'one en- pardoiea foati» seule ,
Je tepf^dq(\U»p«r la^ gutalvA.
LEB
Sire y dist*il « ales-vous-ènt ,
^e les garderai léaumcnt.
Fabliau de S, Pierre et du Jougléor,
LÉALTi) ^uUé, iéaMté :BonnefoÏ9
franchise , fidélilé , loyauté ; de lega-
lis } en ba's< lat. lealdadis ; en anc.
Prov. liaoMia; eu Langued. léalta;
en Basque leiaUa ; en £spag. Ualtad;
en bas Bret. lealded^
.Uavs, létmt Là dedans, en ce
lieu, en cet endroit; ilUc^ iroàs.
Or èÉdroft' Iboi mVn esjouï
, . .Par tel ftçoa quant les oui
Que je n*en pranis:»a pas cent Urres ,
Si le passage fust à délivres,
Que entrasse léitns et ne véisse
• 'L*aiaembl4« , que Dîex garisse ,
I)es oiseaux qui léans estoieut ,
Qui enroUéement cliantoient
Les danses d^amours et les notes
Plai«ans et jolies et mlgnotes.
Roman de la Rose.
Je endroit moi mVn esjol
Si durement , quant les ot ,
Que n*en préisse pas ceut llrres ,
Se li passaiges fust délivres.
Que ge n'entras&e enz et yéisse ,
L'assemblée , que Dîex garisse,
Dea oisiaz qui lietix. estoieut ,
Qui envoiûtfoMDt chantoieat
Les danccs d'amors et les notes
Pkesint , e«itoiaet et niguotes.
'* SÊfme Roman , vers 489.
Lkask : Cession, abandon.
Léasse : Peau de mouton ou de
bélier.
LÉÀimEiiT : Vraiment, de bonne-
foi, sans détour, branchement; le^
galiter.
Le AVE , lisez l*énve : L*eau; aqua ;
en bas Qret. fécich,
n vist eu Vémm der* et nef te
Son Tts, s«u nea, sa bouc4M:tte.
RomdH ffe la Rose.
Lebaois. ;.Poaton, pont-levis ; de
levatus.
Lebee : Lèvre « bord de quelque
chose que ce soit ; lahrwn*
LEG LE0 Ji
brauli, lebraui, petit lièTTc , leyrant ; vk jùfÊJUt , délMiicliê i ttbttûnatge ,
de Upus, Upons. galanterie, licence, luxure, trcMnpe-
Lebebt fLevret : Nom d'une mai- rie , lieu de débauche «t diirproatitu-
soa et d'un canton de la Gaacogne, Ij4m ; -luxaria; en Anglois lecherj.
plus communément appelé Albret ;
Leporeium. Voyez AxamsT,
h^cmio^^ lecéoTf iecéour, lecerres,
kchéors , Itchéour^ lecheres ^ Icche^
rts, lecheur, lechieres^ Uschéur^ U^
dùerts : Galant , libertin « débauché »
galant d'une femme mariée; friand,
gourmand , glouton , qui ahne la
bonne ch^, qui t'adonne an plair
tirs, aoit de la table ou de l'amour,
parasite , coureur de filles ; luxurio"
tus; en bas. lat. lecaior; en Angloîa
lécher, iecherout^ en Ailem. lêcker.
àioÊi etm hStM hotk leehieres ,
Q«I des flMnîML t«t coftgaoitMerM*
lÀ mencftrei le salnoient
At ettmmetiè qae fli portoient ,
Li Rois lâle le ceral core
Sergent , gerçons et leçéor,
Demoise&es, et Jogléot'
Forent eotTl moat ricekieat,
LÀ ot naliit rice gamenient.
RoihoH dé DotopaUs,
LBGMiaKi.B, lecherelie, lechereste :
âeïgnort , se vos yolei oîr,
Je ¥»« &tfé Uï Une ilMiitir
De Renart le gerpil.hi fie.
Qui Unt • fait de hcherie,., .
Qirf tant a hom^# decéni
Qtie per engiog , qne piè Vèftits ,
( eut paroles a fait aoÂire
Dm* il B*â aedit ««le voire (vraie).
Moaum du Mâttardg/6L So, F:
tiBciRmB : Qui tète., ladans»
LccT , iet : Lait ; tac, lactis.
Lbctr : Choit, élite; de lectus»
LfecTicAiRE : Fossoyeur , porteur
de corps morts ; lecticarius,
LECTâiH, kctre, iectrun, letrin,
lettrin : Lulrfh , grand pupitre ser-
vant à poser les livres pour chanter
dans les églises ; lectiÏMum, de légère;
en bas Bret. ietrin.
Lecteois : Lieu destiné à une as-
semblée potir y faire une lecture ;
JecioHum»
LEduAiRB : Éleetitiairè^ aoite de
remède. Voyez LAiTTVAtitB.
Lectuee : Commentaire , princi-
Goarmande, luxurieuse, débauchée; paiement sur les matières de droit;
luxuriosa. en bas. lat. ledura,
Haaart, dist K son, or se gart Lbdakoe , ledenge : Mauvais pro-
Qui sa keae estent et eepart, pos , sottises , paroles injurieuses et
Je recanperai sa cotelle , outrageantes.
S*^r '^^ T? * "l ""'"^ LBUAHGBa , iedangier, iedenger.
Qui de fedierie tous art , 7 . ^ j i
Pour ramour de sa lecKerete, Icdengier : Outrager par des paroles»
Aiiscrwe du JUfehu de Moikns, strophe !ki^3. injurier; Iwdere. VoycE Laidàic^ee.
Bien reeatnre à la TÎés paate
La char qai ne veut estre caste ,
De tout vent aToir , partoot teste
La leeheresie ée pecliiex ,
Là éoat vint , la tent, là se baste ,
Qol sa char rostiroit en li«ate
lie seroit-il pas bien reogiea.
Ibid., strophe l4<
%\ e*îl adflent qœ t« les truisset
Si orgneiUètta 4 «pie ne les pnisaea
Fléchir par dons et par prières,
Ains TOUS rejettent tont arrière
^t Tont hdafiMHt durement ,
Partea vous d>ax caMoîaenMnt
Et lee kissiee e« ce »ain.
Moman deiuMote,
LzcBTLAin^lechiire, Ucherie : QofWC' LBDBKOROm : Qui insulte, qui ou-
mandisc 9 friandise , gloutonnerie , trage , qai injurie.
7> L £ G
Lbùi i Iiunlté, ii^'urié , offensé ,
outaragé*^
- El^qttl Utt Msc oa tdimblê deTÎnt'U jon-
tiça ,.Û doit ioixaiiM ftoU-d'anMiide et 4{aiaM
•oU an MSr. jénciemne Coutume it Orléans.
''"'*■'•' •
LsDiE, Jravv : Injoner, oaCrager ;
iœdere» Yojea ItàiDin.
Lbdoiaae, ledure : Outrage, in-
jure, lésion; de Imierty noire; en
has. lat. iedaria.
Uk, léedf léeSf léesse, léez, lés ,
lez : Étendue , largeur , allée , che-
min large ; de Uuus; en bas Bret. led;
en anc. Prov. ladèza; on a dit d*abord
lalée , et ensuite allée , de leda ,
terme de la basse latinité. «S. Lée :
S. Léon.
Mais ore UiMOu cet ▼olei Ues
A ciaut qui lea Tont ▼dUntiers ,
Kt nous les déduisant sentiers ,
If on pas les chemins as charettes ,
. Mais «es jolÎTes sentelettes
Jolies et renyoisi^ tenons
Qui les joUvetées menons.
Roman de la Rose.
LiscHB , léesce , léesche , léesse,
liesse : Joie, plaisir, gaieté, ketida.
LisKs, léiens : Là dedans ; UUc,
intàs» •
Adone le Prions qnant ce vît
Qninzéine léiens ester le fist .
En jeunes et en oroisonsi
Pnis la quinzaine li chant on
Derant Û messe en Tabeie ,
An maistre autel se comenie.
Marie de France , Purgatoire de S, Batrice,
Liées : Larges ; haœ,
LiBssÈa : Se réjouir, être bien aisé,
derenir joyeux, s'amuser ;7<p|'<irc^/ie.
Leffre : Lèvre; bord de telle chose
que ce soit; lâbrum.
Légat : Legs , don fait par testa-
ment ; legatum.
Legater : Léguer , donner par
testament; legare,
Legault : Légat,. envoyé du Pape
auprès d'un souverain ; legatus.
LEG
Lég^e : Serment de fidélité qui lie
le vassal à son seigneur.
Lecement (tenir) : Tenir en hom-
mage lige.
Legehdieb : Livre d'église pour le
service divin ; de legertda,
Lkgiee , legiers : Léger, prompt ,
facile, alerte, aisé; au fém. legiere,
lepis; de Ugier, facilement, légère-
ment ; leviter.
' Voleie-gie que tu me dooasses loler ter-
rien; n*apartient pas si poures loier à si riche
Seigneur; or et argent, et reir et gris unt
li larron, li trichéeur, les femes Ugieres;
ne il ne est teneurs que tu me doignes sou-
tiées que si Tils genz ont; n*il mes preux que
je te serre p<M' ce.
Comm., sur le Soutier, Ps, 7a , vers, a5.
Legierkment , Ugiérement : Faci-
lement, aisément; leviter.
Dons corrons nos ligiérement et tost , trait
par son odour, ne n*en atroverant mies trop
estroite la sente del pont , cil qui par lei vor-
ront corre. De trois tisons est faite ceste
sente , por cen ke li piet de céos ki à lei se
Torront apoier ne puist glacier en la voie.
Sermons de S, Berneàrd , fol x34, V*.
Legils : Couverture de pupitre
qu'on met aux messes solennelles
pour chanter l'évangile ; de legibilis.
Legir : Lire; légère.
Légiste , legistre, legitre : Avocat,
procureur, jurisconsulte, docteur en
loix ; de legislator ou de legista.
Le plus certein de mes chapitres
Copient torner sor les lemtres.
Qui deviennent fax plaideor
£t de bone hùevre trichéor.
* Bible de Guiot de Proyiw.
Legitimaire : Qui a droit de légi-
time, qui peut participer aux succes-
sions de père et de mère ; légitimas.
Leone RAT : Tas de bois à briiler ;
de lignarius.
Legnier : Corvée qu'un vassal doit
à son seigneur, pour voiturer sa pro-
vision de bob ; de lignarius.
Lègue : Lieue. Voyez Leu.
L £ I L E M 73
LecVH lires ^ legunez, legunz, le- «onreMcnr d« Tordre des Pr^échécon qui
guuMS : Légumes , graines ; legumen, "toit ilecque» arec lui pource que il «iMt
o — © ^ « ,* avec hu tu boix;U dji frères reipondimie il
Ugumentum ; en tnc. Prov. iegun. „e poolt , poarce que il «tiendoU Mres préè-
LejUKS (Saint) : Saint Eleuthère; chéeurs qui ^wAtalt en noe nef par U riTÎèro
Eleutherius, ^ Lnrc, qui aloient à Orliens an ehapitr*
Lei: Loi, règle, modèle, ordon- P~^i°<^- VœdeS^Loms,
nance , droit écrit ; Ux , legis. En iei, Lsis , ieit : Lit , couchette ; lectus^
en large ; là pleiner, épreuve par Leis , leiz : Près , proche , à côté ;
i'eau ou par le feu ; en basse latinité de latus,
lex plenaria. Leis , leiz : Louis , nom propre
LËi, /^£r.- Lui, elle. d*homme ; Ludovicut. Ce mot se
Gieres quat cet choses furent inéies , k troUYC ainsi écrit dans le Toumoie-
▼bion del Apostde devant estant , et avec ki men t d* Antéchrist , par Huon de MerL
psAntliit toloite. . ,. , , Leîs , /i»f, ^3 ; Laid , difforme.
Dmi.de& Gréfp^. Uy. 4, chap, ,3. Le„^^. (opiatc) : Confection élee-
HkùaqM€€xpletis,'oUioÂfostoUat$iiten' tuairc , terme dc pharmacie; dfec-
useicdi^uenm^XMataest. tttoHum.
Leibesche , leidesce : Les parties Lbjancb. Foyez Liegece et Lige.
naturefles de la femme. Lemànssé : Orné, paré, enjolivé;
Leighb , legne : Laine ; lana ; et lemniscatus,
gaule, perche, bois à brûler; i/^if Ait. Lemaufp^ : Enveloppé, suivant
Leicvous : Dédaigneux , qui mé- Borel, qui cite Villon ; il s*est trompé ,
prise. il devoit lire (r -^^^«^'^ le I>ûible , le
LEiHGirix&: Provision de bois pour malin £sprit.
Tannée ; corvée qui obligeoit le vassal ^^ ^^^ ,y ^^^ ^ ,^.
a transporter et voiturer la provision D'aulbes Testns , demj tresseï
de bois de son seigneur ; de lignarius. Qui ne oeînct fors sainctes estoOes
Leiws : Sitôt, aussitôt. S^'l.^.i**?*!^?"*.^.^''-^*
LxiEE : Étudier, lire; légère* Ju
aileis,Ju aileity}9\ lu; legi; leisons,
nous lisons; legîmus, Lembrois^, lambroissé, lambrois^
50, leisons k'il plorat sor Lararum et sor "f ' lembroisié : LambrUsé, garni de
U eîléît de Jheruialem , et k*il en oréison planches.
TiiHieTet tote naît, mais en nul lenne/etioiii Lembeoiseh , lamhroUser^ lam^
aos k*U riest on k'il juest. , ^, ^ hroissier y lembroisier : lAmhrïsier ,
Sermons de S, Bernard ,foL iS. __ ., ■% 1 • , ^
^ couvrit de planches , plafonner ; en
Quem et super Lazarum et super cwUaum ^a^^ j^j. Umbroissare , èUmbrex.
JUruse.etinorntionièuspemoçtasseïe^.muBi j^^^j,^^^ po^^ alumelle : Lame
rutsse vero aut jocasse nusçuam. _ •"•»■•*-■*•♦ 1***»»* M»f«##*ci»*«. . a>«u«^
d'épée.
Nos avons tett en antre leu. -f __ t? < 1 v ^
Mêmes Sermons ,fol. i3. , Lemnuwcule : Espèce de bateaux
^ . ,..., . dont on se servoit anciennement pour
Scut aiifft iMTunus. 1 ■■ 1
_ _ . . ., _ . pécher; en bas. iat. lemnuncuias.
Lbibb: La Loire, nviere;Z/é^r. Lempiousb ( isle de ) : L'île de
Et com a fnst une foia à Chastd-Nuef sus Lampédouse , située dans la Médi-
Lfire, en la dyocèse d*Orliens , et se Tooslst . ^ • ^ • • ^ • i* ^
alereiatre après dormir dnjoJr. auboi.;et »/'^f °^' â environ vmgt-cmq heuCS
a cost fet tTftUr itéré (pdefroj dc Biauiku squ de 1 Ue de Malte.
De mal-talent tout eschaufTez.
FiUon, édit, île CousteUer, pag, a6.
76 L ET
manger, il attendoît à olr ses gricet tant
qne le menestrier eat fait m lesse } lora se
ÛToit , et les preatres estoient devant li , qui
diaoient sea grâces.
Joinvilk , Histoire de S, Louis,
Maia si se set faindre dame Erme
Qa*ainz de ses iex ne chéi lerme
Eut!» le fet et tost le les^e ,
£t 12 prestre fist eorte lesse ,
If Vvoit aoing de comander Tame
Par le poing a prise la Dame.
* le Fiiain de BaiUueL
Por ce dist nn Clers en sa glose ,
Que cil qui dou monde départ ,
Enport moult petite part
De son avoir , car tout le lesse ;
Ici fenist un Clers sa lesse.
Le Dit de Qwngnet.
Lessée : Action de faire une ces-
sion à quelqu*an ; Icuratio,
Lesser : Quitter, laisser, aban-
donner ; Uueare» Lesser de Véaue :
Lâcher de l'eau , pisser.
Lessor : Celui qui laisse ; laxaior,
' Lest : Certaine quantité de quel-
que chose ; en bas. lat. lesta»
Lest , let : Il laisse ; du verbe les-
ser, à rindicatif et au subjonctif.
Li sages escript que Ten ne doit condamp-
ner nul borne de soupeçon , car mienx est que
Ten lestk punir les malfaicteurs , que il n*est
que l'en ne condampne ceux qui n*ont rien
melfét. Ancienne Coutume tiPOrléans,
. Leste : Laite ou laitance de pois-
son ; en bas. lat. lactis.
Leste : Sorte d*habit , casaque ,
surtout.
Lester : Préparer, charger.
Lestichs : Pelisse, fourrure grise.
LESTUET;ce;r^e^^^ lisez Vestuesty
c'estuet : Il faut , il conyient. Vojrez
ESTOET.
. .Let : Vilain, laid, affreux, dif-
forme; de lœdcre,
£t M Nature a formé et tissu
Ung.earps humain let et deflfiguré ,
Qui soit boiteux , contrefait ^t boussu , .
Très mal parlant , de basse main jssu ,
.Digne d*estre de tous arenturé;
Si! est par moy de me% biens pointure ,
LET
Et par mon yueîl mis en ma bonne grâce,
11 n*est %j grant qui ne hûface place.
Dance aux Aveugles,
Let : Quitte , laisse , abandonne ;
de laxare,
Icest oisel nos senefie
Le prodom de bone vie ,
Qui let les choses terriennes ,
£t se prent aux CeleAtienes.
Le yolucraire , parlant de F Autruche,
Let , leUe : Mauvaise action , in-
jure, crime, offense, soit au corps ,
soit à la réputation , affront ; de
lœdere.
Cornent si m*a mon oncle fet
Si grande honte et si grand let.
Roman de PercevaL
Une manière li Clerc ont.
De tex i a trop en font
Ains que il aient les honors :
Avenir le voi de plusors ,
Kt quant ils ont les graux richescea
Les cuers perdent et les proesces ,
Et de bien fere se repentent,
Ix>rs gabent , et jurent et mentent.
. Cil ont tôt fet , cil ont toi pris.
Cil n*ont pa& bien chaclé lor pria
Puis ne criement honte ne let^
La grant covoitise le fet.
* Bible Guiùt.
Letâigk : Lnpôt sur les marchan-
dises qu'on amène en un lieu. ^
Letanie : Litanies , prières ; UUh'
nias; du Grec XsrtvnU,
Letau , Lcthoe , Letoe : La Lî-
thuanie; LUhuania,
Leteres : Lettres, études, suivant
D. Carpentier.
Le TE Ri ^ leteril, ietri, letrié, letrin,
letrun, letteril : Tribune où on liaoit
les pseaumes , jjibé où Ton chantoit
les leçons , et où l'on faisoit les ha-
rangues, chaire à prêcher, lutrin,
pupitre à l'usage des églises pour
poser les livres qui servent à chanter
les offices ;, de * (ectura ; en bas^ Uc*.
letçrinuihy 'lèctrinum ,
Hanquisqui Dt;^ estoit de Yenisfo^ ki oonlt
citoit et prcva et larges , monta en lerin et
LEU
pwk ta piilf « M lor dut : S«Bgiioiir, Teet U
mndtê k« iDiex • faite , ke li mellleiir gent
dd BMNide onl guerpi rutre geat et requÎM
Mfltrc cooipeîgme. FiUe-'Hank^m , /bl, 3.
Letice, letticé, lettiche : Fourrure
oa pelisse grise.
Letifsa : Mortel , qui cause la
mort; lethtfer,
Leteïijee : Littérature, science,
connoissance des belles-lettres; Ut-'
teratura,
Leteu : Sayant , instruit , lettré ;
Utteratus,
Lettsei , letteriL Voyez Lecteih*
Lettes : Charretiers.
Lettoe : La Lithuanie ; Liûmama.
Lbtte AGES : Écrits ; litterœ,
LkTTEiuEE, lettrure : Littérature,
science, érudition; Utteraiura.
Cà qui eerent de Itttréure
Devroient bien mettre lor cure
£a bons Urres et en bons etcrits ,
Et en etumplci et en dits.
Fabks Je Marie de France.
Letteiee : Inscription , le livre de
Fâlphabet ; de liUeratura,
LETTEiif : Espèce de catafalque ,
sairantD. Carpentier. f^oj.LKCTEiN.
Letteine : Petite lettre ou signe
qii*on met dans certains endroits ^'un
discours, pour renvoyer le lecteur
aox marges, aux notes, &.c. ; litterula.
Letue : Laitue; lactuca,
Lei; : On a lu , il a été lu ; lec-
tum est,
Leu , ieuc, le us, Uex, Uou, liuy
Uus, lou, lue : Lieu , endroit ; locus;
en bas Brct. Icch, leh , leach^ loc ;
en Ital. luogo ; en £spag. lugar,
Totes cbotes li meiz <oz ses piez, tuit le
•errent , et Rei , et Prince et Emperéor, et en
toi leus le sert Ten o volenticrs on à cntii.
Comm, sur le Soutier, fol. 1 8 , P*. 8, i». 8.
Si prjfttrent Tabbé Mulete et le mistrent en
nn ieu et tréoient à lai saietet , aasi comme à
oae Ettache.
la Fie des S& Pères, Uv. a,/©/. 7«. il'-
LEU 77
Leu , iettSy lous : Le lo«p , animal
carnacier; lupus.
De U conttnme TSt et orda
Où tons U pint du mont •*aeorde
Lt plus dn mont, ne qoe 11 Ums^
N*est lies derant qn^il soit snonls,
La coustume an Uu tiennent toit,
Ne sATons faire nul dednit
Devant qve nous soions tnît plaln \
Ci faut du leu tout Bain à main.
Marie de France , Fakie duLeu et de FOtie,
Leu , leus .* Lieue , espace de cbe-
rninl; leuca; en bas. lat. leoa ; en bas
Bret. leo, lep, letv, leuca, ieuga,
Leu (estre) : Etre permis ; de licere.
Liu, lèou : Léger, de peu de poids ,
facile; levlf.
Leuce : Blanc, de couleur blan-
cbe ; en bas. lat. leucius.
htvD^leude : Sujet, vassal, bomme
de corps ; tribut qui se percevoit en
foire sur les marchandises; péage
qu*on payoit au seigneur des lieux
pour le passage des marchandises.
Graverol, dans le chap. 8 , art. i , du
Traité des Droits seigneuriaux , de la
Roche-Flavin, remarque : Qu'en plu-
sieurs viUes du Languedoc, on appelle
particulièrement leude , ce que les
bourreaux exigeoient des paysans qui
vendoient au marché des œufs , des
fruits , et autres choses semblables.
Foyez Feawc-aleu,
Leu D AIRE , leuderie : Livre, regis-
tre , bureau où Ton inscrit et reçoit
rimpôt de la leude; en bas. lat. leu^
darium; en anc. Prov. leudaria.
Leudiee : Receveur de la leude ,
ou des droits de passage.
Leufeot : Nom d'homme ; Leu-^
fridus,
Léum , léun : Herbes , légumes.
Fojez Legumines.
Leuee , leurre : Tromperie , sub-
tUité.
Leuehkl : Droit sur les toiles.
78 L E V L E V'
Lktjs : Luth , insirument de mu- Ue«t , tm UytU il ot plusrart pmuk «■ U
sique ; en bas. lat. Jeutus. Voy. L»u. 5*"^ ^j r««i«°« *»«" ^onlt de porretiir« et
T ^ ¥ . «sons It gmoil et àtêw.
Letadish : Celui qui a soio de « r •»
Tentretien des le\*ées ou chaussées; Letib : Tenir un enfant sur les
en bas. lat. Uvaiorius; en Langued. ^<>«'* baptismaux, le nommer; levare
levado, digue, chaussée. ^^ sacro fonte.
Lbyadu : Pont - levis , suivant Lever : Emmener, enlerer, pren-
D. Carpentier ; en bas. lat. levadUsus; ^^^ î croître , augmenter ; levare ; en
en anc. ProT. ponlevadis. **»«• ^roy. lëvar.
Letace : Droit que percevoient Lever : Oter quelqu'un d'embar*
quelques seigneurs sur les denrées '*^* ^^ payant pour lui , ou autre-
qui séjournoient huit jours dans «nent; /^po/ie. Z^t^ér 6ri//>, faire par*
rétendue de leur j ustice ; il se disoit ^^^ ^^ ««i ; lever le cri après quelqu'un,
aussi d'un droit qu'on levoit sur les demander du secours pour arrêter
marchandises qui sortoient d'un lieu q»«ïqti'«n qui auroit commis un
ou qui y arri voient ; en bas. lat. crime ; fep<?r «/ig^ frj/wo//?^, le récuser;
Icvamum. leve^Âoi , serment qui se faisoit en
LEVAiLLESiRelevaîUes, cérémonie prenant le nom du Roi à témoin; se
qu'on fait à l'église quand une femme ^^^f^ ^« conseil, demander conseil ,
relève de couche; de levado. suivre un avis'; lever assemblée, se
Levatiok : Élévation , la partie de réunir ; lever autrui enfant, présenter
la messe où le prêtre lève le corps et *** baptême.
le sang de PV . S. L'en dit ci qae se hom on feme lèvent en-
Lève , lisez fève : L'eau ; aqua. /«'" defons qui sont lor propre» , IVn ne U
Levée : Voiture , charretée. **^'^ P" ^^^^^'J P^' *:• ' "** ^'^" .*^*^ •"^-
_,-, \-n j , perap«nit««c«dc conUnence, totdieutautres
Levés ^ChiereJ : Regard assure, autrement, que «'U le font par ignorance, il
assurance. sont escusez, se essient, ils ne doivent rica
Lyaiart MDf SOT etbahir, nv iToir crainte , ^"ï?!"*'^^ , . .1. i /
ne fiour, à ckieri levée, passa ar.nt , et di.t . ^•^- Q"* ** ^"* f ** "^^ * «^érau««t ,
an koy , oyan. tous les BaVons. V -^'" «f «P*'»^^ ». ««peesclie pas mary^a
t, j r> jjnr * """^ «ownicnt , roais d depiece le fet , et fo-
Roman de Gérard de P^€9ers, lie et ignorance excuse.
LEviEMEVT: Élévation, grandeur; Mss, de la Bibl. Impér. /f*» 8407 ,
levatio, fi^' '0*>» cf^P* de Cosinage esperitel.
LBVEiNERrFairefermenterlepain. On peut juger d'après ce passage,
LETEiifEZ (pain) ; Pain avec du combien, dans le xiii* siècle, on étoit
levain. attentif sur les alliances spirituelles.
^EVEMEWT : Nouveau plant , qui Leveur : Collecteur, receveur des
commence à lever. droits seigneuriaux, des impositions.
Lever : Commencer à paroitre , des tailles , des dîmes , &c. ; en bas.
paroitre , survenir, arriver ; levare, Igt, levator,
Entovr Tan de If ostre - Seigneur M. iie LevÉURE : Élévation, emplace-
sexante et quatorse, on sexante et quinze, meut destiné à bâtir ; de levarc , em-
avint qae eatrt U feste de Touïsain» «t la pj^y^ p^^^^ levatio.
feste de S. Andri , leva une maladie en 1» ,- .• ...... ▼ ^ '
jambesenestreverslegenoulàJelianDugué, I^VIAIRIA , leuiairta : Légère le ,
de U tUc de Combreus, du djocèst d*Or- fadlitéj de leviiiu, levare.
L E Y L É Y 79
LtviB : Approbation. Fine levie : Lbtb : Le lis, plante bnlbeuse dont
Tranaaction approuvée par les j uges« il y a plusieurs espèces ; ïiUunu €etle
LiriiiRAJfJBN, lëuièirarnën : Lég^ iSeur est célèbre par Victée où Ton
rement , facilement ; icvùer, Donar est communément que c'est elle qui
ièmèiramém, : Donner de bon cœur, a servi de modèle pour les armes de
LsTiza : Hausser, lever ; iewire» nos Rois ; ce qui me feroit croire que
LavHA& .-Livrer, donner; Hberare, l'on s'est trompé en admettant cette
LivmE» iotr: Longe j courroie de opinion, c'est que les fleurs de lis
mir ; lévrier , espèce de chien de qu'on voyoit dans les armes , et snr-
chasse ; de ieparanus» tout au bout du sceptre des Rois de
LavacTER , ievretter : Courir, ga- France, ressembloient beaucoup plus
lopper, suivant Borel ; mais dans la à la fleur de l'iris , qu'à celle du lis
citation ci-après , il est pris pour-, ordinaire ; et ce qui me confirme en-
courir après les femmes débauchées , eore dans ce que j'avance ici , c'est
fréquenter les prostituées , les fem- que les Francs , nommés depuis , les
mes de mauvaise vie. François, habitèrent (avant d'entrer
Bovtes la iiori, c«tt« Uuêm w'âU'mt, dans la Gaule proprement dite) les
qbî Bal me md autant c^onqaes TiUaine , environs de la Lys , rivière des Pays-
U;«a«nara%a h«laio*e»tpoarelé, j^^ ^^^^ j^ j,^^jj ^^^^ encore
Pau an et jour, m a g t fort iet^reté, a i> « j>« • j
Qa'à peine paî. re»preadr« mon hieine. couverts d une espèce d ins OU de
Le rare Sus. des choses passées à Paris, flambe de couleur jaune , ce qui dif-
depuis Fan laoo, cité par BoreL fère déjà du lis commun , et se rap-
•Et non pas momme, proche davantage des fleurs de lis
LavEETTEÀU : Petit lièvre, le vreau; employées dans nos armes ; or il me
de lepus f Uporis, semble fort naturel que les Rois des
Levrettes : Petites lèvres ; labra. Francs , ayant à choisir un symbole
Levé EUX , ievru : Qui a de grosses auquel on donna depuis le nom d'ar-
lèfres ; labrosus, moiries , prissent pour le composer,
Leveiere, levrette : Femme et fille une fleur belle et remarquable qu'ils
débauchée ; le peuple s'en sert encore avoient sous les yeux, et qu'ils la
pour désigner une coureuse , une nommassent du lieu où elle eroissoit
prostituée. en abondance,/?etfr5 delà rivière delà
Lex : Bail, ferme, abandon de terre Lys ; qu'ensuite pour abréger, on se
4 certaines conditions; de lex- contenta de dire/leurs de lis; on les
Lexie : Suc, jus, sauce; lessive; fit d*or, parce que cette fleur est
de lexivium, jaune, et on les mit en champ d'azur,
Let : Ordonnance , commande- parce qu'elles naissoient au bord de
ment , loi ; lex. l'eau , dont la couleur est ordinaire-
Letakce, lejence : Promesse faite ment bleue ; aussi Borel , pag. 5 1 6 ,
avec serment , hommage lige , sou- dit-il : L'oriflamme est dit de or et de
mission pleine et entière d*un vassal flamme, c'est-à-dire, un lis de marais,
à son seigneur ; et , selon Ragueau , qui sont les armes de France , en
qualité d*un fief qu'on tient nuement chant d'azur, qui dénote l'eau , en
et sans moyen d*un seigneur, en rai- mémoire qu'ils ( les François ) sont
son de quoi on devient son homme sortis d'un lieu marécageux ; e'estoic
tyligûtto, UgamerUum, la plus ancienne et principale ban-
So £ET
nière de France , semée de eea tiê ,
qu'on portoit autour de nos Roys
aux grandes occurrences.
Au surplus, ce ne sont que des
conjectures d^à formées, que je pro-
pose de nouveau ; elles se fortifient
d'autant plus , que la fiambe a plus
de rapport avec les fleurs des armoi-
ries de nos Rois , que toute espèce
de fleurs , et que celle du lis en parti-
culier. Par exemple , la flambe a six
pétales ou feuilles , dont trois seule-
ment sont droites et se réunissent
par la pointe, tandis que les trois
autres tombent d'une tdle manière ,
que celle du milieu semble collée à la
tige , et qu'on ne voit parfaitement
que les deux autres saillantes à droite
et à gauche , ce qui ressemble assez
à celles des armes de nos Rois , puis-
qu'on n'y voit qu'une large feuille
droite au milieu , et une autre plus
petite de chaque côté, au lieu que
celle du lis ordinaire n'a que cinq
feuilles tres-ëgalement espacées l'une
de l'autre. Deux choses qui ont en-
core déterminé mon opinion , sont
l'étude que j'ai faite de nos anciens
monumens, et l'estime particulière
qu'avoienl nos pères pour les f lors
de gi^Xf qui sont une espèce d'iris
de couleur jaune. Foyez Glài.
Leteure : Largeur, étendue d*une
chose considérée d'un de ses côtés à
l'autre; de lurgirL
La longure de Tun curtine avéra ▼înt et
uyt cootes , la leteure ert de quatre coates :
et totes les tentorlet seront de une mesure.
Bible , Exode , chap, a6, 'vers. 3.
Longîtudo cortinœ unius habebit vigùtti
octo cubitos, latltndo quatuor cubitorum ent:
unau mensurce fient universa tentoria,
Lett , lejte : Lait , liqueur blan-
che qui se forme dans les mamelles
de la femme , ou des animaux vivi-
pares, pour la nourriture de leurs
petits; lac.
L I
Lbtte : Rente, revenu an
prés , maisons , fermes , biei
fermés.
Lbz , leze : Champ plus Ion
large; on a retenu ce mot poi
primer la largeur d'une étoff
lotus, Uueris»
Lez : Côté, largeur, flanc; ai
à côté , près ; de latus. Lez-à
A côté l'un de l'autre.
Gilbert mon ami , je vouldrois nng l
d*or etmaiUé de mes couleurs et à ma
et bordé aox deux ht de deux dîamac
Ronum du Peut Jehan de Sai
Religion pri que m*i maint
Qui m*a ja mené par la main ,
Desc*a r£sglise S. Germain
Des Prez lez les murs de Paris,
De la me menra en Paruis. (Para'
Le Tournojrement ttAntet
Les tourelles sont lez^à-lez.
Qui sont richement entaillées
£t faites de pierres taillées.
Roman de la R
LËZÀ : Qu'il soit permis , qu'
loisible.
Leze : Nom qu'on donne , d,
Limousin et dans plusieurs s
provinces , à un champ qui es
long que large.
Leze : Repos, loisir; de lice
Lezer : Permettre , accorder
ser la liberté , consentir ; de lie
Lezin : Licinius, nom p
d'homme ; Licinius.
Lezion : Fracture, blessure ; i
maintenant, en terme de juri
dence, ce mot signifîe,<Ie préj
qu'on reçoit de quelque perle.
Li : La fleur de lis. l'oyez Li
Li : Le , la , les , lui , elle.
Quant li vilains les vit venir,
Li sans // comeucc à frémir.
Merci lor commence a crier,
Je les garrai (guérirai) sanr. arrêt
Fabliau du Filain A
Li chiens dist qn^il a plus de bon
Li asne dist qu'il a plus de paiae
I
1
É
i
LIA I-IC 81
Et tnwMil en vne icauiie, LxAET (cheral) : Cheral çris-brua
Qœ ii chien* n'en ait ea im ta. qh gtis-pomioelé.
Fabliau de TAsne et du Chien. n^*, forment li fn tax%
W. : Droit sur le. lie. de vin,. §:'*^:S::,tîrf ' .
oa sur les Tins mêmes ; en bas. lat. />,> jg Florence de Borne,
lia, formé de Umus. Libbilaiieiit : Facilement , ailé-
LiÀLMJÊii : Lien , ligament , liga- m^t , sans difficulté,
tore ; iigamen, Ugamentum. LiBEiATioir : DéUbération ; deU^
LiÀLHSN. Vi^ez LéALMBNT. 6era6b; délivrance, Action de donncF,
LiAxr.ir : Lien, atUche, paquet, ^q^^ présent; liberaù'o.
troosseau; de ligamen. Lise axa : Donner, faire présent,
LiAw : Raisin qu'on suspend au livrer, délivrer; Uberare.
plafond ; de ligamen. Libbes , Ubcrz : Libéral , libre ,
Liahahsà : Aliénation , translation noble, qui a la liberté d'agir à son
de propriété, cession. gré ; généreux, grand dans ses ma-
Liahce: Droit qu'a voit le seigneur nières ; Uberîus , Uberalis ; en bas
va son vassal lige; lîgamentum. Bret. libéral. Ces moU sont les mé-
LiAE , à'ard, liars : Petite pièce de mes (à la finale près) en Italien, en
monnoîe bUncbe valant trois deniers. Espagnol , en Flamand et en Anglois.
et qui avoit cours sous François !•'; Libeet (S.)': S. Léobert ou Léo-
il y avoit d'un côté une croix entre }^^ . Leobardus.
deux lis et une couronne», et au rc- Libitinaiee : Fournisseur de cho-
ver» un daupbin avec la légende : SU ^^ nécessaires pour les convois fu-
mmen Domùii benedictum. On fait nébres ; libiiinanus.
venir le mot liard, de ce que cette Hbeaieib : Bibliothèque; lil^a^
aonnoie se fabriquoit en Guienne du „'f^^ . en bas Bret. llbrer, libraire,
temps de Philippe-le-Hardi , suivant Licae : Lécher* amasser; légère.
Qerac , dans son Traité des Mon- l,ce , Uche , fyce : FemeUe des
soies ; et par corruption on lui donna animaux , chienne née d'un loup , fê-
le nom de li hardis, comme étant une jj^^w^ je quelqu'animal que ce soit ;
monnoie ordonnée parce Prince; mais lycisca; au figuré, femme de mau-
ce mot ne vient point de là. Foyez ^^ise vie , prostituée,
pour son élymologie le mot Hardi. l^^e , Uche , fyce : Barrière , bar-
LiAE, liard, liarde : Couleur noire, ^cade , retrauchc;ipent , clôture , pa-
rousse , brune , gris-blanc , gris-pom- lis^ade , chaussée soutenue par des
mêlé , gris-brun ; d'arsus , participe pjeux ; frontière, bord d'un royaume,
à'ardere; en bas. lat. ù'ardus. d'un pays, d'un état ; lieu ou Ton
Non pas morel , contre morelle combattoit ; joÛtC ^ . COUrse , combat
Seulement, mèi contre faurelle, simulé, touriioi ; en bas. lat. licia ^
Contre grisfe, ou contre liarde. p ^
Car il y avoit grant gent dedaat et defors
LiABBE : Voleur, larron; lairo. ossi ki les tenoient près', et ne pooient nul
Voyez LxBBE. 1 marchlêafoir et lora aeredoaentpar defora
LiABBE : Le lierre , plante qui s'at- ^* [^' «^ ^ ^™ ' f diviaèret .ne parf
^ . 1 • de for gent pour garder 4eur oat, lor Itches
Uche aux vieux arbres et aux vieux ^^ i^^ barras , et li autre» aaaanroient par d«-
mju%i h^derOm ^ vertkviUe. Filh'UQr4imiu,/oL%k*
II. V
»%
LIE
Lendemain, par le commandement le R07,
ploseors des Barons passèrent la riyière par
le pont, et firent tendre leur paréillons et
leurs très delés le Roy, puis dépecièrent les
engiens aus Sarrazlns , et firent faire lices
entonr leur pa veillons et leurs tentes. Le jour
du Tendredy après ensirant , li Sarrasin a^i as-
«emUèrent de toutes pars à grant multitude
•t YÎndrent jusques ans tiees de nos gens as-
saillir à si grans effors, que onqnes mais
n*aToit-on oy dire que Saraxin eussent fait si
espoventables assans.
Guillaume de Ntuigis , jinnales du règne
dé S, JjHiit, page sii4«
LicEL : Lisière , bordure , marge ,
frontière; Udum.
Lices : Porche , yestibole à l'entrée
des églises ; de licium,
LicHÀRD, Uchandien: Gourmand,
qui aime les bons morceaux; luxu-
riosus. Voyez Lechéor.
LicHÀROER , Uchander : Aimer le^
bons morceaux , les mets déliéats ,
prendre les meilleurs morceaux de la
table , se plonger dans la dissolu-
tion , fréquenter les mauTais lieux ;
luxuriarL •
Lichen : Dartre viTe; lichen,
LiCHES : Lissoir, instrument qui
sert à lisser; d*où Ucheur, ouvrier
qui lisse. Voyez Licb.
LiciTER. : Poursuivre une action
de licitation en justice , mettre à haut
prix , enchérir ; Ucitari.
LicTEÀU : Linteau dé porte.
LiDE : Machine de guerre , longue
poutre retenue par un contre-poids ,
qui, étant lâchée, Tùîfaisoit jeter une
grande quantité de pierres dans la
ville assiégée; oii<lisoit aussi clide.
Lie : Joyeusetntmt ; lœtè.
Lie , lié y liées ^ lies, liez : Content ,
gai , joyeux , agréable , caressant ,
aimable; lœtus.
Dama pour qoi j*ai A Ne pensée ,
K'autre joie ne s*i pnet aatir.
Foét.franûJakmc x 3oo , fom. 3, /ol. 1 007 .
Mail or aetloiià 4*bb« part caste triste
LIE
chose, si repalrons à celés lies
comenzai à racontëir.
Dial, de S, Grégoire, liv. i
Sed intérim hoc triste sepo
qu<B narrare cœperatnus l«ta r
LiECH : Lit , couchette
LiEFRES : Lèvres ; lab
Liefuois. Foyez Leui
LiEGAL. Voyez Lecau
Liège. Voyez Lige.
LiEGECE : Serment de
faisoit un vassal à son s<
ligaùo; en bas. lat. liegah
Liégeois : Monnoie de
LiÉMENT : Joyeusemen
sir, gaiement ; lœtè.
Et puis faites ce que devenez
car jà mal ne vous en pourra av
Roman du Petit Jehan
LiÉNAGE : Loyer, loi
D. Carpentier.
LiENSE : Courroie qui
aux cornes des bœufs qu
attèle ; ligamen,
LiEPARD, Ueuparty lij^
pard , animal hybride , q
du lion et de la panthèr*
leopardus.
Aussi les liepars
Saulront de leurs pars,
La mer passeront
Garnis dVstantlars,
I)e flèches et dars ,
Qui sus te courront.
Iji Malheur de
LiEPRous : Lépreux , a
lèpre. Voyez Ladre.
LiEPVRE : Lièvre; lepi
Lier : Laisser, quittei
Dêr; laxare.
Lier : Ensorceler, noi
lette, selon D. Carpenti
que , lier une épée , c*étc
de fils.
Libre , litr^ : Ceinture
LIE
Lit AAKS , Ueres : Voleur, meur-
trier, larron; iatro,
Qoant je foi juenes , metchins et bacheler.
Je devioa Uerm merreilleux pour cmbler.
Roman de Gui/L an court Nés.
Liis , Hex , liez : Lieu , endroit ;
locus. Voyez Leu et Lie.
Liesse , lyesse : Joie , gaieté, plai-
sir, alégresse ; lœtitiù. La Fontaine
i*est servi de ce mot, liv. 6 , fable i i •
Liesse R, iiescer: Se réjouir, s*amu-
ter, s'égayer; lœtari. Voyez Lier.
LiESTAGE : Sorte d'impôt sur les
marchandises qui arrivent sur des
Ttisseaux.
LiÉTAET : Mesure de terre équi-
valant au quart d'un arpent.
LiETEs : Registres , mémoires de
rentes , de cens ou de droits sei-
gneuriaux.
LiETiEE : Lever, élever, emporter ;
k9are.
LiiTosf : Layette, sorte de petit
eoffire ; de leigena.
Lieu Tmettre) : Assigner, donner
un rendez- vous.
Lieue : Espace ou durée d'une
heure ; de leuca.
Lie UM A CE , lietime : Terme géné-
rique pour exprimer toutes espèces
de légumes. Voyez Leoumines.
Lieue : Livre, selon I). Carpentier.
Liëurâe, Uëvrar : Livrer, aban-
donner, délivrer; Uberare,
LiEUTENÂHciK,/£>i//e/7â/tc/r/e;Qua-
lité de lieutenant , lieutenance ; lo-
cumtenentia.
LiEUTEiiAifT : Vicaire d'un curé;
en bas. lat. locumtenem,
LiEUTRiN, Uetrin y lieuctrin : Pu-
pitre , lutrin , tribune. V, Lectrih.
LiEUVRE , lisez tieuvre : L'œuvre,
It fabrique ; opéra , à'opus.
LiEVER : Lever, élever; louer,
prendre à louage ; les^are.
LIG 8^
CoiD Cetar ot tôt «pretté|
Et bel tant ot et bel oré.
Crier • fait , as net , as nés ,
Kt il entrèrent et lUvent trèt
Bon tent orent et tôt tlglérent.
RoHum du Brut.
LïiStrade : Mesure de terre, le
quart d'un arpent.
Lièvre : Livre, poids; Ubra.
Lièvre : Courroie. <
LiEx : Lieux, endroits, places ; lod.
Autre CM i a enqoore desqoiex la cop-*
noi»saDce appartient à Sainte EglÎM* , si
conme la (arde des Saints ihx , InqBelU
garda doit astre ai franehemant gardée , qae
qniconqae i meffet , il est de fait eacomine-
pies. Coutume de S^muwsiê, chap. 1 1.
If ous avons parlé des Saincts Hex, or Téooa
des iiex Rrligieux : Ten appelle liex Religieux
les maooira enclos de murs qui sont à gens de
Retîgion, mais tels Iiex ne sont pas tona
d'une condîcion. Même Coutume, ckap. 1 1.
Lige : Ce qui est à. quelqu'un sans
réserve ; continu , sans interruption ,
aelon p. Carpentier.
Lice , Uége (home) : Vassal , sou-
mis, sujet à un autre , engagé, obligé ^
vassal qui tient un fief de son sei*
gneur, et qui est lié envers lui d'une
obligation plus étroite que les autres ;
' vassal attaché à son seigneur par un
serment particulier de lui être fidèle ;
ligeUus; en bas. lat. If'gius, Homaige
Uge : Soumission pleine et entière
d'un vassal à son seigneur, foyez
Hommage.
•
Et Gurdac maudé li aroit
De sa prison & il estoit,
Qne de .Bellin s*onour tendroit » .
Et ses hom Ueges derendroit.
Et de Danemarc par ban •
Li rendrpit trén cas«ua ^q.
Bioman dû Brut»
Dame; ■voir, puisou'il est mea Si/es,
Kt )« son A«me/^ entiers,
Mooh i entendit TOleotiei>
Mon euer, eaC pku fort en aprinst,
S*il fnst ^ui leçon lui. aprin&t. .
Et cil vostra home Bgé sera
2
M LIN
LiNAUD : Léonard f nom propre
d*bomme; Leonardus.
LiNGÉus , linceUt, linceuls , Un-
cîeuLe, linsselei, linsuels : Drapé de
]ît; linteola; pris au ftingalier, ces
termes signifient, petit bandeau, mor-
ceau de toile dans lequel on ensevelit
les morts; Unteum ; en anc. Prov.
lënsoL
Car c*estort nne forme de créature hu*
tnainne , excepte qu'elle n*avoit ne char ne
•ang ; aias teulenient les os drcMiea en com-
position d*homroe ou de femme ; et estoit
toute nue assise sur ung beuf , qui cheminoit
moult lentement ; ayant à son col entre ses
cornes , et les premières jambes , ung Rncetd
ou drap de lit, et hi personne qui dessus séolt,
tenoit en sa main ung drap ensanglanté , et
■▼oit les yeulx bendez à la manière de Cupido
et Fortune. L^ Vanee aux Anteught,
LiNE , Unée, Unnée. Voy. Lignaob
et LlHGIE.
LiNKAL : Qui est en ligne directe ;
•de linearis,
LiNGAÎRB : Indiscret, bavard, mé-
disant; linguax^
Linge , lingre : Foible , délié , dé-
bile , menu , mince , délicat; d*où Un-
geané , qui est rendu mince et léger.
Si garde comment nature eurre.
Car molt vorroit fere autel euvrei
Kt la«contrefet comme singes ,
Mes tant est ses sens nus et linges,
Qu^il ne puet fere clioses vives ,
Ja si ne sembleront naives.
* Roman de la Rose , 'vers 1647 5*
Et com il les ont lavées , il vesti le Evesque
de linge rochet , et cëintaunt de une ceinture.
Bible Lé¥fdque, chap. 8, 'vers, 6.
Ciimque lavisset eos, 'vestivii Pontificem
snbuciilâ lineâ , accingens eum balteo,
LiNGiE, Ugnée, Ungnage : Posté-
rité , suite , descendance ; linea ; en
bas Bret. lignez , lin,
Li sistes criminéiz péchiez , ce fut , home-
cides k'il fist ; cant II enbatit en la mort lui et
tote Tumaine lingie,
Serm, jinon, sur la Sagesse,
LI O
Droi/ dit et retret par le sage ,
S*il a home en rostre Ungnage,
Cou vueille à tort le sien tolir ;
Si come mueble ou héritage.
Ou fere de son cors domage ,
Vous ne le devez pas souffrir.
Fabliau des Droits ait Clerc de Voud
LiNGNE, lingnas : Bâtons , bùchf
morceaux de bois à brûler ; âelignu.
LiNiER : Marchand de lin , ouvr
qui travaille le lin ; linarius.
LiNiERE : Terre semée de lin; lit
ria; et, selon D. Carpentier, Tj
de travailler le lin.
LiNOMPLE : Linon , tissu de lin
trémement clair, et connu de tou
les dames; de linum,
LiNSELET, Unsieulx y linssclet, .
selet: Mouchoir, voile, petit lince
Unteolum; en bas. lat. Uiuolata;
Ital. lensuolo.
Si gart famé qu'à nul amant ,
Tant Taille son ami clamant ,
IVe doîngne don qui gaires vaille:
Bien doint oreillier ou toaille,
Ou cueuvrechief ou aumosniere ,
Mes qu'el ne soit mie trop cliiere ;
Aguilïier, ou laz , ou ceinture ,
Dont poi vaille la ferréure ;
Ou ua biau petit costelet ,
On de blanc fil un lisselet.
* Roman de la Rose, vers 1485
LiNTiEE : Petite église, chape
tombeau ; de linter, lintris,
LiNUiSE : Étoffe, toile de lin,gr2
de lin ; en bas. lat. linosium.
Lion : Monnoie anciennement
usage en France , en Angleterre .
Bourgogne et en Flandre ; elle é
d'or et de cuivre. £lle fut ainsi n
mée , parce que le Souverain y t
représenté ayant un lion sous
pieds; elle fut frappée en Frar
pour la première fois , sous le ré
de Philippe de Valois , en 1 3
de leo,
LioiriME. Voyez Leonime.
Lioifs:Léon,nompropred*hon:
LIQ LIS 87
Mes livret si ma dâit et coBtc, Dumfm Darida Goikêrmm Dux cwr
Qa*a eot im ApoitoOe à Kome, exereùu m heo eodem 'Maânte» Dei mmu
Rdfgienx et rnoolt prendome, «r eakaUo fm sedtbai, mb kommikm ejud
Ot monk biens icit honores, mnojûettu eU, qvl tumemti perdid dam/mm
Lioms, ce ne semlile , lert nomem tthemigr fer^u « eùam flagellmm quod tene'
li neoTÎeme , ce trois ou lirre. h^Êt, £npiendhms ohUuit,
GaMiierJeCoimi,MirackJeiaDentdeJ,C. l,^,„on , UHpipion , tù^pum :
LioA AL : Mesnre pour les liquides. Chaperon des docteurs de Sorbonne,
laquelle étoit évaluée à un pot. longue robe de docteur, suirant Ra-
Lioub: Lieue, étendue de chemin; bêlais. Ut. a, chap; 7. Vo^ti les
^«K»- Notes de le Dnchat.
LiouEA, liourama, Uwransa, U- Liaoïr, liroi, loiran : Loir, petit
minsa : I>éllTrement , don , présent ; rat des bois qui dort presque ton-
liberado, jours; gUs , gHris ; en anc. Pror*
LiouaAE , Uurar, Uvrar : Délivrer, liroun.
donner, faire présent; Uberare. Lisant : Savant, qui a beaucoup
LiFAa : Léopard ; leopardus, de lecture.
Ca Provos ehiet en Enfer, Le ubie dn Roy DMit Pîetie dont je vons Tdi
En nn pnits, de broches de fier contant
ATironé de tontes paru: If e h swoU oonbrer nnl Qerc qnl soit £MMf .
Degrens dragons, de gr»!.^, /;« f^ A A, Gn^dùt. '
De grans serpens a grant eschardes.
De grans wîrres, de grans lexardcs, LlSE, Usce , Usse : Toute femelle
De mille eq»^ de vermine j^j^ ^ ^^^ ^j^jj particulièrement
Gautier de Cornu, * ^ i ■ i_* L, z»^ 1.
_ , ^ ,« ,. donné a la chienne, et par métaphore
LiFFï, louppe : Grosse Icvre, lèvre ^„ ,^ donnoit aussi aux femmes dé.
iTancée, comme quand on boude, ba^chées; ircùca; de là le nom de
^un^ce;delalHiim.Fairelaàppe: fi^^te , donné aux peUtes chiennes.
Favelamoue. , , „ ^ Lisx,Z<V<;fftf: Nom propre de fem-
LiFFiE : Grosse bouchée. Franche „^ ^ diminutif de Louise.
^/«f|-:Repasfranc,quinecoûtenen. Visible : Loisible, permis, licite.
Lippu , louppu : Qui a natureUe- ^,^^ g^^j
ment une grosse lèvre , une lèvre Li„^ . r paresse, loisir; de
avancée , triste , qui fait la moue. Ucere,
LiQUE : Sorte de vaisseau , vase. Lisle-bohe : La ville de Lbbonne,
LiQUET : Loquet de porte. capitale du Portugal.
LiQUET : Clair, éclairci; liquidas;
on.formédelà,liq«ida.ion,liqTÙde- IXJ^:^^^^:^':^'^^'^^^
ment et liquider. Uqiuder desfruUS^ Vers les PortlgaloU monstroit sa maUtrie,
C*est les évaluer. La place qne je di aToit esté bastie ,
LiQUEX , liqueil, liqueiz , liquiex : P®" »« marîement qui fa de grant Ugnîe.
Lequel , laqueUe , lesquels. La rie de du GueseUn.
Or quant D.rîda lî Dux des Gothes aree ^isME : Tribut que payoieut aux
son ost devcnist en cel lia , li sers de Dien de nations Baibaresques les Souverains
soD^cIieral sur oui il séoit , fu jus getieades q^î youloient Commercer avcc elles.
homes de celui , Uqueis .olentiers soffran. lo j^^^^ . jj ^^^^ ^mSi\%.
domage de son perdnt jument avoc le tiael *^
cai il tcnoit , offrit à céas ki lui tolirent. Hé ares Tons point lén qnol David fist
DUU, de S, G^goire , liy. z » chap, s. quant il familla, et céoi qui otcc Iny estoient ;
4
/
8»
LIT
com il eatrm en U maiioa Dien , «t attnngiia
les palnf ''de proposition qne ne lisoit à lî
mtamget^'JBibie, S.Màthieu, ehmp. xa, -v, 3.
Non legisiis qmd fieerit Daind., quandb
esuriii, et qui eUm eo erant: quomodo intravie
in domum Dei, et jfones propotidamt comedit,
qutfs min lieebat et edere,
' LisoH : Leçon , lecture ; lecdo-
Lisops , lisez ^isops : Hysope ,
berbe; k^ssopum.
LisQuzs, pour Licque : Abbaye
située près de Boulogne sur mer.
LisQUETTE , lechetle , lichette : Pe-
tite pièce ou languette de terre , petit
xnorcéau bon à manger ; de lingua.
LissEUE : Ouvrier qui lisse les
étoffes.
LisT : Il est permis , accordé ; Ucet,
S*il /ûr curer el Sabath.
Bible, S. Mathieu, chap. la, vers. xa.
Jtaque licet Sabbatis benefacere.
Liste , listeie, Ustre, litre : Bande ,
bord, bordure ; de Uiura, selon Borel;
«n bas. la t. lista; en Langued. lisio,
listro. Listre de terre : Bande de terre.
Liste, listeyé , Ustré : Qui a un
bord, qui est bordé, qui a une lisière.
Listel , listre, listrel : Tringle de
bois , trancbe , morceau*
Lit BEisé : Mariage dissous par le
décès d*un des époux.
Lite , lites : Esclave.
LiTEE : Arranger, effacer, rayer;
liturare.
Litez (palais) : Hôtel, palais fermé
avec des barrières.
LiTHEUviE , Leutavie : La Lithua-
nie; lÂthuania.
LiTHOMANciE : Divinatiou par le
moyen des pierres ; lithomancia ; du
Grec >a%«ç et de fdMfVîU,
LiTis : Lithuaniens.
LiTiscoNTESTATioN : Procès com-
mencé ; de litis et de contestatio.
LiTisPEKDAwcE ! Tcmps durant
lequel un procès est suspendu ; litis-
pendatio, formé de lis, Ùtis, procès,
LIV
et de pendere, n'être poii
terminé.
Lit moetel (être au) :
nacé de la mort , être atte
maladie dangereuse.
LiTocHE : Berceau d'er
extrêmement bas et toucban
la terre ; de lectus.
LiTEE : On donnoit ce i
droit par lequel les seign<
bord , puis les hauts-justici
voient mettre une grande
banderolle autour d'une
d'une chapelle , soit en ded
dehors, avec leurs armoiri<
de listra.
LiTUEE , litture : Rature
Liu : Lieu , endroit ; loc
Tos les cors sains fist demai
Et en un liu tos a!isen4>ler,
Tote une care eu fist emplîi
Puis Ta fait d*un pajle covrl
Roman du Rou,
LiUE : Lieue , étendue <
de chemin ; leuca.
Nous apelons hon de Cort qui'
à Orliens et aux Vllettes d'enrirc
dans la quinte Hue demorans.
j4nc. Coutume i
Liu^N : Loin; longé,
LiUEEE : Tristesse, chagi
délivrance , afrranchissem<
ratio.
Liu s : Endroits , places ,
paces; loci.
Mais li meide assembleit des t«
partot , par lo tochement de la v
rent sa éissue tost devoir venir.
Dial. de S. Grégoire, liv.
Sed congregati ex vicinis lo
medici, ad tactum venai denunci
eritum citiiis adfuturum.
LivÉCHE, àWjc/*/e : Sorte
médicinale; ligustrum,
LivEL : Niveau , aploml
en bas. lat. libellas, livclli
Bret. àve.
LIT . ï- O '89
LiTZA : Livre, poids; Ubra. tant par domaine; dans le passage
LiTBRiB OE SAisiH : Investiture. suivant de ce Roman 9 il signifie t
LrvAAiEB, iivrairie : Bibliothèqne ; don , grésent : / .
librana. Et ti a}à la Ivr^àon,
A SuatMaart oùgnmt firimrv, D*ta boifMl d*org« » et de fidn.
Tnmrai un lÎTre en «m «nmaîrey Bommn éê Ptre$mL
Jclepri etiileretiog, . Aa moUa roie et Tieng toveat
Tant i gvdai et tant le tîag , Garchies de blé et de frrine.
Qoe je trouTii uns point de ^Ole, Sorent me carche Ten TeMbiae»
Un oûndc fort delitable, Point et peteille et Sert toi dis,
Qni pins me faÎMÎt rcqoîr ^^op ai ^ahan, bien dou amia.
Que riens <iae je poiue oîr, Bt ^«urt j^ rerieng em
Onqnei maU n*eo joie gréignor. Si ai petite AfOMNi.
GoMtder de Coùui, MtraeU dâ U WakUamdùtJamétémOâmu
^ , ' PooToin et Tooloîn et bontés ,
LirmÀisov : Ce qu on donne on Cea troia toot en mig Dien eomplss,
firre à quelqu'un , en argent, habits Créèrent tonte créoifon,
on autres choses ; Uberatio. ^^ ^ Dien pl^f^ mortes,
Lima : Sorte de monnoie réeUe , Y\^^^^Tl^r^!^
mais qui étoit plus forte dans cer- lUît U plnienra par meaprolioo»
tsines provinces que dans d'autres; Et par orgnîllenae achoiioa,
Uhra. Uvre souiive : La livre de Çhéirent dn tont ahortea
^ Et Tnidiercnt le Ciel. . • . .
aouze onces. ^CodkikdeUfuméÊMèumg^vmUfi.
Livais: Leurre, appât aveclequel , ,^ ,^ .
on prend le poisson en l'enivrant ; f'7^*** '' Mesure pour les grams,
en bas. lat. îorra. ^"^ *'~^ ^^ '^^^^ ^"» *« ^^^^ » ^*
Livaia : Don d'habits que les rois, ^^C"' ^ ^ *»5; ^'*w»iim.
princes ou grands - seigneurs , fai- I^^own : Certame mesure àm
soient aux Grandes fêtes, comme aux P*"**-
Assises, aux Cours plenières , ou en Ï^J^~ '' Lecteur, professeur dtfis
certains temps de Tannée , à leurs ^^ ^ î f^^^;
enfans , amis , inférieurs , domesti- Lo : La , le ; iUe.
qnes ou autres qui leur étoient atU- 0»*' Redempte lo Teake de FerentfaM ho-
\t jw >'• /. norable home de Tie . qm anaitei devant cea
cWs ; de UberaUo, ^ ^^ .,^ ^^ ^^ ^^ ^^^^
LivaiE : Rubans qu'on donne dans ^^, ^ g. Mgoèv, ih. 3 . eh^ 3g.
nne noce aux assistons; de liberatto. ^^ jre^«ii«i, Bedemptum BpUconum
Livaia , Uwres de terre : PorUon vUœifenerahUù'mrum, amante koi/M ém-
ût terre qui rapportoit une livre de >»t septem ex koe mundo m^rmnt,
revenu ;terresprisées, estimées à tant Lo, iœ, loe : Loue, applaudit,
de livres d'argent ; libra terrœ, approuve , conseille , indic. du verbe
■ LivniEa : Arpenter, mesurer; U- ioer; de iaudare.
herare; en bas. lat. Uvrare ; en bas r^t\Ut\, nVnftnt, fame,ne fol
Bret. b'vra, Me aerrir jà , je le h.
LivEOisoH , Uvraison : Redevance Andên Prwerêe»
annuelle , délivrance , part , partie , I* Mercure qne je te h
portion en général , portion de nour- J?™"\.^ Mwcnrîo , •
.. ,..•».. j » C>it le Mercure dce Mercnref ,
ninre; Uberoùo. L auieur du Roman ©„ ^î,^ g^„ „rtt^j 1^„ ;„^.
de la Rose S*est trompé en Tinterpré- La Fontame det Amourwx.
go LOB
Lo : Éminence, montagne, éléva-
tion , colline ; du Grec lophos ; en
Bspag. loma,
LoAUL , loaule : Digne de lonange,
digne d*étre loué ; laudabilis* Voyez
LiAL.
Loaulâ est ta haltesee et ne mlet enieraiile.
Sermons de S. Bernard, J6L 114.
Landabllîa magnitudo UUus , non ttiam
imUabiiù.
Lobe , lobbe , lobes : Tromperie ,
sornette , illusion , fable , invention ,
raillerie , mensonge , fausseté , choses
vaines, vagues, sans fondement, sans
solidité , vides de sens et de raison ,
discours en l'air; de lobœ , suivant
Barbazan.
Ua aactcor qui ot non Macrobei^
Qui ne tint pa» songes à lobes,
Ainçois descript la vision
Qoi aTÎnt au Roy Cjpion.
* Roman de la Rose, vers 7.
Quoi, déa ! chacun me paist de lobes }
Chacun m*emporte mon avoir,
Et prent ce qu*il en peut avoir.
Farce de Pathelim,
LoBEa, lobber : Moquer, railler,
tromper, en faire accroire , tromper
par des discours sans fondement, par
des mensonges , mentir.
En démenant un tel bobant,
Qui cuidez vous aller lobant?
Tel n*a povoir de bien amer.
Tant a malvais cner et amer,
Et ce qn*il ara dit de Tune,
Autant dira il de chascune,
Et plusieurs en ira lober.
Pour les despoiller et rober.
Roman de la Rose.
LoBBUR , lobéeur, lobéor : Trom-
peur , menteur , railleur , mauvais
plaisant.
Tuit vivent presque de rapine,
lii menuz pueple les eocltne ,
Et cil comme lens les devenrent ,
Trestuit sus les povres gens qneurent.
1f*est nos qui despoillier nés voUte,
Toit s'afublent de lor despoiUe ,
L O C
Trestuit de lor sustance homent ,
Senz eschaader toz via les ploment ^
Li plus fors le plus fieble robe :
Mes ge qui vest ma simple robe ,
Lobanz , lobez et lobéors ,
Robe , robea et robéors.
* Roman de la Rose , vers 1 197 x , pa
lant des Faux-Monnoyturs , d
BcàUis, Avocats et Procureurs.
Loc, Uoc : Lieu, place ; locus; e
bas Bret. loc; en Ital. luogo; en an<
Prov. loc ^ Hoc, luëc.
Après vint en Jérusalem od mnlt granz gen
et entra el temple od grant orgoil , et prist <i
loc Tautier d*or, et les chandelabres des li
mères , et toz les riches vesséas qui là estoieo
et la table de proposition, et les hanas d*or
La Trad. des Machabées , lu: 1 , ek, \
vers, aa ,/t;/. i55 , F".
Et tucendit Jerosoljrmam in midtitudù
gravi, et inrravit in sanctijicationem eu
superbia , et accepit altare aureum , et cm
delabrum luminis , et universa vasa ejus , •
mensam proposUionis et libatoria, etphiala
Loc AN DE : Chambre qu*on loue
locanda,
LocATis : Cheval de louage ; k
catiûus,
LocAYE : Léocadie, Léocade , noi
de femme; Leocctdia.
LocEifONosT : Rossignol , oisea
connu par la beauté de son chant.
LocKBET : Vrille, tarrière, perçoi;
Loche : Petit poisson de rivière
' excellent ; on l'appelle en Languedc
lauquete. Ménage dit que loc/ie c
aussi une espèce de limaçon.
LocHEK, lochier: Placer, arrange
loger; locare,
LocHER, lochier : Ebranler, vi
ciller, secouer, mouvoir; exlocar
Voyez EsLocHER.
LoGHET, louchet, luchet : Oui
pour fouir et remuer la terre.
LoGQUE : Sorte d'arme ou bâte
de défense.
Locu , locue .* Chauve. Chicf loci
Télé chauve,
LoGULE : Bourse à argent ; locuU
L O É L O E 91
LocutTi , locustes : Sauterelle ; ^^ •* Uadet , à prime , à ti<re« , à midi , k
locMsta. ''^"^ > * Tesprei et à compUes.
iMi» mon poeple qu H Mcrefie à mol; •• o ' -7
adceeitee réettéet , et ncl vol letsitr ; toi jéo Loi 2f OIS : tfonnoie des ëyéques de
BCioeroî demain locustes en tes entrées. Laon ; LtluJtinensis,
BibU , Exode , chap. lo, 'vers, l et i, LoER,/o<>/-,/ooer;Loucr, appron-
Dtmiite populum meum,tu sacrificet mihi; yer, persuader, conseiller, yanter,
sin oMUm résista , ei non 'vù dinuttere eum : consentir ; laudare ; loger, héberger,
eece ego mOMcam crds ioetuf m m fines tttos. .. , ,. , ® .
-^ établir, mettre en place, poser; lo-
LoDi : MouiUé , trempé , inondé; care; en anc. Prov. laouzar.Yojtm
^.^'- LoiEa.
LoDiiEE, foA>r, /o^^er : Couvre- Lo„ ^^ l, ^^^ ^ ^^,^ „^^^„.
pied fait de laine ou de coton entre niert devint uoiu, et leur demanda qael con-
deux toiles piquées , courte-pointe *«il'l donroîent dn cop qne m nef «Toit recén.
d'un Ut, couverture piquée; lodùr: 5 »« conjeiU^t en^mble, ^^foèrent ma
^ «..^» I • ie ^^y qo« il •« detcendiat de U nef là oà il e«-
ce mot est encore en usage en Noiv ^^^"^ entrait en une mtre: et ce conaeil
inandie et en Picardie. vona loons-nout, car nona entendons de cer*
LoDOTIG , Loei , Loeis : Louis , ^^'° V^^ ^*" 1<^* ^ ^ Toatre nef aont tons
nom propre d'homme ; Ludovicus. «»><^'»«»- JoUu^iUe, Hist, de S, Louis.
Loos : Approbation , louange ; Loee : Etre permis ; licere,
laus. Voyez Loément. Loeeee : Leurre, tromperie, ruse^
Loi : Licite , permis ; liciius ; loué, finesse , subtilité , attrape , amorce ,
complimenté , flatté ; laudatus ; ré- appât ; en bas. lat. lorra, Voy. Loiee.
compensé , conseillé , gagné par ar- Loeset : Ayoit donné , et non pas,
gent ; locatus ; lié , attaché ; ligatus, ^^o>t convenu ^ étoit loisible , comme
. LosDOEEE. Voyez Loiuoeee. ^e dit Borel; ni avoit coutume , étoit
Loee : Espace d*une lieue; leuca. accoutumé, comme l'explique le Glos-
Yoyez Li u r . saire du Roman de la Rose. Barbazan
Loiis : Louis, nom d'homme. récuse ces deux significations, et dit
LoEis , loeiz : Homme à gages , ftu« c« mot vient de loer^ récompen-
homme loué pour faire du mai , que ^^» combler de bien , donner.
loB engage par récompense. Helas ! pourquoy tant mcscbéy, (arrira
Pledéor foeis entendez: - , V^P , -,
Entender grans dolour. tos vient , ^ î?°» ^"'. ^f f "f ^^^ ' , .
Quant To. sens tous Tender. ^ ^**" ^^ ^'^ ** *»*>«» ^^•
Boman de Thiéhaut de MmttL ^^'' ^ ^^'^ ^ ^*"^-
LoÉiiEifT,/oe,i^e: Prière, conseil, ^*°* ^yi?*/^"* ^'î'^*^'' préparée
a\is, insinuation, consentement, per- ^^ ^« M » " y a :
mission , louante ; de laus, laudatio; ?'!*• ' po»«-qj»ûy tant metchéy,
n 1 ■• T. I* A homme qu il désobéy,
en anc. Prov. laouzenga ; en Italien ^ pi^„ ^2hit\ et bon VotfaU?
iuunga. * Codicile de Jehan de Meung, -vers 46^
Certes , dut li Emoercres, je alendrai mont LoEVESIEN , Loevisien : Qui eSt d#
▼oientieTs juaqn a demain pour Yo^tre re- , «ii j x . j # «
qaestes et pour vostre ioément. '* '^"'« de Laon ; et monnoie det évè-
noman des sept Sages de Rome. q««* ^^ LaO" ; Laudunensiu
Sept foir. le jor ai dit à toi loenge ; ce saint LoETS : Louis, nom propre d*hom^
nombre aurons aêmpli , se nos faisons serrlM ne ; Ludovicus»
fS
93 LOI LOI
LocADiEE : Locataire d'une mai- Loi d*àoust :- Droit de publier le
son , d'un terrein ; de iocator. ban de la moisson , ou de vendre le
Loger , lo^r, loguër , lojhër : vin en détail, à l'exclusion de tout
Loyer, louage, prix, récompense; autre, pendant le mois d'août; lêx
locarium; en bas. lat. iogenum, io^ augusti.
querium. Loi de Rome : La Catholicité.
LoGETTE:Petiteloge,maisonnette; ^ar de legier troTeroît^>n dea. home. o.
de locus; en bas. lat. logeta. femci de la ht de Rome ou totre nation qui
LoGHIEA , loguier : Loueur, pro- 0*«n parjureroient pour monole , puisqu'il te-
priétaire d'une maison ou d'un bien ~'»*°* «éurs que il n'auroient autre perU que
t't ^ < 1 7 Q^ c^oi parjurer.
qu il donne a loyer ; locanus. J^^^^^ ^ Jérusalem, chap. 167.
LoGiB : Entretien, traité, discours ,, . „ , , ^ . ,,
« • ^ y • j r^ Mais 1 usase del fie ne paet l un contra
aur quelque sujet; logia; du Grec r^atre prourer par prirUege ou par recort
^yf» de Court contre autre que contre son Seignor
LoGRE : Gain ou don qu'un des *oo* on partie , ou la saisine ou la tenénro
époux fait à l'autre, lors du mariage. ?^"* dUe , et qui le réaut prouver par -deuc
* - y o • "D 1 loyaux garens de la lojr de Rome , et qu ilf
L.OG&ES , Locres : 5»uivant Borei , ^^x^^^ i^ls que il puissent garenUe porter fana
c'est une nation. Je ne vois que les estre rebutez ne contredits.
Locriens, Locri, peuples de la Grèce, ^^^^^ ^ Jérusalem , chap, 174.
auquel ce nom puisse être adapté. Loi monstrable et probable :
LoBERAiGNE , Loheroine , Lahe- Loi , ordonnance qui oblige à prou-
règne, LohereignCy Loherengey Lohe- ver son droit par témoins ; lex pro^
rengnCy Lohiriengne : La Lorraine ; bahià's,
Lotharingia, Loi mui^e : Ancienne loi changée ,
En Loheraigne près de Mes OU coutume corrigée , étendue , aug^
La cité , sort une yawe adès , mentée , éclaircie ; lex muiata,
g",'"„f«I«orior°î.^n.. Lo,oo«KÉ.,/o/oi,.^e: Jugement
Icelle yawe que je deyis, rendu contre la loi, la coutume ou
£t soort en un puis près d*enquî. le droit reçu ; lex tiltrata,
L'Image du Monde, Lqi par'ible : Épreuve par l'eau
LoHERAiNG , Loherains ^ Loheran, ou par le feu ; lex paribilis.
Lohereins, Loherens : Lorrain , che- Loi vilaine : Loi qui régit les ro-
valier et seigneur de Lorraine ; Lo- turiers ; lex villana,
tftaringus. Loi al , loias, loiaus, loiax, loyale
Louy: Gros morceau bon à manger, loyaux y loyax : Fidèle, juste, équita-
Loi : Le , lui , celui ; ille, ble , qui est suivant la loi ; de legalis.
Loi : Amende fixée par la loi; de lex. Enfant loial , hoir loyal , enfant légi-
Loi : Corps de ville , office muni- time, héritier présomptif; inariaige
cipal ; de lex, loial y mariage contracté suivant la
Loi aperte, loi apparissanty loi loi ;/eme loiale y épouse légitime.
apparoissant : Épreuve par l'eau ou ^Vn doit sçavoir que tuit cliil «ont loial
par le feu ; lex apparens. hoir qui sont nez et concéuz en loiaux ma-
Loi (avoir) : Avoir le droit de faire riages , ou qui sont concéu de loial mariages
quelque chose ; legem habere. Pren- *^"',»°' *^^« *!»« '* °« f^»^°* P'** °*'' Ç^"' ^*>«
, ,, ^ ^ y que le père mnert ou tans que sa lame est
dre loi: Se soumettre a une coutume, J^sse ; mais aucun puet bien naistre el tans
à une juridiction; legem facere. de loial mariage, qui n'est pas loial hoir.
LOI
aîadioîi ett biiUrd , il com •€ meime fanM
gnMftc y fte maria à antre persone que à cheli
foi r«iigroUsa hors mariage.
Coutume de BeauvoisU, chap» i8.
LoiAULTÉ , loiauté : Fidélité , fran-
diise , cordialité , libéralité.
LoiDonBR , loederer : Injurier.
Foyez Laidanobr.
LoiE : Petite cabane , petite logette
de jardin ; de localis.
Loiii , lof'és, loiez : Attaché, lié ,
garroté; iîgatus.
Or par m jor oni Diakenei pria de« Lom-
banastoit tenu hiés, et cU ki lo tenoient lo
pcatevent oehtre.
ÈHal de S, Grégoire^ liy. 3, ehap. 37.
JKe etenùn quadam à Longobitrdis eapttu
fuidam Diaconus tenebatur ligatua , eumque
tfàqui Umserant, ùtterficere cogitabant,
Lonv : Lien , attache , courroie.
LoïKA, loyer, subst. : Présent , ré-
compense , salaire, gages, prix d'une
chose , cadeau ; et punition ; de lau-
dore ; Barbazan pense qu'il pourroit
Tenir de locare, bien ou mal placé.
nie fiât lecretalre
£t thréaorier dea finance! Royalea ,
Ponr le loier de ses vertus loyales.
Maroc, Cimetière de M, /. Cotereau,
Et dréitnre ett œuvre de charité,
Dens est dréitnre , Dens est Terité ,
Imî pnet ettre resnablement mnstré,
Qnl loyer prent , n'est mie loianté.
Roman des Romans.
LoiEa , loyer : Loger , charger
d*ime affaire , louer un logement ;
locare ; récompenser , louer , faire
l'éloge; laudare; attacher, lier, join-
dre ; Ugare,
Hélas I je n*ens onqnes pité,
De Jhesns plein de vérité ;
A Testache le fia loier,
Li fn batn et despitë.
Tragédie de la Vengeance de /. C,
LoiETTES : Jarretières ; de ligado*
LoiGHK : Diseur de fadaises, de
haliTemcf > de ohoset inutiles.
LOI 93
LoxoirzE, loignier, lotngmer: Éloi-
gner, séparer, deyenir long; longis^
cere , elongare»
LoiGVBEiE : Folie, éloignement de
la raison; longlnquUas.
LoiGHBS , loùtgne : Bois , forêt ,
bûche , morceau de bois ; ligna, '
LoiGHBT, loingnet : Loin , de loin ,
de loin en loin , un peu éloigné , lon-
guement; longèm
LoiMiBE : Limier, sorte de chien
de chasse propre à courir le cerf.
LoiHG (au) : Le long de , à c6té de ;
longe; on a ainsi écrit ce mot jas<«
qu'au xvi* siècle.
LoiiTGAiif OHB , longaigne, longàUn
gnùy longuaigne, longuingne, lun"
gaigne : Marre d*eau croupie ; lieu
souterrain, caverne, cachot , prison ;
cloacpe, boue, excrément, fosse, la-
trine , cul de basse-fosse , garde-robe,
▼oieriej terme injurieux ; de longin-'
quitas.'^^Deê ayeugles , après avoir
fait de la dépense à la taverne, ne
trouvent plus leur argent pour payer
leur écot , et se renvoient Tun à l'au*
tre ; lli6te impatienté leur dit :
Fêtes (payes) ou tous serez batn ,
Dist U ostes , Seignor tmant v
Et mis en longatngne puant»
Ainçois <{ne tous partea de cî.
Fabl. des trois Aveugles de Compiengne,
Elles aToient pissate et longaigne apa-
rellié , et 11 jetolent enmi le TÎsage.
Le Continuateur de Guill, de Tyr^
Jol.m^ V*.
n aToit Clers en un lieu, et lessoîent habita
de Clers , et faisoient mont de ribauderies ,
cnprès prenoient habit de Clers por deffandr»
lor folies , li Rois comande que se tex Bache-
liers sont pris , qu*ils soient mis en une Ion»
guaigne , corne Ten ne dote pas soffrir ribau-
deries , mes lencier les en rnavès Uen.
Mss, de la BibL Imp, , n* 8407,70^ 198.
Monseigneur Jehan de Biaumont, qui estoît
son oncle et avoit grant talent da retourner
«a.FTaofl», r«icria moult CtlonnasseoMat , tC
94 LOI L O N
H dît; orde longaingne, que Toales-Toa» tt Prevoi dit, je défaut que force ne toït
dire ? raiéex-von» tout quoy. ^ fête que chescua» ne puisse mener parmi je
JomvUU , Bise, de^ Louis. «««▼« »« nef g»"»»* ou peUte et cliargier la ,
on detchargier en la rive , et je comandcroi
ÏAilVCVl^^jloîngner : BÙcber, lieu quUl hise à oagîer par lac et par fosse , et
OÙ Ton aerre le boi» ; proyision de V^ eitanc commun.
hoïs , Tobligation de la Toiturer ; de ^^' * ^ ^'*'- ^f^P- > »° ^407.
liffiarium. Jà je ne quid que mentir m*en hise*
Loin CNICB. d'un fief : Donner en Roman de Percevais cité par Bortl.
arrière-fief une partie de son fief; en Lowsel : Peloton de fil.
bas. lat. longinquare. Loist , loit : Permis , licite ; à'cûus.
LoiNGTAiH , loindeu; au féminin Loister , lucter : Lutter, faire as-
ioùigtaine : Eloigné ; de longinquus. saut , s'exercer à la lutte, se disputer,
Qu'en Hierusalem sont renu , ^ débattre ; luctari.
Et de nulli ne sont conu '
Trois Cheyaliers renant d*£spaigne, Se aucun ocist un autre en loistant, ou an
Ifarche très loingtaine et estraigne. combatant au commun estrif , cesteaurton n'a
Tragédie de la Destruction de Jérusalem, point de leu.
, .... ^ TV. LivredeJosticeetdePletffoLBSyB^.
L01N6TÀIHETS , iotngtetneté : Dis-
tance , éloignement ; longinqmtas. Loit : U est permis ; licei,
LoilTJONlfEVE : Mesureur dcdraps, n ioiik chascun Seigneur qui a justîche et
officier préposé pour voir s'ils ont la seignorie en sa terre , à faire garder jusie-
larffcur et la longueur prescrite par "^^ *'H" "**"."' • ^'T* ^'? * °*^ ^^ ^°^
- ^ , j y •. '^ tans, soitengram, soit en Lqueur , soit en
les ordonnances ; de longlturmtas. hireUge. et quiconque l'apeUce, .e il est
LoiHSELET : Petit peloton de fil ; bons de pooté , Tameude est de soixante soU.
en bas. lat. loisellus. Coutume de Beauvoisisy chap. a6.
LoiE , Udre : Espèce de petit rat ' ^oix (rime) : Lié, joint ; de Ugare.
qm dort toujours. Voyez Iakoi,. Loix : On donnoit quelquefois ce
LoiE : Etre permis; hcere. nom aux tribunaux de justice; de /^x.
LoiE : Ce mot, sans exphcation y^w».- . r^:«»,.„^ ^« «««Y »
- 1 ^, . j « j 1 LiOMBAE : Ceinture de corde nu on
dans le Glossaire du Roman de la ^^^» •^.««i^ i,^« .7 • .
-. . •/? 1 » . 1,1.^ •.• t mettoit surlacnair; /«/wôar^; signi'
Rose , signifie le notr, 1 héritier ; ^<p- a^^,^' t,^ \-: . •
res Vovez Hoieie et Hoies fie aussi, changeur, agioteur; maison
res. Voyez Hoieie et «oies. ^^ ^^^^ ^ lombard ; de longobardus.
Dieu qui vous meist en ce Touloir, LoMBAEDEEiE : Ce que payoienl
Pour quel cause ofTriste TOUS ro<r , _ -, 1 1 • ,•
De Paradis . à mort pour homme. *«> Lombards OU marchands ilaheiis
Tesu de Jehan de Meung, parlant de «^^t foires de Champagne, pour y
y. C. qui nous racheta du péché par faire leur commerce ; de longobardus,
sa mort. LoMBAEDiB : Espèce d'étoffe, sorte
LoiEB : AppAt , leurre , terme de de fourrure ou de doublure.
fauconnerie ; et attache, courroie ; Combien faut-îl bien de manteau.
iorum. Pour vostre serment ? de quarreaux
LoiEE : Cuye de pressoir; en bas. Vour le fourrer de lombardie.
lat. loyra. Pathelin.
LoiEEE , loirrer : Lier, enchaîner. Lombes : Parties inférieures du
LoisoiT : Étoit permis 4 licebat. corps humain; lumbi,
Loise , qu'il soit permis; Uceat; il Long :Longi étendu ; /o/ig7<j. Zo/zc
«ignifie aussi, bien, encore que; UceU tens , long- temps ; longus tempus.
LO N
Es&e au lonc des messes , y assister
jasqa*à la fiu.
Easement poree qn^sTcs cure
A aprendre plus lotK Uns mise ,
Chaccoos CAen miex de moi vouf prîte ;
Et nequedent de moi renex,
£t Tostre nessence en tenez.
FabL du Mfàna^ des sept Art , par
Taintuners , n' 7218.
Loue : Selon ; secundum.
Par cui açet cornent on doit
Chaacnn jor rivre ionc ton droit.
En maogier et en Ubonrer ,
Et en Dame Dieu aorer,
Af aaintes loix et aa anues ,
Et as sains jonrs solempnes ,
JLtMC la coostnme Sainte Eglise.
L'Image du Monde,
LoHDXXAiir : Lendemain.
, LoHDiHER, laudiner : S'amuser,
tirer en longueur^ lambiner, devenir
long; longiscere,
LovcAicNK : Long ; de longus, lon-
gueur. Voyez Loinjgaikche.
LovGAmxiTÉ : Longue disUnce,
éioignement des lieux , longueur ;
hnganimitas,
LoHCBAaDS : Peuple de la Lombar-
die ,>ainsi appelés , dit Borel , à cause
de leurs longues pertuisances, qu'ils
nommoient bardes,
LoiiGE : Loge, galerie couverte
qui joint deux maisons; de locns.
LoHGEXENT : Longuement ; longé.
Corn longement serai-je tormentélz , en se-
rai-je tormentéiz en travail et en dolor et
affilies de mort tote jor.
Sermons de S, Bernard, foL 18g.
LoHGH, ionghe ;.Long, longue,
étendu; longus, longa,
Li Rois a ses Gheldes mandées ,
Et ses maisnJes asamblées ,
S'en Tinrent ensemble à Nicole,
Sans noise et sans ionghe parole ,
Que li fel Childric avoit asise ,
Mais ne Tôt pas encore prise.
Roman du Brut,
LoNOiBRX : Nappe ou linge plus
long que large.
LO O 95
Loifonr, longis : Lent ^ peinant,
tardif; delongus; nom propre d*hom**
me; Longmus.
LoNGON : Cheville, clou.
LoNGUAiGNE , ÎOftguoùtgne , lun»
gueugne : Souterrain , caverne , ca-
chot , prison, fosse , latrine, cloaque ,
égout , lieu privé , canal bourbeux.
Voyez LoiNGAiiiGRs.
Ce ne Tant riens , £ait-il , fais tost ains que
gens sorviengnent chî , car se ma teste est
copée , ja n'ere reconéoa , lors s^abaissa li
▼allés , et traîst Tespée y et eopa à son père U
teste y si Tenporta et renfool en une Ion»
guaigne. Roman des sept Sages de Rome.
LoN GUAMis : Fève longue, légume*
LovGUEXBVT : Longueur, délai ,
retardement ; longinquUas.
Longuet : Loin , éloigné, distant;
longinquus, '
LoNs : Celui qui a la taille haute
et belle; longus.
Loois : Louis, nom propre d'hom-
me ; Ludovicus,
LooxES : Louons, exhaltons; lau^
demus.
Loomes tous la douce Dame,
Qui a ressuscitée Famé,
Qui en pfchié estoitestelntes
Loomes tuit la Dame sainte,
Loomes tuit la Dame plue ,
Loomes tuit la grant ajue ,
Loomes tuit son grant conseO ,
Loez la tuit, jelVous conaeiL
Gautier de Coinsi, Miracle de Théophile.
LooN : Ia ville de Laon , ville épis-
copale de la Picardie ; Laudanum,
Look, loons : Nous louons, con-
seillons , approuvons ; laudamus.
Assez savez <{u*assez loon,
La belle Eglise de Loon,
Et ou à droit , riche et est belle,
La lettre me dit et re^de.
Gautier de Coitui, Miracle opéré par
la fierté 4e 19, D, de Loon.
Celé qu! est de tele manière ,
Qui de tôt bkns fkis- est ibanier* ,
96 LOR
Un Jor qnl fost , fi«t à Loon (Laon) ^
Un miracle qae moalt foon*
Gautier de Coinsi, àGraele d'une/orné
de Loon çuifujugUe à ardoir, et
que Nk D. délivra,
Loovis : Loué , qui est aox gages
d'an autre ; locatus,
LopE , loupe : Crasse ou balayure
de métal ; grosse masse de fer sortant
de raffinerie des forges, où la gueuse
a été fondue, et que l'on met ensuite
sous le marteau de la forge pour la
réduire en barres de fer. .
Lopiif , loppin : Pièce , morceau de
quelque chose ; de hbus, lobinus.
Lopin sa : Partager en lopins ou
en morceaux.
LoppiH : €oup, l'action de frapper.
Loque : Sorte d'arme ou de bâton
de défense.
LoQUB , loquet: Lambeau, partie»
morceau ; floccus.
LoQUEVCE : Éloquence, discoun,
facilité de s'exprimer ; loqueniia.
"Loqxivt^luquet : Petite forêt. Voy.
Laîb.
Loquet^ , loucheté , loqueteux :
Découpé , mis en lambeaux ; ces mots
se disoient d'un habit déchiré , et de
celui qui le portoit.
LoQUETBa : Lever le loquet d'une
porte.
Loquets ^/loquets : Laine de des-
sus les cuisses des bétes à laine ;
de /ïoccus*
LoQUETTE : Bâton en forme de
massue qui est terminé par un gros
nœud, et dont se sery oient les ber-
gers ; on le nommoit aussi clipon»
LiOE , lour : Leur.
Lor hiaomes ont en lor chief mis.
Roman de PercevtU, cité par SoreL
....... Ici te mirent
Tuit eîi qui foloient et mnsent ,
Es bonet eicoles, et usent
Lor tans por triclierie apenre,
Legiercaent pnet-tn entendra
LOR
Xpr dix, lor moz, et /brpoinz fans.
De ce dont hom doit estre sans y
Se perdent tôt apertement.
* La Bible Guiot, parlant des Jvoeats.
LoaAiv : Le Glossaire du Roman
de la Rose explique ce mot par, espèce
de petite monnoie; le Supplément
dit qu'on devroit lire douzains ; mais
dans quelques Mss. il y a :
Trop as meîlor chose plus chiere»
Tos les bien» que dedens toi sens.
Dont tu es certain coognoissana ,
Qui te demoreut sans cesser ;
Si que ne te puissent lesser,
Por fere à aultre autel tervise.
Ces btena sont tiens en dreite gnise y
As autres biens qui sont forains, «
M^as-tn pas Taillant deux Jîonns.
Ronian de la Rose»
£t dans l'édition que prépare M.M*"^*^,
il l'explique comme ci-après :
Trop as melllor chose et pKis chiere ,
Toa les biens que dedenz toi sent ,
Et que si bien es congnoissens,
Qu*il te demorent senz cessier.
Si qu'il ne te puent lessier,
Por fere à autre autel serrise ;
Cil bien sunt tien à droite guise:
Es antres biens qui sunt forein ,
M'as-tn raillant un Tiels lorein.
* Roman de la Rose , vers 5460.
LoEAiH, lorein.: Rêne, frein, guide,
bride, courroie, mors d'une bride
de cheval et autres animaux de mon«>
ture; lorica, lorum,
Jà Dex n*ara de cels merci ,
Qui font tel huerre et tel ordure ,
Com la fine puant usure :
Jà li yelr, ne U sebeliu ,
Ke li Tauront rien en la fiu ;
lie les seles , ne li lorein ,
Moult troveront le leu vilein ,
Où les corenra trebuchier.
* La Bihle Guiot, parlant du Clergé de
son temps,
Nous aTOns denz prônons qui font tons les
descors,
Kar il traient en cause et les drols et les tors ,
Se menm fast banis, et tuum estoit mors.
Tel cheTanche à lortùn , qui troteroit eucors»
La rie du Monde, strophe 44.
LOS
LoEAirnism : Valet de charrue.
. Lo&Boum : Trompeur; en ^s Bret.
iorèer, Yoyez LoBsum.
LoBBS : Alors, pour lors ; iUa hora»
LOS
97
•e Je fbiM aosfli aa^,
QuBt je estoie de roêtrt uge ,
Dm jctts d*anK>«n qae je sai orei , (kae kom)
Ctf de trop gnat beanté fa hresf
Hais orea me liot plaindre et gémir,
Qoaat mon -ni eflTacié remir,
£t TOI que frooeer le eonTient.
Roman de la Ro$e,
LomiULAT , lisez ^orilart : Épieu ,
sorte de javelot ou lance ; d'auncu''
iarùis, à cause de la forme de son
fer ; en bas. lat. ioriiardum,
Loaxoir , lorioi : Oiseau d'un plu-
mage jaunâtre , et à-peu-près de la
grosseur d*un merle.
LoaiOT : Ornement de tête, tresses
de chereux blonds.
Femmes porteront des ionoù ,
Et les lioiDmef de grands poriaolz ,
Ydw ^*on empronte anx barbiera.
CoquUlart, cité par SoreL
LoaioT : Bouton qui vieiit autour
de l'œil , que l'on appelle en certaines
prorinces un orgueiileuje.
ho^M'E'RiE y iormoirie , loyemerie:
Iâ. profession de faire toutes sortes
de petits ouvrages en fer, tels que
ebus , éperons , &c.
L0BXIE& , lorimier : Ouvrier qui
&it des lorcUns, des mors de bride ,
et ce que font en partie les selliers et
It* éperonniers.
LoRBAiH , lorrein : Guide , bride ,
longe 9 rêne , courroie.
Los , loz : Consentement , appro-
bation; biens, possessions, héritages.
Los : Sort, destin. Ccterlos : Tirer
an sort.
Los : Sorte de pêcherie.
Los, loz : Louange , conseil , avis,
|)oire, faveur, approbation , récom^
pense, bruit, réputation^ renommée;
II.
laus. Terre de los : Terre fiimeuse ,
titrée.
Tôt cen ke li nrandet alamet , tôt een est à
mi crois ,^ si eom est li deles de b char , les
honora et les ridiesees , et li vain lot des
homes , et à totes celés choses ke li muodes
tient à croix et à tonnent , à totes celés choses,
a«ja-jn dofickies et ahers coi li monde cuide
eatre croix. Serm, de S. Bernard, fol, ixa.
Omnia fom nmndm amat, erux mihisunt :
deleeuuio awm't, honores, di^itùe , vanœ
kominum laudes , quaf ifero mandas reptuaf
cntcem , iUis t^fixus sum , illts adkeem,
A U sainte dirînité
Soit hs , honear, et potesté.
La dfysAre des Aem des Jpâires,
Ainsi est-il d*aatre scnftlance
De teaint home et de mainte femes^
Qui ont bon los et bone famé ,
Par leurs ei^ans qu'il savent ^aire.
Fontaine des Amoureux de-Science,
IiOSAHGE , losenge, lozenge: Trom-
perie , raillerie , insulte ; médisance ,
fausse louange, flatterie, caresse pour
tromper; de laus.
Et pour avoir des g«is looenges ,
De riches homes par hsenges,
Impètrons que lettres nous doSgnenC,
Qui la bonté de noua tesmoignent ,
5Î que Ten croye par le monde ,
Que tote Tcrtn en lui abonde.
Aoman de la Rose,
LosAHOEE , lonzanger, losangier,
losenger, losengier, lozenger, lozen-
gi'er : Tromper, railler, i;isulter, blâ-
mer, médire; louer, flatter pour sur-
prendre , caresser pour tromper ;
laudare.
LosANOER , losangéor, losangéour,
losangeur, losengéor^ losengéour, lo-^
senger, losengeres, losengeur^ losen-
gter, lozangier : Flatteur, trompeur
par caresses , par fausses louanges ;
de lauilalor; en Basque losengus.
La manière de fortuoe <)st si décelable,
ke celai kt cuide estre plus haut , plus tré-
buche è plus de cent en mi jur k*il n*est mun-
tez en un an ; mais il faus amis ki de losenget
servent en liu de cunseil , ne tendent qu*à dé<
çoirre en blandissant { pur ço dKst Jurenai ,
O
9/^ I- O U j^Qxj
k*a n>st nul* diofe ke l'en ne poUse felre npimlA ni*/>«i/««i^^ /^ i
creîre a fol haulJioinc par fausse loenge et ^ p^^ PPOnOTCe loua , pour loup ,
losenge , dont plusors quidans k'il Taasissent ^ * ^^ Prétend qu€ c'est de là qu'est
Dtelsk^aTaloiest, ont memt«« fiéef Mté des- ^cnu le nom de la petite rivière de
tni« , è occis on cxIIUce. e « tu» dirai im XoioK/i, qui prend sa source aunrès
essampU d« fous àuemgeurs, « del desléal A^ c„:„ I tJ„ ^ " «uurçc auprès
conieillier. ^^^ de Saint-Fargeau, et qui se jette dans
MoraUtet, Mss, de l'Eglise de Paris, »"*&, ^® canal de Briare aux environs de
Losc : Louche , qui n'a qu'an ceii ; ^^^^^iHon-sur-Zoï/a/ii, nommée en
luscus. ' Latin Custittium supra Lupam.
LoiZH, losin : Plein d'astuce, de ^?" ' ^^ *^'^ > instrument de
fourberie; ce mot est formé de lo- "'^"que.
songe, LouADu : Lnpôt qu'on lève sur les
Los ET VENTES : Droît du seigneur "**rchandises ; locarium.
dans les muUtions de biens. ,. ^^^^^^ » loucùge : Maison qu'on
LossK : Badin , fainéant , qui ne **^* ^ loyer, ou qui n'est donnée que
s'occupe qu'a des balivernes. pour un temps; locagium,
LosTERiE : Badinage , discours - ^^"^Oee , louagier, louanditr :
trop libre. Locataire , qui lient une location , et
Lot : Boue , argile , fange , limon ; ?^* prend des terres et autres biens
de luîeus. • louage ; locarlus,
Lot : Mesure pour les grains et les Louiw : Courroie, lanière ; lorum ,
liqueurs; mesure équivalant à envi- ^^^^^^^
ron deux pots de Paris; partage, LouciéoR : Gourmand, glouton;
division , partie. luxuriosus. Voyez Lechj&oe.
LoTHiEK, Lothringe : La Lorraine, . ^oucerve : Femelle du loup-cer-
province de France ; Lotkanngia. ^^*^^ > ^"^^ cervan'a.
rojrez LoHEEAtoHE. LoucET, louc/iet : Bêche à reauier
Lotie : Partager, séparer; tirer ^ *«"«; houlette, bâton de berger,
des lots au sort. ' Louche : Droit domanial qui se
LoTissAGE , lotissement : Tirage ^*^^*^ *^r *ous les grains qui se ven-
des lots. doient à la halle de Namur.
LoTissEUE : Celui qui fait le par- Louche : Cuiller ; loUchete, lou-
tage et la division des lots. chette , petite cuillère ; en bas. lat.
LoTizé : Partagé, séparé, divisé. ^•^^«•
Lou : Le , la , les. Lou dit : Ledit, Louche : Bêche , instrument à re-
celui dont il est parlé, dont il est ^"^^^ ^ terre, outil plat qui s'em-
question. manche au bout d'un bâton , et qui
Lou : Loup, animal carnacier ; ^^P^ ^ ^«^re ; d'où /o^cA^r, sarcloir,
lupus. U y avoit dans le xvi* siècle , P®^^^^ bêche pour sarcler et couper
suivant Saint- Amant , des épées qui '** mauvaises herbes dans les jardins.
portoient ce nom , parce qu'un loup . LounEMAiN : Lendemain ; ce mot
étoit gravé dessus, et qu'elles étoient ^^f^} ^^ ^» «t de demain , auquel on
recherchées pour leur bonté. * i®^°* rarlicle.
Sa vieille rapière au Tienz /St7tt, Loudier ; Grosse COUVertUTC ,
Terreur de maint et maint filou. GOUrte-pointe , couverture piauée •
S,Jmani cûéparBorel. lodù.. Qe terme est encore usité en
Dans le Gatinois et la Puisaye , le Normandie et en Picardie.
L O U L OU 99
LooDiEA : Qui halnte une calnne; Loues : GroMe musette, mstra-
Unae de mépris. ment à vent , conna princtpalement
Loirma : Conseiller, donner avis , en Normandie , en Bretagne H lUins
approuver. les pays de montagnes ; de iara ; on
▲Ion eilaflcim de bien «n micttU l'eiT ner- la nomme en Bourgogne ciéi>re ,
da , et pour mieaU nous acquitter, ef pour chUvre ; dans la Basse-Normandie.on
. n , i. • • «^ loure. Les paysans parlant d une
LouB» : Récompenwr, faire des p^^ qui 7 bien b^T et nuogë,
pr^ens. , . , ■,, , , disent qu'elle a bien rempli sa loure.
Lobe» : Se plaindre; d oJilouenge, Lo„^,„, fo«ro»r.- JoieMd* mu-
pUinte , «îlon D. Carpentier. ^„^ „„ ^ ,. ^^^
LouETTE : L heure du crépuscule , Lo„^„^, («ne):T«rme injorieuE
ou commence 1» nuit. qui répond à. vieiUeMOe.yieiUetrom-
LooGABOOEs : Langueur, foiUesse ^^ j, bipananum.
it canton i At Uineuaudo. Loo.s,&m.Sot,imbéeille, Joir-
Looc. : Barraque de planche, loge ^^ j^ ^^ -^ ^ ^^ . j.^^
qaoB &it dans un jardin ; de foc«*. i^^^^ ignorautTle lourdaud, faire
LoBiE. : Récompense, pr«; pu- ^ ^te, jSuer le râle dun sot.
nition; Barbazan le dénvc de laus> ^ . . r •. i»
., '- Qoi ne contrefait ranMMVcaz,
V oyez tiOIKE. Qui «e *çet iaû^df^ #pn pea^r.
Le louier tont ensement fet , Qnl ne rit «ans estre jçyenx «
Le cner dei coToitos atret Qui ne içet lourent rigonler.
Vert sei , que il le fait guencbir. Qui ne tçet braire , ou kaolt chanSer,
Si , qn*il ne |>net à dreit tenir; Qnî n*a dequoj eaire jolj» ,
Mais Tet çà et lii guenchÎMaat , Qui n*a le bac an Tant toudys «
Et partot JboiseUes qoerant , * Qtti n*a ungpeu du poil du lourf,
Cnm il puisse celuy deffendre , En Teritë c est ung cnetifs ,
Dont il cuide le louier prendre. Il n*a que faire d'estre à Court.
Les EnseigHemens de Treéor. Les Maximt de Court.
LouisoN : Diminutif de Louis. Lous : Le loup, animal carnassier;
Loup bkeoux : Loup-garou; loup lupus,
ramage, loup->ceryier. Lous : ConsentemenI , approjba-
LouFPB j loupe : Nœud , bosse j tion ; lous.
gros morceau de fer ou d*autre chose ; Lousqdes « lusqmea : Borgne , qui
pierre précieuse brute , impar£site ; n'a qu*un œil , louche ; luseus.
de loàus. LoussB , louche : Cuiller à pot.
LouQUBE : Regarder de travers 9 Louteiee : Celui qui chasse le
looefaer; de luscus. # loutre; luUr.
Louedein, lourdiery lourdiny lour- Louvaice : Louage , location ;
dois : Idiot , lourdaud , maladroit , locaùo,
sot, stupide , désagréable; en bas. Lou vit, /oi/iW^ louv€i:Véàt ou
lat. lurdas ; en bas Bret. lourdod. jeune loup 5 lupillus,
LouEDEEiE,/o£/rd/Ve; Balourdise, LouvjiiGirois , levegnois , louvéi^
date contre le bon sens, la civilité, &c. gnis : Alonnoie de Louvain ; lova^
Loue DOIS : Langage pesant et en- memsis.
nayeux , propos d'un homme gros- Louvcteue : Louvetier» celui qui
ûer, d'un aot , d'an stupide. chasse le loup ; luparius.
a
loo Lot
LoOYXBLLB : Besace, sac.
LouTXsaB : Piège pour prendre les
loups; Unière, repaire d'un loup ;
c'étoit aussi le nom d*un vêtement ifoit
de peau de loup.
LouYXs : Affamé comme un loup.
LouvissBMÉVT : Cri du loup.
LouTBB : Loyeri louage ; locarium.
Louz : Droit du seigneur dans les
mutations des fonds de terre, ou des
maisons à la ville.
LovisiBN s , loviziens : Monnoie des
évé<{ues de Laon; laudunenses.
LowBa , lowier : iMjet^ revenu ,
produit de la location d'un bien
quelconque.
Lowis , Lowy, Lojs • Louis> nom
propre d*homme ; Ludovicus.
Loz , lous : Loup ; lupus ; lieu ,
endroit; locus.
Louas : Louche , équivoque, am-
bigu ; de A«{/«f', mot purement Grec.
Lot : Foi; lex. Par sa loy : Par sa
foi, en bonne-foi , en honnête homme.
LoTACB : Loyer ; locado.
Lot AL TENiB : Tenir de bonne-foi
ce qu'on a promis.
LoTANCBE : Alliance , pacte, con-
trat, obligation; ligatio.
LoTAUMEHT:Fidèlement,de bonne-
foi. FofCZ LiALMBHT.
LoTBUEB : Lien , lanière , trait ,
attache de cuir, courroie, &c. ; lorum.
LoTOLiSTBS (les) : Les Jésuites,
ainsi nommés de S. Ignace-de-Loyola,
leur fondateur.
LoTBBE : Leurre , appât , amorce ;
ligature, lacs . filets , piège ; lorum.
Et fitU ornoiement t% nuet
D'iatoort, de fiucont et de gnaei ,
Et lef fiit au/ oxrre Tenir,
Et pour leur grâce maintenir
Qu*il retoomaMent k ta main.
Roman de la Rose»
Lots : Louis, nom propre d'hom-
me; Ludcmcusi au féminin Loy se ^
JUoysettCp Lojson.
LUC
Loz 2 Louange , réputation , ré-
compense , approbation. Voyez Los.
LozAvoE : Fausse louange , flatte-
rie ; de tous.
LozBNOBB : Tromper. Foyez Lo-
SAHOBE.
LozBHCiBE : Trompeur, flatteur.
Foyez Losavgee.
LoziN : Nonchalant , paresseux.
Lu : Lumière ; lux.
LuBE : Lubie , caprice , bizarrerie.
LuBBEHB : La panthère, la femelle
du léopard.
LuBiBUx : Capricieux , plein de
lubies , de fantaisies.
LcBiH, pour lupin : Loup, poisson
de mer ; de lupus,
LuBEE : Sorte de monnoie qui
avoit cours en Bourgogne; en bas.
lat. lubrum,
Luc : Un luth , instrument de
musique.
Luc : Petit bateau , barque.
LucAENB , lucetne : Lampe , lan-
teiriy; lucema,
LucATTB : Nom de femme , formé
de Luc ; Lucas,*
LucBT , louchet : Pioche , hoyau ,
bêche, binette.
LuGHAis : Petit peloton de fil.
Foyez Luisel.
LuGHE : Porte ; à luche, à la porte.
Foyez Huis.
LucHEE : Luire , éclairer ; lucere.
LucHET : Pique de fer.
LuGiABEL , au pluriel luciahiaus :
Ange M>elle , qui se révolte contre
le Seigneur.
Hé corps , pour chou ane tn et bians ,
Ne faia pat come Luciabiaus ,
Que Dex fitt de si gente faiikre ,
QuMl fu de Paradit joiaut ;
Mais il parfu si detloiaas,
Qu'il t^orgilli contre nature ,
S'en caï puit en grant ardure.
Le Despisement du Corps.
LucioAiEB : Registre , titre d*un
LUI L U M loi
lirrc destiné à résoudre des questions W mortwt , et ■écompU sont V an d« t«, ?î« ,
«.b«r.„,„.e. 5 eluàdarium. ^::^,^'^r^: ^ ""«-^ **
Lucide : Lumineux ; lucidus. Bihle, Genèse , ckap, 5o , wrf. >S.
LuciFERAHT : Qui donne et qui ^^^^ ^^ ^^^ ^^ ^g^^ ^^
porte la lumière ; iuafer. guœ annU , et conditui éuwnadhu, repaO-
LrcuLENTEMBNT : Comme il faut, tus ett in lactào m
clairement , nettement ; lucuienier. Luisel , litùeau , iuùsau, imssel,
LucuEE : Fabrique dune paroisse ; luisselei : Pelote , peloton de fil.
gain, profit; iucrum. Luiste , bticte, luitte : Combat ,
Lue , lus : Luth , instrument de j^jj^ ^ assaut ; lucUi.
musique. Luistee , iucter, luicter, luitter :
LuBNCH , luënchs : Loin , de loin-, Combattre , se mesurer ; luciari.
^"ff^- LuiTOH : Esprit follet , lutin.
LuEE : Louer à gages , prendre à • Lum , Use» l'um : La particule oa.
loyer^engager un domestique; /ocoiv. yorez Hom.
Luis, lueske, luez , lueze , Itiize , l^m , lumf , lun, luns : Bouc»
bae : Aussitôt, à TinsUnt, après que, f^ngc , limon ; Umus.
que , promp emen . ^^ ^^.^ parolet en U tâlme et iS dift : je
Mais luéskewMrié sera, iniU, dist-il, fichies el hm de la meir, noa
Paier loi cooTenra l'andouUe. fumet j*ai la d'aTant bms de paradis, maia or
FoiL Franc, avant i3oo, tome k^fah i346. aommea noa hms de meir.
. , . 1 y .... Sermons de S, Bernard , JoL ^S.
Lendemain mes qn il ajome
Li Rois te liere et fi «'atome ,
Et por aller en la forett
D*ane corte cote se Test ; , _
Les CheTaUers fait etTeilUer, plasmati sumus; sed tune çtudem 1^ /»-
Les Cacéors apparUl^r , radûi fiàmus , nunc ver6 limas grofunds,
ik sont monté tôt, si »'en vont, LuMEE : Éclairer, ûure jour ; ij«-
Lor ar« et lort saj«ttes ont.
Roman a Eric et aEmde, , t? r ii .. • ^e*.
LuMEEETTE : Feu follet qui paroit
Luette (jeu de) : Jeu de la fossette, i^ n^it . de luminare , Utminaris.
Lui : Je lus , legi. Lumette : Allumette , tuyau ou
Uoe antre ymaige d*autel taUle, paille de chanvre.
A senettre vi delez lai , LUMICHON : Ltunignon, boUt d'une
Son nom de.iu «a te.te lui : ^^j^^ ^^ chandeUe , d'une lampe ou
Appelée estoit Felonoic. _, _ . . % . '^.
^RomandelaRose, 'vers ,5a. ^'une bougie, qui sen sépare étant
enflammé ; de luminosus; en IMU. lat*
LuicTE (chose) : Chose lue ; de Ucinium, Udnum.
lectus , p^ûc. de légère. Lumieee : Fenêtre, ouverture;
LuiE : Lieue, heure de chemin; i^upe- lumen,
^^^^' LuMiif AiEE : Fabrique d'une pa-
LuiEES , luyers : Approbation , ré- poî^je.
compense; /ocanV//7i. Luminaiee : Lumière, darté j
Lu is , lisez l'uis : La porte ; osdum, inmen.
Voyez Huis. _ , Et Den diit , selt fait luminaire , et fn
LuiSEL : Cercueil, tombeau; fo- £iat,etl>enTitle&«niiimf»qneaesteitbon,
ctUuê. et départi U huBÎcre des ténèbres , lors apeU
3
loa
LUS
U lumière Jor, et le» ténèbres teSe , et resprei
et niatlii.
Bible Histor. , JUsiide fa Bièt» de fjimnat.
Genèse, chap. i, 'vers^ 3.
Dûffvf f ae Deùs :fimt lux , etfaeta ê$t lux ,
ef iHÊKiDeUt Ineem-qubdestet borut : et dU
visUlucem à tenéMs. AppeHmritque lucem
diem , et tenebrtu noctem , factutnque est
*vespett et nutnè,
LuMiNiEiL : Officier d*églbe chargé
de Téclairer, administrateur, mar*
guillier; luminarius,
LuN : Lampe portative ; lumem
Lu N AGE : Caprice , fantaisie , folie
d*un lunatique ; de luna ; d'où iuna-
gi'er, fol , insensé, capricieux , fantas-
que; lunatious ;^n anc. Prov. lu-
naios, lunmossês*
LuNEDi : Lundi ; lunœ dies»
ïiUiriSistJN :TelAps de luile; de Inna.
LuNJENJHËifSEAT : Fils uniquc ;
uni'generatus y urùgenitns*
LultÈTtE : Sorte d'armure de tête,
on pfltrtie de cette armure, suivant
I). Carpentier.
LuHGHUEE : Longueur, étendue.
LniTH, lunka, ]ïie%i*kuFtÂ, Vhuna :
Aucun , auci|ne ; Vunha ora/ jamais.
LuocTENENT : Lieutenant, suivant
D. Carpentier; locumtenens.
Lu PAU. Voyez Louvat.
LuQUENNE : Lucarne, fenêtre, œil-
de-bœuf; de lucerna.
LuQUET i Cadenas.
Lus , luz : Le brochet , poisson
d*eau douce; luceus; d*où lusel, ht"
seau, petit brochet.
Ne pcrdolt pas tOTent matinef ,
Hé ne eait mies per nos botet
Que poar meogier ius ne barbotes ,
Qaelconques fust un jor malades.
Gautier de Coinsi^ chap. tA, Uv, i.
LuftéAU , lusel , lust : Cercueil ,
bierre , châsse de saint ; de lucèUus ,
pour loculus.
LnsiE : Éclairer, luire ; lacère.
LnsiTANiE : Nom propre d'une
LUT
partie de l'Espagne, qui est à présent
*le Portugal; LusUania.
LnsQUE : Louche ; Itiscus ; en bas
Bret. lack,
LussEEOir : Mèche , lumignon.
Lustre : Clarté , illustration ; il-
lustratio*
Lut : U lui fut permis ; licuit.
Bien ha eu la TÎelz lei.
Premier Livre des Rois, fol. i , i?*.
Lutherie : Luthéranisme.
LuTttBRiSTE : Luthérien. *
LuTHON : Esprit follet, lutin.
LuTs : Lumière ; lux.
LuTTis : Petite cabane , loge bÀtie
de terre et de chaume.
Luvns : Lieue, étendue de chemin ;
leuca.
LuwEGE , lowier, luwaige, luwier:
Loyer, paiement du gite ; locarium»
LuEE : Sorte de pelleterie , suivant
D. Carpentier.
LuxERiE , lisez tuxerie : Chemin ,
passage.
LuxuKiANCE : Excès, superfluité,
détail , explication trop longue ;
luxuria,
LuxuniANz : Abandonné au vice,
au libertinage , qui mène une vie
déréglée; luxurians.
LuxuRiER : Se plonger dans la dis-
solution , s'abandonner au liberti-
nage , au commerce des femmes im-
pures , se jeter dans le dérèglement ;
luxuriarL
Ha diable , come les cincéus ,
Com gmnx envie a sur cens ,
Qui vivre vtielent chastement ,
Et Dieu servir honestemeot ,
Ta grant vertuse (versutia) ta malice ,
Les cha>tes cuers point et entice
Jour et nuit à Ittxurier.
Gautier de Coinsi, liv. a, chap. x.
LuTBR : Récompense , prix. Foyez
LuWEGE.
£s}oit Tos de ce ke tos jai aveiz reccn les
dons de la sinestrc , esjois yos de ce ke vos
M A A:
iitmàtïï,lmlujrfnàt\^de%tr^, . . . en U tinettra
MMt tel mérites , et en sa destre set lujrers.
Sermons de S. Bernard, fol. 3x.
Gamdete çuia j'am pereepisds doua sinis-
trm, gaudtte quia expeckuis praemia deX"
tree. . .,in Ueva ejus mérita , m dextera iferà
prjemla cof^nentur.
LcTSABLE : Qui luit , qui éclaire ;
de lucere.
Lu TSE AU : Vase , vaisseau de bois
oa de pierre.
LuYTEAU : Linteau.
Lutter : Lutter, combattre corps
à corps ; luctari.
Lu TU LE : Le triolet, dit alleluya,
sorte de fourrage ; du Latin trifoUum
acetosum , selon Borel.
Lue : Le luth , instrument de mu-
sique à cordes. Voyez Lus.
Luzerne : Lampe, lanterne, flam-
beau ; lucema; en anc. Prov. luzèma.
Mais eant ja Li tôt poissans Deos è Romain
▼oloit ceaeéir de son traralUi , è mostreir la
vie Benoit en examples as homes, ke la lu-
zeme mi»e sor le chandeleir renderoit clar-
téit ptr k*ele loiroit à tos céaz kl sunt en la
neson Den.
DUd. de S. Grégoire , liv. i , chap. x.
Cum verb jam Deus omnipotens et RomO'
num ifeliee à labore quiescere , et Benedicti
vitam in exemplum kominibus demonstrare,
ut posita super candeiabrum lucerna clares-'
ceret quatenus omnibus qui in domo Deisunt
lucertt.
Luzette : Ver luisant , insecte ;
de lucens,
Lt : Lui, le , elle ; ille, illa.
M A A: loS
Ly Père , ^£ls et ly Salnets Etperis ,
Ung Dien en troys peraonnes aonré et chéris ,
Tienne les bons en ta grâoe et aeeonrt Us
perti ,
Et doint que dl traictlé ioît monlt à maint
meria. CodicQk de Jehan de Memng.
Ltce : Femme débauchée ; de ly^
cisca.
Ltb , lyé : JoyeuT ; lœtus.
Ltéembnt y lyement : Joyeuse-
ment , gaiement ; Uetè*
Les degrés monte fyéement , %
Plnstost que peat hastiTement ,
Et li trenJ>loient tnit li membre.
Boihan de la Roêe,
Et s*en Tint loger en nng monlt riche et
monlt fort bel Hostel , qne alors estoit auprès
de TEglise Saint Rspei, où deaon boate et
bostesse fut moult fyement reçene.
Boman de Gérard de Nevers.
Ltefars , lyeppart : Léopard ;
ieopardus.
Es Bestea vois débonnaire le 1 jon ,
Aignel cruens , entreprenant îjreppttrtp
Le loup piteus , le poucin champion ,
Et pour le groi , ^oy Toler le bnsart ,
L*aigle et Tautour yo! devenir fetart ;
Et le conlon reult faire rassellage ,
Et le cenglier Tcult estre papelart ,
Dont (d*ou) pnet Tenir anjoard*bni te nsalge.
Eustache Deschamps , fol. 45, col. i.
Lteres , lyerre : Voleur , larron ;
latro.
Ltmfson : Limaçon, escargot.
Ltois : Blanc, de couleur blanche.
Voyez LiAR.
Lton : Lion , quadrupède ; leo,
Lttowe (la) : La Lithuanie; Li"
thuania.
M
Jj! A : La main ; manus\erk anc. Prov.
ma ; en bas Bret. man,
K sa ma dextra la domna u libre ten (tient)
Tût a quel libres era de fog ardent.
/^ Vie de Boëce ,foL 273.
Ma AON K, maagrdé, rnaaignié : Mal
disposé , estropié , souffrant , incom-
modé , malade , inquiet ; malè acttts;
et non pas tué, comme le dit l'éditeur
des Chansons du Roy de Navarre.
Il est Assise et usaiges que tons cheraliera
qni ont passé soixante ans de aage , ou que
il sont maaigniex de maaing aparant , aont
quites don sert iche de lour cors , et se il s*en
4
io4 II A A MAC
▼ont eMaser , pareeqae il out pisaé aa^^e, le Sol ni^î«inet destruit Torde et rlle recliîngnîe,
Seîgnoor ea aara le cheval , et les arme* en Tant te deolt d'autroi , que ja n*en iert lie.
«tcliange de lonr con à ton betoing tonte* CoeKeih de Jehan de Meung,
les foif que il Ten Toudra temondre ; et te il
apele ou ett apelé de chose , en que il afilert MaAISSE , mcuisse : Redevance OU
bataille , il s *en dépendra par champion , se cens sur une métairie qu'on nommoit
'"""^':^TÙZium.ch<v.'.Kr. «utrefo»m«. Voy.MAsetMA.O«..
'^ Maahte : La ville de Mantoue , en
D. .niir. l'en prout mort .de ni«mbn> toln 1,,^^ ; Montua.
1 en pert membre , et tuit li bien sont le E07, '
«t de maaignié, pert tos ses biens sanre la Acel tans à Rome manoit
▼ie et la porréance dou maaigmié. Un Philosophe qui tenoit
Allé. Coût, dOriéam, Mss. de la Biàt. f^ reuomëe de Clergie ;
^^ ' D*ttne des citez de Seziie
Maaicnier , maagner : Blesser 9 Fu nés, on Tapeloît Virgile,
incommoder, ternir la réputation ; et ^ *^^** Maante ot à non.
non pas tuer, comme le dit Téditeur Moman de Dohpatos.
des Poésies du Roy de Navarre. Maard , Maart : Médard , nom
puî nayre autrui, ouafole, il lî doit rendre P^opre d'homme ; Medardus. Voyez
aes damages , chon est k entendre le coust des «A Citation rapportée au mot Uvraire :
mires et des despans dou bicssié, et restorer a Saint Maart où grant lirraire.
aes jornéet seionc le mestier dont il est , et se ^ ,
il î a maaifuf Ten doit regarder le meniere dou ï- auteur parlant d un miracle opéré
maaing et Pestât de la persone qui est maai' en faveur d*Un Possédé qui fut ame-
gntéh, et PaToir de chelui qui le nuuugna , et ^é , à SoUsons , dans une église , dit :
aelonc che que il a Taillant , 1 en doit douer ^
largement dou sien ah maaigmés et seionc Q»* «'^ ^ien et bel assise,
Tancien droit, qui maaignoit autrui , l'en U O" une deux est sans donunce,
fesoit autel matung com il aToit à autrui fet , Q»» Diex ▼oui muer en s'enfance ,
che est i dire , pour poing , poing , pour pie , Laquelle on nome^ Sajnt Maart;
pie , mes Peu en use par nostre costume en Ma Tolenté icy m*aart
cheste manière , ainchois s'en passe Peu par Qa« j«. »« '*»* pa« m'entremette,
amande-, si com jou ai dit chi dessus , et par Q"« <1« l«t»«> «n roman mette
longue prison , et par faire au nuia^iii/ seionc Coment li sainz dens fu trovée.
son damage, et seionc che que il est, et se- L'auteur voulant dire que le Pape
lonc Pavoir de cheU qui X.inaa^gna ^é^^ ^^^ ^^^^.^ ^^ ^^ miracle :
Coutume de Beauvoisu, Mss, chap. 3o.
Si com la lettre le me livre ,
MaAILLE : Impôt ou redevance Ca Apostolle fermement
d'une maille. Voyez Maille. Tesmoingne et dist vraiement ,
Ma AiLLiE : Ce qu'on pouvoit avoir ?.**'* ^■*"^ ^^^^ '"V ^''^'' •»^<*'**
'*t , . , Li dens que muée avoit
pour une maille , comme la denerée N^gires sires dans s'enfance.
pour un denier. Gautier de Coinsi, Miracle de la Benoîte
Maaing, maaignie : Blessure, in- Dent que Noottre Sires mua en
commodité , soit au corps , soit à la s'enfonce,
réputation , médisance , calomnie ; et Maart, lisez m'aart: M'enflamme,
non pas accompagné, comme le dit m'«xcite.
Fauteur du Glossaire du Roman de Mabre : Marbre; marmor; étoffe
la Rose , au mot mehaigrùe , où il de différentes couleurs y en bas. lat.
renvoie aux mêmes vers que je cite : pannus marbrinus.
EuYie n'est pas la sole, aios à grant conpaignie MacauT, magaut : Bourse, pocbe,
Demesdif , de contréuFes, et d'autel maagnie, besace , gibecière.
MAC MAC io5
Macs , mâche , machue , macue , ï^» ■•?«• ertendirem a*iui ne tnmé ,
macire/^ : Mawue , masse d'armes Q«'»« «^'^ geatU ior ot pre.té.
dont le bout étoit fort gros. An bout St onprit «i mugicrcnt lor ru lardn.
de qndqaes-nnes étoient quelquefois JUman jrAuJBgier, n' iS3o.
ptecés de petit, moulins, afin qu'au MACELL.a , mnchaeli^r : Tuer ,
he«,m les soldas pussent y moudre i,^^^ assommer; maceUart,
leur bled ; ces mot, signitoient auMi ,^^,^ ^ b„ B^^' ^^.^^
nn amas de plusieurs choses ; de Macblote , machelote : Petite
massa ; en bas. lat. maxuca, ma» •««*-^ » i »a* i
, ' ' masse ou massae ; la tète ou le gros
' bout d un bâton ; de massa.
Et .e ferit «nnii IVitour . m mate ea •« ^^^^ ^^^ y jj^j
luin et K^ches bien que cenx on u atta- •> ^ i \ ^ i
çHùt,nWieiitq«iefair;deiiiire. Machat (cop de) : Coup de nuMue
Chroniques de Flandres. »*ns effusion de sang , meurtrissure ,
E. i<m po-mg tint «ne maçue , contusion ; de massa.
Fièrement la panmoie , et rue Macbau , m,achal, machaud, ma-
Entor soi cop» li perilleiu , chaut, mac?te : Grange sans toit, ou
Qn'e«ciw,»'iln'erttropmerTemeuf, meule de i^rains amaa monceau*
He pnet tenir qu'a neP porfende , "^^f , 6™?* » amas . monceau ,
F4 que cil Tainou ne le rende mocholum, suivant Bofll ; en bas.
Qui contre li te met en place , lat. machale. Yoyez MacAUT.
511 ett bien ataint de b mace. Machb : Massue ,* sorte d*arme.
• Moman de la Rose, i^s i5753. Mache-coules , mache-couiis, ma-
MAci : Madiieu , nom propre chi^coUs, machi-coulis, musse-coulis :
dliomme ; Matthœus. Parapet en saillie garni d*une devan-
MACEFOiroE : Machine de guerre ture de pierres ou de briques , qui
pour jeter des pierres ; en bas. lat. rëgnoit au haut des tours ou des
matafunda, chftteaux fortifies ; ouvertures pra-
Macel, macelerié , maisel , mai- tiquées dans le couronnement des
sellerie , maiseloire : Boucherie ; /tio- tours , et d'où anciennement les as-
cellaria tabema , macellum ; en bas. sièges faisoient pleuvoir perpendicu*
lat. macellinum ; en anc. Prov. ma- lairement et à l'abri des parapets, sur
chéria, masël, mazël. les assiégeans parvenus au pied des
Maceler , macheler , maiselcr : fortifications, des pierres, du sable, de
Porter la massue, abattre , renverser la résine ou de la poix mises en fusion,
d'un coup de massue ; et au figuré , j^. ,^j^^, remparoîent muraiUes , dres-
étre chargé d'une entreprise ; ma- toicot bastillons , etquarroîent ravelina , ca-
ccllare, soient foMez , escuroient contreinineâ , ga-
MACéLIKR, macecUer, macecrier, kionnoieut deffensr. , ordounoient plate..
, •»• r% X. x. «ormes, TOidoient cnasmates , rembarroient
macheUcr, maiseUer : Oonchev^ Qh^T' fmibes braye» , erigeoieut caTaUiera , resta-
entier; macellarius. On donnoit en- poîent contrescarpes , enduisoient courtines,
corc le nom de fnacelier, au brave P»"«>d"'»f '«n* «no'néauU, laliioient parapectes,
.: -»'.^:» i^ w>i.,- xi:-*: a a^ ..-. enclavoient barbacanes , as«eroient inachieo-
qui s «toit le plus distingué dans un g, ^ „noaoi*Bl h«.« « «U^cte.. a«*oi.»t
combat. aentinelles , fomissoient patrouilles.
Aodigier ne toU faire noces en pré , Rabelais , Prologue du Livre 3.
En bois , ne en rivière , n*en saut ramé , -mm > « • n i_
Ainz les fiât en un champ de vie. are, Machelier , machelier : Boucher.
On truies et porcéax orent esté. Voyez Mac^lier.
/
io6 MAC MAC
MaCHELOTE. Voyez MaCELOTE. C '«•« ■ ««▼o»*' l'E^^^ngelistre ,
MACHEE : Mélanger diffërenlC» Ou Tingt.troUie.me chapitre
. 1 « • t Roman de la Rose,
choses , les bien amalgamer avec une
spatule; mandere, macerare. Maci, Macias (S.) : S. Mathias»
Mach^uee : Coup, meurtrissure, apètre.
contusion ; maceratio. Macias ; Martial , nom propre
Maghiee : Serpette, couteau, cou- d'homme,
peret; machœrium. Macihal : Certaine mesure de
Magbignee : Détruire, démolir, terre; meule de moulin; en bas. lat.
renverser ; de machinarL macina.
Machination : Adresse , intrigue , Maciolis. Vojrez Mache-coules.
artifice ; machinatio. Macip. Vojrez Mancips.
Machiniêie : Machiner, ourdir un Macisse (torche) : Qui est toute
complot contre quelqu'un ; ma~ de cire.
chinari, Macle : Maille d*un filet , d*un
Machinecr, machineux : Celui réseau à pécher,d'une cotte de maille,
qui machine ou médite une trahison , arme préservative ; macula. Voyez
séditieux; ^achinosus ^ machinatçr; ce mot dans Ménage, qui cite un
du Grec méchané ; en bas Bret. passage de Geoffroy-le-Bel , Comte
maginour. ^ d'Anjou.
Mâchonnement : Maçonnerie , . Si Plutarche enst ici trincqué
construction en pierres ou en plâtre. Comme nous, il n'e*t revocqué
_ 4 /.r • ï^** donbte , pourquoy le» oraclet
Mach UE : Arme offensive, massue ; Sout en Delphes plus mutx que madts ,
au figuré , charge , fardeau , COn- Plus ne rendant response aulcune ,
duite d'une affaire, d'une entreprise, La raison est assez commune:
. • 1 Kn Delphes nVst, il est ici,
som • embarras : massa» « '^ r i • -
av*u, «i««w«mi9 , ##ftc«««M. j^^ tréteau fatal, le voici.
For est ki prent sor luy la machue por aul- Q»" prcsagit de toute chose :
trui. Ane, Proverbe , Itfss. de F Eglise Car Athenœus nous expose ,
de Paris n'* a. Q"* ^^ tréteau estoit bouteille ,
Pleine de vin à une anreille ,
MachUEE. Voyez MaCHEUEE. D« ▼*«», je dis de Terité.
Machuekie , machurer : Noircir Rabelais, Uv. 5, chap, 46.
par place , barbouUIer le visage d'en- Macle : Maille , terme de blason ,
cre , de charbon ou de suie ; l'octave indiquant une espèce de losange ; de
des Rois se nomme , à Metz , les Rois macula. La maison de Rohan en por-
machurez. toit dans ses armes, avec cette devise :
Machueet (le) : Le rhume. Sine macula,
Maci (S.) : S. Mathieu, évangé- Macle: Mâle, du genre masculin;
liste , nom propre d'homme ; Mat- masculus.
thœus. Il y a , dans le Carlulaire de Maçonner , maçoner : Bâtir, con-
VArchevéché de Paris , un bail à cens struire une maison ; au figuré , fabri-
qui est daté de Tan de grâce i3o8 , quer, forger, préméditer, former un
le diemenche après la S. Maci, ou projet, une entreprise; de mansio.
(au) mois de setembre. _ . _ j . u- /c t • x
^ ' Ld Empereres cuidoit bien que ( S. Lonis )
Paroles tos dirai auci il venit à pot de gens, ce qu*il desiroit moult ;
Que nos lisons en Saint Maci , car U estoit maliclens et «outils , cuidoit , si
M A D M A D 107
c«MM on àiêott : maçonner ■ucnne cbonM en anc. Prov. rnodona^ en Langned*
(ostr* U Boy Loy» Cl contre le Hoyaunie de ,nadono : en bas Bret. madam.
France: met Une plot pa« a Nostre Seigneur, ^^ ' j • tt
J^Lée«J.a pi M^aeWoe in.pir.tion le . MadaimoiseLLE , modamoiselU ,
■unTct propos de TEmperéour , et garda lisez ma dmmoiseUe, ma damoùeile:
Miancment son bon chanpion le Roy Loys. Mademoiselle ; les femmes et les filles
GmiUmum* de Nangis , Annales de de gentilshommes avoient seules le
S, Louis, année i«38. droit de prendre ce titre. Fojrc% pour
Macque : Espèce de massue, bâton «es deux articles , Dam et Dambisbl.
qui a une grosse tète ou un nœud Madaisse : EcheTeau de fil , pelo-
par un bout. Foyet Mace. t«>n i niataxai^n Langued. maddU$o.
Macquee : Frapper fortement Madewhiee, iw£Mfc/T/w>r; Ouvrier
quelqu'un d'un coup de poing ; ce q«i travaiUoit aux vaisseaux appelés
mot Tient de mace y massue; massa, maderins. Voyez Madee.
MicQUiNs : Bétes mâles pour les Madeeiw : Sorte de vaae à boire,
troupeaux , et que les décimateurs Madi : Mouillé , trempé ; madidus.
éloient tenus de fournir; de /iMMca/o/. Madi, Madir : Emetère , nom
Mactieehe : FUs de prince, titre d'homme ; Ementiu.
honorifique que les grands seigneurs Madiehe, mardienne, mordienne :
portoient en BreUgne,et qu'on rem- JurementdéguisésouslenomdeDieu,
plaça par ceux de comte , vicomte , ou suivant d'autres, par Jupiter, par
baron , &c. ; en bas. lat. macdernus. Mars ; per Jovem , per Martem.
Macite : Machine , manoeuvre , Madiee , madrier : Grosse pièce
massue , masse d'armes. Porter la de bois , cloison faite de charpente ,
maeue.élT^ chargé d'une entreprise; ^^e de bouhinger, de pâtissier, de
haiUer la macue, charger quelqu'un cuisine, étal de boucher, de charcn-
de cette entreprise ; /aire la macue tier; de materia; en anc. Prov. mddrë.
de quelqu'un, se proposer de le bat- Madlb : Blâle ; masculus.
trc; de massa. ^" "*'*• Abraham Ismaèl son lOs, «C
' tontes franket metnées de sa maison , et tons
Quant assez orent murmnré , les madles quM eut acatée , et tons les madks
Et dit , et fet , et raconté , de tous les biers de sa maison , et il circons-
Si reparolent du mengier, riza la cbar de lonr rit maintenant que à C«l
CVst la coustome dn bouvier, jour corne Nostre Seignonr le comanda.
Ja ne n'ert liez s'il ne menjue. Bible Hisi. , Genèse^ chap, 17, 'vers, a3.
Rogiers , qui porte la macue , Tulitautem Abraham Ismaël fUium. suum ,
Deans toz cels de la mèson , et oinnes vernaculos (lomus suœ : universos*
Comaode c*on Toist au bacon, que quos emerat , eunctos marei ex omnib'us
Et aporte-on des charbon^t , viris domus suât , et cireumcidit camem prœ^
Mes qu*eles soient granz et lées , putii eorum statim in ipsa die, sicut prœce^
Si qne cliacuns en ait assez. perat ci Deus.
* Fabliau it A louL Chescun madle de tous sera circunsiz, «t
TOUS circunsiserez la char de Tostre vit , qne
MaçUETE, maçifC/re.Petlte massue, «éo suit en signe de lien entre vos et moi.
Madacoiee ; Mandragore. Gtnèse, chap, 17, n^ers, 10 et 11.
Ma D AIME : Mot dont on a formé Circumcidetur ex 'vobis omne mascnlî*
madame; il faisoit autrefois deux num . et eircumcîdetis camèm prœputU ves-
mots ma dame; on ne donnoit ce ^> "^^i^'^^'g^^Jà^ris inter meei^.
titre qu'aux femmes de très-haute Madee , madré, madrin, maselin,
qualité , et aux saintes; mea domina$ mazann, maierin, mazers : £^>éc^
xo8 MAE M A G
de pierre précieuse dont on ignore la p'^f '^ d^owent paîwer de raîgne , moêment
i.^. '^ .. .^j -, ^ ke del pendant leiz del moat MtoU snét perM
qualité ; on en faiSOlt de» hanaps ou „ de»cend*n. en cremor.
Tases à boire. Les souverains et les DMdeS, Grégoire, Iw.^tjchap, 5.
grands seigneurs étoient les seuls qui £x his autem momuteriù quœ in eodem
eussent le droit d'en avoir. Cardan '<>«> eonstmxerat tria sunum in rupibus
ainsi aue Scali^er croient aue cette ntondsertuù^et'valdèeratfratribusUborio'
ainsi que ^caiiger croieni que ceuc ,um,semperadl4Mciundescendere,utaquam
pierre est la même que la murnna haurire debuissent; masimè yi«i« è devexo
pocula des anciens. Ducange , au montU latere ertu grwè dtsctndenùbu» in
contraire , pense , et je suis de son fif^ore periculum,
avis , que c'étoit l'agathe onix; quoi- Maén éresse : Méiliatrice ; juge ,
qu'il en soit , ces termes viennent, arbitre; /we<5&*«&7.r. V. Mo yehneres.
par corruption , de marbré , c'est-a- Mairie : Levain qui sert à faire
dire , tacheté , qui est de diverses fermenter la bière; on donnoit aussi
couleurs , tomme le marbre ; de mar- ce nom au droit qu'on payoit au sei-
mor; en bas. lat. mazer, mazerium , gneur qui fournissoit exclusivement
mazarum, mazerinus, masdnnurn; c® levain.
en anc. Prov. madrin, madrinOy ma- Maesmer : Mésestimer, blâmer ,
ger, mazër, désapprouver; inalè œstimare.
Madré , madrin , madrinien ma- Maësté , maisté , maieslée : Gran-
zarin, mazcrin: Officier chargé du deur, élévation, majesté; action cou-
soin des vases , pots et autres objets rageuse ; majestas.
de matières précieuses; c'est de là Ma ester, iwrt«/re, mestre : "^sA"
que vient l'expression de niadré , tre, magistral, supérieur, principal;
donnée à un homme fin et adroit qui magister; en anc. Prov. maestrë ; en
trompe les autres , et qui ne se laisse liai, maestro; en bas Bret. maestr.
pas tromper. Maeur , rnaier, maieur : Maire de
Madré : Nom donné aux bois et ^*ï'« » J"g«» échevin ; maître de cava-
aux marbres veinés et tachetés. Mo- ^^ne ; d'où est venu major; magtsUr,
net rapporte que le broussin d'érable friajor ; en bas Brel. maer.
bien madré, est très-recherché pour Ma-fat : Fait de main d'homme ;
lek meubles et les parquets. Les par- manu factus,
quets du superbe château d'Anet , ^aflé , mqflu : Qui a le visage
étoient en bois d'érable : ils étoient P^ein, large, bouffi, gros et gras,
admirés par leur variété. Maoalez ; Nom d'une compagnie
Madrure : Taches sur différentes <^« marchands luliens.
peaux d'animaux, comme sur celle Maoaut : Poche, besace,
du tigre , du léopard , &c. Magdaléoic , Madeton, Magda-^
Madur : Mûr, qui est en maturité, ^^n : Magdelaine , nom de femme ;
bien à son point ; maturus. Ma^dalcna ; en Langued. Madoun.
Maement, maemement, maes^ Magdalow : Sorte d'onguent , se-
mement, maesment: Principalement, '^'^ ^' Carpenlier.
sui^tout , mémement ; maa-imè. Maodelin : Coupe , vase à boire.
Voyez Madré.
BîaU de céax monstier» cai a avoît fait en Magdelihier : Fabricant OU maP-
cel meisme Im astoient li troi eu liait es « j , > >• « « ^
roehet del mont , et mult travilhouic chose «*>*"<* J^« magdeUns ; cn bas. lat.
•stolt as frères tes tens al bnec descendre , madrelinerûà.
M A G M A G 109
Maob , maje , mar (joge) : Lieu- dérire ^CBrameniXt Duchat, dans ses
tenant d'une sénéchanssée, d'un pré- Notes , chap. S ^ de la PronosUcation
sîdial; major; homme sage; tnagus* PantagruéUne , fronde cette étymo-
M^CENCE : La Tille de Mayence; logic, et le dérive de manuarius. Je
Mogtattia, crois qu'ils ont été ainsi nommés de
Ma^kitdhomiib': Receveur des de- «« 4^'*^» crioient dans les rues , ma-
mers publics ^/iû/i,i?u^w/i.ALyonon nommeles
U^onli.0 ^ maghièlo : Montagne chaudronniers ambulans peirôou ,
npide et eskrpée , coUine. mot Languedocien et Auvergnat «m
\, Ji , , , . . signifie un chaudron.
Maoioh : Maison , habitation ; ^Macnau : Vers à soie, espèce de
ma>mo; et non demagus, comme le ^henUles qui furent apportés d'Asie
dit Borel. Fc^ez Mahsk. en Europe sous le règne de Justinien;
UAGimK^, magesUre^magtsiAré: j,^ „^ ^^^^^ ^^^^^^ ^^ p^^^^
Gouvernement, supériorité d un mal- ^^^^ ^^ ^ . ^^ ^^^^l^^ ^^^ ^^^.^
^ sur son disciple, office, fonction ^^^^^^ apportés par des Gentilshom-
de magistrat ; magistenum. ^^^ Dauphinois.
k coi qnaat aléuent U ploisor par Tcxempla MaGNEN CE : Nom propre d'hom-
^ ctlm, «wiiiiienzerent estre entpru ?« lo ^^^ MognenÙUS.
«kuer de U parmanable tic , et de«MM Mm -^ t » • .. 1
magitt^n soi donerent ei âerrUe del toi Magnete : Laimant« la pierre
pMfMBt Suiior. d'aimant; magnes,
Dial. de S. Grégoire, /iV. 3, chap, 14. MagneU troTcnt Troglodîie
Ad quem dum muiti pergunt , exempta £n Inde , é precîeiu ett dltte ,
îBwf mtentm ntitœ accendi desiderio cœpe" Fer resemble é lî le trait
nmtp atque tub ejus magUterio in omnipo" Altreti cum ralmant (le diamant adamas) fait.
ftaCtf M Domini servidum dederunt, Marbodus de Gem. , art, 1 9 , col, i656.
Magisteeial : Très-grand , très- Maonib, magniée, magnies, maid-
élevé; magisierialis, née, maignée , nuàgnie^ maigniée ,
Magistbal : Altier, hautain, pé- maihnie , maimey mainiéy tnainiée ,
dant, insolent; magisterialis, Pré^ mainil, maisgnéey ntaisgnie , mais^
bende magistrale : Prébende destinée gniée, medsnée , maisnie, maism'ée,
à l'écolàtre d'un chapitre , d'une ca- maisnil, manies, megnie , megniée ,
thédrale. mehenée, meigniep meigniée , meinée.
Magistrat : Tribunal entier d'une meisnée , menie , menil, mesgnée ,
justice municipale , composée d'un mesgnie, mesgniée, mesnée, mesme^
mayeur et d'échevins; magistratio, mesnié , mesniée, mesnieie , mesrdl:
Macle : Marre , espèce de houe Demeure , habitation , maison ; fa-
qni sert à labourer la vigne. mille , enfans , serviteurs ; train , dl-
Magnah , magnien : Chaudron. gnité , suite , maison d'un grand sei-
Maghah, /72^3^e/i, magnien, tna- gneur, d*un souverain. La maisnie
gfdenier,magnin,maignûn,Fn€Ugnen, privée comprenoit les ofnciers , do-
masgnien, maignier, tnaignin : Chau- mestiques et autres qui étoient atta-
dronnier ; en bas. iat. magninus et chés à la maison d'un prince , ce qui
maignagium ; en Bourgogne mai- se nommoit, dans les xv, xvi et xvii^
gnier;en Berri mignan; en Messin siècles, maisonnée, et aujourd'hui
magni;enltB\,magnanûf Ménage le maison; mansio; en bas. Iat. //la/i-
no iMt A H M A H
sionata; enllài, mesnada; en EspAg. gné, mahangné : Blessé , estropié ,
masnada; en anc. ProT. mainada. maltraité, menrtrî. V, Mehairgnez.
Ariot iifti que Ab»aloa encontnd U mai- Mahing si est qunt home a perdu \ûé,
gnie David, è »eiet lor on mul. peing , ««1» ne* , oroiUes ou aucun* de w*
U'^ Livre des Mois, chap. i8,iHf«.o.' membrei dou pié ou de la ni.hm(inaîn) et de
ce puet antre apeler «ans garant , et dire »•
Acciditautem utoccurrereîAbsahm serTia «it ; Pierre in*a copé lo poing d'une espie , et
Dan^id , sedens muio. fol prez de l*ataindre , «i come je dois corne
Or quant et lî pluior. ki ti furent assem- l'orne ma Wm^.
Meil , et la maihue lo plore vet jà mort , il re* ^*'- ^"^ ''» ^'*'- ^'^P- ' " ^^O'j.Jèi, i H-
pairat todatnement, et les broies de toa céaz Maraigiter , mnheingnery mahe"
qui plaindoient sur retornerent en mer veilbe. nier : Blesser, mu tiler. Esire maheing :
Dial. de S. Grégoire, liv. 4, chap, 3i. Ei^e blessé , incommodé.
Ciim^ue ei muiei qui convenerant , eteum Mahain, fncLhaing, mahcigney ma"
jam mortuum famUia lugeret , subiA rediit et f^ging , moheingne , mahin , mahing :
cunetorum piangenUum tn stuporem 'versœ « _«j'..' .m.^ 1-1
«.«* #^^;mC ** Incommodité , mutilation , blessure
. ^ , . . . considérable; défaut , soit du corps,
Ceo tnnt les mesnés Itoé solum les poe- «^ 1 «* «^ r^ ^«- ^
pi.. . «t lour n.cioi» d. ee«. «rtoienrU. »<>" ^^ ^ «»?"*• ^«r« MbHAIIT.
geut devisez en terre après lo dîluTÎe. 6i Ten entend maladie esCre tnakeing que
Bible , Genèse , chap. xo , 11ers. 3a. !'«> po* ▼<>«>• P»»" dehors en gent , ce baa n'est
..«..■.«.•< t pas leu , Ten doit tant solement Toier que Fa-
ite f«ni.l,»^«» juxta populos einaitones ^etéor ne soit decÀi : Ten doit savoir que
suas ; a» his divisa: sunt gentes m terra post s^.^„, ^j,^^ ^^ „.,^jj^ ^,^ ^^ ^pp^uJ^ ^
mluvium. quant il a encore ancnae chose qni est contre
Tornent de çà , tornent de là nature , qui empire le cors. Doue nous avons
Chascnn sa mesgnée appella, aucune fois sentence pour laide de nature, et
Tous i acourent pesie mesle maladie selt aucune fois «orprendre tôt les
One plus espès ne noif , ne grêle, cors si come fièvre ; et quant Peuvent, tôt sost
Ne vi voler que ces coups volent. il issi nez , et il a moult grant difTerence entre
Roman de la Rose. maheing et maladie , ausi com se aucun est
MAOHiriE» : Louer, vanter, exal- ^f\: «'.J! «.";' 5?'j' ' f ,P*" ""»*«''^<I"«
_. x^ T% maladie et issi le distrent li mestres des mê-
ler, élcver; mtf^Tljr/Cû/Yî; cn bas Bre t. .OBS por oster U dotance; mes U n'en i a
magnivie , beau , bon. point , car se il 7 a tel maeing ou roaledte
Magnitude : Grandeur , magnifi- V^ de^torba home à Ure son usage, il sera
-•- » •.. »^ rendu arrière au vendéor. Se nous appelons
Cence , quantité ; magmtudo. „,,^j., „„ ^heingne por un po de cho« .
Et grisil et feu ensemble mellée estoient ^usi come une petite fièvre, ou por une vietUn;
portez , et fust de Unt de magnitude , que quarte, ne qui se pot rapir, ou une petite
unques tiele ne aparust en tote la terre de plci« • ci d** point de forfet , porqnoi il doie
£g7pte. Bible, Exode , chap. 9 , 'vers. 24. e«tre rendu , tôt ne soit U dit por droit , et
_ j.'jL*. '..ri. si pot iVn bien lessicr tele vencon.
Etgtando et,gna muta panur fcrtban. V ^ „<>»^o^.fol. «8.
tur : umtaque fuit magnitudims , quanta ^ ' •• /«y
antè nunquam apparuit in universa terra Mahault , Mauhaud y Mahaut :
j^gjrp^* Mathilde, nom de femme , féminin d<^
Magot : Grosse bourse , bourse Mathieu ; MecthildU , Maifuldis.
bien garnie, ^o/ez Macaut. Mahaut: Mathieu, nom propre
MAGRiABLE : Vilaîu , désagréable , d*homme et de femme ; Matthœus,
hideux , mal fait , méchant. Mahelin : Médaille de cuivre ou
Maceeche : Maigreur, sécheresse; de bronze.
macritas, Maheré : Échauffé , selon D. Car-
Mahaiczié , maJimgnié y mahtdn" penlier.
M A H
Makkus, Mace y Maci, Maheult^
Mahiy Mahie , Mahiet, MaJùeu, Ma^
hieuket , Mahiex , MiMeis , Mahiu ,
Mahuiy Mahiuis, fii^usiêu, Matheu ,
Mathi, MaÛùaUf Mathiejp, Mathion,
Mathioif Mathon : Mathieu, nom
dliomme ; Matihœus ; en bas Bret.
Mahe , Maze , Maieo , Mata* ,
Méuke , Mazheff.
Paroles tos dira! anri ,
Qve oot UsoB* «o Saint Maki ,
C*eat aaaavoir rEvaagfli^re
On (ao) Tiugt-troitleune chapitre.
9 Roinan de la Rose.
Mavbittev , mahutre : Spadassin ,
bmdit, pillard. Voyez Ménage sur
ce mot.
M^aiv : La main; manus* Voyez
Mavaiv.
Marihb : Calotte, dans le Gatinois.
Mahiebz, lisez m'ahirez: Me met-
tes en colère , me fftches.
O Alttanilre , le fet refbeaibrez ,
La Bej^e <i*lnde , diint bien taves ,
Kant par amifté à vas maoda
Preacas et b^ans diras enréa ,
l^itre quels choses fu etivée
Celé bêle puceU , taut mahiret ,
Ke d*enfance ▼eraiemeot ,
De Tenin fu nurri de serpent.
Lts Eiueignemens dAristoU.
Mahom , Mahon , Mahons y Ma-
hmm : Mahomet , le prophète des
Musulmans. La gent Mahon , les
Tnrcs , les Mahométans ; ptw la mort
Mahom , par la mort de Mahomet :
c*étoit un jurement des Croisés ; en
bas Bret. mahomer signifie usur-
pateur.
Li prodons à Meqoes aloit ,
Là où Mahons est aourez ,
Et des Sarrazius houorex.
Fabl. de P. Anfor.
Mahomeeie, mahommerief mahu-
merie : Mosquée , temple des Maho-
métans ; religion de Mahomet \ ado-
M A I III
ration des faux dieux , idoUtrie ; en
bas. lat. nuihomeria yx mahuineria.
.... Contiver, comme une ymage ,
Son cors , eertet , c*ett fine ra|^ ,
C*eat comme ona Biahommerie,
fabL n^ 'j^iB,/bi, 1^5, A\ coL x.
Mahomwet : Toute espèce d*idole.
Mauoh : Cuivre, bronze, médaille
de cuivre ou de bronze ; mahon ;
coquelicot des champs ; Ménage le
dérive Ôl imago. En Picardie un garde
messier est nommé garde-mahons.
Mahoker , mahonner : Se battre
à coups de poings; et arracher les
coquelicots appelés mahons*
Mabote : Ornement militaire
qu'on mettoit aux épaules , distinc-
tion de grade qu'on a remplacée par
les épaulettes.
Mahci , Mahuys. Voyez Mahbus.
Mahuiote : Nom de femme, formé
de celui de Mathieu.
Mahumeeie : Temple des faux
dieux. Voyez Mahombeie.
Mahuetee , mahutre : La partie
du bras qui prend de l'épaule jus-
qu'au coude, selon D. Carpentier.
Mahut : Barthelemi , nom propre
dliomme ; Mahutus, Voyez Mahbus.
Mai : Chef d*un corps de métier,
maire de ville ; major.
Mai : Mère ; mater.
Mai , may (avoir bon) : Se réjouir,
s^amuser, avoir du plaisir, du bon
temps. Souhaiter le bon may à quet"
qu*un : Souhait que les amans fai-
soient , au mois de mai , à leurs maî-
tresses , en plantant un arbre devant
leur porte , et en leur faisant des
présens ; planter un arbre devant 1e
maison des jeunes filles à marier ; les
écoliers en faisoient aussi planter de-
vant la porte de leur maître.
Mai, maict, maie, mas, mai-à"
pétrir : Pétrin , vaisseau à pétrir le
119 MAI MAI
pain ; du Grec mactra ; en anc. ProT. et ce qu'on payoit au seigneur qui le
nuush , mak ; en Ital . madia. fournissoit«
Maîaue , maieneque , majesque : Haiestae : Bfadlre ; magister.
Termes qui dérivent de nuuitf, mai; Maxbt. f7>jes «Maillet.
ils signifient le droit exclusif qu'a* Maxbt, met de moulin : Coîht qui
Toient certaines personnes 9 de ven- reçoit la mouture,
dre leur vin pendant tout le cours du Maieur. Voyez Maiee.
mois de maL Maign^. Voyez Maivsn^.
Maicques. : Mais , seulement , ex- Maign^e , meugnie , maigniée ^
cepté. maihme, mainief mainiée, maisgnéey
Mai DE : Lieu du pressoir où Ton inaisgrdey mcUsnie^ megnie, meignie,
pose la vendange pour être pressurée, menie, menti , mesgnie, mesme, mes-
Maie, lisez m'aie, ma iûie : Mon niée : Demeure , logement , habita-
aide, tion , maison , famille , domestique ,
Yîerge MchanATelllies lettre en m'oîe, suite d*un grand; mansio ; en bas.
Si que maintenir me puitte et tous pechiex lat. mas, masinia, masiUnum, maa-
fuir. Serpentais , Jfo. de VE^ de gneya, mainagium. De ces mots sont
., i . .venus, ménage, ménagement, mé-
Mai., mou , may. moy : he mou „,g^,^ déménager, déménagement ,
Mma.i,maius. » , . emménagement, emménager, &c.
Maie de mesuees : Amasde gerbes ^ KAomz.
destinées aux paieroens des moisson- .» ., ,
•.^,... . ^« !»«« 1«» ^^>*^ Et a dettrains de ti grant necetsîteit de
neurs ; en bas. lat. nuua. . ^^^^ ^^^^^^ , ^^^«^^ ,^ ^.^^^ ^ ^^
Maiedieu , lisez m aïe dieu : Ser- portèrent,
ment , jurement qui répond à ita Dial»deS. Grégoire, Iw. i^chap,6,
deus me amet, ita me deus adjuvet. Et tanta periciJi necestiuue compubus ,
Maienierees : Procureur, média- familiaribus suis te poruattibus prœcepit.
teur, entremetteur; mediator. Maignek , maignan, maignien :
Maihk ^mager, maieur, majeur. Chaudronnier.
majorai : Maire de ville • chef d*un , > ^j. , .
j .. j e 1 ' j liante querei , mais non cl JiMM/CTien ,
corps de métier ou de confrérie , ad- £„ orrier, en io è en chien .
ministrateur, celui qui est chargé de Et en cheval restif tus fiez bien ,
la régie de quelque chose , syndic , Guaite , ne snnfçe ne mescréiex de rien,
officier municipal ; major, majus; du ^"«^ ^ ^*"~^ ' *^P^ »*9-
Grec mcgas; en bas. lat. majorinus ; Maigner : Demeurer; manere,
en anc. Prov. mai; et majhërs, plus j„ ^^U qu'il ensi mtdgnet en josk'atant ke
grand ; en bas Bret. maer. jn venrai. Sermons de S, Bernard, JoL 6a.
En tout tiex cas si tost comme la cong< & eitm vo/o manere donec 'vemanu
noissance en vient an Seigneur de le vile t il i .|^ • • t\
doit mètre liastif conseUg, en tele manière MAlGKIER,weig7tt^r: Domestique,
^ue se li coutens est pour fere majeur ou familier, fermier, laboureur; en bas.
autres personnes convenables à le vUe garder, i^t. magneriâs , mainerius , maina-
li sires les i doit mètre de sou office tiex que ' •
il sache qui soient convenables en l'ot'fice là ^ . . *
où il les metm. Maion lEz , magnicnier, maignein,
Couuime de Beawoisis, chap.So. moignen. Voyez Magnan.
Maiebe : Le levain qui sert à faire Maigresce, maigrechc, maigresse,
fermenter la bière pour la dépurer, megrece .* Maigreur; macritas*
MAI
Dcles KoTie taquet prêt Scr«
Trittctee pointe en U nuUtiere ,
Et bien paroit à ta eolor
QnVle STott an encr grant dolor^
Et taoïbloit aroir la jannice ,
Si B*i féiftt riens ATarice
Ne de pâleur , ne de megrecê:
Car li tootis et la detrece ,
Et la peaanee et li annit ,
Qn*el tolfroît de jort et de nnis ,
L*aTOÎent fête molt jaunir.
Et aneigre et pale devenir.
* Âoman de la Rose , vert ogS.
Haxgux , megucy mesgue : Petit-
lait, lait clarifié. Fq/ez FomMAiGE.
IIaiouk : Poisson de mer, suivant
D. Carpentier.
Maihbvxr : Disloquer^ estropier.
Tofes MEHÂiGKxa.
MAïaas : Que , rien que.
Mail : Marne , terre blanche et
argillcttse propre à engraisser les ter-
res et les rendre fertiles ; d*où mailler
une terre , l'engraisser avec de la
name.
Mail : Ciment ; d*où mailler, ci-
menter, enduire de ciment.
Mail de flonc : Sorte d*arme«
maillet armé de plomb; d'où mail,
jea , parce que Ton pousse une petite
boule avec un maillet; et espèce de
marteau au bout d*un long bâton ;
de malleus. Voyez Maillet.
Mailb:C1os, lieu enfermé de pieux.
Maileliatte : Mélanie, nom de
femme.
Mailes : Mâle; mojsculus. Li hoirs
wtaUes : Les enfans mâles.
Mailh^ : Garni de mailles ; de
macula } en bas Bret. mailh,
BIailherE 9 mailhée : Mesure de
terre équivalant k un quart d*arpent.
Mailhocrb, mailloche : Maillet
de bois.
BfAiLBOL : Jeune plant , marcotte
ée vigne , mailleton; malleolus.
MuLsu : Garni de mailles.
Maiuiex 9 maUliere , marlierc ,
II.
MAI
li3
mamiere : Fosse d*où Ton tire la
marne; en bas. la t. maria, marga,
marlaria, marna, mameria.
Maille , maaille : Petite monnoie
de cuivre qui raloit la moitié d*un
denier, et qui équivaloit à Tobole. Il
ezistoit cependant, sous François i^,
une autre petite monnoie d*or, ayant
la forme des écus d*or, et qu*on appe-
loit maille de Lorraine; elle portoit
d*un côté la tète du Duc de Lorraine,
et au revers, une croix avec d'autres
pièces dans son écu. Ces mailles d*or
pesoient quatre . deniers et quatre
grains, et avoieut cours pour 3o sols
6 deniers. Sous Philippe-le-Bel on
frappa des mailles blanches ; de mal-
leatus; en bas. la t. mallia; en anc.
Prov. malha , matia; Ménage dérive
ce mot de mascula.
Et je tuît cil qui ne refus
Denier, monnoie, ne maaitte,
Ainx le prainc ainçeît que je faille «
Quar la mmtùiie a grant mettier,
S*en a Ten deax por un denier,
Et t'en a on , ce n'ett pat fantta
Poivre et aus à fere une taotact
A ta cliar, ou à ton poitton.
Deux tauttieret ou un poçoa.
Ou un platel » ou etcnele ,
Ou nuuùllie de canele ,
Ou tel à saler ton potage ,
Trestout a mettier à maoage.
Quarte de cidre ou de cerroite.
Pabl. du Diet de la Maaille,
Maille : Sorte d*arroe défensive ,
suivant D. Carpentier ; ce pourroit
être la cotte de mailles.
Maille au cult ^maille postulat :
Sorte de monnoie , selon O. Car-
pentier.
Mailler : Frapper avec le maillet,
avec un marteau ou avec une mas-
sue ; endosser la cotte de mailles.
n la ledange malement,
lie ne veut pour nul terement
Recevoir excutation.
Tant ett de mal eatcndoo ,
X
n4 MAI MAI
Ain» fiert, fnppe et roaille tt maille , let ou de ittâS^Be ; de maUeolus^ On
Celé qui brait, et crie, etbraiUe. appela aussi moUlolinx , uiUL troupe
Boman de ia Rase, paHant d'un ^^ séditieux, ft(m* Ckarlet tl-
jaloux qu. hat sa femme. ^AiLi^UtL : Maillai d'enfâtit.
Mailles (cotte de) : Tissu de plu- Mailolk : Jeune plant de vigne,
sieurs filets ou chaînettes de fer^ dont Mailoegûxs : Le royaume de
on formoit une sorte de^ chemise , Mayorque. Dans un Mss. du xin*
qu'on mettoit pour aller au combat, siècle , Fonds de TEgli^e de Paris , est
Maillés , mailUés , maiUodns : un mémorial de toutes les marchan-
Séditieux qui s'élevèrent en France dises étrangères qui venoîent à Paris;
sous le règne de Charles vi , et qui au fol. 89 on lit : « Dou Royaume de
eurent ce nom , des maiUets dont ils Mailorgtteê vient aluti , ris , cuir et
étoient armés ; on étendit ensuite ce figues qui Croissent où paîs v.
nom à toute espèce de séditieux. MAiMBouEGiEiProtecttondeMaim-
Maillet : Arme qui avoit un mar- bourg. Voyez Mainboûeg.
teau de fer ou de plomb; de maUeui, Mai» : .La main ; mantti. ftaute
rnalleolus; en bas Bret. mailk, mail" main , la main droHe ; main basse ,
hoich. « Maillet , dit Nicot , est le main pote, la main gauche ; gent de
diminutif de mail , duquel diminutif htiite main, gens de basse condition ,
es histoires et romans de France, est \\t du peuple ; livrer ses mains , hktt
nommé ledit instrument de guerre , hommage en mettant ses mains «filtre
duquel usoient jadis les François ». celles de son seigneur; mettre en la
MàiLLXTON : Nouveau jet , ou re- m€Un Dieu , formule de serm«»il ;
jeton qui sort d'un arbre ou d'un ceps main mollaire, meule qu'on tourne
de vigne , après avoir été taillé ; de à la main ; aller à la main, être d'une
malleolus. égalité de rang.
Maillettks : Taches , marques. Mai» : Le matin ; manè. Main et
— L'auteur donne des leçons aux soir : Le matin et le soit.
femmes, pour leur indiquer comment ^^^^,^, ^ ,. ^^^^ ^^., ^^^^^ ^
elles doivent se comporter a table : De main lever estoîi acoûimmet,
Et g»rt que ja henap ne toîche , ^^ ^'^T^ ««*»«^ ' " **>•* ^'«'^ ^^^»^^>
Tant coin elc ait morsel eu boîche; Enfance ttOgier le Danois, /bl. 114.
SI doit iî bien at boielie terdre j ^o, coL 1.
Qu*el n'i lest nule cresse aerdre. Tel» rit au main , qui le »oir plewre.
Au maînï en la lemre desore: j^ Proverbe, tiré du Fabliam d'Mstida.
Car quant crease en celé demore,
El vin en perent le§ maiUettes, Ce proverbe est encore répété dans
Qui ne funt ne bêles , ne nete». le Temps Pastour OU Pascour , de
* Momande la Hose^^vers iZS-ji. Guillaume de Mâcha ult , ainsi que
Mailliere , mariiere : Marnière, dans la traduction des Distiques de
f osse'd'où on tire la marne pour en- Caton, par Adam Duseuil ou Dusuel,
graisser les terres. Voyez Mailiere. auteur du xiii* siècle. Notre iHustre
Maillis : Pieu, poteau, pilotis. Racine s'en est servi au commence-
Maillon : Enfant au maillot , et le »«nt de la comédie des Plaideur» :
maillot d*un enfant. V. MailLETON. Bla foi, sur TaTenir bien foB qui ae fiefa ,
Maillon : Ncéud , petite maille. Tel qui rit readredi , dimMiclM fleurera.
Màillotxv : Aimet espèce de mail- U j a encore des gens asses supers-
MAI II Ai iiS
tîtiens ponr croire que il Ton rit k Chww ^«1 loof à mtn pHn^ et à incn pot ,
Teodrcdi , on pleurera le dimanche ; «" ^!^^ mmnhurnie , ou et. men b.rt^ oa «i
.»•! 1^-* 1. I j j- -1 I ^ me gwde , on qui perdent ou gâi|çnrtt avec
S U Mit tiean le vendredi , il pleuvra ^oi par re oo de compaignie , ne dolTeat pat
le dbnatiche ; enfin le vice versa , ou estre o2a en teamoîguage pour moi.
qui n'entreprennent rien ce Jour là § Wme Coutume , chàp. 39.
crainte de malheur. Maikbourwer, mainbarnir. Main-
Kaiit : Moyen « mitoyen , qui eat ^rnir^ mainbournir, nuUnUumir :
au milieu ; w^£//W. Proléger, aoigner, défendre, gou-
Maiw (mal de éaint) : La gale , la cerner, administrer; en bas. la t.
'*P'** , mamburnirc , formé de manus el de
MaiVADs: Compagnie, aAMciation. guternare.
Maiv a Miiv : Aussitôt I sur-le- . ^. ^ ^ ^
j^^ Si Toloît Pîeffe peuffê de «S vaenfiftfi
P* , pour les enfaos mainhurnir de clic que il leur
MaivAHT X Très à son aise ♦ nch*. faîtloit par dessus chc que ti fief rafoit , et U
MAIir-BASêC'lfAlN : Basse naissance, ftmît «s enfant né lé roodrent sourrrit, aîn-
Main hautaine , souveraineté , poU- thoîs requî.ren< au Coûte que Pierre fist bonè
, i .^1 .iénrèl^ de rendre al enfans quant il ieroieut
TOIT ; gens de basse main, peuple , ^^.^^ j^^l^, y^^ ,i„„„ ^ 1^^^ ter^w rilé-
roturier. nages. Coût âe Èeàiivoîiti , chap, x5.
•a^W^ aedo^ent^pai^eitre "^"^ Maiubuirne : Tutrice.
^^^^ Che^Uer»^ ^^ MAIWBtîRïlia. Voy'^ MAIHBOURHia.
Asùses de Jérusalem , chap. a. Maihoras : Demeureras.
MAtvwaviiQ,maïnhornissiere,main' MAi»Dàii , mm/ier : Demeurer ♦
bour, mainhourmssiere, tnainburnis- rester, habiter; manere ; au ftitti^
sien : Tuteur, gardien, procureur, maindrai, demeurerai; au présent
gouverneur, curateur, administra- de Tindicatif et du subjonctif mwiT,
teur, receveur, exécuteur testamèn- demeure.
taire ; en bas. lat. mamburnus, n (les moines) n'ont cnre d'orgaeU eaavîre^
,«. . ., . . r * Tous se vuelent omblement vivre ,
Cbâscims s. sait que compaignie se fet par ^^ .^ ^^ mainâmi ,
«jrmge; car s. tost coume mariage est fe. , AsiS \t me faindrai.
u bietf de 1 nn et de I autre si sont quemun * " ^^ . ^^
par U vertu dou mariage ; mes voira est que Roman ae ta noté.
tant comne ïK viveut ensamblei li huas en eat MaIKORS : PluS petit , moiniy*e ;
moMurnùsieres , et convient que U famé ^^^^ ^^^^
swtfre et obeisae tant comme il apartient. '
à Icun muebies et as despueilles de leur Lire- Sire ce dit Enriant, de moindre messaîge
taget. Coût, de Beauvouis , chap. ai. de vous làe fusse bien passée, allez en vostro
Hautbocrhée, mainbarnie, mairt- ^^^^^' '"'^'"^ ^ Gérard de Î9evért.
bonde 9 tnainboumie ^ mainbournye , Maivr , mainement , mcùme, tna-
mainburgnie , mainburnie , mein^ naie , manoir: Maison, demeure,
bourgie : Tutelle, curatelle, puis- habitation; //z^/z^/o. Voyez MAiCNÉB.
sancc paternelle, garde, protection , Mainer , mainner : Mener, con-
admiiiistration des biens et d'une pet^ duire , guider ; minare ; ou suivattt
sonne, recette, exécution testamen- Ëarba2an;de manu ducere.
taire ; en bas. lat. mamburnia. j^ i„i, ^ H^ ^. d^,. „^ turnomm*,
0 disoit il que li o«riëa est hors de b Pour ce qu'il faut que /miiiuie tout à fin »
> sen père. Je u'af amy* parent , frère , ou affin
1i6 MAI
Et suis de Dlen à ce commise , afin
Que Ton me dogibte autant que tonnant
fottldre. La Danc9 aux Aveugles,
MAiNETTE,ma//i/ie/re;Petitemain;
de manùs»
MiiNFAicT : Retrait lignager ou
féodal.
MiiifFEEME : Terre roturière.
Mainfeot : Nom dîHtoramt \ Mon-
fridus,
Maingevre, maingéure, mangéure,
mangevre : Râtelier, crèche d'une éta-
ble 9 d*une écurie , mangeoire.
Puet om dons croire ke cil soit Deus , cuy
om mat en la maingevre , ke criet el berzuel ,
kt ftofTrct totes nëcessiteiz, k*altres eofés
tofTret , cuy om bat , cuj om deracbet , cuy
<un crucifiet, cuy om met el sépulcre, et cuy
om enclôt , entre dons pieres ?
Sermons de S. Bernard, /oi. 3i.
Ergone credendum est , quod iste Deus
$U, qui ponitwr in prœsepio, qui vagit in
cunis , qui omnium infantilium necessitatum
injurias patitur, qui Jiagellatur , quicons'
puilur, qui crucifigitur, qui ponitur in se»
pulcro , et irtter duos lapides conchuUtur, eX"
vehus et iminensus ?
' Maiivgûe : Mange.
Maikgukr : Manger; manducare.
/ Mainiée , mainiL Voy. Maigm iB.
Mainiee, lisez mainger, mainjer :
Manger; manducare; d'oii mainjuent,
ils mangent.
' De toz les arbres , dist-il , de Paradis main-
géras, mais \rarde ke tu ne mainjosces del
arbre de la science de bien et de mal.
Sermons de S. Bernard, foL 64.
Ex omni ligno paradisi comedes , de ligno
autem scienctof boni et mali ne comedas.
Genèse a, 16, 17.
Main mole : Main-morte , état de
ceux dont les biens n'étoient pas su-
jets à des mutations , tels que les
biens des communautés , des gens
d'église , &c. ; manus-mortua.
Main mollaire : Meule qu'on fai-
soit tourner avec la main.
Main mortablx : Homme aerf dont
MAI
les biens ifetournoient au seigneur
lorsqu'il mouroit sans laisser d'en-
fans légitimes ; manu-moriabilis.
Main muablb : Serf qui pouvoit
changer de seigneur; manu-mutabilis.
Mainnage : Meubles , ustensiles ,
ce qui sert dans une maison ; en bas.
lat. maineigium,
Mainnet : Fruit, sorte de pomme,
selon D. Carpentier.
Main NIER : Sergent, huissier; en
bas. lat. mayneriu^.
Mainpast : Domestique, serviteur,
valet d'écurie ; manu-ptistus.
Mainplant : Jeune ou nouveau
plant de vigne.
Main -POTE : Main basse, main
gauche.
Mains : Moins; en mains, en moins;
minus , demeure ; de manere. Voyez
Maint.
Amis, je mains de la cel pont.
Mais j*al deçà nue maison.
Cinq ans a qu*il n*i a nus bon.
Roman de Dohpatos,
Seigneur, enteiidex ma sentence ,
Qui Faux-semblant roudra congnoistre*
Si le quiere en monde ou en cloi stre ,
Iful lieu fors en ces deux ne mains.
Mais en Tun plus , en Tautre mains,
Boman de la Mose.
Tant s*expIoicterent de cheyaucher, passant
par villes et chastéanix , que en mains huit
jours arrÎTerent à Mex (MetzJ en Lorraine ,
. uù le Duc fut moult bien reçeu de ceulx de
la Tille. Boman de Gérard de Nevers,
MAiNSNii , mainsnés y maisné : Ca-
det, plus jeune, moins âgé, puiné;
minor natu, par opposition à ainsné.
Voyez ce mot.
n convient que le tiers que li mainsné em-
porte deviegnc arrière fief dou Seigneur.
Beaumanoir , Coût, de Beauvoisis , ch, 47.
Si vilenage vient à enfans en descendant,
ou en eschéoite , il n*i a point de ain^néesce ,
ains emporte autant li mainsnez , coume U
aioinez. Couu de Beauvoisis, ckap, 14.
IVf iiHsvETé, maineté: État de celai
qui est le puîné. Voyez Mainshé et
AiKSiri.
Maiht, mains ^ mainte: PlusienrSi
beaucoup , grand nombre ; et non
pas certain, comme le dit Borel; de
multum.
Là ot maint conseil doné et pris , et fn-
rem esmaié cil de l*ost , porceque il lor tn la
jor meschéu. rme-Hardoiun , Joi, i a6.
Maint : Il mène , il conduit ; mi--
nat; il reste, il habite, il demeure;
manee,
S« prions an commeocement
A Dien le Roy omnipotent.
Que ce lirre noos doint entendre
Très bien ^ et telle science tpprendrs
Qoi aons conduise et nous maint (mené)
En son Paradis où il moinf (demeure) ,
Et nous doint sa grâce et amour.
Que con^erir puissions Tonnour.
L'Image du Monde.
Maintenance , mainte nement ,
maintenue : Conservation , manuten-
tion, défense , protection, secours,
aide ; confirmation de la part de la jus-
tice , dans la possession d*un héritage
oo d'un bénéfice; manu-tenentia.
Maintenir , maintaignir : Fré-
quenter, conduire, entretenir, sou-
tenir ; manu tenere. Maintenir une
femme : Entretenir un commerce cri-
minel avec elle.
Pour ce aroit-il Tacointance
De ricliesce et la bienrueiUance ,
Et avoit tousjours en poarpens ,
De maintenir les grants d^spens ;
Il les povoit bien maintenir.
Puis qu'il y poroit bien fournir,
Richesce luy livroit deniers,
A mesures et à sestiers.
Roman de la Rose.
Cil qui plus TOtt , plus doit saroir :
Car por oïr et por rcoir ,
Set Ten ce que l*en ne sauroit ^
Qui toz jor s en un leu seroit.
Tant ai aie , tant ai réu ,
Que j*ai du siècle conuén
Qu'il ne raut rien à maintenir.
Fors por Tame du cors partir.
BiHe de Bertê,
MAI XÎ7
Maintxnie , subsi. ': Fréquenta-
tion , conduite , entretien , soutien.
Droix dît , et sVn somes certain ,
Qae le maintenir de potain
▼aut pis que serpent ne que gmrrt ,
Que s'il a oà mettre la main ,
Il despent (dépense) por li soir et main ,
Tant c*on le roit d*aToir délivre.
Droiz dit que tels hom ne doit viTre,
C*on voit por famé fol et yrre ,
Tant qu'il fet de son or estain ;
n a no proverbe en mon lÎTre ,
Que droiz nous aprent k descrivre ,
Tant as, tant Taus , et je unt t'aîn (t*aîme).
Fabl. des Drois au Ciêrc de Vouday. •
Maints , mainz : Moins , moindre ;
minus.
Mainyuidancb : Main levée.
Maiopxs , miaqfoz : Le capron i
sorte de fraise r[ai est ferme dans sa
plus grande maturité, et qui conserve
un côté yerdâtre.
Maioue. Vojrez Maibr.
Ma IRAN, mairain, mairien, mair^
rain^ marien, marrien, merain , mer-^
rain , merrien , merrin : Douvain ,
bois refendu propre à faire des douves
et des tonneaux , bois de charpente
et de construction ; de materiamen ;
en anc. Prov. mairan , meiran,
' Quant le Roy rît ce , il enroia querre tons
les Barons et leur pria que chascnn U donnait
du merrien de ses nez pour faire un chat poor
boucher le flum.
JoinviUe , Hist. de S. Louis.
Mairchampt : Marchand , négo-
ciant , trafiquant ; mercator.
Maire : Mère; mater; en bas Bret.
maire; plus grand; major; en bas
Bret. majol ; régisseur , administra-
teur, marguillier, chef de toute espèce
de corporation ; magister. Maire se
prenoit encore comme nom propre ,
et venoit dans ce sens de marius»
Maire-aaoe : Majorité , aînesse ;
maire- goûte, le premier vin qui sort
de la cuve sans être pressuré ; maire^
laine , la plus fine laine , celle du dos
des moutons.
3
1x9 MAI ffAI
n^itm M cn^lfil : Af tr<l9Çi 9i||ne, Mi^f^» («oU de) : Lç moU de mars ;
arme» , endroit, lie^ ^ li^ mf rqiie 4*ua de mgrs | martU.
seigneur çhàtc^in. Mais, maiz, mcuf, maz : Maison
Màirskie , méfiriâ : tfottrise , »a- 4^ campagne « métairie ; mamio.
glstr«tiipe.mairie;ledvoitquiappar- V^AU^ mw: Coffre où tombe la
tient au maire; temps pendant lequel farine à mesura que le bled se broie,
on exerçoit les fonction^ d® maire ; Mais , mau, mes : Ces prépositions
majoiFaUis;tnh%ÈAsLi. mQ4riii.\9jez jointes à on yerbe ou à un nom*
Mandf.rib. signifient , mal , mauvais , méchant ;
Mauiiaux : Matériaux, prépara- et au fém. maùe, mauvaise. Mesae^
tifs; de n^teria, mër, ne pas estimer; mescroirr , nt
Mairie : Maria , nom propre de pas croire ; mesfaire , mal faire ;
femme; Jlfarra. Voyes Manderie. rnau/ait, mal fait.
Mkiiiir.K^m€Ùriiin,maùrwn, mer- Mais: Conjonction souvent em-
rien : Bois à bâtir, bois propre à faira ployée chez nos anciens , pour les
des dottves ponr les tonneaux, bois significations suivantes, seulement,
de ehf rpente propre à toutes sortes davantage , plus , jamais , pourvu ,
da ctonstraotions et d*asages ; rmae" dans la suite , lorsque, quand, quant,
vitunên , m(iteriês. pas , point , mitlgré , quoique , k pré-
Car mes voîsîn* poft «paler soa mairien »«nl»dès que, aussitôt, excepté, hors,
«ocontre mon mnr qni joiat à lai , reille , oa hormis , à Condition , avant , à Tave-
■t f tUle- Gfutumâ de BeouvaisU , ck^p. 94. nip, depuis , sinon ; de magis. Je t^*et^
Et (S. Louif) fisc «ouper en son boîs les très pcux mois^ ce I^V^t pas OU faute , j^
f% sutf «f vMrrifin 4« (pour) Téglise des Frète» n'en peu^ pIus ; onques ruais , jamais
Mtaeuri 4e P#rU , et pour le cloi.tte de U- ^\^^ . ,;^ de, plutôt que ; maU que,
dite église , et pour le dortoier et le refr0- *^ ' ^^ *S ^ . ' . -' .
toîère des Frère. Prèèchéenrs de Paris , et Po^rvu que, nen que ; àtosjor^ mau,
pour la MèH«ii-Die« de Poataiae« et ponr les poUf toujours | à jamais; nç mais,
Frères Det Sas dç Paris ; et fest susi mené? à moins.
tQut le^Jt t/ifrrien ? toux les lies dcsus dix ;
ft le» branches et Tauipes bois qui dtrooroik Mon awf jws ivax aojoafdhur ai Diem
4tt grosse» pièce» du merrien, eytoU danné E"'»V ^^ ^^"^o'" *>'«" ^•*«'« ■*«*«ré, disoit»
pour Dieu as poures religion». . ' ^S pouvoir estre demain pour tout le
I4iri^4tlS louis , fmr le Confesseur de i^^'l^^^'^T k^""^.*" t ^V' ^' T" ^ "'
^^ U£in0 91^ueriie/ rex en-huy, et b.en , duo.M, «^^
' 9 , ■ ■ aenlement; , que j y soi» , je feray mea re-
Mairi?IR : Join4'* U*' homme et commaùdations moy-mesmc.
nue femme par le lien conjugal , ma- ^*"'^»'- ^«^"V'^'* Nom^le /".
tiar, lier, unir, accoupler ; méfrHare. '« ^*<^^''"« q"« "'ff?/"" '^* „ .
Mairit ; Éppu^ , mari , homme . ^^^ ^ ^^Jf''''^ 'f^ ^^'^ .
oigagé dans les liens du mariage; J^t^^^^^^lZ^^^^^
^OfilUS, lement) ke les soles paroles de cest nom.
Af AIRLIBR , mofilUer^ i^wrregUeFf Sermmu de S. Bernard, /hi, ia3.
maurli d'esgUsê : Margu illier, admi- O Âbbas et ^ébbas ! nomen unum, aed m
|li«trateur des affaires temporelJrs aitef% sola magni iiQminis umbra,
d-une église , sacristain , chantre de Mais conseil meotre n'i poroit,
paroUse ; matricularius. ^' (^.""'1 )^" •' ^^""""S '!^*^* '
* ., a^ • ->M Q««^ I"' meesinea a en est liai ,
MaIRS , ]^airq9 : Marc , netm pro^ Et quant il ae ^\X en ce point ,
pre d*homme; Marcus, Qu*a a*iimi«Nf (J<^<^*) «^^^^'^c» po^at ,
MAI MAI 1 49.
Ax fen prU que n l« tiias«rat lluixicmHT : Blal , mécliaiiiment ,
Ou qmk •oi tuer li aidassent. ^^i ^ y^^ . ^^
Roman de la Rose , 'vers 6^4*
-.«-., , Hjil U», ib le firent êima««w«iM^keon-
Li Pd«rm a son pals josp^ret, et a son consent ne lor tinrnit, aina sWaiarenr
pais teat « et mou (ponnm) qn il ait son rirre ^„ g^^j^ -^ g aavoîent bîèu kM ne feroient nul
Cl soa vcatiinent , ne sa Tneit pins chargier. ^^\o\i. Fille- ffardouin , foi. 8.
Sermons de S, Bernard , fol. tax.
,, . , . ,. SlLki%n\M ^ maishuY , meshui : hU"
^dpatnam susjHrat ad patnam iendu: j^^^^^^i présentement , â rg^enir,
vesuaun et victum habens , non ifutt mou J^***^» ** H*»^.»^^ ^.ww«t., « «^▼«;uia,
oMwi. tantôt ; de magis et de nodiè* Vous
La Fontaine s'en est servi en ce sens, '^ ^ reverrez rneshui : Vous ne le
(Uns la fable du Chat et du Renard , rc^crrex pomt d aujourd'hui.
liTre 9, foWe 14. .î?^'"^*** '^f^î^'^^ ' »«•«'«.»«-
r^'^^^.•.c' . ^. ^^^^^ î "*** '* «o^ou , séparaUoD »
Qoi «at avis ki puist taire nat conciTenent , j, tr«^ .
a-orde semence, W« (excepté, hormis) ke ^«r'ies d uu héritage ; mocena, ma-
ta, Sirca, ki sols est concéna s«:na tôt malraix cenes,
et seax lot tachons deleit. t ■• ^* 1 • .. •
, , Les U eo aoii peti oi^iatre lere I
Sermons de S. Bernard, Jol, 33. pi„ ^olentiens qu'en un grant clolatre,
Quû enim potest facere mundum dfi im- Petit a vient que frant munnnire
mundo coneeptum semine , nisi çui solaSsine Fn grana bistre , n'en grans mura nnfire ,
omiûWieitm et immunda eoneeptus est va* Yolentiers croist entre maisiere,
IfipÊate, Gautier de Coinsi, liv. i , ehap, %,
DtMoe , ce dist Englantine, onquea ne me £t U Déable saut arrière,
paria , mais (aussitôt , dès que) que je loi en Q„i «*eatoU mis en U mesiere ,
eoil parlé, an plustot que il peuât sortir. £0 l*£glJse.
Roman de Gérard de Nevers, Roman de Percevais eixipar BoreL
U disoit . lasse , quw-jc fait, ^ Mais¥»memi> , meismement : De
Q^°m-Xnîîi dè^lorlw ça! ^^ ™^°"^ pareillement, semblablement ;
QiK ce bean monde commença. principalement , sur-tout ; maxime*
Roman de la Rote. -^^^^ ^ „^, affierent maismement celea
MâJSE : Caque , vaisseau où l'on choses k'en aea oyvres semblent eatre phu
met les harengs ; en bas. lat. meisa. «~*- ^'^'" * ^- ^^''"^^ M Si.
Maisel, maiseliere, maiseloire : Sedadnos maxime speetant , quat in eis
Boncherie ; macellaria taherrta. "^^ '"' 'videntur,
MllSELism : Boucher, charcutier; Nécessaire est rroyement une chose et
maeeUarim. Voyez Macéhee. ma/imemr/.r nécessaire , car ceate est U tria
#HM^— M«» *^ . ,, T c bone partie kc tolne n en lert mie.
Maiselle , maiscelle : Joue , face , ^^^^ ^ ^ Bernard, jol 1 10.
▼isaee , mâchoire ; de maxiiia ; en . , ,
^n . .., aecetsanum plané unum , et maxime ne-
anc. Prov- maissela. cessaHum , quoniam hœc pars optùna quœ
La Damoiselle se leva sas , délaissant Ly* non auferetur,
ziart , apoyaat à la fenef tre , la maia àta ... ^r«j»^*jti
»aiseae,^mx la terre avoir perdnë. MAlSlli : Cadet, puiné, plui jeuuc.
Roman de Gérard de Nevers. Voyez MiiNSH^.
Moult se print a desconforter, U main à sa MAISlf ET< , moineté: État d'un en-
r/MÛe/^ mist eu disant : las moy ! faut né en second ; droit du puiné
Hêtne Roman, dans l'héritage de ses père et mère ,
Maisellee , maiseliere , maùel-- condition d'un mainsné.Yoj. ce mot.
liere: Dent màchelière3 d9 maxillaris. Maisnix : Famille , maison , tous
4
lao MAI MAT
oeaz qnt'la composent; àè mantio, MAisoirirER:Boisde charpente pro-
Vojez Magnie. pre à la construction d'une maison.
MAxnnsa : Celui qui est attaché à Maisowwiee : Qui habite une mai-
la femiHâ', à la maison de quelqu*un, »on, qui a une maison» qui y est
domestique. est€igié, selon la Coût, de Bretagne*
MiisN^ : Ferme, métairie; mon- «r^» ^17*
Mio ; en bas. lat. mansiomle. M ais-qub : Sinon , ne , plut , que ;
Màisoff Aû% ^ maisonnage,'nieso7t^ ntagU.
née : Bois de charpente propre à bâtir Mhs-qu»il : Comme s'il , pourm
les maisons; c*est aussi l'action de qn'il.
bâtir, de construire un bâtiment. Maissaige : Métairie, ferme, mai-
Maisoncelle, maisonchelle : Pc- aon de campagne ; mansio.
tite maison ; de mansio. Maiss4h : Mauvais , méchant ;
Maison de la paix : H6tel-de- male/icus.
Tille, maison commune. Maisselete : Joue mignonne,. vi-
Maisoh de la ville : Prison pu- Mg« délicat ; maxilla. V. Maiselle.
bliqne. Maistoiex, lisez i7iW.f/Z)t^j:; Dieu
Maison dieu : Hôpital, Hôtel- m'ait «n aide, avec l'aide de Dieu,
Dieu . s*î^ plaît à Dieu ; ita, me eulfuvet Deus.
,, ,. , . , Maisté , lisez maïsté : Majesté ;
Item que 1 ea die a ceux qni gardent et . ' ^
gouTeroeut les maisons Dieu qu*iU ne heber* rnajestOS*
genttels traan«, oo telles personet oJseases , Et deria, si qae perce vît les Anges onî
h"i\» ne sont mehaignez. remportèrent à la maisté du ciel arec son
Ordonnance du Roy Jehan , de Fan 1 35o. père. Roman de Merlin , cité par Bortl.
Maison DIVINE : FamiUe Impé- Q»*"tJ^n^e«t U prendon . s'a denx .onspir.
rîale ; mansio divina. p„î, » dit au vaBet , por Dien de maistez ,
MaiSON ESTAGIEBE : BoutiquC. ^^ <*<>»* "'»■« «o* Sîres par droites vcritcx,
_- . -na • /ji* Frères a et serors, mes il e^t li ainsnez.
Maisonwee, matsoner : Bâtir, édi- . p^^ j, Gautier J-Aupah.
fi«;r , construire , maçonner, recon- Mai»t«e: M.itre, docteur, savant,
struire , refatre une maison ; de man- ij,i„ç ^^^i„ ^„„Vte quel-
sioncm facerc : en bas. lat. mansio- _ ' r «^ .^ _^ •» ' • i
_:i . , j. quefois se prenoit aussi pour bour-
nare. Mauonner s est dit aussi pour, ^^^^ ^ ^«^^ j^^ ^^ ^^
recevou- dan» sa maison , loger. ^^^^ ^^ ,^^g j^ ,^ ^^^^^ ^ ^ ^^^^
Vieillesse acquiert, bastit, maûoRAtf, appelle plus communément haye ;
Jeunesse du bon temps se donne. maistre des œuvres, maçon , archi-
Bloion des Fausses Amours, cité par Borel ^^^16, entrepreneur de bâtimens ;
Aacnns usages sont es bones Tiles de mai" maistre escole, écolàlre , dignité ec-
sonner et de pluriex autres choses qui sont clésiastique; titre du Recteur de l'uni-
p.. ** Tilcs champestrcs . car es viles cham- ^ .^^ d'Angers ; en bas. lat. magis-
pestres nus ne puet maisonner si près de «z.» ^^
moi que U dcgousi de ma meson ne me de- COfa , de magister scholœ.
meurt tout frans, et se je fais chéaoir mon MaiSTEÉAULX : Pétrin. Voy, Mai.
degoust en le terre mon vo.sin , je dois estre MaistreMENT : Avec science, avec
contrains de oster loi , mes es bones tUcs habileté • en maîtrp en «nn
queurt autres uMgcs de maisonner, pour cbe •^^ V '^^'^"^te , en maUre , en sou-
qae les places sont plus estroites. vcrain , avec puissance , autorité ,
Coût, de Beauvoisis, ehap, 24. magistralement.
MAI
3IAISTAB& y maistrier, maittroier :
Dominer, gouyerner, conduire , maî-
triser; magistrare.
Quant home a cner qoi U maisirie, ce B*ett
pu de merreille , qu'il le terre aacnne foie.
Roman de Tristan.
Maistaie , maistrise : Art, indus-
trie , habileté , adresse , science, sub-
tilité , maitrifie , enseignement , domi-
nation , pubsance , autorité , com-
mandement , seigneurie ; arrogance ,
fierté , hauteur, supériorité qu'on a,
oa qa*on s'attribue sur quelqu'un ;
magistratio*
Ce mien estât tdos toit exemples ,
Bésuz doux fils , et le retenez ,
Si sagement rons démenez,
Qae mieulx tous soit de ma maistne.
Quant voz rose sera flétrie ,
£a»les chanes tous assaaidront.
Certainement les dons faaldront.
Roman de la Rote.
•
MiiSTaisiÉ : Expert, habile.
MaisuaE : Haie, séparation d'ha-
bitation. Voyez Maisisre.
MxiT^mei. Voyez Mai.
Mait, lisez m'ait: M'aide; adjuvet,
Maitin : Matin ; manè*
Maître : Cavalier; maistre , mai-
tre-ès-arts ; magUter.
Maîtrise, maistrise : Puissance,
autorité , supériorité ; magistenum,
GraiU maistrise : Grande charge ,
haute dignité.
Et s*il DC lai fait sa reqaeste ,
II n*en a pas moins de moleste ,
Que cil qui la lui a requise ,
Tant est d'amour grant la maîtrise.
Roman de la Rose,
Maiwe , mailwe : Le milan , oiseau
de proie ; milvus,
Maixence : Nom propre de femme,
Maxence; Maxentia.
Majestal : Qui concerne la ma-
jesté royale ; de majestas.
Majesté : Puissance , autorité \
majcstas^ *
MAL tftl
Majburs : Ancêtres 9 prédéees*
seurs; majores.
Majhbrs : Plus grand; majùr.
Majoral. f7>fezMABua et Musm,,
Ma/oralbiibn : Grandement, priiH-
cipalement , à plus forte raison ; en
Langued. mt^hormën*
Majuscule : Chantre d*église ; nus-.
Jusculus.
Marelaxe : Courtier, agent d^
change.
Mal : Maillet , martinet de forge ;
malleus; en Langued. //ta/.
Mal , maie, mau : Mauvais , nui*
sible , dangereux , méchant ; tnahu ;
en bas Bret. mail,
Hay, cumbien nos seroit , si nos n*en arlena
de bataille mais k*encontre les sok malignea
espiris , à tôt lor sogestions , et ke li borne
ne nos greTessent par lor malt examples et
par lor maUt semonces , et par paroles dn
losengerie et de detraction et par mil manières.
Sermont de S. Remard, Jol. 108.
Utinam soS impugnarent nos maligni spi~
ritut cum suggettionibut suis , et nihilnoct'
rent komines pemiciosis exempUt , pertuoc
tionièus importnnis, sermoniàut adûlalicnis
vel detractionit , atque aliis mille modit.
Le bon mal, le mal S» jéignen, m€d
S, Sandn, mal S. SaifOin : £spèce de
maladie que nos anciens auteurs
n'ont pas désignée. Le beau mal,
mal d*avertin, mal chauU, mal de
chaleur, le grant mal, le gros mal,
mal S. Leu , mal S, Loupt , mal
S, Maûielin , mal S, Mathurin, mal
S, Jehan, mal S. Nazaire, mal S. Fïo-
tor, maladie obscure : Épilepsie , mal
caduc, vertige , fièvre chaude , étour-
dissement , folie , frénésie. Mal d*A~
miens, mal S, Andricux, mal S. An*
toine , mal «S. Firmin, mal Sainte
Geneviève, mal S* Germain, mal
S, Messent, mal Nostre-Daine , mal
S. Ferain : Feu sacré , érysipèle ,
scorbut. Mal S. Martin, ivresse ; mal
S, £lojrf mfll S, Julien, mal S. Martin,
Jaa M A fc M A t
aiwès, apoftiume, etquinanoie; mal Malait, lisee m^t/ aii : Impréca-
S. Ladre y la lèpre; mal S. Quentin, tion , malédiction, exécration; de
I*hydropi8Îe« Le lecteur sera sans malum haheau
doute étonné de ▼oir cette kyrielle de Ot olez que je tI;
maladies aoxqnelleft on avoit donné Quime jours ot va»^
des homs de saints ; cel étonnemcnt g"* i'***»*« "■ "?^*«'
, t.. •) i« ■ Pour moi esbunoier.
cessera lorsqu li sanra qu à 1 exemple j^, ^t^ ^^ boi, le, \ pUîn ,
à!t% anciens Païens , on avoit ainsi Racontmi an wialB ,
nommé chaque maladie, et on Tavoit l>'»*" «">• 1>««^ »«»^«» i
placée sous Tégide d'un saint , pour ^' m^u* ert ayenu,
^ , ^ 1 . 1 f ^* yoM.% dira» comment,
y avoir recours et en obtenir la gué- Dîex i qai tout «peut;
rison ; c'est ainsi que S. Ladre ou Et tout a eu bailli*
Lazare éloit invoqué pour la lèpre, ^f"* <>''<>** compaignia ,
s. Roch po« la p«.te, l'un pour le ^tT^torr." •
feu , Tautre pour le mariage , la fé- Mal ait qui m l'otroîe ,
COndité , le COCUage , &C. &C. Quoique eouster li doie.
MàLACHVT : Cerisier sauvage dont * l>ict de tEschaeier^ Hfss. «o 7ai8.
le fruit est très-amer ; son écorce est Par ce Dict, l'auteur anonyme prouve
nn fébrifuge; de malum, fruit; en qu'il y a un avantage réel d'avoir un
Langued. malaghët. pied coupé ou une jambe de moins,
MALADsa,/7}a/a<ii>r.* Etre malade, cl d'aller avec des fichasses, parce
être valétudinaire. qu'elles servent à se défendre , à bar-
Maladeux, maladieux , maladis , rcr une porte, et autres avantages
malapde : Infirme , malade , valélu- qu'il y explique, royez les Fabliaux
dinaire; malè aptus ; en basse lat. des xi, xii et xm« siècles, publiés
malatus, par M. Méon^ où ce Dict est rapporté.
Maladextre , lisez malhdextre : Malamour : Haine , indisposition
Maladroit , qui ne fait pas les choses contre quelqu'un,
babilement, qui les fait de travers , Malan : Défaut, maladie, lèpre;
qui manque d'habileté , de dextérité, malum.
d'adresse ; qui malè direxit, dingit. i,« col fn de bouoe moî*on,
Maladit , malait, maldit , male^ Gros aaaex , et long par rai&on ,
rit : Maudit , chargé d'imprécations ; Si n aroit tache , ne malan
maledictus. ^^"^^ "^ ''^ ^'^^'
Maladrerib : Hôpital destiné aux Malakdrk : Maladie difficile à gué-
lépreux; on la nommoit anssi lépro- rir, ulcère; en bas. lat. malandna.
scrie, de lazarus; en Langued. ma- Dancourt s'est encore ser\'i de ce mot
laoutièiro.f. Voyez Ladre. dans sa comédie des Vendanges de
Malage : Mal y souffrance , mala- Suréne , où il fait dire à Vivien de la
die, infirmité , mauvaise santé , lan- Chaponardière : « Parbleu , la vostre
gueur ; malum, (mine) est plus ridicule que la mienne ,
Pouretez fu bien lor amie , jc n'ai ni surot , ni malandre ».
Quar iOTent fa en lor oompaingiie , Malah DRivs, malandras t Voleurs
Et c W U rie», qui plu. m^Uln^e . ^^g^es et Égyptiens qui pilloient les
Cel» entor qui ele •« tient, ^. ,. —^^^ .. i r> ? «
?ïu* Si grana maiages ne rient. ' « -brétiens pendant les Croisades ; on
* Faàliam étEtcuUu ■ * donna aussi ce nom a des brigands
ViAh MAL ibS
qui niTtgèrent la France sout les mêlIkevLreux ttmàly éin;mMlêéùtriih
règnes du fioï Jean^ et de Charles son sus. Je préfère les étymologies de le
fils; et lépreux, individu attaqué de Duchat et de Ménage; le premier
la lèpre ; en baf . )at. malandrinus , dérive ce mot de ma(ê astnicUis^ et
nialéftrinus, le second , d# maii imsuvcius; en
fl^hAKUkT ' PoÎMon arm^ de deux Langued. mai ^sirue signifie mal ap-^
earnes, ainsi nommé par anliphrascs pris , ignorant.
malè armaius. MAlkVT : Malade ; malatus*
Malabt , mai^rd, maslart : Le ll4i.AyiUSQUX : Expression de di-
mile de cannes sa^iiragcs ; anas mas- dain , fi , fi done.
çutmi en bai . |at. maiùfrduss en baf Malit'bc : Être malade,
fret. f^aUhard. MiLAyio, malavëiU : Infirmité,
Pour TOM, fait-a, ini jou bica, maladie , incommodité.
Ifaif poor Dia 9 en f«rpie rl^^ Malayis , liset mal avis : Impru«
Voktre compaignieiB*! Bialoe» deoce, étourderte, témérité, action
Amaioe «on che^l, «maine, £^jj^ ^^^ COnseU.
S jr«i avec ches P«p«|«r« , -_ »-.•»» j-*
Mies aÔDeroie deosm«i0/Y, M AI.A*1T , maloCiS : tfaudlt ; «fl-
Toir diras bi«aa petit moÎMM» iffdîctus,
Qm tontes Ipr coufeiMoa» , JU^aAIIXI , liscB mal^baiUî : Mal
Mai. j'y woia P^"^"^);^'^^^^ ajusté , maltraité , en mauvais é^ui-
page , mal gouverné , détruit ^ ruiné ;
MaZiÀaT, maleart, lisez mal art, en bas. lat. maleahbiatus.
aui^ 4^.* Mauvais art I mauvais des- Màt-compazible : Mal qu*on ne
sein, tromperie, ruse , sublilité , four- peut arrêter.
beriÇf enchantement, md^e,sorcel- ' Malcohteht, lîsea mal-content:
lerie ; mala ors. Mécontent ; malè contemus.
C'eM goopU qui tant set wml art, MàLDBcÉo» , maUicéon , maudis-
Que DOS ci apeloD» Renart, ^t • Imprécation , malédiction ; ma-
Sépefie If maie goupil (le démon) ledîctîo; en aoc. Prov. malazito, mal'
Qai le puepU met à e..il. ^ maldl : en bas Bret. malueh.
La Bestiaire. ^ '
.^- f I* y ^ miaericorde perdit aui U bom, quant
MiLAETOCS , malenart, lisez mal ^^ f„^ ,; .^dan. en ton cotîm qu'ille à lei
arfOUSj mai en art; au féminin mal mUmeîi n*en espargnet, n'en à ton Baron.
artouxe, maie en arte : Fourbe, rusé, ■'«> à •«• fiU qnl «atoîent k arenir ; ans les
trompeur, d'un mauvais caractère j ^•««'^««'it «<>' .Iz?:'!, *•**"'"• mMecéan, «t
. ; j. , , Il . oe«02 la iieceMiiéii de mort.
qui étudie la magie , la wrc^llene , g,^^, j^ , B,mçTd,M. 3,3.
n^romancien ; de malè artificxosus.
MA^rASABÎia , lisez mal a sahër t Mai pan ait, lise* mal-dehait : Ito^
Etre en colère , s'irriter, être fâché, précation par laquelle on souliaite
Malaustru : Malheur ; Borel pré* ^^ «««^ ■ quelqu'un. Foyez Hait.
tend que c'est à «-peu -près comme M al di a, lisez mal-dir : Médire,
mauvais astre {mala astrà) , qui est blasphémer; maledicere.
né sous de mauvais astres, sous nn^ Ma^oisavt : Médisant; nuUedi-
mauvaise planète , sous une malbeu- cens ; en a ne. Prov. meUditors.
rense étoile ; d'où l'on auroit donné Malç : Mauvais, méchant ; malus.
If nçm dç nwlawtru, à un bçiama JM^La: Mauvaise, méchante; /»^a.
134 M At
Eo plotleurt mAilervt Mni
TnyaiUé , grant mal fentîras ,
Une eore chaut • une autre froît ;
PaMer te faut par ce dettroit ,
YermeUle une eure ', une antre pale ,
Tu n*ëns onquea fierrea si mole,
Ke quotidianes , ne quartea.
Roman de la Rose,
MiLBADyEHTURE , lîscz mole-'ad'
vemiure : Méchanceté , mauvais des-
§ein; mata adventoria.
81 a le ▼!• palle et pltene ,
£t aemble doolce créature;
Mais dectouba n*a maleadventure ,
Qu'elle ne pente en «on courage.
Roman de la Rose,
Maleage. Voyez Milice.
Mâle AME , lisez male-ame : Mau-
vaise ame, méchanceté ; mala anima;
Mâle AMOUR , lisez maie amour :
Haine, animosité.
Dont le baisa TEmperéour, et U pardonna
tonte ta maie amour et son mautalent.
VUle-Hardouin.
Malebeste , lisez maie-beste ; Mau-
vaise béte 9 animal dangereux ; maiç
bestia; en Langued. malo-bestio, le
moine bourru , fantôme imaginaire*
Malebosse , lisez meUe bosse :
Grqsse bosse , le bubon de la peste ,
la peste elle-même ; malus bubo ; en
Langued. maio basse, la peste.
Malebouche , lisez male-bouche :
Médisant , calomniateur , méchante
langue ; maia bucca.
Malebruns : Sorte d'étoffe, sui-
vant quelques Manuscrits du Roman
de la Rose; dans d'autres, il y a
manlequinsy au lieu de malebruns,
— Le Poète parlant de Pygmalion
qui revêt sa statue , dit :
Puis les lui otte , si essoye ,
Com lui slet bien robe de soye,
Sandanx, moleqnins, malebruns
Indes Termaux, jaunes et bruns ,
Samits diaprés , camelos.
Roman de ta Roù»
MAL
Male CHERE , lisez mole chère i
Mauvais visage , mauvaise mine j air
renfrogné , air triste.
Et de ceste nourelle fu la joye illeques ai
grande , qu*à peine se pouroit-on départir, né
cesser de rire , mais bm Dame la simple , la
coye , sans dire m6t , et k maie chère esoon-
toit tout. Roman du Peut Jehan de Sainiré.^
Malegus : Glaive , épée.
MAhZDzukiT^maiedeheiyliietfnale
de hait f maie de het : Imprécation ,
maudit soit; malheur. Voyez Hait
et Dehait.
Maleoict, maiedit : Maudit, in-
terdit ; maiedictus.
Si sont eles cornent ils aparent ,
Combien que nectement se parent ,
Que lor dict s*accorde à lor fait ,
NVst-ce grant deuil et grant méfiait.
S'il ne renient estre ypocrites ?
Teles gens soient mcdedictes ,
Ja certes nos ne les amerons.
Roman de la Rose,
Maledieux : Infirme , valétudi-
naire , malade ; malê aptus»
MàLÉE , lisez m'alée : Ma venue»
mon retour.
Malepaiv. Voyez MiLE raoe.
Malefaisoh , malefaçon y maie-
faite, malefeite y mcUefesson : yi^xx-
vaise façon , mauvaise culture , mau-
vaise action, crime , malefactio.
Qui requiert à autre en la Court aucune
chose , on li met sus aucune malefcdte , et
euffre à prover ce qu'il li requiert, ou lâ
malefaite que il li met sus , et celui à qui Ton
fait la requeste, ou sur qui Ton met sua la
malefaite nie , ce que Ton euffre contre lui à
Srover, et la Cour le vuelle escouter, et n*a
it raibon pour quoi il le dcvoit faire , et tel
«rue la Cour esgarde , il est attaint de ce qn*
1 on li a requis ou mis sus.'
Jssises fie Jérusalem , chap, 6o.
Malefaite : Mauvaise action »
crime; malefacta.
Maléfique : Influence maligne des
astres et des planètes; maleficus,
'' Male-gent : Méchant , mauvais.
MAL
— Le Poète parlant du fol Amour
et de la Honte :
Arec cet deux ect BCalcbouche ,
Qal ne tueffre que nul n*i touche ,
Arant que la cbote «ott fête,
n 7 a en cent lieux retraite,
Moolt as alFaîre i ma/e-grnt.
Regarde lequel est plus gent.
Roman de la Rose,
Halegloute : Malpropre, débau-
ché , gourmand ; maie gluto,
MAi^mçov ^^naleison : Bfalédîction.
f^ojrez MALDxciov.
Maléia : Maudir, faire des impré-
cations; maledicere.
Malais , maleit : Maudit , chargé
d'imprécations ; maledictus,
Maleit obé : Malgré , contre le
gré , la volonté. Maleit gré tien : Mal-
gré toi.
•
SI dirons que il te tenoit ,
Et à force te demenoit ,
Pour faire de toi son délit,
Et Yoloit corrompre le Ut ,
Son père , maleit gré tien ,
Soies hardie , hien te tien ,
Mntl est , jà ne parlera.
Roman de Dolopatot,
Male loi : Loi contraire à une
autre « loi dangereuse à TÉtat.
Malemeut, ji/6^f. : Mal, malheur,
accident. Le troisième miracle du
premier Livre de Gautier de Coinsi ,
commence ainsi :
Don fil à un gui que Nostre Dame garde
en la fomaise sans rnalement,
Malement : Malicieusement , à
mauvais dessein, méchamment; male.
Or me gard'Dien de mortel playe,
S*il poursuit tant que à moj traye ,
11 me grereroit malement.
Qui ne m*en doubte nullement.
Roman de la Rose.
Malement, lisez m'alement : Ma
démarche, mon allure.
Male mort : Mort funeste et tra-
gic[ue ; inala mors.
MAL \7^
Mal kv a^tb. Voyez Malartous.
Malshconteb : Malheur, mau-
vaise fortune.
Malenoin , lisez mal engin : Soiv
tilége, enchantement, mauvais es-
prit , mauvais sort , mauvais génie ,
mauvaise foi , dol , fraude , trompe-
rie; malum ingenium.
Lors le Biareschal le fist jurer anr les saintt
Erangiles, qu'ils neportoientsur eux herbes,
charmes , conjurations , ne aatrei diaboliques
opérations de mal engin.
Roman du Petit Jehan de Saintré.
Malengroigité , tnalengroignié ,
lisez meU engrcUgné, mal engroignié :
Fâché , de mauvaise humeur, irrité.
Dangter ot non , al fn closiert.
Et garde de tons les rosiers :
En un destours fu le perrers
D*herbes et de fuellles conrers.
Pour ceux espîer et deffendre ,
Qui Tont aux roses les mains tendre ,
Et fu de trois accompaignié ,
Le vilain lonrt nud engroigné.
Roman de la Rose,
MiLENOROiGifis , lisez malengroi'
gnie : Mauvaise humeur , dureté ,
humeur revéche et acariâtre.
Malenpoint , lisez mal en point :
Délabré , en mauvais état.
Male nuit : Mauvaise nuit, qu'on*
passe avec insomnie , dans la douleur
et l'inquiétude ; mala no.v,
M. AhioiT ^ m aléois , maiesit : Mé^
chant , infâme , maudit ; maledictus,
Malepague : Nom d*une prison à
Lodève, où Ton met toit les débiteurs ;
en bas. la t. malpaga,
Male part : Mauvaise part ; m.ala
pars,
Maler , lisez m*aler : M'en aller,
moi aller.
Tïains , fet-ele , laie m'aler,
A cel cheTalier voil parler.
Roman d'Erée et tTEnide.
Male r4ge : Faim extraordinaire,
enragée; mala rabies,
Malesgracs : Disgrâce, inimitié,
ii6 MAL
mauYaîse grâce ; mala graiia ; en Bas
Bret. malegracz.
Malkstix : Méchanceté ; maie"
fieeiU'a.
Malestrin: Imprudent, mal avisé.
MiLESTRoussE .' Droît exigible sur
les proprîélaires de prés , droit sei-
gneurial dû par ceux qui ont recueilli
du foin.
Malet (cheTal) : Cheval malHer ,
qui porte la maie « selon quelques
auteurs ; et limonier, qui soutient les
brancards , suivant d'autres , qui
croient qu'il pourroik venir de
mannus.
MALETosTBf maletoltc , maletote ,
maletouttfy makouUe : Impôt, concus-
sion , enlèvement de biens ; itnposition
levée la première fois par Philippe^
le-Bel, et que Nicole Gilles appelle
exaction grande et non accoustumée.
Nicot la dérive de maîè et de tôllo ,
chose malement levée ; mala tolta.
Mâle tout : Mal acquis.
Maletoutier , maletottier^ inale*
tptier^ mabouticr : Qui vît d'exac-
tions , qui lève et poursuit le paie-
ment des impôts.
Malbttk : Poche o& les bergers
mettent leurs provisions de la jour-
née, gibecière.
Malkure , malheuré y lisez mal
euréy mal heure : Infortuné , mal-
heureux , né à une mauvaise heure ;
de mala hora natus; en bas Bref.
maleurus.
Ia medeùrée porretez ii*a en sei noie pins
dore chose , qiie ce quVlc fet eschamir les
poures et tient por t\x.
Comm. sur h Soutier, fol. ga, Pt, 43 , «v. 24^
Sibile de Per»e première
Des sibiles eHe esr nomnée.
Qui contre les Juifs fut si fiere.
Prophétisant leur rffs*inée.
Et leur orde vie malheuréè ;
Disant toos mettrez en la croîi ,
1 La Tfay Dita et la Koy des Rots.
te Miroir dês Dames*
MAL
ttilEtiREYé, màleur, niàietiritnce,
maleure, maleurté , malheUreté, mal-'
heurté : Infortune, malheur; mala
hora; en bas Bret. malèur. Nez à la
maleur : Né sons une malheureuse
étoile , né à une mauvaise hcurif.
Je suis trestont esmerreillé,
t)es peines et de I.1 durté
Dont l*oniraa si est travaillé,
Qu*est assailly de povreté;
P<>rte de biens , thaleuretê ,
Faim« soif, desespoir, deseooforty
Battu, flagellé, toraenté,
£t puis au dernier mis à mort.
Ùiahgue du JHondam^
Malevole : Qui veut ou qui sou-
haite du mal>à quelqu*un ; malevoùte,
Malet : Maudit , maudite ; male^
dictus.
Malets : Pumier, engrais.
Mal-façon : Supercherie, mau-
vaise manière de se conduire dans le
commerce de la vie, défaut en général.
Malfaim, malefaim : Faiiâ cruelle,
mauvaise faim.
Malfait, meffet:'ïoTi^ Sommage;
male/œta, maluirifactum,
Malfaitierres , malfeteur, niau^
faiteur, maufeteury maufetierres, inef-
feteur : Criminel , qui commet ntk
crime; malefactor,
Noos ayons bien dit en cel chapitre aéitme
qne cis qui est repris de vilain cis de criemd
et condampnés , a perda qnanqaes il a avetf
le corps, et ne pourquant se li maufétierres a
enfans , ou père ou m«re , ou ayol ou ayole ,
li deschendement qui rient d'aus liqniez nVs-
t»it paa desehendn oà tans qne li nudfrteur
fit le meffet , descend as «ufaos du malfiteur,
car 11 malfaitierres ue povoit meffere che qui
n'estoit pas lien encore.
Coût, de Beauvoisis, chap. Sa.
Malfi£ : Malfaiteur; au figuré, le
diable , le démon ; malefactus. Voyez
Maufais.
Mal feu : La foudre , le tonnerre.
Que le mal feu vo'ts arde : Que léf
m'aùvais feu vous brille , imprécation
fort en usage dans les xxi, xnx éC
MAL MAL is(7
xiT* siècles, qui tire son origine d'une la eluipelle de rUdlel-Dîeii , et abou*
■ttladie épidémique dont les Parî- lissoit directenieat au ]>orlatl de la
siens furent attaqués sous le règne vieille eathédrale , leqnel étoil silué
de LoBÎs ¥1, dit le Gros, en li3i environ à Tendroit du milieu de la
(et selon Tabbé Lebeuf, en ïi%g}^ nouvelle nef, en tirant un peu vers
que l'on noBMnalanialadie</e^«/Y/e/8/y la midi.
et ensuite le charbon. Ceux qui en Qatmalfiti et flmbe pniit trdoîr téél
étoient atteints morbroient survie- ^ premlef me |niHa de Yoof .
diamp; le mal continuant, on eut lioman Je Oerard Je Neven,
recours aux prières ; Ton porta pro- • • • ; Pir »on desroî ,
«««ionneUemen. 1. ch4«« de S.int. ^fii -^X',:":;^^'* '
Geneviève à l'église de Notre-Dame ; Mon chenal li mis en m gard« ,
et les historiens disent que , cette Mors ett, te 12 mata feu m tt*trde,
reliant éunt dans la rue Neuve- ^•» •" '*iî^*î.^ "^'*^* , .
« . T\ 1 1 1? — .z ^Fabliau du Povre Merciât,
Notre-Dame , le mal cessa. £n mé- ^ ^ . , . .
, ' . , ... r.t cele qui ne fa pas louae,
moire de ce miracle , continnenMls , ^ reponc , «ui n^ert po cwde,
on édifia an même endroit une église Li mmiàoisfiu le tm erde.
sons le nom de Sainte Geaeviève-de»- * Fabliau de la Oou.
Ardeiu, qni fut érigée en parcÂsse Malo^é : Blâme, reproche , raau-
jusqu'en 17^79 époque à laquelle elle vais gré ; malœ-grates.
fut détruite , et réunie à la paraisse MALcmoYER : Jurer avec impréca«
de la Magdelaine dans la cité. L'oli tion que, malgré Dieu et ses Saints,
faisoit la commémoration de ce mi- on fera telle choses malè greuUare»
racle le a6 novembre. Le savant abbé Malgueedon : Mauvaise récom-
L^enf (Uist. delà Ville et Diocèse pense, punition.
de Paris , tom. 1 , pag. 20 , sa , SyO , Biais par rostre desordonée lecheric , nse
387 et 438) croit que le mot des ar- *▼«» renda malguerdon , et pour ce toua
acns est nouveau . et que l'origine de P"'-' - ""Z^Z^l^^^^P;^,.
^I*î!.!'!*"ll 'L^f r IT.'l!!.! "^ MAtH.-K.av* : PU, ride ; de nuUns
nervus.
remonte pas au-delà du xv^ siècle. Il
pense que ce fut le curé Geoffroi "^'ZiT' . t a i. ^ u
ÎT \ e .i_^ 1 • Malhardi : LAcne, poltron, sans
Boussart professeur en théologie, ^^^ige ; maleardens.
q«. introduisit 1 opinion qu elle avoit m^*,^^^^ ,i,^^ m'aUanche :
été construite en mémoire de ce mi- ^^ _ ^„. ' _ ^ . j» i^
... ... Mon alliance, mon pacte ;da/Z(^?a/ia.
«de. Au demeurant , j observera, , j,^^,^^ ^ y^^^^^ t^omperiT^
d après I abbe l^beuf , que 1 église de MAt.cHoi.» , tnalison , maUzon :
Sainte Geneviève la petite, existoit y^ ,,,. ,. / j- *•
, fi^i_ j Malcdiclion; maledictio ; mauvaise
«T*nt la procession célèbre de 1 1 29 , ^^^.^^ ^^^^^ y Maldkcéon.
qui procura le miracle r/ex /rraewj; r> ^ i . i u- . r
^ * . . Car II eslf II \o bien , et si refusât lo mal .
que cette procession ne passa point ^^ «.i.. ensi com cH ki amat la moHzon, et
par la rue Neuve-Notre-Dame , at- «le U vearat , et ne Tolt mies la beoixoa , et
tendu qu'elle n'étoil pas encore faite, «^1« »<^>^»' csiomieie de Uy.
mais qu'elle arriva à la cathédrale ^'"^'" ^ ^' ^^^rnardjol, 7, ^.
par la vieiUe rue Notre-Dame ou des ^^^s emm bonum, maium reprohat,
î. , , • /. . 1 j 1 Mon stcut ille , qui ddextt mzhdicUouen , <i
.Sablons, qui, étant proche de la ^nk ei :PtoUfbtnetScthném , ftelù/i^ata
riviért , passait à ^endroit où- éioift estabeo.
is8 MAL MAL
MiLiostrx f nuUingeux , malin*^ Mâllse , marier : Mettre de Teii-
gneux : D'une foible santé, malingre, graû , de la marne sur une terre ; en
maltraité , estropié ; maUginosus, Imis. lat. nuUlare,
Malzoitbr : Tromper, frauder, Màllee : Battre, maltraiter, gour-
user de rtise. mer, frapper d'un maillet ; de mal"
Sa il peat ce proTer par gareiu aneîent , leus ; en bas. lat. malleare»
▼oîi, ou eontume* ou par aatra renom^, Mallbys : Fumier, entrais.
^^!T^t:^ tS^r t:ja M.i..«« : Chev.l de po..e de
on aulret ennemit, en ait esté longuement postlllon , cheval qUl porte la mallc,
detfaîti, le requérant on «et enceftrety rendre suivant quelques auteurs; et limonier,
le doit; se II ne réaut matoier. ^^ chcval qui est attelé le plus près
' *, -. de la charrette ou qni la soutient ,
Maugkeux , maàngneux : Malin , ^j^^^^ d'autres.
méchant ; malignus ; en anc. Prov. Mallote, lisex m'alloye : Je m'ai-
''»^'^^' lois , j'aUois me.
^^':^^:r^rZ^euse. Malz^public : Audience,
Flamel, Somnudn phUosophiqm , Mallum , mallus : On appelofC
cMparfioreh ainsi une compagnie de judicature
MALiGif osiTii : Malignité , mé- q«» » »<»» nos Rois de la première
chanceté. race , alloit dans les difTérens lieux de
MalijbS: Malaise, incommodité, »on district, pour y administrer la
infirmité. justice ; cette assemblée devint séden-
Maliitobibb : Sacristain, marguil- ^^ù^e sous les Rois de la seconde race,
lier; matricularius. *^ «^* <^«« tribunaux fixes où clic
Malisoh , malizon : Malédiction ; rendoit la justice en certains jours.
maledi'ctio. Malmettre : Dissiper, mésuser.
Ce créons nos porrec avoir fait le tôt pou- shuiCT ; malê mittere.
tant Deu par ke li hom de pins grant simpU- Malmine : Mauvaise mine , laide
clteit commous de plus grant dolor ki soit ne |«
pretnniaftt mais entordre lo dart de maiison, "gu e.
DiaL de S, Grégoire , liy. 3, chap. i5. Malmoet : Espèce de lèpre , nom-
Qtiod idcircb cmnipotentem Dominum 1»^^ ainsi de ce qu'elle rendoit le
fecisse credimus , ne n}ir mirœ simplieiuuis Corps livide et couvert d'uIcères
quanta Hbet dolore commotus , intorquere ^oirs ; malum mortuum.
Mitra prœsumeretjacn^mmAedlcil^^^^^^ ^^^^^^ ^^^^^^ . ^^^^.. ^^
Malitorhe : Méchante femme ; ^^. ^^^ . ^,^^^^^ ^^^^.^
maladroit , qui ne peut rien faire de ^^uvais; maledicius.
bien ; maie tornatus.
MalivoLEKCE : Malveillance, mau- ^ maloite créature ! qu*ont'il a faire de U
Taise volonté ; maia VOluntas. «einblance de ce.te scîe.ice ?
Mal^lanoagiee , suhst. : Arro< Sermons de S, Bernard, foL 5,,
gant, orgueilleux, qui parle avec Otnalevole i â maW^nel ad quid eu huju»
hauteur, avec insolence. i*m,/i.«<i, scientiœ ?
Mallart : Mâle des cannes sau- Malostru : Malavisé, imprudent,
^9L^ti. misérable, malheureux, dans la mi-
Malleir : Mêler, brouiller, con- sère ; ce mot est fort ancien dans
fondre \ mUcere. notre langue , puisqu'il se trouve
MAL
dtns le Miserere du Recins de Mo-
lîens , ouvrage da un® siècle. Vojez
MALAusmu.
Mai^t , maloz : Taon , guêpe »
bourdon y grosse mouche.
Towî'Mura doit lî fonûer pair ,
Et tafcoBf poindre, et maloz bmirc \
IwfkMs, eaTÎer» et mûre.
Christum de Trqjm, eùé par SoreL
BIjLi.PAmLEE , subsL : Médisance »
cdomme; de mala parabola.
MAi.païHDas : Voler, dérober; de
malè prehendere»
Maltalskt , mauuUent : Dépit ,
rage , fureur, colère , mauvaise vo-
loDté , désir de se venger , de mal
£ure , malice , méchanceté ; en Lang.
llitt prenes garde tonte Toie ,
Qne Slale-Bouche ne tous voie ,
S^n wooM Toit , >î le Minez
Xc gnrdes que ue vos maex'.
Et ■• laites pas chiere enfmne ,
Soit de haine , soit de rancnne ;
Et te Tons ailleurs rencontrez ,
Kol «m/ talefU ne U monstres :
Sage Immb soa mal uUent cnerre.
Boman de la Basa,
D*yre et de mal talent frenûst tonte ; inûi
il Gérard dist : Sire, ne loyaolment osaise«
raonit ▼onlentiers vous demanderoje où celle
que ▼ona aimez demrure , et comment elle a
à nom. Maman de Gérard de Nev&r$.
Amie , se rostre amour aVi ,
Jamais joie à mon cuer n*arai ,
Et si en porrai bien morir,
Tex maux mVn porroit arenir
De duel , de mal , de mouvement ,
De courroux et de mal talent ,
Est-on bien à la mort sachiez.
Dame , il seroit grans péchiez
Si je moroie enfin por tous ,
Car je sui rostre liges tons.
Et de moi , Dame debonaire,
Porrez toujours tons tos bons faire.
L'y4rt tT Amour.
Maltalentinc : Avec rage, dépit,
méchamment. Estre en maUalendne :
Ctre f&cbé , piqué , avoir de la xnau*
▼aise humeur.
A. L 12g
Maltouehxe : Se trouver mal,
s*é,vanouir.
Quant Engleatine Touft , pen s*en faillit
qoa de courroux et d*ire ne maltouma, mata
ooeqoes semblant ne osa monatrer.
Maman de Gérard de Neven,
Malte AIES : Maltraiter, mal me-
ner, mal recevoir ; malè tractare.
Mal-vrait : Blal reçu, mal ac-'
cueilli, mal mené.
Mal-trait : Malheur, mauvais
traitement , mauvaise réception.
Mal-tebex : SoufTrir, avoir du
mal, être dans la peine ; malè trahere*
Mes Ten Toît ans plosors nud-trera
Tos jors tant èonmie il Tireroat ,
Ife ja por ce Dieu n*ên auront,
Ainz conquerront la grant pnor
DVnfer, U paine et la dolor.
BiUe de Berze, 'vers lao.
Malucasb : Terme du jeu de lon-
gue paume , quand la balle est mal
servie ; en bas. la t. malus- casus.
Maly Ais ^ majfez, matois, mal^
vaiz, malvés , malvez, malvois, mau»
fez : Méchant , mauvais ; et au figuré»
le diable, le démon ; maleficus, mole-
foetus; en anc. Prov. malvast, matvat.
Sachiez que sour tous léons (légumes) len-
tilles sont plus malvaises à oser.
Le Lw. de Phjrsique , fol, 3 , ehap. 4.
Bien est-il Tray que pour eulx arrangier.
En mon service ils passent maint dangier ,
Plnseurs perilz et pluseurs malvtiiz pas ;
Aucunes fois leur fault habis cliangier.
Et se mentir de pays estrangier ,
Ou les perilz n*évaderoi«nt pas.
La Dance aux Aveugles,
Malveisine , malvesine : Machine
de guerre, espèce de.pjerrier.
Malvestikz, ffialfoistiez f malvei^
setée , malveistée^ malveistiée y mal-»
vestécy malviesté, malvoistiez : Malice,
méchanceté ; malefïcîum , malefao*
tum ; en anc. Prov. malvèstat^
Pées art k moi , «t jio irroy cb le
setie de mon qaoer.
BUle , Ûeutéronome , çkap, 29 , vers, 19.
z
i3o. M A M
Pmxeritmihi, etamhulaho in pravlt%t«
eonUs nui.
Mal VISSEE : Nom propre d*koinnie
et de contrée , Malevoisie.
Mal youlu : Qui veut du mal ; a
qui Ton veut du mal.
Mambouro, marnbours : Tuteur,
administrateur , gouverneur , gar-
dien, procureur : ce mot ne s-est
jamais écrit ainsi , mais toujours
mmnbourg. J*aî remarqué que la faute
la plus commune à ceux qui ont eu
la patience de déchiffrer nos anciens
monumens, étoit de confondre IV et
Vn , Vai et Vm , en les prenant sou-
vent Tun pour Tautre.
Mamb&bk : Se ressouvenir, avoir
en mémoire; memorarey ^ Mbiibker.
Certei , fet-ele , de Pentecoaste
Hes Tis-ge mes, ti riche lit,
Plus M assez de ton délit
C*onqaes ii*ot l'aatres, bien oi*en inamhra.,
Atant 8*en issent de la chambre.
Wabh dAuheré9 de Compîegrte*
Mame , lisez m'ame : Um suivie
d'une apostrophe et d'une voyelle ,
ëtoit un diminutif du pronom mon ;
ainsi Ton disoit m' âme , pour mon
ame ; m* amie , pour mon amie ;
m* amour, pour mon amour.
Et en la fin , dons fiex , je te conjure et re-
quiers ke se je muir avant toi , ke t^ fâches
seconrre à m'ame en messe , en orisons par
tout le royaume de Franche.
Enseignemens de S. Louis à son fils.
Dès <pie m'amie est un jour sans me voir,
Elle me dit, qae j'en ay tardé qnatre :
Tardant denx jours, elle dit ne m*aToir
Yéa de quatorze , et n*en yeult rien rabbatre.
Maroi, Epigramme de sa Dame et de soy
mesmes.
Jamais je ne confeiserois ,
Qu^Amour d*Aone ne m*ha sçén poindre :
Je Tayme , mais trop Taymerois ,
jQuand son cneur au mien voudroit joindre;
Si mon mal qoiers , m'amour n'est moindre ,
Ve moina. prisé le Dieu qui vole.
Marot, Epigramme de Anne qu'il ayme/wt,
tf AMXLiXKE > mamellîere : Partie
M AN
deVarmure qui couvroit la poitrine ;
les mamelons; matniUaria.
Mamin , Mamy-y pour Maximin ,
nom d'homme; Maximinus,
Mammonb : Le démon des richesses;
mammona; du Syriaque mammon ,
richesses.
Mamoneuse : Femme qui a beau-
coup de gorge ; mammosa,
Man : Homme ; Normand , homme
du Nord ; du Saxou mann , qtfî a la
même signification , et qui a été pris
du Latin mancipium» Barbazan dit
que, si l'on en croit Bochard et Borel,
ce mot signifie; un homme, en ancien
Gaulois ; et il demande où ils peuvent
avoir vu de l'ancien Gaulois; n'est-
il pas plus naturel , continue-Uil , de
le dériver du Latin manens, un habi-
tant ; un Normand , n'est-ce pas un
habitant du Nord? d'où vient , ajou-
tent-ils, â;//e/7ia/i, c'est-à-dire, tout
homme; quelle découverte!
Maitable : Habitant, demeurant.
Maicacex, manacher, manacier,
manéchier : Menacer, promettre de
punir; minare, minari,
Maic AGHE , mannce , maneche :
Meiftice, bravade; minaùo; en bas
Bret. mananez*
Il advient aucune fois que deux partie* ont
guerre, ou contens , ou manaches fêtes li une
à Tautre , desquelles deux parties , li uus est
à justichier à un Seigneur , et Tautre à un
autre , ne ne sont pas sougit li un à Tautre ,
ils doivent estre joustichiez par un autre.
Coutume de Beauyoisis.
Manadie : Richesse; en anc. Prov.
manëntia.
Manager, managie , manaigc : De-
meure , maison , ménage ; mansio ;
en bas. lat. managium,
Manaipe : Pouvoir, volonté , dis-
crétion.
Man AIE , manaijcy ^/^/z/za^c .'Puis-
sance, protection, pouvoir, droit,
* propriété que l'on a sur une chose »
M AN
possession; et grâce, miséricorde,
suiTant O. Carpentier. Ducange , aa
mot miutaia, dit que c'est une poi-
gnée de quelque chose que ce soit ,
c'est-à-dire, autant qu'on en peut
contenir dans la main ; il cite un pas-
sage du Testament Mss. de Raimond,
G>mte de Maguelonue (aujourd'hui
Montpellier), écrit dans son Toyagc
de Jérusalem :
Donc D. Deo et 5. Pttro. , . . sedis Maga"
Im. . . . nanàimm^ quam habêo in uUimis. Et
infira : et nlÎMquo suprasaipUua manaîam ,
«f tottun puimentum piscùun , quam de IMO
n me semble que le Comte Raimond
cède à l'évéché de Maguelonne, le
droit, la propriété, la possession qu'il
a dans les salines , le droit et le profit
qull a sur tous les poissons qui sont
dans l'étang; et que ce n'est point,
comme le disent les sa^ans éditeurs
de Ducange.
Uem videtur quod pugiUata saHs , quan-
tam auuut continetur, ae proinde idem quod
■tttfU , de qua 'VOce max.
Mx s*il Tient aocan prometenr,
Soit loial ]iome oa hoqueleur ,
Qui la Tueille d^amor proier,
Et par promette à soi loier ,
F.t cete ansti lai repromette;
Hait gard , bien quVle ne te mette
Pour noie rien en ta mamUe ,
$*el ne tient anxoit la mouoie.
Romtm de la Ra$e»
CVat li maufét qui not guerroie ,
Chateuo jor vienr tor nout en proie ;
A chatcun qui TJt cliarnelment ,
Se fet mort certeineraent ,
Por ce que plus près let apaie;
Bfait il n*i a point de monaie ,
Paisqu*il les tient en ton goitron ,
Tôt Wet derore cel larron,
Come le goupil fait Toisel ,
Quant le tent prêt de ton rauisel.
Le Bestiaù'e,
Por Deu or penter de moi , car je met mon
ton et ma Tie en vostre manaie.
Boman des sept Sages de Rome,
MAiTAir , manans , » manant , ma-
nmuni : iiabitant , demeurant , rési-
MAN iSr
dant ; mmnens; en bas BrtUmMUumfit;
puissamment riche , qui regorge de
riciiesses; de manare, nutnasu; en
anc. ProT. manënis , riche.
Or TO« dirai d*ane borgoiae.
Une aYtoture attec OMrtCMt« ,
11^ et norrie fu d'Orlient ,
Et tet Siret fn nez d*Amient,
#tichet mtpums à detneture i
De aHiroliléaadîae et d^ntare,
Saroit loa lea tort et Ut poiaa^
Et ce qoe il tenoit an> point ,
Eitoit bien fermement tenu.
•Fahliam de la Borgtme^ drOHimt.
Dame , dltt-fl , or n*i a plat ,
▼oêtr» amit tui et «osciv dru,
Det-or Toeil tout vottre gré. fête f
Sire , ditt-ele, cett afere
Gardez que toit celé monlt bien ,
Et je Toat domrai tant dn siieB ,
Qne toz jort met terez mamut,
*Fuhlùm4tÂlaed.
Da Eoi te parti , congié preati,
A ton oatel vint lîement
Ricbet manans aioz ne fu plus,
A ton ottel en est renut,*
Me plot a*alA à k cbamie',
Ke onqnea puit ne fu batue
Sa famé , ainz Tama et chieri.
* Fablhu du taain Wtre.
Mamaitoie, manance, manandùe,
manantie : Qualité de manant ou Iia-
bitant d'un lieu; maison, habitation,
demeure , possession , jouissance , ri-
chesses, biens, revenus, châteaux,
forteresses ; de manere et de manare.
Or manet la cmeile genz det Lumbara
de la goaine de ta snaaandie fort-menéie ,
fortenat en nottre haterel , et la Jimnaîne
lingie , ki en cette terre por la grant multi*
teit «attoit leréie «alticom tolunoia conttnme
d'un etpèt bletf jut trencié tpckat.
Dud. de S, Grégoire , liv. 3 « chap, 38.
Mox effera hangt^bardorum gens de va"
gina suce liabitationit edueta, in nostram
cervicem grassata est, atque humanum me-
nus , quod in hoc terra prœ mmia muititit'
dine, quasi spissaf tegetu mon turrexerat ,
suceisum omit,
Makavs, mananf.: Roturier, ha^
bitant , homme du commun ; et richcf
qui est à soiLaiset selon D« Carpentier.
9
i3i
M AN
MiVAmiE. Voyez Makaitdie.
MaItap : Poignée.
Mahatb : Puissance, profession.
Makbotb , manboute : Amende à
laquelle étoit cohdamné celui qui
avoit tué quelqu'un « et qu'il payoit
au seigneur ou aux parens du mort ;
en bas. lât. manhota. Guillaum#-Ie-
Bâtard , dans ses Loix Normandes ,
avoit fixé cette amende à dix sols
pour le franc-homme, et à vingt sols
pour le serf.
Mahbour , manbur : Tuteur, cu-
rateur, gardien ; de mandiburdium.
Voyez Maiitbouro.
Manbourhie, mànhurme .'Tutelle,
curatelle, garde , gouvernement , ad-
ministration ; de mandiburdium.
MAHBOuama, manbumir: Garder,
conserver, administrer, gouverner,
avoir soin ; de mandiburdium.
Manbes : Sorte d'étoffe de plu-
sieurs couleurs; de marmor*
Mange : Manche ; de manica, \oj.
la citation de MahcheeEau.
Mancelle, lises m'anceUe : Ma
servante ; mea ancilla.'^Vne Nouaîn
étoit presque succombée en péché
de luxure , parce qu'elle avoit écouté
les douceurs d'un gentilhomme ; elle
invoque la Vierge , mais Nostre-
Dame la rejette :
Secourez to poure mcelle ,
Qui Tostre est en cors et en tme ;
Laiste m'etter, fait nostre Dame,
N*et m'anceile ne m 'amie ,
Celoi pour qui m'as deguetpîe
Hncbe, qui te viegne secourre.
Gautier de Coinsi, Ih. « , chap, 17.
Mahce^lok : Manchettes, garni-
ture qu'on met aux bouts des man-
ches; de manicuia,
Mâk OHE , manchet : Mutilé , man-
chot , estropié de la maiti ; mancus ;
en bas Bret. mâne, mancart.
Mahche , lisez m' anche : Ma hêxt-
dit 9 mon c6té; ffiea «jwa.
M A N
• MAifcREREAU , mcuicheron : Màn^
che, bouts de manches , manchettes ^
sorte de manches pendantes qui te*
noient à l'habit et pendoient par der-
rière; manche de charrue; de ma^
nica; en bas Bret. manch.
Mais quant îl roît que la famine
L*a8saut , qti*il ne s'en puet deffendre ,
Si li conrient •« robe rendre
Et cbangier, quoique nua vous die ^
Por une poure hiraudie ,
Qui moult estoit poure et honteoae,
£t à tel home moult cincheuse ,
If *a voit mince ne mancheron,
VU n*a chape ne chaperon,
Oirre par plaine et par vaux ,
Le via ^vûus) qu^il avoit cler et bîaus,
Ot bien cbangié , et noir et taint.
Le Dict du Barisel,
Manchoknâble : Faux , menteur,
trompeur ; mendax ; en bas. lat.
mendaciloquus,
Mancie, mance : Divination; du
Grec futfTUit.
Mancipe : Esclave, qui est dans
les liens d'une tutelle , d'une inter-
diction ; ce mot est formé de manu
captus ; Barbazan le dérive de man^
cipium, mancipatus; en anc. Prov.
mancip, macip^ enfant, jeune garçon.
Maucipee : Rendre esclave , met-
tre dans les liens d'une tutelle , d'une
curatelle, d'une interdiction.
Mahçois , manccau , manseau ,
mansois : Monnoie qui avoit cours
dans la province du Maine ; ceno^
manensis denarius; en bas. lat. meut-
seus. La livre de deniers mançois
valoit vingt deniers de moins que la
livre tournois.
Mand 9 mandat, mant : Procura-
tion, mandement, ovàve^mandafum;
en Langued. manda,
w
D'issh* hors, s! non maintenant
Que je sui venu à vo mand, *
Car aussi sont pieça passez
Qnareiite )ovrs et puis assex.
Dnagédie de la Fengtance dcJiOks
M AN
Màkd, mam : Il mande , il enToie,
il donne ayis ; mandais
8i TOUS m*almes , nui DamoUellef
A Tos gracet me recommand ;
Aatrement, Tietlle maqoerelle,
A tous les Diable* je vous mand,
jindri de la Vigne, cité par Boni
Mandagloi&b : La mandragore,
plante purgative; mandragora,
Man daut : Qui donne un mande-
ment; m€mdator,
Maic oATAïaE : Chargé de mandat
ou de procuration ; mcmdator,
Mahde , mandement : Territoire,
«tendue d'une juridiction , ressort ;
mandamenium, de mandatum.
Maitoe : Sorte de panier.
MANoi , le mandé .« On appeloit
ainsi le lavement de pieds qui se fait
le jour du Jeudi saint; mandatum,
Vojez Ducange à ce mot.
Tocjort à la çaine par rente ,
We coidiéapas qae je toos mente,
Fcaoit la Dame un grant mandé ,
Là où 1i poyre erent mandé ,
Qne la Dame entor U saroit ;
A treatoz ceb lor piez laYoit
Et bétoît apri« essuier.
Lu Vie de Sainte Eiysabeth de Turingé.
Derechlef ,%n cliascun jaesdl assolait talnx
EoU lavoît les piez à treize ponres ou à TÎngt
six , et donoît à chascun d*eus quarante de-
niers , et après il les serjoit' en sa person« à
table « einsi com il est derlsé pardesus qne il
fesoit ans autres poures; et ce méesme fesolt-
a fere par Monseigneur Plielipe et par Mon-
•eigaenr Pierres , et par ses autres enfans ,
qnant il estoient avecqucs lui eu jour du
joesdi ; et aucuns de ses chapelains disoient
rof&ce dn mandé endemeutières que il laroit
1rs piez as ponres.
Vie de S. Louis , par le Confesstur de la
Beine Marguerite, .
Mak nsMEHT : Prière , demande ;
étendue d'une juridiction, ressort,
^rritoirc; mandatttm,
Mavokr, maunder : Transmettre,
faire porter, envoyer, faire savoir ;
mandare»
M ▲ N i33
MAiiDBais : Gliarge de prôdu-
reur, office de mandataire ; de manr
datum*
Maic naua : Huissier, sergent , en-
voyé; mandator,
Mahuibulb, tmmdhule: Màdioire;
mandibula; en bas Bret. eteù-GaU.
mani. »
MANDixa : Vannier , faiseur ou
vendeur de mandes ou mannes.'
BIanoille : Petit manteau ou' ca-
^èue que portoient les seuls laqtiais,
et qui les faisoit distinguer dn^aotres
valets. La mandilie étoit eomp^isée
de trois pièces^ dont Tune pendoit
sur le dos , et les deux autres sutf les
épaules ; mantelium , mansUfi, ;*. en
Languedr mamdnUo$ eit bai Ket.
mandilhen»
Manooussxans ,iita/iffo€}ùtej 'manr
dosiane : Arme que Nicot dit ^tre
plus courte que Tépée et pltfft longue
que la dague ; épée fort courte appe-*
lée de la sorte, suivant le Duâiat ,
apparemment de quelque sei^eur
Espagnol de. la maison de Mendoce
ou de Mendosse, qui en aYoit in-
venté l'usage.
Dagues , poignards , aroîent et mandoeine»,
Qn à 9e deffendre de près Ton troure sainea.
Gradem du Pont, sieur de Dmtaè, Uv, a,'
page 4 'de' tes Oontropàtsei des sexes
masculin etflminin, ^,
1 ■ •
Makoee, manre: Moindre ; Minon
Mandeerie : Fabrique d'ouvrages
en osier; de mandra. .
MANnaiEE : Vannier, qui lait des
ouvrage^ de mandrerie.
Manëblae : Toucher ,: .manier ,
prendre avec la main ; màideure,
Maneche, manechcmerà: Menace.
. MahUchee , manccer^ manèchter :
Menacer; minari.
Mahxchkuh : Qui menace , qui
intimide. . .
3
134 M A N
MAncâiER , smbtt. : Mensce , «e-
lion de inenacér ; minatia*
Site , dlit Marke , le manechier ne toqi
|HÛe ^oiir, eer U dire et li faire se eont pas
pareil. Roman d» Mark Coton,
MiifiB , fnainée : Ce qne la main
peut contenir, poignée, ptein la main;
manuitas,
hôn Tont concueillir der seclionii ,
Et Ti«f«ra Tint À demuehona
jUi^pl^tiie où U fe« aiimoit ,
M èi U buadie ert yert , si fun^oit ;
Si qa'i^sir n'en poolt U flambe , *
fet 'Dm»' TrUvérs le ehesne «djainbe ,
Tvit ei»t lier braaiehee et par nûM ,
. ^«*jil TÎnt-desua «a deaisaiBa;
. fe bacoa embler ne lor daingne ,
' Et cil àportent de U laîngne ,
'■•Si niêttet el fa à mainéès,
' 'Dleiiti ^*ili£erwit chariNMéea. •
Du bacoo , et Travers Teoteat,
Par ans bras aa cliesne se pent.
t '^ ^ 'Paélûiu àe Èarat et de Haimet.
MÀiriFL£<: Vrille, broche.
. De si an fen s*en est Tenna
... Treetos despoillea et toa nos.
Pois a prins on mane/ie cort.
I>e ;Â>i II bonvier de la cort ,
' - ApparèifioieBe leur atowrrè ;
. i^^flit-ren moult bien rameatoirre.
Un pea a le feu descourert ,
Le col Galon a descoorert
Qttlse dormoit toz aira,.
Et li eus ert eseliequerei
. '.AatMeac>grant come uaportaâz*
U cpide ce soit It bouoiaux
Qui là gëust enitii U Toie ; ..
Mais une cliose le desToie ,
' Qn^iittfen set mie deffermer^
Ife le TJn traire ne oster,
Or escoutec du^TÎf maafé«
lia le ma/re/fechanfé,
Ai|s»icoin li i>o«i«ier faisoicnt .
Quant 'lor barnois appareiUoient p
Puis ebt au Talssel'repfrieiz«
«'OàSl nM^iroit ne vin nemiea , '
TAfl[t-4urement le fiertet boute
Que li SOS tos en esclaboute ,
Db sanc qui par la plaie saiit.
*Fabù'au du Sût ChevaJIier,
Mahefle : Prostituée , et qni fait
le métier de prostituer les autres ; en
Langued. mantfle.
M AN
'HLknTnkxnét^Manehoty Manehàust:
Sainte Menehoald, Tille de Lorraine.
Li Empereïrfs manda Macbaire de Sainte
Manthouse, FiRe-'Hardouin , /oh 3i.
Manbira : Teneur, suite, manière ;
en iras. lat. manerium.
MAMaKoaDioM , manicordium, : In-
strument de musique a cordes, espèce
d*épinette.
Manel, lisez m'anel : Mon anneau.
f^ojrez ci-dessus Mame.
Mamëhtia : Richesses.
. Manents. Foyez Manait.
Mavequinage : Adresse , artifice,
ruse; de mangonium,
MAiTEa : Hameau, village ; munsio;
et deme tirer, résider; maneres'me-
ner, conduire ; minore.
Uni monlt renomea riches liou
Manoit moult près de lor veson.
Fabliau dEstu/a.
MAiris , manois : A l'instant, aussi-
tôt , incontiuent , sur-le-champ, tout
à rkeure , sans retard.
Et quant it en cele méisme citf it astoit Te-
nus devant la Glise del bien eurous Apostele
Perron, dunkes glarat K piéz de son cheval,
liquéic ehaït aroc lui , et mat^t la coisse de
celui brisât, si ke li os astoit partir en dons
partie».
Diid* de S. Grégoire, /iV. i , chap, lo.
Cùmjne in eadent civitate antè beari Pe^
tri Âpostolî eccfesiam Denisset , equo ejus pe$
, iofftus est, qui cam eo corruit, et rjus eoxa
iboxfracta est', ita ut in duabus partibus os
esset divisum,
Glerea \i Diakenes pris les enfantons reme-
nat al veske à cui meutes li honorables Fortu-
Boik donat aiguë bénite.
Dial. dû S. Grégoire, m/me chapitre.
Saseeptos itaquû puernhs Diacontis , ad
Episcopum reduxkt eui benedietam aquam
venerabih's Fortunatus sutim dédit,
Manete, mainette : Anse 'd'un
vase, ce qui peut en tenir dans la
main ; de ma/tica» Voyez Mainctti.
M A N M A N i3S
MuriUTai : Main d*œii\fe, Ira- Créa maMci meurtrières; da Grée
▼ail; en bas. lat. manobrium, formé /u*yy«Mf ^ madûne , on de mtmgo^
de manus et à^cpera, nimm, adresse « rose ; en basse lat.
MAKJLtz ^ manche 9 manoie^Sou^ mamgana , nuutga; en anc. Pror.
Tenir, mémoire ; de tnanere, ma^/hiMoi; en bas Bret. màngàùteU.
Bf AJiFaoHiBa : Drap qu'on fabri- Emament eoMumila U RoU
qumt à I^ouTÎers et à Tours. Iitt tmu^gokiunix appircUler,
Mavoavibr : Boulanger-forain. ** !«• p«ri««i s^eefct. ^
• Mahoahs: Dissipateurs» mangeurs Momam df Fmr^mL :
de tous biens. Manoosiixttb : Petite monnoie
Mahoaktb : Nom d'une prison des ^*^^' ^o/ez Masoov.
luibonrgs de Londres. MàirodiiwBTtB : 9oHe d*ofIWbid^
Mahgb : Manebe, poignée; de qui se faisdît à Hoslre-Dame du Puy.
Manoohvibb : Regrattier^ -ret en-
Mahgbrib , m€mguz , mma^er : deur» liipier.
Repas , festin, action de manger; de Mahoub : Mange ; autmUietii^
mamdmeaJdo. MAyGOMB,meiiyiff^:Mangenirie».
Lort ist41 à «a noe numgtnt , «t après ^ âarfe» ke Fordrt d« maagcr ,
kadM^wretUboîm, l«v«reiif-îbantte, Fclt i son hmoe à giMe r ,
itM jarcrcat «atrcdMaogcftblMBrat. ^ «rfai \m mûugmtte «n* rah !• jar
^ ' -r V ▼•Dtplafdonifies «BteBiprctBMBt,
fSwIr «r^ cû coBTlThuB , ei pott eibam #f En doits jun treis fie* tolcjncnt.
fÊtmmimrgtmu» numèjmravtrutu sibi mmuA. Jjtt XiuêlgHememt 0tJn$ÊDi9,
Manobubs, gasteurs : Ainsi nom- BIakiac , mantaiè : Fotf, furieux,
aéa de ce que c'étoient des hommes maniaque; imuufb^itf..
que U justice envoyoit en garnison Mahiaob : L^ictionde tou^wr, de
dans les maisons des débiteurs pour prendre avec ses mains ; deimnaMMWj
les contraindre au paiement, et parce en bas. lat. ntéuuameHtiiM; M lias
qu'ils y Tivoientè leurs dépens ;iyiaii- Bret. iit<w^' manea^ en^ cette lan-
imcaior; et gasteur^ de vasiator, gjiie, signifie prendre avec la main.
Mawubussb (rime) : mange. Mamiaibia : Débaucbe , festin àp
HâiroiEBs (li) : Le repas , le dîner, débaucbe.
le souper ; de mandere;en anc Pror. MÀîi'iANCB : Mapiemept des afSûr
manjar* res , administration , charge i sur-
Mamoiv : Dominique, nom d'hom- TeiUiiice.
me ; Dominicus. lÂi tout la Vteme eut mamiakee et U 9011-
Mavolbb : Emmancher. tMéBèar fBV Ckiaiti èe If èVert.
Maugon : Sorte de monnoie d'or; fùmnn d» Gérard dé I9twm^.
et apprenti, suivant D; Carpentî^r. - • Mjnriià , liiex rHanjar : Manger ;
Majtconbau , jviaii^«Miés/, mài^gô^ fMiàderé.
neUCf mangoniaUf mangoniax, man^ - fclHicibB : Brasèélei , ornement du
goOneau, mangonneaulae , mangon' 'bhii; itaériottès- poiirMter les mains
net, mangonniau : Machirie de guerre des cririnnels , que le peuple appelle ,
propre à jeter des pierres dans les 'pat'dérisfon ,' manch^fës.
▼illes assiégées ; quelquef <>ls on déffî- • MAKitnirr , mamtkcè : Posses-
gnoit ainaî les pierres mémies et an- sion , jouissance.
i36 M AN
Maztier : Maltraiter, jKittre; en
bas. lai. mardare^ de manu.tangere.
Makixkb , subst, : Sorte , espèce ,
façon, guise, manœuvre, opération;
de manu agere,; en ancien Prov.
tnanèira.
Manie nB, adjectif: Habile, adroit,
expert, dresse à une chose, accou-
tumé.
Rt H TaTassors por ton prea ,
Eatendoit à lutre manière ,
Qoil avoit la langue manière
A bien parler et lagenent ,
Et bieu savoit ua jngemeot
Eecorder , cVitoit les delîs.
Fabliau de la Robe vermeille,
Assîa §9 sont au fremerel,
Ltti et Saint Pierea au fomel \
Gete , Jouglere* » dltt Saint Pieres ,
Qnar tu at moult les mai|is manières.
*Faèl. de S, Pierre et du Jougiéor.
liOra chante à hante roix série.
Tout plain de grant envoiserie ,
En lien de meises chançonettes ,
Des jolis secrets d*amourettes
Et fait ses iustmmeos soner, *
Q«*on n*3r oît pas Diex toner ,
Qu*tl en ot de trop Sfi manières ,
Et plus en ot les mains manières.
C*onquea n'ot Amphion de Tliebes.
JtoiM^ de la Bose , parlant de Pigmaliom
Makiebe : Qui est accoutumé, qui
a l*habltude ; qui a le manienient ;
dispensateur.
Mak lES : Figures de cire dont nos
pères se senroient pour les sortilèges ;
rnanducus, ou du Grec fcamU,
Mamillier : MarguiUier, celui qui
a soin de tout ce qui rpjgiarde la fa-
brique et l'œuvre d'une paroisse , ou
Jes affaires d'une confrérie ; matricu-
larius; en bas. lat. manigierius. Dans
beaucoup de provinces, et même dans
Jes environs de Paris , ce -sont les
marguilliers qui font la quête pei^«-
dant la messe; à Paris u^. prêtre s^
charge de cet office , excepté le& jours
de grandes fêtes.
MAN
Or notez f benreors, que durant la messe
seiche ^Homenaz, trois manillters de TEc-
clise, chascun tenant ung grand bassin en
main, sepourmenoientparmy le peuple, di-
sans à hanlte Toix : u*oubliez les gcus heu-
reux qui Tont véu en face. Sortans du témplea
ils apportarent à Homens? leurs bassins touta
pleins de monnoye Paptmanicqne ; Homenas
nons dist que c'estoit pour faire bonne Chiere.
Rabelais , liv. 4, chap. Si,
Maitiste : Qui ose mettre la main
sur quelqu'un pour le frapper; de
manus,
Manlevar : Lever la main en signe
de serment , garantir , promettre »
affirmer ; de manus et de Icfore»
Mannage : Meuble, instrument,
ustensile de ménage ; de mansio,
Mannager : Ouvrier, artisan.
Manne , mande : Espèce de panier
semblable aux gabions, grande cor^
beille à deux mains ou poignées ; de
manus f parce qu'il se porte à la main ;
de manne on a fait le diminutif man-
nequin; en bas. lat. manicula; en bat
Bret. mann.
Mann^e : Ce qu'on prend pour
le droit de nv>ulure.
Mannclus : Petit bidet, petit che-
val; mannulus.
Manœuvre , manœuvréc: Corvée,
ouvrage des mains, travail que les
vassaux dévoient à leur seigneur; en
bas. lat. manopera, formé de manus
et d^opera.
Manoie : Borel et quelques autres
disent qu'il signifie mémoire ; je crois
qu'ils se sont trompés, et qu'Us de^
voient lire m'anoie , m'ennuie , me
cause de l'ennui. Voyez Mahbts.
Manoier ; Manier, toucher, pren-
dre avec la main ; de manuariy manu
tangere,
Manoix< , magnol : Paquet , tas ,
.(unas, botte, trousseau.
Manoir, subsu : Maison, babita*
.tion ; de manerè; en bas. lat. man^--
rium; ^a bas Bret, maner*
M AN MAN i37
Mavohl : Demeurer, rester, babî- meure, babitatioii ; mansio; en bai.
ter, résider; manere. ÏAUmansum. Mansion Dieu, hôpiul,
El q^mmt U iiuiiuint de cel lia dUoient ke a Hôtel-Dieu ; haiUte manxion , hôtel ,
k M poUt paf manoir, partant ke U Diablea palais ; basse mansion , cabane, mau-
)à pur plolMm ans habitoit en lei. vais lieu ; au figuré, l'enfer. Manston,
Diml. de S. Grégoire, lw,^,ckap,i^, jelon D. Carpentier, s'est dit aussi
Ckmqme ejutdem loci incoia dicerent , in pour, famille , ménage. .
M kane numer« non poste , quia midtisiam a
MW home Diaboius tnhabitaret. O ! cuœ bîen.aoroas \t cuer , chier Sire .
en ajer cni ta feraa mansion.
Makois , adv. : A l'instant , sur- Sermons de S. Bernard, foL a6.
le^ehamp.
'^ C est aa reboort de U gloire
Ven poet «peler «erf et Tel , et jneoe , wd , De cette basse mansion ;
■en paa poar Teapece de aenrice , oiaia poor Où Ton ne tronve qne miaere ,
lignage et poar canae » ai corne dit c^i , car ae Ennay , oourroox , ' aflUction ,
twon Teadéor rent encan novice à quelque Maladie , persécution ,
awstier qnil sort , il est conté manois en l^lenrs , larmes , chagrins , desplaliance »
■nMJirf dka TeillarE. Tonnent et tribnlacion :
Mus, de la Biblioth. Impér,, n^ 8407. . . Qwt Toa cesse , Tantre commance.
Haitoit : Demeuroit; maneheU, sMatogme
. A ceox de ceste région,
It por ce respondit a droit uns sama bon Qni point n'i ont de mansion ,
kl manott en hermiuige. j^lngj ^^^ ^^at , com dist Saint Pol,
Diai, de S, Grégoire , iiv. i , fil, 9^. Riche , poare , sage et fol.
Undkeilembusfratrem quemdaminer^ Guillaume de GuiUeville , commencement
mo eonversantem respondùse. ^ Pèlerinage de V Homme, Mss, »• U}±.
Mavoples : Gantelets , armes pré- Mahs^is : Ce qu'on pajoit pour le
serratrices des mains et de l'aTant- droit de gite ; de mansio.
bras; de manualis , manipulus, Mahsiaibe, mansionaire : Qui a
AlàirouaABLB : Celui qui doit la soin d'une maison , d'une habitation,
corvée ou manœuvre. concierge ; procureur, économe , sa-
Blàif ouBC : Les outils d'un ouvrier, cristain d'un couvent , d'une congré-
snivant D. Carpentier. gation religieuse ; prêtre qui demeu-
Mâvsâi ^ Mansais, Manseau, Man- roit près d'une église, et qui étoit
sa, Mansois : Habitant de 4a ville et chargé de la garder ; mansionarimi»
da pays du Mans ; petite monnoîe Dans les Dialogues de S. Grégoire ,
des Comtes du Mans ; de cenoma^ le v® du premier Livre est intitulé :
nensis* ■ - De Constantio le mansiaire ; ce qui
Mansal : Commensal , attaché au est rendu dans le Latin par : De
service de quelqu'un ; de mansio et Constantio mansionario.
de mansa. Qaarde jo»teceleciteit(d'Ancone)UGlîse
Mansab : Métayer, cultivateur, 'idel bien-eorons Sterenon martre est potéie ,
qui habite une métairie; en bas. lat. *^ ^^ ^><i* l>oni d^onorable rie, Constancea
moMsionarius, mansarius, de mansio. f^^^^ ' •*'''**^ **"^ *'**'^^''* ^* '"^
Maitsaubs ( terres ) : Celles qui
étoicntsuiettesaucensappelé//i««/^. ^ «^"5'^ ^f? J!"'?^"'? civitatem Eeelesia
-. j^"* '^*' ùeati martiru ^epnani sita est, m qua vtr-
y oyez Maaissb. ^^ venerabilis , Cànstantius nomme, man-
Maase , marnée , mansion : De- lionarUySiiic/M ojgfieh desmviehu.
]38 M A N
MàNsioNEaiE : Charge de man-
sionaire,
Mansionier : Espèce de colon ou
fermier qui devoit uu cens pour ce
qu*il oocupçit eu maison et terres ;
mansionarius.
Mansois. Foyez Mahsai.
Mansois : Ce qu*on payoit pour le
droit de gfte ; de mansio; en bas. lat.
mansionaticum .
Mansotke : Demi- charretée.
JUaitssar : Domestique » familier;
mansionarius»
Mastsuetuii K , mansuétude : Dou-
ceur, bonté, égalité de caractère;
mansuetudû, '
Mais citt •«% graM hi curik drat Gabriel ,
W del ciel yint , «t c^i ciii li petix cnfez avé-
rât apris buniiliteit de cuer et avoir mans»^
iume. Sermons de S. Bernard, fol, 57.
Sed hic erii tnagniu, sicut de eo Gahriei
hctttus est : et quos parvfdus erudierii ad
humdàatem conÙs, et «MUisuetadineiii.
Mausuit : Averti ; monitus,
Mamt« mante : Il mande, il or-
donne; manilai,
■ Mah T : Ordre , commondement ;
mandatum» Pluclie, dans son Speo-
tacle de.la Nature, art. Paléographie,
tom. VII , pag. 235 , dit que ce mot
n'est qu'une liaison adverbiale , qui ,
avec ne, répond au neque des Latins ;
il rapporte un fragment d'un Sermon
de S. Bernard, sur la Nativité , foL Sg,
y^, du Mss. ; il s'est trompé, il devoit
lire niant (qui, dans le texte Latin,
répond à non tf^/) , au lieu de mant.
Voyez NiAifT.
Mante , mantin , lisez m'ante ,
m'antin, pour ma ante, ma antin :
Ma. tante; mea amita. Voyez Ante.
Manteav , mantelei : Machine qui
mettoit à couvert les soldats ; de
fnontellum,
Mantel , mante, mantiaus : Man-
teau, sorte de vêtement; rohtt ou
M A N
habillement d'avocat, suivant D. Car-
pentier; mantellum ; en basse lat.
tnantum; en bas Bret. mantell.
Le mantel U teot la Rotne
Qui looult volentter» TafiiUa.
Li nuuuiaus plus escorta
Qu*à la Ruine n*avoit fait.
FabL du Court Mantel, h? 'j6i5 ,
Jhl. ii3, F"', C0I.H.
Mantel : Le bout de la pièce du
drap du côté dti chef, lisière. Borel
pense que ce mot a été employé dans
la Farce de Pathelin , pour une me-
sure ou lé d'étoffe; Û n*a pas fait
attention que cette Farce est remplie
4e méprises en ce genre. — > Pathelin
vient pour acheter un manteau , le
marchand lui demande combien il
faut de quarreaux d'étoffe (qui étoit
une mesure de ce temps) pour le dou-
bler, et au lieu de quarreaux il dit
manteaux :
Combien faut-)l bien d^ manteaux
Pour vostre tenneut ? de quarreaux ,
Pour la fourrer de lombardie.
Pathelin,
Mamtelbt : Espèce de lambrequin
large et court , dont les chevaliers
ornoient leurs casques et leurs écus.
MAiTTELiif E , mantille : Petit maur-
teau ; mantellum , manule,
Maictsnansa : Protection, appuis
soutien.
Mahtbnek : Soutenir, appuier,
maintenir, protéger; manu tenere,
Mantil i mantis , mantiz : Essuie-
main , nappe , serviette , toile , linge
de table en général ; mantile.
' Man TON : Le menton ; mentum,
Mantonet:Coup que l'on se donne
an menton.
Mantonete, mantonnettc : Guim-
pe , capuchon qui prend sous le men-
ton ; bride de cheval ; ruban que les
.femmes mettent à leurs plombs de
toilette pour leur soutenir le menton,
ruban que l'on met aux béguins d'en-
MAP MAR 139
fans, qui leur passe sous le menton Map»b : Linge « serriette de grosse
pour tenir leur jbonnet, mentonnière» toile dont on se serToi t pour essayer.
Se TOBs Tonles de tort es bannes , nappe, linge dont on couvre la table ;
F«r an foy j*en ty de bien fine» ; mappa, Voye» MàlfTlL.
o« M» Tonles de groignettes . Mappee : Essujer les meubles avec
Prcnes-en , on de mtfii£o/ie/£f i , i. . "
Des croopes, ou des penJllîeres. ^^ ""«« > <*« mappa.
Pathelin, cUi par Boni. Maqub : Houlette, bâton de ber-
Mahtoustb : Impôt , selon D. Car- %^^ PWi»« » perche- On appelle en
pentier. Foyez Malbtoste. Normandie moque, une macbme a
Mahuductbub : Directeur des broyer le chanvre , et dans d'autres
diantres d'une églbe , ainsi nommé Province» , mâche.
de manus, main , et de duco, je con- Maqub : Vente , marchandise ;
dnb, parce qu'en effet le manudue- mangomum ; d'où maquignon, mtn-
teur dirigeoit et conduisoit le chœur f^^^ » «l'** ^ "^^ ^ «o'»*** «^^^^^
par les mouvemens et les gestes de ^« «h^»^» P^«^ g«gner ; mangomcus.
la main , comme font les maîtres de Maqublbttb : Petite massue, mail-
mu«que; ma^uiducior. l«^î d« maiieus , maUeoius.
Mavubl : Appui, étal, boutique; Maqubbbl : Homme qui fart le
de manualis. méticrhonteux de prostituer des fem-
IIAHUBI.Ï.B : Anse , poignée , man- "»« «* ^«» fi'l«» » 5«* «« Procure ; on
éit'.àemamuaUs. ^ff a Qommés amsi jusqu'au xvu«
lAàxtiVt ': Demeura , resu. siècle.
^ . • jt . 1 . f ^ maquereia^ux femmes doWent estre fus-
Ce*t mm to. m<t ,n d «Tint . eu a tmb ,^ ,t gui. ho» U ,me.
Um« et ne miee «s nomee.
Sèrmoms de S. Benwrd ,/vL ia5, il*. Maqub BBLBBJt : Métier de ceux
Et hune ramum 'vobis appono : quofdam qtu prostiluent des femmes et des
trihtts annis'soii Dèà noîus , hominAus man- filles.
iit mcognitus, Maqubt : Mouccau , amas , Us ,
Mahumi : Affranchi, mis eii liberté ; meule.
manumissus. Maquibr : Se servir de la ntaque
Makumissioic : Affranchissement ou houlette , ou du bâton de berger;
de serfs, affranchissement d'escla- et maquie, l'action d'en ufer.
?age ; manumiisio. Maquignon : Qui se mêle de toutes
Manumittbb : Affranchir, donner sortes de choses pour gagner, intri-
la liberté ; manumittere, gBnt ; mangomcus»
Manutaicce : Jouissance, pos- Mar : Grmnd , haut, élevé; du
seSHon. Latin major; d'où l'abbaye de Mar-
Maou-bos :. Forêt dangereuse, bois moutiers , majus monasteriutn.
rempli de brigands^ tnalut botcus» Mab : Mardi , second jour de la
Maôub : Maur, nom propre d'iiom- semaine ; dies mords,
me ; Maurus. Mab : Expression fort usitée dans
Mappaibb : Officier qui , lorsque les xii , x/Ii, xiv et xv^ siècles , pour
le Roi s'étoit lavé les mains , lui pré- signifier, par abréviation ^àla maie
sentoit la serviette pour s'essuyer; heurt {maia hora); et mauvais,
mapparius. méchant \ mal, mal-à-propos. Jà mar
i4o XAR
«it douterez : Ce seroit mal «i tous
en doutiez.
Ahi , ah! , dist U '^^îm
Au prestres , fils à putain ors ,
Certes , se je ne fusse mors ,
Mtw TOUS i fussiez embatux ,
Ainz liom ne fu si bien batuz ,
Corn vous séries jà , sire prestre.
Fahliau du Vilain de BaillueL
Ciiascun de respondre se test ,
Fors que Tuns à l*aotre conseille
Tout coiement dedens IWeille :
Malem^t somes malbailli ,
Kt par cest honies escharni ,
If ous serons par lui mal mené »
Mar le Tëîsmes onqnes oé.
*¥abl. de la Borse pleine de sens».
De la vieille est aparoëae
Qui de la cliambre estoit Isane ,
Moult se plaigQoit et souspiroit
ït em plorant se dementoit :
'Lasse , fet-ele , mOr fui née ,
Moût est dure ma destinée ,
Kn ceste tor soi em prison *
Jà n*en istrai se morte non.
Le Jjay ttYonet,
Prestres , quant les encasurez ,
KVst hom , s'a toi est mesurez ^
Ke soit au regart de toi lias;
Prestres , campiontf es jorés
Pour nous , ipopt ^s l>onélrtex«
Se tu ioiaufucnt te combas ;
Mais se Satlian sous toi n'abas ,
liC mal félon , et bien nei* bas ,
Seur tous seras maléurez ,
3îfw fns nez , mar t *i adoubas ,
£t le pueple nuur destourbas ,
Qui en toi est asséurez.
Roman de Charité , strophe xoi*
I<a cose que tu ne s.iuras ,
Apren , jà mar eu douteras »
Grans honour est d*auques savoir ;
Qui n*aprent , blasp^ «a doit: ayolr.
Se tu as en toi poi de sens ,
L*aotel dois honourer d*enchens,
Jà mar feras Dieu sacrefice ,
Ife de torel, ne de geniche.
Traduction des 'Distiques de Coton,
Mara , lisez nCara : M'aura ; ^o-
belnt me, *.
11 m'àra à moillier, se il n'eiit maWais.
Monum ^Erastus,
MAR
• Maraodes : Émeraude, sorte de
pierre précieuse d'un beau verd ;
smaragdus,
Maraoe : Pays situe au bord de la
mer ou d'une rivière, terrein situé
auprès d'un marais ou dans un lieu
bas et humide ; de f/tore {^quod mari
a4jacei) ; en bas. lat. marisctu, Gent
murage, peuple ou habitant de ces
mêmes lieux ; d'où marager, marai^
ger, maraischier, mareschier, jardi-
iiier qui cultive un li^ bas ou un
jnarais , et qui vend les légumes ou
Jes fruits qu'il produit. .
Maraiscsiere, marescfùere : Lieu
bas et humide , marais , terrein ma-
récageux; en bas. lat. moHscetum,*
^nareseagium ; en bas, Bret. maraes ,
foriné de mare.
. Marance , maranche : Peine» dou-
leur, affliction, ennui; mœror; et
selon D. Carpentier» faute légère,
absence de l'office divin , la peine
dont elle étoit punie; en bas. lat.
marancia; d'où inarancer, maran^
eher, condamner à cette peine.
Ches commandemens daeriens
Lise , si Tcn venni grans biens ;
Lise , et relise derechief ,
Se il en veut venir à chief ;
Il j trouvera sans douuncke ,
Mainte cose qui fait maranche.
Traduction des Distiques de Coton.
» t. . ,
Maravdaille : Troupe de gueux.
Marauds : Goûter, coUation; ma-
renda; d'où marander, faire coU»-
.tîon , goûter.
Mar Air DE R , marauder : Chercher
• à Toler, à escroquer, chercher des
aventures , chercher de quoi vivre ;
les soldats disent .«noore, aller en
maraude, ou marauder, pour piller,
escroquer; maraudise, vOl*, pillage;
et maraud, escroc, pillard; fet non
pas, rustique 9 stupide et impoli,
comme le dit Monet.
MAR MAR i4i
D« Iak pedOé d* ^omunudê .H x„i« siècle , répondoit à celle de
Elle Mtfnuué^en etté, Taloit quaraule sols Parisis ou deux
Il —iwt— ir jofCMeié IWres Parisis , suivant la Chartre de»
R ^^^dir ^"^^^ **^"** • Prébendes cl Chapelains de S. Denis-
qJ^ t^ M ^*îîaitreMe. de-ia-Cliarlre , de 1 207 , qui est dans
Confeiskm de l» Bdle-FiUe. IcCartulairederArcheyéchédcParis.
MAmASTEX : Ce mot ne se prenoîl .,/^.'**'^ igitur smtentaiionem EiienoF
pooil en mauTaise part , et ce n ëtoit xy,,„^ B^guue, pUuuU inmltâ, cancessit
point une mauvaise mère 9 une mé- centam marchai argenti, de quitus eompO'
diante mère , mais la femme dn père, ra^^imus ab Abbate et eomentu Montù Esthn
bdUe-mère, presque mère. Barbazan Arnum ç^mhabebani Parisius qui dieitmr
«^ ' ■^. * ^. , . fuTHus mfenu, cum omnibus ad eum perti-
dit que , quoique Occron n ait en- nendbus, prv eenium et iriginta lièruPan^
tendu pnr le mot Latiu matertera, siensibus , de residw» ^vero, videÛcet iexoc
que la sœur de la mère , on a bien pu 8"^^ '' decem Ubrh Pariswnsibus , emeretur
entendre la femme du père. On a dit '^^'^^i^ ^^ opus capeiianarum.
auasijMira/lirv, pour beau-père, près- Maeçaichb, miirçaige , iruurmn^
que père ; fUlasire , pour gendre , che , marcesche , marchesse , mar^
bean-4îls et belle-fille , presque fils , sèche : Menus grains , ceux qu'on
qni approche autant de Tun ou de sème au mois de mars ; ce terme est
l'autre, ,^iiÊa/ler; comme on disoit encore en usage dans le Berri, le
gentiiasire, pour exprimer une per- Poitou, la Touraine, la Saintonge,
sonne qni agissoit en gentilhomme et le Limousin et autres endroits ; en
qui ne l'étoit point ; jaunastre , qui bas. lat. marceschia, de mars, rmutU;
approche du jaune , presque jaune ; on les appelle aussi bleds tremois ,
Ùeuastre, presque bleu , et ainsi des parce qu'ils ne sont qu'environ trois
aatres couleurs. mois sur terre ; on les sème en mars ,
Makatk : Marais, lieu humide et et l'on en fait la récolte en juin et
marécageux. Voyez Mae âge. juillet.
Maebotih : Nom d'une monnoîe Do chaicim muid de marcesche et autre*
d'or d'Espagne ; en bas. lat. nuira- bled* et grains de mars payera an denier.
hotinits» Ancienne Coutume d^ Orléans.
Kakbki. : Sorte d'étoffe de diffé- Maecaiche : Droit sur le poisson
rentes couleurs; de marmor; en bas. ^^ mer 'qu'on vend au marché; de
lat. marbretus. j,^ars , martis.
Maebeik , marberin : Qui est de Maecéaw , rnarcéanz : Marcliand ,
marbre ; marmoreus, commerçant, négociant ; de mcrcans,
Adristà Orléans, qa*en unt de mille Damet Maeceincue , marcesche , mat'-'
Une , et une antre arac nasqnirent beUes chesche : Fête de l'Annonciation de
Paur'd^unt nouveau cas sauver marque. \ ^^^^^^ y*^^&^ ' ^^'^^ ^^^'^bre le
ioaSgncs , 3 5 mars ; de mars , martis.
Oalcw a eatably deux sutues marbrines. ^ Maecelle : Nom de femme ; Mar^
Marot, Epigramme des Statues de Barbe cella ; marchepied d'un coche , an-
et de Jaquette. cienne voiture , son montoir.
M4â<r> maire, mars : Valeur qni, Maechage ( droit de ) : Droit
142 MAR MAR
qu'avoient les habitans de certains marchander^ cl mar€hé ^ marchié ^
lieux , de mener paître leurs bestiaux marchiet, marcié : Lieu destiné pour
dans une autre commune ou finage vendre « lieu indiqué, marqué, fixé,
que la leur; de margo ; en bas. lat. limité; et traité fait entre deux per-
marchagium. S0nnes pour le prix d'une chose.
MarchaiïIB : Menus grains qu'on Le légat demanda aa Conte Jehan de
sème au mois de mars. Voyez Mar- Japhe qai aéoît enprèt enlx qne il loi icnH
ÇAICHE bloit de cet choies. Le Conte de Japhe U
Mabchak : Marai» , lac , étang. P^'" îf'i' " •~^''" ^^^ *«™»5« '•
-_ z. • P""' ^*> Bft-U, que met chattiaax sont en
MarcbaKCBS , pour marchaucie : marche; et se je loe au Roy h demonrée.
Droit que les seigneurs avoient de Ten coîderoît que ce fenst pour mon pronflt*
prendre de l'avoine , du foin , de JoinvUie, Hise, de S. Louis.
l'orge , pour leurs chevaux. March^akoie , marchéandîse ^
Marchand de houes : Fripon , Marchandise.
Toleur, coquin. Foyez Holier. u Borgoîs Tôt, moult fu hahîé,
MarCBAKDEMXMT : Comme un A sa famé maintenant rient ;
marchand, en commerçant. Vivre Dame, fet-a, il mecorient,
marchandement : Vivre d une ma- \ Cardes lostel , ma chiere amie,
nière roturière. Voyez Merc. Si com preude famé doit fere ,
Marchahder : Vendre , acheter , J« »« •«» "•«"> de mon rrpere.
commercer , conclure un marché ; ^'«*'- ^ ^ Borgoùe dOriiens.
tnercari; en bas. lat. marchandoH. Marché ant : Marchand, vendeur*
Marchahdise : Convention , mar> Je quît del tout t*en es rolëe ,
ché, accord. '^^ ^» ^^^^^ renouvelée ,
MAacHAKDCsE .Marchande, cop,- ^^^1^:^:^^',
merçante , suivant D. Carpentier. Ou Diex à la rente est alée ,
Marchaucie : Nom d'une prison Où marchéant sunt esulé.
des faubourgs de Londres. Voyez Roman de Charité , strophe rt^.
Marchances. March^au : Mare, amas d'eau.
Marche : Frontière , limite , fin , Marghéis : Le bruit qu'on fait en
bord , lisière , extrémité , bout , con- marchant.
fins ; traite, chemin, degré ; de margo, Marghbpii^ : Instrument à pécher,
à l'abl. margine ; en bas. lat. marca , Marche pie : Tapis de pied.
marchia et marchio ; en bas Bret. Marcher : Marquer, noter, dési«
mars , marca. Une frontière n'est gner, borner, limiter. V, Marchibr.
autre chose que la marge ou le bord Marc h esche : La fête de l'Annon*
d'un État ; aussi de marche a-t-on dation. Voyez Marceincre.
formé les mots maréchal (de margine Marchesse , marsage , marseche :
€tde capitalis) et marchis , marquis, Orge, avoine; saison de semer ces
pour chef, gouverneur des marches gi*aihs , le mois de mars. V. Marsbs.
ou frontières; de là, dit Barbazan, Marchet : Droit qu'un vassal
marchand, homme qui va en diffé- payoit à son seigneur lorsque, lui
rentesprovinces,quivadansles/nar- irassal, venoit à marier une de ses
ches pour acheter et pour vendre , filles ; ce droit fut substitué à celui
homme qui Exe et marque le prix des qu*avoit le seigneur, de passer la pre-
4^ffels qu'il veut vendre; r/iiircÂa/ir//>o mière nuit des noces avec Tépoutée^
M A n M A a ï45
lCâmcamr:Me]chior, nom propre, marchaium; en bas Bret. mcirchat*
MA&cHiKm y marchir, marchiser^ Voyez Ma&che.
marchisser, marcir: Borner, confiner, Maecir : Être joignant , conligu ,
«boadr , terminer , être joignant , marge à marge,
limitrophe , être contigu. Ce mot
Tient de marche , borne , limite. , T^''' ^*°^"!? ïï'** ^^ *î ^?^^ ""} t^'
-- TkT j # ^1 faire, car oa SoikUds qut a lui marcitoti,
MA&GHlft : JNom donné , sous Char- ,i li fUt sa tcrrt Uide , et il par rengeauce
lanagne et son fils Louis-le-Débon- manda gent pour le goerroîer.
niire, anx gouverneurs des villes Roman du Cuens de Ponthieu,
àato «or les «««*« ou frontières Makcie : S'affliger, .uivant Borel,
«Tiin £ut ; c est de U que y lent le titre ; ^.^ ^ ^„, ^e l'Oyide Ms». :
de marqois ; en bas. la t. inarchio ,
formé de margo. Dans Aimoin ils Bien me pui. morc/r et douloir. .
sont tantôt appelés cornes lirnitis , Il a mal lu le Mss. , il doit j atoir
CMstos lirnitis , et custodes limitum ; marrir, qui en effet signifie, s'alfliger,
mais au liv. v, chap. 2 , où il est parlé s*attrister.
& Qiarlemagne , qui manda son fils Marcis. Fojcz Marchis.
Louis - le - Débonnaire , alors Duc Mauclier : Marguillier ; matri-
dAquitaine , en Tan 786 , il dit : cularius.
A ' '. 1:1' * t i •. . Marcomire, marcomirus : C'est
AœerswU JUium tant b^nè eqmtantem , ,. ,ji . .. *..
tmm ornai populo militari, relictis tantum "" chevalier médecin , dit Borel ; et
Bardiioaîlma, qui fines regni tuentes , om- àans ses secondes additions , c'est un
nés , si/bttè ingruerent , îioscium arcereni Roi Gaulois venant de mer, qui signi-
***'^'"'' ûe grand, suivant , dit-il , Bouchet et
Marcbissan TE (terre) : Terre au Pontanus. Comme il ne nous est par-
bord d'un chemin , terre qui est sur venu aucun échantillon du Gaulois y
les confins d'une juridiction, d'un j'observerai que Afa/ro/Tï/re et oit un
État , terre limitrophe , qui joint , nom propre fort usité dans le com-
qni touche. P'ojrcz Marche. mencement de notre monarchie.
Marciaige , marciage , marcier : Margot : Marcotte de vigne.
Droit par lequel un seigneur prrnoit Marg-pes^ : Le marc d'Allemagne,
de trois années la dépouille de l'une , ^^^^ . espèce de moi.stre.
dans les fruits que la terre produit __ '^ «...
MtiiTellement ; tel» que , le» pré» , le» «*»"«" ; mar^aur : Petite» pie-
..nles, «ce. auquel ca» le tenancier ««» d« "onnoie , ou marque» quon
étoit quitte du cen» cette année. Le J^^'' Afi* chanoine» au retour de
droit de marciage étoit seulement de ^ ' * ,
la moitié de la dépouille pour les Marechaucie : Ecurie, suivant
terres labourables, les vignes; et le ^- Carpenlier; en bas. lat. mares-'
tenancier ne payoit que la moitié du ^^^*^'^'
cens c«lte année. Suivant la Coutume Marker , marer : Gouverner un
du Bourbonnois, c'étoil aussi un vaisseau sur mer, naviguer; de //larr.
droit de manœuvre ou corvée dû à Mareglier : Marguillier; matri-
merci et à volonté. • cularius. Voyez Marlier.
Marciet : Marché, lieu où l'on Marf.-la-tour : La ville de Mala«
▼eod des marchandises ; en bas. lat. tour ; Martis Tunis.
i44 M A R M A R
liiABXLLB : Poids, charge; Borel Marescbier: Jardinier qui enlinre
Texplique par, tromperie, subtilité, les mares, qu'on nomme aujoardlmi
et cite les vers suivans : marais.
Je demande comment doit-eUe Marbschibr : Cultiver un jardin »
Ettre pugnie , yéa qnelle s*applicqae arroser Un pré.
De bailler si lonrde marelle , MarbsCHIERK , morcschere , tiUh'
Et tromper U chose publicqne. rescherie , tnareschure : Marais , Heu
CoquiUart , Dn>Uz nou^aidx. niarécageux, terrein aquatiipie. For.
Marellet : Marbré, rayé, bigarré; Maraischiere.
de mannor, Maresqs : Marais; mariseus.
Marellier : Jeu qui se joue à Maresquel: Petit marais; en bas. *
deux , et dans lequel un des joueurs, lat. mariscetum.
emploie des marques rouges, et Tau- Marfjêzible : Flétri , fanné.
tre des blanches; de la bas. lat. ma- Margaisnoic : L*anguille màle.
reila; en bas Bret. marell* Marge : Manche , suivant D. Cap-
Marekde : Repas de Taprès^inée, pentier.
goûter. Margele : Le bord d*un pnits.
Marenne : Terre sur le bord de la Marcis : Marquis , celui qui est
mer. Fojrez Marage. chargé de la défense des marches.
Mares , maret : Lieu aquatique , des frontières. Foj-ez Marche.
terrein marécageux, lieu bas, ma- Marglerie : Office de sacristain
rais; de mare; et par suite, jardm ^^ j^ ^^^^ ^.^ Ij,^ . ^^ rnatricula.
dans un lien bas et -humide. n/r. . /-k • i j j>
.. Marglier : Qui a la irarde d une
Marescalcier , marescaucier : , i. ^ «» j« »^ T^ - jtx j
•, 1. 1 ^^ j i» église et de tout ce qui en dépend ;
Ferrer un cheval , mettre des fers. T *«• / • ^ r >
mÂR^sckhiKu^marescalae, mares- « » » »
calsi^, mareschausic : Marécliausséc, Marooilloier : Rouler dans la
garde des frontières; droit qu*av oient ^^f'
les seigneurs de prendre de Tavôine , Margot : Nom d une de ces com^
du foin, sur leurs sujets, pour la P^^"^^* qui , suivant DCarpentier,
nourriture de leurs chevaux ; tribu- ^^* "^^^««^ " long-temps le royaume,
nal des Maréchaux de France. Fo/ez Marcotte , Magritte , Margot ,
Marc HE . Margoton, Margue, Margueton, Mar-
Marescat , mareschat : Marais , ^'^^^^ * Marguierette , Maugueriu .-
lieu marécageux. Marguerite, nom propre de femme;
Marescaux : Maréchal, la même Margarita.
dignité que celle du Sénéchal. Margueries, margueriettes , mwr-
Mareschaugie , mareschaussée : guerittes : Pierre précieuse , perle j
Kcurie*, on s*en sert encore dans le margarita.
Uamaut. Cornent p«et eUre oltrement donelz li uùûm
MarESCHAUDE : La femme d*un a» chleu* , et l«^ti margueries as pors, se cil ne
maréchal. ^"^^ prîmiers espurgiet de lor félonie, «t ci»fc
■■»__. , . de lor ort deleit.
Mareschauser , maresckauaer : germons de S. Bernard, fol 3i. ■•
Ferrer ou panser un cheval. s^,. „ , , .
■mjr 7 -ni j ji Anoqmn quamodo dabitur sancttun ca^
MaRKSCHK, marcesche: Bled du „ibta , ecmir^nrhi^norcis, nisi priiailKab
mois de mars. Foyez Marchesse. iniquitate, Utiab iUicita Doluptate pwrgaiL
M À R M A R 145
Maiiaaov (rompre son) : Manquer '*» p^f^ » 7««i* ftohUem marioUa. : . . .
à la foi conjugale. ***** '~*>*f '^'^^ *' mvioUm , quig ,idem
Maeiace : Service de matelot, "'^'^^V^'des Abbés de S. Aubin, çiiétê
Aomme de mer ; de mare. par Dmeange.
BCaei AGEE , estre marié en feme : Aubes , fros , chatubUi , estolet.
Former un mariage , se marier, avoir CroU , cmceiu , et moHo/cs ,
me leffitime éponge. *, v? a*?» _* ■* «w m
« * *^ . ,^ m^ • GuiU. Guiart , Mu. ctté par Ducangt,
MAaiAULB, nforro/!^: Témoin peu .
d%nedefoi,àcausede5onbaa-âge, , MAaMon , nw/w^ort , wûir-i .- Dou-
laivant les chapitres 53 et 97 de la *«?'» affliction, plainte, peine, cha-
Coatume du Hainaut. Ragueau dit g""» P*'*^» dommage, dëg&t ; de
que ces moU viennent du nom de ^«w; en bas. lat. //lamfto; en anc.
Marie, et il a raison ; car mariaules ^"^- '^'^'^^i «" *>•» Bre*- mantel.
et marioie signifient une statue de la Lî fendirent on cort cuer, et foye, et pomnoiif
Vierge Marie , un enfant ; de là ma- ^« ^tnxzn de Claquia en ot grant maristan:
fiamlet, manolet, homme dont ou ne ^^se^;^, >;",; buVphîn de'^m ^i^^^Hsi^,
hït pas grande estime , et qui n est Miner fist U cité à force et à bandon,
point digne de foi , soit à cause de L> forent lî minceur et Angloit et breton.
son âg« , soit à cause de son peu de rie de du Guesdin,
capacité. Maeissal : Maréchal , dignité mi-
Maaib : Terme d'ironie et de dé- Utaire. Foxez Marche.
rision , adon D. Carpentier. Maeitorhe, pour malestoste : Tri-
MAaiLLima : Sacristain , marguil- but , impôt , exaction.
;malPTCfiA2nfii. Ce mot est encore Maeieic, lisez Marien : Marien,
en «sage en Bourgogne. nom propre d'homme ; Marianus,
MAaiVAims, marinelj marinant t Maejolet : Jeune homme sans
Marinier, nutelot, homme de miMr, expérience, inconséquent, qui parle
EMot lî marinant eit du Harre partis , « tort et â travers sans sentir la por-
£t 11 ira £n levez qoj estoit mi-partia. tée de ses paroles; de manole , en
Boman de Florence de Rame, changeant 1'/ voyelle en j consonne.
Marihe : La mer ; marina. ' Voyez Ma ai au le. Ce mot sVst sans
Maeivettx : Mot forgé par Fau- doute formé dans la Bourgogne , où
ehet, au lieu de manière^ manœuvre. Ton dit encore d'une jeune lille qui
Voyez Barbazan , Dissertation sur fait la résolue , qui sort de sa sphère,
V Origine de la Langue Françoise, voyez cette petite wn^'o/^, cette petite
page 53 , qui précède la nouvelle marjolaine, elle veut faire la raison-
édition de VOrdene de Chevalerie. neuse. A Paris , et dans ses environs,
BIauihieee : Boussole , pierre d'ai- on disoit, elTon dit même encore dans
mant. le commun , et dans la même occur-
Mauiolb , MaHaule : Marie , nom renée , voyez cette belle marjolon.
propre de femme ; image , statue de Marlage : Droit ou redevance dû
la Vierge ; au figuré , jeune fille sans au marlier ou sacristain d'une église,
expérience, diminutif de Marie ; iiiola Marl aïs, marlays, marie : Marne ,
Mariœ; en bas. lat. Mariola. espèce de terre grasse et calcaire dont
Bic ^uoqué fère perficiz pulcram tnario- <>« »? ^^^^l «^ ^'^^ ^« fumier, pour
Ub cmn pertimemtUt m uuttmU •cek- améUorer lei terres.
U$ II A R
MAftLEftift : Fabrique d*égHse ,
offîce de marguillier ; de matncula.
Ma^liba, maurly : Clerc destiné à
sonneries cloches, servirla messe, &c.
marguillier; matricularius*
Marme , lisez m* arme : Mon ame ,
m& pensée; mea anima,
Màeiie, lisez m* arme : Mon arme ,
ma défense.
Maeiibhtau , marmanteau, mar-
mau : Bois de hante futaie qu'on
n'abattoit jamais, et qui servoit d'em-
bellissement à la terre d'un grand
seigneur, à la différence du taillis,
qui est réputé fruit. Quand le pro-
priétaire étoit coupable de crime de
lèse-majesté, on ététoit les arbres de
cette forêt ; de materiamen, materia,
suivant Ménage et Ragueau; bois
marmau, bois marmentau^ bois de
charpente.
Marmeture, lisez m'armeiitre, ma
armeture : Mon armure; mea ar^
matura.
Marmite , marmiteux, marmiiier,
marmitous : Triste , dolent , piteux ,
affligé , hypocrite , gueux, mendiant,
qui vit aux dépens des autres , qui
contrefait le doux , qui fait le bon
apôtre ; de malê mitis ; en Langued.
marmitous, Saye marmite ^ marmite
sajre : Espèce d'étoffe en soie.
Li P«p«brt U monde asfoMat ,
DeTant amblent, arrière totent.
Tiey fait le simple et le marmite,
Tiex fait derant semblant d'Ermite ,
Qui regibe et fiert par derrière.
Gautier de Coiiui, liv, z ; ehap, a.
Un autre image eitoit escripte ,
Qni «embloît bien estre ypocrite ,
PapeUrdie ert apelée :
CV*C celé qui en recelée ,
Qaant nut ne tVn puet penre gtrdç ;
De malfaire ne se retarde ,
Et fait dcAors le marmiteux.
Si a U Tis pAie et pitttt »...
M A R
Et semble simple créature ,
Mais detsoi n*a maie avenlnre,
Qa*ele ne pense en son corage.
Boman de h
Ma&miteux : Marmiton , i
cuisine.
MiRMiTousE , marmiteuse:
affligée.
Atant eTos venir la mère ,
Mfarmitouse et eschevelée ,
Bréant corne beste elTrenée
Qoi por se faon est engresse ,
▲ grant pome derompt la presi
6or loi se pâaie plusiors fois
La Fie de S. ^
MÂRMOiRE : De marbre,
de marbre ; marmoreus;dn Gr
maros ; en bas Bfet. marbr, //
Tai celé , soit btanclie , soit noi
Qui poor seu biaaté aoire,
Se paint com ymagc marmoire
Miserere du Reclus de
fol, ao7 , /l®, col.
Maruouser , marmonner ,
murer tout bas, gronder ex
dents sans oser se plaindre i
Toix ; en bas Bret. marmotati
Mab MOU SERIE : Petite con
petit état, petitesse.
MiRMOUSERiF. : Mélancolie
Mârmur : Mnrmure, bruit <
murmu^tio; en Langued. me
Marochb : Plante qui gui
morsures de vipères; marrubii
bas Bret. maron.
MiROiER : Gouverner un t
sur la mer, naviguer; en b
mareare. Voyez Marier.
Màaoïs : Marais, maréca
bas. Jat. mariscctum , formé c
adjacens.
Marou : Voituricr,
Marokaos (bois de) : Bois s
struction , bois propre à bfttii
présume être le bois de châta:
Maroner, maronicr^ mar
nutrounier, marromer : Matei*
A R M A 11 ii(^
tdier, marinier, homme de mer, ma* Cmt oaev homve «a mine ssttoa ,
rin : tnannus, homo maritimus. J?^'' *n> '* T*»^ d'entendement,
n ajma deaii, ne marrusememi.
ICée uiuunbU et maroniers , ilo/non ^^ /a i?<Me.
Kt qubt seijans et boa» arcliieri .
HomandaLBnu. Maekkk , tnorrenage , mftrrian p
MAROirvEL : Pirate , corsaire.
marrien : Bois de charpente ; de
Maeoxhee : Faire le méUer de Maereheur , manr^ur, marrent •
pwte, de corsaire. Ourrier qni labonre arec fa iPMm?;
Maeoth : Le royaume de Bïaroc. ^^ ^^,^ . ^„ j^, ^^^ ,„^,^^
Et pour oater et affbiblir b trèt ^rfadt Maseee : Labourer a^ec k marre,
pttuance et assemblée des Sarrâxlns , le* MaeebS : Jeux d'enfant. ^Wm
fBfttfe Eoîfl d*£tpa^e, c*est auavoir de CaW M AESLliS
tille , (TArragoa , de Portiagal et de Narane , __ ' ^.^ _^^, ,
•^etCotCBtalUezpovrgneiToierparmeretpar Maeei, mon: Chagrm , affligé,
tare lea Eoit de Grenade , de Maroth et de qni a da regret d*«Toir laie une
bdb marine Sarrazûu les pliu prochalnf . ehose ; mœrens.
Moman du Petit Jehan de Saintri.
Visex un^ peu entre cet amoraux ^
Maef ACD , marpaut : Fripon, Tan- ▼on« rerrea bien •'iU sont par moj c<mdo]rrf
rien, Toleur. ^ "«■ hénreux, Uamrtreemaleuami»,
Maeque : Lettres de rqirésailles. ^ea nnL marrù, aotrea plein, de de^dun,
MAEQUiB : Rente d*an marc d'or le les donte, je les Tains, je les duys ;
on d*argent ; en bas. Ut. marcata. '^ on* P««' «oy **«»»«• <>» cUnnom* ,
Marquée : User de représailles. ^* ••^'*^" ^"^*^ ^~ d-amo«m.
Maequiçoh : Marquis , chef ou />«»«« «ur ^mm^iv
fOETemeor des marches ou des Iron- Mae ri an , marrem , marriein ,
marron ^ nuunnf merraîn^ trierrtut^
Maequot, : Marcotte de Tigne. merrien : Tous matériaux proprts à
Maeeamas : Espèce de drap d'or, bâtir; bois à faire des douves; mth-
Maebake : Sorte de maladie épi- teriamen. Voyez Maiean.
^Miqne. Maeeie : Affliger, chagriner, mal-
Marre : Houe , instrument propre traiter ; mœrere; en bas. la t. marrire.
à labonrer la vigne; marra; du Grec Marris : Maladie de matrice , U
mmrrhon ; en bas Bret. marr. matrice elle-même ; et Maurice, nom
Marrk, marrée : Labouré avec la propre d'homme
■•"^ Marrisson : Tristesse , pe.ine , cha-
Marreglsrie : Office de sacris- grin , affliction ; mçpror; é(i bas. lat.
tain ou de garde d'une église. marntio,
Marrbouer : Marguillîer, sacris^ Marroche : Plante bonne contre
tain, qui a. la garde d'une église et la morsure des bête? venimeuseï^;
de tout ce qui en dépend; matri- marrubium,
culatius, MARROCHE:£spèoede petite marre,
Mareellier : Tablier sur lequel outil de jardinier et d'autres ouvriers
on jouoit aux raérelies. qui travaillent à la terre.
Marrement , marissement, mar- _ /j .». i j • ^ \
. ^ TV I ■..!•• i.«. • Et y ▼eiime» (dans liale dea Fefremens)
nment: Douleur, déplaisir, affliction, ^^^^^ ^^^re dVbres , portmns ituirriikes,
tristesse , chagrin , plainte ; mœror. piechons , acr#o««tiea, £iala , InMIUi, b**
2
us MAR MAR
chef, iriieUei, coîgnéet, ierpet, siet, do- Bret. tnartol. Faire martiax de $C9
loires, forces, cizéaulx, teoailles, paelles, j^«^ . «r^-^^^Kl^» A^ f^^iA
Tîroleu, et ribrequin.. ^^'^ • Trembler de froid.
Bahelais,lw,5yckap,g, MàRTEL^is : Cliquetis, choc des
Maerochon : Petite houe 5 de f^mes en les frappant les unes contre
»r m-^. „ les autres.
marra. Voyez Marre. - -_ » rr. •
Marroner : Couper du mairain ^arteror : La Tonssamt.
ou bois de charpente. MARTHELOis,mû/fefo^^,marte/^:
Marsa^lt : Marsal, nom propre- Martyrologe, liste ou catalogue des
d'une ville de la Lorraine , mot cor- **"^^* ^* "'^''^y" î ^^ martyrologium.
rompu de Marcel; MarsaUum , de Martinet : Machine de guerre
Marcellum, P®^^ !«*«'' ^«* grosses pierres , forge
Marsaus : Le saule mâle ; en bas. ^^^^ ^«* marteaux sont mus par la
lat. marsatix. ^^^ce d'un moulin.
Marsghesches , marsage , mar^ Martirkr , mardriery martyrer :
saige, marseche, marseicke , morses. Tuer, faire mourir, tourmenter, fiiire
marsinge, marsois et hled marsé : Les »ouffrir le martyre.^
menus grains, ceux qu'on sème au Hfalhcureux sui» , ou à malheureux mablre ,
mois de mars, comme les orges, les Qui tant de fois, sur moy ha désiré,
avoines , &c. : martium frumentum ; Qo'a«près de luy sa déesse peust cstre ,
en Langued. marsètlS, marsins, mat- Dedent son cœur autre flesche nouTelle.
sa^us* yojéz Maïiçaiche. Marot, DiMn, page 485 de téditiom
Marse : Marsyas, nom propre d'un de Lyon i553.
satyre , fils d'Hyagnis le Phrygien; Martray, martroy : Tourment ,
mwrsyas. supplice : lieu où l'on exécute les cri-
Maksei. , marseUotre : Boucherie. ^j„^,, . ^^ „,„tyrium; en Grec mar-
Fojrez Macel. trrion. Le» paysans du Languedoc
Mamblie», marsedber, marso- „e„, j^ j^^, de la Toussaint
her : Boucher; macellanus. Voyez „^„„^ ,„^^ c'esl-à-dire , jour
MACEtip. d^, mattjn.
Maesellez , marseiOez : Monnoie martee : Martyr , yictime ; du
frappée a Marseille ; massiuensis r»-^^ # n _*
*' A^r*'^ ' Grec martyr; en anc. Prov. marlor;
moneta. . de là le nom de Montmartre , pour
Marsoleaux : On appelle ainsi, ^^/t. iïf«/trr«/« ; d'autres auteurs le
en Anjou, les linottes dont la gorge ^^^^ ^^^j/^^ ^^^^ j^^ ^^^^^.
est rouge , et qui naissent au mois ^^^ consacrée à Mars , comme on a
^^"" ^ i« dit ™onl Jo« » pour mons Joi^U.
Marteau, pour Morteau : Nom
d'un canton près d'Auxerre ; et fosses Tote li Trîniteii at semeît en noslre terre ,
qu'on fait au travers des vignes , où " ^'"«^^ !.^"* •*"*»* ' V- " ^P*'**^*'' •^^'f?^'? '
'^ , -o ' ont a&si 11 martre , et h confessor et u Tir-
les eaux se perdent. gine,. &rmo/ii de S. Bernard, foL 108.
Marteaux : Jeu des petits palets. Semina^^it in terra nostra tota Tnnita,,
Martel, m,artiaUy m.arti<ix : Mar- ieimnavcruntAngelipariter et ApostoH, terni-
ieau , épée , arme offensive ; martio- na^runt martyre» et confessores, etvirgines.
ius p martuUis , manellus ; en bas Majltrovuls : Machine ou espèce
MAS MAS i4g
de pîégc propre à prendre des mtr- Predata fmîdem sum fercola , W nnua
trw, des fouines, des belettes, &c.; ^^ ^'àeo prttiasa.
de maries; en bas. Ut. mediaiera , Màs, ma^on, magion , matage ,
mediatura; enhusBreX. mort, foume* masaige , mase , masgion, masii,
Maetveee, martyrer, mardrier : masnage , mafme , mason , max ,
Condamner au supplice, ton rmenler, meix, mex, mogeon : Ténement et hé-
dire souffrir le martyre, faire mou- ritage mainmortable , des personnes
rîr; de martyrium. de servile condition et de mainmorte,
M^aTTEAias : Officier d'une église *P»^ de terre , pâturage; de massa ;
diargé de conserver les reliques des butte, barraque, méuirie, grange,
BUirtjrs;ciiiftl»/7tarrxrtf/7i; dans Gré- maison, village , bourg; fonds ou
goire de Tours ; martyrarius. héritage appartenant à un même sei-
M^EULiEE : Marguillier, adminis- «rn««r, mais divisé en plusieurs par-
trateur du temporel d*une église ; li«» égales , qu'on affermoit k diffé-
matneuUuius. i^i^s paysans ; de mansio ; en bas. lat,
Mjievilleux: Admirable, surpre- massa ^ massum^ mansus, mastu ,
nant, merveilleux; //i&-a^<7/5; en bas masagium , masiUnium y masima ,
Bref. wuttvaUh, marveill, marveillus. masada; en anc. Prov. masml, moMO,
MaetoiA , marvoiez , marvoyé : mazai; en Langtted. mas; en Auv.
Fou , enragé , égaré , hors du bon. masu ; en bas Bret. et en Gallois ma,
sens , de la voie , du chemin ; de maiè maes, meas,
et de via. Mas : Triste , abattu , chagrin ; da
Tr*. aoiui pères , pour DÎq merch! , ^««'^ ''^^''> ***^ *™^«-
Wm a «B an qne je fui chi , Lort sVn est Bel-acneil foiiîy
Si marvoiez et si dervex , le demoarai moult ««bahi ,
Très dons père « f^ne tou» sarez; Hooteux et mas, fi iii*eo repens,
8î TOUS contai toof mes pechiés » Qa*onqiief je loi dit mon pourpens.
A mont grant ire , et courchiét. Roman de ta Âote»
Le Dict du BarùeL ^j^^ . pj^^ ^ pourvu que.
Mâevotee , maruoyer : Extrava- Masancb , mazenge : Mésange ,
gaer, s'égarer dans ses paroles on oiseau du genre du pinson , et dont
dans sa conduite , être hors de la il y a plusieurs espèces,
▼oie , du chemin , hors du bon sens ; Masaus (terres) : Celles qui étoient
maie viare* sujettes au cens appelé maasse, .
Qoant ilx Tirent que par nng .eul homme Maschot : Espèce de grange sans
eolx dia estoient descon6« , et les aotret qui tOlt.
derant la porte eftoieut, cniderent tons mO' MasCLB : Mâle, virll; mas*
niofer (iiMn«r!er),san«pliu attendre leur Tîn- «,^ t a ^ % u j
dir^t à «cooi.. LmJd, GtrarddeNevtr,. ^.at masch dont I. dur do ».t ne un
pas retaJlec » sa aune sera ostée del poeple.
Maezache : La fête de TAnnon- Traduct.de la Bible, Genhe,'
ciation de la Vierge j, qu'on célèbre chap. 17, 'vers, 14.
au mois de mars* fo^^S MaeçAXCHB Masculns ) cujus prœputU caro eircumcisa
et Maecheschs. ' * ' non fuerit , dekbUur anima tua iUa de po-
Mam : Mets , ragoût. ^'** '^'
^ . ,. ..... Mase , masse : Troupe , compa-
Precioos sont h mas, mais li Taissel ne * .1 • *
sM fflJe ai precîous. g«« » assemblage ; massa ; maison ,
êsrmms de S. Bernard, fot. 91. métairie $ mamio. Voyez Mas.
3
tU M A. s MAS
Màwl , inaéesei : Eoaluskene , cftr- IMLàftd-BiOoir , marêeUer^ nuu-soH"
sage, f^oj^z Macel. /(iar^^^iurfoiiZfie: Boucher, assommeur
, iLkB«4Lusa9 nuLseréer i fiomcber, d« iNBUfft « garçon boucher ; jnoce/-
ckarcntier. ÀvlW.
. M&8EMSHT : Étendre , territoire « Mamou : BoUe de chanvre, paquet
neiaoït d*u«e juridiction. de plusieurs choies» Moistre tntuson,
Mavek ErrB : Petite maison , petite architecte.
faaliîUiitiofn ; de Immasio. ^ Massohtee , massonjrer, Voyes
BiâtiF : Apprenti. Fvf* M«iiftnvc. JHàsoHisE^
MasMm,ilfAr#e9iMkTn7e: Maxime, MàssouoiEE , nuissouy^» mazo-
«ftm d'hoamie ; Mîaximus, pksr : Jardinier, ferimer ; en ancien
MasiTAOE , truttptée , maisnèc > «nàp- ProT. mazaoudiè; en Messin metsais.
fm p mmsmlf tnason,maje0n: MBi$onj Mabsoutaoe : Herbage, légume,
legîs , ^bitation , demeure ; famille , poluger.
JonKstique , maison d'iui grand ; Massuette, massuete : Petite mas-
jmmaio. Voyez Mas. ««e , maillet ; de ffutssa , massula*
MAtovACK , «muMOg^ : Cent ou Yoyee 'ilLktm*
«fldera&oe sur une maisan. Mastav : Cens dû inir un mas ou
Mavsvxee, iKiumr, tnassomer, métairie; de mansio,
MfMiOMfvi' : Ix>cataire^ celui t[ui tient M^à^TEHÉE : Matinée , le matin ;
une maison à loyer, habitant , ma- de mànè,
.!|Ui|it^ espèce de colon ou fermier qui Masteeeau , masterel : Le petit
dcToit un cens pour ce qu'il occupoit mât d'un navire,
en maison et en terres ;.09a#»ia4MTiW. Mastin. : Dogue ^ gi^oa chien;
Masque : Sorcière ^ diseuse de mastinus,
bonnenaTenture. Maître : Martyr, martyr; archi-
BflUsçuELé, masquetê : Tacheté , tecte, magister. Voyez Maetee.
marqueté de diverses couleurs ; Borel . MàSugtEa , //la/tr/o/re : Procureur
le dérive de talamasca , masque, dé- d'un couvent , économe , qui a soin
'guisement. de la maison ; mansionarius, — Le
Massaige : Métairie , ferme ^ mal- Traducteur des Dialogues de S, Gré-
.aon des champs. Voyez Mas. goire, parlant d'une fille paralytique
'MissAiST : Trésorier des deniers qui prioit S. Pierre de la guérir, lui
d^uhe ville; massier, celui qui porte ayant apparu, il lui dit :
une masse ; en bas. lat. masserius* « i . , , ... n
Masse : Quantité, abondance, tei i«uWir.t « .»ntéit.
grand nombre ; c'étoit aussi le nom i^^O: ^ S. Orégoinf ,ii^.%, chap. %S.
d'une ancienne ttionnoîè d'or pesant
cing.denws douze grains , qui fut ^tum, eiip3eet44duiip^stUu^. ^
frappée sous Phiuppe-le-Bel. Masse
d* un pont y le massif, Ja tête d'un Masueage : Cens ou redevance
pont; d'où le diminutif m^^seie. ««r une maison ou métairie.
Masselle : Joue, mâchoire ; >;7mi- Masueeau, masuretfe : Cahote,
a»^â;d'où le verbe /inâhf/«!>r,mâ<!!her. masure, maisonnette, maison dé-
Massigault : Droit qui se pctt^oe- tfuile ; au plurier masuraujr; en bas.
voit, jà Aouça , sur la yeate des viA#. 1^ mssura, Ccf mùU nmt encore en
>ï -A. T MAT tSf
nitgc dans la Saîntonge et l'An- Mata : Bntte , tertre , certaine
goamois. quantité de terrein.
Hasueiee : Qui est sujet au droit Matablb : Battant de cloche ^oiar-
' de masurage; fermier, cultivateur, tean, maillet.
Fojrez Mas. Mataghivs , matassins (Ica) : Nom
Hat j mate, motte .-Triste, abattu, q^'on donnoit, au xvi* siècle, a la
mélancolique, confondu, froid ; et par danse armée ou pyrrhique ; de là mor
extension , vaincu ; d*où , selon Bar- tachinculey matassiruide , action de
bzan , le terme du jeu d'échecs , ^* danse armée ; et enfin matacMner^
échec et mat; un homme échec et mat niatassiner , danser la pyrrhique.
€st vaincu , est triste d avoir perdu. ^^^« TOrchésographie de Thoynot
Je ne dirai pas , continue Barbazan , Arbeau (Jean Tabourot) , in-i^. Lan*
qu'il vient de THéhreu mat, mort, g^es, i5g6.
ni de TEspagnol mattar, tuer, ni de Matageobolisee : Se donner beau»
mattus y je ne sais en quelle langue , <^pup de peine et d'embarras pour na
comme Tout écrit nos étymologistes ; ^^^^ ^«'^e qui vaille , dans Rabe'ais.
rnsLis demarcescitum^demarcescere, BiIate , motte : Triste, abattre ,
flétrir, languir, se faner ; le chagrin , affligée.
la douleur, l'affliction , causent tous Mate ghiere : Visage triste, abat-
ces maux. On me dira peut-être que '^ > affligé.
ce mot est bien abrégé , je répondrai , Le mal d'aymer luy toucha au cuenr •! fort ,
dit-il, qu^il n'est pas le seul qui soit qu'^Ue deTîot moult mate, vaine et morne,
dans ce cas ; de novice on a fait rnce; ** ^•^ * C*^*'*- '^^ chiere.
de misericordia, merci ; de parob<>- ^*"^ ^ ^'^^ * ^'^•
ian, parirr; de craticula, gril. Les Mate-faim : Sorte de pâte frite à
cinq lettres de merci, se trouvent l*poéle, espèce de crêpe; sorte de
dans misericordia ; les trois lettres de P'^^'^ ^^^^ lourd et rassasiant.
mat, sont aussi dans marcescitum. Matk-cbiffow: Nom d'iin château
^tff , quoi qu'en dise Barbazan , ne ^**» ^otk D. Carpentier, fut bâti
viendroit-il pas plutôt du verbe mxU- pour contenir les peuples nommés
ter, fait du Grec /««Vr^ , je pétris , j'a- Oriffhnâ.
mollis , je façonne , ou de mactare? Matelas , pour matras : Trait
^ , d'une grosse arbalète ; en ba^. lat.
?nnr?/'"*r**"MÎ*lT;., motorus ', cu auc. Prov. maêëroun.
roar ce qu il ne m ailast flatant, ir n/r
AînçoU m Vu fist à force prendre; Voyez AlATRAS.
Car n'y otoye la main tendre, Matf.e , inatir, motter : Vaincre 9
Tant e«toie mattt T«»rgogurax , dompter, abattre , confondre , ré-
A loi de porre be«oîgneux . ^^^^ ^ l'extrémil»'s causer de l'ennui,
A qui honte a la bouche close. j 1 • j 1 . , '
Roman de la ift«e. *^ ^^««"° \ ^"^ '^ ^"*^^**« ? ?« "'^
tare ; et selon Barbazan, de mar^
Mat : Terme du jeu des échecs. cescére.
Mat, mate, motte : Lail caillé dont Certes tu mens ,
4^n fait le fromage -, ces mots sont Ja ne te qnîrrs de ce fl^rer,
encore usités dans plusieurs pro- J" °'" P" *»'*'° P**"' »"<>* mater,
-.:^ ji^T? \r ^ j 1 * ^ Chercher les lÎTres ancirna,
vmces de la France. Mate de laict : Tto a •. p.. J>o«. lonicie»..
Fromage à la crème. Momun de la Rote. .
4
i5a MAT
J*eiiteai de fau« religîeas, ■ ^
Dei fdôns et malîtieux ,
Qui l*abit en vuelent ▼eitir,
lltie leur cners ne Taeleht matir.
Bible Guiot.
Materas , matras : Matelas ; en
bas. 1^1. matura, matalacium, méUe^
racium; eu b^s Bret. matalacz.
Quant le Ro? Tint en m nef, il ne trouva
otiques que sa gent lui eutt^nr riens appareil-
lié , ne Ut , ne robes , ainçois li couTiut gésir,
tant que nous fume» en Acre , kur les mate'
TM que le Soudanc li avoit baillez ; et vesti
les robes que leSoadane 11 avoit fet bailler et
tailler^ qui estoient de samis noir forré de
irmlr et de gris et y avoit grant Ctfsoo de noiaus
tons d*or. JoinvWe tPo^' S5 de l'imprimé ,
et fol, aoQ du. Mss,
Matbb e : Sajetf matière ; matenes.
Ce me reconte en ma matere
Que Juliens li Ëmperere ,
Qui Dieu gnerpi et reuoia»
Quant çaux de Perse guerroia.
Gautier de Coinsi, liv, a , chap, 3.
Materien. Foyez Mairak.
Mathe : Fosse , tombeau > trou >
cercueil.
Matheu : Mathieu, nom propre
d'homme ; Matthœus; d'où Mathelin^
pour Mathurin.
Matht , Mathiex : Mathias , nom
propre d'homme.
Matière : Mortier, enduit; de
matena»
' Matin , lo matin : Demain ; manè.
S. Bernard remploie très -souvent
dans ses Sermons, pour cras y cras^
tind die* Voyez J air es.
Or quant il (S. Benoit et Sainte Scholai-
tiqne ) encor séoient à la table , et entré les
sains pariemenSf plus tardive horiR soi traoit,
cele m< isme sainte famé iionaios f>a sucrproiat
lui , dibant , ge te proi ke tu ne moi laisses
pas en ciste nuit , par ke nos joskes al matin
parlousalcuoe chose des joies de lactrleste vie.
Dial. de S, Grégoire , lit; a , chap, 33.
Cùmque adhuc ad mensam jederent, et
inter sacra coUoquia tardior se koraprotrik-
heret , eadcm tatictimonialis fenùntk sorar
ejus eum rogavit, dicem : qaœso te ne itta^
nocte me deseras , ut usque manè de eoelestis
ifiUB gaudiis loquamw.
Mativel , matinery matimer : Re«
pas du matin , déjeuner ; de matutî'-
nus; en bas. lat. matutinellum,
Matikes, matinery maùnier : Heu-
res , livre de prières, ou livre d*église
contenant les matines, et sur* tout,
dit D. Carpentier, l'office de laVîerge;
matuiinale.
^ Matin ET : Le point du jour, Tau-
rorc; matutinatus,
Li lit furent aparillié.
Biais moult petit i reposèrent ,
Car mnuU matinet se levèrent »
Lor cevax font apareillier,
Et oonrécret estrillier.
Roman de Doiopatos.
Matiicier, matinéory matinéour :
Matinal , qui se lève de grand matin ;
matutinus.
Matinier , matiniere : La partie
de l'office divin qu'on sn^^eWe mutines.
Matinier : Chantre ou chapelain
à gages , qui assiste à matines et aux
autres offices.
Matir : Confondre , réduire à Tex-
trcmité , causer de l'ennui , du cha-
grin. Vojrez Mater.
Matire : Sujet, traité, matière »
matériaux ; materia ; en bas Bret*
matery.
Boue parole , bon leu tient ,
Et cil qui Tôt , et la retient ,
Et met à ovro , fet que sage »
Et cil ne fait pas son demage
Qui la dit , ençois fet son preu ^
Vers Dieu » qui en tens et en lea
Li merira , jà ii*en dont rien ,
Kar il gnerredone tôt bien ;
Por ce m*est pris talent de dire
Un conte de bone matire
Por Crestiens édéfier.
Prologue de la Fie de S. Alexiê daim
la Vie du monde.
Or wel commencer ma matire ,
Oyide dit , ma» cuer ? u«ult dire>
MAT MAT 159
Let formes qai iiiums furent mûttet lo ttom de talTeteit II Ca^et de gruiT
£a notiTêanU corps. eon»oil. Mêmes Sermon* , fol. ht.
Onde , Mss, cité par Borel; c'est le eom- Oportet, inqmam, ut antè omnia nohU ma^
mateement du U»^e des Métamorphoses: ^nicoiuUii Angélus salutU nomen imponhc ^
In nova fort anùnus rmtùUas dicere fia^ __ . . •• '
wms , eorpw'a , etc. mJLTtiEMOiGiXE ^ matrtmotne : mm»
^ „, ^ ternel , biens maternels ; de matri^
Matoisement : Finement , avec ^^«;,.^
^' ^- r V • MATBKMoio«,»uartm««e:Ma-
Matoiseme : Fme.ie, fourbene; ,5^^. ^«^v»o«ï««.
^ „ â j *. Matricule :Reffi8lre ou Ion écn-
Maton : Fougasse , cfàteau de pâte ^ •» i^ „^^ ^^. •.«„.«^. -.«f-^»^««-'
, « • ^ '^ ▼ou le nom des pauvres entretenna
feme; en ba, lat. mato«««. .^ ^^ ^^^ ^ ,j^ ;n«fttci.Af.
Matok : Lait caillé. j^„^ q»;;. ^^^j^^ »^^^^^, ^^ ^„^
Eme, r«! td Wo qoe je mnir, matricule te nommoient matricu-
Le rilain de Boilluel ^^ i «eux qm y étoient mscnU
Chaudee tartes et ctumiflaonf, immaiHculez.
Tienent en grans plateaox roons: MateoloOI : NéCTologe , mar«
La craime Tint lance levée tTTologe.
Parmi le fon. d^une vaiée ; Mateohe : Ce mot , dans les Ml et
Li fret tromace d autre part, e •« i • < i^ •
viaimit poigiLut par un essart, "" "«^«» » %Kno\\. a désigner une
Et après Tienent U maton, dame qualifiée, une femme remar-
llaint mes de lait i Teist-on. quable et distinguée par ses qualités,
BataiUe de Karesme et de Chômage. ses vertus, sa naissance et par son
Matoit , MaOion : Mathieu , nom rang ; il sert maintenant à désigner
propre d'homme. ^^ ^v^» dan^ ce même temps, on nom-
M ATE AS , iTta^roff^ : Trait, dard moit une w?/t£rk?/Te(ototf£>Mr),etasse»
qui avoit une grosse télé , et qui , par improprement aujourd'hui, une sage*
cette raison , ne pouvoit percer : il femme, bien qu'elles ne le soient pa#
meurtrissoit seulement celui qui en P^«« q^c d'autres. Dans les xiv et
étoil frappé; de mataroy maiaris; »▼* siècles , ce mot fut employé pour
en anc. ProT. mairas , mairassino. désigner une ^ott/Ze/r (Voyez ce mot.)
Ce mot a signifié, au figuré, sot, ou entremetteuse, femme qui tient
niais , lourd , épais. Fo/ez Matée as. maison de prostitution , et qui pro-
Mateassee : Frapper avec un ma- «^re des filles , des prostituées.
trasy assommer de coups ; mactare; Pétrone, dans son conte de la Ma-
en bas. lai; matare ; en Langued. trône d'Éphèse, entendoît par ce mot
matrassa, V^'^ femme de qualité. La Bibliothè*
Matée , mattre : Poser, arranger, ^«« Impériale possède un Mss. du
placer, mettre ; mittere. x"i' «ccle, Fonds de l'Église de Paris,
„ . . . . . coté N , n® u , dans lequel se trouve
£nsi ke bos en nule manière ne mattuns , ^ j . . _, * - ^
en négligence les pechiex denfermetéit et de " traduCUon dc ce COUte. Le traduc-
non sachaoce. teur dit que cette Matrone estoit
Sermons dt S. Bernard^ fol. 63. mie Dame ▼cuve d'un Viscomte de
Fratres met, nec infirmieatis, nec ignormi^ Lohereinne {Foyez les Fabliaux de
îUe peccata ullo modoparyi pendentes. Barbazan : De celle qtii se/tsi
U coTîcBt ke dtTSBt totet altre t choies nos sur la fosse de son mari; tiré du Mss«
lS4 M A U
ée l'ancien fonds, n^ 7615). Ces deux
Mss. ne disent pas que cette dame ,
étant à garder le corps de son mari ,
fut accueillie par un soldat , mais par
un chevalier. La Fontaine , qui a
donné ce conte comme tiré de Pé->
trône , a traduit avec raison , le mot
miies par soldat* quoique dans les
XI , XII , XIII et ^iv* siècles » miles ait
■îgnifîé un cheralier.
Un« PKtélê Dame e% cantrëlM de Toteand
STolt ime brut.
DîaL de S. Grégoire ^ AV. i , ehap, 10.
Ce qui est rendu en Latin par
• Matrona çtuedam hohiKt uk AfùnnU parti'
bus Tusciœ nurum habebat,
' MâteOhés , matrofùqtte : Lieu ,
endroit destiné aux matrones « aux
femmes dans les églises , et séparé de
4ieltti des hommes ; matronœum.
Mattabas : Espèce de drap d'or,
f Mattaiee : Nom donné aux lé-
preux qui couchoient sur des nattes
de jonc ; rnatiarius.
■ Mattir. Voyez Matêa.
*• M ATTONE : Brique ; matonus.
' MATuainB!^t ': Avec maturité.,
|»romptement , diligemment ; ma-
iitrnié.
'Matutiicaire : Livre qui contient
Tofifice des matines ymatuUnanus,
MAtTtf os : Prières du matin.
Matz : Ferme , métairie , maison
des champs. Voyez Mas.
Mau : Flexible , mou , mollet ;
mollis*
' Mau : Mal, souffrance; méchant,
mauvais , m'échamment , nuisible**
ment.; malèy malum. ^
Tant grate ehièTre que mau gtf t ,
Qui Dieu lène por fon déduit,
I*a «hîcTre ret&eitibif qui grata,
Taafc que de la terre fai.t nata.
Jm Fie des Pères,
Maub^illi : Maltraité , détruit ,
ruiné*
MAU
Dex le fera toz leua (seul) «{uî eat fis de Marie 9
Ife jà ne trorera nul qui le contrcdie ,
"fX U saint trembleront , nela sainte Marie ,
▲ara le jor pitié de la gent maubaillie.
Roman de Tiçbaut de MàilU,
Mau BEC : Médisance , calomnie y
mauvaise langue ; malum vecttun.
Maubert : Albert, nom propre.
Maubeuge : Nom d*une cloche à
Abbeville , qui régloit les heures des
ouvriers.
Mau bouge : Droit sur le vin, qu'on
leva à Pars, depuis )5oo jusqu'en
1648 , et qui prit son nom de Richard
Maubouge , qui Tavoit établi.
MaUbu^ : Mal lessivé , homme en
linge sale ; c'est de Jà que vient le
terme de mai^-àyé.
Mauclbrc : Mauvais clerc, igno-
rant, l'opposé de grand clerc , qui
désignoit un savant, un érudlt, un
Giossatéur ; malus clerieus.
Maucroi , maucrois , maucroix :
Croix de malheur, croix de douleur.
Ma^daasoit : Maudit , rejeté ; de
maledicere y selon D. Carpentier.
Mauoexés, maudehait^ maude-
kaiz , maudehet : Malheur, disgrâce ,
déplaisir, mauvaise rencontre, im-*
précation par laquelle on souhaite
du mal à quelqu'un. Voyez Dehait.
•<->»tJn hermite veut confesser un che-
«ralier, celui-ci lui répond :
Confesser, fait-il, cheste Diablt
Enterrai jou de ehou en fahlef
Maudehau qui pofir choa ira
Ne qui les pies i portera.
Le DictJUi Barisel.
Maupéument ; A tort, indûment.
' Mauuige , maudigée : Merveille ,
prodige.
- MAunisENCEï Médisance, mauvais
propos; maledictum,
.Maudissoit : Malédiction ; mole-
^tio. Voyez MALOEcioir.
Maudit, mamdici, mauduit : Ce
qui est avancé znal-^-propos par un
M A U
aTocat dans la défense d'une cause
ou dans un plaidoyer; mal mené 9
laa! conduit ; maiè ducttu,
MAunovLÉ , maudolé: Maladroit,
Bialfait 9 mal ajusté « impoli , rusti-
que; malè-dolatus,
Mauduem BNT : Fait à tort, mal-à-
propros', indûment , sans réflexioUé
M AUDuiT : Mal mené, mal conduit ;
malè ductus. Voyez Maudit.
Mauvau, maufait , malfaiteur,
nuutfaiUeres y mai^éy tnatifeiz, maU"
/es, méuffeteur, maufez , niauffac-
terre, maufftùty maujfeterres : JMal-
iiit, estropié ; qui est malfaisant^ mal-
faiteur, criminel , diable , démon ,
méchant , mauvais ; nialrfaciiu ; mor-
Irfactor.
Vm |or ftTlnt qoe li manfi
F«r«iit léeBK tuit asiembié ,
D'Enfer istirent por cooquerre
Les amet par toute U terre.
Pàhl. de S. Pierre et du Jougléor.
€3 desloiaax qoe je toi» nome
ScBcquIs mlst>il à maitire ,
Son iîoo neatre, et li fiât eslire,
Q«el mort morâr il Toadrott ;
Qant TÎat ^'escbaper we pooit ,
Xaiit eatolt poiMa^t li maufez ,
Dont êoj fitt-il uu baing cbaofex ^
Poifque deacbaper n'est noiant ,
Je me ferai seigoer dedans.
Âontan de la Rose , parlant de Néron,
Et fox qui le cors tant ame ,
Qu*il en oublie en la fin s*ame,
Qne Diex poor r*aToir li presta, '
Et il fet Unt que maufez Ta :
Il fet comme li malvais sei^paai,
Cni ses Sires presta besans.
Pour mouteplicr.
Vlma^e du, Monde,
MAuriau : Mauvais cheval ; et ma-
ladie de cheval ; malè feruf*
Mauob : Massue, levier, gros et
hn^ bâton.
Maugist , mfiugiué : Mal couché ,
mal hébergé ; de malè et àejaôere,
Mesdfsans riches gabe et rit
QnaoC 'il voU porras discteos ,
M A U i56
Mes diett folié , «at on dbt ,
Tant grate U cbierre, qnt maugist.
Et qne mauves est ses osteox.
' te Dict du Médîumt.
Mauoiste : Mauvais gite, mauvais
logement ; de maté et dejacere.
Et Taotre estoit une Tieillette ,
Et en poore maisonette.
Close de peus et de cercîaox ,
Come une lûex solef à porclanx;
Maint jor aroit pesant et triste ,
Car peu pain avoit , et maugUte,
Gautier de Coùui, Iw. a , chap, lo, paHatU
d^tme n>ieiUefithme que bleu visita.
Mauora tbu : Malgré moi.
MAucai : Malgré. Maugré-len ,
maugré^Un, maugré-tor, maugréa
sien : Malgré lui , malgré eux. JMau-
ffre-hé, sorte de jurement; de malè
gratta.
Et si disoient, bêlas ! or est passé.
Et par U mort maugré nous trespassé.
Des los le loa et chois des chois du mcmde.
Complainte de la Comtesse de Charroioà»
MAUGEiAHT : Désagréable, déplai-
sant , mal gracieux ; malè gratus,
MAucaisa : Jurer avec impréot*
lion , blasphémer contre Dieu et afes
saints, pester, être désagréable, en-
nuyeux ; mmlè graùficare ; en bas
Bret. mattgreeiL
MAUoaÉxuE : Celui qui jure , qui
blasphème , déplaisant , désagréable.
Maugeenek , lisez rnathgré m*en :
C'est malgré moi, contre mon gré.*-
Un hermite presse tant un chevalier
de se confesser, qu'il lui dit :
Comeat , CmhI , estes vous téns ,
Qne par fovcbe dire m'eeto^t?
Fais c'antiemewt «être ne pttet
MaugremeH pet le ▼•us dirai»
Mais jà d^ertes pluk a*en ferai.
Le Dict du BariseL
Mavcesmxvt : Jurement, blas-^
phéme^ «umi, désagrément, con-
trariété.
Maul : Moule, modèle; modulus^
modelltis.
i5»
MAT
Bzplieit la vie don monA* 9
Fox Mk li homt qui ne 6*i monde.
De tooft les nufX en qa*il habonde.
• Conclusion de la Vie du Monde,
. lUxvif AGE : Entrâtien de bâtiment,
de maiftOB ; de mansio* Voyez Mas.
Maxieee y nuUxiere : Masure» mai-,
son en ruine ; maceria*
Maxon : Maison , habitation \
mansio*
Maxon ATE, mcueenate : Petite mai-
son. Voyez Maseheyte.
Mat : Usage d'aller chercher le
mai au bois, et de le planter à la porte
ou sur le toit de Tbabitation d'une
jeune fille : le sureau , le coudrier
et quelques autres espèces , en sont
exclus.
Mat (bon) : Bon temps, beau
temps, temps où les arbres sont en
feuilles ; de maius; en bas Bret. majr*
Avoir bon may : Avoir du bon temps,
être tranquille.
Cote ot d*un riche Teit de gant
Crosne à lignnel tçut autonr :
Il parott bien à son atour
Qtt*ele estoit poi enbesoigaié
Quant ele l'eitoit pignié,
Et bien parée et bien atoomée,
Ele avoit faite sa journée ;
Moult avoit bon temps et bon may,
EUe n*aToit soutsi n^esmai
De nule riens fors seulement ,
De Inl atourner noblement.
Boman de la Rose, parlant d'Oiseuse
(l'Oîsireté).
Mat : Espèce de tournoi, selon
D. Carpentier.
Mataoust : Mi-août , le quinze du
mois d'août.
Matehe : Qui vient au mois de
mai; de maius.
Mate RE : Fruit qui vient dans un
clos ou dans un verger.
Mathxmee : Blesser fortement ,
mutiler.
Matiee, mayew. Voyez M41EE.
Mat la tou a , M€Uaêour : Par cor-
M É A
ruptîon de Mars-la-Tour • bourg à
quatre lieues de Metz ; Martis turris,
Matheau : Tour basse appliquée
par dehors aux murs d'une ville.
Mateal : Maternel , du cûté de la
mère \ materhus.
Ma TE an : Bois de charpente ; de
materiamen,
Matsoitniee. yoyez Masokier.
Maz , mat: Triste , abattu, vaincu.
Voyez Mat.
Maz : Mets , ragoût ; plat , bassin ;
de mazonomum, mazonomus,
Maz A , mazqjhe, mazat : Héritage
où Ton bâtit un logement, assemblage
de plusieurs métairies, masure, gite,
maison ; mansio ; en bas. lat. ma-
sata, mazaius, masagium , mansura.
Voyez Mas.
Mazaoudié :. Fermier, cultivateur,
habitant d'une métairie. Voyez Mas
et Masueiee.
Mazel : Boucherie ; màceUum,
Voyez Magel.
Mazeli^, mazelierj^azilier: Bou-
cher. Voyez Maciêliee.
Mâzelin , maser, mazarin, mazer,
mazenn : Vase ou vaisseau pour
boire. Voyez Madré.
Mazeloihe , Magdalene : Made-
laine , nom propre de femme ; Mag-
dalena.
MazElot : Ferme , petite habita-
tion. Voyez Mas.
Mazer : Sorte de matière qui ser-
voit à faire les vases à boire, nommés
mazelins et mazerins,\ oy^z Madhe.
Mazktte : Mauvais cheval ; ce mot
est encore en usage pour désigner
un maladroit.
Me : Mal ; malff»
Me : Ma, mon, moi; meus, mea,
me; en bas Bret. et en Irland. me.
Méace : Droit de passage , péage ;
JUS meaids, » .
MEC
MiAXff% : Infirmité , blessure. Foy^
Maaivo.
Et ratretmnt coame il a diiTereace entre
aiémùup «ntreCurt en • en maladie, dont
aacnn pcit «oo niagc.
Mu, de la BiàL Impér. «i* 8407.
M^Avm : Moyen, médiation; de
mediado.
MéAHEiiEiiT : Sentence d'arbitre ,
entremise , médiation ; de mediator.
Méakt : Moyennant.
Mi ASM B a , mènes mer i mesaetmèr:
Mésestimer , mépriser , dédaigner ,
Ciire pen de cas ; malè œstimare.
Chatons dist en CMt yers la glote,
Qne quant on eti repri» de cIiom
C*on a blasmé à ttrt antmi,
Pnia c*on en a blaune «t anui ,
C*est graot folie qui ce fet ,
Son «eni amennîte et defet ;
Voira fa qu*Arittote blasma
AUxandret et méaest/ta,
Qni tant t^ettoit mit en amer,
Kt ppit te lesta entamer
Si en amora i dkc foif ,
Qn*îl n*ot en lui poiut de defoit. ,
Le Lais d'AHstoie.
MÉASuas : Masure ; but , moyen.
Foyez Mas.
Me AT : Canal I passage, conduit
pour les liquides; meatus.
Mi&Aus , méfis y ménx : Mieux;
melius.
Les pfau brîefres paroles et entendéanment
dites sont méiuu entendues et retenues
Car les preuves briefves peut Ton
aiAutf faire qne les longues , et mains s*en
peot son arersaire acrocher et dire encontre.
jiuisei de Jérusalem , chap, «7.
Mécanique : Artisan , ouvrier.
Meceliee : Boucher.
Mechaing : Mutilation ^ blessure
considérable ; d*où mechaignery me-
chaingner, blesser, mutiler.
Mechaingn EA , mechaigner : Es-
tropier, mutiler, meurtrir.
Alors de tous custez eoTironnoient Gérard
<n loy lançant dars eoipeuurz aux arcs et
^rbtlntres encommcncerent de traire, mais
> (àertrd de IIcTers ne cbail^ût eu riens , il les
MÉC
159
occioit et meeMa^gHoitf à Tnng eooppoit braa
ou espaula; il les abatoit et faisoit d*enU ai
grant discipline (carnage), qnM n*y AToit celni
si hardj de l'oser approcher.
Honuut de Gérard de Xeven.
MicHAVcm : Malheur, aoeident,
infortune. Barbaaan dit que jusqu'au
XYi' siècle , on n'entendoit poiut par
ce mot, malice, méchanceté, mcUitiai
mais on entendoit malus casas.
MicHAviQSBEis :ATaric«êordidea
mesquinerie.
MACHANT : Malheureux , Infor-*
tuné, misérable, à q ai il arrive mal*
heur; malé catlemsy euimalè aceidUf
et non pas malus; eu bas Bret. //te-
dianty fychant.
Mèche , mette : Place ; mittat.
CUi faut li Contes du Baril,
iâ Chevaliers ensi iina.
Or priuuf Dieu, qui pas fin n'a^
K*il nous mèche en son paradis
Lassos avoeques ses amis.
Fin dm Dict du BmriseL
Mèche (servir de la) : Être trom-
pé , être dupe. ^ Un homme est
trompé par sa femme , que Tanteur
dit avoir seivi de la mèche ; elle en-
voie chercher son amant, et
En sa chambre Ten a mené.
Par un pertuis li a monstre
Corn li vilains estoit \ué ,
Bien la maté et cunchiié,
£t bien vaincu par son barat;
Li vilains reproche du chat
Qn*il set bien qni barbes il lèche ,
Cestni a serpi de la mèche;
Mes s*il eust cner de prendoma
11 s'en veujast à la parsomc.
FahlUm des trois JDames qmi t^uverent
un Aneh
MécMEF, méchicf, meschirf: Acci-
dent, malheur, infortune.
Tant Iny dit d*nnaa et d'autre* qne en sa
chantbre la mena baigner, mais mieôla lui vc*
ni»t (il lui eût mieux valu) que jamais ne se fust
baignée , pour le très grand mesehtefet ennuy
qui depuis luy en advint, ainsi que iey après
poorrés onyr. R^man de Gerurdde Neters.
i6o SÉf £ D
MÉcaioiR , mechoir, meschéoir :
A^oir du malheur, tomber dans Tin-
fortune; nuUè cadere.
Mechin : Jeune homme, serriteur,
valet ; au féminin mechine,
Mbchiker : Donner des remèdes
et' des médicamens à un malade.
M^ciNE , mechine : Médecine , re-
mède , médicament ; medicina ; en
bas Bret. et en Gall. meddjrginiaeth ,
l'art de guérir, la science du médecin.
Or quant après m mort trente jors furent
jà trei passeît , i^unkes comensat met corages
avoir compassion del mort frère , et à penseir
à dolor les grlés tonnent de celui , et à qoerre
te alcune futt mecine de son délivrement.
Dialogues de S, Grégoire ,liv.^t chap. 5a.
Ciim verb post mortem ejus triginta jam
essent die» awud, cœpit animus meus de-
functo frairi compati, ejusque eum tUdore
gravi supplicia pensare , et si q uod esset erep»
tionis ejus remedium quœren,
Meciok : Frais , mise , dépense.
MécKÉANCK : Soupçon, mauvabe
foi, irreligion; malum creditum»
MEcaiANT : Nom donné généra*
lement à tous les peuples qui ne pra-
tiquoient pas la religion catholique;
malè credens,
Mecroire : Ne pas croire, douter,
soupçonner; malè credere.
Mectes, mettes: Limites, mesures,
bornes; meta. On a écrit mettes jus-
ques au xy'' siècle.
Mait tant estoient les Taillances, les lar-
gesses , doulcear et cortoisie qui passoient les
mectes de tous , dont n*y avoit celui qui n^eust
mis son corps pour lui.
Boman du Petit Jehan de Saintré.
MénAED (ris de saint) : Ris forcé,
par allusion à une ancienne statue de
ce saint, qui,>dit-on, étoit mal faite.
Me nE CI EN , au fém. medecienne :
Médecin ; medicus.
Tont le mont fais esmerrellller ,
En Salerne, n*a MonpelUer
lS*a ti bonc fiticicnne
M £ E
"v *
Tant aoit bone mêdeûienne.
Tous cens sanes , cui tu atouchei.
Gautier de Coinsi, Mirttclèi de la Pterge.
MEnsciR i£ : Médecine , onguent*
emplâtre , purgation.
MEnsciNER : Soigner, donffer des
remèdes à un malade ; medicare.
Tous avez oî la novelle,
Tandis com li plaie est norele
Lors puet estre mieux garie
Que lors quant ele est enTieHUe,
Le mal doit-on medeciner
Aios qu^on le laist enrenimer.
Car à tart vient la médecine
Puisque 11 max trop s'enracine.
Roman de Dolopatos,
Médical (doigt) : Le doigt du
milieu.
An doigt médical d*iceUe, eut ong anneao
faict de quatre metaulx ensemble , eu la plus
merreillense façon que jamais feut venê , sau»
que Tassier froissast Tor, sans que Targent
fouUast le cuyvre.
Rabekùs, liv» x , chap, 8.
Médicastre: CfalKrlatan, médecin
ignorant; medicus,
MEDiciifER : Penser , méditer ,
réfléchir.
I»aac par lo chemin que mené al pntx qnl
nonin est puts del vivaunt et del voiaunt ; et
habita en la terre de south ; et s*en valt à
mediciner en champ, al dedinemont del.jor.
Bible, Genèse , chap. 34, o'^rs. 6a.
Deeunbulabat Isaac per 'viam quœ dacie
ad puteum , cujus nomen est vit^ntis et 1^
dentis : habitabat enim in terra australi : et
egressus fuerat ad meUitandum in agrOfin^
ctinatajam die.
Mjànis, mèdîssa, métis, métissa :
Même , le même ; metipse,
Méorë : Moissonner, faire la mois-
son; metere.
Médullaire : Qui appartient à la
moelle, qui en a la nature; me^
dullaris.
MÉK : AbréTiatiou du mot même,
le même.
La forfaiture B*est pas d^une mée nature.
Coutume de HeauvoisU.
M E F M E H 1^'
Misnm , méeisnerety méenerrei, J» «• ▼«»«•«' P" gnat meffàU,
méemeur : Pacîfioiteur, arbitre , mé- BelHK«a qm bl.»er «h,, fti».
dîatear; mediaior; en anc. Prov. Romande ia Rose.
wnëîtmcêr, ^^^ - ^ milieu, la moitié; mediufn.
Misirirsa, méeUner: Jngercomme Mac» , meide , mejre , tniere : Chi-
Médktenr ; mediare; d'où tnéenne- rurgien , médecin ; medicus. Les iwe-
motf ^ sentence arbitrale. g^^ étoient Pun et Tautre , les phy-
MissMSMEVT : Principalement , ticiena étoient seulement médecins,
siuvtoot, particulièrement ; maxime, ^ojrez Mias et Fisicien.
Miesmemeni Tlolre Seignor U dit : K- ^.,^T!T* '.^"^ 1'*™^ ' '^•°*
iMnM en la t«rre de tes perei , et i U geae- V iUe Hardoum, qui» selon Barbazan ,
ntioai et Jéo serroi oTe<ine« toi. Tient de mt^OT dux , grand général \
BMe, Genèse, chap, 3i , i>ert. 3. ce mot ne signifie pas maréchal fer*-
Maimè dieente sibi Domino : revertere rant , comme le disent plusieurs
I pairtun tuorttm, eiadgeneradonem auteurs.
\, erofue lecmm. Mboem iRT : Médicament, remède,
M iESSE : Botte , gerbe , trousseau ; médecine ; medicamentum.
de massa. Mèqié^ megier : Métayer, fermier,
MiBua : Maire^chef de commune; bomme qui laboure les champs d'un
mt^or» autre ; en bas. lat. megerius,
MirAiEE, mrfere, meffaire, mef» Meoiee : Appliquer, administrer
ftre : Mal faire , faire du mal ; malt' des remèdes , guérir ; medicare.
faeere» Meole : Houe , bêche , pioche , bt«
U tierche muûere de mejfez doit ettre nette, instrument à labourcrla terre,
nagiéc par perte d*avoir san* mort , et saoe MeoH ÉB , megnie : Famille. P^Oj'es
fJMÎngt et saof prîMm, si nV»t pat ramanda MaignÉE.
manie ne que de* aotres que nous aTon* dites TMr»^»^!». *m«o4«»«/^V>.. . Hff»;^*^.
dma.,aî2ehoi.«tlW grantetl^eutrepe. ^ Meoeoibe , mesgroier : Maignr,
tite , eelonc le meffê^ et selonc U personne qui devenir maigre, diminuer ; mocerare.
mejfei, et selunc U iKîr«>nne à qui l'on me/- j^., ^ „.^^ ^, ^ j^, ^,
fet; et pour che que li menu, pueple tachent ^'ett ce qui la ^aa te megrois,
tournent n devront ettre pun. te .1 méfiant, ^^ j ^^ touter^ertut t'otle
et d^tcnn en ta pertonne te il meffaU, et y^^^^ „ ^^^ doloureux otte.
ri h Seignenrt tachent quele Tengeance il s ^ v a
Tent peare de chatcnn mej/fei, nout trai- ^^"^ ^^ '« R^-
tcrona en che chapitre de chatcun meffèi que Meoeois , megrors , mesgrois :
Cout, de Beau^isU , chap. 3o. »«<î » «"»»«" i '"^^'•^ mac^raft/^.
«« /• • ^. .^ V MEovE^ma%fie,maisgue,meigue,
MarrAis, m</a/r, /wçT^r, mç^a/r, ^^^^^ . peiit-lait, lait décliargé de
mfffet, meffez : Tort , faute , cnme ; ^^^^^^ ^^^ p^^^^.^^ butireuscs, sérosité
méchanceté , mauvaise action .maie- • ^^^^ ^^ fromage ; de macrum.
factio, maiefactum ; en bas Breton Mehaione , mehaignie , mehain,
mefed Estre me/et : Etre coupable , ^^^^^^ meshagne, meshaigne, mes^
aTOir torL hcUng, meshaingnie : Peine, douleur.
Tons ettet latchet come moutcha , travail, difficulté, tourment, mauvais
Qui deuttiex étire fort farou«îha . traitement , blessure , indisposition ,
Et tout le monde etcoutoier, ., . ' i *. T T
FoUa voua fct otroîer mutiiatuMiy coup, maladie \ de miUum
II. *•
odium 9 ou plutôt de malè actus ; en
bas. lat. maharnium, machamium,
maheUnium ; atteinte que Ton porte
à la réputation , et non pas compa-
gnie , comme le dit l'auteur du Glos-
saire du Roman de la Rose.
Et quant la Dame Ta réa ,
De bones herbes li fist baing
Tout le gari de son mehaing.
Fabl de la Borgoise itOHiens,
Kule TÎe ne s'i^parenie
A la lor, trop par est direrte,
£t tor totes antres parTerse ;
Bien les nomme It comnns nons;
Mes je ne cnit qui ne soit bons
Qui ne les doie molt douter.
Ils ne Toudroient jà trover
Nul homme sanc aucun mehaing
' Maint oingnement font et maint baing ,
Où il n*a ne sans ne raison
Cil eschape d*orde priton,
Qui de lor mains ne puet eschapcr.
Bible Guiot, parlant des Médecins,
Mehaicnbe, mehagner, méhidft'
gner, mehcùngrUer^ mehengner, me-
henier, meshaignier : Estropier, bles-
ier, mutiler, fatiguer, lasser, maltrai-
ter, faire tort soit au corps , soit à la
réputation , incommoder ; de malt-
gnare, suivant Ducange ; en bas. lat.
mahemiare, mahennare, Mehaingner
i*honour : Décrier quelqu'un , atta-
quer son honneur.
Uns prestres par son mal saroir
Vint Dame Yfamain eogingnier.
Et je le cuidai mehaingnier.
Si Tai occis, e poise mi.
Se cil le sevent dVntor mi*
Je serai mors isnel le pas.
Le Faèfiau ttEstoumU,
*Mes Toisins, autour de moi.
Os estoient jadis diii frère.
Sans conseil de père et de mère.
Et tout sans autre compaignie :
Ponretes fn bien lor amie ,
Quar soient fu en lor compaigne*
Et c'est la riens qui plus mehaingne
Cels entor qui ele se tient ,
Jfnt û grana aulages ne rient.
Fabliau d^&nda.
MÉt
Mehaiorbue , mahaigneur, ma-
haignicre^ meshaigneur^ meshaignier:
Celui qui mutile , qui estropie , qui
tourmente ; en bas. lat. mahemiator,
Mk BAIGNEZ, mehaingne y mehain-
gnez, mehaingnié , mehaulx , mes-
haignez : Mudlé , estropié , blessé ,
afBigé , perclus , adfoibli par la ma-
ladie.
Les aumosnes qui sont deuès
Anz bsses gens povres et nues,
Foibles et Tîenlx et mehaignez.
Par qui pains ne sont plus gaignea
Ponr ce qu^ils n*en ont la puissance.
Roman de la Rose,
Mehlez , mellée : Mêlée , combat ,
querelle, dispute ; de tniscere; en bas.
lat. mesleia,
Mehni^e , mehenée, mehenie : Fa-
mille , maison , tous ceux qui la com-
posent, domestiques. Foy. Maign^e.
Mehu, mehue : Mu , mue , reroué,
remuée ; mutatus.
^Euv^meheur, mehur, meur: Mûr,
en maturité ; maturus.
Mbi : Mon , meus ; mes , mei; moi-
tié , médium, Mei chaussie : Moitié
d*un chemin.
Mei^erty se il est possible, que ce hanap
trcspasse de moi.
Bible, S. Mathieu, chap. a6, vers, Bg.
Pater mi, si possibile est, transeat à me
calix iste,
£st-vo& ma meire , et mei frcirea qui font
la YoloBtcit de mei père.
Bible, S. Mathieu, chap, la, vers, 49.
Ecce mater mea, et fratres mei ; quicum-
fue enim fecerit volnntatem patris mei.
MÉiAir : Moyen , qui est au milieu.
Mbiancee : Médiateur, pacifica-
teur; meiiiaior.
MjéisiruiT, lisez méie nuit: Minuit,
le milieu de la nuit ; média nocte ,
médium noctis.
Or quant «les à méiemdt sterent al lit del
gisant, sodainement une lumière fors mise del
ciel emplit tote la spaze de celé celc.
Dial, de S, Grégoire, liv.'AfChap. i5.
M£I
Ckmfme «oetis medlo lectuio jaeentù assU'
teremt, sukitd eœiitus lux emàsa otnne Ulius
cdUUœ spadmm implevii.
Mbigiee : Appliquer, administrer
des remèdes à un malade , chercher à
le gnértr ; meeUcari.
Meiole : Houe , instrument à la-
bourer la terre.
Heicnât : Domestique , serviteur,
attaché à une maison ; nuuisionanus,
Meignb, meignie : Famille, mai-
son. ^^ezMâlGlIÉB.
Meigue : Petit-lait, sérosité qui
découle du fromage ; ce mot est en-
core en usage en Picardie, comme
mate, motte, pour lait caillé.
Meil : Millet, petite graine serrant
de nourriture aux serins ; milium,
Meillknc , mellenc : Le merle ,
sorte d'oiseau; merula; le merlan,
poisson de mer fort blanc , et dont la
chair est molle.
MxiLLKE, /7i^i//!r>r; Mouiller, trem-»
per, rendre mou , amollir ; molUre.
Meilliex : Remuant , turbulent ,
querelleur, séditieux, mauvais gar-
nement.
Se (le BaJttI) il connoût le droit do tort, H
sanra bien fere droit à tes tougéis, et boatcr
arrière ehaos qui tort ont , et se il connoitt
les petiblei det meilHex , il poura les pesibles
fere gtrder, et che appartient à «on office, et
garder en pesibleté par les menaches et par
le* contraintes que il fera as meUIiex, et bien
appartient à office de Bailly qîie il esponrante
et coatraiagne les meUHex, %i que (afin que)
lea peaibles Tirent en pais.
Couiumt de Beauvoisis , chap. i.
MsiLLOE : Meilleur ; melior. Avoir
du meillor : Avoir le dessus , être le
plus fort.
Meilz, meiz : Jardins, vergers.
Vojrez Mas.
Meiv OR E , pour reimbre : Kacheter.
MéiME , méisme : Même ; maxime.
Mein : La main; manus.
Quant il cherra es péchiez véniaus, s*tB
eoi naa ae pnet estre un {or , il ne s*
M £ I i63
nie, car li Siret U met «a mein detoi , fai U
aide et garde qu*il ne face les crûninans.
Comm, sur le Sautier,foL 79,^1. 36, ir. a4.
Mein (le mal de sainct) : La gale «
la lèpre.
Mein , meins : Moins; minus; aa
bas Bret. mein; je demeure , maneo;
et demeure, habitation, mansio,
Mein , main : Le matin ; tnatkè»
Mbina : Enfant. Fojrez Mainsn^
et Maisnie.
Meindee, mendrCf mente: Moin-
dre ; minor, Meindre etaage : Mineur^
plus jeune.
Meindee, /Me//Mrr ; Demeurer, res*
ter; manete.
La santé bien gardez pleinement '
Kst en qalte i moiremént, ''
E eo bei^re è en aiengiea ascîea
E en voider superflnitex :
Et si est aussi sans datance
En mesnre è en observance ,
Le lin et méiann on mtmdre deit
Met et tempre par tut seit.
Ixs Enseiffiêmens €tAristou»
Mbinee : Mener ,ootidtiîre; minore»
Meinia : Maisou , habitation ; de
mansio. Voyez Maisnie.
Meinié , mcnier ; Sergent , appa-
riteur ; en bas. lat. meinerius.
Meins , mains f maint : Plusieurs »
beaucoup, maints.
Mais qai véiat aprèe nengier
Venir menestreux sans dangier,
Pigniez et mis en pure cors
Là lurent mmmt dir«ra acors.
Le Diet de Fortuns, Ms$, a^ 7^18.
Meins : Moins ; fninus.
Quant hiretages est rendus se il est de fief,
li Sires a le qnint denier don pria de la rente ,
chest à savoir de cent sots , vingt sols ; de dhk
lirres, quarante sols, et don plus^ pins, dou
meins, meins, et quant le vente est fête de
hiretage qui est tenu en vilenage, li Sires a le
dousiesme denier de le vente ^Cheat à entendre
de douze livres , vingt sols , et de viagt-quatra
livres, quarante sols et du plai , plâi, et da
msins, meins.
Oomams de Beauvoisis , ehap, 97.
i64 H£I
MBirLAHTy meifiplant t Jeune
pÏBnt 9 noUTdle vigne.
MEiâÂiil, mem/i : Bois de construc-
tion, de charpente, bois propre à
faire des douves de tonneaux; de
maieriamen,
* Mkiee : Mère ; mater,
Li hom, dbt-il, lairat ton peire et ta meire
•t ai t'aherderat à aa feme.
Sermons de S. Bernard,
La pncele fa gentilz famé ,
CheTaliers ot eatei sea peire,
Meire avoit , mais n*ot sner ne frelre.
Rutebeuf, Fabliau de frère Denise,
Cordeiier,
MEias : Plus grand , plus étendu ;
major»
Meirir , merin : Maire , écheyin ,
lergent de ville ; major.
Meis, maix, meix, mex : Enclos,
jardin, verger fermé ,- enceinte de
maison ; de mansus. Voyez Mas.
Maint arbre sont ki nnl fruit ne font, ai
come U chaîne , et 11 orme , et 11 altre saWaige
•rbre ; mais nul ne planteit en aon meis tell
nuuûere d*arbres.
Sermons de S, Bernard, foL ia5.
Sont, inçuam , arbores infructuosœ , ut
quercus et uimus, et silvestres aliof arbores;
sed hujmmodi nemo plantât in horto suo,
quiajton faciunt fruetum,
Flors est des champs , et ne mie de meis.
Mêmes Sermons, fol. 8.
Vlos campi est, et non hortl.
Meisel : Grange, ferme , métairie ,
maison de campagne. Voyez Mas.
Meisme : Même, pareil, semblable ;
de maxime.
Qui a le préu, il doit avoir le domage en celé
meisme chose.
JÀv, de Jostice et de Plet , fi>L 3o.
Meismement : Sur-tout , principa-
lement, particulièrement; maxime,
Chaus de religion aime , et lor fai bien à ton
pooir , et meismement chaus par ki Diex est
plni boHBorez et la fol preachi^ et essanchie;
MET
gardes-lot de moorolr goerret sans trop grant
conseil, nieirifiemeiir contre tonte chreatlenté ;
traTailles-toi as péchiez emp^echler, et meis-
mement rîlalns pechles et laia , et Tllaius aère'
mens, et herlsies fa! destmlre et abaîsier à
ton pooir.
Enseignemens de S. Louis à son /Us.
Meisse : Panier où l'on met les ha?
rengs ; le terme techniqne est caque.
- Meisse : Que j'eusse mis ; que je
demeurasse.
Meissiau : Bled-méteil, c'est-à-
dire, mélangé de seigle et de froment.
Meisson AE : Moissonner, recueil-
lir ; metere,
Meissoux : Moisson , récolte; mex-
sis; en bas. lat. messio, moisso,
Meist , lisez m' eût : M'aide , me
secoure; me adjuvet.
Onquea par moi ne fost retraite
Unie chose qu'à celer felst,
Mais U me poise , alns Dieu meist
Plus qu*à TOUS de la meschéance,
Car j*en souffre b pénitence.
Âoman de la Base,
Meist : Eût mis , eût demeuré ;
demeurât.
Meistre avant : Exposer, décla-
rer, accuser ; mittere,
Ancor a-t*ll teil chose faite ,
Dont graux monole seroit traite ,
S'estolt qui la meist axHmt
Fait cil qui vuet keryir devant,
Kt c*en deyroit grant guerredon,
£t qu*à il fait, dlst li preudon?
Rutebeuf, Testament de VÀsne.
Meitaers : Certaine mesure pour
le bled ; messio,
Meité , méielié : Moitié , milieu ;
moyen , mitoyen ; médium ; en anc.
Prov. mèjhan.
Par ço li Reis Ànou fist prendre les mes<
sages le Bel Darid , è rère la meité des barbes
è colper lur vesture très par les nages , sis
cungéad étants. Livre des Rois, liv. a , cA. i o ,
^ers, k^fol. 5i , V^,
Tulit itaque Hanon servos David , rasitque
dimidiam /Nirrem barbœ eorum, et prœscidit
nfesteseorum médias ttsque ad notes, etdi-
misit eas.
M E L « M £ M i6S
MsiTBis , meueirre : Mesure de Mslls ; Mesure de grains.
terre labourée. Melle : Nom d'un château situé
Meix : Maison des champs, ferme, en Poitou 9 et dans lequel nos Rois
Terre en meix : Terre cultivée ou laisoient battre monnoie ; m^i/a, me-
préparée pour la semence. f7>7'.Mis tulum, metuUum»
et Mbis. Melle, mesle : Nèfle, fruit d'un
Meizbs : Jardin. Dans quelques arbrisseau quivient dans les buissons
anciens titres, le meize est distingué et dans les haies,
dn meisy comme de nos jours le po- Melle, meUan^ meUenc : Le merr
tager Test du verger ; de mansus, lan , poisson de mer.
Melahcoliee , meUncoUer, me- ^e jor de denuln » matin,
nmealier : Se chagriner, s'affliger, ClumterM-tn d'autre Martin,
avoir de la mélancolie , avoir du cha- Qne je ne te prit deux meUeiu,
grin;duGrec/»lA*7%«Ai'il. Barbazan FiU à putain riiain. pollen.,
Z, tZ \ M. r 2 j Me cuidea-tu avoir torprise.
croit que ce mot est formé de inar/T>. * fM. de sù^ Hm>u et de dame Ameus^.
rem colère, parce jque, dit-il, 1 on s est
sarviyjusqu'au XVI'' siècle, de la der- MsLLiE : Querelle, dispute; de
DÎére orthographe, merancolier» • misceUanea.
Mblancolieux, melencolieus, me^ Mellee : Brouiller , mettre mal
lencoUex : Qui a du chagrin , triste , ensemble, exciter des querelles \ il est
mélancolique; du Grec fétXmyxéyJ^y encore en usage dans la Bourgogne,
ou, selon Barbazan , de mœrorem MiihhKY% ^ meUleiLK, meiHex, mel-
coiens, parce qu'autrefois l'on disoit , lif: Brouillon, querelleur, chicaneur,
et que dans quelque province on dit Foyez Mehlee.
encore , mérencolique, merencoUeux. Car te (li BaittiJ ettoît eooart, 0 n'oterait
MELÀircOElVOTEE:Réver,réfléchir, eonroneier le riche home qui auroit afer«
penser à des choses tristes; penser contrelepoTre.ouan'oferoitcheloiqniau-
creti* *#lon Rab<>laia "■**'' '"^'^ deterrie fere ju»ticier, pour paour
creux , selon naoeiaiS. ^ ^^ lignage, et «i n'o»eroit pendre les mef-
Mele , meher : Le néflier , arbre fetenrs , ne les mettieus, pour paour que U ne
portant un fruit appelé nèfle , et le ae reacoo»i«sent , et tontes ehes choses que il
fruit même; mespilus, mespilum. ^''\ \ f«^ P^ couar^se, appartiennent à
•u I j 2.** fera a Im. Coût, de Beauvouu , ekap, \^
mELEQViJif j meloquin , moiac/un : ^
Ancienne ihonnoie d'or qui avoit Melliee : Le néflier , arbre qui
cours en Italie , et que Ton croyoit porte des nèfles ; en bas. lat. mellerius.
être d'origine Sarrazinoise ; en bas. Melote : Peau de mouton garnie
lat. meloquinus, de sa laine ; mot purement Grec ,
Meliee , mellier : Sorte de raisin ftiikêrn; en bas Bret. malle.
blanc fort doux; de mel, melUs. Melte : Territoire où s'étend la
Melieux : Meilleur , mieux ; me- juridiction d'un officier de justice.
Uus, melior ; en anc. Pro< melh, Melueâmeh : Amélioration; de
rniex, meUior, meliorare.
Melites : L'Ile de Malte ; Melita. Memboueo , membourgie» Voyez
Ses figues étoient fort estimées au Mainboueg.
xui^ siècle. Membeahcb : Rappel « souTcnir,
Melle : Le merle, oiseau ; merif/a; mémoire; de membrum; en ancien
le milan , oiseau de proie ; milvus. ProT. mê'mbrat, attentif.
3
i68 M E H
MEiris : Voitures, et action de
Toitarer; de minatio,
Menzstrirâux : Indistinctement
tons les ouvriers , manœuvres ; iw-
nistenales.
Menesticr , meinesder : Accuser,
soupçonner.
Menestrander : Faire le métier
de ménestrel, de conteur, de joueur
d'instrumeus , de bouffon , de chan-
teur, &c.
Menestrandie , menestrandise ,
menestrauderie , menestraudie , me^
nestraudise : L'art du menestrier ,
celui de jouer des instrumens, de
réciter des contes , des fabliaux ; mi-
msterium. Voyez Jongléor.
Mknestre , menestrier : Ouvrier,
homme de métier, artisan; homme
attaché au service de quelqu'un ; mi-
nistçr ; en bas. la t. menesterellus y
ministetlus; en anc. Prov. mënéstral,
ménestrel y mëcanic, artisan, métier,
profession d'artisan.
M knestr^el , menestre, menes^
treily ménestrel f menestrer, menés-
treux , menestrex , menestrey, mencs^
trier : Joueur d'inst rumens de telle
espèce que ce soit , bouffon , chan*
leur, musicien, chef d'une compagnie
de jongleurs ou de conteurs , homme
qui couroit les châteaux et les villes
pour amuser le public , en lui réci-
tant des contes et des chansons ,
homme à louage qui alloit de côté et
d'autre servir à des festins publics ,
aux noces des gens de distinction,
où chaque convié avoit le sien, ce
qui est prouvé par le Fabliau de
Chariot le Juif, qui chia en la pel
dou lièvre ; ministery ministeriaUs ,
ministrator i en bas. lat. ministellus.
Li Caens manda les ménestrels
Et si a feKcrier entr* els
Qui la meillor trufe (plaîsaoterie) saarolt
Dire, ne fere, qu'il aaroit
ME-N
Sa robe d*eacarlate nnere;
L'uns ménestrels à l'antre racve
Son meatier fere tel qu'il sot.
Le Dict du Buffet.
Partout est bien chose conunnne*
Ce Mit chascnn, ce seit chaaeuoe.
Quant un hom fait noces ou featea ,
(Xi il a gens de boue geste,
Li menestreil, quant ils Tentendent,
Qui autre chose ne demandent »
Vont là, soit amont, soit aral,
L*nn à pié, Tautres à clieTal.
Fabliau de Chariot le Juif,
Mek estrbl : Officier de justice ou
de police ; minister,
Mekestrelb : Joueuse d'instru-
mens.
Menestrer : Chanter, jouer des
instrumens; ministrare.
Meneur , menor, menour (frère) :
Cordelier, frère mineur; minor; en
anc. Prov. mënos, mènous* Voyei
Mehure.
£t celé qui fn jà auînte,
Et conquise , et mate et vaincue ,
Sitost com ^e ot entendue
La raison àon frère meneur.
Si dist , ce Dieux me dotnt honeur.
Si grant joie avoir ne porroie
De nule riens , come j'auroie ,
Se de vostre ordre pooie estre.
Rutebeuf, Fabliau de frère Denise.
Meneur : Tuteur, chargé de la
conduite , conducteur ; au féminin
meneuse,
Menevelle : Manche , manivelle •
machine pour tourner ; manubriunr^
manulea.
Menger sur le sac : Se disoit
chez le Roi, de ceux qui ne mangeoient
point en salle.
Mengéure : Démangeaison , gra-
telle.
Mengier (grant) : Grande chère ,
repas, et le droit de prendre un repas
chez quelqu'un , ce qu'on appeloit
procuration; de mandere ; en bas.
lat. mangerium. Mengier de Dieu :
Communier, recevoir l'eucharistie*
M E N BI £ N i6g
Car eonBc J. C. ftu «a Bethaait en la maî- MeVISTIB : L'office et leS hono<-
I» SlBOB le »eed , o. y fit grant mengier, ^^^^ ^^ Tofficicr de justice OU de
rie de Mmmu Omrtke , éerii» au \l* sièck, ,. , , .. ' _^^,
, « it 1» police, qu on appeloit m^iwjÉre/.
Mbvaoiu : Sac ou 1 on met 1 a- Mkhistee : Qui est atUché au ter-
I tome pour les chevaux ; de mandere. ^j^ j^ quelqu'un. Fojez Mehestes.
. Me VOUE : L'action de manger; au Mehjue : Blange ; menjutt, qu'il
figuré, împét, vexation ; manducauo. manee.
BfEVOUBm : Manger ; manducare , Menhe : De la manne ; manna.
mandere i en anc. Prov. maniar. Mehhouveaoe : Travail , labour ;
û qimt un home mengue, ^q Jjgg, Jm, manobriitm , dc numus
QncUe loenge lai eU dene ? -, j«-._^-_
Mais U foornÎMoit le mangier, ^i a opéra. ^ , . ^
Vm le devroit biea ledaagier. Mehoie : Demeurer , habiter ; et
Boman de la Raie. maison, habitation. Voyez fHàJHOVtk»
th , femme , eit-ce raUoas Mehoit : Demeuroit ; numebat.
Que tu memgeusses ton tnhnt? MeHON DE EOUL : Poignée de
^l^'Z'r^::^t7t chaume o» d« p.iUe.
«« -mm ^. f . Mehoe, menouT, menre : Petit,
M.1IICL. : Menotte , l.en pour .t- ^^i^^re, «ineur, qui n'a p.. l'âge ;
Uclierle«m»n.}enb...I.t.ina«aa, ^>,«^. Voye« M.nde..
Ctmmus. M«Ho» : Manoir, habîution , de-
ME.ii : Mineur, ourner qui tra- „^„^ ^^^ U. Carpentier.
TijUe aux minei ; de nunera. Mekoyebe : TraTiiUer, labourer,
MiiriBEE : Forme , manière , pro- ^a^^^
pre , convenable ; de mania ; en bas. ^^^^^^^ , j^^^ier, toucher avec
lai. manena. ^ ^^^ . ^^ ^^anuan.
U antre. CheraUer. .'e.menroîllent Msm. Meheay : Je mènerai.
Toat loiaat , et te denarteat ea tel memere ., «<r • ^
parmi la foVe.t. Meheois : Menerois ; menra ,
Roman de Lancelot du Lac. mènera.
MiHiL,//ifl«/w7,/7ïem7fe:MaUon, Meuse : Table; mema; portion
demeure , habiution ; mansio ; en ^« ^»e°» destinée à la Uble ou a la
bas. Ut. wasniley maimllum, maini- nourriture de quelqu'un.
sùtm. Voyez Maignée et Mas. Mensiok : Frais, mise, dépense.
Mehiwge : Les deux pellicules qui Mbw so^e , mensoie : Voiture plei-
enveloppent le cerveau. ^^ » charretée ; dc mensio.
MEifisoif , menisoun , menoison : Mewsohgiee, memongéable, men-
On appeloit ainsi la maladie , la dys- ^^<>^» meniéour, meraicrres : Menteur,
senterie, le dévoiement, le flux de vicieux, trompeur, corrompu; me«-
ventre , dont l'armée de S. Louis fut dosus, menàtus.
attaquée ; dessèchement. Borel croit OeU esleTex, laugge mensongéable , aialn»
qu'il faut lire meroison , de mœror. espaaadaat taunk uieat aaitanm . qaer com-
^ ,, , ,, , pasf a ot très maies penfées, pies itaels à courre
Li Rois des lors qa il ot prise cole poisoa, ^ ^^\^
taatost ehey ea aae maladie, et ot aTcc ce Bible, Proverbes, chap.6, -vers, in et iS.
aae mtenouon qae 1 ea apele disseaterie.
Guillaume de Tjr, foL 241. Oculos sublimes , linguam mendacem , ma-
A j • • a j. '•"' effundentes innoxium sanguinem, cor
MbVISTEE : Administrateur , ré- machmaiu cogitationes pessimas, pedes ve-
gisseur, curateur; minisler. loces ad currendum in maium.
X70 M £ If M É O
MCHST&KL : Officier de jastice ou ^^ menue qu*aa col aTOît,
de police , selon D. Carpentier. ^°'»» *~*» •**" «"»^ «* *'«*^-
Menstr» ; Maladie périodique Moman de Percerai , até par Bar^.
des femmes. Mbnuement : En menu , en petit,
A Dottier qae Mwffre memtrue ne, deseo- ®" détail ; minute.
▼vnu M léadesce, et ne aprocheras. « Menuier : Diminuer, amoindrir;
Bible, Uvitique , chap. i8, i}en, 19. minuere.
jtd muliertm quœ patitur menttrua , non Mklf UISE , menujse : Sorle de petit
ûecedes , nec revelabis fœdiuuem ejus. poisson
MfiNTENTB,menre/i/io/Z9 lisez m'tf/i- Menuiserie, menuerie, menurie
tente, m*entention : Mon intention; (ouvrage de) : Petite curiosité, ou-
Mtentto mea, yrage recherché, bijou; de minmtia.
Mkntoivrb : Se rappeler, se res- Menuité : Petitesse, petit mor-
souvenir, faire mention , rapporter, ceau ; minuties.
retracer. Fojrez Membrer. Menus (frères) : Frères mineurs,
Des autres tous Tueil dire après, cordeliers; en Lang. lousframenous.
Cels Toloit avoir de lî près ^ . - . . . ,
Devant le chastel le« la porte , î","** P***^ •"^"* * .1"* "" P*"î **°'ï •
U où ele méisme porte Q« •^ P^"""» estrangiers , ne qu ^uxfrerts
Ce qui à table lor remaint ; , . '^u T'. 1 •
Si lor espargnoit ele maint ÎJ >?• ** Y ** H? ° ^"î?' '.^ maintenna ,
Bon morsel qu'cle menjast bien , »« J« °« ^" T^^ff P^*]*""" P^»"*; «* »»»•
Ce fesoit et ele , et li sien ; CodicUe de Jehan de Meung.
A la table lor fn remis Menuvair , menuveir , memuver ,
Uns pos qui n'estoit pas demU menuioir, lisez menu voir, menu veir,
lie Yin, M lopporu a boivre ' •■■<.«• ^
Si pou i ot. né ros mentowr, '^^"'^ ^'^'*» ''»<^'»" ^^'^ ' Etoffe, four-
Mes Dîex à cui riens n*est celé, rure de couleur gris de lin , parsemée
Montcplia le ▼in. de petites taches , étoffe à petites
rte de Suiite ElizoAeih. fleurs de différentes couleurs ; de va-
Mentoniere : Pièce du casque qui ^,-^^ yoyez Vair.
couvroit le menton. .,
-mm m :i* j ^ Nous entrâmes en son paTeiUon, et son
MehTRE : Tandis que , cependant. ch.„j,erlanc nous Tint à rencontre poorce
Mentule : Ce qui distingue le que nous allissiens bêlement, et ponrce que
sexe masculin; mentula. ''^o* °® esTeillJ*»iens son mestre; nons le
Menu : Délié, mince, petit ; minus ; t«>»^«»« «î»"» su. couTertoners de menu
_ ' '^ .. "ver, et nons traimes tout sonef Ters k , et le
en anc. Prov. ménot , menous ; en trouvâmes mort.
lias Bret. menu. JoinvUle , ilist, de S, Louis , parUmi du Sri-
Menuaille : Amas de petites cho- gneurGaucher, Conneseable de France.
ses qu*on met de côté , qu*on rebute ; Menuyer : Petit marchand, dé-
au figuré , petit peuple , canaille ; de taillant.
minus; en bas Bret. munudaiU. Menutse : Sorte de petit poisson.
MsNuniiL , mënudlëiro : Marchand Menzoncnb : Menterie, mensonge;
qui Tend en détail ; de minus, nùnor. mendacium,
Menuel : Cornet de chasse, espèce . Méot, maout, méote y méoutet :
de petit cor qu*on portoit derrière Droit sur les moutons , les chèvres ,
soi; de minus; en bas. lat. menetum. et qu*oii nomma sans doute ainsi, du
Barbazan prétend qu'il y a , et qu*oa bêlement mais, mes, bais, bes,de
doit lire moineL ces animaux.
MER MER 171
Meprzhdek : Décbeoir de ton Mb&cadaht, mercadeni, merca-'
droit , mal faire, mal agir; de mis^ dier, mercadour, mercaiour : Négo-
prehendere, ciant, marchand, trafiquant; mer^
Mepeenture : Méprise, erreur, cans; en Ital. marcadente, en anc.
faute, béTue; de malè prehendere , ProT. mercadiéy mercadaire; en bas
malè appreùare. Bret metrduidour, marchader, mer^
MspEisEua : Qui abaisse , qui ra~ cer, merchadtvr,
Taie ; malus appreciator, Mercaobiar : Négocier, trafiquer,
Meprison, mesprison : Outrage, Tendre ou acheter; mercari; en Imis
tort , injustice , dédain , mépris ; Bret. marchâtes
malum pretium. ' Mercâdin : Halle , marché, foire,
Mequâi NE , mcquine : Jeune fille , place publique ; mercatorium; en bas.
seryante. Voyez Meschihe. lat. mercatum; en anc. ProT. mttr--
Mer : Grand lac ; mare. eandaira , mercadial; en bas Bret*
Merâiv : Je ne rapporte ce mot marchad, marchât
que pour prouver que Borel Ta mal Merck ds : Salaire , honoraire ,
entendu, en l'interprétant par, dépit, récompense ; de merces, mercedis,
tandis qu'il signifie , éclat , morceau, Mercblot , mercerot : Petit mer-
miette. D. Carpentier s*est également cier, petit marchand, détaillant; en
trompé en l'expliquant par, chagrin, has. lat. mercerius ; en bas Bret.
dépit, colère. mercer, mercher.
u 11.. Mercehajre : Prêtre attaché sans
Par meram sa lance briia. . .«.»!• « •
Boman de Percée, ciUparBortl. *»*'«■» .»«^«« d une église , et i qui
on n assigne qu une certame rétribu*
MsRALLERESsB,77iera/e/'e^^e:Sage- tîon; mercenarius.
femme, femme qui accouche. Voyez Mbrgehiere (porte) : Porte que
Matrobb. l'on n'ouvre que lorsqu'on graisse le
Merancolieux, /7zere/2co/f>af, me- marteau, c'est-à-dire , que l'on paie.
rencoUeux^ merencoliex , merencoU- Mercerie, pleuvoir sus la mer-
que ; Fâché , triste , mélancolique, cène de quelqu'un : Le battre , l'étril-
diffîcile; du Grec fAiXmyx^yJ^y ou, 1er. On disoit aussi anciennement
selon Barbazan , de mœrorem colens; tomber sur la draperie^ et à présent ,
en bas. lat. merencolicus. la friperie, — Un clerc de procureur
Merance. Voyez Marance. avoit joué plusieurs tours à son mai-
Merâvjlar : Étonner, être sur- tre, et en fut étrillé; le procureur
pris. Voyez Mervfillkr. se raillant de lui, dit :
Merc : Marc de vin, J'estois Tantrc jour sourd : et tous, eitet-
Merc, merq : Dépôt, marchan- voua point pmuûa à cest heure? aeutea-vou»
dbe, mercerie, marché; l'action de hîcalebalay?
marchander ; droit qu'on payoit pour L'auteur ajoute par réflexion :
le bornage des terres ; marque, signe Et Dieu sçaît combien il pleut sus sa met',
j»our reconnoitre quelque chose ; ^''*^* Despériers, Nomeile XIl^,
mercimonium,mercatura;en\ianAdX. MbrcXâkdiiê : Marché, devise
marcadanùa; en anc. Prov. mer car- place où se tient le marché; merca-
daira, menfadena ^ en bas Bret* ^/; en bas. lat. /7ian:^^K/;t.
marchadures. Mbbgbant : Marchand ; mercans.
17^ MER
Mee CHASSIE , tnerchaucie , mer^
chaude : Boutique, magasin., res-
de-chaussée ; mercatus, mercaiorium;
en bas. lat. marchatum ; en bas Brét.
marchau
Merche : Note , marque , signe.
Meeché : Noté, marqué, désigné.
Meechee , merchier : Marquer ,
noter, signer, désigner ; en bas. lat.
merare.
Meechi , merci , mercy : Pitié ,
compassion, grâce, miséricorde, par-
don ; imsericordia ; en anc. Prov.
nuMTce. Rendre merd, remercier, ren-
dre grâce ; crier merci, prier merchi,
demander grâce , pardon , implorer
miséricorde , s*avouer vaincu , s'a-
Touer coupable; la vostre merci,
avec votre permission, pardonnez-
moi si je vous dis cela , si je vous dis
telle chose ; à cette expression a suc-
cédé , sauf votre grâce , sauf respect,
révérence parler.
Cil qui a ce îtt , s*eo amendera espoir
et aura Diex merci de lai.
La Vie des SS, Pèret,fol a5, r**.
Après se tenoit Cortoisîe
Qui moult estoit de tous prisie.
Ne fn orgueilleuse ne foie;
CVst celle qui a la carole
La sene merci m*appclla.
Ne fais pas dangier de toi rendre ,
Tant plus voleuliers te rendras, '
Et plostost à merci Tiendras.
Roman de la Rose,
For céo ore, Seignor lieve tVn en ton
r^'posjet ta et Tarche de ta force Testent,
iieignor Den des chapelains , salu , et eslées-
•ent tes seints en bien, Seignor Deus ne bes-
tournes Clirispt : remembres des mercis de
ton serf DaTÎd.
Bible, a* Paralipomènes , chap. 6, i% 41 •
Nune igitur consurge , Domine Deus, in
\ requiem iuam , tu et arcafortitudinis tua :
sacerdotes tui. Domine Deus , induantursa-
lutem , et sancti tui Uetentur in bonis. Domine
Deus , ne averteris faciem Christi tui : me-
weuco roiscricordiarum David servi tui.
MER
Meechiable , merdahle ,
daule : Bon, miséricordieux, ser-
viable , compatissant , qui a de la
pitié; misericars.
Trais Diez à Tons m'en ren conpablet,
Merchi tous pri , Rois merckuMeSp
Or en fûtes to volenté
Et resme chi tout aprestë.
Le Ditdu
Ah Seignor! tu es Dea merciabie et debo-
naire, sooffraont, et de moult de merci et
▼erroi , lequel garde miséricorde entre aull ;
que tols iniquités , et félonie et pèches.
Bi^e, Exode, chap, 34, 'vers. 6.
Dominatar Domine Deus, misericon et
démens , p€Uiens et multœ miterationis, ac
iferax, qui eustoiiis miserieordiam in miBia :
qui aufers iniquitatem , et scelera éUque
peecata,
BenoiU soient les merciailes, car il pcrsi-
reront merci.
Bible, S, Mathieu, chap, Sy'vèrs. 7.
Bead miséricordes : quoniam ipsi miseri-
cordsam consequentur.
Or menjnt nostre petit enfez lo bnrre et lo
miel quant il einsi aunat en lui mismes lo bien
de Tumaine nature , k'il fust Trais hom sens
pechiet , et Deus mereiaules sens jngemeat.
Sermons de S, Bernard, Jôl, 8.
Nune autem parvulus noster butyrum et
met comedit, quan€U> bonum natura humwuB
DùnM/t tnisericordiœ sic univit in semetipso,
ut esset homo Derus, etpeccatum non hahens :
Deus misericors , etj'udieium non exhibens.
Mkechiablement, merdablement,
merciaulement : Avec pitié, avec com-
passion , avec sensibilité ; miseri^
corditer,
Porvec Deus regardant nostres enfermes
choses niellet la garde à ses flaéat , et en sa
ferrure as eslis filz , or est justes merdaHe"
ment pur ke soient desquéiz en après juste-
ment doiTent aToir mercit.
DiaJ, de S, Grégoire , liv. 4 9 chap, 10.
Ideirco nostra Deus infirma eonspiciens
flageflis suis custodiam permiscet, aXque in
percussione sua electis fiUis nune miserioor-
dltcr Justus est, ut sint quibus postea debeat
Juste misereri.
MER MER 173
MsmcBiAHT , merciant, mercient : Meeb : Nourrice ; de mater»
Yolontiers, de bon cœar, Mekb : Plus grand, majeur, prûw
Mxmcxii, merMet, merchiez : c»P*i; «^«rc de ville; major. Mère
Halle, marché; accord, couTention, ecclise, église cathédrale; major
•ction d'acheter; mercatus, Voyei ecclesia,
llAacvB. Meeeau , merci : Marque , signe
Meecxiee, mercier : Remercier, que le vendeur donnoit à l'adieteur
lendre grâce ; de miserescere ; et Pour prouver que la marchandise
payer, s'acquitter; merere. «Stoit acquittée ; de matricula.
Meeeau : Terme injurieux ; petits
T«n terre pour fructifier, vi«i* des fonUmes et des rivieres ; et
A ceolx qui ce mistcre entendent, Selon Monet , jeton pour compter.
Et n douce merci attendent Meee d'iauwe : Ruisseau prin-
Povr enx en lui te confier, • 1 1 • • •.. 1 ^
Pmt leur, amet jotUfier. "P*^ » ^^^^ 9*" ^^^^^ ^«» *«'"^* ^^«^
Pow aliner croire et fier ; l^ns des petites sources , comme la
Qoî leur tic et leurs biens despendent, mer reçoit les grands fleuves.
Et loi deueement mercier, Meeelliee : Jeu de mércUes OU
Et liu trcs-linmblement prier. ,, ^ i_i* 1 «
Que toon eue» o lui en irois pendent. marelles , taWier sur lequel on joue
Testameni de Jehan de Meung. ««» mérclles, et jouer aux mérelles ;
de marcella et de madreUum, selon
Meechiee : L'action de marcher, Ménage ; et de matricula, suivant le
d'aller, de se promener. p^.re Meuestrier. Fojrez Marelliee.
Meechiee atâulette : Marchand Meeeh , merende : Goûté , colla-
on mercier qui étale sur une petite tion, repas entreledineret le souper;
table. merenda ; en bas Bret. mern.
MxKCOTvn j Mercœur, Mercueil , Meeehcolie : Chagrin, tristesse.
Mercuer, Mercurejy Mercurol : Villes Meeencoliee : Être abattu, avoir
qui prirent leurs noms de lieux con- de la tristesse, de la douleur ; du Grec
sacrés à Mercure , qui éloit une des fAiXBiy^ê>Jmy ou de mœrorem colère.
principales divinités des Gaulois ; de Meeencolieus , merencoUex. :
Mercurius; en anc. Prov. Mèrcou , Triste , chagrin. T. Merawcolieux.
Mërcouiré, Mërcouiroou , Mërcoui^ Meeesle : Soufflet ou coup de
roi; en bas Bret. et en Gall. Mercher, poing.
Mercure. Meeetrical : Qui appartient à
MEECEJàs : Mercredi , le troisième une prostituée ; de meretricula.
jour de la semaine ; mercwrii dies. Mërghë , miërghé : Seigneurial ,
Meecuriale : On appeloit ainsi qui appartient au seigneur; domi-
l'assemblée que les parlemens tenoient nicus; d'où Ton a fait ditner^ié, dou"
le premier mercredi qui suivoit la mer^ië, dimanche; dominica dies.
semaine de Pâques. Mergle : Houe, bêche, pioche.
Me RD AIL LE , merde : Terme inju- binette , instrument à labourer la
rieux et de mépris, selon D. Car- terre; merga.
pentier. Mergueron : Margucritte, nom
Meee , pour merc : Le droit qu'on de femme ; Margarita.
paie pour le boruage des terres. Meriaub , merient : I/heure de
174 H £ R
midi ; le sommeil diapré» dtnée ; de
mendies • meridiana hora.
Méridien (démon) : £pilepsie ;
dœmonium meridianum,
Mbeie : Mairie , les droits et les
fonctions du maire.
MsmiH : Maire de ville ; major.
Sergent merin et sous mérin ^ dans la
Coutume du Bailliage' de la fiourt ,
titre I 9 art. 3 , 7 , 8 , et titre 1 4 9
art. 1, 2, 1 4 , i5 , 18 , &c. , sergent-
major y premier sergent , ,^emier
huissier; dans TEspagne et la Na-
varre Françoise , ce sont les magis-
trats, les juges; majores,
Mbeie , mériter : Récompenser ,
payer, rendre un bienfait , mériter ,
gagner; merere,
Li Rois de Hongrie aroît an £1 qui mabde
cstoit , si manda Tpocras qa*il Teniat à lui
pour ton fil corer et garir, et il le li meriroU
bien. Roman des sept Sages de Borne.
Bele de tout aeurée, Dien merci,
8e mi trarailh ne sunt de toos meri,
A dolonr tIs, si mnir ne me covient.
XXXIV Chanson du Rojr de Navarre.
Qnant Diex la volt tant obéir.
Qui n*e8toit mnablei ne faut.
Bien non» i deTons donc tenir ,
Douce Roine naturaits;
Cil ki TOUS fera feaus.
Tons li sanrés bien merir.
Devant vqns poura venir
Plus elers k*estoile jomaux.
LXIU* Chanson du Rojr de Navarre.
Amans ccste exemple aprenex ;
Qui vers vos amies mesprenez,
Car se vos les lessier. morlr.
Dieu vous le saura bien meiir.
Roman de la Rose.
Meeis : Ancien javelot , sorte
d*arme offensive.
Meeis, merie, meritz, meriz : Ré-
compense, chose avantageuse, méri-
toire et profitable ; de meritorius.
Seignor , ce dist César Li Rois ,
Par cent fois lof ez bien venu ,
Moult vous par bien est avenu ,
Tous sercx lialteaent servi ,
Mer
SeloBC ce qu^avex desiervl,
L*onour vous sera bien mené
Que vers moi avec deservic.
Roman de Dohpatos*
Biais par la donlœ humilité
Il voulust que rhumaaité
Si aonfîrit mort et passion ;
Et pour nostre salvation
Sj lui requit-il bien en Petire
Que point cncores il ne meure;
Biais Dieu le père par sa grâce
Dit ; mon fils, il faut qu*il se face;
Sy en sont à lui les merêt.
Testament de Nesson.
Meeise : Sorte de petite cerise
aigre qui vient dans les bois ; en
Picardie , on la nomme chèche.
Meeita : Relique, partie d*un
corps saint.
Mkek : Marchandises.
MeeLe , marie : Marne , terre qui
sert à fumer et féconder les terres
labourables.
Meel^e , merlan : Créneau d'une
tour, embrasure d'une muraille.
Meelée : Querelle, dispute, pro-
cès, guerre.
Me BLETTE : Raton ou yerge de
sergent.
Me ELI F, merlieusy merlieux, mer-
lis, merliz : Querelleur, brouillon ,
chicaneur, qui excite des disputes ,
perturbateur.
Teles croix qui sont assises Irars des lîex
saints ne garantissent pas les maufeteurs, tout
aoit il ainssint que il i voiaent en entention
d*avoir garant de leur meffet , car se teU
croix pouvoient garantir le maufacteur, li
meurdriers, et li robeurs de ciiemin, et li
mer/j/* auroient trop grant marchié de leurs
meff ( ts. Coutume de Beauvoisis , chap. a5.
Mkelin : Personnage fabuleux ,
duquel il est beaucoup parlé dau»
nos romans de chevalerie , de féerie
et de la table ronde; il étoit fort ré-
véré en Angleterre du temps du Roi
Arlus; on le regardoit comme u^
grand enchanteur : sa vie a été le
sujet de plusieurs romans.
Meemb y merméau , mermiau :
MER MES 175
Moindre , plus petit ; minimus , à Ce seul vert n'est pas suffisant pour
Tablatif minimo, Merme d'ange : Mi- déterminer la signification de ce mot,
neur, en très-bas Âge ; d*où les mots qui pourroit signifier tonte autre
marmot, marmote, animal très-petit , chose que des coups d*cpée.
et marmouset. Voyez les différentes Mebs, merz : Marchandises,
étymologies de ces mots , rapportées Mr&tin : Martin, nom propre
dans Ragneau, qui, avec raison, les d*homme ; Mariinus ; au féminin
dérÎTC de ces mots , qui sont formés Mcrtenaie.
de minimus ou de minor» MaRULii : Soulagement, amen-
If «ît fte n arient qne celai qui requiert heri- dément,
tage a eité merme d'aage en tant qoe Tautre Mervzillable , mervoiilabie :
l'a tem, , et il dedani Tan et jour après ce qne Étonnant , surprenant , merveilleux ,
u fa en son droit aage est venu à sa requeste , . j ^' ^ui^ 2. '#•
kie. p«it «q„m7lVrit.ge, et de Uni d. '^^mirMe i nurabtks.
tCBs com n fu merme ttaage la teneare de %ou Kt sachiez qne je eaidoîe eatre
areraaîre ne li griege. Pour Toir (vrai) en paradis terrestre.
Assises de Jérusalem , chap. 37. Tant estoit le lieu dclictable
Quant Dieu 6t son comaDdement'de Hugne Q*'* «'«•**>'* <^«*« imen^iJMfe.
le petit R07, qoi fa fis dou Roy Henri et de la Roman de la Base,
lo7»e Pl-i"»ee, le Roy Hugne qui tenoit MeevbiLLEE , mervtiUier , mer^
•on hailbage adooc porce qu il estoit mer» ^ '
m^wala arant , requist as homes la *eigoi>- ^oilUr : Surprendre , clonner, être
rie, et lea homes le recéurent à Scignor, et suq)ris ; éblouir, admirer; mirari $
In coronés, et après ce, Tint en Acre à re- en anc. Prov. mëravjUir. Se donner
qnerrele Royaume de Jérusalem as homes et ,«^«..^,v/^ . ifr..^ :. .i*»
à b gent de Acre. merveOle : Etre surpru, s étonner.
iiémes Assises, chap. 3<» , intitttlé : Ce est Quant je TÎng devant U en sa chambre, là
la manière coment les homes de la haute où il estoit tout seul, et il me vit et estandi
Court don Royaume de Jerasalem recén- ms bras et me dit : A! Seneschal, j*ai pardne
rent à Seignor ledit Baill , et fa coroné ma mère. Sire < je ne »Vn merreWeip%%^ fisje ,
dondit Royaume aprex b mort dôu Roy que à mourir ayoit elle ; mèa je me mantille
Hugues qui estoit merméaus , qui tenoit qne vous qui estes nu sage home, avok mené
son BaiOiage. si grant denl. /•invUle, Misi, de S, Louis.
Meeoison : Douleur, affliction, MEEVEiLLETi,//îervefZ«ri/.feftf:Cu-
chagrin cuisant , déplaisir ; mœror. .i^ ^jt^ ^ chose étonnante et ra re ; Ii n-
Meeqdatoue : Négociant , mar^ meur hautaine, fierté, arrogance,
ehand; mercator. MERVEiLLOus,»ienr^«/^x; Étonné,
Meequeois, menjuedjr : Mercredi, «uq^ris , merveiUeuE ; hauuin , fier,
troisième jour de la semaine ; mer- insolent ; mirabilis,
curtt éUes, MERvoiLE:MerveiIlc,admiratîon;
Meequiee : Marquer, imprimer rnirabilitas.
une marque. Fojez Maeche. Meexai : La ville de Mars«l, située
Meeeain , merrein, merrien : Bois auprès de celle de Nancy ; iWar^a//i//fi.
de charpente et de construction; Mes : Contre, malgré.
materiamen, a_ ^
MT 1 1 Cuidiez-vous bien que le voua donce?
EEEEE : Labourer avec la marre dj.^ ,„^^ ,^ ^^JL jngié ^
ou la houe ; de marra. Mes moi, car plas bcle soi»^ic.
Mees : Coups d*épée , selon Borel, Philippe de ritri. Métamorphoses itOyide,
qui cite ce vers d'Ovide , Mss. parlant dm Jugement de Paru,
Se donnent de moût fclons mers. Mes : Mon ; metiS» Mes baron :
^lÀ
1 76 MES
Mon nuri , mon homme ; vir meus.
Les femmes appeloient ainsi leurs
maris.
Mes livre me dit et rerele
D*iiiie nonains qui moult fu bêle
Un bUx mlraeles moult piteux ,
Et m oir moult deliteux.
Gautier de Coùui , Itv. x, chap. 17.
Mbs : Màijmalè; mauvais, /tio/u^;
d'où tous les mots composés qui com-
mencent par mes, comme m^j estimer,
mole œstimare ; me^lier, malè éUli-
gare, ûc.
Mes, mez : Le sacrifice de la messe ;
mîssa.
Mes : Demeure , maison ; mansio.
Mes : Mesure ; mensura.
Mes : Mélange d'herbes.
Mis : D'abord , en premier lieu.
Mis , mez : Envoyé , messager ,
ambassadeur; missus,
Lî mes le met tost à la Tole ,
Tant a les drolx chemius tenus
Que en Rngleterre est Tenux.
Roman de'Pereevai, foU xao.
Premièrement Tojex la lettre
Laquelle on m*a voulu tramettre
Secrètement pour moi instruire
Par un in^s qui vient de Tempire.
Tragédie de la Vengeance de /. C.
Mis : Message , envoi , mission ,
ambassade ; missio»
Mes : Plus , jamais , pas , point.
Foi s*en est en fuiant fuie,
Quar ele est du monde banie ^
I If *i a mes foi , ne léauté ,
£n lieu de celés, cruauté
Et maurestié sont descendues ,
Partout ou si leur rois tendues.
Fabliau de la Comjdainte dAmors,
fol 36a , ro.
Quant Jupiter lui fist trenchier
Le cbief pour Ino revenchier ,
Qu*il avoit en Tache muée ,
De forme humaine desmuée ,
Mercnriua le lui trencha
Quant de luno se revendia ,
!N*i Taudroit «a garde mes rien ,
Fol est qui garde tel roerrien.
Roman de la Rose,
MES
Mes : Dans la suite , à TaTenir*
Ha Bel-acueil , tant Tona ai cbier ,
Tant' estes bel , et tant valea;
Blon joli tans est tons alei,
Et li rostre est à Tenir,
Pou me pourrai mes tonttenir
Fors à bastont ou à potence.
Roman de la Mûtem
Mis : A présent , maintenant.
Chascuns se Tent mes entremetre
De biaus contes en rime mètre ,
Biais je m*en suis si entremis ,
Que j*en ai un en rime mis
D*un marchéant qui par la terre,
Aloit marchéandise querre.
* Fabliau du Cuvier.
Anieuse , Tcns-en tu plus ,
Fet Sjmons , qui la va gabant ,
Bien a abatu tpn beubaot ,
Sire Hains , par ceste meslée ;
Seras-tu mes si enparlée,
Com tu as esté jusqu'à ores ?
Fet Symons ainx qu'isses issi
Fianceras orendroit ci
Que tu ja mes ne mefferas ,
Et que en la merci seras ,
Sire Hains à tos les jors mes
Et que tu ne feras ja mes ,
Chose nule qu'il te deffenge.
FabL de sire Hains et de dame jénieuse,
MES (n'en pouvoir):Etre aux abois,
à rextrémité. Je n'en puis mes. Je
n'y puis mes : Cela n'est pas ma faute.
Quant TOUS dormez noua en avona
La noise , qui mes n'en povons ,
Vous estes-Tous ores couchiez.
Or vous levez , et si bouchiez
Tous les pertuis de ceste haje.
Roman de la Rose.
Mes , à tos jors mes, à tos les Jors
mes : Perpétuellement , pour tonte
la suite des temps , pour toujours.
Mis : Ragoût , mets , ce que Ton
sert sur la table ; de missus ou de
meto, selon Ducange; et selon d'au-
tres , de ministratio ; en bas. lat.
missorium , missurium,
Mesacencier : Mal accenser un
héritage, le mal affermer.
Mfeft
MB9Ai>T«irAircE : Disgrâce , désa-
grément, accident ; malè eidvemus.
Mrsâdtkitavt : FAcheaz , désa-
gréable , ennuyenx ; maiê culvemens,
qui maiè advenîL
MESADTXNia : Arriver mal ^ tour-
ner mal , se déranger, tomber dans
rinfortane ; malè adçenire»
Jt me tirai an peu ea tôt
Quant de Ifaroaauf me êoaTÎntf
A qui ai trèa4brt mesadpimt.
Roman de la Base,
NssASsna : Mésestimer, faire peu
de cas , ne point aimer, mépriser, dé-
daigner ; rruUê œstiftiare.
ÂasAGE , mesaige : Message ; mû-'
do; envoyé, ambassadeur; mistut.
MssÂiSE : Tristesse , chagrin , af-
fliction , peine , fatigue , misère.
Car TonA aaTea que le sage dit ,
ffÊt tnitain qae Tomme ait où cuer ne U doit
parer où viaagc ; car eil qoi le fet , en fet Lies
(eoatCBt) aea en«— »'■ et en mésaisê ses amia.
JoimiUe, Hisi. de S. Louù.
En jonglenr ett maaraîa mestier , car tant
pba aarm Croit et mesaise , de tant pins on !•
scBOBdra de chanter.
Roman de Gérard de Neven.
De tds galans et compaignons ,
Qni ai baolts biens non d*ealx obtienaest j
Cett ainsj que des champaignons.
Qui à cop en nne nuit Tiennent ;
L*oo ne a^et après qu^ils deriennent ,
JEt est ea fortune tant mauvaise ,
QaeQe consent qu'à ce parTieonent ,
PoBT leur faire plus grant mesaise.
Dialogue du Mondain*
MssALÉ : Gâté, corrompu, puant,
pourri; ¥nalè scUitus,
Mesambr : Ne point aimer , être
indifférent , haïr ; malè amare,
MeSAERIVEE. /^OjezMESADVENlR.
Mes A SUEE : Saumure , liqueur qui
se fait du sel fondu , et du suc de la
chose salée.
Mesatgiee : Messager, envoyé,
député, ambassadeur; inissus, part,
de mittere; en bas BreU mesajour,
u.
MES 177
MESAvxirim, subst. : Man^ise
réussite dans une affaire. Foyez Me-
SAOVEiriE.
Mesaveittuee : Malheur, iflfor-
tune , mauvais succès ; fntUa ad- •
ventura*
Mescaancb, mescaanehe , mes^
chance, meschéance : Méchanceté,
malice, accident, malheur, infortune;
de malè cadere, matiu casus.
Ta es le mj Dieu, qui meschanee
K^ajmes point, ne malignité:
Et arec qni, ea Tcrité,
Malfaiteurs n^auront accointance ,
Ne demourance.
Marot, Pt, S , oMrv. 4.
Qni est eelay qui en ung seul jour.
Soit en nopces ou en plaisance ,
Sans avoir ennuy ou donlonr ,
Mouvement de cona^isceace ,
Despit, appétit de Tengence,
Ire , orgeuil , soaldatne tristesse ,
Ou queiqu*aotre maie mesehance?
Brief il n'est joye sans tristesse.
Dialogue du Mondain,
MsscHAiirGiEE : Être trompé dans
un échange.
Mescrahs, meschéans : Malheu-
reux , infortuné , méchant ; malè
cadens*
Et desreuboit les marchéans ,
Moût en i fist de meschéans,
u n'espargnoit ne Oerc, ne Moine.
Le Dit du BariseL
Meschantement paelee : Mau-
vaise prononciation causée par l'em-
barras de la langue.
Mesc^aoie , meschéùir, mesche-
voir, mesckoir : Venir mal , tourner à
mal , décheoir, tomber dans l'infor-
tune, tomber en disgrâce, essuyer
un malheur, échouer dans un projet ;
malè cadere.
Elle en fait serment , et dit ; mesehéoir me
puist-il, se jamais le fausse.
Roman de Gérard de Ne^ert,
Qu*est ce, dlst-il, bîàx: dous amis.
Qui Tos a «a tsi tormcat mis;
178 MES
9iiU<{ae Yoas toi « detchéa,
Jle conou qa*tt vos e*t meschéu,
. Roman de la Rose.
BlisGHsr , mesc/û^, meschiés ,
meschiez, mescief, mesciès : Malheur,
accident , faute , catastrophe.
Lort serts eo moule çrant meschîef.
Et te Yieadront to«t de rechief
Soupin ^ et pUîvtei^, et frlMoni ,
Ploi poîgiuinte* que lierÎMoni .
Roman de la Rose,
Eareàf ne peut ch^ir que sor ses pies.
Et malheureas smns harter tantost rerse ,
Eareus ne craint ne mal-temps ne meschiés ,
Et malheureas treuve les faulx marchiës.
. Dance aux Aveugles,
MESCQioiR , subst, : Malheur, ac-
cident, infortune.
Et fortune la meschéante ,
Quant sur les homes est chëante »
Elle les fait par son mesehéoir
Trestous si cleremeot Téoir,
Que leur fait tels unis trouver ,
£t par esperUnent proorer
Qu il talent mieux que nul avoir.
Roman de la Rose,
Meschiit : Jeune garçon , jeune
homme ; et valet, domestique ; en bas.
lat. meschinus; d'où Ton a formé le
mot mesquin.
Mes ensemble o eus vint uu meschin
Qui Tamenoit à droit chemin.
Le Lai (tYonet.
Mbschinace , meschinnage : Ser-
vice, condition de celui qui sert, état
de servante , de domestique. Voyez
la citation de Frarachager.
Meschin E , meçhine , mesquine :
Ce mot désignoit également, une fille
eu général, de quelque qualité qu'elle
fût , une servante , une jeune tille ,
une demoiselle ou une jeune dame ;
Borel dérive ces mots de l'Hébreu
mechinach.
Et li Bois mist à la mesehine
£1 chief une corone £ne.
J^ioman d» Pereeyal.
MES
lf*est nus qni diascniis jors ne pint*
De ces tonneaux ou quarte, ou pinte »
On muid , ou sestier, ou cbopine.
Si com il plest à la mesehine.
ikmusm de la Ro9e,
Ke el bore de Spoliée une mesehine \wl sa*
rîable filhe d*nn Provost ke ele arst par lo
desier de la céleste vie , et ses pères soit tra-
veilhat d*en contrestéir à le! à la voie de vie,
mais despitiet lo père , prist-ele Tabit de
sainte conversation.
Dial, de S, Grégoire, Uv, 3 , chap. ai.
Qubd in Spoletana urbe pnella qutedam
jam nubilis cujusdam primarii filîa , ceelestis
*vilœ desiderio exarsit, eiquepater adwam
Tfitof resistere conatus est; seacontempto pa-
tre, com^ersationis sanctœ habiium suseepit.
Mais encor ce ne taîrai-je mie, ke li devant
die Probus li serjsnx de Deu, de sa seror
Musâ par non , nne petite pncele soloit racon-
téir disanx : ke par une nuit lui apparuit par
vision la sainte mère de Den la virgene Marie,
et se li mostrat meschines de son éage en
blanches vestures as queiz quant celé desi-
rolt estre jointe, mais à ele ne soi o te vet pas
joindre, dunkes fu demandéie de la vois de la
bienenronse Marie tos tens Tirgene » se ele
voloit estre avoc eles, et vivre en lo sien
servise. A cui quant celé méisme mesehine
disoit ge vnelh , dunkes prist manès de celei
comandement k*ele jamais ne fesist noie le-
gierc chose, ne alcune chose de meschines.
Ibid,, liv. 4* chap. 17.
Sed neque hoc sileam , quod prmdictus
Probus Dei famulus de sorore sua, nomine
Musa , puefta parva , narrare consuevit, di-
cens , qubd quadam nocte et per 'visionem
sancta Dei genitrix semper virgo Mturia
apparuit , atque coievas et in albis irestibus
puellas ostendit, Quibus illa cùm admisceri
appeteret, sed se eis jungere non auderet;
beatœMan'œ Firginis voce requisita est, an
n)elit cum eis esse , atque in eius obsequio
vivere; cui ciim puella eadem dtceret, volo :
ab ea protinus mandatum accepit, ut nihii
ultra lève et puellare ageret,
Meschinette : Petite fille, petite
servante.
Quant ce entendit la meschittetta ,
Plouraut revient chez la vieillette.
Gautier de Coinsi, liv. i , chap, xq»
Meschits : Mosquée , temple des
Mahométans^ en ba^^lau rmûchiêa.
M £ 5 MES 1^
Mbscritk : Ce mot se f rouve dans 1*im«« ^e ce«t Royaume com de uouviU*
la Coutume de Beanvoisis, ch. 39, ^•"i^«- ^ssi*^s de Jérusalem, ch.^^.
page a 1 1 , ei U est répété à la page ?«>'•« ^« !**' 5"' {*' ■'^^'
«uivanle , pour meschine ; mais il est jj ^^stier. en, * fera le roleît
mal écrit , il faut lire meschine. D^mi lieu ra antre les mooi remuereit.
Meschoib. Voyez Meschaoir. Roman des Romaru , strophe i5S.
ïfascHoisi : Mal choisi. Mescru , inescréu : Soupçonné ,
Mesclaf : Bruit mêlé , bruit con- ^^^^nu , à quoi Ton n'ajoute point
lus , sédition , querelle ; miscellanea. f^j . ^^^ créditas.
Mesclaigne : Bled méteil. ^ . j« . j '
M Tx'rn •! ^ 1- * Qui dnne e»t deceui,
Mescoint : Diffiale, méchant , De cent tàt mescréSs.
mauvais. Ancien Proférée.
Mescompter : Mal compter, se Mescublle, lisez m'«ctftf^;Moli
tromper, ou tromper un autre j malè ^cuelle ; mea scutella.
P ' v- i . i. Quant j'oï ce, je boute iïi«5Ctt«i7« aiTÎeri.
Mescoitdvire : Lconduire , refu- Joinville , Bise, de S, Louis.
ser, se mal conduire ;malê conducere. Mesdemain ne : Domaine, seigneu-
Mescoicxisser : Ignorer, ne pas ^.^ ^ ^j^^ ^ arpenUer ; il s^est
connoitre, méconnoltre ; malè co- trompé , il devoit lire /n^j ^eiwiK/2,.^,
P^^^»^' ^ mon domaine.
Mescoh SEILLER ; Douncr de mau- y^^^ ^^ mariage : Droit que cer-
w» conseils, conseiller de méchantes ^^^ seigneurs aToient , et qui con-
dioses ; malè comiUare. ^j^^^jj ^ ^ ^^.^ donner par le vassal
Dût Renard, par Saint NichoUa , ^^ Sg marioit , du pain , du vîn , et
Or poex dire quant je te haite, repas dc nOCes.
Kt je te conseillère bien. Mesdi , meidi : L*heure de midi ,
Bùman du second Renard , fol. i3{5, i?*. moitié de la journée ; média die,
Mescoh TERESSE : Fcmmcqui cher- Mesdiex, lisez mes diex : Cri d'ex-
che à tromper en faisant un faux damation , mon dieu !
calcul, un compte inexact. Mesdïre : Mal parler, calomnier,
BlESCRÉAir DISE , mescréanùse : In- critiquer ; maledicere.
crédulité,idolâlrie,pagamsme,fausse MESDis,/7tejd«/;Mauvaisdiscours,
croyance, hérésie; mala credenûa; calomnie, médisance.
en anc. Prov. mëscri^zenza. Puisqu'il vou» plaJat, je fera) mon deroir ,
MescrÉANS : Infidèles , renégats , Kt ine»di*au. de mon pcUt povoir,
, , .^. • 1 i\* f ' j s. ' InformeraT de vos liaultcs rertua;
hérétiques, idolâtres ; m^ile credentes. ^^^^ ^^^ ^^ ^^^ ^^ ^^^^ ^^^„^^
Mescroire , mescréer, mescréoir: Seront du tout et rotre honneur levé
Ne pas croire , soupçonner, se défier, Rn »ou liauk pria aua le« cieuU dcvé ;
ne point ajouter foi , douter, nier; Jt V^'"^ \ï^*«" «l"''^ »?« *ï^»"^ «' ^]r^ ^^
f%j En TOU8 louant , que tasse crerer a ivt
maie credcrc. Lea metdiaans et tontea leura aeqsellea.
Quant je serai en ma saii^lne te il me aet Balade tontre Us Me»di$anê.
que demander je 11 tViai droit par Toalre MesdONWER (sé) : $*abandonner à
Court , Sire , et i»c vous inescrées que enci ne . • méialHep
•oit com je voua aT dit faite » le enquerre et ^Uirui , se mesauicr.
me raltea m com voua d«Tei par rAaMfC <m Mesb : CaquC OU banl Ûm bVtBgS'
i8a MES MES
confession » les Diables s'emi^arent de Mesmemeitt : Principalement ;
son a me y mais : ma±imé^
Qfuuit Saint Pîwrt TÎtt fon tai Mesmehbe : Maltraiter, tonrmen^
^u'emportoient li uuwai, ter, mal mener; rnalé minore.
Au lloy dou ciel merci erk Mesmoitt AircE : Mutilation , blcs-
£t doueement la dcpria , considérable
Par «a aonoear , te li pléuit '^^^ consiueraoïe.
I>t «PM moine marci ^t, jnESNAGS : Meuble , ustensile de
Et que pour li tant en feiîtt ménage.
Qu'en paradis râœe en mewf. Mz%VkOZK,mesnagîer,mesruugter,
Gmaùtr Je Coimi, «r. i . chap, xS. mesneigier : Chef de famille ; mattre-
Mesileu Di , mesquerdi : Mercredi, d*h6tel, celui qui fait la dépense d^une
le troisième jour de la semaine ; elîes maison ; mansionarius,
mercurii, Mksnaoer : Habiter une maison,
Meslaier : Laisser un bien à cens vivre en méuage ; faire le ménage ,
ou à rente , à perte , à son préjudice, ranger la maison; de mansio»
Meslan CEE , meslure : Mélange ; Mesnaige , mesnage : Maison , ha-
de miseere, bitation , demeure. Voyez Mas.
Mesle : Nèfle, fruit du néflier, Mesnaige, me^/i^^.- Famille, en-
arbrisseau . qui croit volontiers dans fans , domestiques ; de mansio, parce
les haies ; ce fruit est brun, et ne peut qu'ils habitent dans la même maison,
se. manger que lors(pi*il est mol ; Mesnaltie : État d'un seigneur
mespitum'; en bas. lat. meiata, qui , par ses titres et ses richesses ,
^ , ,, , ... n'est ni du premier rang , ni du der^
Cornent aéra la c«r« d on grant peuple bien r -!• • ^
,„,,^ • r r jjj^p^ mtermédiaire.
En ton Jenne parent tout rempli dVnToîseore, Meskie , mesnil : Habitation , petite
Qui gnrderoit à peine une mesie meure ferme, métairie, maison de campagne
son, tous ceux qui la composent; de
Mesli&e : Multitude, foule, troupe, mansio. Voyez Maign^e.
querelle , dispute , batterie par que- „ ^^ ^^^.^^^ ^.^. ^^ ^^ ^^ ^^^^ ^^ ^^ ^ ^^^
relie ; de miscellanca, nie et de ses clioie» qnî encombrer le peu«-
. Mksler : Brouiller, se disputer ; lent , pour passer plus dellvrement par la
de miscere; en bas Bret. mesqua , terre que U Turc tènolent.
mexquein. GuiUaume d* Trr.foL xoo.
Meslieux , mesUus : Querelleur , Mesnirh : Sergent, huissier, crîeur
brouillon; mauvais sujet. public; domestique qui est à la tête
Meslinge : Étoffe médiocre, d'une d'une maison,
mauvaise qualité. Mfsoikc : Peu de soin, négligence.
BIesmaechek : Aller mal , mal MesoiriMeI entendre; /Tia/è^ffr/ire.
marcher. Meson : Catafalque , selon D. Car-
Meshaecbure : Blessure qu'un penlier.
cheval s'est faite par un faux pas. Mesoncele ; Petite maison , petite
Mesmautage : Ce qu'un serf payoit habitation , maisonnette ; de mansio,
à son seigneur pour pouvoir se ma- Mesouen , mesoun : Demain , et
rier à une femme de condition libre, l'année prochaine. Voyez Maisbui.
ou à une serve d'un autre seigneur. Mespaxtrou t : Ils manqueront.
MES MES: iS3
Mespablancv : Discoars déplacé , dédalgne^mëprisant, qui est en £iate,
parole dite mal à propos, injure; de en délit.
mala parabola. Mbsqi : Misérable , affligé.
Mespaelibr : Homme qui parle Mesquamchb , mesquance .* Mal-
à tort et à travers, sans savoir ce heur, infor!une,fàchenz accident; en
qu'il dit. anc. Prov. mésqima. Y. Mescaakcs.
Mesparlibr : Injurier, médire, Mesque : Houe, instrument àla-
parler sans réflexion ; de maie pa^ bourer la terre , et sur-tout la vigne*
raboUurù Mesque ,- lisez mes que : Sinoh , à
Aesp^e , lisez m^espée : Mon épée. moins que ,- pourvu que.
Mesple , mesfle : La nèfle, espèce Que a ne •'•ccordcroît jà que l'en ûUmx ,
de fruit ; mespilum ; du Grec mespi- wusque en Babiloîne.
Ion; en bas Bret. mesper, mespeL JoiwUie, Mts. /bl, gj.-
Mespliee, mespouUer : Le néflier; Noog reeeToni In caanundM en telè bm-
mespihu; en bas. la t. mesplea, forêt "»«»•• • 9»* P«^ »"• ««renieDi noiu ne le*
Am nAi{\^9^ pooDs drliTTer , mesque à oeulx qui leg non^
aenemers. bailkm. Idem , foi, 23S.
Mespoint : Mécompte, erreur dans
on calcul; malum puncium. Meseel : Jeton , au pluriel m^
Mespo&ter: Se mal comporter, ^'oulr, mesréaujr^ittons, marquer;
fiûre une mauvaise action. ^^ peul-élre des pièces de monnoie.
MespraNTURE , mesprenture, mes» Une bourse d*argent Ictère,
présure , mespris 9 mesprisoriy mcs^ Qui e»toU plaine de mewoiy/r.
prùure, mesproUon : Faute , délit , ^'^^ .cité par Ik^L
contravention, crime, mépris, mé- Mesbiens : Mauvaise chose, mé-
prise , offense , erreur, mégarde , bé- cbante action ; mala res. V, Mair Air .
vue, mauvaise foi ; mala apprehensio, Mbsroks : Mènerons , conduirons.
maium pretium; comme mespriser, Messadge , message, messagier,
qui vient de malc apprcdare ; en 'wewafgï^/*.* Celui qui porte un ordre
anc. Prov. mésprënturo. Sans mes- ou une nouvelle, bedeau, sergent,
présure : Sans mentir. huissier qu'on envoie faire quelque
5î orroîz par quel mesprison exécution ; missus ; en bas. ^t. meS"
Il perdirent celle prison. sogerius ; message , envoi ; missio ; en
Fabliau du Pet au rilain, ^a^, j^j, messagium ; en anc. Prov.
Mespbeitobe : Tomber en faute, message, messaghë.
en contravention, pécher, maltraiter, Messadgerie, messaigerie : Envoi,
offenser, manquer à ses engagemens, commission ; fonction d'huissier ou
commettre une mauvaise action , se de sergent ; missio ; en anc. Prov.
tromper, mal faire, faire tort à quel- messagairia,
qu'un, lui manquer, l'offenser ; malè Message , messaige : Certaine re-
prehendcre, malè apprehendere ; en devance due au messier ou au sei-
bas. lat. misprendere, gneur, pour la garde des fruits da
Llierniites Tôt; tos en fu esLahig, ]^ terre.
Amis , diftt-il , moult as vers Diu mespris; n»^ . . ^ -n
S'or te voloîe. désormais repentir , ^ Messaice , message : Procureur ,
Kncor porroies vers Diu trov«>r merci. ccliu qui cst chargé des affaires d'un
Roman de Garin , fol. ig3 , F '. autre.
Mbsprjêsaoor : Qui méprise , qui MKSSci : Sorte de boisson.
4
i84 MES
Messb , messie ': Droit «ur le bled ;
de messio, messîs.
Messe : Confrérie , association.
BlESS^AxrcE : Indécence, chose qui
blesse ]ês nsages, les mœurs ; de mala
sedes, mala sedentia.
Messeioe : Message » envoi , corn-
inb;^(ni; missio:
Messeillibe : Sergent , messier.
Messel , messere : Missel , livre dé
prières; missaie*
Messel : Carnage, boucherie, mas-
aacre; de macellum.
Messe mattvelle , messe mati-'
neuse ; Celle qui se dit de grand ma-
tin,,-au soleil levant.
Messe R , messéor, messonnéour ,
messey : Moissonneur , garde cham-
pêtre , garde des moissons ; messor;
en bas Bret. messaer, messer, berger.
Car jadis li fnessoiméour
O eut portoient na tersour
Dont iîâ terdoient leur ■nonr.
Miserere du Reclus de Moliens,
Messerie : Office de messier, éten-
due des terres dépendantes de sa.
juridiction; messaria.
Messeevir : Desservir, chercher
à nuire; malè servire; en bas. lat.
misservire.
Messere , meseure : Ce qu'on
donne en nature aux ouvriers d'une
ferme , aux moissonneurs , pour leur
salaire ; de messara,
Messien , messier : Missel , livre
d'église contenant les messes de l'an-
née; missale,
Messier , messilier : Garde cham-
pêtre , garde des moissons , homme
préposé pour la garde des biens qui
sont sur la terre, comme bleds , vignes
et autres biens; messor, messium
eustos ; en bas Bret. messaer. Dans
la Coutume deTroyes, art. 12a , un
5ergent messilier est cru de sa prinse
jusqu'à cinq sols tournois ; dans celle
MES
de Chaamont, art 97, de Bourgo-
gne , chap. I , art. 6 , un messier est
cru jusqu'à sept sols.
Mbssierbs : Le Messie , l'envoyé
de Dieu , suivant le Glossaire du
Romande la Rose; mais on a mal lu
l'endroit de ce Roman , il y a dans
les Mss. messires, qu'il faut lire mes
sires , mon maitre , mon seigneur.
Messilerib : Léproserie, la ma-
ladie de la lèpre. Voyez Meselerie*
Mession : Dépense , mise , frais ;
missio ; en anc. Prov. messios.
Mession : Temps de la moisson ;
de messio, messis.
Messie E , mensire, lisez mes sire,
men sire : Mon maitre, mon seigneur,
titre ou qualité qu'on accordoit aux
nobles, et que les femmes, en général,
donnoient à leurs maris ; de meus et
à'insignior, selon Barbazan.
Messoit : Récolte , moisson ; mes^
sio; en anc. Prov. mëssos; et sorte
de mesure.
O Dame de toni taas saaTaoi,
O deairée , 6 desîraiu ,
Que tonte la gent soit sanvée ,
O largement gnerredounaos ,
O Dîeu donnée , A Dieu dounant ,
Tu donnes Dieu , ô qu'elle saudée
A chaui dont tu et bounerée ,
Chest honnoum bien guerredouné*
O Dame , fal nous desirans ,
Que teus messons nous soit donnée
De large main et mesurée
Messons dont tu es mesurana.
Miserere du Reclus de Moliens, strophe i65.
Messon ER , messongner, messon^
ner : Faire la moisson , rentrer la
moisson , la serrer dans les granges ;
de messio; d'où mesonicr, mesormier,
moissonneur.
Messorga : Mensonge , tromperie.
McssoRGHËRS : Menteur, trom-
peur; et messorglùëro , mensonge ,
tromperie.
MJËissos : Moisson , récolte des
grains; messis.
MES MES i85
MkiiOtiA V , messouen : A l'avenir, métôl ; de mùuura , selon Bftrbazan.
demain, Tannée prochaine. Voyez Mbstitaos : Droit qui' te kvoit
HàisHui et MssHiri. sur les grains qu'on moissonnoit,
Mb«sotb& : Dire la messe, y assit- redevance en grains; mesUvagium ,
ter, l'entendre ; de mUsa, de metsis.
MasTAiLLER : Mal Uillcr , mal Mbstivb : Temps de la mobson ,
tonper* moisson , et redevance en grains ;
Mestal , lisez m'estal: Mon siège; '^^'*'^ ' ^* '^^ïï^'.
mernn staiium. , ^îî!!''''* ' Moissonner, couper
_ , les oleds.
Mestaeie, mestéerie : Ferme , mé-
tairie. ^ ^^ comaiMU qnt ntu ne Init forchles
Mestateh , mestorer : Moisson- ^ '«°V *=»!* " »«~ V*» "^**f' " -
, , ' *^ . -- teu qu 11 Tendengne , poar et qoe Ut bienA
ncur, laboureur, fermier, rojrez dont ils ont k cure ne pcrîuent.
Mestitiee. Mss.de la BiM.Impér., 919 ^^xyj, fol %9.
Mestbe : L'office divin. .
Mbstee , mestier : Besoin , néces- Mestiviee , metiuter : Moisson-
stire , utile ; service , emploi , office , ^^^^^ métayer, fermier ; medietamu,
nûmstère ; mimsterium; en anc. Prov. ''^^û^'"-
Si j*aj troQTé ancnn eipy ,
Après In main as mesàtners^
Jà qnî «a bû ferme créance anreit , j^ r.- -Uné molt tolonUers.
l ^^iLi n "2!° -'V •. ^'^^ * «^«7. Tournoiement dTAmUcmi,
£ tant cnm u en iceo parmeindreit , •' \i^ ^__ Dq--/
nuaa qui li futt mester ne li fandreit. ^^
£omMn des Romans, strophe i6S. Mestourn^ : Trop petit , mal ar-
Kus mestier est ke nos lajurement de ai T9Jï%é , mal apprêté ; malè tomatttS.
Ut aacremeat wardiens enjosia lo matin. MesteE : Principal , maître , sei-
Sermons de S. Bernard, fol, 6 , r*. gneur ; magister; en bas Bret. mestr^
Mestiee : Territoire, dUtrict , ^^tre tor, la principale tour d'un
étendue d'une juridiction ; toute es- château ; mestre escole, dignité ecclé-
pcce de meuble, tout ce qui sert à »i*»tique ; magister scholœ; mestre
quelque chose; de mimsterium, ^^ engins, ingénieur en chef; ma-
Mestiee : Espèce de mesure de S^*^ ingemorum.
grains. Mestier à huile : Moulin à Mesteie : Maîtrise , charge des
^^^ maîtres des eaux et forets.
Mestiee faire , faire mestier : Mesteie: L'art de guérir les plaies
Amuser, divertir, faire danser. Pa- ®V/* '^•^^*- . ^ .
roier Goitre mestier : Parler d'autre M"Teie ,mestnse : Science , art ,
1 savoir, lumières; dommation, mai-
Mestiee m'est : Il m'est néces- trise; mi^x/^A7Vi/n; en bas. lat. /nex-
saire ; mestier Dieu , service de Dieu , ^« > «'^ ^*» ^^«*- mestronm.
l'office divin ; il est mestier, U est né- Mesteoiee, mestrojrer: Maîtriser,
cessaire , il est utile ; bas mestier j commander , ordonner , gouverner,
défaut , vice. forcer ; magistrare.
Mestilloh , mestail, mesteil, mes- Mests. Foyez Mis.
teul : Bled mélangé de seigle, pain éê MasTuaiL : Bled méteil , c'est-i-
i86 ft E S H E T
dire , mêlé de seigle ; en bas. lat, de chelai qaî •▼oit rouge , il perdoît Tnuge
mesdUiutn ^^^^ ^ °^^* ^'''* ^ Beauvoisù, chap, u4.
Mestubst, m'esiut, Voy. Estuet. Mesveighbi. : Mégissier, ouvrier
Mestube : Moisson , récolte ; mes- qui blanchit et prépare les peaux.
sus, de metere; en anc. Prov. mes- Mesyoieb, mesvoyer : Déranger,
Utra , pièce , morceau. détourner, mettre hors de la voie ,
Mesuage : Métairie, manoir prin- égarer, dérouter, perdre la bonne
cîpal, maison qu'on habite, qu'on voie, s'en écarter; male^nare.
peut habiter ; de mansio; en bas. lat. Metadewc, metail, rnetau : Méteil,
mesua^um. bled mêlé de seigle ; mixtus, mùrtura;
Mesuant : A l'avenir. Foyez Mais- en bas. lat. rnixtiolum, masUUo.
■ui et Meshoi. ,, ^, , Metainh : Certaine mesure de
Mesurable, /n^^i/7Yi*/« : Modéré, ^^ ^^ ,^^^^^.^ ^ ^^^^^^
sage , raisonnable ; mensurabiUs. -^ -m, j ^ i .
^ ' Metalent : Manque de talent,
En boire et en mangier estoit si «trempes incapacité ; de malum tolentum.
et li mesurâmes , que nnle foU a en prenoit __
trop. GuiUaume de Tyr,foL a4a. . Metayeb , metafs , meteir, meta-
-- T^ . . .1 wer : Laboureur, moissonneur, fer-
Mkscaiob : Droit se.gneuml sur „j^^ ^n^„^ homme qui tient et
que mesure. j ^^^^ valoir une ferme pour la
Mmc^rb , meturere, , mesu- ^^j^j^ ^^^ j^^^^ y M.STiYiBa.
n<?rrcj ; Mesureur, arpenteur : mett- _ , . « , ,. .
f^,. ^^..cr... •M«»^,.>^«/«>. Mete, iwe«e; Bout, borne, lumte,
for, mensor^ mensurator, . .1*. ., ^ •
ii/r...T.. . iv^«. ^N,«^ ^^»^'^ ^r» barrière , frontière , confins ; /iitfto.
Mesube : Nom a une mesure en 799
particulier ; d'où mettre les mesures , Mjêtjbdob : Qui doit être envoyé ;
prescrire, ordonner de leur capacité, ^^ttendus,
Mksube : Bonté , vertu , sagesse , Metebe r Certaine mesurede terre,
modération ; en bas Bret. et en Gall. Mjètjbssa , mèiensa , medéchs :
tnesur. Même , la même ; m^ùpsa^
Maius # mesusage , mesusanee : Metoe : Médecin ; medicus.
Abus, usage illégitime , mauvais usa- ^^^T^ • ^a table , le plancher d'un
ge , tout ce qui se fait injustement ; Pressoir.
malus usus; d'où mcrnser, faire un Metice , metif , métis, metive :
mauvais emploi, nu mauvais usage; Mulet , mulâtre , enfant produit de
et mesusers, homme qui abuse d un ^«^» »'*ces différentes,
droit , qui l'outrc-passe. Metissont (ki) : Qui posent , qui
. ^ . mettent.
Bien se cardent chil ani ont de chertain» •»*—-. x ^i.
u nx, h-»^" 1 . Metivieb : Laboureur, moisson-
usages en chertains hex par cnirtet , on par ir lur
dons de Seigneur, que il en nsent ain»int Ueur. Voyez MkSTIVIEB.
comme il doivent , car se il en mesuscnt, MetoiebiCE : Division d'une choSe
cVst-à-dirc «e il en usent autrement que iliic ^i deux , partage : de mediatoria.
doivent, il doi%'ent perdre ptr leur meitet •m» ir 1 '
leur usage, si comme il avi^t que un Cen- ^^'^^^ '' ^**" ' P^^"^ » meirum ;
tixkons , ou une maison de religion a es bois du GrcC metroTl»
d'un Seigneur une charte de kncli^s le jour , Me^E PEINE : Travailler, prendre
et il envoie querre deux on trtfit, se il est ^^ ]^ Dcine
«ilnsint pris mesusant et li Sires en quel bois -b^ ««> 1 «. •
a avoil l'usage puct prouver que le mesùsers MeTEETB : Mcsure pour IcS liqui-
fu par le commandement et le coBsentcnent des , répondant à Tamphore , et COn-
MET
tenant Tingt-quatre de nos pintes ;
metrttes,
Metridat : Mithridat , contre-
poison , antidote ; mithridatia*
Metiieux : Bois de charpente;
materies; et non pas fagots, comme
le disent Borel et Vigenère.
Metrifier : Faire des vers.
Et pu ne le leroit è* lais »
Qui font rondeaux et rireUii ,
£t qnj sçavent métrifier ,
Et plosieurs chosea qne meit ier ,
F<MDt à maintea gêna à deliTre.
La Fontaine des Amoureux , citée
par Borel,
Mbteoue , meireour : Poète , ver-
sificateur: metricus.
Mette : £tain, métal, matière;
meiallum ; borne , limite ; meta*
Mettié : Moitié ; de médium.
Mettiguer : Mitiger, adoucir,
tempérer.
Mettive : Le temps de la mois-
son ; de messis,
Mettoier : Laboureur , fermier ,
métayer.
Mettre : Employer , dépenser ;
fnittere.
Mettre ivAîfT: Exposer aux yeux,
faire voir, déclarer, révéler. Mettre
endit, enchérir; mettre sus , mettre
je«r<?, établir, rétablir, réparer; abo-
lir, éteindre, terminer; accuser, im-
puter; mettre afin, terminer, ache-
ver ; mettre en emhannie , défendre ,
proclamer un ban; mettre en ne ou
en njTj s'inscrire en faux , nier ; mettre
sur le dict de quelqu'un y s'en rappor-
ter à son avis; mettre en voir, prou-
ver, mettre en vérité; mettre jour,
assigner un jour certain.
Tonte rien se tome eu déclin ,
Tout chlet, tout meurt , tout metàfm,
Bona œaert, fer use, fust (bolft) porrist.
Tour fout , uiur chitrt (tuoibc), rote fleatriat,
CheTal trébusche , drap vieiilistt.
Toute OTre faite o maiaz pcrriit.
Roman du Rou ,foL 3.
M E U 187
Metvee : Bled méteil. Foy^ Mes-
TILLON.
Meturgeman : Interprète, traduc-
teur, truchement.
Mets (prendre) : S*associer pour
manger ensemble.
Meu , meuÙB , meus : Muid , me-
sure d'un muid ; de modium; en bas
Bret. meu^,
Meu, méou : Mon, mien ; meus; au
fém. meua, meva; ma 9 mienne; mea*
MEUBLAOEiFournilare, provision.
Meubler : Legs entre deux époux,
et qui emporte les meubles ; de mo-
àUis.
Meublier : L'héritier des meubles
et des ustensiles d'une maison, d'une
ferme.
Meula : Moelle ; meduUa,
Meulange , meulenge : Vanne ,
ventail,pale.
Meule : Gros tas , ^osse masse de
foin que l'on fait dans les prés après
être séché , et avant de le mettre sur '
des charrettes; de mola.
Meule , pour meubles ; d'oii biens
meules, effets mobiliers.
Mkulequihirr , meulekinier: Tis-
serand, celui qui fait une sorted'étoffe
appelée molequin, moloquin»
Meulx : Mieux ; meUus,
Meur : Marais, lieu marécagetix.
Meur : Màr ; au figuré , prudent ,
sage , consommé ; maturus,
Meur en conseil , en armea redoutable »
Montmorency à tonte rertu né,
Kn vérité tn es fait Connestable ,
£t par mérite , et par ciel fortuné.
Marot, &iffr. du Sire de ifontmorenqjTt
Connestable de France.
Meurdrk : Meurtre , assassinat ;
de martjrium on mortarium ; en bas.
la t. murdrum, mordrum ; en bas
Bret. munir,
Meurureur : Meurtrier, assassin;
niortifer; en bas. la t. muictrarius; eu
bas Bret. montrer.
■t ^
188 M £ U M E Z
MEiTEBa» : Meurtrir, battre ; a.- M.Î. «««at «t grant T.rtu et tri. h.du no-
- . . blewe,
sassiner, faire mourir. Qoint cueur à jeun* tAge à meure té g'adre»»*.
Meuhz , meuron , more : Mûre , TestamentSe Jehan €h Meung,
fruit du mûrier, dont les feuUles scr- Meurthe, murte : Myrlè, arbuste
vent de nourriture aux vers à soie; odoriférant qui reste toujours vcrd;
montm ; du Grec moron ; en bas Bret. ^^„^ . ^^ ^^ Bret. meurta.
moar, mouaren. Aller aux meures Meute : Émeute, sédition, guerre,
sans crochet, ancien proverbe, qui entreprise mUilaire; de motus.
ne signifie pas, aller aux muraUlcs, Meutbmacre : Séditieux, mutin,
comme plusieurs auteurs l'ont dit , Meutier : Jaugeur qui visite les
mais aller cueillir ce fruit , et être ,nesures pour voir si eUes sont sui-
muni d'un crochet pour attirer les ^^^^ j^^ réglemens ; metitor.
branches à soi pour les prendre ; et Meutiw : Certaine partie de la
même étant sur l'arbre , il faut atta- ^[13^^^^^
cher un crochet à l'anse d'un panier, mouture : Droit de mouture ; da
pour le pendre aux branches. Fojrez i-^j^^^ttra.
la Nouvelle vu* de Despéricrs , où U ^j^^^' . inclinée , portée à faire
est parlé d'un Normand qui alloit à ^^^ chose.
Rome pour se faire ordonner prêtre Mevendre : Vendre à vil prix ;
aans savoir le Latin , excepté deux ou ^^^ vendere.
trois phrases que son curé lui avoit Mevewte : Vente à prix trop mo-
apprises, mais il les oublia en chemin . ^^^^^ . ^^^^ venditio,
« Et il pensa bien , dit.l'auteur , que j^^^ ^ ^^^^^ . Maison , ferme , mé-
de se présenter au Pape sans Latm , j^j^^j^ ^^^^^ jl^„
c'estoit aller aux meures sans cro- ^^^ . jy^^^^^ ^jn^ ^^ i^ Lorraine.
^^^ •• Fofez la citation de Mains.
Hui matin qtiant ge vîng par ci , Mey, m^s: Milieu, centre; médium.
Que j^aloie disant mes ores . Me Y-EW-PRiSE : Saisie, main-prisc.
Si me prisl moult grant fain de moreSj * «• / . . ^
Que por rien nule arant n'alasse MeyseL : Métairie , ferme.
Derant que assf^z en mengasse ; MetsmemEH T : £n particulier ,
Si m'en est ainsi arenu , nommément j maxime.
Que li buissons m'a retenu. MeTT : Huche, pétrin , maie.
^Fabl. duProyotre qu, mangea les Meures. j^lEYTADElf C , meyteréc : Certaine
Meurer : Mûrir , parvenir à la mesure pour les grains et les terres ; |
maturité ; au figuré , être sage et metatio,
réfléchi ; maturare. Mez : Mets , plat , ce qu'on donne
Que maa ne> est U arbre dont li fruit ne à manger dans un repas. Foyez MES.
meure, Lambert H Cors. Mez : Moitié , miheu ; médium.
.* MeuretiE, meuHsson, meurité , ^ Mezail : Le devant ou milieu d^un
' ;/,eiir^e^,inem«z:Maturité;aufiguré, ^^^^^ ^ ^*^^«' ^^ ^'"^ "'^''^'''
;agesse , réflexion ; maturitas. ««^/^^ '^^'^^V a- • s., «ol
° ' MxzAizE : Indigence, misère, mal-
Bien doit estre excusé jenne coeur en jeu- nîse.
/V-* ^V***! â j» ^ • 1 Mezala : Fou t insensé , privé de
QnaBt luy donne grâce d*«ftr« meur en vieJ- , * *«.*—«- . * w , 7 «-
iMie { la raison.
MIA
MssAKCB : La chambre d*tui€
galère.
MxzAU , mezeau , mezel : Pourri ,
gâté, corrompu, lépreux; miscUus ;
en bas. )at. mezeiius; en bas Bret.
i mezeil , pezell ; d'autres le dérivent
de l'Hébreu mezora. Voyez Mes£L.
Mezb : La Meuse, riyière de Fran-
ce ; Meta,
^ . MizBis, mèzëissës; au féminin mê-
, I zaissèla : Même; meîpse, ident ipse»
Mezel : La Moselle, rivière de
i France; Mosella.
Meeel (or) : Du plomb.
L*or entcndoDS par le lolcil
Qui est mi meuil mds pareil ,
Et pais entendoDS par l'argent
Lnaa le metail noble et gent ;
Tenos pour le enivre entendon
Et aussi c*est moult bien son nom ;
Mars pour le fer , et pour Testain
£ntend(ms Jupiter le sain ,
1 Et le plom pour Saturne en bel ,
I Que nous appeHons or mezel j
^ Mercurios est rif argent.
La i^ontaine des Amoureux de Science»
MMXEhiKiYtmeselleriey mezelierie:
Lèpre , hôpital pour la guérir. Voyez
. Meselebie.
* ' Mezellade, mezeillade : Sorte de
mesure de terre ; de messio.
Mezer : Exposer aux yeux , décla-
rer, révéler ; petit vaisseau léger.
Mezeus , miel y miés : Mieux , me^
i Sus; meilleur, melior,
} Mi : Mes, mon , moi ; meus, nU;
•n bas Bret. mi.
Mi, mie : Moitié; par mi y par
moitié ; de médium j en bas Bret. mi;
d'où mi'Caresme y le quatrième di-
manche de carême; midi , la moitié
de la journée; média die; minuit,
la moitié de la nuit ; média nocte,
MiALDEES , mieldre , mieudre :
Meilleur ; melior; en ancien Prov.
mélhor,
MiAULx, Miaus, Miaux : La .Tille
MIC 189
de Meaux en Brie ; Meldœ, Meldo-
rum, ciuitas.
MiAx (rime) : Mieux; metius.
Mi CE : Part , moitié , portion , mi-
lieu ; médium; en bas Bret. mi; droit
de percevoir la moitié des fruits d'une
ferme ou d'une laétaXtiei média pars.
MiCER : Frapper quelqu'un assez
fortement pour lui faire perdre la
respiration.
Miche : Petit pain ; d'où michotte.
Miches de S. EUerme : Les cailloux
dont S. Etienne fut lapidé ; de minus;
en bas. lat. mica, micka, michea;
en bas Bret. mich.
MiGHON, michot, minchon : Un
sot , un homme de peu d'esprit, selon
Cotgraye ; de minus; en basse lat.
micho; en bas Bret. mich*
MicHONNER : Faire tout en petit,
petitement ; de minuare.
MicHONNERiE : Petite chose; de
nùnus»
MicHOT, Miche, Michelot, Mi-
elleux, Michieus, Michieux, Micquel,
Mikel : Michel , nom d'homme ; Mi"
chaël; au féminin Michon; d'où les
noms Michalon, Michaut, B^chaux,
Michelin, Michelon.
Et Saint Michieus alolt devant ,
Qui les conduit moult liement;
Et Saint Pierre li bons portiers
Lor ouvri Tuis moult Tolentiers ,
Et tout ainsi corn elcs vienent.
Par amor main à main se tienent ,
Et sont plus bêles et plas blanches
Que ne soit flors qui est sor branches ;
Et Saint Michieus en la porte enlre ,
Et les âmes toutes s*en entra ,
Qui d*aler ont grant coroittse.
Saint Michieus sans unie faintise ,
Vient chantant basset et leri :
« J*ai joie ramenée ci ».
* Fabliau de la Court de Paradis.
Microbe : De courte vie.
MiCROcifALE : Qui a une petite
tête.
MiCROGELB : Qui a un petit ventre.
X96 M I K
MiemoFiLE : Qui a de petites
feuilles.
MiG&ovoirc : Qui a une très-petite
Toix; du*^Grec f^t^ff^ petit, et de
Çiff^i son*
MiGROLEPB : Qui se cbagrine sans
sujet.
MiCROLOcuE : Exposition succincte
d'un discours , analyse:
MiGROM ATB : Qui a de petits yeux.
MicROSTOMB : Qui a une petite
bouche.
MiCROTRAGHELE : Qui R le col
court. Tons ces mots commençant
par micro y sont tirés du Grec/Kixp «p ,
petit ; en bas. lat. micrus,
Mi-DBiriBR : Moitié d'une somme.
Mie , mièz : Pas , point , non. Ce
mot est encore en usage dans la Cham-
pagne , l'Artois , la Flandre , et prin-
cipalement en Picardie.
lia example rueU comencier,
Qii*aprii de Monseigneur Rogler,
Un franc mettre de bon afere
Qui bien sa voit jmages fere
£t bien entaiUier crucefu,
n n*en ettoit mie aprentis,
Ainz les fesoit et bel et bien.
* FabL du Prestre crucifié.
MiK : Amie , maîtresse , amante ;
arnica.
MiE , mioche : Petit , mince , délié ;
minus ; grain de bled ou de légumes ;
mica; en bas Bret. ////.
Mii^cAMiN : A moitié chemin.
MiECH-Aouz : Mi-août I le milieu
d'août.
MiEDi , miedy : Midi , la douzièihe
heure du jour ; sexte , heure de Tof-
fîce diyin^ média die.
Et quant al tens de mieiii tôt li frère» re-
posèrent. Dial, de S.Grégoire, liv. i , ch, 3.
Càmque meridiano tempore cuncd/ratres
quiescerent,
MiliE : Jatée de lait dans laquelle
on émie du pain ; de mica.
MIE
MiEOE : Médeéin ; medicus* Voyez
Mire.
Et ae il dit que îl est essoign^ , cela! des
trois homes qui est là en leuc don Seignor 11
doit dire , mostréa tos esaoignea à cestut
miege , et il le doit faire , et cestni miege le
doit rélr et taster son pos (poulx, puLus)
et Téir son orine , et ae est chose que le se-
rorgiea doit coooistre , il doit mostrer sa
blessure en la présence de trois do ces homea
3 ne le Sei^^nor aura envoyé : et se le miege
t% par son serement de que il est tenus que
il est easoignës , Ton ne le pent à plus mener
tant com il demora en son hoitel.
Assises de Jérusalem, chap. aa3.
Mjejour : La moitié du jour.
Voyez MiEDi.
MiELDRB , miedre, mieudre: Meil-
leur ; melior. Voyez Mialdres.
Miels , mielx , mieiz , mieids ,
mieulx, miex^ miez : Mieux ; tnelius;
en anc. Prov. meViy miex.
Je aime miex, fist-il, li homme qui ait
sonffraite (disette , indigeuce) de deniers , que
deniers qui aient souffraîte d*ommes.
Brunetto Ltuini, liv, a , de son Trésor,
MiEnicuiT : Moitié de la nuit ,
l'heure de minuit ; média nocte.
Et le Lombart avoit envoyé leur espio un
point devant la miennuie en un lieu où quatre
de nos Barons estoient herbergiez.
riUe-Hardouin , fol. Sq, f^.
MiERc : Marque, signe, borne,
but , visée.
MiERT, lisez m'iert : M'étoîl, et
me sera ; mi/ii erat, mihi erit,-
£t le déduit que me sonloit monstrer,
Ccle qui miert et ma Dame et ma mie.
Chansom du Chastelain de Couc^:
Mies : Pas, point, non.
MiK» , miei : Mon , mien ; meus ;
en bas Uret. mi.
Miis, miez : Hypocra s, hydromel,
sortes de liqueurs , dans la composi-
tion desquelles il entre beaucoup de
miel ; de mcl. Voyez Miels.
MiBSiSR : Brasseur, celui qui fai-
M I G MIL jc^
soit oa qui vendoit U boisson appe- ture très-fine et très -délicate» qui
lée miés, mîez; de mellarius. vient du Latin minium.
MixuDRE • nùeuldre : Meilleur , «„ _^ i i. u *-i j
. . , ,. -r -^m KUe eiMt la bouche trèi doucete ,
principal ; melior. Voyez Mjaldres. PUiiMto, ud^ot» et bien fête,
Batebnex ne set entremetre Le diief ot blond «t reluisant.
Où l'en poUt Ame à ▼Uain mètre , Roman de là Rose , parlant de CourtoisU.
Qu'elle a failli à ces deu règnes i '
Or ToH chanter arec les raines , MiONOTEMEMT : Joliment j d*nne
Qm c'est U mieudres qu'il i Toit, manière agi^ble.
Où il teigne droite la Toie ■■#,««.-v««« ^:,^^*:^^ •
Pur sa pénitence alegier. MlOKOTlE , mignoUse, mingnotue :
^Rtttebeuf, Fabliau Ai Pet au VUam. ïwRcnc , caresse , gentillesse ; affec-
MiEUE : Ma , mienne ; mea. |»*»«'^ ' recherche en ajuitemens; en
MiEUF, moieuf: Le jaune de l'œuf, **** ^^^' mignonaich.
le milieu de l'oeuf. Quand leur chief seront cliauTe et an »
Mièvre : ÉveiUé , vif, remuant , ÎJ* '*" ch^uàrz de mingnode,
y lie déduit, ne de comtene.
M^ * • *j niT V Ovide, Mss. cité par BêfwL
Mièvrerie , mievreté : Mahce , ^
vi'vanîf^ ^^^ ■* i« *■ cl»»* » <î'*»* hien resons et drois
-- -- . ' rr -mm Se j aTOic 1 amor que j ai pris a mon choîs ,
MlEX : Maison, manoir, roy. Mas. Jc ^roie plus Sires qu'à estre Quens de Blois ,
MlEX , rniez : Mieux ymefius, Kt si en chanteroie, ^u^ ce seroit bien drois ,
On doit por fol tenir celai **■' «* ^* ^ mmgnotue par ci où je Tois.
Qui miex croit sa faroe que lui. l^ Salm d'jémon, Mts, n* 7118.
Le Filain de Bailluel. _ _ ^ , - .
V _ . • /^ • » MiORAXKE : Grenade , fruit du
MiET, mie.Ty mige : Qui est au mi- ,. * ^^
lieu, à moitié , à demi ; //zed^'i/iTt : en ^ ^, ' « . jf «. .
t.. i^» ^: MiGRAiH E : Sorte d arme offensive
Ms JJret. mi, « ,-
MiGERAT : Sorte de trait ou dard. .. -Jir* ji •
«• . c . 1 * ^ MiGUE : aue de pain : mica.
Mi-cLAivE : Sorte de pique ou de « i^-.,, ^ . j , .
hallebarde ^*^ " Millet, sorte de tres-pelite
MiGNAN : Chaudronnier. P^'^^ j*^*^^ ?°»' ^'^ ^^^^' «" ^î^
MiGNAEDER, mignoter: Flatter, î^^^°!f* province», une espèce de
caresser, faire des mines , agacer, ^^^^'^ '^^Tu-
faire l'agréable. Mileime : MUlieme ; mdlesimus.
rx n- ••• i:i u • •. MiLHAGEUx, imlhogneux : Gkié .
un gros Prienr son petit nu baisoit, . ^ '
Et mignardoit au matin en sa couche ; P^^"^ » poum , COrrompu.
Tandis rostir sa perdrix on faisoit. MlX.lI AS, mil, milios .* Pain fait
Marot, Epigramme (Tun gros Prieur. avec du mUlet ; de tnilium.
MiGViER : Manger. Mii«Hon : Meilleur \ melior; graiue
MiGKOT, mignote, //?/o/i : Délicat , de mlUet, milium,
gentil , poli , joli , agréable , bien fait, Mii«iaire : Mille ; milliart; en bas
mignon ; de minus; en bas Bret. mi- Bret. et en Gall. mil; au plnr. miloed.
gnon ; en Anjou moignon. Ménage Mi lien de : Sorte de vêtement, ou
n'est pas d'accord sur Tétymologie partie de Thabit.
de ce mot ;' d'autres le dérivent de Miliehe , milUere : Champ semé
l'Espagnol mi ninno , c'est-à-dire , de millet.
^ipuer ; Barbazan le tire de minia- Milior : Le milan, oiseau de proies
^*^t qu'on écrivait mignjiatwre, pcin- milvus; ea bas. lat. milio.
jQ% MIN MIN
Militant : Combattant ; miliians. gognt « minceriepaîn bénit, pour \t
Militer : Combattre , porter les mettre en petits morceaax , afin de le
armes » aller à la guerre ; militare. distribuer au peuple ; de minus ,
MiLiTiB : Milice , métier de la mince , menu*
gnerre ; miiiiia, Miirs : Mesure de terre valant un
MiLLAmoBUx : Corrompu , gâté. demi - arpent ; mesure de capacité
Mille DIABLES : Nom que des sol- pour les grains et les liquides ; d'où
dats déserteurs et Yoleurs se donne- le diminutif minel, petite mesure ;
rent eux-mêmes pour se faire crain- mina. Ferejœr la mine : S'en aller
dre davantage. Voyez Dnpleixfaur d'une auberge ou autre lieu sans
hi Fie de François 1^^ , années i5aa payer,
et i523. MivB : Sorte de jeu de dés duquel
MiLLBGEOUX : Espèce de loup- il est fort souvent question dans nos
garou. anciens poètes; il étoU trè»-dange-
MiLLouE 9 miiior, milor, inilour : reux, et on pouToit s'y ruiner en peu
Meilleur; melior; et mylord , bomme de temps,
de qualité , noble , riche. Miner : Ouvrir une mine , Tex-
Veu doncquei 1« rapport ploiter ; minore,
QiM ai maintenaiit de u li bonne ville , Minete : Lieu propre à jouer ,
View toit , tMT cenls qui U naintiemie tUe, ^able sur laquelle on jouoit a la mine.
Ce sont mntms , doobtani que le secours ^ *
"Vienne sans eulx autoor des basses cours; À Renier comence à huchlerf
Ce sont thonyns (}nî leurs rentres chérissent, Je juerai , fet-il » à ti ,
£t ont grant peur qne Tirres encheriiaent ; Puisque tu m'en as aati ,
Ce sont milourdz qui ne TOuUissent point Aloos une minete qnerre ;
D*hostes avoir ; c*est le Tray nend dn point. Et li prestres desceut à terre.
Crétin , EpUtrc au Roy Charles VIII. Si cmpasture son cheval.
-,. .1 -it Tant ont quis (cherchéi») à mont et à vat
Et mesmement les grans miuours , r» «m * •- ^ i-.-
Y., „ , . I • ^L Qu u ont une rninete eslite ,
D eues furent la embourres. v^ ti •■. *• \-.
r r j ^ A '^t Tiubaus primes s i aIiIo ,
Le Lover des fuisses Amours , ^... i • ' ... . ,
•^ .^ ^ „ , ' Qui de jouer estoit ardiinl ,
Cité par BoreL t„ j . • . • v
*^ lies dez atamt ainz que 1 argent,
MlLons , lisez mi^lods : Droits qui Qoar le jeu covoîte et désire.
se payoient aux seigneurs à chaque * Fabliau du prestre et des deux
mutation de propriétaires, sur les Ribaus, n^ 7218.
héritages roturiers non sujets aux Minette : Droit de conduire dt%
droits de lods et ventes. bleds aux marchés.
Mirage , mineUge : Droit seigneu- Mingner, miner : Faire des mines,
rîal sur le mesurage des terres et sur des grimaces ; de mimus,
les grains mesurés à la mine ; iqarché Mingnikr : Manger, selon D. Car-
où se mesure le grain à la mine , et pentier.
droit sur les vins ; de mirui ; en bas. Miif grelins : Foible , débile , ma^
lat. minagium, lade, qui n'a ni forces, ni vigueur;
MivAGÉzvK 9 minager, minageur : de minaere.
Celui qui mesure à la mine, et qui Ministikr : Distribution d'aumô-
reçoit le droit de minage, nés ; ministratio.
Minant : Petit chat. Ministrkr : Servir, aider, don-
Mincer: Couper, réduire en petits uer ; trunistrare,
morceaux. On dit encore en Bour^ Minorace : Minorité, jeune Age;
M 1 !i MlK igS
en bas. lat. mÎMorcnnîiaà, formé de Mihavdiîb : Rcgai-der aTec alteii-
minor et à'œtas. tioii , examiner, admirer ; miran.
MiNOT : Certaine mesure de terre, Mircouton : Brugnon , fruit qui
la moitié d'une mine; ep Picardie il ressemble à la pécbe.
se dit encore d'une mesure de sel ou Mire , mirrCy myrc : Cliîrurgien ,
de ffraîns. médecin nonconsultant qui iravaiU
Mivoos : Affecté , doucereux. ïoit aussi de là main ; les consullans
MiNu : Dénombrement, détail , ou ^ nommoient fisiciens, phUicicns ;
déclaration de toutes les terres , ren- ^^ G"« f^f*^ > suivant Borel ; en bas
tes,&c. qu'un nouveau fermier de- B™«- ''«'•• ^^^^^ «^* anciens poêles
voit donner à son seigneur lorsqu'il «' romanciers, on voit souvent des
«nlroit en jouissance-, de minus. J««y^* ^'"« employées a guérir des'
u Tijr- . « A^..:^^ »nj mi' plaies , parce que Ton prétendoit , et
MiiruEE : Minuter, écrire une mi- r ^ r , i~« i »
, , ^ . _ nous sommes encore dans cette per-
aateienbas. lat. //i//«f/<zre. » n '.. • * i ^
„• . ,T j • •. I suasion , qu elles etoient plus com-
MiNUiTEE : Heure de minuit , le ji^^^t^,, et qu'elles avoient plus
ailieu de la nuit ; média nocUs. ^^ ,^^, ^^^. j^^^ ,^ ^^.^^ ^^^^^^
Mio , mioch : Le muid , mesure de ^^ devers ayant été blessé , fut mené
liquides ; modittm. ^^^^^ un cbastel , alors : « Une pucelle
HiON ,• miou : Plus petit ; mmus , ^^ j^^j,^ ,^ pristen cure , sy en pensa
w/wr; du Grec mcion , petit garçon ; tçHen^^nt ^ ^^e en peu d'espace com-
petite mesure de vin; en bas Bret. ^^^^^ f^^^ ^ amender; tant le fîst
mtn, minor, minut. assoulagier,queassezcompelamment
Miou : Le mien, mon; meus. j^ gj mengier et boire, tellement et
MiouDRB : Meilleur ; meàor. ^j j^jç^ çj, ^^^^ I, pnceUe, que avant
MiPAETi : De deux couleurs ; par- ^^ ^^^ j^ ^^^^ f^^ p, ^^^ y f^^ ^^.^
Ugé, mis en deux. ^u, ^t ^„ ^^m guery ».
MiPARTia : Séparer, parUger par
U moitié.
MiQUÉou , Miquiel : Michel , nom
propre d'Lomiue ; MichaëL.
Miracle (jeu de) : Pièce de notre
ancien théâtre, qui, par suite, fut
appelée mystère , parce qu'on y irair-
toit des sujets de religion ; miracu-
ium; miracle fie S. ff^idevert, sorte
de maladie, épilepsie, mal caduc.
MiRâiLLER , miroailler: Miroitier,
inarchand et fabricant de miroirs.
^oyez Mi RÉ OR.
Mil ALI ER : Platine ou écusson de
«crrure.
MiRAMOM ELisr, 3f/r/i/7io//>t .' B.oi de
^roc; nom commun à tous les
Grinces Maures; en bas. lat. Mira-
"'omeiinus.
II.
Quar mon mari est, je toiu dl.
Bous mires, je te toui ali ,
Cerlet il içet plu» de mecines
Et de Trais jugeineos d*orines ,
Que onqiirs ne sot Ypocras.
* Fabliau du FUain Mire; c'est le
sujet oà Moiièrû a puisé son Mé-
decin maigre lui.
Ile flc^us que faire, ne qae dire,
Ne pour ma pU je trover mire ,
Ne par herbe , oe par raciue
Je oe peus troTer medicine.
Roman de la Rose»
Hom, enten rt jones et vieas,
F.uteu a œui se garir vieus ,
Fnfera qai mestier as de mire;
Keur à la Dame des antieus,
Fn terre , en cliiel n*est mire tîru»
Pour rendre à toi santé entirc :
D'un seul rrgart ta pkis atire
D'oume à Uieu, ne jà si graut ire
Tf^ara pour tes pc-clilez mortieua,
Diex ne U Teut rieus escondire ,
N
f
«94 MI
De 11 paet-oo bien pour roir dire :
Che que It Dune rent et Diens.
Miserere du Reclus, parlant de la Fjerge,
MiEE , lisez m*lre : Ma colère.
MiaKNCouLiE : Chagrin 9 peine.
MiR^OB, ndréorsymiroer^mirouer:
Miroir, glace de verre fort unie et
ëtamée par derrière ; de mirari; en
bas Bret. mirein, miras, mirouer. On
nommoit encore la branche ainée
d'une famille , mirouer de fief.
C'ert U miroer periUeui,
Oo Narciisos très orgoeilleoi
Mira sa face et set yeux vaira ,
Dont il chéat paU mort toat enrera :
Qui en mirouer ae mire
If e pnist aToir besoin de mire.
Roman de la Rose , parlant de Narcisse»
MiBEK : Admirer , récompcntcr;
te regarder, »e mirer; tnirari.
MiREK : Traiter , donner des re-
mèdes, guérir ; et mirgiciner, suivant
D. Carpentier.
Mi&ESSE , mirresse : Femme qui
fait l'office de mire ou de médecin ,
femme de médecin.
liora m*en reTÎng an pont de fnat (de boîa) ,
Où qoidai que Bras de fer fuat (etoit).
Que jo tout soûl j'oi laissié ;
liflais jo le vi tout eslaiwié,
Désespéré en espérance
Entrer, que onques puis m*acointance
K'ama, dès qne dévotion
Me mena à confesaion ,
E penitance la miresse :
Par une sauclioie espeate
M'en Tîng tout droit à espérance.
Z> Tournoiement dAnteerist,
MiEi : Mille; milie , miUia.
Per aqui (par-là) monten cent m/n' anaetto
(oiseaux ) ,
Equant (quelques-uns) s'en tornen aval
arreuso.
Fragm. de la Fie de Boèce,foL a74.
MiRiciDE : Qui dit , qui raconte
des merveilles ; mirabilis.
MiHMAivDE : Petite ville.
MiKMB : Chaloupe , espèce de petit
Taisseau.
MIS
MiEMET : Petit, plus petit Vojcz
Mbbme.
MiROAiLLiBE : Miroitier.
MiBouEB : Miroir.
n
Ml BEES : Iles d'Hyères.
MiBBo : Nom propre de Mjrhon ,
célèbre statuaire qui vivoit Bio ans
avant la fondation de Rome.
Mis : Ambassadeur , intendant ,
envoyé; missus,
MisAUELFE : Qui hait son frère.
BfisAiLLE : Gageure , pari ; en bas.
\9X>%ùsa.
MiSABGiirnB : Qui ne fait point cas
de l'argent , prodigue.
' MisGELLANEEs : Ouvragcs ou re-
cueils qui contiennent différentes
choses , mélanges ; de miscellanea»
MiSGiE , missie : District , juridic-
tion ; missio*
Mise : Arbitrage, sentence d'ar-
bitres ; commission à quelqu'un pour
juger, jugement d'une chambre de
justice ; dépense , pouvoir, autorité ,
puusance; missio.
Mise : Enjeu , gageure.
MiSEJoiNTES : Gages que les par-
ties adverses donnoient respective*
ment avant de plaider.
Misée ABLETÉ : Misère , pauvreté ,
affliction , infortune , disgrâce ; mise-
rabilitas; en anc. Prov. miseria; en
bas Bret. mis , malheureux.
MisEBE, miseur : Arbitre, juge
délégué , expert.
MisEEELE : Le pseanme miserere ,
prière pour le pardon des péchés.
MisÉRicoBDE : Salle des hôtes dans
un monastère.
MisiBicoBDE (épée de) : Poignard
très-pointu , sorte d'cpée fort courte
qui faisoit partie de Tarmement des
anciens chevaliers ; ces poignards
étoient ainsi nommés , de ce que les
chevaliers qui avoient terrassé leurs
MIS MIS 19S
ennemis « s'en serroient pour les tner laquelle on enYoyoit an miss ou in-
ft'ils ne crioient miséricorde ; mise- tendant ; de missh*
ncordia* Missibr : Prêtre chargé de dire la
Ca .e mUtreot en tTentore ; tuit pmtrent ^^ î mLKSOnus, de aùssa.
■bit de moines et portèrent contJaos et misé- MISSION , mansiOn, mesSion, mis^
dMon» lenr robes qui estoient Urgei. siouns : Dépense , frab ; missio.
Gam.deJyr,fiU.iZ%,r'*, MissioMER : Faire des frais «
Qnat ce Tirent et aperçorent les Françob , quelqu'un.
ai prireat petites espées qoe il aToient , et BfxssoOOEB : Athlète, archer} OTÔ-
% «scritrent que on férlt d*estoc par dessons mitgmttgm
ks etselles , on li Alenuns estoient plus legie- * ^ j ^ ,
fMent armé. A teste criée fu U batalUe grant MlSSOLE : Sorte de froment dont
et aortcl; car les François lenr plnnjoicnt lea l'épi n'a pas de barbe.
mdrkordes es costés jusque* aux poins, ai ^isT , miste : Mêlé , embrouillé;
fK en telc manière turent Taincus les Alemaaa ^ .• ^,^ . w»^.»A-:^«w ^K.^.* ...».*:
I» la tonUTeté des François, et poî ou nient '^^ ; mystérieux , obscur, mystl-
B*cn cidiapn que a ne feussent tuit occU. que , secret , caché ; mjsUcus ; vain ,
Nmngis , Jnnales de S, Louis. de peu de poids , de peu de science.^
MisBmiGOES : Bon , compatissant , '^^> J^^ ' P^^P'* » ^^«'^ »"*»«*•
miséricordieux; misencors. Aucuns trîomfant Alchimistes ,
a^ • / 1. \ r^i^ ^-1 AlTermans en paroles mutes.
MiSBS, misses (choses) : Chose utile Sommaire PhUosophiq m de NUclas
à FEtat , somme d'argent , dépense , ^amel, cité par Borel.
achat; en bas. lat. mUia, misio. Mistembht : D'une manière em-
MiSEsins : Vieux habits, yieilles brouiUéc ; mistim ; et artistement ,
bardes. Fojez Jus. nvec art , selon D. Carpentier.
MiSBua : Juge,arbitre ; procureur, Mistbrb : Ouvrage , pièce de théâ-
celni qu'ona chargé de suivre et exé- tre ; mfsUrium; métier, emploi , mi-
enter une affaire ; missus. nistère; mimsterium; en basse lat.
BIuiR : Mettre , envoyer ; mittere. misterium.
Mistreta, envoyèrent ; misty misist, Mistébiaz : Caché , obscur, mys-
envoya, eut envoyé. ij^pe; mysùcus.
Ib en Tont au rivage , si font les nez cargier , Gieres parfait lo preschement el quinzime
PlnsîJHUi£rviirTiuillequenelorfnstmestier. jor soi retomat al monstier, et Jà quant
Bxman de Florence de Borne. " f«"«»^« ^««^n* apeleit ensemble, stanz en
mei , pr jst lo ^crament del cors et del sanc
MlÊODOVK^missaûdour: Coursier, delSaïUor, et manés comenzat avoc eaz le»
cheval de bauille , selon B. Carpen- '»«'«;^ ^J**"^"^ P»«lnies.
tierjetdans Borel, qui cite P«rceval, Dud.de S. Grégowe, lu^. ^,eAap. ii.
missidore est un athlète. Quinto decimo igitur die ad monastenum
-mm mv* t 1* jt' f suum peracta prœdicatiane , reversus est ,
MlUAU : Mmel, livre d église; iii,,„'fratribm con^aù 'adstam in mJ.
ffussale, dio , sacramentum Dominici corporis et sam-
Missb : Part , portion ; missio. guinis sumpsit , moxqne cum eis uijsticos
Missi DOMiHici : Envoyésd'un sou- P^'»orum cantus exorsus est.
^erain pour examiner la conduite des Mistral : Pièce , morceau,
comtes et des juges de province , et Mistral , mistrale : Bailli , agent ,
pour y juger les causes dévolues au prévôt , celui qui lève les droits d'un
Mtiverain ; de missus. seigneur et veille à %ei intérêts» ofû-
MissiB : Généralité, province dana cier de justice pour recevoir 4e« caas ;
a
/'
19^ MIT M O À
de mimsteriaUs ou de magistratio; Mitié : Moitié, division en denx
en anc. Proy. maëstraly mmjMstraoUf parties égales.
mistrali, misiraou. Mitis , mûon , mitoux : Gros chat ;
Mistral» : Charge de baiUi , etaufiffuré, hypocrite; /mto; en bas
agence , charge d*homme d'affaires ; Bret. mitouicq,
ininisterium; en bas. lat. mistraUa, Mitow: Certaine mesure d« grains.
mifdstralia, MrroTAirr : Mitoyen, qui est entre
Mi^TEE : Maître des hautes œurres, deux ; de médius. Voyez Moinvir.
bourreau , selon D. Carpentier. Mitotkrie , metofene : Sépara-
MisTRENT : Envoyèrent , mirent ; tîon de deux hériugcs coof îgus, mur
de vrUuere» mitoyen. .
Ce fu à on juesdl de rAs^lucIoa , MiTEB DE PAPIER : Punition pour
Qoe 11 Jyif vous prittrent et OTÛiyvAf enprîsou. différens crimes.
Ammii de Florence de Borne. MiTTR : Moitié ; médium ; mesure
MisTURLET : Fanfaron , petit doc- po^ir le bled et le sel.
leur, qui se mêle de tout. Mitte : Ancienne petite monnoîe
MiTADEirc : Bled méteil ; de mistus, de cuivre ; en bas. lat. mitta.
MiTADENQ : Certaine mesure de Mixte a ; Mettre , employer ;
grains méteils ; de mistura ; en bas. ^niitcre,
lat. ^mitadeneus. Mixture, misUire : Bled -méteil ,
Mit AILLE : Petite monnoie de cui- P«|»^ grain ; au figuré , mélange ;
▼re ; ferraille , mitraille. mistura.
MlTAlNlBR : Faiseur de gants et de Mal* k cuy apartîent cette misutre, et à
mitaines ; de mittere; en bas. lat. mi- c»7 «i^et cUt avenemenz.
taruiy mitaine ; en bas Bret. mittain. Sermons de s. Bernard, fol. 5i.
MiTAN : Milieu ; médium. Ce terme ^^ «^"Z'" interetthttc conmiitio ? cui hoc
est encore en usage dans la Bourgo- "^^"^ prœstaeurP
gne, la Picardie, la Franche- Comté, Mizote : Espèce de foin, ou de
le Perche , &c. Dans un titre du cha- fourrage.
pitre de S. Honoré, de 1576, il est MoABiciENjJWbfl^/c/e/M»; Moabite,
dit qu'un nommé TEspinasse étoit peuple qui habit oit une partie de
propriétaire d*une maison , sise rue TArabie , et qui descendoit de Loth
Froidmantel , contenant deux corps- et de sa fille ainée.
de^logis , une cour au mitan. Lo„ estoit un bom coUia â Elîmclech, qui
MlTAlflER : Fermier, laboureur , ettoit hom jluissanot , Booz par noan : et la
métayer qui afferme à moitié profit, -M^a^ic^»»^ di«t à Ruth sa soecre, •! in le
qui partage avec son propriétaire. ^^"°^" » J^ ™| e* champ et qniUeroi
^ »» ikM • j • j ••?« q»" averont cheos df-t mainii des aianutz
Mite : Monnoie de cuivre de en <ju«-l lieu que je troeffe en moi la grâce de
Flandre. la bonaîrelée del Seignor,
M1TE-MOE : Qui affecte une dou- Bib/e, Livre de Bueh , chap. a , ^vers, 1.
ceur hypocrite. EratautemvîroEUmehckconumguineus,
MlTEMPS : Temps intermédiaire ^^"^o potem , et ma^nantm o/mm , nomme
d'une date à une autre. ^^* ' dJxitqum.futh MoabUis ad eocrum
suam:stjaàeSgmmdaminagrt4M, eteo/Zi-
Pierre iera foorclot , • il ne foanust de gam spicas , qua: fiigerint manm meten^
réponse dedans mi-temps de 1 assise pro- tium, ubictimque clementis inme patris/A-
oliâint. Coutume de BeMiwoists, miiias reperero groHésm.
MGE
MoACE : Moulure; de molUura.
MoAYEz , mouée : Amms d*ëchalM
qui restent dans les lignes pendant
VUrer, ce qui suffit pour écbalaMer
b huitième partie d'un jour de Tignet.
MoiKucE : Nom d*nne cloche à
AbbeviJie, qui régloit le travail des
ovfriers.
MoBiLiAiBK (contraet) : Q«i gob-
ceme les meubles ; de mobilis,
MoBLE : Meuble , ustensile.
MocE : Colline, hauteur, énfii-
nence.
MocHÉ : Femme adfaltère, de mau-
Taise conduite ; mœcha ; et suirant
D. Carpentier, femme , <épouse.
MocBESisT , lisez m*ochesist : Me
tua ; â^ocddere.
MocQUE : Raillerie , badinage.
if lelevr ay bien dit de» le coimnenceineiit,
Kais il lenr e»t ad? is aue cVst rnoofue.
Despiners, Nouvelle XIII*,
Mode : Modène , ville d'Italie ;
Mvûna,
MoDEEi!« : Muid, sorte de mesure;
modiiu ; du Grec modios ; en bas
Brci, modd,
MoDET.ATURE:MQulure;de modus.
Modérer : Mesure de terre pour
bquelle il faut un muid de semaille;
de modius.
MoDLE : Manière , façon , modèle.
Et Tolt par ço U Rel^ que tes home* fiu-
KBt od 1^ charpentiert le Rei Yram , pur
daaer lea modles et lei meauret del nulrein
^ cil abatire nt.
Livre des Rois, fol 85, it».
MoDOAL : Tuteur, curateur, gou*
▼emeur.
MoouREHOK : Bled de mouture ; en
bas. lat moletrinum , moduranchia»
MoDURiEEE : Espèce de mesure
àt terre.
MoE : Agitation de la bouche ,
^Tancement des lèvres, mine, gri-
^2ca, moue; en bas. lat. moa, de
MOE 197
movertm — Dans Im Farce de Pathelin ,
le Drapier demande à Guillemet te s*il
ne mangera de l'oye , elle lui répond :
C*eat très belle demande ;
Ah, Sire ! ce n'eat paa Tîande
Pour naladet. Manges to% oet ,
San* noua Tanir jouer dc-s moes /
Par ma foy, Tont ettea trop aite.
Pathetin,
MoBBLE : Meuble , ustensile de
ménage.
MoÊE : Environ six arpens de terre,
ce qui peut employer un muid de
semence ; de modius*
MoELiN : Moulin ; moUnum* ^
MoEMENT : Conséquence , force ,
valeur ; de motio, motus; en bas. lat.
momenium,
MoÉMEL : Espèce de petit cor de
cbaase , petite trompe.
MoBB : Changer, agiier, remuer,
toucher, exciter, émouvoir; movere,
Quar qnaotes aeat«iieea 11 moet alai corne
par demandiae , alai corne tantea peraones dea
dÎTeraea prent en aoi.
Dût!, de S. Grégoire, AV. 4, chap. 4.
JYam qnot sententias qiuuiper inquisitto*
nem movet , quasi tôt in se persotuu diverso-
rum suspidt.
MoEBGissoH» : Mourrions ; du
Terbe morir; mon.
Et dbtrent à Moyaea : aepnltnres par aven*
tnrea ne forent en Egîpte ; por céo nos a» ta
met née que oot moergissons el désert.
Bible , Exode, chap. 14 , vers. 1 1.
Et dixenmt ad Mojmen : farsitan 'non
erant sepulchra in j^gjpio, ideà tulisn nos
ut moreremur in solitudme,
MoEsoN : Prix d*un bail à ferme.
MoETE : Oiseau de rivière qui va
à tous vents ; on le regarde , en cer-
taines provinces , comme un avant-
coureur de fâcheux accidens.
MoËTES, moéttes : Passade, folie,
tours , mouvemens ; Borel dit qu'il
vient de moveo, faire la moue. Fojez
MoE.
3
M*oBt engendré mainte ettsColore i
Kt fait faire malntet moëUes ;
Car pour r^os j'ay en fonlore/
Coquillart, cité par BortL
MoÉTETÉ : Moiteur , humidité ; .
mador,
MoFFLB , m(/lc , motffle : Tas ,
monceau; espèce de gros gant; en
bas. lat. muffulay mqff'ula,
MoFFLET : Pain blanc, pain mollet.
MoGiN : Fromage mou; de ma^
didus.
MoGifE : Moine , religieux ; mona-*
chus ; du Grec monaàhos, seul.
^ Moi , moie : Mien , mienne , mon »
ma ; meus^ mea.
7rere qni t*a ce fait , nel* me celer ta mie :
En la moii foi , Sire , ne lalrai nel* vont die ,
Ofaleiiient m*a bailli Florence TOttre amie,
L*autrier qnant retournamet à Rome la garnie.
Bùman de Fhrence de Rome^
Moi , mùie : Tas , amas , monceau
de bled en gerbes qu'on laisse dans les
champs, et qu*on amoncelé en meule.
Moi BLE : Meuble, ustensile de mé-
nage; mobîHs.
MoiGHiiTE : Servante, jeun'e fille
en général. Voyez Me se hi ne.
Cil fet pediid" de char qui tient franche
famé XMr eaose de lecherie et ne- mie de ma-
riage exceptée sa moichtne.
te Livre de Justice et de Plet,Jol, 19a.
MoicTENEiE : Fruits ou revenus
d*une métairie.
Moie : Tas, monceau. Voy. Mote
et Mie.
Molli E .'Certaine mesure de terre;
de modius,
MoisL : Moyeu de voiture. Moièl
t^uefy jaune d'oeuf; moiêl de bled ,
tas de bled.
Moii^NEAU , moiemau : Moyenne
trompette , petit cor de chasse ; de
médius.
MoiENiEEEEs , moyenneres : Mé-
diateur, entremetteur; medtaton
MOT
MoiXHif BmNT, tnoyenement : Mé-
diation , entremise.
MoiENHEE, moiener, moyener,
moyenner : Traiter, transiger ; par-
tager par le milieu , séparer en deux
parties égales , faire l'action de mé-
diateur, chercher des fempéramens ,
se mettre entre deux parties pour let
accorder, les concilier.
CheTaliers, enten la doctrine
De traire espée de gaine ,
U n*ett tant de detgaîner
Se justiche nel* de^gatoe ,
Jttstiche , Ghi# nont a bon signe ,
Car on pnet mont bien assener
A son mestier an non sooner ,
Bien commenchier , bien moiener
Yent jnstiche , s*en bien defiiie
Justiche Tcut sans fausouner
Toute rien justement mener
Et mesurer à juste mine.
Boman de Charité , strophe 5o.
MoiEs : Moi , ma ; mien, miennes ,
mes. Voyez Moi.
Quant Reniers vit qu*il sont si pris.
Si lor dist , moult estes engrès
De savoir à cui eles sont ;
Foi que doi Dieu qui fist le mont ,
Moies sont et ce qui est eut .
Fabliau de la Borse pleine de Sens,
par Rutebeuf,
MoiEToiEiB : Ferme , mélairie ,
maison de campagne ; medîaittra^
MoiEUF , moyeu : Jaune d*œuf.
MoiGNER , moiner : Amener, me-
ner, conduire ; minore, Moignerjoie,
se réjouir ; moigner dolor, s'attrister.
Jhesus naist; moighet joye cil ki ke ce soit
cuj li conscieoce des péchiez jngieret col»
panle de permenant dampnatlon.
Sermons de S. Bernard, fol. ao.
Nasciiur ergo Jhesus : gaudeat quisquis
nie est, quem perpétuas damnadonis reum
ad/udicahat consaentia peceatorum.
MoiGNEUx : Office de cuisine chea
le Roi.
Moue : Mesure de terre qui con-
tient un muîd de semaille ; de modiu9.
MOI
MoiLEE, moUier, moUier, moillier,
9HoUer, mouillé, moulier, mouUier :
Femme , époiue ; mulier; en ËsfMig.
tnmger; en lul* mogUe; en anc. ProT.
moihèr, moliër^ moUèr.
CooToitîte me loasprît pour TaToir «pM je
▼T ^ gru<l : U fenae je prît à moilkr ( je
pris toa époote poor me fcoHM ) et espoB-
My, vonUist ou non ; Bai* au plutôt qu'elle
rest se etchappa de moy, et te plaJngnit à
jestîce. Âommn de Gérard de Nevert,
ala Bertrao à Pontortoo;
là te tiat à aeloar par la morte laisoB
Et f o o sa modlier à la dere façon.
La Fie de du Guetelim*
8*mM boms antre famé «paire ,
Petit en toi blastengier
5a momUUer : mè à tont dîa
Est li preodoma etcliarais
sa faose folie.
fûés. F^amf,, Mst, du Fatiean, n? xSas,
fol. iSê,A', col, X.
MoiLLE&ON : Enduit fait avec de
la moulée, Voyes Mol^e.
MoiLLO]V5EE : Enduire, crépir.
MoiLOK : Tasse, coupe.
MoiHDEB n*ANS , moindre ^age :
IGoeur ; minor tuUus,
MoiEE 9 moinnes ; au pluriel mci-
MeauLr, moinets: Moineau, sorte d'oi-
seau , le passer des Latins ; on l'ap-
pelle encore dans plusieurs provinces,
passe , passereau y passeron i les pots
que Ton métaux murs pour les faÎEe
conter, sont nommés pots à passer
du GncféêPêÇy en bas. la t. monielius;
en Normandie , moisson ; à Lyon ,
inoniau; à Vskrïi ^ pierrot.
MoiVE : Il conduit, il mène; minat^
du Terbe moiner, conduire , mener.
M oiHEL , moiniau, rnoisnel, mois^
net; au pluriel moineaulx, moineaux:
Espèce de petite trompette ou cor de
chasse, petite cloche; de minus. Les
petites cloches qui étoient à Notre-
Dame de Paris, dans le petit clocher
qui est sar la clef de la croisée , ont
MOI 199
été appelées moisÊcaux , jusqu'au
temps de leur destruction.
MoiVEL : Moindre, moyen ; minor,
médius. Voyez MoiiwEAU.
MoiHBE : Mener , conduire 9 se
comporter, traiter bien ou mal , te
gouTcmer; minore,
Grans charroia mMneJBTct fians aommct
Par ces fores, et si T*OBt htommei
Oè il font taille et graax prisea,
Lor ententes ont tontes mîMS
A eonqnerre quant que il roient :
Les porres gens molt s*en effroient.
Que il gietent fors de lor terre;
Toaa le» euToient k pain qnerre.
Bikle Guiotf "vers i^kB p parlant
des Mornes de CàeoMuc,
MoiiTBssE , moinette : Religieuse ;
moniaiis,
MomoiiAOB , moit^pùage : Profet»
sion monastique , monacale.
MoiNGNE : Moine, religieux; mo*
nachus; du Grec fêêfmxjitn
Moimgites , Provoires , Clers s'enfuseat ,
£t li paiena moustiers destruient.
Roman du Hou , fol. 10.
MoiNioT : Enfant de choeur; de
monachus; en bas Bret. et en Gallois
manachy moine.
MoiHTti : Moitié.
Mois , moison : Maison de campa-
gne à laquelle il y a des terres atra-
àiées, métairie ; bail a ferme ; mansio;
traité fait a^ec un laboureur, et par
lequel il s'oblige à cultiver et ense-
mencer les terres , à condition d'en
partager les fruits avec le proprié*
taire ; en bas. lat. moiso. Voyez Mas.
Mois fe val : Le mois de juillet ,
temps auquel on récolte les foins.
Moïse EAU : Cloche moyenne ; petit
cor, petite trompette.
MoisNEL,i7UM/ner; Moineau, sorte
d'oiseau.
Tout U moisnet dehors estolent
Qni au bled aproismier n*osoicnt.
U Bestiaire ^n^ jg/^ffol» lii» ^*
4
apa MOI MOL
Moisoir (droit dé): Le. gMÛn qu'on humide; mùttus, partie, de nûscere*
devoit au seignent pour M tenreiL Voyez la citation de Fisicien.
qu'où eoiemençoit ; rederv^ance qiii se . - Moiste : Sournois , dissimulé , ca-
payoit en fruits, de la terre. . ché , qui est en-dessout.
MoxBovr: Mesure, forme ; m^/7/iira; Moistesrik, moàmene, maiioirie,
espèce de bail .à ferme , prix ou re^ moiturie : Moitié <lcs fruits ou reve-
venu de ce bail. nus , bail à moitié des fruits ou reve-
C€ «ml Itt moimm det dra» qui vîeaent as »«*• DonntT à moiunrir ou h moi-
foires. Airas tte«t xsxrnt «iinet « Monsterf ni iurte : Louer pour la moitié des fruits.
xxTannes, AubcTila xxiT «unes, BroÎMeles MoiSTRR : Emplâtce, cataplasme,
xxxauncs .. 5.1>«ni.. Pari, et Li^y remède ; de m^r/£/.ç ou de /w«r/or.
ïiont point de mouùn, mais il Tesdent par ,, ,. ^ ,», « t(
anlnesr MoiT, lisez m Oit : M entend^ m e-
Dénomhrement éet Faites dB Champ€Ûgne coûte. Se Diex. moil : Si Dieu m'en*
et de Brw , €t des Marehamdises qui tend.
iV vendtuent, Mfs. de^ Valise de -mm •« ' v '
iCn„ coti If.no ^Jol. .sTr'. „, Mo"AnLK . moitange , moUeen :
. ^. . Bled ou c:ram méteil. petit ^rain.
Mot»OH,mo«*o/i.0.se«uqttvponr- 5,^,^^^ . ^^.^j^ pirfie ^gale de
ro.1 élrc le moineau. L o.seau que ^^^^ ^^^^^^ ^^ J^^^^ j^^^^ ^
7 . ,, "^ 1 . //ï0^a«;Louer un bien pour la moitié
etoit d une grosseur entre le moisson ^ fruits
et le roitelet. Moitaiere : Ferme, métairie,
Li olbiaz-fu merTeines gens, grange ; meditaria.
Moult ieroit jjranx detriemens . ]VtoiTARlE : Moitié dn produit d'uu
.Se TOS disoie sa Taçon : -, ... • ^
n ej^toit menrcs d'un moisson , bien ; dumdium,
T.t-fa plus grand du roiitel, MoiTÉElLlE (tenir à) : Louer pour
Si cbantott ai bien et si Jiel, la moitié des fruits.
rorsignot . nielle, ne mâiivis MoiTENCÉ. Voyet MoiTABLE.
rie réslornel , ce m est ans , *j- , . • %» j
Chans d'abc, u^ de kalondre MoiT^oN, motion: Mesure de terre
>'Vsto!t si plaibans à entendre . OU de grains ; modiust; en bas. lat.
Com iert U siens , bien le sachiez. jnoiso,
♦ Li Lais de VOiselet. MoiTERiE : Ferrite , métairie.
MoisoNBE : Affermer une Jerre 4 ' MoitERiER , môitoièn , moitoier,
ifiow. Voyez ce mot. i^àitoyer, rnoitrier : Fermier sissodé
MoisoNiER , fnoisonnier: Fi^rmier, pour la moitié du revefau d'un bien ,
métayer, amodiateur, qui tient une d'une leriv ; métayer , liomme qui
ferme, une métairie à moitié profit j tient une morte scrVile et roturière. '
celui qui p^iyoit le droi^ de maisj Moitien, mo/Vox/?/?.* Mitoyen, qui
en bas. lat. mansionarius. est entre deux; de médius; formé de
MoissERON :• Mousseron, sorte de mien et de tien, selon Pasqtiier.
champigiion blano* . Moitressr : Métairie, ferme;
MoissiNE : Marc de raisin , lie de medietaritt.
TÎn; pampre de yignes où tiennent Mokéis , mokesons ^ mokesoum :
les grappes. Railleries , moqueries.
Moisson , moissaun : Gerbe de Moi. : lie gras de la jambe , le mol-
grains. /^o/e2^Moisoir. let; de mollis,
MoiiVE y moixtc : Moite , tiède , Moi.arle (grain) : Grain qui doit
MOL
tffrr moulu aa moulin du seigneur;
de mola,
MoLACE : Droit de monture; tré-
mie de moulin; de mola,
MoLAA , molartl : Hauteur, émi*
nence , tertre ; niriile de monliu ;
maies, mola; en bas. lat. moiare ,
molaris.
MoLDEi : Blessé , brisé , meurtri.
Mol DE 1 a : Meurtrir, blesser. Fojr.
HEcanaE.
Mole : Botte, gerbe, faisceau, tas,
anas ; meule de moulin ; mola, moles;
da Grec fiiXfi ; en bas Bret. melin,
F't pint • fort et dur» les Lras
Bntt Peroagnf , nf. Pierre à bra« ;
Sa pottnnce n Vst mie mole (mollit) ,
Re tonrne mons , ne toame mole ,
?I*coraf é cucr , nVnragé pance
Tt'oiit envers lui poiut de puitMOCe ,
Trdp fait à li mal batillier,
Bien tet Déablet catilUer
CtHû qm\ de rient le courrouce ,
I^'cst &OÎ1, ne Qnent, •*«nTert lui gronce»
A on seul cop ne Test frouc.
Gautier de Coiusi , liv, i , chap. 35.
MoLÉB, molety moUée , mollet:
Espèce de ciment qu*on tire des auges
des couteliers et des taillandiers; suie
oa noir de chaudière ; mollis.
Molequin , meulekain , molechtn ,■
moleA'ain, molokinj moloquin, mu-
kkin : Sorte d*étoffe précieuse, voile,
manteau. Dans le Roman de la Rose
il ligmGc étoffe , et dans la Court da
Paradis , robe , Tétement.
tt pnis lui oste, et paît r*ast«Ie
CoB li tîet bien robe de taye ;
CivdMu , tnolekauu abêtis (liattabi*)
Yndrt, vermau», jauuet et bit.
Roman de la Hose.
f<»-voa Jkt Oanet nariéct ,
Moalt très nublemeat atoraéat,
Qat iarent aToec ior Seignor*
^ loianté et par amor» ;
^Wcaaa ot Tetta cbainste blancbe ,
^lot blant qoe ne soit nol» tor bramcha ,
^ moUfmns moult avenant ,
^ «M léoit i*astr« Icoant ,
MOL Mt
Kt chaatoieBt èm cnar joli :
« £n*î doit Dame aler à ao» aai ■».
*Fabiiau de la Comrt de ParadU,
Moleste : Tort , grief, dommage ;
ennui , chagrin , fâcherie , peine , fa-
tigue , incommodité, inquiétude, em-
barras , opposition ; molestia ; en bas
Bret. molest , femme hargneuse et
grondeuse.
Povreté tîet à Tantre diîef ,
Plaine de honte et de meteliief ,
Qui trop tenffre an cnear grtnt moUsm,
Trop fait de hontcnaes reqtatta^
Et trop est de dar eteoaditt.
Et n*a ne bont faits , ne bona dits ,
Ife deleetaUea, ne plaiaana.
iU>man de la Mosê.
MoLHi , molher, molhier, mouillé,
moulhé : Épouse , femme mariée ;
mulier. Voyez Moilee.
MoLicE : Tireur et tailleur de meu-
les à moulin ; molitor,
Moi.iEEE, moUeur, molin, moUnet,
moliner, moUin y moulier : Moulin ;
en bas. lat. molinum, molinus; en
bas Bret. melL Molin brasèrèt : Mou-
lin à moudre le grain propre à brasser
la bière.
MoLiNEt, molinel : Petit moulin ;
sorte de bâton de défense ; molinum.
MoLiNiEE : Meunier, ouvrier en
moulins, constructeur et estimateur
de moulins; molitor; en bas. lat.
molinanus, molnarius ; en bas Bret.
meliner, melinyVy miliner,
MoLLACE : Droit des mouleurs de
bois , selon D. Carpentier.
MoLLâiEBA : Mesurer le bois dans
la molle, mesure qui répond au stère,
ou à |- de la corde ; de mola.
Molle, moule : Mesure de bois Ta-
lant un stère ; d*où moUer, mesurer
le bois dans le molle; et moUeur,
celui qui le mesure.
Mollequikiee : Tisserand, 'mar<-
chand de l'étoffe appelée molechin,
msoloqmimf wtoiochinarim.
so4 MON
Moinkni : Monnoyé ; en bas. lat.
monetadus.
Movovi JLcn^moniiige : Profession
monastique; de monachus,
9
Li Mtnnt noir tont si turque ,
Et ce devant derrter tonié ,
Que cU qui t'en TOudroit istir
Ne porroit miex tiecle g'erfUr.
Il toafferront aoti le pi§
Kt monimge por ont dit ,
Kt pins i mrorott fltp»e TÎe
C*e«t des Ordres la plm faîRie.
Bibh de Berge . ven 3i5.
MoNLàLE : Mqnacal , qui tient à
un couvent ; monitilù,
M0NIT109 : Exhortation t moni-
toire , averti ssement juridique ou
ecclésiastiqiic; ; monitio; eu anc. Prov.
monestransa,
Moaiorx ^ monjoye^ monijoie : Cri
de guerre des Rois de France , nom
du Roi d'Arme» de France; petite
monta{(ne, colline, élévation, mon-
ceau de pierres. FojezMoTur^JoiÊL,
MoNJoiE : Conciliateur, entremet-
teur de la paix , selon D. Carpentier.
MoitHACz : Ce que les marchands
forains pay oient aux seîffneurs des
lieux qù se tenoient les foires, soit
en vendant , soit en achetant.
Moîf KAOt ) moHmée : Ce qui rere-
noit au seigneur sur les grains qu*on
porloit moudre k son moulin.
MonnÉÂCt, , monnetagê y mom»
noiafie , monoiage : Fonte de mon-
noie; redevance qu*on payoit tous
les trois ans , au Roi , pour qu*il ne
changeât pas les monnoies ; en bas.
lat. monetagium.
MoNîfOYB-i.ï-aoT : On nommoit
ainsi la monnoie que le Roi faisoit
battre , afin de ne pas la confondre
avec celles que différens seigneurs
suzerains a voient le droit de faire
battre; moneta Régis.
MonMOTER , monnoier : Mon-
fioyenr; moneiarius.
HOU
MoNociTORDisBa : Remuer le»
doigts comme ceux qui joueni des
instrumens k touches et a cordes.
Aaqnel son îl ( Gargantna ) sVsgayoîtt •!
tressailloit, et lay-mesme se bersoit en do
deltnant de la teste , moMOcAonUsamt des
doigts , et barytonant du col.
Babelais, Iw. i , chap, 7.
MoiroGLZ : Qui n*a qu'un oeil y
borgne; monoculus ;'dvi Grec fA»fty
seul y et du Latin ocubis, œil. Scarron»
dans son Virgile travesti, livre 3,
appelle les cyclopes , monocuUies,
MovocomnE y mousconie , monos-^
ehorde : Le monocorde , instrument
de musique , inventé , dit-on , par
Guy d*Arrezo,n'a qu'une seule corde,
dont les divisions règlent la pro-
portion des sons ; monochordum ; dn
Grec ^«Mf > seul , et de z^f^y corde.
MoNoniE : Chant lugubre , mono-
tonie; monodia*
Monogame : Qui n'a été marié
qu'une fois; monogatnus ; du Grec
fiûuç et de yêbfMç,
MoNOMAcuiE : Duel, combat de
corps à corps, combat singulier; mo-
nomachia ; du Grec ftifoç et de ^;bV*
MoNoNGLE : Estropié des doigts
de la main , manchot ; du Grec /Metsf ,
et du Latin ungula.
Or tos Tîeng-ge dont dlmander,
Qae ge puinse estre on an portier.
Se vos plaist, en ceste cité,
Ice ne veoroit moult à gré ,
Si coio ge porrai deviser ,
Que je puisse avoir un denier »
De tegnoz , de boçu derrier ,
Kt de monongfe , et d*erengier ,
Ta cil qni le bras tort aura ,
S«DX on denier n*escluipcra ,
Kt li Rois bien U otroia ,
De son séel li conferma.
^Fabl, du Kcrsefierres et du Bocu,
MoKopODE : Qui n'a qu*un pied ;
îHonopodus ; du Grec ^Mr et de wuç,
MoNoi»QLE : Assemblée illicite, ca-
bale , conspiration ; du Grec fUus et
de s'«Afîf.
MON ^ O N ao5
MovoFOZ.% : Trafic illicite et odieuT Mowstbaht : Avantagevx, vain,
dont on seul se rend le maître , pour orgueilleux ; de monstratus.
Toler le public. MoHSTas': Sorte de tasse avec la-
IfoHs : Monsieur , diminutif de quelle <» faisoit Tessai des Tins.
Bonseignenr ; de meus et AUnsignior, Monstre, monstrée : Descente sur
selon Barbar^n. Voyez Mout. les lieux contentieux, ordonnée par
MoNsoN, Monsson (Pont à) : Pont- le juge , pour en examiner les tenant
â-Monsson , ville située à cinq lieues et les abontissans.
de Metz ; Montioni Pons. Mohstexk : Coupe de bois qui est
MoirsT , monsy mont, monz : Tas, montrée ou indiquée par la marque
iBontagne,é]éYation;//io/tf; le monde, d'un marteau.
l'oDivers ; mundus. Monsu : Couvert de mousse.
en ne êet pat por qoi remaint MoiiT : L*univerfy le monde ; mur -
Qui ne s*en part hni ou demain ; dus ; au figuré , amas , monceail ,
Kt ce que tox li monst voit bien troupe , assemblage , quantité, grand
Qoe u •lecles oe raul ine$ rien. \ #^ ^
Bible de Berze, -vers 363. nombre ; muUum.
Dame gentlz , de toi le mont We , '« no <^» ?•• *f ^ V^^ Grantmoat ,
Pour TO bonté qui ne peut amenrir, ** •"'^ °"^«» «» » "«o»'-
Douce amonrense, image detirrée, BMe Gmiot, parioMit de V Ordre
DaigDJct me en to aerviae retenir. d^ Gramnumi.
Poit. Frtme. avant i3oo, U>ine 4 ,foi, x3$a^ Mai» ceUe (la lance) de Oertrd que nonlt
MowsTEEEDL, Monsteruel: La ville *»'<>/'/»»•'« «^ ~yd« «e rompit , ne caata; .i
A^ w^»*.^„:i ■ P***** ^^V *tt**»t 1« oeane que iiij et son
ae MontreuiL destrier porU tout en ong mont.
MovSTixa, mostier, moustier, mou^ ji^man de Gérard de iVhv/,.
der : Depuis le xiii^ siècle, ces mots ^-
ont twvi à exprimer, une églUe par- ^.f*"!^' "^'^S^ > monlatngne:
tinlière , une église cathédrale , une É»*^«"«n • montagne > mont, tnomUs.
paroiMe ; et avant ils n'étoient em- ^ «amedj T«imet l'ille d« C/pre , m ao«
ployé, que pour, couvent, n.ona.- ^3^: d?U C^Tx.*'"'" '^•"•''""'
tere ; monastenum ; en a ne Ptot. join^Uk, But. de S. Lo„ù.
mosùé, mounastiëy moustiè. On dit a
Metx, en parlant d'une grande en- Montage : AcUon de monter; de
ireiMrise, c'est Touvrage d'un grand ^^'^ ^ rnonUs.
monsti, on n'en verra pas sitôt U fin. Moutan aoe , montenage : Droit
,. . , ..IV .M seigneurial qui se levoit sur les mou-
Pou quand ce Tint le bien matin , as se ^^ .^ ^..
pwirent de Preraeryf et vindrent à Nevers, *<>"»• ^^/ez MoUTOJfWAOE,
droit à l'heure que la belle l^uriaot revenoit MoSTAlf CE , nio/lianche, niontunt :
<lo monstier. Roman de Gérard de Nevers. Valeur d*une chose, estimaUon, prix
U ne conta que il ot une grande dcspu- auquel elle monte f e&pace , hauteur,
tri^.^"V:;:È:Hrrs:t2': longueur.épai«eur;de^o«„«o«.«.
preuve , témoignage par cent , exhi- tant de Tespesse d'un seul denier.
Mon; monstratio. taille* Hardutùn.
Assez, fet-il , arai monstrance Qu'elle n'allaat mie la montance ^
Du paiement et J''a([iiitan€»?. De qnatre toises sans potanct.
Gamtier de Coinâi. Moman de la Boseï,
%o6 MON MON
Montant de terre : Certaine mémoire de quelques éTënemens aié-^
quantité de terre. morables ^ RoUin , dans son Histoire
Monte , montée : Usttre , intérêt ; ancienne , rapporte que les Grecs
augmentation, accroissement du prix «voient aussi cet usage , lorsqu'ils
de quelt|ue chose. avoient remporté des victoires.C*étoît
Monte, i7fo/i£^e: Élévation, mon- aussi le cri de guerre des Rois de
tagne, colline; mons, France, dans les batailles, sous les
Monté, mo/t^<z (homme): Homme première et deuxième races; à cet
élevé en dignité et en fortune ; de exemple chaque seigneur eut son cri
mons f montagne. particulier : la plupart sont conser-
* Montée : Certaine quantité d*eau vés et recueillis dans V Indice Armo^
propre à faire le sel. rialy de Geliot.
MONTEPLIEMENT : AcCTolssement, pour 7 eiUre un nouTeau zelateor
multiplication; tnuUipUcatio. Qui fera cry de S. Denis montjqjrt*
Mon TE PLIER f montepkner : Croi- Menus propos de Pierre Grùtgolre,
tre , augmenter , multiplier ; mul- ^^' P^ BoreL
tipUc€u^. Je vais à celte occasion, rapporter
Monter : Valoir, servir, mériter, ici Topinion de M. Tabbé Boissier des
égaler, être utile, augmenter, con- Sauvages, que j*ai tirée de son Die-
cerner, toucher, appartenir. tionnaire Languedocien, tome a,édi-
La lettmre ▼out oittes tion de 1 785, pag. 89, art. Mounjhoou
Que conu U ETangellttes ; Imons jovis) :
Mail ne teÀute» que monUs^ „ |-\„ «^-,:,.^»„-^ ^i:* :i j».^ «u -,-
Si bien Tftu. plairt , Ton. 1 oirea ja ; "r" conjecture, dit-d , d après ua
La feite at Joit aprimoit, ancien auteur (qu il ne nomme pas),
Ce dit li livre mot à mot, que ce Prince (Clovis) , dans la ba-
Qui Patqnes e«toit apelëe , taille dont le succès le décida â se
Sor totes rient ettoit gardée, ^«:«^ ^i,-a»:^ ^ ^:» • » 1 t*»
El U maistre. de celé loy , faire chrétien , avoit invoque le Dieu
n *aToieut cure de Deu le Roy. de Clothilde , et S. Denis , patron de
La Passion deJ.C, Mss. de la France ; on ajoute qu*il s'adressa â
& Germain, ii« a343. §. D^nis , sous le nom de Jupiter (ce
Monter : La hauteur, Télévation qui n*étoit pas étonnant dans uu
d'un lieu ; de mons, monUs. Prince encore payen), et qu'il s'écria :
MoNTi E R : Couvent ; monasterium. S, Denys mon jove ! c'est-à-dire, mon
Voyez MoNSTiER. aide, mon protecteur, et peut-être
MoNTiNE : Sorte de jeu de hasard, ma divinité. Ce furent des paroles
espèce de loterie. • sacramentelles : oi^en fit dans la suite
MoNT-JOE, monjocy monjoie, mon- S. Denys monjoi , ou S, Denys mont*
joye, mont-joie y mont-jojre : Colline, joie , et enfin mont joie S, Denys, ce
élévation , montagne ; amas ou mon- qui ne signifie rien par ces altéra-
ceauTie pierres qu'on pkçoit dédis- tions ; mais combien de choses qui
tance en distance pour enseigner les n'ont pas plus de sens , sont reçues
routes , et à la vue desquels les voya- sanscontradiction,etqu'on nechange
geurs se réjouissoient ; mo/tx ^att^iir. plus, lorsqu'un long usage les a
Borel dit que c'étoit un tas de pierres comme consacrées ^ ? Cette opinion
en forme de pyramide , que les Hé- m'a paru curieuse , et il me 'semble
breux a voient coutume d'élever en queUemériteroii d'être approfondie.
MOR
ku dcDieimnt , ce mot étoit pris
pour, joie excessive, le comble du
contentement , des délices , des plai-
■rs « enfin pour le paradis.
tt fcgf— € ▼<>• a eodoex snr la roe ,
StU AT^ir At Diea entor tos flote et noe ,
Cta'cft paspor nacier, ne por faire numt'oe,
kmtwà miiliiiil qii*il fut repoftt dedeDS la boe.
Tesuunent de Jehan de Meung,
k bis «as bont le chemin et paMaige ,
?o«r les guider josquet au lieu de joye;
Les cftadiiisans droit à leur heritaige ,
Aiai que lait pèlerin la monjcy^e,
Dance aux Aveugles,
Il «ûct passée à moy s'est amusé
le Dieu d*AniAnrs ( an moins je le songeoye }
leqnd me dit, Paure amant refusé
Bmi acoi baiser , prens reconfort , et joye ,
1k maîstreiiB est de donceur la mon^'ojrê :
Bant (eonoM croy) son refuz cessera :
ISy dy«je f Amoor, ne say quand ce sera.
d'un Boiter reflué.
MovTOHAGE : Droit seigneurial
qui se levoit sur les moutons.
MosTotTER : Pierres mises de dis-
tance en distance sur le bord des che-
%diia, pour faciliter les cavaliers à
aonter sur leurs chevaux , escalier.
C*«at (dist le maistre dMiostel) mal entendu
è «o«i : car je sçay des lieux à Lyon > à la
ItoneCte , à Chaisnon * et ailleurs , où les
eHablea sont au plus hault du logis : ainsi
pcalt catre , que derrière y ha ys»uè au moM'
touer, Rabelais , liv, i , chap, la.
* C'est U Tille de Chinon que Rabelais
■OBUBe ainsi de Caino , qui est le uom de
cette viBa dans Grégoire de Tours, yqfrez
Àànem de Valois , page x z4 de sa Notice des
(îanlea , an mot Caino.
MoiTTRiE : Descente de la justice
en un lieu suspecté ; monstraùo,
MooTU , moutu : Mouture » salaire
d*an meunier pour le grain qu'il a
monlu; molitura,
MoouaEE, moorre, morre : Mou-
dre, ^iler ; molere.
MoQUESoN : Moquerie , raillerie.
MoaAiLLBs : Tenailles crénelées
pour tenir le nés des chevaux. /
H O R ao7
MoEAiNE : Laine qu*on enlève sur
les moutons morts de maladie.
Moralités : Pièces de théâtre com-'
posées pour l'édification des specta-
teurs , quoique les femmes accou-
chassent presque sur la scène; on
nomma aussi ces pièces des mystères,
parce r|ue leurs sujets étoient près-*
que toujours tirés des livres saints ;
moreUUas.
MoEATBua : Qui retarde, qui pro-
longe une affaire ; morator»
Moeatoiebs (lettres^ : Lettres de
sursis accordées à un aébitenr pour
payer ses créanciers \ litterœ moratœ,
Moebieu, morsièu: Morbleu, sorte
de jurement, qui répond k celui de ,
par la mort de Dieu; ce mot est en-
core en usage en Picardie.
MoacKAu : Sortilège , enchan-
tement:
MoECEL, morchel y morsel, mor^
iiax: Morceau, partie; morsus; d'où
morcelée, morchelet, petit morceau.
Li morsiax qui fut en rengiog
Fn de fromage de gaaing.
Boman du Rtnard^/bk laa , F*.
SouTcnt jnne deus jours et trois ,
Et qnmit ses caers est si destrois ,
Qn^il ne puet pins le faim souffrir.
.Si Ta qnerre par grant air
Du pain , deus morchelet, ou pîeche.
Le Dit du BanseL
MoE DA5T , mordens , mordent ,
mordenzy morgemt : Agrafe, ardillon
de boucle ; de mordere.
La sainctiyre qu'elle portoit esloit d'ung
tissu de layne ; la boucle et le mordant es«
toient de cuyrre ou de leton , par quoy il
apparoist assec que pas n*estoit de grand ri-
cliesy . Boman de Gérard de Nevsers.
La boucle d*nne pierre fn
Qui ot grant force et grant vertn i
Car cil qui sor li la portoit ,
De nul venin garde n*ayoit;
If us nel* pooit euTenimer ,
M oU fttoit la pierre à alncr.
ao8 M O R
£le TauBîtt k nn prc»doiiime
Miex que trfstox li ort de Rommp.
D*a]ie fiatre pierre iert U mordenx ,
Qui i^JMoU du liai det deiu.
*ltofnan de la Rose^ 'vers X077.
Mo&DEMEMT : Morsure , aclîon de
mordre*
MoRDEH : Jambage , selon D. Car-
pentîer.
MoEDRXua 9 murdreur : Assassin ,
meurtrier.
MoEX y morei : Boisson composée
de miel et d*eau. Voyez Meurs.
More ATT : Espèce de raisin noir.
MoRXL, moreaUf morele, mariax,
iftonen , moron , mourei , mouron ,
mourot : Noir, nègre , Ma are , tanné ,
tirant sur le brun ; tnaurus; en bas.
)at. moreUus; en Langned. maourèl^
en bas Bret. nuLurjan , mor^ môriein^
Et «{ni mortle se tenroit ,
Tôt le cours à morel venrott ,
Yoire à faurel oa à liart ,
Si com M Tolonté li art. . . .
Et ce que ge di de morelt ,
Et de favrel et de faorele ,
Et de liart et de morel ,
Di-ge de vache et de torel ,
Et de berbiz et de inoutoo.
* Roman de la Rose, *ven i45i3.
MoRENE : Uémorrhoïde.
Moeenke : Gland , sorte d*ornf-
ment.
MoREQUiN : Sorte de drap noir;
de rnaurus.
MoRER : Demeurer, rester, séjour-
ner, s'arrêter; moran,
MoREz : Décédez , mourez.
Mesditant , morei de douleur
Oyana la louenge des Daiqes.
Balade , contre la Mesdisans.
•
MoREZ, lisez m*orez : M'entendrez;
du verbe oïr, entendre ; audire, •
La chose fu ainsi corne ros le m'orez dire.
MoRFiER : Manger, selon D. Car-
penlier.
MoRCEKCivE : Présent que le mari
MGR
Ciisoit à sa femme le matin du lende-
main des noces.
MoRiAx , moriavx : Cheval noir ;
maurus.
MoRiE , mûrie : Perte , dommage?
causé par la mort de quelqu'un ;
peste , mortalité ; béte morte de ma^
ladie; de mors, mords; en bas^ lat.
moria.
Tonte sa teste estoît chenne
Kt blanche cum a*el fiist florie :
Ce ne hul mie graut morte
SMe Dioriftt , ne grans pechiex.
Car tous aea cors estoit sechiea
De vtellece et anoientis.
Moult ère ja soa vis fletis
Qui fu jadis socs et plains.
Mes or est tonz de fronces plains.
Roman de la Rose, ilss. de i33o.
Moaisxf : Nègre, noir, Maure ^
m^iurus,
MoRiER, moirir, morir : Mourir }
retarder, prolonger ; mon; en bas
Bret. mort, dormir, sommeiller.
MoRiLLoif : Moraîllon, pièce de
fer attachée au couvercle d'un coffre
une cassette.
Morillons : Espèce de raisin noir.
MoRiNK : Cadavre d*une béte mor-
te; maladie, mortalité de bestiaux,
laine qu*on 6le de dessus leurs peau
tfprès leur mort.
Si ne manngerrz pa» les chars de ices, et
ta eschiveras roortrs morines.
Bible , Levitique, chap, x x , 110/y. S.
Horum càmihus non vescemini, mee cada*
▼era contingetis,
MoRiNEUx. Voyez Moureue.
MoRioif : Casque , armure de tête.
MoRiR , jri/^^r. : La mort, le trépas.
MoRiR .* Tuer , selon JoinvÛle ,
Mss. , fol. uo.
Je TOUS eusse bien mors,
MoRisAOER : Apprécier, abSnncr.
MoRiscLK : Sorte de monuoie des
Maures d'Espagne ; de rnaiwus»
M O K
Moims : Nom d*hoinme , Mau*
riee; Mauntûu.
l^>&iflQfnE : Moresque , sorte de
dame i la manière des Maures, ce
q^ Tient des Maures; au figuré,
contornon , agitation ; de mourus.
n j mÊiit eatrciiMti moult Urgement terri» ,
pb ém chançoM et de daiieet et de marù»
pm, et aiiMi d*aatret de pliuiean feçoae.
Boman il» PuU JeAoM de
Mus Je te vaefl OMmstrer la danee du se*
cead parqnet , oè t« rerrat diverae monsqtm /
ctr fhaarwi y daace difFereamear.
La Déutce aux JveugUi.
Mom vtf , momie : Cercle , collier ;
otrénité arrondie d*un bAton ; le
Père Menettrier le dérÎTe de murena.
Mo&iri : Lance émoussée, qui n*a
pu de fer; elle étoit aussi nommée
kmee caurtoùe.
MourxA : Être triste, être chagrin ;
attrister^ affliger.
MoBVXTTB : Cercle de fer. Virole
<pi'on mettoit au bout des lances dans
ûê tonmou, lorsqu'on ne Touloit
pas se battre à outrance.
Xo&mB : Chair d'animal mort de
naladie.
Mo&niFLs : Jeu, raillerie; soufflet,
coap donné ou reçu à la figure.
Mo&osiF : Lent , inquiet , chagrin ,
hargneux ; morosus.
Momotixi : Chagrin, tristesse , hu-
incur fâeheuse ; morositas,
MomPHisa : Manger ; de morphea,
Boroean , suivant Ducange.
Momas : Ancien jeu venu d'Italie ,
fort en TOgue, et où l'on risquoit
sonrent de se miner; on l'appelle
maintenant le jeu de la mourre; de
rital. marra.
Moaas : Moudre, réduire en pous-
sière; molere; d'où morront, mou-
dront ; morroient, moudroient.
fié li Bert faîioit oo movllD hori ta chat-
II.
M O R 90^
tellerle, tee homet A*i morroient mît ^ tout
fnttent-ilt dam la Banlieu.
EtuMùsemeiu de S. Louis , chap, io8.
MoBBBUL : Mors de cheral , ma*
raillon.
MoaaiBN : Fou, insensé, capri-
cieux , bicarré ; morotut,
MoBBOBT, lisez mourront : M'en-
tendront, m'écouteront ; à*au4ire.
Benéott toient cil qui m'orromt précchier
la parole Den. Le Miroir dm Chrostkn»
Moas , morz : Mort, qui est tué ,
qui est mort ; mortuus.
Pitié à coBpIaiadre H*eiiaeifiie
D*im home qoi aroit tor Seliie
Et tor Mame naiatet maitont ;
Met à telt bient ne rit naît hoaa
Com il Teaiat, ne f n la mon (mort) ,
Qui en ta vemie Ta mort (wordn).
Buteheuf, Compiamte sur la Mort dm
Bojr de Naearre.
Moas , morse , mort : Mordu , pi-
qué ; morxirx, participe de monUre,
L*etpoiité la première naict
Attenroit ta femme farouche :
Mordec moy , dit-il , t'il vont cuits
Yoila moB doigt en rottre bov^hes
Elle y content, il t'etcanaotiche s
Et aprèt qa*il Teott dethoutëe.
Or ça , dit-Il, tendre rotée,
Yont ay-je Cait au mal atnti ?
Adonc retpondit l*etponeée.
Je ne Toot ay pat mors antti.
Marot, Jfyigramme d'une Espousée
farouche,
Moas : Morsure , déchirure ; de
mordere.
Car j*ay moyent trop dirert en met maioa ,
Detqoelx pluteurt differeament tont mort
(décédét) ,
Et ont toafTert Tong plut et Taotre maint
Let hlettnrct de met trèt aigret mors (mor-
tore). Dance amx Aveugles,
Mo&s : Les mœurs , les usages ;
mores.
En icett livre not aprent,
Qoi parfondement i entent.
If atnre des bettet , et mors.
Non de totee , mit de plotort.
Commencement du Bestiaire, Mss, de N. />.
eoUM, ri* 9,>W. ^o,r^.
o
•iio M OR MOH
MoES : La mort, décès ) extinc* MoRTiLism: Celui qni lève le droit
lion ; mors, appelé mortaille,
MoES, morscl, morsiax , mort : Moet bois : Bon mort, boit non
Partie , morceau , fragment ; de tnor- portant fruit.
sus. Voyez Moecel. Moete , mortée : Mare , endroit où
Cil Diex qui par m mors (mort), Ic» eaux s*amassent, et OÙ. les poi»-
Yolt U tnort dVnfer mordrt , sons se plaisent.
Me Teille , si li plest, ^MoETEicNB : La Mauritanie, pays
A son amors amordre. jf a r * m^ «^ •
Le Dict des Jacobins , par Ruubeuf, ^ Afrique ; Mauntama.
MoETBiLs : Moutarde.
MoES- NâMPS : Mort-gage , tout Moeteiz , mortels, morteté : Mor-
autre gage que celui en bétail. ^^^^ ^ destruction , perte considéra-
MoETABLE : Mortel , qui cause la ^Ae ; morialitas.
mort , sujet a la mort , moriaàs. Moetelateis : Réservoir d'eau à
MOETAlLLABLB : Qui CSt dC maiU- £^*j.g |g jgj^
morte ; homme de conditicm serTilc , Moetkliee , mortelUer: Celui qui
dont le seigneur héntoit lorsqu il f^jj i^ mortier,
mouroit sans postérité, suivant les Moetemain : Droit qu'on payoit
Coutumes dissoudun et de Mebun .^ .eigneur en quelques pays, à la
en Bem. -^ . . . , mort d'un chef de famille ; abandon-
MoETAiLLB : Droit seigneunal sur ^^^^^ >^^ ^re ou une mère fait
les biens des mmaïUahles, et de ceux ^^^^^^ ^ ,^^ ^^^„^ ^ ^^ ^ .
qui mourownt sans confession ; suc- pourroit lui revenir de sa succession :
cessiond un/iiorto*/Za*fe,oud unserf a^^ancement d'hoine.
décédé sans parens , et qui , par cette Moetement : Foiblemcnt , non-
raison, appartenoit au seigneur ; mor- chalamment.
talité, enterrement, funérailles; de-^ ^^^^ ^^ ^„ . d^^jj seigneurial
mortaUtas; en bas. lat. mortaha. .^^ j^, y>^^^^ à laine , qui se payoit
CelsQt di«i que qunt la- feme mnert , Ten ^q nature ou en argent.
UJoit ^"••V«rC!"?:!±\l!!rZ' uT™ MoETiEK «E YEiLiK : Lampe gar-
a 1 ome , et de ce* antre» bient que la feme • m .. i • •» '■Y
aToit , et i«fl oonTient-a le mari et Teïr des- »ie d huile , lampion ; de mortorium,
pendre en la mortaille , le mari ne sera pas qu*on a fait de moretum , comme le
plédies de ceste anciqn. Si possessor , se cil prouve Mena se.
qui lient TeriUge fet Tes despen* de la mor- i/r^,^,,^ Z^l^^^ ^^w/^„. ^^^
iaWe , et il ne demande pas ce quM a des- MoETIEX , mortex, morùeus, mor-
pendu , ceste ancion li est bonne ; U despens ficujr: : Mortel , sujet à la mort , CTUel ;
de la mortaille doit estre fet toz jors de Téri- mortalis»
tage et i doit estre lidespena avant qne Ten MoETiPEEE : Dangereux , mortel ,
rende rien , qnant U érilages ne pnet rendre ^^^^if,, ^.^ ®
les dettes , et se eO qui fet testament co- Pestiféré ; moriiferus.
mande f ère aucune chose , si come un porche, MoETlFll£ : Mendiant qui fait le
ou un édifice , ce n'est pa» dou despens de piteux , le malade ; mort^CUS»
mortaîOes. Mss, de la Bibl Imp. , n'' S^o'j , Moet-Mahoh, mort-MoAotm :
MoRTAiLLKE : Scrf taillable à la Mort de Mahomet, par la mort de
volonté et discrétion de son seigneur; Bfahomet, sorte de jurement oom-
se servir du droit de mortaille. mun parmi lesCroisés. Fi}^' Mahom .
MoETAiLLEs , mortuotlUs : Enter- Moeteeux : Mélange de pain et dfr
remént , funérailles. lait ; moretum , de moriarium.
M O s
Mo&TUâiBE : Mortalité , épidémie ;
de mortuarium.
MoET-rEifT : Ce mot ne désigne
point nne maladie , ainsi que le pré-
tend Borel , mais un Teht échappé par
en bas. ^ Payant de la coriandre :
Et les ▼entotitex dechiMe ,
Et tîr« de corps le mort-vent.
Despleigney, eiti par Bortl,
Moarxio!! : Sorte de monnoied*ar-
(cnt, selon B. Carpenlier.
MoauEMSHT : Tristement, ayecnn
•ir chagrin ; morose.
MoAUSux : Paresseux , casanier »
ipà reste au coin du feu ; morosus,
MoavEL , morviau : Morve , excré-
ment des narines.
Mos : Mon , mien ; meus.
MoscHE, mosÂe, mosque: Mouche»
sorte de petit insecte qui a des ailes ;
musca , d*où , suivant fiarbazan , les
mots, moquer, moquerie et moqueur.
La mouche, dit -il, a été déclarée,
moqueuse, railleuse , par nos anciens
poètes ; car Phèdre , liv. 3 , fable 6 ,
de la Mouche et de la Mule , a dit :
Aie iUrideri fabula mérita potes t,
Qbi sine virttUe vanas ejc^vet minas.
£t au lÎT. 5 , fable 3 , du Chauve et
de la Mouche :
Calvi momordit mosca nudaium caput ;
Qmam opprimere captons, alapam sihi duxit
gravem,
Bamc tUa ir/idens
De moschcy moske , emj^\ojé% dans
le Roman de Dolopatos , et dans les
Fables de Marie de France , cités par
Barbazan (Dissertation sur la Langue
Françoise , à la tète de TOrdene de
Chevalerie , page 47 de l'ancienne
^tion , et page 23 de la nouvelle.) ,
•ont venus les mots moskéor ^ mos-
kéour, moskeres y pour, railleur, mo-
<picur; mosker, railler, moquer; et
"^fkesons , mokeson^ moskesouns ,
MOS aie
risrée, raillerie , moq^èr^e'^ dérision |^
de là les mots mouchard ,' moucfie ,
espion , homme qui cherche à tirer le
secret de quelqu'un , afin d|en faire
son profit ; et Tcxp^ession , vous êtes
nnt fine mouche y pour, votis êtes
rusé comme un espion.
. Cil qe eiuei^e le moskéoiêr, il % If ^es
fait tort , et cil qe repro? e le malTejte , il
entendra à toi teclie. lie Voilles le moské&ur
Mprendre qe il me %oj luM^e.
Bible , n* 6701 , Préverbes de StUemait,
chap. g,ifer$. 7.
<^atf ensdii derîtorem, ipte im'mriam sibi
facu : et am arguit impium , sibf maeuhm
générât. Noti arguere deriiorem, ne oderis te.
Li teamoigne tricherouM prolcrc laui-
•onnge, le mosjiéor qnert Mter ^ et nel tro-
vera, etfseîgoeuieiit de queintè est léger.
Ibidem, ehùp. 14, iw/v. 5.
Profèrt autem tnendaeium dolosus testis ,
quttrit deri«or sapientiam , et non invenit ,
doctrina prudentuun faeiUt.
Ceaox «ount eil letqaeux nous a^omt ja dit
en ïïnoskesouns et en lemblattiice de reproece.
Bible, Sagesse , chap. S , vers, 3.
Hisunt quos habubnus aliquandb in deri-
Mun f€tim simiHtudinem improperii*
MosE : Baril de harengs qui sert
de montre pour la vente des autres.
MosELLAifE : Qui est sur les bords
de la Moselle , dans ses environs ;
Mosellana.
MosES ; Moïse, nom propre ; Mo-
ses ; de THébreu Moschech.
MosNAHT, mosner, musnier z Meu-
nier, mitron, boulanger, foumier;
de moiinum , pour moUtor.
MosNÉE : Mesure de bled à mou-
dre, et cette mesure de bled réduite
en fanne \ de moiinum^
MosifKiK : Le droit de naouture,
ce qui revient au meunier pour la
mouture du grain ; de moUnum, poigr
rnolitura.
MosQUE , moske , mouskes, mous-
que : Mouche ; musca.
au MQX MOT
MoêmAGH, f.mosrrage : L'action de Mots : Maison aeigneuriale , cliâ*
moudre) de réduire en farine , mou- teau bâti sur une ëminence.
ture; moliuira. Mots • motinet motte : Machine
MossEUHoa : Moiasieur , monsei- propre à élerer des pesans.fardeaux ,
'gnenr ; de meus et. à*insigmor, selon nuffula ; droit, de mouture ; de mo^
Barbazan; en ancien Prov. mëssër, tiiura; terre, bien de campagne, terre
messen « messire , messier, moseneir, labourée, glèbe ; colline , tertre, éml*
mossen,mossenhier,mosser,mouss€n. nence ; élération artificielfe atiprèa
MossBZ : Nom d*nne compagnie de des châteaux , pour marquer la cbas-
marchands Italiens. tellenie ; de maius , moûo ; en bas.
MosTAicz : Temps où Ton paie ht lat: mota ; en bas Bret. moteen. Le
redeyance en vin doux,^appelé moi!//; seigneur y tenoit les plaids et lea
de mustum ; en bas. lat. mustagium. assises sous un chêne, au pied duquel
MosTBaUEL : La ville de Montreuil- étoit une grosse pierre qui lui servoit
sur-Mer , et Montreuil près Paris. de siège. C'étoit ainsi que S. Louis
MosTiBÈ , moster : Église , monas- rendoit la justice au chAteau de Vin-
tère^ moneuterium, Voy. Monstixe. cennes.
MosTBi : Enseigné , savant , mon- Mot^au , motiau : Petite motte ,
tré , instruit ; monstraius. morceau de terre ; botte , fagot , fois-
MosTaza : Montrer, enseigner, ceau; de motio;^n Franche-Comté
instruire; monstrare. mutîgnjr,
ca viToîent tflonc reton , MoTia , motéiër, motéùr : Déclarer,
Hardi furent comme lyon avertir, appeler, nommer; fixer, ca-
Be bien dire et de bien mattrtr, ractériser, assigner, toucher, exciter,
Et des malvai* vicet Uttmer. désigner, indiquer, expliquer , moti-
BibhGuiot, 'vers^g. Ter, spécifier, mouvoir, agiter, émou-
Mot , lises m'oi : M*eut ; mVnten- voir ; movere , motare» Ce mot est
dit , m'entend , m'écoute ; des verbes très-souvent employé dans les As-
habere et audire, sises de Jérusalem.
Lort entnù sane pkw dire mot Qui le ▼état cUmer d*ome qui n*ett pre-
Par Tuif qu*Oi«euse ouvert m'ot «eut en la Court , celui qui Téaut le clam faire.
Où Tergier , et quant je le Téi , doit faire dire par ton conseill au Seiguor :
Je féùt de joie tout rari. Sire tel , et le nome, se clame à tous de tel et
Aonuui de la Rose, le nome , de tel chose et la motisse et se
_ , . j .. . 1« Seignor ne li Téaut enci faire semondre à
Ne s'csmerTaut nus de cest mot , .^^ ^^^ .^ ,^.^ .^ ^^^ ^^ ^^^^^ j^j ^^
SM mescroit ^ou que d,re m ot. ^ ^^^ ^ ^J^ ^^^ ^^ semonoir U uome le jour
Miterere du Beebu de Mobens , itrophè 88. ^t motisse le lerfc où U le semont d Vstre .
MoTAGE : Redevance , presUtion ^«"" ^' JérusaUm, chap, aS.
de serment , obligation d'un vassal Motison , motissement : Énoncia-
d*assister aUx plaids de son seigneur, tion , déclaration , acte par lequel on
qui se tenoient ordinairement sur des fait connoitre une chose , on la rend
motes, ou lieux élevés. publique; motatio,
MoTK : Chaussée , levée , digue ; Motivx : Cause , source , origine ;
motte de terre; droit d'en prendre moiio,
pour réparer, raccommoder, ou faira Mototee. f^oyez Moiteei er.
les chaussées iet les levées. Motte : Tertre, colline, élévation;
HOU MOV ÀiS
maison tâgneiinale, château bâti tnr - * MôlrrvLk : Piralii, iatlniBièiit à
une éminence. '''■" Monter des fiodeintt;*
MoQAïaa : Sorte de camelot fût ' «-Jfovm.s : Gfrot gsad; d*où mtauf-
dapoillei^iudoiuietlepliiaiUjdhle. /VsA^jinttrfiie; cbéMi. lat. migi^^ala.
MoDAaDfiiiOMrdlr.' Singe, foenpn. • Mpirvi.'Aàn ^mM/Wi Qm a le H-
]foiic:Roapie,goaite d'èanqai iàge 'gros, gris V^bdn,'*pôti3é.
diftillede la tète, et qui pend au neaj Mouflb : Esmj^ d'ornement dèb
wmemsm . manèhei d*an'liiftît'^ ^^arèment.
Moocnaaon : Chandelle qwailé MourLVT : Pkib iobAèt.
moadiée , bout de chandelle. - ' MovoNua : HefiMcff ; en ha». lat,
MoncMBTE , mamchette, maiÊckêÉ^$ momenus. Yojez Moïïa'jJMr.'
wtOMchotte : Enaim de moucheaoïl **M!ovitVE:TÊÈàti}^fiionATiimoUh
d'abeilles ; de musca, M ouillibe, mfmiUer rTèÉBtie nu^
MaucnETTX : Ce que les machines née; épouse; hladtt^:
de guerre lançoient contre les muia Mouivoia : Manger ; ffèaàdueariF,
pour les abattre. '! Muidére.
Moucuov , mouson , mQmê0on$ Mbinssbir. Fofes Mbvcfkov. ^
qu'dle donne de lait à chaque fois mùeùa. * ' '' * ... ' ^' '
qu'on la tire; de me^jtf onde iiieMcb; 'Mouxjkôs : Artie'dii ittHilin qvi
en ane. Pror. moussoun, momssoum. tert à faire tourner les meules ; dé
Moncsouv : Binet, bougeoir, bout g^ola , moàtura. Droit de' hnmUtge :
de fhanif^l^f ; de mucus ^ en bas Bret. Ce qu'on payoh au' iéêignelir pour la
jmmek* mouture des grains.
Xotinas : Rompre, casser, purré- MouLnuB : Aiguiser ,- émotidre ;
riier, émoudre, aiguiser; im^]» àtoiere.
moiSre, molere. • Moui.s ni ao»XT:Ghiehe pleine
MouDax : Droit de mouture. fle Ttn.
Mous , mouée : Mesure de terre : MoÛLia : Es|p^ déciment qu'on
qui contenf>it un muid de semaiUe ; tire des auges d'éè étiâtUfers et tafl-
de mtodiusi landiers. ' i . : m
Mora , mouée : Museau , ^^&ine Moi^ixua fTlstor^^'^oit cibli^
sUmgée , bouche , gueule ; suitant de faire moudre fo^ .|>le3 afi, moulin
quelques auteurs, ce mot Tient de du seigneur ^mcAnierf'flioiiiit^^
mtuei , visage. Movlbe (se) rfié remettre , se for-
Tous Tes arts pris par la mow , mer ; de nuidâùm^ "*"'•'.''
n 4oit Teair nanèet de r<me. MoULiBà ,' 'mOïïHMër , mouUers ,
Forcé éM F^fkeSm. ^^i^^ . Féu|iae„manée , épouse ;
MooBiL : Mol , mou, lâche , Ibible , mulier. roye% Meauu.
débile; mollis. • ''' * % -ii
MouBLB : Un moule , moduUu ;. q„j 1, ^ît pa^ •«tèiiciitMtte,
moelle, medulla,Aont on a fsit mpe^ ^ - Se tu tronvta ^ripsta wÊmmBiÊr,
Ion, mouelon, pierre tendre jpiopre ▼• f e» aa temple agaBomller
• bâtir. -. .-.u.. ._ .. 1.
, « . lA lopiu» an» aï honoore.
itofiMM de la Jle«f.
MonaaT : Mort, qui est mort; ... ■ i-. > .
mortuus. . MouuuAGKOXSlIiSlKpulmqnefait
3
:îi4 WOU mou '
tourner yQe eauj^^ppssée e^ ponte- ::;Moults : Droit de monture ; de
nue par une écl|i^...i^kfoi/A>t. 4^P^^ molitura.
oufolerez.^^ xaf^y^tiAJij.QvXtx Ic^ 4r|^ps ; jj . AIoulte :- Droit seigneurial qui se
moulin pct^sf^Ufif^ (|ui sert à piler. i?B^ pil|ldit des fruits de la terre.
pastel ou \% ^v^^^ moul^n^penéfis ^ •Mout-miT: Vasàal qui étoit obligé
qui n'est pas fixe^qpi est bâti, sur de! faire mondre son bled au moulin
|in bateau. . , ,» du seigneur. .• '■ '
MouLiH EUB^s :;^lnc qui provient Moulture : Mouture , l'action de
de l'apprêt et de la tonte des draps , «loudre ; Je grain que chaque parti-
et dont on fait.dw.,êtoffes d'une qya- culier envoie au moulin pour mou-
lité inférieure, .j,- drev moUtura. Bled moulture : Le
MounR : 9roycr, p.ulvériser, iftou- gpain que ramassent les meuniers du
drc ; mol^re. .^ droit qui leur est payé , et par cdnsé-
Mouller: Mouiller, tremper dans quent bled mêlé de froment et de
Vt9M^n}oUire, mqUiare. . ^ \. sêS^le. ^-' '-
MouLLEURE, pour mouillurt ;, Aç: Mollturer : Prenditr le droit de
tîon de mouiller, ^t^l de ce qui est mouture ; de mùlitura.
^^y^^^ ^ ^' ; ^. MouLi/: Aiguîs<?'; repaisé sur la
MouLif 1ER : Meunier ; mo/itor. meule; de mo^. "'
MotiLou N : Ta&^ jnonceau , meule -w .'., ,
dp foin. Q*" ^* contre 1« d^feoçe .«u . Seigneur û
. . Alow WK .: .Moiidre ; molere. 5T^'.V,™ •? '''^'"V «" " ^lî* f '"" **'
w.«^ ri, ■'. j, , Tj' aej5, et ancuni joue, OU IijSire* deflentapor-
,.. MpVLSÎt.:T|rftlted.une vache, Foj. ut «outel à pointe, ou aucune «ntre arme
MOUCHOH. ■ i :;• moufue OU arc et séetes , et aucuns les porte,
Mpui-T , mout, niult, mulz : Plu- ouii Sire. f«t aucune ^utrfi|l.frf!fe»ceaeinWabIe,
•■ * ' ' ■* « quiconque let contre tes manières de def-
Sieurs, beaucoup, grand nombre.; .?eàres; nhodad*. pôoté est à cinq sols d'à-
muUum ;, e^ ^np. frov. mou , moût , ««nde , et li gemix lions à dix livres.
monta y mouti. Moult souef, très-dou- Coût, de BeoMtvmtit, chàp, 3o.
.cernent, gradleuseipeut; 7/«oi//rvo</- ■'■•j, «- «
' X s* 1 • • ' MOUNART. f<?ré*3 MOULEEUR.
Unuer, avecpjaisiiri ■ht ^ -nu j
„,.,.. e I MouNÉE : Charge de grains qu on
Il ot nn longleor a Sens . );.k! . -^ ,? ^ *
:Qurm<^i^4-»çl«P<rr« rivière, . cny.oyoït au moubn , mouture.
.'. Iv'aToit pa^ fo vent ro^e entière ; . MpUIfIBR,,r^p/<ier» ?aafm>r ; Meu-
• Mes W/rsôi/eaf élis* clrtmîw ^^^ jç ^^ „,q^ soijt. venus les noms
JSstokauvcBtMttltt bise.' 1 r • V • .^
Ffl*/..àfe * <piFcre tt du Jptfgiior. propres , Lemomer, Lfmoumer, Mo-
' ^ u i.i^».i..-w-.r»..». . , /lier, Mounier,
.Ifou/tressembloitrmfB'l image ■ : •' ^ .
Qui faite i'^'à>s?.»filDblancei , MoUNIMBlfT : Acte, pièce jusliuca-
T.n ii main un MUtier teyoit , live ; monumeritum .
' Kt saéhîéîi V***»^"^ penoîi .MouKiN , mounètte , mounine :
De faire aDieà'pweres içhites. ^. ai * r n
iïomû/t deUnpse^ parlant de Pape- ^^^%^ ™^'« «* femelle.
l(ùM,c*èst'A-du'e,l'Bxpocrisie. ' MouivjER : Manger, prendre un
Au plnstost qo*eUe pool, afin qnc de nul ne Vepas ; manducare, *
fust appercue, vint en la chambre « où le / .«[Mouifini Moine, chanoine régu-
Contesedormoit,8iresv«iUamo«/rjou^luy lier* monialis.
dit : Sire .levei-TOiis sus, car de maintenant ^. mr^ t. i
,ou5 auéire que rctr» querella .»e» g.i(r»«e. ■ ■ MocQUB» : MAucher, $c moncher ;
■ Kbmàilth Gérard de WiiMrt. de muccare ; en ba» Bret. moucha.
HOU MOU 2ii5
. .MouQUBA : Railler, te moquer; Mousse : Gaenle de chien,
plaisanicr. Moussu , au f^inin mornssue .-
MouQUiLLxuz : Plein de morre , Couvert de mousse , d'écume , velu ,
sonreux; mueuietuus, mucastts. plein de poil; musciduif mmcostu.
MoimDBEUB , mourdner: Assassin, Lm oreilles «▼oit momutitt
menttrier, homicide. *•-* »»"«<•• •«» ^«"n» p«"^««
. MovEE : Éuog , marab ; en bas. S^'* f "* ^'""^^t *^!I>* '
, e > > jx tant qn« mengief ne pOTOit.
ial. mourut. Roman Je la Roté, «a PéniraU 4* FkOletie.
MoD.B , mourre : Broyer, mon- jf ocrp, moût: Vin doux ; mùsUimi
dre; moAr/v. • en bas Bret. moB*r; d'où wiotoftVr,
Mou>E,i»o<.r/«;LemaM.ndet cure à faîre le TÎn.
animaux ; petit mc qa on .ntpaid i Moo.taiob , ».owf«^ .• Temps où
I. tète de. chevaux pour leur fairt ,.^„ j^ ,. redevance qu'on folt en
aungerlaToinequelonymet. ^itt dook. enmowf.
Mov^^v^,mounneus,mourtneux: jioiTiT««Airo.,»ioii*tt«iK*e;Bled
Mourant , qm e.1 mourant trOte, ^e moulure.
di«tif,ab.ttu;de mon; en baa.)au MoMxiaa : Égliae , couvent , mo-
moHMMS , morunus. naslère; i««f«S«iii«.
C«ds Mt « iMi. T«i» mmUm, MonsTiLix , moastoile : Fouine ,
Drnit jamais ne sont arracliM« u i .. j
Lra Doires brcbU douloureuses , l>clelte ; de mus.
Loues, clietires, mourineuses, MOUSTEAHCX, moustranche : £x-
Qât ne Toddrent aler la sente , position , action de montrer. Faire
Qœ le bel agnekt pressente. .inoustranche : Faire âvëû el dënom-
Bainan dt la Rom, /. • .
»* •• . j,»^ librement.
MouaicLE : Monnoie. d Espagne, Movsteeiv : Montrer, faire voir ,
^1 Tenon des Maures. èiposcr aux yeux, édaircir, dévoiler;
MouaiE : Eau propre à ftire le sel. f^onsfrare. iîoustrer la pareil : Por-
MouaMAisTEE : Celui qui étoit le,, adresser la t)arblc , parler.
chargé de surveiller leS étangs et les - •
^:»«^. La Rot s*aalst sur le ban de la aaf et me
^' ^^. . c , fst asseoir a ses pies , et me dit ainsi : Senes-
MOUBOT, morofn : Uiien noirj de ihal, noés à bien momstré nostre Dîeu son
mdurus» Voyez Mobel. grant'poaoir qne un de ses petits -rans, non
MouBBE : Moudre , éeraser. par.le.meatm dt s qnatre Tens, dm avoir naîé
Moues : Mœurs; mores. Voy. Fee. ^ ^"^ ^7™? * f ^^'^ « •«• «"^•"' •»
_ _ m- t ..11 ^ t®«te sa compamanie.
MouBTAU : Mortel, sujtfl à la mort ; /oSi.*!fe , Hîst. de S, Loàît,
monaùs; en Langued. ,nourtaou. j^^i^^ ^ vmhardoîn U marischaus de
MouscAiLLOUN : Moucheron , pe- Champalogne momstra iaoaroiie, et dist pat
iite mouche ; de musca. fasienteiMnt-et la volenté as anstres.
Mouscbe-hke: Mouchoir. .;' . , FiUe^ardouin.
MouscoBDE : Instrtfttent dé mn- -. Moxjsteies : Métayer , fermier ,
sique à- une seule corde, quiservoit cultivateur. Fojrez Moitbeiee.
a régler et à remettre la vohc quand - Mobt, lises m*out: M'eut,
on s'éloignoit de Thitonation. Moût : Mouvement ; motus.
MousQUK : Moustache; mousque^ , Moût : Vin nouveau; mustum.
mue se disoit de la maladie, qui .lai- Moût : Beaucoup ; multum. Voyex
soit muer ou tomber la moustache. Moult.
/♦
«i6 MOU MOT
MouTAEWELLE : Fonrcfae^ béthe , et estoicnt^e 5a auimare......; L'an
instrument de labouvage. . i357 o^ bâtit des moulons d*or un ,,
MouTE , moulée : I>roît que les ^ppellcE en Latin mirloiie/ ». Rabdais
Tassanx'payoient an seîgi^nr pour les nomme y des moukms à la* grttRt
faire moudre au moulin banal; de iaine. t
molitiir^^. Mouton vAcx, mouionnaige: Droit
MofoT^DOUTs , moutéza : Foule , seigneurial sur les bestiaux ^ et puti-
mullitude ; muÙUudo. culièrement sur les moutons ; en baa^
. M01JTKI.LX » moutoiUe : Fouine , bit. muùonagéum.
belette; musleia. Moutornet, diminutif de i7t«alion:
MouTBPLiEE , mouteplojer : ÂVig- Monnine d'or.
mentei:|,,^p(uiltiplier;mi</£{]p/^V:are.' Moutohniee :- Celui qui leroit it
Mqptib^e , monder. : Revenu ec4- ^"^®** ^* moutonnage,
clésiastique ; monastère , <g!i$e ;inc)ï- MouToirwiEmi : Prison resserrée,
nas^riUm-s enlAngu^. moHH^slié, ^«^o^^
mounestié. Voyez MoNST^^ai Mout-pikl a^elameh : En plusieurs
TU*— iw-^a ^;-.»v r » manières , de plusieurs facon^. '
F« , là où 00 Ilôt le ftenôM Mouvance : Dépendance d un fief,
:Pe Jfaesiu dût et qui relevoit d*un autre fief; motus,
de movere* ■
Et moutUrs qn'wt ? ve milmt MouvoiE : Sp mettre en mouv<>-
iïo/it«i dir Pen»«i/. ment,s'apprétcrpourparlir,rcmuer,
MouTo : Colline, éminence,. tertre changer de lieu , dépendre, relever,
auprès d'un cbAteau ; en bas.„If|t^ sortir, faire la guerre ; move/r.
motti, Vo^ez Mqte. • Bw^OMàmomnii xMt allée qui alloit aa
.. MouTOir : Machine de guerre q|ij 'o''* JoinvUh, HUt de S, Louis,
a été appelée depuis bélier ; elle sèr- MoyiîAttE : Manche à miel, abeille;
voit à détruire les m^rs des vi^es que ff^usca.
Ton assiégeoit. Movaieb : Dépendre, mouvoir;
MotTi^oN-D'oE : Monnohi de Frtfiàce movere,
et dW.tres pays., qui portoit po^r '«Movant : CSiancelant; mo^eiv.
empreinte d'un c6té,rimfige4ie Saint Mov^oie , movéeoir, subst. : Meu-
Jean-Baptiste, et de l'antre,- un sgneau ble , chose mobile ; de mçvere, , . > .
tenant en sa gueule une bàbderoHe; Movee, mov^ofr, mouver.f'iit^
avec la devise ; Ecce àgntts Vei; cha- muer, mouvoir» agiter ; movere,
que pièce valoit 1 8 sols six deniers , Moy : Le mois de mai ; maius.
ou 1 6 sola 6 deniers , et il en jEalIpit Moy au \ Cuve ,. tonneau ; m€\fiUus,
cinquante-deux pour un: marc d^or Moye, mo^^e> /ti q^-e^ : Tas, amaA-,
fin ; en 1 357 'cette inonnoie ctoit à la meule , monoeau ; Atjnoùo; mesure
taille de cent quatre au anarc, et ne deritertie. /contenant un muid de se-
valoit plus que i a sols 6/demers ; en maille^; df modùts; mon , moi , ma ,
bas. lat. mifio^ ito«//o. Daiis. les Chro> mienne; /4i4N^. : .
niques de Froissart, il en est fait Bon home ;6p-ie leaiàialiu jointes,'
mention en ces termes .• • L'an. 1354 5* "^«'^"f ^^"^^ "»« ^ «**';*«•
on badt des florins, diu à Vagnus, Ow°^"hocte toch.lA/njr^G»"»!"»*).
parce qu'en la pile y avoit un agnêl^ ^ -r . $U>man de la Âcs€.
M OZ
MoTBif , moyenne : Milieu » inter-
talle. En la moyenne, au milieu ; sans
moyen, mus intervalle; médium,
médius; moyenrfils, mojert-né, ca-
det, second fils, puiné.
MoTCVERES, moyen, moyenéor,
moyemMieur: Médiateur, pacificateur,
entremetteur; mediator.
Dh|k» que Cris ( le Christ ) fat deTtmn
mfBjremertt dt Dca «t de* homes , et qu*il apai-
iwttt pannel son sanc celés choses kl estoicnt
a Cad et en ceiea kl estoient sor terre.
Sermons de S. Bernard, foL aSg.
MoTBVHBMXVT : Médiocremeut ;
de médius,
MoYBTTx : Sorte de bâton.
MoTXUx : Prune confite; jaune
d*oeuf ; de médium ovi,
MoTBiAUx, moyrieaux : Espace
qu'on laissoit au pied d'un rempart
ou d'une muraille.
MoYSJBL : Moyse , nom propre
d'homme.
BcDci le pople d*Isniël
QoBBt t'aparot à McytëL
Hotnan de Dohpatou
MoTSOH : Bonne manière , bonne
façon ; mesure , proportion.
MoTsoHHEUB : Fermier, métayer.
MoTTOB : Certaine mesure de
grains ; de modium ; en b. lat. moyda.
. MoTTOYEV : Mitoyen , au milieu.
yoye^ MoiTixy. /
MoTTOTBBix : Ce qui est mitoyen,
ce qui est entre deux ; de médius,
Mos : Mpt , dit , écrit , sentence.
Li PhÛosophe tel estoient
Qae à ouïe rien n*eqtend#ient
Tors qu*à biep dire et à. reprendre
Les maUès Tices : qoi entendre
Toldroit et lor mot et lor dix ,
11 ne seroit jà- desdrafiz ,
S*îl les aToit an reoKinbrance.
Bible Guiot, vert 95.
HoaiTTE : Camail d'éTéque ou de
religieux, ornement qu'il* mettoient
sirlei épaules; de l'Ital. mozeita:
M U C ai7
Mu : Muet, qui ne parle pv; mutus.
MuAai.B : Amovible, inconstant,
changeant , sujet au changement ;
mutahilis.
An monde n n'y a riens astable
Ponr refnga n« senreté ,
Pnjs olfice ai est muaèie.
Et révocable à Toalenté :
Le pHu senr est d*estre heiHé,
On d*aToir, ponr TÎTra» sçâance.
Car quant surriant avarsîté ,
Art garda Tonmie d*indigenca.
Dialogue dm Mondem.
MuABLXGX , muablesee, mmaHetép
tnuage, muance : Mutation , change»
ment, inconstance, légèreté; muUH
hiàtas, mutado,
MuAOB : Droit dû aux seigneurs
lorsque les fonds changent de pro-
priétaire ; de mutaiio.
MuAxniB , musardie : Paresse ,
nonchalance , indolence , dissipation.
MuAUL : Muid , sorte de mesure;
modius,
MuBLB : Meuble , ustensile de mé-
nage ; de mobiiis,
MvcM^muche, miic^itre: Cachette»
lieii secret; d'amictus; en bas. lat*
mussia»
MuciBMXNT, muehéement : En ca-
chette, secrètement.
MucBB , muchier, mucier : Cacher,
enseyelir, changer, couyrir; amidre*
Je pri anonrs ke ma cancbons muehie
Soit en un trou oà ne pnîst estre oie.
Fors de cehii ki rit comase uns butors
Quant ja U doins de mon gros fil retors.
Chançons fal tant que soles entendue
De ma Dame , qnant je t*araî perdue ,
Fui t*ent muchter entre ses denz genonla
Lues que seras escap^ de nous.
Arvantois, Mss. de N. D,, ji« M^ ,
/ôL 3o5 et 3o6.
Et le werpîs s*ala req>ondre.
Lés la salle s*etoit mueie* ,
Car cointe ert et Tezieir.
FabU du lÀon malade, par Mario
de France,
*i8 MUE ' MtJG
Mucosité : Ordure , excrément ; Muei, : Plomb dont les ouvriers
de mueùùu, muctu^ ■ • • se servent pour aligner leurs travaux.
MuGEB : Mauvaise odeur, corrup- Muelin : Moulin; molinum,
tion ; mucor. Mobllr : Meule de mouUti ; mola;
MuGni^ , pour muché : Linge mal sorle de cuir fort ; en bas. lat. mueUus;
séché et encore moite ; de mucidus ; et corne à faire des lanternes,
et moisi , corrompu ; de mucor, Muxa , mover : Changer, remuer,
MucRiE : Rendre doux, amoilir; agir; mutare , mouere ; eh Langtced.
mucescere» tnuda,Muerjinexprepier,c*étoitVïn.'
Mue : Grande cage où l'on mettoit struîre pour la chasse,
les volailles destinées à être engrais- ThiebauU, fet-il, morezquMui ro» toUs et
sées ; ce mot vient de muer, changer, apparaiUiez Tospor yotlre siée à Mînct lakec,
parce que ces volailles étoient mises «^ *>■»*** ^^* palefroi» , roocîn» et sommien ,
^n MifflA T«rv^. «.k..,»^. ^» Am^»^^:^ je Toui Urref ai âiSfE jBt autre awir.
en cage pour changer et devenir • _ , ^ . « t.
— «..^. » «• . • t ^ • j Roman au Cuens €i^ PomUeu.
grasses, la . Fon tame s est serv» de «e
mot , liv. a , fable o , de la Souris et Mubrix : Changement, msubihté ;
du Chat^uant. ^« mutare.
Mue i meut : Remue , change ; mo^ ^"*'^« = Usages^ coutumes ; mores,
vet, mutât. Muert: Meurt, •^'éteint; du verbe
MuK : Lieu de retraite , prisM. ^^^ '^^'*-
Mbte i muéas , muéau , muéaz . Jj ÇfV" ^r*'*' (pl*««-*^) !« jors «t eri«
^ j ' , m, ' . t On 4 ait 8V9ir et manaatie.
muei , maés ; an féminin mue, mnel, e» i-, rid.e, muert de paor ,
muelle : Muet, qui ne parle pas*; Qu*il ne lu perde chascun jor.
muius. Bestcrnue : Béte nbn privée , Bible de Berze, vers 367.
béte sauvage. '^ Muesb : La rivière de Meuse;
A cal encor alant par an jorja.ejtcontréÎM "^ .•,•.. ,.
de Greee po'r gifarîr'fut otfen unk' muéaz et Par mon chîef yès les cl ,
clos , k! unkes ne pout ne alcunes paroleî Passé ont Muese , jà les serrée Tenir,
f<irf iDetre , n«.«oi levêir de terre. Faites ^uer',' «t la vile estormîr ,
Dial, de S. Grégoire , liv, 5., chap. 3. • El ««• gnins portes et îremer et teal^
•A%.-i -ji '^ >j ^ j- • /v ." ■ > MottiandeGarin,/oi.86^P^.\
Cm^aahuc pèrgenu, qutuxàm aie in Grce- "^ .
ciamm jai^'.nvtibm curandus Maou est • MuESOK : Mesufe; droit sur les
matas ef claudus, qui neque uUa 'verba eelere, y ins vendus. Voyez MoUGBOH • *
neque ex terra im^itàm siir^re'valebat. j^^g^ . Mouvant , qui relèv* *un
Or quant H li mettoit en la Jiocha lo cors fief; movens. • ■
del Sanior^ donkes fatidesloié cett longue Ion- Mhet : 11 remue, movet; il change ,
geuient muele à parléir. Mêmes Dialogues. f^^f^f
COmqufiei Dominicum corpus in osinitte- Muetb : Ouerre , expédition mili-
ret, illadiu «ulf» a4 loquenduin lingua so- ^^irg . impôt'poùr subvenir aux frais
luta est. de la guerre ;<ié77io/M^, sédition.
• Mué : Changé, ttvauèymutatus, Muf.te : L'action de se mouvoir;
MuEBLAiCE : Fourniture, vivres, motus; départ; mutatlo,
provision; àt tnobiti^. Mukte : Meute de chiens.
MuEBLE : Mobilier, meubles ; de •' Muetemavers : Mutin, sédkieux.
piobilis. Muette : Tour, donjon.
MuEiL : Mieux ^ weliùs. Mugle, mttglias : Musc, muguet-,
MUI
fleur UaBche ; poudre ou odeur de
Boguet; nuuàiis,
.Ob o« ■catoift iiM mvgUas
MnjolaâMt «t romawrkis.
CèfÊÛBart, Monohgw eu Part.
Ce poète s'est serri du mot mugtias,
pour désigner toutes espèces de seu-r
leurs, d*odeurs , et il Ta quelquefois
dofiiié ans petits maîtres qui por-
toSent de l'odeur.
MoGULàs : Espèce d'ëto£fe à fleurs
blanciies*
MocvAUTX, mugnette (noix) :.Noix
muscade ; mue museata, .
MuGKiSE : Mrftnier; molUor.
Mui : Muid , sorte de mesure de
grains et de liquides ; modius; en bas.
lat. mmohu; en bas Bret. mqes.
Itm^v^ : j&Iuet , qui ne parle pas ;
M U L U19
MuiA ! Mugir« beugler, aboyer;
mugire; eu bas Bfet. mneeUa»
Muias : Finis , meurs.
Qm U MMMBtf M Mit itbitrm ^ a i a boBM
wiofi ; drrea ne pott arbitra^ rendnpar
's%Btf, miBchoU conyienk qu« arbitrage m
hm et dttcrmine par paroles ; che bÏb ptt«t
laîra cbéhii qaî na p««t parler, et poor thm
ârililMtn dfbovté d*eatrea arbkrea. •
Càut, de JBeoiufoitif, ehap» 4i*
Muiiu T Mesure d'un ithild ^ son
contenu; mesure de terre '^ui eoni-
tient un muid de semence; inodium;
en bas. lat. modiata,
MuiKMKVT : Cri sourd, mugisse-
aent, nuigituê ; mue d'un animal»
mmaùo.
Et en t<rat cel jonr de ne parloît ne na
paoil parler jutquet «pris Ws{>rea , 'fae mètre
hors nie toîz ne nol nutiementh M^hll )Min
par aa bouche on par sa gorge ^jà^oU ce qoa
«le s'e£torçast de ce fere. ,
Miràclet de S» Louis \ cKàp.'S^*
Huis a : Changer ; mutare. Faucon
muier : Oisebu de chasse qui a passé
It mue*
' MviMiBfinifmie.-MomiefCadaTre
ipû a été embaumé , et que le temps
^ieaaéàdimumia.
Je eaiainaiirai à erler
Muire le faaU tyran Iferoa.
TVtigédie de la Plengeûmèé/Jt X, C
Da diroîant voiraflMBt
Qne nna à chanter n*eDtCBt;
Qni aies s*ea.4faet retratre»
Ifaia pour ee ohîint aaalcawata '
Qoa j aa aiaay plna doaraïaat»
Bhnêmm de Hètkm
Muias : Crier, mugir; mugù^m
Muiaxa : Mourir, finir; mon. -"
Qnar ain^aiii qne ja JMVvel» .
Aeqaarral Bon père merd { '
UMt aai van aMw paia la vola,'
Mes je enit qa*à anTÎa bm ^o»e ^
Mon père» et da aSen pol me doiast
Qoant me Terra an ai vil point.
WakUtm de Courtois tTAmu, 'wen^oX
Muu'; Te remue» je change ;im-
veo, muta.
BfuisK Gâté, moisi; muddtu»
MjnsuÂOS : Droit de mouture»^
Mutsoir ! Mesure » diminutif dû
muid; de modius.
Moxo£ :■ «Mulet, sorte de poisson
de mer; en bas. lat. mamiltff.
lllu& : Mulet ; mmiut; en bas-Kret. .
muL
MuLAV r Mouiller, tremper dans
l'eau ; molttne.
McLCTia : Châtier, punir^ ntafe-
lors. ' . -jV
MuLCTO , mmko : Punition» di4ti-
nient';!flinriclka. -* ''.
MtJLDunvK : Bleurtrier, an^irin
MuLsaix : Mariage, selon D. Car-
pcntifeFk .-'.•»•
MoLETixa Dss cnisvs r Ancieu
office clu^.k Eoi; en bas. lat* mur
latentêim
Mxfhnn'tÈ : Incommodité» pério-
diques dt$ feifrmes, quiremnneut
MO M U N
Lon 6ttoî«Bt'ambe4«vs tSchz et de parfait
uge , et les muHeàm. Sam finirent estre
f aitet. £iàle , Genèse ,ch» iS, ifers, i x .
Erantautem ambo senes provectœque mia^
tis, et desierarU Sarm fien mxùÀthéiM,
MuLiû : Épouse, femme mariée;
mulier. Voyez Moilve.
MuLiEi : Enfant né en légitime
mariage.
MDi.|[«BQUi2nBa tTisserand ou mar-
chand de Tétoffe appelée- /yto/b^tfi/t.
VoyeK ce mot.
VjjJsOt y mulo% : Engelures qui
viennent aux talons.
MuLOK : Sorte de petit rat des
champs, ^m'ironge les bîèds ; de mus,
MuLsioRAïas : Qui trait les Taches;
de mulcittsi
MuLT : Très , beaucoup , grand
nombre; m'uUum.
L!<{nen maligne c^ir t^en alant , et muit
maSASkooÊl regardant , vireni celui eatre en-
Mngiet de! mysteire de la croix« >
■ Diai, de.S^ Grégoire, fit. 3-« çkap, 7.
Çatèm maUgni sptritus pergentès etnhti'
■I9ka1f<4liffiitf<; er^ucis mymfeno ttgnaivm in-
denint,
MuLTE : Peine , aneuinde ; muleta ;
enanc.PtOY. mulcio , mulio.
< MuLTRR 4 -Châtier^ puaif ,]Condam-
ner; mulctare.
MuLrixir : Tetrriloire et- dépen-
dances de la ville de Meaux;./ia^zcf
'MeldarUm.
MuLTEE : Meurtre , assassinai.
r.llDLers. Voyez Movlt. i
MuLTURE : Action de mmidne , de
.mettre en poudre; moiàura. Voyez
•Mû»uxriiate.f .-.
Monde : Pur, net, sans tache;
mundas^, -
ô î' '^em' aànl , Dame tf^ glôriiraM ,
Yierge et nourrice et pucelle féconde,
l^f f ^ de pieu tria digue et pretienae ,
A^tous hnmaiua très propice et piteuse »
'Sn qui tour bien sans nul moyen abtindc;
Offrez à Dien ponr utoj prière munde .* -
MUR
Car, a*il tous pUit me prendre en aanlTegardc,
De l'ennemj infernal je n'ay garde.
Cbmplamte de la Comtesse de Charrohù,
MuvDE : Le monde, Tunivers;
muftdus.
Nos sommes fait un ewart, ne mies sole*
ment à cest munde, mais nea assi ns En^s,
(anges) et as hommes.
Sermons de S. Bernard, ^fi^ 64.
MuHDEE ; Purifier, rendre pur,
nettoyer; mundare,
MuNiER : Meunier ; de moUmun ,
pour moUtor.
Mdhimeut : Monument, acte, ti-
tre justificatif, pièce authentique;
monumentum; en basse lat. mttm"
meniùm,
MuNiT^ : Lieu priTilégié; d'ûn-
mumtas.
MuKAOE (droit de) : Droit qui se
IcYoit dans une ville pour l'entretien
de ses murs , fortifications , et de ses
autres travaux publics; de muras;
en bas. lat. muragium.
MuRDEE : Mordre; mordere.
MuEDEE , mûri, murtrè: Meurtre,
assassinat; mortarium; eki bas. lat.
murdrum et muUrUium ; en bas Bret.
mulp'y mukrereah.
Par trop Uesaes sont les festes
Qui puis Tiennent à copper testes;
D*iUec Tiennent les defbaoces,
Les mardres et les alliances ,
DiNit maintes terres sont gaat^ ;
Et mainte ame des corps seuréea.
Roman du second Renard , fol, 54, it*.
MuEDEEUE , murdrier : Assassin ,
meurtrier.
MvEDEiE , murdrier , murùir :
Meurtrir , blesser , commettre un
meurtre , tuer, égorger ; en bas. lat.
murdrare, • "
AfiTES : Fourrure d'hermine , or-
nement de peau d'animal ; murinus.
MuEE : Saumure; muria; en bas
Bret. mur,_
MvEGE , murgier : Monceau ,' tas
MUS MUS «•!
«
d€ pierres; de munis; en basse lat. sèment frivole, fainéanlUe, liberti-
wmrgaium. nage ; ou le dérive de mtmtaiio.
Mv&LàUX , muriax .• Murs , murail- Car de co«|m , m Diev me ••^mmrw
les; de nutrus; en bas. la t. muraiUia, Voas dcwni unt par le Tînigc*
mmOka; en bftsBret. mur, muraiUou. ^«T®» ^•« *"•* ^ "wj^V*
' Qui tmt MtMUcimiiarsplaiuii*,
Hector cft mon et defloes, Que vont rendrai eoye et taiians.
Qsi laidement fn traynes itomon de Im Mate.
Eatov let grau» muriax de Troye. ^^ ... *
Oi^ide . Mss. cité par Borei. MosAOE , musoige , lises m'usoge,
_ .^ . m^usatge : A. mon usa^e* pour mou
Muus : Putréfaction , ponrnture, ij^j^i^f
corruption; mircor. Musaîqii» : Mosaïque, ouvrage
MvmiSR : Murer, entourer, clore composé de pièces de rapport; de
de mon, fortifier ;mir/t>a/i«'erf; eu musivum.
bas. Ut. muno. Musaed, musars, musart, musarz :
My EMEWR : Murmurer, marmot- painéant , oisif que la moindre baga-
ter, parler indistinctement ; murmu^ ^jj^ ^^^^ ^ ^^^ ^ ^^^^^ ^ désœuvré,
mrr. Murmeler lessaimes : Psalmo- „oncbalant, de mauvaise vie ; en bas.
dier, dmnler les offices. ^^ mifx««/i«/. ^«/«w mic#âf7 ; Élour-
MuEMUEEMENT : Bruit , clameur, ^. ^ ^^ ,^ ^^^^ réflexion,
murmure; murmur, mw-muratio; en Musae de .Femme dissipée et même
bas. lat. murmuruim; du Grec mor- ia>CTtine,de mauvaise vie, fainéante;
nuirein ; en bas Bret. murmur. musarde se prenoit aussi pour, femme
SaUhadin entend! lor murmwrement et la de menestrier.
ButaiM conThie de U Tile. MusAEDEE : S'amuser à la taga-
GuinaamedeTjrr,foi.a5ê. ^^„^ ^ ^^ ^j^^ ^^^^^ s'adonner au
MranvEEVEHT : Bruit qui court libertinage,
et qu'on ne dit qu'à roreille , en ca- Musae die : Chose vaine et inutile»
chette; murmurado» sottise , libertinage , dissipation, fai-
Muemdeeue , murmurateur : Qui néantise , paresse.
I trouve à redire , qui querelle tou- Quîconques cuîde ne qaî die
I jours, qui aime à contester; mur- Que soit folor ou miiMnAV,
muraior, ^« ^^^ ^"* •**"«** «▼î^nne »
-- . m* «««.««:il-.. .M...... ^ui ce Toldra , por fol m*en tienf ne.
Muetel : Mur, muraille ; murus. ^ -RomoTée /a Aase . Jef, tu
Mus , muse : Muet ; mutus ; en bas , . „
Bret. mud Musaes : Bateleurs, gens dont loc^
cupation est de faire rire , et par ce
n ne doit pa» afferir à ton. J P«°J^ •»*!- moyen d'empAcher ceuE qui les re-
trasce detens au» , tout soit-il ainsmt que jI ^ . ; . ■ •.
M^t edéoft arbitre, des partiet ; car sert , gardent, de S occuper a quelque chose
ne tovr» » ne mut , ne soubs-aagiét , ne hont d'utile.
qui aoit en .ugetiou dWrui , par reUglon ^.^ ^ ^ ^^^ ^^
«n. rauctonte de^u par deMu. ne pueent ^^^ ;^ J.;i J. J ,^^
redieroir aucun arbitrage .eur aui. ^^ ^ perilleu^, ouUre cuidié.,
Ûmnune de Beauvoim , c*a/>. 4i- De bien et de bonté widié».
-^m «« A^^», A^ ^,.» .....W* Roman du teeond Benard , fol. ^ ^ 9^ .
JMus : Musc, odeur ; de mus, muns. ' ^
MusAGE , musoige : Retard , délai, Muscade , muscadet , muscadet :
inaction , oisiveté ; dissipation , amu* Raisin muscat ; muscaUUus,
aas MUS MUS
MvscADST : Vin blanc dont le goût ptressenx , stnpîde ; muserle \ actiofi
approche beauconp de celui du mus- de jouer de cet instrument ; au figuré,
cat ; vinum mutaûelium, oisiveté , paresse , nonchalance , niai-
Musci ; Caché , soustrait à la vue. série , fadaise.
Don nuucée ««teint ire , et doon el wîn MusE : Espèce de palmier, dans les
csteint très grmnt Uidi^atioun. iles de Crète et de Candie*
Bible , Proverbes y chap. ai, -uers. 14. Musiiux , muselz : Lépreux , atta-
Uunm .btconditwn ejctinguii iras, et do^ ^«f/« ^ ^^P»'^ 5 misellus. V. M«SEL.
num in sinu indignationem maximam, MusEI. : Museau , face , visage ; de
„ , r^ 1. ^^ I- . muses. Oindre le musel, flatter.
Muscle : Cachette , heu secret , ^ t ^ • 1 j
.... Muselleeie : Léproserie, ladre-
uen cacne. ^^ ^ ^^ y^^^^ Meselerie.
Mnlt p«r et foU qui de Den «e défie , Mcsi^QuiK : Partie de Tarmure qui
Dens en garde lur nnn tes e lur folie , 7^ . ^
Retrait m grâce ke manne ne plot mie COUvroit le dos.
£ U mascées (a et ettine perie. MuSEQUiN : Jeune homme qui
Roman des Romans , strophe i5a. s'aime , mignon , poupard.
MuSCÉSa , muscer, musser : Ca- Mon gorgias, mon frîant musequin^
cher, écarter, celer, dérober à la vue, Mon dorelot , mon pommeln tetin.
à la connoissance 5 d'anucire, et non ^ ^"""^ ^ Plaisance , cité par BortL
A^ M»**^>^ Or ça parlong d'antre latin ,
de mussare* /^ ^ ^ • ,
Comment tou* Ta , mon museçuM ?
CÛ qne musée lea formens , ert eacomen* Où e»t monsieur rostre mary ?
géa ia gêna; et beneison soie sur la teste del Par ma foy, monsieur mon amj ,
vendannt. Bible, Proverbes , eh, ii,v, a6. U «^en va en commission.
Qui abscondit frumenta , maledicetur in Coqmllart, Monologue du Pu^s.
populis: benedictio autem super caputven- MusEa : Jouer de la muse; être
éentuun. oisif , perdre son temps ; regarder
Muscle: Les épaules; de mtf5ce</e^, fixement comme un sot, s'amuser à
pris pour humérus. des bagatelles , s'abandonner à la
Muse : Cornemuse, sorte de mu- nonchalance,
sette, instrument à vent ; musa. Muse Musetrur, musetéeur : Niais , sot,
d'Aussai , muse d'Eùiet, muse de stupide. Voyez Musaud.
bief: Anciens instrumens dont je n'ai Musique : Ouvrage en mosaïque y
trouvé les noms que dans le Temps musivum.
Pastour, de Guillaume de Machault , Musée, musqué : Mouche ; musca.
poète du XIV* siècle , Mss. de la Bibl. Muskeror, muskeroun : Moineau,
Impér . , numéros 7609 > 76 1 a , 7998 sorte d'oiseau , le passer des Latins,
et 7221 , au chapitre intitulé iComent n^ ToiUexpur céo douter, tous estes meil-
V amant fu au souper de sa Dame, lors de moUx de musAerouns.
Bief, signifie bled ; bladum f rumen- ^^^^> ^' Matthieu , chap, 10, vers, 3x.
tum voudroit-il dire , chalumeau fait Nolite ergh timere , multîs passeribna me-
avec des tuyaux de bled ? De muse '«>'•" «*^« ^o^-
on a formé muser, jouer de la corne- Musmxer , musneier : Meunier ; de
muse ; au figuré , s'amuser à des molinum , pour moUtor.
fadaises , perdre son temps , niaiser ; - Musquée, muskee : Mosquée, tc^n-
museur,musetéeur, celuiqui en jouoit; pie des Mahométans ; de l'Arabe max^
au figuré , oisif, nonchalant , niais , giad, lieu d'adoration , dont les £s-
/.
NAB
pigaob «mt hit mesMta^ et les
Ilifieiif moêcheiai en bas. laU mu^
ciete. L'ëtjmologie que loi doime
lorel n*ett pas soutenable.
MvsQUiHVivB, musquimer:
nnd. Fbjrez Molzquih.
MussÂiAi : Qui eadie. F. Hocbe.
Moiês : Cachette, lien secret où
Ton cache quelque chose , et parti-
culîèrenient de l'argent.
Mvwtf iMEiiT : Secrètement , en
cachette ; à*amicire»
M usna , mussier : Cacher , sous-
traire, dérober anx yenx, ne pas
lûreToir; amicire. Foyez Mires b*
Muana : Montre, reruede soldats,
MuaTASMEHT, miistrùon : Présage,
«gne, prodige , action de faire voir;
Mais jco «idantMrob ton qner , t nmltl*
^Betoi ■€• aignct et mmirisotu en b Um
m KfTpCc , et n ne ▼ou orra.
BUh, Exode, ckap. 7, 'vers. 3.
Sedmgù mdÊvmbo car ejus^et multijfKemio
étoêUaU mem in terra JEg/jrti et «oa
Mut, muie : Mnet ; mutui; en bas
Bref. Bttta,
Mut : Il partit , il changea ; du
Tcrbe ïnuer, changer; mutare.
Mute : But où l'on tire au blanc ;
d'où le diminutif mutelete ; muta.
MuTiLUEE : Mutilation, action de
couper, de dégrader ; de mutUare.
Mutée : Assassinat, meurtre.
MuTUEiT : Prêté , emprunté ; mir-
N A G aaS
MuTUTE : Mntnel , réciproque }
mutuus.
MuY : Mesure de terre qni eon-
tient un muid de semaille ; de motiÎMs,
Mutâob : Bail, louage; change-
ment fait moyennant ceriain prix ou
redeyance; mmtutto.
MuTOT : Monceau, tas» p3e; en
bas. lat« miiîolta.
Mute : Beugler, mugir» crier com-
me un bœuf, aboyer; mugiras; d*où
nutljemeni, mujrmeni, mugissement.
Mute : Changer Ae podîtion'; m»-
tare*
Mute : Parler entre ses denta» par-
ler à Toix basse ; mtttire.
Mus : Qui ne parle pafe , mnet ;
mutas.
MusALB : La Moselle , rlTÎère ;
Mosella.
Mt : Mes , moi , a moi , de moi.
Mtb. Fofe% MiE«
Mte : Amie , maîtresse ; amicam
Mtoeb : Grenadier, arbre qui pro-
duit des grenades ; en basse latinité
migrana»
Mtlods : Demi-lots.
Mteoe , mjneur. Toyes Mevsue.
Mt partie : Mêler deux choses
par parties égales , peindre en deux
couleurs.
Mtex , mjrrre : Médecin. Fojrez
Mies.
Mystk : Prélat , éyéque, atcheyé-
quc ; mjrstagogus.
Mtussbe : Briser,- émier.
N
IN A : Surnom des dames de qualité,
abrégé de domina.
Naeb , nabei, nabot, naboHn : De
petite taille , nain ; de napus^ navet»
siUTant Borel ; et de nanus y suivant
Ménage* Nous disions autrefois un
na¥tau , les Gascons disent un nabot.
pour un naveau; on «dit en bas. lat.
nabatœ, pour enfans adultérins.
Nabihk : Lieu semé de navets ; na-
pina ; en Langued. nape, naiv, navet.
Nagaiees, nakaires , naqtuUres ,
naqueres, naquerres, nasqueres : In-
strument de musique pour la gnerrc ;
iS24 N A C
plusieurs auteurs prétendent que ce
sont des trompettes ; ils se trompent ,
ce sont des petits tambours ou tim-
bales 9 dont le nom et l'usage nous
Tinrent d'Orient. Les Maures et les
Arabes les appellent encore naqdrah,
\fk Hébreux nikraf cavité , et enfin les
Égyptiens ainsi que les autres peu*
pies Orientaux , naqdri; en bas. lat.
nacara. Voyez Wachter, Glossaire
Germanique , au mot NACiaii.
A la porte de la héberge le^Sondanc, ettoient
logiea eu une petite tente lét portiers le Sou-
dane t et eet menettriert qui aToient cors
Sarrasinnois , ettabonrset naetùres} et fe-
aoieat tel noiae aa point dn jour et à ranni-
tier, qne ceoU qnii estoient delex enlz ne
pooient entendre run Tantre.
JoiHviUe, lUst, de S. Lcntis,
A cenlz de Rome Tenl un petit repaîrier,
Qqx contre leur Seigneur moolt noblement
aloient ;
Trompes, harpea, naquairts, et ▼ieies son-
noient;
Nos ne porroit conter la feste <ra*il (aisoient;
A pièce ne pensassent an dnel qn d atendoient.
Ijc Dit de Fhurence de Rome , Mst. de
rEgUsedeParù,n'* M^,fol,iig.
Nacelle : Ce que contient une
nacelle , charge d'un petit bateau ; de
navicula; en bas. lat. nacella, na-
vicella.
Nagelet : Barque , petit navire.
Lors vit un nacelet venant ,
A Toile déploie siglant .
Sans govemail, sans aviron;
I ot si grant joie environ ,
Que nns ne poist souliaidier
Ausi grant joie , au mien cuidler.
Roman de Percevais fol. 345.
'^kcm.%^ nages, nates : Les fesses y
nates; en bas. lat. nùticœ.
Si est vers lui venu errant.
Par la nache dn cul Ta pris.
Et cil à escrier sVst pris.
Roman du second Renard , fol. a6 , F^.
Nagheus, nachieux, nachoux (Mé-
nage écrit nacdeux) : Celui qui a de
N A F-
la répugnance à manger avec onaprès
des gens malpropres ; dégoAté.
Naciov , nascîon, nation : Extrac-
tion , naissance ; ruucenda. Voyez
Naisskmevt.
Et se nns contredire m*ose ,
Qui de gentillece s*alose ,
Etudie qne 11 gentil-home ,
STcom li poeples les renome,
Snnt de meillor condieion
Par noblece de nacion ,
Que cil qui les terres coutlvent ,
On qui de lor labor se vivent ;
Ge respons qne nos n*est gentix ,
$*11 n*est as vertus ententiz.
* Roman de la Rose, ifert z9o53.
Nacohsuitex y lisez n*aconsmvre :
Ne point imiter, ne point suivre.
Nacquet, Tta^irnû, naquet : La*
quais , i^alet spécialement chargé de
marquer le jeu , sur-tout celui de la
paume : c*étoient des gens de basse
naissance, qui suivoient à pied les
personnes qui les louoient ; ils iétoient
aussi appelés holiers , kouliers , ri--
bauds et bordeliers. Voyez ces mots.
Naual , Nadaou : Fête de Nocl ,
jour de la Naissance de Jésus Christ ;
de natalis. Voyez Noei.
Nade : Ne , née , Tenu au monde ;
natus, nota,
Nadee : Terme injurieux , selon
D. Carpentier.
Naeuees : Particules d*or ou d'ar-
gent , raclures.
Nafre : Balafre, plaie, cicatrice >
blessure ; en anc. Prov. nttfra»
Nafré , naffré: Blessé, balafré;
en anc. Prov. nqfro,
Qiierre fist les ocis par bois et par fossez.
Tous furent en muustiera fraucliement eu»
torrex ;
Les naffrez as mieres et as aerjans livres
Tant qu'il furent garl les a touz courées.
Roman du Rou , fol, ia6.
Nafeek : Navrer, blesser, balafrer;
eu anc. ProY. nafrar^
(Taoà : RftVigaa, naget, flotta , alla
EfAOAai»B, negabie : Reniable,
'on renie; negam, negabundus;
bas Bref. nag.
El AOAirs:IfaTigiiant,allaiit sur mer.
VtmmniM pwîmns y
ZcUuidoît donbtaiu
Faîeut Tottrc amUi
Pour les miealx magam, .
Tcadcs treft et mu.
UMMewrdêUFrmiÊùÊ.
II40B (ettre en). f7>;^» Eau.
RA»ioi& : Lieu où Ton nage.
IfAotem* nagéour, nageur : Ra-
einry aarinier, matelot , pilote , par
NAI
aiA
fin» 9 .
Dt tMtet jMtftt Ml «aïoit Ibffir
Ouiiiwr éÊ CoÙÊÊÎ, Uf, %f tkm^ st. *
Haiv : Non.
Stl* mitt eann bahig, etUdcmaB^ :Str«-,
qM ciiis bakki tOM doaae tsconi-
dt TOM à «BUadre ? Hmi y f«it4k.
K40sa« nagLer^ mdgier, namer,
^f mÊ^er, navier : NaTÎguer, aller
ir aer^ ramer^ conduire un bateau,
dans une barque, s'embar-
; mmudgare* On disoit ancienne-
uX mocTf nouer, pour exprimer oe
le aooa entendons aujourd'hui par
iger; matiare.
U bwioÎCT Roit ronmitoda taotoft ai ma»
lien qm paisqvt il avoU acompli aa pn>-
Bia«, qo» fl majauent ; et donqnet il alla à
acf ^âi eatoH en la mer, pour ettre plot à
ar. Kw de S. Jjouû,
Nâobi : I^es fesses ; nates, Yoyes
rlV^UÂimxR , pour naquairer : Dans
. Civpentier, jouer des nacairej^.
oyex Nacuebs.
NAor^BBES, lisez n*agueres : Depuis
*u V il n*y a guère de temps , der-
térem^nt ; nuper,
Naia : Écume , mousse ; charpie ,
ige 9 chiffon pour mettre sur les
lit pié aToit à tel metchief ,
Et la ïambe sî boorsoaflée ,
Si Tesaiée et ti enflée ,
8i pleioe de treus et de plaies ,
i^thi i «▼•it , ce crôî» dt rmU*
U.
NàiBB , MÊuer : If aTÎgner , aller sur
• • • •
mcT} navigarûm
D* h^MBc aeir tôt ébabtm Mfai fci JMiiKMVf
fttoc io derant dit hoBorabto Baron Wf ai îniîaB.
Mxqum exùnuuommts imeolmmm, qui ^wii
prmtiito nMSÊtmèHi wra JAummmhw ■»▼#-
gabant.
Naïf : Serf de saimnce bu d*orî-
■ ■■ ■ ■■■^
gine; natuwt, _ ^
Naiobs : lies fesses; notes.
Or t*0B Ta • beaz amia , vm t!aa »
Esté STons en antre anten : ^
fki d« cl, ai feras qotf sajgèv
On-ta avraa p««i les maigm,* ,
D'«M froase agnilU d'acier i
' HOS ■• t*eB YOIOBS ff» €|)|MJ#r ,
■TîlaiiiaD«nt por aiMtre bonM'f
Koa asTOBS biea ^e heiior oipaK*
^FoNiauJmdÊmxBcnUçrtr^mM, 4
Haa , lises Ji'iw/!? ira-t-41.
. - Tm ditts qud Toatm fiaas a la paaol^ p«r-
d«a,«tp<MrceiMulpaaiaortdeserrie, ains
aeroit greignor imis^aa c*on 11 feint plut de
bien, «t se Denplest cBCOre Torres vont parler.
BomémdÊtMfiStigmdeâomê.
Naibov : La croiséed*une hache ou
d'un outil de fer^ tel qu'il soit.
Nais : Rutoir pour le chanvre.
Nais : Origine, naîsèance; nas-
centia.
Nais , nayt : Né , -natif , originaire,
naturel ; 'naïf ; muhus.
Naisac^b : Droit qn*aVoient cer-
tains particuliers de faire rouir leurs
chanvres dans une riviè^,^un étang,
8cc. ; droit que le prd^k*iétaire de
l'eau percevoit sur ces pafrtîculierSi
Naimbmbmt, iumtmnmk^ V^ Nai)i-
^26 f7 A N ÏV A R
sance, nativité; naseentia; en anc. . Navik : Nasse , instrument de pé-
"Prov, naùâêmen,niussènso,Graindre cbe; nassa; nacelle, 'petit JMiteaU';
jfle naissaunce : Atné , premier né. navicula,
IfAiST&E , naixre, naixtre : Naître, Naout : Haut, élevé ; à^ainum
Tenir au monde , prendre naissance ; Nap, au pluriel naptz : Navet, rave
nojtcL longue; napus; en anc. Prov. napy
Qaant U ilz de Den dftit tuuxre ai etl«Ut lo tasse , écuelle.
ploi gr«T*ia teni ki bien puUt loqod qu'a To- Napkrik : Lingerie, endroit où
êUtfUire, Sermons de & Bernard , foL 55, i»^« .«««^ i^ i:„«^ . ^/c^^ i. i m •
„ ^ . ^,. . . _ l on serre le linge ; office chez le Roi,
etegit quod molesuiu est. mappa; en bas. lat. napana.
Naitshiee : Batelier, marinier ; Naperoh : Grande nappe.
nautietts. Naquaire , naguère : Timbale.
NàivEBiK : Servitude de naissance ^ojrez Nac aires.
on d'origine ; de nasci, pour na- Naquet : Jeune garçon marqueur
dvitas. ^^ i^^^ ^^ paume ; jeunes gens de
Nam , namps , namptissemeni , condition servile qui suivoient les
noms y nans, nants : Meubles , uslen- seigneurs. Voyez Nagqust.
files de ménage; bestiaux d'une ferme; Naqdetbr : Contester pour des
gage , caution , nantissement , répon- clioses légères, chicaner pour des
dant, sûreté d'un marché; en bas. ncns» s'atUcher à des bagatelles , se-
lat. namium , nantum ; du Saxon Ion Borel ; mais je crois qull signifie
nam , qui a la même signification. plutôt, craquer des denU par le froid.
Si aacoDS a prîi nans de ion deteor , et ^Ojrez NoQUETER.
cnidoit que ti nam vaiulsaent bien te dete , Narciz : Narcisse , sorte de plante
et quant II les Tendi par che que li deteors ne bulbeuse ; narciSSUS.
les p>at pas rachaler H n'en poet pas toute ^ ^^^ La grande lavande,
•a dele avoir, et tonte TOies il en pnst che _ . ' . » ^ •t«..«v,
qne U en puet , et après saDs parfer an deteur arbrisseau aromatique; parHim, cora-
il s*aU replaindre , en tel cas il se replaint à position odorante ; nardtim, nardui»
tort ; mais se il enst reipiîs an detenr qne il li T^^j^t , narmte : Dérision , moque-
paiast le remenant de le dete , on baillast /Miw .^ ^i„* « » • i •
Sonflisan. et le dettes ne le ionlsi.t fere , en «C, plaisanterie , mépris.
' tel-cas il se replaint à droit. Narilles , nariles : Narines , ou-
Cout. d»'&»mu¥oisis , chap, 55, vertures du nez par lesquelles l'hom-
Namptir , nantir : Mettre en se- me et l'animal respirent ; narcs ; en
questre ou en dépôt , saisû*, faire sai- Langued. narilios, nazilios ; A*oix na-
sir, payer le <«os ; en bas. lat, naniare, riller, froncer les narines comme ponr
Nahce : Panier, nasse, sorte de se moquer.
filet pour la pèche du poisson ; naasa, Li chien prist à arancier , \
P^ANBA , ananda, manamia , par^ ^\ l'aerd»nt (le renard) au pcliçon
» A _^* -,_ «,«^«»A«,« ^„; Si.coai li chien le vont tirant.
mananda : Anciens juremens qui, „ , . ^ «••**,
. _ , ■ ^.- '. • Reuard qui niout va soupirant,
•Uivaut Robert iLtienne, etOient en- k^ aert un par les narilles,
COre , de son t^™P& 9 usités aux envi- Roman du second Henardffol 16 , r*.
rORS de Palris. ; l^t sitost je demandai à boire , et Ten m'a-
. Nawe : De petite taille , nain ; na- P"."* f « ?>*"? " "° P^* ^ ^ "* **»* ^«""'"^
j /^ T - -- j je la mis a ma bouche pour envoier a?al, elle
iw; du Grec «a/ïo^; en Langued. „« saiUi hors par le. /iari//e/.
namet; en lui. nane ; en £spag. nano. JoinvUle, Histoire de S. lauh.
VAS
NAmQVf ir , natqttbis : Mendiant ,
Tolenr, coupeur de bourses , fourbe,
trompeur; l'argot, langage des gueux,
langue composta de mots en igma ti-
ques , de mots remplis de ruse et de
finesse.
Naeraxie , dans D. Carpentier; il
s'est trompé , il dcToit lire n'aranue.
Voyez Aramib.
Nakbat : Raconte , récite ; nama.
Ces llTres diit , conte et murât,
Qb en b riche cit4 d^Arras,
£iit jadis une meschinette ,
Qni laoult estoit douche et simplette.
Gautier de Cohui, Miracle de la Josne
Mesckine d'Arras , à qui Hostre
Jhume appmratau Gardm tempère,
Tf AS, notai, nasr, naseau, na.fei,
nazei : Le nés , les narines ; le nez
d*un oisqne , partie de l'armure ; de
muta. Voyez K^is.
lobeit moult coitfoûÊléi s*eti Tînt an Sen«t-
chal,
D« Uamne lî rompî le cercle et le notai,
Le aes, et U hanlerre lî aliati avgl ,
To«l4MiTcrtpourrangoisse,chay de soncheraL
Bobert en la cité de Romme le mena ,
Oa le a»t rscofcUer pt puis on le sala :
la fille IT.mperere mal pour U conrotta ,
Ifaia le sage tesmoingne et on le dît pîeça.
Dict de Èobert le Déable.
Hector Ta par le naxel pris ,
Et U traist le hiannie dti ehief.
O^ide , Mit^ cité par Boreh
N AACiOH , nastioH : Conception dans
Je seîn de la mère , enfantement, nais-
aance; de Nascio ou Nation déesse
qui 7 présidoit.
Nasxaux : Les narines.
Nasitort : Cresson alenois, plante
potagère; nasturtium.
Nasse : Instrument d'osier propre
à prendre du poisson ; nassa. Estre
engagé dans la nasse , c'est être en-
gagé dans une mauvaise affaire.
Nasselle , nasse y nasten : Nacelle,
esquif, petit bateau de chargé; na*
pîceiia,
Vassxez : Péclierie , gord , étang*
H Al ï 117
NAssoir : Crafade nâése, iortfe de
filet pour la pêche; niusd; d'où le
diminutif nasseron.
Nat, natéU, natéiz : Pur^ net, pro»
pre ; nithitts; en bas firét. iftÉtrl. Voyez
NArtlT.
N Af, natz : Particule négat^re rien ;
ne; en bas Br^t. , en Gallois et en
Irlandois na»
Natal : Jour de naissance ; la fête
de Noël ; présent qu'on fait au prêtre
qui baptise ; de ntUaUs,
Natéit : Pureté, propreté, net-
teté; nititiitas,
Por oen si oonmândet on or à ••• couto-
nanlemeot lo parféit atiatlfiement , «t lo de-
dantrienlarenent, et si reqoiert om de nos
Tespiritei mmtéU, sî cmn iiostre Sifes aiéismes
ensaifnet : bien aareit , aiat-il , nuit li nat de
cuer, car à mront Dhi.
Sermons dm A Bernard, /oi, 3^.
Opportune igitur ex hoc jamperficta no^
hit mdidtàr sanetijleab'o , interna 'mandatur
nUatkti Hâigitur muadifia tpiritmaUt, dietnu
Donûiuf : ieati moado earida, fUêniam ipti
Deutn videhunt,
Natiee : Officier inférieur d'un
yaisseau.
Nation : Famille , maison ) natio,
Natre : Mesquin, ménager, ayare,
vilain; fin , adroit , rusé.
Natretk : &use , détour, finesse ;
avarice, vilenie.
Nattaire : Solitaire, hermite, re-
clus qui cfouche sur la paflie ; mat^
tarius.
Natteron : Petite natte de paille
ou de jonc ; matta.
Naturaus , naiureux , hatttrejc ,
naturiaus, naturiens, naturier : Pur,
naturel , sans mélange ; physicien ,
médeeiii, alchiiftiste ; de naturaiis ;
en bas Bret. et en Gail. hàttut, natù"
riol, nàturiaeth,
Soiex aus euvres nattttéûX ,
Flot Titei cpë déls eséoitaiia.
Et ^k» legiers , et plds moufraw »
Que u*ekt un oiacie|..Tolaiu.
Èonkan de Id Éati»
2iii8 N AU
Natues (faire) : Consommer l'ac*
tion de mariage; naturam facere.
NatueiI : Né, natif d*un endroit;
naîuralis,.
I^ATuaEL : Serf de naissance et
d*origine; de ncUuralls, Home naith-
rel, qui est propre au mariage.
Natueke : Ressembler, aroir de la
ressemblance ; naturare.
Et tu qui par forche de cors.
On par digoité et descort ,
Et orguiUeux wtn ton Tiinage ,
Qni bruis com lyons u ton
Vers cheux oui te faillies grans tors,
A te nature fais hontage ;
iloBDS qni à houme fais outrage »
Nature toi et aisouage,
Vera moi qui luii de toi maint fora »
Regarde moi, je port t*image.
Ile dois destambier de corage ,
A qui tu aérobie» par de fors.
Wterere du Reehu de Maliens , strophe 84.
Nau, naué, nauée, nauf\ nauf^,
noe , noue : Vaisseau, navire; au
figuré, bterre , cercueil ; nawa, navis;
du Grec nous; en anc. Prov. neiif,
nauyhuou ; en bas Bret. neau, neaw,
Nau : La fête de Noël , de la Venue,
de la Nativité de J. C ; nettalis.
Laissek paistre vos be»tes
Pastoureaux par mons et par vaus ,
Laisses paittre tos bestes
Et alloDk clianter nau.
An Sainct nau clianteray ,
Sfenâ point ni'v faindre,
le ne daigueroies rien craindre
Car le jour est fériau ,
Aau, nau, nau.
Car le jour est fériau.*
Anciens Noels, Bibîioth, Impér. , coté Y,
no« 6088, 6089.
Nauchee : Nautonnier , pilote ,
conducteur d*un vaisseau ; naudcus,
NaufeÂgee : Naviguer, suivant
B. Carpentier.
NAi:?EEEi: Maltraiter, blesser.
Naulaoe': Péage qu'on exige pour
passer Teau \ nauium.
WAV
Naulbt : J. C. né le jour de Noël.
J^ay ouy chanter le roaaignol
Qui chantoit un chant ai nouTeaa p
Si haut , ai beau , ai réaonean ,
n my rompoit la teste ,
Tant il qnacqueatoit , flageoloit ,
Adonc prins ma houlette
Pour aller voir mudet.
Anciens Noels,
^ Nauee (beste) : Animal qui n>n*
gendre pas , qui ne produit pas.
Nause : Pêcherie , gord où l'on
emploie des nasses pour prendre le
pobson.
Naussovte (ly cuenté) : Le comté
de Nassau.
Nav AGE, navée : Navigation , flotte,
réunion de plusieurs vaisseaux ; char-
ge d'un vaisseau ; navigium , naws*
Nave , navée, navie, naviile, noitf,
nawj nef: Nacelle, barque, navire;
navis; en>bas. lat. naviceila , navi-
giolum.
Et s enfuit par mer en newie ,
Et mené an regard des estoiles,
Ses nefs, ses avirona, aea voîles.
Roman de ia Rose.
Bore? explique ce passage par : « Con-
duit sa navire à l'aspect de l'étoile
polaire , au lieu de boussole , parce
qu'elle n'estoit pas encore inventée >.
n n'avoit donc pas lu la Bible Guiot
de Provins f composée dans le com-
meneement du xiii® siècle, qui prouve
évidemment qu'elle l'étoit bien long-
temps avant Philippe-Auguste. Voyez
les Fabliaux de Legrand d'Aussi ,
in-^^y tome 2 , page a 6.
Nave , navie : Prairie située dans
un lieu bas et marécageux , marais.
Nav^e , navie : La navette , petite
graine noire qui sert , dans certains
pays , à faire de l'huile ; napi semen.
Navee, navier : Mettre à flot un
bateau , naviguer , faire un voyage
sur mer ou sur une grande rivière;
N A V
mmgare , navicidari ; en anc. Pror.
Moveiar; ea bas Bret. namyialf naviga.
liqneîs entenUt qoantei fiés il Yêrsat atoc
ta tmtmmt iMtd, loqncii il gOTemott es flues
4e cdc tcmpette cornent il ruwiat atoc celui
phÎB d*Aigae«.
/}ûiiL de S. Grégoire, Uv, 4 9 chap, 57.
Qki tfiJeUeet ùuUeavit qitodes in Ulius tent'
fffttiHt Jtucdbus cum eodem , quem regebat
fmaetearabo ifersatus, quatiter çum UTo un*
étpkmo mataverat,
Natiacs : L'office et l'art du pi-
lote , navigation ; navigation
Natie : Flotte de guerre ou mar*
diande.
Nati^aui , napéaux , Jtavéax', nnH
fcir, naviauXf naviax, naviels, iUh*
▼es, naTeU, plantes potagères.; de
mt^ms. On dit encore navéau en- Bre-
tagne, en Flandre et en d'autres pro-
▼inoes; et dans le Berri,la Bourgogne,
leLyonnois, le Dauphiné , on appelle
kl navets , des raves, et les raves sont
nommées raiforts,
Navibek , nabine, navine : Champ
lemé de navets ; napina; en bas. lat^
•
nowerki.
Naviktte , nauete : Nacelle, bateau,
barque i navicella ; en ancien ProT.
naveta.
Navieur : Pilote , celui qui con-
duit un vaisseau.
Navicage : Navigation , action dé
naviguer ; navigatio.
Natile : Navire , vaisseau , flotte,
équipement d'une flotte ; de navicula.
Navihe : Navette, graine de na-
vette ; napi seinen»
N1VIRE : Navigation , flotte de
guerre ou marchande.
Navisole, naxfisone : Nacelle, bar-
que , vaisseau de charge.
NAvaE. Voyez Nafrer.
Navriê , nauvré , navray : Blessé ,
balafré, atteint d'un coup ; vulne^
raùts. Voyez Nafré.
N £ A 339
Le mamrré trettoadif faloll ,
Et ton compAÎiis ^i le suioi^.
tioman du second Renard, /ôi, 58 , F*. '
Navrer, navréer, navréir, nevrer:
Blesser fortement : nous avons con-
servé ee mot dans le sens moral ; de
vulnéraire,
l*ateiu par toq» joye et tante »
Car ja par anltre ae Taure;
Se vostre main qui iii*a iu»ré
Ne me donne la gariton.
Roman de la Rose,
Nateeur : Celui qui frappe , qui
blesse ; vii//iertf<or.
' Nàvreure , navrure : Blessure »
plaie.
Navtb , navyeres : Bateau , vais*
seau. Voyez Nave.
Ainsi ouTrerent come' Mgei
Ceux qni garantirent lor vie
Du grand déloge par nafiye.
Roman de la Rose , parlani de Demealkm»
Naxangb. : Origine, source, nais-
sance; nascenitan
En une citée faillir fitt.
Tout le fen, li 00m Ton ditC, •
Qne nua point aroir n*«n.p«oit ,
Et la cliandoile a*alamoit^
A la naxanee d*ane famé
Fille d*Rwperéonr mont Dame.
Vlmage du Monde , parlant de FîrgUe,
Nater : Noyer, inonder, submer-
'ger ; cte natare,
Naz ,' nazal, nazel : Le nez , les
narines; la partie du casque qui cou-
vroit, le nez; nasale,
Nazille : Narine ; d'où nazillier,
froncer les narines comme pour se
moquer.
Ne': Préposition disjonctîve qu'on
employoit pour, ou , et ', ni , se , non,
ne que ; nec , neque , non. Mettre en
ne, s'inscrircen faux, nier.
NiiAif T, néemix niant, noan, notant:
Rien , inutile ; nihil stans. Non , non;
pour néent : inutilement , nullement*
Voyez NoiANT.
3
i(3q N £ K ^^^
Nebls^. itf^/^tf : T^uéç^i nuage, J!m« vf ut dire la moitié , et assum,
brouillard, braine ; mekuia; cii'Lang. acheTer,pàrfaîre;du verbe assummer.
nëhhij nèblQ. N^ Eif bel xàkiàce : Enfant lé-
. NÉcsssÀiaE:Clvaise percée, garde- gitime.
robe; necessaria. NÉF.a : Nier, refuser; negare.
KaçOK , lisez ne <^On : Ne qu'on , Le Seigoor ne peut , ne ne dMl mécr coa^
non plus que si on. teîU à aucune pn^r^aiwie qui U requiert.
Se Tos Toicxavoir a fammei acoiata^e» ^ r-T-r. y. r- « -^
Aie» hardiement en eliiff grant fianoe , NiBTfZ ; Eau , mare OÙ Ton met
Wientp!u.ne.ç«uroîtparene.^o»^onTance ^ouir le chanvre.
Necon 1 euit crie par ban par toute f rance. « « ^ . i •
VAmgUe dm Femmes , strophe 8. Nef : Sorte de vase a boire , qui ,
.T -D ^ I- . i . selon D. Carpentier, avoit la forme
Nectowiee : Batelier , matelot , ^.^^ bateau
marin , nautonnier ; nauticus, ^ ir - u c fa t
W*D « jwae , nëdeuu : Net , pur , ' ^ j #^
ft /. • V/ ' *" ' nouveau; novus; du Grec /zeof ; en
•M^- ••' n^ .. -i! bft» Bret. se» .tyseivf; le nombre neuf;
NsoBiiLE : Nettoyer, puriner ; ^ u i» .,
. . : ' ^ ' r . ' tto9effi * tm bas Bret. naou, mut, nao,
..,.. .. ...... n .' iMiM^; Tai^aeaii., bateau, barque ,.Ba-r
Neoezà , nëdeiamen : Propreté , ' ^ t%
,' , .... ~ * vire; nams; en aDC. Prov. navos.
pureté, clarté; nmditas. -kt^ m j- v • j •*
*^ KkeU , «feto? .• ÉmaiUé , ^ diffé- JJ^ ^^^'^ ' ^'»*-" *I^ «"«*'"*
reoDw couleurs. . ^ *
It quant H eurent nouli nagé en m^ , no-
■ "a*4iM IvMide d'or witUe , y^^ comasda ao maronicr de jeter la pU-
A noîax d or au col freinée^ mée , por réoir si la /te/eitoit prè» du bord.
* Roman de la Rose , ^rs 1069. ^^^^^ ^ /î&reiicc i& Aoiii#.
NiEiM: Dans le milieu, à la moitié. Nef,/w?^, negie , neif, noif^ mois :
Ne^miite assom : Suffisans à demi, Neige ; tùjn.Noisnegie: Neige tombée.
suivant Borel, qui cite le Vilt^-^ar- _,, . _ .^, ,
,.,...? 1?.. '^U^ °^ donbtera point a m naisoun des
doiiin de Vigenere, page 19. : « Et f^idâde neif-, cur toua ceua de aa meauét
q^aiJt il orent payé, sine lofent »ont Tr^tus de double TeMure.
née t ni ne assum »; ce que Vigenere , Rfà/e , Proverbes, chap. 3i jvers. si.
explique par : « Ce qui s'étaiit trouvé, y^n timebit domui sum àfrtgorikus niriê :
ne suffisant à beaucoup près ». Mais omnes enim domastici ejms vestiei sunt du-
dans le M«,s. de la Bibuolhèque Im- pltcihus.
pêriale, n? y^>4'i t fol» G , V%'on lit ; Néfaste : Illicite , non permis,
« Porrachtez fu le passage par Fost , défendu ; nefas , nç/asius.
et avoit assez de cels qui disoit que il Nef bataille eesse : Vaisseau de
ne pooit paier son passage , et li Ba- guerre.
ron en prenoient ce qu'il eh porent Nef chevaliea ; Droit qu*un sei-
avuir le pass^jge ; quant il Torenl quis gneur haut-justicier accordoit à sou
et porcacliié, et quant il orent paie, vassal, de pécher avec une petite ntf
si ne turvDi ne cmi ne/tASum, et lors ou nacelle, et de tuer avec son fusil
parlei«':it li Baron tu^niMe » ; ce qui ou son arc les oiseaux aquatiques,
signine : C'est qut- b^n loin d'avoir Nkfe , nef : Terreiii situé entre
payé la tutaliié du «It.ii de passage, deux bras de rivière , marais; na-
'îls n*en avoient pas payé la moitié, vire; de navis.
NÉI
NsoocB : AiXaire ; d'où négodOr-
inr, facteur, commis de négociant
oa marchand; negodator,
NscaiKS : Vignes saurages.
Neguelioewcs : Négligence , non*
dialance , paresse ; negUgerUia.
NsGnir 9 nëguna , négus : Aucun ,
personne ; neque unus; en bas. lat.
nequus ; en bas Bret. necun , nigun.
NsicKHGE : Naissance , nativité ;
MueetUia»
NEL
!l3l
NsiE , lisez nete : Née 9 venue au
nonde; nota.
Qwan or en nottrei tena !•• TÎlêi penonê*
et de «ecolelre YÏe , desquels •cmbîeTMt k«
Imoi nient de céleste gloire ne poist préto-
■ir new Tocaiion avlnC parrenir az toronM
de martyre.
DûU. de S. Grégoire , iw.S, chap, a6.
DmmÊ. nosiris motUi temporihut ifUes fUO"
fne et sœewUaris Ofiue personas , de quibmâ
mU eedetds gloriœ prœsumipoue videbaiur,
thoKtà. ceeadone eontigitad martyrii coromu
Ven gab« en tele manier» «{oe Ten U fet left
semblant de tîs et fronche Ten Ion. Méù et ae-
nefic deadeing.
Commeniaire sur le Sautier,Jbi. 4 , F^.
Niiis, néiz, ms: Blanc, de couleur
blanche ; niveus; en anc. Prov. muiou, .
neige.
NÉis, néiz, rus : Même, et de même ;
non, pas, nullement, aucun, per-
sonne ; non , ne tuuu; encore moins ;
nedum;en anc Prov. nëgfieis , né-
gueis, nêiss.
Neip : Futaille, tonneau j napîs.
Voyez Nef.
Neip : Serf de naissance ou d*ori»
gnie; naiivu.t,
Neiho : Nain, petit enfant ; nanus.
Neipleeart : Plant de néfliers ,
lien planté de néfliers ; de mespilum;
en bas. lat. neplarîus,
Neie : Noir, de couleur noire ;
mger. Voyez la citation de CALAnExo.
Neis , neiz : Nid d*oiseau ; nidits.
"Niis : Obligation , ou servitude de
nettoyer ; de niudare.
Niis , néiz , nis : Clair , propre ,
luisant, nettoyé; nitidus ; en bas
Bret. necL
lldiftoît crae <{aicunquef Touloit avoir poetté
aeor les Deablec , il cooTenoit qa*Il fust nii^
et monde! de set péchiez.
La Vie des SS, Pères, foL i5.
N^is , néiz : Le nez ; nasus.
Eachermlrs est qnant Vtn gabe home teo-
Icmeat de boiche ; mo^er peat eitre , cap
Grant joie font Borjoea et aotrea gêna
Ifiéis les légères femes, les Tieilles, lea cha-
naes,
O battons » o avana , o barres , o maçoee
Sont Tenues toot conrant.
Roman du Bon,
Béax fils , Amonrt Taioc toutes cbofes ^
Tontes sont sous la clef encloses ,
YirgQes ftéis le conferme
Par sentence cortoise et ferme ,
Qnant Bucoliques cercherez ,
Amonr Tainc tout 7 trouTerex ,
Kt nons le devons recevoir.
Roman de la Rose.
Neit : Le soir, la nuit ; no».
Neiz : Noyé , perdu sous Teau.
Neja , li$ex ne ja : Jamais 1 non
jamais , en aucun temps ; noHJam.
Merci , Sire , dbt le VOaJn ,
Je sui vostre homme et soir et main ,
Et aérai tant com je vivrai ,
Nejà ne m*en repentirai.
Fmhliau du Vilain ÈÛrê,
NEEiénENT, nekedant: Cependant,
néanmoins; nequandà.
ISais nekedent sont à la foie ki pacmei lo
magisteire del espirpardevenaensi sont apria^
ke ia soit ce ke defors lur faiUiet discipline
d*ttmaine mabtrie.
Dial de S, Grégoire , Iw, i, ckap, i.
Sed tamen sunt nonnulli, qui iea per magit-
terium spiriius intrimecks docentur , ut et si
exteriiu humant magisterii disciplina desit ,
magistri intimi censura non desit.
N EL , nele : Ni lui , ni elle , ne le.
Saint Brandina qui tôt ce oi,
Li dist , porrieal i noua aasi
4
si3d K E IC
Dtmorer et tuer no* TÎei ?
If enil , dist-il » Diex iui Tent mie.
La VU de S, Brandin,
Nelle. Voyez Ntlle.
Nellui , neluif nullui, nului : Nul,
personne , aucun ; nuUus,
Or prions donque» à celai
Qui refuser ne set nelui.
Qui le Tnet prier et amer.
Mutebeuf, Complainte de Sarginet,
Ne mais, ne mes : Pourvu que,
excepté, sinon , hormis qu*à , seule-
ment ; ne jam ; en b^s Bret. nemed,
nemeity nemerd.
ÀTOCts doit )nr«r que il ne sonstendra a
•on eskient , nemès que de bonne qnerele et
lolale. Coût, de Beauvoisis , chap, 5.
Qni te vent aldier des resons qnl ne serrent
ne mes que du plet delaier. Il les doit dire
avant que clieles qui puéent fere la qnerele
périr , on il arroit renoncié.
Même Ceutume , chap, 7.
Nem ox , Nemoujr : La petite ville
de Nemoin^, dans le Gâtinois; Ne-
mosum , Nemàsium , Nemonscum ,
de netnusm
Nemoz : Lieu consacré à -fat reli-
gion ; nemus.
Nemplus, lisez n'etnplus : Non
plus , pas davantage.
Ta scés très mal que cela monte ;
Mon amy^ la coustume est telle,
Qoi n*a argent , Ton n*en tient compte »
■ JNTempliu qn» d*uue vî<»îUc p<ll«.
Dialogue du Mondain,
Neit , lisez n*en : Ni en , ni dans ^
non ; on ne , on n*en.
Ledit jour de la Magdalaine ,
Quant le Roy rendit resperit ,
Chascuu frappoit à sa poictrinc,
Ti*oncques plus grant dueil n'en Tid.
Martial d^ Auvergne , tom, a , pag, 167,
édit, de Coustelier.
Li jors yenrat k"i\ el temple ne serat mies
ofTerz n'en entre les braz Symeon ; mais de-
fors la citeit entre les braz de la croix.
Sermons de S, Bernard, fol, io5.
NEO
VénUtt fUimdb non m temph û/ferHmrg
nec inter braohia Simeonis , sed extra cin-
tatem inter brachia crucis,
Neni , nani, nenil, nenni, nennil,
nennjr, nennyl : Non , jamais ; nenu ,
non. Selon M. Huet , ce mot vient de
ne-hilum, pour nihilum^ en bas Bret*
nen; en Allemand nein*
Un doox nennjr, arec nn doux sons rire
Est tant honneste , il le tous fant apprendre.
Marot, Epigramme du Oujr et Nennjr,
Nenis : Chanson des nourrices
pour endormir les enfans \ nenia^
Ne-onques : Jamais.
Neporquaitt, neporcant, nepour^
quant, nepurquant : Cependant >
néanmoins, malgré cela.
Uns n'a envie de porreté , et nepourqmuU
est-ce la plus seure cliose qui soit.
Proverbes de Seneque,
Et nepourqwmt il u'estolt pas coustumier
de li batre, et li poise quant ele s*en est partie.
Coutume de Beauvoisis , chap, S'j.
Ne PS : Neveu , fils du frère ou de
la sœur ; nepos,
Nequant, neque, nequen, netant,
lisez ne quant y ne que, ne qu'en, ne
tant : Non plus que , en aucune fa-
çon; neque.
Plus traiteur et plus félon
Sunt li pluseiirs de Ganelon ,
En ans o*a foi nequ'en uo chien.
Gautier de Coinsi, liv. 1 , chap. iZ^ptuiarU
des Paysans qui méprisent les Prêtres*
S*a raison vient , point n*en croies
S^ele vos aportutt crucefis ,
Me la croiez neque je fis.
Roman de la Base,
Nequedant, nequedent : Néan-
moins , nonobstant , à Tavenir, doré-
navant, de crainte qu'un jour^ ne^
quarulby pour ne aUquandb,
Si e6toit viex qui trambloit tout , et neque-
dant il fesoit cliascuu jour miracles , et tous
cens qui venoient à lui , guerii»Buit-il u désert.
La Vie des SS, Pères ,Jol, iS, F^,
NES
Jfefmedent par lo main poet la proipei4-
têa , et par lo Teitprc U adveraitéiz de ceaU
lu du eatre aifiiifijé.
Letlforaks de S. Grégoirt sur Job p
fol, 5i (it*^.
If xs. : Tendon , nerf , corde à
boyau ; nervus.
Et dèa donqnca ele tenti toat en apert (tî-
lîbleaaent) que les ners de la jambe , dn pié
et du bras qui aToient est^ contres par le dit
tMa y catojent ettendux et amnloier.
Miracles de S. Louis , ehap. 35.
Nb&chie : Noircir, rendre noir,
derenîr noir ; rugrare , nigrescere.
NzEKT : Petite monnoie de caivre ;
^8^9 «A bas. lat. nigeUus. IjC toi
neret Taloit un qnart moins que le
Tournois , et le Parisis un quart plut
que le Tournois.
Namoir : La croisée d*une hache ,
d*nn marteau , ou de tout autre in-
strument qui doit ^tre emmanché.
Nsas 9 nerte : Noir, noire , de cou-
leur noire ; Farbuste que nous appe-
lons myrte ; de nigritudo.
NsaTE : Noirceur, couleur noire.
Naa vizirs : Peuples qui faisoient
partie des Gaules , et qui habitoient
one partie de la Flandre ^ Nervii,
Nés : Ne les.
En ço eit boos ke hom se puet MWer ,
Et ^o est iDult qui bien i Tout garder.
Qui autres biens i voudra conqueitcr»
. Jà à nul tens ncs i porra trover.
Boman des Romans , pariant du dtonde,
Tiex fait derant semblant d*Ermite ,
Qoi regibe et fiert par derrière
D*ias se doit-on birn traire arrière ,
Car Diex méesrar s*en détourne,
Nés pnet réoir, le dos leur toame.
Gautier de Coinsi , liv. i , chap. 9 ,
parlant des Hypocrites.
Kis, néis : Préposition négatiye,
non, jamais, pas même.
Chascun crie , sonez , sonez ,
Plus biax miracles n^aTÎot mais,
I^e n^aTcnra , ce cuit jamais ;
Par ce monstier font si grant feste ^
£t Qerc , et Lai , et cest , et cestc,
NES
Et tant de cloebea vont fonant.
If *i oisalci filf Dka tiMunt.
a33
Couder de Coisui, /iV. a , ehap, 14 ^partant
de la f^ierge fui envola un eier^ tur le
'violon itun ménestrel qtû jouoU .devant
t'image.
Nis : Natire « Taissean ; iraw/.
TSiê : Pur, net, clair, propre ; ffài-
dus; en bas. lat. neuus; en anc. ProT.
ned, néde; en bas Bret. Raet, néei.
Nesa : y eues ici, venez-T0us-eB.i;
Nescu, lisez nfescu : Sans son écu,
ni écu , ni bouclier ; neque scuUun* .
Nesi : Rien ; nihil stL
Car li ricbe ont ai tout anlfl^
Qn« li povrci aont toot a Jief^
L'Image dm Monde.
Nesmesme , lisez nés mesme : Pas
même , ni même.
Ne-soit-que , n^est que : A moins
que, excepté que. N*est que ce sont :
À moins que ce ne soient.
Nessekt : Naissent ; nascuntur.
Nestee : Venir au monde , pren-
dre naissance, se former; de nasal,
L*islc qui mesi eiu la mer , qui n*aTient pas
aovent , eat à celui qui b porprant.
Uere de Jbstice et de Plet, Jol. IA7, T^»
NssTEB, subst. : Nativité, nait-
sance , origine; de nasd, pour nor-
ceniia*
Nesuh , nessun, nessune, nesune,
nesune, nesung, nezun : Nul , aucun,
personne , pas un , sans un ; it^ unus;
en Ital, nessuno ; en bas Bret. necun,
Seignenr, ee dist Bertrand, je ne Initerai jn
S*en conrenant n*aTez tout qnanqn*il 7 en • ,
Qa*à non anta nesun de tous ne le dira.
Xa Fie de du Guesclin*
Geste monstre qne bien est Traie ,
Et qne nnl fier ne se doic
En benenr«ré de fortune ,
Car n*7 a aeareté nesune.
Roman de la Rase»
Mes prtBta garde tote Toie,
Qne Male4>oiche ne ros Toié}
5*il Tos Tolst , si le salues ,
Et gardes que ▼•# na anas ,
i|34 If E U N E U
Et ne- (cu$ fàklert msime, qui ,e fait sur la dernière syllabe ptr
Soit de hftiiM. ne qe.rmfiuie. „^^ .:«««>f^ «.A.:i«.a j« .^I. .*«. -,
Roman Âe la Rott. ?^* «impie Tgriété de sons, sans j
-. • lîi j ivJ% ' 1 joindre aucune parole , quel que soit
Nbt : Neveu t nls du frère ou de i ^^j^ ^ » 5ii ^ * 1. a
. * le mode dont elle est ; neuma; du
la MBur; nêpos. Grec «/lett/na. Voyez le Traité du
Netaieuek, nelee^netéieure, n^ Chant ecclésiastique , de TabW Le-
/oieiiA? , neitmewre : Ordure , saleté , j^^^ ^ ^ ^
imndndicesque Ton rejette en net- ht in • » ^«^s j-
^ j ^ . ,. ' Ne u aE : Nuire, porter préjndicc,
toyant;de«/i^ûw. • faire tort • «oc^r^ r i j
NstTiîiEft^ netteir: Rendre pro- t« * iw' i ^«.•
3 ' 1 liî . ... '^ Neueoux : Nouvel an , premier
prfr,rendre net , clarifier, nettoyer, jour de Tannée.
purifier :iifjflî!flare: en bas Bret.Tttf là, ^ ^ r^ i i •
*^^^ ' ' . * Nkus : De plus en plus.
netaai ftettat. NEiTST,asez;ietfxf;Nuisoit, nuisit;
Por Uqnele cliote flbrs et raînat Terz île nocebat nocuit*
paumierc portàieot le jorëe U reste, lûàieut .^
Deu qui lor aroit dooé force do tMiéitr le *""•* «om H • esreiUa , il w troim du tont
âuen Inc. DMueième Livre des Machabées , ^" pleinement et coré de ladite enfleui e d«
cA<i^. lo 'vers, 7. <)hafcun« partie de son tiêage , antreai comme
■ ' ■ '. ', . ' > r*' . .- se il ii*i eutt oaqurA rien» eu de mal, et sauz
Propter quodihjrrsas , et ramos -vindes , „ ^„ ,^^ ^j^ demora.t trace de celé
et palnmjrajerebant ei , jùi pr&speravU ^^^^ ^ „, ,„,^^ %^^ ^^ U ,^^f. ^^ ^„
mnndan iocmm smtm, j^^, 1^ ^^^ ^ 1, maladie devant dite le le-
Nettelet : Propre, clair, luisant : »»<>•; • •* "« miu ileccpie. nul- médecine pour
., . t * aa deliTrance. Miracles de S, Louu , eh. 29.
Neu , neus : La nuit ;Jip.r^ en bas NausTai : Artisan qui fait et qui
Brct. et ev Gallois nos ; au Crée nux. vend des meubles.
Stu : La journée d'un ouvrier. Neustrie , îVestrie : Partie de la
' "Ntv (rime) : Nqit; dé npeer^. France o'ccidenUle, entre la Loire,
JtEuc Restai : l^eufdbâtëàù, ville 1« Seine, FOue, TEscaut et la mer,
du ci-de'vàiit Duché de Luxembourg; appelée depuis Normandie; ancien
NoiHifn C&steiiUmy Neo-Càstrwn. royaume qui comprenoit les ci-de-
NEUCTiNtEXPifT : I>e nuit , wnî- ^ant Gouvernemens d'Aquiuine , de
tamment ;/toc//i; en .b.]at./7or/^^/er. Bourgogne et de Provence; Neus-
Neuf, nettffe : Nef d^église 5 de tria, IVestria.
naviv. Neutawtement. f7)j-erNEUcTi!r-
NKUPiffe : Droit singillier qUe les temewt.
curés de divers lieux , et principale- Neuvaiwe : Neuf, le nombre neuf,
ment ceux de Bretagne, vouloîent l'espace de neuf jours; certaine me-
s'arroger, lequel consistoit à prendre sure de grains ; novendiurn.
la neuvième partie des meubles de Neuvement : Sans détours , nue-
leurs paroissiens décédés ; pneuma; ment , simplement , immédiatement ,
ei\ bas. lat. nonagium. nouvellement ; novè:
NruLE : Pâtisserie fort déliée, con- Je leur raconterai neuvement Tordonnance
nue encore dans quelques provinces ^^ ^ chose faite, al comme elle a esté baîUée.
du Nord, sous le nom de noules , Roman de FLridmn.
noudlesy espèces d'oubliés. Neuve terre , terre neuçe (faire) :
Nkuhe : Abrégé ou récapitulation Passer un nouveau bail , affermer de
des sons principaux d'une antienne , nouveau un bien de campagne.
NET N I O a35
Neuxiitt : Nuisible » qui cause du Nez : Bateaux , navires ; napes,
dommage ; noçens. . Si ûcircnt dei nez bant , et Ué , «t jofont ,
NUDJLE : Noix , le fruit du noyer ; E« *^ !« V>^ «'eiiTont ITun et TâBlre em-
briMCttt.
mur. .^ ^ ^
NeUXOV : Alimens , nourriture ; îû îtiirent d«t ne% le le lont atonies
mutrùium , miWitio, £t deiear U mer joient aoat rKoi*iiffm.
Neuxks, neuseues, nougettes : Noi- Boman dt Bêomam,
settes, fruits du coudrier; nuce* Nez : Sorte de chalumeau <|ut ser-
Q9eUanas. ^^^^ pour donner le sang de J. Ç. au
Nbyos, nevoUf nevoul, nevouU, peuple ; ii«ii#.
mevous, net^ouz, nevoz : Neveu , fils Nha , lisez n'àa : N'a pas; non
du frère ou de la sœur ; nepos ; en htAet. .
Utmnnevour. Ni : Ni4 dU>ise$u j nùiw.
^ . ^ ^ .. ^^ Ni 9 ff/oiictf > AiVincAtf ; Action de
HofiaeiiRior Husne it «lire ce cornent H et- . ' .• .. jjt • ^ --^
toîTdei^J^ii-nîfertepirleatnciew» HW, n<Jgallon , déni ; /MgflW.
eseritinres » cornent le &07 Bauduia de Jeraaa- I>«iiz manltrea toat de fiÛMCf fe|«^.Çc|an
IcB , de bone mémoire , quant il f u uirprîs de ta laie dont chacime «oolfit , .rnoe %\t/g^à» picr^
maladie et cooéut qoe il ectoit pre x de sa fin , droitement et tout limplemcnt che qui cat'
vraal aea hein qui après li ettoir ut , ce eat ai* pfppoaë contre li , et l'autre ai est de propo-
MTolr troia leurs et an petit ffevou; et cooois- ttr fet contraire contre che que raveree piT^.
sant la raison de son petit ngvou , qui a stoit tie dit , et d-*i»tfrir loi à proi|iTer.
de cinq ans d'aage , le fit coroner à ce que il ' Càutume de Égauvoislt, chap, 7.
fa plo. d«,!t heir ... Ni: Non, pa», point; iwi;
jfssues Oê Jérusalem , chap, 3ûg. __ » » .• j ul^ ^1
^ ^ Niage:L action de nettoyer, selon
Nexe : Lien, attaclie, nœud, union, D. Carpentier ; de mtjtditui.
alliance , engagement ; nexus. Niant , nieni, noUuu : Non , rien ,
LVsperit Saint fontaine vire, jamais ; dans les moU composés, «ouf
Par un ruisseau, et non point moins, étOlt employé pOUr, Mt, M, <r. Voy.
Decourant an cner des humams NoiANT».
Don très haululn préparé H^ ^^^ ^„1^ ^,,^,^ ^ ,,,^j^, f^^i^^ ^ ^^^^
Kottre nexe et embrasseipent , ^^^ ^. . ^orenéor. ne niant nt pooo» dot-
Ifostre diTin embra^emenl. ^^i^ ^^ si féaule plage.
Mjitère des Actes des Apostret , Sermons de S, Bernard, fol 5^ , r».
fa pe nngms, ]^on esi fuod vereamur , /ratres mei , suk
ÏM Tostre merci , mon cher paré , tam pio mediatore, non est qnodde tamJUh
Plas grant bien ils ne pcvvent «Toir obsiae dubitemnê.
Que le Saint E^»"! reccToir, j^ .^ ^^ ^^^^j^j^ ^^^^
Uiuté et nexe eitcudlc • r e* 1 •
De nobtre amour osentiefle, mceOe, mche : Simple, uoipice ^sans
£■ tant que nous trois en substance txpéîîenoe , non instruit \ mat-af isé ,
bornes un Dieu. ignorant , niais \ de nesdui^^ suivant
Ducours deJ.atkmsk même Mjrstèm. jféwage ;-eh Ungued. nèci; en Kspag.
Nexee : Joindre,' lier , attacher, ''f^'p- Barbaian pense que mce est le
nnir, cimenter ; necterc. diminutif de noviee , et que celui-ci
Nete : Venue , née ; nata. ^^!^^ ^ ^^^' Promet^ niée : Celle
qui est faite sans gage et sans sûreté.
li Tcritf iz est neyre de la terre,
Semu.n. de S. BernarU, M. «,. ^l'^T. " 1*? ^J^^lTtZT.';
Veritas de terra orta est.
Couvrir les 4oit, se moût a*est nicê.
;
Il ic
VSLb Bê fa ni JI1V0 , ne ombrtgt f
Mais spîge et têxu mil outrage.
Ainçoii iVn jone à la pelote
Coinme puceUe nice et cote.
Roman de la Rost,
'Kicete fa et ne penaoit
▲ nul mal-engin quel qu*il ioit ;
. Mes moU tttoit lie et gaye ,
Car Jeune choae ne s^esmaye ,
Fon de joer, ai com açarei.
Même Roman.
NxcxvBirr; mchement : Simple-
ment , sans rose , sans art , sans ma-
lice ; nesdentèr. Cesser mcement,
cesser une criée d*héritage , a causje
d'une opposition qui y est faite \ faire
mcement^ faire procéder de la part
du défendeur, sans que le demandeur
au pétitoire ait donné sa demande
libellée.
Lora fn mon cors fors et delÎTres
J*eusse or plus de mil livres
De blans esterlins que je n*ai ;
liais trop mcement me menai.
Bêle fus , jeune, nic€ et foie
lf*onqnes d*amours ne fu à Tescole
■%ÏJk Ten 7 leiiat de théorique.
Roman de la Rota.
NxcKTi , meetée , nicheté: Simpli-
cité, bonne-foi, candeur, naïveté,
timidité.
NicHisE, Nichaise, Nigaise : Ni-
caise , nom propre d*homme ; Nica-
sius ; du Grec f<»9> victoire; en Mes-
sin Niquelasse.
Niche : Chose malpropre.
Niche : Jeu , badinage , plaisan-
terie; nug€u:îtas.
Niche EEDX , nicheteux : Vilain,
sale , malpropre , paresseux.
Niche a EUX , nicheteux : Plaisant,
enjoué , badin ; nugator.
NiCHET, nicheufy niais ^ nieu, nioi:
L'œuf couvain qu'on met dans un
nid , pour exciter les poules à aller
y pondre ; de nidus.
NicHETÉE : Sottise , simplicité , en-
fantillage, naïveté, candeur.
NIK
NicHSTiss : Saletés, ordures, mal*
propretés.
NicHiL : Rien , non , pas, point ;
nihii.
NiCHiLODOS , niehil-au-dos : Bel
habit , habit dont les devants étoient
fort brillans , et dont le derrière , re-
couvert par un riche manteau , étoit
d'une étoffe commune; nihU addor^
sum. Ce mot a été généralement ap-
pliqué à toutes les choses qui avoient
de beaux dehors , et auxquelles l'in-
térieur ne répondoit pas.
NicoLAis, Niclos, Niclous : Nico-
las , nom d*homme ; Nicolaus,
NicoaACE : Hibou, chat-huant,
oiseau nocturne ; nycticorax.
Or TOUS dirons del nieorace
D*nn oisel de maarais estrace ,
Fresaie a non en droit Romans,
Cest oisel est ors et puant ,
De jor et de soleil n'a cnre
Tosjors est tele sa nature
IVuit et ténèbres aime adès.
Le Bestiaire.
N1COE1&E : Fille simple et naïve.
Voyez Nice.
NiDEua : Odeur, senteur; nitlor,
NiELE , ruelle y rUeule: Petite pluie
froide et même un peu gelée , brouil-
lard ou rosée qui s'attache aux bleds
prêts à mûrir, et qui les noircit et les
gâte ; de nebula et de nigella, suivant
Ménage ; en bas Bret. nieel et niful,
ivraie.
Nielle , nesle : Certaine espèce
d'ancienne monnoie,
NiEMENT : Dénégation , Faction de
nier; neganiia, negatio.
NiENs, nient: Rien, aucune chose
nihil. Voyez Niàht.
Ni EPS : Neveu ; au féminin niepa
nièce , enfant de frère ou de sœuj
nepos.
Nier : Nettoyer, rendre propi
nitidare.
Nil NI» a37
Nisai , niert, lisez n'iere, n'iert : Nn«» ; Nettoyer, rendre propre;
D n'ëtoit pas , il ne sera pas ; non erù. nitidare, VoTes Nibk.
NiEaELLK : Bagatelle , chose de jj^^ . jn^^ ^ !„£. ,«,^11/.
néant «.Ion D. Carpent.er. jj,^^. . p^^ ç^^ ^^^ . ^
N«o , mou, mau mot : Œuf de ,, ^. ^ ,Ue est en fleur. Foyr
plâtre que 1 on met dans le nid des Nyllk
• conTer. ^^^ Ninette, Ninon : Diminutifs
N«o : U nu.t ; „ox; en anc. Prov. j.^„„^ „^„ ^^ ^^^^ ^
mèch, moch, neit. ^^ -«r • «► *t
WiEULE : Sorte de pâtisserie fort ^'""^^ ' ^""- ^^^^* N^"'
déliée , espèce d'oubliés ; d'où neul- ^*^" ' '"' • N»d d'oiseau ; nidus ;
lier, celui qui les fait ou qui les vend j «" ^* ^^^ '^^^ IT^-
mebtiia. Voyez Neule. Nique, niquet: Monnoie Talantun
Nipr , /f/>rj, wVv ; Neveu , petit- double ou deux deniers tournois , oa
fils, nièce , petite-fille ; nepos; eu bas ^^oîs maiUes ; elle fut fabriquée sons
Bret. niez, mh, nith, Charles vi , par Henri ▼, Roi d'An-
Piû. U mon da Roi Me.el, fu Roy de J- l^'^ÎT*^ ^""^ •'^^^^ ^*^' reconuoittc
nsalem, Baudaiu »••• niez qui eitoit £U aa **^^* "® rrancc.
Marchif , comme tous avez oï. NiQUE : Moqucric , mépris ; de IM-
let Lignages ^Outremer, chap. /«^ cere ; et selon quelques auteurs , de
Niez , niés : Oiseau pris au nid j nictari; en bas Bret. niq* Voye* l'ar^
d'où , selon Borel , on a fait , niais , ^cle suivant.
homme sot , qui a le caractère d'un Niquet : Un rien , une bagatelle »
enfant ; mais il est plus probable que chose méprisable et de peu de valeur;
ce mot a été formé de nugax. geste de mépris ou de moquerie.
NicEON , nigeoneux : Qui s'amuse Niquet : Assoupissement qui fait
à des bagatelles , à des inutilités. aller la tête de c6té et d'autre , lors-
NiGER , nigéer, nigeoner : Niaiser, qu'on est assis,
s'amuser à des bagatelles , à des inu- Niqueta-e : Se mettre en peine , se
tilités , faire le nigaud ; nugari. soucier ; de nictari; en Grec nuktazo,
NiGossEUEEM KNT : Sottcmcnt , en njrhazo,
ignorant , en nigaud ; nugatoriè, Nis : Pas un ; ne unus; en ancien
NiGEEMANCE : Magie, ncgroman- Prov. nints. Voyez Nesuw. ■
eie ou nécromancie; necrornantia ; Nis : Même, pas même.
du Grec fl»0«Mi(rri/«. rtr> •.' t» • » .
^ ,. . . , O Can te, Roumain, Breton -
NiOEOMANT : Magicien, nécroman- Poitevin , chil da»c'aa Perron,
cien ; même origine que nigremance. ^int Jake en terre de Galiéte^
NiïÉ , niiéSy niiez : Propre , net- E»p«gnol, et chil d'Arragon,
A^.jt _ _ . •-• 1 We «eveut de toi nisXe non:
toyé , pur, net ; niudus. ^^ ^^^ ^ ^^^ ^.^.^„ ^^^^
Kt Termites li habandoone Pa*iai , tout aont pbin d'avanaa*.
Le cor» Diu tout cntir 11 doune: Quant dccha mer ri tel maliaM,
Quant il fu acumeuiies , ^o terre de promiftion
Si fu li pur» et ki niiés , Cuidai trouver terre saoa TÎMe
K*il ne remest goûte ne lie , Pour chou que Diu à son tenrisaa
Ift de peckié ne de folie. L'eskit, et là prist maiiaion.
f^ 9ist du Baiinh Âommn dt Chmrité, strophe a6.
a38 W O È N O C
Nist : Obligation, acte par lequel gentilhomme d*un TÎlain, lai aocor*
on s*obligeoit à quelque chose sous der des priYilégcs ; nohilitare.
certaine peine ^ si on y manquoit. Noblk : Monnote d'Angleterre ,
NiSTB , pour viste : Sorte de vase ; qiic Vossius, cité par Borel , dît avoir
en bas. lat. tnr>/a. été frappée en 1 344, sousEdouard m;
NiTiDATioir : Éclaircissement, épu- «n Tappeloit aussi , nobie à ia rose ,
ration, nettoiement; Faction de laver, P*™^ q«« <*'«» côîé étoit la %urc
d'épurer, de purger, &c. ; mdditas. ^'^^ navire , et de l'autre, celle d'une
Nitrieek: Lieu où se forme le ^^^^^^^ «*t les armes des maisons
nitre , et d'où on le tire ; mtraria; du ^« ^V'TT ""^ ^ J'"'*'^.' ? ^"* ^J^"
Grec nùron. ??°^ ^^« ^^^ f''''^'' > ««^ *^ ^o*
NiDLE;BrouUlard,bruine;/ie^tf/a. Edpuard pour faire cette monnoie,
qui étoit d'or tres-pur, aGn de l'en-
CUr a aîsoîl al.î com dunkes celemeUme g^g^^ à faire la guerre aux Turcs:
dioM fol eoBoe et ée$ pluiion ke uni ponx ^ % -n • i • i i
attoit aeinuL, coi ima noin Saes et tentbroai ™*" C« Roi lui manquant de parole ,
àncotoit ki gettoit fon puors et nient eoffra- la fit au Roi de France , ce qui causa
blee nittles, de grandes disgrâces à LÛIle , qui
Diai, de S, Grégoire, tiv. 4 , chap, W. p^^^j^ p^^^ ^^^j^ j^ ^^^^^^ ^^ j^
jiiebeu enim , Jtcut tune res eetdem eeiam pierre philosophale.
mtdtUinnotuit,quia poHsereU,subqmoniger « -n* « ^ •/•
mtqM€ caHgmams fliarU intokrtMU nS^m- NoBLESCE : Riche et magnifique
UttLexkaiamsJIwiiudecurreèat, présent, f^o/^z Nobilité.
NivKs : Niveau , éut d'une surface Noblois : Homme de haute naU-
planeiUbeila. sauce; nobiàs , en bas Bret. noùi ,
NivôÎL : Nuée, nuage: nir^.^. ''^' ^ ,,.» , ,
-»T -Ml ' : Noc • Gouttière, plomb qu on met
No : Noël ; natu^Uas. „„„ . « 1 : » *.. r •
' en avance sur les toits , pour faire
No : Auge de moulm ; noa. écouler l'eau.
No iPartibule négative, non, pas, Noçailles : Droit que les serfs
point ; non. payoient à leurs seigneurs , pour en
No : Notre ; noster. A no, à noue : obtenir la permission de se marier.
A la nage ; nando. Noçailles , nopçaiiles , nopces ,
Nq,/io£^.- Nœud, attache; /lo^//^. nopses : Réjouissances des noces;
Nobiliaire : Catalogue ou liste nuptiœ, nuptiales ; en ancien Prov.
des maisons nol>ies d'une province nocëiamëns. Faire les nopces : Avoir
ou d'une nation ; de nobilis, ^ affaire à une femme, la traiter comme
NoBiLiTATiON : Eunoblisscment , «"* nouvelle mariée,
litre, lettre de noblesse ; nobilitatio. 'Nocé.a.v s ^noclioiers : Gens de noce,
N0BILIT1& , noblece, noblcsce , no^ invités à une noce.
bl(HS, : Noblesse , grandeur, magnifî- NociêiAR : Se marier, faire la noce,
cence, pompe, état brillant, sorap- avoir eu\ie de se marier; de nuptiaa
tuosité, train, équipage, grand appa- facere, nupturire,
reil, prérogative, droit du seigneur; Nocer , nocier, noiser , noisier :
nobiiiias ; en anc. Prov. nobla part, Nuire , chercher dispute ; nocere; en
la plus grande, la meilleure partie. anc. Prov. nocer, nou^r,
NoBiLiTEK : Ennoblir , faire un No-CEESJÊirr : Jumeau.
N O E N O E !i3§
Nb-€BATES4 : Incertitude ; non Nobv : Le nombre neuf; novem ;
certiiudo, et neuf, nouveau ; hotimt»
mocn^.naucher, nocUer : Mole , ^ f„j ^^^ ^^ ^^^^ .^„ !•«,!! ortm Seigneur
patron , conducteur de aaTÎre ; nam^ mil deux cms leiMaiite et noefon moi» de
clenu ; en bas. lat« nancherius , naw- Moj. Cw^nr. dl? Poitou, eiticpar Borel.
clearius,nauvicularius. St cîté fi«t deM» Twniëe» . • ^
NoGHOisa : Épouser, se marier. M^dt fo bie» faite et bien asîîe
NOCHOWE , nochoior, nocicr : Qui Por .e. ancisior. ramenbreV
_- j , , .j . Le mt Troie notre wpéut, •
«t de Unoc.qai y préside, qmea ZZndmàr^ :
fiut les honneurs ; nupUator, *
NocLisa. Voye^ Nochse. ^oïl , noltty nouel : Ancien cri
Wo-coviHABLE , no'covinen : Imà- ^« io'*« (le/'^îrcArrîmi/in d^s ânciéft*^
tile, non- conforme, ingrat; non^ q«> correspond au, vive le Roi; de
€onvemens. ^^^ jours ; on le crioit au couronne-
NocQ : Baquet cuvier. ment , aux entrées des Rou et. dès
NocTïB : Murmurer, soupçonner, Re>n<?» i «* ^ *«^*«« *«* grandes fêtes ;
faisant D. Carpentier. ^^^^ natalis. Jeu de noei, noel haere^
NocTiLUQUB : Corps qui donne de ^^^ '^ hruyarU : Réjouissance pnWi^
la lumière pendant U nuit , pbos- q««- ^^^^ prétend que noelmï une
phore , &c. ; nocte lueens , nocUluca. corruption de nowel, nouveav, qull
NocTUE : Chouette , hibou , oiseau ^^^»* f^ 'T "'^ «* qu'on avoH cou-
de nuit ; nocma. ^"^^ ^^ mettt mot aux ckangemana
NocTURNiL : Office de nuit , ma^ ^\ ^^^ «^ »" «!T*f do South^
fines : naciurnaUs. "'"*• Quanta moi, j adopte Fétymo-
NoD^ : Marque causée par une ^^^^.^ ^énaç, qui io dénire de •
blessure , cicatrice ; de nodus. naiaUs;^n anc. ProT. naéM, nadaoji;
•KT " " T • -ui enbasBrct.iietff/ec;enG«ill.7Muto/bf.
indéterminé , irrésolu ; non-desb- „^d.:de*orfw;
« , iiT • J KoBE , /Moer ; Ramer, MMr, n»>
No*, nœs. noue : Nageoires de . ,^ ^^^ „^^^ J^^. f,j^
pousoD ; eaux stagnantes . terr«n ba. J ^^^^ ^^ ^^^.^j,^ „^,^^
et creux ou leau séjourne ; terres
noUTelIement mises en prés , pâtU- Cinq home y avolt dedens la Calie , qoj la
rage ou prairie marécageuse ; en bas. g^'^oirnt , dontU n« fn ocî. , et l! qnatre .Vu
,^ *^ , ° ' ecchaperent qnl •atUireiit enta aeir, et aes
Ja t. noa , noda. Tindrent noant jasquei à U Tire.
Noii : Écorce verte de la noix. Guillaume de Tyr,foL 146, f <*.
NoKCHK : Noce , mariage. Noek^tr , noue : Pré ritù« dan.
Noeches «ont aosti com ii cage un lieu bas , pâturage marécageux ;
Qa;oo eoclot l'oi.el .aurage j»^^ „^^^ ^^ ^^
Qn a ne pojst au bois rcscaper. ^_- ' J^ '^ , . ,,
Ife se doîi pa» chu encooper , 'NoERiK : Cruc , aboudanced eau.
Qai TÎgne a , de l'auirul craper NoERaESCK : Sorte d« Seipent
Noeches font refui pour orage aquatique.
Noeches *ont po«r fol acraper. No-ESCLAVABLE : Qui n'a paS de
Qui veut autrui feme haper , , , #« 'iJi •
Noeches font pour trop caut ombrage. soin , incompréhensible J nùn^vesti'
n/iserere du Reehu de MoUent, urofhe 19!. gabiUf,
a49 N O I
NoBX : Jonr de la naissance de
J. C. ; de naiàUs.
Une f enuiîae fait un moU
Et quatre Patqaei a en Tan ,
Et qnatre feste taîut Johan ,
Quatre Tox laiiiz , quatre Nœx ,
Et qnatre featea Chandeleart.
Fabliau de Coqwùgne.
N0GUKTTB9 nacqueite, naguetie :
Revendeuse de toile. Voy, Nacquet.
NoGUiBRRK : Gouttière , plomb
par lequel les eaux de pluie s'écoulent.
Noni : Le patriardie Noé. F, Noe.
NoHiER : Nojer, arbre qui porte
des noix; de nux. Dans un ancien in-
ventaire fait à Angoulème , on lit :
Item,, nu châlit de boit de nohierùix en
neBoiaerie.
•1
Noi « lisez /l'of .- N'entends, n'eus ;
Maudire et à^habere»
NoiikL , noiauj noiel: Bouton d*lia-
bit, nœud 9 et généralement tout ce
qui servoit à attacber; nodulus,
. NoiAHT : Qui nie ; negans.
. NoiAHT 9 noieni, noyani : Préposi-
tion négative, rien 9 néant, inutile;
au figuré 9 un aventurier, un bomme
, de lien 9 un misérable. La Ravallière
le dérive de negatis , mais il vient de
nihil sians; on anc. Prov. nient'; en
has Bret. néant»
U*autrui aise ett-il notant.
Fabliau des deux Changeurs,
Ensi Tot Dicz former le monde
En cui toutes bontëf habonde ,
Aina rlena par lui faite ne tu
A qui il ne doua Tcrtu
Tele com il déuat aroir;
Autrement euat-il por voir ^
Fait' aucune rient pour noiant.
Et sana raitou outréement.
L'image du Monda*
RIcliece d^aroir ne de terre
Que cfaaacun bée ore à conquerre ;
Tfe vaut noient contre la mort ,
F.le prent ainçoic le plus fort ,
Et le plus bel et le mcillor
Qu'ele ue fet tout le pior.
Bible de iierte, vers 627.
NOI
NoiAHTKa 9 noiantir : Anéantir ,
rendre nul.
NoiÀuz 9 noyaux : Boutons dlia-
Jiits ; de nodus.
Et encores i aroit-îl
Un ouTrage noble et aoutîl
A noiaux d*or au col fermoit.
Romande Un Mata.
N011& : Nié 9 refusé ; negattts,
Noi K L1& , noileuxy noilleuxc'SoutUTf
plein de nœuds ; nodosus.
NoiER , noyer : Couvrir, inonder,
submerger ; inundare; nier, refuser ;
negare»
Or te vueil si à moi toier,
Que tu ne me puisse noier
Ife promesse, ue conrenant.
Roman de la Bote.
NoiEtix, noyeux : Envieux, que*
relieur, difficile ; de noxiosus,
NoiF 9 nois : Neige; nix, nivis ; du
Grec niphas; et non pas , noix , fruit
du noyer, nux , comme le prétend
Tauteur du Glossaire du Roman de
la Rose.
La gorge aussi aroit tr^s-blanche
Corne est la /loi^ dessus la branche.
Pour ce n*est droit que compte face
De sa beauté, ue de sa face,
Qui tant est avenant et belle ,
Que fleur de lys en Mai nourelle
Rose sur rain , ue noifuur branche»
N*e8t ni yermeille , ue si blanch<*,
Chascun sa mcsguie apela ,
Tous y acoureut pesle mesle,
Onques plus espès ne noif, ne gresic »
Ne vi Toler que ces coups volent.
Les ciiaua estez, les froids yvers^
Font-il par leurs rcgars divers,
Et font les noifi et font les gresles,
Une heure espesses et Tautre gresles.
Roman de la Rose.
NoiRKMBERC .* Nuremberg , ville
d'Allemagne ; Norimberga.
NoiEÉs : Monnoie des Comtes de
Soissons; /i^e/'. Voyez Nzkkt.
N O I NOM a4i
NoimsTi, noirté : Noirceur j m- Noiseux , /lotVy : Querelleur, nui-
m^do. ^^'^ 9 préjudiciable, qui fait du tort ;
Noian& , nof'mr^ 9 noirois, noir- ftoxius , noxiosus.
rois : Noir, noirâtre, de couleur Noisille , /ic«7/è : Noisette , fruit
Boire; nigery nigra. àa coudrier; de nux. Ces mots sont
NoiaoH : Nom propre d*homme , encore en usage à Bloîs cl dans le
FEmpereur Néron ; Nero- Berri.
Nois : Neige ; nia: ; noix , amande ; No-l aisat : Pur, sans taclic , net ,
«cz. Nois de coudre y noisettes ainsi non endommagé ; non iœsus.
nommées du bois qui les produit ; de Nolee : Boutonner, attacher avec
mx; en bas Bret. nozeL des boutons; nodare. Voyez Noiau.
, , ,. , NoLET : Noël, jour de )À naissance
Et les eeléet et le* grani iwa , « . r> ht -. ^ "1 '■ »
A«i«B»t par lair qSi «t froii. du Seigneur. Voyez Nau et N«k; .
NoLiGEE , nauUser : Fréter , Oii
On voit dans les hautes monuignes louer un Yaisseau à quelqu'un.
B««o.ppU»d.«,ù^«^Uig«. NoLXS, W^. nauUs, naulùe-
°. . . ment , naulistement : Louage d un
Noaiir«,«oMem«r«frDuposmoii ^^j^ ,^j^^ j„ matelots et des
■ noire, dommage, perte , préjudice ; ^^^^^^ employés d'un yaisseau ; nau-
itnocere. ton ,• du Grec .«fA«.
WoisE, noixe, nojrse : Quetellt, Nolid a*, pour /iorf««: Garniture
me , dupute , murmure , bruit , dé- ^^ j,^^^^^, ,^j^,^j ^ Carpeulier.
Ut , tumulte , toute espèce de bruit , j^^^^ . j^ ^
•on des mstrumens , cris de joic , n^^^^j-e ,nomancie : L'art de de-
bmu que font plusieurs personne» ^.^^^ ^^ . ^j,^, dteurenx
«uemUées; no^ta; en anc. Proy. ^^ ^^ malheureux i due persôiine.
*«, ennm , importunilé ; en bas ^^ examinant les lettres de son nbm
Bret. noas. ^^ baptême ; onomanu'a; du Grec
U roxlgnao alors •'efforce «»»««,nom, et deM«>r(/«,diyination.
De chanter et de faire notse. -kt . r^ • > '>^ *
Roman de U Rose, NoMAEQUE :,Quipresidea un nome,
- . .. .. , ..,.„... «ouverneur d'une province ; homar^
ievieiur, dist-il, de celé cite ou I en fesoit ^, ■ ^ ^ .. j« ' ^ -«r •
«ne. noc^. . ù e.mui une si graut noise , qui '^i ^U Grec Pe^of , et d «p;^;i, . Voyez
•e tout presques touz entretuez. MARCHE.
la VU des SS. Pères , /iV. a ,yô/. 66. Nomble : Ventre des Ixsufs ou des
U noise que il (les Sarrazins) menoîent de vaches , la partie qui s'élève entf^'les
leonnacalres et de leurs cors Sarrazinooii cuisses du cerf ; longe dé VCau, échi-
«toit espouTanuble à escouter ^^^ j^ à'umbiUcus; en bas. lat.
JomvUle , Htst. de S. Louu. , ,^
nurnble.
NoisER, noisier : Contester, dis- Nombre, nomhrée : Dénombre-
puter, débattre , quereller, s'amuser, ^^ent , action de compter ; nUmeratio.
hésiter, balancer, être dans l'incerti- Nombreusemewt : En grand nom-
tude ; de nocere; en b. Bret. nouasoui. bre , en foule ; numerosè.
Uns autres oistors est SauTtges, NoME : Loi, quartier, proviuCe ,
^«oult est diTers ses usages, région ; nomarchia.
Pour cho.7 qu^rMche'^o/iîer. NoMÉiE : Réputation , rcriomnié«;
ÏA VoUscrain, bonne opinion ; de nonUnaUo. «
n, Q
métaux» »«'*"^ . „--jatf)it
^éfil*. "" . offirier e«<r* et les
^ScWd«^:r„:rdïn*ia
'^'^Sr*-^'^ 'Ténotubro-vent..
**^ ■ ' ntfon teconno«»o^» ;^. ^,
hoOT»n«re;e»" î,oininémenM
''°CntT«'''»'"''S- renommé;
Ï^Tio-t.^»»- "• ,„. cause,
raison, »«1*^ .---.«.o..-
..» ni]
,. _. ans •» »^»"
UwcO». Vf* ^ «me»»»*"?- -»«,
i
«. n. faculté..?»»»'»»'*"*'
.Uaune»* *„.„,;
-^"^^•.e'««^".,;;;.e«a-
<'CnVan-en:^^:!rdesépa-
ct»V^ ' Sretnent dans l «ag ^«t ,
•'irsS-p^'»^*='iwS'p<'^»**r
*-t*'-''"«^'*"^;:g,:l*«e«r,
truite, fa.re^ ,Vgnifi«'
indique»' ««arq
ter ; nuncia'^' i»-.f orce
. ai ^
; Ait du s^*»* ^
Or vou» a» *** . oucer ,
,^,^,..lndolent,»^^'6
NON 11 O W tùfl
paresseazy qiii ne se soucie de rien ; Le temp» de la journée éeprûi trois
^ui n'a point d*ardeur; non calîdus, heures après midL Foytt RiLiritDii.'
NoircHALoim : Nonchalance , pa- - Et dura le pôiognëlt (la combat , la iNitaaie)
retae , indifférence , défaut de soin , ^ «oleîl levant Jajqb*à la noue.
indolence. ffajr^n , pag9 3^9 , ^*. -
NovcHALoia : N*ayoir point de sèia Sire , je mî bien que ce monte y
pour une chose 9 s'en soucier peu , la ^*** ^ Dwie, te 01» mm tMtt
négliger, être mou, indolent, négU- ï!:! i:!Ï.L^!!KT~ ^^*
VzT^ f i^ t f '■' *•■• ■* •■ ▼oorai bien renger,
gwit; non calere. Mettre à nonduh- Et miex le pom» le4eng«r, • ,
loùr^ tnettre en nonchaloir: Remettre, S^ prendre de honte pina omU '
abandonner , différer, oublier, mé^ l^'f^.TV^ •^ *,* P^* •
,* 01 je Tif demain jntipi a none,
l"^^^* Bf 9xàtit% Aft force mVir dcHie.
llnkd*cBiaaircttlamaiatrie, I» Ltyr ttjirimm
"^^^7:^^^. No-nëd: Sale, malpropre, imptuft
Boman de ta Rose. nonmtidtts.
Non En , nonner : Faite tm* petit
NoHcxiEE , noncher. V. Nohcee. t^p^a ref i fe soir, goAér.
NoHciAiTvma: Fonction ou charge Nouerie : Couvent de nonés iSÛ
de /lo/ice, d'euTojé; message, rap- de reKgietrses.
port; nunciatura, de nuncicuum. Noitettes : Épingles. ^. Nd WAiw.
NmciATioiifaiBAo/icMafo/i: Action Nomeaim, /loitoip»^ nonekè, non^
d'annoncer ane chose, une nouvelle ; naine , nofinetrke , ttônne : Rdi^iettse .
numdatio, pénitente, vétiiye qui se conâaéroit
NoEciTi : Besoin , nécessité ^ ne- au Seigneur ; de monialis; en bas. lat.
eessUas. nonna, nonnana^ nurmcàdi; de là
NoircoETEESTANT : Malgré , non- une me à ^arîs, qut s'appelle rue dés
obstant. Nonnains d*Hieres, et non pas àm
Nov-coKROM»BirD4iCKN5 : Inriola- Nonandieres,
blement, avec droiture ; non-Corfuptè. Car nient lonz de ton monatier conTersoient
NoEDiEN , nondinaire , nondinal , ^o»» femmèi hùnains «a lùr propre iTn , kî de
nundien, nundinaire, nundinal : Ce "obleWic furent neie.,axq«elj«^i;éligijynrf
• ' . , ' ,. ' ^<Mrdon0h«trfiaeât«8d€lndeforameTie.
qui concCTnmt les nondines, ou raar- ^^^ ^ g, Grégoire, U.. a , cA. a3-
chef qui dnroient neuf jours ; nun- .... . .
rf OHDIHÀTEUR , nunoinateur : Qm génère exortœ, in loco proprio con^rsaban-
allott aux nondines; nundinator. tur, quibus quidam reU^sus vir ad exeerio*
NoNDiKE , nundine: Foirc,marché '^'•"'^ ^uHt prœbehat <shïeqidkm,
qui duroit neuf jours; nundina, de Nonne : Nom, surnom; nomen»
nonus et de dies, NoNai^TiER : Esi^cce dé meuble ou
NoNB. Voyez IVonniin. d'ustensile de ménage.
NoNE : Neuvième, la neuvième NoNif avasy lise* if'o/Meiir^ : N*ho-
heure du jour , celle de trois heures nOYe ; non honotat,
après midi ; le soir ; neuvième denier I^onobstince : Clause dérogatoire,
que Ton payoit pour certain» biens ; ^o^ifoxaAALs:lnnoinbràBle,qtfon
nonœ ; en bas Bret. non. Nonepassée : ne peut compter ; /nïit rtidnêHAUU,
ft44 N O Q N O R
No-*FSNSAOO : Imprévu y auquel Je te prie, uni, levoiununf, et allons Tëolr
on n'a pas pensé; nonpensatus. •* «•^'"* *V ""T"^ ^*"' oùquel ce»tui mien
^r •/. r* > 1 nouvel aroint irdoit , et quant ili Mirent lever
NoNPKR , nonpareille : Sans égal ; d„ u^ ^^ ^enu» à U fenestre , iU Tirent IV*-
"nonpuniis. Dans tous les anciens au- colier qui legîerement danaoit au son du no-
teur» , c'est la Sainte Vierge qu'on y«^«tf de ses dents pour la froideur que il
AAml**^^\¥ a:^.; souffroît, et les deux amans né areient réu
désignoit. ainsi. ^^^^^^.^ .emMable dance.
Des Dames j»en dîray mervpille Le Camertfn de Boeaee.
Povr Tamour de la Nonpareille,
Le Mtrwr des Dames, No- A AGOITT ABLS : Qu'on ne saUToit
Cette pièce de poésie commence ainsi : ^^ » ^^'^n ne peut révéler.
, , ^ ^ ■ No A Aïs, norois, norrois : 'Homme
Pensait à la Royne des Anges. ^^ ^^^^ . ^^^^ ^^^^ ^^^ . ^^^
Now PLsviNs : Défaut en justice , val d'un pays du Nord.
terme, fin; non plus ultra ; en bas. Noae , nyere : Bru, belle - fille ,
lat. non plevina, femme du fils ; nurus; en b. lat. nora.
Now PBix : Bas prix , vil prix; de Noagukge , Norguinge : La Nor-
aon et àepr^um. wège.
NoN-PUiaSAUCB ; Impuissance , foi- Dist Artus que m'en passeroît
blesse. Et tote France conquerroit,
NoHQUES : Jamais ; numquam. Mes prîmes en Norguinge iroît,
NoH-SACHANCK : Ignoraucc.^ X " Tlû 'J ' » 4". -.
^ Que Loth de Norguege Rois estoit.
Lors li fait lî grAce Diu, je ne di mie en- Le Boman des Bretons , parlant du
tendre sans plus , mais sentir k chertés et aptr- Bo^ Artus.
^erolmnonsachance, et que il ne set nient.
Les XF" Joies de Nostre Dame, NoRiSSEM BNT, norrissement , nuris-
, Nq»; sachakt : Ignorant ; nesciens. *'"^'^- Nourriture, aliment} nutnùo,
^A loi de non sachant, comme un Ypocras dunkes li responéit
• . En teu manere , si li diséit
^^ ' . Pur céo manguz , ke vivre pusse ,
NOW SAVOIB : Ne pas savoir, If c vif pas pur céo ke mangu»«e ,
ignorer ; nescire. Kar norrissemene est pur durance
Now SAVOIB : Ignorance , incapa- ^* ™** ^* révérence sans dutance.
cité , stupidité. ^' Enseignemens d'ArùtoCe.
Noous : Nos , nous , à nous ; nos. C'est ce que Molière fait dire à Va-
nobis, 1ère , dans sa comédie de l'Avare : Il
No-PODJBBOS : Impossible, incon- fom manger pour vivre, et non pas
séquent , sans pouvoir ; non pon-- vivre pour manger.
derosus, Nobmans : Homme du Nord ; en
NoQUETEE : Claquer les dents par bas. lat. Normanus; du Saxon man;
le froid. et de la bas. lat. northus, suivant
Regnanlt dônques demeura en chemise et quelques auteurs. Voyez Man.
tout deschanssé \ et si fesoit grant froit , et
neigeoit continuelement , il ne savoit que faire, ^ant en Engleiz et en Norrois
«t voyant la nuit venue , tremblant et noque- Senefie home en Francliois ,
tant les dents , comença regarder ça et là pour Ajoutez ensemble non et mant,
Véoir aucun logis. Le Cameron de Bocace, Ensemble dites donques Normant ,
Cest bons de North en Romans ,
NOQUETIS : Claquement de dents De là vient U non as Normans,
causé par le froid. Rçman du Bou,
N O T K O T ^4S
îfomi» : Règle, équerre, plan, Vor^\iaetn*ot:^'ent;nonhahiat;
chose régulière ; nonna. nVntend , n'écoute ; non audiu II
NoEOis , norrois : Orgueilleux , n'ot oï : Il n'eut entendu.
fier, hautain ; homme du Nord. Onqoei nul bien n^ama qui lef famés n'ot chîer.
If omoLE : Brioche , sorte de p&^ Lor Tertnt et lor gràeet font moult à mer-
tisserie. TeUUer,
■M^« ..». - __.,_' ^ «^««.•« C'on les puet aussi bien de lor preu contUlier.
NoaaBTUEB , nomage , norrin . ^'ou eu porroit â tors ou bieu couraut lerrierl
noureiure, nfurretwrey nourris : Bétail VEvangUe des Femmes , strophe 3.
qu'on nourrit et qu'on élève ; d'où Notable : Bon mot, sentence choi-
«orr^V, celui qui nourrit et qui ,i^ ^ proverbe remarquable, apo-
élère le bétail. Faire norrin : Elever phihegme ; de notahiUs; en bas Bret.
du bétail. „^^/.
NoaTiif : Homme noir ; mgncans. ^^ f^,, ^^^ùa ouyr un bon nouOk.
NoavoiE : La Norwege. Menus propos de GringoSre.
Nos, lisez n'as : Je n'ose; non Notable, notauble : Distingué,'
audeo. remarquable ; notabiUs; en bas Bret«
Nos : Notre , nous , à nous ; noster, notabL
nos. Nos choses : Notre fortune , nos Note : Chanson , air à chanter ;
^*c*w. nota. Messe et office à note, fête
iVbiiiar poons delfendre'o arme* de celui solennelle; messe sans note, petite,
qui ▼ient sur nos o armes. messe , basse messe ; note Loerengesm
U,. * /««ce «. * Plet.fol. .« . »". „„,;q„, j^ Lo^^i^,, ^ ,. «eill^ri
ça de I. Tae qo! Tirent 1„ leur. gen. A j„ „„e ,;ède, «uiTant le Ronua de
XMUCBent mener, saillirent hors ograns ron- , , :
tes (troupes , compagnies ) , et passèrent le ^ ^o^^ et plusieurs autres ouvrages.
pont et se ferirent entre les nos. Cette opinion vient sans doute de o»
GuiSaume deT)rr,f6L 4a.. que Charlemagne fit venir des chan-
NoscoxE : Hôpital , H6tel-Diea ; teurs Romains , pour adoucir la ru-
nosocomium. desse et TÂpreté du chant François ;
NosE : Noix , fruit du noyer ; nux. qu'il établit trois écoles de chant 9
No-sË9Aoo : Insensé , imprudent ; savoir, à Paris , à Soissons et à Metz ;
non sensatus. cette dernière surpassa tellement iaa
No-siA : Non sans doute , non pas, deux antres , que bientôt, en France,
à Dieu ne plaise ; non sit. Ton ne se servit plus que .de y exprès
NosME : Nom; nomen, sion de chant Mecien ou \ Messien ,
Nosifi : Dénommé, nommé; #10- pour désigner une musique dpuce>
minatus, agréable et chantante; il fut en. si
NossAiLHES : Temps où Ton peut grande réputation , dit l'auteur d'un
se marier ; de nuptiœ. Traité de Chant ecclésiastique, qujei^
NosT,' nostr^f nostre : Le nôtre, qui core aujourd'hui, parmi ceux du pays
est à nous , qni nous appartient ; qui parlent Latin , on appelle une-
noster. hymne chant Mecien. \id. JnnaL
lÀ Prévost ne nostre Sergent ne semondra et Hist, Francorum", ab anno 708 ad'
aucun des borjou , be ce n'est de nostre cou- ^j^,^ qq^ ^ ^^l, ^/^ Caroli mogni Fron*
écutement. ancienne Coût. d'Orléans, co/urti, iSg^.
NoT : La nuit , le soir ; nox; noix , ig^n^ ^,1 ^ ^^^^ mignoto ,
fruit dn noyer ; nux. Note
a
a4fi N O U
Qn*Amort fait tavoir ;
▲▼oir
Q«i p«et beU« Amie ,
Nel doit refnier.
User
Es doit MBS folle ;
Lie
But U pahM at fiai Amant.
ChansùH de GiOet le finiers, citée
par le Grand étAuuL
NoTicv : Connoisaavce , intelli-
gencè, notoriété; noitties^ notiiia,
NoTOHHiER , notenier, nothofuiier,
noto/ifer : Pilote, matelot, conduc-
teur d'une barque ou d'un vaisseau ,
xni^rin | ivaripier ; nauticus»
. . M4p ^W\^ 1« Boy lea BMttret mùthoimiera
deTantnout, et leur demanda qael conacU il
donrpien^ da cop qne sa mef arolt reçén.
JoinviUe , Htst, de £ Louis.
'\
T^$ derpps entendre notenier c^ ^ moine
nef, ja ce «{ne Tan apele noteniers toz cels qui
•ont en net, met \\ Prorox entant toLement
don siMtni de la nef.
Mfs. de h. MiéHotiL impir. , n* 8407.
- 'IVotOAis : Office dé 'liot^dre , no^
tafiat.
NoTKS Daxb bn pouLLiftB (la):
L'Assomption de la Vierge. *'
• NoTtJLE : Minute de notaire; /rof»/a.
' -IVotj : Nœud , bouton ; nodus.
' - If ou , noue : Action dé uagev* ^ la
noite .* A la nage.
- NoûAiLLKUx, nouaiUé, nouaitteus,
notdlietix : Plein de nœuds ; nodosus.
Noue , lîsesi nove : Tetrein humide
•t gtasr, abondant en herbes,,' dans
lequel on mène paître les l^iestiaux ;
terre nouvellement misé en pt*é ; c!*éit
otissi ce que , dans quelques provin-
ces , on appelle nopale, terre inculte
nouvellement labourée; de novus.
• Noue , nouei, not^el : La fête de
Noël ; de hatalis.
NouEL , au plur. nouitix : Bouton,
nœud; d*où noueliery nouler, bou-
tonner, attacher avec dea boutons ou
NOU
des attaches; noueiéure^ garniture de
boutons ; nouiUeux, noullu, noueux,
plein de nœuds ou de boutons.
NoUXVBlf T DE L*AISCUILLETE : Im-
puissance accidentelle , espèce de ma-
léfice qu*on attribuoit aux prétendus
sorciers.
NouRE : Nager, aller à la nage;
ramer dans un bateau; muare, nare.
NouERDiEE : Noyer, arbre qui
produit des noix ; d'où rtoueraie ,
noueroicy lieu planté de noyers.
NouBSTEX : Notre, qui est à nous ;
nosten
NojJEUEE , noeure : Nageoires de
poisson ; l'action de nager ; de nare^
Et qnant li Aneve te detrivent ,
Li poitton» ^lù lor fluere tirent «
Si éonuiie !! étt droîs et retons ,
Car ce tnnt lor propret metont ,
6 Va ywt con^me Scignor et fof ttrt ,
Par clianz , par près , pa;r rlgnea pcatre ,
St f Vtoontent deles let cheanet ,
Delez let pint , d«rles let freanet ,
Et toleot at be^tet sauvaiget
Lor menoirt et lor lieritaiget ,
Kt TOnt aintinc partot najant ,
Dont tult yU aVn Tont enrajant
Bacdt , Cerèty Pan , Cibelé ,
Qnént ti i*êa Tont atropelé
Li poitsons à lor noèures ,
Par lor delitabUt patturet :
' Et li satire! et let léet
Snnt molt dolent en lor penaéet ,
Quant il perdent , par tiex^ cretlnea
Lor dellcieutet gaudlnes.
* Roman de la Rose, vers x83S5.
NouLKR : Attacher avec des nœ^ds
ou des boutons^ boutonner.
NouLLoif :L'écorce verte de la noix.
NouifB : Nom, dénomination, qua-
lification ; noînen.
Ton f¥wue plut onllre ne terra apellé
Aliram , mait. Abraham.
Riéle, Genèse, chap. l'j^'vers. 5.
Nec ultra 'vocabitur nomen tuum jibram :
sed appellaêerit Abraham,
Et Adam apela par lour nounes totet chotet
almelet , et toutes let volatllz de ciel et totea
let bette» de la terre.
Genèse, chap^ a, veru ao.
!tOt
mnmoÊttia^ €tmtwer$aifolmtiliacœii,eiom*
au iettùu tenw.
Noua : Hoimeiir, teligion; Aonor.
NovmBA : Refoser, ne point écon-
ter «ne deaunde ; twUe.
NoMÈTtTÉK , nowjtitUr, mmrrù-
semem, mouFriture : Maison ^ Camille ;
édiiOAtion , action d*élevei^«
Non A ABçov, nouriy nourris : Noni^
ritton, en^t qu'on allaite, enfant
éleré dani nne autre maison qne là
m&ison paternelle ; l'on appeloit ainsi
les pages; nourriture, aliment; nu-
tritus, nutriditm»
NovaaisftOir : Prix qu'on donne à
une nourrice pour les soins qu'elle
apporte à élcTcr un enfant.
Nous : Nos.
NouTEixLsux : Noueux , plein de
noeuds*
NouiTELiEA, noupelleuty noupelHer,
novelier : Qui aime le changement,
la nouTcaùté , remuant , inconstant ,
léger \ nouyeUiste , qui aime à enten-
dre et à débiter des nouvelles; no^€H
ior. Dans le Roman de la Rose, la
Fortune a l'épithète de noveiiere , à
cause de son instabilité.
NouvELT^ , nou^elleté , novalité ,
n€>9alté y no^iauté : Innoyation, nou-
veauté , renouvellement ; en terme
de palais , trouble dans la possession
de quelque chose ; novitds,
Onquf s encores n*«TOÎt esté
Si joieux , ne ne fu si hâîtlé
Poor U grant delectableté.
Que j'eus de la nouvtUetè
Et lor congnéus bien et tî
Que Oiseuse m*ayoit bien serrl.
Roman ée la hose.
Notai If : La nctlTÎème partie de
4{uelque chose.
NoTALR : Terre nôiivèllemerit dé-
fHchée et mise en valeur ; nopaiis,
NovALX , novele , nuvelle : Évéû^f-
N U »4^
ment,noiiTelIe, avis, rapport, récit;
de novellus, pour noMsu, novado*
DiTtd «Dtd rahrt rii« Si«l , kî fiid tpeUe
Ificol, è lâ Huvele réni à Stnl et tarait lî pool,
è •! dbt : }ii M dam! |mr çb ane ele li teitt à
efèhatidele è i mil , ê que fi Aoistien le m^
teat à mort.
Le premier Lwn tks Boû, chap, i S» t. ao.
Dilexit autem DmM MkMfiia Saut al-
téra. Et mmUatam ett Saul, et plaemit eL
DixÙjueSaul: DaHô eàm UK, ÉtJUit eî in
teanaaàim, etsktwftt èfun manms PJUKiu
NoYATio* : CRaUgèteent, intioTa-
tion ; altération d'un titre ; novatio*
NovBiirB : Neuvaine , acte de reli-
gion qui dure neuf jqiVP*
NovxA, noveU , mfHHzf noviams,
noviaux , noviauz , novinx : Neuf »
nouveau; novelius.
De pourpre fust le Tettemcnt
A richesse si noblement ,
Qu*en tôt le mont n*éust plus Bel»
Miex fet , ne alsi plus ttoifel .-
Portraîtes y forent d'orlrdîs ,
Histoire! d*£mperéors et Rojt;
Roman de la Roee»
NovBLsa : Entendre ou appren-
dre des nouvelles.
NovELLK. Voyez Novalb^
NoviAtJTK. Voyez NouvblT]^.
Novice, novisse, natHssene :Ècole9
noviciat.
NowBiL:La fête de Noël; de naialis,
NoxBB : Frapper du talon en dan-
sant ; faire du tort, éW préjudiciable,
nuire; de nocere,
NoT : Débat , contestation; noxia.
Meure en no^ : Débattre , contester.
Voyez NoiSB.
NoTAiiv , noyent. Voyea Noiant.
NoYE-aiiB : Lieu planté de noyers ;
niicéium) en anc. Prov. nocMera; en
Laiigued. nougaredo , nouzieiro»
NoTEUx : Noueux, plein de nœuds.
NoYFZ , noyz : Neige ; nùt.
Nu, au féminin /lue; Simple, neuf,
sans expérience , sans finesse ; nudus.
4
!i48 NUE NUL
Trop m'ennnye qaVlle ne Ulue en paix le nudUos; en anc. ProY* tmdezti. Tenir
Jeane Chevalirr , car je le roy nu et taisent un fitf en nuesse , Oa en nuece, OU
(ne disant mot) ; J^pperçoy assev qne pen es- "^ ^ j j, ^ «„^
conte à son langage, U senOile auea a iVTéoir ^^ ^^^P^^ ^ ^^ de nu à nu , OU nue-
que ton quacqnc^,lnY ennnye ; ainsi la belle ment, C^étoit le tenir unméduUtenientf
Flonrentiue en eJUi-inesine par frant envie se et en aToir la seigneurie féodale ;
complaint. Bpman de Gtrarà de Ne^rt, ^^y „^ y-^ ^ ^^^^ ^^^ seigneur
Nu : Vide, dénué, découvert; on ^/u/Zo/^c'étoit relever d'eux immé-
nudùs. diatement , sans moyen.
NuALK : Méchamment; neqm'ter. Nuevisxe , nuevizme : Nenvaine,
llalef^ent UTerad Ambri vxê nostre Sei- neuvième; novendium.
«mur et asses nuaU qne nuls ki devant Ini re- • , , > \ . «^_
• . rr, ' wwrer- j . m^:. ^i. .a .. »jr *-« mtevume (commandement) est qaea
naît* Biùie.III^Lw.aetRou,ck.i%*v,^5, ^ . . ,.^ , ^ ^ ' ^.. i
■^ ' ^ fuie le lit son TOism , cbest qa on ne voist à
Feeii mutem Jmri maUtm ûi compectu Do- «utrul famé. Le Miroir du Chrestiem,
fnwi ; et opérants est nequiter, super omnes
^uifiierunt antè eum, NuoAciOH : Petit mensonge fait en
NuBELLE : Instrument de musique plaisantant ; nugadtas.
que je n*ai tMttVé cite que dans Gnil- NuiSince , nuisançon , nuisemeni,
laume de JttWiault ; en basse lat. »i<r*^/ntf/ï/.-Peine,ennm,incommo-
nubaiis^. ^î^^ 9 obstacle , tort , préj udîce , dom-
NuBiLEUx : Nébuleux , triste , cba- mage ; nocenda.
grin ; nehulosus. Je n*ay visé en riens rostre pUisance ,
Nu,BLE : Sorte de pâtisserie fort Ne n*ay pensé pourtant il vous desplaire ;
légère , espèce d^oubUes ; de nebula. f *>" TJ^P*^''" *?" P**" ^^'^^^ nmUtmce
*Vt » j ' \ ' 1 *e ne diitere en rien.
NUBLE : Longe de veau , echmée Complainte de la Comtesse de Ckarrolois.
de porc.
NuBLE : Qui a la vue basse , qui Noisauçons , nuizançouz : En-
ne voit pas clairement , myope ; ne- a^y*»» » nuisible ; nocens.
bulosus. * Nuit : Veille d'une fête , le jour
l!ivBJ.%c^ ^ nublesce , nublesse , nU' V^^ ^ précède; de nox, nuit, le
lece-: Nuée , nuage , amas de nuages, couchant,
obscurité; nubes , nebula. Nuitantr^ , nuit entrée : Entrée
NujÉK : Privée , dénuée. ^« la nuit, commencement de la nuit ;
NuEF , nnés , nuez : Le nombre '•^^^'^ introduction
neuf; novem. NuixiK, nuitié : L'espace d'une
Nuiis, nuef, nuefs : Neuf, nouveau, ««^^ J ^e nojr , noctis.
qui n'a point encore servi ; novus; Nuitier , nuittier : Le soir, la nuit
au féminin nueve, neuve} nova. commençant,
m.^ '^ ^ - . ^ »i n— ; * NuLK FOIS , nulle fieic , nuUefois :
Tint erf donerent qu a Grant-mont _ „ ' / _, -i . .
Clerc el provoire songiet sont : Jamau, nullement; de nuUa et de vtas.
Ce fa uns comandrmmens mués , Nuls biens ne Tenroient où païs pour la
lia va li chars devant li bues. grant chaleur du soleil qui ardoit tout , pour
Bible Guiot, vers x5^6. ce que il ne pluet nulle fois où païs.
NiXESCES : Noces, épousailles; Joinville, Hist.de S. Louis,
nuptiœ. No LE riens: Nulle chose; nulla res»
TivESSE i nuece , nuepce : "Nudité ^ Nullour : Ce qui reste d'une
manque, défaut, simplicité; iétendue succession après l'acquittement des
d'une seigneurie iféodale ou censuelle ; dettes*
NUN
"NnLtn j nebii , nuili, nuUi, nuUui,
nmiUgr» nulfy, nuis, nulx, nulz, nuns,
nmsy HÊÊZ : Nul , aucun 9 personne ,
qui qjOLt ce soit ; nuUus. Nuns nezj
ml homme Tivant.
IiM beaux retpons et lei betnz dits
Farent tooTent par elles dits ,
A MuBm^ ne porta rancune,
Kle fa dere corne la' lune,
AdoBC )e fus moult esl>ahi
Car je ne tJs près moi nuUuL
Âoman de la Rose,
Ce mlrade nVnromançai
5« por ce non » qae jà orrei ;
Par vérité dire porrez ,
Qn^ains n'oïstes conter ntUui
Miracles apert plus de cestni*
GoMttier de Coinsi, Ih». a, chi^, 10.
Une merreiUe li avint ,
Qne onqoes en cil len ne Tint,
Qa*il trorast <{ai bien li féist
Ife bien par amor li d^t ;
. Mes aosi qne tous le baissent ,
lie ledengent et eschamissent ,
Nus ne li dist se honte non.
Le Dict du Bariseh
NuxBBA : Nombre , quantité ; nur
menu.
NuxBLB : Longe de veau , échinée
de porc.
NcME : Divinité , puissance , vo-
lonté divine ; numeiu
NnxEREux, wi//wer^i/j; Nombreux,
qui est en grand nombre ; numerosus.
Ckt>jex qne la repaissaille feut copieuse , et
les benrettes numereuses.
Rabelah, Uv. 4, chap, 5i.
NoHDBAiRE : Banquier, agent, cal-
culateur; numerarius.
NuMcupATiF (testament) : Testar
xnent fait de vive voix , et non écrit ^
testamenium nuncupatum.
NcivFEi , nunfez , nunfoit : Infidé-
lité, ingratitude.
Nuns, nus : Personne, nul, aucun ;
nuUus, Voyez Nului.
Mes cil II ont les iaox crerez
Qui les «ntres ont aruglez ,
N U T 249
L*aToîr enportent li Légat,
Dont tant i a gnile et barat ,
Tôt ont perdn, mou n*i roit gonte.
BMe Guioe, 'vers 706.
Nuira Nsz : Nul homme vivant.
Que TOUS iroie-ge disant ,
Frère Symons fiât vers li tant,
Qu*il fist de li touz ses avianz,
£t li aprist ces geox notiauz.
Si que ntuu nez t'en apersut 1
* Par sa contenance deaot
Tous ses frères
Autebeuf, Fabliau de Frère Denise,
Nupczs : Noces ; nuptue.
NuaissEif E iXT^nurrissemerU : Nour-
riture, aliment; nutHUo.
NuEEETUEE : Arrière-£aiz«
Nus , nuz : Nu, découvert ; nudus;
en bas BreL noaz, noeth.
^ Nus, nuz : Aucun, nul, personne ;
nullus. Voyez Nului.
NusQUE : La moelle de Tépine
du dos.
NusQUE : L*angle interne de l'œil.
NuT : Nubit , fit tort , endomma*
gea ; de nocere.
Et lors rindrent les mires à Int et se oon*
seilla à els de ladite maladie, et il firent fera
une emplastre et li mistrent sus le genoil , qui
riens ne li valut ; ainçois li mtt, car la doleor
que il aToit li trespassa eu destre genoil.
Miracles de S, Louis, chap. 60.
NuTEE, nuytée : Nuit, Tespace
d'une nuit ; nax , nocds ; en Messin
nuffe , nutié,
NuTiis, nutéit, nutéiz : Nudité;
nuditas*
NuTRiCAiBE : Qui nourrit, qui est
chargé de nourrir ; nutricarius.
NuTEixEHT : Nourriture, aliment;
nutrimentum,
NuTEiTip : Nourricier.
Sans te chaloir du grant doeil excessif.
Ne des regrets dont tu es le motif,
Qne le bon Duc de Bourgoigne fera
Quant du beau corps , dont il fust nutritif.
Par toy desfait, mué, et transitif
Encontre cuer Tinfection sera.
Çomplamfcd» la Comtesse de Chsirrohi».
^5o O
Jfvri, : Nuée , tinage ; nubes.
NuTEAOuiEA f norriguîer, narri^
quiety nurragÊtier ;> Nourricier, ber-
ger qui nourrît et élëve du bétail ;
nutricator, nutricanus.
NuTSABLE : Dangereux , nuisible.
Mais est*ce un gouffre inévitable
Général à tonte nature?
Car eHe a dit qu'elle est ay^lable,
On nujrsable à la éréature :
Et qn*eUe a anctôfité pnre
AnUnt sur grani que sûf lAètint y
Qui tout sont par elle tf uns.
La Dattee aux Âveugki,
NuYT^E : Service qu'on eèt obligé
de faire ptndant l'espaoe d'nM nuit.
Nuirv ist : Le soir. ^oyM NnitiEa.
. Nt (mettre en) s Niet, s*inscrirt
en faux ; riÊgùre*
Ntant : Rien 9 aneune ehose. f^Oj»
NiAlTT.
GAI*
Ktce : Simple, naif , IgnflHmt.
Guei^ ti> a de tetan^i ^tte je arM^ à ung
mArchâttt qui estoit moult i^rtt et Imurt t It
plna eachars (aTtre) estait dii moad* , tant t»>
toit riche et plain , que nng chariot à fOBlrt
rouclns n^éust scen mener son avoir.
Roman de Qerurdde Nevers.
NYCTAtopÉ : Celui qui voit mieux
la nuit que le jour ; n/ctaiops*
NTGTosTÈATioxsrMagî^trats cbar-
gés de veiller au bott ordte pendant
la nuit : le guet les avoit remplacés ;
njrctostrategi,
Ny^e : Nichée , cottVée , quantité;
au figuré , maison , domicile ; mdus ;
du Grec neouim^ neossia; tn basBret.
et en Gall. nUk.
Nylle : Croix ancrée, terme de
blason,
NYNiTYir : Nom propre d'homme ;
Ninnarius,
O
\J f od, os : Ou , avec.
Cil Chevalier jenent aa tables
Kt as eacbés de Tautre part;
O il U mine, o à haaart.
Roman dô Gauyain.
O : An ; ad.
Pnlsqne j*brây celui à marf etetponx , pour
qni tant de paioe et tonnent j^ay souffert ; o
monde ne se troveroit le pareil , de sena, de
beanlté et de courtoisie.
Homàn de Qefard de Nevers,
O, oo : Avec ; cum- O lui : Avec lui.
j'aUi à U el praèlet
O la Tielle et l*archet.
'• Chanson de Gosse Bfulez,
O : Oui.
Mais sadfï(^Y II n*fefi dt j^alfes
Qui deldent éuaaent renon.
Se n*en dirent ne o , ne non.
Miracle de la Benoîte Dent,
'O : Maintenant, suivant Borel ,
qui cite un vers de Jaquemars Gielé ,
€^trktà\Wf dn RofaaB àm iUnard;
3 à'ést ti^ompé , il y a dans le M ss. de
ce Roman, ci.
La figure est fins de no livre ,
Véoir le poes à délivre ,
Plus n*en ferai ci maneion :
En l'an del incaroacion
Mil et deux cenz et quatre vina
Kt nnef , fu ci feite la fins.
Roman du Renard, à ta fin, n^ 'i^i^,
O , oitn : Désormais , à jaiftdif.
Il ne se movra mais o^ui
Tant qu*Jl voie son riere-ban.
Roman de Partenopex de Blois.
O : Les neuf antiennes qui Se ohan-
fent neuf jours avant la veille de
TMA ; elles eommencent le 1 5, et finis-
sent le 23. Ducange s'est trompé en
àW mettant que sept, et eii disant
qu'elles se chantent tout le temps de
TAVent.
Gance : Rente ou redevance qu'on
payoit à cri public , à la porte de
Téglise ou de Tbôtel-^ie-viUt.
O B £ O B L aSt
OAWt^ oani, wua : Qui écoute, blon, oa û*otibelon, plante qui pro-
ipii entend ; atuù'ens. dnit une espèce de Ihiit dont on se
Iftit en U naît siviuit de celé méUmet .e- «^* P^™ ^««^e la bière : U en crolt
pitare , oémt le costox comenzat se* etpirs à bettuoonp dans I* Ailemagne , la Flan*
erieir, ge ard, ge »rd. dre ct dans le Bonlonnois.
VimLdeS. Grégoire, Ih. 4 , ehap. 54. Oaaifs : Le haoban d'un navire.
Stfmemdautem nocte ex eâdem sepulturâ , Obee, Ao6er ; SnÎTre, Sortir, lever,
«d»^ emiodê, ejm spiritus cmpu clama^ ^-^^^ assister; se remuer, beaucoup
agir ; obire. Obèr del Utt : Sauter en
OBcuLTi : Obscurité , embarras ; kas du lit. Foyet Hobea.
SoccuUado. Oberliques : Les parties de la gé-
OBÉÂirciEa : Nom de la première nération.
dignité du chapitre de Saint- Just , Obmik : Obéir, être soumis : obe-
I i*yon. dire; en bas Bret. obeissa.
OainiSHCE, obéie, ohéje : Sou- Qbice : Opposition, objection,
mission , obéissance ; obedientia ; en empêchement , obstacle ; obex.
inc. Prov. obëzimen ; en Ba sq. obedia. Obic^ : Opposé , contraire ; objeo
U prenilen degrés de bomlUtë tt est obé- tus; en anc. Prov. oldst.
Senee : ce«le corient à ceols qui nule chose ■ ObicEB , obicéir, obicîer, obisser :
pécher, retarder ; objicere,
OBiDIEirciAiRE , obédiencier^ obé- Ceste sentence ci rîmëe
dienâei : Religieux qui desservoit un Troveras tscripte en Thimée
bénéfice par ordre de son supérieur ; ^* Platon qui ne tu pas niées ;
obedlenHarius ; officier de chapitre S..Tu :.%nrZt*î '^
qui laîaoit les distributions manuelles je te di deram Dîex qni m'ot. . . .
aux chanoines préseos au choeur; * Homan de ia Rote , ifert j^^»
obediemiaUs. Obier : Sous-prieur, prieui^ claus-
OBiDiENs : Soumis, assujetti, tral ; matinal, qui se lève matin;
obéissant ; obediens, d'obitus, participe à' obire.
Se ta es Prêtas, fais qne ti soagit t*aiment ObiT : Mort , trépas ; obitUS.
plus qne criement et soient plus obédiens par ObitvâIRC Î Registre OÙ Ton in-
amoor que par crûnor. Mirvir du ChreUien, 5^^-,^ j^ „^^ ^^ ^^^j^ ^ ^^ j^ ^j^ ^^
Oaiia : S'engager, se soumettre; leur sépulture; à*obitus,
obedire. Objubgâtkur : Qui réprimande ,
OBiissAMKNT, obéisscment : Avec qui fait des reprodies; obfurgator,
soumission et obéissance ; o^///r///lfr. Orjuroation : Reproche, répré-
Obéissance : Hommage que doit hen<»ion; objurgatio,
le vassal à son seigneur; redevance, Objuboatoiri^ : Qui contient des
service du vassal ; obedientia, reproches ; objurgatorius,
Obéissavge : Seigneurie, district, Obj urgue a : Reprocher, gronder,
juridiction, ce qui est sou» une dé- réprimander; oèyurgare.
^eDàsLnce^ d' obedientia. Obl am m eux :Quidure long-temps
Obel : Signe, but, borne; étal de sans se corrompre,
boucher ; o^e/icf ; du Grec o6e/(0^. Oblat : Religieux laïque, frère
Obelohzbbe : Lieu planté de hou- convers ou lai ; soldat invalide que
ftS4 . O C H
OccoXiTii ; Obscurité , embarras ;
êLOcculiado,
OccurEH , ûeeupper : Accuser, at-
teindre , charger, cotiTaincre queU
qu*aii d*un crime ; àioccupare^
Occuppi : Pris , fait prisonnier.
Oocvasia , oceurre : Courir-sns ,
Tenir aa--deTant , s'opposer ; venir
promptement au secours de quel-
qu'un ; occurrere,
OcEL : Coupe , écuelle , petit ^itae ;
oceUus.
Ocxsis : Tu tuas , tu massacras ;
ocisit; il tua , il assassina ; à*occidére.
Mon, moult par fu Tikine, qvmt tu n'y préit
garde.
Cil qui tant biens falfoU , ta Voçtsù lana lailie.
Un de tes fias est Rois , or doint Oex ^'al-
lant TalNe ,
Par vos ot la Roiue moult dure dessevraflle.
Sermon tU Saincëriaux.
OcESissBiTT : Qu'ils tuassent, qu'ils
massacrassent.
Car li Qnens Gtrins lor avoif commandé
que se il le pooient preadrs , quMl acêtissent,
*Amcassm et Nicokte*
OcHE : Jardin, verger, terre la-
bourable , entourés de fossés ou de
baies ; en bas. lat oîca.
OcHE : Entaille, entaillure, cou-
pure; osca.
OcHEE : Entailler, marquer d'une
entaille ou d'une hoche ^ au figuré ,
remuer , mouvoir , retourner , se-
couer. Ocher un abre : Secouer un
arbre pour en faire tomber le fruk ,
expression encore usitée en Bourgo-
gne et en Picardie.
OcHiER , ochir^ ochire, ocir : Tuer,
massacrer, détruire , anéantir ; occi-
dere; d'où ochions , tuons; oàsistes,
TOUS tu&tes. Voyez Occuu
Si comme se je sois en ma mason HNUiaDs
loing de gens, et larrons viennent en me me-
son par nuit , et je ou ma mesmée les aperolie-
▼ODS et les courons sus pour penre , et les
prenons ou ochions por Che cpie il trouvèrent
en defcBtc. Cotu, de BcauvoûU , ehap, 39. ' ,
OCR
Rome nos suce et aoi eaglM ,
Rome destruit et €»cisi tôt;
Rome est la doia de la maÛce
Dont sordeot tuit II malvès' vice ;
C*est un viviers pleins de vermine
Contre TEscripture divioe ,
£t contre Deu sont tuit lor fet.
Bible Guiotg ipers
OcHisioir, ochission, ocisions
sion : Meurtre , assassinat ; ot
Voyez Occise.
OcHisssRKs : Assassin > meui
homicide ; occisor,
OcHoisoN , occoison , och
ocquision , ocuoùoa : Sujet, pré
occasion ; occasio. Voyez Acho
Aqiors me done ochoison de chantei
Et ma dolors ochoison de complain
Gautier €tE^
OcHOisonNER : Reprendre,
mer ; avoir occasion ; occaskmi
OciE : Tue; ochistrent, ocis\
ils tuèrent ; ociez, ochiez, tuez ; 0
ochient y ils tuent.
OciEux : Oisif , qui ne fait
otiosus* Deïïders oeieux : Deniei
ne produisent ni rentes, ni int
OcLAGE , ode : Article du ce
de mariage , qui accorde à la f
une part des biens du maYi , si e
survit ; ce mot se prenoit aussi p
présent de noce que le mari fai
sa femme , en lui donnant un b
osculum.
' OcLE : Présent en argent <
effets, cadeau; ce qu'on aecor
une veuve pour son deuil ; ose
Oceeh : Frauder, tromper a'
de là odeur, trompeur.
OcoiNK : Liaison, union.
OcQc I SB N K R , ocqiUsonneir: A
ner en justice; tourmentrr, '^
s'incliner, baisser la tète; ocquim
€kîQDisioi», ocquison : Renct
occasion ; occasion Voy. Ocnoi
Ocnis , oc risse y ogrisse : Tét
tue , opiniâtre , mauvaise tétc
Grec ocrj'Q , selon Borel. /i
oerise : Femme qui a une mauTaite
taxe y écercelée.
OcT, octs, Qict^ oif .'■ Huit ;; octq;.
cm Irlande ocht.
Octales : QidaTe* Tetpace de huit
jours ; d*octavus»
It foattt ce Tiat cm octabet de It Pni^Mt ,
■i aoi deapartfanM , tt il Yen pMa monh.
Momum du S. Graal, fol, 4.
OcTANTE , huytante : Qnatte-
▼BgU ; ocioginta; en IrL odvodha.
OcTAHTiEME : Quatrc-Yingtième ;;
ock^gies, octogesimus; octogénaire,
qoi est Agé de cpiatre-vingts ans.
OcTATAOE : Droit qui consistoit à
faire payer une seconde foi4 le hui-
tième de la taille; octavarium,
OcTATK : Semaine, espace de huit
joun; octava.
OcTEMBEE , ocioivre, octqure : Le
mois d^octobre ; october; en bas. lat.
ocdmber. Dans le Cartulaire du (or-
dinal Le Moine, page 870 , on trouve
un acte ainsi daté : <« L'an de grâce
]3o6, ou mois à'octembre, le samedi
aprèa la S. Luc FEvangelistre , qui
est le XYiii ».
OcTOMAGE, octomaye : Dimage à la
huitième; octomagium.
OcTEiSE , octroi, octroiementy oc^
troyement : Permission , péage , con-
cession d'un privilège , d'un pouvoir
ou de quelques grâces ; d'auciontas,
OcTEOiEE , octroyer, otroier : Ac-
order, consentir , permettre ; auc-
torisare.
OcTUAL : Mesure de bière; oçtfiale
cerevisiœ,
OcuLAiiLEMEirT : Évidemment, k
la vue ; d^ocularius.
OcuLi : Le troisième dimanche de
carême, ainsi nommé du premier mot
qui , ce jour-là , commence Tintroît
de la messe.
OcuaciER , ocurcir : Obscurcir,
rendre tro.ujble, devenir trouble.
Ocuasxa : Courir au-devant de
quelqu'un, aller au-devant;^ occur^
sare^ ûccurrere,
QCI7SSOX : Formalité de justice ;
Qccasio,
On : Avec, auprès, contre 1; cirm.
Ijur t'a (Judas) éiut à Den merci trié
Od boM féi, è Oi/Minpllci^,
Deiu est ti plein de sa grant pieté «
K.'I1 U énst tut sma pécliîé pardonc.
Boman des Bornons » dernière strepht ,
Jbl. i56, Fo. du Mss. detJ^&e de
Paris , coté jy, 5.
Ta ne ferM ^«t alUanoé od emx » ae od
leurs Dieu. BiUe,£xode,ckmpk%it^^2.
Non inibU eom eis foedus , née corn Dits
eorum.
Oui : Haine , aver^on , r^ugnan-
ce ; odium.
OoiosiTi : Qualité haïssable, ce
qui fait haïr, ce qui rend odieux;
odiositas,
OnoaAKs : Qui %»ni, , qui a bonne
ou mauvaise odeur ; odorams,
FleuM y enst blanches et Yérmeilks ,
On ne porroiA triiaT«' pareilles »
l)e tontes, diverses couleurs ,
De haulx pria et de grans valeors ^
Si estoyent soef flairans
Kt reflagvans et odorans ,
Ne TOUS feraj pas laqgue fabU
Da lien plaisant et dslitable.
Boman de la Bose,
Odoexe : Sentir bon , donner
bonne odeur , parfumer ; odorare ;
odorari»
Odoseux : Odoriférant , qui rend
de l'odeur ; od^rciius*
Oe , oesy oez^ oue, ouez : Oie, vo-
latile de basse-coup; <z;f^r; en bas.
lat. occa, auca; en bas "Btti.oay;
de là, la rue aux Oueg, près celle
S. Martin , et non paSi aux Ours,
comme on l'a appeléepar corruption.
Fqyez S. Foix , Essais sur Pans.
Or tost , ce dIsC Mabite , amia,
Achatex oes et chapons.
PaàUau de Bowin, de Branimsk
OtçACATs^vi : làà , uni, attacha.
a56 O £ S
OEccniBiriQUE : UniTersel ; œcu'^'
memcuM.
Oefs , œs y ohes ,: (Bofs , à!ovum ;
yeux, oculî; plaisir, gré, profit,
aTantage, gain. ^ oés, à son sou-
hait ; ad votum ; yolonté , volontiers.
Voyez Ok.
Et li honller de la meson
Dieat, ça Tien, Blabile , etcoate ,
Cil deniers sont nostre sans doute ,
Se tn mes cëens ce TilBin ,
n ne sont mie à son oés sain ,
Dist Mabile , lessîex le en pèi ,
Qa*il ne me puet eschaper mes ;
Tos les deniers je les tos doi y
Les iex me crevés , je Totroi ,
Se il en est à dire nn sens.
Fabliau de Bowin , de Provins,
Oex , hoiy oi : Aujourd'hui , à pré-
sent ; hodiè^
Oeil , oel : L'œil ; oculus.
Envie chîl prouva à droit
Qui tu es , et apcrtement
Qui vaut perdre un œl^r couvent,
Que ses compains deus en perdroit.
Miserere du Reclus de Maliens , strophe i lo.
Oeille , œille. Voyez Oile.
Oel , oèle , œUe : Aile d'oiseau ;
^ €Ua, Voyez Oïl.
Et leur cuer à mal fere tournent,
D'oe/e d'oneur les afolent ,
Et par lor conseil si bas volent ,
Et quant il cuident voler haut,
Leur oele à TlnsUnt lor faut.
Le Dit de FÀigle de Jehan de Condeit.
Oelle : Huile ; olenm.
Mais les signes de la fontaine ,
Qui fu de sainte oelle plaine
Que jusqu'au tymbre decouroit ,
Grant apparence en demonstroit.
Tragédie de la Vengeance de J, C,
parlant de sa 'Naissance.
Oelment : Également , de la même
manière ; œqualiter.
Oenchine : Brasserie, manufac-
ture , laborl&toire.
Oenduit : Sorte d'amende pécu-
niaire.
Oent, oient : Entendent ; audiunt,
Oks : Oies, oisc^aux de basse-«our ;
OEZ
à^amer. — Pathelin seToyant trompé
par le Berger, lui dit de yenir souper
chez lui ; le Berger ne lui répond au-
tre chose que bée, et il réplique :
Par sainct Jean , tu as bien raison :
Le$ oysons mènent les p& paittre ; .
Or euydois-je estre sortons le maiatn
Des trompeurs d*ict et d*a!Ilean.
Farce de Patketim.
Oes: Eux; i72c.
On fisent rentrer TaDeml où chastel et coé-
qnisent terre sur oes dnsques à la maistre
porte. FiUe'Hardouin , Mss. ,/6L 4 1 .
O^s : (Bufs ; d'ouum.
Li Vilains demande à disntr,
La Dame li cort aporter»
N*orent pas saumon ne pertris.
Pain et vin orent, et ofy £ria,
Et du fromage à grant plenté
Que li vilain sot amassé.
Fabliau du Vilain Mire.
Oés : Gré , volonté , choix.
Si vous mengiex avoec autrui ,
Les plus biaus morciaus devant lui
Tornea ; n'alez pas eslisant
Ne le plus bel, ne le plus grant
A vostre ois, n*est pas cortoisie.
Le Chastiement des Dames , par Moben
de Blois,
Oet , oït : Huit ; octo,
(BuiLLiAGE : Remplissage jusqu'à
Vœnil f ou bondon d'un tonneau ;
iïoculus,
(Bul : (Bil; oculus.
Et le mescine au cors corset ,
Qui avait le poil blondet ,
Cler le vis et Vœul vairet.
* Aucassin et Ntcoiete, '
^uvRE nE LOI. foj^ez Transport.
(HuvRES : Labours , façons de vi-
gnes , &c. , enfin tous les ouvrages
possibles ; opéra ; en bas Bret. oeiffr.
(BvRER : Faire, agir, travailler;
operari»
Oevrir : Ouvrir ; aperirc*
Oe^: Entendez, écoutez ; Maudire.
Cil Daires dont vous cy oez ,
Fu de Troje noris et nez,
Roman de Troje^
OGR
OrzoADo : Suffoqnë, ëtouffé;
OwMCàM : Suffoquer, étouffer;
fmyoeare.
OrrxHomx : Offenser , injurier ,
&ire de la peine , outrager, contre-
venir, pécher contre les loix et les
coutumes; qffendere,
Poarqaoi peoaoient Vun et raatrt toi ^
fimbw et dt^Tciidre , fanji unie haine , ne «n-
im^mm aaltaleBC.
Ammu dki Petit Jêham de Saintré.
Car drea y B*oiit lee diicat pour me prendre t
U frabc troupe est Tenue voLoffenafe,
TcBM elle est me tranipercer , et fendre
Mes pieds et mains
Marot, Pseaume osi , vert. 16.
Offevou : fOffensé , injurié ; of--
fauui.
OrricB : Officialité, cour ecclésias-
tique ; à^qffîeUdis.
QvFicx DB HàGSSTi : Droit rojral
<t souTerain ; tfficium, majestaùs.
ÛFFiciKm : Livre d'église conte-
nant les offices qu'on doit chanter ;
îfficianum.
OrFiciBE : Exercer un emploi, un
lerrice , et particulièrement celui de
sergent , exploiter ; en bas. lat. 9^-
àare^ à^cffîcere.
OFFicixas rizsYBz : Les grands
officiers de la couronne.
Orriciirx : Boutique , atelier, lieu
où Ton travaille ; officina.
Offeb db pbre : Orphelin.
Offbbur : Receveur des impôts.
Offbir : Aller à l'offrande ; qfferre,
■Offeot : Espèce d'ornement à
l'usage des femmes.
OricHB : Charge , emploi , office ;
Ofborib : Certaine partie d'une
maison.
Ogobssbs : Tourteaux , terme de
blason.
Ogbb : Orgue , instrument de mu-
sique ; orçanum.
IX.
O I £ ^$7
OoRB : Hongrois , habituât de la
Hongrie; Hungarius»
Ogubdzb : Herser la terra, recou-
vrir avec une herse.le grain qu'on 7 a
semé ; occare; en b. firet. oguei, herse.
Ohi , ohie > Débilité de quelque
membre , incommodité , malheur ,
défaut : ce mot est encore usité dan»
la Basse-Normandie. . ' « .
Ohiu, ohié : Langmssaj|t, malade ;
odosus; en bas Bret. oeêuJL oiseux.
OauB : Ouie, eaiendemmit; audi-
Uu; en bas. lat« oyn. t
Oi 9 o^ (j') = J'entends , j'entendis ;
j'eus ; à*audire et à*habere.
Maintenant qne j 'm fait ma prière en m'oy
AuUe nourelle dn Conte de Poitiers.
Joinviile, Hùi. de S. Louû,fol. 91.
Oi , oi'l : Oui. Oï-dà, oui vraiment.
OiAHCB : Rente ou redevance qui
se payoit au jour indiqué âr cri public.
Kojez Oakcb.
Oiaus, oiani, oyant : Auditeur,
qui écoute ; audiens. Ce terme n'est
plus usité que dans la procédure,
lorsqu'il s'agit de la reddition d'un
compte ; celui qui le rend , est le ren-
dant ; et celui à qui on le rend , ou
devant qui on le rend ^ est Votant»
OiANTo : Quatre-vingts; oc/o^/i£a.
OicTiBVB : Le droit de prendre la
huitième gerbe ; d'ociavus,
OiCTOUvRE , oictoubre : Octobre ,
le huitième mois de l'année ; october;
en bas. lat. octimber,
Oioiv : Paresseux , fainéant, oisif;
otiosus.
Si rechateras tu lo premier engendrée fil*
de tes fil» : ne tu ne apparras en xfioun regard
oidif, Bible, Exode, chap, 34 , 'vers. ao. >
PrimogenitumfiKorum tuorum redîmes : née
apparebis in conspectu meo vacnus.
OïDivE : Paresse, oisiveté; oiium.
OïE , oie , ojre : Ouïe , oreille , en-
tendement; auris, auditus ; en bas.
lat. oya.
«58 OIX
VaU tait a«rré ren Voie
Bu dbîpn , qu'il TÎt (|u*iqiu Tcnotent
Gent qui un tatogler endiaucoiétit.
BuimnéBPetùe¥ai,JbLri^ylP.
OiBL : (Bil ; ûcnlu*.
OiBK : Écoutez, «ntêiidez; d^audire.
Oies Tàutré senëfiance,
Qtt*est eu Utm de Sapiaoce*
Le Lwre tie Sapitnee^
OiGE , oi-je : Kntends-je ?
OioitxkBfrT, ointurè : Parfum, on-
guent; à'ungucntum,
OioMEMfeifT , oinutre : L'action
d*oindre , d*appliquer quelque chose
d*onctueux , d*en frotter quelqu'un ;
d^un^uentum, unctura; en basBret.
otgnernaniaditn
OioHONHKTTB : Graine d'oignon.
- OïL : (Bil ; ocultts; du Grec okkos;
en anc. Prov. wl; en bas Bret. €>g.
OïL : Oui ; Laftgue d'oU , Lan-
guedoc. '
Bêle nlece , ne tous pnif dire
La grant jfue que j*ai an ouer,
Kates-Touft fille de ma tuer ?
OU, Sire , de Dame Tiece.
fabL de Boi¥Ùt de Provins*
Estolt-il en bonne tinté ?
OU, Sire, reraiement,
Tonsjors en to coroandement.
Tragédie de la Vengeance dcJ.C.
OïLAS : Grenouille.
OiL« , œille , oille , ouïe : Huile ;
oleum; du Grec elcùon; en bas Bret.
eol, oi, eoui, oleu.
Trop e»t chaude VotUe boniUant»
Par dessus euls aloit coolaut ,
Pour le grand feu qui agremir
"VoUle faisoit et fort fr<'œir.
Bûtoiredes trois Maries g/oL 362.
OiLi , oilié, oulé : Huilier, ce qui
contient l'huile ; oleariunu
QiLLET : Yeux ; ocuU,
Riens n« déust véoir si cler,
Corone li fft-eu porter
Toute de plume de poon (paon).
Où li oiUet sont environ
Trestout antor à la roonde.
Cil doit Téoir par tôt le monda ,
cm
Ces ianx déust tos jort arôir
Vers Deu qui 11 féist savoir,
La droite voie que faucon! ,
H« aigles ne aleriMis
T*ie péussent véoir si der :
Petit li péust*on embler.
Bible Guiot, *ven
OiLLos. Voyez Oe.
OincNÂCE : Action de faire
commettre des choses indécent
OurciTEMENT .* Parfum , on(
OiiiGif ON £E , oignoncz : Kago
avec des oignons.
Qui donc Téiat cea oingnonées.
Pois à Tuile at faves pilées.
Bataiilê de Karesme et de Chômage y
OiNGT : Pain d'oint, ou de |
de porc ; la partie du porc de
tire l'otiK:
OiNcxé, oincté : Frotté , par
tirtctus.
Oiif GTEE , ointer : Parfume
dre, frotter de quelque liquen
tueuse , embaumer ; ungere ; <
Bret. ouignamantL
Mes amort si atoit la pointe
D*un prec eux oignement ointe
Por «e qu'el ne me poist nnire.
* Roman de la Rose , vers
OiNTHiMAcion : Réajouri
personnel; intimado,
OiifTiEE : Marchand d*o//t/
graisse.
OiifTUEE , oincture , oingtut
guent , onction ; action de f]
d'oindre ; unctura ; droit sur 1<
graisse et oingt, qui se vendo
marché. Voyez Oignemeiit.
Il ot ang(»i6i>c en la pointure.
Mes molt nra^oaga Voinlure^
D'une part m'oint , d*autre me
AinsijBC m Vide , ainsinc me nuit.
* Roman de la Rose , vers
OiR , aire, oirre : Héritier, <
dant ; hœres,
O Dame tu nous rens espoir
De liuslre hirctagc r'avoir,
Ku Jherusalem la cdekte
Dont nous konies par nature or
Miserere du Reclus deMoliem, stro
O IR
Oim , oirr , tnrre : Route , grand
themiu; à'errcwe.
Oià , aoirt, aoUir, cUty ojrr : Ouïr,
entendre , écouter; arnk're; d'où of,
écoute ; ootty éiContoit ; oie, entendit ;
oaois ; j'enteiidois ; oisi, qu'il en-
tende; oie, éiitende; o^z, écoutez;
oùdez , entendiez ; orrez , oirrez ,
entendrez 9 écouterez.
8t DtK me ▼«et donner mi ^rtce
Preposenent, et qtie je fasse
Yhi tràjttet |»àr t*on pnest m Voir,
Coaemt prwtre se p«et aioîr (te cftiapoirtcr) ,
Qii coafeMioa fnai mr, .
In manière dé Cwrfetter,foL 3^
Par co Boastier font si grande leste ,
"Ux Qerc et Laj et cist et ceste ,
Et tant de tioehes vont soiiant , ^
in omit* nés Dieu fconant.
Gnmtftr dû Càitui, ikf, i , ehéÊp. 14.
OiB , subst, : Commandeiliênt, Ot^
donnanee , selon La Rayallière.
Oia-nmoiT : Assiétef àù protioncé
d'ail jtig4!tiiéAt. Vir gote : Ne point
^mtetidre.
OiBz : Aiijoiird'htil ^ â préieirt ,
mintenant , àloH.
lis aye Vikrk M£ (a ifiêmôlrè ,
. Ce que je t'ay dit jusqu-à oiVv.
Fomtmme dtâ Amoureux ', citée pw BàrwL
OiaE , oitré : Desseib , pt-ojét , en-
treprise ; allée , Tenue , voyage ; tooît
ce qui est nécessaire pour un Voyage;
d'où oirtty oirrety aller, Voyager;
trrare; en bas. lâl. Ucràre,
lA saces lieTre» lor disoient
Qne folié ett qnariqn*il feroî^t ,
A issir de la qnenoisHkoce
Où il furent norrl d*enf«nce :
lÀ autres nés voloient croire,
Tiiît eùsettfblè i Tinrent lor oirrè ,
À une ibrilTe sont verni.
Fable dtt Lièvres et Mes GreftoUiUm-,
par Marie de France,
DW lion dist qui volt aller
Xn autre t«>rre cooTérser,
Totes les bestes a&sémbla ,
Kt tout &00 oirre lor mostra ,
F't qn*il dénssent lioj choisir.
Fable dii Lion , par la même.
OIS iS9
é^îlliec {et ÀOrae) iàdi Mpt» ii MMé,
Là où li conseil snnt àmmé^
De justichiar Roumaine gent.
Par cliians qui sunt aoom^, sen j \
Mais Je VI qtt*il snnt d^ssMé ;
TabtilllMht l'or et Ui^eUt.
Êtowum de Çbarité, sÈrophe f |« .
Oiài&a , t^rée : Finie d'oïkragè , forte
piuiè qmi ne dure pAs long -temps;
Oiaafe (grant) : Frimipteinetit,
vivement. JUér grént oùtb .* Aller
grand train , nurehet' â grands {mis.
Fojrez Oie. — Le fils d'un Juif ayant
communié, le père Rempli de fU^ur :
Par les chevez l'eoiant tpris^
Tout debatant l'en tràît gnmtoir/f.
Au fonnlel où faisoit son rolrre ,
Puis le gete en h fournaise.
GahUer de tioinsi, Jtv, i ^chap. 5.
GtHaÉa : Marcher, faire routé,
voyager; d'e/rnrei; d'autres auteur»
le dérivent d'/>e. , • .
Je ne me monTfraîdechiy ., ,
Fait-il , poorqap li '{ Diu ) priefoU ,
Qnaot je u^ hti rien ne leroif |
Mais explù^iês tost rostre afair»^
Car là dedens n*ai-joa qoe faire t
Bien roi qnecestè scjoifméê '
Me taurra toute, me ionnnéè*
Or oirrent iort. Ii pèlerin ,
Et marctieabi par le cheZ&tn,
Qneje'dévMe
Vr s*«ii Iron^ sana «ocojpsbrier^
* Le bici dit Bàrtset, Wi 168.
Oisi^Ax, oîséazj^ QÛéçlji oi'sçlt,fQi'
sitts , ois^ax , oùsei : Oiseau ; avis.
t* • ' - ' ■ ' . .
rop nous eussent fait de contraire
Cil Sarraxio de pnte affaire ,
Se ne lussent c3 Damoisel
(^n\ s'ont aussi sippefs ^n'oissel.
Histoire des trois Marks ,/oi, 469.
Oisulsr , oiselier : Voler, se ré-
jouir. Oiaèler dejofe : TKsiaillir de
jôffé. Vajr, !à fcltatîOtf tta DrirfoiSELtÉ.
En ieUe manière Kostrf Dame,.
Entroublia la Damoisellei
D AJsles' qui de joie oiseik ,
Quant voit lès hones geas fneffaîrf^
JHouk grant joie a de ces te a(raire.
C^àir dà ainsi, U9. i, àhàp. ^t
2
â6o OKI
O1SKLST9 oîseUet, oisiilon : Petit
oiseau; avicuia, avicellus,
OisiLLiib&B : Lieu planté d'oèier.
Oisis : Osier ; le paquet à*oùis est
une poignée d'osier contenant , en
certains lieux , yingt-cinq brins ; et
dans d'autres lieux , vingt-cinq poi-
gnées, dont chaque brin, fendu en
trois , sert à lier les cercles des ton-
neaux : chaque poignée se nomme
ordinairement torche.
OîsSES : Entendriez.
Je fis les noms et sai certaines ,
Qn*onqaes ne fis choses TÎlaines »
Et quant pour reliques m'oûset ,
C.. nonier, et les noms préisset
Pour si béaolz et tant les prîssassts.
Que partout c aourasset,
Et les baisasses aux églises.
En or et en argent assises.
/ Moman dt la H&sa
OisTE , oite : Hostie ; la sainte Eu-
charistie; d'hostîa.
eu tout rerestn rint arant,
Et chanta du Safait-Esperit ,
Si comme Voûte sainte prist
Et par derant soi la hança ,
Le filx de la Ylrge lança
La main , et Voiste silinte prist ,
£t en sa main destre la mist.
Gautier de Coinsi, Fie des Pères,
OiST&E : Huitw; ostrea; du Grec
ostrçqn; eu bas Bret. eistren, poisson
à écailles.
Oit : Huit ; oeto.
Le dit Hemon a rendu le quart de Tigne sis
où Tal des Pressoners parmi cinq Urres pari-
sis par contrait du oifoitobre 1247.
Acte du Chap, S. Honoré, de tan z25o.
OiTiÈ^ES : Octave.
Et el dyemaoche des oidèves de la Résur-
rection , ladite Perronneile et Contesse con-
duitr«nt et acoompaignièrent ladite Nicole ,
ini««' en la charrete einsi malade , jusques à
Seint Denis , et la firent porter audit tombel.
Miracles de 5, Louis , chap, 39.
Oit : Ouïs , entendus.
QxisON : Occasion. ^07. Agboiss.
OLE
Olàinistb : Contrebandier en
ne ; de lana,
Olàns : Qui sent , qui a de l'ode
odoriférant ; olens^
n Téist , ce dist, sur llierbe fresehe f
Dednyt, qui demettolt sa tresche.
Et les gens o lui carolans ,
Sur les florettes bien oUmi.
Roman de la Ros
Ole, oUe , ouïe, ouUe : Pot
Tase à deux anses , propre à me'
de l'huile ou des parfums ; oleace
en bas. lat. olla; en Langued. oui
Oleàndee : Arbrisseau port
une fleur rose , dont la feuille est
nimeuse et dangereuse aux anima
Olenois : Orléanois , le pays d'
léans, natif d'Orléans ; Aurelianen
Olee : Sentir, répandre de l'ode
de olere.
£t ces gens , ce dit-il , qnerolent
Sur les floretes qui bien oient.
Roman de la Ros
Olee : Potier de terre , faiseui
de oies , ou de vases à deux ansi
Oleeie : Libertini^ge, conci;
nage , mauvaise conduite.
Se li maris acuse sa femme par droitui
mari , exception lui pnet estre opposée ,
brisa premièrement la loi do mariage
crime de olerie tost à mari à accuser sa fei
d^avoutire , car autresi est paine est«
contre loi corne contre sa famé , autresi
nuire exception à celui qui Ta retenue , ]
que ele fu reprise d^arotire.
Mss. de la Bibl.Impér,, n* 8407,^/. i
Ole El ES , holeries : Choses oii
ses , déplaisantes , ennuyeuses ; \
dit aussi des antiennes de l'Avent
commencent par l'exclamation C
Oleue : Odeur, senteur, parfi
se dit généralement de ce qui a bo
ou mauvaise odeur ; olor.
As-tu mes trois coufors? nennjn,
Doulx regart faut , qui le Tenin
Me seust ester de ma douleur,
Par sa très doulceureuse oleur.
Roman de la Ro.
OLT
Ox.nm 9 olive : OliTier ; d*oleanus,
ponr oiea.
Olistte : Olivette, plante qui
porte une graine de laquelle on tire
de llraîle à brûler ; d*oleastelius»
OLiEua : Marchand d'huile, faî-
senr d'huile; meunier d'un moulin
à huile; olearius.
Oi^FAiTT , oUphant , olyfani, orir-
flamt: Éléphant ; cornet d'ivoire dont
les écnyers des chevaliers se servoîent '
dans les chAteaux, pour attirer et
défier l'ennemi; et non pas clairon ni
cor de chasse , comme le dit D. Car-
pentier; elephantus ; en bas Bret.
dqfantg dj^and,
OUphatu sor M lumlte «lehiBc «
Qw de Mm &•■ tron^ «t Inuinc^
Et ftVn paitt aa tçir et an nain ,
Comaa ong hoame fait de sa main.
Roman de la Ross,
OLrTÀiK : Champ planté d'oliviers ;
olivetum,
Olivaisov : Temps de la récolte
des olives.
Olivs : Olivier» arbre ^i produit
les oUves.
Ollb , oilée : Pot , marmite; oUa.
Voyez Ole.
Olliee. Voyez Oiii.
O1.K , oulm ' : L'orme , arbre de
Lautfê futaie ; ulmus,
Plteage, oltraige^ qutraige : Ex-
cès , violence , action outre mesure ,
prodigidité; à! ultra.
Les bona YaTattort Toi-je mon ,
Les rranx outraiges et les ton,
Iior tet<^n et les granz' domaget :
I eeit nn« trop craenaaAytfi^«#«
Qn*il ettoient berberg<or, .
Et bon terrien donner ,
Et lî Prince lor redonoient
Les biax dont et le* honoroient.
Bikle.Guiot, nten soo.
Oltee 9 oultre : Outre , au-delà ;
uUrà.
Ettoit baÎMîers et chamberieds ,
li oUphant qui estolt leni ,
OMI
261
Fa i la porte ponr oarrir
Le* grana à Coort teaîr;
Lî bogies qui mnlt estolt fors ,
Eesn huissiers por çon qne fora
Demonrassent cil qni à Coort ,
N*aporto cbôso qo« atdor. -
Romam du Remaxi, à tom Counmmemtêntt
Olt, oti, ôluf, likèx o fy, o à',
o lui : Avec lui.
Ov, orne, on, ons : On , particule ;
homme; homo; en anc. Prov. om,
Omàillbs , pour aumaUles : Bètes
à cornes , animaux de basse-cour.
OmbAace : Obscur, caché.
Contiaox tresperceot annéarta
En lieos aparana titomkrages
■ SoBC înt de cors et de Tisages.
Guillaume Gmart,JaL 14s.
Okbeàoé : Lent, paresseux , selan
D. Carpentier.
Ombeoibe, ombroir, ombroyer ,
onbroyer: Cacher, ombrager^ mettre
à l'ombre ; umbrare.
• ■ I
En l*herbe Tert soos ToKTZer
S'ombroiemt deles on TÎvîer.
Roman d/e la Rpu^ ^tdparBortL
Omekajbx, aoumtnàjhë : Hom-
mage , dévjouement ; hofi%m^um ;
en B«^, çmenayea,.
Omees, : Homère ,^ nom propre
d'hoifiine; Bomerus,
Maîa tant fu Oman de grant pria
Et, tant fa pins si com j^ Us »
Qne ses livres fu rec^Sot ,
Et ep aotorité tenu.
Beneois dt Sainte Mortp Destruction de'
.' . 7>vr0 , parlant des. 9lunes tT^omère ,
quêjk» Athéniens condamnèrent tt abord.
. « * ■ ' j ■
• 'OanciD t S , ■ omecidë ': ' Homicide ,
qui tue,, qui assassine, un homme $
en anc. Prov. omesauHer.
Omicidet, ù est quant ancon» twastmi en
cliaude meslée , si comme il arient que ten«
chon nest , et da la tenchon Tient lesdc parole 9
et de la letde parole la mellée , pÉr bqoelle
aucun rechnetAort àucane fois.
Contume de Beawnnsisy Mss. , ckap, 3o.
3
aÇilV qNq
en bas. lat. hamtÊtcu ■
Ominadik : Boisto, tameofr, abçcs.
Omni, 9CT^, flXpif^V {M^\y\of^tt,
pareil , semblaÛf r i%A % ûomm^.
Entre sereurs doivent estre le4 p*V<ti9 09- .
pat oinni5. ne ionX PM le* TenjeaDces omntes, ■
Même Coufufne, ehan. 39^
Omnipotence : Toute-puissance,
pouvoir*âbsolii'r o/>î/»>o/^/tftâ:'' '
OMNIÇOTftNTr. ;. T^uV"- jw^WW^t ;
Sçdojite ^}^ t^V^pqf^t ^^ ., .
\ fal le sien cbmmàndemcjit'.'. '. . '
Qoe tu piiiftses estre aonltfêir^'' ' '** ^
Kim MrCort, «Mrs tes pfivet.
Très douce Tirge pre'eîeaae r '" ' *' ^
VeuîUe^ noi^'liqt deUy^r,,P^jfip, ^
De cest fu -fj 4^ çe»^ %il!im«^ ^.|V.
Qui, nos m tout et C9r^ et testça»
Kt tnitU ^aSia qui U tua €È\h\^
Qo il not aGége cest torment^.
^téX nbns Vi vonk à ghînV faSêVéhK^ft ^ " '
* Fabliau de h. Court dé Pa/âàd. > *
OnV^Ou, ubï; au, àd; fiç^^çj^
homo; en anc. Pirov. on, uhi,
Onaghb 1 Machine de ffi^feiré pro-
pre à lancéi* de» pierre^i j .onqgruft,
Onàine : CiieiMJUe , ioaeçte ; çnis^
anf ; exK hj^i l^t, konnina. . >. . •
devawr, attfrtHFW^'i aupàrafvàtiti'de-
Oaulil«v#eiixide>M^erte na»«lneé>!' -^P
Bienheureux etliftûluit tK con^iiQlssaaoa s* •
£t plut heureux qui ne te con^neut onq,
iÊtu^t\ Epigramme contré fiât^vifi,'
Si dciT^n,! «il haut et ii^lairgif,
Ç^OKfi Ic.Pi^ gulil y(ma.cwMi ..' ■ •
Si haut dft ^çp-rfl jp« ipo^lA»
Qxf c^ : Çectj^i^ jf^ng oa pince par-
mi ceux qui tirent un bateau ÇA re-
.Oxi.Q^ : fiQup-rceinrier« Wte féiTQCf .
Oncb|.k?; : M^ure de. yxn ^uiva-
l^i^H àTpw»PT€*^^ W<Ç pinte; d*i;/i<^Âa.
Aifci^N(vr7)£ ; So^iç.de.Y^s^- .
Oncier : Mesurer, pe^ert UYrej:=à
. QifCvi,N, ^^.c^^i^^t^Tf .; Bàto|i cro-
chu i ififçim^,- .
...OifGiKV,.<?m^'/zC'' Britssprie, ate-
1^1 et tout ^1; pi^ |)4u^urs person-
11^ travaillçut è^ un n^ôiue ouvrage.
.*Ç|i^<^9V¥».VA^9 (M^ufis mes : Ci-
devant , avant , auparavant , jaxni^is.
Si estoil fa«a aaoindr« qoe Smm -
Fqt* qawèea^it plna ctiHuidae,
Qtx^oiwqm9s* mua |îu«*i« mip.
Let ,plus petite en moins d*une heure
* 8i Mt lei fit» hau\tt.^ateâryiitfi maÎA,
Biens ne fait qui ne s*aTenturei
Wtafogné au iaon4ç'n.
Te ne ti énques mis tel gieu.
* FabL de S. Pierre et du JougAfor,
Ondée : Trâricbée ," douleur pour.
les cérémonies du Lantéme.
Ondiant : Flottant , nageant :
■; • '■ ' '.T . . ■-.:■'*'•. , •' ■ . -ni- ? *
undans, . . ^
.,_.-■,, . , ^
Ondrar : Honorer ^ respecter ;
honorare: \ ''," "• ' ; • .
honorarÎH^l^qiaâA lie. s«|in et la charge
d'une chose ;' on^rànity.
Onësta pËMNA : F^mè dq çpn*
dition.
• -* «■■■ «■■ ..a.
Onestk r Bûlitètte , honnêteté ,
hi^9Aé!à^çe ; ^/testas, . ,,
O miroir vrai d^onest/,
O Da^ie d^.gran^ ppc»^'*.
Mis^rçw.4^ hesffé* 4«. JiM'Kf^-
4.
ON O
OvcKMKirr : Onguent , emplAtre ,
parfum ; unguemtum; en anc. ProY.
onhémêns; en bis Brct. ounghen ,
OifOLADB : Coup d'ongle , égrati-
gnnre; à^unguis.
Ohhee : Oindre, parfumer, em^
baumer; ungere,
Oni , onni : Uni , égal , semblable ;
uni, joint, attaché; unitus ; et selon
Barbazan , d'omnû. Voyea Omni.
n ■« ft^roit pan droitoriers ,
Amê elameroit Us asurien ,
I<M UrroUy l«s murdriés qniUM,
Kt les bons et les Iiipocrites
Tout y leroh 4 poîx onnis ,
Aiasi Mroi«Bt-as biem boBDÎs
CiU qai d'aÛMr Die« te tniTaiUMt; '
Bonum d* la Bote,
Chiche., onice, onicle : àjg%!Ù^^y
pierre demi-précieose , onyx.
U de de Vomiee ae déiste
Âins m*est que je mespréisse ;
Et s*en enpirast U traîtie» ,
Oftice nttt pas conToiiies
D* tons, naia à jilusors.beaonga« ,
ÀMâi çon U escris tesmongnc ;
Qui Ta jà n*Iert acoardis
Ainx iert coraget ef hardis.
Le Lapidaire, Mu, de If, D-, M, m* 17.
Et ta prendras deu9 pîer«s onicUs , aï escri-
meras eu ces les bouds des fils Israël.
Bible , JSrode j chap, a8 , vert, 9.
Sumesqme dm» immidet onyoliinos , ettcul-
pet in eit nominafiliorum IthmL
Ohiot i Sorte de linge.
OivifiEifKNT : Onguent dont on
panse Ics'plaies, selon D. Carpentier.
. OmriEMZVT : Égadement ,.génér|i-
lencnt , tous ensemble , luvkaent ,
pareillement; uniter^ otnninài'^.i
Obvibmbvt , homUement ytmmeu-
. mffU : H9nteu5emeiK , ignominôeu-
sèment.
Ovifiii t honnir, houmUr : (désho-
norer, maudire.
O voR , onQr$ , onour : Honneur ,
respect, déférence; domaine, 6e£j
seigneurie ; ^o/K^r; en nncieo Prov.
OPP s63
ofwr; en bas Bret. onor, onoir, Yoyea
OVUEÀHCE.
OivoEEa , OMtsrtTyimQwrer : AimeTi
respecter , honorer ; Aonorare ; eu
anc. Prov. ondrar»
I
La sonveraioa péniteDee '
Est soy garder.de plo» forfaire,
Kt poiir ce quis ja Tons faîa daffcosa
Que jamais ne soyea contraire
A Amours , n'è tout son affaire :
Mais YonourieM , t n ^rcstoof lieux ,
Kt sojea doolce et débonnaire ,
Chascnn toos en afmera mîeulx.
Omfestim de U BeUe-FJOe.
Onqubs-kàis , onqùes-mès : Avant
ce temps, jamais, avant , auparavant ;
unquam aruca. Voyez Oirc.
Ontes, oniiSf ùntise: Honte, dés-
honneur.
Onubancx 7 HonnauT) ra^^tct;
honw.
Cil de .Sepbamaaiii aratrent lor fis en VonU'
rance Adranialech.
Livre det Boit , fil, 1 4S , B"*, eoL s.
OoiT : Entendoit, écoutoit: au-
diebai.
OoNS , oon , oyons ; Entendions ,
écoutions ; entendons ,. écoutons.
Le scribe plus abille
Qui y soit , c^est ni3Îf1strc<jerson';
Amaine lar t qQ^ o*m Tpom, •
Mjrttère de tincarnatiim à Peaonnage^
OpKi'AKJif ;l}r4n4 ii;i^|iteau, hou-
pelaiide. . '
• >Oi>iLEa : Obstruar, boucher; en
bas. lat.o/>/i'â7ir.'
OriMB : Eichfe , £ertile , abondant ;
opimus,
. .QpiTAa9::9fpfUtre, prendre iiour-
rijLure ; à^opi^U^jrù . '
O^hoMWMiJS, : Combat de gladia-
teurs ; du Gpec ivXtfipxf*'
Opportu V : Propre , avantageux ,
propice , favpf «Jbie ; opporîumun
OppaaTUNiT|ii| opportuRÎté : Oc-
casion favorable,.a)om^nl propice,
. commodité y m^Ut^ , i T^îsa» i pro-
.pos; oppoimmtas.
4
a64 Ô Q tJ
Opp&essk , opresse : Trouble, que-
relle,, dispute, calamité, malheur,
ëffiictioh , besoin', éinbarras , pesan-
teur, aocitblêmênt';' oppression
Ung jour qa*il TCnoit de chastier ,
Où il eut soofFeirt graot trarail
De courir à mont' et à Tal ,
Tâut quil euftt toîf par graut oppressé
Du chauit , «ut si par m lassease
Fresques eut perdue Talayne ,
Quant arriva a la fontaine.
Roman de la Rose , paHant de Narcissus.
- O ! en quelle oppresse ,
. Qu|i^l daul et cletresae
As-tu la fleur mise ,
Quant par ta sîmplesse
Au lieu de noblesse.
A< rfirmine assisa ?
Le MalhêUr de la Frçnee*,^
Oppughatsur : Qui attaque , qui
frappe, agresseur; oppugnator.
OppUGNATioir : Attaque , combat ;
oppugnaùo.
Ôppucheil : Attaquer , frapper ,
combattre ; oppugnare,
Opeum : Seulement.
Ops : Ébat, plaisir; choix, opi-
nion, Tolonté; ops, opis; en anc.
Proy. obs, ops»
Opta , optas y optât: Désir, sou-
hait ; optatum.
De la laisser commune à tous estars ,
Pour parvenir tousjours à ses optas.
Menus propçt'dâ Pierre Grùigoire,
cités par BoreL
' Optatiok :- Sollicitation, induc-
tion ; optatio,
OpTiÉES , opines 9 Vtéstns qu'on
faisoit aux nouYelles épouses ainsi
qu'aux enfans qu'on voyoit pour la
première fois ; opteria,
' ■ Oque. Vojez OcHE.
Oquisenee , oqtdsonner : Faire de
la peine , tourmenter, vexer, pour-
suivre en justice. '* '•
Oqc OISON , ogoison , oquision :
Mauvaise action. Voyez Oenoisoir.
ORB
Que devînt ele ? Dame , lait li Qoens , je cuît
qu*ele soit morte ; cornent mourut ele ? Dame »
iait li Quens,par une oquoison mi*alc deservi;
qu'elle fo V oquoison? porce qn elle me volnt
ocliire. Roman du Cuens de Pontkieu,
Oeagle : Oratoire, lieu où l'on
prie Dieu ; oracuium.
m
Oeaoe bel : Bon vent, vent favo-
rable ; d'orago,
Oeaille : Le bord, la lisière d'an
bois ; ora ; du Grec horos,
Oeains, orainZf liseas or (uns, or
ainz : Sur-le-champ ; autrefois , ci-
devant , avant ce moment , naguère ,
il n'y a pas long-temps , auparavant;
et non pas, dans cet instant, comme
le dit k Note de Pathelin , éditions de
Coustellier, 172 3, page 45; et de
Dulcand , 176a , page 54 ; hora hac;
en Basq. oran, ortun,'-^ Le Drapier
va demander son argent à Guille-
mette , et lui dît :
• ■
Est-il malade , à bon escient
■Puis orains qa*ii vint de la foire.
' Farde de Patktfin.
■ « « # ■
Dira , fet^l,, où sont aie
Les âmes q^ je te lessai?
Sire , fet-il , jel' tous dirai ,
Por Dieu, aies de moi merci »
Uns vieiilars Tint orains à mi ,
- Si m*aporta moolt grant aToir,
' Bien le cuidai trestout aToir ,
Si jouâmes et moi et lui ,
Moult me toma à grant aipui.
* fakliau de S, Pierre et du JougUor,
Oeaiee : Ëtole , oroement que les
prêtres portent sur le col ; wttrium,
OfeJktEUE r Cha4>elain qui dessert
un oratoire; ormor.
Oeatif, orateur : Suppliant, qui
prie avec ferveur , avec instance ;
orator.
Oeazos : Prière, supplication;
oratio,
" Oeb, orbcy orbes , orbez : Aveugle,
secret , caché , privé d'une chose , ce
qui ne parott pas clairement; coup ,
ORD
contusion; oréus, orbatus; en anc* '
ProT. orby orbo.
11 amnt aucune foit qoe «acuns cas ■▼ien-
acBt tî orées qae i*en ne puet pat tantost m-
▼otr ae cke eat caa qui apartiengne à fiante jna-
tiche oa à baase. (S>ut. de BeauvoisU, ch. 58.
Oabatkua : Batteur d*or ; d*oà
arbatene et orbatéure , Tart ou rou-
▼rage de cet artisan ; à'orbator,
OnBBMmiiT : Secrètement, clan*
destinement , en cachette, obscure*
aent; par des voies illicites et ca-
chées , d'une manière qui n*est pas
diire* Tenir orbement : Cacher, sous-
traire , tenir en secret,
Piôar ch« loe-je bîen à chaux qui en tel«
■aniarc tiennent que arant que U Quena i
«ctta lea aaina, U en TÎengnent fere hotunâge
tii Cmite on repdre aocime rederance an gré
dadit Conte , et en tel cas se il le font abtinc ,
H ae devront pas perdre, ainchois Ten doit-on
hon cré aaToir quant il esclarciaaent leacbosea
^œ lenra antecesaeur tinrent orbement.
Coût, de Beau¥oUis , ehap, a4.
OaaxTi : Privation de quelque
chose; orbUas, orbtuio.
Oaaxs : L*Qrbe , petite rivière du
I^ngncdoc; Ûbrisy Orobis.
Omvis^orbitéour, orbiteur: Faiseur
de grimaces, hypocrite ; à'orbator; en
has Bret. orbideur^ orbidour. Faire
Porbis : Feindre, dissimuler^
O&CE : Ours, animal féroce ; ursus,
OacEAu , orcel .* Vase , pot.
OacoH , orseau, orson : Croûte,
morceau de pain.
Oan , (}rde, ordécy ordi, ors, orz :
Impur, immonde , sale, malpropre ,
plein d*ordores , déshonnéte , puant,
vilain ; d'où notre mot ordure ; hor»
ridus; et selon Nicot , et d'après lui ,
Borel,de sordidus; en anc. Prov. orë.
Après garde qae tn ne dyes
Cea orz mou et cea ribaad jca ;
Jà ponr nommer Tillaine ^liose.
Ne doit ta boncbc estre desckuM ;
Je ne tiens pas à courtois liomme ,
' Qui orde chose et laide nommct
Boman de la Bote,
ORD
365
Ainsi coane là eatoit pensant , la trèa ordê
vieille Gondrée Tint Tera le Conte, si loi dit t
Sire, à ee que pois apperceroir, adtia m*cat
qne grant dcmlenr ares an ccnir.
Bommn de Gérard de Ifeeers,
Et gardea et ne Tona fomres
Kn cet ord pechié d*aTarice ;
Et Tona araa tant que Tonldres
Des biens d'amonra en son aerrlce.
La Comfèuiom de la BeUe-FUk,
Gonmandise aussi CTites ;
Car e*ast on pechié ord^ sale.
MémejÇonfmntm»
OanALis : Sous ce nom étoient
comprises les différentes épreuves de
Teau , du feu , du duel , êcc qu'on
faisoit subir aux accusésJDans les
anciens Missels, on trouve des messes
pour ces ordalies; ordaUum; en bas
Bret. ordal, grande porte d'église.
Oani , ordée: Alarme, tocsin.
Oi^BiNONEE , ordener : Ordon*
ner , disposer , arranger , préparer ;
ordinare*
OanaMBiTT : Salenlent, vilaine-
ment ; horridè; enljangued. oramëHp
oromen. L^anteur du Boinan de la
Rose, parlant du portrait de la
Haine , dit :
Moult hideuse estoit et soniBés ,
Et féaff sa teste entortillée' '
Très ordement d*une tooaille.
Qui moult estoit d*horrible taille.
Boman de la Bote,
Ordbxa, ordenad: Ordonna, com*
manda.
Machabés ordema aîx mille qne & avoit od
sal , par esebeles , se a*«n ala à Hmothé por
combattre.
Livre det Màekahéet , Ijp. %9/bi, i^u .
Oadbhaxcb : Volonté, fantaisie;
ce que prescrit l'ordonnance; en bas.
la t. ordinanda.
Obdbnb, ordenanche, or^nè/tteni,
ordennée , ôrdirte, ordonnée : Ordre,
commandement, rang, arrangement,
ordonnance ir^lement; ordinaiio;
a66 G R D
•B âne. ProT, et en £spe^. orden; en
lui. ardine; en Basq. ordena^
Biaa Sire^ iaitâ, noii l»rfi.
.^ . I^vrqoïi et )€ TQut U Uini.
8aint« or«fen0^de Cheralerie
Seroireit Toa« mal emploUe
Car TDiv estes de mal loi »
Si nViTet baptesme ne foi.
Hues 4^ Taèarie, Ordene de ÇhevalerU,
I -Il
OBDENi , ordené Dea : Celui qui
a reçu Us ordres sacrés ; atrdimatus,
"l^st'fierff taeleaoa fad del lignage as orde-
HM D€H d« part père , 4 de li^pago Bill de
Mft mère. Preim»r Livre des IUms»
OaDKvéisii«iiT : En- Jbon ordre ^
99igitjmntiQrdwé^..
OapxifBa. : Administrer les derr
jnîers s^cremens , et partioulièremeat
celui: de i'estr^ne-onction ; panser ,
traiter Jinç plaie ; ordinare.
y OftPEiTBjDa , ordQnnfMn: Ordonna-
tfiir , eelui" qui préside à quelque
chosel
..QAAiiMk»:.Qctiiàre; an&iira. V. Ord.
, .0b9I9AIBB (T) ; L'éYéque ou le
ftvéUt <|iii' «voit la juridioCion ecdé-
j^stique^.d^ttn- Diocèse;. le ccjlatear
d'un Bénéfice; ordinanusi en bas
Bret. ^jç(^£r. .
OiLDiNAi^,:;- Li^Te qui contient la
manièredé réciter et de faire Tofficc ;
ordineiiei
■ (yÈitiiift.: Koyez Ordene.
ORDUt^xaEiTT. (moitrir) : Quitter
la vie muni des sacremens , et après
avoir £»i|;. son tesUm^nt^
Oa^OBB. f^'ordoierf. ordùyer ." Pro-
faner, salir, couvrir ou remplir d'or-
d«ire )' «lotfiller^ horriftêare,-
:''■'■ atêàhivtûénn , gloriAiue Ave ,
- lQv^'^i^*.<)«'qn*i^^'et Kve
Ont par leur péché ardoié,
Tn t^onras au gasttlla'féVel
Teitiament de Jehan de Meupg.
Torsfft f«^ contre bpqes mpri^lcDmiDe
' qnant rimâboÎTi^ anciin de fiiméè corroqapue,
eu fttaat Toa le «OMhit de béè.i on qiauit il
OR D
fa ordmm les ere# on les condnix o« lea lacs ,
ou ai cune autre chose poar faîrt tort à au-
cun , et de ces selt Ten prendre grief veiagance.
Mis,delaRibl Impér,, n" 8407 JUl 178.
Oanois , pour kordois : Palissade.
Voyez Hora.
Ordon (à) : Par ordre, par rang.
Ordonkanck : CompagQÎede fem-
mes débauchées, selon D. Carpentier.
Ordonvancbs : Les derniers sa-
cremens; ardinawda.
OaooifiTER : Ranger, mettre en
ordre , régler ; traiter bien ou mal ;
■erdiaart; en Ital. ordinare; en Espag.
ordenar; en bas Bret. ordreni* Esire
ordonné, être arfté , équipé , prêt à
combattre ; ordonner prisomnier, eo/m-
mander que Ton mette en prisoni
OaboNn ER : Équiper pour la chasse
an vol.
OaDOHiTEa : Équiper d'habits,
faire des cadeaux.
Ordoniter : Administrer les der-
niers sacremens , et particulièrement
celui de Textréme-onction. ■
OanbvSf ordouz .''Vilaîn, sale,
hideu4^9 laid., qui fait peur,lionpiWe;
korridu^;tn bas Bret. ordous. Voyez
Oat).
- Les pons ,
L(;s loups,
Les olovs .
Te puissent ronger sons la cotte )
. Triestous
Tes trons
Ordous ,
Les culiéea , le rentre , et la motte.
Jlf4rof, Mfigr. à Ljmote, Vmgert mesdùanfe.
OikDRE : Religion , profession mo-
nastique ; ordom
Ordre, ordrenance y ordf^nement,
ourdr^^: Priy^tége , ordottfiance ; vo-
lonté , fantaisie yOrdo. Ordre ffe w-
^e^^ecrtaine mewireAppelAe rayons;
ordre de mariage , le sacrcBicfit de
mai^'ag>. Voyez Orpeice. \
OrmeÊitmiii. ; Pisposqi; par ^sta-
rnent ;• ordinm-e»
OR E
Oep&svnxur , au féminin ordre^
neresse : Testateur, qui fait son tea-
tameol ordinutor.
OmnuA« : J^emme débauchée.
Obx , or, ores : Maintenant , pré-
sentement , à cette heurt ; korn hac^
Ue4H>r^ désor : Dès à pr^s^t , z, prê-
tent, sur-le-cfaamp.
Or lic« Des roSre merci
Toux cels que je vot ai iiomev »
Qu*U fqreat tel corn vos savet ,
Kt qui tont cU qui ores sont ?
Tôt ont pardn qnanqiie II ont ,
Bifoir anoin prodom* i a
Cfitfs molt bien le ctrclMim
La Bible, et si «era ou
Ll biens , se il i est et dis
Mes nVst or Imr encore diront
Sor ce que porpensé aroos.
BihU Gmot, ver$ 481.
MM» tant Bo tatral-]e det^ar^
Car j*en poorroie bien \%^\ dM
Qn*il m^ea iroit de mal en pire»
Roman de la Rom,
Qw^.fOrée, orez : Heure, temps;
^çr^i ^n Ital. et eu £ipaç^ hora.
Va tou tens doit en îsai atcmprer Tor» tt
d« Vw9 «panier et de Tniitre.
LaRèghdcS. B€nQk,clMp.Ku
Diex erramneat li pardona , •
Que de fox ses pecbi^S plors :
L*o/v fu bone, et boi)s li tennis ,
Molt Tîndreiit de bon len li lermes :
. 6« psors et sa repedtamce
Sçs doit doner g^ant eapertHO**
J^i^iff Cmiçt^nfgn^^^jKirh^
de la Magdefene,
Oi^K , oré^ : Entréa^ bord , lisière ,
'^▼^^ > contrée ; ora ; du Grec haros;
ea )Mk9. tat. orerÎQ^
. Qim, oré^: Pli^a d'Qpag^ , à^kor^;
tepipétç \ Q^^ has. \fL%. or^iffù.
Qîj^nt li Abbé» ol ce to?;
£»-Tos d*Ut^ VÀng^A \f>r/^if
\:ore cessa, li y^|if .«Îm'Â '• .
Clers fu H UUM, là ip«r.««>Vk«- -
£t cil lor né (^lU^sc^mL) spsraUlr'aat ,
ftt en EnulctvT^ rAptùr^Vfllt.
Mis, de 4V. Hr^foi- ^n^^à^kkimm de*
o a B J67
Cas : Mine , trésor , métal quel-
conque 9 or ; d'tflirtrm.
Oas , ores : A présent , mainte-
nant; Aoret ha€,
Sach^ (fiât U dît PheHpea , curé de S. If i-
obolas) que je Tgadroie* qne ceitc curonno.
cpie j*ti en mon dûcf » ne fux tirencJûét main-
tenant , et je fatte en tel estât comme tu ea
orr .* are vt garde dèa ort en aiant ; car il le
te convient plna qae onques-in^ , et bon*
chose seroit à toi qne tn nt tnMêt d*onr ea
ayant an siècle. Mirocles de S* louis , ch, ^.
Faisons e^toir à. ceol^ qui 9pnt i Tenir»
comipe à ceux qui ores sont«
Ancienne Coutume JtOrUans*
Oaa 9 pour hort : Jardin; hortus.
Oaia : L'espace d'une heure; /lor/i;
pluie d'orale; tempête; eu bas. lat.
orago.
OtiiEKjOréir, orêr: Prier, fup-
plier ; ormre; en anc. Prôv. orar.
Or quant ce orent oït li frère , il baiaaUt à
terre à larmes cem^fyncf ref|t à çr^ir por.^ dé-
liTremfat de ce^i,
Dial. de & Grégoire, li», Kf ehap^ 38.
Ciunque hoofiatres oadiremM , prostrati in
terra eum laerimis caperunt pro ereptiçne
iilim'ttehementiàs orare.
LI orttdlrfts , ce est 11 mouatler* « doît estrtf
ce qae ea la noamse , et ikm pat aatre-cfaoset
c*es( qae «ea i doh orer* ■
Rè^ de S, Beno(t,Jbl. «38.
0&Ei]ui.ft, orée : Bord d un. liois ;
en bas« Uiim^aureria,
Oh eille (donner) 2 Prêter r«»reille,
écouter ; oirreiTt dore'. '
OhêillJe : Perce-oreiUe 9 sorte
d'insecte; ^LondUa»
■
MMiaâa fiaoea et oreillées,
S*cU«s fiuseot eiitoctillées
Rn don|^pt ded^n^ lènrs preîUes ,
Les gvevetoyeat^Ua b Me^veiRf si
Rffmfia de la Rofe.
ÛRP.iLLaa 4 oweiUier : Couper les
oreilles , . ^rte de syppKce ; ètr^ at-
teiitîf; s*appliqùer, 'écouter, prêter
l'oreille, ^entendre '« Ifiiré àttentian;
aates.*la^v aurieuè^e,- ' '
Sont elles en grant sonspeçoi^'
; J> «stni ^Aim aà. biaïaç^a »/ -" i
■0 .'
j68 O R F O R F
K1lM«r«iï/Mfet ettadient, derie en or ou en argent. Forez
Se il Toir oa fable lenr dient. n«w« av«
Roman dt la Rose. ^ ^ ^ ^ .
Ohfans, orfante, orfene, arfènuty
OftEiz^LET : Petit chapeau que les o//*tf/ift?.- Orphelin, mineur; orphanus.
dames du xvi* siècle porloient sur ORFAHTi, orfantée, orfenté : État
ToYeUIe; d'oncuiarius. Prendre des d'un orphelin; orphanitas ; en anc.
oreiUeties : Se boucher les oreilles. Prov. orfëia. Irtfans en orfente^ or-
OasiNS, lisez or ans : auparavant, phelin.
il n'y a pas long-temps , depuis peu, OarAVEaisi : Façonné , fait par
naguère. Foyez Ohàins. xin orfèvre.
Oeeicdeoit , orandroit : lisez or Oefeevee : Ouvrier ou marchand
en droit, or ah droit : Dorénavant , q,ii faîf et qui vend de la vaisseUe d'or
désormais , à l'avenir , à présent , à et d'argent , et tout autre ustensile de
cet instant , dans ce temps , juste- même matière ; d'aurum et defaber;
ment, alors, ayant. d'où orfehvarie , orfebverie, l'art et
Se TOi difoîe orandroit le commerce des orfèvres.
Tôt iHMrc eouTHie <t iioMr* e.tr., 0>-FOB» : Hor. , dehors ; ût/oms.
Vont eoidereiéi tôt peut estre -. , ^ ' , Jl ,
QoedemeuTéUtiéledéiMe. Oefeaié , oifnure , orfraré , or-
,RoMtandePere€9ai,fol.i^, frayé , orfroisié : CowrtTt dt htùde^
Oeent : Us eurent. ries ou d'oç^ow.
De Mede Vim U fib au Roî , Oefeaïs .orfrajrx , orfrès, t^roi ,
Qnlameiuignmtgento soi (arec lut), " orfroie , orfrois , orfroy , Offroye ,
Qni d*anBet orent bon usage. àrfroys : Broderie en or ou en argent,
Bmnan dAtp et de Profitas. frange d'ôr, galon , paillettes , or tra-
Oees , orez : Dès ce temps, à pr^. vaille , ornement d'or ou de soie dont
sent , alors , présentement , à ce mo-* on borde un habillement ou un meu-
ment , maintenant ; hora. hoc. Des-- ble , les bords des habits (et ce qui se
ors, desors, dès lors. Fbyez Otin» rétro ussoit) qui étoient brodés en or
Si me prlns à plorer des-ores ^^^*^ \ CO™n€ aujourd'hui on appelle
Par Dieu si me plaist-il ertcore* , o/frois, les bords et le chaperon des
Quant je me suU bien poorfmMée • ' chapes , qui sont de brocard ou de
Moult «ne aejîçie en ma pe^^ée , broderie , et enfin d'une autre étoffe
£t me rebauldifsent lei membret. , . ' « * • . , «, ,
Roman de la Rose. q«« le corps de la chape ; selon Me-
Les fableietles'meuphoi?. "*/«' ^"^ ^^rma ces mots d'aumm
Ke tieng-je pas à gloser ofès: ' Phrygium, parce que rinvention de
Même Roman, ces broderiies étoit due aux Phry-
Oe^s, orez : Orage; en.)>as. lat. giens; mais nos pères n'avoient pas
orago; pluie soudaine; d^hora» été si loin , et a voient tiré tout bon-
La nuit lera im grant onsz nement ces mots d'aurum fractm;
Isei G9m .voiM dire mWes , • . . ' ^n bas. lat. orfra, orfrea, aurifirigUi.
Oà boit esraçoient K arbre. . nW/rois ot un chapel mignot .
Roman de nivem^nt. Onques nule pûcele n'ot
Oeeui^ : IWraut; heralduf. «°îf'^î*1°? P?«*,^!?î«'^ •
^ .. ,7 ^» 1 1 Ne Faroie a droit devlsié.
Oebzessa : ÇlMi^se sale, malpropre;. -j^,,^ j^ /a Rose, -ver, 553.
d'honid^^ . , . ^ lUchecé* ot ûtie pourpre robe ,
Oar ALXfB , orfroi : Rdrâure^ «ro- Ict se tenet mie a lobe ,
ORG
Car }• TOt di bien et aficlie
Qa*ea tôt le monde n*ot si riche ,
8! bêle » ne ti envoiftiée ;
La porpre fa tote oifiroisiée ,
Si j ot portret & orfiroU
Ettoîrcs de Diu et de EoU.
Même Boman, 'vers xo6i.
OAFKra : Oitean nocturne , qu'on
regarde, ainsi que le hibou, pour
être de mauvais augure.
OmFaoïSBLEE, o//raj«r, orfroisier:
Se |Mirer d'étoffes tissues ou brodées
d'or ou d*argent , garnir d'orfroi.
m
HMart dîat , mort à la Pacele
Qnt êi ft^ttiUe et or/roisele
QiM on la cooToit et regart.
Miserere du Reclus de MoUent ,
/oi.2i^9 it% eoi, s.
OacANALB (vaine) : Qui est un des
•iganes de la vie.
OaGAVBK , organiser, orgam'sirer,
o/^amter, orguener, orguenner : Chan-
ter, faire de la musique , toucher de
l'orgue; à*organum. Chant organi-
que : Chant bien modulé.
Li rowîgnona «et Laû organne
Qbî de dianter forment s*aIiaDne ;
en noa aernont d*amer adè».
Pa^tenopex de Blois, foL 114, Jl^^ col, z.
Je rli, y organise, je danae,
De toate maUaUtiés m'apenie.
Boman du second Renard, fol. so.
OmcAKEua : Qui touche de l'or-
gue , organiste ; organarius.
OaoiAT : Paille d'orge ; ce mot est
encore usité dans la Flandre , la Pi-
cardie et la Brie.
Oeck&ib : Marché ou halle aux
grains ; d'hordeum,
OacEUS , orgailhos , orgaUhous ,
orgieus, orgieux, orgilos, orgoillos ,
orgoillojc : Vain , présomptueux , or-
gueilleux , fier, altier, superbe.
Orgieus eit d'ounoar conToitant ,
Orgieus est Tenteres mentans
De choo qu'il n*a ne n n^ataint ,
Orgieus est d*aatmi mesprisaas ^
£t aoi outre son pris prisaos ,
O RI 369
Orgieus oprient qtt*en k*il sourTaîat ,
Orgieus crieTe qoant on le raint.
Et aocnns monte et il remaiat i
Il ne daigne estre obeiauna -
Orgieus adès avant t'empaûil
C'aotres à loi ne a*acompaîiit ,
Orgieus est des pert desdignana.
Miserere du Reclus de Moiiens , strophe 7$.
Oeoueilleux : Sorte de maladie ,
selon D. Carpentier.
OacuEVEE. Foyez Oeoaitxe.
Oegues : Espèce de herse qui sert
à fermer les portes d'une ville atta-
quée ; ôiOrganum ; l'orgue , instru-
ment de musique fort ancien ; il j en
avoit de plusieurs espèces, orgue por»
taiiff orgue doutée, orguenne , or^
guette ; ô*organa, organun^; enLang.
or^ië.
Oeouibz , orgueauz , orguelleT ,
orguiUex, orguiliox, orguilloz /Vain,
fier, orgueilleux , présomptueux.
Oeouile , orgueux , orgoil , or-~
goitle : Vanité, faste, orgueil, arro-
gance ; du Grec orgilos , formé d'or-^
gaoy j'enfle; en bas Bret. orgued,
orgouilh,
Oeguillre, orgudller, orgoUUr,
orgouiller: Être vain, fier, présomp-
tueux, s'enorgueillir; en anc. Prov.
origoular.
Mes les rtchccet les aroient
Si orguiUet, qu*il ne cuidoîent
Que mort les osaat entair ,
Bien porroient por tant garir,
Iftès Dame-Diez ne lor Tant ml«
Por ridiece alongier lor vie ,
Aina cnit miex qu'il lor abrega
Por la fausaeté qu^il trora.
Bible de Berze, vers 48S.
Oeiee : Étole , ornement de prê-
tre ; orarium^
Oeiee E : Bord, lisière; d'ora.
Oeieeie : Discours, art ojratoire ;
propos déplacé; oreUoria,
OaiFLAtiXE , oriflambe, oriflande,
oriflour : Oriflamme , éteodacd de
«70 O R I
coulent ronge , ou de rëtolfe afypelée
cendalf que nos Rois faboient porter
devant eux lortqu^ils alloient* à la
guerre. Les Comtes du Vexin avoient
particulièrement le droit de le porter,
et les Abbës de Saint Denis , celui de
le conserver dans leur abbaye pen-
dant la paix ; auriflamma. Voyez
CxiinAL.
OaiFLÀNT : Pompeux , vain 9 su-
perbe, magnifique, orgueilleux; en
Langued. tutriflan.
OaiGiTAL , orinal : Vase de nuit ,
pot<-de-chambre; d^ttrimUe.
Oeiohal, original, orinal, orine :
Race , lignée , origine ; originaUs ;
l'urètre, que nous nommons urinai;
les parties de la génération des deux
sexes ; d* annale, pour uretères. Feine
originaile ou originelle, celle qui est
comme Tôrigine et le principe de la
vie ; pechié orinal, le péché originel.
Oaighe, orine : Urine, sérosité
saline de couleur de citron, séparée
de la masse du sang dans les reins ,
conduite dans la vessie, et de là pous-
sée au- dehors de temps en temps;
urina.
ÏÀ prtadome , li ancien ,
Ont léenz nn fusicien,
Qui tant parest de franche orme (origine)
Qu'il garikt «ans Teoir orine (nrine).
PabUau de la Vagre de Paradis , par
Rutebeuf, «" 7a i «,yW. 3 1 3, f' ".
Ohio5e, origination, orihe : Sour-
ce , origine , commencement ; origo ,
originis.
Arec ce qne je rai clers
8ni«-je d*orine cheralers;
On en goerre , ou en toraoy ,
£t au mestcr (an besoin) le pronreroy.
Fabliau , n^ 68xa f/ol, 73, BQ, col. i .
ÛaiGNER , onner : laisser, uriner,
décharger la vessie ; d*urinari.
M oorist pen , mais fait bien oriner, et as-
fouige le dcrfor du costé et de la vessie.
LtlJprê de Plyrsique , chap. 6 tfol: 3.
ORL
OaiJEEiÉtole, ornement*
Ortlliee : Coussin , t:
oreiller; oricuiarius. Droit
liers : Présent OU droit que
gens exigeoient des nouveai
Si tost com la mort Tassailli
Tout tressua et tressailli .
Porter se fist en aen biau lit
Qui parez ert à grant délit
De couvertoners , de coutes-
Et à'ôrilliers mignoz et coin'
OiUiHer de Cbinsi, liv. i , <
Oeiol : Porche, allée,
corridor; oriolum.
Oripeaux : Cotte, habit
point en mauvais état ; d'au
Oeisoic , orijcon : Prière
oratio ; en anc. Prov. oraza
Por Tus de la longe orison , ei
et en ses genoz , solunc la coiistui
moi fut troTeiz li cuirs enduriz av
Dial, de S. Grégoire , liv. 4
Orlains, Orliens : La \
léans ; Aurelianam.
En cscrit trais que près d*0
Ung chastel a où moult de b
l^ist une fois la ittere au R03
Qui tost abesse graut desro]
Gautier de Coinû, Miracle de
Or LE , orlès , ourle : Bo;
mité, marge, bordure, p«
repli qu'on fait au bord d*i
et que Ton appelle à prése
d'ara; du Grec horos ; er
orlum; en Langued. drle.
Li orlès est de scbelins
Très Tairs et bieu sainz et L
Qui orient Termioe de furh
Si dure de si as à^orii.
Partenopex de Bîois , fol. 1 5 1 ,
Orlfr : Faire un ourle
bord d'une rivière, d'un bo
mettre une bordure.
Orliens, Orlains, Orl
ville d'Orléans ; Aurelianu
Orlogk , orrelouse : Per
loge , cadran solaire ; sort
ORN
Bcnt de stisiqne , petit carillon t le
Mmuibuium de» anciens ^ horolo-
gàm; du Grec m^éXêyiêf,
St rdet toner tes otioges
Pir^M taie* et par tetlogct,
A roes trop sotiTement
De pardnrable moTemeot.
Orgnet I r*a bien maniables
A nne sole main portables ,
l>à il méismes toâe et toicbe ,
Et chante areiic à plaine boidie.
*iom^H de la Rose, 'vers 'kx^'^i ^ parlant
de Pigimdion devant sa Statue,
Omlot, aurlot : Pauvre, misera*
ble,yilain, avare»
Ommai&b , orrnare , armoire : Ar-
moire , meuble k ser^r des habits ,
da linge; ëcc. Voyez Armaiek,
Ommei* : Orme , ormeau , sorte
dtfbre; ulmus,
Oemiek : Or haché, or pur, or
monin.
Tant n ont donne et promis ,
Dont à Hnes le congié pris ,
€*fller s*tn velt de Paienie ;
Enai n*en parti rea tous mie,
Che dist li Rois dosques à tant
Qne Tons aîiés le remanant
Du sorplns c*on nons a promil ,
Car en mon trésor seront pria
Lt treae mil besans à'orrnier,
^L'Ordene de Chevalerie, vers SSy.
Pba qoe fancon ne Tole quant a fa«a de maft-
^omt li Dns le cheral des espérons d*ormier,
lois qui fait traison ne doit estre esgardé,
n tenir la roiaome , ne oorone porter.
Boman dA'm dAvigmoh,
St M toit de sa mère monlt de prêt apro*
cbier,
^ il tent à avoir joyaux, argent, ormiVr,
*6ar avoir arménres et un noble destrier.
La Vie de du Guesclin,
OaMiLLS , ormaie , orrnoie : Lieu
liante d*ormes , plant de jeunes or-
nes; uimetria, ulmeium,
OaHATURB : Ornement, parure,
justement; d'omare.
0&irici.s : Sorted*étaf£e très-riche.
O a A a74
selon D. Carpentier ; et seloa la cita-
tion suivante , bracelet , . om^emeut
du bras.
Là où Daires fu mors très 4N d^ini le*
portes,
Les fut U Rois mener en lor col les toortes ,
Les mains en Un é'ornicles lor ifbnt lier de
cordes. Roman d Alexandre.
Oknik : Ce mot n'existe pfgs; .Borel
a mal lu , ou bien il y avoit uiic faute
de copiste dans le Mss. qu'il a con-
sulté. Voilà sa citation :
Quand vit que pour beau suppUaf^,
Ne le porroit amolier-.
Si despldia maie voisine :
Faux , dist-eUe, de pute omte.
Faux desloiax et fax manvès.
Tu me lais doacques et t*en vais.
OMê , Mss, cité par Bmrel, pag, 456.
Il devoit , pour la rime et la raison ,
lire urine , origo, • • : -
0«o : Eglise, oratoire ;oraeirArm.
OeobsIt (vent) : Veut , nord^ouest.
Oroison : Prière, oraison-, pèle-
rinage; oraiio.
Saint Estieue por ton riiartir.
Par i'aroiion rai moi partir '
A la ioie iqne cU atendent
Qui de bon cner à Dieu sa rendauSk •
La Letanie en Prancois , Mss. ^aii.
OnPBAiTTX, OT/'Àfs/iifl^ ; État d'un
orphelin; orphaniêoê. Estre orphanté:
Etre orphelin de père et de mère.
Orphbhin : Orphelin; orphanus.
Estre arphenin de quelque ehosn, en
être privé.
Okq : L'enfer ; d'orci/.r,
Pinir noM précipitev , -éfaargéa de taiH - dé
crimes.
De Vorq enfante - maux dans ^es profonds
abismes.
P. Matthieu, Tragédie dé la Guisiadê,
Orra : Ëéoutei'a , entendra.
.«.•t».. .. Le Aimes
Fi le Roman tant sagement
Qne tes Vorrm , qui non entant
Poiif ftoi il fa fais et dit.
Roman de Floiremon,
%j7L 6 R T
OaEOVCirs : Vilainement, grossiè-
rement ; hortidè.
Oe&ont : Entendront , écoute-
ront ; dUaudire,
O qnaatet Damei auront bien Tean à la
bottche 9 qoant ellet orront les bons tours que
leiiri eon^kaignes auront faicts.
Dispériers , Première Nouvelle,
Oaaots : Écouterois , entendrois.
Okauble : Horrible, affreux; Aor-
ribiiis.
Ors , orz : L*or , le plus précieux
des métaux ; aurum.
Je iD*en parti moU franchement ,
Travail i oi et paîne grant ,
Et grant dorté , et feionnle
I laissai, et trop grant enrie
Tpocrisie et miinnnire ;
V est pas tôt orz qnanipie Toi luire*
Bible Giuot, n>ert xao4.
Oas, orse, orz : Ours; ursus; vi-
lain , sale, malpropre ; horridm.
Oasia]fOT,orx/>i^o/: Le rossignol,
oiseau.
Oet, ortaus, ortel, ortial, arts ^
cru : Jardin , verger, clos ; kortus ;
en bas. lat. ortus; en anc. Prov. ort;
en Langued. orto , dans VAlphonsine
de Riom ^ art. a3.
Ohtalage, orUdessieSy ortotaUles,
crtoUses : Toutes espèces d'herbes
potagères , légumes , toutes les pro-
ductions d'un jardin potager ; hor"
tensiœ; en anc. Prov. ortoleza,
Oetaus, ortel, orteul : Jardin,
-clos, verger; hortus.
Oetaus, oriel y orteul , ortoile ,
ortueil ; Article , articulation , doigt
du pied, de la main, ongle de patte
de loup ou de chien; articulas; en
bas. lat. ortilli.
Li nerf II perent et les Taines ,
Très les ortaus dusques as aines ,
Ti*aToit manche ne mancheron
N*il n*ot cape ne caperon ^
N'avoit ne tissu, ne filé.
Mais cers noirchi , taînt et hallé.
* Xtf Dieî du JBarisel.
ose
Oetbillee (s') : ^e heurtdr les
doigts du pied contre quelque chose;
en Prov. artelia (s'). '
Oeteliade : Coup , blessure aux
doigts des pieds ; en Prov. arteliado,
iirteliaou,
Oetenois : 19 om d*un peuple du
Nord.
Oetial. Voyez Oet.
Oetie : Poisson de mer; ttrtica,
Oetiee , ortoier : Piquer avec des
orties ; urticd urere ;. la plante de
l'ortie.
Les roses selonc les orties
TXe perdent mie lor biauté.
Ne lor flaîror , ne lor bonté ;
J'ay réo delez Vortier
Florir et crolstre Ion rosier ;
Se les orties sont poingnan»
Et anniouses et puans ,
Les roses sont beles et chieres.
Bible Guioé, 'vers s66i.
Oetive : Terrcin cidtivé en jar-
din , clos , verger ; à*hortus.
Oetoibe : Cultiver un jardin, se-
mer, planter ; de hortari,
Oetolain , ortholan , ortoHan :
Jardinier ; hortulanus.
Ortron , pour ottron .: Terme
d'injure.
Or TUEE : L'action de tisser ,
d'ourdir.
Orve : La fleur de la farine, la
plus belle.
Orvede : Tort, injure, violence.
Os : Vous ; vos; entends-tu ? ose ;
osé, hardi, audacieux; en bas. lat.
ausatus. Voyez Osx.
Diex ! fet Hains , com tu me tiens cort ,
A pajoes oS'je dire mot ;
Grant honte ai quant mon Toisinm*ot,
Que tu me maiues si Tiument.
* Fabliau de sire Hains et de dame jânieuse.
OsANNES , osane y ozanne : Le 4i^
manche des Rameaux , celui qui pré-
cède Pâques ; dominica osanna,
OscADB : Étoffe de laine; Ùloscq*
OSE 0 S T «73
Oscax, osque, osqme, ousehe : Oiiees : Jointnifè; liêil^ attache
Terre labourable 9 jardin , Terger , d'osier ; da Grec tusoi.
diamp entouré de haies ou fermé O soi : Ayec lui, avec elle,
de fossés ; osca; en bas. lat. oglata , Osoi : J'osaL
olea; en Langued. o^co. Voy. Och« fj^ n^^ pourqoint iî TouldroîteUe
et OuCHE. Qn6 1« meinor de là qiiereUe
OscHB : Hoche , coche , entaille. f.»»' ceftrf qai b tient o ioi,
OscBES , hoches, hochenes : Perits »' ^- ^^^ ^»*»^ *^" ^r!'' ,
tu de gazons coupés en carrés, qu on
laisse bien sécher , qu*on brûle en- Osoaoïr : Dur , bdui*t^ V tulsan-
soite, et dont on répand les cendreb thrope ; ùsor,
sur ai:, terrein dont on renouYcUe la Ospitavx : L*Ordr^ des Hospita^
cnltore; à* oscilla. liers de S. Jean de Jérusalem."
OsGLs : Présent de noces que le Ossc , osé, osé, àssés : Hardi, cou-
mari faisoit à sa femme , en lui don- rageux , audacieux , dur à lii peîtie ,
nant un baiser ; osculum, V . Ocl ao a ; à la fatigue ; osseus ; bouche , langue ,
Os COURT : Le manche d'un jam- langage; os.
bon ou d'un gigot ; à" os, Aqk estes n^s cîl ki de )ores Vos' éniraillr*
Oscua , oscur» : Sombre , nébu- lœs Deu , et à eut totes ytfi'd^sM d^eill: V,Sire,
leux , obscur 2 obscurus. ^î «»* »einbhDt à tî , ne mies ensi c»n cU
kl regeuiMMic quil II«h .çonoiMcnt et par
n fiêt celé nnit cspés et tant oscur car la ovvret le renoient.
kne ne laÎMit paa , ne estoille n'aparoit el ciel. g^ Bernard, a" Sermon sur la veille de Noël.
Roman det sept Sages de Rome, ^ ' '
^ ^ OssEz 2 Assez, suiusammept,
OscuRETi , oscunié, oscurté : Ob- q„„ . peureux , trembJeur.
icurité, embarras, obscurcissement; q^^ . Q^ent, côté du ciel où le
et obstination,opiniàtreté;o6f curiloi. ^j^îl 4e lève est.
OsDALARi A , ospalaria : Hospita- q,^ . Maison , hôtel , logis i d'Ao/-
lue , l'action de recevoir chez soi des ^1^1^^^, Voyez Ostal.
étrangers , et de les y bien traiter. q^^ . q^»^ ^j^ , ôtAt ; ose , osa ;
OsDALÉR , ospalèr : Hospitaher , jj -^^^
qni aime l'hospitalité ; d'hospitan. q^;^ ^^^^ osta,oti: Armée, camp,
OsRAUx , oiiséaujir : Botl mes , gué- ^^^^^ ^ expédition miliuire ,. service
très , sorte de chaussure ; d'où oser, ^^ ^^^^^ç q^^ ^ ^^^^1 j^^^i^ . ^^^^^
otiser, se chausser. seigneur; -o#r s'est dit aussi pour en-
OsccHENT : Osent , puissent. ^^^^ . ^^^.^^, ^^ j,^,^ ,3^ ^^.^^^ ^^^-^
Si te dois en tele manière porter et a? olr sia ; en anc. Prov. et en bas Bi'Ct. OSt.
^ te. confeaseur. et ti ami te «ijrcAc;»r séure- j^^ ^^^ ^^ ^^ ^\^\^f^ processions en
«•^ent reprendre et moustrer de tes defautes j,^^ ^^^ ^ ^^ de. îproo—ioiis , fesoit prier
Enseignemens de S. lotus à son JUs , j^ j^ ^ Dj^u ordena»t U besoiguc.
JUss. fonds de fEglUe de Paru ,M, 7. Joinville , mstoîre de S. Louis.
Jol. i99f f*. . - -
^, , Alors Gérard commanda à oster la table ,
OSXQUBS, osseques : Ui>seques, .j „i!lît sns pied» moult vîstément, a>ant
funérailles ; prières pour les morts ; grant pa'ou^ en .uy que Vost ne deslogeat
^^obseauiunu avant ce qna à enU m fost combattu.
Oseraie: Lieu pUnté d'osiers; du Roman de Gérard de Ne^rs.
^rec oisos. Ostade : Estame, sorte d'étoffe.
. II. »
/
a74 O S T G S T
OsTiCB r Certain droit dû sur les Aide et service que le Tassai deroîf
grains amenés k la grange du sei- à son seigneur pendant la guerre ;
gneur, ckampart , terrage. c'étoit aussi le service que dévoient
OsTAGE : Écot, dépense qu'on fait lesvassauxetYavasseursanRoietau
dans une hôtellerie; obses. seigneur suzerain, lorsqu'ils allotent
OsTAGB : Gite, logement; hospi- à Tarmée; les uns dévoient servir
tium ; en bas. lat. otagium* * personnellement , les autres dévoient
OsTAGER, of/sogfirer, o^ro^^.'Don- fournir un cheval ou un homme
Tier gage et caution , rester en otage d'armes* Voyez la Coutume de Nor-
pour sûreté de l'exécution d'un en- mandie, articles 87, 54 et 94. Par
gagement ; ohsidere, Ostagier quel" ,un aveu renda en 1 540 , par Jdian
qu^un : Lui servir d'otage, de ré- le Cerf, Seigneur d'EquemftuviUe, à
pondant. l'abbaye du Bec : « Outre les foi et
OsTAGBa , ostagier : Loger, bien hommage qu'il est tenu de faire aux-
recevoir, donner l'hospitalité. dits religieux , ledit escuyer est sujet
Ostagier : Bourgeois , domicilié. envers le Roy, au service d*ost, quant
Ostagier : Assurance , gage , eau- le cas s'offre ; lequel service a esté fait
tion , otage ; obses ; en basse latinité en accoustrement d'archer , les cas
ostagerius , ostagium ; en bas Bret. of&ans selon que le baon et arrière
ostaich. baon est mandé ».
OsTAGiEz : Donné en otage. Fojrez Oste : Sujet , vassal d'un seigneur
la citation d'Aoïi. féodal ; hospes,
Ostal : Gage , caution , otage. Ostelage : Piix , loyer d'une maî-
OsvÂh^osieil,osiel,osteua:,ostej:, son, d'un magasin, d'un logis;
cstiex^ ostille : Maison, logis, de- d^hospitium,
meure , habitation , hôtel ; hospitinm; Ostslbr , osteller : Loger> héber-
en bas. lat. osialaria , ostisia; en anc. ger ; hospitari.
Prov. osdaly ostal ; en bas Bret. os~ Or sol ça dedenz osulez,
tallery, L'Abbé des Sauvages dérive Si chanterai se tou» Tolez.
ces mots de statio. Prendre ostel, se ^«W. de S, Pierre et du Jouglécr.
dit de J. C. qui s'est incamé dans le OsTBLERiE,ojf^//e/7e; Hôtel-Dieu,
sein de la Vierge Marie. F. Hostsis. hôpital ; demeure , maison , habi-
Et n dîst : Sire, eo cett chastel tation ;
S'il TOI pUist huimaiB remîmes : , ^^ «"^f comme nous ânm. dit dé. le gardr
Que .e TO. avant aleie. . ^* *' l^adene , do.t l'en fere de le gard.
Boimès bon osul n'aureie. , àe%ostelenes , ipi sont fctei et etublies pour
Por ce de remanoIr to. prl. hebergier le. poures.
Roman de P^rceval, fol 40, F; Coutume de Beauvoisis, chap, 5^.
OsT-BAifNi ou Bannie : Semonce OstIsI.JjJs.i3 fi ^ostelli€r,ostii,ofisti/:
faite par cri public, ou proclama tion Qui loge chez lui, hôtelier, aubcr-
qu'un seigneur faboit faire, en temps giste ; religieux destiné à recevoir les
de guerre, à ses vassaux, pour que étrangers; ostalerius; en anc. Prov.
ceux-ci lui fournissent leurs che- osde-; en hangued. ostiairé; en ba&
vaux, leurs armes, et même leurs Bret. osp , osb , ost.
personnes , si les circonstances Texi- Ostensive : Ostcnsible,qu'onpeut
geoïeaX. Service d€ Vost, aide de Vost: voir, qui frappe la vue ; ostensi¥a.
O s T O S T 275
OsTEiTT : Autant , également, en h6tel»' logis; ositex, selon Lacombe,
même nombre. s'est dit d'nne porte de Tille.
OsTBa : Enlever, emporter, déta- Ostil , ostiÛemeni : Meuble, us-
cher, ôter. tensile , ornement , outil , instrument
n Ml^f lopéchlet de* melnt quant A le Tct, de ménage. Foyez HoSTKiS.
«I dettrnlt lei péchies ke dm arost fait, del OsTILLEB. F, OsTIBK et OsTSLEB.
«a raine/ lo p^bé quant U espurget Tinten- OsTlS» , OStize fdroit d') : Droit
tJOB del cuer, del col VosUt quant il de nos ^„f^^ •»— .^ri. i «„ .^:^..-«- ^ u
miei lo juf de dampnation. ^^ ^^ V^joxt a un Seigneur pour ob-
Semums de S, Bernard, foL 16. tenir la pennission d'habiler sur ses
r6aitpeccatumimamku£,commùsajfee' terres, maison sujette a ce droit;
emta éeUm : tolUt ab oculo , purgtms mentis ^hospUium; en bas. lat. ostisèai Selon
mtemtnmem ; toUit à coUo , ^iolenuun remo- Borel , qui cite la Coutume de Blois ,
9emt dominanonem, ^.^^^ ^^ ^^.^j^ annuel de geHnes.
OsTKK : Habiter, demeurer, loger; Ostoieb , osioyer : Attaquer son
iLhospitari. ennemi , Dsire la guerre , poursuivre,
OsTEEiGHE : L'Autricbe,pay8d'Al- camper avec une armée ; hostire.
Icmagne ; Austria. L« Roy de oe paya ett nonlt riche de tre-
Le Doc de Bmniicli pour TEmpereiir qui *or , mai» il n*ctt mie moult puiasant de gent ,
ceMift malade, commanda aux aeigncurs de *BUûa son règne est ti fort, que nul n> puet
raccompagner , c*ett astaroir le Duo d*Oi«r- ostoier sur Iny, ti que pour oe U ne ^oôlHa
riche , le Doc de Bavière. nnllui. Marc foui, fol, $5.
Boman du Petit Jehan de Saintré. OsTOIOUB -. Guerrier, mUitaire.
OsTEBME : Citerne. OsToim , ostor : L'autour, grand
Lea fontaignes adecertei et les ostemes, et oiseau de proie, sorte de grand éper-
chaacme aMemblée des eawes ert nette». yier propre à la chasse au vol ; OSiur,
Bible , LMtiçue, chap, 1 x , oM^Tf. 36. ^^^orius ; en Ital. astor; en Langued.
fàntet verà et ci^temae , et omnit aqua- aitou ; en Basq. austord; en bat Bret.
mm congregatio munda erit. houtomer,
OsTES (qui) : Qui ose. Et ai passa le fil au Roî ,
OsTis : Chez , dans. F. Hoscelâin. Qui moult menoit rice ckmroi»
OSTEYENT, ote-vent : Auvent , pe- ^^ son poing un 4Mor de mue ,
« 1 «' Devant 1 ttts la Tieille a Téue
tite avance mise au-dessus des bon- ^a gheUne par avantm^ .
tiques , pour les garantir du vent et Qai aloit querant sa paatort.
du soleil. Là ostor se. débat et «ace ,
OsTEE , au pluriel osteux : Hôtel , . Jî fil au Roi les gés lî lace ,
,' . * Et SI se jete rers li ostor,
maison , logis. Quide jdaînrol sansaltretor,
OSTIÂUX : Petit corps de troupe , Si encama dedens les plës ,
déUchement ; à'hostis. Mes de ce ne fo mie lîës
OsTiER , osUller, ostoir : Vautour, îf ^/ îf ™'iîl*/'XHl!*..
' ' . ^ Quant rit morir sa gheunette ,
Oiseau que nos ancêtres dressoient Ce fu si grant mésaventure,
au vol. Celé part Tint grant aleure ,
n . . ^,, . , . i« . Ml Le bon o5ft>r fiert , si le tue.
Pms rmt 1 ostier après qui mange 1 oisillon. Le fii au Roi d'îrôr tressua
OSTIEIE : Porte ; à^ostarium, pour Del ft>e'« * l'espëe sacié,
astium. Gueua: de Vostiere : Mendiant ^* ^ *"^.^* <^' îf*"^^',.
Onques raison n 1 entendi,
qui va de porte en porte. Dusqu'al braioel le porfendî.
OsTiEX , ostieux ^ osùtte : Maison , Boman de DoltfaêBf.
a
%fjS O T A
OsTEAioE : Outrage , insulte ; en
bas. lat. tdiragium. ^
OsTROX : Permission , accord , con-
sentement , convention.
OffiUos et Trebaces distrent que Ten doit
ostroier à chescun que il parge et reface
chambre cote (garde-robe. Heu d^aisance)
inais nos ne la face oove saut Vostroî à celui
ipù a la cure des comunet Tuies.
Mus. de la Blbl Imp, , n^ 8407,/)/. 1^48*
OSTB.OXB&9 ostroxer, otrier, otrijier^
GtroitT, otrojer : Permettre , accor-
der, convenir.
lAtMÎre Gturabu 4 la fin
An &oi Artu conglé a pria ,
Et à la Eeine an cler ria
Qui mont enTÎt H ostroia.
Roman de Fercevai,/oL «73 , r®.
OsTaucE ,. ostruche : L'autruche ,
le plus grand des oiseaux.
Ot, oie : Eut , a voit ; écoute , en-
tend 9 entendit; audit; fut , étoît.
Un acteur qui ot non BCacrobea.
Boman de la Rote,
Enti furent cet trois Ttrtni
En Adam , et encore plus :
Car plua parfaitement les ot.
Que nus d*!cens trois la sole n*or.
Le Philosophe qui occist sa Mère,
Si dit-on bien à nos escoles
Maintes choses par paraboles ,
Qui moult sont bêles à entendre.
Si ne doilhdn mie tout prendre ,
A la \tc»e ce que Pen ot.
En ma parole autre sens n'ot.
Roman de la Rose.
Saint Pierres Vot, si en or ire ,
Par mautalent li prîst à dire ,
Vous i mentes se Diex me saut ,
Mais c*est coustnme de ribaut.
Quant on ne fet sa volenté
Si difit qu*en li change le dé.
Fabliau de S. Pierre et du Jougléor,
Otà : Devant, au-devant; ob-
viam,
Otâcuste :" Délateur ^ espion ;
Qtacustes,
Otaoé. Voyez Ostacb.
OTR
OTAiifs : Ceps de vignes en treilles ;
en bas. lat. ottina, ottinus,
Otârde : Outarde, oiseau; otis ,
otidis,
Ote , otke f pour Othon , Empe-
reur de Rome ; Otào,
Oté : Excepté, hormis.
Otel : Pareillement, semblable-
ment , autant. Voyez Auteii«.
Otevent : Auvent, planches pla-
cées au-dessus des boutiques, pour
les garantir du vent et de la pluie.
Ote VIENS, Otoviens, Oiteviens :
Octavien , nom propre d*homme ;
Octavianus,
Sire , il ot un Empereur à Borne qui ot k
non Otteviens, cil ama trop or et argent, si
fiât tant qu*il empli un tour d*aToir (de ridies-
aes), que on appelloitla tour du Croissant.
Roman des sept Sages de Rome,
Otevoie ; Grand-voyer, officier-
préposé pour faire raccommoder le^
routes et les chemins.
Otex : Maison, logis, demeure ^
hôte , logeur, aubergiste ; d*hospcs.
Otex : Hôtesse.
Othoin, Othoine , Othon : An-
toine, nom propre d*homme; ^/z-
tonius.
Othou : Oiseau de proie , autour.
Voyez Ostoir.
Otieux : Oisif, qui ne fait rien ,
paresseux ; otiosus,
Otraice , outraige : Affiront , ou-
trage , mauvais traitement.
Les bons vavasors Toi'je morz.
Les granz outraiges et les torz,
Lor fet-en et les grans domages ;
I cVst uns trop crneuz otraiges ,
Qu'il estoieut Lerbcrgëor,
£t bon terrien donéor.
Bià/e Guiot , vers 19S.
Ote^f.r , otrer, otrier y otroier,
otroyer, ottroier : Accorder, consen —
tir, convenir, permettre ; en bas. lat.^-
otreciare , otriare. Ces mots , pri^
substantivement, signifioient, per —
ou A
■ission, consentement qne le sei-
inienr donnoit à la vente d'un fonds
201 releroit de Ini.
n (U Royt d*Eiigteterre ) envoîa mèssageE
»Koj Loy» pour prendre trlves , lesquelet U
loji àt France ne lor Tout otroier, ja soit ce
ae il en féat priés de monlt de gens ; en la
nûa arint tontes roiet que H Roys Loys
'xpensn tu soi-méisme que nns de dur cuer
'acquit onques sains
Nattgis, jênnales du règne de S. Louis.
Otboi, otroy, ottroi : Consente-
lent, permission , accord , congé.
Kt U disolent que ele soafrîst en pès sa
slmr , et qne e!e serolt délivre par Votroi
t Hostre- Seigneur , et ele sentoit que il li
ttoif miez de jour en jour, tout éust ele
Je doolenr desna dite.
Miraeùsde S. Louis y chap, 35.
Orau : Autrui ; d'aùer:
Ottbume : Huitième ; octavus.
Otthouka : Lieu où Ton élevoit et
à Ton nonrrissoit les autours et les
litres oiseaux de proie , propres à la
laïae au toI.
OrraoH : Terme d*injure.
OrraucHiER , ottrucher : Homme
ai éleroit et dressoit les oiseaux de
roîe, en général.
Ou : Au 9 à la ; ad.
L*absoIncion tous dépars
Où nom d* Amours le Dieu raîUant ,
Kt par ainsi de toos me pars.
Confession de la Belle^iUe,
AdTis m*estoit à ceste fois ,
Bien y a cinq ans et cinq mois ,
Qn*oàr joli mois de May sougéoie
Ok temps amoureux plein de joie
Qn« tonte chose si esgaye.
Roman de la Rose,
Ou : Gluf ; ovum. Voyez O^s.
OoÂi : Ho 1 quoi ! comment ! ohe^
1 Langued. oué.
1 Langued. oûé,
OuAiL : Oui 9 particule affirmative.
OuAiLLR 9 ovaille : Brebis , trou-
eau ; ôi'ovis , ovicula ; en anc. Pror.
uèliùs, ovëUos.
O U B 377
OuiiTBE 9 ouaitir : Considérer ,
regarder.
OuÂN, oiian : Alors, dans ce temps-
là , à présent ; meshouan y mesouan ,
dorénavant , par la suite , à l'aTcnir.
Pour s*ame rendr^ à Dieu plus clere ,
h son gré comraekça sa mère,
La débonnaire , la courtoise ,
Blaubuisson qui siet les Pontoise»
Cis Rois ce sage des oiian
Fond^ Sains Mahîen de Rouan ;
Aussi establi-il au mont
Porte lareure , et Réaumont.
Gai/laume Guiart, parlant de la Reine
Blanche , mère de S. Louis,
Ovkv : Il y a un an 9 dans on an »
cet an , cette année.
Chariot , foi que doi Sainte Jame ,
Tons avez ouan famé prise :
Kst-ce selon la loi esclame
Que Kaxfas vous a aprise ?
La Despu toison de Chariot et du Barbier,
3fss., n"" 7a 1 8.
Ou A If ex : Redevance qui se payoit
tous les ans au jour indiqué , à cri
puUic.
OuAHDE : Femme paresseuse 9 qui
n*aime qu'à dormir.
OuÂiiT , oyant : Auditeur 9 qui
écoute ; entendant , écoutant.
OnïiN : Étranger au pays qu'il ha-
bite. Voyez AuBÂiir.
OvBLAiE, ouhlaycy oubléCy oubléiCf^
ouhléye : Hostie consacrée , l'eucha-»
ristie ; sorte de pâtisserie très-légère
que nous appelons plaisir y espèce de
gaufFre ; à^oblata ; en bas. lat. oblia ,
oubleia; en bas Bret. oublien. Droit
éPoublée ou ^oubliage : Redevance
que certains sujets étoient tenus de
payer à leurs seigneurs en oublées ou
en autre chose. Voyez Obliaoe et
Oblie.
A grant plenté i ont trovëes
Oublies bien euTeloppées
Dedans une blanche touaillc.
Roman du Renard , foL 17, V,
3
a9or: O.UiN
ce : Témérité^' ptésqmpliosuy. arror
Oui.mKr.uiriK>i oulireàuidez ^ ami-
irecuydé', outrtcuidez .* Insolent, pré-
somptueux , léfndTaîre , arrogaut ,
hardi, entreprenant, qui ne se tient
jamais 4kms lef^ bornes de iamedéra-
f >
JÎe meâmès i kU]e hiin nnié, ' '
Tatot qiie mon •«ot î ai us»,
' j Cçnyi (ol et otfinÊbuides ^ ^
Cent foi» plu* que tos ne cutdez.
Roman de la Rose.
Trop T/Mu TOf putfreçvgrdée , quant devant
iBO|k' vttMUes «UaiV' ^
• Roman d$ Gérard de Neven,
■
Avoir de la présomption , de liarro<i
gance, ne douter diB. rien % faire Taryan-
tageux ; ultra cogitmre, Barbasan dé-
rive ces mots d'ultra credcrù,
0\ji.TKijiiiipiT , oultrement (juge-
xnen t diet) : Celui qui . est ' .prononcé
en dernier ressort ,'senteivoe finale.
Ouf Tfi^kk' \ ôuW^r yj^asser lé hut,
les limites, aller au-delà ; ultra agcre.
Otiltrer jo^ig^s y 'EiXé'cnler uxi duel
pour lequel les gageront été déposés.
OuLz : Eux. Por onîz , pour eux \
à oulz, à eux.
OuMiinKN : Ombragé, qui est à
Tombre; umbr^sus.
OuHE , oulmç : Orme , arbre ;
ulrnus, ^^ ' I
OuvK : Homme; homo,
St doit cliascuu savoir qpe n«s ne doâ^
esponser cliçUe qnl W apar^rpt <^ f^gnfg*
devant qu\lê a fiasse tr quart degré, ne sa
commère de qut-l enfant que cbe toif^ Oû de
VtMiWîé au do U famé»» n« celé a¥eG qui il a
levié Tenfant.
. Coutume de, Benuvoisis , chap. 1 8. , .
OuMKE : Certaine mesure de terre
plantée en vigne,, qui ]iouvoit être
labourée en un jout par un ouvrier.
OuNERÀNCE , onurance i onuran^
a u a.
chef ouneranche .: CoartoUie, hon-*-
néteté , égard , politesse; d'Aonor.
Flenn 4*onnesté. où tous biena se conchoît,
(y«ns cors parfais à boitte tnAre natqn! ,
Ri vos soofçis tout son ▼iraat seroit,*
Car en vëoir to çors.ke j'ai coisl
aont maint fol cuer dr grastse raempll ,
Si ke je doi lièmeut
Servir Amours par tous , car poorréanche
T prent mes cuers de sens et à^ouneroHcke
Pour courtoisement.
Çlumton Amowreuse • couronnée à Fafen-
chiennes , Mss. de Notre-D<»me, 9f^,
* OuifoiTR , ounor : Gonsidération ,
Lonneur ; hànor,
m
Pftpie êCounour \nin kc premiers tous tî
^ pîerchueli bien k'a moi n*aferoit mie
D*amer si haut k*a rOus , mais contre ml
Fn li mtena cneri et l»st pour loi partie.
Chanson couronnée à f^aleneàiennes , même
• ^«. , Jbl. 3o4.
Ou PILLE : llambeau de paillç.
OupvmEB. : Travailler, agir» opé-
rer; operari,
,pfiQDE^ -lisez où ÇUfi : En quelque
Ëeù que.
. . pUQUEL : A qui ,^uqnel.
OuRAiGNE, ouraingne, ourange^
ouvrciiitgne : (BL\x\TCy ouvrage; opéra»
Ouraigrie Deu; opéra Dei,
Assez tost après cc*t ouvraingne ,
Fu Tybaiit U Qnens de Cliampaingne ,
Sans ce- qu^aucnn i mlst barre
Courronnez à Roi de Navarre.
Guillaume Gttiart , année xa34«
- OuEAiLLB î .Bord , lisière, fron-
tière ; ora.
'"'OuRCEL : Petit vase.
OuRDÉis , ourdéys : Pieu , poteau,
palissade.
OuRDiER : Observer, épier; ordiri.
OuRoiERE : Voie, chemin; et or-
nière , suivant D. Carpentier.
Pour cliou mist en f*ucl I)Iex lumière
■ Qu'il locnast Tourne droite ourdiere ,
• Kt en bon lieu le conduisist.
Mliserere du Reclus de MoUetis, strophe i34*
O U s O U T s8r
OuaDON : Troupe de moisson- Ouschb : Terre laboiiPabie,jatdin
neurs , de Tendangeurs. ou Terger entourés dé baies ou de
OnaK : Heure , espace de soixante fossés,
minutes ; hora* Ousclaob , oscleage : Frésent d»
Sîre, me coomandatte. que je gardiuse i^^ce que le mari faisoit à sa femme,
mon jour, et je suit Tena à oure et à tens CD *ni donnant uu baiser; osculum^
garder mon jour. OusBK : Oser, tenter de faire une
jéssùes de Jérusalem,, ekéip. 59* cliose ; audêre,
Oure V : OuTrier, homme de peine,' Ocsier : Osier ; d'où ouserie, lien
de trarail , manœuTre ; operarius. ^^ croît Tosier.
AfUe 1. felene-e Reine i li «.en ou^n ^, OusT.a: Faire l'août, moissonner;
■oit d«étniit le Temple Noitre-Seignur.è de ^^UgUStUS,
ricbee anmemensdel Temple avéienthoaiirtd OuSTEE : Outre, au-delà; uitro^
1^ Xahumerie Baalim. OusTiLi^EM BNT : Meuble^ ustensile.
Le IF* lÂvre des Ro'u, foL i38, r*. QuT : Le mois d'août ; d'oagusius,
OuaBE , lisez ower : Trayailler ; temps de la moisson , parce .qu'elle
operari; ouvrir ; aperire* se fait toujours dans ce .moUr< iA
OoEca : Prier, adorer; orare. Fontaine s'est servi de ce mot dans
OuEÎÉzi : Ordure , impureté, sa fable de la Cigale.
Voyez Oed. Outees : Autre , l'autre ; àUer. \
OvaiBL : Osier. / Outeâ-flum : Au-delà de la rî*^
OuRiNK : Source , naissance , oô- viere ; ^ ultra et àtJ7um€i%,
gine; àrigo. Voyez Oeigke. Outeâgb : Excédent, surplus, ex«
. . OtTEHE : Orme , sorte d'arbre ; ces , superfluité , outrance , passage
ulmus ; d'où our/nctel, ormeau. des bornes de la modération; d^ul^à
OvESE : Femelle d'un ours ; ursa; et d*agere,
d'où OMrsias, oursiaus, petit ours. De tout les gens qu^hoaioe set faire
jeune our^. C® pnet-<l nains de porfit trere
Que de vii» boivre par osstrmge.
Tant fist que Tours tua, tnaiti quant il dut morir ix Dit de Guenqr.
11 cria »i forment qu'entour li fist venir \ ' ,
l ne ourse et deux oursiaus , que sans point OutEAOiLeuz, OUtrogettx : Qui OU*
d'alentir trage ; excessif , superflu. Foy. Oui«-
AisaJUirent le traître, mais tant fiiplaln d*air* te ACE
r/oaquwnYwcula; les ottriiaitf le narrèrent, OuTEAHCE : Excès; d'tt/W et
Dn sane et de la char des costez li osterent. dagere. Se battre à outrance S Com-
Dit de Flourence de Rome , Mss. de N, D, battre jusqu'à la mort.
/i" M^.fol. no. OuTEE, oultre, oultréement : De
. OuEsiERE : Retrait^ d'un ours , plus, davantage, dans la suite, au-
Tendroit où il se retire; d'if r^nj. ddà^pa^-dclà; uUrà,
OuRTicuE , ortigtte : Ortie , herb<J p„„, ^-^en le fer tremet .
extrêmement piquante ; a/iica. Ffm^ Taiibcrt , outn lemet
OuRTOULAïf : Jardinier; hortula^ Parmi le cors plus d'une Uise.
w^;enLangued. p£/rtoi//€i. . B^men d^Atjrs et de Profilât.
Ous : Eux; os, ossemens; ossumm 0%}T9kM.cvtDÂVcZy outrecuidUer, om*
Ol'sche: Ob, interjection; oh que trequidier : Arrogance, témérité,
j'ai froid I Fp/ez Oultebguidavcë.
/
a$ii F A A
Le Roy o;^ parler d*aa cordelier qui aroit
non frère Hngue ; et pour U grant renommée
dont il eitait , le Roy enToIa querre celi cor-
délier pour U op" parler.
JoinvUle , ffisi. éè Si Louis,
Oye : Héritier ; hcçres,
- Otseler : Chasser aux oiseaux.
Oyseletz : Les oiseaux en géné-
ral ; aviculi,
Qaant Tanelet que mon amy m*aToît donné
•y ainsi perdu en granf douleur, à mon cueur
nj» Vqjrselet, que mal feu le puist ardoir.
Roman de Gérard de Nevcn,
Ot'Senge. ybjrez Ouatcce. *
Oyseuse : Paresse, oisiveté; lâ-
che , oisire.
Et par ung naturel desîr •
Vouldront les cueurt des migs gesir
F.n oyseùses et «n délice^ ,
Soit en vertns , on soit en vices.
,- Maman de, la Bote,
Otseyie : Paresse, lâcheté, oisi^
veté: otiositas.
Nos dewerpons la crimor Ifostre-Signor ,
«t si entrelaions la religîouse cnseocëon plain
de janglerîes et de cnrioalteît , plain de de-
traction et de- murmure , et A*f^r$ene ; fuiant
1? AC
le faix de la labour de disctpUoe totet eekè
fieies que nos le pouns faire sens note*
Sermons de S. Bernard , foL i4^
Timorem Domini relmquimus , reiigiosam
omietimus solUudinem, 'uerbosi, curiosi ,/a-
ceti, etiam detractores et murmuraiores ,
vacantes nugis , fugitantes laboris çt diseipU-
nœ, quodes sine nota id licet.
O YSETiEE : Vaquer, cesser, quitter
l'ouvrage, se livrer à la paresse, â
Toisiveté.
Oyt : Huit ; octo.
Oytisme , ojrtissime , oytysme :
Huitième; octavus,
Oyvrs :.(Buvre, ouvrage, tra-
vail; opéra.
C*est très-boen ajuor (aide) apelont ea totes
nos oyvres.
Serinons de S. Bernard, foL 49.
Oz : J'eus.
L*abbé Gcffroy de Saint Urbain, après ce
que li ot faite sa besoingne , si me rendi mal
pour bien, et appela contre knoy.
Joiiunile, Histoire de S. Louis.
OzÀHHE (la feste de 1') : Le diman-
che des Rameaux ; dominica Otanna.
Ozti.iiOJX ^'àzeraye : Lieu ou croit
Tosier, oseraie«
1 1 ,' pan\ pas : Pain , nourriture ;
ponts,
Paage , pqiage : Péage , droit de
passage, tribut.
Et téi)S i pt assés qiii disoient qu^il ne pooient
lor passage pâïer^ et li Baron en prendroîént
clioii c^aroir en pooient , quant il orent 1è
psùage qctf paljet et afiné , si ne furent ner en-
mi , ne assum. yHle-Hardouin ,/oJ, 5« B\^
PiACEua : Qui reçoit et qui a droit
de recevoir ou d'exiger les droits de
péage de ceux qui passent les ponts
ou les bacs.
Paâlon : Casserole , poêlon ;' de
paeila.
Pâânee : Paître, brouter, manger-;
Ae panîy, pour pascere. . ^'
Vkk%T^past : Repas, action de man-
ger ; pantus.
PAâALHO : Drapeau , pavillon , en-
seigne ; papilio,
VAfiw.^ pable^ pabulos : Qui abonde
en fourrage ; pabulosus,
Pac , pache y pact : Traité, accord,
convention ; pactum.
Sire , assex tiens en vostre noble mémoire ,
que estes bien recors , et aussi les Barons qui
icy sont presens , que Liziart ung temps qui
passa fist un poche , que où cas que de mamye
Enriant ne fiist son plaisir et roulenté , tonte
sa terre de Forest et Beaujoiots seroit à moy.
Roman de Gérard de Neyers.
Pacage : Grand pâturage , lieu
abondaat en herb$ où l'on m^e les
P A D PAG ,«5
heilïtinx ; pascttum ; en bas. htt.pat' Mettre son bétail à la pâtafe corn-'
casium , pascuarium. Droit de pa^ mnnale ^ le faire paître ; pagere,
cage : Droit d'envoyer paitre son '^ kiLi.^ ^ paelle y patUm y patelle ^
bétail en cen^ins lieux. poyele : Pelle, bassin , poêle à frire,
Packlis : 6a1et, gâteau. à fricasser, poêlon; pala, patelta;
Pache. Fojrez Pac. en bas. Ittl, paeiia; en bas Bret. gaii^
Paghoit : Glandëe, lien où l'on con- et en Prov. p€ideU.
dait les porcs pour les engraisser; Lon ab/Mie/eUvée *
de pascuum. ^ ••«'• ~,fi* "»»« *>«■*•<'•
P.c..,.K.:Espôcedejogedepaix. £rlf./;.rï!ïc^,.,
personne préposée dans une Tille ou Tait meogiercnt en b pœ/e.*
dans une province , pour y mainte- Quant ooi mengié •! Toot gettr.
nir la paix et le bon ordre ; pactfer, *Fahimud:E»trubert, n?';^,
pac^icator. Paelbr : Tapi&ser,couvrfr d'étoffe^
PACiEifT : Mari qui souffre pa- àt palUurn,
tiemment les infidélités de sa femme ; Paelete , paeleUe : Petite poêle ,
malade , mal portant. poêlon ; patelia : palette à jouer.
PACoir!fiEE,pour/>arço/îm>r:Fer- Paewisme : Pays babité par des
mier , laboureur , censier. Voyez Païens ; de paganûmus.
Pabcbher. PAER,Pa/r (saint) : Saint Paterne;
Pactac , pactact : Petite monnoie Patemus.
qui valoit deux deniers. Paer, paeré: Egal, par^l \parUis.
Pacte , pacdon , pactis : Conyen- P^^b : Satisfaire, payer, contenter»
tion, accord , traité ; pactio, pactum ; Dont «'a j a aucun narrîsscment
^>..^a^:k..»:^» j^»» ^.. «-rv«« l^n» a«>.o^ ^^ !*•«» f«»* • aucun duut a taienit.
contnliution dont on con\ientaTec n* x. ^ . u u . *
Mes que pas boue chose ne aeit ,
1 ennemi. Sun apetit/Mierendeit.
Pactbub : Celui qui fait un pact^. Les Enseignement (Tjénstotê.
un traité, une conrention, média* Paesleeie : Méfier de chaudron*
teur ; p€ictor. nier, fabrication de poêles à frire :
Pactiow^r ^ pactiser : Convenir, cette dénomination a aussi été don-
foire un accord, faire des conven- née à Tétat de potier de terre. '
tions, des traités, des transactions; Pafanche : Espèce de gros pieu.
depactas, participe de pacisci. Voyez Pâli noue.
Pade : La pesse , sorte d'arbre Paffus : Sorte d'arme, et peut-
lion ton tire de la résine \padus,piceam être hache , selon D. Carpentier.
Paoe : Pied d'une coupe; en bas. Pagadoire : Payable, solvable.
lat. pata, Pagae : Paiement, action de payer:
Padoen CE , padouan , padouen : en bas. lat. paga y pagamcntum.
Pâturai, pâturage commun à plu- Paganbisme : Paganisme, adora-
sieurs paroisses ; pascuum y com^ tion des faux dieux.
pascuum, Pagar : Payer, solder ; en bas. lar.
Padouantace , padouens , pa- pagare.
douentage : Droit d'envoyer ses trour Page , paige : Valet , domestique ,
peaux dans un /7/ï€/oi/a/{, ou pâtu- serviteur d'un grand, nom d* un jeuAe
rage commun. homme qui servoit le Roi ou un grand
¥kfiOJiit.,padoir,padoyr,paeimri aetgaenr, et qu'on donna par exten*
/i
Ains to patM de salut rendre Monlt ot U Roii sans et ««Toir^
Sam deiuonrer et md» attendre. Honor et prÀesce et avoir,
Même Roman. Et dist qu'il velt tel cose faîri»
PiiNÉs : Les bouts de laine ou de ^''' *"*' '" j**" ^•^ "^*'« Z**^'
fil atuchés aux ensubles ; de panmis. ^*"~^ ^ Dohpatot,
^Àjjxvzj panne : Certaine pièce P^ii^ ktat : Parenté, famîUc, cf a t
de bois. semblable. Foyez Paraoc.
pAiifHix : Impôt, charge , tribut; Paikets : Mur, muraille , fortifi-
pœna, cation ; paries,
Paintbe : Piqueur, pointeur, ce- Paieik : Place de juge, qui oblî-
' lui qui marque les absens; pictor, g«oit celui qui la remplissoità sîc'ger
pungens. *vec le bailli d*u n seigneur pour l'ai-
Painteerie ; Peinture , art de des- ^^^ * rendre la justice,
sinef, de peindre , de colorier les mir- Poirier : Coseigneur.
niatures des manuscrits ; pictura. ^ ^ ^i^i^^iL^pairliere, pairiire : Car-
Painturier , paintureur : Dessi- ^^^^ ^ pierre,
nateur, peintre ; pictor. Pairieulx : Carrier, celui qui tire
Pair : Par, du côté ; égal , pareil ; ^* pierre de la carrière.
parilis; ti selon quelques auteurs, Pairo : Chef de famille, père, an-
patriùL On appeloit/^o/'r^- les vassaux cétre ; pater; au pluriel patron , pa-
du Roi, qui avoient également le rens , ancêtres ; /?rt/7yj.
droit de juger avec lui : leur nombre .. Pairol, pairole : Chaudron, chau-
étoit de douane, l^es frères pairs étoien t ^^^^^»
des frères qui partageoient également Pairozc aïs : Paternité , droit e%
un fief paternel \fratresparHes. autorité d'un pcfe ; patemitas,
E.lise* douze /,«/>. qui «oient compagnon, . ^^^^^WAL : Paternel , qui appar-
Qui mènent vo» batailles par grant devoiîou. *'^"^ ^^ P^'**^ > paternus.
Roman d'Alexandre, Pais : Licence, permission ; depax,
Pairace. rojr^z Parace. i^û/>^/?««, faire silence.
Pairastre ; Beau-père , homme ^^'* ^^ caigïtaoe : Pays ennemi ,
qui a épousé une femme ayant des ^]\^ '^ ^^^'^ ^^ ^^ guerre autorise à
enfans d'un autre lit ; de pater. piller,
Paircer : Partager, faire des lots ; ^^"^ * ^^'^ » P^*^* g<^'^«-
parûri. PaiseuK : Conseiller de ville, éche-
Pairci AULX, parciaulT, pesseauœ : ^^^ ^ pagarchus.
Échalas pour soutenir la vigne ; pa- Paisibleté : Paix , tranquillité ; de
ius,paliceiittm;euhaLS.lsLt.pa:riiliis. P^^lf^^^^^o.
Pairçonikr : Cohéritier, coparta- ^® ^* '**'"^ ^*>"* voUliit destraînz longemcot
géant , complice ; partitor; d*où paii- ***")"''' "^'f ' ^^ «^«"^P^'-^^cnt d'un corage en-
. i. '^ . ' ^ ^ cimtre «ci e loinz di8S(>Tnblanz a sa conversa-
çomere, femme qui est commune a tion, e.tre se pnet il tresp.ssoist Tu. dlsa
plusieurs. vigor et la mesure de sa paisibieté, et il des-
Pairb: Qu'il paroisse , qu*il appa- «l«na*« V^JiAh de sa peusie de la lumière de
rût;duverbe/7û,t>/r;enLatin;>«- ^"""'"iffT.nr^^-. r . ,
rere.y'û/re, chez nos aïeux, se disoit ^
pour une seule chose , une paire de ^'^' T'^" "''' ''''"'''^ '"^ "/^^^^"nùer cons-
* , K. M'«». //cfc/cr uc p,rtmets, stmirue uwt^rsattom longé tUssl*
roùe, une rooe, miles, coactoê diu tub se unere voiuisut.
P A 1 PAL aSg
Jwtnsà sui wons usum etmodum traAqnil- PàIT : Solde « ptye.
hUtU iihscùubrei (exceéUret) atçue à coti' • «. .
ifmpiatioms Immùi , suœ mentù oculum de- Çomiii«itlen MpMtdefftiiartqwlen ne
c&uuset, /«rpMle«it«irei.
Cùmtume ék B^mmpoùis, ekap, 68.'
Paisiulement : Tranquillement , •« . . .
en paix , modérément ; pacîTicè. . P^it^tEm : Remuer les pieds , tré-
PAiSNi , pour puUné : Le second P«çer, frapper de. pieds;/^./^^^
frère, cel Ji ^ui est né après 1 aine. ^^*^' '' ^^~^ • pâturage ;/,«/-
Paisse .paisseoua:, pasie.posse^ ^Xx,/H,£r Jlto viUe : Banlieue,
reau^ passeroniiJt moineau, sorte .,, ^'^ , ..i «n • :
^ ' . Tillages envuronnant la irille ^ sniTant
ti , p€u • In Coutume de Cerni , et autres Cou-
Paisseau , paisseL Voyea Paie- ^^^ i^,„ ^^ y^ Tbaumassière.
^'^''^* . .. * AfaÛTon «fciwiMr, lieu où rôn rendoit
PAissELEiiEHT,/iai^^e^»ieit^ : Ao- j^ j^^^j^ ^^^ ^^ ^ ^ ^,j^, ^^^^
tion de garnir la vigne d échalas. j^ j^j,itans ne pouYoient se venger
Paisskuie .paùseller : Mettre des q^'^^ se pourvoyant en justice, ainsi
échalas à la vigne , échalasser ; de nommées par opposiHon de celles où
po^^u* il étoit permis de vider ses difTcreods
Paissieee , paisscUere, pesteiiere: par la force des armes. Foj: Paxssov.
Édnse, lieu fermé de pieux; endroit Piixel. Voyez Paieciavlx.
où l'on prépare dei paisseatuc f eu Paixennaoe : Droit de couper des
bas. lac. piuseria. pwseaux ou échalas.
Paissoh , paxon : Pâture des ani- Pais : Paix , union , tranquillité \
maux, et particulièrement celle des pnx, pacà. '
porcs ; droit d'exiger cette pâture y^^., ^, .^^,^ ,„,^^^ Talr«ii«it le
dans les bois du seigneur; permission chaitif; ntit paU et aîMrîeordf jogieTtac
de ramasser le gland et la fatne ; paS'- sncéot c'en retpamatt.
euum , pasdo ; en bas. lat. paisso. Sermons de S. Bernard , fol. ZjS.
F£i%T,paisUs,pasi : Repas , nour- p^,. ^ ^^^ ; Tronc placé à la porte
rilUTt ;paseus. Droit de paist: Droit d'une église, pour recevoir les au-
d'être hébergé , nourri. mônes des fidèles.
P AiSTis , pcUwe, pastis : Pâturage , P al , paladel , pau : Pieu , piquet ,
^landée. gros bAton ; palicellum , de palus ;
Paistee , paitre , pastre : Pâtre , en bas Bret. pal.
l>erger, conducteur de troupeaux ; "PALkcujt ^ pansétéréche : Sorte de
juutor. longue épée ; de palus^
Va poutre ot on jour perdu une soie oreîUe Pal ADl W : Héros aventurier, che-
qiil>^ferieiiUforesc,UallaenUforestftoos valier quj cherchoit à,e% aventures;
vn allier où Tint un «auglers ; U paistres fa palatinus ; en bas. lat. paladinus.
esniaîe. dnremeul et rit que U .engler. n-ot p^^^^E , palaige : Droit seigneu-
que inengier,aUntla»qua»on geron,nlai»»a ^' «» t>
les aUe» cliéoir à rai , quant li .englert tU ce , Fiai qui se payoït pour 1 atUche des
ai a'accoiaa et ala celle part , si manga tant bateaux qui abordoient «iaus CCr-
qu'il fa saous et plains et s'endormi , et s'en- tainès Seigneuries ; de polus ; en bas.
hardi Unt li paistre qui li mist la main soos le , naloeium
ventre et le tua. • Z' o*
Roman des sept Sages de Rome. PaLAHC : Chamin , chausséc.
igo PAL
Paland&xb f pmlanàrin : Vaisseau
ou barque plate.
Pâlàngue : Levîer , gros bâton ;
bois dont ou se «ert pour lancer
les bâtiroens à la mer ; en bas. lat.
paliingus,
Palânqub : Fort, redoute , Forte-
resse entourée de pieux ; de palus.
VkisàAiv^palatù^alazin: Officier
du palais d'un prince, homme au ser-
vice d'un grand \palatinus; au fém.
ptUatine , palazine ^ Dame d'atours.
Ces £iiip4rerif , cet Dig^hesiei ,
Cet Roynet et cet Contèiset,
Cet haotet Damet Palazines.
* Roman de ht Base, vet$ i«oi7.
pALÂSiNE y maux palasins : Relâ-
cbement de nerfs , baralysie ; para-
fysis; du Grec irttfêtXunç.
Ferir let pnitt mous pakuins.
Car n*ett Guis , ne Sarraunt
Qui tort rert droit ne toottenltielit ,
Blait que leart bonrtet leur eonAittent.
Gautier de Coùui, Iw. i , ckap, x«.
Palasiheus , palasinèux, palaû-
neus : Paralytique, attaqué de paraly-
%\t\paralxticus; du Grec îr«pitA»rijj»f .
Com grant joie créez que la mere t)iu ént
quant ele véoit par la Tertn ton fil les palasi-
neus garir , let méslaut saner , let avulet raln-
mer, let tourt fere oïr, let etmuiz' parler,
les contrett r'aler et redrecîer , les mort ret-
tutdter. La manière d'ourer, ou iesXF Joies
de Nostre Dame,
Qtt*il let orroit qant il orinent ,
Com il mentent, com il derinent,
Com il jugent lo patceret
Par moB qui ne tout mie net ,
En chascun homme trorent tèche ;
S*il a fierre , ou la touz teche ,
Lort , dient-il, qu'il ett titlqnet
Ou enfonduz , ou ydropiquet ,
Melencolteut , ou fieus ,
Ou corpent» oufoiazineus.
Bible Guiot , n>ers 9564.
Palatin , pour paialin : Sorte
d'hérétique.
Pale : Drap , tenture , tapisserie ;
pallium } pelle à mesurer le sel jpala.
PAL
Paie ^ptMe : Barrière, lieu fermé
de pietii , chatrssée soutenue dé |>i-
quets , de pieux ; de paius.
Palefrenier du Rot : Le Grand-
é<ïuyér.
pALcraot , palefray, palrfroy :
Chet^al de parade» de cérémonie, che-
val à l'usage des dames; et non pas,
cheval de service , comme le dit
D. Carpetitier; àt putaperedus ; on,
selon Barbazan, àe pateMtrœ ftaeitis;
en bas. lat. palaf tenus, paiafredus ;
en bas BreUpaiqfred,palqfrtt; d'uù
Ton a fait palefrenier, paiesttafrena-
tor; en bas. lat. pakifrèftMiùfypo^-
fremxrùa; en bas Bret, pah^rmigner.
Si or^y que poar eè fait let Mft
En pentaut que y tu. forgeroie
Maint palefraj quant j'erreroir.
Roman de la Rose.
Palefeotin : Petit cheval fort <tx.
trapu , élevé au manège « et allant
fort bien Tamble.
Paleire : Petite barre de bois.
Palcmail : Jeu de mail ; de pUa
et de maliens; en ItAÏ, paieimagiio,
pALiioc , paletot y palioc : Tulipe
bigarrée, et coupée par différentes
couleurs.
Paler , paléer , palier : Parler ,
converser, conférer ; parabolari,
Paler : Pieu , gros bâton.
Paler , paléer : Remplir, munir,
garnir de pieux , en terme de blason ;
de palus.
Cet dix sont la clirettienne loy.
Ces dix sont d^une même aloj.
Cet dix tout un etcu p«di.
Le corpt de Tetcn ti ett Dieux ,
Qui ett paie de cet dix preux ;
Letqnelt font naiatre et baptiaitr.
Mourir , desceudrr aux infemenix ,
Kettuscitrr , monter es cieulx.
Test, de Jehan de Meuttg, édit. de
L. Dujresnoy, vers i533.
Palkrie : Serrurerie, métier de
serrurier.
PAL 1? A fc 991
Paleknode : Sorte de rers ecclë- Palrte : Insmiment de boit dont
sîastiques t suivant Borel , qui cite se servent les cordonniers, povrfttitè
TArt de Rbétorique , où plusieurs rerenir le soulier sur la forme,
nombres , dît-il , se rejettent au corps Paleter , palleter : Combattté ,
principal ; je crois plutôt , d*après escarmouche^ ; de drcAXii».
Barbazan , que c'ëtoil un rondeau 5^^^,^ ^éi^.i^, hor. Doktfr les Mrjsàs
que Ton faisoit pour Xepalinod ou le O fondes , o sn et o liaclie* treocLans.
pvjr, pièces de poésie faites en Pkon« ïlôman du Rùu.
Bear de la conception de la Vierge. ^ Paletis .paletéU^p^ttetéis : Cpm-
Pales,. />a/tfx«ii^/i£: Clairement, ^aj ^ escarmouche, pnncipalemçBt
m découvert , ouvertement , libre- celle qui se fait au« palissades <i*ana
ment ; palàm. ^yi^ ou d*un château ; de w^hXuu
PALis : Château , palais , apparte- Paletot , patletBt : Sorte de vête-
ment, demeure des grand» ;pmlmtittm. ^eni , espèce de pourpoint.
Il a'ajmeot pat paies ne sales , Palbtc^ • poÛkoi : Katiteau , T^
Mèê en naisona orées et sales tement à Tusage des gens de cucrre ;
Bibk GMitt, -vers M4. en Espa;. paletoqm^.
PAi..*02iirEii : Torcher, faire un , P V-"iiao« : G«r.it«,« ^'l» ~'-
mur de terre mêlée de paUle Lâchée ; f * ' ^"* *' '«' 1"' ^ * '«^'^
de al^ t fermer.
P^LES^ETpalel à jouer; jeu des , ^I^^»'*^^/ »fi«^^« paQle, pail-
petits paleu ; du Grec «XAn., lancçr. ^^"^ » ^^ ^ \!^^*' Ui.paU^.
paletéau, paMiau, paiiiiééUi ,pai^ î^^« i depaius; en bas l^l.paUcia.
Ustéau, patletéau : Lambeau , pièce , ^^«^» ^^aÎ^* j^Tc ^^' jx ,^
reste d'étoEfe , morceau , hafllon ; de ^^"* ' ^^' défigurée, déççUrée.
palUum; en Langned. peille , peillot. Tout mainteaant lui fut aTÎs,
.Qnaiit s9| Csçe r^h %ï f^iie ,
Et arec ce qu*ele iere maigre (FATarice), Que tristesce l'ot k\K hS'Ule i
lert-ele potremetrt rettue; De tristetce tî fii Vèfane
Cote aToJt Tiex et deinuDpue, \^ grant dolor ^ulX M éoe.
Co. s'ele fust as chiens remese : j^,,,^ ^ V^ièfmtpê.
Porre jert molt la cote et esrese ,
Et plaine de Tiex pedesùax. Ses serviteurs eii U véaut morlr ,
Mémttn €h la Jhs& , ven 906. PiteaseMent •• preuoient k gémSf
•rtn ^x\ ..... .. .. • Kt àfair«Uineit|ati|qiJllaintff,
El 0* paurrelé) n avo.t c un viex sac eltroit j^ j^, jy^^^ £^jj,le, à soufteiùr
Tôt plam de «lauTe. pm/tsUax, 5i adorcux et cruel desplaîslr ,
' âtém€ Roman , vers 4$o. fyr^.^i p^^^ 1,„ ^,^^^ J^ dettàlùtel.
Palesteage : Serrure, barre de Cornante sur ki Xtort Je hs Commet
fer destinée à fermer une porte , gar- CkMrrohis,
niture de coffre. Fo^ez Palis. Paliesi*be , palistre : BUte ou pe-
Palet : Sorte d*armure de tête. tite boule en pierre, de là grosseur
Palet : Pieu , levier, gros bâton, d'une balle , et dont les enllans se sér-
Palet : Escarmouche , principale- vent encore pour jouer; de WM^Xùf,
ment celle qui se fait aux palissades Paliétï : Moucbeté , tftCbeté j
d'une ville ou d'un château. parsemé.
a
2g% PAL PAL
PauOT : Pavillon ; couverture , A k Reyae Marguerite,
étoffe : papilio. Voyez Paile. UqueUc iert el tent dbat je pal&
P.L.. : Dr.p. Upù, .elon D. Car- tTZrlr^û'^:^':^' '
P^Atier. 14 enfant o très grant triatcoe^
Palis > palU, an pluriel peuibe : Et Touat qoe non U méiat-an
Piquets, pieux larges et pointus dont ^^ "P«* n«ïi '«>>" Trîatan.
on ftdt des clôtures et des palissades ; GuWaume Guiarf,
Mur, clôture , palissade ; palus; en Pallek : Peler, ôter Técorce ou la
anc. Prov. palado, peau d*un légume, d'un fruit ou d'un
Palisinols : Paralytique. Foyez arbre; de /H;iU!î>. Voyez Palbr.
Palasxitkus. Paller : Tapisser , couvrir de
Palisser , palUsser : Clore avec pailles ou d'étoffes de soie,
des pieux , dresser des palbsades , t^j^j^„^^ . Escarmoucher, faire la
fortofier;de/.a/ir^. petite guerre.
Palissor , palijseur, paUssour : '^pj,J,^ris,paUeiéà, palleOe : Es-
PAleur, couleur pâle ;/7«//or. carmouche , combat. Fqyez Paletis.
Si ni féUt riena ÂTarîce Palletocq , paUetot : Sorte de
De/MMUMur. ne oemajgrette: *. ^ • » -u-.!.'* j i
GaATuTTailetla de.trLe, vêtement, pourpomt, habit de la-
Ec la peaance et lea ennuis , quais ; saye OU tunique d un boqne-
Qa*eUe aroit de jours et de nuis , ton , qui descend jusqu'à la moitié de
LWent faite moult jaunir, j^ ^j^^g ^^^^ laquais portant un
Et pile et maiare deTenii'. ««••■ « V#<v \ •
* o ji^^jj^ ^ ^ ^^ habit de couleur. On appeloit encore,
PALLiDiA*E : La Palla. de. «n- «» «««'«ogne, un Talet portant li-
àtn%',PaUas,Paaadù. y tée.nn palletocq.
Pallaoe ^pellage : Droit seigneu- Je me Tettrai en paUetoi,
rial dû pour l'attache àt^ bateaux. "V*" ™« sixiesme Jray soubit ,
Pallas ; Palais de justice ; polo- ^**"r *''^*»"*' "°' ^ "^*; „ ,
. * ' * j^ ^j^ des sept Dames , cité par BortL
Hum. r » r
Pallk , pelle : Ce qui bouche et Cette citation décide ce que j'ai avan-
retient l'eau d'un étang à la bonde. ce ci-dessus. L'auteur dit que , pour
Palle : Pelle, poêle, poêlon ;/?a/a; parler à sa sixième Dame , il se dé-
lou polie, le poêle ; dais qu'on sus- guisera en palletot pour l'IiabilJer.
pend au-dessus du mail re-autel d'une Borel dit que c'est uu habit de gens
église ; chape , ornement d'église. de guerre, ou une sorte de nian-
Palle : Sorte de pelle propre à teau, venant de peltum ^ ou du Grec
mesurer le sel. wmXtùç ^fumla ; peltum signifie bou-
' Palle , pallion , palljron : Man- clier , et funda y fronde ou filet de
teau , tapis ou couverture de soie pécheur. Quelle analogie peuvent
dont on ornoit les autels \ dtpcUlium, avoir ces mots avec palletot ?
Pallemebt : Conférence, assem- Pallie : Pâle , blême , défait ;
blée solennelle pour délibérer sur palUilus,
quelquechose;/7ara^o/a;enbas. lat. Pallioh, palyon : Ornement à
parlamentum. l'usage du haut clergé ; il consiste en
pALLER : Conférer, parler, discou- une bande qui entoure les épaules
rir, délibérer, consulter î parabolari. comme de petites bretelles ; palUum.
PAL
Fallis , palis, peislis : Pieu , x>alb-
Mde , haie ; de palus.
Mattin ettoit dedans un bois taflUs
Arec Alix t qui par bonne manière
Dît k Martin : le long de cttpaOis
T*aime Alix d*amoiir te fait prière.
Mont, Epignunmê d^AUx et de Martin»
Palmants 9 palmians : Gens qui
concluent un marché en se donnant
mutuellement la main ; de pàUna.
Palus (jeu de) : Jeu de paume ;
de palma*
Palme : Le plat de la main , la pau-
me ; de palma,
VkiMi^^paulmée : Prise à rentes,
de maison ou d'héritages.
^ALutn^paalmée, paumée : Souf-
flet , coup sur la joue donné avec la
main ; mesure de la paume de la main ;
de palma; en bas Bret. pal, la paume
de la main.
Te ferai met dens poîns sentir ,
Poterie ne ^wai mentir ,
A honte Tient de randonée ,
£t U cengle si grant paumée
Ke Terres mis pins grant doner ,
Et honte conuience à plorer.
* De Honte et de PtOerie.
VAhmàEypaulmée : Marché con^u
«n se donnant mutuellement la nuun.
Palm lEK , paulmier y pautnier :
Agrégé à une confrérie de pèlerins
de Jérusalem , qui portoient pour
symbole des palmes à leurs mains ;
depalmarius; en bas Bret. palmesen,
paLoûer.
Palombe , palumbe : Pigeon plus
petit que le ramier; pahtmba, pon
liunhes.
Palon : Espèce de pot de terre.
Voyez Paele.
Palovnel , palonnecLu : Pièce du
train d*une voiture , qui est jointe au
train de devant par un anneau de fer
ou par une chaînette de cuir.
Pâlot : Bêche, pelle.
Palouer. Voyez Palbe.
P A K S95
Palovede : Sorte de poisson.
Palpas : Battement de mains , ap- ^
plaudissement. Voyez la citation de
POLUCEONE.
Palpiee : Palpiter, avoir un mou-
vement fréquent , être agité ; pa^pi»
tare; à*oiipalpianz, agité, ému.
Or quant cil méismes dragons ki appamtl
lo Toloit deToréir , dnnkes comenaat tramhftiB»
et palpianx à criéir par grandes toîs.
Dial. de & Grégoire , Uv. a, chap, «5.
Ckmque eum idem draco qui appanÊfêrmi^
de¥orare vettet , eœpit ipie tremem et paipi-
tans magnis ^voeibut dtimare,
Palpillole : Espèce 4^ monnoîe*
Palpieon, pour malpizon : Maladie
de cheval.
V LL% , palz , paulx. Voyez Palis.
"Paltoc 9 paltoque:!^ tulipe, fleur
bulbeuse. Voyez PALioc.
Paltoquet : Hoqueton , habit de
valet, livrée. Voyez Palletocq.
Palteage : Garniture d'un coffire,
barre de fer qui sert à le bien fermer.
Palu , palous , palus : Marais ,
marécage , étang , bourbier; palus ;
en bas Bret. palud; en lAng. palufté
Jehan de Meung Ta employé dans son
Testament, pour, abondance, grande
quantité.
Vrai foi , espérance et amours ,
Sont les trois Tertns de sain ,
Desgniaées de dens colonrs
Qui deconmrent des dolonrs
Du costé Din à graut palu ,
Qui de la chartre Tanuln,
Et de la maison Dedàlu ,
Nous mlst hors.
Testament de Jehan ds Meung,
Palton. Voyez Pallxon.
Pam , pan : Le quartier d'un te»-
reîn, d'une ville ; portion ; de pagina.
Pamelle : Sorte d'orge.
Pâmoison ,/M^iite.* Défaillance^ état
d'une personne p4mée ; du Grec
spasmos. Nostre Dame dm pdme :
Fête de la Sainte Vierge.
3
3)4 * A W P A. 1»
Pav»b : Fleuron; pampée, étoffe PANCovstrà, pem^ùusHer : Bon-
à fleurs. langer, celui qui fait le pain , oa celui
Pah : Gage » i^atissement, sûreté ; qui le rend ; en bas. lAt,paficos$enus.
j)artie de Thabit qui coui^re le e6té PAirnBiiiB : Épidémie , maladie
depuis )a ceinture jusqu'en bas ; de contagieuse ; pandemia.
p^mHUf; sorte 4e mesure'équivalcnte PiirnEMiQUE : Épidémique « mal
au pied î étendue d'un corps en long qui se gagne , qui est contagieux ;
çt en large ; dépanna. Pan defusi : pmfi€^micus.
ifxkv fiiit de boif » cloison ^ rempart , Vkttùy,^ , paner : Prendre , saisir ;
défense. prekènderê; pendre , suspendre , ao-
Pa» 9 pémie : Vol , laroin , ohose oroelier ; pendtre.
Tolée. Pâh DERE : Bourreau , exceutenr
Wa9 , pannoneemu : Sanye-garde , d«s bàutes-œuTres ; de penderr.
armoiries qu'on affiche aux terres Pandigulation : L'action de s'é-
saisies^ écnsson d'armes. K Peken. tendre , de s'aionger; pandicuiado.
Favasee : S'admirtr, se mirer en Pane : La peau qui couvre unbou-
soi , faire le fier comme le paon, lars- cKer, suivant D. Carpentier.
quHl regarde sa queue. Pane , panne, pêne , penne : Peau,
Paitage , panaige ypasnage : Cens fourrure , ^offé , cnir ; de pannus ;
ou rente qu'oa payoit au seigneur en bas Brct. pann; phime d'oiseau,
d'un domaine , pour le droit de faire aile ; penna.
paitre les cochons sous les chênes de s,, ^^i,^, „,^j^^, ^^ ^^U„ ^ ^^ p^„ .
MV forêts; depams; en bas. lat. pa- les pennes de se» couvertoners et de fs robes
nmgium y pasnagium ; en Langaed. estoient de garnîtes ou de jambes de lièvres.
bmmaeko ; en anc Prov. panaché. JoùutUle , ffU«)ire de Si Loms,
Panae : Ve^ior^ dérober, enlever Roosses/Mtim^ja en •« elles,
iiar sarprite, ^ **^ oîsel qui tes nie telles ,
Pa«*rt : Etfièce d« grand comteam ■ """" *]* ~* «»«»«"«— • .
^^ ^ o • ht moult geote et moult glorieuse.
• deux taïUans. ^ Volucraire , parlant du Paon.
Pancaliers : Choux proveaanl du ,
terrain de la ville de Pancaliers, en Jane au. Foirez Pai^el.
Savoie. Pinkoire , ^anegjre : Panégyri-
Pancarte : Tableau des droits [!"« ' «^^« ^ discours composé à la
qu'on doit payer. louange de quelqu'un 5 panegyncus.
' Pance , poiue , pétmie : Ventre , Paneire : Coffre , panier, huche ,
gros ventre; de pantex on de pani- ormoire servant à sorier le pain ; en
cium, su^ivaRt Borel. ^^' lui. panerîus , panerum, pana-
VkVC^tiiM.^ pêcherie : Péclie de ^^^^^^y panearium,
poisson , eadfroit où il se vend , pois- Panel : Mor ceam de grosse toile
sonnerie; pisfcaria. ^^ d'étoffe ; de pannus.
. PAKçvtBnB^, /7<9/iatfr« : Partie de "P av ei. ^ panéaH , panéauhr , pa-
l'armure destinée à couvrir le ventre ; neel : Parcelle , morceau , guenille ,
'■de pantejt ; ea bas; Ut. pancerea , lambeau , partie , pan ou basque
panseria, d'habit ; diepanmts; en Lang. panel.
Pai^ckon : Inslrnment propre à la Ces mots signifioient aussi, claie faite
pèche ; de pifcMûis. avec des braBchet d'arbres.
^^^ PAU 995
iWonri k dutcim qnelqoe tache, peneUum; en bas Bret. péOigeaué^
Mai* M par moy y a dmanlt , . r -9 9
Pow moy panir de ce deffanh . pafJjOiiS.
Faîctea^oy troauer met panéaulx Pannb& : Essuyer avec ua UngM
St aailUr hon desdits avéanlx. pa un morceau de drap.
JtoBwn de la Bote. Pavic ETBKis : ICarché ou halle au
Panbe : Prendre , saisir, receler ; pain,
et essuyer avec un linge ou un mor- Pjjinetbbib : Ce qui concerne les
ceau de drap. paniers.
Pahbstbb , jHtnesu'er, paneter : Pabnbtibr : Boulanger.
Boulanger ; /Mz/i$^ex. Pannie , pannemèm, pannise s
Paketbb : Pétrir, faire le pain. Prise , saisie , enlèTcment , l'action de
Paniaus, pamaux : Housse, pan prendre des gages,
de robe ; h^nit , habillement ; de pan* Pannie : Prirer, 6ter, retrancher,
nus. Voyez Panel. enlever, soustraire.
. Panibeb. Voyez Pancrierb. Ceste estoît 11 miedre manière de faire paix
Paniflb : Guenille, haillon, reste; «"^ *<> Sigw>r qui corroclea «atoit, et lo
de tHUinus Vove* Pancvle tergenl qui colpaalea «at^ : cnai q«0 U aar-
wpannus. v oyez r ANUILE. ^^^ ^^ ^^ appreas^ix de pins fiere sentence
Panilieee , pamUiere y pemUert : par lo maltalant del Seîgnor cai il dénat aroîr'
Partie du corps où croit la marque honorélt , et qw U Sirea ne faat d*altre part
de puberté; c'étoit aussi le nom d'une »«>? i^ww» de teil lionor enn hoa U doToU
A*^M^ - 1 I •» *• » per la pietiet c om feroit a ccslui.
étoffe, selon la citation suivante, nip- »" ^^„, ^ j, g„„^j^ yj,. , 5, , r».
*^^ " ' Hac enim optima inter offkmum Domi-
Se Toaa ronlez de tortes bannes , num et reum servum forma compositionis , ut
Par ma foy j>n ay de bien finea ; née hànorandi Domini zeio servus opprimo'
On ae ronlez de groignettes, tur austeriori sententiâ : née ruraum , dam
Prenex-en , on de mantonettes , huic immoderatths condescendUur, iUe débita
Des cronpea , on dea pendiieres. frandetnr honore.
Farce de PatMin. Pannissode ; Sergent, huissier,
V AviK ^ pannéir : Gager, saisir. celui qui saisit.
Panis , panilz : Le panic , sorte de Pannomie : Becueil génér^ des
plante ; panicum. loïâ ipannomia; du Grecpan, tout,
Panissieiro : Champ de panic. et de nomos, loi.
Pannanesse : Femme de mauvaise Vj^^vom^permon : Étendard à lon-
vîe , femme débauchée et mal velue, gue queue , drapeau de simple gen-
Pannaet : Espèce de grand cou- tilhomme; de pannus; plumes qui
teau à deux tranchans. .garnissent le bout d'une flèche ; de
Panne : Grosse étoffe , fourrure, penna. Voyez Penen.
f^ez Pane. La melQor et la plna ianele
Panne : Grand chaudron. De ces floichea , et la plus bêle ,
pAWWFrHiFii • Pétrir faire 1p TMiin • ^* *^'^® *** ** ™*'"**'' pennon
rANNECHlEE . reinr, îaire le pam , Ymtnl ente«, Biaatts «t non.
en bas. lat. panificare. ^Boman de la Mose, *vert 941.
Panni^ie , panfier : Prendre des V kwovctkv ^ pannoncel, pannon"
gages, saisir ; d'oùpannement, sabie. ciaux , pannuncéau , pan^ : Sorte de
Pannel, pamnéau , panneu : Sorte bannière , enseigne , étendard , dra-
de fikt ou de piège qu'on tend aux peau fait de riche étoffe; pannus; en
lapins ou à d'autres animaux ; de bas. lat. pannicheUus. Par suite on
4
ÎI96 PAN PAN
étendît le nom de pannoncéau anx PlirTÂacBE , panchartef pantar-^
écussons d'armes ou d'armoiries , et que : Liste , registre , pancarte. L«
même aax girouettes, parce que les Ducfaat, dans ses Notes sur Rabelais*
seigneurs y faisoient peindre leurs dérive pantarche du Grec wSh et
armes. Avant la Révolution, la ville d'iî^;^iy> et pancharte, de la bas. lat.
de Lyon étoît divisée en trente -sept pancharta, dérivée du Grec Wf
quartiers, qu'on nommoit />a/ï/io- z^ifriiç.
mages , pennonages ; et leurs chefs , Par les anclennei pantarches, qui tont à U
capitaines /?aii/lonry pennâns OUpen- olMimbre dei comptei à Monuoreau , je troaTO
«/im/^«.» * qu*il feat Teita en la façon que •*en»u7t.
Rabelais , lu^'i, ehap, 8.
Sont le /w/inon Saint George, et à U ban- -^ i? « j 1:1 » ^^^
lUere de mVLire Jehan Chan/os , eitoient les , Pantiere : Espèce de filet propre
compagnie!, où bien eitoient douxe eens/Mui- à prendre certains oiseaux , tels que
noncéatue, v les bécasses , &c.
j^ùsàrt,voLi,eh.Hi.cUéparBor€L p^wTOErSortede mesure de grains-
En antres plotienrt manlerea , PlNTOlÀNT , pantelant , pantis ,
Broient panonciaux et banierei. pantois : Qui a la respiraUon gênée ,
Guillaume Gumrt. '^^^^^^^^^^^ . Je pantea:.
Pànoc : Panse , ventre. F. Pànce.^ Pàntoiement , pantkois, pantois
Pjlnon : Plume dont on garnit les ment, pantois : Courte haleine»
flèches ; penna. asthme.
Pi NON 9 panoncel : Etendard , en- Pantoisee , pantiser : Avoir l'ha-
seiffne , drapeau ; de parmus, ^ leine courte ,*• respirer avec peine ,
Panons : Rousseurs , taches qui être asthmatique,
viennent an visage. F kVTOJXi'Eti ^pontonnier , ipourpau-
Panoseux : Couvert de haillons , tonier, pautonnier : Homme de peu
misérable ; pannosus, pannucius, de considération; garde-pont , corn-
Pan PAS : Feuille. mis pour lever un droit sur les per-
Panre. Fojrez Penee. sonnes qui passent sur le pont dont
Pans : Pense , réfléchit ; de pen- il a la garde ; de pons, pontis, Voyes
sare ; par: ie de l'armure qui couvroit Pautonier.
le côté. Voyez Panchiere. PANTOPHLE,/?a/i/o^Ae; Pantoufle,
Pans , panse , pense : Réflexion , mauvais soulier ; de pedurn infula.
pensée. Sperlingius , de Crepidis veterum,
PANSARn,/?fl/iJ: Sorte de bannière; prétend que le terme pantoufle se
âepannus. Voyez Pannoncéau. forma en Italie, après que les Goths
Pansel: Rameau, branche d'arbre, y eurent porté leur langue , et que le
Panseleni^ ; En pleine lune ipan- mot Italien pantufole ^ est composé
selenos, de pan, qui vient du Latin pannus
VxTX%v.yLETHt^panséement, panser: et de tufola , qui , en Italien , signifie
Pensée , examen ; pensatio. une chose légère ; et enfin qu'on ne
Pant : Il pense. donna le nom de pantufole à cette
'Oïl, se il Tos coonessoît, espèce de chaussure , que parce que
Molt Yoleutiers i euterroît ; le dcssus étoit couvert d'étoffc au lieu
Mèi il le conyient acointier : j. Cuir
Celé \tpant à aplaigoler. '
* Estrubert, 'vers %ApT. Je me torchay après , dist Gargantua , d'ong
PAO
co«iTrt*clû«f , ^*iuig aareiller, d*one /Miirft»-'
phU , d*iuic gibeMÎere , d^uog panier , maâ 6
le plaîwnt torchecul.
HabeUtis , liv. i , ohap, x3.
Pahufle : Haillon, guenille, vieil
babit , chose de néant ; de pannusm
Pânufle : Pantoufle , selon Borel
et Lenglet Dufresnoy ; mais dans les
citations suivantes , ce mot signifie ,
chaussons , bas drapés , bas grossiers
et épais ; de pannus,
Por quoi donc en tristor denorei ?
Ge Toi meintei fob que tu ploret
CoB alambic tus alutel.
L'en te derroit en un patel
Tooillier com un Tiez panufU ;
Certes ge tenroie à grant tmfle
Qui diroit que tu fusseï hom.
* Roman de la Rose, 'vers 65x7.
Et par mon chief bien leroix ceinte,
Mail , dîroi-Toi , de quel ceinture ?
D*Bn cnir tôt blanc , aenz ferréure,
£t de met hosiaz ancieni
B*aurez grans toler* à lient ,
Larges à mètre granz panitfles .*
Totes Tos oftteroi ces trufles ,
Qn'el vos donent occasion
D« fere fomieacion ,
Si ne TOS irez plus monstrer.
*âteme Roman, vers gSoo,
Pàol, Paoul, Pol, Poul.'FsLjûf
nom propre d'iiomme ; Paulus,
Paolikr : Chaudronnier.
Paolle : Pot de terre. F, Paele.
Paov : Pion , pièce du jeu des
échecs; de pavo.
Paoit ACE , paonage , paounage ,
pavonace : Couleur violette ou de
pavot , couleur de coquelicot, cou-
leur de queue de paon ; sorte d'ané-
mone violette ou purpurine , pour-
pre; sorte d*étoffe a fleurs, et dia-
prée comme le plumage d'un paon ;
de pavonaceus ; en bas firet. paen ,
paun , paon.
Paonne , paonacé, paonassé : De
couleurs variées, comme celles qui
brillent sur la queue d*un paon ;
pavonius.
P A P «97
pAoïrvii : Pion , pièce du jeu des
échecs , selon D. Carpentier.
Paohmiek : Fantassin, qui va à
pied , piéton ; celui qui a soin des
paons ; pa^H^nius, pavoiuxrius.
Paoa. Foyez Paoux.
Paoulpo , palpo : Gras, potelé »
charnu , bien portant.
Paoupa : Palper, toucher de la.
main ; palpare,
P Aou A , paor,pavour, péor^ péoiùr :
Peur , crainte , épouvante , effroi t
Iremblement , saisissement ; pavor»
Miez Tueîl mètre mon cors de tout à bi^ Borir,
Que pour ^oor de mort aae déolse boair.
Roman itAUxénéM»
Le très ▼aiUaat et grant Pompée
Ung flutin qn*il sacrifia ,
Ot sa robe de sang broidlée ,
Lors nne anltre qnerre «nroya
Deyers sa femme Jnlia ,
Laquelle ot tel^oonr et td craint»
Pour son mari , morut ensalnte.
Le Mroir des Damn,
I«*i a eelnî , s*II le tanoit ,
Yolentiers n'en ostast la pd
A la pointe de son eostel ;
Péor a de perdre sa cote;
Se plus n*i rant engin qne force ,
Moult doute à perdre sa gonele.
Roman du second Renard, /bi, j% , F^,
Paoua , paourë, paovre , paure ,
poiue^ pouvre : Pauvre, indigent,
misérable ; pauper; en Lang. paour;
eu bas Bret. paor, pawr.
Paovaeux, paouros , piiourous :
Timide , peureux , craintâf ;/iaMV/itf.
Un cri getta si hautement ,
Si orible , si dolerons.
Que tôt cil fureut paourous
Qui la voix en ont entendue.
Roman de Dolopatos.
Paoutax : Grossier, stupide, lour-
daud, homme dont les mains sont
grosses et pesantes.
Paouzaa : Mettre au nombre,
compter parmi , entre.
Papa , papin : Du pain»
a9^ P A. P
PjLPÀcaB : Grorge « gosier.
^ pApÀLiTi , pap€U : Papauté.
"Pâpegai j papegtard , péipegauU ,
papegaulx, papegaui, papegajr, par
pcjai : Perroquet , perruche ; et oi-
seau de bois ou de carton qui servoit
de but à ceux qui tiroient de Tare ou
de Tarquebuse; />«f^aci/y; du Grec
psitÊe»eo$; eultal. et en Grec moderne
popagazy papagallo ; en Langued.
papo-^; en bas Brat. papeeod.
/ Ea un lien avoît Roétiguaulx,
Et poil en Tantre pttpegatilx.
{«t. Rossignol adonc i^elfopoe ,
De chanter et de faire joie ,
Lon iVftTertae et se resjoie
'Lt pupBgmtUt MX bi calendvew
Roman <ife la Rose.
Papeoajtt : Lettres qui se déli-
vroient aux pèlerins arrivés à Jé-
rusalem , pour constater qu*ils y
avoient été.
Papegat : Salle d'audience , selon
D. Carpentier.
Papelard , papelart : Hypocrite ,
faux dévot , Âatteur, trompeur. La
Ravallière prétend que les mots pa-
pelard tt papiste, viennent de pape ,
toaune si l'on disoit, attaché au pape.
Qai peut tel béguin excuser ,
leX papelart, quant il se rent.
Puis va niOAdaius délits qnerant ,
Et dit que tous les a laissiez
Et il en Teut estre engraissiez.
Roman de la Rose , parlant des Moines.
Pour ce , ma belle jeune fille ,
De ces deux donnez vous bien garde ;
Vous me semblez assez soobtille
Eu ce £ait quant je vous regarde :
Ke soyez au&»i papelarde ,
Ne ypocrite en amourettes ,
Ne faitt«t5 pas semblant qu*rl ardc ,
Si vous n*avcz des allumettes.
La Confession de la Belle-Fille.
Papelab.de A, papelardir : JtaîjFe
riiypocritÇ) tromper, subtiliser, mar-
% PAP
motter entre ses dents en.dssiiat des
oraisons.
Papelardie , papelanUse : Hypo-
crisie , tromperie , subtilité , mau-
vaise foi; en bas. \^l, papelardiam
Une autre imaige estoit escripte ,
Qui bien sembloit estre ypocrlta
PapeloÊxUe est appellee;
C'est celle qui en recelée ,
QuaAt nul ne s*en peut prendre garde
De mal faire ne se tarde.
Roman de la Rote,
Papelleur , pappeilèttr : Fabri-
cant de papier, papetier; àe papyrus»
Fjlpeil ^papeter : Mâcher, manger
à la façon des enfans; en bas. kt.
papare,
Papste , papette , papin : Soupe ,
bouillie qu'on fait aux enfans.
Papier : Carte à jouer; de pa-
pyrus.
Papier , papyer : BabtUer , bé-
gayer, commencer à parler, â pro-
noncer le nom de papa. Voyez la cita-
tion de Pter.
Papillete , papittote : Paâlette
d'argent.
Papinianistes : Étudians en droit
qui sui voient les sentimens de Papi-
nien , célèbre jurisconsulte du troi-
sième siècle.
Papoage , papoaige y papoaux ,
pappoaux : Héritage , bien patrimo-
nial , celui qui vient du père ou des
aïeux; du Grec pappos, aïeul.
Papoire : Correction, réprimande.
19 os vos donrons tcle papoire.
Se jamais entrez ça dedens ,
Que tous TOUS froerons lee dans ;
PuUente , vieille rechignie ,
Uoole soit vostre lignîe.
Gautier de Coinsi , liv. 2, chap. 17.
Pappastine : Grand repas , festin-
Si me consaut li bers Sainz Joces ,
Pappelart welent adès noces ,
C^oirt-stlons et pappastines ,
Vint» à buiries 00 à tiaes.
Sainte Léacade, ven 144^.
PAR # FAR agg
PAvranu : Basse ▼oîU , fuÎTOit S« to» mim de graat /Mmij^^
Ûr^-m^,^^»:^^ le ne tnb aye de aenov.
. tJtTpeiiuer. ' zvj^^ »r
PAQuiE : BlauvaU cheral. ^*^' ^*''
Paa : Le superlatif très, beaucoup, Pàrà«e : M^me lieu , même en-
ipraiide^ent , admirablement; pré-> àrolt. FojrezFkK.
position qui augmente la force du Pàiagk : La portion des csdeU
▼erbe et du nom ; pair , égal ; par, assignée par Tainé.
pans; en bas Bret. par. Par si : Pakaoïau , parager, parageur :
Moyennant , à condition. Pulné qui tient son fief en parafe ,
Pae AaaATRE : Détruire , abattre de c'est-à-dire , en pareU degré que son
fond en comble; de vastare. ain^. de paragium. Dans qaelqnea
Paeabolin : Homme qui se consa- Coutumes, les aînés sont ordinaire-
croit an service des b6pitaux et des aient vp^é% parwgeurs on ekemiers,
malades ; parabolanus, varabolus; et les puînés, parageaux.
dnGrtc paraboios. Voyez MiaE. Pakaooih : Coseîgnenr, celui qui
Pabachever : Venir à bout , finir ^^^^^^^ ^^ g^f ou une terre avec
enneranent une chose commencée , ^ ^^^^^ seigneur ; de paramum.
y mettre la dernière mam. . Pakagow, parangon : Modèle,
Pab Acis : Troupe , escorte , corn- temple , comparaison ; bomme qui ,
P*Ç***** ,, , -1. .!_ par *w vertus ou ses talens, s'est
PAEAnErL argent qu on distribue ^leré au^iessus de ses semblables.
a ceux qui doivent aller a 1 offrande Pj^ragonnee: Comparer une chose
d une messe des morU. 1^ ^n^ ^^^^
Pae ADis , pare-àuis,piuviz : Place p^^^^^E (haut) : Hante noWesse ,
qm est devant une église; palais; naissance iUustre.
pervius, et non deparatlcsus; en bas.
iat nmtfisiuâ ^^ ■'**'*^' ••^'^** ^* kmMU oanuge yiea;
' F^'^^ '"' X ,, 1.1 i deux et deux Tenoient ensemble chacim oa
PamAFEEKAM (bwns) : Meubles à ^y^^„^ ^ „,^ „!, çm^.
Tusage de la femme , comme lit , ro- Boman de Gérard de Nmên.
bes , linge , &c. , parafernaUa. Voyez p^^^^^ . ^ , ^^ ^,^„.
Paraphkrnaux. ., ,, .'^^ ^
^ ' u ^ »"€* d un vaisseau.
Paeace , P''""f^'^P^.''^lJ^^^; P*.-AWER , pa^amer : Chérir .
^^f^^gCyp ye . , , ^j^^ passionnément, avec ezpès ;
paternité ; noblesse , naissance ilnts- '^
tre , qualité , race • liimée , égalité de -'^ -. * ,. _
j/. ' 1 •» .-ir _ Par-ainsi : Par ce moyen, par
condition ; on appel oit £r«//^*o/wme . ^ - j ^i i -^'i".
, * 1 • j * 1 ui conséquent; façon de parler familière.
de parage , celui dont la noblesse -^ ' ï? • «^^ ^ .;
-V* j^ * , ^v Paeaire : Foulon, ouvrier qui
venoit des ancêtres; en anc noT. , j / ^
. ., ' pare les draps ; paratar,
'^ "^ Paralzsxn : Paralysie.
Je fcraicc que tu vouWr.f ^^.^^ ^^^^1^ ^ ^^^^^ ^^ ^ ^^ f„^ f^.
Jà M haut TouloT ne pourrei , ^^ ^ ^^^^ malacUe del cor. coi U Mcidc par
lUa que teai plus fwct ine. OQTret , ^ ^^j.^j, ^^^ j^ puraUsin.
Ja ne convient qu autrement «euTset , »*• » j « ^^ • «• - «
Et aorm. aus.i dayantage ^«^- * '^ ^^«^^ A»'- 4, ckap, 17.
Amie de si liault pnrage , Bœc fuam prœMximus Romtda, ea quam
Qn*U B>*t s«l qoi s*l compère. gn€eeo ifoctvMo mediei paraljaia «vooauf y
itoMMd» 1^ A» Boês» molettim cçrpomUjptrêtum ùtr.
3oo PAR
Pâramonai&e : Fermier des biens
d*ane église ; paramonarius.
Par-amont : En haut, en montant.
Car meof est dit foit à toi , rien ce« par"
amont , que tu ne tolet homiliex deTant le
Prince. Bible, Prov. chap, a5 , vers, 7.
Melius est enim tu iUcatur tibi : asetnde
kttc .* quàm ut humiiierù coram principe.
Parangon. Voyez Paragon.
^xtLAvoovviLKjparangoner : Com-
parer une chose à une autre, modeler.
Paranouatra : Obligation de four-
nir des chenaux et des voilures pour
les chemins de traverse.
Paranissr : Perpétuer, rendre
éternel.
'PAKkJXTf parent: Qu'ils paroissen t.
Parantmphe : Nom de celui qui ,
autrefois , couduisoit par honneur ,
une nouvelle épousée , et assistoit à
ses noces ; quelquefois aussi ce terme
s*est dit pour, panégyrique ; et Ton di-
soit paranjrnpher, pour, faire Téloge
de quelqu'un ; de paranymphus,
Paraoula : Discours , comparai-
son historique ; parabola.
Parapeot , lisez par à pect : Cré-
neaux qui couvroient la poitrine des
assiégés.
PARAPHERNAUx:Biensquela femme
apporte à son mari , biens échus à
une femme par succession , et dont
elle a exclusivement la jouissance ;
parapherna; du Grec para, au-delà ,
et dep/ierné, dot.
Par APHONisTK : Chantre de chœur;
parap/iomsta;dvL Grec para, proche,
et de phôné , voix.
pARAPRis : Ensuite , après.
Para a : Présenter , faire voir ,
paroitre ; parère»
Par-ar dir ^par-arder : Incendier,
brûler ; per-ardere,
Par-assiIoir ^par-assoiwir: Ache-
ver, finir entièrement une cho&e , y
porter la dernière main.
PAR
Parastre , paratre : Boan-père ,
mari d*une femme qui a des enfan»
d*un autre lit ; de pater.
Le quinte manière de compaignie comment
ele se fait , ti eit entre g«nt de pooitë , qnaat
nn hona ou une famé te marie deux foia, o«
troia , ou pins , et il a enfans de cbascon ma*
rlage , et li enfans dou premier OMuriage ai de-
meurent arec Xear partuOv ou leur marrastra
sans partir, et sans chertaine conyenanche de
ans tenir, en tel cas il pnéent perdre oa gaai-
gner par raison de compaignie avecqnea leur
père , et avecques leur marastre , on avec leur
mère et arêc leur ptunutre.
Coutume de Beauvoisis, ckap, 91.
Paraus , paraux , parauz ^parax :
Pareil , égal , semblable ; pan'Us,
Car ce sembla à ses enemis que laiDie li
fîut sa Tertnt dont il ( J. C. } estoit paroMa à
son père, dont il sanoit les enfers (infirmes),
dont il resuscitéit les morz.
Comm. sur le Soutier, Ps, 60, «v. i x f/ôL i43.
Si sains hom iert et si parfais
Que il menoit vie d*Angle en terre »
Moult peust-on cerchier et querre ,
Ains que trovex fu êe%panuis.
Gautier de ComsL
Par AU T : Parle.
Se tn Tois gens parler ensemble,
Me t*en puet clialoir, ce me semble,
Li meffais hom si com jo cuit
Crient tout dis c*on pareuit de lui.
Distiques de Caton.
Paravant : Devant , auparavant.
Pariventure : Par hasard, peut-
être,
Paraver ^paravoir: Prévoir, pré-
dire , préparer ; parare*
Parax (Io) : Incontinent , sur-le-
champ. Voyez Ja.
Parât : Paroi , mur , cloison ;
paries,
Parayson : Bail à moitié, ou du
moins à certaine portion des fruits
de la récolte.
PiR AZK N , /7âreze/2 (sol) : Sol parisb.
Vahuiev ^ parbleu : Jurement.
Parbouilly : Bien cuit.
^ ^^ PAR 3oi
PAmsoVQnT : Soufflet , ou coup fîoaî maUdei , com a eit dit qui roh etlnp^r-
^ la main sous le menton. fonnîer du meichief et da perîl de son put^lt
PAmc : U«u destiné au combat, «I»' '"»«» P" »•"« La fi. Je 8. l,mU.
Ike; et ensuite, lieu pour enfermer ^' P***" ^^ •'* *** ^** f**' poreeners des
k. animaux de ferme ; de parc^ , J^^^ ^ ST.' •"^'** **• ~'"' " *"'
nettre à labri , garantir ; «n bas. lai. aihh. MackMe,, &. . , c*. 5 , *e«. ao.
parcus; en bas Bret. para. Devoir le ,. . , . '
/««:..Êtreobligédegarderle,béte. ^^fn^i^^Tt. Xr:;::^;'^::^.^
mises dans un parc. èonorum.
Pa*cao. , parguage ; Wjour de. Pj,.cekk.ie ,/,«/**<« : Action de
montons snr les terre, labourable. ^^ participer,
après la moisson; droit de porco^. t> ,. .
ce qu'on payoit aux seigneurs^our P^*<î';?«V» ' /'^^^ • P^"«>» »
obtenir la permission dl faire et de P**"**^ ' ^^'"^" » P*"'^*««-
mettre des claies dans les diamps , .P^^^ces (les) : Les Parques, dirî-
pour y faire coucher les moutons la "'*** ^** anciens ; Parcw.
nuit , afin d*eD|praisser la terre. Paeceyance : Action d*apperce~
PAmciAu : Partie , portion, somme "v^*'» découverte ; àepercipere.
d*tLTgent ; pars , particula. Pakchakoe : Charge complette,
PAECENABLEMEirTiOpiniàtrément, grand fardeau,
•bstinëment , constamment ; perù^ Parche : Le pays du Perche ; Per»
nacùer. iicus, Perticensis Pagus,
As qnen paroles li resket eigardaas soi V kKCxkY. ^ parchie ^ parchye : Ter-
cttre depris, hamlement regéhit ce ke il aa- ritoire SUr lequel OU a droit d'exiger
%^\Mpm^ma^memJ^uoi^x l'amende pour le dommage causé par
DwLdeS,Ùi4goire,h^,l,chap.n. les besUaux.
Mpkeopm mmems, humUiier ionfitsut est, ^^^cntvx,percéu,perckeu: Con-
fmoJ prias pertioaciter negavit. SU , découvert , apperçu , révélé ;
PA»ciwEiANSA:Partipation,part: P^^^P^^'^
panieipado. Parchois : Echalas , perche.
Paecenëiae, parcener : Avoir ^^^ckov , parchonerie, parc/ion^
part, communiquer, participer ; ©or- ^f"^> parçon : Partage , partie, por-
iicipare. tion,ce qui est partagé entre plu-
Vi.^cjLi!i%^,parceners,parceTder, *!^"5* ' co^pl^cit^ » société , asso-
jHircemers , parche nier, parchonier, ciatiou.
j,archonnier, parchunier, parciere , Paechowier , parchonnier, par^
j?arçon,parçomer,parconneres,par- Çon , parçomer : Celui qui possède
conmer,parsonnier, fin fémmin par- ™^ ^^^^ ^J^ "" a**^''^' «' 4"» en
cenere : Cohéritier , copartageant , P»^tage les fruits,
complice , participant , compagnon , P^aciKR : Celui qui a une part ou
camarade , associé ; pariitor; en anc. Porl^^^ d»"» quelque chose.
Prov. pardnër, parsoner. , Parciere : Part , portion. Tenir
a parciere : Tenir à moitié ou à une
Et h benoie, Ro.. fa.t adoncque. maUde. cerUine portion des fruits,
de ploêieon maladies et de fias de ventre moat ^ '^ , .
grief , et li pueples des Crestiens sVa retour- l:* ARCLOSE ^porciOUSe : LlCU fermé,
sut vers Daipiete -, etnécnts li benoieiRoiê clos de murs OU de haies ; fin , con-
3o!i PAR
clusion d'une cbose y enfin ; de per-
claudere» J la parclose : A la fin.
pÀECMEifTisa ^ paremeniier :'ïaj\'
leur d'halûu ; parator.
Pàrçor , parchonerie ? Portion ,
part , partage ; pertio.
VÂK^ojsiKK^parçonnier: Celui qui
partage te danger avec un autre ; co-
héritier, qui a une portion dans un
héritage, f^qyez Pakciher.
Pauçoniveae : Société, conunu-
naiité , association.
Par cobps (ung) : Contrainte par
corps.
Paecoues : Convention entre deux
seigneurs , par laquelle leurs serfs
pouvoient librement s'établir dans le
domaine de Tun ou de Tautre , ou y
faire paitre leurs bestiaux. Voyez
ËVTEECOURS.
Paec&koitre : Élever, exaucer,
grossir , grandir , fortifier \ pcr^^
crtscere.
En ang très beau lieu arriyaj,
Où au dernief je me trouvay,
Pontaioe y avoit soubz utig ^d ;
Mais puis le tempa du Roy Pqiiii,
IÏ*avoIt esté tel arbre véu»
Tl estoit moult bault et parcreu»
Roman de fa Rose,
Parcye : Repas qu'on donnoit aux
moissonneurs après la moisson.
F XKii'ESSOVfiS, pardessus : Officiers
de la justice de Metz, lorsqu'elle ctoît
république ; leurs fonctions consis-
toient à instruire , rapporter les pro-
cès «et à contraindre les parties de
suivre leurs affaires et produire les
titres nécessaires.
Pardessus : Seigneur dominant ,
supérieur.
Tout aussîut coume nous avoua dit iclii deb-
sus , que aucuus ne puet franchir «on serf san^
l'auctorité de son pardessus.
Coutume de Beauvotsis, ckap, 45.
Pardessus : Contre , malgi^é, non-
obftant^
PAR
Pardevbrs : Du cMé, i Tendroit.
Et li vent »i leva tout àroxtMmtnt pardevers
la iiavie des Latins.
Lef Estoiret dOutrem&r, Hv. af .
Par DIRE : Achever de dire , de ré-
citer ; de dicere.
Pardoint : Pardonne , fait grâce.
Pardon : Tournoi , selon D. Car^
pentier.
Paudoîc : Indulgence, rémission
accordée par le pape ou un évéque.
— Parlant de ceux qui , à l'entrée de
J. C. dans Jérusalem , ne jetoient que
àiGs branches d'arbres :
Cou n*eu estoit mies uolt grans chose , s'il
ccn donevent en patdons k'il avoleat pris en
pardons. Semtons de S, Bernard, /ôL i«4.
Nom emi hoc magnum : fuod grvtM acce-
perant, gratU dahant.
Pardon : La salutation angéirque
qu'on dit trois fois le jour au son
d'une cloche ; à quoi il y a des indul-
^nces attachées.
Pardonaire : Qui distrSme les
pardons et les indulgences.
Pardos : Pardons , grâces » indul-
gences, &c. Les grans pardon : Le
jubilé.
Parduit : ïlgara, perdit.
Pardurable : Continuel, qui n'a
pas de fin, éternel ; perduraèilis,
Pardurablkment : Coutiouelle-
ment , éternellement.
Lenr créateur, oe dit , les garde ,
Kt koustieut parduraiiement
Par son vouloir taut seulement.
Roman de fa Rote.
Pabdurableté : Continuité , éter-
nité , perpétuité.
Tout home (vuvre par franc vouloir p
Soit pour jouir, ou pour douloir,
C est la preseut<* vision.
Car qui la di'fioittou
De ptirdurnbttté deslie ,
C'est la pokseiksion de vîe ,
Qui par faim oe puet estre prise
Trestotite eoseuible sans devi5P.
Roman de la Rose.
PAR PAR SoS
Paek : Mur, rem^tti paratus, Paréeur de mtuxons, m^i^an^ tMenr
jHtrku* ^ pierres ; jmréeur de cuite oa de
PA&i : Préparé, apprêté, en ma- cordotm, corroyeur, &c.
tiuité , bon à botre on à mander ; £a Tm Ifoétre-Stigncur mil tf «essate et
parmtus. O terme est encore en usage quime , entour U fette Saisi Déni» , Uwt àt
dans la Normandie , où Ion appelle J^orenthonne , du djocè.* de UncoXt.pa^
, ', ». 1 réeur de cmn , qui demoroit en U TÎle Smint
parer les pommes, lorsqu âpre» le» d^, ^ i «roît dmoré par tmce ant , i%
ayoir abattues , on les met sur la noqnoft de cena qui otoient au tomM SÎriftt
mille pour mûrir. Cidre paré : Celui >^* «* ^^»oh que U Eoit Uevris d^Rnglcrem
_: • A^^^A ^«: • r«;» «^.^ ^r.»» ^n% •^'* *•*• "««Hemr borne qtie le Ben^ict Saint
qma écume, qui afail son effet, qui ^oy.. àTiracks de S^is . chip. i^.
€st bon a boire. ^ ^ , , .
, ^ Parcil : Egal , de même oualiié ;
Et le miel deacouroit det cnetnes , «.^„«* Xr.»;Jll.»»*^ -^ .^l.^ i«
Dont habondament .e TÎtoient . "^««^ équivalente au sepUeff , la
Et de Feaue limple bût oient charge d un âne ; parUts.
San* qnerir pigment , ne clai^ , PAaiiR, paréer, parer, perer : Pré-
IToiiqnes ne burent vin paré, parer, arranger, apprêter ; paroltre ,
Moman de la Rose , pariant de tSge d'or, ^ montrer ; parère; en anc. Prov.
PAmi (mestier de) : L'art de fouler parur.
ou de parer les draps. Paeel , pareil, peaneUh , partu :
Pae^ace , pariage : Puissance sei- Paire , assemblage de deux choses de
gneuriale partagée entre plusieurs même nature ; en Langued. />are/.
I>ersonne8 ; parentalis. Paeelote : Certain droit d*«ntrée.
PAEiATis : Lettre de chancellerie Paeemkkt : Mur, rempart^ Ibrti-
nécesiaire pour faire exécuter un ficatîon.
contrat eu un jugement hors de la Parement : Ornement ; /Mt/vvNM-
jtmdknion où il avoit été rendu. titm. C/uimbredeparemeni:i:hàïBhTe
Paeecheus, au îém, purecheuse : dt parade*
Négligent, paresseux, qui ne veut Pabemeiitiee. F. Paecvertiee.
rien faire; de piger, pigra. Paeemvlee : Remplir, f^xécuter,
accomplir; Â'impiere.
K e loyec auMi parecneiue * '^
Dealer quelque part que Torrez , Corn Bebecca céo oî , et cil Esan fîut alô
Sôlaa nette , non ticieuie , en champ , qn*H paremplast le comaudemcut
Falttea le mienlk qae vocw pourrea. aon piere. Bible, Oemèse,ctL m^ , ven, 5.
Confusion de la Belk-FUk. q^^ ^àm anduset Bebecca , etUfe abOssee
Pa-EECT : Paroi , mur, cloison ; pa- ^ «^'^ . etjussionem patris impleret.
ries; en anc. Prov. iou mestrë de las P'AEEirsOHinrr, pour /7«r-r/»-^iH-
parëîs : Architecte , maître maçon. me : Par-dessus , eu masse , au-delà ,
Pae^e (droit de) : Droit qui auto- en «utre.
risoit un seigneur à reprendre son Parent : Égal , pareiL
serf sur la terre de son voisin; de Parentales: Obsèques, derniers
par, paris, égal, pareil. devoirs que les parens rendent à la
Parée : Marée. mort de l'un d'eux.
Parieur : Ce mot ne signifioit pas Parsmtele , pareniage : Partnté ,
seulement , foulon , ouvrier qui pare luniUe, qualité de parent , liaison par
les draps, comme le dit D. Carpen- le sang, autrefois du gtnre mascnlin ;
lier , mais toute espèce d ouTxîcr. parentela.
3o4 PAR
PAmi&ou. Voyez Pa&kl.
Parbe, paréer : Blontrer, faire
Toir , parotlrc ; parère. Parer un
fossé, le relever ; z^o/vr une pomme,
la peler. Voyez PARim.
Vous et TOttre Court eo este* garent, et ce
faire dire deai on troii fois ain* que les ettoiles
paréenivx ciel , et celui de qui Ton iVftt cla-
met doit fklre auci dire com il est deviié doa
cUauDt« Assises de Jérusalem , chap, 5o.
Pâresie : Paralysie; paresvs; du
Grec ir«f«Avrrr. Voyez Palasink.
Paeesis : Monnoie. Voy, Parxsis.
Paresis : Parisien , né à Paris , qui
est de Paris; PaHsinus, Parisiensis.
Cent Paresise : Le peuple de Paris.
Gent Fraachoite , gent Paresise,
Droit ett que grant bien» tn Tout gîte ,
S*a Tottre nom «en droit rendiét ,
Si comme la voie le devise.
Roman de Charité , strophe a8.
Pae-estrangler : Étrangler tout-
â-fait.
Paret : Le droit de gSte , ou de
loger chez son vassal.
Pareulx : Pareils , égaux \ parties.
Pareur : Ouvrier en général ; /><z-
rator» Voyer Parkettr.
Parjure : Action d'arranger, de
préparer, d'apprêter j/;Gra/wra; ou-
vrage de broderie ; pelure d*un fruit.
Parevis : Portique, porche-, en-
trée , vestibule ; de parvisium , selon
Spehnan et Skinner. Voyez Ménage
à ce mot.
De ce moi sovieot jà avoir racontéit et om«-
liet de TËvangile , ke en cel parevis parméi
cul bom rat à TF.glise de Bienoorout Laurent
Dial, de S, Grégoire , liv. 4 > chap. 14*
Undè in homiliis quoque evtmgelii jam
narrasse me memini, quod in ea porticù quœ
cuntUfits ad Ecclesiatn beati démentis est
pervia.
Parfaire : Achever, mettre une
chose en sa perfection, accomplir;
pef/tcere,
Parfauts : Faute de..
PAR
PARFi ': Parfait, accompH ; per-»
fectus,
PARFis : Nom que les Albigeois
se donnoient entre eux.
Parfin (à la) : A la fin, pour la fin,
pour la conclusion ; per finem.
Parfit, au îèm.parfîte : Achevé,
parfait , accompli ; perfcctus.
Lis Patriarche te ponrpente
Moult longuement , tant qu'il t*apent«
Si com Dieu vont d*mi Saint' Ermite,
Qui menoit vie ti parfite
Que li Angles le vititoieat
Et bouche à bouche à lui parloîent.
Gautier de Coinsi, livé 1 , ckap, i3.
Parfond, parfont , au fëm.^ar—
fonde : Creux , vaste , profond ; /?/t>-
fundus.
J\j plein poToir et auctorité pure
De gouverner tout vivant en ce monde.
De refîTormer les cravrea de nature,
D*auctoriter humainne créature.
Ou la plongîer en doleur trèê parfimde ;
Et sy ne loist qu*à Ame je retponde
De met exploii, ne de met tonbdaint Ait,
Car je deffaix , et quant me plaint , retfait«
La Dance aux Aveu^ks,
Connint se repont
En terre parfont ,
Que il uc soit pris ,
Ce dist Salemons.
Dict de Marcoul et de Salomon,
Par fond, parfondement, parfont,
adv. : Ëxtraordinairement , profon-
dément ; prof undè,
Parfondsr ; Creuser, agrandir,
augmenter ; profundere,
Parfoxgié : Gonflé, débordé.
Car il a voit pin et negii' tant dnrement, que
li flun estoteat si créu , et parfongié , que U
pré et la terre en estolt tout couvert.
yUle-Hardouin , M s s., fat. 41 , R*,
Par FORCER , parforcier : Outrer ,
s'efforcer, faire tous ses efforts; con-
traindre i>ar force et par violence ;
àe foncscere. Se parforccr : Se don-
ner un effort.— -Grandgousier voyant
PAR P AlL 3oS
^e Gargamelle rcssentoit les dou- compagnie ; pariù'tas; en bas. lat.
leurs de renfantement , lui dit : pan'a^um,\ oyez THistoire du Beny,
C««»îg«debrdM«,depe«ch«tamiidecet- PW '« Thaumassi^e» Uv.9, cbap. 3.
tay-cy, et bien-Coiut en faisons ang nnhre; PAAIAIBE ^ pariagier (seignenr) :
^ ( ^t elle ) tint tom ptriez à Tostre aise , Coseigneur, c'est - à - dire , seiimeur
voue aaltret hommes : bien de par Dieu , je -„,; ««^^.«^ ««^ „« ...#*^ jl_
pUnst à Dien que tous feusslex coupé. ^^^^ ^^ ^^^9 ^ autorité d un domaiBC f
Rahehis, Ih. 1 , c^flp. 6. <1« poriore.
•«. «^-^ • ir • A ^ Paricles (diartes) : Cest^-a-dm,
^^^Z^"'^''"'^l ^"^V' P»«»i-^ «>P^^« d'^ titre ou dW
limr, compléter ; fin , acbèvemeut. ^^^^ . ^ J^.^
Gmrd ^ oMMlt eMoit désirant de occîr pAMEa : Associer, joindre , unir ;
le géant , an pmrfommir de son poindre , re- j „^w«»i^
tonru et feritle gémit anpr^ delà oà U l'aToit "* poruwe.
atteint par telle vertu de son espée qui monlt <^«"^ ^ dancuat pur uiturtHe ordMMMe»
«stoH trenelMate et affilée , q«e «ne pUye luy •<»* ^ desroyer de Tordre oui kur est donné
€st enla euisse si grande que le sang Ini eoula ^^* ^^ principe de leur eréation : car s*fb
jesquee i terre. Koman de Gerw^éê iTevert, J^arkm et miàtiplieut , ce n'est p^iiii psr au-
cnne desordonaunoe , aicit par aeturale pro-
pAmoAM:Parcbemin;jEMV)$«i7ie/iirm^ priété. ikmcê mutp Awmtgiei.
pa^gumentum ; en Langued. pargan. Paeibe , pémgmi, pmringal : Égal,
La Tille de Pergame a donné son nom semblable ; pariiis.
au parcbemin, comme celle de Cor- Dt Daae-pi^ k Belîal,
doue, aux cordonniers, &c. ^* mentéour à Tcrlul,
P..c.«,,« : Ouvrier qui pr^ fAr.àï ^"iîî'i...
parc et rend le pardiemm , parche- Casoout reqnert wonporingal,
minier. £t à son semblant s*apareilie.
Parce : Espèce de cuir. Rommn de ChariU , strophe a.
Parce : Place Taguc devant une Parisis : Monnoie frappée à Paris,
maison ou une ferme , pour y fiûre «* valant le quart en sus de celle fr ap-
toumer les voitures. P^ ^ Tours ; vingt sous parisis £ai-
PargIIb , pargie, pergie : Amende «oient vingt-cinq sous tournois ; por-
due au seigneur pour dommage des ntienns»
délits commis par les bestiaux , dans I^» palefrois, les mnls et les ronci«,
les prés, dans les champs et autres Ç^'^î» de .oie et couvrtoirs hermine,
^ , t . -K f^ J ^^^ deparu as CneyaLers ne pris ,
héritages, suivant la Coutume de Qu'a nVi retint vaiBant nn /wmfi.
Lorris ; en bas. lat. pargia , pergia» Ramum de Oariit.
Parger , pargier les heritaiges : Parisis : Étendue de terrein qui
Engraisser ou fumer les terres en y rapportoit un pariais de revenu,
faisant parquer des bétes à laine. Paaitoire : Plante appelée parié-
P argue : Jardin, parc, enclos; taire; parielaria,
àt parcere^ garantir. Parke : Afin que, parce que.
Pa li GVYLJxz^pardienney parguenne, Parker rGarde^arc, garde-cbasse;
parguicne f pargnicnne : Sorte de de /^arrerc, garantir,
jurement qui répond à perDeum; Parlange, parlaunce : Façon de
vahsLn^.pardi; enhjoTin.pardine, parler, discours, élocution; pant^
Pari AGE : Association , société , hoia, Voyei Parli^vri.
u. V
3o6 PAR
Car chescoQ gyloor est la abhomlaacioiiii
de Nostre Seigoor et ta parlaunce est od lea
•impies. BihUf Proverbes, ehap, S^av/v. 3a.
Quia abominatio Domini est omnis iiiu^
$or, et cum sanpiieibus iermocioatio ejus.
Parlazukos : Paralytique , impo-
tent ; paralyticus ; du Grec ir«^«-
Parle : Perle.
Parleira , pùrlëre : Causeur, ba-
Tard , grand parleur ; deparabolari.
Parlement : Pourparler, entre-
vue , conversation , entretien , dis-
cours, conférence; deparaboia; en
bas. lat. parlamentum ; en Basq. par-
kunentua; en anc. Vvov.parlamèns.
Tenir parlement i tenir conversation,
conférer, discourir; prendre unpcur-
lementy prendre conseil.
Les Dames qui sur les murs estolent , en
tindrentp€U'hment tawmh\t\ mais sur t<»ates
celles qui y estoient, EnglantlDe, fille dnDuc,
<n tint parlement.
Roman de Gérard de Nevers.
Or toas diray la contenance
De Fanz-Seinblant et d'Abstinence,
Qni contre Male-Bonche vindrent :
Encontre enlx ung parlement tindrent,
SçaToir comment se contiendroient ,
Où se congnoistre se feroient.
Ronuui de la Rote.
Parlementer : Composer, entrer
en composition , en arrangement , en
traité ; entretenir, discourir, confé-
rer ; parabolari; en bas Bret. par-
lantein.
Parleres ^parUer,parUere : Avo-
cat , procureur, qui défend la cause
de quelqu*un ; causeur , babillard ,
qui parle pour un autre \prœlocutor.
Roumains a le langue legîere ,
Quant ele est ointe , et bien parliere.
Roman de Chanté , strophe 19.
Parler soef : Parler bas , parler
doucement ; parabolari suaviter,
V LK\.t\}^TLy parlurc : Langage, lan-
gue , l'art de parler, élocution , dis-
cours ; parabola; en ancien Prov.
foraoula ; en bas Bret. peirahl.
PAR
Et se ancnns demandois pour coi diîvs
livres est escris en Romanche selonc le patorc
de Franche, puis ke nous sommes Italyens, j«
diroie qne chest ponr dens raisons; Tune que
nous sommes en Franche, Tautre pour diov
que la parliwre est plus délitable et plot
kemnne à tons langages.
Brunetto. IdOini, Thresùr^fol. 1,11^ 7066.
Parloir aux bourgeois : lieu à
Paris où se traitoient les affaires de
la ville et du commerce.
Par lui , au féminin par elle : De
lui-même, d'ellt-méme , sans secours.
Par les mes vont rostissant
Les crasses oes et tomant
Tout par eles, et tout adès
Les suit la blanche aillie après.
Fabliau de Coquaigne , vers 5;.
Parhaignable ypennegnable : Per-
manent , perpétuel ; permanens.
pARMAiGir ABLEMENT, pênncnaule-
ment : Perpétuellement , pour tou-
jours, à perpétuité; perpétua.
Parmanda ^par mananda : Excla-
mation , sorte de jurement.
Parmehi&ir , parmener : Mener,
amener, conduire , faire aller ; per-
minare. Permenervie dessolue : Vivre
dans la débauche.
Qar de ce est ke quant li Sires ot parme-
néit lo pople à la terre de promissîon, il
estincLant trestox les fors et les mule poissanx
adrersaîres , gardât les Philiktiieuf et les Ca-
naneus plus longement.
Dial. de S. Grégoire, li¥. 3, chap, 14.
Hinc est enim qubd perducto Dom.inus ad
terram repromissionis populo , cunctos fortes
atque prœpotentes adversarios ejus ex tin -
guens, Phdisthceos atque Chemanceos dîutiiu
reseryavit.
Parmens : Mené , amené , conduit.
Lors ert Joseph menée en Fgipt , et Pnti-
phares le Seneschal Pharaon, et Prince de s»
Chivaleric, et hom Egypcieni , lui achata des
Hismaèiistiens, as queux il ert parmens.
Bible, Genèse, chap. 39, iters. i.
ieitur Joseph ductus est in JEQptum ,
emitque eum Putiphar Eunuchus Pharaonis ,
Princeps exercitus , ifir ^gjrptius , de manu
Ismaëtitttrum , à quibus perductos erat.
PAR
pAEMBVTiBm : Tftillear qui fait et
girût les habits.
Paeiii , pannitant , parmy^ per^
menant : Kxl moyen de quoi ; cepen-
dant , à condition , à charge de ,
moyennant que ; excepte , au milieu ,
à traTen ; ensemble ; per médium*
Bans le fiiesoîs on noaaae parmi , ce
qne l*on appelle « è Paris , fourniture
pour les salades , cerfeuil , estragon ,
pimprenelle « cresson alenois , &c«
Et li naiiu hance la eorgîe ,
Quant Tenii k woit aprociet
Périr la tsU parmi le via ,
St eele a aon braa devant mia »
Cil le rejette » ai Ta feme ,
A. deooavert aor la main nne»
Motnan dSrt» H^TEmdi.
Paehe : Pièce de charpente.
PAaocRE : Paroisse, territoire dont
les habitans sont soumis , pour le
spirituel , à la conduite d'un curé ;
piurachia.
Cû preitre ëoat une grande trocbe
De fana Tilaina en m parocht ;
Un en i én»t qui deteur toof
Satoît erent, fier, et estons.
Gamtier de Çoinsi, ^. i , chap. %%,
PAaoGHiÂicHE : Droit du parois-
«en envers le curé ; le territoire d'une
paroisse; de parochia.
Parochiai^ ^parauchiaul : Parois-
sien , paroissial , de la paroisse ; por-
rochialis ; en Langued. perougial ,
parougié.
Paeoeitt : Meurtrissure , blessure.
Paeofeete , parqfferte : Offre ,
présentation, consignation judiciaire;
à^qffcrre,
Paeooe : Parle, discoure.
A Bei conrient premièrement
Qnant à sei meiroes principanment ,
Ke en bone famé en vérité ,
Seh snn nan despéoplé ,
Et k*en saptence seit loable ,
Et k*à ses hommes seit resunable ,
Et k*â éns parole sagement.
Lts Bnseignemeru tCAritto99,
PAR 3o7
pAaoi , paroiîf paroy : Mur, mu-
raille , cloison , séparation , mtir Vni-»
toyen ; paries, Arbres de paroi : Ar-
bres qui séparent un bois d*un autre
bois, ou une coupe d^me autre coupe.
JlMftn-Cria recrnt la circoncision et
lo baptîsme, por cen qn*il à Tane parole, et a
' Tatre fust ahers si cum piere auglere , assi
dosa chies de doas corrois il cosist ensemble.
Sermons de S, Bernard, Jbl, a^o.
Paeoie : Se montrer, se présenter,
paroltre. Fbjrez Pabree.
P AEOLEE ,/M»io^r, tcm'r h paroles s
Parler, discourir, entretenir quel-
qu'un , faire la conversation ; paror-
bolari.
Molt paroieftt parfondement
Des decres et don teâtament.
Il font antel nom les gotieres
Qui degontes par les cbarrieres ;
Les mes lèvent et netoSent.
Biàle Guiot, vers 233C.
Paeoril : Paternel, de père; pa-
êemus.
PAmoNiTE : Pièce de la charrue &
laquelle on attelé les chevaiu» soa
timon.
Paeost , paroui : Parle , conseille.
Bien se gart li BaHlis , qne il ne soit avocas
à cheli qni plede devant li, ne qae il ne
parout pour li.
Coutume de Beauvoisis , chap, i.
Paeoue : Selle , harnois de cheval.
Paeovssb : Paroisse ; quelquefois
ce mot signifioit, un diocèse composé
de plusieurs paroisses; àe ptirochta.
Paepaie ^ parpaiement 9 parpaye ,
parpayement: £otiei: paiement , par-
fait paiement.
VakpaicvZj parpeigne :t4erre qui
traverse l'épaisseur d'un mur.
Parpaillol , parpailloi : Hypo-
crite , faux dévot , nom injurieux
donné aux protestans ; en Langued.
parpaiioou, parpaUoi.
Paepaillole , parpHiole, parpil^
loUe : Sorte de monnoie. '
3io PA.R
les labourer, sous condition d'en ren-
dre , au propriétaire , une portion
convenue ; de pardarius.
PAETiciPEft : Avoir commerce avec
quelqu'un , vivre ensemble ; partie
cipare*
Particulaire : Officier de mo-
nastère , chargé de faire les distribu-
tions aux moines ; particulanus.
Partie : Canton, quartier, pro-
vince , patrie , contrée ; patria.
Et visita mont de églicet en ce^piu^ties, où
îl oy dire que rertax ettoient fètet , c^est à
savoir l*égUj»e Saint Verain , Téglise de Saint
Mor, et l'église de Saint Eloy d« Ferrièrei.
- Miracles de S. Louis , chap» 4^.
Partie : Partage , part , portion ;
pars f partis. Faire partie : Interve-
nir, se rendre partie.
Bonne chose est , et le constnme le Tient
que tous lilretagei qnl Tiennent en partie soit
entre, frères et serenrs, soit entre antres
gens. Coût, de Beauvoisis , chdp, 47.
Partifjcat : Distribution, par-
tage ; partlûo.
Partir : Confiner, être Unutro-
phe \ partiri.
Partir : Partager, diviser, distri-
buer, prendre part ; partiri.
Le Duc fist partir le butin , si le fist bailler
et deliTrer à ceulx qui bien raToieul des-
servy. Roman de Gérard de Neyers,
Ah, belle cousine, bien apercevons que
vouh ebtcsixm joyeuse de Thoneur que ce très
vaillant escuier a conquis, dont Monseigneur
tt moy y partons.
Rotnan du Petit Jehan de Saintré.
Partir : Se retirer , se détacher ;
couper st'purer '^ partiri; en bas Bret.
parti.
Partir , auhst, : i -: t. i, , v'ivision.
On s'ura par le partir combien chacun
aura. Coutume de Beauvoisis,
PARTiROiiR,/;rtr^o;^r; Qui partage;
partitor,
Partisson : Cordon de liu prct
à filer.
PAR
' Partit : Sorte de petite monnoîe.
Partoinonance : Suite , cortège ,
escorte, compagnie.
Eudes de Chaatean-Roon Tint
Tost après sans grant p€utoingnûn€€
Légat 4c pur le Pape en France ,
Qid tant ne quant n*einpéeadia ,
Carde la crois i préeacba
Ou IHia le filt Dieu as&istrenU. .
CitiUatime GmÊrU
Pârtoubier : Empéchenlënt , ren-
versement ; perturbado,
Partrouter : Trouver, rencon-
trer, inventer.
Fu lors partrmwe» cîs Romans ^
Témoins les EkeTins dormans.
^ieros de Riez , cité par Borei au
mof Ekevin.
Partuaxge : Commerce, vente,
débit , distribution , partage.
Partuis , partujrsy pertruis : Trou,
creux , ouverture , brèche ; tanière ,
repaire , retraite , antre , caverne ;
de pertusus. Voye* Pertuzs.
Et saches qne je ne savoye
Se partais y avoit , on Toyc •
lie lieu par où Ton y entra&t.
Roman de la Rose,
Partuiser : Percer, forcer, ouvrir,
trouer ; depertusus, pourpertundere,
Partu ration : Accouchement, en-
fantement ;/7arfi/r/(ero, ponr partura,
Partijrer , parturir : Accoucher,
enfanter ; parturire,
Partuzaine : Sorte de pique ou
de lance.
Partuzainier : Soldat armé d'une
pertuisane.
Parue : Parade, qui se dit lors-
qu'un vaisseau déploie tous seB pa-
villons.
Parure : Ornement , broderie -y
paratura; pelure d*un fruit.
Par VERS : Mauvais , méchant \
perversus.
Ce malheur p€uvers
Chemine à travers
^AS PAS 3ii
De Fmee U «erve , jort de la retnrreetion del Sfalor ; k toi nt co-
Par des chemus coartre ^ vient pas abstenir.
Soabtils et direr» , J)iai. de 5. Gtégoire, iw. a , ekap, i.
Et oui Q*eii reserre. ^r^^ iv -^ tv
^ nue, aicêns : iferaciter hodiè resurreeiwnis
PWTIirBAU : Palonneau d*nne ber- domînicœ Pascalîi d^# estf aàstmere tibimi-'
se , dVtrain d'un carroMe ; en Chani!- "*""* eomgnUi,
penois peronnete. Pasceret : Malade , patient.
Pas : Passage dangereux et étroit, Q"» **• orroît qant îl orinent
gorge de monUgne , défilé , chemin , ^*"" tl ?*"'"? • "" " devinent ,
«.^-.» j L 1 .. .. Comil jugent le /M«c«re^
pont;de/;aj^jw; en bas. hit.paseUuss p.r moi qui ne ^nTmie net,
du Grec patetn, aller, marcber ; en £q chascon hom trovent teche.
bas Bret. pas. ^i^^ Gulot, vers 1564.
A Dangier inî venus hontens, PASCHiER : Pâturage; depascere.
De ma pas fcrc covoitena; jpAscom : Printemps , selon D. Car-
Mès u Jiaie ne païaé pat pentier.
Por ce qu'il m'ot véé le pas. ti . » -r • • « «.
le le trovai empiez drecié , ^^* ^ ARMES : Lieu qu un chendier
Fel par semblant et corrodé. entreprenoit de défendre , et qu'on
• BomoH de la Rose, vers 3x69. ne pou voit traverser sans combattre
Pas : Certaine mesure de terre; 1^ susdit chevalier, qui préalable-
passtts. Dans la Saintonge , c'étoit ment avoit attaché à un arbre ou k
un terme qui servoit à exprimer les lui pieu , l'écusson de ses armes. Le
lieux où se payoient les droits de ter- téméraire qui vouloit lui disputer le
rage, cha'mpart et agrier. Pas de la P^^ » touchoit Técu avec sa lance ou
ifigne : Droit d'agrier qui se payoit 1^ bout de son épée , ensuite de quoi
en nature au bout même de la vigne , ils se battoient , et le vaincu donnoit
où étoit un vaisseau appartenant au ^^ vainqueur le prix dont on étoit
seigneur, qui étoit destiné à recevoir convenu avant le combat.
ce droit : le pas de la recette se payoit P aslb : Blême , décoloré ; paUidus.
au château ; et dans les contrats Paslxiir : Perte de la couleur na-
d'arrentement , on avoit soin de spé- turelle ; paUor.
cifier le lieu où il devoit se payer. Paslis, pallis : Mur, clôture, pa-
Pis "(lettres de) : Sauf - conduit , lissade; de palus.
passe-port. Pasm eson : Défaillance, pamobon.
Pas : Pays, contrée ; pagus. Pasmoier : Prendre avec la main ,
Pas : Réception dans un corps ou empoigner ; de palma.
dans une société. Pasmole : Paumelle, espèce d*orge
Pasadouz : Espèce de flèche ou dont les épis n*ont que deux rangs,
de dard. Pasnage : Droit de ptûsson^ ee
Pasat : Aire , pavé. qu*on paie pour la pâture des bes-
Pascage : L'action de paître. Foy. liaux. Voyez Panaoe.
Pacage. Pasnage , panasie , panassie, pa^
Pasgas , Pascaz , Pasche , Pas- nayes y pcUenade : Panais , racine po-
chesy Pashes : Le jour de Pâques ; tagère; soupe aux légumes ;jc7a/ia^^
de Pascha. panacea.
Mais li honorables prestes de rechîef affer- PasnAGEE , pasnoiger : Paitre , pâ-
Boit , disans : veriublement liai est &i Pascaz, turer \ pascerCm
4
3ia ¥ A Si PAS
Pasox : Sorte d*orneiBeat. Passaioe ; Passage , lieu où l'on
Pâsquel annotif : Qni revient passcdaii»iinbac,et le droit du pas-
tous les ans à la même époque, au seur,passage d'un lieu dans un autre;
même jour ; de pascha. en Ims. lat. passingium ; on le dérive
Pasque&asse : Droit qu*on payoit de passas. Voyez Pas.
au seigneur pour le pâturage des Passaiee : Potion xnédicinaUlpas-
bétes de labour \pascuarium. sée à la chausse.
Pasqueeet , pasquerez : Le temps Passavoeau : Pièce de canon de
de Pâques ; paschaks, huit livres de balles, laquelle pesoit
Pasques-commextiaulx, commu- 35oo livres.
niai y communians, communiaux ou PASSAirT:Soùlier,sabottbrodequin.
esoQimmichans : Lit jour de Pâques, le P assaut ^passavant: Sorte de mon-
dimancbe de la Ilésurrection , temps noie du Hainaut.
auquel on communie , la quina^e Passata : Droit de passade , qu'on
depuis le dimanche des Rameaux jusr levoit en Albigeois. F^Ofez Pas.
ques à celui de la Quasimodo. Pas- Passavawt : Cri d'armes de Thî-
qaafiarie, le dimanche des Rameaux; j^^^ ^ Comte de Champagne.
Casques closes on cluses , lé premier Pj^^sayaixt : Machine de guerre
dimanche après Pâques, celui de la ^^ Uaneiïe on mettoit des soldats.
Quasimodo; Pasques chmiwux , le ^ ^ t- •«_
>• j r\L 1 . . ' . Passe, jmi/eatf. oo^jeè: Lisière,
jour de Pâques , le premier jour ou • , ,, ' ^ .^ --/ -C , '
•, j I • j j -1 bord dune étoffe par sa lanceur,
1 OA mange de la viande , depuis le i tv r^ *:
* ^^ , 5 j n f selon D. Carpentier.
Îour des Cendres ; Pasques les grans, ^ ^^ ,
e jour de la résurrection; Pasques ï"^*" '• Chemm, scnUer, passage;
neifes, le jour où commeoçoit alors "® passas^
la nouvelle année , qu*on conftptoit Fasse , passeur : Qualités que les
d'après la bénédiction du cierge Pas- gentilshommes Bretons prirent dans
cal ; de pascha. ^^^ actes, depuis la fin des Croisades
Pasquis , pa^iuis, pasquîer, pastis , jusqu'au xvi* siècle ; c'étoient encore
pâUs : Pâture, pâturage, lieu dans les noms qu'on donnoit aux notaires
lequel les bestiaux paissent ;pasautm; et aux autres gens de loix passant des
en h. XsLt.pasquilis; en b, ^veK.paska. *ctes publics.
Passade : Sorte de péage. Passe : But auquel on vise ; de là
Passade : Partie de jeu. passe, lieu où l'on tire à un but.
Passador , passadour : Espèce de Passe , passer, passereau , passe-
£èche pu de dard. rel, passeres , passeron , passerones ,
Passaoe : Voyage d'oulre-mer , passeroun : Moineau , sorte d'oiseau
guerre sainte.. connu à Paris sous le nom de pierrot ;
Passager : Petite barque 9 bachot, passer. Voyez Moins.
chaloupe , suivant Borel , qui cite le ^..^ j, ^ ^^^t , plear« w, DamoUeBe. ,
livre de la Toison d or. Le passereau de la jeune Maupat :
PasSAOEUE : Passeur de rivière, Uo autre oy^eau, qui n*liaplaTne»qu*aux«i«le4,
batelier^ celui qui conduit un bateau ^*^ «*«^°>^« • ^* connoÎMer-row pa. ?
ou un bac pour passer un fleuve ou MVi;*pVr'ie»p:irti.'i;^«^;n;«*;
une rivière ; en bas. \s^U passagerius ; QMnt il ue iccoit rien faire à la naijtrwse.
en bas Bret. passager. M^rot , ^pigr, duPuss^n^it de M0ispm.
PAS PAS 3i)
CA trbrei ti a feaîUet mont ,' Tent poster par êertmtnt det tmtsloreft doBt
Grsnt et belet à grant me»nre , on te puet pa»ter par conatiuM.
Rt moiik tout de grant faiture ; Coutume de Betmyoitû, ekmp. 3a.
Dedeat cel arbre lor ni font ^ -n • • < « «
Li passerei aai petit sont PaS8BEILLE$ : RaiSins séckéê âU
Oiselet , et de grant affaire ; Soleil ; pOSSulœ ^passuàwum.
Dedenf l*arbre font lor repaire j PasseeoV, possere^ul, p€USeroun Z
We regardons plu. U natnre Moincau; au UfDXDUi posse ; poster;
Don eedre , et que ce ténéfie , _. * , ^ ww «,•
Ne don Libane «fnoiquon die . «» Langucd. passerai. Voyez ViMM.
n^ 4e pauerenes pttlu I^, passereaulx ne mangent ainon qn*on
Qui en cel arbre font lor nit. ,^ ^^^ 1„ ^^g, . j^ „ J ^^ ,.„^^ ^^.^^
Le Fbiuerat're, Mis. de N. D,, M. 1 8, au chap. me flatte. Babelais, Iw. i , chap, 5.
deiaSénéfianee douCedre etdesPtuseres,
_. , ^ , . , ,. , . Passeeose : Muguet, fleur blancli*
Passée : Trace du pied d une bétc ; prinUnière qui vient dans les boia ;
cbasse aux petits oiseaux. Dan» la ^ette fleur n'a point encore d'autre
Saintonge , passée est un petit cbe- ^^^ ^^^ ^ Bourgogne, le GAtiuoU
min, une petite allëe, un petit sentier. ^^ j^ Berry ; en Lyonnois griiiet.
Passefilons : Cheveux crêpés qui Passeeoutb : Adroit , fin , subtil,
tombent »ur le devant et le« côtés La passeroute : V^t ou l'adresse de
du front. foirç mj ^q^^ extraordinaire.
Passelee : Placer , planter de» Passbt (aller le) : Marcher gravc-
écfaalas à une vigne. ment , marcher à pas lenU et mesuré».
Passei^. Foyez Paieciaulx. Passieeb : Route , diesiin , ouver-
Passement : Seing , souscription , ture, passage, sentier , voie ; lien
passation, confection d*un acte ; pou- fermé de pieux , éduaes ; dépassas,
voir de passer des actes publics ; de Gnîllanme Dnchaisnoît cstoit entres où foi»
passus. Dans un acte passé en Sain- «ei , ti faltoit jMiiiierwf pour monter à mont à
tonge , l'an 1 6oo : « Pierre Mercier «'««P^ OoiUanmo Dncliaiaaoit iéi-
vend une maison soixante - douze •«it/««îereà.^.pée. comJeTowaid^^^
]• .1 .,^. ^ 1 j FiUe-HardouutfMss.foL^^R^.
livres , qui lu j ont été payées lors du *••»-? ^
passemeru dudit acte ». Passion : P&ture, p&turage, action
Passerage : Péage, droit de pas- <*« p^iire ipastio,pascuum; en anc.
sage qu*on exige des passans; de Prov.^o^/io. Voyez Paissom.
passas. Passion : Mal, douleur, souffrance;
PASêioiE : Passer sur, passer ou- passio; en anc. Vrov. passias.
trc , traverser un pays , une contrée ; Passion aiee : Malade , souffrant ,
s*en rapporter à quelqu^un, achever, <pii a des passions ; de passio.
pertransire; en bas. IslI, passare. Passion aies : Livre qui contient
Passe POETE, /?<wfetfva«/: Sûreté A**^aioire de la Passion de J. C. ;
pour voyager, sauf-conduit, lettre possioiuutus.
de recommandation. Passionnaiee : Livre qui contient
Passer a ou pae son serement : ^^^''Tî ^"^'''y" ^« ^** ^^'*
Être cru sur parole. en général.
Passion : Maladie, passion \pauio.
n fu jugîé que J«>li.n ne .'en passeroit pms PassODE^CH :,PaSSe-droit.
oor son jrreiiK/if, ainchoit conriendroit que r\ t\ ' • ji
ilpronTa.t li paiement par preuve., et par P^**OT : Dague , poignard.
«ht jngeiEtiU paet'O* «lUtadte qat ^ se F ÂêTf pastel, pastis: Repas, noor-
3i4 PAS PAS
riture ; pâture , pfttnrage ; ce qu*oii Faste ms : Gronderie , querelle,
payoit pour être reçu dans un corps Pastixmens : Repas, banquet, dé-
de métier, et pour le repas qui faisoit bauche ; de postas.
partie de la réception ; postas; en ^eil tnnt li fil de cett terle kî Tirent «m
basse lat. pastellum ; en Langued. pastîemenz et en yvroignes , et en deleit d«
posta, pasto, char. Sermons de S. Bernard,/bi, ia3, JT.
Et les fils de Aaron Teneront son unk par Taies sunifiUi hujus sœculi , agenim m co-
«iviroun del altier t et il mettront de céo el meMatjontbat et ehrietatihus , in erapttla et
past del fea Dominical la gretce que couere le intraciioU, in cubiiihus et impudicitiis,
Tentre , et que couere totea les Titals ; et les . _ .
deux peut» rein» od le peUcle qe est sur eux Pastiger , postoier : Transiger ,
jonste les iles, et la grcse del estomak od les faire un accord , traiter,
pttîts rein». Pastin AGE : Pâturage ; àeptutiner,
Bible, Lé9iHque,ehap.^,'v.iZ,n,eti5, p^ttre, pâturer.
EtfundentfiliiAaronsanguinemejusper r% -^ *ii
edtaris circuitLm : toUentaueex eâ m pa.^ ^^*''" '' ^^r, muraïUe ; panes.
tgnU Dominici adipem qui operit 'ventrem , Pastis : Contribution dont on est
€tquitegit univtrsa viûdiaf duos renuncu- convenu, accord, convention î /rac-
las eum reticulo quod est super eos juxtà ^^^ Voyez PasqUIS.
iUa,etarvtnamjecoriscumrenunculis. ^ "^ ^. ^kA^ i*
' ^ ., Pastis, DflJttwû^: Pâturage, lieu
PA5T : Passe, d passe. ^^^^^^ ^^^ ^^^^^^ j^^^ f^ j^
De grant congnolssancc sont 11 hoir par usage, .* ,
Se les mors oublièrent , il ne furent pas sage ,
Bon fait faire pour soi ains qn^on piut le pat- Pastissages et trnages ,
sage. Codicile de Jehan de Meung, TaiUes pour payer les gages.
Pastahade, pastenade, poste- JlainChartier, cUé par BoreL
noiUe : Soupe aux légumes , carotte , Pastoc : Sorte de bâton pour s'ap-
•p9Lïïd\&\panax,pastinaca,pastinago; puyer, béquille, potence,
en Langued. petstermtgo ; en bas Bret. Pastoi : Paisson , action de paitre ,
pastounodez, pastounadezen. On em- et pâturage.
ployoit ce mot , au figuré , pour dé- Pastoier : Pâtissier ;^ArftcenW.
signer le membre viril. Pastor, pastoreau , pastour, pas^
PkSTAKj patari : Sorte de petite toureau y pastourel , pastre , pastur,
monnoie de cuivre. Voyez Patard. pasturays , pastureau : Pâtre, berger,
Pastarié : Boulangerie, lieu où garde de bestiaux; /7âkf /or; au fém.
Ton fait et où l'on cuit le pain. pastore, pastorele , pastoure , pastou-
Paste : Masse, assemblage d'une relie, bergère. On appela aussi pas-
même chose en botte ou en paquet, toureaux, une troupe de bandits qui
Porter la paste au four : Payer la parut dans les xiii et xiv* siècles,
sotlbe d'autrui. t» »-•.• i .- l
. «* •• Lautrfc ler par la matinée,
PasteILLER , pasteuer : Moulin Entre un bos et un vcrgicr,
qui pile le pastel ou la guesde. Une pastore ai trovëe ,
Pastel : Pâte , pâté. Foyez Past. Chantant pour soi cuvoisîer.
Pastellans : Prenant de Ta pâture , ^* Chanson du Roi de Navarre.
mangesini y pascualis. Pastoureauz, pastouraige , pas-
Pasteicc : Pâture, pâturage. tare , pastureau : Pâture, pâturage,
Pasteicotres : Toute espèce de pacage; /^^f/i/r^z; en Langued. /^cix-
prières, livre de prières ; de /?ater turgaj'/tè ; en bas hret. pa^turaich.
noster. ^ Pastouager , pasiarager : Faire
PAT PAT 3i5
paître, p&tnrer; pascere; en Lang. buit sous, et monta ensuite à dn«
pttsturga. quante-huit ; elle avoit pour légende :
Pastoux : PAteux, fangeux; de Albertus et Elisabetha dei graùa.
peu tus ; en Langued. pastouL Pataliit , paiatin , patelin, jvaie*
Pastee, pasturer : Pattre, man- vin : Sorte d'hérétic[ue.
ger, brouter 'y pascere ; en bas Bret. Patard ^patart : Petite monnoie
pasturi. île cuivre qui Taloit quatre deniers.
Ancorn'en aj-je miet en ajer ml chose qvi Yillon , parlant d'uu bommc fort
ja vos poîe mettre dayant : ti demanderal-ja paUYrc 9 dit :
âaiat Benoit trois pain» dont je tos poie juutre.
Sermons de S. Bernard Joi. 3x4. ^" ^ ■'•^*^* ^^""* ""^'''^^^-^
Repues Franches de FWon.
Pasteillon : Jeune berger ; de _ ^^ , ,
^^.,^^ ^ Pateil : Matras , dard avec une
Pastvr ^oo^/^-ex : Directeur, qui a ^^***/ -, . ,
aoin , guide , conducteur, adminis- ^^^*" '' T«**t , çouTentoon.
trateur;/,«xtor. — Une fille paraly- ^ ^^"'''"^ ^'^^^'!' pathelmeur :
tique fut envoyée, par S. Pierre, à Fourbe , adroit, rusé.
Aconces , pour être guérie ; en le ^^'"î"^,^* .patheànage : Adres-
voyant eUe lui dit : *« ' subtdité , tromperie , caresse ,
'' flatterie pour tromper.
Woatreâ pastres et nox norrecîers U bien- VAT%J.inti, patheiiner : Tromper,
«nrooft Pirrea li Apostelea a moi enroiat à i.^*i* ^ ■* j •« j
toi, par k« t. moi doires delîTréir de cette «ubtiliser , tendre des piéges , des
enfermeteit. embûches , caresser, flatter, amuser^
Diai, de S, Grégoire , liv, 3 , chap. a5. amadouer pour tromper.
At Ula inquit, pattor et nutritor wMwr Patehosteb , poteruOe , pâtre ,
beatus Petrus Apostoius ad te me mitit, ut ab patre-ftostre : Dizain de chapelet ,
infirmitate istâ Uberare me deltas. ^^^^ ^ oraisou dominicale ; chapelet
Pastueal , pasturéaul : Pré , p&- dont les Chevaliers de Malte et quel-
turage. ques personnes religieuses , environ-
Pasture : Nourriture , éducation ; noient leurs écus ; de pater nosten
pastura. Ces mots furent employés aussi pour
Pasture : Corde avec laquelle on signifier, vérité, chose vraie,
attache le cheval par le paturon; Patenostreeie , /7a/e/io£r«ri>^ /^tf-
pâture ; de pastura. trenoterie : Métier de faire ou de ven-
Pasturer : Faire paître , mener dre des chapelets,
paître ; de jwajce/'e. Patenostrier ,/7a^e/io/>7er : Ou-
Pasvoyer : Se couvrir, se garantir, vrier qui fait ou vend des chapelets ,
n (le géant) venoit pasvoyant une grant quincaillier. Foyez PatrewoSTRIER.
mawne qu'il portoit toosjoars , qni estoit Patéors : Gens quî tenoîent des
mooU grande et liorrible. assemblées illicites , et qui donnoient
Roman de Gcrard de Nevers. -, . ^^- , ^^^ . ,,*- , ^ 1 •
a jouer a des jeux défendus ; celui
Pat (vivre à) : Vivre dans une au- qui en étoit dupe ou victime ne pou-
berge à Unt par repas. Yoit être dédommagé.
Patac , patacon , patagon: Mon- ^^^ ^^^^^^ u,^,r. et o.telier. . qui
noie jd argent frappée en l*landre ; B^oinent taverne et ottelerie on leur aerjanz ,
patago. £Il€ valut d*abord quarante- et û ueaat osest de meôu meali«r , ai corne
3i6 FAT
pmdor et trîboMor «1 U«U aMBCtUrec , il ut
iOBt paf de ce temi.
Uu. ée la BièL Impér,, n* 8407, foL 40.
. Patbpi* : Cloporte. ^.Poegslet.
Pateein : Qui est destiné à souf-
frir comme martyr.
Patseiv ; Bavard , causeur, babil-
lard ; paterinus i nom de certains
hérétiques.
Paterlis : Certaine prière , ou ce
qui sert à prier, chapelet ; de pater
noster.
Patct : Lent , qui travaille avec
application , mais lentement.
Patibul]& : Exposé, mis en Tue ;
patibttiattts,
Paticle (mener grant) : S*amuser,
se réjouir, se divertir.
Et 11 BTugle do solier
à. Furent serri com Cheraller ,
Ghascnnt grant padeie menoie ,
L'ens à Tantre le TÎa donoit ,
Tien , je t*ea doiog « eprèe m^cn doue»
CIt crut tor une ^logne bone.
WMiau des trois Aveugles de Conpien^ie,
par Cawrteharbe , n^'j^\%^foi, 74, A*.
pATizr : Soulier très-haut et aussi
élevé par devant que par derrière \
il n'éloit qu^à Tusage des femmes ; du
Grec pateo, suivant Borel.
Patiniee : FaiseiÀ* de patins, cor-
donnier dont le métier étoit appelé
patinenc.
Patihous : Misérable , qui souffre
beaucoup.
Patis, poussa ge y pâturai: Pré,
prairie , pacage , pâture. V. Pasquxs*
Patis , patiz : Pacte ,. convention
concernant les contributions ; de
pactus.
Patoiee , \\&tz patojery patouillcr :
Prendre avec la main d'une manière
sale et malpropre , marcher dans la
boue , dans un lieu marécageux ; en
Lyonnois patrigoter, — Un prêtre
du diocèae de S«ns étoit tombe w.
1^ AT
luxure , et ne s*éUnt pas eostaté de
ce péché :
Aues tosTent 11 aTenoit
Pour fOA pechié , ponr ton Éudiee *
Qa*U Téoit euml le galice (calice)
Un ^rant cnpoot Uit et hideiu :
Tant par iert noir* et tenebrens ,
D*Ire et dVrdenr si trepoant ,
Que U Teniiia ora et pnana
Parmi U gaenle li boUit,
SI laidement le rebouloit ,
Kt Dotoioit à hii aet patea
Qa avojt pina noirea qne ^ivatea.
Gautier d» Coinsi , lip. i . cAiy. 33.
Patoùeil : Mare , bourbier» die-
min boueux.
Patouillb : Ronde d*iuie garda
pour veiller i la sûreté d'une TÎ&e ou
d'un camp.
Pateation : Traité, aete , conven-
tion ; patratio,
Pateelie : Oraison , prière ; de
pmter nosten
Sire TleiBart , que me gabea
C*ett coustame de cea Abes ,
Qni n*oat ulent de rieo donner ,
Si commencent à aermoneri
If^ai talent à pièce qae die
Patrenoatre , ne patreiie ,
Ne prières , ne misereles ,
Plna Tolentiera chant Paitoardea
£t d'Olivier ou de Reliant.
Gautier de Coinsi, U». i , chap, 3o.
VkT^EVLoiGTX%^patremoingne: Bien
de famille, patrimoine ; patrimonium.
Àinelioit se clieviMeot dea fraiis fief, qne
il ont de leur patreit^gmie on de béiailioea
qu'Ua ont en sainte Ëglise , ou chil qui sont
ou serTÎce le Roy , car li serTice en tant
comme il sont , les franchi st à que il ne payent
ne toute , ne taille.
Coutume de Beautfoisis , chap, 5o.
Pateeeostre : Prière, oraison;
chapelet , ou les gros grains dont il
est composé ; àe pater noster,
Patrkhostrier : Ouvrier qni fait
ou vend des chapelets , marchand de
-quincaillerie.
Patrenostriers , c*eat k saToir faisierea de
toutta aaaiarM da patrtaùttm et da bo«-
PAU
«l«tct àMolart 4|Dt oa fait et lactoa , de ar-
chal et quoirrc neuf et yiéà et de noUiu à
robe que on fait de ot , de cor et de yrolre.
Establtu. des MêsHers de Paris , fol. 1 49.
pATaiAECAT : Diocèse , cVtl^i-
dire , que trèt-andennement on ap-
peloit diocèse» plusieurs provinces
réunies sous un m^me chef, qu*on
nommoit vicaire : cette dénomination
n*est plus employa que par l*église ;
pmriarchaius,
PATaocufxa : Plaider, défendre
une cause , prendre sous sa protec-
tion , tiicher de faire du bien à quei-
qu'un ; patrocinari.
Patronage ^patronn£iige,patro9^
nage : Droit de nommer à un béné-
fice , à une église ; et , suivant D. Car^
pentier, certain droit que les patrons
d*une église prenoieut sur ses reve-
nus , offrandes , &c. ; jus p^Uronaiâê,
patrocinium,
PATaovisEE : Conduire un vais-
seau en qualité de patron , os de
pilote*
PATmovv^E : Dame de lieu , dama
de paroisse , protectrice ; pairona»
Pateuisagk : Droit dû par les mar*
chauds forains.
Pats : Paix , tranquillité ; pose.
Patu : Vase qui a une patte o«
on pied.
pATUaAL , patureau , patns : Pré
destiné à mettre les troupeaux mu
pacage ; en Langued. patus. Voyeé
Pasquis.
pAVjpaus j paux : Pal , pieu « p^
quet ; bftton ferré dont se servoient
les dimeurs pour enlever les ger-
bes ; palus i en bas Bret. et en Gall.
pawL
Pau , paus : Cheveu , poil \ pilus,
Pau , paus : Peu , en petite quan-
tité ; paucus.
Qnaqt )e venrai oxkpaus lerai ccnëai
Sca» «t hHmmm de mifui^ t«nf al ,
F AIT S17
Et M {é tttîa k*a«a/MHc en cet deae
DIJmilité mou despenaiar ferai ^
Chtl trol porrout bien l*oetel goaTerner,
Serrir Attowa et les sieiit otteler.
Et ê^mrét yaaa vient dae«eiidre Meraie
De joie iert tons II couTens reemplit.
Fabliau, Mu, dû N. D,,/ol. 3o4, T^.
Pau , pambc. Voyez Oboubs.
Paubobt : Sorte de b&ton fourchu.
Pauchb : Mesure pour les liquides.
Paochb :• Servante , fille domes-
tique.
Pauchb : Pèche « action de pécher \
piscatusf d*oiipaueher, pécher, pren-
dre du poisson ; piscari ; pamckerie ,
marché au poisson ; pisearia.
Paucheub : Pécheur , marchand
de poisson ; pisc€Uor, piscan'us.
Paufbbei : Mince , délié.
Paufobc , payfnrche , paufourc ,
parfowcke .; Bâton fourchu 9 sorta
d'arme»
PAuaiM rCertaine mesure de grains.
Paul : Pieu , poteau \' palus.
Paulibb : Homme préposé pour
la levée des dîmes. Ployez Paux.
Paulmb ^ paume : La main , le de-
dans , le creux de la main ; mesure
large de quatre doigts ; de palma.
Chéoir tputhpaulmés : Tomber sur
les niains. ' \
Quant mort le virent sans recoan
Et tantoftt à lort pies abatre ,
Ilof c TéÎAt-oo paumes batre ,
Et draâ desrompre , che^eus traire ,
Grant paour oy de tel afaire.
Jehatf de Condé.
Lora caHiflieaeer<;Dt à trtrr toat eaaemble
et à battre lora paumes , et tirer lor caf eax «
et à dire, ah ! laaaea raitivra doleoreuaea , qua
devenruna noua , fuioos noua eut.
Roman des sept Sages de Rome»
Paulméb , paumée , pauméye i
Mesure de la longueur de la main ,
étendue de la main depuis l'extrémité
du pouce jusqu'à celle du petit doigt ;
main pleine. Bailler la paumée : Tou-
chas Ja asaiiVv pour marque qi^*ua
3l6
p Atr
T« ytUÈ ê^09t II otteI«r ,
Bt n aain t*CB ▼«mdrM «kr,
Aiatjor pour ce c*oii nt te Toie^
Se 1>ei tVqttîeat» et te dit joie,
Bien a U robe deterrie ;
Met garde , »e de^eore nie
S*ele est orgaillenM ne iiere ,
Com afificrt a tel pautoniere ,
Que ne te TueUe recevoir ,
liOrs te porras epparceroîr
Qne mal a emploie ton tea».
D«tqn*aa matin que Taube crleve ,
Qne 11 gent dou chastel te lieve ,
Jà fa la norelle ewandue
Que par la garse ta téne
Qse vcnui eit sire Renier»
Maa-Testo« eom^ pautoniers ,
A pié , sanft etcu , et sans lance ,
Et de perdre sont à fiance
Cil et cdei qni pleri Tont.
^Jthan U Gaiois d'jéuiepierre , FaNiaû de
la Bourse pteine de Sent.
De la chartre a lea defs Amors,
fit ai i a mil trob porticn,
Bian-iemMant a non le premiers ,
Et Blanté en est fait signors ,
Dongicr ont mit à IViis détint ,
Un ord lelott , vilain , puant ,
Qui moult est mans et pauionien;
Cil trois annt et pronU et hardi ,
Il ouït tost ont nn amant saisi.
XX2U* Chanson du ttoi de Navarre,
Atcb-tos guerre à li emprise ,
Por ce que il tos aime et prise ,
Et que il est vostre subgiez ?
S*amors le tient pris en ses giea^
Et le fet à tos obéir.
Devez le tos por ce liaîr ?
Ains le déussiei espamler
Plus c*on orgoilleus/MUiidilier.
* Roman de la Rose, vers Saçi.
C*est par tos , dame pautoniere.
Et par Tostre foie manière ,
Ribaude , orde , vil pute, lisse ,
Jà TO%tre cors de cest an unisse,
Quaut à tiex mastins le lirrez ,
Par TOS sut k honte lirrez.
* Même Roman , vers 9$ 19.
O caritë , la me ditit-on
Que jadis en la maison
Del pipe estoies consillîaire ;
Dont ala la court par raison , '
Mais tu n*i fus c*une saison ,
Car on te mist à la forierc
PAV
Par conseil d*ntte paunnkrt ,
Chest couToitise la bonnierc ,
Qui ne redoote trakîaom
Faire, tant a pecune chieres
Pel cner tapist sons bêle chiere,
Qnaut on U fait d'arvent neXmm,
Roman de Ckarùe, etn^ke 8.
Pautohnibab : Bonne y gibecière,
selon D. Carpentîer.
PAOVEETi : Semi-prébende dans
l*église de Reims,
Pauvretés : Les parties dn corps
qu'on doit convrir.
Paux : Long fer pointa avec nn
manche de bois , dont les pauUers se
servoient pour piquer et enlever les
gerbes de la dlme ; cet instrumeot
pouvoit servir d*arme offensive , et
diffëroit peu de la hallebarde ; de
jpaltuf»
Plus , p£utz : Cheveux , poils ; de
pilas.
Pauxéir : Pécher, prendre du pois-
son ; piscari,
Pauxéux : Homme qoi prend et
vend du poisson ; piscaHxr,
Pàuxoits , poxonê : Poissons , pe-
tits poissons ; pisces,
Pauxoués : Qui porte secours ,
qui aide.
PAtJz : Nourri , repu , qui a pris
son repas.
Mais nna justes n'est ^sc de cmelteit et li
péckana sers por ice del juste Senior est eo-
mandéiz à batre par ke il soit eméindeiz de U
félonie. Dial. de S. Grégoire, Hv. 4 , c//. 44.
Sed nullus justtis cnuMitate pascitur, et
delinçuens servus ajusta Domino idcireo etedi
pnOfçipitur, ut à neqnitiâ corrigatitr.
Pavage : Péage, tmp^t, tribut pour
l'entretien du pavé et des chaussées ;
d'où pavagcur, celui qui lève cet im-
pôt ; àepedagium; en bas. IdX.pava^
gium ; en bas Brei. pavatch.
Pavage : Action de paver, le mé-
tier de paveur.
Pavaie , pav/e : La pécbe , fruit
du pocher.
PAT
Pàtàic : Auberge.
pAVAiEE,^ap/er .* Le pécher, arbte
^i produit les pèches.
Pavail 9 pavais f pavart , pavas ,
piEvesche, pavesme, pavois, pa^^oi-
sine : Sorte de grand bouclier qui
couvrèit le corps ; àepapilio ; tente »
paTiUon, couverture qu^ met le corps
à l'abri; en LAngneéL paves , pavèt;
en bas Brei. pabeU.
Lon ebascon armé de ce qa*ll deToit , preat
u jmvescks en sa main tenettre.
Roman du Fetit Jehan de Saintré,
FAYÂiêEun^ pavesché, pavescheur,
pavesier, pavessier, pavetier, pavi-
sieur^pavoiseur, pavoisien,pavoisier:
Soldat armé d*un pavois, soAe de
bouclier ou d*écu ; en bas. XaX.pave-
siator^pavisiarius ; enljam^. pavesié.
Patamkntee : Paver.
Patï , pavement : Couverture :
manteau.
FAYitcu^ti^pavechier, paveschier :
Couvrir d*ua pavois ou bouclier.
Pavemeiit : Pavé, carreau, la
terre ; pavimentum ; en Langued.
pazimën.
Afflictions fetoit el toutes
A DUS genona et à nus contea,
An/Mif«em«/i^ joingnoit sa bouche,
Il*i aaroit nul Tilain reproucbe.
^ Butebtuf, Vie de Sainte Elisabeth
de Turinge,
Les vers suivans sont une imitation
de ceux-ci :
AdoDC se mist la bonne femme
A nnla jeÀoulx et à nulz coûtes ,
Le pavement moulla de goutei
Qoi des yeuls lui chiéent à val ,
Qni le œonllent tont contreraL
Boman du. second Renard, foL 7 1 , F^,
Pavssade , pavoisade : Palissade ,
sorte de grande claie portative , der-
rière laquelle les archers se mettoieut
à couvert pour tirer.
IX.
PÉ A
Bai
Pavkschb , pavesme : Grand bou-
clier, couverture.
■
Mais quant le vrai amoureux part de son
parillon tout armé , comme il doit estre garni
de êûpoMsme , «t de tous aea bastons.
Roman du Petit Jehan de Saintré»
pAvxscHEa : Se couvrir du pavois.
Pavisikue. Voyez Pavaiskue.
V LyoïJL^ y pavoiser : Se garantir »
se couvrir avec un pavois.
1^ AYoïs y pavoisine : Couverture,
bouclier; palissade, rempart; dais.
C*est Dieu , qui est mon asseurimce ,
Et mon pavois : j'ay espérance
En Iny , qui garde » et fait vainqn«nr
Un chacun qui est droit de cueur.
Marot, Pseaume 7, vers. 10.
Pavois : Armée d'observation ,
aide , secours.
Pavoisade : Bangée de boucliers
on pavois, qui garantissoit les com-
bat tans.
pAVON,/?£i^ott/2,au féminin />ai^-
nesse : Le paon, oiseau de basse*
COUT', pavo; en bas Bret. pawon.
Pavoue : Payeur ; pavitor,
"Pxx : Lods et ventes, suivant Borel,
qui cite Galand , dans son Traité du
Franc- Aleu.
Payelle , payele : Cuve , bai-
gnoire,poéle à frire, casserole et pelle.
Voyez Paele.
Payenie , payennie : Pays habité
par des peuples qui ne professent pas
la religion catholique.
Pay&e : Certaine redevance sur
chaque maison, qui se payoit avec
une poêle ou chaudron, ou leur va-
leur en argent.
Payscolle : Poêle.
Payssiehe : Digue, tranchée.
Pé : Pierre , nom d'homme.
PÉ : Pied, sorte de mesure; àepes.
V± (rime) : Paix, tranquillité ;pax,
PÉAGE : Droit de passage ou d'en-
trée , tribut que Ton paie à des sei*
Sj4 P E D P E g
Ne Mî mîe les dra. prjâîer. janés : Juges de villages , âppdés
lies cierge» et 11 chBndelIer, -.«-.: • i» ^ ' "*\..
Qoe nui? et jor sont alnm^. aussi^jugcs SOUS 1 orme , parce qil'lb
Valent tout Tor d*ane cité. rendoient leurs jugemens ddxmt et
Le Lqjr ou DU ttronet, *»en 383. sans tribunal , n'ayant point dé nége
Pécore AECAniQUE : Ane, béte, pour rendre la justice; stfuues in
atupide. Despériers, NouveUe xvi*, pedihus»
l'a employé; et Juvénal, satire yii, Pedahi&b : Juridiction jd*un diâ-
s'est servi ^arcadlcus ju^enis ^ pour telaîn, d'un juge inférieur,
exprimer un homme béte et stupide. Pedaeeste : Sodomite; /^oKlerw-
Pegou , pecoy y peczais : Droit sur tes ; du Grec pais, jeune garçon^ et
les vaisseaux qui se brisent ou qui erastes, aimant , ou qui aime,
échouent. Pede : Sorte d'arme*.
Pecoust: Sorte de taille ou d'aide, Pediluve : Bain de pieds; petU^
impôt. luvium,
Pect : Poitrine ; pectus ; en Lang. Pedissequb : Valet , laquais qui va
pechaou, estomac. ^ pied; /i^£2û«^«<i.v. Dans la xvi^ Mou-
Vecv j.'Eipecuineypecune,pecume: Telle de Dèspériers, un procureur
Bien , richesse , avoir, fonds , argent , appelle ainsi sa servante,
monnole ; bien que celui qui est en Pedistee : Serviteur, domestique,
puissance d'autrui a pu mettre de esclave.
côté ; ce qu'on a pu acquérir par spa Comme Abram oi que Loth son frère fnst
industrie ; pecunia. On disoit fami- P''** '^ noombra trois cent et dis et oit de se»
lièrement/>.c.«/a^roi^/,/«, pour '^"t^^l^jT,^^^^^
argent comptant. ^,^/p^ Genèse, chap. 14, ww. 14 «ri5.
Repoignet-om nostre trésor el champ, et ^ . , j* ^* . .
J^tpicnne aUucet-om el sachet. *^ ,. Q"odc^audusetJèram, cafiumi^
Sermons de S. Bernard, foi. 90. ''^' Lotfiturem suum , numérota cxpeduos
•^ ^ ▼emaculos suos trecentos decem et octo ; et
Peculier : Particulier, propre; persecutiis est usque Dan quœestad
peculiaris. Cela lui est peculier : Cela wvam Damasd,
lui est ordinaire , cela lui est propre. Pedoire : Sorte de pierre pré-
P E D A Goci E N , pedogoguc 2 Profcs- cieuse.
seur, qui enseigne les belles-lettres; Vt% : Vieà; pes , pedis.
pœdagogus; du Grec Trailayotyûç, Pkes : Tranquillité, paix ; pax.
Pedance : Pitance , portion mona- Péescher : Prendre du poisson ,
cale ; de pittacium , relativement à pêcher ; piscari,
l'ordre dans lequel on faisoit la dis- P^esciikur : Homme qui prend et
tribution ; d'autres le dérivent de qui vend du poisson ; piscator.
pidanûa , formé de pictantia , c'est- Pi eu a : Effroi, peur, crainte;
à- dire , que la portion étoit évaluée pavor.
une picte , ^rte de petite monnoie Pega : Sorte de mesure de vin , à
du Poitou : cette dernière origine me Toulouse,
semble préférable à la première. Pege , peghe , pegue : Poix ;jwir ;
Peda^ïe , pedanens , pedanié : en bas. lat. et en Langued. /le^; en
Bailli , j uge inférieur, soumis à d'au- Ly onn . pege , peja.
très ; juge châtelain qui tenoit les Peghe : Certaine mesure pour les
plaids debout ; peduneus. Juges pe^ liqueurs.
PcGOXMTCxx : Diyination païenne
qui se faisoit en jetant des espèces de
dés dans les fontaines ^ lorsqu'ils al-
loient au fond , on en tiroit an heu*
renz présage; mais quand ils s*arrè-
tolent à la surface , c*étoit mauvais
signe; pegpmanUa; du Grec vnyi,
fontaine, et de fêmmU, divination.
PxcousB : Sole, poisson plat et
fort délicat,
PxGonz : F&cheux , tenace , im-
portun; de/Myir^; enLangued./ye^j
pegous.
Peguau : Sorte de mesure de vin.
PxGUE ipege, peguée : Poix dont
se serrent les cordonniers; /«m: ; en
Langued. j^e^; en Lyonn. peja; en
bas Bret. peg, pecg.
Pano : Il a pu ; du ytrhepotwr,
PsiCHKaAs : Pâturage, lieu des-
tiné â faire paitre les bestiaux ; de
pascert.
PaxGVAtE : Marmite, cbaudière,
casserole d'airain ou de cuivre.
Lon fn It Kels correcec e comanda ont
pidct ttjfeigméUvsàb araîn fiis»ent eichaiiratt.
ZiVrv a iles Maehaèées, ekap. 7 ,
Ters.Zy/oL 184, ^••
Iratus itaqne Rex , f assit sartagines et oUtf
€nmas utecendi,
ViLVLr. DE TÈREE : Piècc de terre.
FEiLisM^peillot: Morceau, chiffon,
lambeau , haillon propre à la fabri*
cation du papier; de pannulus,
Peilliee : Chiffonnier, celui qui
ramasse des peilles ou des chiffons.
Pein : 'Ptkin'ypanîs.
Peinal , pénal : Mesure pour les
grains, et qui varioit selon les lieux
où on l'employait.
Pei9orjl , peinoira y peinoramën :
Saisie , sûreté , nantissement , gage ,
caution , engagement , action d'hy-
pothéquer.
PsiifoaAa : Saisir , enlever.
PEI 3a$
Peins : Les pouces ; poUicei.
Et le aîgnel sacrifié de aon saank nettra-il
sur le derrein del oraille de cil qae est momi-
dée, t% tur les peins de sa main et de son pé«
destre. Bible , LMtique , ch, 14, vers, 1 4.
Âstumemque saeenhs de tangmme hasiiœ,
qtuB immolata est pro deUcto, ponet super
extremum auriculm dextrœ ejus qui munda»
tur, et super poUices mamûs Jextrœ etpedis,
Peieadis : Pierreux, chemin pier-
reux , couvert de pierres.
Peiee : Père; paier. Voyez Paie.
If ule chose ke ^esplaiset al peire , et doat
ley oyl poient estre ahnrtéit.
Sermons de 3. Bernard, foL soS.
Peieegada : Chute de grêle.
Peieecaob : Sorte de jeu de dés
ou de hasard.
Peis : Paix , union , accord ; pax*
Par Sainte Saptenee et par ennoncemeat
Dcsceodi en la Virge et prist aombremeBt »
Et à son droit termine nasqui en BeUéent,
Qui que énst parlé devant corertement ;
Li ange Tanoncierent par tout communément.
Et as pastoitrs chantèrent cest chant rnoolt
hautement : '
QneDex ert nés en terre tant glorioosement.
Et peiM à tons ices (ceux) qni auront bon talent.
TUbout de Maim,fil. 109, F^.
Vti%^péihs : Estomac , poitrine;
pectus. Voyez Pis.
Pexsse ypeUonypeisson : Poisson ;
piscîs*
Aporteront-noQi dnnkes k toy peissons en
ices monz.
Dial, de S. Grégoire, Uv» i » ekap. i.
Numquid piscem m kis montibus tibi alla'
turi sumus,
Peissel : Botte, fardeau d'un cer-
tain poids.
Pkisskr : Pisser, uriner.
Peist : Fâche , chagrine , met en
peine.
Li conseil fine , la parole est graée,
£ li fiveske Tad bien esseurée;
Frère , fet-il , cest evre seit celée,
Epar grant sens e»tnet estre menée;
Lesseï m*en ore del* autre reeevéif ,
. Kel TOI peist ore ai cU pert son ai éir p
3
%%S P £ L
Tut ttMiir i^c» kt ▼of di vélr ,
Ke Tottre chose tu^ fera bien ar^ir.
Jhman dêï Jtomans , strophe 1 46.
Pbitaviw , Peytavin : Poitevin ,
ifûX est du Poitou ; Pictawensis,
i^EiYBB : Poivre; piper; du Grec
P^eri; en bat ^veX.pebr,
Pbjas : Sorte de petite monnoie.
Pejoa « pejour : Pire , plus mé-
dian t , plus mauvais \pejor. Avoir, le
pt^or: Avoir du dessous ; en bas. lat.
pejorescere.
Car qnant on §ê\i bon silogiâmet
Si doit-on aToir grant paour
Qn*on ne conduise \% pejoitr :
Antunea fois Ta Tes bien yen.
Et nuûnt CD a esté dcceu.
Rommn de la Rose*
Pcjus , pe-jua : Pieds joints.
Pbl : Écorce , peau ; pellis ; poil ,
plume, cheveu ; pilus; pieu, poteau,
piquet; palus; en bas BreUpeL Pel
4é vigne , écbalas.
Mal ai mon servîse emploie ,
Par U vilain m*a otroié
A ses serors , à lenr prise ,
l^t si lor a ma pel promise
A housîauic fere
S''avec moi yoloies venir ,
LVn ne feroit ou an housel,
Ne chancement de ta/ie/.
Roman du second Renard , foL 87, ff^.
Mes sou sonpelix ahocha
A nu pel, si qu*il r^mcst là
Qu*n n*i osa pas tant ester,
QB*ii le pëost dpu pel oster.
Kt cil qui les chois a coillis
Ne fu mie mains esbahis,
Q«tf cil kl par IbI s'enfoioÀt ,
Si ne saToit que il aroit;
Et ne purfpiant si ranl prendre
Le blanc que il vît an /«/ pendre.
Si sent que cVst uns soupelis.
Fabliau d'Etiula,
Liqncls Jehans estoit lors de vint ans ou
«utous , et ne savoit porquoi ce li estoit
avenu ; car en ladite voie il n^avoit sailli , ne
fèt force à sa jambe ne à son genoil ; et pour
ce , à grant poine , 11 prtst un pel des Of ignés
éê quoi il •*apiwi, et reviot à s» aiéson;
PEU
pooretf qne il ne se poSt eatar, ne altr, i se
mist en son lit.
Miracles de S, Lotds, chap, 63.
Pel et touches (être tenus aux) :
C'est-à-dire , aux menus entretiens
d'une maison , coipme de faire met-*
tre une pelletée de Qiortier à un mur»
à un torcbis , &c» P^ojrûz Pabx.b.
Pelade : Maladie de peau qui fai-
soit tomber le poil; de pelUs ; en
Grec alàpecia,
Pelagr : Droit seigneurial dû pour
l'attache des bateaux.
Pelage , pellage : Droit sur les
peaux ainsi que sur les cuirs ; de pel-
lis; en bas. lat. pelagittm.
Pelage : Peau , poil , fourrure.
Vieillesse m*a dit tout recrmi ^
Kt tollu force et vasselage ,
le s^is todt change ppia msg pea ,
Car ma barbe, oai ée.^^r'i^ pelage.
Combien que j'aye bon courage ,
Si m*est le poTorr refusé ;
Or ftaus il quoy mettre en nsage?
Qni sue puet ^lus est eacnaé.
Balades de Bourgogne.
Pel aille : Canaille, assemblée de
menu peuple.
Pblain : Ëau de chaux qui sert à
peler les cuirs; de pellis; en bas. lat.
pela/ius.
Pel AI w : Défaite , déroute.
Pelain : Poil, peau.
Sa famé n^aroit de loi cure,
Quar fols ert et de Wit pelain ,
Et celé amoit le chapelain.
Le yiiain de Bailluel, 'vers lO.
Pblamy : Jeune thon , poisson de
mer.
Pelatié ^peiadié 9 pèliè , peliet:
• Marchand de peaux, fourreur, peaus-
sier ; peliio.
Pelauuer : Tenir au poil ou à la
peau , couvrir de peaux; frotter, dé-
tacher ; peiliculare; an figuré , bat-
tre , rosser, étriller.
Pelauderie : Pelure, raclure de
peau; de pellis»
P E L F £ L' 337.
PstAUDiBa : B«rbîer, bftignenf • mr«s « robe fonrrée ; pellmeus ; en
Pkle , pesle : Pêne de serrure , Italien peîlida.
Terron ; pesêulus. Pelieon «irty rtir m grk ,
PxLifc : Vêtu de quelque habit que Mantel, chape forrée,
ce soit, aelon D. Carpentier; babtt î^« ^« ^»«;°; P*'*»^»
g.n.i de fpnrrn^. ^pe^. ^^ ^l^L^l^p^ W
PKLXcTs,^e/ere: Petite peautpel- '^
lieule , épiderme ; pelUcula. .^^""^^^ \ ^ po^rrëoii chMc«i «» , à r^
'^ ' -'^ tr«e d jver, d« biucbe , de robes de bnrely d*
tÀ cisfOiiM è b petite hermine pêlifon et de soUers , qne il donnoit aâ pourei •
De lar M /cr«ef afiablent U Aeiiie, Vie de S. Lôuù.
HoBor for teaible de arer avtrmi murSiM» ^ , _ . _
Mè« U Aostre est nureture arertine. J* ^^f "»« P'*"* «»f fr<>*denr,
Moman des Romans, strophe 40. S.*"? ^* "** ' çhjidt iH?/i«<m ,
' '^ Sentj au caeor maint frisson.
Pki.b - »ouAH8 : Qui fouit , qui Roman de la Rote,
mw avec une peUe ou une pioche* p^^^^^ . ^^^^^ je pierre précieuse:
Pelïobi , peigri : Etranger, pèle- p^^^^ ^^^^ Pelatxé.
nn ; peregnnus. PaLisiiaii : PeUetcrie , commerce
PEWirx , pour pehi^ : Ttrfe m- ^^ ^, ^^ ^^ fourrures,
culte ou légèrement labourée. Pelisse : Toison de breWs.
Pelete : PeUicule qu'on coupoit pj^j^^^^m : Droit seigneurial dû
dans U cérémonie de la circoncision ; p^^^ l'attache des bateaux ; droit que
de pelUs. Voyez Pelecte. j^, seigneurs qui aToient des terres
Peleteuveeie :^ Pelleterie, lart ^^^ j^ b^^^ ^^ j^ rivière de Seine,
0e préparer les peaux. prélevoient sur les vins ou autres
Peleteaoe : Garniture d'un coffre boirons qu'on chargeoit 00 déchar-
ou d'une porte, barre de fer qu'on ^^^^^ ^^s leurs porU ; palagium.
met derrière une porte, et qui sert Voyez Palagè et Pelack.
a la bien fermer. PELLAunER. Forez TELAunEE.
Pélican : Pièce d'artillerie qui étoit Pellautier , pellMsier : Ouvrier
un quart de couleuvrine , et qui por- ^^ p^^^^ ^ fourreur ; pelUo ; en bas.
toit six livres de balles ; de peUcanus, ^^ peletanus , pMssarius.
à cause de sa forme longue. " Pelle : Périr, sorte de substance
PELicE,/?eû/^e,/?e/fice;VétemeBt dure et blanclfr l|ui se forme dans
garni de peaux ou de fourrures. Z>e- ^^^ coquille,' perla,
niers de pelice : Redevances en peli^ , . , , . .
' ^ • j Et miant le B>>7 >« ▼<> , son cbapel a jus mis
ces, ou en argent pour avoir des ^J^^ ^^^^ i^tle et biau., à rriis peifes
peiicex. mas^s
Pelicee : Peler, enlever, arracher En corof« pUîsâns dW fin Arabîjois,
la peau ; de peliecere. ^ pi«" • ** * P^'^' ""** 8^*'*"' ^^*^ P*''*-
Peliçon , peiisson , peliiçan , pel- rœdeda Guesdin.
Usson, pUsson : Manteau de lit , sou- Pelliçow , pellisson : Vêtement
tane , manteau fourré qui se mettoit ^arni de peaux ou de fourrures,
tons la robe, peau de mouton ajustée Fojrez Peliçon.
avec la tobon, petite robe qui v Pelliparia: Pelleterie, mégisserie.
mettoit sous une grande ; mantdi»^ , Pbllifaeis : Corroyeur, pelkiier,
robe de dessus , habit garni de foir- mégissier.
4
3ft8 PEIf PÉN
pELLia : Ramasser aTec une pelle ; en Langnedocien , et croit ^*îl fant .
de paiella. Voyez Paels. lire panader, parce que cela se dit
Pellis : Palissade; àe palus. d*un cheval qui marche anssl'fière-
Pellu , pellous : Velu , rempli de ment que le paon , lorsqu'il regarde
poils , garni de poils. sa queue ; il est Trai que Ton entend
Lors fiit Dtmp Abbex ce qoe S.inct Bc- V^^ panader, se mirer dans SA queue,
noiat , Sainct Richard , Sainct Àaguttin , ne niais ce n'est point ici le caa OÙ JMRO-
Saiiret Bernard , qui furent Prélats de sainte der peut signifier, se mirer ; c*est un
EgUse, n^énssent mye faîct en leur vÎTant, ^|,^^^i ^^ ^ois que Ton peut faire
ear illec pnblicqnement se mist en pourpoint , . ^ ^ .
de staoha ses chausses , qui en ce temps no s'en- «auter, penoder et mer, mais non
tretenoient mye, et les aralla (abaissa) sur les pas le faire mirer dans sa queue,
genoulx« après vînt dcTers Madame tout le Peitaige : Plume , plumage ; de
premier, et après sa révérence faicte, risée- riPnnn
ment fist ung tour, en saillant en Tair, mons- m^ ' ^ , • i
trant ses grosses cuysses pellues et TfUues Pew AICE : Ce qu OU paie pour la
comme nng ours. paisson des bétes ; p^isnagium , de
JKoman dU Petit Jehan de Saintré, cA. 8 1 . pascere.
Peloingk ^pclonge : Étoffe peine , Pewaillow , penaille : Haillon ,
sorte de peluche. lambeau , guenille , mauvais habit ;
Pelouqukt : Foible, chétif ; duvet, peniculumentum.
poil follet , pelouse ; de pilosus. PÉWAtiTi , pénaîeié : Peine , souf-
Pelte : Bouclier ëchancré dont se france , travail excessif; pœnab'Uu.
•ervoient les amazones ; peita. Charnalîté c'est yWlté, pénalité,
Pelu , pelous : Velu , couvert de Et beaucoup plus que d'un hommo yrre.
poils ; sale,vilain , malpropre 'y pilosus, i> Blason des faussa Amomn,
Peluc : Ce qui reste du grain après ^"^ P^ ^^*^'-
qu*il a été vanné. P^n ance , pénanche , pénaunche ,
Pelue : Paille ; /7a/^a. pénéance^ pénéanche : Pénitence»
Pkluee : Peau. repentir , mortification , punition ,
Nostre char est .haroîgne et puretnre. affliction , peine, fatigue ;pœmtentia.
Tendre est à diaui « tendre à fréidurc , ^ • ^ e « ^ • _j •
De mortels bestes Ni cstuet corertnre . Q"* ""^'J^^' ' *^" "" •** °**^ P^ ""^'•''' ''^ ^
Si s'en orguillist pur mtrui pelure. ^ i •.'• • j ♦ * .
.° j» ,« We por Initiera deux, ne a trots, ne a qnatre;
Roman des Romans, strophe 34. Mes por soi roidement contre pecliié com-
Pelz : Peaux , fourinre ; pellis. „ ^"^f » ,. ,
T> .« . T »lx^»:<>,.«. • e\' 1.1 Et por faire ucment oeno/ictf senz debatre.
Penable: Laborieux, infatig[able; *^ . ^ ri^ .^ »
- D » « Test, de Jehan de Meung, vers 273.
de pœna. ^ '
Penader : Frapper du pi>d ; c'est, îf congnoîs que \\j passé
, * ( , . Orant part de mes jours sans doubtance.
je crois , dans ce sens , qu on ^oit en- j^ congnoîs que j V amassé
tendre ce passage de Rabelais . Pechlés, et peu fait pénance;
Puis affin que toute sa rie feust bon .he- îf r"^""*" *^' •**" "'°'' iguorance
, , I' 1 r .. V j 1 , Escuser je ne m en pouray.
Taulcheur, 1 on luy feit nng beau grand che'al ' ^ J
de boys , lequel il fesoit penader, sauter, vo. Baiadcs de Bourgogne.
tigcr, ruer et danccr tont ensemble. PjÉnancier , pénanchier, pénéon-
Rabelais, lis,. 1 , chap. n. ^^^ . pénitencier , sorte de dignité
M. le Duchat observe dans ses Notes , eiclésiastique , confesseur j pœniten*
que ce mot a la même signification tiaius.
PEU
Et passèrent par Nostre-Dama,
Là où il tit le pénancier
Qui confessolt homme ou femme.
yUlon, Repues franches.
Et me In en aatre partie envoiée àt la Cort
k copie des choses ditei , de homme religîena
frère Jehan dit ÀAtjocht ^ pénéancier nostre
saint Père le Pape , qui- lu el tens de ladita
canonisainon , compaignon dudit éresque da
Lixiciies en la Coart de Romme ; et da com-
mandement de celui méetmes éresque , li dis
frère JthMn» pémanciers procura la copie des-
sus dite en la Cort de Romme , à ceus à coi
li dis éresques TaToit kssiée quant il »e parti
de ladite Court.
Proiogue Je la Vie de S, Louis , par ie
etmfesseur de la Reine Margufritê,
'9i,vkvci^^^pénant,pénéarU: Pé-
nitent, celui qui accomplit la péni-
tence qui lui a été imposée 'ypœnitent.
Et si sant assi ci li moine Li tnnt de Tordene
des péaanx dont nos mismes qnî Abbèit son-
mes y M nos do jens mies ostéir.
Sermons de S, Bernard, fol. i33.
Adsunt et monachi de pœnitentinm ordine;
à quo tamen nec nos abbates aliénas repu^
tare debemus.
Pew la D , penardeau , pinard : £•-
pèce de grand couteau à deux Iran-
cfaans , sorte de poignard ; en bas.
lat. penardus,
Penaeié : Peiné, fatigué, harassé;
de pœna,
Pevaes : Ailes d*oiseaux ; plumet,
aigrette ; de penna,
"Pv^vkKT^ipenars fpenarz : Le haut
d'une flèche , la partie qui est garnie
de plumes ; de penna»
Kt après ce destrier Tenoit le Comte d'Es-
tampes, qui sur un coupon de lance portoit
son heaulme , sur lequel estoît un demi-benf
de gueules , entre deux penars d*argent.
Roman du Petit Jehan de Saintré.
VzvkMi.ypenalfpenault : Sorte de
mesure de grains, qui, suiTaiU les
lieux où elle étoit en usage , étoit plus
ou moins gronde.
Penact : Mendiant, gueux, qui
demande raum6ne. Borel dérîte ce
P £ Il 3%g
mot àepes et de nudus, pied na; je
le crois plutôt formé depœnalfs,
VwLvcEiK^ penseur, subst. : Eén
flexion, pensée.
Tant fist la Dame enrers DanîM ,
Qu*ele Ta en boea penctir mist ;
Ne la senri-Bsie de lobes.
Une de ces plos bêles robea
DcTant son lit 11 aporU
A son pooir la conforta,
Con celé qni ne s*en iaint mie.
Rutebeuf, FabSaa de Prèrw Demisê,
■
VmxciiKfpenséîr : Réfléchir, peu*
ser; pensare, pensitare.
Pencsl i^ Floquet qu'on attadioit
à la lance. Voyez pEirxir.
PEif cHEif ÂTRix : Le métier de faire
des peignes ; de pecten.
Pengheniee : Ouvrier qui fait et
▼end des peignes.
Penchom , pefickun : Instrument
propre à la pèche.
¥ En cnov ^ pençon : L'endroit où
Teau d'un moulin s'écoule , et j est
arrêtée par une écluse.
Penchot : Espèce de pien«
Pevcossiee : Boulanger, fonmier.
PEKnAHT : Descente, pan, colline «
penchant ; de pendere.
Al pie del mont a nn pendant.
Là trouvai trois larrons pendanst
De nourel estoieot pendu ,
Caoir me conriut estcndu.
Qi^t je sni si ▼ilaînement»
Et jo coidai Teraiement
C^alcons jaians près de moi foat.
Quant Jo lea ^l» pendus à on fott ,
C*aussi pendre me déust.
Roman de Dalopatat»
Tinrent les Genevois dessus Gènes séant «
' Qni lanoeolent dars tout ainsi que jayant.
Ainsi com Ten trait à nn oisel volant,
Ceulx furent ordenez ainsi qu'en nn pendant.
Et de là voloient piètre sur nn pré verdojant.
La Fie de du Gueselin,
Pendaet, pendeur : Bourreiip.,
celui qui pend les criminels ; de
pendere^ «,
PS1I0AU1.E : Pendable » qui mérite
33o P E N PEU
d'être pendu ; cela vient de ce qu*an« des tours, soit des maisons, et au*des-
ciennement Ton mettott Vu pour le A, sus des tentes ; dépannas. On étendit
comnje le Ibnt encore les Gascons. ensuite ce nom aux armoiries que les
Auciinet geni caident qne chîl qui sont prU ^çigneurs faisoien t poser SUr icft fron-
ça preifimt melfct embUnt cQuAini (lapins) oa tières de leurs héritages ; lepenon dif-
•ntres froMet b«ttef Mntages en aatrui ga- ftroît de la bannière, en ce que cellenâ
renne ancienne ne aoteut pas penaaule, mes j. •. ^ , . it .. ^^ •.. i ^
•i sont quant H aont pris pSTniit, car U apert ^*^** <^f "^^^ «^ V^^ ^ ««*''« ^^'>'^ *«»§•
qoe il i vont par connige éVmbler. Quand on créoit un banneret , on
Caueumê de Beamtaisis , ehap, So. coupait la queue de son penon , et
PWDEEKT (arbre) ; 4rbre destiné ^*?* ^f '^ ^^'«^ ^*°f *« prov«;be,
i servir de potencp. ' ^ /^'^ de penon bannière, pour dire ,
' PiENDiLocHE : Meinb^e viril. P«"^^ ^''^"^ ^^"^^^ * «°« ^^^^'
,. Ben DOUEE ^pendojfe : Ce qui sert ^ ^7» <P»« «ntcndî des mesêagei avsTar-
a pëfidre ou à suspendre la partie **5'\*>°* '*""■ ^'^"^ "~J* «ofrft chîer et
j *^ If* «iv«# 1 agréable une tente on une chapelle d escanatc
du ^emturon d ou pend 1 épëc ; de ;;rmeffle ; si en fit li Roy. Loys une apaiser
péndere, et faire moalt bêle , où il a vcrft aiwana pemiam
Pe^E : Fourrure. ' * ' ' brodés de légier brodénre, et estoîcBt ficbiés
F«N*AHC« : Pteitencfe; repentir , " '* '«»««.«q».*»" " »"!* "c'ipt ••J»~«**
' . «^ ^ ' te qne Nostre Sires fit ponr noos quant a dai-
rcgT«t ; posmienua ; en ancien Prov. gna\emr en terre.
penèdenza* Annaht du règne de S. l^mù,
, PénÉANCIBE, pendant : Qui fait Sî n'est-Upas homs qui ne faiù,
pénitence ^ pénitent ;^pâ?/i/iie/i^; con- M^ **^ < * p*>' ^^ defaot,
Feisfeur, pénilenciet ; pœnUeniianus. I'*".""^. ^^T"^ "*• ^'«'^'
. f Kt saillir hors de tos aniax.
De cestMBoore costmna en seinte Eglise, * Roman de la Jhse, vers i5435.
qn» l/Vn/oiuriVr Yont imx pies et en langes. -^ t,. .
A«-. «... /- o»..^'.. ^# A.. • ». Pehbhce : Pénitence ; pœmtmUia.
• '•*• Penre : Châtier, punur, tourmen-
Peneau : Sorte de raisin blanc. ur, faire souffrir. Sepener, se gêner,
Péneaulx , péneaux ypenéeauLr , «e donner de la peine , avoir regret ;
/>e/i/t^ic^; Menues liardest haillons, pœnitcre ; s'empresser, s*appliquer,
pans de robe ; àepannus. s'entremettre , entreprendre , s'effor-
PENEnaa : Se repentir, avoir rc- cer de plaire , s'attacher, se pénétrer ;
gret , faire pénitence ; pcenitere, de penetrare,
Peji EL : Sorte de filet , panneau ; ^..^nK. r •* — . i ^^^ -^
j , - , ,/ __ ' Orgoiirox fait tôt le contraire,
espèce d« bftt ou de selle. Voyez De ce kc tm amant duibt faire;
PeNGHON. '"'• Mais qui d*amorft se reult /i«/tery
PeUELLE : Morceau de crosse toile. ^ «* ^<*'' COintement mener.
Peheh, panen, panon^ peniaù ,
peniqus tpeniax g pennon , pennon^ V%iir.% ^ pannes , pennées : Four-
. lœau , pennoncelypennundau f penon f rures ; dépannas ; plumes ; âepenna,
'penoncel,phanon : Espèce de bannière Les robes et les /tennrs grises
à longue queue, que le chevalier a tta- Sunt lores à U perche mises.
• ^OÎt à sa lance ou à son enseigne ; *Homan de ia Rose, -vcn go6g.
'j^iècededrapfendueendeuEàla ma- Peiyet : Petit pain ^ gâteau ; de
nière des banderoles , et qu'on atta- panis.
* ^ '~ également aux girouettes , soit Pbmbux : Honteui, confus, étonné.
Roman de la Rose,
La Monnoje, dans tes Notes sur Des- Peu ir aige , penmige :" Plumage,
périers , tom. x , p. 5 1 , réfute avec rai- Peu haet : Sorte de grand couleaa
son Tétymologie de ce mot, donnée à deux tranchans. Voyez Peitaet.
par Ménage e^ Borel, qui, dit-il « le PairirE : Érainence, hauteur, col-
dérivent ridiculement de pes et de line, créneaux d*uiie muraille, chl->
nuduSy comme s*il n*étoit pas visible leau fortifié ; /»//#ff<i.
f{Vitpeneux o^ipenaulty viennent da Penne : Plume , aile d*oiseau ;
pêne, qui à son tour vient dépanna, penna; peau qui couvre un bouclier $
Il ne fo»t pus %\ tott e^t^é, que mootieiir **'*? » ^oft^, habit ; pannus.
rArchediacre ne luj commençatt à chanter PuU la revett en mnlntei guisca
une antre leçon que de mattuea Tu n*cji De robee fidtea par mniatriaet,
qu*nn fol , si je faiiois mon deroir , je te feroU De blana drapa de aouef laine,
mettre an pain et eau d*icy à nn an : U ne faut D*eacarlate, de thvulne ,
paâ demander si mon chantre fnt ptneux. De vert , de pers et de bnmette
DespérierSg IF* NouveUe, De couleur fine, fresqoe et nette.
Biais a (le procureur) fnt bien pemeux , Oà monjt a riches pennes mises ,
aadiant q.^ son clerc ariit coum^lcé de si Erminettes, raires et grues.
|M>n«e baiire à la luy déniaiser. '^'"'^ * *» ^*^-
Despéners, X* Ifouveffe. Comme il soit elnsî qae ploseuva choaas sof-
jt L V frent à recorder et k estre racontées de ses
rmVBOfLk^pegnora,penAs: Enf^^ fèx quJsontàloeîP,qne/H?wienepuetescrire.
gémCBt , promesse ; pignus. lèvvea mostreir, ne kngue dire , si coomie dit
Pbhiaux. Voyez Penev, messircs Bunifacea WiUemea, Papes, an la
-D.w... . r»»»:^. »^«K^;ii.. canoniiaiion dndit Saint Loys.
Penire : Panier, corbedle- p^ de la Fie de S, Louis.
PKJiKLiEEE , pemidere : La partie ^ t?i » t. j i _i i «*•
j ' .» 1 ir^^ Penne AD : Flèche de lard, la partie
du cprps ou croit la marque de pu* , , , . „ , , . ~, ,
J«rté. roje* Pabhe et Pmhili.m. ^u «ochon depuis 1 épaule gu«iu . k
cuisse
pENissoN:Stupide, hébété, pauvre» ^ ' « .. j » j vi..
^ • • T -.• rr*™ Pennel : Sorte de selle ou de bat.
Penjon,/m/}/o/i.* Le pigeon, oiseau. _ ^
Penlauri : Pilon. • r. n, .,
xt -ni Pennes , pennons : Plumes , ailes :
rt.ifJiÂCUK^ pennage : Plumage, . , '-^ ' fi '» hn t
assemblage <le plumes , panache ; ai^ Ç, ^? , ^ i j. . « j •.
^ .. ^ ' d une flèche pour la faire aller droit;
^rette pour mettre sur un chapeau , ■. ^ '
un casque ou un chanfrein , têtière ^ '•rw.ij..ii_...
de la bride dua cheval; de penna. ^^«^^^ : Flèche dont k bout e<t
P.i.«A«> , penadie .- Saut, ruade, ««"" •^'^ P''»'""'
cabriole d'un cheval. S"^«« «' T* *^ •"•,*■••
Dessus son destrier auf errant ,
La Tîfcte Tirade, D'un trait d'un bon permet errant,
Pompante pe/made An mîKan de son eschiqnier.
Le saoJt soubiJeTant , Roman de la Bûse.
Prompte ^'ta^ade Pennetieee : Pannetiére de ber-
Je mis en avant. ger, ce qui lui Sert a mettre ses pro-
Uarot, Epitaphe du ckeimide Fuyart. yisions de la journée ; depanîs.
PfiNNADBE : Sauter, danser, ruer, Pennetieee. Voyez Malettb.
voltiger. Psnneton : Partie de la clef qui
Pennaige : Ce qu'on payoit pour joue dans la serrtire; âe pems,
avoir le droit de faire p&turer Bts Pennbtte , diminutif de penne :
bestiaux. Colline , éminence , hauteur , ftc.
33a P £ N P É a
Pennier : Panier ; de punis* Quant U aodltear sont veno t« Ucii là oè K
Pkhhilib&B : Endroit du corps où ««"oi^ doiTe»^ estre oï. a conTi«.t/wfJi«
4. 1 ji_.i..^ le serement des tecmouu.et endierqiuer en
crrolt la marque de la puberté. u «.nîere qui ensîent.
Vwvov^pennoHceau, pennoncel, Cout. de Beauvoitù,parBeaBmanoir,eL^.
penon,penonceau,penoncel : "Petite ri « ji •.
bande dVdrap qu'on mettoil près du ^"''»^" " ^«"d'^o*^-
fer delà lance; et ensuite, étendard, ^ lP^^s.pense,pejuemens,pen^s:
enseigne, plus particulièrement celle Pensée, examen, réflexion, attention;
des bacheliers , et quelquefois ceUc c»pnt , ame ; jpe/ix/i6o.
des écuyers ; de pannus; en bas. lat. Maîi aUI com H home de (oUpemse acao-
npnnnré»lliic Vn^rt*^ Vnnnit *"•"* ^** mérite de le qualiteit delcors, quant
penunceuus. V oyez A-khen. .^ j,^^ ^^^^ p^^.^ ^^ j^Jp^i^^ ^ ^^^^ comîmtat
Et Gauvaln par le penoncel ^«^ *<>* «" *<>* °*«n* croire kc ce foat il : Qoar
Print la lance au verd lioncel. ' «" '* ▼ilaine perue enue ce ke il a?oit oit , et
ce ke il véoit.
piiVfiÛ baiÙint uns deiileitfance, ^*^' ^ ^' Grégoire, Uv. i, ckap. 5.
Et le penoneel et la lance. Sed sicui stultœ mentis komines mérita ex
Roman de Percevai, cité par BoreL quaUtute corporis metiuntur, eum panmbm
atfue despectam ^videns, ipsum Acuic eue
PEKlfOKAGE. Kojez PAKKONciÀU ceepit omnino non credere. In mente enim
et Pekek. rusticd inter hoc quod âudiertu et videàmt.
PEKNONiEa : Celui qui portoit Pensionhiee: Celui qui prend des
l'étendard , porte-enseîgne. pensionnaires , maître de pension ;
Peu i^UEiE : Pauyreté , disette , pé- de pensio»
j\ixne ; penuria. Peusis : Pensif , rêveur ; penstfnt,
Pekoïee : Punir, porter la peine, peHsator; en bas Bret. penscor,
être puni j de pœna. Dans le Mss. de ^t lei emporta en sa chambre par detaooi
la Bibliothèque Impériale , n^ 8407 , son snrcoit motât pensis.
il est parlé d'un homme qui en excite f"ojrages de Afandeyille, page aaS, F*.
un autre à enfreindre la loi ; il dit Piitthoee , panthoras : Amende
que : « si tous les deux le font à escient, imposée en conséquence d'une saisie
ils doivent estre punis tous deux ; il faite.
ne soffira pas que li un enport la Pent-larroit : Bourreau, celui
paine , mais li dui enporteront et la qui pend les voleurs.
pcnoirront ». Pektouee : Séchoir, lieu où l'on
Pekon , pour paneau de selle. append le linge ou les draps pour les
Penoitcellee : Publier un ban, faire sécher; dependere.
prendre possession de quelque chose Pentour : Perche où l'on étend le
en y posant son penon ou sa ban- linge afin de le faire sécher,
nière. Peiïtrks (vous vous) : Vous vous
Penouse (semaine) : Semaine sain-' repentirez,
te , semaine de peine , de souffrance ; Pënts , peits : Pire , encore plus
de pœna. ' mauvais ; pejus.
Peu RE : Prendre , saisir , s'empa- Peoir : Pouvoir, puissance , auto-
rer ;prehendere; en anc. Vvoy, pënrë, rite ; avoir de la puissance , du crédit,
Penre le contens en sa main : Vou- de l'autorité ; posse,
loir retenir la connoissance d'une PÉoir : Pion 9 pièce du jeu des
affaire. échecs.
PER PEU 33S
PioE , paor, péour : Effroi , pettr^ qui ëtoit condamne à foire ce pëléri*
éponrante ; pa^or, nage ëtoit déclaré infâme et incapable
Enpirier ne porroîent il , d*office , à moins que le TOjage ne fût
Cornent amenderoient il , converti en argent ; peregrinatio*
Qa'a n W Tergoingne . ne /Hfor, Pee-AISSO : C'ett pourquoi; le
Que il ne pocent e»tre p»or, ^ jx*. '^ ^ *
nnWne^ntene/,«ir propterea àt%lA\lU%.
■ I>e Den, ne dou liecle vergoingne, Febahité yperannùé , pérennité :
Bible Guiot, vers 107. L'espace d'un an, d'une année , con-
PioE ,/?^oicr; Pire, plus mal ;/7^br. tinuité; àe perannare,
\ Peouilloux : PouUIcux , qui a des SommeKen . 6 créMenrt de nooTeUei for-
poux ; pediculosus, met , rendes-moy de non benvant, beuvant ;
Pepih ; Jardinier, qui cultive des /'^'■«««^fi^ d'arroutement par ce« nerrenz et
pépinières. **" boyauU. Babelau, /«k. 1, ehap. 5.
'Pt.pisOVM^pepium : Votlcj coif!ure P^E4TS : Nom de femme, dimi-
àe femme en usage au xii* siècle ; nulif de Pierre ; de Peints,
elle enveloppoit la tête et le menton , Peec : Parc, jardin ; de parcere.
et remontoit jusqu'au nez ; péplum. P^^ cakt temps : Tant que, pen-
PspoN : Melon. dant le temps que.
Peptee : Bégayer comme les en- Peecas : Recherche , perquisition,
^ans , parler difficilement ; d'où la poursuite. Voyez Pouechaas.
pépie , maladie qui vient à la langue Peece : Pieu , perche , échalas.
des oiseaux. Voyez Papiee. Et U borgoii deicent k pië,
Peque : Mauvais cheval \ peut-être "ùwa ele n'ot pat ton cuer lié ,
de pessimus, g"'*^ "* ^««« • ««!• fo^-
Peouet • Genévrier arbuste £""*' dut-ele, bien Tcîgnoiz,
^EQUET . i^ncvner, arousie. ^.x tous et TO«tre compaignie,
Pequiee : Pécher du poisson j/?ix- Diit-ele , mes ne ronsit t mie .
cari. Ung pequier, un pêcher, arbre Q«« 3 fnit Tenus à celé eure;
qu\^Toàmtàt%TiMie%,maluspersica. ^'} ^j «*'*>* «»»^ ?• demenre,
^ tC r\ j» e '^ tr ^*"* * «" ▼««»^ r*aler en besoingne,
Pequole : Queue d un fruit. Voy. a sa main une nape empoigne
Pe coi L . Qni a la perce estoit pendue ,
Pee : Femme , épouse. ^* 1'* *op la cure eitendoe.
Pee : A , de , en , de là ; per. Paii^ .Fabliau du Cuvier.
pareil, égal, semblable ;/7ar. Part, de Peecehee : Cohéritier, qui a une
la part ; per de France , pair, baron , portion dans un héritage,
grand seigneur ; per à per, pareil- Peeceeie : Pendans d'oreilles ,
lement, également, à côté l'un de suivant D. Carpentier.
l'autre. Peecevoie f Appercevoir, remar-
Appèf Saîntrë venoîent François de Mon- ^^^^^ Comprendre , concevoir ; per^
cade , et Amault de Pareilles , chascun son bel Cipere,
destrier per à per, Peeche : Petit soulier d'enfant.
Roman du Peut Jehan de Saintré. Peech^EL : Amende due EU SCÎ^
Pee : Échevin , conseiller de ville, gneur pour les bêtes prises en dom*
Pee : Compagnon, camarade ; pth- mage.
rilis; d'où bon per, bon compagnon. Peecbot : Croc, pique, longue
Pee AGEE : Voyage, pèlerinage, perche ferrée ; /lerftca ; en bas. lat.
peine imposée à un coupable; celai perchia; en bas VkvtU perch, percha^
334 P B R
Pbachut : Il apperçut, il TÎt.
Pm&cisa : Percer, déchirer; per*
tudere*
Donc fut a toc dir* et crier «
£t as maroniers commander
Que les nés fuissent depecî^ ,
A terre traites et pereÙsj
Que lî couart ne reTertissent
Et par les aès ne s'enfuissent.
Roman du Bou,
Peeciour : Qui perce.
Peeclose (à la) : A la fin. Fojrez
Parclose.
Peeçonneeie : Partage, division.
Peeçovniee : Cohéritier, qui a une
portion dans un héritage. ^
Peecoues : Parcours. Fojrez En-
TEECOUES.
Pkeceu : Venu , produit , mûr ;
depercrudus,
PEECUircTATioir : Demande, en-
quête , information , consultation ,
délibération ; percunctatio.
Peecus : Frappés ; de percutere.
Corne Helie et Heliséus ,
Qui aucuns de Ipprc pereut,
Mondifierent et sanerent.
Tragédie de la Vengeance de J. C.
Percussion : Espèce de maladie ,
apoplexie , ou coup à la tête \ de
percussio*
Perde : Perte , dommage.
Peediaulx : Cailloux qu'on met-
toit autour et à côté des bornes lors-
qu'on les plantoit; àe perde ns us,
Perdicion : Perte, ruine, des-
truction ; perditio,
Quaut la tf^rre a fruit et fueiUe porté ,
Bumeur deffaut : trop pon d*akercioa
Fait au fnst ; cVst sa perdicion.
L*ente ne puet lors à graiit fruit venir :
C^est ce qui fait tout arbre dei'fenir.
Eust. Deschamps , Jol. 3o7 , coh i .
Peedical y perdigau, perdis : Per-
dreau , perdrix ; en Latin et eu Grec
perdix; en bas Bret. pétris,
Perdo ^ perdonunza : Pardon , in-
dulgeuce.
PÉE
. PEEDoirAE:Pardoniie]% faire grtcr.
Peedre la ville : Etre banni |
être renvoyé.
Peedres, subst. : Perte, dommage ;
de perdere,
Perdriau : Machine de guerre qui
jetoit des pierres.
Peedeier , perdrieur : Celui qui
chasse aux perdrix ; sorte d'office
chez le Roi; de perdix,
PERnuRABLE : Éternel , qui doit
toujours durer ; perdurabilis.
Père (Sainct) ; S. Pierre; Pcfrii^;
elpere^pererUy paroisse , paroissent,
subjonctif du \erhe paroir, paroitre.
Ônques n^y quirent autre pcre»
Jamais ne sera qui en père
La darté en tous leurs lignages.
Roman de la Rose , parlant des pierres
jetées par Deuctdion et P^rrha.
L*auteurde la citation suivante , par-
lant des crimes qui se sont commis à
Rome , dit :
Kt Ifeirons i ocist sa mère.
Et puis Seint Pol , enprèa Saint Père, -
Et Sainz Lorenr. i fu rotttx ;
De reson et de Den partis
Vois les Romains
Bible Guiot, vers 754.
Vt.KÈ j peiré y perejr : Poiré, bois-
son faite avec des poires; pjrraciurn,
Pereceus : Paresseux, fainéant,
négligent; du Grec paresls^
D*uu home pereceiu je dirai , ce est une
tortue i de un isnc-1 je dirai , ce est un vens.
BnmeUo Latini, en son Trésor.
Peeeche : Négligence, fainéantise,
paresse.
Perée : Masse d*un certain poids.
Pé RÉCRIN , perégrine : Etranger,
pèlerin, voyageur, homme qui ne fait
que passer en un lieu , qui n'est pas
pour y àeuïewrer \ peregrinus.
PÉRECRiNAiRE : Moinc chargé de
recevoir les pèlerins ou les étrangers
qui venoient visiter le couvent ;j»e-
regrinarius.
PER
FimiG&iVATioN : Voyage en pays
éloignés , pèlerinage ; peregrinMUK *
CiU en pérégriiuuion ,
Quaat il fit de pain fraction.
Tcftament de Jehmn de Meung, pafUmt
des deux Discipies d'£/nau$.
PiEÉGRiHBE : Voyager, courir les
pays étrangers , aller en pèlerinage^
PiB^OEiifiTi : État d'étranger;
vice de pérégrinité , incapacité qni
résulte de l'état d'étranger ; air, ma-
nière qni font reconnoitre un étran-
ger ; peregrinitas.
Pereilleus, perelhoi : Dange-
reux , périlleux ; periculosus,
A tôt coTcndra à respon«lre
De qnnquet il auront mefTet ,
G à moh pereiUêus aguet.
Bible de Berze , ifen 620.
Peeelle : Espèce de terre qu'on
employoit eu médecine; peut-être
de peremptalis.
Peeemption : Espèce de prescrip-
tiou contre les procédures civiles
qu'on a été plus de trois ans sans
ponrsuiyre; perempdo.
Peeemptoeiser : Donner les délais
qui doivent être joints à chacune des
criées après qu'elles ont élé faites,
avant qu'un héritage saisi puisse être
adjugé.
Pèeeitt : Paroissent.
Mes non pourqnant les traces deadix pertoii
aemorèrent Uecqiiec, qui encore ïpèrent.
Miracles de S, Louis, chap. aa*
Peeee : Paroître ; parère.
Les iex ot grans, sorcis reins,
£t les costes tox descouyerU»,
£t le Cttir si ans os aers ,
Qne les costes qui dessous ereot
Parmi la pel toutes li perent.
Le Chevalier au Barisel,
Bien déossent avoir grant honte
Cil desLéal dont ge vos conte.
Quant il ne daignent la main metrt
Es tables por escrire letre ,
Ne por fere empreinte qui père,
^Bomem de la Mose, 'vers «0007.
peu 38S
PxEXSGHB ) peretee : Paresse ^ iii-
néantise.
Peeescsxux t pertcheux , pere^
chous , peresceux : Paresseux, fai-»
néant , négligent ; du Grec paresù.
PEEET,/»er^: Poiré, boisson faite
avec des poires ; prr€udtun. V. Pseé,
Peeeose , Perçusse , Pejreusse :
Ville du Kouergue, appelée Pey russe.
Peefegt , perfèctif; au féminin
petfecte eXperfective: Parfait, ackeYé ;
perfectus , perfecta.
Aox aonains pore eoRscl«nce ,
Aux souffreteases pacience.
Aux fiUes bel et doux maintien.
Ans e^ouaéea contenance ,
Aux Tefvet perfecte abstinence ,
A celles qui ont peu on rien ,
Fojson de bien.
Oraison de Nostre ZUune,
Car en gr^ priast de la mort le dur pas ,
Et si recenst pour son final repas
Ses sacremeus eu cugnoissance vire »
Et à chascun d*ane amour perfeedve,
Affin d*estre muu faillir possessive
De paradis , qni tant est desirè
En général , rcquist mberere.
Complainte Ue la Comtesse de Ckarrolois,
PEEFOEMEa : Accomplir, achever,
exécuter ; performare,
Peece : Ceinture de cuir fort large.
PEEcix , pergie : Ce qu'on payoit
au seigneur pour qu'il établit des
messiers ou gardes champêtres.
Peegée , pergie : Amende à la*
quelle étoient condamnés les pro*
priétaires des bestiaux prit en délit.
Foyez Pargée.
Peegois : Qui est de la province
du Perche ; Perûcensis.
Peeiapte : Amulette, espèce de
talisman que les gens crédules por-
toient comme un préservatif contre
certains maux ; periapta,
Peeibole : Parapet , garde - fou ;
circuit, enceinte ; peribolus,
Peeigle : La foudre accompagné*
de grêle ; àtperieulum; en Langued.
pmclm.
33C PÉR ; PER
Psmxsft : Poirier, arbre qui porte PiaiTB: Sayant, capable, iDstmit,
de* poires \pirui ; en Lang. pêrié. expérimenté ; peritus,
PÂaiL fperiiz : Qui est en danger ; PsaJuaE : Parjure , qui fausse son
periculosits, sermen t ; perjurus , perfitratur.
Lt Pm et ly Fîk et ly Sâînct. Kaperî. , ^"^^1' ^f *"' ^^* * ''"« ^"^^^^
Uag Diea en troys pertonnes aouré et chéris , considérable dans Téglise ; prœhUus,
Ti«gM lei bons en m grâce et secour. let ce sont les lerricei dou royaume de Jerii-
^ , ,/'*"»., . ,- ... •alem, et let aydet que ehatcmi doit lair«
. Et doim que cil trajcli* soit moult a maiot meru qu„( betoing e»t audit royaume , et lt% gcu
CodicUe de Jehan de Meung, qui ont court et coins et justice, et tons les
v^ o \. perlas dondJt roTsume.
PmaiLEE: Se gâter, se corrompre, ^ iHtimIé du Si S* chapitre des ^isùe,
devenir mauvais. d^ Jérmtaiem.
PaaiLLsa , periUicr : Faire nau- Perle : Pêne d'une serrure , selon
Irage, exposer à i>€rir, être en dan- D, Carpentier.
ger , en péril , être perdu , périr ; Pealete : Petite perle ; en bas. lat.
en bas. lat. periculare, perilare; en perla, pemula , perula.
anc. Prov. perigolar. Peeloh : Espèce de poisson de
Une tormente grant leva , mer, sorte de rouget.
Li uns mua, li tous torna, Pee LUI : Tout seul , à part lui.
Li ciel noirci .H airs troubla . Permaicic ABLE , permanabU , per^
Lemer parfondement mesia; ,, ^ ''^. . . '•'^ ,
De toutîrparts ondes leTcrent, menahle : Sans variation , étemel ,
Vaghes crArent et renrerserent , durable , permanent ; permanens,
nés commencent kperiUer, ^^^ „^^ A^^.^^ ^^ ^^j^^ reluUance ,
Bors et queTiUc. a brisier , Renou vellaut tous jours sa naissance ,
Rompent costures et nés croissent . p^„^ . ^^^.^^„ ^^^^ .^ ^^^^^ ^J^
Vodes depiecent et mss froissent : ^^^ ,^„, ^^^.^ „^ ^„, Uu permanMel
W osoit nus hom lever la teste . p^^ ,^„j ^.^^^^^^ ,„^„ rrgne uut louable'
Tant par ert grande la tempcste. y^ ^^ ^.^^^^^ ^^^^ perpétuelle ,
Roman du Brut. Jusqu'à la fiu de vie natnr<>lle.
PÉniMER : Tomber en péremption ; ^'^^ ^"-^ Ai^ugles.
perimere. Voyez ce mot. Vr.f^^kvkfii.v.tis.iT^permenaulcteiz:
Perin , perron : Salon , grande Éternité, demeure continuelle ; vic-
salle ; escalier ; de peira ; barrière où *oire ; de pcrmansio.
étoit placé le pennon d'un chevalier Gicres icil osploiterrnt mclsmes drl cmpire-
qui vouloit tenir le pas d^artncs. "»«°* ^« *"r <^o"^»"^'«' >^» ** «»^«« àe%^per»
^ mattabletett de Tune partie de son destruisc-*
Voyez ce mot. ^^^^ ^ ^^^^ feriuemt-ut est ri«t<iréJe.
• PSRIHCÂL : Pareil, égal; parilis, Dial, de S. Grégoire, Itv. 3, chap» l!^.
PiaiS , périus : Périls , dangers ; H^i ^rgo rdîi^ioni sua etiam derrfmenta
de penculurn; en bas Bret. perilL profecerum q,ur ad œl*-rnitatJb statum ex
* . '^ parte su<e destrticttonts est soadius mstructa,
Usouloit estre que quant 11 uaris aloient !>„„ „»„»„• ^«^«^ ..^..^^^..i./^
hors dou pais , et il deniouroient sept ans ou r
plus , que les famés se reiiiarioicnt . mai» pour '«''"^ 9 per manant, pcrmcnablement,
.les/M^ri«i qui enaviurent sifuos:é et fil cou- permenaulement : A perpétuité, à
fermé par MÎnte EgUse , que nule famé mariée jamais, éternellement, sans variation,
fiour nul loue tans que ses maris demeurt . se _ . • ] .
•en ne sait cliertaiïes nouveUs de se mort , P^"'* toujours ; d(; pcrmnnentia.
Ai se puist remarier. ^ ViLV,yLkv^Vi^permainer,permanoir,
Coutume de Bêauvoisis , chap. 5^, . pcrifHinoistrc : Rester, demeurer, per-
PER
tister, persérérer, durer, continaer;
ptmuuurt*
Hoalt est gram merrenie cornent li hti-
naiiM cuèrt m poh oaket iploiffr à
croire ke Dei» foet bom et ke Tirgine ptrma-
Must cela kVafant aroit porteit et enfaoteit.
Sermons de S. Bernard, fol. 8i.
En joysaant des droits de mon demaine ,
Je ne fais tort n*à Tertn , ne à vice ;
Aina preas cela qne nature m'amaine
Et en terre corrompre le germaine;
C*est tons reiTect de» loys de mon ofBce,
Et me semble que je vous fais service ,
IHi quel par droit tous ne dootex en riena ,,
Qnaat je ravis ainsi corps terriens. •
Complainie de la Comtesse de Charrotott.
Pea « : Ponr moi.
pEmxET : Moyennant ; se permey,
moyennant cela ; permejr tant, au
moyen de ce.
Pebhofes : Sur ma foi, en Tërlté.
Peeitace : Présent ou redeyance
en jambons ; de pema.
Peehelle, PeronetUy Perrenelle,
Perronneile : Pëtfbnille, nom de fem-
me; PetroniUa, diminutif du nom
de Pierre.
Peeket : Baronnet, petit baron.
yoyez Barok.
Pernez : Prenez, recevez.
Pemez discipline et nyent pecanie ; eslif es
plus enseignement que ore.
Bible, Proverbes, chap. S, vers. xo.
Accipite disciplinam meam , et non peca»
niam : doctrUuun magis, quàm aurum eligite,
Perhicial : Pernicieux, nuisible;
pemiciosus.
Pernocter : Passer la nuit, veiller
toute la nuit ; pernoctare.
Pero : Pourvu que , cependant.
Peroche : Paroisse ; /?aroc^Vz.
Perolerie : Métier de chaudron-
nier.
Perolier : Chaudronnier.
Perololisier : Condamner uacri-
minel au pilori.
Perohnb : La partie de la charrue
à laquelle on attache les chevaux,
u.
P E K S37
Perops : Ponr la* dernière fois.
Perots : Gros arbres qui ont deas
fois TAge du taillis lorsqu'on les
coupe, arbres qu'on laisse subsister
pour peupler la forêt, baliveaux.
Perpaus : Propos, discours ;/?fo-
positio*
Perpxirx : Espèce de poisson àm
mer.
Perpehuicle : Perpendiculaire»
niveau à pendule, à ^iovoib ', perpeii-'
diculum,
Perpessar. Fbjrez Porpekser.
Perpetets : Perpétuel, sans re-
lâche ; perpetualis.
PERPETRERiCommettre de grandes
fautes , de grands crimes ; achever ,
terminer, unir ; perpetntre.
Mais la jnment de Gargantua vengea hon-
nestement tous les oultraiges en icelle per»
petrez sus les bestea de son espèce, par nng
tour, duquel ne se doublaient mie.
BaBelais, Uv. x , cluip. i6.
Perpètres : Terres communales
qui n'étoient en la possession d*au-
cuns particuliers.
Perpétuauté : Continuité, éter-
nité ; perpetuitas.
Or ponr venir à Téqulté
Et à la droite vérité,
Oncques entre vous ne partiales ,
Ife ferez, faites, et ne féistes,
Ainz avez la perpétuante
Ferme ceste communauté :
Sy sommes à cliascun de voua
Par indivis cliascun de nous,
Et tousjours à vous volons estre
Sans aultre maitresse ne maistre.
Testament de Pierre Nesson , parlant
de la Vierge.
Perpétuons, perpetuous : Cou-
vent, maison de réclusion \perpetuus.
Perpre : Mon noie d'or des Empe-
reurs de Constantinople.
Perpreitdement : Usurpation ,
tout ce qu'on prend de force et d'au-
torité.
PsRP&siiBXR : Prendre sans per-
T
338
PEU
mission , nsnrper, ^emparer, se sai-
sir; perprehendere ; en anc. Prov.
perprenrem
PsaPEiHSS, perprison : Usmrpa-
tioH , Faction de s'emparer par force
on par surprÎM ; perprekensio,
Pe&quss : Pieu , perche ; perù'ca.
Ce mot est encore usité dans la Nor-
mandie/
Pz&BA : Il paroitra , on Terra ; de
parère.
Titui , beau fiU, or y perra
Coment toqi ferec û Deaongne ,
La cho«e aucaaement retongae.
Car Toos estes moult ndenCMuz»
Gardes que solez trop basttenx,
D» combattre ou escarmoncbîer.
Tragédie de la Vengeance de /. C.
Peerail : Bord , rivage de la mer.
Pbree : Je parois ; jE7e/t, il paroit,
perra ^ il paroîtra; du yerbe/y^rner.
Peeee : Pierre ; petra.
Pejlae : Sorte de jeu.
Peeeé : Rempli de cailloux. Che-
min perré: Chemin ferré ou construit
avec un encaissement de caillou-
tage , chemin rempli de pierres et de
cailloux.
Perrise : Mesure pour les-grains;
bord d'une rivière, rivage.
Perrelle : Espèce de terre qui
entre dans la composition de quel-
ques remèdes.
Perrer , perréer : Parohre , se
montrer, comparoftre ; parère.
Perreur , perrier : Carrier, celui
qui travaille aux carrières , qui tire
et qui coupe la pierre des carrières }
petro,
Perreux : Pierreux, plein de pier-
res ; petrosus.
Perrier : Poirier, arbre qui pro-
duit les poires.
Perrier, /?e/Ti>r<? ; Pierrier, sorte
de machine qui servoit à jeier des
pierres à l'ennemi, longue poutre re*
PER
tenue par «n contrepoids, qm « étant
l&chée , jetoit une certaine quantité
de pierres dans les villes assiégeas;
Ménage le dérive de pepxuia,
Perrier: Gensquifisisoient jouer
les machines à jeter de» pierres»
Àrbalestler et minéor.
Et perrier et engignëor
SeroiBi d»r eu avant plot €ihiitr.
SiUeGtàûi.
Perrier : Joaillier, bijontier.
Perrière , periere : Carrière à
pierres; de /^ecra.
Perrière : Sorte de filet.
Perrik , perron. Voyez Psniir.
pERRiir , Perron : Pierre 9 nom
propre d'homme ; Peints,
Maïs pour ce , Mère , que ja^
£1 bant qienoir de paraéi#.
En nul tempoire ne aleordit
Nus qui sans teche ne aeroit 9
Perron 'comant par ro prière ,
Que TAme enroit el cors tJnttrtt
En paradis iert ramenée
Et à graut joie ooronée ,
Quant espurgiée ert sa malice.
Gautier de Cointi, iw.if chap. x5.
Perron : Bord, rivage; barrière
qu'un chevalier posoit dans un che-
min pour empêcher qu'on ne passât
outre , avant de l'avoir combattu et
vaincu. Voyez Pas n'ARSSES.
Perron E : Timon de la charme.
Perronelle : Nom de femme , di-
jninutif de Pierre ; Petrus , Petra.
Voyez Pernelle.
Perroy : Bord , rivage de la mer,
selon D. Carpentier.
Perroyer : Tirer ou couper la
pierre des carrières. Voyez Perrier.
Perrucque : Je ne mets ici ce mot
que pour donner une partie de la
Dissertation de Barbazan , sur son
origine et son étymologie : ses raisons
me paroissent fondées , et le lecteur
jugera. « Ce mot, dit^il, n*est pas
fort anciendans notre langue, suivant
P £ K PEU 339
tontes les appareaces; car le premier d'aatant qu'étant moderne «on a pu
auteur dans lequel je Tai vu , est le former d*un mot de la basse Uti-
Guillaume CoquîIIart , oflfîcîal de nit<5 , qui ëtoit fort en usage dans le
Téglise d^ Reims en Champagne, qui, xv* siècle; il auroit pu encore être
suivant Lacroix du Maine , lËorissoît formé d'un mot vraiment Latip , ru--
dans cette ville en 1478 ; il a pu aller pcsy roclieir, 4oo^ Qu a ûût x^icf^ ,
jusqu'au commencement du xvi^ siè- ruche à miel , parce que ce^ sortes de
de 9 puisqu'en 14849 lorsque Cbar- coiffures ressemblent assez, par leurs
les viii alla à Eeims pour être sacré , formes , à des ruc]^cs , et que dans le
il lui fit présenter une balade par des coipmfiDcement de leur invei^tion»,
jeunes filles , lorsqu'on apporta à ce elles étoient fort touffues , et cou-
Prince les clefs de fa ville , et cette vroiant presque tout le visage. On
balade ne sent point la décrépitude ». dit même encore ironiquement, aa
Quoi qu'il en soit, sans entrer dans parlant d'une perruque mal faite,
la discussion , si cet auteur vivoit trop touffue et qui couvre trop le
encore dans le commencement du visage, c'est une vraie rucfae à miel |
xvi* siècle , il est certain qu'il vivoit et dé perruche on a fait perruque ».
à la fin du xv^, et cela suffit pour On trouvera peut-être l^étymo)ogie
avancer que ce mot n'est point an- de Ménage et de l'auteur des Racines
cien dans notre langue , en supposant Grecques , plus savante , parce qu'ils
néanmoins qu'il ne se trouve point la tirent du Grée pcniké, coma aâdi"
dans d'autres auteurs, ce que je ne tipq, e^ changeant Xn en r^ ce qui
présume pas. Ce préambule paroltra feroit periké, mot q^ii , f uivant le
peut-être inutile au lecteur, mais il même auteur, a sa racine dans phé^
est nécessaire pour proposer l'éty- nax, imposteur ; m^is je detnandc
mologie de ce mot. qui pourront avoir été trompé par
Ce qui suppléoit à cet ornement , les perruques , telles qu'elles étoient
s'appeloit une àucque (Voy. ce mot.) ; dans leur origine Ml est vrai que les
or les perruq ues ayant été substituées perruques naissantes, bien faites, ont
à ces hucques de peau ou de drap, pu , par leur ressemblance aux che-
elles ont pu en retenir le nom, auquel velures , çt peuvent encore tromper
on a ajouté l'adjectif per, qui est la les yeuxj mais ces sortes de perru-
même chose que le par des Latins, ques ne sont pas très-anciennes: d'ail-
pareil , semblable , égal , il n'y a que leurs je pense que Coquillart, en for-
la lettre a changée en e qui diffère , mant ce mot, n'a guère eu envie jd'al-.
et ce changement étoit fort ordinaire. Xtt le chcrcfier daj||is le Grçf:.
Kt puic ocîoît uns sengler, Combien ^e tout cet graii» docteurs,
Onqaec nas hoDs ne vit «od per. Ce» graiiA clercf à ses ronges hacoues,
Ronuui de piorimond. Sout fort einbespiaffne» aiUeiirs , '
Après Samlré venoient François de Mont- Touchaoi le faîa de se. perruques;
cade « Arnault de Pareilles , chascun son Bel Cama-Jourd-bay de deux freluquea
à^X^rper à per, î^* ^''17" ^ "°«^ P"**.* niopce.u,
» ,r..ri .«• 1 '* semble qu d j en ayt jnsqnes
Roman du f^eut Jehan de Samtré, Xu coUel et plain un boisseau.
« Ainsi^ continue Barbazan , je 0>qmUart,Droiu nouveau^, ptigt 9,
l>ense que ce mot perruque a été for- ^,5, j^ aïs le droit ancien
mé de ces deux mots , per et huca , Sur ces perrufum boortoufléet ,
34^ Pm
VEKTfiJi^iét^fiértiûà^ : bfbit de
forage qui ie ï^^oit sur le tîo qu*on
Tendoit ea dëtaîl; droit dû au sei-
^tMfttii* ^q:fcir «Tovr la permit«fon de
mettre ùh'ti6nnéflû eVl perce, et de
'rendre le ^\h tfù'it conifèhbie:
Fntkiuif^^VE^jfertufse^ne: inerte
Ae hallebarde, eomposce d'une hampe
et d'tiir féi^ large ;, aigu et traiicliant :
on 9*én est servi Jusqu'en 1670; de
PBRtOiiiiriBa : Soldat aropâ d'une
PERTUMitio^ : Agitati/9iQ:, .^rou-
«: iÇftAj^krkai oÉmni. troublât; T^r-
turbatuu<-^yy>t . .^:. . , . : .^.. ■. .:
T BBBTiT^mvX :. ^itfr I v<v<>tM>ler ,
.•iQOuv:oir;/»e/tiin&tzrf.'.' .il.
■ I . PBi|TUà : Trou i ouvcrturer.
c... PsavA9<iK«.: Sdrte de, fleur prin-
tanière.
Iffnle.fteiif «■«fft^.il D*çct
IQÏe yiolettc . ne ^/VfincAe , , *
Ile Étxir Inde', jnM« m> lllatrchef ! " ' ' '
KomaH de ia nnêè, jmritïkt éa P^érgar,
PKayEiniAV.': SJacerddce, les ordres
éticTés. •• ■ - ■. .r .
PjtaVKiRE : Prêtre, curé, ecclésias-
tique ; provisor. Voyefc PRôTOrnl
pERVEiiDin ^pervcrdoiùr : IJè'^enir
verd , acliever de devenir yerd yper-
virescere,
• Pervertir': Se corroinpre, deve-
nir méchant ; pen^ertere,
pERVESiR : Pourvoir, fournil', ^W-
parer ; perveherc y pcr\*esiigaré,
IPervioii; : Défenseur , soutien;
Pi^RY- 3 Poirés boisson faite de jus
de poires.; • •» •
Pis',y^i.V Paix, reposa tran^nil-
Hié; paJc; en Las Urvi. peoc/t,
Aicco^doDi-uoiis , SJrc Karcsnic ;
Gc l'otrol Bien, ce <ii»t la Brehme ,
PU
' ' It U SÉtréSpoiMc» aprfei;
Tait t*acordent à fère p^,
BataUlB de Karesme et Chantage, ifen I44.
1m Koîne eit lï arbfèa «fal à porté td fraie.
Dont nens par tontes tèma «nroat^ et
déduit ,
Dexrles çacroiste en bien, et les treuitt iTamii^
Il Sirea f oat tioîifsans ddl -fist et lor et boit.
Ci
fioîifsans (|d2 -ast et ]or
Sèrrrtok de Èoièrt de JlUfîieeHUk».
» \u
^Es : Poids ,^ mesure ;j'o/7^Ax. Pcs
fais f faux poids , dans rAlpiionsine
de Riom. : v
. , Pesjlç , p^as , pesaz. : Cosse de
pois 9 paille de pois; Aepisum,
Car peu pain aroit et man giste,
. . \ J\u M jpaik^p dose de jipif (aepea)
AvoJt iprept et faiq et »oif ,
Toute pf)ne estoft die Ifain ,
£n son lit n^eul pesas ne fain.
Gamier de Coûui, ïî^.i^ ckap, 10.
PfeSicE ': Ce qti*oh' pare fk>dr les
marchandises pesées au poids public.
pEiVccE, pesatge : Péage, sbrte
d.*impô(.
PiRs^MMËNT : D'urém^t , k là plus
■gi«atide rigueur.
Pkïlk^CE , pesahtèsite -, pexahtumt :
''Pêiné , en^tii", nfelheVir , chag^rih ,
afflicffbit'; oi^gohhîîss^!?menl , pekirt-
'Yifer, Vhiissc',' eô'cbeniffr', sorte d'oo-
i)'rcssi6D qu\)n éprouve en dormant ;
-de pondus; en Latigued.^e^fOiiiê'/},
pens'amrn.
Car le trayail et la dc^trece ,
Kt la pesemce f et les annuis
Qu'elle avo't de jour et <le nnîf ,
L avoient laite monlt jaunir.
iiomàn de ta Rose, au portrait de TrisUrcc.
Car méisine la prsàntutne cul il ti'aveîlhr-
'rent esi^gîer s)>(iaineiiient, d'éar. tràveniian/
- iars rflgie, par k'ele n*atocheroit la fbase de
Martin , ele dooat un sait et h\ chaït lonz aisi
ke fuianz la blczure de Martin.
DiàL de S. (irigoire , liy. 3, chap. 16.
Pescador ^pescéor, peschéor, pes-
cliieres y pesciere y pcskiere : Pécheur,
hdihme qni pèche et vend du pbisson ;
PB8
pUeariuSf piscator; en ba§ Bret. pes^
ketaer^ pesquour.
Voi conter Tantre semaine ,
C*aoa peschieres de Pont tenr Saîoc
EapooM famé bandement.
FabUau du Peschéor de Pomtseur Sminê.
Pescaillk , peschalle : Toute es-
pèce de poisson pris à la pèche.
'BjL%cB.k{i%^pesc?uiige : Pèche , Tac*
tion de pécher, de prendre da pois*
son ; pisccUus,
Pbscreau , paisseau , paiê$el :
Pieu, piquet, ëchalas.
Fescheeet (batel) : Nacelle de
pécheur.
Pescvie A,/^jc^>/ie:yiyier, étang,
pêcherie , poissonnerie ; piscaria,
pBSCHiEa ^pcskier : Pécher, pren-
dre du pouson ; piscari,
JA wUéê aDoIt chascon jor
Pesckier en Saine en son batel ,
Et ai'fesoit argent no^el
Toatet les foîz que il pesclioît ,
AaacK en vendoit et menjoit ,
St c*en pèMoit moult bien aa famé.
Fabliau du Peschéor de Pont teur Saiaê,
PsscHoiBE : Couleur de fleur de
pécher ; de persica.
PsssiL : Pilori , suivant B. Car-
pentier.
Pesée : Chagriner, tourmenter,
accabler, être à charge, f&chrr,'iâé-
plaire , incommoder \ pondenarem il
me pesé : W m'est fâcheux.
Pesettes, ^ez^//ef: Lentilles'; de
pisum,
Pesiblet^ : Douceur, tranquillité
d'atte , égalité de caractère.
Pesiel : Ce qu'on paie pour les
marchandises pesées au poids public.
PasrEL : Botte , charge d'un cer-
tain poids, suivant D. Carpentier*'
Pesme , piesmes : Très-méchant ,
lrès-mauvais,-cruel, fâcheux, pénible,
chagrinant , douloureux ; pessimus.
P £ S 34S
Cil ïrHpesmes\tÀTt€ vînt avant , et ae brÎMt
lo aoel ki anror ectoît noveU.
Sermons de S. Bernard, foL 5a , it».
Monlt t cy Tertoeux baptesme , ^
Qoi enta .<»ans baille et sana cresme ,
Saint d'iDTOC»ti«Q triae ,
Qui tout peat aana nombre et aana eam« ,
Qui encbaase Tetperit pemne ,
Par ta rertu puissant et digne
Q«i partout rend TAme bénigne ,
Et «n trait toute riens maligne.
Testameni de Jehan de Meuag,
Pbsvb : Essuie -m|iin.
Peshes : Les bouts de laine qui res*
tent attachés aux ensubles , lorsque»
l'étotfe est levée de dffssus le métier.
PasoiT : Fàchoit, tourmenloit,
«diagrinoit.
Pesols : Pois, légumes; de /»ûtf m.
Pesquxbie : Pèche, action de pren-
dre du poisson; /TÔcâmi^ pour /»»-
CéUUS»
Pesquerib : Étang, vivier, lieu où
l'on conserve le poisson ; piscaria*
Pbsqueeie : Lieu où l'on vend le
poisson , marché au poisson ; pisea-
Ha; en bas. lut. pesquerium.
Pesqueeie : Sorte de jeu.
Pesques : Lambeaux , pièces, mor-
ceaux , gUeniUes,chiffon>; ce mot est
encore usité en Normandie*
>*CbMOuu« Sel cator i livre
,Que le prf stces tout à délivre ,
Ont mis fct geté dn manoir.
Et il s*enfnit, si fet savoir.
Lassez et traveilUez et vains ;
Bien ert cbéus en maies mains,
Qnar si cheTeil contre ment tendent.
Et les pesquei contre val pendent
De son sorcot et oe sa cote,
. Ka ^age y a lessii sa bote,
Esohapes est de grant péril.
Moult a esté en grant escil.
Vin du Fabliau dtAlouL
Pbsquier : Réseryoir,étajig,vivier
à mettre du poisson ;^/xca/'/a.
' Pesquieb : Pécher , prendre du
poisson \ piscari; en bas 'Bvtl.pesketa,
Pessâ : L'ame; pensée, examen ;
peHsatio.
4
344 P £ S ^^^
Pbssar : Examiner, considérer, Lctot, comme pouMînf en ptite
Tpenêer y pensare. Roman de la Bom.
Pbssatb : Pièce de terre semée de u. . . . , u • .
Et gist entre lec brai s amie ,
pû**' ^ ^ Et toute» foi* n'y e«t il mie,
PesSE , pesseau : Espèce de pen- Et roit Jalousie Tenant,
plier, arbre qui croît sur le bord des '^^ /w»/ en sa main tenant,
^j • « Qni prouTez ensemble les tniero
riYieres. p^^ Male-bouche qui contrueTe.
Pesse , pesseau : Pieu , piquet , ^/^^ Roman.
ëchalas. Ficher pesseaaœ, échalasser. p^j^^^j, ^ au pluriel pestéauz : Le
Pesse : Morceau , pièce de terre ^^^^ ^ j^ 1^ ^^^^^ josqu'au poi-
oudétoffe;enbas.lat.77e««y/i««a. ^^
Pesse : Arbre, espèce de sapin; ^ d^;^.. fut .a morr. re.pitle par lo .pace de
picea, dons jors, mais el tiers jor,hom ne seit par
PesSELAOB : Palissade, ce qu'il faut ^neil répons jugement de Deu, descîra^ ses
pour garnir une viime d'échalas. ««"•°* «' •" ï»*"»» «« »«» pe$tiauz de ses denz .
FEssELEE . Mettre des ecnaïas a la ^^^^ ^^^ ^^ ^^. .j ^^^.^ ^^^^ ^.^ ^ ^^^
TÎgne pour la soutenir. Inmiere furent sostrait , et nua en celé meisoa
PesSIEL : Botte ou charge d'un cer- ne momt de celé temppste, ki ne fut amnin-
tain poids, suivant D. Carpentier. ^^ P*T ^V'^ *J 5*^'".'- ,. . .
PEssiGA:Decmrer,mettre en pièces. ,., ^ .... .
PeSSOLS : Bouts de laine ou de fil Tune Per buluum nwrs fiusddata est . sed
M. M»*^ a . A«vui9 j«« *«»i«^ V** «». j^ teruo, quo occuiù) judicio nescitur, ma-
attacués aux ensubles. nus ac brachia lacertosfjue sitos denûbus
PessON : Lieii où paissent les CO' laniavit, atque ita de eorpore exivit ; quo
«bons ou autres animaux; droit de nuyrtuo omnes Uli quosprœdixerat,ex hac
r * .. 11..* itj protmus luce subtracti suni, nuUusqtte in
faire paître, par les bestiaux, le gland- f^^^^ ,^^ tempestatedefuncL est,
et autres fruits ou herbes des forêts. quii>oce Ulius demmùatus non essee.
Pessoi^ : Pieu, ëchalas. Pestelee , peiiteier, pcstcitler.
Cordes de soye et d'or, pessons pesteller, petcillcr, peteler, pistciller :
Y ot por tenir les gncrons. py^r ^j^ns un mortier ; fouler aux
Roman dm Fereepcu. _• j r i • j
pieds, picUner, frapper des pieds;
Pessouw : Petit pieu, petit écha- battre, rosser, assommer, broyer,
las ; paœillus, briser, cftsser, écraser, rompre, fra-
Et ly fondameot dcl cimitrie antres! al en- casSCr; île pistiUum.
TÎroun com^al entrée, et le pessoun del ta- Maiit «e j'en puis oïr parler,
hernacle et par enTlroun del cimitrie. . Ains que ce me Roit advenus ,
Bible, Exode p chap, 38, 'ven. 3i. Et les bras ne me sout tenus ,
„ , .. ... , . Ou le pe.Htcl ue m'est ostez.
Et bases atni tam m circmtu quam m j^ ^onl pestelrai , Uxtr soier.
mgressu ejus , et pax.lb tabernacuh atque ^ ^^^^^ ^ ,^ ^^
atrii per errum. », , ,• , ' • .
. . , , . . < ^' ^^l^ maladie la contratgnoit tant <»mme
Pestail , pestOJr.y pesteil^ pestel ^ «le fu joene que aucune foiz ele démenoit son
pestoil: Pieu, piquet pour faire des «'^'^^ "*^."°« ^^^ • '"^^'•^ '^;»" " *»^«^«
* ^. j . .,■ ^ . * j aucune foiz retrere, aucune foi» hnrter ses
palissades; pilon, instrument dont ^^^ ensemble , aucune foir. ses doix et aes
on se sert pour broyer, pulvériser; mains par force clore et ouvrir souvent, et
vistillum. oéis ses piex demcuer il peste 1er \». terre.
^ . , . , Miracles de S Louis , chap. 4*
Cuides qne je' ne tous <ïODgnoisse ,
Qui me tient que je ne vous froisse PESTILENCE : Peste ^ maladie épi*
PET
démiqne et coni^g\eu%e ; pesdlentia;
en anc. ProT. pesteneancia , peste^
nencia,
Pestis : PAturage.
Pestoil : Pilon.
Pestoe , ptstour^ pestreur : P&tis-
sier, boulanger \pistor; en anc. ProT..
pestrë, et au féminin pestourisso.
Car li mu ert soyereiDS des botilltry» et \j
aatrtt des penoun,
tkble. Genèse, chap, 40, vers, %,
Nom aiter pmeemis prtterat, alter pU-
torâbsi.
Pest&i : Nourrir, rcpattre ; man-
ger, brouter \pascere. P autre le ciel:
Amuser, tromper le public, le re-
paître d'un espoir chimérique.
Je caît que tous ne réez gonte.
Bois, dût Arifttote son mestre.
Or irons pnet-on bien mener /Mffrv^
Tont issi corne beste en pré.
Trop «Tes le sens destempré.
Quant por n^e meschioe estrtnge.
Tôt cners si durement se change ,
C*oa n*î puet mesure trouver.
Le Lay d^ArisMe,
pBiTEiL , pestrin : Fournil , en-
droit où l'on pétrit le pain \pistrinunu
Pesus : Pois , légumes ; pùum,
Pestissable : Saisissable en ga-
rantie , ce qu'on peut prendre en
cautionnement.
Petagocue : Collège , lieu où l'on
enseigne les belles-lettres ; àtpœda-
gogium.
Petail , petal : Matras, dard avec
une grosse tête. Voyez Pestail.
Pet AhhiiK y peteiiier : Piler, con-
casser avec un pilon. Voy. Pestelee.
Petaud, petaux, pltaux : Sorte
d'anciens soldats, selon Froissard;
et gens de pied, paysans qu'on fai-
aoit aller à la guerre , selon Mons-
trclet.
'P^nii.LERypeielcr, petelUr : Fou-
ler aux pieds, battre, frapper, mal-
traiter, vexer, tourmenter 3 piler dans
un mortier.
PET %ki
PsTBLLi : Pilé , battu , maltraité.
Petellehent : Action de brojert
de piler, de fouler aux pieds.
Petelles : Fiente de chèvre.
Peterine .-Vil, abject, méprisable*
Petiee : Se promener à pied, mar-
cher ; en bas. lui, pedare, depes,
Petillace : Ordonnance concer-
nant les marchands.
Petit : Un peu ; Ménage le dérive
àepudtus, diminutif de puius; d'au*
très de l'Hébreu pethî. A petit : Peu
s'en est fallu.
En petit d*enr« Dlex labenre ,
Tels rit «n main qni an soir plevra.
Et tels est an soir coroncies,
Qui an main est joianx et lies.
^ Fabliau tTEttiÊla»
Petitet : Très-peu; petit, jeune*
Bien petitet : Fort peu.
Et ainçois que la dite Jehenne fnst m^ladt»
ele ne dochoit pas, ain^ois aloit bien droit et
légièrement , et après ces choses to» jors,tont
fnst ce que ele clocbast un petitet, ele ala dn
tens dessus dit bien et despechiéément , et f«
saine et bètiée de la dite maladie.
Miracles de S. Louis , chap. 49.
Pe^tet , petitiot : Très -petit. —
Une religieuse exorcisoit un possédé,
le Diable lui répondit :
Et se ge éis fors de cettui , en cui enterrai?
et par aventure paissoit la d^leiz uns pors
petitez , dttokes comandat la femme sainte
noue , disant : Eis fors de lui , et si entre en
cest porc.
Dial. de S. Grégoire, Up, 3^, chap. 21.
£r si de isto exeo , in quem intrabo? casa
autem juxtà porcus parrulns pascebatur.
Tune jonctimonialis feimna pretcepit , di'
• cens : exi ab eo, et in huncporcum ingredere,
Petitoire : Demande faite pour
être nommé titulaire d'un bénéfice ;
petiiorêa.
Petits feeres bis : Frères Mi-*
neurs , Cordeliers.
Petougle, petoucle : Sorte de
poisson.
Petor : Chariot i quatre roues;
vetorimpt»
84S 1^ £ U
Peteà : Fera manger, fera paitre ;
de pascere.
En t«l cai le prenîerres doit mètre les bettes
«n tel lieu etf se justi'clje » qfae chil qui les
bestos sont leur pnist fere donner à maogler
don lîeo, car le prenierret ne \t%p€tra pas se
il ne U plest.
Coutume de Beauvoisis, chap, 5a.
Pktrais : Poires sauvages.
Petbinâl : Gros pistolet \ inTenté
par les bandouiilers des Pyrénées.
Pétriite : Poitrine, estôttiac.
Alisandre souvent yous nonestai ,
£ uncore amonest corn je sai ^
Ke Ttts gardez en ta pétrine ,
miséricorde et doctrine.
Les Enteignemens tTJHstote,
pETEUisàOE : Droit dû parlesmar-
Thans fréquentant \éi foires.
Petteur ^peitour : Nom dte celui
•qui , à raison de Toffice de là sergen-
terie qu'il possédoit en fief, a voit le
droit singulier de se présenter tous
'les ans, le jour de Noël, devant le
Roi d'Anglelért'e , W die fkît^ un pet
devant lui; àep'editus, participe de
pCa^JTC,
Petukil : Miatràs , dard ii grosse
tête ; pistillum.
Petulque : Vîf , alerte , pétulant,
remuant , bondissant comme les
agneaux et les chèvres ; de petnlcus.
Peu : Repu , rassasié; d*^ peiscerr.
Guiot de Provins , parlant des Cha-
noines de la Règle de S. Antoine, dit :
L*ordre des chanoines riégles
Porroie-ge soffrlr assez.
Qu'il sont trop netemeut vestu,
£t bien chaude, et bien peu;
n sont don siede plalnbc^ient ,
Il vont par tout à lor talent.
JSiù/e Guiot , 'vers 1644.
Peu : Colline , montagne , lieu
élevé ; de podium,
Peucture, joei/Ziire ; Pâlufrè, nour-
riture ; pastus*
Peue : Grasse , bien nourrie.
PsuFPiiAiE : Habits de fHperie.
Peu LE : Peuple, multitude; po-
pulus^
Peuler : PfUplel^ , multiplier ,
augmenter ; popuUùi»
Peulleul : Mur de baug<*.
Peuls, peusy lisez pttith , peus :
Repu , rassasié , qui a asseè mangé ^
de pascere.
Peuplade : Multiplication» action
dé peupler, augmentation.
Peuplade : Pépinière.
Peuplée : Populace, multitude,
peuple; populus.
Peuplement : Signification, pu-
blication , dénonciation ;ptiblicatio»
Peïjpler : Publier, dénoncer, si-
gnifîei^ ; publtcare.
pEUPLOYi i^peuploté: Peuplé , fré-
quenté ; populatt»* P^y^i penploié :
Pays bien peuplé.
Peuploter , peupîoier : Peupler ;
popularL
pEtJS ,/?é* : Piquet , pieu, échalas ,
pilotis ; pntus; en bas Brcft. peuL
"Par Tàinîse ont rois peus ftttés,
Kt bien ficiés et bien serrés,
Qne ' ja nul nef n*i -rntrast
Qui a honte ne perillast.
Roman du brue.
Et nostrf! archier et nostre arbalestrier
traioient à ciaut» par dedans quarrlans et sa-
|ettes, mais ne lor yaloient ntfle riens, car
•trop se dcffendoient apiertemeot,. et getent
tantdepterrest-t j^eui agtts, et si aToitTilains
qni as nostros jettoient as fondes les graos
pierres poiguans \i\ moult mervemeusemeot
gyeToient as oostres.
rilh-Hardouin , Jffss. , fol. 43 , f^.
Peusson. Voyez Pesson.
Peusticet : Petite porte, guichet.
Peutrf : Espèce de métal.
Peutrel : Poulain , jeune cbeval.
Peuture : Nourriture.
Yoirs est quant baux eschiet et il n*est nns
qui le prengne ne qui vueille mainburnir les
énfans , et il n*i a nus vilenages desquiex les
enfans puissent cstre soustenv , U Sire qui
PE Z
Hent Uior lifrhtge par defauta d*hoiiBe,1ear
doit lirrer Tettore et peuture , telun che qua
le 6it estpftiz, oa grant.
CSfùatme de Beauvoish, ckap. i5.
Peux ^paur. : Cheveux, poils ',pili;
poux , pediculi,
Pevle , Xiatz peule : Peuple , mul-
titude ; populos.
Et Job kl droitariers detpeDsIen fot de U
instance de cest munde, sigoifiet lo féaule
pevle qui eat en mariage à cuî j1 loîst bieû
AToir en potseMÎoa les ehoses terrienes.
Sermons de S, Bernard, Joi. i3S.
Jb5 ^uo^fie sttbstanritun hujtu mundi henè
éiitpeniatu in conjugio , fUUlem. désignai po-
polnin terrena licite possidehtem,
Peyoine : Sorte dHitthe \ pœamia.
Pevrier : Marchand de poivre,
épicier ; de piper. Pa-rë, poivré,
Pex : Poix , résine ; pLe.
Pet : Pieu ,' bâton.
Petcbok : Poisson ; piscis,
Pbtchonier : Poissonnier 9 mar-
chand de poisson ; piscarius*
Peteb .: Pierre , petra, Peyrts
flfumus : Bornes , pierres qui indi-
quent les limites d'un héritage , &c.
Pbtrk , pejrrée : Ouvrier qui tra-
vaille à la pierre , màqon -^petro; en
bas. lat. peyraionui,
Pbts : Poids , mesure ; pondus*
Petssel : Pieu , échalas.
pETSSELLER : Échalasser.
Pss : Paix , tranquillité; pax*
Quant l'en apele home de seii membrei , tt
il Ml (etpez por jontise en commane aeâe à
an de ceaos qui a action contre 11 , de tant il
est dellrre vers autre» gens.
Mss. de la Bîbl. Imp. , tt^ %^vj^/bl, 3o.
pEziBo : Les revenus de la paix ;
droit domanial établi pour la paix
de Dieu ; de pajr.
Pezajbb , piajhë : Droit de pas-
sage, droit qu'on percevoit sur les
chemins ; pedagium. Voyez P^àge.
pEZE : Pois chicbe ; pisuitu
VvL±kXi ^ pezierc : Champ semé de
pois chicfaei \ ^e pùam.
F H I 347
Pezelous : Corrompu ; dNsù i^uw
pezelouie , qui a des marques dé
corruption.
Pezil : Péril , danger; pencuium*
Pezohee ; Piéton. fTi/-. Piétaille.
PBAOAGEltB : Ulcère qui rongé jus-
ques aux os.
pRAiSAH : Coq sauvage de la gros-
seur d*UDe poule i faisan ^phù^aàus»
PHALBmé : 'Enhàrnhxihéi phaiêra-'
ius ; du Grec phalam,
Phakov ^ fanon : Omeilient ecclé-
siastique iqui se met sur lé Bras gân-
che ; manipule des prétt'ek , d\a dlact^
et du sous-diacre ; de parthut.
Phasbolx : Haricot, fève$ légu-
mes; àtphfutalus; du Q>vtcjiktiùséoie9m
Phé : Serviteur, domfestSt]ûe.'
Li Reia enqoist ai nuls fnst reméa del If«
gnage Sanl à ^i II poult fairto merci ]hlr Émnr
Jonathan, e unsphé fnd d«ta migoée Sàiâ»
f ont ann 8iba.
Le II* Livre des Rois, ekap. 9.
Phesecibn , fuiidén , pMddien :
Médecin , homme instruit dans la
science de la nature ; phfdcut. Yo jes
MiBE et Fi^icixir*
Je faisoiê le phisieien
Et allei^oie GalièBy
Et monstroîe ooTre ancienne
Et de Haais et à*ATicenne. . . .
lEt à tons lea fkisoîe enten^M
Qa*eftoie à^ûAê pkisidens ,
Et maistre dea praticiens.
'Roman du second Renard, foL i^, F*.
Phicrieb : Figuier, arbre'^i ^<^
duit les figues.
PtfiM : Fief ;/eudum.
Phil ATEB E ^philaMHte:'Reliqtnate
en forme de croix ; de phUdéteria.
Voyez FiLATBBB.
PaiLAUTiE : Amour extrême de
soi-même , amour-propre ; philùuûa.
Philippe : Aonnoié d*6r d^£s«
pagne.
PHisicniTEm , phisidennéTi Faire
la médedae , là praftiqùer.
34S P I A PIC
PRtiiQUB ^physique : La science et Piakdv , piasse : Espèce de badie
l'art de la médeciiie ; physica ; du ou de cognée.
Cïrec f 0#v»9. Pjaugellb: Pucelage; dej»ei2Êci(/ia.
Trop croinphinque c'est folie; Paî» a les deux traos mesurât,
MMot en Tan en perdent la rie , fl ne fo mie si derrex.
Pour nng cpie jfhisique m retorne, Que Unt ne l'ait traUe et tnéié,
le crois qne denx elle en bestome. Qu"d a la piaucele percié.
Boman du second Rertard, fol, 3o. Fabliau du sot CkevaSgr*
Phiton : Nom d'un diable. Piaulard : Criard , baTard ; pieu-
pHaxsB , Phryze : La Frise , pro- reur, homme qui se plaint sans cesse ;
Tince de la Hollande. d'on piauler^ pleurer.
PHaisoKy Phryson : Qui est du PiAnT,/râ:r: Peau, la peau ;j9e/Zî/.
pays de Frise. •— Gargantua menant Piâutrb : Étable , chenil ;j9<uftcm.
le Seigneur de Paynensac voir ses envoyer aux piautres : Enrojet 'prO'
écuries , lui dit : mener.
U Tons donne (dist-il) ce phyzon, je Tay PlAUTRE : Espèce de m'étal.
M de Francfort , mais il seca Tostre, il est PiBLE ypiboul, pihoust : Peuplier,
bon petit ehcTaUet. arbre ; populus ; en bas Bret. piboi»
Maàehis, Vw. i, chap, la. p,^, ^ picqutÀs , pics , pis : Monta-
Physbtbbb : Souffleur, sorte de gne, éminence, lieu éXeyé '^ podium ;
poisson de mer. boyau ou marre de fer ; houe , espèce
Pi , pie , piz , poux : Puits \puteus. de bêche pour remuer la terre ; levier
Toyez Pis. de fer pour remuer les pierres ; coup
PiAFART : Homme fastueux. de taille ou du tranchant d*un instru-
pLàFFB : Faste, raine somptuosité ; ment de fer taillant ; piyert , oiseau
ee mot , ainsi que piaffer et piqffeur, d'un assez beau plumage , d'un yerd
&*ont été formés que du temps de tirant sur le jaune. Quelques auteurs
Pasquier. dérivent ces mots de pieux , oiseau
VikiTahEK ^ piauler : Imiter la voix dont le bec droit et dur, est propre
des petits poulets , ou des petits oi- à percer Técorce des arbres ; mais ,
seaux qui appellent leur mère ; et au selon Barbazan et moi, il vient de
figuré , crier, pleurer ; pipiiare, vectum , participe de vehere , bec ;
PxALLBB ^piolier: S'enivrer, boire ce qui m'autorise dans ma conjecture,
à satiété. Les filoux , en terme d'ar- c'est que TEspag. pico. le Langned. ,
got , ont pris le mot de pioUe y pour le bas Bret. , le Gall. pic, et la bas. lat.
signifier, un cabaret. pica, sont pris également pour bec,
PiALLEnB,/»/o//i?iir; Buveur, ivro- chose pointue,
gne , pilier de cabaret. Picaude , picauds : Piqûre , égra-
PiALs , piax : Peaux. tignure , légère blessure.
Maintes y a horribles bestes El quant Satntré fat à cheval monté , incon-
Qui ont cors d'ome , et de chiens testes , tinent se retrahist rers Messire Enguerrant ,
Qui à leurs ongles tout arrestent, qui pour la douleur de sa main se faiaoit «ng
Et de pials de bestes se Testent. peu habiller ; et quant il apercent Salntré, luy
L'Image du Monde. dist : Hau , hao frère , frère , vostre Dame tous
PlAKCHB • Faute crime au'ii faut •:«^.^*>«"**»*1.^ q»« ^1» picaudcs faciet
x-i^ncKK . rauie , crime qu u laui ainsi, a ceuU qui se jouent avecques Tons.
OU que l'on doit expier \piameraum. Moman duPedc Jehan de Saintré, ck. 4a.
PIC PIB 349
PickVB ^ picauds : En bass« Nor- aTec un pic; battre lef grains ayec
mandie , ce sont des jeunes dindons, un fléau.
PicnBHAanB (une donne) : Reli- Picquois : Marre de fer. Fox» Pic*
gieuse Bernardine , habillée de noir Pictss : Ancien peuple d'Angle-
et de blanc , comme une pie ; depica; terre, qui , selon ({uelques historiens,
en Langued. picota , tacheté , mou- n'est pas originaire de Scythie ; depic^
cheté, tiqueté. tus, participe depingere. Ce peuple,
PicHEQuiH : Le roitelet , oiseau. ainsi que les autres barbares, se pei-
PicHBE , piché , pichet , pichier, gnoit le corps.
pichiet : Petite cruche , sorte de vase Pictes : Les Poitevins, ancien peu-
khoïre^^oikVesLUipicariumypica- pic de l' AquiUine ; Pictones; d'où
tstm; en bas Bret. picher, en Lang. /?<c/^^ /?!>«, ^l'iVe, petite monnoie hors
piché, pichero. Voyez Ducange au d*usage , que Ton frappoit et battoit
SDot BicARiux. à Poitiers.
HyrunreQstTaitMUe de mainte ba!lU«,pos PlÉ , piech , piei , pio , pioch :
• ehanes e piehert, e forent toit de orchal. Montagne, Colline,élévation;^Oli^ll/7r.
Xe///- lÀ^ dcKoû, ckap. j.-^er,. 45. p^^ . pj^ . ^^, ^^^ le pié : Se
Mi ieheiet, et scntrat , et hamultu ; omnia ^^y olter.
«ÉMif qamfecU Hiram, de aurichalco erant.
— .^. 11* Siref, fait donqoet la Dame , se joo m*otoie
Pichet : Mesure pour le sel ; petite g^r en ront, jo tous diroie bien pour coi jou
cruche de terre ; picatum. Voyez obeittoie do tout à îaiu , car il m^aroient ja si
BiCBOL ^^ ^ P^> V^* i®** n*osoi« à iaoi parler ; il
Pico» : Houe , pioche , bêche , tn- V."'"'^. *■" «i"»«»«.««/«" »« po" ""«
A««^vft9..uvu^,^«vy<v, «^vv«<«,, 9«« £j^ jjjj^j p^jjj. ^^^ neit-il mie remet ^il
dou*, hoyau, et tout instrument pro- niaient mandé denx fois le Bfarchis GoUlanme
pre à remuer la terre. de Monfemt , k^il renist à iaos ponr çoo que
il Toloient moi et mon enfant de toute nostra
E ces de Israël reneient as PhîUstîens par i^rrc deshireter pour les MarchJs mettre ena.
•gnîser e adrecier , e le soc , et le picou , e la FiUe-Sardouùi.
cnigaée , e la hooe ; lur rebachië forent Inr
hnstik de fer les uns et les altres jusque al PiEÇA, pièce , pièce a, piecha ,
•Ç*^**°' . , . j » . . , . pieche , pieche a , piesa , piesce :
Le premier Livre des Rou, en. i3,v.Qoetai, %, -^ ^ ' *^ .'•'^^
'^ Temps , espace de temps, long- temps,
Descendebat ergo omnis Israël ad PhUU- ^^^^^ long-temps, terme, espace,
tkiun, ut exaeuer<t unusquuque vomerem , f nj. j.
,uum,etVigontm,etsecJim,etsarcuIumi Intervalle de temps; dc spotium ;
retstsœ itaque erant aciesDomerum^ et M%(k- Ménage le dérive de pitacdum, et
nmn, et tridentum, et securium usque ad Martinius , de pecia ,J>essia. Grant
sdmulum corrigendum, ^^^^^ « , il y a très-long-temps ; une
PicoaiE : Petite guerre contre les pièce vous tarderez, vous tarderez
bestiaux des paysans ; bellum peco- pendant quelque temps ; à pièce ,
rarium. long- temps; de pieça ; très-pie ça ,
* PicoRNER : S'enivrer, boire jus- depuis très-long-temps ;i;^/i/roiie^/>v
qu*« Texcès. à chief de pièce , se ressouvenir, re-
PicociL DE FADx : Mauchc ou hk- passer dans sa tête les choses qui nous
ton d'une faux. Voyez Pkcoil. sont arrivées; et non pas, venir à
PiCQUENAiRE : Soldat armé d*une bout d'une affaire, d'une entreprise,
pique ; en bas. la t. picardus, V. Pic. comme le dit Tabbé Lenglet Dufres*
PxcquxiE : Fouir, creuser U terre ùoy , qui se trompe également , en
35o p r É
disant que cet mots signifient , loin ,
éloigné, espace de chemin. Les cita-
tions suivantes 9 dont les deux pre-
mières- sont tirées du Roman de la
Rose , publié par qet auteur, prou-
Vent ce que j'avance.
Or vous dirai qae vont ferex,
Une grant pièce Tons tieudres
Bu fort chastel aller Toir.
Boman de la Rose.
ee qpi signifie, tous serez long-temps
pans aller voir le ch&teau , vous vous
abstiendrez pendant long-temps de
Faller voir :
PremiereiDent que bien foulasse
Celaj «][ue mal a*amf!r enlasse,
A qni espérance s*accorde,
C*est doux penser que l*en recorde :
Car quant TamaDt plaint et souapire,
Et est en deuil et en martire ,
Dons penser ifientàckief Je pièce,
Qni lire et le courroux despiece.
Même Rommm,
Et si TOUS d! bien sans mentir
Qu*Amors fust grant pièce a perdue,
5e par un Clerc ne fust nuintenue.
Fabliau du Jugement ttAmort.
TLl bîen auras ains que tu partes
Les douleurs d^amours essayées,
Tes forces 7 seront employées,
Tant qu*en peobant t*en troubleras,
Et pue grant pièce aéras ,
▲ins com une jraage mue
Qui ne jie crosle ne remue.
Roman de la Rose,
Trop TOUS êtes de cest amant,
Bel-acueil, grant pièce eslonguez,
Que regarder ne le daignes;
lAouU a esté peosis et tristes,
Depuis le temps que nel vélstes.
Même Roman,
Mes il nous courendroit une grant pieche
nors issir de la matière que nous avous en-
Ucprise. Coût, de Reauvoisis , chap, x.
Pièce de caiidoile : Paquet, pro-
vision de chandelles.
PiECER : Mettre des pièces à un
habit , le raccommoder.
PiÉ-cLoux : Terme général pour
désigner les lapins , les Uèvres , les
renards, fi^c.
PIE
Pii-coiNisa : Arbres qni te trou-
vent aux angles d'une vente de-boîs^
et qui en séparent les différentes
coupes.
Pi|l-M4xv : Certaine mesure.
Pii-TAiLLi ou COUPS : PnoâtioB
pour les larcins et autres crimes.
Pixo , sortie des petits pieds : À^c^
cowshement; /aire des pieds nemfir,
devenir enceinte ; /aire des petits
pieds , /aire pieds neufs , accooeher ;
les petits pieds font mal aux gr€Utds ,
c'est lorsqu'une femme est enceinte,
Despériers , dans sa v* Nouvelle , dil
en parlant d'une fille grosse :
n enroye soudain sa fiQe als^ée à deax on
trois lieux de là chez une de leurs tantes , sons
oonlenr de maladie , par ce que Tavis dc« mé-
decins estoit qne le chabgément d*air lay
estoit nécessaire , et ce en aUendant que les
petits piedz sortissent.
Pied (perdre le) : Avoir le pied
coupé par ordre de la justice , pour
punition de vol ou de larcin.
Pied ▲ chef, le pied saisit le chçfg
c'est-à-dire , que si Ton bâtit une mai-
son sur un terrein qu'on a loué , et
que le loyer finisse , la bâtisse appar-
tient au propriétaire du terrein.
Pied a lot (mettre) : S'engager et
être admis dans une société quelcon-
que, sous condition d'en observer
les statuts et d'en remplir les obli-
gations.
Piedéal : Aiguillon dont on pique
les bœufs.
PiED-f ouRCHé : Droit de pied-four-
chu , c'est-à-dire , qui se lève sur les
animaux qui ont le pied fourchu,
comme les bœufs , les moutons , 8cr.
Pied -LEVÉ : Certaine redevance
qui étoit due aux chanoines de Reims
par Tarchevéquc.
PiRD-LEvÉ : Sorte de jeu.
Pied levé (prendre au) : Sur-le*
champ , à Tiiislant.
PI£
FimrruF : Espèce d'arbre, peat-
élre le bouleau.
PiBMEHT : Liqueur composée de
miel , de vin , et de différentes épicet.
Pie H SES y piegn^ : Frange, bouts
de laine ou de fil attachés aux ensu-
bles qui restent au bout d'une pièce
de toile ou d*étoffe de soie ; de pcc-
ien ; la frange est comme un peigne.
PiEHT : Us peuvent ; passant,
Pii-pouDEEUx : Étranger, mar-
chand forain , qui court ]es foires.
PiEQUois : Pique , arme. Foy. Pic.
i^iEE : Boire. Foyez Pyeb.
PiEE : Pareil, égal, semblable \par,
PiEE ^piere : Père, chef de famille ;
nom donné par respect à un étran-
ger ;/Mi/^r.
Li enfant •« départent , Upiere en fa dolana,
E li antre devient Mezopotamient ,
Li antre fn Torquois , li autre Klîmitant.
Roman d Alexandre,
PiERCE : Grand chemin , diaussée
payée ou ferrée ; àepetra,
PiEajiE : Paroitre , se montrer ;
PII
S5i
n tent aea bru banlt à ton pcre.
Son chief an pneple et à ta mère,
Eaqnels le fruiet de aa prière
Deacent anaai corne nae eaoroix
Qui fendit la ànf pierriere ,
Qn! de bière et de mort amere,
Eefsourt maint mort à celle fols.
Testamgnf 4e Jehan de Meungt,
PiEBEE : Masse d*un certain poidt.
Pierre de devise, borne qui partage
les héritages ; porter la pierre à la
procession, sorte de pénitence publi-
que , à laquelle étoit condamnée une
femme qui en insultoit une autre.
PiEEaEciv, percin , persin : Persil,
plante potagère ; petroselinum.
PiEEEKE : Conduit fait sous terre
k pierres sèches, pour Técoulement
et la conduite des eaux ; dépêtra; en
bas. \aX. perarium,
'PiEtiBiv.K, pierriere : Pierre, moel-
lon, rocher; carrière à pierres; ma-
chine de guerre propre à lancer des
pierres lorsqu'on assiégeoit des villes ;
Ménage dérive ces mots de petraria ;
en bas. lat. peirera, peraria. — Jehan
de Meung , parlant de la mort de
h C. , dit :
lis il ae tant d'eifin an>it
Qn'nne grant tour &ire satoit,
He lai chanlsist ja de pierre,
Pust sans compas et sans esqnierrff
Meime de motea on 4^ fost ,
Ou 'd*antre chose quelque fàst; *
Mais que cil enst dedans assêt •
De biens temporels amassés ,
Et dressast sn^ one pierriere,
Qui gcstast devant et derrière.
Et des deux côtes ensement
Encontre nous espessement
Tels cailloux que m^oyex nommer,
Poor S07 faire bien renommer.
Roman de la Rate»
PiEEEiEE : Bijoutier, joaillier.
Pie ET : Parolt, troisième personne
de rindicatif du Yerhepierre, paroitre*
Pie ET : Pieu, gros b&ton.
Pi ESC E : Espace de temps. Foyez
PlEÇA.
PiESM B : M^uyais , Til^in , détet-^
table ; pessimus,
PiEssATE : Pjièce de terre.
Pi ESTE E : Vif, gai, alerte.
PiETABLE : Pitoyable , digne de
pitié ; de pietas,
PiiiTAiLLE : Popnlace , menu peu-
ple, canaille.
PiiTiiiii.B , pions : Gens de pied ,
infanterie , milice , suite , compiignie;
pedites.
Le fih an Comte Bastard preaacat.
Qui lors Tousist estre à Alëun,
Et Cherallers quarante et un,
Et quatre-vingt de \txkT piétaille ,
Et grauit nombre de menuaille,
C*ou Toit par courrons desroier ;
Li Rois les fait tans earoier,
Comment qn*il en ait destreces.
En prison par ses fortereces.
Guillaume Guiart, année 1241.
PiETEE 1 5 E , pèlerine, poetetianes :
352 PIE
Vil, abject, méprisable, de peu de
conséquence, de peu de valeur.
Qui me donrat he tl halte majestéîx dî^et
rexoyTre mon offrande ? dons poeteriznes ai ,
chier Sîre , c'est mon corps et mon àinrme
cet dons poeterùnes roerroie ja ke ju parfei-
ttment puÎKse offrir el sacrefice de ton los !
Sermons de S» Bernard, /ol, io5.
Quis mihi trihuat, ut ohiationem meam
dignetur tnajestas tanta suscipere? duo ml-
imtà habeo. Domine, corpus et animam dico :
utinam hœc tibiperfectèpossim in sacrificium
taudis offerreî
Toteroîes por petit poons estre racordeit
à lui , por petit di , ne mies sena pénitence
totCToies , mais por ceu di por petit , car tote
nostre pénitence n*en est mais k*assi cum une
peterine chose. Mêmes Sermons, fol. 76.
Possumus reconciiiari pro minimo ; pro
minimo, inquam, non tamen sine ficeniten-
tia : sed çttia minimnm quiddam sit nostra
ipsa pœnitenda.
Si uns hom poures et cbaîtis et ki est aust
corne nu nianz ayei'oit dolor ai ses très pete^
rr/ie/ travals estolt à vos sens esploit, cum
plus à droit se correcerat à vos ïi Sires de
majestéit, si rostre durece on rostre négli-
gence aniantist les seles oyrres.
Mêmes Sermons, fol» 57 , V^.
Si hune tantilîum vocis laborem inutilem
esse doleret komo pusUlus , immo et nihili :
çuam justiiis indignabitur Dominus majes'
tatis, si tantam ejus operam nostra aut du'
ritia , aut negUgentia contingat cvacuari.
PiETOiER : Marcher, se promener;
àe pes, pedis.
Piètre : Pauvre , vil , abject , ram-
pant , digne de pitié.
PiETREMEif T : Pauvrcmcnt , mes-
quinement.
PiETRERiE : Chose de mauvaise
qualité, chose vilaine, chélive, mé-
prisable.
PiETREsrEspècedepetite monnoie.
Pieu : Tronc placé à la porte d'une
église , pour recevoir les aumônes des
fidèles.
P j EUC HON, /?/orAo« ; Pique, hache,
pieu ferré \ sorte d'arme ; petite pio-
PIG
che , instrument de fer emmanché de
bois, pour remuer et cultiver les
terres : ce terme est encore en usage
dans la Bourgogne et le GÂtinois.
PiEUXENT : Liqueur composée de
miel, de vin , et de différentes épiées ;
pigmentant,
Pieument : Mélisse, citronnelle.
PiEUE : Pire , plus mauvais \ptjor.
Assez en roi certes de tlex
Qui n'aiment pas Unt à aqnerre
Paradis, com richece en terre;
J*en conois certes plus de mil.
Qui sont pieur que ne fu cil
Que H Diables à cros de fer,
Atrainerent en enfer.
Gautier de Coinsi, liv, i , chap, 10.
PiEx : Pieu , piquet , levier ;/^a/<u:.
Lor rélssiez haster rllalns,
Piex et machùGs en leurs mains.
Roman du Rou , cité par BoreL
PiKz , pies : Pieds ; pedes, A%*oir de
froid aux pieds y être jaloux.
Or le roary, sçachant que c*estoIt de rirre ,
ne se mous tr oit point avoir de froid aust
pieds : mesmement à la nouveauté , ne se dé-
fiant pas grandement d'une si grande jeunesse
qui estoit eu sa femme, ne de Tlionnesteté de
son amy. Despcriers , Nouvelle XP'Ut*,
11 abaissaoz lo hatcrel de sa rolde cmeltéit
à ses piez,
Dial. de S. Grégoire, liv. iy fol. 98.
Pi FART : Sorte d*éloffe.
PiFFRE, i^onr fifre : Instrument
de musique militaire ; piffarus; en
Italien piffaro,
PiFRE : Nom injurieux donné aux
hérétiques Albigeois de Flandre, aux-
quels on reprochuit , entre autres
vices, celui de la gourmandise ;j9Î>-
flus; de là vient qu'on employa ce
mot pour désigner les gros mangeurs
et les gourmands.
PicAcHE : Sorte de parure dont
les femmes oruoient les manches de
leurs robes.
PIC P I L 353
PiGMEHT, piment : Vin rouge , TÎn Piokiea : Cardeur de laine ; pec-
haut en couleur, 'vin rosé ; liqueur dnarius*
composée de vin , de miel , de can- Piciriia : Peindre ; pingere.
uelle et d'autres épices ; de pigmen^ Piohitb : Terre ai^euie.
tiun; en lias Bret. pimant. Voyez la Pionolat : Dragée faite ayec le
citation de Pia^. noyau de la pomme de pin.
PiGiTE : Peigne ; pecten ; espèce de Pionole : Peine, embarras. Laisser
peigne a Tnsage des couvreurs eu quelqu'un dans la pignole, rabau*
chaume ; d*où pigner, se servir de donner dans le péril.
cet instrument. Pichov : Partie qui va en triangle*
PiGHi , pignée : Ajusté, arrangé; et la plus élevée d*une muraille , o^
pectimatus. du mur d*un b&timent.
PiGHé : Celui qui a du mal aux Pichoh : Caque de harengs,
parties secrètes. Pigvon : Morceau de lance.
PicwEE : Se dit, selon D. Carpen- Pighohciel : Étendard, bannière,
tier , du bruit que fait une charrette enseigne,
mal graissée. * Pignoratif (contrat) : Contrat da
PiGiTEE : Peigner, s'ajuster ; pec- vente du bien d'un débiteur qu'il
dnare; et non pas, se farder, comme passe à son créancier, à charge de
le dit l'auteur du Glossaire du Ro- pouvoir le racheter quand il lui plai-
man de la Rose , qui renvoie à ces ra ; pigneraddus } en bas. lat pigno^
vers : rativum,
Vîsaîge eut bel, douU et «lit , PiGwoRBE : Saisir, prendre en gage
Elle ettoit gresle et alignée, par autorité de justice; pigticrari ;
K'euoit fardét ne pignée. ça auc. Prov. pignorar.
Roman de la Rai€. p,ooEiADs : Grands chemins , sui-
Sm denuagniioît d'un tabot, «et maiat y^Ut D. Carpentier.
Uvoit de potaige , ae pignoit d'ung goubelet , p.couR • L'artisan oui fait les me.
aaaaéoit entre deux .elle» le cul à terre. f IGOUR . L. ariisau qui laïC ICS me-
RabelaU, Iw. i , chap. n. «ures appelées peghes.
^ ^ , j 1 • Pigre: Paresseux, fainéant ;i?/j?ier.
PiG:rEREssE : Cardeuse de lame : ^ o . jt _ i *'
' PiL : Sorte d arme , espèce de mas-
^ n * , « :i • j sue, ainsi nommée à cause de sa res-
Pignet: Arbre, espèce de pm, de ,, ., « . ^..,
' '^ '^ ^ semblance avec un pilon ;de/#<>£;aM//t.
sapm ; picea. p^^^ . p^^^^ ^^^^^ j^ ^^^
PiGN EURE : Saisie, mam-mise par i i^
autorité de justice ; pigncraùo. ^-^p' '^f^". /serritudc ^r laquelle ou
PioniE» : Peigner accommoder „t tenu démettre en >)fc, ou d'en-
\^^^y^y^;pecunare.Pisruerl<une: ^^ j^, ^^ f; ^^^ ^^ ^^
Carder la lame. ^ °
seigneur.
Bnviron Tin de Noatre-Scigneur mil deua Pilate (en estre) : Sc décharger
eeaaLxeixiijeuclemcutièrcaqueC^eye^^ des c suites d'une affaire, comme fit
Fontanajyde la dyocefcc de Baieues, démo- , /
rant à Paria par trente ans en U méaon Pilate, S en laver les mams.
Morice, le tjsseran de draz, {tour pignier PiLE : Trébuche t à peser, Sorte da
Ime pour gaaigner «ou pain , si com ele avoU l^alance ; pila,
acouatnmé, une grief maladie la prist ca son p . « , , ,, . .
bras deatre et eu coude de celui lirai. f *" • »OUie , oailC , vaSC a rccc*
MiracUs de S, Louis , chap, 5S. VOU: de 1 eaa«
II. %
354 P 1 1-
PiLS 9 pileî : Pieu , bois armé de
fer ; pilum.
PiLEiTTB : Sorte de voiture ; pi--
lentum.
PiiiSR , plleret : Colonne , pilori ;
piia; du Gvtc pylé; en bas. bit, pila-'
rimmi en bas Br et. piler,
Ifolt âèVroit avoir gnnt paor
Cil qui une fort arbaleste
Verroit toz jors de trere preste
A lui , et fti fust bien liiez
A uû pffèr, et atatihfet
Qa*il ne péust le €0{» gaenchir;
Eocor toaunes nous de morir
plus certain que il ne seroit;
Qar Varbaléste espoir faudroît,
Son cop tirerolt où çà on là ,
Mes la mort ne se faindra jà :
GoBire son cop ne puet guenchir
Nus hom, ne movoir, ne fuir.
Bible du àuutelain de Berze , vers Spt,
PiLST 9 pile, pilete , pilot : Dard ,
jayèlot, trait d*arbalète;/?//tti7i.
Volent pilet plus que pluies en prés ,
£t les sigetes et oarrîax empanes.
Roman de Garin,
PiLEï : Pilon , ce qui sert à piler ;
pisiillus,
Pilete : Espèce de massue , ainsi
nommée à cause de sa ressemblance
avec un pilon ; depistillus,
PiLETTE , pilete : Pilule , petite
boule ronde ; le jaune d*ttn œuf. —
Guiot de Provins , parlant des méde-
cins, dit :
Trop sont costous et trop se Tendent,
Et les meîllors morsîaux deffendent;
Je lor daim quite lor piletes,
6ertea q[U^lea ne sont pas netes.
Bible Guiot, 'vers 2614.
PiLFiBB,/>/^/tfr .'Voler, dérober;
en bas. lait, pilare, expilares en Angl.
$0 piifer, escamoter.
PiLLA&ET , pilloire : Pilori , po-
teau , marque de justice.
PiiiLE : Butin pris sur Tennemi.
Pille : Certaine mesure pour les
grains.
PiLLS : Argent moxmoyé.
PIL
PiLLEMAiLLE : Maillet à joaer au
i»ail.
PiLi^is : Grand bâton de aapin,
dont la partie sapérieim étoit reeoa-
T.erte de cire blanche , avec différeni
ornemens en or et en couleur, aw
lequel on posoit un cierge ; de pila,
PiLLBTTE : Pilon, oa qui aert à
piler ; pistillus.
Pilleur : Voleur, pillard; nom
qu*on donnoit aux oompagnica de
gens de guerre qui ravageoient le
royaume.
Pillsvills : Plaque , snrrant
D» Carpentier.
P1LLE-VU1I1I.B : Monaoie des évé-
^es de Toul.
PiLLiçoN : Vêtement garni de
peaux ou de fourrures. F, Pbliçoit.
PiLtoH : Bonde yboudion; dépit-
tillum,
PiLLORiSEE : Attacher au pilori.
PiLLOET : Ornement de cou pour
les femmes.
PiLLOTTE : Noisette qui quitte son
enveloppe ; en bas. IslI. pilota; boule,
paume à jouer.
^ PiLLouERE : Pillule. — Pathelin
parlant au Drapier, dans son pré-
tendu délire , lui dit :
Ces trois petits morceaux bëcos.
Le ni'appellex-Tous piiloueres ?
llz m'ont gasté les machoucres ;
Pour Dieu ! ne m*eu faites pku prendre*
Maistrc Jean : ils m'ont fait toat rendre;
Ha ! il n'est chose plus amere.
Farce de Pathelin,
Pilon : Un sol d'argent.
PiLONETE : Petit marteau en forme
de pilon ; de pistillum.
Pilori : Poteau qu*un seigneur
haut- justicier faisoit élever pour pla-
cer ses armes; sorte d'échafand où
l'on exposoit Itt malfaiteurs et les
criminels , sur-tout ceux qui avoient
prévariqué dans leurs fonctions ;/»-
luriaurn; en bas. Ui. jpiiorium.
\
PIN
PiLOKiSATiOH ^pitorisement : Sup-
plice Y tourment ; condamnation au
piiori 9 punition du pilori.
Fii.omiSB E jpilon€r,pilorieusemênt
pumF : Attacher au pilori , condam-
ner an pilori ; au Agîiré , se moquer,
niller, tourmenter.
Ta realx ton eorps clefegoUer,
Et Tteet anctoriser
Contre le «aint Evaanglle;
P<Vir faire pUoriser
Snfin, et niartrrîser
Ton âmr , qup dois prlitr
Plus de cent mood(*f ou QÛUe.
Dance atuc Avtu^m,
n n*est dei meraréf* an^^pis^e ,
Qa*en cuer donné en convoitise ;
Car TaHeur le rompt, art, rt froisse,
Kt tonkjoors feu snf f«n attise :
n te traveille et pilorUe ,
Et sy n*aara jamais assez ,
Tant que ses jonrs seront passex.
Même DoMcc aux AveugUt,
PiLOT : Pile, tas, monceau; trait
d*arbalète; pila,
PiLOTsa : Piler, broyer, écraier
avec un pilon ; ptstare.
PiMà^vt , pigment, piment : Vin
jro.U|;e, Tin préparé avec des épicéa;
pigmentum,
Kncor vous en jore et tesmoing ,
Le pa)u d*enfe%à tevi|o<t^ t
Que je ne b«uvrai de piment
Devant un an , se je ne ment.
Roman de la Rose,
PiMEWT : Mélisse , xîilronnelle.
Pf MPELORé (drap) : Drap qui est à
feuilles de pimprenelle , autrefois
pimpinelle,
PivpEAiTEAu ^pinperneau, pinpre^
neau , piperneau , pippreniau , pi"
preneau : Espèce de poisson ; le spor-
ras des Latins.
PixpiifELLE : La pimprenelle,
plante qui arrête les hémorragies;
pimpinella; en bas Bret, pinpinella,
VinvovèAiE j pimpousée : Fetnuie
qui fait la délicate , la précieuse.
PiNAGi : Sorte d*imp6t.
PIO 3SS
PiNAtE : Lieu planté de pins.
PiNAET : Sorte d'ancienne petite
monnoie,
PiHCHBvpniLiiE : Sorte de sauça.
PivcTEUB : peintre , dessinateur ;
pictor.
PiNCNE : Peigne ; pecten.
PiNHADART : Sortc d*arbre.
PxiiiER ^pinnier : Pejigi^er, arran*
ger, ajuster ; pectinare,
Piif VA : Le haut , le faite , le com-
ble d*un éditée.
PiHOT , pinfiou : Espèce de raiaîn.
Pihpkrneau, pinpreneau : Sorte
de poisson ; le sparus des Latins.
PinpERNEL : Dispos, léger, alerte.
PiNSSE : Pièce, morceau.
PiNssiNONicKR : j^asscr un bgc ,
suivant D. Carpentier.
PiNTAGE : Droit d'étalonner les
mesures, et ce qu'on paie pour cela.
VivrvkT^ pintot : La ipoitié delà
pinte, une thopine.
PiNTBs : jPinte , mesure de vin o|i
autre liquide.
De ce faire il estoît tfuit constiunier, WjCu^
seul son des pinthes çt ilaccons, il entroit ea
exstase , comme s*il gouttoit lea joyes de pe-
ndis. Rahetaii , Ih, ij chap, 7.
PiNTiER : Potier d*étain.
PiocHET ^ piochon : Petite piocbe ,
instrumeot \ remuer la terre.
Piois , piouez : Gazouillement , ra-
mage des oiseaux ; pipulum.
Pi OLE : Moitié d'une couleur, moi-
tic d^^ne autre , comme la pie.
Piof ER : Peindre , bigarrer, parer
de diverses couleur^.
Un arc en leur poing prendre aenUat,
Ou 4^uz ou trois quant eles veulent,
Qui sont apelles arcs celestres.
Dont nul ne sçait s^il n*est bon malstrea
Pour tenir des reg/irds escole»
Comçnt le soleil les piole,
Èoman 4e la RoiC.
Car s*il TenUnt autre fois traire
IfopveAidK MHS l«r coATient faira,
'À
356 PIO PIP
Que le soleil paUt pioier, VlWkOE .pipaige : Droît sur k ▼m.
Ou il conrient autrement doler. "D-ik»», ^.'«.^ • ^ • »
MémeXonuu,. Vit LV ,j^ , pipeau, pippe :hf
Vioi>, pilton : Fantassin, soldat »'«•«"»«»» d« musique champto«,
dont on M servoit pour apknir les <^«"»«*«. espèce de longue Mte
chemins, ouvrir les tranchées, rare, *" .^* cornemuse dont le bovd«i
Piétaille. *^ trou pieds , et portoit aa bout
■ Ters le pavillon, un petit Mnmoneewi
Cmu et meonc de toatet régions, ._ j_-_^.„ »_:.___i.'_l
Viennent à mor p«r cea. et Luoi. . ?» drapeau tnanguUire ; pipa ; en
Qai tau les joun te Teulent à moj rendre, I^Ulgued. piOulSl; an tlgliré, trom-
Bt t'onVent tout ettre me» championt: perie, fourberie , astUOe.
Me. gens dWs, m^ ^''^u'^JT^ ^a""' Pi^* : Bouton où s'ftccrodioît le
Pour tons mes droit et querelles delTendre, ^ . ,, .. • « «•'^* *'•"*'*•• »«^
Et pour tonsjours mon poroîr plus estendre ; iCrmoir u an llvrc.
le reçoy tout dès le grand jusqu'au mendre ; PiPE ; Espèce de bâton.
Car puisqu ils sont en serrice renns , Pxpg ; Mesure de CTains et de vîn.
us serriront moj et Dame Venus. !>,«.• ^«^ n • * ^ «* a
La Dance aux Aveugles, PiPELOTii : Ce qui est fort orné.
n i!>» ^ 1 rk ^ PiPXR : Prendre les oiseaux à la
PioTr,/?io/ie:Etoupe, selon D. Car- -•^_ • .
pentier. 'pipee ; pipire.
PioKNAiGE : Le métier , et l'ou- ^"** ' P'^Pf ' ^"""^^J^ ^^ l'instru-
Trage d'un pionnier. "^^^^ *PP?^^ P'P^ > *« figuré , trom-
PiOKifiKR : Vigneron, parce qu'U P^*** séduire, escroquer, attirer par
fouUle et remue la terre. Dans F Au- ^^^ » P*'^ caresses.
Tcrgne et dans le Berry , ce sont des Pipeki» : Action de jouer de la
gens qui travaillent à faire des fossés, /^'>f» *^ figuré, fourberie, trom-
à essarter des terres , à faire de gros P«"« » séduction,
ouvrages ; gens qui se serrent de la Piperw eau , pippreniau , piprt-
boue, de la pioche et autres outils neau : Espèce de poisson; le spams
propres à remuer la terre. des Latins.
Pioii,/?{oifr.* Pire, plus méchant. Pipes : Dans la Bourgogne et le
plus mauvais ; pejor, Gâtinois ; c'est ce que nous appelons ,
Empirler ne porroient-U, à Paris, des narcisscs, fleurs printa-
Coment amenderoient«il , nièrcs venant d'oignons ; on les dis-
Qu'ilnWvergoingnenepéor, ^^ ^^ - blanches et pipes
Que u ne pueent cstre pior, . ^ -» '^ ' **
Il n'ont ne doute ne peor jaunes, et ces dernières ne sont point
De Deu, ne don siècle vergoîngne. appelées narcisses à Paris ; les sim-
BUfle Guiot, vers 107. pies de CCS fleurs jaunes, qui viennent
PiOT , pyot : Du vin ; du Grec communément dans les prés et sur
piâfpînâ. U est encore en usage dans les bords des rivières , ont en effet la
les chansons et parmi les compagnies figure d'une pipe,
grivoises. Pipeur : Celui qui joue de l'instru-
Mais tout ainsi comme Noè le saînct homme, ment appelé /7;>^; au figuré, trom-
auquel tant sommes obligez et tenus de ce friuon p%crQc
qu'il nous planu U ▼Igne , dont nous tient- P*^**^» iripou , escroc.
, celle nectàricque, delîtiense, pretieuse, ce- T^lPmWi ^ subst, : Cri du poUSsin OU
leste , joyeuse, deï^que L'queur, qu'on nomme c[|x pigeon,
le/iibf, feut trompeenlebeovant : car iligao- n /^ •
roit la grande yertus et puissance d'icelluy. riviEK : Lricr comme les pOUSSins
AuMait, fir. a, chap. a. OU les pigeons.
PiMOH : Pigeon, oîsean domestique
qnî Tit dans un colombier ; pipio.
PiPOiiBE 9 pipouler : Parer ayeç
aom , enjoliTer, parer, orner.
PiQUAHT : Piqûre, légère blessure ;
puncdo, suivant D. Carpenlier.
Pique db Flindee : Sorte d*arme
qui a été fort en usage.
PiQUEVAir : B&ton garni d'un fer
pointu.
PiQUEEAiEE : Piquier, soldat dont
l'arme principale étoit une pique.
Piquée : Battre, fouler le bled ;
ptmgere.
PiQUEEOMMiEE : Sortc de jeu qui
se faisoit ayec des b&tons pointus.
PiQuoiicHAGE : Piqûre , marque
£aite avec un instrument pointu.
PiQuoT : Espèce d'épée.
PiEACTiQUE : De pirate , en pirate;
piraticus»
PiE^ : Chemin ferré.
PiEEE, pour birer : Se réjouir,
s'amuser.
PiEEToiirs : Nom donné , par dé-
rision , aux Bretons.
Pie ON, pirot, pirote : Oison, petite
oie ; depetrus. Celte coutume de don-
ner des noms propres à différentes
espèces d'animaux domestiques, sub-
siste encore dans nos campagnes ; et
' il est très-commun d'y entendre ap-
peler un âne , Martin ; une ânesse ,
Maaon ; une chèvre , Jeanneton ; un
mouton , Robin , 8cc. ; sans compter
le nom de Margot , qu'on donne à
toutes les pies ; Jacquot , aux merles ,
aux geais et aux perroquets.
Pis ^pectypéihs, péis, picte, pUcte,
piste y pits y pitz : Poitrine , estomac ,
gorge , mamelle ; pectus ; pieu , pi-
quel ; palus; et puits ; /?tf/ei<^.
Bras à bras se sont entrepris ,
Bras ont desos et desous mis ;
Es les Yons ensamble joustés ,
Pis contre pis , lès contre lès.
Romun dis Brut
PIS 357
Pis : Pire, plus méchant; peftu,
pejor; pied ; pes,
D sonfferront ansi le pis
Et moniage poc uns dis ,
Et plna i menroit a^re tJc
C^est des ordres la plos faiUIe.
Bibh de Berze, vers $19.
Pis : Doux , miséricordieux , clé-
ment ; pius,
n est nisericort fX pis ,
Mes sa Tenjance est molt toltia :
Molt doue Dex fierea coléesl
De tantes grana en a doanéca
Dont il nos dcvst bien membrer.
Bible Guiot, 'vers 880.
Pis assez , assez pis : Davantage ,
encore pis.
Et quant le Seîgneor de Saîntré ent k dois-
cnn deaaandé , et en eurent dit ce qve dessne
est dit , et assez pis , U se tourna à Madaasc ,
et le genoil à terre , Iny demanda son oppl-
nion , comme aux aidtres.
Roman du Peut Jehan de Saintré, ek, 86.
PiscA : Depuis peu. Voyez Pieça.
PiscHEE : Prendre du poisson , pé-
cher ; piscarl,
PiSNE HOMME : Bonhomme , qui est
simple et naif.
PissECHiEir : Terme d'injure, valet
de chien.
Pisse E (enroyer quelqu'un) : In-
jure qu'on regardoit comme très-
graye.
PissETEUE : Boulanger , foumier.
PissOH : Poisson ; pisds; d* où pis-
sonerie , poissonnerie , marché au
poisson.
Piste : Mur de briques.
Sur c^ Sonera non rentre à Moab sî cooi
barpc , et mes entrailles al mur del titaiet pit"
ter» BiNe, IseSe , cK 16, vers. 1 1 .
Super hoc venter meus ad Moab quasi ei^
thara sonabii , et viseera mea ad muntm
cocti lateris.
PiSTi : Pilé, hroyi^pistus.
PisTO^A : Epitre , lettre , écrit ;
episioia, Pistola laoïszable : Lettre de
recommandation.
PisTOLi : Courte et légère arque-
3
33a FIT f I f
bufè qu*on tèiiott d'ane seule mdin ; ééu Tôèablés , où ee mot dé g&i t%t
elle fut inventée à Pistoie , ville d'Ita- tourné eii gtjjr; car quéiid ils direnl
lie , et c'est de là que lui vint sou nom. '^êrtùgoy > sangoy , ntortgpf, ils tOu-
Pistolet A DE : Coup de pistolet ou lurent, sous mots lïOuTertS, dil^ t^ot
coup de poignard. Autant que ceux qui disent , ttettu
HiSTofr : Petit pied ; pedolus. Dieu , sang Dieu , mort DÎèil ; etitore
PisTo^i ^pistouns, pistre; au fém. en firent-ils un ^lus impie , quant ils
pistoùrisso , pistresso : Boulanger ; dirent un jarnigojr , qui est ttmt an*
pistor, tant comme s'ils eussent dit, je tetiie
PiSTOYEa,/?wtoà>r: Petite dague, Dieu,&c. Voyez Vt.TLVïi,
ainsi nommée de ce qu*on la fabri> Pité, piV/^, /»>«?: Petite monnoie
quoit dans la ville de Pistôie. Fojrez qui valoit le quart d'un denier ou la
Pis;rotE. moitié d'une obole ; elle fut frappée à
PiTAUCEEiE : Lieu d'un couvent Poitiers ;/?/ctow/i«; en anc. ProT.jwto.
où se faisoient hïs distributions de Vrtt : Pitié , clémence , miséri-
vivres pour Içs repas des religieux, corde , Compassion , commisération ;
PïTANCBJK (i>lei à) : Bled destiné à pietàs,
fournir la pitance des moines. Premier paHons dliamUrté ,
PlTAnciElk : Officier claustral , ce- Contre le grtBt J»echë d*«i%iiea :
lui qui étoil cbarg^ de distribuer la J"^* ont donlce«r tipiti
t ^ •Il 1* En maintien , en cnenr et en cenil ;
pitance ou portion à chaque reh- e^ devant chasean dire venll
^ieùx d'Un couveiit ou d'une abbaye. Qu'en elles n'est jamais fierté
M. l'Àbbé dès Sauvages dérive les Que |>our garder leur chasteté.
'. • '^ ' • Le Miroir des Damm.
mots pitance , pUancter, pitancene ,
de la bas. lai. piciància , pitahcia ; VinkhtE,pnéant,pieêMz,piiéos,
en anc. Vrov. pitancié ; ainsi dite de piteux, pitear,pitivous,pitous,pUoux:
pictavinay ou portion monastique de Pitoyable, miséricordieux , sensible ;
la valeur d'une picte , monnoie des digne de pitié , digne de compassion ,
Comtes de Poitiers. misérable , infortuné ; dévot , eompa-
PxTÂRNXER : En Bourgogne et en lissant ; /?/>rofaj.
Gàtinois , c'est un broc, soit de terre Tantost en enst-ede pîtîé ,
ou de bois , avec quoi on porte le vin ^\ '"« *•"* ^« cnenr pitéaNe,
,. . ^ * .,; Très franc, très domx et amiable,
pour emplir les tonneaux; adlenrs Roman de la Rose , parlant de Franchise.
on rappelle pichet. Le riiof pitarmer r^ « r . m
** -■ , j • » De mal faire ne se retarde ,
Vient , par contraction ^^peUt char- rj f^jj j^j^^^ ,g marmiteux ,
nier, qui , en Angoumois , signifie un Si a le vis pâte et piteux.
broc fait de douveà de merrein. Roman de la Roée , parlant de Papehtrdie.
PiTAUs 5 pitaux\: Borei dit que ces Vitt.vx , pitoààr : Jeux de tbéàtt'e ,
mots et cdui de hihaux, signifient dans lesquels on représentoit des ac-
dcs paysans que Ton faisoit ancien- lions de piété; depietas,
nement aller à la guerre; mais Pas- Pint (donner en) : Donner à titre
quier, liv. 8 , chap. 2 , col. 759 , Tin- d'aumône.
terprète paV* hypocrite, fank dévot; PiTouLOKsrNom de dérision donné
et il dit : Il n'est pas que les pitaax aux Bretons; et peut-être piétons ou
de village, pour couvrir leuts blas- valets d'armée,
pbémes , n^ayeht «autrefois composé Pti'otiKS : Devins , sorciers.
PL A
PiTovs 4 Bon , bumain , loyal , gé-
Béreax '^pietasus; en bas Brti. pitons.
( L*E«p«r0iir Couné ) moalt ta boai Prîn-
•Cdtbowuûrcs et pitous , et gnuu de con
et ouMilt biaiu CheraUer« , boni et lurdU , et
bM entccbiet de tootet bonet techet.
Guillaume de 2yr,/ol. %o$ ,f:
PiTTsvcB (faire):Diner, se régaler*
PiVE : Douce, miséricordieute.
la dozltme joie ot U jfiue Yirgene au jour
de U résurrection If ostre Seignor J. C.
La manière ttOurer, Mts. de N, D»
PiuLKa : Crier comme les oiseaux
an sortir de la coquille*
Plz , piz : Poix.
Piz : Poitrine ; pectus. Voyes Pis.
PLAcia : Sorte de petite monnoie.
PLjkCAaT : Ordonnance du SouTe-
raln , ainsi nommée de ce qu'on Taffi-
cbe et qu'on la colle contre les murs.
Place , pioche : Plaise ; placent.
Trop me seroit orrible et fiere ;
A lor BMiiiere n*à lor ordre ,
lie me porroieat-il «mordre :
Encore cueTrent-ll molt lor ettre.
En lor ordre oe reail je estre ,
Por rien qne je seiche ne roie
là Dieu ne plaee qne g*i soie.
Bi^le Gtuoe, ifert iSag,
Placent : Placet, requête, sup-
plique ; de placitusm
Placel : Siège, chaise ; on a cbangé
17 en r, et Ton a dit placet, pour une
cbaise sans dossier , un tabouret.
Voyez Placeat.
Place xiiueee : Terrein où il y
a en une vieille masure.
Placet : Assignation dans le for
ecclésiastique ; plaçitum christia-
nitatis,
Pl ACHE : Canal, ruisseau tiré d'une
rivière.
Placbe : Lieu où s'assemblent ceux
d'une même profession pour parler
de leurs affaires 3 platea , plaça ; en
anc. Pro Y. plats,
Placqus : Sorte de monnoie.
P L A 359
Placte : BaUoi contenant une cer-
taine quantité de draps.
Plaxt : Droit de relief, toute et^r
pèce d'impôts.
Plage , plaige , pkUgerie, plége ,
pléige , pléigerie : Caution , sureié 9
garantie, proaesae ; Barbazan dériva
ces mots de plagm , rets , filets. Un
homme qui pieige et cautionne , dit-
il , se met dans de terribles filets; «a
bas. lat. pieglus, plaga; en ancien
Prov. plag,
Benois soit , Dens , ki ppr «e très graiit éa$ir
riiétt doiBt il nos amat , nos tnmist son chier
£1, par cny nos sommes reconciljet et si
•Tons paix à Den, ensS k*il mismes est li moye-
aères et U plages de cest reoonciUement.
Sermom de S, Bernard , foU Sg , f^,
Benedictus , qmuropUr nimiam carifatem
suam , aud dilexu nos , mûif unéiejfÊmm
suum dûectum, in que ei benà eempOnùt ,
per quem reconeiuati pacem haheamus ad
eum , et idem lit in noint recaneiiiationis km-
JUS et mediator, et obses.
Et de perdre sont à fienee
Cil qiû poor lei en plage «o«t>
Us sont levé et venu sont
Tuit si plége por Ini yéoir^
Il les a fait lez In! seoir ,
tt lor a moatrée sa perte.
Jekan U Gahis «tAubepietfe, Fablia/i
de la Bourse pleine de sens.
Place : Pièce de terre ; plaga»
Plages : Côtes , rivages f pays ,
contrée , région , province.
Plague , plage : Plaie , blessure ;
plaga ; dn ^rec piégé. En mémoire
des cinq plaies , à Notre-Dame de
Paris , à Saint-Severin et quelques
autres églises, on appelle /^/^^^ cinq
morceaux d'étoffes pareilles à l'or-
nement du jour, et que ceux qui offi-
cient à l'autel à la messe ont l'un sur
la tête , un autre à chaque bout des
manches de l'aube , et deux au défaut
de la ciiasuble ou tunique.
Plague : Place , aire , lieu , su«-
perficie plane.'
Plaict , piect : Cheval de service
dû par le vassal au leigueur du £ef*
4
36o F L A
v' 'Plaid j plaii : Querelle, dispute ,
débal; audience, lieu où Ton juge
les procès; piacitum ; en anc. P^ov.
plogf plais,
Px.AjoioE , phùdéeuTy plaidé<Àr ,
plaidéourfpUddoier: Avocat qui dis-
pute , qui plaide pour un autre ; juge
qui tient les plaids ; pladior.
Plaider : Tenir les pktids, j pré-
sider; placàare.
Plaider yplaitUer : Badiner, plai-
santer, s'amuser, se moquer, cher-
cher à en faire accroire.
Plaidereau : Plaident, chicaneur.
Plaideeiau : Avocat , procureur,
juge.
Tant à partout de plaideriauj^
P*e»cheviiis , de sergenterlans ,
^^ larrona , de chapetéenrt ,
De hjraux, dVntregetéeurs ,
Que uni prendon* ne peut mais rlvre.
Gautier de Coimi, Ikf. i , chap, xo.
Plaideur : Procureur d*un monas-
tère , celui qui en suit les af&ires ;
placitor,
Plaidier ^phùdoier: Plaider, sui-
vre un procès , soutenir le droit de
quelqu'un; quereller, contester ;/)/a-
citarc.
Car s'il 7 avJent aalcnn cas ,
n 11*7 > V^ plaidûie on galgne
S7non inaistre Yves de Bretaigne ;
lâ cause est , qne quant il plaidie,
Iful n'est pour Tad verse partie.
Le Testament de tesson.
Plaidoieii , piaidiu , plaidoieur :
Celui qui intente et suit un procès ,
querelleur, qui dispute ; placiton
Or n'en faites dont pour moi rien ,
Fors que tant seulement pour Diu;
Ore a en vous trop ûer piaidiu.
Fait li Sires , et quant g i iere ,
Je n'i ferai bien , ne proiiere.
Le Cheyaiier au Barizel, 'vers a36.
Pl4idoir : Lieu où se tiennent
les audiences et les plaids»
Plaidotable (jour) : Celui indi-
qué pour comparoir.
PL A
Plaids ahîtauz : Plal4^ que te-
noient tous les ans , à la même épo-
que, les seigneurs hauts-justiciers.
Plaie : Contrée, région ^ piaga.
Et de illoque s'entrespassa il desqvea à h
plaie orientale de Jetb-fer et de Tacasia.
Bible, Josuê, chap. 19, ifers» i3.
Ei indè pertransit usque ad oriemtalem
piagam Getkhepher et Thaeasitu
Et à Ik plaie de l'occident et del tabema-
<de feras six tables.
Bible, Exode ,ckap, a6, 'vers. aa.
Ad occidentalcm iferà piagam takcmacuU
faciès sex tabulas,
Plaier , player : Blesser, meurtrir,
couvrir de plaies.
Sor P relax ai molt delalë,
S*aucnn à mort en tki plaie
Por chose nule que dit aie ,
S^il muert « si muire ce dit aie.
* Seinte Leocade, -vert aaSS.
Ces sept articles de fo7 ▼ra7e ,
Qui dressent quanquc pecliiê /riSo^v ,
Sont figurés en maintes guises.
Testament de Jehan de Meung,
Plaicar , plMJha : Plaider, parler,
discourir; placitare,
Plaigerie : Gage, caution, sûreté.
Plain : Rempli, plein ;/7/?ii«j.
Plain : Clairement , évidemment.
Plaindre d'armures : Demander
des armes.
Quant le Seigneur Dappremont 0U7 Gérard
plaindre ttannure.
Roman de Gérard de Nevers.
Plaine : Plane, outil de chan*on;
planula.
Plaine ^plaignes, plaingne : Rue ,
place publique, lieu uni, rase cam-
pagne;/?/^/3/V/<7; en has Bret, plac-
nen. Terre plizine , terre qui est cul-
tivée ; plain pais , plaine , pays plat.
Plaint , plains : Complainte , cri
douloureux, plainte, gémissement;
planctus; en Langued. plan.
Amours en ses reseaux l'enlace
Si fort qu'il ne scet comme il face ,
fét à soy-meKU!cs se complaint,
fldais ne peut estanchit'r son plaint.
Âo/nan de la Rose.
PL A PL A 36x
Plàihte : Quantité, moltitiide; Flaist : Droit de relief.
plenUudo» Plaist&e : Place à bAtir, empiace-
PLAiHTiis, plairuéif, pUUnUs , ment , masufe ; /i/kiisea.
piantéis,plantis : Pays cultivé et bien J^.lait , plei : Toute espèce de re-
planté; lieu planté d*arbres ou de devance; droit seigneurial consis--
vignes ; de pleniias , plantarium ; en tant , de la part des vassaux , à don-
bas Bret. plantée, planteiz, ner une certaine redevance à chaque
Plaintif : Sac; àe plenitudo, mutation de l'un d*eux. Vof* Plaio.
Pi^AiiCTiF (escrit) : Ecrit contenant Plaît : Dessein, projet, résolution,
une plainte de queiqu*injure, ou la BasU'r unpiaitonplet, former vndt^
dénonciation d*un délit. sein , tramer un complot , machiner,
Plaihz (procéder de) , c*est-à-dire, conspirer ; tenir plet, parler, conférer,
sans observer les formalités ordi- d^.^ ^ i.^,^^, G„iiUame rdi
naires. Où 'A aToit hasd son ptait,
Plaioh : Morceau de bois avec le- Lt JSegretain , Moine, nen ^97.
quel le laboureur fait tourner le L*EiDpereretent*enretoonuiBtdebgige,
contre de la charrue. encontra celé matinée Aobertin kl tout €•
Plaieeue , ^our flaireur : Odeur, ^^P^^'^^ *««• nUe-Hardouin.
senteur, parfum. 'Plait, piet: Assemblée où l'on
Plais, plaid, plaiderie, plait , juge les procès , et où l'on exige les
plet : Procès, traité, accord, cou- droits seigneuriaux. Cra/i//7ZaÀ.*Ju-
vention ; conseil , avis \plaeitum» gement dernier.
En anem lieu don Royaume a juréf de la Plait , pl(Ht : Pli.
Court des Surieiu, et n'i a point de Roif ; q^^ ^„, „j^ ,„jre arai anior ,
mais le Badli de la fonde de ce lieu est corn j|»^|^ ^ n^^ aor.
Rois et les plms des Suriens des quereles de- ^^j, ^ ^^ ç^n m'asénrés
vant dîtes Tiennent devant lui. ^ Vostre cemise tte donrés
Les Assues de Jérusalem , fol 8 , il^. y p^n ^^,^ f^^ ^ ^^ .
Plaisamment : Commodément, ai- Congié vous doîns n que ce soit
sèment ; placide. '^^^^.f^^^tl^ ^"^^
— ' ' • ,r 1 ...... On qui desploiier le porra.
Plaisance : Volupté, plaisir, joic ; LiLaistb Gugemer, 'vers 543.
de plaeentia , placiditas, _. _. , . .• i_
PL AisiE : D^oit de relief. ^^^' ' ^*^^«" ' ^'^'^^^"^ ' ^*-
Plaisie : Volonté , delir, projet. ^^^%^^'
n. ^ t • ' 1 ' 'ji 1 '^ Qnar II estoit tens de dîsner
PL Aiss A Y , plaisse, plausié, plois^ ^,jl ^, ^^ ,^,^ f..,
sis : Haie entrelacée, clos, parc fermé Que tos feroie plus lonc [^aiti^
de haies. Voyez Plessis. Tant hucherent et ça et là ,
Plaisse. rorez Plache. Q°f ** prestres lor commença.
•« '^^, ^ . j Du Prestre çtti atst ta Passton , ifers 10,
Plaisseiz : Clos , parc fermé de ^ , . ,. .
jj • j^ Plaits de la POETE : Juridiction
, . ., t 1..1 . -. établie par S. Louis, et ainsi nommée
Par ou vint-il de 1 Abaie? , *^, j •> 1 • . . 1
Sire, dit^l , par le po.tîs ^^ c« <{^ O"^ Y reudoit la justice a la
Qui est devers le plaisséiz. porte des palais de nos Rois ; elle
* Le Segretain, Moine, ifersZ^k* éloit composée de trois OU quatre
Plaisse E ,/7/é7^\»/é'r; Courber, en- seigneurs, faisant les fonctions de
trelacer, plier j/?//cyi/-^. Voy. Plegie juges et de rapporteurs : quelquefois
et Plessika* nos Rois la présidoient.
36% PL A PL A
Plaxx « plaiz : Haie faite de bran- plamere 9 pleiniere, plcîdere : Rem-
elles entrelacées. pli 9 plein, entier; pienus; èhose
Plahï, pour pointée : La main droite, unie, égale; depiaims; et
onyerte dans tonte son étendue , la comme yerbe 4 aplanir, polir, seiidfe
main pleine ; palma. égal et donx , raser ; planare*
PLAViÊlIS : De suite , snr-lechamp. £ lU Irai de Jerosalem eiuD« fait r«i àk te*
Plaxuse : Coup du plat de la main »"*"« » «* ^«1 !««>««« Achab , •! la dattnûni,
sur le visage, soufflet. ^kTdTgrîîff,^"**"'' *^ *^ ^^pUmkr
Plah 4L : Si^e , chaise , fautÂiU , /^. £^^ ^, jj^â , c4. ai , «<!#«. i3.
banc , escabelle. Et txundam super Itrunûem fimiculmm
Plaît AB àt , plammorate , plana- Sanuwiœ, et pondus domus Achab : u Meho
rad : Charrue, charrue garnie de J^rusaUm , sicut ^Uxl ioUnt tabulœ.
roues ; plam-aratrum. Plawivk : Uni; d'une seule cou-
Plahchk : Certaine mesure de leur y planidus , planities. Draps de
l^rre. lanure planive : Drap uni^ d*une seule
Vi.AifcmiiiL^planchéxr, planMer : et même couleur.
Planchéier, faire un plancher de telle Plinquee : Placarder, afficher,
matière que ce soit, garnir ou couvrir Plah soh , /^Za/içon .• Branche de
de planches; de la bas. lat. planca- peuplier, de saule, &c.
ttwt; en anc. Vroy. planca, planche. îj »°» <*«• «" •» ^« f «« hoîa
Pl«c.« , plandùer : PUnche . ÇoTpîlfrdiTJTÎtrj:^
soliveau; chambre haute, grenier. Fn li an desos et deMwe,
pLAKCHisaE : Saillie , avance faite £t ti ««toit plaa moÂn «nie meure,
avec des planches. î^ »«^" *'• ^° d'ony^iwifon
•V '^ , ^ j* • Longuet et de geute façon,
PL ANCHOK , piamçon , et ses dimi- ^ ^J ^j^^ p^j„« ^^ ti,^ jj,^, ^
nutifi planchonchel, plànçonnet : Et ai fo molt bien pïpolex.
Épieu , sorte de pique ou bâton de *Roinan de la Rose, 'vers 916.
défense. Plamté , plantée, plan(éis, plein-
Plancke : Planche. téis , plenté : PJant de jeunes arbres,
Pl AN CEI E E , plancquier : Plancher, pépinière ; planta, plantariurn ; plus ,
Plandist : Plaignit ; de plangere. davantage , abondance , quantité ;
Pl AHE CE : Plaine, pays plat; /?/a- plenitas, A planté, abondamment;
nUies. à grant planté , à grande quantité , à
Planée: Défalquer, soustraire une profusion, eu grand nombre, en
somme d*une autre ; àtplanare, grande abondance; plenUsimè.
Caers , se tn trelp Taaînt n'en îé», * Si prirent trez et fû» et grant planté de
Jà ne li oncles , ne U niés ma.rien et de ubles , s. clo.trent et Jiorde-
lièrent de mon escrît plané, ""«"^ *<^«'« ^'*'^!*'"jl ^«\° "»"'[ V\[ "*«»* «*»«» <«
Qnar en cens ert mes liges fiea. »« ««V*°* ^ deffendre celm Leu.
♦ r'^* —vrFi n j 1 J^ a r ^ Continuateur de Guillaume de Trr,
^JUCongté Jehan Bodeltt Aras, versas, /&/ Sao if* '^ '•/ *
Planc^, planiel : Aplani, uni, Plantée : Assemblée de jeunes
poli ; planta, gens des deux sexes , qui se faisoit
Planoié , plangier , prangire : le soir en hiver dans les maisons par-
Temps durant lequel on met les bes- ticuHères.
tiaux à couvert des ardeurs du soleil. Plamtéice , planthéiche (rente) :
FhknnKypieimer,plemer;vLuim,' Celle qu*on fait pour une pépinièie.
P L A F L A 363
pLâirrlIiB , plantéjrs : Marcotte ^ Plaqvb ^plaquar : Petite monnoîe
rejeton de vignes. d'argent frappée, dit«on , sous Char-
PL ahtiéis , plaintéiz , plantéiz , les yii ; plaça,
pioMéy : Plante, plantation , action Plaquer ^plaquéir, plaquier: Ap«
de planter; planta, planiatio; ter*- poser^ appliquer, couvrir, faire une
rein donné sous un cens pour y pUm- plaque ou une marque à quelque
ter de la yigne ; en bas. hiUplantum. cbose , marquer; du Grec platus,
Lî nalttemeni del «>leil et U cJocbeoieii. . P^l^ATEUR X Fucteur, créateur.
11 fianUiz de la terr« et li chaingemeuz dei PlasmatioiT : L*art dc faire des
traft , Hiot Toirement miracle et graot mira- oUYrages d'argile ; de plasmotura y
de; flMU tante* fiéies les arons réux , ke rnila pQ|||. plasùca.
n'en est ke mais i praignet warde. t», ^. *rk a • ^^ r
&,m«u * 1. Benu^ , fol 33. ^^"f " = <^'**' ' "»«g»««* ' f»''
mer ; puumare,
Vi.Lvjti% , planûs : Plant d'arbres Plassace , plassaige : Ce qu'on
ou de Tignes. payoit au seigneur pour avoir le
PLAHTiivEMEKT , pUintii^ement , j^oit d'éulcr des marchandiscv aux
plantureusement : Abondamment , marchés ou aux foires,
pleinement ; plenissimè. Plassee : Plier, entrelacer, cnvc-
Et de oeavel faonement , lopper ; fîectere.
EmpU Diet. ^ W'iVem*«f. Plassis : Haie faîte dc branchrt
Oyide , Mss. cité par Borel entrelacées, rojez Plaix.
Plahtieux , planteureux y plan- Plastee : Lieu , terrein, masure,
teuroSfplantlvous, plantureux, plan-- sol propre à bâtir; en bas. lat./?Ai/-
turieux , plenteuros, pleniieux , plen- trum ; du Grec plassô, créer, former.
eU , pletaivous : Gras, fertile , abon* Plasteeau : Emplâtre,
dant ; j9/e/tii.f . Plat «cptial : Ce qu'un vassal
Grese est moult fors, et alenie, dcvoît présenter à son seigneur, en
Si est plentivous0 et garnie. viande , pain et vin ^ le jour de ses
Philippe 3Iouskes,fol 3Sa. noces. Maison plate , qui est sans
Plahtin : Branche de saule ou défense , qui n'est pas fortifiée ; ftrrre
d'autres arbres ^u'on choisit pour P^^^ > ^^ ««t «n friche, qui n'est
planter; ce mot signifie aussi, appe- P** cultivée.
lant d'une première sentence. Vi.Likoi,,plazéage : Sorte d impôt
qui se levoit sur les marchandises
Plàhtivousemeht : Abondam*- qu'on vendoit et crioit dans les places
ment , pleinement , en quantité. publiques et dans les rues.
Et qoant il orent fait en cclc roche nE ca- Plataine : Patène , vase sacré.
Teît «t., mane. fn raeinplj. f aîgue . lâ^efle p^^TAINE : Table de marbre,
eonit tant snfnanment k ele joskes a or flniaC _. -r • ^ i :i»
planti^usement. Platb : Lingot, hime d or ou
Dial. de S. Grégoire , /iV. a , chap. 5. d'argent.
Cmmfue in ea eoncovum hcum fecitsent, El pavement fnd de primes U marbres col-
itatim, aqua repletus est : quœ tam suffi' cbiez e de sur tables de sap serréetnent juîntea
cienter emanavU , ut nunc usque ubertim e bien assis; pnis tôt cel e^poer fud covert et
defUuU, adnbes é&plmtes d W ki ert très €os e esmeret.
I>i-*HTo-yiT : Vigneron , planteur ^"' ^•"» *» ^' «*V- «•
de Tigne. Platb : Barre de ier.
364 P L E P L É
Plate : Gant fait de hunes de fer. Plbctb : Vaisseau , barcpie plate ;
Plateau : Planche ou soliveau. de plecta,
pLATEiKKE : Plaque de toute es- '9L,iiiioi%^plédéor,plédéour,jM^
pèce de métal. dédr : Avocat , qui dispute » qui
Platel , plateau y plaUau , pla- plaide pour un autre ; placUar*
fjrau .• Pla t , terrine , assiette , bas- ^ jUéidéoir doît eitr« loya. et féàïAe , que
ain, &C ', depiatellus,plateus,piaueus. U doit bien et loyaament cooMOlcr tous ccm»
Mon mari qui de maies brochet «^ *o"^«» ««ûet à qui conaeil il eat doaéa, et
Ait crevex lea iez de la te»le , pléid^r pour eaiu loyanment.
Demande poiason à are»te ; Les Jssises de Jérusalem , chap. 8.
S.'l^iiTdwîr' V.i.r^.,pléder.pléidéer: Co»-
Se 11 a mi» en son f^atel, duire, défendre et plaider une affaire»
Puii les cueyre de «on mantel. parler, discourir 'ypladtare; en anc.
FabL de sire Hains et de dame Amîeuse. p^ov. plaiear,
PLATELÉEcCeque contient un plat. Tor lî poissons de la hors pnt.
Platene : Planète , étoile ; pla- Pnt ! fet Sire Hains, Dien merci ,
neta; en bas Bret. planederm. ^'««» ^* <*»'« porter par ci
PlaTIHE : Fer à cheval. S* " **•" ^edepx un panier.
^ Ton» en porrez ja tant plédîer,
Platte : Ballot contenant une cer- Fet celé qui le het de cuer,
taine quantité de draps. Qoe je geterai ja tout puer,
Platuse : Plie , espèce de poisson. ï^«*»»** ^"^ '• ^* «'i^ "«^^ ^«^•
Plauder, />/^jOttr/er ; Corriger, Fabl de sire Haws et de dame Anieme.
reprendre avec sévérité, battre, frap- Pleduee : Emplacement, terrein
per, blesser ; plaudere, vide et propre à bâtir.
Pl AU JON , plortgeon : Amas ou tas Pl^ect, pléet : Cause , plaidoyer ;
de gerbes placées la tête en bas. assemblée dans laquelle on jugeoit
PLAYooYEUR,y7/(eâJ^i/r; Plaideur, les procès, et où l'on exîgeoit les
Foyez Plaiooier. droits seigneuriaux ;/?/ac/rii^; en anc.
Playe a BAi^LiEUE ; Blcssurc qui Prov, plag, plais. Voyez Plaît.
est punie de bannissement. Plege, plaige y pleidgCy pleige ,
Playe lkyau : Blessure pour la- pleigerie , plesge : Gage, caution ,
quelle on doit une amende au sei- sûreté. /'/p^^fe^ilro//^ caution ordon-
gneur. née par îu»t\ct; plege parlant, eau-
Playe pkrciée : Plaie ouverte et tion, répondant; mettre enpleigerie,
avec effusion de sang. donner pour caution. Voyez Place.
Player : Blesser. Voyez Plaise. Pleger , pleiger y plesger : Cau*
Playon. Voyez Plaiow. tionner, garantir, promettre, être ou
Plazezage : Ce qu*on payoit au se rendre caution pour quelqu'un ;
seigneur pour le droit de place ou en anc. "Pro-v. plaijlta. Voyez Plage.
d'étal aux marchés et aux foires. Pleicer : Plier ensemble, entre-
Plkader : Plaideur. V, Plaidoier. lacer ; pllcare.
Plèbe : Peuple, populace ;/?/^6j; Pléidoike : Quereller, contester,
en bas Bret. pleihcr. Expression dire des injures ; placitare,
plèbe , expression basse , populaire ; Pleigaige , pléigerie : Cautionne-
plébéiens y le peuple, la commune, ment, gage, sûreté; et non pas, ré-
plebeius; ^rreplébétene, pa y s peuplé, pondan t , comme le dit D. Carpentier.
PLE
PLsnr : Plaine, plat pays ; plana ,
piamtuiio. Drap plein, qui est nni et
d'une seule couleur.
Pleiitage : Majorité, âge où Ton
jouit de tous ses droits ; plemtas.
'pLÈmt.tL^plemer. Yoy. Plahiee.
pLEiirisa : Entier, riche, abon-
dant, fertile ; plénum.
Et tant est li paît pleniers
Que les borcée* de deniert
I giaent contreTal les chans ;
De marbotins et de besans
I tmere-lVn tôt por noient ,
Mas n*i achate ne ne Tent.
Fabli€uts de Coqitaigne, 'vers loi.
Pleintéive ^ plentéive , plendeujc,
plendve : Fécond , fertile, abondant ;
plenus.
PLEiiTTérvETEZ : Abondaucc, fer-
tilité ; plenitudo.
Plein TU Ros , plenturos. Voyei
PjLAIfTlEUX.
FLt.TX'ti ^ pleniié , subst. : Abon-
dance , plénitude , quantité , multi-
tude ; plemtas * Grantplenté : Grande
quantité, abondamment, à profusion.
Fqyez Planté.
La terre est au Sejgnenr et sa plenté et 11
bien dont ele est pleine.
Conun. sur le Sautier, Ps, a3, ven. x.
Cil qa! en a plus grant plenté ,
C'est cil qn! plus tost Ta plnré.
Bible de Berze , 'vers 659.
Plehted : Abondance.
Chérubin) ço est plettted de science e ceste
mère est sur tnte science e sur tut sens hu-
■MUn qne Deu od la cham que il de la Tirgine
tachnt. //« Livre des Rois , ehap. aa.
pLENTéiYETRz : Aboudaucc , fer-
tUité.
Plentiecx, plcntéif y plentieu ,
plenttfy plentiveus y plentivous : Fer-
tile , abondant en toutes choses. Voy.
PLAlfTlEUX.
Diex nous i maint sans ravaler,
kacor l'apcle champ pUntieu ,
PLE
365
Trop coTendroit ronune sontieu
Qui Toadroit dire la bonté
De cel doux champ ne la plenté ,
C*est paradis si com dit ai.
La Foie de Paradis, vers xiaa.
Pl^on : Lieu planté de saules ou
d*osiers.
Pler : Plaire , être agréable, con-
venir ; placere.
Li siècles par trestot eopil'e.
En la Bible covient mont dire
Paroles dures et asanx cnîasaas ,
Q«i ae pleroni k totes gens.
Bible Guioe, vers 585.
Plks , plet : Lieu om Ton tenoit les
assises de la justice; accord , conven-
tion , traité ; dispute , projet ^ dis-
cours ;placàus. Voy. Plaio et Plaît.
Puisque Tune des parties rent renonchier
au pfee, et croire s*aTer8e partie par sere-
ment , nous ne noos accorderons pas que Tea
li doie devéer.
Beoiunanoir, Coût, de Beauvoisis , ch, 7.
Plesans : Joli , agréable ; plaçerus.
L! chemins est biaus tt plesans,
Delitables eC aaisaoa.
Fabliau , n* j^iSfJoL 309.
Plbsse : Place , cour ; piatea.
Plesse , plessée, plesséis , plesser,
plessesy plessié, plesner, plier : Clos ,
parc fermé de haies ; pUeaiura ; en
bas. lat. ptessa.
Plkssee , plesséer : Plisser, plier ;
entrelacer, fermer de haies ; plicare;
du Grec plekô. Voyez Plaissee.
Plesseue : Celui qui lait les haies.
Plessiee : Bois taillis, forêt; sen-
tier ou petit chemin pratiqué dans
un bois, par le moyen des branches
qu*on a repliées sur elles - mêmes
pour laisser le passage ; àtplicatura;
en bas. lat. plessa,
PiKSSis , plesseis, plessié : Parc ,
jardin entouré de claies , fotêt fer-
mée de Imies ; maison de plaisance ;
en bas. lat, plessa , plaissia , plaisai'
tium. Voyez PLrssE.
66 P L E . F L O
Plesurk. Voyez Pleoube. Plsts « /»/lefff«e .* PUury-Mnqik ,
Plet : Droit de relief, et toute qui ae plie ; /^//cisi//^,
espèce de redevance ; procès , plai- Pleyvie : Fiançaillef •
doirie , discours , débat. Plicatioh > piicaiure : Action de
Plet : Assemblée où Ton juge les ii^\îtT^à^tuUt^^citT\piicaêio,pUeaÉMrm.
procès, et où Ton exige les droits Si eiut-«lk dit q«« U f«M
seigneuriaux. Plet cenUiin , celui où I«y f«"t obscurcie et trouliUe ,
,o«. les vassaux d'un canton se doi- ^rr/jT^S^ ^ """"^
vent trouver ; plet de Vcspée , haute- a troaveiL excnsatioiu.
justice. Roman dm la ilotfr.
Pleteeie , pletterie : Pelleterie, "Phicn y pliçon. Voyci Peliçov.
magasin de foiyrures et de peaux; Plincee : Tremper, imbiber,
de peliis, plonger.
Pleton : Peloton ; Nicot la dérive Plique : Maladie dans laquelle il
de plaudcrcy et Ménage , de pila, sort du sang de Textrémité des che-
Pletee : Sorte de dé dont on se veux , celle-là même dont mourut
servoit pour pincer les cordes du Charles ix ; pUca.
luth; de plcctrum, Pliexs : Sorte d*épice.
Plku e e : Emplacement , lieu v ide, Lors , dient-il , ce m V«t «tî» .
propre à bàttr. Q"'** ont gigimbrair fttpHns,
Plevi , «/m>:Promis, cautionné. ^J diadnigui.i et rosat ,
_.,'.,. , . , , Et pcnidoin et riolat.
J)rott de mainpleviey celui par lequel /^^/^ ^^^ ^ ^,^, 3^ç,ô.
le survivant de deux époux succède Plissow , peUsson , pelisse : Pelu-
aux biens du défunt ; /i/fe plevie, ^he, vêtement garni de peaux ou d
fille promise en mariage, cl qui même fourrures \pelliceus. Voyez Peliçoï
est fiancée ou mariée. Pliste , pfyte : État , droit , pui
Plevihe, plevinne : Cauttonne- sauce,
ment , promesse faite en justice ^ ou Plodee : Battre , frapper ; trivî
avec serment , garantie. leroent on dit encore plottçr.
Vleyik, pleuuir: Cautionner, as- p^oet : Il plaît, il est agréab
surer, promettre avec serment, ou en j,iacet. Ploe,i\ plut.
j ustice, engager; surpasser, excdler. Ploce , plueve , place : Ph
Dînadares de Tantre part pluvia.
Requiest que Tau li face esgart Dunkr». H hom Dcu entre le. esclîtti
De ce que pievi h a voit. 1^^ touoile* et la «ndeîe de graut ploge ,
I(ornandePerceval,/Ql.B8, F^, ^^i ui^nt pooir retorneir al mouiiki
PlEVISIIILES , plet^ye f Promesse Vemat soi à comnlaiudre conlriaei^, .
, . /. «Il Dtal.de s, Gre^ire . us: a, cha
de mariage , fiançailles. ^ • n • • . \ ■
»• 1 T* j Tune l'ir Dei mtcr coruscos et toniti
PleyOH , pUOHy ployon : Lien de ^^e ingenth pluri» inundationem v
jonc ou d*Osier, dont on ae sert pour ad monasterium non posse remeare
attacher la vigne. En Picardie, ces con^ueri concrùtatus , diceru.
mots sont encore employés po«r dé- Pi.oi : Pli à une étoffe , à
signer tm bâton ployant , dont on se pier , &c. ; pù'ca,
aeri pour couvrir les bétimens en pLoiERL*AMEyi)K:Payerr«
chaume ou en paille; de plicatilii , Ploige .'Caution, réponda
pour plecta. Plage.
PLO
PiiOtov. Foyez Plaioh.
Plois dx toilles : Toile effilée »
diârpîe.
Ploistak : Mur de plâtre , téparâ-
tîon, doisoB ; en bai. litt. plaitnun,
Pjlom AIT : Plumet ; de pUtmarius ,
poQT pimma,
Plokbateue : Officier de chancel-
lerie f celui que scelle les lettres en
plomb ; plumbarius , plumbaior,
Pisoumim^plomée : Espèce de mas-
sue garnie de plomb; de plumlnUa.
Pi^K iACE : Ce qui est lourd com-
me le 'plomh '^ plumbeus.
Vhoni.iL^plommée : hxme en forme
de massue 9 garnie de plomb, afin
de la rendre plus lourde.
Pisomim 9 plommée •- Petite boule
de fer ou de plomb ; le droit qu'on
payoît aux seigneurs pour les poids
et mesures; plumbaia..
Plomet , plommet : Marque en
plomb qu'on attache aux draps en
pièce ; aplomb , niveau fait en plomb,
règle de plomb ; plumbala,
FhoumE f plombée, plommée^plom-
met: Sonde , règle , niveau , balle de
plomb ou de (er 'y plumbaia. Vivre sans
piommée : Mener une vie déréglée.
Cil qui avoit U piommée, geU la MConde
fois, et rerint à frere Aemoo, et li dit que la
B«£a*eatoit mes à terre.
JoinvUle , HisL de S. Louis,
AoMÎ CCS fols en maicte guise ,
Qui d'amors portent la deTÎse ,
TiTent sans règle et sans piommée.
Blason des Fauîces Amours,
Plokmex : Plomber, couvrir de
plomb; sonder, jeter la sonde ;pZtf/fi-
barti en bas. Istt, plumbiare,
Plommkt , plotnet : Petit plomb
qu'on attache aux draps.
IDbvc : Plomb , certain poids ;
phunbum ; en bas Bret. ploam,pltvm,
Plohgxoh ^plonghon ,ploumeon :
Tas de gerbes qu'on laisse passer
rbirer dans les champs , en ayant
FLO S67
soin toutefois de mettre leurs léles
en bas.
PLoxcEa,p/lt>iiZrMr: Arranger des
gerbes en un tas » les mettre en
plongeon,
Ploquiex : Bondier, arme de 1er
ou de bronze.
Ploex : Exception , acte , clause ,
contrat.
'PLO'ni.itLjplorer,ploiirév;pUHirtt:
Pleurer, s*affliger;/»/So/ure.
Fhoi^iiêfploremenSfplorSfploitrs :
Pleurs , larmes , afflictions « peines;
action de pleurer ; en bas. ]Mt,plorûtiQ»
ÂM doistrien kasal piors tt lenaeti
A ces demore »oU h tsnnet
Qne li sîedet doie feair.
Cil sont confesser «t martir ;
Lt confesses ont tôt gaaîngalé
Mes li wuMtjT sont engignié
Bible Gtstot, nfert xa6o.
Ploeeux : Pleureur, qui pleure;
plorcUor; et lieu où Ton pleure, selon
D. Carpentier.
Ploeix. Voyez Ploi.
Plot:I1 plut;/7/^ici{iV;il plent;/i/iiiV.
Ploteoxe , ploustre , ploutrœr,
ploutroir : Cylindre de bois qu*on
promène dans les terres pour les unir,
rouleau pour briser les mottes de
terre; deplaustmm,
Plouage : Pluie ; pluvia.
PLouiai : Porte coupée par le
milieu.
Plouméon. Voyez Ploitoeom.
Ploumetieee : Fonderie de plomb.
Ploumier : Pluvier, oiseau.
Plouquse : Bouclier, arme dé-
fensive.
Ploue : U pleure ;/?/ora/.
Ploueee : Pleurer, répandre des
larmes ; plorare»
£t qoant je ving là , Je tn^ral qne eUe^/bif«
roit , et je U dis qne Toir dit cela qui dit, qos
Ten ne doit lemme croire.
JoùmOe, Sittoin de S, Loms,
Ploustee , pioutre : Cadenas y es-
pèce de serrure. Voyez Ploteoxe.
36S
PLU
Plootoir : Pleuvoir ; pluere.
Plot : Vïi'yplica. Voyez Ploi,
Plot b^akâitds : Consignation on
paiement d'une amende.
PLOTxa : Plier, flécliir, conrber;
pUcare.
Ploye-sappe : Bandit, scélérat.
Plôyon : Morceau de bois avec
lequel le laboureur fait tourner le
ebutre de la cbarrue.
Pluis : Plus ; ampUùs.
Plumâil ^plumars , plumart^ plus-
mort : Toute espèce d^animal qui a
des plumes ; houssoir ou balai de
plumes, plumet; touffe de plumes
d*autrucbes ou de héron, dont on se
servoit dans les tournois : elles se
mettoient dans des tuyaux qu^on po-
soit sur le haut des masques ; de plu-
ma ; en bas Bret, plu jplun.
Plumbae : Être lourd', pesant;
être enfoncé dans Teau, être sub-
mergé ; de plumbum.
Plumet : Poil follet. Garson plu-
met : Jeufte étourdi qui n'a pas en-
core de barbe.
Plumetis , plumitif , plumitis :
Brouillon d'écriture , ce qu'on écrit
d'abord , et qu*il faut ensuite remet-
tre au net.
Plureu : Pleurer.
Plurieus , pluriex : Plusieurs ;
plurcs.
Plusage : Au surplus , eu outre ;
plus,
Plusors , pluséours , plushors ,
plushortSy plusours : Plusieurs , la
plupart ; plurcs.
Se f)lnsors abatent un tref » et tuent un
lioine, li ancien s*acordenf. que fuit sont tcuu
de cetc loi (loi Aquilia).
Livre de Jestice et de Piet, foL 55,F .
Fn plusors manières «ont faus
Kt tricjieor» U pliisor d au« ;
Kt li provolrc el li clerpi*'-
Soûl plu» desirraut Av. pcchic.
Jiible de Derze, iten 2'i5.
P O B
Plus pexition : Demande trop
forte , outrée , exagérée.
Plut^e : Pupitre, table, accou*
doir ; pluteus.
Pluvial , pluviale : Ancien man-
teau que les ecclésiastiques de toutes
les classes , qui alloient en campagne
pour administrer les sacremens, por-
toient pour se garantir de la pluie ;
da pluvialis,
Pluvissagb : Cautionnement.
Pluxors ^pluxours, Voy. Plusoes.
Pltagb : Natte de paille ou de jonc.
Et U hoxn Deu manet lo comandat geteir en
sa celé en un pfyaee en coi il aoloit oreir , ki
del pople est apeteîz nate.
Dial, de S. Grégoire ,liv.^f chap, 1 1.
PracepUque vir Dei statim evm m eettâ
su in psiatbio, quodifuigo matta 'vocmimr,
in quo orare consuevereu , j^vjici.
Po , poc, poi , pol, poque, pou :
Peu , un peu , guère ; paulum. Molt
po : Très-peu.
Que U siècles ot tel ssTor ,
Que je u*avoie nuit ne jor
Autre cuer ne autre peossée ;
Kt quant je qui tant ai amée
. La joie du siècle , et tant lo ,
Yueil roonstrer quVle raut molt po.
Bible de Iterze, vers 379.
Bien laborent , por ce les lo ,
Il ont assez , et si ont po.
Bible Guiot, vers 1376.
Poble ^ pople : Peuple , populace ,
multitude ; populus ; en bas Bret.
pobl; en anc. Vvoy, pobol,
Quar li castcaz ki est diz Cassins , Il est mis
el lejx d*un liait moût , liqueiz loist à saroir
monz par estcudue saini rezort cest asciilDe
cartel ; ruais par trois mile pas soi drezans en
hnlt , sa iialtece tent alsi com az airs à fut uns
très vlez moustîcrs, ^I queil par la coustome
dofi aiicieus païens Apollo del fol poplé des
▼ilaiu^ astoit cultivei/. r%
Dial. de S. Grégoire , liv. a , chûp, 8.
Castrum numquc , quod Cassinuin dieintr,
in exctlsi tnuntis latere situin est , qui vide-
licet mons distenso sînu hoc idem castntm Ve-
vipitf sedpertria mUHa in altum Htttbrig9m,
P O D POE 3S9
VÊtiai ad àSra eaeumen ttmditi uhiveùÊSiii' PoDKT : Faux , fandUe, terpe.
ùmumjanumfuit in quo ex antiquarmm Poedofitb : Qui aime les enfans.
mon genmium à stiuto rusticorum populo — n •
AfoUo coUbautr. PoBi» : Pouvoir, pamance ; jn>.
„ «% •„ • . teJtef; en anc. ProT oorfffr; pouvoir
PocHB : Cueilloir ; mc , besace , ^^ .
gousset; d ou po^, ce que con- PoKiETTB.iwfltto.PeUte poêle,
tient un sac , sachée ; de pocuUun j^,j^ j^ chirurgien ; spatule ; pa~
PocHK : Egal, pareil, semluaUe. ^.»^ "^ •
Tout poché, entièrement. Poïi-LEmiB : Ustensiles de cuivre ,
Onq fib ne senbb mieux à p«re , çjuiudronnerie.
Regardez qoel mentoa foorch^ PoEHCIONOlT : Nom d^homme ,
Et qui dirait à vo.tre mère Pon«« 5 ^onUUS,
Que n*eiteft pat de Tottre père , PoKKS , poine : Peine 9 chagrin, af-
U auroit grant fin de tancer. fliction ; punition , châtiment ; pœna;
La Farce de Paihelm. ^ ^^ g^^^ ^^^^ ^^^
POCHST : Tant soit peu , un peu , VeîUîer, ploreîr , poene , trtreU , ahaat ,
très-peu. Tout ceu co rient ai fiai amana teatirs
PocHiims : Pêcheur de pobsctn ; "^"i* i* Ç?*" «*° ?* ••f *>*» •^»'»'r
*^ - V 'loos kl e«t a^ hatu dons apendana.
P**^^' Chans,Mss.jé, foi, SSg, part. tt.
PocHiLLATEum , /H>ci//a/etfr ; Bu* t>^ u • ^'
. aZ ti . PoBE : Pouvoir, puissance , auto-
Yenr, ivrogne; échanson .pocUlator. ^.^^, potestas.
PocHiH : Mesure de vin contenant ^ ' '^ , ^ \ ,
j . ^ j , Cu qui est en la poeste ton père , n a paa
environ deux pmtcs ; de pocuium. pœrdltèn teaumint.
PocHOHVx : Petite cuiller; de Li¥. de Jostice et de P/et , fol. toS ^ r:
pocillum. PoifeB : Vous pouvez.
PocoH , pocon : Pot , vase , tasse , Povsls : DaU , ciel de Ut , tr6ne ;
coupe ; de /w>ctt/i//«. àtpalUum.
PocovxT , po^onnet : Petit pot , PoxsTi , poestét, poesuis, poes-
petite mesure pour les liquides. teit, poetéf poosie, pooié : Pouvoir,
PocQuiN : Certaine mesure de aulorit<^, domination, volonté, puis-
grains. Voyez PocHiw. sance; district, juridiction, seigneu-
PoDADoiwRE : Serpe ou serpette à rie ; poiestas, Jvoir en poesté : Tenir
uUler la vigne. en son pouvoir.
PoDAomosE ^podagre : Homme al- UpoettéM reh Vî malt ma traveîllerciit et
taqné de la goutte ; podagrosus , angnîaaerent , etc.
podaser. LivredesRoîs,foLt^pB^,coL^»
PoDsa : Tailler, couper. Fo'ESTKEz^poestéisppoestéiz, poes-
PooEEE : Longue tunique qui tom- tel , poestez : Maître , élevé , superbe ;
boit jusqu'à terre ; poeleres. hauts et puissans seigneurs ; />of^^-
PoDEEONS : Ils pourront, ou qu*ils taies. Poextel de la vilU , les ma-
puûsent. gistrats de la ville.
PoDEEOUs : Puissant, de consé- PoESTHiBR:Guiehet, petite porte,
qnence, important ; pondcrosus ; en Poestiu (rime) : Riche, puissant;
ane. Prov. poderos , poent , poeU È potens.
poderos , c*est possible ; no poderos , Pokt : Il peut ; poe* ^ tous pouvei.
c'est impossible. On dit aussi poi, pou ^ il peut.
II. A a
370 POl POI
PovTE : Grand-prétre, éTéqne; Poioitilt : Dagae, poignard;
autorité, puissance, dignité eodé- pugio.
aiastiqne. Poigkànt : Piquant , aigu , at-
Pozti. Voyez PoasTii. trayant. Aller poignant, aller grand
PoETEEiE , poetherie , poetoie , train en piquant de Tëperon ; pui^
pœtrie : Poésie , l'art poétique ; poe^ gens* Poignant s'est dit aussi poar,
sis. Lacombe , dans son Dictionnaire dague , poignard*
du Tieux Langage, dit que poétesse PoioniAifT : Pouvant , mettant,
est une femme qui foit des vers ou plaçant,
poèmes . PoioiriéB : Soufflet , coup de poing.
PoGE ^pogéwse i pogèt,poigeoise : Poiov eis, poigniz. Voy. Poiohau.
Petite monuoie de cuivre qui avoît Poignée : Piquer, aiguillonaer,
cours en Bretagne , et qui valoit une percer ; pungere.
demi-obole. ' Poioueue : Artisan qui se sert
Poher: Seigneurie, district, juri' d'alénes , comme les cordonniers;
diction. punctor.
PoHiras , Pohers : Habitans du Poickie : Poignée , ce quie la main
pays de Poix; certains peuples d'une peut contenir.,
partie de la Basse- Allemagne. Poigkote: Dague, dard, poignard*
Foiypoie : Peu. Voyez Po. pugio , pugiuncûlus,
PoiAGE : Péage , droit d'entrée ; Poihiees. Voyez Povisas.
pedagium. Poilee : Oter, enlever le pofl.
POXAR : Monter, aller en haut J de Mors qui Tenis de mors de pomme,
podium. Prîmes en fkme et p«Is en homme »
PoicHE : Paroisse, église \paroehia. Q"^ ^«f >« »î^c}« «<>»»«« ^o^e ,
PoiE : Appui de fenêtre , balcon , gâiTra^IIr î|!2lïî*i!^^e,
iMdustrade ; podium. Qnar les os runge et le ealr poUe.
PoiEGVTEa , pougnter : Se battre Ten de la Mort, Mu, 7ai8.
à coups de poings ; pugilare, pour Poileviliin : Sorte de monnoif
ptingere. d'argent.
PoiBE : Puissance , pouvoir. Poill aiile : Volaille, poule , pon-
PoiER , poyer : Payer, solder ; de j^^de ; puUastra.
pagarnentum. Poillier : Chaudronnier.
PoiEu a: Payeur, trésorier; et pire, Voilovx, poillu : Sale, vUaîn, mal-
moindre; pvjor, propre, crasseux; pilosus; couvert
Poicif Aïs .poignéis, poignicy poin- jc poux ; pedicuhsus.
gnéis , pougnis : Guerre , choc , com- PoiLS,/^qr; Coupe, vase ;/>ociiZKin.
h^l ;pugna,pugna€itas. Poiwar : S'appliquer, travailler,
lUmof Tic les %nn% poigniis , <^ donner de la peine ; de pœna.
Et yit les graos abatéîs , Poiif CT, pour poing. Sur lepoinct:
Les noises oï et les cris ^^^^ i„e ^^ perdre le poing.
Et des laoees le froissais , m « • .
Arestutsoi tes esbabis. Poiwdere : Pemlre.
Roman du Rou,foL aa6, F^. Car alsi faitierement ke li bons poindem
»k • f • !• essîet la noire color d«*sor la blanche , OU df-
PoiGir AI/ : Poignée , ce qui remplit loz U rermeillie por kVle soit plus preciooff.
l^ main \ dxpugnus. germon sur la Sage$S9,pag9 17t.
P O I
PoiHDms : Peindre; pingere; pi-
per, frapper; manquer à quelqu'un,
ui causer du chagrin ;/7ir;?^vrf.
JlgnrDoBt déttit-il bîen eitre
J^^cindrt à dcttrc et à ttacsirt %
Bouter oo» déutt et eq>oiii4re
fet agttilloner et bien pointue
Qa*il noDs méltt en buue Toie ,
là bons Téoln k gent «ToIe.
Bibte Guiot, vers 730.
PoiNB : Peînè y chagrin , amende ;
7œna{ du Grec poiné; en bas Bret.
rt eii Gall. po^n,
Homs qni ayme ne peolt bt«n ftln) t
Tf*à nal pren de ce monde entendre {
S*A est tiers , il perd son «prendre ,
Et puis s*il fait autre mettiez,
il n'en peult gnalres explottler 1
Ainsi a cellny plus de poine ,
Qne n*ont bermite, ne blanc moine.
Roman de la Rosf,
Poiira : Instrument pointu.
PoiUGAL , poingnal : Dague 9 poi-
Saard.
PoiveHAMMEiTT : D*une façon pi-
quante , mordante ; pugnacUer.
Poui6HSB:Coupde poing, soufflet.
PoiiravKis. Voyez Poioitais.
PoivcNEL : Poignard , dagué.
PoiKCNET : Mesure dont les meu-
niers se servent pour lever le droit
de mouture ; et sorte de parure atta-
chée à Textrémité de la manche de
riiabit , et qui tombe sur le poignet.
FoiHoiTEua : Of licier préposé à
resan&en de la morue , qui se compte
et fe vend par poignée; Ûepugnus,
PoiHOfiiE. Voyez PoiGiiit.
PoiHOKiEKKE : Poîguée , mesoive
le terre et de la main.
PoiNS, point , du veiiie poindre;
^ungerej pique, paroit \poins, poing ;
ougnus ; poins, point ; punctum ; en
auc. ProY. poins, le moment. Tin-
itant.
PoiNsouuL : Puisoir 1 instruisent
i€ péchc«
POE «71
PbtuiTtTàB : Initrbmftit pnfpre à
pidteer , piqûre ; dé puhjgeyt.
Poiitt : Poulet; j9£/Z2u^.
PoiHT : Étendue, borne, limite ;
punctum. Prendre à poini i surpren-
niré queiqn^tin par ses paroles, mettre
à profit ce que dit quelqii*uh; qhaht
point est, quand il est temps , à propof j.
PoijiT a^ pointe : Peint , peinte ;
piètus.
PoivTE : £xtrémité4x>nt ; àJtpmne-*
tum.
PoiHTE : Pbignée de chandellea,
on pièce de monnoie attachée à ufi
cierge.
PoiHTEE : Peindre , décrire, obiec*
ver avec attention ;/»ii^^ierr*
PoiiiTJE : Ponctuer.
PoivToiBA : Fredonner, chanter à
demi-voix.
PoiNTôTEE : Jouer an passe-dix-^
d*où pointure, l'action d*Amener à ce
jeu certain nombre de points.
PoiiCTs (à tous bons) : A volonté»
à satisfaction.
PoiHTUES : t>oulènr, coup , hles-
surf ; de purtgere.
Je rebelle jnoa ctier m gnadroi des aoMmi
Xa raisç^ aussitôt s'arance à mon secou^.
Qui m ouvre les priions etgùarit mt pointure*
Libre alors, je maudis ma méchante nature «*
Bt^onsens que sa loi n*aitplas en moi de cours.
Cttatiù» de Lacomke,
PojoiE ypoior : Pouvoir, volonté}
potestas, posse,
PoioE : Moindre , pire ; pejor.
Des polon dit-en qu*ii sont pren,
Tôt à perdu hOnors son leu ;
Bods hôà cette* ne poet durer ,
S'il ne puet-mt n|ir on e*her«
MMeGuiot, tferf^OÔ,
Poioes : CoUI&e , lieu élevé , tao»-
tagne , selon D. Carpentîer.
PoiPEE : Pourpre, pris iOés lei
significations de èù^HiiàÈ et dé itoali-
die, purpura.
a
3^i P O I
PftM moabereeaii Upomn enflamma ta ftirSe*
Troh on quatre aot après, mon père trépaAM;
Pois la gnerre Tenant, nos biens appétissa,
£t m*ota da collège où relnisoit ma vie.
MarcFapiihnf eiti par Lacomhe,
PoiEE : Graod bâton , piqae , pieu ;
dt pungere»
PoiAXAuz : Boucles , pendans
d'oreilles.
PoiAAS : Péter, puer, bruire ;/>e-
dere y putere, Poiniez, péteriez.
Pois ^paix : Pesanteur, poids , gra-
vité , cbarge, dépens \ pondus; en bas
'Bvti.poes ; haricot, fève \pisum, Estre
à poix unis, être traités également;
avoir de poù^, marchandises qui se
Tendent au poids, ^oyez Atoie.
Pois : Un point, un trait , un ac-
cent ; puncium.
PoiSÂE : Percer, trouer, faire un
trou; àtpertusus, participe de />er-
tundere,
PoisE : Certaine quantité de choses
différentes mises ensemble ; pondus.
Voi%%^poist: Chagrine, pèse, fâche.
PoiSENEs : Orgueilleux, impérieux.
PoisEE : Peser, être à charge , fâ-
cher, chagriner , incommoder ; ponr-
derare. Mepoist, me fâche.
PoisLE : Pavillon , dais , manteau ;
pallium. *
Et le Roy ayant rendn Toriflamme à Tabbé
de S. Denis , donna à Téglise nn moult beau
poisle de drap d*or.
JuvtneU des Vrsins , cité par BoreL
Poison , poeson : Potion , méde-
cine , bouillon ; poù'o ; d'où poison-
fier, donner une potion, une mé-
decine. Po/Vo/i a été féminin jusqu'au
commencement du xvii* siècle.
Puissance , poLrance : Puissance ,
pouvoir, autorité ; potestas.
Dîen a fait tonte chose bien,
Chascone a sa majesté,
Sur,qnel^e chose apoesté;
Car si petite estoHe n*est ,
Q«t aocmit poittanc€ B*aif t ;
POI
A qadqiM chose eat ordoaiiét
Tonte chose qui est formée.
Roman du second Benard, foL 89, F^,
Poissa VT, poixant: Poissant, qni
a du pouToir, de l'autorité; potmu*
Bien eat amours /owa/nr et meatre.
Quant da monde le pbu/wuMUt^
Fet a! bnmble et obeîaaaat.
LeL^JtAriMtoÊi.
PoissB : Petit fagot enduit de poix ;
de/?ix.
Poissoir AOE , /KMXJon/ia^ .* Droit
seigneurial sur le poisson vendu au
marché ; de pisds,
PoissoNiriEa : Celui qui , dans les
monastères , devoit fournir le pois-
son , et avoir soin des étangs et des
rivières.
Poiss-Q£ : Après que ; post qmanu
PoiST : Fâche, chagrine.
Poitevine , poitevins : Ancienne
petite monnoie frappée en Poitou ;
pictaviensis ; d'où poitevineur, odni
qui contrefaisoit cette monnoie*
llostre prestre rent sermoner
Por trere nostre argent de botae x
Mes amçoîs anroh on pet d*orae
Qnil ait dn mien por tel abet^
Tant ne chanteroit en fausset «
Le Taillant d*one poitevine ,
Je la donroîe ainz à la bine.
La Patenostre à tUsurier, vers las.
PoiTRAL : Poitrail.
PoiTRON : Vieille femme , selon
Lacombe ; et une vieille , suivauf Bo-
reL D. Carpentier l'explique par,
poitrine ; depectus ; en bas. lat./Mir-
irina ; Borel le dérive de posienor,
ou du Grec wfstTtç, anus.
Poix : Cochon , porc ; porcus,
PoixiER : Pécher, aller à la pèchf ;
piscari, Poixier en Vyawe : Pécher
dans l'eau.
Poixoua : Pécheur, homme qui
vend du poisson ; piscator.
P01ZAOE : Droit sur les marchan-
dises pesées au poids public.
FOL
PoL , Polz : Paul , nom d'homme ;
Paulus,
Es la fonde de Tyr, se U oité estoit con-
qiiie ntmîfrrnt an dne et an commun de
TenÎM , k toajonrt , k rendre trou cent bê-
lant Sarrasinolt le jour de U fette de S. Pierre
et S. Pol. Gwfll de 7yr,/bi, i4a , ^^
PoL , pou : Un pen ; paululum.
5i noe repoMToa nn/N>iL
Moman de FercevaL
PoLAGS : Volaille , poulaille , et re-
derance en Tolailles; de puUastra,
puUus.
PoLAiH y poleins : Jeune cheral;
puUiu; en bas Bret.poi, polen; en
anc. ProT./?oZc.
Le Segretaln
Enmaine à force mon polain.
Lors fo 11 poUins fort gites ,
\À Tileine ti g^eet etcries :
Baron , baron , molt hautement ;
Xoprit le moine en vont tel cent.
Le IHet du Segretain , Moine , ifen 767.
PoLÂiHz ^poulaine (souliers à l|i) :
Souliers fort pointus, et dont la pointe
s'alongeoit à proportion de la qualité
de la personne qui les portoit; cette
pointe étoit longue de six pouces pour
les particuliers , d*un pied pour les
gens riches , et de deux pieds pour
les princes; de Poloma, parce que
la mode en avoit été apportée par
des Polonois. Ces souliers furent dé-
fendus sous le Roi Charles vx ; c'est
de là qu'est venu le proverbe : Il est
sur un grand pied dans le monde.
PoLAïKE , P oléine, Poulmne, Pou*
leine : La Pologne ; Poloma.
PoLAiKS, Polans y Poulains , Pul^
tains : Enfans d'Européens nés en
Palestine, durant les Croisades; en-
fans nés d'une mère Européenne et
d'un père Syrien : leurs mœtirsétoient
fort corrompues, et ne di£téroient
guère de celles des Sarrasins; depul-
lus, brun , tanné.
POL 373
Poor ce t*acorderent tnit qn*îl t*en retor*
aastent d'ilnec , et bien te gardateent malt do
tcaîton ; car bien ta? oient que 11 poulain
•*aToient mal portes en Tott.
Guillaume de 7yr,/bl, 104 , F\
PoLE : Sorte de poisson.
PoLBN TiBR : Celui qui prépare les
grains pour faire de la bière ; de
polentarius,
PoLzm : Oter le poil , le ûûre tom-
ber, épiler ; pilare.
PoLET : Le bassin d'un port*
Police : Certificat, bulletin.
PoLicHER : Polissoir d'orfèvre on
de doreur , instrument qui sert à
aplanir ou polir, rouleau ; depolire.
PoLiciTi : Police, gouvernement
intérieur ; polida*
Polie : Séchoir pour le linge , en-
droit où on rétend ; de poUiio,
Polie : Sorte de jeu ; étable, écurie.
PoLiEUL , pouUoi : Sorte d'herbe
odoriférante , le thym ; puleium.
PoLiK, Pollin : Apollon ; ApoUo.
PoLiHCTEUR : Homme qui em-
baume les morts ; dtpoUinctor*
PoLioK : Certaine partie de l'ar-
balète.
PoLissEKEHT : Cc qui sert à polir»
à parer ou à unir ; de polire.
PoLiTEMENT : Proprement, élé-
gamment , joliment ; politê,
Polein: Certaine mesure de grains •
PoLLÀOE. Voyez Polâge.
Pollee : Parler avec sagesse , être
fort savant ; poUere.
PoLLicE : Certificat , bulletin , acVe
judiciaire ; poUda*
PoLLiciTATioN : Promcssc ou obli-
gation de parole seulement , et sans
écrit ; poUicitado.
PoLMEKT : Piment, boisson pré«
parée avec du miel , des épices , 6f c.
Et faite la matinée , 11 fitt aporteir lo pct^
ment cni il atoit comandeit appareilfaicr.
Dm/, de S. Grégoire . liv. 3 , chap. i4<
3
374 9 O M P O If
naem avitm mm%è, fiait deferri pulmeii- P<mMBm<nns : Confiture ou mtr-
tmn qw>dpwranjmuerai, ^^j^^^ ^^ pommci.
PoLRB : Mtrai» desséché, pous- p^^^ . ^^^^^ ^e gâteau cfne ks
fièwj /?«/«*• parrains donnoient, à îTocI, à leurs
Cî«rM qourtfl pt otttît lo nunlel dimkM fiu^, ^ fiUcnles.
firoiat looeoBeiit U uc« dcl mort da U po£rv ^ -n m» j ^
aaiatYoiiMsevbloit. Pompetb : Bouffette ou nceud de
l^fiJL de ^ Gr^in « lîf^. 3 » chap, 17. rubans, pompon ; en 1^. laLt.pompfta.
Âhlato itafue paUîo , diu eo fuem coIUgit' PoN (on) : Pont-Â-Mousson , petite
nu pulpere , deJuneHfackm/hcamt, yiUe du département de la Meurlhe ,
PoLT (il) : n peut ; pote^t, dans la Lorraine.
P0I4TÂT : Portail. ^ojxcthy poiÊcelei,pomdiei,fiamfl:
PoLTAON : Ce mot est sans eipli- Petit pont, bac, bateau iponticulus;
cation dians Borel, qui le fait Tenir en bas. lai. poncellus , pantellus; en
Ht poUro ,qp^ , en Italien , dit-il , dé- )mu Bret . pondtkq. On appaloit pont
iigne un lit. toute espèce de bateau qui en tenoit
PoLUGROifB : Foule , multitude , lieu , et qui servoit au passage def
acclamation , souhait , vivat , cris de rivières où il n*y avoit point de ponts.
joie ; pofychronia. Le Roy fit f«ire une bubaerae de^nt le
Mais quant rempereret entra en Tebet , poncel, en manière qn*oa poaTOit enucr d<-
donipietpeastita cmr on si fracnt pohterone de dans par deux costea tout à ckeVal , et il fit
ffalpàa et d*aleoates et de hoaaes et de flem- cela , pour retraire ses gêna aîadmest.
Pf4 , ft si graat tvnnltes de tinbres et de JoinvUle, cité pmr Motel
tambonn,et de tçQsnies.qnç toute U terre Pnwrwifir n/>firA/A» • ^<4i^ le
«n fut entomle. ' ^^ rUle-Hardown. f OWCHÉe , poncfuée . ^^^^ '«
Pow : Le pouce ; polie:.. contenu d un sac, d une poche. 4'une
PoLTPTtQUÉs:LivVesdeceBS,con. ^"^- ^qre« Pochb et Poçob»^.
tenant le détail des rentes , cordées et f ûhchohbt , ponchomna : Petit
autres redevances seigneuriales. On P^î: ^^^^^ I-oçonbt.
appeloit pouillés, les polyptyques qui . ^^""" '' P^"'^* ^^^^' *T« ^
comprenoient les revenui d'un dV P"^".^ P^"^^' ^'^ ^^^' ^^'"«^'
cèsc ; polyptjcha ; en bas. lat. ow- P^^^^c^^re.
lesium Quant yrai religieux en son doistre s*enlbocf ,
^n ' -B • ^ « *.. ji Monde et mondaine rie par feu ai de «m
PoMADB : Boisson faite avec du tronce
jus de pommes , cidre ; de pomum ; Que s*ll en i remalnt le pois de demie onee ,
en anc. Prov. pomada, I* ▼«« «»t périlleuse , s'il ne la ret on pomce.
PoMEL , pommel : Rotule , petit os * ^^'- ^' ^'^^ * ^'"^' '^* '^^
rond entre la cuisse et la jambe sur Pou çoir , pouçoir : Loquet , ve r-
le genou ; sorte d'ornement qu'on rou ; de pulsare.
metloit aux habits sacerdotaux^ de PoncTuiTKuarCeluiqui est chargé
pomum. de pointer les chanoines qui aian-
PoMER (baston de) : Bâton de com- qnent aux offices y dans les chapitre
mandement , ainsi nommé de ce que où il y a des distributions à faire ;
le haut a la forme d*urïe pomme. pnnctaaeor.
PoMRRAiE, pomerée y pommée, Pohdebous: Pesant, qui pèse beaur
pommeraie : Jardin fruitier, verger coup ; au figuré, homme riche, pnia-
planté de pommiers; cidre; po* sant ;ponderosusi en hûêBrct. port-
marium. dcr, poids. 1
P O N P O O 2^76
PoHDERontAVENT : Gravement » Povtis. Voyez Povcbl.
avec poids et mesure; ponderosé, PoNT-LXVÂii, ponirl€»eys : Pont-"
PovER : Poser, mettre, asseoir; levis.
ponere; en bas Bret. pont. Poktoir : ^nt ;poniut.
PoiroHBL : Mesure de terre. Pphtonàge, poniona^ : P^age*
PoKCNEOE : Piquent , écuyer ; droit qn*on paie pour passer sur un
punctor, pont ; en bas. lat. ponionagium,
PoKHARnjBEEy^o/i^tfre: Certaine Pontokeeie , j^izi/ro/i/iene .* Or-
mesure de terre et de grains. gueil , insolence , dureté ; de ponsp
PoHHiEss : Habitans du pays de ponds. Voyez PAuroifiEa. *
Poix; quelquefois certains peuples PoNToiriKa. Voyez Poutevibe.
de la Basse-Allemagne. Pohttee : Ponctuer ;/7iimrtafv«
PoifiAisE: Petite monnoie de FraiH Pqhxizae : Point d*aiguille; de
çe,lrappée en Poitou. f^PoiTXTiiTE. ptmctum.
PoRois : Importance, maintien PoHU ,/?oiiiiii.' Pondu; de j90ii€rv*
noble, extérieur imposant; de/ioi»£ia. Pooge : Vouée; poUex,
Un en î ot de grant ponds PoOEST^IZ , pooir, poosteU, pouer.
Ont monU hantoit ehiés nn borgoia, pouyer : Puissance, pouvoir, domi-
S'el tenoit-on moult à courtois, nation ; district, juricUetion, seignei»-
n'ert pUina d'orgueU ne de bufoU. ^ . p^^^tOS. Tous les pooirs , tOUS
FMum de la Borgoist ^Orbem. j^^ ^^^^^ . ^^^^, cœU potesUUes.
PoHXE : Pondre ; de ponere. q^ n'orteiroit (ne dioiuroit) «moi. ton
Pont : Pointe ; poignée. (^ «t «ige entendanle ïTà ne fetUtaige c»»
PoHTÂGE , pontenage , pontonage : fantU , lî ceu eatoit en u pooueit. ^
Droit de passage- de rivière sur les Sermons de S, Bernard, fol, i^S,
bacs, bateaux, ou sur les ponts ou Pooia : Pouvoir^ être le maître»
pontons; de pons , pontis; eu bas. avoir la liberté de faire, d'agir; do
laU ponùUicum , pontagium, ponto^ posse. Poez, vous pouvez; poons,
nagtum. ^ nous pouvons ;/?oo«e, je pouvais*
Port de l^espi^e : La poiffnée, la -. , , » t . .j
^ j, 1 ^ » Des malades sont homieide,
garde d une épée. je ne lairoîe por TEride
PoirTEiriEX , pontonier : Celui qui Un homme devant moi morîr,
a soin des ponts , des bateaux ou des Se Ten /w«V garantir.
bacs qui en tiennent lieu , qui est ^*^ <3»«'f, vers xSqS.
chargé de leur entretien , et qui per- Poois (tenir à plain) : .Se dit de ce*
çoit les droits de pontage ; de pons , lui qui ne relève d'aucun seigneur ;
pontis. Voyez Pàutonibr. depotestas.
PoNTiE R E : Ouverture par laquelle Poon, poonné : Pion 9 pièce du jen
les œufs sortent du corps de la poule, des échecs ; pedes, pedids*
pondoire. Pooh : Le paon , oiseau*
PoHTir : Petit pont , selon D. Car- ^orone li fet-en porter
pentier. Toute de plume de /hmmi,
POHTIPIEMBNT : Pontificat, règne Oàlî oiUet sont euTlron.
d'un pape , d'un pontifo ; de nontf- Trestoni entor à la monde.
ficare. ^'*^ ^^^'> '*^' ^9^
PoNTinxa : Élire un pape. Poobtum* Voyez Po9Tumx.
4
37^ POP P O R
PoOR : Peur, cramte , effroi , ëpou- l« norele portèrent a DaTÎd; ion lend Davîd
yantc ; pauor. Voyez Por . ? ^1 "/«/^** ^\îî** .*»' **j*'* • pw^^rent It
' '^ '' flam Jardau )e«qa il ajornad.
Met tant i a je lor respont Xi^. des Rois, foi, 6a , F*, «oJL i.
Que por ce torent les remuent ,
QuM ont poor que il ne puent . PopuER : Lc peuplier, arbre.
Et por ce let vout remuant PoPLisa : Publier.
Que a ne deviegnent puant. PoPRE : Pourpre.
saie Guiot, 'vers io85. p^^^^ . g^^ ^ ^^^^^
VoosT ^ poosté : District, juridic- Poquer : Jouer à la boule, cbo-
t Ion , seigneurie ; passe-i^olant, sol- quer, faire rencontrer deux choses
dat supposé; puissance, pouvoir; Tune contre l'autre, ononuitopée de
potestas. Voyez Pooest^tz. deux choses qui se choquent; en bas
U greignenr ftunt apeler cil qui ont U grei- ^^et. poqnein,
^ourpoosté. Coût, de Normandie, PoQUET : Petit cheval, bidet,
PooTB (hons de) : Homme rotu- ^^dot.
rier, sujet à des servitudes. Voi^mn : Certame mesure pour les
Pooux : Poux , vermine. ^^^^"^^ 5 ^'^" poquinage , redevance
PoPA : Mamelle , sein , poitrine. «" €^**"* • ^^^ *« P^J^»' ^«*» ««"«
PoPAR : Téter, être à la mamelle. mesure.
PoPELicAN ,pauUcien,pohUcain, ^^^ • Pour;/>ro; en ancien Prov.
poUcien,popUcain,popUcan,popu- P'"''* ^J^res, Par amor Dé : Pour
iicain, pubUcain : Manichéen , sorte * *™^"^ ^« ^'^^•
d'hérétiques , ainsi appelés du nom **<>1' *«* » ^'«^ l» •'«cl«» P»^»* >
de le-i-^hef, qui se nommoit Paul; ^r4r;i"tTX!f ^l;. .
en bas. lat. pauhcianus , pophcanus. Tant sai-je bion de lor afferre »
poblicanus , puhlicanus, De ce lé» doit-on molt priûer ,
Molt font noblement lor mestier.
Tîorelc» conter tous en Kai , jj/^/^ Guiot, vers gSC.
Quar nuist en Tostel berbrcgal #>.t . i . . i
En la grant sale Terragao ; ^ *1"' P^"* ^«'^ ' P'"* ^"'^ **^«*'' '
Là menjai on poptlican Q"Y, P^^ *>*'^ «» /^ ^^o"" .
A une salisse bien broie, 5f' .* *" î"^ "^"^ * ^°.°* ""^*'
D»une bcguîne renolë , Qm^oz jor» en un leu scro.t.
Qui tant a voit du cul féru Commencement de la Bible de la Berze,
Qu'clc Tavoit tout recréa. El yels-tn donc . por amor Dé
Le Salut d Ejifer, -vers 5, q„^ ^ .^i^ déshérité ,
PopiLER : Parer, orner, ajuster. ^«*»-*" *1°« i« »«'^ P«°**" ?
POPINE : Poupée d'enfant; sorte ^^ Preudome qui aiH>it demi ami, -ver, gg,
d*étoffe; cabaret ; j9o^//ia. Por, poor, pour, pourc : Peur,
PoPiSHE (faire le) : Faire le fanfa- * épouvante ;/?û!i'or; en Lang. /^ooii.
ron sur un cheval , le bien manier, ^^p^ès tout ce li demanda cil frerci, s'U re-
montrer qu'on est bon cavalier ; de noît aucuns escroîs soudainement : n*auriez
poppysma, ""«» poor>
PoPLE , pouple , pueple , puple : ^ ^^ ''^ ^^' ^^''^'' ^'''' ^ '-Z^^- 7 »• i^'-
Peuple , populace , foule , multitude; Porbéer : Errer, aller çà et là , se
pepulus, détourner du droit chemin.
Mandez delivrement à David ke il ne de- Si corn j'aIoie/M>r^ea/}r^
xnurge pas anoit en la campaigne del désert..- lEt la valée costoiant ,
POR
Saroîr te anloî troTeroîe
Qui me ruseiuut à ma Toie^
De loing TÎ Tenir une torbe
De larroos qui moult me dettorbe.
La Voie de Paradis, vers Sig,
PoECÂQHER, porchacer, porcha^
ter : Préméditer, entreprendre , for-
aer un dessein, s'intriguer, pour-
uÎTrc , chercher ; proquassare^
Quant Atys ot «on compaignon
Qui li porchace gaeriton ,
Et est teors de L' aidier ,
Forment fe prUt à rehaiticr.
Roman tTAty-s et ProfiUai,
B««x filz , moult a que ge sol né ,
£t ai n'ai-ge pas taot erré
Que ge me soie porclutcié
Fors d*im seul ami la moitié.
Du Preudome qui a/voit demi-ami, nfers x 7*
Po&CAïKG : Droit seigneurial sur
es porcs ; de porcus ; en bas Bret.
iorch , porq,
VoM.ck% y porchais : Acquêt.
Poa CE : Pour cela , pour ce , pour
«tte chose.
Cil faut qui ne fet ce qa*il doit ,
Faillix ne doit riens fere adroit ;
Se faiUia fet huevre qui faille ;
C*est pmeve que faillix fet faille i
Por ce di-je que failliz faut
lÀ où %t» fez nule rien vaut.
Bible Qtiot, 'vers 918.
PoacB : Porche , vestibule , porti-
[ue, parvis d*une église ; propylœum;
m bas firet. porched; en anc. ProT.
wrie , porjhë. Voyez Paradis.
Deaoos la tour descent elporce ,
Jilen n*I aroit qui aine fust d*arbre.
Car il estoit tos fais de marbre.
Siège de Tkèbes , n^ 69S7 ^/oL^Sf
R*, col 3.
PoaCEL. Fojrcz Pourcel.
Porcelet , porchelet, pourcelet,
90urchelot: Insecte qui recherche les
ndroits humides ; porcellio; on les
ippeloit aussi clausportes et clopoor-
es; de clausi porcœ. Porcelet étoit
ussi le nom qu'on donnoit à un petit
»orc qui a voit atteint Tâge de nx
POR 877
mois \porceUiis; en bas Brtt. pcreheli.
PoRCEOQUB : Parce que ; pro eo
quod.
Biraenreit tont li merciablea poreto qme il
enpetront merei.
S. Mathieu , ekap, 5 , ven. 7.
PoRCER : Partager, posséder, con-^
tenir, retenir ; porcere.
PoRCES (rime) : Portes ; portœ.
PoRCB ACIER, porchéssiery pour^
chaisier: Poursuivre , pousser, cher-
cher, s'intriguer ; proquassare. Voy*
PORCACBER.
PoRCHAz : Poursuite, entreprise »
deuein , iainfpit'jproquiusatio*
Un fablean roa raeil aconter
De deux Angloîa sans netcooter.
Dont 11 nos malade se j«t ,
Et li antre, ai com Q dnt.
Le garda bien an mielx qn*il pot %
De son porchaz moh bien le pot.
Commencement du Fabliau des deux
Jngiois ei de FAsnel.
Porche : Corps-de-logîs , maison
à plusieurs appartemens. V. Porce.
PoRCHELAiNE , porchoille : Pour-
pier , plante potagère ; porcelaine ;
portulaca.
Porcher , porchety porchi, por^
chies , pourcher : Gardeur de porcs ;
de porcarius.
Porcherie : Troupeau de porcs.
PoRCHiERE : Épieu dont se servent
les gardeurs de porcs , pour conduire
ces animaux; deporcaria,
PoRCHiHE y porcine (besle) : Pour»
oeau.
PoRCOi : Pourquoi.
Por CUIT : Rempli de malice et de
ruse.
PoRÉE , poret : Poireau , légume
servant à faire la soupe ; de porrum ,
ou du Grtephorbé, aliment.
Sire, Sire, dit Martinet,
Demanter ii*i Tait un poret .*
PorpMsta-Toi CB ^uel meoicre
378 P O R P G R
Lî Botnei toit portez arrière Et fa porpotni d*eigret norel^
En Tabaîe dont U mutt. Ne dui\t« cop de maqoerel
U Semuùn , Moîne , vers 747. Q«« j* 1« pn'"« domagier.
- , M^uUlUdeSaresmeetdeCkanmigt,
FoKOz ^ porrge. Voyez Paurce. veri3x3.
PoRoiR : Violer une femme, la dés- Porport : Rente, rcTenu, prodnlt.
honorer; et se déshonorer soi-même. Porportbr : Fixer la situation
P0R6UERIB , porkerie : La garde ^*^j^ ijçn,
des porcs; de /?o/y:£w. Porpr» : Coulenr rouge; liabit
PoRiRT : Porte d'entrée du bap- très - riche ; puipura , porphira; en
lisière d'une église. 1^, B^et. poarpr.
Voi^ioi.x,ponaux,pornauLT:Vtn- Porpren dre , porprandre , pour-
dans d'oreilles , faux cheveux. Voyez prendre : Embrasser, prendre de for-
PoiREAux. ^ ce, surprendre, investir, saisir, en-
PoRiSME : Pré, prainc; du Grec yelopper, ravir, usurper, ocdUper,
phorbé, ^ entreprendre ; propendere.
PoRor r RIE :OfIrir, présenter, faire ^ ., , _-_
. , - j»r j Quant je vi U place «>rpr*ii«>»
aune , tâcher de se défendre. t^i «, ^ ^^nt de tontea paru ,
La diime ta tçote eiperdiM , 5* «"** "»« ^7' î\*'fP*r* '
Si «e poroffri k deffendre , Des arme» ou vx luire 1 or ,
Et cil la Tait ana jambes prendre *î de p cor me aeignai Inr.
Se U a leréet amont , P*«« ^« "°J. ^«>" «.° °" ^l^'»- .
Lea genoot loi hurta au front. Tournoiement tTAnteensi,
Fabliau de Constani Duhamel. PoRPRUS , porprins, porpris, por-
PoROLHEHT : PorUoB dc mcublcs , P''i'^''> pourpns, proprUon : En-
ce qui est nécessaire pour une seule ^^^^5 ' palissade , enclos , dépcndan-
personne. ^^' jawlin, cour, ferme; propnus;
PoRPiiz , poFpeis : Marsouin. ^^ *»* ^r«'- potirprjr,
PoRpENS , pourpens : Réflexion , Je »« c«'' q"« 3««»i» facc-on
méditation \propenslo; il se dit aussi ™ ^^^'îi?» » °V' .?!^?„V"^ '
-, Z \ -j Qnar nviere coroit entor ,
de la menthe , plante employée dans q^î tout eucloolt le porpris.
la pharmacie. Lï Lni$ de tOisehr.
PoBPEKSER , pourpenser : Recon- Vokvkis, porpnis,pourpris : Pris,
noitre , projeter , méditer, réfléchir, surpris , enveloppé, saisi ; propensus,
préméâiier ;propender'e,propens'are; _,, • u- r -.^ — .. v:
'^ T» 'J' r' * pj'çn enserez mies, chier freire , ceo» ai
en anc. Prov. porpessar. maligne sunt , et ki font roalvestiet eswardeix
Mais il méiftmet Juliena isnrlemeat quant il «"^oî» .^ T"*^* ^^ ^^ g«°* ^»*^r!"* » ** V ''"
ot vfut lo Deu sériant , si lo despitat por son P''»«* ^ oU et si or*-.» por ceos ki porprtit »unt
liabit , et iiporpemevet par cnaêie peuse co- ^^ pecbiet. Sermon de S, Bernard, JoL 10.
ment il a parloir lo deroit. PoR q*en : Pourquoi On.
Dial. de S. Grégoire, &V. x , ehap. 4. Or me dit chascuni anuîou.
Idem vero Juiianus repente ut vidie Dei Por c'en remue les priona
famulum , ex ipso habita despexil, eumque Si sorent qu'il n*e$t pa» resont;
çoaiiter deher^ alloqui protervm mente pra- Destruite» en sont lea weaona
parabat. £t de ce me travaillent mont.
_ -^ i, Bible Guiot, 'vers io%o,
PoRPOiNT : Cotte d armes.
Chamaige ^e.t nn aaqoeton PoRQOi : Pourquoi ? ppur laquelle ?
De Gh«r de buef «t d« moutoa pour quelle cause ?
POR POU 379
Potfoi BmMiaircBt , por^i durMt lîeu OÙ Ton pMM un b«c ; eoïMUitte 9
Et /wryoî .oot , et po,qoi for««t £,^^ j.^ tutorité , crédit ; <]•
Cu priDC* qui lovcot oM mort : ^_^ n^. .1 . . . •• , '
n D Wnt joi* «e d«port. potHu. Port , û intentQ , il présente.
UUe Guivt, -vn isS. Poktaob : Droit qu'oD payoit pour
Po»«OAHT,«)ir/w«a«/.Po«rUnt. •*» «•«>»f«««»i^ qw'pn P«»rt«U a»
PoEQOERi. r^4'">'- •• FouiUer , «»» j ««*"» <^"»' "»» *« "»*••*»"* •*
«d«relier;/^7*«^>^^'*- sur les terres.
Po»QUB««K. fV« Po«QO«»R,. ^.^T*""* '• ^'•■H»»«.d«t mr-
POKQU»». : Sorte d'épieu dont «»«nd'««« P«r.n»er; le droU d« iaire
on se sert pour conduire un trou- ce irwport ; de /HJrtarc.
peau de pourceaux. Po»iAST«m:T4ter«utoui;,enwor.
T>^.^».. ......^«..... . Q*A»*«»«1.^«. Elle le «)rfa5ûi et trov« qu'il «TOâiretpaBU
PoRQUim «AUDOTERS : «attacher ^^4,,^ ' Jmc^ù. et Nieo&T
Ûtê sokiAts.
PO..AI0E : Pourrai-je ? Pom*b»l : Petite porto, gvchet;
PoEmATERK : Marchande de por- Z^**^*
reaux et dlHïrbes en général. Poetaulx , portaux : Portes ; d«
PoEEE : Espèce de massue, levier; ^'^^Cî*' » -i i. ^ . . i
porrectum. Poet. : La ^rfe que 1 on fart a ta
PoEarEifT,;>0«i>rM>«/,/»O7M/.I!s P**,"* î*»";? Tille, ou le guet; au-
pouToieut, iU pourroienVj'o;ro«, "Anf*. '»« «^ »on disUibue lea
• • aumônes,
je pourrois. «•««»» «.••
PoESAiiLiE : Poursuivre, chercher ^'^"^'t**' l Port*"»"»»» .
à attaouer • de salire ofncicr chea le Roi.
^ ' * PoETXCOLB 9 /Nv^fCoZ/^: Souffleur
Met U T»miDt home ratMin«it . j'uu théâtre. Selon Nicot , porfrcoi^
Et b cheTiucheot et pomuiientm ..i* «i i..^*
EttMit«*e.pero«i.Ubateni. eslceluiquiportalerooletdeajoueura
Qa*a s'en aé«eiit et eabateot de.faroe OU moraHté , €t leur va par
Por le coer qu'il ont large et ample. derrière ramenterant ce qui est éo
♦ Roman de ta Jtose , iftrt 535i. j^^, ,^^^j ^ ^ d'ad^enture iU l'ou-
PoESÏEE : Poursuivre , continuer ; blient*
accompagner ; prosequi, Poetx-coulaht : Herse de porte
PoESEGus : Persécuté, tourmenté; d*ane ville on d*um château.
prosecutusn Poetb oaloizb : Parure, ome«
PoESEOE , porséeret , porseour , ment de tète.
pourseur : Possesseur, qui possède ; Poète Boat : Bréviaire , livra
passessor, d*église portatif â Tusage des ecdé-
PoESETTE : Le porreau , racine aiastiques.
potagère ; porrum. Poeteis : Portatif.
PoESoiN : Jeune pourceau. Poetelaih : Dignité du royatuoa
PoESOLS : Payé en plein , en en» de Naples , à laquelle on attribuoil
tier, soldé. l'intendance des ports.
PoESooiE : Posséder, avoir en pro- PoETEtETTSa Vay'n Poetauel.
pre ; possidere, Poejbxeiit ob maei aoe : Part que
PoEsuiRE : Poursuivre , accom- ks enfÎEuis d*un homme de condition
pagner ; prosequi. senrile dévoient avqir dans les meo*
PoET : Gorge de montagne, défilé \ blés de leurs père et mère , qvand on
3So P O R P O S
de lears frères ou sœurt ëtoit choisi Ks T«rt dont me TneOl
pour posséder les immeubles nsnels. ^*'^' ""'«•^** aucommencier ,
* ^ '^ --. , - Et ma refon te portmttier
PoRTEHDU : Mis en vue, placé , q^^ ^^n „-, „,ttt .Mnt mestiar.
posé ; protensus, /> Dki de Dont Denier, nten i.
Po&TEHER : Cultivateur qui va PoaTuaE,/?o/teiire: Enfant iju'ttiie
labourer sur un ban ou domaine d'un femme a porté dans son sein ; faculté
seigneur voisin. d'engendrer un enfant, grossesse;
PoETioa : Porteur, qui porte. ^^ portare.
Poète paix: Ce qu'on donne à bai- Porveahce , porveanche , por^
»er au clergé pendant la messe. vouanche : Providence , prévoyance ,
Portée : Se comporter, se con- provision ; ;7/t)PÛ/e/iûa.
duire , supporter. Poevec : Donc ; ergb.
PoETEE.porrere : Porteur, com- ^ ... . -
. . . '^ ^. • 1. ^* Poryec soies tonioof ke ta ne sotet tem
missionnaire, portier, guichetier j j^L^rpem.
portarius; en bas Bret. portezour, Diai, de S. Grégoire, lw,^,chap.tK-
porthor. ^^ ^^^^ W/icîhM , ne si toUere incamtè
Portée (se) : Exister, être en une nfoluerù, à serpente ferions.
situation; de poriare. Airu que U pîrret , te ahier lo deslroit jogeor oîaowe
ffiaxon se porte : Avant que la mai- parole est reprise, combien plus u nuisaUe?
son existe. Porvec pense con dampuables soit cil sermon*
PoRTEREiR , porterreur : Proprié- ^ ^ou'îë'd'miliêu *^ *' ^'"* q«i est mb dt
toire qui a des terres dans un lieu ""^ "" Même Dialogue , chap. i5.
qu'a n'habite ^s , proprietarius si apud districtnm judicem, Petre. odosns
FOETEEIE : Loge , habitation d un sermoreprthendUur, quantàmagisetnoxius^
portier, office du gardien d'une por- pensa ergo quantum sit damnabUis^ qui À
te } de poria; en bas. lat. portaria. malitia non ifocat , si et iUe sermo pœnaUs
PoRTERiElfS : Possesseurs d'héri- *''> ^'^^ bonitate utUitata vacaL
tages dans des lieux qu'ils n'habitent Porvit : Avisa , pensa,
pas ; on les appelle encore forains. Quami Diex vit son sîede perdu
Porte u RE : Enfant qu'une femme Rt engingnié et decén
a porté dans son sein. For, Porture. '*<>'• °°« pomme œalostrue ,
et Faux. U en prendroit restorrment.
PoRTiNCALOis : Pcuplc du Portu- Bible de Berze, vers 149.
gai , Portugais ; Portugallus. Porxeure : Poursuivre , courir
PoRTOuiRE : Vaisseau qui sert à Rprès; prosequi,
porter la vendange , espèce de hotte. Pose : Repos , pause ; certaine
PoRTRAicTORE ^portrcuture , pouK- quantité de pierres ;pausa.
tratciure : Effigie , image , portrait , Posn^e : Pompe , parure, étalage,
représentation faite d'une personne grand train , grand équipage,
telle qu'elle est au naturel ; portrac- j.^ ^^^^ ^^1, d„ b^^t d„ t^^\ùne% ,
tus; en bas Bret. porterait. Et font cornes de lor poitrines ,
PoRTRAiRE , portraitLer^ portrcre : C'est graot ▼iiuoce
Faire le portrait, la représentation Que famé e»t de tel contenance ,
d, * . '^ , . Je n ai pomt de bone espérance
une personne ; agir, se conduire ; e„ j^i ^^,^>.
portrahere. le Dit dts Comètes , vers 4«-
P O s POT 3iff
Pososmi : Sorcière , femme dé- ^ Ro«« àe Fnncé Lo^ ,
bauchée. S~/ï"* '«f* J^? !' /^
-. ^ Tint Cort à Paris la cité :
IfOStB : Fonce. n î ot gent à grant plaaU^
PofSIBm : Posséder, jouir; possi^ Chanaife i fa et m metBit,
dere. Possier se dit aussi pour pos- O lui oi i»cle coupaigaie ,
«««*,•««• w^mm^».f^m Et »î lu KarMBM eDaement
PossiVE (terre) : Terre q«i Tient iïaftu/&airAi«,m*erd;rCW«^.'»'.59.
de ses pères ; terra possessiva. « , ^ w
Possoia. ro/« PoRsooiR. PosTiREs , postereie : Le derrière,
PossoH,/JOwo/ie, possonne : Petite * «°^* > posteriora.
mesure de Tin ; burette , carttffe ; de PosTaaL» , poxi£r ; Poterne , fausse
poiio. porte, porte de derrière, petite porte,
PossriaE : Avoir «n son pouvoir, P^^^^ dérobée ; potema, postema.
posséder. ^ Moines remest el mostler,
PosT : Pouvoir, droit sur un fonds ; ^.^" *î"''^ ?• ". ~?*^ ""*« •
, , ' . .i. Aint II rameobre de s amie ;
patestas; planche, au, poteau, pilier. Dont sVn issi priréenent
Cppui ; posds. Par nn% posta tôt coietnent.
PosT, pot : M peut , il put j poiest, ^ Segretain, Moine, i>ers 39s.
poiudi; elle pond. Postills : Apostille, ce qu'on écrit
Ses escu. ^rt de lea-f epost . * la marge d'un livre ; postiila.
Onqnes geUne en tel ne post PosTis : Porte, guérite , partie de
* Boman de la Rose , vers 1 594 1 . fortification ; postis.
PosTAGB : Présent qu'on faisoit aux I^rs la geta rers les postU ,
jeunes gens le jour de PAques. niecfiert moult aati».
r% ^ -n ' ^ • JBtff. Deschamps, foL 45o, eol. i.
Postât : Puissante; premier ma- '^ •' ^ v»*^ »•
gistrat ; potestas, potens. Posteait : Couché , jeté par terre ,
Poste : Roture. Gens de poste , terrassé , abattu ; /?/wirtito.
roturiers ; faire fausse poste , faire Postulat : Sorte de monnoie.
passer en revue de faux soldats ; honv- Posueuee : Poêlon , grande cuil-
me de poste y serf, roturier, sujet à *^^\ potenutn,
des servitudes. J*P'' •" Uatewiles de ménage , de
Poste AU , postée , postel : Travée , cuisine.
l'espace qui est entre deux poutres ; Pot : D peut , U ^M\.',potest,potmt.
appui, pilier, jambage de porte, pieu, ^o^ ^ «ave : Broc , vaisseau dans
poteau .postis ; en bas. hit. postellum; ^«q««* ^^ ^""^ *« ^^n-
en bas Bret. /;ojr. Potagiee : Cuisinier, celui qui
•,..,. , ,. . , . prépare à manger; en bas. lat. 00-
Li TiJaiDS a leiquiele prise , Z ' o ' x-
U apoîa à on postel, togerius.
Et tint en «a main un oontel PoT AILLEE , potajrer : Boire , étTû
Ke le Bacon veut asalir. toujours au cabaret ; potare,
FaèUau,n'''j^S^,/oLgi,jr,eoLi. Pqtaniee. To^w Pontehiee et
Posteaulx : Protecteurs, amis, Pautohiee.
ceux qui nous protègent. Potatioh : L'action de boire.
PosTiis : Un grand seigneur, un Pote ( homme ou terre de) : Qui
homme puissant , de haute considé- étoit sujet à des servitudes. Ifoi/i
ration. pote : La main gauche.
38!k POT
PoTiÉ. Voyez Poste.
Potée (terre» de) i Titre d^honnenr
accordé à une terre ; héritages rotu-
riers ; de potrfias, potentda. Potées
de Bheims : Terres âépendant;^s de
Féglise de Aeims.
PoTEL : Petit pot de terre ; mesure
d*nD dcmi-sclier, ou autre petite me-
sui^ ; pocillum*
PoTRLLK , botelle : Petite armoire
où l'on sert ce dont on a besoin
journellement.
PoTEHCE : Membre viril ; béquille ,
bâton \potcnt£a; en basBret.j9o/a/icz.
E»to*it si oMbde qoe il iloit to^ort .k po»
tençes soux «et eitetes, ne autrement il ne
pooit aler, et semblitit que il eu«t le dos
rompu. Miracles de S. Louis.
PoTENCiEE ^patentier : Impotent,
estropié , qui se sert àt potences.
Certes , Sire , je tobi resolng ,
Et si De m'arez monstre groing
Tant com j*ai esté potenuers,
Congié de Soude FastotU d'jiras, ven 58.
VoTJLKVZ^porterne : Fausse porte ,
porte dérobée, f^oyez Poste aLx.
Que qn^il parle de cel afaîre ,
n met se» iex et son Tiaire
A uns partuîs de Isl poterne,
*Le Kaîr Palefroi, 'œrs 1149.
Potie. Voyez Podtye.
PoTiKn : ÔJfïîcier de Téobansontie-
rie , celui quia soin des vases à boire ;
en bas. \al, pnfnrîus,
■ PoTi F u X , potieuse : Très- difficile à
faire ; dégoûte, dijlicat, difficile à con-
tenter; de patio,
PoTiLLE , poti'le , pâture : Pré ,
prairie, pâturage ; en bas. \dX,potura,
Potinkau : Pieu, éclialas.
Potoh , lisez pot on : On put.
Che nous tt .sioningneut il roartir,
Come houiues peurent morir.
If eqnedt n\ onqnes nés pot&n
De Traie foi faire flrcliir ,
fîis pour mort ne vorent gancLir
De la foi cresticne non.
Miserere du Recbis de dfo/iens.
POU
PovoiTBm , praenner : Passer un bas
ou ponton.
Potek : Jeune poulain.
PoTaov JACQUET : De grand sat-
tin , à la pointe du jour.
Pots : Puits, fontaine;
point , virgule ; punctam.
PoTTiN , poUn : Métal ; aorte dfc
jetons à jouer, dans lesquels il entre
du plomb.
Pou : Colline, éminence, lifen ëltré,
montagne; àt podium.
Pou , Poul : Paul , nom d'bmniiie ;
Paulus.
Pou : Peu. Pou se tint, peu i*en
fallut; en pou d'ore, bientôt, dans
l'instant. Voyez Po.
Cens ociitrent que 0 porent atahidrc; li
antre se feroient (retiroient) sa lor £oMe»
resce { si près les enchaucereat lor anémia que
pou se tint que H n^entrerent dedeiis avct tas.
Guillaume de jyr,Jol, 3o7 , V,
PouACEE , pouaire, poucan,pou^
dagre : Sale, dégoûtant, paralytique;
ppdagrosus; en bas Bret. /N7ff cA ; en
Langued. poulacre; en Itâl. Polacro,
Polonois.
Klle gaerist les ydropiqnea
Les pouaeres , les frénétiques ;
Car elle a Târt et les receptes ,
C*esl la fin des «ept ars pourtrtiictea ,
C*est la vision des prophètes.
Ce sont-14 les DameiLCroniques.
Testament de Jehan de Meung, 'vers S8.
Po u AI B ^poumre^ pouance ,poueir,
pouir, pouvoir : Pouvoir, puissance ,
autorité , volonté ; potestas,
Pouance : Peine, cliâtiment, pu*
nition.
PouBLE-aoYE : Lieu planté de peu-
pliers ; de populus.
PoucEL , poucheletypourcelet rVt-
tit cochon ; porcellus, V. PoacsLfcT.
Pouce ER : Pousser, pocher « crever
les jtnx i pulsare,
PoucHET : Petit sac, pochette} ta^
cbet ; en bas. lat. poucha^
POU POU 38 J
PotresiCA : Pouce. Poucwi$ : Guerre « oombat. Foj^es
PouDA : Faux , faucille , sarpe 9 Poighais.
«rpette. Pouikus : PouiUeuz , qui m de$
PouDi : Vilain , sale , malpropre ; P©»» ; pedicnlosusi
lodager. Pocillb (conrciers de) : Chevaut
PouDAAGs : Impôt, taxe, rede- napolitains; d*u4(pa&'a.
rance , &c. PouiLLxaou : Verrou.
PouDasA : Joncher, couvrir ; pul- Pouillié , pouiîlé : Catalogue , în-
fcrare. ventaire, recueil des bénéfices d*un
PounaETTE : Jeu d*enfans qui se diocèse, d'une province, &c. Foy^z
eue avec des épingles. Polyptyques.
PovDRicAE : Tourbillon de pous- Pouillier ypouiUis:M%\kva\§t au-
licre , ouragan ; puivereus. berge ; de peilicidosus.
PouE : Pâte, colle, bouillie; de PomsT : 11 pût; de passe.
9uis,puliis; peur, terreur; pavor. Poulailliee : Rôtisseur.
PouEiR , pouaÙTy pouer, poiàr : Poulain : Jeu de dés semblable à
Pouvoir, avoir la faculté de faire une la raffle ; paysan, Foyez Polan s.
•hose , puissance , dignité ; dépasse; Poulaine ^poulanne. V. Polaih e.
5t monter, aller en haut; en anc. Poulaihe , Pouleine, Poulene ,
Prov. pojar, pujar, Poullene : La Pologne ; Polonia.
PouELLE : Drap qu'on étend sur PouLCE,/?û/ce : Le plus gros doigt
es mariés et surle» morts, un poêle; Je la maià ou du pied, le pouce;
HUMum. poUex.
PouEHCEL : Fleur de pavot. Pouloee : Jeune jument ;j9u^fe</rtf.
Poraac : Cochon , porc ; porcus. Poclemaet : Espèce de gros fiJ.
PouEEiir : Pauvre ; pauper. p^^^^ ^ ^^^^^ . ^^^ ^^ .^^ ^
È toz meMd en chaîtîvier, le Reî meîme e étaWc, écurie ; lieu OÙ Ton étend les
,•î:t«:re:r;r^?S'»^1:•«- d«ï>,po«le..écberoulestr.,«ller.
DCit, fors les pouerins «ie la terre. PoULIER. Voyez PoULLIER.
IV* Livre des Rois , chap. ^^. PoULiEA : Mettre les draps à la
FovE.KTiipoureiez,pOi>ette:?aur P^'^^*^'
mté ; paupcrtas. Pouliot : Petite poulie.
PouLis : Joli , aimable , honnête »
He me pnst , et itant roos di r"'^ » r^
Cane coustume en euftrr t! Poullier , poulier : Poulailler.
Qne je ne tins mie à poverte . •.<...«
Qn^V menjuent à portVouverle. . '* 7^" •^*^'* l"**^* \^\ ^\' ^« P»' *<>"»
r e \^«- /• 9.^ '*' d«We», que vous fissiez fenner nostre
Le &mge d'Enfer, 'vers S^a. ^«//i,^, où U mtrtre • mangé trois <!e no.
PouGESSE , pougeoise : Petite mon- ■■*''<^* g«l'°«« coureresses.
loie de France, du temps de S. Louis ; ^^ ^^ ^^^* ^« Marutge.
su anc. Prov. poujhezo. Poulot , poupart : Jeune enfant ;
PouGHBOR : Piqucur. Foyez Pou- puUus muUeris , pupus , pupilius ,
3NEOR. damoiseau.
PouGNiEL : Poignée , ce qne peut Pouli»e ; Polype , sorte de poisson,
aonteoir la main. Poulsement, poulsis : L'action de
384 ^ O U POU
pootser, de heurter, choc , coup, se- Pouebouedia : Battre d'mi bâton
coasse , combat ; pulsaiio. ou antrement.
' PouLTEAiH , pouUre : Jeune pou- PouaçAiii , Poreien , Powceim ,
lain, jeune jument; et cadenas , ser- Pourcenin : Portien, nom d*homme
rare ; de pidlitra; en bas. la t. pole^ et de tUIc ; Porcianus,
drus , puUrinus , puUetrum. PouacAimoLO : Toit a cochons;
PouLTEKniE : Espèce de galerie bourbier où les cochons se vautrent;
faite de poutres. en bas. lat. porcheria.
PouLz : La partie de la tête nom- Vovkc^i.^ porcel,pofirceUe: PorCf
mée tempe ; de puisas; en bas Bret. truie ; au figuré , individu trop libre
poulz. dans ses discours; porcus, porca,
"PovjXypoungfpoungue cJjCpomf;^ porcellus. Jetter au pourcel : Sorte
le poignet ; pugnus* de jeu et d*exercice.
PouifCHOifETTE : La petite pointe Bem doulx Empereres, je te requiert m
du jour ; de punctum ; en Langued. •olngneasement tn fuies sur tontes choses 1id«
oounchetOm cUiution et compsignle de toutes femmes , car
PniTif HAu • Tarder retarder re- *î °'*" V^o^^àe que consummation de corpi,
rouNHAE. laraer, recaraer, re- éuaapji^iiojx d'Ame, Tolopié detestaUo, et
CUler. luxure ; et combieu que nature par son eonn
PouoiE ! Seigneurie, territoire, *^ douaire soit ordonnée pour multiplier U
étendue d'une juridiction. génération humaine .toutefois U superiu|é
^ * . .est ditte et attribuée a luxure , et luxure eit
PouPAET , poulot , poupardeau : ^ j^j^j^ propriété àtporcel.
Petit enfant , damoiseau ;/?ii//i/j mu- secreu d:Ar'uu>u,fol. io,y^, »• 706a.
lierisy pupillus, pupus, ^ t • « .
PoufiE : Bollf, fidsceau de lin on f ««{•«""'« = Le pourpier, herbe
m , potaffcre ; portulaca.
de chanvre. t% r% ^ ^
Po«i.ELA,i», ponpeUn : Sorte de ^'*''«"* = Porter ;/«rt«Af,-po«.
.•* A. \ f> êer^ conduire', paùFore,
petit eàleau ; du Grec popanon , sui- ^ # . *
^xi y f I ^ r OM KCB. kk% , pourchais y pottrchas :
vantBorel: en Iiangue(i./>owi>ef. ^ . -^ . '^ . ,
Ti r n V Poursuite, perquisition, recherche,
PoupELiN , poupUer : Peuplier, „. .. ,. '^ V. rr . m
, f r » sollicuation , profit , effort , travail ;
arbre; populus. ^. * ' .. ' '
•B •' T>«„i«» ^««- proquassaùo; en anc.VTOY. perças,
Pou PIE , poupie : Poulet gras » ' / . , v. - i ^
, 1 »f o ' pour Aeirolo, £strepourcntJs : Etre en
poule sr^sse : de puilus, a* ^ j ^ • » j •
* -, ** . ^. c a j»'» rr état de faire ce nu on désire.
PouppEK,/7oi//?/?£r?: oorle a étoffe, „ * , .
pourpre , selon D. Carpen.Ier. , Pourchaceb , ponrchac,^ pour-
POUPUI..F.R : l'icbéien, populaire; '^''""T'' ^"'"^tT-T' P"'"'^*.'^'
- , . » r I- ^ pourchassier : Solliciter , négocier ,
''STvBTsac , poche. s'efforcer, faire perquisition, travaU-
-^ . '^ . . 1er avec ardeur, poursuivre , procu-
Poue: A eau se ;/;7*o; peur, cramte, ^. * J 1.
- ^ tt • ror, mettre tout en œuvre pour ob-
epou van te, effroi; jDâcor. ^ . , , . »• * .
'^ ^ ^ tenir ce qu on désire , s intriguer ;
Lors ne poeicnt tt% frrrrs respundre , si fu- pro-quassure ,
rcnt ils cspount/'C de grnunt pour.
Bible, Genèse, \hap. 45, i^ers. 3. . ^'' ^'^V^^^^^^ «J» « J«n« «""tour Home, et
tiut \v. sirge moult longuement et se ptmr-
Non pourant respondcrefratres nimio ter- c/taça tant is nohlcs de Rom« par doua et par
VOTt pertemti, promcwr*, que il rn ot la grignour partie à sa
Pou RAILLE : Le petit peuple, les ▼oïcuté. lirunetto Juxtini en son Trésor, Iw, i.
pauvres gens. Pou&cuainte : £nceiute.
POU
PouACHB : Terme formé du rerbe
90urckacer; il signifie 9 dëmarclie ,
>oarsiute, brigne , sollicitation , agi-
ation , &c. ; pro-quastado.
PoDECBKTsiE , poutchure. Voyez
'OUBCHACBR.
PouB COU : Pour ce , par ce.
Pou a E ^poovre^pouréfpovetpovre :
^nvre , malheureux, indigent ^peuL'
'er. Poure homme : Homme du peu-
ile 9 du commun.
Qo! est nuls hom kl poure loît et de tU U-
naige , ke Toleotiert ne se traîast en ud tngle
• Ml nuiisoa , si luu gentils^ioBi et po&ant
oloiC par avcnhire habergier en ayers luy.
Sermons de S. Bernard, Jfôl 43.
Ab riches est espoantans ,
Et as pouret reconfortans
Chis exunples que j*ai chi dît :
Trop prent chier les bif>ns temporaux
G3&n qni sans fin perisl poar ans ,
Et li pouret qoi ont despit ,
S'il set despire , cbel despit
Eois est dn chlel, car Diex le dit*
O riches hom peu caritant.
Infers toi atent sans respit
Et tot^oiw# sneiTre un petit ,
Atent paradis deliuns.
Muererm du. Bechu de Maliens, stropht Si .
PoUBE : Poussière ; de pulvis^pul--
PouBBTÉ : Pauvreté , indigence ,
»esoin ; pauperies , paupertas.
Mondes , 11 TcnÎDS que je bui.
En ton hanap , quant à toi fui ,
Sanble chascun plesant «n lui ,
Dos qu*à donc qu'il connoit Tanui ,
lie domage et la poureté
Qae rame i prcnt et Tenferté.
Pabl. des Vers du Monde.
PouBVBHDBE : Fendre du haut en
las, donner un coup du taillant btcc
ine arme ; àtfindere.
PouBFiT : Profit , usage.
PouBriTABLB : Avantageux, utile.
Car Teraie gloire s'enrachine tousjonrf , et
e fausse chi^t ausl come la florete des arbres,
e Tona ai deTîsée queus cote est pourfitakk,
XI.
POU Î85
or« TOBi dîrtî qoel: coae. est pliu profitsbl»
TiUM que Tantre.
Mss, de la Bibliothèque iinpér. » findi
de la VaUière, n^ 26379.
PouBBOBCBMBHT : Contrainte,
^PouBFOBCBB, pOÊuforciet, pour-.
forçoier : Forcer, contraindre. . "*
PoUBGCIlfBB9/?OI/rC^)^7l«/-.* SoigOeF'
quelqu'un, Feiftretenir de tout ce qui
lui est nécessaire.
PouBLONOBVBHT : ProloDgnUpn «j
délaL
PouBHBVADE ,/>o£/n7i«iioi)n0''.- Pro*
menade, lieu où Ton se promène; de
prominare,
PouBMoiNBB , pourmouner : Se
promener, marcher ; proinùutre'^ en
bas Bret. /70K/77ie/z/i.
PouBOFFBiB : Se présenter, s'of*
finir; à'q/ferre.
PouBPAL : Pieu , palonneau , gros
bâton ; de palus.
PouBPABTiE : Portion d^éritage.
PouBPATs : Canton, lieu, 'pays,
campagne; âepagus.
Pou B PB : Poljrpe , pobson.
PoURPENDUBEiParris d'une église,'
Tenceinte, les bâtiment qui Tetivi^
ronnent; de propansus,
VovfLfEVSjpourpense : Réflexion,
perplexité. Fbjrez Pobpkws.
POUBPBKSBB. FojreZ POBPBHSBB.
PouBPOiNT : Habillement d'homme
pour la partie supérieure du corps ,
depuis le cou jusqu'à la ceinture;
perpunctum ; en bas Bret. porpund,
PouBPoiHTEBiB : Métier de faire
des pourpoints.
PouapoiNTiEB : Faiseur ou mar-
chand de pourpoints et de manteaux.
FovfiVoiK ^ pourpois : Marsouin.
PouBPOBTEB : Se comporter, dé-
clarer, faire savoir ; proponere,
PouBPos : Résolution , dessein ;
proposUio,
PouBPOvii : Peuplier.
Bb
S8S POU
PouAVAV XÂAiirB : Sorte de co-
quille ; purpura.
PouRPRKNDAC : Eotonrer, enyi-
ronner. Voyez Pok prendre.
Pourpres , pourprins , pourpris ,
pourprise , pourprisfure y pourquis :
Enclos, enceinte, dépendance d'une
ikiaisoiii Voyez Porpriis.
PouRQUERRB , porq^terrCypoursutr,
pcursuivir: Poursuivre, presser, cher-
cher par-tout ; perquirere , persequi.
Saint Jacqnet Toalut lier requerre ,
lie fa mte leot de pourquerre ,
Ko d'atirler son ettonToir.
Gautier de Coinsi, Iw. i , chap, i6.
Trober eit à pié de»cenda ,
Et cU qni mal porquiert et trace ,
Entre ses braz le chesne embrace.
Boman ttEstruhert,
PouRQUii : Gârdeur de porcs.
PouRQUiST, pourquù : Poursuivit,
chassa.
PouRQUOiT : Porc , truie ; perçus.
PouRRE : Poudre, sable, poussière.
PouRRiERE : Tourbillon de pous-
sière , ouragan ; puWereus.
PouRSAiLLiR : Tressaillir, sauter
de joie. Voyez Porsaillir.
Quant le Géant apperçent Tenir Gérard reri
Iny, de la grant- joye qu'il avoit se venoit tout
pourscuUant, *Âonuui de Gérard de Nevert,
PouRSEioiTER : Se signer , faire le
signe de la croix ; de signare.
FovuiKoiK ^poursoier: Jouir, pos-
séder ; possidere.
PouRSUiANS LE ROY' .* Ccux qui rc^
cevoient les requêtes pour le Roi , et
en poursuivoient les réponses. '
PouRSUiR , poursuiviry poursuyr :
Poursuivre. Voyez Pourquerre.
Poursuivant : Amoureux, homme
qui recherche une femme en mariage.
Poursuivant d'armks : OfAcier
subordonné aux hérauts d'armes.
PouRTAGE : Droit dVntrée qu'on
paie aux portes d'une ville \ déporta.
POU
PouRTAHEL : Guichet , petite porte
qui fait partie d'une plus grande ;
portula.
PouRTANii : Commis à la porte
d'une ville, pour, ptercevoir les droits
d'entrée ; en bas. lat. portanarius.
Pourtant : Pour cela , pour cette
raison.
PouRTASTXR : TAter autour , eo-
viron. Voyez Portaster.
PouRTAU : Porte; j9orto, portula,
PouRTK : Portée, distinction, rang
établi parmi les citoyens; déporta-
tio , portaUis.
PouRTEBouz : Officier Subalterne
de l'échansonnerie.
Pour TER : Porter, faire porter,
transporter ; portare.
Pou RTERRiEN ,/70ttrfemer.' Teoaii'
cier, fermier, celui qui tient des terres
à rentes ; sergent , garde-forestier.
PouRTKsuEUR : Règlement.
PoURTisAiNE : Pertuisane, espèce
de hallebarde.
PouRTouLAiGUB .* Pourpicr, plante
potagère ; portulaca.
PouRTRAiRE, pourtraitiery pour-
traycry pourtreire , pourtretier, pour-
tritier : Peindre , imiter la ressem-
blance, ressembler, avoir les traits
de quelqu'un ; raconter, citer eu jus-
tice ; de protrahere,
PoURTURE : Pourriture, corrup-
tion ; de putrescere,
PouBv RANGE, pouTveanche : Pro-
vidence , prévoyance , précaution ,
provision ; soin de ce qui peut arri-
ver ; dépendance ; providentia.
lÀ abbéf de celé église de nostre Dame,
avoit en ta cure et en «a pouryeance crlui
hoApital, et leur pourchaçoit ce que meitien
leur estoit selon sa poureté.
GuiUaume de Tyr, fol. «.
Et quel cose il devra faire , car coiottse ne-
aore la fin des coses , et TuUer dist que chiei»
est de grant angien qui fait potuveanche m
/
POU
•n cner, qael cose U poet arenir, et quel
:ote il àewn faire quant la cose sera arenue.
Mu. de la Bibliothèque Impér, , fonds de
la Fallière, n"- 26379.
PàurveoMee «ft ooe rertut qui fait coo-
loîatre ce qui est aTenir par la counifMnche
les preaentef coset. Cette Tertut Teut que
*oaa se wamiaae de counaeil encontre mal
{ui est arenir.
Même Mu, de la Bibliothèque Impériale.
PouRYBOiE : Penser , imaginer ,
lYÛer, pourvoir j providere,
PouavEARiE : Office claustral , em-
iloi de pourvoyeur; àe providere,
PouavEu : Prudent , sage , avisé.
PouavETEn cE,/?oii/ve<2/icAe; Pro-
vision, prévoyance; providenUa.
PouRviL : Mépris , humiliation.
8«Toir poex que de Dieu Tire
Désert moult tost , et celé et cil
Qui preudoroe tient en powvil,
Gautier de Coitui, lit', a , chap. 3.
Poua VOIE : Vraiment , en vérité ;
•ro veré,
PouaxuaE : Poursuivre ;/7ro^^^«/;
t poursuite.
Pocs : Poussemeut, action de pous-
er; de pulsatio,
PousouEE , pousocr : Posséder ,
voir en son pouvoir ; possidere,
PoussAiLLE , pousse .' Gardes, ar-
bers, gens destinés à saisir et chas-
*r les vagabonds et les voleurs ; de
ulsare.
PoussEcuLs : Protecteurs égoïstes
t infâmes , qui , contre leur devoir ,
lettent en place des gens de rien , au
étriment de ceux qui le méritent.
Poussier : Pouce ; />o//ear.
PoussoN : Marc d*olives pilées.
Poutée : Torrent.
PouTET : Petit pot de terre , petit
aise ; poculum,
PouTEAiif : Poulain, jeune cheval;
u de dés , la rafle.
VovTfi^^poutrel, poutrelle : Jeune
ivale ott jum«nt non encore saillit ^
FOX 387
poutrel se dit aussi d'un c&eval vigou-
reux ; deputtra , puUUra,
PouTaEHiEa : Celiii qui vend et
élève les poîilains; depuUus.
PovTaoi : Sot , niais.
PovTYE : Poussière 9 ordure, pou-
dre, sable 'ypulvis.
Se pouijre vous pores ▼•oîr
Sar elle de quelque part clieolr ,
Ostea Iny tost o«lle poutjre^
Mesmement sW n*3r ^pit ip^c %
Ou sa robe trop empouldrée
Soufflez là luj de la pouldrée.
Roman de la Base,
PouvEMEJf T : Fortement , de tout
•on pouvoir, hautement ; patenter,
Pouv EB , paovre, povre : Pauvre ,
indigent , misérable ; pàupcr.
Les povres genz molt 8*en efTroient
Que il gieteut fors de lor terre;
Tong les envoient à pain querre.
Bible Guiot, 'vers X953.
Poux : Partie de la télé nomméf
tempe ; de puUus,
PouxAircE. Voyez Poxancb.
Pouxoir : Poisson ; piscls,
PouxouR : Pécheur ; pécheur \pi$*
cator, peccator,
¥ovTfi^poug, pug: Un peu. F* Po.
PouTENS : Pouvoir , puissance ;
potentia,
PouTssE : Pouvois, puisse.
PovERTE : V9iVLyTeié\paupertas,
PovRE : Pauvre, misérable;/>fl///?e/-.
PovRETEiT , povrété : Pauvreté ,
indigence , besoin ; paupertaS.
Pox : Le pouls ; pulsus.
PoxAZfCE : Puissance , pouToir ;
poteruia.
Sa poxance apparut d^avaat en la création
des choses, et sa sapience apparoit el gover-
nemeut des choses ke crceies «stoient : mais
li benigniteîx de sa miséricorde est or mais-
mement apparue -en son humaniteit.
Sermons de S, Bernard, fol, xai.
PoxAifs : Riche, puissant ;j90/tf/u.
VoxzKin j paxerie : Pêcherie, lieu
où Ton vend U poisson j/M/comi.
388 P R ▲
' Pot : Pen ; paulum; colline, mon-
tagne , Heu élevé ; podium»
PoTASoir : Place vide assez grande
pour construire une ferme.
PoTBE : Payer, solder ; pensiiare ;
en bas. lat. pagare.
IPùYovs ^ poujrons : Poulets, pous-
sins ; puUi.
PoTPE : Montagne , colline , mai-
son bâtie sur une hauteur ; àe podium*
Pots : Poils , cheveux ; piU,
Poz : Pots , vases.
MoU metent de polit ons à fin ,
X^uile se combat au sain ,
Le lait d^amandes au lait dois ,
Le miel i vient desor les poz
Qni bien i fist ses cors tomber ,
Cel jor le fest-il coomie ber.
BaiaiUe de Karesme et de Chômage ,
'vers 497.
PozESTAT : Pouvoir, puissance;
poiestas.
PaAAGB : Cens ou redevance dû
sur les prés et les pâturages ; de
praUim.
PaACHOURS , Praschours (frères) :
Les Dominicains, les frères Prêcheurs;
de prœdicator,
PaACTEQUB , practique : La prati-
q[ue , la science de bien conduire un
procès , science nécessaire à un pro-
cureur, un avoué ; practica,
Peactiqueur , praciecien : Prati-
cien, homme qui connolt parfaite-
ment la pratique, entremetteur, pro-
cureur ; practicus.
Peadsau : Bâton à l'usage d'une
charrette.
PaAEL ^pracel: Pré, prairie, ga-
Eon , verdure ; pratellum , pratum.
Voyez P a AI AU.
Praelet : Petit pré.
J^alay à ii , el praelet,
£t tôt la vielle et Tarchet.
Colin Muset; cité par BoreL
Praer : Voler, piller, prendre,
Caire du hixûiLi prehendere*
PRA
sire , Mehlei de Tenté ,
Car il est tes saînz et bettes^
De par loi sui ci enroié.
Maintes fois a seur vos prwtig
Or Ten ont si Baron praé (prié)
£c ioé q«t à Tos s*acort.
Momamd'Egtrmiert, .
Peabrib , praire : Prairie.
Pragematequb (la) : La pragma-
tique-sanction , ordonnances de nos
Rois de la trobième race, foitesde
concert avec tous lesGrandsde PÉtat.
Il ne faut pas confondre la pragma-
tique-sanction, avec la sanction prag-
matique (Voyez ce moU);pragTnaiic4i'
sanctio.
Pragubrie : Sédition arrivée en
France, en 1440» »ous Charies vii,
et à la tête de laquelle étoit le Oauphin.
Prai AU , praeiei, praiel, praierie^
praillet, preauy prée^ prerie : Pré,
prairie ; petit pré; cour, place ;j9fa-
tum,pratulum; en bas. lat. pradel-
lum; en bas Bret. pr<id, pradeil,
pradtnn; en Gasc. et en Auvergn.
prat; en Langued. pmd , pradel,
prado.
Et !i praiaux fu si onnis (unis)
Qui VL^ avoit ne mont ne val.
Et 11 arbre toit par ygal ,
Estoient d*un grant contremout,
n n*ot si bel rergier où mont.
lÀ Lais de tOisekc
Praie : Proie, butin.
Praiecier : Prêcher.
Praier : Prière , supplication.
Praier. Foj^ez Praer.
Prain , pregnant : Enceinte d'en-
fant; se dit aussi de toute femelle
d'animal qui est pleine; prœgrums;
et plein , rempli.
VvikiVGT.LEti ^praingler,prangeier:
Manger, ruminer, reposer -ypranderc,
Praingne : Prenne.
Sus ce se praingne chascnns garde ,
Qar ^ de moûioner m tarde ,
PR A
Kt 3 est tant des blez cnemir,
Tele tempeste puet ( peot ) Tenir
C'oa n*i recourerra jamès.
Bible de Berte , 'vers 734*
PftikiHTE : Droit que les églises le-
'oient sur les fruits , le bled et le rin ,
irémices; de prehensio.
PftAMsssE jparmesse : Promesse.
\Â Prendons aler le Uif m ,
Sa parmesse li demanda ;
li oifeax dit i«nele pas ,
lia croit paa qoanqne tu orraa ;
Garde bien ce qae ta aoras ,
"PMTframesse mtV perdre pas.
FabL du VUein et de C Oiselet, Tten 49.
PmAMETTAE : S*obliger, s'engager,
Tomettre ; promitiere,
Jaqoet , bians frère , bîans amis »
Ainsi com toos avez promis
A fere bien sel* maiutenex ,
Ha jà ne toos en repentez :
lia desconfortes por maltrere.
Bible de Berze, irers 809»
Peahgblea : Ruminer 9 faire re-
oser un troupeau pendant la chaleur
a jour, afin que les bestiaux puis-
ent ruminer la nourriture qu'ils ont
•rise ; àtprandere. Ce mot est encore
n usage en Picardie , et on y nomme
Tangele, Fendroit où a reposé un
roupeau de moutons pendant la cha-
3ur du midi.
Peangeebbro : Sorte de bâton ,
<u fourche pour enlever les gerbes.
Paancie j prangiere , prangire :
lepos des bestiaux à midi, heure de
liner ; prandium,
pRAifEE : Prendre, saisir, s*empa-
er; subir, recevoir; prehendere.
'^rcuvre mort : Subir la mort, mourir.
Trop sont tirant, Dex me confonde.
Se trop de maos en aus abonde,
Ife nules genz si ne conquièrent;
$*il en autmi terre se fièrent.
N'en sont plus legier à gîter,
n Tuelent saisir et prover
Qn*ll doivent loi pranre et aroîr.
On par anmosne on par avoir.
BU>le Guiot, vers 199a.
Peasii : Prairie; de pratum.
PRÉ 3S9
PRAST:Prét, fourniture \prœsiatiQ»
Pkât ^ prateau. Voyez Pbaiav.
PaATiciB : 'Pratique 'f pracù'ea, .«
PaATIQVEUR. f^O/ezPaACTlQUEVV
Pratchoues. Voyez PEAckouaa.
Pai 9/7reic .* Profit, arantage.
Por amor ses caers na fine»
Avant apele le mescine.
Au cevalier la fait venir.
Bien K pora tout à loisir,
Bfoatrer at dire son corage »
Tort li a pré u à damage.
Li Lais de Gugemer, 'vert 457.
Pai ACHAT : Paiement d*une maf^
chandise avant qu*on Tait reçue.
Peeage : PAturage ; et redevance
due sur les pâturages; de pratum;
il s'est dit aussi du droit qu*avoil le
seigneur, de faire paitre ses bestiaux
dans les prés de ses vassaux ; en bas*
lat. preagium,
PaEALEGui : Qui a déjà été allègue,
dit , cité auparavant \ prœlectus,
Peeau : Petit pré; pratulum,
Peebavdiee : Sorte de 'mesure.
Peebende : Distribution quotî«
dienne qui se faisoit dans les monas-
tères, en pain, viande, &c. ; prœ^
benda. Ce mot se prenoit aussi pour,
bénéfice ou revenu attaché à un ca-
nonicat , en place de la distributioh
journalière. Voyez Provande.
PaEBEVDiEB : Pauvre, indigent
qui reçoit la prébende ; prœbitus,
Peebeteibe : Prêtrise, dignité de
prêtre ; presbyteratus,
Pbebost : Gouverneur, comman-
dant ; prœtor,
Pbebost AT : Prétoire, lieu où S4
rend la justice ; prœtorimn*
Pbebouisse : Petit houx, arbre.
Peecagee. Voyez Poubchaceb.
Peecaiee : Ce qui n*est accordé
que par grâce , par tol^^rance ; pre-
carius*
Pa^CBLLENCE : Prééminenee , ez«
cellence , priorité ; prœceUeniia.
3
3^ P R ]( PRE
P&scsLLEfi : Exceller, snrpMser, Pe^d^clak^ : Susdit, dît àrdey-
Taîoîr mieux ; prœceUere. ^^^ ^ pr^t . prœdeclaratus.
Pbécenteu» , précentre, préchan- Pe^destih^ie : Chobîè, élue, pro-
lrtf;Le grand chantre, le premier mise, destinée, arrétëej/^w^/eitfiw^te.
chantre d'un chapitre , d'une ab- ...... j ,. . i ;i_
• ^ ■ o* ^ «^ Giereé te li multiplxement de liottU à Ami*
bâye,&C.;/>r^«?e^Wr. ham fut />«rdt5/m«5 ptrYiiac,f3rcoîpp«.t.
PaBCEPTOR AT : Gommanderie , bé- n brehainse femme?
oéfice des ordres de cheyalerie ; de DiM, tû S, Grégoire ^ iw. i , ekéip. 8.
prœceptor. si ergo muUipUeado generis AWttkm per
Pebche : Sermon d'un ministre. Isaac pradestinata^/iitr, curcfmjugem um-
PaEGHEE : Voler, piller, butiner; ^'» <^cepit?
àe prœcidere. PmioiALES : Loix, dîmes, serri-
PascBiEass : Prédicateur ; prœ^ tudes qui regardent les fondsde terre,
dicator. les héritages. RerUes prédiaies : Ren-
Preciee : Apprécier, mettre le tes foncières,
prix à une chose. PaiE , predial, prediau. Voyez
PaECïEx: Précieux, délicat, exquis. Peaiau.
En aprè» vienent cox de cigne PbÉE : Pnse , enlevée.
Qui molt sont preeiex et «Ugne : Et molt li demandèrent qui ele ertoît , car
De tote> par. vinrent grans mei n,olt sanbloît bien genUx femme et d* hant ;
Atant C2-VO* un entremes a,^ ele ne lor aot à dire qui ele eatoit, car
De bonea sanisicet perrëes ^Ue fu prée peUa «ufèt.
Qui novele» ont apdrtéet. .éucassin ei mcoie». .
BaUnlte de Karesme et de Chômage, v.^iT» . ^ i . . . •■
^ , ^ , , . Pa^EE : Celui quia somd«s prés,
Precipuité : Préciput , la portion foucheur ; de pratum.
que la veuve emporte avant tout; p^^^schee , préeschier : Emei.
profit , avanuge; deprœcipuus. instruire , prêcher.
Peegiste : Celui qui est nommé a „ , . . ,
-,. ,n . j •> Vott« a vcx bien oi parler
un bénéfice en vertu des premières ^^ j^„^, ^^- ,^ ^^1.^ ^^^1^,
prières ; primarum precum; ce qui De Dieu por paor de œorir,
revient à oe qu'on a nommé depuis Et cuîda passer « por fuïr,
joyeux advenement, Voy. Peemieees ^ îjî ^'^^ *^ ^°°' T****''
•' "^ «^ Y,n?Kvtkv9e ^ot préeschier,
PRIERES. ^ Use penssa qu'il ocirroit
Paegloture : Préciput, avantage Les Prophètes qui préeschoîent.
de l'aîné sur le cadet; prœclusio. ^'^'-^ ^ Berze, 'vers 553.
Préclcre : ôter, couper, bou- Préfachie : Métayer, laboureur,
cher, entourer, enclore ; prœcludere* fermier.
Précogitk : Prémédité , fait avec Préfère : Enquête , perquisition,
beaucoup de rcfiexion \prœcogltaius. recherche ; de prœfero.
Précompter : Compter par avan- Prefiger : Prescrire, ordonner,
ce , rabattre ; prœcomputare. inscrire ; prœficere , prœfigere.
Préconiser : Citer en justice, Prefire , /?rç^//M>; Borner, arrè-'
ajourner à cri public. ter, ûxer ', prœ/inire.
pRÉcoTiR : Arbitre, médiateur, PREFix,/?r(/rg^: Arrêté, fixé, dé-
juge ; precator, terminé ; proefinitus.
Pré DÉCÈS : Mort du premier des Pekfixiov : Fixation, délai, temps
deux époux ; prasàec^ssm. limité ; prœflrdtio.
PRE P R £ 391
PairuDi : Débordement ^ flax , P&elegs : Legs dont on ordonne
écoulement ; profluviurn. la délivrance avant le [>artage de la
P KM,OAiKi ^ preghieiro : Prière, snccesiion ; de pnelegatum,
suppUcsLiion-yprecarium, pour preces. Prxlsiaioe , pour pleigaige : Can-
Peega A : Prier, supplier ; precari, tionnement.
PaEOiTAHT , preignant : Mal vio- Peem b , pram , prem , premesse ,
lent , aigu , mal subit ; prensan^ ; presrne , prœsme , proisme : Proche y
femme enceinte » grosse d'enfant \ prochain , le plus près parent ; le
prœgnans. retrait lignager, le retrait du plus
PaBOVEE : Prendre , percevoir , proche parent ; proximus ; en bas
entreprendre ; prehendere. Bret. prem,
PKt,Qov^prego/id:Vco(ondyCTtuxi Peemeeain , primeràin : Le pre-
prqfundus, mier d'un rang, d'une file, d'une
Peeher : Piller, butiner, voler. troupe ; primKmt.
VKtiiL : Proie , butin. Le prtmermn «{ne U .Uint .
Samoel vint à Sanl , e est tus Saal ofTrl sa- Jns à U terre Ta empaînt.
ereiise à D«a del mit h et del plus bel de U Roman de Percevai,fi>L xx5.
preie que il ont meaed de Amalecb.
Premier Uçre des Rois , chap, i5. P^EMiBa : Récompenser , recon-
_ _ noitre un service : de prœmiari,
PamionE : Prenne , entreprenne, Pkb„„.., pk„«es (droit de») :
V%^iM,pretme,preins,prens[îtm- jj^^jj ,^ .ouverain a de nommer
me): Femme encemte ; />r^5«a/i* «„ premier, bénéfice, qui viennent à
fœtmna. Taqneraprès.on élévation au trône.
PaEiB : Mettre une terre en pré ; ^„ p^^chte.
'iCTT' Prix , valeur , «Imre ; ?"««". = ^^^ ' P'«^«'r
. » » -r ju^jji . pnffuier. Mais premier y mais
^Ewi . prey : Pré , prairie ; pra- ■«Pf^J»"/ 5/"'^'"'^ ««'''>'' "'»"»
tum. Sus L preit : Sur le préf sur '»'? »' f^' ' 'f' P''""'^? cr«^, le pre-
l ' ' mier jour des processions de S.Marc.
pHToicAtix (frai.) : Frai. qu'U ^".'•" ' "*'» •'*"' ' prémédité ;
faut rembourser avant d'être reçu à P^^'*'^' ^ , . , ,
. '^ J A^ Premoet: Celui qui meurt le pre*
se pourvoir contre un jugement ; de . ^ '^
• j' mier i prœmortutis,
prœjudicare, '^ 4
Peéjudicielle (question) : Ques- Prenable : Qui est capable de con-
tion qui peut servir d'éclaircissement ^e^»^» V^^ «** «*»«2 g^»"^ î prensans.
pour une autre, et qui, à cause de Prenabt (chat). Voyez Chatel et
cela , doit être jugée auparavant j de Chate levant.
prœjudicare. Peenda : Le repas du milieu du
PaiiucéE (affaire) : Affaire jugée jour; prandium.
auparavant , dans un cas approchant Preii dee , prcnre : Commencer ,
de celui dont il est question à l'article entamer, enlever, emporter ; àeprC'-
ci-dessus; res prcejudicata. hendere ; en a ne. Prov. prenre. Se
Peelation : Droit de retenue prendre, s'allier,
qu'ont les seigneurs; préférence;^ PEEwiEUE,j9re/ieor: Preneur, qui
prœUuio. prend , qui reçoit.
4
392 PR£ Pl^K
, Pren ELtÈ : Prunelle , petite prune che'rres, prescheur, presMeret : Pré-
tau vage ; prunella. dîcateur, qui fait un sermon ; prœdir'
PaBif saES9E ; Femme qui prend à catar; et sermon ^prœdicado; en anc
bail ou à ferme ; de prehendere. Prov. prezicadar, prtzicadatu
PaENEua : Celui qui lève les im- tq les Teincni partes pretchéemntt pu
pats et les prises, percepteur d*impôts. ttimesaiges. Comment.êMfiêSautin;Pi,^,
PaENiSMEs : Nous primes, nous a>erf.3a,/>^ i36, f^.
avons pris. * PasscaiBBa: Prescrire, ordonner;
Peeks. Fbjrez Paam. prœscnbere.
• PaENSAïaE : Qui prend, qui en- Peesceipts : Intitulé, écrit dessus»
lève ; prensans. étiqueté ; pnsscriptus.
Peewt ; Premièrement, en premier PaESE,/?We#^e: Prêtre; presèyier.
lieu , d'abord ; primiter. Peesentieee : Femme débauebée,
PaEOCACER , prébguasser. Yojez prostituée , de mauvaise vie.
PoacHAciER. Peesicadou , prezicador, preùca^
Peeoliee : Jardinier, qui travaille dou. Voyez Peachoues.
à la terre. Peesingnee : Se signer, £ûre le
Preon : Profond , creux ; pro- signe de la croix , baptiser ; prœsi^
/undus. gnare.
Peeondeza : Profondeur, cavité ; Peeslet : Garde-manger.
prqfunditas. Preslih : Premier ; /^mimux.
Peeparancx : Sorte de droit qu'on Presme : Proche , parent , allié ; le
payoit au seigneur féodal; de prœ- premier; celui qui a le plus de droit
paratio, qu'un autre à une chose.
Prepoint : Pourpoint , sorte d*ha- Peesme ^premesse : Retrait lign»-
bit à l'usage des hovamti'^perpunctum, ger ; de proximus y selon Borel.
Prepugis : Incirconcision , le pré- Presompeier , presompcier, pre-
puce ; prœputiurn. sompcyer, presumpcier : Présumer ,
Prës: Prisonnier; pris, enlevé; prévenir ; être présomptueux ; /wt»-
prensus ; en bas. la t. priso. sumere.
PRÉs,/.rettx:VailIant, sage, cou- Pi^i^so^teour : Présomptueux;
rageux. prœsumptor,
• ^ ,. ^ . .„ Presse : Pèche, fruit du pécher;
CeTaherc erty^ré^ et yalllanfly » x- »
De ta mouUier ot deiu enfans, persicum.
Un fil el une fille bêle , Pressis : Suc , jus , élixir ; SUCCUS
NogÎTe ot non la DamoU ele , ejrpressus,
Cugemer noument le Dan.el : PaESSIST : Prit.
£n nul roiaume n ot plua bel.
Li Lais dé Gugemer, ^rs ao. ^®°* **** proisiës en ton paTa ,
Mais molt estoit mas et pensis :
PrESCHE ^ "^OXir fresche : Friche , Femme Toloient qa'W pressisi ,
terre inculte. ^' 'l ^oi'ment sVn escondist.
Preschemek T : Prédication , ser- ^ ^« '^ digemer, vers 63f .
mon, discours, harangue. pREssoRiER,/7re^f2/rettr; Garde ou
Preschee : Repreudre , répri- fermier d'un pressoir ; de pressorius,
nander. Pressouer , presseor : Pressoir ;
Pbescbxexs , presehéeur, prcf" pressoriums eu bas BreU preczQuer*
PRE PRE 3gS
FeeMITOBA y pour puisoir: Instm- S11 adrcBoIt que ancane eohorte goerpitt
ment propre à la pèche. toa o«t eo bauOIe « U let Uhoît Juner m pda
faESTÂlGB , presvraige . rreanse , ^.^^^, amendes , comme dVstre toat le iosr
sacerdoce ; presbjrtertUus. deruit le prestor, U teste aae et dessus.
Prbstaiab , prestere , presterre : Le JamenceiffoL 556 ## 557.
U.uii«r, préteur ; de prœsuaor. p».,,|,aoe : Presbytère , •nauoa
Pbbstation : Action de prêter, d'un curé,
distrilmtion annuelle on jonmaUère, 'PaESTaiiOB 2 Sacerdoce , qualité
obligation mutuelle et réciproque ; ^ prêtre.
prœstatio. Peestrb db bblioioit : Prêtre ré-
Prest commodablb : Prêt dune gulicr; ©w6y|*r.
chose qui doit se rendre en essence , PaïSTRERiB, Foyez Prbstibb.
comme un cheval. Pbbstbbsse : Servante ou gouver-
Prbst db rbliqua : Paiement en- ^^^ ^^ ^^^ ^ f^^^^ ^.^ ccclésia^
tiCT ; prautauo. ^^^^ dtpresbrtera, selon Docange.
Pbbstbis : Un prêt. -^ > /^ ./ > •— o
Pbbstbb : Payer. Prester h perte i:" 7/«» «• • P«** ""^^
de finance, cest-a-dire, vendre à Dili qu'elriegne o moi bâîgnîer,
crédit et à un prix exorbitant , uue Et tous dex aparelUier,
marchandise qu'on rachète à bas prix ^ dejonste celé grant malt,
en payant comptant ; de pr^seare. « ^S^* ZL^/^-W.
Et aassint se aaciin me preste an maid de •> . • -e* j
forment qui ralt quarante sols le jour que U -PhBSTBIBBB , prestrene : Fond»
est prestes , et quant U prestierres le viest possédé par précaire.
r'ATolr , il ne Tant que ringt sols , il ne paet PbBSUMPCIBITX : Présomptueux.
pas demander cbe que il a perdu ^uprest. Presurb : Arcade , souterrain.
Coutume de Beau^uu. Pi^^xAIOB .prétraite. Yojet PbbS-
Pbbsthate : Cens , redevance an- taige.
nuelle. Pbetbbit : Le temps passé; prœ'
Prestier : Usufruitier, celui qui teritum.
possède un fonds par précaire. Pbeu, j^roii ; Gain , profit, utilité,
Prestimohie : Desserte ou office avantage, beaucoup ; profectus; en
simple et sans titre , donné à un pré- bas Bret. prqfïd; en ancien Prov.
tre habitué de dire une messe fixée , pro , prou.
et à laquelle est attachée une rétri- j^ ^^, ^,^^^ ,^^ . ,,.^„^ ^ ^^„„, f^ U
bution ; prœsUmoma. mires au maUde , il le cnist , H le taiUe , U Tes-
Prestin CH : Boulangerie , lieu où oordie; mes por êonpreu le fet.
est le pétrin. Comment, sur le Soutier, Ps. 33 »
Prest mutuel : Prêt de choses vers. 16 , /ol, ^2.
qu*on use , mab dont on rend la V^^xi^preud,preude,preus, preux ,
même qualité et la même quantité , prex , pros , pru, prus,pruz: Pru-
comme du bled , de l'argent, &c. dent , vaillant , sage , courageux ,
Prestolent : Inquiet, indécis; hardi, généreux, homme de bien;
prœstolans. de prudent ^ et non de probus; en
Prestor : Préteur , le comman- bas Bret. prewsi en *QC« Fror. pro,
dant I le chef des troupes ; prœtar. prozèj prot.
394 PRH PRI
Sanl t'apereeut que pnu foii Darid e ▼•il- PeiStoUTABLE , prévoutoi : Ce qui
kns , e de plu5 reschîwid. ^^^ ^^ ^.^^^^^j ^^ ^^^^ àft prœpo-
Prenuer luvre des Eaujol a4. F?. ^^.^ ^^ ^.^ ;,nA^«to^W«.f ,
tî Tîn. S. Jehan d'Angell ^Vst être jugé par Ic prévôt.
Si distà HenrldAndelI, ^ IP* 'Tj '^
Qu'il li «▼oit cre?^ le. ex l-RBX. r O^^z l'EBU.
Par M force , tant estoit prtx, PaBT.'Pré, ckamp, prairie;/»mfion.
Bataitte d€s Fins, nfers ia3. Prstkr : Prier, supplier ;^reeiiri
PasuDES-GENS : Écheyins, ceux P&etrx : Prêtre, desservant d'une
qui sont à la tète d'un corps. église ; preshjter.
PaBun-HOMM^EMENT : Prudem- Prezica, preziga : Prêcher, ser-
ment, sagement, moner; prœdicare.
PtLEVDou ^preud* homme, preudo- 'Pkezicldok ^ prezicadott : Prédi-
me , preudons , prodom , prodon , cateur ; prœdicator.
prudhome: Homme sage et prudent , Pri : Je prie,
quia de Texpérience et du savoir; Prière : Corvée, taille^ aide que
prudens homo , et non prohus domi- le seigneur demandoit i^ses Tassaux.
nus ; en anc. Vvov. pros^mès. Priesse : Chapelle, oratoire.
En une contrée de U Thebaïde .▼oit on PmEUrt* : Prieuré , bénéfice ee-
preudome pro^oire, Apellea .▼oit nom ; ferres clésiastique.
e«toit,moat^eiMi(Mii de toutes les clioaet qui ¥ Kihhzvê ^ prilleu^ : Dangereux,
«partiennent à forge. périUeux ; periculosus.
la Vie des SS.P^res ,foL il,F\ p^^^ ^ ^^^^ ^ ^^-^ . premier, pre-
'Przubomie ^ preud'hommie : Sa- mière; primas; en bas Brct. pnm.
gesse , probité, prudence. Prime que, avant que ; prime jor,
PaEvr , prob ^ Après , auprès ; premier jour ; prime du Jour, six
propè. heures du matin. Ce mot signifioît
Preut : D'abord , en premier lieu ; encore prochain ; proximus.
du Grec xùUTôÇy selon Borel. , «♦,„„:»:. i, „„-.„^ „„•»
' ^ Jernannitis, iz. prime nmt
Preux : Infirme, langoureux, se- a convoitise la Cité :
Ion D. Carpentier. Voyez Preu. En terre de de&loyauté
Preveil : Assemblée de villageois , E»* >• Cité que je vons dî.
veillée ; de/?en'/^7<i//», selonMénage. '^'«*'-' "*" 76i5, tom. iJoL ii6,Ji^, col. i.
Preveirajhë, /^e/veiWa : Sacer- Primarias : Prémices ; àt prima-
doce, fonction ecclésiastique. riœ, pour pri miiiœ.
Preveire : Prédire , prévoir ;/?r^r- Prime : Avant , auparavant , dV
dicere , pour prœvenire, bord , en premier lieu ; prima. Prime
'PKEyEitiE<iprevoire,perveire: Pré- que, avant que.
trc, curé, ecclésiastique; provisor. Prime face : D'abord, aussitôt,
Voyez Provoir. au premier aspect; primd /acie,
Prevenoibr : Sorte de mesure. Primememt : Premièrement , d'à-
Prevengu : Prévenu ; prœventus» bord, en premier \\e\ï.\ primo,
pREVEZENSA : Prudcucc , sagesse , Primerain , premerain : Ancien
prévoyance ; prudenùa, devancier , prédécesseur , premier.
Prévins : Poitevine, du Poitou; Voyez Premerain.
Pictaviensis. Prime rôle : Primevère, sorte dt
P&xvoir. tFoyei Proyoib« plante.
P R I P R I ^9&
FRinrsAB : Le printemps ; pn- Prihcimbe : Donner des principes
nus-vemus. d'une science , enseigner les premier»
Primiciee : Dignitaire ecclésiasti- élémens, commencer un élève j <U
lue* que Ton a appelé depuis pnn- principari.
'-ter, sorte de chantre ; primicenus. PamnaEifT : Bs prirent*
PmiMiEa: Premier ;/7nman«#. PmiKEVEEDE : Espèce de petit
Ubif nok mks parteist secons adanx ke ne poisson.
Pesift éàprimien, car U tÈêtlt 1» bien et li PaillOALLE , espringaUe : Arme ,
refotaftt lo mal. machine de guerre propre à jeter des
//« Sermon de S. Bernard, surtA^i. ^^^^ ^ ^^^^^ ^^^^ y^^ £,.
PaiMOCEHiTUEE : Droit d^afnesse ; pm^oiLE.
primogenitura. ^ PaiNS : Pris , enlevé ; prensus.
PaiK : Premier j /?n/nii/ ; mince, P|nHSAULT,/?n*iwai//(de):D*abord*
menu , délié , délicat , peu. Prin s'est pi^emièrément , en premier lieu ; de
dit aussi d'une sorte de redevance, pg^hendere.
Parler prin, dire en peu de mots j Prihse : Perception de deniers,
c'est , selon Borel , de prin, que vient j^ip^t ; prise, capture. Fqycz Prih ce.
printemps. PaiNsoia : La brune , le temps où
Prince, prins, prinse : Perdu , y commence a £aire nuit.
pris ; de prehendere. ^ Prin somme : Premier sommeil ,
Prince: Ami, premier, principal; ^^\^[ ^^ l'on tombe le soir en se
princeps,principalis. couchant.
Prince, puisque je ne me puia tenir, pRiNT : Il prit.
Que de tel* faiti ne fawe mention. Prinze : L'actiou de prendre à bail.
rWon , Repues Franches, citées par Borel PaioLEIT , priolée : Prieuré , pri-
Prince des amoureux , prince du ^lauté ; prioratus.
puy de sotie , prince des sots : Diffé- Prion yprious : Profond , creux ;
rentes dénominations du chef d'une pr^undus.
société de jeunes gens. pRiOR,/»rÊbrr^/'nbi/r:Chefdecom-
Prince E , princeté , princie : Prin- ni,xnauté, prieur d'un couvent \prior.
cipauté, dignité de prince ; />n/ta- ^ ^^.^^^ ^^^^ ^^ ^^ re.lectîon dou
patus, pior nelMent grant escandre.
Toit cil d*Aatioche grant et petit avoîent Xa Bègle de S, Benoù, ehap, 65.
maintes foi» envoie querre Tancré , et U man- «^,v,,#^ . Pripn.
doientquni Tenist garderet maintenir U ^n- Pr lORTE, /inOII/X^,/>riOI//^. Pt eU-
cie d'Antiocbe , tant comme nostre Sire» vau- xt , supérieure d'un COUVent de nlles ;
droit que leur Sire» (Boe»mond) fu»t enpriaon. p^^rissa.
GuiUaume de Tr^foL loa. ^ p^^^ . p^.^^^ ^^ ^j^^ ^t ustensiles
Princhantre. f7)j.PRÉCENTEUR. ^^^ ^^ sujcts OU vassaux , pour
Princhon : Pieu ferré. Tnsage du Roi ou d'un autre seigneur
Princier : Homme de la cour, ^^^ leurs voyages.
grand seigneur. Pi^is ; Estime , considération , ré-
Princiers (deniers) : Deniers du p,jtation , valeur.
prince , argent qui lui appartient ; ^j^ ^^ ^^ ^^ ^^, ^^ ^^^
de princeps, IVe raloit pas par an »a terre.
PRINCIPAUMENT : DireCtCHient , Ptr tout aloitpor «on /m querre.
principalement. ^U Voir P^i^ri^, -vers ii^
Zffi PRI
Pbisaktibr : Présomptueux , fan-
faron y qui a bonne opinion de lui-
même, orgueilleux.
Pris& : Toute espèce de redevance;
le droit de prendre , pour son usage ,
des denrées et ustensiles ; droit d'ar-
rêter' quelqu'un et de le mettre en
prison ; corps de marchands ou d'ar-
tisans.
PmiSE f/^m^ * Estimation ; prises
et mises, ce qui étoit dû d'arrérages
et d'amendes à celui qui s'étoit fait
assurer l'héritage , et ce que le relè-
vement et l'assurement lui avoient
coûté; prensatio, pretium; en bas
Bret. pris.
Prisé , prisié : Estimé , considéré ;
prensus.
Trop fe combatent fièrement*;
Ji por pris , ne por bardement
Ke serai , le Dex plest , ocis ;
Miex vueil estre coarz et v\% ,
Que morz U plas prisiez du mont.
Bible Guiot, 'vers 1722.
Prisel : Acceptation , condition ,
élat; de prensatio.
Prises : Mis en prison, appréhendé
au corps ; en bas. lat. prisas.
Prisier : Estimer, priser, consi-
dérer^ faire cas; prensare; en bas.
lat. prisare; en bas Bret. prisio.
Tant sai-je bien de lor affere ,
De ce les doit-on molt prisier,
Molt font noblement lor mestier.
Bible Guiot, vers ^g.
Prisme : Proche , parent , allié.
Prisme (au) : Seulement, alors,
pour la première fois ; primo.
Vtiisov y prisons :GsLg€ qu'on donne
au lieu d'écrit , espèce d'otage , de
garant; prisonnier, détenu \prensusy
privants ; en bas. lat. prisio , priso.
Vive prison, caution, répondant.
An matin la présentèrent devant les Barons,
et cil la firent garder o antres prisons qne il
a? Oient. GuUL de Tyr, fol. ag , f^®.
PRI
pRisoNAGE : Ce qu'on paie pour
l'entrée ou la sortie des prisons.
pRisoTBR : Priser, estimer, fiûre
cas ; prensare; en bas Bret.^moirf. !
Prist : Prêt , préparé , arrangé ;
prensusn
Prist : U prit ;/^m£nfir/, ils prirent.
Pristin : Ancien , qui a été aupa-
rayant , premier \,pristinus.
Fkutkkvt^ printirera : Prirent*
pRiTAHÉE : Grenier public.
Privance , privéance : Primauté ,
familiarité particulière ; de privatio,
Paivi : Privât , nom d'homme et
de lieu ; Privaius; ami particulier»
familier, compagnon ; ea anc. Pror*
privât.
Priv^', personne privée : Simple
habitant, qui n'a aucune chaire dans
la vilie. Estre à son privé : Être à son
particulier, avec ses amis intimes.
"PniY É ^ privéement , privémeni:^
Secrètement, en particulier;/?i7Miaûii.
Or nions ça tout beleiaenl ^
Je TOUS mtirsà privéement \
£n nn solier dont i*ai la clef,
Uuec m*atendrei tout souef ,
Tant que nos genz auront mengië.
* FabL de la Borgoise dOrliem. !
Privesel : Garde du sceau privé.
PaivETi : Secret, confidence. !
Guillaume Tolentiers la prent ,
£t puis U a dit , beax dolz Sire ,
Por Dien nel* tenez pas à ire ,
Se ge vos di ma priveté.
Le Segretain, Moine, vers 166.
Privitie : Correspondance immé-
diate , comme d'un père à son fils ,
d'un donateur au donataire, le testa-
teur et Texécuteur testamentaire,&c.;
àt privatio.
Prixier : Mettre à prix , estimer,
juger, apprécier ; de pretium, ou de
prensare.
Paixoifs : Prison, lieu de déten-
tion; àtprivatio; eu bas. lat. priso.
PRO
Ti : Proximité, parenté^
r.
rE& , proser ; Écrire en
prosa.
, proisié : Estimé , loué ,
i est en réputation.
LR : Priser, estimer, exalter;
roîentpil k proisier,
es loû et bons decres
sens estoit «tornex
,ergie loiax et fine.
BibU Guiot, *vert 3499.
ni dolenx et molt in*en poise
% li mons nés loe et proise ,
r qa*eles estre déussent.
* Le y air Palefroy, vers 7.
:e , prosmCf proxime, proy-
tmCypruinze : Prochain, le
, le plus proche , parent ,
; proximus'y en anc. Prov.
propdan , proismalo^prois^
IZ PaOEME.
it mal i son proisme; por ce ne
nnlni mal f ère , qne tuit li home
proisme.
tu. sur le Santier, Pi. x4, nyers, 3,
lEK T : Incessamment , pro-
xïX\proximè; enanc. Prov.
imen , proismano,
i E , prome , prosne : Prône ,
on ; proœmium ; et suivant
àe prœconium ; en bas. lat.
: Pieu , palonneau , gros
: Emplacement vague , pro-
:ir; ùeprojecUo.
Tioif : Parole, allégation,
prolatio,
;t : Licol.
icuTEUK : Avocat.
£CHE : Proximité , parenté.
(-CONDE : Maitre-d'hôtel ,
r i promus çonduf*
P R O S99
pRomBTTiEEB : Qui promet , qui
t'obKge , t'engage ; prornittor,
Ckt fans dire est-il à entendre ,
Quant Preud*homs offre son sertîté,
Que ce n*est fors en bonne guyse \
Ainsi l^entend le prometiiere.
Roinan de îa Rose,
pROMiHBNGB : Fortunc , avance-
ment, éïéyaLÛonfprœ€fmnentia,pro-
minentia.
Pkomission : Promesse, assurance;
promissio,
Tont.en lonc et en lé , bien Tisitée la terre
Sainte àe promission , passay le fleare Jordan,
oultre la mer de Galilée où parmi il cnert.
7W. de Piirregort , fol i3i , F^,
PaornsTEENT : Ils promirent.
PaoMOTEUB : Syndic, procureur;
promotùT.
PaoMouas : Temps de cultiver la
terre, de la labourer; à^ promovere*
Proi^ouveue : Agresseur, celui qui
est cause ou auteur de quelque agres-
sion ; promotor.
Promouvoir : Élever en dignité ,
procurer de Tavancemen l \promovere,
Promovement : Réquisition.
pRON AHCE : Prédiction.
pRONELE : Petite prune sauvage ;
en bas. lat. pruHella , prunelluin^
Proicice : Prune, fruit du'prunier ;
prunum; en bas Bret, prun, prunen*
Hercules remirant les hauts mors dt Cra-
monne ;
Onze geaiM trouTa , par manière félonne ;
Mais à leur grand pouvoir n^acompta xxbm
pronne :
Tous les défit.
Mim, d^0U9. de Lamarche, tom, a,/». 564.
PaoïfONCBiER : Blâmer, faire des
reproches; prononcer.
pRons : Prompt , alerte , facile ,
aisé ; protntus, promptus,
Prononcier : Prédire, annoncer
d'avance.
pROOvm : Preuve , témoignage*
/
j(aa P R O'
Pboosdua : Prefondenr, cavité ;
Pkof : Près , toat près , auprès ,
presque ; propê.
PaopiitctBns : Habîtans d'une par-
tie àa Uainani
PnopiiiKEMF.NT : Prochainement,
au premier jour ; proxtmC'
PaopKitaB ; EnTahir, s'emparer,
enlever ; proprek^ndere.
Prohtiatoriï La couverture de
■ l'arche d'alliance profiiûatorium.
Et lil unt ri aulrr cofilere Jcl pmp'idatorie
«nrarcnl In Mrt dcinoottréf. et «ovcraiiuti
le (incle,«t regirdïil enlrecluuogisibleeneni
Tc» le* Tolli en le propUialorie iatti l'arche
CM ■G(i*«reT. B^le, Exode, ch. ^S,v. ao.
Vmun^iH! tatta propiliilorîî ttgant, ex-
pandenta nias et opcrientei araculum, reipi-
ciantçue K mmuà ■veriis ■vuliitui tu pmpi-
tlilarinm quo opeiienda est arca.
Paopo» , />rqpo<i^ : Proposition,
dessein, but; propottitum.
pRoposEHENT : Projct , dessein.
Paopors : Propos, discours, i
propos ; proposilio,
FfiOPniKULK : Pelite vérole.
Pbopbisb : Clos , enceinte. Voy^ez
PoaPBiis.
PaoRocvEH : Provc^r, prolonger,
difTérer; prorogare.
PaOBOMraa es laides paboles:
Dire des invectives, se répandre en
injures.
Pbos : Brave , vaillant ; prudens,
.Voyez Pbbu.
Paos JuRe.prcïôt.
Pkos:!!. (stjle) : Prose.
pBOSEitce : Prestance, helle ma-
nière de se tenir, de se présenter ;
preexiantia.
Phosieb : Livre d'église qui con-
tient les proses.
PaosHE. Voyez Pboeme.
PnosMF.TK : Proiimiié , parenté,
Toîsinage > »iiù»ni:x;proximitat.
PRO
PaostFiT : Barrière , pièce d« bois
qui avance. . ..
Paos-Axiit. Fbyet Paamtov. -
PaosniiKCE : Poursuite ; ^é ^fo-
««91»'.
pBOTBcoLLE,/)rortoco/e ." P«mier
et dernic^ feuillet d'un livre; proto-
colluin; brouillon d'un écrit.
Photectation Protection, action
de proli'ger protetlio.
Proteller Retarder, différer,
prolonger, remeltre prolelare.
PaoTEaKE . Qui refuse eue chose
juste qu'on lui demande; de prote-
rere , fouler aux pieds.
Pbotebif , proccrve .' Impudent ,
effronté, orgueilleuv.
Dieu ntttrt bien qu'il ia!«i dedoyal utpro-
Tcn borne à G«te fia que li hoBi phudnerTS
En la joie *eni fin qa'iî lui gerde et nwrre ,
Mail que de >on meilleur ctlire et preodrc
* Tcit. de JekaudtSfeang, -ventait, tiar.
PaOTBSBisTE : Prenûer ministre.
PaoToNOBiiBE , prolonolaire Ré-
férendaire ; protottorarius , protono-
Protostateub : Ëcuf er ; probU'
Pbotothbone : Évéque d'un pre-
mier siège prolothroniis. Ces deux
mots, qui £on annoncés dans le Bic-
tionnaire de Trévom comme ayant
été formés du Grec et du Latin , par
Fleuri , on néanmoins été employés
pac les auteur* de la fm du x\' siècle.
pROTBiiT : Portrait, représenta-
tion faite d'une personne ; protractus.
Vt.otCTOVa. , protuteur : Celni qui
a^éré les biens d'un jmpitli' à la place
du véritable tuteur, subrïgé-luteur;
pralulor.
Pbou , proou , prous, prottx, pros :
Profil, bËniifice , avantage iprqf'ectui;
PR O
abondamment , assez , beaucoup ;
▼aillant / sage , prudent ; prudens.
Dîea ! eom furent ^nou et Taillant,
Et riche et taige et quenoÎMant,
Et cil «ont si nice et si fol.
Et gnileor et lasche et mol ,
Qae se je bien grant sens aroie
lktr*an8 , ce eait , tôt le perdroic.
Bibtc Guiot, imrt lao.
QnJ fn U riches Rois Henri*
Qui fu ses fila , li jones Rois
Li prouz, 11 satges , li cortois ?
Ibid., iicTy 319.
Prouaoe : Étendue de la juridic-
tion d'un préTÔt.
PaouAias, prouere, Y. PaoTOia.
PaouAircE : Preuve.
PaouANDiBE : Prêtre qui desser^
▼oit une église , prébendier.
PaouDEAu, proueil : Pieu , palon-
neau , gros bâton.
PaouER : Faire des prouesses ^ des
actions de valeur.
PaouE&E. Voyez Paovoia.
Prouesse. Voyez Proesce.
Proufage , proun/ace : Souliait
qui veut dire, bien vous fasse ;/?/y>-
ficiat,
pROUPFiT : Bordure, ornement.
Prouha : Palonneau, pieu, gros
bÂton.
Prouliere : Trait de corde, cour-
roie , chaîne servant à tirer une
cbarrette.
Prourey : Clerc, expert, savant.
Paous. Voyez Preu.
Paouv ANCHE : Preuve , témoin ,
témoignage, attestation.
Prouve ER , prom^er : Se montrer,
%e faire connoitre ; probare. Prouver
h desloial : Convaincre d'infidélité ,
de félonie.
PaouvEWDErProvisionsde bouche.
PaouvENOERÉE : Mesure de terre
contenant un/?roi/ce/i^<erde semence.
Prouvendier : Mesure de grains
▼alant trois boisseaux*
II,
F R O 4of
VKOimVjprouiHtiBpproiHn: Bran-
che de vigne qu'on couche en terro
afin qu'elle prenne racine , et puisse
fournir une nouvelle souche ; de
pr(K^ntu*, '
PaouviKs : Monnoie des Comlea
de Champagne , frappée à Provins.
Paouvoiax. Voyez Paovoia.
Paouvoiaaa : Pourvoyeur; pro-^
vfsor, prœbi'tor,
PaovAiRE. Voyez Paôvoia.
PaovANCE , proveqnce : Provi-
dence , prévoyance ; providentia*
Mais de ce monde Tordenance,
Qae Dien par sa grant prweanc9 ,
Vonlt establir et ordenner.
Ce convient-il à in mener.
Roman de la M9t€,
PaovAmiE, prouvende, proveaille,
provende : Prébende , provision ,
portion , pitance , nourriture \ pro"
ventus, par contraction prœbenda;
en bas. la t. provenda.
Li Cbamnel sont d*idtre nature ,
Quar il sont de pins grant mesnrti
£t quant en lor done provende.
Je n*i aura nul qui n'atende ,
Dès que il tuit commnnalment
Menjuent , mais que fassent cent.
Fabliau de deux Borgois et d'un
VUein, twv 89.
8e il ne s*en amende manjnst sols et
perde sa provende de vin , jusqn'idors que il
ait ùât eatisfncion et amende.
Règle de S. Benoit ,/ol 63.
Entirs m*avea esté et fers ,
Aina tos ostex ne me fa fers ,
Se j'oi mestler d*une provende.
Congié de Jehan Bodel dAras, 'vers 160.
Paovi : Prouvé, découvert, recon-
nu. Prisprové: Pris en flagrant délit.
Lors est à terre descendus.
Si vait seoir joste son frère ,
En Toreille li dist li 1ère
Qu'il n*a pas le hacon trové ;
Vois, fet-il, du larron /rot^
Le cuide-il rers nos tensser?
Folie li feroit pensser.
Barat et Saimet , vers ft«6.
C c
4M FB»
PsoTBMiUiBnMn : Par jppowion,
paroTÎtokenitiit.
PftOTEKV ; P<mmi«
pROTsiiBBftf prwemdier: Menire
qni contient Ul provende, ou le grmia
aéceMaire aa cheyal ou autre béte
de trayail; pourvoyeur, uiattre-»
d'hôtel ; donettû^ue ou serviteur à
qui Ton foumk le boire et le uianger ;
de proventus , pro/pedUorm
PaoTSHDBmis. Voyez Prouvk»-
piais et PaouTBHOiBu.
PaoTBNDaB : Bénéfice eecléiiaa-
tique.
PROYSVB8I9, Proverùsien, Prow"
tien : Qui est de la ville do I^vins ;
Pruvinensis; et moBuoîe det CoHites
de Champagne, frappée à Provins.
Paovxa : Prouver, déaiontrer,
«nuBiner, découvrir, reconaottre;
probare.
Après dltai ds F'remirastré ,
Comment A •• wtWÊlt prové ,
Kt det noin Chaaoiaes rîgles,
De (selt rediront nos asses.
Bibk Guiùf, nfert 568.
PacVRaim : Prévoir , pourvoir ;
providere.
PaoviDADO0E : Procureur, procu-
rateur \ prQ^edàor.
PaoviDB : Prévoyant, qui réflé-
dût ; prowdus,
"PtiorivoiB^ provinoise,proiiisièns :
Petite monnoie que Thibaut, Comte
de Champagne et de Brie, fit battre à
Provins ; de pruvinensis.
Paovis : Pourvu , garm.
PaovisioK : Prévoyance , précau-
tion, remède , soulagement ; imposi-
tion sur les habitans d'une ville pour
ses propres besoins.
PaovocHixvKK : Provoquer.
Et cel meiime religioes hone ki ae de fo-
rtmes choies necestnires lor donoit scfTise ,
provochievent soreiit à corroctment par nient
porreu et parole».
Jhai. de S, Grégoire f im a , chap, a3.
PRU
um 'varvas f ne mC «»-
meeetsana eu oltefàsÊum jmwMmT
inetuab smpm sermomèm ad ~-^~-
Pmovonm : I>édonmiag!er, répurer.
Paovoia ^prévoir, prtmaù^pptwie-
ret, premfttùrefpfBmv&ù^ppn^mre,
propeit^ prvfoire , prwmre, prm^êrt :
Ecdétitstique , pinêtre , enté ; pnm*
son en^tal. pîhvana; eo ane. Ptov.
peFveire, prendre, Borel et plusieurs
autres disent que ce mot a aussi été
employé pour, oratoire et prière.
Les berbit tondent U/vwovv,
<^oi corpus Damini manoîent ,
En nudnte goise se dearoiefllw'
BibkOkht,
ta. prmvéù^ kî seereionent et :
apmchoaen» pat al allai nosOdS ftaigwv mt Ja*
IMw des Boit, JoL iSt , H^j, eoL i.
PaovosT : Préposé.
PaoxEHATB, /^rtwMiitfie •- Courtier»
entremetteur ; proseeneta,
PaoTE. FiJiyez Paoïu.
PaoTsa ou prayer : Sorte d'oi-
seaux qui fréquentent laa préa; d'M
leur vient le nom âeprajrerf.
V%OYHL% ^ proysfne : Le prachaJBf
parent; proximus; en ancien PrOf.
pruesme,
Paoz , preux, prax: Vaîtiaflii, ces-
rageux , généreux. )^o^êa Pbbu.
Qant il le peut partir de soi,
11 renroja terrir le Eoi ;
\À Taries fa Mgee et prox ,
Si se faitoir amer i tox.
Li Lais de Gugemer, 'veri^'i,
PauAxiT : Qui démange ; prm-
ginosut.
Pau AicTisB : Démangeaison ; pn^
rigo.
PaucEiN : Prochaiu;./»raxÛMi«i
Ces du boMea od tus eea ^'- TaîmUJf^"
Beis aséer «u le aitre ki plus fad amoimM
temple. ///'' Livre det Rôts, ekmf^^i,
V%xji}'moMyprodafn,pmid'î
P s A
prudam, prudum : Homme taga^ pru-
dent, ïXkêirmt 'f pruiiens homo.
Ta t%frudiun , e utile , et profitable k mun
ott, si came um aogele Deu.
Livre des BaU,foL 38 , r^ cùL i.
P&UD*HOifiB , prudomie, prudou-
mie : Pmdenoe , sagesse, instrvction ;
prutlenùa,
PauBF : Je prouve.
Au cotifi^ prendre me racort ,
Otrart d*£apaigoe ; or sont toit aiwf
Vo TÎea don et ti le toos pruef,
Reyetcn sont par ceite mort.
Congié de Jehan Bodel dAras, nten 65.
P&UEa : Gouverner la proue d*un
▼aisseau , le conduire.
Paueste : Honneur, probité \ pro-
Prubye : Preuve.
pRUEVER : Prouver.
PnïJUEyprmme : Prochain , pa-
rent ; proximus,
pRUMiER : Premier; primui.
I a si an quatre principal ,
L*an nègre qne e» facb prumier.
Et Tautre quand es blanc entiei^
Et ters quant es incinérât ,
£1 quart quant ea mbificat.
S. Saturnim, cité p^r BoreL
Prunel^ : Boisson faite de pru-
nelles et d'eau.
Prunesie : Mauvaise odeur. P^ojr,
PUNEISIE.
Pruverage : Sacerdoce.
Le bras apele TArcIie , e la dtgneté àt pru-
verage. Premier Livre des Rois , ehap, a.
pRUvoiRE , pruveire : Prêtre ;
proifisor.
Pruzibr : Démanger, avoir des dé-
mangeaisons ; prurire.
PsALLETTE : Lieu où logent les en-
fans de cbœur, et où ils apprennent
la musique.
PsALMATEtjR : Autcur qui compose
des pseauraes^ qui travaille sur la
, Bible ; pstUmista,
P U C 4o3
PSA1.MISTBB : Psalmodier, ekanter
des pseanmes.
PsAitTERE , psalleire y psedierie ,
psaàerion : Instrument de musique à
cordes très-harmonieux \psakenum.
Désormais tuc 21 looer x% ceUit94c ,
En chantant ditz par grande hnmiCté ;
Psaiterions et grande homiUté ;
Pe iastramen* d^olx estant aiif sif|«c ii|de ,
Vuetl assembler louense at inerité »
Seur chemio va qui suit la Yerit^.
P. GHngoire, Memtê propos de Mère
sote , foi. ^là,
PsEUDBiriiiB : Auteur qui public
des livres sous un nom déguisé, pseu-
donjme; on le dit aussi des ouvrages
mêmes de ces auteurs ; du Grec <^iv-
/f r y faux , et d*avt^ , npm.
Pu : Plus; à mai pu ^ qui plus est»
Publiaumbut : Publiquement.
PucsLBiTE : Pucelle, jeune fille;
puella; en bas. IbX. pucella,
PucBLLB : Femme de chambre.
PucH (seilbor) : Baui, noble , puis<*
sant seigneur.
PuGU : Puits ; puttsus^
PucuAGB : Office concernât |a dé-
charge des sels qu'on tire d'un bateau.
PvGSB : Puce ; piti€M, Ce mol est
encore usité en Picardie.
PncHBOtB.« puchoir : Puisoîr, en-
droit où Ton puise Teau à une rivière 3
piUearium»
'PvcHv.KKJéjpuçkfMe : Instrument
propre à la pêche.
PucHiKB I pougtiF : Puiser, ramas-
ser ; de puleus.
Je qoii par le« iex de loa t^tc »
S*uns chiens Tëust tant traîné
Par tantes laves , par tant gué.
Si réoat^l puehié tout plain ,
Et tu n*en as mie un seul gmip.
*£e ChevaJtgra^ Banzels 'vers jSo.
PuciriK , pucin : Poussin , jeune
poulet ; puUus,
2
4o4 PUE
PncuvB : Argent ; pecunia.
De Tostre pueune frad rao plaliir , «etft
Mrres , %"à mt ettuverad êoH'rid.
Premier Livre des Mois, ckap, 8.
PuDEm : Puer, jeter mauvaise
odeur, sentir mauvais; rejeter, refu-
ser, mettre dehors ; putere; en Lan-
guedocien pudi,
PnDOR:Puanteur, mauvaise odeur;
putor; en bas. lat. pudor.
PuDoua : Pudeur, honnêteté, re-
tenue ; pudor.
Pue , peu, peut, put, pute : Vilain ,
honteux, déshonnéte, diffamé, obs-
cène ; putidus. Femme pute , femme
de mauvaise vie \ faire peutejîn , mal
mener, pousser à bout, ûdre une
mauvaise fin , finir mal.
PuECH : Puits ; puteus ; colline ,
éminence, montagne; de podium,
PuBGHE , puesche. Voyez Pughx.
PuxiLLK : Registre, journal, grand
livre , chartre ; puhlica lex,
PuELLE , Puille : La Pouille , pro-
vince du royaume de Naples ; ApuUa.
PuBWT : Peuvent ; possunt,
Pueplxeh , peuployer : Publier,
proclamer; publicare.
PuEPLoiEMENT : Publication , si-
gnification ; puhlicatio.
PuEE : Hors , dehors, loin \ foras.
\oyez Pub.
Certes , dist-il , par malvés caer
Avons no bacon mé puer,
Et Trarers Va par ion bamaige ,
Bien en pnet fere son camaige ,
Ne coit qae il jamès le perde.
Bturai et Haimet , 'vers 477.
PuEEPKES : Les couches d'une fem-
me; de puer,
PuEREi : Pourri, gâté, corrompu,
sali ; putridus,
Pvi,5, puez : Depuis.
PuEscH : Colline , lieu élevé , mon-
tagne.
PUG
PuBT, pouee : Il peut ; poiesi,
Qar ausi com 11 anemit
Qui envient est et trichîerre ,
Qni se paine de nona conquierre ,
S'en travaille , quant II le voit
Qn*il le puet tfoaqnierre à um droit.
Bièie de Beree, 'vers 716.
PuBna:Puantenr, mauvaise odeur;
putor.
Sa bonne ondenr tovte loi oatc ,
Tant rend de puettr à son lioste.
Roman de la Rase,
Me suis partis ponr qnerre adrece ,
Ki me maint hors de Xepuewr
Don siècle qui est en doleur.
Congié de Boude Fastoul dtAras, 'vers 606.
Puez : Vous pouvez.
PuG, puig : Puits; puteus; mon-
tagne , élévation ; podium,
PuGif AT : Poing, poignée ;/'x/^7tifj.
PuoNEis, pugne : Combat, bataille,
attaque ; pugna,
PuGNEE : Combattre, se battre,
batailler, attaquer ; pugnare,
PucifERADE : Certaine mesure de
terre.
PuGNET , pugniere : Petite mesure
de grains ; de pugnus,
PuGiiEz : Punais.
PuGNi : Puni, corrigé \ punitus,
PcGNiE : Poignée , ce que peut
contenir la main.
PuGNiMANT, pugnition : Punition ,
châtiment , peine ; punitio,
PuoNiK : Punir, corriger, infliger
une peine ; punira,
Jastice pugnist petit cas ;
Petites gens prant à ses las :
Mais , quant il vieut une fort mouche
A la toile , cil fait le louche {tij voit pas).
Qui la déust prendre et happer,
£t li lait la toile acraper (enlever),
Emporter, froi^sier, desrompre :
Ansis nVnt justice c'un ombre ,
Qui ne pugnit les grands larrons.
Etist, Deschamps , fol. 5a i , coL 1 .
PuGNissEMEiiT : Châtiment.
PuGifissRUE : Bourreau, exécuteur
des supplices imposés par la justice.
PUI
PucifiTiMUft : Lettres d*nn jnge
ecclésiastique pour attester la puni-
tion d'un coupable , jugé par lui.
PuGHOT : Mesure de terre en usage
du côté de Toul : cette mesure con-
tient la douzième partie d*un arpent.
Pni, puial : Appui 9 balcon; col-
line 9 élévation , montagne ; podium ;
en bas. lat. puialis. Voyez Puech.
PuiER, puirer : Monter, gravir,
appuyer, s*appuyer; de podium; en
anc. ProT. puiar.
n cheTSiicliA tant qn*n Tint «o pié don de-
gré de la salle. Assés fu qu'il tint ton cheTal t
il puia contre mont , si vint derant TEmpt-
reoor. Roman des sept Sages de Bamt*
Couronne d'espines et de joins marina , et
fu aberrez de fiel et d'aisil mesié ensemble « et
chon lui puira-on en son d*nne lanche et mo-
rut en crois à grant destrechr.
Le Miroir du Chrestien , J6L lax, F^.
PuicNOT : Pourpoint ; parure , or-
nement des manches.
PuiLLK : La Pouille , province du
pays de Naples ; ApuUa.
Quant Bniemont ot bien faite fa befolaupie
en PuUIe , il se parti o tout grant pleatè de
Chevaliers. Guilfaume deT^T,fil, ixo.
Ces choses ainsi acompliei ,
A grant entente , et à labour,
Calabre , terre de Labour,
Et Puille , où maintes Tilles sistrent ,
Au Roi devant dit se soumistrent.
GuiUaume Guiart.
PuiNAL, puinhal y pnrdal : Poi-
gnard , dague , épée ; en bas. lat./?tf/t-
halis gladius; en anc. Prov. puniaL
PuiNG : Le poing ; pugnus»
PniNiE : Poignée , plein la main.
Celé respundi, si veirement cnme Den vit,
jo n*en ai si une puinie nun de farine en un
vaissel. ///*' Livre des Mois, chap, 17.
Puia : Empirer, devenir pire ; puer,
répandre une mauvaise odeur ; pu--
trescere.
PciEE : Offrir, présenter, faire
hommage.
Puis , pou : Plus , depuis. Puis
n'a guaires : Depuis peu , ces jourSf-
ci , après , ensuite ; part.
Puis : Après , depuis , aussitôt ,
après que.
Laqnele maladie cr&t puis tant , que ele fa
aoai lée comme la paume d'nne ■lain; et a voit
ilecqnea si grant pertnis , que un oef de poo^
lète i penst entrer.
Miracles de & Louis, chap, S'j,
PuisoH ^puisson : Potion,breuvage.
Aimi ! laa se je toi ocise ,
Et tu, vasiaus, qui m*as na?rée.
Tés soit la toie destinée ,
Jamais n*aies-tu médecine ,
I^e par herbe ne par racine ,
Ife par mire ne par puisson ,
lV*aief-tn jamais garisson.
Li Lais de Gugemer, 'vers 103.
PuisoT : Descente de rivière, abreu-
voir, petit port; àtputeus.
PuisouiR. Voyez Pucheoir.
Puis que : Après que ; pt^t quam.
Et el tiers jour ou eu quart , puis que H fa
Tenu audit tombe! , il assouaga si bien que il
déleasa tes potences sur le dit tombel , que U
avoit aportées. Miracles de S, Louis.
PuissAHCE (grand) : Grandes for-
ces , nombre de troupes ; potenda.
PuissAS : Plus, davantage; <i/77/?/!t'ii/«
Puisse Di : Ensuite, dans la suite,
après ; post diem.
Li Rois à Renart le clef baOle
Qui puissedi s*en repentist
Ifolt volentiers se il peuist.
Renart le Nouvel, 'vers 3788.
Che li ot Renart seure mis ,
Dont Tsengrins se combati,
Encontre ^coxtt puissedi ,
Devant le Roi en camp nudë.
nid* , 'vers Zq^\.
PuissEoiR. Voyez Puisot.
PuissETTE : Sachet, poche, sac,
besace.
Puissiv. Voyez Puchih.
PuissoMES : Puissions; du verbe
puisser, pouvoir.
3
4o$ P U L
PviitouKA : Pttitoir, instrument
prapre à la pèche.
PuisT : Pniste ; p&nk.
Pntnt, dégoûtant 9 infâme, abject »
TÎlf mépritable ; puddus.
IMiliêè Ma brw| Im «teMidiMMy
laa M Wkhm dcdem lei nichMit ,
Dm ehient/ulfeiis , de voir lachies.
JfàU» £eo0«ir» oxen 373.
Pvyt.CÈâ« , puee€m : Jeune garçon ,
qui n*a pas encore Vàge de puberté ;
pueiius; en bas. lat. puceUus.
PuLGBLK : lenne fiUè, ptiCelle,
qni a encote sa yrlx^\n\Xè\pueUa; en
bas. lat./?iioel{0.
La meMliine fnd Tcstttè dé «ae gonele kî U
BHtM ■! tdim ; » si loltiMt à tel canteBiple
Mtre Yestnet gmkeJM kï foreat fiUee de Rei.
14 terjaas mitt fon If meickme , e «prêt li
clott l*iu ; è elè desetrâd u |;«toelb e jbtad
puUre mt ma drief , « de «es aalM currid
MU chtel» •! f*eii elad criaatf e pluraote.
n^ livre des noit,fol 5S , r«.
^toma : Pondre, cendre ;/ytf/MÛF,
pêd»ens* Vof ei la citation d-dessas.
PiTLs : PetiplC) nation.
Or tVa revÉ là Ji* an pmle.
Que je voi toot Tert aïoi avnle ,
Se li di que par toi li mande ,
Kt aroee le maader commande ,
Qn*tl praingnie si gardr de loi
Qa*il ne me face met anaî.
La Foie de Paradis , vers 977.
Encor aime^ mis que Je maire ci que tos
li pûtes me re^udast demain à mervemes.
jéucassin et Nicolete.
PcLEGE : Pouillé ; pubiica lex,
.Voyez PuBiLLB.
PuLLAiir. Foyiet Polaiits.
PuLLiïrtB,j»ir/<*)iRp: Pnant^, dé-
goûtante , plelbe de pus , infâme ;
féminin depkiaftt, Voyefc ce mot.
J'ateiidrei tant rf» il renra ,
Et paia après si m*en irai
De vos « lai me damerai,
dameras « potc v'iex buinarde ,
Puante ribaade biistarde I
^uchierd'MHtpMf, «art 96t.
PfTR
PuiraifeiB : Puanteor « mairrftise
odeur*
P«*i, pmmé : Puîné, né Aepuis
m autre , cadet y tuttM tnÙÊor»
Puirun : Puant, luttina^ ^bjccC;
de pmmeea , punaise^
PvuBsAix : Mauvaise udeur, puaft-
teur.
Les ehaft ervet As mettéM «ttBslewr Mks
et leva paaians, foaat le sanc es ait bîea
hors , lA fa manjtieiit tbnie crue ; ce qae 3 ne
purent madgVr, Jettent eu va aae de cav. . . •
je Tîs un coremyo. . . . qai Mis gariait «a la
prison, que qusnt il ouvroit son sac nous
lilMk booâUotts qac nous ne pOTtons darcr,
par U ^rtmeirie qoî îssoit dn Me.
Jtiim^ille , Uiuoihe de X LomÊt.
PvvG : Poing, poignet; pugnus;
en Langned. pun , poung.
iPi7VGiTiY£:Qaiponsse, qui pointe,
qui commence à paraître ; pumgoiM.
Pumif BUT : Peine , <^nnitioD ^ dià-
tîment, oorrectioB.
PuHissEMENT : Le dmit de punir,
droit de juftlice ; puniliDn.
PuNTiEB : Adroit â tirer de Tar-
quebuse , qui pointe bien ; punciau,
pkrt, Ae pungere , pungo; en liâng.
puntié, puftheiro.
l^voK^puour: Puanteur, infection,
mauvaise odeur ^ de puîar; en basse
lat. pudor.
Mes Ven voit aus plunors mal'^rere ,
Tos jors tant comme 71 viveront ,
Ife jà por ce Dieu n'en auront.
Aine tonqnerroBt la ffrsnt pmor
D*enfer, ia paine et la dolor.
Bihte de Èerze, vers lao.
PuPiLLANCE : Foiblesse , impuis-
sance ; de piipîlbts,
PupiLLAEÏTé jpupilleié: Minorité,
ëtat de pufpille ; pupfUe&ù,
Pupille : Pensionnaire, élève.
PupuE , puput : Sorte d'oiseau de
paisage ; bnppe d^oi^reau ; en Lang.
put-^ptit.
Pue : Par, pour \pro; peur \paPcr»
lîil alàd/ii/rKedbe qucyrr c te txo.
JJvre des Rois ,fol. 127, W^, Ur, %.
PUR
FuBCEiHT : Ceinture.
Kespondirent cil : co fud onslraem liorepec,
si ont on pureei/ii de pvU entar les reins.
jr* Livre des Rois, chap, i, t>ers. 8.
Ât iUi dixerumt : ^mr pOotus, et mtiâ p^
Uctâ acoinctat renibus,
PuACHASER : Acheter, acquérir.
Voye% Poe CACHER.
Puremeut : Purée; àepurea,
PuRFERiR : D. Carpentier dit que
ce mot a peut-être été employé pour,
reprendre un mur, recrépir.
Purge ^purgie : Purgation , méde-
cine ; purgatio,
PuRGiNE : Famille, race, posté-
rité ; progenies.
PuRGiR : Violer, abuser d*uiie fiUe
par violence ; de pungere, '
PuRiFiRMENS : L*aclion de 9e pu-
rifier.
Or at mesticr li purifiemevs quant nuls ne
pnet estre sans taiche , nés li euiPés ki n*en at
mais c*un jor de vie sor terre.
Sermons de S. Bernard, fol, 94.
Nunc purificationem patet esse necessa-
riam , quandb nerno mundus h sorde , nec
infans cujus est unius di'ei vita super terrant.
Purifier : Relever une femme de
couches ; d*où purification , la céré-
monie des relevailles.
PuRiTÉ : Pureté.
Car Dien qui est plain d'amour et concorde ,
Très Tertueux et remply de équité,
Qnt à ses serfz leur oraison accorde,
Aymc son filz qui est miséricorde ,
Pacieut , fort cleanent , et Tcrité,
Par ainsi ceulx Toulaus en puriié
Virre et moarir en parfaicte innocence ,
Pie seront jà privé de Texcellence
De Teternel habitacle du Roy.
P, Cringoire, Menus propos de Mère
soie, foi, ^g^f^"*.
PuRPART , purpariy : Part , |>or-
tion , partie ; de pars.
PuRPENSKR : Penser, réflécliir, mé-
diter, considérer ^ propendere.
Li Reis Jéroboam se pwnpemsad e Cf>«ni«it
qae li règnes repaîrast as heirs David « si U
poples de Israël en alast pur jiacrefise faire à
aastre Seiguur en Jérusalem ù regnadRoboam.
lil* Livre des Hois,foLfo.
PUT 407
PrRPKRT, pnrpret : Confiscation ,
pure perte.
PuRPORT : Supposé , suppléé ; te-
neur, ordre. Selon lepurport : Selon
la teneur.
PuRPREiiDRB : Prendre de fovoe,
usurper, s'arroger.
PuRRiERE : Povssiére ; pif/m.
Et eserianC plorarent et à destreochtts ▼€«-
tures tparacnt puniere sor lur chief.
Morales sur Job , pogc 14*
PuRvucHER : Provoquer, exciter.
£ forment purvuchad à ire Notre Seignnr.
/f^* lÀvre des Rois, chap. 16.
Put : Plus, davantage; amptius»
Pusc : Je puis , je .peux.
Put : Puant, inîkaï^^puiidus. Put
affaire : Mauvais r«nom, mauYaise
conduite , action infâme.
i^t po«r ce il «la à Kevers et trovra les na-
nieres par une (ztxUe ^it'Me d* put a/fiure ,
qui 6t tant pour luy , qu'elle lui monstra une
certaine enseigne quVUe avoit sur sa dextra
■•aroelle, laqaelle nul homme ne femme n'a*
vja«ent jaawis veu , fors elle et moy.
Roman de Gérard de Neyers,
Vilain mestier et ort Jipreoent,
Quant il la laissent et lui preacvit ,
U font assez de putes cavres ;
Terre, tirre, et por qoi n'uevres?
Seinte Leocade , n*ers 1337.
"Piir, ptii'.r , putely pujr : Un puits ;
pute us; du Grec buthos; en bas Bret.
put. Et put : £t puis, ensuite.
Put AC E , putaige , putanisme , pu-
terie : Débauche avec les femmes ;^tat
de prostituée , vie déréglée ; deputi^
dus; en anc. Prov. putairia. Faire
putage : Avoir commerce .avec des
femmes débauchées.
Et ce doit bien Dame saroir.
Cale qui sorent ae desUe
gérant la geot, c*est Tflenie.
On dit c'est signe à^ putage ,
Por ce le tient>on à non-sage.
Ckustiememt des Dames, vers 90a.
PuTASSER : Fréquenter les femmes
de iiuu)v«iM vie.
4
4o8 PUT P T S
Pute : Puant , corrompu ; puddus; dÎMant : ore nous ad noitre Selgnor enUrgI et
femme publique et prostituée; »tt- foit cwttreiur terre.
^•« Tk 1 -. T\ n »• aI Bible, Genèse, chap.^. 'vers, ^\»
Uda. Borel et D. Carpentier préten- ^ , * ,. ^,
dent que ce mot se prenoit en bonne ^„^ ^^ ,^^^ appeUavUque ium , Uûmi^
part, et se donnoit à une jeune fille ^ citias; profectus indeJbdU aiium \inKenm,pro
comme celui de gars, garce» 9"^ "^^ contendenmt : itaçue 'vocavit no-
men ej'us , latitudo , dicens : nunc dUatavU
Tonteê ettef, tereE ou fiutet ^^ Domùius, etfecit crescere super terram,
D« fait on de Tonlentex ^«lief ,
Et qui trèt bien Toni sercheroit PuT. Ftyjrez PuECR.
Toatef /9ifte« T01U troQTeroit. PuYE : Appui, balcon.
Moma» de la Rose, Puybr : Appuyer, soutenir, gra-
PuTEFi y ptitefîe , pute/y : Mauvais vir ; de podium,
lieu, Heu de débauche , en anc. Prov. Puynk : Espèce de bois blanc qu'on
putairia. Aller en pute/y : Aller dans met au nombre des bois morts,
de mauTait lieux. Puz : Puits ; puteus.
Pute FOI , putrfoy : Mauvaise foi , Lî queix qant il après celé hore êoî ot eo-
bassesse ; puiddafides, clos en la fosse de ce! Un donkes comeniat
PUTEL : Puits ; puteus. ■^**''' <l*»«*pl«» t 1» qa«'l "MOMt d'nne part de
■n ' . w« j # M fosse aroient accoiutumeit raicue puisitr
PuTENiEE , pttftcii : Homme dé- del /»«a « I « de U vie.
bauché , qui fréquente les lieux de Dial, de s, Grégoire , Uv, 3 , chap, 16.
prostitution; en anc. Vrov. putaners. Quidam se postmodum in ejusdem loei
putanié, specu concfusisset , cœpit etiam discipulos
PuTEEiE : Débauche avec les fem- *«^'«» y«' «* V*^ ^P^^** seorsum katUan-
yntB prostituées ; état des femmes comueverant.
livrées au libertinage , vie déréglée. p , |. .
Et de sang qneUe effusion S^ ^^ mouroyetont maintenant ,
Sont Tenns a 1 occasion ,^ ^^ \^ ^ ^^^^ ^^^^^
»7 Ï>V«"«^'»«^«'*^'*- .. „ , A peine je puis papyer.
Blasons des/ausses Atnours, cités par Borel. j/^^^^ '^/^ ^J .YJ^^^ . ^^^
PUTIAU : Fumier. Ung coup de quelque bon vîn yieulx.
Car ses grâces , quant les despent , TesUiment de Pathelim,
£0 despeodant si le» espent , Pygm E : Mesure équivalant à qua-
<}a'el les giete en leu de polies , torze pouces.
Putois : Chat sauvage qui a le poil "^ X^ ^ ' ^^ ^\'
t / • j Pyler : Pilier,
brun , ainsi nommé a cause de sa .^ , . #>•.•• . «
* 1 .. ^ . Pymant : Liqueur faite de miel •
puanteur: en bas. lat.j^fitoaKf. , . ^j j-^c /• ^ »
^ ^., . . , de vm , et de diflérentes épices.
CjI qm ne sont enemune _. ' _ , i./y., .
De diastée , de nete tîc , Pyoler : Parer de différentes cou-
Sacheut por Toîr, u*en doutent mie , leurs.
Mil putou ne valt herminete , Pyonner :£spionner, selon D. Car-
Putois put , tox hermine est nete. nentier
Snnte Leocade, vers i256. P^_ ' _.
^ _ . Pypoler : Orner, parer, ajuster
PUTS , puez : Puits ; puteus. ^^^ ^^j„ ^^ affectation.
Et cil fowerent aaltre/»att et por cel pufz p^i^BR , pyrier : Suppurer, jeter
tenserent-il , et cil I apella ettemisteez, et cil ' * V
alannt ar«mbfoVr autre putz por lequel il ne «U puS ; putrere.
tencerent , et il apella le fioum de-oéo lacnre , PYS ^pect^pis : Poitrine i pectus.
^01
QUA
Q
409
(^*Air : Qu'en 9 ipie dans.
Je in*aaieroSe mîe^ en Perse
QVn doifttre tOaIh sans phié.
Qaitqub , qani que : Ce que » ce
qui, tout ce qui, tout ce que ; lorsque.
K*ett pas Uftt on qanque voi«laire»
Ne laiM ae paéenC-ll mont.
Car a'a wile ordre en tôt le mont
Oà ait Baim (moins) de fraternité.
Bibie Gniot, Tfen 1109.
Grtue charron moinnent et ^bs souMt
Par ces fores t et si r*ont hornmea
Oà il font tailles et ^ns prises,
Lor eotentes ont tontes misés
A coaqnerre q€utt que il Toient.
MéwÊÊt BiÛe Guioe, nten iH8.
Qast : Quand , lorsque ; qtumdo»
JÀ uns d*ans n*a pitié de raotrs,
•Qant le Yoit gésir sor le fantre,
Pensif on malade on destrolt :
De ce ne r*ont-ll mie droit,
Qne trop sont marchéant en foire.
Bible Gaiotg *ven xaiS.
Qar : Car, pourquoi; quart.
Lors estoit ordre sans enTie,
Or i a tant de tricherie,
Qae à tôt destmire et gnUler
Yoi si mon afere atoroer,
Qar li baras cbascnn jor doUe,
Or don pescliier qne l'eTC est troUe.
Bwle Ouiot, ifen 1118.
Q'eksi : Qn*ainsi, que de la aorte»
que de cette manière, que comme odft«
Je ne lor destmis onqoes rien
Se g*i fis onqnes point de liîeB s
Dex moie corpe , je melfis
Por qoi q*enu lor est avis ,
]9*est pas avis an bon doistrlen
Dont est honores li Mostiera.
Bible Guiot, imn 1094*
Qoi : Quoi; quid.
Baribier sans rasoir, sans cîstlllea^
Qui ne ses rooigner ni rere,
Tn n*a bacins ne toailles.
Ile de qoi chanfer ctc dere.
Fors à dire parole amere. ^
JDes/mtmion de Chariot et du
Qoi, qùie : PaisiUe , calme , tran-
quille ; quietut.
Aneasln si cerance i la onis fn hé» et fMf»
«t n erra tant qn*!! Tint
Jueatsim ëtHieoletê»
Q'oT : Qu'il eut , qu'il aToit.
Q*ou, ^o : Qu'au, qu'ayec.
Je ne pnis iMînrenîr les moines.
Desconfis en sais en «alnt lien.
Mes se Des pleal, e*eit por mon prea,
Q'oà travail et cm la créance
▲t-ge certes gnmt penitanee.
Bibm GÊiiot, iten io5f .
QuAGBA, guocfter ; Aller à la cbai^
§e ; de quastarç.
QuAcuioB , quacéar, quaektrts :
ChcTal de cliaiae; chasseur.
QuACUBL : Médaille de cuivre ou
de bronze. Fojrcz Quaxuxl.
QuADRiox : Chariot attelé de qua-
tre cherauz; quadriga*
QuAoaur , quadrix : Ancienne pe-
tite monnoie de la Taleur d'un liard*
QuinaupuQUxa : Quadrupler ;
quadruplare.
QnADxuTiuM : Dans le zi* siècle
on nommoit ainsi le second cours
d'études, lequel embrassoit les arts
libéraux. Payez Txitiuh.
QuABAVttvcs : Le carême.
QuAuouxm, quahuer, quaier: Chan*
délie, bougie, flambeau.
QuAHUTK : Cahute , cabane , petite
maisonnette.
Qn AiAox : Droit que les marchands
payoient pour déposer leurs mar-
chandises sur le quai d'un port.
QuAicHiKE : CÎicher.
QuAixa : Cahier.
QuAUji, quaUes : Tif , alerte, fort,
rigoureux , ardent , agile, robuste.
— >Dame Guîle , £emme de Gomberf ,
reçoit la miil daaa tonlit) un jeune
clist^^'dk aT«illiéberg4 j et croyant
4xa Q U A
qne G*étoit 1011 mari qui l*aToit si bien
traitée , le malin elle lui dit :
Cf.
Si Tjes bom corne cftei etYrtilM,
MobU %y^ amiît esté quaihs^
He ml or de fptf voaa touriat
Pieça mes ^'il ne Toat aviat ;
9% caldlei Too» qne il m'ensit,
ToM evei enti fait aaiiît
Qoe s*!! B*CB fuit ona mconvierty
Moult avei eue botta ovTtièra^
n *aTea ^erea eati oiaaaa.
14 Qera qui se fii paa aoiaena»
Ka iiat toatca voie» aaa ^eaa^
Et li leite diM 1m 90Mê.
QuAiLLE : Caille, oiseau de pa»^
si^ qne Ton ne Ytiit i{ii,Vki. été.
Cil ae Taot paa oui a« la lae,
Vm wctf de qnaSh «a d*àkM.
QuAiLLiEii : fasie , gobelet , yase
i boire. Fb/ea Caillba.
QuAia : Le quart, la j^uatrième
pirtie d'une chose; qùmtus; cher-
cîher; quùnwrei car; rtam, enim.
Quaietâob : Droit de livraison de
grains , sur le mesurage.
• QuAiRTHiEE : Mesureur juré des
grains,
QuAissxsa : Casser, briser, froisser.
Mal* ae pour rame deeraiaîer
Le veut Dix enoore qutMsier,
I<(e doit plaîodre aoa materel.
* Congié de 4Êmêée Pmtêoul êtJtrm, v. 334.
QuAisTEE : Sorte â*injure , bâtard.
Certes, fait Iloliins,^raat merrdle
Toi qu*eacor ne tous sarës paîstre.
fla! Bobin, falt-H, Y>u»8 quùàtn.
Par toi eai-joa ai atomes.
Le yUam de Farhus iwrr 110.
QuAiT : Impôt, taille exigée par les
•rigneurs en certaines circemstacnces.
K^xikvnw^quaitiff ^a€C^: IMbttieu-
reuv , infortuné , captif; captnnts.
QuAitas : Quatre; quatuor.
QnAEtxÉti , naeoutfi : On ivMBinoit
ainsi les médailles frappées en France
dans le xi^ siècle.
• QuAM : Que ; quid, qm)d^
QuANiE f quamise^ quemite : Che-
mise.
VenriBM ert jAna coiafa et |Maa au|piotf
Eo aa fmmmie -tptt ea sa cola,
La gmamise qui ert bien blancha
Seoe'fie qaa donoe et fraadie ,
Ealalt aelaviil 4a Testait.
QuAHCEiSemblant, mineit^gnmace.
42ij«Ain« : Mot •qui se trouve dans
Boffel « q«î cite le Aonum de hi JkMe ;
il a msâ. lu , ou son eaemplniv éloit
£lutif ; il doit 7 avoir quoMde, qui
signifie chemiae.
t|DAiifVET, qummdvmis Canif, pe-
tit couteau»
Qn^jTQUE , quankesp qutmqaès :
Quelque chose que , ce que , tout ce
que , autant que ; êamêum qmamium,
Quanqwsee soH, en quel temps qne
ce soit^^iMM^e qù* liait, quanUqu^d
ait, tout ce qu*il possède^ quant et
quant, au même instant ; quan qu*il,
tant qu*fl ; quanques est, tout ce qui
est; quanques fu, tout ce qui fut;
quanques iert, tout oe qui étoit et
sera ; quanques il est mestier, tout ce
qui est nécessaire ; quanque ce soit,
quoi qu'il en soit, en quelque temps
qub ce voit.
 ceuTre deyons-nons mettre ceste menace
qne Dieo vous a fsite , en tele manière que,
se nous efotans qoe noas aioos en nos cucr»
et en nos cors ehose qnl desplèse à Diest
oster le devons hastÎTeaient ; et quanqme
nous c^lderons qai li plèse , nous naas devoas
elforcier àastlvem<'ot du preuve.
Jmiwille, Histoire de S. Idmis,
Corineus qui fu Meciiés,
Qumitque Û pot s'est aïriési
Le gaiant prist de tel air ,
Que les cosles lui fist croissir.
JLr Âonuui du BmL
Qui nous -adresse aux droits aentlera
' ^Qal'iSort ^^n mort utscoirate.
QU A
Qai • Tie tn ton nnt emifi«^
QoS • lut çHoiiTMRr il Mt MMtj«r.
QuÂVQU*iL : Lorsqu*il , dès qu'A 9
aussitôt qu'il ; ce qu'il , tout ce qu'il ,
autant qu*il.
Fols eflt qui a grant etpennce
En grant richece , ne fiance :
Qar ^mtutqu'û en a aMàmhlé
De richece en tout son aé (pendant to«t«
■a Tîe),
Si pert-l*en tout en maîns d^nne cure.
Biàîe de Berxe, *vers 6S3.
Quiirs, qnant, quantel, quantes,
quantz, quanz : Quel nombre, com^
bien; qaot, quantum; quand, lors-
que ; ce que.
Cet natnrel chose qoe Ten se dorme; mit
fmmi Ten dort trop et par ontrage , li tant
et la pensée en devient parecrase et edbahie.
f7e des SS. Pères , Uv, a ^/ai, a8.
Mes metei la main ans deniers y
Molt en i a , ne «ai çamntei.
Puis li deffublex le mantd
Et la cote» sans atargier,
Li fêtes à pior chaogier.
Cortois JtAmu , vers 3 10.
Dites por combien je ranrai.
Dirai : tos raare« por cinq sox.
Qièanz TinB sont-ce , ce dit li fox f
Ce sont trois rinz, fet li TÎlains.
Roman ^Estrubert, nfên 59.
Qu ANTON: Quartier, endroit, pays;
de quantum,
QuAPON : Chapon, coq châtré.
QuAQUEHAN .' Cabale, trame, at-
troupement , conspiration.
QuAQUET : Caquet , babil.
Mesmement que le Diable à la mette de
Sainct Martin, escriprant le fnaquet de
fleux Gn'tloises , à beUes dents alongea bien
son parchemin. Rabeiais, Kv. x, ernap, 6.
QuAQtjETER : Causer, babiller.
QuAQUETEREiL , quaquetetcl z Ba-
billard , causeur.
QuA^vvToiaE (chaise) : Grande
chawe , que Ton nomme austi couIm-
«ionuiel, et qui a des joue) ara baut
du dossier.
QUA 41*
Qo AQU*!!. ? Tout ce que ; quidqmd,
QuAa : Char, chariot ; cmrrus; car,
pourquoi, parce que , par quelle rai-
ton ; quare,
^ftUÊT 12 rOalnt conte et assamUe
Doose deakrt tant plot qn*il a t
Tant Ta contant et çà et là,
Qnll dist or est vingt sols cinq fois.
Fahliau de Bahin de Prtmns, ifers g6.
Dame teUnc ce qae Pen roît.
Doit chascnn le tiède mener,
Quéw en trop grant duel démener »
Ne pmrt-il avoir nul conquest.
PiAt de t Enfant remis au soleii, vers 1x4.
QuAEAHTEHB , quarantine : Qna-
rantaihe , espace de quarante jours ,
le carême'.
QuAEAT : karat.
QuAEB : Titre d'un livre par de-
mandes et par réponses. Quare de la
main : Dos de la maison.
QuMLBfeif OH : Meswe de grains ,
appelée plus ordinairement quarte,
Qu Amsii , quareau , quariau, qttar-
rei, quarriaus : Grosse pierre carrée^
pierre de taille ; flèche , dard ; outil -
de tailleur servant à repasser les cou*
tures d*un habit; ce sont aussi des
pièces d*étofies pttées en quatre ; de
quadritm.
Et olote eront tde haut mnr.
Dont li ^MorTv/ettoicnt dur.
Citation de BoreL
Commence la boë à aestre %
Laqnde fait tentir les roches .
Car quarriaus istent jà des cocUes ,
Si con pierres les en erriHent ,
CbaiAoa brateflit , tajetes sîflent.
GuiUaume Guiart.
QvABBLAir : Plaignant , défendeur.
QuABBCiï, qmttrriax : Difficulté,
procès, querelle; siège, carreau ou
coussin pour s'asseoir; pîerre de
taille ; entaille., ouverture ; boulet
qu'oA lattçoît avee la baiisie.
li Cheraliers va celé qnerre
Dm muarriéiM la raé à terra.
Et cele chiet morte patmée,
Come cele qui lu aconrée.
WM, d^une Femme pour centUemmes, 1». 14 1.
I
4ia QUA
QnAEBLLEE : ËDUiller, oavrir,
faire une entaille , une ouTerture.
QuAaiipua : Carrière.
QuÂRESM^EL, quaresme, queurei^
met y quaroime : Carême ; quelquefois
on désignoit ainsi le mardi gras.
QuAEETTE , quareite : Charrette ;
careta, de currus.
QuÂEONON : Quarte , mesure de
grains.
Qu AB N E A u , quarnel , qmamiau ,
quarniojn : Créneaux , fentes , ouver-
tures ménagées dans Tépaisseur des
murs pour tirer sur Tennemi, inter-
valles des murs des forteresses.
QuARNELÉ : Crénelé , garni de
créneaux.
Lef mort de Cambaloe sont toit qummeîi,
les qtuirniaiix sont bUnt, et cet buts sont
hanlx de Tint pat.
Mare. PavI, page SS, F^.
QuAEoiT : Cherchoit; quœrebéU,
Quahole , Karole, quaroUe^ que-
rote : Danse, concert, divertissement.
Sor le destrier arm^ aîtt Andigier;
Kntor loi ot de gens plus d*nli milirr.
Les queroles coomenccnt tor un fnmier.
Atuiigier, Roman Mu, du i3' siècle»
Tonte ccle lemaine foinef en fettet et en
quaroi/es, que mon frère le Sire de Yauque-
lour et les autres riches homes qui Ul estoient ,
donnèrent à manger cha&cnn l*ua après l'an-
tre, le lundi, le mardi, le mecredi.
JoinvUie^ Hist, de S. Louis.
QuAEON : Coin, angle, carré.
QuAROif NE > prehant : Le mardi
gras , l'entrée du carême.
QuAROUGE , quarroge : Carrefour,
place où différens chemins abou-
tissent.
QuARRAURE : Carré.
QuARRE. Voyez Quare.
QuARREAU : Outil de tonnelier ,
tarière.
QuARREL , quarriau , quaarriax :
Trait d*arbalète , matras. Voyez
QUARELLE.
QUA
Signor, et ditt U Roia, por Det
Sachiés moi ceat quarret, car i a*ocist :
Le quarrel li aachierent , cil a'eatendi.
L'arme s*en est alée , que plus B*i mia.
Roman de Ganun ^ fii. 9, V*,
QUARRELER. VofCZ QUARELLSR.
QuARRSTTE, qucÊTcUe , quontêt :
Charrette.
QuARRiERB : Chemin de charroi,
route.
Li Cheraliers quiTadeatroit,
Por le chemin qa*U vit eatrotty
La miat devant , il fa derrière
Por Teatrece de la quarriere,
*Le Fair Paiefrqy, *ven ^tS.
QuARRixuR : Carrier, ouTrierqn
travaille dans une carrière.
Quarroge , quarron : Carrefbtf,
place qui aboutît à quatre mes, à
quatre chemins ; de qmadrus.
Certes se jVstoie larron
Ravissant en boia ou quamm.
On d*aucnn meurtre achoiaoné.
Me Toulsisse eatre enqtrisoDé.
Roman de laRmt,
QuARROi : Grand chemin.
Qu ARS : Chars, chariots ; de cwrns*
QuARS : Moutons, béliers.
Qu ARS, quarz : Quatrième; qmartus,
fet vespres et matin est £aiz li quant jon.
Biàle hist. , Mss. de la Bibl. de TAnmA.
QuARSOK, quarçon : Garçon, hom-
me non marié , célibataire. .
Quart : Monnoie valant quttrf
deniers ; et mesure pour les liquides ^
équivalant à une pinte.
Quart AINE (fièvre): Fièvre quarte.
Chevaliers, ders, borgoia, chanoine ,
Contrait , muel , mesel et moine ,
S'il hurtaissent à tel quintaine ,
James n*éussent la quartaine.
* LaBaUdlle des Vins, *ven M.
QuARTAL , quartel : Mesure qui
varie selon les lieux ; en certains pays
elle est de quatre boisseaux, mais
elle tient toujours le quart du setier.
QuAATARS : Quartier, mesure de
terre.
i-
QUA QUA 4i3
QuAETE : Mesure pour le vin, con- Redevances en pois , en fèves , &c. y
tenant environ quatre pots et une qu'on estimoit toujours un quart
pinte ; banlieue composée de quatre de plus qu*on n*en payoit ; par exera-
villages, ou étendue de quatre milles, pie , trois comptoient et passoient
Quarte : Quatrième, quart. pour quatre.
DîTa, dit-il, tu m'ai honi y QuARTON : Quartier, quart de
Par felonnie m'a. trahi , l'année , trimestre , terme auquel on
Malement as 1 uîle gard<>f , . , ^, .
La çunree part en a. anbléc. P«"« «» *oy«" 5 mesure pour le vin.
Le Jugement de VUiUe^ ivrf 63. QuARTOHNiiR : Quatrième partie
QuiaTELAGB , qutirteUdge : Droit d'un boisseau,
royal et seigneurial, qui consistoit à Quatorze -vingt : Deux cents
s'emparer du quart des récoltes des quatre-vingts,
vassaux; et suivant la Coutume de QuARTOT,^ttarraiir: Mesure , petit
Trojes, droit en grains sur chaque tonneau pour les liquides,
chesal (maison) ; quartelagium, Quas : Cas , fait , accident , cause ;
Qu ARTXMENT : Quatrièmement , casus ; cassé , brisé ; quassatas,
en quatrième lieu ; quarto. H fot Mmom , U pre»tret Tient,
QuARTENIER : Ce qui est dû à mi- Venus est, reapoudre conrient
son du droit appelé quarte, fermier ^ ton ercaquc. de ct-it quoê,
j ^ . . j • ^ j - ^ Dont li prectrea doit eatre quas.
An quatneme des ym» vendu» en Fabl.duTcuwuntibrMJe.'vtn^^.
détail. r\ 1% • \> '
Q^^ . , QuASBRBTTE : Panier d osier, cor-
VkikT^KAJ!fcnEyquarterenge,quar' , . j^ , , , ^ u \
. , T^jr ^ j Jr i^ heûle ; caiatnus : an Grec xmXMêof,
ieroinche : Mesure de grains, la -~ * av /. jx^ ^ ^ -i^t
_, D ' QuAssE:Abattn,déconragé,foible.
quarte rase. ^ ' o » •
QuARTERE : Terrequî devoit à ion Jâ aiedea e.i si beatornes
. , . 1 ^ » Il ejL,. ee Q"« J« «oi tïOp P»i atome»
propnéUire, malgré qu elle fût affer- p^, {^ ,.^1^ ^j«^,. teatorne ,
mée , la quatrième partie des fruits Que tonte valor ae retorao,
qu'elle rapportoit. K* »« recnle vaine et quùâse
QuARTERECER : Coupcr cu quatTC, ^^'*™* Umeçon en •• chaaae.
écarteler. ^ . . ,
QoARTERiE : Chargede quairthiêr, Qu^»^. requauer :K^ltt, chas-
ou de mesureur des grains. •«'» secouer; battra., frapper, rom-
QuARTERNEL. Foycz QuARTAL. prCf bnser; quassare.
QUARTEROITTCHE. FoYCZ QUARTB- PhlUU ainai tout àltendî
^ -^ ^ Demophon , que elle ae pendi
a ANCHE. ^ PQ„y Ig terme qu'il trespassa,
QuARTESNiER : Fermier d'une qnar Dout serment et foi quassa.
trième partie. Roman de la Bote,
Quartiers : Cantons de bois dans De sainte fei est lait li bons escns,
une forêt, appartenans à divers parti- 2"*?* P"*î ••^"^ ^ **** î"°* ^*""
,. \ j* • • jt Ml Kc là en seit criftUMJ ne fems,
cuhers ; cantons, divisions d une ville ^^ ^^^^ qu'il porte en bataille renens.
ou d'un pays en plusieurs parties. Boman des Romans, strophe aof.
QuARTODEciMAiifs , quartoded^ QuASTELLa,<?tfafft?fe;Le royaume
i7ta/i^; Scnisma tiques qui célébroient, j^ Castille.
comme les Juifs , la fôte de Pâques le » . . i . . , .
., , , , ^ Lidifvalsaaquoviels^oit,
quatorzième de la lune. 2.joii un Wncent de Quasfie,
QuARTOJ^s, quartiers, quéirtQjrés: Cawain, eiiépar B^reL
4i4 QVn
QoATim : GtcheTt fourrer, ae blo*
tir, se tapir.
Li tort ettoit faâé de Itu en lins, et ele te
quaàt deléft Tna des pilers.
Auctusin e( Nicolete,
QuATim : Secouer, agiter, ébran-
ler, froisser; quaUre ; d*oà, selon
Barbazan, quay sur lequel on mar-
che , et que Ton froisse.
QUATRESMIRli. V, QuAKIBSiriBa.
QoATHiir : Petite moonoie d'Italie.
Voyez QuADEiif.
QvÂTTBa. Voyez Quatie.
Quiusi, quasi : Presque; quasi.
Quausi crime : Action préjudiciable ,
mais commise sans mauvaise inten-
tion, et dont la réparation ne insiste
qu'en quelques dépens, et intérêts.
QuAVs : Cave.
QUITAOE. Voyez QUAIÂGE.
QuÂYBE : Cahier, plusieurs feuilles
de papier réunies; coagulatum, col-
lectutn.
Que : Pronom relatif qui se trouve
employé dans notre ancien langage
pour : comme, ainsi , de même , sem-
blablemcnt , combien , tant , soit ;
terme qui , anciennement , commen-
çoit presque toujours les actes des
notaires. Que ainsi, pendant , dans
le temps que ; que a , tant a.
BIsU je vneîl que Ten mVsgard par prea-
dômes que la chose raloit qaant «e me fut
donée. EstabKtsemêiu dm S. JLouis.
A tels honneurs ne mets ta core,
Mon amy, si feras que sage.
Dialogue <bi Mondain,
Arrîer Tint , et li dîst : biau Sire ,
Se cl a riens , ci le preneis ,
Or tn as dit que bien seneis.
Fabliau de Chariot le Juif, vers x i6.
Que : Car, parce que.
Que AGE : Droit pour l'entretien
des quais.
Que ce £ : Caisse , caque , baril.
QuECHE : Chute.
QuBDBH»B : Disant, faisant.
QUE
QvBnBoo , quedewoMt: Ce qu'ils
diront.
QuEDBVOBiiT : Ce que les gens
disent.
QuBD QUI otr CQUES .* fin tantes
autres manières quelconques.
QuEDRE : Cueillir; coiligere.
Que fut, qui /ut : Défunt, qui
n*est plus; qui fuiu
QuBiLB , queUz : Telle quelle ; ung
queilf quelqu'un.
Frère meneur liians kantoient,
Tnit cil qui par iliec passotent.
Or aviut c^uns en i hanta.
Qui la damoîsele enchanta ;
Si TOC dirai en qvmle manière.
Li Dix de/reire Denise , Càrdeiter, nnn 33.
QueiU chose «et vn jon^evrs qui malt er
p«elûea et honte repreuve! c*eat n^ borne qui
porte Ion conraige d*un murtrier.
Lettre de S. Bernard à Rqfrmondd^Amhoise.
Quiia , quere : Pouvoir. Quéisse,
que je pusse.
QuÉia , quere : Demander, cher»
cher; quœrere, Quéisse, je daman*
dasfo , cherchasse ; quéissent, deml^l-
dassent, cherchassent.
Mais à nul jour je ne quéissm
Remuer, faut que les véis&e
Ceste gent aiusl s'efforcier
De caroler et de dancîer.
Roman de la Bose,
QuEiTiviE : Ordure, saleté.
QuEiz : Quel , quels , quelles. Js
queiz, auxquels; li queiz, lesquels.
Àiez joie , frère , ki molt traveilhastes , js
▼os reposeiz : of queiz il douât mânes les
mangiers eui II avoîl aporteit.
Dial. de S. Gré^ire, Uv. 3 , ehafi. 14.
Gaudete,/ratres, muitum h^rastis ,j'am
quieuite : quibus iÙicd akmenta qute aetsh
îenu proibuit.
QuELiKA , cayelier, ckolier, queS"
Uer : Faiseur de chaises.
QuBLLEMEMT : Tellement ; quo"
quomoiio,
QuELONGNE : QueDOuille ; quelon-
gné^9, quenouillée.
QUE
QuBLT : Cueille ; coUigit,
QuEMÂSDiMEHT : Ordre , ordon^
nance.
Et avDîcBt Ttfhtm fuemandemtmi faire
chxui de paier, et après le g uemandtmtmt
fet , il sVn ala mds acomplir le quémande^
ment; et quant U s^en fa alét , pivries créan-
chiert ai firent arretter tes biens et reqaintrent
À eatre paie* de che qne il leur deTOit.
Coutume dé BeauvwsU, cHmp. 34.
QvKWAHDBE : Commander , or-
donner.
QoRMiir : Chemin, route, voie.
QoBMiNis : Cheminée.
QuBMiNEL , quefninet : Chenet.
QuEMiiTEE : Voyager, ehemmer,
faire route.
QoEMUir, quemugne, quemume ,
qmemans : Commun , commme , or-*
dinaire,cequi est commun à plvtîeiin»
Pluriex usages sont en Beanvoîsit , fi qneb
•ont si quemuns à tous , qu'il n'est dA ne cens ,
ne redebrancea , comme les rôles quenumes,
de penre janre en rivière quemuoe; te\
usages ne doit estre deréez à nuUi : et anasiat
11 moustiers est quemun pour faire ses oroi-
aOBS, essiantes les escomeniez et ausaint K gué
pour les bestes abejuvrer.
Coutume de Beauvoiêis, eha^ s4.
QuEN : Que Ton.
Mais amor ne se paet celé» ,
Ne plus quen fet alesne en sac.
Gautier de Coinsi, liv. 1 , chtip, S4.
QuENASBE : Terme injurieux ,
TÎIain.
QuENGH , pour queux : Cuiftiaier,
maltre-d'hôtel ; coquus.
QuEEE , quenae : Me&ure , vase ,
cruche ; de canna,
QuEEE, Cuene: Etienne, nom pro-
pre d'homme ; Stephanus.
QuENECATK : £spèce de chaiae sur
laquelle on plaçoit un criminel pour
lui couper la télé.
QuENES, quennc: Couenne, peau,
dans TAn des sept Damas, ciÂé par
Borel.
QVS 4iS;
QOEViftsioa : Connoîsseor; co-m
gnitor.
QuEiTETB, qaennetie: Jeune canne.
QuERETE : Canette f bobine.
QuBHto, quemt: Connu ; cogmtus,
QijpEXEOx : Sorte de gà^a.
QuEWivET. f^ojrez QuAvr? et.
QcEN HE : Mesure ou vasa à mettre
de Tean , des liqueurs , 6(c. , cruche ;
d'où quennette , petite cruche , et
quennée, ce qui est contenu dans ces
vases : cet mots sost encore en usage
dans la Picardie.
Qu E ir oiss A H c£ : Connoissance » in-
struction.
Mes coToitiae a tôt ▼eiocn.
Trop par a sorpris le clergié,
Qvi si sont pris et se Ké,
Qn'n n*ont rergoingne ne dottnoe,
Ne de Den nule quenoii$€Ufee.
Bible Gtti9t, vers gif.
QuEHoissAifT , quenoissanz : Con-
nobsant, instruit, savant; ct>gnoscens.
Quel Prince i ot et quel Baron,
Kt qui fn Vi Cueos de Chalonf
Bîans et cortoîs et quenoisstmz ,
Et de sa richesce vaillanz.
Bible Guiot, vers 354.
Dien ! com furent prou et ▼aillant
Et riche et saige et quenoissant,
Rt eil sont si nice et si fol.
Et gailéor et lasclie et mol ,
Qne se je Vitn grant «caa avoie
Entr'aus , ce cuit , tut le perdroîe.
Même Bible Guiot, vers loo.
QoENoiSTEE : Connoitre, 4tre in-
struit; cognoscere.
Des Princes suî plus esbahîz ,
Cil ne quenoisMent, cil n'enteaàaat.
Cil n'eupireat ne eil n'ameadent.
Bible Guiot, vers 104.
Qoaiiâ , cuetts : Comte; cornes.
Et 11 quens àt MoaloH viof à est banie.
Vie de du Gtusclin.
Tait s*ent quens Aimes, rert borde le gncachi.
Aine ne fiua Uusqu'a la cité vint;
Parmi les chans Toit les cberaua oei«,
Escord^st «nul et lirrct as masUns;
4i6 QUE
CmtîÊÊ9 dbt AfaMt» ei ot gmat'poigBéii,
Ce poiM Bol B0 lui m Inrrétt.
MQmmm df GêriM,/oL 79, F?.
QuBirw : Compagnon.
- QnsvTOB:Coin,angley encoignure.
Quiom : Cœur, ame^ esprit j cor;
corpi; corpus»
Xt l*lntr« awicda qat la en tttant demat
road, •ignefie K faik Dm en hanuûté. U
nmiinr d'or «ignefic Miale glite, le mnlt en-
CCBS» les oreiMUM m feint. Le fumée del en-
oeat qM ouutet tignefie 1» eomponctloii des
mméon qne Mirt dee oreituni , ceo qu'il ampli
le oeoter del feu del autel , eignefie qu'il. ea-
pnaft lea au^/fn de la mémoire de sa paasion.
ApOGOUpte historié, J6L 10 , F^, n"* 701 3.
QmtPOL : Conpole , d6me,
lÀ quêpol de mofBL liât eitoit Teata d^or et
d'argeat, et par deaua aTOît conte-poiaMa et
draa à remMMaa.
VkdesSS.Fèret, Im, mffoL 77» r*.
.QuvQUB : Poor, quoique, quelque,
pendant qne^ quelque chose ,que.
Çfieqa^W, quelquêfou.
Hat Aire,dSat Reaart, merci
QnBfftp J'aie fet, or aoi cl ,
De ce que j*al rera toui meipria,
Kt Vert met autrea anémia,
Vont cri-ge merci et pardoo.
Ronum du uamd Renard.
QuKQU^ELiiB : Pendant qu'elle.
QuBQUiVQUE e Quelques-uns.
QuEB : Cuir \ corium ; tomber ,
eheoir ; cadere ; car ; enim , nam ;
eœur; cor.
Ceo ko pues douer.
Doue de lH>n f «ar (eoïnr)
A celui qui qniert aie.
l£t DitL de Coton, par le moine Miferard,
QuBBABLB : Ce qu'il faut quérir,
ce qu'on peut ou doit chercher.
QuBBAOB : Cuisinier; coquus,
Quebaut : Cherchant; quœrcAs,
lel' te di et tu reatena.
Garde-toi de tondu iani.
Qui par ci te Toat querant
Sova lei capei let nut braut;
Forment te Tont maneçant
Tott te feront mettéant.
Aueassin et Nieokte.
QJJÈ
QraaB : Petit ver qui mangé le
bob, et iur-to«it le diétte : oe mot
Tient de quercus.
QoBBB : Cherdwr, demander;
7e ma tearoie à Irop feloa,
9o joa à Seigniear N iciiobm
^ De Caatel oe Toit coi^ fMsn*»
Cet^ de Saude Fattoui dAnu, nfin 61.
QuBBBLBXB .* TroublcT, dbpvter,
quereller.
Qubbblbht: Instrument de labou-
rage : on croit que c'est le soc ou le
contre de la charrue.
QuBBBLLBBBS : Plaideur y dii-
caneur.
QuBBBB , quérir, querre, qmmnr:
Chercher, demander, courir après;
gif«fvi^« Querre Jouruée : Ajoilimeri
donner jour pour un duel , une ha*
taille, &c.
Ifot aToai jal atroreit trola Ibatalnaas or
fuerons aprèt la quarte.
Sermons de S, Bemard^fiL iSo.
Or tiea, £iit Aucatia, vingt aoaa qaa jVI
ci ea me borte, ti toi tea biief. Sire , lailhil 1
graaa meroît, et Dix vot laitt trovar ce que
rot querés. Aueassin et NicoUte.
D'Erode tont 11 Roi parti
De Dieu querre tout aati.
Philippe Mottskes,JbL S75.
QuBBBSME : Carême.
^ QuBBBUx : Qui demande, qui cher*
che; du verbe querre, chercher.
QuEBiBB : ËcheVin , juge des cau-
ses civiles.
QuEBiMONiB, quermoneie : Plainte
qu'on porte aux gens d'église , pour
la publication d'un monitoire ; que^
rimonia.
QvBBiR : Chercher, rechercher,
faire une enquête; d^où quisi, cber-
cha , rechercha ; quistrent, ehercbè*
rent , recherchèrent ; quéisse^je cher-
chasse; quérir i* est dit aussi pour^
lever un impôt. Fojrez QuBBBm.
QUE
Aa pluftost qui peat te lera , de sa mye
iriant luy touTÎnt , par quoy talent et too-
ité lai prîot de ri quérir à la pacelle que
agié luy ToolKtst donner, affin d^^Iler quérir
mje. JHoman de Gérard de Ifevêtt,
QuvaLiER. ybjez Quf.lier.
QuERirvAU , qucrniau : Créneau ,
nte, intervalle des murs de fgr-
retse.
QuEBXELEa : Faire des créneaux,
es ouvertures , des fentes , créneler.
QoERHu : Charnu ; carnosus.
Que ROLE. Voyez Quarolb.
QuEROLER : Danser, sauter, s*a-
luser.
QuEROiriQUEiChroniqu^, histoire ;
hromcon.
QusRRE , querquer , querquier :
Chercher , demander , s'informer ^
rouverj quœrere. Voyez Querer.
£t pnis si leur a demandé ,
Dont ebtes-TOui, et où alcz,
£t dite^-nioi que vouk querez,
Li nns respont : D^me , par foi ,
Ifout fcODimes mei»agier« U* Roi
Si nous envoie un mire querre.
Passer devons eu Angleterre.
Fabliau du Vilain Mire,
Sachez que pas ne su! femme pour ce faire ,
Dtre part allez querre (chercher) amie , que
vous déduit puisse avoir.
Roman de Gérard de Nevers.
Quant du tout fut armé à son plaisir, ung
sperou luy fermèrent es pieds, son escu luy
lirent à son col , puis luy lassèrent son h«aid-
le; espée avoit moult belle et bonne, la meil-
îure qu'on sceu&t querre (trouver) : pois luy
menèrent uug destrier tout couvert d^ung
eudal vermeil.
Même Roman de Gérard de Nevers,
QuERRON : Coin , angle. Fojrez
^UAROir.
QuERROY : Chemin public , grande
oute , grand clieniin.
QuERTiif t : Crande pluie , crue
l'eau f débordement.
QuES : Qui les.
Après la quin/alue tout droit
Le vent failli li v<:iis ques menoir.
rie de S. RYandin.
II.
QUE Ht?
QuEScoUHiriCTiBULER : Roiiii>re
les oreilles, étourdir les autres, i
force de parler sans sujet et hors de
propos.
QvEsiirK : Cuisine ; coqUtna. — •
Pariant de Tétat de la balsou du Roi
Salomon :
A Sun peslrîn furent diascun jur aaia nuef
cens muis de flur deliécipeut buletée,« dis e
uit cens mnis de farine de altre baiilie; e à aa
Sutsine fureut a»ié chascun jur dis bacs graa
e guarde , e vînt kl veneient de la cumone
paature; e cent multuna, estre (hùrs, étird^
U veueisnu.
IIP Livre des Rois , fol 83 , RT, col %.
QuEsissE , quesisce : J*auroii
cherché. '
Moult volentiers quesitse une religtoa
Où je aaovasse m*ame en bone euteution;
Mais tant en a pluscurt envie élacion ,
Ke nt tienent d« Tordre fors Tabit et le non.
La Vie du Monde , strophe 27.
QuESiTFUR : Commissaire de po-
lice ; quœsitor,
QuLSLiKR , cayelier, chélier : Fai-
seur de chaises , touf ncur. Voyez
QUEtlER.
QuBsvE : Chén« , arbre ; quercus.
QuESSATE , quesse : Poêlon , cas-
serole.
QuESSE : Coffre , caisse.
QuESSElR : Rompre, casser, briser;
quassare ; par métaphore, priver
d'un emploi , d'une charge , &c.
QuKST : Gain, profit; qu'œstus.
Qu'est : Qu'eut , selon Borel.
QuESTABiLiTÉ , qucsUilUé : Servi-
tude , état d'un questable.
QuESTABLE , questal , au pluriel
qucstah, questaujc : Sujet , vassal ,
sujet à la taille et autres impôts;
homme de basse condition, qu'un
seigneur pouvoit réclamer quand il
étoit sorti de son fief sans sa permis-
sion, pour aller s'établir dans un
autre.
Qu EST Ain : Quêteur, mendiant.
Qf7£STK : Couquêtc, selon B^rel.
D d
4i8 QUE , QUE
Qvxstb: Recherche, perquisition; Queue : Défaut dans la tissure
quœsido; requête , plainte ; droit de du drap.
louage 9 que le seigneur levoit tous Queue , quex : Pierre à aiguiser,
les aus sur chaque chef de famille ; Queugniete : Petite cognée , pe-
petit coffre où Ton serre son argent, tite hache.
Questee : Chercher, demander. Queuldke : Coudre.
Donce amt« o le vit cler» QuEUEiE : Cidre , hièrc.
Or ne ▼oat mi ù çuester; QuEURT : Il cherche ; quanti; û
▲inc Dieu ne fin ce règne , ^^^^^ ^^^^
Ile par terre ne par mer , '
Se tt qui doie trover Se una prendons meiprent par aTentnrc,
Ne t'i qnetjsce. Aueassm et Nicolete, tantost lî ^ueurtA'en sn«y tt le rent chatcn
QuESTiF : Infortuné, malheureuE, J"»'"' '^'^ *' ^^' ^^'''' '^- ' ^^ * ' • ^'^
malade , infirme ; capùvus. Queutilier, queuUUier : Tisse-
Question : Procès , différend , af- ra^^ ^'^"^ ^^^^^ appelée queuUs ,
faire litigieuse , Faire question : ®^ coutil.
Former une demande en justice , Qubux. Voyez Queu et Quex.
actionner. Quevace , chcfvage , ctiepage :
QuESTOK, questcau: Coffret, ou Chef; capiuiion, cens, impôt sur
la partie d'un grand coffre destinée à chaque tête ; de caput.
mettre de l'argent. Queval : Cheval ; caballus.
QuESTREssE : Quétcusc. QuEVALART : Cavalier, homme i
QuESTRON : Bâtard, enfant d'une cheval,
prostituée ; petit coffre. Quevautcou, quemutchou, lisez
QuETAiGifE, quetaine : Droit du ^«« ^««^ c^ou, que vaut cou : Ex-
cinquième sur les fruits d'une terre, pression très-fréquente dans VUle-
QuKTiF : Chétif , pauvre , misera- Hardouin , pour signifier, à quoi hon
ble , abject, captif; de captivus. cela, à quoi sert de tant dire.
QuETiVKTé : Pauvreté , misère ; Que vaut cAou, tant erra que il vint en mi
captivité ; de captivitas* P»"^ P«r delà Andrinople. FUle-Uardomn.
QuETIVIK : Saleté, ordure. Que 'vaut cou, bien furent Lombars ada-
QUETS ; Guet , garde de nuit. magiet à celé fie de 5oo mzv% d'argent.
QuEU , queus, queux , quc.r. : Cui- ^^^ M/me, foi, 41.
sinier, traiteur, rôtisseur; coquus, Qvey^rov, qucuveron : Cheyron y
Maistre queux : ?.IaUre-d'h6teK chef coin , angle.
de cuisine. QuEvis , quevet : Chevet de lit.
Et .onvent a^enoit, qnant li berioiez Roî. <?"^*'^^ ^''"' '''^''^'^ • ^'écluse d'où
«•toit àVemon, que il desc «doit en laMèaon- »ort l'eau qui fait tourner le moulin.
Dieu a lieiiFc d«* mf-ngicr, et servoit le« pouret QuEVILLE ; Cheville,
(de) aes propres rotins, des viandes que il .. . .
iToit fèt apareiUer par ses cueuz. ^'"*"/ "' î»°^ l""« 4"^ "' "" corne de
he de S, Louis. •^^"I^.T ^^'"g'"^ » **' \ nature de tra.re le fer
a lui ; 1 eu la trouve eu la m^r de Grèce, et m
QUEUDEE, quedrey queuldre : Cou- ose nuh' nef aprochier près de lui où il ait dea
dre; cueillir; ColUgere, Queudront , n«yw^/V/«? rfefer, careledemorroit illnecàl»
ils cueilleront. '°^^'*'- ^^"' ^^ ^^ ^^'- t'^Pir'' > fonds de la
Valhère , /i** 26379.
Tuit i quedront, senz nul délai, -. ^ /• 1 • 1
Botons et rose», der ft Ui. QuEVRE FEU : Couvre-feu, le Signal
*Boman de la Rose, 'vers axaoï. de la retraite pour le soir.
QUI
QuEWs : CuTe. Quetve d^ya»e :
Cuve pleine d*eaa.
QuEx , queux : Qui les » queb.
Quex a, qui les a.
QuEx, queux, queuz ; Pierre à
aiguiser.
QuEz, queux : Cuiiinier, maltre-
d*h6tel.
Quia DE : Petite cruche, pot à l'eau.
QnicAUOÀiHE, quicaudanne : Us-
tensile de ménage.
QuiGOM : Quelque chose. .
QuiGQUE : Quitte , déchargé.
QuiDSi. : Piège, filet pour la péche«
QuiDEE , cuider, quidier : Ôroire ,
soupçonner, estimer, penser, aroir
doute, présumer, n'avoir pas une
croyance certaine; cogitare; Barba-
zan le dérive de quMam, On disoit
quis, quide, quit, Jv présume ; qui-
dois , je présumois ; quidaî, je pré-
sumai ; quidi'ssiez, vous auriez cru.
Bien quuUU tote ma vie
Joie el caosoo oblier,
Mais la Comtesse de Brie
Qui comaas je nos réer ,
M *a commandé à chanter :
Si est bien drois que je die ,
Quant li plaît à comander. •
Poésies du Roi de Ntwant,
If e quidiés mie que les ronces et les espinit
resparnoiscent , lynil nient , ains li desrom-
pent ses dras qn*à painespeust-en nouer desus
cl plus entier. Aucassin et Nicolete,
QuiKMEZ : Chef -lieu, principal
manoir, ferme , maison.
QuiEif : Chien.
QniENNEs AVOINES : Redevance en
avoine due au seigneur pour la nour-
riture de ses chiens.
QuiEE : Je cherche, je demande;
quœro.
Sor les Romains voldrai parler,
Jà de ce ne me quier celer ;
Sor les plus hauz commencerai.
Et des antres verte dirai.
Bible Guiot, vers 55S.
Qnar eerre où vilonie cort
Kc doit tatre noncié à cort ,
QUI
419
Ne jor qme vire en mon rimer ,
If e fuier de rilon Je ouTrer ,
Ife le Tempris, ne n^enmreadrai.
Ni Tilain mot n*i répondrai
£n dit, n*eo «m que je £ice.
*Le £4tfr^Anstot&,
Ami, ee dlat Gérard, ne faîctet nul doobtt,
jamaia de roos ne quiers partir jnaqntt à tm
que en lien aenr tous anray sala.
Roman dt Gérard de Nevert,
QuiEE : Vourroit ',posiet. Nuis ne
m*€n quier quesseir : Personne ne
m*en pourroit priver.
QuiEEEE , qaierres : Angle , coin ^
chevron, carié.
Si Tos di qnVn cette fonteine
(Ce croiront foie gent à palne«
Rt le tenront plaaors à Cibles,)
Luit une charboodes merreilldblet
Sor totes merreillentes pierres ,
Trestoz réonx et à trois quierret,
* Roman de laJtose, V€rt 2097 A.
QuiEET : n cherche.
S*il ont aroir à grant plenté
Jà por ce miez ne lor en lert z .
Fox est qni grant avoir i quisrt.
Ne qne nnna antres ait pitié
D*nn antre qant le Toit cliargié.
BiBk Gaiot, vers laiS.
QuiBETi : Cherté.
QuiES : Qui les.
Quiet : Paix, repos; quietus,
QuiETEMENT : Tranquillement ;
quietê.
QuiETiF : H^alheurenz, infortuné,
malade ; captivus,
QuiEUçoif : Crû. Fin de son qUieU'
çon : Vin de son crû , de ses vignes ,
de ses plantations.
QuiEUTE : Matelas, lit déplumes;
culcita, Quieute-pointe : Couverture,
courte-pointe ; culcita puncta,
QuiEVETAiHE : Chdf, capitaine;
de caput.
Qui EX, quiez : Qui? lequel? qui
est-ce? quels?
Qui fu Henris de Fonsîgney ,
Qui linreat cil de Flarigni?
4ap QUI
Qat reforeot U Coate d*£u ,
Quiex BajroAff ot il a Blaugeu ?
/fiàie GiuoC, vers 406.
Qui fa Plerret de Cortenai ,
Et qo! r«fu Gais de Monjû?
Qui- 9t£u Henris de Yersoo ,
Quiez Barons r*ot41 à Borbon?
Même Bible Guiot, vers 4So«
QuisxGoirQUB : De quelque, de
toute manière ; quiconque , quel-
conque.
- Tout arant te roell amonaater, quiexcort'
ques bien tu conunttCiM , que tn par oroison
angoiasoaae at angreMe raqaieta Dieu , qu'il
le parface.
Prùhg. de la Trad.dela Rhffe de S. Be/toÙ,
Qui-FÉBT : Jeu de ]a main chaude,
où il faut que la personne cachée de-
vine celle qui l'a frappée sur la main.
Qui fuit : Expression latine em-
ployée dans les chartes françoises ,
qui signifie, qui fut : on ne Tem-
ployoit qu*en parlant d'un mort.
QuiGKET , qugnei : Coin , angle ;
coin à fendre du bois.
QuiGiTETTE : Petite cognée , petite
hache.
QuiGNiB , eulgnée : Cognée, outil
de fer acéré dont se servent les ou-
vriers qui travaillent le bois , tels que
les cbarpenlicrs , les charrons , les
bûcherons, &c.
n fist noer la quignie de fer qui ettoit el
font del flun Jourdain.
BruneUo Latini en son Trésor, liç, 1.
QuioNiouETTiL : Corde , cordon ,
aiguillette.
Quignon : Coin , angle.
. Quignon : La partie de la tête ap-
pelée tempe.
Quignon : Lopin , gros morceau
de pain , de viande , 911 autre chose.
Qu'il : Celui qui, celle qui.
QuiLHAT : planté tout droit comme
une quille.
QuiLLER , quiUetier : Jouer aux
quilles, les dresser. .
QUI
QutLi<STia f se) : Se tf lyr debout
comme une quille , s'arrêter.
OpiLtETES^quiUotes : Srinad*oaier
que Ton plante.
Quxir : Qui, lequel.
QuiSAvn : Sot , camus ; pria , at-
trapé, gueux.
Qui NE : Dispute.
Quiiro : Coin , morceau de fer qui
sert 4 Cc^pper les monnoies.
QuiNi : Quirin, nom dltomme;
Quirinus,
QuiNiouETK : Espèce de corde.
QuiNKENELLE, quinquencfie-f quîn-
quernelle : Xettre de répit accordée
par le Prince , ]>our Tespace de cinq
années, à un débiteur, afin de loi
donner le temps de payer ses dettes;
lorsqu'il n*y sa^^isoit pas , on Tex*
posoit en pubM| assis à col nu sur
une pierre. •>
QuiNQUB : Jea de billard , de mail.
Qu INQUILLES : «Rêveries , coq-à-
ràne , inepties, impertinences, selon
Oudin.
QuiNS : Cinq, nombre cinq, cin-
quième.
Après *se leva Vi.quîns et Tint devant r£iiH
perere , et ot à non Catons de Rome ; cil fa
de bel aage et estoit eutreoMllex-dc caneif
mais li noir paasoit le blani^
Âoman des sept Sages de Rome.
QuiNTAGE , quintaige : Disposition
du cinquième dt»s biens. QuùucLge de
fief : La part des puînés.
QuiNTAiNE : Jaquemart, pieu, bot;
lieu el jour où Ton tire au blanc;
pal, poteau auquel on tire au blanc,
soit à Tare ou autres armes : c'est
aussi une asseinblét? pour sVuercers
cinq sortes de jeux. Jouste à la quên-
taine : Course à la bague. Voyez la
citation du mot Quartaine.
Si faltement Bortraod sa vie maintenoît»
QuimUsine fuit drecler, et jouxter i faitoit ,
£t donoit un biau pris celui qui micx jocatoit.
^V« <£t du GuescSn.
QUI
Après conranade quintaine ^Irr,
▲met et cevn fait fort traire
Et fait crier bohordéif .
La réftsies coonéf t ,
Car monlt rîcet dont ptomettoit
Celui qui mieux t'eutremettoit ;
Et cil plut Tolentiers te paine
Que bien leet qu*il talve at peine ,
D*nne part li unt bohordoîMty
li autre la pierre )eUoleat »
Li unt corent , li autre taiUeat
De bien faire tôt te tniTallIent.
Êamam de Dohpatos,
QuiNTARiEUx : Joueur de qUitterne
ou guitare.
QniHTB , quintes (V Angers : 9kin-
lieue , dépendance d'une jurididdon
dont retendue cloit de cinq rniHes ,
ou de cinq villages.
QuiNTEE : Donner la cinquième
partie d'une chose. Qtiînter son bien,
en disposer de la cinquième partie.
QuiiTTERE : Terre dont on ten-
doit le cinquième des fruits an pro-
priétaire.
QniirrrBE : Administrateur des
biens d'un hôpital , d'une église.
QuiKTOTEE , quintoier : Disposer
du cinquième , payer le cinqnième.
QuiNTOYKE , quintoier : Faire l'ac-
cord de quinte en musique , chanter
en quinte.
QuiNz : Cinq, cinquième.
£t faix ett vetpre et matin lî quinz jor.
Bible hûcor,, Biblioth. de FArsenaL
QuiHzEHiEE : Officier qni com-
mande quatorze hommes.
Qui que : Vous qui^ qni que tous
soyez 9 à qui il , à quiconque.
Qui que d*oir ettet en graoS,
Oies un mlraclet moût grant.
Gautier de Couisi, Uv, i , commencement
du ckap^ a3.
QniQU£LiEiK.E : Le cri dn coq ,
pour désigner quelque personnage
impertinent.
Qui Qu*Kif PoiT : Quoi qu'il en
coàte 9 malgré que l'on en ait, qnoir
QUI 4At
qu'il nous plaise. C*est ainsi que l'on
écrivoit le nom d'une rue de Paris ,
dans laquelle étoit siinée l'église pa-
roissiale de S. Josse , et si célèbre ,
en 1720, par Tagiot qui s'y fiitsoit
de< billets de banque ; elle s'écrit à
présent Quinquenpoix,
QuiQunaoïr : Gadouard.
Quia : Cuir, la p«a« \ coriitm.
Les brachelet loot et petit ,
Du>c*as etpauUet tous rostlt,
£t let keuetéi loua deteuuvefa ,
Et le qttir ti aa oa acrt ,
Kt let vainet qui avoc-c erent.
Parmi la pel tootei li perent.
Le Chevaiier au BmrtMei, vers 659.
Quiaix.'Iiabit militaire faiten cuir.
Qui KENT, du verbe querre : Us
cherchent , ils cherchèrent.
Onqnet n*i quiremt antre père ;
Jamait u*ea tera qui en père
La durtë en tout leur lignage.
Roman de ia Bote , pmrhnt des pierres
Jetées par Deucalion.
m
QuiEiE : Qui concerne le cuir.
QuiRiELLZ , pour kyrielle : Lita-
nies , façon de parler pour désigner
tous les saints; il se dit aussi d'une
longue suite de propos , ou de quel-
que chose que oe soit.
QoimiEif : Qni est de cuir, de peau,
dans les statuts des fripiers, Mss. de
Sorbonne.
QvTs , quisé T Enqni» , requis , re-
cherché, cherché ; quœsitus; dn verbe
querre.
Quis : Cuit , brAle ; de coquere*
Celé li emple ai hmrétf
Ke toute cat plaine d^onr en eiur :
Onquet n*i quiat loaee aenor
Que celé dont on muet le pot ,
Mait tt plaine eom onqnee pot, "
U m#rternel boulant le puite,
Pnii race tut qu^il ne le quise.
Si com Robint tur le fer fist;
Mait U morterex pat ne fritt
KJ boulia fu an fu d*eateule.
Et li Tâlaioa bét la gevle,
3
4is Q U I
6i gîta ent tôt àê Tolée,
L* pliu dolelrente goalée
Dont il onquet se repéust.
Le FiUun de Farbu, 'vers 88.
Qiris : Je cherche ; quœro.
QuissE : La caisse ; coxa.
Devant Ini mete on qwùsse ou eile ,
Ou bnef , on porc devant loi taille ,
5elonc ce qull auront ritaHley
Soit de poiaaoa on fott de diars.
Il *ait Jà cner de servir etcliars.
Boman de la Rose,
QnissE : Je cherchasse , imparfait
da subjonctif du verbe qiterre.
Amonr me dJtt lors que je cuisse
• Un compaignon à qui je disae
Mon conseil tout entièrement.
Rowum de ia Rom,
QuissEKT : Cherchèrent.
Li varaMor ditt à %\ ami qn*il prendroit
Ikme Tolentiert s^il li queroient , et U li quis"
sent famé joene et bdto M enroîtiée , cil Tes-
ponsa à grant feate.
Roman da tept Sages de Morne,
QuiST : H chercha , il demanda , il
trouva; quψvit
Or tott ailleurs vont pourchacîez.
Certes elle ne fut pas saige ,
Qui quist k tel musart passaige.
Roman de la Rose,
QuiSTOUK : Mendiant , quêteur.
QuisTRK : Chercher , demander ,
8*informer.
QuisTREHT : Ils cherchèrent , de-
mandèrent ; quœsierurU; et cuirent ;
coxerunt.
liCndemain si compaignon vlndrent ,
£t lor parlement à li tiudrent ,
Oà lor sojgnaos alëe estoit.
dil lor respoot qu*il ne savoit.
Tant la quistrem, et tant alerent
Su^au fosses morte la trouvèrent ,
ont li demaudent Tocnibon ,
Wrcoi morut , fiar tel raison.
^Fabl, dune Femme pour cent Sommes,
, QuiT : Je crois, j*estime , je penae ;
il signifie aussi, il croit, à la troi-
fième personne.
QU O
Aucasin, fait-ele, je ne ffluir m!e que vos
m^amés Unt con vos dites; mais Je vous aim
plus que vos ne faciès mie.
Aueassin et Nioohte,
QuiT : Cuit; cactus.
QniTEMEifT : Entièrement , fran-
chement, libreiyent, paisiblement,
sans chari|fe, sans retour, sans inté-
rêt , gratuitement , sans rien demaa-
der en échange; promptement.
Done-le donc tôt fuitement,
£t le fei debonerement.
* Roman de la Rose , n>ers 2371.
QuiTiER : Donner quittance ,
eiemptQT, céder, se désister.
QuiTons , kitus, quitus : Arrêté
définitif d*un compte , qui acquitte
entièrement le comptable ou le dé-
biteur.
QuiTTEENs : Guitare , instrument
de musique; cythara,
QuivERT : Méchant, cruel, bar-
bare , mauvais. Voyez Cuivees.
QuoAiLLE , quoez : Queue; couda.
QuoEE : Cœur ; cor.
Pées ert à moi , et jeo irr^ en le malreties
de mon quoer.
Deutéronome , ckap. ig,'vers. 19.
Pax erit mihi, et ambulabo in pravitate
cordis meL
QuoETE : Tranquillité , repos ;
quies.
QuoEZ : Qui a une queue; c^wi-
datus.
Quoi, quoie : Tranquille; quietus,
" Entoiir la Toussaius pins prochaine
S^esmùt Tost dont la terre est plaine ,
Leur route, à Saint Lois, s*esseve.
Les uns par terre , autres par eve ,
Mes les Dames quoies remaingnent.
Guillaume Gûiart , page i43.
Se vous me voliez enquerre
Porquoi demoroit en La terre
Si volentiers et tenoit quoi.
Bien vos dirai reson porquoi.
Lai d'jéristpte.
QuoiFE, cotf : Bonnet, calotte;
•uiirant Barbazan, ce mot signifie, un
*»r"^ '
>.V
Q U O Q U O 4%3
voile, ou peau qui enveloppe les par- QnoQUBiNA.iOB : Concubinage^
ties du cochon ; dt sepes. Parla quoife Quoque , quoquet : Bateau , har-
Di'eu, étoit le jurement familier d*un que , coche , vaisseau. .
Comte de Soissons. Voyez Coir. Quoquebsrt : Sot, nigaud, im-
Ttane va airant coachier, pertinent.
£t monlt pria à DaoC Fouchier , QooQUKLU, ^no^â ; Avide de gloire
Por Dieu ^e fl ne U bleuit; ^^ de réputation , qui veut se donner
Adonc coTiBt qne 11 ostast , j i»* . ' » r
La ^uoifk aa cLl por faire Voevre , ^« * importance , présomptueux , af-
De M c]ieim«e U detcuevre. fecté dans ses actions.
Fabliau <U Boivin de Provins, QuoQiTBLUIO : Homme très-graSy
Qnoiirs , quens : Comte; eomes, et qui paroit avoir trois mentons.
A . ^ g, _^ ., • ÔooQUERiCKssK .' Dédicace • fête
AoMi grant caup fiert ont Tilaiiu , j jt » i-
C'unt Quoins fait ou uns CasteUins. du patron d une église.
Roman du second Renard , 'vers ^'j&Z, QuOQDETRBlU, quoqueteur : Ca-
QuoiHTisE : Discernement, sa- q^^^^^ur grand parleur, bavard,
gesse , prudence. ^^^^"^ ^^^^ ' "^"^ a' T'
\ du jargon des coqs et des poules ;
Savoir dci Sain» est de quointise : qnar tes j« •. .^„» «^«.,- .-«^..^#^« ^» >,^.»..^#
: . «. . !.. %. ^ j . d ou sont venus coqueter et coquet»
jBTs serunt par moy muItipUea , et anus de vie ^ / . ' . ,
seront à toy eooytez. QuoQuiLLON : Certaine quantité
Bible, Proverbes, chap, g, vers. lo. de lin , une poignée.
Scientia sanctorum prudentia ipermeenim QuOQUUS : Terme de mépris, vilain.
multipiieabuniur dies fui, et addentur tibi QuoREiL : Verrou , barre de fer
anm vuœ. qu*on met derrière une porte pour
Quoique : A qui , à quiconque. la bien fermer ; d'où quoreiller, fer-
Quois ( estre au ) : Etre libre de mer une porte d*un verrou ou d'une
faire ce qu*on veut, n'avoir point de barre.
maitre. En Picardie on dit esire au QuoaoN : Coin ,' encoignure , an-
quois, pour être à l'abri de la pluie gle, recoin.
ou du vent. QuoT : Taille que chacun paie se-
QuoisiER : Tranquillber, reposer, ion les terres qu'il a , pour solder les
appaiser, cesser; quiescere, gardes-champétres.
QuoiTousE MENT : Secrètement, en Qu'ot : Qui eut, laquelle eut;
cachette. qu'il , ou qu'elle eut.
QuoiTRON. Voyez Questron. Quote : Sorte de vêtement corn-
QuoLiEEz : Ce que l'on veut , ce mun aux hommes et aux femmes.
que l'on juge à propos , un conte , Li Dos a feC doner Untost
une histoire , un bon mot , plaisan- ^ Tmbert , quou et seorequot ,
terie proverbe, pointe; quadUhet; ^^^^^l^i'^l
ISarbazan pense qu il devroit être in- « Roman d^Estrubert,
déclinable. Quoue : Queue; cauda.
Quoquart : Glorieux de peu de ^^^^ ^^j^^, ,„„, ^„^,^ ^j^ ^^
chose, semblable aux entans qui, lasoue,
mettant des plumes de coqs à leurs Cbascons fait grant proesce^s'H faiibien ce
têtes , se croient magnifiquement pa- ., „ qn'îlTooe;
rés • narleur bavard - d'où «ont vi»- ^** * *'' '* ^"^ P"***' ** ^* ^^"* " ^*^ •
rcs , parieur, oavara , a ou sont ve- j^^ y^^^ ^^ comporte le venin en sa quoue^
nus coquet et coquette. * Testament de Jehan de Meung, v. lofi;.
4
4s4 R A A
Quoini : Qui a an« qaeue. «.^'^
Qvovsss , eau : Pierre à aiguiser.
QuouTE , quoU et masure : Biens
délkif ^ par espèce , comme an jar-
din , une maison.
QtcroY, quoye : Paisible, tranquille,
«n repos ; quietms.
G«r t*!! tdveooît qu'il fetitt d««p{té, conr-
routsé, fasclié, ou mury, s^il trepifnoyt , i"i\
flenrott, f*!! cryoU, loi apporUnC à boyre,
on I« remettoit en natore , et soubdain de-
moarolt quoy et joyeulx.
RaheUûs, liv, i , cAop. 7.
R A B
QcoTEMEiTT : Secrètement, sans
faire de bruit ni \ie mouvement;
quietè.
QuoYEE ; Faire une cbose en
secret ; de quiescerc,
QuoYETii : TranquîHité, repos;
de quies^ quietis,
QuoTOH : Qui reste toujours coi,
tranquille , en repos , qui n*ose rien
entreprendre , lâche , &c.
QcQnEEMESSE. F, QUOQUEAMKSSE.
R
Ra, rad, lisez r^a, t'ad : Il y a
encore , à , pourtant ; iterum est, ite-
rum habei,
E pur ço que tu as degeté le cnmandement
nottre Seignur , il r*ad tei degeté que tn ne
aeies Rei. Premier livre des Rois , eh. 1 5.
Raaxsiee : Remettre à Taise, se
retrouver commodément , sans em-
barras , rétablir, soulager.
Kàaison : Bon droit , juste cause.
RAÂJiBaB-a , raaindrcy raamber,
raamir : Rançonner, racheter, payer
la rançon. Raambrer une terre, faire
le retrait d*une terre; raambrer un
passant, le rançonner, le vexer.
RAUfia : Alléguer, en justice, une
raison pour s'excuser de ne s'être
pas rendu à un jour assigné. Voyez
Raambrer.
Raancle : Chancre , mal qui cor-
rode , qui enlève petit à petit.
Raavcle : Ràlement.
Ra AKCLÉ : Corrodé , enlevé , raclé.
•
Ha ! BobJa, fait-Il , puans quaistre,
Par toi tai-joo si atomes ,
Que mant jors te soit ajornés :
Car je te çréi com dolans ,
Si n*ai la langue arso dedens
Trestoute et li cuir raanclé.
Le Vilain de Farbu, 'vers lia.
Raàngler : Râler, avoir le râle.
Avant les font larer et poindre ,
De contiax et d'oingnement oindre ,
Por roigir et por raancler;
Léanz les font tant sejomer
Que 11 raancles s*en départ.
Bible Guiot, 'vers aoo6.
Raançon , raenchon : Rançon , ra-
chat, retrait d*une terre; rédemption
Sire , comment ?
Tous estes de grant hardement,
Et plains de grant Chevalerie,
Kt prendons n^escondira mie,
S* rouvez à vo raenchon ,
Que il ne vous doinst un bel don ,
Ensi vous porrer. aquiter.
Ilitcs de Tabarie , Ordene de
ChevtJerie , 'vers 53.
Raaque : Mare, amas d'eau bour-
beuse.
Rabace : Sorte d'instrument po«r
la pèche.
Rabacmr : Vêtement qui couvroit
les jambes et les cuisses, sorte de
haut-de-chausses.
Rabacheir , rabâcher, rabachir:
Rabaisser; redire, répéter la même
chose.
Rabaitre : Rabattre, tenir compte.
Rabale : Sorte d'outil.
Rabakiste : Qui porte rabat.
Rabas : Rabais , diminution.
Rabassé : Gaude , plante qui sert
à teindre en jaune.
R A B
Rabastbe, rabùier: Frapper, faire
du broît , da tapage , faire le lutin ,
Tesprit follet , le revenant.
Rabat : Sorte de jeu.
Rabat : Esprit follet , hitin.
Rabit : RÀîs, retraite d'un mur.
Râbatbmbiit : Rabais, déduction.
Rabatbb, rabbater : Lutiner, faire
un bruit extraordinaire.
O ««prit donc , bon feroît , ce mt Miiilite ,
Avccqoct toy rabbater toute naict !
Marot, Epigramme il.
J*al rmhhaté umvtnf% fois k llrayt
De Tottre grâce , ea dbant , lat je tiijg
Celloj qui tant tous a voulu complaire
Tant de lougs jours.
Recueil de Eùndeattx.
Rabat -JOUB : Le jour tombant,
sur le soir.
Rabattbx : Biffer, révoquer,
abolir.
Rare : Le gras de la jambe, le
mollet.
. RABE,ra^6e:Navet,espècederave.
Rabet : Instrument de musique à
4:ordes.
Rabete : Gaude , plante pour tein-
dre en jaune.
Rabrte : Navet , sorte de rave.
Rabieab : Champ semé de rmbes
ou navets.
Rabilleb : Rétablir, remettre danâ
le premier état.
Rabin E : Espèce de bois qu*on ne
taille pas ordinairement , qu'on ii*a
pas coutume d'émonder.
Rabobelineb : Raccommoder, rar
vaoder, mettre des pièces.
Rabogbi : Rabougri , petit , de
mauvaise mine.
Raboldebie : C'est peut-^tre la
place où Ton jouoit à la raboie.
Rabot : Fourgon.
Rabote : Boule, espèce de jeu de
ballon.
Rabotik : Unir, polir, rabotei^é
R A C 4!iS
Rabouobi : Arbre nain et nul fait,
et comme rentré en soi-même.
Raboulibbes : Nid de lapin , en*
droit où la lapine met bas.
Rabbiver : Se retirer trèft-vlte,
s'enfuir de toutes ses forces.
Rabbouiébs (jouer aux) : Ce&t
lorsqu'on ne joue point d'argent , et
que celui qui perd en est quitte pour
quelques injures, qu'on lui dit en
badinant.
Rabctles : Homme qui retarde une
affaire.
RABUQVXEa : Faire beaucoup de
bmit , frapper avec force.
Rag : Certain droit de la terre de
Péquigny*'
Racacbeb : Ramener, ftnvcyer.
Racaille : Canaille, qui, selon
Borei, vient de race, et celui-ei, de
radix.
Racam AE : ËCoIfo brodée.
RAGAtBMBMT, Tochapt, rochet, ra-
chetéit : Rachat , rançon ; droit dA
au seigneur à chaque mutation de
propriétaire d'un fief; d'où rachater,
payer ce droit.
Racatbb : Racheter, payer la ran-
çon 4'tin prisonnier.
Ensevelir les iBorts et aidler les cartrlers,
ReTttstir les jmw, les descaus rechanchier,
itocottr let psisoniera.
Mitoir d» Chrétien , parlant des,
(Bupres de miséricorde.
Raceb , raquer : Cracher. Voyez
la citation du mot Quis»
Rach : Souche , racine d'arbre.
Racbacieb, rtuchassier : Séparer
l'or ou l'argent de l'alliage qui se
trouve dans les monnoies.
Raghais : Maigre, sec, décharné.
Rachapleb : Recommencer le
combat.
Raghabbokt : Retourneront.
Rachat, rachapt : Libération de
la snsriMide pertoiindle, qui as fait
4^^ , RA6
baignearii qui frottent , essnîent et
nettoient te gèms qui sortent du bain.
Ràbkmiyeuh : Qui rançonne, pil-
lard , Tolenr.
RAElTTioif. Ployez RAKitCHoir.
RàFAissKR : Abaisser, hnxnilier.
Ràfàitikr , rqfetter : Réparer ,
rajuster, raccommoder; faire le ma-
qftiignon, le métier de prostituée. Borel
dit que rttfetier signifie un maquereau.
Jà tant dit honte ne m'éiut ,
Qae de pes ne m'amonestast ,
Kt qne lort ne me rafaitast.
Si r^aTioBS pes et concorde.
* Roman êê Sm Rote, 9mn i495o.-
Sire Hains taroh bon nieitler;
Qoar il tayoît bien rafeti&r
Les côtelée et lec aantlaBS.
WMiau de tire Hmint ef ^ dame jimieute,
RAPPABnE : Moquerie , raillerie ^
dérision.
RâFfÀRnEii : Railler, se moquer,
tOBrner en déntioa.
Ràffer : Rafler, enleyer tout, pren-
dre, emporter avec violenee ; rapere.
Raffine : Rufine , nom de femme ;
Rufina.
Raffle : Sorte de jeu de hasard;
et gale, croûte d'une plaie.
Raffoler : Estropier de nouveau.
Fojez Affoler.
Raffolir : Tomber en enfance ,
devenir imbéciHe.
Raf^uter : Raccommoder» battre.
Rafiert : Il convient.
Si rafiert bien qu^el soh à table
De contenance convenable.
* Roman de la Rose, ntfers x383i.
Rafour : Four à chaux..
Ragagir : Rengager, s'engager de
nouveau. '
Raoaidir : Ragaillardir, redevenir
gai , reprendre sa gaité ordinaire.
Ragas , rageuse : Inondation cau-
sée par de fortes pluies , ou par la
fonte subite des neigea.
RAI
Ragasie : Prostituée, femme pu-
blique et débauchée.
Ragenlie : Terre dont pu a £ût
les couvrailles.
Raaer, pour rayer: Couler ; rigare.
Rager : Se dit d*un enfanC qmi re-
loue dan» le ventre de sa mère. , =:-
Rager : Etre de mauvaise humeur,
se fâcher, s'emporter par ht eolère.
Ragier : Celui qui arrache les son-
ches d'arbres abattus.
Ragier , estre ^nrné falastre :
Avoir une passion extume pour les
plaisirs, les divertissemeas, jouer.
Mes jà d'enfant ne tos fies ,
Car Tos seriez conchiez :
Il ne sont pas bon messagîer,
Toz jors Tneleot enfanz ragier,
Gcngler, on awnstrer «e qn il portent
* Roman de la éèeêe, *9en 7691.
Ragin, rasiriy resin, Yoisin : Raisin.
Raglorb : Prév6t.
Ragove :. Injure , reproche of-
fensant.
Ragouiste : Faiseur de ragoût,
cuisinier.
Raoouster : Ragoûter, remeUre
en goût , faire des ragoûts.
Raguincher (se) : Se remettre
j)roprement, se rliabiiler comme il
faut. Raguincher quelqu'un, c'est se
jeter sur lui pour le battre.
Raguot : Cochon de lait.
Ragurnon : Le gratin , ce qui reste
attaché au fond d'un poêlon où l'on
a fait de la bouillie.
Rahhaner : Herser de nouveau
une terre ensemencée.
Rahhaito : Ramassis de diverses
choses.
Rai , lisez r'ai : J'ai encore , j'ai de
nouveau ; iteràm habeo,
Rax , rais y rays : Rayon ; radias,
Raiant : Rayonnant, brillant; de
radians.
Mes totevoiz la' Naît se pense ,
Quant el se mire en sa despensie.
RAI
Eo lo* eelîer, oa en m catc ,
Qae trop seroit hideuse et hâve ,
Et face «roittrup ténânreiue,
S*el B*aToit U clarté joieiue
De« eor« da ciel rcâamboiaot
Parmi Tair oscar si raimns ,
Qoj tomoient en lor espères.
Roman de Im Rose ,_ vers 17385.
Raichct, raiches , reUchetemeM.
Voyc» Racatkmewt.
Raichetee : Racheter ; redimere.
Raidembkt : Avec force , vigueur.
Le commnn ira tout devant
Bien raidement, et maintenant
Siméon saivra d*assés près.
Trmgédie de la Femgeanee de i. C.
R'aie : Que je recouTre.
Raie : Rtyon ; ratUus,
RAiEXBEE:Racheter,retircr, payer
sa rançon.
Raieh : Barreau de fer ou de bois.
Raiens : Racheté.
Se faisse pris à (par) païens.
Pois eusse été raiens.
GuiUaume Le fViniers, Poét.Jrmnc,
avamt i3oo, tom. ^tpag, la?^.
Raiee : Couler, fluer; rigare.
Se \j doulK Filz Dieu ne prenoit
Char d^omme , et il ne la prenoil
Pour homme à sun Père apayer ,
Pour ce se laissa^il player.
Et non précieux sanc rayer,
Car force d'aniours le roenoit.
* CodicUe de Jehan de Meumg, vert 56S.
Rater : Reluire, briller; radiare.
Si rettiment ausi reloisent
Et resplendissent com la raie
Qui au matin en esté mie,
* Miracle de Nostre Dame , <tun ChepoUer
qui amoit une Dame , ven 194.
Raionauble : Raisonnable, équi^
table , juste ; rationabilis,
R Aie ne : Reine ; regina.
Raigner : Plaider, défendre en
justice ; ratiocinai i,
Raice AN Di R : Agrandir, augmenter.
Raijon : Raison.
Raijonnee : Raisonner, babiller,
te disculper, se défendre ^ s*«xcuscr«
R A K 4^9
Raillaed : Railleur, moqueur.
Raille : Raillerie, dérision.
• Raillée : Badiner, folâtrer ayee
une HUe.
Raillom : Espèce de flèche.
Raillokkade : Coup de flèche.
Raxm , raime, roin : Branche d*ar^
bre « fagot , ramée | ramus.
Raimas , raimar : Petit gâteau ,
ainsi nommé parce qu'il est fait de ce
qui reste de pâte dans le pélrio^ après
que le pain est (isir.
KkMmBKZ^ruaimbre, roembre, rain*
dre y ramhre , reembre , reemhrer,
reemre p reiembre , reimbre, rembre:
Dépouiller, exiger ou payer rançon ,
rendre , ratheter.
Lors commanda le Roy ^e en lêi nelst en
la baije de caotièra , et lors il commencèrent
à cri^r et à brère : Siçi^ poiu* Diau* r^imhrez»
sons de quant que non* aroiis»ms qne voua
IM pons métiez là oà en jnet Us murtriers et
les larrons. Joinville , Histoire de S. Louis»
Raimbee : Faire la grosse d*un
contrat ou d'un bail.
Raiw E : Ramée, fagot de branches
d'arbres.
Rain : Bord d'un bois, extn'mitc.
Rain : Rameau , petite branche.
BiauLc nditfy arbi^ qu'on coupoit
et qu'on alloit planter, le premior
jour du mois de mai , devantila porte
de cerraiues personnes ; m/*«i- de ver-
deur^ rameaux orpés de leur feuil-
lage ; mettre en possession par rain^,
c'est y mettre en présentant un ra-
meau ou un bâton qu'on plaçoit dans
la main : e'étoit assez ordinairement
ainsi que Ton confirmoit les dona-^
tiens , et qu« l'on consommait les
marchés.
Ralnche : Bâton; d« ramm,
Rain OR E, pour nunbre : .tùtéhe-
1er ; redimere.
Raine : Grenouille ; rana.
Raikb : Règne, empire, royaume,
état, domination; rêgmun.
• 1
43i> RAI
Je U vottdni marier bien.
Hé Mî Prince dedens cest raine g
JXe de ci Jasqa*en Loheraine ^
Qnr, tant toit prendom et senez ,
Hé fust en Li bien attenex.
*tfe Fair Pale/rojr, 'vers 3i4.
Rainette : Petite grenouille; d'où
Tient , dît Borel , pomme renette ^
parce que cette espèce de pomme est
marquée comme le ventre des gre-
nouilles.
Vikunvth^ramceau, raincely rainsy
rainseauy rainsely rmnsiau : Rameau
fort petit , roseau , petite branche 9
brin d*herbe ; de ramus,
En beani rainseaus rert et gens
De groiuelieis fichent et boutent
Les Tiolettes, et arrontent.
Pour mienbc véoir et oudonre r.
Poésies de Proissari , fol. 439 , coL x.
Llqnelft Eoys Loeys fa ainsi comme li rains
qni eat nonvelement trencliés d*an trèa-bon
arbre , qui conmence à prendre racine et à
flonrir on temps de sa jounesce. «
' jtrmattes de S, Louis , par Guillaume
deNtmgu,
RAXHSy RMnz : La ville de Reims;
Rémi.
Ils arcent Rains et asisent Paris,
£t Saint Ificliaises de Bains i fa occîs.
Boman des Loherens ,Jol. i.
Rainskl : Branche, rameau; ra-
mus. \<ryez Rainnkl.
La Dame «*n uu rainscl de mente t
Fist nn chapcl de maintes fiors ,
An fere li fcouviut d'amors ,* ^^ ■
Si chante eu cueillant ses fleurettes.
Laj^ ttJristote.
Rainsee : Battre, donner des coups
de bâton à quelqu'un.
Raioie : Ravoir, reprendre, reti-
rer, recouvrer.
Raies : Raturer, effacer; radere,
radiare*
Raire : Braire, crier comme un
cerf en rut ; bramare,
Raiee, A?/v; Raser, tondre le poil-
Raieoce : Tondeur, barbier.
RAI
Rais: Capitaine; nom «l'office et
de dignité en Syrie.
Rais : Rayon , bAton d'une roue.
Rais 9 ntiz : Rayon de Imniere;
radius. Rais^de la lune, sa clarté;
rais des iex p la vue ; à la rais, l'un
parmi l'autre , l'un portant l'autre.
Quant nos appresseie la nulece de la dwp-
neil corruption , en tant com nos poona , nos
accompagnona par les rait de nostre discré-
tion à céaz enspireîK ki sont joint k la lomiere
del Trai orient.
Les Morales de S. Grégoire sur M,
/bl.l^ik.F''.
Si com U Toirres tresparenx «
Où li rais s*en passent par ens ,
Que par dedenz , ne par deriero
I<i*a rien espès qui les refiere.
Ne puet les figures monstrer.
Quant riens n*i pueent encontrer
là rais des iex qui les retieigne.
Par quoi la forme as iex rcmeignei
Mes pion , ne quelque chose espeaaé
Qui les rais trespercier ne lesse.
* Boman àe la Rose, vers 1730X.
Rais , raie : Tondu , rasé. Rais est
employé , dans la citation suivante ,
pour exprimer un saignement de nei
considérable : . .
Tel rais li saut del nez, que son yisaîge baigne.
Si li aura inesticr mire qui plaie ^ane.
Roman tt Alexandre,
Ratse : Expédition militaire, in-
cursion sur une terre ennemie.
RaisEua : Rasoir.
Raiskux : Radieux , brillant.
Raisiau : Réseau, filet , rets de
chasse et de pechc.
Raisiné R : Boire .du vin.
Raisnaable , raisnahle : Raison-
nable , équitable , juste.
RAiSNABLEMERT.'Raisonnablement.
r.hascuns meint cha T.'^lmaille.et le mnltoa
qu'il Tolt tuer , e sur ccste pierre rociez , et
pois raisnublement en mangerez et encuntrc
Deu ne pécherez.
Premier L'wre des Rois , cA. 14 , vers, 34.
Utadducatadme nnusquisque bovem suum
et arietem , et occidite super istiid, et 'vesei-
mini , et non pcccabitis Vo/ni/to comedentes.
R AL
RAiurim : Plaider, défendre en jus-
tice ; radocinan.
Raisôv : Compte ; ratiociniam.
Livre des raisons : Livre de compte.
Raisonhable : Ce qui est dans un
juste milieu. Cochon raisonnable,
celui qui n*est ni trop gras , ni trop
maigre.
Raissk : Ondée , pluie abondante.
Raisun (mettre à) : Parler à quel-
qu'un.
Ciune Bllleh^e rmt devaiit le Rei, li ReU le
wùst à raisun , si li dist.
///* livre des Jtots, chap. ax.
Ràit : Récupère, revient, regagne.
Ràitkr, r^/er ; Accuser , appeler
en justice ; récupérer.
Raixon :*Raison ; ratio,
Raixonour : Raisonneur, difficul-
tueux , qui a toujours de mauvaises
raisons à dire.
Raiz , rez : Niveau de terrein , ter-
rain uni , de plaîn pied.
Raizb : Conduit d*eau , canal ,
^out , fossé.
Rajouveitie, rajovenir : Rajeunir,
rendre jeune. ,
Quant de mon bon tent me remembre ,
Et de U joliete vie, '
Dont met cuert a si grant envie ,
Tôt me rajovenist li cors
Quant g^i pens et quant gel* recori.
* Boman de la Rose , 'vers x3389.
Raliance : Association.
Ralijee : Ralliement.
R*ALLEE, r'aler: Retourner, s'ep
aller. R'aler ariere : Manquer à un
engagement.
Raloier , ralier : Rapproc|ier ,
réunir, rappeler.
De Dieu seroie detenciez,
S*à sa Mère ne m'en r'aloie ,
Qui tôt le mont à lui raloie.
Seinte Léocade, *vers 2t4a.
R'alousr: Remettre quelque chose
en ta plaça , par exemple , un cou-
RAM 43t
teau dans sa gaine, une épée dans le
fourreau.
Ram , pour rapt : Le droit de con«
noitre de ce crime.
Ramaagk , ramage : Sauvage, qui
n*est point apprivoisé ; d*où fille
ramage, qui fuit le monde et cherche
la retraite.
Ramachk : Ramage, gaaouillemenk
des oiseaux.
Ramage : Droit qu^on payoit au
seigneur pour pouvoir prendra, ou
ramasser les branches d*arbres dans
ses bois.
Ramage : Parenté, le parent même
en ligne collatérale.
Ramages (cers) : Qui a son bois.
Ramageur : Garde -forestier, ou
celui qui recevoit le droit appelé
ramage,
Ramambranche. ^.Ramembrance.
Ramander :Reconstruire,réparer.
Ramantevoir , ramantoir : Faire
ressouvenir, rappeler à la mémoire.
Clere esmeraade , clere gemme ,
Sa pucele es , elle est ta Dame.
Por Dien , à li me ramentoi ,
Molt grant fiance eu ai en toi.
Seinte Léocade, vers 2207.
Ramasse : Correction ; de ramale,
verge. Donner la ramasse : Donner
le fouet, corrijjper ; expression encore
en usage en plusieurs lieux de la
France. Ramasse étoit aussi le nom
d'un jeu que nous avions apporté des
Alpes , où il est encore en usage pen-
dant rhiver , et principalement en
temps de neige.
Ramassés : 'Ramée, fagot.
Ramassieres : Sorcières, quis*ima-
ginoient aller au ^abbat sur un ra-
mon, ou balai.
Ramberge : Espèce de barque à
rames.
Rambre : Faire la grosse d*un acte,
d'un contrat ou d*un bail , le copier
en gros sur la minute.
43ft RAM
RiMi : Qnt a beaucoup de bran-
ches. Cers rames : Jeune cerf, à qui
le bois commence à pousser.
Rkut : Demeuré , resté.
Ramiéb : Gort, pêcherie.
Ràmék : Façon de prendre le poi^
ton à la ramée.
Raxéb : Berceau , haie , formés de
branches entrelad^; menue branche.
Râmkix : Fossé à péclier le poisson.
Ravel , ramelet : Petit rameau ,
bonquet.
Râmembeance : Rcs^ouTcnir, sou-
venir, mémoire ; il s'est dit aussi pour
ressemblance ; rememoraiio,
Li plus gentius kl soit en France
Et ki lîgnie ayoit pluf franco >
Demoofttra bien par grant francise.
Qu'il fu sonffrans de grant souffrance ;
Ettrr en doit sainte rtunenbrance ,
Tout par tout contée et reprise.
*Congié de Jehan Bodel tC Arras , 'vers 5o5.
Ramehbeee y ramenhrcry remem-
brer: Rappeler à sa mémoire, se res-
souvenir. Voyez Ràmentkyoie.
Biaz fiex , diikt ele , entent à moi ,
Ramenbre toi , ramenbre toi
De ce& mamclrh que tu toî» ,
Que tu alaitas juaîutr fois;
Rtunt-fibre loi que tu i^sis
De cr.st ventre , quant tu nasqui» ;
Ramenbrr. toi de la dolor
Que je Miuffri pour toi maint jor;
Bameubre toi, tieus, de cest cor»
Dont li Oiert'S te mist fors,
Qui te cria ijuaiit tu uVstoies ;
Ramenbre tVn, et ti mVn croies,
Met jus le» armes que tu tieus,
Qui d*aliene& terres \ieus,
£t aliènes gnis amaiuea.
Pour destruire le» tues domaines.
Roman du Brut.
KAMKifDEUE, ramcndéor : Ouvrier
qui raccommod<* et répare les choses
qui en ont bfsoin.
Ramf.ndluke, riimendure : Rac-
commodement , Taclion de réparer
ce qui est en mauvais état.
Ramentkue : Celui qui rappelle à
R A lii
la mémoire , qui fait ressonTèmr, qui
donne un avis.
■
Rambvteyoie , ramentoivre, ra^
nysmtovoir : Faire ressonTehir, rap-
peler à la mémoire, repasser dans toii
esprit, rechercher un fait, un dit)
rementare, Ramenioit : Se rappdlei
se ressouvient. '*
Por remembrer et por retrere
Les biens c*on pnet de famé irere^
£t la douçor et la fraurliîse.
Est iceste csuvre en escrit mtke :
Quar l'en doit bien ramentevoir
Les biens c*on i puet parce voir.
Le Vedr Pidefrcy, vers i.
Et quant j*ai yù qu*il ne me nie
Ke son sonlat ne son serriie ,
Une chose lui ai requise , f
Qui bien (ait à nunentewOr.
Roman de ia Rom.
Ram EH TU S, ramenteus : Rap]
la mémoire ; rameniaiiar.
Et cîl qui vis en escapera, sera tous les jen
de sa Tic iionourea et rainenteus en bien aprif
sa mort. FiUe-HardouÔL
Raxkurk : Le châssis d'une henei
ainsi nommé , sans doute , de ce quïl
t^t comj)osé de petits bâtons croiaél'
les uns sur les autrrs.
PtAMF.rx : Rempli de broussaiOeft
et de mauvaises herbes.
Ramiee : Trrre inculte et pleine .
de broussailles.
Ramiee : Pèlerin. On appeloit ainsi
les ]>élerin9 , à cause des rameaux
de palme qu'ils rapportoient de Jéru-
salem ; on noinnioit aussi Rourniert
et Romieu.r, ceux qui venoienl de 11
ville de Rome. ]\n Espagne on dit
rornrro, jïour pèlerin, et romeria^
pour pélerinaj;*».
Ra.millf, rarnù : Petite branche
d'arbre ; de rantus,
Ramisse : Cl(\lure faite de petites
branches d'arbres; de rarni:s,
R A M o I s 1 N : Mo n n oie f ra ppée à Rome.
RAM0Is;.^ : Branche d'à rbre;r<7//itfJ.
RAM
ItàMOir : Balai ; de ramus; ainsi
Domné parce qu'il est composé de
petites branches.
Rimohade (donner la) : Donner le
Ipoei avec dei brins de balai.
Raxonchelee : Relerer nn bâti-
ftMtit qai éloit trop bas ; mettre , ra-
isatser en tas.
Ramoit SB , ramormer : Balayer ; de
là est venu ramoneur,
RiMONURKS 9 ramonnures : Ba-
layures , immondices , ordures.
Ramouitbr : Ramener.
Raupaille : Sorte de peau dont
on gamissoit les habits.
Rampas , rampos : Pâques fleuries ,
dimanche des Rameaux.
Ramper : Monter, grimper ; et au
iré , vaincre , surmonter.
monte plus tott qoe riens , an mien
•▼1»,
loft qui ne s*en gnete, eut rampes et graTλ.
^Testament de Jehan de Meung, 'vers x386.
Barat qui moU fu inalvaib liom.
Et lerret envicus (>t fcl,
Bampa tant de banc en autel ,
Qu'il est renuz au kartleiUon ,
Où il TÎt pendre le bacon.
Le DU de Barat et de Haimet, vers 218.
Ranpoone : Mauvaise querelle sus-
^e sans raison, chicane.
Rampoue, rampogncy rampofme ,
^posne : Raillerie, dérision, mo-
îrie; représentation, correction.
Lî TÎlains fu monlt correciez ,
Quant il oit si faite ramposne ,
Se li dist, n'est-ce autre chose ,
C« aont adevinal dVnfaot.
Li Lais de l'Oiselet.
Tnaîiia, Sire, qu*avez-vos dît?
Tenez^TOs lai hom en dcspit?
OU, dîst-il, si ai reson,
Alez ensus de ma rarson ,
n mVat avis ce soit ramposne :
Non est, Sire, ainz seroit aumosne,
S*anuit mes me prestiez Tostel ,
Que je n'en pu-s trovcr nul tel.
L$ Bouckier d^ Abeille, vers 'j'j.
R A Iff 43S
Ramponbr , mmpodner, rampo^
nier^ r^mponner, ritmposner ^ rant"
prôner .* Railler, se moquer, blAmer,
insulter, disputer, gronder, repré-
senter, corriger.
Dune sa 'Mirent cils fais t^rophetea nltre It
altel e Helyes les cumenchad à rampodster, ai
Inr diat ; criez plna hait , criez , kar vostr«
Den par aveuture parole à qui que sett.
///• Livre des Rois, ch. 18 , vers, a6 et aj.
Transiliebantque altare fuod ficerant ;
eumque esset Jam meridies , il/udeâat iÛù
Elias t dicens : clamate voce majoré ; Ùem$
€Mim est, ei/orsiuut hqnitur.
Si horone Tont tout derant loi,
Il ne lor fait fora que anui.
Et ramposner, piiicliier et poindre*
* Le Cheyalier au Barizel, vers t^g,
Rampohkur , rampomere , ram-
ponnier ; au féminin ramponeuse :
Railleur , mauvais plaisant , médi-
tant , querelleur.
Bien sembla malr créature ,
Kt desptteuse et orguiUense,
Kt mesdisant et ramponeuse,
* Roman de la Rose , vers i6o*
Rampos. Vojrez Rampas.
Ramposh e : Querelle , dispute 9 mé-
disance, f^o/^s Rampons.
Ramposnous. Voyez Ramponbue.
Rampronart : Moquant, raillant 1
médisant , injuriant.
Ramprone : Raillerie , moquerie ,
dérision.
Ore a grans paines et amiia ,
Ore a maus jours et malea nuis ,
Ore est porres, ore est mendis,
Ore a ramprosnes et lais dis.
• Le Chtvalier au Barizel, vers S'jZ.
Ramprorer. Forez Ramponer.
Ramsel : Rameau, branche d'ar-
bre ; ratnus,
Ramus , rama : Épais , branchu ,
qui a des branches , des rameaux
fournis de feuilles.
Ombres li fiât U plna biaz arbres ,
Dont les branches lea s*estendoita^
Qui sagement duites eatoient ;
S 6
434 R A N
FoQlea i aroît à plenté ,
' £d toat le pliu 1o,dc jor dVsté
li'i péaMiet choisir le raj
Dou sonloil , tant par ert nunus,
lÀ Lais Je t Oiselet, vers 60.
Or Tos rediront de Charoaîge
Qui aor un cerf r€unu tauyaige ,
S*est atomes molt coiatement.
Bien m*orrex jâ dire comment.
Bataille de Karesme et de Chômage ,
vers 309.
Ràmter : Jeune et petit bois qui
repousse, taillis; ra/nu^; en bas. lat.
rumerium.
Ra.n, aran : Bélier, mâle de la bre-
bis ; c*est de là qu'on a formé les mots
de marran et marro, pour dénommer
un mouton.
Rang , rant : Boiteux.
Ice ne roia-ge paa querant ,
Or Toîse au Oëable , le rant ;
Ge le Toldroie aroir pendu ,
Qui si m*a mon poivre eipanda.
*Jtoman de la Rose , vers 8o57.
Rakche , ranchier : Certain bâton
d*une charrette , appelé levier.
Ranchéable : Qui peut retomber
et récidiver aisément. *
Ranchkoie : Retomber, récidiver.
Rancheute : Rechute, action de
commettre plusieurs fois la même
faute.
Ranchier, rangier, subst. masc. :
Le fer d'une faux.
Ranchus : Renchéri , augmenté de
prix ; au figuré , homme qui se fait
Taloir, qui fait le précieux.
Raucidure : Moisissure.
Rancien : Monnoie frappée à
Reims.
Rancqur : Rancune , haine cachée
et invétérée qu'on garde dans le cœur.
Mais qui est cetuj-là qui décrit la nutcœur
Contre la rache Inon « de Junon dépitée ,
Et d^un ver& théâtral agace sa TÎgueur?
C*cst Vigneau , ce me semble.
Beauchamps, cité par Lacombe.
RAZfcoLUfSR : Élever, hausser un
R AN
terrein. RancoUner les préemx : Re-
hausser les prés, y rapporter de la
terre.
Rançon , rançon : Dard qnt avoit
à chacun des côtés de son fer, une
courbure en forme d'hameçon.
Rançon ne me NT : Exaction, impôt
énorme , vexation.
Rançonner : Maltraiter quel-
qu'un , le battre.
Rancoulli : Eunuque.
Rancuer , rancueur: Haine cachée
et invétérée qu'on garde dans le
cœur, désir de vengeance , rancune.
Fraude, soupçon et méfiance*
EnWe , rancuer, médisance ,
Blasphèmes et rage ont cours ;
Charité , la marque luisante
De chriensté trionphante ,
Esteinte se cache eu nos jonra.
Mimes de Baif, cités par Lacombe,
Rangureuses paroles : Propos
ou discours qui sentent la' haine et
la colère.
Randablet^ , randabUtté, rcnda^
bleté : ^obligation de rendre ou de
remettre un château ou une forte-
resse , à la volonté du seigneur su-
zerain.
Rande : Rente , revenu annuel.
Banderes : Caution, répondant.
R AN don, randonée y randonnée:
Force , courage , course , vitesse , im-
pétuosité , promptitude , rapidité ,
violence, secousse rapide. De ran-
don, avec force et violence , impé-
tueusement.
Li Tergiers fu et lez et Ions ,
Et à compas tout en roons.
Et enmi ot une fontaiue ,
Dont Tiaue estoit et clere et saine.
Et surdoit de si grant randon,
Com s Vie boulibi de randon,
S^iert ele plus froide que marbres.
Li Lais de VOiselet, vers 53.
L^escu fait hurter as paroir
En un randon plus de cent foiz ,
Tant que la lauce est peçoiée.
L9 Segretain, Moine, vers 793.
R A P R A P 435
Randonk es : Circuit, galop ; mau^ RAPAREiLLiER:Rasseinbler,réiiiiir.
Tais traitement , action de frapper. Rapareillier , raparelier^ rupar-
Randonner : Tomber avec impé- Uer^ raparlUer, rapparisser : Répa-
tuosité sur quelque chose; et gaJo- rer, rétablir, raccommoder,
per, selon Borel. Randonner est en- Rapa^Ûe : Parler durement à
core en usage en Picardie , et il signi- quelqu'un , le maltraiter de paroles,
fie , battre quelqu'un , le maltraiter. Reparoir : Reparottre.
Ran e , ranetey ranote : Grenouille ; Rapater, rapaier^ rapesier : Apai*
nma. ser, adoucir, contenter, sat^aire;
Rahgier , rarn/ter, rangà'er, rhan^ pacare.
gUer, rkantier : Kenne y animal qua- S*or Toliés faire penîuncfa« ,
drupède des pays septentrionaux ; Si tn*ariés acquêt mpaiiet,
on l'emploie comme le cheval , à tirer S'.°'"^^' ^■'**** ' bj«n paiiet,
j^- . */ ^ j Qui peneant m* Toléafaire;
des traineaux et des voitures. Mal debait qui en a kc f.iri.
Rangorir , ratigourir : Tomber en • /> Chevalier au Baritel, vers 36s.
langueur, laniruir. .. « . .
R4I.0U» : Difficulté de respirer, R^"*^" = »«,. au je». .
respiration gênée. Rapeau, /-«/«eoa, r«/,,o« .• Appeau
Ra«c«,lloh : Agrafe , ardillon de P°"' *'"•" '*» "ifr'" ,.,
j^ I ^ Rapelauble : Révocable.
n.^L. -D x. 1» .. KAP1LLV.1R ^ rapeier. rapeileîr : Ré-
Rah NES : Branchacres que Ion met , j j "^
.„^ 1 j • j- 1 clamer, redemander,
sur les carreaux de jardins nouvel- r% /» • \ rn • j
1^^ . •* * V I Rapenale (toise) ; Toise dont on
lement semés , pour empêcher les , ^ ^ , ^
^ . . ,, Il ' .^ / j , se sert pour mesurer les terres.
poules d y aller gratter et en décou- ^ a j • • »-
„. , ^ ^ Rapesier : Adoucir, apaiser. Por»
▼rir la semence. ^ ' r ./ •
i> n !• • Rapater.
Rannir : Polir, umr, vernisser. « • .
Rannoncier : Annoncer une se- ^^^" '' Poignée , manche , partie
conde fois, publier de nouveau. ^'^" ^^'*'' morceau.
RANPaovER : Réprouver, rejeter. Raphileux ; Raboteux, mal uni,
Ransoure : Ressort, étendue de mal poh; de /p-e(fif, couture; d où, selon
domaine ou de juridiction. ^^rel , les mots languedociens raffie,
Ransters : Revers, mauvais côté ^idé, et ra/îté, un soufflet,
d'une chose. • Rapière (espée) : Sorte d'épée fort
Ranvialz : Ravages, courses d'en- longue,
nemis en représailles. Rapikrer : Aimer à se battre, se
Ranviaux (faire) : Faire insulte. battre à Tépée.
/ Raon : Bled-méteil. Rapiereur : Querelleur, coupe*
Raougnure : Rognure , l'action jarret , spadassin,
de rogner ou de couper. Rapiest. f^ojez Rapière.
Raoulle : Rôle , mémoire. Rapine : Certain droit seigneurial.
Rapaier : Kappaiscr, radoucir, Rapissoniter : Remettre du pois-
«atisfaire. son dans un étang , l'en garnir suffi-
Rapailles : Bruyères, broussailles, samment.
Rapaler un entredit : Lever un Raplegement : Cautionnement,
interdit. Raplegier : Cautionner, répondra
IlAPAaiiLLEMEifT .' Réparatios. pour quelqu'un.
a
438 R A U
comme de magistrats rerétus d'une
grande autorité.
Rats : Raison ; ratio*
Rate : Ration y prix , estimation ,
Taleur, contingent; ratum. Au pro-
rata, à proportion.
Rat^ : Rongé par les souris et
les rats.
RATBLEa : Traîner ou ramasser
comme avec un râteau.
Ratepenade, rar^eiz/io^/e : Chau-
Te-souris de mer, poisson ; chauve-
souris, oiseau.
Ratée : Effacer, raturer, faire
disparoitre.
Ratiee : Cachot, cul de basse-
fosse*
Ratiee , pour ratière : Souricière.
Ratindee : Rattraper quelqu'un
qui fuit.
Ratis , ratin : Herbe , verdure ,
fougère. ^
Ratoies , ratouere : Trou ou nid
de rat ou de souris ; ces mots se sont
dits aussi pour cautère.
Ratoenee (se) : Se disposer, se
préparer de nouveau.
Ratoueuee, atourner oirre : Re-
venir sur ses pas , retourner ; et bat-
tre , frapper. Recevoir une bonne ra-
tournée y c'est être bien battu , rece-
voir de grands coups et en quantité.
Ratourk EE : Réparer, raccommo-
der, refaire.
Ratte ( à ) : a proportion , au
prorata.
Rature : Raclure.
Rau : Enroué.
Raube : Robe.
Raucité : Ruc^sse , âpreté.
Rau DE : District , territoire , juri-
diction.
Rauoee : Rire, badiner, railler.
Raudeeie : Radinage , raillerie.
Raul , rai : Réel ^ perche au bout
RAT
de laquelle on met un planchot pour
remuer quelque chose.
Ravllement : Réellement.
Raueez , lisez i^ aurez : Recouvre-
rez , posséderez , aurez de nouveau.
Sire, dit Gérard, UÎMes daeil et peiues de
TOUS réconforter; car moTennant la grâce ,
je feray tant qne toe enfant raurez treitoni:
faictea que j^aye armarct, lesjnieimea sont
rompues et fraloctes (britées).
Roman de Gérard de Neçert.
Raus : Enroué , enrhumé ; raucus.
Mais or est antres lî consaus ,
Nns ne veut vers inol retomer ,
Ne je ne puis mais haut crier ,
Car douze mois en Tan suis raus.
* Congié de Boude Fastoul {TAras, ifers 38 1 .
Rause , rausier : Roseau , glaïeul ;
lie de vie, tartre qui s'attache au
tonneau.
Ravage : Ravine, inondation, tor-
rent , ce que les eaux entraînent avec
elles.
Ravager : Faire payer une amende.
Ra vaille : Petits poissons.
Rav AILLEE : Mépriser, abaisser,
ravaler.
Raval , ravale : Rabais , dimi-
nution.
Ravaler : L*après-diuée , Theure
de relevée.
Ravaler : Descendre au-delà,
passer le but ; et comme substantif,
il est pris pour , obstacle , empé-
chement.
S*il menjue de la viande
Dont S. Bernars est si engrande.
Que nous i hastous tuit dealer:
Dicx nous i maint sans ravaler ,
Encor Tapele cliamp plentieu.
La Voie de Paradis , vers 11x9.
Ravalion : Dans Teau.
Ravaloir : Descendre.
Ravan : Pignon d*une porte.
Ravahcemonter : Accroître , aug-
menter.
Ravarat ou ravaral : Sorte de
bAtoa, en Auvergne.
RAY
Rater : Courir, marcber, aller.
Raverparla ville : Courir par la Tille.
Rateeloh : Faucille , serpette. .
Ray EH SE a , raversir : ReuTerser.
Ratestir , raviesùr : Revêtir, met-
tre en possession.
Ratestir l'un l*autre : Faire une
donation mutuelle.
Ratestissemeiit : Don mutuel.
Ratiaux (faire) : Insulter.
Rayioorer, rauigoter, ravigourer:
Rendre la vigueur, rétablir les for-
ces, rajeunir.
Ravi HE : Vitesse , impétuosité ,
rapidité.
RaViubt : Petit ravin.
Ravivée : Faire revivre, rétablir.
Ravoier : Ramener, remettre dans
là voie , rentrer en soi-même.
Dame-D(,ex diit en Tescriptare,
D*im pechéor à greigoor jot«
Qui te reconnoist et ravoie ,
Que des justes soixante nnef :
Si en derons tuer un buef
De joie qa*il est revenus.
Chantons Te Deum laudamiu,
CortoU éCArras , ven 710.
Ravoille : Crapaud , grenouille.
Ravoir : Ravine , inondation ,
torrent , ce que les eaux entraînent
avec elles.
Ravoirkr : Reprendre, saisir, ra-
voir, s*emparer.
Ravote : Renvoi , retour; cbemin
pour retourner.
Ravoter: Remettre en bonne voie,
indiquer le bon chemin.
Ravotr : Renvoyer.
Raward : Trou appelé regard, et
destiné à Técoulement des eaux.
Raxurer : Assurer de nouveau.
Rat , rajrs , rajrz : Rayon , feu ;
radius.
Dames font le solas et joye ,
Des homes et tout leur plaisir.
Le miroir qui leurs yenlx eisive ,
Le rtyr qoi les met en désir.
Citation de
^t 439
Rati£ : Éclairé, couvert de rayons ;
radiatus.
Rater : Luire, rendre des rayons
de lumière, rayonner; radiare*
Rater : Arracher, raser, abattre;
il signifie aussi , couler ; rigare*
Voyez Raier.
Ratere : Écluse.
Rateres : Fentes longues et étroi-
tes qu'on fait au mur d'une tour,
pour y laisser passer un rayon de
lumière ; il se dit aussi de celles qu'on
fait à la muraille d'un jardin , pour
l'écoulement des eaux.
Rat ME : Rame de papier.
Ratnsel : Rameau , petite bran-
che ; de ramus. f
Tant se deconforte qu'il n*est nnl , m veo
Teust, qui de Iny ne print pitié : lort t'etcvio
et bat ses paulmet , et son espervier te com-
mence à debatre , qui estoit débonnaire tnr
ung rajrnsel, et Gérard d*autre part recom-
mença son dneil à faire le plus grant que ja-
mais fust Ten par homme.
Boman de Gérard de Nevers.
RatotA : Rayé de petites raies,
bigarré , peint de diTcrses couleurs.
Ratre : Soupirail de cave ;: ouver-
ture longue et étroite. F. Rateres*
Razat : Mesure de grains ; rasiercm.
Raze : Fossé, canal, conduit d'eau,
ruisseau , égout.
Razis : Sorte de gâteau ; en Lyonn.
radice , brioche.
Re : Cette syllabe , que l'on trouve
souvent devant quelques verbes , est
Viierùm des Latins, et signifie, de
rechef, une autre fois y encore une
fois ; il arrive cependant aussi quel-
quefois qu'elle n'ajoute rien à la si-
gnification du mot.
RÉ, rei, reis, reiz, rex, rez : Le
roi , le prince , le souverain ; rex.
Pur ço que 11 ReU Roboam e U suen se hn-
milierent devant nostre Seignur, alches (quel-
que peu) le apaierent de sun maltaleiK , ai
qœ Û net rolt del tut destruire.
. Litre de$ Bms p/6l. ioK% y^p €oL t. .
4
44o RÈA
RiiCAT : Rachat.
RiÊAGE : Raie, sillon.
R4ACcaATE : Dernière excommu-
nication.
RMagier , pour ravager : Lever
une amende.
RiÉALME , réanime , réaume :
Royaume.
Rii ALMEiTT : Royalement.
Realnent : Réellement 9 en effet.
RÉALTiE (estreen) : Avoir rapport,
être attaché à un fonds de terre ou
autres immeubles.
Réalx , réaulx , réaux , riaujc :
Royaux ; de rex, régis.
R#.AMAisiEB. : Rebâtir, édifier de
nouveau.
RéAMBEEa , réambre , réanter :
Rappeler, ressouvenir.
Rommainz à granz oz les assîttrent ,
Sourentf's fois sus leur coururent :
Mes ODC tant grever ne les surent ,
C*ttn seul d^eus &*en daingnast réambre.
Guillaume Guiart, fol. 1 40 , R^.
Réançov : Rançon.
RÉAITTER. Voyez RÉAMBRRR.
Reantry : Reprise de profession,
selon Lacombe.
Réaproprier : Retirer par retrait
féodal ou hgnager.
Rkattachement : Nouvelle asM-
gnation.
Reaugme , réaume ;' Royaume ,
principauté ; rcgnum.
Gentil Roys, je Tose bien dire.
Que ceux du réaume et de Tempire ,
Ce sunt Koys et Empéréours ,
Plus de hobours et de biens maours
Ont à Sainte Kglise donné ,
Qu'ouques u*ont fait Clerc couronné,
Abbé, Prela» et Apustelle.
Geofroi tle Paris, Mss. /i® 68ia , fol. 5o,
/f*>, col. 2.
£ après ço si cliay (Alexaudre) en maladie,
C s*apcrceut que il se nioroit : e aprla ses UO'
Lies Barous qui cstoient od lui norri dès en*
fance, et si lor départi son réaume dementiers
que il vivoit.
Premier Livré des Machabéts, ch. x , 'V. &
a É a
Etpost hœc decidit in lectum , et cognovit
quia moreretur : et 'vocavit pueras suas iwbi»
les qui secum erant nutriti à juventute ; el
i^isit mis regnan mum , càm adhac vi^eret.
Ri AULX : Monnoie de France. Fojr.
RÉALX.
Ré AULX : Royaux. Voyez Réalx.
RÉAUMEifT : Royalement , d'une
façon royale.
RÉAUMENT : Réellement, en effet,
ainsi donc , c*est pour cela que.
Reauté : Royauté., dignité de roi.
RÉAviGNBR : Provlgner, renouve-
ler une vigne , la cultiver.
Re AVOIR : Avoir une seconde fois»
REBAis.'Raillerie, mépris, dérision.
Rebalche : Rascule , cabestan ,
machine pour élever des fardeaux.
Rebaroer : Encourager, exciter.
Rebardikr , rebarder : Cbanter
un refrain de chanson.
Re BASSE : Trapu , petit , court.
Rebatr E , pour ra^a/Xre:Diminuer.
Rebaudie : Joie , réjouissance.
Rebaudir : Égayer, réjouir.
Rebauois, au féminin rebaudie:
Réjoui, joyeux.
Rebaudissement : Grande joie.
Rebbaieisier : Remettre en ban,
en défense.
Rebebe. Voyez Rebec.
Rebec , rebebe , reberbe , rebesbe,
subst. maso. : Sotie de violon. Od
conduisoit autrefois les nouveaux
époux à l'église, commi» on le fait en-
core dans quelques petites villes, au
son du rebec et du tambourin.
A tel menestrler tel rebec.
Tenant tuusjours le verre au bec.
Rabelais, cité par BoreL
Rebeillk : Criew^de trépassés.
Rebel , Rebiell^iWe du Langue-
doc , que Philippe-le-Bel fit entourer
de murailles.
R£B£LEiR , rébellir : Se révolter.
REB
Hbbeitdeteb : Fruitière, regrat*
tière.
Aebbvir : Rendre le salât.
RkbiIoe , robéor : Tolear , larron.
Rkberenciàl : Révérencieux , cif-
TÎl , courtois.
Rbbebs : Revers , envers d'une
étofTe.
Rebbtke : Révolte , rébellion.
Rebichbr : Coller de nouveau,
réparer, raccomnioder, renouveler.
REBirBB, rebiffer : Retrousser»
relever, rehausser, être élevé en limnt.
Son nei rebiffoii contre mont.
Perctval, cité par BareL
Rebiitéb : Deux fois, reprise; il
s*est dit aussi pour secousse.
If *onqaei tant cop n*i sot ferir ,
C*<mquet Mnc en péutt iishr :
Par trois rtbUtées me prist
Et à chascune fou m*assist ,
Sor mes rains deux de ses peçons.
* Fabliau de la Sainertsse, *vert 73.
Rebiitbb : Polir , retoucher un
ouvrage.
Rebineb les tebbes : Les IbImu-
rcr une seconde , et même une troi-
sième fois. Binée, deux fois.
Rebixeue : Qui se rétracte, qui
revient sur les choses qu*il a dites,
comme étant contraires à la vérité.
Rebis : Trop cuit, desséché au feu.
Reblamoib : Demander l'agrément
du seigneur, ou des lettres deparea-
tis, pour faire un acte de justice dans
ses .domaines.
Re Boi s : Op position , empêchement.
Rebol : Caché , secret.
Rebondie : Secousse , ébranle-
ment ; signifie aussi , figure rouge ,
animée , rubiconde ; rubicunda.
C*est chambre de virginité ,
Dedans a voit moult die biauté.
Et Saint Sjmoos quant il les volt ,
$*escbelete que il tenoit ,
Sone trois cos de rebondie.
Fabliau de la Court de Paradii, 'veh «13.
REB 441
Rebohdbe : Ensevelir.
Rebonner : Renouveler.
Rebont : Repas , festin d'un jour
de fête ou du lendemain.
Rebobse, gebourse : Gracieuse f
d'agréable humeur; et quelquefois
cependant ce mot signifie, revêche,
rebutante , ainsi qu'on le voit dans
la citation suivante :
Yiels est lor TÎe , orde et rebone,
Qni aéa à Dien coupent sa borse.
Seinte Leocade, vers 583.
Rebobsbe : Vider sa bourse.
. Rebobsee : Rebrousser, retourner
aur ses pas.
Ses nés rebonoit contre mont,
Qni con «atoit ; mais grandea aont
Les nariles qu*ele ot orertes.
Boman de Perceval , fol, 294.
Rebot : Secret , caché.
Rebodfeeb : Repousser, chasser
avec mépris.
Re BOULE : Bâton à l'usage des
bouviers , des pâtres ou conducteurs
de bêtes à cornes»
Rebouletaibb : Boucher, tripier,
selon Lacombe.
Rebouk , rebound : Contre-coup,
sursaut, bond.
Reboubdee : Ensevelir, enterrer.
Rebouquee : Émousser, affoiblir,
diminuer.
Reboue : Voleur, pillard de grand
chemin.
REBouECii : Fâcheux , revêche , à
qui rien ne plaît.
Reboueciee, reboursier: Retrous-
ser, relever.
Reboubeb uh deàp : Le nettoyer,
en ôter les ordures.
Reboues : Espèce de^ filet, instm-*
ment pour pêcher.
Reboutbxeh T , rebouture : Rac-t
commodage.
EiBovTBE : Rebuter, rejeter, chas-
SMW
44b R £ fi
ser, repousser, yaincre; réprimer,
remédier; remettre.
D*aatre part , Liziart le Comte de Forest
ettoh en «ou logis , dolant et tritte de ce qoe
aiati avoit esté rebouté et la plospart de tes
gens prins , et tout par la g^nt prouesse d'ong
êeol Chevalier que il desiroit moult a cong'
noistre. Roman de Gérard de Nevers,
Rebouti , participe de rebouter :
Jlejeté, refusé, rebuté, repoussé.
Reboiïts : Rebut, refus, rudesse,
revéche.
Reoraghieb yvabracher : Relever,
retrousser.
Rebbàghiee : Être disposé et prêt
à agir.
Rebras : Replis, rebords d'une
robe , d*uo habit.
Rebeasser : Retrousser, replier,
relever.
Rebrec : Restes , haillons.
Rebreche , rebresche : Dessein ,
plan ; conte , propos.
Rebregher, rebrescher: Critiquer,
censurer, réprimander, reprendre;
reprehendere .
Se tu aimes tes hoirs, apren leur bonnes téches,
Car se tu as deliz du monde les aléches ,
Et tu ne les chasties et repren et rebreches ,
Tu pers eulx et le tien , et si di que tu pèches.
* Testament de Jehan de Meung, 'vers 389.
Rebricbe, rebrique: Toute espèce
d'écrit distingué par arlicles ; pièces
d'écritures que les plaideurs produi-
soient l'un contre Tautre.
Rebricher : Réitérer , répéter ,
recoler.
Rebrocquier : Remettre des bro-
quettes,des chevilles où il en manque.
Rebroundaïre : Ëlagueur, émon-
deur d'arbres.
Rebruire : Mépriser, dédaigner,
rejeter avec mépris.
Par pon qu*il ne me font desrendre ,
Les obédiences re braient ,
De ceuls dient que tôt destmient ;
Certes sovent me font irié ;
Seigoor, quiez corpes i ai-glë?
BibU GiUotg veri io65.
REC
REBUCHI1& : Émousssé , en désor-
dre ; retusus.
Rebuffade , rebrouade : Soufflet,
coup sur la joue , tape ; mépris , re-
but ; ce mot pourroit venir de buffe,
qui autrefois signifioit soufflet , et de
rebouffer y repousser, chasser avec
mépris. Voyez Rufpe.
Rbbulet : Farine dont on a ^té
la fleur.
Rebuse R : Éloigner du but.
Regaioner, recngnier, recaner :
Ricaner , crier , dabauder , imiter le
cri de l'âne.
If us Chardonax ni puet entendre ,
.Ne chaute pas , ainçois recane ,
Si li tome chascun la cane.
Seinte Leocade, 'vers 888.
Regalcitrer : Regimber, ruer dei
pieds ; de recalcitrare.
Recaler (en) : En cachette, par
des voies détournées.
Regalvesce : Manque de cheveux
par devant ; état d'une personne
chauve par devant; recahàtio y re-
calvities.
Si adecertes blaunchez ou rouge coulour
avéra esté née en caivesce ou en reca/vesce ,
et le Chapelain avéra ceo veu , il le condemp-
nera de doutons lèpre que ne est el caivesce.
Bible, Lévitique, chap, i3 , 'vers, 42.
Sin autem in calvitio sive in recalvatione
albus 'vel rufits color fiierit exortus , et hoc
sacerdos viaerit, condemnabit eum haud du-
biè lepra, quœ orta est in ctdvitio,
Recamer : Broder.
Reganche : Rachat ou restitution.
Recaiirr : Ricaner, répondre avec
mépris, f^o/ez Recaigner.
• Recanete : Lieu secret et obscur.
Recaoir : Retomber.
Recapte : Ordre; à' où femme de
mal recapte, qui a une conduite dés-
ordonnée ; aller à mal recapte , se
déranger, mal administrer, mettrt
du désordre dans fef affaires.
BEC
RECAmcREA : Recharger, charger
me seconde fois.
Tn ses monlt bien cerUineiBCBt ,
Aa nolln Toît et vleag •oyent «
Carchies de blé et de farine,
Souvent me carche4*en leMblne ,
Point et peteille , et fiert toz dîa.
Trop ai d'alian, blau doux anû.
Et quant je rerieng en meaon ,
Si ai petite livroiton ;
Et leodemaio revoit au bos.
Si me recarche-Vtn le dos ,
Que por un pol ue cliié tont plat :
C*est la somme qui Tasne abat.
Faèitau de tAine et du Chien , *V€n ai.
Recaeotee : Ressembler, ayoit
es mêmes traits.
Recauper : Coaper, retrancher
le nouveau.
Recàteeonnee : Remettre des
chevrons,
REciAiiT : Domicilié , établi.
REciANT : Vassal qui étoit obligé
à la résidence , et qui ne pouToit
changer de domicile sans l'agrément
de son seigneur.
Recebre : ReceToir ; redpere,
Receit : Terrier, retraite de lapins
et d*autres animaux.
Receit : Droit de gite qn*on payoit
quelquefois en argent.
Rkceiter, receiver : Recevoir chez
soi , donner retraite à quelqu'un,
Recel^ment , receléemen^ Fur-
tivement , secrètement , en cachette.
Rkcellart : Regard d*égout,
puisard.
Recellateur : Celui qui ne donne
point avis de choses venues à sa con-
noissance , et qu'il étoit obligé de
déclarer.
Recellée , recelée : Cachette. A la
recelée : £n cachette , à couvert.
Lors t*en iras en recelée.
Soit par pluie , soit par gelée , *
Tôt droit à la maison t*amie ,
Qui fera espoir endormie.
* Homan de la Rose, ven %Swg,
R E C 443
Rbcelloite : Réception*
Recehnes : L'action de retenir une
chose qui n*est pas à soi.
RscKNSXR, recensser : Raconter,
parlef , discourir , rendre compte ,
narrer ; recensera
Recept : Droit que le seigneur
avoit d'aller manger chez ses vassaux,
et qu'on payoit quelquefois en argent
pour s'en dispenser.
Recept AELE : Arrière-faix.
Recepte : Repas de noces.
Rbcspter : Recevoir, donner re-
traite à quelqu'un.
Recepteus : Reçu , admis ; re-
eeptus.
Réception : Communion, l'action
de recevoir la sainte Eucharistie.
Recercel^ ; Recoquillé comme
un cercle , un cerceau.
Les iex ot Taira, la boiche gente»
Et le aes fet par gnuit entente ;
Cberex ot blona , recereeles.
^Aoman de la Bose, vers Si3.
Recbbcibr : Herser, et le temps
où l'on herse.
Rbcessiet (estre) : Etre chassé de
nouveau , et bien battu à son tour,
être rossé.
Recet : Lieu de défense et de re-
traite, chAteau-fort, forteresse, tour;
recejitus*
Voua aares aaqnea de mon ettre,
Bien connéuates mon ancestre ,
Et mo|p recet et ma meson ,
Et bien saves en qnel seson
Et en qoel point je me déduia.
Le Voir Palefroy, vers ^yy,
Recet. Voyez Recept.
■ Rbcetbr, recepter, receùer, re*
cetter: Receler, retirer, recevoir quel-
qu'un chez soi pour le cacher ; loger
un ami , le bien traiter,
Yooa i estes îcj assembles en ettnmge con-
trée , ne n*jr Avea cliatel ne recet pour receler
k g«at. rOh-JUurdoMm^/oL Sa.
- ^'. r^
444 R B C
RscBTSVE» recetier, receUeur : Re-
eéiear; receptar; aa fém« recettiere,
receleuse; receptrix»
Rbcbuillie, recudUette : Accaeil »
réception. •
Rbch : Rude , raboteux , aigre ; ce
mot est encore en usage en Picardie.
Rechàcier, rechaUr: Séparer Tor
ou Targent de Talliage des monnoies.
Rechàihge : Échs^ge, aiternation.
Rechaitee, rechailer , rechuter,
recheter : Receler, receveur, retirer,
cacher.
REcaimcE : Augmentatioii de
charge, surcroit.
Rechat, rouchet : Sarrot ou habit
de toile, à l'usage des gens de cam-
pagne.
Rechatee : Racheter.
E orei crions an ciel; c noitre Sires aTan
neret de nos e totes les gens saleront
qui il est qoi reekmia e délirera Israël.
Premier Liprw des MaehaBées, chmp, 4 »
*ven. lo et ti.
Mi vmme ekunemut m eeeùan ; et mùerehitur
mostriDominus , ..... «r teient omnes ge/Ues ,
qma est qui redimat et liberet Israël.
Rechaudon : Réveil, réveillon.
Rechiéable : Qui se répète, qui
se renouvelle.
C*est par naissance reehéahie f
Et par chéance reversable ,
Par quoi Diex les fist tant dorer ,
Qa*el ne puet la mort endurer.
* Roman de la Rose, *9ers 7i53.
Rechef : Changement, retran-
chement. '
• Reghéoie : Récidiver, retomber ,
faire une seconde chute; recidere.
Regherckment : Le droit de faire
la recherche et Fexamen des mesures
et poids.
Rechet : Tour, château, forte-
resse , lieu de retraite et de défense.
Reghiefmont : Richemont, petit
bourg ou village situé près de Thion-
Tille , fur la rivière d'Orne.
REC
RiCHiET , reckui : Retomba , réci-
diva; reddiu
Rechioh» : Dure, mde, de mau-
vaise humeur.
EiiTle n*est pas seule , ains est à eooipafnie
De meadb , de contrueve dont eUe eat mehai-
gnie;
Soi méismes destmit Torde tîIx rtehigmie ,
Tant se deult d*antrui bien qne jà ne sera lie.
^ Testament de Jehan de Metmg, 'vers 17^9.
RECHioifEE : Rendre un son rude
et désagréable.
Rbchionike : Gronder, reprendre
avec dureté et aigreur.
Rechine : Le ciment le plus forti
Reghih : Chagrin , mélancolique,
qui est dur et de mauvaise humeur,
qui fait mauvais accueil. Foulques
d* Anjou eut. le surnom de Rechin, î
cause de son visage fâché et de son
air mélancolique.
Reghiuer, rechignier, rechingner.
Faire la moue , la grimace , comme
un chien qu'on irrite et qui gronde.
L*ane est trop dore , l'antre a oniçoa ,
Dont nous sommM en grant friçon ,
Qoe sorent nons font rechingnier.
Bouche clorre , les iex dnlngner.
Dit des Vins dOuan , n^ers 81.'
Reghinot , rechirté, recie : Le re-
pas d'après-dtnée , le goûté.
Reghisther : Délivrer de prison
RsttioiR , recheoér : Retomber
ûnre une nouvelle chute.
Regeoissent : Retombent.
Reghoivee : Recevoir.
A eascnne lare qu*il ataint.
Son Bariael boute et reboate ,
Biais il n*en puet rechoivre goûte ,
Et s*en sueffre trop et endure.
* Le Chevalier au Barizel, ^vers 56o.
Régie. Voyez Reghinoy.
Regingee, rechincher: Laver ave
de Teau nette , rincer.
Regiit EE , rechiner : Goûter, fair
la collation , manger entre le dinc
et le souper.
^ r •
R£C
Rbcisxe : Couper, retrancher,
anuler.
Rbclaik , reclam : Plainte , réda-
lation, refnge, coiAolation, refrain,
roverbe ; de ciamare. Faire venir
reclaim : Faire Tenir à jubé.
Ha ! ha ! Sire , dist la pucelle , ores enten-
is du Cheralier quUl fit uog reclam moult
itcoLz pour une sienne amye ipie il nommoit
driant , par qui il disoit aroir Unt de maolz
»iiliert , lesqaela il portoit bien en grei.
Roman de Gérard de Nevert,
Reclaim : Cri de guerre.
Rbclains : Plaintes, réclamations
n justice.
Or me nonitrent loire et reclain.
Cil d« Miaolent et de Biauraîn ,
Qui tnlt sont porri ù fardel.
* Ctmgié de Jehan Bodel d'Aras, vers 406.
Réclamée : Rappeler.
ÂlcM« mlit pied à Testrier , êï monta tmr ton
bavai «t recLuna son oysel : Tesperrier qui
•toit duit, et bien congnoû&ant sonmaifttra,
ni Tint laillir sur le |>oing.
Moman de Gérard de Nepers*
Reclauee : Biner, labourer.
Rbclihation : Inclination , pcn-
:faant pour quelque chose.
Reclin ATOiRE : Lit, lieu de repos.
Rbclooee , recloire, reclore : Ren-
fermer, refermer.
Reclos , reclose : Fermé, refermé.
(Iule riens fors que Diex ne puet percier sa
haie ,
QuVIle pnist aroir paix jnsqn*à tant que U
plaie
Soit sanée et reciose par contriecion Traia ;
EUens ne li grieTe Uns. com quant Diex la délaie.
* Tesuun. de Jehan de Meung , vers 1569.
Reclus, TV/ic/u^ ; Moine , hermite;
reclusus.
Folie est , ne me die nus
Que Ten doie enmurer reclus;
Qui s*enmnre et met en destroit ,
Molt s*aime pou et pou se croit ,
Que de chartrose pas ne semblent ^
SoTtat M voient et assemblent.
Bikiê Guiot » vers i356.
R E G 445
Reclusaoe, reclusaige : Prison,
retraite ; couvent , monastère , her-
mitage , lieu où Ton se relire de soi-
même , réclusion.
Recluse : Ce qu'on paie pour un
enclos ou pour une écluse.
Recluse : Resserrée , renfermée.
Qni de famé T«et aroir grâce,
M ete la toz jon en espace ,
Jà com recluse ne la tiengne,
Ains voise à son Toloir et Tiengne.
* Roman de la Rose, vers 9915.
Recluses : Femmes pieuses qui se
retiroîent autrefois dans des cellules
particulières, pour y vivre en retraite.
Reclusie, réclusion : Habitation
d*un reclus , cellule , hermitage.
Reclutse : Ajouter, suppléer.
Reçoeve : Reçoive.
Geste chose n*est pas contreuTe,
Car Dieu mesmes ai la nous preure «
Et Saint Mathieu en s*Rvangile;
Si est raison c*on la reçoeve ,
£t qne nul caer ne s*en deceuve.
** Codicile de Jehan de Mpung, vers s Soi.
Recocnitoe: Celui qui étoitclmrgé
de reconnoitre , d'examiner un fait.
Recoi , reqoi: Repos, tranquillité,
cachette, coia. £n recoi, en secret;
à recoi, tranquillement, paisiblement.
La I>amoiaelle oï souvent ^
Du Bachelerle Tantement,
Que jà jor famé ne prendroit.
Se dix on doute n*tn avoit ;
Met ele dist en son reqoi,
Qu'ains un an le fera si qoi,
S'ele le tient entre ses bras ,
Qi^ele le fera clamer laz.
*Fabl. du Fallet aux douze Famés, vers 3i.
Recoi F : Je reçois.
Si ne su!-je mie mortiex.
Mes corrox en reeoif or tlex
Que se mortiex estre pënsse ,
Don duel que j*ai « la mort énaan.
* Roman de la Rose, vers 63o9.
Recoillie : Recueillir, ramasseri
récolter.
Si j*aossf recoUUt\Q aane noatre Slgnor, tnsi
BEC R EC
cnmildÉrorrtiKlcUeroii, n i'. jn rsToije Reconfoktek : Consoler, reilon-
Eo «ycr rois tp un Tfi.fl de to.rc. j^j. ijpj forces , rassurer.
Sermon, dr S. Bernard, fii. ,9. Recoi.CNoISS*»t : EnquèlC JDri-
Recoiruie : Vers, chanson; es- dique.
pèce de poL'slc où 00 répéloit certains Heconckoitrb : Heconnoltre.
vers, à-peu-près comme dans la iidi.oit qn«ii«(won^o,„oAàioii.«oû
ballade. »n uot cominr il lî ré|iri>utuit quf il.li iToit
Becoiudie : Chose recordée, qu'on '" " P»"' '"•"" (il ''"">i' »VP''* '™")-
, apprise par cœur, tels que vers, „ &.«-™ rf. fl.^«™,«V , .Uj.3c.
chansons &c. Rkcoiujufhue : Gagner quelque
Rrco.mer : Tranquilliser, mettre «^^°*« ^" "'""•" ^^ " q"el'on cède.
en FCDOS Recomseillieh ; RiSconcdier une
H.oo,iil\ei™i,.,cjcl.ellt. ts'l" . '"M"''-
liECoNsiLiER : Se confesser, et re-
BnM»m»('ri]u:aialiruladi, Recossolidbh: Réunir, rejoindre.
pMt 1m keoei ■ rteuloai , Rccort^ok , recontcre : Conteur,
Qaeb irneen'en Tuii irav». raconleur, historien.
' Boman de la Roue , vrri iGoii, Couirume tii« riiredn remnlAirj k cnt
RecoITEH : Receler, cacher: re- il ■'"C""'! U baUilhc de 1i Pileiirr , pre-
mier! detcrjenl Ici mcmlirri ilft Inllnln,
ftEçoivMt : Recevoir , accepter; „„, „ient ,,1j1u n gro» U bmi. ti coo U
RecOIZ : Fin, rusé , madré. ^* Broi..«-. de floiW« de lennuece.
' ' Morale de S. Grégoire iiir Job,/bl. 1 , F".
Orant Truberl U oi ce dire , _ d . j-
M0I1 doucHneui ■ l'nit booû ■ REcoaTEB : Raconter , dire une
Aude demande qui n% là. histoire, uu fait, exposer les motifs.
til qui f" ."fif • el recou , Dunle. por cr que noire chimpioa. >»[ d»
U «ipODd. à bail. Toiï ! „ij eombsire en contre le DeaWe . •• nreORW
OuTTei to.l l ma, je aoi 1. Du. ,^i j„„ j „„ ^; „ ^ g,^,,,^ ^^^ ^^ ^
'Roman dEitnibert, ven BiS. gardeir let reconiprri de la lainU hjiioire.
Recolï», recottler: Rapporter par ^^- '^ * <^So!"'/f » « 3-
«Bur, réciter de mémoire; recolere. E°d"chîef'™ diîef reeonfa^*'
Recolice , regolice : Réglisse. ij \onat qui» boDcmeni
Recollek : Se ressouvenir, rap- Du Fiioiofe jugeueDi.
peler à sa mémoire. U Jugement de rVOlt , vtrt ni.
Rbcohixdement ; Rfcomman- Recohtkbtib : Convertir, rempU
dation. «i", faire emploi.
RBCOKMinnE (avoirà) : Avoir ii RmcoMvEKTissEMEirr : Remplace'
cceur, s'intéresser. meut d'une chose parune autre, nou
Recomhindeb : Confier, mettre vel emploi.
eil dépàt. Reconvotbb : Reconduire, ac-
RECOMiunT : Le droit de protec- compagner.
tion qu'on payoit pour être protégé Et lioatei qui tôt Teevitstile ,
par un seigneur. Ouir^'e^^eu ôb'^l'aUdAl^u'*
Rbcom PBBSiTioH : Compensation, n-, „j, ^ „„„ g^, ^-j.^, ,^i^
didominagcment. *Cmgié de Jehan Bcdel^Arat, -van ii^
RE C
RicopER : Abréger, retrancher.
Ne TOI derez pas merTeilller,
Se flu parole un poi recop,
Ge Tos di bien arant le cop ,
Ne Tois TOJl mie en amor mètre.
* Roman de la Rote , "vers i34x4*
ftECOPEU&y au fém. recoperesse :
Regrattier, regrattière.
Regoebillié : Crochu , courbé.
ReeorbiUiées et croçnet ,
AToit les mains jcele ymaige.
* Roman de la Rose , ifers i88.
Recoed : Témoignage, attestation,
•ouvenir, mémoire ; recordatio.
Record : Enquête juridique par
témoins.
Record : Sorte de jugement dont
il n'y a point d'appel. Cour de record,
cour souveraine^ estre record, se rap-
peler, se ressouvenir.
Recor DATION , recordement : Mé-
moire, souvenir.
£ à toz jorz mes serra sis recordemenz en
benaiçons.
Premier lÀvre des Machabées , chap, 3.
Regorder : Rappeler , faire res^-
souvenir, rapporter; parler, ensei-
gner , conter ; recordari. J'em suis
recors : Je m'en souviens.
Et de sa Terité se recorda-W, ce est, d^ave-
rer ce qu'il avoit promis à la mesniée Israël.
Comment, sur le Soutier, fil, 199 ,
Ps. 97 , vers. 3.
Ceolz de nostre geot qai forent pris à Sain-
tes , recorderent que il oïreot uu grant descort
naistre entre le Roy d'Angleterre et le Conte
de la Blarche. JoinviUe , Hist, de S. Louis.
Recorr : Mémoratif.
Recorer. yoyez Recoler.
Recorps, recors : Mémoratif.
Recors. Voyez Recours.
Recors de justice : Détail et re-
connoissance des droits seigneuriaux
ou autres , par les gens de justice en
pleine assemblée de communauté.
RsGO&vftLÉ : Recourbé ; reçurvus.
REC 447.
Recouillibz : Recueillies ; recol-
lectœ,
Recoupavens : Accès de fièvre.
Recouper : Casser, annuler; dou*
hier les coups de cloches dans les cas
d'alarmes.
REcouppE:Morceau d'une planche.
Recourcer : Relever, retrousser.
Recourir , rescourir , recourre :
Délivrer, soulager, reprendre , reti-
rer, sauver d'un danger ; recuperarcm
N*ont que mangier, ne qne despendr«,
Congié lor doinst del castel rendre ,
U il les garnisse fu rescoue;
Se il le pert , la honte est sone.
Roman du Rou , fil, aa^.
Rbcourre : Aifoiblir le poids des
espèces monnoyées.
Recours : Couvert , vêtu.
Recours : Permission de foiblage
sur le poids de l'espèce.
Recous , recoujc, recouz : Échappé,
délivré, sauvé d'un danger; reçu--
peratus.
Qnaot je Texalte et prise en ferme foi ,
Soudain , recous des ennemis me Toi.
âfarot,
Recousse : Délivrance , reprise de
choses enlevées ; il s'est dit aussi pour,
rébellion , résistance ; récupération
Se toit li Chevalier armé
En fesuieut tout lor pooir,
n n*i porroient riens valoir;
Pais que Tame est du cors partie ,
La recousse est du tout faillie.
Rible de Jierze , *vers 3$.
Recouveteur, recouvetour : Cou«*
vreur.
Recouvré : Recommencé, refaîN
Recouvrer , recouvrir, recovrer .•
Recommencer, rétablir, refaire , réi*
térer; recouvrer, récupérer; reçu-
pérore.
Quant U Moines fn estonex,
Guillaume a son cop recoyret
Et le rehert el haterel ,
Si li espandi le cerTel.
*X# Segretain, Moine, 'vers 34S.
.44»
AEC
Et quant Ooyt teDtâ qB*il fu prU |Mtf le
hyaome , si haiiMa t'enée , qne il culda ettra
prif de te* memlt y et teri Éran on trop mer-
▼ellieuooap » il eost tantCMt rmcùmifré Tantre ,
•• il ae Teùt recongnca à la xoiu
GmiU.ÀÊ Nom, AtmmiêiJeS. Louù.
BjKCOTxasiiBirT : Retraite, refuge.
lia eatolt II recoverement des gens s • toloe
lor In le délit de lacob.
Premier ÏÀvre des Mmehahées, eh, 3, v. 45.
I^ erat habiutio gentêum^ et ablata est
mob^Uu à lacoè.
RxcoYREE, reconr, recorrer, re-
couvrer, recoverer : Recommencer,
réitérer; recuperare, Y. Rscouyeer.
Aléa m'en toi. Se tu tî fait
Trop teroit Arrai atêordia ,
De biauf contes et de biana dia
£ft-il certes si abanbit ,
Ke n*i reeo««/7wi/ jamais.
' *Cbngié de Jehan Bodei d'Aras , vers 1 85.
RtcoT : Secret. £n recojr : Secrè-
tement, en cachette.
REG«AiirTE,pour récréance : Cau-
tion , et restitution.
Rbcrand : Fatigué, las.
RscEARDis : Paresseux, lâche, sans
cœur ni courage.
REcaéiircB : Restitution , réta-
blissement, main -levée d*une chose
saisie ; adjudication provisoire des
fruits d*un héritage ou d*un bénéfice
pendant le procès ; recredentia. Le
récréderuiaire est celui qui a obtenu
cette provision.
Receiêaitce , recréandie : Récréa-
tion , divertissement , délassement.
" Receicandise , recréantise : Pa-
resse, timidité, poltronnerie; fati-
gue , lassitude.
Recelant , recrant , recréanz :
Joyeux ; fatigué, harassé, las, vaincu.
C'étoit un déshonneur pour un an-
cien chevalier, d'être appelé recréant,
Receeant : Celui qui , dans un
combat particulier, se rend et s*avoue
R£ C
▼aincu; un l&che, un homme tans
courage. Rendre recréant : Mater,
lasser 9 mettre hors de combftt^vaincre.
Je ani PhOistien (Goliath)» e Toa estes de
la gent San!, etlises un de m , et riengne ea-
cuntre mei en bataRIe sul à sd , a*a ne put
cnnquerre e rendre recréant, naa PhilisticBS
ms serrumes des ore serrant. "
Premier Livre des Rois, ckap. 17.
Qnar tos en perdrez à meschief ,
Si comme recrétuu , le chiaf.
Mommn de Pereend,fiA, 374.
Recebaitt : Se dit d'un cheval
rendu de fatigue.
Rece^artee, recréaniir: Ralentir
Tardeur du combat.
Receeoentiaiee : Celui qui a la
puissance d*un héritage ou d'un bé-
néfice par recréanc^ Voyez ce moL
Receéee : Renouveler, *iommer
de nouveaux échevins.
Receler : Rendre , restituer.
Receeitee : Croître de nouveau.
Receeu : Lâche , poltron , négli-
gent , paresseux ; lassé, fatigué.
Antrefoiz tos aî*ge créue ,
Daroe orde, garse recnfcie,
Di&t-il , a*ouc bien ne m'en cbaî ,
Vostre losf Dge m'a trai.
* Rotnan de la Rose, 'vers 15817.
Si vos di donqucs qne le» i.mps.
Quant lasses sunt et recréues
De trere par l'air de lor floiclies ,
SI destendent lor ars ensemble.
• Mémefioman , 'vers j8g6i.
Regeoirb : S'engager, se d<*gager,
succomber, s'avouer vaincu, deman-
der quartier ; saisir de nouveau, exé-
culor la main-levée obtenue par la
partie saisie, remettre en possession
d'un bien, donner de la créance, ren-
dre , accorder un second crédit, alon-
ger le terme d'un paiement.
Recroihk ; Lasser, rebuter, dé-
goûter, se relâcher, cesser; et dans la
AEC
citation inivante , il signifie , te gar-
der, prendre garde.
Ccste amor que je t*«l ci dite ,
Fait la cooune wil et drspîM,
Et d'amer par amor recroi,'
£t aoiei Mges et me croi.
*£oiÊum dt la Rote^ *V0n 5497.
Rscaoïas : Donner caution , il
i*ett dît ansfi pour, rendre» restituer.
L'Erea^ae de Chartres me reqoiat , fiât la
Eoy, qae je li feine recroire ce <{ne je teaola
da ùen ; et je li dii que aon feroie , jeatqaaa
à taat qne bob chaatel teroit paiéa.
JoÙMUe, Histoire de S. Loiûâ,
RacaoïaB : Soupçonner, accuser.
Rscaoïas (se) : Se lassery'&e relâ-
cher, se dégoûter.
Ce connoia tel qai pas n*eiitoiia
Teat el nrostier com les la tooe.
De Dlex serrir tait se reeroient,
Taat sont ceintes qa*ils ne se croleat.
* Seinte Leocade , ifert 991.
Racaoïs : Balayures , raclures , œ
qu'on àte de quelque chose en le
nettoyant.
Rscaoïs , recrojrs : Enchère.
RscaousTiLHONs : Restes des crou-
les et même des viandes d'un repas.
Rbcbovembht : RecouTrement.
Recrover : Recouvrer, rentrer en
possession d'une chose.
Recrotahce : Élargissement de
prison sous caution.
Recroyadicbnt : A regret', forcé-
ment, à contre-cceur. .
Car qui le sien donne recroyaumeni ,
Son gré en pert et si conste ensemelit.
Chatelaim de Cotugr*
Rbcbut : Se lassa , s'abstint.
Rbcteub : Curé , vicaire.
Rbctobib : Cure.
Recueillette , recueilz : Accueil,
réception.
Recubeee : AfToiblir le poids des
espèces monnoyées.
RxcuBVRENT '. Ils recouvrcut.
lii bois recuevrent lor verdore ,
Qai tant née tant com jver dure.
*iUimand$laRoêe,'y§nS%*
H.
Il E Q 44^
Rbçui» reçms : Je reçus; reçmi,
il reçut.
Qaaaiiae j*aToie i deapeadi «
Et quaaqae de Tantre rofui,
*Jfommm de la Mote, iten 8is5.
Rbcuit : Dur, coriace ; fin, madré,
rusé; détour, feinte, dissimulation.
Diez se prent tox lors à la ia.
Ce dist b letre et li devin.
Et ce deroas-BOna croire tnit,
Qae U letre dit sans reeuiL
BibU de Beru , 7W$ 835.
Reculbt : Lieu retiré, enfonce-
ment, cachot.
RtcuLiBa : Éloigner, reculer.
REcnpBBATBoa : Qui recouvre»
qui récupère; recuperator,
Rbcubatiub : Qui guérit une se*-
conde fois.
RBcuBBBa : Recourber.
La bâche dcl ralssel al^es recurèai ens , a
ne a'eMandit pas fors.
i//* Livre des Bois , chap. 7, vers, 3i.
Os çtÊOfue iuteris intrinsecus erat in capi"
ds ssimmitaie g et quod/brimsecus appartiat,
Rbcursoibe : Caution.
Recutit : Circoncis.
RECuvBBia : Reeouvrer, retrou-
ver, récupérer ; recuperare.
E le matin si t*ea iras ; e ço qae ta as el
qaer te mastreraî^e des adoes que perda fa-
reat certeia te ferai , kar rtcuçrei sont Tcirc-
Beat, Biar en auras nul marement.
Pretnier Livre des Bois, ck. g, 1;. 19 et ao.
Et iHmittam te manè; et omnia auœ sunt
in corde tuo , indicabo tiài: et de atutis, fuas
nudiustertiiis perdidisti , nesolicinusis, quia
iaTentjB sunt
Recuveoub : Receveur.
Rbcte : Le repas d'après-dinée ,
le goûter.
REDAROucioif , re€/ar^ab/i .* Ré-
ponse , réplique ; correction , répré-
hension ; redargutio*
O gtorieuse tision ,
Qui TJt des Cieniz Taipercioa,
Et le Fils aa Père monté.
Estant à son d^xtre costé.
Dont Joifa fnretit ahonté
Et mis à redàrgueùm,
* Ceditik de Jekan deMeung, ftmt siSo.
if
4Sô RED
RKDDB& : Sommeiller, rêver.
Kede : Dur, roide.
RedécroÎtre : Décroître, affoi-
blir, diminuer; decrescere,
Redehent : Rudement, fortement.
Redesmentir : Rendre un démenti
par un autre.
Redevable : Ce qui est de devoir.
Re DE V AULETié , rede\>abilité:'ÏSL\\\t^
impôt , redevance.
Redevoir ,re<iA//>e/îc^ ; Redevance.
Redeyme , rediesmey redime, re-
disme : Rachat ; et scIqd D. Carpen-
tier , le dixième du dixième ; d*où
rediesmer, lever ce droit ; en bas. lat.
redicima.
Redois : Peuples de la Poméranie.
Redon : Parement, gros bâton de
fagot.
Redon dé E , redonde : Cruche en-
tièrement pleine.
Redohder : Rebondir j rejaillir;
en bas. lat. resaUire.
Si hastif et «î liabondans ,
Vint sur eulx , et si fecondans
Lj âaJns-Efperiz à celle heure ,
Qa*aprèt y parut par moult d'ana,
Et encore est-Il redondans ,
En chascun , s*eD lui ne demeure.
* Codicile de Jehan de Meung, vers 1117.
Redonder a doiIaige : Faire tort,
occasionner du dommage.
Redos (seoir à) : Être assis derrière
le dos de quelqu'un , être dos à dos.
Redoter : Radoter.
Il n*ont contenance mënre ,
Il ne Tivent selonc droiture ,
Molt menjuent et pou se blecent ,
. A bien faire petit se drecent ;
n font molt pou de ce qu'il doivent ,
n sormeojuent, il sorboivent,
Par foi durement i escotent ,
Qu'il enveillissent et redotent.
Bible Guiot, vers 840.
Redouble : Doublure.
Redoubtauble : Redoutable, à
qui Ton doit du respect ; qualification
donnée aux évéqaes.
REF
Redoue RTS : Verge , houssine ,
gaule.
Redoun : Rond.
Redour, reddur : Roideur, fer-
meté, dureté.
Si hom pèche rert altre , à Den ae poratacor*
der,
E a*il pèche Tera Dea,ki purrad pnrlni prêter?
Tant tendrement les fib ama ,
Que redement les chastia :
Par bel les reprist et pnr amnr,
Nient par destresce, ne par reddur,
Cume apent à mestre et à pastnr.
Li fol pnrreire ne receurent le chastiement ,
Kar Deua les yolt ocire , e faire Teagement.
lAvre des Rois, ckap. a , vert. 24 et a5.
Redre : Grand filet pr€4)re pour
la pèche.
Redresseur : Homme qui remet
les choses à leur place, qui range bien.
Réduction : Rédaction , appel
d*une sentence arbitrale, rendue par
le seigneur ou par son préposé après
compromis.
RÉDUIRE : Déduire, expliquer.
Réel : Qui provient d'un fonds.
RÉELENGHE : Domaine, et la ju-
ridiction qui en connoit , chambre
des comptes.
RÉEMBÉOR : Rédempteur.
Réembrer , réémer: Racheter, dé-
livrer; redimere.
Du bîau fils Dieu , du bon , du sage »
Celuy qui pour Thumain lignage
Réembre de mort et délivre.
Ovide y Manuscrit.
Réenenghe. Voyez Réelenghe.
Réer : Couper , tondre , raser.
Foyez Raire.
Comme uu navet qu'on rée on pelé.
Fr. Villon, cité par Bord.
Réer : Couler, verser.
Réeteil : Petit filet à pécher, ré-
seau ; et sorte d'ornement de tête
pour les femmes.
Réeve : Prévôt , juge, bailli.
Refaicture : Droit qui se payoit
au seigneur pour prendre , dans m
R £ F H E r i^Si
forêt , le bois dont on avoit besoin ConclusU Dem mimieum tuum kùdie in
pour les réparations qu'on avoit à 'nanustuas^mumcergof^^^^
j; . ^ *■ cea m terra temci et i0cttMd& opms mm €rtt,
'R^rAiLiiR : Faillir une seconde ^*""' = Uin* très-fiue.
foi» , retomber dan» la même faute. Rk^oul : Décharge d un et^ng
Rbfa.» : Gros et gra». ou d un canal.
Qa.n. il o. « confe... dit. , , RE»»aoiDo«E. : Va»e a mettre rm-
Si «pt-U le «aiiit hfrmt*. fraîchir le vm.
Or ipoiu ai ronrr tuM me» fais, KBriÉ : Arrière-fief.
E<i«-Tous ore bi«-a re/aàf Rkflaisk : Rever» d'un fossé.
*Z* Ch^oT^r au Barizel. -ver, Î4.. R„LAMBEa,rçffl«in6/«Vr; ÉWonîr
Refait : Sorte de poisson de mer, p^j la répercussion des rayons du
rouget, parce qu'U est gros et gras, joleil , ou de toute autre luirtièrç.
R«FA*DBBi« : Moquerie, dérUion, „ „„., ,„ ^^^ ,„„, ^y^^, ^ ^ ^^j.^
raillerie. tioo de» barooii très-luikMDs d*or et d*arg€at
RrfaSCHER : Remmailloter un petit et de picrrenet qMÎ rtJlamUoùmt à la percoft-
enfant ; defasciare Jasciis involuere, •^•»» <*" •«*«^- ^^^ ^ ^'«^•
Rp.FECTURR. Fojez Refaicture. Reflasibotawt , rrflamboiani :
Refellon : Sorte d*imp6t ou de Resplcndiiiant.
redevance. Replubler : Remettre sur la tête,
Refereh DAiRE.-Commlssaire char- recouvrir,
gé de faire le rapport d'une affaire. Refoiler , rrfoilir : Refeniller ,
Referir : Renvoyer, réfléchir la donner, pousser ou Jeter de nouvellts
lumière , rejaillir. feuilles.
D'une pari luit . d'autre part ceu« , î'!""* «** braheigne qui rien ne p<»Ht ,
Por ce quelle e»t clere et e»pe»»e : î^ •"^^« « ^™'5. P^^^ "" ^^^^ •
Si lîfet saluer périr Lune de «/o«/*r »e fine ,
Ce qu'el ne paet pas referir, ^ ««*'^« «»« ^ f"*»**^ orplieline.
La clere part de sa sustance. Ronu^n de la Mose.
* Roman de la Rose , vers 17287. RBFONnANT:Remboursant,payant,
Refermer : Refaire , rebâtir. remettant.
Rrferrer : Rapporter une cause, Refonder, refondre : Payer, rem-
confcrer, causer ; rtferre, bourser, remettre le fonds, restituer ;
Refestir : Recouvrir ou raccom* refundere.
moder la faîlitre d'un toit. Reformer : Changer d'avis ou de
Reffaitter : S'est dit du com- genre de vie, même en mal.
merce trop libre entre un homme et Refouir : Fouir, creuser lu terre
une femme. *"** seconde fois.
Reffecture : Repas, droit de gîte. Refoul. Voyez Reffoul,
Reffeitonner : Réparer, raccom- Refoulé : Excédé de fatigne.
jnoder. Refraigwer , rcfrcUndrey refrainr
Refferir , referir : Frapper une ^^O refréner : Arrêter, mettre un
seconde fois ; iteriim ferire. frein , empêcher d'agir, restreindre ,
A cest jur d'ui ad Deu litred tnn enemî en réprimer ; refrœnore.
tes nuiius , por ço \vV ferai de ceste lance Sire , la vertu premeraine ,
parmi le curs jusqu'en terre , e n'iert mestier La plus grant , la plus souTeraioe ^
del referir. Qne nus mortiex lions poÎMe aTÇÎr,
Premier Uwrt des Rois, ehap. a6 , 'vert. •. Par science , ne par avoir,
SI
45s R E F
C'est et M tangue rtfnntr:
A ce te doit chA«cim pener,
Qa*adè« Titot-îl miex ^*en m taise,
"Que dire parole maulTese.
* Roman dé la àate, «m^ xa6»5.
RBPRAuiGirB& : S*absteiiir défaire
quelque chose.
' Rbp&ait : Tonte espèce de mets
qu'on donne outre le pain.
Rbpeechie : Réparer, raccommo-
der i répéter, redire.
Refeeiv : Refrain , vers qui ter-
minoit les ballades, et qu*on répétoit.
RsPEEirNEa, refrenier. Voyez Re-
VEAIGVEE.
Refeestelee , refrestelier : Jouer
une seconde fois de la flûte ; on l'ap-
.peloit anciennement/rexf^i!.
Puis met as cimlMdes sa cure «
Pois prend fresteaux et refrestele.
Roman de la Rote.
Rbpeetéoie, rtfretoir, ref retais,
rrfrHour, refroitor : Réfectoire, en-
droit où une communauté prend ses
repas.
Aies m*en tost par ces destrols ,
Par chambres , et par refretois,
8emon€z-moi et Sains et Saintes ,
Dont il i a et mains et maintes.
Fabliau de la Court de Paradis,
Refeoidee : Refroidir, devenir
froid.
Lor dras demenjuent les mines ,
Et tu en croiz muers tôt de froit.
1V*est nus li mer ne li refroit.
Se trop n'est fel , cnÎTers et froii , .
Se bien se prent garde à U croiz ,
Gom tu es mis pales et froiz.
* Seinte Leocade, 'vers loii.
Refeoissiee : Se dit d'une terre
quand on change la façon ou la ma-
' nière de la cultiver.
Refkoitoue : Réfectoire.
Refuge (apporter à) : Amener en
asyle , en sûreté dans une ville, dans
un château , &c.
Refui , refu, refuy: Refuge, i^le,
9ffVà\ refugium.
' R E G
Kacetier proprement est douer rtjm em m
moKm au serf, de soi repondre , on «a son
champ , on en son édifice , on en autre les.
lÀrre de Josdce ee de Plet, foL 6t.
Repui : Détour, subtilité, subter-
fuge; refuge.
Repuie : Ré&igier, mettre en sur
reté, donner asyle. Quelques auteurs
prétendent que r^uir s'est dit ausit
pour, refuser.
Refulgentes : Brillantes» éda-
tantes.
1
n fait bon Tcoir à femmes bdies maSas ,
Bien aomées , pettes , et refid^miet..
Le Parement et le T>iompàe des Dames.
Refuscicé , /^arje&& .* Renforcé,
qui est fort serré.
Et li portiers 11 murs hordoient
De fors doies re/uséiees
Tf ssues de Terges pléices ,
Qu*il orent par granz estoties
Par la haie Dangier coiUles.
* Roman de la Rose, vers x6a5s.
Refutement : Réparation.
Réfutée la foi : Refuser de s*e&
rapporter au serment.
Refut : Refuge , selon Borel , qui
vite le vers suivant , du BUuon des
fausses Amours :
Son dernier refuy ce sont larmes.
Regagiee : Donner de nouveaux
Regaie : Regard , égard.
Regaieder , regardeir: Regarder,
considérer, examiner.
Tant qu'il arint par arenture
Qu*il vindrent chies uu cheralier
Qui ot boeos vins en son seller,
£t Tolentiers lor en doua.
Et U Dame s^abandona
A regardeir frère Denise ,
Sa chiere et son semblant arlse,
Aparséne sVst la Dame
Que frère Denise estoit famé.
Fabl. du frère Denise , Cordelier, 'vers i8i.
Regaiee : Régale, fisc royal.
Regaires : Juridiction tcmpordlf
des évéques et des chapitres.
RsOÀiiLT : Attention.
BrECAL DE MARIAGE : Ce que le
Tassai, qai se marioit, devoit présen-
ter à son seigneur, en viande , pain
et Tin.
Recale : Fisc royal , les droits qui
appartiennent à la couronne.
Regale : Le Droit du Roi sur le
temporel des églises vacantes.
RaoALE : L'investiture d'un évè-
clié ou d'une abbaye.
Recale : Domaine , territoire y
jnéme de particulier.
Recalée : Repartie , bon mot.
Regaleur , regalier : Administra-
teur, pour le Roi , des biens d'une
église pendant la vacance du siège.
Regar , regard , regars : Inspec-
teur, maître juré d'un métier.
Regard : Administrateur d'hÀpi-
taux , celui qui est chargé de veiller
à quelque chose.
Regard : Accord, traité.
Regard : Volonté, jugement, avis »
ordonnance.
Regard : Festin du jour des noces
ou du lendemain.
Regard : Sorte de redcTance an-
nuelle.
Regard (lettres de) : Placet, sup-
plique.
. Regardant : Dépendant.
Regarde : Celui qui est chargé de
faire la ronde.
Regarder : Juger, décider, rendre
une ordonnance.
Regardeure , régardure : Aspect,
regard , action de regarder.
Regart : Sentinelle, ronde, Tisite
des gens de guerre.
Regart : Défiance , crainte.
Regart : Festin du jour des noces
on du lendemain.
Recaust : Rebondissement, re-
jaillissement.
Reob : La Tille de Reggio*
R £ G 453
Regs : Raie, sillon.
KioÈBiK^régéir, regeisser:A.Y oneVf
confesser, dire, déclarer, réTéler»
faire connoitre.
Bégéissent te! li pneple Dex , régéiàent tei
tnlt il puq>le; et bien le deirent fère, car
granz en sera U preuz.
Paraphrase sur U Pseaume 66 , vers, ^.
Rt lors furf nt pris en Chipre aucun homma
qui régéhirent que euls et autre arolent esté
eoTOié en Chîpre de par le Soudan de Babi-
lojne, pour occire par reuîn le Roy Lojt et
les gregnieurs do son ost.
GuUL de Nangis, Annales de S. Louis.
R^céHissEMEHT , regelrUsemerU :
Atcu, confession.
Regem EZTT : Gouvernement, régie»
administration ; regimen,
C*ett mon maistre le Créateur,
Qu! commanda com prime auctenr
Qu*en la matière aniTer.ttUe
Je fisse comme son ancelle ,
Transmuer les quatre élémena
Par mes actes de réeemens.
* Remonstnmces ae Nature , par Jeham
de Meung , vers aoi.
Regeittatioit : Régence.
Reoestes : Chroniques , annales ,
archives , histoires.'
Regetoore : Machine propre à
prendre des oiseaux.
REGiBEiR,'/v^'6<fr;Regimber, ruer*
Régie : Réglé. Passet régie : Un
pas égal.
Reoieres : Droits royaux , ce qui
revient au Roi sur une terre ; np^aÂa*
Regiet : Saillie dans un bâtiment^
bosse , relief, avance.
Régiment : Conduite, façon d'agiiv
Reginglete : Piège pour prendre
des oiseaux.
Regipper : Regimber, dans le sens
figuré.
Registel : Sorte d'herbe.
Registre : Règlement, usage,
coutume.
Recistjmi : Outrage , injure , re^
proche.
454 R £ G
REGNABL£MkRT;3aisdRnablemeiit.
En ce La y du Ytir Palefroi
Orrex le aena Uaoa Leroi
Aaqaes regnablemtnt descendre
Por ce que re&on «ot entendre.
* Le Voir PtUefn^y, tmrt 39.
Regitâld : Renaud, nomd^homiiie.
Ke&naut : Renard.
Megnart ea-aon bostel repaire ,
f Aler avant ne Idi pot plaire ,
Car il Toeult fuir mal-eur.
Hotnan du second Renard , fol. 57 , f^**.
Regnavble , regnahle : Juste, rai-
sonnable , équitable ; rationabilis,
RfeoiTE : Rêne.
Règne : Certain droit féodal.
Règne , régné : Royaume.
Mes par sainte Venus ma mère,
Et parSaturnus $ùm Tieil père
Qui jà fengendra jone toase.
Mes non pas de aa famé e^onse.
Dont trc^to'z les enfans menja ,
Fors Japiter qui i*eKraaja
De son règne y et tant le bâti,
Que iusqu*en enfer IVmbati.
*Â^n^an de la fiose, vers x io4x.
Li Rois assenbla le clcrgié ,
Li mielz que ot en son régné :
T.t clers et Lils communalment
Fist venir à un parlement.
De Marien qui dût ce c'en li demanda,
n}ers a 3.
Recneh : Plaider, défendre une
cause. en justice.
Régnez ; Rênes d*un cheval , et
par métaphore , les réues d'un £tat.
Regniguklieu : Sans se gêner,
tout à son aise.
Regnoié : Renégat , qui a renié sa
religion.
Regnon : Renom , renommée.
Rkc.'jlo : Rigole, petit ruisseau;
le goulot d'une bonttnlie.
Ri'.GON (bleit d^ ) : Bled-méteil.
Rkconde : Radegonde , nom de
îefÊÊme ; Raeiegitndis.
Regort : Lieu entouré d'eau, petit
détroit , baie , petit golfe.
Regots : Pièces ou montans qui
REG
soutiennent les manteaux des che-
minées.
Reogubillonee : Déjeuner.
Regoclee : Contrefaire , imiter.
Regoue : Rigueur; rigor,
Regoutee : Goûter, faire coUation.
Regraciation : Remerdment» ré-
compense; regratiatio^.
Regeacier : Remercier, rendre
grâce, récompenser, donner des mar-
ques de reconnoissance; regratiaren
Sire , fts-ge , ne vos poist |nie ,
Ne m*en deveu pas mercier,
Mes ge vos doi regracier
Cent mile fois, quant me féistes
Tant d^lionor que vos le prëistes.
* Boman de la Rose, "vers i5ato.
Regeediller : Friser les cheveux
avec un fer chaud.
Regeeer , regrer : Récréer, diver-
tir; recreare.
Se regrer nV st pas péché
Chacun en prise la façon.
Coquiilart, cité par Borel,
Régresse : Sortie, issue , récidive.
Intimation de régresse : latimation
a la prébende d'un chanoine décédé.
Regreter : Invoquer, réclamer.
Rkgrez : Retour à des droits aux-
quels on a renoncé par des actes
qu'on fait rescinder. Gager regrez :
Exercer son retour, avoir son recours.
' Regriffer: Se plaindre à son tour,
et représenter aussi ses griefs.
Et s^il aciviont.... qu^il luy mescheot tant
Îu'il se vouiii?»t regriffer et rebeller de repon-
re ou autrement, sa pnine sera redoublée.
XV Jojres de Mariage.
REGtiER R E DONER , regucrredonncr:
Récompenser.
Mais quant jà astoit li tenske sa grande sof-
france <lcu*t estre regtterredonêie j li dolors
des menbres repairat az entrailhes.
^ Dial. de S, Grégoire y foU xiJ^^B^,
Recuet, reguest : Guet , garde de
nuit pour veiller au bon ordre*
Reguignade : Ruade , coup de
pied d*àne.
R £ H R £ I 45$
KzGULER : Régulier^ Rbhucher : Rappeler.
Reculer : Arranger, régler. Met le rallet ainçoU repolngne
Rehaiter , reheter, rehetier : En- ^n fo«»> «» «^«^W® ou en hnche ,
j /. . ^ Jusqii*à tant que 1 en le rehuene.
couragcr, reprendre force et cou- - nomanJe ia Hase , ^n 1467s.
rage ; se réjouir, se refaire. j^^^^^ ^^^^ ^^^.^^^ . ^^^^^^^ ^^^
OTêoitBUtê,Bi te rehaut, ses raisons, hors d'état de répliquer.
Le Du dti Banzel, « ' -, ,. j m* -_
„ . . , . , , .., Reiderie : Folie • aelu*e , extra-
Moalt leur donnent les famés de ce qn d ont
mestier. vagance.
Jà si bien nel* saront lenrs maris agaitler ; ReifoURT : Radis , raifort , petite
Car bien scevent les caerstormenteireAoÂber, rave.
Kt dn saint des «nés songneusement trcstîer. Rexlhage , reiUage : CullUTC dcfl
* Testament de Jehan de Afenng, vers iiSi, ^ 11.
^ . terres , labourage.
Rbhaster : Se dépêcher, ne point Rp.,lhe : Droit de reUef.
perdre de temps , se hâter. Reilhe , reUle : Soc de charrue ,
Le géant comme forcené saillit sur pieds; barre de fer.
îl Tint Ter. Gérard , .i lujr donna ung c.«p de R^j^n^a reilkr : LabourcT, faite
poing ai grant que tout la estonné : puis '^ « ... . ,
rehasta et prist Gérard par Tescu; si fort le des Slllons avec la charrue.
tira que hors du col Ta arraché. Reillié : Réglé, ce qui se fait dans
Roman de Gérard 4ie Nevers, ^^ temps marqué; soulagement.
Rehausser : Battre quelqu'un au secours,
point de le faire vite redresser. Reillov : Sorte de flèche.
Rehauton :Les secondes criblures Reimbrer : Exiger ou payer ran-
du bled ou de tous autres grains. çon, racheter ;re^>7i^re; et selon quel-
Rehayoir : Reprendre, ravoir. ques-uns, reimbrer a aussi signifié,
Rehearsal: Préambule, dispositif, irriter, tuer.
Rrhercer : Exprimer, répéter ce Reime : Fagot de ramilles, ou me-
qu'on a déjà dit. nues branches d'arbre ; de ramus.
'RjLiLT.Tir.K j rehaiter, reheter : En- . Reinable : Raisonnable, juste,
courager, reprendre des forces. Reins : Bouquet.
Quant il orent trempasse la mer don Lyon Reirei»01KT : Arrière-point , e**
à grant péril, le samedi matin il trouyirent pèce de COUture.
la mer plu» débonnaire, parquoi aucun qui ReieeTAULB , reirotoule : Retable
•Toieot moult soufert de doulour et de tribu- ^> ^ 1
lation, furent assez tôt rehétié. Ce jour elle ^ «Utel.
dimenche après siglèrent en pais. Reis , reise : M etUte de grainS ,
GuiU. de Nangis, Annales de S. Louis. rasière ; botte , paquet.
Rehorder : Remparer, fortifier Reis db la nuit (le) : L'entrée de
de nouveau^ rétablir les fortifications la nuit,
d'une ville, les réparer. Reitre : Cavalier d'armée.
Limursfudepeciéfl,s*estoit/vAord^5,et.ele Reiz : Roi ; ras, plat, uni, rasé.
moBU deseore , si fist uot qu'ele fn entre le Or me dites , Sires , haut rer«,
murs et le fossé, et ele garda contreval , ai vit Menoit Saina François teil vie?
le fossé molt parfont et molt roide : s'ot molt Bien avez honte déaervie.
grand poor . Aucassin et Nicolete. ♦ Li Diz defreire Denise, Cordelier, v. 2694
Rebousser , rehousséer , rehaus- Reize (avoir) : Avoir des troupes
^> (se) : Se hérisser, se mettre comme réglées à sa disposition pour Un espace
en furie pour se défendre. de temps, ordinairement asses coar^
4
456 R É L
Rejavver : Répéter ce qu'on a
déjà dit plusieurs fois , répéter par
dérision ce que quelqu'un dit, imiter
sa Yoix , la contrefaire.
Rkjault, rejaut : Rebondbsement,
rejaillissement.
RkiAUST, rejaut : Repas du lende-
main d*une fête ou d'une noce.
Rejecture : Ruade , l'action de
regimber.
Rejéhir : ÀTOuer, confesser, re-
eonnoitre.
Rejoiittotee : Rejoindre , réu-
nir, cimenter j joindre de nouveau,
réparer.
Rejoxi : Région , pays.
Rejouvenir : Rajeunir.
Rejoyea : Réjouir 9 divertir ,
égayer.
Reee : Vivier, étang.
Rerief (de) : Derechef; iterùm*
Rerincnié : Fâcheux, rechigné.
Relâïer : Relaisser, laisser une
seconde fois.
Relais : Angle, coude; bonde,
écluse; baliveau.
Relais : Terme d'armoiries ; ac-
cent long ou prononciation longue ,
comme celle des Normands.
Relanbi : Relàchem.ent , ret<ird. .
Relanquer , relanquir : Quitter,
laisser, abandonner, délaisser.
Relaivquis , relenquis : Triste ,
abattu; quitté, abandonné.'
Poarqnoy sont-ils de leurs mères nasquis ,
S^ils doivent estre à jamais relenquis.
' V Incarnation de Jésus-Christ , cité par BoreL
"RELASCKEti^relaschier: piminuer;
de relaxare,
Relassation : Diminution , relâ-
chement; relaxatio.
Relater , relatir : Faire un écrit ,
raconter, rapporter un fait ; referre.
«Relation : Copie d'un exploit.
RÉLAXAircE : Relaxation, en terme
de palais; diminution , délivrance^.
REL
Rrlaxier : Relâcher, dîmiimer,
délivrer; relaxare.
Relayer. Voyez Relaibr.
Relays : Chose délaissée, aban-
donnée. Voyez Relais.
Release : Abandon de bien.
Releice : Relief, éclat, splendeur.
Releieir : Relaisser, louer, don-
ner à bail ou à cens.
Relenquir , relinquer^ relinquir :
Laisser, délaisser, quitter, abandon-
ner ; relinquere.
Il renoia son Dieu et sa fol relenqm.
Roman de Beatt^ais, Mss,
Regardés Dieu que TOtre loyal Aergant a
fait pour vous ; il a relenqui femmes et enfuu
pour TOUS. Mantieville , pag, 187, V^.
Relescier : Délasser, amuser.
Que Youlez-Tos que je tos die ?
Or est la court si esbaudie.
Que onques bom de mère nés ,
Princes i Dus, ne Kois corooex,
nVi mes parler de si grande;
Moult fu la mère Dieu engrand*
De toute la Cort esbaudir,
Quar sou fil velt à gf é servir ,
QuVle tant aime et tant ■ obier ,
Por la festc le relescier.
* fabliau de la Court de Paradis , vers 43a.
Relesser : Apaiser, adoucir.
Relevace : Droit de relief.
Relevées, releveies : Reievailles
de femme en couche.
Relèvement , rcUevement : Droit
dû , dans quelques seigneuries , par
les nouveaux propriétaires ; rachat ,
rescision, restitution ; acte par lequel
celui qui et oit sorti forcément d*un
héritage (faute par lui d'avoir payé
les rentes dont il étoit chargé) , pou-
voit y rentrer en se soumettant à
payer le cens à l'avenir, et en acquit-
tant tous les arrérages échus depuis
qu'il Ta voit quitté. Voyez les mots
Assurément et Ban de trés-pono.
Relèvement : Droit de relief;
grâce , rescision , restitution.
R £ L REM 4S7
Relitsr : Exempter, délivrer ; se i« ^o«* ^» <P>« po»»" ««» g^ <r»* ï>'«» «« •««*
dit aussi de la sage-femme qui COn- ^ ^" ^*i*,|5 croy fermement et en paix,
, . ,, i_/ ' i»# !• Tou* en scet Diea quatre , pource qae Tou» U
duit 1 accouchée a 1 église. gtrdcx voitre cuer en U guerre de tribnla-
RelkyOISOII , relèvement * Droit cJon , et ares ti bonne Tolenté enrert U. qne
de rachat ou de relief, qui se payoit ^®"* P*»"*" °"'*« "'■» terr>nne ne pour me*-
au seigneur féodal cWef que on fei.t dn cort, ne le reUnqmrUi,
au seigneur leoaai. ^^^^ j^ ^^^ ^j ^^^^ ^j^ ^^^^ ^^^ ^ ^^ ^^^^^
Relex : Relaisseroent d un bien. esut plet miex à nofttre Seigneur en ce cas*
Relhev : Droit qu'un fief doit au ^ue ne fait le mien,
seigneur dominant , relief. Join^Uh, HUt. de S. Louis.
Relicte : Veuve; relicta^ dere- Relique ▲ pierres : Reliquairi
licta; on trouve aussi pour le même g*"^"? ^^ pierreries,
sens , deguerpie, Reliquer : Retarder.
Relief , relier y relieu y reVf : Res- Rellais : Écluse, bonde,
titntion , rescision , rachat , droit sei- Relment : Réellement , en effet
gneurial de diverses espèces \ droit Li enfez Samnel serreît à Den devant Hely*
aeigneurial qui se payoit aux muta- • ^ parole Den relment fud oie, a en ceajun
tions de propriétaires ;r^/£V7i«Vp.Jlr- »« f"«l «««e aperte TÎ.îon.
-.^. . ^r>. ' . , ' ■« .^, Premier Lt¥re des Bou , ckap. 3 , ifert, 1,
,/x. •'•'* r*?' ^ Puer autem Samuef ministrabat Domino
a home, amende pécuniaire pour eoram Heli , et sermo Domini erat pretiam
meurtre. in diebm illis, non erat ifisio mani/estOm
Alcr mVstuet à terme brîef , Reloge : Horloge , cadran.
U je paierai grant rel^ Relouquer , reluquer : Regarder
Aini que j aie patn ne tonrtel. . ^ ' * ., rr 1
Congié de Boude Fastoul <tArms, 'vers ia3. attentivement, d une mamere affectée
RELiEF:Restes de pain et de viande «^ ^^ c^*" ^« ^'«^*
qui se trouvent dans une cuisine. Relucter : Opposer, objecter.
Kt toz jori amplir la lî cnide, Relumer : Rendre la vue , faire
Mè4 <>1 la truere toz jors ruide voir clair.
Combien que de l'emplir se peine ReLUQUAIRE : Espion.
e honre 'v • • • • • R^,, .. Aviron d'une barque • rame.
* Âoman de ia Bose , vers 2ù2n5. _ _ ^ , ^i-.
Relier • Botteler le foin Remaoier : Parent , proche , allié.
D n ». 1 Remâicnbr, remaindre, remaner.
Relieur : Botleleur. . ' J^ '
-n 01.. remanowy remansurer : Demeurer,
Relie VEME ITT : SouIa£:ement. . . j /• * 1.
n Tx'vji 11. jt « •! rester : et dans un sens ngure , chan-
Relige : Délié, libre: dou u « . ^ '. » » -
. ./., ' irer, unir, cesser ; r^/Tton^r^. /i^m/ii/f/V
siirnuié une veuve. ® ' . ' ' . . .*^
Rklicie. : Retirer, retraire. témoigne, reste ; rema,nsut, restât ,
■g. 11* • 1. . demeurât: re/wez, demeuré; r^/wû/i-
Religio^t : Maison reliinease • . • . / j • ..
•o » /ire/if^ re/7u^/>'^/ir, demeurèrent;/-)^
n ' n 1* • tnanroient, demeureroient.
Relicios : Religieux.
. ., ,- • • . ^, ^ . ^ Les crierea crie leban-
Icil mi^ûw recevoient genx et lor metoieiit V. . . !• I « -
jT • ^* -«1^-^-. ^ ••! r .. r Kt trestonz h pueples s aune ,
aeiffnans es piz, et Toloientqn ils fussent iraaa * . i« — • » j 1 - -
, ^ '^ ' t^ Sonnent u saint de la commune
de coRstumes. «« 1 • «•
Li^ ^ Josnce . * P,ec. /o/. .9». ''"'"' '"V^tr^'Î^S.yW. «,.
Reliii QuiR , relinquer : Lauser • /^i • ^. i n-^
- - ^ ' ^ 'Cil qui ment a Dien son courant •
abandonner. Fojrez Relevquir. cil ne set pas por qoi remaint
Car nulle temptscion ne nulle doute je n*ai Qui at t*en part hni on demain.
da sacrtBiaiil dt Tamtcl : pour laqntlk choM BiMg àt Bcrze , *99r$ 36i.
458
REM
N^Ofal ilec plas remanoir
Por le ▼ilaiii hideus et noir
Qui me menace à assaUIr.
* Roman de la Rose , vers 3g6i.
Remaiit , remaing : Le restant , le
surplus.
Remaiitsist : Il resta , il demeura.
Remaisahce : Droit que payoient
au seigneur ceux qui faisoient leur
résidence sur sa terre.
Remaisance, remaison : Le bois
qui reste dans les forêts après qu'on
en a tiré le bois de charpente et de
corde.
Remaisoithek : Bâtrr ou rebâtir
une maison.
Remaiz : Suif, graisse , sain-doux,
cambouis.
Remal : Éloigné ; remotue.
Remambrance, remenhrance : Mé-
moire , souvenir, représentation ou
image d'un objet.
Rexambraules, remembraules :
Qui se souvient, qui a de la mémoire.
Le Seignor venrat a»si cum cil ki répairet
de* noces eiiyvrelz del TÎn de charitelt el niant
remembrauies de nos félonies.
Sermons de S. Bernard, fol. 87 , 7?* .
Veniet tanquam revertens à nuptiis , inc
briatus 'vino caritacis et immemor iniqui-
taUun nostrarum.
Remanans : Biens délaissés, même
par mort.
Kv.v.kVkST^re menant: Au demeu-
rant , au reste , au surplus ; le sur-
plus , le restant.
Lors vienent nos genz du monstier ,
Et assiéent tuit au inrngier,
£t menjuent communa ornent ;
Je les eagart piteusement ,
Com cil qui volentiers prendroie
Bu reinanant se je Tavoie.
Fable de tAsne et du Chien , vers la i.
RïMA27AifTiSE : Les biens délaisses
par mort.
REMANBBAfrcE : Image, figure qui
rappelle le souvenir de quelqu'un,
portrait.
REM
Rbm AHEVCE : Demeure, résideiiee.
Remaneb , remanoir, remeser :
Rester, demeurer, cesser. Vojfez Ri-
MAIGNER.
Sire a vous aj nommé et dit mon nom , aififin
que le Tostre me Tueillei dire : poia après
quand il vous plaira , sera en Tona de râller
ou dn remaiwir.
Roman de Gérard 4e Naven»
Et lesdis Jelian et Margnerite ne regain
derent, et virent celé pièce de char qui eitoit
cheue à terre ; et lors regardèrent la puceleta
en visage et la virent délivrée; et îlecqnes
e^tott remese une trace rouge , mes non pour*
quant ele ne seignoit pas en manière qve aaoc
en corust, ausi comme il fet quant une pièce
de char est coupée de char morte.
Miracles de 5. Louis»
Remansubeb : Demeurer, rester;
remanereJlemansurentfdemenrèTent.
Remasilles'î Les restes ; reliquiœ.
£ jo guerpirai les remasiUes de mon héri-
tage , sis livcrai à lur enemis que ilseient prn
e destruiz. IF* Livre des Mois, chap. ix.
Remason , remasure. Voyez Re-
MAISAZrCE.
Remaux : Sain-doux, graisse.
Rembour : Remboursement.
Rembre : Retirer une chose ven-
due , racheter ; rcdimere. Se rembre :
Se racheter, payer sa rançon.
Remé : Resté, délaissé.
Remédier : Guérir, donner des
remèdes.
Remeide de la pestilence : Ces-
sation de la peste.
Rexeignan T : Le restant , le sur-
plus.
Remeiner. Voyez Remaigner.
Remembrance : Image, portrait,
ressemblance.
Remembrance : Mémoire, souve-
nir. Voyez Remambrance.
Adonc li vient eu remembrance
Ka ceste tardive pesance,
Quant el se voit £èble et cbanne,
Que malcment Ta dcceue
Joncsce, qui tôt a gité.
Son prétérit en vanité.
* Roman de ia Rose, imrt 4659.
REM
Rembhbrer , membrer^ rememo"
rer^ remenbrer : Se ressouvenir» se
rappeler en mémoire ; ttiHemorari*
Looâs la toit la bien menbfée.
Par tôt doit ettre raraeialtrëe :
Qui ma langue detmenberra ,
la el Ciel li raroeiiberra.
Eofers celui desucnbcrra
Q«i bien ne la remtnbtrrtu
Sovent nos doit de lui meobrer,
Qant Oiex en li se volt menbrer.
Setnte Leocade , 'vers sSag.
Remenance , remenant : Ce qui
reste, restant, surpi us ; quod remanet»
Se tv at de l'autri , rena le tout maintenant,
£t puis pense de t*ame , car c*est bien avenant t
Kc ti hoir et ta famé preigoent le rememmt^
Car pas ne doivent estre li premerain prenant.
* TésUtment de Jehan de Meùng, n>en 3^i.
Remehaunt (à) : Dans la suite , à
l'avenir.
R«ME9oiE : Trouver, rencontrer;
demeurer. Voyez Remaighbk.
Uemenhoit: Rameneroit , recon-
duiroit , feroit revenir.
Or estoit li forés près à deus arbaleatréea ,
qui bien duroit trente Unes de lonc et de
lé. Si a voit bcstes sauvages et serpentine. Ele
ot paor que s'ele i cntroit , qu*elës an Toce-
siacent ; si se repensa que s'on le trovoitUeuc,
c*on le remenroit ea le vile por ardoir.
Aucassin et Nïet^ete,
Remer : Rester, demeurer. Sachiez
n'en remcst sor luy, il ne lui en céda
rien , il ne resta court vis-à-vis de
lui ; choses re messes, choses rendues.
Voyez Remaigner.
Remercher : Désigner, marquer*
Réméré : Faculté de rachat ^ en
remboursant ce oui convient.
Remerer : Racheter; redimere.
Remkrir : Récompenser, rendre
un service.
Rem ES : Rameaux , rames ; rami,
Remes : Sain-doux,sorte de graisse.
Rem^s , remesé , remet : Cessé y
remis , renvoyé , rendu , reititiié ,
resté, demeuré j remissus.
R £M 4S9
Treit tîbs et dit furent rmmh en Samaria
dea fia Achab. . ■
MF* Livre de* Rais, chap, 10 ^ vert, i.
Erant autem Achab septuagînta fiUi ûa
Samttria.
Remessavce. Voyez Rem aisancs*
Rem EssANCE.'Le restant,le surplus*
Remessi^ : Cessé, remis, renvoyé
a un autre temps; remissus.
Remessss (choses) : Choses remi-
ses f cessées ; remissœm
Remestrer : Demeurer, rester.
Remstrr : Fondre, disparoitre»
anéantir, déchirer.
Li solaus ders , ardanx et dians
Sor nous ardans nia deftoendiB
Que sa clarté chier noua vendi.
Que vo fil remeire covlut
De Tardeur qui dn aoleA vint.
* Ve tEnfamt qui f mi remù au Sekil, v, 116.
Si alez desCaus un aenl an :
Non ferai par Saint Abrahan.
S 'aies en langes, au» chemise;
Ma cliar seroit tantoat remise.
Le Chevalier au Barisel, vers 3?^
Remez : Demeuré.
Remirbr : Considérer, examiner,
regarder avec attention , contempler
dans un miroir, admirer de nouveau ;
mirari. Saint Remiré: Saint Romaric;
Romaricus. Il signifie aussi, repré*
senter, être Fimage.
Quant il le fen de plus près sent »
l^t ii a*en va plna apreaaant,
Le feu si est ce <|ai remire
S*amie qui tôt le fet frire.
* Roman de la Rote , vers 2365.
Jà n*ot-ge mie le pooir
De tiex cointeries vëoir.
Que cil ribaut aa(Ve et friant,
<^ ces putains TCMit espi ant ,
jvntor vos remirduttt voient
Quant par ces mea vos oonvoient.
* Roman de la Rote , vers 8695.
RBMxmousTB : Admiratear, qui
contemple, qui est en extase.
Remis : Négligent, paresseux, knt,
fatigué , qui remet tonjoufi à «gîr.
fSo REM
Doaeqacf on me dira qne je laîs si remis ,
Si deffiftot , li lasche à ce qvll in*« promis.
La Guisiade , Tragédie de P. Matthieu,
Remissoriales (lettres) : Lettres
de renvoi pardevaut un juge , pour
l'examen ou la décision d*une affaire.
Remitter : Remettre, renvoyer,
restituer.
Remoison , remessance : Le bois
qui reste dans les forêts après qu'on
en a tiré le bois de charpente et de
corde.
Re MOLLE R : Raconter, remémorer.
Remonstration : Représentation,
remontrance.
Remont : Enchère.
Remontj&k : L'après-dinée.
Remontrance : Ostensoire, soleil
d'or ou d'argent , dans lequel est ex-
posé le S. Sacrement à l'adoration
des fidèles.
Rémoras : Empêchement.
Remordre : Reprendre, critiquer,
blÂmer.
■•
Trop tant caut et inbtil pdr acqnerre à leur
Ordre,
Trop aroit mal è» denx quant il n*i porroît
mordre :
Kiens ne leur puet foir, rien ne leur puet
efttordre ;
Conscience, ce samble, ne les en puet re-
murdre.
Testameni de Jehan de Meung , ven i la i.
Remors : Les restes des chandelles
qui ont été mouchées.
Remot : Relire , à l'écart , éloigné;
de remotus,
Remotement : Action de s'éloi-
gner, de se retirer.
Remottre : Replacer, remettre.
REMouLiJRi : Avidité.
Remoulin : Espèce d'étoile que
quelques chevaux ont sur le front.
Remouliner :Toumer comme une
pirouette ou une girouette.
Remours, remous : Débat, dis-
pute, querelle.
REM
RcMOtryoni : Changer de place.
Remoux : Précieux, réservé', re-
tiré , renchéri*
Rempe : Rot, vent qui sort parla
bouche ; ructus,
Rsmpietement : Rétablissement
d'un mur.
Remplace : Remplissage , supplé-
ment, addition.
Rrmponer , remposner : Railler,
quereller, se moquer. F. Ramponer.
Sa famé et si enfant vraiement s*en anaient,
Li estrange le moquent , et li sien le defbient ;
Mes cil qui du sien rÎTent , le rempiment et
hnient ;
Foli sunt qui jusqnes lors à bien ffttf e s*es*
tnient.
* Testament de Jehan de Meung, nters itS.
Remport : Reprises de la femme
sur les biens de son mari décédé.
Remposne : Mauvaise querelle,
injure, contestation.
Mes cil qui de nul bien ne sert ,
En qui Ten trueve mauTCSties ,
Vilenies et engresties ,
Et renteries et bobans ,
On s*il est doubles et lobans ,
D^orguel farcis et de remposnes ,
Senz chariter- et sens aumosnes.
* Roman de la Rose , i>ers igsSS.
Rempoulier : Réintégrer.
Rempronant : Rapporteur de ce
qui se dit ou se fait en compagnie.
Ne jà ne soyes noùveliers,
Ne rempronans , ne fox vanterres;
Si te garde dVstre mentierres ,
Jolis et renvoisiez dois estre.
Ovide , Manuscrit.
Remproner : Représenter, tancer,
réprimander.
Felonessement la résout ,
Et par paroles la remprone,
Ovide, Manuscrit,
Remu : Remise, délai accordé pour
un paiement.
Remuace : Droit qui étoit dû au
seigneur, lorsque les fonds clian«-
geoient de propriétaire.
a £ Il iSt
RiHAKPiE : Ruse, finesse , détour.
Dlex welt bon cuer et bon congé ,
Et bone chiere et bon ^iiage :
En Dieu n*a point de renardit,
Il*ainc Diez n*una papeUrdie.
Seinte Ltocade, vers 1367.
RxHATUikEE : Ressembler, être de
REN
RmuciBR 9 remouder, remucéer :
Cacher, envelopper; à^amicire.
Remué de oeaxain : Cousin issu
de germain.
Remuement. Foyez Remuace.
Remuer : Panser, traiter un blessé.
Remuer : Changer, 6ter; élire de j^ ^éme' nature,
nouveaux officiers à la place des au- Renaud : Renard,
très ; éloigner. Remuer les comman-^ Rknauder : Rendre , vomir.
démens de Dieu, les transgresser; r^,^^^ . Renauld, nom propre
remuer quelqu un de son héritage, ^^^^^^,^ Reginaldus.
Et q}3l fu II Cueni de Clermont ,
Et quant Ilec te Tolt chéue, Et qui refu U Quenz Tlebanz ,
Sa chiere et ion habît remue i Et de Mouçon li Quena RenaMtz?
Et li se desnue et desrobe, BibU Guiot, Tfers Z%*j,
Qn*ele est orpheline de robe, « i_
* Roman de la Rose, vers &%Sj. Rehchaussier : Rechausser, re-
• ^ ..^ . ^ u:^ fttîi'c wn ïûur en -dessous, refaire
Epnrçôrepentir ne se voldrent, ne faire 1 r j _- j»
adrec^ent , des duxe lignages remuad lea une chaussée , les fondemens d un
4if de Inr hériuges e de lar pals. bâtiment.
ir Livre des Bois, chap. 17. Rbkche : Certain bàton de char*
Tns ses jngemens e ses dreitures sont devant rette appelé aussi levier,
nei , et ses cumandemens n'ai pas remné de Rbncheir , rencheoir : Retomber ;
•**" îi« V • j B ' -A^» «o o.^ «3 an verbe cheoir, tomber.
//• Livre des Bou, chap. aa , vers. %9. '
^ ' • j' '^ ^:... :„ ^m»wu,^nà «MA • Kt lors raconU II dia mestre Dodes as dis
Omnu. '"•"'.J-^^'^Zr^J^^ Phi.îci«n. toute U rUion , et le«U. Plù.ic!e».
etprœcepta ejm non .mo». a m*. ^ coMeillièrent que il ne n>eog..t ,>.. da
Remués (juer d*un pied à) : Se ponsin, poar poour du rencheoir, ainçoia
moquer de quelqu'un , le renvoyer ;«»!« di*" > « « fi» ">"^« D«d~ aut qa.
*^:^ 7 • j j • j ^^ il enmengeroil, et que tel lavoil guen.qus
mécontent , lui donner du pied en ^^ .ouffeiroit pas que il renchéUt,
arrière, comme un cheval qui rue. Miracles de S. Lotus,
Remule : Rame , aviron , espèce r^^^h,^,, ^ renchiere : Enchère,
de bàton. RE»CHECx,«ncAe«*.- Qui fait une
Rembreké : Récompensé i rtimt- ^^^^^t^^ ^^i retombe; et retombé.
neratus.
Rémunérer : Dédommager, ré-
«ompenser ; remunerare.
Remutiement : En secret, en ca-
chette.
Remyvage : Pèlerinage.
Ren : Rien.
Renable, resnahle : Raisonnable,
juste ; raùonabilis.
Renaire : Office ecclésiastique
Renchéus est en grant malage
Qui moult le grieve longuement.
Gautier €le Coinsi,
Ren G HIER : Sorte de cerf; cervus*
Renclave : Ce qui fait partie d*une
autre chose, qui y est enclavé.
Renclus : Reclus, ]:enfermé, so-
litaire.
dans Féglise de Laon.
Renarder,. falloir ^11 renart : Etre
fin, rusé, adroit. .
Son oste apele et maintenant li dist :
Sire , fait-il , por DIu de Paradis ,
A-il hermite ne renclus près de oi,
▲ qui peusse mes pechies regehirj
Bmnwê d$ Gmrin, /qL 1^9 F*,
46a RXll
Bbvglosaios : CoiaTenti, commu-
nauté de fillei.
Rxirçoiriovm, fvif çoit^or: Qui ran-
çonne les paâsans , Toleur de grands
chemins.
RsifGOvroATxa : Rassurer, con-
soler. Voyez Réconforter.
Rençohnerix : Volerie , pillerie.
RxHGOHTOTXR : Reconduirc, ac-
compagner.
Rehcurer : Se plaindre amère*
ment, se livrer au chagrin plus vive-
ment qat jamais.
Ren DABLx , rendauble : Relevant
d'un autre , qui est dépendant.
Rendabletté : Reddition , Toblî-
gation de rendre ou de remettre mi
château ou une forteresse , à la vo-
lonté du seigneur suzerain.
Rekdaigs : Seigneurîage , Ic^ droit
jiu seigneur sur la monnoie qu'il fait
tNittre.
RsirnERiE , rendage , rendaige :
Rente, cens , redevance , revenu an-
nuel , ce que rend ou rapporte une
terre. .
Rendeu, rendeur : Répondant,
caution; et celui qui récompense.
Rendour, rendeire : Receveur,
qui est chargé de payer pour un auti-e.
Rendre : Prononcer , déclarer ;
accomplir, exécuter, suppléer.
Rendre (se) : Se faire religieux ,
embrasser la vie monastique.
Tôt autf 1 vie ra qnerent
Li jonei hopi , quant il se rent.
Que jà ai grani soleri ii*ara ,
Ile jà ai fera ne tara
Grant chaperon , ne large anmace ,
Qae If atnre el caer ne le muce.
*Boman de la Rose, 'vers 1445S.
Rendu : Moine , frère convers ,
ermite; au fém. rendue, religieuse,
sœur converse.
Mok li resaamble bien Pfmaîge
Qni faite fa à sa sendïilance ^ •
9a*d Al de aiaple-coatauuiCf j
RE 11
Et ai fo cbancién tt vtatnt
Tôt ansinc com faoM rmndiiiê»
* Âoman de la Jtqse , vert 9J^,
Rendu AL : Ce qu'on paie irhftqnt
année de rente.
René : Ventre.
Reniéb : Renégat, qui a^rtnié u
religion.
Rbnsngnb : Chambre def . comp^
tes ; d'où renengkele^ livre de coi^le
et des revenus domaniaux ; et rememrf
maUre des comptes.
Renfelonie xa ouerbb : Devenir
plus acharné à se battre, laire la
guerre avec plus d'achameoMuf.
Renfergier : Lier de nouveau,
remettre dans les fers.
Renforcer : Augmenter.
Renforcier : Confirmer, assurer.
Renforsans : Enchérisseur.
Renfus : Refus.
Rbnfuter : Refuser.
Renge : Baudrier, ceinturon; es
qui est rangé et mis en ordre.
Aoeasln fa arméi aôr aon oeTal ai con vot
arez oi et entendu. Dix ! con li aîat Ueatoa aa
col, «t* li hiaumes n cief , «t li renge de s'eapét
aor le ienestre hancel Jucassin etN^icolete,
Rengranoibr : Raccommoder ,
réparer.
Rengreoer, rengnger: Aggraver,
appesantir, augmenter en mal, s'ir-
riter.
Pourquoi ici donqne» ne me plaindrai^
De ce cruel, qai chaque jour engrege
Met longs enuni». ManL
Rengrigevent , rengregement :
Augmentation, accroissement d'oa
mal, du mauvais temps, d'une disette.
RENiK,/-e/?oiV .'Trompeur, déloya].
Soient tuit escomenié
Li deslécl , li renié,
£t condewpueE aenz nul retpit ,
Qui les ouvres ont en de^it ,
Soit de grant genz , soit de menoe.
Par qui Natarc est so&tenne.
^Moman de iaXosr, 'vmn 1997).
REN
RciriXE : Renaître.
Rehiea : René , nom d'homme ;
Renatus,
Rehilli^ : Camard, qui a le nez
court ou plat.
Renluhihea : Rendre la vue, faire
▼oir clair.
Renmantellee : Raccommoder le
manteau d*une cheminée.
Renoié : Renégat , infidèle.
n me fitt amener mes mariniers derant moy,
et me dit que il estoient touz renoiés} et je U
dis que il n^ust jà fiance en enlz.
JoinvUle , Bise, de S. Louis,
Renoiea , renéier : Renier, désa-
vouer , renoncer ; renegare. Voyez
Revoyer.
Et fnst einsî que poor lesdites coTenaoces
•fermer par serement, les paiens vodrent
mettre en leur serement que il renoieroieitt
Bfahommet , se les covenances il ne tenoient;
et requistrent que li benoiez Rois meist eu
•on serement, que il renoieroit Dien, et que
il seroit hors de la foi de Jhesu-Crist , se il ne
gurdoit les contenances qu*il avoit à eus.
Fie de S. Louis , par le Confesseur de la
Reine Marguerite,
Seignor, por Dieu se j*ai parlé
Sor les Ordres et mal noté,
Jà por ce ne les renoiez,
Qar se tenir les voliiez
Si comme eles sont ordenées ,
Vos âmes serolent sauvées.
Bible de Berze , 'vers 337.
Renois, renoix: Coupable , cri-
minel , trompeur ; de reus.
Renoisier : Recommencer à que-
reller.
Renoher : Parler, faire courir un
bruit sur quelqu'un , jaser.
Et quant li Chevalier» venir
Yoloit à celé qu'il ainoit ,
Por ce que on Ten renomoit,
AVoit en la forest parfonde
Qui grauz estoit a U roonde.
Un sentier fet , qui n'estoit mie
Ilantez d*ome qui fust en vie.
* Le Fair Paiefroj, 'vers 114.
Reiton : Renommée , réputation ,
puissance.
REN 4SI
Molt les ri Seifpaors dea Bar«m,
Molt par est granz d*aas li renons;
Blestre les vi ice fu voirs
Et des Princes et des avoin.
Bible Guiot, n^ers lifio,
Renoncbk uir immeuble : Le dé-
guerpir, l'abandonner.
Rbitos, renous f renotuc, reno» :
Fâcheux , grondeur, hargneux , qui
est à charge.
Renoues : Restes, graillons*
Renouille : Grenouille.
Renouteau (au) : Au printemps.
Renouyellable : Qui peut se re*
nouvcler.
Renouyelleb : Remettre en goût
par quelque chose de nouveau, d*ex*
traordinaire.
Rebotelange : Renouvellement.
Reb OYK , renoié : Renégat , infi*
dèle , rejeté , renié ; renegeuus.
En cel méismes temps rindrent noTeUei
certaines d*Outremer; mes dures et peamet
estoient ; car unes desloiaus gens crueus et
renofjréi quç on apeloit Groys-soins, estoient
entré en U sainte terre de Jhérusalem ; lea
hommes et les fiunes et les enfans tuèreat et
ocirrent sanz espargner nnloi.
Guillaume de Nangis , Jnnaies dit
Règne de S. Louis.
Renoter, renoier : Renier, ab*
jurer, renoncer, rejeter; renegare ^
negare.
Ce sont les choses de quoi il me sovent
ores, pourquoi Ton peut et doit parVassise
on Tusage don Boyaume de Jérusalem, estre
déshéritez lui et %e% heirs ; qui est herege y
qui renoie.
Les Assises de Jérusalem , fol. 433 , R^.
Renqueiobbkr : Remettre des
chevilles.
RENS,yÎ2i>-e rens entour soy : Écar-
ter, faire ranger.
Renseinc : Représentation des
meubles déposés ou saisis, ou du prix
de ceux qui ont été vendus.
Rknser : Effiler, affiler, faire une
pointe pour ficher.
464 & E N
KBVSuxm» rensuivre : Poursuivre
de nouveau.
Et si U hêSïlm cinq tajettes ,
Fortet , grande! , d'aler bien prestec :
Le Dten d*Amors tantost de loin
- Iitt remuwitêotktiTt an poîn.
Homan de la Rose,
IBitO
Quant eschapé li ani sans perdre tîc«
Ainx de mea eus li bon estre ne tî/
8î euit-jc fere encore maint gîea paîrtt«
Et maint tonet, et mainte raverdie»
LX^ Chanson du Roi de Nnvarre^ BIs$. de Itt
BibL lmp.,fotub de Congé Jfkd, 47, V*.
Rehteedie : Assaut, attaque,
combat , action vive et hardie»
Le lendemain bien matin , les BonrgiûgaoM
et Bretons TÎndrent bailler une renverête de-
RxHTAGS : Terrage , champart.
Rehtal : Qui est chargé d*une
rente annuelle. . « . , ,
R.NTBE : Payer le terrage oucham- '"l!*f^'l"lt! ^ '^T'^*.Tl-
part , appelé Àntage.. <=*"*«" ^' '"^"" «^ *» * ^"-^
Renteux : Qui porte rentes. Terre Reicvers : Revers de la main.
renteuse, qui est sujette au droit de Renverse : Renversement.
rentage, ou qui est chargée de rentes. Rehvoisié , au féminin renvoisiée :
Rentier : Fermier des rentes ou ^^^ » joyeux , réjoui,
des revenus d'une ville. RENvoi8EMBNT,/v/i«^mip/iie/i£;Iii*
Rentier : Celui qui doit une rente, «olemment , avec arrogance.
Rentier: Terrier, livre où sont B.ENvoisER,re/ipOM/er: Se réjouir,
écrits les rentes et cens.
Rentierger : Mettre en séquestre,^
en main tierce ; d'où rentiers, la chose
mise en séquestre.
Rentourteiller : Remettre en
rouleau.
Rentrevestissement : Don mu-
tuel entre mari et femme.
Renuef , renouef y renues : Refait
de nouveau , mis à neuf, renouvelé.
L*an renuef, l^an renues : he nou-
* vel an.
Ilueques r«coasoit ses pians.
Son mantelet et ses drapiaus ,
Qui u*e«toieDt mie tuit nuef ,
Ains ont véu maint an renuef.
Fabliau de la Vieille Truande, vers 37.
Renuer : Refuser, renoncer ; re-
nuntiare. Renvoisons : Rogations , prières
RENI3SSER : Renoncer ; renunUare. ^^y ,es biens de la terre.
Renverdie, raverrbe : Pièce de j^^^^ . l^s reins; renés.
vers ou chanson dans laquehe on ce- i^^,,,^,^^^ . Tondre, raser, ceuper
iébroit le retour du printemps. Marot j^^ cheveux
appelle cette poésie chant de mai. j^^^^ . j^^^^^^ . jj ^,^^^ ^.^ ^^^.
Autre chose ne m*a amors meri, pour, certaine mesure ronde.
De taut con j*ai esté eu sa baillie, -n, t 1.
Mes bien m'a Dex par sa pitié jjari , . R^oNNER : Labourcr uue terre en
j^iuuit dcUrré m'a de aa Stignorie , jachère.
égayer, sauter, danser..
Ainz se savoit bien debVliîer ,
Ferir du pié et renvoisier,
^ Roman de la Rose , ifcrs 74).
Renvoiserie : Gaieté, joie, plabir*
Lors chante (Pigmalion) à hante rois série.
Tôt plein de gtant renvoiserie ^
En leu de messes, chauçonetet .
Des jolis secrcz d*amoretes.
* Roman de la Rose , vers ai5a5.
Renvoisi : Injurieux, insolent,
hautain ; de la bas. lat. renusiator,
Renvoisik : Gai, plaisant, joyeux,
qui aime à se réjouir. Voyez la cita-
tion de Rempronant.
Rknvoisiément , renvoisement :
Joyeusement ; et selon D. Carpentier,
insolemment.
R EP
RiÉoxT : Rond , qui est de forme
ronde ; rotundus,
Diex fomuf toQt réontXt monde
Comme une pilette réonde ,
Im ciel réont de toutes parts
L'Image du Monde,
KioKTE : Hart, lien, attache.
^ 'K%'^kVBiA^repeira : Retourna , re-
vint, ramena, reparut.
I« premier jor de b se meiae , In Im rétor-
retlons; lort rtpeira li vrirs aolaos, li fis
Den , don fu grant joie en ciel et en trrre.
Comm, sur le Soutier, foL 61, F^,
Pi. agy'ven. 6.
Repaire : Retraite , demeure ,
retour.
EtTott des Crestieni estoient en rtpaîre do
Tenir à Damiete.
Annules du Bègne de S. Louis.
Repiire ; Foire , marclié privilé-
gié ; doù repairer , fréquenter les
foires.
Rbi>aieer : Voir souvent quel-
qu'un , vivre familièrement avec lui.
Repiiaer, rcpairicr, repeirer, rr-
perer, reperier : Retourner, revenir,
reparoftre ; se retirer, se cacher, rctt-
trcr chez soi. RepairierVosi : Rega-
gner le camp , Tarmée.
Quant la douce saison repaire
D*esté, qui maint amant esdaire.
Songe du rergier.
Mais or mettons d'une part cette triste
chose, si repairons à celef Mes choses cni ge
commenzai à raconteir.
Dial. de S. Crégoite, li», 4* cAfl/». ao.
Dni vilain s*i !>out embatu
Qui reperoient d'un marchié
De Tans et de polf^s carchié.
Quant où biau lieu assis se furent ,
Si ont parlé si come il durent ,
Et dist li uns. Sire FoucHier,
Com ve7 ci biffu lieu pour chierl
Fabl. des Chevaliers, des Clers et de* Vilains,
Si se repert drlés le loge en un espèsbuison
por saroir que Aucasin ft-roit.
Aucassin et Nicolete,
Repaie ER : Habiter, demeurer.
J*ai un jolis sovenir
Qui en mon cner maint et reptùre, «
Attonjrme, cité par /« RtHHMêre,
U.
R £P
46S
En cest pays avoît et rr/Muinoi^ong serpent ,
qui tout destruisoit.... tu fcis une fosse en na
Ueu , où U repairoitf et la con^rts de terre.
Roman de Tristan,
Knp AitLinfi^ repaire, repère chogu y
maison , demeure , manoir ; retour,
retraite.
Gardes l'ostel , ma chlere amîé ,
Si com prende famé doit fere ,
Je ne sâi rien de mon repère.
Fabliau de la Borgoise d^Orliens, 'vers i^,
Rbpaker : Rhabiller, revêtir, don-
ner, enrichir : le contraire de des-^
paner.
Se tn ton dît par fois deteanes.
If e cnides pas que to le sanes ,
Poor chou quMl ne te voit sané.
Quant il voit que Tordre despaiies ;
U ne Teut pas que tu lui reptmes
Che qu*il Toit en toi despané.
Boman de Charité,
Repapier : Radoter, tenir des dis-
cours contre le bon sens ; marmotter
entre i^ dents.
Reparier : Regagner, revenir.
Reparier l'est : Rentrer dans le camp.
Reparolkr : Parler, recommencer
un discours, une harangue.
Si reparole nostre bnens péoéans (Darid ) ;
Tcirement, fet-ii, est tôt mes desirriers derant
tei, et mes gémissemens nVst mie repos de tel.
Comm. sur le Satui€r,foL 8a , V^.
Reparon : Sorte de pain de la
seconde qualité.
Reparrier : Retourner, revenir.
Fojez Repairer.
Repartaice : Sciage. Bois de re-
partaige : Celui qui est fendu et
équarri par des scieurs de long.
Repartuer : Tuer, assommer de
nouveau.
Cil ont en prison Bel-acoeil
Qu'en trestox meê pensers acneil.
Et soi ( je sais*} que s^avoir ne le puis
En brief tens , jà rirre ne puis.
Ensorqnetot me repartue
L*orde vielle, puant, mossne
Qui de si près le doit garder ,
QR*il n*ose nnlll regarder.
^Homan de hâata, iwy4iai.
og
466 11 £ P
Rbpassee : Réchapper « revenir
d'une maladie , en relever, remettre
en bon état y rétablir.
En la bataille à l^encootre dei Sesoes , oà il
fot moult fort narré, et par qaoi il geut au
llct Trapace d*ong nioji, ayant ce qa*Ufn§t
da tout guerj et repassé,
Boman de Gérard de Nevers,
Repau : Repos , tranquillité.
Repave : Certaine mesure de terre.
Repensée : Imaginer, penser, être
persuadé. Voyez la citation de Re-
aiENROIT.
Rkpentaille, repentailles, repen-
tie y repentize : Dédit , peine stipulée
dans un marché ou un contrat , con-
tre celui des contractans qui voudroit
le rompre ; peine pécuniaire que doit
payer le compagnon de quelque mé-
tier, s'il ne reste pas le temps con-
venu avec son maître. Ces mots se
sont dits aussi pour, regret, repentir.
Sans repentailles : Sans vouloir s'en
dédire, sans changer d'avis.
j^ repentailles^ en latebres ,
Trebuscha ça jus en tencbrcs.
Rebours de Mathéolus,
Repentement : Repentir, regret.
Sire, fet-il, tous dites voir,
Mes grant duel ai de mon avoir
Que je lerrai , partant je cuit
là ne verrai la mienuit
Que je ne sueffre grant forment :
Wî a mestier repentement,
yitam , ma borse m'aportez
La plus grant , et si la metez
Eternam , lés moi à la terre.
Le Credo à l'Usurier, ven M9.
Sanz Tîlonie et sanz outrage;
Charité et fui et fiance ,
£ c*on venist par penitance
Des péchiez à amendement
Par bien verai repentement.
Par veraie confes&iou.
Bible d^Berze, yers 192.
Repentie : La décharge d'un
moulin.
Repenties (filles) : Religieuses de
l'ordre de Sûnte Madekiiue.
R £P
Repentin : Mouvement . subît ,
prompt et soudain ; repentùtus.
Repentie (sans) : Sans réserve.
Dame de mot estes loiaument m&ée
Sans repentir de cuer et de Toloir.
Balade,
Repepieb : Radoter, tenir des dis-
cours vagues , bavarder.
Repère : Demeure, logis 9 habita*
tion , retraite.
Sire , fet-ele , or est assez ,
Or con?ient-il que je m*eii aille.
Vous arois jà noise «t bataille;
Fait li prestres , ice me tue ,
Que TOUS serez jà trop batue.
Onques de moi ne tous souTeigne ,
Dans prestres, de tous vooa coutelgac,
Dist la Damoiselle en riant.
Que TOUS iroie-je contaat?
Cliascun s*en vint à son repère.
Fabliau de la Dame qui fit trois tours
emtour le Monstier, i/ers 1 10.
Reperiee , repeirier, repérer, re-
perrler : Retourner, revenir. Vojcz
Repairer.
Et quant j*oI sentn le flalrier ,
Ge n*oi talent de repeirier^
Aioz m*aprochasse por la prendre f
Se g*i osasse la main tendre.
* Romande la Rose, -vers i68r.
Reperler, pour re/^e^r; Repous-
ser, rejeter, écarter; repellere^
Repi^tiàres : Qui répète sans cessf
la même chose.
Repeuple de forestz : Repeu-
plement.
Repier : Regarder ; respicere,
RspiTié , repitié : A qni on accorde
un délai , conservé par pitié, garanti,
sauvé; respitus.
Repitkr, repiticr : Accorder un
délai pour payer; sauver, délivrer.
Replainte : Plainte nouvelle, ce
qu'on doit donner au jujje pour la
permission de rendre cette plainte ;
amende pour un cas où il y a lieu de
rendre plainte.
Replanir : Remplir, achever, ac-
conipUry mettre la dernière main.
R E P
Oîez n*ot onqai'ft avoir taut rbi«r,
De rieu qu'il ait en lot le monde,
Com il a la Vit.Tge et le monde
Où il la char et U- sanc priitt ,
Don il les fax h.britrx deadist.
Et acompli les prophéties
Que de lui fureut replanies.
Bible Guiot , a>^i aa53.
Replat : Lieu enfoncé , vallée ,
vallon.
Replegiaire : Revendication.
Replein , repleni; au fera, reple-
nie : Plein , rempli ; plenus.
Rimer mVstuet d'une descorde
Qa*à Paris a semé envie
Kntre gent qui miséricorde
Serrooueut et honeste vie :
Dé foi , de paik et de concorde
Est lor langue moult replenie ,
BAès lor manière vaé recorde
Que dire et fere n'i soit mie.
La Descorde de V Université tides
Jacobins , vers i .
Replknir : Remplir.
Cresscz et multipliez, et rcplenissez terre,
et la humr.tcz, et ensegnurez à pessons de mer,
et à volatilh de ciel et à toutes dioses ciauiU
aimes sur terre.
Trad. delà Bible, Genèse, ch. i, "vers. a8.
Crescite et multiplicamini , et replète /«r-
ram,etsubjicite etun, et dominamini piscibus
maris, et 'volatilibus coeli, et universis ani'
mtuitibus , quœ moventur super terram.
Kkpi.evin : Main-levée.
Replevissable : Qui peut être
cautionne.
Repoindre : Piquer, continuer de
piquer.
Repoiicoee, repoinre: Cacher, en-
velopper, coudre. — L*auleur de la
citation suivante, parlant d'Adam et
Eve , dit :
Por lor humanité repoindre ,
Commenchiereut lors à apoindre,
Et à noer et à lyer
Ens o \f fuelhe^ de iîgyer.
Les IF Filles le Boj,fol. 39, B? , col. 2.
Repoinbx , repondre , reponre :
Cacher, enterrer, ensevelir, tenir ca-
<:hé; de repon/ere.
Marcat U Empereres peitntt d*catrer là où
R£P
<67
li MThfuiùs ftrroit ■•«« b9eti en
la mesoi^ l'Ëmpereor,. conme «a mèeont ••
antres geux,.toz ceus qui vodroient quérir
les furtis , et que IVn cerch^»t et cocuéf et
ijz et tôt le leu où il se porroit rejpondre.
Livre de /ostice et de Plet, fol. 61 , f^.
Li curez doit por toi de nos amet respondre,
Tu nous àoU le pont faire et uostre foi e>-
pondro; ,
Mèi passer u'i pooni, le oil le nous effondre,
ne nous gard«-r des leus , se cil se va reporuirê»
* Test, de Jehan de Iffeung, i^ers 55;.
Repoins , repointe : Dur, coriacç i
fin , rusé.
Tien , biaus fiU , il sont bien c^nté.,
Diex te dolust vator et b<mté ,
Que boues n'oveles eu oie , *
Quar tu n^atens nul recouvritl*
Qui te puist met avoir mestier,
Se tu pers ce tant de monnoic,
LI siècles est f<;l et repoins,
I Cortois aArras , "trers 6^
Repoistaills : Lieu caché , re-
traite secrète.
Repoitié : Différé, remis, retardé;
repositus.
Repoitiée : Délai, remise, sur^
séance; repositio, dilatio.
Reposant : Répondant ; r^o/i^/ix:
Reponeir : Déposer quelqu'un.
Reponre : Répondre, répliquer;
reponere.
Et quant aucuns vos en parole
Por quoi si cuitite vos tenez
En toz les leus où voua venez ,
Yos reponez hari , hari ,
C'est por Tamor de mon mari.
* Roman de la Rose , i>en S6j2.
Reponre , repondre , reponner :
Cacher, écarter, retirer, dissimuler,
couvrir, dérober à la vue, ensevelir,
mettre dans Toublî.
Des chouses vendables trouverent-il monlt ;
car les gens de la ville les repoHnoient et les
envoloicnt hors repoftement, paar la paoait
qoe il avoient de nos François.
Guill. de Nangis , Annales du Règne é^
& Jjouis,
Répons , responsée ; Petite racine«
Répons , repont, repost : Cachi t
secret. En repost i •& cachette
a
468 R £ P
Rbpoht , respons : Réponse , ré-
plique 9 repartie ; responsio.
Dame , mercy , car m*outro!ez por Dea
Un doux respons de tos en la semaine.
Gosse Brûles,
Rbpont : Caché , secret.
RjtPONTJ&MENT : £n cachette 9 se-
crètement.
Repoatage : Droit consistant à
pouvoir lever la moitié de là dime
des terres cultivées par les fermiers ,
•ur un autre territoire que celui qui
dépendoit de leur seigneur.
Repos , repoz : Berceau d*enfant ,
crèche.
Reposer : Se tenir caché.
Repositoirb : Ciboire , vase dans
lequel repose la sainte hostie ; il s'est
dit aussi pour armoire.
Rbpost : Colloque , récité , dialo-
gué, raconté, répondu. F. Répons.
Rbpost , reposte : Secret , caché ,
dissimulé. £n repost : Secrètement,
en cachette.
Quant lî boni Royt savoU qne U aroit au-
cuns anemls on envieus Ters li en repost, il
par son sens les atraioit à soi caritablement
par débonaireté, par bénéfices et par ayde ,
qoant il avoient mestier de. li.
Ntmgis , Annales du Règne de S. Louis,
Rbpostail : Refuge, asyle, immu-
nité ecclésiastique.
Rrpostaille , repoustaille : Lieu
caché, retraite.
Jalosîe qui si le guile ,
K*alast, espoir, dehors la rille;
Où que soit coTient-i! qu'il aille ,
Il Tenoit lors en repostaille.
Ou par nuit devers les cortia ,
Sens , senz lenterne et senz tortîz.
* Roman de la Rose , vers 12949.
Repost AILLE : Riposte, réponse;
responsio ; apostille , note.
Repostément : £n cachette, se-
crètement.
Car let» gens de la ville les repounoient et
les envoioient hors repostement , par la paour
«nie il «voient de nos François.
W^tngisp A/uhUês du Règne </# S, Ifiuis.
R EP
ReposTïssbe , repo&sser : RaTfller»
déprimer, avilir.
Reposteilles : Notes, apostilles.
Repot : Placé, replacé, mis, col-
loque; reposi'tiis,
Repot. Fbjrez Repost.
Repotemknt : Secrètement.
Rbpotbe : Mentir.
Re POU M PI R , repompir, retamùir :
'Retentir, résonner, rendre un son,
ou faire un bruit éclatant : ces mots
sont encore usités en Picardie.
Repourpekser : Penser de non-
veau, réfléchir mûrement, changer
de pensée.
Repous : Application d*un mortier
plus grossier que celui qui doit faire
la superficie de Tenduit.
Repous : Caché , mis dans un lieu
secret.
REPousTAiLLE:Retraite,Iieu cach<$.
Repoutir : Mentir de nouveau ,
faire plusieurs mensonges.
Repoz : Berceau d*enfant.
Reppareil : Réparation, raccom-
modage.
Reppeller : Repousser ; repcllere.
Reprendre, repprendre : Relever
un fief en rendant hommage, ou en
payant le droit de relief au seigneur
pour en éf re mis par lui en possession.
RÉpRiêTiÀTiow : Appréciation.
Reprin : Seconde coupe de foin;
son fin mêlé de farine, et qu'on ap-
pelle recoupe.
Reprinrk : Faire reprise, rendre
hommage pour quelque terre; rece-
voir, reprendre.
R K p R 1 N SE , reprise : Droi t de relief.
Reprinse , reprenc/ie : Blâme, re-
proche, reprise.
Et fe'il m^estoit possible d*y penser coa-
ttnoellement toute ma vie, je n*en acqnerroya
que doleur , et si en pourroye abrrgier B>es
jours : et me semble que ce me dereroit re*
d^ader a oal et reprenche^ attcada qM Din
R É F K £ P «69
▼eult qoe I*horarae prolongve m TÎe 1« plos VUeias qui ett cortoit c*ett ni^y
qa*jl penit, pour bien faire et pour le- terTir. Ce oî dire en reprovier,
La Danee aux Âveugks, Qne l*en ne paet fere etperrier
Repeocee, reproucher: Débattre, ^ t^ttZe. «« 3,.«.
contredire • contrôler , répliquer , -» , , i\ » •
s opposer, neprocer un compte : Lie _ ^ ^ '
débattre , le contredire , le contrôler. ^«P^ocner.
Repeocheur : Qui fait des repro- Fenenoa îço li tuma à repru^ée , e 1011111.
. ... , 11» méement len atanont et amèrement ram*
chef, qui se plaint a, ou de quelqU un- podnoui. Premier Lh^ des Mois, eh. i.
L'on icet bien par reson expreiae, RepUCE : Contrariété.
Sans onyr ««non nepre.che«r . Repucer : Regimber, sauter, ruep.
One fonte famé est pecnereiae _ _ ^ . . . ^ '
Et tout home aossi pécheur; Repuis : Je puu , puiS-je?
Mais an regard de leur doulcenr, I>e TOrdre blanche sui reprit
Corne n*e»t pa» tant embély, Melnte foix, et li entrepris
Qu'il peut estre son reprocheur. Qu'à poine m'en repuis estordre.
Pour la contempner plus que ly. jsi^ Guioi,/vert 1x88.
Le Chevalier aux Dames , cité pisr ^ . ,
Laeombe. Repulce, repuise, repuUemetU :
R«piouvB : Reproche ,' objection , Expulsion, refus, IViction de répons-
. . ^ * ser, de chasser , réfutation , repous*
^ ' sèment; repulsio, repuisa.
Q».t G««rd entendit le reprom^ d. U Rb,„„„^B^t , repunUment, re-
Pttcelle , moult sagement luy respondit , et dit : r» • •
MademoiseUe. tant m'arez contraint qu'a con- pusétnerU : furtivement, nuitam-
Tient que la vérité vous die. ment , Secrètement , en cachette.
Roman de Gerardde Nevert, m« • i* • > • • ui
Mais 11 auctens anemis taisieblement ces
RépaovER , répreuver, réprouver, choses nient soffranz, nient repunsemfmt n.
réproveir. réprovier : Condamner, par songe , mais par aperte vision soi aportit
, '^ V »_ az oex de ccl meisme père.
improuver, reprocher ; reprobare. ^^^ ^ ^ Gré^ire, liv, a , chap, 8.
El ten$ de son premier passage li benoies Sedhœe antiquus hostù tacite nonferens.
Bois devca et defendi par son ban comoran, „on occulté nfel per somnium , sed apertm
que nul ne réprouvait à cens qui aroient renié ^i^ione ejusdem patris ocuiis sese ingerebat.
la foi crestîenne et estoientderecliiefrevenna
â la foy, quant il parleroient à eux. Repus : Cach«\ Dimanche repus s
Vie de S, Louis, parle Confesseur de la Dimanche de la Passion, ainsi nommé
Reme Marguerite, ^^ ^^ ^^^ ,^ ^^.j,^ ^^ ^^^^^ ^^ ^^jj^
RipRoviER,/Y?>rotfwer:Reprodie, les croix et les images des samU.
blâme , action qu'on doit réprouver ^^^^ ^^^ .,„^ „„1^ j^„,^ ^
et condamner ; de reprobare. . Me covient partir de U route.
Se je n'en faiz justice , j'en aurai repnmsrx I^'» ▼«» *»" »"»«»• ^«»? J« «'«»««»»« %
Si me clamera l'eu du meffel par^onnier. Q»*'' ^« ««» «»* •«^'•«« *<>«»*•
Roman du Rou , pag, 77. ^^'^ qni m a sa trive route ,
., , M . r . «« Et de tôt sou pooir m'acnse
Mamtenant que j 01 fait ma prière , Bfon- L'enfertex que j'ai tant repose.
aeignenr Erart de Syverey me dit : Sire, sa *Congié de Jehan Bodel et Aras ,'vers nZ.
TOUS cuidiés que moy ne mes hers n ensatons ^
reprouvier, je tous troie querre secours an Repus^MEUT : S<^crètement , en
conte d'Anjou que je vois à enmi les chans. cachette.
Joinvii/e , Histoire de S. Louis. Rkputer : Qiasser , retrancher
tiipuoyi'B.R^ réprouver, réprouvier: q,uelqu*un d'un corps ou d'une to-
Proyerbe, sentence. ciété; de rtpellere,
3
470 R E Q
RlQOi. Voyez Rsnor.
B.EQUANEÉ : Brodé en or ou en
argent.
.Requart : Quart de la quatrième
partie; quartœ partis pars quarta,
kRequasser : Rechasser, repousser.!
Requéer : Avouer, confesser.
Requkillir (au) : Au retour.
Au requeUUr que août feisme» en nostrenef.
Joinville, Histoire de S. Louis.
Requelle : Accueil., réception.
Requenoistre : Reconnoître ,
avouer, confesser ; de cognoscere,
Requerre , requéir : Demander ,
s'îuformer } de quasrere.
Par foi , le gVstoîe ore lierre» ,
Ou trtinres, ou ra^issîerrei.
Ou d^aucun juordre adioisoaé ,
Et vo&isse estre eioprUoné,
Por quoi la prison requéisse^
Ne cuit-gc p»8 que g*i faaiÎMe.
* Aoman de la Rote , vers i54 17.
Requerre : Recourir, rechercher;
et altérer les monnoies.
Request : Repas, festin du jour
ou du lendemain di^s noces.
ReKIukstamknt , rcqu es tentent :
Commaiidf>nient fait par autorité de
justice ;réc!aiii«tion d'un sujet arrêté
pour délit , sur les terres d'un sei--
gneur voisin.
Requeste : Sorte de relief, droit
seigneurial.
Rrx^ueste (avoir) ; JEtr^ recherché.
Rsquester : Redemander, récla-
mer.
Requeure, requeurre: Récupérer,
recouvrer une chose enlevée; recu-
perare ; aflfoiblir le poids des espèces
monnovces.
Requeux : Droits qui se payoient
en grains.
JIeqliel , requeux : Recueil.
Requille R : Ramasser, recueillir,
redresser.
Requirf.r : Exiger, re^fuérir, de-
mander. Requisty exigea 9 demanda.
te ES
Li B*ii bonement le requist;
Cil commença donques et di»t s
Cil riches bom a boa semblant
Bien resamble home voir (^rai) dîsi^it.
D'ttit Home qui portoit graht avoir, 'v. 71.
Requiers : Obligations , billets de
dettes actives; restes, reliquats.
RiQuisE : Sommation, réquisition.
Rkqûoi, requois , requoy (à) : A
récart, en particulier, en cachette.
En requoy, secrètement.
Bien me sert, et saves de quoi.
Quant sui eu aucun Icu requoi^
Et ge chemine , et ge le bote
Es fosses oà ge ne voi gote.
* Âoman de ia Rose , iwrf aigoi.
Rere : Raser, faire la barbe; ra-
dere. Voyei Raire.
Pur ço li Reit Anon fist prendre les mes-
sages le Rei David; e rere la meité des barbes,
et colper lur vestiires très par 1rs nages, sis
cungead ataut. //* Livre des Rois, ckap. 10.
Rereriez : La partie du canal d^un
moulin où est Téclùse.
Rere FIÉ : Arrière-fief.
Rereguf.t : Patrouille, garde de
nuit , guet , troupe , ronde.
Rerkvasseur : Arriére-\assal.
Rerigal : Arsenic rouge.
Qui charme ses rsprirs, ot glissant en ses os
Un amer rerigai et desrobe son repos.
La Guis iode , Tragédie de P. Matthieu.
Rès, rese, rez : Rase, tondu; il
s*est dit aussi pour, rez-de-chaussce,
de plain pied.
Rts : Personne , rien ; de rev,
RfcsxcQUKR : Retirer, lever. Resac-
quer l'ancre : La lever, la retirer.
ResaiOks de maison : Dépendan-
ces, décharges de maison.
Rt.sAii LE-Mois : Nom qu'on don-
noit aux mois de juin et juillet, parce
qu'on y coupe les foins.
B.ESAJsi'Kv.^ resai.Tcne ; Restitution,
remise en posse:>siori, la manière dont
elle se faisoii 3 rt^paration , dédom-
magement.
RES
Resiixie , resayxir : Restituer.
Resamble : Mine, physionomie,
ressemblance. Fojrez la citation de
Requiber.
Resartion : Récompense.
Resauder : Réparer, raccomfno-
der, guérir, rhabiller.
Resaul , resal : Mesure de grains,
rasière.
Resausser : Bien battte , bien ros-
aer quelqu'un.
Rksbauoie : Joie, allégresse.
Quant f ul en mon labor aies ,
Tantoit esp'mgnet et baléi ,
Kt demeénex tel resbuméiê ,
Que ce femble gmnt ribanilie.
* Roman de la Rose, vers 866x.
Resbavdir : Encourager, égayer,
réjouir.
La TÎelIle reptlit ,
Sire , djst*ele , on le in*aprttt
Pour mon plait que je resoig^ne ,
Uns hom le cuer m*cn resbaudit ,
Car TOUS m*aideriez, clie dit ,
Se joa la panme vous oignoie.
Roman de ChariU, strophe 17.
RESBONniE'.Secousse, contre-coup.
En sa main une coic etpée ,
Ainsinc com de langue copée;
Si la brandist sens fere nette ,
Qtt*en ne Toïst pas d'une toise ,
Qa*el ne rent son, ne resbondie,
Jà si fort ne sera brandie.
* Roman de la Rose, vert iSgSS.
IIesbonner : Améliorer, bonifier.
Moyses qui la loy donna ,
Toj crestienne y entonna
Couverte de cérimonies*;
Saint Abraham la resbonna ,
Qui la circonctsionna.
*Codicile de Jehan de Meung, vers xgS.
Rescapé R : Réchauffer.
Rescaire : Aide, secours, appui,
soutien.
Rescbaisons (vin en) : Vin reposé,
tiré au clair.
REscHiécER, re^cA^^: Rediasser,
retourner.
RxsGiKDXR , rcscindre : Retr^n-
B £ S 471
cher , abolir , casser, annuler ; res^
ci'ndere.
Resglaudir, resclandir: Retentir,
résonner comme le son d'une cloche.
RescoL. Voyez Recous.
Rescorsé : Se disoit du soleil
couché.
Resconser , rescunsery rescunzer :
Retirer, cacher, couvrir, obscurcir ;
d*abscondere. — - Huon de Merry,
décrivant un orage dont il fut atta-
qué dans la forêt de Berceliande, dit:
La fondre m*éutt pnrfendu ,
Qni tnz les arbres pnrfendoit ;
Mes Deiu qui bien me deffendoit«
Fist le tonnerre despartir ,
Quant ont laissié à despartir ,
Pins ne tonua et plus ne plnt.
Tost ot le ciel quant il li plut ,
Rescunsu et refaitîé tut,
Le cousturier qui Tôt de tut.
Si k*nnques n*i paru custure.
Après cel tens fu mult oscure
La nuit.
Tournoiement d'Ânteenst.
Rescorre , rescoure , rescourre >
resqueure : Secourir , aider, sauver,
dégager, retirer, reprendre par force^
recuperare. Voyez Recourir.
Quatre Turs vindrent par le Sei^eur Gau-
cher qni se gisoit par terre ; et an passer que
U f escient par derant li , li donnoient grant
cops de leur maces là où' il giaoit. Là le rri-
courent le Connestable de France et pluseura
des sergans le Roy arec li , qui le ramenèrent
par les braa jusqaes à son paveillon.
Joinville , Histoire de S, Louis»
Quant Diez nous ot d*enfer rescous,
S*ordena trois ordres de nous ;
La première fu , sanz mentir ,
De pro voire por Diex servir
£• diapeles et es monAtiers :
Et Tantre fu des Chevaliers
I*or justicier les rohéors ;
L*antre fu des laboréors.
Bible de Berze, vers 179.
Rescosse , recousue , rescousse :
Recouvrement ; Tuction de délivrer
un prisonnier que Tennemi emmène.
Rescosse , rescousse d'hériuige :
Retrait lignager.
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qmî ne se pa joU que toas î<fs
trois ans, pour W droit de
RxsiLriE : R«<!9ttfr
irritrr: rrtzjt^rr,
RE5XTAT105 : O^pi
KE5
REsnmoiB : Le sixième du sixième.
RESJOTa, resjoyer : Réjouir, amu-
ser ; iterum gaudere,
C*ett ce qui les boni caert retfoye.
jélain Chartier,
RzsKCUE : Recouvre.
Rbslechicr , resléechier : Causer
de la joie , en inspirer aux autres.
Resxailler : Reprendre des mail-
les rompues , soit à mn filet ou à une
cotte de mailles.
Resnable, reinahle, adj. : Raison-
nable , juste , sage ; rationabiUs.
Enplnriexcaspaéent U hoamet eitre eteoi^
des grlét que il foat à leurs famet , ne •*eB
doit la jasticbe entremettre, car il loit bien à
ronme à batre »e famé , sans mort et sans
jneiiaing , qoant ele le meffet ; si tome qnant
cle est en voie de faire folie de son cora , on
quant ele desment son m^ri et maudit, ou
quant ele ne vient obéir ii ses resnables que-
nandemens que preudefame doit fere ; en tons
tiex cas et en semblables , est-il bien mestiera
que li maris soit ciiastierres de sa famé rema-
biement; mais puisquVUes sont prendefames
de lenrs cors, elles doivent estre déportées
mont d'antres vices et ne ponrqnant selon le
TÎce, li maris la doit chastier et repenre selone
tontes les manières que il verra que bon sera
pour li oster de cel vice, excepté mort im
■lebain. Coutume de BetoêvouU.
Saiges soies et acointables
De paroles douz et resnubles.
Et as granz geoz et as menues.
*JRoman de la Rose, ifers stti.
RESNABLEMENT.'Raisonnablement.
Donez donc amiablement
Biax petis dons resnab/ement ,
Si que n*en chéiez en po verte*
Damaiçe i arlez et perte.
* Roman de la Rose , vers S3gi .
Reshe : Compte , égard. Tenir
resne : Tenir compte , avoir égard.
Resoieb 9 resoyer : Faire des ré-
seaux, des filets.
Resoicner, ressoigner : Craindre,
appréhender, risquer.
Je ressoigne aler aq monstier
Pour les lairons de Jlif «ot-Crit,
Tmans , caymans qui ajdier
RES
475
Sa paekBt bien, don li ans dit t
Donnez au ponre qui languit
Du mal Saint Fiacre en grief dolonr ,
De Sainct More, de Sainct Blablen,
De Sainct Aqnaire et de Saint Flour :
Mais ce sont tnit larron à Dieu.
Poésies dEust. Deschamps , fol. 353, ad, 3.
Rssois. Fojrez Reseuil.
Resoivbe, resouvoir : Recevoir,
attendre, prendre.
Et vint en icele meniere
Là où cil li ot terme mis.
Di frères , cni li anemis
CoDtraint , et semont , et argue.
Ont grant joie de sa venue ;
Kn Tordre la fist fesouvoir ,
Bien sot ses frères desouvoir.
Fabliau defreire Denise, Cordelier^ if. i4o.
Resomption de PEocis : Reprisa
d*instance.
Rbsoh : Langage, raison; rado.
Mettre à reson , parler, adresser la
parole ; mis à reson, appelé eu justice*
Certes je ne voldroie estre abbés
De Citiax ne Cluigni abbés :
Molt me travaillent et debotent ,
Et ennuient molt et corroncent ,
Que je ne lor sai reson rendre.
Bible Gttiot, vers 1060..
Resonohieb : Appréhender, crain«
dre. Voyez Resoignee.
Resobdemert : Résurrection.
Sa mort et sou resordement,
Revelereut apertement.
Ovide , Mu, , cité par Sorti.
Resobt : Ressource.
Resoubdbe, resordre : Ressusciter^
relever, ranimer, rétablir.
Puis touche en sept lieux sept loangea
En sept buisines, et sept anget
Buisinana successivement ,
Monstrans les visions estranges.
Qui sont , se vraie foy ne elunges ,
Des sept articles fondement.
Se tu y voys parfondement
Senz kereze oonfudameat.
Lors reséurdront les mors des fanges
De terre en leara corps proprement^
Kt eo leurs âmes ensement ,
S*en erreur de foy ur t*enfanges.
*CodieiUdêJ€han49àicung,'99rsi^sf
474 R E S
Resouteia. Voyez Rbsoiyex*
Resotndbr : Retentir.
RKSPiiEGiaEE : Épargner 9 faire
des épargnes.
Respas (rime) , pour répit.
Por Dieu «t por ta Mère , ne uoas deceTons
pas,
Kotu réous que la mort aquenrt plus que le
pai;
Toux nous fstuet morir, nnh n*en ara retpat,
Hostre chétive rie n'est €*ufi8 petit trespar.
* Testament de Jehan de Hêung, vers i6i •
Respassea : Guérir', revenir en
santé, se rétablir.
Ifa dolon totes antres passe ,
Car en tnoi s*anne et amasse
Tos li anuis qoe joie estaînt ,
Qui éi*a fait caoir en la nasse
Del mal dont nus faon ne respasse,
Por qnMl l'ait à plaiu cop ataint.
* (hngié de Jehan Bodel iAras^ veH %S^
Respect : Rapport, relation ; re-
devance annuelle d*an vassal à son
seigneur.
Respeitdù : Dépensé , usé.
Respie : Haleine, respiration.
lCand«>s vos homes sans prendre nul respir,
Qu*i! n*y remaigne , qui armes puist soffrir,
Les semonea qu*il vous Tienne servir
Cil qui de TOUS vodra terre trnir.
Roman des Loherams, cité par LacomBe,
Respire , respûer, respitier : Dif-
férer, donner du respit, du délai,
retarder, accorder du temps ; sauver,
garantir, tirer d'un danger.
Celé respont jel vos dirai ,
Que jà d'un mot n*en mentirai.
Doudenl qoe de ma coinpëigne avoie.
Pour oe c*bn lui faisoit plus joie
Qu'à moi , si corne il me sembloit ,
Et de vos miea amée estoit ,
Pour soopeçon de jalousie ,
Par haine traicte et d'enrie ,
Por ce la haïoie si (brmeut ,
Qu'il ne me chaut de quel tonnent
Désormais morir me faciès;
. Mais se respitier me Toliek ,
Ce que nous deux fere soutiens
Feroie, jà n'en fsudroit riens.
Li ChcTalier l'ont respitié
Qm n« Io pas à mort i»gté.
RES
Moult se p«na d*ans bien terTÎT,
, Pour que lor gré puit desservir.
PM, tt une Femme pour eeniËommeSg «v. i6S.
Respis : Trêve , suspension de
poursuite entre des parties.
Respit : Terme , délai , privilège ,
garantie. Donner respit : Renvoyer
un prisonnier de guerre, lai accorder
du temps pour payer sa rançon.
ÀTtt-vous eut, font-il, respit
De faire Diu tant de deqiit ?
£e Chevalier au Barixel, vers ^S.
Respit : Proverbe , sentence.
D(* ço levad une parole que Tum soit dire
par respit : est Saol entre les Prophètes.
Premier Livre des Rois, chap, 19.
Vi^witi^ respitié: Sauvé, garanti,
échappé.
Respitee, re{piV/er .* Sauver, avoir
compassion, garantir, tirer d'un dan-
ger, éviter. Voyez Respie e.
Et Dlex li manda toute Toie
QuUl i alast saoz nul resort ;
Et Jouas qui douta la mort ,
Se penssa qu'il respiteroit
Sa mort , et qae il s'eofulroit
En tel pa'is et en tel terre ,
Que l'en ne le sauroit où querre.
Et qoe l'en n'en orroit novele.
Bible de Berte, vers 564.
Respitie : Sanve-garde, garantie.
• Kespl kVïiT.vvi^respiandi'sseur, res-
plandor : Éclat vif , clarté ; lustre ,
splendeur, gloire ; splendor.
Belles fleurs , naïves et franches ,
Qui florissiés nettes et blanches.
Fermes en fidèles candeurs ,
Le sceptre d'or entre vos feuilles ,
Droit, s'élevant haut à merveilles,
Jettoit une grand resplandeur.
Mimes de Balf*
Li dus qui a tôt escouté,
Jura par la resplendor Dé (de Dieu).
Roman du Rou ,foL 227.
Resplaitdee : Briller, éclater, ré-
fléchir, luire, reluire \ respUndere.
Respleit : Râpé.
R E s
Bjufleiter : Différer, ajourner.
Reipandî Nathan i David* nottre Sir« a ret»
pieîudlik peine de ton pechië, ni marras pas.
ÎI^ Uvre des Rois, chap, la.
Resploitibe : Terminer par juge-
ment, décider une affaire.
Respoihcnka : Répondre.
Respoitié : Répit, délai ; et éclair-
ci , délayé dans Teau.
Et li a dit sans respoitié.
Que tuit erent salii et hetté.
RofHan de Perceval.
Respoic ACEHEirr : Eu cachette ,
secrètement.
Respongier : Livre d'église con-
tenant les respon.i,
Respondee.: Être représenté par
procureur.
Respondee , responre : Cacher ,
soustraire aux yeux.
Or vos ai dit don sens Tescorce ,
Qui fet Tentencton respondrt;
Or vo» en voil la moële espondre.
^ Romaii de la Rose, 'vers ia3o4.
Responer , respouner : Répondre ,
répliquer, riposter, repartir, satis-
faire à une demande , expliquer ; res-
pondcre,
Dist Isaak , ha mi piere : et cil retponaunt,
fils, que vols tu ? vol dont feu et futis, où est
sacrefice de! offrendre ?
Bible , Genèse, chap, 92, 'verr. 7.
Dixit haac patri stto : pater mi. At iUe
reupondit : (ftàd-vis, fili? Ecce , inquit , igttis
et ligna : ubi est vtctima holocmusti?
Responnaumeh T : Secrètement, en
caclieLte.
Rkspons , responds ^ resporuabie :
Répondant, caution. Perdre respons
en court : Se dit de celui qui a perdu
]r droit de porter témoignage en jus-
tice, ou de qui la caution n'y est
j)()int admise.
Rkspowsio:? : Redevance annuelle
que chaque clievallcr de Malte devoit
rendre à l'Ordre , pour le secours de
la Terre Sainte.
R £ S 47S
RBSPOirtoiRK. ^qyez Respokcier.
Respohts : Sorte de Ters en usage
tous Charles vu.
Resport : Acte de réclamation,
par lequel un seigneur réclame un
de ses sujets pris en délit dans la jus-
tice d'un autre seigneur.
Respoure : Déposer, enfouir, ca-
cher en terre.
Respuns : Réponse , réplique.
Cet de Jnda firent dor respuns , e démen-
tirent e laidengierent ces de Israël.
JLe Livre des Rois , foL 67 ; V^, Vw^ a. ,
Resquesss , récousse^ resqueusse :
Rébellion , reprise sur la justice.
Resqueure : Dégager, reprendre
par force , secourir, recouvrer.
Chelui qol resqueuf le prinse qne on fait
dessus n i tort, ne meffet riens, se clie nVst
le jasiiche qui prent , soit k droit, soit à tort.
Coutume de Beauvoisis , chap, 43*
Resquez : Rois qui reste dans les
forêts après qu'on a enlevé celui de
charpente^de charron nage et de corde.
Resquiller : Tomber, glisser.
Ressaille mois : Nom donné' aux
mois de juin et de juillet, à cause de
la coupe des foins qui se fait en cette
saison.
Ressarche : Perquisition 9 re-
cherche.
Ressau : Sursaut, élan, saut, bond,
caracole.
Resse : Scie, fauciïle ; race, lignée ;
•cl) rez-de-chaussée; et selon Rorel ,
rase , en parlant d'une étoffe usée.
Resséandise. f7)^^2 Reséanuisk.
#
RESsiAHT : Domicilié, qui réside.
Voyez Restant.
REssiA2fTiR : Faire sa résidence e»
un lieu 9 et ne le pouvoir quitter sans
le consentement de son seigneur.
Re^siIaiitise : Droit qu'avoît un
seigneur d'obliger son vassal à résider
dans retendue de sou iief.
47^ R C s
Ressie, reMnée, ressinée, ression :
Goûté 9 le repas de raprès-dinée.
Ressinee, rechiner f resnonner :
Faire collation' après le souper; re-
€œnare,
Ressoiee : Essayer.
Polf lei li ofte , et pnU ressoit
Com li flet bien robe de loîe ,
Cendaiu , molequiof Âmbli «
Indef , Termans , Jannei et bit ,
Samîs diaprés , kâmelot.
* Roman de la Bote, vers 9i449-
Ressoiohemeet : Crainte, appré-
liension.
Ressoinghee , rèssongner: Appré-
hender, craindre.
Entrent en leur yeMianx arrière ,
L'antre nayie , qoi qa*ea hoiagne ,
Le port de la Cité reuoingne,
Gmia Guiart, foL ^^, F*.
Ressoiee : Kiaminer, reToir, dis-
cuter.
Ressoite : Recette.
Ressols : Ordures, saletés, ba-
layures.
Resson : Collation, goûté, le repas
de Taprès-dinée.
Ressonchaumekt : Aycc crainte,
avec appréhension.
RESSOHGlfEE. f^O^ezRESSOIIfCHEE.
Ressoet : Contre-coup , rebondis-
sement.
Ressoet : Retraite; receptus; dis*-
trict, étendue de pays, juridiction.
Ressort : Dédit, peine stipulée
dans une convention, contre celui
des contractans qui voudroit la
rompre.
Ressoue : Ressort.
Ressouedrk. Voyez Resouedee.
Ressouete : Rejaillissement, con-
tre-coup.
Ressuee : Ressuyer, sécher.
Aprèf ce que Gérard eut fine ta chançon ,
Il Tint rers le feu qui estolt moult grant pour
M ressuer et aiser.
RÊimui de Gérard de Nevert,
RES
Ressuee : Aiguiser, nceomiBoder
le tranchant d'un' outil*
Rest : S*est remis , est rereliu ; et
quelquefois simplement , il est.
Restaindee : Rattraper, rat-
tei|idre.
Restaiee , . pour rescaîre : Aide»
secours.
Restâkchee : Sécher, dessédier,
étancher.
MAa que li oiaiaz ftut remex,
Bla intenant li yergiert fechaat,
Bt la fontaingne rettanehast.
Qui par Toisel «ont en Terta.
U Lois de FOiselet, nttre issr
Restahque : Digue , leyée.
Restau BLiE : Rétablir, restituer.
Restée, reter : Accuser, appeler
en justice.
Quant li richet hom Ta Téa,
Par aenblant fn tôt confonda^
Vert le jorencel te tqma ,
I>e maie garde le reita.
Le Jugement de rUiOe, fui/kftim
en garde , ifen 59.
Reste une : Hormis une , excepté
une seule.
Restile : Terre cultivée , qui rap-
porte tous les ans , champ fertile.
Restisee : Retourner.
Restiyee : Répugner, résister,
contrevenir aux ordres d'un su-
périeur.
Restoiee : Restituer, dédomma-
ger, suppléer à ce qui manque.
Rrstong, restoug: Compensation,
dédommagement.
Restoe, restorement : Dédomma-
gement , récompense, recours, r^
paration.
Mien escient , c*eft nue fée
Que Diex youa a ci amenée,
Por restorer rostre domage
Doot si avcx pesant corage ;
Bon rester avez de celi
A cni Tons arez or failli.
Le rair PaU/ngr, van ixêi.
&E9
Quant DS«x rît ton ûede pcrdA,
£t CBfing ni^ et decéu
Por noe pomme malostme
Qa*il aToit Adaa deffendne ,
S*e«gardA et porvit comment
U en pfendroit resêorement.
Bible de BerMe , iwrr x49*
RKSTom : Recours contre quel*
qu'un pour des avances que l'ou a
faites , et qui sont à sa charge.
Restorbxe , restorer : Rétablir ,
rebâtir, refaire , remettre sur pied;
Ttstaurare.
La glise del blen-amrouv Laaroel lo martre ,
des Lombards fost ar«e , hKjaeile U hom Den
coToiUnt rtftoreir, plosort artefiori et plnl-
flon miaUtrans ourrier» i ajostat.
Diai, de S, Grégoire , Uv. 3 , ckap, 37.
RasTOKEE : Brûler ; de torrére.
Rkstouble : Chaume.
RssTOUiEE : Rendre , restituer.
Restouper : Boucher.
Restoub. Voyez RestoE.
Restraiictif : Qui resserre, as-
tringent ; de restrictus ; et bandage
pour les descentes.
Resteau CE , restrante : Arrérages,
teliquat.
Restai DISSE : Lieu étroit, resserré,
caché , serré.
Resteinction : Réduction , dimi-
aution.
Restroit : Détroit, passage étroit
et serré , gorge , sentier.
Restuet, restât : U conyient*
Ce Toil-ge bien , ditt-ele , entendre ;
Mèf de ce me restuet de£fendre
Qoe ta de liaioe m*oposes.
Merveille est comment dire Tosei.
* Roman de la Rose , vers 586x.
Lon festut le paeple af embler ,
Et cbaicun endroit sot tailUer
Por lerians au Prince baiUier.
* Même Roman, a>«ri 982».
Rkstutee : Remettre quelque
chose dans son étui, tel que l'épée
dans le fourreau.
Rbsueil, raiseul, reseuil : Rets,
petit ^et pour la pécbe ; dt reùolum^
R E T 47f
Ces mots ont aussi été employés pour
rasoir. Borel prétend que raquette
vient de la même source , c'est-à-
dire , de reticula et de rete»
Kn vos raitetdt et roa filets.
S. Gelait, cité par Boret^
Rbsube : Fossé, canal.
Resubbexi : Ressuscité.
Resuscitemeht : Résurrection.
Restée de huit : Courir les mes
pendant la nuit \ de reverttare ; d'où
resveur de nuit, coureur de nuit.
Reswabd , reswart : Jugement «
sentence, assignation; regard.
Rbswabobib , reswetrdcr: Regar«
der, considérer.
Ife nos eoTtent mics retter, et molt moîna
ancor renn>ardeir ayere.
Sermons de S, Bernard, fol, 34o.
Reswardeub : Gardien, surveil^
lant , observateur.
Retail : Oagnerie d'un demi-bœuf.
Retaillé : Eunuque.
Retaillbmeut : Circoncision*
Et il lor dona poeaté de jnatisier les gens ; 9
Q estabUrent lea gêna un lue de faire en Jem«
aalem aelonc lea eatablîsaemenK Aeê Judex ; e
laiaaerent lea retaillemenz, e dt-partirent êoj
de k aainte loy de Deu.
Premier JÀ»re des Machabées, chap, i ,
Den. 14, iSet 16.
' Et dédit illù potestatem utfacrrent justî-
ûam gentium ; et adificaverunt g^jrmntuium
in Jerotolymis secnndum leges nationum : et
feeerunt sihi praeputia , et reeesserunt à testa»
mento sancto.
Retailler, retailUer : Circoncire ,
retrancher, diminuer, ôter, rabattre,
diviser, séparer, supprimer.
Lea cors aua Sarrazina qui estoient retaillés,
Setoient d*antr«part du pont et lessierentaler
*aatre part Tyane ; et les "Crestieos fesoîent
mettre en grant foaaea Tuo arec Tautre.
Joinrille, Histoire de S, Louis,
Rbtaillibr : Récompenser, reiw
dre la pareille,
Retailloh , rettd : Restes^ brins ,
«bifibnsy rognures.
478 R E T
Rktipeu : Reboucher, fermer une
seconde fois.
P-ETÀULE : Retable , tabernacle ,
autel.
Rkteeebr : Brûler; torrerc.
Retkl : Barrière, berse.
Retenail , retenoje : Réserve ,
retenue , protestation.
Retenir : Entretenir, réjuirer.
RETEifTion : Réserve.
Retenue , retenure : Entretien ,
réparation ; troupes à la sokle d*un
prince, garnison.
Reter : Accuser , soupçonner ;
appeler en justice, ajourner un cri-
minel ; retare,
Serablant r*avoIt-il i^lt Téo ,
Met fous ne Tôt pat congnéu;
Fait* iert-il, mes de fausseté
Ht l*éust-il jamès re£ef.
* Roman dt la Rose, 'vers i2565.
Rete|icelée, rcsterccléc : Retor-
tillée , en forme de cercle.
Ha! ha! Sire, pour Dieu mettez peine de
-vous saulver, si regardez venir vers tous une
beste moult horrible et cspouvectablc , grosse
àvoit la teste , et les yeulx plus ardan» que
feu, la queue aToit grande rtsterce/re,
Gertu'd de Seveis.
Retebcelkr : Friser, entortiller.
Reteu , retue : Retenu , ictenue ;
de retentus,
Rethfestin r Par justidcalion.
Retiaire : Gladiateur.
Retier : Faiseur de rcseaui , de
filets, de raquettes.
Retiers : Reliercement, le tiers du
troisième, ou le neuvième d'un tout.
Rétine : Petit rets , lacet , filet ;
leticulum.
Retion : Collation , merende ,
^ûté.
Retionner : Collation n er ; de ra--
tto; contingent, ce qui suffit; d*où
ration de pain.
Retoldra : Enlèvera.
Fortune I met le reracnant ,
Qui ne set estre ptrffltoaDty
RljT
Qui ses biens à son plaisir donc.
Ne ne preiit gard<* à quel personne :
Kt tôt retolt et retoMra '
Totes l(*s fois qûVle Toldra.'
* Éfornan de la Rose , 'vers 190^7.
Retolir ; Enlever, reprendre.
Mes de celé est- il voir senz Caille
Que Fortune à nul ne la baîUe,
Comment qu*il aut du retolir,
SM ne set si son cner |>oIir,
Qu'il soit cortois, preus et iailleot,
* Roman de la Rose, 'vers 6707.
Retolue : Reprise, enlevée une
seconde fois.
Retomrir : Résonner, retentir,
rendre un son éclatant.
Retonuour : Corroyeur, tanneur,'
tondeur de draps.
Retorné , rétamée : Retour.
Retorquution : Récrimination ;
de retorquere.
Rktobra : Retournera, reviendra.
Car Orace néis rsconte.
Qui bi<'n set que tel chose monte.
Qui vorroit une forche prendre
Por soi de nature dcffendrÇy
Kt la boteroit hors de soi,
Rf veuroit-elf , bleu , le »oi.
Torjor» nature retorra^
Jà por abit ne demorm.
* Roman delà Rose , i^ers 14465. •
Rktorrer. Voyez Restoreir.
Rktoijksseiv : Retordre.
Retour : Service que les bateliers
se rendent inutueiltMucnt au passage
des ponts. Draps de retour, espèce
d'étoffe ; retour de cour, renvoi d'une
cause à son propre juge.
Retour de mariage : Dissolution
de mariage.
Retourner : Reconduire, rcme-
ner ; restituer, rendre ce qu'on a voit
emprunté.
Rktourner : Détourner, écarter;
changer, transporter un marché ou
une foire d'un jour à un autre.
Retourner : Payer le prix d'un
marclié, en donner le prix convenu.
Retourner carotte : Changer de partL
RET
Rbtoubeb& : Retourner; redire.
Retours (avoir droit de) : Avoir
droit de te retirer dans le château de
son Tassah
RzTEACTioH : Retrait d*uii héri^
tage aliéné.
RETBABisa : Se retirer ; retrahert*
Voyez Retkaire.
Retraict : Ridé y rabougri.
Retbaictemeet^: Restriction» re-
tranchement.
Reteâiee, retrere : Retirer, dis-
continuer, réciter, raconter, retracer,
rapporter, refuser, abandonner, ab-
stenir, eipliquer, représenter, expo-
ser; retrahere.
De btaot nos conter et retrere (r^îter)
Ne te doit-on mie retrere (abitenir) ,
Ainz doil-on yolentiers entendre
Biauf mofe , quar on i puet apprendre
Sens et cortoitie en Toir.
Le Laj (Cjirittote , 'ven i .
Qar le jogcmena ett jà tt% ,
Qni sera ao grant jor retrez (représenté) ,
Où Pen n*en anra jà loinir
D*acnser ne de pUt tenir.
Bible de Berze , ifers 735.
Retriis : Rapporté , raconté , ré-
cité, empêché, qui s'abstient, rac-
courci.
Et de toz les aneiess fats
Fu mains biaas noz ilnee retrms.
Le Vair PeUefrey, i/tn 53i.
Retrait : Refuge , asyle , retraite,
maison , demeure , logement. Retrait
ée none : La fin de none , lorsqu'on
se retire de Téglise.
Retrait : Farine dont on a tiré la
fleur, son.
Retrait : Copie on communica-
tion d'un acte.
Retrait : latrines , lieu secret*
Retraite : Sorte d'amende.
Retraitées : Rétractées, remises.
Retraites : Rachat d'un bien,
d'un héritage , action de le retirer des
mains d'un acquéreur.
RET 479
Retraittibr : Annuler, révoquer,
ou seulement restreindre.
Retrateur, re/roT-^/i^: Qui retire
un bien , qui lève les dîmes.
Retrere. Voyez Retraire.
Retret : Farine dont on a tiré la
fleur. Son.
Retret , au féminin retrete : Ré-
cité , raconté , rapporté.
Et qnant àillors penser me fêtes
Par Tos paroles ci retretes
Qne Je sni ji tôt las d*oïr ,
Jà m*en ▼erres de ci foir.
Se ne tos en teisiex atant ,
Puisque mes cuers aillori ne tent.
* Roman de la Rose , vert'j^i'i.
Retret : Détours, feinlise, dé-
guisement.
Il cuidoîent qne en la né.
If*éust nul qui miex fust de Dé|
Non aroit-il , mes il meffit
Lors Ters Dieu , et de tant mcs|irit ,
Puis li demandèrent comment
Es-tu de Dieu si malement ,
Por quel tort et por quelmefiet?
Tantost il lor dit sans retret
Tout ainsi comme il ot erré.
Puis lor a dit et commandé
Qn*il le lançeissent en la mer
Por ans de péril drlÎTrer.
Bible de Berze ^ 'vers 583.
Retret : Reclus » retiré.
n Turlcnt saisir et prover
Qu*fl doirent tôt pranre et avoir ,
Ou par aumosne pu par avoir :
L*en ne repuet solTrIr lor plet,
Ainz Cosse-je moines retret.
Bible Guiot, vers 1197.
Retriuisse : Lieu étroit et res-
serré, gorge, sentier.
Retrosceipte : Écrite de l'autre
part.
Retroumir : Tonner, retentir.
Retrot : Retire.
Retruoer i. Remettre en prison ,
réîncaroérer ; de retrudere.
RETTi : Réputé, présumé , soup-
çonné.
Retukss : Vaisseau ou vase de
terre d'une forme ronde.
48o
R RT
RcTU& (avoir) : Répondre à des
railleries , se rerancher.
E la bonnr^e Anne n'en oitt retw, mais on
doleir, plurer et yiande déporter.
Premier IJ»re des Rois , chap. i .
•
RETURHEa : Récuser , rejeter y
exclure.
YiKVyreul: Taxe, imposition por*
tée dans un rôle.
Reube : Vol , larcin , escroquerie.
Reuber , rober : Voler , enlever ,
prendre > dérober, ravager.
Et il estoient encombré
De çon quM avoient reubé.
Roman du Rou,foL aag.
Reuchier : Ronger, manger la
Tiande qui est autour des os ; rodere.
Reuser : Éloigner, écarter, retirer,
reculer, aller en arrière j recedere.
Et quant U max plusm'angoUsoitt
Et la Yolenté pins croisaoU
Dealer toz jors à la rosete
Qui ololt miex qne ▼ioleCe ;
Si m*en reniât mieux réuser,
Mèa ne pooie refuser
Ce qne mes cuers me commandoit.
* Roman de la Rose, vers 1763.
Reuss : Ruisseau ; n'vus.
Reuuiter , reuuaitier : Regarder,
considérer.
Reuver : Prier, demander, sup-
plier, chercher, désirer ^ rogare,
François qui la bataille reuvent.
De tontes part s^esmeuveut ;
Chascun cooroi lente alénre
$*en ta joint comme en qnarréure ;
Si bien que s'un gaut prëissîea ,
Et entrVus liant le getissiec,
n paroitt qu^à son asseoir ,
He d'énst mie toft chéuir.
Guitl. Guiart^foL 345, i?<>.
Reux , reus : Qui ne peut répon-
dre , qui ne sait que dire ni que faire.
REYAiGiif : Regain , seconde coupe
des foins , luzerne , &c.
Reviigier : Ravager^ lever une
amende.
R E V
Rbvail : Retourne , revient.
Revânroit : Il reviendroîL
Revx : Droit d'entrée ou de sortie
sur les marchandises qa*on trans-
porte.
Revel : Révélation ; orgueil , ré-
bellion; plaisanterie, badinage; 4^
route , désordre ; retard , délai.
Coogié demant font sans revei
Guillaume Wag<](p et Harel,
Cou ciex qui jue de meacief.
* Congié de Boude Fastoul^Jroi, vers ai;.
Plains est de joie et de rewei,
Quar eu et ontréement
Tout le pris du tournoiement.
Le Voir Pale/roj, 'vers 760.
Révélé :Fier,hautain,orgueilleux.
De floretes lor estendoient
Les constespointes qni rendoJent
Tel resplendor par ces herbnigea ,
Par ces» prex et par ces ramaîgea ,
Qu*il vos fust avis que la terre
Yosist emprendre estrif on guerre
Au ciel , d'estre miex estelee»
Tant lert par ses flors reveiée,
* Roman de la Rose, vert 86i5.
Révéler, revcloer : Se rebeller,
se révolter; d'où rcveleuxy rebelle.
Madran fn uns moU forz chastîaus ; cil de
Madiau furent molt durement destrtiit et per-
diereut Ifur cUastoIy leur force ù il se firent
et dont il se revelœnt contre Den.
Comm,turle Sautier, foL 173, ivn. 10.
Reveleux : Fanfaron , indocile ,
rebelle , alerte , étourdi ; qui résiste.
Revelin : Sorte de chaussure à
usage d'hommes.
Revelin , ravelin : Roulevard.
Revendagk, reveruîaige : Vente
de gages qui n'ont pas été retirés,
revente.
Revknder : Revendeur.
Revenderie : Séquestre des gages
enlevés par justice.
Rkvennes : Criblures.
Revenroit : Revieudroit; Fcveit-
roienti revieudroient*
RE V
REVBNTBm : Rappeler. Voyez Ra-
XENTEYOIB.
Si micoeps pontet k*U el bein te reventenu
et se reiMÎrat à ceu qu'il at Tomit; s'il • en
^oUnteit de dewerpir son rot et chaingter son
proposement.
Sermons de S, Bernard, foi, 45, F®.
Reteku , revenue : Jeune bois qui
revient sur une coupe de taillis.
Revenue : Retour; de ventre.
Ses escox ert de leu-repost,
Oaques geline en tel ne post.
Bordé de »éures alées ,
Et de revenues celles.
* Roman de la Rose, vers iSg^i,
Revebaih : Révérend.
Revercher , reverchi'er: Renver-
ser, mettre en désordre; examiner,
rechercher soigneuseinent ; retour-
ner, feuilleter, approfondir.
S*il dient, nous savons miex quf! cil préeschier.
Et la Sainctc Kscriptare espondre et reyerckier,
£t por le preu des âmes et do nostre treschiar»
Encor n'est-ce pas cause d'autri empéeschier.
* Testam. de Jehan de Meiutg, vers 989..
Revkrdie : Joie, plaisir.
Li uus eu haut , 1: autre en bas ,
De lor chant u'estoit mie guê ;
La duuçor et la mélodie
Me mist el cuer graat reverdie,
* Roman de la Rose, vers "jix,
Rkverendee : Honorer, marquer
du respect.
Rêverie : Bureau où l'on paie
rimpôt appelé rêve.
Revers : Il paroit que ce terme ,
ajouté à une injure , l'augmeatoit
beaucoup.
Reversales : Lettres' de recon-
noissance , aveu et dénombrement.
Reverse : Coup de revers.
Reverser : Anéantir, renverser,
effacer.
Reverser, reversser : Trousser,
relever ; tourner de tous côtés une
chose pour la mieux examiner. Bé»
verser un livre., le feuilleter.
II.
RE V
481
Jà furent Tenn à T^glise
La gent, et il fn reTestns,
Mais il ot perdu ses fettus;
Lor le commence à reverser
Et tox les fiels (feuillets) i retomeri
Mais jusqu'au jor Ascenssiou
lff*i trourast-ll la Passion.
Du Prestre qui dut la Passiam, 'tten 6. .
Rbvertir : Retourner, retomber.
Par la force Jehan entent
La grâce , dont se Ta Tentent
Qu'il Tolt pechéors conrertir
Pour els fere i Diex revenir,
* Roman de la Rose, vers xa3x7.
Rêves : A Tenvers \ et ondée à$
pluie.
Revescu : Ressuscité.
Et Francliiae qui bien «*en euerr* »
Brandit la hante de sa lance ,
Et contre le yilain la lance ,
Qui n'aroit pas cuer de coart ,
Ainz sembloit estre Renoart
Au tinel , s*il fnst revescuz,
* Roman de la Rose , vers l5^%%,
Revessst : Renversa.
Revssteure : Le droit dû pour
r.investiture.
Revestiai%i( : Parvis, vestibule,
sacristie.
Revestissement : Don mutuel eu-
tre mari et femme. Bevesùssement de
ligne : Droit du plus proche parent
sur les biens qui proviennent de la
lîgpe dont il descend.
Revint , reuait : Retourne,
Revêtement , reveture : Droit dû
aux seigi^eurs de certains domaines
l^ir les nouveaux propriétaires. Me-
vetcment de ligne : Partage des im-
meubles d*nne succession , et qui se
fait ep rendant au plus proche de
chaque ligne les bieua qui en pco-
vicinnent , sans ég9iKi au degré d'^ine
ligne sur ceux d*ukie autre.
Rêveur ob nvst : Gpumurde nuit.
Reviaus : Fêtes, divertis^enicns 9
pompei, Cuite*
Encor aoît Arrai fonnnenét ,
St a-il deeb«>ns rvfeiét
Hh
4^9 R £ y
A col je Toell prendre congiet ,
Qui maÎDS grans reviaus, oat menés ,
£t sonrent biaos inangiers donnés.
* Congié Adan «tAras , 'vers a5.
Revicquer : Revivre, reprendre
des forces ; vivre bien avec quelqu'un
après avoir été brouillé.
Reviere, rcviorcy revivre : Recoupe
de foins, regain.
Revinder : Assister, donner de
quoi vivre.
Revieea : Retourner de côté.
RsviaoHÂA : Parcourir, entourer \
â*6ù rëvirounamën , tour, circuit.
Reviseter : Ravitailler une place.
Retisit : Révision.
REvisiTEua : Visiteur, exami-
nateur.
Revivre : Ressusciter.
Re VOILA : Voilà encore.
Revoin. Voyez Reviere.
Revoinier : Celui qui fait les re-
gains^, les recoupes de foiu.
Revoire : Distribution en argent
qui avoit lieu dans Téglise du Puy.
Revois (estre) : Etre convaincu,
après un mûr examen, du crime dont
on est accusé.
Revoloir , revouloir : Vouloir de
nouveau.
Revolver , revolvéer : Repasser
dans sa mémoire , rappeler, remémo-
rer ; tourner des feuillets, feuilleter ;
revolvere,
Revouâoe, revouiau : Aide, taille,
impôt que le vassal payoit à son sei-
gneur 'dans certains cas.
Revotjlt : Évolution militaire.
• Revouluk : Bruit, fracas, tour-
billon de vent.
Revoter : Remettre dans le bon
chemin , dans la bonne voie.
' Revueii/': Je veux encore.-
< ^ ' Qa*6st-C6; suj-je ofe esbahii
Qui revueil recomenci«er Yable^
Ce soit de par it vif I>«afale
Qui or redi ç% quf i*ai di( a ;
R EZ
I al-je donques tel délit
En tote jor recommencler?
n pert qoe je Tueille teneier.
La P€Ueno$tre à tUsurwr, nfert 1x4.
Rbwaru , reuvart : Officier qui a
inspection sur la police d'une ville.
Rewardace : L'office d'inspecteur.
Rewart : Égard , considération.
Rbwaueoer : Regarder. Foyei
Resvitardeir.
Rewatnc , regagne : Regain , se-
conde coupe de foin.
Rewerdonemeut : Récompense.
Ti mismes tient Deus • ilor et forment U
pUia, si tu as en ti la béateît d*oneate cod>
versacion et Todour de bone nonéie et l*in-
tencion d«l retverdonement qni est à «Tenir.
Sermons de S, Bermard,foL 14^
Tequejlorem rfpt^^ Deusi et benè ei
cùmplacet in te , si tibi nec honestœ corner-
satUmis décor, nec honœ opinionis /ragran-
tia, nec intentio desit futurœ retribntionis.
Rewerdoneres : Celui ou celle
qui récompense.
Nuls n*en est qui semblanx. soit àtl, très-
larges doneires, très - droituriers rewerio"
neres, et très-pis deliyreîres. *'
Sermons de S. Benuard^foU. i38.
Non est qui similis sit tibi, munerator eo-
piosissime, remuuerator ivquissimc , pëssimc
liberator,
Rey : Roi, souverain; rex,
Reyeur : Raseur, coupeur, bar-
bier.
Reymbre : Racheter, payer la ran-
çon d'un prisonnier ; redimere.
Rez : Une chose ; rcs ; tout contre t
joignant.
Rez (à) : Entièrement , tout>à-fait.
Au rez y à Texception , hormis; le rez
de la nuit, Tentrée de la nuit.
Rez : Terre; de rasutn,
R EZA10ES, resaîges : Autres choses;
res aliœ,
Rbze : Gorge , sentier ; rixe , que-
relle, combat, expédition militaire
9fir le pays ennemi; rixa, reiza.
Reze AU : Mesure de gcaina, rasière.
R I B
REZETfiEa : Résigner, retnetlre un
office, une charge; resignare.
Rhacossr : Tronc de chou , racine
de chou monté.
Rhan : Engrais. Mettre en rkan :
Mettre à Fengrais , engraisser.
Rheda : Sorte de char chez les an-
ciens Gaulois , selon Borel.
Rheiic , rheingrai^e, rhin de grève :
Titre honorifique en usage en AHe-
magne. Ce nom fut donné , dans le
principe , à des gens que les Empe-
reurs envoyoieut pour gouverner ou
juger dans les provinces , sur les
bords du Rhin ; rheingravius,
Rhetoriqueua , rhetoriquour :
Poète, orateur.
RuEToua : Rhéteur, qui enseigne
Fart de bien parler ou de bien écrire ;
rhetor,
^HiTUPis : Pierreux, rude,* sa-
blonneux ; de rupes.
Ri , rie : Fort , puissant ; d*où , se-
lon Borel , est venu aine, tout-puis*
sant ; en Saxon aclhelerit , noble ,
puissant.
Ri ACE : Rieur, qui aime à badiner,
à rire.
RiAGAL , riàgas : Espèce d'arsenic
rouge.
Ri AU : Ruisseau.
RiBALET : Petit sentier fort étroit
sur la douve d*un fossé ou d'une
chaussée ; de ripa,
RiBAN : Badinage.
"KiHÂJi^ribaudy ribaut: Nom donné
à tout homme fort , robuste et de
peine , comme crocheteur , por-
teur, &c.; c'étoit aussi le nom que
portoit celui qui, chez le Roi, avoic
soin de faire le soir la visite du palais,
pour voir si tout étoit dans l'ordre;
on appeloit aussi rihauds , sous Phi-
lippe-le-Bel et Philippe-Auguste, des
soldats d'élite, choisis pour leur garde
particulière , et roi des wibuuds^ celui
R 1 B 483
qui cooimandoit cette garde; enfia
ribaad sîgnifioit encore , bandit, vo«*
leur, scélérat, méchant, libertin,
excommunié ; homme qui procure
des femmes de mauvaise vie, qui les
soutient ; nbaldus.
Un rïhaut 't'ii enmi la rue.
Qui d« sa robe ettoit dcipris ^
Vf as gaaigopr, dîst-ele, amis?
on. Dame , n*en doutée mie.
Va donc , dist-ele, tost , si cne,
I^e îcvL eux enpi celé rue ,
Et de bien cner t'esTêrtne }
L*en le tendra tout à folie ,
Kt à grande ribauderie,
Puîtt t*en reTÎcu p.irma mcsoa
De ta paie feriî If don.
Fabiiau du Cuvwr, uen 114.
Rtsaud : Grappe de raisin dépouil'
lée de ses grains.
RiBAUDAiLLE< : Forfanterie, gas-
connade; terme de mépris, canaille.
RiBAUDE : Femme débauchée , li-
bertine, de mauvaise vie, concubine.
MoU me torne ore à grant engaingat
Quant tu deyiens si orguilleosé,
Pote ribaude pooiUeose,
Ta tost , si Toide ma meson.
Bouchier dAbbevUle , vers 35a.
Ri bau df. l, ribaudet: Jeune ribaudi
Voyez RiBAU.
Ribaudequiek , ribaudequin , n'-
bausdexquin : Petit chariot ou ma-
chine de guerre en forme d'arc de
douze à quinze pieds de long , arrêté
sur un arbre large d'un pied , dans
lequel étoit creusé un canal , pour y
mettre un javelot de cinq à six pieds
de long, ferré et empenné, et fait
quelquefois de corne ; on le dressoit
sur les murailles des villes , et par le
moyen d'un tour, les javelots étoient
poussés avec tant de force, qu'il n'en
£al]oit qu'un pour tuer quatre hom-
mes à-la -fois.
' RiBÂUpSmiB. ^£>^ez RlBAÛDlX*
Ribaudet. Vojez Ribâu.
RiBAUHiE , fiboftderie z Liberti'-
4^4 R I C
nage, inconduite , débaachey con-
duite de yaurlens , de bandits. - •
UilTait lechleret, tous vorrîez'orcf <jae j«
faisM moru, mais je n« le suis nM, or eit
•perte et coarenoe rostre ribauaerie^ B*ef-
tois-je pu eues belle endroit de roiu ?
Boman des sept Sages de Borne.
RiBAUDOH : Petit voleur, petit
coquin.
RiBAULD : Excommunié , scélérat.
Voyez RiBAu.
RiBAULDE : Débauchée 9 libertine,
concubine.
RiBAUs : Rivaux , concurrens.
RiBÉ : Trépointe du soulier.
RiBER : Folâtrer, badiner indé-
cemment avec une femme. Voyez
RlBLlÊEH.
Tex blicme et joge les ribani ,
Qui assez plos fiprt et regibe ,
Qoe cil qui joe assez et rihe,
Seinte Leocade, 'vers iao8.
RiBL^sa , ribler, rihleter : Courir
la nuit, comme font les voleurs et
les assassins , et dans des intendons
à-peu-près pareilles; débaucher une
femme , vivre dans la débauche avec
elle.
RiBLERiE : Pillage , itiaraude, vo-
lerie , débauche , libertinage.
RiBLETis : Gué rempli de sable.
RiBLETTE : Omelette au lard.
KiBLEVWi^rtbleuj:, nblejreur: Aven-
turier, débauche , coureur de nuit ;
assassin et adonné à tous les vices.
RiBoifRibAiNE : Bon gré malgré,
à quelque prix que ce soit.
RiBouLF. : Instrument propre à la
pèche ; massue , sorte de bâton plus
gros par un bout que par Tautre.
RiG : Terre incuite , en friche. Rie
à rie : Ni plus ni moins , sans grâce ,
à toute rigueur.
RiGE : Riche, opulent, puissant.
Mainte cité a jà eité,
£t Bminte riee p««até ,
RIE
Dont nos or rien ne téossoBt^
Se lea eacris n*eu éuasont.
Boman du BMs,fol, A19.
RiGEMEif T : Richement , superbe*
ment, magnifiquement.
RiGESCE , rieesse , richoise , ric'
kesee : Avoir, richesse, fortune, opu-
lence ; de rich , mot allemand qui si-
gnifie fort et riche , selon Borel. .
Righaud : Homme riche , u»
ricluird.
Riche -COULEUR : Jaunisse.
Riche hohme , riehome : Baron,
homme puissant.
Partant fn séu la boisdîe
Du richonfe , et la félonie ;
Li Baclielers rieus n*î perdî ,
Liez et )oianz s'en départi.
Le Jugement de FUitie , qmfm prise
en garde, ters 137.
RicocoN , ricoehon : Recuilenr
d'espèces monnoyées. ^
RiGOLiGE , reeollee : Sorte d'épi-
cerie, peut-être même seroit-ce la
racine de réglbse.
Demandez, dist-il, recoiiee,
Annis, ou giogembre ou canele?
De quoi demandez-vous novele
A ce marchéaut de Savoie ?
Sire, fet-il, se Dieiis me voie.
Je ne demant pas riconcê ,
Pfe clos de gerofle, nVspice.
Faêliau de la Bourse pleine de Sens, v, i5o.
RiGTEMENT : Justement , légiti-
mement.
Ri DDE, n'delre, ride, ridois : Grosse
toile, rideau ; petite éminencc ; mou-
noie jdor valant cinquante sous : elle
pesoit deux deniers et dix-huit grains.
RiDEL : Rideau ; petite cminencf.
Ridelle : Gros bâton, levier,
massue.
RiDfiESSE , ridrice : Tromperie ,
vol , coquinerie.
Ri DUBE:Fuseau,quenottine, rouet.
RiERs : Les reins , les rognons ;
renés.
Ris vs , rùm , rienz : I<ïiaiserie , ba-
RIF
ga telle , chose ou affaire de peu d'im-
portance , chose de rien ; rts.
Et die : fox est qui met sVntMite
En faae, n*«i> riens qa*ele die ,
Poî sooi de famés uios boisdie ,
Far lame est plut noite que pais.
Roman du Renard, fol, 98.
RiXR : Dans le terril cire.
RiiEK, rierre : Arrière, en arrière,
derrière ; retrb. Priscîen croit , avec
raison, qne cet adverbe a été le prin-
cipe de la particule re^ dans nombre
de Terbes latins de Tespèce des verbes
françois, recommencer, redemander,
rebuter, renvoyer, reporter, rema^
ner , revenir , retourner , revivre ,
retenir.
RiKEE-Bin : Arrière-ban , convo-
cation 'j retrohannus.
Loi pria Flameus à mort riere
Raoul de Néelc son frère, ^
Cils ue sont pa» le riere-ban.
Si c*eit Godcfroi de Brabant.
* Guillaume Gmtart,
RiERE-CAUTioN .* Arrière-CEution,
certificat eur.
RiEEEFi^ , rierefief : Arrière-fief.
RiERE GUET : Arrière-guet, celui
qui fait le guet pendant la nuit.
Ries, r/e^tù', riets^ riez : Terre en
friche et inculte qui sert de pâturage
aux bestiaux ; moqueries , railleries.
RiEU : Ruisseau, petit bras de ri-
vière; rivus.
Ri EU CLE E , rieuler : Régler, gou-
Temer, administrer; regulare.
Cil la goveme, cil la rieule.
Ma Dame n*a point d'autre rieule.
* Roman de la Rose, 'vers 29349.
Rieule : Règle , principe ; régula.
RiEULÉ : Exact , soumis à la règle,
régulier; regularis,
RiEULEKMENT : Par ordre , de
suite , par rang , régulièrement.
Riez. Voyez Ries.
RiFFAifTE : Arrachante, qui ar-
rache , qui déchire.
R I G 485
RiFFEB, riffler : Arracher, égra-
tigner, ëcorchér ; en bas. lai. rîfflart.
Cil crièrent à halte Toiz , si se trenchierent
ii cume fnd lor utagea, de cbheU, e rijhrenf
la ebam juftqne il fnrent «angle».
///« i^V/v des Rois, ckap t8 , 'vers. a8«
CUunabantergo l'oce magna , etincidehmet
sejusetà ritum sumn cultriseilanceolis, dbnec
perfmderentnr sanguine.
RiFFLAVT : S*enfuyant , tournant
le dos à quelqu'un.
RiFFLE : Raguette , houssine.
^ RiFLAET , r^Uurt : Sergeiit , huis-
sier, estafier.
RiFLEUEE : £gratîgnure , plaie lé-
gère sur la peau ; rij^ura.
RiOALicB : Réglisse, racine em-
ployée dans la médecine.
Si troTaat qoi ep enatmeatier,
£1 yergier mainte boor eapice ,
Clox de girofle et rigaiice.
Graine de paradîa norefe ,
Cjtonal , maeîs et can«le.
* Roman de Us Rose, 'vers i35o.
RiGLE, rieugle : Régie , analogie;
reguia»
RiGLSz : Réglés, réguliers.
Aprèa dirai de Premonstré,
Comment il ae resont proTé,
Rt des noir» chanoi^ies riglez.
De cela rcdlrona uoa assez.
Bible GtUot, vers 568.
RiGMEEiE : Rime, poésie.
RiGOBACE : Yie déré|^1ée , réjouie
sauce qui dure plusieurs jours.
Pour moy mener tel rigobage ,
Pour moy meney-vous cjr bobant ,
Cnidex-Ton» aler si lobant.
Roman ^ la Rose, cité par Borel.
RiGOBAGiE : Joie , ris , plaisirs.
RiGO BETTE : Fille de joie.
RiGOLAGE , rigoUUgej rigolement :
Ris , risée , raillerie , plaisanterie ,
moquerie ; suite d*une affaire , liber*
tinage.
Por moi , las 1 dolertos , por moi ,
Maus gana de mes mains enformoi,
£t croeosement me deçni.
Quant OB^pM Tostrs foi rtçai
3
486 R I M
La jor de nostre nariaigê,
Por moi mener tel rigolaigê.
* Roman de la Base , "vers 8687.
Rigoler , rigoller, rigouler : Rail-
ler, se moquer, plaisanter; mordre,
déchirer ; boire avec excès ; glisser
sur la glace.
RiGOLET : Repas dn jour on du
lendemain des noces.
RiGOLEUE : Moqueur, plaisant.
RiGOLLE : Canal, conduit pour
l'écoulement des eaux.
RiGOT : Ruisseau , petit canal.
En honte reat mon eors despendre ,
Tant qne Tame U poisse rendre
Ki est kéne en un rigot
De p«oié pins soullant qne cendre.
* Congié de Boude Fastoul d'Aras, v. loS.
RiGODEEUSET^ , rigourcusetté : Ri-
gueur; rigor,
RiGRi : Ladre, vilain.
RiGUEE : Traiter durement , avec
rigueur; artoser; Hgare,
Rioueue : Procès , litige.
RiHOTEE : Disputer, quereller.
RiLLB : Règle à l'usage des char-
pentiers, menuisiers, maçons, &.c. ; il
é*est dit aussi pour, morceau de lard.
RiLLER : Glisser, couler.
RiLLiE : Droit de relief.
• RiLLON : Rideau ; petite éminence,
RiMAiL. Kpj'cz Rimai rie.
RiMAÏRE : Poète, versificateur.
Rimai RIE , rimerie : Rime.
Rime : Grand bruit, criaillerie ,
tintamarre.
Rimer : Criailler gi gronder , se
plaindre.
Rimer : Brûler, ne se dit que des
viandes qui brûlent sur le feu.
"RiMOiEVi y nmaier^riinojrer: Rimer,
mettre en vers, et Tart de les faire.
Laissier m*estuet le rimoier.
Car je me doi moult esmaier,
Qoaot tenu Taî si longuement.
La Repentance de Butebeuf,
«0 7633,>/.a,^<^.
RIP
- RiN- : Chose ; res.
RiK : Rien ; de res.
RiirjD»£ : Rendre ; rêddere.
Riw B : Tour, fiaçon d*agir.
RiNi^ : Espèce de poisson.
BLiocRiiN : Batelier d^ la l.oii*e.
RioLi : Rayé, piqueté , marqueté;
radiatus*
RioETE : Lien de menues branches
pour attacher un fagot ou un fab-
ceau ; retorta,
Rios : Rixe , dispute , débat.
RioT , riote : Bruit , tapage ; com-
bat, duel. Faire riote : Gronder,
disputer.
Et quant la Dame sent et note
Cet torment et ceste riote,
£t ceste, déduiant ylele
Dont cil joDglicrres li viele ,
Pensez -vos qu*el l'en aint jà mlax?
* Roman de la Rose , vers 958 1 •
Sire, lessiez yostre le.ncier,
Ge Tirai as pocins noncîer ,
Si lor coûterai Tacholsc^
Et la riole et la tençon
De karesme et de sa metnî«
Qni envers tos s*est aatie.
Bataille de Karesme et de Chômage, r. 1 4 « •
Riote (heure de): Heure du goûter.
RioTEiR , rioter : Pointiller , dis-
puter.
Que vos iroie-je disant.
Ne lor paroles devisant?
Dou rioteir «croit noians ;
Mais tant fu D< nire laians.
Que li deuîer furent rendu,
Après r/ont gaires ateadu.
Fabliau defrcire Denise Cordelier, v. 325-
RioTEUX : Querelleur. Parole rio-
te use : Injure , outrage.
RioToux ET QUERELLOUS : Plai-
deur et chicaneur.
RiouART ; Sorte de charge , sous
Saint Louis.
Ripaille : Bonne chère ; ainsi dit,
selon Ménage, d'un lieu de la Savoie,
où fut fait un grand festin.
RiPAiLLEUR : Glouton, gourmand,
qui aime à faire bonne chère.
RIT R O A 4«?
RiPAiRis, ripou€Ures, ripouariens, Rithmouk : Poète.
ripuaires , ripunens : Rives, bords Riulk, rii///!e : Règle monastique;
d'une rivière; riparii, ripa. Ce fut de régula,
aussi le nom d'une des tribus des Riulke : Régulier; regularis.
Francs qui alla s^ètablir sur les bords Rivaigs , nuage : Espace qui est
du Rbin. entre une rivière et les terres voi-
RiPEUx , roupieux : Qui a la rou- sines ; droit sur les marchandises qui
pie au nez, qui est morveux. arrivent par eau.
RipiLLoifs : Restes de poissons. Rival : Morceau d*or ou d'argent.
RiPOissE : Instrument a prendre Rivée : Suivre la rive, le bord
les oiseaux. d'une route, d'un bois, d'une rivière.
RiQUECHE : Richesse. River aice : Péage sur les chevaux
RiQUEEAQUE : Soitc dc chanson qui tirent les bateaux,
dont les vers croisés étoient de six et Riverette : Petite rivière , ruis-
sept syllabes. seau.
RiscoNSER : Se cacher, se couvrir. Rive ri n : Batelier,
ne se dit qu'fen parlant du soleil ou Rives , Riviers : Les peuples en-
d'un corps lumineux. Soleil riscon- deçà du Rhin. Voyez Ripaihes.
sant : Le soleil couchant. Rivière : Source, origine, extrac-
RisPE : Pelle à feu. tion ; pays , canton, lieu. £n la ri-
RissEUR : Querelleur. f/e/v: Auprès, autour, aux environs.
RissiE, rù^i/e: Le repas de l'après- mu-. •. i . .— •
- ' 1 II • Molt conrenroit lancier et traire ,
dinée , le goûter, la collation. Quî par force l'en ▼orroit traire,
RiSSIR : Sortir, se retirer ; et pour- A ce qn*il a en la rivière
•uivre l'ennemi après une attaque. H"^» •«''g«°* ^^ B^"** manière.
, . . «. Seinte Leoc€ule, iwrv aooo.
Je ne sa I qui fa yostre peret ; ■ '
Mais s*il fnst Rois n Empererea, RiVIERS , ripuaires : Rives , bordà
Tfe puissiés tous mix raloir. d'une rivière.
On ne puet pas connoistre àToir, x% t? ,. ^ti ^ i i
Maintes fois qui U père, fu , ^^^ ' ^''^} \ ▼«Alant » généreux.
Maint maarais sont de bons isni, RiXEL , rixiel : Ruisscau.
Et des manyais rissent li boen. RiZElLE : Gros bâton , espèce de
Roman du Rou, fil. a43. levier; filet ou engin pour la pèche.
RissuE. Voyez Rissix. Ro, roh : Rouge.
RisTE : Collet , sorte de cravatte à Roable : Fourgon , espèce de
l'usage des cavaliers. grande pelle pour tirer la brabe du
RisTER : Pousser, presser, forcer four.
à faire quelque chose. Roage , rouage (droit de) : Droit
RiSTi BILLE : Terme injurieux, fai- que le conducteur de chaque chariot
néant , qui est sans cœur. ' ou charrette , passant sur certaines
RiSTOUR : Incommode, qui preste, terres seigneuriales, étoit tenu de
qui tourmente. payer : ce droit étoit de deux sous
RiSTRAiNER : Excepter. tournois en 1180.
RiTH : Gué , passage , route. Roaige (terre en) : Celle dont la
RiTHMAssERiE : Mauvaisc poésie; culture est divisée par roies,
de rhythmus, Roaisoks : Rogations, le temps
RiTHHOYER. Voyez RiMoiEA. qui précède l'Ascension > et dans le-
4
4SS R O B
quel on fait des processions autour
des villes y pour la prospérité des
biens de la terre,
RoATCVii : Qui iprie,qui intercède.
RoBiRU : Homme dont la barbe
est roussâtre.
RoBA&DRL : Curieux dans ses ajus-
temens , recherché dans ses habits et
dans sa parure.
n «ont pliis joint , il sont plas droit ,
Plat acesmé, plut alignié.
Et plus poli et plus pi}<uié
Que robardel ne damoUeles.
SôiiM Ltocadê, vers 97A.
RoBATURE : Vol 9 larcin.
RoBBB-HiEDiE, commc cote^har-
die : Sorte de t étement commun aux
hommes et aux femmes.
RoBBE-tmoE : Chemise.
Robe : Butin, pHse, proie ^ dé-
pouille ; habit complet, tout ce qu*on
peut avoir.
Et le Prévoft U conta que les mors estoieot
troia de kes serjaos du cka^telet, et li conta
que il aloient par les mes foraioacs pour des-
rober la gent ; et dist an Roy qae il trouvèrent
se Clerc que tous réez ci , et li toUireut toute
aa robe. Le Clerc s*en ala en pure sa chemise
en son hostel, et pribt s^arbalestre et fist
aporter à un enfant son fauchon.
JoinvÙle, Histoire de S. Louis.
Robe : Couper la robe à une femme
au-dessus du cul , c'étoit la traiter
comme une prostituée.
RoBECBoif : Petite robe.
Robe de cobps :. Habit de deuil.
Robe de soye : Y renvoyer quel*
qu'un 9 c*étoit lui reprocher sa nais-
sance.
Robelie : Sorte d*herbe.
RoBEM ENT : Pillerie , vol , larcin.
Robéob, robéour, roberres : Lar-
ron , voleur , pillard ; au féminin
roberesse,
La Mère Dieu tous péchiez cure,
Uns pechieres n'entre en sa cure.
Que maintenant ne soit curés,
Pechieres est assênrës,
]fioli
Pnisqn*!! U chlet entre les lÉafait,
Tant est lei caert dons et hnanint;
Et tel us a et td constame ,
Qu*à nuhii n'est fiere, n'eoiraiiic;
If *a rohéor n*a roberesse ,
If 'a pechéonr, a*a pechef«as«.
Gautier de Coinsi, liv. x , ehap, «i.
RoBER , rocher : Voler, dérober.
■
Et li Chevalier qui dcToient
Deffendre de cels qui roboient
Les menaes genz et garder.
Sont or pins engrant de rober
Que li autre , et plus angolasent.
Bib/e fie Berte, vers an.
RoBKBiE : Vol , larcin ; superche-
rie, tromperie; de raupa ou rattba,
qui signifient , habit , robe , et dont
on a fait en basse latinité raubare ,
deraubare.
Si qn*en Tile taverne entroie ,
Trovai de moult plesant manière
Roberie la taverniere ,
Qui me herbrega voleaUiers ;
I41 nuit fa mes ostcns entiers.
Le Songe d^ Enfer, vers iSo.
Roberie si est quant Ten antre en In méson
à nn prodome par sostif engin , de nuis on da
jorz, et Vcn enportc le sien ostreson grté , et
Ten celé eu que Ten enporte ; agnet de chemin
est roberie , soit aperte, toit reclose
Livre de Jostiee et de Plet, fol, 1 83.
Ro^Es : Habits que les Rois et
Princes donxi oient à leurs officiers
aux grandes fôtes de Tannée.
RoBES DE noMPAicNiE .' Habits que
le Roi et la Reine donnoient aux per-
sonnes les plus distinguées de leur
cour.
RoBRT : Roide , vif, rapide.
RoBEUR. f^orez Robéob.
R0BIDIT.ARDIQUE : Mot composé
et inventé , je crois , par Rabelais ; il
veut dire , selon lui, femme qui vole
du lard.
RoBiNE : Canal, bras de rivière;
ceps, entrave.
Robin et Mariott : Une des pre-
mières pièces de notre f héâtre , com-
posée dans le xm*^ biècle.
ROC
RoBOER : Piller, détruire, ravager.
£ il auAilU la cité toxdaUieiBeBt , « fi i fiât
grant mal , et oeiflt mule de gent , e roboa la
cité ; il i mitt lue e dectrait les maltons.
Premier livre des Maekahiesp
chap. i,*vén, 39 et 33.
Et irruit super civitatem repente, et per-
eussit IMUR plagâ magnâ et pertUdit poptuam
mtUtumf et accepit spolia eiyitatis : et tue-
cendit eam ig^i, et destruxtt domos ejus.
RoBoou a , robour : Larron, voleur;
bourru , méchant , assassin*
Roc : Pièce des échecs , celle que
nous appelons la tour.
Rock : Tour, fortification ; rosse ,
espèce de petit poisson.
RocELLx : Sorte de pâtisserie »
rissole.
RoGHAL : Cristal de roche.
RocHiuT : Sorte de poisson.
Roche : Forteresse , diAteau ; cave
taillée dans le roc; rosse, espèce de
petit poisson.
RocHEE : Faire rouler, même jeter
des pierres.
David Tint jefqu*à Baarim : e eft tus on
Tatul Semei, le fiz Jera del parenté SaidyTiat
d'iloc rers lui, et maldist Dayid, et rochoiU
pierres encuntre lui e encontre toz set hnnies.
//« Livre des Bois, ckap, i6 , vers. 5 et 6.
Venu ergo Da¥id usque Bakmrim : et eece
egrediebatur inde vir de cognaùoae domus
Saul, nomme Semei, fiUiu Géra, procède*
batqiic egrediens , et maledicebat, mittebat-
que iapides contra Datnd, et contra itimersos
servos régis David,
RocHET : Sarrau, capote, habil-
lement de toile à Tusage des hommes
et des femmes.
RoGiER : Rocher.
Quant ce ot dit , «e lîeve «us ,
Tote esbahie Tint k Tnis,
ll*i troya clef ne serréure,
Hors eii issi par aventure
Onqnes nus ne le de^torba.
An hayte vint, la nés trova :
Atacié fu au rocier
U ele se yoloit noiier.
lÀ Lais de Gugetner, nfert 66i.
t
nos hH
Rocim , lises r*ocir : Tuer une se-
conde fois ; aggraver le maL
Puîf que Dîex, por dcftnûre pechiéy yoH
perdre yie.
Qui péch«, il le r^oeist, ce eemble, et cracefie;
St fait-il qvaat à aoy, met fols cet qai i*i fia
Que Diex moire jamèa» car il ne Borl^ tni*.
* Tettam. de Jehan de ifeung, ifcrs i53.
RoG& : Robe , tunique , rochet.
RocQUE : Motte de terre.
RocQUET : Robe courte, casaque ,
rochet.
Rodage; rodaûcuin. Voj. Roage.
Rodas : Massue , rondin , gros
bàton.
Rode , jeu aux rodet de fer : Jeu
de palets.
RoDEE : Rouir ; se dit du chanvre
qu*on met dans Teau pour l'attendrir.
RooETE : Éperon. Blanc de la ro-
deêe : Monnoie d* Allemagne marquée
d*un éperon.
RoDiER : L'artisan qui fait des
roues , charron ; de rota,
RoDONDOM : Espèce de manteau,
ainsi nommé à cause de sa rondeur.
Roi , rode : Roue ; rota, >
Gardez yona de fortune ,
Seignor , je le rooi loe ;
Quant fortune a fet home
Haut chanter comme aloé.
Et il coide miex ettre
Assis dessus la roë ;
Dont retome f<>rtune.
Si le gete en la boë.
Fabliau du Pit de fortune.
Mes la roë dou char qui hret •
Tîe te puet celer ne coyrir.
Les portes coyient à oyrir.
Bible Gttiot, vers 40.
RoE : Pupitre tournant; palet à
jouer. •
RoE , roge : Rouge , roux ; rubeus,
Roi£ : Orné de ronds ou roues.
RoEioHiEE:RogDer, tondre, raser.
RoELE : Espèce de petite monnoie.
Maint Pariai , mainte ro«2e
D*oltre roie nos aroele.
Seimee Lsoetsde, vers S087.
493 ROM ROM
RoissoiR : Rouille y rousftênr, tî- perfaite » il n*est iiiilz tant soit boîa
lenie ; rubigo, Clêrs qae lou Laitin paiessent trant-
RoisT , roisie : Droit , roide , dur, lateir entièrement en Roumant, quant
tendu ; rigidus. Main route : Main à plasours mos dou Laitin , màif co-
droibe. Tienjt per corruption et per disaite.
RoiT { Rayonne, brille, e§t bena. 7— Des mot Franaois, dire Ion Jlo-
RoiTEAu : Roitelet, aorte d'oiseau* mans selons Ion Laitin, si com Âw-
-RoLs : Papier terrier, registre. quitas^ iniquiteir, et redemptio^ ré-
RoLET : Petit rouleau. demption, et misericardia ^ miséri-
Si pendrat à ToUyc etcritcs., ■ corde ; 0t ainsi de mains et pinsonn
^unrolet, letret petite. ^^^^ aijcune fois H Laitin ait plo-
Qui dlent a ceuli qui les luent , ' ^ *^ ,
Qui sous rolWe en Toaibre «(beat : »our mos que en Romans ne ^oroii
Cl queurt la fonteiae de rie. exprimeir , ne dire proprement , si
* Roman de la Ro$€, iw» aogôS. ^on, crue, eripe, Ubera^ pour les trois
RoLLB : Rouleau. nou.disons en un souI mot, deliTreis-
RoLLi : Roulé, mis en rouleau moi; aucune foy,li Laitin wairde ces
•u en rond. figure de graimaire , ses caliteis , ses
RoLLER : BAtonner. personnes , ses nombres , ses dediné-
RoMAïf , Romane, Roumant : Latin son , genre , et cause, que en Romans
corrompu qui a donné naissance à la on ne puet proprement wardeir pour
langue françoise. Ce mot est souvent les yarietëit des lingnaige et lou def-
employé pour histoire; il vient de fault d'entendement de maint et plu-
romo/utf. Cy commence le /loimx/i/ de sour qui plus forment lour voix et
la Rose, &c. &c. lour mos à plaisir que à veriteit; et
La Terté de Thistoir* si com* 11 Rots la fit, pourtant est H langue Romance si
^° ?e"it^* Chasteaudim, Lambert li cors eorrumpue , qu'à poine trucve-on
Quîdcuîinlatresi,etenitormiiilaiii:t. •"» jourdieu poc de personc qui
Romumttj4lexandre. saiche Romans , ne Fransois escrire
Je crois faire plaisir an lecteur sambJaument , ne wairdeir saroblaa-
en lui mettant sous les yeux la raa- ment orthographie, ne conposicion
nière dont on traduisoit le Latin en des lettres. Mais escript li uns eu uoe
/lo7/ia/i, dansles XI, XII, XIII et XIV* guise et li autre en une altre, et
siècles. Cette pièce est tirée d'un Mss. tout ensi est-il dou lire , meîsmes li
du xiv^ siècle , qui appartient à M. Laitin ait plusor mos que nullement
Tabbé de Tersan, et paroit n'être que en Romant on ne puet dire maisqufs
la copie d'un plus ancien : il contient per circumiocucion , et qui les welt
une traduction de tous lespseaumes, dire celonc Ion Laitin, il dit moitiet
intitulée: Laitin, moitiet /{o//iâ/f.r^ et c'est chose
« Veci lou Psaltier de Laitin trait eorrumpue et inperfaite , que aul-
en Roumant, celonc lai veriteit com- cune fois faulce la sentence et des-
mune auz plus près dou Laitin qu'en truit renlendemeiit des pairolle, et
puet bonnement, aucune fois de mot mue *et c}iaing<* l'entencion de Isi
à mot , aucune fois sentence pour letti'es et dou texte ; et pour ceu est
sentence; quar pour tant que langue ceu froup perillouses chouses de
Romance est inperfaite, et plus asseiz translateir lai sainctes £scrîptur«s de
que nulle aultre laingue entieire et Latin en Romans; car li £scritiuts
ROM ROM 4^}
stincte ett %ï plennes de plnsour sens persone , aucune fois dex boins tout
et de plusour entendement, que, qui ensamble , aucune fois de chescunt
lai welt transis teir don Laitin eii proudonie et juste per li , et ensi fait*
Romans, se il n'i ait lonc temps estn- il des mauvais « aucune fois per men*
dieira, et se il n*ait Fusaige et Ten- niere de prdphecie dont temp adve*
tendement de li , il ne lai pùet vcri» nir, aucune fois per meunière de pro«
lanblement transla teir ; dont il avient fdiaeie dout temps paisseiz . Tote voie
sovente fois que en met unz mot pour per tout generalment il pairlent à lai
uns aultre , ou une lettre, pour une ioienge de Deu , qui est en dévote
altres , ou un ajectis pour oua sub* prieire contenue en maint et plusour
ttantiz. Li sens de TEscriture est fan- psalmes, où lî pécbour puellent panre
ceis et corrumpus, et parvertie ait grantcon espérance et cevtenne fiance
l'en tendon dou S. Esperis per quels de lai miséricorde de Dieu et de sai
ensignement , li Sains , li Prophètes , très-grant pitieit.
Apoustres et Ewangelistres ont eut ȣtestassaivoirausi que en maint
pairleit ; et contient teilles transla- et plusour psalmes , il pairlent de ces
lions 9 errours et hérésie, et en cen anemins qui queroient son airme*
gut li perilz de ceulz qui se niellent per l'airme lai est entendue lai vie
de translateir. Car nnlz purs grai- et lai où ii dit generacion, c'est-à-
mairiens ne aultrcs Clers i ai) soit ceu dire , li lignie ; et lai où il dit benire
que des simples gens, soit boins Giers Dieu, et confesser Dieu et à Dieu
reputeiz , ou conbien que en aulcune c'est-à-dire, li rendre graice et mercy
science soit bien fondeiz pour ceu liloieiv,lirecognoistrepor son Dieu-
ii*ait-ii mie graice, ne science de trans» et où il dit en siècle , on de siècle en
lateir; quar c*est don especiaul dou siècle, j*ai translateit à tous jour; et
S. Esperit , qui n*est mie à tous don- où il dit ces miserations , c'est ces
neiz , mais ai poc de gens. Toute pitiez ; et lai où il dit ces tesmoin-
choses ai-ge dit pour tant que cou- gnaiges , se sont ces ordenances et
bien de mon outraige j*aie pris lai cerimonies; et lai où il dit ces aitres
poine de translateir Ion Psaltieir de c'est sou osteit , ou sai maisons , on
Laitin en Romans, toute voie «dou son temple, et ainsi de plusour aul-
miens riens n*i ai- je mis, mais ans tresasos. Sic donc soit en Roman
plus près de lai sentence et de lai ve- soit en Laitin , très-devote prieîres
riteit des Hcbreus, selonc ki trans- et orison et que moult plait à Dieu
lacion S. Jérôme, et ans plus comuns est de dire lou Psaltieir ou chèques
«ntendement que j*ai peut , selonc ïai jour, ou biens souvent ; et queil profis
lettre et selonc lai gloize. Bien est il puet pourteir à Tairme , Sains Au*
voir que li Psaltiers qui est obscurs gustin lou dit en unz prologue sus
en son sens , tout ensi cou li Laitin lou Psaltieir, où il dit ensi ( Saint
demoustre son obscurteit , ainsi co- Agustin) :
vient-il que ii Romans lou contingne; » Li chant des psalmes et dou p$ùU
quar en alcuns lieu il pairlent de tieirs , il aibelit les airmes , il appeÙ
Jhesu-Crist cleirement , en aulcuns lentetsenontlesAinglesensonayde,
lieu bien oscurement , aulcune fois il- enchaissent leis Dyaubles, il boute
pairlent David ; David en lai pairsone faer toutes ténèbres , il fait saînctes '
àù Jhestt-Crist, aucune frâ en sai kis ptaonne; k Tome péchoors est
4^6 11 6 r
RoQOc : JVIotte de terre.
Roquet : BAton ferté.
Roquet : Habillement de grosse
toile que les paysans portent sur
leurs habits » souquenille , blouse de
eharretier, sarrau , capote.
RoQUiLLiGE : Coquillage.
RoETE. Foyez Rooite.
Ros : Rosée ; s*est dit aussi d*une
certaine mesure pour les draps » et
â*une espèce de clou.
RosEL , roséelf rosiel : Roseau.
RosEEiYE : Lieu planté de rosiers.
Roses Nostre Dame : Taches scor-
butiques ou érysipélaleuses.
RosEUL, rosol: Espèce de manteau
ou de capote à l'usage des femmes ; il
paroit qu*Ll couvroit la tête en même
temps qu'il eifyeloppoit le corps.
Rosière : Lieu rempli de roseaux.
RosLs : Livre , histoire écrite.
RosoTiNT : Faisant de la rosée.
RosoTER : Faire de la rosée.
RossiiE : Rouge, couleur de rose.
RosTE : Terme de la Coutume de
Lîége.
RosTER : Oter , mettre de côté ,
conserver pour Tavenir.
RosTi : Terme de dérision.
RosTiER : Gril ; terre inculte qu'on
défriche»
RosTiR : Se chauffer.
R OTAGE ; Toute espèce de rede-
vance.
UoTE : Instrument qu'on a appelé
depuis vielle ; il étoit monté de cinq
cordes, accordées de quarte en quar-
te : la chanterelle ut , sol , ré , la ,
mi , le bourdon ; ce nom vient de
rota, roue.
Salteriunb, gigoc» et rotes,
Y rendoivDt diverses notes.
Roman de la Rose.
Rote, route .-Troupe, compagnie.
Si yireut venir une rote
DtDamoikellcs, jusqu'à qaatre,
ROU
Qnî furent aléet etbatr^ ,
Par les près coSOTr U florett»
Prlmeroire et riolete ,
Dont ele« chapiaat faix «roieat.
Roman de P^rcevaï^Jbt 34$.
Rote : Route, chemin*
Rote : Rompue, brisée; nqOa*
Jà si fort nUerent atachrë,
Qae jà racino* riens lor raillent*
Que toit envers à terre n*aiUent •
On qae des branches niaient rotes ^
An nains une partie , on tôt et.
^ Roman de la Rote, yen i8346.
RoTEiL : Gril.
Rotement : Rudement, fortement.
RoTÉoa , rotéour : Joueur de reit
ou de vielle.
RoTERiE : Chanson , air propre â
jouer sur la rote ou vielle.
Rot HEUR, roteur, rotiere, rotour:
Rouissoir, lieu où l'on met rouir le
chanvre et le lin.
RotiAus, roti'er : Gril.
RoTis : Labourage d'une terre qnî
est en friche.
Rôtisse R : Labourer une terre in-
culte jusqu'alors , renouveler.
Rotruhenge , rotruenge , rottu*
henge , rotuenge : Air, chanson, re-
frain de chanson.
Lor&ignot, nielle ne mauvîs ,
Ne l'estorael , ce m'est avis ,
Chans d'aloe oe de kalendre«
!N*efitoit si plaisan» à entendre
Corne iert li siens , bien le sacblex ,
Et si estoit si affaitiez
De dire lais , et noviax sons ,
Kt rotruhenges et cliauçons,
Gigue, Dc harpe, ne vicie
No vaucis.Ncnt une cenele ;
Car cns el chaut ot tel raerroîlle,
Qu'ainz nui hom o*oî sa paroîlle.
lÀ Lais de C Oiselet, 'vers 85.
RoTTE : Compagnie de gens de
guerre , bande , troupe ; de rutn.
Roturier : Regrattier, celui qui
voiture du hled an marché.
Rou : Rompu , fclé , fendu ; rtiptus.
RociBLE : Râble, outil â pétrir le
ROtT
mortier des maçons ; et selon D. Car^
pentîer, fourgon servant à ranger ou
tirer ]a braise dans le four.
Rouage, ^ojez Roace.
RouAiN DE GAK : Omicre que fkit
une charrette.
RouAMER : Ruminer; se dit des
animaux rnminans.
RouARTiEE : Le prévât des mare-
chaussées 9 qui fait prendre les scélé-
rats, et par cette raison contribue à
les faire* rouer.
RouAETz : Celui qui roue , le
bourreau.
RouBBEiE. Voyez Roberik.
RouBEUR. Voyez Robkor.
RoucHAi : Ruisseau.
RoucHiER : Ronfler.
RoncHiir. Voyez Roifciir.
Roue : Rôle, registre, état.
Rouble , roèle, rouelle : Fortune 9
roue de fortune. Sous Philippe-
Angnste on nommoit ainsi une arme
blanche fort large ; depuis on lui a
donné la forme d'un poignard ou
d'une dague; partie arrondie d'une
lance. Voyez Roelle.
Ainsi avint que Dex le rot
Cane cité près d^anqi ot.
Où avoit crestiens en treoage
Des Sarrazini, et en servage y
QuVirent dire la novele
Que des Chrestiens la rouèle
Aloit à grant perdition.
Se d*ax n*avient subvencîon.
9ahL d'une Femme pour cent Hommes, v, 69.
Roue LE NT : De couleur rouge.
RouENEDRE : Couleur de cheval
rouan.
Rouer. Voyez Rouver.
Rouet : Ressort de fusil qui se
jnontoit avec une clef.
Rouge : Garance.
RouGEcouTR : Certaine cotdeur.
RoucE-MusEL : Lépreux.
RouGESYEux : Sorte de bonnet ou
de capote.
R Ô U 497
RouGEt ^ Espèce de poisson.
RouiLHous : Rouillé^ couvert de
rouille.
Rouiller : Rouler.
RoùiL£ : Droit seigneurial sur Tau*
nage des toiles.
RouiK : Rouge , Termeil.
Rouiif ER , desrouiner : Ruiner »
détruire, alMttre, désoler, dévaster.
RouL y roules : Rouleau.
Roule : Rôle , livre , Tolume*
RouLET , roolet : Inscription ; ce
mot Tient de ce qu'on écrivoit autre-
fois sur des feuilles de parchenân,
qu'on roiiloit ensuite.
RoULLi^E : Étable à cochons.
RouLTER : Rouler, mettre en rou<*
leau; rotulare. RouUé : Roulé, mis
en rouleau.
RouLz. Voyez RouiLZ.
RouMAiNEMENT .* A la romaînc,
à la manière, à la façon des Romains.
RouMANCER : Écrire ou conter des
histoires ou des fabliaux en langue
vulgaire.
RouMANT, roumanck, roumanche t
La langue i^es François depuis le
El* siècle. Voyez Romane.
RouM ANT : Murmure , plainte.
RouMiE , roumé : Ronce , épine.
RouMESiN : Sorte de monnoie
romaine.
Rou MIEUX , roumiou : Pèlerin»
Voyez Ramier.
RouoiGNER : Rogner , tondre ,'
couper.
Rouoisoirs : Rogations, prières et
processions qu'on fait pour la pros-
périté des biens de la terre, trois
jours avant T Ascension.
RoupÉERE, roupiere : Épée. Voyez
Rapière.
Roupille : Petit manteau court ,
casaque.
« RotJPious : Qui a la roupie au nez.
RouFT , roupie : Rompu -y ruptusm . .
«9» »0U
RoupTE : Troupe de gens de guer-
re, compagnie.
RouPTE : Rot , vent de là bouche.
RoupTUEE : Fracture, rupture.
RouQUET , roquet : Lièvre mâle y
bobine à dévider du fil.
Rous : Jaune , rissolé ; rompu ; ne
se prend dans la dernière acception ,
que pour les écrits annulés par des
dispositions postérieures.
Rous : Cheval bai.
RousEAu : Partie de Tépaule.
RousENT : Rouge , couleur de feu,
ardent.
RousiiÊ : Rosier.
RousiLLiBR : Tomber de la rosée ,
arroser, tremper ; rorare.
Le jatte ont jà pt^ le« oaei ,
MtousiUié ont pi éça le ciel ,
Li mont dégoûtent Uit et miel.
Seinte Ltocade , vers 298.
RousiNK : Résine , poix.
RousoiER : Devenir rouge.
RoussÂiLLE : Rosse, mauvais che-
val ; il s*est dit aussi d'une espèce de
petits poissons.
RoussE-CAiGNE : Fill^débauchée.
Roussel : Sorte de bâton.
RoussET : Sorte d*étoffe de cou-
leur rousse.
RoussiEEE : Lieu plein de roseaux.
RoussoLLÉE : Sorte de gâteau ou
gaufre.
RousTi : Rôti, viando rôtie.
RouT : Rompu , brisé ; ruptus.
Mes tout soit ce qu'il fiaient , ou qu'il soient
flaté,
Ke porquant moult de biens qu'il font sont ea
clarté;
Car il gietent par euls maint las de lasseté,
Qui autrement seroient rout et desbareté.
* Testam. de Jehan de Mtung, vers 849.
Route : Troupe , compagnie , ar-
mée ; de ruta.
Ainsi comme nous en allons à \^é et «
rbeyal , une gront route de Turs rint hurltr
• »oiiS| et'me portèrent à terre et alereuc
ROU
par desos moy, et -rolerent mon csea d«
mon col. JoinviUe, Histoire de S. Louis.
Route : Vielle. Fojrez Rots.
Route is : Rompu, cassé.
Router : Rriser, casser, rompre.
RouTicHiER : Grondel:, disputer,
quereller, murmurer.
Routier , rotier, rutier : Garde-
chasse, messier ; soldat peu discipliné,
troupe légère ; enfans perdus.
RouTULus, rotulus : Grand rou-
leau de parchemin , sur lequel étoit
écrit un acte public.
Routure : Rupture , ouverture.
RouTURi : Roturier, qui n*est
point noble.
RouTURiMERT : Roturièrcment ,
d'une manière roturière.
RouvAiRB : Forêt de chênes blancs.
Rouvixfovs, rouvaiséfms , rovat-
sons : Rogations, temps de prières;
de rogare»
RouvART : Égard , considéralîon.
Rouv^ : Chêne blanc.
RouvRLsxT : Rouge , vermeil, en*
flammé, haut en couleur.
Oirrc par plueres et par rent ,
Le via c'ot bel et rouyelcni,
Ot tost caogié , noirclii et taint.
* J> Chevalier au Barizel, vers SS"^.
RouvBNT : Ronge , de couleur
rouge , vermeil ; rubesccns.
RouvKR , rover y ruever : Prier,
demander , intercéder ; rogare. Oa
trouve aussi ces mots dans la signifi-
cation de commander.
Quantes en i conrient-il donques?
Je cuit que cil n'amerent onqnes,
Qni por fol m'en roudrent cûner
C/on n'en puet c'une seule amer;
Pie n'en doit pardruit plrrc c'uoe,
Kt qui de ce home raucuiie.
S'il maint là où ses cuers li mère.
Petit d'amors dedpnz li truere.
Le Laj d'Aristole, vers x^T-
RouvurfT : Revenu , rembour-
sement.
Il O T tt: O Y 499
ÂV : Rouge , ronx ; ruber» tior àwri : Le repft» de Ul Teiil«
; rouviau : Pommes ronges, des Rois.
orent mangmeiit oef. et chooâ et Ro YiuMEHT : Royalement ; réeUe-
IX , ment , en effet.
emt à Court trop ploi de leurs RoTAUx : Monnoie de France.
^ ' , . . RoTCHs : Cellier, caye taillée dani
ons, bonnet chan , bons rtns Yiex «
ritox, *® ru-
inent en joie, gras et blâoi et TVtt- Rot db l*bspivettx : Le clief
d'une assodajtion célèbre , à Lille,
t. dt Jehan de Meung, 'ven 769. Rqt DKf aiBAUS : Bourreau. Fof.
L : Fruit avorté, fruit tombé, Bj b au.
soK, rouvcùsons : Rogations. ^ox db tobbloeb : Terme de dé-*
ouYAisoNS. rision pour signifier, un Roi imagt^
n- ^ ^z • naire , ou on homme qui croit que
qne Diex prengne en gré tes oroi- t . j • » 1 ^ ^
tout lui doit céder.
pu qne blés Tsnra en roHvoùoms : RoT oTyetDT : Les droits et pré*
»iex ne rient tes biens et u foisons, rogatives de cette seigneurie.
e» fier en laines , n en toisons. \% t * ■ «ii
, - . . • ^ RoYE, rorere : Ligne, raie, sillon*
\. ae Jehan de Meung , ifers iK^i* » t% r^
** * RoTELLE : Petite roue.
lE : Chêne de la petite espèce, Rotbb : Voisin , contigu , champ
pins dur que le chêne drdi- qui n*est séparé que par une roye ;
i robur; en Italien rovere, charron, faiseur de roues; d*où rojre^
àiEOEB : Regarder, cher- rie , le métier de charron.
)ir Tceil. Rotbte, rojrette : Usufruit , jouis-
BLLE : Ruelle , petite rue. sauce ; puissance.
: Mauvais cheval , cheval Rotetiax : Roitelet , petit oiseau*
^* En on len arolt rossignax,
lE : Avaler, manger comme En Tantre gays et estomax,
QQ^ Si r*aYoit aUlort granz escoles
rr T% I)a rqretîax et de tortroles.
îE. roxez RoAOE. -^ .jf^,,^ ^ /« juue^ .j^ 65i.
J^^ , ' j •. * RoTHE : Divertissement de jeunet
.z : Canal , conduit pour i*„ • «^i* • ^ d •
^ ji ^ filles QUI s élisoient une Reine,
lent des eaux. -. ^ „., , . ^ _
r^ j* • RoToir : Rideau , emmenée ; cer-
iT : Examen , discussion. ^ . , ^ '
„.,>.. , tame mesure de terre.
«B : Regain, «icondecoupe RoTo,!x:Gro.sechalnedeferpo«r
Cheval ba* enrayer une voiture dans une des*
oifox : Rossignol, oiseau. ^^^^ rap . — ,, , ^ -, ^
U^^^^' 1 i. c^* Rots, rorz : Trébuchets, filets,
premier ou le chef dune v -d
i confrérie, le seigneur d*une rets. A^ojw llois.
lissier iV6if\Up Wp»ii ^"°' ^^ ^* ^"" *°^*' *° Egypte , les gêna
lissier a Oglise , Oeaeau . ^^ ^^^ acoostnmé à ce faire , gèlent lenr roys
TIE : Royauté , la dignité desliées parmi le flam au soir; et <iaant co
Tient an aatid , si trenrent en leur rq^z cet
r : Chemin qui sépare deux V*'/' P*?" ?".''t'' '"^T ^ 'î'" 'f"**
^ * c est a saroir gingimbre , mbarbe , lignaloecy
^'* et canele ; et dit Ten que ces choses viennenC
: NaveL de ParadU tcrraatre, que le vent «bat dm
%
6od
RVB
•rbref qui %6vX en Paradis s sqmS comnw le
▼eut abat en la forest en cest pais le bois tec;
•t ce qol chiet du bois sec où flum , noas ren-
dent les mardiéans en ce paix.
• JoinviUe, Histoire de S, Louis,
Ro2 : Roseau ; certaine mesure de
drap ; tour, pièce du jeu des échecs.
Cil dui comme folz garçonnez ,
Fie^es et rot et paonnes ,
£t ChcTaliers as giens perdirent ,
Et bon del eschequier saillirent ,
Tel paor orent d^estre pris ,
Au gieu qu*il orent entrepris.
* Roman dte la Rose , 'vers 6799.
KoïSÀU : Partie de l'ëpaule.
Ru , ruissel\ ruz : Ruisseau, petit
bras de rivière , canal , conduit. Ru
de baston : Redevance qui se payoit
en poules.
lie ru de U fonteinne conrolt parmi le
conrtil (le jardin).
Joinyi/ie, Histoire de S. Louis.
Ru : Bruit. Ni ru ni mu : Ni bruit
ni mouvement.
RuÂBLE : Pelle qui sert à mettre le
bled battu en tas.
RuACE : Usage, coutume.
RuAU : Ruisseau , petit bras d*une
rivière. .
RuAUL , ruiaul : Royal.
RuAux : Paille qu'on jette dans
une cour ou dans un chemin , pour
en faire du fumier.
Ru BEBE , rehec , rebubc , rubcc :
Violon; ce mot vient de TArabe re-
baby qui a la même signification.
Harpes, gigues et rubebes ,
Conquis u'eiist Amphion de Tbrbes.
Rotnan de la Rose, cité par Borel.
RuBENTKUx : Armé de la foudre ,
tout en feu.
RuBESTE : Fort, robuste j rude,
Apre, sauvage; robiistus.
Trop i trova cliieres les bestes.
Les cochons félons et rubestes ,-
Tilains et de mauves afere.
Bouchicr dJbbeyille, vers 19.
RuBiiCE : Canal a porter bateaux.
RUS
RuBRiCHE , rebriche : Ronge, tbn*
geàtre , vermillon ; rubra, rubricattL
RuBUCHEE : Rappeler, faire re-
venir.
RucBTE : Certaine mesure de grains.
RucBE : Roupie , Teau qm tombe
du nez lorsqu*!) fait froid.
RucHÉE : Plein une ruche.
RucQUE : Ruche d*abcilles«
RucuMAiHCHBR : Rccommeiicel^.
RuDR : Ignorant, malhabile.
RunsLLE : Sorte de gros bâton de
charrette , levier.
RuDERiE : Grossièreté, rudesse,
impolitesse.
Ru m AIRS : Gladiateur &g^, ancien»
qui peut passer pour vétéran.
Rudiment : Enseignement , in»
struction.
RuDOUR : Rudesse , sévérité.
RunoTR : Rudoyer, traiter dure-
ment, avec sévérité et avec rigueur.
Rue : Roue ;.ro/a; échafaud.
Rue : Ruisseau. Rue de basêon,
artifice , tour de bâton ; ru^oraine^
rue dans laquelle sont les marchands
qui vendent la même marchandise :
le nom du métier donnoit souvent le
nom à cette rue. Rue foraine a signilic
aussi, rue détournée, peu fréquentée.
RuÉEz : Roues de voiture; rour.
RuELLETTE , rucUotte : Petite rue,
petite ruelle.
Ruer, ruher : Jeter, frapj^er, ren-
verser. Ruer Jus : Terrasser, renver-
ser de cheval ; tuer.
Vilains, maintenant pronTcraî
Des trois sens que pas ne savoies ,
Et de ce que tu me disoies ;
Que lions si fox oiMjues ne fu.
Qui plorast ce qu'aine n'ot ^u.
Ce m'est vis», maintenant plorras.
Ce qu'aiuc n'eut», ne jà n'auras ;
Et quant me tenis en tes las,
Ce qu'en muius eus, as picz ruas;
Des trois sens i estes abosmez ,
Biax amis, or les retenez.
Li Luis U^ fOiseUft, ifcrs 3^.
{
nui
Teirt est , Sîre , li Reis de Asslrie ont con-
qiiii tufes terres , e lur Dcos firent ruer al
lu , kar ue furent pas Deui.
IV Livre des Rois, chap, 19.
RuETZR, reuver: Prier, demander,
chercher. Voyez Rouver.
RuFViAN : Recors, aide de sergent.
RuFFiKN : Débauché , libertin ,
adonné aux femmes.
RuGK : Ronge.
Par rachater ton pople de Eglpte a das
Egiptîent que tn en la ruge mer occit, a lor
Deus forment jojas e descunfeit»
//" Livre des Bois, chap, 7.
RuRucHiER : Rappeler.
RUIERS. VojeZ RlPAIRES.
RuiGE : Rouge, couleur rouge;
rubor, — Parlant des vertus de la
Chelidoine :
la rmge toilt la Pattînn
Ke prent à 1mm par lunéîton ,
Dont il rlipt , et est afolex.
Marbodus de Ciem, , art. 17 , coL i654.
Ru IL , ruilie : Rouille.
RniLE , rutile i Règle , mesure j
régula. Vie ruilée : Vie réglée.
Tuit ont de lor compleccion.
Par naturel entencion ,
Huile qui ne faut ne ne ment ,
^ Tut vet à son commandement.
* Roman de la Rose, vers iQi^i.
RuiLLEE : Juger, mesurer, déci:-
der, régler ; et selon D. Carpenlier,
rouler, briser les mottes de terre avec
un rouleau.
Ru iLLON:Tertre,éminence, rideau.
Ru I ME NT : Rugissement.
RuiMKR : Rugir.
RuioT : Petit ruisseau.
Ruia : Rugir comme le lion.
Ruis , ruise : Je demande ; rogOm
Puis k*il m'a joué de bondie,
Sans barat et sans truandie
ProU est que jou à.cascun rtase
Tel don c^e nus ne mVbCondie.^
^Congîé de Jehan Bodel d^Aras, vers 7.
RuisKR : Éloigner, retirer, ranger.
fivu5zi.^ruissellée : Ruisseau.
RuTssoLs : Sorte de pâtisserie lé-
gère , gaufre , gâteau.
R uisTE : Violent, dur, impétueux ;
rustique.
RuiT, rut : Temps auquel les bétta
sauvages sont en amour ; rugitus,
RuiT , ruixel : Ruisseau , courant
d*eau , bord d'un ruisseau ; rivulus.
Serona tuit enjrrreit de Taboadance de U
naiatn de Den, et ai leroiia aborereit del
ruit de aon deleit.
Sermons de S. Bernard p.JoL 9)6»
Ruiz : Taille , impôt.
RuL : Crasse , saleté , rouillure^.
RuLE : R61e , registre ; règle.
RuLE , ruUe :. Boule. Jeu de Uu
rulle ou rule : Jeu de boule.
RuLusiNT : Reluisant ; relucens»
RuMATiQUE : Se dit d'un lieu, hu-
mide propre à donner dés. rhuma**
tismes.
RuMENiNT, rumoraux,rumoreuxa.
Querelleur, bruyant , séditieux , ta-
pageur; ce mot vient du compotd
de rumor ducens,
RuMKNT. Fojrez Rumsirr,
RuN : Rang, ordre.
RuKciiiE , roacine : Gcoiae bran-»
che de ronces qui sert à fustiger^
on étend cette signification à toutes
sortes de bâtons; de manière que,,
bien runciner, c'est bien battre, et
couvrir de coups de bâton*
RuNGisa : Corroder , manger ^
tourmenter, inquiéter, consumer.
RuN2 : Rond ; reiundus.
E li aitre ki pins tnd largea , fad nous »
clos de treia ordres de pierre grosse , e d*an
palis de cèdre desnr eel mur k*A avinmad tut;,
^tor. III ^ Livre des Bois, ehap, 9.
RuppE : Rabot, outil de menuisier..
RuPTicE : Terre nouvellement
cultivée.
RuPTUEinaiL i Terre en.roture.
RuaiLiTi : Grossièreté , igno-
rance. Kuraie condition : État de
iwccw
KuREE i S^éloîgncr, se retirer.
KuscHE:Certaine mesarc de grains.
RnsB : Jeu , badinage ; de rusare.
KusEE : Éloigner, écarter, faire,
retirer; fréquenter, voir familière-
ment qnelqu'un ; en bas. lat, rusare*
Id amant en snnt enensé,
Et li déduit d*Binors rusé.
* JRoman de la Rose , vers 7689.
Husque: Écorce d'arbre, peau d'un
fruit quelconque ; ruche d'abeilles.
RussAz , russet : Roux , roussean i
rufas.
E came il de prêt TÎd Datîd, en ton quer
le de»pit , et fud li jurencels russstz, matia mok
fMttit de bel •emblant.
Premier JJ»re des Mois, ehap, 17*
Aussi : Ruisseau.
Russie : Sortie , issue , fin.
RusTA&iN : Rustre , grossier, pay-
éàn; rusticus.
RusTs (jantil) : Jeune homme fort
et vigoureux; se disoit également des
nobles et des roturiers.
Rusri , rkstay •* Râteau ; mstelum,
Jiuslelée, rustutée^ ce qu'on peut ra-
masser avec uii râteau 5 ntsteler, râ-
teler, ramasser avec un râteau ; rux-
ieleur, rusteleux, celui qui ramasse
arec un râteau.
RusTiE : Grossièreté, brutalité.
Le popJe del tacrefise trestnrnerent : del
iMcrefise prittrent à sei par rusiie e par desrei
plus que nVn ont cumandet la lel.
Premier lÀwre des Rois, chap, 9.
RusteeUie , rusterie : Brigandage ,
pillage , dévastation.
RuTENEz, Ruthemens : Habitans
du bas Rouergue et du Gevaudan.
RuToiR : Lieu où Ton fait rouir le
lin et le chanvre.
RuYER : Prier 5 rogare.
.RTX
Puis rwHtd U Prophetea k on altre
que il le feritt » e il si ibt , ail* nafrad d chie£r
JÙ^ Livre des Bois, ekap. ao.
RuT : Torrent , ruisseau.
RuTDEssE , rudèccy ruidesse : Ru-
desse , sévérité.
RuT DU BOSTON : Redevance qu'on
payoit en poules*
RuTEE : Voyer, celui qui est chargé
de ce qui concerne les rues , les che-
mins; THorum curafor. Y. Ripaiees.
RuTBRs : Les peuples eanleçà du
Rhin; Riparii,
RuYLLE : Règle à l'usage des ma-
çons; régula*
Ru THE : Rhume, fluxion» catarrhe.
RuTOT : Ruisseau, canal pour
l'écoulement des eaux:
Ru YOTE :Chicane,querene,dispute.
RuYOTEE : Quereller, disputer,
chicaner.
RuTT : Torrent, fleuve.
Quant •erai-ju enjTreit de la plairteit de ta
maiiOD, et del^np^f de ton deleit quant m*a<-
boterras«tu ?
Sermons de S. Bernard, foL 106.
Quando inehriaborah uhertate damés tuœ,
et torrente voluptatis tuœ potabis me?
RuzE : Chanson plaisante, air gai;
de la bas. lat. rusare.
Rydde : Course.
Ryooer : Courir, galoper.
Ryo-eit : Gué, passade.
Rye : Rivage de la mer.
Ryssâiee : Homme qui recueille
beaucoup de riz , qui en fait coni*
merce.
Rytue , rhythmCy rythme : Con-
cordance que les parties d'un tout
ont entr*elle$.
Ryvin ; Rival, compétiteur; «'-
vintis,
Ryxoue : Querelleur, disputeur;
rixosus^
s A B
SAC
5o3l
S
O A , lisez s'a ; Si à , s'est j son , pro-
uom.
Gérard qai à autre chose ne pensoit, Tap-
perçeut assez toust, moult fort la prist à re-
garder : Toulentlert Teust talaée s* à son hon-
neur Teuat peu faire.
Roman de Gérard de Nevers,
la Pocell* s'a (s'est) avant traite ,
Car le nain ot grant dépit.
Par ce quVHe le vit si petit.
Roman d'Eres et tTEnide. ^
Sa AD : Sas, tamis.
Saastir, saatir, lisez s'aastir, s^aa^
tir : S*empresser, se hâter.
Or est chis hom en droit chemin , ^
£d guise de bon Pèlerin , *
Qui pour lait tens ne fait sejonr ;
Escapës est de mal Toisîn ,
Par grâce de secours divin
S*aséure de jour en jour.
De nul travail ne fait clamonr,
Ains s'aastit par fine amour
De Diu servir dnskVn la fin.
Miserere du Reclus de Moïiens, stroplve 187.
Sabbat : Lieu appelé ainsi à Sois-
sons.
Sade ATI NE : Grand bruit, grand
fracas.
S ABBAYE , lisez n'àbhaye : Son
abbaye.
SABKLiNEfj'/z^e; Martre zibeline.
Sabellien : Hérétique, schisma-
tique.
Et les cités , ce est rassemblée d*ans , si eom
des Ariens, des Sabelliens, des llaclunëus, et
des antres Erites.
Comm. sur le Sautier, Ps.^^ifers. 6.
Sable : Noir, en terme d'armoiries.
S4.BUEDI , sepmadi : Samedi.
Sabouleb : Frapper, battre, foor-
1er aux pieds.
Sabouleur : Qui bat, qui frappcw
S4BOURE : Garni, lesté; ne se dit
guère qu'en parlant d'un vaisseau.
Ce mot vient de saburra y iàble^ gra-
vier, parce qu'ordinairement c*est ce
qui sert à lester les navires.
Sabuléous : Sablonneux ; sabu^
iosus.
Sac : Certaine mesure des liquides.
Sac t faire le sac à une fille : L'en-
velopper dans un drap de son lit , en
badinant trop librement avec elle.
Sacaûb : Grand . nombre , quan-
tité ; ce mot est encore en usage dans^
le Lyonnois , le Blesois et la Picardie.
Sagage : Droit de minage qui se
prend, en certains pays, sur chaque
aac de bled qui se vend au marché.
Sagaman , vacoman : Voleur, bri-
gand , coupe-jarret.
Sagan : Instruit , polj.; sapiens.^.
Li gaite f n mont raillana ,
Preua et cortois et savant,.
Li a comencié nns cana
Ki biar~fn et arenanf.
Mescinete o le cner franc,.
Cors as gent et arenant
Le poil blont et arenant ,
Tairs les ex , eiere riant ,
Bien le roi à ton sanblant.
Aueeusin et ffieolete.
Sâcabds : Ceux qui» sous le pré«
texte d'ensevelir les pestiférés, volenC
leurs maisons ; gensde sac et de corde.
Sacca : Offrit, sacrifia; tira, ùta.
Saccobn EusE : Cornemuse, instru-
ment de musique.
Sagbllain : Chapelain ;jizce&isic/»
Sacellb : rViche, coffre, panier
servant à renfermer des reliques.
Sac bit pemme bn m abiacb : Pré-
sent que celui qui se marie fait à sa
future.
Saceb , sacher : Tirer, 6ter, se^
couer, agiter.
Sacha, saca, sacca : H tira^ il 6ta;
U offrit ; du verbe sacher.
Sacbaitbb : Sorte de b&ton de dé^
Censé , espèce d'arme ou d'épéc
4
So4 SAC
Sachant : Savant , instruit ; par-
ticipant , complice , coopérateur.
Gérard estolt sachant de ton estre comme
celai qui à U Court «voit été nourri.
Romati, de Gérard de Nevers,
Sache : Sage; sapiens.
Sache : Sèche , aride , desséchée.
Nos ne tolons miet esleire por planter
arbres les montaignes , ke sorent sunt saches
et pieronses.
Sermons de S, Bernard, fol, ia4 , F**,
Ncque enim vel in serendi^ €irboribm mon-
tana solemus eligere , qùod fréquenter arida
$int et petrosa,
SACHii y sachée : Gaine , fourreau
d*épée ; sac ; saccus,^
Sachbboute : Espèce dclancepour
tïombaltre à cheval. *
Sachelkt, sachet, sachet : Petit
sac , valise, sac de voyage ; saccellus.
Cil riches hom 1 a mespris ,
Qiiar il demande, ce mVst Tis>
Vn sachet où a deux serpenz;
^os n'en troTons c*ua ci dedenz :
Li riches hom Toist au bedel ,
Face demander sou sachel,
' Fabliau d*un Hoine qui por toit grant
at^ir, vers gi.
Sache H , sachier, sacquer, sac-
quici'y saicher : Chasser, tirer, mettre
dehors , faire sortir j excutere.
Le puvre S€u:he del femier.
Livre des Rois.
Et de stercore clerat pauperem.
Ycz-cl ces Pèlerins qui sont moult boues gent ;
Il sont de mou païs, je vous ai eu conveut ;
l^'aitcs sachcr du vin, du meilleur vistement.
Vie de du Guesclin.
Sacher, sachier : Secouer, agiter ;
CJccutere.
Sachf.r : Sécher; siccare,
Sachkr , sachier, s acier, sacquer :
Tirer, arracher, enlever avec ébran-
lement , avec secousse ; sortir Tépée
du fourreau , dégainer ; remettre
répéo dans le fourreau : signification
Lieu contraire, sans doute^ mais dont
SAC
il n*est cependant pas rare de trouver
des exemples.
Sacher , sachier, sabst. : Chasse}
arrachement , enlèvement.
Bien ai esté peleiciez ,
Si con il est aparissant,
n me venoieqt embatant
Lors dens es oreilles , es aaches;
Ma qnene ont retenu en gages
Li trois mastins à lor sachier.
Roman du Renard, fol, 1x4 , F*.
Sachets, sachetezy sachetins , sor
chez, sachiers, sachiez : Religieux »
ainsi nommés de ce qu'ils étoient
vêtus d*un habit grossier, comme un
sac; de saccus; au féminin sachesses
et sachetines.
, Sagheur de'dehs : Arracheur de
dents, dentiste.
Sachie , sachée : Plem un sac.
Sachier : Tirer, mettre dehors.
Fojrez Sacher.
Sacié : Rassasié; satiatus.
S ACIER , sasser : Passer au sas , au
tamis ou au crible ; rassasier.
Saclet : Petit sac propre , que les
écoliers des Pays-Bas portent dans
leurs voyages ; saccellus,
Sac-menter : Saccager, massacrer,
Sacomeuse , sacomouse : Corne-
muse, instrument de musique; sac-
comusa,
Sacoper , sacoupir, lisez s^acoper,
s^acoupir : S'enfermer sans le vou-
loir; se blesser soi-même.
Sacouua.de : Saignée copieuse des
quatre membres.
Sacourbk : Sorte de robe, ou ha-
billement de toile.
Sacquage : Droit sur les denrcfs
qui se mettent en sac; droit qu'on
le voit sur chaque sac do grains.
Sacquatier : Celui qui conduit les
voilures de charbon , ou les voitures
chargées de sacs.
Sacouebutte : Espèce de serpeut
SAC
âVglise , sorte de trompette , instru-
ment de musique.
Sacquklet , sacquiau : Petit sac «
sachet. Voyez SàCHELET. ,
Sacquée : ôter, tirer du fourreau
ou de la gaine.
Alors le detloyal traytear ayant Tennemy
au corps qui le goaremoit, sacqua ung cona-
teaa qu^il aroit moult treochaot et affilé, an
pliu coyemeut qu*il peut, vint en là roelle du
tîct, où let deux pucellci si donnoient.
Roman de Gérard de Nevers,
Sacquier , saquer : Tirer, arra-
cher. Voyez Sacher.
S ACQUISE : Porte-sac.
Sacraiee , sacrairie : Sacristie ,
lieu où Ton dépose les reliques , ora-
toire , prie-Dieu , sanctuaire^ , reli-
quaire. — L'auteur de la citation sui-
vante , en parlant de la Vierge , dit :
Qui tant est booe et tant est bêle.
Pore, nete, sainte , «smerée,
Tant benéoite, et tant sacrée,
Kt tant bien sent et tant bien flaire,
Que Diex en fist sen sainl sacratre.
Gautier de Coinsi, Prologue du JJ^ Lifts
des Miracles,
Celé partie devers le west fnd cnme U chân-
ceU dt'l temple e li sacrairies, kar laens fud
lierbcrgie l'Arche no»tre Seignnr, e li saiu-
tuaries. ///^ Livre des Rois, chap. 6 , i}, 19.
Oraculum autem in medio domus, in ùi"
ieriori parte fecerat , ut foneret ibi arcam
fœdcris Domini.
Sacramentace : Le droit que paie
celui qui prête serment.
Sacre , Sacre-Dieu : Fête-Dieu j
fêle du S. Sacrement.
Sacré : Evêque.
Sacrefiement, sacrefise : Sacri-
fice , holocauste ; sacrificium.
Cunie A]>salon fijit le sacrefise , ces ki od
lui furent , firent cunjurcisun cocuntre David,
e lî poples apluveit tlu tûtes pars, e fud e se
t^nelt ud Ab^alnn.
H' Livre des Rois, chap. i5, vers. la.
Cninque immoiaret vtctiuiSLê ,/acta estcon»
juratio valida, popiiiusqut: Cvncurre/is aur
gebatur cum Absuigm.
s AD
5b5
E offrirent sacrefises od grant joîe , e «a-
crifierent sacrefiement de sain e de lotix.
Premier Livre des Màchabées, eh. 4 , v. 56.
Et obtulerunt holocansta cum lœtitia, et
sacrificium salutaris et laudis,
SA'ctiiLiMiLVT^sacrument: Serment,
jurement; sacramentum.
Sagesison : Sacre t consécration t
dédicace.
Sacrement : Le aacnfice' de la
messe ; la fête du S, Sacrement.
Sacremeitt : Relique, chose qu'on
regarde comme sacrée.
Sagrsjieiit : La partie de la messe
qu'on appelle la consécration et l'éié-
Tation.
Sacrer : Célébrer la mefliilie.
Sac R ET : Oiseau de fauconnerie*
Sacs : Certains religieux , ainsi
nommés de ce qu'ils étoient vêtus
d'un habit grossier comme un sac.
Sac - SBXENSié : Semoir de la-*
boureur.
Sacurbb : Sorte de robe ou habil-
lement de toile.
Saôaier , sadayer : Caresser, flat-
ter, amadouer, rendre doux , agréa-
ble, gracieux, poli.
Tant fonf le saTo^nx en Tenir, en aler,
En sadaier la boicbe , en regart , en parler »
Qu'il en estnet soyent les plus kaus araler ,
Les plus fermes frémir, les pins sains mesaler.
* Testam, de Jehan de Meung^ vers 1289.
Sade , sadet, sadinet; au féminin
sadlncy sadinette : Doux, agréable,
sage , gracieux , charmant, poli , gen-
til, aimable; suavis.
Quant je vois tous nua ces tnuBa
Trembler sur ces fumiers pnans ,
De froit , de fain , crier et braire ,
INe m^entreroetz de leur affaire ,
S*il sont en Hostel-Dien portes
?i Vn seront par moi conïbrtex;
Car d*une aumosne tonte seule
!Ne me paistroient-il pas la guenlle«
Il n'out pa» vaillant une seiche,
Qvc donra qui ion coutel leiclle^
5o6 S A G
Mais d*a]i rjche usurier nialad/»
La TJf itance est bonae et siuie ,
Celui voiVje reconforter.
Car j*en crois deniers aportcr.
Roman de la Rose,
Telle odeur Ta celle eau e faisant.
Dieu, si est la fontaine sade.
On le sain test derient malade.
Même Roman, '
Sad&oit , lisez s^adrùie : Si jus-
tement.
Saeil , sael : Seel » sceau ; sigillum.
SiELCEa : Souhaiter, désirer avec
ardeur» rechercher avec avidité, s'em-
presser.
lÉtais prîneipdement dons manières sont de
componction ; quar li annne ki smeiget à Den
premiers et eomponcte par cremor, en «pria
par amor. DiaL de S, Grégoire, liv, 3, chap. 34.
Principaliter verà comptmctionis gênera
duo sunt : ^uia Deum sitiens anima prias
iimore compungitur, post amore,
SiÈTB , saeêie , saîêie , sajrette :
Flèche, dard, tr^it d'arbalète ; sagiUa.
Sâezib : Saisie, nantissement.
SiFERANi : Champ semé de safran.
SiFFEE : Mlgnojines , gentilles.
Femme riant, saffre de chiere,
Baude, alaigre, de belle monstre.
CofuUlart, cité par BoreL
SAFRE:Mignon, agréable; rusé, fin.
Sa FEE , sc^rey sitfre-eLent : Goulu,
gourmand , glouton.
Jà n*oi-ge mie le pooir
De tiex cointeries véoir.
Que cil ribaut saffre et friant ,
Qui ces putains vont cspiant,
£ntor yos remirent et yoient
Quant par ces rues vos convoient.
* Roman de la Rose, vers 8695.
Safre : Orfroi, broderie d'or ou
de soie.
Safré : Couvert d'orfroi, ou de
broderie d*or ou de soie.
Safrenee, saffrener : Agrafer.
Sa FRÉTÉ : Vivacité.
Safrrtte : Friande , agréable ,
fine, pétulante.
Saga : Narration, selon Borel.
S A 6
Sagan : Bruit, train, tapage ; peSne,
souci , chagrin.
SàCAiiE : Sorcière.
Sagatoit : Bourgeon.
Sage : Expérimenté , prudent ,
sensé , savant , instruit , habile ; sa^
piens. Sage hom de loùc, sage honune :
Jurisconsulte , juge , homme de loix.
Laquelle chose H hom païens pris* malt
▼olnntiert , cant il oït ke il astoit sage à norrir
les iotes. Dial, de S. Grégoire, U^, ^,eÂap. i.
Quod vir gentilû valde Hbenter ace^i,
cum in nutriendis oleribus quia peritoa esset,
audi$^it.
n n^espargnoît porre ne rlch«,
n n^espargnoit sage, ne niche.
Le Dit du Chertdier au Barizei, *vers 3^.
Sage : Veste, justaucorps ; sagum.
Sageis : Breuvage composé de
sauge et de vin, et excellent pour
prévenir les fluxions de poitrine.
Sagel : Sceau de chancellerie;
sigillum,
Sageeie ,'pour sagnie : Lieu rem-
pli de joncs ou de roseaux , marais ;
en bas. lat. sagertà.
Sagette , saette, sagitte : Flèche,
trait d'arbalète ; sagitta.
Si que de nuit ne craindra point
Chose qui espouvante ,
Tïi dard ni sagette qui point
De jour en Tair volante.
Pseaumes de Marot, cités pew Borel,
Sagetteour , sagetteur : Faiseur
de flèches ou de sagettes.
Sagettie , sagitaire : Sorte de
vaisseau fort léger ; de sagitUirius,
Sagitaire : Soldat armé d*une
sagette , archer.
Fils Michaille Tenchanteresse ,
Vers les sagitaires s^appresse.
Ovide, Mss. cité par Borel.
Sacite , sagitton : Flèche , trait
d'arbalète.
Sagne : Jonc, le grand souchct,
plantes.
s AI
SicH 1ER , sagrdr : Se signer, faire
le signe de la croix.
Sacon , sagoun : Petit singe.
Sâceexeitt : Serment ; sacrai
mentum.
Lors entn II Rois en monte Syon , e vit Im
gamiion del lene ; et rompt tos les sagremenz
qne il lor «voit fait.
Prtmier Livre des Maekahées, cA. 6 , ^v. 6s.
Et intravit rex mo/Uem JSon, et ntidU mu»
nidonem locif et rupit ciifuSu jnnmentnm fuod
juravit,
Sacum : Casaqne à Tusage des mi-
litaires. Voyez Saie.
Sahiit : Espèce de faucon; graisse
de porc appelée sain-doux.
Sahs : Un couteau.
Saians : Céans, en ce lieu.
Sai AU, stdel : Scel , sceau, cacliet ,
signe , marque ; sigiUum.
Saichance : Science, érudition,
expérience.
Saichexeht : Secousse, tiraille-
ment , contre-coup.
Saicher : Tirer, mettre dehors.
Voyez Sachee.
Li bachelers bien U aida
Tant , qoe tes tonneax fort saickaf
Li riches boms ne s*oublia ,
Plusors marcbeanz amena ,
SI com por baille acbater ;
Mais ce fn por celui grerer.
Feibl, du Jugement de FUitte, "vers 49.
Saichee ont : Etre reconnoissant,
savoir gré.
Et dit sa feme , non feron |
Cest avoir pas ne U rendron,
Qnar icil pas ne le perdist ,
Se Diex consentir le vosist 1
Puisque Dieu le nos a doné,
Gardon-le , si Ten saickon gré.
Fabl, iun Homme qui portait grant
atfoir, vers aS.
Saie, sajre : Ancien yétement dont
usoient les Perses, les Grecs et les
Romains ; c*étoit une casaque ou b*-
bit de dessus, en laine, dont les Gau-
lob faisoient un usage particulier j
S A I 5o7
habit militaire de forme carrée ; sa-'
gum, sagulum.
Des Trovéurs qant ge m*essaî ,
Ke me pris mie les assaies ,
Mais por ee se vcst noires saies.
Et il Testent les robes tairea,
lia lor desplaise met affaires.
*SeùU9 Leocade, vers 99^
Saie : Seau a puiser de Teau.
Saxe , lisez s*aïe : Son aide.
Saiel : Scel , sceau , cachet ; ii"
giilum.
Moult fn César coitots et sage.
' Maintenant prent mi message.
Car tôt pUlnemeat volt aavoir
8c cil ont dit mençonet on voir|
Sans sain fait ses lettre escrir*
Son saiei i pert et sa cire ,
A Dolopatos les envole
Qne tantost se mette è la voie.
Et viengne à Cort en ta peraonnt»
Zf 'i face point de demorance.
Moman de DohpatM,
Saiele : L'action de couper ou d9
•GÎer le bled.
Saie LEE : Sceller, apposer le sceau.
Saisllb : Billet, MUindement,
écrit scellé.
Saie LOUE : Qui scelle , qui appose
un sceau.
Saien : Sain-doux , graisse.
Saieee : Écharpe à Tusage de
Téglise, ainsi appelée parce qu'elle est
ordinairement d'étoffe de soie.
SAiiTE , sagetie, saîette, sajeUe,,
séette : Flèche , trait d'arbalète ; sa^
gina.
Mais le DIen d*Amonrs m*a tnivi ,
Et de loing m'estoit cottoiant.
Me regardant et espiant,
CoAime le venenr fait la beste ,
Pour me ferir de sa saiète,
Moman de la Rose,
SAiETEt7E : Fabricant d'une étoffe
appelée saie,
Saige : Instruit , savant , habile ,
connoisseur; sapiens.
Li werpiUe at ta f oase, maia s^de descendolt
Soft
HAT
Msi co enfer, si est eil de présent kl prent les
saif^es en lor voisouieît.
Sermons.de S. Bernard, fol. 7.
. Habetenim vulpes/oveam, sedin infemum
quoque si descendent, adcst qui comprc"
Aendat sapientes in astutia sua,
£ rirent les herberges de gens font , e les
heiibei^es, e les Cheraliers entor de lor, e genz
qol estoient saige de bataille.
Premier lÂvre des Machabées,chap. 4 • 'v. 7.
Et viderunt castra gentium vaUda , et lo-
ricatos , et equitatus in circuitu eorum, et hi
docti adprœUum,
SAicfc , lisez seti-ge : Je sais \ scio.
Saigne : Ravine , marais.
Saigns : La moelle du bois de
sureau.
Saignée : La partie du bras où
Ton a coutume de saigner.
Saigner : Marquer^ sceller.
Saigner (se) : Faire le signe de la
croix sur soi , se signer ; signctre.
: Saionor : Seigneur, maître.
Saijel : Écrit où Ton a mis son
ftceau.
Sailarier : Salarier, récompen-
ser, donner le salaire.
Saillaressk : Danseuse, sauteuse.
Saille : Seau à puiser de l'eau.
Saille, seille : Petite cuve dans
laquelle on porte la vendange.
Sailleur , saillur : Sauteur, dan-
seur.
Hai , cume as ested ni glorius ki tei descu-
nreris e esnuas des Testemens reaU deraiit les
aucelcs de tes serfs , si cume ço fust uns sail'
lurs. 11^ Livre des Rois, chap, 6 , iters, ao.
Quàm ghriosusfuit hodie rex Israël, discoo-
periens se antè\anciUas servorum suarum , et
nudatus est, quasi si nudetur unus de scurris.
Saillir, jfli7/r; Sauter, sortir, jail-
lir, jeter ; paroître, poindre, avancer,
surpasser. Saillir aux champs , se
mettre en armes , en campagne ; sail-
lir sus y se lever.
Cume Tarche enlrad en la citcd David ,
Uicol la fiUo 5aul guardad par une feoc^tre ,
S A I
e vit le Re! saillant, e jnant devmt ROttre
Seigniir, s'il despist en sun quer.
11'^ lÀvre des Bois , chap, 6 , iierr. 16.
Cumque intrasset arca Domini in eântaum
David, MicholfiliaSaul prospiciens per fines-
tram, vidit regem David snbsilientem , atqwe
sàltantem coram Donuno, et despejcit eam
in corde suo.
Si ardi tantost de nos galîec six et gaei-
gnour damage enst fait , se ce ne fust que |i
nostre s*en aperçurent et U Rois si sailli en
nn cheval , tons nns pies , si cornt celé part ,
et fist esTetllier les maroniers qui donnoienti
car encore estoit matin.
GuilL de Tyr,fol, a65, r\
Quant Gérard rit le géant Tenir, U saillit
sus sans plus attendre ; la pucelle luy aida à
lasser son heaulme.
Bonum de Gérard de Nevers^
Sain , saiin , sajn : Seiir , gorge ;
sinus.
Sain, sak'n, sajrn, sein, sieu : Graisse
des animaux.
Aconstumé aroit li bons Roys tons les ren-
dredis de Tan à jeûner, ne ne mengoit point df
char ne de sain aus merquedis, ne aus lundis
aucune foys. Annales du Bègne de S. Louis,
Tex De mengue ne ne pape.
Quant poTres est, oUar ne sain^
Qui puis en fait molt grant train.
• Seinte Leocade , 'vers 1 54^.
Saincture, sainture : Ceinturon,
ceinture.
Saindre : Ceindre, environner,
mettre une ceinture; cingere. Saint,
ceint, entouré; sainte, ceinte.
Saine : Sorte de filet à prendre du
poisson.
Saine : Lieu où l'on peut pêcber
avec un filet appelé seine, La rivière
de Saine : La rivière de Seine ; Se-
quana,
Sainer : Saigner, tirer d« sang.
Saing : Seing, marque, signe.
One d*autrn saing ne fit» bersaut.
Là voii» et voil que ini fers aiit.
^ Homan de ia Rose , ifers 15719.
Sainglkment : Entièrement, touW
a-fait , sans partage.
Saincnea. : Faire le signe de U
croix»
s AI
Saigiiis : Saignée , action de lîrer
du sang.
Saignieb : Saigner, tirer dn sang,
SAincR^àL. Voyez Grail.
Saini^ : Ce qui éloit accordé à
ceux qui a voient été saignée.
Sainne : La Seine ; Sequana.
Qui «iet en haut bien lois de Sairme
Enpres est U me de» Mor».
Les Rues de Paris, vers 946.
Saiws : Prépos. sans ; sine.
Saiws : Sorte de yétement, espèce
de tunique.
Saihsine : Filet pour la pèche.
Saint , sain : Cloche ; signum.
Saint , saigne : Marque , signe ;
signum; Borel prétend qu'il s'est cKt
aussi pour ceinture.
Saint (rime) : U sauve.
Jà D*i Tiengne-il tainte ne Mtot ;
Vassal, Tabsal , se Dieu me saint,
A poi que ge ne vos a^ronte.
*Jiofnan de la Rose, vers iSm^]^ .
Sainteit, saintée, seintéé : Sain-
teté; titre d'honneur, titrç de ref-
pect; sanctitas.
Jhesu-Crir. , li 6lz de Den, naist en Betléem
Jude. O ! oat&saDce plaine de sainteitf hono-
raule al munde , amiaule as hommes.
Sermons de S. Bernard, /bl, So,
Je suis des ralex Antecrist ,
Des larrons dont il est escript
Qu\\ ont abtt de saintéé,
£t vivent en tel faintéé.
* Roman de la Rose, vers laxSg.
Saintfron : Pelit saint, homme
qui vit comme un saint.
S A I N TE u R , saintier , sainticux :
Serf d'église , homme libre qui se fai-
soit serviteur d'un saint , qui se dé-
vouoit au service de l'église ; il jouisr-
soit de quelques privilèges sur les
serfs ordinaires , et ne devenoit pas
- homme de corps ; sanctuarius homo;
ces mois se prenoient aussi pour ser-
vitude proprement dite. /'. StavAOB.
S A I 60^
Saxntibls : Sain, qui est en bonne
santé.
Saihtie : Se sanctifier, devenir
saint.
Saintismb : Très-saint, sanctis"
sirnus.
Jjt fila Dlez glorieux parle sien uon seùnùswiep
Me doigne , a *il li plais t , par tonte ceate rtm«
\A loer, mol aanver, éd^er mon prime.
Car il renlt et commanda c*on Taint (l*alme)
com soi-m^iame.
^Testatnent de Jehan de Medng, vers 29I
Saint-lis : La ville de Senlis,
Le TaTaasor de Dant>Bfartla
Por aler ana plaia à Saini-Lis
Apreata un matin son oirre.
Faki, du Chepaiier à ta Robe vermeiOe.
Saintes, chambre, cheintre (droit
de) : Droit qu'avoient quelques sei-
gneurs, de faire paître leurs bestiaux
dans les lieux de leur seigneurie qui
n'étoient pas cultivés.
Sainteie : Saint Herie , nom pro-
pre d'homme ; sanctus Aredius.
Saints : Serfs d'église, serfs qui
doivent service ou cens à une égliisc.
Voyez Sainteue.
Saintuaieb : Reliques , châsse qui
les contient , reliquaire.
Saintuaiee : Sanctnaire, taber-
nacle; sanctuarius.
Aine k*il Tenist al saintuaire
C*on aportoit en une almaire.
Phil, MomkeSffoL 293.
En Teglîse le font atendre
Tant qu'il puisse à eux entendre,
Por ans mosCrer les sainimûres;
Mais saidiiea il n*en i ot gairea
Qni don dent seussent renon ,
Si n*en dirent ne o ne non.
Miracle de la Beneoite Dent,
Saintuaux : Clercs, gens d'église;
de sanctuarli,
Saintuek : Ceinture.
Marion, entendez à mi,
Je vous aim plus qne créature ,
Kt pour ce d*umble cuer vous prî
Qu*au dessous de yo sainture
Me Uiasita de U turlure^
Sto 8 A I
£t d« ma clivyrette joaer.
Là TOUS «prendraj à dancer
Aa court taolt et faire mains toart^ ^
Euse, Deschamps, /oL 3io, col. 4.
Si.iifTUHiE& : Ceinturonnier, fai-
seur de ceintures.
Sainz , seînz : Bien portant , en
bonne santé, sain; sanus, Smnz se
prenoit aussi pour saint ; sanctus.
Cil qpl sont stttiîz n'ont meatier de m!ré}
maia cil qai mal ont.
Fie des SS. Pères, th. 1 ,yô/. loa.
Une grant famine vint par la contrée de
Thebayde, et li paysans qai orent oi parler
des Tertus que li sainz hona ApoUinea fesoit »
. il Tindrent à loi o toat lear famés et o tout
leor énfanz et li demandèrent à mengier.
rie des SS, Pères, fiU, 17.
Saiplat : Petit ciseau taillant par
le bout.
SèIk , saier : Goûter, essayer.
Sai&a^ lisez s^aira : Se mit en co-
lère, se courrouça, eut de la douleur*
£ Mathatias le rit, e si Ten pesa, e ses
raînsli tremblèrent, e s'aïra e embrasa selont
le dit de U Iflf.
Premier iJ^re des Machahées , cA. s , v. ai*
Et vidit Mathathias , et dolait, et^mire^
muerunt renés ejus, et accensns est foror ejus
secutuiitm judicium legis,
Saiechiee. Voyez Saieloue.
Saiee (la) : La Sarre, rivière.
Saiee , lisez s' aire : Sa grange , sa
place.
Saiee , lisez s'aïre : Sa colère ; et
s'irrite , se met en colère ; d'irasci,
SAïK'EuznT^sairéement, sairment:
Vœu, promesse solennelle, serment;
sacramentum.
Mais HeroQs fist son sairement,
Por moufttrer son grant Uardcment ,
Que sans lui en camp nuiront
Ke sans lui ne se combatront.
Botnan du Rou,foL aSx , ¥^,
Li Rois !>*en coreça forment,
Juré en a sen sairement ,
S'il ne le poet en Cort deffendre.
Il le fera ardoir u pondre.
Le Dit de Lanval, "vers 3a3.
SAL
Saiepe : Serpe«
Saiepoie : Serpette, petit conteatt
recourbé*
Saisiitb : Possession, puissance ,
jouissance ; saisie , nantissement , ao
quisition. Saisine btisiée : Main4eTëc
de saisie.
Donc cmm vm hom tn tenûa«
Sor nn bordel tendit •• main «
Plain pping priât de la coTretarc,
An Dnc toma grant alénre ,
Sire , dlit-0 , arant ren^ ,
Ceste saisine recerès ;
De ceste terrerons saisis ,
Yostre est sans doute la pals.
Roman du Rou,foi, a3i.
Saisiiteue : Gardien d'efifets saisis
par justice.
Saisne : Sarrazin, Saxon, Suisse*
Diva, fans, que rex-tn faire!
Nicolete est cointe et gâîe^
Jetée fn de CarUge,
Acatée fu d*nn Saisne,
jiucassin et Nieolete»
Saison deyeeie : Le printemps.
le promets à mon Seîgnor que maintenant
que la froidure de cestier y ver sera pasaée, «C
nous serons au commencement de la douée
saison , que Ton appelle la saison devcrie je
traTailleray à la fin de ce lirrc.
Conclusion du Roman iie Tristan,
SAiTiE:Sorte de vaisseau fort léger,
Saive , sawie : Sage, savant.
Saitvs hnem es , e bien saveras que tu 11
fras , si que en enfern descende par occisiuii.
///e Lifre des Rois, chap. a, f»ers. ^
Vir autem sapiens es , ut scias quœ facin
et, dedacesque canos ejus cum sanguine ad
inferos.
Sakre : Secouer, ôter. F, Saches.
Sakeue : Porte-sac.
Sal, sa!/, saUy salz : Sain, sauvé;
salvus.
Car cil ki croirat sera sais.
Sermons de S. Bernard , fol. 3i.
Quia qui crediderit saWus erit,
Sal : Sauf, excepté.
Salade ; Çasc^ue fort li^ger; d«
s AL
sila, siiaia, selata; et de silus ^ selon
Borel.
Salade bouecuignote : Espèce
de heaume presque plat.
Saladihe (dixme) : Impôt qu'on
leva , en France , pour fournir aux
frais de la Croisade q%i eut lieu Ters
la fin du zii^ siècle , contre Saladin,
Soudan d*Ëgypte.
Sâlagz^ saUiige : Gabelle, droit sur
les bateaux de sel , impôt sur le sel.
Saland&e : Sorte de vaisseau pour
porter des proirisions.
Salaxiex : Donner à quelqu'un le
salaire qui lui est dû.
Salceie : Le saule, arbre. Feste
salceie : Fête des feuillages, que les
Juifs obsenrent encore au mois de
septembre.
Icest lien seîntefied fat li Ben Helcana
aciutaiBicrs à TÎtiter pur Dea depréier , obU-
tîuiis faire , e tacrifier as jurx aais , et par U
leî establis, numéemcnt à la Paache, à Pen-
tccoate , à \k feste saiceie ki eat en septembre ,
quant 11 Juden malnent en faillées.
Premier Livre des Rois, chap, i.
Salcybe&i : Salisbury, Tille d'An-
gleterre.
Sal-droit : Sauf le droit; salvo
Jure.
Sale : Maison considérable , hôtel,
palais.
Sale : Salade , espèce de casque.
Salecoque , salicoque : Crevette.
Saleignon : Botte de saulx.
Salemon : Salomon.
Bon fet à preudome parler,
Car on i piiet moût conquester
De sens , de bien , de cortoiiie :
Bon fet autcr lor compaignie.
Qui à lor fais prenderoit garde,
Jà de folie n'aroit garde;
Car on le trueve en Salemon ,
Que tout adès fet sages hom
Toutes ses oevres bonement ,
£t s*il aucune fois mesprent,
Coument que soit par non savoir.
De legier doit pardon avoir
Tant com il s'en voelle retraire.
Ordfne de Chevalerie , vers i .
S AL
Siï
Saleviqve , Saleiùke (et non pas
Salemke , comme l'écrit Yigenère) :
Thessalonique, aujourd'hui SalomAL
Salée : Sceller, apposer le sceau.
Salbeait : Lispecteur de la salle ,
dans les papeteries.
SALxmoir : Salière.
Salettb : Sorte d'oseille.
Salp : Sauf, hormb, excepté.
Salp, salve, sauf : Sauvé, hors
de danger \ salvus.
Salp conduit : Saaf<:onduit ^ «oA-
vus ductus.
Sal GEANT : Gros sel.
Salicrane , seUihane : Lieu où,
selon plusieurs auteurs , s'assemblè-
rent , sous Pharamond , les princi-
paux des Francs , pour rédiger la loi
salique. Comme il est encore fort in-
certain que Pharamond et Marcomir
aient existé , ces mots n'ont pu être
formés que postérieurement.
Salignon : Grosse masse de sel
blanc; saligium.
Salin : Grenier à sel.
Saline : Charge de sel estimée un
quintal et demi.
Salin ER : Sauner, faire du sel.
Saliniee : Marchand de sel.
Salique : Épithète donnée a une
loi ancienne et fondamentale de la
France ; de Sala, fleuve d'Allemagne,
parce que, selon Borel, Pharamond ,
premier Roi de France , étoit venu
de Franconie en Allemagne.
Salle : Maison de gentilhomme
de la Basse-Navarre; à'aula; cour,
tribunal , juridiction.
Salleeeiee , ceUererie : Procura-
tie, charge de procureur d'une ab-
baye ; celleraria,
Salleteene : Saverne, ville d'Al-
sace.
Salluviens : Anciens Gaulois qui
babitoient le pays que nous appelons
aujourd'hui la Provence. *
Sia S AL S AL
Salms : Pseaume ; psalmus* Salt : Santé , court arec vitesse f
Je cea dîit msI li Prophète en la saline ; entre précipitamment.
mon oraiwDS toit «««Ireiieie si cum euceni. Hueques «e Tont enterrer ,
Sermotu de S, Bernard, foL 88. rj u poulains saU es cnisines
UndèetPro^ketaini^vAmoi tUrigatur ora- Despeçant vases oCTecines.
4io mea sicut mcensum in conspectu, tuo, * Lp Segrmtain Moine , 'vers 787.
Salmiste : Celui qui a fait ou corn- Salterioit ^ psaltenon , sakeirt :
posé des pseaumes ; psalmista. Instrument de musique à cordes qui.
Comment !î glore «!t habiteit en nostre d»^'On» ^toil en USage chex le» Hé-
terre , cen si awrit li saimistes par ces parolles. ' breux ; psalterium.
Sermons de S, Bernard, foi, 369. Salte&ION^ pour sarielion : Ceps»
SALMiTi : Rendez-vous du jeu de «°*ja^«»- ,. , .
cligne-musette. Salteemen t, lisez falirement : Si
Salmoier : Psalmodier, chanter *«lwment , s il en étoit autrement.
des pseaumes. Kc feroîe-ja, s'altremem estoît qnant ja
SalwERIE: Lieu OÙ l'on fait le sel, oroie dire keU Sires rient?
« 1 jji.«. o Ê Sermons de s, Bernard , Mttr le tomr OÊ
magasm ou on le débite. Sainejre , VAppariaon,foL 76.
ja/>iiV?7v? : Celui ou celle qui le vend. 1,. . .. ^. ,. .
SiLOiE»* , lisez s'almere : Soa ^^^Tm?^ "^"^ ""^"^ ^"""^
aloiere , espèce de bourse. S*i.ûe : SoItc , saint avec l'aria-
Cil respondent <{ne ce a mon lèrie
Tmbert a tret de s* aloiere, * .
Le cnl et le c. . qui i iere , &ALUISTES : Salluste, auteur Latin.
Au Dnc en a fct un présent. Cil Saluistes , ce triis lisans ,
* Roman d'Estrubert, vers 1966. ôt un neveu forment sachana ,
SaloiGWOH : Botte de saulx. Corinans fu apeles,
o A T> • » * -.» Ue Icttrei sariez et fondez;
Saloir : A Pans c est une espèce d, ,„i ^^^^.^ ^^^j^ ^^^^^ '
de coffre à serrer le sel , en province a Athainc tcnoit cscole.
c'est un saunier, et un saloir, une Roman de Troyr,
tinette où Ton met le porc salé. Saluit : Salut, en parlant de Tame.
^ SaloKS , lisez s'alons : Si allons , y^y^ ^^, espérance de saluit, elle est con*«-
SI nous allons. lacîou en dollour,elle est cognissance de rrue
Pellcrin sommes de ccl autre re^ne, lumière , fontenne de saîncteit.
Salons Saint James requerre et aourer. Trad. des Pseaumes, Mss. de M, de TersaiL
Roman de f&m,« de Rome. j, ^^^, ^ . 5,,,^^ ^ sal„,at;on . ,„,„,.
Salorges : Amas de sel. Salutz, ,falus, salut, saluts , sa-
Saloux, .fû/o/r ; Vaisseau de bois luyt : Ancienne monuoie d'or qui
où Ton conserve le sel ; salarium, représenloit la salutation de l'Ange
Sa LOY (par): En honnête homme, à ia Sainte Vierge, et qui portoit
de bonne-foi. Jurer par sa loy : Faire pour légende : Salus populi suprema
serment sur sa religion. Icx. esta. Cette monnoie a\oit encore
Salpestreur : Salpétrier, fabri- cours en i43i , et valoit \ ingt-deux
cant de salpêtre. sols parisis.
Salprés : Chair de porc salée. Salvablk : Salutaire, utile.
Sals : Mesure dont le contenu pèse si com la chose est en ce point,
trente livres : elle servoit aux grains. £«'y ot plus de demeure point ^
s A L S A H £i3
Chai can qui le sermont amot îdem ^uîppe et Angeli saltmtor, et hominis .*
Le note en son cuer mot à m6t, i^</ homutu ab ineantatùme, Angeli ab ini^
Car moolt lenr ««mbla salvable tio creaturm.
Pour le bon pardon chultable. SalveMBWT : Salut, COIUerYation ,
Homan de la Hase, parlant de Genuu. félicité, suretéj ^flto.
Salvicb (lettres de) : Sauve-garde. Jhewi-Chmtu. aostr. Sire eat Imniere et
Salvaige , salvage , sauvekUge : sab^ment de tôt lo aunide , et ma ne pael
Ce qui revient de droit à ceux qui *«>'* ^^'ûe (son seeonrs) aroir sahement.
ont aidé à sauver des marchandises Serm.anoiorme surla Sageuejoli-ii.r*.
du naufrage dun vaisseau échoué, Salvke : Sauver, échapper; saU
ou des flammes. Lettres de salvaige •'«'*•
ou salvage : Lettres par lesquelles, Salveee, saitH^or, saiverre, soi-
autrefois , le Roi mandoit à ses offi- ^^» salvour: Sauveur, régénérateur;
ciers de mettre en sa sauve-garde les ^^*^^*^or.
vieillards , les veuves avec leurs fa- ^ ** * *P™* ••" wm.etU appelU en Uag^
miUes et leurs biens. ^^^'Sl^Zlùe'X'^^^^
Salvaioihe : Béte fauve. Benoi. .oie. , sakem» de brael , qui asfî-
Salvancs, saluament : Sauve* aîaa TaMmt del poîaaant en U main de ton aerC
garde , protection ^ salut ; salvatiom David.
Faax-SembUnt , se plus est trourei ^'^'^'' ^'^ ^ Maehabées, ch, 4 , v. 3o.
Arecqaes tels traîtres prooTex, ^ JSenedictus es , salrator Israël, ^ui contrit
Jà ne soit en ma salvance , 9Uti ùnpetumjpotentis in manu seryt tui David*
î^itoTtSg't^niLXr, " . S.x.v.Ti: Bourg. Village, canton.
Bien les déust Amours bouter, juridiction , dlStnct.
Fors de son ost, si lui plaist. Salvetsit : Décharge, quittance,
Boman de la Rase. assurance ; salut , sauve-garde j sal^
Salvae : Sauver, retirer, échap* vatio.
per ; sahare. MaU por ceo ke li plaiaant merrelUe de U
Sal-el (il saute) en estant, e cnidet »*ensabfar; nooTelece ne nos detarroit miea, si par aren-
L*om n'el laiset à salvametU annar. tore si li frnit de la SiUi^etek et li eswart de
Fragment de tHist. de Boece ,Jbl. 971 . roftiitté ne nos deletieret assi.
SalyatioU» : Écriture» produites "" Scrn^deS-Bemari turU'veWm
, ,. . , , de la NattifUé , fol. 5^
pour repondre aux objections de k ^^ ^^^ ^^^ ^^^ ., ^^^, ^^,^
partie adverse ; de sahaUo. gnua Ucet, admiratio nauiuttis , nisijructus
Salve : Sauve, retire, échappe J ^iio^if« saluiis et utilitatis consideratio ami»
du verbe saluer; salpore, ""^ delectaret.
Et cil plus Tolentiers se paine, Salynow , pour salignon : Paift
Qui bien set qu'il ioW sa paine. OU masse de sel blanc.
Roman de Dolopatos. Samadi : Samedi.
Salve: Sauf, excepté. For. Salp. Samaihe : La ville de Samarie,
Salveciice, sauvagine. Voyez Sal- dans la Palestine.
TAIGINE. Q,4jir U hom Den ki fut envoles contre Sa"
Salveire : Sauveur; salvator. maire, partant que il manjat en la Toie par
Cen at-îl de sa propre nature k'il salueires «obédience, ponrec Tociat uns léoiu eu oela
«oit , ne cest nom ue li donast onkes n'en hn- »«**»»« ▼oie. .
vaine , n'en Angelicas créature , ans est nato- ^'*"* ** * ^^^"^» '»'• 4 f chap. fl4-
rauleroent en lui. Nom n}ir Dei contra Sanuriam misais quia
armons de S. Bernard, sur ladreoneiêionf per inobedienàam in icinerte eomêdit, Imn^
/qI ^ " hoin fodem iiinere ççcidif»
5i4 SAM
SambZ) sambue : Le sureau ; sam"
bucus.
Saxbbg : Appelant.
Sambequiefer : La plante appelée
yehie^qui croit parmi le bled, et jette
de profondes racines.
Sambieu : Jurement qui signifie,
par le sang de Dieu.
SambLins : Assemblée des anciens
d'un canton , sur le rapport desquels
le seigneur dudit canton jugeoit les
différends de ses vassaux, pour la
reconnoissance des limites.
Samblattt : Mine , air de visage ,
apparence; de similis.
en àt Chartr(His« ii*iMit de terre ,
CoToitbe , ne plet » me genre :
A ce te sneffrent que il ont ,
C*e»t une des Ordres d« tti^nC
Où Ten pnet mainâ de nul noter^
Se n*eft de caer et de peniter;
Met ans œvres et eus samblant
Pert'U qu*fl soient bones gens.
' Bible de JBerze , *ven 307.
Mes It plttsor sont trop failli ,
£t si Tons di bien qa*à Clntnfm
Moustrent biau samblant par defora
Quel que li cuer soient où cors.
Même Bible , vers 327.
Samblaument : De même , pareil-
lement , semblablement , également ;
parfaitement ; similiter,
Sambee , pour sombre : Saison où
Ton donne le premier labour aux
•terres.
S ambre , pour samble : Face , vi-
sage. Par le sambre Dieu , sorte de
jurement.
Sambue : Housse d'une selle de
cbeval, harnois.
Uu palefrois bien enseler.
D*uQc moult riche sambue.
Roman de Merlin , Mss.
Sambue : Sorte de char principa-
lement à l'usage des dame», litière.
■ Dans la citation suivante il paroit
••«îgnifier, grand train , pompe, équi-
page s<^mptueux.
$ AM
S*el Tosîst fere , par Saint Glle ,
IH>r tel a-il en ceate rile.
Comme roîne fust restue »
£t cheyanchast k grànt sambue,
* Roman de la Rose , *oen 14175.
Sahbuqiie : Flûte champêtre faite
avec du sureau ; de satnbucus.
Sambuquibb : Faiseul* de sam^
buques.
Samboy (par le) : Sotte de ju-
rement.
Same : Sureau ; sambucas*
Same , lisez s^amâ : Son ame ; saa
anima, Samors, Usez s'amors : Son
amour. Samic , ti^ez s* amie : Soa
amie, &c.
nmîma
Par amonr tant t}n^l fist partir
Same dn corps sans départir.
Roman de la Rose,
Por ce qne M'tumie le roit ,
Me fiert trois eopa ploa qQ*il ne d*it ,
£t me fait un tel sant sailUr,
Qn*en la terre me fait flatir,
Kt me débat , et fiert et froisse ,
Moult ai de honte et d*aBgoisae.
FaMe de tAsne et du Chien , par
Marie de Frunce.
S AMENDE , lisez s'amende : Se
corrige.
Samet , samgnie : Etoffe de soie.
Sametho : La Samogilie , province
de Pologne.
S AMI , samet, samgnie , samis, sa-
mie, sammit, samy, samyt : Étoffe,
le plus souvent de soie fine et pré-
cieuse , qui ëtoit brochée de llls d'or
ou d'argent ; sorte de taffetas ou sa-
tin. Ou a donné aussi ce nom à U
toile de lin , ou de coton trcs-fine.
On dit que l'oriflamme étoit de ver-
meil samit.
Et porce que en toutes choses nostre Sirn
fu&t ennourcz , il (S. Louis) avoit en sa ciu*
pelé Tcstemenz pour prestres et pour autres
ordres ; et avecques ce autres vestures apar-
teuanz à Évesques, de samit et d^autres dra»
de soie précieus , broudez et autres, de di-
verses couleurs , selon ce que le tens et festc*
le requeroicttt. f^ie dm S» Louis.
SirN SAN 5i5
D^OB samit potutrait à oUiant , Sêha mtnlaetooie , et U grâce de oommuii»
Qui estoit tout a or batus , Tic, si cum il miunet dist : AprenoeÎK, diit-il*
Eitoit très richempot vestus. à mi ke je suys saeys (doux) et liumles de cuer.
Aoman de la Rose, Sermons de S. Bernard, foL 40.
Samieh : Filet à pêcher. *»^ ut perfecta sit sanctiEcatio , etiam,
SaiustiÉ, lisez s'amUdé : Son m4msuetudinefn,etsocialUn,itœgraxUsmà
. ., ' tanef sancsonunaucamsisooortetfSteÊUipte
^™'^^^* ait : Discite àme , quia mitu uun ethumiSs
SucoLus, samolum : Herbe qui corde,
croit dans les lieux marécageux, et Saitction phagmatiqus : Fameux
que les Druides cueiUoiènl de la main règlement fait par Frédéric 11, en
gauche. laao, en faveur du clergé d*Alle-
Sauts, samyt. Voyez Savi. magne.
San : Foiu , fourrage. SAHcruAia» : Reliquaire , vat •
Sanable : Qui se peut guérir ; sa- ^^cré; sanctuarium.
nabilis. Non sanable, incurable. SAircTnAaiE : Franchbe f droit
E Dex qui tôt roit , le ferl de plate non io- d'asy le accOrdé particulièrement 9MX
^nable. //" Livre des Afachabées, ch. 9, i». 5. éclises.
Sed qui universa conspicit Dominm Deus Sandapjle : Brancard ftttr leaud
^j, percussu eum insau^^ih et uwmbd, ^^ ^^^^ j^^ ^^^j^. ^^ ,^^^^^^^
Sanail : Lieu où l'on serre le foin. ^ Sandaeache , sandarax : Espèco
Sanblee : Paroîlre. ^*^ "^"^^"^^ *^'^^.";' P«^^ la couleur
. , rouge ; c est aussi la gomme de gêné-
Car iDolt iOM^oi/ bien gentix iemin« et de „ •" .«««««» k r».lSL A^, ^^^^W -.•.
1. . 1 1 ^» i. A'»^ .^; mîM MMé^it, vrier, servant a taire au vernis, et
haut ; mais ele ne lor sot a dire qm ele eatoïc : ' ' ,
oar ele fu prée peiis « nfès. dont on se scrt pour froltcr le papier
Aucassin et Nicokte, lorsqu'on a enlevé de récriture pouc
Sang (lettres de) : Lettres de grâce en substituer d'autre,
obtenues par un meurtrier, un as- SAirnixirE « saiMeu , * sandienne.
sassin. Voyez Sambieu.
Sang, sans : Sang; sanguis, Sane : Synode, assemblée ecclé-
Et que li sans M isci des bras et des coités siastique.
«t des gaus en quarante lins 00 en trente , Skvà , SOnetZ : Guéri ; de sanus ,
qu^après le rallet peust<on suir le trace da sùMtUHS,
éonc qui caolt sor l'erbe.
Aucassin et Nieoktt. Saine me , et si serai saneiz ; fai me nlf , «t
^ -^ . ^ ti aérai saUeia. Serm. de S. Bernard, foi, ^o.
Saucer : Entier, tout neuf. „ ^ . , ' ,
- • T? 1. Sana me , Domine . et sanaoer : saumm
SmoEBE . sanctere : Franc , hon- ^j-^ ^, ,„/^^ ^„^
«été , sincère ; sincer„s. . ^^^^.^ guérUon.
Sanchk. : Monnoie da royaume Sa« eb, ^a.«er.- Reieure en MnU,
Sance': Couler à fond, des- g«érir, Panser. rendre .am et bien
j , , .^ , j portant : sanare.
cendre: régler, arr«er, résoudre; ^ - ^ e .r,- 1 » a
. ' ^ , Maïuzmjrades fist DtexponrlePrendome;
sancire, ^ ^ ^yjj jj malade , tuil ii enfers (iufirmeA) qui tc-
SAlfCTlEFlEMEItT , Soîntifiement : noient à son montier, estoient sané par »<•»
L'action et l'effet de la grâce qui sanc- prietes. Im ViM des SX Pères, joi, 7 , rie
tifie ; sancùficatio, ^ ^' ^"^"^
w. L 1 • «^-i;.»..»».^:»».!^.?. Sahes, /awi« : Mot qui se trouve
Et por ceu ke lo samtinement «oit parfais , , Z» « 1 -à? t^ii •
•1 i8of Mot l« no* AMt apr^eos dclSftiftt de* dans le Roman de la nose ^ Mitioa
Sx6 «AN
de Lenglet Dafresnoy, il a mal la,
il doit y avoir smne. Voyez ce mot.
Sang (faire):B]esier jusqu'au sang. *
Sang dk daï : Épée courte « telle
que les nobles vénitiens en portent*
Savglaht : Terme injurieux et
blasphématoire.
SAHGLAHTKa : Traiter quelqu'un
de toiiglant.
Sahgls : Simple, novice ; nmpiex.
S«2^or, qui Tiiet Irtitrei etfrc,
|Fm« de Faui-«emblant loa mettre,
£jt 0oairaîiilfr4itenftace preingiie ,
DoiJyle toit, et sangle tef {tîagae.
1 1 1 • H -1 I M U « 1
, «eu-
Saholbxuit :
lement.
Ele Jtit Mir «n lit nolt bd,
Lt dnp Ttlolt tto caatel,
Ka M cemiie JOiij^jneitf
MiMt ot le cor et bd et geat.
Saholiitt : Sanglant.
€)n% Yoot Irole-Je contant,
Tont furent iOMglent lor drapd ,
Qoêr miUnt cop et maint littmd
Se eont doné por grant mr.
FabL de sire Mains et de dame Ameuse ,
vers a66.
SAifOLsa : Ensanglanter, remplir
de sang.
SANGLONHis : Caillot de sang.
Sanglout : Hoquet , soupir ,
sanglot.
SANGMEaLé , sangmesié : Qui a le
sang troublé et agité , qui n'est pas
de sang-froid.
SAKGMxaLfuaE : Agitation du
sang, colère.
SA5GO-PKGIB : Masse informe de
sang figé , mole.
SiifGuiK, sanguine : Sorte d'étoffe
de couleur sanguine.
SANCUiirxTX : Consanguinité , pa-
renté.
Sang volage : Blessure légère.
Sa NIC : Menu foin.
S AH
Sasxtxit , sanité, sameii : Santé;
samtas,
U t*at doneît Crîat par lÉarle , et porta m-
màeii, Sèrm. de S, Bernard^ foi. 3i , r*.
Dédit iibi Ckrittmm per Uanam gnf»a
saaitateni.
SAHr.Ba : Penser, croire, imagi!-
ner, sembler.
Sanhxmeitt : Santé, guériton.
Sakqubue : Jeune dorade, poisson.
Sahs : Le sang; sanguis.
TTn ChevalMr moolt noUo et coîato
Fiert ti , par ambetdens le a flanc» ,
Qoe dVittire part en saut li mdu;
Et rime prent ooogié an eon
Qne cîl a apresMe dehors.
RomandeCfyget,m*t^^fiL%'ii,
R9, eol.%.
Li sems li bout toot et resonsn ,
Si com li fers duras qnl bonioaae.
Onde,iùs.
Savs vul moxiv : Immédiatenent
Sahs sbioe : Sans relâche, sus
délai , tout de suite , promptement.
Saht : Ceinture ; dnguûun.
Saute , sont, sente : Sentier, che-
min étroit; semita.
Santeit : Santé; saniias.
Ta désires par arentore la santeit; asaU ta
redotet Taspreteit de la medicine por cca Le
ta te scos et tenre et emfann.
Sennons de S, Bernard, jfoL 107, Mss, ie
la Belgique, etJoL 41 des Feuillans.
lis forte salutem optas , sed caraùom
aeerbUatem, teneritudinis pariter et œgriOf
dinis proprite conscius reformidas»
Sant^ive : Salutaire, bien por-
tant , qui jouit d*une bonne sauté.
C'est Charidis la périlleuse ,
Désagréable et graciease ,
C*est langor tote santéive,
CetX sauté tote msladÎTe.
* Roman de la Rose, 'vers 4323.
Satttier : Valet de ville , senlU
nelle, garde.
Santin E : Sorte de petit bateau oa
de nacelle sur la Loire.
ÏAimsxE : Saint I très-aaint, qut-
.^ A P
lificatron donnée aux Papes et aux
Évéques ; de sanctissimus.
Santon : Sorte de bâton de dé-
fense » espèce d*arme.
Santuailles : Reliques, et reli-
quaires.
S'anuit : Si avant la nuit«
Aie» en wxè de ma meson ,
n m^est avis ce suit rampofne :
If on est 9 Sire , ainz seroît anmosn^
Sanuit met me prestlea Tostel ,
Que je n*en pois trorer mil tel.
Bouchier tT AbbevUle , vert^,
Saolee, saoUeir : Saouler, rassft-
sier, lasser, faire excès, s'enivrer.
Saoul, las , rassasié.
S AON, saonnement : Reproche 6on-
tre un témoin. Sans saon : San»
reproche.
Saône a , saonner : Reprocher les
témoins, suivant la Coutume de Nor-
mandie, chap. 68.
Saon OIS : Qui est de la ville de
Savone en Italie.
Saoulesse , saotesse : Saturité ,^
satiété ; de saturitas,
Sious , saouz : Rassasié , saoulé.
Que} merreiHe est , i*OD croit petit
Le preschéour quant il dit ^
Jeunes et il est saous :
Cil qui les bons Ttns boit , et vît
De bones chars pa«» grant délit ,
Et des bons poissons as grans eaiw
Me dist , et teui. est ses consant,
Boif Tiaue et mengne des eans.
dliserere du Reclus de MoUêtu, strophe 3y.
Sap : Sapin, arbre, suivant Rorel.
3i tient une lance de sap.
Roman Je Pereeval,
Sapagion : Sapajou, petit singe.
Sapeil : Baguette , petite branche
d*arbre.
Sapet : Vin cuit, raisiné; sapa,
Saphata (el val) : La vallée de
Josaphat.
Li Reis Asa vint encnntre loi , « ordenad tft
esdiieles el val de Saphata.
///• Livre des Rois, fol. 106.
&ASHI&T&IN : Saphir d'Allemagne*
S A. R Bij
Saphoire, saphroire : FiHe co*
quelle, Tolage, dévergondée.
Sapience : Sagesse , prudence 9
bonne conduite; sapienda.
Sa sapience apparoit cl^ovcmement des
cboset ke créeies estoîent.
Sermons de S. Bernard, foL 114.
Sapie : Savoir, connoitre , appren-
dre ; sapere.
Sapiteur : Sk^i^^ et expert, esti-
mateur ; sapiens.
Sapmistx : Le Roi David , auteur
des Pseaumes. Ftrjrez Salxiste.
Sapo : Savon ; Charron remploie
comme françois; d'où saponier, fa-
bricant de savon.
Sappe : Bâton ferré par an bout»
sorte d*arme ; cep de vigne.
Sappe : Haie , clobon ; prison. 2><f-
tcnus en sappe : Détenus en prison..
Saqui^ : Mal vétn, déguenillé. Gens
saqués : Gens de rien , Têtus comm^
avec des sacs.
Saquebute , saqueboute : Lance
crochue dont on se servoit pour faire
tomber un cavalier par terre.
Saquée : Sàchée, plein un sac.
Saquelet : Petit sac,, sachet.
Saquemens : Pillards , voleurs ,
cens de saoïet de corde.
Saquer , saquicr : Tirer Tépéë ,
rôter du fourreau. Saquier l^iaue :
Tirer de l'eau. Fojiz Sacher.
Sara, sarai, saura, lisez ^ara^
s*ar€dy s'aura : Si aura, si aurai, ains»
i'aurai. — L'auteur de la citation
suivante parle d'une femme qu'il ai-
moit , et qui avoit un autre amant :
Rllè iB*a dit , et i^est chose chertaine ,
C*nn e«ars rarlés, s^a à non Canpastex,
Li a lirret tout cest jver fontaiqe ,
SI l'en ama , mais il s*en^st rautex ,
SaraiV^movT^ et drais Para perdue.
Et arec c« iert sa bnire fendue ;
S*il rient jamais crier li mauvais glouj
Fontaine en bien dont je soie jalons.
Senmntois et sous Chansons , Fonds' dér
t^itcd€ParU, »? ^.fol. 3o5, ^..
S.
Si8 S A R S A R
Jà nVrt en terre mit , ajoura chascnii ta part , de myrre , non aniée à moi ,
Ter. ici le Baiilif qai la terre départ ; namelles. Omùque des Cantiques , ckap, i.
Xi Baron II deprient tant seulement s*atart ' vers. iieti%.
Que U'cors toit en terre, pnis feront aon esgart. Nardns mea dédit odorem suttsm ; fasekm^
Frrpmmt de Sahmon , vers ax. ita myrrhœ dikctus meus miki, isuer ubens
. ^ . ^ A • f**^ commorabitstr,
Sa&abaitbs : Anciens moines va* e o .. vy* .•
1. 1 j .on «^j Sàkemant : Serment , obluntioni
^abonus • dont S. Benoit donne une ^ ' -e »
trè^mauTaue uiée , au dup. i*' de ^^^^^^ ^ Sermrier.
"sa?*^1»de (donner l.):S'e.t dit , S"»*- «erge.et le.meqWe.fiuU
f» , .!..»•.. «c cette etofie.
urarément pour, battre a outrance • e •> •»« <*
j 1 1.*^ . _j Sargbb, jo/w/, #afwri!ter: Serge,
donner la bastonnade. ^\i^^ a^ .« ^ x» «r ^ i^-
« r^ 1 »* /• .. 1 pièce de serse , etofie de lame : ou-
Saeabsllb : Culotte fort ample. 1_. i. j j
-, o r\ • . TTicr ou marchand de serfi:e.
. Saeagocibk, Saragossan : Qui est ^ . e a j • i« j ..
,,.„,« ^* « ^ Sa&issbs : Sorte de lavelinei dont
de la ville de Sarairosse en Espagne. . . , • Vr^ i •
® .... se serv oient les anciens Caulois.
Sae AI : Ponrrai , saurai , ) aurai. Sarihan : Serviteur, domestique ;
, Saecel : Aiguillon dont on pique serviens,
les bœufs. . . ^ ^ ^ , ^ ^ Sarkbil , sarkeuil, sarqueiL Voy.
Sarcbitst : EtoOe fabriquée chez ^^i^^u.
les Sarraains. Sarmohicbe : Discourir, parler.
Sarchblb : Espèce d arbre dont _ ,., , .
^ .. I *^ Et s il , par aventure , voloient sarmonner,
ett'fait les cerceaux. O^.a U perant miez prendre con ne lenr part
S ARCHER : Chercher; qucerere. donner,
Sarchies : Agrès, cordages de ^^* hien leur en cooTÎenne, je n'emqpûer
▼aisseau. -. mot sonner;
. . ., Met astes miez, ce samole, porroient ni-
S A R en , ÊoreneUy sarcuetly sarqueu : tonner.
Cercueil, tombeau, sépulcre ; de mf (. * Test, de Jehan de Meung , vers x 139.
A grnot ennor la Dame ont prise , Sarokides : Théologiens gaulois
Ht el sarqueu posée et mise dans le genre des Druides , et on
D.Ie« le cor. de son ami. . ^^.^j^ ^^ ^^^^ ,^^ Druides CUX-
liiez lor face bonne merci (miséricorde). . ^ i. t» 1 ^ ' 1» ^
u J^ iYonct. w, 55i. "Î'''"«V "" ' ^" ^"'"'"l , f f w , d ou
Tient druide , et ntpaity d'où vient
Sarculete : Petite bêche. saronide , signifient tous deux un
Sarcus : Tombeau , sépulcre. chêne : or les Gaulois ont adoré le
Sard , saH : Champ. guj ^^ aliène.
Vn^rmite avoit labonr^ an sard, et semé SarotH : Rochet, habit d*cglise.
da mctail en la terre qu'il arolt sartée, et Saroyk : Je saurois.
quand U meoriaou .int. .... 5^^^^ ^^ ^^ . 3
Chronique de Hainaut, ^ /^ 1 •
' Sarpentine : Coulevnne , arme
Sardinau : Filet pour la pêche des à feu.
sardines. Sarpillon : Serpette.
SAROiNE:Sardoîne,sortede pierre Sirpoulet : Serpolet , herbe odo-
précieuse. riférante.
Sardus : Nard , sorte d'arbrisseau Sarqueu , sarqiiiou : Cercueil ,
odoriférant; mirdus, tombeau, sépulcre; de e-^^l, caro ,
Sardms donna son od«rcment wi boandel parce que, dit Borel , on y ensevelit
s A S-^
1^ chaîr ; d*où i^ient qu'on Tappeloit
un sarcopbage. JuTénal, satire s*
parlant d'Al<;xandre-Ie-Grand, dit :
Sarcophago contentus erîL
Sareaceve (loy) : Loi des Sar-
razîns«
SAEEAirsiLescordonsd'iuie bourse.
Saeeas y sarrasjon : Sorte de fîro-
mage.
Saeeasiitesme , Samuûnonm : Le
pays des Sarrazins,
Saeeay : Je saoraL
Bfaii biea sarrmr àiêtimulert
TUeherer hàmtà et contaadftf
Bire , flster, taire , celer i
U tant Tivve telone le teint.
DiakgmeibiMNukim.
Saeeaziits : Gueux qui courent le
pays, et qu'on appelle plus ordinai-
rement Bohémiens.
Saeeazioh OIS (jeu) : Combat san-
glant.
Saeee (tenir en) : Gêner, tenir ea
contrainte.
Sareeue : Moulin à scier du bois.
Saeeie : Sorte de panier ou vais-
seau qu*ou met sur les bètes de somme.
Sarrot : Rochet , habit d'église.
Sarruze : Serrure.
Sartah : Poêle à faire rôtir des
marrons.
Martelions : Ceps , entraves ,
chaînes.
Sabthenas : Le Diable , Satan.
Partiel : Petit champ nouvelle-
ment défriché.
Sarties : Aigres, cordages d'un
vaisseau.
Sartis : Hauban, échelle de corder
Sartre: Couturier, tailleur; sartar^
SARTRERiE:Boutiqued'un tailleur.
Sarvigiau : Garde de femme en
couche.
Sas, Sachetins, Sachets (frères):
Les Carmes; Saccaru ; frères de la
pénitence , qui furent établis à Paris^
S A Oi $49!
par Saint Louis , sur la paroisse dtf
S. André-des-A.rcs , eu 126 1. Foye^
Dubreuil , Antiquités de Paris 9 page
55a. Voyez aussi le mot Bajleé.
Sasoaoe : Sur, assuré.
Sasoesillse, S€UoreUerf lisez s^€H,
soreilier, s*(U(«réUer : Se reposer»
rester tranquille.
n ceranchoît par bm Uade
Et troeve une Ttella tnwnde
Qmi ^asartUe à on bulMoa.
WMiâM de Ai «MU!» Thumàs*
Sassel , S€u : Petit sac , sac.
Bt q«*«it eeid pir Sefate Hflaîne ?
9enM » e*eit Ust»k l*»Ts'int.
Sassis : Espace , intervalle.
SASTxvsTÉ,lise»/«#ftWii^; Sahâte«
sa précipitation , son empressement.
Sat/llin , pour satamn : Satin.
SàT AVT, lise^ s*atant : Si à présent.
Satefpiiê , sat^ié : Contept , sa*
Uslaitî de satisfacere,
SATEEiB:Sergenterie,espèce de fief^
Satuakih : âstin, étoffe de soie.
Sathehas : Satan, le Diable.
SATirriEE : Satisfaire» payer, con-.
teqter.; saûtfacere*
Satirrl : Satyre.
Et II tatirel et les fées
Sont movlt dolent en leurs peniéet »
Qiwad tk pirdent en leor crétines,
Lenrs deUcieues g^adinei.
Romande ta âose, citéparBorel
Satoie : Étrier pour aider à sauter
à cheval.
Satok r Sorte de bâton ou d*arme
de défense , massue.
Sateussae : Écraser*
Sau : Tai su , je savois; de seire.
U moi pUiit ke ge ne sau ce ke ge deman-
dai, quant moi avint en si gnnt anbcilileit
aprenidre ce ke gène son.
Dial. de S, Grégoire, /£r. 4 9 chap. 4.
lÂbet neacliae çuod refuiswi : dum. me iW
tantâ subtilitute couHgiidieeere gmodwMcivi.
Sau : Sel ; saL
Sasbex : . Savoir, apprendre.
4
&2% BiLVh 5^A.U^
Saurvi^ : Serpe. SaurpeUe, ter- De te lî cnm m'e^oït «t j«ii*, ,
^ * 0 1 ' y I* KT* ^ Saute&ai : Nom que les cens de
SAr.:Sol5,m<mnoie;*oûd..r«^ «mpiignc donnent à un p^ta«nd.
êous : yinttt sols. , . /* ..• t-i • 1
^ génie fAmuier, qa ils croient on snp-
lî dis imiitM Pierre . ti oir m demat ii« ^^ s'attacher à quelques cheraux
fltMlsroat.àBl pour cstcone ig««0lLe Tint %, ^ • .. ZLi
«MU de.Pirisi* , ne nul entro terriclie. ns ^««5 écune, ct en prendre un soin
de rcderanch^, Anàemf fifres d$ Pektffnjr, particulier.
Sacs : SauTé; salvaius. Sautée» au : Sauterelle, mot en-
fitporeeq.*e.>eietqnie.tde.pn^e«i«», core usité en Bourçogne.
^rdAM sainte SgUte que l'en prist (prie) por Sautie : Sam , bien portant
* tons cetns Sautxeb : Pseautier, livre qui con-
Qnj attendent merci, c'est 1! mleldres consans, ^^^ i^, p^eaumes : psakerium.
QniaionsCrestiensestcomBuinsttconrsans. '^ f
*Test.d9jèhaMd9Mewig,vtn^niQ^ En sa mam nn soiifter tenoit ,
Si sacniea qne molt se penoit '
Saus : Salue* De fcre à Dieu proteres Hslvtet.
Sauseroh , sausseron : Saudère , *Itaman de la Rase , iw» 4a5.
Tase dans lequel on sert les sauces Sautiv : Sain , bien portant,
sur la table. Sautoir , sautouer : Étrier ponr
Sausif , saussiz : Lieu planté de aider à sauter k cheval,
saules ou d'osiers. SAUTEE^liseï s* autre : Si un autr«.
Sausse cAMBLiirE : On comprenoit Saut âge , sauvoige : Incivil , im-
sous ce nom » différentes espèces de poli, peu gracieux,
sauces ea usage autrefois * et dont Sauvage (chevalier) : Cheiah'er
que]ques*unes sont encore connues.- errant , inconnut
S AUSSI EE : Officier de cuisine» chez- S aitvage au , sauvageon, sauvageùt,
le Roi , qui a soin des sauces et des sauvagin, sauvagine : Arbre sauvagf ,
épîces : sa charge s*appeloit sausserie» non enté.
Saussiee : Marchand de sauces Sauvaoin, sauvaige, sauvegine :
préparées ^ cuisinier, traileiir.r Sauvage , qui habite les forêts ; toute
SAusTiER:Pseautier; les sept pseau- espèce de bétes fauves. Ciiasse sou-
mes de la pénitence; psaltenum*' vagine : Chasse aux bétes fauves.
Saut : Sort, saute ; du veibe saUUr. Sauvagine , sauvaigine : Chair de
Tant estraint-on les cronstes qne la aoîe en bétes sauvages. PouUUUe sauv€igine :
*flt»i' Ancien Proveràe. Toutes sortes de gibier à, phi mes,
Saut : Sauve ; du verbe salver. tels que les faisans , les perdrix , &c.
De ce fait-il, se Diex me smit. - Sauvai. : Espèce de maquereau ,
Maman de FerœvmL poisson de mer.
Saut, sauli : Bois, forêt ; saUus. Sauvatier : Habitant d'une sei-
Saut a moulin : Tout le cours gneurie qui paie un droit au seigneur,
d Vau qui fait tourner un moulin. et qui , par ce moyen, est sous sa pro-
Sautelee : Tressaillir de joie, tection d'une manière particulière,
sautiller , s'égayer, se réjouir. Sauvatiow : Salut ; salvado. MeUre
Quant recort i loisir ses henx (yenx) . ^ saupaùon : Sauver, racheter.
Son vis , qui de joie sauteh. Si li disent sans contredit ,
Ckânton du Chattelain de C^uejr^ Sire , font-il , c aTtz-Tons dit f
SAIT
n «ft ^parennes «t sains ttai ;
Et si est li Tcaredis gratis
Qne Dlex souiTri la Passion
Pour nons mettre à tmovathm ,
Qne tons li mons doit hni jnneTy
Kt TjDus , Yons Tonle* dcsjnnera
Et mangier char à mal estrine.
Le Chevaiter au Barizel, vtrt 77.
Sauvechihb : Terre inculte» pleine
de ronces et d'épines.
Et maint grant terre tons 4escMa »
Oinre par frois , oirre par cana »
Oirre parmi ces smmpeeAmei ,
Parmi roinses, panni espines.
* Le Chevalier au BartMêl, nfert 567.
SàUTEnmoiT : Amende qu'on fait
IMtyer à ceux qui fraudent les droits
d*un seigneur.
SànYEGiHB. Voyez Savtâoiv.
SAirvELAGE : Ce qui est dÀ à ceux
qui sauTent les marchandises d*ua
Taisseau échoué.
S AUTEM ANT, saw^mezîï^ttAXx^JKn
Tassai paie à son seigneur, pour être
proligé par lui.
Sauvemert, saupéemeni : Salut 9
MUTC- garde, protection; saipoiiOf
saiu.t. Voyez Salyement.
C*il TOUS pbist qoe j*eng<Bdra eafiuit ea eeata
Dame,
Teillez qne il tobs sarra an nimma»0mt da
s*ame ;
La Duchesse parla , et dit eoa fola fevaie ,
Mais tont soit an DiaUe, qn*el an qniart qna
difCime.
UDUdeBohertleDéahle,Mts.4ttJfgfim
de Pans, n* M^.fol. ao3.
Sauyement : Droit que fait ptyer
un seigneur pour l'entreiien des murs
d'une Yille ou d'un château.
Sauyement : Sûrement, sans faute»
sans danger.
' Sire Lanval, ma Damoisele,
K.i mont est et cortoise et bêla 9
Kle nons envoie por (vers) vons «
C/or i renex ensanble • (avec) nona;
Sauvtment tous i condniroas «
Yécx , près est ses paveillons.
JxDUdeUuiÊml^v^n^u
S AV
&i3
SAVYioE, sauvéour, ampère, sam-
verrre : Sauveur ; saivator. Yojes la
citation de Sauykté.
SAUYioua : Réserroir pour le
poisson.
Sauvée : Excepter, réserver; m/-
fvuv. Sauver les parties à seporvéoir
devatujmge : C'est , en Saintonge , les
renvoyer devant juge compétent.
Sauvées. Foje* SiuvioE.
• SAVTETif/sufiwKr^jSaietéfabri»
rdnge , $alut ; salvmtio.
Dona ioa» Tfia ahi la immeiép
Toia chi ta TÎe et ta santé .
Iiacmia^nfoiebiaD, blansPara,
Bien «ra2 qna chos eat ■aaSanTere^
Et chil qnj ton* sanrar noat pnati
Saates-Toos , car morir m*est8at.
Le CkevaSer au Barisei, 'ven 89^
SiuvETÉ : Assurance» caution,
sûreté. H y avoit à Meta une chambre
de# saMP0$a§, qui étoit «pécialeroent
établie pour régler toutes les affaires
des mineurs 1 1^ émanaipatîons, les
curatelles i &C.
Sauvxtbeexs : Sorte d*épée,, ci-
meterre.
Sauvbue (la Sâinct) : La fête dit
Saint Sacrement.
Sauvoie : Eéservoir pour le poia»
son.
Saw. r<>xeç Saul,
SAuzi. Fqjrez Sau<i.
SAVsnta : Seizième.
SAV4LLEE9 lises s^apoUèr: Descen-
dre f glisser, couler en b«f .
Savaht : Servant.
Savaeici i liseib ^mnHuioe : Son
•Tarice.
Car 11 conrlent an BaOlî svsricifliix posv
asasier t'aimriee^ fert at ao^ffirir aasca da
choses qni sont eofitrsiraa à aoa eacat.
Savaeest : Réservoir de poisson.
Savaet, sapon : Terre incolle,
ea friche depuis tris-long- teu^s»
terre qui se repose , qui n*e§t point
ensemeneée*
Savatxbs : SaTftteSf TÎenx souliers.
Sateloh : Sablet sablon ; sabulum.
SaveXiOit : SaTon ; sapo^
Satbfb : Espèce de nappe.
SATiova , savéor, tavor, sapour :
Sayenr « goftt , sauce , assaisonne-
snent; sapw.
£b aprèf U laîm BoU dtmmdi «a mmcl
(leprcBz), diiqvcl il Toodroti ainçoU mengiery
oa des geliiiM oo des perdrix , et il respomU
dei perdris ; et li benoles Roi* li demanda à'
qncle uivéar; et il reipondi que il les TOidoit
•acngier an leL
LaFte^&LauitfparhComfeimtr
d$ la Meute Aargmmiêù,
Satse, saveir : Savoir, être in-
struit, savant ; sapere, sdre» Saverez,
saurez.
Et TOUS sç^eres qne jéo iat le Selgnor Toa-
tre Diea. Biètâ , Exode , eA. i6, vert. i%,
Soietlaque çmod ego mm Domùau Detu
SAYBsixa : Vous saunes.
Comment feriei-ma foale de ee« que voa
M saveriez ke fost, on ooneat lo «oimes-
▼os t^om nel* tos anooeleTet ?
///" Sermon de S. Bernard, sur
V Apparition , foL Sa, V^,
Quomodo enim celebrabitis quod nescîtîa ,
ont quomodo aeietif , nùiitnnuneietur Tfoàis^
S'ayeetie : S*aperceyoir.
Savetohniee : Savetier, raccom-
inodeur de souliers.
Saveue : Sauce , assaisonnement ;
sapor, A Blois on appelle saveur les
panais , carottes , poireaux et autres
légumes que Ton met au pot pour
donner du goût au bouillon.
Savine , souuine : Sur le dos , à la
renverse ; supintu.
SoK la conte-pointe poitrine ,
Li Roîa a*asist , o lai savine.
Roman ^Atys et de Profiliaa.
Savxr, siudr: Savoir, être instruit.
S AvoïKE , Usez s'apoine:Son avoine.
Savoie de hotx : La musique.
sur
Sapoirde chiens et d^oistax^lê, diâise
aux animaux ç t aux oiseaux ; uivotr
de bois et de rivière ^ la chasse et la
pèche.
Savoie i»x eevaet : ExpreasioB
fort employée dans les xiii,xiv elxv*
siècles, pour désigner un être fin»
adroit , rusé , fourbe , subtil.
Lora a*entrebeaeat derechief.
A tant U derea dllnee a*en part.
La Dame sot mouk de reaart^
Engîagnenie la de tos tora.
Quant il fo gnnt eve de Jort^
Por changier aa honte à henaor»
S*en Tint a nn Frère Menor,
Se U diat et li regehl
Toot ce qae Tona ares ol.
*Les Braies tut Cordelier, 'ven a3S»
Savoie voir : Interrogation; le
numquid des Latins. Faire saçoir,
agir sagement, prudemment; savoir
Jbi, imprudence, témérité.
Savoit» lisez s^avoit : Si avoit,
avoit.
Savoloktee , lisez ^avoiontgr i
S'empresser, se disposer à obéir.
Savoe , savour : Douceur» saveur;
sapor.
If i Tilain mot n*î répandrai
En dit , n*en oerre qne je face ^
Qnar vilenie si defface
Totea riens et toit sa savor.
If e jà ne me ferai troror
De nule rient en mon Tirant ,
Oà vilain mot voist arrivant.
Le Lajr étAristote, 'vers So,
Savoe, savéour, savour : Sauce,
goût', assaisonnement ; sapor.
0*inii avant en la cnîsîne ,
J*i porterai ceate geline.
Si la vos apareJlleré ,
Dites quelle savour g'j feré»
Roman du Renard,
Mais totevoies sormontent molt cex dons
manières de larmes , nnes altres larmes ki do-
sent al coer assi cum la sapour de vin.
///* Sermon de S, Bernard, sur
r Apparition , fol. S6..
Verumtamen longé ampliits utrisque jnrP'
eeUunt aliœ qucfdam laajmar , qwm et iR*
funditar aapor vim.
s A Y
S AVOUE A , sauvéour : Réserroir
pour le poisson*
SAYonmés, savoreux, savouret :
Agréable, savoureux.
Là sont ierviz d*enToisemi,
De tresche» et d'espingaerlet,
£t de tabors et de rieles ,
£t de rostraeiige» noTelet,
De gienx de des , d*ejches , de tabUi y
Et d*autres gienx molt dcUtablef,
De stworeuscs lecheries,
Et d*enToisiéei drucriet.
* Roman de la Rose, vers 10987.
Sawin : Sciure de bois , poussière,
poudre.
Savt, savi: Sage, prndent,instrait.
Saxifrage : Herbe qui dissout la
pierre, le calcul dans le corps de
Thomme; sarifragum.
Saxine. Voyez Saisine.
Saxis : Saisi , nanti.
Sate : ChevÛle , clou , crocbet.
Sate : Habit court , justaucorps ,
robe de dessus ; sagum,
Satee : Goûter, essayer, tenter.
SI ja nVn ay miea lec Testenres ke ja ei»
pande davant toz piez , ju sajrertd k moens
trenchler les rains des arbres.
Sermons de S. Bernard, foi, X94«
Si non habeo 'vestes quas pedibnu vestris
ateraam, tentabo vel ramas de arboriàtu
mœderc.
Sayle : Seigle.
Say5 : Graisse des animaux ; jro*
gimen,
Sathk : Sorte de filet pour la pécbe.
Satnee : Guérir, remettre en san-
té; sanare,
Satniere : Instrument de fer on
de bois, propre à ôter les ordures
€t les immondices.
Satns : Gorge , poitrine d'une
femme ; sinus,
Sator : Sorte d*habit court.
Sayeee, lisez s'ayrer: Se courrou-
cer, se mettre en colère; irascL
Sayrie , scerie, série : Le lieu où
les femmes et les filles s'assemblent le
s<2ir pour filer ou travailler.
S G H CaS
ScABABiÊ : Évaporé, bomme pres-
que fou, qui a la tête fort légère, qui
ne pense à rien ; scaber,
ScABiLLE : Instrument de musique.
ScABiiTALE (maison) : H6tel>de*
ville, lieu où s'assemblent les écbevins.
ScACLoisoN , pour sarcioison : Le
temps du sarclage des terres.
ScAïADAiBE : Qui escalade, qui
monte à l'écbelle.
ScALE , scaiJe : Écbelle ; scala.
ScAiTDALEB , scondoliser, scanda^
lisier : Publier, divulguer, sur-tout
quand il s'agit de quelque cbose de
mal , désbonorer, diffamer.
ScAKDALH : Sorte de mesure pour
les liquides.
ScAHDALisEux : Offensant , cho-
quant , qui révolte.
Se ABABEUs : Scarabée , celui qu'on
appelle fouille-merde.
ScABAXPS : Nom d'une ancienne
compagnie de négocians.
ScA&BOTTE : Escarbot.
ScABiFiEB : Découper la chair au-
tour d'une plaie ; scar^icare.
ScABioT : Cruel , inhumain.
ScABBE : Escadron*
ScABSAHi : Un rasoir, selon Borel.
SçAVAMCE : Science, savoir, ex-
périence.
ScEL : Sceau, cachet; sigUlum.
ScBLLBBAOE , pour scestcrage ou
stelîerage : Droit de mesurage des
Meds.
ScBNCET, scençoiiy senxoit : Qu'il
sache , qu'il ait connoissance.
ScEPENE : Juge ; d'où, selon Borel,
vient échevin.
ScERiE : Assemblée du soir, où les
femmes et les filles s'occupent à filer.
Sçeuveut : Savent; sciunu
ScEYN^ sceing. Voyez Scel,
SchaOhibb, schaquier : Ëchiquier.
ScHAPHioir , scapfiion : Voleur de
grand chemin.
M set
ScHtxnTi : Épargne lor^de et
Ulmable, «Târice.
Scni-iix, chelma ■* Tnltre, per^
fide , acélént ; de l'Alleniaiid ttluttm,
qui a la même ^oîfiMtîon.
ScuETVAPÂi* : Vanrien, coqoin,
Toleur
ScHaacBi^a ; Cherdief ; giUaren,
ScBii.Lnro ; Sdidin , monnoie
d'Angleterre.
ScBOLiisTB : Scholastïque , mm
de fcniine . Schotastica.
ScHoLiBiTii : Pmil^ges Jet éco-
liers dans les universités.
ScHOLK École schola.
SciKKS , seienleui , scieniieu.T :
Docte , ïBvant , sage, pradcnt, avisé.
ScienTHMewT: Savamment ; sciem-
ment, avec connnissflnre scicnlcr.
Scuaox : 'Cierge , chandelle.
SciBBoiT : Seroit; tic erit.
ScixnEaiDemeurerauinfmcétat.
SciKT : n tied , il est aut>.
^ii:. : Char à quatre rouet.
Scu-LEB Scier, conper.
âcmna Synode.
Sci-TTEnELLe Sorted'insecteail^,
mouclieron sauterelle.
Sciimi.B , tàndîiée : Étincelle ;
teùniUa.
SciHTiLa : Petite quantité de quel-
que chose, brin ; seimiUa.
ScioM : Henubois, petite branche,
SctauxoïKif : Chirurgien.
Scis scàc Meurtre d'une femme
enceinte, foyes Ebchis.
ScisuLLEn pour cûaiUef: Cou-
per, rogner avec des dscaui.
SciTivB ]iK r\i : Autant qu'nu
]]omme en peut faucher dans un jour.
SciTTiTE Ce qui est susceptible
d'yïlre coupé , Scié ou fendu comme
le bois.
ScLAiSB ; Gréle. ^ Parlant d'un
monastère fort pauvre , qui , pour
tout Ucn, n'aYoit qu'une vigne :
' LiqtttS* pa dB }ar di (dkàCr
fat dtgMIïic, kc n celci m poi
■TÎWIlk» petit Ft pai de raiiÏD rci
Diai. dt X Grdgain , Ar. i
Quai («ûmi) qno^m dû iea g
iui:,..
âcLoUDicE Cei]u'onpayoit pour
le droit dVclusf ou bien -une rede-
vance des marchanda de cloua.
SouRiKs, scovies : SuTean, aorte
d'arbrisseau.
ScoFioH exeofian i Gondole, tatie
de figure longue 6u ovale bassin àt
chaise perche de scophium.
ScoKEail I Le marché aux cnin,
*t de» ouvrages en cuir; de corùim,
ScDLiaiTÉ ; Privilèges des tk^olien
dans les universités; de schola,
ScoKios , ,ir«urto/i, lisez tcotjon,
scouijon : Escourgeon , espèce d'orge
carrée, orge tremé; haUcastrum.
ScoBz : Milieu . centre, giron. —
Un Juif s'étant retiré dans uu l«mpie
d'Apollon , Iea DiaUn Tintant l'y
trouver :
Kl>t<leJ.;f
UlurbedcfDia „
•db poriiMDCc d'UDF graode po»(eit, tloc-
luî qui dïiiore 1» ikrci utMl, xii luir d
lecorz de cet meiime lin,
Dial. de S. Grégoire, Uv. 3, ehap. 7.
F.r rfptnir compicîem vidi'l matïgnanim
ScoT , pour soc : Manlcsn, chape.
ScoT : SoC de charrue.
ScotE : Sorte de n
SCOTBS i:F095t)is.
ScomtCRO?< lecourgfon .• ^eouT'
geon, sorte d'orge.
Scovs : Sentinelle , celui qui fait
le (Euet ; il s'est dît aussi d'n&e sort*
de jeu,
ScoTiKs. Voyes Scories.
Sctjck Liw , esealin, gtquetin, tealin,
squelin .- Sorte de monnoie.
scv
ScRÂiri : Efface, raturé.
Scu AVI kSkXY, ^stramasson: Escrime f
Tart de faire des armes.
ScRECHU : Secret , caché; secretus,
ScREiGNE , escrene : Lieu souter-
rain où Ton fait la ireillée; en Lang.
screuna.
ScRiBANiE : Greffe, lieu où l'oa
fait les écritures ; de scribere.
ScRiBSAHES : Tablettes à écrire.
ScRiN : Coffre à mettre des habits»
du linge ; scrinium,
ScRiN : Archive, boîte, coffre à
serrer des livres , des titres > &c. ;
scrinium,
ScRiiriAiRE : Archivbte, secré-
taire ; scriniarius,
ScRioviLLE , scrovile , scruville :
Qui est bas et vil.
ScRiPTULE : Scrupule; scrupulum.
ScRiRE : Écrire; scribere,
ScRiTURE : Écriture, artd*écrire;
scriptura» On nomme ainsi les livres
saints.
De c« est ke à droit est dit ke Hysboteth
fat inorz de une paere mort, de cai U scriiure
tesmoDget ke il n'aToit mie en m maison por-
tier, mais portière ki ditt enst : Recha et Ba-
iiaia U Êlh reomor virent si eotront en la cba-
lor del jor eo U maison Hysbosethki dormoit
aor soD lit en meidi , il i entront et U cham-
brière ki portière eret.
Morale de S. Grégoire iurjùb,f6l. 3, F"**,
ScROTTÉ : Croté, couvert de boue.
ScRUTiNE I Eecherche, examen 9
perquisition.
ScucHoif : Écusson ; de scutum,
ScuLiER : Officier qui a soin de la
yabselle , des plats et des assiettes.
ScuLPTOuR : Sculpteur; sculptor,
ScuLTRi £ : Sculpture, ouvrage d*un
sculpteur, comme vase, statue, &c.
ScuLTRiKT, scultet: Bailli, maire >
prévôt d'une terre.
ScupiR : Cracher, saliver.
ScuRE : Grange.
3QQ&i : Couvert, à Tabri , protégé.
S £ B 5?^
' 'ScTEVR : Mobsonneur.
Se : Si , s*il , son , sa , ses. Se dont,
se nonf sinon, aussi ne; se nulz, si
aucuns; se bien non, sinon en bien.
Se : Sais.
Ha I Bel-acae3 , je i^ de voir
Qu*il Yos béent à décevoir.
Ht fere Unt par lor flarele,
Qui! voi tValent à lor cordele.
*Romhn dç la Rosé, 'vers 4o63.
SiÉ. Fojrez Saiit.
SiÊACÉ : Droit de station dans un
port. '
Seailles : Moisson, et les fruits
de la terre qu*on scie ou qu'on coupe.
Si AL, séel, seau : Cachet, mar^
que; sigillum,
lie seau de U lettre eitoit britié , ai que il
B*i avoit de remenant (reate) fiors qae la mo^
tié des jambea de Tymage du seelle Boy.
JohwUle, Hist, de S. Louis.
Séalz : Pluriel de séaL
SiÀNCE : Agrément, plaisir, jouis*
sance , bienséance ; ajustement , pa«
rure, convenanee, bonne mine.
De bonne amonr vient séance et beauté.
Poésies du Roi de Navarre, citées par Boret
SÉAHS , séenz : La ville de Sens.
Seaumk , seaupme : Pseaume ;
psaimtts.
Par cest seaume coîda David avoir pardon
de Taroatire qu*!! fist en Betsabéc.
Commentaire sur le Seauder, Ps. a. .
SBAUMODiE:Psalmodie;j9^ai>7to(i{ViL
Seaut : U sut.
Seb : Baie , cloison ; sepes,
SsBAisTR^: Sébastien, nom d'hom •
me; Sebastianus,
Sebarat : Épouvantai! que l'on
met' dans les champs, les jardins,
pour éloigner Jes oiseaux.
Sebarer : Épouvanter.
Sebast : Samarie , ville de la Pa^
lestine.
£ aloient s*cn par le Ssbast; e en rel jOr
cbaîrent des Prestres en la bataille endemen-
titr que il voloit faire qw priiz.
f*r9mi$r Liyre des Machabées, chap. S,
vers, ^#^67.
£a6 SEC
Et pereunbulabai Samarlim. In dh iOa
ceciderunt sacerdoces in beïïo , dutn nxdunt
fortiter facere. ^
Sebelih, sebeline (marte) : Marte
zibeline ; zibelinus.
Met a*il étuteot iex de lins ,
Jà por lor maotitx sebelins ,
Ife por lercotz, ne por côtelés,
Ke por guindef, ne por toelei. . . .
* Roman de la Rose, vers 9127.
Seboltu&e : Sépulture,
Secbpiste : Couteau de chasse,
coutelas.
Sechal , pour seneckal: Celui qui
ordonne une fête.
SEGHEEOif : Pré situé dans un
lieu sec.
Sbcheron : Tarte sèche , gâteau
comme on en fait aux fêtes de village.
Séchons : Broussailles.
Sechoue, secchesce, sechéor, se-
éhéour, secheresce, secJiesce, sécheur:
La terre; et sécheresse, aridité; de
Pren Tëatre da flot , et la verte tur la je-
mhesee, et qaanque tu espucberu du fluvie
•erra tornée en saunk*
Bible, Exode , chap, 4 , vers, 9.
Sume aquamfluminis , et effunde eam su-
per arîdam , et quidquid hauseris dejluvio ,
'vertetur in sanguinem.
Tu adecercetes levé ta verge et estend ta
nain sur la mer, et la devise , que les fils de
Iftrael voisent en ml de la mer par secckesce.
Bible, Exode, chap, 1^ y vers. 16.
Tu autem éleva vlrgam tuam , et extende
manum tuam super mare et divide illud ; ut
gradiantur filii Israël in ^Mdio mari per
aicGum.
Jeo sui un Ebreu , et jeo doubtai li Seignor
Dieu de ciel , qui fi&t la méer et la secckesce.
Bible , Jonas , chap. i , 'vers. 9.
Ilebrœus ego sum , et Domintim Deum cœlL
ego timeo , quifecit mare et arldam.
Secoicdaire : Second, celui qui a
la seconde place.
Secondicier : Seconde personne
du clergé d*une église, comme le pri-
inicier en étoit la^remicre, ikcondi-
SEC
cier vient de secundus, second , ci de
cera, cire , parce qu'on inscrivoît les
noms des dignitaires ecclésiastiques
sur des tablettes enduites de cire.
Secoht , second : Selon , suivant ,
tout de même; secundùm.
Secore : Secourir, aider, porter
du secours ; succurrere*
Je prie à Dieu qa*il vont secore*
Gauderde Coùui
SEcoRCEOir:Gros fouet bien pliant,
propre à se défendre ou à secourir
les autres.
Segorioit, secouriorif lisez secor-
jon y secouTJon : Escourgeon , espèce
d'orge.
Secors : Appui , soutien , aide ,
assistance, secours; espoir, confiance.
Qoi que il toit de mon aermoD,
Et que selonc sa grant pitié
Regart mon tort et mon pechîé ^
Et selonc sa miséricorde •
Qu*il me traie à la leue corde »
A lui et à ses grans donçora »
Qar à lui sont tuit mi secors.
Bible de Berze, 'v^w^gi-
Secourcer : Retrousser, relever.
Secourci , secorcié y secourcé , se-
courcié : Retroussé , relevé.
Lors est Tenus hault secorciée ,
Et bien sembla feme courouciée ,
L'arc tent et le brandon éncocbe.
Et quant elle ot bien mis en cociie.
Jusqu'à Toreille Tare entuise.
Moman de la Rose.
Secourgeon , escourgeon : Espèce
d'orge hâtive, ainsi nommée de ce
qu'elle semble être envovéc par la
Providence , pour secourir les pau-
vres qui n'ont plus de grains.
Secours : Poche ou doublure
d'habit.
SEcotjRS (église) : Église succur-
sale annexée.
Secourt : Poche ou douUurt
d'hiibit.
SEC
Sk COÏTS 9 secoiix, secouz : Sec<mé i
agité ; ému , troublé.
Tetin qai brimb«Ue à tous coop* ,
Suu etCre eibranlé» ni seeous,
Man>t , Epigramme du laid Teim»
Secouteb : Lancer, jeter*
Seceé , au féminin secrée : Secret,
caché; secretus%
I<l*eii^ereft miei le» cose« ucrées, n*aiet
cnre de Mroir choa k*n ne te loit.
Le Miroir du Chresden,
SscaiisMBHT ; Secrètement, en
cachette , en secret, à la dérobée, à
l'écart , à Tinscu.
En no» tent altresi fot vu DUkenet ( lire on
$ous Diakenes) de U gliie Baxentine» qnafes-
tiimet par bom qai soloit pabtre U herde de
■e» berbis espartiet de celé meiime Aorelie.
De ceetoi une merTeilhotue chose est acontie
por la racontement d*un reritable home , U
qaeile chose fa faite secréiement. Icis alti ke
nos aTons dit , qaaot il en Aarelie ot cnre de
•a herde , en ses jors fut uns hom d'onorabU
TÂe del mont ki argentiers est apelet.
Dial. de S. Grégoire , liv. 3, chap. 17.
Kostris modb temporibus, quidam virquO"
tlragesimus nomine^ Buxentinœ eccîetiœ iuh'
diaconus fuit , qui oviuin suarum gregem
pascere in ejusdem j4ureiiœ gartibus solebat,
Cujus valdè 'veracis viri narratione res mira
ifinotuie, qwe êecreiô /iierat gesta, Is nom»
que y ut prœdiximus , dum gregis tui in Au^
relia curam gereret, in diebms ejusdem tht
fuit è monte qui argeniarius rvocatur.
Secret : Pour sceau, secret.
Secretain , secrestain, segretain,
soucretain , sougretain : Sacristain.
Secret de la messe : Le canon de
la messe, parce qu'il se dit à voix
basse.
Secrète RE (lieu) : Salle où s'as-
semblent les juges ou les échevins
d'une ville.
Secrète royale : Le trésor royal.
Segroi. Foyez Secré.
Sectes (les) : Nom d'anciens reli-
gieux à Metz : ils existoient en 1 15'3.
Sectes : Gens habillés de la même
manière.
SscuLAAs : Séculier, laïqof.
II.
S £ E Sag
Seculse : Second, deuxième.
Et il le fist moonter sor soun carre seeukr.
Bible, Genèse, ekap, 41, ifers, 43.
Fecitque eum ascemdere super currum
suum secnndam.
Sed : Siège ; sedes. Sed réal: Siège
royal, trône.
Ore ad sa parole confemée, kar je sbi el
lien niin père DarJd, e sois assis el sedréai»
///* £«^ des Mois, chap. 8 , nfêrs» mo.
Omfirmat^itDominussennonem suum, qmem
iocutus est : stetique pro David pâtre mto,
etsedi tmper throonm IsraëL
Se DDE , seddie : Mùr, mûre ; se dit
des fruits.
Sedeir : S'asseoir; sedere.
Le mexaize esdrece del pudrier.
Le poore sache del femier,
Od les Princes le fait sedeir.
Chaire de glore le fait aTeir.
Premier Livre des Rois, chap, a , 'vers, S.
Seooms : Remèdes sudorifiques.
Sedon : A moins que, sinon.
Seooii OIS , Sedenois : Sedanois ,
qui est de la ville de Sedan.
Se DU LE : Bien, avoir, affaire, billet
sous seing-privé 5 cédule; cedula.
SxE : Fauchée, autant de foin qu'en
peut couper un homme dans un jour«
S^E : Espèce de cheville de fer.
Sée : Scie ou hache ; d'ascia.
Se EL : Sceau, cachet; sigillum.
Seigneurs, rèez ci séelAt quoi je asoy arant
que je ala*se outremer, et Toit-on cler par ce
séel, que l'empreinte do séel brisée est sem-
blable au séel entier.
Joinville , Histoire de & Louis,
Seeler : Fermer, sceller, apposer
un sceau.
En uue canbre U fist mètre Ificolete ea si
haut estage , et une vielle aveuc li por coupa-
gaie et por soiste tenir, et si fist mètre pain et
car et vin , et quanque mestiers lor fa : puis tt
fist Tais seeler e'oa n*i peust de nnle part en-
trer ne iscir. Aucassin et Nicolete,
Seelle , lisez se elle : Si elle ; selle
de cheval : il y en ayoit des haute» et
Li
$30 StG SEC
des basses, ainsi qu'on peut le voir Seclout : Morceau qa*on •%»!<
dans les écussons. tout d*un coup.
SÉni^Li^ ^ séeillée : Contenu d*un Sboite : Enceinte, lieu renfermé
seau ou d'une seil/e, entre certaines bornes.
SiELLEUR : Garde du sceau d'une SECXfEcaE, senegre : Herbe nom-
juridiction, mée depuis fenouil grec.
S^^NT : Soient \ sinu ' Seohellb , leneiie .-. Fruit de Te-
Adecertet les folet^netcomanei des chant pine blanche et du houx.
ou des ▼Uet , têent getées hors, et quant l'en SeoHEE : Paire le Signe de la CToix ;
lor ann ce unonesté et dévié , Il jnge d*icels si/m€we.
lour pranirent lors biens jusqu'à la cote ou le ^o
^^onT Ordonnance dt&Louis^de «54. Segnooe, sagnor, satgnor, sauH
^ _ . , gnor, saingnouty segnor, segnour, se:-
SÉEE : Couper, scier ; de secare. ^^^ ^^^^^^ ^^^^^^ ^^^^.
SiEE: S asseoir j^cfrfere. ^^^^^ ^ 1^^^^^ ^^ considération,
SÉEEEES : Scieur, qui coupe les puissant, seigneur, maitrc; de /^«or,
grams , moissonneur ; secaior ^^^^^ g^^^l ^^ ^^^^^ ^^ ^1^^ B,^.
Sezte, séetie,seeti^e : Dard, fie- ^^^^^^ à'imigmor ou de signum, et
che, trait d arbalète; sagitta. ^^ ^^^^ c'est-ànlire , bomme ck
Qui dars et téetes portoient. marque ct de distinction. Un prince
Aoman de Percerai. ^^ 9iutTe%, ajoute Barbaxan, n'en sont
Segangibe : Héritier, parent , des- pu, moins seigneurs pour être jeooo.
cendant. Skicnoeie , segnorage : Seignen-
Secanz : Suivant , qui suit. i^^ . pixîssance , domination , magni-
Seoe : Fauteuil , siège ; sedes. ficence , distinction.
Gieres icix quant è, tcns Simmachi lo reske ^'esl drols qu^amors est de tel prît .
del «.^ apostoUc^ut «ors. Que puisq^ *ele a nn ho«ihe em^i. .
Dial, de S, Grégoire, hv. 4 . chap, 4». j^'i doit-il avoir nul de.roF,
Segel-MESSE : Royaume qui est Qu'autant a amors sor un Roi
auprès de la mer des Arènes , suivant 5*" *^"'^ P^oi^ /c est la soromr ,
le BISS. tte J^Otre-Uame, IM , n a , g^j ^^j^ ^^ Chaœpaigue n'en France,
fol. 17. Tant est sa seignorie franche.
SEGIié : Assiégé ; assis. Le Laj d^ArUtote , "vers 107.
Secier : Assiéger ; être assis ; de Secw orie : Faire chcTalier, r»vt lir
seaere, ^^^ marques de la chevalerie ; dorai-
Seglaes : Siècle ; sœculum. ^^^^ ^^ distinguer, être grand n ma-
Seclassknt : Mot qui se trouve g^ifique; commander, gouverner,
sans explication dans le Glossaire du maîtriser, être seigneur.
Koman de la Rose, et qui n'existe ^^^^^ . ^^^^^ ttuMX', segnit,
pas ; il doit y avoir , cy glassent. ^^^^^ . g^j^^ . secundiim.
JeneTueainiediTequepourcetuitcy^/ai^<;/i^ SbcRAGE , scgraiage , segff'rJ'^e .
**''' Sr^ha«'enî î'"' ""*" *' *'"" ^''"'' ^ ^^«^0^^ ^^ cinquième sur les bois dû au
Et il prennent souvent awéf de ce qu'il cliacent scigneur par les vassaux qui vendent
Pour les uns et les autres qu'il lient ct enlacent, ces bois ; de scgregore, mettre k part.
CodicUe de Jehan de Meung, Secrairie , segralene , segral , se-
Seglene : Segolln , nom propre ; grayerie: Bois possédé par indivis ou
Segolena. en commun , soit par le souverain 1
SEC SEI S3i
soit avec des particaliers ; propriété Sbcitatamce , segurié : Sûreté , as-
des parties d'un boiv surance , sécurité , tranquillité d'es-
Segrais : Bois séparés d'autres prit ; securUas.
plus grands , et qu'on coupe àiçart. e à ceaut qui ça veodraot jiuqœ al tren-
SEGaATEa 9 segraier y segréer : tIsinejordelmeûFandIci,doiiontM;^ttiti«iice.
Garde- forestier, sergent , huissier ; ^^* ^«"^ ^' MachMes, tk. 1 1. vers. 3o.
receveur du droit de segréage; offi- HU igitur, qui commtant usque eid dimn
cier des foréU; segrearius. ^^2Z '^'"" ' '"
Segre : Suivre ; ^^911/. ^ o • • iw
o . Tx •.. J4. Secuz : Suivi • allé après.
Segeéage , segreaige : Droit du ^« » «"^ «4»*^.
au seerarer, ^^ aaqaant home s'en ettoientalé qui to-
o_r*^j M, r latent fere le conuuidement le Eei el désert .
SegeÉEE : Garde ou sergent fo- ^ ^„ ^e gêna le. avoient se^.
reslier . Premier Livre des Machabees, cA. a , a;. 3 x .
Segretaih , soucrttain , sougre- qu^niam diteessissene wi quidam , qui
tain : Sacristain. Voyez SeceETAIH. dissipaverunt mandtUum régis, m hca occulta
Segeete : Chambre des comptes 9 ûi déserta , et abîlaaent post iftos multi.
cour fiscale. Sehage : Sciage.
Segeoi, segrojr, au fém. segroie, Sehite : Exempt» dispensé, privi-
segroye : Secret, caché, particulier; légié ; securtu.
secretus. 5x1 ^ g^ies : Ses , les siens.
Ge ne demant ne plna ne maina M,î, qoel chose doirent sei membre voloir.
De bien avoir, fors qu'amec mol jj^ ^ ^ Grégoire, Uy. 1 , chap. 9.
Vos tenisse en an lit segrot, • • • » n • m. j l
Adonqnes auroie acherf ^ f^ '^^ «J»» «^*»*''- ^*«»«^-
Ce que looc tens ai desirré. ggj . 3Qif . j^^. Jj^ie ; sepes.
Fabliau du SegretainMo^ne.'ventio. 3^^^ . 5^^ ^ ^^^ ^ j,^^^ ^
Segue : Ciguë , poison ; cicuta. ^^^ . gitula.
Segueuce : Se dit des jeunes am- Seiche : Poisson, smvant le Glos-
maux qui suivent leurs mères. ^^^ du Roman de la Rose, qui ne
SEGUiDéouE, «r^iWbi//- : Témoin désigne point son espèce; mab, en
qui suit l'accusé. général , c'est un être de raison , car
Segullene : Segoléne , nom de dans le peuple on dit encore, à Paris,
femme. pour exprimer qu'une personne est
Segunt : Second ; secundus. dans la misère , et que la nourritutfl
Et apela le firmament ciel , et fait est vet- j^i manque , il manque souvent dé» ''
près et matin le segunt lor. . , * tx 1 •» »•
Bible HuL , Genèse , chap. i , •^«'^^^^- " I^^"* '* ^^^^^^^^^ suivante ,
Bibl, de t Arsenal» Faux - Semblant voulant donner à
Segue : Sûr, certain, assuré; se- entendre qu'il n'y a rien à gagner à
curus. visiter les pauvres malades, dit :
Segue-CONDUIT : Sauf-conduit. Mais d'un riche usurier malade,
Segurement : Sûrement; securiter. ^ Tisitance est bonne et sade.
S*il (les mendians) sont à l*Hostel-Dieu porté*
Mais estez contre no» enemis , e combatex y^ ^'j^^ pir moi confortés,
Tos à eaus , e après çà prendrea lor robes ^a^ ^^^^^^ aolmosne tonte senle ,
plus ie^rrmenf. Ne me paîstroient-il pas la gueule ,
Premier Livre des Machabées, ch, 4 , a;. 18. u, ^'^n^ p„ caillant une seiche ,
Sed State nunc contra inimicos nostros, et Que donra qui ton coutet leicbe.
expugnaêe êos, et tumetispostcà spolia securi. Bmman de Ut Rose».
%
53i> S £ I
Seiches : Flux et reflux de la mer.
Seigtuee : Mesure de pré , autant
qu'un homme peut en faucher dans
un jour.
Seie : Soie ; sa , sienne ; sua,
Seiee : Couper les bleds , mois-
tonner; secare,
Seif : Haie ; sepes.-
Seif : Sécheresse, soif, enyie de
boire; sids,
Ki mut ère beît en Terité ,
Et U seif va. teît plus enoîté,
Le nemue char k en Testomac a ,
Par patstun se estendera.
Les JSnseignemens itAristote,
Seigle : Siècle, espace de cent ans.
Seigle : Seau à puiser de l'eau.
Seiglon : Mesure de terre d'envi-
ron vingt perches.
Seignau : Seing, signature, mar-
que ; signum.
Uni d*uae religion orent nn pririlege del
Roy, que tox cet qui te rendoient en lor or-
dre , leroient franc de costume ; icil rellgios
receroient gens , et lor metoient seigntutx es
pis , et Toloîent qn^ils fussent frans de cos-
tumes , Ten demende qn*en dit droit ; et Ten
respont que tele chose ne fet mie à soffrir,
car tele chose est plus fête por tolir la droi-
ture au SeigDor que por autre chose.
Mss,delaBibl. Impér,, n* S^o^ ffoL 198.
Seicne : Seine, sorte de filet ou
rets pour pocher.
Seicn^ : Saigné ; marqué ; signatus.
Et oui dire au bon Roy qu*il eust
Tolu avoir esté seigné d*nn fer tout chaud , et
il eust pA tant faire quUl eust ousté tous les
juremens de son royaume.
Joinville , Uist, de S. Louis.
Seignement : Signe , Tactioii de
représenter par signes.
Seigner , seignier : Marquer, de-
signer, mettre un seing; signare ;
tirer du sang, saigner.
Tout ensi corne eles venoient ,
La doulce Virge saluolent,
Kt disoieat ave Marie,
Duer fussiçs vos ouques norrie ,
S £ I
Et la Dame les bienveignott «
De sa destre main les seignoiL
*La Court de Paradis , 'vers S49.
SfiomniR : Mari; beau-père.
Seigneue (estre mis à) : £tre mis
en possession d'une terre ou d*ane
seigneurie.
SEiGHEnEAGE 5 seigneuToige ^ sd-
gneuriage : Droit qui revient au Roi
sur la fonte des monnoies.
Seigneue de l'esglisb on de
l'ordre : Principal officier d'un mo-
nastère , et ancien religieux.
Seigneur des chetifs dx Graitt:
Nom d'une société de jeunes gens.
Seigneur droiturier : Vrai et
légitime seigneur.
Seigneur en loix : Docteur en
droit.
Seigneur entrexoien : Qui est
entre le dominant et le subalterne.
Seigneuriable : Seigneurial.
Seigneurier , seignorir, seignott'
rir: Maîtriser, dominer, commander,
gouverner, administrer, se distin-
guer, être grand et magnifique , être
seigneur.
Fortune à ceste fid tos cliace ,
Qui toit et doue les honors,
Kt fet sovent des granz , menors,
Et des menors , refet greignors ,
Et seignorir sus les Seignors.
*Jlornan de la Rose , 'vers 6664.
Seignkuroir : Fournir, procurtr.
Seigneur par amont, ou par des-
sus : Seigneur dominant.
Srignie : Le droit de loger et de
manger chez son vassal , ou ce qu'il
donnoit en argent pour se rédimer
de ce droit.
Seicni-Joaw : Fou célèbre qui
vivoit en i3oo.
Srignor, seignior: Seigneur. Voj.
Segnoor.
Seignoraige : Droit seigneurial.
S£io:(ORi£ , segnourie, signoric ;
s El
Domination , puissance , pouvoir ;
seigneurie, domaine.
Amoar$,. ties de tel bien garnie,
Kt de u hanXe segnourie.
Que li mans eo doit pourfiter.
Un Dit tt Amours , par Nevtlot
Amions, *vers i45«
Ahil «mort, coniine et poîsMnt!
Comme est ta seignorie grant !
Ta oe doutes Coûte ne Roi ,,
Le plut Mge œè» en effroi.
Fabliau de Narcisus, 'vers 159.
Seights : Signature ^ signum.
Se il : S'ii.
n ne conrient pa» que cil qui apetent , lea*
deagent le* juges ; et 5e i/ le font , ils iont
Le Livre deJosdce et de Plet, fol. 177, F*«
Seil : Seuil de porte. Vojez la
citation du mot Rogue.
Seil : Sel ; saL
Seil : Charrette à deux roues.
Seiliee : Scier, couper les bleds
avec la faucille..
Seille : Seau, jatte, liaquet; de
situla,
Seille : FaucIDe pour scier ou
couper les bleds.
Seille : Sciage des grains.
Seilletb, seillette : Sorte de co«
quille, vase, bénitier d*église. Seillette
de voirre : Bouteille de verre.
Se IL LIE : Mesure pour les liquides..
Seilliee : Lieu où Ton met les
seilles ou seaux.
Seilloic. Voyez Seiglon»
Seine , seinne : Enceinte , lieu (kr-
mé ; ûlets à prendre du poisson , rets
qui forment une enceinte dans la. ri-
-vière , et retiennent tout le poisson
qui s'y trouve ; sagena%
Et la povreté vos préeschent ,
Et les graoK richesces péeschent
As seines et as tralniaus :
Par mon chief il en istra miaus.
* Roman de la Rose , vers i x 3oi.
Seiifo :* Cloche élevée dans un dtoi*
S E J 533
cher ; de signum; de ce mot est venu
tocsin.
Seingle : Ceinture; sangle de che-
val ; cingulum.
SEiiiGNii&:Seing, paraphe ; signunu
SEiifs:Les saintes reliques ;^i^7iiii7i.
Seint : Cloche ; signum.
SEiirru&Es:Reliques et reliquaires.
Seips : Cloison , haie, broussaille,
buisson; sepes.
StiK : Asseoir, s'asseoir, se placer»
siéger^ se mettre sur ; sedere.
Lors s*est^ bajasse parëe.
Et de «et dra» bien aoetmée »
Et va à U table séir.
Mes de meugler a*a nul deilr,
Qu*ele • la pance si emplie ,
Et de soupes est ai faruie.
Que ne pnet mengier au disner.
Fabliau de VAsne et du Chien , vers 127.
SEiREicENt : Serment, assurance»,
promesse ; sacramentunu
Qui foi ne tient, seirementn» gardé.
Ancien Proverbe*
t
Seis : Siège. Seit réal : Siège royal»;
trône
Seisime : Sixième ; sextiu»
Ssisiir, seisine. Voyez Saisine»
Seit : Soit ; sit.
AVnna de Deivqui «d noua sett.
Et qui sa grâce nous enreit.
Purgatoire de S, Patufce*
Seïue : Moissonneur ; secator.
A un jor li euf ôs alad à- sua père en champ
as seturs , si amaladid.
/f^<^ Livre des Mois , ekap, 4 , vers, 1 9.
Et ciim esset quœdam dies, e% egressus ÎS"
set ad patrem suum ad messores , aii patri
suo , caput meum dokoi
Seix : Six; sex ; sixième ; sextus.
Tôt cen qu*il vos commanderat, faitesJai^
si estoient mis seix raissel de piere por puri-
fier les gens.
Sermons de Si Bernard, page 8S ^ F^.
Quœcumçue preeceperit vobis, servate, et
factte* Erant autem ibi lapidete hjfdriœ srs.
positœ.
Sa JAU : Sorte de bled de Turq
534 SEL
Sejor : Séjour. Estre à sejor, avoir
sejor, être libre, en repos, sans af-
faires ; sens sejor, sans relâche.
As-tu or b^n Seignor ferrî ,
Qui si t*a prin* et aMerri ,
Et te tormente sens sejor?
* Roman de la Rose, 'vers 4257.
Sejo&h i : Dispos , frais , reposé.
Grant paor a de trebucliler.
Car tes chevaiis est abrWez ,
£t gras et gros et sejornez,
* Roman ^Estrubert, "vers 1828.
Sejoua : Maison, hôtel où Ton
demeure. %
Séjour (estre) : Être bien traité
et reposé.
Sejoue (beste de) : Cavale ou Ta-
che qui a mis bas, et qu'il faut laisser
reposer^
Sejoue du Rot : Écurie des che-
"vaux du Roi.
Séjourner , sejomer : Demeurer,
ft*arrêter, rester un moment.
Or dit-en ^e liul m*i prorai ^
Por ce que taftt i sejomai.
Se j'eusse esté en la route
Deux ans ou trois, Jel' sai sans dotite»
Jà n*en fusse tant raroponex.
Bible GÛiot, iters 1194-
Séjourner : Mettre des chevaux à
Vécurie pour les rafraichir et les faire
reposer.
SeI, sels: Seul; solus^ Sele, seule;
scelle y si elle.
Un conseil prenent , mais en vein ,
Feront de la feriue un pein ,
Puis à quîre le meteront,
Kt à dormir se coucheront ,
£t cil toz s^ls le mengera
Qui plus merveilles songera*
Fabliau de deux Borgois et d^un
Filaia, vers 3i.
Sel : L'usage de mettre du sel au-
près des enfans qu*on expose , pour
marquer qu'ils n'ont point été bap-
tisés.
StL : Sceau, cachet; sigtllum.
Skle : Espèce de siège pour s'as-
seoir.
SEL
Nëîz quant se devra téolr,
Aportex li quarrel on sele ,
Miez en vaudra Tostre qaerel%i
* Roman de la Rose, vers 797<K
Sele ou seIaLb CHEVALIERE, bicrre
chevalierece : Selle de cheval que cer-
tains criminels étoient condamnés à
porter sur leurs épaules, en ùgne
d'infamie et d'aveu de leur crime.
Quant » lUchart vînt le Qocas Hut,
Une seUe k ton col pendue ,
Son dot oITri à cfaeTanehier,
If e se pot plus humdier.
Est costume à cel jour
De querre merchi à Seignour,
Roman du Rou,foL 194, année 1097.
Cette étrange coutume étoït d'autant
plus humiliante pour le Comte Ha-
gués de Châlons , qu'il étoit évéque
d'Auxerre.
Tant le destraiat et astaittî
Que Guillaume vint à merdil ,
Nus piez, une selle à son coL
Mme Roman, fol. aoi , année io3o.
Selerie , sUericus : Petit poisson
qui ressemble à la sardine.
Selge : Seau à puiser de Teau;
situla, — L*eau ayant manqué dans
un festin :
Or uns serjanz avoc une selge de fust, s'en
ala à la fontaine , et quant il puislevet Taigus
si entrât un peissons en la selge,
Dial, de S, Grégoire , lit^, i , ch€tp, x.
Et cum situla lignea , sictit Ulic morts est,
mancipium ad fontem perrexit , dumquc
hauriret aquam, piscis situlam întraviL
Mais la corde en qui pendoit la selge por
pnisier Taigue soventes fois rompoit.
Mêmes Dialogues , Uv. 3 , chap, 16.
Sedfiinb in quo ad hauriendum aquam
situla dependebat , crebro rumpebatur,
Selieb : Ce que contient un seau
ou une seille.
Selion : Sillon.
Selle : Mense, revenu d'un pré-
lat ou d'une communauté.
Selle (porter la) : Punition in-
famante. Voyez Sele chevalière.
Selle : Siège, tribunal.
SrlletE) estre à la sçllete,y mait
s £M
ger: Sorte de pénitence chez les moi-
nes , et dans l'Ordre de Malte. ^
Seloh, selonc : Le long , au bord.
Il tint ton ceTal par le retne et t'amte par
It main; si commenceut aler sehnc la rire.
Aucastin et JVicolete.
Selov : Solon , législateur d'A-
thènes.
Encore tar ce dist le utigeSelonà'ktJtkeneêi
Ne coiifunderis , nunquam *vino replearù.
Roman du petit Jehan de Saintré,
Sels ! Seuls ; soli.
Selt : A coutume; soieL
Kt maladie selt ancone fou aorprendre tôt
le cors , aucune fuit une partie , et la maladie
prent tôt le cors si corne fierre.
JUss. de la BM. Impér, , n° 8407, fol. 88.
Selte , sclvée : Bois, forêt; sylva.
Semadi : Samedi.
Semaine grasse : Celle qui pré-.
cède le dimanche gras.
Semaise : Mesure de yin , à Lyon >
contenant environ deux pots.
Semal , semalc : Espèce de vais-
seau propre à porter la vendange et
à d*aiitres usages, cuve, tinette.
Sebcblablkmkht : Ensemble.
Semblable TK , semblance : Res-
semblance , similitude ; si/ntlitudo.
Il s*enst estre ostroié que ymagel et sem^
blanc f s qui puent Taloir à aomement , soient
mises en leu commun.
Livre de Jostice et de Plet,fol. 14a , F*.
S. Bernard , en parlant de Jésus-
Christ, dit au fol. a 3 de ses Sermons :
Àparust bom as homes « ki avoit fait Tome
à son ymagine et à sa semblance.
Semblant : Mine , physionomie »
air, manière, façon.
Li Rois bonement le reqnist;
Cil comnien<^a donques et dist :
Cîl rîchrs liom a bon semblant.
Bien resamhle home voir disant.
Fabl. d'un Home qui portait grant
avoir, vers 71.
Semblant, semble : RessenU>lant ,
pareil , semblable ; similis^
S£M
S35
Sembler : Ressembler, être sem-
blable.
Sembue : Litière, sorte de char à
r usage des dames.
Semé : Sixième ; seartus. En Anjou^
c^est une semame composée de six
jours de travail , et non de sept «
comme le dit Borel.
Semé : Office ou service pour les
morts , qui se disoit le septième jour
après la mort , ou pendant les sept
jours qui la soivoient ; de septimadie^
Semé : Foible, débile.
Semée (droit de) : Droit de par-
tage, c'est-à-dire, droit que les sei-
gneurs avoient de partager dans cer-
taines propriétés de leurs vassaux :
ce mot vient de semi, moitié.
Semeione : Semaine.
Semelixe : Cordonnier, savetier*
Semelin : Semelle de soulier.
Semencié : Semoir de laboureur.
Semeitcoitteé : Espèce de graine
ou de poudre propre à faire mourir
les vers qui s'engendrent dans le
corps ; semeh eonirà vermes; elle est
encore appelée dans plusieurs pro-
vinces , barbotine , santoline , santo-
nine, semencine, xantoline; elle vient
de Perse , et croît dans les prés au
royaume de Boutan.
Sexentee : Semer, ensemencer.
«Sementiitade : Temps des se-
mences.
Semeee, scmerre y semeux : Se- ^
meur, qui sème les grains ; scrniruuis^
Sexetieee : Cmietière; cœme^
terium.
Tant tint li prettre» son cors chîer.
Conque nou (ne) laissast aeorcUier,
Et Tenfoi où (an) semetiert
Ici birai ceste matière.
Fabliau du Testament de VJsne, 'vers 39.
Sexetieee , semettaire :. Gme-*
terre , sabre. •
Sxjcxuft : Semoir.
4
536 ^£M SE M
Seveure (terre) : Terre qu'on a Se moi non : Sinon moi, excepté
coutume d'ensemencer, qui est pro- moi.
pre à recevoir la semence. Semoisons: Le temps des semaiUes.
Skmeure : Semence. Semonce , semonche : Avertisse-
Semi , semie : A demi , à moitié, ment , sommation , invitaticm ; sub-
Se/ni'droù,saimi-dree:BsLMe'2nstice, monitio. Semonce en lieu de bem,
Sbmille : Niche, petite malice , ajournement qui se faisoit à la re-
tour de gaité. * quête des rentiers , aux débiteurs de
Ci ot trop ettrange semilb, rentes arréragées, pour parrenir aux
Li Boii let geftir o sa fiUe. bans de très-fond : il en falloit trou;
^fioman de la Rose , wrj ai 701 . ^^^^ ^^ semonce , se dit , à Auxerre ,
Skmillee : S*agiter, «e donner du du chanoine qui est en tour de donner
mouvement. à dîner aux enfans de chœur, le jonr
Cil les fresii«« mîeleos trendia , de Tune des grandes fêtes de Tannée.
Let ruissitx Yirens eatencLa; Si Cri, donat son propre Mnc por lo «-
Cil fist par tôt le feu estaindre, chatement des airmes, ne te Mmblet-a dooe
Tznt semilla por gens destraindre. |,^ ^ii f.^^j p,„, grief persecation ke ne fesist
Boman de la Rose , nfers 90579. ^ g^ns ki son sanc espandit , ki par maJe se-
SexillEUS : Sémillant , vif, en- monce, ou par mal example, 00 par Tocke-
joué , remuant , folâtre , qui est ton- *^^^l^^^^^' '*""**' ^* '"^ *** •^'^ "^^ ^
joui» en mouvement , inconsUnt. Sermons de S, Bernard, foL 96 . F*.
De fortune U semUleuse, Denique « pro^rhun sanguinem dédit \n
Et de sa roe périlleuse pretium redempUonis animarum , non tibi.
Tons les tours compter ne ponrroie. vidctur graviorem ah eo sustinere persecu-
Roman de la Rose. ttonem , qui suggestione tnalignâ , exemph
Seminbl, au pluriel seminiaux : P^rnicioso , scandali occaswne, avertit ah
•u % j ..'..A* • i» *.. 1 eo animas quas redemtt P
Espèce de petit cateau fait avec la ^ \ • •
n ^ f ' Quant un borjois par nostrc semonce mi-
neur de tanne. ^^^ noî»trc Court , soit pour forfet ou aufre
SemitaeCE : Cimeterre, cpéc de cause, uuus ne le tieudrons mie, se il nVit
Turquie. P'''^ A" prasaut forfet , maïs aura licence ds
Semwée : Habitation de moines , *'*^'' '''^^"- ^'^^^^"''^ <^out. d'Orléans.
couvent, monastère. Skmov by.v k , ser/imonoi'r y scmo^
Skmnotuées : Prêtres gaulois ou naHt,scmonenr;iiVLUm.scmoncicuic:
druides. Homme ou femme qui invite , qui
Skmoer , semoire : Semoir, ce qui semonce à une noce , à un enterre-
sert à mettre le grain que le labou- «^ent ; crieur public , sergent,
renr sème. Semoxdre , ^emwoner , semoner,
i^v.yLoiov¥.Kysemmon€rySemoindrey semonre : Avertir, inviter, cominan-
semoiner, semoingnery semondre , se^ der, solliciter, prier, f. Semoic>'x&.
mener : Avertir, appeler, inviter, as- Aucashin gentix et sages ,
signer, commander, ajourner : prier, J"'*"* Uamoisiax houorables,
s,. . I »i ' Vos douce & aniors me Iiastent ,
solliciter, mander, sommer, pro- Et .tmoflewret tiavaiUeut.
clamer. ÂuctiAsin et Xicolctr.
Toute nnîl fair It Ro!« escrîre Skmons, senionus : liivil»^, luarnic*,
Y.t Chartres faire, et mcstre tu c.\xe , sollicilv>. 1 o> r3 la cilatioii i\v Qi-as-
j)c toutes part» les mo.H (ujeos^CfTo envoie, ^ 'i . 1 \ r* » 1
Li uui svmout, les autres prol^.. ' SkmosSES l^bcSlCS dcj : ButtS de
Rvmun d'At)s ec de Pt\]fiuus. âumiûc
SEN
Semoule : Grosse farine, son.
Semoult, scmoui (rime) : Incite 9
prie , sollicite '<, appelle , assigne.
Se ta as U toîx clere et feîoe ,
Ta oe doit mie querre eMoioe
De chanter, se l'en t* semout;
Car bel chanter embellUt moût.
Si a Tient bien an bacheler
Qae il aache de Tteler,
De fléatter, et de dancer.
Ce te pourront moult arancer.
Roman de la Bose,
Sempectes , sempetes : Titre de
distinction parmi les moines : il étoit
accompagné de beaucoup de privi-
lèges , et ne s'accordoit qu*à ceux qui
avoient passé cinquante ans dans \t
même monastère.
Sempiterneux, sempiterne , sent'
piternéeux , sempUernéous , sempi"
iemeus : Sempiternel , vieux , décré-
pit , qui vit trop long-temps , au gré
des héritiers ; sempiternus.
Sempre : Toujours, éternellement;
semper; en anc. Prov. semprë.
Sempres , lisez s'cmprès : Si après,
si auprès.
S^etnprès moi vos Tolex traire;
Orrez , que il arint n*a gaire.
Gautier de Coùtsi,
S'en : Si en , si dans. Voyez la ci-
talion de Resourure.
Sen : Chemin, sentier, voie; pru-
dence, conduite, intelligence ; semita.
Mektiers nos est , chier freire , ke nos ceat
«en ense viens. Senn.de S. Bernard, fol 129.
Necessè habemus , fratres , hanc prudea-
tiam imitari,
Seit : Sens , raison ; sensus.
Povreté fe t home desp:r«
Kt haïr et vÎTre à martire,
Et toit as geiis néis lou sen,
* Roman de la Rose, i>ert 8177.
Seziâge : Le droit qu*on payoit
au seigneur pour pouvoir mettre une
enseigne.
Sen AILLE : Semaille , semence.
. Senaz , cenaz : Prêtresses d*un
dieu des Gaulois.
S É N 537
Sencr : Étable à pourceaux.
Sendal, sandaly sendail : Bois
rouge des Indes; sorte d'étoffe et de
linge.
Sendiee : Sentier, petit chemin.
Senoipioun : La rougeole.
Sehe , Senne : Saxon , qui est de
la Saxe ; Suisse , Helvétien : ces mots
sont aussi employés pour Sarrasin ,
dans Aucassin et Nicolete.
Sen^ : Sensé, sage; sensatus.
Seniê : Sain, bien portant ; saruUiu.
Cil qui fflolt ot le citer séné,
Fn molt joians, te U a dît.
Sire, fet-il, «ans contredit
La Toiu donrai molt Tolentien^
Qnar preodom estea et entiera.
* Le Fair Palefroy, ven 57a.
Sénéchal , seneschal : Premier
officier ou surintendant de la maison
du Roi , chef d'armes , premier mi-
nistre , commandant de troupes, chef
de la noblesse d*une province ; et non
pas maitre-d*hôtel , dapifer {prœpo^
situs mensœ)i(^ corame Tont dit plu-
sieurs auteurs. Ménage , Turnebe et
Borel , dérivent ce mot de senex ,
vieux , et de cAal, chevalier , ou du
Grec Âoinas archos^ et ailleurs, de
senex et de caballut; Barbazan le fait
venir de sensiu, et de capui, chef; de
caput on a fait chai y par contraction
de capital , principal gouverneur ,
comme la bas. latinité a âiit, de caput^
ciapdelare, conduire, gouverner, et
notre ancien françois chadeler.
Sen^e (rime) : Sorte de poésie an-
cienne , dont la difficulté consistoft à
commencer tous les vers ou tous les
mots par la même lettre.
Se NÉ FIANCE , sénéfîanche : Signi-
fication , marque , preuve , témoi-
gnage; significaùo.
D'onicbe (onix) lalrona à ptrler.
Don BerQ Torons à conter
La sênéfiance trestonte ;
Sa »emolaoce est d*iaue à la goûte.
he Lapidaire*, '
51$
S E N
Ce fa ane grant derooustranee
Que Ditfx fif t par iénéfiance
Que DOf De li paet rien embler,
K e le mortel jor trespasser.
Bihle de Berze , 'ven 609,
SéiriiFiB& : Signifier, témoigner,
dénoncer; sigiî^care,
Li m de felenle in*ont troblé m sont
«ves qui ▼îennent de ploies , ou de neia , ou
dç glace» , qui tott Vaut , et sénéfie les persé-
cutions. Cowun. sur le Soutier, Ps, 17,
n}ers, Stfol, 33, V^,
Senel : Petit sein , gorge ; sinus*
' Senelée : Haie d'épines blanches.
Sener : Guérir, donner des remè-
des , panser une plaie ; sanare.
Par tout souflfrî pour nous sener.
Forment fu pour nous lilener "^
Aux délia qui sont sans essoine.
* CodicUe de Jehan de Meung, 'vers 3a5.
Mèh je sui prez de Tamender
Garir tos ferai et sener.
Se Tenir Tolea en maison.
* Roman ttEstrubert , vers 993.
Se Ni S , senexy senez : Sage , sensé ;
scnsatus ; vieux , cadiu , prudent ;
senex.
Li Bois Gerîni en r*ot TÎngt mil d*armés ,
Et Fromoodln et Uernaut li sénés ,
A trente mil r*a on les lor esmés.
Roman de Garin,foL 180, i?".
Seneschal , sénéchal, sencschaus ;
au fém. senescalisse : Premier officier
de la maison d'un Prince j, celui qui
cl oit chargé du recouvrement des
deniers d'une seigneurie. Seneschal
il* une esglise : Celui qui en régit et
administre les biens, yoy. Sénéchal
pour rétymologie.
Li vilains qui avoit penssée
De It vengier de son meffet.
Que li seneschaus li ot fet ,
Tant atent que tuit furent coi ,
Li seneschaus ne set porqoî
S'en vint conter devant le Conte.
Le Dit du Buffet,
Senestee : Mot bien expressif,
formé du Latin sinistcr, et retranché
de notre langue pour y substituer
celui de gauche, quiru'a pas plus de
SEN-
cent vingt ans, et dont on ignore
l'origine.
Une autre imaige eatoit asaîae ,
Pourtraite d^nne pasle guise »
Et estoit an sènestre d*eUe,
Son nom qui estoit trop rebelle ,
Appellée estoit Félonie.
Roman de la Base.
Senest&ement : Mal, gauchement,
maladroitement, d'une façon désa*
vantageuse. Parler senestrementzVLé'
dire , parler à tort et à travers.
Mulx ne doit des wneitfaat parler tenestrement,
Se leurs dis ne contiennent error apcrtement;
Car tant estudierent, pour nostre enseigne-
ment) .
Qu*en doit leurs mes gloser moalt faTorablc-
ment.
* Testament de Jehan de Meung, niers 77.
Sénevé : Herbe qui produit le
grain avec lequel on fait la moutarde.
Senez. Voyez Séné et Sénés.
Senfange, lisez s'enfonce : Son
enfance , sa jeunesse.
Senfo&çaie de cens : Ramasser
des troupes.
Sengins , lisez s' engins : Ses ma-
chines de guerre.
Senole : Simple , novice ; de sin-
gularis.
Senglement : Simplement, sea-
lement, singulièrement; singulariter^
En Seinte Escriture li Seins Esperia, mait
par ce qu'il ne dit mie Del senglement , mes
Deiz plurelmeut, poez saveîr que tote la Tri-
nitez oura où justifiement et en renvéiemeot
et en la doctrine des Apoutre».
Comment, sur le Sautier.
Senglee , sangléer : Sanglier.
Je 11 dirai , fait cil qui plus fu enparlês df »
autres» : de hait ait qui jà en parlera ne qui ja
li dira , c'est fauces mes que vos dites, quM
n'a si cîere beste en ceste forest, ne cierf, n«
lion , ne sentier, dont uns des membres vaille
plus de àex deniers u de trois au plus.
Aueassin et Nicolete.
Sengloues, sengîéors : Soupirs,
sanglots, gémissemens.
Sengnieller : Se signer, faire le
signe de la croiis j de signare^
s E N
Sehhou, segnoor: SouYeraiiifiiiaf-
tre , seigneur, qui est au-dessus de§
autres.
Senicle , senil : L« lerin , oiseau
ainsi nommé à cause de la petitesse
de ses yeux.
Senicler : Regarder eu clignant
des yeux.
Senieule : Vieillard.
SsifiEua, senior : Maître, qui est
au-dessus des autres , suivant Borel ;
mais il se trouve toujours' dans le*
manuscrits pour, ancien , homme ex*
périmenté. •
Senhe : Assemblée , annonce d'as-
semblée faite au sou de la clocbe
qu*on appeloit seings de signum,
Seitite : Synode, assemblée de gens
d'église; de cœnaculum, lieu d'as-
semblée, suivant Barbazan.
Seiche : Le livre qui contient les
statuts synodaux.
Sen NEiT, senneiz : Sage , prudent,
sensé, expérimenté, ancien ; sensatus.
Blés no« solens je/iAtfiVeiiMiDbl«lef Apoêtles.
Sermons de S. Bernard, foi, 129.
A'oi cum jlpostolis prodentet sùnus,
Sk ifON : Sinon.
Senonche : Cours d'eau, ou étang.
Sens : Prudence, jugement, action
sage et réfléchie; sensus. Avoir bu
son sens : Être fou.
Quant l^Eresque le Toit yeniry
De parler ne se pot tenir ;
Prestres , consoil aveis eu ,
Qui areiz rostre sens béu*
Fabl. du Testament de VJsne.
Sens : Pénétrant , spirituel.
Senschal : Sënéchal.
Sensible : Sensc , qui a du sens.
SKNSUJipTE : Sens, inteUigence.
Sentaine , sente, sentée, senteie,
seateleity sentelcste, sentelet, senteUe, '
sentellet, sentellot, sentelote, senteret,
sentine : Petit chemin , sentier ; se-^
mita. Sente laronnessc : Sentier oa
chemin dérobé.
S EN 5^9
Es TonA le CLastelaîn que Jhecn-Criat aporte.
Parmi une sentele qui estoit toute torte.
Le Du de Florence de Rome , Mss, de tEgiis^
de Paru, n" M^fol. iio, r».
Une senteleste trorasmes;
Et au pajtant demandunea ,
S*il nos looit la sente aller
Por noatre chemin plu» baster.
Por qoi en doit amer iegrant
chemin, vers 21,
Sente : Fond de cale d'un vais-
seau. Voyez Sentiinb.
Sentexent : Sentiment, action
de sentir.
Boocfae ne peut mmitti^r ne dire.
Entendement ne aeoa comprendre ,
Ne cneur penser, ne main eserire »
Ne parchemin ne livre aprendre
Ne nul hanlt engin entreprendre,
Sentement ne science d*ame ,
Ne toas Im Qtra dn monde aprendre
La valeur d'one Taillante Dame.
Le Ckevaiier aux Dames.
SENTENGHiBa : CeluI qui rédige les
sentences des juges, greffier.
Sentencion : Condamnation.
Qui donne bénéfice por eapargner*8a bourse ,
Je di que cette paie étt pamarse et rebourse ;
Et ai pert Dieu et a^aae , qui tel avoir em-
bourse.
Car li dras et la penne de sentencion bourse.
* Testam. de Jehan de Meung, vers 58 1 .
SENTENia, Ksez s*entenir: S'abste-
nir, se priver.
Sententb , lisez s^entente : Son
entente^ sa bonne volonté, son atten-
tion ; sa signification , son interpréta-
tion, — Un évéque de Clermont ,
nommé Bons , étoit très-dévot envers
Notre-Dame ; celle-ci, pour le récom-
penser, lui donna une belle chasublc«
Nez fo de France , Bons eut non ,
Cil Bons servoit tant bonnemeut
îa Mère au haut Roy qui ne ment ,
Qoe tonte /entente avoit mise
A amer li (elle) et son servise.
Gautier de Coinsi^
Sentebet : Sentier. V, Sentaine»
D^un senteret gardoit Tentrée ,
filés el n*iert pas dedenz eatrée.
* Roman de la Rose , v^s loaS^
5/io S K P
Sbntibui: , sentiex : Homme rem-
pli de bon sens, qui dit beaucoup
de choses qui font sentences, sen-
tentieux.
Sentir : Pe.nser, juger, être d'un
sentiment; sentire.
Sentir : Pressentir, sonder le ju-
gement de quelqu*un.
Sentir : Se dit d*un enfant qui re-
mue dans le ventre de sa mère.
Sents : Engins, machines, signes,
inventions.
Srntu, au fém. sentue, participe
du verbe sentir : Senti , sentie.
Ll oiseaux «joi tant se sont teus
Pour l'hÎTer qp^'iU ont tons sentus.
Rotnan de la Rose,
Senubc : Sans, sans cela , privé.
Mes j*aToie soixante sols
Dedans nne borse loies,
Cens ne in*a-ele pas lessiex,
Ains les a et la borse aroec.
Par foi bien en estes senuec ,
Et des deniers et de l'amie ,
Bien pert qne ne tous aime mie.
* Cortois dArrat , 'vers 43o.
Cortois , ne sai que je vous mente ,
Quatre sols et to chaucemente
Aurez jusqu'à la Saiut Reml ,
Se demorer volez à mi ,
Et volez estre mes porehcrs.
on, Sire, molt volentiers,
Mes que j'aie du pain avoec.
Par foi n'en irez pas senuec ,
Ainz en aurez grant pièce entière
Chascnn jor en vo panetière.
* Même Fabliau, vers 517,
SioiR: Asseoir, siéger ; sedere; sub-
sister, durer, être stable ; subsistere,
SÉoiBS : Manière de s'asseoir et de
se tenir assis.
Seoxneur, séonnéeur : Moisson-
neur, celui qui scie les bleds ; secator,
SéoBGiEN, sérorgien: Chirurgien.
Et se le feresien (pliysîcîen), ou le séorgien
nf. conoist en lui aucune chose, ou aucun de*
Iv^it pourquoi il doie dcmo/cr d'aller à Court,
il doit y aller.
Assises de Jérusalem , ch. 11'i ^fol. 486.
ScPAOEt : Pitîges, rets, Clcîs.
SEP
Sei>ai£s : Sachiez ; dn verbe sapir,
savoir.
Se par : Sinon par.
Sepaulm ER, Msez sepaulmer : S^é-
vanouir. ^
Sepe, soif: Haie, clôture, cloison,
buisson; sœpes,
Sepélice , pour surpelice ; Robe
de dessus garnie de peaux.
If e pour lenr faiisans sepelices.
Dont estes semblans hardefice».
Roman de la Rose, fonds de t Eglise de Paris.
Sepelice : Vêtement, ornement
d*église , surplis.
Sepium : Scipion , nom propre
d'homme.
Sepmaoi : Samedi^ septima die,
Sepmainb , septaine : I/C nombre
sept , la semaine. Sepmaine double :
Celle qui suit le dimanche de la
Trinfté.
Sepme : Office ou service pour les
morts qui se faisoit le septième jour
d'après la mort , ou pendant les sept
jours qui la sui voient.
Sepmey : Ouvrages à faire ou à
achever pour rendre une maison ha-
bitable, tels que les murs, les portes,
les cloisoiis, &c.
Sepoure, sepouture : Sépulcre,
tombeau.
Sepoutdre : Sépulture, enterre-
ment , funérailles.
Seps, ceps : Fers qu'on met aux
mains et aux pieds des criminels.
Seps : Haie, cloison, clôture.
Sept de la guerre : Magistrature
créée à Metz pour tout ce qui con-
cernoit la guerre.
Septemrraicue , Septembraie ,
Seplernbresce , Septembresche : La
fêle de la Nativité de la Vierge, qui
se célèbre en septembre.
Septembhale : Du mois de sep-
tembre.
Septen £ : La banlieue de Bourges.
s E R
Septer^b : Champ pour lequel il
faut un septier de semence.
Septehie : Juridiction composée
de sept personnes.
Septime : Septième.
Sept-tirés : Septentrional.
Sepultursa : Donner la sépul-
ture, enterrer, inhumer.
Sequaunie. Voyez Sequevie.
Séquelle : Suite , dépendance 9
race , postérité.
Adam aoiti et toute m séquelle,
C*efl assavoir qui depujs loi sont nés.
Ont tous esté submU à ma tutelle ,
Et par le laîct de ma dure mameUe
Flnablement ont esté fortnnex.
Dance aux Aveuglei»
Séquence , sequance : Suite , or-
dre, règle ; sequentia ; c*est aussi le
graduel et la prose qui se chantent
«ntre Tépitre et révangile, à la messe.
De la pncele douce et sade.
De la pncele Sainte et digne
Fist mainte sequance et mainte hymne.
* Seinte Leocade , 'vers as.
Sequerie , sequanilley surquanie :
Souquenille , habit de dessous.
Sequeuer : Secouer, s'agiter, se
tirailler.
Sequeurrer, sequeurer : Secou-
rir, aider.
Jà nos sens n'en fust eschapez ,
Quant plais vinrent atropez
Qui les sequeurent bien isnel ,
Li bon fiet et li maquerel.
Bataille de K/xresme et de Chtwnage, 'v. 397.
Sequillon : Petite branche d'ar-
bre coupée.
SEQUiif : Suivant Borel , c'est une
épée, un glaive; mais ce mot, venu
de l'Arabe ou du Persan , signifie
pièce de monnoie.
^ Seraine , serainne : Sirène.
Moult sunt à douter les serainnes ,
Car de felonnies sunt plaines.
Ne pnet nient d'els e&caper
Hom, qui ne s*en sait garder.
Roman du Brut.
Sfi&AxuE (voix) : Yolx claire.
S £ R 541
Serâti , serons : Peigne de fer à
longues dents , qui sert à peigner Ijl
filasse de chanvre; d'où le nom de
tisserand , donné à l'ouvrief qui fait
de la toile. Le serons s'appelle en di<>
vers endroits ecoussoir, et dans d'au-
tres echanvroir.
En la fin Ten vi mal-bailli^
Quant li don me furent failli ;
Povre devint et pain qnerant.
Et je n*oi raillant un seront.
* Roman de la Rose, 'vers 14979.
Serahcer , seroncier: Peigner avec
un serons du lin , du chanvre ou de
la laine.
Serbicial : Garde-malade.
' Se a CE L : Cerceau , enseigne ordi-
naire des cabarets ; drculus,
Sercelier : Cerclier, faiseur de
cerceaux, tonnelier.
Serger, sercher, serchier : Cher-
cher; quœrere.
Aultrement comme fanlx bigamea
Serez serchiés jusques au fond ;
Car la charité par ses fiâmes
Vos malices ard et confond.
Balade contre les M^sdisans,
Sercot : Jupon de dessus, che-
misette , camisolle. Voyez Seurcot.
ri*arez de moi , par le cors Dé,
Fors cote et serûot de cordé.
* Roman de la Rose, 'vers 9493.
Seroelleaux : Commis d'un four-
rier d'armée, approvisionneur.
Seré : Puiné.
Serement : Serment, promesse,
engagement; sacramentum. Je crois
faire plaisir à mes lecteurs, en leur
présentant l'ancienne formule du ser-
ment que l'on faisoit faire par les
témoins , et la manière de le faire ;
ils y verront également que l'on pré-
sentoit le livre des Évangiles , lors-
qu'un témoin prétoit serment.
Quant li auditeur sont Tenu au li<'U là où U
tesmoing doivent estre 01, il conrieut penre
\tserernentàe% tesmoins , et eucherquier (dans
le Ai»», euc^rquier) en le m4ui«re qui «s-
5i2 s £ Il S C À
•ieot. Vont jaret, si Diex tom aît et tous les Et Toatre ierf, dont tous ponrtfÊ
Sains et tontes les Saintes de Paradis , et les Faire tout ce que Tooa Tondrea.
saintes paroles qui sont en che livre , et tout Boman de la Mote,
le poolr que Diex a en cliiel et en terre , que Li nons de mesnie contient les sert et tôt
TOUS direz rerité) de che que Tea tous de- cea qui servent, qni que il soient, ob frane
mandera en la querde pour laquele vous estes home , ou autre se/fqoÈ serrent pmr bone foi.
atrait en tesaaoignage, selonc che que tous LeLivredeJosUceetdePletgJoLfjZtF*.
en savez . et sans meuchouche ajouter , que g^^^^ . Couverlurc , Unis.
TOUS nenmentirezpouramour, ne pour haine, ^ ^ *^
pour loier, ne pour pramesse que vous en ayez . ^ï^^G^NT , sergOMi, sergeont, Ul^
eu, ne que tovs en étendez à avoir, ne pour g^^nt, serjons ^ serfant, serfonz, ser^
paonr, ne pour creroeur de nului; et li tes- jens : Se prenoient égaleineilt DOUr.
moine doivent respondre : ainsint comme vous l,rtT«w«^ ^^ ^«™-. ^^
ravexVlejuronTnoasîetàdoncquesasdoi. ^?°'"'*' ^« %lltTTt, compagnon , ser-
vent eux traire tous arrière, fors li uns, et 'viteur, ouvrier, domestique, ▼alct;
doivent estre oï chascun tout par soi eutenti- serviens. Les ëvéques de Fs^noe se
vement , et delIjaumeDt. donnoient quelquefob ce titre par
Coût, de Beauuoisis,chap, ko, page 219. h^^JDSSx\^.S€rgens d'armes ou h masse,
Skremeiiter : Faire serment, s'en- ceux qui gardoient le Roi et les chi-
gager par serment. teaux des frontières ; sergent barrier^
Skrehbr : Calmer, adoucir, tran- celui qui reoevoit les impôts a la porte
quilliser; de serenare. d'une ville; sergent choÊnpestre^mtk'
Seeevs , serons : Outil pour pré- ûer, garde des ciiamps y sergent daik'
parer le chanvre ou le lin. gereux, celui qui veilloit aux délits des
Serea : Fermer ; serare. champs ou des forêts , et sur-tout aa
SEaEnR,je/x>r,5eroKr^^iier .-Soeur; droit du Roi dans les bois, appelé
soror, dangier; sergent de la douzaine, garde
Meriadns à grant honor ^^ Prévôt de Paris \seFgentdes eautSy
Le herbega dedens sa tor : sergent de la juridiction des eaux et
Encontre lui sa sereur mande, foréts ; sergent féodc y celui dont le
Par deus CevalLers li commande r.^ç Afr-rvU «.,:«•• a A\eeA
QuMe s'atôrt si vigne avant, ^^^ ^î^*' *^J^' ? dlffcrcns services.
Et U Dame qu'il aime taut. ^t qu OU appeloit sergenteHe/lrffée ;
Li Lais de Gtigemer, vers '^^i, sergent fermier, qui a pris à ferme
Fille au Duc Haon ot à famé ^'^/^.^^ de sergent ; sergent de nuict,
Sereur Huon Capct celui qui fait le guet pendant la nnii ;
Roman du Rou , )ol. a 1 9. sergent de la querelle , qu i ser voit au
Seef, sers; aufém. serfve , serve : f*»^ ^«» duels, ou pour le différend
Esclave , sujet , serviteur, homme de «^ ^» querelle des parties ; sergent de
corps entièrement soumis à son sei- P^^"^^ y piéton , fantassin ; sergent
gneur, n'ayant rien à lui , et ne pou- prairier, qui garde les prairies ; str-
vant même pas disposer de ses en- S^^^ volant, messier qui, pour la
fans; ce mot vient de servus. Scif garde des champs , court çà et là.
coustumer y celui qui paie en argent , ^°* Fevres mauoii a Creeil ,
I r ' Qui, por batre le fer vermeil,
en avome et en poules ; SClf pissenc , Quant Favoit iret du feu ardant,
le biktard d*un esclave. Ce mot étoit Avoit aloué un serjant.
encore en usage en 1 606 : Philippe Le Fevre de Créed.
Desportes Ta employé dans la COm- ^,? '^ «onissant lo serjant de Deu, li pla.
1 • . j -n j . sors d eaz furent mueit a la grasce de piclett
plamle de Bradamant. ^^ ^^ bestial pense.
Et cil Yostrc home lige sera Dial. de S, Grégoire, liy, 2^ckap. 1.
SER
Sed cognoscentesDeif Mmidam , eorvm muld
<id pietatU gratiam à bestiali mente mutati
siuit.
Sire , nVst entrer en jugement encontre ton
sergent, Serm. de S. Bernard, foi, i45.
Non intres injudicium cum «ervo tuo, Do'
mine.
Sergeitterie , sergentie , sergen-
dscy serjanteri€y serjande, strjehntie :
Office de sergent , fief de sergent sur-
jet à divers services.
Sergbov : Petite serge.
Sercieits. Voyez Sergkict.
Seri : Le soir ; seriez soirée.
Seri, série y seris y seriz : Joli,
agréabîe , doux, mélodieux , paisible,
modéré , tranquille , lent , grave ; du
Latin sero.
Saint Michiel avoec loi estolt ,
LVna Taatre par U main tenoit,
8î Tont jouant par ces biaoa liua ,
Et Saint Symooz li doux , Il piiu,
' Qui tant fn biax en sa pcrsone,
Prist s'eschelete , si le sone ;
Puis leur a dit à voix série ,
Bien pnist venir la compaignîe,
* La Court de Paradis, vers 83.
Ami, chantez : sil Ini répondit monlk Iramble*
ment que pour eulx deux se votdoit aeqnittr :
alors à voix basse et série moolt doncemeat
en commença de chanter.
Roman de Gérard de Nevert,
Série : Assemblée du soir où les
femmes et les filles s'occupent à filer.
Seriébé , seuhé : Trop cuit, rôti,
•ec, brûlé.
Seriens : Nous serions; expres-
sion encore en usage dans la Picar-
die , comme serera, ils seroient.
Sire, ce dirent les Barons,
Traitor debloial serieru.
Se bon conseil ne vous donîens.
Roman de Dolopatos.
S^RiÉTé : Paix, sérénité, tran-
quillité.
Quant tont fut en grant sériété , il en com-
Bença à chanter.
Roman de Gérard de Nevers.
SsRiir* Vojez SsRAir.
^ S E n 543
Seris : Chicorée, plante potagère ;
serein; serenum.
Sbrjaht : Serviteur, valet, es-
clave ; serviens.
Sériant a cheval : Cavalier.
Serlex : Sellier.
• SERMSNT(villain): Blasphème con-
tre Dieu, la Vierge et les Saints.
Sbrmbvté : Qui a prêté serment.
Sermonement, sermon : Exhorta-
tion, discours, avertissement ; sermo.
ScRMONiÊOR : Discoureur, flatteur.
Mes li chetis sermonéor
Kt li fol large donnéor,
Si forment les eoorgaelljsseiit
Que lor roses lor enchierisseï^.
* Roman de la Rose, wfrs jSoS.
Sbrmoiter : Avertir.
Certes, beanlx amis, fol es-tn?
Car ta ne prises an festu
Ce que pour ton bien te sermon ,
Je vneil faire encore an sermon (discovr*).
Roman de la Rote,
Seroice : Retardement, délai.
Seroignie : Seigneurie.
Serommes : Nous serons.
Hnrte belin por le pardon ,
Se des famés ne nos ^rdon ,
Ocis serommes,
Corncfl ont pour tner les hommes.
Le Dit des Comètes , i/ers 19.
Seror. Foyez Sereur.
Se R ORGE, serour, serourgCy sert-
rorge : Beau-frère , mari de la sœur ;
serourgue, belle -sœur, épouse du
frère; de soror.
Serorgien. Voyez Séorgier.
SntiVAVLT^serpauiySerpier: Serpe.
Se R p AULT, serpeaUyserpouL'tTou s-
seau que les parens donnent à leur
fille en la mariant, et qui est compose
de bardes et de linge à son usage.
Serpe , serpentine : Serpent , cou-
leuvre ; d'oiiserpentelley petit serpent.
Ele n^osa mie parfont entrer por lai iMstea
•auvaces at por le serpentine.
Aueasiin et Nicoiete.
544 S £ R
Seepelie&b : Balle de laîne d*un
certain poids.
Serpentine : Gros canon, cou-
levrine.
Se R FOL, serpier : Serpe. Voyez
Serpault.
Sbrqueu, sarqueul, sarqmeui, ser-
queuîl, serqueul : Lieu où Ton serre
delà chair; cercueil y tombeau, sé-
pulcre.
Serrage : Sciage , sciure.
Serrais : yaiet-de-chambre^
Serre : Serrure ; sera.
Serre : Réservoir pour le poisson.
Serre : Scie; de securis.
£ fiftt prendre le pople de la cited , sî fist
de terres detrenchicr, e de chars ferrez defu-
1er. ... //* Vme des Rois, ch.ivt, 'V. 3i.
Populum quoque ejus adducens serrarit , eC
ctrctunegit super eosferrata carpenta. .
Serrée : Soirée.
Serreit : Seroit.
Serrer : Enfermer, mettre sous
la clef; de sera. Serrer un bateau :
Le tenir au moyen d*une corde.
Serres, ciers et serres : Gros et
menus.
Sire, fet-elle, or soiez fir.,
S*il i avoit dis mile livres,
S*eD seriez-Tous par tant délivres :
Aiez boa cuer et bon coarage
Yt Tendez tôt mon héritage ,
Vignes et boscages et prez ,
Tenéores , molins et blcz ,
Vignes, mesons, et prés et terres,
Robes , joiaux et clers et serres ,
Je Totroi molt bien en droit moi.
Fab/. de la Bourse pleine de Sens, vers 280.
Serreuse : Serrure; sera.
Serreuse : Ceinture ou boucle.
Serrez (huis) : Porte fermée à la
serrure, à la clef.
Skrri : Colline, montagne.
Serron : Pelite caisse, petite ar-
moire à serrer.
Serror, lisez s'error: Son erreur,
sa faute.
Sers : Certes ; ccrto; certain ; certus.
seb:
Sers : Cerf; cervus*
Sers : Serviteur, valet; serpdt.
Voyez Serf.
Toozjori estoît plaîmic sa saU.
Sa nuûgiiie n^estoit pas maie.
Mais quanque li Sires roloit ,
Noos de ces sers ne 8*en dololt ;
Cil ot naeble, ce fut de dete.
Car qui trop deapent , il a*eiidet)e.
Fabliau du Testament de tÂmt,
j^JUileàeuf, ^vcn Si.
Serse : Modèle de vaisseau.
Se ETE : Le temps du service d'un
valet ou d*un apprenti.
Sertie : Barrière, clôture.
Se RUE : Fonction.
Serur , serpr : Sœur; soror.
Serurge : Beau-frère. F. Serorce.
Servage, servaige : Service, obéis-
sance ; cens ou redevance que doivent
les serfs à leurs seigneurs ; servttudo.
Serf est apelë de sen^age, que droif wa/tfxt^
et de ce que li Empéreor et U Roi aoloieat
commander vendre les prisons (dêteRas) , el
qn*ils fussent gardé sans tner les.
Livre de Justice et de Piet, /oL 18 , F*.
Servant : Esclave , domestique ;
servus, serviens. Sentant au bassin ^
celui qui tient le bassin à la cérémo'
nie du lavement des pieds ; servant
de Vescuellc , servant de -vin, officier
de la table du Roi.
Entrez à Pharaon , car jeo aï endaris le qner
de lui et de ses servants , que jeo fasce mes
signes en lui. Bible, Exode, ch. 10, 1». i.
Ingredere ad Pharaonem , ego enim indu'
ravi cor ejus , et scrvorom illius : ut/aciam
signa mea hcec in eo,
SERVATfTois, sorvantois : Chanson,
sonnet ou chant royal composé sur
la Divinité, ou en Thonneur de la
Vierge, ou sur des sujets sérieux, qni
avoient toujours pour but Tobten-
tion d*une grâce, soit de la Vierge,
soit du souverain ou d*une maî-
tresse , &c. Borel se trompe en disant
que c'étoient des satyres.
SER
Sbryb : Bas, tU, servile; serviUs.
Voyez Sb&rs.
Serve : Service.
Serve : Boutiqne , huche 9 réser-
Toir où l'on conserve le poisson on
tonte autre chose.
Servel : Cervelle , crâne , t^te. *
Serventage : Service ou rede-
vance d'un fief.
Serveur. Voyez Serve.
Serveux, serjans , servens ^ ser^
viens : Ouvrier , compagnon ; ser^
viens. Voyez Sergent.
Service, servise : Prières, office
de la Vierge , anniversaire , service
pour un mort , office en général.
Ia Conception que je dl ,
Est en décembre k rnisme di (jour) ;
A roi«oie jor deTcri l*entrée
Doit U feste estre célébrée.
Quel servise , dist-il , en feron ,
Quant nul se/vise n'en avou ?
Li Angles, re&pondi TAbé,
Tout cel de m If atirité
Que est liui jors dedens septembre ,
Cel meisme di en décembre ,
Tout le service sauz muance.
Fors seul le nom de s^ naissance.
EttMissement de la Feste de la Conception de
N. D. , par H'ace, Atss, de N, D, M
Service : Main-d'œuvre, ce qu'on
paie pour la façon d'un ouvrage.
Service de la chambre du pape; ce
qu'un nouvel évéque paie à la cham-
bre apostolique; service de comp€^
gnon, service militaire que fait un
vassal accompagné d'autres ; service
de corps, celui qu'un vassal doit fiiire
en personne ; service de court, l'obli-
gation d'assister à la cour, ou aux
plaids de son seigneur; service hai-
neux, taille , corvée , &c. ; service
d^ost, service militaire; service très-
p€Lssé , le service des années passées.
Serviche : Service, ce que doit
un vassal à son seigneur; servitium.
Serviciou : Servante, garde de
femme en concha.
u.
SES 54S
Sertir devant autrui : Être au
service de quelqu^un. Servir son jour,
comparottre à une assignation ; servir
ne de tant, ne de quant, ne servir
en aucune manière.
Servis : Rentes seigneuriales dont
lea héritages roturiers sont chargés.
ServisarIe, servichable : Servia-
ble, charitable, officieux*
Servise, serviche, servige : Service.
' Iii aprentis (chapellar) pnet raSmlira ion
servise don mestre, se II plaist à Tun et i TantM.
Establiss, des MesHers de Paris, foL 7 1 .
Se EVITE RBSSE , serviterressc : Set-
vante.
. Servitu, servituit : Servitude, es-
clavage. Foyez Servage.
Quant seroQS-oufi delÎTreit de la serrituit ào
ceste corrupcioii? et quant lert restoréie U
Sainte citez de Jherusalem ?
Sermons de S, Renuard^fid, 108.
Quahdo liberahimw à ser vitiite isUi ? qiuu^
do reslaurabitur Jérusalem civiteu saneta? '
Sertoise : La boisson que nous
appelons bière ; cervisia,
Servuais : Servais , nom d'hom-
me ; Servadus.
Sert : Clair,. serein, en parlant
du temps. Voyez Seri.
Ses : Son , sa , si les , les , siennes*
Ses sire : Son mari.
Dies , trai tVspée de son foenre ,
SifS porfent jusqo'ens entrailles.
Gautier de Coinsi, îù^. i , chap. a ,
parlant des Hjrpocriies.
Sàs : Sec. Deniers ses, argent comp-
tant ; payer en argent ses, c'est payer
sans autres effets que l'argent comp-
tant.
Li Printems est cbans et moites, aï comme
li ers et li saoc : Kstea est chaolt et ses, si
comme li ceaus et la roîge cola-: Antonnes ,
ce est , li gains , est frets et ses si comme U
terre et la mélancolie,
CotQmentaire sur le Soutier, Ps. 6 ,
vea, 1 ,fol» ta • ^%
u m
34<
SCS
Sis : Sait; da yerhe savoir. Sès-tu^
J^An noTfiei , %vrèi% ne me fioSer';
& oH reipoDt : ▼tritet en qmm.
Roman de Gariu ,/ol^ ^Ui i F^*
Sbsantb : Soixante; lexagmui,
Smchal, dans D. Carpentter, poar
9eneigokal ;ii s'est trompé, parce qu^il
n'a pas , sans doute , apperçit Pabi<é^
•viation.
Smcheletts » ;Uses s*escàeietie :
41a sonnette.
Setohellette sone tron cos.
£a C<i>«rr de Paradif.
Sesgole , Usez s'escole : Son m-
.atruction , «et reittOAtrances.
' Seses , sezes : Pois chiches; cic/^f
en Langued. seserous.
S'escoelsk : JELavauder, recoudre^
raccommoder.
Svsiirjs : Saiaîe , posAeasîoD , jouis-
jAUce, i^o^voir, puissance. Fojr^ez
A1IIM9 diit-elf , j»r yous QBStij
SI Tos coanunde et si tos prf
Ne TouA descouTrés à nul -hcmie,
De^B wQOê dtrai-jo'U somne :
A tons jors m'ariés perdue ,
Se ceste nmors cstoit séue ,
Mes (jamais) ne me porriiës Ttéoir,
lie de mou cors sesine avoir.
Le Dû de Lanval, r^ers i4ç .
Sesle : Enseigne , cachet , sceau ;
sigillum. Voyez Sc£L.
Sesme , sesne : Filet à pécher du
poisson.
Sesne : Synode, assemblée ecclé-
siastique. Voyez Sennc.
'Sbsok : Saison , temps , moment.
Ainsi furent une seson.
Li père an Talet fu preudon ,
"Un jor en Tint parler À lui :
iFilx , di«t-il, il vous conTieot hui
Espouser famé d«f par Dieu.
Du Faliet aux douze Famés.
. Daine , fet-il , ne dormez mie,
dormir n*e8t or pas de seson,
FM, d$ BaraiH de Hmmec, T^ers a38.
SES
Se««if B i 'Fëriodiq«M«ieiit , à son
tour; saison.
Sam contredît et mms •«(•!«• ,
FàU. de f Agite etduChifiO p ntenk^
Sespeuse , lise« 4^€sp€m$€ : Soa
épouse.
^BSPoiTBs., ii$eE y04p009de : Le
bord de son lit.
La bêle 0«ne s Vaperi,
Set iex orri , son ««te roil
Devant s'esponde trestont dpoît ;
Lors ti demande clolit (d'oà) H vient
Et de quel chose il li aoriait.
FMi^ufim Btmchkr ^AUmOe ,
SEa^uEVE* : iSfcojoer, #gîiter^'«
L'auteur de la citation suivante , par-
lant de la éitSieuiié d# fiiur ks fem-
mes , dit :
Ne jà si ferme e^er ^^aatu.
If e si lolal , ne s! meor.
Que jà pnSspe homme estre
De la tenir par nnle peîae.,
Amplus que sll tenoit en
Une angttlUe parmi la qnene ,
Qu'il n*a pOoTOÎr qn*Hl.e no sesqmemf ,
Si qu*eile est tantoat esefaapée
Jà SI fort ttc l*ar<it hapée.
KofiuBit deUiMeêe.
Sessimc : Seizième.'
Sessog27£ : La Saxe^ jSarjoma.
$EST , lisez yesi : £st » si esU
Sester : S^tier, mcMiTjt devii).
S^sTEEAO£ : Drok de mcsurage
qui se Jey,oit ^ en quelçpes endroiu,
«ur K^baque sepiier de bled Tenduaa
jaoïarcbé ; se^Liarius, sexUuiale.
$EST £ R ÉE^ sestnéç : lUesu re de teirp
contenant wi septier de ^emenoce o^
^ui doit ujD s<eptier dje rente.
SR5XiEaR^ SfiSterQty,sestier : Sep»-
liçr, mesure de ^;cBm% yxçciarius.
fais : Septième foi^.
Li ^i^u/iie,comaiu-4e€feot lout Uncohin,
ch*est c*on ne prcgne rien del autcui, ne fncli<
force , ne molesîe à innocent , ne n^c^che
^ose qui aok einUée.
Le Miroir du Ckff/^im,^. lap « /?•
SEU
S'estuoie : Son étude , $oa atten-
tion , son application.
Se sui moh : Expression souvent
répétée dans JoinvUîe , pour, oui
Traiment, je Je suis.
Set : Chaise, tabouret, fQuti; es-
pèce de siège; de sedes ; et sept;
septem.
Set : Il sait ; scit.
Ne 9eî qo'jl pert« qui pert aos Wo «mi.
jânciem Prwfrh^,
Tpocrîsle molt se couvre,
MoU en pou d*orc se desoievre ;
C*est uns des vices ^pe plus h«t
Cil qui toc TOit , cil <iiii tôt set.
Bible Guiot, vtrs x470*
Sete , séete : Flèche ; de s^gti/U*. .
E U Reis priât Betson , e si mist gaiBÎAoo ,
e Mega J«nisal«in par naiiit jor , «si fist ^v-
balestts e engins , e darz de feu , e perfes , p
cspuls , e escorpions por traire les setes e fup-
^*«- Premier Livre des 9faekaB/es ,
ckap, 6 , Dtrs. 60,
Et comprehendit Rex Bethsuram , etcùmê-
tituit illic custodiata servjar^ eam, iUcomyertUi
castra adlocum sanctijicaiionis 4*es m^ltos:
et statuit illic ballstas et in^hinas, f% ignis
jacula, et tormenta ad Içipides jactandos , et
SDÎcula , et scorpios ad mittenias sag^t^^ et
fundibida,
m
SEfEELÂGE, setrellage : Droit de
nesurage.
6ETHEifEDj,x^/;/ie<//; Samedi, 4CT-
nier jour de la semaine; sablwiidies.
En icele meisme siteit ifareeUns um hom
de bone œuvre manoit avec ses doss «erors ,
liqucis venant lo mal df 1 cors , meisme jà aves-
prissant lo très-^jnt tethmfidi de la Pa^e fn
mors. Dial. de S. Grégoire, liv. 1 , cA. 10.
In eadem Tudertina urbe Marceliuf quidam
borue actionis "vir, cum duabus sororibus suis
Xabitabat, qui et>eniente molestia corporis ,
ipêo sacratissimo ifesperofiente jnm sabbato
Paschali defunctus est.
Sette : Secte; secfa; c'éloit auâfi
le nom qu'on doi^i^t à une espèce
de loutre fort puante.
Seu , seue : Sien % tienne ; fitus ,
sua; à soi y sa, ^s.
S I U $4T
Svi7 : £ub)e à ^om^ç^mj^h 4e ^us.
Sirt-tol , ti ta repose im peo ;
Aiox çbaceral fora de la S4!U
Les Dors por mever en posture.
Là aval en celé couture
Tant qii^il soîeot saoul et plain.
* Cortois éCArroâ , 'vmv dif .
Ssu, êêuniom, sugmon : Le § «reeu,
arbre.
Ife de ludas n'alad-II isfti ,
Yerkex est que son Seignear readi;
Maâ nal çsat iwJ|^ crier «larci ,
A l># <««( por duel se papdi.
Ut eiaai le éac ledit Iforistt , oc riens ne 11
fBofiU I U» me mist ao^ mëdeciaa à laéita
l—iidic , fora eaUmpes de dunvra et luciilaa
de «a». Mùrmehnie S. Louis , ekap, x^ ^
Seu : Suit ; du verbe suivre.
y
Si tu wels çs^re parfait, vai, et si vent tçt
ceo que tu as , et sef done as poures , et doafe
vien, si me seu.
Seraums de ^ jpemar4sf?l- H . J^'.
#^ fitppçffeùt^, yéfdfi, et vçiifh pmjm
^Mif hfthi, ^f <*» fat^ppribuf, et vçni, hi-
quère me.
Seuaoe : Le droit de statioi) dans
un port.
Seubé. yoyez SEaiEsi.
SsuBiTAifT, seul-itant: Seulçpaent.
Amors me grieve plus forment ,
Fors nul bien , que je en aie ,
Fors Êful-ia^mt quVsperance m*apaîe.
Ciaw9/i4e Ç^usf J9n$iez.
âsDJS , toe : Sienne ; sush
Li vilains se part df provoire i
Li pr? ^9* Wq»f P4i «P oirre
C'on fa^ie ^oar aprÎT^N^icr
Blerain avoec Brunain lier,
La teve grant vache demaine.
. Li Cler» en lor jardin U malae,
Lor vache troeve, ce me aambla,
Andeux les aocoopla easamble.
FM. die ërummin la Vaeke au Prestre.
Seueeovpic , Usez sçveron4ç • La
.partie du toit qui MVâju» mut le mur.
Seuf : Haie , palissade ^ dèture ;
sepes,
Seuff|;j^t]P : SopffvSJ^çe^ 4lM^eur.
S48 S £ U
Sbvil : Le pas de la porte ; soUum*
Seuil : J'ai coatume ; de solere.
Seule, stulle : Cellier, cave, solive.
SsuLE-ERâuz : Le fond d'un canal
qui est en pente, pour donner de
r^oulement à Teau.
«Seulle : Le fond d'un navire oa
d'un bateau.
Seuloir , seuldre, sieuldre, soloir,
souloir : Avoir coutume ; solere.
Sns ODP table où Fromont seut mengier,
CouclieDt le cors du gentil Chevalier.
Roman de Garin le Lokerens ,fil. 58.
En Tan après ensivant , aviot que dUsen-
CÎOD«t discorde , qui sourent teiUent naîstre
et avenir è» mutacion» dea nouvians Seigneurs,
mut entre le Roy et les Barons de France.
Annales du Règne de S» Louis.
^ Seu LT : Il a coutume, il est d'usage;
du verbe seuldre, sieuldre ou sou-
loir; solet
Seulx , seouls , seulz , seus, seux ,
sol 9 solz, soûls : Seul, seuls; solus;
ces mots se sont dits aussi pour,
€eux, celles.
Qui vuet au siècle k honeur vivre ,
F.t la vie de seux ensnjre ,
Qui béent à avoir chevauche ,
Meut trueve au siècle de ouisanche.
Fabi. du Testament de TÀsne , 'vers z.
Seumer : Semer; seminare.
Seur : Sureau. Voyez Seu.
Seur , pour sœur : Qui a les mê-
mes sentimens , la même conduite.
Seur : Beau-père; socer.
Seur, seurs : Sûr, certain, assuré;
certus; sur, dessus; super,
Yo7. filz, fet<il, vielle brehaingne,
Aiiiçois la maie mort vous praingne.
Que jà. ma mère soit si fête ,
Si torte uc ni coutrefete :
Car ma mère est riciie borgoise.
Filz , fet-ele , oom il me poise
Que vous estes si desvoiez ;
Vo mère sui, seurs soiez,
Mes fiex estes tôt entre&ait,
Maugré que toz li mons en ait.
De la 'vieille Truande,
Se avoie entor moi cent murs ,
Tant seroie-ge plus seurs.
SEtï
Se eompaingniè ni avoîe ;
Por rien je ne^m*! fierotet •
En cela qui se font eomorer.
Mes cuers na s*i paet acorder.
Bibie Cuiot, "vers i35a.
• Seurâge : Sûreté , assurance.
SEURANKé : Suraiinéy Agé, ^a
plus d'un an.
Seur AT : Suivra.
Certes bienanreit est li membres kî dd toc
se serat ahert i cest chief , et k«l temrmt tôt
celé part oà il irat.
Sermons de S, Bernard , /ol. m.
Félix membrism , qttod huic ndhjrseritper
omnia capiti, et seqnetar iOud qwsodcmnqm
ierit. *
Seurâttehoee : Attendre; sub^
attendere.
SsuRGOT, sercoty seurcars, seure^
quoi y soreoty sûrcoit, surcot : Robe
de dessus, vêtement à l'usage des
deux sexes, qui se mettoit par-dessus
la coite, et c'est de là que lui vient
son nom.
Et un tôt senl valiez i Tint ,
Qui une robe â son col tînt ,
Cote e( mantel et un sercot.
Roman de Percerai , foi, 63.
Et 11 Sainz Rois avoit perdu ses robes , si
que un poure homme avoit despoillié sou sew-
cot de vert (vair) et li avoit donné , et il It
vestoit chascun jou^ en cel tens jusqnes à tant
que dras (des autres robes) li vindrent après
de Damiète. Fie de S. Louis,
Li Dus a fet doner tantost
A Trubert qoote et seurequot ,
Et uns estiviaus de biais.
* Roman dEstrubert , vers 491.
Seure : Tuteur, gardien noble.
Seure : Certain droit pour la fa-
culté d'arroser ses prés , en y intro-
duisant l'eau par différens canaux.
Seurf.stat , seuretey y seurierie y
seurte : Sûreté, caution, garantie;
sûreté qu'on donne à son ennemi,
de ne lui pas nuire pendant un cer^
tain temps.
Seurestin : Sureau.
Seurfait : Les fruits de la terre,
•oit arbres , plantes y bleds , &c.
SEU
Seuavel , seuifet : Coupe d'un
taillis , le taillis même.
SsuAiroMif er: Donner à quelqu'un
un autre surnom que celui qu'il porte.
Seuaonde. Voyez Seybeoude.
Seueondee , lisez severonder : Dé-
border, se répandre par-dessus.
Seurprendee : Gagner, se glisser,
Caire des progrès.
Seurquetout : Principalement,
avant tout, sur-tout.
Met jk por Ice ne leMÎ
Que je ne me mete en estai ,
Se je i tanroie assener
A bien dire et à bien trorer,
Anû corn j*ai fet en le TÎe
Bfainte oisense , mainte folie ,
Et tels ne set conseiUier lui ^
Qni done bon conseil antmi ;
Et seurçueiout qui bien enseigne «
Sanblant fet qu'à bone fin viegne.
Bitle de Berxe , 'ven 781.
Seursaillànt : Officier en second,
surnuméraire, celui qui doit rem-
placer.
Seursetiere , seurseliere : Cotte
d'armes faite de laine ou de coton»
Seurtance, surtance : Gage, as-
surance, sûreté, caution.
Seurtonture : Les extrémités les
moins fines des toisons.
Seurvendengier .'Cueillir des rai^
sins dans la vigne d'un autre.
Seurvezier , survezier : Tromper,
surprendre. V, Yoisdie et VoisniR.
Ce font souvent li non-sachaut ,
De tele chose font semblant ,
Pour autre gent séurt^tier.
Que ne lor puet aroir mestier.
Fable des deux Cerfs, par Marie de France,
Seus , seuz : Seul ; solus.
Et sachiez que je ne savoie
S*il y aToit partuir. on voie ,
Ve leu par où l'en y entrast,
Ife nus homs qni le me monstrat
N'iert illcc , car g'iere lot seuz
Molt destroit et rook eugoisseox.
* Baman de Ul Rose, vers 5o5.
S E V ^549
Seut : n eut coutume, il a coutume.
• n parla quant il en ot ear«
Li maries dont dit vous ai ,
Qni tant seul avoir le cuer gai.
FabL d^ Fallet aux doute Femmes, 'v. 110.
Seuwiere ^^uwjere^ sèwire : Ca-
nal qui conduit l'eau à un moulin ,
on par lequel on décharge un étang.
Sete : Sa , sienne j sua.
Seyeir : Savoir; distinguer, sépa-
rer, diviser; scire,
Setelir : Enterrer, inhumer.
Kt molt d*aiitres de grant valor.
Qui ne cuidassent pas le jor
Que li Bomain ne U Grijois
Les eussent mors en un mois,
Sana deffense , fors de spnfrir.
Et si n*ot à ans sevelir
Le jor ne prestre ne clerçon ,
Aina tes menglerent li gaiguon ,
Et 11 corbel et les corneilles.
Bible de Berze , vers 4x9.
Seveht : Ils savent.
Quant il y dort à prendre sens ,
Si pert son avoir et son tems ,
Et sVn fait à sfs amis honte.
Mais il ne sevent qn*honeurs monte.
Rutebeuf, dispute de VUniversité,
Several : Divers, plusieurs; qui
est séparé.
Severalexent, severalment, seve^
raument, sevralemcnî : A part, sépa-
rément , en particulier.
Lors dit Samuel , pnrpartinez vus par vos
lignages, e par les ma Ignées, e ester sevrale^
ment devant Nostre-S<>ignur, tï par sort le
mustrad de quelle lignée li Reis serrad.
Premier Livre d«a Rois , chap. xo , vers. xg.
Mesels fud pui» tur. jurs jesque à sa mort,
e me'st en unes chambres severaiment des
gens. IF"' Livre des Rois,
SE\EtiEK : Séparer 'y separare,
Curae Abnerfud returnex e venuxenEbron,
Joab le severad de ses conpaignnna , si cume
il volsist privéement od lui parler.
IP Li¥re des Rois , chap, 3 , vers. 27.
Ciimaue rediisset Abner in Hebron , seor-
snm aJduxit eum Joab ad meditsm porta , ui
loqueretur ei in doh^
3
•>
55i SIE
Un siens Toiftlns molt 1« re^itst ,
Que il sa meison U vendist ;
Mail li meschins Tendre ne toU ,
Por qaanqne Tantre faire sot ,
Ses Toitlns donc le porpenta
Com faîtement Teogignera.
Le Jugement de f Utile, 'vers ii.
SiERT, lisez si ert : Si étoit et sera ;
// es set y si erit.
SissT, lisez si est : Il est ainsi;
sic est.
Sieste , siestée (faire la) : Dorniik>
après diné , faire la méridienne.
SiET .: £st situé , est assis ; sedet.
Celle chose tant défigurée sur ce bœuf,
C*est la mort qui siet sur lente mouture.
Dance aux jiyeug^s»
£t le matin à Tajomée
Ert menée ma Damoisele
Iiaîs à la gaste diapele
Qui siet au chief de la forest.
* Le Fuir PaUfrqy, 'vers 790.
Siet : Convient , plaît.
SiETANS, sesantCy siettans : Soi-
3Uintej sexaginta.
SiEU : Graisse, suif, oing.
l&ielx Tait obédience que sacrefise; e miels
ivalt à Deu obéir, que le sieu del multun offrir.
Le premier Livre des Rois, foL 19, f^*.
SiEU : Suis ; sequere, impératif du
verbe seqià.
Respundi Hien , et que as de pais à deman-
der? or t*en vien, si me sieu.
IV^ Livre des Rois , chap, 9 , vers. 19.
J& ait Jehu, quid tibi et paci? transi, et
aequere me.
SiEUEEL : Le maquereau, poisson.
SiEURiE : Domaine , seigneurie.
Sieu TE ; Suite , juridiction, droit.
SiEUTE : Dii'férens ajustemens de
la même étoffe et de la même façon.
SiEviE, sievjrr: Suivre, aller après;
sequi»
Bertrand slguifier a fait à toute sa geut,
Chascun moute à clieval tost et isnelemeut ,
Qui aimer le Toldra , le sieve brîefvement.
, Fié de du Guesclin.
SiEX , siejrx : Siz> sex.
Si FAITS 9 si /es : Ainsi faits , faits
de cette manière y semblables.
SiPFRAR : ChifÂ^r, calculer, nom-
brer.
SiGAHT : Poulain, veau, tout jeune
animal qui suit encore sa mère.
SiGE , pour siège : Emplacement.
SiGEBAULD, «S^^o^; Noui dlioiD-
me ; Sigebaldus»
Sigillé : Scellé.
SiGiLLiER : Greffier, notaire.
SiGLATOiv , cigiaton ,, sigiaioon, si-
gleton, sjrglaton : Habillement qui
couvroit tout le corp^, et qui étoit
commun auf deux sexes ; il prenoit
son nom de Tétoffe avec laquelle on
le faisoit. Voyez le mot suivant.
SiGLATON : Espèce d*étofFe pré-
cieuse qui se tiroit de TOrient.
S*esgarde vers foleU levant
Par là li poile Alixandno
Yienent, et li bon sifflaton ,
là melequin et li mangon;
Li espervier et li ostor;
Et li bon cheval coreor;
Et li poivres et li commins.
Et li encens Alixandrins,
Li girofles, li gariigax.
Les mecines coutre tOK max.
Partenopex de Blois,foL i3o , R^, eoL 1.
SiGLE : Voile ; d*où sigler, navi-
guer, cingler, faire voile.
Dès le jour de TAcenclon que nos gens fo-
rent entrés , il demourèrent au port jusqaes
au merquedi emprès , pource que il n'avoieat
pas temps convenable pour sigler, et pource
que touz les pèlerins n^e&toieut pas apparelié.
j4nnaies du Règne de S. Louis,
Signal : Partie d'un moulin.
SiGNAMENT, sigTiamment , signau-
ment : Nommément , expressément ,
particulièrement , singulièrement ,
sur- tout , principalement , notam-
ment.
Sic N ANGE , signace : Les suites et
dépendances d*un droit. V, Sigavt.
Signe de justigk : Fourches pa-
tibulaires.
s I L SIM 553
• SiovBoaAHD: Gnmd-pèrey aïeul, dot, c'est du pur froment; cepen-
bisaïeul. dant, dans le xn^ siècle, il ne signi-
SiGNER : Faire signe , appeler par fioit que du seigle, suivant le Cartu-
aignes ; signare. laire de S. Maur-des-Fossez , fol. 55
Signée : Faire le signe de la croix, et ailleurs. Et in prœdicUs terris , et
Signée DEOiT : Montrer ses titres vincis, et pratis , campi parte, et
en justice. rotigio dictœ vilUe habet annuatitn
Signée poece : Obliger par force, très modios frumend , très modios
contmindre. siligeris, très modios ordei, et très
SiGNEEiE : Puissance, pouvoir, modios avenœ,
autorité. Silie, seilUr, siller : Cligner les
HaUas ! chler Sire Dent , ke feront , ke cfl jeuz.
•tint 11 premier en ti pertecation , kl en ta SiLLEVE : Moissonneur, celui qui
due ont porprls les iigneries et les honore ? ^^ j^ bleds
Sermons de S, Bernard, /hl. 07. 4, Ji j, , . ^ ^ -d^
'■' ^' SiLons : Vœu; d ou, suivant Bo-
Heu , heu f Domine Deiu , ^uMÙui swu ^1 sUoduns , gens qui exécutent
w persecutnne tua , prtmi qui 'viaentur 'M 1 «^ o j.
EceUsiâ tuâ primatum diUgere , gerere prin- *«"" vœux.
cipatnm? SiLviNiENS : Monnoie du prieuré
Signet : Cachet , biUet signé ou d« Souvigny.
paraphé ; signum. Simaoje, lisez s'image : Son image.
Signet : Signe , marque , repré- I* douce Dame grant joie a,
sentation ; signum. Quant on b tert de bon coorage,
SlCNlEE-: Fournir. ^' quant on porte onneur iimage.
e «« «j(^^* Gautier ae Couut, uv» i , cnap, s3.
SiGNiFiANCE : Marque , témoi- ^
gnage , déclaration ; signification Simeales. Voyez Cixbales.
SioNOE : Seigneur, maître ; mari. Simbel : Appeau pour attirer les
S10NOEAICE , signorage , signou-^ oiseaux. Voyez Cembel.
raige : Seigneurie , droit seigneurial. Simbnel , simonnel : Pain ou gà-
SiGNOEiE , signourir : Dominer , teau de fleur de farine,
commander, gouverner, maîtriser. Simiadeoue : Qui contrefait le*
SicouLEiNE : Ségoléne ; Segoiena. autres , qui fait le singe; de simius.
SicEE : Suivre ; sequi; d* ou siguet, Simian : Siméon , nom d'homme,
suivoit. SiMiLLE,xe/noi//fe: Froment, fleur
SiL : Cil , poil des paupières. de farine de froment ; simila.
Si LA QUE : Jusqu'à ce que. Simionale , simonie : Sceau , mar-
. • £11 j r I <ni^ 9 et 'vente de choses saintes ; de
Je vous conjure, fille de Jérusalem, que TO» 7.. «^ 1 n j
ne suslevéez , ne ne esTeUléex m'ami-e « là ^^^on MogUS , selon ISord.
que ele volt. SiMONiAUX , simoniax : Simonia-
Cantique des Cantiques, chap. 8 , «wrf. 4. q^^S , entichés du crime de Simon Ic
Adjuro 'voSffiliœ Jérusalem , ne suseitetis. Magicien.
nefut eyigUarcfacùuis diUctam . dooee yM j,!.» i e.t m.» boute, .rriere ,
'^ ^ ' Ses met « force en la cbalere
Silence (estre mis en) : Sorte de ' I<i fon simoniax Slmons,
pénitence monastique. . ^' P«*» q»« D\« »'« ««^ «emona.
S1L10EE : Seigle ; secale; suivant * ^"^ Leocade, vers «43.
Pline : et dans le Dictionnaire de Bou- Simple : Dans la citation suivante.
554 S I N
ce mot Mt pris pomrt triste r fMi^r
Alors Oenfré mîif fité k tetn et mUt }$:
SiMDc jtfi dm ékt^aïf «lui «ovft eftoMfôiyAf
«U ftoa Bary que ainM reait ■•vré.
jRonuM de Gérard de Nrvert.
SfUPtsMBifT : De boime-foi, boa-
neiMftt , ffiinob€ment.
Qaaift H troreres ce entent ,
A sa feme dist simplernemt s
BetodoQ cest avoir a bon gré^
S*en aarous , et serons loe ;
Se ce méiime cent besanz ,
d*en serons riches et manant.
FM, tCun Homme qm portok grant
mvoitfVers i/.
StMPLtsSÊ , simpleche f mnplici-
tdt: Candeur, simplicité ; simpUcitas,
, Cen ke li agnels est entre les altres bée»-
tes , cen est li colons entre tes altres o jsels ,
4le gitnt innocence est et D nns et li altres ,
dk grabt mansnetume «t de graot simpliciteit»
Sermons de S» Bermard,Jôl. 79.
Çutni agntis in animalihus , hoc cotumba
àt iunhis est , snmma utrimque bmocentia ,
etunma mamueUide, summa simylicitas.
Smi^oiAirr : Simple , doux 9 tran-
qnille.
SiMPosiARQvx : Maître d'un festin,
roi de la fête.
SiMULAiRE : Simulacre , statue ,
image, idole; simulacrum.
SiNACLE : Lien d^assemblée, cœ^
naculum,
Siif ACLE : Le signe de la croix ;
sigmim,
SiTVAL, sinaulty sinaust : Le dessus
d*une étabie on d'iue bergerie, cham-
bre baute.
SivcoFER X.ES PAEOLKS : Coupcr,
diviser le» mots pour leur donner un
autre sens que celui qu'ils ont.
SiNGLAToif, singieion. Voyez Si-
CLATON.
Si il OLE : Voile de navire. F oyez
SiGLE.
Sm GLES : Cbiqnes i jouer.
SnfGifiMK : toittf, train, éépai-
dance.
SiiromttitBirp : Singerie, croMpe»
rie, mines, grimaces, figttr< poif
vromper.
SivGVLisa : Particulier, iMiinne
d'une condition privée.
Si h'i : Je n'y.
Je me départi d*ilaec , si in'tfa tliri par le
devert «t ne dem^ra gvîcres ^oe je troorai
une fosse , li bûchai à Fentrée , aâèa bus bm
respojidi et entrai dedenz , sin'i troiavai nnlai.
La rie des SX Pères , Itv, a ,/oL 55 , JT.
SiNSENiEA : Custode , ee qui co««
vre le saint ciboire, suq[>«fidu au-
dessus de Tautel.
SiNT : Cloche; de signmn.
Si ]fT oLt : Cependant it n'y eut
rien, il n*en arriva pas de mal.
SiosT : Reposé, tranquille ; jaietus.
Si ot : Et il y eut.
Si ot : Et il entendit , il écotzta.
SioT, sieut : Il suit , il poursuit ;
persequitur.
Siou : Terme de dérision et de mo-
querie.
Siouw : Nom.
La très fort tour, est le sioun de K. S. li justes
court à luj et ert enhaucée.
Bibie , Proverbes , chap. 1 8 , verSé le.
Tmrrùjbreissima , nomen Domiiù fodip'
sum cttrritjustus, et exaltaèitur,
SiPORiEN : Symphorien , nom
d*homme ; Symphorianus*
Si QUE : De manière qiM.
Cume ço yircnt li Philistien que nort fad
lur campiun, tumcrent à fuie; e cfa de bnri
6 de Juda levèrent un cri , e fièrement eochal-
cerent les Plillisttens je&qu*al rai , e jecqueas
portes de Accaron , ocii»trent al jur trente ni-
lie des Pliilistieiis, e altre tant eu furent na-
lr«E , #i que seisante nitie de Pkiltatieas ea
f«rent que mors qae blectez.
Premier Livre des Rois , chap. 17, ifers* Si.
Videntes autem PhiUsthiim qmèd mortuus
esset fortissimus eorum,fngerunti eecamsur-
^ntes viri Israël et Juda ifociferati ssutt ^ tt
perseciUi suniPhilisthteos usque dum venirtnt
in vaiitm , et mqae adparfas AwtûrmSt et-
91 R' SIS 555
ciJtntntqM vulntrétd de PhihtlkHm fH via SittitlF : TétH dw, diminglif de«W.
W« . et uiiue adCeth.et utque odAc- Sl»»KD»0« : Caihwgîe,
,' . ... * SiflBEtrAcixir : Cbimrgiefl.
S«A:Senir*,etjlir«. Si»$i» ; Arrirer, parvenir.
S»> : Man ; maître , wignem- , Si«o»ciée : Pansement , remède
souveram ; cette quahlé ae donnoit q^.^ppUqoe «. ehimrgien.
encore ind.st.ncument a toute, .orle» Siao.ci.B : Panser ? traiter, aci-
de personne» , comme Ion donne g„er un malade ou un blessé,
aujourd hui ceUe de monsieur. Siktahtois. Toy** Seryajitw.
Jo«pb A ump. d. .'.««.oi». . " g««J; l« SwAiHME : Sixième ; textm.
coraanilc'iDeot de Deu et por ço fn fait otre _ /
de Kgipte. SisAN y ttsanu : soûanle.
Premier Lhrt dê$ Mmekohées, eh. a, 'V. 53. SiSGLEt : LoquM , diqtret.
Joseph im tempore oHgtutiœ suœ custodivit SiSC : Action d€ S*as$eoir OU d*étre
mantiatmn , Mtjaettis est Doniaot MgXP^' «SSÎê ; iêS^lo.^^Vn geiltillloiinn« CYoit
Sir E : Ttrtne injurieux , en y ajou- pirété ftott cheral à tin éréque :
tant celui de beau on à^homtne , ce Or quant U femme del devant dit noble
qui alors désigne, nn mari dont la homme l«rolo]tdieTa!ehierfelonaâcoatnnie»
femme est infidèle. •* «»« P*»"* ™*^» » «^ "*^ ^ '»« ** •» <»^t
S'iEE : Sa colère ; à'ira. ^*'^D^^'^^é^'i!l'1^3 cha ..
Et quant rerient à chief de pîece 5° * • » ^ /*• •
Que li blax tcns le Ut detpitoe, Càmfme êum prMicti MobUuwi eûnMx
Quant as des detplet et annio tedere ex more Tfeimmeî, mltrà non •viJmt,
Teos de tempestes et de pluie , quiupost MMi^nem tanCêPontifcis, muiierem
l**air estent de tfestote s ire , ferre reemsavit,
£t le font resbandif et rire. ^ >^.
*Jlomwi de im Ho$e, -ven »S4i7. ^"^^ ' ^^»«a^-
SiE EAU : Geste de mépris j coup de Sisiau, Vi^e% Sibeav.
k main sous le menton. S"«« » ^"^^ ' SxxibM y fejdui.
SiEE iiE LOIS : Docteur en drwt , Sismatee , sismatir : Dmser, dtt-
jurisconsulte. Sire de i'osi : Général ^^'^^^^^ couper en plusieurs parties.
d*armée^ de »upf*fi d'où, selon B«t^, Sishe : Sonnez, deux six, Urmc
vient sieur. ^^ je» de dés, \
SiEEKT : Prirent séance, s'assirent ; SgSm Ffwe* jeté îmel te pas
de sedere. Sisne^t p«i« on tout acnl m ;
SiEEEiE , sirauté : Qualité Otl di- ^ilL^*^**' Pi«fw , j'ai bien geté
_ .^ . j, ; . j «^ i 1 • Q**' j« ^••»« •* d*nn point paaa^
gmté d une terre qui donnoit , i celui ,^„ j, s. Pierre et du jZgU^^ 3>3.
qui la possedoit , le titre de Site : la
terre de Coucy en étoit «ne ; mainte- Sisseht : Qu'ils se tinssent assis ;
nant sire est un nom et un titre d'hon* de sedere.
neur qu'on donne seul au Roi , à SissoBrtt , sissione : Sorte de danse»
VEmpereur, comme une marque de. Sist^ Sied, s'assit, est situé; de
sa souveraineté. Les anciens don*^ sedere. Sistrent, prirent séance,
noient aussi ce titre à Bien , et l'ap- lj^„ ^j ,„^ j^ ^^.^^ ,,;^^
peloieut biau Sire Diex^ et Sire des Roma^ de Gmrin le LoAerens.
Sires, Seigneur des Se^neurs ^ele taMo fnt bieia .errio
SiEESsE : Maitresse-ferome, femme Oè #0» H lioit ée Barbarie,
absolue , impérieuse. * Âtnrum de Fioiremoni,
sse; s I V
SiST : Comrient; du verbe sied,
qnî yient aussi de sedere.
Sou.ImI refrain moult bien lui $ut
£t de chanter merreille fist,
. Car avoit la yoîx clere et saine ,
tx ele n*estoit pas Tilaine.
Roman de la Rose,
SiSTE, sist, sixtée: Sixième ; sextus,
SiSTiER : Septier, mesure de vin.
Et Dlex i Ttegne, et Dies î soit,
Céeox fet meiUor qn^ao moostier.
Ostes» qae Tent-on le sisder.
Et qoant In cis vins aforez ?
*CortoisdArras, 'vers i6a.
SiSTAE : Comparoitre personnel-
lement en justice, se présenter devant
le juge ; de sistere,
' SisTLLE : La Sicile ; Sîcilia.
SiTAiEE : Canline d'armée.
Sin , siue : Son , sa , sienne ; suas,
sua.
Lî qoars pecbiex fn espiritens fornication ,
car la siue Âme estoit conjointe à Din.
Le Miroir du Chrestien.
SiUT : Suit; sivirent, suivirent.
SivAUE : Avoine.
Sivé : Ciyet, ragoût de lièvre.
SiviR , sivre : Suivre , pratiquer,
poursuivre; sequi,
Li Clers les ra adès sivant ,
Et dist que adès les sivra.
De si adonc que il saura
Lor fin
FabL des trois A¥Ugles de Compiengiu, 'v. 66.
Que Tois-tu à cliaus avenir.
Qui vanité seulent sivir.
Miserere du Reclus de Maliens, strophe 9a8.
Li Rois ot bon entencion ,
Bien set quUl ne dit se voir non ,
Et dit à çax q*o lui estoient.
Qui par la forest le sivoient,
Cist hom est de Dien voirement ,
Molt par-parole sagement.
Du Roi yélLzandre et du Segretain « 'V. 97 >
SivisMES : Suivîmes j du verbe
sivir; sequi,
Ifos sivismes le païsant ;
Et alasmes le chemin grant.
Por <joi en doit amer le grant chemin ,
so a:
SixAiiTS : Soixante.
Sixte, sist, siste, sizime : Sixtème;
sextus,
SiZEAU. Fojreg SiEBAV.
SizEAUL : Sorte de trait d'arbalète.
SizETTEs : Petits ciseaux propres
à mettre dans la poche.
Seeemughe : Escarmouche, petit
combat.
Seoechir : Écorcher; excoriart,
Seeaufi : Sorti de la coque de
Tœuf, laquelle est appelée, par les
Walons, scrai^fe ou scraffè ; au sens
figuré , on dit d'un enfant qu'il est
tout sAraiifi, pour dire qu'il est déjà
grandelet ; cretus,
Seeinke : Arracher les crins d'un
cheval, ou les cheveux d* un. homme.
Seeiee : Écrire; scnbere,
Sliumo : De suite, à l'instant, dès,
aussitôt ; statim,
Smacquer : Se battre à coups de
poings; de macque, instrument fort
lourd qui sert à briser le chanvre.
Smaleg : Réprimande.
Smaneie : Maigrir ; marceseere.
Smaragde : Emeraude, pierre pré-
cieuse de couleur verte ; smaragdus.
Et el premier vers ert la pierre de sarde et
de topaz et de smaragde.
Bible t Exode , chap, a8, Ders. 17.
In primo versu erit lapis sardius , et topa-
zius et smaragdus.
Smarir : Se marier; marùarr.
Smirer : Se mirer, se contempler
dans un miroir.
Smoingir, srnougner: Se manger
l'un et l'autre , se ruiner par procès;
sese manducare,
Smorir : Se mourir, être à l'ago-
nie ; emori,
Snon : Sinon , à moins que.
So : Ainsi ; sic ita,
So , saouy saoul : Qui est rassasié ;
saturatus,
SoAL : Seul; solus.
soc
SoATms : Douceur, suarité, agré-
ment, odeur.
La queae ot droite come tus joni ,
Et par deitus sîet li botont ,
Si qa*il ne cline , ne ne pent;
L'udor de li entor sVspent :
La ioatime qoi eu ist ,
Tote la place replenitt.
* Roman de la Âose , vers 1675.
SoATKT : Doucement, agréable-
ment ; suaviter.
Par les raiox saisi le rosier
Qui plos iert franz que nal osier.
Et quant à deux mains ni*i poi joindre,
Trestot soavet, senz moi poindre , '
Le boton pris à eslochier,
Qu'enris IVussc senz hocbier.
* Roman de la Rose, vers 21207.
SoBE : Sobre, tempérant ; sobrius»
SoB^,DiENCE , lisez s*obédience :
Son obéissance; ^ohedienùa.
Desous la loy de Rome n*a unie région ,
Ki à Rome obéisse de cuer se France nmi ,
Et de sobédience a si bou gnerreidon ;
Car on li taut souvent sa laine et sa toison.
La Vie du Monde, strophe ao.
Sobre , sobres , sovres : Épargnes ,
restes.
SoBBE : Sur, dessus. Sobre plus,
surplus, excédant.
SoBREssE , soburté : Sobriélé, tem-
pérance ; sobrieias,
SoBBEVEBS : Se dit de Teau qui
passe par-dessus ce qui la contient.
SoBSTE : Ce qu*on donne en retour
dans les échanges.
Soc : Espèce de chappe , manteau.
SocAGE : Service de charrue, ou
le rachat en argent de ce service;
droit de corvée dû au seigneur poUr
labourer ses terres , c'est-à-dire , que
les paysans doivent l'aider de leurs
charrues.
SoCe : Qui est en société de quel-
que chose avec un autre \ et sorte de
redevance.
SocHR : Souche, tronc d'arbre. .
SocHOH : Compagnon, associé, ca-
marade, ami.
S G D 557
SocHOH : Bâton , morceau de bois.
SociBNK : Servante, ou femme qui
est en société pour quelque chose
avec^ne autre.
SociNB : Boutique , magasin , ate-
lier; officinal société, association.
Sof ON : Association ; soduê. Aller
à soçon, s'associer.
. SoçoR. Fojrcz SocHox* '
SocguE, ^o^iie : Chausstire, espèce
de sandales.
Socj|E : Beau-père; socer.^
La femme et la brus poent faire larredn au
mari et au socre, mats eles ne sont paa tenus
par auclon de larrrcin , se le fils nVst bort de
ban % car lors pot la brus fere birrecia à son
socn et est tenue à Iny par andon de larrecin.
Mss, de la BibL Impér, , n9 804 7 j
JoL io5, r*.
SoGBB : Belle-mère; socrus»
Choses comnnes moj sont monstrées qtt«
tu as fait à ta socre après la mort de ton Ba-
ron (mari), et qne tu as déguerpi tes paren-
tes , et la terre en qui tu es nez , et as Temi
al poeple, lequel eins ne sa voies.
Bible, Ruih, chap. a, vers, ix.
Nuntîata sont mihi omnia , quœficens
socrul ttu» poât mortem vtri tui, et qnod rt»
liqueris parentes tuos , et terram îm^aâ nota
es , etvenerls ad populum quem antea neS"
ciebas,
SonALiTi : Association de prières
et de dévotion entre les écoliers d'un
coMé^e ', sodalitas ; c'est ce qu'on a
nommé depuis , congrégation d'éco*
liers.
SoDiéE , soudée : Solde , paiement ,
paie de soldat ; de soUdus,
lie suis pas venu pour servir, 1
If e pour sodées desservir.
Ovide, Mss, cité par Borei.
Monlt grant gent orent assemblées ,
Que par amour, que par soudées ,
Et de cens orent graot partie ,
Qui pour pris de Chevalerie
Snellent aler qucrre les guerres.
Et cerchent les estranges terres.
Et les riches avoirs despendre ,
Et pesant copx douer et prendre.
Rotnan dAtj^s et de ProfiUas^
55S 8 O £
SoDéc BS TBft&JE : Fonda qui rend
«a soi de rente.
SoDiftB t sodoier : Soldat , homme
de guerre qui est à la solde d'iA seî*
gneur ; knissier , sergent ; komme à
gages.
SoDOViTaRic , sodomye : Péthé
contre nature, pédérastie*
Qui erre contre la foi couiue en mescréft^ce,
4e M ^el» il b*sii TÎeat Tenir • .Tf»îe dv reri-
t^ , ou qaî fet sodomitene , il dqit e^e sjrs ^
forfet de tçut le iien..
Coutume de Beeuivoîsis, chap. 3o.
SonoMOVRS : Sodomiste, infesté
du crime de sodomie,
SoDOTBH (fief 4«) : Fief dépendions
Tiagères , ou de meubles qa*un sei-
gneur donnoit àjdes gens oe guerre ,
à condition qu*ils lui en feroient foi
et hommage , comme si c'eût été uu
immeuble.
SoDuiàNT, soudttiant: Séducteur,
traitr^ , imposteur , menteur, rayis-
seur.
Molt fa eortois et bons tmàns
Durans Chupoi» et sQthùaifM,
Qui les bUnt chaperoo» troT«
Et lea seigoanz aa pis donna.
JSiàle Guioi, vert ig%2.
Soi. , soe : Son , sa , sienne , ses ;
suus, sua, La soe gent : Ses gens , les
siens.
Force qu*!! ont prospérité, les tint orguéauz
et B^BteBdent pas qae Dex les a abaudouez
et leissiez aler à leur taleut , por ce qu'il ne
Taeient la soe voleotc fère.
Commet, sur le Sautier, fol. 148 ,
Ps.'ji, 'Vers. (J.
SoEF, au féminin soefve y soevc :
Doux, gracieux, agréable, débon-
naire , aisé à manier, suave j suavîs.
Voyez SouEF.
Fleurs i eost blanches et vermeilles
On ne porroit trover pareilles,
De tontes direr&es couleurs
De haut pris et de grant valeur,
Si cstoient xo<*^âairans,
£t reflagrans et odoraus.
Rommn de la Hase.
Sosr : Haie q«i Henné an Uri-
tage; sepes.
SojivaMBjfT, êoefvêmemi, ^aurfe-
ment, souefvemeniy soifemcnt : Doa-
cement , suaTcmeiit , agrdablpi^eot ,
avec grâce; sufwiter.
SoEGBE : Parent, eonsin, allié,
beau-père; socer.
Lequel issns en contre-coort de son soe^
li ahoura et li baisa , et cil se saluèrent entre-
chaungéablement de pcsiMes paroles.
BiNe, Exode , ehap, 18 « 'vr/y. 7.
(fui egressus An oecursum coganti m» 0dt>-
rwit, et osculatm est eum* saluifimenu^gue
te mutub "verbù pacificis,
'^ Car li Reis AUxandres TsToit coBMBdc,por
ine que il estoit sis soegres.
Premier JJ^re des Uachabées , «A. 11 , v. >.
Quin mtmda^ermt jélexander Meif einre et
obviam , eb qubd socer suus essct»
SoEL : J*ai coutume; soleo; dp
verbe soloir,
Adonc me sovrint de MahHley
Une aarce de ceste riUr ,
Que je sœl smer par amers.
Mais or va la chose à rebors.
Fahl. de la Bourse pleine de sèm , «. 35:.
SoEN : Le sien; suus.
Quant Lisyas vit que li sœn fuoient , et qiis
li Jude liardiement les enchauçoient.
Premier Livre des Machabées, ch, 4 , -w. 35.
Vident autepi Lj'siasfugam sponun , et Ju-
dasorum audaciam.
SoEEORGE , soeurorge^ Voyez Se-
làORGE.
So^TURE : Mesure de pré , autaot
qu'un homme jpe^t en fauçber dam
un jour.
SoFSAiR, aoeffrir^ scfferir, scffrir:
Souffrir, endurer, sentir, éprou\ef
de la douleur.
Se TaroenuBS-tu , et lo feis md pot meaire
des angles , eu co qu'il ont fein et MMf , et tof-
fri passion et tuors, que ne pueent soffrif les
angles , et se il fu en»! un pol mendre de^ ao-
ges l il molt plus honorez que li anges.
Comin. sur le Sautier, Ps, $,/mrt, 6.
SOI
Som^RiA : S'abstenir^ 5e dispen-
ser, se priver.
Doot j« •« Bovmcrois bien , 4it$q^ieux je
me soffère, car mort ««nt; mais de Moqsei-
^eur Gajonde BfïilTOÎMn ne me' toffèrai-je
fnie. JoindUe , Bist, de 3. Umis,
SoFFixiHNEiiT : Siiffisamment ^
sufficienUr.
SoFFLEE : Soufifler, agiter.
ChascoDS fet par lai sa cuisine^
Tait menjoent sol , et sol gisent ;
Quant lor feu so/J^ent et atiseat,
^e semblent mie bone gênt.
BUdçG/iiot, vert (357*
SoFFEAiVE, stsfrete : DûeCte, în^
.digeoce, pevie, traverse, ckagrin,
intonité, détresse.
Longoe est, et megre, et listfe, et TaSae^
uïant sofrmU a de pain dWa&oe.
* Âamaa delQ R^»e , 'pen iq^^,
SoPVEEr : ïl souffre.
Por jcea me coTÎent-il sospîrer anxois ke ja
«naîd^osce , car ii règnes du cîeî soffree force.
Sermons de S. Bernard, page ii«.
fndè priiisqHam comedam stupirù, fuia
regnum cœiorum wm patitpr.
SoFi : Sophi , le Roi de Pçrse.
SocETH : Sujet, sournUy^ubjectus.
Broiz eu que U mortel soient togeth à Den.
//« ^fVr# des Machabées, chap, ^ DerSf xa.
Jtistum est subditum esse Deo,
,$oo^E : Soin , attention,
^SooHf^s : Soigner, prendre sojoou
S«PE9 : Associé 9 parent , bcaii^
socrus,
J^^ tisez s'oï, si4iJL : J*ept#(idis.
Li cors soffri mainte CrQi4vi9,
Soï OMtiate paroAe d4ar« ,
Or sui ça dedenz ostelez ,
Si chanterai se vos Tcvlez.
FM. de S. Pierre et du Jomgiéor, ^. 85.
Soi : Soif; sitis.
Por le bien et por la donçor
«Qoe H vins aroit dedeus soi , -
Ii Rois en but sanz aroir soi.
* la B^kfiUê des Vim» yfn i.
SOI 62^
Soi : Je saiSf je sus»
Lorea JQi'-ge Mok hica «t ^
Qn*0iseu8e m*a«o<t bien terri ,
Qui m'aroit es tel déduit Mis.
* Remem de la §^oee i veet^x.
Soi>NT : Séant; fedens.
Sqiavs I soieus : Soyeux , resseo^
blant à dç la soie, (^/sveux soiaiu z
.Cbeveux fins comme de la soie.
SoiBEEZ , Soib^rt, Soy^b^rt : Sigîs-
bsrt 9 nom d'homme.
SoicH : Soc de cbamie.
SoiP^ : jSolde , paiement. Voyez
SOD^E.
Sois : Sa > sienne ; sua. i— tin Juif
tua un jeune Oerc qui chantQÎt 1^
louanges de la Vierge , et :
9«»d«M «•« wU pUnAc quVl pset
F^k nue fosse , «i IVnfuet ,
La terre cosudie et aonnie ,
fjk soie y^e soit boome.
Gautier de Coinsi ,ii».%, ekty. S*
SoiEF., soefe : Clôture, haie, pa-
lissade , toit à porc ; sepfs,
SoiEE : Coiip«r ^e foin , faucher,
spier le» Ueds, Les seigles^ &c> ; Â/çcofr,
Sel'mi m^i^ip ia<» Wa^ /h> remiUsM Mes
8M^*àB : Se 'dit -des terr^^oiît
les fraks se partagent égaieiBeDt'.en-
tfie ie propciétAÎre «t k isrmm » so«
etété , association.
SoiEua : Fauidlpur, moissonneur,
scieur de grains ^ comme bled , ^-
Soiw : £ttvse« iiesir; d^ #à£^
Soi F. Voyez Soef.
6oi«âirvf, êoigau : Ckirmi^^iaa..
Soi«-irA«T, 4oi§nani€ ;/V>iimfaine,
femme illégitime.
SoiGHsiTTAçc^. Cone«lMnage,iidul-
tère^commerceillicite avec lesfejôfimes.
Soioiri.u ; ]tfalade, blessé.
Soigne , $oigiiée, soignie : Bougie,
chandelle de veille , lundère) iignum,
Vovex Spupira.
S6o SOI
liéens ilott sotirent orer,
£t ses pechiex pUindre et plorer,
■ Et si fesoit klafiéie
Gnnt lomiere et grant soignie ,
Quant il pooit argent avoir.
Gautier de Coimi , liv. i , ekap: 28.
Soignée : Avoine de synode, droit
dû au grand-archidiacre de Toul.
Soignée : Dloit seigneurial , ser-
Tice que doit un vassal , et le rachat
en argent de ce service.
SoicNEMENT : Frab , dépenses fai-
tes ; soin.
Soignée, lisez s^oîgner : S*oindre ,
se frotter.
Soignée , soignier: Excuser, pren-
dre la défense de quelqu'un ; aider,
fournir.
SoiGNiEE : Agent , procureur.
SoiGNOLE , soigniole , soignote :
Poulie pour puiser de Teau au puits,
espèce de grue. ,
SoiGHOE : Seigneur, prince.
Qui furent li «So^TiorDoisî,
Qui refu Raols de Choisi.
♦ Bibh Gniotf vers 4x0.
SoiBESTÉs : Société. F. Soiestée.
Soi L, soile, foiile : Terre ainsi nom-
mée de ce qu'elle est unique ; de solum,
SoiL : Pas ou seuil d'une porte.
SoiL (je) : J'ai coutume ; soleo,
lieccssaire chose me samblet , chier frère ,
ke ju la raibOD de la soUempniteJt ki ui est ,
▼os espoiguc , si ciiin ju soil faire des altrcs.
Sermons de S. Bernard, page 82.
^ecessarium nobis videtur, fratres, juxta
eœterartim sohmnitatum cousuetudinem ,
etiam solemnitatis hodiernœ vobù exponere
rationem,
SoiLE : Seigle; secaie, segallum.
SoiLE , lisez s*oile, son oUe : Son
huile.
KUe nVst pas des Virges foIr§
Qui leurs lauipcs et leurs fiulcsi
Voistreiit emplir de Voile as bages,
Si fu vers Dieu vrais se courage ,
Si garda sa lampe et s'oile ,
C*ausi luJst cler com uue estoile.
Gautier de Coinsi , iiv. i , chap. 35 ,
parlant de S(tintt 1/^cade.
SOK
^ILLIET : Souillon , ralet de
cuisine.
SoiLLER, soillier, soiilir : Gâter,
corrompre, souiller.
Par nuit m*en entrai en la TÎle,
A Tottel Habille toat droit ;
S«nblant feît que j^énasc froit »
S^entroi eus ; quand ele me TÎt
Mal Testa , et je li oi dit
Que trestoz estoie escilli^s ,
Kt elle rit que fol soilliez »
• Fora de son ostcl mVnchaça.
FabL de la Bourse pleine de Sens , if. 376.
SoiLVEE : Petite pustule rouge
occasionnée par la chaleur.
SoiNGNiEES : Agens , procureurs.
SoiNGNiiEK, soinniier: Exposer ea
justice les rabons qui ont empêché
de comparoitre à l'assignation.
SoiPTUEE. Voyez Soeturk.
SoiEEMENT : Serment, promesse
solennelle ; sacramentum.
Sois: Soif; sids ; haie, cl6ture,
palissade ; sepes.
SoxsoN : Quar I ier de service ; saison.
Si e^ j a d*aatre moîson
Qui M traient à lor saison,
Kt s^aprestoient d'espanir,
Icil ne font mie à haïr.
* Roman de la Rose, vers i65i.
SoissoNGE , Soissonage : La Saxe;
Saxo nia,
SoisTE , soistée : Société , coinpa-
guie , association ; il se dit aussi des
terres dont les fruits se partagent
entre le propriétaire et le fermier.
Voyez SoiKSTÉE.
SoiT AINSI QUE : De manière que,
en sorte que.
SoiT-iL-FAiT ; Ainsi soit-il.
Maife nos deliTrez de mal , soit-U-Jaic
Bible, S. Mathieu, chap. G, «vm. x3.
Sed libéra nos à mah , amen,
SoiTURE, Voyez Soeture.
SoivRER : Sevrer, séparer^ se-
parare,
SoE. Voyez Soicb.
SOL
S0X.KMIKEIB : Terre tenue sous la
condition da senrice de charme.
SoaxT : Petit soc de cbarme , pe-
tite soache.
Sol : Monnoie Talant donze de-
niers ; soUdus. Le sol numçais, mon»
çois on monceau, Taloit un sol tX
demi de Normandie; d*où yient le
proTerbe : Qu'un Manceau Tant un
Normand et demi. H j avoit des sols
tournois, parce qu'ils aTpient été îatr
briqués à Tours ; des sols parisis,
louUsiens, domsiens, tolosains,/ont
mariais, nerets , bourdelois, bturois,
estevtnans, melgorois , à cause du
comté de Mauguio , près Montpel-
lier ; ramondois, à cause de RaimoAd,
comte de Toulouse. Les sols parisis
Taloient treize deniers, et par cette
raison on les appeloit treizains. Pas-
quier (dans ses Recherches) dit que
le sol parisis a toujours yaln quinze
deniers. Fojrez le Traité des Mou-
noies , de Leblanc.
SoL , solail, solaus, tolcis, soleus,
soleuz, soloz, soulaus, souleus, sou^
ieuz , soulouz : Le soleil ; sol, solis,
Por MU Tint en cett mnnde lï Jolt» de jof-
tîce ke tnlt cil k*enlamineit Tonoiftst
ettre aprocheMent à luî. \
Sermons de S. Bernard, /oL 97.
SoL , au féminin sole : Seul; solus»
Trop ont estroît et dur covine ,
Chaicons fet par Inl m cuisine;
Tnit menjuent sol, et W gisent : *
Qant lor feu sofflent et atisent.
If e semblent mie bone gent.
Bihle Guiot, vers x336.
Deralée à Tenfantement ,
Tôt sole à so/e prÎTéement,
Furent aus dens en une cambre.
Roman de Dohpatos.
Mîex porroit un rlbant de grière
Séor et solpMT tôt aler.
Et derant les larrons baler.
Sens doter els , ne lor affaire.
* Roman de la Rose , n>ers 5410.
Sol : Terrein, emplacement rapie
II.
SOL 56t
et propre à bâtir; poutre, solive.
Voyez SoL4CE.
SoLABLE : SoWable ; quitte , Ubre »
absous.
SoLACKEy soUicier : Consoler^ sou-
lager, adoucir, récréer, dirertir, ré-
jouir ; solari,
Nos B*eii avons mies ▼ojreineiit eerteh dm
cen , mais la êanùt éê r«speraBC« aos àùlacet.
Sermons de A Bernard, /oL 106, F*.
Cerdtudinem udqme non habtÊun i se4
speifiducia consolatur noê.
Mes de ce ont trop gra&t son/frttt.
Qu'il ne s« pnMat sSkacfef,
Vt li ma Tera Tantre tovckitr.
*Le FairPélÊfrox, 'mn «14.
SoLAciEUx : Récréatif, agréablt f
propre à réjouir.
n Tons remplira Tame toata
De ce plaisir solacietuc.
Que sentent les anges ans cienx.
Pseaumms de HurtS»
SoLAGE, solaige, sologe, sôulange?
Ardeur du soleil , soleil' brûlant ;
droit sof un fonds de teite, Qualité
d'un terrein évalué d'après sa ferti-^
lité ; de solum; terroir, sol, terrein t
bas d'un édifice , rei-de-cbauiKéfc
Voyez SoiL.
Balla, dis-je, à cmâolage
Tons halas votre tain Ualic ,
Yooa serez mies à Tombraga
Da ce petit coudre blanc. ^
Mimes ae Bàif,
SoLAOïEE , soslagier. V. Solagee*
So&AiK : Portion qu'on sert à un
religieux.
SoL Aïs : Soulagement, consoUtioir,
satisfaction.
Tais est molt tel soUns, et si né montât à
nul esploit. Sermons de S. Bernard, foL Sa.
Filis est et ad nikUtun utUh htjmsinodi
consolatio.
SoLAs, solaz, soûlas, soulaz : Sou-
lagement, consolation , divertisse-
ment, récréation; solatium ; et nom
d'une monnoie frappée à Cambray.
Li portiers , se aiestiers est, ait solai d'na
dcf JaCBCt frères.
MègkdfS. Benoù, ekap, M.
Xf n"
6621 9 O L
Jhnpimt Ml ftoi, «t •• fl eonte
Qaiô OB U tonoit àgmt hontt
V et ^*«ii td point te deniAiat ;
Qm tottte entier» U lemaint
ftit ftTsee t*aBiie et arrefte,
Q«*il se £et ne saias ne ferte
A M ClMTatsrtt tonte.
ht L^ étAri»M8, 'Mrs tSj,
Sou^TOX. Fqfez SoLAOx.
SoLATixm : SonUiger, aider.
SoLAU, sohil, sotos : Le Mleil.
^<>f«s Soi..
SoLBEX : ImbibeTi mouiller.
SoLDAH : Soudan , snltan.
SoLDAm, Soudan: Soldat, homme terre,
de guerre, qui ett à la solde de Sols :Cliose large et plate; longue
quelqu'un. p|anche;d*oti#D/ej poisson de ner.
SoLDix : Terran qui ne rappor- Soj^^ : libre, qmtte, délié, dé-
toit qu'un sol de rente; soUdwn. gagé , qui ne doit rien ; itWkAa.
^Ty^ Dairaia. Solsau , sole : Solirean , poutre,
SoLDiXy soudée : Solde , paie d'un pj^ Je charpente ; d'où une espèce
lumme de guerre. d'attre-soi, qui se ftiit de plandics,
. « iSoLDona, soldqyer : Soldat ; corn- entre les solires et le plândier.
mt Terbje, il signifie soudoyer, payer SoLix un nmax : Fonds qû rap-
la solde aux gens de guerre. porte un sol de rente
SOL
SoLx : Le fond plat et lai^ itnn
nayire ; la plante ^ pieds, la semeDe
d'un soulier, la partie qui poae sur
le sol. On dit qu'un soulier est <fer-
soié, lorsque la semelle est décousue,
ou qu'un dunral est dessoié, lorsqnH
a quitté son sabot, sa eome ; on dit eu
Bourgogne , ressoêer ^ka a€»«lien ,
pour les remonter.
SoLx : Rea-de-chaussée d'une mai-
son; d*o& entre^soi; espèee d'appar-
tement entre le re«-dfr<haiiasée et le
premier éti^ ; la superficie de la
Soi'Dxx,: Payer, satisfaire; résou-
ibe une question ; de solvere,
SoLDuaiEE, soldurieur, soudoyer:
Soldat; celui qui payoit la solde;
SoLxis , sdÊeuz, solo* : Solol; sot.
SoLxiT : 11 avoit coutume ; soitbaL
SoLEXEiTT : Pavé.
SoLEMENT : Seulement ; soiùm.
dient qui s'attachoit à un grand sei- ^ ^^.^^ ^^^^^^ ^^^ ^ ^^^ p^ ^^^ ^^^^^^
gneur et le suiTOit partout , dans sa ^^ .^^^^ ^^^ p^, ijjniver bestes.
mauTaise comme dans sa bonne for- £^^ ^ Jostiee et de Plet, foi, 147.
tune ; et s'U arrivoit mal à son sei- Solempnk , solepnel : Célèbre, de
gneur, souTcnt le ^oWiin^r se don- deréputationfiUustreisolemid,
noit la mort ; c'est sans doute pour f^^^,^^ j;^^
cette raison que Borel donne a ces ^ 7_
mots la signÛlcation de courageux ;
d'où, dit le même auteur, vient le
mot soldat ; de sodaiis,
SoiiX, sol: Division que les cultiva-
teurs établissent dans leurs terres
pour Tordre de la culture; la plus
usitée dans les pays dits de grande
culture, est en trois soles, c'est-à-
dire , qu'on a le tiers de ses terres en « -^ • / • -t • *» 1
, ^,,, . 1 ^» • j Sacrificium emm grande est miki Baal,..
grams d hiver, le tiers en grains de PorrbJehufoeiebathoc insidhsè, mt dùmr-
prîotemps 1 et le tiers en jachère. dmt ctdtorss Jkud,
Solempneument: SolenneUemeat.
SoLEE f Soulier.
SoLJs,K y soloir, soûler, soulwr, suel-
1er : Avoir coutume ; solere, Voycx
SOLLEE.
Kar un grant «acrefise voîl faire à BaaI.. .
ma» Hien le faiseit par engein , kar dettntir*
voit c déserter ce» ki soleient Baal caUiver.
Le IF* Lhre des Bois, chap. 10, 'vert, 19-
SOL
SoLca 9 soloire : Jouer à la soûle
ou au mail ; pavcr-^
SoLEE : Payer, sHser; solvere.
SoLEEET : Armure de fer pour les
pieds » espèce de souliers de fer.
Soles : Places publiques 9 hidles 9
douanes.
Soists , solerez : Souliers.
SoLBUEE : Pavé.
SoLiciEux. Fojrez Solacieuz.
SoLiEE 9 soliier : Galerie , salle 9
salon 9 chambre haute , second étage
de maison , grenier, rez-de-chaussée»
salle basse, salle à manger, enfin cha-
que partie d'une maison se nomme
solder, parce que la maison elle-même
est bâtie sur le sol.
Et poif au «onper la yetprée.
Et 11 ««rugle àa tôlier
Furent gerri com Chevalier ;
ChaAconj grant paticle menoit ,
L*uiu à Tautre le TÎn donolt,
Tieo y je t*en doiog, après in*eii done,
Cis crut sor une vingne bone.
^Fabliau des trou Açu^es de Complemgne,
vers lia.
SoLiir, soUne y soUiriy solUne : he
rez-de-chaussée ; édifice construit sur
tKi sol donné à rente, sous la condi-
tion d'y bâtir ; de solum,
SoLiTAjiLEMENT : Sagement, avec
prudence.
SoLiTUEE , solUvure : Solive , et
tout^ce qui regarde l'emploi qu*on
en fait.
SoLLE : Solive , poutre.
SoLLEiz : Rassasié.
Quant serat-ja soileiz en Taparlclon de ta
glore , Sire ? Serm, de S. Bernard, fol. 108.
Quando satiabor apparente gioria tuâ ,
Domine?
SoLLEMPNiTEiT .* Solennité, ma-
gnificence, authenticité, éclat, pom-
pe , appareil ; solemnitas,
Por ceu si me semblolt-il ke n*en lert mies
sens ei(»loit si nos ui apparillona nos cuers
«acootre tî grant sollempniteit.
Sermons dç & fismard^/bL Sa*
563:
SOL
Proptereà non aà re puto prœparart
corda nostra tantœ solemnitati.
Soi/LEE : Payer, solder, acquitter;
sohere; rassasier. Foyez la citation'
du mot SoLLETEIt.
SoLLEEs, soUeres, sellerez, soUés:
Souliers, chaussures; dé calceus»
Ne cnîdiex pat que ge voa mante»
IV*aTi»it pas soTent chaucemente ;
Set chauees aroit forment chierea,
I>e ton cort naittent let lanîerea.
Et quant k la foia arenoit
Que il unt soUeree a^oit
Pertuities et deforetes,
Moalt i erc grande la dartea« i|
FM. de S. Pierre et du Jouglior, 'vXiZ^^
SoLLETEiT : Satiété ; satieêas. •. '*
ô Jhemtalem , cîtets del tOTt'raia loi , kt
toUet de la graxe del firomeat , et tut li grau^
habondance del flnre etioitti en ti n*«D at na.>
poes, ne mesure, malt soUeteit et tovenia»^
habondance.
Sermons de S. Bernard, fol. 107, V^,
O Jérusalem, civitas Régis magni, qui m
ex €uUpe frwnend satiat, et quam fluminie
impetut uetificat ! in te nec pondus utique^
nec mensura , sed tatîetat est et afflaentiéf^
summa,
SoLLiGiTEUE : Ezécuteur testa-
mentaire.
SoLLoiE , soloir : Aroir coutume f
avoir habitude ; solere.
Les prendet homet Chevaliert qni ettoieat
arec le Roy, Tout ai-je ramentn (rappelé dana
la mémoire), ponrce que il en j $roit arec U
huit, tonz bons Chevaliers qui avoient en pria
d*armes deçà mer et delà ; liek Chevaliefs SO"
loitVtn. appeler CheTalier.
Joinvitte, Histoire de S, Louii^
SoLoiE : Saussaie.
SoLoiL , solois : Le soleil; soL
SoLoiEE : Le jeu du mail ; * de
choleare,
SoLoiT (rime) : Crainte, frayetir
subite , souleur, saisissem«it.
SoLoiT : Avoit coutume ; soleb€U^
Li Rois qui maintenant roloit
Jiutice , si comme U soioitf
Fait crier par totet les met
As rices gens, et as menues,
I2a*il velt Curt ton fil ardoir<--
Bfiman de Dolojmms» . .
2
&«6 soir
Soiroca : RéTer, avoir en songe.
Un confeîl prenent , mais en ▼•iO|
Feront de û ferine un pein ,
Pnif à qaire le meteront ,
Et a dormir m cooeberont ,
Et cil tox tels le mengeni
Qui plof m«rTeillet songera,
WàbUau de deux BorgoU et éTun
FUain , vers ^U
SoNGis : Homme d'affaires, et qui,
par cette raison, doit j songer, y
rêver, y penser, et s*en occuper con-
' tinnellement.
SoNGW AiiTAGB , songncntoge , son-
gm'antage : Concubinage , commerce
illicite avec une femme.
SoNGNiEE : Aider, fournir.
SoNCNOLB : Une partie de Tépaule.
SoNGN OLLB : Certain instrument ,
. flèche , trait d*arbalète.
SoNiousEMEKT : Avcc soin , soi-
gneusement.
Dnnket par ce ke moitr^t soit com e U
Bienouront Job fat ee biens est sonioiuement
«Dsengiet com estranges il fn des malz.
Morale de S. Grégoire sur Job , J6L a , F"*.
60NME : Charge , fardeau , poids.
Bien saroQS com lor Ordre Ta,
Mestre cocon et marchéaot
Sont*il certes et bien errant.
Granz cliarroiz moinnent et granz sonmes ,
Par ces forez, et si r*ont hommes
Où il font tailles et granz prises,
Lor ententes ont toutes mises
A conquerre qant que il roient.
Bible Gutot, ifers 1245.
Sovvkv : Sonnette, petite cloche.
tSoHNE : Songe, rêve ; de sommum»
Sonne : Déclaré.
Sonnée : Parler, dire, déclarer.
Sonnée : Équipoller, être de même
•Taleur.
Sonnet : Bruit d*une petite cloche.
Sonnette de feste : Tambour
de basque.
Sonnettes : Parties de la généra-
tion ; ne se dit guère que de celles
des animaux*
SOR
SoKNBUE DE BESTEt : Celui qui
élève des animaux.
Sonnez , sonet : Diminutif du mot
son t qui signifioit une chanson : le
sonet étoiC une petite chanson , une
chansonnette.
Grant aerriso et dos et pléaant
Aloient cil ouel feaant ;
^ Lais d*amoni et sonnez cortois
Chantoient en lor tenrentoia.
* Roman de la Rose, nfers j{yj»
Son on , lisez s*on en : Si on en.
SoNQUBs, lisez s'onques : Si jamais.
SoNEEis : Économe, adjninistra-
teur des biens d*une ég^se.
SovTE, sontise : Biens propres,
domaines , terres. Sonie maUuinte :
Main - leyée d'un bien engagé ou
retenu.
SoPE : Échoppe , boutique , étal.
SopiE , soppir : Arrêter, suppri-
mer, abolir.
SoPiEEB , sospirer : Soupirer.
IjC jour mi fait maint assaut ,
Et la nuit ne puis dormir,
Ains plenr et plaing et sopir,
XXVI* Chanson du Roi de NoHtrrt.
SopPER : Chopper, faire un faux
pas , manquer de tomber.
SoQUEL , soquet : Impôt sur le Tin
et quelques autres denrées , accordé
à une ville en forme d*octroi.
Soquet : Sabot , chaussure.
Soquettes, socotes : Racines d*a^
bres , souches bonnes à brûler.
SoR : Sur ; super.
Et dist li Rois , je le vons plès
Sor qanque tos ten^s de moi ,
Fiés et terres cascons par soi.
Le Dit de Lanvcd , 'vers 400.
SoR, sore, sofies : De couleur jaunf,
sec , blond , roussi par la funuèe ,
comme le hareng , roussàtre.
Car Yulcauus si lait estoit
Et si charboné de sa forge ,
Par mains , par visage, et par gorge «
Qoe pour riens Venus ne Taymaat »
Combien que mari le clamaat i
s OR
Non pas par Dlea se ce faat orts
Abnlon à ses tresses sores ,
Où Paris fils au Roy de Troyé,
If e lui porust-elle pas joye.
Roman de la Rose, ifers 14^44*
SoR : Faucon d*un an, qui n*a
point encore mué.
SoR : Sœur ; soror,
SoE y lisez s' or, si or : A présent.
SoABiE : Avaler, absorber, en-
gloutir, ôter, enlever ; sorbere.
Là snnt empatnt et deboté
Dn hideos flueTe redoté;
Maint en sorbist Teve et afonde.
Maint snnt bors reflati par Tonde.
* Roman de la Rose, 've/yÔxgi.
SoRBoiRE , sorboivre : Boire avec
cicès , s'enivrer.
Après Tons di-je de jnrer.
Dames, tous de^ez monlt garder;
Por ce TOUS vueil monlt cliastoier
De sorboivre, de sormengier:
En Dame ne sai vilonie
Nule pins grant qne glontrenîe.
Qui porte en la bouche le mal.
Le Chastiement des Dames , ifers 395.
SoECE, lisez sor ce : Là -dessus,
sur ce.
Sor CE AUX , sorceux : Devins , sor-
ciers. Borel dit que c'étoient autrefoia
des prêtres.
SoECEMÉ : Gâté, pourri, corrom-
pu, puant.
SoRCEEis, sorcherîe y sorcoirie :
Sorcellerie, sortilège, magie, maléfice.
Pur ço cnmandad Saol qne Tnn U qojst nne
femme kl sont de sorcerie, qne par snn devl*
Dément senut cume ht bataille se prendreit.
Premier Litre <ies Rois, ehap. a8 , 'vers, 7.
Dixitque Saul servis suis : quœrite mihi
mulierem habentem pythonem, etiHtdamad
eam et sciscitabor per ilUun,
SoECEEON : Breuvage fait par sor-
tilège.
SoRCiLs : Sourcils.
SoRCOT, surcot : Vêtement qui se
mettoit par-dessus la cotte ; manteau,
surtout qui se mettent par-dessus les
habits, rojrez Seurcot^
SOR 567
Qnant îl ne sent lèt ti sa famé,
Cliamberiere, oà est rostre Dame?
KUe*est là fors en celé ville ,
Chiez sa comere oh ele fille. •
Quant eO oî que U fors iere ,
Voir est qu'il fist monlt lede cbierc^
«, Son soreot vest , si se leva,
Sa Damoiselle qnerre va.
* Fabliau de la Dame qui fit trois tottrt
entour le Monsiier, vers 95.
SoRCOTELET, diminutif de soreot :
Petit manteau , petit surtout.
S'ai-ge pon gage la moitié
De ce qne por des deries;
Cortois , un soreotelet Ttes
A céanz passé a loue tana ,
C*on soloit prester ans perdaat. . • •
• ^Corpis€rArras,'9ert^%*
SoE coT : Sur quoi ; super.
, SoECUiDAMCE , seuTcuidonce , tre^
ciàdance : Arrogance , témérité , pré»
somption.
SoEcuiDi , seurcuidé : An;pgant9
présomptueux*
SoEcuiDEE :Trop présumer de soi»
SoEDE , lisez s*ùrde : Sa vilenie.
Ma boncbe apertement bien dire
Sorde rluté, s'orde matire ,
C*on ne m*en blasme à la pardof«.
Le Despisement du Corps , Mss, dm
r Eglise de Paris,
SofLBOis^sourdois: Sourd; sitrdus.
SoEDOTEE, sorder, sordre f sour»»
dity sourdre : Arriver, survenir, pa-
roitre, venir, sortir, naître, jaiÛir,
comme une source d'eau; surgere^
Voyez SouEDEB.
Rome est la dots de la mallea
Dont sordent tnit U maires rice ;
C*est un viviers pleins de vermiiM
Contre TEscripture Devine ,
Et contre Den sont tnit lor fei.
BiUe Gmiot, vert 77s.
Yoler leré tox ses deniers»
Si U sordoient en gnemtert »
Si le plnmeront aos pncdet.
Qu'il li faudra plumes aoveles.
* Roman de la Roiè , vers ixixS.
SoEB:Snr, dessus, par-dessus; super.^
Qnarados ot vestn denx cotta ,
Et chanciéea une grant botes ,
Chape dose afnblée sore.
Roman de Percerai, fut. i^i
4
S68 S O R
SoEE : Savoir ; seire. Soreni, surent.
Trois jdnrf entor celé itle sorent
Qa*aa chief itirent Ters Oecident ,
lÀn Tirent une antre itle grant.
Viê^ S, Brandin,
Quant la terre metnré orent
Tout autour, par un art qu*il sorent
Et pronvé pa^ droite raiton.
Vlmage du Monde,
SoEE^Tiir y Sureau, arbrisseau.
SoREz , lisez s^orez : Si entendrez ,
yons entendrez ; du verbe oïr»
Sorez come Tr^je fn atsite
Qui de dix ans ne fn priae.
Et la mtrreil et la dolor,
La bataille et le rice eator
Où Ector ociat Patrodua.
Roman de Trqyt,
So&FAxmB : Ànguienter, amplifier,
surfaire.
SoaroND&E : Verser dessus.
SoavaèNGirBK : Accuser, faire des
reproches hautement.
SoEGBiT : Sujet ; subjecttu.
Sfwardeit cornent li clilët ki fel est, con-
formelt tes torgeit k ta félonie.
Semumt dé A Bernard, /bl, 83 , F^.
F'idete quomodo eaput improbum snbjec-
tot quoque suœ conformât iniquiuui,
SoRGov , sorgons : Source , fon-
taine, ruisseau.
SoRiENS : Serions ; saqriez.
SoRiER : Folâtrer, badiner.
SoRiR : Dessécher.
SoRMENJUER, sormcngier : Manger
avec excès. Voyez la citation de Re-
DOTER et celle de Sorboire.
SoRNE : Le commencement de la
nuit , la fin du jour ; sérum.
SoRNER , sonùr : Se moquer, rail-
ler, dire des injures, dire des riens.
SoROGE , sororge : Beau - frère ,
mari de la sœur.
SoRoisoN : Soir, vépre, suivant
Borel ; il s'est trompé , il devoit lire
s'oroison, sa prière, son oraison.
Quant ele eut s'orobon finée
Eus el Palais t'en est Wr.
Boman d^rès et dEnide.
SO R
SoRON DER , sorondeir : Aboader,
regorger.
Moult est lor poncée contraire^
Car celé pence à 12 retraîre «
Et osteir de Torgueil don naondc.
Et cil qui en pechié sorxmd%.
Qui tos art don feu de Insnrc ,
A mia ta pencée et sa cnre
En la pncele acompai^ier.
FtMtmu defreire Denise , par BuÊt^euf,
nyers 107.
SoRPE. Voyez Soef.
S0RPLU8 : Surplus , ce (jn*il y a
de reste.
Li troi awglea à Toste ont dit,
Sire , nous a^ons un besanft «
Je «croi qu*ll est molt bien pesant ,
Quar nous en rendes le sorjdas,
Ainçois que du Tostre aions plot.
' Les trois At^ugies de Compiengne , v. 148*
Soepois : Tous les fruits indistinc-
tement.
SoRPORTER : Supporter, endurer.
SoR PRENDRE : Surprendre , éton-
ner.
Haster d*amender ses péchiez ,
Si con en fust si desliiea ,
Quant Tendra au jor de la mort
C*on ne fust sorpn's à son tort.
Bible de Berze , 'vers 73 1.
SoRQUiou : Cercueil,
Sors : Droits seigneuriaux qui
étoient dûs au chapitre de Toul , par
les habitans de Troodes et de Lagny.
Sors, saurs : Manières, façons.
Sors : Sorcier; bourreau, suivant
D. Carpentier.
S0RSA.1LLIR : Sauter par-dessus,
contrevenir à un accord.
SoRSERNEz : Porcs qui ont quel-
ques taches de ladrerie sur le corps.
SoRSisT : li sortit , il se leva ; du
verbe sourdre; surgerc.
Sort , sord : Sourd ; surdus.
Si très douce aive en ^ou puis sort.
Que li mue!, li sot, li sort ,
Et li avoglc et li contrait,
Lues qu*il en bol veut uu sf-ul trait,
Tult sont gari et tiiît sont sain.
* Seinte Leocadc , vers 2a75^
SOS
Sort, sourt : Parott. Entendre de
sort : Savoir la magie.
Sortie : Essayer, éprouTcr.
SoRTissEE : Secouer, ébranler;
prédire, deviner, jeter des sorts , tra-
vailler à en £a ire.
SoRTouT : Par-dessus tout.
Soeur : Sœur ; soror.
HoQ ne poet rirre longaemeiit teni dolnr,
Sorent estnet mener tristesce h plor,
Seît pur enfant, on «eit par seigaur.
Par père on mère, pur frère oo par torur,
Roman des Romans, strophe aa.
SoRussAMT : Jaillissant , sortant.
Enti non pranut noatre Sire» en Te^pangile
mesure senz mesore; meaore , dist^il , MVpU*
«t cbancheie et sorussant donront en vottre
faia. Sermons de S. Bernard, foU 108.
SU et Christum audio mens^ram sine
mensura promUtentem : tp^ensuram , inquit ,
eonfertam et coagitatam et soperefHoentem.
S0RVA.NT01S : Pièce de poésie. Voj»
Seryantois.
SoRvisQUER : Survivre.
SoRvivRE : Appercevoir, voir.
Aacasin s'enbatl sor lui y sVut grant paor
quant il le sorvit, jéucassin et Nicolete,
Sos, souhSfSoz : Dessous, sous,
par-dessous; sub,
Tote tretpasM la cite ,
Dehors les murs d*antiquité
Trora une crote sos terre.
Roman dAtys et de PrefiUas,
Sos , /oz .* Fou , sot ; stuUus*
Près Ta que je ne tous ochi,
S*en seroit li siècles délivres ,
U Toas estes u sos , u yrres
Qui par forche Tolés savoir. . .
* Le Chevalier au Darizel, vers 284.
Sos , soz : Air de musique , chan-
son ; sonus,
Sos : Son , sa , ses ; suus^ sua,
Sos : Solde, frais, dépens ; paie d*un
homme de guerre ; soc de charrue.
Sos : Seul; solus.
Sosf Axxf oLz : Sous-sangUde cheval.
SOS 5^9
SoscoEEBE, soscorrir : Secourir,
porter remède, subvenir ; succurrere.
Si aocnne gent viennent à oU por ois à aw-
carre, si plongent ensembl* où, céos k*iU
pnjent «grappe.
Senmomt de S» JBermmd,fol. a.
SosLiEVBE , iozUever : Lever, sou**
lever, découvrir ; sublevare,
Û9*mé$ soziie^ ks ^ôons .
De aet braies unies ne vit ,
Aias vk «m *** at son *^
Trestot découvert nu à nn ;
DifJ(, fet-il, cam m*ast avtaa!
Fa^Uau de Barat et de Haimet, ofers 86.
Sosni : Soiunî»» sujet, tenancier;
subdiitis.
Soji^iEA^ : Soiipirail; tuyau d^une
ckeminée.
Sof^i&Bfi : Sovpifer; suqnrare»
Quant el Toï si totpifa,
Por nn petit ne ic pMOU ,
n le retint antre tes hrmt ,
De ten bliant trcnça las las.
Li Lais de Gugemer, ifers 7ax.
SospiEBVBT : Soupiroit.
Ce est bien descrit en la sainte et Teritabla
hyitoire par figuréia narration ki Aift que Am
la fille Caieph seana car «n aitne sosptreveC
Dial de S, Crégoire, H», 3 , chap, 34.
QuQd benè im taons 'weradjoe histonmfi'
gurata narradoim deserièitstr, quee ait qmod
Axa JiUa Caleb sedens super asinum taspi-
rarit.
SospiRS : Soupirs; suspùia ; en
Langued. sospiradis,
Sosplâvtbb : Supplanter; sup^
plantare.
Sosplanters est proprement li agnea que Ten
fet as ptax de l'ome por lui faire chMr.
Comm, sur le Soutier, foL $0, P#. 36, t».3x.
So|so^ : Associé , ami , camarade.
SossoB, liiez ^oêsor : Sa ossor^
sa femme ; d'itjcor.
Un riche home jadis eatolt
A qui grant ridiece apendoit.
Chevaliers ert , tint grant Jionnor^
Mais tant avoi^ amé s'ossor
Que de sor lai l'avoît levée,
Kt seignorie abandonnée
De sa terre et de sa maison.
Fabliau de la maie Dame , Mus, de
5. Germain, n^ i83o.
^^o SOT
S*oiT : Son armée. yoye% OtT.
Paiftt taM U EmpcMTM mw, il Tint i toal
j'os^ «a im prés kl sont pir de la talembrie.
^ Filk'ffankmin./bLZi.
SosTAircx : Substance.
Tôt eaal cati noêtre fojraalat mojeaièret
JlMM-Crii ifMânbbt p«r très merveillont m-
crcBMBt, eawMp«noaiie»lajoifftBiMdeI>fa
«t de ToiBiae.
Sgrmom â» S, BÊmvd,fûL 385.
SosTs 9 xol .- Massiie à grosse tête ,
bâtOD.
SosTBVBMxvT : SoQtieii, appuL
Car cil. ki lor aiaiiifl oat mit as plna fon^
ckoMs, ont meatier de fort tostemsmêmlU
Sermons de S, Bemard^/hi, 90» F*. •
dêo ufmidem forti €geiU f m mmmm m»-
SoftTBHia : Supporter, soutenir,
endurer; sustinert.
Li boen Clolttrler n'en paecnt.mèt»
IcU tostienemt tôt le fèt ,
Ne ne s'entreBetent de rien.
Biàk Guwe, *»en i3ao.
SosTxaaiBirs:Nous supporterions.
81 aof do cett chîef arons les blena receuy
poriLai se ioitgrnem noa aaai la poiae?
Ssrmo/udeS. Bemara^/ol, m.
&* èona suscepimus ttb hoc capUe , mala
éiutem qMuire non tutti oeamus ?
SosTRAiT : Soustrait, enleyé; /u6>
stractus.
O Frerei ! ta grande tcîence
A cette foit te fa sostraiie ,
Quant el mouttier, éo Dieu pretence»
Parlât encontre obédience.
Tu eut de tent grant sonfraite.
Miserere du Recbu deMoUens,JoL 499 V^»
Sot : Sait , sut ; de scire.
Li bout Roit David qui tant sot,
Ot deux filt qui tout eompué
A luy de tent et de blauté.
Le Philosophe qui tua sa Bière.
• Nature i mîtt tote t^entente
A deritcr et à portrere,
Et à grant paine le pot fera
Tout com el en ot derité
Que tant i mîtt de la biauté
Onquet ne sot tant porpeutter.
Que luequet ne rontitt mottrer.
Fabliau de Narcisus , ven 64*
SOU
Sot, lises #jar : Si oi, si eat; et
il eut.
Et i^or lea «oina «t Ua oapolta
Futéaa de trèt poignantea gadUa.
MoaumdÊ
Sot, Uses x'or : Siéooiitn; et 1
écouta , il entendit.
Sot UÙ9 Tofat qol l*ipeln,
Twnilimniiiî à CM aia.
Sot : Fou , imbécille ; jiftiAte.
Sot (jeu des} : Espèce de joAte,
suivant D. Carpentier.
SoTAiTB : Soutane , longue robe.
SoTAan : Ignorant , qui n'est pss
lettré.
SoTELBTB , iotelate : Simple , cré-
dule.
SoTBB : Conserrateur»
SoTBsiBS : Anciens^ sacrifices que
les Païens faisoient à leurs dieux , en
reconnoissanoede la protection qu*ib
supposoient leur devoir.
SoTiB, lotise : Folie, extravaganee,
imbécillité ; stuùltia.
lÀ maittret entre en la corgîe»
Bien entent don fol la io^f'e .*
Amit , trott toit de tet deniara
M*en donrat, et je Tolentîera 9
La te peindre et bien et bel.
* Roman «TEstrubert, 'vers 99.
SoTiE : Société de jeunes gens,
dont le cbef se nommoit Prince des
sots,
SoTiOB : Sorte de redevailce.
SoTOUL : Res-de-cbau&sée, bas
d*une maison.
SoTUAET : Qui a une grosse tète et
peu de sens.
Sou. Foyez Seu.
Sou : Toit â porc.
SouAGB , souaige : Forme , façon ;
aide , secours , soulagement.
SouA-iTTE : Échanson, selon Borfl*
SoujLTUME : Agrément , douceur,
suavité I odeur suave n suantas»,
sou
lÀ TÎUIas col li et très fa t
I Tient chatCQii jor par coottnin*,
Par oir ceXn souatume.
lÀ Jjois de t Oiselet, 'vers 196.
Dans un autre Mss. le dernier yert
est ainsi :
Pour jouir d« celé souatume.
SouiTET » suavet : Doucement ,
agréablement; suavùer. Voyez Soe-
FEMENT.
S0UA.TE. yàjrez SoiL.
SouBAGE : Minorité; soubagié ,
puiné , cadet , mineur.
$on#A.&BA.DE : Coup donné sous le
menton , sous la barbe.
SouBHosTE : Qui ne possède rien
en propre.
SouBiTEE , pour sorbiter : Englou-
tir, absorber.
SouBiTEE : Faire mourir de mort
Tiolente, mourir subitement; irriter,
faire enrager. — Un Moine aroit une
maîtresse qui demeuroit de l'autre
côté d'une rivière ; en la traversAt
pour revenir à son abbaye , les Dia-
bles le noyèrent , et vouloient avoir
son ame , mab la Vierge s*y opposa ,
et leur dit :
Et tantes fois par bon courage
S'agenoilloit derant m^imagc.
Sanglante» bétea, len waroa,
Serex'Toas jà nal jor «aonl
De gens noier et soubiter.
Drames mengicr et transglouter.
Gautier de Coinsi, Uv. i , chap. 3».
SouBKEu : Sous-cuisinier, aide de
cuisine. Voyez Queu.
SouBOURNER : Irrite^, engager,
attirer à soi.
SouBRAi : Sorte de filet ou d'in-
strument pour pécher.
SouBRESSE : Sobriété.
SouBRiQUET : Geste de mépris,
eoup de la main sous le menton.
SouBS : Dessous, par-dessous; sub,
SovmàACïi^ soubsagéé, soubzaagé,
soubzaagié ; Mineurj puiné.
SOU 871
SouBSAGEMENT : Minorité.
S0UBSA.NACE : Portion de bien qui
revient aux puînés , suivant la Cou-
tume de Champagne , par Pitou ,
page 754.
SouBSHosTE : Manant, qui ne pos-
sède aucun héritage en propre.
SouBsiER : Se soucier, avoir de
l'inquiétude.
SouBSLB VER .* Eulever par violence,
faire un rapt.
SouBSMAHAiTT : Habitant.
SouBsoMosNiER : Sous-aumÀnSeT.
SouBTis, au fém. soubUve : Subtil,
adroit, fin, rusé ; subtiUs»
Sou^TTVBXEirx: Adroitement, sub-
tilement , finement ; subtiUter*
Car c*ett tont an tdle maaicre.
Comme la pierre d*ajnaat
Le fer attrait soubtwememt.
Ainsi attrait le coer des gens
Qui à donner est dilîgens.
BomoH de la Rose, partant de la
générosité en amour.
SOVBZBRIQUET. Foy» SoUBRIQUET.
SouBEÇÀiN TE , soubzsainie : Espèce
de large courroie ou de ceinture.
SouBzniB : Solde , gage.
SouBzDXG : Dignité dans le Bour-
delois, syndic.
SouBZELEVER. FqjrezSovuiéKTEZ.
SouBZTOiTEUR .* Cclui qui loge ou
qui donne retraite à quelqu'un dans
sa maison , qui accorde l'hospitalité.
S0URZTRA.1RE : Séduire, engager
adroitement,
SouBZTRiiT : H6te , celui k qui on.
donne retraite dans sa maison.
SouGANiE : Vêtement de toile à
l'usage des femmes. Voyez Cahie.
S0UCHA.GE : Tronc d'arbre. Souche
de famille f lignage.
Souche : Souci, chagrin, inquié-
tude, peine, tourment.
Souches (terres en) : Terres autre-
fois en bob, et dont le bois a été
abattu.
f
8ÔIÎ
SoucMBTAiox : Vinte pputln éffi-
«krs pciépMés hml ààtu Jm fovéu
four etiMintr et eompter les son-i^
chet lÎMittat ; ooaipte et isarque que
ces méinet ofBders font arant la
«oape, aux adbeee qaâ doîreiit être
abattus.
Sovosayoua , soueh^etÊr : Expert,
homme que chaque partie intéiete^
nomme de ton cdté pour ataister au
soueheiaige*
SovciBLx, JoncM ; Sood , tort» de
fleur jaune.
SoocLATB : Fauese def.
Souçoir. F4)jrwB Soetoir.
BoteasTAin , êfmgretmn : Sacrii-
tain.
SoucasTMvaEiB s OAcede Mcri»-
tain ; sacriiitie.
D« Mf dtsiar» MMB li bailte
Pour âeli«tar de It vhaiUe ;
Iion nrmt emfié » tl «W rfpaîrt s
Xt «U ptBM d0 M» affaire :
En la tùuerêUdnenB ta »
' Iiaa fcoialaa et anpoijea catdia
Oè I» ffat eet I'effiw4e niae •
Qui oreot oi le atrfiae :
Une graat corroie a emjplie.
Le Sbueretam de dugny»
SovDAir : Nom de dignité dans le
Bordelais.
^onDiVT : Appuyant, soutenant,
fortifiant.
SounAar : Soldat \ soUdaius.
Tu ^ Tltant ferry France aox dangen ,
% faprè» mort sert encoret d*exeniple
De loyaotë, aux Soudan ettrangert..
JC0/O tJBff^* du Conu d$ Lm^jrvolttre,
Soupia , ioudtyé : Gages de ser^
fiteur; paie des gens de guerre,
solde , paiement , récompense.
Toutes manière» de fenmee ipù n*oat en-
lins , Tont en la bataille aree enls ; aoui bien
donneut'il soudées ans femmes comme ans
tiommea, telone ce que elles sont plus Tiffue-
venses. JmnwiUe, Histoire de S. Louu,
Sounia de TEasa : Fonds de terre
qui rend un sol de rente.
SovoENiER , soudoicr : Soldat ,
êoxt
homme qui est aux p^es oa qan*
qu*un«
SoDMo , simmCM ; Syndic , olBcicr
dbajTgé d^ affaires d*naa eomiMi-^
nauâ , d'une ville , 8cc. ; spmUem*
Voyes SouDsa.
SouDzaa, soudoKer, stuÉdoier, joa-
doyier, tmiidoier : Soldat, bMme
payé , gagé, si^fié ; «o&laatf. Toya
SoLDuaiaa.
n mande par tonte BovgnigMa
St Chasteiiln et ▼aenaora ,
Que à lai nia^f à aecois*
Z% mande par tôt mwÀtkt ■ ,
Tnrplas, archers, arliaktinv* *
*RoiiumstEttmêmt, nf&n iSoff.
SovniTiirT , tomdis , soutBpemt,
a^j* : Séduisant , séducteur. FiBg^
SomriAHt.
Sovnoiaa : Payer, appointer.
SoimouissoH. Fqxe9 SbvDvisov.
SovDOTOiras : fMdats étrangers i
la solde d'une TÎIle , d*im État*
^ounaa : Soude, plante. '
Sounaa : Sordr, paroltre ; d'où Is
mot source.
Sounaa : Payer, récompenser.
SI lessiez , dtst Halmet , boilKr
La char tant qn^ele soit bien coites
Que ge ne U daing mie qoîte i
Ma peine li coTenra àomtmgm
FaèUau de fianat ei de Hmm^, emry 494.
SounuiANS, soudtUani, souduiam:
Sédnctear, trompeur.
Mont fu soutis et somdmasu
GnJllem, Cbapuis et bon truans.
Qui les blane chaperons tronra.
Et les seîgnaux au pis doaan^
Donna! nou fist, il les vendoit
MaJstrement la gent decevolt
n en gnitla plus de cent mIOe.
Biàie Gàioi,
SouDUisoN , soudidementf soudms-
son : Séduction, tromperie, surprise.
Manvesties et souduiemen* ,
Tricherie et ennchiemens.
Portent as hautes cort baniere.
Tels est an siècle U manière.
* la Senefimçe del J, B, C, «m ssq.
sou
sou
57S
lii cjnq ettoteat
Li aotre cinq erent tuit plaiii}
Aafoî le« a ea la maison ,
Au ¥»IUt par souibiitMm,
Le JugemMt dû tUUh, *v€n 3t.
SouB : Solde, paiement; sauce,
assaisonnement.
SoUE : Sienne ; sua.
Tontes onirtt •ont boa«t , bien garda chatcmr
\M.soue,
Cluucnn fait ta priera» s'il fait biea ca qaH
▼00e y
Maïs Ten ne doit priser ce qna Eobia sa looa,
Personne nnl qui porte le venin à la qnooe.
CodicUe de Jehan de Metmg,
SouBBB : La Souabe, pays d'Al-
lemagne.
SouBF, an féminin soueve : Doux,
agréable ; suavis. Voyez Sobf.
SouBB, souefvement: Doucement,
agréablement ; suaviter»
An pinstost qn^ette pnat» alfia que de uni
ne fost apercéne, vint ao la chambre où la
Comte se dormoît, si resvellla et monlt somef
lai diat : Sire, levex-voaa.
Konum de Gérard de Ifentr.
Sachies qu*en noie Eéaafé ,
Wen «voit nas à ieel tans.
Si bon ne si JoiM/'portaBa.
* Le Voir Pmlefkgr, ntert 178.
SouBH : Sommeil , vére; sonumtm*
SouBB : Sner, transpirer.
Trop donné» ore loofuement,
MI cuit on poi alegement ,
Mi havé tote nuit sùué.
Mi avé, ge cait, pbiasoé.
Si cait , voeil mengier np petit.
Faèliau det d»ux An^eit ei de
tjétnei, ven 17.
SoUBB. FOX^ SOILLBB.
SouFPiB : Botte de lin.
SouFBBBB (à) : A Tolonté.
SouFFBBTE : Dépendance 9 so«-*
ndssion ; droit qu'un noble payent
po«r obtenir la permission de pos-
séder un bien roturier.
Somma : Sophie, nom de finnmt.
-Mais^aant il aperçurent «pM itaitoient deiM
couvert, il se ferirent oà moustier de Saint*
Sauffte, Trad, de Gùili, de lyr, foL a^.
SovFFiBB, souffrir, sou/ire .-.Suf-
fire, contenter, plaire, satisfaire;
être suffisant ; stfficar.
Car li garnison j^aovisi^ii) daa tiandas me
porroient aûe souffrir k ans tons.
Ttad, de GmlL de Tjr^Jbl. a55, it«.
SouFFXs ^soÊ0UatiA: Sttjtt, vassaL
SouFFiSAHCB , soufisoncé : Suffi-
sance , à contentement , à plaisir.
SoirFFtACE:Sduffletbiai tpj^nqué.
Soufflet : Sifflet , et Inaction de
siffler. Mettre sa teste en un sù^ffiet :
Se dit d'un sot qui , en parlant beau-
coui\, ne rend que dis -veat.
SouFMLBTitB : Faîseuif <fo sdiilBets.
SouFFLBUB : Officier de cuisine
chez le Koi. ^
SouFFBAxoKBii rTourmgiftfcr, fiire
souffrir.
Pitiés ki m*as pris comme livre*
Vers Bande Bbolart aie defitrtf ,
Di li que il a IKd rcioaigirMr,
Que boute» et amiS» m'enivre,
Kft noitat jor Maaiit mé livra.
Et loe et castie et ensagaa
Qaa por aaai ki ne muffMgne,
Pins ne ma mete en Ump baigiUgne.-
* Cotigié de JeJkoM âodei tfjérat, itère 349»
SouFFEAitotJs , soi^ffreteus , sou/--
/retous, soufreteux : Pauvre, lan-
guissant , malade , souffrant , mal-
heureux.
Bians fins , donce joTentv fraadie ;.
Qoar fai à ces âmes pitance.
Qui là jus sont à laormr dUere;
La feste n*est miepleniere,-
Se miez n*en est aux tùHtffrmemê^
▲ox ponres et anx disetous.
La Court de Paradis, ifen 553.
SooFFBAKCB : Patieucc, tcrférance.
SouFFEiB (se) : Se*contanir, 9m
modérer, se posséder.
SouFBÂiTB, sqff^tiÊe, souffinmie,
SQiffraige, sorfrmie, iotfréttep sott^
674 SOU
frète , soufreUe : Besoin , disette , né-
cessité , pauvreté.
Icîl MÛns honx aTolt moult graot soufireite
de pain , un jour «Tint qn*U aconcha an lit
nortd, «t quant U antre frère estoient eutor
Ini , il rit entre le* autrea celui qui aon pain
li aroit embU.
Fie des SS, Pires , iw, a ffoi» ii.
Et M j*en mon paît lejor,
L*en me' dira met chascun joi'.
Se j*ai soufrete ne detrece.
Que ce aéra par ma perece.
* Bataille des Fins , 'vers ii.
SouFEAiTEx : Pauvre, dénué , qui
est dans la disette.
IV*estoIt pa« fel ne metdiiansy
Bfèa sagei, cortois et raillana
Et loians hom de ton mettier,
Et s'aToit sorent grant mettier "
Set poTret Toitina soufraUex,
IT'ettoit avers ne eonvottex.
Du Bouchier ^Abbeville, vers 9.
Sou^, soiigiet, sougis, sougit, sous^
gis; au féminin sougite : Sujet , sou-
mis ; subdittUm
Riche ne tont-il pai por Toir,
Met il sont sougiet à IVvoir.
Bible Gttiot, vers 5x4.
Se fu l'omme do monde qui plut te trareilla
de paix entre lei sousgis.
Joinville, Histoire de S, Louis,
Li Sîret de Grcsse et d*£gite ,
Aroit deaeuz ^t% piex sougite
De norel Tnde la major.
Où ert demOrez à sejor.
Le Lajr ^Aristote, vers 85.
S0U01TE& : Soumettre, subjuguer.
SouGifiNT : Concubine , femme
illégitime.
Souche : Soin , tracas , embarras
de famille.
SouGNE : Cigogne.
SouGiriANTACE, sougncntoge. Voy .
SolGNAlfTÂCE.
SouGifiE : Droit seigneurial , ser-
yice qu'un vassal doit à son seigneur,
et le rachat en argent de ce service.
SouGN lE : Le droit de loger et de
manger chez son vassal , ou ce qu'on
soir
paie pour ce droit ; tonte espèce it
redevance.
SouGNiEE : Soigner, prendre scia;
donner, fournir, livrer,
Souc&ETAiN y soucretain : Sacris-
tain.
SoncEETAiirBmis : Sacristie.
SouHAiniEE , souhaUier : Souhai-
ter, faire des souhaits , désirer.
L*aToit jà si en bniea mla.
Qu'il ert derenns fine nmis ,
Dont il ne te repentoit mie y
Quar il a?oit troré amie »
Si bêle c*on pot souhiûdier»
Le Lqy é^Aristote, vers 95.
SouRAuciEE : Accroître , aug-
menter.
SouiL , souiUet : Bourbier, fimge,
ordure; de sutle; d*où le verbe souiUfr,
SouJouawEE : Habiter, séjourner.
SouL , au féminin sottie : Seul,
seule ; solus, sola.
SouLAciBE, soulagier, stwiasser,
soulassier : Soulager, consoler; xo-
lari. Voyez Solacee.
Soulage. Fox^z Sol ace.
SouLAME : Sanglot, soupir.
SouLAs , souUa : Soulagement i
plaisir, consolation ; soiaiium»
Aq boit de dueil , à Tombre de Soncf
If'estoye au temps de ta Tie prospère:
Mon soûlas gist tout cette terre icy.
Et de le Toir plut au monde nVtpere.
Marotf Complainte d'une Nœpce, w
la mort de sa Tante.
SouLAs : Pièce de monnoie desrrè-
ques de Cambrai ; et suivant D. Car-
pentier, bande , compagnie.
SouLATiEUx. Voyez Solacieux.
SouLDE , souldée : Solde , paie-
ment , récompense ; valeur et équi-
valent d'un sol de douze deniers, ce
qu*on donne en retour dans les échsD*
ges ; solde , paiement d*un homme de
guerre.
Soulore : Paroître, sortir comrae
une fontaine , se lever ; et non pas se
soutenir, comme le dit M» Gneoi-
soû
Itotté, dans ses Notes du Roman de
Gérard de Ne vers.
Deax jourt y a qne ne dorin j , ne reposa j,
•t sait si fort trareillé , que à grant paine me
pnis-je souldre. Roman de Gérard de Neverg»
SouLB : Espèce de cellier,
SouLB, souUe : Boule, ballon ; d*où
soûler, jouer à la boule, au ballon* .
SonLEoaÉ : Vent d*ouest.
SouLKGB : Allège.
SoDLBMzifT : Seulement.
SouLBHGLET : Le filet, le ligament
qui est au-dessus de la langue.
SouLBBS : Souliers, chaussure.
SouLBTTB : Seulette.
SouLBU, souloU. Soleil. Foy* Soi»
SoDLGiEZ : Sujets; subjecti.
SouLiEirs : Avions coutume ; /ou-
lieni, «voient coutume ; de soulotr.
SovLiEB : Étage de maison , cham-
bre haute ; dans quelques provinces
c'est le grenier.
SouLiir : Poutre, solive.
SouLiHE : Certain vaisseau d'une
capacité réglée , dont on se sert dans
les vendanges.
SouLLAGiEB , soulloîder. Voyez
Solàcee.
SouLLANT : Souillant, salissant.
En honte vent mon cors despendre
Tant que Tame li puisse rendre,
Ki est kéue en un rigot
De pecié plus souUant qne eendre.
^Congié de Boude Pastxml a A ras, 'vers io3.
SouLLABDÀiL : Terme de mépris ,
répondant à celui de canaille , et for-
mé de celui de souUart, homme de
néant.
SouLLEREz , soullere : Soulier.
SouLoiR : Avoir coutume ; #o/!erf;
d*où souU, a coutume; soûlent, ont
coutume ; saulaie , soulois , j*avois
coutume ; souloit, a voit coutume ;
souîoient, a voient coutume; soûlons,
avons coutume; souliesmes , avions
coutume ; sauliez , aviez coutume ;
soûlant, ayant coutume.
SOÙ
57S
Gf-gSst fen Pierre de YlDIerf ,
Jadis fin entre deux milliers ,
Et secrétaire de renom
De François premier de ce nom.
Si sagement Titre souloit,
Qne jamais estre ne Tonloit ,
(Combien qu*a fost Tiea charié)
^ Prestre, ne mort, ne marié.
Màrot, Epitaphe de maistre Pierre,
derUliers.
SouLPTB (avoir) : Être frappé de
quelque chose, en éti:f effrayé.
SouLTE : Payée; soluta; ce'qu'on
donne en retour dans les échanges.
SouLTB : Massue , bâton à grosse
tête.
SouLTBB : Par-dessous » au-<les-
sous; subter; en-deçà.
SouLu (mariage) : Mariage qui est
rompu , qui est dissous par mort oa
autrement.
SouLz : Seuls; soli; ceux; illi,
SOUMAISTBAS. VofCZ SoMAIRTBAS,
SouMÀZ : Sommeil ; somnus,
SI se qnatist en nn espès buisson , et sounuut
li prist, si t^endormi dttsqn*an demain à haute
prime qne li pastorel iscirent de la Tiie , et je-
tèrent lor bestes entre le bos et la rtriene.
Aueassin etNicokee,
SonMBB : Béte de somme , cheval ;
d^où soumatier, celui qui en a soin.. .
SouMMB , soume : Histoire ; résul-
tat , fin d'une affaire , d*nne conver-
sation , &c.
Lo» ot li ChcTaliers tel joie
Qne je ne qnit qne jamais doîe ,
Faire tele feste à nn tel bonme ,
Et tondis pleure , ch*est la soume.
*Le Chevalier au Barizel, vers 8S9.
Soupape : Soufflet, coup de poing.
Et la mains an prestre radrece ,
Qui del bort de la fosse eschape ,
Pois lui a doné tel soupape,
Por poi les dens ne li esmie.
Fabliau tTEttourmi, 'v€rs 4S4.
SouPB (mengeur de) : Terme de
mépris.
SoupECHOKBUs : Suspect , accusé ;
méfiant , soupçonneux.
Et se li soupechonetts i mrlTet svr cbek dtf»
«7» «0 9
liMC» n doit mtorar la àÊmêfft^^i fi chi«t
«B anMa^ doa Miciior à Tolanté.
Soora Gsotis : Eipèoe.ée potage
ou de ragoût. Soipe dorée, espèce
de gâteau ; 90upe em eaue grofse,
brouet isot^ em vin, ioiyie dejpHme,
dégetoé a^ec du im.
SouYsus» soàpUg : Surplis, Téte-
iMut à l^wtgo dés prétt^et.
Et 4QM fi AwCrct rtMfttttf /
IbttCnidiroBFéMttnlili '
Ds eol Mfai-ett jet Millitr
Itt t*«iifiiit tmtOB MBMii,
Mes toùtot^OM thodui '
A na p4.
. JMimU4tJboUa,'mn lit.
Soupmx.csTiBKt MOÊq^êeëer s -Gehii
«pii supplée à Tcffioe d'un woOèêe ,
Mippléiuit.
SouPBa : Chopper, fidra uu ftnu
pas.
flouvBSoir, juigygohm .* Soupçoui
â^capvtHMBl, «tU
Zt#cUapl«iré
QuBt d« U dspÉrtir U
ca qui 1a gtoM li dcToit
Faire entendre de la leton ,
La miit en maie toupeson,
fabL defreire Dênùe,patÂttieBeitf, 'ven Ss.
SoDPf^ssoiTHÉiis : Suspect, accusé.
SouPLis : Sulpice, Aomd*homme;
SoupLoiBa : Souplesse, complai-
sance , soumission.
SouppLiB : Supjrféer.
SoupaBiiTE : Surprenne.
S0UPBESUBB9 souptessmre : Sur-
prise, tromperie.
SoupTiD : Ingénieui, qui a beau-
coup d'industrie , adroit j subtUis.
SouQuv : Souche , racine.
Souque iriB , surquenie : Rochet ,
capote , surtout de palefrenier.
SouQUET : Droit qui se levoit sur
les Tins et autres denrées.
' SouQUETTB : Petite souche.
Sovmsurs : Sorlovt « babift fol we
met sur un antre.
. SouBAiv ; Supérieur V iponww.
Sovusis : Oefbe on tus dès finks
de m wiofssott'.
SouEC«mis : Sartilége, UMlléltrf.
SI^UcnA» : ftovttt èm biÉg* eeb*
tnMi<- **** ■
SoumgUiW' > ghttiie éUié
SoDUDBTi , somMi^ Simmé.
SouEiiitvif ig'gNiÉiii iâbhutbéi,
^oucsbiiie» • - -
SouBMii (fànlMyi AttMr à Fe^
reille, eu oacbalte* ^o^^ck MUoh.
SouEUBB, jtfii»tl«gr><oH#ia».8mtiit
Et de toea c«t mmùành iirtÉ Jim IbMi
•SM^roelM, daM a««]M lottè eltatMK «M-
-fiîaa fi affala VvmÊm daiff JiMiit ^hy
et à la daetmotkte da finiDairité fit «okiy di
tonte Jlokiia aàirre» et ea aie bica cotialwA
âiRf.,a^9oOiu
SouBB : Troupeau dis poMK
' 8o« AusoH , MMftTbii r Soitfrofe'j fib-
De MMi ener iat l'iaTi âwlier
Parnv aet îek A grant dnatr^ebè.
Et une grant larme s*adresche
Qne Diex tramât de rraîs tomrfom,
' Toat aof t e*on trait dTnn bonjôa y
Chiec à barea t4MiC à dfoitare.
SouaoBTEB, sout^der : Donner
retraite à quelqu'un dans su maisori»
lui fournir tout ce dont il u besM.
Sou&HAUGUBa. : Accroître, anf«
menter.
Souaiz : Mollet, le gras de la jambes
Brasier les sonHz : Mettra le lea s
une maison.
SouEMovTAHT : Co qui est au-
dessus, Texcédant.
SouBHBTB : Jeu, badinuge, tov
plaisant.
SousoLiiB : Espèce de lampe.
SouRosTB : Manant , qai ne pos-
sède aucun béritage en propre»
sou
. Sau A»sLi8 : Sarplis, habit d'églbe.
Sou&EOHDB : La partie du toit qui
avance sur le mur, auvent,
SouasAiLLB (femme) : Hardie,
insolente.
SonasAiLLi : Soucieux 9 chagrin ,
qui fronce les sourcils.
SouasEMÉ , soursamé, sursemé z.
Taché y gâté , corrompu. Car sour~
samée : Chair tachée de pourriture.
Wldier me eooTient les maisîaoïy
Paît que ma cars est sourtamée,
*Congié de Baude Fastoul ttArus, *», 239.
Sous. Voyez Sodée.
Sous : Seul ; sobu.
Porlço me» frère* tout oscis por rafaire de
Imel , e jo MÎ tôt $owl$ remit.
Premier Lwre des Machahées, «A. i3, v. 4.
JBbrum grand perienmt fratres met omnes
jrropter Jbraéi, et retietus sum ego soins.
Sous : Qui est payé , à qui il n*est
rien dû ; de solutus,
SousAAciEz , sousaagié, sousagé,
sousagié : Moins âgé , plus jeune , en
tutelle ; de sub et œvum , ou de sub
senex.
Il vaut mjex que les droitures as hoirs «on-
Moagéez soient conqaeillies et gardées stare*
ment par la main des Seigneurs.
Coutume de Beauvotsit , ekap* 17.
SousAGÉ , desagé, soubsttgé : Décré-
pit , caduc , fort âgé , yieillard auquel
on donne un curateur; super senex,
SousAGÉ 9 sousagié : Enfant en bat
âge, mineur, plus jeune, qui a besoin
d*un tuteur; sub senex.
SousAiDE, sousaaide : Secours,
assistance que les arriére-vassaux doi-
Tcnt au seigneur dont ils relèvent
immédiatement , et que celui-ci rend
à son tour au souverain dont il relève.
SouscELEE : Cacher sous, couvrir.
SouscLOCHEE , souslocàcT .* BoitCT,
pencher ou peser plus sur un côté
que sur Tautre en marchant.
Ainx estoit maigres et taiUans,
Dos briiié | maaTsit poar nontir.
SOU
577
Les tostes U pot-on conter ;
Haas ert derrière , et bas deraat »
Si sloit d^un pied souselochant.
Fabliau de* deux Chevaux , vers 86.
SousFEETTÏ : Faute de, à défaut de.'
SousiEL : Sous le ciel , au monde.
Quant il fn Testa de norel ,
Sousiei n*eut plos bel Damesel.
Le Du de Laifml, vers ijS.
SousjEz : Sujets, vassaux ; subjectif
SousLBVAircE : Aide, secours.
SousLociBE , souslochier : Boiter.
Sous MEHAHT, SOUS manant : Sujet
d'un seignesr qui demeure dans sa
terre , sous sa juridiction.
SousPEçoN , souspecdon , souspes^
son, souspeie : Soupçon, défiance ,
suspicion , incertitude.
SousPEçoNiTEE , souspectioncT :
Soupçonner, se défier, être incertain.
SouspESEE : Examiner, réfiéchir.
Car qui la sentence sauroit ,
Et toujours eu son cuer l'auroit.
Et la séust bien souspeser.
Jamais ne luy ponrroit peser
De chose qui lui advenist.
Boman de la Rote,
SouspaisuaE : Surprise, trompe-
rie , fraude.
SousPEts : Surpris , lextasié.
SousQUEHiE : Vêtement de toile à
Fusage des femmes. Foyez Cahie.
SoussALous : Successeur.
SoussiEE : Être soucieux, être cha-
grin ; se donner des soins.
SousTE : Massue, b&ton à grosse
tête.
SousTECTiEE : Mettre à couvert
sous un toit , loger.
SOUSTELETTE , SOUtivCté .* RuSC ,
adresse, subtilité; subtiiitas.
SousTEiTACE , soustena/ice , souS'*
tenanche, soustenement : Entretien «
subsistance , oe qui est nécessaire au
soutien de la vie, nourriture.
llous ne uous acordous pas que tiex testa-
■MBt ftoit ttaaa» aladiaii àolXMVtt rsuail
00
$78
sav
«ton tettament tant que li hoirs pidstoit re-
sonnahlemeiit avoir lear toustenance wlonc
leor estai. Coutume de Beawoisis, eh, xa.
Maîsnepourqaaut aucunes fois sont venues
les famés a nous pour requerra que l'eu leur
^livre de leur Liens quemuns pour leur vivre
4t pour leur iomtenanche.
Même Coutume , cAap. 57.
Sousmir AL : Soutien , appui.
SousTKNAzrcHE jlz ENFAiTs .' Légi-
time des enfans.
SovsTEKANs : FilieTS , colonnes.
SoirsTENoir : Soutenu » fortement
appuyé.
SotrsTEirf Eua : Celai ^ui soutient
€t favorise un parti.
SousTEMu, soustenue : Entretien;
Subside, aîde, secours.
SonsTEERER : Enterrer, enfouir,
mettre sous terre.
SousTiF, au fénu soustive : Adroit,
fin , rusé , subtil ; subtitis»
Sou^TiLLiER : Imaginer, s'efforcer,
a*étudier.
SousTiTCTill : Détour, subtilité.
SovsTOiTER, soustoitier: Loger, re-
tirer chez soi, cacher dans sa maison.
SousTRE : Litière pour les chevaux»
SouT : A coutume ; solet,
SouT : Sut , sait ; scit.
SouTAiN : Soutiré, vin tiré au clair.
Soute , sonste : Massue , bâton à
grosse tête.
Soute : Retour, paiement ; soluius,
• Se lettre est fête pour esdiange , ele ac doit
coBiniancier en tele manière : Je Pierre de tel
lieu, fais à savoir à tous cens qui ces lettres
Verront et orront , qne ponr mon ponrfit et
pour mon aaisement ai fet eschange pur à pur
et transmutation uina souie nule , à Jejtaa de
tel lieu. Coutume de Beauvoisù, chap, 35.
SouTECTB : Toit, couverture de
maison.
SouTEiT (vas) : Va diez toi , sons
ton toit ; sub tectum,
SouTE-MOLoiRE : Espèce de mas-
iiM, bâton à grosM tète.
soir
SouvEiTAircHB, toèàenof^ce : Nour-
riture , aliment , entretîea.
SouTENairr : Arrîère-^vassul.
SovTiEUs, somiieux, scfuâem», sou-
Uex y soudez : Subtil, advtMt, in,
VMé , iulriganl ; subdlii.
SouTiEusEniTY , soutieMesmeot ,
$6mtemment : Subdlemant, finement.
9e nciim' ne cte crteanft saos «
' Qui dto Ittigvè «a criant asaMu,
Dont penae mesdta Mutieusemem^
Cliiat n*a garde de blaame fma ,
Chia nejporroit trcxiftliîcr mcfaoa
Trop a Don los.
Miserere dU Âeehis de MkSums,
SoutiEVETÉ : SubtiUté, finesse.
SouTisx, sotàièz, soutif, souiti,
soutis , sou$itis , sutit : Subdl » avisé ,
pénétrant , adroit, fin ; délié, délicat ;
suhtilis. — Philippe Mouakcs dit,
£ol. 3^8, en parlant de Cbarle»4e-
Chauve :
D*ama fc»BM« U fis gantittfty
Avoît aiks £I U f n soutiuâ ^
Loeys lî Btid>é8 et non,
Xt saciéa i*II ot ceaC sommB
Pour çou k*il estoit baubeterv.
Mais il n*iert fo» ne abaterc
Êtstoirc de Framce*
Chil set et puet à droit jngter.
Car ai jugament tant êomSl,
*Le Chevmlier au BarUel, vers 1008.
SouTiFART, souuffart : Sous main,
secrètement, enci^hette.
SouTiFr : Docile , soiunis , ^ui
écoute attentivement ce qu*oii. lui éiu
SouTiL : lleliré , écarté » secret.
Foxez SouTiBx.
SouTiLEGitB , soutiiece^ sotniiescet
soutilesscy somùlôté^ souiiilance , sou-
iiiiancÂe, soulUUté : Subtilité , ruse ,
adresse , finesse; subdiitas.
Il est mesticra qoa noua trmitoaa ewumat
l'en doit «xamiae^ teamoina, ai que psr Ufua>
tiUeté de le examination leur cuers et leur op'
pinion soit conueu , et la vérité esclaraé de Irur
tesmoignagv. €6ittKmeétBeimpohtkyek.%e.
Et cel cas avons nona dit, pour die que li
juges i pvc«f««ai tiat^ple à chcr^ttU» la*
«ou
«Mbcs CM qui «vieMot, m tfont i^t iouiikche
▼cujancke Mit prinu drt aneffèc.
Même Coutume , chap. 69.
eu i TOftîftt mètre sa cure ,
n le fëut 00 tost ou un
Par touuUete* eu par art.
FaHiau ttun Home fui com^mi/i sam
avoir, vers i55.
SouTXLixA, soutiUier : Somtîrer,
apprendre , découyrir« snbdlûtr.
SouTU^MmiTT , soudllement, soud-
ment , soutii^ment : Sabdlent^nt 9
d*une manière adroite. Foyez Sou-»
TXBVSEMETIT.
En deceTant rarraltoima ,
Et soutOmeat VocBiumaà ,
CiMB cela qu*ot nûa s'eftadiCy
Por qa*U féist de U s'amie.
Fabliau ^une Femme pour ceht
Hommes, ^fent 99.
SouTis. Fbjrez Soutiex.
SovTivm PRATIQUE : Secrète menée.
SouTiYETi : Subtilité , finesse*
SooTouAHT. Feyez SoDViànT*
SouTouL : ReE-de-cliaussée,lelMB
d*ane maiêon*
SouTAE. Voyez Soultae.
SouTREEE : Transporter â«9 %f»r
neaux du cellier à la cave, et de la
cave au ceBier ; s^trahere.
SouTUM E , pour aauatume : I>oa-
ceur, suavité , agrément ; suavitas,
SouvAUDEEE : Remuer le feu , l'at-
tiser.
SouvEiHGHEE î Rcccvoir , per-
ceroîr.
SouvENAHCE, souvenanche , soU"
venant : Mémoire , souvenir.
Souvenant : Reconnoissant , qui
se souvient.
Cjs qa! dane doit oiîblier ton don , et cis
q«i le preiMt » «n doit estre $ettvenmmt -à toa-
joan. Properhes de êtmùqme.
SouvEE:8oa£fler, inspirer, exciter.
SouTEEAiif , seuvrain : Supérieur
général d*«n ordre, même eekud!'tttte
maison religieuse; président; si^rhr*
SouvEEAiNExxwT : Principile'»
ment , singulîèraiBcat.
SouvEE'AiinnTA : Souveraineté ^
juridiction supérieure.
Sou VIN , souvine : Couché sur le
dos , le visage tourné contre le qiel ;
de supinus. Voyez Savihx.
Quant ele ot te^ ïc Ut la pocele se dîsne ,
Mus ce ne U raat mie le pris d'une Angerlo^
Quant a geu sor coeté «i se towve somnne,
Ue acs pias fet éiev» né set qa4 aisdacmo
Parier ne fQnamnHx qui#es jMiall dçf;U|ika,^
Fabliau de Gonfler (ttAtipalt*
Souz : Seul; soluSf
Je ne sai qoe Dey î «itffot,
Jlès ne ▼oidroiej ce W^etl Ttf^
Xftra fions JM» ep Paisulis.
Bible Guiot, vers i34i.
SouzAAcitf , sQwuiagé : IXioeur.
SouzjUG^EiE : Charge et office
d*un juge stÛMilteme.
Souzoxiv : Supérieur, q^i est |iu<-
dessus.
SouzEiaB:Sourire,rire douceilieiit;
La Dame, qui bien fa aprîse ,
Prist par la nalft freve Deniseï
▲ son SeifpMiir.prist ksouMmep .
En sozriant li dist : Biau %ixt^
Aies Tos U defors esbatre^
Et faisons deux pars àt nos jqqat^e.
MaM, defrfir^Detdse^parFutebeuf, v. igS,
SovANTE : £ch^nson, selon Bq^l.
SovENOET : Souviens.
Fils , sovenget-ioi ke tu receu^bones cboaSi
en ta irle., «t littanis sembUMemeat fnrf.
ùiaLde S^HtégùÊte , Mv. i^0b»p.^9.
m», rtcorilsM,fiMe rtmoptm 10900 ea^uAi
Osâm et LaaarusMmlUier.maia,
SovENT : Souvent, £réQuan9|iei4«
li borjois deM ▼ite *omt as^aica#lé ^
O le Conle Tiebanlt «"qui granspueple a mené}
Soyent ont as I^ormsns laiicié et paleté.
Biaintes mettée i ont, et maint homme '»sé.
mmMnjée.ÊÉm,fiiL 41.
SoviGRET : Souviens, qu'il
Sire,cedîiSl»UMadeJb ofoht , io^uiyys
te de mi , quant tu isnras icn ton x^gne. .
Sermons de S, BermJ^d^faiL %i^V*.
CUanabat Idun de cmce : Domine, mé-
mento aief, dmm-vemHs ln\
S8o S P A
Sox : Seul ; solus.
En une caiibre fu tox sox ,
Pentis estolt et angouiox t
S*amie apele molt souTent,
Hkê ne li Taloit noient.
Le Die de Lanval, vers 335.
SoTAHT : Situé , placé ; sedens.
SoTE : Sienne ; sua.
SoTB , sofée, sojrié : Doux , aima-
Ue, agréable; suavis.
SoTis : Cheyille de fer; d*où on
ft fait soyette, petite cheville.
SoTEH s : Que nous soyons ; simus.
Li prlmJere est ke nos ne sqjrens gittlet en
«nfer, et li teconde est ke nof de U lit parme-
aant ne sqjrens départît.
Sermons de S, Bernard, /ot, 90.
Du^ex dmor, ne fine tmdi ingehennam,
ne fine ah atema ifita contingat exdudL
SoTKA , soyr. Voyez SoiBa.
SoTKSTi : Société d'un proprié-
taire et de son fermier, pour partager
les fruits de k terre allouée.
SoTNE 9 sojrnie : Synode.
SoTssES : Suisses, Helyétiens.
fioz, sois : Qôture, palissade; sepes,
Merreillox essample nos donent
i^^o cimetière sor les cors
Ont-ii fêtes les soz as pors.
^iMe Guiot, vers i233.
SoziiN : Qui est élevé au-dessus ,
supérieur.
Spaoe , spagne : Sorte , espèce.
Spalxe : Goudron; spalma,
Sfalmee : Goudronner ; speUmare.
SpAMEia : Se pâmer, s*évanouir;
3u Grec e^aoftùç,
Spamoseuz : Sujet aux spasmes,
Hux pâmoisons.
Spanee : Répandre , éparpiller.
SpAEALLOif : Sorte de poisson de
mer.
Spaedilles : Souliers de corde à
l*usage des miquelets d*£spagne.
Spaee : Sorte de dard.
Spaenie : Épargner, économiser.
Sfaiwu* Fojrti Spamsxe,
SPE
Spata : Arme des Ckiolois, épée
longue , pesante et sans pointe.
Spattee : Épatter , couper les
pattes.
Spauege : Gros tas de fumier con-
•ervé dans un trou fail exprès dans
la cour d*une ferme.
Spaveittable : Terrible, effrayant,
épouvantable.
Encor me span^ntahh dioae •▼•il mwtoA
en la «ontrcîe Yaleire.
DiaL de S, Grégoin, i». 4, ckap, 33.
Terribile eiiam quiddam im Valerim ff-
wnciâ conùgisse narravU,
Spaventablexeh T , êptswentahU-
ment : Terriblement , épouvantable-
ment , affreusement; expressément
Dnnkea comandat al Preste sp€Hivemtakle-
ment ke il cest miracle n*enteagoaict à nalai,
com longement il rirerolt el cors.
Biai, de S. Orégoire, Inp. 1 , eh^^
Tune terribiliter Presfytero prœcepit, m
qvousque ipso in eorporw vùferei, koc minh
€uium cuiquam indtearet,
Spaveetee : Épouvanter, efirayer.
Spaze : Espace de temps , délai;
spaeium.
Qar après ta spaze de trolr bore* repairat
cant il ot jus geteit lo pain , et de la main «k
Tome Deu prist-il pain cui il aroit acconstn-
meit. Diai. de S. Grégoire , liv, a , cKap. S.
Post trium verb horarum apatiom abject»
pane rediit , et de manu hontinis Dei anmo-
nam , quatn constteverat accepit,
Spi£ : Nom qu'on donnoit au ploi
ancien enfant de chœur d'une ca-
thédrale.
Spec : Inspecteur.
Speciee : Mettre en pièces. •
Speciosité : Beauté; spedositat,
Spegt , spec : Fantôme , spectre.
Spectable : Remarquable , illus-
tre , insigne ; spectabiUs,
Spégulaire : Qui concerne les mi-
roirs ; spéculum. Art spéculaire : Ait
de faire des miroirs.
SpscviiSe : Examiner, considérer.
s P O s T A 5S«
Sp^k :Épée 9 sabrcy coutelas. Voy. Spolim : Bobine à déTider de la
EspÉB. soie ; du mot allemand spuUy qui a
Vées ci U spét GoUai le Phîliftieii que m la même signification.
occi. al ^de Terebinte, e est enTelopée em an SPOKDILLBS Z Vertèbre*.
palie. Premier Livre des nou,nv,i,fot.^a, ^ ^r t . • i»*.
"^ ^ Spohoe, jrpoMUf.'Yolontaireylibre,
Spelokque : Caverne ; ipelunca. ^^j ^st maître de ses actions.
Spxas : Sphère , machine ronde. Spoetb : Petit panier de jonc arec
SpBEoir : Eperon. Il j^^ religieux aUoient faire la
Spis : Epais ; spissus. . ^^^^ . ^p^^rta.
Spbssbce : Epaisseur ; spissitas. Spoetule : Droit de relief dà au
Maïs malt ett, ke la peose d'an alean ETeakc seigneur de fief k chaque muUtion ;
degoastet la spessece des coret. ^«l!.^..» «„•«.« IV>;.^U ««• i^^^, ^t-
DialdTs, Grégoire, ii^.i,ekap. A. Pr^*«lt qu OU laiSOll aux JUges, et
Mukumverbest^quodumuscuiusque prœ^ g iS P *
sulis mentem curarum denaitas dévastât» Spouee : Eperon.
SP.TTEK : Faire daqucr nn fouet ; , Speihoalle, espringaUe : Machine
frapper quelqu'un du bout de la de guewe propre a jeter de. pierres,
ficelle, de façon qu'elle le pince. r<ir« Espeiboaie.
Sphaoitid.» : Artères au-dessoni Spc.ciloqw* : Orduner, homm*
des veines jugulaires. l'^L "*»* des discours indë^ns.
SPHBaiSTiQOEDarJoueurdepaume. f '"»«•' = MépnsaWe ; bâurd.
Spin. : Épine , pointe , piquant ; *'"■""" ^ '!"'* ^ ' • **"'* ""
ip/«fl. — S. Grégoire, lir.a.ch.S, ««««6; bâtarde; de spunus.
parlant de S. Benoit, dit: ^..^V"' ' ^^'l'*" ' ««"^«rt
hoœ'dTDrïïli'cÔm y^ fo«^êr« i'u • Squbrahcik : Paxfum de racine*
«■i]iaiiei«t«iTe,delbleifdc4Tertwdoiiat finit de jonC.
plus portablcment. Squbvie : Roqoet, espèce de petit
^ Jteeedenle IgiturleMtatiolie , vir Dei fuan manteau qui ressemUoit asses au
ipiaUeruiu ex cuUa ttrra , Je virtutum f manlelet que nos dames ont porté de-
geieferac^mfructu. àedu. pois : U ne descendoit que jusqu'aux
Spib, ^^(rz .- Esprit, amè, courage, coudes, et ne se portoit que dans l'été,
force ; spiritus. Squiiii.zbwih : Sorte de yaisseau à
Chaït ce dunket de ta peiue, k« DaTÏd ki \f^ Rochelle.
.oloit ha voir \o spir de prophétie, donat la Stablemeht : Maison, établisse*
arntence contre lo nient culpable filli de lona- cf**«»i-»«»«* ommm/u, «ïmm«u«0«
thaï. Dial.de S.Grégoire^lw, 1, eh. ii, ment.
An mente excidit, qubd David qui pro^ Stafiee : Etner»
phetiœ spiritom habere consueverat , contra StaICHE , sUlche .* Pteu.
innocentemJonathœ filiurnséntentiam dédit, StaeetTE : Vis, attadie , COrde,
Spieat : Armoire à serrer le pain lien.
et les produisions de ménage. Stalàige, stalaize : Étalage , droit
Spitee : Trépigner, frapper des qu*on paie pour étaler; sorte de cen»
pieds. ou de redevance.
Spoliatoue : SpoUateur, qui Tole, Stain : Étain ; stannum,
qui dépouille ; spoUator, Staihchb : Bien tenu.
Spolieie : Dépouiller, enlever le Staincbbe ,^to//icAir : Étancher
bien de quelqu'aa^ spoUare^ arrêter le sang qui sort d^une plaie».
Sêû s T A S T I
STALGÀTS.'Sergentqui fait la ronde Statovr, staifor: Homme qui tient
ptndant la nuit. des bains chauds , de» étiiTes ; an
Stalow : Étalon, ekéval entier. féminin Ton dîsok êttÊvênuée.
Stalz : Étal , boutiq^t ; tuUlum. STsiirif K : Etienne , nom propre
Maimi : Trou ; l'action de percer, d'homme ; Siephanus.
de faire un tto«i. Stsim, ster : Être , demeui^er, snb-
StAircMX, entmk€ : Éduse, étang ; sister, etister ; être debout , se tenir
j^ûgnum; Teê<-âé^lutm^9é; droit; siare; d*o& sd^t, demeura;
STÀNDiaT : Étendard , drapeau, sietîi; steivet , restoit , delneixroît ;
SvAH«o& : Boi» d'une ancre de stabat. Voyez EsTta.
VUlsseav. Donkét eomenzae à ^eir 11 ekaitli atoc a
STAtt#Airt>Âiif , mpMtkmi t Ce- P^^* calpabUi et loîa.
pendant. B^.^S,Mg6^.i!..^,ck^.
'^Staple,,^/,/,^: Foire, marché, re^B^ ''''' "^ "^ ^^ '^
^^•P*' Toi soi mcrrUiierAit , ^pMÊt K lehrM kl fat
St At : D efC , il démettre ; $9M, eatrela por U deuerte dcl om Dco à m proit
J^amtx Tot suu, o nk» cfcihtf , eA (tei YUa '^«'^^ïoi*». ^w»* X>w&^«c et «nCiiie ^n^.
m eM«Miz. Mùxui omnes, quia ingresnts/itr viri Dei
Sermom de S, Bmrmard, foL lai , F°. iheritù ùdpt<tâaih suam sutiât /i^itUkr.
MetA vêOtu^ Mal , ^ miteri, qmem 'pos Stblaoe : Droit d'une écuellée de
'^^'^' grains sur chaque septîer qui se ven-
Stadle, staubU : Elable, écurie; doit au marché : on le laToit aussi
stabulum. gur le sel.
PorceamUmesMle:t.aioMMfZfetUiMin« Stblaoier : Celui qui Icvoît le
gcTre, aoe naiton ki faite estoit de terre, et j.^u a^ ^ w
lol«adeib«é»te.. droit de ^i?^ûgj?.
Sermons de S, Bernard, fol. Ai- SxxLLKa : Ëtoiier, briller comme
Undè etùun «taboHiiB tiégà ei ptasepe , des étoiles ; de Stella.
utiquedotnuinluieam,etdiver»oriumjumen» Stbllbs : Copeaux, ce qu'on
'"'ï""' / . -n. , . , «omme vulgairement éteUes.
Kn itofi/e naist Criz ■ et en la lAanMreyre lo o _» «^^ ti* ^ m
coaehoitom. Mêmes Sermons Jolls^r^. STELLiouNAt : SlclhoHat, crmMî
Adhue autem in stabulo nasdtur Chrtstus, <*^w par un vendeur fHpon , et
et in preesepio reoHnatur, qui consiste à tirer de l'argent de
Stauletbis , stauleteit, stûuleiez : àtn^ personnes diiTérentes, pour une
Solidité, fermeté, constance, cou- chose qui ne peut être cédée qu'à
rage ; stabilitas, une seule.
Et totes Toiet en cen c*an drêt ke cîtt ^aU. Stblliounataire : Celui qui com-
sel sunt de piere , paet-om entendre molt met le crîme de sieUiaunmi»
miea U stau/eêeie c'nn ne facet la durece. SfÉKOtTX : Tanneuf .
Sermons de S. Bertuird , fol. 04. o ^ r^ ^ .. «
j^ • j j. , 'j Stzk ^ ester : CompêTàliréé St&r fn
j4ttamenineoquoddu:nnturlapideœ,non , . -^ 1 j ^« *^c-^ r^*
snlum dtirfeia, sed multà meltùs solldita» /w- ^^^^^ • Comparoltrc devant un juge.
»st intel/igi, Stexs homm X : Séditieux , pertnr-
Soit a«ki eu la nostre offrande li bai^iafftfflr- La leur.
/tfr«,licominencede la cUar.elli conscience s^BO : En LangUedoC, aouche ,
humle. Mêmes Sermons, fol. 106. » j» t
c... . • ./ • . tronc d arbre.
Sit ergo et m obfatwnr nostra constautia ^ r/- -r.
'virilis , sit eontinentia càrnis , slt àonsûienna oteules. Voyez £sTBULX.
humilis, S TIC A 0X9 stacade : Sacca^ , paus-
s T O S T ft ' BSl
sèment subit , et sans qu'on s apper- Sto%xicz : Droit seîgBeurial sur
^'oive de sa cause. les maisons.
STXCHE& : Battre avec nn bâton. Stole, eiio^ : Étole, ornement
Stier : Septier, mesure de crains ; de prêtre ; sioia,
on appeloit aussi de ce nom les gre- Doueles lar snat mus bUachtf stolcs , i^t
Biers publics. ^^^ '^ eftt,k*eles repoMMeat encore ua poi do
STlMULKia : Stimuler, CXCiltr ; «««•»<J*»^-tantkeîinniiAre.deW
SUtnulare» , ont pris nnet stoUs, il anront el jugement doiM
Stim ULXllElf T : Aiguillon , excita- ; estohs , car or tViIéecent il tant aolement de
tion , engagement ou incitation , m». îf gloire des annnet , maii donc •'e.léeceront-
.** « ^ • 1 ^' w ^ n de la fflo ire des anrmes ensemble et dccGort.
tif a faire une chose ;^û//u/^tiûo. Dùd.de S,Grégoirt,liv.i,,chap,^5.
Stipal : Ce qui appartusnt a la Datœ sont iUU singulœ .io\^ Mœ , et dic^
souche. Biens tUpaux .-Ceux qui vien- tum est illis , ut requiescerent tempus adkuc
nent du grand-père ou de la grand*- mêdieum , donec impleatur numenu corner-
jfl^ç^ porum etjratrumeorum. Qui itaque mwte sin^
o * /> • j « 1 guUu (leceperunt , binas in judicio %Xo\mé kO"
SxiPEHDB : Ce qu on donne a qud- %u„^ sunt.qui^ modb akimarum tantum.
qu*nn pour son enlreiien. modb, tune auum animammsimui et eorpo»
Stipendiée : Qui est aus gagea €« '^Mi giorid Uttabuntur,
k ia solde d'un outre. Stoletb : Petite tunique courte.
Stipes : Salaire , paiement; droit Stopxir, stopper: Boucher, dore»
qui reveooit à la chambre des eomp- tamponner ; stupare.
tes, sur chaque bail de £enne, ou Stopo : Paillardise; àe stuprum,
ftfir chaque vente de bien JBuable ; Stoedoiee , stordoir : Moulin $
stipendium. pressoir.
Stiquer : Pousser, glisser tout Stouage : Etoile.
d*iin coup et comme en cachette. Stoupe : Etoupcs , bourre , vieux
STinELE,xftVe/e.* Chaussure, eom- morceau de linge qui sert À tam-
me guêtres , brodequins , bottines, &c. poaner ; stupa,
Stiueent : Se tinrent debout; ili9- SeronnpEa. f^oyez Sxopxib.
terunt; du verbe steir, STOUaoiOH:Étourdissenient,cofiip
Or qnant H ce recomencîeiret soTeot par Tiolent qui étourdit celui qui le reçoit,
recomeocie ▼ois dankes denandarcat aei oo- SteàBES : Ce qui sert à affermir
Cumque hoc iterata crebrb ^voce repeteret, ^* ^^^ » poutre , SOUve.
quibus hocdiceret, non sui qui ittmn cireum Steadiot: Soldat à .dieval. destiné
«teterant , requirebant, pour battre Testrade OU la campagne,
Stochet : Espèce de bas coupés sorte de maréchaussée. V, Esteaue.
en forme de bottines, dont les paur Steàgile : Instrument de bronze^
vres gens font usage. espèce d'étrillé dont on ^ servoit
Stoff^ EMEUT : Sedi( de quelqu'un dans les bains des anciens pour exci-
qui a un grand équipage, à qui rieu ter la sueur,.et.ikettoyer parCaîtement
ne manque. le corps du baigneur ; ^trJffUis*
Stoffey : Qui est bien «garni, à Steacxx^ strei^ne : Qui fait des
qui rien ne manque. façons , qui est eérémoi^eux avec s^
Stqvfier : Étouffer. .afliis ; à^extraneus.
Sroirf us* Vojez STorrmr^ SraïaïUiai :. Socle d'habit sorvas^
4
584 S T R S T U
également \e jour et la nnit ; de sira- Staie : Étrille ; strigUUs,
gulunu Stbiiies : Étrennes', présens du
Staaik : Paille, litière; stramen. jour de Tan ; strtnœ,
SraAiifDBE : Serrer , resserrer , Sraiya : Étreimer.
mettre à Tétroir, étrangler ; stréutgere. Stripte , stripite, Voy . SraEnri.
Sodafaiemeiit oae lumière fort mite del ciel $TRIEE:Panser un cheval, rétriller.
«mplit tôt U tpne de eele ©ele , et one lamiere Steoite : Étroite, petite, resserréf .
de ei gnuit darteit luuit , k'ele scrauuloU let _. , ^ . . ^i^ / . .
«uer. de cet. ki là tteîvent de malt gruit ^f* "^^ î"f^ ^lï^^^n^.T.
4,«or, et eUi corne elet en .prêt racontèrent , »" ^« " »?* *?*» f . ?•«»•• ^ *^* ^
te t^s U cort en eles enroidÎMoit et en to- «?"» ^JL^.^"^ ^t^T ""îr^ T/^
àmn etbahlttement reminoient. ^^^ f^.*^ ?.*^i^' ^^'J .^T'l^ "^
Diai.de S, Grégaire, Uy.t,,chap.i5. go^J ^ ..gne k. • Martin toterjMil de De« d
" ^ os de catcon jor attoit atseia.
Suhit6c€elimluxemissaomneimusceUuUB j^i^l, de S. Grégoire, /îp. 3, chap. 16.
tpaàum im/UeuUj et ipUndor iantœ claritabs ^ujus hoc mirm:ulum primumjmi , fmhd
mnwmt, ut corda assistentuun mœtUmabûi ^^'^ ^ ^ ^œdieti mhntù foramimiam-
pa^re pertinngeret . n/yii* ut po$t ipsœ re- ^^ expetràeâdem quœfuit, in semetima
firehant oinne m eu corpus obngeseeret, ^^^^^ „g«,tnm ifecu feccrat , aiZ
st m subuo itupore remanerent, stiUa prompit , qumMartùi Dei fa>mlh m
Steàpade : Sorte de punition mi* usu quotidtamo suffeeret,
litaire. Steodfe : Lien , chaînon , che-
STEAPAssEE:]lfaltraiter,goiirman- yille, clef,
der, quereller. Steuctiov : Antmche , le plis
/ Ste^e : Mesare de terre , la si- grand des oiseaux,
xième partie a*un arpent. Semblablet à femaet nurrerent loor na-
Steelage. Voyez StelaGE. mellet et alleterent lonr chaeU ; U fille de bm
Steekt : Réprime , arrête ; res- P.<>*'P^* ^^^' •*» «<>"• ** ^^^* «PpeUée stmc^
* twn en detert.
tnngii. Lamentations de Jérémie, ehap. 4 , v. 3.
SteePITE : Formalités de justice. Sedet lamiœ nudavenuit mammam, lacta-
Stret , streit, stroii; au féminin vcruntcatulossiws;/iiiapopulimeicrudeiù,
strete, streite, stroite : Resserré, étroit, y*»^* «truthio in déserta,
Gîe'^c» queia roerTeiUet ett, te fora rura- Steulee : Frotter, serrer fortc-
pant lo tans de la persecntton, cil poittent et- ment , corriger ; ftringere»
tre martre , ki en meitmc la paix de la dise Strupe , Stupre : Débauche , con-
0oit meume toz taot en atmant tmrent la . . :* '
stroite Toie de martire. Cubmage ; de Stuprum.
Dial.de S, Grégoire, Uv,l,chap,'x^. Studiee : Etudier, apprendre,
Quid ergo mirum si erumpente perseeueio- s'appliquer à Tétude ; studere.
nis tempore iUi martyres esse potuissent , qui Quant il ne tavoit lettret del tôt alai cob
in ipsâauoque pace Ecclesiœ semetipsos sem- ge dis , il studiat toz tent rendre gratces ri
per affiigendo , aoguttam martyrii viam te- dnior par jors e par noia entendre aa hyoues
nuerunt, e aa lo Enges de Oen.
Strete: ObsUcle , embarras , dif- ^*«'- '^ ^' Gnfg^*^ »M 1 45, iT .
fîculté. Stuphane, Stuphaine : Etienne,
Streto : Étroit passage , soit par Aom propre d'homme ; Stcphanus,
mer, soit par terre. Stuquee : Frauder, faire la con-
Streub, streup : Échelon d'échelle, trebande.
étrier de selle de chenal. Stubgeoït : Esturgeon , poissoB«
Stricher : Racler une mesure-, Stuye : Étuye, bain chaud,
ôter le superflu du contenu. Stuyetee. f^ojrez Stavove,
SUB
STTPTiciTi : Qualité astringepte;
de stypticus.
Su : Sac , jus , graisse.
SuADCR : Persuader ; suadere*
SuAsioN : Persuasion ; suasio.
SuÂSOiRB : Persuasif , qui per-
suade ; de suadere,
SuATisME : Douceur, humeur dou-
ce , égalité de caractère ; suavitas.
Ja ai leit ke U escriptare dist de run de ceoa
ki Mntilies fost, k^en /oit et en suatUme lo tâl
saint nottre Sire.
Sermon* de S, Bernard, fol, 39.
Ijegi de quodam , dicente seriptura : futh-
niam in fiae et lenltate ^iu$ tanetumfeeU
iiium,
SuATiTEux .'Voluptueux, qui mène
une Tie délicieuse.
SuBBOis : Jeune bois, bois plein de
sève et encore en taillis,
SuBCuaiB, subcurre , subcurrir :
Subvenir, secourir, aider ; succurrere.
SuBDuzEB : Subjuguer, soumettre.
SuBii : Car us , maladie soporeuse.
SuBÉE : Espèce d'apoplexie.
SuBEiBAir : Supérieur.
SuBELiNE (marte): Martre zibeline.
SuBESTABLiR , souS'CstabUr : Réta-
blir en une place ; sub-estabii, sous-
establi, se dit d'un procureur qui eu
constitue un autre.
SuBGECTioN (mettre à) : Asservir,
dominer.
SuBGÂs , subgeci, subgest, sufy'és :
Sujet , soumis ; subjecius.
De quels aournement et Tettemens les gnof
Princes et Seigneurs se doivent vettir et ha-
billier, et cornent ils se doivent gouTemer par
devers leurs subgets et leurs subgets envers
eulx. Les SecreU dtAristote,f6L la , »• 706a.
SuBGRONDE. Vojez Severoitdb.
Subhàstation : Saisie réelle on
mobilière; subhastatio,
SfTBHASTis : Criée , proclamation^
enchère.
Subhaster : Vendre à l'encan, ex-
poser en vente publique ; subkastare.
iS U B 585
SvBSAUTON : La ëcconde criblnre
du bled.
SuBiLOUN : Alêne, poinçon ;/ii&tf/ir^
Si le Seigneur le offera as Diens , si le lierra
al hub «t as posta et pareera la oraille de «a
soubUoun : et il ert à lui serf à remaoant.
Bible, Exode, cKap. as ; ^vers, 6. '
Offeret eum Domimu Diit, et appUcabitur
ad osdum et postes , perforabiique auren'
ty'nt snbaU : et erit et servus in s€eenbun.
Subit : Subitement ; subito,
•Subites : Lierre; signifie aussi,
enseigne de cabaret.
Subjbctioh (droit de) : Droit qu'a
un seigneur de faire porter ses lettres
par ses sujets.
Subleb : Siffler, appeler les oi-*
seaux avec un appeau ; de sibilare*
SuBLET : Sifflet d'oiseleur.
SuBLEUB : Siffieur: sibiUuor.
SuBLEVEB : Soulager, aider, se-
courir ; subleware.
SuBLiMBB : Rendre parfait, élever
k une éminente dignité ; sublimare.
SuBLOT : Petit filet ou piège pour,
la pécbe.
SuBXBTTBE : Soumettre, abaisser,
fléchir, céder ; submittere; d'où sub-
murent, soumirent.
Qne je puisse submettre à mes destroif
Tout le monde, comme je le propose y
On le voit der par mes nobles explois
Cotbidieni, et par mes baultalns drois.
Dont mon estât je mentien et dispose.
Za Danee aux Avenues.
Eve et Adam pnit leur création ,
En trespassant la divine ordonnanet ,
Et commettant prévarication ,
8e submisrent à mon obéissance.
Mme Dance €uue Aveugles.
SuBxis, au fém. subnuse: Soumis.
n n*est vivant qui à la fin eschappe
D*estre submis à ma ravistante trappe ,
On d*estre mien une fois en sa vie.
La Danee aux Aveugles.
SuBMissioir : Soumission, abais-
sèment; submîssîo,
SuBORBiES, suburbans, suburbiens,
Voyex SuauiBBs,
SM SUE
SvBftx : Dessus 9 sur; svper.
SuBBR CAP : Chapeau, cooTre*
dief « .capote , eouverclc.
SfTBUE-CBL : Ciel de lit.
SvBâUDAn&ADB : Grande dorade ,
poisson de mer.
SoBSTiHin : Supporter, soutenir;
swtinere,
SuBTir « an fëm* stibdve : Adroit ,
plein d*industrie ; subtiiù*
Nieiir* qm tant est smèiàfû,
Combiea qu'elle «oit enteotÎTB
A ces cravres qve tâBt amoit.
MomaméelaMote»
SuETiLx^n : Jeune tilleul.
SuBTiLLiEB, subtiller : hÊUigintr f
iuTenter, s*ctudier.
SomrABBs , nAuF^ : Fanbomrjgs
d*une viile, maisons de plaisance,
champs ou terres situés aux fau-
bourgs ou Toisins d*une Tiile ; tub-
arbana.
SoBYÂiircaa : Vaincre, surmonter.
SuavBircioii, subpentUm : Secours,
aide , assistance ; subftndo*
Qu*oîrent dire 1a novele ,
Qae ^es CiireeCiens U roaele;
Aloît à grant perditioa ,
Se d^ax n'arient subvencion.
Fabl. d'une Femme ponr centBommes, v,73.
Suc : Cime, sommet; sucre ; sac-
rharum.
SuGCBKTEvn : Sous-chantre.
Suce : Soc de charme.
StTCHiEB : Sucer, tirer le suc , ex-
primer.
SncBK, xMCcpe : Belle-mère ; socrus,
SucRtoN : Espèce d*oi^ , escour-
geon.
StTE : Sienne , sa ; sna,
Cat il aToit apris pins aroîr fiance de la
rertut Bon maistre , ke de U sue.
Dial, de S, Grégoire^ Uv, x , chap. 3.
Quia pliu didicerat de magistri, quàm de
j»uA inrtute confidere,
Qnar par merreilhense manière fut faite la
f hiïse , ke partant ke por cel meisme Arrîen
le» lampes forent estin'es en 1^ Olive del bien-
SUE
Ia sue Inmiere, et la Qise repcrrmt U liiittib
Mêmes Dialogues, U9. 3 , chap. 39.
Miro enim motio tes gesia est, mi mmia
eiusdem Ariani eaitsâ lampmdes ôi Ernesk
(eati Patdi/ueram eseiùtetm luto wmdeimfme
tempore,etl^ê9 ittmtm perdent, mtmSmk'
siam lumen redireL
SuBG .: Le soc de In «^mme.
SuBrvBEa , suefffir : Souffrir.
Che eft airaieme dNiae ,<|«Mit ■SAtii cMs-
fMBe smeffre ^ne m liMBSBe de pooelé petil
pnetferir one raillant personae, et •! —paît
que tà.m\ tem» i^vmtmàt ; et po«r che mV
ciN*de-je que loagvc pvîsoa 1«S util baSUc , ù
fB« par le doate des longuet priaoae les «n-
sars se chastient de faire teles folies.
Coutume de Beauvoùîs , chap, 3o.
Et por ce qu^il sueffre Tasprcce
Del aiecle, a il la grant lécce
De Pai«4Ss dont je 4îrai,
En arant quant fe tvnfmèeeè. ,
Le grant solas et le dednit
Où Diex nous maint par son conduit.
La Foie de Parada, 'vers 45S.
SuEFMBN T : Doucement ; suaviter.
O sapience 1 certes volrement Ateiret-tu tôt
Affait sue/ment. ,
Sermons de S. Bernard, foL 99, F*.
O sapienda suariter verè unùfersa dâpo"
noms !
SuBF OLAirs , sucf olens : Qui sent
bon, ([ui a une odeur agréable ; suave
olens.
Geste ejs rolant vint en la cîteît de T^aïa-
reth k'altretant valt corn fléors , et si descev
dit sor U suefolans flos de la permnnnnt Tir*
ginitcit, en lei s'asUt, et n li «'haart lo nuel et
le pnntelloD. Sermons de S. Bernard, fol. %.
Ad civitatem Nazareth quod interjtretatvr
flos, advolavit, et adêuàre olentem perpétua
'virjpnitatis ficarem advenit , illi insedît, US
adhtrtit
SuRFBB : Soufre, bitume ; suiphur.
Subif: Légèrement, agréablement,
doucement ; suttvUer*
Or uknt par grant vois Tocfaut lo mort pir
son nom , disant , frère Marceaz ; et icîl sl>i
cum sueif dormans, à la voisine toîs ja>o<t
ce Ve petite , fot erreîlher , asvrît nan«>s Ir»
oes. l>ial.dc 3. Grégoire, ■UiK^c/wp.io.
SUE
l^hn auiem grandi 'voce defunetump^r no-
men vocavit , dictns : f rater MarceÙe; iUê
autem ae si lerlter dormiens, ad vicimun
'Vocem qtuunvis nvodicam fuiiset excitaJtut^
ftatim ùeuhs aperuit,
SuEiL , suel : L'aire d'une grange ,
une place quelconque.
Subis 9 sueys : Doux , facile , bon ;
Apreneîz à ml (de moi) ke je toîf sueyri et
humlet de cuer. Sènn, de S. Bernard, fit, 14.
Diseite à me fuiamlth sum ethmmlUé ûûrde.
Aprenes di*t-!l , ke je êuiê sueit et kaade
de caer. Méme$ Sermon» ^foL 36, V^^
Discite quia nûû% sum et kumilis corder
SuEL : Seuil d'une porte.
SuBLE : Seuil, pièce de bois o«
pierre placée au bas d'une porte.
Cîl qai do bacon ont decir,
Yindrent quant il fa anttitié;
A la paroi ont tant Initia
C*an> tren firent de soi la suele ,
Dont Ten péatt traire uœ BWèli.
Fabi, de Barat et de Hmimet, nerr ttOt
SuELT : A coutume ; êolet; au {Mu-
riel suelent, ont coutume ; soient.
Mais par amor con^é demtndmt,
Aler à leur otex «Va Toelent :
Plus ont demeuré que ne suetemt^
If *i ToleAt mail pins demorer.
Komahde Dokpmm,
SuE^r, suens : Son, sien; SËtki^
ses , siens ; sui.
Tait s>n ift no , l^emprès plor e Kfuit
Rien n*enporte, ae rien M jimii a'i làll^
Rien nVnporte qoeat il.s*ea revak
Fors bien pu mal lequel k'il arera fait.
Boman des Bornons, strophe 3l.
Or est TVarer» eAtre les stwni,
Molt par fa saiges liom et buens ,
Et mbk volentieri gaalnfaa,
Tant aquist et tant conqnesta
Qu^il ot assez et uns et el.
Fabliau de Bafat et de flaimet , "Vdtt tss.
SuER , suereur : Sœur; soror,
Oà teiM dos pertecotfons cant li Tirant
oct^at les aiartyrt, na« fe*etteit ù hordia , ne
père , ne mère, ne frère , ne suer, ûe Teiaina,
qui les rekc<vusit neis de parole, ^ûi bè fuat
tautokt en la sentence meismes.
Comm. surU Sâmètr,fi4. 18%, ^,
pattÊp.én^* 89 , -verf. 19.
S U H 5S7
SuBB : Payer chèrement une sottise.
SuBB , suere : Cordonnier.
SuEBFAis : La coupe d'au taillis «
le taillis même.
SuBaPLvs : Surplus , excédant.
SuBBBxaiB : fioatiqiia de tailleo»
ou de couturière. *
SuBS : Son ; uuu.
SuBT : A oofttuflM ; soUl
Car Im Inné par son der luire
iflMT aaa tmaaa aalates fois luira.
Boman d€ la Bote.
SuBTt , sttettÊ : Chouette , oiseau
de nuit.
SuEUB : Cordonnier.
SuEua : Le sureau. Voyez Sueb.
. SuBUSB : Suante ; sudans.
SuBTEMBifT : Doucement, agréa-
blement ; SÈMviieK
StTBTs : Doux, bon, tranquille,
agréable, bienfaisant; suavis.
Toa eit tueyg^ foa est ailat* toa est deleî-
taaiea, tos «et à la ponaoubc dosirauloa aelone
U toIk de Teapoose.
Sermons de S. Bernard, JoL 91.
Totus aoavia est, totus salubris est, totus
deleetahUis , totus denèfue seeundtOi tponset
n>àeem tktîdtnMit,
Tote ceate aapretolt noa at otteit U nostra
Ihafeuft Critt li^^ Mfrft^oelt.
Sermons de S. Bernard, foL aoo.
iStnnrtsAircic : Capacité.
SunpBAOiiTT : Équiralent.
Su»? BAofeB : Profiter, aider.
SorvBAKCB : Suspension d'armes ,
trè^e, armistice.
SurraiBB. Voyez Sitbtfbbb.
StrVFBm (se) : Se contenir, s'ab-
stenir de poursuivre en justice une^
Action commencée .
SuFBAicBs : Prières pour les morts.
SuHAZ^oi 9 suhéodcé: £salté, élevé*
Or paet-om véor grUat fotfkh el dmié ,.
Si M a^ea^^iMC à Cmtt lri«a 9m/uutki
If î daigaerajt «wt Eaveaoliéa
Sa «MMte ie m^et «ae Arc(i«v«MM4».
ihmmt an Bmimm, imopkê ^>
SS8 SVh
SuiAHGE : Sorte de redevance ; yé-
tement de soie dont les ornemens
sont pareils.
• SuiBiTE : Lierre , plante.
SnicHEAiE : Le lieu du marché où
se vendent les ourrages des sueurs
oh cordonniers.
Sui itt: Sueur, transpiration;ne£/or.
SuiNTBK : Transpirer, suer; su^
fiare.
Sui A, swire, sipre, suite, suîpire:
Suivre, poursuivre, accompagner.
Li Rois fitt crier par rott, qu'il t^annatseiit
luit et sivissent U sainte Crois.
Contmutueur de Guillaume de lyr.
Le nauTré trettoudis faioit
Et ton compaioc qui le suiuit.
Roman du second Renard, foL 58, F'^.
Quant il ta annitié il fit crier le ban , que
chascun an matin , ainx le soleil levant , fnst
«rmes an miex qn*il penst , et à la bataille se
traisist où il estoit deTÎsë, et suisserU tuit les
banieres de leur Cheretaines.
Grégoire de Tours ,fol. 6a, V,
Suit , suite : Cause , procès , pour-
suite , obligation de suivre les plaids
de son seigneur. Droit de suite, droit
par lequel un seigneur suit son serf
ei peut le rédlamer \ faire suite, pour-
suivre en justice; prendre suite de
quelqu'un, s'attacher 4 lui , se mettre
à sa suire.
Suivant : Poulain , veau, ou autre
animal qui suit encore sa mère.
Suix : Sur, dessus, par-dessus.
SuLAS : Consolation; solatium.
ScLiE , Surie: Syrie; d'où Sulient,
pour Syrien.
SuLPHUR : Bitume, soufre , la fou-
dre ; sulphur.
Lors pluist nostre Seignor sur Sodome et
Gomorre , sulphiir et feu de nostre Seignor
(ie ciel , et enfoundri celé citée , et toute la re-
gioune entour, et tons les habitatonrs.
Bible, Genèse , chap, zg, vers, a4.
Igitur Dominas pluit super Sodoinam et
Goniorrham sulphur et ignem à Domino de
cfxlo .* etsubverùt cii^itates has, etomnem circà
^egionem, universos habitatores urffium.
SUIST
SuLuvc, suium : Selon, suivant,
conformément; secundiun,
Sulunc mes bones OTres, e selune U ncttca
de mes mains me rendrad : kar gardées ai les
Teiet nostre Seignur, e n*al pas feienesseneat
UTered encuntre Deu.
//«' lÀvre des Rois, ehap. aa , «en. ai.
RetribuetmihiDominussecundùmjustitiÊm
meam : et secundàm munditiam. mmnmmm
mearum reddet mihL
SuME : Somme ; d*où sutner quel-
qu'un, ruiner, prendre; de sumere»
SuxEHOua : Celui qui somme, qni
fait une semonce.
Sûmes : Sommes ; sumttt.
Nous sûmes tons les fils de nn acnl limne ,
noua Tenismes paisiblement , ne tes acrranats
rlena ne nnt enginnëe de maL
Bible, Genèse, chétp. 4a, vers. ix.
OmnesJUii unius viri sumns , pacifia vem-
mtu, nec quidquam/amuH tui mackinantar
nuUi.
Sun XTTEE : Soumettre , dompter,
vaincre ; submittcre,
SuxiAL : Grande mesure pour le
vin.
Sun iT]£ : Sommet, cime; de summus.
SuMMATGE : Service qu'un vassal
devoit à son seigneur avec ses bétes
de somme ; équipage , bateau. Fojez
SOMET.
SuMMoiTER : Sommer, avertir.
SuMPTUEux : Dispendieux , qui
coûte beaucoup ; sumptuosus,
SuMUHDEE : Inviter , appeler ,
avertir.
SuMUNSE : Invitation, avertbse-
ment.
Sun, sune, lisez s' un, s^une : Si
un, si une.
Su H : Son , sien ; suus.
Kar sacies ke cil est digne Rel «
Re snn règne suniet à la Deu lei.
Enseignemeru dAristote,
Suifs(estre) : Être réputé coupable
SuNT , sQunt : Us sont ; stint; du
verbe sum.
Stmt connit si enm cH qui awert aiint.
Sermons de S, Bernard, fol. a&»
SUP
SnoR , suour : Sueur , traBspîra-
tion ; sudor.
Il conoissent en oU romain ordene ke Dent
csuolit ke U home manjast ton pain eu la stuMT
de %oxk r\u Sermons de S. Bernard, ft^, 5*j,
Nimirtim humanum in eis agnascunt ordi»
nem, (altos ordinadonem) quo constitua Deiu,
tu in sttdore vttitus sui vescatur Adam pane
$uou« , sueour : Sœur ; soror,
Sup , suppe : Qui a la Tue basse.
SupEaABLE , adj. : Que l'on peut
surmonter ; et non pas excellent, com-
me le dit Borel.
Su PEa CEDER , supersedeir, supet^
seder: Cesser, différer, surseoir, sus-
pendre; supersedere.
SupEEHUMERÀL : Vêtement qui cou-
Troit les épaules, espèce de manteau ;
superhumer aie,
Lon fist-il le superhumeral d*or et de ja-
elnte , et de parpre et de toje et de rancienne
«t de airike retort fait par le œnrre de kui-
tll , et si entailla le» braeeroles de or envitom
des bras et si fist la chesible que il puÎMent
restreindre à la première colnr et desonth la
clmeterie del superhumeral.
Bible, Exode, chap, Sg, vert* a.
Vecit igitur superbumerale de auro , fya^
€Întho, et purpura, coceoçue bis tincto, et
h/sso retorta, opère poljrmitario : indique
bractetu aureas , et extenuavit in fia, ui
possint torqueri cum priorum eolorum tùb»
iegmine. *
SnpERiNTENDANCE:Surintendance.
SnPERNEL , supemelie : Supérieur^
supérieure , céleste ; supemus.
C*est aussi celui qui paet estre
^omé le doii mire de la deatre,
Monstrant les choses superneUM,
Hautes et espiritnellea
En nostre nature dÎTÎne.
Mxstère des Actes des Apôtres.
Sxj^'LicY.ySuppUxe : Sitnplice, nom
d'homme ; SimpUcius.
ScpLiR , suplojrer, suppelier, sup-
ployer : Supplier ; supplicttre,
SuposTE : Certaine maladit 4t
cheTai|z«
SUR 589
SuppBDiTER : Mettre souslespieds,
turrasser, maîtriser, dompter ; aider,
secourir; suppeditare.
Et quant mendre de vous, roua Tel sUppedUer-,
n ne Tona en doit pas plaire ne agréer.
Vie de du Gwuclin.
SuppsR : Humer, avaler; sorbere.
Supplication : Sorte d'oublié,
gaufre.
SuppoisiBR , soupeser : Examiner
le poids d'une chose.
Supporter : Remettre une dette ,
en décharger.
Supposer : Terme obscène.
ÇupposTE : Maladie de cheyaL
'SupRESsuRB : Dissimulation, sur-
prise, tromperie; oppression.
Bfais il prevnent les rlchea, et des pooKt
liront cort,
n semble ou peut sembler que telc sepoltor^
I'l*est mie pourchassée de derotionpure,
Alnx donbte qu^il n^ ait nng pou de suppres-
sure, CoelicUe de Jehan de Meung, parlant
des gens ^^fise,
Sups : Soudain , tout a coup.
SuQVx : Le sommet de la tête.
Sur : Aigre, TÎnaigré, acidulé.
Sur : Malgré, nonobstant, contre»
yenir sur quelqu'un : Venir contre
quelqu'un, l'attaquer.
Suracaser : Donner en arrière-fief.
Surattendre : Attendre plus que
l'on ne Toudroit.
Gérard désirant sçavoir de leurs nouvelles,
lea surattendit ung pen, af&i que avec euU
peust chevaucher et leur enqnerre des non»
TtUea. Boman de Gérard de Neven.
SuRBEU : Trop plein, qui a trop
bu , qui est ivre.
Surboire : Boire ayec excès , boire
outre-mesure.
Surbout : Debout , sur les pieds.
SuRCEiifT, surceinte : Espèce de
ceinture fort large.
SuRciLLiERE : SourcU, endroit ou
croissent les sourcils.
SURCOT ; Robe ou habit qui étçit
%go SUR
comman wx hommes et aux femmes,
qui se mettoit par-dessus les c6tes ,
et autres vétemens, et dont nous
avons fait surtout.
SnacuiD Aires , sm^mderie^ sw^
qtddance, surqtdderie : Présomption.
. SumcuiDKA : Présumer, f^oyez Ou-
TaVCUIDKA.
SuaDANT : Sortant d*une chose,
comme un bourgeon sort d'un arbre.
Suania : Enchérir à Tencan.
SuaDiSAffT : Enchérisseur.
SuaniTE , surditte : Enchère ; ces
mots signifient encore, fenune débau-
chée , concubine.
Suanaz. Foyez SonanaB.
Suanuias : Séduire, débaudier
une femme*
SuaE : Beau-père, beUe*mè«e;
socer, socrus.
Es tcni 11 Rois Tîrri 1! pcre de noo iHrv
•▼oit fait la demandîie del Cane en Sicile, et jà
repalrolt à Lombardie , coi nés fat debotele à
nae isle kl Lîparîi est appeleis. #
JDùU. dû S. OtégtHTÊ» Ar. Af ckmp. 5o.
ThêodoHûi rtgù ttmporiku$ pmtêr ««cerî
mei m Siciiiâ exwùontm eanomis ëgerat,
éUque jam ad ludiatn redibat, cujus tmvi*
appuba estadinsulam qualÂpansappeUatur.
Sure : Sur ; super.
SuREFAiT:Les fruits de la terre, soit
ceux des arbres , bleds , plantes , &c.
SuEELLE : Oseille, plante potagère.
Sn^^sci.'Rii^^surescheur : Mari qui
partage également avec les frères de
aa femme.
Sua-ESPÂUDELsa : Manteau , vête-
ment qui couvre les épaules.
Céo serrent adecertes les veetemeos qii*2
feront , racooTenable €C on sur'tspaudeltr.
Bible, Exode, chap, a8, vers, 4«
Hœc autemeruntvesdmenlaquœfacùnt:
rationale et superhnmeralc.
SuRÈTE : Un peu sure
Et Merderiaa n'obli-je mie ,
lïe la petite raélète
Jehan fiingne par «aînt Qer surète.
Les Rues de Paris, en vers anciens, v, 553.
SUR
SoavAis : La coupe d*im taiUii» le
taillis même.
Surfait : Forfait , crime.
E fa lor paehied boU formaat gnta» , kar
par Inr stirfiui U p«ple dd mrriêm Dm sa
Mtraisty
Premier Uvre des Rois, chap. » y nftru 1 7.
Sraiergo peeoatmm ptseronsm mmde mh
ma eoram Domino : quia dùtraheboMi k^
mines à sacrificio DorninL
SuECARDE : Le premier garde, le
capitjiine des gardea-chaaae.
Su RGs (laine) :Laîxie avec aa graisse.
Surgeon : Source , fontaine, mis-
aeau.
Suaosoif : Sion,bnn de Yetge très-
petit , branche d'un arbre , rgetea
d'une année ; du verbe ^M^pir.
SuROBSsEUR, surge^ur : Incube»
qui couche dessus.
SuRoéu&E : Ce mot , que je n'ai
trouvé qne dans le Roman de la Roec^
paroit signifier l'adresse du chat pour
saisir sa proie , la souris.
Si cao le chat Mt par oaCvr»
La science d« sttr^finre,
Ifc ik*en paast astre deatoraec.
* Roman de la Rose, vers 10167.
Su aoiB If , eurgier : Chirui^ieB;
au fém. surgienne, fenimequî exerof
la chirur^e , qui panse les plaies.
Surgir : ArriTcr, aborder, p&«
roître au port.
SuRGOiRE : Sorte de vase, sou-
coupe.
Surguet : Carde de nuit , le^ft.
SuRiE : La Sjrie.
Quel Prince ot o« Aoi Aonri ?
Molt vi glorlanae sa yim
La riche terre de Smie.
BiUe Oaioi, vers 34;.
SuRiEN : Syrien , habitani dt U
Syrie; Syrius,
Et si otroîa an Suriens et ana Grès et sas
Ermins, et ans Sarracintnelfiaaea, qaeilpcai"
•ent aporter en la cité forment et orge, et
tontes manières de léunt, san» paler n»lct
coostomei. Cuillaume de. Tjrr, ^/. 1 };.
SUR SUR igr
StJAiVDicT : Surchai^e. Svamulst : Barbetu« poÎMoa de
Surjet, ydjrez Surdité. mière : le muUus det Latiiu,
SuaJETTAiTT. Fqyez Sordisaitt. Suroouea : Subroger.
SuRJETTsa. Fojrez Surdir. Surorbr : Surdorer, couTrir d'or,
SuRJURNER : Séjonmer, demeurer dorer avec profusion.
en un Heu. Surpelis, surpeUz : Chemise; ce
Après k mort S««l , David ntvnud d* la qui se met sur la peHce , la robe. Piu-
«ccoofiture e rod.iaii d'Anial^h e surjur^ ji^urs auteurs prétendent que ce nom
mu/ dons jar» en Sicelech : al tiers jor repaj' , . a^^^x a .. t- t^m' i
radautli»emdelaatSaal,d«paiiedede.Ul * ^^^ ™»»^ ^ <»^. habillement de
ont «e* drat, e puldre «nr le chief ; eTÎni deviaC prêtre , à Cause qu'il ëtoit plisêé ; ils
David, e à terre chai, ù aarad. Se trompent , car le surpelù $t por-
J/« LÙFre des Rois , ckap, i, mer», i et %. toit autrefois tout uni.
«
Fmctum esi «uOem , postjmàm tmortuMu 9tt SuRPSLLIS : Le grand habit de
Saul, ut David reverteretur à cœde Amaite , chœur des religieuses bénédictines.
et mMm.vnX in Sieekg dssm dies : m dm autem ^ c> tf '
terùa a/»paruit homo venions de oattnt SmU, 5UR plie R : Suppléer, augmenter»
nfeste conscissâ , etptshere conspenus eaput t agrandir ^ supplere»
etutifenitadDaeid, cecidit super /aeiem SuRPLUSAGE : SurpTuS , excédant»
jami , et adorwnt. Surpoids : Les fruiU d« la tcrw .
SuRLixE : Linteàù. soit arbres , plantes , bleds , &c.
Car ootre paaaera ferannt lei EgTpUena, et SURPOIL. Fojrez SerpâULT.
eom il Toieot sauiik el surUme et en Tun et SURPOST : La COUpe d*un taillis» le
IVnHrc pott, le hm% de la maî««R atalera, et taillis même,
newiffreraleferour entrer etble»aerYOi«a|i c«-«-— «- -..«—•- c« '
•ooa. Bdde, Bxode, élmp, it , '^. a3. ^, SuRPRiKUE, ^upneux : Sous-pncur
d un monastère.
rhinsibitenimjhmmmpen,utumsj^ar Surprise : ImpAt extraordinaire:
ews : ciunque -vtderU sanguinem tn saperli^ ^ «*-***»i» iTT ''*''***'"Y"*"'^-
aimari , et in mtmfme peste , tnmeeendet SUR<]^UA9IX : Vêtement à Tusage
astitun domâs , et non sinet pereusêùrem in^ des femmes , robe ftndut panfevant.
gredi domos 'vestras et îœdere. SuRQUBRin ; Interroger avcc iodis-
SuRMARCKBiR , sMTmmrcker t Mar- crétion. Sur^uerir deboi ; Chercher à
cher par-dessus un autre » domitter, exciter des querelles»
être le maître. Su^revder : Détiyrer, rétrocé-
SuRMARCHBta,^ii7TR«j>4cr.*Bletter9 âer, remettre entre les mains de la
marquer, noter, censurer» maickar justice.
s«r les pieds. Surrexi : Ressuscita, reyiut.
SuRMEHRR : Vexer, vefaaer, diffé- . a^ j^^. ^„^ ^^j^r
rer, faire du tort ; mal mener, mal- Ile demora pois qa*M tiçn jor,
traiter Q"'^ surrexi de mort à-Tie»
SnaMKTT« : Imposer, charger, fl^^^^^,!;^^.,
accuser ; d ou surmue , accusation. . HoU u fi^t d'an^rt framt ^^Uft
ScRMOivoER : Manger k part d*un BiNê de Merse, ifcry t/S.
autre , ne rien lui Uisser, Taffamer. Surrin : Sureau , arbrissean.
SuRMOHTEMEHT : ImpulsjoB qul SuasAiLHRirT. Foye» SvamsAirr.
surmonte la répugnance qu'on a à Sursaiitte : Ceinture fort large,
faire quelque chose , ascendant. Sursrllx ; Couverture d'une selle
SvMiOT , swTnoui : Vin 4»nt« de cbevaL
S^a SUS
SnasEHD&B : Couler, 8*ëcoa1er.
Le» fontaines des jardins et le pots des awer
vivanntz que sursendent en haste del Lyban.
Cantique des Candjues, chap, 4 1 'V. i5.
Fons hortorum : puteus aquarum weii-
tium p quas fluont impeiu de Libano,
SuatBT, sursei : Sarment , bois de
irîgue.
SuASiBL , iursiUe : Sourcil.
SuESoiL : Seuil de porte.
SuESouTE : Supplément qui se
donne dans un marché , pour égaler
une chose à une autre , retour.
SuESUX : Le reste , le résidu d'une
chose , le surplus , selon la Coutume
de Berry, chap. i6o et 164.
SuETAiL (chambre de) : Chambre
du lit y ou chambre à coucher.
SuETEis : Sûretés , cautions.
Sdeteaiee : Séduire , corrompre,
débaucher.
SnEUEOiE : Chirurgie.
SuEUEOiEN : Chirurgien.
SuEVAiir , au féminin survaine :
Superflu , passager.
Cil de qni le coer est terre survaine ne est
ton espoir, et sa TÎe est plus vile que arziUe.
Bible, Sagesse, chap, i5 , 'vers, 10.
C'mis est enim cor ej'us, et terra superracna
spes ilUus , et luto viiior wta ej'us.
SuEYENAKCE , sufvenanche : Arri-
"vée d'une chose qu'on n'avoit pas
prévue.
SuEViEEE : Lanière qui sert à atta-
cher le joug des bœufs.
SuEVivEE : Survivre, vivre plus
long- temps qu'un autre.
Sos : Oui , suivant Borel.
Sus : Sur, dessus , dans , a ; super;
en haut ; sursùm. Là sus , là haut ;
sus et Jus, haut et bas; deorsùm,
Kt la petite ruelete
De quoi Ton des bous chiet siu Tetre (la place),
£t Tautre bout si se raporte
Droit à la rue de la Porte
De Saint Biarcel
Les Rues de Paris, vers z x x.
SUS
Alors Gérard eomanda a oster la ta!blt , si
aailUat sus piei ayant grant paonr qoc ronoe
delogeast a?ant ce que à eux se fnst combati»
BomoH de Gérard de iVcvcrr.
Sus : Espèce de vase ou de tonneau.
SusAN : Ancien, qui a passé le
temps prescrit.
SusAHNEE : N'être plus à la modei
prescrire , être suranné.
SUSA.TBUL , au féminin sus^U :
Bisaïeul.
SuscHEE:Soupçomier, apercevoir.
Came les Princes virent le cnrrei le EelJ»*
laphat , susckerent que là deaor faat 11 Eu
de IsraeL
//• Liive des Paralipomènes , cA. 8 , r. 3i-
Itaque ehm tddissent jmncipes eqttm
Jasaphat, dixerunt : Rex Israël est iste.
SusciTATiON , resuscUadon, susd-
tement : Renaissance , résurrection ;
suscitatio.
Suscitée z Ressusciter ; suscUare.
En nnle maniert ne t*en iraa, ae ta a*avis
êoseiteit mon fiL
J)iai, de S. Gfégwre^ iw. i , chap, s.
NuUa tenus recèdes, nisi/iiisun memm sas-
citaveris.
SusE A.U, sttyer : Sureau ; sambucus.
SnsPEçoif : Soupçon. F. Soufesoï.
Snspiz : Suspect , soupçonné.
SuspRENEE : Ravir, surprendre.
SussoiE : Différer, surseoir.
SusTÂNCE : Subsistance , ce qui est
nécessaire au soutien de la vie; maio-
tien , conservation , soutien.
SusTEiTDRE , sustefur : Suspendre.
Le ministre entendaunt est accept (■§ rêa-
ble, €tcceptabiJis) al Koy et le n jent profitabls
siufendra (ton couroux.
Bible , Proverbes t chap. 14, 'vers. 35.
Acceptas est Régi minister intelligens : irt-
cundiam ejus inutilis snstiucbit.
SusTENiE : Entretenir, conserver.
SuszANT : Suçant.
Bienanreit sunt as«i cil kt or miames soat
liet et esdaricit en lor conscience» du jostïM
suszant le miel de la piere et Tojle de la tm>
dore roche.
Sermons de S, Bernard, foL 87, P^,
Seaiinwb oui etiam nune de /ttstkm Im^ en parlant ; du Grec evXXêyliéumt ,
taniw, et êxhilaraniur m comewniut suu, -^:-* „^« •
tugentes mel de petra, ohumque de saxo ""*<>n««r.
datrissùno. Symaigne , symeigne , symeisne :
SuTEm : Sectateur, qui est attaché Semaine , espace de sept jonrs.
à quelqu'un. Emple le» joon de It tymaigne de ce$t con-
SuTTiE : Sottise, folie, extrava- f'* ** ^*^ *7 t'f''*^ ii«tiT«.ment ccle por
, ' ... ton œuvre, doDt ta noy terTiras par antres
gance , imprudence ; stultUia. ,ept an». BiM*, Genèse, chap. 29 \lers. ^7.
SuvB : Liège , arbre ; suber. Imph hebdomadam dkrum kujuscopuke :
SuvEHiEEEMENT : SoUYCnt , fré- etfuuic quoque dabo iibipro Offere quo ser-
quemment. witunu es mUU sepum annis altis.
Bien me ini aperceod qne citt %êl nmlt Symehbl : Pain OU gâteau fait d^
prosdamVi ^ar ci passediinuMMe/viiBeiii; ne ur de farine.
/f « Lu^ des Roù, chap. 4 , 'vers. 9. Stmonial : Trafic , commerce în-
jfnùnad^rto quhd-vir Dei sanctus est ùte, f^^ie, vente de choses saintes ; sceau.
ç lu transit pernos trequttxter. '
^ marque.
SuvERAiN , suzervin : Souverain. cil «ont si parfait deloial
Seigneur suzerain : Seigneur qui pos- De lor peclûé s/monial,
aède en propre un fief dont d*autres Et d*orde vie et de Tileinne.
fiefs relèvent , qui a justice en pro- ^ ^'t^ Guiot,yer» io38.
pre , enfin qui est souverain absolu. Symphonie : Sorte d instrument
*, ,.., j „ ,j musical y jp^/Tip^omtf; du Grec n»/*-
Dedens el coste dcl sud , en I angle deverf ^ '
«rient , fnd Tentr^ après terre à une nix , par ^ "' *
«int Tum mnnUd al estage uieiein, et d'iluc al SyMPHOHIECR : Joueur d*inslru-
suverain; e en la uiz out fenestres k plented mens de musique.
purlejnrreceiTreeladarted L^ sjr^ipfionieur U respondl qu'U etUrft
///• U^re des Rots ,/ol,S6,r . „^„,t pechierres , et n'aroit guîeres on'il af oit
SoYANT : Poulain, veau ou autre été lierres. LaFiedesSS.Pires,/oi.iifF'^,
animal qui suit encore sa mère. Syn : Laine grasse , celle qui n'a
SuYRiir : Friperie , lieu où Ton pas encore été lavée , qui est telle
"vend les habits , les souliers , &c. qu'on l'a ôtée de dessus la brebis.
Suzesle : Bisaïeule. SYNANCHiBiSuffocationàlagorge;
Sy a tous : Autour d'ici, aux en* du Grec evtmyKtt.
virons. SnrAU : Petit grenier fait au-des-
Sycofente , Aycqfanie : Voleur 9 sus de l'écurie ou de la bergerie,
fripon , calomniateur , délateur ; du Syhaxb : Assemblée où l'on faisoit
Grec avKê^mmiç. la prière en commun ; synaxis ; du
Sydère : Étoile , constellation , Grec evts^iç,
planète; sidus. Syncelle : Clerc qui demeuroit
Sydoine : Suaire, linge, mou* continuellement auprès du patriar-
choir pour essuyer ; syndon; du Grec che de Constantinople , pour être té-
rvf/«v. * mpin de toutes ses actions.
SvGLATOif. Voyez Siolatoit. Synghroitiste : Contemporain.
Sy GEANT RANDON : Si grande ' Syngrafhb : C'étoit un acte dou-
quantité. ble entre le débiteur et le créancier,
Syllarer , syllabifier : Écrire, signé de tous deux, et dont chacun
spécifier par écrit ; du Grec evXXmCi. gardoit une copie : le débiteur le scel-
SYLLOGisxa : Faire des syllogismes loit da son cadiet«
II. » p
594 TA.B
Stvoditb : Cœnobite , moine, re-
ligieux qui Tit en communauté ; du
Grec wifêfkç,
Stittagics : Système, ordre, ar-
rangement, disposition, instruction,
traité.
dTHTOcaâToa : Favorid'nnprince,
qui peut tout auprès de lui.
Stoo : Terme de dérision et de
moquerie.
$Toua : Moissonneur; de mcow.
Soelfrex tons deox tant qve «I fanelier, et
cl temps de faucher jeo dimi m symn , qniv-
tes à premier le» mâles herbet , êi les liez èe
fa^ete à ardre et le foarment qsittex en ma
T&B
eulos ad etnmkmreiubum, trùicum
fgP9§aÈê in Aorrêum m—m.
STPKoaiB» : Symphorieo,
propre d'homme ; Sin^^horiamm.
La nm è/t la Chav«ieri«
TrooTal $ avalai pat dttéa Maria
En roe Saint ^pkêriem ,
Oà maîngnrt li lof^tpeies.
STaB , sir€f siriem Vojes Sia.
SvaTAims , $xrvemies z Satyres ea
▼ers , pièces de poésies. F^tye^ Sat-
▼▲KTOIS.
6tkBTTBS. Vojret SlXSTTXS.
A : Bouchon ou bonde de tonneau.
TâACHE (fraiser en) : Frapper au
hasard et sans savoir où portent les
coups.
Taban : Taon , grosse mouche.
Tabab , iabard^ tabari c Manteau
court en usage pour les gens de guer-
re, lorsque même toute la nation
portoit des habits longs. Les ecclé-
siastiques portèrent aussi de ces man-
teaux , mais beaucoup plus longs , et
descendaht presque jusqu'aux ta-
lons; en Italien tabaroy tabarino.
Et <(aaot mes lettre» furent faicte» , il me
mena prendre congié du Roy, qui me fit trèa
bonne chiere , et pour Tamonr de no»tre Sire
le Rof, auêsi de von» , me fist donner nng ta-
bart de Telour figuré , noir, fourré de martres
aebeline» et cent fiorin» d^Arragon.
Ronum du Petit Jehan de Saintré.
Tabar : Soutieu , appui, bouclier.
Mont en fait (fut) la mon à remordre ^
Qui si gentil inorcel a mors;
Piesa ne mordl plus havt mors ,
Jamais n'iert jors que ne B*en plaigae
Nararre et Brie et Cfaampaingne ,
Troie Y Provins , et li dui Bar.
Perdu aveiz Tostre tabar,
€^est-à-dire , TOtre secours.
Bmii fastes fonde! tu detonra.
Qaant eefl S«%ne«r aTvîx perds
Bien en deveis estre esperdo.
ÊMieheuf, Complainte dom Moi d9 Ni
Sus. «o 7633,/>/. 65, €oL i.
Tabardiauz , Utbardiams : Impni-
dens , peu sages , étourdis.
Tabs 9 Uuibé : Aussi , maia.
TABELisa : Étude de notaire oi
de tabellion.
Tabelliow : Notaire, écrivain qui
écrit sur une table , parce que anden-
nement les notaires écriyoient levn
actes sur des registres un tables ; de
iabulœ, tablettes à écrire.
Tabblliovaob : Office, professîoB
ou charge de tabellion ou uotaire;
droit que les seigneurs avaient d'éti-
bCr ou d'instituer un tabeUion oa
notaire dans leurs terres ; tabelUoM
qui pouYoient passer des actes entre
leurs vassaux et leurs sujets.
Tabellionsb : Grossoyer un acte,
inscrire, insérer dans un registre,
délivrer un acte aux parties en forme
probante , le mettre au net.
Tabsbie : Tambour ; de TArabe
Uunbur^
f
T A B T A B 595
htwMt eoîotise ra trop cAîau reliquaire qu'on donne à baiser nen-
Ôd grant frainte vint en la prée. TABLÉE : Petllc Ubie , tablette de
Tournoiement d^Anteentt, poche.
Tâbrritacle de bois : Crédence Tablb ew chaitcb : Comptoir de
garnie de derges , qu'on allume aux banquier, de changeur. Mis en table :
services qu*on fait pour les morts. Condamné par effigie à une peine
Tabernier : Aubergiste, cabare- afQictÎYe.
tier, suiTantla CoutnmedeCaussade; Tâbleib , tabler: Tenir table, bien
de taberna^ petite loge que Ton bà- boire et bien manger; compter sur
tissoit hors des Tilles pour ces sortes qii^lque chose , s*y attendre,
de gens, qui , anciennement, ëtoient Tablrl : Petite table, petit coffre
regardés comme infâmes. o\x armoire, yojrez Tablatte.
Tabipiqub : Qui cause la phlhisis. Tablée : Plancbéier, lambrisser.
Tablattb, to^fe/ ; Tablette povr Table eoitdk : Joute, tournoi;
écrire ; balle de marchandises. • * tabula rotunda.
Table : Jeu de dames, de trictrac Table sBCQifEiBrelan, sorte de jeu*
et des échecs. Tablet : Reliquaire , à cause des
Or me ferex-root grant bonté , se Tout bm images OU figures qui J SOnt ordinai*
doue, ciicstoi , car il »éet d*e«kié« et et iabim rement gravées.
n.tn''^r''°°*"r**/'.*.""~' ^"▼ieU Tabletebeesses : Je n'ai tu ce
pnion (prisonnier) et le joine, et st jneroat ^^. «^ j^ 10 j 1 «
'l^vaoi iDoy as eskiés et as tableg. *"®* ^^^ °*^* '« Roman de la Rose ;
Âoman du Ouens de Pondkim. ^ paroit dérivé de table , jeu de trie-
Se Bel-acneil povex trorer, ^>^c , des échecs , 8cc. , et signifier
Ou qa*il se paisse à toim joner jOUeUSe,
Au» eschiës, ans des, aoa SsMif. . .,
Où à antre jen delitable , À"« ^ °^ eableterrestei
Du jeu tonjonrs le pis ayei , "l^ ^•J ** tnmbere.ses ,
Tou.jour. en dessous 4 s^jm. ?~ "î*^ f^**?» ^'•* i^*'» '
JiamnM dmU Mo^ **' ■** ™>»«»t Of mer
I à .««» .•••• • • '^"^•* ••**^' Le tjnbrs en haut, si recniUoiest
La sont ser j« jo.ensemeBt jor on doi , c'o,M,ae. n'i faîlloîent.
De souU. et dV.bateaient . . j^^ J ^^ ^ ^^ ^
Ui* tabou fins, et de Tâellts, ' ^
De moult de dances nonrelles , TablstIEE : Porte -balle, petit
De jeus de des , d*escfaeca , dt tab^tà, marchand.
tt doaitr.g..x .eu ^^"jV^ Tablktte : Balle de marchandise*.
T. . u i j ,""., Tablette (manger à la) : Sorte do
Table : Espèce de crécelle. p„„iaô„ ^^^ ,„ S,ona,lire..
Mo.! Toulon, qa. I«. ÉgliM. MiMt réMe- Tabliao : Tablette* k écrire , l'ea-
«t q.« 2» n« ,. enlurdÎM. i dérAw'ewèc. ^'■*»* ***="' *** «=«* tablette», foj»
que il ne prient paysiblement , de cuer «t to- TaBLaTTE.
lentiers pour nostre Boyaume. Tablie : Table SUr laquelle Utt Ott-
jtnnalesduBègnedeS.Lùm$. ^rfer traTaille, et qu'on nomme à
Table : Biens , domaine. présent un établi; tabula.
Table (mis en) : Condamné à une Tabliee : Table pour le jeu de
peine affiictive par contumace , puni dames , damier, échiquier.
en effigie. Tablike : Étude , bureau d'un no-
Tableau : Image I portrait;' I0ti taire, à* wi tabellion. Dans un «ct0
a
SgG T ▲ S
d'appel du 6 juin i654 9 la date est
ainsi : « Fait et passé au bourg de
Mastas 9 au tablier dudit notaire ».
Tablier s'est dit aussi , au figuré |
pour, petite boutique , échoppe.
Tabouillea, tabouler : Faire du
bruit, du fracas, en frappant fort,
comme le bruit du tonnerre»
Tabouillis : Bruit du tonnerre,
d'un tambour.
Tabouissoun : Boucbon , tampon.
Tabou B , taboor , tabor, tabur :
Tambour ; de l'Arabe tambur.
Vo« deffendeix ans jones gens ,
Et les dancf • et les qiuroles ,
Violes , labours et cltoles ,
Et tox dcduiK de menestreiz.
fabliau dejreire Denise, Cordelier, nftrt a58.
Tabou&dkob , taboréor, tabour»
deur, taboaréor, tabourreur : Joueur
de tambour.
Tabourbmznt : Bruit que font
deux corps frappés l'un contre l'au-
tre , bruit du tonnerre , d'un tam-
bour : mot encore usité dans i' JLrtois
et la Flandre.
Tabourer , taborer , tabourder :
Battre des pieds ou des mains avec
un bâton contre un corps résonnant,
faire beaucoup de bruit.
Tabouret : Sorte de parure à
l'usage des femmes.
Tabou REUR , tabourin : Joueur de
tambour, qui bat du tambour.
Tabou Riir : Espèce de petite mon-
noie valant deux deniers.
Tabou RiNET : Petit tambour, tam-
bourin.
Tabournkr, tambourner : Battre
du tambour.
Tabourneur. yoyezT khovYmtoK.
Tabulaire : Religieuse qui mar-
que à la tablette les noms de celles
qui ont quelques offices à remplir
pendant la semaine.
Tabua. Foyez Taboue.
TAC
Tabus, iabmi : Querelle, débat 9
contestation , procès ; toute espèce
de bruit, TacUrme, tourment, bmît
d'une dispute , bruit qui fatigue , qvi
étourdit.
C*ett la coolear, ce sont les b«aat abat
Dont Toof fardes d^ordiéaire mernoocc»
Tos grant travaiis, tos peinea » rmmkm,
Qae snpporUs en resTerie et songe.
Romam de TriaUtm. le LtmmA
Tabuster , tabtOer : Chagriner,
inquiéter, quereller arec chaleur,
tourmenter, rebuter, fâcher, crier
très-haut; faire beaucoup de bmit
en frappant sur quelque chose, heur
teràia porte; d'où nous avons £ût
tarabuster.
Tac : Couleur de pourpre.
Tac : Maladie contagieuse qui ré-
gna , à Paris , au commencement da
xf* siècle.
Tacaah : Assemblée illicite , émeu-
te , sédition.
Tacaih, taean : Séditieux , bronfl-
lon , mutin , méchant , homme qui fe
pUdt à contrarier. Taoan de pas :
Coupe- jarret.
Taces : Tache , marque.
Taces : Que vous vous taisiez t
que vous gardiez le silence ; taceas.
Il coTient , Pieres , ke tu or taces, parketa
conoises plus grandes choses.
DiaL de S. Grégoire, liv. 2 , cka^ i4*
Oportet , Petre , ut intérim sîleas , fmate-
nus €uihue majora cognoseas*
Tache, tecke, teiche : Qualité, dis-
position bonne ou mauvaise.
Ingebor belle et bonne et Sainte Dame ft
Beligiease, et garnie de toutea bonnes Uicka,
Bât. de France, Mss, de iiesm€S,JbL ai3.
Tache : Instrument de p^che; cer-
taine quantité de cuirs liés ensemble,
dix cuirs ensemble ; champart , dîme.
Tache : Entreprise, dessein hanli,
audace. Ferir en tache : Frapper au
hasard et sans savoir où portent \t%
coups.
TA G
Tachée, tache ^ teiche : Tâche 9
besogne à faire ; de taxado.
Tacher, techer : Verbe qiii se pre*
noit en bonne et en mauvaise part ;
il signifioit , être orné de bonnes q[ua-
lîtés, ou infecté de tous les vicei.
Tachée : Marquer.
Tachible (terre) : Celle qui est
sujette à la dime appelée tache,
Tachiee, lisez t'a chier : Te chérit,
t*aiine.
Tachoit. Foyez Teetussb.
Taghous : Immonde 9 sale , mal-
propre.
Tacle : Se dit de tout trait eollé
et ferré pour tirer de Tare ou de Tar-
balète , c*est>à-dire , ceux dont les
pennons sont collés et non pas cirés.
Tacle : Sorte d'arme défensive,
espèce de bouclier.
Tacon : Jeune saumon, suivant
M onet ; selon Oudin , une truite, une
espèce d*herbe; k Metz, du gras-dou-
ble ; et à Genève , selon Le Duchat ,
une pièce de vieux cuir : c'est dans
ce sens que Rabelais l'entend, liv. i,
chap. 3.
Tacon : Jeu du mail , boule qu'on
pousse avec le pied.
Tacoit : Pièce qu'on met à un
soulier. ^
Tacohkee : Raccommoder des
souliers.
Tagoithbue , taconrder : Raccom-
modeur de souliers , savetier.
Tagons : Petites nuées qui font ta-
che dans l'atmosphère , petites nuées
noires.
Tacqve , tacre : Certaine quantité
de cuirs , dix cuirs ensemble. Fojrez
Tache.
Tavfubiee : Appliquer, accom-
moder, ajuster.
Tacaut : Las , fatigué , abattu.
n'onqaes ne cessa dès l*issae
Jof^a'à moA bostf l de trote%
T A I
597
Por mo! U betoingne ooter :
yiat seu à moi lasse et tagant.
^ Roman de la Rose, "vers i5i36.
•
Tahible. Voyez Tachible.
Tahok , tahoon : Taon , grosse
mouche. Voyez Ta ban.
Tahuc , tahui : Bahut , coffré ,
bierre , cercueil.
Tai : Boue , 4imon , fange , vase ,
bourbier, lieu marécageux , marais.
£ ans resco paiot à lîon
La feroe ai rudement ,
Que eaca et haubert U deamcnt, ^
£ Ta ilatie sans délai
KnTerse en un si poant tai.
Que ço n'iert se merreille non.
L*escn an miréor d« honte
Li a fendu à sa forte lance ,
E an cotîr enrers le lance
En nn ttU, où ele en fist sonpe,
Au trespaaser snn nés eatonpe
Pur la pnor oà il reclot.
Tournoiement ttAntecritt , Mss* de
tJSgUsede Pans, y. n» 5, fol, «35,
ptuiant du combat de Chasteté et
Firginité contre Fornication,
Taiav, tayant. Voyez Tac ai n.
Taicheb : Tâcher , s'efforcer de
faire une chose.
Taie : Grand-père. Voyez Taîoit.
Taie , lisez faie : Ton aide , ton
secours, ton soutien.
Taiokoh : Ëssette , outil de tonne-
lier ou de charron.
Tail : Restreint , modifié.
Tail , taili : Taille, l'action de cou-
per, de tailler.
Tailaoe : Sorte d'épée pour frap-
per de taille, sabre.
Tailhe : Faux. Tailhe husson :
Serpe, instrument propre à tailler
ou à couper les buissons.
Taillablieb, taillable : Taillé, qui
est sujet à la taille , tributaire.
Taillade : Sorte d'épée , sabre,
Taillagb : Taille , impôt.
E MaiiaeB fift M taise e mmtailUunêmUa
«98 T A I T A I
les rîch^t humes de Israël , cîaqusBte éides estudlê deux ans ; en cas qn^il B*ait meilleBr
d'argent sur cliauo , par duaer al Rei de Syrie, jugement , meiTleures paroUea « amOImus proa-
IF* Livre des Rois, chap. i5, vers. 20. poc que Toitre fils , meineor eirtretrea et hea-
Indixitque Manahem argentum super Israël »«»•»* «^ »• «««de . r«p«C«>HBor à jaauû
eunctU poêentibus et divitibus , mt éaret Megi "•« iatUe-èmam de »•»«■«:
Mi^ynorum^qninqMaginULÙclos argenti pèr Ra^laii, iiw. i , ckm^ i5.
*>^^* TailUb : Taille, droit sdgiHuiriil
TAiLLAimB : CaAmx qui perçoit la. sur les biens des \aasaiix.
taille , percepteur, collecleur. TAiixét» : Taillé, tculpté.
TArLLAHDiEa. Voy% Taillendibb. i^x M^oas sas les foasas $om
Taillahs : Ciseaux de tailleur. XJm ntr de karriax uUBéis»
Taillant : Maigre , poiutu , cou- Q»'» "« "î** P»" .•« c«>^êî«.
pant.
Taille ^ Compte , nombre, rojez Taillemellkrie : Métier de bou-
Taclb. langer ou de pâtissier.
Taille : District, juridiction, ter- Taillenuirb : Tailleur , faisenr
ritoire d'une \ille ; impôt , tribut , d'babits , dont le métier s^appdoit
imposition ; taille de iMmlanger, sur tatllenderie,
laquelle U marque le pain qnHl Tend Taill^ob. Foyez TAiLLErnss.
à crédit. TaiUe franche , celle qui Tailleb: Compter, nombrcr;im-
est due par des personiies de candi- V^^^ «"« ^*^"« > ««» ^^^ 1* ^^r-
tion libre ; taUle haut et bnxy rede- *i^«^- .
Tance que le seigneur augme nioit ou Tailleb (estre taillé) : Etre fait,
dîminuoit à volonté; taiUe du pain avoirdela disposition pour Me cbose.
et du vin, impôt , redevance payée Tailleres, taiUeor: Tailleur d'ba-
d'abord en pain et en vin, ensuite bita;et non pas des assiettes, com»e
évaluée en argent ; taille de la Heine, ^« ^* ^^^' ^«» "w>^* > quoique an-
certain impôt appelé ceiniurc de la ^«"*' étoient peu usités ; les tallleuri
Reine; taille serve, celle que dévoient "« commencèrent à prendre ce nom ,
les mainmortables ou serfs. suivant Henri Estienne, qu'en 1 5 1 8 :
«. ^^ ^ , ou les nommoit auparavant comstit-
Bien ert mes pères fol» nais ^^ . .
Qui si m'sToit espoenté , ners, coutuners ; ils sont encore ainsi
Et par tout a si grant plenté appelés dans le Berry, le GÂtiBois et
Pain et vin assez et TitaiUc la Picardie; et plus anciennement ou
Por fere à l'oste csrrît et tawei 1 •*
Bie» e.t fol. qui a.»... n'.croit. '" nommoit parmenUcrs.
* Cortois d'j4rra$, n^ers i5(n Uus Roia, dit-il , jadis estait
T*i..K : Qui paie la taiHe ; et figa- gf ™r. T^^l VXVot.
rément , pauvre , misérable. Qnî consoient ce cpi"l taflloit.
Taille-bacon : Homme de néant, Fabliau du Tailleor le R<yr, et de set.
fanfaron, batteur de vache liée , bri- Sergant, ^fert 1.
seur de portes ouvertes, suivant Le Taillrrie, taillenderie : Métier
Duchat; bacon signifie, cochon, lard, de tailleur, sa boulique.
ainsi taille-bacon pourroil signifier, Taillete : Bois taillis, broussaille,
un charcutier, un tueur de cochons , buisson,
un chàtreur de pores. Tailleue : Tranchoir, sorie d'as-
Prene2,dist.n,quelcqn*ungclec.sjrunes ".^^^« ^"^^ laquelle OU COUpC IfS
^■a dateaps présent, qu'ai ait acdeine&t viandes.
TA I
TiJZxmT AS , iallevas : Ancien bou-
clier courbé des deux côtés en forme
de toit, fo^ez Taleyas.
Taillibr : Établi sur lequel tra-
Taille un tailleur.
Taillis a , esire taillié : XUre «i
disposition , en état , pouvoir. Eipft
A haut taUUer : Sabre.
Taillxv : Taillable , cdui qui att
si^et à la taille.
Tailloeb, ia</£cM>» taiUouer: Tran-
dioir à couper les viandes; sorte d*as-
aîette sur laquelle on eoopoîl les
TÎandes , et qui senroit aussi de palet.
Fqyez Tailleres.
▲uat Tînt mie DommmIU qui tiat dn» pe-
tits iaUhirs d'argent ^ où il y •▼•it «Ue TÎanaet
Miéi. Homam dg Mtriim.
Lor» 1! fiftt apotter le R07 de» Tartirim» im
gnuit taUhuér d'or ehmé de joiavs à ^enea
frépMmtê. JoiatHl/e ,Hiât, tk S. lituâ*
Taillon : Morceau de pain , de
'viande» &c. Fojrez TaIos.
Taillot : Instrument propreà tail-
ler ou à couper, serpe.
TaXLLOUEE. VojtZ TAILLOSa.
Tailloua. Voyez Tailleees.
Tainchie': Tenue des.plfids, des
assises.
TAiNCTuaa : Boutique d'un tein-
turier, Fendroit où il fait ses teintures*
Taihe : Noise» querelle » dans Bo-
rel ; il a mal lu » il y a ataine.
Tainnieeb : Demeure , retraite.
Aîiuj doncqoes me* meneatrewx «7 gcao
Par leur beau jeu et actirant manière ,
FfnablemeAt font Tenir tontes gens
Céans dancier à la danoe dernière 7
£t je mè» tont en reclnse UuMiUer^^
Faisant payer le tribut naturel
Qui est astis sor tout h<Mnme mortel ^
Pour le redoyre à sa fin corruptible ;
Car poisqn*!! est sobnis à «ng ^ «el»
U laûlt qu'il ait enfin ung cop horrible.
Dancê aux Avtuffes»
Tains , taint : PÂIe » blême , défait >
défiguré i au féminin tainie.
Sa BMistresse la regarda en Ini disant : Ma-
damaisellt, fut aTca*v<ms? jt tm» prît qtt
dure aie veniKet qteUe nudadie tous est sor-
venue , car tant tous voi iainte et pâle » qiw
ie ne sçay penser dont ce apal tous est sur»
T«BB. Âotmm de Gerurd de Newn^
Sire , fet>ele » Biex ne saint ,
€>>Bi TOUS Toi or défait et taimti
ll*aTes que les os et le enir.
FéMiam du Filmn de BatOuti, nnn agw
Tairsist : Touchoit, toncba; du
Tcrbe tangere.
CeOe gak'e iert sî ferrée ,
Si agne , si acérée ,
]|*est nnle met se la uUhtùt,
ÀTironnée est tente d*anaes»
De fors estas et de Tisames.
Otuuier dr Cuifm, Hu, % , eàa^. 7.
Taimt : Lame d'étain fort mince ,
tain.
TaIoit» tayon : Gros arbre fort
▼ienx y arbres qui ont deux fois l'âge
du taillis qtd est en eoupe : ceux de
la coupe antérieure sont nommés
perots, pères, et ceux de la coupe
antécédente oti plus ancienne , sont
nommés tajrons, taïons^
TaIov y tayon : Grand-oncle , Ton-
de de notre onde, aïeul, grand-pére>
père du père.
Doue y mom pera, la oonvcrte
Qui cet Ma moa tbetal tM^rel^
S*il Tent y si «n leta aiantal
On cbtpnUira, ou cMitcrtor»
Dqna !■ tonte ^ Meillor ;
Li e«f<is qoi f« de biaa scm
Li dist, bians fnmm, Teaes ens;
Li prendon s*en torna SToec bù
Tos coroatiea et plaiaa d*anai.
Si le parti k son cootel ,
An miex qn*il pot et su plus bel :
Son «ubabaiUa la SMitié.
fttkUuu d9 fa Bouêê punie, <Mn Ssa.
Tant fist li Danoysiaos à le dere faekoa
Qa*cn Paris est antres , la cbité de renom ^
Là demanda Tostel du franc Booeliier Simon»
Qui estoit li sien onde de droit estrassion.
Frère fa à se mcre , «t ietx à son tnau i
n n*aToit plua riqoe borne en k eité de noa.
Muman dBuguet Capet.
Taiebl, Uùrelle : Tarière, outil
de cbarpentier et de plusieurs autres
artisans*
Ùo%
TA N
Tàmbok : Tamboor ; de TArahe
immbur^
TAMBomiN : Tambourio.
Devant la Damoi selle aloit ang homme tool
diama » ayant longue barbe , qni en sa main
tenoit Bttg tamharin montt grant» et une
itoate 4*os. Dmnce «lur Aveugks*
Tabbitstxis : Bruit , fracas, cris
aigus et percans.
Tame, lisez f€mte : Ton ame; je
t^aime.
£a AKumde t*en repaire.
Sa da fVuM k pren pourekasias 9
Gardca conaoîstre ne te faoct»
Aina soie» nna, tIo» et daspris.
Gautier de Coimsi ,lù^>iy chap. »S.
TAMicia : Tamiser» passer par no
tamis.
Tanavib : Pour tavemier.
Takck , tanche, tanchon , ta/fçon :
Querelle , dispute. To/ez TsRçoir.
Hua Jofis Clara qai a*aatiidia
A faire cboaa de eonrî e ,
Voos Tncil dire chose noTalle;'
Se il dBt ehoae qni sok bette ,
Ella doit bian citra atcootée ;
Car par blaaa dix est oUiée
Maintes fois ire et cttisanç<ma
Ai abasies gratis tanins;
Car quant auennj dit lea risées ,
Les fors ea/teons sont ohliées.
Faàiiau iu Povr^ Mercier y 'vtrs 1 .
TiKccLLs , lisez t'anceUe : Ta ser-
vante.
Tavcbr : Disputer, quereller.
Tabcbbbssb : Femme d'humeur
acariâtre et grondeuse.
Takçoh : QuereUe , dispute.
Tahcrit : Transcrit, copié.
Tahdb, tandeis : Place vide et pro-
pre à bâtir ; espèce de rempart pour
se défendre des (raits de Tennemi.
Tahdelliiis : Hottes de bois qui
servent à transporter les raisins dans
la cuve.
Tabdeur : Teinturier.
Tardrk aue troulz : Aller ten-
dre des pièges , creuser des fossés
pour prendre Tennemi. Tandre sur
TAir
tes càemmf : Voler anr les rotfes,
piller lea passant.
TANi : Enfumé, de conlciir rooiie.
Takeire y tanneire : TaiiBasr.
Taughe : Tienne.
Tavher : Enfumer.
TAHirxa : Faire de la peine» touffe
menter, lasser, fatiguer.
Tauhiixe : Taverne , cafaavcc
Tahhisbur : Forgeron ; on nom-
aoit ainsi Vnkaîn » eomme ëtanl le
dieu des forgerons..
Tam qvB : Jusqu*â, jnaqn^è présent,
jusqu'à ce jour, jusqu'à ce que.
Et b f»raîndre calanata fila et «paUa à ses
Mm Moab ; eil eit W ptcua de» M«abîte» <aa-
fur II cvst jovr; laaaindre «nfanafa £b,tt
apellaaou MMiAnMMi, al efl e>t piara da auiks
dies Ammouia Dais^aie à lus*.
Bibi€, Gfitète, ekap. x^n/ers, 37 «r3t.
Peperitqu9 muforfiUimm ei votomT JiaflM*
eiiu lUoa( : ipiê est pater Moakitmrum uaqar
ut prœseniem diem; minor quo^tm ptperit
fiimm, 0t nfoempit momem ejns Ammmm, ime0,
JUisu p^fuU ma : yis« ets poÊcr ulwwwïa
rmm naqne hodiê^
Tan RB : Tenir» observer; âenrrv.
TAira, temsi : Temps , saison; Jem-
pus. Tans novel : Le printemps.
Un jor dr Pasque al cuns Movd
A iCaradigan U Castel »
Ol li Hou Artus Cort tenve»
Aine si riches ne fo rêne.
Commencement du HomaH dErès etdEatde.
Tans : Kcorce du ehéne qu'on ré-
duit en poudre pour c^orroyer les
cuirs.
Taxs a : Il y a du temps, il y s
long • temps. A tans r Au temps ,
lorsque.
Tavsfr : Diiendre , protiîger, ga-
rantir ; quereller, disputer.
Tawsok : Répréhension > querelle,
dispute , correction, ^o/ea TBa^R.
ï?ABS0NKER : Étaycr un édifice qui
menace ruine.
Tant , à tant : Alors > pour lors.
Tant : Seulement.
TAN
Tavtablx : Se dit d'une plaie atses
grande ou assez large pour recevoir
une tente.
Tawtaht : Autant.
Tante : Sorte de cierge.
Tahtb , lisez fante : Ton ante, ta
tante.
Tanttke, tenter: Panser une plaie,
y mettre une tente,
Taktes : Tant , autant , en telle
quantité, en si grand nombre i tatuùm.
Dé tantes §^ia ca t doonéM
Dont il nos déa»t bien membrer.
Bible Gkhc, vert 885.
Les pierres sont tellei et tantet.
Tant ahngnet et tant peaantca ,
Que force d*oauBe » ^t or toit »
1/nne d*cle« ne porteroît.
Boman du Brut,/oL 6i, F'% eoi, i.
Taittet, tandn, tantinet: Un peu,
très-peu, tant soit peu, très-petite
quantité; tantulùm, tantillùm.
Tant- MOINS : En déduction.
Tant nequant : Nullement, en
aucune façon , point du tout ; et non
pas , en même temps , comme le dit
M. Gueullette, page io4 de la IT* par-
tie du Roman de Gérard de Nevers :
c*est quant et quant qui sigmfie , en
même temps.
Alors Gérard se coaoha et mlst ton cbîef o&
giron de la Damoiselle, oik il s*eudorniist
tautost : il j gent moolt longuement ipit
oocques la Damoiselle ne se booga tant a«-
quant. Botnan de Gérard de Nevert,
A emf pora-t'il sainbler aspres ou durs kî
tant ne quant de greraoce ne fist nés à sa
neire en sa naxance.. . .
Sermons de S. Bernard, fil. 33 , f^.
Cuipoterit asper aut dnrus ifùleri, qui née
ipsi matri in sua natwâate qmdquam asper>-
tatis , quidquam intuUt Uetionis.
Tantost : Alors, aussitôt, au plu-
tôt, promptement.
Tantost : L'après-midi , c'est-à-
dire , depuis le diner jusqu*à la nuit :
ce mot est encore «n usage dans plu-
sieurs provinces.
Tan^ que : Jusqu'à et q^.
T A P eo9
Tanvee, tenvre : Menu, déUé,
délicat ; tennis,
K'ares de mot, par le cors Dé,
Fors cote et sorcot de cordé ,
Et une toalle de chann«.
Mais el ae sera mîe ftMM/v.
^B0mamdelaBéte,'U9fsg^^
Tapaboe : Sorte de bonnet à Tan-
gloise, dont Scaron se sert au "««ii*
liTre de son Yifgtle TraTestt , pour
désigner un chapeau, ou antre chose
propre à couttît la tète.
Tapaxos : Tapage , désordre ac-
compagné d*un grand bruit.
TAPAi<i«o0a : Tapageur, qui fait
grand bruit.
Tapscul : La bascule d'un' pont-
leris , le pont-leris lui-même.
Tapis , tapiée : Muraille faite «fi
terre.
T APiN (en) : En secret, secrètemeni .
Y. DaTld lerad priréement, e en tapin vint
lâàUHeUfud.
Premier Livre des Bois , ckeip. ^^^.5^
Btsurrexit DoMeàèmtetvgmitmdiocian
ubierat SauL
Tàfiff Âian^Uipinagef tiqHnauderie,
tapineageptapittBig^tapineis,Éapinet,
tapinois, tappinage, tapymage ^ Se»
cret^- lieu eaché ou Ton peut se glisacr
•ecrèlemeut. £n tapùmge : En secret,
en cadiettevoccnlteBieBt,sccrèteflient.
Or Tos dîmi h eonteoBanco
De FauLF-sfBibiaat et d^AtencMa,
Qui contre Jllale-boieke Tindrent.
EntrVulx deux on paricnent tindrtnt
CouMit coatenir te dcrroimit.
Et se oogaoiatra se feroieat , ^
Ou h il Iroicnt dfsgniaié :
Si ont par acort deTisié,
Qu*n s*en iront en tapinaigê ,
Ainsi eoB en peleriuaige
Goai bone gent piteuse et sûtt.
* Boman de la Bose, vers &a479.
Tapinbis : Choc , combat , selon
Borel.
T Apuraux : Homg>e eacfaé, déguisé.
Tapir (se) : Se eadier, se presser,
se ranger ou seaenser dans un coin
6o4 T A Q T A R
pour tAdier de ii*étre point aperçu ; TiQUiNsaiB : Ayarice ; obttioa-
colier, plaquer, appliquer. Ce mot , tion , mauTaise fiiçon d*agir.
dit Barbazan, ne signifie pas préci- TAaABUsTEa, tabuster, taramsier:
sèment , se cacher, se dérober à la Tourmenter , importaner , Texer ,
Tue , mais se mettre à l'écart , se ran- inquiéter, mettre en désordre « rcn-
ger dans un coin ; de là, continue^t-il, Terser.
les mots de tapis , tapisserie et tapis- Takamis, Taranis : Dieu des Gau-
siei^ parce qu'ils appliquent les ta- lois , le Jupiter Tonnant des mcîeiis,
pisseries aux murs, ils les clouent, ils suivant Borel , qui dit que tamm si-
les attachent. gnifie tonnerre en Hébreo ; il cite
Li langac monitre chon qui iapi^fX caer, Bocnart, qui assure que les Giaulois
de chon qui tbonde el cner , parole It booche. avoient pris ce dieu des Phéniciens.
Miroir du Ckresùen, TàECàIRS : Carquoîs.
Tapotbr : Donner des coups , bien Tard , au féminin tarde : Lent ,
battre. paresseux. Heure tarde : Le soir.
TAPFiGNxaiMaltraiter, houspiller. Taruakcb : Délai, lenteur, retard.
TAPpia : Boucher, fermer avec uu Taeditxz, tardiveté, tardiveteû ,
ttfpon. tardiveteU : Retardement , délai , len-
Tafthage. Fdyez Tapinaige. teur, négligence, paresse.
Taque : Plaque de cheminée. Tare au , taraut : Signe , marque;
Taqueham, taquehan, iaquehen : carte à jouer, une fois plus grande
Assemblée illicite , émeute » conspira- que celles avec lesquelles on jone
tion , monopole. ordinairement.
Taquenibe : Savetier, qui met des TAREFRAirQUE, tarefranke : Espèce
tacons ou pièces aux souliers, et celui de poisson,
qui en fait autant aux habits. Tarklare : Monnoie de Flandre.
Taquet, ea^tfai>i;Soudain, prompt, Tarellk : Tarière , instrument
suivant Borel , qui le dérive du Grec pour percer, trouer un mur ou une
rmxtiy statim; d'où vient, dit-il, un ta- cloison.
Câ/t^/?Af; en Languedoc, un coupe- ^ TicUle remplie de courrons el d'aiDfT-
jarret. Je ne vois pas quel rapport *°r ^j*'' ^« *\*^'»""*»'' po""-^»-"/ ^•"«''*-
" . _ . r 1 rr relie, do ut hastivemeut a ung coing fist oog
StaUm en LAlm , et COupe-jarrct en penuys atm qne à son aise elle peost Tcoir U
Languedoc , peuvent avoir avec ta- DamoUcUf' baigner.
quet, qui signifie cheville, el taquain, Rotnan de Gemrd de Xewen.
taquin, qui signifient, avare, tenace, Tarce : Bouclier, arme défensive
dur, obstiné , qui ne veut pas démor- dont on se servoit autrefois; ainsi
dre de son opinion ni de sa façon nommé parce qu il éloit couvert de
d*agir, qui ne veut rien céder; dans cuir bouilli; tcrgum.
tous les cas , ce mot est diamétrale- U «voit bien trois cenz nagenn en u galîe,
ment opposé à statim , à soudain et *^ * ^^^"° ^*: »V "'^•"" •^""'^ "°5 '"^^'
^^ ses armes, et a clusciuie targe avoïC uapes*
prompt. uoucel de ses armes batu à or.
Taquinement : Mesquinement , JoinviOe, Histoire de S. Loua.
avec avarice , avec obstination. Traient sur ans, «t cil se targent
TaQUIRER : Agir de mauvaise gra- 9"* ^* deCfendre ne se targent ;
- j. " ^ , , " Car tarées ont et for* et ficres,
ce , refuser, disputer sur le plus ou „^ trop pesaos , ne trop legîer^s.
le moins , ne poiot céder. it»man de h Rose , 'verr 1 5tp9.
TAR
Ta&ob : Tout ce qui sert i couvrir
et à défendre des «oups qu'on porte;
monnoie des Ducs de Bretagne et
d'autres pa^rs.
Ta&ck : Ëpée de Turquie , sabre.
Targk : Sorte de vaisseau.
TAEOEa, targiety tarjér : Tarder,
différer, retarder. Targieni, ils tar-
dent ; iargeoienty ils tardoient.
Lort «'«n aU et tooi le» «ntret joenet gtnt
mprèt U , doDt je fo moult i!e ; car je caidoîe
certemiiemeiit que il noua fentaent Tenu lea
teatea trancher, et ne tarja gneres aprèa
quant les gens le Soadanc Tiareiit, qui noua
oiatrent que *le Eo j avoit ponrchacié noatre
déliTrance. JoinvÛle , Histoire de S. Louis,
Se TAine et d'un Chien sans targier,
Voui Tueil un fablel comencier ,
Qui en une meaon manoient.
Et entr*ans deux moult estrWoIent^
Et tenoieot chatcuo jor conte.
FtMiau de tAsneetdu Chien, tfers i.
Tabgee, targier: Se couvrir d'une
iarge ou d'un bouclier.
Tarie R, lisez tarfer: Presser, pous-
ser, exciter, solliciter, irriter; se mo-
quer ; différer, tarder. ^
Car en Oreb le iariastes, et cîl cooroneee
Toleit toy ester.
BiMe, Deutéronome , chap, g, 'vers, 8.
Neun et inHoreb proTocasti «luii, etira^
tus delere te voiuit.
Tari H : Sorte de monnoie d'or.
Tarinlier : Mot douteux, selon
D. Carpentier ; ne signifieroit-il pas ,
préposé pour lever ou percevoinles
impôts ?
Taris, tarris : Ruse, finesse, adres-
se; la fin d'une chose.
Tarjement : Dérision, moquerie,
air avantageux; retardement.
Tarjer : Tarder, différer.
Tarlette : Vase, vaisseau de bois.
Tablitude, pour tarditude ou tetr-
titude : Retard , délai , prolongation.
Taroté : Marqué.
Tarques : ^Engins de guerre qui
ne nous sont plus connus.
Tarrer : Remplir de terre.
TAR 6o5
Tarribr : Poudrier, faiseur de
poudre.
Tarse : TarUrie; d'où tarnen,
Tartare; Tiirsicus.
Tarsekal : ArsenaU
Tart (à) : Jamais.
Tartaire : Sorte d'étoffe de Tar^
tarie.
Tartarik s : Peuples de la TarUrie.
Li messagler diatrent encore an Aoj Loya,
que U pueples qui est apeléa TorCanVu, îsat àm
aa terre hors, quarante ans aont jà passea;
cités tt*o|^t, châtlana, ne TîUea où ilapnisacat
demoorer; enpastnres se Upissent, et iluec-
n nourrissent leurs bestes ; la terre dont
ndrent et dont il issirent est lolng, où
Cham li grans Roy s demeure , et en laquele il
a mis son siège, par Te^Mase de quarante
journées ; et a non celle terre Tarta, pourquoi
il sont apeié Tiutarin,
Annotes du Règne de S, Loms,par
GuiUmume de Nangis,
Tarta VELLE , tartavele, tarterelle,
tarteveUe : Crécelle : sorte d'instru-
ment de bois qui fait beaucoup de
bruit : les lépreux étoient obligés
d'en avoir, et de les faire aller lors-
qu'ils sortoient, afin qu'on s'éloignât
d'eux. On s'en servoit, et l'on s'en sert
encore au lieu de cloches , dans quel-
ques provinces, pendant les trois
derniers jours d»la semaine sainte,
pour annoncer les offices.
Cuisine où rien n'est avalé ,
Qui n*ait esté tarteveié.
Qui sont ces asues sans carrelés
Qui sonnent de leurs tnrttu>de$
A nos huis. Satyres chrestiennes,
Tartaveller, toi-iaveler, tarterel"
1er, tarteveler, tartevelier : Se servir
de la crécelle , la faire aller, faire du
bruit avec une tartaçeile. '
Tarte : SortMde monnoie.
Tarte vxLLx Tliépreux, ainsi nom-
mé de ce qu'il éloit obligé de se servir
d'une tartaveilelonqu*']! sortoit.
Tartier : Celui qui vend des tartes
dans les rues.
Tart^iles i Poiim^4«'terre.
Tartuoue : Tortne.
Tasche (frapper en) : Frapper au
hasard et tans savoir où portent les
coups.
Tasoh : Étai, soutien.
Tasqvb : Terrage ; tâche , ouvragé
entrepris k foriàit.
Tassais : Tas de gerbes remises en
grange.
Tasse : Poche , sorte de bourse.
Tasse : Assemblage de quelques
arbres , petit bois touffu , touffe
d'arbres.
Tasseau , tassel : Toute espèce de
chose de forme carrée , pièce d'étoffe
de forme carrée , doot les femmes se
par oient.
Tassemeht : Palissade.
Tassbove : Celui qui entasse les
grains ou le foin , qui l'empile.
Tassée : Croître, augmenter, mul-
tiplier.
Tassbtbeie : Métier de faire des
tasses on bourses.
Tassetes de coecblet : Partie
d'une armure depuis la ceinture ju»-
qu'aux genoux , et nommée plus an-
ciennement ctdssarts y cuissots; on
appeloit aussi tasteies, des falbalas
d*étoffe qui se cousoient au-dessous
du pourpoint , comme aux habits de
théâtre faits à là romaine.
Tassetier , tasseterger : Faiseur
de bourses nommées tasses,
Tassiaux , tassiax : Agrafes , at-
taches.
Un mantel d^nn ricL« dlAtprc
Dont U pêne ne fu mie aipre ,
Mais tôt le dot e»t d*ermiacttes
Déliée» , blancei et netef ,
Kn ataches et en ffuiax
Ot flor» entraites h. oîsiax.
Rorrian de Dohpatos.
Tast : Le toucher; tactus,
fi^aroît jasqu*en Jherua«leB
Famé qui plus bel col portast,
PoUx iert et soef au tase,
* Roman d9 la Rote^ vtrs 544.
TAU
Tastabt : Sorte de monnoie.
Tastbb, toaster : Voir, sonder,
s'assurer, éprouver. '
Quar Diex ae Toiim moalt hattcr;
Et ai Tout aiToir et ttMtr,
Liquéfl aonft ctpri» de s*amor.
La Court dt Parada , ^vcn 4i.
Tastiootbe : Mot ioTcnté ponr
parler un langage inconnu et obscur,
parler l'argot , parier \t baragouiD.
Tataeot : Fossé , cercueil.
Tatemon , tatin : Homme de pev
de sens et de peu de courage ; d'oâ
taù'noire, lorsqu'il s'agît d'une femmf .
Tatin : Peu, un peu, pas beau-
coup , très-peu. Fûj-ez Taktet.
Sept moya après, houstes en Tint et ànx,
Cel qui jadîa ukldiila Cuthaige,
CourtojaemeBt ae mit où mylien d*eiilz.
Les reqnennt d*aTOtr son herîtaige :
Oo bien qu*on feist juateiient le partais
Selon la I07 que Ton tire au rivet ,
Distribuant ong tatin do potaige
A cea facqoins qui feirent le brevet.
RaMais, Utf. x , cJUy. 9.
Tatoilbeb, tatailier: Chatouiller,
flatter; de ù'u'ilare.
Tau : Geste d'ennui en bâilhut.
Taubes N AIGLE OE MA El xKs: Grande ^
barraque de planches.
Tauble , tauie : Table , livre, re-
gistre ; tabula.
Aprocbeons k la taule, et d*aii cfaascno ^
cei mas assaTerons (gouterona).
Sermons de S. Bernard, fd, 35a.
Taublette, taulette : Tablette,
petite table.
Taublis : Tablier, établi ou taUe
d'ouvrier.
Taucee , taucier: Estimer, priser,
taxer, apprécier ; tajrare.
Taude , pour tauce : Taxe , impôt,
exaction.
Tau die : Se couvipîr.
Taudis : Certains instmmens qui
senroient â couvrir les soldats, lon-
qu'ils approchoient de Tennenii.
T JLU
Taudis : Maavutes mabom; au
figuré , chenil , grenî«r. •
Taudiuee : Faire unefoftificaCioa
à la liàte et sans régularité.
Tau Dit , tauldis : Généralement
tout «e qui est mal en ordre.
Taule : Table ; échiquier pour
jouer aux dames ; Uibida; d*o» imaie,
ter extrêmement plat.
Car M n*eft«U Clie?«lerie,
Petit ▼•■r^ic Bs iigBovrie;
€tr il deffeoAent Sainte OIÎM,
Et SI B«iis tieocot bien jvatîtc
De chiaai ^i ii«iu,T«eleat aoUert,
D*aBs loer ae me ▼•€! retrere
Qai aec aisne^ maot par est nkhcc,
Q«e on e«ibler»ic B«t caUcei
Ôerant imus A b tauie Dé.
Ordeme de Chentlerit , ifert 437.
Tauleir. Fbj^« Tableie.
Taulkte , tautttte : Balle de mai^
chandises.
Taulktte , lisflc iavlette : Tablette.
Taulxrr : Tablette sur laqueUe on
présente les portions aax religieux
dans les réfectoires ; établi , table Aur
laquelle travaillent les tailleurs , les
menuisiers, &c.
Taulisse : Toit, couTerture de
maison.
Taulpetiere : Trou on se retirent
les taupes. Rabelais , an prologue et
au chap. 29 du liv. 4 9 appelle les
moines taupetiers ^ et leurs moiias<^
tères taupeùeres,
Taulpinier : Tueur de taupes.
Taumaille , lisez ^aumaiUe : Tes
Jbœufs , tes bétes à cornes. Fo^ez
AVMAILS.
Taumibr : Terme injurieux, selon
Borel , qui cite le Uvre de Diablerie ^
par Damer y al.
Tau PAINS : Quelque chose qui a
rapport à un moulin.
Taupiit : Uche, poltron; il s*est
dit aussi pour, basané, couleur de
taupe.
T A V ^
Tauroit : Uteroit, enlererok; du
v^rbe toUere.
Et tiex chofet sont «trolée à pemr« at
Baillis pour ce qae trop terait Maial ckS f«i
pour tiex doos iatiroiiiê 4roit 4^a«tnû.
Coutume de BmmmUis , cAiyu x.
Tauera : Qtera, enlercra, liera
perdre.
MmU e«ploftiéi tost ▼ottro «faire.
Car U deiieaa n'ai-joti qae laire :
Bien.Toi que cette «fjouniée.
Me tmirra tonte meiovraée.
*Le i^kenUiêrtm Umnzd^ «ff9 171.
Tausx : Tobe*
Tauser : Toiser, mesurer à la toise.
Taussation : Taxe, fixation; ta-
juaio.
Et qaîeoB^ea ra contra reataUîMeaeat ,
il ckiet ea TaBiande qui «tt oatablia par le
Rot oa «oa coiuea » qaar qoaat 1 feit les e»-
taMiMCflieM, il tautte raaaaade àt chaos ^ui
coatrerettabliaseaient iroot, et chacua fiaroa
etaacrescnûoBt jostice en leors terres, ont tes
amandes de leurs soagés qai éofraiogaent les
establisseoMus selenc la taunatiom ipwli aoi»
fiât. C^utmme de êemm^oitû, db^p. 49.
Tausser, tauxer : Taxer, fixer,
éTaluer, estimer, apprécier; iaxare,
Taut : £iilèTe , ôte ; l&flZe.
Vofli, pense encore «t si aviso
Com eomroitise te doviat.
Par orguel le iamt Dieu ten pcre.
Par enrie te tant ten frère.
». Mitenredn âeeius, strophe 207.
Tôt kiax service tout pain de anûa.
dncttn i<raperp&
Taute , taulie, U>Ue, tote, ioute :
Enlèvement , exaction , violence , le-
vée de deniers , ordinairement celle
qui est faite par autorité, f^. Taudx.
MatutienlesboBescoostnines de ton Eopio*
me, et les maarcses abèsse : ae convoite pas
•ns ton peuple, ne le charge pas do tmmte ne
de taille. JeimwiUe, Mitteire de S. Unis.
Tauter : ËnleTer, éter; Moitere.
Tavaiole , tapajrole , tmnuUe ^
Nappe d'honneur, c'est-à-dire, nap|)e
faite du plUs fin liu ou du plut fin fit
de cbaJUTca « aouTeal uyoc certains
6oS T A V
omemens, qui serroit antrefoit,et
qui sert encore dans plusieurs pro-
Tinces, pour porter les enfans au
baptême , et pour offrir le pain béni ;
elle servoit aussi aux festins de noces
et dans les familles , les jours de
grandes fêles ou de cérémonie.
Tàvan, pour taon : Bourdon, grosse
mouche.
Tataner , pour taoner : Bour-
donner.
Tavel : Sort^ de bouclier.
Tavslé : Semé de taches, mar-
qué, tacheté.
Noos Tint la maladie de l'ost , qui eitolt tele
qoe la char de nos jambes «échoit toute , et
le cuir de nos jambes derenoient itwelés de
Aoir et de terre , aassi comme nue TÎeli hense ,
et à nous qui avions tele maladie renoît char
pourrie es gencives, ne nnb ne cschapoit de
celU maladie que mourir ne Ten conrenist.
Joùwitte, Histoire de S. Loitis.
Tavelle : Bâton long d'une demi-
brassée.
Taveller : Mavquer, tacher, ma-
culer.
Tavernaioe , tavernage : Amende
à laquelle étoient condamnés les ca-
baret iers qui Tcndoient leurs vins à
un prix plus haut que la taxe imposée
par le juge ; de taberna.
Taverne : Cabaret; de taberna,
Taveenkr : Aller souvent aux
tavernes, fréquenter les cabarets.
Tavernerkt : Ivrogne, homme
qui fréquente les cabarets.
TAVERNERiErDroit seigneurial sur
ceux qui vendoient du vin en détail.
Tavernier : Cabaretîer, marchand
de vin.
Tavoilant, tavolant : Léger, de
toile fine , d'une étoffe légère.
Voici un chapel de paille ,
Un couvre-chef tavolant.
Combien qne le don peu vaille ,
Le cœur est franc et vaijlaut.
Chant Rustique de Durniel, cité par Leroux^
dans son Dictionnaire comique»
T^
Tavoiler , l^POi/^r .• Chalooillêr,
flatter, caresser ; titiUare.
Tas : Sentence , jugement qui taie
une amende.
Taxbveitt : Droit seigneurial à
titre de la protection qu*a<xoide k
seigneur; de taxatio.
Taxetibr : Ouvrier qui faisoit les
bourses appelées tasses.
Tat : Boue , fumier, nuire d*ean ,
limon , vase , bourbier ; terre de po-
tier, argile.
Issint defolerai jéo eest poeple en cette
citée , si com la Yaitsme de te^ ctt defolée
qui ne poeit plus outre eatre restorée.
Bibie, Jérémie, chap, 19, 'vers* 11.
Sic conteram popttlum istum, et civùalem
istam , sicut conteritur vas fignli , ^uod non
potest ultrà instaurarL
Tay, tajre, tajron : Aïeul, aïeule,
grand-père , graud'mère ; atavus.
Et s*en Toîst à Mont-fort qnî est sa Nfîoai
Le sien père le tient , aussi fist ses tayom.
Fie dt du Gmeseiim.
Tate , tayon : Chêne qui a été ré-
servé pendant trois coupes , et qui i
trois fois Tâge du taillis.
Tate : Taille, imposition.
Tayes : Amende qu*eucouroit un
ajonrné qui ne comparoissoit pas.
Tayeul : Taillis , jeune bois.
Taycans : Lassitude, abattement,
fatigue, peine.
Ta YOLE : Large ceinture que ks
mariniers et tous les hommes de peine
portent pour se soutenir les reins.
Tayon , au fém. tayonne : Grand-
père , aïeul ; graud'mére , aïeule.
Où est-il? où est son tayon?
Mais où est le preux Charlensa^e?
Fiilon, cité par Borel
Tay S : Blaireau ; taisson , partie
cassée d*un vase de terre.
Tayse : Toise, mesure de six pieds.
Te : Tiens, voilà.
Te : Ta. Foyez la citation deTiv.
TED
T«CRE, tece^ teiche, tesche:Ct%
Jnots se prenoient en mauvaise part
lorsqu'ils éioient précédés du mot
maie, et ils signifioient, défaut, mau-
vaise habitude , vice , crime ; mais ils
étoien t employés en bonne part pour,
qualité, perfection, vertu, preuve,
signe , marque , disposition.
Li ans d*ans lî diftt piimeraiiif
I^ft teckes qu*BToit H tIUîm ,
£t com en plaint de félonie ;
Qaar de cliose que on li prie ,
Ne feroit-il por nnlui rien,
S ainçoia ne ie batoit-on bien.
Fabliau du FUain Mire, (vers aoi.
Nos bone teche ne aai dire
Qu'elle ne fust en voa, bian tire.
Roman (tAijrs et de ProfiUas.
Mais de teox nen aai^je c*un sage»
Kt cil est plains des Dieu Doctrines,
Mes Sire Joffrois de Sergines
A non li preudont que je nomne , ^
£t si le tieunent à preudonme
Empereour , et Roi , et Conte
Aaaeiz plus que je ne tous conte ,
Tons autres ne pris deus espeschea
Enrers li,«car ces boues tesches
Font bien partout à reprochier :
De ces teches vos wel touchier
Un pou celonc ce que j'en aai.
Complainte de Monseigneur Jfoffroi
de SargineSf par Ruteheuf, Mts,
n"* 'j^ZZ.foL 18, Jï% col. i.
■
Tecbin : Tocsin. •
Teckes , tesches : Les bonnes grâ-
ces ou les faveur^ d'une belle.
TEcbif : Le jeu de mail. Voyez
TAGOlf.
Tegque : Couverture ou écaille,
suivant le Roman Mss. du Mariage
de Pollyon et Ëuridice , cité par Bo-
rel : ne seroit-ce pas plutôt une robe,
et ce mot ne viendroit-il pas de toga?
Tect, t^ety têts : Toit, couverture
de maison ; toit à bétes ; tectum,
Tedie , tediosité : Ennui , humeur
noire, mélancolie; /^£i<tf /7t.
Tedieu, tedieux, au fém. tedieuse :
Fatigant , importun , ennuyeux j ttr-
diosus.
TEI 609
Tecnoh s:Teigneux, qui a la teigne.
TEHia : Croître , augmenter ,
ajouter.
Tei : Boue, fange, limoA. F. Tay.
Tei , au féminin teie : Ton , ta ,
tien , tes , toi ; tuus, tua.
En enseigne aunt mis tei drap » cliier Sir«
Jbesum. Sermons de S, Bernard, /bl. 58.
• In signumposid tuntpanni tni
Loet te altmi boche, et ai se tais et li taie.
Mimes Sermons ,Jbl, 54.
LoMtdet te os alienum , sileat tiinm.
Tbignale : Vieille perruque.
Teigitie , taig(iir, tegnir : Tenir^
avoir en main , avoir en possession ;
tenere.
Teil, téèl, au fém. telle, téelle :
Tel , telle , semblable , égal , pareil ',
talis. Fer teil : Tellement que.
Un Aane avoit en sa maison ,
Mais teil Asne ne vit mais hom,
Qui Tint ans entiers le servi ;
Mais ne sai s^ouque» teil serf yj.
Fabliau du Testament de F Asne , vert 3S.
Par derrier ne prisent un oés ,
Et par devant li font teil fe%it ,
Chascon l'encline de la teste. .
Même Testament de tAsne, vers t%»
Teil : Écorce de tilleul.
Teil : Toit de maison.
Teille : Chancre , les brins que
produit le chenevis.
Teille : Grande terrine, grand
vaisseau de terre cuite.
• Teillee : ôter l'écorce , enlever;
on dit encore teiller le chanvre, pour
enlever les fdamens qui entourent
sa tige.
Teilleue : Assiette de bois.
Teilliee : Le lieu ou travaille le
tisserand.
Teinghee, teinchier, tincher: Tou-
cher ; tangere; en Picardie ces mots
^ disent pour, gronder, quereller.
TxxvovxAisss ; Teinturière.
6io T£M
TsxsstDR : Tisserand.
' Si Iialbert péMd cinc mîlie tielef , e le fer
de M Unce sU cens , e la hauite f ud grosse e
■Jinge came le fable «t teiuurs.
Premier Livre des Mois, cA. 17 , v. 5,6 er 7.
Lorica ejus quinque miUia siclorum mris
erat; hasti/e autem kastœ ejus, erat quasi
Itciatorium lexentium : ipsum autem femim
hâstas'ejuSf sexeentos sichs hahehatJerrL
Te&b ': Qualité , disposition.
■ TsKousEMEUT : Avccdispalc, ayec
effort, contentieusement;
Unquo^e moi ▼ivaunt et entraunt od tous,
ttttdia %^tt fet tekousement contre N. S. : corne
bien plus quant jeo «eroy luort ?
"^Biiie, Deutéronome , chap. 3i , n}ers. 27.
jidhuc viyente me et ingrediente 'vobis'
cum, semper contenuose egistis contra Domi-
Hum : quancb magis citm mortuus fuero f
' Tele, re//e, toille : Toile ; tela.
Toutes ses herbergei (tentes) estoient closes
de treillis de fust , et par dehors estoient les
treillis côuvers de todles yndes , pource que
ceulx qui estoient dehors ne peussent reoir
dedans, et les tours toutes quatre estoient
edarertes de telle,
JoinfiHe, Histoire de S, Louis.
Teleî\ik : Métier de tisserand , de
marchabd de toiles , et le lieu où elles
se fabriquent et se vendent.
Tklerobts, telier y tclUer : Tisse-
rand , marchand de toiles.
Telle : Toile ; taille , impôt.
Telleman : Sorte de jeu.
Tellevàcier. f^o^. Tàlevassikr.
Tellu : Bois, taillis.
Telon : Une lyre; de THébreu
tilUn, suivant Borel, qui cite Boebart.
Teltre : Tertre , coteau , émi-
nence, élévation, butte de terre.
Temer , pour tremer : Craindre ,
appréhender ; timere,
Temereau : Tombereau.
Témoighbeik , témoignance : Té-
moignage, preuve; testimonium,
Texolte , iemoute : Grand bruit ,
tumulte, émeute, sédition ^ tumuUus,
TEBT
Tex^estatIV 9 tèmpeUuettje : Qui
canse dtt trouble, pertarbateur ,
bruyant , orageux.
Tempkstb : Temps, saison.
TEMVBSTi : Oâté , détruit par un
orage.
TBKPt^sTEis , tempeste, tempestù:
Pluie abondante , testpéta , orage ,
vacarme-; tempesias.
Tehpesteb : Etre hors de soi-
même, ne se posséder pltis*
Te&ipksteb : Aavager. Estre tcm-
pesté : Être ravagé par la ploie et
la grêle.
Tempbstis. Foyez Tbwpbsteis.
Tem PL1& : Se dit d'an porc atiaqut
de maladie.
Temple ou yentre : Le bat «la
ventre.
TkicpL^B : Tape on coup snr la
temple.
Temples : L*Ordre des Templiers.
Je ne dirai qu'un mot de cet Ordre
si fameux , snr lequel om a tant dis-
puté , et souvent assez mal ; j'obser-
verai seulement que Guyot ou Guiot
de Provins, poète François, qui écri-
voil dans le xiii*^ siècle, et qui a dé-
chiré tous les Ordres religieux dans
une satire intitulée, la BiMe Guiot,
a dit , en parlant des Templiers :
Molt sont prodomme li Templier ,
LA 6e r^radent li Chevalier
Qui ont le siècle asavuré
£t ont et yen et lot usté.
Bible Gui^t, 'vers 1706.
£st-ce par crainte que Tauteur mé-
nage ainsi cet Ordre ? je iie )e crois
pas ; car son humeur atrabilaire s*é-
pancho jusques sur les iJrdres les
plus respectés , et il disoit du bien àm
Templiers ! A en juger par la citaûon
suivante, l'Ordre des Frères Hospi-
taliers éloit fort jaloux de celui des
Templiers ; elle est prise de la fin dn
Roman du Renard. Les Cbevalien
\
TBM T£M €is
Templiers et les Hospitalier» se dis- Tempoiex , tempoirie : Le temps
putent à qni aura Renard ; chaoun passé , anciennement ^ tempus erat.
des deux Ordres vante ot raconte ses Une y\e% croix «ocore a U
eiploits ; les Hospitaliers disent : Q«« faîte î fu à cel tewpoire
„ ,.,.-. 1- Por cel mîrtole ettre en mémofre.
Et tant Toa. di se U Têm^fier ^^^ Uocade, ^rs ao54.
If ous vouloient a droit aïoier
Qa'il D'^usMnt awir nooa cnrie, TEMPORALITÉ, temponUltey : Rc-
No^a anriosa tovtf Swrie, venu temporel d'un ecclésiastique «
frB.br; rt-ÏS:-' Wee.pècede bien, temporel., pr-
Grant taoa a aax Creitteni; Itcnlierement ceux des églises.
MaU ai Sarraxiof jont cenasé Tcif Aoai AX : Le premier foin qu'on
Taot di fe uo mAîaoo nVitoît, recueille , la première coype.
2." »orï;:2*U ta ;:;,.. . . ,. T««-h*«'« •• ordre. arr«.gement,
Saiia nooa ne por^iana 4ttr«r . . disposition ) de tcmperatio.
Mie Creatieus demi-an» TemprI^ ^ Umpore : Tèt 9 vita,
Ahu yiTToient tuît à Ugan. promptement , de bonne heure , ma*
tm , a temps ; ternport , temponus»
De nottre religion root ne rééa qtte4*ea- a % ^
corche qui e«t par defora ; car l>cordie ai J^JP' " «^ ^". • •' * <»;."* »
est que yoa nos vcéa avoir bians cherras et *•* *» ^»***"» H»* reincsl la ,
biaus hamois,el bieaboivre et bien mapgier, Penaae se il k povoit prendre,
et bcles robe». A#ae»,|oat .le porroit chier Tendre;
Mode de réception des Ct^t^aUer* du l^ •« ^«"^w °« le povolt
Temple , Sfss. de la Bihl Conini, et ■» J^«*« renfermeroit ,
imprimé à Borne, en 1786, pié les «e li cbanteroit tart et temprt.
soms de H. âfimtcr. I4 Lassde rOtselÊt,v4rp igj.
Il aeroit pcHsible qu'après l'abo^ TKif»EiiBii.T : Ptomptement , eA
litiou de l'Ordre, on eût abusi de àûi^^^ce, en toute hâte.
rexpressionA*e«6o*Wtr,quineaigiiî. Tempeûie : Tasae, coupe.Tasea
iloit alors autre ]ohose que l'aisance , ^^^' ^ .
et qu'on l'eût rendue proverbiale et ^emm moii». : Q.. «rt entre dea..
injurieuse , en disant Iboim comme . T*m WicioH . templaaon : Tenta-
un rempiler. Il *st ceruin qu'qn ne "*" » ^.P««^* ' *«»»«»'« . «ffort ;
la trouve d.ns«ue«n liiato^ien ânté- «"«/««ûo, pour lentaUo.
rieur à la suppression de cet Ordre : . " "*»" f «'"«nt «prewoî» *» la tempta-
c est une réflexion.da savait ^«fte , ^5,,,,^ ^ j. /^ir/y^m/, /o^ 3x9.
qui , très-instruit des mceun da nos m_ m » • • * .
\ ' ^ , , , ^ _^. - TEKPTxiKfs: Tentateur, qui tente,
pères, a trouve qu alors Jea exprès- ^^^^^^^^. ^„ ^„é le Diable ù
sions, boire comme un Pape, ou. Mre -wJT^ . *- . ^ ' '
comme un Templier [pkhere Papa- '
Hier, ou hibere TanplaHier) , ne si- ^'•* P?' "» K ^~^ " ■•**^î tmu , aS fa
.^ . , ^^ ,' i preaent h tempteires: car un.noira oacm eS
gnifioient autre chose que vivre dana petia ki del pofk est apeleia nerle , comenaat
Taisance , ou, si Ton teut , dans une à roleir entor sa (ace e engressenent enchal-
abondance qui ofifensoit, ou qui ten- c»*"" » •<>«> ▼'**re, ai k'ele poiat estrc prise de
toit ceux qui eu éprouvoient U prir " j?**!» ' mai» q«ant iï ot dq^ renaenge àm
^ sr «^ la croix , «1 s ep r alat li oiaMC.
nation. Dial. de S. Grégoire, ti». a, ckap. a.
Tbmplette : Bandelette on ruban nuadam ^verh dit, dmm wlm osmt, tMitator
à serrer la tête* mt^sit; nammi§tapmnuiq[memm§mm'mdg6
a
Cii TEN
mmnUa nominaîÊW^ cirea tjmfaeiem. noodiart
c^pùf t jusque vultui importuné i/tsisttre, ita
tu manu capi posset, sed signo crueis tdito
recessiiiwis.
TsMPTEK : Tenter, éprouver.
Tem : Motte à brûler, laite avec du
tan de tanneur.
Tx V : Toi ; tien , ton ; tuus.
ÏLk ! fait Nicokte, l'âme de ten père et àt
t» mère toit en beneott repoê , quant ù. bei»>
ment et ai cortoiaement le m*as ore dit.
Aaceutm et Sieotete.
TsifABLE : Durable, qui tient.
Car Platon dîit : c>st chose voire (véritable},
Qae plus tenabie est la mémoire
De ce qa*on apprent en enfance ,
De ijaicoaques soit la science.
*Boman de la Rose, ifers i3335.
Tenaceuz, tenacieujc : Tenace,
▼isqueux.
Tehal : Sec , maigre.
Tenance , tenanche : Fief , terre ,
héritage , possession. Mètre en tenan-
che : Mettre en possession.
Tenanciee , tenantaire : Celui qui
aient un héritage à titre de bail , dé-
tenteur.
Tenant : Proche , auprès.
Saint Geroisme et ses compaios , tant qu*il
choisirent tenant enlz une bourgeoise bien
▼estn. Fie des SS, Pères,
Tenauo, Tienaud : Etienne; Ste^
phanus,
Tence, tanson, tenchon, tençon,
tcnson , tenzon : Dispute, querelle,
contestation , contrariété , contradic-
tion , procès ; guerre , combat. —
L*auteur de la citation suivante, après
avoir avance qu*il est aussi inutile
que dangereux de contrarier un
amant, dit :
Plus est chastiéet plus aime....
Ainsi fait musarde folie.
Cil qui amant d^amors chastie....
Ledenge ne Tant rien ne tence
Ters cil qn*amors a amoré ,
Quar il est sans fin dcmoré
Du tout en tout en son servise.
VukUtui^ Uu, tC" j2iB,fol. aoa, F*, cd, i.
YEN
li beiri irooa eacite êemeotu, qui MffraMC
cit, a»s«af e les alleTea.
TYoduçt. de la Bible , Proverha,
ekmp, i5, 'vert. 18.
Vir iracnndm propoeat rlxaa , qmi paiitns
est, mitigmt suseuatas,
Tehcee , tancier, tencier, iensser:
Protéger, défendre , garantir.
Un jor se prîatrent i penaaer
Comeot se porrolent tenst^r
Yers porreté qo! les aprease ,
Soureat lor fet sentir meaeae.
Fabliau itJSstuUt , vers i5.
Tencer, tander, iansery tenàer,
tenser, tensser : Quereller, disputer,
reprendre, réprimander, menacer,
tancer, corriger, gronder.
Tehcbeessb , tencerresse : Femme
d'humeur acariâtre et qaereUcoie.
If ule vera moi ne s*aparei1Ie ,
Car ge ne soi pas janglereaae»
Vilotiere , ne tenceresse,
* Roman de la Rose, vers 16946.
Tbncieee : Grondeur, t^uerelleur.
Tencis, tendif : Un peu; tantH-
lum. Tencis poc : Si peu que rien.
Tençon : Dispute , querelle , con-
testation. Voyez Tence.
Or aaTez-Tons que cil en font
Qui sa terre et son avoir ont ,
Cliauces et chaudes et pevrées.
Et robes plaines et forrées,
Eu lieu de messes DeTtuaus,
Font gerres et tenions entr' ans.
Bible de Berze , vers 661.
Tenoable : Qui peut être tenda^
qu'on peut tendre.
Tende : Place vide propre à bâtir,
terrein inculte.
•Trnder : Offrir, présenter.
Tendebie : La faculté de tendre
des filets aux oiseaux, et ce qu'on
paie pour ce droit.
Tendeur de haut chemin : Vo-
leur de grand chemin. Foy» Tandr^
AUX TROULZ.
Tendis : Intervalle de temps , un
momeat , un peu.
TEBf
O ulntte âme déifiée.
Qui bon ta char crocefié*
Tantoftt en enfer descendis ,
Droit à ta gent mortifiée;
Qoi par toy fa TÎTifiée ,
Quant ceste clarté leur rendis;
A eulx délivrer entendis
Por grâce aroir et Paradis ;
Si la féiz tonte fiée
Habiter o toy ung teruCs,
Jasqa*à temps qae ta ascendia
A la clarté glorifiée.
* CodicUe de Jehan de Mèung, ifen 745.
Tendos : Les nerfs.
Tendre : Qui n*a pas la force , qui
n*a pas le pouvoir.
Saint Lois part après de Saintes,
Qui tout aussi comase par trace
Le père au Roy Edouart chsce ;
De lui nuire est or>endroit tendre.
Mes cil n*a talent de Tattendre.
Guiilaume Gmart,
TEifDAEFFLE : Froude.
Tendresse : Jeunesse.
Tendre sur quelqu'un : Lui tea-
dre des pièges , en vouloir 1i sa vie.
Tendreté : Tendresse , délica-
tesse , sensibilité.
Tendriere , estre tendriere de bo"
che et de reins : Aimer la luxure,
dans le Mss. de la Vie des Ermites.
Tendrifier : Attendrir, rendre
tendre.
TéNÉBRosiTÉ, ienebreur, tenebrqr:
Ténèbres , obscurité ; tenebrosUeu.
* Ainz mes Dame tel duel ne fit
Com la Dnchoise fit la nuit ,
Et li Cheralier ausi tuit
Forent en molt grant tenebror
Jusqu*à tant que virent le jor.
* Roman dEstrubert, 'vers xo3a.
Tenement : Chose que Ton tient ,
qui est en sa puissance ; l'action de
tenir fief, domaine, biens, terre ,
héritage ; de tenere,
Dist que el bore le porteroit
Dedens la rile , et le lairoit
A l'us à aucune borgoise ,
lia plus bele et la plus cortoise
Qui soit en tôt le tenement.
*hc Segretain èfyitc , vert 4Qi|.
TEN
6i3
Foy qoe doibs Saiact Denis, n*oscras arrester
Là où Dieu soit crehea, s*à toy tu me* fala
prendre ,
Déshérite ne sois et pois te ferai pendre. . . .-
Challe-ly-Chauf *, entend : mains te tiemienft
pour sage y
Parties tiens de toy de mon grand héritage ,
Et d*aluef en tiens-je la très plus grant partie
De tout mon tenement et de ma seigneurie.
Roman de Gérard de RousiUon,foL jii.
* Charles-le-Chaare.
Tenementier : Celui qui tient à
ferme ou à cens. Voyez Tenancier.
Teneur, tenour : Taille , espèce de
voix que les Italiens appellent teintr.
Teneure : Condition sous laquelle
on tient un fief, une terre.
Tengne , tenge : Qu'il tienne. 7>-
nissent : Ils tinssent.
Te NI au : Instrument propre à la
pèche.
Teniere : Tanière, repaire.
Tenivet : Tenoit , contenoit.
Et de piere apelet-om ces vaixels ne mies
tant par la dorece cum por la stauleteit , qar
chaseone tenivet dous mesures ou trois.
Sermons de S, Bernard, foU 90..
Dictmtur autem lapidett hjrdriœ, non tant
propter duritiam, quam prooterstabditatem,
capientes âingulœ metretas hinas ifel temas,
TENrriEm : Tenir, observer.
Tenvb , tennie : Peine , fatigue ,
querelle, dispute. Voyez Tencs.
Tenne : Mince , délicat ; tentas»
Ti Efnx^fL^contenuer, tanner, tenuer:
Lasser, fatiguer, battre, exténuer.
Voyez Tencer.
Tennour : Tanneur.
Ti,voviiyTenion,Tesnone : Bourg,
village , dans le Périgueux ; Tenone.
Ténor : Détenteur, celui qui tient
un héritage à titre de bail. £stre en
ténor : Être en possession.
Tenoriste : Musicien qui a une
voix de taille.
Tenour : Audience au palais ,
séance des magistrats pour entendre
les cauies. Tenour d'un escrit : Ce
3
6i6 TER
Teemikxi&e : Religieux mendiant
qui ne peut quêter que dans quel-
ques villes ou villages spécifiés.
Ter>iine : Terme , temps , délai ,
prolongation, échéance; de terminus.
Car quant il rit qu*il 110 pnrroit
Acomplir ce qn*il detiroit ,
Et qu il i fu si pris par sort,
Qa*il n*en pooit avoir confort
J^n nnle gnise , n*en nul sens ,
n perdi d*ire tôt le sens ,
Et fa inors en pou de termine,
* Roman de la Rose ^ vers x5o7.
TERMiN^Eua , terminéor, termi"
-néour : Banqueroutier.
Mes esgardez que de deniers
Ont usoriers en lors guerniera,
Faussoniers et terminéours ,
Baillif, bedel, prevos, majoors ,
Tait TÎTent presque de rapine ,
Li menus pueple les encline.
* Roman de la Rose , 'vers 1 1967.
TsAmNER , estre terminé : Se dit
d'un enfant qui, après iivoir fait plu-
sieurs efforts pour naître , cesse de
faire aucun mouvement.
Termoi EMEif t : Le crime, la fraude
d*un banqueroutier.
Avarice rcngendre une vil norretnre,
Termoiement y rapine, larrecin et usure,
Tolte et ydoiatrie qui, selonc l'Escripture,
X^onnour du Créatour rent à la créature.
* Test, de Jehan de Meung, vers 1713.
Termor. Voyez Tenancier.
Termoyeur , termoier^ termoieur :
Usurier, celui qui vend à arrangc-
mens , à termes , afin de vendre plus
cher.
Termulons : Sorte de soldats an-
ciens , selon Borel, qui cite Froissart.
Terne : Nom d'un oiseau qui de-
voit être commun , car on trouve
souvent ce mot dans les manuscrits.
Tkrniere : Tanière.
Terque : Goudron.
Terracié, terragens : Terre sujette
au droit de terrage ; terrasse.
TER
TERRiGEAV : Seignenr anqael ap-
partenoit le droit de cbampart ou
terrage.
Ter RAGER, terragier, temugier:
Lever le droit de terrage ; celui qui
lève ce droit.
Tereagerie : Le droit de terrage,
et Tendroit où on le leToit.
Tbrraige , terrage : RedeTanoe
annuelle sur les fruits de la terre : oA
Ta nommé depun champart ; le droit
d'étalage aux foires et aux marcliés.
Terrail , terrai : Chaussée , levée
d'une rivière.
Il y a an crimes qui soient estre pnms se-
lonc les costumes det contrées si comme »
Egipte ; cil qui dépècent on rompent !# terrai
qui tient TcTe en son cors , ils aoot punis hors
d*ordre por la rolenté de lor desloîal tricberie,
jasoit ce que il n'aient pas accompli ce que il
Toloient.
Mss. de la BibL Impér., n^ 8407 ,jf&/. 178.
Terrail : Rempart, retranche-
ment, fossé.
Ter raille : Terreau , fumier.
Terraille : Ouvrages en terre,
poterie.
Terraillon, terralier, terreller :
Potier de terre ; pionnier, celui qui
remue la terre.
Terr asse : Torchis, espèce de mor-
tier fait de terf e et de paille ; dans le
Berry, la Bourgogne et autres pro-
vinces adjacentes, c'est une terrine,
un vase de terre.
Terraux, terreaux: Mauvaise ter-
re , celle qu'on lire des fondemcDS
d'un ancien édifice.
Terre : Biens.
Terre a années ; Terre laissée à
un bail de plus de neuf années. Terrt
graile, terre dont les limites ne sont
pas fixées , et pour laquelle on est en
procès ; faire terre ncu^e , donner à
nouveau bail; terre morte ^ terreau,
fumier.
TsRAEAssE ; Petite métairie.
TER
TslBECRKoa terreikedeUn: Botte
de lin d*iiJi poids réglé.
TEARés : Certain ornement de selle
de cheval.
TsaaELLiEa : Creuser la terre,
faire un fossé.
Teeee-mot, terre -mote, terre"
muet : Tremblement de terre.
Or quant Cote sa maison ettoit en ferradett,
la chanibre où gisoit U maladet trembbt dcl
fait terremuee, et si dehortat tos ceas ki ilokes
furent de mult grant espoantement, et ensl
ceate sainte anrme fust délaie de la char.
Dial, de 3. Grégoire , /m». 3 , chap, i .
Dumque ejus omnis domus in tuâ wUditate
persisteret, cubiculum in quo jticebat œger ,
Jaeto terre motn contremuii, onmetque qui
ilUc adertmt, nimio terzore coneussit psicque
seuteta illa anima came soiuta est,
Teeeene : Poterie, faïence.
Terreue, terreour, terroer, ter-
roier, terrouer : Terroir , territoire ,
canton de terre , pays , champ.
Terri AU : Vassal , fermier. Voyez
Tenancier.
Teeeien : Terrestre ; les habitans
de la terre.
Qu'il estoîent herbergéor ,
Et bon terrien donéor,
Et li prince lor redonoient
liCS biax dons et les honoroient.
Bible Guiot, "vers aoa.
Ci puet om awertement entendre k^il poor
ceo perdirent lo condnit de Den,k*ilreqnisent
10 conseil des homes, et ke por ccn les laiat
11 enseigne céleste ki al enseignement terrien
atornarent. Sermons de S, Bernard, /ol. 83.
ffinc manifesté datur inteWgi, quonùtm
humanum flattantes coruiUum , divinum
amisere ducatum et conversos ad terrenun
documentum , signum cœleste deseruit.
Terrier : Seigneur qui a beau-
coup de terres; juge d*ua territoire ;
religieux chargé du recouvrement des
cens et autres droits des terres. Chien
terrier : Chien qui est propre à la
chasse des lapins , des renards , &c.
li Quens Pbilippes qui refn ,
Diex, qiid terrier! Des , qud cma!
TES 6if
Qui refu Marquia de Boloingne»
Qui refu li Qaens de Borgoingne?
Bible Guiot, vers 33o.
Teerierb : Lieu d*où Fou tire de
la terre.
■
Terriers : Cloison, paroi de terre.
• Terrin : Terrein , plaœ , la terre,
le sol; terrenum.
Et Raimon Broce refier nn Barbarîn;
Parmi le pance 11 mist l'espiel frasain;
Jus des erçont Tabati el terrin,
Âomàn d'jénseis,/6i, 33 • ^^, col. a.
Terbiit : Godet, yase de terre
pour boire ; terrenus*
Terrin, pour tarin : Monnoie d'or
de Sicile.
Terriz : Cabane , chaumière dont
les murs sont faits avec de la terre
battue : cette manière de construire
existe encore dans la Bourgogne , le
Lyonnois , le Dauphiné et plusieurs
autres provinces.
Terroux : Terreux,^pleîn de terre.
Terruere ; Territoire, terroir.
Ters, terz : Frotté, nettoyé, es-
suyé , propre , net.
Teesel : Certaine mesure de tenre,
la troisième partie d'un arpent*
Tersenbt : Sorte d'étoffe.
Tbrser , terdre : Essuyer, frotter,
nettoyer, rendre propre ; 6ter, effa-
cer; tergere. Tert^ essuie, nettoie,
frotte ; terst, tersist, nettoya , essuya,
frotta.
La mains de ta parole terst}Xk»f gel refaegîs,
la dounce de ma pense.
Dial. de S. Grégoire, liv. a , cKap. aa.
Manus tuœ hcutionis tertlt à mCffateorg
dubietutem mentis.
Tertonez : Batteur en grange.
Tertre : Territoire.
Tertrie, tertriée : Tertre, colline,
éminence , coteau , petite montagne ,
élévation.
Tertusse , tesson : Pedt ou jeune
cochon ; blaireau.
Tes : Tel.
^rt TES
Tàê : Je me Uà^
H**» qolcr plof parler, Jl m'en Alf.
*Momam ai U Mote , venSSSS,
TssAiGK : Toisé, meturage à la
toiie , action de mesurer.
TssAvs. Fbjre:t Tàitkar.
Tbschss : Bonnes on mauvaises
qualités» dispositions. Fojrez Tecre.
Txscuv : Tarante.
Tbsb : Toise , mesure de me pieds.
' Tasii : La longueur d'une toisè.
Tbsee : Tendre, bander im arc;
oh a dit aussi çnêutr*
8ebM e»^— Il wieim, 1> Sêa^nelenr
latoit faire ares i leur poîot ; tt titart ooaiBa
il «s/orçoiaalï, SI ^eUMaat leiin «ra aa l!artU-
lêrli^ an Sondiuic, et le Mettre artilUer Icar
KaOtit tra il fort cova» il les pooft ttier,
Tesoaht , tagaM : Las, fatigué ,
accablé "de lassitude.
9oa oo peplîar ea Terbe eitoieiLt
lotte «B wrier o& a*oinbro!oieiit /
» lior eWeai ^w na o^iïoire 'wnt ,
TngtUuÂiè m dem Tlvi«r bureat.
* Maman iUi^fioiÊ^'iffnitilu
Tesivu : Paroi, cloison de terre.
Fojret Te a AIE as.
Tesir , ieseir: Se taire, garder le
ailence; taeere*
Gitles Tout coït, âoes rot iex ,
Xfft d^iet aaèt tesir on?en.
Dont a eil cet ieK recouvert ,
Si te recommence à tesir
Et U prectret fitt ton pletir
Saut paor et tant retoinf^er.
Du Filain éâ BaUhei, vers 106.
Kt d*autnû part le trop tesir
He revient pat molt à pletir i
Qar monlt en fait anmt àprottier
Qni ne tet U gent aretnier,
* Chastiemetu des Oames, vers f 7.
TESMoiotfANGE : Témoignage, at-
testation ; iestùnonium.
ÂsqaMt en tesmoignànee de maUettiec la
«erre fnataate «tt deterte et let acbret ayant
fruitt en tempt certio , rt remembrance de
aime metcréaute un fenement de tel ettaunt.
Bible, SagetH, chtip. tq^ vert, 7.
TKf
•
' ÇmbuÈ im taatiawiipa
hurieUs constat detêrtm ênfm, si
forefiyctm ktAemÈes arhim et i
enimm memaria stmnsjlgmemtkm mSâm
TjBauoiQvata, f^moiJfBer .* Témoi-
gner, attester en justice» vendre té-
moignage t réputer, tenir qmelqu'na
pour bo^ ou méobant. 7Wma^|Mr
quelqu'un : Rendre bon lénungnage
d*nne personne*
Tbsuoiho : Montre» écimntilUm
d'une mardiandise ; tettùn&MÙim,
Ttêuonrm ^ tesmoittfs , tesmotue:
Trouble » tumulte , grand bruit ; itt-
WÊÊÊâlÈÈiX
TEsmBBS : Réeeptnde» lanière,
trou% repaire de bétea fiiiurcs.
Coonit 7 aToit qni ittoievt
ToCe jor bort de lort temieree,
£c OB pfait da traote maaierea
Aloîaat eatr'aot tonioiaat
Sor Terbe fretcbe Terdoîamt.
*Biomtmd9kLÉùte,verti9m.'
TsssiER , tester, tesir : Bander un
arc.,'le tendre; eadbncery serrer, ap-
puyer.
Tesson , techon, iessoun : Petit on
jeune cochon; blaireau.
Tessu : Tiasn, étoffe on ruban fsit
de fils entrelacés.
Tkst : Le chef, le crâne de la télé.
Test : Il se tait, ne dit mot ; tout.
Tdoine vint à ton ottel
Oè il n*aTuît ne pein , ne d ,
Quar povreté U dettregnoH »
Rt la p«irte qae faite «voit
Sire GniUaume eo U forçai :
Ele parla et il te test.
* Le Segretain Moine, vers i5i.
Test : Morceau d*-nn ^ase oass^.
TxsTàUEirTEiR , icéêainemÊer , tes-
tifier : Tester, faire son ^testament ;
testmmenêuin scribere.
TffaTMu&VTEun : Ësécuteur testa-
meniaire.
Testjui : Têtu , opiniâtre.
TssTA^T : ftèoe de iMipâ^ et mon-
TES T E U 619
noie d'Angleterre, valant dix -huit sols six deniers. Sons Fratieois i*'
deniers. * cette monnoie étoit du poids de sept
TESTATcmassx : Testatrice, celle deniers et douze grains, et a eu cours
qui fait un testament. jusqu'en 1 64 1 • Dans les Ordonnances
Teste. Voyez Testoit. sur leFaict de Monnojes, du 1 9 mara
Teste couteate : Soldat armé 1 540 , il est dit : « Testons de Lorraine
d'un casque. de Tingt-cinq pièces et demye au marc.
Testée : Pfojet qu'on forme, idée et de sept déniera douze grains tre-
qu'on nourrit. buschans , chascune pièce , à dix sob
Testi^e (rime) : Tête. Rouge testée : seize grains , argent fin, pour dix sols
Tête ensanglantée. deux deniers toumob ». Dans l'Or-
Testehoicnee , tesmoigmer : Té- donnance du 5 septembre i5S5, il
moigner, certifier, assurer. est dit : « Les testons de Finance, du
Ti.iTEuoi9,testemoine,testimaine: poix de sept deniers dix grains tre-
Témoin , preuve ; testimomum. buchans , pour unze solz quatre de-
Molt me deboteot par paroles »*«" toumois ». U y a eU , SOUS
Qui sont et vileinnet et foies, Henri U , des demy-testorts du poiqs
Li ans à l'autre est testemoùws. ^e trois deniers dix-sept grains tre-
BMe Guiot, 'ven 1048. buchans , qui , d'après la même Or-
Testemoine , testemonie, testmoi-- donnance , valoient cinq solz huict
gnance, testmoignç , testmoinance : deniers toumob.
Témoignage, preuve, approbation. TxsTOMERER:Perruquier,c(4ffeur.
Teste sue le crevet (avoir la) : Testonnea : Arranger les cheveux
Être fort malade , être menacé d'une avec soin, les friser.
mort prochaine. ^ Ce falet («irgantu) ettoit habOM, pygné ,
TesTIEEE : Armure de fer qm testonnét •eouêtré h pKdmmé^àanaiUMpt^l
COUvroit la tête du cheval dans les temps on Iny repetoît les leçons du jour à^
combats. ^*^*"^- iUihelaû, liv. 1. chap. a3.
Testisiee : Tester, faire son tes- Tbstvt : Ceinture faite de tissus.
tament« Tesuee : Fikt, panneau.
Testmoicnànge , testmoigne : Té- Tesuebe : Tendre des fiktsw
moignage. Voyez Testemoinb. Tet : Os de la tête. ^
Testmoigniee : Témoigner , at- TxTaiHX, tîAine : Nourrice , selon
tester. Voyez Testemoiohee. BoreL Dana plusieurs provinces ces
Testom : Monnoie de France, qui mots sont prb pour, létin, teton ,
étoit d'argent, et qui valoit, en 1 58o, mameUe.
quatorze soU six deniers , suivant un TsTmiGmAXATE : Divinité,
aveu rendu au Seigneuk* de Thors en Teteicitié : Humeur noire et cha-
Saintonge : «Le vassal reconoit tenir grine ; tetncitas.
un fief appelle Puîcerteau , de Dame Tbts , lez : Toits , couvertures de
Judith de Montberon , DametleThors, maisons. Voyez Tect.
à homage plain, et au devoir d'une Têtue :Défendre,'protéger;ftien\
paire de gants appretiée à un teston , Teue : Ta , tienne , tua.
valant quatorze sols six deniers , a _ . ..... ,
^ . . , , Pms se lest oheoir sor le cors ,
muance de seigneur et de y^si^l ». Frère, disi-ele. m es mors;
Monet dit que le teston valoit quose Dits «u onvoî 4s k mus
Gto TET THA;
QMftnUluMdefipflw y t^taiatklItoflErir — frilMthyawct
Qai por toi t'ocina de éadf - de m tùwr, SBrmjfit & Btrmuni^fiL lU.
TiuKmirT:T«citement, sans brait, ^k»^,« ,f «o^ >&77« ënyimwf >i|iidîunM ^
aTflc silence. tegmnêm.
Tbuoxb '3 Mince, 4^^ > ienuis. Txtot : Qui fidt 1« lMniT«$
l^ùx, 9 telx, teulx, tetis, teux, tex, lent , poltron.
ft% Im/^ Ot/ ; Tel, teOe, pareil , tem- Tkz ::TeL ^q^es Ikii&.
UabIe;ll0Ztf. ' 2kr cwde feiir qoi tae.
Ikr MMt mieencore a.by ^m»«
WfeftkH»telpreTo^ftirt» scrand; toftw.
Et td Prior ^pi eins rendre ««p» i •«■»•««» •
FaU «oa grk qne Mm graâ TxUT : CovTfit , CtC^ ; de ftjfm.
Atoît ne Yot en fera el. Yojes la citatioa de TààMMm
Seinm Leocade, 'vert fli. Xaxo : TiMU , ceinture de ttan.
Tbulaois : Théologie. Tkt. Voyez Tbul.
Tbulx : Tnilè. Tesoiex : Ciseaux, gros ciseau,
yiveat des paiOet d*Egipte eîL «isi serreBi forces pour tondre les moutons^
-.^STii^^^ T.^LH,M«^iS... Sorte de
tAllexi. : Tuilerie , endroit où ^^^^'^ U^^ ^^ f^"^
Ton lait des tuUes. . T.AicHoir : Mot ifui ae tfo«re,
rr \r \i^ ààiu fiorel, sans explicnfiou. L'ao-
Tbulx. rqx^ Txui. teur du Glossaire du RonaQ de la
TmvxHXirT.Sonfitfiir.* Peine, souf- ^^.^ . . • • n i i.
«_ ^ ^ ^ Aose,quia sniTiBorel.raiBiaansii
nrance, tourment; ft>r/ittfffli(i9f. .*.... lJ..i:^..« j ^^.
. ' -, . ' , , sans explication ; ces deux aufeon
Amors le tient, amors le lace, ^«t. «^«i i^ i^. m* » «t
Amor. le tieat en grant torment. ®°^ ."^«* *« *«* l^"/ OU il y a CéUgmm,
GuiUautM OH Faucon , vers 368. chaignon, qui signifie la nuque du col.
Teuxtrs : Tordre. Moult noue est grant honoiir d*aToir tel ce»-
TxvTATKS, Theutates : Divinité des t^!^^° ' . ... .,_ t ^ ^ .
r. 1 • ^. • I 11 •! Èc ' .j Trop sommes deipiteoxse non le dcsdaîmeai
Gaulois,%t a laquelle ils offroient des Car sî tost eom il entre a baolst le cainm
sacrifices sanglans. Bochard dérive Qoi noos traîne en enfer parmi le chaigmom,
ce mot , avec raison , du Grec theos; CodicOe de Jehan de MÊemmf.
Bord* ajoute que les Gaulois avoient Thalame : Matras à Tusage des
pris cette divinité des Phéniciens , et chimistes , phiole à long col.
ï'adoroient sons le nom de Mercure , Thalameliee : Boulanger, pâtis-
appelé Theut par Timée et Platon, sier. Foycz Talemelieb.
dans son Dialogue de Philebe. Thalent : £nvie, désir, passioB
Teutoicique (langue) .'Langue des violente, ^ojrez Talak t.
anciens Teutons , qdi a beaucoup in- Thalbb : Écn ; ce mot Tient dm
flué sur celles des peuples qui habi- Saxon,
tent le Nord de l'Europe. Thaeauts , taros : Jeu de cartes
Tevoe, tevour : Tiédeur, refroi- des Allemands, et qui sont une fois
dissement. plus grandes que nos cartes à jouer
De ce» est ccn kc li sltre Targuent et re- ordinaires.
THE
QMiiit a ma nyn^he Leooor
le eroy qa*il Iny souvienC encor g
Comme aux tharauts m*eii joua d*ime.
GuUlaume Sablé, cUéparBoreL
Thsffaiii E : Epiphanie, le jour de
la fête des Rob; du Grec iin^um.
Thegandegbn : Homme de bien ,
homme vertueux % selon Borel.
THEGâVE : A nous , selon Borel.
Thsie : Tante ; du Grec ûmê^
Theie : Une once , la seizième par-
tie de la livre de Paris.
TH£iLLE:Certaine mesure de terre.
Theion : Oncle ; du Grec êttu ; les
^Espagnols disent tioetiîaj pour on-
cle et tante.
TnBLonzaiir, Thelouzin ; Toulou-
sain , qaï est de Toulouse ; monnoie
des Comtes de Toulouse*
Thençom ; Maillet , espèce de
massue.
Th^ojlooizer : Parler de matières
théologiques.
Th^oaique, théon€ : La rbéto-
.rique j du Grec êtm^m.
TnéoEiQUE : La vie contemplative.
ToEEiACLEua : Mardiand d'orvié-
tan , charlatan.
Gargantua alloit reoir le* basteleôrt, .tre-
jcctaires, et theriachun , et eonéideroH-Uort
geitei, leors mcei, leurs tobreaaulz et beau
parler. Rabelais 9 liv» i., cA^yi. 34*
Theristke : Grand voile de femme.
Thesàur : Trésor; thésaurus.
Thesauree, pour tresoriser : Mot
que Ton trouve dans les Hymnes de
Mauroy.
THES4URIER : Tfésorier, celui qui
a la garde du trésor.
Thksme : Demande libellée.
.Thesmoignier. K Tesmoioneir.
The&urer : Tendre des filets ; ien-
surare , ou iendere reiia. \
Theuorier : Étranger, Aileman^.
Theiimule : Espèce de cuirasse
qu*un général endossoitlejoar d'aûé
bataille.
THO
611
Thbutes : Teneur, texte.
Thiace , thiaxe» Voyez Tuursqus.
Thiedri: Thierry, nom d'homme.
Thier : Tiers , troisième partie
d'un tout. Thier jar : Troiaième jour.
Tkieraisse, Thieresse : Thiérache,
contrée de Picardie ; Thearascia,
THiBRGBLiir : Sorte d'étoffe ; peut-
être parce qu'elle étoit tissue de trots
espèces de fils.
Thierbrbssx z.Vi^e laissée au
tiers franc.
Thierrb : Partie du hamoia^'un
cheval.
TsicsBi. : Gros bâton hoché par
les deux bouts , et qui sert à suspen-
dre deux seaux potir les transporter.
Thiljjbb j Petite monnoie frappée
à Metz, en t56o. t
Thihsteritissb : Il fait obscur pour
BOUS, selon Borel.
Thiois: Texte d'un écrit; ancienne
langue teutonique ; et Teutons , Al-
lemands, selon D. Carpentier.
Thionok ES : Servons, selon BoreL
Triorhum : Vierge,. selon BoreL
Thiou : Théodulphe , nom d'hoaip
me; Theàdulphus,
Thifraihb , Thiphanie : La fîfttc à^
l'Epiphanie: •« des Rois; iwt^mttm,
Tbirbos : Espèce de bouclier ; en
Grec ^xtfits , thyréos y bouclier.
Triretibr : Quvrier ou marchand
de tiretaines, . . »
THiROfiERB : Outil de tonnelier
pour tirer et alonger les cercles.
Thui , Odûvi : Servante', ^lomes*-
tique. ■ '
Tho : Envers ; aussi , selon BoreL
Thoi : Boue , limon. : *
Tboinov : Antoine, nom propre
d^omme ; au féminin TJtoinon^ Tol-
ii^Oftp Toinctte»
Tholomeu : Barthélemi , nom
d'boiiime.
TaoïiOSAiirs. Foyez Tsxz.oiJZAur.
024 T I 6
TiEASONNiKR : Le tiers du septier,
mesure pour les grains.
TiEBZ : Droits , impôts.
TisscBE : La langue Teutonique
on Allemande.
TiEST : Tête.
TiEUE : Tienne, à toi, qui l'appar-
tient; tua.
Amif , ta ses bien orendrolt
Que ne te pois donner par droit
Cbe que tu quers , te tu pvrtie
]|*as en chette parclioanerie ,
Mais bien te soit apparillie
Se ente j a qni deuê soit ,
D*autrui ente ne di-joo mie
Qne par noi ponme sera coeilUe.
Mliferen du Reclus de Moliem , strophe 5g.
TiEUL : Tel, semblable, pareil; au
féminin tieuie, tieulle ; talis.
TiEULE : Tuile, brique.
TiEULEMENT , ueuUetnent : Telle-
ment ; taUter.
TiEULSEiB : Endroit où Ton fait
des tuiles , tuilerie.
TiEULETTE : Petite tuile.
Tieulle : Tuile ; d'où tieuller,
tieul/er, Touvrier qui les fait , ou le
marchand qui les vend.
TiEULs, tieubc, tiens ^ tieux, tieuz,
tiex : Tels, pareils, semblables ; taies,
Li tesnxoîgnage ^tt de nule valeur, se il
n^est ainsint que li uns des tcsmoins dit droi-
tement que tiex iiiarchiés fa fès à Paris et
qa*il y fu présent.
Coutume de Jieauvoisis, chap. 40.
TiEUT^ : Marqueté , bigarré.
TiEUXTE, tieuxtrCy ùexte : Texte,
original d'un écrit , livre des évan-
giles ; textus,
TiFEE,/zi9^<?r;Omer, ajuster, parer.
TiFFB : Ajustement, ornement.
TiFFÉ : Ajusté, orné.
Si fu si ceinte et si tijfée ,
Que bien sembloit déesse , ou fée.
* Roman de la Rose, 'vers 3443.
' TiGEAU,ft^e/; Tuyau, lige; se sont
ditd aussi pour, canon de culotte.
T I M
Totei voies entre les antres ebotee pbn
notables , ainsi comme à Hazon acmbloit , il
advint que celui juge avoit cbansié unes brairt
dont le dgeaulx relaient jnsqn^an rnHîen de
la cuisse. Bocaee , y nouvelle , 8* journée.
TicEN S : Espèce de bas de laine.
Tigre : Teigne , gale opiniâtre qni
s'attache à la tête ; il s*est dit aussi
d'une sorte de gros bâton ; de tmea,
TioNERiE : La maladie de la teigne.
TiHATS : Sorte d'arme , b&ton de
défense.
TiL : Tilleul, arbre; iiUa. Voyez
Teul.
Tille : Échinée de porc , trancbe,
morceau de viande.
Et Grinberge le tient an chaengnon
Kt jure Dame Dien et son seint non
Que il n*istra jamais de «a prison ,
Se il ne li en done grant mençoo;
£1 vielt avoir de froes un boisseiloa
Et si velt nue tîtte de son bacon.
Et si voudra avoir un craa chapOa.
Fabliau d^Âudigier, tnen 3g5.
Tille : Corde, chanvre , ficelle.
Et estoit canciés d*nns boosiax ot .d*nBS
soUers de bnef fetes de et/le dusque deseare
le geno^. Aucassin et Nicolete.
Tille : Bardeau, douve.
TiLLER : Faire de la corde avec
de l'écorce de tilleul. Ttllerefu chtut-
pre : Le casser pour ôter la filasse de
dessus la chenevote.
TiLLET : Billet ; claquette de bois.
TiLLETAiCK : Droit qu'on pavoit
au Roi au renouvellement des offices.
Tilleul : Lance faite de bois de
tilleul , dont on se servoit dans les
joutes ; bardeau , douve.
Tilloel, tilloet, tillonct y tiUuel:
Tilleul , arbre.
Timbre : Paquet de pelleteries at-
tachées ensemble.
Timbre : Baguette de tambour, ou
plutôt sorte de tambour de basque ;
d*où on a dit un timbre, pour signi-
fier une cloche sur laquelle le marteau
TIN
tonne l'heure. — Jehan de Meung ,
en parlant de Danseurs , dit :
Qui me fiaoient de mer
Le timbre en haat , et reeneflloleot
Sur OB doi qac one ne failloient.
Romande laltote*
TiKB&CB : Joner du timbre ^ da
Umbonr de basque. Timbrer à la
marge y c'est ci 1er, marquer, coter un
ëcrit; d'où le papier timbré; ce mot
a aussi signifié , faire dn bruit.
Les celestîans InflaaocM»
Sdon lenr dÎTert rartances.
Les veni foot-il contrarier,
L*air enflamber, braire , crier,
£t eacUirier en maîatea pan
Par tonotrea et par etpar».
Qui uboareot, timbrent t% trompent.
Tant que lea nnés t^en détrompent.
Roman de ta Rose,
TiMBEERBssE : Fcmmé qui joue àH
iambour de basque.
TiMEUB : Crainte ; timor,
TmoNs : Les cuisses et les jiiml:^^.'
Tiir : Les tempes An ^ont ; le son
d*ûne cloche.
TiNAEDAiLtÉ : Terme de m^riè
répondant à celui de vaieitaille.
TiNDÉoR : Teinturier. •
Certes et aUim^nt ce lit en cest bore aTÎat,
tetmongent li plo»or« des dndéors ki id ba-
bit ent , ke cant nna maiatret de for an Hk
morz, il fut enaeveleia de sa femme «n la
Glifte del bien-àuron» lanoaire deleix la porto
Saint Laoreni.
Dial, de S. Grégoire , liy. 4 , chap, 54*
Nam fuid çuoçue in hâc ùrbe contigerU,
tiaetorom ijui lue habitant plurùni tettantur,
^uèd quidam artis eorum primtu cipn defano^
ttafuisset^ in ecc/esia beatiJanuarii mart)rris
justà portam Sancti Laurendià conjuge tuâ
iepidtus est,
TiVE : Lieu où l'on rend la justice.
TiNE : Grand vaisseau de bois pour
mettre la vendange; ce vaisseau a
deux oreilles de bois qui sont trouées,
et dans lesqueHes on passe un gros
bâton ou levier, que Ton appelle , en
Bourgogne et en Picardie, tinet, en
II.
TIN iSaS
Lyonnois tinel, pour porter la iine
sur le^ voitures , et la décharger.
Si me conaant li bera Sains Jocci ,
Pappelart welent adèa nocea,
Comestiona et pappastine» ,
Via» a buirieft ou à tines.
Et pnift aprèa si font tel cliîere
Com te gisoit leur taie ens bière.
Seinte Leocade, vers i443.
TiNEE : Ce que contient une fine.
TiNEiL : Plassage , droit qu'on
paie pour la place qu'on occupe à un
marché ou à une foire.
TinEL : Hôtel, maison, salle basse,
rez-de-chaussée , dans lesquels man^
gent les domestiques d'un Grand.
Dans les cours pïénières l'on disoit
que le Roi tenoit son tinel, pour dé-
signer que ses Barons et leur suite
seroient défrayés par le Roi ; les Ita-
liens disent tineiio, pour une salle du
commun.
TiiTEL , tinée : Tonneau , cuve ,
vaisseau de bois à oreilles pour met*
tre là vendange , et la transporter à
la cuve.
TiNEL, tinet, tineut: Gros bâton,
levier pour porter les seaux et les
baquets appelés ânes; enLangued.
tintd.
Oh. est le champion qui se laîssaat onltrer
Pour penser, non ferai, ou pour le demoiutrer?
Certes Ton le détroit d*ong tinel aStnmlcr ,
Qaipoitr si pou de chose se Uiroit soormonter.
Codkik de Jehan de Meung,
TiVELETTE : Diminutif de îincL
TiNEus : Pluriel de tinel.
TivouEB ; Cautionner, répondre
pour quelqu'un.
Tins : Tenu, obligé.
TiifTEKEE, tintinner: Tinter, câ^
rilloi^ner ; de tinnire,
TiiTTiov : Blanutention , conser-
vation.
TiMTiKBGE : Son clair et aigu des
armes qui s'entrechoquent , cliquetis
des armes.
a r
CaC TIR
Tiois : Teuton». V, Teutonique.
"a gnuit tort le* apelons Princei :
De* estonpef et de* crevice*
Font ma'uiz Emperéor* et Roif y
Li Alcmaot et li Tiois.
Bible Giuot, ifers 174.
l[ivnÂivz^T£phagne, Tiphaingne:
La fête de TÉpiphanie , le jour des
Rois ; du Grec iin^eitutt,
TiPHE : Couronne, ornement.
TiPHER , tipheir : Orner, couron-
ner ; du Grec stephein*
Tique , tiquet, tiqueur : Ver sans
ouverture pour se vider, qui suce le
sang des animaux.
TiQUETTE : Taie d*oreiller, linge
qui sert à le couvrir.
TiRAiGE : Tirage , action de tirer.
Tirant : Tyran , persécuteur, qui
Opprime.
Tire (rime) : Terre.
Tire , lisez t*ire : Ta colère.
Tire : Reprise.
Lors li commenche en une tire ,
Tous tés pechiés par molt grant Ire ,
Mot à mot trestout li conta.
*/> Chevalier au Barizel, vers 337.
Tire, pour timbre: Paquet de pel-
leteries attachées ensemble. •
Tire a tire , de tire : A l'instant,
promptement , tout droit , de suite ,
l'un après Tautre.
Si fai-je que fol de ce dire.
Car je sai bien que tire à tire
JMes paroles toutes direz,
Quant vous de moi départirez.
Romati de la Rose.
Lricf TOUS sera récite
Cornent pnet hons mendians es(V'e ,
Qui n*n dont il se puist paistre;
lift cas en orre? tire à tire ,
^\ qu'il n*y anra que redire.
Malgré les felonesses jangles.
Même Roman de la Rose.
TiREBoiiTE : Certain Mton ferré.
TiRKMKNT : L'action de tirer.
'l'iREMONDE : Accoucheuse, sage-
femaîc.
TIS
Tirer a sa coEOEt.i.E : Mettre,
attirer dans son parti.
Tiret : Petit bateau de rivière.
TiRETAiNE : On est pen d'aoçord
sur la signification de ce mQt ; selon
les uns, €*étoit une matière, uoe laine
fine propre à la fabrication d*étoffe
précieuse, ainsi qu'on peut le voir
dans la citation suivante; et selon
d'autres, ce n'est qu*nne étoffe gros-
sière. En Lornûne on donne ce nom
a une espèce de drap grossièremeot
tissu , moitié laine et moitié fil.
Puis lui remest par maintes guiaet
Bobes faites par grant meatriaes ,
De blanc drap, de soaefre laine,
D^escarbte et tiretaine.
Oodieile de Jehan de Meung.
TiRETAiriKm , Uretenier : Ouvrier
en tiretaines,
TiRiACLE : Tbéria<}ue, ou remède
composé, fort en usage dans la mé-
decine.
TiROT : Timon de voiture , partie
de la charrue à laquelle sont attachés
le^ chevaux pour la tirer.
Ti ROUER (la croix) : Ancien nom
d'un quartier de Paris, au bout de
îa rue de l' Arbre-Sec.
TiRouERE : Le lieu où Ton donnoit
la question aux criminels.
TiROUERE : Outil de tonnelier pour
tirer et alonger les cercles.
TiRPENDiERE:Feininedontlagorgf
est pendante, femme de mauvaise vie.
TisER : Attiser ; dénoncer, publier,,
faire savoir.
TisoiR ; Instrument pour attiser
le feu.
Tison : Poutre, pieu, piquet, pièce
de bois plantée pour se tenir lorsqut
l'on passe dans des endroits périlleuxj
la quille d'un vaisseau.
. Ne u Vn atroverona miea trop eatroite U
ficnte del pont cH qui par let Torront corrr;
d« trois tisofis est faite cesu «ente , por ua
TIT, TOC 627
le li piet de céot ki à lei m vorroot apoifr, TiTBLLB , titcle, iitle : T.ltre , in-
né puist glacier (glisser) en la voie. scription ; chef , commencement ;
Sermons de S. Bernard, /oL i33. ùtulus»
Nec verà an^ta nimis im^nietur pontîs ^0^^, ^.^ j. ^^^ j^ ^^^^ j^ ^^ tepuUnre , e
semita currere m ea -volentibus^trihm emm ^ . - erraumeut eoqaist.
compactas est ligois : ut quiperfèctè eu mmu j^, ^j^^ ^^ ^^ ^. ^^
nfoluermt, non laoatur tn Uutere pes eorum* '
T *.• • rr • .. »« A^-w^ TiTELLER z'Intituler, mettre un
Tison • usoun : Toison • tondaille ^. '
d* b b* titre.
TiTiLLÀTioir : Sensation, cbatonil-
Si tu as fait sauf Israël par ma main, tl lement.
corn tu parUs , jeo mettroi ceate tisonn de Titrirr • Fanssalrc fabricatPiip
laine en la terre; aî U rosée foit tut en cesle lITaiER . raussaiTC, laoncateur
ùsoun soûl, et sechesce soit en la terre, jeo «C faux titres.
le saveroi que par ma main , auxint com tu TiTULEE : Donner un titre à c|Uel-
dis, tu deli verras Israël. ou'un.
Bible, Juges , ehap. 6 , i^err. 36 et Sy. ^ivE , lisez tiue : Tienne , ta ; tua.
SI salvumfacisper manum meam Israël, Tixf EAND , tùcier : Tisserand , fai-
sicut locutus es , Donam hoc veUus W in , ^^^^ ^^ ^^jj^^ ^^ jj„^ ^ ^^^^^^^
area : si ros m solo rtUert/uent, et m omm- v T
terra siccitas, sciam quodper manum meam, 1 IXI E R . rpyez 1 1 SSI £E •
sicut locutus es , liberubis Israël. TiXTRE. f7>j^ez TiSTRE.
TisoKiiRE : Qui attise le feu, qui , Toaille , touaiUe, touaillon, tou^
tisonne sans cesse ^^'^ • Essuie-raam, nappe, serviette,
TissiER,ft:r/er.'Çsserand, homme j^^^^ ^e table et de cuisine ; en bas.
qui fait de la toUc t>irdes étoffes ; ^«*- ^oacula, toaUay togtUa, tuella.
textor, Jupiter, ce dit , le lavoit,
rr ' ^ ^' • -• *-.^ g\ - Et Phebus la toai//e avoit
TissiER , ùsser.ussir, tistre : Our- ^^ ,^ p^^j^ ^^ ^.^,,^^
dir, préparer le fil pour faire de la ♦ Roman de la Rote, ofcrs 6643.
toile ou des étoffes; et l'action de Uœ des béguines U Boj^e , quant eUt ot
faire de la loile ou des étoffes ; texterè, la Royne chaucée , si ne se prist garde , si jeta
_ . . I , , , . . »* touaiffif dequof eHo aroit sa teste enfoi*-
Por moi , las ! dolereus chaitiz , ^^iU^^ ^ ,^ ^y^^^f j^ 1, ^i^^ j^ f„ ^ ^^ 1^
Qui set se ge forge, ou ge tu, ^-^^ 1, H^y^^ .^j^it . .t quant elle fu alée
On se ge sul ou mors ou tis. coucher en U chambre desous la chambre U
* Roman de la Rose ,i>ers^^1, • Rorne, là où les femmes gisoienfc', la chan-
' PM zr T délie arditant qnelefenseprisVenfaYouofV/r,
1 ISSO W . t^oyez 1 ISOW . et de U toaille »e prist à telles (aux loilea) dont
TiSSOTlER : Rubanier, passemeu- Ica draa la Royne estoient cou^ers.
lier ; textor. Joinville , Histoire de S, Louis.
Tissu : Ceinture tressée, tissue;. Toaillolle : Turban, ainsi nom-
toute espèce d'étoffe , toUe ; textus. j^j; je ce qu'il est fait de toile,.
T9*avoit ne tisiu ne filé , TocADOlERE , iQcadoirfi : Aiguillon
Mai» cors noirchi , taînt et halle. jJqui q^ tOUche Iq» bœofs pour les
* Le Chevalier au Barizel, 'vers 669. faire aller.
TiSTAîfis : Étoffe tissue. Tocaïe : Sorte de vin doux.
TisTRF. : Faire un tissu de fil , de Tocqué (bled) : Bled dont Tépi ne
laine ou de soie; textere. , rapporte rien.
Titan : Ennemi puissant , formi- Tocquer : Frapper, heurter \ de
dable , difficile à vaincre. tanière, ,
31
sa TOI
Too-Mnr : CIocIm d*alanM; de
ToB : Ti, ûenne; HM.
L*M qpdt àm et iptMl parce qMfelhi
^ •• cImm» q«e «It Mlllw, tt ■*«!• tt^Mi «w^
T0BII.LB : Toile , drap de lit.
ToBiiXB» : Fouiner, nmfifr^
Kt B«ffCBgiOTs fH tVfneatey
Si Mat le Prettr* par la ^* V
Jà %Ht le PMttta M «Ml tèeHk,
Qnnt b DaaM le les laedb»
Yiai acwai à fa fcaimilg »
Devant li traeve «ae ffaat ede
Qwi. aMM^ ettiail et fort et graaa.
TovpBL : Touffe d'herbefljlilrn-
Tooum : Robe; Ui^; 'ce nom /e
donnoit «iisti à rëloflfe qui lerroit à
fiure les loges , ei ipl étoil ee que
KO|U iMMUDont bore.
Toi« : La ttenne; ma.
l paei ea etcripc trover ta
^ cet ae Bcne oti ■■ hb^sv nvniy
Deatedebcla Am», et veAaitf. *
* JloaMft A la Mote^ «err 7237.
ToiBH : Le tien» ta part; iuus. Cela
eu ùUen : Cela t'appariioit. Raribaaan
vemarqtte jndidenaenieBt qa*on di-
soit ancieniieiiieiit , en pariant d'une
diote indivise entre deux personnes ,
moiene, êoieste, dont on a fiût le mot
mitoyen.
ToiEEV : La tête de k hadie qu'on
emmanche.
ToiLBTTB : Pièce d'étoffé quel-
conque/'
ToiLLB (rime) : Tu les.
ToiLi.^ : Largeur de k toile , lé.
T011.LB : ôte, retire; de êoidn,
tor; toUere*
Avais <pri en soi te daploiay
Qai a*aaaUst et iMaploiey
lie •eBH>Dt par jor et par nuit,
CVa liecle me taiUe et desToîe.
rot
ToitiaBB t IKsaemidv
de toiles, f^^jrj^ Tissmu. •
TouB DB c«ABDOiBi.B t GcrlaiM
quantité de dlÉiiddlea, péuVtee
livre de ciiUy.dhrifée mm
yptsaBB Éjff t Tisse|il>d> ,
MataUa fa d^B fMMvW»
Bt li fteaetclMWM taat aeaaS
Bit ealr é^rta iUtk mwâaiîm
Toissu : Ruban, ceiatue, tisn.
Uae bde aade olti Viartae»
. Qt a v^aji et fcipa at »ai» .
Boae cote at et beto Baiplelv
«\it étaa irtfciafc Vùêb et kln».
L^a ^aiteBNIktftlftlta^riiaBlaaii
Bt eVt ricbe âiaM éVtgaae ,
rmM» an r^wêÊfw If"' ar wOÊfirt'awti^of ^ ifc va.
; ToiVBt.,iiMUÉtt#-CMit aastypcÉbe
élable» bergerie.
Or«*altPtaetre>^éaitdrtl
Oè beribie (ieeat et alnd;
Bbmi mm »mm»Sm» mk «ckM|B_
ToBfSAB, «tM(ieâ^.* Tocsin, dodie
d*akrme ; de tangere signmmm
ToLÂCB : Action de prendre par
force, d'enlerer; prise, enlèrement.
ToLUÏB y Toldrt : Tbiéodore » bob
propre d*liomme ; TheodorÊu.
ToLDBB : Enlever, éter, arracbcr;
toUere.
Ne parqnaat ne toUra pee è ki le rcgee«
eins le tofferat tut «un TWeilt par reaer
Uavid afièa^serf.
Se puif confeMcr et tioldre«
Ce ae me pect nuk PreU* uMrm,
Totet ^ene oà cpic ge les traieia
'Amuoji de ta me, 'vers it^'j»
ToLÉB : IVoupe, bande.
ToBBaBia, K^Apirr, lofi<fre.f , âolfear:
Celai qui 6te ou qu»Teut 6ter quel-
que chose à un autre , ruTisseur.
ToujTt toaiim: Droit qui sepajoii
TOL
pour étaler ks marchandÎM» qa*oii
vouloit vendre. Foyez Tohubu.
Cil qal SirM est de la foirtt.
Doit prendre partot son toUn;
Et qoi ne pnet à nn aolia,
Bes à Tautre trettot le cours.
*Bmnam de la Mose, "ven iSS^».
ToLLART , toUard : Bourreau ; de
toUtre, ôter. Rabelais a employé ce
mot ; aujourdlitti il est. encore usité
parmi les filoux , dans leur argot.
Toi*LEia : Vendre, débiter.
ToLLBa , êoUr, toUir : ôter, enté-
Ter, ravir, usnrper; efftéer, exercer
des concassions, annuler, anéantir,
détruire; toUere. TouU, iolt, enlève;
toleni, enlèvent ; êolUstes, enleviktes ;
tolois, j^enlevois ; êolu , enlevé ; toff-,
Éùliit , toiit, toisist, totdsist, enleva ;
ioUssent, êolsissent, toubissent, enle-
vassent; tolurent, touirent, enlevé^
rent ; tolra , enlèvera.
Od M flote Tint en TuBtie,
Sor celé èfve est Londres asaîse ,
Derert Tèro soen raeiist.
Et la terre environ porprlsty
Ke toC le marchié 11 tmoit,
Kl par terre Tenir sololt.
ÊU>maH du JKou ,fiH. ami.
ToLLiEV , tonlieu : Droit , imposi-
tion que payoient les marchands fo*
ratns pour débiter leurs mardian-
dises ; telenium , teioniom.
ToLLU : Enlevé.
ToLoisoH : Redevance annneHe
qn^on est en droit d'exiger.
ToLOiSTB , toloite : Enlevée.
Et te 11 more n*a point de lignage, et il ait
. fet faeirt ancan , et 11 ait enjoint qne il faee
aucnne chose, et il ne la fet deduM le tans
•établi, ce est dedans on an , la chose 1! soit
toloisie qui II a esté donée et Tiegne à la borse
le Roy , et s*ll a lignage , il y soit apeles 11
vins près»
Mb. de la Bihi, Imp. , n^ 9kvj,fol. 1 1 7, F*.
TOM 699
ToLosm, Tolo9e : La ville de Tou-
louse ; Tolosa.
ToLT : Prend, enlève, usurpe, vole.
Or lor Dal^^n ains c*on lor doiogne.
On les eseorche , et rooinsne :
eu Prince nos ont fet la igue.
BMe Gtiioi, '9€n 108.
ToLTE, toàtire : Vol, rapine, taille«
impôt, vexation, levée de deniers;
d*on on a fait maUôie , concussion ;
tolia.
Touâ : Enlevé , pris de force.
Mais la Daase U fist acroire.
Et par droite Yéritei crobre ,
Qtt de ert an flilea Oies rrndae,
Kt ^*à wM aotrt t*oC toàiê ,
Qpi bûans le soir Taiaena,
Qfft par poa ne s*en foreana.
Failiau de/rmn Demte, vers Si^
IVeeetsiTre est Trayement nne chose, et
maismenent nécessaire , car eeste est tî tris-
bom panie ke ttUme n'en iert Mies.
Sèrmaïude S. Bernard, JoL 110, J^^.
Neeemarium pUmè muMM 9 et marimè me^
cestarium, qmuùam hœe pan optUna, quœ
non anferetur.
Tombe : Châsse qui renferme lea
reliques d*un saint.
ToiuE, tumbe : Hauteur , émi-
nence , élévation , tertre ,. colline ;
tumidus; en Grec iumbos.
ToMBEL : Tombeau, sépulcre; de
iumulus.
ToLOiB :
Toul.
ToLOH : La ville de Toulon.
Semblablement la fabler y laadra BMttra
De Phaèton, soy Toulant entremcttro
A gonreruer le char dn der Pbebus,
Dont sa jcnnesse enin Iny f«^St abosj
AnssI faudra paindre snr ce tombel
L*anUqne histoire an beau LodabcL
Uaroif fyitapke de tabhé BeamUem la
Mareke, qni ma tenir contre le Max*
ToMBBLiEB : Conducteur de tom-
bereaux.
ToMBEBBL : Tombereau ; et sorte
de su[^plice , suivant D. Carpentier.
Tombes : Marteaux ou inalrumena
îe de révéquie de de fer qui servent à démolir.
TomiEn : Orfèvre, ouvrier qui
fait les cbàssea des reliques.
3
6To TON
• ToKBim : Faire du brait » tomber,
Crouler ; ce mot est encore en usage
dans le Gàtinois.
ToKaissBWEVT : Gonp, chute, fra-
cas , retentissement , bruit sourd ,
semblable à celui que fait un corps
éloigné, mais qui s'avance.
ToxBLiAU : Tombeau; tumultts.
TommbÙ , pour ionliéu : Imp^t ,
exaction , concussion.
ToHAiGB , grosselaige , toiaige :
Droit qu'on exigeoit des ramasseurs
de paillettes d'or , qui se trouvent
dans certaines riTières et sur certain
nés montagnes du Languedoc*'
ToHAimi : Thonaire, fileît^poiur la
pêche du thon.
TovBXL : Tombeau, pierre s^ul-
crale; CEunifAtf.
ToirDAioBOV,lOM<£aiifi(f, tondeîson:
L'action de tondre les bêtes à laine ,
le temps oà on les tond , et le repas
qu'on donnoit aux tondeurs.
. ToHpx , pour tende.
TovDXLiBa : Tonnelier, mot en*
core en usage dans la Picardie.
ToHDBNTB : Coupe de bois.
ToirooisoN : Tonte, le temps où
Ton tond les moutons , les brebis.
TozroBÂ , pour toudra : ôtera ,
enlèvera.
Ton OBBS ^ Amadou.
De Tenerle I a onstil ,
Le qoenlTet et le fuisill ,
Et li londres et U galet , . .
Et mooU arme de maint abet.
Partettopex de Blois,/oL i43 , X*, col, i.
ToMEL , ioneaz, toniax : Tonneau.
En cel meisme lieu oà U orevet avoc les
Ireres , astoit on toneaz Toix d*oile et covers.
Dial, de S, Grégoire , Uv. a , chap, ag.
In eo autem loco ubi cumfratrihns orabai,
^HKttum erai aè oleo dollam ei eoopertum.
Et léahnent lor pain gaaignent ,
Quant embler ne tolir nerdaignent ,
PuU revont au tonel et boivem ,
£c TÎTent fî com TÎTre doÎTent.
*Bùnum 4e ia Rote, ven 5189
Towi : Antoine, nompropredluM»
me ; jinionius.
ToBLiBU , tùmUn : Imposition ou
tribut quelconque* impAt, droit pour
le passage des mairiiândiso et den-
rées ; de telommn, boreno d€ recette.
AlexaadralMta fis» 3 cat ■■ciBMiJfé'yt
le PriMs piigaÛM !«• 1— IfaiUMiii «t otdt,
qoi Tont éiHari),qifceatogcl>o— jtiw,
polirqmiy let astna aient caoae à*f MKiiAa
garde et eseB^le; et ai a|i|isilitMl qiTaB cha-
cun teinpa, il aleige Wa treas «k Ica É»
Secrett éTJmtoie, Mu. m^ juSm^/bL 1 1»-/*.
ToBLOiBB : Celui à qui apparticoi <
le totUieu , et cdni qui perçoit cet
impÀt.
ToMiTAGB , Ummewr. Yojtm Tsof-
SIBU et TOVITBU.
ToBirB , Êomnelie : Berceau dans
un jardin, couvert d'arlnisacnnxom
de vignes.
ToHiTBAU : Mesure de grains.
ToHiiBi. : Tonneau; d'où tomaelet,
tonnellee, petit tonneaii.
SI com tu faSa bî Siiiplina ,
Qui pimr ee laire mû» i foa ,
0& le àmnei aaoi fbaa irm
Emplir, ne jà ne renqpUrm,
Si com font le* bellef Deanea
Pour leurs folie* anciennea.
Roman de la Rose.
ToKNELET : Partie de Tarmure;
sorte de jupons.
' ToHNBLiEU, tonneus, iotmy. Yoj.
ToifLIEU.
ToNNEU, tonneur: Bureau, espèce
de douane ; droit que paient les étran-
gers; telonium; celui qui perçoit le
tonlieu. Voyez ce mot.
ToNNiEU. Voyez Thonitibu.
ToHOiBE , tonnoire : La foudre , le
tonnerre ; tonitru.
Li pis dont 1! tofflemeat et 11 toaaemcat
eisaent, aîgnifiet Tair en coi li Tcat et k»
tonoires »e commuèrent.
Sermon tmor^rme sur ia Sageste,Joi. 179, F*.
ToNOLLET : Sorte d*babillement ,
pourpoint. '
TOR
ToifowxEm : Tonnelier.
ToNEK : Instrument pour tondre.
TonsEAu, tonsiau : Peau garnie de
sa laine, toison ; droit sur les toisons.
ToNSEa : Tondre , couper la laine,
les cheveux.
ToNTicHE : Tonton , diminutif de
Jeanne.
TooiLLiEa : Laver, frotter.
L*en te deTroit en an putel
TooilUer com on riex panafle :
Certes ge tenroie à grant trafic
Qui diroit que ta fusse* hom.
* Roman de la Rote , vers 6520.
TopAmcHiE : Petit état , composé
seulement de quelques bourgs ou
villes, sous la domination d'un même
seigneur; toparckia; ce mot est com-
posé de topos y lieu , et à* arche , gou-
vernement , commandement.
TopARQUE, tor^^cie: Seigneur d*une
toparchie.
Tope , toppe : Terre inculte, pâ-
turage; commune.
ToPENNB : Tertre, pente.
TopicQUEE : Disputer, quereller,
suivant Coquillard.
ToPiEEE : Jardinier instruit , qui
sait donner aux arbres différentes
figures; topianus*
ToQUAssEir : Émeute, sédition ; tu-
multe causé par le son du tocsin.
Toque : Bonnet, chapeau rond,
toquet.
Toquer : Toucher, frapper, heur-
ter, choquer.
ToQuoif : Le jeu de mail , Tinstm-
ment avec lequel on pousse la boule.
ToR , forai, toreau : Taureau, jeune
Ixeuf ; taurus.
ToR : Tour, château-fort; turris.
SI ot plus fresclie la color ,
SI com passoit lex une tor.
Des fenestres a jus gardé
La fille au Roi de la cité.
Fabliau de Narc'uus, vers 197.
TOR 63i
Fartenopeas son branc saisîsf ,
S'el fiert à mont en Ttieanme cler
Que tôt en fet le fa Toler.
Ferant reamaihe sans rctor
Desci bien près de le grant tor ;
Jà Sodaos se fiert en ses rens ,
Jà n*i cuide venir à tens ,
Là fait Partenupez que fols
Que el renc lai donc trois cols ,
Car cil dedens ont lut frapé
En Theaume qa*oC el cief lacié..
Ronum de Partenopex de Blois*
S*erent aie heabanoOer
En an Tcrgié desoai le tor
U la Roîne ert à sejor,
Ensamble o cas estoit GaoTaîna
Et %e% cousins li biaas Wains.
Le Dit de Lanval, vers aaa.
Tom : Tour, Tun après Tautre.
One ne recrat de lor amor,
Ne tost , ne tart , ne noit , ne jor;
Ains lor lirroit aases ester.
Car chascao Ta voit a son tor,
Pabl. d^une Femme pour cent Hommes, v, 1 89.
TomiGE, tora/ge fÙroït de tour,
que les prisonniers pajoient au geô-
lier; toragium, turragium*
ToEAiLLE : Lieu où Ton met sécher
les grains ; droit du seigneur sur
ce lieu.
ToaiL : Faute , crime , suiTant la
Thaumassière.
Voyez du Cange au mot ToraUum.
ToRÀssB : Jeune vache qui court
le taureau ; mot encore en usage dans
le Berry.
ToaBE, tourbe : Troupe, multi-
iît^ée ; turba, 4t
iude , asseï
Si soit de betes aléares,
If on pas trop moles, ne trop dorea»
Trop eslevées , ne trop corbes ,
Mais bien plesans en totes torbes, .
* Roman de la Rose, vers 13979.
ToEBEia : Troubler; d'on torbei'z^,
au féminin torbeie; troublé ; turbatus*
n a mis el aoloil Mm tabernacle , por ccu
qa*il receleiz ne soit om à Toil qui torbeiz est.
Sermons de S, Remard,fol, 'jA»Ps- 18, v. 6.
Ue enim née tnrbatam quidem oculum lor
teat, in sole posait tabcmaculum suum,
4
9« ta «iM i» menneniM lairoaM f«t â9r- hê droit •! If tort i^
M9. li^M» êÊrmom,fii. t». Qm ç'apntlm^'taB
Etifcrth«^tttiit«rii>r«r«tar«iîBtti Toa-DB-coM : |^7poeri^,^a
dMMes» jaîMit oMkt une dioM loit «éoM- lomo«rtle€XiipencM«la tAtelMSte.
Mire. UÊmmSmmmâiJtL iio. ToADio^ : Sprte b danse gnv«
. BirjHkrcAa «r||»iiûiA»tar^tv,«teiMiu^ fort en QMge dans les ZT €t xn* âè-
sUmêcêuariMm. det, raÎTint rOrdiéiOgapUe de
TomBSMiVT : Tronble, agitation, Tboinot Arbeaa, page 49.
ittciniétacle; turhaiio. ^ Toaooia :PreMair,iBOiilttàU3e.
En grant MritJMii/ îert Bum airmê •>!« à ToaSL : Xl(lfmil » enfvW.
séi mitmef ranaiJBt , mait en tl •'e^ôrtt mea si tcpt coa fl Mlrà «a doii^n.
«•pirit, s*a rréféàkal ëit à tl offen. DoiMt im vhi «c «Mliufat,
aermomdê8^Bèrmtrê,/bi,joB^r^. Eaeoatn H «wt If awlts
JViMi«riMi>nim«iiiiiM «•« «MrtMfcâtur, B« gniij dN« «orvIvMauit C""a'"*')i
6t at'Mfv«ri&itowôiàMJiMiif, Jîli^*«0- Coraet leréet et nrat braiMt^
wmZtr offiratur. PoarlnihBttrcpwirt t©i« dMll,
« ^ -^ - ^ , 9i qu*ta«aaftîtt|bcv laboafll**
Toaca : Torche , ilambeai|L 5. m «Ut ôe DuMiMrie
ToacBVOUSS : Violence. Qui aeomt poor tt aldier.
ToacaMft : Tyran , qni eieroe des Oamik^ AOamd, Hp. i , «1^ f
concnisions, des violences contre le To»«LLAoa : Droit seigneurial sar
pem\i. ^ foraiiies on toreOes,
Emsqim Dia fflteat féln , « «neiratre b ToasLix. To^^es Toa AIUB.
g«it «oinoMKf» ftsrpfîf parforoe ict Dvbm ToarAifts : Se détourner de son
^SôSméài. PnNmmr Lmw des Boit, ehmp. %. chemin , s'égarer.
TpacHs : Sorte d*omement plissé, TôavAiT, iarfah, êorfeà, iorfit,
^jflice dé fraise. tartfait : Injustice , riolcnee , forfait ,
Toacma, troeke : Échange ; troupci crime , outrage , dommage , fonte.
multitude. Se aucoi» ii*a paa eaté toîdiies , mèa h
ToKGHlEZ , torèhiz : Tettt mare- mtia a estée levée senr lai « et il a eaé' e>-
caireuse pœates; antreti comme m Tea Toaiat hatra,
7*ToacHo»»i«.«HT : A tort . in- '-«^^•^*^>4!i t^i.foL .,6. B'.
justement , avec violence. L»^ „ç^„^^ j.„o H^^ Phelîppe inon aieal,
TORCHY, Tony^ (collège) : Le col- qqe ane toH U dît un de aei ConaeîBen, ffm
lége de Lisieux. moult de torftÙM, U fèsoient eeolx de aamta
Toitf ou$ : Violent^nporté. f •»"••• " f* ?"•' "H *"?*'«°» *" *^
_ ^F -, , w^^*^ , . ture» et apetJssoi«'nt tes ja«tjce».
Toacis : Entrelacs , entrelacé. "^ joùMlle, Histoire de S. Loms,
ToacoEUL : Ce qui reste de la fa- Toroerib, torgoir: MouUn à huile,
rînc après qu'on Fa passée au tamis , pr^^ Toanoia.
'^'^* Toaooia : Instrument pour tordre
ToaçoiTMBaEf tordonaire, torço^ jn ^^^^^
mers : Injuste , méchant ; conçus- ToaMBHTiBLBu ewt : Avec toni*
BionDaires, gens qui pUlent, qni metr- ^^^^ ^ ^vec inquiétude.
tent des impôts injustement. Toembntb , tormem : Tempête ,
Proii dit que trop ion non empire ^rage ; tourment , inquiétude.
ChevabenlaouilcstSire, n? ' m^ xi. -.v j
Qui por ayoîr e»t torconmn, ToEMENTlNB : Térébenthine \ du
Aini doit i son pooir*etlire , GreC Ttftitfhç.
TO|l TOR 633
ToimAcs : Trancbée^ fosi4. lea pas, dianger de place, de posi-
ToRHAOïs : Déloyauté 9 masque ^on, Tomerquelqu^ un dans son has"
de foi. tel : Le nuueoer, le rétablir dans sa
ToaiUDOT : Le retour de la dot maison,
d'une femme à Sjes pareu^ Toav ](i^ : i^ppeler en duel.
ToaNAOE : Action de tournée Toair^cLs: Cotte d*armes, tunique.
ToaNAiLLE : Tourniquet, ou bâ- ToaHoiSMEiVT,l!onio^f7i^#tr; Joute,
ton qui sert à serrer la corde d'un combat. Fofez Toenéemrht.
chariot. Tnibert troere qn CbeTalirr
ToRNAîaE : Convenir, arrêter une ^« ^ •«'■<**■ ■" ï^"c Gtruîer,
chose ^"* rêTîent de tamoiement
^ ' T j .^ ^ • ^ ^*"' eacoier et sans terireBt,
ToRH AS : Lods et ventes , suivant jt (^ Testas àe pomt dm.
M. Galand, au Franc- Aleu, page i88, *^man tTE^truben, Tfers i53«.
Coutume de MontpeUier. Torhoiee, Ummoi^r : Jo4ter, fré-
Toa KE : Creux, fossé ; citerne pour qnenter les tournoif.
conserver les eaux de phiie. „,^„^ ^ p„j, ^^ ^^ „,rdi«t«.
ToENÉEMENT , tomotement, ior^ Fors ta çc eu ae Hfm^fattft,
iioimeni, toumeiement : Joute , com- l^'cn uTet fere aîUort le» tort.
bat , tournoi ; du Grec rifêç^ dérivé ^Jhman de la Bote, vers i6oi3.
de Ttfim, tourner, faire le tdi^r. 0^ Toaoïs : Petite bougie tortillée,
appeloit ainsi tontes sortes de jeux , Toeon : Én^inence, colline,
de combats et de courses militaires, Toa-pji : Croc-en-jambe*
mais plus particulièrement ceux que Toequelon : Bouchon ou torche
les grands seigneurs et les souverains àe paille,
donnoient avec toute la pompe dont Toeqpois : Turc.
ces jeux étoient susceptibles, et où Toequois : Turquoise» pierre pré-
ils invitoient également les chevaliers cieuse.
françois et les étrangers. Chacun sait ToaaA : Toumenu
que ce fut dans un tournoi que If l^t s*iiat stiaet d*aiiion parole
Roi Henri ii trouva la i^ort. L"???"^'?*.** ^"^^
n« 17 1 ^M. M. S u II fet «enbuBt d ettrt itlaes*
ToEiiEim:En,ployer,j»etUç,t9iir. A tt n. «mi ,., crtige..
ner vers* * Roman de la Base, vers 7939.
Je le Tos di por un wpiiToîr^ ToM^AO» : Redevance qu'on paie
Qui avoit aae 2>oiie EagliM. ._ «.^ j 1 ^ •»* /!•
Si ot toa^ .'enuote »Sr *« ™*^^ ^ U^iorotUe, pouT y Um
A Ini cbe?ir et £ur^ avptr, sécher ses grains ; torrelagiutn.
A ce ot tornei ion si^Toir. Toa^EiDE : Brûlé, desaéché.
Faliiiau du Tesiament <^ t^s^, vm ^ ToEEif lEE : Gri|ler, rôtir; tomfr
ToENEis, toroM^ iomez (pons) : /aççre.
Pont-levis , pont tournant, Toas : Tordu , tortu , df travers.
ToEifsLLE : Petitç. tour. Xoas : Tours, forteresiea.
De IW tomehin^^k Ta^tr, diff «1 ,^^ j,^ ^ j^ «sltoott
pan don mnr iatau*à terre , si que mains t» îî" ^^ , .. ri Z
y ot de «eus ^i ^.itèrent, fnre« tni àdeoZ ^""^ **• ~*^ •* *~ «^
•ié,grantnoUeiatcdkcheoltE.iiqMliola . B^mm ^ OfiUffotas,
fo tons estourmis. • T^l^^^, • ACjVraMUt*
Quilivtme d^ 7yr,fyl, a.x« , f^ . Toesb de CHAMBaa:Torc1^, grosse
Toa^aa : Retourofri rf Tenir, auf chandeilf.d^Q(Aj de ftyrrr^e^ l^er*
634 T O R
ToftSE» : Faire un trovtMtn ; met-
tre en paquet.
ToasKT, torsei : Trompé, abàsë,
qui prend un mauTais parti*
TpmsFAiT , Èorsfet: Dommage , in-
jure, injostice. Voyez Tomr ait.
• ToasiL : Cbandelle , torche , lu-
minaire.
Toaun : Haro de bière» drédie.
Tomsioas , pour tougan, tosfort :
Toujours»
Toatoima, torsomart : Injuste,
qui retient à tort, qui exige par force
des droits qui ne sont pas à^.
ToEsoirvuaBiiBirT : Injustement,
à tort.
Toasnmv ; Torture, gêne, ques*
tion, tourment; torturom
ToET : Tourne.
Si me rtteaex à am! y
IVèi-doaoe Dame , j*el tous prl.
Et laehicB bien tout aant fanocry
Qse neiat ne tous convient dooter
Qoe jà je tou face ne die
Cboee qai ttpnk TÎlomiie ,
Kc à Maime • o'à repronTler;
le me lairoîe aiaçoU noSer.
L'jirt ttAmoar,
Toar , au féminin torte : Tortu ,
eonrbé.
Car foi faut bien outrer aTorte ,
Tb\ aani bonnei œurres est morte ,
L*aae saof Taatre est Toye torte.
En cette vie transitoire.
Testament de Jehan de Meung.
ToaT : Détourné de son chemin.
ToRTE : Tourlercllc.
ToETB : Pain de seigle , gros pain.
ToaTB : Tortue.
ToETEÀU : Sorte de maladie , Ter-
tiges; galette, gâteau de farine.
ToRTE-BÂNDB , toftes- bannes : Es-
pèce d'étoffe dont on ne connoit plus
que le nom.
ToBTEis, teuriisy tortilz,tortis, ion"
iùf : Torches , flambeaux , luminaires.
Par les grans maus qa*a amortii p
' Doué Bos a maiat beiU i^rtis.
i OS
Ifalati loale , Btiaft biM
Saliatoaa basa ooocierg*.
ToETBL : GàteaiDL, galett*.
EaTtilUes Marta Son,
ComM «aioB dsw fois oa trois.
Si U promatai bon toirtei»
Le SBgretmm Ëbmm, «ary t^
ToETE-LAvouB : JjÊL pTOTiim da
Languedoc.
ToETicxi : Tortillé.
ToETZcuLBE i Faite iardteoÊau
Voyex ce mot.
ToETiL : Torche, flambeau.
ToETOEE, tortoàr^ tortomer. Toja
TOENAILLE.
ToETOEELLB , tortue .* Madmie ds
guerre serrant à lancer des pierres.
ToETEE , tortroie : Tonrlôdk, ci-
seau. Foyet la citation de Kotbtiai.
Toax : Dommage, concossion, tort
Lea boas YaTatora ToS-je mon ,
Les grans oatraigea et laa Autb
Lor fet-en et Us craos domagea.
BAie Omioi, '•en lol
Tos, fOs^ pluriel de Èoi : Tons ; iMu
TosDU^iosjorSy lOiif€£Êx .- Toujours,
de tout temps; toiisdiebus; on se sert
encore de ces termes dans la Picardie,
la Flandre, TArtois et la Champagne.
TosEz : Enlevez , 6tez ; de toUere,
Prenez le roge cressnn» si minces biei
mena , si metes en on p6t , et des eapices lies,
et bren de froment , et sni de moton , et tpu-
siez ensemble dis qn*il seit bien espé», et
pois prenez nn dnp qni poisse couvrir Tes-
nenre , si liés bien 1 enpUatre dcans le mal, et
lOfes dis <pie il sera gari.
Mss. de rSglûe de Paris, M. n« ^tfiL ii;.
TosiGHE : Potion empoisonnée.
TosisT : Enleva ; eut enlevé.
TosQUAiN : Toscan , qui est de la
Toscane.
TossEME NT : Tonxy action de tons^
ser. f^c^ez fToNoiBE.
Tos-TAVs, tas-tens, toz-tans, toi"
tens ; £n tout temps , toujours.
TOT
TosTÈ , tostée : Soufflet , conp de
la main sur la joue.
TosTE , tostée , toustée , toutée :
Aôtie de pain au vin , grillade ^ de
iostus.
If *en Torrent pas faire tostées
Prince de France qui là forent ,
Li plus puissant puis en reçurent »
Et portèrent par divers lius.
*Semte Leoeade, vers X742«
Alors Damp Abbez , une serviette sur son
col , s*en va au dressouer au Tin, et servit Ma-
dame de touscées à Typocnuk blanc , et ausfi
tontes les tables.
Roman du Petit Jehan de Sàintré^ ch, 69.
£t bien. Madame , de la tostée à la pondre
de Duc, au tîu blanc, à Typocras, an mas-
cadet , à la greonache , à b maleToisie , on an
▼in grec , tout ainsi q(n*il tous plaira après la
messe. Même Roman , chap, 72,
TosTB , tostée : Sorte de ragoût et
de fricassée.
TosTEE : Rôtir, se bien chauffer.
TosT ET TART : Le matin et le soir.
Tôt, au féminin tote : Tout ; toiusm
Tôt le mont : Tout le monde.
Et là font gésir les asnesseï
Où Ten déust chanter les messes,
£t puis reprennent tôt le mont.
Et dient que tuit perdu sont
Li autre , fors seulement il (eux).
BiMe Guiot, vers iiSd.
ToT, toit: ôte, enlève, ravit ; toUU»
Prestres , Déables moût se dent ,
Que Dex tant honncrer te vent.
Et donner de sa grâce tant :
Las toi se péchiés le te tôt,
^ Prestres , pense se oûqnes ot
Diez de toi plus prÎTé sergant.
Roman de Charité, strophe 68.
ToTAGE , totaige : Total , le tout
ensemble.
ToTDis : Aussi , pareillement , se-
lon D. Carpenticr.
ToTDis , tosdis : Toujours.
ToTE : Sorte de poisson.
ToTE : Impôt, eiactioii; de tollere.
ToTET : Chaperon pour couvrir la
tète d*un épervier ou autre oiseau de
chasse. /
T O TJ 635
Alors la Pnèelle quérir alla retpêrrSer, si
rapporta à Gérard , les getz et les longes es-
toJent moult riches; le totet estoit de fin or,
dessus avoit ung moult riche ruby ; respcr*
TÎer donna à Gérard.
Roman de Gérard de devers ,l».XfCh. ^u
M. GueuUette , éditeur de ce Ro-
man, dit que ce mot a été mal écrit,
qu*il devroit y avoir têstet, mot , dit-
il, composé par l'auteur. Sans rejeter
la leçon de l'éditeur, je pense qu'il
pourroit y avoir toquet, toqueis, qui
signifient, bonnet, chapeau, bouquet
de plumes ou aigrette que l'on met
sur un bonnet.
ToTOQUiNET : La verge de l'hom-
me, selon Lacombe, qui cite Rabelais.
TovAOE : Changement de place
d'un navire qui , étant dans un mau-
vais endroit de pelage ou de rade ,
va dans un meilleur, c'est-à-dire,
que lorsqu'un vaisseau est sur un
bord ou rivage incommode, il va
dans un autre endroit.
TouAiLLE , touaillon : Étoffe de
soie , parement d'autel ; nappe , ser-
viette , essuie-main. Voyez Toaillk»
La mère Dieu d*une touaiUe,
Qui blanche est plot «pie flenr de lit,
La grant snenr d*entonr son Tis,
A ses blanches mains li essuie.
Gautier de Coinsi, liv. 1 , chap, \Oi
Moult hideus estoit et souillée ,
Et fust sa teste entortillée.
Très-ordement d*une touai/le
Qui moult estoit d'horrible taille.
Roman de la Rose,
Tou AND AILLE , pouT truandailU :
Mendians, canaille, troupe de gueux.
TouBiEEE : Nappe. F» Doublisb.
ToucER , touker : Toucher, pien-
dre avec la main.
TouGHABENT : Touchèreut.
Duquel faisant leTer les fossés , toucharent
les piochenrs de leurs marres, ung grand
tombeau de bronze, long sans meenre.
Rabelais, liv» i| ehap. i.
Touche, toitsche : Petit bois de
haute futaie proche la maiaoïi d'un
fieC ht Daehaty daat wi NoM «ar
Babelais, Ht. i* châp. 39, dit que
cet mots dénotent plat6t une espèce
de bonqnet ou de bosquet, qa*iui«
-véritable focèt ; il les dérive , ATae âs-
jes d'invraisemblance, de l'Allemand
sioeÂf un tronc, un bâUm; à Meta,
âpe est un pîe^ d*arbr« , et Ton y ap*
pelle tocquéet une poignée d'bevbes
ou de fleurs avec leurs racinas.
ToucsB : Éperon, ce qui sevt a
toncber on à piquer un obeval.
TovaiaAii : Mowcem d'or éprouvé
à la pierre de touche.
To9oniiH,lOHcAiii, laacto.* Terme
injurieajL, pillard, voleur ;. traître,
vebelle.
Toucuwaa ; Se révolter ; 4*o^. KHi-
eMmÊgfft' ê^Mckimen'ê, gebelUon,.s^
Toucovar : Crâi , aagk.
Toirnis , immI», iomjù. Y. Tosms.
Tounav , iotUAnf : Prendre « enler
ver, ravir> usurper, couper, dter,
abattre; êMere; d^ou Umdra^ «pjf^>
érUf enlèvera; ss4i4^ws> t^Mtez^^
enlevereis.
Qvaaft It derreskr jov ntaéim
Que mort uim droit d« eorfM prendra,
Qa*à cdai jour, biem U recor»«
Ho MNtf fntddra fofs qne le cors ,
Et toatcf le* appartewioces
I>e par let eorporeJt anlMtuioee.
SamoM de la JR/fst.
TouK : Ta , tienne ; Hêo»,
le te fas e si te doiag cong^ de faire ta
propre moaaie « e voit «pie toit e aalBt% e
iraaciMB» e totM les araica qnî sont forgéea» e
lea fortcreacea qae tv ai faites aoicBt toues.
Prtmier Livre des Mochabies , ekap. i5.
Touia : Gros cordage , liansière*
TouELE., toueUe : Toile, mousse-
line, linge en général. Voyez la cita-
tion de TOUSKB-BOBLX.
ToDELLsa : Souiller, gàler, roultr
dans un bourbier*
TooaaT : Tordu, tortn, contrefait.
Tovis : Fil tors«
Tov«H|m r Tendra;, loatillaa.
TouiLi.Ba ? S^t tacimv;.
sens dessils^Msoas. TWitt^cfete^dr
9^: Xwt cqihvert 4e.bo«e,de SBi||^
TouiLLo» ; Vieua halwt^ habit tslt;
c'est aussi une. personne Bsalpru|M«;
on a dît depuis wmUom^ pour Are,
une fille ou une lename nmlpvupre.
Tovjoiras mais : A jaaaJa', pe«
toiyouirs,.incoiiB^mtttahlea«9Bt.
Tom^a : Xpocber.
Tom : CUmali. joaaAL
ToiTitAXEa : Celui qoi lève ledroft
dé îonHeu, YojtL ce ilkot.
TooLoaç. i^ù/ez TovDms.
Tooiiâ. yçy^z ToKLiur.
ToobiAv, toyam» : Qeoa gaiya
tout rond*, replet ecgraa*
Ton&tois : Monnosa dca- éviqwi
de Tonl.
Touixov : ViiU.briiit, sainu Bcid;
mais il a mal lo^ il j aiMmOba*
Tbufco» : Petit »auii<a«> .
Toi^Lov : TorelKNi.
Touitooaan : IWépac, aovffnr.
ToiruAs ; Monnoicdes Coartesdc
Toulouse.
TooLT, ncMrZie .- B»visseaBent»Tol,
viol , exaction.
TouLT, iomé-p-tomtc Enlève, été,
ravit; igilà.
Gaa.aaeMea fpm tonte va
Sont dadaaa wnm% meaiaei
Tous autres l^iena soat d» £4
Qui Im oqpa^iaW «t aiDo,
Et aâne et doBoo à aoa ▼o«leir«
Dont lea fonts foitt rire «e dooloîr.
Romamde ia
TouNàiaa, tounoire : Fondre, toa-
nerreç t^mtrêu
TouNÂY : Tonneau*
ToupiRa^ toapiiler, i^upùr : Toor-
ner, aller et venir sans aajet.
Tou-piH : Toupie, sabot à jouer;
pot; de terre, marmite.
Toupivam : Marcber, tourner aa-
tour.
T O U T O U €if
TouFOV : BonchoB. Touebt : Rouet à filer.
Eaaorte fne dUt (Itt navrrîees 4e Car- Tourst : Vrille 9 robinet.
9aat«a)» cooêiàennê ceiU covplexioa (Uviâe, . ToUKET : Etpèoede tour de COC^S
p»v le resjouîr aa matlo faisojent deTSQt i^untelel.
tay «oiiBcr d«« Toyrres •▼««qoei ttiig coidieaa, ^^
«M detlIaccoQt arecqaM leur» tomponu, o» AOUmE» : MSSq«e que leS CtUBe»
diapmtiMt avec leurs comrerdea. portoient) et qui ne csdioit que 1#
JUMaù, li¥, i^chap. 7. b^j^. de là ob W nommoh ioMret de
Touque DiLLOM : Fanfaron. ttezf tm Tagrandit depms, et alors
TouQUBSAiH : Tumulte» ëmeota on Tappela loup. On appelolt encore
causée par le son du tocsin. ainsi un petit oreiller, ott bien ««.
TouQUEsaiK« : Tocsin, docbe d'à- ^lit coussin qui senroit à cacher les
larme; de tangert et de signum. déCiuts de la taille; torms,
TopQUBscaEs : Triqooises, teaail- Toveez : ôteres, ddererez; dm
les à Tusage des maréchaux.. irerbe foudre; toUere.
TotiQU^T : Coin , angle. Joseph n'est pas par desar terre, et Symeom
TOOQUOH : Le jeu de mail. «•* *«"« «' I»?» » •' ^^^ "»« toures ftinjamia,
•r^»-. .^« . n^ ^».m «%aU»» 1.^ «M.;- •* *■** C'* ™*l serront rétames à moy.
TeuE AGE : Ce que paient les pn- ^^^ ^^^ ^^ 4« , ^. S«.
aonmers aux geokew. j ^^ ^ ^,, ,„^^^ ^.,„^ ^^,,^^ ^^
ToUABE , ^)rbe, towbtl, totwbexe, vinculù, et Ben/amim anferctia / ni me àme
êourhie , tourble ,. turbt : Troupe , omnim muUa rêcidertmt.
bande, assemblée, multitude , mêlée Toueier : Garde de tour «n da
de combattans ; iurèa^ prison.
Qoar il commensat à estre ois , U sons «aai ToUEINE : Sorte de danse CR USagB
com d*ane grant nraltitadine entrant , et U dans le XT^ siècle.
h«î. de u cd. «e« jj^'î^» ',»^[~" •'» TooMifeMB : Joùt«, toaraoi,Ml<w
Hast appresseiS de tai f)K/w9 (léê oaCIraBs. »^ ^ wr m j
»M et X Gtégwt. ï>- Çarpenlier. ^ oyez TomiiiEiiEtri'«
TouasEE : Faire des tourbes, Tourw : Tour, petit fort ; d'M o*
TouEBEEiE, tourhoune : Terrein a Élit le* dimbintifr toare/to^ /swen«Wev
propre à faire des tourbes ; le lieu où âomrion , furnelh , pour petite Coor^
•n les fait. Touehage : Sorte de rodevanca
Tou Ec, tttrq : Monnoie d'argent va- •ninielle*
Unt environ dtx-huît sols de Frauce. Toubuaii s. Voyez Pià-ooairi«E.
TofTECiow : Exaction. TouawiWT : Gourbure.
Totod, tourdet : lHomlînet , rouet Toueh se l*ah : L'année fchtte,
pour filer. réTolue , une fois Tannée.
Toued, tourde , tomtire : La grive, ^' ^T*** crost en Uraêl , et costuma «•
' , ^ j • est gardée que après le toum de taa^ \ei
Oiseau ; turdus; sorte de poisson. ^|^, je Israël se assemblent en un, ft ^ëplo.
Toue de papiee : Tour de r61e. rent la fille de Gephté le GalâdMMs, par
Tour d'esceipt : Billet par lequel ^oatre jors.
on tire sur un fonds destiné à un ^^^'j -^"^'' c^«/i. 1 1 , a^« 39 er 40.
antre emploi. ^,^ servata est : ut post annî circolnni con»
TouEDioif, iourdions : Sorte de çeniant m unum fi&€t hrâêl, ei ptangaat
danse grave. Voyez Toedior. fiiam Jephte Galaaditœ dmk» qw/mor,
Touedeiee, tourier : Geôlier, con- Touara : Retour qu'on diHMiedanE
cierge , garde d'une tour. un échange ; dédommagement ac«*
TovEEC^B : Tourelle^ petite tovr. aordé^ par la jufe à celui qui a été
6^8 T O U
blesse , ou Tamende due an seigneur
par celui qui a blessé.
TouaNK-BOELE, toume^boueUc :
A la renverse, suivant Borel, qui
cite Perceval ; mais bouelle signifie le
sein d'une femme , et tourne-bouelie
-veut dire « tour de gorge , colerette.
Yoif com elle* portent lenrs manteaulz Mg»>
ment , -
Vois com ellei te chaussent contemplativement,
Tois com elles nagent desus le pavement ,
Yois du col en amont, grant esmery«illement;
lia gorge et li goitrons sont dehors latoneUe»
Qii!il y a bien- trois trous à la toume-bottelie ,
Mais il y a dVspingles une demie escuelle ,
Fichées en deux cornes et entour la rouelle.
Codicile de Jehan de Meung, parlant
des Femmes,
TouENEBROviLLEa : AJUcr et venir
sans sujet.
TouBNÉE : Échange.
Tournée : Houe, instrument pour
remuer et retourner la terre.
TouRNEiz, tournez (pons) : Pont
tournant , pont-levis.
TouRiTEE : Donner du retour dans
i/ln échange, changer une pièce contre
de la monnoie ; changer de lieu , de
demeure.
Tourner cedulle : Tirer une let-
tre-de-change sur un fonds destiné à
un autre emploi.
Tourner sûreté : Donner des
assurances suffisantes.
Tournes : Mise du tout en com-
mun , bourse déliée pour un partage
dliéritages entre des enfans ou des
parens.
Tournet : Robinet de fontaine;
canelle de tonneau.
TourKette : Rouet à filer; dér
vidoir.
TouRNEURE : L'action de tourner.
TouRNEURRE .* La villc de Tonnerre
en Bourgogne.
TouRNEux, tournois : Petite mon-
noie qu*on battoit à Tours, et qui
éloit bordée de fleurs de lis; il y en
a voit de deux espèces, le gros toar-
nois et le parisis ; cèUe de Tours
n'avoit que douze fleurs de lis ai-
tour, et celle qu'on battoit à Paris en
a voit quinze. La livre tournois ou
toumoise ne valoit que vingt sols , et
la liyve pansis en valoît vingt-dnq,
c'est-à-dire , un cinquième en sus, et
non pas un quart en sus , comnie je
l'ai dit, par erreur, au mot Parisis.
TouRHiCHB : Qui est sujet à des
vertiges.
TouamcLB : Tunique courte, cotte
d*armes.
TouRNiERB : Fosse qui entoait
une terre.
TouRNiQViAu : Sorle de vétemeiit
qui entoure le cou , on tnniqne i
Tusage des enfans de chœur.
TouRNOBRiB : Sorte de redevaace
annuelle.
TouRNoiER : Combattre dans ub
tournoi.
TouRNoiEua : Combattant.
Tourmaieur, tos qui
£n jver, et vos en i aleis
Querre places k tournoier ,
Voft ne povez mieux foloîer ;
Vos despandeiz , et sent nuson ,
Votre tens et votre saisoii.
La Complainte d^Outretner^ par Rutehetfi
n^ '3^Zi,foL 54, ^% co/. 2.
TouRNOT : Gros bâton , levier.
TouRNOYEMENT , touméentioA ,
tourneirnem , tournoiement, tumei-
ment : Tournoi, joÀte, combat à che
val et à la lance. Foy, ToaiiKaMEirT.
Toute votre gent ,
Son li phis joli du tournq^tnent.
S'aime lojanraent
Toute votre gcnt ;
Et pour eele di qu*il ont malntieo çent^
Toute votre gent.
Chanson de Raoul de Couci
TouRoiEFLE : Qui est à Tabandon.
TouRoiR : Tourner, aller et venir
sans se fixer en aucun lieu.
TouBoiT : Rouet à filer.
TOU
TouROUL : Petit tourniquet Je boîs
qui sert à fermer une porte ou une
fenêtre.
TouBOYï. Voyez Tourheiz,
TouRAAR : Geler de froid.
TouRRiER : Gardien d'une tour ou
d'une prison , geôlier.
TouRRioN. Voyez Tourh.
Tours de tisconte : Plaids géné-
raux d'un comté, tenus par le vicomte.
TouRSE , /01/r.y^p, /oiirxc/.- Trousse,
faisceau , paquet , faix , somme.
TouRSER : Porter, charger un far-
deau; trousser, ployer, emballer,
préparer.
Li Baron ne voreat pat sejoraer longue-
ment , atns dirent e*on apareillaat ccune por
moTOir , et U Dut respondi , volentiert; li kar
forent aparillies et U fommier tauné et apreaté
com por moToir.
Roman de Marc Coton ^Jbl 33 , J^*.
TouRT : Tronc d'église.
TouRTAi, tourte, tourteau: Paîn
bis fait en rond ; le seigle ou le bled
dont on fait ce pain; redevance sei-
gneuriale qui s'est payée d'abord en
gt^au, et ensuite en argent; cer-
taine partie d*un moulin.
TouRTEL : Étourdbsement.
TouRTE^.ACE : Espèce de droit sei-
gneurial, différent de la rederânce
des tourteaux.
Tourte RIE : Pâtisserie*
T0UR.TIS DE CIRE : Pain de bougie.
TouRTOuw : Galette, gâteau.
TouRTRE : Tordre.
TouRTRE : Tourterelle, oiseau.
TouRUiQUiAux : Peut-être les Té-
rouanois.
Tous AN : Tourbillon.
TouscHE , touschaige : Plant d'ar-
bre, petit bois. Voyez Touche.
TousDis, tousdi, tousdiz, touzdiz :
Tous les jours ; totis diebus»
Ce nous raconte li estoire
Que les âmes du purgatoire
Tousdis ces deux jors repos ont;
Mais ceUs «{ui merci a*auroDty
TOU 63ij
Qui par péchiez erent dampnéea ,
Soient tontes asséoréea,
If'aroot jà repos ne sejor.
La Court de Paradis , vers 6is.
TousB : Fille , femme en général.
Molt fn Dame Rainberge saige et Yoiseuae ,
Onqnes de bien chier ne fa oiseuse ;
Tnrgibns la regarde qui la goidoose
Qtt^il n*aToit et paîs si bêle touse,
Por ce qnVle ert un poi borgne et tîgarase.
Fabliau d^Audigier, Mss, n** i83o d€
S. Germain, noers 61.
, TousE : Troupe , multitude.
Touse : Oie, oiseau de basse-cour.
TouSBAU, tousiau, tousiaus ^ tau-
siaux : Jeune garçoh sans barbe.
Tousiau : Peau de mouton gaMiie
de sa laine.
TousiLLON : Jeune bosquet de bois.'
T0U8I8T, toussist: ôla, enleva; du
verbe uMir.
A Dien , à Sains , et k Saintes ,
Toloît rentes et choses maintes;
Mais à li riens jà ne tousist,
Gautier de Coinsi, liv. i , ehap. 19.
ToussEMENT : Toux , Faction de
tousser.
ToussiR:Tousser; encore en usage
dans la Normandie et la Bretagne.
TousT : A propos , sur-le-cbamp ,
promptement , tôt , vite ; eitd.
Gérard qni à antre chose ne pensolt , r.np-
perceust assea toust, moalt fort la prist à es-
garder, rolentiers Teust laUiée, s*à son hon-
neur Tenst pu ùiire.
Roman de Gérard de Nevers.
TousTAKS : Toujours , en tou^
temps.
TousT^E : Rôtie au vin.
TousTON : Mignon , joli.
Tous-us : Généralité des biens.
TousxuLES : Toutes sortes de toi1t'>'«.
Tout : Ole, enlève; tolUt.
Ce poise moi cpiant tu as mis
Ce jugement seur celé Dame;
Ses jugemeoê nous toui maint âme ,
Car ele juge en tele manière
Que ce devant tourne derrière.
Gautier de Coinsi, Uv. i , chap, 16.
Tout (à) : Avec, Tout h point, tout
6to T O V
ompoiiu, au point ptrén** an alMMit
qa*il est nAcmêittt; âami Mi tout
égal , uiJfeMè ; iàki jUtàài fy^tffit
ce qua» ibkifcAft et ioiUpmKn^
engagettëoit & Biiiv t lui bièii tdtiig
les dépekuf» at las ri^Mumtûm» ^^.
exigera , Mua la condi^a d*atk fè^
aoèfi châbtttt*
Ctf AMtf saft ^luiimM In «t Itrt , .,
TooTB » iMsAir •* Cena, jradaraafft «
impôt ^*6b a droit d'asger. fc^vàr
Tosn.
TouTSBOirzrB : L'orrala ^ aorlé
d'herbe. *
ToDTtviKXt CM^fo : %Dmumt6X*y
expreiiion encore usitée cA laiirg<»-
gne et ea Fkardia,
Tootta TOTsa, muittê M^rTàate-
foia 9. cepenidant.
Li^iietlê teoo jet
Oateàirfiiii^tM
Cbame pritoBaier»;
Mab Dieu anicpif wfgrttj
dite dis tes y^'éi'
L*a, etiAii€ài¥léf«.
Zé MMtàr dt la Finanee, ^arhmt dà la
SœurdttÂrehiduû, fuf U BùidêFrameê
quitta pour Anne de Bretagne»
TouTOK : Mîgnard , enûuitin.
ToirTQVB : Quoique.
Toute Bs, iouyiere : Pointé dé
hache qa*on emmanche dans le bois.
Touz^ : Tondu , f asé , tfàns poil ,
sans barbe ;. tonsus.
Toai ses membres joiquer ati faitte.
Pied* et maint, 'bras, cotfté, «t tasta,
Forent tons de sang arronsë
Pour laTer sa geot, et sa geste,
Qui par lenr coulpe manifeste ,
Estoicut partout si honsé ,
Et 61 ort et si embons^.
Que le sang dont dit Toaa ai ,
Ne Aiat jamais sainct , n*eost esté
N*aux nopcee da sainct esponsé,
Ii*entrast home res ou toute,
Poor prière et pour reqneste.
Tettament de Jehan de Meung»
TousiLiiB I tousseUe : Sans barbe;
cW anjii ^^ aom ^*bî|gé ^Ucd
cariré dont YéfÂ, n>i pbuit de liàrbe,
et raniiBniBe. 9^ grain flua grôa qae
le bled ordliuirâ.
. TouBBÎi : Tonim » imp^
Tear.
TouaBT : Çaiûnt. ^ '
. Tovuna;': Careàker» cijôler we
faianiéa . .
, ,|o:(;,^m|it&t,iriiutant.tNaiiAt;
entièraniaot.
K.p«ia aprijt 4ff A» et a. VéAe AeédM
da W e«iÉMi, «t II Ai M3r gMs.
AmeoiAm erJWwJni,
TootfrTote.
Ik. M Ik 11 iMM «mIf Hf m&ff d» 6hid|f ,
d( éll aâtaie Mir^réF 4C ti a^Att Aètaé ftïft
4tf MbM^iirflEbm MèéOfOÊk'éi
ToxxqvB : Poison.
ToTXV : Tien, tienne $^ «ucf^ «w,
nuuMb Vcgrês l^diBv.
^tfki fois , ioVit ; de U6Ù.
- i<
9M <Mb^> «ai^ imà.
fbi iAM», iU d^ .- Tdâtjdiira;' Xel
les jours , %MSà éëlte ; A>dty <2^bi;
Ont ùvféki tiêlrer âè^ paSa
OàrÂi fUiM Titré A» a&/
ft lAU Jbqpi[ffd|r U mtfrt.
Où jà nos n*aTera déport;
Seignor, toos qpi.le sicde é^Ses,
Et oui Itf jbl^ etf desirrea ,
▼Mb ^ eddiea firré mm dm,
Por OÎaa aotepdA à'mea dix.
niMe de Bârxe, iferti^L
Toz-aAiira : La Toussaint , tétt qoî
arrive le premier noyembre.
Diex Toot tenir nne grant Coït
Qui Tent s*i Tint <t i acort :
Ce fo droit à'tiné T^^SaÛ9M,
CUaaeai^ 1 Tint» et qni ainx ains,
Grans pas et longues ajambeee.
Où il ot éles enpfenées ,
Quar Diex se Touira monlt haater ;
Et si Teat saroir et taistér
Liquës sont espris de s^araor.
La Court de Paradis, 'vers 35.
TozTAHs, fjostanz^ ioustans: Tou-
jours , an tout temps.
TK A
Taab, irabatel, trabe, trabs : Pou-
tre , soliye ; trabs.
Tbabaxcs : Soldats armés de hal-
lebardes.
Trabouil : Dévidoir.
Trabuchement : Ruiue, renver-
sement , débris.
Ke caidi«x*¥Oi cum fort U cîUia del cîtl
«ieiirent ke 11 trabuchement de lor citcit MÎtat
reitoreit ?
Sermons de S. Bernard, fol, i5.
Putatis quantum desiderant cives eœlesUs
ùutaurari civitatis suce ruinât?
Trabucher : Renverser, détruire,
démolir.
Ta A BU c H ET , trabuquet : Machine
de guerre pour lancer des pierres.
Faire le trabuchet : Donner le cro£-
en-jambe.
Tkabucié , trabuMé : Tombé ,
abattu, renversé.
Trabuts : Mesure de terre appelée
perche.
Trac , trache : Route , sentier ,
voie , trace, chemin ; de traçais; de là
vient tracer, et non pas, tracas et
tracasser, comme le dit Borel.
Trac : Bruit ; coup de lance.
Teag : Allure d'un cheval, d'un
mulet.
Trac : Bagages, équipages.
Tracer , tracher, trachier : Cher-
cher avec soin , suivre à la trace , à
la piste , à Todeur.
Si com le quert et k*Il le trache.
Une Tiés capele a trouvée.
Moût di^chéue et moût gastée.
* Miracles de Notre-Dame, 'vers i56.
Tant avez- roui fet et tracié.
Que d*eDtor tous Tavez chaclé.
* Cortois d^Arras , 'ven 99.
Traghel : Paquet d*étoupes.
Teacher , trachir : Chercher.
TRAf^TABiLiTé : Facilc ou aisé à
travailler, à être mit en œuvre ; de
tractabiiis,
II.
T R A 641
TaAEJL >v sus:Se retirer, s*éloigner.
R Dulx de cela ki i fud ceate |Nirole ne cnn-
tredit. Trojet-^us en stu, fiât Saal à tut le
pople une part , e. jo e Jouatii*» mia fia aermna
de Taltre part.
Premier Livre des Rois , ehap. 1 4.
Teafiens , trahant : Fourche , in-
strument propre à enlever le fumier
d*une cour.
Teafique , trafioq : Commerce»
négoce; ce mot étoit anciennement
de trois syllabes , et féminin. Barba-
zan dit que trafiquer vient de l'Italien
trafficQy transporter des marchan^
dises , et que ce root a été formé du
latin trarîrfretare.
Car je Teux dire qu*îl y aToit en U rilk de
Lyon , Boe jeune femme honneatement belle ,
laquelle fut mariée à un marchand d'aaaes
bonne trafique, Despérier$^ XI^ NouveUe,
Teajpiqusue : Marchand, négo-
ciant.
TraobIiAPHE : Animal qui tient da
cerf et du bouc. /
Traoier , dragier : Vase .dans le-
quel on met des confitures ou des
dragées.
TRAHAHnixa : Ouvrier qui tire U
soie.
Trabidose : Traitftsse , perfide.
Teahiit : Train.
Teahitor , trahitre, trahitres, trot*
tor: Traître, perfide , lâche ; iraditor.
Vaaal, diat-il, entendez ça ,
Fui-tu ribaui , trahitre ou 1ère ?
rfenil, ff>t-il, aiuK fui jouglere.
Fabliau de S. Pierre et du JougUor, 'vers 80.
Va tost , li di à mon Seiguor
Que je ai pria le trahiior.
Fabliau de Constant du Hamel, vers a8f .
Teahu : Tribut , impôt ; tributum.
Voyez ToNLiEU.
Teahtne : Sorte de charrette ou
de fourgon.
Traians : Pis, mamelon, mamelle.
Teaict : Tout ce qUi est propre à
être tiré, trait, flèdiet javelot. Ju
s s
64s 7 R A
traici de la mort : A Tartide ou en
lit de la mort.
. TaiicTB : Comptede Tarifent d*iiiie
caisse commune.
TmAioTBua : Joge par commission,
arbitre.
TaÂiCTis, traetls, traict^, irmc-
iUsset iraiijf, treitis, iretis : Doux,
maniable , traitable ; bien taillé , bien
fait , joli , bieau /attrayant.
Im firwcha cooEenr âe «on Inmib v>M«g« <•-
toit plot eiiliimhiée que U rose aVtt en may*
tpLÏ Mt cooloorëa de blane et de Tcrmelli le»
jealx «Tok beaux et TaUrt , Us tourdU inue^
tjfr, le corpt bîei^ fait, les bras longs, les
inaîas blanches, et bien faites.
Bonum de Gérard de Fèeen,
TaAiLLs : Treillis, grille, jalousie.
• TaAiKK : Trame , 61 pour ourdir
la. toile; on appelle chaîne, les fils
tendus en long sur le métier, et trame,
ceux que le tisserand passe en trarers^
ayec la nayette.
lÀ bons cscaicn 1 ala (condier).
Qui sa Damoisele appella
Por ce que movt la prise et aime.
Sire , fet-eUe » il me faut traime
A une toile que je fais «
Ivt li uiVa faut encor grant fais
Dont je ne me soi garde penre,
Kt je n*en trais nés point à Tendre ,
Por Dieu si^e sai que j*en face.
Fabl. de la Dame qui fit trois tours cntour
. le Morutier, 'vers 73.
TxAiN : Paille, chaume; stramen.
TuAivAioti^ traînage.Y. Toknage.
Traincriement, trmnchivmant :
Absolument, décisiVement.
Thainb : Gros bâton, soliyeau.
TaiiNEAU : Sorte de filet à pêcher.
Les veziex, les artillenx
Qui mondaines honenrs conroitent ,
Et les grans besoignes esploltent ,
Kt Tont traiant les grans pUauces ,
Kt pourchassent les accointances
Des puissans hommes , et les suivent y
Et se font povres , et 11 se virent
Des bons morseanlx délicieux ^
£t Loi? ent les vins précieux
F.t la porrett' nous presclient,
lit Ivs grandes ricjicssf s pesclient
TRA
• Aux làyaaa et ans tmmeamfjrf
Par mea chief U «n iatra nwidz ,
IVe août religieux ne fliimde.
MomsmikmBtée, pmrUuu
TaAiKB OAiRivR, traine n^pitrez
Vaurien, breCailleor, bretteur, açù
parle toujours de dégainer.
TaAivBL : Celui qui coiidnil as
traîneau.
TaAiHBi. : Chausse -pied* Vf^fU
TaAMax*.
TaAiini : Bien fisit, compassé, ùk
& trait.
TaAiifiBL : Traîneau.
TaAiaa , trtm^ trère : Tirer, sor-
tir, fiiire partir, prendre, attinr,
approcher, rédamer, déclarer, doa-
ner; dire, extraire, traduire; de ma-
here; d*o& traùt, trahist, tira ; iràùmes,
tirâmes; IroibiV, tiroil; traiaieniytrm-
hoieni, tiroient ; iratsist, se tirât;
traitisseni', tnUsieni, tirassent, sor-
tissent ; traisismeSf tirâmes; ùrmreMt,
tirèrent ; avoir traire , souffrir; tnà
eu, avoir souffert; trere à êesmoing,
prendre à témoin. Ces mots se sont
dits aussi pour, se rendre , aller, se
transporter. Voyez la troisième éXir
tion de Suis.
Bien sarex que l'en fet à cea pctîa caisai
arçonex de Terges , et lor met - l*en eus aie
cheuevote , u uu festus , n une petite diosetc
dont H s>sbanoient , si lea fet l'en trère: trei,
fet la oière,fier, oci me celui; li cnfès trtt^
mes ne fet nul mal.
Commentaire sur le Satuier,fil, itj,
Ps, 63, ifers. lo.
A genoîllons merci li crie ,
Jointes mains li requiert et prie
Qu'el ne li face faire honte;
Trestot de cliief en chief li conte ,
Com il Ta trait d*enchies aon peire.
Li Diz de/reire Denise, vers a33.
De s*aTenture rait pensant ,
Et en sen corage doutant ;
Esbahis est , ne sait que fairv,
lt*en cuida jà à nul cief traire.
Le Dit de Lanvai , 'vers igS.
TftAiRB DB& pùxaB : Sortir d«
fourreau , ôter Tenvaloppe,
TR A
La Roiae roît la bêle e«pé« de Tn»Un , et
pour U mielz Téoir , elle la traite tielfuefe ,
•i troava tout maioteoant le trenchant qui
cstoit tout esgruné, pour avoir tvé le Morhault
d'Irlande. Roman de Tristan,
Trais (faire) : Faire la répartition
d'une taille ou d*une imposition.
Teaisnaob : Ce qu*on paie au sei-
gneur pour les marchandises qu'on
mène sur un traîneau.
Traispie : Niaiser, perdre son
temps.
Trait : Territoire, finage d*un lieu,
d*une paroisse , d*une église ; dlme.
Trait : Traduit , appelé , sommé,
contraint; traductus.
Trait (gens de) : Archers. Trait
à^eufzf blanc d'œuf ; estre trcUij être
atteint , être blessé d'une flèche.
Tr aitable : Dépendant d'une jus-
tice , en être justiciable.
Traitableteit : Douceur, égalité
de caractère.
Li quels mânes ke 11 a eatendue main, donat
à ton chief Tensenge de la croîs , si moat tote
a« forsenerie en traàahleteit, si ke il «a après
fut pins sueiz.
Diai. de S, Grégoire, Uv, i, ckap» lo.
Qui mox ejus eapiti extensa mnnu signam
crucLS edidit, c^nctam ejus roHem in man-
suetudinem mutavit, ita utpostea miihr «ons-
teret.
Traite de messes : Certain nom-
bre de messes dites de suite.
Traite -FOR ai NE : Droit qui se le-
Toit sur toutes les marchandises qui
cntroient ou sortoient de la France.
Traïtel, traiteur, traïlor: Lâche,
perfide, traître; traditor,
Kaïns offri , s^ofTri Abel ,
Mais au plus gent don, n'au plus bel
He fist pas Diex plus bel semblant.
Car de Kaïn li trtutel
lïe prisa pas le grant toursel,
lie la garce, s*il le fist grant.
Car par son caer félon taisant,
Fist son don à Dieu desplaisant.
Miserere du Reclus de MoUeru, strophe 74.
Traitel, au pi* traiteux : Tréteau*
T R a: 641
Traiter (se) : Se pourvoir par-
devant un juge.
Traiteur : Député pour traiter
une affaire. Traiteur moyen : Média-
teur, arbitre. Voyez Traîtei..
Trait-peu , tret-feu : PeUe à feu.
Traite : Un golfe.
Traitier : Traite, étendue de che-
min qu'on fait sans se reposer.
Trâitis : Fait exprès , fait avec
art, bien tourné, fait à plaisir. Voyet
Traictis.
Ice Ten fet resonTenîr
QuVle a gent cors et armant ,
Le ris treûtis et bian semblant.
Fabliau de Constant du Htunel, tiers 80.
Traïtor, traJUour : Traître , lâche,
imposteur ; traditor. Yoy. TaAHiToa
Virent nn hermitage en on petit destonr.
Où nn sains prendome ot looguement fait sé«
jour;
A Tuis Tint, si hortt le enivert tnûtour;
Lliermite leur ourri Thuls sans atargier.
Le Dit de Florance de Rome, Mss, de
rSgUsedeParis, no M. ^,/oL 1 10, f^.
Traitte, traicie : Tirée , extraite.
Honte s*est lora aTant traiete,
Qoi se cnldoit estre forfaite.
Si fn hnmilians et simple,
XQe cast on t oOe en Uen de goimple.
Roman de la Rose.
TaAixoN : Trahison , lâcheté , im-
posture.
Tram AiLLi : Lieu où l'on peut pê-
cher au tramail.
Tram AIRE : Tramail, sorte de filet
à pêcher.
Tramblable : Tremblant , qui
remue.
Tramxl , tralnel : Sorte de filet à
prendre des oiseaux.
Trametre, tramettre, tramezer,
tramuzer : Envoyer , transmettre ,
mander, envoyer un message ; met-
tre , placer ; transmittere.
Ijores tramistrent lur messages à Cfl« d«
Chariathiarim, si lur mandèrent que il Teni>-
sent y e l'arche eumenassent.
Premier Livre des Rois, chap. G.
1
644 *liA
TftAiaonAi7:Jeanetremble,urbrc.
TuAMis : Envoyé , député.
Le matlnet ains U Tesprée ,
A nn fieii etcnler tramis,
A aa fioM «t à Ml amit*
Qall ▼CBisieat «neontre bU,
Qnar Inities ett et tans aimi.
FMm» dm PrwFoU à rAumaekt, vên 36.
Teakmbua : Trémie de moulin*
Taamois , lyvuftoût, tremois .* Mé-
lange de grains , comme d'orge »
d'aroine , de seigle , méteil ; ce grain
est Ssinsi appelé « parce qu'il ne reste
que trois mois en terre.
TaAvoHTAirx : L'étoile du Nord ,
la boussole*
Teampois , tremprU : Eau dans la^
quelle on a fiiit dessaler de la morue
on autre chose salée.
TaAHc : Fourche d'écurie.
TaAKCBs , tranchet : Serpe de jar-
*, bêche ; sorte de couteau.
TaAHGKioA : Qui coupe par mor-
ceaux.
TaAKçsBua, Ovutekoer, tnmckoù;
eranchouoir : Assiette ou plat de bois
ou de métal , sur lesquels on coupe
les viandes ; palet.
Teanchoison : Tranchée, colique,
douleur de ventre.
Tbanchoison : Action de couper,
de trancher.
TaANGixa : Couper , mettre en
morceaux.
Tkandib :Balançoire, jeu d'enfant.
Teanee : Trape , pi^e à prendre
des loups.
Teanke : Trembler; c'est de là
qu'on a formé les mots de traunse ,
transe, transi de froid.
TRANGI.OTIE : Engloutir. Fqyez
Teausgloutbe. Gautier de Coinsi ,
parlant des Sodomites , dit :
Terre, terre, et por qoî n'nerrei F
Si lee tnu9glos de totet pan :
n Bieteot Uc en totei pan ;
TRJL
Lé gramaife hic à hic arooplc,
liais Batnre nsldit la coaple.
•SemtÊUoemdÊ^'mmiaê.
. TBAvus,cn(Ui^if£r.*Tranc]iée,fosié.
Ta^vsACTB : Teansactioii ; tram"
sacdo.
Teahsaigb : Le droit de passage.
Tbabsgbbbbssb : Sorte de plante
ou de fleur.
Teaitsgbbub t tratuchomer. Toyes
Tbahchbue.
TBABsnHBE : Conduire le bétaO
en pAture sur un finage de commune,
traverser un ban intermédiaire.
TaAirsroirGEiiEXT : Action d'en-
foncer, de reculer.
Teabsfebtbe : Aller au-delà d'oB
fleuve , d'une rivière , passer la mer;
tramrfiretare.
Teansglotbxxnt , transgêoBie''
menii tramglMtement:Gon0tK^^ abiroe.
Teahsglogtee, transgiotier, trumt'
giouiir, iransgbàer : Avaler rapîds-
ment , dévorer, engloutir.
Qoaat la Co^aatfiz val dorair.
Et en donnant la gole orrir,
£1 tai et el limon te molle «
Et illec te démontre et solle
Por estre plus eicolorlsble :
Puis rient trop droit à ce! DéaLle ,
Très parmi sa gole se laoce «
Et cil la trans^atte en sa pance ,
Del Tentre cherdie les entrailles.
Et les boisas et les coraillec.
Le Bestiaire, fonds de t Eglise de Ferit,
M, 1%^ parlant de tYdru et du €»-
^vatrix,
Teah siGi^ : Accord , conventioD.
Teaicsigiee : Transgresser.
Transitoieb : Passager.
Foj sans bonnes «euTre est morte,
L*une sans Tantre est royo torte
En ceste rie transitoire. *
Testament de fekan de Mèiutg.
Teakslat : Transcrit, copie.
Teakslatbe : Traduire d'une lan-
gue dans une autre; porter au-delà,
transporter, transférer.
Teakslativb : ^ Traducteur ; qui
T R A
transporte « qui a transporté ; trans"
lator,
Grmnt translaieur, noble Gedfroi Cbaucier,
To et d*aiDouri moodaios Dieu en Albie ,
Et de la rose eu la terre angëliqae ,
Qni d*AngeJa Saxonne et pois flonrie ,
Angleterre d*eUe ce nom s'applique.
Eusf. Desehamps , fol, 6a , coL a.
TaAHSLuisAïf T : Transparent , dia-
phane.
TaANSM AEiH : Se dit d'nn compa-
triote qui est au-delà des mers.
TRAHSMUEa:Changer; transmuUire.
Le temps s*en ra et rien ne dore ,
Ne fer, ne chose, tant soit dnre.
Car il gaate tout et finommoe»
C*eit loi qui les clioses mue ,
Qui tout faist croistre et tout nouirist,
£t qui tout use et tout pourrist.
Roman de la Moêe»
TaANSNOTOJs : Remis à neuf 9 refait
à neuf.
Taanson : Tronçon , noroeaa »
un peu.
TaANSPomr : Terme de loi qui •>-
gnifie, tradition d'un immeuble aliéné
pardeyant la justice dif lieu où il est
situé ; on nomme encore le transport,
crayre de loi»
Taanssuder : Filtrer, passer à tra-
irers les pores.
Traussumpt: Transcrit, copie d*nn
écrit original ; de transsumptus,
TaAHSuMBa, tranâumpter: Copier,
transcrire.
l^k^ikiM^ttiuUaMdxy trandsy tren-
tain : Trente, chose composée du
nombre trente.
TaAoïR : Tirer; trahere,
Traoient arbalestriers carreaux moult rade-
ment,
Plus dru ▼•loient carreaux que pluie qni des-
cend. La Fit de du Guesciin.
Traoir : Tiroir.
Trapant, trapen : Trape , espèce
de porte , ouverture pratiquée dans
un plancher.
TAAPfix.Li : Souricière.
T R A 64S
TaAPEzoHns, Trepizonde, Estra--
pesonde : La yille de Trébizonde.
La baujere Ifostre-Dame que portoit Mes-
sire Gadiffier de la Salle, qni une aultre fois
Tavoit portée, et celle des quatre Empereurs,
c*est assaroir d*AUemaigne, de Constantinople,
à*Estrapesonde et de Boulguerie (Bulgarie).
Roman du Petit Jehan de Samtré:
Tkjlpfav : Piège pour attraper des
animaux.
Trappe : Attrape, ruse, vol, trom-
perie, fourberie.
Trappe : Vaisseau à mettre du lait.
Trapusse , trape : Amorce, app&t.
TRAQUEiiARn : Piège à prendre des
souris et des rats.
Traquet : Petit poignard; et le
cliquet d^un moulin , le rouet.
Tras : Retiré , reculé.
tJn petitet s*est tras ariere ,
Est-ce , fait-il , ma douce amie ,
M*esperance , mes cuers , ma rie,
lia bde Dame qui m*ama ?
Li Lais de Gugemer, ifers.nSS,
Trasle : L'oiseau appelé grite.
Trasse : Fosse, cul de basse-fosse;
ceps, entraves.
Trasser : Chercher avec soin, sui*
vre à la trace ; en vouloir à quelqu'un,
le tracasser.
Trasser : Passer légèrement , ef-
facer en raclant ou en raturant.
Trassir : Dépouiller, dévêtir, quit-
ter, abandonner.
Nos trassimes la TÎec cotte, mais nos que
pèîae nos tant l'aTons plus malement reTestie.
Sermons de S. Bernard , fol. 89.
Exoimns tunicam 'veterem : sed, heu / pejus
rwtdnimus eam,
Traste : Poutre traversante.
Trâu, tral , traul, tros : Trou,
défilé , gorge , sentier, chemin creux
et étroit.
Trauls : Triple; triplex.
On ai nos sommes jà deli?reit de cestf
traule iror par Crist, qui faix est k nos de par
Deu lo peire sapieuse et justise , saintifiemeos
et rachatemens.
Sermons de S, Bernard , fol, 1 oa.
3
64« T R A
j4ut eertè si jam falvijaeti stuniu ab hiac
triplici iraper Christum, ^m^fhctus est nobù
tapieniia à Deo pâtre, etjustuia, et sanctîfi-
catio et redemptio,
TaAULER : Conrir çà et là.
TRATAiLLi , travaihé, traveiUié ,
travilUé : Traversé , tourmenté , at-
taqué ; accouchée.
Tra^aison, travajrson : Entable^
iDent, travée.
TaivAL , travat : Cheval marqué
de taches blanches aux pieds.
Travax : Travaux 9 peines, tra-
verses.
Traveil: Peine, affliction; accou-
chement.
Traveilhans : Travaillant , dis-
putant, tourmentant.
Traveillah : Mot générique pour
signifier tous les instrumens d*un art
ou d'un métier.
Traveiller , traveilher : Travail-
ler, peiner, traverser, attaquer, chi-
caner, disputer, incommoder, tour-
menter ; accoucher. — Une pierre
nuisoit à la cellule d'un Moine , on
voulut l'arracher, et :
Gleres quant celé multiteiz ki astoit Tenne
soi traveilhoit se ele poïst seQK lo perilh del
liome Deu leveir celé grant pirre kl desore
gisoit , manei aTÎnt une moult iner?eiUionse
chose eaz toz vëaaz , car meisme la pesantume
cul il traveilkerent esragier sodainement dVaz
traveUhanz fors ragie, par kVle n*atocberoit
mie la fosse de Martin , ele donat un sait , et
fil cliaït lonz aisi ke fuianz la blezure de Martin.
Dial. de S. Grégoire , liv. 3 , chap, i6.
Itaque dum ea quce venerat miUtiti^do co-
naretur , si posset sine periculo viri Dei irt'
gens illud quod desuper incubuerat sojcum
devare , cunctis ifidentibiu repente res valdè
mirabilis contigit , quia moles ipsa quant
cooabnntur evellere , subitb ab eisdem labo-
rautihus evidsa, ne speluncœ Martini tectum
tangeret, saltum dédit, et quasi servi Dei
lasionem fugiens f longius cecidit.
Travers , trêve : Sûreté donnée
en juslice.
TnAVERSAiN : Sorte de tonneau en
Anjou, demi -pipe, demi -queue.
TR A
Tour traversain : Détour, feinte d'al-
ler d'un côté pour aller de l'autre.
Traversain NE : La nie Traver-
sine , faubourg S. Marcel , à Paris.
Encontre cat !• rue Ctopin,
Et pnia U me Traversamne.
Les Rues de Paris, vers ii6.
Traverser : Parler contre quel-
qu'un pour un des joueurs.
Traverse UR : Qui traTerse.
Traversier : Celui qui lève le
droit de travers; traversin de lit. Fojr»
Travzrsaiit.
Tr AVER SI NE , traversin : Qui tra-
verse; demi-pipe, demi-queue.
Traverssier , travercier : Traver-
sin de lit
Travete : Soliveau.
Tr A V EURE , travure : Grenier à foin;
partie d'un bateau appelée plus or-
dinairement traversin»
Travillier : Travailler, peiner,
tourmenter. Voyez Traviluller.
En la cit^ lièrent prendre
L*nToir, et les Sarrasins peodre.
Et près d*ait jors i arioraereat,
Ronr ce que moult traviOii ierent.
FabL d'une Femme pour cent Hommes, v» S3.
Travle : Trois , triple ; triplex.
Enjoska i ui de cest jor paîst U la berde
IVostre Signor de travle fruit : selonc lo trahie
regehisscment de Taroor ^'ostre Signor. U
la paist de voie , il U paîst de doctrine , U b
paist d^oreisoo.
Sermons de S. Bernard, sur la /este dt
S. Benoist , fol, 1*7.
Nam et usque hodie in tripllcem amoris
Domini confessionem, triplici hoc Jîructu pas-
cit Domini gregem, Pascit vita , pascit doc-^
trina , pasctt et intercessione.
Travouil : Dévidoir.
Travouiller : Dévider.
Travulse : Trouble , émeute , dé-
sordre.
Traxist : Relira.
Trayant : Tirant, attirant, créan-
cier.
Taayer : Traîner, tirer, extraire;
T R É T R E 0:^7
irahere; d'où traye^ tîrc; trayeni, Pre«t« d« receroirchéaaee,
tirent; traYoih tiroit. Deicenl U mewo de fortune.
' -^ ' ' Roman de ta note f 'vers &^iS,
Or me carde Dion de mortel nlare, iti ^ r f * ^ »
sa poursuit tant qae à moi tri^, TaEBUCHET, trebuhet, trebuquet ,
Il me greveroit malement , treous : Trébuchet, bascule ; machine
Qui ne m'en double nullement. qui servoit à jeter des pierres dans
Roman de la Rote. i^^ y^^ ^^^ y^^ assiégeoit , OU qui
Teàt-lb-baston : Commissaires servoit aux assiégés pour en jeler
nommés par Edouard i , Roi d*An- dans le camp des assiégeant : cVtoil
gle terre , à la recherche de toute es- une grande pièce de bois qui étoife
])èce de malfaiteurs; c'étoit aussi le soutenue parle milieu, d*un poteau»
nom de la juridiction de ces juges. sur le bout de laquelle on mettoit des
Traymc : Trame. pierres, et en faisant baisser l'antre
T&AYMEL : Chausse-pied. bout, les pierres voloient avec force
Tratn: Train, équipage, bagage, et impétuosité. Faire le trébuchet:
Tkatne : Poutre, soliveau, pièce Donner le croo- en-jambe.
de bois dont on se sert pour enrayer. T&ebuchiez : Ruine « chute d'une.
Traynkau: Filet qu'on trainepour maison,
prendre des oiseaux. Kt Tirten dit qae cil est fnîtÎB par la rolenté
Traynke : Sorte de charrette ou <l»''* •.» °*»*" P" <*« fuite; car qui fuit pour
j voitiir*» ennemis, ou pour brron , ou pour foo, o«
* j • j 1 ponrfrtf^ttcA<«, jasoit ce qu'il soit voir qu'il
TrayoW : Le bout du pis de la va- faic, pour ce n'est-il pas voir qu'il fuie.
che ou de la chèvre , ce qu'on presse Mzs. de la Uihl, Impér,, «® S^oj,foi. 89.
pour faire sortir le lait. TREBUKisa, trebuquer : Tomber»
Tra YOT : Vaisseau dans lequel on renverser, détruire , ruiner,
reçoit le lait qu'on trait. Treceiu : Espèce de raisin.
Tré : Tente d'armée , paTillon. Trecéoue , trecéoirs, trecéor, tre»
Treawt : Houe, instrument pour chéours,trechons,treçoers,trescheursz
remuer la terre. Tresses , cheveux , rubans , cordons»
Trbble , trebé, trebée : Triple , Q^e me recalent ces callendes,
trois fois. Ces coiffes à dorées bendes ,
Treble : Trompette, instrument E« «•• «i'orex treçœn,
de masiqae à yent. "^^ ""-Zr» t?;^».;;.. ,469.
Comme d.Totemnt a Et chuter b me.». TaBCE» , trecher : TresseP les che-
etsolempnementfnonevsesrespresetmatmes, ^ • ji i
et tout le serrice à chant et à «tkfaant , à ogre ^^ux , en faire des naltes , les orner,
(orgue) et à treble. les attacher avec des rubans.
Annales du Règne de S. Louis, par Trechant: Croc,fourcheàfumier«
Guillaume de NangU, TaicHE : Terre en fnche.
Treboucher : Boucher, clore un Tréche , tresche : Danse , bal , as-
cliemin par les deux bouts, et non semblée; jeux de baladins,
pas, tomber sur la bouche, comme Teeche , trece, treches, treschée
le dit Borel. Tresse, tissu plat, entrelacement d
TaiBUCHANCE : Chute, ruine. cheveux, de soie, &c.
En haut où chief de la mootaîgne, Bien Tavolt natare enfloré,
Oà pendant, nou pas en la plaigne, Son cler ▼!• de lyt et de rose,
Ifenaçant toz jori trébuchance, ïi'eii tMU« sa taille n'ot chose
«45 T R £
Qui par droit ettre ne déukt ,
Et si ne caidiez qaVle éait
liOié « ne goimplc , oe bcnda :
Si rcmbeliit moult et amende
Sa bêle treche longue et blonde
IV *a pat de&erri qn*on la tonde.
Le htty kArittott , vers 184.
Tekchouoik , treçouer, tressoir :
Rubans , ornement de la tète des
femmes.
TascoiSB, trieouage: Tenaille pour
«rraeber les clous.
TasDÂME I Oui dà , en Térité.
Texdoulx : Traître.
TasF : Terrcin en friche.
Tkef, treef, trefs y très, tret, trez :
poutre , solive ; irab.t.
Porqnoî -foia^Ca nn fettn en le oel toun
frère, et ne veii nn trée/en toen oel?
Bible S, Mathieu , chap* 7, ven, 3.
Quidautem vides fis tueam inoeulofitUris
tut : et trabem in oculo tuo non vides?
Bt ta qai en Tueil ton primé toîc ai cler
le featu , ne ne voix pa» lou trefoù tnen.
Jtègie de S. Benoit, fol. xi3, F^.
Taxr 9 iréef, trefs, très, tret, trez :
Attirail de guerre ; pavillon , tente «
Toile de vaisseau.
Aucans des Sarrïizins coururent sus an Sou»
dan si comme il se leroit de dîner , et le na-
yrèrent cruelment et puis le coupèrent pièce
m pièce derant les Amiraus , si comme il issoit
de sou tre/ à ce qu*il s Vn peut fuir ou e&cha-
per. Annales du Règne de S. Louis , par
Guillaume de Nangis.
Teeffau, treffouel : Grosse bûche
qu*on luattoit au feu le jour de Noël ;
on la nommoit ainsi, parce qu'on
présumoit qu'elle devoit durer au-
tant que trois autres ; terfocus,
Teeffeu : Trépied, siège soutenu
par trois pieds.
Treffiliee , treffillier : Ouvrier
qui fait les chaînons d*une chaîne, ou
les mailles d*une cuirasse.
Treffons : Cens foncier, seigneu-
rie foncière j d'où trçfoncier, seigneur
foncier.
Teeffoeee : Percer, faire un trou.
\
t RE
. TEipovciÈE : Qualité que portent
les chanoines de Téglise cathédrale
de Liège ; seigneur foncier.
Teepond, treffortd: Le fond d'one
chose , le bas , la chaussée ; héritage,
bien-fonds \ tirefond , outil de ton-
nelier.
Teepouel : Garde-feu , plaque de
cheminée.
Teepouel : Trépied , ou siège à
trois pieds.
Teefotee , treffojer : Chenet de
cheminée.
Teeoekiee : Conducteur de mu-
lets , muletier, voiturier.
Teeget : Fronde , tout ce qui sert
à lancer de loin.
Teegett^ , trejctté : Marqué , dé-
signé, selon Borel. F'. Teesgettei.
Trerahs : Parties de la génération.
Iceste beste (l'hyène) a deox OAtnres
Qui ii habite es sepoutures*
Jà de t«les parler nWreia»
L*on dit que vo» lo troTereis
Une feis malle , autre femeUe ,
Kt o trehans et o mameUe.
Le Bestiaire , paHtsmi de tlfyème.
Trehart : Fourche à fumier.
Trkuus, treheuy treheus , trehu,
treus y truy truage : Redevance, im-
pAt , tribut , taxe , corvée , toute es-
pèce de droit seigneurial ; tributum.
Voyez Treu.
Treidoulx : Traître, perfide.
Treilleis : Se dit d'une armure
travaillée en treillis ou chaînons.
Teeis : Tiers, trois ; ter.
Qui tel matirt; TOUt par ralsoo traiter »
Par les treis ordres lui c^iuet repairer.
Que cbascuns a soluiic suen mestier
QuVn est à fere , et qu^eo est à lesser.
Roinan des Romans , strophe S.
Treiseut, trescesU : Droit de da-
mage.
Treist : Tirât ; du verbe trere.
Tbkix , traùr : Treille.
Treiz : Trois; très* Treiz vint ^
soixante.
TRE
. En la première detconfiture que ûkt lona-
tliat e iis cuupainz , l'um i pout de trcU vint
en tant de places cume doua boes poiuaeiit 1*
jiir arer. Premier Livré deâ Huit, é^ksp. i4*
Tafize (les) : Magistrats de Mets ,
qui étoient an nombre de treize. Tref-
série : État, fonction de ces magistrats.
Treizeau : Ce qui pèse un gros.
Treizième : Sorte d*impôt.
Tbel , trele : Tel , telle ; tafis.
Trelice. Voyez Treïlleis.
Trellicié : Travaillé en treillis
ou chaînons.
Trelu , trelus : Troublé, presque
noir, obscur i turbatus. Vue trelue :
Vue troublée.
Trïluire, tresluire : Entrevoir,
ne voir qu'à demi.
Tr email, trernoi, tremoie, tremois :
Orge , avoine et vesce,
Tremaille, termailletf tremaillet,
tremeillet : Filet à prendre des per^-
drix et autres gros oiseaux ; et tous
les ouvrages faits avec la navette.
Tremater : Changer Tordre , pré-
venir son rang.
Tremblaison, trembleur, irembloi"
son, trembler, tremblour, trevnefac^
tion, /re//itfi/r .-Tremblement^Arayeur,
épouvante , crainte ; tremor.
Tremblay : TremUaie, lieu planté
de trembles.
Tremble-terre, terreHremble :
Tremblement de terre.
Tremeler : Tremble/, avoir peur,
être effrayé; d*où tremelere , trem-
bleur, peureux ; et non pas querel-
leur, qui aime à disputer.
Tremeler : Jouer au tremerel.
Tant a Saint Pieres tremtlé ,
Itx tant le Joogleor mené,
Qae lea âmes gaafgna tontes ,
D*enfer les gita à grana route.
Fahh de fi. Pierre et. du Jougieor, v, 35^
Trexslsrz y tremelerre : Joueur
de tremerel; trompeur, et ooa pas
quereUcmr , fourbe.
TRE 649
Folie arole gouloosée
Qui Yoloîe derenir lerret*(Urrony Tolenr);
Je ne sai fox ne tremelerret
Aine me sa! molt bien ahaner.
tabl, de Barat et de Haimet, 'Vên 104.
Trembhtrr : Tourmenter.
Trbmer : Craindre; tremere.
n leur detrenchott beftalmea et eaeos, A
les alloit pourfendant jos<{aes aux cervelles ;
Il ne atteignoit homme qu*il ne le pourfendist
JDsqu'ès denU ; sy hard? Sesnes m'y avikit qui
l'osa »t approcher, tant le donbtoieat et £r«»
moient. Roman de Gérard de Nevtrt.
Tremerel, tremereil : Sorte de
jeu de basard qui se jouoit avec det
dés ; table pour ce jeu.
Voleotîers alez an bordel ,
Et où l'en jne an tremerel,
Kt gaaigniex moult à enna.
Pour ee eatea vona trop dietâa. ■
Le Dit det Jeu» d'Jventure, Mu. n^ 7118 ,
fol. a6o , r*.
Lors met les esterlins au gîen ,
Assi» se sont an tremereL
FabL de S. Pierre et du Jouglet^r, «v. 176.
Tremes , tremis, tremois : Menus
bleds qui ne sont que trois mois dans
la terre ; saison où on les sème.
Tbemeur, tremor, iremour: Peur,
crainte ; tremor.
Mais tant eatoît la vieille baye par tout le
pays, qneae povr doubte et tremtar de Lyaiart
ne fnst en pays, pu rivière Teuasent gett^.
Bûman de Gemrdde Nevers,
Tremohtain : Ultramontaîn , qui
«it dTtAlie.
Tremouee : Trhnie%
Trempavgs : Délai, prolongation ;
temperatio,
TaEMPi : Doux, niodéré ; yin mêlé
d'eau ; iemperatu*.
Tbbmpoir : Saucière I Ttsc où on
met la sauce.
TaEMPQiEE , tuempure : Poids qui
sert à faire moudrq d'une certaine
manière.
«Trbmqubsson , tremqueionf tren-
queson : Trancbées de Teatre» co*
Ûques.
65o TRE
TnxMRElL : Sorte de jeu de hasard,
suivant D. Carpeiitier, peut-être ce-
lui du tremercL
Trbmuée, tremuiey tremuyt : Tré-
mie , partie d'un moulin.
Fox est a qui le bien ennnîe
Cil <pii de son cors fet tremuie ,
Pour noient se tra-f aille et lasie ,
Qiiar le bien oate et par Ini paaae ,
Ke vien ne prent, oatre t'en vet
SI corne la tremuie fet.
Qui le blé reçoit et rent
Tout antres! corn ele le prent.
Ce ne derex tos fere mie.
fabliau de tOme qui avoii demi ami,
Themuee : Remuer, troubler, agi-
ter, inquiéter ; de tremere»
Tremuet : Trouble, agitation.
Trsncee : Couper, trancher, rom-
pre , casser. Fojrez la citation de
«SOSPIAER.
Teeitchk : Instrument propre à
couper la terre , bêche.
Trench B : Éclat de bois.
TREKCHiEMEiiT, trenMement.'Dé'
•isivemcnt, absolument, sans retour.
Trercheor, trencheour, trencheur:
Blinenr , sapeur , c[ui tranche , qui
ouvre.
Ma génération est soustraite et est tournée
de moy ausl corne d*UD trencheur^ elle n]*a
brisié endementre que je commençasse en-
core. Bible, Is€Ùe , chap, 38, 'vers, la.
Trenche-plume : Canif, petit cou-
teau à tailler les plumes.
Trenchet : Petit couteau, cou-
teau de table.
Trenchier : Saper, miner.
Trenchis : Coupe de bois.
Trenchis , trenque : Fossé , tran-
chre.
Trenchoir d^ pain : Tranche ,
morceau de pain.
Trenel, trenet : Trépied, trois-
pieds , ustensiles de cuisine.
Trenquador : Arbitre, qui décide
et tranche lea difficultés.
TR K
TkÊirsoirvsR : Couper aree les
dents.
Trbhtai., trentalx, irentely tren-
tiers : Chose composée du nombre
trente. Voyez Trantai..
Trbntismes : Trentième.
TRBPAiiT:Trape, espèce de fenêtre.
Trépas, trespas : Transgression,
violement de la loi ; trajet , passage
d*un lieu à un autre ; gorge de mon-
tagne, passage dangereux et étrcHt;
droit de passage , tnbut.
AlJsandre à tus convertex
Les corages as snges ke tos rtcs ,
Lnr trespas et lur tort oatez,
A la gent matire pas n« dones ,
Ke inal pusseos parler de Toa ;
Car le pueple tut à estroz.
Quant mal de tus dire porroU
De legier contre tus seroit.
Les Enseignemem d^Aristote à Alejuuidrt.
Trépasser, trespasser : Passer ou-
tre , contrevenir, transgresser.
Trbpeil : Inquiétude» embarras ^
agitation, tourment,
Atant apcla le rendu ,
Vous m'arex mis en mal trepeU
Pour chel diable de Bareil.
Le Chevalier au Barirel, 'vers 470.
Sire , ne vous esmaiex mie
Fet Tfame qui molt fu sage ,
Povxetez qui molt est saurage
lious a mis en molt mal trcpeil :
Or feroit bon croire conseU
Por quoi nous eu fussions getc.
Fabliau dEstourmi , 'vers 53.
TrepeilIiEr, /re/;e//er, trepitcr,
trepper : Agiter , trépigner , frapper
des pieds d'impatience ou de joie;
s'agiter, s'impatienter, sauter, bon-
dir, gambader, tressaillir ; tripudiare,
Teepeis : Trépignement de che-
vaux.
Trepelu : Terme de mépris, peut-
être moisi, gâté, parce que ce qui est
moisi est plein de poils. Le Duchat
dit qu'au xvi* siècle, un trepelu éroit
un homme mai coiffé , mal peigné.
Qui TOUS dict qaeblan^ sliiiiîfie foj, et bUa
TRE
fermeté? ang (livre) dictei tooi livre trepelu
qui se vend par le» bisoiiarts et porteballet.
Rabelais, Hv. x, chap, 9.
Trepeusk : Pensif, approfondi.
Tre PENSER : Penser, être pensif.
Tki!.pv.k, trepeter: Trépigner, frap-
per des pieds d*iinpatience ou de joie,
sauter, gambader ; tripudiare. Voyez
Trepeiller.
Trepesseir, trepercier, Voy. Tr«-
PASSER.
Trepillis : Battement de pieds.
Et affia que Tabbé mieux congneost U
cTiose , il s*aproueba coyement de Tiua de U
chambre ponr escouter le trepillis et broit , si
coDgneost certainement que en ceste diambre
a voit une femme. Bocace , IF* Nouvelle,
Trepuoier , tripudier: Trépigner,
frapper des pieds dUmpatience ou de
joie ; tripudiare,
Tar.QUE : Toque , bonnet ; sorte
de da nse, peut-être celle qu'on nomme
branle.
Trere : Tirer, extraire; trahere*
Trere avant : Se présenter. Voyez
Traire.
£QCor sommes-noos de morir
Plus certain que il oe serott
Qar Tarbaleste espoir fandroit ;
Son cop treroit ou çà , ou là ,
Mes la mort ne se faindra jà.
Bible de Berze, 'vers 5i4.
Très : Outre , au-delà; de trans.
Tais : Poutre, solive; de trabs.
Très , irez : Tente pour les gens
de guerre, pavillon; voile de vais-
seau; tentorium.
Quant u Court du Roy fut ostée ,
Moust vissiez belle assemblée.
Les Mareschanx oster, livrer,
Soliers et chambres délivrer,
Kt ceux qui n*avoit ostex ,
Faire logea et tendre très»
Rortum tCArtus.
n viennent à Phioepeple et se logent bat-
téement, et quant U très TEmperéour fu ten-
dus, si s*est fait désarmer.
yille-Hardouin,fol. 3i, ¥^,
Très : Proche, auprès, dès, depuis.
Tresace&tkSi lisez très à certes :
TRE 65i
En toute confiance, en toute sareté,
tout de bon , sans déguisement , très*
certainement.
Très aller : Passer très-vite, s'é-
couler promptement , en un instant.
Or escutez des joies de cest mund»
Que eles valent et que elrs sunt ,
Cume fumée trespassent et très vunt
Plus sunt copable tuit cil qui plus i nnt.
Roman des Romans , strophe 1 5.
Tresanè , tresanné : Usé, passé «
très-ancien , vieux , suranné , hors
d'usage , presque corrompu.
Tresahiter, tresanéer : Yieillfr,
user, devenir suranné.
Très avelets : Arrière -petits-
enfans.
Tresbuchet : Trébuchet, sorte do
petites balances.
Tresbuchier : Chanceler, tomber,
se renverser.
Et quant dl le vît tresbuchier.
Si le commença à buchicr ,
Lai le moi porter une pièce (un peu),
Ge ne cuit mie que ge chiece (tombe)
Por nnH bacons si com tu fais.
FabL de Barat et de Haimet, vers 33i.
Trescehs : Cens ou rentes rache-
tables , loyer ou prix d'un bail à fer-
me ; biens que les chapitres séculier»
sont dans l'usage de laisser à quel-
ques-uns de leurs membres , sous la
condition de les bien entretenir.
Teescensier, trescenseur : Cha-
noine qui a un trescens; celui qui le
doit , fermier.
Tresces : Ceps, entraves, chaînes.
Treschambre (faire) : Jeter de
l'urine , vider des pots de chambre.
Treschanger : Changer de tout
en tout.
Tresche : Danse, bal, assemblée;
jeux de bailadins. Voyez Treche.
J*ay aie as quaroles , et as dances , as treS"
ches, et as jougleors, là où je reoie et fesoia
mainte mcoiere d*orf;neil.
L'Examen de Consetencc,
6Sft TRE T&S
TaiscsB& : Cheroher , eimminer. moyen des bans de ire^fimds* Voja
Trescàer/ors, enleyer. Ban de tebsfohd*
Et pu quel peehée a».la fui en tiele me- TaBêFOlTDEE : Acqnérir la pn>-
aicre &prèê mol , «t li u trÊâcké um» met pnété d*aa men.
twttiHemciM? TaEtOETTEE , tresf^ier : Marquer,
BMf, Genèse, ekap. Si, iw». 36 er 57. désigner» ofdonner. Bor^ dit qo'oi
JCr e$ qmtd ptecatum meum $k exarùsd Langoedoc iregUa signifie sauter, et
fOBtme.ttuifj^^ l^^ïôi>«, un bateleur: il n'y a gnére
""''" d'aualogie entre marquer et sauter.
Teescbibe : Tromper , embar- Dgna Gantier de Coinsi , et daas k
t%MCt* Yiii^ Noa-velle de Bocace, tresgeuer
, TaBScsiBEE : Trompeur. et iresgUer sont employés pour, eier.
TaBsciQUB , lisez très ci que : Jns- ©cr la magie ; de U les deux nob
Çu'à ce que , jnsqnes à ce que. Très snivans , tresg^ieres et tresgjkr.
d qu*à demain; d'ici à demain , jusr. qu il îmmx duiagié, ce c«it,
qn*à demain ; très ci qu*à Borne, d*ici Oa les fMM« em^nréan»
à Rome , jusqu'à Rome. Q«i «>•* «Mlfi^f » «t omotcs
, If€ft not ont ciasi AnnuRtes.
• TaESCOPEEiCouper; passerdevant. BAêe&ùoi, ^mt* 147.
Tkesbau, irexeau : Ce qui pèse un Teïsoettebes : Magî^en . «-
groSf suivant D, Carpentier. Dans chanteur,
r Anjou Ton appelle tresea9i, un exer- ^„ «««irel at que bleo nch»
cice qui se fait entre trois honunes , Qm ne fiut pu tex trugmervs,
comme de battre le Wed à troj^ bat- 8ymo»» M^gsf U «««haocerrca ,
ire sur renclume , &c. T. Teeieba.. f^T^^^^l^r H^^
Tr esei. : Tonneau ; oertame quan- ^3^^^ ^ ^,^,^ ^ j^ ^ ^j^,. ,4.
tité de toile ou d'étoffe. Teesoiee : La magie, aortilége,
Tresblee , /^e^e&r, £w«^/-, frwo- enchantement.
/er, trisoUer, trisonner: Carrillonner, u 1 -i #.. /-t • \
' ,,, 1 1 j En la ▼Ile une Gicve Unive) sToit
sonner les cloches dans les grandes q^j t.nt d'engîen et d'irt Mroit
ïêtes de l'année. Dans les lieux où De iresgiet, d^enformanteric ,
l'on employoit quatre cloches pour D« b«rat , et d'enckaoterie ,
carrillonner, on a dû dire d'abord Que devant U.pertement .
' _, Faisoit venir a parlement
quadrUlonner, et 1 on a dit , par la Les ennemis et les DéaMei.
même raison , trisoler, trisonner, &c.' Gmaûtr de Coùui, iîp. i , ciby. i.
dans les lieux où il n'y en avoit que Teesillke. Ployez TassBi.EE.
trois. Teeslice : Armure traTaiUée ca
Teksponcer , tresfoncier : Acqué- treillis ou en chaînons,
rir un bien relevé ou assuré d'une Teeslissee : Treillisser , mettre
manière incommu table ; proprîélaire une grille.
et seigneur d'un bien-fonds en tiers Tresmontaigne , tresmoit^aine y
eten danger, propriétaire d'un héri- irexmonl^'/i^?: Tramontane, étoile po-
tage , par opposition à celui qui n'en laire ; et non pas vent du septentrion,
est que l'usufruitier. aquilon , bise , comme le disent pla-
Teespokd : Bien-fonds, immeuble, sieurs dictionnaires ; transfnontnna.
TreSFONI>EMEHT : Acquisition de yj^^^^ très-gracienae^de toutes grâcea pleiae,
la propriété incommutable , par le Ykrgçqaia^MpareiUeiprcaiitrcacdwnac,
TRS
Cl«re eitoille d« mer, qu*on nome tretmoUi'
tome,
Ifaiae-iioui et conduis à la joie tonTenine.
Testament de Jehan de Meting,
Ainilnc font li bon marinier
Qui gardent rers la tresmontaiae ,
De cuer et de langue certaine.
BiÙe Guiot, vers 897.
Taksnoea : Passer une rivière à
la nage.
Tabspas : Ardillon d'une boucle.
Voyez TacPAs.
Trespassk : Ce qui est passé, ce
qui est terminé.
Quant trespassi ot cel afere ,
Et de noces et d*antre chose,
Ile demora mie grant pose ,
Quant li Vilain se porpenssa
Que malement esploitié a.
Fabliau du Vilain Mire , vers 38.
T&ESPissER : Passer outre , passer
d'une vie à une autre , terminer ;
transgresser, désobéir, contrevenir,
excéder les ordres d'un supérieur,
Tioler les commandemens. f7>j^.Tas-
PASSEB.
Sire, se dist Gérard, prest suis de faire
Tostre Touloir, jaçois ce que de chanter et
daneer me sçay bien entremettre : mais par
Tostre commandement , lequel ne Touldroje
trespasser, en feray tout mon poroir.
Roman de Gerva^ de Nevers.
Teespasser : Traverser, passer
par, parcourir.
Uns bons qui grant atoir portoit.
Par une cité trespassoit.
En un sac portoit mil besanz.
FakL d'un Home qui portoit grant avoir,
vers i,
Teespassee : Traverse, passage.
Teespensé , trespenssé : Présomp-
tueux, avantageux, orgueilleux.
Atant le guerpist en la voie,
Kt il remest toz trespensset;
Moult fu dolenz et abosmez,
Quant il ne la puet convertir.
Fabliau de Constant du Mamel, vers 76.
Teespensee : Penser trop avanta-
geusement de soi, être orgueilleux,
prétomer trop de toi.
T R E $Si
Teespessaule : Fugitif, périssa-
ble, passager.
Por kai gri«Tes-tu dons ton boste , et faia
triste por nul delett irespessaule?
Sermons de S. Bernard, JoL 17.
Ut quid er^ pro temporal! ^uâUbet delec^
tatione contrutas et Uedts hospuem istum?
Quant il quiereat lor joie ena choses très»
pessauleSf cornent seroit ceu ke li joie ne tres-
pestest, quant celés choses mismes trespessent
dont ele est. Sermons de S, Bernard, Joi* 88.
Ckm enim de irànêïtor uAçauemni lœtitiamf
nonpoterit non transire, transeuniihm his de
quitus eroL
Teespou : Sorte d'ornemens et de
parures.
Teesquaetee : Exploiter des quar-
tiers de forêts ; des petites forêts ainsi
nommées.
Teesque, lisez irês que : Dès que^
aussitôt que, jusques. Très qu'à,
juscp'à ; très qu'il, jusqu'à ce qu'iL
Voyez Teescique.
Tu as termes très qu'à demain ,
Se Oiex plaist que ge soie sain ,
A enre de plet i renrai ,
Et très bien te delirrerai.
Le Jugement de tUille, vers xo3.
Texsque : Petite monnoie de Flan-
dre , valant huit deniers.
Teeseueici, tressi: Jusqu'ici, vite,
accourez ici^ ?uic rue.
Teessaillee, tressaillir: Omettre,
passer sous le silence , passer outre«
Il n*est pas drois que jou tressaille
Deus coses dont orgieus traTalUe.
Miserere du Reclus de Moliens, strophe lOf •
Puis après quant tu reviendras
En ta mémoire tressaudras,
Fraieur auras au revenir.
De paour ne te pouras tenir.
Moman de la Rose,
Souvent se retorne de destreee, dans «o»
lit , puis soupire et tressant.
Roman de Gérard de Nevers,
Teessaillie : Sauter par-dessus,
sauter.
Teessalit : Renégat , qti a qniilé
sa religion.
654 T E E
TAStsiULT : L*actiôn de- tanter,
d*enjamber.
TaESSAUT, tressiuidroitf du verbe
tressaiUen Voyez ce mot.
TasssiA , tressiaux, tressiçà , lisez
tF^s si à, très si aux, très si c*à : Jus-
qu'à 9 jusqu'aux , d'ici là.
TaxssiLiEa, trestilier : Tireur, ou-
Trier qui tire le fer de la forge. Voyez
TaErpxLiEa.
TaESsia : Tresser, faire un tissu.
TasssoH , tressoir, tressouer, très-'
sour: Ornement de télé pour les fem-
mes , ruban pour attacher les cbe->
Tenz. Voyez Tkeghe.
AIns qae -fons rechoife en ma conche
Si com preadon fait sa moUlier,
Li Tout oonTient-H detpoUlier,
li*arex sur corps, sur chef, for hanche.
Que ane coiffe de toiUe blanche »
Et les tressons Sodés on Ters
Espois snr la coiffe convers.
Moman de la Rose,
Teessoueiee : Garde du trésor
royal, trésorier.
Teessuee : Suer abondamment,
souffrir, peiner.
F.t ge qui cl tant me trsTall,
Qae trestot en tressu d*angois$e,
Quant cest pslii tantost ne froisse ,
Sois bien , ce cuit , autant lassez
Com Hercoles , on plus assez.
* Roman de la Rose, 'vers aai3o.
Taest : Tire , serre , eztrait ; du
verbe trere,
Teestob, trestour: Fuite , détour,
délai, échappatoire, adresse, finesse.
Teestoener, trestourneri Détour-
ner, écarter, remuer, renverser, re-
tourner, faire tourner sens dessus
dessous , user de finesse , changer.
Li Cheraliers sanz trestorner
Se fet maintenant espoaser ,
Et par bon mariage ajoindre.
* Le y air Palefroy» 'vers 1247-
Teestos , /»rfoii^, trestot, trestout,
trcstoz, trestuit : Tout , tous, en gé*
néral, sans exception, tout à fait,
entièrement , sans réserve.
TRE
Zt qnant ce rient que Uront TÎeveM
Qni entor nostre ostcl ae tlcaçat,
le met por eds de la laeaoa
Le mien cora trestomt à handon.
Fabliau de VJsne et du Chien , nmn \
Moult fo à mal aise la mère.
Qui ne savoit où ta fille ère;
Grant dolenr en aon ener deomiaM
Tirestoz les jors da la acmaîn— ,
En plorant regretta sa fiUe.
Fabliau defreire Denise , nters 11
If ostre Sire grant joie en fait
A trestuit li saint entreaah;
Et Noêtre-Dame liement
Si les conjoit moult doncement.
Et dist, bien regniex-Yons , amies.
Soies de cners joiana et Me:
La Court de Paradis , nters %
TEESTRANCHEa : Coupcr , taili
interrompre le cours d'une chose
Trestuit : Tous , sans excepti
Les malades i anna ,
Et puis après an Roi pria :
Sire, TOUS en ires à yal.
Et trestuit cil qui n*ont nul maL
Fabliau du FUain Mire , 'vers 3
Te EsvE iri E : Arriver j uste au p<
Tret : Tire; du verbe irerv, ti
trahere.
Bons marchiez tret argent de bosrse.
jincien Prweri
Trei : Souffert.
Por le mal que j*aî la nuit tret.
Je sui devant li , si Tesgnrt ,
Mes moult m*en fet petite part.
Fabliau de VAsne et du Chien , 'vers \
Tretans , tenant, trestant : T
autant , si fort , en si grand nom)
\U ont il leurs prisons leurs jestas derif
De Fost du Prince qui trestant fu loez.
Vie de du Guescli
Tréteau, peut-être pour terce
Tiercelet , le faucon mâle.
Treter , trctor, tretour : Dét<
subterfuge , échappatoire.
Trktié : Conte, histoire, tra
récit d*une chose , tractaius.
Or venil venir à mon tretié ,
Que je ai penssé et ditié.
La Caurc de Paradis , 'vers 2
Teetiz , trctis. Voyez Teàicsi
T R E TRI 655
^REToaNER , tretoumer. Voyez TKVWki.iTtsrten.ParleireiHzldes
T&ESTo&NER. champs : A travers les champs.
Treu, trehus, treuage , treueUge, Trevancher. F. Trestrâhcher.
treud, treulage, trus : Tribut, sub* Trete : Sûreté donnée en justko
aide, impôt, rançon, péage, impo- entre les parties,
sition ; tributum. Treveure : L'action de trouver.
Beau Me.tre, deron..i»o« doner à Cetaîre TrEVOIR : Entrevoir, ne voir qu'à
treu ffvCW aoi demande de noitre terre on non? demi.
€hmm,surUt Sauiier,fil. ii6, r», Trevois, Trevùiens : Qui est de
Pi, 57, verset 7. l'évéclié de Trêves.
Ed cel temps meUmes li Tore et 11 Arm^ Trexe , tresse (vigne) : Vigne qui
nîen firent aUiance aui Tartarins . et leur pra- ,^ soutient d'elle-mêtae par l'entre-
mirent a rendre chatcun an une somme d 9T» , , . ^
gent, et pâlies et dras de soie grant plenté, lacement de ses branches.
pour réson de treu, Trstve: Carrefour, place OÙ aboo-
AnnaUs du Règne de S. Louis, par tissent plusieurs chemins OU mes.
GuWaume deNangù. Trez: Poutre, grosse pièce de bois;
Treu : Bluteau , blutoir* tente , pavillon ; voile de vaisseau.
Treu : Trou , fossé. Pierres chîéent, feu grtaoîs rôle
TreubleUR : Truble, filet, instm- Que cU des creniaoz aller lesseat,
ment de pèche. ^'^^ ** chen-ons par terre bessent
Treuf, treut^e, trouve : TrouvaiUe, ^^»*»»* V^ tempeste ne foudre.
, , ' Guiiiaume Gmtart,
découverte. . .,
Treuf : Paille , épave. Trezàiw : Le treizième.
Treuil , treul : Pressoir ; et autre- TaEZAiif e : Wombre de treize,
fois , dans quelques endroits de U Trezeau : Ce qui pèse un gros,
province de Saintonge, Us se disoient Treziiî , trezeàn : Sol , monnoie
de la principale maison d'un village. ^*lj|°' '''««« deniers.
Treulace , treheuz, irehut, ireus, ^ri , treuche, tnes : Trois ; très,
ireut, troulage, truage, true, truiage, Triacle : Thénaque , conlre-
truz : Impôt , subside ; tributum. Voy . P<>**<^û«
Treu. Sachîex, se n'est chose fa^e,
Treulle , treuil : Gros cylindre Jî"^.* ^'*^"» ^*"f °* jenglera.
- ' , , J jij Car il ne resuscitera ,
autour duquel tourne la corde d un Se Déables n'i font mirades,
puits. On par venins , ou par triades,
Treullour : Celui qui gouverne ^Boman de la Rose, i>ers lagti.
le pressoir, et qui en reçoit les droits. Triacleur , triacliery triaclcor :
Te EUQUE'.Trève, armistice ;<rei/ca. Marchand d'orviétan qui court les
Treu5aige, l>'eii/agv.* Tribut, im«- places et les rues, vendeur de thé-
pôr. Voyez Treu. riaque.
Treuse : Trouve; du verbe treU" Triage. Foyez Teeraige.
ver, trouver. Triaige : Choix, triage qu'on fait
Les trois semooenrs doîrent querre celui d*une chose entre plusieurs.
de quoi l'on s'est clamés de murtre, Unt que TrI AIRES : Soldats à pied de l'ar-
00 le treuse, et quaut U Toroot trorë, celui ^ère-garde de l'armée des Romains,
qui eu Ifuc est dou Seignor lut doit dire , on .j . a*a\'^
•e clame que vous avez tel raurlrr. SOlOaiS Q eilte,
4éM€s de Jérusalem, çhof.SÔ. TaiAL : Preuve par témoins ou
85C Tai tai
autrement ; . jugement rendu par TanoiL, triboi, tnhom, trikaml,
preuves on par enquête. tnboul : Troul^e , effroi , alBietiM «'
TmiAVT : Mamelon » mamelle. peine , diagrin, toumettt , agitalioa,
Tai Aas: Voyez Tel détordre , tourbillon , tumulte , qw-
TmiATKL : Peut-être le nom d*un« relle,comàiotioa,seco<isse;l^è«Mi,
métairie. Et tandb ^m le contea* en don. rivw^
qui
au ^^ ^^
TmxBALLs,lnc'&a/feme^; Agitation, '^^^ deTîuîn. im'^TTTmi^.
remuement , changement d'un lieu à iàimnHt, Bûtohw éê 4L
un autre; X& ton CPvWm'apeUs» «^ j« t« dtCfnîi
TaiBALLia : Remuer, agiter; et chMcm ert en tHM tw ^o« a — > tf niî.
depuis , et même encore dans le peu- ^^""^ ^^ tT^'^'^g!'**' '*'
pie, trainebaler, irainbaier, pour ' L^^^^'
dire, aller d'un c6té et d'autre, s'agi- i*"*^^*V '^ TminouiBa.
ter sans dessein. Le Duchat , dafis ses TaiBouLi , au féminm tniMmèk :
Notes sur Rabelais, dérive ce mot ^^'""j ^^* tourincBlé, agité.
de irons et de ballanf. ""*«^ » '^«** » mallraité.
TmiBAaT, pour tabart : Sorte de C«•de«lxSeîg^leM••aToi«m«lMut«M^»ai^
Tétement. ^ Chaâcim ei Touloît et tre !• droît Sît» ipthi,
TaiBAET, trvteirr , tnbard : Gros Dont le paye en fa Uideaieiit eHbomksT^
bâton , bAton de paysan , de croche- FmdÊdm nmiiiffn
teur ; bâton qu'on met au col d'un * I^ Céailft de MMtfoft «t de Bips, fi
pourceau, pour l'empêcher de percer f»*««doieirt s* IHidié d. Bwtag...
une haie ou de chasser. Dans le style Teiboulbe , triboier, tnbomiOer^
burlesque , ces mots ont la même si- tribouUer : A^iger , déaoler, tour*
gnification que menitUa, menter, harceler; causer des soins,
TaiBERT : Perturbateur, celui qui des embarras; troubler, vexer, agi-
cause du trouble , débauché. ter, remuer ; tribulart,
Trible : Triple; triplex. Tkiboulbilres, triboleres, tribal
Tribleb : Piler, broyer. léor, tribouleres , tribouieur : Cdm
Ou que dedeos m gole tribie ^*' ^«** '. V^^ ^^^ ^«* injustices ; CCS
Tôt Tjf me transglotisM et trihh , mots se disoient en général pour dé-
•a me lie en corde, ou en fer, signer des escamoteurs, des ffens qui
Cerben,. li portier d enfer. j^^^^ ^ j^ mauvais jeux , qui ti»
*RomandeiaRase,n>^t.^tov ^^^^ ^^ fréquentent de mluvaiics
Tribochbr : Jeter, renverser. assemblées.
Lors les pristrent e pendirent les enfans , e Certes , fait-il , biaas doua unis ,
\t% mères menèrent ensi par tote la cité, et ^e voiu fussiea un uikouieres,
puis les tribocherent aval des mur». Uns flateres, un serf à gré ,
//• Lit^ des Maehabées, chap, 6. ^'**^^'« ^î»"'" V^Y^"^^ ,^'««'*-
^ Goutter de Comst, i». i , ekéMp. i.
Tribochs : Anciens habitans de a Perron dit qu'aeat enchanterrea,
r Alsace; Tribocchi, Boute en corroie, et tribouieres,
Tribock, triboeck : Machine de Gautier de Coimi, lâ^. ^^ cJke^.n,
guerre , trébuchet ; tdbuçetum. Triboulxt : Foji des &oîaLoii2sxn
TRI TRI «57
•t Françdîs i*'. Voyez les Récréa* ^^ l» proToîre et li dergié
tions hUtoriques de Dreux du Radier, Sont pl»« desirraoi de p«chi«
/% ^ «^ ■ • 1* o Q<>* ^ antre ne sont asses.
tome I, page 6. Rabelais, Uvre 3 , Bible de Btne.'ven^rii.
«hap. 36, donne ce nom à un fou, Taicnaa , InrVrAicr : Tromper, sur-
comme on donne celui de Pathelm à prendre , ruser, intriguer,
un homme subtU ; &c. A Toulouse , j^j... j,„„^ ^^^ ^ ^^^^^î^ ^
suivant Le Duchat, en parlant d'un Qae ne preStt à conMîlUer
homme qui est dans Talfliction , on ï^ Werpîl qui si bien set triehier
dit , il est triboiUat; et selon Oudin , ^^^ ?*».»* ^*î*>".« ^?«'-^'
j TV • • -T. • «M S J de lui TuHeat «voir pes,
dans son Dictionnaire François-IU- se li face seur Sain» jurer
lien, au mot trihonlet, huomo grosso Qu*il ne dpie bottes à déshériter.
et corto, bomme gros et court ; il se F«*Ze du Lion, par âlarie de France.
trompe, car il dii au mot précédent , TaxcHEaassEMKHT : Avec fourbe-
que tribouUler c*est rimescolarey mé- Vie, avec fraude.
1er ensemble, brouiller. Teicheris : Surprise, tromperie,
TaiBULAGE , pour tributage : Tri- ruse , fourberie , intrigue,
but , impôt , en Angleterre. Ll antre sont pkin de luxure »
Tribulation , tribouladon : Dou- ^* l» •"^'^ ^^ desmesure;
leur, affliction ; tribulatio. Y- TZ^^'^trj^^!^ '
^ ' La autre a orgueil et d enne.
Les Trays amin qui aime , point ne délaissa Bibk de Ber»e, 'ven 695.
aon amin. ne en pofreté, ne en ni>l«<iie, ne TrichOT : Terme très-injurieuz ,
«n tnbuuuion. Lettres de S. Bernard, , 1 »• jt • *_• r i; •
dans le Bigorre ; d ou tncnotoier, ap-
Tribulf.r : Se démener, s'agiter peler quelqu'un trichoU
avec vivacité, se tourmenter; irr- Triclive , trYcZ/orâ/i ; On appeloit
bulare. ainsi, cbez nos aïeux, les salles à
TaiBUJfES : Celui qui commande manger des Grecs et des Romains;
trente hommes, ou celui qui reçoit tricUmum.
les impôts. ' Ta icois , £rrV;oâe^ : Tenaille.
TaicEKAiEE. Voyez Traktal. Tricol : Peau d'animal de trois
Tricenalles : Espace de trente cotdeurs.
années. * TwncorhiKK, tricopoiier,tttrcopUer:
Triceps : Qui a trois tètes. Ce mot parolt signifier, cbancelier,
Trichart : Maison qui a trois espace de gouverneur.
étages. 1^^ comunamé des homes liges furent en
TaiCHéouRS , irichéor , irichere , la présence de Monseîgnur Johan de Lc»ei-
iricJterres , tricheur y trichieres , tri-' gy"»n , Prince d*Antio€he , et Conestable don-
chierres, trikéeur: Trompeur, subtil, J^R^y•«°»J» ^l^t ****"^^ ^^Jf/*"' ** ^
^ j ' . X • • Tncopuer doudit Royaume de Ciiipre , mes-
fin , adroit , rusé , mtngant. .ire Jacque de Hores pour la comnnauté des
Quant arons mené grant hutîn, ^«™«* ^8«* «" ^ présence de TArcheresqua
Arbitres prendrons à U fin, ^« Nicoisie et des autres Perias, et autres
Si quel je ne seray pecherres; V^ presens furent, et aucî estoit ledit Piere,
lie trouTé ne seray tricherres; Conte de Triple, présent enja Court qui
Par arbitres acorderons ; «•***»* merme d aage , et ledtt TVicoplier dit au
Ainsi los des parties arons. •"»**^' Monseîgnor Joban de Lusîgnan.
Roman du second Benard, ^'^/'^ ^ ''*"'« * Jérusalem,
En pbisors manières sont faua Tricote : Espèce de billard ; gros
£t trichéon U plotorf d*sasi bâton.
U. T t
658 TRI
Tricotée : Battre avec un gros
bâton.
TaiGOUAiSEs , tricoises : Tenaille
pour arracher les clous.
Tricousks, tricousses , triquehous-
ses y triquouses : Guêtres de grosse
laine ou de drap , brodequins.
TntDOK : Traître, perfide.
Trie: Espèce de colombier jYolière.
Trié : Attesté , certifié.
Triffve , trieve / Trète, suspen-
sion d'armes; treuga.
Et jnra Inl Dos liantemeot ,
Kt tuit li Barons enscment ,
C*eu jurèrent que paix tendrolent ,
Et celle trieves gardproicut,
Pour la paix tout temps remembrer.
Qui tout temps devoit mes durer.
Roinan du Roh , cité par du Congé,
Triege : Territoire.
Triel : Preuves par témoins.
Triene , trienal, trienne : Terme,
ou espace de trois ans.
Triëns : Monnoie qui valoit le
tiers de Tas romain ; trlens ; c'étoit
aussi le nom d'une tasse à boire.
Trier : Plaider, discuter.
Tru.teride : Révolution de trois
anTiécs.
Trikteriquf. : Qui se fait au bout
de trois ans, qui comprend trois aii-
iKies ; trictericus.
Triedie : Poulie à laquelle on
passe une corde pour tirer de Teau
d'un puits.
Trieve : Trêve, sûreté donnée eu
justice entre les parties.
Trifilier , triffilier : Ouvrier qiri
fait les chaînons d'une chaîne , les
mailles d'une coltc d'armes , &c.
Tri foire (oevrc) : L'art de mettre
en oeuvre; pierre montée.
Trigalle : Cabaret, taverne, au-
berge.
Trioauoeir : Brouiller , em-
bi'ouiller.
i'i.jc.AVDouR': Brouillon, homme
TRI
tonjoiifs ÎDcertaîn , et qui n*agit pa»
de bodtM-fot.
TRiGt : Char dttelë de trois che-
vaux de front ; de irigta,
TaiomJlEAv : Né troiiiène d*iuw
même couclie.
Taioufe AGE : Ivrognerie, débauche.
TaiGiroH : Carriilon de dechei.
Voyez Trbsblkr.
Tricot : Tricot , g^ros bâton.
Trirbur , trikéeur : Trompeur.
Voyez TRicaiouRs.
TRiEiironES : Nom qn*o>ii donnoit
aux Marseillois^ parce qu'ils parloient
trois langues , k Latin , le Grec et k
Gauloîa.
Trille : Maigre « see.
TttixACRXSiE, ttimarissie y trimar-
ti/ie : Troupe , escadron de otrakHe
qui fait du bruit, du trùnar,
TaiitAR : Bruit, frac»»^ tÎBtaraarrr.
Trivarkia : Trois chevaux snrb
même ligne.
Trimasots. Voy. Daitsxs i>t mati«
Trimblet : Espèce de jeu de \^
sard , peut-être le iricirac.
Trimeir : Etriller, corriger.
Trimer : Marcher vite et long-
temps ; aller çà et là.
Trimesse : Sorte de pelleterie.
Tr in : Qui est en trois ; trinut.
Donne-nous hni la comoblioû
De cil qiH est toat amour et kontë»
De toy , mon Dieu trin en éternité ,
Régnant sans fin eu gloire netc et pure.
Mjstère des Actes tUs Apostnu
Trjncaige , trincage : Action d«
boirt* en touchant le verre.
Tringlet, tringuctn V. Trimblet.
Trinobihtes : Les anciens peu-
ples de la Grande-Bretagne.
Trinque-bùissox, trinque-basson:
Serpe , croissant pour taifler ou ci*-
guer les arbres, les buissons , &c.
Trinquet. Voyez Trimbilet.
Triolaise : Co^uiikité t'es sert
TRI TRI êSrg
pour désigner, one suite de person- troisièmes défenses, en terme de pra-
nes, une cohue. tique.
TaioLAiwEs : Allées, venues , pas , Tripoot, tripotage, tripout : Mâti-
démarches , peines , soins. vaise manoeuvre, mauvais dessein,
„ ... complot : mélanire de plusieurs choses
Tu estotes si aenciez . * ' ^ . ^ ,
De vermine que tu puoies , qui ne sont pas faites pour aller eu-
Par la hure que tu portoies Semble ; d*où tripoter, faire un mail-
Tu renduroies si grans ptmei ^^ mélange ; concerter , faire des
?.:rr;rV. t^'^frîc'^oufa.. ««niplols , embroumer. désunir.
Tout ce ne yaut une Ttez moufle. £l ^\ HuleoMBt le teseit
Gautier de Coinsi, "Miracle de Théophile, C'ooqaes eschaper ne li peut,
Uv. I , chap, f . Tant qa*il eurent fait ce tripout»
„ . ,, thman de la Rose,
Triolee : Aller et venir, se pro-
mener, perdre son temps. Tripot : Halle au bled.
Triolet : Ancienne poésie dont Tripudier : Fouler aux pieds;
les trois premiers vers dévoient rcve- tripudiarc. Voyez Tripeir.
nir après un certain nombre d autre» Trique : Port, endroit où les vais-
vers : lorsque le triolet étoit bien fait, «e»'*» peuvent mouiller.
U ne manquoit pas de grâce. Trique Jiom%% y triquouses:GT^nà%
Triot : Assemblée de trois pcr- l>as que Ton met en voyageant avec
sonnes ; champ où Ton sème trob des bottes ; guêtres de toile ou de
fois de suite. ^''^p.
Triouer (la croix du) : Quartier Triquemaoame , tHpe^nadafne :
de Paris. Fojez Tirouer. Herbe qu'on mange en salade , et qui
Triparti, au féminin tripartite : a plusieurs petits brins fort serré»
Divisé en trois parties ; tripartiium, "^^^ ** ^^i^•
Tripe : Lâche, mou, énervé, pa- TRiQUEHiQrE,/^^*^^^!!^: Débat
rcsseux. à propos de rien , querelle sans sujet.
Tripeir, ^r/>er, tripeter, tripudier: Triquet. Fojrez Trimblet.
rouler aux pieds; danser, sauter, Triquoise : Instrument de guerra
bondir, être en mouvement, trépi- dont on ne connoît que le nom.
gner des pieds , de joie ou d'impa- Triquotowet : Palette ou rouleau
tience ; tripudiare, "^ bois.
Trirème : Galère à trois rangs de
Quant de ma niante me soarreot , "
Qui ces valiez fesoil tripet rameS.
Tant le* fesoie de*friper , Trisagion : Hymne OU le mot saint
Que se n'iert «e merveille non. est répété trois fois ; tel est celui du
*Rofnan de la Rose, -vers i3aî4. Te Deum, OÙ l'oh trouve saint, saint,
Triphoire (œvre) : L*arl démet- saint est le Seigneur, le Dieu des
tre en œuvre ; pierre montée. armées , &c. &c.
Tri PIED : Trépied , ustensile de TRisARCHEiGouvemeur avec deux
cuisine. autres personnes.
Triplier , triplécr : Plier trois foi», Trisarchié , tretrarcfnc : Gouver-
niettre en trois doubles ; triplicare, nement confié à trois personnes, com-
Tripliqukr , tripUquier : Repli- me le triumvirat eh«B le» Romtiitis^
quer une troisième fors, donner de» et le consulat ches le» Frânçoi».
'A
66o
TRI
Trische : Friche, terre inculte.
TaisM EGiSTiEE : Devenir trois fois
plus grand.
TaisoLER. Voyez Treseler.
Trispasts : Machine à trois pou-
lies.
TaiSTEiR , trister, tristoier, tris-
toyer : Rendre triste , affliger, cha-
griner, causer de la peine.
Triste UR , ttistory tristour, tristur :
Tristesse , chagrin , ennui , mélanco-
lie , affliction , peine. — Un moine
ayant négligé de chanter aux matines
de la Vierge , elle vint dans le chœur
avec une coupe pleine de nectar, dont
elle fit boire a l'abbé et à tous les
religieux , excepté a celui qui n'avoit
pas chanté :
Vers TAbbé se mitt «n retour
Xa Dame , et U di«t par amour,
Dans Abé , encore beves
En gaerredon de chest laboar,
K.*en chest nuit poor moie amonr
Tons et rostre conyens ares
En esperanche , et relerez ;
lii Moines qn! tant fu grevez ,
Qu^il a*avoit bu à Tautre tour,
A chest tour quide estre abevrez ,
Mais autrefois en fu sevrez.
Or est-il en double triseotw.
Miserere du Reclus de Maliens, strophe 247.
£le li conte la dolour ,
Les grans paiues et le tristor
De le priiioo là u ele fu.
Li Lais de Gugemer, 'vers 811.
Tristre : Chagrin, affligé; tristls,
Trit : La ville d'Utrecht.
Triuhple , triumphe : Triomphe ,
honneur, magnificence, réjouissance ;
triumphus.
Trive , trieve , triuwe : Trêve ,
délai , suspension d*armes.
Ost assavoir, que li Soudans dëlivrerolt le
Roy Loys et cens qui avoient esté pris avec lui
puisque il estoit venu eus Egipte, et touz les
antres de quelconque natiuu que il fVussent,
2 ni avoient esté pris dès le temps Kiemel le
Dudao ^i fu ayaiil d'ictlui Soudan, puis Lei
TR O
tn»ts que il itoU jadis prise» à Fedri TEapc.
reonr de Ronme.
Annales dW Règne de S. Lomis, fer
Guillaume de fiangis.
Tri VI lias, trivoie : Carrefour, lien
où plusieurs chemins aboutissent;
trivium.
Trivialis : Se diaoit de ceux qui
n'a voient fait que le cours dn tn'piim,
qui n*a voient pas acbeTé leurs éludes,
Triviux : Au xi^ siècle on noa-
moit ainsi le premier cours d'étnde,
qui comprenoit la grammaire, la rLé-
torîque et la dialectique.
Troaillb : Trouvaille, épaye,
chose perdue et trouvée.
Trorlatiok , troublation : Tron-
ble , bruit , confusion ; Utrbtuio*
Or, oies grant merreîUe par qii«l derisioa
liOr vint une seinblanche à goise d*an potsea
Et giete fen et flame durement abandon ,
Les nés et U cité a clos tout enriron,
Adonc lor recomence une trohioHon ,
Une ire, une tempeste, une confusion,
Qui lor nés lor abat , et froisse lor droaoB
Pour un peu que ne forent cueilli lor paviUee,
Quant en mer se refierent à ^iae de ploagei.
Aine qu*as homes le Roy ne fist se paor bw.
Mss. du Roman ^Alexandre, foi. 17, f*.
Troble : Épais , trouble , obscnr,
qui n'est pas clair.
Cil ont enfermeries dobles
Les clers vins boivent et les trahies
Et envoient en refroitoir
A ceaus qui font le grant labor.
Bible Guiot, 'vers 1379.
TaoBLER : Troubler, mettre le dé-
sordre, corrompre, gâter.
Qar li baraz chascun jor doble
Or dou peschter que Teve est trohk;
jyoblée voi-je bien men ordre,
A paines en porrons estordre.
Rible Guiot, 'vers 11 as.
Troche, trochée, trochet: Troupe,
multitude , assemblage , quantité;
branche d'arbre à laquelle il y a une
grande quantité de fruits attachés,
et que Ton rompt souvent par cu-
riosité. Qes termes soiit encore usità
T R O
dans la Bourgogne , le Lyonnois et
la Picardie.
TaoEF : Sorte de droit seigneurial
sur les choses perdues et trouvées,
épave.
TaoENE : Sorte d*arbrisseau por-
tant des fleurs blanches.
TaoEvs : Essaim d*abeilles trouvé
dans un bois.
TaoFFE , trqffîe : Tromperie, sur-
prise, détour, subtilité.
A Arie oî conter molt gent
Lor TÎe en Teitoire su» iroffe ,
Dont forent né U philoiofe.
BiUle Guiot, ifers 70.
TaoFFER : Tromper, surprendre.
TaoGNON : Tronc d'arbre.
TaoHLS : Pressoir.
Troiche : Bouquet de fleurs , de
perles, ou de pierres précieuses. Fox»
TaocHE.
TaoïE , irouie : Truie , femelle du
porc.
TaoïGE : Étable à porcs.
TaoïGNE : Air, mine , visage.
TaoïL : Pressoir.
TaoïNSAiLLS : Morceau de bois,
échalas.
Trois tires : Trois fois la même
chose.
Troller : Aller çà et là sans mo-
tif , et seulement par désœuvrement.
Trompation : Tromperie, surprise.
Pathbliit.
n n*7 ft nnl qnl se cognolsse
5i hanlt en adrocation.
G u X I. L X M s T T B.
M*aïst Dieu , mata en trompmion ,
An mains en av«t tous le les.
Farce de PatheUn,
Trompe : Trompette.
Troxper : Sonner de la trompette.
Se tromper, se moquer, railler ; trom-
per la retraite, la corner, la sonner.
Trompe RE, tromperre : Trompeur.
Trompette : Celui qui lance les
pots à feu,qu*oa appelle aussi trompe.
TRO 661
Trompeur : Celui qui sonne de la
trompette ; ouvrier qui les fait.
Trompille : Trompette , celui qui
en sonne , crieur public.
Tronce , tron, tronche, trongnon :
Tronc d'arbre , billot , bloc , bûche ,
morceau de bois.
Gérard les prist à regarder, ai lea rît ettre
descendus, et leurs cheTanU attaches awb
fronces. Roman de Gérard de Nevers.
Tronchee : Abattis d'arbres.
Tronchet : Petit tronc d*arbre,
petite bûche.
Tronchonner , trancir, troncer^
troncir, tronçonner, tronkier, trunkier:
Trancher, tronquer, briser, rompre,
tailler , couper , mettre en pièces ;
trunc€we,
Dnnkes plot à toz les Lombart kt furent
ilokea , ke il li deussent trunkier lo chief.
Dial. de & Grégoire , /n^. 3 , chap. 37.
Tune omnibus qui Uhc aderant Langoàar-
dis plaçait, utcum capite truncare décaissent,
Trond , Tron : Nom d'homme.
Troneau, tronel : Peson , balance ,
'trébuchet.
Trohquet : Tronc d'église.
. TRONsoirirEa. K TROHcHonirEa.
Trohsqub : Jusqu'à ce que.
Trop : Beaucoup , fort , extrê-
mement.
TaoPAi , troupai : Troupeau.
TaopniTEUx : Bavard , grand par-
leur, qui parle trop.
TaoPE : Troupe; d'où tropel, tro»
pelé, troupeau; de turba,
Trophereuz : Hautain, insolent 9
arrogant.
Tropier : Livre d'église qui coft-
tient les proses.
Tropolociqub : Sens figuré.
Troque : Jusques là , jusqiies à.
Trorte : Perche ferrée par un
bout, croc de fer.
Tros : Tronçon , morceau de quel*
que chose.
.Tftosa : Troupe, multitude.
S
6&» T R O T R O
Trosbr , frofrer : Charger un che- qu*ils ay oient un théâtre complet,
yaX d*un€ trousse ou porte-manteau; comédies et tragédies en cinq aetes;
plier, empaqueter, 8cc. et les frères Parfait (Hist. du Théâtre
TaosNE : Poids pubKc , et les émo* François , tome i.) n'ont pas hésité à
Inmeos qui en proviennent. rapporter toutes ces sottises > qu*îb
TaosQUE : Jusques ; trosqu'à, jus- auroient dû vérifier avant de les don-
qu*à. ner au publie, tances qu*ils ont laisié
Trosse : L'obligation de botte)er ignorer qne Rntebenf ^ célèbre Irwi-
le foin de son seigneur; ce mot s*est vere , et Fablier, du xiii^ siècle, Bort
dit aussi ^our, fardeau, charge. en l3io , dans un k^ fort avaneé,
Teossel , troussel : Trousseau , a voit composé des aioralités à hdt
îinge et liardes qu'on donne à une personnages, et q[u'tl parolt même
fille en la mariant. n'avoir pas été le premier qui ait ou*
Trosser : Plier bagages , charger, vert, en France , la carrière théà-
,TRpTE-A-pii , traiter: Valet qu'on traie. -^
envoie en commission, messager. Trov^latioix ^trobiaiîon^ trouUe-
Trotier : Cheval qui va le trot. /7?e/i^: Trouble, agitation, confusion;
Teoturer : Marcher à pas pré- turbado. Voyez TriboiI'.
cipitës. Trouble : Troupe, multitude; de
TaouB : Trou. turba.
Troubadours .'Poètes provençaux Troubleur : Perturbateur, qae-
an-dela de la Loire , qui, pour quel- relieur, agitateur; turbator.
ques médiocres chansons d'une as- Trouceau. Voyez Tbossel.
soupissante monotonie, et quelques Trouche , trenche : Éclat de bois,
autres petites pièces, ont trouvé des Troudeliê : Tracassé, tourmenié,
chanires pour les célébrer, tandis que maltraité , fracassé,
lei Trouvères françois , versés dans Troudelrr , troueler : Percer de
tous les genres de la littérature , ont coups, trouer, faire des trous; mal-
à |>eine été connus; Pasquier, Fau- traiter, tourmenter,
chet, Barbazan ei Le Grand d'Aussi, Trouer, lisez trover : Trouver,
sont les seuls qui s en soient occupés, Trouille, trublc : Filet pour \k
et qui aient cherché à leur rendre la p<}clie.
portion de gloire qu'on leur avoit Trouiller : Chiffonner en pres-
enlevée ; puisse -je marcher sur les sant.
traces de ces savans littérateurs fran- Troupe : Multitude; turba; en
fois, et me rendre comme eux (du bas. lat. tropus.
jnoins par le motif qui me guide) , Troupelet : Petit troupeau.
di^ne de l'estime publique. Trouser : Faire un trousseau ,
La prévention pour ces trouba- melire en paquet ; préparer, accom-
dnurs SL été si grande, que Jehan de moder son manger; enfler, gonfler.
IVostre-Dame ( Nostradamus) a in- j^lès que dirai.ge de Chartronse,
venté et composé la vie de plusieurs Où chascuns sa viande trouse;
de ces rimcurs, et leur a donné des Chascuns a sa mesoo par lai,
onvrarres qui n'ont jamais existé que J?* i^*'! "*°'*" ^'•^''^ •»* •
d. m. J^^t de lor orofc et de lor vxc %
ans son imagination; d itntres,trora- po^^ ^^ ^'j^j gueresjrant envie.
pcs par le mot comtes , ont prétendu BiUt âuioi, tfen iSat.
TRO
Trousse : Culotte ou haut -dé-
chausse en usage au xt* siècle; ce
mot signifioit aussi, un carquois garni
de flèches.
Trousse : Certain ouwragedechar-
penlier.
Tboussk : Droit seigneurial sur les
bétes à laine.
Trousse-calant : Colique de mi-
serere , terme encore usité à Reims.
Trousse L , trousselet : Trousseau ^
Lardes d'une mariées
Troussel , trousselet : Porte-man-
teau , valise ; paquet , ballot. Voyez
Trossel.
Et de s'amie li sooTÎot ,
Acheta n ronbe de per« ,
Moult par ot le sens à envers ,
Si la ploia en un troussel;
Dessus son palefroi morel
La trousse et lie darriere so! ,
Ne vuet qnVn le sache que soi ,
Quant la baillera à sa drue.
Fabliau de la Bourse pleine de Sens, v. io6.
Trousser : Charger un chleval , at-
tacher un porte-manteau, une valise
derrière la selle.
Troussoire , troussouere : Cein-
ture à relever les habits, et non une
robe , comme le dit Borel.
Troussoire , troussouere : Instru-
ment à relever les moustaches.
Trout, trau : Trou.
Troute : Truite, poisson.
Trowaige : Chose trouvée.
Trouvée de fourche : Corvée
due au seigneur dans la fenaison.
Tkouvement de mer : Droit sei-
gneurial sur les chosesquiarrivent, et
qu\)n trouve sur le rivage de la mer.
Trouvère, trouvtidour, trotwaire,
trouvéor, tfX)uveur, trouvor, troi*éor,
trovcre, trovcrre, troveur, trovor : In-
venteurs de contes, de fabliaux, de
romaris; gens qui alloient dans les
châteaux les débiter ; nom des poètes
françois des si , xii , xiii et xiv^ siè-
T R U 663
clés , qui , après avoir ouvert la car-
rière théâtrale, ont préparé les beaux
jours de la littérature fraoeoise. fo/.
Troubadours et JoxccLioa.
Ni TilaÎB asot r«paa4ra4
£n dit , ii*«« œrre 4|iie je (ace ,
Quar yilonic se delTaec
Totes riens tt toit sa saror.
Ne jà ne sne £craî tnMnor
De nuU n«BS eo uiaa virairt ,
Où yilai^mot voiftt arrivaat.
'Le Lmjr d^AnsttUe, vers So.
Trouveeesse , iroveresse : Inven-
trice, celle qui crée, qui est la source.
Par li ayaoj aprodiement 9I ùl,ù tu i>ieD
aurouse troveresse de grScé.
Sermons de S. Remard^fol, ai.
Per te accessum haheamus , â Bénédicte
inyeutrix gratiœ,
Trouveur : Celui qui trouve, qui
invente , qui crée , auteur.
Troveir , trover : Inventer, trou-
ver, rencontrer. Voyez Truever.
Frère Sjmoos uc puet deCfcoce
Troveir en son caer , quM ue penca
A la pucelc qui demeure j
fsi ceie desirra xoo«t IVure
QuV*le soit ceinte de la corde.
Fabliau defreire Denise, vert 117.
Li Rois les avoit encoatré ,
Si lor dist , aypx rJ«o troyé ?
Sire , oîi , distrent-il ensamhle.
Fabliau du Vilain Mire, vers 197.
TwiOwmvwiWLftroupettre: Découverte,
rencontre , hasard , chose trouvée.
I le taiiiift par le vasiei,
û lui reamaina cm H cnstcl ;
Molt fn liés de la trovéure.
Car bêle estoit à desmesnre.
LÀ Lais de Oagemer, vers ^9,
Troyb : Truie, femelle de porc.
Trotne : Clos , verger.
Troz : Je trouve.
Mais en tos, ckicr frère, rent-je grâces i
Dea , quant jn yray^inent jà troz les oroîUea
d*ojr. Sermons ds S, Bernard , fol. 107.
M vobis,/mirei, Veograêims verè IsTenlo
Tau ACE, treuage, tm, truaige :
k
664 T R U
Imp6t , subside ; tributum ; ce qa*on
paie pont sa bienvenue ; prison , ser-
vitude , esclavage , otage. Estre en
truage : Etre en prison.
Bien estoient quinze milier*
Sarrarân , PeraanB et Etclert.
Ainsi arint qoe Dez le TOt ,
C*nne cité près d* Anqi ot ,
Oè avoit Crestiens en treuagê
Des Samaint, et en sery^ii,
Qa*oîrent dire la novele mêk
Qne des Cbrestiens la roSele
Aloit à grant perdition ,
Se dVx n'arient subvencion.
FabL ttttne femme pour cent Hommes, n),^*]»
TauAGK , treueige : Trou , cayernCf
repaire, demeure.
TauALTiÊ : Gueuserie , mendicité ,
fainéantise , paresse.
TauARD, truant, au fém. truande,
truante : Mendiant , gueux , coquin ,
qui demande l'aumône , mauvais su-
jet , imposteur, aventurier.
Dex ! com cil sont et fol et vil
Qui ce dient, et ypocrite.
Et maltèt entant et hérite I
Ve jà prodom ne le dira.
Bible Guiot, vers 1241.
Qne jon onqoes mais ne le ri ,
Ke ne parlai encore à li ,
"Ne ne sai qu*ele me demande.
Cou est uue vielle truande,
I^e jou ne le vi onques mais ,
Sire , por Diu laissieme en pais.
Fabi. delavieile Truande, vers 169.
Truandaille : Troupe de gueux ,
de mendiaos , de gens méprisables.
TauANDER : Mendier, gueuser, en
imposer.
Trùandie , truandise : Vie misé-
rable, action de mendier ; imposture,
mensonge.
Truanger : Voler, piller, fouler,
gourmander ; traiter durement.
Truaux : Filets à pécher; mesure
de grains contenant un boisseau.
Trubart, trubert: Débauché , per-
turbateur, qui met le trouble et le
désordre partout.
TRU
TatJBBLE : Ce mot se IroaTe dii^
le Glossaire du Roman de U Rose,
et renvoie au vers 18829, où il se
trouve en effet ; mais Tauteur a mal
lu les Mss. , dans lesquels il y a tro-
pelé, troupeau. Voyez TaopE.
TauBERT : ij*auteur du Glossaire
du Roman de la Rose, croît qne ce
mot signifie agréable , et renvoie aa
vers i5664 « au lieu du Ters iS669.
J'observerai qne je n*ai vu ce mot
dans aucun Mss. de ce Roman, et qne
ce sont des vers ajoutés.
Mail or nons dictes Dam trlchlcrre.
Quant ces paroles tous onystea,
Ponrquoj en droit sens ne les prisles?
Les prendre si viUaînemeait
Vous vient de rude entendeaieat «
Où TOUS avez apris d*usage
A contrefaire le fol sage i
11 ne TOUS offrit pas la roa« ,
Car ce n*tst mye honneate chose,
IVe que requérir luy deussiez ;
Quelque trubert que vous fassiez.
Roman de la Hom.
Truble : Bêche ou piocbe.
Tau BLE : Sorte de fiJet pour la
pèche.
Trucher : Demander Taumône;
ce mot est le diminutif de tru cher-
cher (^tributum quœrerc^,
Trdchour , trucheur. V. Truâkd.
Truculent : Brutal , cruel , vio-
lent , emporté ; truculentus,
Trudaine : Rôvcrie, extravagance,
moquerie , discours vague et sans
suite. — Pathelin faisant la leçon s
sa femme pour recevoir le Drapier :
n convient que je me couche.
Comme uu malade , sur ma couche :
Et , quand il viendra , vous direz:
Ah ! parlez bas ', et gemirex
En faisant uue chiere fade ;
Las ! ferez-vous , il est malade
Passé deux mojs , ou six semaines ;
Et s'il vous dist , ce sont trudaines ,
Il vient d'avec moy tout venant.
Parce €ie pathelin.
La femme de ce dernier profite si bicB
TRU
de ses leçons , qu*en effet elle répond
au Drapier :
Ah ! Sire , que Ten le poltt prendre
Qui ment! il est en tel party.
Le poyre homme , qu*il n'est party
Dn lict , y a onze seniainet;
Vofu ballliex vous de tos trudaines ?
Bflaiutenant en est-ce raison ?
Yons vnidcrez de ma maison
Par les angoisses Dien !
True : Truie.
True, trueve : Trêve, suspension;
Einsis furent bien longuement ,
Tant qn'il ayint, ne sal coment,
Qne les trues furent rompues ,
Et les guerres sont revenues.
Fabl, d'une Femme pour cent Hommes, i;. 4x«
Truef : Sorte de droit seigneu*
rial; impôt, tribut, f^o^ez Teu ace.
True IL : Pressoir.
Trueil, truel, truelle : Filet qu'on
met au bout d*une perche pour
pécher,
Truenderie : Fausseté, menson-
ge ; action de mendier.
Trueter : Trouver, rencontrer.
Trueve, trouve; truevent, trouvent*
Qui Tuet au siècle à honeur vÎTre »
Et la vie de seux (ceux) ensuyre
Qui béent à avoir cheTance ,
Moût trueve an siècle de nuisance.
Fabliau du Testament de VAsne, 'vers i.
Cil prestres i fut emputeiz,
Qui tant fut riches et monteâi,
Ausi bien fut sa vie dite
C*on ci la véissent escrite.
Et li dona-l'en plus d*avoir
Que troi n'em péusseat avoir;
Car hom dit trop plus de la chose,
Que on n*i trueve à la parclose.
Même Testament de VAsne , vers 63.
L*en dit qui bien chace , bien trueve.
Le Dit du Buffet, Ders 264.
Truf^eur : Homme qui ne dit que
des bagatelles , des plaisanteries , qui
badine ; fripon , moqueur, mauvais
plaisant, trompeur.
Et adonqnes 11 Sénéchils de Champaigne ,
isarcha en i-epoit sus le pié dttdit Bftonatigatnr
T RU
665
Phelipe, et li fist signe de Tuell, et dîst au be«
notPt Roy : Sire, créez (croyez) vos Monsei-
gnenr Phelipe? cVst un truféeur.
JoitwUle , Histoire de & Louis.
Truffe, trufe, trujferie^ trttfle :
Ruse, tromperie, friponnerie, mo-»
querie , plaisanterie , raillerie , men-
songe , calomnie , conte en l'air, ba-
gatelle , inutilité , amusette.
Truffe ^trufe : Ornement de tête
pour les femmes.
Mais ge n*ai de tîex truffes cnre,
Ge venl sofisant vestéure
Qui de chaut et de froit me gart.
* Roman de la Rose , Ders 9^67.
Truffe , trueffU : Bombance ,
grande dépense , régal \ parove de
toutes espèces.
Truffer , trufer, trufter : Médire,
calomnier, dire des paroles inutiles ,
mentir, ruser, railler, moquer, voler,
friponner.
Certes , font-il, ce fol nons truffe
Bien nous veult ores paistre de troffe ,
Quant il le veult desprisonner
Et nous bouler par sermoner.
Roman de la Rose*
Truffler : S*amuser, se réjouir.
Trufl E , ir^^ : Plaisanterie, raille*
rie, moquerie , mensonge , calomnie.
Certes je tiendrois à grant int^
Qui dirois que ta fusses hon.
Car onques home en nul saison,
Ponrqn'il nsast d*entendement.
N'aima deoU ne marrissement.
Roman de la Rose.
Truflet, trufflet: Soufflet, coup
sur la joue.
TRUFOHn. Foyez Tresvohd.
Truhanoer : Mendier, faire le mé-
tier de truant.
Truie, tru?de : Machine de guerre
pour (ancer des pierres , selon Frois-
sart, ou plutôt pour couvrir ceux
qui approchoient des mars pour les
renverser. Foyez True.
Truietts : Rente annuelle, rede-
vance seigneuriale. '
666 TRU
Truiettes : Marques rouges qui
sont sur les jambes de ceux qui s'ap-
procheot trop du feu.
Ti^KJiFjLET : D. Carpentier présume
que c*est peut-être quelque chose
qui serToit à la parure des femmes.
Truillaige : Pressurage , le droit
du pressoir banal.
TauiLLEA : Exprimer , pressurer.
Truillee : Chiffonner en serrant,
en prenant avec la main.
T&i7|LLiÉ (cstre bien) : Etre bien
étrillé y bien rossé , bien battu.
Truieiax : Corsage, corset, poi-
trine , estomac ; thorax.
TK.UIS, truise : Trouve, trouTa.
Truist, truis : Je trouve , trouve.
En escris trais qu'il «ut yert Sens
Un prevoir« «î for àit\ sent ,
Qu'on seul jonr rentrelaÎAMM
Qu*en luxure ne s*abuiM8t ;
Et lu^s que levés en estoit,
Bajrdiement m reTestoit
Pour fsire Toffice divin.
Gautier €U Comsi, Uv. i, chap. a8.
Fo! que dot tous, biaus sires chiers.
Tel com il est le m'estuet prendre ,
Tant qae je le truise à cui Tendre.
FaM, des deux Chevaiuc , vers 62.
Tr HISSIEZ : Trouvassiez , trou-
veriez.
n «*esbat illec et soiilacc
Atcc ses gens emmi la place ,
Ne plus beau lieu pour soi jouer
fie puurroit-il mie trouver,
Ve plus belles gens ce sachiez
Que jamais en nul lieu truissiet.
Roman de la Rose.
Tauit : Trouve.
Aios Tuel quel me trtiie bault ,
Je ne voy ne bas ne bault.
Chansons du Roy de Navarre.
Trule (dn) : Du boudin.
Trulle : Dôme.
Trulle , truie : Ruse , finesse ,
plaisanterie.
En Bel-acueil n'a autre truie.
Ce sachiez , u'autre cncloéure f
TRU
Fors qn*i1 est plaîn d'enrots^ort ,
Et qu'il geue as gens et |Mrole.
* Roman de la Rose , vers 36o4«
Trumeaux : Les cuistes ou jambes.
Tant faites de tours et de ganchts
Pe bras , de trumeatuc et de hanches.
Et tant TOUS allez detuercant.
Roman de la Rose , cité par BortL
Truxeleur : Débauché, adonné
aux plaisirs de la cbair.
TauiiELiERX : 'Amure des cuisses,
cuissarts.
Trumiâu , trumel, au pluriel trv-
miajT. : Jambe , jambage , pieu ; pie<i
de biche, gigot de mouton , jambon.
Celé ft escorcNé ses tmmiàuss
Qui sont gros devers les talons ;
Onques vaches que point (pi^e) tabons,
If e vi si galoper par chaut
Corne Galestrot va le saut.
Fabliau de Constant du Mamel, vers H^-
TRU«x.éEa , trunkier : Trascber,
tronquer , tailler, couper ; truncan.
Voyez TaoNCBoniTEa.
Mais caot ses cors cbait «n terr», cilflMisat
kt Tavoit trunkiet del chief, |Nr«» d'un ord
cspir , chait à ses pieds.
Diid. de S. Grégoire , Uv. 4, chap. a4-
Sed ciim corpus ejus in terram codent,
ipsc qui hune capice truocaverat , iintnundu
spiritu correptus , ad pedes ejus corruic.
Trunz : Tronc d'arbre ; truncus.
Bien sunt à mes lois ententives,
Et font, tant com eles sunt vives,
Lors racines et lors foilletes ,
Trunz et rainz , et fmiz et floretes.
* Roman de la Rose , vers 19419-
Trupelu : Enjoué , plaisant.
TRUPENniERE, truppcndicrc : Fill«
ou femme débauchée.
Truperie : Tour de gobelet, tour
d'adresse , de passe-passe.
Trupicneis, trupjgneLs : Trépi-
gnement, mouvement agité de co-
lère ; trepidiurn.
Sçavez que feist lors Seureté
Pour donner aux autres exemples ,
n print Paour panm les ttoples.
TUE
Et Paonr et lui s^entretieunent ,
L'uDg &e lie à Tautre et «e couple ,
Oaqiics en cstour De xj tel couple ,
Si reuforça le chapleîs ,
Là fust si fort le trupigneis ,
Qu'ooques en nul touraoieineiil
He vey de coup» tel payement.
Roman de la Rose.
TauPLUE : Facétieux, selon Borel.
Truquaise, triquoise y truquoise :
Tenaille à Tusage des maréchaux.
Truques : Porames-de-terre.
Trut : Tour, ruse , finesse.
Trutin : Menteur, imposteur , ca-
lomniateur.
Truves. y^oyez True.
Trut : Carrefour, place où abou-
tissent plusieurs rues.
Tryant : Filet pour la pèche.
Tu : Toi , ton ; tuus.
Tu ; Tilleul ; tiUa.
TuAiNGif E : yi§ne sauvage , peut-
être lambrusque.
TucHiN : Pillard, traître, rebelle.
TucHiNERiE : Révolte, rébellion.
TucQUET, tuquet : Petite butte,
tertre , élévation ; bouquet de bois ,
petit bois de futaie situé près d*un fief.
TuDESQUE : Se dit de tout ce qui
concerne les anciens Allemands ; 7>i/-
tonicurn. La langue Tudesque est celle
que parloiènt les anciens Allemands :
elle ctoit fort différente de celle qu'ils
parlent maintenant ; on la parloit en-
core en France Ters le commence-
ment du IX* siècle , où elle avoit été
introduite par les Francs et les Ger-
mains; maïs la Romane, qu*on y par-
loit aussi , eut Tavantage sur la Tu-
desque, et cette dernière ne fut plus
en usage après le x* siècle.
TuniKLLE : Nom de ville, peut-
être celle de Tudéle, ville de Navarre.
Tue : Ta , tienne ; tua,
Florîs U Yeskci de la Glife de Tifcrne Tf •
beriae de queile vertut et de queil santeit U
est à la tue dilectlon est coDut.
DUiL d» & Grégok^ , Uy, i^tkmp, 35.
TUI
66>
Fhridits Tndertinœ Rcclesiœ EpUcopus eu-
jus veritatis (TÎrtatis) atqut sanctiUidt est g
dilectioni iux incognitum non est.
TuKiL , tuiel : Tuyau. Tueil de cu-
lotte : Canon de culotte.
Tu EX, tuens : Ton, tien; tuus.
Voyez la deuxième citation de Teef.
TuERDoiR : Bâton qui sert à serrer
une corde.
TuERTiz : Flambeaux, torches de
cire.
Diex , com leur avientbica à faire aaiTerMirct
£t à porter tuerttM et aotrM lumiiuJrca!
Miex en pert la biauté de* vaiiif et dea Tialres,
Où tiez nioMut, eapoir , dout il ne leur cUault
gaires.
* Testament de Jehan de Meung, v. laag.
TuERTRE : Tourterelle ; turtur.
TuFFE:Touffe,houppe, couronne;
troupe , assemblée , compagnie.
TuFFEs : Sorte de soldats , suivant
Froissart , cité par Borel.
TuFFiEE ; Carrière de tuf.
Tuiciow : Garde, défense.
TuiEL : Tuyau , canal , conduit.
Pois a eagardé d*aatre part,
S*a Téu Ua braies geair.
Ha&tivement les cort aesir.
Si les lieye par le braioel ,
Et U rîlalns par le tuiel.
Fabliau de sire Mains et de dame Ànieuse,
vers 3o8.
TuiERS : Écuyers, selon D. Car-
pentier.
TuiLETTES : Petites tuiles.
TuiLLEs : Tulles , nom propre
d'homQies; TulUus.
Après devez garder ke votre doo ne nuise à
celui qui vous le doaes ne a autrui ; kar TuiUes
dist : ki done à home chose que lui nuise, est
cruaulté telle et félonie sus covertnre de debo-
naireté, et si sunt maint home ki tolent à uns
ço ke il donent à antres, et ço fant il sole-
ment pur los aveir, et ço n'est pas franchise»
ains est coudit.
Moralités , Mss. fonds de t Eglise de Paris,,
fol. i»6, F".
TuiLiEYE : Tuilerie, endroit oùr
Ton fait des tuiles.
66» T U M
Tuk&iAux, tuiriax : Pourpoint,
sorte de vêtement.
Tuisu9 : Toison , laine des mou-
tons.
TuiT, ûff^.-Toat, tons, toute ; ioius.
li Roît fiit crier par l*ott ^*il aVnBaiMat
tmt tit tÎTitteiic la taiate croîs.
Càniinuattur dm GutUaitme dm jyr.
Se Diea plest , ai&s la nuit série ,
Seres lHir«n ma compaignie.
FabL de S. Pierre et dm Jougieor, 'ven 345.
Kt nos meisBCS sommes li fsponse , et si ne
▼os soit mies aoa Créole chose , et nos iuit
•Bsbmble somme une espoose, et Uairmed*on '
chaseon est espoose.
Sermtom de S, Bmrmard,Jol, 91 , F^.
SjHUua iferh mot ipù iumuu, si nom ifobit
wimtitr ineredîHle, et omnes timuti mna
sponsa , et amimm êimgmhrum qmmHtimgmim
TuiTioK : Garde , tutelle , protec-
tion , défense ; tuitio*
TuLK , entide : Sot, fou » extrava-
gant, étourdi, lunatique,
TuLixn : Certain ustensile de mé-
nage.
Tu« : Maison, ëlération, monta-
gne; iumuius*
TuMBE : Tombe, tombeau, sépul-
cre ; tumulms,
. TuMB^E, tumberei, tumbenel, tunv-
Ide : Chute , Taction de tomber.
TuMBEE : Renverser, tomber, faire
une chute.
TuMBEE : Borel dit qu*il ne sait si,
dans le Roman de Perceval , ce mot
ne signifie pas sauter; il a mal lu ce
Roman , et an lieu de tumber, il y a
timbrer,
Rsrper j faisoit harpëors ,
£t vieler Tieléors,
Et les baleresses baler ,
Et les tomberesses tomber.
Roman de Percevtd, cité par Boreh
Ce dernier vers est écrit ainsi :
Et les timbreresses timbrer.
TuMBEE : Faire tomber, jeter à
terre.
TuMÉEE , tumeir, iumer : Tomber,
TU*
répandre , mettre en terre, battite la
terre que l'on met dessoa un cotps;
de ttunulus.
- Et U maafea qnl mas sonIBa
Si malemeat Inca le aoeifla, *-
Qii^aaai fn gros com uo cnncho»
Ne hû pamt ie&« néa, ■oboacha;
Li DiaUet, si ranvai .
Gaeole ha^ loes chai«
Com earagiés se degetolt.
Et de sa boacbe forsgetoit
Tant de venin et tant d'csouac,
Qu*j1 ressembloit p6t qni eacoma.
Et H Diables Tont MMitf
Sas et JQS, par ci H par là
.A mont grant paiaé vn jpem par là.
Gantier de ôoinsi, Hi. m, ehe^ i5.
TuMxa : Tourmenter, Tezer, frap-
per, battre.
TnnsEEL, iamereau, iutnenam :
Tombereau, charrette faite comme
une caisse , et servant à transporter
des gravois , du sable, &c«
TuMEEiAU : Blachine de gnem
servant à lancer des pierres.
TnnEEiE : fnflure, bonffisure;
vague; tumor,
Adonc I7 vens s*est abaimiés »
EocmitiDent est rapaîsies ;
Et U mer est toute asserie :
Plus n*f ot vent , ne tumerie.
Histoire des trois Maries, foi, 374.
TuMULTUEE : Faire du bruit, da
fracas, du tumulte; tufnuituari.
Tune : Certaine partie d^une char-
rette.
TuNEE : Tonner.
Yée«, aost est , e reqnerraî Den qnM fNe
tuner, e pluie enreit en terre, cncuntre le
usage de cest paîs à icest onutemple « e saTC-
re« ^e grant mal feittes en ço que rei re-
queistes. Premier Livre des Bois , chap, 11.
TuMES, Thunes : Autrefois Car-
thage , à présent Tunis , pays et
royaume sur les c6tes d'Afrique, dont
la ville, de même nom, est la capi-
tale ; elle fut appelée la sœur du Caire,
par Ismaël - £rreian , ancien poète
Tunisien , qui florissoit dans le ziu*
siècle. S. lioub y mourut de la dys-
TUR
senterie, en 1170, sous le règne
d*AbouabdouIlah - Muhammed - £1-
moustansir - Billah , fils de l'Emir
Abizikeria , au mois de muharrem ,
premier de l'an 669 de l'hégire.
Après ce oa donnoit à entendre an Roy
Loys, que se 11 Roys de Tunes ne Tooloît
estre Crestîens , que la cité de Tàncs estoît
légière à prendre et toute la terre ; poorqooî
il pouroient plust6t estre Crestien.
Annales du Règne de S. Louis, par
Guillaume de Ntmgis.
TuNGLET : Jeu de hasard, peut-
être le trictrac.
Tu ir I CE LL E , tunicle, turnicle : Robe
courte qui n'alloit que jusqu'aux ge-
noux, comme les tuniques de diacres ;
petite tunique blanche que les reli-
gieux portoient sous leurs habits ;
tunicella,
Tu5icLB , tunique : Cotte d'armes;
habit de héraut d'armes.
TuNTERiER : Tondeur de brebis.
Prendrai pur ço mon pain e ma eve e la
cîiar des bestes k*ai aturne à mes tunceriers,
e durrai as vassals qui jo ne sai kl snnt.
Premier Uvre des Rois, chap, a5.
TuoisoN : L'action de tuer, d'égor-
ger les animaux.
TuoABE : Théorbe , instrument de
musique ressemblant au luth.
TuoRTONoiR : Pressoir.
TuPEL : Tertre ; copeau.
Tu PIN , tuppin : Vase quelconque,
pot de terre , en Anjou.
TupiNiER : Potier de terre , fabri-
cant de tupins.
TupTNEiz, tupineis : loùfe, sorte
d'exercice militaire, selon D. Car-
pentier. Voyez Trupigneis.
TuQUET : Sorte de hibou , petit
duc, en Gascon, sui'vant Borel.
TuR , au pluriel Turs : Turc.
Et quant il se aprocbèrent près de la cité
(de Damiete), il se arrestèrent au port et
ancrèrent leur nés (Taisseaux), mais il le
trouTèrent garni de grant multitude de Turs
à. pié et à cheyal, et Tentrée du flum que
l'ea apellt Nilu, qui )ftèê du p«rt couMit ,
TUR 669
•stoit bien armée de grant multitude de galiea
et d'autres vaissiaus.
Annales du Règne de S, Louis, par
Guillaume de Nangis,
Tua , au pluriel turs : Tour, for-
teresse ; turns, — L'auteur de la cita-
tion suivante, faisant la description
d'une forteresse y dit :
Quant Bras-de-Fer reconté m*ot
Sun estre trostut mtt à m6t ,
Lors rtlê lès une Talée
K praerie grant e lée,
Ririere grant e dens chastians
Fremez à murs , et as camiaus,
F. as fossez grans et parfons ,
Palis et trencheiz, e.pons
J a voit, e barres, e lices,
Bresteschcs , portes couleices
De fer TCètues et chancies
A chaîanes sur les cauciea,
Tomient les ponz tomeis
Sur les murs o fort bordeis,
Et as kemiaus larges alées ,
Fors balles, fors turs kernelées ,
E fors garites i a voit.
Tournoiement eTAntecrist, foh a 1 5 , V,
TuEAULT, total 9 turaut: Éléyation
de terre, éminence.
TuEBAcioir , turbation , turbil :
Trouble , confusion , dissention , dis-
pute; turbaiio.
Car mort qui est privation de Tie ,
Annaj de bien, turbation de joye.
De tous pbisirs et souUê ennemie.
Garde de mal, tresoriere dVnvie.
Complainte de Charrolois.
TuRBÀRiE : Terrein propre à faire
des tourbes.
TuRBE, tourbe (faire enquête par) :
Entendre des praticiens sur l'usage
d'un point de coutume ; de turba,
TuEBE : Troupe , compagnie , so-
ciété ; turba.
TuRBiER : Celui qui donne son avis
ou sa déclaration dans une enquête
faite par turbe.
Turbine : Petite tribune.
TuRcois , turquois : Carquois.
Un grand feu fit enuoi le bois ,
Son arc , ses flescbes et son turcois
Yaraift ,
Ofidê , Hts. cité par BeréL
670 T U R
ToRGOis , turquois : Qui est fait à
la turque.
Doulx regart estott «pelez
IciU bachclers regardoit
Le» karoles , et »I gardott
Au Diea d*amour cietix ars tareois :
Li uns des ars si fo d*ua bois
Dont li fruits est mal savoureux ,
Tous pleins de bocettes et de neux.
Roman de la Rose.
TuRCOPLES : Troupes légères des
Turcs, suivant D. Carpentier.
TuacoPoiiE , turcoplCf turcoplier :
Grand-maître de la maison du Roi,
chancelier du royaume en Asie ; d'où
turcopoUer, chef de la langue Angloise
dans rOrdre de Malte, avant que
TAngleterre ne fût séparée de la com-
munion Romaine. Foy. Tricoplier.
Un jors que li Sondans fist une grande feste
du jour de sa naissance, li Cours î\i grande,
Arrier et turcople Tinrent au Soudan d*Au-*
marie et requirent lor droit (qai étoit de
faire mourir un prisonnier).
Roman àe Cuens de Ponthieu,
TcRcupLER : Celai qui commande
les iurcoples.
TuRÉE , turcie : Levée , digue.
TuREL : Tourelle, petite tour.
TuRELiTRE : Sorte de fortification,
selon D. Carpentier.
TuRET : But qu'on place sur une
élévation.
TcROEAULT , toral : Élévation de
terre, érainence, tertre, colline.
TuRLUPiws, tirclupinx, furelupins :
Dans les xiii et sivo siècles , et par-
ticulièrement en 1372, on appeloit
ainsi une secte de religion , qui faisoit
profession d'impudence et de cy-
nisme ; depuis , sous Louis xiv , il
parut un comédien qui se nommoit
Turlupin, et qui donna naissance à
ces bons mots , connus sous la dési-
gnation de turlupinades.
TuRWAiRE : Chanoine qui nomme
à son tour aux bénéfices vacaas, sui-
Tunt le rôle ou Id table.
TUT
TcRQVEXiKs : Nation satiYtge,
suivant D. Carpentier; tuais les Tm^
comans, Turquematu , sont des peu-
plades qui, étant sorties du Ttirqnes-
tan , province d'Asie dans la Grande-
Tartarie (patrie originaire des Tufcs),
au septentrion du Khouafesm, ou
pays des Kharesmiens , se sont éta-
blies , par conquête , dans la partie
occidentale de 1* Arménie , et dans les
pays d'Astarabath et de Charassia,
vers la mer Caspienne.
Turquois : Turquin , bleu foncé.
Voyez TuRCois.
Turquoise. Voyez T&uquaise.
TuRS : Turcs , Sarrazins.
* TuRS : Tours , forteresses ; turres*
TuRTEAu : Tourte, galette, gâteau,
pièce de pâtisserie.
Et si feras tuz les turUaux de cler fomfBt
et tuz semblables, si les metteraa cl canistrt
et les offreras.
Bièie, Exode, chttp, ag, ^rer$. a.
TuRTRE : Tourterelle ; turtur,
TusTER : Heurter, frapper.
Tut, tute : Tout , toute j de totas.
Vint IVabugodonosor li Reîs de Babilonif,
à tute se est , à Jérusalem, si Taselad, e k«
eugius i levad.
Lii're des Rois, fol. i53 , ^*, col %.
TvTT.1.^^ tuteiie: Pension déjeunes
gens, d'écoliers.
TuTERiE , tuti'on, tutirie , tuirie:
Tutelle ; (utela , tuitio.
TuTERRKSSE, tutcrcsse : Tutrice.
Tuteur: Maître de pension où l'on
élève des jeunes gens et des écoliers.
TUTOIER Ulf HOMME MARllÉ : Étoil
regardé comme une injure atroce.
Tut : Mot qui se trouve dans le
Glossaire du Roman de la Rose, et
que son auteur dit signifier, je me tais;
taceo; il cite le vers <)58 du Codieik
de Jehan de Meung ; mais il a mal la,
il y a dans les Mss. m'csiuy^ pour
tn'estuct, il me convient.
u
Qni faoroft tons les bieiM que Mobiei bkne*
foot hui ,
Prières et aumosoes dont k parler m'estui.
Plus de secours aux Suaaes, en nulle ordre
n*est hui ,
Car nul bien n>st en ordre <{ui en ceate n'est
buj.
TuTAU : Couronne, la partie qui
est au-dessus du sabot du cheval.
Tyephaine, Tjrphagne, Typhai-
gne : La fête de TËpiphanie. Vax^z
Thiphaine.
Tymbee : Casque, armure de tête.
Tymbee : Tambour de basque;
cloche.
Tymbeee : Battre du tambour de
basque, sonner le tjrmbre.
Tympan : Tambour; tyanpanum.
Tym PANiSEE : Marquer, imprimer;
battre du tambour.
Tynau : Gros bâton dont on se
sert pour porter des seaui.
Tyois. Voyez Thiois.
Tyoiie : Éclat de bois , copeau.
Typhee : Être orgueilleux, su-
perbe ; du Grec typhos, suivant Bo-
rel ; et orner, couronner ; d'où, selon
Barbazan , le mot touffe , bouquet
que Ton met sur la tète ; en Langue-*
docten tuffe signifie , hupe d'un oi-
seau.
U B I t^^i
Typhon : Téméraire , hardi , en-
treprenant.
Tyeaihb, iyranne : Femme mé-
chante, qui agit comme un tyran,
qui abuse de son autorité.
Tteahoux : Homme» qui abusent
de la confiance du souTerain pour
tyranniser le peuple ; tyrannuU,
Tyeetain fi , tyreteinne : Étoffe de
laine encore en usage aujourd'hui,
et qui a pris son nom de la ville de
Tyr. Voyez Tieetainx.
Je le vî (S. Louis) aucune fois en esté , que
pour délivrer m gent, il tenoit oà(au) Jf rdiit <!«
Paris , une cote de chamelot restne, un aenr»
cot de ijrreuinnt sans manches, nn mantel
de cendal noir entour son col, moult bien
pigné et sans coife, et un chapel de paon
blanc sus sa teste, et fesoit estendre tapis
pour nous seoit ettlonr li et font le penple qui
avoit à faite par datant lî , estoit enConr 11 ta
estant. JoinviUe , Histoire de S, Louis.
Tysaihi : Tisane.
Tyson, tUon : Pièce de bois , quille
de vaisseau , extrémité antérieure et
saillante de la quille.
Ce fu quant nous rerenUmes d^ontremer
et venismes devant riUe de Cfpfe, là oâ nostre
neif hnrta si malement, que la terre là «ù f lie
hurta, enporta trois toises du ^son sur quuf
nostre neif estoit fondée.
JoinviUe, Histoire de S, Louis,
U
U : Ou ; vel, aut, conjonction alter-
native ou parallèle; où; ubi ^ adv^
de lieu; au, à; ad; u étoit encore
pris pour, avec.
FiU , quar prenex une moillier ,
.SI cssaiez que ce sera,
'faut que cis ans passé sera.
Se ne vous sert à vo voloir,
Je TOUS eu ferai dent avérer,
l/^ trois, r/qnatfe, h cinq, m ait,
f/.trpt, u hntt, K neuf, u dis,
U tanr C'»ra von« onqncs voudrez.
Fabliau du FaUtt aujt douM tart^9^
Le iert h (an) pfs tons la ^tmtVLêy
Après celé mile besoign*
Retourne ù camp sans plus d*aloigne«
Boman de Gmivain,
Et u (avec) c« nous est requis humble*
ihent, etc.
Charte de iSog, citée par D, Carpentier,
Ubakutioi : Superbe, orglieillen x.
XJbekeitx : Abondant, fertile ; mot
employé dans les Hymnes deManroy .
Ubeeté : Fertilité 9 abondance;
ul/ertas>
Uaitiis (les) : Aneicn peuple de 2#
e^% U £ L
Germanie 9 qui habitoii une grande
étendue de pays au midi du Mein ,
rivière qui les séparoil des Helvëtiens.
Ubir : Faire croître, rendre fertile,
suivant Monet.
TJblke : Offrande , hostie , obla-
tion*; obUuum.
Ta ne sacrifierai le saunk de ma ubtée sur
levelne, ne il ne remaindra pa« del sacrifice
de la folempoltée de Paske.
Bible, Exode, chap. 34, 'ven, a5.
Non immolabis superfermento sangmnem
hotiX» meœ : neque residebU manè de vic"
tima solemnitads Phase,
Ubois : Ce mot se trouve très-fré-
quemment dans les Mss. , mais il en
forme deux, et il faut lire u bois,
au bois.
Je qui fis d*Ogier le Danois,
Et de Bertain qaî fu ubois.
Commencement du Roman de Géomades*
UbkiiL : Ouvrir ; apenre.
UcAGE, ucaige : Ban, encan, vente
publique; proclamation, le revenu
qui en provient.
UcHiu : Petite mesure, la huitième
partie d'une livre.
UcHE , uichc : Huche , pétrin , cof-
fre, armoire.
UcHER , pour uissier : Garde de la
porte , portier ; ostiarius.
UcHER : Crier, appeler; vocare.
Voyez HccHER.
UcuER , pour yac^er; Se percher.
Voyez Juc.
UcHET , jïOVLT Juché : Haut , élevé.
UtF, au pluriel ués , ueus , uez :
(Euf ; ovum,
Uf.il , uel : (Eil ; oculus.
Uei. : Égal, pareil, semblable;
œqualls,
tn chcscuu ordre en out quinze desposz e
panocs desure ki furent taillez à esquarie , e
ueUs furent de tûtes parz.
///'■ JÀvre des Rois, chap. 9.
Uelie : Huile; oleurn.
Atant Samuel un valssel à ueiie traiït arant,
sur 1« chief Saol en Tcrtai li li di^t ; D«U9 t'ad
ennint k Prince et à ftei, • tu deliYemi tm
pople de lur enemia.*
Premier Liseré dès Bois , ekap. 10.
Uem , ueme , um : Homme \ homo.
Vis 9 ces, oùés: Volonté , plaisir,
gré, avantage, convenance, propriété.
Uevab : CBuvre , ouvrage , opén-
tion; opéra.
Â*est mie droîtiniere forge.
Puisque maUès orrier i forge;
"L* Heure n*eit prens , ce m*eat <▼!• ,
A envia iert jà de gmnt pris ,
Polainz de malvais estalon ;
Ce Tuel qn*entendent li Baroa
Qui tont angoiasons et vilniD.
Bible Gttioi, users i3S.
Uevrb : Ouvre ; du verbe uevrir,
Uevrer , uvrer : Travailler, met-
tre en œuvre ; opus,
Ukvrie, uvrir : Ouvrir, percer;
apcrire.
Ufers : Présenté > offert; et non
pas enfer, comme le dit LAcombe.
Uferte : Offrande, offerte.
Uffrus : Usufruit ; ususfructus,
Ufrir, uferir: Offrir, présenter;
offerre.
Ugnetre : Tanneur, corroyeur.
Ui : Aujourd'hui ; hodiè. Ui main:
Aujourd'hui matin , ce matin.
?io8tre ordene n*en a mies à costume c'm
facct ui sermon , mais mestiers iert lo matia
ke nos entorles solempniteiz des messes «oiev
longement ensonijet, et 11 briè» hore ne sof-
ferat mies ke nos faclens grant sermon.
Sermon de S. Bernard, sur la Nativité, foi. 3i.
Hudiernum quidem sermonem ordinis nof'
tri consuetudo non exigit .* sed crastina opu
erie circa missarum sokmnia diutius occa-
pari, et hora brevis sennonis longitudisiem
non admittet.
UiGNEMEifT : Onction, onguent;
unguentum,
Uis, uix, uiz : Porte , onverlure,
trou , entrée ; ostiurn.
Lors l*a fait en sa chambre aleir
iLt puis clos Vuis, et bi«*n le ferme.
Fabl. de freire Denise , -vers a 16.
Ses frères ne li vont ouvrir Vuis, ainz le fi*l
l'eu dehors muser ju&ques à landeiuain.
la Fie des SS. Pères, /iV. 2 ,yô/. 3«, F".
UL6
Uisfs : L'ouTertore d'un casque «
Tendroii par où Ton peut Toir, yi*
aière ; d*ostium.
UisssaiB : Office d'hoissier oa âft
portier; charge oa dignité dans la
Cour des Comtes de Flandre ; d'o^
ttaritis.
UissBs , uisset : Petite porte.
Uissisa» utssier: Espèce de bar-
que, sorte de Taisseau on narire pro-
pre an transport des chevaux.
Les cberaDX furent mil et uitsien, et tut
les uissiers et totes les galies de Tost et estes
^'entres uUsiert de marclunt qui arec s'ereat
arrontez , et li luiTies qae il orent fa si ridiei
«t si biaos , c*onqaes nus hons Chrestieiis plnt
bêle ne pins riehe ne vl , si com de nés et de
galies et de uùsiers bieo pour trois san* k'U
ii*énsseDt de gent en Tost.
FUU'Hardouin, Nitt, de Contumtmoplê.
UiT : Le nombre huit; octo.
En la cité alerent prendre
L*aToir, et les Sarrasins pendre ,
Et près d'ufV jors i sejornerent.
Pour ce que monlt travillié ierent.
Fàht d'une Femme pour cent Hommes, v, 83«
UiTiBME, uitiesme, iutitme:Bivâr
tième; octavus.
Or quant il fo apeleis , dnnkes fn atoc altro
set frères par lur nous rochiet, or après va
petit moment si soi taiit, celé Tois kt lu fort
■aise , si apelat lo uiiisme frère.
DiÔL de S, Grégoire, Uw. i , ehap. 8.
Quo vocato, aiii quoque septem fratret
^foeati sunt ex nomme, muvo autem mo'
tmento ea quœ Juerat emusa vox siluii, ei
•cuvvaaa /ratrem voetunt.
Uix. Foj-ez Uis.
Ulcion , uUion : Vengeance ; uitio.
Ulee : Hurler, crier; ululare,
Ulcues : Marais, terres maréca-
geuses ; à'uligo, uii'génosus. On trouve
dans un contrat du a 5 avril 1 590, que
Jacques Guitart , écuieivseigneur du
Vivier , vend à Pépin Bonouvrier ,
capitaine des Gardes du Roy, la terre
de Cressé , consistant en maison no-
ble, chasteau, fuies, granges, treuils,
greniers, seliers, éconet» appens»
A.
U.M B 673
basse-cour, jardins, garenes, parques
enfermes de murailles, près et uigues
7 joignant.
Ultbb : Heurter; d*où êUtemem,
choc, heurtement.
Ultikb : Dernière; uUima.
Ultioh : Vengeance ; uUio.
Ulteb : Outre ; uàrà.
Car la char ne peut pat prendre les ekote#
qni tont de Tespir, et por ice à la £0 quant la
humaine pense uUre toi est meneie pour véoir
nettiers est , qne let ehameit Taltseas toit ea*
fers ki ne pnet pat porteir lo fab del talent.
Dial, de S. Grégoire, Ur. 3, ekap. 24. .
Caro enim ea ftUÊ sunt spiritMseapere nom
*»ales, et idcireo nonnunquam dm mena
humana ultra se ad videndum dsidttar, no-
cesse est ut koe cameum nmseuhim fuod
ferre talenti pondus non nmlet infimetur.
Um , ueme, urne : Homme ; Homo»
Vum le pnet là bien attéer, à Vum reit
alcun de bas parage sndéement renir à haU
tesce e à barnafe; là r«At reit que lî folt,
com taget , entre tag et t'embat.
lÂ^re des Rois, fil, ta , col. i , ei
/bL^6,A*,coL9,
Umaob, faute, pour virnsge : Sorte
de péage. ^
Ûmaob : Hommage.
Umbbaob : Taciturne, soupçon^
neuz , suspect , triste , inquiet , som-
bre, mélancolique, de mauvaise hu-
meur; umbrosus.
Après se tenoit Courtoisie
Qui monlt estoit de toute prisie,
Qu'elle n*iert orgueilleuse ne folle ,
C*ett celé qui en la karole
La siene merci m*appella
Tout maintenant <pi'ele me vit là,
Si ne fo ne niche ne lunkrage.
Mais sage , aperte et sans onltrage.
Roman de Us, Rose, parlant du portrait
de Courtoisie,
Umbbb : Apparence , ombre , pré-
texte ; umbra, Soubz umbre, sous am-
bre : Sous prétexte, sousTapparence '^
sub umbra.
Or adriut-il que sosAz umhre de bieo»
L*aigle rolla, ditant trouver moyen
De britery rompre, abolir et destrairo
V Y
674 VVLE UNI
liTcinenz, et n'y Mpargnoî^ rien , UliELlTi : Hmnilité ; /uumiUas.
Tant que on dUoit qae pour le terrien -, ^ ■ ^ _^ >
Serpit tenu deMoubî InV^e reduyre, . ^^ ge». «nwent en le^ dnrte; e«
Yen qu'a prenoit pUisir à ■oi dcduyre. •• r«de en ce qu il quidnat «tre «ij^e . que »
Que i«rcb«.di.e elUst par le chemin . ^.^ "^ï *" V'S."!' ' ^T^ V
Bien commencer rault p^, tan. bonne fin. ■*««^- ^^"^'^ ^ Soutier, J6L 173 , r*.
Menus propos de Mère sote. '*• **' '^'''^ '<>•
- ,. « , ^ ri» Umle : Humble ; humiUs.
Volf-tu,fiit 11 Prophètes, que jo face 1 «m- . „ ' ,
hre del soleil en ceste orUoge di» degrex chah 'J^'O* • Humeur ; humor.
pas mnnter,u si cume ele est descendue en UlfCLE : Onde; avunculuSm
Toriloge par dis de|;rex returner? Ungo&B. Voyez UlIQUORE.
/r« £*^ des Bois , ckap, ao. Unctio» (cstre mis en) : Rccef oir
UvEmiEE , umbrer, umbner, um- rextréme-onction ; d* unctio.
broier, umbroyer : Couyrir, cacher; UiroE : Eau ; vagues ; unda.
Sa- mettre à l'ombre , prendre Tom- Und^e , undeie : Grosse pluie ;
bre, se garantir du soleil; umbrare. inumlatio.
Maintes fois pour esbanoter ^ ^P»»* «»!« g^»»* undeie astoit faHe d^
Se vient en ce Uen umhrokr, ▼*»* ««> ensengement del cercle àf U hom Des
Les carolea jà dafaiiloient , Fulgîens estmt , ne descendi roiremeat aei
Et plusieurs dM gens s'en aUoient «"« goûte de ployé.
Arec leur amiés umbrokr ^'«^ « ^' Grégoire ^ «tp. 3 , thsp. n.
Sous les arbres sans forroier. Et dum magna mmis îoandatîo feret.
Roman de ia Bote, intra eamdem designationem etrcaii , m f u
»T r -1 T -.V •! '""' ^mmi Fulgentius stetU, ne una qmdtiK
UMBEii.,ttmfti/; Le nombril; i£w- ptuviœ gutta descendit. *
**^"'' ^ , i. , . UwDÉEE,ttm/o/er: Faire des ond€$,
UMDéER: Ondoyer un. enfant, lui ^^^ vagues; baptiser un enfant;
jetcp de l'eau sur la tét'e en attendant ij^^dare.
les cérémonies du baptéma ; bapti- Ung , Ingne : Un , une ; unus.
ser ; inundare. ^^^^^ . q„ j^^ -^ ^^
Ume : Homme ; horno, ^^^^oi d'animal ; ungula.
Contre gule cor el est bone, El mont Tolt seoir li anciens sprpens mor-
£ cuntre Uche ke naist en ume , danz les ungies del cheval, por cru kc cil li
Contre met doils est sa nature : ^mr slet , chacet par d'ayor.
Miels valt la clcre ke l'oscurc , Sermons de S. Bernard, fol. li^
Tindr" riZ ru'uûrrm^^^^ _, Uncler : DécLirer avec les ongb-
Marbodus, de GemmU, col 1674, dans les Hymnes de Mauroy.
parlant des Perles. UwGRiE : Hongrie, royaume ; Hufi-
Umeau, umelage : Houblonnière. g'^^^*
Umele, umil€y umle : Humble : , ^7^*»' "»« arenture dont mnlt pesaàctli
r •*■ de 1 ost , que uns des halz Barons de To^t <{*>
numiiU, ^ avoit non Simon de Montfort,ot fait >on pi î
UmeLIER : Humilier , s inchner , al Roy de Ungrie, qui anemis estoic àcrk IV:
saluer ; humiliare, qu^'l »'«n ala à lui et guerpi Tost.
. • Fille-Hardouin , Hist. de Const€Mdnûtk .
Lors a une grant huche.OTerte , Jdss, fol 55
Por mètre le frère dedens ; ▼•
El frère Symons loz adeos UziICORlIE : LlCOrne ; umcomii.
Leis la Dame se crucefie , Unicorne est une fiere beste qui n'a c'a**
Et li Chevalier ^^umelie, seule corne en la narine; mes tant e*l harci
Qoi de franchise ot le cuer tendre. que ouïe beste ne Tose enraïr.
FabL defreire Denise, 'vers a68. Comm. sur le Sàarier, fol. 60 , Pi. a8 . 1 ♦^
UNU
UiriPiER, umsier: Unir^ ne faire
qa*un, joindre, assembler ; Jt/i^co/v.
UmcAMiE : Monogamie, état de
celui qui n*a été marié qu'une fois*
Uniteophb : Limitrophe» qui se
touche.
UirivERS : Universel ; universalis*
UirivEESAiEE : Anniversaire.
Université : Communauté de ville.
Unees : Onques , jamais.
Ne de Judaj n*alad-jl îmi,
y eritez est que son Seigneur rend! ,
Bfais ael osât unies crier merci»
A un seu pur doel «e pendi.
Roman des Romans, avant-dernière strophe,
Unodi : Impossible 9 selon Borel.
Unquore : Jusqu'à présent, jus-
qu'à cette heure , encore.
Abraham adccertes eituet unqtiùre dcTant
Kostre Seignor, et approchaont diat : savoir
monn si tv perdras le juste od li engrécs ?
Bible , Genèse , chap. z8, 'vers, ta ^r a3.
Abraham verb adhuc stahat coram domino,
et appropinquans eût : numquid perdes jus»
tum cum iinpio?
Uns : Le nombre un ; unus,
Li abis ne fait pat l'ermite ,
Suns hom en hermitage habite ,
Cil est de poures draz Testus ,
Je ne pris mie deux festus
Son fiabit ne sa rektéure,
Cil ne mainne vie autiî pore
Coume ct>8 habiz nous demoustre.
Fabliau de freire Denise , 'vers i.
Uns enoendeé, uns engenreis, uns
engenreit, uns engenreiz : Fils unique.
Gieres de ce pensons qaeis eat por nos e!i
smcrefises , ki por la nostre absolution toi ttns
resembleit la passion del fil uns engenreit,
Dial. de S. Grégoire, chap. 58.
Hinc ergo pensemus quale sit pro nobis
hoc sacrificium^ quod pro absolutione nostra
piusionem nnigenîti fiiii sernper imitamnr,
Unurance : Révérence , honneur.
Unuréement : Avec honneur, ma-
gnifiquement , honorablement.
Pliaraun le receut unuréement, terre 11
danad pur là maindre.
///* Z«K/v dtsRoù, chap. xt.
U S 675
UHiioif : Onction, action d'oindre;
unctio. Fojez UitcTioir.
Unzuie : Onzième; undecimus,
UowEE : Seigneur reconnu dans
ses terres.
UoYCT : Htiit ; octo,
Ur (d'un vase) : Bord, onTcrture.
Pais getad Tram oa grant raîtael tni rond
que Tum apelad mer de airain i dia aloea ont
de travers à munt dès rmi ur jeaque à Taltre
ur, e trente iloes odt f I portelndre entur.
Ul* Uure des Rois, ekàp. 7.
Urag : Dessèchement d'harengs
pour être mis en caque.
Urbicb : Nom d'homme ; UrbUius,
Ure : Heure; hora.
Ure : Boeuf sauTace; urus.
Ureau : Homme nrouche , iau«
vage.
Ureo^b : Étrivières.
Ureder, vreder : Aller, courir
vite , rôder, courir çà et là ; de vere-
dus , cheval agile, suivant Borel.
Ureisun : Oraison ; oratio,
Urer : Prier, invoquer^ adorer;
orare,
Urihpra : Bras fort, selon Borel.
Urlée : Redevance , et mesure de
grains.
Url^b : Sorte de gâteau.
Urs : Ours , bête sauvage ; ursus*
Liauis mânes ke il ot finie Torison, il esseit
fors ael oratoire, si trovat un ars estant de-
Tant les huisses.
Dial. de Si Grégoire, li¥. 3, chap. i5.
Qui mox ut ùnpkvit orationem, oratoHum
egressus, antè fores nranm reperit Oanùem.
Us : Coutume , usage; usus.
J*aime par coutume et par us.
Là oà nus ne puet atteindre.
Blondiaus de Nesles^
Li Sires velt avoir le tout ,
Et li deciple sont si glotit,
Qn*ii lor renorrelent lor ut.
Bihle Guiot, 'vers 536.
Us , nus : Nul , personne , ri)en.
Aies m*en tott par ces dorfoirt.
Et par chatabref , at par nitaoirr^
y
§j$ USA. vsr
tk Miat tk ttistMi
9
Dont il i • «t aaiiit et maintes ; Plefai4'ordarttét dadWbM*
Gsrdtt qM JMW n'en i roBaigiitt Se et tonte iMwralM
Tm Mi eoBpaigaoM •■&• diUit
ftioo«tei«di,.il..«fâi. TTiA«--«.K™Uλ*f«««.Ai.««i«
WmèUam thU Court dÊP^imdù,'9êr» Si. HtAHMi :Bxploitattoii»d€teo«pei
^ . . — d'une Tcnte de lioû ftdiucée à ia
Ut : Ulufrait. Emioius:Ea tout ^^^i,^^ ^^
mfruit,ent6iituMge. Us awt. (fille): FÎDe«âj«iit«,îri
tJ»,ii« .Porte, entrée ;a#ftiim. ^t maitreiie de lei ectîoM.
n^kVmrèémUmMtt UsciT : Petite porte; d'oicôoii.
SilSîS^S tîTt^ UtcLE : Chaton de bague.
QHMtpaMtroBt prêt de w bae. tJSB. rqye» V%*
*3gbmË0O9tA,'9êni^t. Usi : Qui est en uaago , usité. ,
Ge>tT..a«teitdetor.te>ar«, . UsmLBia: Usurier, qui prête à gfsi
Or pals-ce Mm aMMiluûltTMém intéréU et sur gages.
Teim à Îm , •'Sri deffcnMs , UsiLiia : Prêter à uiure , doaaer
Bt à ^«^"«^rjM»^ à intérêts.
^ gMhira qM bien tm ert rends. U*>^ • Fuur, moUTir.
Xt /lyiiigitf 4s f rob, iw» 43. Car la nnrrine Cefèems
UsAOB ; Droit, triliut, impôt. m«uJl^ tmu JTfi!^
UsAOBa,MidSgÛr£ User, jouir d'un Quant ele feat de sa Ibran
bien de tdle nanière que ce soit, Mommméglm,
mte du droit d^taage dans un bois Usim : Hianger, se nourrir; wem.
ou dans des pâturages; ces mots se User ie etaps Nosire Seigmemr : Bece-
aont dits aussi de celui qui a^oit ce Toir reucharistie , communier.
^'^i** _, ^ ^ j. . ^* ^î«» ''«•«w Seîmor Mena de U tem
USAOïm : Accoutumé , ordinaire. tnte manere de Ikst beat à rewe» et md i
UsAOïaa , MSizger : Celui qui ayoit tu^- Bihk, Genèse, chap. a , -ven. 9.
le droit à' usage dans un bois ou dans Prwitixitfue DtmmmDem dm kmmù
des pâturages. L'ordonnance de Se- Ugnum fmSekrmm wsm , et ad
dan veut que les chablis, seigneu- '"''*-
rioÊUs et Ksagiers , soient Tendus â Utaa : Usage » service, utilité,
renchère. Usravir : Usufruit, jouissance;
UsAiGB (se mettre à bon) : Se cor- ususfructus.
riger, suivre un meilleur parti. Usiir a, uinne : Le total du bien qne
UsAïai : Usage , service , utilité, diacnn possède; bien , état d'un ptr-
'Bois ou terres usaùres : Ceux qui sont ticulier ; épargne , économie ; ustea-
communs â un village ou â une com- tiles de ménage , meubles ; bien ds
munauté. campagne, fenne , moulin ; on cn-
UsAïaa : Usufruit. tendoit autrefois par ce mot, ce qn'on
UsAHGE : Usage, coutume, ha- entend encore aujourd'hui , c*est-à-
bîtude, ce qu'on observe commu- dire, qn* usine signifioit, foi]ge, toi-
uévent. lerie , faïencerie » verrerie , et généra-
Car Mfonrd'bnf, bénigne Dane, lement toute manufacture dans U-
ITafii êiaaé fwct et pwisianet . qufUa on aToit iwgiiné uu mojea
tJ s tr U T L ti'i
pour alléger les trayaillears , et ponr cour, jardin , basse -eotdr; droit
4liminuer la main-d'œuvre. d^usage dans des bois on dans des
Le charpentier et le maçon, pâturages.
ll'citadiesebienypmiaoïi, UsuAiRKS : Vente d*ane maison
Et « font aussi boime usine, ^^^^ ^^^^^ ^^ dépendances.
Qo estudîani en médecine. _. n • • •
La Fontaine des amoureux, eiUê . Usi'CAPioir : Prescription, acqni*
par BortL sition d*un bien par la possession
UsLAGE : D. Carpentier pense que, Pendant le nombre d'années prcs-
peut-étre , ce mot a signifié , qui est ^*** F*** '«» ^®»*-
sans loi , qui a été banni , proscrit. Usuel : Ordinaire » d'babitnde ,
Voyez rardde suivant. d'usage ; pâturage ou bois taillis com-
UsLAOBS, uslagues : Pirates, for- ««n» * plusieurs lieux,
bans , écumeurs de mer. UsuFKUCToiam : Usufructuaire ;
Se Diex nel fait ne la garrona . ?^\ donne la faculté et le àtoit d«
£1 siècle n'a si fors larrons, JOUIT des fruits : tel eSt le douair«
Com sont uslagues et galiot. d'une femme.
Gautier de Mnsi, iiy. a, ekap. 7. UsurauT : Usufruit, jouissance de»
UsnAe : Mousse. productions , des fruits ou revenus
UssEHEE , usscher : Vaisseau, na- d'un bien , sans qu'on puisse en alié*
vire servant à transporter des che- ner le fonds.
vaux. Usura vTTi : Usufruitier ; cduiqui
UssBii : Absinthe. jouit de l'usufruit d'un bien dont te
UssEaiE : Charge de portier ou propriété foncière ne lui appartient
d'huissier; d*osiianus, pas.
UssEBiE : Baie d'une porte. Usuob : Usage , le droit d'user da
UssiER:Huissier, portier; o#liani<#. quelque chose. «
UssiEE : Barque plate, bateau plat Usuine. Fq/ez Usine.
propre au transport des chevaux. Usum : Jusques à ; usque ad.
UssiES , tisses : Portes , issues. Usure : Droit ou redevance établid
Ussia , issir : Sortir , s'en aller ; par la coutume.
exire. Usure a : Rendre avec usure , roi-
Li plus Tillart encomencerent tôt dâTant dre plus qu'on n'a reçu,
fors à ussir, UrnicB : Digue , terre formée pas
Sermons de S, Bernard, foi i\o. les jets de la mer : c'est un terma
Nom à seniorihus exire eœperunt, flamand qu'on a fralicisé.
UsT : n ou elle eût. Utenciles : Meubles, outils; dm
UsTAGE : Droit qu'on payoit au verbe ud^ utor, selon Barbazan.
aeigneur pour son domicile , droit de Utehsiler : Garnir, meubler mie
bourgeoisie ou de résidence. maison, fournir des meubles.
UsTAioE, pour ttslaigue : Corsaire, Utillembns : Meubles , ustensilea
pirate. ^ de ménage.
UsTiLs, ustis : Outils , ustensiles. UTiLs:Outil,instrumentde travail.
UsTRiNE : Lieu où les anciens brû- Utlaoaeib : Bannissement, con<*
loient les corps des défunts. tumace.
UsuAiRE : Place vague, commune Utlaob : Banni » proscrit. Fojrez
à un TÎQage , à une communauté ^ V$uqm9.
6jS V A C
UTLf : Utile 9 nécessaire; à*utiUs.
Certcf molt «st plat udes en la bauiUe II
haben, qui de fer est, ke ne soit li Tetture
de lii|. Sermons de S, Bernard, foL 58.
TTtîlIor tiçi^idem tn con/Ueiu loricafirreaj,
^màm ttoia linça.
Ifos parlooi à la fieie «ontre les rices; et Voyez UcHfLE.
ceite manière de femion est molt uele, maU UwKES : Huissîen de U cluipte
molt plos coTenaolement parolet om de tels j» n • '
choses en altres jors. ^ "» Pnnce.
Sermons de S Bernard, /ol. 8a. Vz : Cri de plusieurs pei^pnoes,
. tnierdum emm contra wtia loquimur, et cris confas ; vocatif,
genus Ulud sermonis perntile : sed diebus cd- Uz^ircES) usaige^f UZCges : Usages.
Herù, -vidçtur opportuniùs convenire. y^^^^ Usance %t UsAlf CB^.
V A C
UwàiLLES : Ouailles, brebia; ^etu
UxE : Porte , issue , sortie ; exàiv.
UxEE , passer Vuxe : Sorljir, s'es
aller, passer la pqrte ; eosûv.
UXEEIE. ^J^'tfS fJsSBaiB.
UxiEE : Crier,' appeler ^ vocare.
Utbeee : Ouvrer, agir, trayailler ;
operari. Voy. lar citation de Suluhc.
Uteeiee : Ouvrier; oper€uius.
UyEÂiOHi , uvraine : Ouvrage.
UzuwAiEE : Usuaire* doat on a
droit d'user, de jouir.
UzzAHS : Sans.
Uezamsin : Sans lui-ménie.
: Cette lettre est souvent mise à la
place du ^, comme dans ces mots ,
vaudir, pour gaudir, se réjouir ; vau"
chir, pour gauchir, se détourner, &c.
Taaonaige, vcuiignage : Ferme,
champ cultivé ; grain qu'on y re-
cueille. Voyez Gaagnable.
Yaaris : Inconnu, étranger, va-
gabond , errant.
' Yable : Inconstant, variable, chan-
celant , vague ; vagus.
Mais en im de céas monstiers , If squeiz il
aroit fait environ d*uue part et d'altre, si
astoit uns Moines ki ne pont pas esteir à Torî-
son; mais mânes que li frcres koî furent abais-
•iet à l'estuide de Torison , il eissit fors , e.t de
*oabfe pense faisoit alcnnes choses terrienes
et trespassables.
Dial. de S. Grégoire, liv. a , chap. 4.
Jn uno autem ex eis monasterib , quœ cît'
cumquaque construxerat, quidam monachus
erat qui ad orationem stare non poterat; sed
mox ut sefratres ad studium orationis incli'
luusent , ipse e^diebatur foras , et mente
Taga terrena altqua et transitoria agebat.
Yabee : Ravine , ruisseau.
yAGABONo : Libertin, débauché,
vagabond ; d'où vacahonder, mener
une vie vagabonde et dissolue.
y ire Air s : Toute espèce de choses
dont le nom n'est pas connu, épavfs.
Yaccans : Dans TOrdre de Ma^te,
se dit des revenus échus depuis le
I*' mai après la mort d'un titulaire,
jusqu*au même jour de Tannée sui-
vante.
Yacele, rûce//^, vachelle, vais-
selle : Servante, fille qui est sous la
dépendance des autres ; ces mots sont
encore en usage dans la Champagne
et la Basse-Normandie. Foy. Bacelk
et Yasal.
Yachere, v«^£/<?r/e : Ferme de peu
de revenu; vacana,
Yaghkrie : Droit sur les trou-
peaux de vaches qu*ou mène paître
quelque part.
Yaches (jouer aux) : Sorte de jeu.
Yachette : Jeu de la -vachette.
\ kcuiz^yvachire : Garçon ou ûllc
qui garde les vaches.
Yacbin : Cuir de jeune yaçhe.
V A G V A I 679
Vaciet : Mégaleb, arbrisseau qui Païens croyoient présider aux cris
porte une graine noirâtre propre à des enfans nouveau-nés ; i;a^'/2<anii#.
teindre en violet : c'est le fruit et la Vaoitatkur : Pleureur , crîeur
teinture ; vaccimum hys^nutn» public
Yacquant : Le revenu d*un béné- • Vague : Se dit d'une terre inculte,
fice qui est devenu vacant. Vague de la foire , fin , clôture d'une
Yacque : Yacant, libre, vide ; vor foire ; laissier -vague , ne point user
cwu, Hostel vacque : Maison qui n'est d'une chose , l'abandonner,
point habitée. Yagukir, vd^tf^r : Aller çâ et là;
Donc les maistre d*hoftel et fourrier dudiet vagari.
Seigneur de PainenMC, pour tçavoir si ail- Yaguette : Peut-être la façon de
leurs en la maison estoient estables -vacquet, regarder une femme qu'on trouve
a adressarent a Garffantna jeune garsonaet, » ïi i t^ ^ .•
luy demandan. secrettemeiA oà fstoient le. JO^'«> ««^^n D. Carpentier.
ctubles dei grands chevaulx. Y AI , interjection : Malheur klvœ!
Rabelais, li¥. i , chup. 1%, s'est dit aussi pour, va , marche.
Yacque : Yachc ; vacca. yai celé, soit bUnche, tok Boîre,
Yacquette , 7>acquete : Génbse , Qui pour seu biauté aoire,
jeune vache ; monnbie du Bëani. ^* F***»* <^o"* y«n«g« marmoîre.
Forez Yiquette. Miserere du Reclus de Moliens,JoL aof, B*,
Yacu .'Yacant, libre, vide ; DocfiM. Yaiange : Yaillance , force, cou-
Yacuité : Yide , dépourvu. rage , fermeté. .
Yacuxte : Yacance , intervalle ; -Yaiaut : Yaillant , courageux ,
viduité. brave , vigilant , actif ; vigilans. ,
Yadele : Saoul, ivre, plein de vin. Yaiahtise : Yaillantise , action do
Ya-db-manque : Diminution du bravoure ou degénérotité^n^Va/i^a.
fonds d'une caisse. Yaicerie : Saisie.
Yadlez : Yalet, jeune homme non Yaichin : Cuir de jeilne Tache,
formé et sans état. Yater, vayer : Yoyer, homme qui
Respnndi Saul, ne te po» pas i Ini copier, * inspection sur les chemins , seloo
kar tu es 'vaMez, e il est nus merveilla* bers la Coutume dc Bourges , titre 2 9
de sa bachelerie , à bataille ausez. article 30
Premier Li^re des Rois, chap. .7. VaieeiÊ : Yoirie , juridiction d'un
Yafolabt : Sorte de grand cou- voyer.
teau , en Dauphiné; poignard. Yaigne : Qu'il vienne ; veniat.
Yagans, vagant : Gueux, men- Yailher ; Yaloir; vtUcre.
diant, vagabond, sans domicile; va- «... n « ^. 1 r • j
' ^ ' ' Mais elle tos qnant ge raconte les fats dea
gabundus» fora Barons, sodainement rient à nieaiDirt
Y AGE, vaghe : Certain officier mu- cen ke la dirine mercîs a faite enveri Andrca
nicipal. ^^ ^* citeît Fundane, laqueile chose nekedent
tr * 171 .. j 1* portée k*e]e vailket al lisans ge désire.
Vaohe: Flot, vague de 1 eau. ^ DM. de S. Grégoire, &.i,chap.',.
Yagiswateur : Gamier, faiseur de ^ . . -. ^ .
-•-,-.» A r ^^ A*' A j oedeeceaumfactafortmmnnrorumnarr»,
gaines, de fourreaux dcpées; de „pena aJ meLriai -verni, rmJ ,rg« ^n-
vagina, dream Fundanœ chntatis Episeopum dit^itia
YagisSEMENS : Cris d*enfans; de misencordia/eterii,quodianunadhoc k*
vagitus, gentibus ut Taieat exopto.
Yaoitaut (Deu) : Dieu que les Yaill ahcb , va<//^iri>c : Prix , va-
4
68o y A I ▼ A I
leur, braTOore, courage ; €f& bas* lat. Vaih : L*aatoiiuie * la aaison 06
valentia. Ton cueille les fruits appelés twùw
Vaillâhgb : Valeur delà monpoie. ou gains; il s'est dit aaast d'aneei-
Xotf vmUani : Le fonds du bieh de pèce de grain ou d'orge.
quelqu'un, ce <{u'il possède. Voyez Vainbtb : Petite Teine.
^Yaiamce. VAivBTi : Stérilité ,* foiblesse ; ▼»
.Taillant iVigilant, actif; vigilans. né « rempli de veines.
Bcax fili , et de coq te cornant V AlNBTl^ : Orgueil,Tanité ; voMtef.
Que ne loit de toi plot vmUant, Vainofagx : Village , ferMC. ^Sf.
Qui sWerne à r.jomtnt GAAONABLa.
Et rmit M gariton rproTition) qaerant. _, r» i*« • v
Le Coiïïiememt, iîn 75. VAiNOHiKa : Cultiver , labourer;
Vaillaht, vaillent: Sorte de mon- «•«°«'^» P"*^**'- ^<?r^ Gaaohee.
noie étrangère , denier d'argent. 7^""".*» ' 7>ainkerre , vouh
Vaillantisb. Foyes Vaillaucb. ^«'^'^^ • Vainqueur, tnomphatevi
Vaillaet, villart : Peut-être Top- wetor.
posé de vaillant , ou vieillard. ^}^ «ondw m mat mrec U Caew de Pei-
• -. ^ ^ thieu contre ies anemu ; et knat il ni Uiaktt
Vaillaumewt : Courageusement , ^^„„ ^ a deri» <o« oit en dooa aie., le Soete
vaillamment. chadeUa (conduiiît) la première , et 1£ Caeai
A (aTec) tôt le bacon l'en repère *'***'•« ' «* desconfirent lei quatre aies as ne-
Qi^àvmllaumentTteoTu(ttpTh), «is.et repaient 'nomi^rr/w
ïant { aprè. Barat corn. iîoifwn i/« Ci«fw ^ IV«*i#a.
WaUiamde Barai et de Baimet, 'vers l%%. Vains : Maigre , défait. Foj. Vus.
Vaillb : Veille; vigilia. Vair : Vrai ; venus.
U première lutiffe e«t li droiture de l'oyrre. Certes il diroit chose voire.
Sermons de S, Bernard, /hL 19. Mes non pas por ce neeceesaîre.
Prima wî^msi est reetitudooperû. * Momam de U Base , -vers 1^66$.
Vailler': Avoir vue sur quelque ^iir, vairon, vairs, varans, va)-
chose ; vcUler, ne pas dormir ; et au '^'»> veiron , veirs, ver, verz; iu
figuré , être attenlif , prendre soin , f^^n^n vaire, vere : Mots appliqua
s'appHquer, soigner, prendre garde ; * ^^"' ^« V^' ^*°'^ ^^ couleurs difh-
vigiiare ; d'où vailUvet , veilloit ; '•«°^«* ^^ changeantes ; d'où le nom
m'énlabiU. ^^ vairons, donné à de petits poissons
„ .„ _ , . r j Que Ton voit sur le bord des rivières,
FaiMoiuporDea.chier frère, de totenos> ^ ,., . j j.«.r
tre cusenxon. encontre ce.t aTertaire ki co- parcc qu lis sont de différentes COU-
nesons bien sa Toisouteit. leurs et changeantes ; fourrure de
Sermons de S Bernard, fii. 118, B\ couleur gris blanc mêlé , et fort re-
Vaxn : Sorte de pelle ; ce mot est cherchée des anciens François, qui fut
•ncore en usage i Sedan. ainsi nommée de varias , qui signifie
Vaiw : Foible , abattu , sans force, varié ; et non pas de variola, comme
sans solidité ; inculte , vide , vague , le dit Borel. On dit aussi ^«ii:r vmrSy
Stérile , sans nulle production. pour yeux bleus , parce que , comme
An conuneneement tira le ciel et la terre; dan» la fourrure vaire , ils sont piT-
la terre esteit 'vaine et roidey et ténèbres semés de petits points blancs ; on
«steint snr la face des abismes . et li esperis appelle encore des yeux de différentes
«e Deu esteit porte tar les aiffoes. *^*, , '' » t»
Bihl hisior. . Genèse . ckap. i , ren. i , couleurs , des yeua: vairons. La Ra-
BibL de téérsenoL vallière , dans Içs QuiUOia du R07
V A I V A I 68a
de NaTarre, tome i, p. 23i, trompé r«*n ot !•• iw» , et lei ctîm blois.
par Torthographe , a cru que le mot ^"«^ * ^ riokm.
voir iignifioit couleur verte ; vindis; ," pni^rvy voir étoit un cheral
il s'étonne de ce qu'on ne trouve gn* pommelé , ou de différentes cou-
plus d'yeux verts, et comment la na- !««"• Huon le Roy, poète du xiu*
ture peut en avoit formé de pareils ; «^*« » » ^a^^ ™ ^X intitulé le rair
il invite les philosophes k examiner P^kf^^ • il fait partie de la nouvelle
pourquoicephénomènen'arriveplus. ^^lon des Fabliaux de Barbazan
Bonsard , qui florissoit sous Char- V^'^^ "^^^ de publier. On ne prè-
les IX et Henri m , est tombé dans ««mera pas qu'un cheval ait jamais
la même erreur. Foxez son Ode à ^^é de couleur verte, k moins qu'on
M. Peletier. v ^^ 1*^^ peint. Dans le Fabliau des
M ^ B V ^ j.^ - ^.. Chepaàers , des Clers et des Vilains ^
Meitre Robert me ditt : Je tous ,, , ^ ,. '
▼eU demander >e le Roy te séoit en cett preel, * O» des Chevaliers est monté SUt un
et Tonc TOUS allez téoir rar son banc ploa bant dextrler vairon , parce qu'U étoit dc
qne 11, «e en Ton« en deTroit bien blaamer, différentes COuIeurs, et non pat «
eljeUdiaqneoilîetamedit:dontfaite.. le dit le PèrC Joubert , parce
Ton» bien a blacmer, quant ront ectet fklna ^^*^^^ «^ **** ■«* «i j *"«**^*«^» KT^
noblement Te«tn qoe le Roy; car tom rona q» d a voit un Onl de COuleur dltté-
Testes de voir et de rert, ce qae le Roy ne rente de l'autre. Penne voire, plnmc
fait pas; et je U dix : mestre Robert, salre tachée de noir et de blauc, OU d'autre
▼ostre graoe, je ne fois mie à biaamer. se je • • j. «» «
me Te.t d« Tert «t d. iw, ur eett •bit «• couleur ; menu voir, élofFe ou four-
lessa mon père et ma mère; mis tous faites à. rure dont les tacheS étoieut très-p^
blasmer, car tous estes fils de Vilain et de tites , de façon que l'on avoit peina
Vilaine, et aTca lessié Tabit Toatre père et ^ distinguer laqueUe des COuleUTl
Tostre mère , et estes restu de pins riche ea- ,. . « • :■ • ' .
melin que le Roy nVst. ^'O»» 1« P^»» dominante.
JoùtviUe , Bût. de S. Louis. Yaire : Même , vraiment ; verim
On voit par cette citation que Join- l""^ chadiberierel certes 'ww».
•Il r '^1 j' i.' j if#^ j* j0 • Por Conneatable et por Vicaire -
Ville fait la distinction de 1 étoffe 'Hure d^^^ ^^ n^ £„^ ^; ^î^,
et de la couleur verte; le Roman de * Moméut de la Bote, 'ven xt%%i.
la Rose, cité au mot Pjsas, l'a faite Vaixx : Qui est de verre; verre à
aussi; le Reclus de Moliens, cité au boire.
mot AvExsAiRx , compare le Diable Y aihiê : Émaillé, qui est de diversca
à un geai voir: tout le monde connott couleurs ; varias •
cet oiseau , et l'on sait qu'il n'en fîit Vairbt : Diminutif du mot voir,
jamais de couleur verte. Dans les ci- Et le mescine an con corset,
tations suivantes , on verra quelles Qn< ^^oît le poM blondet,
étoient les qualités qu'il faUoit pos- ^**' ^« ^»« •* *'•"* '^^ .„_^
séder pour être mise au rang des _ «r* • ...
I^jl ^ V AiRiER : Vitner ; vttnartus»
' ^ r j Vairierks , veirieres , verrières :
Ot iHurs lex , rians et fendus , ,.. * ^^ « .
Les bras bien lh% et estendus, litres , vitraui , feoétret ; vUnum.
Blandies mains, longues et onrertet, VairoL , vairon , voirom (len) :
Aux templieres qne ri apertes Loup>garou , enragé.
Apparut qu^ele ot teste blonde. /«.i i ^ ± •■ ? • •
Les iex ot iwiri come cristal. Me pMCnt estre de nos mordre.
Wabiieu4$G»mhnHdst4stut Çkrçs^ ^SsintfLmçmh^imsSif*
683
V A I
Vairons. Voyez Vue.
Vais : Veau, pelit de la Tache;
wtttlus.
Vais, vajrs, vês : Un gué de ruis-
seau, un endroit guëable ; de vadum.
Vais : Va ; vadii.
Paît 'vtùs aus china îtnelcraent ,
£t M famé remeit plortnt ;
Latse , fet-ele , que ferai
Et cornent me conaeilleral?
Fabliau du Filain Mire, i*ers ES.
Vaisskau d'oes ou d'eps : Ruche
à miel ; vase quelconque dans lequel
Ton. reçoit un essaim.
Vaissel , vaisseal, valsseax, vais-
siauy vaissiax y vessiau : Vase , vais-
seau, coupe; c*est aussi dés bâtimens
pour naviguer. Dans la citation sui-
Tante vaissel semble signifier, bois>
scftïj breuvage.
Et in eo pararit vasa mortis , a"ïl apparil-
Uea nfcmaux de mort, ee est à dire que en la
•einte Eaeritare a il i offert à appariUier et à
catruire lea Eritea qui sont 'Poissel de mort.
Comm. sur le Souder^ Ps. 7 , vers, 14*
Vaisselet : Petit vase, petite me-
sure , petit Taisseau ; de vcuculum,
Vaissellage , vasselaige : Cou-
rage , bravoure , action héroïque.
Folie faire n'ert pas vaisselage.
Ancien Proverbe.
Vaisselle : Servante, domestique.
Voyez Bagele.
Vaissellement , vaissellemente ,
veùxdillernent : Meubles , équipages ,
ustensiles , vaisselle , batterie de cui-
sine.
Et fu si grans fais U goains que nus ne vous
•n saroit dire la fin, et d*or et d'argent et de
vaissellemente, de pierres preticusfri», de cors
»ain&,dc dras de soie, de reubes valreb, grises
et hermines , et tous les chier» avoir» , et bleu
tesmoigne Jeoffrois de Ville - UûrHoins , ii
Marjscaus de Champaigae à ^on eiistlfut et
ÏiOT vérité ke puisque li mous fu estorés, oe
ù tant gaaigné en une ville.
JKilie-ffardouin ; Hist. de Constantinopk ,
Mss.fol, 16.
Vait : Guet , gande de ville , senli-
adle» Vojfûsk GcAiT.'.
VAL
Vait : U va ; vadit; et aille ; i»adm.
Vait sen, lises iHMit s* en : Qu'il s*cs
aille.
Kait s'en ii Qoena , sa fcnM cmaaiae,
De laaangier forment — paioe ,
Et vient à sa maUtre cité ,
lUuec estoient asaanblé
Li Baron et li Yavassor.
FaàlimMt de la Maie Ihtmit, *9ers 3ii.
Val , valle : Vallée, Talion, espace
de terre contenue entre deux co-
teaux ; vaWs ; d*où à rml, conireval,
en descendant , allant en bas ; et )r
verbe avaler, descendre. Vojr. Atil.
Valais : Instrument propre à h
pèche.
Valance : Prix, valeur; tHdeiéô.
Valantin : Futur époux, celui
qu'on désignoit à une fille le jour des
brandofiSy ou premier dimanche de
carême, qui, dès qu'elle étoit promise,
se nommoit valantine ; et si son vor
lantin ne lui faisoit point un préseoi
ou ne la régaloit avant le dimanrbe
de la mi-caréme , elle le brûloit sons
Teffigie d'un paquet de paille on de
sarment, et alors les promesses de
m^iage étoient rompues et annulées.
Valat : Trou , fossé , vallée.
Valaublk : Valable , bon et rece-
vable en justice ou dans la sociéfé.
Valchere , valcheirc : Dot assi-
gnée sur un fonds de terre.
. VALDERiPrévaloir, avoir le dessus.
Et di&t Noittre Seignor : tu le deceivrai.t'-
valdras : isse t'en , et fai en tele mauier«.
Bible, Paralipomen. , lir. 2 , ch. 18, r. ii
Dixitque Domimis : decipies, et prj^Taleli'*-
egredere , et fat ita.
Valence , vallence : Prix , valeur,
estimation.
VALRpfCHENois : Certaine mesur-
en usage dans le territoire de Va-
lenciennes.
Valent , Valant : Nom propre
d'homme, Valentinus.
VAL VAL 683
Valbb : Valoir, être bon , propre assez et même trop poar son repos
à serrir, à secourir ; valere. et sa santé. ( Voyez ce Fabliau dans
Valet, pour 6â^/; Galerie, espèce la nouvelle édition de Barbazan,
de portique. tome 3 , page 14B , publiée à Paris,
Valet, v€iiès, valez, voilés, val- chez Warée, oncle, 1808.) Ce valet,
let, valiez , varlet, vaslet, vasselet : ou variei, y est appelé Damoisiaua: ,
Jeune homme en âge de puberté, ce qui prouve qu'il étoit jeune homnM
jeune homme non marié , sans état , de condition,
qui n'est pas majeur, qui ne jouit pas Se îgnor, rolet que je rot die
de ses droits, qui est en apprentis- Que il afint en Normandie F
sage , qui est sous la domination de Se di«t c9 de cnî je Tapria,
son père, ou d'autres personnes char- ^'^ DamoLiaux de moolt haut pria
, * , 1 . j 1 j S* ▼®ot où pau maner ;
gees de sa conduite et de son éduca- ^gj, n ^^ ^^ ^^^^ ,£„
tion ; fils de Roi , d'Empereur , de Qne jà n'aoroit hmt en m vie ,
grand vassal ou de grand seigneur S'il n*en a dousf en «a liailUc.
qui n'étoit pas encore parvenu au Le père , qui a voit de l'expérience ,
grade de la ceinture militaire ou de réplique^ son fils , que c'est quelque-
chevalier. BoreV remarque qu'au jeu fois trop d'une femme; mais qu'au
de cartes la première est appelée le surplus , si dans un an il n'a pas
Roi, la seconde la Dame ou la Reine, changé d'avis , il lui complettera la
et le fils le valet, c'est-à-dire , le père, douzaine ; le valei, c'est-à-dire , le
la mère et le fils , aussi les cartes fils , obéît , et :
appelées valeis ont -elles les noms Quant le W/if. etponsé ent,
d'Hector, d'Ogier, de la Hire et de Et m femme le to* raquent,
Lapcelot ; en bas. lat. valetUS, VOT" De bel serrîr monlt le pena;
ietus, diminutifs de vir; en anc. Prov. f * «'^ V' ^*'°?* ^ ^^ •
,^.,.: tjé',..^ ^^tt". ^ * • -^ La requiert aiu»i« Tivement.
balle, ballet, Vdillet. Ce mot ne vient i^ y,^^ ^„^ ^.^ cramer, -ver» i #r 43.
pas de hajuliis , comme l'ont dit Pas- ^ar Male-bonche eat constumiera
quier, Fauchet et Ménage; béguins De raconter ftauei nonreUes,
(bailli) est un homme fait, un officier De volés et de Damoisellei.
de justice , un administrateur. Borel Boman de la Bom.
en est plus approché en le dérivant ^ Q°*»* i« ^»«»« là, frère Hamon, qni eitoit
■y y^^ 1 ^ j ._ Templier et mettre deuit lea marmieri, dit a
de 1 Espagnol varo ; et dans ses se- onde.e. Wit*..GieteUplomme(wni),€t
GOndes additions , de l'Hébreu ou «i fi«t.il, et maintenant qne il l'ot get^.l
Chaldéen bar, qui signifie/l/fW^ COm- «'escria et dît, halat! nous sommes à terre.
me barjona , dans le Nouveau TesU- JoifwiUe^ , Histoire de S. lamû.
ment, le fils de la colombe. Dans quel- Valeterib : Âge de puberté 9 la
ques-unes de nos provinces , le père jeunesse.
traite encore son fils de son vaslet; Valetoh, valleton,varleton,7UU^
les fils de gentilshommes, et même de leton, diminutifs du mot vaiet : En-
roturiers, étoient aussi appelés va- faut , jeune homme impubère, enfant
lets, comme le prouve le fabliau dou de telle condition que ce fût. Ancien-
Vallet aux douze Famés ;c*éioit\eÛïi nement tout étoit vaiet ou vaMal}
d'un gentilhomme de Normandie, qui excepté le Roi : les fils de sonveraina
vouloit épouser douze femmes ; en étoient les premiers valets de leurs
ayant pris une , il trouva qne c'étoit pères ; bmûs un prinee enfut, quilloit
C84 VAL
en montant sur le trône, les titres
de valeton et de valet. A la fin du
xn* siècle , ces mots furent employés
pour désigner seulement les pages ;
ensuite le nom de valeton se perdit ,
et celui de valet ne se conserva que
dans l'acception qu'il a encore , c'est-
à-dire , homme serrant chez les au-
tres. L'éditeur du Glossaire du Ro-
man de la Rose s'est trompé en expli-
quant le mot THileton par serviteur ;
il renvoie au vers io63a, où il ne
signifie autre chose qu'un jeune hom-
me impubère, un enfisnt.
Larreein le ifôlemm Uit,
Ceste Talaita d« ion lait,
K*eiut d*aiiltre bonlie à soi ptiitre»
Et te saToir voles ion cttre
Qui n'est ne fonple ne terrcox,
Fabn demeure en nn ^lamp pierreux
Oà ne croit blé, buiMon, ne broce*.
Boman de'lm Rose.
Beanfat olaeles enreri buissons
De toutes eares les poissons,
Et tontes les bestes saUages
Qui pastnrent par les boscages
Toutes heri»es, toutes fleurettes»
Que ifottêtons et pneellettes
Vont en primtemp es bois cueiÛir,
Que florir Toient et fueillir.
Même RonuM»
Valbukirs : Velours,
Valez. Fojrez Valet.
Valoues : Grimaces, contorsions.
Valioiee, lisez va-U-dire: Suivant
Monet , c'est une sorte de laquais
propre à faire des messages.
Valie , valleuCy valor, value y va-^
lur : Valeur, bravoure j valor; prix ,
taux , estimation.
Valissant : Vaillant, brave , géné-
reux ; valens.
Valissant : Prix , taux , estima-
tion , équivalent.
Vallant : Petite momioie des évé-
^es de CambraL
Valler , valléair : Valoir ; valere.
Vallet. Foyez Valet.
Vallstoh. ro^r^i Val^toit.
yALLBiyB:yalenr,prizd*iiiie choie.
Vallès : Serriteur» Tnlet, ap-
prenti , compagnon.
en a tes valiez aaaanblé»
Si a TooTraige moU baaté.
Fmhtmw du Tkiffear le M^ erdrae
SergoMt, 'uert 14.
Vallois : Instrument propre à la
pèche; il s'est dit aussi d'une softe
de monnoie des Comtes de Valois.
Vallons, Fialois, Walons: Giloii
et Gaulois , les peuples qui habitoîcit
du côté des Pays - Bas , comme Je
Hainaut , l'Artois \ le comté de 5i-
mur, 6cc. f^o/. Walons et Walohxi.
Valor, vaUoury 'ViilouTy value y
TMilur, valure : Valeur, mérite ; bootê,
générosité; prix; vqlor.
Qnant Monsieur je te dj, RonUct,
Le te dj-je , po^re foUet »
Pour te plaire , on pour-tn vtdmeP
Je t*adTise qne mon valet ,
Rien sonrent ainsi je anlne.
Marot, Ep^fTiumme imU4e de MÊàrtid,
/«K. 5 , ép^frmmma 58.
Valos. Fojrez Valbt.
Valots : Monnoie des Comtes de
Valois.
Valsaigne : La Valachie, suivant
Nicot.
Valt : Vaut , est estimé ; valet.
Car en terre qne riens ne nutlt
Buene semence se sèche et fait.
Roman de Trqjr.
Là soUempniteit ki ni est at à nom Appari-
cions : car Épifaiue inilt altretant cum App>>
ricions. Sermons de S. Bernard, J0I.S2, F*.
Solemnitas igitur hodiema diei ab Àppe-
rittone notnen accepit : Epiphanie qeipp*
Apparitio est.
Valt : Veut ; vult,
La Roioe Geneviève voit
Le CheTalier bel et adroit ,
Et de sa pucele et de lui ,
Volt Miroir qu*il sont endui.
Roman dErèi et ttEmtiê.
Value. Voyez Valor.
Va-lui-dire : Terme injurieux ^
l\
K
▼ A»
lelon D. Carpenticr. Voy. Validiae.
VALVAStEUA : Vassal , celui qui
tient un fief d'un autre* Voyez Va-
▼AMEUa.
Valvert, vauhert, vauvert : Nom
de l'emplacement et de la maison de
l'Ordre de Chartreuse de la rue d'En-
fer, que S. Louis fonda, et fit bâtir
hors et à côté de Paris ; vallis vendis.
Derechief U (S. Louis) fiit fonder et f«ir«
la mèson de 'vawert delez Paris , de
rOrdre de Chartreuse. Fie de S, Louis.
Yamov : Goitre, grosseur à la
gorge, abcès.
Vah : Crible , tamis ; et mesure de
charbon.
DIst la Dame, fêtes isnel.
Si en entrez en cet tonel ;
Ele corut le inm oster ,
Et eil saut ens sans arester.
FMiau de Constant du Hamel, vers 687.
Vanoaice , vandage : Vente ,
échange, marché; venditio.
Vandeglaiee : Canon , serpen-
tine , mousquet , fusil , enfin toute
arme à feu.
Vandemiee, vandomier : Vendan-
ger; vindemiare.
Vandse, vandre : Bander, tendre,
alonger.
Van DOiSE : Sorte de poisson d>au
douce , nommé en différens endroits,
dard ; suisse.
Vahdue : Vente.
Vawduit : Vendu, livré, échangé;
9enditus.
Vanée : Botte de paille.
Vanelee : Se remuer facilement ,
être à Taise dans ses habits.
Pour mieux à Taise ifoneler.
On met estoupes par dedans la saiiictnre.
CoquUlart, cité par BoreL
Vanifére : Plein d'orgueil et de
▼anité , dans les Hymnes de Mauroy .
Vanhaoe ; L'action de ranner la
hXeà.
T. A If 6SS
Vafhie : C'est, fuivant D. Car-
pentier, berner ou £sire sauter quel*
qu*un en l'air dans une couYertor»
appelée vanne.
Vahvotbe : Perdre , abhner ; s*é-
▼anouir.
Vahea : Viendra.
£t li mnels asses sorant
Langoie et arrière et airaat
Ne poet tenir sa tangua cote »
Et jo cornent tenrai la moia
Quant U Rois contre moi vanrtu
Boman de VokfOtûe.
VANEEni : Vendredi.
Vaneont : Viendront.
Vans : Vent, orage; venius.
Lors antra ans por escoaser
Tant que li vans fnst acoisiez ,
Et li fors tans lîist apaisiez.
Roman de PereenU , fol, 178, r*.
Vans, peut-être pour vatis : Sorte
de petit vaisseau ou navire.
Vanselaiee : Panier, corbeille.
Vantance : L'action de se vanter,
vanité , ostentation.
Ifns n'j pense ores à vantances.
Après la froissais des lances ,
Qui jà sont par terre semées ,
Gietant mains à blanches espéas.
Guillaume GuiarL
Vanteie : Pourvoir en justice ^
tenter.
Vanteleb : Vo)|pger, vaciller au
vent ; ventilare. Vanteler un étendard,
le déployer, le faire voltiger.
Vantée de te noue : Obtenir et
tenir une audience en plaidant de*
vant les juges supérieurs. Vanter sen
plesge, peut-être le dégager.
Vanteeib, vanter f vantise, vanti"
son : Action de se vanter, vanité,
ostentation , orgueil.
En amor na doibt-on ne mentir , ae voir dire ;
Kt cils qui en jouist , bien se gardde mesdire :
Car nuls n*est ai lo^ > si ne sçait bien celer ,
Qui ne face l*honnenr de maintes clianeeller :
Et cils qui n*en jojst, gard soy de TMUiune ;
Car pour un seul vanter. Ton doibt perdra
s'iimie.
Boman de Genvé de Mussiihn , fel, a.
686 V A R V A R
yANTE&mks 9 vantéor ; varuere , YArnooms : Verdeur.
vanderres : Homme vain et présomp- n m^a à e—t loin terrien fore« Tivade.fe
tueuX) qui parle toujours de lui et eam ens arbres, car de cén ▼îeat U imràn
ne fait que se vanter. «°* ^*>^?.' ^ ^J^}^''^ ena floia , et en. foritst
^ MYor et u medicine.
Orgneilleiit est , nittrtrîert et Uerres , Sermons de S. Bernard, JoL 3o.
F«l , covoiteas aver. . trichierre. , ^^^ ^^^ j^ ^^^^ ^^ ^^^^^^^ ^
Et hayneu. et dcpisanz. « Afiï,, ûi /fori*«* pidckHtu . êeporm
Meacrëan. , enyteu.. mentierre. . /^ft*.i et medicina: ^^
Parjura, faassaiies, fox, lyA/iAerrei. "^
* Boman de la Bose , ven ^9671. Yardouh : L'oiseau que Ton non-
VAHTiERrMessier, garde-forestier. ^9^^ vcrdier.
VAWTisoif . Foxez Vavterie. Varech : Droil de débril et de
Vaque : Vache; vacca; d'orà va- naufrage j il s'est dit en général, de
quette, petit* vache, génisse : ces tout ce que pousse Teau sur les bords
mots sont encore usités dans la Pi- d« ** ni«r et des rivières , comme d^
Q^rdîç, bris de vaisseaux et autres chosa
Car si je loue mon eheval et U muert entre naufragées, qui appartenoient sn Roi
lea mains de chelni qui le loua , che n*est paa OU aux seigneurs hauts- justiciers,
usure se je vueil ravoir mon chetal o (avec) Varenche : Garance, graine poiff
tout le lonier, et anssint de me inique et de j^ teinture. *
mes brebis , puisque chil qui les loua metoit _. * ^,
les pourfis de mes bestes en son preu par le V ARENIfE , varene .- Oarenne , ft
lonier rendant, mais se je bailloie me vaque fouds plat entre deux coteaux OÙ se
ou mes b'rebis en telc manière, etct retirent les lapins et les lièvres. Faj*
Coutume de Beauvoisis, chap, 48. Garemwe.
VAQUETTE,vacgifetfe .- Petite mon- Varetoh : Dard , trait d'arhalète.
noie de Béam, dont les six ne va- VARGA:Voleurdupays,selonBord.
loicnt qu'un double, ainsi nommée VARGAiGNE,pour 6ar^â/^e:CoB
à cause des vaches qui étoient les vention , traité , marché,
armes du Béarn , et qui y étoient em- Vaecuetiaire : Balancier,
preintes. Varie : Partage ; partageable.
Vaquiers : NAi de certains sec- Varier : Dbpuler , conlredirf
taires ou séditieux qui parurent vers Varier quelqu'un , le faire cbao|er
Tannée 1820. de sentiment.
Varander : Égoutter, sécher le Varison : Champ garni de va
hareng. fruits; les grains qui sont encore su:
Varandir : Garantir, préserver. pied.
Varans : Garant, préservatif, Varlet : Apprenti, compagnon
sauve-garde. de métier , suivant D. Carpentier.
S'ele est si bêle et si vaUlan» , Foyez Valet.
Bien li pora estrc varans, Varlet : Manche d*une faux.
LeLaideGraelent.versS,^. Varleton : Jeune homme SSW
Varde : Garde ; d*où varder , état , diminutif de wr. Dans le Re-
garder, man du Petit Jehan de Saint ré, ainsi
Varoe (lettres de) : Lettres de que dans le Roman de Gérard de
sauve-garde. ^îevers , tous les jeunes seignean
Vardst : Vert-de-gris, sont appelés varlets ou if€irlet<ms»
VAS VAS 687
Ya&meine 9 venneine : Vennine 9 lité , pour ainsi dire, comme un sujet
Termisseau. à son maître. Ainsi que je Tai dit au
Yarouble 9 varoubles, varuhles : mot valet , il n*j avoit que le Roi qui
A proportion , au point précis , au n*étoit point vassal : tous ses sujets
prorata de ce qui est dû à chacun ; étoient mëdiatement ou immédiate-
paiement de dette par contribution, mint ses vassaua:; les plus distingués
lorsque le débiteur n*a pas suffisam- d'entr'eux 9 ou qui possédoient des
ment de quoi payer ses créanciers ; terres de grande dignité 9 comme
concurrence, prorata. principautés , duchés , comtés et au-
La vente doa fié ne pent parfaire ladite très , avoient des vassaux au-dcssous
dethe , et que ceaa« à qni il doit «oient paies d'eux, et par cette raisou tout homme
par -varoublc à chascan son avenant i . . . pouvoit appeler vafsal tOUS Ceuxqui
et les gens a qui celui ou celle de (lui le lie est *^, . i.. •■•«•
Tendu sont paies de la vente dou fié de lor relevoient de lui et qui lui étoient
dethe par 'varoubles. * Subordonnés, ou sur lesquels U avoit
AssUes de Jérusalem , chap, 199. quelque supériorité, et cette qualité
Yarrou : Yerrou de porte. sVxprimoit par vassal, sujet immé-
Yart : Yerd ; viridis. diat ; vavasseur, sujet du vassal^ ce
Yarxen NE : La saison du premier que Ton peut voir dans les Lettres
labour des terres. du Roi Jehan , en fayeur du Comte
Yas : Chapelle, église, temple 9 de Périgord, du mois d'août ]356,
cloître, suivant D. Carpentier. q«i sont dans le 3^ volume des Mss.
Yas : Homme , vassal , selon Borel, de Colbert (Bibliothèque Impériale),
qui cite ces deux vers des Métamor- concernant la maison des Comtes de
phoses d'Ovide : Limoges. Inhihentes gentibus nostri
Onques ne tis, n'onques ne soj parlamend ac omnibus SenescoUibus,
Si 'VOS vilaîa en tout le monde. n^ ijifrà scriptum corm'latum, ressor-
Borel s'est trompé ; car, en cet en- turn et terram vavassorum ; vavasso-
droit , le mot vas ne signifie autre rum et retrà vavassorum ne turbent.
chose que l'adjectif bas, abject. ... n • r . m
-. ^ '' 7 J Ainsi que en celle peine fost , Flonrentui*
Vasal , vasaus, vasaux, vassal, alla véoir (et non pas venir, comme le porte
'jyassauLr , vasseuls : Sage , brave, . le Roman de Gérard de Neten, de Tédition
courageux, intrépide, suivant pin- **« M- Oueullette, page lag.), si luy dist :
-•^ j. .. . .^ Dame, dictes-mov comment il vous est, car
Sieurs dictionnaires , qui se sont éca- 3. j i »
^,.9 XM ^. i.«v «m I ■«&&«.« , *|« v»^ ov..* j.g«^ assex sçay que avea eu prèa de vous le Dostal
lement trompés ; c'est en général un pour iaire vostre plaisir, se en avex fait voslr*
homme au-dessous d'un autre , qui désir. Roman tU Gérard de Nevers.
lui est subordonné, un gentilhomme L'une moitié de se uavîe
qui n'étoit point chevalier, un amant. Livra 11 Dus à un vassal ,
En matière de fief, chacun sait que ^ •"«•» ^""^ */ ^*«° «' °»I-
vasal ou vassal , étoit une personne '-' ^*
qui possédoit un fief qui relevoit Bel-Acneil, pourquoi amenez
d» k I ^'jïj \^t Kntour ces rosier» d^ a^oj/aa/Cf •
une terre plus considérable par sa v«us faites mal, se"iex m'assauît
dignité , et qui , par cette raison , de- n béent à vosire avilement
voit au seigneur suzerain et au grand- D( hait ait fors vous seulement;
feudataire , des droits suivant les dif- . S!"?"/.""" *''' pourpris l'amena^
^f ^ ^ ' ' t . Qui félon s<'rt itant en a ,
ferentes coutumes, et principalement ^^^, ,^; ^^jji^ ^^^,^ f\^^^
foi et hommage , ou serment de iidé- £t u fou» quien boate et oootrairé;
«88 VAS ▼ A T
F07M '^mtud, faycs de €f VàunkOM » vosseiaîge : Connp,
Poor pou ^e je ne vos o^- -^ TAleur, acdon de valeur, acdon co»-
iUmmn dt ia MOM9. nigcusc, prouesse, force de corpi.
Vase : Sabre, épée ; cercueil, lom- ^^^ ^ ^^^ vasseiage : Honmie
^^••^' , j V V "^* » homme puissant, qui a besa-
VASLi , vflito, twwfe/. V. Valu. ^^^^ ^^ ^^^^^ ^ vassaux, qui a une
Vasques , Tox^iio/w , flasques , ^^^ ,^^ j^^^^ 1^ traductioii en
l^asquons : Habiteiude la Biscaye; ^^^^ ^^ ^ Consolation de Boèoe,le
Basques , Gascons ; Fascones. ^j^ ^^ y^^ ^^ chapitres est iotitalê :
Vasquiwe : Espèce de corps de Cy après soni mis ies douze wMMMéM^
femme, qui se mettoit sur la chemise, ^g^,^ ^ c'esfc^-dirc » ses doue
sorte de corsél avec des basques, dont ^^^^^^^31^
la mode a pu venir de la BUcaye. Vasselaoi , vasseiaige : Serfi-
Aii^iu de U chemiM Twioîent U beUe ^ escUvage ; Correction , répri-
vasquine de qnelcqae beaa camelot de ioye : ^ ro ' >. r-
mu icelle Testoient verdugale de ufeta* blanc , ni^ >^de.
ronge, unné, gria, etc. VASsxa : Vaîsseau , iMurque , sekm
EaMaù, Up. 1 , ckap. S6. g^rel ; D. Carpentîer l'explique pir,
Antoine Duverdier, dans sa Biblio- régler, aligner,
thèquç , fait mention d'une pièce im- Vasseue : Vassal , celui qui d«l
primée à Lyon, chez Benoist Kigaud, ^n f|ef d'un autre , homme qui a des
en i56a, et ayant pour titre : Jilas<m vassaux sous lui ; vassor.
des Basquines et Feriugales, avec la Vassivau : Agneau ou moatoi
belle remonstrance qu* ont fait quel- J'nn an; encore usité dans le Berry.
ques Dames, quand on leur a re- Vassuex : Lieu couvert où Tos
monstre qu*il n* en faUxÀt plus porter, gerre le grain , la paille ou le fom,
Vassal , vassaus : Courageux , remise , hangard , espèce de grange,
brave , intrépide , suivant D. Car- Vassus : Fidèle , soumis. Voyes
pentier. Voyez Vasal. Dans la cita- Vasal et Vassal.
tion suivante, il exprime un homme Vastadoue : Mineur, pionnier,
puissant et riche , et sujet , jeune fourrageur j vastator.
gentilhomme : Vatarow : Monnoie de Flaodrr
Après u ressort en Baiviere valant douze deniers.
Une guerre orguiUouse et fiere, y^^^ pcUt-étre pour bâte : U
Va Sixt icrt Dus , s ot non Rasaus _, in/ • ., i
Qui moult estoit prous et -vassaus. ^âton du fléau qui Sert a battre 1«
gerbes de grains.
Baoduins . le frère RoUant , VaTES : Sacriilcateurs SubordoS-
Quoyqu encore un pou enfant , ^^^ ^^^ DruideS, et dont la fonclios
in 1 mena mille -vassaux • • i /. «^ j . t ,,
Qui furent morts à Roucevaux. principale étoit depredire 1 avcnirpar
Philippe MousAes. le chant et le vol des oiseaux ; votes»
Vassaumknt : Avec fidélité, avec VATiciNàTBua : Devin, prophètr,
attachement; aibctueusement. astrologue; vaticinator.
Yasse, vassal : Fe uda taire , celui Vaticination : Prédiction, pro-
qui tient un fief d'un autre. phétie ; vaticinatio.
Vasseil, vasseau : Coupe, vasej Vaticïnee, vaticinier : Prédire*
mesure pour le sel et le grain i vas- prophétiser; vaticinari.
culum. VAxaiOAW : Canal , conduit.
TAU
▼ AU
689
Va V , vaueel, vaucele , vaneeUe , é^jn ', gaudtre ; il a signifié au>si ,
"vauchel : Vallon , vallée ; viUlu.
Vojcz Val.
Da flo d'eiu te part ane espte.
Qui t^en va dreciée U tettt
JD§qo*aa Rory Hainfroy ne ê*areflte»
De Tott de France ditt nonvdet
C*on renge en plaina et en vati€€iÊt,
£t cil tana «on itcnH refréner
Befait sea rontet ordtncr.
GuiUoitme Guiart,
Vauche : Osier ; vitnen.
se détourner de ion chemin , s'en
écarter.
Vaoooisie. Vox^ Vaudseik.
Vaudoix : Celui qui a commerce
ayec une béte.
VAU-SKaAHT, vaiis-erant : Errant,
parcourant le pays » les irallées.
^nii après qu'il ent dit et fait «a complainte,
moolt tendrement rncommença de plourer ,
en plaignant le corpt^^la beaulté et humilité
errant par Tillea , par champa et par foretts.
Âunam de Gérard ae Neveri,
-« ' . . -. de fâ mye ; iduaienra jonrt en «oy detconfor-
V AUCHXaiS , vauciuere : Rame , ^^^ .^ démenant «nmt denil t'en aUoit ohmi.
perche.
Vaucist : Il auroit touIu ; il au-
roit valu. Voyez Vausist. VAUonEua : Rameur.
VAUcaaa , vaucréer : Courir çà Vaulaedib : Q. Carpentier croit
et là 9 vagabonder , aller de c6té et que ce mot peut signifier, halle, jar-
d*autre. din ou verger.
Vaudk : Guède , pastel. VAULooTsaix, vaudoùie : SorceU
VAUDELucQUSyVaifd^^^iiiff.* Petit- lerie. Voyez Vauoeexb.
maître , fanfaron , orgueilleux , rem- Vaulx : Pku , échalat , bâton,
pli de vanilé, présomptueux, qui cher- Vaulx ai , vau/raj^, vaurai,vau--
che à faire grande figure , et qui , au ray : Voudrai.
fond , n*est qu'un sot.
Richard trenche du vaudelucjiie ,
Simon a du drap figuré,
Michaolt a pourpoint si cadnc^foc ,
Que le corp« est tout deaairé.
Àinsy que Lombart et Romalna ,
lia portent ongx thereidz de laine ,
Tous propret , pignex , bien paing*
Pour joiier une M|gdeleine;
En priant que trè*4>onne estraine»
Yona Teuille octroyé le Doudelucque,
Et qn*il sentie envoyé la teign«
A ceulz qui ont telle pcrmoqne.
Coquillart, Monologue des Perruequee,
Et pour ce me tuU traTîUer
Et une estoire comenchier ,
Et del latin ù jo le trult
St j*ai loisir, et ja lo puis
Li ^vaurai si en roman mettre.
Roman de TV^ifre,
Vaulsist : Vouloit, vaudroit.
Vault, vaut : Veut ; vuit,
Vaulte : Voùle , souterrain \ d*oii
voutis, pour vo4té.
Vaultxx f vaultroi ^ Espèce de
chien-m&tin pour chasser aux ours et
aux sangliers.
Vaulx, vauix, vaux : Vallons,
Vavdexie , Vaudoùie : La secte vallées ; voiles.
des Vandois ; hérésie , assemblée des
aoi-disant sorciers.
V AU DEROUTE : Coufusiou , désor-
dre, trouble.
Vaudes, Vaudou : Héaétiquet qui
parurent à Lyon vers Tan onse cents,
et qui firent beaucoup de bruit ; vau-
jIoû s*est dit aussi pour sorcier.
VAunia, pyur gukdîr : Réjouir,
il.
Liems cours tcmuis de sa pnatnre ,
Son gist quiert es montaignes , es wudx.
Elut, Detchamju ,Jol, ttga , eol. i.
Vau-pute : Péché contre natur^.
Vauxlet. Voyez Valet. #
Vauxoit : Voudroit , vaudroit.
Vauxxomt , vatiÉ'otU : Voudront ,
vaudront.
Ptîbcs il (Ditv) êtmtmêa à Sou chant qm
X X
690 V A V V A If
tHuoTont eêîreiè m riuiîiBie, eiqm imurrom boiimê domt M ftè peiXf tieh espérer
estre en Paradît «voce lui couroaé en glQire , ^^ y^ ^ ^^j l'a#^«rtMf aù Itltl.
Ane 11 l^aînt H aiment) de tout lor cœr. _- \j.
^ ^ Le Miroir du Chrtstten, Vautki : Vous autres:
n M reîr ne lî .ebelîn VautMEE : Ckii.er W Sai«Ker.
We li iMUiron/ rieo eu la «ù ; VautriéuE , tkiuthtut : CbaSSCUr,
No 1rs trlea. ue li loreia braCOtlAÎ^f.
Molt troyeront le leu vilcîn Vauvket : tieu €hih éloit Im Char-
ifi*feOri/of,i»e«98o. ^"^«^«^ d© Pan»-, de Ml«rf l«nii^.
T ^ ' . „ Voyez VALvKtT.
\ AC5EJ»0TTF.» : La cérémonie fle ^^^, ^ ^^^^^^
«ner les t,«/««ft/i. ; le. gwçon» « Vavac»**. ror*:i Vioc«E..
nommoient ««iwe^oto, et le. fille. y^^^,^,.^^ , ,i,„jg (,„ ^„,„,
»«w«o«*/ ; ces mots Tiennent de ^^^ ^^^ ,^ ^^ .^ ^«,.«.«,«h^.
Douser où vauset. qui eux-mcmes -. ^«^^ J-i^^ *. ^.
Tiennent de „oc«rc. nommer, et.de ^«^^^ „^„,^„^,Arrlère-v.«l.
nupuœ, nocés ; comme si 1 on diso.t, ,^^^adhtlanobIrs4e#toitdeclas»r
appeler anx narcs, aux mariiges : i^^^eai*. M po»i«<lartt qn'ut. firf
cette céfi^monic 5 «»t pi-atiquce long- ^. .. î tj-
, , '^-« *. tr ou tenenient tres-mediocre , qm rt
temps dans le pays Messin, rorez , . ., ^_.«u.r * *^^-. • •£
1: ^ * -^ "^ IeToitauoafiti^fier;ceM<ltsigiufioi
Vausisse : J aurois voulu, j aurois ^^ ^^ ,^j^^^, ,^^
oit
valu. Vausissiez f vaussissièi : Vou- Li nig o , li boa Torof j *
lussiez , valussiez.
^ ,. t n 11 . . 1* Les bons ixantarors V9i-je mon ,
Pere . d i>t la Pucelle, tant me soliex amer , .^i^ ^ à i .
. rrc , uisi. .« . . • ^ , , Lt'ft granr. ontral|re« et les lorx
Vausist, vauisist : Valut et vou- Vatassoiae : F^rnme qui est sou^
lut. Vansirent, "iroulnfent, valurent ; la domination d'un prince sourètain.
vausistcs , vaussistesy voulûtes, va- Vavassorie, t>flri'd^Joi//*/>: ArriiTr
lûtes. ÎTet^ fief tenu par un vfn'as*vur, \\k-
• llappella la Damo et li demanda ki Toirs gueau, cilant les articles a6 , 3; ^■
estoit que Mr^sirc Tlitrbault nroit dibt , et elc ^5 de la Coutume de Normnndie^ (lit
demanda coi? Qu'aimi irvatusfstes vous fère, „ AucUfleS fois C*est un fief OU \th(-
Sire, fet-elc. pour cou qn^eucofe me nojie ke .. •! ■ 1 1 1 >
fjnelc U»:^IloJ., duCuen.<bPckMéu. nient v.la.n pour lequel ondo.t.ns..
' gneur léodal toilfenia^e , «ervice <i
V^ussoiuK, rusnrc, Faasorsy^ant' cheval , deniers, rtrtites oU antres «r
sors. If'nsors : Nom d'une abhayc ce- ^.j^,^^ . ^^ aucunes vavassoriet foci
lèbrc dans rhistoirc de Melz, sittlét fi.anchcs et nobles, à la volonté dk
près de Naraur, entre aiarlemont et seigneur, selon qu'il luy a plii lairt-
Bovines; ^ aicïofiorum. Y^^p . yeuve; v/Uuu.
> AliT : Il >eul. Li justes Symeon reconoUt «i-Iut t«» •■
VaUTIE : \ oûtëe. atcodfiit, et Anna li iv/w i<» rccoiioi»! m»'-
^ Por tes sui en prison mise Sfrmortfeiè S. Behiani , /y/. . ro . /
Kn cesto cambre fautie, Jgnoselt SitHfdfi Justus quèfn expHial^
U je trai molt malc vie. jÊnnit qiàoque vîiKia con/ti^tnr.
* Aiœassin et Nicolét9, VavkII!, ^t^MVi^H : lif* femp*.U
Vaut nnÂvr^vaut niant :\aûiritUy diàtét de la tie Cl'iifiè {lèrsoitCie.
VÉ A
Vaxells : Vaisselle.
Vatee , vehair : Vicomte , suivant
I>a Thaumassiére , dans les anciennes
Coutumes de BoTurges et de fierrj ,
titre 29.
Vayeua : Inspecteur des poids et
mesures.
Vayn i vahien : Pelle à fen.
Vayh : L*âutomne, la saison où
Ton recueille les fruits appelés THijrns
ou g(ùns. Voyez Gaaio.
Vaynb : Vanne de moulin, digue.
.. Va YNET, vcùney : Celui qui a soin
des yannes, des digues.
Vé : Gué pour passer Teau , ruia-
aeau ; vadum,
Vé , vée : Vrai, vraie y vertu, vera.
r/ett àe Ifamrroi, Roi d« $«ail«,
Qui par force tiat Pt par gnile
Lonc teiis en pès tote sa terre ,
Quant li bon» Karles 11 mut guerre ,
Conte d*Anjou et de PrôVcoce ,
Qui par devine porveânce
Em oret de Seaile Rois ,
Qa'ainsioc le volt Di«x li W R«ia,
Qui to7Jors t'est tem o It.
*Âo/tuin dt /a Rose, vers 6778.
ViABLE : Agréable à voir, digne
d'être vu ; croyable; véritable, visi-
ble , apparent ; visibilis.
De ce Ptt fafl ke jt iAè!.<iile 11 Cr#efet des
nient 'véablts chosen et det nféukles.
Diâhgàei ée S. Otégêà*,
Yéable : Défendable, et c|Ue foh
doit prohiber; du verbe véer, défen-
dre , prohiber ; vetare,
Vkagf, véaige : Ydyàge ; gué,
passage de rivière. Véage de la Croix :
Croisade , voyage en la Terre-Sainte.
Anumbred ai les mmU qof .Amalech fis à
Israël , cuine il le desturbad cl 'véage qoittad
il en TiDt de Egipte.
Premier Livre kei Bois , chap. 1 5 , tfen. i.
JUcensui quacumquefecitAmaîec IsràëU ,
qnomodo resiitit ei ùi Ttl càm aseendefet
de Mgxfto.
ViAL : Veau ; viiuius.
V& D Bgt
Vëale : Vaehe , génisse ; viiuia.
Et les plus senea de celé citée prendront
nue veale del arment, que ne trabîst jng, àe
ne trencha la terre par sooL.
Bibk, DeNtéroFÈome , chAp, it , tie/i. 3.
Seniores ei^ntaeis Utiùs toOent ritulam di
armento , t/ua non traxit jugum , nec ter*
ram scidit 'vomere,
ViÊANT : Voyant; vidf*ns; défen-
dant , prohibant ; vetans, Véant la
gent : En présence de tout le monde.
Lors la Dame , de ^rant foiblesse plaine ,
yianc sa fin saiia renode prondM^M ,
Par la booae Damé de CrleTCCMr
ReconiflMinda Jelumne sa seur gemmln*.
3es scrtitcof s to la 'véeutt morlr
PiteuseaacDt se prtnoient à gémir,
£t à faire lamentations maintes.
Complainte sur la mort de la Comtesse
de Charrohis,
Veau : Cri injurieiix, injure; au
figuré , sot , igndrant.
Veault, véaut : U veut ; vutt.
Qnant les parties ont lor jonr gardé , s!
com il doivent, et il sont pres'ens en là Court
au jour que la Court lor a dobé , et se le da-
mant 'veaut rcnonvelttr aon clam , *« die ses
raisons. :dssises de Jérusalem , chap. Si.
Vkaùke : l'oison de mouton.
Veau s, taus ."^Tieut, ancien, âgé ;
vêtus, Veaus homes , vieillàtds.
Veauteé : Bâtard, terinè d*ilijure.
Veaz, vécut, vedel : Veau; vitulus;
en Langued. vedeou.
Mais ores un char nnyel nuz frez e Taches
aCFÉS ki aient vêdtit, e ki ja t'aient esper-
menté querez , e puis al chars les nns jilignex
e lur Tfedels en parc tenez.
Premier Ut^re des Rois, chap, 6, n}ets, 7.
Nunc ergo arripite et/acite plaustrmm no^
9um unum : et duos vaccas fœtas , quibus
nom est impositum jumun , jungite iHplaus^
tro^et recludiie Tituios earum domi,
Vbch : Huit ; octo ; en basse lat.
vehenum,
Vbgs : Fois ; de vices*
Vecy, ved : Voici ; ecet.
Vedeir ; V»ir; vinlère.
Li Rels Sénmma fnd tAAtitâ for ttx Its
2
6gS V É E
Eeii de U terre , en MTeîr, et en richei ma*
nentlseï ; e tate terre le deeirad i vetietr, pur
oir de san «aTelr.
m* Uwrt des Bois, ch. lo , vers, i3 et a4.
Magnifieatus est ergo Bex Salomon super
omnes reges terrœ , awitus, et sapiendâ; et
tuwersa terra desiderabat Toltiim SalomomiSt
ut audiret sapientiam ejus.
Vkdxl : Brin d'osier.
Vkdoix. : Espèce de faux , faucille
ou serpe ; bêche, pioche; sorte d'arme.
Vkdux : Veuve ; vidua,
Eetpnndi 11 Reit t Quel betnin tf à faire P
Celé retpnndi x Sire , jo soi une vedue: kar
mis maris est mors; e jo oi dons fis*
U* Livre des Bois, chap, x4 , vers, 5.
Et ait ad eam Bex : Ouid eamat kahes?
Quœ respondà : Heu , muiier yîdna efo sum ;
mortuus est enim vir meus; et aneUUe aue
erant duofiii.
Vis : Défense, ban public pour
défendre une chose ; de vetare.
Vis : Voie, chemin; via; projet,
dessein.
Visis-ci , veeiz-çy, veezr^, lisez
véezrci : Voilà , voici ; ecce.
FeeÎM'^ or lo couTenable tans : veetg-e^r
lo jor del salrement.
Dial. de S, Grégoire ,lù^, K^ chap. 41.
Ecce nunc tempus aceeptabUe , ecce nunc
dies saiutis,
Ba! btaos doaz père , vées^i
To fil Cortois Teschetivé ,
Qui tant a vers roiu meserré
Et outré sus Tostre deiois.
Fabliau de Cortois d^Arras , vers 658.
Vkel : Veau ; vitulus; en Langued.
vedeou.
Mon véel le mlex encressîë
Tuerons por ta bien Tenue ,
Dont nostre Cort sera tenue
Ca dedenx en nostre manage ,
lit manderons nostre Tisnafçe (voisinage).
Fabliau de Cortois d'jérras, vers 679.
V^ELEa : Vêler, faire un veau.
ViEE : Empêcher, refuser, défen-
dre , prohiber ; vetare. Voyez la cita-
tion de Veieeiere.
Cbis bom sont plus fort que mal goate
Qe! d'iaiM rouTa une goûte
VEO
Dn doit ladre, ai n*«a ont mie
A qui véa (reifnsa) dn pain la mîc
Misereredu BecmsdeMoSems, sirophtlfii,
partant du oèaaMÛM Mieke.
Vbee , Tfeoir, lises i^éer, véoir :
Regarder, considérer; vidâr.
Compaina , par rostre léanté^
Fées, a-ll à binn teanaoing ,
le méismes le Tona toaipoing,
Fet li autres, se Diex nao gart.
Je cuit bien qn*ele a dons regart ,
Quant ele est si bêle do ça.
Fabliau des deux CkfOmgemrs, vers 88.
Vkes : Fois , diction numérale.
Veeve , lisez véettr .* Témoin ocu-
laire, qui a TU par luir-même ; et oob-
missaire nommé pour voir sur ki
lieux les personnes qui sont en coa-
testation ; inspecteur, arbitre.
Vbez, lisez véez : Voyez; vidais.
Bien anrcit sont li oO ki Toîent een le ns
v^es. Sermons ée S, BensÊri.
Beati ocuU qui vident qmœ 'mot Tidetii.
Ha , ha , Sire, dîst^e , 00 n fait cia taaek
que Tos véeM chi , que too ditoa qni ert vs
nens , pour poi qn*U ne m*n oatrangléi
Boman des sept Sages de Même,
Vtfsz ICI : Voici ; ecce. Yojn
VliElS-CI.
Vef : Veuf, qui a perdu sa fenuDe;
viduus,
Vefvage, vefvé , vefveté y veve:
Veuvage , viduité ; viduîeas.
Vefvee : Rendre veuf, priver.
Pourquoy Tlen-tn vejver de citoyens ses vîHm.
Et de jaunes moissons ses cam|»agnes fertile»'
La Thébtude, Tragédie de Robelin, acU 3.
Vegade : Une fois.
Veoile , vcgUle : Vigile , veilk ;
vigilîa.
Vegine : Voisine, qui est auprès,
qui approche ; vicina,
Vegnir : Venir, arriver ; vemre;
d*où vegnanty venant; i^engniez, ve-
niez ; vengnissiez , vinssiez. Lorsque
ces mots sont accompa^és de Tad-
verbe bien, ils signifient, bien recueil-
lir, bien recevoir, être bien venu.
V E H V E I 693
La doleor qa^anrvnt cet mniars , hoftiet la ToytstrMtiTcr, qui JartBt rar Saint
A qnt Toas moatrerex tembUiit, te mettier ett que il Tont Ttehu rettirer.
La peine qn*anront ces coqoart jissUes de Jénutdem , ehap. x 14.
Pour cnider venir en a^ant :' Vehu : Vu , regardé , considéré.
lies homenn et le bien vegnant, -^ . r _,„ . î__^
Les talot que lenr donneref. V*i , vejre : Aujourd'hui, CC JOUT ;
Et bel acoeil qne leur ferez nodie.
Par fainte sîmulacion, VeiCI : Voîci. Fojrez VlCY.
Le traTeîl que leur brattere. , y ^^ . yoic , route , chemin , SCn-
«oient en Tostre remistion. ** * * . '
CotifwioH iie la Bette-FtOe. "** > ^'^•
Cist Josias fist ço qne Den plont , t tint lea
VegoIGNOIS : Canton du comté de bones veies snn père Darid , si que il ne
JBI0Î9, guenchi ne à destre ne à senestre.
VEOUit. Fqxez BECui. '^ ^^ *' ^"' ^^' ^*^' ^•
Vehair : Voyer, inspecteur; et ^eie : Vie; vita; Toie, chemiïi,
-vicomte , dans ht Coutume de Berry. «"^"^^^ > '^^'
v-« Tkjtr x.^^ ^^UUA ^^^. ^* derantle Paraditmist TAnireie Chem-
Vehe : Défense , ban pubhé pour ,,j„^ y^^^ lUmbeant de fe. et u^ttonubW
défendre quelque chose ; de veiare. por garder la iie» del aibre de ow/e.
Vehe AU : Veau ; vitulus. ^'^^ **»'• * Genèse , chap. 3 , ven. 14 1
Vehee : Défendre, prohiber, mel- , „^\''^ ^ ^^'' ^/"^"««^f .
tre empêchement ; veUtre. ChenMn, eijtammeumghdium at^uf'ver^
Veher : Voir ; videre. tatUem, ad emtodiendam Tiam Ugmi rita.
Veherib : Office de vicaire, yi- Veielotb , vei/fe , veillote : Petit
cairie ; veheria, vicaria. Le nom de tas ou moAceau de foin ou de yesce
vicaire ne se donnoit pas seulement lorsqu'il est fauché; il est d'abord,
k des ecclésiastiques , mais aussi à des quand on le fauche , par siUons , que
laïcs qui représentoient les seigneurs l'on appelle en plusieurs proTinces,
dans leurs terres , et qui étoient des en andain et ondain; ensuite en veU-
espèces de préposés ou d'intendans lotes ou petites moles, c'ett-à-dire ,
pour rendre la justice , veiller aux petits tas, petits monceaux ; ensuite
intérêts et percevoir les revenus au en muions ou mulots • qui sont, des
nom et pour ces seigneurs. tas plus gros, et ennn en meules,
VEHEEiB:Moyenne justice, grande moles, mules, après quoi on l'enlève.
Toierie. Veiee : Voir , considérer, regar-
Veherie : Ancien droit qui se le- der ; videre; d'où vêtez , voyez.
Toit sur les vins. Veighee , vegnir : Venir, arriver;
Veheu , vehu : Vu , qui est , ou 7>emre ; d'où veignomes , venions,
a été vu. Bien vegnir, bien veigner: Être bien-
Vehier, v/^if/er; Voyer, vicaire, venu, recevoir un bon accueil; et
lieutenant d'un seigneur dans une recevoir avec honnêteté, accueillir,
terre , juge de police ; vicarius. saluer ; bien veignez, soyes le bien-
Vehoie : Voir, Considérer, regar- venu,
der ; videre; d'où vehoit, void, voit; Q«> monter Telent en honor tt en pria
^idet; vehu , a vu ; vidit. ^fg^l" ^ "»«',•* ^-^^^ ■»^*
' ' ' CbeTal anra qui pardcra rooti;
Après que îl (le réclamant) a acheté la betta De mpn aToir raembcrai 4ef pria ^
vwtÎTe dedaos Tan et le jour, que il Ta acheté Et qui morra Dh» en anra merci.
fliiTCiBtr«Bdrf |tt doltâilrt 00^ an» Moman de Garin h Lokerens,
3
4g/6 % t È
éemdaige, vendimge, mémdidon, vtt^
âmt : Vente; veiêdido.
.fltlaehoMMtTMAMtot eMidSd«ik. . . .
!«'. «t M U MktfUor o« li TMidéor
«■ert, tMt eoBUM Wtiomêkiam p«Bt« 1»
■wwMtfii •■mit t €t — It «aaiid^a it , U heir
WMtôblifié, «Mi «OHM M la Mkat fat Un
fiaeeè. XJpr«4if<XMCMf ari!» l4br»/ULte.
TxVDX « vente f Droit leigneiirial
sur les biens fends qui se Tendent ;
iM9Milàû> ; en bts» Ut. «efMbi, soÎTsait
In Contnae de Berry, dnp. 66.
Ycnnsims, wtdéem, vemdéor,
vemdere*, vemUetei, vemUetrei:Ymt'
denr, nardiapd forain, colp<Nrte«r,
siârdiand en général; vendùi»',
Jfoat dîMDt qaa MaaS, qaa U aaarfiirwf
mi paat plai pai Taadra qaa Q atoit «i la
ckota » ai 3 Bl at^ anga qaa nloaa iob
«stat t Jaacqwai if 0 TaaB tal aiaga à Grai-
flaaar pafaoBM 9 aatiaiatk» doit aura Ataà
FadMptaar iAmc «Im qaa U ^mdiÊm m i
Moit Mar, at aa ahata Manirra doit la vaata
«a tas ataipaa atlra MNiffaita.'
TnroBHoiom : Venduigenr.
yBWDivosnsssB : Yenungense.
Vx VDXEoi : Yendradi ; vemeris dies,
.Vôyes Yavesdi.
VKVDivm : Peroerenr des droits
f eigneuriauz dans les marchés et dans
les foires*
Venoibeess, veFuierret:'VenâtVLT,
marchand; venditor.
L'aroir , le pria a li iMiuBerrÊt ^
Si qoe tôt pert u acheticrres ,
Car jà taat B*i BMtra d*aToir
Qa*il «n paist teignorie avoir.
* Boman th ia Rote , vers iioi3.
Yeivditiov : Vente ; 7>enditio,
Veitdizee. Fofez Yxif<SEE.
Vehdreb : Viendres ; vendroi; je
Tiendrois; vendroiene, ilsTiendroient;
vendra^ il Tiendra.
Et pliant n tera etloiagniea
De sa metoB , U dbapelaia
Fendra tant et bai et daaiaiBt
Qae sa femme careitera ,
Va jamèt jor ne Tamara ,
Ke ne U prîfera denz paîai.
FàbUau du Fikm Mèw, vert 4t.
' Ysnnim. Voyer VnnAGS.
Wàmàwiemt Fmob, y«ûu
. VnvsnQvs : Qm sôifcnBe.dB^e»
nin , dm poison; enqmmnepr; «^
Vsvnioisn, vemefmjgêer / Y«h
danger; «ûtdlnN^fms..
, VnsjBL 4 TooAenmu t ctefifUe;
3 s'est dit anssi d'une «wtod'dloflb
YsirBELB : Sentier, dhepodo, tsAs,
passage étrak, allée , oonidor; ce
bas Bret vamBe.
YEirESEus : YenÛBeiuc ; -
VEniinnB : Vendanges
VBnvoiBE : Vendanger;
VBirion. ^oyez Ynsnn.
Vbitbe : Chasser, aller à la
venari.
Yb VEEB, 'nenëpTj
Uag ^ JbI noalt iaa diSaaà
C*cat qa!ila sMagaraBS ~
AathaoB (AciSob)» bb i
ibfiwaJblaJ
PVtB "wi^fer voa dj-fa el,
QBaaBloBp avoit-aoBiBi,
parmi le cliaa|p •*en.fost IS losa
Oà an Bergler leoit ton* aooa (aaal).
Par M franchit le reqaiat
QaH le nmtsast, a U daitt
Aa iif/téùr qoi le miroit ,
QB*au boiaenet aie eatoit ;
Le Paîtra diit qoe si lara p
Detaoae ta fkada le masea.
Faèie du Lonp er dm Btrpr,
Vxirisoif : Venaison , gibier.
Vbvet : Filet ponr pécher.
Ybhgembet : Droit pour rédanter
nne chose aliénée.
Vehoemeet, veMgûofirVengeance;
vinâlcta.
N*ant pai ici vrai asaosaAaBt ,
Deaa s*eB irra panai le jageaacBt ,
Qai pint mesfait dreia eat qall pfam
Ùk 1 aaipreadra phu pla&icr naiMa
Hoimut des âomam, Utv^ké
VxvQSBEn : Vengeur f vùntex.
V E N V E N 697
YsircNEHT, vengent : Us Tiennent \ même atîs et au laême sentiment , se
ventant; vengety vienne , ventât. réunir. Femr miex, convenir mieux ;
BfaU parunt k*ele Mnoit une feme Minlt <^ '*>OUS ventst bien y il anroit été à
nonain en cel meisme motiacier derant les al- propos ; venir h bel , plaire , être
tre.. el le pas Gule joinst après : ge proî ke agréable; venir atwu en plaid, se
•ner Benoit owiwer aroc moi. j. \ • .< i «j
Dial de Ic^goir,, U9. 4. ehap. i3. V^^*^^^^^ «» J^wlîce ponr plaider i
Sedquia quamdam umctmoniaiem fmmi^ ^f?^ ^ *^'/ ^ ^^ <!'«" «'^*«* '"f-
JMm in eodem numasterw ^rœ ceteris tÙUgê- gitime ; venir a terre, naître , venir
bat, UUco Galia suhjunxit : rogo ut tonr au monde*
Benedicta meaun veaiat. * «. ^ 1 . ^ . » » 1
Et comme le tena fatt corn «Tant, tons lea
Par ke les paroles des moru ne vengent k pertuis qpû forant tons le geaoU vindrent à
SOS en dotance , lî fait des vivants les oonfer- un. Miraeies de S. Louis, chap, 45.
ment. Mêmes Dialogues, ekap. 56.
l^e nobis in dubium venîant -verba martm>^ . VBinsMs : Sommes venus ; ventst,
rum , confirmant hœcfaeta vi^entium. ▼»»*• ^oyez la Citation de StTMKS , OU
VEinANCB,re/i£Vi/ic^, lisez w/i- ce mot est employé.
jance, venjanche : Vengeance ; vin- J^^'^^^^ » vengameni: Punition,
^la. cnatiment 9 vengeance; vMd!cc£a.
Nus ne soit si hardis qni die parole devant Mais cBcnvÎMes à penre venjanee, cit ki
toi qai atraie on esmueve à pechié ne ne mes- ■'«■ «•* ■"• dignes qne venjanee soit pris«
die d*antrui par derrière, ne en manière de de 11. Sermons de S, Bernard, foi» i38.
detraction, ne nnle viloin^e de Din ne de ses Sed is pumre gestiat, fui dignus non est
Sains , ne soeCTre qoe on die devant toy, ke tn ^^^^ ^ punin.
n'en fâche tantost venianehe, ^^
Enseignemens de & Louis à son fit» YENJXa , varier : Punir, châtier,
Tehiaumeitt : Bonnement, sans corriger, venger ; vwwKcarf.
malice , sans méchanceté; veniaUter* La chamberiere isnelemeat
y ENicE : Véronique , nom de femf ^ '«* " ~^ • •* ^ »>tonie ,
•. ^^^e^A^^ j^- ^«.^u^.j. ^Ê, Maintenant do loatel s «itor»e>
me ; et confrérie des marchands et Mes a se tint à mal bailU
marchandes de toiles , établie à Saint De ce que il a si faim
£as tache , sous le nom de Saintg Dn tout en tout à la borgoiae,
Venice* ^^ de ce fiât monlt qnf cortoiae ,
VKiriEar. : Chasseur ; venator. ^'^ ^, V'»**^/».
Et li Oies d'uDon m'a Un FaUiaa des deux duatgeun, men vjk.
E.a«meoUer..eaHt>iUot, y J| j^ jy ^ y
Com 11 iviiieref qui atant • *^^ • *^ ^•**'^ **** w«mmi,» *.«•
Que la beste en bel len se mete , Bretagne.
Por lessier aler la sajete. Vennb : Saignée qui se fait aux
*haman de la Hose , vert u3o. Hvières pour arroser les prés voisins.
Venir : Venue , arrivée. Venne : Haie , clôture , palissade ,
Dons pensera vient a chief de pièce p buisson.
Qui ses doulors ront et detpiece , Venneau, vennel: Espèce de tuUe.
Et a lamant en son venir -, ' ^ • ^ « ji
Fet de la joie sovenir , Venkeliee : Ce qui Sert à élever
Qne^^aance li promet. OU à baisser la charrue.
^-"^l^nan de la Mose, vers a665. Vewoaoji , vinoogie : Droit iur le
VEmm ▲ UN : Mot fort usité dana vin , établi en 1 1 80 , sous Philippe u.
les anciennes transactions, pour, VENonrai : Vendange; d'oà ve^
convenir» être d'accord, venir au noirtgitr, Teodanger.
«04
VEl
Dt Mf rrf #r» et de st rêa$
DeToni-iutaft toot estra r«f«it ,
$e DOS Toloir» Tolontiert f|ût
Moult y aromck graod déport ,
Aioi que 'veignomes à droit port,
PIm «Bt poli« , plus est dongie ,
Et plos bbinche que nois.
Gautier de Comsi, Iw, a , çkap. i.
Vbigvie, vegnie : Labourage , dé-
frichement , bois ou forêt qu'on ar-
nx^ pour semer dans le même ter-
rein où ils ëtoient.
Veigbois, veignoU : Venu» arrivé.
Et U borgois descent à pi4 ,
Dont ele n'ot pas son euer Uë,
Qu*il est Tcnoz à celé foit.
Sire, dkt-ele, bien iwgnoiM,
Et TOUS et vostre compaigoie.
Fabliau du. Cu¥ier, 'vert 4x.
ViiL : Veille , vigile ; vigiiia,
Veil : Je veux ; volo.
Si pri qu*il me soît pardoné ,
Car ge , por ma TÎe amander ,
Si com Tos plest à commander ,
Feii , seoz jamès reison enttrre ,
En rostre loi morir et tîtI^.
''Roman de la Rose, 'vers ia568.
Veils : Vieille , âgée.
Veillance : Veille , l'action de
veiller; rn'(*iUa,
Veillaqukeie : Lâcheté, poltron-
nerie.
Veille : Voile ; vélum.
K pain mistreut sor la table, e pendirent
les corlines 'veilles , e parfirent tôt qnantque
mtstier i r&toit.
Premier Livre des Machabées , chap. 5.
Veille : Fête, danse, réjouissance ;
de vigitia,
liorh a vint quVn celé contrée ,
Ot une fcNlc cckbrée.
Où molt avrooit de merveilles ;
Et viut toz li pueples as treilles
D*uu temple que Venus 1 ot.
* Roman de la Rose , 'vers 21 S'y 5,
Veille : Vrille ; d'où veilleile, vil-
lettr, petite vrille.
Veille : Nerf de bœtif.
Veille , veiUeit : Qu'il veuille j
vcUt.
▼ El
Vexllolb : Lanleme fie Terre poar
veiller.
Veine •&ic|KALi.B 011 omioiir allé :
Qui est cornue rpngùie et le prin-
cipe de la vie ; la vcîae caTC om. pul-
monaire. Veines de la mère : ôlles
qu'on appi^le Qmbilicàlea.
Vsia , veirs , liaes véûr, yéirs :
La vue 9 coup-d'eBtt, xttgard.
Sanfes i ef t %ê9% y»l|i4ie »
Uns n*i a fain , nni n^ mendie ,
Sans anui Toient adè« Dieu,
Le gloriflx, le dout , I0 pies ;
Cil véirf est contioads »
Et U désirs pvrpctacU :
iTel dâH ont enx al 'véir,
Qae <il desin 9e pnet c^éir.
La Foie de Paradis, vert loS?»
Veie : Voir, regarder, considérer^
appercevoir ; viderez d'pii vei, -nid,
veit^ vit; vidki veie, T<>ie;«€Mtts,
vîtes.
Çt 'vei, ce est, et lo £el tteir i 3 m £:
mie , vei, porce que Dex 'veie ane Fois , r:
antre non; ou qn*il Teie une fois wie chose et
tmtre , antre ; car il veit tôt méim et, eMcaUr
CoenmemL sur ie SsÊâHier, JuL iil.
Ps. 5$ , 'vers, 6.
Veir : Défendre , refuser» empê-
cher ; vetarc,
Veiee : Verre à boire.
Veieee, veirs : Émailié, qui,e3:
de diverses couleurs.
Veirrieee .-Vitre donnante, jour I
de souffrance; de -vitreutn.
Quant aucuu4 fet son jardin on son pr*-*
en lieu prive, et là où il n'a nule rené d«
siiii y et aucuns dct» voisina veot me«>one^
joignant Ten , ue Ini pMct pas Tccr (<cp"
cIkt) le maisouucr , mes Ten li pudt «Ui<^'
(refuser) que il ue face huis ne rcurfttrctp"-
quoi les privett^fc dou prael ne don jardie »>•■
empirées , car aucnaz le frroieut malicirw-
meut , pour Ubtor la priveté de lean ve«*î»i
doncques qui voudri^ avoir clarté de ckft)<
partie , il \ doit fere 'Vèirriere , adonc »i van
<Aart«, «t si n«a sera pas li n«u do« r^his
empiriez. Coutume de Bttes^%KHsi$, ckuf. U-
Veirs : Vrai, vcritable; vcrus.
Devant trurus qae 6a6| m» entre ancd l^
f ad , Cl QÂ U» fiif 9» i^jX U f%'mm\ l"'*^
11'.-
V EL
edifiad à Den , 'veirs eftt , kar Tantre fiid en-
cuDtre D«u.
Premier livré 4^ Êms , ehap, i4 • '>'• 35.
Yeisih : Voisin , qui est près ;
THcinus.
Veisinage : Voisinage ; vicinitas,
Veixe : Vuefae ; vacca.
Vel : Je veux ; volo,
Velae : Tortelle, sorte d*herbe
portant une graine noire.
Vêle : Voile de navire.
Velee : Voiler, cacher.
Yelié : Voilier, voile de vaisseau.
Velih : Venin y poison.
n*en elt mies dotte Ve li 'veUns d« covise
et dd «iant •leaiprek et niant ordeneit de-
leit n'en aust atsi porpris les altres meabrM
del umain cors, «afià*il poiic aanblelriLttait
•ofsent mettler de circoncire.
Semions de S, Bernard ^foU 64*
iVec duhium tank auin cetera quoque hu'
muuU eorporis memira addimemtum illud
Jjeviadum , oeeupmret ▼enenoa uiiiatt eoÊtr
cupucendtB, et immoderata atque imordi'
nota UleceBm ixjJuBtatis , utgeneraiis qate-
iiam abciuh omnibus necessaria ^vidçrttur.
VsLiwi : Envenimé , qui est plein
de venin , empoisonné.
Velinee : £nveni»er, empoi-
sonner.
Velle : Plumes d*oie.
Vklle : U veille.
Velleiteux : Qulade la cancuue,
haineux.
Vellevuxsj^e : Vrille » outil pour
percer, perçoir.
Velliee : Sentinelle , vigilant ;
vieux.
Vellusau» ve/2ttatt , veUuy€Ui, ve-
iouSf velvet: Velours, ou une.a^rte
d'étoffe qui devoit être «sart pré*
cieusa, s'il faut en croire la citation
suivante :
Pour trois pièces et demie de fin nfettueau
en graine , baillés andiC Rwtache poor faire
«n searcot , nn mantel à parer et ms cbtpeaii
f oorré d'^rmines pour le Roi , à U feate de iVs-
ioHc. Compte ttJStttemne de la Fontaine ,
V E « 69S
Veloce : A^e» soudain, prompt»
vif, rapide ; velojr.,
Velovs : Vouions.
VsLS : Je veux ; volo; velt, il veut;
vuli,
C|ierf de f«me ppct voUr
QoAiit il vek : si vp et Tient ;
Nule clés ne le détient.
Coers est montes ens l'angarde r
D*illoc po^rpit et esf arda
Par oô cora puist f«chaper.
PoeLfranf. 0tmn9 »^, i^m, 3, pag, 97p.
Velte : Mesure pour la jauge des
tonneaux.
Veltea : Jauger avec la velte.
Velveue : Jaugeur.
VCLTRE. Fo^^g VaULTEE.
Velugues , beluge , helugue : Es-
pèce d*étoffe de lainf et de fd très.-
grossière ; cette étolCs est encore ap-
pelée , en Basse-Normandie , breluche
et berluche.
Vehaice : L^ droit de chasser, ou
celui de pécher le poisson à la vanne
d*un moulin ; de vemuio.
Vesax<, i^ena/ljE;; Vendable ; venalis.
Vextange : Vendange; vimUmia»
VsiiAirciEa : Vendanger; vinde-
miare. ^
Vlncee , vencher, venchier : Sf
v^n^er; vindicar^.
Yoife en teillant et ta dormant
Se doH-ii doter trop forment
Qa'el «ei* £ace , por soi venchier.
Empoisonner ou datranchier.
* Roman de la Hose, vers 9603.
\%HCB.kVGiL^vengamenif venge-
ment : Vengeance ; vindicia.
C su mt (oBaio) dextra la domna u libre ten
Tôt aquel libres era de fo^ ardent.
Zo*s (c*est) la justici^ al Rei omnipotent ;
Si Tom o forfa!, e pois no sVn r«pent. . . .
Ah (ayec), a^uel fog s'en preo so venga/nent,
La Fie de Boèce g/oL ayS.
Veeçon. Voyez le mot suivant.
VjEjf 9^0;^ ,. v^ncon , vendagne ,
4
yoo VER
YiîoiRt 'ûéoirsy veor, voirs, subst. :
La vae • la lumière.
Il ne dotent Den , ne pechié ;
L« grans orgolez , U tymonie ,
. £t U granz mneblet et TenTie
Ler toit le 'véoir et l'oir.
Bible Guioe, vers 86 1.
Hais dans la citation snivante de la
même pièce , il signifie , exemple :
Boater ooê déast et etpoindre
Et agnilloner «t bien poindre ,
Qa*il nons méist en bone voie :
Li boBt 'véoirs la gent avoie.
Même Bible Guiot, vers 73a.
YÉoxm , voir, subst. : Vérité ; ve-
Htas.
VioiR , veor, voir, adv. : Vrai-
ment , Téritablement ; verê,
VioiR, véor, voirs, adj% : Vrai,
véritable; vents»
V^oia : Considérer, apercevoir;
videre, Féois, je voyois; se faire à
véoir, se faire voir, se montrer.
Moult regretoit la mort da Comte d'Artois
ton /rere , et ditoit : Qne moolt envis se fast
iouffert de 11 Tenir véoir, corne le Conte de
Poitiers que il ne le feost renu véoir tn Galie.
JoinviÛe, Uist. de S. Louis, Mss.foL 209.
Vkomes : Nous voyons; viticmus.
Véour : Celui qui est chargé d'exa-
miner les dégradations des bois.
Veouse : Veuf. Voyez Vef.
Ver : Varié, émaillé de différentes
couleurs; varias. Voyez Vair.
Nous entrâmes en son paveillon, et son
Clumberlauc nons vint à ['encontre pour ce
que nous allssiens bêlement, et pour ce qne
nous ne esveîllissiens aau mestre. Nous le
trouvâmes gisant sus couvertouers de menu
ver, et nons traïmes tout sonef vers li et le
trouvâmes mort. Joinville, Hist. de S. Louis.
Ver , temps de ver, temps vernal:
Le printemps ; ver, vernum.
Ver, vers : Grand, fort, puissant;
Tarbre appelé aune.
Ver : Vallée, prairie. Voy, Vair.
Ver AI , veray, au féminin veraie,
vera/e;Vrai, véritable; verus, vera.
VER
Toi lengageaooBtimt oblige
lions etttende Tantre» om par tai» oa pv
vtrai latioier.
Le Livre de Jostice et de PUi,fiL 160 «i*.
Vbrbasce : Sorte d'herbe appelée
bouillon Uanc, et que Rabelais, lir. i,
chap. 1 3 , appelle écariaue de caL
Verbaument : De vive voix, TCf-
balement , promesse verbale.
Verbeler: Parler, prononcer tr»
vite et peu distinctement.
Verbode : Règlement qnin'estqae
pour un espace de temps détemiiK.
Vbrbouisset : Petit hou , plaate.
Vercaupe : Le sommet de la télé.
Vercheire , vefir^/v, verckiere:
Dot d'une fille, assignée sur un fonds
de terre.
Vsrchibre : Terre cultivée joi-
gnant la maison ; verger.
Vercollb : Espèce de bricoQe,
bande ou ceinture de cuir.
VERnAGE : Gardien de troupeti
dans un bois , et les gages qui pro-
viennent de sa garde.
Verdaire : Courrier du Cabinet;
de veredarius.
Verde : Qui est de couleur verte;
viridis,
A toots estoit presque d^une forme , oon
non à tons d^nne coulear : es ungs estoit
blanche , es aoltres 'verde , èa aoltres roi^ 1
es autres bleue. Bahelais, liv» 5, ckap. 5-
Verderie : Office et juridiction
de verdier ou garde-forestier.
Verdeurs. Voyez W ardeurs.
Verdi : Vendredi ; ce mot est en-
core usité en Picardie, f^erdi aort:
Le vendredi saint. Voyez Van hedi.
Verdict : Procès-verbal , rapport
des jurés; ce mot est encore en usage
en Angleterre.
Verdier : Garde - forestier , offi-
cier des eaux et forêts qui est infé-
rieur au maître, et qui n*a jaridictioo
que jusqu'à la somme de soixante
en
VER V E H 701
toit d'amende , pour les dégâts £ûts 'verduM nt loît point fhu long «pe ton et«
daDS les bois confiés à sa garde. P*^*- iïafe/aâ,/er.3, <:A^. 40.
Ybedoiee : Provoquer quelqu'un ^' chaicnn jonr an eamp tons leur eoMigat
d»el, l'appeler .urle pré..elon ît»":^";A'l";:i:îKjr*"
D. Carpentier. Ou le 'verdun, uau prendre noise on piqnt.
VfaDoïkE : Devenir "verd ; vi- Màrot, Epistrê du Camp dtAmgt^,
reseere. . y^^t , verée : Grand , grande.
Yeroon : Oiseau qui couve les Veeec: Tout ce que la mer pousse
ceufs de coucou ; en Saintonge le ver- (u^ le rivage.
dontst un très-petit poisson, que Veeecohd, verecii/irftf 11/ .-Timide,
l'on nomme ailleurs vairon. honteux , qui a de la pudeur ; vere»
Vekdun, verduns : Sabre, épée,' curulus.
aorte d*arme tranchante; Borel et VEREcoiroKa : Couvrir de honte ,
Ménage disent qu*on lui donna ce déshonorer,
nom de la ville de Verdun , où on les Veeecq. f^oxet Yeeec.
fabriquoit , comme les bayonnettes , Veeeglaz : Verglas ; d'où vere^-
de U ville de Bayonne ; les pistolets , àer^ faire du verglas.
de la ville de Pistoie ; le parchemin, Veeesgibs , 'weseies : Vessie , tu-
de Pergame , &c. Quelques-uns , dit meurs , boutons , pustules ; vesica.
le Duchat , prennent le verdun pour Et cil portèrent cendre de ehemîneie et e«-
une sorte d'épée courte , et large tearent derant Pharaon , et Mojaea le efptP-
à-peu-près comme un coutelas ; tel P'*** «• ^••* • «• ^* •<»■* P*"*«* ^ iferegcûs
«t Oudin. qui dan. son DicUon- ^'"^ -Zir,^Tc^'':^.. .„.
naire François et Italien , explique ce -, . ^ . . ^ _
^ , ' *^ 7^ Tuitnmtque ctnerem de cammo , et ttete^
mot par coUeUaccio da caccitUore ; rum coram Pharaone, et sparsUiOum Mortes
Robert £tienne et Nicot prennent le in eœlum : factaque sunt aieera Teeioanna
verdun pour l'ancienne Ungula, sorte i»rgemtùim in kominihu etjumentit.
d'étroite et longue épée , dont parle Veeet , 7>arÂ, verek : Droit que le
Aulu-Gelle, liv. 10, chap. aS. Le Roi prélève sur les choses natifragées,,
Duchat dit que le mot verdun vient et que le vent rejette sur le rivage,
de veru, que cette épée étoit longue, Vekg, vierg^ : Magistrat , prévôt,
étroite et k quatre arêtes, comme une maire de ville au pays d'Autun.
broche à rôtir la viande , et qu'on Veeoadom : BouîfauL
voit encore de ces épées aplaties par Veeoage : Droit de jaugeage.
le bout , en forme d'espatule. Le Du- Vergat : Sorte de filet pour la
chat semble avoir raison de fronder pèche.
et rejeter les opinions d'Ondin , Ro- Verge , vergele : Petite baguette;
bert Etienne et Nicot, mais il n*a pas de virga, et non de virgo} d'où le
entendu le passage de Rabelais ; d'ail- mot verger, où l'on cueille des ver*
leurs il est permis de douter s'il y a ges ; Bague , anneau qu'on met au
eu des épées faites comme celle qu'il doigt , et que donne l'époux à sa
décrit, et dans ce cas, sa dernière femme le jour de ses noces ; cet usage
observation seroit bien contraire à vient de ce qu'anciennement l'époux
sa première. tenoit à la main un rameau ou bran-
Allont-nona battre , gaillard . et bien à ^^« d'arbre, OU de fleors , tel qu'on
poî^ct frotter atfUe Urd^ adTiie «|«e wtm le voit encore dans les Tableaux qui
701 V È R
représentent le mariage de la Sainte
Vierge et de Saint Joseph.
Vkege : Certaine étendue autour
du lieu qu'habite le Roy ; charge ott
office de sergent. Ferge pelée , bâton
dont on a àté Tëcorce , attribut des
femmes débauchées ; huissier à verge,
bedeau d'église.
Vergkle , vergeron : Petite verge,
petits brins de bois , petite baguette ,
petite honssîne ; virguitu/n.
Si prenés nne de^epline
Cftseun nmtftt d'une i*ergefe ;
Clii a , fet-il , pesme unuTcle ^
Che ne porrolf-jou soaffrir,
tkt ma char batre ne ferir.
Le Dit du Beirizel, Vâr$ 384.
Vergelé (^cliamp^: Oseraie, champ
où croissent des petites verges.
Vergelé : Drap ou étoffe rayée
par bandes , de couleurs différentes.
Verobr , vergier : Arpenter, me-
surer à la verge ; et huissier à verge ,
bedeau dVglise.
Vercette :Vetge, mesure serrant
pour arpenler les terres.
Veroevr : Jaugeur, mesureur;
arpenteur.
V E rgi É , vergier: Verger ; de virgu.
Dames sont nn ciel de liene ,
Un paradis de cortoisie ,
lin droit abisme de largesse,
"Un doiilx verrier de noble vie ,
Un manoir pbiin de mélodie.
Le Chevalier aux Dames.
Verciel : Glace , verglas.
"Se se puet affermer ne que su» ung uergiel.
Qui tient son cuer en terre, et sa laugne est où
ciel :
Z^'est mie belle chose que li cuer gise en fiel,
Quant la langue parole de dourour et de miel.
• Test, de Jehan de Meung, vers 1469.
Vergier : Jauger, mesurer avec
une verge.
Vergier, si ce n'est pas une faute,
pour verserot y dit D. Carpentier ;
vergier pourroit signifier, la saison
du premier labour des terres.
t E R
VERCtKK : Vierge } 'virgîna; ce nuÀ
s'est dit ànisî poar npcrge^ mesiire de
terre.
VÉRGtSABrT : Vieux bois , sorte de
bâton.
Verglacis : Verglas.
Vérone , veme : Aulne , sdrfr
d'arbre qui croit sur les bords do
ruisseaux , des rivières et dans l«
Henx raarécageait ; son bols est rmp.
sous Técorce, et srrl, en plnieitn
endroits; à faire des sabots. Vojti\i
citation de Jadait.
VeAghe : Aune , mesure ponr In
étoffes.
VKRGNERiSonteDirlcs bordsd'oiK
rîtîère ou d'un fossé avec des pîrai
des branches, y planter des ari>m
pour empêcher i*ëboalement do
terres.
Vergnie : Jatte , écoelle de boii.
Vergobrkt : Souverain magistnf.
à Autun , qui avoit puîssiaiice detie
et de mort, et qui S'élisoit toos Ifl
ans. Vergobretura nppellant Jî^m
qui creatur annuus , et 'vitte neasqv
in s nos habèt potestûZem, 1, C»s. de
Bel. Gall., lib. i.
Vergogne, ?;<?/yi>o/^#?, vergotftpx.
vergonde, vergortge : Honte, '|mdèur.
retenue , égard ; vcrccundîa.
Cliis sert à Dieu, cliis »^rl au monde,
Vx cliil s'ordoie, et cîiil sV^Riuode,
Chîs aime pais , chil aimr noise,
Chis est cois et plain de i^ergnttde,
Cliil tempeste com« mi-r ]>arfoude
Qui nus fors Damc-Diex r'aco-sr.
Boman de Charitr , strophe*
Qupr il entent et voit trè»-biea
Que s^il le tieneut à délivre,
A deshonor le feront \\rT^
A graut vergoingHe et k gr^nt hontf.
FaM d'jiloul , lyrj ^A
Vergookeux , ifergoignos , rf^-
gondeus, vergonde u:ir : Hontcnx,çï'
a de la pudeur, qui manque de kir-
diessa -, vcrecundus. ^ergoignos ff
VER
son tUs : Qai a la pudeur peinlè s«r
son yisage.
Et Udite mère dolente et nfâtgtméenstâi tèl«
XBort de ton fiUz, Mendi ençôte , ne ae 1« volt
pat faire enaevelir , ainçois le folt garder jna-
ques à leudemaîo.
Mîraclet de 9. Louii , thap. ig.
Onlea qal lu grant KTesqoe de l^rtMaleit»,
home bon e honeate , e 'vergoignôs ett um 'vis,
e de costomec boaeitei « c de bel patlèfteot.
//' Livre des diacAoMês, chap, 1 5« iitrrr. i a.
Oniam çuiflterat summus saeerdns, 'tirum
èonum et hetiignum, Tcrectitidum «Ini, ino-
deteian. moribns, et eloquin decornm.
TÈHGOtCNÊR. Ployez VEACONOta.
Ykegoincnojs : Canton du comii
de Blois.
yERGOLÀY : Nom d*une f^te qui,
peut-être , se célébroit ail printemps.
VERGONbEâ, vergoigAèt-, vef-goin-
gner: Abuser, ravir l'honneur, dés-,
honorer, couvrir de honte et d'in-
famie.
Tergondea, vergoigner, Vergotn-
^/le/'.'Avoirhonte^avoirdelapuaeùfi'
Vergue , pour vèrgè : Certaine
mesure de terre ; et aiuie , mestîré
pour les étoffes.
VERcutf E : En l^i^rigord de inof si-
gnifie, verger, jardin.
Vercuigne , vergotgne : Pudeur «
honte ; verecundia,
Respnndi la Polcele, Ao lilÂ^, bel frère ,
no faire tel sotie e&cdntr^ lel, èeueuâtre
raJsao,' kar ne pofrele {Mis lufff Ir tel imrgui'
gne , e tu serreies ttnnit par fbt «h Iii^ftei.
//^ Livre dès Êàts, ,éhmp, 1 3.
Vbrial : Ouverture^ fenêtre t s<m-
pirail fermé d*un châssis.
Verie : Certain office 'de cûiMne ,
peut-être celui de la nettoyer et de la
laver ; en ce cas il faudrtfit lire la
laiterie.
VerIiA : De diverses couletf ^», Va-
rié,-éttaillé; varias.
VttRiEL : Pâturage, pré, lien «bbn-
dfttit erÉ herbes.
VcRiERE : Vitre ; ce mot éèt eneortf
VER 7o3
ntfité en Pict^e dans cette acceptièn.
f^oyisg Vbbbikr«4
Té ai* : TenS*, poison.
Vérin EUX : Venimeux, vénéneux.
Verisier :Vltr«r,garriif de verrtes.
TÉRitAUBLEMÉlrt : Véritablement,
vraîweht , parfaitement. T. lioniv.
Veritaules, lises i}erHaples: Vé-
ritable.
VERiTEiT:Vérité,frant:hisé, bohfie-
foi; vériBos,
VeAXTez, vériié : Témoins ocu-
laires î dépositions de témoins , en-
quête juridique , plaid , assise*
Veritiex : Véritable, sincère.
Por ce fo Socrates itiex ,
Qui fa mes amis veritiex ,
Le Di'ex d^Amors one ne cremnt ,
Ne por fortune ne se mat.
* Roman de fa Bote , 'vers 701^.
Verlenc : Le brelsnd , jem de ha-
sard qui se joue avec des dés.
VB&L-ET4 Ployât Varlbt et Valet.
Vermàil , vennauLc , vermaàs ,
venhàttJCy vermf^iiSf iftrmeiie: Ver-
meil , rouge , de couleur ronge ; de
'vèr/nicdias , graine d'écarlate. Praz
vermeaux ^Prairies remplies de fleura
rotiges. *
tîue blan^é Dame c*on volt
Fermeltè édn rose en est^
Vh Ùttdt^rhourSf patNevelosÀmînhx, a», i ig,
Poîa leis lai iMte , et paît reuoie
Com li siet bien robe de soie ;
' Cettdans, môleqttifis Arrabîs,
Indes , vermaus , jaunes et b)s.
* Mommn de Uk Âoêe, 'vers a 144^.
Verme , vermcz , vcrmis : Ver de
terre*
Vermeille R : Chercher des vers
en tenfe.
Vermebuisibb : Piquer de vers.
Ce n'est pais hhy, ne puis hier ,
Qif» cralà est «t/c vertueuse;
. ., ilu^ v«n ne la part pertoisier^
Ne son Terms ifermenuisier.
Car elle est de tous vi;rs tuense.
^OnUtUtdé iehmh de mewiif '^^^ ^''*
704 V E K VER
Vxm VILLAGE , vermuUage : Peat- toit la croix sur le cjdTaire, el inr
être le droit qa*on paie pour que les lequel sa face resta empreinte. —
cochons puissent fouiller dans une L'auteur de la tragédie de la Yen-
forêt. geance de J. C. , dit que l'Emperev
YsaKiHE : Ver, insecte. Vespasien étant malade , et désirant
VEaMiNEux. Voyez YEaviNouz. avoir la verone. Sainte Véronique k
Yermiiciree : Race de vermine , lui apporta , et Vespasien lut guérL
de Ters , d'insectes. Gabritl , alts jnttemeat
Yeemihoux : Véreux, plein de vers. Là bM à Feront ma mie;
Yeekal , Urouvemail. FeîtetJuy conoistre que iLa Dme
Qnar quant en lar mort foncnotent li flaet Yetpaûen denaude en grâce.
lorleToit par let grandecet des Teiia , 11 owr- TraeédiÊ de la Prit mngr* A r /*
lui/farent perdatde la neif,lîarbreafa joa v_«-„. ».^.,^.v#- -d^ _j
treneie., U roîle. geteit e. «ndes, et toa U J**"''» VOUpdle : Renard; V«f.
TaUseaz de nei£ qaaîMîez de gnuu flues fut puuo , de vulpes, Voyes Weefille.
dépeciez de tote m jointare. Yeepie : Déguerpir, abandonner.
Dial, de S, Grégoire, iiv, 3 , ehap, 36. Voyez WEEPia
Nom chm in ^rum morte -ventorum ni^ Veee AUT, verrai, vers : Cochon
mmtatibuf eUvau Jluctus S€evtrent , ex non . - ai j i *^y ^'*^"««
cUvit perdid, oAor abscissa est, vêla in «n^icr, le mftle de la truie ; venrs.
undù projecta , totutnque TMS naivis quasso' Yeees : La toison des brebis i
tum nimiis Jiaetibus , ah omni Juerat sua fourrure; veilus.
e«,jp-^^«m«. VEHEirChancî, pourri, moisi.
Yeeke : Sorte de bois d aulne pro- Veeeict : Vitré , garni de Titm,
pre à faure des sabots. Voyez Jadau ^i ^^^ fc^mé de verres dormans.
et Veeche. .un* VEEMEa : Changer, varier, ler«-
Veehé : Orné^^paré, bnUant, yenev; variare, venere.
gnni; de vernare. Yeeeieee, newr* .. Vitre, fen^
Vehnich , VarmA, Vernih : ViUe tre, vitrage de maison ou d'éfflise;
et comté de Warwick en Angleterre. ^^ vitreum.
I^ d<.axîpmc jour de la .econde sepmaiDe q^^j xés^L forent entrées , par la d«rt«
T.nt en trcs-bel estât le Comte àt Vermch, d»„„^ arrière qni léan» estoitVreireat k
qui auMi fist mctre .a bann.ere qui estoit de ^^^ courir parmi U chambre.
gneUes a uuo faisse d or a croi^ettes , et crioit ^„^ ^ Gérard de Ne^eru
Samct Georges f-'fntk .... Demain que sol reult le jour dominer,
Romfui du Petit Jehan de Samtré. yj^^ Boissonné, Villa* , et la Perrière :
Vernir : Se disoit des femmes qui ^« ^o«» convie arec moy à di&ner,
mettent du rouge. 5^ '■*i*"î» °» '^^'î*'*^ *" "«^'"^ =
_, 17-1 .•..-« .. Car en disnant,PLcbn» parla 'werrrirr».
VkrNOT : Filet ou instrument pour San. U brÎM^r viendra voir ses suppoMi
la pèche. Kt donnera faveur à noz propos ,
Veroie, veroye : Vraie, véritable; ^'"^ *•• faisant dedans nos bouches nalsm;
^g^a Fy du repas , qui en paix, et repos
_,* ,• /j .. . N X Ne sait Tcsprit avec le corps renaîstre.
\ EROLACE , verolte (droit de) : Le Mant, E^gmmme à ^U Poêtn
droit de moulin banal. çu'i/com'ie à disner,
Veron. Voyez Vair. Veerie : Croupir, pourrir.
Vérone , Veronne : Véronique , Verroi , verroy : Vrai ; vertu,
nom propre de femme; c'étoit aussi Verroilh : Nom qu*on donnoît,
un linge dont Sainte Véronique es- dans quelques églises>> aux olfkmndes
suya le visage de J. C. , lorsqu il por- qu'on y présentoit.
Vxm&oiri. Fojrez Yx&oiri.
Veekoul , '»errouUée : Anne' an
bout de laquelle on mettoit une i^
rôle, poar empéc^her qu'on ne se
blessât ; pieu , pique.
Yereueil : Sorte de filet pour la
pèche.
Vsas : Changeant , de différentes
couleurs ; varias» lex vers : Teuz ,
non pas Terts (yirides), mais piqués
de petites taches, conune ceux des
faucons. Foyez Vaik,
FranchÎM
Qui ne fa ne bifine, ne bise,
Aint fa corne la neige blanche ,
Cortoûe ettojt , joiense et francbe i
Le nea aToit long et tretit ,
/cru; ifers rian* , sorcilt fetîi.
Roman de ta Bote,
Vers : A l'égard , à TeuTcrs. Vcjez
Yereaut.
Vees : Fortune , situation , face
d'une affaire.
Lort s*eftt Daogier en plex drecies ,
Semblant fet d*ettre corrocîex;
En sa mein a an baaton pris.
Et fa cerchant par le porpris
S^il trovera pertnls , ne trace ,
If e sentier qo*à estooper face ;
Des ore est molt cliangié li 'ven.
* Roman de la Rate, fvert 3^^
Qoe Tos diroîe ? en tele guise ,
Com il me plest , je me desgnise :
Molt sunt en moi mnes li Tfert ,
Molt sont 11 fex anx dit dirers.
* Même Roman, ifert ii4Bi«
Veesiive , versainne : Terre qui
se repose après avoir donné deux
récoltes, terre préparée pour la se-
ntence ; dans l'Anjou ce sont des sil-
lons de terre ; il y a des terres à lon-
gues versaines et à courtes verstùnes.
Dans un contrat de vente passé en
1690, il y est dit : Esturneaux vend
cinq sillons de terre à longue ver^
saine, et neuf de courre versaîne;
de vertere,
Veesahs : Certaine mesure.
II.
V E K io9
Vbesevibex, versefierres, verse-'
fieur, verseur : Poète, versificateur^
Uns Venefierret jadis estoit ,
Qui bons vers , et bons dis fesoit ,
C*un bons vers faire se pena ,
Et à un Roi les présenta,
là Eoi les oï bonement ,
Qoar fait U forent à talent (i son gté)»
Puis dist au Fenefeur
Moult bonement , et par doèeur :
Demande ce que tn Vorras «
Et ge te di qnè tn Taoras.
Et li Clers done U fespondl ,
Beaz Sire Rois , Toctr^ Merti.
FabL d'un Ferte/ienfÊt H^fun Rofu, «Mn ^4
Veeseillee , iferseiler :' Chanter
alternativement par versets ou cow-'
plets , réciter des pseaumes.
Veesbe : Eniployer , dépenser v
de vertere.
Veesbext, verséroi : La' saison dû-
premier labour diels terres ; de vertere,'
Yeesoybe , verser : Mélanger ,
changer, remuer, renverser, mettra
péle-méle ; de vertere, Yoyez la cita-
tion de BiLiHouEs.
Yeessane : Certaine mesure.
Yeesuee : Ytfùte de maison*
Yeet : Feuille ou branche verte.
Yeetail : Terme de tonnelier ou
de charron. Fdjf^ Yeetùêl.
Ybetânt : Changeant, tournant ;
vertens.
Yeetau : Bonddn de tonneau.
Yeetat , verteil^ 'vertel : Espèce
de bouton 'qu'on met-ati'bas d'un
fuseau pour le £ûre tourner plus fa--
cilement; peson.
Yeetemoulu , vertempuUe : Cer-
tain droit usité en Normandie qui se
payoit au seigneur par ses sujets , en
gierbes de bled^u autres grains, pour
s'exempter d'aller moudre à son mou»
lin banal.
Yeetbe, vtf/trVr^ nertv-.- Tourner,
changer; T^rtere.
Yeetevelle : Loquet ou marteau
d'una porte.
9oS V B R TES
Vbrtrs , verte , v&iée : Vérîlé , Vbetogoi , TentÊguieu : Sorte de
réalité, droiture, fri^ndiise; veriias. jurement qui répondent à TcrCn de
D*ane des ▼i«'llcs, cVtf vert9S , Dieu
Derroit eitre toxeDConbrex; .^ • « a
Ces iroUvîellei no. détruiront, VBBTDIT , veriUOSUé .- Stg««e,
Et Ij doUtrier que dcfeoront ? Tertu , qualité ; M^MX •
Bible Ouiot, vert 1 169. L*oriMm Mclt cdcomWw li aooiSM èêlmà
Sor les Ronuios Toldrtî parler. pjoi troismitement , de tnat plus corn de «C
Jà de ce ne me quier celer ; ^e pins gnat 'vertuit, «*oiB U fnSt « cm m
Sor le. pins haur commencerai doit. Sermons de X BeHeanl,J6i. im. r.
Et des auirt-s 'verié dirai. * ■
De cui? par foT, des Arceresquet. YBBIT^eUi; : AuJne , SBUle, arfafCS
M^me Biklû Guioe , vers 558. qui croissent snr les bords des ri-
Vbrti : Tourné, changé, mis, vièresetdanslesterivinsmarécageiiT.
traduit d*une langue en une autre. Vbeurk : Poireau qui vient sdf le
Vbbtillon , veriilqn : Anneau qui corps , et principalement aux mains ,
est sous un pesoo , et au milieu du au visage , Terme ; Tferruca.
fléau d'une balaiice ; 'oerUcultun. Dana Vbbyb, vervée : Caprice, fantaisie.
la Champagne le veriiUon est un mor- Mes fam amant cM>tent lor
ereau de grès de forme ronde et percé ^* •^"" 3» ▼enlent , snva paor,
dans le milieu , que les fileuses atta- ^''."SL^il'ïl *2^"«^'-
chent a leurs fuseaux pour en aug* ^ , ^^
menter le poids, et le mieux faire ^^^^^^^^ : Large anneau qu'os
tourner passoil au pied d'un £»ae»a pour le
Vbbtib : Tourner, changer, re- Y^}^'^'''' ^^ *" ^^"^^ ^****«"* ««'«
tourner, traduire d*une langue en **Ç°«o° «^ ^«^ «J™" da seigneur à
une autre j veriere. ^«/ appartenoU le fa ucon ; eoUicr de
Veet-may : Branches de Terdnre ^*"'^" 5 an»«*nx qui Uennent les Ter-
dont on paroit les rues dans les jours ""T^^ '*^', P^^*f ' en traTes ponr Its
de processions. chevaux lorsqu on les met pâturer
Vertoil : Le loquet d'une porte. """^^"^ ^"^ ^" ^*'^-
Verton (S. Martin de) : La Saint .„u:rT*V*'**?"\ **' "*■«* P**'*'' ^"^
-, .. ,,. > ' anU jambf» bien beaulx et precii:» , im
Martin d hiver. inscription aulx iftrvellcs, par laqneUe qt:
VkrtoqUER : Mettre un tonneau n»! 7 pensera, est condamné d*estre sArib-
en état de servir. **■''» **>"* conchié. Rabelais^ Ui^. 5, ck. 5.
Vertuel : Bondon de tonneau, Vxrvewl, ve/v^itr, verzeui : Zv-
couvercle , somin<'t , extrémité. * P^ce de filet pour pécher ; everric^-
Mes au Prestre que ele puisse, lum, Voyex Verkot.
Re s'en plaindra mes de semaine . Vbrvignoler : Caresser une fiJk.
Qui ou tonel est a ^rant pâme , ^i - _ ■»**• «uc iu«
Qu'a en fei le ivr/iie/ voler. . ^ ERVOLES, verbolex : Anneauz ^
Fabliau de Coruiamtdu Uamel,^ier$ 756. tiennent les verroux des portes.
Vertueux : Fort, robuste, vi- Vés , v« .• Voyez,
goureux. Vesarde : Peur, frayeur, époi-
Vertugalle, vertugadin y vertu- ▼•"te.
gale : Cerceau qu'on niettoit par- Vesche : Lvéque; ^i^co/we*.
dessous les robes pour les faire bouf- ^'°' »*«" "1 tabernacle, travad le /'«*?
fer: espèce de jup jn de femme; pa- ^**^ "* *"*'^^''» ^» »"»» • '«•' . qu'il as alaui.
_._ 1 j i/.»^ 1 M ▼enanz paroli» de salu mu«trad
mer «u bas duquel éloU un «rcle. i^„^ jj^ A. itoi , cAa^ .
TES
Vescbt, veschie, vesquie, vesquis,
vesquisi : Vécut ; vùdt; a voit vécu ;
wirerat.
Li Soogretain la matinée
5ia TÎsioo a révélée
JL^Dant Abbé et a^cooTest,
Qui en mercioient moult •oaTaat
Hoctre Dame Sainte Bfarîe;
Frerea Hobem ne tfeseki mie
Cramment (beaucoup) pois qût ce U aviat «
Prochainement à ta 611 Tint.
Gautier d^! Coùui, 2». x , ehap, 19.
Yi^GHi : Voici , voilà ; ecce,
Ykschissoics : Vivrions.
CO qui ne croit en Tetcriptnre,
De Dieu , ne de tes Saint n^a cure ;
Je di pour ce qa*aucun« ne croient
Se peu non , riens , te il ne croient f
Voir* est te ne ftusent U Uvrei ,
Hot vesekiuoHS à ioj de beatea.
Mimcie dt la èénëoke Dtnt,
Veseillaiee , pour vexiltaire :
Porte-étendftrd , porte-enseigne.
Vesi, vesie : Stérile, qui ne pro-
duit pas.
Vesih, pesinc : Voisin, voisine;
vicinus, vicina,
Vesiketi^ : Voisinage ; vicimtos»
Yesist : Vit » videret ; eut vu ,
%*idisset.
Adaiijent farent amoneica lea beitèa è
Adam , por ceu qoM 'vesist cornent il lea ape-
lerojt. Sermons th S. Bernard , fil. 1 10.
Denique adducta $unt animaiia adddam,
ut Tiàtret çuidvocareiea.
Vesek : Éviîque , prélat du sei^ônd
ordre dans Téglise; episcopus ; du
Grec ixirttêws.
Mail quant astoit Tenus 11 jort de la feite
Pascale , el sileuce de la tarde nuit , II pères
acns fege envoiat à loi Arien lo Fmke , par
he il de sa main preoderoic la eommtnion de
la escoraengîe consécration , et par iee dcfer-'
Tist rrpairier à ia (f race del père ; nmis li beirs
enteutius a Deu , il laidao>a Arricn lo fVrie
Tenant aUi corne il diut, et par dignes cho-
acmens botat de soi la ient fegerie de ce|nî.
IHal, di S. Grégoire , /«nr. 3 , chap. Si.
SuperPêfiiemt amgm PoêchaU» fettwitaiis
die, intempesCm noctis silemtio aa emm p^f^
fitlut pater Ariqnum Epîscopum mûî^, mtex
ejui manu saeriiegœ conseerathnis eommu-
▼ É S
707
mionêm pêfcipêrêt , mtque par hùû ùd patris
gratiam redire mereretarg ted nw Deo €kdi'
ttUt Ariane Episcopo venienti exprobravit ut
deùuit , ejutque à te perfidiam digiû» incrt"
patianikus repolit,
Vkseivet : Vivoitj vivebat.
Car il mainte gente conTertit à Dev par
ToAIce de prédication sa-en-ayer quant il eu*
cor estoit en char , et sM donkes ne 'vesAivet
jai mies srlon la char.
Sermons de S, Bernard, fil, 96.
Et multos quidrm olim in carne adhuc ,
sed non j'am secuftdhm eamtm ambnkuis ,
prœdicationis offieèo convenu ad Deum, nuna
quoque in ipsojèHchu Tirens et apudipsum.
Vesogh , besog: Houe, serpe^ pio-
che, binette, bêche.
Vespe , wespe : Guêpe , sorte de
fausse mouche a miel \ veépa»
Vespeeisee, vesj^rr: Se faire tard,
faire nuit; etdptspemstere ; et non
pas mépriser, comme le dit Borel.
Vespiaiee, vespice : Défrichenr,
homme qui nettoie ulti champ , qui
ar^che les épines et les broussailles.
Vespïee : Nid de guêpes, guêpier.
Vespee : Soir, l'entrée de la tiuit.
An nHtspre quant je reTendrai,
Por Dieu mereft te cfierai ;
Je U ferai ae seîr battie ,
Mes an matin art coureucic.
FaUiau du, Vùain Mire, 'vers 65.
Vespe^e , veapre : Veillée , soirée ,
avant la nuit ; le soir, sii heures du
soif, assemblée du soir. V vespre,
ou mein et ou midi, e*est ainsi que
sont rendus té% mots Utins vesperé
et manè etméfidœ, dans le Commen-
taire sur le Sautier, fol. x 1 1 , Ps. $4 ,
vers. î8. Vespre bas, bas vespre :
Le temps apiês six hetires du soir.
Et 11 Comain' s*irresterent et lî Blas et U
OHf« que ehaçefevt , et bcrdîerent à celle ba-
uille as ars et as aaiiettef , el cU de la bataille
se tindreut coi dcTers als, ensi furent tros-
ques à vespre bas, et li Comain et li Blac se
i^comencierent à retnKfe. Vitte-Bardouin.
Et si sachleft à eselant
Qn*il t Tenoit bi matinée ,
Et puis après à la vesprée,
ÎÀ Lais de t Oiselet^ vers -fi.
•X
7o8 ▼ B S
Vesphiv : Du soir, qui se fidt le
aoir; vespertinus.
Cil sncrcficcs serat saerefie«ft ifesprins ,
maÎA clst ^»t or matutinals.
Sermons de & Berruurd , foi. xo5.
niud erit saerificium ▼efperttnuiii , istud
est màtutinum,
Vesqub, veskes, vesques: Ëvéque.
Voyez Veske.
Lors te part li JTesques dou Prestre ,
Qai ne tient pas le fait à fei»te;
IJ Preitre ne t^esmaie mie ,
Qu*il Mt bien qu*iL a bone amie »
C*ett ta borce qui ne U faut
Por amende ne por deffaut.
Fabliau du Testament de fAute^ 'vers 117.
Vesqui : Vécut ; vùcU.
Li fiiz 'vesqm moult bonemeat
En loyalté , et neqnedeat ,
Ainai que riena ne toIc detpendrt,
ICe Tolt onqnea ta maison Tendre.
Le Jugement do tUiUe , vers 7.
Vbssel, au pluriel vetsiax, ves^
siaux : Vase, TaUseau ; vas, vasculunu
Voyez les citations de Geaal (S.).
Vesselet, vesseiet : Petit Tase;
posculum. t
Vessellement, vesseiiemenie : Us-
tensiles , vaisselle pour le service de
la table, f^oytz Vaissellemen t.
D*or et d*argent, por ce qu*il ierent
Traitable et precieoz, forgîerent
VesseUementes et monnoies ,
Fremaz , auiax , noiax , corroies.
* Roman de la Rose , 'vers 9S37.
Vessiau : Vaisseau , navire.
Vest, veste y vesteure, vesture : In-
Testilure , mise en possession , prise
de possession d*un héritage, qui se
faisoit avec certaines formalités ,
comme, par exemple, la remise d'une
branche d'arbre ou d'un ïétu de paille
entre les mains de l'acquéreur, ce qui
marquoit le transport de la pro*
priété ; c'est de là qu'on a formé les
termes de devestir, revestir, investir,
investiture , &c. On appeloit saisie de
justice , ce qu'on payoit au seigneur
pour le droit d'investiture » lods et
▼ ES
■
Tentes itCU cessûm que Ikisoit le pfo-
priétmire.
Vbstembitt : Ornement d'église.
Vestes : Lods et Tentes , dioit s»
gneurial.
Vesteue : Celui qni a soin des vé-
temens, tailleur.
Vesteuee, yesiure : Hafaîtf tiMt
ce qui sert à vêtir.
Vestiâieb : Garde -robe, écrâ,
coffre-forC ; Tétement, habit d*église.
Vestie : Donner l'inTestitBR,
mettre en possession.
Vestie : Vêtir, babiller, oner»
décorer.
En eat4ae doit-^a vestir d« rcabca fcejdti ,
■l comme de drss de Vas qoî aoar Mae «os*
mens est plus frois, et de dras de soie, n
comme de sandaoSy de sauaîsy dVstamfnn
Impê de Pfyufma o^ de BÊiàtÔÊi
gotique, eJkmp. i5.
Vestisov. Fojrez l'article snivast.
Vestituee , vestimeni, vesùmeKi,
vestison, vestizon, vesture : Habit, vè^
tement , investiture ; venàmetOMm.
Bien-«nres ose cil kl ces iff fi'imiii mtètt
por cea qu'il nu n*ca aîllrt.
Sermons de X Bernard, /ht. 197.
Por-lmi , apparailles-tn tn 'vesture par lî
grant cnrise. Scmu de S. Bernard, JoLx^
Vestue : Saisine , possession.
Vestuee : Lesfruits dont une terre
cultivée est garnie.
Vestuee : Habit , tout ce qni sert
à vêtir; ce qu'on paye au seigneur
pour le droit d'investiture. Mettre (m
vesture : Donner l'investiture, mettit
en possession.
Mai» Samuel acceptablci&«nt el tnbcnadi
scrveit ; ê de vesture linge fad atames , caat
cil qui fad à Den liTres.
Premier Lirre des Mois , ekof, 1.
VasTus-vELUii : Qui est Téta 00
couvert de velours.
Vesue , lisez vespe : Veuve ; vidua.
Vesviioe : Droit que le raari a, en
Normandie , et qui consiste à jouir
des biens de la fenune décédée, qnioé
VEU
il en I en un enfant né TÎf , qnok{n*il
soit mort depnis.
Visvi : La jonitsance dn droit de
Vbsvzt : Venyage » vidnité*
Vbt : Va ; vadà,
5e Diex m'aitt, si OBt-A let,
Ge ae tai or comeot il vtL
* Boman de la Bose, *tfen 4067.
YiT, 9ete, vetée, petie : Bois en
litige , en défens on en défais ; syl^a
¥etita, prohibùa,
ViTi : Sorte d*arme.
Vktk : Sentinelle , celni qni fait le
^et. Fojrez Gâit.
y ETiK : Défendre, prbhiber ; petare,
VxToiNB : Bétoine, sorte de plante
à flenr en gnenle ; betordca.
Remède por la dolor de chief. Baes fti le
peil de la teete, paie et preaes de vttoine
plein pot , êk qnaaties o le TÎn, et pois li en
olugnes la teete o le jne anstreû chant corne
il porra •onfl&ir , et ti li metes Teniplaitre tnr
le chief et nne coiffe linge deunt, et si ietaics
cttre treis jort.
Miss. dêMl.D,t coté M. , m^ g^fi^ ii7« it*.
Yetvbillek , petuieller : Ravitail*
1er, fonrnir de vivres.
Vxu , veud, an féminin veude :
Yide; vacuus,
Yeu : Yoon , désir ; votum»
Grans Genthhomef pint de Tint
L*aToient k famé requiae ;
Mais ne Toloit en mue gnifc
Aroir ordre de mariage »
▲ans ot fait de son pucelage
Feu à Den et à If otre-Dame.
FabUau tkfrùrê Dtnm, ven 9%.
Ybu, pœu, vaut : Fignre de cire
qni représentoit celni qu'on desiroit
blesser ou tuer en la. piquant; de
vulius,
Yeu, lises peic .* Yu, attendu ; visum.
Feu Ae : Attendu que.
Yeude : Yide ; vacuus.
Ile Tait niant U coBTeralena del cora ft*ill«
•oie est. Forme est voirement de la couver»
sion , ne mies li Teriteis portans la semblance
de pitiet tote vende de vertnit.
S$rm9m4i9.B9nimdtfiL isS.
VEU
7^9
Jùrpmis mmmftÊe eonversio si sola /kerit,
is erit. Forma siquidem eonversUmis est
ista : non iferitas, yacoam 'virtute gerens spe^
eiem pietads.
Yeuoer, veudîer, vettdii^ Yider^
sortir, quitter, fuir d'un nra; et se
divertir, se réjouir, suivant D. Car-
pentier.
Yeue : Jugement, examen ^ en-
quête , descente sur les lieux qui font
l'objet d*un procès.
Yeuglàieb : Arme à feu, machine
de guerre.
Yeucls, vogle : Aveugle, privé
4e la vue ; avulsus à lums'ne.
Si ceo eit esté aveugles on debrisée on eiant
snrsannre, si blessure, on escracfae, 00 por*
rat : Tons ne les offreres point à Nostre Seî-
gnor, ne tous ne srderes point ee% choses sur
le altier Ifostre Seignor.
Bible, LMdque, ehap. ss, 'wrf. a^.
ai c«cum fiierit, djraetum , si eicairicem
kabens , si populos , €Utt seabiem g aut impo"
tiginem : non offereds ea Domino , nec oob-
lebids ex eis super aliore Domini.
Yeuil : Youloir, volonté ; voluniaSm
Yeuille : Ruelle , sentier , petit
.chemin, dans D. Garpentier ; il devoit
lire ventile, Yoyex Yehelle.
Ybuillens : Yeuillons.
Yeul : Je veux ; volo.
Tantost can le paele bout,
li Yilsios molt s*en esgohele ,
Dist c*ou li drece s*escoele
En la parfonde à sent mengier ^
Car ne le veut ore coingier
Ke sourent i ai foi trourée.
Fabliau dm VUain de Farbu, tsers Ss«
Yeulb , veulz : Paresseux , lâche ^
mou , débile ; vacuus»
Mais tant iert |^ns de taine gloire ,
Tant iert fiers , cointes et ventes.
Qu'il sembloit bten qu'en ses esteules-
Knst troTÔ tout le pais.
Gauderde Cotnsi, liv, i , ehap, 19.
. n ait reamplis et saoUs de tous biens^ los
faimillônx , et les riches ait bixié totts 'veuls
et Tsint. Le Ctmdque Bfagnificat.
' Esurienteà impMi bànls, etdiviies dimù
firinaBes.
3
91S Vie
ViAUS , viàut : Tîeux , &gé ; vêtus.
ViAus : Donc. «
Se rflaînt robéort Urront
M êtes où ciel , font li deablee
DoDt eftt la Dieu parole fable ,
Dites nof 'viatu « par qael raiion f
Gautier de Coùui , litf. 9 » ehap, So.
V1AUT4 Viaud: Nom propre d*hom-
tne , Viul ; VitaUs.
ViAUT : Veut; vuU,
XL haï que je fawe
Un traitiet por c*ob pvift fçaToIr
Cornent Prestre se pnet aroir
Qni confetaion 'viaut oîr.
Roman de Cdmfittion,
ViAUTEB : Celui qui reçoit le péage
d*un cbemin.
ViAUTas : Sorte de chien de chasse,
lévrier, et gros chien mâtin , suivant
le Dit du Descendemeni, par Jehan
de Condé ou Condeit.
YiAUTRiEa, viautrer: Chasser avec
des chiens ; se vautrer.
ViAz : Tu veux.
Or t*al dit cornent, n'en qnel guite
Anunz doit fere mon serrise ;
Or le fei donquea se tn vuix
De la bêle avoir tes aviax.
* Roman de la Rose , vers aSgS.
ViAz : Donc.
Vibre : Castor ou bièvre, animal
amphibie ; fiber.
Vibrer : Éclater, percer, lancer,
darder, ébranler, agiler ; vihrare,
ViBREUsE (voix) : Voix aiguë, pcr-
rante, pénétrante.
Vicaire : Substitut , intendant gé-
rant les affaires d'un autre, lieute-
nant , homme qui tient la place d'un
autre, et qui le représente lorsqu'il
en est besoin.
Vicaire : Celui que les gens de
mainmorte étoient obligés de fournir
au seigneur suzerain du fief.
Vicairie (bail à) : Bail emphytéo-
tique pour quatre-vingt-dix-neuf ans
TIC
on moins. Banmssetneni h meavie:
Bannissement d'un coupable povr
quatre-vingt dix-oeuf ans.
VicAiEiB : Chapelle, bénéfice ec-
clésiastique.
VicAaiAT : Procuration.
Vice : Injure , calomnie.
ViCBBAiLLT, vicAaiii^: Ueale-
nant d'un bailli , celui qui bûX ea
second les fonctions de lûtilli \ m-
balUvus,
VicKiiEs, Vicennes : Vincmnrti
château royal près Paris.
Por ce deTiroft «ttré estaïudùée
\jk Tiloiiie c*om hnr lart*
Garton , et etcaier forfait ,
Et teil qui ne Talent deux clenua
Por ce le di, qii*i fteennet
Avilit , ii*a pat on an entier
A (vniUanme le Penetier.
fabliau de Chariot h Juif^ f w cAii
en lapeldou lièvre, vers S.
VxcEiTHAi. : Qui est de ^ingt an-
nées; vicenaiis.
Vices : Fonction , emploi , charg?
qu'on exerce pour un autre.
VicoENS : Vicomte; vicecomes.
VicoicTAOB , vicontaige , viconté :
Sorte de droit dû aux vicomtes.
VicoifTiER : Vicomte. Justice «/-
contiere : Moyenne justice. Ancien-
nement les ducs étoieut gouverneuri
des villes métropoles , les vicomtes
étoient gouverneurs et juçesdes villes
particulières; les viguiers étoient, en
Languedoc , ce que les vicomtes
étoient en Normandie ; les sénéchanx
étoient, en certaines provinces, la
même chose que les baillis en d'au-
tres, et les sénéchaux ont succédé
aux comtes.
VicQUANT 2 Vivant, plein de vie;
vivcns.
VicQUER : Vivre, être envie ; wVerf.
VicTAiLLEMEWT, vitaiUcmenty vi-
tuailletncnt : Entretien de bouche ,
dépende de table , provision.
TID
TiCTOimB : Fête, réjottîssance pa-
Uiqne ; de Victoria,
VicTomiBN , vicieur : Victorieux 9
Ttinqnenr; victor.
VicTomiiA : Vaincre, remporter
une victoire.
V1CITEHS : Vicomte ; wcecomes»
VicuEHTE : VicomtCMe*
ViDAiLLE. Foyez Vehtaille.
ViD4MB , vidomne : Vice-seigneur,
TÎcaire d'un seigneur, son préposé ,
grand vicaire d'un évéque, vicaire
d'un curé ; substitut , lieutenant , in-
tendant , fondé de procuration d'un
seigneur pour gérer ses biens , pour
assister pour lui aux grandes céré-
monies , enfin pour le représenter
par-tout où besoin est ; vicedominus.
Voyez Dam.
n m*ett avb ijae trais d Urr*
Qui matière m« doue et Utts ,
Qo^ain* qne Penana par lor pooîr
Rome TenlMent aMeoir,
Un ETesquet eut doos et pn^ea
En la contrée de Celice (Sicile) ,
Cil ETesqne eut un Vidamt
Qui moult lionoroit Notre Dama ,
Qni moult estoit de granC renon,
Theophilns avoit à non.
Gautier de Coinsi, Iw. ij chap. t.
VioAM^ , vidameté, pidamie, f«-
domnat : Dignité de vidame , son
hôtel.
ViDAMBssE : Femme , épouse d'un
vidame ; vicedomma.
VioEcoQ : Grosse bécasse; en An-
glois woodcock,
ViDELLE , vindelU : Longue man-
che plissée.
ViDiÉ, vidu, vidué : y euf 'y viduatits.
ViniMBiR , vidimer : Collationner
Ynne copie avec le titre original , et
certifier authentiquement qu'elle y
est conforme.
VioiMEU : Titre qui a été vidimé
ou collationné. Voyez le* mot pré-
cédent.
VlDOHlTAT. Voyçz VxDAJfi.
VIE 7i3
Vie : Chemin, voie; wVr. Fille de
vie : Qui mène une vie débaucliée.
Foyez Vial.
Vie , vies : Vieille , âgée.
ViEOHiE : Venir, arriver ; vem're:
V1EILLX : Espèce de poisson.
Vieille , vieiie : Meule de foin ^
de paille , &c.
ViEiLETTB, vieiUette : Vieille, très-«
âgée; vêtus.
La famé eatolt une ifieillettff
En une porre costele tte ,
Et en une povre maiionette ^
Clofte de pieus et de Mocianc
Com one Tiez loui à porciaua ,
Bfaint jors avoH peiant et triitei,
Pou pain souvent et mal-g!ate,
En ta maJaon d6se de'coif ,
ÀToit ftonrent et faim et »oîf.
Gautier de Coinsi, Mu, de & Germain 0
n"* 3i356.
ViBiLLEua : Vétusté.
ViBL : Vieux , âgé ; vêtus.
Lora TÎt rcnir par la cliariere
Uns ifiel marcliéens de Galice.
Fabliau de la Bourse j^ine de Sens, 17. 14 9.
ViBLB : Violon, et non pas l'instru-
ment que nous appelons vielle, qui
se nommoit alors rote : on s'est tou-
jours trompé sur les vrais noms de
ces instrumens. Koyez Rote.
ViELEOR , vieleour, vieleres , vie-'
ioor : Joueur de viele ou de violon.
ViELBE : Jouer de la viele on du
violoiu
ViBLLUKE, vieiUune : Vieillesse,
grand âge ; vetustas.
Les oreilles aroit mostoea ,
Et trestotes les denz perdues »
Si qu*ele n*en avoit neis une.
Tant par estoit de grant n>iellun9^
Qn*cl n*alast mie la montacce
De quatre toises sans potence.
* Roman de la Rose, vers ZS'j.
ViELS , vielz. Voyez Vial.
ViENAOB : Droit qu'on payoitpour
la sûreté des grands chemins.
VlKNTRAOE. Foyez ViEUTBACB.
Vieil : Pêcherie. Foyez VxBUtA.
7i6 ViL ▼!!.
affreusement, d'une manière aTilis- Vills (Tente à droit de) : Vcnle
santé ; viUssime. judiciaire et à Tenchêre. ¥Hle ht^éa
Je ochîrre te ferai OU baleine , celle qai n'a point et
Si nfilmeni , eomne je plu pomi , commune ; wUe d^arrest, Tille dut
l^".'.u;^tu:»'«rù' >-q«He le. n-rdumd. forain, p*
rie de Sainte Etuerine , fol. 69. vent arrêter et saiair les bieni et lo
ViLKHAGE : Terre ou héritage tenu pcr»onncs de leurs créanciers ; «&
à cens , à rente ; lieu habité par des ^ ^y» ^^^ ^ ^X^ ccHc q«» • «
wlains ou serfs. Voyez Villewaoe. commune, et qui se gouverne pa
ViLiTEiT, vilité : Chose basse et ses propres lois et coutumes ;/Mfé(
abjecte , honte, mépris; viliias. ^ w^* **re banni; rendre la nBe,
YiLLAiN : Homme rustique et sans rappeler du bannissement,
éducation. Villehack , viienaffe : Kens e»
y iLhkiv ^ vilain , vileins , nleniax : wc» «t non féodaux, c'esl-àrdirt,
Depuis le xii« siècle jusqu'au xti«, q«i «« «ont pas nobles ; tei ne dep»
ce mot ne présenloit fien d'infâme , «cssîons roturières, cens on rente «f
quoiqu'il fût employé pour vilis: il «"« *«"«• Mettre en u£iienage,w
servoit à désigner l'ordre du Tiers- mettre à un cens ce qui en étok
étot ; il signifioit , paysan , habitant exempt ; tenir en wiienage, c'est \m
de la campagne, laboureur, fermier ^^ Wen sous la condition de rendu
et cultivateur; homme du peuple, au propriéuirc des serrices bi$«
marchand , roturier , qui n'est pas abjects , comme de charrier ses fc-
noble d'état ou de mœurs ; villanus, miers , &c.
Gent viilaine : Race roturière > plé- Non* appeloai wienage , hireuge ^ «|
béienne. tenat de Seigneur à cent, oa i rentes, nî
,. / , , ,. ,. ehuDpirt, carde chel qui est tCBii tuU.
la cler» U chape li toU, y^^ „^ j^jl „„d„ ^^j^ ^^^^ redewnce.
A tant h yi/emax cbai , Coutume de Beau^isù , ehap. il
JLa teste a val , les piés a mont : *^
Bien voient tuit cil qui i sont , VlLLENÀILLE : Troupe de gcnS df
Que hergneux estoit li 'vilains. basse extraction,
Fabl. dun Verseficrres et d:un Bofu, 1». 5i . VlLLEN ASTRE : Infâme, qui 1 la*
YiLLAiir : Espèce de poisson ; et i^^sse.
sorte de chandelier de bois. Dîex hait arer. li -vUlenastres
ViLLANlE , vilenie : Parole inju- Et les tient tous pour jdolatrei.
rieuse , outrageante ; blessure , plaie Roinan de la Bose.
considérable. Villener , vilener, vileniery vWer
ViLLiRT : Vieillard. nier, viUegnier, villenier : M altniirr,
Consent à nos, dient li villart , dient li blesser grièvement; insulter, ilîJB'
Pharisien , dient li louf. rie^ ; faire tort à quelqu'un , le Itoïb-
Sermons de S, Bernard, foi 140. j^ subtiliser.
Consentire nobis , aiunt senes , aiunt Pha- „ « ' . #i.
risœi , aiunt Inpi, ^° Bourgeois raeffin « un antre en tti^
^r ... ^, . '">^' «" *<^*« manière que il oci»t hon paWroi
\ ILLE , Ville sans murs : Château, desous lui , et le bâti sans mort et sacs «-
village ; villa ; aussi est-ce bien im- hain pour contens qui estoit men entre k»
proprement que l'on qualifie à pré- "***» f^ ^"""^ " *** *^'»«* fet, a se rrp«û
^««» A«, ,-;n« -. Il j •.. moult durement don fet , fi«t parler de P*» »
*eiit de >UIe, ce que Ion devroU d„,iqueil.voîtunt*.W « fa «.fr.r
nommer cité. telc nualere fue cbU qui fi.t le mcfTet l'anu-
VIL
«
tteroît Ml«iie U dît et rordenatacht de troU
4m aais à chelî qni ot le Tlleiiîe.
Coutume de Beaufoitit, ekap. 4a.
yii:.LBNiiyz:Homme sordide* aTare^
qui a l'ame basse , qui est crapuleux.
YiLLKVia. Fhxez YiLhovin.
YiLLBS BÂTISSES : Villes différentes
des yilles franches, en ce qu'elles ne
jimissolent d'aucuns des privilèges
uccordés à ces dernières.
ViLLBTTE : Petite ville , petit ha-
meau 9 petit village ; viculus.
Amis, dl»t-n, et bUoe Touiot ,
Vous fiutes oex en BiaaToUSne
Vert Comptengoe en «ne vUleUe
Qne Ten dit encore Yenctte ,
Eendns tous estes si en Carme
A Paris pour saurer Tostre ftme ,
8i Tons deves tona dispenser
De Diea servir et ordener
Chose cftti soit agréable.
Histoire ou Fie dei trois Maries.
ViLLETTB : Petite vrille ; encore
usité en Picardie.
ViLLBUHB , viellune : Vieillesse..
Et toutes les dents perdnes,
Qu*eUe n*en avoit pas une ,
Tant par estoit de grande viOeune.
Roman de la Rose , cité par Borel,
ViLLBUB : Celui qui veille, qui fait
le guet dans une ville , sentinelle.
ViLLB-vESB, ville-uesse : Ballon,
chose remplie de vent; au figuré,
inutilités ,^uperfluités.
Ains fn fils d*ane ifiBe-pesse,
Si ot la Isngne moult ponesae.
Roman de la Rose, et lé par Borel,
ViLLiCAiK : Habitant d*un village ,
paysan , fermier ; vilUcanus»
YiLLOis, viiloiz, vilois : Petite ville,
village, hameau.
ViLLOBiE, vîloinie, pf/o/uie ; Action
basse et infâme, tromperie , fausseté.
Injure , calomnie , outrage , mauvais
traitement, méchanceté, action vile;
^enie , avarice , mépris ; d*où les
verbes vilioiner, viUoinier, villoner,
tromper, «ahliliser, faire affront ,
VIL 717
mépriser, maltraiter, injurier, ca-
lomnier, outrager d'action ou de
paroles. Plusieurs auteurs ont pré-
tendu que ce n'étoit que depuis Fran-
çois Corbeuif, surnommé FÏIion, à
cause de ses friponneries, que l'oa
s'étoit servi de ces mots, vUion, pour
fripon; viUoner^ friponner, et ivT-
tonie, friponnerie ; mais ces auteurs
se sont trompés, car dès le xn® siècle
on se servoit des verbes guiUer et
guîlioner, et de viloide, dans la même
acception , ainsi qu'on le voit dans
la citation suivante , tirée d'un Ma-
nuscrit du XIII* siècle.
Qnîqne je die ne qol non ,
Uns n*est Tilains, se de cner nook
Yilains est qui fet Tnionie,
Jà tant n*ien de hante liagirile.
Diez vos destort de vilonie
Et gart tonte la compaignie.
FaUiau des CketHiUers, des Gers et
des Filains, 'vers 43.
VlLLOTB. FojeZ VlLLOIS.
YiLLOTBs : Petits tas de foin ou de
paille, dont on forme ensuite des
meules.
ViLLOTiBB : Débauché, libertin,
coureur de filles ; au fém. ptUotiere,
wiiotiere, coureuse, dissipée, de mau-
vaise conduite, de mœurs dépravées,
de vie déréd|ée, coquette, trompeuse ;
d*où nlloâktu, enfant né du com-
merce d'unvillotier et d*une villçtierc,
Ponr ce Toit Ten des mariages »
Quant U maris cuide estr% sages ,
Et cliastie sa femme et bat.
Et la fait TiTre en tel d^bat «
Qu*il dîst qu*elle ert nice et foie.
Dont tant demeure en la carole ,
Et dont ele hante tant soTent
Des jolis varletx le consent ,
Que bone amour n^j pnet dorer :
Tant s'entrefont maux endurw ,
Quant cil veut la maîstrise avoir ,
Du cors sa famme , et de Tavoir -,
Trop estes, fet-il, Tfillotiere,
Si r ares trjop niée manière,
Quant snl en mon labeur aie ,
Tantost ftpringnes et baies ,
7i8 Vit
Et desmenes tcle dctrerie
Que ce tambU grant ribandie ,
Et cbaatei come une teraine :
Diex Toat mette en maie sepmaine.
Et plus loin la femme répond à son
mari :
Si ne tui-je pai leur pareille
IVuUe Tert moi ne s'appareille 9
Que je ne «uî pai jauglereste ,
Vilhtiere ne tencereise ,
Et «ui de mon cort preude famae.
Cornent qB*il ait vert Dien de râmt.
Jà n*oï»tet TOOft onqnet dire
Que j'aie fait nal aTontire ,
8e li fol qni le tous contèrent
Par mauTaiftié le controverent.
Roman de la Bote.
ViLLUSE : Velours 9 selon D. Car-
peutier.
ViLMEKT : Misérablement, d'une
manière avilissante » vilainement , af-
freusement.
liOrt fnient-il et bon et Tîlrs ,
Mis Dex qui set totes les (piiles ,
Merveiliouse justise en prmt.
Qu'il les fet Tivre trop vUtnent.
Bible Guiot, ven 968.
Puis en TÎ-je d'autres morir
Qui disoient , b*il fussent là ,
Où cil furent ocis , que jà
K'â perdissent le jur noient :
Et cil fureut mort plus vihncnt
Que cil ne morureut adonqaes.
Biàlr de Berze, awrx 43a.
ViLONiE. rayez Vill^kie.
Vilotif.il , au féminin vilotiere :
Di^banchc: , libertin , mauvais sujet.
Forez Villotier.
ViLTÀHCE , vilté, vilteit : Honte,
mépris, affront, bassesse, vilenie^
vilitds,
I)f X aime sens et honorance ,
Aïoors ne L'a pas en viltancc ;
Dca het orgueil et fauceté.
Et smors aiume loisuté;
Diex aime liouor et curloîs!** ,
Kt bone auor ne Iiet-il mie ;
Dex escoute belc proicre ,
Amors ne la met pas arrière ;
Diez covoite sur tous largesce ,
Il u'i a uule maie tcche.
lÀ Lais dv rOiseht, vtrt x55.
▼ 1 1*
Certu, elUcr frwc » bîe« faîaoît k lot*
teir ke ciat ne faaseiit esemadalisirt, et Vu ai
ae tannaaent por eacbarnîs , quant il si %nm
tnàeii «t ai gnat pOTCrt«it virent.
Svwtùiu dm S. Bmmmré,/6i. 77, f\
Nommé timtmdmm erat^JratrmM, metcn-
dalizmromtmr ndri itti, et iÛstsot $0 trtdenat,
ekm lanta indigna *piderene/
ViLTBiT:Baspriz, discrMit;MËBv.
ViLToiBE : Mépriser, rendre tA,
abject.
Jà ai a« acra biaa feaana.
Que ehascim aea envrca &• bbiac;
Ghascun la ifiUoie et meaame.
*JojiuM do la Rose, '•en II A
TiLULv : Petit bourg, fictît alliage;
de villula. Voyez Yillette.
ViMiiax , vimére : Force majcurit
accidens imprévus , comme grêle , \
gelée , inondation , orage, tempête,
peste, famine, enfin toute espèce d*a^
cident qu'on ne peut prëveDir; m
major, à vi majore^
ViMiiBE, vùnere : Vice-naire,
lieutenant d*nn maire de TiUe; nor
major»
ViMEBE : Atteinte cruelle et dia-
gereuse.
ViMOi, i'ùnaîSy vimoiz : Osier, ir-
brisscau servant à lier les cercles dd
tonneaux.
ViN, ivin : L*autoxnne, la récoN
des grains. Voyez Gaaic. ^
ViTfADK : Corvée que devoil K
vassal pour mener le vin de son sa-
gueur.
Vin AGE, vinagie, vinnige, inneçt
Droit seigneurial sur les vi{;nes,droi*
sur les vins pressurés au pressoir
banal, droit sur les vins qui passoitc'
sur les terres de certains seigneur»,
droit qui rt^'pondoit à ce que nùoi
entendons par, pot-de-vin, vin^Ju
marclié , épingles , &.c. ; enfin assea-
blce de communauté à laquelle tons
les habitans dévoient se trouTer.rt
où Von discutoit ce qui concernoit
les vignes; jubeo ut venitu^
VIN VIN 7ic>
TiHÂimsi (yaûteanx) : CuYes, ton- certain impôt sur le vin pour le^ frais
neaux et autres ustensiles pour met- de la guerre ; vin poireau , cidre; vin
tre ou transporter la Yt^dange et le de sac, fait de lie de vin et d'eau
vin. Par un contrat de 1 7 1 9, le Comte coulés par un sac ; vin de S* Jehan,
de Bourdeille donne à rente une pièce vïn fdrt capiteux, on venant d'un en-
de terre pour planter en vigne , à la droit de ce nom; vin de iaînie, via
charge par le preneur de payer le dont on se sert pour donner de la
neuvième des fruits- pour droit de couleur à un autre vin.
ferrage et d'agrier, requèrable par le Viïr-noirvEa. Foyez Vin ns cou-
seigneur, qui étoit tenu de faire mener cbiee.
au pas de la vigne ses vaisseaux pi- ViiiEm : Cultiver la vigne , provi-
naires , pour recevoir son droit gner; vendre, débiter du vin.
d'agrier. Dans d'autres baux, ce droit Yinette : Oseille, plantepota-
étoit payable au pas de la recette , gère : elle a encore ce nom dàK plu-
c'est-à-dire , au château du seigneur, sieurs provinces ; d'où épine-vinette,
Viir ii^TART , vin de buffet : Vin arbrisseau dont les fruits sont aigres
mêlé d'eau. Fin bouté, vin bote : Vin comme la vinette,
gAté , aigri , qui se gâte , qui est près Vihg : Je vins ; veni.
de la lie, qui finit , qui se bote pour Je coognoit en quel povreté,
partir, qui est à la fin du tonneau. Fingwr terre et Datqui d^eufaneri
VmcESLiH : Vinceslas , nom pro- '* Ta^Û^ *^* "^'•" "? f '"J*
.,, ' * Tant da bien* en grant liabondance.
pre d homme. BiSades de Bow^gne.
Vm nx coHGii : Celui que l'oa y,^^^ . y.^ ^^^^
boit en se séparant. ^ . ^ ^
rr .. Il»* • . '-^ j j Samnel , M fis , qtiele parole ett eo aae
Tant que le Aoipoar Ml retraire, demanda w . .j j • > ^ J^ua 'il • ^ ■»
, .^ ^ •'^ j V j ..^ u^nà ad od tet parled? 10 te pri que ncl*
qa a. d.nço.ent..... «e q«.at I» <1.bc*. fa- „, ^eu .d ptrié de md. *
^ui du cwigté. ' ^^
Jhnutn du Petit Jekam de Saintré. ViNCiBE : Venger ; vindicare.
ViH na covcniEE : Présent en Viicghb: Vigne; wt^a; ce mot est
viande et en vin , ou en argent , que encore usité en Picardie.
les nouveaux mariés donnoient aux Chatcimt grant patlcle menoît,
jeune» gens du lieu , pour avoir la î;!""» * >*««««^ *? ^*"> <loooît;
libertéde coucher avecleurs femmes. J^"» J? * *" ^■«.' 'P^ " *» ^"•*
Fin de couckier : Celui qu'on donnoit tàidiaùdes trois Avu^t de Compiengne,
à certains officiers de la maison du '*>^^ i>^«
Roi; viu qui seprenok après le sou- Vingneur , vingnier : Garde des
per, et avant de se mettre au lit. vignes , messier.
ViNOELLEs : Manches plissées , Vinctain : Les murs d'une ville ,
inanchettes. son enceinte , selon D. Carpentier.
Vin de mariage : Ce qu'un artisan Vimsa , vinifier : Marchand de
payoit à ses compagnons quand il se vin, cabaretier.
marioit. Fin de moitié , qui se par- Vinot : Petit vin, vin trcs-foîbir.
tage entre le propriétaire des vignes - Vinotb : Droit seigneurial sur \c%
et le vigneron; vin le conte, droit vignes,
seigneurial sur les yfïfvtÇ9',vin d'ost. Vint, vimt : Viaigt; vigiati; don
790 VIQ VIR
vingtain, p/ntain, le nombre de vingt, Tie : Voir, regarder , obserrer :
-vingtaine. videre,
ViNTiME 9 vintesisme , vintisme : Viaaoo : Qui Vient de ThonuK;
Vingtième. de vir,
El vintesismc an le Rm Am de Joda regnad Doae» dlit Adam : cUt oa eaC de mn m, k
Hela le fik Baa» kur Israël , è doux anx re- ^ char de na char : ceat« aéra apclce ving»,
gnad; maie un* de tes homea Zaïnri par nniBy ^' d*ome est prîae.
ki eateit uni de aei Cunestablea , retelad en- Bible hUt,, Genèse , chap, s, imt. i3.
cuotre lai. BîMioth, de tAntmoL
IIl^ Livre des Rois,J6l, xo8, V^, Dixitque Adam, : hoc nune os ex onk;
ViHTEB , wntrier : Le ventre; ven- T"' " *^ * ««^ '»*« ' *« '««•*^
... ' Tingo faomuun de viro samfita est,
ter; geôlier, concierge. \j . ^'^
ViNTEEaiE : Office de geôlier ou ^ Vieiille: Courroie, lanière, lb«t
j ^» j» • de cuir.
de concierge d une prison. ^^ vt*^. ^
ViKx : Vingt; c^/iTi. Trois vmz : 7"!,^^? ' ^^' ^** d'arbilele,
Soixante. pehte flèche.
^ . ;••. i. r s '^''^* ' Flèche , dard. Forez U du-
Quaox vme aont-ce, ce dit li fox? *• j i»
Ce sont tn>is vinz.fetU Tilains. ^^^ ^* BOUIOW.
* Roman dEstrubert, 'vers 54. ViE^ : Tourné.
VioLB:Violon,in»truinentàcordes. ^^rZ^'*«'h±"° ""•P^'""'/'
. t j • 1 ji 1 P««»ttt soixante et nuict marcz, nnr toi
VIOLEE : Jouer du violon ou de la d*esmaa compeUnt ; en laquelle estoit por-
viole y et non pas de la vielle ou de traict nng corps hamain ayant deux testn.
la lyre , comme le dit D. Carpentier. *>" '»'«>^7«» '*"**''î' fl'i*^ ^"»' *!""
Violet : Petit chemin, sentier, ^^^^'àeu^cuïs. Maèeiau, U^^^càt
petite voie, ^oyéz Venelle. , ^'^^^ • Terrem que les liabium
VioLETÉ : Profanation. ^*^^^ commune se partagent en-
VioLKUE : Violateur, celui qui viole ^^'^^^ 9^^^ ^^ cultiver chacun à lea:
et rompt un traité ; qui néglige , qui S^^'
méprise. Viregau : Drôle, libertin.
VioLiER : Certain ouvrage de ma- Virelai , vire/ay-, viriar : Sortf î*
ronnerie; dans plusieurs provinces PO<^»»e. K la citation de METRimt
on nomme ainsi la giroflée. Virelan : Monnoîe d'argent c^^
ViOT ; Borel dit que si ce mot ne ^"^* ^^ Bourgogne pour la Flaudr?
signifie envie , il ne l'entend point; il ^^J'c^ Virlaiw.
me semble être employé dans la cita- Vireli, virenà' : Sorte de jeu C3
lion suivante, pour trouble, désor- badinage peu décent.
dro , confusion. J« .r*^'»^^* ^°"* corient fcre .
Et 11 Yilains commence i brere.
Lors Messire Hugué Aubriol , Quant k parole a enteudue;
Clitvalier de renom , qui ot Me» riens ne vaut , il Ta perdue.
Tenu louy-temps la Prcyostê La Chastelaine de S. Giile , -vers s:i
De Paris en paix hans i>/of. v-^-^. -.—» t%^ •.• i> i
Épitaphe de S. Jaeques de VHopital ViREOLBTs . Parties naturelle, d-
Ihomme.
VioucHE , i^Lou : Vieux , vieillard , Virer : Aller de côté et d'aulrr
de longue vie. changer, tourner; et chasser, mm'
ViPiLLON ; Goupillon pour as- devant soi; ^rare.
prrger. j^ faictx mes gorgias courir,
VjQUET : Guichet; à'ostiariiu/t. Uancor, bondir, tooraer, nfirert
1
VIR
IVaiser, fureter, enqaerir,
Fringuer, pomper, chanter, taulttr»
Pnift rire , puis tost soaspirer.
CoçuiUari, Blason du Armes etdês Dames,
ViRETOH : Petite flèche, petit trait
d*arbalète; veruium.
ViKEULLE : Virole.
YiRE-YOLTE, vire-voute : Volte-
face , action de retourner le visage ;
de vultus et de girare,
ViaE-voLTEE : Faire tourner, tour-
ner devant derrière ; girare vuitum.
ViRGK : Certaine mesure de terre.
Voyez Veeck. .
ViRGE , virgine : Vierge, pucelle;
virgOy virginis,
Moiilt ett grint merTeille coBeoC li ha-
main^ cuers se polt aploier à croire ke Dent
ff^st Iiom et que virgine permaoait cèle k*en-
faut avoit porteit et enfanteit.
Sermons de S. Bernard, foi, 8 1 .
n eoseoireot hui lo conduit de la novele
eitoilc, et ii aorerent lo norel enfant de la
f'irgine. Sermons de S. Bernard, Jol, 77.
Uodiè adortwerunt novum Yl rginis partum,
JOfuentes novi sideris ductum.
Lors saillent cist Sains qui miex miex.
Toutes ces Virges et ces Dame»,
Qui tontes prient por ces âmes ;
Mais la douce Virge Blarie
£st primeralne en pies saillie ,
Devant son fil en est venue ,
Elle ne se contint pas mue,
Aina li a proie la merci.
Fabl, de la Court de Paradis , 'vers 535.
ViRGiiriTEi : Virginité; virginUas*
Gentilz pncele
Si me doint Dieux s^amour aToir,
Se de Toir pooif» savoir
QnVu nostre ordre entrer Tosistica
Ft que seoK fauceir péussiez
Gardi'ir Tostre 'virginilei ,
Sachiez de fine vériteii
QuV I QOKtre bienfait vos metroie.
Pabiiau de freire Denise , 'vers 58.
ViRGRAiir : Criblures , menues
pailles.
ViRiPOTENCE .'Fille bonne à marier.
ViRLàiN, virlan, virlen, virUan :
Monnoie d*argent des Ducs de Bour*
gogne pour la Flandre.
VIS 731
ViaoEULE : Virole.
ViaoLET : Girouette ; et jeu d'en-
fant ; de girare,
ViaoLET, virler : Jeune homme.
ViaoK : Environ , à-peu-près, au-
tour de : terme encore usité dans la
Normandie et le Perche. Voyez les
Antiquités de Caen, par Bourgue-
ville , liv. a , page 78.
ViaoNVEa , virouner : Tourner ,
aller autour, environner.
ViascAEE : Sorte de tribunal et de
juridiction en Flandre.
ViRTE. Voyiez Veltb.
ViRTER. Voyez Veltee*
ViEzoN : La ville de Vierzon dans
le Berrj, sur la rivière du Cher.
Vis , ws ; Visage , figure , face ;
visus [totum pro pcurte) \ d'où Teipres*
sion vis-à-vis; pisus ad visum.
Grant domage ne fn ce mie
S*ele momst , ne grant pechié
Car tôt ton cors estoit sechié
De Tieillcste et anéanti ,
Moult estoit jà ton 'vis fleitrl ^
Qui jà fu sonef et plains.
Roman de ia Base, décrwant le portrait
de FieiUesse,
Vis, viz : Vivant , plein de vie;
PÎVUS»
Or dîat li uns des mors as 'vis ,
Seignor, regardes nous as vis,
Dist de Beaudoin de Condé , foL 3 1 1 ,
r% col, 3.
I4 'vis a pou d^amis , li mors n'en a nus.
Aneien Proverbe^
Vis , viz : Avis , avertissement ; de
Visio. Il m'est vis:l\ me semble , il me
paroit ; mihi visum esU Li est vis : Lui
semble , lui paroit.
Li dui amant sont en grant care»
Trop lor est 'vis qae cil jor énre ;
Molt se complaibgnent du soleil,
Sorent Tapelent non féeil
Qui tarce tant à esconser.
Fabliau de Piramus et jyshé, 'vers 576.
Quant resgarde nU blasme rien.
Que quanqn*ele voit // est 'vis
Qne ne pnet estrc miex assis.
Fablima de Narcisus, 'vers 10^.
yii VIS
. Vis : Vide ; viduus.
Vis : Visuel.
Vis , viz : Vil , abject , Tilaîn ^ mé-
prisable; de viiis.
Bien doit ettre ▼•▼usor vis
Qni Toet devenir menestrez.
Fabliau à la Robe Tfermeil/e, vers 256.
Et quant ce vient la matinée
Qne nottre meinie ett levée ,
n œvrent lliutt et je entre eni ,
Mais il n*a si chetif léens
Que ne die vis ça, vis la.
Fabliau du Chien et de VAsne, vers Sx.
Vis : Sorte d'escalier tournant.
Voyez Viz.
Vis-ADMiRAL : Celui qui exerce les
fonctions de châtelain ou de garde
d'un château.
Visage, uiscùge: La partie du cha-
peron qui cnveloppoit le visage ; de
visas. Faux visage^ fol vistUge y msL%^
qaLt\ faire visage, faire face, se tour-
ner ; montrer le visage à quelque chose
que ce soit , à un ordre ou à un com-
mandement , c'est résister, désobéir,
aller contre.
ViSAGiERE, visaigiere : Visière d'un
casque , les parties qui couvroient les
joues ; de visus.
Cii» fu asscoez laidement
Kn l'yanme , sus la visagiere ,
D'un alenaz parmi ruilliere.
GuiUautne Guiart , foL ia8.
VisANCE : Apparence , air, mine ,
façon.
ViSAUMENT, visclînent, viseurnent :
Attentivement , fixement.
Viser , viseter : Examiner, obser-
ver, reconnoître.
Doivent il soi ci arester?
^'enil,mès votsent viseter
Le «aintuaire précieux
Dont mon cuer est si envieux.
* Roman de la Rose, vers a3ai.
Visière, pour visagiere : Mou-
choir, toile pour essuyer le visage.
VisisT (qu'on) : Qu'on se garde.
Qu'on visist défaire : Qu'on s'avisât
de faire.
VIS
VisiTANCB , visiiacion : Visite, ins-
pection ; visitatio.
H n*oiit pai Taillant «se ««îcIm
Qne donra qui aon cootel lelche ,
Hais 4*im riche naerler malade
La visitartee et bone et aade.
Hosman dm Ul Rose.
ViSLK :' Vrille on foret , perçoir.
ViSMis&B : Oseraie, lieu rempfi
d*osiers.
VisiTAGS, visfutige : Voitiiiage;
vicimtas.
Nous prendrons en nostre vtsstage
Un home que nons mîex amon.
le lV>tToi bien, prenons SysDoet
Et ma Comere Dame Anpasa ;
Que qu*il aviegne de la pais*
Cil dni garderont bien an droit.
Fabliau de sire Hain et de deme
Arsieuse , 'vers iia.
Et aloit par soi, jà sôit ee qne dcTÔ^
malvèsement , à Tégliae et par le iicaM^.
Miracles de S. £m>uù , ckap. Si.
VisNE : Vigne , bois ; vinea.
Lo ProTOftt des bouteillers comta
soun souoge ; jeo vis une instw deTsat aofi
en laquelle estoiest trois limées, et les grciar*
creittrent petit, et après les flours des grapr*
meurisseient. Bible Genèse , cA. 40,-r. 9-
Narravit prior pretpositits pincemarbT,
somnium suum : videbam. coram me xit»^.
in qua erant très propagines , eresccrt p^^-
latim in gemmas, et post flores uvas aw^-
rescere,
VisNié : Hameau , village, sui^aci
D. Carpentier.
VisQUER. Voyez Vicqukr.
VisQu EUX , pour visquens :VicoinU;
vicccomes.
Visse. Voyez Visagiere.
VissiijfR : Barque , vaisseau <^
transport pour les chevaux ; p^ut-
étre doit-on lire ttissier. Voy. ce mot
Lor veisiés maint Cheraliers et maint K^
jaus issir des nés et mains bon destrier trùt
des vissiers et maint riche tref « et mai^ p**
veillon. Fille Hardouin , fol. 39.
VisTE : Vue, regard, ccap-dcet
V I T
ViSTE : Alerte, Tif, expédHif,
prompt, diligent,
Bomuanz f a , et preux et vùtts,
PliM legier home ne ▼éistet.
*Honum de la Rose, ifers 8ai.
YisTE : Espèce de vase , urne sé-
pulcrale.
VisTEMENT : Promptesient , dilir
gemment , Yi^ement , à la hâte , tans
retard , au plutôt , à Tinstant même*
Aunt Tautre boçn tai»! ,
Kl tac le mUt , puia ai le liere ,
A fOD col si que poi li grieve g
De la metOD ift viitement:
Et la Dame tout maiotCDaut
De rescrio fret le tiers (le troiaiène) boçn;
Si Ta covehié di lez le /n ,
Atanc t'en est vers Tuis reaiàt.
Fabl. des trois Boçtu, ifert x&i.
ViTAFiLoua : Qui chérit la vie,
homme du siècle.
ViTAiLLE , victuaiUe , vitaillour,
vituaille : Vivres , alimens , provi-
sions de tout ce qui est nécessaire à
la vie; victu^. '
De ses deniers ataez li baille
P«r acbater de la 'viiaiUe,
* Le Segretaim. Moine, vers «67.
ViTAiEE : Le pays de Virtemberg.
ViTALiEE : Vivre ou amasser des
vivres.
Vit ob BEUf : Nerf de bœuf.
ViTiABLE : Sujet à se gâter, à se
corrompre, vicieux, susceptible de
corruption , corruptible ; de vitiatio.
ViTicAL : Droit seigneurial, péag<e-,
tribut ; de vecù'gal,
ViTOE, Fitour: Victor, nom pro-
pre d'homme.
De cheminer ne fut pas «us (fatâgoé)
Jusqu*à la rue Saint Fiior
lie trouvai ne porc ne butor.
Les Rues de Paris, vers 120.
ViTEic : Beau*-père ; vitricus,
ViTUPEEABLx : Blâmable, digne de
reproche; et înjorieux, offensMit.
VI V 7a3
ViTUPEBBy vitupération : Blâme,
reproche; vituperaùo,
Kt tu scex que bon marchant ne doit Jl>las-
mer sa denrée; aios est tenu de la louer,
posé quelle soit di^ue de vitupère,
La Danee aux Aveugfes,
ViTUPEEEE : Blâmer, reprocher,
mépriser, déshonorer; vituperare.
VjTUPEEi : Lampe, dans le pays
de Mande.
ViTUEiN : Roulier, voituricr.
ViuMENT : Vilement, bassement,
avec mépris; viliter,
ViuTÉ , viiié : Abjection , mépris ,
bassesse , chpse vile et méprisable ;
vilitas.
Mes il erlemeat les ChcTrilers : .
Si lea dolt-ôn avoir pins chiert,
Kt essauchter et hounerer ,
Et «e doit-on cootre ans lerer
De si loing c^on les Toit Tenir,
Chertés bien devroit-on honnir
Chiaus qw la* tieoaat en viaté,
Qrd0a0 d€ Chm*alarie, vers ^55,
Vitjz, vius : Vieux, ancien, âgé;
petus.
Viuz , wW : Vil , bas , abject ; viits,
ViVAiHT (rime) ; Vivent ; vivunt.
Espérance par soffrir raint ,
Et Ift que li aaiant vhmmt,
* Romande la Rote, vers ^^,
VivAULE : Vivant , vivante , vivi-
fiant , plein dç force ; vitahs.
Dieu loeliat à cest lum terrien força vi^
^aule. Sermons de S. Bernard, fol. 3q.
Uuic enim limo terreno vim ▼italem ims-
cuit.
Vive (estre en) : Être inquiet, être
en alerte.
Vive LOTTE , vivenotte : Ce qu*on
laisse à une veuve pour sa nourriture
et «on entret^iin , sur les biens de son
mari; vUalitium.
VivE-PATya« : Temps de la glan-
dée, des faines, &ç.
Viv&aov : Garenne, vivier, étang.
VxvjsT : l^pèce de poisson de mex^
724 V O A
YiTiSR : Boutique où Ton conserve
le pdîsson.
VivEE : Vipère.
Vivre naturel : Pension viagère,
pension alimentaire , le nécessaire
pour vivre.
VivEET : Vivier, étang, boutique,
co£fre où l*on conserve le poisson.
VivYRE : Réservoir, étang, vivier,
Vix : Visage; de visus.
y IX : Vivant ; vivus^
Vix : Vieux ; vêtus,
Soiu ane ancitim* cité ,
Q(U ciës ettoit de cel régné 9
Lt Sires qui le .maîtenoit
Mont erc 'vix hom , et femme aroît ,
Une Dame de haut parage ,
France et cortoise, bêle et aage.
U Lais de Gugemer, vers xgS.
Viz : Vil , abject , méprisable, cor-
rompu; vilis.
Trop est li tieclet ifix et on ,
Certes je vodroie estre morz
Qant moi remembre des Barons ,
£t de lor fez et de lor nona,
Et des hauz Princes honore»,
Qni tuit sont mort
Bible Guiot, "vers 3o2.
Viz : Escalier tournant en forme
de vis, et fort en usage au xiii* siècle.
Et avoient ainsi acordé leur besoigne , que
ils tenoient leur parlement en une ifiz qui
descendoit de Tune chambre en Tautre.
JoinviUe , Histoire de S. Imuîs.
Vo : Votre ; vestcr; au pluriel vos,
vôtres.
One mes si bon vilain ne ▼! ,
Fo Seoescbal a bien servi ,
Bendu li a «a cuvcrtise ,
Por ce est fols qui mal atise ,
Et qui à mal fere labenre ;
Ce que Sires done et sers pleure ,
Sachiez ce sont lermes perdues.
Le Dit du Buffet, vers a 37.
VoAiLLOR : Celui qui veut du bien
à quelqu*un , qui l'aide et le favorise,
partisan.
VoAiN : Saison où Ton recueille les
fruits , l'automne. Foje» Gaaio.
TOÊ
Vocable : Nom d'une chose; vo-
cabulum,
VocABULisTE : AuteoT d'un voa«
bulabre ou dictionnaire.
VocALBs (mes) : Paroles douces et
flatteuses.
VocALiTÉ : Douceur dans la pro-
nonciation.
VocATEs : Anciens peuples de Ii
Gaule Aquitanique, dont César parie
dans ses Commentaires.
Vocation : Cri , appel , demander-
manière de faire entendre quelque
chose par signe ; de vocado.
VocHE , noche : Pétrin.
VocHER , pockier : Crier, appeler;
ajourner , assigner , citer devant le
juge, demander, réclamer; vocan.
Kar certes ta seix , ke U Sîrea dist à ibn*
ham : en Isaac serat à toi vttekié la semence.
Dial. de S. Grégoire, itp. i , cia^ t>
Certè etenim nosd, quia md Abraham Do-
minus <Sjcit : in Isaae rocabitar tihi semoL
Or niant par grant roîs ifoekae k» oMit
par son nom , disant : frère Bfarceas.
Diai, de & Grégoire, ^âk. « , chef. la
Non autem grandi 'voce dejunctean, frf
nomen Tocavit , dicens : frater Marcelle.
Et quant la Conrt aura ce eagardé, "vo^-
vos garens si loing qne vous aléa si long jotf
à vos garens amener.
C*est-à-dfre , mandez-les à un si long ^
qu*il vons puisse snf6re pour n'être pas o
défaut. Assises de Jérusalem, ckap. ;3.
VocisT, pour vosist: Voulut ; vobdL
VoGiTÉ : Appelé, qu'on appellff
vocitaius, -^
VoDREKT : Voulurent j w>ImtwL
VoE : Voie , chemin ; wVz.
Par mon Seigneur Saint Sanveonr,
Par là vont li bon peclieour ,
Pour ce que Diex lor envoit joe;
Si devez bien en ceste iwe
Monseignor Saint Henor reqoerrc .
Mais ains ne fastes en sa terre.
Fabliau du Chevalier à la Robe ifermciSt-
vers «87.
VoÉ : Promis, consacré.
Toi j voué : Avoué , qui a Tavo*
VOI
eatle on la défense d'une terre ; ad-
vocaiusm
VoEiRE : Verre à boire ; de vitrum.
VoEL : Je Teaz ; volo,
1t neoioe/rîes faire qn*à ton oêt (profit)
ne toit. La Manière tTourer.
VoELLE : Veuille , plaise.
n ne tet tant crier oe braire ,
Soi débatre ne toi dëtraire,
K*ele en nfoette merci avoir
8eol tant ^'il le poitce véoir.
Le Diide Lançai, vert 345.
VoEE : Voir, regarder; t^idere,
VoEE : Vrai , véritable ; verum,
VoEE : Vouer, faire vœu, pro-
mettre , offrir ; appeler, citer an jus-
tice; 90vere,
Por çon qne te me dia ettoit
Que la bauille estre devoit.
Ont Norman promit et ifoé,
■ Si com U Clerc l*orent \oé ,
K*a cel jor ; mais , te il viToient ,
Char ne sain ne mangeroient.
Moman du Rou ,fol, 23s , K^»
VoEEEE : Verre ; vitrunu
VoEUGE : Dard de chasseur.
VoEz : Gué, passage de rivière;
vadiun.
VooE : Serpe , faucille ; sorte d'ar-
me défensive.
VoGEXENT : Appel en justice, assi-
gnation; vocado.
VoGiEE : Citer, appeler en justice;
pocare. Voyez Vochee.
Vogue : Fête du patron d'un lieu,
où il vient du monde des environs :
ce mot est encore en usage dans quel-
ques provinces.
VoGUBUE : Rameur.
Voi , iK}is : Je vais , je vas ; vado.
Dame de grant raillance.
Pins, que je oc 'vois disant,
Douce et noble en contenance.
Adans H Bocu, cité par la RavaUière.
Voi : Vide ; viduus.
VoiÂGE : Bateau ou voiture qui
passe; de viam agere.
VOI 725
VoiAoïSE : Messager, commission-
naire.
VoicTUEON : Voiturier, charretier,
conducteur.
VoiD , au féminin voide : Vide ,
nul , qui n'a aucun effet ; vacuus.
Et meismes cel altier n*estoiC pas masse,
eins cavée des entableures, et ifoid par de-
dens. Bible , Exode, ckap, 39, 'vers, 7.
Ipsum autem altare non erat solidum,
seaca^um ex tahuiis^ et intus raconm.
VoiDE, pouede : Couleur bleue,
pastel. Voyez Guede.
VoiDiE, voisdie : Ruse, finesse,
tromperie , subtilité , adresse ; et non
pas la vue , ainsi que Tout dit Borel
et plusieurs autres. Voyez Voisdie.
Voie : Voyage, pèlerinage ; route,
chemin; via.
Qui argent porte à Rome, asseï tost perdn a.
On ne la donc pas si com Dira comanda ,
On set bien dire à KomtfSivelimpeirare da.
Et se non ntelU date, enda la twie enda.
La Kie du Monde, strophe 9.
VoiEE : Voir, examiner, suivant
Borel.
VoiEEE : Voirie , juridiction du
seigneur voyer.
VoiEEi (quemin) : Chemin frayé ,
par lequel on a coutume de passer.
VoiEEiE : Grande route , chemin ,
me , voie , sentier ; de via.
Voies fois, ou toutes voies : Ce-
pendant , mais.
VoiL, vueil : Je veux, volo; j'ai
voulu, volid.
Tenes silence , bones gens ;
Uns miracle qui est rooolt gens
Dire TOUS iwi/ et réciter,
Ponr les pécbéonrs esciter
A sonrre ce que à Dieo promettent *.
Gautier de Coinsi.
* CWt-à-dire ponr les engager a payer , à
s'acquitter de ce qu*ilft promettent à Dien.
Voi-LE-ci , vojr-ie-cjr : Voyez-le
ici , le voici. Foi les ci, vqy les cy :
Les voici.
Triboolet fut envoyé devant pour dire 'vçy
Ustyyteàs. Despériers , II"» Nouvelle.
3
jrt» ^ VOf
▼dit«« : Train de plandtei M dé
bois flottés qu'on met «ur une nyièiM
p6nr le faire descendre d'un lien à
un autre.
VoELtiv : Nom d'un quartier du
château de Saumnr.
Vùihtttif ùeuiier, eulUer: Remplir,^
un vaee queleonifue jusqu'au borct.
VoïKE : Veine; pena.
Voia^ MMirv, ¥oÙTe, pairs , subst. :
Téritéi peritas; et a^, sur, certain ,
assuré, rrai, Térîtablc; ptrus. Aêêl-
gnerpùr poir, assigner quelqu'i;Ai à
éire présent lorsqu'on discutera une
afiaire qui Tintéresse \ dire poir, dire
la mérité; poir c'est mon, je jure la
'vérité, sorte de serment qui est en-
core usité parmi les femmes en cer-
taines provinces ; po^ est, il est vrai»
il est certain » il est constant ; poirâ
tnétne, eneôte que ; poire mais , $i
c*étoit certain ; poire que , quoique.
le pri« le pea de «oa teoreot et du tettrcot
le IHoj , et U dis : or etgàrdes «i je dît voirf
et lori le Roj entrepritt à dedfendre Dteltre
Robert 4ib perolei de UMt top p«oir.
Joinville, Histsirê Jt S. Lpms,
Tult voir ne sont bel à dire.
ancien Provtrbt.
Tetmoing la femme de Pylate ,
Se son mary IViist toIu croire ,
19'f nst pas fait moarir si en hâte
Le Roy de Teternelle gloire :
Elle liiy dixt , c*est ciiose voire $
I^e fai pas mourir Nostro Diea ,
Oo tu auras d^enfer le lieu.
Le Miroir des Dames,
Voirs est que toutes choses qui sont propo-
sées parderaut le Dailly , ne ont mie mestier
d*c6tre mises en jugement.
Le Livre de Jostiee et de Plet.
Sa vie soit la maléoite ,
Fait TEvesques, se ce est voir^
HoDÎz «oit-n, et ces avoirs.
Le Testament de tAsne , vers 80. '
Li ménestrel dient entrais,
Par foi , Sire , vous dites voir,
Quar il la doit molt bien avoir.
Le Dit du Buffet, vers b34.
Voxa, voire , voirre, voirs, voirz ,
▼ or
adv. : Oai/Oèla «st ▼xmt, certaine-'
ment, vraiment, véritablement; Mn^
a'ACTaeaL.
Pvisqii*a fadU qM la vto livte
Aa BMMvat de mort reKonpIftir*,
Oa m 4ok p«B«r de bien taire.
EUTIMDBIKBHT.
Foùw ? eaf le pis Sel tant dar«
Tut sDfelssenK , t«at aspve et gistf ,
Que qnî m> pease set et mt»
EÎb aura teraeat poar le brief.
Vôiat : Véritd; ^HsHtmê.
VoiaK, poiiie, woùière^ Pùkft,
pwrierei poyre : Ypvt^^ vitre dor-
fliante , «imme celle dca égUaat , etr-
reau de verre; vase à bcnre; vvàw.
Et U Rots les a fet armer,
Saos plas étendre nnle chose ,
Lor hanberc sont de passe roee»
Et lor hiaume de primevoîre ,
Et lor gambisoD soat de isocme.
Fabliau du Xttgement dtAumn.
L*oste B*ot pité , ae mercy ;
Trie de ses vias et ses blcoe ;
A Tun boit là , à Tantre cy ;
Es voyrrei ne deaieafe rienê»
Je bel à tey ; le k retie»a ,
Dist raa à Tastre, a*aplegié
IVVnsse esté, je fasse noyé.
Eust, Deschamps , foL 365, eof. a.
Si ju aosae recoîlUt le sane Ifostre Sip;* r
enst cum il decorrut de la croix , et si ja
Tavoie en ayer mi en an vaissel de vwe cbt
il me covenist sovent porter , quel coscbzod
cuydiez-TOS ke ju deusse avoir en si grasi
péril ? Sermons de S. Bemeund, fol. n.
Si stUlantem in cruce Dotnùû sangmmNH
coliegissem^ essetfme reposiiwis pente me w.
vase vitreo , çuod et portari uepius oporu-
rèt, çuid animi habiturus essem in discri-
mine tanto?
YoiEEM ENT : Vraiment , certaine-
ment, assurément; oerè. Mais *w/r-
ment : Maïs à propos, réflexion fz\w.
Yeriteiz et justise afflieveat ifoirrment In
chaitif ; mais paiz et miséricorde jveieveat
snceos c*on Tespamast.
Sermons de S. Benmrei, /ôi. S75.
Li siccltfs» sachiet iioÂnejMtfjir,
Faura par amenui^rmeat ;
Par ameuuisement faura ,
Et tant par apeticera ,
VOI
Q*o!t hoBe batront en nn for
Le bl^i as fléaz toute jor ,
Et daî home , voire bieu quatre
Se porront en un pot combatre.
BiUe GÊÙot, vers a88.
Voirie , voiriere, voirriere : Vitre.
Voirie (droit de la grande) : Droit
de haute , moyenne et basse justice ,
accordé par Louis yi à l'abbaye de
S' Denis , dans tout Tespace qui et oit
entouré de crois et de colonnes de
marbre.
VoiRiNE , voirinne : Pierre fausse
faite de verre , verroterie.
VoiR-iURi : Juge de causes civiles,
maire, échevin. Voir juré d*eautve :
Inspecteur juré pour les eaux.
Voir RE , voirriere. Voyei Voire.
VoisDiE : Sorte d*étoffe, suivant
D. Carpentier.
VoisniE, voedie ^ voidie , voisie ,
voisisCy voisouteis, voisouieii, voisou^
teiz : Déguisement, hypocrisie, tra-
hbon , ruse , tromperie , adresse ,
artifice, finesse, fraude , détour, sub-
tilité; versuiia* Voyez BoisniE.
QneU chotet est plus periUonte ke^fol tt
sol latier encontre les voUoute* de ranemin ,
k! bien voit lui , et il dit de Ini ne pnet mies
Tcor. Sermoms de S. Bernard, /6L 7s , il®.
Quid enim perietdosius quàm sohan lue-
tari contra antiqui ktuth ▼ersnlias , à quo
viiieatur, et quem videre non possii.
Ta es Toirement U arbres de vie kl fut digne
de porttir lo froiC de salreteit! O ta malignes
serpens , reprise est ta felonesse 'voUouteU ,
descourerte est plainement ta falseteia.
Sermons de S. Bernard, Jbi, %, il*.
O vert Ugnum viue quod sohtm fiât
dignum portare fructum saiutis / deprûhensa
est, maligne serpens, tersutia tua nudata
est pianè falsùas tua.
Et cil li dist tôt sans votsdie ,
Gart bien qn*il ne se voie mie ;
IVe vivra gaeres s*il se Toit.
Fabliau de Nareisus , vers 5i.
VoiSEOR, noisettes, voiseur, voi-
sotts , voisoutezy voisouttez : Trom-
peur, artificieux, rusé, méchant.
Vojez BoiSEoa.
VOI 7*7
VoiSBR : Aller, courir, marcher;
vadare; d*où vois ^ je vas, je vais;
voise, va; voist, aille; voit, va; voisè
s'en, qu'il s* en aille. Dans quelque^
provinces le peuple fait encore usa§t
de ce verbe , ainsi que du composé
s^en-voiser, s'en aller ; je m* en vois i,
je m'en y vais. ,
Voiseusemeht: Avec ruse, adroite-
ment, subtilement, frauduleusement^
Que il h^ les riees et aiot ses frerts et
face voiseusement \e» amendes, et un face
mie desraison que il ne bri»t le Talfsiaa^
quant il le TÎaot escurer. '
Régie de S, Benoù^fid, 86.
VoisiER, pester, pezier, poidier t
Tromper, ruser, frauder, mentir,
déguiser.
VoisiER : Parler, selon Borel , qui
cite ce vers du Roman de Gauvain t
Et vont par la sale en voisant.
VoisiNAL (chemin) : Chemin de
traverse.
Voisi9ÂMcr> voisiné, voisineit, voi"
sinité : Voisinage ; vicinitas.
Voisine : Voix.
VoiSMEGHi , voismeci, lisez vois me
chi, vois me ci : Me voici, me voilà icL
Dîst U bermites, bians amis,
Aourés en soit Jbesucris,
Qui tel corage t*a preste ,
Et Doismcchi tout apresté ,
Or di, et je les orrai (écouterai).
Le Chevalier au Btir'tzel, -vers 8S3.
VOISOUTEMEMT. f^. VoiSEUSEMEHT.
VoisT : Aille , ma relie , retourne.
. .-. .11 demande, ce m'est vis.
Un sachet oà a deux serpc'az;
Vos fCeu trovons c*ua ci dedenz.
là riches kom nooist au bodd. •
Fabliau dun Home qui portoit grant
avoir, vers 91.
Voiture : Billard , selon D. Car-
pentier.
VoiTURow : Voiturièr, charretier.
VoivE : Veuve; vidua.
VoiviE : Viduité , veuvage.
4
9^8
VOt
• VoxTtB» vivre , vuire : Serpent,
eqnleutre^TÎpèref en terme de bUsen.
Et 3. ettoift bien voir qiM il «n y ot des aoiét
m pMtcr , et entre les antre* fnt naié Mon-
^IgnMi' Jelum d'Oliene, qnl portph bnninre
à la vojprv. JcmviUt, Buioire dô S. Loait,
Yon (il eit) : On dit, le bruit
court. Prendre la voix du Roy : Pro-
clamer au nom du &oL
Voisin : Voisin.
Vois : La toix, la parole ; 90x,
en terrent Den à haute oioâ,
eu sont jor et naît en la Croît,
lloftre Siret en ait pitié ;
Qne kMvre ^i n*a ptf bon pié,
Ke ft pnel tenir longnement.
Bible Quiof, vers iioo.
VoLÀOB : Étranger, passant , non
domicilié ; idiot , imbécÛle. Sang^ vo-
JUigè : Blessure légère , d*où il sort
peu de'^ sang.
VoLÀâB : Volant ; léger.
Et en Tair les oitias volages.
Ovide , Mss. cité par Bor^.
VoLAiNE : Serpe , faucÛle..
VoLAza : Branehes abattues par le
▼ent.
VoLÀiTT : Bâton court, gros et pro-
pre à se battre ; sorte de poisson ;
espèce de serpe ; et étranger, passant,
qui n*est point domicilié.
VoLATUHE : Volaille , oiseau de
basse-cour.
VoLCES ARECOMIQUES : PeupIcs de
la Gaule qui habitoient la Viennoise
seconde , qui étoit bordée par la
Méditerranée ou mer de Gaule; la
Viennoise seconde comprenoit les ter-
ritoires de Narbonne , Perpignan ,
Aleth , S. Pons , Besîers , Lodève ,
Agde , Montpellier, Nismes et Usez ;
Volcœ Arecomici, Les Volces se divi-
soient en Tectosages, qui occupoient
le haut Languedoc , et les Arecomi-
ques 9 qui habitoient le bas.
VoLcissEKT, pour volsissent : Vou-
lussent.
▼ ot
YoLDftU : Je Toiidraî. Fblirau,
voidroye, je Tondroîa ; poldSnMT, îb
▼onlurent.
Certes je ne «oMM» entre JUbMi
De Citiaa,M Cle%Bi AbMas
Mok ae travaHleMt et dcboteirt.
Et ennnient nolt et corroacent,
Qae je ne lor sal reaim rtmârm,
Bièh'Omiùt^'mmébo.
VoLDEE : Arc de triomphe »To6ie.
Le matin en alad rera le Bei, e eU h
nnreUe qne U Reîs ftid veans en CanMl,c
qu*a ont lait voUre ae arehe, ^ im, i^
e demnstraaee de sa Tktorie a de aagloâi,#
qn*ll s*en fud turncs ea Galgala.
Premier livre des Mmm , ékmp. i5.
Vole : La main; voia; c*est pour
aela , dît Barbazan , que dans k jeu
de cartes on dit la po/le, lorsqu'ime
personne enlère tout , fait toutes ks
mains ; et de ce même mot 9okh Tient
le françois ¥oleur, qui enlére et nnt
avec la main.
Volée : Aile, leyier, moBTencnt
de balance qui hausse et baisse aller
natirement, leTier qui traverse le.
cabestan. Folée t^assée : Le soir, le
temps du passage des bécasses.
VoLEMTÉ : Volonté, gré; iH>luntas,
Rar si chascun féitt ses volentez.
Tant fott li porples en terre rerdcz,
Ke Detis n*i fost serri ne aorex ,
Ke lel tenue , ne pecbîë redntez.
Âoman des Romans , strophe i8i.
Douce mère, dise Noetre Sire,
Je ne tous vueil mie desdire ,
Que je TO volenté ne face.
Faitliisu de la Court de Paradis, vcn56&.
VoLENTiEHS : Volontiers , avec
plaisir, de bon cœur. Voyez la cili-
tion de Volisseict.
VoLEHTiEUs , volenierif, t^olennett,
volenùfy volentin , volenùs , ifolen-
trieus, au féminin volenteuse , volen-
dues, oolentriues, volentriule : Volon-
taire , de bonne volonté , empressé ,
disposé; ces mots ne signifient point,
têtu , opiniâtre , comme l'ont dit plu-
sieurs auteurs. Foy. Vouleitteulx.
TOL
Mais jà or doit om demaiuleir nofdtev bft-
tailhes del ancien anemi encontre lo aeriaiit
de Dieu, à cni voirement il fiât bataîlhes toi^
Ihans, mais oki»ont de victoire miniatrat
nient nfoUntrius,
DiaL de S. Grégoire, Ih, 9, eluip, 8.
Sedjam nunc tpectanda sunt contra Dei
Jamulum antiqtd nostis no9a certamina, eut
pugfiam quidem 'volens intuiU, sed occationes
victorûe ministravU inritns.
Et que il arolt mont grant espérance qiM
If ofttre Sirrs li féist grâces par les mérites de
lui ( S. Louis ) ; de quoi ledit Monseigneur
Jehan , quand il le vit si Dolentifàt ce , il le
conforta et li dist que il li conseilloit J>ieB
que il requist le benoiet Saint Loja.
Miracles de S. Louis, chap» i3.
Tos jors erent à chavestriaua
Entre lui et Dame Anieuse ,
Qui n'estoit pas trop !> Menteuse
De lui servir à son voloir ;
Quar quant li preudom veut avoir
Porée, se li fesiHt pois.
Fabliau de Sire Uain et de Dame Anieuse,
'vers lo.
VoLïHTaiMEifT , volentriument s
De bon gré , yolontairement ; voiun-
iariê,
Folentnment sacrifierai à ti, chier 5ire,
car tu 'volentriment fus offert pour ma salve*
teit , ne raies por ta necessiteît.
Sermons de S. Bernard, fol, xo5 , V^%
VolunUriè sacrificaho tibi. Domine; quia
volantariè oblatus es pro mea sainte , non
pro tua necessitate.
VoLEAEAU : Petit voleur, jeune
larron.
Volet ^ t^alete : Trait d'arbalète,
javelot ; coiffure de femme , bavolet.
VoLETEE : Voltiger, voler terre à
terre.
Le vent par coups ses membres desconvroit»
Et ifoieter faicoit ses vestemens. •
Roman de Èeautfois.
VoLiN , voUain , voilant : Espèce
de serpe.
VoLiSMES : Nous voulûmes.
An quinzime jour si veismes
Vu flueve que passer voiismes.
Fie de & Brandin,
VOL 72g
VoEissEVT : Auroient voulu.
Et les larous les trait ors
Tienent pour morteux traitors,
Qui le pais honir ifolissent
Moult volentiers se ils poissent.
Roman de Doiopaêat,
VoLisTKS : Voulûtes.
Cxsar, ainsi que vos i*oIistes;
De Dolopatos Roy feîstes ,
Trop rices terres li donastes
Qupnt Seaille li otroiastes.
Roman de Dolopatos.
VoLLANTEiT , volunteit, VoyeE
Volent^.
VoLLÉE D'AssiE : Temps du pas-
sage des bécasses. Fqyez Vol^b.
V0LL109 : Grille, cage.
VoLoiT : Vouloit.
Li Preudom rendre le voloit,
La feme le contredisoit ;
Biais qui chaut que ele déi»t »
Ne laissa pas ne li reudist ,
Puis demande le co venant ,
Que li Bedeax ala criant.
Fabliau dun Home qui portoit grant
avoir, vers 29.
VoLoxxEs : Nous voulons; vo-
lumtis.
VoLOH : Volontaire, qui s'offre k
servir en temps de guerre; de volo;
petit cercle de tonneau.
VoLontAiEBXEHT : EL sa volonté,
à sa fantaisie.
VoLOKTAEiEUx : Qui a de la vo-
lonté; brave > fort, courageux.
VoL»iL:Renard ; vuipes; au figuré»
fin , rusé , trompeur.
VoLTiLLACE , volptikaige , voutpil»
luge : L*art de tromper, de ruser; et
finesse, subtilité, ruse, détour; de
vulpes.
VoLEE : Valoir et vouloir. Voyet
VOLSIE.
VoLsiE, vosirj vossir, voulsir, vous-
sir : Vouloir ; de uelle; d*oà volst, volt,
vouli, vot, vout, veut ; vuli; vols, vous,
veux ; volç; volz, votiz, voulus; voloit,
vouloit ; voirait, votûroit, voudroit ;
73o VOL VOS
volroniy vouironi. Tondront ; voirent, iV^e «o/àm eommmnUatiM et mmtatis bomm
i^oudrent, vouidrent, voulurent ; wo- f ««•«^f»» '^ humOUatem Toloit t^
luerunt; voisisse , vossiste, voussise , ^^ ^^j^ ,^ ahsfue vuUew^
aurois voulu ; voiuissem ; volsistes , -, « ^^ ».
^sistet, Toulùte* ; volsist, voUùt, ^°"'' = ^oofflet, coap «rla joae.
i^ossUt, POuUit. yousist. ,^usit. • oui- ^^olte : Fo.i , aict.on numérale.
*ùse, yonlAt , qui eût voulu ; i-ous- I»"»» ■ To«™«-, «^««««W;
i««e* , voulu»sie« . eussiez touIu ; Volto« : Vokill. , selon D. Cir-
vossùtent, voLristent , voulussent, ?*"•*'•
qu'ils voulussent, qu'ils eusseot vou- iX"*-" = V?,*** ' **»"" en voài*.
lu ; «)/r«i. , je voudrois. ^'"■'"» = Voulu». Vi^e* > ois...
Encor n'ont p.«>l. .Dt«<Hl.. VotCHÇ , pour «, W .• EsiH« A
Qui de •* buc« «oit iwue , seipe ; rouleau de parcuenuo ecni.
Dolcemfot le vo/rent «traire Voldvtaikb : Sorte de vaissnii.
Ttat qu'à perler le puiMrnt trair». VoLITPTUOSITi : Plaisir, voloplé.
' . ;<"»«" * Dofopam. vi-Haai , vomAy .- L'.utomnf , la
Prince , qtu pendu en U cruix , . , ,, •!■ • ^ •. i
Et worir W* de mort ernente , *a»*0'^ ^^ * 0° rccweiJle les fruits de
Pour le pescheur , ainsi le croit. la terre.
Balade de Bourgogne. \ouiE. , ettre vomie .• Sc dit dcU
MaU fortuné ne le 'ooht secourir , i^j^ qui a recu une blessure.
Parquoy te plaint à fiere randonnée ir™,«, . c^..^^ .^.«.^ ^«...^a
Par volonté toute passionnée. VoouoE : Serpe , sorte d arme.
Complainte de la Comteue de Charntois. VoRFKON : Sorte de gatne ou df
Ne 'VOM^^urplut loue conte fere, fourreau.
Andui se sont misel repère. VoRLETC : Pilon.
Fabliau dEstula, -vers i3i. VoRREMENT , pour voiremeM :
Ceaux qui firent PAssIseiwwW et eussent Vraiment; <^A?.
«stabh que les ternes ne peusseut ne acheter -, ^ .
si corn ils ont dit de pliisors autres. VorrEROT, pour verserot : SâiWD
Assises de Jérusalem , chap. 198. du premier labour des terres.
Se l'on appelé feme de miirire ou d autre VoRROlK : youdrois , voudroif.
chose dont elle se deust deffendre» et son Vorricns y voudrions. /^j^e'S VoiSIl.
Baron ne la -vosist doffendre de son cor» il VoRSURE, ( WV^/re ( fa i re ) : EmpriiD
la puel deffeodre par nn autre home Et in •
le Baron ne iH>sist qne la bataille fust , il en ^er de 1 argent a une personne pour
poroit partir sa ferae sans bataille qui en fust. en payer une autre ; versuratnfacert-
Mêmes assises, chap. 10^. Debvei-vous tousjour» à quek'ung? p-f
La femme je pris à moiller et espousay, icelluy sera continuellement Dieu pné,Tû«
nwu/sieou non. Boman de Gérard de Nevers, donner bomic, lougue et heureuse rie : cni-
Je me remarierois, se elle estoit qnise,ct se gnaut sa debre perdre tousjoiirs bien rost
vous vous en 'vonssissiez entremettre. dira en toute compaignie,tousjotirs nuDTftsH
Boman des sept Sages de Borne. créditeurs vous acquestera : aÂSii que par <3h
VoLSURE,fWfô; Voûle,cave VOÙ- "^^^^ fyciez -versure , et de terre d'aulir»
•tée souterrain remplissez son fossé.
lee , souterrain. Bahelais, Up. 3, chap. 3.
VOLT : Visaee; f^wZ/w^. ,^
V01.T : H voulut; votuit. ^^°'' "'"' P*"*»"*"" = V"»' '*
H ne W» mi« .olemeot loer lo bien de ^°.^,/'°"^' ^°"» deux; cke vc, k
communiteit et d'unitcïl, anz'vo/fassi si graot ^O"^'
humiliteJf mostrer, qu'il la lièvre des pUiez Quant li Rois en fureut aleit , et il* or'tt
rccenst» ki sols estoit sen» plaie. laiei Us gens , ehe vos ke li cstoile lor*pp»-
Sermons de S. Bernard, foi. B6,F°. rut. Sernèons de S. Bernard, fol. iù
V O U V O U 73i
' VoftisT : Veuille , voulut. Voyez Voué , voueit : Patron , aTOcat.
VoLsiE. Voué : Avoué, confessé; vocaitu*
Et dit sa femme , non feron , VoUEDK : 0>uleur bleue.
Cest avoir pa» ne li rendroo , VouKLB : Voile de navire, et voile,
Qoar icil pai ne le perdUi ; Ornement de léte.
Se Diez consentir le vosist.
Puisque Diea le nos a doué , Vraiement , 6tt le Boy , je ne Tom en er o!«
Gardon-le, si Teo saichon gr^. rai Ja que je leaae on geat entre les maiua de
Fabliau tt un Home qui portait gnmf Sarrazios , qae je n*en face au uoiju moa
avoir, 'vers a 3. pouer d'eulx délivrer ; et Toas commaot que
Voso.» : Ne pas tu.oyer, dire r """•)X.Z'«^,:LlT*7.::::''
irous a une seule personne.
VosTE : Lieu voûté, prison, ca- Vouée, se vouer en quelqu'un :
cliot , souterrain. S'en rapporter à lui.
VosTER, pour voUer : Tourner, re- Vooerie : Corps de biens roturiers
tourner, aller autour, rôder çà et là. q*" » quoiqu'ils fussent situés dans
I VoT , vote, vouy vout: Vœu , cou- l'enclave d'un seigneur, dépendoient
sécration, promesses ; ea: vota, votum. cependant d'une seigneurie voisine ;
Li dix Richars. . . . ala tanto.t au tombel dn ^ «PP«*««Î «»^^« «i»" d«» »e%neu.
\ benoiet Saint Loys , et acheta en Udite église ries pour lesquelles certains hantS-
p nn 'vout de cire à la se mblance d*nne caisse, et justiciers , SUr-tout ecclésiastiques ,
^ le mist soB le tombel devant dit, en fesant éloient obliffésd'acheterla protection
ilecqnesoroisons et en proiant le benoiet Saint j* * z^ • ..
f Loys que il li Tosi.t rendre santé. ^ «« Seignenr puiSSant.
Miracles de S. Louis, chap, 18. VoUESTEB : Votre ; vester.
\ or, vout :Vi$SL^e y vultus.Losainct Vouge, voulge , voulgue : Sorte
i voult: La sainte face , la Véronique, d'arme; serpe, faucUle, épicu, pi-
VoTE , voûte : Omelette, qu'on que, dard.
f nomma ainsi de fo/^rt, parce qu'on Vougike: Soldatarmé d'une WM^.
f la retourne dans la poêle lorsqu'elle Vouli Vojrez Voult.
est cuite d'un côté, pour la foire Voui.AiM,wi/toii£: Espèce de serpe.
cuire de l'autre. Voulakce : Volonté , vouloir ; vo*
VoTErCavCjlieu voûté, souterrain, iuntas. De voulance : De propos
VoTisiVoué, consacré par un vœu. délibéré.
VouADE , bovade, vovade : Droit .Voniia : Volière, petit colombier,
que certains -seigneurs avoient de« volât.
iairc charrier leurs vins par leurs Voulewtbulx, vouîenUux, vou^
vassaux. lentis, vouientiz : Ces mots ne signî-
VouAGEE : Voyager, aller d'un Soient pas, volontaire, entêté, opi-
lieu daDs un autre; viam agere. niAtre , comme l'ont dit plusieurs
VouAiE : Voir, examiner , épier , auteurs, mais qui a de la bonne vo-
considérer; videre, lonté pour quelqu'un, affectionné,
Voue BEE , vouchier : Appeler en soumis,
justice , assigner ; vocare. Voucher à Adonc Saîntré, comme jevoe et 'vomkntis,
garantie : Réclamer son garant. Fof. ""«et la main à la boorce et Iny baOla les six
VocHEE escus. Hûman de Jehan de Saintré,
VouDEEON : Négoce de toiles, mar- Voulee , faire vouier le dragon :
chandise. Déployer le drapeau*
73a von
YoùLsv; Trait d'arbalète i dard;
ooiflnre de fenmie , baTolet,
YouLBTi , pour pomtelé : Voûté ,
oourbé, en forme de voûte.
TouLOB, vouigue : Espèce de serpe
ou de faucille ; arme déflënsive, épiea,
pique , dard ; d*où poulgier, le soldat
^m s'en senroit.
VovLLVNTiH : Yalentin, nom pro-
pre d'homme, Falerttùuu,
VouLLSTEUE : Jeu du volant.
TouLEiB. : Droit d'nn père sur ses
enfans ; salaire d'an avocat.
VouLEiERS, pouUUt : Tondrions «
Toninsse; vouk, vent et voulut. Foy*
VOLSIE.
Quant le Dsc ■yptrgcBt Genrd, Ule prÎDt
par la OMin en \nj dîMot que bien Ivst ▼enu,
ai Inj dit coortoÎMiBeiit que avec loy voubîst
venir, et aae aUer Tooloit eoorre par devant
■Bf chaatei qoy Iny eitoit aonlt voiala.
YouLsiT : Qu'il voulût y vouisis^
sent, iju'ils voulussent.
YouLST, vouk, yota, ririr.* Yisage,
image « face ; vuUus,
YouLsuEE, vouùe : Cave, voûte,
lieu souterrain. *
YouLT, voiir ;Yolonté; voluntas;
vœu ; 9aium%
YouLT, 9out : Yœu , image de cire
servant aux sortUéges ; face , visa^ ,
air, mine; vulius; volonté; vàluntas.
 la voul : Cri pour invoquer -le se-
cours de la justice.
YouLTB d'sfs : Omelette ; du verbe
volier, retourner.
YouLTELÉ, vouliie, voultify poultisy
vouidz, vousteléf voutie, vouds : Cour-
bé, voûté , fait en arc. Sourcils voutis,
nez voulis', étoient autrefois les beaux
sourcils et les beaux nez ; cheveux
voultifsy cheveux divisés sur le front
et sur le sommet de la tète.
Les teD<^res sont DOuUeliet
De petit5 pilisra de cristal,
Et lea ■omettes cînea^
De fin aaor fiût à éaoMilL
Tes verBainna, acNircta "«tosaôr.
JMmJ
Les chevens bloada , diercvui «Sv
BoBcbe petite ot, et vermoiBei
Et les lielîres forent paroillea
Et les dens dnu , et bien naaSa,
Blanc coB yroire * et bien pelii
Gorge polie , menton 'voatfn ,
Et si M les aorcia traitia.
fak&un du ChmHÊUer quifinn
les*** etUt*^^ ,'vtn^
YouLusT OU HON : Bon gré
gré, qu'on voulût ou ne voul
YoUHE, pour voirre : Ya
trum. Yoyez Yoieb,
YouaiiEz : Yous Toudrîes
YOUEPIL , VOUtJHS f VOUWp
renard ; ^tulpes.
YouEEA : Youdra ; powroi
droit ; vourroni, voudront ; va
voulurent ; du verbe vousir, v
Si Teut'il donc qoe In Tirge <rfT(
Aucuns pour que miens renaaii
Des autres, pourquoi ne «oon^
Qu'elle raison Ten destoom ?
Qui vourra retpondre respoign
Je a*en sa! pluK de la besoJgne.
Car qui devant savoir porroit
Quels faits le ciel faire vorroit.
Bien les pourroit-il empeschier.
Roman de la
Il avint puis par une guerre
Qn'arse et destrotte fn la terre :
La Virge adonque , Saints et Sai
Filatieres et reliques maintes
De la cité furent ostées;
N*en ifouserent pas faire tostéei
Seinte Leocade, vers
Vous- CI, vous^cy : Ici, voi
nez à VQUS'CJ : Approcbez , ve
VousiE, voulsir : Vouloir, t
VousT : Image de cire qui
aux sortilèges ; de vulttts. On a
lo sainz voult, la face de J. (
resta empreinte sur un linge 1
Sainte Véronique essuya son
TO W
pendant qu'il portoit la croix sur le
Calvaire. Daos on titre de S. Honoré»
du i8 septembre lA^S, on trouve
qu'un nommé Guillaume Dubois ,
chapellain de la chapelle du SiUnt
Fouit y establie en l'église du Sepul-
chre, rue S. Denis, avoit pris à bail et
à rente une maison rue des Poulies.
1 YousTEa : Tourner, Yoltiger. Fay*
VoLTEa.
YousTEK , pour avoustre : Iliégi-
* time, adultérin, bâtard. F. Atotiee.
YouT : Yisage, mine , toute espèce
- d*effigie; vuUus.
YouT : Yeut , voulut.
Et la pacèle qui ce volt ,
A tout le mal quVle ftentolt,
Voui rire ; »i «'en efforça ,
Que de la bouche li vola
L*areftte hors eux el brasier.
Fabliau du Vilain Mire , ifers iSq.
SeigDor Tolex qoe je yos die
Que il a vint en Normandie?
Se dist cil de cni je Taprit ,
C*una Damoisiau de moult hast pria
Se 'Voue où paît marier.
Fab. du VaUet aux douze Famés, 'ven i.
YouTET : Boutique où l'on con-
serve le poisson.
YouTis , 90ud : Arqué , voûté , fait
en arc. Foyez YoulteliS.
Cherex ot biens come bacina,
La char plus tendre e*nna pouciaa ,
Front reluisant , sorcilx nHtutiz ,
Son entr*oil ne fu pas petiz.
* Roman de la Rose, ifers Sag.
YouTOiEE : Maltraiter, traiter avec
mépris.
YowE : Yœu , promesse ; votum,
YowE. Fojrez Yoive.
YowÉ : Promis , voué , consacré.
YowER : Youer, faire vœu, pro-
mettre, assurer; vouere.
Et s*il avéra ihmW le champ de sa posses-
•toun , il le consacrera à Nostre Seignor juste
la mesure del semannt , le pris sera eymé.
Bible, Lévidque, chap, 27, ifert, 16.
ûubdsi agrum possessionis suœ Toverit , et
' €onsecraverit Domino : juxtà mensuram se*
mentis mfùnûbitw preiium.
y O T ySî
YowBEiB : Action de voner^ de
consacrer.
YowBTEis. Foyez Youbeie.
YowiEE : Voué. Foyez Voi.
VoY, goy, goyart, 9oyart:,Ser^^
faucille.
YoTAOïBEB : Passagère; de mms
agere. — - Pierre Michanlt, parlant
de la Danse , dit :
Tostre envenimant manitrt
Procure araat et arrière
Qn*on TOUS qniere ;
SVo sont erreurs foiaonnéct :
Et par Tolenté legiere,
Créature voyagiere
En sa cbiere ,
Armes a mal blasonnées.
Danee aux Àptugles.
VoTAUx : Yeaux ; pUuU,
YoYKE : Regarder, fixer, voir;
videre.
YoTEE : Fermier, cultivateur;
conducteur de voiture.
. YoYEE : Traire, tirer.
YoYEs : Fob» diction numérale;
vicis,
YoYETTs : Petite voie , chemin
étroit , sentier, ruelle ; de via,
YoYN : Automne, saison où l'on
recueille les fruits de la tei're. Foyez
Gaaic.
YoYE , voyrre : La vérité ; veritas.
Dictes i^oyr: Dites la vérité, ne men-
tez pas. -
YoYR , au féminin voyre : Vrai ,
véritable; verus.
YoYEEXBNT : Véritablement.
Ll esperitels significhance k*est en lor oj-
▼res , est 'voyrement bêle et deleittnte.
Sermons de S, Bernard, foL 9a.
ffam in operibus eomm décora et délecta--
bilis est significatio myitiea,
YoYSE : Aille.
Penses de mener bonne TÎe ,
Chascun ifojrse embrassAr s^amie ,
Et son ami cbascnne embrasse ,
£t baise et festoyé et soulasae.
Roman d$ la Rune,
VUE
To» 3 Tonix, voia, dans Seinte
Leoeacte.
VEABBrôir , vrmbion, hravkm : Rë-
compense, prix « préeeat qu'on dëcer-
-nmt «s Taiiiqueiir dana tn je« pu-
blic; en bat. ût. brabeium, bravimm;
du Gfec fifmSêi99,
Ctr f« iwflM wt «a bot âm Yertât et Uaac
d*îiK>cente prefix, duquel qui pJnt epitivlieni,
plu jtute sera , et en portera le tranon.
Prologue des Jtcues des ^pâtres , ^iU par
Barbazan ou C^osiairé de tOrdptte de
Che¥€Uerie,
YmAVTB , vraue , wvwwg e Femme
d*ttn co.nrage mâle , qpi a la mine et
la force d*un bomme ; virago»
Vase : Ce que la mer jette sur le
rivage , débris. .
YaEOBa : Courir, s'emprever; de
çeredus, suivant Borel.
YaxTiEUx , vervesue : Sorte de £let
k prendre du poisson.
Vaoi , vrojr : Vrai; perus; au îém,
wroœ, vrojrc, vraie ; vera^
VaoïBMEHT, vroiment, vt^jremeni,
ffroyment: Véritablement ,.eu vérité ;
ifcrè,
Qmtr moalt est grant hautesce d'amer Dea
n^roiement.
Et d'avoir pë$ aa ttecle de bon cuer timple-
ment.
On en désert la joie , qoi ert tans finement ,
£t Dex la lor otroit par ion commaudement.
Sermon de Robert de Sainceriattx,
VuARDE , ivarde : Euceinle d'un
champ faite de pioux fiches en terre
pour le garantir des bestiaux.
YuARDEMENT, ivardcmcnt : Pro-
tectiqn , défense , garantie.
YuAEDEE, warder : Garantir, pro-
téger, défendre.
YuDE : Yœu; votum,
YuECH : Huit; octo*
YuEiL, sfuel, vueyly vuil , vuyl :
Yolonté, vouloir, puissance; volun-
tas. Mon vuel : Ma volonté.
£t se ICatnre a formé et tissu
XJng corpi humain let et dcffigort »
Qy M^ boitaax, coatrviah et La
Très «al patina» » de fanaaa Hûa j
Digne d*eatra de tons aventvré ;
S*a est par moy de mes biens poli
Et par mon 'vmmimi» ea an bnnni
n n*ett sy gnait ^ ac lai faee ph
Xa lUmea amjc J»
YoBiL, vmmi: Je tciis; poi
j'ai voulu; «lolMr.
De cens por egek Je pris anbn»
Por qui je 'voU mort endarcr ,
B« por qoi -voU resanasiter s
Si vaeiiqa^ voaa an fariex fctf
Et cest saint Paradis céleste ,
Qnar H en eat aaoalt gmas mett
Fabliau de la Coure de Ftirmdu^ i
YuEiEE , vuere : Verre. V.
YuEEÂiirB : Iniquité 9 lia
action vile.
Tostre ^ame ne n'ttt vùm aetas,
Kar à mal le pople oeiaf%
Ile faites amis tel 'witeram,
Dnnt le saerefise renuûgne.
Premier Lmre de$ Boù^chmp, a , «
Nolite JUii mai : mom em'm eu bem
çuam effo amdio, êu Omn^redifitct
ptdum Domini,
VuEUL : Yolonté.
U est , fait-ele , mes gastiaus ?
Vrs le ci , fait^il , mais mon nfuei
En fériés tous un mort«ruel ,
Orendroit , car je mnir de fain.
Xe yilain de Farbu, wi
YcEVE : Veuve ; pauvre , de
vidua.
Bien sont les vueves atomées.
De riches mantiaus afiilées ,
Tant riches , tant cointes , tant b
Que miens en vaut uns des tas&iai
Fabliau de la Court de Paradis , vt
VuEVRE : (Euvre ; opéra.
YuEz : Tu veux.
Car tu ne vuez espoir paa croire
Que tote anctorité soit roire.
• Aornan de la Hase, ver* i
YuGLÂiRE ou martinet : Mî
de guerre j arme à feu , selon H
pentier ; mais Borel dit que c*
instrument eu forme de gros
teau ou massue , dont on aif<
W AA
les portes, et il ajoute que leur figure
se voit dans Vegetius , de re MilitarL
Vui : Gué, passage de rivière;
vadum.
YuiDK : Délivrance , expulsion «
l*actioii de chasser. Vuide île terre :
Celle qui n'est point cultivée; et
honune dépouillé de ses héritages.
VuiDECOc : Grosse bécasse.
VuiDiER , vuider : Débarrasser ,
déloger, sortir, abandonner, quitter.
Vuidier li fet Iraelement
Le graot palais et b metôn ,
Et puif dooer »• lÎTroûon
' A ( par ) deux serjanz qui tant luttent ,
Par poi qu'à terre ne Tabatent.
Fabliau de la Male-HotUe, vers 46.
Vdil. FoyezVuEiL.
VuioT : Instrument de labour,
'* bêche , pioche , houe , &c.
f Vuis , vuiz : Vide , dénué , débar-
> rassé; viduus.
i^ Et qui fu U Bois Loéis
r De France , dont je certems soi
Que il araa Dez, et Dex lui ?
Bien est i>uiz de geax le paît.
Bible Guiot, vers 3i^.
Car aiaz que soit vuit mes trésors ,
Deniers me rieneot à resours*;
Ne fa'isje bieo tomber mes bours ?
* Roman de la Rose, vers 1x99a.
VuissiER , pour uissier : Vaisseau
de transport. Vojez Vissiee.
W A C 735
VuiSTRE : Vitre, vitrage.
VuiTOYER, vuitoier: Traiter avec
mépris , traiter mal ; de vilitas.
Vulgaire , veuglaire : Machine de
guerre en forme de marteau. Fayez
VUCLAIEE.
VuLGALEMERT , vulgaumcnt : Vul-
gairement, communément; puigà»
VuLûUE : Vulgaire, à Tusage de
tout le monde.
VuLGUEssiN : Le Vezîn, province
de France.
VuLi»iN£ : Fourbe, rusé, subtil;
vulpinus.
VuLSENADE : Mcurtrc que le mari
fait à l'instant même où il surprend
sa femme en adultère ; de vulnerari.
VuLT : Visage , effigie , image ;
vultus.
VuLTOR : Le vautour, oiseau de
proie; vultur,
VuoRGE : Arme qui a la forme
d*un croissant ou d*une serpe.
Vt : Vie , capitale de la tempora-
lité des évéqnes de Metz : elle est
située sur la Seille.
Vtkguae : Sorte de péage.
Vytte, vjrtaux : La verge, les
parties de l'homme; du Grec fitlr^tç^
selon Borel.
W
W: Les anciens François se ser-
Voient indifféremment du w pour le ^,
le ou, Vœ , et même pour 1*^.
Waagnaick, waagnage, waagne-
rie , waangnaige : Ferme , métairie ,
terre labourée ; gain , proBt , utilité;
et grains , froment , toute espèce de
bled , selon D. Carpentier. Fojez
.Gaagnabls.
Waagver , wamgner , waigner :
.Cultiver, labourer, ensemencée Voy.
Qaaqiixr.
Waaignon , waignon : Gros chien
de basse-cour ; de canis; au figuré,
méchant , mauvais sujet , mauvais
garnement. Voyez Gaghoh.
Puis dlst à Jjaute Toia, tntre vos toit Baron,
Je dl qoe vous D*amez moa honeur an boo-
tOD,
Quant ma bouche Uistiex toucher à qd wcd-
gnon,
Ua faox chiea pourri, de pata ettracion;
Faites to&t que U soit penda à »on caigooo.
ia Vie de du Guesclin,
Wacarme : Interjection hélas !
^36 W A î
WAÇcoif : L΀u rempli de pierref
ou de cailloux, terre inculte.
Wace , Witace : Eustache , nom
d'homme.
Puis qae Dîen îoearnatîpn
Prit pour nostre rédemption ,
Mille cent cinquante et cinq ans
Fit ma litre H^ace ce Roouina.
RonuM de Brutus ou du Brut, à la fin»
'SNkt , au féminin waée : Baigné ,
trempé; d'aqua.
La lasse fama
En son lit truevant maintenant ,
Le contel en sa main tenant $
En clair sanc est toute tvtiée,
L*enfant truevent gueule baée
Entre ses bras tous despecié.
Gautier de Coinsi, Iw. a , ckap. i.
Wage , wagerie, wagiere, waige :
Gage , récompense ; saisie , nantisse-
ment, hypothèque, engagement ; va-
dium. Voyez Gageiient.
Le lois dist ; se deniers snnt deu à antru? ,
•t il est contraint par force de tenir soi apaié,
ou s'il rend! ses tvages , k*il avoit eus , on s*il
quita les pièges par peur , li déterres doit
«atre condampnés en quatre doubles.
Conseil €le Pierre de Fontaine, ch, 1 5, art, 7 1 .
Wagua : Peut-être le gardien ou
fermier du droit public appelé wague,
Wague : Poids en usage en divers
lieux.
Wahin : Gain, profit; automne,
saison où l'on recueille les fruits de
la terre. Voyez Gaaig.
Waide , {vaisdcy wede : Espèce de
plante servant à la teinture. Voyez
Gaiste.
Waide : Gué de rivière, banc de
sable ; vaclum,
"Waige, dans Borel, pour waigne:
Gaine, étui , fourreau ; vagina. Con-
tre ivaige : Défaut de paiement de
cens ou de gages.
Waigier : Gager, prendre sur
Tennemi de quoi se dédommager du
tort qu'il a fait. Voyez Gager.
Waicjcbs : Chose qu'on donne ou
W A I
qa*oiL reçoit pour gage» eogagefluat
Voyez Gàgement.
Waioibs : Choses abandonnées oa
délaissées par celui qui les tient <t
engagement ; en bas. lat. (pajpûun.
Waioxoux : Gens enTojés pov
waigier. Voyes ce mot.
Waigniaigs : Ferme, méuirie,
terre labonrée ; gain , profit , utilité.
Voyez Gaaghabi^k.
Waignier : Gagner, cmltiTer, I^
bourer. Voyez GAAcirEa.
Waignov, weingnon : Chien, groi
mAtin; cam's. Voyez Gagnov.
Waignon , wmngnor, waingnour:
Fermier , laboureur , cnltivatear.
Voyez GAAGMXEaE,
Wailopiv , wcUopin : Domestique
de cuisine , marmiton. V. GALorn.
Waimal, wain, ivainal, waùt^:
L'automne; de la vient qu'on appe-
loit ivain tout bled semé en aatonme.
Voyez Gaaig.
Pour ce en jver et «a tvaÎM,
Et en printemt et en esté ,
Seroot cbaîtif, et ont esté.
Pour ce que petit leur souvient
De Dieu, dont tous ces biens leur vlest.
Gautier de Coinsi , liv, a, ch, i3, pariaM:
de ceux qui ne payent point la dUm/.
Wain, waing: Gain, profit, nlilite.
Waiic , wayn , tvayin : Fromect
qui a été semé en automne; regain.
Voyez Gaaig.
AVaiic , wayn : Spectre , fantôme.
W AIN AUL, winaul : Garde pri»poK
pour empêcher que les bestiaux n«
fassent du dégât aux wains, regains.
Waingnaige : Terre labourable;
d*où waingnié , cultivé, labouré.
Waingwey : Gagné , acquis.
Wainonour. Voyez Waicnon.
"Wairant : Droit d'héritiers , àt
successeurs.
Wairas : Héritiers , hoirs , ayint-
cause. Voyez GAoixa«
W AK
Waxaevtia : Garantir, assurer,
préserver.
WAimBHTixE: Garantie, assurance.
Waiees : Guère, peu.
Aocor n*en ett fvaires ke no* arons celé*
breit la feitc de m natlTiteit et d» m circonci-
sion et de son apparicion : et al nos est li jors
appams ensi oam il oCferz fut al temple.
S, Bernard , deuxième sermon de la
Purification, Joi. io3.
Celehrads siquidem paolo antè nativitute,
eircumcitione , et apparitione ejus , fèstiu
hodie nohis ohlationu ipsius dits iUuxiL
Wairiee : Faire la guerre , guer-
royer.
Waieieees, weirieres : Vitres dor-
mantes , comme celles des églises ,
Titrages ; de vitrum. Voyez Voies.
Waieon , vairon : Loup-garou.
Prier li derons durement
A nuz genos que nos regarC ,
I Que nos deff ende , que nos gart
. De ces wtùrons et de ces leus ,
Et de ce pont tant perilleus. .
' Seinu Leocade, vert SJa.
Waisde : Guède , pastel , sorte de
plante propre à la teinture.
Waisoit : Gazon.
W AIT AGE : Taxe ou impôt pour
Fentretien de la garde d'une ville.
Waite : Garde, sentinelle.
WAiTERjW^imer; Guetter, garder,
faire le guet , se défier, se garantir.
' Voyez Gaitee.
Bien est cil plain de grant folage
Qui famé croit foie ne sage ,
Qui famé croit trop le compère.
Famé engigna Ada» uo père ,
Sanson le fort , et Salemon ,
Famé est diable , Toir c*est mon ,
lïuii ne se puet de li waitier;
Moult par sçait bien famé enlacler
Par biau flater, parler et oindre
Celui que rient traïr et poindre ,
Moult se fait bon de li waitter,
Gautier de Coinsi, li¥, a , chap, x.
Waive : Égaré , perdu. F. Gaitb.
Waeeeaunt, au fém. wakeraunte,
iff^aUrant : Errant , courant ça et là ,
Tflgabond ^ dt vagus et d'errans.
II.
W A N 737
Et rote nne feme , curnst encontre lui ea
resture de pntalgne , apparoillée à aimes pren-
dre , janglere et tvaAeraunt,
Bible, Pro¥. de Salomon, chJ'jt vers, xo.
Et eece occurrit iili muUeronuUu meretri-
cio , pneparata ad capiendas animas ,* gar-
rula et vaga.
Desques quant serras tu wakeroMtnte ? car
If. S. ad formée norelle chose sur terre : eC
femme compassera hom.
Bible, Jérémîe , chap, 3t » vers. aa.
Usquequb deliciu disso&feris , fiUa Taga?
quia creavit Dominus nomim super terram :
fiemina circumdabit vinun.
Pur ço Darld d*iloc s*en tnmad od tus sea
compaignuns entnr sis cens que il i out , •
alerent walertuit^ik et là.
Premier Livre des Rois, chap, a3.
Walee : Dépenser son bien en
amnsemens frivoles et. en fêtes.
Wales : Gilles, nom d*homme;
JE^dius,
Walks : Le pays des Wallons.
Fojrez Gallon.
Wales : Gallois , qui est du pays
de Galles.
Walesch : Langue des Wallons.
Walle : Flotte , assemblage de
barques ou de vabseaux. K, Wales.
Walleins. Voyez Walohs.
Walonne (langue) : Langue que
parloient les TValons^ langue pri-
mitive des François , et qui s*altéra
bientôt par la jonction du Tudesque
et du Latin.
Walons , Gualons , Wallrins .-
Flamands , habitans de la Gaule Bel-
gique ; en dernier lieu on compre-
noit, sous le nom de pays Waliorup
le Hainaut , les duchés d'Artois , de
Namur, de Bouillon et de Luxem-
bourg , la Flandre et le Brabant.
Voyez Gallon.
Wambais, fvojnbaison, wambeisonp
ivanbcùs : Vêtement garni, piqué,
qui se mettoit sous Tarmure, courte-
pointe. Voyez Gameaison.
Wan , wans , want : Gant , enve-
A aa
738 WAP
loppe de la main ; de vagina. Voyez
Gans.'
Wahdli, fVandele : Sarrasin,
Yandale.
Le fis an bon Roy ChArleneiae »
Qui à cel tens metolt grant peiae
A redefier S<>iQt Siaart ,
Qae U fFàndele de mal-art
ÀToient jà ars et dettruit.
SeiiUt Leacade, vers 1747.
Wahbloh, fVannellon : Nom pro-
pre d*homme. Foyez Ganb.
Waicges : Hoyau, houe, outils
pour labourer la terre ; vanga.
Qaar li larron furent entreit , mais moeie
lur pense par Tcspir , il prisent les tvanges cul
il trorcrent et de l^oure qn*il furent entreit ,
joskes à ce que li hom del Sanior yenist à eas,
enhanerent il tos les espases de cel co^ qni
ne furent pas enhaneit.
Diai. de S. Grégoire, Iw. 3, ckap, 14.
ingreui quippe fures fuerant , sèd mutata
TMtUe per spiritum apprehenderunt vangas
quas invenentnt , et où ea kora qua ingressi
tunt, quousque ntfir DomUii ad eos ifeniret,
cuncta horti MUus spatia quœ incuUafue^
rane, excoiuerunt,
Quar par on jor al yespre fist il getteir les
feremenz el cortil del monstier , lesqueiz nos
par iiselt uom wanges apelons ; dunkes dist-
il a ses disciples : tantes wanges geteiz el cor-
til et tôt repalriez.
Mêmes Dialogues et même chapitre.
Tium die qiiadam ad itesperutn in hortum
monasteriifecitjactariferramcnta, quœ usi-
tato nos nomine vangas vocamus; dixit iten
que discipulis suis : tut vaugas in horto proji*
eite , et citiiis redite.
Wanre : Guerre.
Want : Gant ; de vagina; et droit
seigneurial qu*un vassal devoit à cha-
que mutation.
Wap, iK'u.sp : Guêpe, bourdon;
terme injurieux.
Wapks : Kvaporé, qui a perdu sa
force, sans vigueur, sans goût, sans
odeur ; foible , débile ; qui exhale
mauvaise odeur, gâté, insipide au
goût; esprit porté au mal, mauvais
cœur; vapidus.
WiL R
Waqok : Banae à mtsiirer le dur-
bon.
Wabakoho , ponr Pkanmond,
nom propre d'homme , qui , saiT&Bt
Feucbek et La Roque , «iguifie en an-
cien Allemaiid , homme Téritable.
WAEAzrcB : Grarance , plante poar
U teinture*
Waeavdie : Garantir, préserver.
Barrtr pnct «1 s«lano !• loi , i|iiHd fsrr
eosee sont rtmàmàê par força , at aa Iss ••
Ifînge après , kant li aeatarres Tant ke li f«-
derres li warandisse , mai« «aloac aostrc nasr
se 11 yenderres conniseoit ki les eost Teadaêi,
et dist ke' ce fust par force, tvarwuSrïx «a*
veadroit, at pour k*il ecmniatroit la Ttnte.
Conseils de Pierre de Foatmms,
ch, i5 , €trt, 69.
WAEAzrDisoH, waraniie : Garantie,
protection. Fbjrcz Gaeakdie.
Waras : Fourrage , mélange de
différentes choses propres à la nour-
riture du bétail.
Warat : Botte de fourrage.
Warcole : Vêtement, et omeneat
du col ; pièce de cuir que l'on met
sur le dos des cheyaux attelés.
Warcollier : Sellier, bourrelier.
Warçon: Libertin, mauvais sujd,
débauché. Fojrez Garcho9.
Ward, warde : Garde, soldât,
sentinelle ; juré ; saisie.
Waroelle , peut - être bolle it
fourrage, s'il ne faut pas lire m:-
délie, comme ci-dessus. Voy. Wubi
Warde cors : Garde-corps.
Warder, wardeir: Garder, pren-
dre soin , conserver : ce mot est cd-
core usité dans la Picardie.
Hay ! cum plus saige sant cil ki esàct
d^oU-mismes n^ardentXtix tressor, el qui »»»^
truit n*«l comcndeot mies !
Sermons de S. Bernard, fol 34-
Lès le chaTet de cel moostier ,
I eut larrons qui del meatler
D'enblér souvent aVotremetoient :
Un bachon (cochon) en un aac wardokvi-
Que il enblé avoient lors.
Fabliau du Presir$ e'un poHe, ven Skf
W AR
or ivardoHS ch« ke on disf, ke rhe
ki eut fait par force ne puet riens valoir, cou-
inent on entendra.
Conseib de Pierre de Foniames , ehap, 1 5 ,
art,6ft,
WAmDEUBs, (vardeus : Gardiens,
conservatears des droits du peuple
à Metz , du temps que cette ville et oit
république ; ils surreilloient les au-
tres juges , et yeilioieiit à ce qu'ils oe
fissent rien de contraire aux lois.
Waeb : Gare , tençz-TOus sur tos
gardes.
Qui pappelart à droit BiTclt,
Tost le trove ptr Sainte Fart
Baretéear,et nuare, ware,
Seinte Leoeade,V€rs x43o.
WAmECH : Ce que la mer jette sur
les bords après un naufrage.
W AREND, M'ârre/f/: Garanr, caution.
WAaEirif E : Lieu où Ton conserve
et nourrit des auiniauz^ F, Gaern irs.
Wahkntie , warantir, warendir :
Garantir, protéger, défendre. Vojez
Garanoia.
Car qoiconque fet rente aoit dt M chose
soit de l'aulrui , il est tenus au wiuramdir, ou
à restorer la damaf^e à l*acliateur si che est
chose que il poisk warendir en mile manière.
Coutume de Beauvoisis, chap. 70.
Warentiss, warendir, warendne,
warenùry subst. : Garantie, défense,
protection.
Warbschaix : Commune, pâtu-
rage entouré de' fossés.
Warbt : Guéret , jachère , fricbe.
Wargh^e : Large gué, amas d*eau,
grande mare.
Waris : Monnoie qui est de poids
et bonne.
Warison : Guérison; grains mûrs
qui ne sont point encore coupés,
champ garni de ses fruits. Voyez
Garison.
AVarlouqub : Louche , suivant
Bore! ; d'où il prétend que vient le
mot berlue.
W A R 739
Warmaissb , lVarm€ue : Vorms ^
ville impériale.
Warubsturb: Provisions, vivres;
ajustement , garniture ;«fortificaliona
d'unp ]>lace , ce qui sert à la fortifier,
à la défendre. Vojez Garkevbnt.
Warnir : Fortifier, appn^vision-
ner, garantir, garnir, munir, pour-
voir. Voyez Garhir.
TantosC cornue dormis les voit ,
Li ostes ki graat paor avoit ,
Monta wrmt d^aae candoilla
Por esgarder le grant merirclle
Dont il formant se décooforte.
fabliau du Prestre c* on porte, "wen 863.
War^nisov : Frais, dépenses, *Vi*
vres, provisions; gambon. Voyez
Garvesturb.
Waroqubau, tPoroquiau , tumro^
quier : Levier, barre , gros bâton.
Warou, warous, warrou : Garou,
espèce de loup.
LaJeni entrèrent , di*est la somme ,
£1 monstier true^ent le saint homme ,
Kt lor Sire est remès cha fors^
Qui mont estoit crneos et fors,
Et fel et 4crs et pins irons,
Qne chiens derTcs ne Icns waraus.
Le Chevalier au Barit^i, ven t5^*
Waepois : Espèce de pois ou de
vesce.
Warraoe : Droit seigneurial que
doivent les domiciliés dans une terre.
Warrier : Faire la guerre.
AVart : Vert, couleur; virîdis.
Warte : Sorte de droit seigneu*
rial ; ce mot est aussi le féminin de
tvcirt, vert.
Warzent, wardeni : Gardent ; du
verbe tvarder,
à. permémes k*il lo dit ke nos aoa cooTer*
tissiens en tôt sostre cner , jo voit totes voies
ke mei frères wartenc ceste geone ne miea
solemrnt des corpords ritaifles, mes nés de
totes charnels envolaearet et de toi charnels
deleix. Sermons de S. Bernard, JoU 1 16.
Volo tamen vos admoniios esse fratres
meos , observandum illud non ah escie tan'»
iiun , sed ab ommkus iUeeehris camis, et uni^
versé eorporis vohtpuue.
74o W A U
WâtCKiB : Tache , souillure ; cToà
^patchietf gâter, tacher, souiller; cmv-
ehin, tac^, souillé; (vasckis, en-
droit sale» cloaque»
TtM patnt «t wtàê €t pokoie ,
L'âne «BvenlBe et «apoleate ,
Ses diflMge • bi«B ewtotchi»
QttI t^ègnr pert par Ule «mucAm,
H^€UehwM est ce B*ett pti doute
Cer rame toille et hoaiat tonte.
âHtfjjer dû Coùuit A», i , ciby. 33,/Mr2OTr
de lâutuM*
Wascbib , waiHe, tt^asquie: Ck>m-
mune , pâturage entouré de fossés.
Wasibe : Peut-être une terre for-
nuée par la yase de la mer.
Wasoh , tM^ason : Gaaon.
Wâèt : Dommage, dégât, des-
truction, ravage ; vauatio; d'où/2u>«
wa^t ravager, détruire. Voy. Gast.
Wastbie, waster: Gâter, détruire,
perdre, corrompre, abattre, con-
sommer, dissiper; vastare. Yojes
Gastse.
Wastxu, w€uteù : Détruit, perdu,
gâté ; vastatus.
Sens dotle cUt me poet laTeir , kl enkei
wûUeiz ne fut ; cette main terdct mon oil kî
COTen eit del bran , ke sole est tens pouiûere.
Sermons de S. Bernard, fil 34.*
Wastel : Gâteau. Foyez Gastel.
Waste LIEE, waisteUer, wastiUer:
Pâtissier, marchand de wastiaux ou
gâteaux, boulanger.
Wastiau , (vaa'au : Gâteau.
Wastiite : Désert.
Dayid t'est mntcied el mnnt de Achile kt est
encontre la waitine el chemin , e Seul s*apa>
reiUad e Tint al désert de Cipb.
Premier lÀvre de$ Bois , ehap. a6.
W ASTIS : Pâturages, et ce qu'on
paye pour le droit de faire pâturer
son bétail dans les prés communaux.
W ATEHNE , watinne : Ordure , Vi-
lenie, saleté.
Water : Gâter, salir ; ivasiare.
Waude : Espèce de giiède ou de
pastel. Foirez Gaists.
WEX»
WanniCB : Balai , éeouTÎlk» â te-
layer le four.
Waboie ; ÉTÎter 'un ccmp cm le
détournant. Fqyes GAnrcszm.
WAU-naÀVT» wamrerrami : AFai
tnre.
U ait A énwirfa eatoH ak ta_
fwnMrwir qtt*ale arita «a eui^ db
•t Isa geai dit pab cmrÉtt «i 1^^, aînt-
Wauia, mmaUes Gttule, lurasue^
▼erge , baguette ; d'o& ttHudeiêt, pe-
tite gaule , petite hngvette.
Waulove : Pain de anif.
Waumovïs : ITayant trouté ce
mot que dans Ancasain^ il paroft
signifier un nom propre de pays,^
canton, ou peut-être sorte de ponat
ou d'autre fruit.
Et li Bois et Aneaaia
qB*il vinrent là A ia loSae eatoit , «t
la liataâUe de poiMS àt 1mm
d*neat et de nrèa fromages , cc
coanaBça a regarder, ae a*«i
Bolt darâmeat.
- n aroitHl aporté
I>es fromages fret asaéa ,
£t pnns de bos wammonésf
Et granf canpagnens canpé».
jiuctsssin et Nieoiete.
Waupk : Taupe, petit quadrupède
qui vit sous terre.
WAumuE : Garde. Foyez Waed.
WAvauBa. Foyez WAnnsa.
WAusKaiB. Fojrez Wausscxaix.
WAuyx (femme) : Femme aban-
donnée , qui vit dans la débauche.
Wauttee : Regarder, considérer.
Wayee : Étendre, suspendre.
Fajrer dras : Les suspendre à nnt
perche.
Wayve : Chose égarée, perdue.
Foyez Gaiye.
Wé : Gué , passage ; vadum,
Wect, ivet: Guet, garde. F. Gah.
Wecteloix : Banni , proscrit.
Wkdx : Guède , pastel » sorte de
W EL
plante servant à la teinture. On fai-
aoit un grand commerce de cette
plante à S. Denis , près Paris , où il y
a une place qui est encore appelée le
marché aux guèdes ; cette place est
à l'entrée de la ville par la route de
Paris , la première maison à droite ;
mais récriyain du tableau indicatif
des rues ne comprenant pas ce mot ,
Ta, par une ignorance assez com-
mune dans nos Tilles , changé en ce-
lui de guêtre, et on Ht maintenant
marché aux guêtres. Voyez Gaistb .
Wef : (Buf ; ihfum. Voyez la cita-
tion de QUAILLB.
Wbil , vueil. Voyez Welt.
Weim XHTAUNTS : Éploré, qui s'af-
flige, se lamente.
Et cU rindrent en U malioa da Prince de
' la tinagoge et rut molts plononts et wêi'
meniaunu, et Jhesnt entrée , il dUt pmuronoi
€itet Toni tronblea et plores y U pacelle n est
pas morte , etns ele dort, et cil le etchamia*
trent. Bibk,*S. Mare, ch. S^nten, 38.
Wekesih : Le Vexin , province
françoise.
Wele, weule, wuele : Faux, trom-
peur , dissimulé , ^ méchant ; mon ,
lâche, paresseux.
Sire , poia^on bien taroîr
Qae ne m*améa ne poi ne grant ,
Quant ros m*alés si allongeant :
Or renuuirai ch! tonte seule ;
Celé qui le cner a molt ivele;
Pente tout el qn*ele ne die.
Fabliau du Prestrê c'on porte , 'vers a4.
Welt : Veut ; tveil, wel, je veux ;
Tcuille \ de velle.
. . .Je demant jor de eonaelly
Qu*il ttl droix que je me conceil
De ceste cbote c*il tos pbît ,
If on pas que jei bée en plait.
Je wel bien le conseil aiex ,
Mais ne me tieng pas apaiea
De ceste choze c*ele est Toire ;
Sire y ce ne fait pas à croire.
Fakliau du Testament de tAtne, "vers 109.
Ctr audices d'firode et croyerteit àe JkhU
W E S 7*1
lone est quant om welt estignre lo bien et la
religion lai où om lo Toit naistre.
Sermons de S, Bernard ^ fol, 83 , f^.
Vam Herodiana malitia et Babjrlonica
crudelitas est, naseenUm Telle extinguere
religionem.
Dites a tôt sanx contronvnre ,
Que tenir vueil Cort à droiture
RI mois après la Saint Rémi ,
fFeil qne tous soient devant ml.
Fabliau de la Court de Paradis, 'vers 5g* •
WEXBLxiParole, propos, discours.
WEaBLBB , tverbloier, werboier ?
Parler à haute Toix , réciter , dis-
courir.
Webieb : Faire la guerre; et celui
qui la fait , guerrier.
Webiscap, werixhas : Commune,
pâturage entouré de fossés.
Wbbise , Fuerise : Village et sei-
gneurie du pays Messin.
Webnbmeht : Vêtement , habille<-
ment. Voyez Gabhemxnt.
Wbbpe , werpie, werps: Cession,
abandon ; acte par lequel un ache-
teur est mis en possession. Vojet
GUSBPINX.
WxBPiLLB, werpil, werpis, werpiz:
Renard \ vulpes. Voyez Gopil. .
Et ttostre Sires aroit dit à Tsaie : val et sa
dis à ceie werpiUe k*il requîeret signe el par-
font d*enfeir; li werpiUe a sa fosse, maia
s*ele dexendoit assi en enfer.
Sermons de S. Bernard, fol. 6 et 7.
Audierat igitur Isaiàs à Domino :vade ,
die Tulpi illi, petat sibi signum à Domino in
profundum; habet enim vulpes yôtvam, sed
in infemum quoque si dépendent.
Webpib : Laisser, quitter, aban-
donner. Voyez GuEBPiB.
Webpis : Quitté , abandonné.
Webbe : Guerre; d'où werner,
faire la guerre, et peut-être guerrier,
celui qui la fait.
Webyele : Vache nouTellement
couverte.
Wbs : Gain , profit , utilité, avan--
tage.
3
74s W It I
Ws»:8aft; ona.
Pqpebrt inaveat •• rtpAnent «
I>««blM quevreot qoiinqtt'it pooent ,
Aatccrit Baistni de l««r» wê$
Soékaidtat tait kwMa à l««r ««««.
Seinte Lt90mé»,
Wbstb : BraT«, courageax, Tail-
lant.
WssTEULxm : Pàdssier, marchand
da g4taa«x.
WasTHOEDUv : Vent qui s'élève
antre l'occident et le septentrion,
tdon Borel, qni ne dit pas en qmelle
langue.
WxT : Guet, garde, sentinelle.
.Wet : Veut; vuU.
Aaeor •^VJSi Mil cliote taXx% »
Dont grain BOBoie terail traiM ,
8*f ttoit q[ai la méiit avant ,
Twki dl «û ffwf MTvir devaat ,
Et e*eB deTToît grant gaancdoB.
L&TfsUunêttiibfjtmt, vênjt,
WxTAiox .* Imp^t ponr la garde
d'une ville. ^afreM Waitaob.
Wbtbb : Guetter, épier, se défier,
prendre garde. Fb/es Gaitbe.
Weuce : VeuTC ; vîduA
Wbube , tvevre : (Buvrcs , ouvra-
ges; opéra,
A VEretqne et à toot le sAnde
Apcriemeut dist et desceuirre
Soa meCfait et sa vilaiae wevre,
Chascaa s*ea saine et esmerreille
Qaaat 11 reconte la aaerveUle.
La Repentance de Théophile.
"Wbut : Veut; vult,
TantMt ft*en Ta à sa mescina »
Mot à mot U dist et despo*!
Comment ses Tilains li despont ,
Que demain we«i/l>atre s^avaiBe^soB aroiue).
Fabliau du Prtitre c'ênportaL V9n aS4.
- Wkut^b : Viduité.
Weux : Gueux , mendiant. Voyez
GOBBAUX.
Wey, wez : Gué, passage de ri-
"vière , lieu où Ton peut pécher ;
vadum, .
Whihot , iK'ikot : Homme dont la
femme est infidèle , cocu.
WIK
Wi : Gni de chêne; wonft Voy«
AooiLAiriniv.
Wi : Anjoardlmi; hedié. -^ Ua
homme fiiiaoit be«iieo«p ^tmmmÊmu^
le DiaMe Texcite à les diseontinv:
Àdèa va par amendancnt,
S* basa fil ier mievérca «a wig
Seaoatasaa a» oharirée
GmutierdeCoùui^lm. a»«VF*>>
WiABT : Voile dont les bmmné
couvrent le TÎsage.
WiCTiaTK : OcCaTe « knîticaet
WioB : L'action d'cxpvlser, dâi-
Trance « expulskui.
WuMK : Vide, déhamaaé; Mas,
WioBcoc , t^decom : Grosse U-
casse.
Vm fevaa à la c»ai<
ClnfiOBi en roat TMVMit
Et mriditm k ton k»r béa*
JSaÊmih de Ktmmm HthCkm mm^€, i^ M»»
Wioxa, widitr : Vider , qwltcr,
abandonner, sortir, dëbarrasier,
faire sortir.
L*ame n*a cure de repcMadra «
Aral Paradis se desduit; '
Vilains , fet-il , qui te conduit ?
Où as-tn faite la déserte »
Pov qoi la porte fo ouTevte 7
WitU Paradis, vilabufaua^
Du Filaim, qui canquist PmFmdû par ^«^.
iwrs 74,
En la saW s*ea sont eatré
Li Chevaliers et la meame ,
Trestuit ont la cliaDd>re wuUe.
FabUau tfEstruèere, 'vtn imS.
Faisons demain et batre et Tendre
Cel aTaine de no capel ,
Car joa en venl emdier k*o«tci
Fabliau tlu Prestre e'on perte, vers 94 1
WiDisvE : Chose de rien, néant.
WicNAiGE , wignage , wigMÙ^ •
ivinagey mnaige : Droit de péage sur
les voitures qui passoient snr 1*^
terres de certains seî^eur». P^ojf-
VllTAOV et GOIAOX,
WIN
' WiEEE , wiêrre : Guerre.
WiGNAGBUA : Percepteur du droit
de wienaige.
WiGNomoN (entre deux) : £ntre
chien et loup , sur le soir.
WiHOT. Fojrez Whihot.
WiLHOMVB : Juré d*un métier f
prud'homme.
WiLLAiTT : Voulant.
WiLLAUMB , ViUerme : Guillaume,
pom propre d*homme. Voyn Guil-
I«EEMS.
Et li Q116IM Heniu jura hiet
I)« la covronne et dei allaety
▲1 Doc ffUlaume feaaté
De par le Roi eu loyaoté.
Phii, Mouikes, fhL 453.
Et Waïaune de IfandevUe
R*at pria molt Taillant tt nolt b«L
Bibh Quoi , 'vmr$ 389.
WiLLx : Tromperie , friponnerie.
Voytez GuiLLE.
WiLLER : Tromper, suborner, fri-
ponner, voler; d*où mllon, fripon,
Toleur.
WiLLES : Gilles , nom propre
d*homme ; ^gidius.
WiLLOT, tvilps : Mari dont la fem-
me est infidèle.
Win : L'automne ; gain , profit ,
utilité. Foyez Gaaig.
Je a'atarnaS et ting ma fojê
Tôt droit xttê la citi d*eiifer
Toot le win et tout l*htTer ,
Errai tant que ao enfer foi.
Le Songe tt Enfer, par Raoul da ffoudane.
Mit. n® 7989.
Ce Dict est aussi dans le n^ 76t5,
fol. 116, mais différemment.
Je m^an tomai et prit ma voie
Tôt droit à la cité d*anfer ,
Tôt le kareime et tôt rirer ,
Et tant errai quVn anfer fui.
WiHAGX : Toute espèce de droit et
d1mp6t. Foyez Vikage.
WiNCESLiN : Winceslas, nom pro-
pre d'homme; Finceslaus.
w I S 743
WiiTDAS , guindas : Espèce de ca-
bestan.
WurGHiBE , wiHgner : Se plaindre,
se lamenter, pleurer.
Dehait qui Unt toua laissé Titre,
Pmiaqae preudotta por ?oua a*estaiDe,
Emî di>t, mais molt sVsmerrelle,
Dont II ne les o»e rcsqulnier,
Usler , ne braire ne wingnier.
Fabliau du FrestTe t'on porte, ¥ert 1044.
WiNGiVEON : Cabaretier ; à Lille
on appelle ainsi la cloche de la re-
traite des bourgeois , parce qu'après
qu'on Ta sonnée, les cabarets doivent
être fermés. Fojret Vigkeaoh.
WxNiGEUE : Celui qui reçoit le
droit de péage établi sur le Tin.
WiNLEKE : Publicatioli, annonce
de Tin à Tendre.
WiNifAGB. Fq/ez WifiAOB.
WiQUET : Hameau ; vicus; terme
de mépris pour désigner une petita
▼ille.
WiEEWiTE : Juridiction ou tribu-
nal qui connoit des amendes.
Wis : Porte , entrée d'une maison,
cour; ostium.
Dedens son A^is pinstost qu*il puet
Fait une fosse si Tenfuet ( iofodiat).
Gautier de Cobui, liv. 3, chap, 5.
WiS , wit : "Vide , débarrassé ; vi-
duus,
WisAEME : Espèce de lance ou de
pique à deux tranchans ; arma bis'
acuta. Voyez Guisaemb.
WisENX (cheral) : Cheral de ser»
Tice , soit pour le charroi , soit pour
le labour.
WrsEOX : Oisif, paresseux ; otiosus.
WisEûx : Fin, rusé, trompeur,
subtil. Fojrez Voisdie.
Li saiges n*est onques witeut, aini ensoi-
gnie tout son cner d^aooone kone chose , il
avise don petit au grant , don cler à Poseur ,
et de ce qui est à l avenir.
9 Les Prostrées de Sentke.
TVisiEE : Usine , comme forge ,
4
74ft WIT
BumUa* Beste vinsine : Béta de ter-
▼îce , de tomme.
WitLOT, wisloA : Mari dont la
femme ett infidèle.
Wuov : TéoMiin.
WitQOS : Terme dn jen d'amour ;
maintenant c*ett le nom d*an jea de
cartet.
Et i&e wùqm mu «t n».
.WiuivtB : OitiTeté , parette.
Tel dm ctst parolcDt d*aior
]!*•& «trvBt ptt 1« pior tor ,
STe qM «tt lôlax drâtric ;
AIds lor ra|[e et lor folle »
Pot«m » wwêtue et fatalité »
Sopire amor en mainte niée.
Xf Lai de Grmàgiu, ver» 77.
WitT^cv, Eustases, Hutsiaee,JVTs'
iasês, fF'àasse, Ysiace, Ystauce :
Euttadie, nom propre d'homme.
Fbjrei Wace.
Tant enqnis et eereha! el royaume Pépia ,
Qae je vin» à BoiHon à ua landi matiai
Là tronrai lei troii frères qnl moalt tont de
hantling,
Godéfroy et IVitaue et le proo Bandnia.
Xa Bichetee Sodani ne Tait nn eeterlin
EnTerf la Signorie qui mené le metchin.
Roman de la Prise de Jérusalem , par
Remue.
WiT : Vide , dépouryu , qui ne
rapporte rien ; viduus.
Dltei te Toaa toqs baingnerés
Awec cett cortois cepelain :
Laistiez dormir Tottre ▼ilain
Qui nV mîé le rentre (vtV;
Molt a ore plut de déduit ;
Biax Sire , en tous ke en tel mil.
Fabliau du Prestre c'en porte, vers 174.
WiT : Le nombre huit ; octo.
WiTART : Déhonté , méprisable.
Un en i ot qui sVscria,
Pour Dieu Seigneur qui tout cria ,
19 ^efforciez mie celle Dame,
Car moult pert ettre hante famé;
Launa ou ciel «ièt la grant garde
Qui nos et tout nos fait esgarde,
F.t jour et nuit et tempre et tart ;
Se tant par cstea fol wicart.
WOft
•Et Mcluia fUlM taat
Qafrdforeia iImI «■ mit.
pÊmtkr eh OUmti^ fr. a , eUf. i.
WiTATB, nvfiMMy M«BÛ« •* Hmlaise,
octaTe.
WiTs î Toile. Fayet Wia^t.
WmrAiiB : Peut-être matcanle,
bal matqoé, telon D. CaxpcBfkr.
WiTBL : If etvre de grmina, la moi-
tié d'nn qnartant $ d*où witdée^ wt-
•nre de terre eontenaiit un e^d^
temence; et witetage, le droit sar
cette metore.
WiTBvaaB : Octobre» ainai nxmmk
parce qn'antrefoit c*ëtoit le ImitîèsM
moit de Tamiée.
WiTitu y wiietme, npidme : Haî-
Li mdtmÊ paiae de Tmifor est qaH
loioadîa lea dlaUea, et oent leur noise cl en
Ude et paoar oatre nesare , si k'fl ac eoKit
OB^aea de ploorer. Lm Miroir dm Ckitstiau
Chesi à entendre le wUimee de tooc , pe«
die qoe de taat Ait lear yicre dooée, et qem
aea partiea loat fctca, il desMore •■ enptr>
Uca nne witime.
Coutume de BeamHMsù , càâÊp, il
WiTivE. rojrez Witavk.
Wiwaa, (vivre : La givre; eq>èce
de serpent , vipère ; terme de blason.
t4i wivre ainscbol» k*èle aoit pansée (tout*
à-fait née) , ocist ciaiis dont ele Tient.
Bestiaîre ^Atfiours,/ol. 278.*
Wllans : Troupe de cavalerie K^
gère, composée de Tartarcs et de
Polonois : ils font à>peu-près Its
mêmes fonctions que nos hussards.
iWoAiTis.R : Prendre garde, «la-
miner, guetter, Vo^ez Gaiter.
WoiDE , ivyde : Vide ; viduus,
WoiDER : Vider.
WoiNcwER, revoigner : Gagner,
regagner, reprendre. •
"WoiRE. Koyez Voies.
WoiEiEE , wiiiryer : Vitrier.
WoRMAis : Vraiment , cst-il bien
vrai?
WOBMAIXE, FojreZ W^AEMAXtSE.
X E N X E U 74S
WouALéE': Grosse pliiie.d*orage, Wulsues : Blessare, ëcorchore;
pluie qui n*est pas de longue durée. vuhuFo^
WouASPE : Guêpe, bourdon. Fojf. Wussk : Voulez-vous?
Wap et Wapes. Wydart : Décharge d*un moulin»
WouÉ : Gué, abreuvoir; vadum. Wtdb : Vide; vacuus*
WovnL^woupis, fvoupiz, (vouipil, Wvis : Vieille , âgée ; de vêtus*
9vourpiz : Renard ; vuipes. Voyez Wthagb. F, Vihagb et Wihagb.
Goupil. Wtlossb : Fainéant, paresseux ^
WouwLE : Sorte de teinture jaune, qui passe son temps à faire ou à dire
WaAG : Droit sur les débris de des riens,
naufrage. Wtnumohbt : Le mois de no-
Wa AissEHT , uvraissent : Qu'ils tra- Tembre.
▼aillassent. WTNnNEMOHXT : Le mois de mai.
WuAsoN : Gazon. 0 Wthmoii et : Le mois d'octobre.
WuiDEa : Emporter, enlever, met- Wththb&mohat : Le mois dîe jan*
Ire en sûreté. yier.
WuLENTEiT : Volonté; voluntas. Ces quatre derniers mots sont dans
WuLsi , woulsi : Le voici , le voilà , Borel , qui ne dit ni d'où il les a tirés^
il est ici. ni en quelle langue ils sont.
X
./Laillee : Sauter , jaillir , sortir ; S> ^^^^ miséricorde kl «imnoiiteîe ne pact
etaculare estre , oe noiu eust Uîet la lumière de nUoa
^ ' ^ . qui est atil eome une petite xenteih.
Xaintuee : Cemture; cmctonum. ^ Sermons é/s. Bernard, fiU. 17.
XamiÉ : Ban, canton, fief parti- Nui quod lumen rationU quosI quamdam
entier. fCJntfUoUm nobis insuperaèilis illa misericor'
Xah oTiER : Celui qui est chargé <^ dereUquit.
de l'entretien d'un canal. Xbu : Suif, graisse de mouton ou
Xantblle : Inflammation, étin- de porc.
celle ; scindtta. Xeuppb, cheupp, xippe : Punition
Xapbe : Échapper. infamante prononcée par la justice ,
X APLAT, chapelat , sapelaie : In- dans les cas qui ne méritoient ni la
strument de mineur, bacbe de sapeur, mort, ni la mutilation de quelque
Xaulz : Brèche , trou par lequel membre ; il paroit que cette puni-
on peut s'échapper, issue; exitus. tion varioit en certains pays, que la
Xav^e : Sentier, sortie , petit che- xeuppe n'étoit pas la même par-tout ,
min , issue. et différoit essentiellement du cep ;
Xavwoultee : Pincer la vigne , la car à Metz , suivant l'auteur du Die-
châtrer, en 6ter les branches gour» tionnaire Roman Walon , pour faire
mandes et superflues. subir le supplice de la xeuppe, on
Xehibs : Présens, étrennes du jour dressoit , au-dessus d'un égout , une
de l'an ; xerdœ, espèce de potence , dans les bras de
Xeniou : Petit présent ; xerdolum. laquelle éioit placée une poulie ,
Xemtellb : Etincelle , bluette , d'où partoit une corde qui soutenoit
inflammatioD ; scintilla. au-dessous une sorte de cage appelée
746 TAU
biusin; le bourretii faisoit placer le
coupable dans oette cage, l'éleToit
ensuite « et de là le faisoit sauter dans
les immondiees de Tégout ; le bour-
reau et ses ralets l'y vautroient et l'y
retoumoient jusqu'à oe que eeux des .
Treize et les Comtes qui asttstoient à
cette exécution, avec leurs sergens et
les gens de la garde joumalièie , fis-
sent cesser la punition. Fojre» Gxp.
Xams, etueer, exuer, hetueer: Sor-
tir; exire.
Xxiraxa : S<^der, payer ; contrain-
dre, obliger; ersohere.
%MVRiRTÈ , xewtéf xeurtek : Assu-
rance, promesse , foi, paiement.
XxuT , xeiUe : Suit , suiTÎe. Vojez
Xuia.
XxuwAHT : Suirant.
XxxAHTKs : Soixante ; sexaginta.
Xippx. Foyez Xxuppx.
XiE : Couleur noirâtre.
XiEii : Déchiré , lacéré.
Xiaixia : Lacérer, déchirer^
XisTB : Portique, promenoir, al-
lée; aristum.
XisTow : Vcrd- de-gris en poudre.
XoiNER , exoiner : Excuser.
XoEOEMEiTT : Sourdcmeut.
Semblant sunt donques à gent ki «tendent
cil qni n*en ont mies sordemene ojt : oyte-
viei et si Téez ke je fay%Deas.
Sermons de &, Benuurd , fol. 88.
iUi ergo sunt simUes expoetamtibut , qui
mon snrda eure audieruni: vacmte, et ifidete,
quîà ego sum Deus,
XuxDEE : Jaillir, sortir de terre;
surgere.
TAU
Qai Im fimtalats iris
1m m
^ mùlttàê /oHi0s im
I»
XoES : Droits seigneliriaux quK
leroient sur les prodnetioiis de k
terre.
XoET : Sourd ; surdms.
Ces Ht Mnteat bîm celés pen U ebflM-
aMi timeat , cH kl salge nijiUai ertiekifi-
seneenob smt kH perlaire Mianl pr ib-
■isaesla iaredela ^haren deiitn» jawri
la Yoix Stiet Piere ki dttst : tote votre cm»
BOB gUties SB Iny, car il at cweensea di vflk
9mf%om de A BemmréfJkL \^
Jtêquê emtm koe êm^ùsiti
Mspêot, hommes seioii, êoiHeUi mm
tmrmm oun ^-
md ifooem
«MMuM prùjkkmtês ùt emm. : ifêi tmm cm
ettdonfobù.
XoETi : Surdité ; sttrditat»
XouL : Glafeul; paille serrant i
attacher la ^igne aux ëcshalas.
XouE , xomre : P«iem«nf .
XouEBE. FoQrez Xbvexb.
XowAirr (en) : En auiraiit, pov
toujours, k TaTenlr.
XowEuax : Serviette.
XTOPI.C, Curufl: Christophe, Boa
propre d'homme; Chrisiopharus.
XuiâNT, exiuvant. V. Xeuwavt.
XuiR : Suivre ; sequL
XuiETi, xiurtài : Promesse, foi,
assurance , sûreté ; paiement ; itfrv»-
ta$, Vojez XxueetA.
XuwEE. Voyez Xxobke.
Xth , xyne : Cousin , coosiof;
suif. Voyez Xeu.
AC, aucque, yaucque : Quelque
chose ; aiîfjuid.
Tau , yaue, yauve, yave, yawe ;
Eàu ; tiqua,
Saicmons qui bien fait & croire ,
Il connBeada ton fiU à boire
Vywie qui de son pnîs venist ;
Et sfoec , à ce te teniat ,
Que entre-fait lyaue b««at »
Qui en sa citerne apleuat.
Àtars de Camhray^foL 144, il*, téi i.
Li fens qui est premièrement
Endost , c*ait air eatiemaMt ,
YD O
Et cU aîrf «aclMt Vjrawe aprèi »
Qui de la terre «e tieot près.
SEroir du Ckrestien,
Tauettk, ïi&ez yavette : Pedt ruis-
seau.
Yaulz : Enx ; ipsi,
Yauuee , lisez jrauver : Arroser ,
Jeter de Teau.
Yaviee , yavyer : Évier, égout ,
conduit d'eau.
n ne me loit paa à fere mon jrapier ne Uît-
•iau de mm emÎAtae en lien purqnoi Tordure
Toi«t en le meson , ne en la clo»tnre de mon
Toitio , met en tel lien le face qn*il ne nnise à
antmi on inr ntele, pnta-je iMen fere le mea
^ lieua e»t si estrois que je ne le poisse lillenra
fere conrenablement.
^ Couuune de Beauvoisis, ckap, a4.
I Yben NE : Bois d*ébène.
' Ybex, j'^tf, ybice : Sorte d*oiseau
qui ne vit que de charogne , et qui ,
' suivant l'auteur du Bestiaire , est la
figure du pécheur.
■ Un oîsel , oex , ne fîi tez ,
Qui en latin a non^^ex*.
Son non ne sai en Homans mie ,
Mais monlt est de manvaise vie ;
Icil n*est plus hors , ne pins malvais.
Icil oiseau son abit fait
En rive d*estanc on de meir ,
Savoir se il porroit troveir
Ciiaroigne ou poissons porris.
Car de teil viande est norris.
£e Bestiaire,
* Dans Pline , VUex est nn animal quadru-
pède, mie sorte de chamois, de bouc sauvage.
YcE , jfcen, y ces y ycea: : Celui ,.
cela , ceci , ce, ceux.
YcELB : Celle-là.
YcHiDE, ychyde : Mesure pour
les liquides ; rente annuelle.
YciL : Celui-ci, celui-là ; au pluriel
y cils y y ceux, y ceux-ci , ceux-là.
Ydle : Idole ; idoium.
Si emportèrent Vydh è la stetne Baal hors
de sun temple , si l'arstrent è tut le temple
destrnistrent , si en firent Inngaigne el despit
Baal.
ir^LhfredetBois, eh. io,/bL i9«,r*.
Ydoine , ydone : Savant, capable,
propre à une chose ; idonmu.
Y E R 7*7
Ydee , j^drie .* Cruche, urne » vase
en général ; hydria.
Por ceo la pucelle à qui Jeo dirroi t encli-
nes tonjrdre que jeo boive, et ele respoonde :
boive , et jeo dorroi boivre à tes camels ;
que celé soit ycele que tu as apparalllée à
ton serf Isaac. Genèse, ekap. a4 , ifers. 1 4.
Ifptur puella, eui ego dixero : Inclina hr-
driam tuam ut biham, et illa responderit :
Bibe, çuia et emmeUs tms daèo patum ; ipsm,
est çuam prmpmrmui serwo tuo ismac,
Ydtotb : Idiot, inepte, imbécilie.
L*nng a plaisir, Tautre n*a qne dolenr,
L'ong est enreux en armes par valeur.
L'autre n*y tat qu'aprentif j^iAîole /
L*nng chante bien, et Tantre n*7 scet note.
La Danee aux Aveugles,
Yeble : Plante qui vient dans les
champs, et qui a beaucoup d'analogie
avec le sureau ; elle fleurit de même ,
et produit nn petit fruit noir comme
cet arbrisseau; dans les campagnes
on en fait des cendres excellentes
pour la lessive : on la dit aussi très-
bonne contre la paralysie.
Yee : Le jour précédent, hier ; heri.
Bobert qui estoit yer le pire de nous tous ,
Est devenu preschierres, il se moque de nous.
If on fais, ce dist Aobnrt, par la foy que doi
vous.
Cries à Dieu merci, d il irooa aéra dont.
U Dictdê Boàert le DéabU,
Yeee , yerre : Lierre , plante qui
s'attache sur-tout aux vieux arbres ;
hedera.
Tant (Gemrd) devfnt maigre et povre , que
Janmis nnla ne Tenai sçeust recongnoistre :
tout oublié devint et plus vert que feuille
à^yerre, Boman de Gérard de Nevers , pre^
mière partie, chap, ao.
Jehans li Gniois d*Aubepîerre
Nons dist , si com la fuëUe à*jrerre
Se tient fresche, novelle et irers.
Est li cuers de la fiune ovars,
Tontes por ome décevoir.
Fabl, de la Bourse pUime de Sens, *», 417.
* Yeee , ycrt : Sera, étoit j yerent,
étoient , seront.
Valerina qui se douloit ,
D» et ^pw lalia ■• voubtt
748 T G A
Si li dift par ptrob Mre.
MùÊÊÊÊméÊlm
Ii*lTaiT0nlti q^ Ion jw»
Sadormie I Im la dÙeray
Da brait éa livre s*fl0T«tUa *
Doaqnef dapaii ne ■wffjlb.
Mirnë MoÊiÊtm ib im
Dam oette tecôpde dutian l'au-
ftenr parle du Utto de Maif tre Giiil-
laame de S. Amour, doeteur de Sor»
bonne , qpx excita uie gnmde que-
relle daos lIJaiTertité de Paria, et
qui /ut. condamné par une bulle du
Pape Alexandre, en iaS5, le lo* des
Lalendes de septembre ; à la suite de
cette condamnation il fut exilé par
le Roi S. Louis : cette bulle est dans
• le petit Cartulaire de rArcberéché
de Paris , fol. 187. Rutebenf , célèbre
poète, et contemporain de ce docteur
de Sorbonne, a ûdt une complainte
sur cet .éyénement : elle se trouTc
dans les Mu. n~ 7615, 763S.
Yxu , jrou : Je, moi; ego»
Tevaox , feuiage : Acclamation ,
cri de joie.
Tkulx, jes, jrex : (Bil , yeux ;
d^oculus.
Et l«ar galîe li angoîi ta ,
Qoe très parmi le natt froîtsa
Si roidemeot eotraaa chai ,
Tout li plut ùtr t*en etbalii ,
Et ti fer! le mettre d'ent ,
heêjrejc H fitt Toler aodens.
Gautier de Coinsi, iw. a, ehap. 7.
Tkuees , lisez yevres : Épingles ,
aiguilles; et outils, instrumens de
ti*ayail.
Tbvier , xevjrer : Évier , égont ,
mare; d*aqua.
.Yffuwes : Gratifications , épaves.
YcAL : Égal , semblable ; œqualis,
£t li praiaut fa si oanis (onii) ,
Qai n*j a? oit ne mont , ne val , ,
Et li srbre tnit pwxgoi
Estoient d*an graut coatrtmont i
U a*ot si bel vergier où mont.
il Laù de roùelei, vers 4s.
' T M a:
ToJiVMiVT : ÉgatenMBt ; «faelft
QmU»
le ^g^ .-.,
Et tdoBC l'ordre qall dsvoiaiS.
GoaMt eil da Freiiea fiûeoicBt.
Toiiisas, j^yKfie .• Église^
airt GoMtanft,
DaeattMMtfa
ia voM «oMia'^de
n B*S «ua «osaté
' Xnt.euDe vm
: NégromnndcjSftdc
deviner.
YiiÂiaB : Hilidrf , nom ^opit
d'homme**
da Paria tiat aa voie
Droit ctt la rae Saint
LeiBmesdèJ>4
Yux AS, jrlfarr, jUicFs : Les Isao»
les côtés; iUa*
Uns tor ot daaoa la porte,
Moat ast baUa, nia a*aat paa latte.
Gîter ifoat laa deux periiaiaa ,
CJiallos comas at grosaea pierres*
Les pans an ont frez et rompu.
Et leêjrllers a^al fondos,
Dedens avoit eent Cherâlîers ,
Ce m'est arit et vingt archiers ,
Qoi tait furent mort et tué ,
Et contraval acraTautë.
Houuutde Tψes, 11*67)9.
Tllb , aie : Ue , terre entpnm
' d*eau ; insula.
Qoant nous famés partis de là, non't veima
une grM.at jrik en la mer , qui aroit à non Pn-
tennellée , et estoient peuple de Sarrasist ^
estoient en la tobjection dn Roy de Scsik et
du Roj de Tliunet. .
Joùunile , Histùire de S, Lùeis-
TuAOxmii. Voyez Tmacine.
Ymagier : Scnlpleur, gravenr.
peintre, enlumineur.
TuAOïNATioir : D. Cai^Sentier ci-
pUque ce mot par, orné de figures .
Kulpté. Dans Pierre Miche ult il est
YTf D
ftployé pour, pensée, réflexion;
t€Sginatio, Voyez YMAOïHii.
Mais il te fant détourner de XtVLtêjrmaginor
PU , qui ne «ont point ttfwvM à la présenta
ftcidation. La Daace aux Aveuglée.
Tmagiite : Portrait, image, res-
mblance ; imago, — Jésoa-Christ
Milant se faire Toir aux hommes et
t être reconnu :
YR A
'49
t non-digne chose ne fu mie à loi appa-
ir en ton ymagine k céot qui en sa' subs-
■ee n*el poient conotstre ; ensi ke cil mismes
•mat hom as homes , ki avoit fait Toiie à
fujrmagine et k sa semblance.
Sermons de S, Bernard, fol, a3^.
Ymagiité : Orné, sculpté , brodé,
iselé»
YxAoïNXRiE : Sculpture, broderie.
YxAGiNBTTE : Petite figure.
l[nk\m.^ym€Ùff.ne : Image, figure.
Por cen mcismes soit Dens darant et por-
Mt ceos ki semblant dévoient estre à lyouu-
me de son Fil.
Sermons de S, Bernard, foL io6, V^»
Propter hoc, inquam, quos prœsemt Dens,
tanidestinavit eon/ôrmes/ieri imaginis FUii
m,
YvAL : Émine, mesure pour les
;rtins.
YwDB : Indien ; les Indes.
YiTDE : Bleu , couleur bleue.
Le Roy àToit vestu une cotte de nunltjrnde,
ï seorcot et mantel de samit rermeil fourré
rttmines , et un chapel de coton en sa teste
pi moult mal li séoit , ponrce que il estoit
lors joenne homme.
JoûiyUie , Histoire de S. Louis,
Adonc prent Tair son mantel,/7uie^
Qu'il yest trop Tolentiers en Tude ,
Si s*en affuble , si s*en apreste
De soi cointir et faire feste ,
^t d*attendre en ce point les nues
Tant qu'elles soient revenues.
Roman de la Base,
YiTDois : Indien.
Kt y estoient hommes et femmes de plu-
hurt éaiges, tant Payens, Yndois, Caldées,
ils , Tores y Sarrasins , que autres.
La Dance aux Aveugles.
YiTFKR : L'enfer, leTénare; m-
femus.
Ainsi Vescripture remort
Que Diex à nous rendi la TÎe >
Et maint âme qoi «rt ravie
'Enjmjèr, jà n'en fost getée ,
8e Dex ne l'eut rachetée
De sa mort. Le Dit du Pélican.
YiroLBTEiiaB : L'Angleterre.
YoLx , lisez Yolé : Mot qui se
trouve sans explication dans le Glos-
saire du Roman de la Rose; c'est
Y<^, fille d'£uryte, dont Hercule
devint amoureux ; Déjanire, furieuse
de se Yoir délaissée, envoya à Her-
cule la chemise du centaure Nessus»
qui fut cause de la mort du héros.
YoH : Nom propre d'homme.
Y-OHT : Us ont.
YoT, lises 7w>< .• H y eut.
QoMit Ti^le grant trésor dont 0 ^ or foison ^
Bien p«isa s'U ardoit qu'il feroit mesprison.
Diet de Robert le Déable.
Ypocbas : Liqueur composée de
miel et d'eau; c'étoit aussi le nom
d'Hippocrate, le Dieu de la médecine.
Ypocras fn enTÎenx, si sacha un fanchon en
traîson et en ferl son neren parmi le chief , si
l'oehist. Roman des sept Sages de Rome» '
Dans un autre Mss. j'ai lu le même
fait , mais différemment exprimé :
Ypocras médita la mort de ses nies, et Iny
dist nu jor : bian nies , yenex o moi en cet
▼ergler Et Ypocras ocliist son nieai
d'un fanchon.
Roman des sept Sages de Rome,
YpocaiTX : Fourbe , hypocrite ,
faux dévot.
Faux papelars, ftta.jrpocrite ,
Faucé vie meneis et orde ;
Qui Yos^pendroit à TOstre corde.
Qui est en tans de leus noée ,
n auroit fait bone jomée.
Fabliau dufreire Denise, ifers 244.
Yraigne , yraigme , yraingne ,
jrrengne, yrengnie : Araignée ; ara-
nea; en Toulousain tararagncy et .â
Montpellier estalira^.
1 on nm hui viirea, panje qn u ett uuuaauaui. é. ^«u»; ivhu
fait comme nae toiI« d'Araignée. S*^ ^' rapporter ici ce
Tki»cohb : Emporté, injat à U toire, tonte &bideuae qi
oolèr« ; iracunJut. Trittan étoit fils de Mi
YaiscoHDB ; Emportement , co- ^^ Léon , et c'est par i
1ère; iraeundia. qu'il fut suroommë Léoi
YaiuonMEHT : En colère ; inué. dus avoil épousé Ysabel
TaiUDtBteïHaaiaretle «'habiller Felis , Roi de Coraooa
c malpropreté, fojres Hebavou Isabelle essuya besucoi
grâce* de la part de son ■
chassa de chez lui, qnoîq
Étant dans une forêt , eL
v«jraui a iim» >d cDtmi.c , monde uu fils ; le» donJei
s."c'i''i/.ï"'H'hi"uuK" ligues et les chagrins qt
Et rioi nui pi« (nai lUeiirr. «isuyés , lui donnèrent I
Koman de la CharrêOm. nommer Tristan : elle ma
Ya» : Colère, emportement; ira. que temps après son en
Ybb T Aire, cour, grange, place Une Dame survint quelqm
nnit; ara. Peter eit jrm : Peser de avant sa mort , à qui elle ■
façon que la languette de la balance aventures, et Ifli reconu
•oit droite. fils ; cette Dame en prit so
YasTOK : Hérétique; honible , Tristan étant parvenu à
suivant Borel. âge , donna des preuves de
Yaeux.aufém. yreute : Homme se relira chex son oncle 1
colérique ; iracundia. de CornouaiUes, qui étoit
Ybinob : Orange avec Argius, Roi d'Irlai
Yftois , Ysroù : Irlandois. envoya son neveu Tristan
YsiBBLss : Isabelle, nom propre gius; il y fit des actions di
de femme. négocia la paix avec lui, cl
YsBNOKiR : Ce mot est souvent la conclure. Argius avoit
employé dans le Roman du Renard , belle fille , nommée Yseut
YSO TSS 75i
remit entre les mains de Braogien , ces deux amans s'étoient juré réci-
Tune des saivantes d* Yseult, un vase proquement un amour et une fidélité
d'argent rempli d'une liqueur pro- inviolables , et qu'ils ne révéleroient
pre à exciter le jeu d*amour (ce sont jamais à personne le secret de leur
les termes du Roman) , et recom- amour ^ cependant le Duc en fut in-
manda bien à cette suivante d'en don- struit, ce qui étant parvenu à la Chas-
ner à boire au Roi de Cornouailles lelaine , elle dit :
et à sa belle épouse , la première nuit Ha ! ami ; dont eit-ce Tenu ?
fdes noces. Dans la route, un jour Que poes estre devenu ,
que Tristan et la belle Yf^riz/nouoient Quant rer. moi ares esté fam ;
/ 1 •■ r '^ • j* *r ** cuidoie que piuf loiaus
^ aux échecs , ils furent pris d une soif ^e feut-îe.; .e Diex me consent ,
g tres-violente ; ils demandèrent a boire. Que ne fuit Tristan à Yseut;
, Brangien , sans faire attention , leur P^»* ▼<>» amoie de la moitié;
,. donna du breuvage qui étoit dans ce ff ^^ !** i» ^ »«' P*»^*»
(f ,, VI 1 ^ Qu* ote fai»oi« QMi maïaaet.
,l vase d argent, qu US burent avec avi- i ^ » ..
-. dite ; mais aussitôt ils furent l'un et ^ ^*"* ^« Fabliau de la Dame qui
^ l'autre embrasés et épris d'un si demandoil av^ne pour More/, Tau-
* Tiolent amour l'un pour l'autre, que «eurdit qu'une Dame, près de Reims,
' l'auteur dit que : « TrisUn fist sa vo- *"*<>»' ^n vallet , fils d'un gentil-
^ lente de U belle Yseuit, ti luy tolut ûomme, très-beau, et qu'Us s'ai-
le nom de puccUe ». Cet amour a ™o«cnt passionnément tous deux ;
duré jusqu'à leur mort, et leur causa ^ *^* compare à Tristan et à Ysoue.
bien des peines et des chagrins. Tristan unt com fu en c'est monde.
Le mémeTrisUn épousa une autre ST^i "^n*."'.^? • ' î^ -***' .
__ , , *^ i_i 1. ^^■* •* "*°* »nians s entr aimèrent.
Yseuity surnommée aux blanches Et foi et honor se portèrent ;
mains , fille du Roi Houel , de la pe- Moult bel nienoîent lor dédnît,
tite Bretagne ; mais ce mariage ne lui PrîTéement et jor et nuit.
fit point oublier Yseuli, femme de Yssaut : Sortant , aboutissant,
son oncle Marc, Roi de Cornouailles , Ysse (ung) : Un habit de tiretaine,
et c'est sûrement de cette Ysettitque- justaucorps à l'usage des gens de
tous les auteurs des anciens romans campagne,
et tous les poètes entendent parler, Yssaaop : Sirop.
et ce sont ces deux amans qu'ils pro- Tssia : Sortir; exire ; d'où ysse,
posent pour un modèle de constance sorte ; exeat; yssent, sortent; exeam;
et de fidélité. jrssoit, sortoit ; cviebat; yssoient.
On voit dans le Roman en vers de sortoient ; yst, sort ; exit; yssi, a
la Chastelaine de Vergi, vers 76 5 sorti; exiit; jrstra, sortira; exiet ;
(cette pièce est imprimée dans le qua- ystrai, sortirai ; ystrez, sortirez ; ys^
trième volume de la nouvelle édition iront, sortiront ; yssist, sortit; ejtù'S'
des Fabliaux et Contes des poètes set; et sortit ; ejciit; yssisse, sortisse,
françois des XII , Xlll , XIV et XV«» siè- Et Bel-Aoueil est en prison
des , de Barbazan , qui vient de pa- A mont, «a la tour enserré ,
roîlre , à Paris , che» B. Warée , on- S^"' ^\ "'» «*' •» '"^^ ^«.^ barré ,
Ole, Libraire, quai des Augustins.), . ^" ' " * ^"'""^•Z^^it it..
qu'eUe aimoit un Chevalier de la Et dit . je t'aime bien et prise ,
Cour du Dua de BourgOgna, et que Quant tu m*as responda ainsi ,
95» T V E
Onqae» teUe responie nyssi
D'home Tilam mal ensei^é.
Même Roman.
Compaîns à ce conseil m*acord»
Jamais nysirai de Tostre acord ,
Qui ne pense rien fors k jenz
£t à despens faire ooltrageaz.
Même Romtm, /
TssuES : Profits , revenus d'une
terre , d'un fief,
YsT : U sort.
TsTEiT : U y ya ; istuc eai; il
ftortoit.
YsTOEE : Histoire ; historia.
Faisons nos or cest Settuagîsme en 'j^ot de
pénitence , et por cea ne cfaantet om mies les
AUelnes, et si leist om en sainte église Vjntore
dès Teacommencement ke li hom pechat.
Sermons de S, Bernard, fol. a'jSde ia
^- Belgique, ei log des Feuûlants,
In luctupcenUentio! Septuagesima prasshu
agitur, Unde et redcetur intérim AUeluia sol-
leauie , et humanœ transgressionis historia
fnisereibiUs ab exordio recensetur.
TsTEB , ystrer: Sortir, dans Bore],
D. Carpentier et le Dictionnaire Ro-
man Walon ; ces deux mots n'ont
jamais existé ; ils viennent à^yssir, et
ces auteurs ne les ont mis que parce
qu*ils ont vu istra y istrez , istront.
Dans ses premières additions , Bore!
dit que ce dernier mot vient à^yssir.
Voyez ce mol.
Ytal , y tel y au pluriel y taux ,
yteux y ytcx y ytez y ytieux : Ainsi , de
retle sorte, suivant Borel; tel, pa-
reil, semblable; taà's; en Langued.
fittal.
Certainement nuUe^/^/bfSte,
?(e doit amie estre clamée.
Boman de la Rose. •
Ytkl. y oyez Ytal.
Ytropice, ytropisiée : Hy d r opisie j
iïoix ytropite, hydropique.
YvED : Évode , nom propre
d'homme.
Yveline : Forêt de la Beauce qui
n'existe plus : le bois de Rambouillet
en est un reste.
TV R
Artns , qoMntjrperM Sa passés ,
ÀToec le eavt rerlat 1 estes «
Quant mers la bêle k navier ,
Fist son nnTÎe ap«reillier.
En Yriande» ce dîat, jm.
Et tote Yriande coaqucm.
MonUKSt du Bt
YvEEiTÂUL , yvemage , yvem
Saison de Thiver ; et bled , sei^
vesce qu*on sème dans Tantomi
qui passent Thiver dans la terr
menus grains sont appelés im
ches ou tremoisy parce qu*iis se se
en mars , et qu'ils ne sont que
mois sur terre.
C*est enfer le très dnlcerens »
C*est paradis le doulorens ,
CVst chartre qiii prison soulage.
Printemps plain de ^reMtyvenuiQ
C*est taiçne qui rien ne refuse ,
Les pourpres et les bureaux use.
Roman de la à
YvoiEE : Éléphant ; ebur, eh
Peresce estoit bien montée
Desns wijrvoire reatlf ,
Si pereceux et si lentlf
Qn*il ne pooit venir avant ,
Qui pur son maistre fait autant ,
Cum li singes pur les mauves ;
£ Peresce qui tout adès
Sou jrvoire va semouant ,
Escu avoit d'os d'olifant.
Le Tournoiement iT^ntec
YvoRiN : Qui est d*ivoire,
comme de Tivoire.
Qiie me rêvaient ces galleudes ,
Ces coiffes à doré«s bendes ,
Kt ces diorf z treçoer» ,
Et ces Yvorins miroers ,
Ces cercles d'or bien entaillez ,
Précieusement esmaillez ?
* Roman de la Rose , 'vers 9
Yvov , Yvoix : La ville de
guan ; Yvodium»
YvRAiNG : Ivresse, étatd*un
me ivre.
YvEAiNCNiE : Ivresse , ivrog
YvRAisss , yvres^e : Femme
/
Z A £
Tteevbr, jrvernéer : Hiverner,
passer Fhiver en quelque lieu.
Moult Tolentlers nous encamom ,
£t à enris nous descamons ,
Oa petit ou nient defrenons
La char que deTona gouTemer ,
Biais s'a droit ne le gourernona ,
Del y ver on nou«/(«/7ioiu
Irons en plus (ort jvemer.
Miserere du Hecius de MoUenSg
strophe 167.
Ttree : Enivrer, se prendre de
TÎn ou de liqueurs fermentées.
Iful ne doit affoibb'r sa corporel substance»
Pour boire jusqu*à^/vr, ne pour resaplir aa
( pauce ,
Z£ R
753
Biais par grant conscience et par grant absti-
nance
De boire et de niangier pour faire sa penance.
CodicUe de Jehan de Meung,
Tyees : Plein , rempli.
Ancni se porra bien ranter »
Son mestre Ariktote d*Ataine ,
Qn*aniors bone léaus lontaine
Se défirent à aprochter,
lie mes n*en ira reprochier
Le Roi y ne ue dira anol,
Quar il trovera tant en lui ,
Et ert de Tolenté BÎji^res.
La)r d'Jrittote, 'ven 3o8.
TvEOicif E , xwrois : Homme ivre ,
ivrogne , adonné au vin. JSn yvroU :
Comme un homme ivre.
lÂBETTE : Élizabeth, nom de fem-
me ; mot encore usité en Picardie.
Zâ-d'avânt, zai 'd* avant : Çà en
avant , ci-devant.
Zai-d^tUfont estoit nuis , quant nnlz ne poolt
faire ceste chose, datant la nazance de la rraye
lumière. Sermons de S. Bernard, fit 3 1 .
Erat aliquandè nox quando nemo potenU
operari hoc , erat nox in universo orbe antê
'veri luminis ortum.
Nos fumes jai tantaveutt luns de paradia,
mais or sommes-nos iuns de roeir.
Sermons de S, Bernard, fiL 35.
Sèd tune qnidem limus paradisi /iumuM ,
nunc verh limus prof undi,
Za-en-atee, z€ii-en-ajer, zajr-enr-
ayer : Ci-devant ; de retrb.
EnsI espurit (tendit , porrexit) za-en<gjrer,
Zaram sa sole main premières lai où Tamar
■levet en poioe.
Sermons de S. Bernard , fol. 9a.
Sic enim olim Tamar pariente, Zara prita
tolam protulit manum.
Quant li charnels peules d^lsrahël devoit
rezoyvre zajr-en-ajrer les comandemenz de
Deu, si se saintifiet en charnel» jiistises, et en
direr» lavemenz, en doues et en sacrefices kl
aelonc la conscience ne poyeut mies Tome faire
parfait . Mêmes Sermons , fol. 3 7 .
Suscepturus oUm dwintk mandata camaiit
II.
Israël , sanctificabatur in juttiis eamis , in
bapdsnuuibus variis, in muneribus et hostiis,
quœ nom potemnejuxtà conscientiam perfec-
tumfacere seryientem,
Zahoeie : Vue perçante.
Zani : Fou 9 insensé , bouffon ;
insitnus.
Zaede , zardre : Courbe ou épar-
vin , maladie de cheval.
Zasse : Saxe , province de l'Alle-
magne.
Zatouiv : Satin , étoffe de soie.
Zbaeas : Épouvantail qu*on met
dans les cbenevières pour en éloigner
les oiseaux.
Zec , zekcy zeshe : Zest, le milieu
d*une noix ; et au figuré , un rien ,
une bagatelle. I
Zegee : Nomd*un Saint en Flandre.
Zelateue : Faux dévot, hypocrite.
Zencle : Tacheté, suivant les Notes
de le Duchat sur Rabelais , liv. i ,
chap. I a, où il est parlé de différentes
couleurs de chevaux ; le même auteur
le déri\e du Grec^«y»A« ou ^i»y«A«r,
/air , à cause des taches en manière
de faux qu'ont ces sortes de chevaux.
Zeaea : Abandonner , vider, dé*
Bbb
^S6 T'ABt.S ALVSiBiTIQVB
4. U VengMiiee d'Alezandm, pv Jeban le fiôre poir B'JbBe «rant «Vm
y«iftéUif , qom Fanoliet appeUe 1« Nérdoia. ooi pièoM m tNMivait dans im
Ettace (oa Yam, Waee , WUtaoe), Lan- lame de la voar^fim éèiHam de» fidhim
bert li Cors (Court), le Glere Sûnon oa de Barbana^ wwHwe jpor M. Ml—» ^ •
SÎMoa de Besogne, aatear d*ane tradactio& eo l'atteniMm de rétabur le* ntsnaclMBM»
de Bolin en firaoçoii» et Gny de Camlwaiy tpà aont déni là preauèra édirioa. F^fm
oat traraillé à ee Booian. Cfa croit que lea aon Aùê qoi oit an ooaaaMaeeaMiK éi
Boaiaiiad*Alexaqdre, enproee (zzr* aiède), IMm i de eea mèoM WmhXmmrw
aont une version de la Geste. Dana an exem- Amtaw» M^aosiAiinM : JEr anoi^
niaire de la Belgiqoe, Mat. n* 299, M|/&iL eîoiM J7iiirwîFSdbm,of «■atJeal^/.OaMÂ
iàwiêi en deux parties, la preaûère contient Logd. Batar., 169), M^Ul
le Vcen da Paon» et le Bestor du Fson, qai Aanror (Joeqnei) : T^nâmAm dt lli-
finit an ■■râyr d*Alezandie aTcc la fille de taïqoe. Ftsrù» WéBcoêmm, 1 565 , sStS» if»*
Barina; la aeoonde partie comprend la aoite Innïiea mfiL
da Roman arec la Yeaceanoe; et le tradno- Asba.v (BactlideBEd^ :-Boaaaa d*AlHMr
teor, qai se dit Picard, déclara atoir tm- 00 le Coq, hiatoiie ftbolaoees. Mgmm^ tSb»
TaUlé par ordre de Jeban de Booigogne, âi4.
Comte d^Etampes , Seîgnenr de Doaraaa. ^ AmsiijMi : Traité dee Offiâoea de le Cm»
Alexandre de Bernay est aaasi aatear da ' voane et aea antres oa^iagoe.
Boman d'Atjs et ProfiUaa , Mss. u^ 7191 , Ainroam : Dîcticwmairaltriiea, Uda tf
mJoL François. ^I«M, 1770» ^ voL «•-4.
Auaas, B/digienx (Frère Gnillaame): AjnaiAs(d*) : i.Éolain9aa«meMfii|F>*
Le grand Blason dct lanlses Aaaoars,ie ^qoes sor l'andenne Gatnio. |^v»,i74ii
Loyer des folles Amoam. Cet aatear a fiât la-ia.; a. Notîee sar TaneiemM Geale,tiBii
aosaileDialogaedaCriioifizetdoPâerin, des Monamens romaina, PmHi, i7<o,sm
le Passe-temps de tout liomme. 3. Géograbliîe 4|eipa»e Até^/tm, IM,
Ai^aoasB (pierre), olû», Aifpoa, AavoB, 1768, 3 voL ta*ia.
Fetnu jélpkonttUf aatear d*an oarrage latin Aaonnraé (A*) : Histoiva da
intitalé ChneaUt Diseiplma, traduit en Teis m, 1604, imfiL
dans le xni* siède, sons le titre de Castoie- AaaBoouaT (arfdama d*^ »
OMnt qne li Père enseîane à son Fils, lise. Longchamps : Via d*TaabcUa da
B* i83o, fonds de rAJUbaye S. Germain; il danal'Hist deS.Loaia,da Joiimili.
contient lea contes soi vans : I. du Preodome ÀTBAirASB (€antiqne de 8.)»
qai avoit demi ami ; a. des Deax Amis de TArsenaL
loiax ; 3. d'un Vilein Tigneos et Boou ; 4. de Ausioiri (Théod. Agrippa d*) : Aveatam
lHomme et du Serpent; 5. d'nn Yersefieres da Baron de Fœneste. Amsi. , 1731 , a ▼•'
et don BoçQ ; 6. de Deux Clers; 7. de la lames in-ia.
Bfale Feme; 8. antre conte de la Maie Amoiii on Auaiir db Sbxawx (poéunéOi
Feme; 9. antre de la Maie Feme ; 10. dn Mannacrit fonds de la Yallière et fooét et
Fableor ; 1 1. de la Maie Yielle qui conchia Cangé, in^,
la prende Feme; xa. de Celai qui enferma -^
aa Feme en nne Ter ; 1 3. d*nn Home qui -B
comanda aon avoir, et cil à qui il le co-
menda li nia; 14. le Jugement de TUille, Bacoh-Tacoh : Recheivhea aor ks On-
qui fut priae en garde; i5. d*nu Home qui ginea celtiques. Paris, an ti, ûi-8.
portoit grant avoir; x6. Porquoi on doit Bjlïf (Jean Antoine de) : i. Eticnciée
amcrlegrant chemiu; 17. de Deux Borgoxa Poésie franaoese, en vers mesorés. ^m,
et d*un Yilain; 1 8. du Tailleor le Roy et aon z574 , 111-4. ; a. Mimes , ProTerbcs et Eaaâ-
Sergadt; 19. de Deux Lecheora; ao. dn gnemens.Parû, Afamer/Parà»oM, ]58i,i»l.
Chastoiment , le Père encore ; ai. du Yilein BALunva (Steph.) : Miseelkmea. Parbiis.
et de rOiselet ; aa. du Yilein qui doua aea 1678, 7 toI. inÀ,
Iméa au Lou ; a 3. du Larron qui embraça Babbazah (Etienne) : i. FaUiaox et Cos>
le rai de la Lune; a4. du Marchant qui alla tes, 3 toI. «n-ia. Paris, 1756; a. l'Ordcar'^
▼eoir son frère; a5. de Maimon le Pcrecena; Chevalerie. Paris, 1759; 3. le Castoicmcat
96. du Roi Alixaudre et do Segretain; Patu, 1760; et principalement la noatcUt
37. d*an Larron qui demeura trop au Tre- Mition de ces divers ouvrages qui viest
sor ; a8. d*an Pliilosophe qui paaaoit parmi de paroitre; 4. aon Glossaire , Mss. de la
an Cimetière; 19. Comment on doit hien Bibliothèqae de rAraenaL
DBS AUTSUmS. 757
Bâktaj (les (Bnvreft de Goillanme , Sei- Gonla , par Maûtre Nicolas Leferre , Précep-
teur da). Paris, 1 583 , m-ia. tenr dn Roi Louis zin, aiasi qu'on l'apprend
Bàudidb LA. QUAB.RURI (Poésies de), Mss. dnne Note qui est en tête da volume. Il
fonds de Cangé , 111-8. existe dans beaucoup d'endroits des diffé"
Baudb Fastoul D'AaRAs (Congié de) : rences assez remarquables entre les textes
Bfte. n* 7218, et n" 2736 de la YalUère. françois et latin, qui ont donné lieu à des
BAUDonr des Aunius (Cbansons de): discussions, pour savoir dans laquelle de
Bfss. fonds de Cangé , i;i-8. ces deux langues ces Sermons ont été com-
Baudout l'Ouguuievk (Poésies de le Fils posés ; mais tout porte à croire qu'ils l'ont
Mestre) : Mss. fonds de Cangé , in-8. été en françois , le latin n'étant plus entendu
BxAUooiv ou Bauduxhs dk Coiroi , poète alors par le peuple, qui ne connoissoit que
du xin* siècle , est auteur des pièces sui- la langue romance , et c'étoit l'opinion de
Tantes : i. le Dit de Garde corps ou Warde MM. Barbazan et Moncbet
corps; a. le Dit du Pélican; 3. l'ÀTe Maria, BERinsR : Fabliau de la Honce partie,
en vers; 4. le Dit du Bacheler; 5. li Man- Mss. n* 7218.
tiaus d'onnour ; 6. li Dis don Preudome ; Berniehes (J. C.) : Étyinologie des mots
7. li Dis don Dragon, n** a56 de la Belgi- irançois, i>i-ia.
Sue; 8. les trois Mors et les trois Yis, Mss. Bertiuns Clerc : Roman de Gérard de
e la Yallière, n* 2736 ; 9. l'Equivoque de Vienne, fils de Garin de Montglaive, et
Bauduins de Condé, même BAss. frère de Hainaud de Beaulande, de Miles
Beaumahoir (Pbilippe de) : Les Coutumes de Puille et de Reniers : Mss. du xiii siècle ,
de Beauvoisis, in-fot. parvo , Manuscrit.de n° 7498-' ; fonds de Colbert, n*^* 3o3i et
l'Eglise de Paris, cote F, n** 18. «Ci com- 749^- L'auteur se nomme au verso du pre-
mence le Livre des Coustumes et des Usages mier feuillet , et la Notice dit qu'il a com»
de Beauvoisins , selon ce que il couroit oà posé cet ouvrage à Bar^ur-Aube.
temps que ce livre fut fait, c'est assavoir en Bruf (Jean le) : i. Histoire de la Ville et
l'an de llncamation Nostre Seignor mil du Diocèse de Paris. Paru, 1754, i5 vol.
deux-cens-quatre-vins-et-trois , et y a lxx m-xi. ; a. Recueil de divers Écrits pour ser-
cbapitres qui parlent des matières qui s'en- vir à l'bistoire de France. Pont, 1738,
suivent ». Ce Mss. a été écrit en i493, par 3 voL in-iii. ; 3. Dissertation dans laquelle
Jeban BouUard , prêtre. — Les mêmes , on recherche depuis quel temps le nom d«
"HLm. fonds du Vatican (Bibliothèque Aie- France a été en usage, pour désigner une por>
xandrine ou de Christine , Reine de Suède) , tion des Gaules. Pétris, 1 740 , i/»>x 1. ; 4. Traité
n* io55, qui a servi pour l'édition de la historique et pratique du Chant ecclésias-
ThauMiassière. tique. Peuris, 1741* in-%, ; 5. et enfin diverses
Belle-Forsst (François de) : Les Grandes Dissertations de cet auteur dans les Mé-
Annales et Histoire générale de France, moires de l'Académie des Inscriptions et
depuis la venue générale des Francs en Belles-Lettres, le Mercure, etc. etc.
Gaule, jusqu'au règne du Roi Henri m. Bia.if chet (Pierre) : i. La Farce de Pathelin
Paris , 1639, inrfol, i cinq personnages, fonds de la Vallière,
Bevevois de Saikte More : Roman de la Mss. n" 3343 , i/t-8. ; a. la Farce de Maistre
Destruction de Troye, Mss. n® 7189, in-fo1, Pierre Pathelin, édit. de Constelier, in-ia.
Au fol. 1 58 de ce Mss. il se trouve une mi- Bloudiausde Nesle ou de Ncelb (Poésies
niature descriptive du cérémonial de la de) : Mss. fonds de Cangé. Suivant une
création d'un Chevalier. Chronique d'Angleterre, composée en 1 455,
Benoit fSaint) : Ancienne traduction de ce fut en chantant une chanson que cet
sa Règle, fonds de l'Eglise de Paris, E 6. auteur avoit composée avec Richard i*',
Berceurr , tiUas , Bxrcheure , Berchoirs surnommé Cœur^e^Lion , Roi d'Angleterre ,
et Berchorr (Pierre) , né à S. Pierre du qu'il découvrit la prison où ce Prince fut
Chemin, près Poitiers, Bamabite et Prieur enfermé, en 119a, par oidrc de Léopold,
de S. Eloy , à Paris, mort en i36a : Traduc- Duc d'Autriche.
tion des Décades de Tite-Live, dédiée an Boccace (le Cameron de) : Mss. n° 6889,
Roy Jehan, in-foi. Mss. n°' 6716-3, 6900 in-fol.
et 6901. BocBARTUs (Sam.) : Opéra oauda, curante
Berhard (Saint), mort en II 53 : Sa Lettre Joan, Leusden et Peir. fyillenuuufy'. Lugd.
à Raymond d'Amboise, ses Sermons , Mss. Bat., 17 la, 3 vol. în-Jift,
fonds des Fenillans,i>i-4. Ce précieux Mss., Bodel ou Bodiavs d'Arras (Jehan), vi-
qui est da xu* siècle, fut donné au Père voit dans le -stu* siècle : Li Congié, Mss.
3
^58 TiBLE AtH
-n? 9218. On tronvt^ clans son Jea de S^int
lïieola», deux vers qui rappellent ceux du
Cid de Corneille :
Seignnr, lî je lui jonet ne m'aie» en de»pic >
On a ria tonvcnl grant cuf r en petit.
Boxleàu Desparaux ( (Euvres de }. La
JSfo^tf , i7aa, 4 voL i/na.
BoissiER DES Sauvages (l'Abbé) : Diction-
naire Languedocien. Nismcs , 1785, 2 vo-
lumes m-8.
BoifHET (Honore), Prieur de Salon en
Provence : Arbre des Batailles : la Biblio-
thèque Impériale en possède dix«huit Ma-
nuscrits en francoi.* , et un en patois pro-
vençal. Non» observerons ici que c'est k
tort que plusieurs Bibliographes ont écri^
Bonnor. Voyez les Mémoires de TAcadémie
des Inscriptions, l/^4. tome 18, page 365,
et les Mss. n"' 7x25 et suivans, de la Biblio-
thèque Impériale.
BoHKL (Pierre) : Trésor de Recherches et
Antiquités Gauloises et Françoises. Paris,
16.55, m-4.
BoucBET (Jehan), dit le Traverseur des
'Voies périlleuses : i. Annales d'Acquitaine.
Poitiers, 1644, in-foL\, 2. les Triumphes de
la noble et amoureuse Dame , in-foî. Paris,
j535. 11 a fait encore, et je me suis servi
d'un grand nombre d antres ouvrages de
poésie, dont ou trouve les titres dans les
grand» catalogues.
Bouquet (Dom Martin) : Recueil des His-
torirns des Gaules et de la France. Paris,
37.18 ft années «uivautos, i3 vol. in-fol.
Bor:RT>tLOT (J«*aii) : Dictionuaire étymo-
logique (le lu Langue Françoist?, in-fol. purvOy
3Mss. autographe, n" 7489-^
Bounr.uEViLi.L (Charles de), connu sous
le nom d<r Sieur de liras y lieutenant-général
à Cacn, mort en i5ç)3 : Recherche» et Anti-
quités de la ville et Université de Caen.
Cacu y iliSS, in-\.
BotRON, alias y Boiron, Borrox, Buro\s
(Robert de) : i. Ensierremeut de Merlin, ou
Roman du S. Oraal , Mss. fonds de l'Eglihe
de Paris , N. n*** 7 et 8 ; 2. Roman de Merlin ,
Mss. n" 6()/»/| , in-fol.
BouTKROUK (Claude) : Recherches cu-
rieuses des Mounoies de l'rance. Paris ,
1 6(W3 , in fol.
BomixiiiH (Jehan^) : Somme rurale. Pa-
ris y i/i88 , in fol. , et Mss. n" 68.57.
Bnvis (Jehan de) : t. Barat < t Haimet, ou
des Tiois Larrons, Mss. n** i83o de l'Ab-
LiîVe S. Germain; 2. Fabliau de Bnmain la
Viichr an Prcstre; "i. Fabliau «les rlenx Che-
vaux; 4. Fabliau de Gomb<;rs et des Deux
[âB^TIQUB
Clers, Mss. n» 7218; 3». FaUImi daTaûB
de Baillenl, même Mss.; 6. Fablian &
Vilain de Firbu , Ma», n*» ^ V ' ; 7- ï'»***"
du Lea et de FChie ; 8. da ConToitox et et
l^Envieox.
BoYTLi.178 (Caroltu) : Liher de difJtrtfiÊk
'vulgarum lingaamm, et Gailici termohkfn'
rietate,etc, ParisiiSyRob. Stepb., i533,2»i
Bbiuil (do) : Le ll&éâtTe des Andqmià
de Paris. Paris, i6xa, m-4.
Bri£Ux (de) : Ori^nes de craelqiies Cm-
tumes maennes, et façon de parler tii-
yiales. Caen, 1679, r/>>i9.
BaiOÀirr (Le) : DétacheMiena de li InfoK
primitive. Paris, 1787, /i>-8.
Bftist-BAïuii : Roman dn Restor en hou.
Mss. fonds de la Vallière, £pr-4. , n* 370(,et
n* 9703 , ancien fonds , in^L
Brossbs (Ch. de) : Traité de la Fonutitra
mécanique des Langues. Paris, 1763, i n»>
Inmes tfi-xa.
BRt7irETToLATiiri,écriTain lriinçofs,oUiçr
de quitter Florence sa patrie , désolée pr
l'asarpatenr Mainfroi, Tint, en ia6o,ie
6xer a Paris, on il demeura TÎngt-qiiatiT
ans, an bout de.nqnela il retonma â Flo-
rence , et y mourut vers i at)5 : i . Le Livre éf
Bonne Parlenre, qni enseigne k bien parler,
iii-4., AI .19. n^ 7^0, et fonds de Balnx^.
u" 76g ; a. son Trésor, n*** 7066, 7067, T<^'
et 706g. yojrez la Notice des Manuseiiti,
tome 5 , page a68 , et les Mémoires de l'Ao
demie des Inscriptions, m-if. , tora. 7, p. 39'-
BuDEUs (Guill.) : De //«c. Venetia, i^îi
Bricwp. (CVaces de la), premier ChapeL <-
du Roi Jean : Déduits de la Chasse, C'n:-
posés en iSSg, Mss. n*** 7626 et 7617, in-f^-
BuLLET (J. B.) : Mémoire.s .sur la Ijns^f
celtique. Besancon, 1754-1760, 3 \ol. vnf-i
BoRiriArs or Tons ( poésie.5 de) : Ms^
fonds de Cangc , in-'è.
CyCSA^R (C. Julius) : 1. Cojnmrntarii r.-r
not. 'varior. Lug«l. Batav. , 1713, /f/-8.: •> I»
Traduction de Ferrot d'Ablanconrt, ? ▼..
in-i'}.., et celle de Wailly. Paris, Borh'^.
2 vol. m- 12.
C4.MBDEÎI (GuTllelmus) : Rritannia . .* •*
Besnorum Anî;}iœ , Scotice rt HibvrnitT , .'"-
sularumque adjut'tntium choros^raphicu cU.-
criptio. Ltmdini , 1607 , itifol.
Carpe^tikr (D. p.) : Clossarium novum »:
scriptores mrdii ..-Flir , srn supplcmentiim ■
auctiorem liios^nrii Cat.p^ani editionem. T.-
risiis , 1 7OÔ , 4 vol. in fol.
,o
DESÀUTEumt. 75g
Catm ( Ift Diitiqiies de) , en yen , Mm. de Policie ; 7. le liTre de Melibée et de Dama
** 7 2 1 9. Prudence ; 8. Épitret da Débat sur le Roman
CBAVounu DE S. QaMjmm (Poésies du) : de la Rose; 9. le LÎTre de Pmdenee on des
BIss. fonds de Cangé , ùtê. 'Quatre Yertns , attribué k Sénèque, tradoit
Cbabooits (Poésies et Cluusonsde) ; BIss. par elle ; 10. lé Chemin de longne Étndte ,
fonds de Cangé, i>i-8. imprimé k Paris en i549; 11. le LÎTre des
Ghaei^ss D'ChuLiAan (Poésies de) , édition Faits d'armes et de Cherslerie; la. le Ddbat
publiée par Chalvet. Grenobh, i8o3. des deux Amans ; i3. le Lirre de la Paix.
CnjLAoïmAs on Lots CnAmoimAs le CAtoH Ci.uc (le) de Vovdat on Yovdot : i. Les
(Poésies de); il est aussi antenr de phisienn Droits an Clerc de Yanday; 9. le Dit de
Traités sur la Jurisprudence. If îceroles.
CniABOir (Pierre) : De la Sagesse. Lejrdê , Clevish (Thomas du) : Contes de Bona-
Ehevûn, sans date, m-ia. Tenture Despériers, arec les Notes de la
CnAATiEE ((BuTres de Maistre Alain). JAtmaaje, Amsterdam , 1735, 3 toI. in-ii.
JPmrit, i5»9, ûi-ia., et 1617, m-4« Cluvbrius (Philippus) : Germania anii-
C^AtrwMJJLim DB Bkbib on Bsmsii. (la Bible qma, Lugd. BaUv. , ÊlzeT. , i63i, i/i/o/.
«n) ; Mss. n*** 7218, et a 18 de la Belgique. Colaks u Boteiluebs (Poésies et Chtn-
Vcjrez la Dissertation de M. de Caylns» sons de) : Mss. fonds de^Cangé, 1/1-8.
tome xxz, page 191 des Mémoires de 1 Aca- Coli» Muset (Poésies et Chansons de) :
demie des Inscriptions, m-4* Mss. fonds de Cangé, in-8.
Cbaudon et DEi.A.xn>xKB : Dictionnaire , Comnives (Philippe de) : Ses Mémoires,
liistoriqne. i^on, x8o4, i3 toL ûi-8. ti^rde , Eitepier, 1648, i/Ma. ; et Paris ,
Cbehatb nxs Bois (la) : i . Dictionnaire des tmpr, Rojrale , x 649 , irtfaL
Mœurs, Usages et Coutumes des François. Constamt : Coutume du Poitou.
Paris , 1767, 3 toL m-8.; a. Dictionnaire Coqvtlijlbt (Poésies de Gmillanme). Pa-
de la Noblesse. Paris, 1770 , i5 vol. m<. ris, Galiot Dupré, i53a , m-xa. ; et Tédition
CnEsn (André dn) : i. Historiœ Franeo' de Coustetier, X7i3, m-ia.
ruiri scriptores coœtanei. Parisiis , x636, CoQinLLB(Gni):Ses(Bnvres.Parif^ i665,
5 ToL in-jol. ; a. Historiœ Normannrum scrip- a vol. in-JoL
tores. Lutetiae Parisiorum , 16x9, infoL CoBsrcnoir (Jehan), de TOrdre de S. An-
CaoQUET (Louis) : Le Mystère des Actes gustin : Le Livre des Propriétés des Choses,
des Apostres. Paris , x54x , irhfol, translaté dn latin en françois, du comman»
Cbbbstxbss de Tbotis; il florissoit en dément de Charles le Quint de son nom,
ii5o, et il est auteur dn : x. Roman de par la grâce de Dieu, Roi de France, tan
Perceval le Gallois : il a été translaté en mccculxii , Mss. n* 1470, fonds de la Tal-
prose dans le xiv* siècde ; a. Roman dn Roy lière.
Guillaume d*Angleterre , Mss. n** 6987 , Corheiluk (Thomas) : Dictionnaire des
Arts et des Sciences. Paris, X73a, a vo-
lumes in^ol
d*Êrée on Erec et Enide, Mss. n*" 6987 et Coircx (Poésies et Chansons dn Chastelain
799^ ; ^- Ronun de Troye , n* 7895. de) : Mss. fondude Cangé, //t-8.
Chbistutb db PisE on de Pisam, née en Coubt de Geseuk: i. Le M onde primitif.
i364, k Venise, selon quelques auteurs, et Paris, l'jj'j , 9 vol. lit^.; a. l'Histoire de la
selon Lacroix dn Maine, à Bologne la Grasse, Parole , f>i-8.
fut une femme des plus savantes de son Covetb-Babbe : Fabliau des Trois Aveu-
siècle, et a composé un grand nombre d*ou- gles de Compiengne, Mss. n*"* 72 1 8 et 76x5.
vrages en prose et en vers , parmi lesquels Courtois u'Abras : Fabliaa de Boivin de
on remarque les suxvans : x. I^ltre d*Othea, Provins, Mss. n® 72x8.
déessedebiPmdenoe, on les Cent Histoires Casoir ou Cbaos (Chanson de Pierre):
de Trove , imprimée à Paris , sans date ; a. le Mss. fonds de Cangé , iii-8.
Livre de la Mutation de Fortune; 3. la Cité Cbbtih (Poésies et ouvres de Guillaume),
des Dames, imprimée, pour la première Paris , Coustelier, X7a3,ût-ia.
fois, chcB Virani, en 1497; 4. le Livre des Cuiacius (Jac.) : Opéra, ex edit jénnib.
Trois Yertus à renseignement des Dames; Fabrotti. Lntet. Parisiorum, i658, xo vo-
sa Vision; 5. la Vie de Charles v, imprimée, faimes in-f<d.
Voyez le 3* voL des Dissertations sur Tllist. Cuveubb, mort en i384 : La Vie de Ber-
Ecclésiastique de la ville de Paris, par TAbbé trand dn Gnesclxn, Manuscrit n"' 7aa4-^
Lebeuf. Paris, 1739,3 vol. in-i a. ; 6.1e Corps et 84 1 S.
. 4
irt-foL; 3. Roman de Cliget, aUtu, Cliges,
Cfyget , Mss. n^ 6987 , u^fiil. ; 4. Roman
^6o ■ TiBLI .&K-I.X,ABil«lqQS
■ _. " MW» liM— <W- ■ . .. _ . . ..^.
• : D . .. H. jt^t.. »5y-a73 j 5 gt «^yfct
Usha HomI, dit), faiiititlw Aê FtmH, irn ^ Mil Ihaili ''^Mt. H
nminr hniiwnr iTama ds ChulM vi , al ttrit^t^ia- '^lf-:-4^), ■ --Tmm ji fm,
' wnliillideSeiilùiIIia. ii*7ii{^Oneràpt mMMnié f" f Tn* «îtîiit ,■** nH, »»■
■ma ca poita moanit pm de usp* ^rii ' a* vBTTCa Bmmw — wJl h l^w
Ch>dai n. filnliiiÉiliin|illiMilni|inMiiHlrii
Dmkvu'u (ConMildaPiam)illH. ^tattt,qMriMliHr.««ft toalM^N»
S* 7iUff; aa mm axa^^aiM da 1» Bihlio- nâiia il» rtïin B|i rtMé«.i|B"3M^
tUne da H. l'AUé da Tstmb , «t l'iippD- du dav «mâfli ^ «t 4hu B mh d^h
néIUwitadnJamTil)a,Mh.daDaoanfa. tihn jiiiia't ina iiwnâ'^— ■*'^^''—
■«-•'^«•(FkiL) :^Sm 8a*iaa. Paru , poakwoda ca ImÔmm- '
van , qni MNU à U fin :
Tnlteil, Hia. n* 7998', â»4> Mu', Mt aMin iWa
Daaox an Hunu : i. Bierimàonit hiito- *■ C. V at aijj ih,
rfqoai. Paru, ITO7, ■ toL ût-im.; s. Héw.
iiat at Anradotc* dca Baiiia* at B4|«BUi
dePraoca. i'orw, i77S,8TaLM--
•'Ïî."'-B^.
Pariaii», 1735, 0 toL Ù^.- SirBLo«,Dqc df Boorl.on. /'o»^
* S.Lam<,parJomnlla.i>anf, ' i-. ■« ...
s Mm.
3lMS,MyW.;3.IIiitaiMdaCaB»untiiKiple, Eïek., .k.M-^ ron,l> c1^ lEglù^dchn.
jatTOMtoriottlB. i^ni, hunN. J««<v. ■' S> fol- >97- 1^ fMmawe Catn : Ckaa»
S657,ù^. , — '— '— ■ • — ^ -
Dmovu* : DÙMM» anr la
Ihwuix (Sdpio>) : Hiatoire da Fi
Mol. . . — - , , , ,
Doauri : Fabliau de* Trois Bo^di, Uu. J^ii^Ô" u. '' *"
*■ D™i (dande) : ThrAior de ItCMoire " fi-i». fo|- ""» . V». par :
dci Lugon de ceM Uniren. CUl^iy- , plvÉnXîdu'lïnir
i6i3, m-i- Kj ,„, «i.igHlI^pn
Dirirun (Jehan), Moins de TaDceles : On pioin par I* Mmb
L'Ewaagile » Famet , fouta de l'Epia de K> Dau •« firr «Islg
Parii , Mm. n" 1 , foL 1 , et n" jaiS, ? "î f ? j^"^'*'
Fuu g& U Fuu (Fienre) , né ■ Koan
EenrvARTim : D» Fita et Geità CatoH JCa- curé de Haray ta Berry : Le Gmnt el Vm
gni, tx tdit. SekmiHiii.Trajecti ad lUieniUD, Art de pleine Rhétoiiqiie. F»rù, if^, M
1711, in-i. Paccioi^ti {J^e.) : TÎMÙu /uûûbiù £cir
EiiGaEBun n'Aiiua : Le Dit dn Ju dei caii, opéra tt ituitio .Xgidii Fercrl/imi ha-
£H]uin,MM. de UVallière, d° 1736. imruni. Patavii , 1771,4 ToL h^.
Euiii(Jeluii):I'i>é(iaieiCluiuoiu,Mu. FÀinn (Pierre) : Le^nde on Poàia h
tuait de Cingé, i'n4. P. Faifen. Paru, Qauutier, 1733, t*ii.
- ' é de la CoD- FAii,(Naelda),Setf(ienrdeUHëTiui^-
formilé da ijngige Fraaçoii avec le Grec. Cont» et Diacoori d'Eatrai
Pu™,iS69,(n-g.; î.d«laPr«ell«ice dn iSgS, in-S.; ' ' ' '
langage Fraliçoù./>iirH, 1579, irtS.; Z.Tht- I73a, 3 toL
BK9ÀUTEU&S. . 'jSl
Falcovkt : Ses Dùsertations dana les Mé-
moires de l'Académie des Inscriptions. G
Fauchet (Claode), né à Paria vers iSaç,
Président à la Conr des Monnoies : Ses Gage, (Gasse,Vace,Yaece,yaice,Wace,)
<BnTres. Paris, x6io, in-^ né en Tile de Gnemesej; il floriasoit sous
Fattit : I. Traictéz des Premiers Officiera Henri xi, Roi d'Angleterre. {Fqjr^z la Notice
de la Couronne de- France. Paris , i6i3 , des Mss., tome 5, page a5.^ Cet auteur a été
M-8. ; a. Théâtre d^flfbnneur et de Cheva- confondu mal-à-propos , selon M. Mouchet ,
lerie. Patû, i6ao, m-4. avec Gace, Gasse, Yace, Yistace, Wace,
FauBiur (Dom) : x. Histoire de TAbbaye auteur du Ronun du Brut ; celui dont nous
de S. Denis. Paris, l'joÔ y in fol. ; a. Histoire parlons est auteur du Roman du Rou , ou
de laYille de Paris. Pom, 1735, 5 voLûi^/L Histoire des Ducs de Normandie, depuis
Fensl : Ses Dissertatioxis dans les Mé- Richard i*' jusqu'à Robert , surnommé
moires de rAcadémiedes Inscriptions, m-4. Courte-Heuse , composé dana le xii* siècle
Favaa oi Tuseouahe (Jehan le^ : Rebours (i x65),Mss. n*" 6987 , 7567-'',et àlaBiblio*
de Matheoln5.'P<iri5, mickel le Noir, x5x8, thèque de TArsenaL
Ân-4> Gaguxh (Robert), mort en x5ox : {Vojret
Fetee (Raoul le) : Recueil des Histoires sur cet auteur le 43* toL du P. Niceron.)
de Troye , Mss. n** 6787 , in-foL 1 . Grans Cronioues de France , aTCc la Cro-
Flahel (Nie.) : Sommaire Philosophique, nique frère Robert Gaguin, contenue à la
Paris, x56x et x563, 111-8. Croixique Martinienne. Paris ^ în-fol, sans
FoNTAxiTE (Jehan de La) , né à Yalencien- date; a. Rerum Gailicarum Annales atm Hub,
nés, florissdit en x4i3 : La Fontaine des F^elleisupplemento,¥nnco(vkrtiti5'j'],in/bL
Amoureixx de Science. Paris , Jehan Janot, Galaitd : x . Traité du Franc- Aleu ; a. Cou*
Êa-4. 5. d. — La xnéme, revue par Antoine tnme de Montpellier.
Dumoulin. Ljron, fie Tournes, x57x, î>i-8. Galois d*Aubepxeebe (Jehan li) : Fabliau
FoiTTAiHE (Jean de La) : Ses Fablea, avec de la Bourse pleine de Sens , Mas. no> 7318
les Commentaires de Coste. et 76x5.
FouRNx VAL, FuRm VAL (Mestrc Richartde), Gaex?( on Gueeik : i . Fabliau de Berengier
Chanoine de TEglise de Soissons, et Chan* au loue Cul, Mas. n* 73x8 ; x Fabliau du
celier de l*Eglise d* Amiens, écrivoit sous Provoirequi mangea les Mores, Mss. n^i83o
S. Louis : X. La Pantere d*Amoixrs, que Mea- de S. Germain; 3. Fabliau du Chevalier qui
tre Richart Fourxxival , Chanoine de Sois- faisoit parler les C. . . et les C. . . Mss. N 2 ,
aoQs , fist, fonds de l*Eglise de Paria M •^; fonds de l'Eglise de Paris,
a. le Bestiaires d'Amors, en françois, de Gasse on Gages Beulez poésies et Chan>
Maistres Richars de Furxxival, fonda de soxu de) : Mss. fonda de Cangé, in%. Cet
la Yallière, n° 3736, et de l'Eglise de Paris, auteur étoit contemporain et ami du Roi de
?i a ; il finit par ces deux vers : Navarre.
MaUtrei Richart ha , por miez plaire, GautiEE o'Argies (Poésies et GhausOUS
Mit en rime le Bettiaire. de) : Mss. fouds de Caxigé, m-8.
Frahc (Jehan Martin le). Prieur à€ Lao- Gautiee de Coinsi , d'abord Religieux,
aanne : x. Le Champion des Dames. Paris , ensuite Prieur de l'Ordre de S. Benoit dans
x53o, in-8., et Mas. n"* 7aao; x l*Eatrif de TAbbaye de S. Médard de Soissons et de
Fortune et de Vertu. Yio4ur>Aisne, en x ai 9, mort en x a36 : (J^çX'
François (Dom Jean) : Dictionxxaire Ro- lesMémoires de l'Académie des Inscriptions
man Walon. Bouillon, 1777 , tn-4. et Belles-Lettres, tome x8, i>x-4.) i. Miracles
Freret : Ses Dissertations ixxsérées dana de la Vierge ou de Nostre-Dame, Mas. fonda
les Mémoires de l'Acad. desl Inscriptioxxs. de l'Eglise de Paris, N a et M ao ; de la
Froissart (Jehan), né à Valenciennes Yallière, a7 10; de l'ancien fonds, n* a356;
vers 1 337, Prêtre , Chaxxoine et Trésorier de et de l'Al^aye S. Germain ; a. Miracle de la
TEglise collégiale de Chimay, Historien et Benoite Dent , que Noatre Sires mua en
Poète: I. Histoire et Chronique de Froissart, s*enfance ; 3. Miracle de Nostre Dame qui
Mss. n*" 6760 , 676X , 676a ; et l'édition revue fust au Toumoyement.
et corrigée par Denys Sauvage. Ljron, Jehan Gautier de Metz : L'Image du Monde ,
De Tournes, xSSg, 4 vol. in-/6l, ; a. le Recueil Mss. fonds de l'Eglise de Pans , M x 8. L'an-
Mss. de ses Poésies , n^ 7 ai 4 , in-/6l, ; 3. Hor- leur termine par les vers snivans : *
loge Amoarense , qui se trouve dans ses ci feniti limace dou Monde
Poésies. Sa l'an de llncarablloa ,
761 TABLE ALrHlBiTXQUB
Ot on ^ VAparition GiiAim d'Aussx (Le) : 1. !*• Vît prWe en
Mil dctu ccnit xiT «tu , Francoi» , 3 toL iftS.; a. Fabliaux et Cobik
E. în"«;ru rw'irSr"' ^«r^' >779, 4 VOL ù^ et 5 ^L «t. »JX
Qant li mili.ire. torroit , GfcAHDTAi. : Ppème de Caitoocbe, m*.
L*an M. ce. •ixante et cinc. Grsbah (Simon et Amoiil) : Le Trinn-
GAUTiiiiD*£piNÂi,oaD*E9PurÀis,oaD*£t- pbant Mystère des Actes dies Apostm,
rarois (les Chansons de), Poète da xiii* sic- Paris, x537 , ùtfiL , pt rédition des Anp^
cle , Mss. fonds de Cangé. liers , 1 54 1. Amool Greban a composé sotf
Gautier Map : Roman de Lancelot du nne antre pièce , ayant poar titre : le Goa-
Lac, mis en françois parle commandement meneement et la Création dn Monde «1
de Henry 11, Roi d'Angleterre , surnommé brief, par persontuses. Je n*ai po ctmae»'
Plantagenet, Mss. n** 678a, 67B3, 6784, lance qn*aacnn BiWûgraphe ait parié jo-
6785 , 6786 et 6788, in-fol.j d*antres attri- qn*ici de cet oavrage , qni est reste Mis.
buent ce Roman à Robert de Boron. Gr&goirc de Tours ^Saint) : i. ÎVsdnc-
Gelais ^Poésies d'Octavien de Saint). Cet tion de ses (Bnvres, Mss. fonds de LaBcekx:
auteur, ne en 1465, fnt nommé k TEvéché 9. son édition latine de D. Rninart. Psrj ,
d^Angonl^me, en 1495, par Charles tiu : il 1699, in-fiU,
monmt en 1 5oa. GhAgOirb ie Geaito (Saint) : 1 .Tradoctins
Geoproi de Paris : Ses Dits , Mss. n° 681 a. des Dialogues et Moralités , Mss. do xz' si^
Gesttbrvs (Conrard.) : Historut naturoRs rie , fonds de l'Eglise de Paris ; s. IVditioa
jânimaUum, lib. v. Tiguri, 1 55 1 , 4 toL injbl, de ses (Havres grecqae et latine , pttbiièrjir
Gcsnerus ( Joan. Mattb.) : îfovus linguœ les Bénédictins. Paris, 1 7o5« 4 toI. »p^
et eruditîonis Romanœ Thésaurus. Lipsia; , Gei^oorb on Grihgoihk (Pierre Vaadf
1749, 4 vol. in-fol. mont, dit^ : 1. Contredits de Songes crm
Obilbbrt ou GiLi.EtKET DE BERirEviLi.E : Paris, fùsilîot Dupré, 1 j|3o , in-9. ; 9. Jceds
Mss. des Poètes François ayant i3oo, BibL Prince de Sots , sans date ; 3. les Fantaisirt
de r Arsenal, et dans le Mss. fonds de Cangé. de Mère Sotie. Paris, i5i6vrff>4.; i- ki
GiBERs DE MosTERVAL : Romau de Gérard Menus Propos de Mère Sotte. Paris, liaj.
de Nevers ou de la Violette , en vers, com- i>^B. , et stA antres onvrages.
S osé en Thonnenr de Marie, fille du Comte Gueullette (llioinas Simon) : Ses rè-
e Ponthien, Mss. n**7498-', et 3o3i de tions des Romans de Gérard de Ne?en,rfs
CoIl»ert. Petit Jehan de Saintré , de Floridan . efc
OïLi.E DE Meso^s (Poésies et Chansons Guiart : Art d*Amours, Mss. n** r6i5'ï
"de) : Mss. fonds de Cangé , wi-8. 7218.
Gilles li Vinif.rs (Poésies et Chansons GuiAnT Desmoitlins , Chanoine dr ^ial
de) : Mss. fonds de Cangé , m-8. Pierre d'Aire, rt ensuite Doyen de la m^
Gilles ( Nicollrs ) , Secrétaire du Roi église : Bilile hixtorianx, ou les His*Oirr»
Louis XII, mort en i5o3 : Auualex H Chro- EscolatresdcPifirc-lc-Mangeiir (Conn^Ato; .
niques de France jusqu'en Tan i49'>ï addi- Mss. n''68ji4,ei 1 14 dr la Vallicre. in-jfi 'i
tionnées depuis son décès jusqu'en Tan commeuc^i cette traduction au mois cjrjn»
i552. Paris , i55a « m-8. 1291 , à Tâge de quarante ans, et la finit rc
Givos ou GuYOT DE DiJO^ (Poésies et février 1294.
Chansons de) : Mss. fonds de Cangé, ///-8. GnART ^Guillaume) :Braache desRonsi
GoBiif DE Riixs (Reims) (Poésies et Chan- lignages, (m Histoire de France, en ^ Ti-
sons de) : Mss. fonds de Cangé, m-8. depuis Philippe- Auguste jusqu'en \V^ •
CoDEFROi DE Lein(;xy, OU CiEOPFROi DE jNIss. u" i02y8-', //ï-'|. Fojcz les NorKr>d-^
LiONi ou DE Lagxy : Roman de la ("harette. Manuscrits, loine 5, p. 9.18 , et lirs l'iiM^Lv
commencé en 1 190, parChrestieu deTroyes, de le Grand d'Aussi, tome 2, in-%. p.igr ^'
fonds de Cangé et de l'Eglise de Paris. I.e GuiLLAinnr. de BAr\.i'ME : Le Roman ^^
sujet de ce Roman est celui de Lancelol GuillaumB au Conrt ncE, en vers,
du L;ic, mis en vers. Guillaume de Lorkis, premier a nfeurn"
Gontier de SoiiiinEs (Chansous de) : Mss. Roman de la Rose , qui , après en avoir t :
fonds de Changé , //1-8. environ les quatre raille premiers \on^. nr^
GossoriN (Messire) : L'Image du Monde , mt eu 1 y.60 ou i a6î. J'oy. Jeh \.^ df M fi *•
Mss. n° 7070. Guillaume DE Natigis, Religieux ci'- iA?
GouDrLi"x : Le Ramelet moundi de très baye deS.Denis,conteinporHin de l.'|'llS!^
(lourctos,ô las Gentilessos de très boutades, et mort au commenceoient du xiv*^ sir. '
TouhusQ, iC3d, m-8. Annales de S. Louis.
6 E§ AIT
GtmxAiniE fit TTonMAifDft : Le Bestiaire,
»o Histoire des Aninuax moralisée , Mss.
bncU de l'Eglise de Pferis, M 18.
Qui bien commence et bien defise ,
Ce est veritei Miue et fine ;
En toutes o? règnes en doit
Estrc loes «|itex que il soit ,
Livre dr bone comme nçti lie ,
Qtti «are bone definailie)
De bon*dit et bone nutire
Y<4st Gaillianme en Romans escrire
De boa latin 00 il le tmeve,
Geste ovrengne fn faite nnere
On tans que Pbelippes tint France ^
On tans de la grant mesestance
Q'Engleterre fa entredite.
Si qu'il n*i SToit messe dite,
Ne cors mis en terre sacrée.
GuiLLAum Di Ttr : Histoire de la Guerre
iainte, Mss. n** 83i6 et 8404.
GuiLULumi DX yxi.LuiEim : Les Crieries
le Faris, Mss. n* 72x8, foL 246.
GtnLLXTitta (GnilUnme de), Moine de
*Akbaye de Chsslis, Ordre de CtteaDZ ,
ondée an xix* siècle, et sitaée près de la
rille de Senlis, né à Paris yers lagS : i . Le
Pèlerinage de lUnlnaine lignée , n* 7642-5 ,
rompose en iSSa; 2. le Pèlerinage de la Vie
inmaine, n*' 7210 et 721 1, fini en i358 ;
1. le Pèlerinage de lHomme, n** 721 x et
f 642-5; 4. le Pèlerinage de l'Ame, n* 7212;
I. le Pèlerinage dn Corps, n*^' 72x2 et 7642-5.
[/e Pèlerinage de TAme a été translaté de
•ime en prose dans le xv* siècle , par Jehan
!^llopes.
Gini.LOT DB Puas : Le Dit des Rneii de
Paris, Mss. fonds de ITglise de Paris, M ^,
GuiOT Di PaoTiirs (la Bible de) : Mss. fonds
3e la Yallière, n* 2707, et de l'Eglise de Paris,
20t, E. 6, î>r-4., lequel Mss. a appartenu an
Président Fanchet, qni y a fait beanconp
ie notes marginales : il en parle anx clu-
oitres 6 et 8 de son Recueil des ancieiu
Poètes françois. M. Mèon a iiuèré cette pièce
lans la nouvelle édition des Fabliaux et
Contes de Barbazan qn*il vient de publier,
et qni se trouve k Paris cbes Warée, onelt,
libraire , quai des Augustiiis.
H
Hàimoit : Traduction des Évangiles, filas,
fonds de Colbert.
Haisxaux ou Huseaus : Fabliau de TAnel
qui faisoit les Y. . . grands et roides, Mis.
n* 7615.
Hattoh He frère Jehan), Sieur de Coor-
chy : La F^eur des Histoires de la Terrt
d'Orient.
UiLUTAiU), mort en 1209, selon Yitiecnt
TEURS. 765
de BeauVais. I^isel a fait connottre ce poète
dans une lettre adressée, en 15949 ^ Fan-
chet : elle est imprimée à la tête de ses vers
sur la Mort, et diaus ses Mémoires de Sau-
vais, page 209. Cet autenr étoit Moine de
Froimont : Ters sur la Mort, ou Fabel de
la Mort, Mss. fonds de l'Eglise de Paris,
M 9, fol. 63, et n* 7218.
Mors qni m*as mis muer en mne ,
En celé estnve oîi li cors sue.
Hairax d'Ahuiu : i. Le Lay d'Aristote,
Mss. n" 72x8; 2. Fabliau de la Bataille
des Yiiu, même Mss.
HxRiBiAT (Barthelemi d^ : Bibliothèque
Orientale. PiwU, X781, 6 vol. r/i-ft.
HiaBiRS,-HaBBas ou Hebekt, Poète de la
fin du XXI* siècle : Roman de Dolopatos nu
des Sept Sages, fixii sons Philippe- Auguste ,
n* 7535, et fonds de la V^Uière, 4^^. On
prétend que ce Ron|an a été originairemeat
écrit en indien, par un nomme Sendebad,
qni vivoit un siècle avant J. C. Depuis ce
temps il a été traduit en persdn, en aral»e,
en hébreu, en syriaque, en grec, plusirrrs
fois en latin, en rime et en prose françoisc,
en flamand , en allemand, en anglois, en
italien, en espagnol, etc.; enfin, dit le Ré-
dactenr du Catalogne de la Yallière, on ne
connoît point de livres qui aient été l raduits
en autant de langues, et sous antant de
formes différentes. Massien dit qu'on pré-
tend que la Yie de Josaphat est aussi de
cet auteur.
HéaxssATi. Fojrez Faiu
HmavAirr : Roman de Aapience , Mst. fonda
de l'Eglise de Pferis.
HxsTCBXus : Lexicoh Grœcum ex recens,
Joan. AlbertL Lngd. Bat. , x 746 , 2 vol. in^l,
HicxasttJS (Georg.) : Thesattrus lingnar,
'veterum septentrionalium. Oxonii , x 7o5 ,
3 vol. in-fol,
HiNCMABUs : Opern, ex edit, Jac, Sirmondi.
Lutet. Parisior., 1645. Cet auteur mourut
vers la fin du xx* siècle.
Huas DE Cambrai : Fablisn de la Maie
Honte, Mss. n* 72x8.
HuBT (Pierre Daniel), Évéone d'Avran-
ches : X. Demonstrado En^angefica. Parisiis,
1679, in-Jbi,; 2. Lettre sur l'Origine des
Romans. Parts, 1678, iVi-x2.
Hugues db Bbksil ou de BtasxL rChan-
soxu de Mesire) : Mss. fonda de Cange, Kn-8.
f^<>yei Chastilaut.
HvxTACxs DasvoirrAnm (Chanson d'):
Msa. fonds de Cangé, îii-8.
HuoH on Htyooif de Mxbt, Religieux de
ê. G«nDâîfrde»ft«E, fioriitott Ters 1 an i^%%
764 TABIiS Al»
Mloa FaucilMt : TonMinitiit Aubcriil»
tre d*Eiiftr9 a* TÔiSy et Ibod* de
ITcit ^ oiMM anp Dut Wa
Le umxue f«« m b«d« «ravn
Vte boa ««m eaater • dire.
L'auteur ae noame aie foL S144 :
m 9^tà»Dn Hmiom de Mni,
QB*à.gr«Bt pciM iti c«i livf*.
n finit par eet ifen :
Ci fait li TonmoMt Asacnat,
Goatade aait I'M«nwia k Jhmm Critt.
Hvov DsTiiAiiisinrB:Boiiian de Regnaiik
de Montanhahi , Blit. de la BiMiolbfqae de
l'Aneiial. Fanchet atlxilme à cet auteur les
llomêiu de Dopn de NantaeQ, Gamier de
Naatnail , Aie d'ÂTignon, Gndot de Ifà&*
tocil^ et de Gamieit aon fila.
Htfov LB Rot : FaUiiii du Yair Falaftoi,
lias, n* 7989.
I
IsrooaiM HisvAxanis : x. Mtjrmokgianam
lihri SX, ùtfii, gpià.; a.^ C^em gr, èiku.,
mkmt, JkÊC. IMnmiL Fluîslis, sfiox , mfoL
^ XiLcsQuaiUAs Gtxufca on Gnis, né à Lîlla
an Flandre : Roman da Noarean Renard ,
composé Ters 1290, Mss. n* 76x5, et 1736
Sd la YaUière. Il a été translaté de lime en
prose par Jelian Tenessax , et imprimé à
J^aris chez Fhil. Lenoir, m-4., et à Rouen,
en i55o, în-iS. Prosper Marchand, dans
son Dictionnaire , s'est beanconp étendn snr
ce Roman.
jACQuas DE Jainris , de TOrdre des Pres-
cheors : La Lé|;ende Dorée, translatée dn
latin en françois par ordre de madame Je-
hanne de Bourgoingne, Royne de France,
n' 6845-3, ùh/oî,
, Jaques de Ghison (Poésies et Chansons
de) : Mss. fonds de Cùigé, in-S,
Jaques de Hedinc (Chansons de) : Mss.
fonds de Cangé, inS.
Jaques d'Ostuh (Chansons de) : Mssi
fonds de Cangé, 1/1-8.
Jer AK D*AuTuv : Annales duRoy Lonis uz,
faites en i5o6 et i5o7, Mss. n** 84^1 : elles
font snite anz u** 9700 et 9701.
Jehan de Comdeit : i.Le Dict de Jl* Aigle,
Mss. ; a. le Dit dn Descendement.
Jehan de Meuno, dit Ciopinel, Poète dn
XXII* siècle , né dans la petite ville de Menng-
snr-Loire, en 1279 on laSo, et surnommé
Clopine! , parce qn*on dit qn il hottoit : i. Le
Roman de la Rose ^ Mss. n* 6985-3 ; de la Yalr
«Ma, à > il
«APAVJTQVS
Ute, a** «9919 «t M4ft ; tamU de VÊAtk
F^flia, M ai : M dacaôw Ifaa. à éiéUia
Fam x^, et M^dB
dnfaalilyadai
intitnléa f * Gèaf pnf
Jéhana Aeaxa da Tluailiiii,
Fam de ffioa «il tioeiii
o^noîadTarrii*; n. xuaSfaa.'da^ponOli'
Birtf dn XXV* siède ; 3. deux Maa. da an^âi-
de, de U Bibliothè^na de ]I.TAlUà
Tetaan; 4. d«ix éduîoiia forlilt— ,ài
aana data ; 5. FédîtioB de Gattot Dapif
VBYne par Marott ôa-x %• Fmnt, x5«9;& fH^
tîondé rAU>é iM^DBftaanay.Sid
«••xa. jCamandiai, x73S,«tlaSqppli«n*«
par Lantxnde Oamerey, ûa-an. M^gaa, xyl:;
j. Féditioa pobliée par Fonmiery ea 5 id
M-8. P«m, 1799; •- exifia rddxdonaiéfBM
nar M. Méon, et corrigée snr nfaia
tlannscriia» lea plna ancîeaa oead
Miliothègnea da In oapiinley et oàflsit-
talililataxtjedana tonte an piirelé,eaiair-
polant lea meillearea leooxia. On poanaa
jQger par les xionbcnaaie» citations mîk
trowcnt dans ce Gloaaaxre , nt qne M. llNi
a Inea Tonln 7 inaéwr.
L*inYention de ce Roxnna est dne âCd-
laame de Lonis , qui inoomt en lafio «a
xa6a,XM hiaaantparécritgnelcaqnairtaHli
nrenûera Teia. Qovantn ane apiea Jckaéi
Bienny entreprit da le coatixmar, et Faihni
La Roman de la Rose fiât l'onTn^kdn
en' vogœ chea nos aienx , et a eonanvcsn
ancienne répntatioB parmi nous ; BuUn*
reosement il a été snocesaiTement dcponiit
de son premier langage, eu passant loa
les différentes plames des coputes 4e cb-
Sue siècle, qni avoient la mauTaise Htfià
e Tonloir rafraîchir les expressicms de et
2n*ils^écrivoient, ponr le rendre intellipUf
leors cofatemporains. L'édition de Maot,
faite , dit-on, par ordre de Françoii t*', »
ressemble à lancienne qae par le foad» a
la conduite dn sujet, et naltement poark
style : ce n'est pins là le Roman qoi avait
charmé nos pères. L'édition de MS Mm
sera sans donte la seule qui rendra le mea
les expressions des aateors originanx.
9. Lies Sept Articles de Foi, on le Tkmt
de Jehan de Menns , Mss. foxiids de VEfiae
de Paris et de la YaUière , n* 274^ ; lOw YAA
de CheTalerie, selon Vegèce. Paris, ÂmlÊa*
Verard , 1488; 11. les Remontrancrs et
Nature à TAlchymiste ; i!X. la ConsoUtips
de Boèce, traduite en vers et en moh;
x3. son Testament , fonds de la VaUicit.
n|! 2743; 14* son G>diciley du mène fi»^*
n" a74a.
DE ft A
JiMÀM D0 BiuiL, Amiral de France aont
Charles m (Roman du Jonvencel, Mm.
n* 685a, et fonds de la Yallière, n* 4127 ,
attribué à). Fo^ez la Dissertation de M« de
8ainte-PalaTe sar ce Roman, tome a6 des
Mémoires de TAcad. des Inscriptions, ÛH«
JsHAïf Li RiooLKs (Poésics de).
JiBÀinfx DK Brbtagkk ! Son Testament.
JoHHSOBr (Sam.) : A Dictionary of the En-
glish langnage. tondon, 1799, a vol. i;i-4.
JoimmLLE (Jean, Sire de) : Histoire de
S. Louis, ayec les Obserrations deDucange.
Paris, 1668 , in-fol, — La même, publiée
iTec les Annales du Règne de S. Louis,
Sir Guillaume de Nangis. Paris, tmprim,
qyaie, 1761, infil,
JusT. Lipsius : Opéra, Antnerpis, i637,
4 Tol. in-foL
JuTKHAL DBS Ubsivs (Jchau JouTcnel,
dit) : Histoire du Régne de Charles ti. Paris,
i635, infol.
K
KsiALio : Ses Dissertations dans les Mé-
moires de FAcadémie des Inscriptions.
Labbe (P. Phil.) : i. Les Étymologies* de
plusieurs mots fnuçois , ccmtre les abus et
£1 secte des Hellénistes de Fort-RoyaL Pa»
ris, i683, {>Ma.; a. Pharus Galliœ antiquw,
cum interpretatione vernacuia, 16449 ^^^
Lacomib : Dictionnaire de la langue Ro-
mane, on du vieux langage François, avec
le Supplément. Paris, 1766 et 1767, a vo-
lâmes inS.
Lacroix Duii aotb et Dutebdibb : Biblio-
thèques Francoises , édition publiée par Ri-
goley de Juvigny. JParà, 177a, 6 toL in-\.
Lambbbt Fbbris, vivoit Ters ia6o : il est
auteur de différentes Poésies que j*ai con-
sultées.
Lambert li Cors, c'est-iklire , /e Coure,
né à Chasteandun, auteur du Roman d*Ale-
zandre-le-Grand; il nous apprend lui-même
son nom et son pays dans les vers snivans:
!.• Terté de Thistoir si corn li B07 la fit ,
Ub Clrn de Ch«stcaiidan , Lamberl li Cori, l'cicrit,
Qui de Latin U trett, et en Roman la mit.
Fojrez Alexaitdre or Beritat.
Lamtix de Damerrt (J. B.) : Supplément
au Roman de la Rose , i/r-ia.
, Laurierb (Eusèbe de) : Glossaire du Droit
François, par F. Ragueau. Paris, 1704,
a Tol. 1)1-4.; a. Ordonnances des Rois de
France. Paris, Imprimerie Hojralt, 1733 et
années suiTantes, i5 vol. in-fil.
Legehdrb (FAbbé) : Les Mœurs et Cou-
tumes des François, dans les premiers temps
de la Monarchie. Paris, 1753, iVi-ia.
Lenglet DuPREsiroT : Tablettes Chrono-
logiques de THistoire Sacrée et Profane.
Paris, 1778, a vol. inS.
Limiers (Henr. Phil. de) : Annales de la
Monarchie Françoise. Amst,, 1734, infol,
LoBiNEAU (Dom Gui Alexis) : Histoire de
Bretagne. Paris, 1707, a vol. infol.
LoisEL (Antoine) : i. Règles du Droit
François; a.InstitutesCoustnmieres, 1710»
m-ia.
LoTTGUioir (Jacques) : Les Vœux du Paon,
leur Accomplissement, et le Mariage des
Pucelles , Mss. n* 7596. Selon Philippe de
Maisières , les Accomplissemens et le Ma*
riage ont été imaginés par un legier compai-
gnon, dictenr de chansons et de virelais,
qui estoit de la ville d*Avaisnes.
Locis (S.) : I . Enseignemens de S. Louis
au Roy Philippe son hls, fonds de l*Eglise
de Paris, M. n* 7 : ils ont été imprimés à la
suite de lUist. de S. Louis, par Joinville ,
édit. de Ducange; a. Enseignemens de Saint
Louis à Madame Isabelle sa fille.
LucE, Chevalier et Sire du Chastel, du
Glast ou du Gat : Roman de Tristan le
Léonnois, Mss. Deux exemplaires sous les
n** 677a et 6^6.
M
Mabillov (D. Joan.) : De Re diphmaticâ,
libri VI, et Supplem, F^risiis, 1704 et 1709,
infol.
Machault (Guillaume de), né en Cham>
Eagne vers ia8a, valet-de-chambre de Phi-
ppe-le^Bel, ensuite secrétaire de Jehan de
Luxembourg, Roi de Bohème : i. Ses Poé-
sies, Mss. n" 761a, 7995, 7609 et 7aai ;
a. Confort d'Ami; 3.1e Dit du Lion; 4. Dict
de FAlerion, n*' 761a , 7995, 7609 et 7aai ;
5. le Temps Pastour. V'oyez aussi sur ce
Poète et ses ouvrages, la Dissertation de
FAbbé Rive, qui se trouve dans TEssai sur
la Musique, par Laborde, tome a, et les
Dissertations de TAbbé le Benf et du Comte
de Caylus, tome 20 des Mémoires de FAca-
démie des Inscriptions, m-4.
Macox (Anthoine le) : Traduction du
Cameron de Bocace. Rouen, 1645, w-ia.
Mados d'Arras ( Jrhan de), neveu d*A-
dans de le Halle, surnommé le Bossu et Arr as :
Roman ou Siège de Thèbes, alias, d'Etco-
cles et Polinice, Mss. n* 6737, et le Roman
de Troye , qui fut achevé le Jour de la Chaur
deleur', en 1288, Mss. a* ^7.
Faok (IfanVs UvM àÊÊ UKwwSOm àm ■4mii'm«»Im otjpol
HoiMie»oaMtVirfii9M9llM.B*83oft«û»^ M taUt «i pluMis
•^68 VABL^ AIi»S>Bi*tQUS
;wM.OilaMri
GttalQgBe de là Yi
de U lmmifaitlÈitWaai^Pmrù,'i^S%,mfiL umm %\ pa^a iO>0 ^ m— in ém
PEBMir D*A»Bico» (BoénM de) : Aê. inmfom iwa tmdiirtSoa d!ViA
ibadt de Cmgéy â»4. eOeaund.
PsAioT MSAorr GuMT (CliMid) : Bmhb Fibbov (MQ : I.*ABtîq«iid de h
da Renaid, Mm. n* 7607, de S. GenHOi, etdelef«i«Heile<Celfe .ff^n^iTol^i
a7e3,dii'Vetiom« i6Q9,deCeii9éetde le Pmpm Wmêmtm. Pieiieiie» Beifciw, lyH,
^ YalUèEe,ii.**e7i7 et 97189 poteebuiletqBe m-ie.
4ii comoMMement da zm* sièGlei oompoté PnsaM : Lee SfcOPeU d*AiMtBli, M»
d*eiivicoadBaxBiiIlevera.Cetoavie|eolfre fiiadedel'B^^ de Fkâe, ^V^
irleoeaeid Pannmi bb Natambb : Lee IJiBeui
le deteriptioii des toon jouée perle
e» Loup, eon oncle et eon eouipèw. Lier» del'Hoflaeeyllee.eHne Bmaén». ^.'
iventioa piîeûtiTe de eê Eoeun fat n iàm PenoM ■■ l^ra-v. Ëvèqae de 1
eocutUie, que aombfe de poitei da xn*-. Lee BUfeMorpliOMe.dXMde, Ma. a*%tf
s*exeraèfcnt tor le aâme siqet. Les et fi^/N^^i on entre de le BiMiotliJuM k
eventafes noavelleeqolls iaieginèrMit,ponr rAxeenel.
feiretoiteàUpcenii«rB»fiMnn£rent]etnoai- KiAiicBiue(ttBee]:i.FaUieeid*EiMwnî,
Iweasct brencttes dont le léonion feraie an Mm. fondt detEriiee de Ferie,W 7, ftl ii;
toot de Tinfi^t-cinq à TÎnct-ein eulle Teie. e«Felilieade8îreHaiBetdeIleBeeiM0K,
Lefrend d^Aniai e donne nne Notice enr Mae. n* 7ei8.
lX>iifine de ce Bomen, dene eet FeUieax, nuoe ne Rne (Poëeiae de) : H» kak
t.i,p.3S3i398,i»8.0nB*epper9oitqaelee de Cenfé, mh^ ^«nv.
dit if m pertiee dont fl e été eoccenivemcnt . Fneme en FAese : Tkndnctîon des Itane>
<an|H»ié y étant coordonnée! entre éOee» mm^ Mm. n* 7837.
ponvoient offrir nne aorte d*enaeeBl»ley qoe Fneme ni Tsenoer : Lee Enea^oneai
Ma oopîatea ont négligé dene lea différentea d!Arîatote»onTcefe oompoeé dene lese^n»'
collectione qn'ila en ont fiètea. cie,Maa.fiMdedel1B||ie«deVtow«ll5,ii
Pnmièn èmmekÊ. i73J. Cea Knaeignenwrne
Eoeun da NooTean Benerd» n* 76i5, SnTi^^it*^
et de le Vallière, «736, fid. 100, Vgpoëme ETÂtirtS. Û FW_
Imrlesqae, compoaé en 1990, par Jecqoe- l« fls NichoB«ch« de
men Gelée, Gielé de lille. Cet oQvrage eat A tas deciplc AlîMaare en b«M fci.
antent de saccès qoe le précédent; il fut ^ g««t» le fi« i Phelîppe le Beî, •
mil en prose* et moralisé. Fq^ez le Mm. de ^ *•' " " K'*"* ^i«l«^«-
Condc, n" i537 , petit in-foL «* finiaaent par cea vcra :
Deuxième branche, 5« •" F»«« P" ">•• •«■'»
Renard le Bestoame, parRntebeuf, Maa. d« ««si livr«, ^m Pien «d au,
n"* 7218, fol. 3^8, Y*, 7615, foL lOI, et K'eatrcit c*t de c«t de Abcrana
7633. Cette pièce de vers, divisée par atio- ^ ^ *>»« '«" *» *>»■« •* (race,
phes, n'est qn'ane espèce de coq44'âne. ^ ^"^ *"• '«^ '• '•«« .
Tfvuième branche, Ke do«e k mciu k ««a pleikir.
Renard le Contrefait, Mss. fonds de Lan- Aaeo.
celot, n^ 6985-', in-fol, maximo, L'aatenr Prmou (Pierre et François) : La pfaipet
de ce Roman Ta ainsi intitulé, parce qa*il de lenra ouvrages.
n'est qa'une imitation moralisée des deux Pumna : Historsœ Natmralis Hk. 37, cm
premiers Romans du Renard, et paroit nofû 'vonb/vm. Amstel.,1669, 3 vol.â»!
n'avoir été pablié qn*en i343. L'anteor, Plucu (Antoine) : i. Spectade ér U
après avoir été épicier à Troyes , entra dans Natare. Paris, i735, 9 toL M-ii.;a.Ii
Vetat ecclésiastiqae , qa*il qoitta, avec le Méchaniqae des Langues, û»- 19.
désir d*étre nommé, par le Roi, Proctuenr Pomst (François): Dictionneiiv FraBcaii
de la ville, nomination qa*ilne put obtenir, et Latin, m-4.
Il avoit pins de cinquante ans lorsqu'il pu- Pohcbt db i.a Geats : Mémoiics inicnt'
blia son poëme, commencé en i3a8 : il ne aens pour servir k l*Histoire de Fiae»
contient gnère que des déclamations et dea Paris, 1788, ûi-ia.
ariuiona uéléa de qoelqnea hiatoriettea, el Pour (Gretien da), Siear de Jk^m'
D X ». AU
OmlTOTerset dcf texes Matcnlm et Fémî-
ma, iikfoL goth, Toiose^ i53a.
Porte (BUuriee de la) : Epithètee, etc.
iûTOH, i6xa, ûff>i8.
FoRTu ((Bavrcs de Philippe des). Bomn,
15^4, ûi-ia.
Prrmirr Faict (Lanreiu de) : Tndnctioii
do Camcronde Boc«oe. Paris, 1641, in-it.
R
Rabsla-u (davrei de Françoie), avec les
Notes de le Dnchat. Amst. fjiifS Toi. ù^S.
Racah (Honorât de Beuil, Cheralier de).
Paris j Coustelier, 1724, 2 yoL irt-i%,
RAcnra (Jean) : 5^ (BuTres.
Raoll DR BBAuris (Chansons de) : Blss.
fonds de Caïufé , in-^.
Raoul dr Couci ( Mémoires historiqaes
de). i*aris, 1781, ûm8.
Raoul db Frrrirris, cité par Borel, et
dans le Mss. fonds de Cangé, in-l^.
Raoul de Houdahc, Poète qui florissoit
à la lin du xii' siècle : i. Le Songe d'Enfer,
Mss. n' 7615 ; 2. Roman de Guillaume de
Dole, fonds de Gange. Il est encore auteur
da Roman des Aeles ou Elles, et de celui
de Meraugis de Porlesgoez.
Raoul d^Prarllrs : Traduction de la
Cite dr Dieu de Saint Augustin, dédiée au
Roy Charles v, Biss. n** 671a, in-/6i,
Raoul dr Soissons (Chansons de) : BCss.
fonds de Cangé, in-%,
Ravalièrr (Louis Alexandre Levesque
de la) : Les Poésies du Roi de Navarre. Fat ù,
1741 , a Tol. //M a.
Reclus dr Mourhs (le Miserere du) : i . Ci
comauce li Romans le Rendus de Molien,
de bons examples, de moralités, seur tous
estas de tout le siècle, u* 7649, fonds de
l*Egli8e de Paris, H a, fol. iio; a. Roman
de Charité, Mss. fonds de TEglise de Pans,
N, n* 2, fol. i32.
Rrgnault de Lourvs (frère) : Consola-
tion de Boèce , mise en vers , et traduite
en 1 346 , Mss. du même temps , fonds de
TEglise Je Paris, L 6.
. RRGifisR : Ses Epitres et autres (Buvres.
iMifdreSf 1730, m-8.
RE2f ART (Jehan) : Li Lais de l'Ombre, on
de rOmbre et de TAnel, Mss. n** 7615.
Rejtax : Roman de la Gouqueste de Jé-
rusalem , et Roman du Cheralier au CigDe>
Mss. n** 719a, infol*
RXCBART DE FoRNlVAL OU FuRHlTAL (ClUll-
sons de) : Mss. Jénds de Cangé, i>i-8.
RxcBART OR Sbmilu (^ocsits d*) : Mii.
fonds de Cangé, in^.
II.
T E V E «. 7$^
RrTRT DR LA Geasor ( Dom Antoine) :
Histoire Littéraire de la France, continuée
par le Père Dom Taillandier. Paris, 1733^
la voL in^,
RoRRLxji (^Jehan^ : Tragédie de la Thé-
baide , dédiée à M. le Doc de Lorraine. Pont^
à-Maûsson, i584, iJt-4.
RoRERS DE Blois : z. Chattienicnt àtê
Dames , épisode du Roman de Beandoiu.
Robert de Marrrrolbs (Chansons de) :
Bfss. fonds de Cangé, Mh8.
RORERT OR Raihs ( Poésics et Chanson»
de) : Mss. fonds de Cangé, m-8.
Robert grosse TàrE : RooMn des Romans,
divisé en strophes de quatre vers : il en
contient 25o , Mss. fgnds de l*Eglise de Phris,
I<r5,foLz39.
Ici oonmce le Koomm 4f B— ■ai.
Malt drii bow csire , ksr lî uns* c»i frass
E pvofitsblc, è ferment dcliuas
E dt oreilles e •• «fuer» dci oUas.
Il finit par ces vers :
Kar (Juda») s'il éutt k D— ««rci crié
Od booe fci } i od limplicitc ,
Dcn« rtc »i plcia de M grant pieté ,
K'il lui <riui tvt ton pecckié pardonc.
Anen, i56, Vo.
n a fait aussi le Ghastel d*Amoiir.
Robert Mauvoisdt (Chansons de) : Mss.
fonds de Cangé, iVt-8.
Roueret de Cambrai (P/>ésies et Chan*
sons de) : Mss. fonds de Cangé.
Roix DE Cambrai : i . Vie de S. Quentin p
en vers; 2. li Ave Maria en Roumans, ea
vers; 3. li A B G par ekivoques, et li signi-
fications des lettres, en vers, Mss. n* 7218;
4. G est de le Mort Nostre- Seigneur, en
vers; 5. la Descrission des Religions, Mss.
fonds de TEgliiic de Paris , N 2 , foL 1 5 , V.
Ci commance la dcseriMÎMu
Et la plaiaaiice dca Ecligioaa,
Bon i fait aroir maïuiooa
Qi^Teut >ottfTrir lea paaaiom.
RoLLiH (Charles) : x. Histoire Ancienne,
1 4 vol. i/hi 2. ; 2. Hist. Romaine, 16 vol. in-ta,
RoBSARO (Pierre de) : Ses (Buvres, iSÔ;^
6 vol. f/»-X2.
RoQUR (Gilles André de U) : Traité de U
Noblesse et de tontes ses différentes espè-
ces, etc. Rouen, 1734, M-4.
RosTRRircif (P. Grég. de) : Dictionnaire
François - Celtique ou Fimi^ois - Breton.
Rennes , 1732, i/»-4.
Roux (Philibert-Joseph le) : Dictionnaire
Comique. Amsterdam, 1787 y a voL i>i-8.
RuTRBEur, dans les Mss. Rustehiuf, Rw
tehmef, AKAf^uej.nndesplus célèbres poètes
dn »B* RÎècU» %amx pour l'invention quo
C €C
770
TABLil JkLVHÀBiTlQUK
pour le style, et le nombre des pièces qoll
a composée». 11 partagea cette célébrité arec
Beaodoina de Condé, poète non moins fé*
cond. {yq}'ez les Fabliaux de le Grand
d*Anssy, tome i , page 38o, édition en 4 vo-
lumes i>»-8., et la l)issertation de Canins 9
tome ao , page 35a des Mémoires de 1 Actt-
demie des Inscriptions, 111-4.) Rntebenf
florissoit sons les règnes de S. Lonis et de
Philippe, snmommé le Hardi; il est anteur
vl'nn nombre iniini de pièces , tant Fabliaux,
Contes , Histoires , qne Miracles , Vies de
Saints et autres pièces morales. Rntebenf
avoit In quelques auteurs latins, teb qu'O-
vide, Virgile, Boèce , qu'il cite dans plu-
sieurs de ses ouvrage». On le soupcon-
neroit d avoir voulu composer et peindre
dans le goàt des anciens. Ses tableaux allé-
goriques, dit le Grand, montrent de res{>rit,
de rimagination , et on y trouve disjecd
membra poeltJt. La fertilité de son génie
n'empécbn ])as que sa fortune ne fût au-
dessous de la médiocrité; car il paroit, par
plusieurs endroits de ses poésies, qu'il vé-
cut pauvre et misérable. Il fut exilé pour
avoir c()m)>osé une satire contre la préten-
due pauvreté évangélique des Moines; il
mourut en i3io, dans un âge fort avancé:
1 . Corn j)lainte d'Ancel de l'Isle, Mss. n' 761 5 ;
3. Dict J'Arislote , même Mss. ; 3. Fabliau
de l'Asne et du Chien, Mss. n' 7218; 4. Ba-
taille des Vices contre les Vertus, m^e Mss.;
5. Siitirc d«» Béguines, Mss. n' 76i5; 6. de
hrirhenuT; 7. Dit de Chariot <'t du Bar-
birr. aiiui , Disputoison de Chariot et du
I^trliiei -, Mss. M -V" ; 8. Complainte de Con-
stantinople; <). Complainte du Comte de
^oiiiers; 10. Complainte dou Comte Hue de
iScvers; 11. Dict dt-s Cordeliers ; 12. de la
Dame qui list trois tours entour le Mons-
tiri ; I >. d<: la Damoiselle qui voiiloit voler
eu lair; i.;. Fabliau de Freire Denise Cor-
drlif-r; i:>. la Descorde des JacobiiH et de
rUniversitô; i6.Di$putf de (^.karlot le Juif,
qui cliia en la pel dou lièvre, Mh». n* 7C'i3;
17. Dispute du Croisié, Mss. n" 7<n5; 18. le
Dil de Sniute l{j;lisf; ly. Couiplainte de
Sainte Kgli/e ; uo. Vie de .Sainte Llisabeth,
Heine de Hongrie, Mss. n* 7633 ; ui. le Dil
de 11 rlx'in-; uji. Tlistat do Monde; a3. la
Com|>iainte de Monseigneur (iielTroi de
SalJ^iue^; '?..\. la (iriesobe dVté; a5. laGries-
vht' (l'hi\<M: •/(). Dit de Guillaume de Saint
Amour; v.7. Complainte de Mestrr Guil-
1.1 umi- de Saint Amour; a8. le Dict des Ja-
<'obins: •.>.<). \i'' deS;iiule Marie K(r\ptienne,
Mss. u" 7^)j>; Jo. Di/. de la Sleu.songe;
3i. les Propriété/, de IVustre Dame; 3-i. Dict
de Nostre Dame ; 33. ChaBaon de NoitR
Dame; 34. Chanson dea Ordres de Vu»:
35. Dict dm Otdre» de Faiia; 36.UCaÊt
plainte d'Outremer; 37. In Voâe de Pars^:
Beaadoin de Condé ■ naia en rimes le mèm
sujet; 38. FabUan de rindisgeation, oa^
Pet an Vilain, Mss. n**' 7a>S, 761S: Sç-lr
Pharisien., Maa. n** 7218 ; 4*. Play<* ^
Monde, Mss. n** 7615, 7633; 41. Dn m
. Voie de Pnille; 4a. Dit des Règles, II»
n*" 7615, 7633; 43. Rennrt le BcstDonr;
44. Ribanx de Grève, Bise, n** 7633; 45b
Complainte sur la Mort du Roi de Navanc;
46. le Mariage de Ratebeaf, Bftaa. n*ll^;
47. Complainte de son oral; 48. la Pùxfls
ht Prière de Rntebenf, Mannscrit n* 761):
49. POTreté de Rateheuf> 5o. TAve Maiia
de Rntebenf; 5i. la Repen tance on b 3C«t
de Rntebenf; 5^1. le Sacristain et la femm
du CheTalier, n* 7989 ; 53. Fabliau do T««-
Ument de TAsne , n** 7633 ; 54. le Mindc
de Théophile, en vers, moralité à htùivet-
sonnages, n* 7218. On voit par cette piccr,
par la Din>nte dn Croisié, et par le Jcadc
dlobin et Manon d*Adan de la Halle, isr
nommé le Bossu d'Arras, (Foy^z leGni'
d'Anssy, Fabliaux , tome i, page 357, w4.i
que notre Théâtre est plus ancien qu'oanc
le croit , et qn an xiii* siècle ^ jonoit ^
Moralités et des Farces à plnaienrs prr*»-
nages. 55, Prière de l'heophilos ; 36. H^
pcntance de Theophilaa ; 57. Dix de la 'Sus
de Tunes ; 58. Voie d^Umilité, on le Sobt
de la Voie de Paradis ; 5o. Dit de TUoivr-
flité de Paris ; 60. Dicts a Ypocri^e.
s
Sàinte-Pakayx (Jean-Bapt. de la Corar
I. Mémoires sur Tanciennc Cbevalerif. F^
tu, 1781, 3 vol. //Ma.; son Glossairf «.r
rancien I..angage François , Mss. de U 1-
bliotbèque Impériale.
Sautt-Koix ( Germain • François - PooIj::
de) : Essais Historiques sar Paris. Pa^-^
1777, 5 vol. i/î-ia.
SAiirr-Jui.iEif DE Bat.eure (Pierre de^Sf^f
en 1593 : Mélange.^ Historiqnes, 1 589.1':-^
Salmasius (Cl.) : Historiée Augusttie scn^'
tores sex. Parisiis, iGao, in-/bl.
SANsoif (Nie) : in Pharutn Galiiœ anti^^^
Philip. Ltibbe , Disquisitioncs geograpku-
Parisiis, 1647 « i/?-4.
Sauvage d'Arras : Les Doctrinaux, M>'
fond» de Cangé, in-8.
Savksterot CRudes de), Prestre deO»i*
tillou-.sur-Seiue : Le Roman de Gérard -'
Roussillon, en rimes, et composé en 1 P^
DBS AUTSn K S. 77t
. ScA&iGBa (Joies Oiar) : De Camsis Lùtgtue TAstnr (Dom) et Dom Tou»TAiirr>, Beli*
Ladnœ, i557,in'4. fP^> Bénédictins de la Congrégation de
ScAPCLA r Jean.) : Lexicùn Cntco^Lmii- Seint-Bljinr : NooTesn Traité de DiploDU-
num, Amstel., ElseT., lôSa, iitfi>L tiqne, etc. Paris, i75o, 6 vol. ÔK.
ScAKAoïr (Psnl) : Le Yirgile Travesti. Tsa&iBir (GnilUnme) : Commentaire sar
ScHKDius ; De Dus Germamormm, Amsiel., les Constnmes anciennes de Normandie.
Elxey., 1648, in^, Mouen, 1674 , 01^.
ScHREviuus : Lexieon Grûteo-Lat, , ip-8. TnAra Assiàms (Thanmas de la) , mort en
SiiraKasx.KPBii.osoFn(lesProTerbe8de): 17 > 2 : i- Contâmes locales. Paris, i085.
Mss. fonds de TEgiise de Psris, N a, foL ft. ift^foi. ; a. Cootoases de Beanmoisis. Paris,
SnujLKT ^Thomas) : Art Poëtiqne Fran- 1690, infoi.; 3. Notes sur 4a Coutnme àê
çoys, pour rmtelligence des jennesstndienx Berry. Pans, 1701, ut-foi.
et encor peu ayancez en la Poésie Fran« Thibautit, et TjsniTant d'antres, Comte
eoyse, avec le Quintil Uoratian. Para , Palatin de Champagne et de Brie, Roi de
i555, i>i>i8. Navarre, né en xaoi, et non en iao5,mort
Simon d'Autix (Chansons de) : Mss. fonds en i «55 on i a54 : Ses Poésies , Mss. n** 761 a,
de C'Angt*, inS. 7^>3, et deox antres Mss. sans noméros*
SiMOir 01 Hksdih, frère serrant de TOrdre fonds de Cangé; un antre de Gnyon dt Aar*
de Saint Jehan de Jémaalem, et Docteur dière, fonds de la Valliére, 9719, et Tédi-
en Théolo^ : Traduction de Yalère-le- tion de la Ravallière. Paris, Gnfrin, 17429
Grand , dédiée an Koy Charles v, Mannscrit a toL m-i a.
v^ 6794, in-foL La mort layant surplis, il Thjebaclt de MinxT (Roman de) : Fonds
laissa sa traduction impaAite : elle fnt de fEgliâc de Paris , E 6.
continuée par Nicolas de Gonesse, Maistre- Tuomas de Kairr : Roman de toute Che-
ex-Arts et en lliéologie, qui Tacheva en valerie, ou la Geste d'Alisandre,n** 7190-6,
1401. Jacques Coureau, Thréaorier de Je- et de UTallière,a7oa. Ce Roman, fait d après
ban , Duc de Berry, la voit chargé de cette celui d'Alexandre, est très-curieux , et pent^
continuation de la part de ce Pnnce. être unique ; il est écrit daAs le langage
Sumaa : Extraits de quelques Poésies des firaaçois qn'aroit porté et introduit en An-
XII, xui et XXV** siècles. Lausanne, 2759, gleterre la conquête de Guillaume, et qui,
M-ia. déji corrompu en Normandie par Tancieii
Saurma (Stephanus) : Etfmologieon Un^ idiome Normand, s'altéra encore par celui
gtite An^icanœ, Londini, 1671 , in^foL de TAnglo-Saxon.
SpxLMAVHirs (Henr.) : Gtossarium ArchaUh Tiebaut on Thibaut de Blâeoh (Foésiea
logicum. fiondini , 1687 , ii^fol. de Monseigneur) : Cet auteur étoit un Gen-
Sperlinoius ^Otho) : De Crepidis veterum tilhomme attaché an Roi de Navarre; Mss.
Dissertatio , 1660 , in^k- fonds de Cangé , m-8. sans numéro, et de la
5»Qt'EiiaxR (Arnaud) : Vie de Gaston rv, Valliére, n** 3719. Dans la xii* Chanson du
Comte de Fcnx. Roi de Navarre, ce Prince lappclle son
SuEL (Adam dn^ : Distiques de Caton, chier amL fojrez Fanchet et Ménage, Hist.
Mss. fonds de TEguse de Pliris. de .Sablé, page 368.
TioaromriLLB (Guillanme de), Chevalier
T et Prévôt de Paris en 1406 ; il fnt destitué
pour avoir fait pendre deux écoliera cou-
TA.BOvaoT (F^ienne) , Procureur dn Roi pahles de crimes. L'Université à laquelle ils
an Bailliage de Dijon, né en x 547, mort em appartenoient,se croyant lésée dans ses pri*
1590 : Les Bigarrures du Seigneur des Ac- viléges, suspendit ses exercices, et elle ne
eords. Rouen, i6a5, f/»>ia., et 1640, m-8. 1m reprit que lorsque Tignonville eut été
Tasousot (Jehan) , Chanoine et officiai condamné à détacher les coupables du gi-
de Langres, mort en '1595 : Orchésographie het, â les baiser sur la bouche, et i accomo
de Thoinot Arbeau. l^angres, 1089, rii-4. pagner leur convoi en grande poim>e jus-
Tahuseac (Jacques), ué vera i5a7, et qu'aux Mathurins, on ils furent inhumés,
mort en i555 : Ses Dialogues. Lxon, 160a, — Les Dia Moraulx, fonds de l'Eflise de
1/1-18. Paris. Cet ouvrage a été traduit du latin de
TAiXTumiEKs : Fabliau du Mariage des Sept Guillaume ISommerset, {de Dietis et Faetit
An^ Mss. n** 7ax8. memorabilihits Phihêopkorum.) par ordre
TAXi^EBAirr DE PiKREEGORT (Histoirc de), de Charles vi, qui le nomma dsns la suite
dans les QianiucxiU de Colbert. premier Président de la Chambre des Comp-
Jehan, Dne ck Berrr, ùit «a 141O, Ûmt 3o ^oL w-ti.
dit «iM Tignmmll* domu» «n 141»» à m TnLia* mi CSoftm (GhoMoatMvMi
Prince doix BfM. , ÎBtitalét llnibrfîidU ce dn zm* «Me : Mm. ftmds d» Onfé, M
et Digettù. L'on^n^ des Dis Honmlx eut YiovAv (Idna d»), é» XOtêof te Inii-
beeocoap de foeeèe dans le zv* ôèele :oo
le tredmait en plorienra langnea. La pre-
mière impreiiien ftançoîae eat de Bnlgn,
Mmm tUae, latin en ftançoist liaa. ■!** iW3ot 673i,i7ii
Tihun (Jehan dn), mort-en 1570 ^ i. Be- et ^733, tm^U ^igony a tmdnit dît ÛM
èneil des Bou de Fianoe, lenr Coittonae, et EiFancilea; lâliéMnda dovAeon nvia
Maiaon» etc. Pmît, iSgô, m^/ol,, et lOiSv flainla, de Jaeonea am VotngÎBe: la r~
Ai-4./ a. HîatoÎTC detRoÎB de Fiance, Mae. dn Jen te Bcneea; le Mmir daa'
n*84io,A.Cellaa.e»tealmqniaélédonné dn Monde, et plnneote nnl
par Fanteor an Bdi Chaite a. floriftoit en iSi5, et TÎToit
par Fanteor an Bdi Chaiiee a. floriffoiteniSi5,etTÎToiteBeoteail|»
T^um-n'Aumon Gonan (Th^ophfle ▼«eni (Andiy de la) ; Oneiiiei et Baiwi
Biete* dn xV* siècle, Secrétaire de la laiat Aan
Ifalo de la), né à Gaihak en Baiae-Bi
ne, l'an X743, mort an combat de Nen^ de Bretagne, linnaedoe Boie GhaïkiYaie
Sonrn,lea7jiiini8oo:OrigineaGenloiaei. Lonia zn : Le Teigier d'Honaenr. f^f
JbeiAeKiv (nris) , x8of , «i4. ^AenTWy<in^aansdnte,iM,,ct|teeni
Tova Lonai (Geo£froi de la), Gentil- antiea de sea onnecee.
hooune Angerin : Enaeigncmena à.aea Tiu»flijinoDm(Geol&oide),ChcnlîR;
filkt y Mm. fondi de Lamare, n** 747^-3, Sénéchal et Maréchal de Chempapn :I&i'
7403» 707^» ooamencéa en XS71. lia ént toîra de l'Ei^ire de Conatantmeple, «■
été imprnnéi à Péris, ches GniUanme Ens- les Eaqperenm Fianoois , en iao4, M»
tache, sonsle nom dn Chevalier de la Tonrt n* g844; Tédibon de BIsôm de Tifcoèt
Cet antenrdit loi-méme, dans m prêtes, Pén, IdagÊher, 1594, û»^/UL, et eefltêi
qa*il a composé des chansons, lais, ealate. Dncange. Ans, hmpr. Raj^ale, i657, mfi
xondeanx, Tirelais et ehans nonveanlx : U Vilu» (neneoia-Gorhaeil, dit) , ar a
a lait depuis le Gnidon des Gnerres. 1431 , condamne à étre.Dcnidn poer am
ToussAiBT Caamin du Plissis (Dom) , de friponnerie; en consiaémtion de 100 a-
mort «n 1764: !• NonTdles Annales de n^. lent pour la poésie, son entp|dice fat con
riSf 1753, VI-4-; a. difFtkvntes Dissertations mné en nn nanniaaement. Il se rednî
dans le Joarnal de Tréycox et le Mercure Saint-Maixent en Poitou , et devint hrm
de France. d*Edonard t, Roi d* Angleterre : Ses (Bane.
TiuMoaiEms db l*Illb (Chansons da): Paris, Coustelier, 1720, m-8.
Mss. fonds de Cangé, inS. TxHcaxrr de Esauvais, Dominicain. n«t
en 1264 : Son Bliroir historial, traduit àt
V latin par Jehan de Tignay , et dédié à u
Dac de Bonrhon, Mss. n** 6730, 3i, 3) et U
VAms (Dom de) : Dictionnaire raisonné Ymmas on Wormas (Gixillaame oa GilW
de Diplomatique. Paris, 1774, a roi. m-8. le) , dans le Eecoeil des Poètes fnmtc»-
Yaleri (Jacques) : Traité d'Armes et de avant i3oo, Mss. de la Bibl. de TArtriui
Noblesse, f/1-4. , Mss. Tmir (Pierre) , né en 1 5 1 1 , mort en i>'i
YALEsro8(Adrianus):i.iVbftaaâaZ2Mr«Jii. Satires Cnrestiennes de la Cnisinr P«pù(
Psrisiis , 1 67 5 , in-foi. ; a. Gesta Francormm , J^ytm , 1 56o , m-8.
i658, in-foL; 3. VaJesiana. Psrisiis, 1664, Tisdâme de CsaaTaaa (Poésies et Cbaf
ûi-ia. sons de Mathiea) , centemponin dn Boiéf
Vaeso (M. Terentins) : De Lingua Lot. Navarre : Mss. fonds de Cangé, m^., ft^
cum Adriani Turnebi eommentario. Faristis, la Vallière, n* 2719, tn-foi,
l556, m-4. 'VossiDs(Gerardns):jE^*mo^b^û;oii/in^
Yasquk de Lucenb, Portugais : Tnduo- Latintt, Amst, Ekev., i66a, im-fitL
tion de Quint e-Curse, faite en 1468, et dé-
diée à Charles, Duc de Bourgogne, Mss. de \/V
mon Cabinet. Elle se trouve à la Biblioth.
Impériale , sous les numéros 6739 , 6899 , Wacs : Histoire de l*Establissement 3* a
^ 1 4a et 7 1 43. feste de la Conception, M sa. fonds de ïl^^*
. Yui.T(PealFxançois):UistoiredeFiiiioe^ de Pkris, M, n* ao.
lisf kv rtt%É*
WAcimirfl (Joa. G«org.^ : Gloumrium
Gemumicum, Iipti« » 1 787 , m-foL
Walthulus (Joul) : Lexicon Dtphmad'
eam. Gottiiigae, 1745, ût/oi,
Wasxeui (Oatp.) : De jindfuis immmù
Behrceorum, eie. Tigiiri, i6o5, iit^
Wateiqubs, Ménestrel da Comte de Blois,
Poète da xir* siècle : Le Dit de llnygne,
fonds de l'Eglise de Pftris, M y.
Tbil» (Jelun d'), Comte de Japhe et
d*Ascalon : Assises et bons Usages dn Âo^ra»
me de Jènisalem, Bfss. n* 734^-3, et im-
primés à Paris en 1690, infoL Elles ont été
traduites en italien, et sont à la Biblioth.
I, dans le Mis. n* 8390. D'après on
antre Msa. déoonrert par la BaTallière, dans
la bibliothèqae dn Maréclial d*Estrèes, il
paroitroit certain qne ce ne fnt point Jehan
d*Tbelin qui rédigea les Assises de ïénisa-
lem, mais Philippe, snmommé de NaTarre-,
parée ^'il étoit né en ce Royaume , et
connu pour être rauteur de différentes poé-
sies, entr*autres des Quatre Ages de l*Hom-
me, cités dans ce Glossaire. Fàyrez les Chan-
sons du Roi de NsTarre, tome i , pd^e 17.7.
Les sarans auteurs de l'Histoire Littérair*
de la France , disent qa*elles furent rédigées
dans le xi* siècle , souS le règne de GodefrojF
de Bouillon, qui ne régna que depuis lo
aa millet 1099, jnsqn*au 18 du même m0ia
de Van suiyant (iioo), et quelles furent
cetooch^s pai Jehan d*Tbdin, en laSo.
f IV Dl I.A TABLB »Bi AUTBOBI*
In
TABLE -ALPHABÉTIQUE
ConteBant les Titret des LÎTret^ianiitcriti om iapciné» mas iKmtd'aatMn
' qu'on A eoiifiiltë§, «t qui sont citét dâos eet OaTmga.
fiieAMémM 4m IptciiptÎMt «t B«Um*U»-
: trc»(MéaMÎr«atO«4'ftTol.M-4-
'ibciet et TîtM» «Boien» (diven EeeueUt «I
. Gaitoai d*) : )ias> cU k BîliL laptr.
iÔM d'Avignoii (Romn a*) : Mm. feadi d«
Gtagi.
Al9ia (F>bel i>: BIm. a* 791^
Aniadû de Geôle ^Histoire et Thréeor d*),
a6 voL M-18. (Bt <»8. ij^R et Paru,
'Anglois et de TAenel (Febliaa des deux) :
Mes. de S. Germain, n** x83o.
Annales et hist. Francomm, ab anno 708 ad
an. 9go, snb Titâ Caroli Idagni FrtmeO'
/urii, 1594, ùhfhi.
ApocaHpse historié : Msf. n** 701 3.
Artns (KDman d*) : Mse. foad» de Lano^)ft«-
in-fii.
'Anberée de Gompiegne (Fabliaa tV) : Mes.
n*^76i5, et fonds de l^EgUse de Paris, N 7,
foL 24 ; il se troave anssi dans le n* i83o
de S. Germain, oà il est intitulé, dAn-
lierée la vielle Maqnerelle.
Anberi (Roman d*) : Mss. fonds de Cangé.
Aacasflin et Nicolete (Rabliaa d*) : Manuscrit
n^^V, fol. 70,R'.
Audigier (Roman d') : Mss. de S. Germain,
bUodièqne de 1*
Cabinet || du
Mm. m* 6987.
Muteafi dm VeasaM» (la) :
Wtuékm Kibeas (Fkblàm ~
a* 9aiS> fol- 70.
^ 7sit
daoz):]lft
Bor|[oiae d*Oiliens (Pebliaa de la),B*;sil>
Braies an Cordelier ( Fabliau des) : H»
n" x83o.
B
Bacheler dArme.n (le) : Mss. n** 7615.
Balndes de Bourgogne : Mss. foilds de la
Belgique , et imprimées k la suite de la
Djucc aux Aveugles.
Barbe (Tragédie ou Mystère de Sainte), en
ciui.j journées, m*4. sans date.
Baril ou Barizel (Dict du), ou Fabliau du
Chevalier an Barizel, Mss. n" 7218, et
fonds de l*Eglise de Paris, M, n" 7.
Ba failli; de Karesme et de Cbarnage : Mss.
n*** 7218 et 7615.
Bestiaire en Frauceis (le), ou Traité des
Animaux, n" 7989, et fonds de l*Eglise
de Paris, M 9, 17 et 18. Il y a à la fin du
n** M 9 : « Ici finist le Bestiaire, /inno Do-
mini liP. ce**. LX^. , septimo die sabbati
nneè Nativitatem Beater Mariœ Fiiginis, »
Bibles (traduction de plusieurs), n''*67o3,
6829, 7^V> ^^ ^7^^) in-foL; une de la Bi-
7218, et i83o de &
Bretons (Roman des) : Mas. n* 7531
Buffet (le Dit du) : Mss. n** 7218, 75^ «
7615.
, : Ç
CapitnlairM et Carlnlaires de Ghariesape
Cartulaire de l*Eg1ifte de Paris (le grand «
le petit) : Mm. fonda de TEgUas de PI».
Cartulaire de S. Magloire : Mas. n* 54i3.
Cartulaire de' Saint Maur-dea-Foeacs, Ma*
Cannlaire du Cardinal Lemoine, Mss.
Cerf Bbnc (le Dict do) : Mss. fonds £r
Baluze.
Cbace du Cerf (la) : Mss. n* 7615, et dfb
Vallière, 2736.
Cbartre des Prébendes et Chapr1ainsdeS«iDr
Denis-de-la-Chartre (1207), dans le Car-
tulaire de TEglise de Paris.
Cbartres manuscrites (pluAÎears).
Chasse dAmours (Roman de la).
Cbastelaine de Saint GiUes (Fabb'au àt M,
Mss. n*" 721 S.
Cbastelaine de Vcrgi, qui monit por bia-
ment amer son ami (Fabliau de la^ : V^-
fonds de IT^glise de Paris , N 2 , fol. Si
Cbastelains dArras (Poésies du) : Ms5. ft>»i*
de Cangé, /Vi-8.
Cbastie Mnsart (Roman dr^ : Mss. n* 76^
Chevalier à la Robe vermeille (Fabliau da
Mss. n* 7218.
Chevalier aux Dames (le) : Mss. fonds ce
la Vallière.
Chevalier qui amoil une Dame (FabL dn.
M 7, fonds de TEglise de Paris.
Chevalier qui fist sa FameconfeMe(rablin
dn) : Mss. n* 7218.
TÀBLB-ALPHABliTIQVB DES AMONTMEf. ^75
Cherilien des Clen et des YilAiiu (Fâbliaa que li bisscxte est chaes, en Tantre sont
des), n" 7218. _ celet qui corent d'ilec en avant oel «p.<»
Cbroniqnet de France (les Grandes), jns- Conception (Mystère de la), à 97 person*
ques an Couronnement dn Roy Jehan,
rédigées par divers Religieux de TAbbaye
de S. Denis : Mss. dn xiv* siècle, fonds de
l'Eglise de Paris, H 5, in-fol
Chroniques de France : Mss. fonds de l'E-
glise de Paris, H.
Chroniques de Loys zn. V, Jx&àir o'Airriiir.
Chroniques de S.Denis : Mss. n* 83o5-'*^',
ci-devant Colbert, n* 35o.
Ci commance li Ordenemanz des Constnmes
de Champaingne, Mss. de l'Eglise de Pa-
ris, F , n 17 ; elles finissent : « L*am mil
deux-censquatre-vinçtret-trois , ce fn en-
qnis por Chatelvillain, et fh enqnis par
Ion Consoil de France et de Champain-
gne ». Dans le même Mss. se trouvent,
iMi Ordinaires de MaistreTancre, Cha-
noinne de Boloigne- la -Crasse, qui fn
escris ou mois d'aonst Tan i Sao^jMur Mar-
tin de Bordon ; a**, le livre a*Esechiel ,
en vers; 3**. li Force et les Yertus des
Pierres précieuses, et des Herbes et des
Bestes que li Royz Evanx et Aarou , et li
Royz Foudreiz , firent à lonor et an se-
cours de tous ceux qui après lour ven-
d rient.
Circoncision (Epistre farcie de la).
Commandemens de Dieu (anciens) : Blss.
Commentaire sur ie Credo : Mss. fonds de
l'Eglise de Paris, N 5, foL 157, R^
Commentaire snrleSautier, fonds de l'Eglise Coustumes (s'ensuivent les Us et) notoire-
nages. Parii , j4laim Lotrian , i/}-4>
Concile d'Apostoile (le) : Mss. n" 7218.
Confession de la Belle-Fille (la) : Mss. de la
Belgique, et imprimé dans u Dance aux
Aveugles, et antres poésies du xv* siècle.
Confession Renart et son Pèlerinage (la) :
Mss. fonds de l'Eglise de Paris, N 2, foL ai,
V% et n' 7218.
Jadiit estoit Reaar$ ea pais
En nul permis en «on palaii ,
Laîuié «voit le gnerroier.
Ne Toaloit mait de tel mcstier.
C/onseil (li Lais de) : Mss. u* 7615.
CousUnt Duhamel (Fablian de) : Manuscrit
n* 7218.
Contempt du Monde (Fabliau dn) : Mss.
n* 7615.
Convoitenx et de l'Envieux (Fabliau du) :
Mss. de S. Germain, n* i83o.
Coqnaigne (Fabliau de) : Mss. n* 7615.
Cornetes (le Dict des) : Mss. n" 7228.
Cortois d'Arras (FabUau de) : Mss. n" i83o
de S. Germain. C*est une imitation de
l'Enfant Prodigne : il est imprimé dans
la nouvelle édition des Fabliaux de Bar-
baza;i qui vient de paroitre.
Court de Paradis r la ) ; Mss. n*" 7218 , et
fonds de l'Eglise de Paris, N 2.
Court Mantel ou Mantel mantaillé (Fabliau
dn) : Mss. n** 6973 et 7615.
de Paris : Mss. de la fin dn xi* siècle.
Commentaire sur le Sautier : Mss. du xni*
ttiècle , de la bibliothèque de M. l'Abbé
de Tersan.
Compaignie Renart (la) : Mss. n* 72181
Complainte d'Amour (Fabliau de la) : Mss.
n' 7218.
Compost en François (ci commence le):
Mss. fonds de l'Eglise de Paris , M 9. Je
ne mets ici ce titre, que pour donner ce
chronographe qui se trouve à la fin :
« Ci sunt les lettres des Diemeinches por
xxviii anz en cercle , qnar quant il est
lalli si recommence ; le quart se fine en I ,
et ce senefie Q.
Des . fi»t . agmcn . creittre . en . grant . bien .
Çrei«tre . en . gran t . bien . Des . fiit .«goien .
ment gardez et observez ou Baillage de
Seulis,etc. en l'an mil-quatre<;eus-quatre-
vingt-et-seize : Mss. sur papier de l^lise
de Paris , coté F, n* 1 9. J)ans le m^me Mss.
s'ensuivent plusieurs desclaraçons ser-
vantes à la clarifBcation d'aucunes choses
3 ni pourroient sembler obscures, ou non
esclairées en Livre de la Coustume de
Normendie.
Coust urnes de la Comté de Clermont en
Beauvoisis , et Coutumes générales du
Baillage d'Amiens : Mss. fonds de l'Eglise
de Paris , E , n** 9; enfin j'ai consulté pres-
que toutes les anciennes Coutumes, tant
imprimées que manuscrites, des divers
pays de la France, dont l'énumération
seroit trop lonpie.
En ces deux Lignes sunt les letres à qui Coutume de Canssade en Périgord , rédigée
Diemeine cort l'an debissexte;en lipri- par les Comtes de Périgord, en i3o6:
mier étant les l«trM qui oorentn que HBt tfss. I^md» de Colbert.
77^ TABLS AL»
Ciote (FabUu de U), n* 7» S. Il eit iati-
.. tplé , dana le n* 761,5 ^ FaUian do la
Horde.
Coens d'Anjou (Poénee da) : Bfse. finide de
Cengé, iis,
CaTÎer (IHct da) : Hie. n* 7118.
D
Dame de Flandre o'ona Cheralier feolU à m
antre par force (Fàblian d'one) : Bfaa,
fonds de l'Eglise de Fuît , N a , foL 4, "V*.
Dame Gnfle (Fablian de) : Mm. m* 7aiS.
Dame qni aTcine demandoit nonr Blovel sa
proTende avoir ( Fablian de la ) : lias.
fonds de l'Eglise de Paris, N a, foL 70, V*.
Dame qni fîi escoîliée (FàbUan de la) : Msa.
n** 7615 et i83o de Saint Germain.
Dames qni trowèrent nn Y . • (FaUian des
Trois) : BCss. n* 7615. *
Damoisdie qni sonjoit (FaUian de la) : Msa.
n"* 7ai8.
Dant Denier (Fablian de) : Msa. a* 7118.
De celle qni se fit f. ... . snr la fosse son
filari : Mss. n* 7615.
De celle qni se fist refiûie par nn Magnîea
(Fablian) : Mss. n** 7615. Ce fid>lian ne
finitpas.
Dent (Dit de la) : Mss. n* 7ai8.
Départie d'Amonr (Roman de la).
Despiaement dn Coips (le) : Ms^ fonds da
l'Eglise de Paris » M 7.
Dcnx Cbangenrs (FabL des) : BIss. n* 7218.
Dialogue de Père et de Fis (ci comence le) :
Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 9, fol. Sg.
Dictionxmire de l'Académie Fram^ise. Nû*
mes, 1778, a vol. vi-4- — ^ m^me.
Paris, an vn , a vol. M-4. — Le même.
Paris, i8oa, a vol. m-4.
Dictionnaire Etymologique, par C D. de
Genève, 1666, ût-ia.
Dictionnaire Universel François et Latin,
dit vulgairement de Trévoux. Paris,
175a, 7 vol. in-/bi, — Le même, 1771,
8 vol. in-foU
Doctrinal de Cortéisie (le) : Mss. fonds de
l*Eglise de Paris, M 9, fol. a5.
Crrtet boenne rhoce est li boen entendement
Born entendiement done cortéiue et enseignement ,
r,ortêi*ie et entendement font vivre sagement ,
• Et sage vie done ennoT et sauvement.
Dox de Breban (Poésies du) : Mss. fonds
de Cangé , l/^8.
E
Enfant qui fut remis an Soleil (Fabl. de Y) :
Mss. n** 7218.
Enseignemens de Trebor (les), de viTre sa-
t^Aftitri^irs
9, foL I.
M 9, foL I.
Twfcsr iTi'i' I —n Twiie,
Et A rccm»^ Mats foiatic ,
Lm Ois m'a a allan ais*
Ea San Imac las a cscna.'
Ces SaaeîgiimBatti Toat j«aqK^tti4t
V*. et ne nnisewnf pna.
- " QFdfaLdel):
Epitre dea Paams : Msa. n* 7615.
BrMtna (Boman d^ r Hae. fiBBda da n^ai
de Pana, Nx
Bacbaeierfflitde V) : lies, n** 7118 et i||b
EspOTvier (le Dit de 1*.) : Maa. fo^ii
tiBdUsedeFarie, MY^
Bataulseemeoa de Franee (lea) : Miaiw*
n** p8a7.
Eatebfisaemena et OrdcMaaaBeea dnkelef
de France Muet Umis s Maa. te^«
Golbert, et anciea fonde, n* slh? e
8407-'.
EatabBaeeawnt dea Meetsen de Pin : M»
fonds de l'Eglise de Paria.
Estatns ë Goatumea d*A]eet.
Eatnla (FaUian d*) : Msa. a* 7»8.
Examen dea Caa de Gonecsenee : Mss. fnè
de l'Eglise de Paris, n* 18.
Exhortation an Feacheor» dnaa lea BdUa
de Bonrgogne 9 à In enite de la Daett is
Eeé^flf^ DU d*) : BCaa. a* 7*18.
Famés, des Des, de la TaTeme (def)«Es^
fonds de l'Eglise de Paria, N a, foL 4-
Je maiae beae vie, temper quam pMtum;
Li taTerniers m*ap^, 1« <U« eeee muttm;
A despcadre le mica, êemper pmmUêê êam;
Cant je peas en won caer, et meditaUtê mm,
Ergodnfe$hmhetnummo$t»edHom'
Faucon (le Dit dn) : Biaa. fonda àsUH
lière, n* 9736.
Fauvel (Roman du) : Maa. n** 68ia, 7o:3>'.
et un autre dn fonda de l'Abbeyc SàÉ
Germain , n** a34i , anciennemeat 6t
Dans le n"* ^g^5 , il est dit qu'il a ca
acbeyé le 6 décembre 1390.
Feme pour cent Hommea (Fabliau d'oac-
Mss. fonds de l'Eglise de Paris, Na,iQL^
Fevre de Creil (Fablian dn) : Mss. n** 711I
et 7615.
Ferres (Dict des) : Msa. n* 7989, kti i^
et 7218.
Flore et BUncbe Flor (Roman de) . lU
n* 6987, ai-ZôL
norcnee dé Rome (RoBun de) ; Mss. iaà
DSf ÀVOVTXXS. 777
de l'EgliM de PMii , M ^. C*att U •ojef ne cite à oet égard aocnae antorîté. Mon
* de Piniaae et Thiabë. exemplaire commence ainsi :
Florès de Grèce (Roman de). VicUe c^anfoa voir Dle»t ve» oîr
Floridan et d*Ellinde (Romande) , àU suite ?• *»■«."'*»"! *** ^*"* ""* ««Ur,
aa Peu. ji,iun de 8dnu*. . ^.x.'.' it/Arc;:;::^'!;-;^
^ Ganvain (Roman de) : Mss. fonds de Cang<^.
Or Graal (Romandn,oa du Saint) : Mss. n**6768
_.,..- ^ ,^ ^ et677o;et dnfonds dcrAbl>ayeS.Ger-
Gann de Montbrone (Roman de). » main , n* 2740; de Notre Dame, n* 7.
Garm de Montglaive (Roman de^ : Mss. dn Fà^et Boumos.
xni* siècle, n* 47^9, fonds de la Vallière. ome (Fablian de la) : Mss. n* 7615.
Ce Roman a été mis en prose dans le Guerre de Troye (Roman de la).
XV» siècle ; û commence par ces vers : Gncrsay (le Dit de) : Mss. n* 7218.
Oié» Scgnor |)or Din oBuiipotcat GuiHaame an Faucon (Fabliau de) : Mss.
Q»e Dane Dtcz tm d«iaftt bonor et joie ^aat j n«» ^ g3Q ^ Saint Germain.
<K aves conter de Beraan de Braibaat ,
Kt d*Eraaat , de Bcaaiandc , et d*Aia«ri soo «ofast. 1J
Garin le Loherens (de Lorraine) : Maa. du _. . , „ .. ,.,,«..
xm- siècle , de mon Cabinet , et fonds de Histoire de France : Mss. fonds du Presi-
la Vallière, n" 2728, «/i-/W. Ce Roman, „.^^^ <*; Mesmes. ^ ^ ^ ^
dont le sujet est tiré de lUistoire des ^^^ f « J^JS ni. Duc de BourW
Guerres de Cbarles^Martel et de son fils ^'^^, ^* ^^^ ^^" • ^"- ^°°**» ^« ^*
le Rot Pépin, contre les Sarrasins et au- _T .*'?• ^ , «
très piupfes, commence par ces yers : Sî-^^!"* ^» 2°^* ^ ^T^ 'J*»»/ V*?-
„. „ / .„ Histoire des Trois Maries : Mss. fonds de
Vielle cbaMon vorre vue il les oyr l« Vallîii.- «•»«<%&
De prant yto.re et «ervrillo». pm. „ 7 •5^'^*^/ p ur A ^ im
Syeomlywaadreviodmitaccstpayi. Honte et de Putene (Fabliau de) : Mss.
et finit par les suivans : Houc^'pf^e {Fabliau de la) : Mime Mss.
PToiê» por ians , Dix lor faee merrii , HufUes Capet (Romau de).
Ditct amen , qae Damr Diez l'otrit. * '
M. Sinner, Bibliotbécaire de Berne , a I
donné une idée sommaire de ce Romau, ni. n vu-»- n \ w% •
dans ses Extraits de Poéde du xni' sièl ^"J^"^" S^^'^* hutonques ?«). Pan,,
de. I/exemplaire que je poMède, après j * ^àtTllionde G*), fonds de IT^lise de
avoir apnartenn an sarant Grosley, passa *"*««'. ** *" " v> J* i" "r^i" \\^
, 1 *^Vti' .u' 1 lï-z :j » />^ Pans,Mi8.Barbazanl«UnbueaOsmont.
a.n. u Uliolheque dn Pri«dentO^ Image da Monde (1; , en tn>i. livre,,fol. ,,
keron. qo. en fi. prcent an Collège de 7» j. je lEglU;: de Paria , N 5. '
Troyes. Le Père Hadry y a insère la note .r^ . . •
' ^ ^ »« JL:. » ^ i_* ji^2. Ou» veut entendre a ce» i eomana
suivante : . Ce Manusdit et celui d ou J?^,,^ j,, „ „.^ ,j^„.„
Dom Calmet donne des citations dans les j^ o^res Dcn et de Clergié ,
Préliminaires de son Histoire de Lorraine, £t l'aj por laie gent comtncié.
tome 1 1 ne se ressemblent le pliu souvent U finit par -ces vers :
que pour le fonds des choses; et celui-ci, ci 6oi»t lYmage dn Monndc ,
tant par le style, que par le caractère de a Oen comcnçe , à De« prent an ,
récriture, me paroit plus ancien : il oon- Q"> toux noi preose k bonc fin.
tient aoSao vers ». Amen.
Dom Calmet, ^ans sa BiWiotlièqne de Incarnation (Mystère de Y) , à personnages ,
Lorraine , attribue ce Roman à Hugues «"4. gofh, sans date et nom d'imprimeur.
Metellus, Chanoine régulier de S. Léon Instituts de Jnstinien (les) : BAis. n' 734a.
de Tonl, qui vivoit en i i5o; et La Mou- j
noyé, sur la Biblioth. Franc, dé Du Ter-
dier, au mot Garm, dit que Tanteur de Jardin de Plaisance ou Fleur de Rhétoti*
et Riomaa a'apptloit Jekui de Flagy : il que. Paris, Ifteh^lenoir, sans date, m-4.
779 TABLX Al»
Jehan dfltkîiitré nionm du Petit), Godn
Eichelien, n* 6Sy et redit, de M. Gmid-
lette. Ptvis, 1734, S toL £pi-ti.
Jeot d^ATentore (le Dit dee) : Bfee. n* 721 8»
foL a6o, V*.
JougWft (FablJAa de] : Mai. n** 7U8.
Journil de Perie, aoiif lei Rois Cherlef ti
et Cbârlaf tu.
Jugement d*Amort (Fablira da) : Mas.
n* 7615.
Jogement des G... (le) : Mas. n* 7218. .
Jugement de Salemon (FabUan dn) : Bfss.
n* 7615.
L
lisndît rimé (le Dit dn), fonds da l^Ectiaa
de Paiis, M ^.
Leunie en Fianeois (la) : Mss. n* 7118.
Lignages d*OntcâBar (les) : Hsb
livre de Jostice et de Plet (le) : Mannscrit
n* 8407, ùtjfùL
liyre de Physique on de Médecine pnti-
qne (le) : Mss. fonds de l*E^ise de Paris.
livre de Sapience (le) : Mss.
livre dn^oy Modns et de la Reine Eatio (le),
écrit à Maigny es Annentieres, en février
1406, par ordre dn Seigneur Jehan Han*
gest , Seigneur de Gennr et dndit Maigny :
Mss.n*7og6-^; etfona8deBaluae,n*'98y
7459. ?♦«<>. 7461 • 74fi« et 7463,
livres d« Rois (les Qnatre), Bibliothèque
de PAffsenal. Ce pieeieuz Manuscrit, qui
appartenoît aux CordeUers, a été perau
dans les désastres de la Révolution; il
étoit écrit dans le zii* siècle, mais sa tra-
dnction étoit pins ancienne, et tenoit dn
langage usité dans le xi* siècle; il est en
vers et en prose , mais les vers n'y sont
point distingaés, et sont écrits de suite
comme la prose.
Loix des Allemands.
Loix des Lombards.
Lon et de TOne (Fabliau du) : Mss. n"* 7218.
Lucidaire (le) : Mss. fonds de la Vallière,
n* 2709.
Lyon (le Dict du), rqjnex Mà.CHÂt7i.T.
M
Maaille ÇDict de la) : Mss. n* 7218.
Machabees (traduction des), à la suite du
Livre des Rois, Mss.
Maie Dame on Maie Femme , ou Dams
écoillée (Fabliau de la) : Mss. n^ 7615.
Manière de Confesser (la) : Mss. fonds de
r£eiise de Paris.
Manière d*Ourer (la) : Mss. fondé de rEglise
de Parii| M 7. *
Mnoonl» «iM#« Han»! at Salenan : M»
n* 7118, et fonda da ITgUaa êm
)Ef a, foL i. • i
GicMMwede
8i«MsU
. Qm'sMr'as fsM qael
Margnet Convflrtie<FkUiaa de) : :
j. ,w^.„ ^^ ^^^ N n^IoL 7S.
de
Mariage dePoDion et BiiridioeÇRoMaadi),
dté par BoreL
Marien qni dist ce c*on li demandi (Fi^
hlian de) .'Msa. a* i|3o de S-Gcnam
MaTÎmes de Court, dans la Ilanae an
Àvenglaa.
MéoMiree de Puia, an i344, Mss.
MeadÎMns (le Dit dea) : Mas. b^k
l*E|dise de Paria, Nn, fi>L no.
Miractes de Saint JjomM, par le CuaftiW
de la Raina Marguerite : Maa. m* l^aS.
Miroir dea DaiMs 0«) : Maa. de la Ba^iiar,
et ûamriflié dana la Dtanoe cnz Av^^
Miroir du Chfustien (le) : Mas. fiidU k
rSgliae da Paria.
Mode de Béeeptioa dea CheyalâefBdaTp*
(de: BIss.dalaBihliotliAqiieConiBi,«
impriné à Boaae en 1786, par les aaiv
de M. Mnnter.
Moralités (ci comeneeat) : Bfsa. fon^è
l'Eglise de Paria.ns, &L ia3,E*.
Tal«»t aM Mitit kà|»
^^, la EMWpwmott d« c«l« CIcifi« fm tf
apeUe lloralitct , fma par plasvt ««biMi et
cipandur.
elles finissent par :
Bien ait qni ço Ronunx ûtt , ^i le fiit csctim,
et qui l'etcrit. Amen.
Mystère du Tiel Testament, par penos-
naiges. Paris, /. Petit, sans date, ùt-fiL
N
Narcisse (Roman de) : Mss.
Narcissus (Lai d^) : Mss. n*' i83o, ysilf»
7989-
Nenf Joies de Notre Dame (les) : Mamucni
n* 7218. ^
Noèls anciens et nouveaux : Mss. fondi àt
la Vallière, n* 3219, in-JoL; un aont
Mss. de mou Cabinet , sons oe titre, tf
un imprimé de la Bibliothèque Inpfr-,
coté Y , n** 6088 et 6089.
o
Oiselet (li Lais de 1') : Mss. n*' 7118 et 7615,
et fonds de l'Eglise de Paris, N a.
Ordene de Clteralerie on Hnea de TakÀ
>9
I.
1
I
s:
Jk
£
DES ▲«
(Tiberiide^ : Mm. h* 7*18. — l.e même,
en prose, fonds de l'Eglise de Paris, M 7.
Ordonnance (ancienne) sor le Faict dca
Monnoyet.
Ordonnances (Recueil de diTcrses) manns-
crites et imprimées.
Ootillement an Vilain (Fabliau de V) : Mss.
n* 7615.
P
P*pe, dou Rot et des Monnoies (don) : BCss.
foxids de l'Eglise de Paris , N a, fol. 17.
Pardons de S. Trotet (lea) , cités par BoreL
Parement et Triomphe des Dames (le) , ù^4,
goth. sans date.
Fartenopex de Blois (Roman de) : Blas.
n*' 6|^5, et i83o de Saint Germain.
Passion de Jhesus Christ (Histoire de U) :
Mss. fonds de l'Abbaye Saint GermaÎB ,
n** a343 et 7668.
Pliténostre à l*Usurier (Fabliau de U) : Blas.
n* 7^18.
PMemostre d'Amours (Fabliau de la) : Mss.
n* 7218.
Riter-nostre (la) : Mss. fonds de l'Eglise de
Paris, N a, fol. i4«
Plitrenoiitre du Yin (Fabliau de la) : Mss.
n* 7218.
Ferceforest (Roman du Roy) : Mss. n°* 67789
6779, 6780 et 6781 , in^oi.
Perceval (Roman de) : Mas. n** 6837.
ftrdrix (le Dict des) : Mss. n"" 7218.
Peschéor de Pont-senr-Saine (Fabliau du) :
Mss. n"* 72x8.
Philosophe qui ocist sa Mère.
Philosophe Secnndns (le), dans limage du
Monde.
Pierre et du Jongléor ( Fabliau de Saint ) :
Mss. n** 7318.
Piramus et Tisbé : Mss. n* 7218.
Poésies Françoises (ancienues) : Mss. fonds
du Vatican, n" x5a2.
C>ôètes François avant 1 3oo , recueillis par
M. de Sainte -Palave, Mss. de la Bibuo-
thèque de l'Arsenal.
Foire (Roman de la) : Mss. n* 7995.
Fovre Mercier (Fabban du) : M#s. n* 7(5i5.
Prestre c'on porte (Fabliau du) : Manuscrit
n* 7595.
Prestre crncifié (Fabliau du) : Mss. n* 7218.
Prestre et d'Alicon (Fabban du) : Mss.
n** i83o de Saint Germain.
Prestre et de la Dame (Fabliau du) : Blas.
n* 761.5.
Prestre et des deux Ribaus (Fabliau du) :
Mss. n"* 7a»8 et 7989.
Prestre qni dist la Passion : Mss. u** i83o de
Saint Oermain.
O If T M X s. Jjg
Prestre qni ot Mère à focœ (Fabliau du) :
Blas. n* 7218.
Prise de Jérusalem (Roman de la) , par Ti-
tus, on la Vengeance de U mort de Jésus-
Christ : Mss. a' 74^'» «t de Colbert,
n* 3o3i.
Proverbes Ruraux et Vnlgaux (les) : Mss.
fonds de TF^Iise de Paris, N 2, fol. 10.
Provot à TAumuche (Fabliau du) : Blss.
n* 7218.
Psaanmes (traduction des) : BCss. n* 8177.
Pncelle (Fabliau de la) qni vouloit voler :
Mss. n" 7615.
Pucelle (Fabliau de la) qni ne povoit oïr
parler de f. . . . . qn'^e ne se pasmast ;
Mas. n" 7615.
Quatre Filles Jje Roy (Roman des).
Quatre Souhaits Sains Martin (Fabl. des) :
Mss. n" 7218, fol. 189.
Quens de Bretagne (Poeiies du) : Bfss. tonds
de Cangé, f/i-8.
Quens de Ponthieu (Roman du), ou les
Voyages d'Outremer du Qnens de Pon-
thieu : Mss. fonds de l'Eglise de Paris, M 7.
Quille Jojes de Mariage (les^, ouvrage
très-ancien, auquel Ton a joint le Blason
des Fausses Amours, le Loyer des FoHes
Amours , et le Triomphe des Muses con-
tre Amour. La Hmje, 1726, in-12.
Quiuse Joyes de Nostre Dame (les) : Mss.
fonds de l'Eglise de Paris.
Qninse Signes (les) : Mss. fonds de l'Eglise
de Paris, N 2, fol. 104.
R
Recueil (le) des excellens et libres Discours
sur l'Estat présent de la France, m-12.
Regrets de la mort au Roy Loeys ( Fabliau
des) : Blss. n** 7218.
Regrets de Nostre Dame.
Rone vermeille (FabL de la) : Mss. n* 7615.
Robert le Deable (Dict de) ; Mss. fonds de
l'EgUse de Paris , N ^.
Roman des Sept Sages : Blss. n* 6849.
Saincresse (Fabliau de la) : Mss. n* 7218.
Salu d'Amors (Fabliau du) : Mss. n* 7218.
Salut d^Enfer (U) : Mss. n" 7218.
Secrets d'Aristote ^Roman en prose des):
Mss. n* 7062.
Segretain Moine (Fabliau du) : Manuscrit
n* 7615.
Sept Sages de Rome (Roman des) , en prose *
Mss. foftds de rE^isa de Paris, N a,foL 46,
.«^
TABX.X ALPSABiTXQ
Sept Sages de Borne oa de Dolopatoe (Ro-
jBianaet) , en ven : Mss. a** 6849 et 7606.
Vojre* Uebus.
Sermon anonyme sur la Sagesse : Mss. à la
fin des Dialogoes de S. Grégoire.
Sermon snr lUnmilité : Mss. fonds de TAb-
baye S. Germain , n* a343.
Servantoift et Soles Chansons : Mss. fonds
de l^lise de Paris , M V^
Sibille l^c incipit prologns Régine : Mss.
fonds de TEglise de Paris, N 5, foL 160, V*.
II forent dei Sibiln
Gentil» Damei nobilts,
Ki orrnt en Inr vie
Eipiiit de prophccic.
Il finit par ces vers :
Li livre de Sibile
La Roine oobile,
Iski translaté,
Od Taie de Dé ,
E pur rEmpereia
Ki »oit en paradii.
Drui nui oiroit voir seo
E vie Mn» fin.
Amen, fol. 170, V®.
Singnlaritéa Historiques. Paris, 1734, 3 vo-
lumes m-ia.
Songe don Vergier He) : Mss. dn zxv* siècle,
fonds de TEglisc de Paris , K, n** la , in-/6l.
Sot Chevalier (Fabliau du) : Mss. n"* 7218.
Soucretain de Cluni (Fabliau du) : Mas.
Soucretain (li Dis du) : Mss. n' 7615.
Statuts des Clievaliers : Mss.
Testament de Pathelin. T^oye^ RLAifCBST.
Titres (pliiHifiir») de Donauons, dans les
Mss. de Limo{;es, fonds de Colbert.
Tort contre le Tort (Fabliau du).
Tournoiement des Dames (Fabliau du).
Traité des Pvclirz, eu prose : Mss. fonds de
ri^glise dePiiris, M 18.
Traite des Teneurs de Fiefs.
Treces (Roman ou l'aLliau des)< Manuscrit
ir 7615, et de l'Abbaye de Saint Ger-
main, n"* i83o.
Triomphe des D.nmes, 1/1-4. goth. sans date.
l'rois Dames qui trouvèrent uu Anel (Fa-
bliau des) : Ms». n" 7218.
Trois Mesebiues (Fabl. ^es) : Mss. n" 7ai8.
Trois Mots et les Trois Vis (Vi^ans; (les) :
Mhs. fonds de TFglise de Paris, N a,
fol. 106, V^
US DBf Avoir^Msa*
ù
Urfé (Poésias proreoiçalcs d*).
Unicome et dn Serpent (FabL de ï) : M»
n** 72189 7595, et de là Belgique 218»
V
▼allct «ox doue Famea (Fabliau dn) : Mm.
n* 7aiS, et fonds de l'Eglise de Biris . >' 2:
il est intitulé, de IT^scnier on Variet au
zii Famés, dans le Mss. n* 76x5.
Tsngeancede Jésas^hrist (Tragédie dr.V.
Fojnes Prise de Jérasalem.
Tergier dHonnear (Ronuin dn) : Msi. fbiii
de Lamare.
Ve^ier et de Tarbre d^Amoars (Roman de -
Mss. fonds de Cangé, inS. sans nnmfin.
Vie de Boèce (Fragmens de la) : Ms». d^ U
Bibliothèque de TAraenal.
Vie de Jésn^hrist (la) : Mss. en rm.
Vie de la Vierge : Mss. fonds de SArboaae.
Vie de S. Aleus (U) : Mss. fonds d« \ £f[lM
de Paris, M g. Ci conameiice le Prolugce
de la Vie de S. Alexis, fol. 3o.
Booe parrolc boea Iru tirnt.
Et cil qui l'ot et la retient.
Et met à 01 re fet cpir aage.
Vie de S. Brandin, dans l'Image do Monde.
et dans le Mss. n* 7595.
Vie de S. Patrice (la) : Mss. fonds de llflor
de Paris, N a, fol. 97.
Vie de Sainte Marthe, da xiii* siècle : M»
fonds de l'Eglise de Paris , M a.
Vie de Sainte Thaïs d'Egypte (la' : M*»
fonds de TF'glise de Paris , N 2 . lui. ;.i
Vie des Abbés de Saiut-Anbiu : Mv^
Vie des Hermites : jMss. n'' 7023, rt ksJ*
de la Sorbonne.
Vie des Saints : Mss. fonds de l'AlLhiv'
S. Germain.
Vie des Saints Pères (la) : Mss. (omh i^ ':-
Sorbonne.
Vie don Monde (la) : Mss. fonds de I hfi'i-'
de Paris, N 2 , fol. 1 4 , V. Cette piec«r -
totslemcnt di(Tér«'nte des antre».
Vieille Truande iTabliau do la; : Mann^i-*
n" 7218 et 798?.
Vibin à la C noire (iablian tl-.i : Vi-.
fonds de l*£glise de P.iris, ?î 2, foî. •." ■
et n* 7615.
Vilain Asuier (Fabliau dn) : Mss. s' iii-^
de Saint Germaiu.
Vilain Miro (Fabliau du) : M»s. li' rai:^
Vins d'Ouan (le Dit des^: : Mss. u* 731**
Violette (Roman de la) : Mas. ^'(yrcGeuri
de Ncvers.
nu B£^A TàBLl SES AXYOZfYUXS.
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