Skip to main content

Full text of "Glossaire érotique de la langue française depuis son origine jusqu'à nos jours: contenant l ..."

See other formats


Google 



This is a digital copy of a book thaï was prcscrvod for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project 

to make the world's bocks discoverablc online. 

It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject 

to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books 

are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover. 

Marks, notations and other maiginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book's long journcy from the 

publisher to a library and finally to you. 

Usage guidelines 

Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the 
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to 
prcvcnt abuse by commercial parties, including placing lechnical restrictions on automated querying. 
We also ask that you: 

+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for 
Personal, non-commercial purposes. 

+ Refrain fivm automated querying Do nol send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine 
translation, optical character récognition or other areas where access to a laige amount of text is helpful, please contact us. We encourage the 
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help. 

+ Maintain attributionTht GoogX'S "watermark" you see on each file is essential for informingpcoplcabout this project and helping them find 
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it. 

+ Keep it légal Whatever your use, remember that you are lesponsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just 
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other 
countiies. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can'l offer guidance on whether any spécifie use of 
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner 
anywhere in the world. Copyright infringement liabili^ can be quite severe. 

About Google Book Search 

Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps rcaders 
discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full icxi of ihis book on the web 

at |http: //books. google .com/l 



Google 



A propos de ce livre 

Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec 

précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en 

ligne. 

Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression 

"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à 

expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont 

autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont 

trop souvent difficilement accessibles au public. 

Les notes de bas de page et autres annotations en maige du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir 

du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains. 

Consignes d'utilisation 

Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages apparienani au domaine public et de les rendre 
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine. 
Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les 
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des 
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées. 
Nous vous demandons également de: 

+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers. 
Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un 
quelconque but commercial. 

+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez 
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer 
d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des 
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile. 

+ Ne pas supprimer l'attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet 
et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en 
aucun cas. 

+ Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de 
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans 
les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier 
les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google 
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous 
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère. 

A propos du service Google Recherche de Livres 

En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite 
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet 
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer 
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse fhttp: //book s .google . coïrïl 



\ 



GLOSSAIRE EROTIQUE 



DE LA 



LANGUE FRANÇAISE. 



I* 



Bruxelles. — TypAgrapliie de Cn. Vandbradwera, rue de la Sablonnière, 8, 

près la rue Boyale. 



GLOSSAIRE EROTIQUE 



DE LA 



LANGUE FRANÇAISE 



DEPUIS 



SON ORIGINE JUSQU'A NOS JOURS 



CONTENAKT 



L'EXPLICATION DE TOUS LES MOTS CONSACRES A L'AMOUR 



TAK 

> 



LOUIS DE LAIDE 




BRUXELLES 

EN VENTE CHEZ TOUS LES LIBRAIRES 

1861 



r <^ 



■ .VZRSITY 




' - t X ^ 



AVANT-PROPOS. 



Il feut avoir un certain courage pour faire un livre 
comme celui-ci ; car, tout d'abord, la plupart des per- 
sonnes qui rouvriront s'empresseront de le rejeter 
comme un tissu d'obscénités, qu'un homme qui se 
respecte n'aurait jamais dû mettre au jour. Pour beau- 
coup de gens, sans doute, la première impression 
sera telle; mais, pour ceux qui voudront un peu 
réfléchir, ils reconnaîtront bientôt qu'il y a un but 
utile dans cette publication, qui n'est faite ni pour les 
jeunes filles, ni pour les écoliers. 

Pendant plusieurs siècles on n'attacha aucune idée 
malhonnête à une multitude de mots et d'expressions 
gui sont actuellement bannis de la bonne compagnie, 
et les hommes les plus graves les employaient sans 
que personne y trouvât à redire. Peu à peu on a trouvé 
^que certains mots devaient être bannis de la langue, et 
on les a remplacés par d'autres, ou bien par des péri- 



— VI — 

phrases q ui expriment, il es t vr ai, la même idée, m ais 
en bannissant le sca ndale. Cest sans doute une singu- 
lière manière de voir que de re garder un mot comme 
obscène, et non pas ce qu' il veutJUrej car il semble- 
rait raisonnable de ne blâmer dans un écrit que les 



0mim. g ^ ■ ■■ ^ ^ 1 



pensées qui y sont repro duites, et de ne taxe r qu'elles 

■ ■ I I iiiw ■ I I III I II " - Il I I mil m, ■■ " ^^ ^ 

seules d'immoralité, sans s'attacher aux mots, aui ne 



so nt que le moyen de rendre les idées palpables. Mais, 
enfin , la coutume est ainsi établie , et il faut s'y sou- 



«.<— ..^^M» *fmmÉW £«»,abMi« 



mettre, sous pei ne d'être hon ni. Un auteur qui ne se 
conformerait pas à cet usage ne serait pas lu, et, de 
plus, il irait faire un tour en police correctionnelle. 
Aussi n'avons-nous point le projet de vouloir réformer 
le monde et de changer sa manière de voir sur un 
sujet qui a été traité par Bayle beaucoup mieux que 
nous ne le pourrions faire. 

La manière actuelle d'écrire ne doit cependant pas 
faire proscrire la littérature du xii^ au xvn® siècle, et 
empêcher de lire des écrivains distingués, qui n'ont 
commis d'autres fautes que d'employer dans leurs 
écrits des mots dont on se servait dans toutes les 
classes de la société. Tous les dictionnaires ayant soin 
de bannir de leurs colonnes les mots réprouvés, il 
arrive que bon nombre d'expressions employées autre- 
fois deviennent inintelligibles pour les lecteurs, qui 
ne les entendent pas dans la conversation. Cet incon- 
vénient se fait surtout sentir pour les étrangers, car 



— VII — 

kê nationaux ont parfois occasion de les entendre em- 
ployés par le peuple. Il semble donc que la publication 
d'uD glossaire erotique doit être accueillie favorable- 
ment par tous ceux qui veulent lire notre ancienne 
littérature^ et qui sont désireux de bien comprendre 
les écrivains qui n'ont eu d'autre tort que d'appeler un 



chat un chat, et qui ^ sous des obscénités apparent es, 
ont souvent caché des leçon s de morale et de philoso- 
phie , que les p ersécutions religieu ses les empêchaient 
de publier ouvertement, y^ »aw»m lrwM-*^ Kvh.-k,i-(L t^-u^"' 



C'est donc à la partie sérieuse des gens lettrés que f* S - ^ 
nous nous adressons, notre unique but étant de rendre 
plus faipilière la lecture d'écrivains d'un grand mérite. 
Certains d'entre eux, il est vrai, ont été publiés avec 
un glossaire spécial; mais, en général, il est fort 
incomplet, surtout en ce qui regarde les termes ero- 
tiques. Et puis ces explications manquent presque 
toujours dans les anciennes éditions, qui sont actuel- 
lement fort recherchées. 

D'ans cet ouvrage, tous les mots sont imprimés en 
entier, aucune lettre n'étant remplacée par des points ; 
car cette coutume semble s'éloigner tout à fait du but 
qu'elle se propose. Que veut-on, en effet? Que l'atten- 
tion ne se fixe pas sur des mots qu'on regarde comme 
déshonnétes. Et, de bonne foi, est-il un meilleur 
moyen de l'y fixer que de ne pas imprimer le mot tout 
entier, puisqu'alors on est forcé de faire des efforts 



— VIII — 

d'imagination pour retrouver ce qui a été omis , tandis 
que s*il en était autrement on n'y ferait que fort peu 
d'attention, l'examen ne se portant que sur la pensée 
exprimée dans la phrase qu'on lit. On croirait vrai - 
ment que ce moyen a été inventé par quelque libertin . 
Quant à l'orthographe, noua avons suivi en général 
celle qui est adoptée actuellement, celle des temps 
anciens étant si variable, même dans le même auteur, 
que nous n'aurions su laquelle choisir. Seulement, 
nous avons indiqué toutes les manières diverses 
d'orthographier le même mot , en renvoyant pour les 
explications et les citations à celui qui est écrit à la 
moderne. 



L'Auteur. 



1 



-»o>«o« 



LISTE 



OB» 



AUTEURS ET DES OUVRAGES CITÉS. 

Anciens Fabliaux^ édités par Méon. 

Ancien Théâtre français, édité par Jannet. 

Agrippa d*AuBiGMÉ. — - Le baron de Feneste. 

H. DE Bâlzâc. — Romans. 

J. DU Bellay. — Poésies. 

DE Benserade. — Poésies. 

DE Béranger. — Chansons. 

Berthelot. — Poésies. ] • 

Bertrand. — Poésies, ^y ^^^ kt*^ ; 

Berthelot. — Poésies. ( 

Bertrand. — Poésies. J 

BoiLEAu. — Poésies. 

Bordes. — Poésies. ' 

Brantôme. — Les Dames galantes. 

Bruzen de la Martinière. — Poésies. 

Bussy-Rabutin. — OÉuvres. 

Le Cabinet satyrique, 

DE Gailly. — Poésies. 

Les Caquets de V Accouchée, 

Chapelle. — Poésies. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 



— X — 

Charleval. — Poésies. 

COLARDEAU. — PoésiCS. 

Collé. — Chansons. 

La Comédie de chansons. 

La Comédie des proverbes, 

Cyrano de Bergerac. — OEuvres. 

Daceilly. — Poésies. 

Baillant de la Touche. — Poésies. 

E. Debraux. — Chansons. 

T. Desaccords-Tabourot. — Bigarrures. 

BoNAVENTURE Desperriers. — Contcs et joyeux devis, 

Diderot. — Les Bijoux indiscrets. 

Discret. — Alison. 

DuFOUR. — Poésies. 

Épigrammes. 

H. ETIENNE. — Apologie pour Hérodote, 

Farces et Moralités ^ éditées parTechener. 

La Fontaine. — Contes. 

La France galante, 

Gautier-Garguille. — Chansons. 

GoDART. — Théâtre. 

Grécodrt. — Poésies. 

J. Grevin. — Théâtre. 

Gdillot de Paris. — Les Dicts des rues de Paris, 

Hubert. — Poésies. 

E. JOHANNEAU. — PoésieS. 

Jodelle. — Théâtre. 

Joyeusetés et Facéties , éditées par Techener. 

Kerivalant. — Poésies. 

DE Lenclos. — Les Liaisons dangereuses. 

P. DE Larivey. — (Œuvres. 



— XI — 

LouvET. — Vie de Faublas, 

C. Màrot. — Poésies. 

J. Marot. — Poésies. 

Matheolus. — OEuvres. 

Maynard. — Poésies. 

Mérard Saint-Just. — Poésies. 

Molière. — Théâtre. 

La Monnoye. — Poésies. 

MoNTREDiL. — Poésies. 

MoTiN. — Poésies. 

Marguerite de Navarre. — VHeptaméron, 

Nicole. — Poésies. 

Noël du Fail. — Propos rustiques d 'EutrapeL 

Nouvell es en prose des treizième et quator zième siècles. 

d'Ouville. — Les Contes aux Heures perdues, 

Pannard. — Poésies. 

Passerai. — Poésies. 

Pathelin. — Testament, 

Parny. — OEuvres. 

Pavillon. — - Poésies. 

Pigault-Lebrun. — Romans. 

PiRON. — Poésies badines. 

POMMEREUL. — PoésiOS. 

Rabelais. — OEuvres. 

Régnard. —• Comédies. 

Recueil de Poésies françaises du quinzième et seizième 

siècle, édité par Jannet. 
RÉGNIER. — OEuvres. 
Régnier-Desmarets. — Poésies. 
J. B. Rousseau. — Épigrammes. 
De la Sablière. — Poésies. 



— XII — 

Saint-Gelais. -> Poésies. 
Saint-Pavin. — Poésies. 
Sarazin. — Poésies. 
La Satyre Ménippée. 

ScARRON. — Le Roman comique. 
J. DE ScHÉLANDRE. — Théâtre. 
VP^ DE ScuDÉRY. — Poésies. 
Senecé. — Poésies. 
De Sigongne. — Poésies. 

E. T. Simon. — Poésies. 

Ch. Sorel. — La vraie Histoire comique de Francion. 

Le Synode nocturne des Tribades. 

Tabarin. — OEuvres. . 

Tallemant des Réaux. — Historiettes. 

Théophile. — Le Parnasse satyrique. 

Tournebu. — Théâtre. 

Trotterel. — Théâtre. 

Vadé. — OEuvres. 

Variétés historiques et littéraires, éditées par Jannet. 

F. Villon. — OEuvres. 
VoisENON. — Romans. 
Voiture. — Poésies. 
Voltaire. — OEuvres. 



>:•«< 



GLOSSAIRE EROTIQUE 



DE LA 



LANGUE FRANÇAISE. 



A 

ÀBAiLARDiSER. — Mettre quelqu'un dans Tétat oh le cha- 
noine Fulbert mit Abailard. 

D'aiUH)Ioael vous courtisez la femme ; 
S*il vous surprend, il vous abailardisera. 

POMMBRBUL. 

ABANDONNER (s*). — Se dit d*une femme qui se laisse aller 
à accorder ses faveurs. 

Ce n'est pas le droit naturel 
A fille de s'<ibandonner. 

Farces et moralilés. 

Si ma femme, impatiente de ma langueur, à autrui se 

abandonne. 

Rabelais. 

Uue femme mariée, belle et boooète et d*étoffe, s'aban- 
donna à un honnête gentilhomme. 

Brantôme. 

Lise, qui partout s'abandonne, 
Ne fait qu'en flatter son mari. 



— 2 — 

De retour, elle se met dans la tête de ne s'abandonner ab- 
solument qu'à ceux qui lui donneraient dans la vue. 

Tallemamt des Réaux. 

Croyez-vous qu*il y ait des femmes assez osées pour s'aban- 
donner sans pudeur? 

Diderot. 

Eh bien I presse-moi sur ton cœur, 

A tes baisers >e m'abandonne, 

Parny. 

Abateur, voyez Abatteur. 
Abatre, voyez Abattre. 

Abatteur de bois. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner un homme porté à Facte vénérien. 

On dit que le sentant si ferme abatteur de bois, elle eût 
désiré n*avoir point machiné contre lui. 

Le Synode nocturne des tribades. 

fiien que je sois poussé du désir de paraître, 

Ne me souhaitez pas que la faveur des rois 

Me fasse quelque jour grand veneur ou grand maître, 

C'est assez que je sois grand abatteur de bois. 

Le Cabinet satyrique. 

Ce grand abatteur de bois, qui dans une nuit fut cinquante 

fois gendre de son hôte. 

Th.-Fr.-G. De Larivet. 

Il n'était pas grand abatteur de bois, aussi était-il toujours 

cocu. 

Tallemant des Reaux. 

i^ Abatteu r de bois remuant. — Employé dans un sens ob- 
scène pour désigner un homme porté à l'acte vénérien. 

Ce Jacques était un grand abatteur de bois remuant. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Abatteur de femmes. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner un homme porté à l'acte vénérien. 

Il lui présenta cent mille choses que ces abatteurs de 
femmes savent tout courant et par cœur. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 



— 3 — 

ÂBATTEUR DE QUILLES. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner un homme porté à Tacte vénérien. 

Je me connais en gens ; 
Vous êtes, je le vois, grand cLbatteur de quittes, 

Rbgnibr. 

Abattre. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Et de fait, quelque part qull rencontrât sa femme, il la 

abcUtait. 

Les Cent Nouvelles nouvelles . 

Il fut trouver la dame en sa chambre, laquelle, sans trop 

grand effort de lutte, fut abattue, 

Brantôme. 

Je me laissai abattre par un garçon de taverne sur belles 

promesses. 

Variétés historiques et littéraires. 

Abattre (s'). — Employé dans un sens obscène pour 
cesser d'être en érection. 

Tu vois qu'ici dans le plus grand combat. 
Dieu t'abandonne et ton cheval s'abat. 

Voltaire. 

Abbateur, voyez Abatteur. 
Abbatre, voyez Abattre. 
Abélardiser, voyez Abailardiser. 
Abordage, voyez Venir. 

Aboucher (s'). — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

On veut chercher 

A s'aboucher. 

Collé. 

Abuser. — Jouir d'une femme après avoir employé des 
moyens de séduction. 

Il a les filles abusées. 

Monsieur, de quoi c'est grand pitié. 

Farces et moralités. 



— 4 — 

AcceiNTANGE. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer Tacte vénérien. 

De quelque valet Vaccointanee, 
Serait-ce bien votre désir? 

Théophile. 

AccoiNTANCE, voyez Avoir. 

Accointer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

Cest qu*à Fombre du crucifix, 

Souvent faites filles ou fils, 
En accointant les belles mèresr 

G. GOQUILLART. 

Accointer (s'). — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Bien si souvient et bien si membre 
De celé chambre où il fust jà, 
Quant à la dame s'accointa. 

Anciens Fabliaux. 

Il faut que quelqu'un se soit accointé, que notre ménage a 

ainsi renforcé. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Accolade. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

Une catin s'offrant à Vaccolad^, 

A quarante ans il dit son introit. 

PmoN. 

Accoler. — 1® Se jeter au cou de quelqu'un pour l'em- 
brasser. 

Si me besiez et accolez, 

Et fêtes plus si vos volez. 

Anciens Fabliaux, 

Sus, de par Dieu, mon cœur le veut, 
Accolez-moi donc à deux bras. 

Ancien Théâtre français. 



— 5 — 

3^ Employé dans un sens obscène pour faire l'acte 

vénérien. 

Lequel Pavait accolée deux fois à bon escient. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Et d'autre ami ne serairje accolée, 

Et aimerais mieux être décollée 

Contre raison. 

MiaoT. 

G*était un adieu que lui disaient toutes les femmes, filles 
et garces quH'l avait accolées. 

BÉROALDE DB VbRYILLB. 

N'avez-Yous point de honte d'accoler ainsi votre femme 
devant tout le monde ? d'Ouvillb. 

L*amour altère, et tour à tour 

L*on boit et Ton accole. 

Collé. 

ACCOMMODER.— Employé dans un sens obscène pour faire 
]*acte vénérien. 

Ils accommodent à cœur gai ces fillettes. 

BÉROÀLDE DE VbRYILLB. 

Mon drôle met pied à terre, descend la demoiselle, et l'ac- 
commode de toutes pièces. d' u yillb . 

ACCOMPLIR. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tac te vénérien. 

Elle aimait son mari pour le bien et aise qu'elle avait eu 
d'être accomplie. 

BÉROALDB DE VeRYILLE. 

ACCOMPLIR SON DÉSIR. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Car autrement n'aurions loisir 
De accomplir notre désir. 

Ancien Théâtre français. 

11 lui désigna le lieu où il avait accompli son désir, 

D*OUYILLE. 

Il disait à ses gens de la tenir par les bras tandis que Robin 
accompliroit son désir. Gh. Sorel. 



— 6 — 

ACCOMPLIR SON PLAISIR — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Je ne saurais avoir loisir . 

ly accomplir en rien mon plaisir. 

Farces et moralités. 

Accorder sa flû te. — Employé dans un sens obscène 
pour fafre TacTe vénérien. 

Mais Jeannot plus se délectait 
D'accorder sa flûte avec elle. 

Théophile. 

Accoupler (s*). — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

L'avoz-vous quelquefois poussée pour vous accoup/er avec elle? 

BÉROALDE DE VeRYILLE. 

Et lorsque vous les trouverez 
Avecleurs Amis accouplées. 

Variétés historiques et littéraires. 

Accoutrer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

// l'accoutra cbaroellemeot. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Accrocher. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Et elle rit quand on parle d*accrocher. 

BÉROALDE DE VeRVILLB. 

Accueillir. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Ainz Vaaccueuillie debout. 

Anciens Fabliaux. 

AcoiNTANCE, voyez Accointance. 

Acte mouvant de belutage. — Expression surannée 



É^ÔUa- 4^j9\jf^ 



7 — 



employé dans un sens obscène pour désigner Tacte vé- 
nérien. 

Elles les interprètent et réfèrent à VajuU mouvant de belutage. 

Rabelais. 

Acte vénérien. — Cet acte a reçu un grand nombre de 
dénominations depuis l'origine de la langue jusqu'à 
nos jours. 

Accoinlance. 

Accolade. 

Acte. 

Acte mouvant de belutage. 
Action. 
Affaire. 
Amble. 
Armes. 
Article. 
Assaut. 
Aubade. 

A umône amo ureuse, 
iitrechose. 
Aventure. 
Badinage. 

Badinage amoureux. 
Badinage d'amour. 
Ba gatelle, q 

Besogne. 

Besognette. 

Bien. 

Bon. 

Bonheur. 

Branlement. 

Calcul. 

Caresse. 

Carrière. 

Cauqueson. 

Cela. 



Cérémon ie. <> 
"Charaaer' 
Chevauchée. 
Choc. 

pseden uit. 
Ch ose pourquo i. 
Chosetfe 
Chouserie. 
Cljrstèrebarbarin. 
Combat? 

Combat amoureux. 
Combat de l'amour. 
Combat de Cythère. 
Combat de nature. 
Combat lubrique. 
Combat vénérien. 
Combat vénérique. 
Compliment. 
Conflit. 
Consolation. 
Coup. 
Course. 

Course d'amour. 
Courtoisie. 
Danse. 

Danse des putains. 
Danse du loui 
DédïïîT 
Délit. 
Demeurant. 



— 8 — 



Devoir. 

Devoir naturel . 
Don d^amour. 
DjML A'amoureuse liesse . 
Don d'amonreuse merci. 



Droit d'hymen. 

Droit de ménage. 

D^el. 

Ebats. 

Effort amoureux. 

Embouchem ent. 

Entreprise. 

Envoisure. 

Escarmouche. 

Exercice. 

Exploit. 

Fait. 

Faveurs. 

Fête. 

Fleur de mariage. 

Folie. 

Folie des garçons. 

Forîâtt: " 

Fornication. 

Fourbissure. 

Foulerie. 

F^riç àssée . 

Friponnerie. 

Fruit. 

Fruit d'amour. 

Gage. 

Guerre amoureuse. 

Hochement. 

Jeu. 

Jeu cuUinaire. a, 

/eu d'amour: 

Jeu d*amourette. 

Jeu d'échinés. 

Jeu des cuisses. 

J eu des rei ns. 

fôûîSSSnœT 



Labeur. 

Labourage. 

Lice. 

Lutte. 

Macération de la chair. 

Martyre. 

Médecine. 

Mépris. 

Mêlée. 

Mesure. 

Métier. 

Métier (bas): 

Mouvement perpétuel. 

Mystère. 

OEuvre. 

Onction. 

Opération. 

Ouvrage. 

Passade. 

Passe-temps d'amour. 

Passe-temps de mariage. 

Passe-temps des dieux. 

Péché. 

Péché de turlure. 

Picotin. 

Plaisir. 

Plaisir amoureux. 

Plaisir d'amour. 

Plaisir de Vénus. 

Poiret. 

Politesse. 

Pomme. 

Poste. 

Pratique. 

Preuve d'amitié. 

Preuve d'amour. 

Preuve d'estime. 

Prièn 

Prix de l'amour. 

Propos. 

Prouesse. 



— 9 — 



Raccommodement. 

Reste. 

Re tour de ma jittes. 

RJverberarionT 

Rudiment. 

Sacrement d*amour. 

Sacrement de Tadaltëre. 

Sacrifice. 

Saut. 

Saut de Michelet. 

Solaz. 



Surplus 
Tours de fes ses. 

^ourn gi de nature. 

ïaiteT 
Tricotage. 
Usage. 
Venue. 

Verminagej£etit). 
Victoire. 
Vilenie . 
Vin de l'adieu. 



AcTÉQNïSER. — Tromper son mari. 

Quand son maître arriva sans savoirgu't/ avait été actéonisé. 

Variétés historiques et littéraires. 

Une marchande qui dès le lendemain de ses noces a ac- 
téonisé son mari. 

Les Caquets de l'accouchée. 

Acteur. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
un homme faisant Tacte vénérien. 

La dame trouva qu'il était un bon acteur dans la comédie 

qu'ils devaient jouer ensemble. 

La Femme galante, 

A peine fut cette scène achevée, 

Que Tautre acteur, par sa prompte arrivée, 

Jeta la dame en quelque étonnement. 

La Fontaine. 

Action. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
Tacte vénérien. 

Ce qui lui semble de Yaction notable de délectation. 

BÉROALDB DE VeRVILLE. 

Et puis Vaction ordinaire 

Est si sale après la façon. 

Théophile. 

Dans Vaction même elle le voyait. 



— iO — 

Et dans Tardeur de Yaction. 
Montrait mille tours de souplesse. 

Le p. Nicollb. 

Or ai-je des ponnains mis en vers Taventure, 
Mais non avec des traits dignes de Vaction. 

La Fontaine. 

Action, voyez Etre. 
Adieu, voyez Vin. 
Adjournement, voyez Ajournement. 

Administrer une douche. — Employé dans un sens obscène i ' 
pour faire l'acte vénérien. 

Le dieu des jardins en ce lieu ^-jj. 

Une heureuse douche administre. 

Le Cabinet satyrique. '^i 

Adonner (s') a ses saletés/ — Employé dans un sens 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

J*ai une femme pire qu^un dragon, laquelle est si vilaine, 
qu'elle ose bien s'adonnera ses saletés devant mes yeux. 

Ch. Sorel. 

Adultère, voyez Sacrement. 
Afère, voyez Affaire. 

Affaire. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
1® L'acte vénérien. 

Le grand cordelier ayant achevé son afiFaire. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Macette, on ne voit point en Tamoureuse affaire 
Femme qui vous surpasse en traits d'agilité. 

Le Cabinet satyrique. 



Pense que peut en cela faire 
Qui se plaît à Vaffaire. 

JOOELLE. 

Elle disait qu'il n'y avait si grand plaisir en cette affaire 
que quand elle était à demi forcée et abattue. 

Brantôme. 



f3 



— 11 — 

Dites-vous que Tamour parfait ' 
Consiste cd Tamoureuse affaire. 

Théophilr. 

Mieux eût valu tousser après Vaffaire. 

La Fontaine. 

Il s^accusa qu^une jeune nonnain 
L'avait prié de l'amoureuse affaire, 

PiRON. 

2*» Le membre viril. 

Li prêtre prent par son afère. 

Anciens Fabliaux. 

3^ La nature de la femme. 

Que voulez-vous que je vous donne pour me permettre 
d'arracher un poil de votre affaire, 

d'Ouvillb. 

Affaire, voyez Aller, Avoir. 

Affiler le bandage. — Expression hors d'usage employée 
dans un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Ainsi que des amants temporels pigeonnaient la mignotise 
d*amour, affilant le bandage, ' ' 

' BÉROALDB DE VeRVILLE. 

Aforer le tonel. — Expression hors d'usage signifiant 
percer le tonneau, employée dans un sens obscène pour 
enlever la virginité. 

A foré liaison tonel. 

Anciens Fabliaux, 

Agir. — Employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. 

Or ai'je dit un jeune homme, et par cause ; 
Car plus sera d'âge pour bien agir, 
Jifoins laissera de venir sans nul doute. 

La Fontaine. 



— 12 — 

AIGUILLE. —Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Mariette est femme très-honnôte, 
Et si ce n'est un jour de fête 
Elle a toujours ïaiguille on main. 

THiOPHAB. 

Un vieil homme est comme une vieille horloge, plus elle 
va avant, plus YaiguiUe se raccourcit. Tabarin. 

Aiguillette, voyez Courir, Nouer. 
Aiguillon. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Les doux chatouillements que mon roide aiguillon 
Lui donnait tout à coup dessus son coiillon. 

Le Cabinet satyriqtM, 

En profitant du moment de faiblesse, 
Il lui glissa son fringant aiguillon, 

PiRON. 

Quand de la chair le fougueux aiguillon 
Se révoltant, veut forcer sa prison. 

Grécourt. 

Aiguillon de la chair. — Violent désir charnel. 

Aiguillon de la chair le point, 
Si que d'atenence n'a point. 

Anciens Fabliaux. 

Se laissant emporter aux chatouilleux aiguillons et ardeurs 
bestiales de la chair. Le Synode nocturne des iribades. 

Ajournement de fesse s. — Expression grossière signifiant 
un rendez-vous d'amour. 

De chambrières ou de maîtresses, 
C'est un ajournement de fesses. 

Ancien Théâtre français. 

AiAjm, voyez Être. 



— 13 -. 

Àlemant, vùyez Allemand. 

Allemand, voyeur Touche. 

Aller a ses affaires. — Aller à la garde-robe. 

S'il est vrai que de quinze jours yous ne puissiez o^^^r â 
vos affaires. Béroaldr db Ybryille. 

Aller au choc. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacle vénérien. 

L'autre jour pour aller au choc 

Je troussais son froc. 

Collé. 

Aller au fait. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Facte vénérien. 

Il crut qu'au fait il pouvait droit aller 
Sans blesser sa délicatesse. 

PiRON. 

Ils vont au fçiit, et, pleins d'ardeur, 

Les faits toujours les justifient. 

Parny. 

Aller aux armes. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Et puis vient à son compagnon qui n'attendait que l'heure 
d*aller aux armes. Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Allumer la chandelle. — Employé dans un sens obscène 
pour mettre en érection. 

Il prend sa chose, et puis, s'approchant d'elle. 

Vieille, dit-il, allumez ma chandelle. 

Marot, 

Allumette. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Modeste appelle une allumette 
Ce que lui montre son amant. 

E. T. Simon. 

Amarris- — Vieux mot hors d'usage sigmft^XiX moAnce, 



— i4 — 

employé dans un sens obscène pour désigner la nature 
de la femme. 

Et madame, qui perd Tattente 

Dn bien que donnent les maris, 

Soupire de son amarris. 

J. Greyin. 

Amatrix^ — Vieux mol hors d*usage signifiant matrice, 
employé dans un sens obscène pour désigner la nature 
de la femme. 

Cest ma mal tresse 
Qui a mal à son amatrix. 

Ancien Théâtre français. 

Amble. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Qai peai-étre aimait Yamble. 

BÉROALDB DB VeRYILLE. 

Amble, voyez Courir. 

Ami du prince. — Entremetteur. 

II eut remploi, qui certes n'est pas mince, 
Et qu'à la cour, où tout se peint en beau, 
Nous appelons être Vami du prince. 

Voltaire. T*^utu,. 

Amour. — Employé dans un sens obscène pour exprimer 
des désirs charnels. 

Vamour est une affection 

Qui, par les yeux, dans le cœur entre, 

Et par forme de fluxion 

*^ S'écoule par le bas-ventre. 

Régnier. 

Nos imprudents attaquent à leur tour. 
Sans les frapper, ils avancisnt sur elles. 
Dans leurs regards brille un coupable amour. 

Parny. 

Amour, voyez Badinage, But, Crampe, Course, Don, Faire 
Jeu, Paquet, Passe- temps, Preuve, Sacrement, 



— 15 — 

Amourette, voyez Botte, Jeu mignon. 
Anchois. — Employé danrun sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

De près il rexamine, et dit : Par saint François ! 
Voilà Je crois, de Tordre an des plus beaux anchois, 

PiRON. 

Anooille, voyez Andouille. 

Andouille. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Je crois que ce soit votre andoille. 

Anciens Fabliaux. 

Je lui eusse farci le ventre ^'andouilles. 

BÉROALDB DB VeR VILLE. 

Çà, mon cœur, que je te chatouille, 
Pour faire dresser ton andouille. 

Théophile. 

Et toute vieille que vous me voyez, je n'ai point Testomac 
si cru que je ne digère bien une andouille. 

P. DE Larivey. 

Les femmes vous donnent toujours deux gros jambons 
po u r une andoui lle. tÀlÈARiN^ 

Andouh-le, voyez Mettre. 

Androgyne. — Qui est pourvu des deux sexes. 

Nés tout parfaits, et nommés androgynes, 
Également des deux sexes pourvus, 
Se suffiraient par leurs propres vertus. 

Voltaire. 

Animal . — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
1© Le clytoris, f 

On voit remuer de lui-môme cet animal ^ quand il est en 
appétit. Brantôme. 

2* Le membre viril. 

J'ai dans certaiu endroit un certain animal. 



« 



^■jl^L ^^^K jfl^^H^M^^^ ^^^^^ ^^ y ^iBw^^v^^v* ^nv^ v^tff flki 



1 1 .»iin sr ite- "sa i :a« 







li =1. •i^'^ir .air ui-r* asîcar 

.' w «.. CH»«^ -'în:^ eue imc mraa "ti^ia:* 

Itenw 



- 17 — 
Appareilleuse. — Entremetteuse. 

Ils furent delà prendre des courtisanes chez une appa^ 

reilleuse, 

La France galante. 

Appas. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Une jupe de simple toile 
Aux plus secrets appas sert à peine de voile. 

De la Sabliârb. 

Et d'une main qu'amour rendait hardie 
Je découvris ses plus secrets appcu, 

PlRON. 

D'un sens qui s'enfle elles montrent les lis 

Et doucement par Tonde balancée 

Livrent à Tœil des appas plus chéris. 

Parny. 

APPETIT, voyez Avoir, Entrer, Passer. 
Apprivoiser. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Puisse tirer en quelque coin 
Pour apprivoiser la femelle. 

G. COQUILCART. 

Approcher. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

J'ai grand désir vous approcher 
Entre deux draps, mon joli con. 

Ancien Théâtre français. 

Marthe, en travail d'enfant, promettait à la Vierge, 

A tous les saints du paradis. 
De n'approcher jamais de ces hommes maudits. 

ReGNIER-DbSM ARAIS . 

Approvisionner. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Ainsi que toutes les femmes après avoir été approvision^ 
nées. 

BeROALDE de VEKWUi^. 



. . - 18 - 

Arbalète. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Que si quelqu'un par aventure ne bandait son arbalète 

bien vite. 

Noël de Fail. 

Arc-boutant. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer le membre viril. 

Cet aro-boutant de la nature, 

Ce principe de mouvement, 

Immobile et sans sentiment, 

Perd sa vigueur et sa figure. 

Grécourt. 

Ardeur. — Employé dans un sens oJ)scène pour expri- 
mer des désirs charnels. 

Tel enflammé de sa lubrique ardeur. 
L'œil tout en feu, Taumônier ravisseur 
Allait cherchant les restes de sa joie. 

Ardillon. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Au lieu de sentir lever son ardillon, il se sentait plus froid 
qu*à Tordinaire. 

D'OUVILLE. 

Ardre. — Vieux mot hors d'usage signifiant brûler, 
employé dans un sens obscène pour être en érection. 

Et ils en ardent davantage. 

Brantôme. 

Au jouvenceau faisant joyeux accueil. 
Ardait tout vif en son sacré fauteuil. 

PiRON. 

Arecier, voyez Arser. 

Arme. — Employé dans un sens obscène pour désigner 

le membre viril. 

A ces mots me relevant, 
Plus dispos qu*auparavant, 
Je me saisis de mon arme. 

La France galante. 



— 19 — 

Armes. Employé dans ua sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Quand les armes d'entre la bonne femme et son serviteur 

furent acbeyées. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Armes, voyez Aller. 

Aroidier. — Vieux mot hors d'usage signifiant se roi- 
dir, employé dans un sens obscène pour être en érec- 
tion. 

Son vit commence à paumoier 
Tant qu'il l'avait fait aroidier. 

Anciens Fabliaux, 

Arrérages, voyez Payer. 
Arresser, voyez Arser. 
Arrêt, voyez Être. 

Arriére-boutique. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'anus. 

A l'instant cette demoiselle, ouvrant son arrière-boutique, 
laissa aller un vent. 

D'OUVILLE. 

ArrÎére-Vénus. Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer l'anus. 

Craignant que je ne l'accuse d'avoir voulu user de Varrière- 
Vénus. 

Brantôme. 

Arriver au but. Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer l'éjaculation dans l'acte vénérien. 

Dans le plaisir Apollon le devance, 
Arrive au but, et soudain recommence. 

Parny. 

Arroser. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

Pourquoi ne voudraient-elles pas être arrosées ? 

Cyrano de Bergerac. 

Arser. — Vieux mot hors d'usage, signifiant se dresser., 



— 20 — 
employé dans un sens obscène pour être en érection. 

De sa chemise la descuevre, 
Puis il commence à arecier. 

Anciens Fabliaux. 

rai grand* peur que devant qu'il soit nuit tous n'aurez 

grande envie d'arresser, 

Rabelais. 

Je pense que ce pauvre moine u'arsait pas à cette heure. 

BÉROALDE DE YeRVILLE. 

Je ne puis sans arser le reste ici décrire. 

Le Cabinet satyrique. 

ÂRSURE. — Vieux mot hors d*usage signifiant brûlure j 
employé dans un sens obscène pour exprimer Tardeur 
vénérienne. 

Dont elle print telle arsure 

Qu'elle brûlait par la luxure, 

Matheolus. 

Aspergés. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

C'est bien dit : car, comme j'estime, «. 

Vofpergès d'un moine sans doute 
Est si bon, qu'il n'en Jette goutte. 
Qu'elle ne soit bénite deux fois. 

Ancien Théâtre français. 

Assaillir. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Et si roidement Tassailli 
G'un grant pet du cul lui sailli. 

Anciens Fabliaux. 

Défendez-vous, car assaillir 

On vous vient par cruel effort. 

Farces et moralités. 

Assaut. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
Tacte vénérien. 

Et nuit et jour assaut livrent 
Tant qu'il en fut en grant ahan. 

Anciens Fabliaux. 



— 2i — 

Enfin je concluais qu'elle avait soutenu 
Beaucoup di' assauts d'amour, combattant nu à nu* 

Théophile. 

Car elle ne sait pas encore comme il faut 

Se parer finement de l'amoureux assaut. 

Trotteeel. 

Mais Trichet du premier assaut 

Se contenta. Chétive était la dose 

Au gré d'Alix. 

Vadjê. 

Assaut, voyez Donner, Monter. 
Atelier. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Quoi, c'est là tout le stratagème? 

Dit un yalet, voyant le drôle à Vatelier. 

PlRON. 

Aubade. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
Tacte vénérien. 

C'est pour donner un tordion, 
Et faire une aubade de nuit. 

G. COQUILLART; 

Aubade, voyez Donner. 

AuBUN. — Vieux mot hors d'usage signifiant blanc 

d'œuf^ employé dans un sens obscène pour désigner le 

sperme. 

Ce poise moi, c'est grant domages, 
Vaubun m'en cort parmi les nages. 

Anciens Fabliaux. 

Aumône amoureuse. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner l'acte vénérien. 

Il demanda Vaumône amoureuse. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

AuMOTRE. — Vieux mot hors d'usage signifiant armoire, 
employé dans un sens obscène pour désigner la nature 
de la femme. 

Vienne, fût-il moine ou convers, 
Je lui presterai mon aumoyre. 

Ancien Théâtre français* 



— 22 — 

Autel. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Autel, que Ton sert à genoux, 
I Dont l'offrande est le sang de nous. 

Grécourt. 

Un amant qui déshonore par ses discours V autel sur lequel 
il a sacrifié est une espèce d^impie qui ne mérite aucune 
croyance. 

Diderot. 

Déjà dans Tardeur qui m'anime 
Je m'avançais yers cet autel sacré 
Où Tamour seul peut rendre un culte légitime. 

GotÂRDEAU. 

Autre (F). — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Et celui d'auprès je le nommerais Vautre, 

BÉROALDB DE VeRVILLB. 

Autre chose. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner : 
l** L'acte vénérien. 

C'est où je vous attends ; je sais trop comme Tient 
Du baiser le toucher, du toucher autre chose. 

J. le Schélândre. 

Personne ne pensait plus ni à dormir, ni à autre chose. 

Pigault-Lebrun. 

2» Le membre viril. 

Madame, cachez votre sein 
Avec le beau bouton de rose, 
Car si quelqu'un y met la main, 
Il y voudra mettre autre chose. 

QOLLlt, 

3<> La nature de la femme. 

Ma trinité, c'est la bouche de rose, 
Le sein de lis, puis encore autre chose. 

Parny. 



— 23 — 

AvAiNË, voyez Avoine. 
Ai^EiNB, voyez Avoine. 

Aventure. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

Il vint, et les tendres ébats 
Agitant draps et couverture, 
Le psautier descendant plus bas, 
Se trouve au fort de Yaventure. 

PiRON. 

Aventure, voyez Denrée. 

AviTAiLLÉ. — Mot grossier hors d'usage signifiant un 
homme pourvu de membre viril. 

Duvigny était bien avitaillé et grand abatteur de bois. 

Tâllemânt des Réaux. 

Avoine. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le sperme. 

Et donne à Morel de Yavaine, 
De la meillor, de la plus saine. 

Anciens Fabliaux, 

Elle commence à sentir Vavoine d'une lieue loin. 

Tabarin. 

Avoine, voyez Donner, Sac. 

Avoir. — Employé dans un sens obscène pour faire Tacte 
vénérien. 

Eh bien ! ma amie, tu vois comme je t'aime, d'avoir laissé 
une prébende pour Vavoir. ^ 

BÉROALDE DE YERYILLE. 

D'une Alix a été déçu ; 
Fille qu'il pensait avoir seul. 

JODELLE. 

Fais donc que f aie cette fille, et je te rendrai riche. 

P. DE LaRIVEY. 

L'on veut avoir la jeune Flore, 
On s'abtme, on lui donne tout. 



— 24 — 

On a Galla pour deox écus, 
Mais avec deux autres en sus 
On en peut disposer de toutes les manières. 

POVMEREUL. 

Gomment donc faire pour avoir cette fillette? 

Pigault-Lebrun. 

Et puis enfin on les a ces menteuses. 

H. DE Balzac. 

AVOIR AGcoiNTANCE. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Si bien qu'ils ne purent jamais avoir taccointance mystique 
TundeTautre. BéROALOB de Vbrvillb. 

Et s*il ne peut à son aise ravoir, 

Il sait très-bien d'autre accointance avoir. 

Saint-Gblais. 

Avoir affaire. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Si m'eurent depuis longtemps monseigneur et madame 
ensemble, sans qu'elle sût jamais avoir eu affaire au cheva- 
lier étrange. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Aussi je ne prends point plaisir d'avoir affaire avec elle. 

BÉROALOB DE YeRVILLE. 

Cette réponse fut d'esprit et d'envie d'avoir affaire à son roi. 

Brantôme. 
Je ne pense pas qu'Eustachesoit si méchant d'avoir affaire 
à elle que premièrement il ne lui ait promis foi de mariage. 

TOURNEBU. 

Là-Kiessus il lui dit le nom de tous ceux qui avaient eu af- 
faire avec elle. La France galante. 

Avoir appétit. — Employé dans un sens obscène pour 

brûler de désirs vénériens. 

Ce n'était qu'un prétexte, et, selon qu'on m'a dit, 
Cette dépositaire ayant grand appétit , 
Faisait sa position des talents de ce rustre. 

La Fontainb. 



— 25 — 

AVOIR COMMERCE* — Employé daQ$ un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Jean, ta m'accusais Tautre jour 

D'avoir dit à certaine dame 

Qu'Anne, avant que d'être ta femme, 

Ai)ait eu commerce d'amour, 

La BtoNMOTs. 

A't-elle eu commerce avec le chevalier de Lorraine? qu'où 

là brûle. 

La France galante. 

Avoir compagnie d'homme. — Employé dans un sens ob- 
scène pour faire l'acte vénérien. 

Il lui est métier et nécessité qu'elle ait compagnie d'homme. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

A moins enfin qu'e//e n'ait à souhait 

Compagnie d'homme. 

La Fontaine. 

Avoir contentement. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

AveZ'Vous eu contentement? 

P. Grevin. 

Avoir des bontés. — Employé dans un sens obscène 
pour accorder ses faveurs à un homme. 

Tu as eu des bontés pour lui, ça prouve ton bon cœur. 

VOISENON. 

Une femme sensible se décide difficilement à laisser pendre 
un homme pour qui elle a eu des bontés. 

Pigault-Lebrun. 

Ayez des bontés pour moi, et mademoiselle Hortense est 

mariée. 

H. DE Balzac 

Avoir du plaisir. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

// a eu du plaisir pour son argent. 

Pigault-Lebk\i^. 



9 



— 26 — 

AVOIR FORFAIT. — Employé daas un sens obscène pour 
faire Tacte vénérien. 

Dame Alison accusait sa commère 
jyavoir forfait avec frère Mathieu. 

GaÉcouRT. 

Avoir la cheville au trou. — Expression grossière 
employée dans un sens obscène pour faire Facte véné- 

1^ Ta semble aux saints de la paroisse, 

^-^* Toujours as la cheville au trou. 

Ancien Théâtre français. 

Avoir la jouissance. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Vous avez eu bien finement 
La jouissance des deux nôtres. 

Farces et moralités. 

Avoir la rage au cul. — Expression grossière employée 
dans un sens obscène pour exprimer un violent désir 
de faire Fade vénérien. 

Si vous avez au cul la rage, 
Retournez à votre village. 

La Satyre Ménippée. 

Av oir le cul te ndre. — Expression grossière employée 
dans un sens obscène pour désigner une femme portée 
aux plaisirs vénériens. 

On m'a fait entendre, 
Puis un peu, qu*elle a le cul tendre. 

Ancien Théâtre français. 

Avoir les bonnes grâces. —Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Ce qui me le fait croire, c'est que je n'ai jamais donné à 
chacune de mes maltresses plus de cent pistoles pour avoir 
leurs bonnes grâces. 

BuSST-RàBUTIN. 



— 27 — 

Avoir le solaz. — Expression hors d*usage signifiant 
avoir le plaisir, employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

GhascuDs désire le solaz 
De dame Yfamain avoir. 

Anciens Fabliaux, 

Avoir lb talon court. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner une femme faisant facilement Tacte vé- 
nérien. 

Pour les beautés de la cour 
C'est d'avoir le talon tourt. 

La Comédie de chansons. 

Elle a les talons si courts, qull ne faut la pousser guère fort 

pour la faire cheoir. 

Les Caquets de Vaccouchée, 

Avoir le \entre plein. —Expression grossière signifiant 
être enceinte. 

Et la gouvernante avait à tout bout de champ le ventre 

plein. 

Tallemant desRéaux. 

Avoir son plaisir. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Et sachez bien que je mourusse 
Si mon plaisir de lui n'eusse. 

Anciens Fabliaux. 

Mais Marguerite eut de moi son plaisir, 

Marot. 

Polyxène, sans être vue de personne, tira le prêtre en sa 

maison pour en avoir son plaisir, 

P. DE Larivey. 

Avoir une bonne fortune. — Employé dans un sens 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

Il n'y a pas à douter que vous n'ayez eu toutes les bonnes 

fortunes, dont vous vous vantez. 

Diderot. 



-28 - 

Avoir vent en poupe. — Employé dans un sens obscène 
pour être en érection. 

Et qnHl eut vent en poupe. 

Rabelais. 

Avril, voyez Poisson. 
Aynes, voyez Saigner. 



B 

Babiole. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
un membre viril fait d'étoffe ou^de cuir (Godemichet). 

Je vous dirai sincèrement que je n'en vends plus. J'ai 
laissé le commerce de ces babioles à ceux de mes confrères 
qui commencent. 

DiDRROT. 

Badinage. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner Tacte vénérien. 
• 

Lorsque par un amoureux langage 

Je veux exciter la jeune Iris au badinage. 

Vadk. 

Manon surtout; mais c'était grand dommage, 
Manon n'avait encor tâté du badinage. 

Grécourt. 

Badinage amoureux. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner l'acte vénérien. 

Il se servit de l'heure du berger, 

Et commençait Vamoureux badinage. 

La Fontaine. 

De notre amoureux badinage 

Ne gardez point le témoignage, 

Vous me feriez trop de jaloux. 

Parny. 



— 29 — 

Badinage d*ahour.^ Employé dans un sens obscène pour 
désigner ; 
1° L'acte vénérien. 

Jamais, en effet, Tamour 
Ne trouverait un séjour 
Plus propre à son badinage. 

PiRON. 

^ Le membre viril. 

De quoi est-il fait ce badinage d'amour ? 

BÉROALDE DE VeRYILLE. 

Badine. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner une femme débauchée. 

Celles qui font les badines 
Je les fourre aux feuillantines. 

Tallemant des RéAUx. 

Badiner. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

On fut obligé de la marier plus tôt qu'on ne pensait, parce 
qu'en badinant avec son accordé elle devint grosse. 

Tallemant des Réaux. 

Bagage. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Mais je suis exposé au vent et à Torage, 
Madame, tout le moins log ez-moi mon bag age, 

La Comédie de chansons» 

Bagaige, voyez Faire. 

Bagasce, voyez Bagasse. 

Bagasse. — Vieux mot hors d'usage signifiant propre- 
ment servantôy employé pour désigner une femme dé- 
bauchée. 

Et la bajasse tost accort 
A sa dame que li clerc tient. 

Anciens Fabliaux. 

Gomme la plus grande bagasse de la ville. 



— 50 — 

O dieu ! qae rhomme est malheareux qui épouse de telles 
chiennes et bagauei] 

TOURNBBU. 

Bagatelle. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
^ gner l'acte vénérien. 

VoQs avez fermé les portes contre ma yolonté, et monsieur 

le dac aura vu sans doute qae vous vous êtes émancipé à 

quelque bagaleUe. 

La France galante. 

Aimeriez-vous toujours la bagaleUe? 

Pannàrd. 

Bague. •— Employé dans un sens obscène pour désigner : 
1^ La nature de la femme. 

Et s*en aller chercher une place éloignée, 
Pour enfiler la bague et rembourrer le bas 
De celle qu'il avait choisie pour ses ébats 

Théophile. 

2^ Une femme débauchée. 

Mais çà dy, Claude; à la voir. 
Quelle bague! 

JODELLE. 

Bague, voyez Coursier, Courir. 
Baguer.— -Employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. 

Du chevalier s'est accusée, qui comme Tautre Vavait bien 
baguée. Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Baiser. 1^ Appliquer sa bouche sur quelque partie du 
corps d'une personne. 

Elle me baisa en pigeonne, la langue en bouche. 

"* ■ — Brantôme. 

Belle bouche d*ambre et de rose, 
Tout entretien est déplaisant, 
Si tu ne dis, en me baisant, 
Qu'aimer est une belle chose. 

Théophile. 



— 51 — 

2<> Mot grossier signifiant faire Tacte vénérien. 

Avoir ne peut plus que lui plaire, 
En despit du jaloux la baise, 

Matheolus. 

Rire Jouer, mignonneret baiser 

Et nud à nud, pour mieux du corps s'ayser, 

F. Villon. 

Il me branlait et baisait aussi le jeu 
En homme vif, comme vous peurriez faire. 

Marot. 

Lise, cette insigne punaise, 
Me fait montre de ses ducats. 
Et c'est afin que je la baise. 

Le Cabinet satyrique, 

Encor n'ai-jeeu loisir 
De la baiser à mon plaisir. 

J. Grbvin. 

Gela n'y fait rien, fai baisé toutes vos tantes, et je ne 
vous aime pas plus pour cela. 

Tallbmant des R£aux. 

Le galant, en effet, 

Crut que par là baiserait la commère. 

La Fontaine. 

Parbleu, qu'un autre la baise. 

J'aime mieux baiser mes sœurs. 

Collé. 

Chaud de boisson, certain docteur en droit 
Voulant un jour baiser sa chambrière, 
Fourbit très-bien d'abord le bon endroit. 

PiRON. 

Bajasse, voyez Bagasse. , 

Balances de boucher. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner une fille publique. 

Florinde a bien la mise de ces ficbeuses qui ressemblent 
les balances d- un boucher, qui pèsent toutes sortes de viandes. 

M Vomédie de cfîSîi^in^ 



— 52 — 

Ballestrou. — Mot composé deioiayer et trm^ employé 
dans un sens obscène pour désigner le membre viril. 

Et saint Ballestrou, qui dedans y repose, décrottera toutes 

les femmes. 

Rabelais. 

Ballottes. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner les mammelles. 

Les deux tétons, jolies baUottes de plaisir. 

BÉROALOB DE VeRVILLB. 

Ballotter. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Ils virent en leur présence ballotter leurs femmes, sans y 

pouvoir apporter remède. 

Les Caquets de l'accouchée. 

Bandage. Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Pensez-vous qu*ayant ainsi parlé de turpitudes, le 6an- 
dagfeue leur stimule pas? 

BÉROALDE DE VeRYILLB. 

Bandage, voyez Affiler. 

Bander. — Expression grossière signifiant être en érec- 
tion. 

Le paillard outil d*un amant qui se bande sans guindal de 
lui-même. 

BÉROALDE DE VbRVILLE. 

Sitôt quejovois ma maltresse 
Le vit me bande en un instant. 

Le Cabinet satyrique. 

Tout vis-à-vis 

Je vends des vits 

Toujours bandants. 

Collé. 

Que tout bande^ que tout s'embrase. 

PlRON. 



^%A^ -- aAAijty 



— 35 — 



Baquet. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Dans le baquet desquelles il eût volontiers la^é son vit. 

Marguerite de Navarre. 

Barbarin, voyez Glystère. 

Bardaghe. — Jeune garçon dont on abuse honteusement. 

Pour, sous le titre de novice, avoir toujours un bardache 

ou une garce. H. Etienne. 

Le prince de Bidacbe 

Criait aux Allemands : 

Rendez-moi mon bardarche. 

"— ^ Tallbmant des Ré aux. 

Bas. — Employé dans un sens obscène pour désigner la 
nature de la femme. 

Uon s'encroue sur vos mamelettes, 
Et qu'on vous chatouille le bas, 

N'en sonnez mot, ce sont ébats. 

Ancien Théâtre français. 

Dressez-vous droit que je mesure 
La grandeur du bas au petit. 

Farces et moralités, 

Gargamelle commença à se porter mal du bas, 

Rabelais, 

Non, ma foi, je me sens et dedans et dehors, 
Et mon bas peut user encore deux ou trois corps. 

RÉGNIER. 

Pourtant ne m'oubiierai-je pas, 

Si je puis rencontrer le bas 

De quelque garce à mon appoint. 

J. Grevin. 

Bas, voyez Embourreur, Rhabilleur. 
Basse-cour. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer la nature de la femme. 

Je ne sais si rude personne 
De femme, pour le faire court, 
L'une fois Toreille abandonne. 
Qu'on ne gagne la basse-cour. 

Ancien Théâtre fraiiiçaxs. 



Mut 

— 34 — 

Basse justice, voyez Exécateur« 
Bassin. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

J'eusse voulu toujours fouiller dans votre btusin. 

Tàbarin. 

Batail. — Vieux mot signifiant battant de cloche, employé 
dans un sens obscène pour désigner le membre viril. 

que vot re batail est trop mol pou r ma cloche I 

TTdB SCHéLANDRE. 

Basti, voyez Bâti. 
Baston, voyezy Bâton. 

Bataille. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner Tacte vénérien. 

^ La lance au poing il lui présente la bataille. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Lors s'écrie en riant : Je vois en ce réduit, 

Un lit, 
Qui servira toute la nuit, 
De champ à sanglante bataille. 

Là Fontaine. 

Et d'une sanglante bataille 
Il revient couvert de lauriers. 

Pi AON. 

Bataille, voyez Faire. 
Bâtant, voyez Battant. 

Bâter Tane.— Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Depuis, pour parler en paroles couvertes, on a dit M^er 
Vâne, 

BÉROALDE DE YeRVILLE. 

Diantre soit fait, dit Fépoux en colère. 
Et du témoin et de qui l'a bâté. 

Là Fontaine. 



— — 55 — 

Bati. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
un homme pourvu de membre viril. 

La résistance est QuHe, oa très-légère ; 

Tu vois pourtant comme je suis bâti. 

Parny. 

Baton. — Employé dans ua sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

J'ai bon baston pour moi défendre, 
Ferme et fort pour piquer et fendre. 

'Farces et moralités. 

Cest l e bâton à un bout qui me pend entre les jambes. 

Rabblais. 

Et à ces mots mit la main au bâton, dont il voulait faire 

ses armes. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Je m'étais réveillé sur les onze heures, ayant le bâton 

caverneux roide et enflé. 

' — — ^ NoEL DU Fail. 

Baton de lit. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner le membre viril. 

Changez cette L en V, rimez de ce que j'aime, 
D'un beau bâton de lit, plus doux que le lit même. 

J. DE SCHÉLANDRE. 

Batre, voyez Battre. 

Battant. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Il n'importe pas que la cloche ait quelque défaut, pourvu 

que le battant soit bon. 

Brantôme. 

Batterie. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Et d'une grande furie 
Je perçai sa batterie. 

La France galante. 



— 36 — 

Battre. — Employé dans un sens obscfene pour faire 
l*acte vénérien. 

En la petite raélète 
Saint Serrin, maints meschinète 
S*i loaent souvent et menu, 
Et pour baUre l e tro u velu. 

GciLDOT DE Paris. 

Et prenant plaisir à cens haitrt. 

Recueil de poésies françaises. 

Baudrier équinoxial. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

Elle s'avisa Tautre jour de me refuser son baudrier équi- 

noaM. 

NoBL DU Fail. 

Bedon. — Vieux mot hors d*usage signifiant tambour, 
employé dans un sens obscène pour désigner la nature 
de la femme. 

Car rinstrnment qu'il voulait accorder au bedon de la 

gouge. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Belouse, voyez Blouse. 
Belutage, voyez Acte. 
Beluter, voyez Bluter. 

Bénitier. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

S'elle Tavait en son benoictier^ 
Elleaigafiçait^us chermojjrir 
^ Oïw l'osteivyÎRit*!! pourîrT 

, ancien Théâtre français. 

Je crois bien que notre grand vicaire 
Aura mis le doigt au bénitier, 

BÉRANGER. 

Benoigtier, voyez Bénitier. 



— 57 — 

Béquille. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

J'ai perdtt ma béquille, 

S'écriait Barnaba; 
Quelle est rhonnête fille 
Qui la rapportera? 

COLLK. 

Marc une béquille avait, 
Faite en fourche, et de manière 
Qu'à la fois elle trouvait 
L'œillet et la boutonnière. 

GaécouRT. 

Berger, voyez Heure. 

Besogne. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Et li valet comence à rire, 

Qui moult et liez de la besoigne. 

Anciens Fabliaux. 

Et qui ne se fasse point prier 
Quant ce viendra à la besogne. 

Farces et moralités. 

Et il fit si bien qu'il ne bougea point que la besogne ne fut 

achevée. 

T. Désaccords. 

Besogne, voyez Faire, Mettre. 

Besogner. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Il la besogna toute vive. 

Beroaloe de Verville. 

De le faire cent coups, voire à beau cul levé, 
Avec votre Brillant, qui besogne en crevé. 

Trotterel. 

La belle en train de bien apprendre, 
Serrait Lucas, qui las de besogner, 
Par un air abattu lui fit assez comprendre, 
Qu'on ne peut toujours enseigner. 



Besognette. — Diminutif de besogne, employé dans un 
sens obscène pour désigner l'acte vénérien. 

Vous savez bien la besognette. 

Ancien Théâtre français. 

Besognette, voyez Faire. 
Besoigne, voyez Besogne. 
Besoigner, voyez Besogner. 
Besongne, voyez Besogne. 
Besongner, voyez Besogner. 
Beste, voyez Bête. 

Bête. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
1» Le membre viril. 

Eo la fontaine mist sa beste. 
Trestost jusques outre la teste. 

Anciens Fabliaux. 



4 



Elle me reprochait que notre béte était bien sotte de ne 

pouvoir pisser seule. 

Béroalde de Verville. 



2® Une femme capable de l'acte vénérien. 

Il ne chaut quel âge a la béte, pourvu qu'elle porte. 

Brantôme. 

Béte, voyez Monter. 

Béte a dedx dos, voyez Faire, Jouer. 

Bidault. — Vieux mot hors d'usage employé dans un 

sens obscène pour désigner : 

1° Le membre viril. 

Là où il cherchait de Tavoine 
Pour donner à son bidouart. 

Ancien Théâtre français. 

Ce temps pendant mau joint se mouille, 
Le pauvre bidault là s'abaisse. 

Recueil de poésies françaises. 

Celle-là voulait bien avoir de vous autre chose que le 6t- 
dault. P. de Larivet. 



— 59 — 
2<> La nature de la femme. 

Si j'avais vu votre bidauU, 
Je serais guéri ce me semble, 
Mais pour voir un peu sy ressemble 
A celui de notre ménagère. 

Farces et moralités. 

BiDET. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Il faut prendre son temps, et d'un coup à propos 
Dérouter le bidet, et lui donner campos. 

Grécouat. 

Chaque père, en voyant cette jeune fillette, 
Sent son bidet tout prêt à rompre sa gourmette. 

PiRON. 

BiDOUART, voyez Bidault. 

Bien. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
Tacte vénérien. 

Et disent les maîtres qu'elle échappa de mort pour avoir 
senti les biens de ce monde. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Mais qu'elle jouisse des biens 
Que permettent ces sacrés liens. 

SCARRON. 

Bienvenue, voyez Payer. 

Bijou. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 

lo Le membre viril. 

Père, aidez-moi, dit la belle éplorée, 
Vous me voyez plus que désespérée 
Pour un bijou dans Therbe enseveli. 

* — ^ ' — -■*■ Grécourt. 

Non, je l'avoue ; aussi je te rends grâce. 
Lui dit-il, en tirant un vigoureux bijou. 

Vadé. 

Répondez-moi, tendres amis des dames, 
Si vous manquiez du plus beau des bijoux, 
Par quels moyens, hélas ! leur plairiez-vous. 



— 40 — 

L'oie attirée pa r Todeur de certain bijou , que l'écuyer ne 

lavait pas tous les mois, s 

*^ Pigault-Lebrun. '* 

2» Un membre viril fait d'étoffe ou de cuir(Gode- 
michet). 

Certain bijou, qui d'un sexe chéri 
Offre rimage et le trait favori, 
Sert de Zoé la langueur amoureuse. 

Parwy. 

S^* La nature de la femme. 

Elles parleront par la partie la plus franche qui soit en 

elles, et la mieux instruite des choses que vous désirez savoir, 

dit Gucufa ; par leurs bijoux. 

Diderot. 
Qui donne un bijou, 

A moins qu'il soit fou. 

En demande un autre. 

— . — DE Cailly. 

BiLLART. — Vieux mot hors d*usage, signifiant bâton 
court, employé dans un sens obscène pour désigner le • 
membre viril. 

J'ai un billart de quoi biller son bye. 

Farces et moralités. 

Et pourtant le billouart se mettait en point. 

BÉROALDB DE VeRVILLE. 

Aux nourrices et femmes de ménage 

Je veux laisser, afin qu'elles soient contentes, 

Mon billouart» 

Recueil de poésies françaises. 

Billouart, voyez Billart. 

BiNos. — Mot latin signifiant deux^ employé dans un sens 
obscène pour désigner les testicules. 

Tu n'as point de fréros. 
Pardieu ! voici beaux binos. 

Ancien Théâtre français. 



— 41 — 

BiscosTTER.— Vieux mot hors d'nsage, signifiant secouer, 
employé dans un sens obscène pour faire l'acte véné- 
rien. 

Il aimait mieux dépuceler cent filles que bisœtter une 

veuve. 

Rabblais. 

Lucrèce fait bien de la sotte, 

Et ne veut pas qu'on la biscotte, 

Théophile. 

BissAC. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Le texte dit que foullando, 
En foulant et fesant zic, zac, 
Le galant se trouve au bissac. 

--*— wincwn Théâtre français. 

Après cinq ou six bons mots, . 
Fait entrer Genfrey au bissacy ^ 

Farces et moralités. 

BisTOQUER. — Vieux mot hors d'usage, signifiant se ser- 
vir du bistoquet, espèce de queue de billard, employé 
dans un sens obscène pour faire Tacie vénérien. 

Notre mignon lui répondit, 
Que deux fois Vavait bistoquée. 

Recueil de poésies françaises. 

Mais au moins, dites-moi, Va-t-il point bistoquée? 

P. os Làrivby. 

Blanc. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la fembe. 

Confit en la douceur d*un réduit tant extrême, 

Je veux donner tout droit au blanc de Tamitié. 

Théophile. 

Blanc, voyez Tirer. 

Blouse. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Il mit maint cas dans la blouse. 

BfiROÂLDE D& N«.KNVU4¥., 



' - 42 — 

Qae je voudrais avoir aussitôt un écu. 
Voire deux, voire trois, dans ma pauvre fquilloase, 
Gomme on a mis de coups dedans votre helouse. 

Trottbrel. 

Bluter. — Employé dan§ un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Puisqu'elle n*a plus ni pain, ni paste. 
Elle n'enrage que de bluter. 

Ancien Théâtre français. 

Marce l blutait sa fa rine dans le lit avec sa femme. 

"" " P. DE LàRIVEY. 

Bogân. — Vieux mot hors d*usage, signifiant un mauvais 
lieu. 

Le meilleur bocan du Marais 

Devient presque une solitude 

Cyrano de Bergerac. 

Chez la grosse Gâteau vas-tu donc au bocan. 

La Fontaine. 

BoiEL. — Vieux mot hors d'usage, signifiant boyauj em- 
ployé dans un sens obscène pour désigner le membre 
viril. 

Si je le osois véer, 
Je ne voslerois bouter 
Votre longaigne de boiel. 

Anciens Fabliaux. 

Boire. — Employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. 

Elles en meurent bien souvent, si on ne leur donne à boire 

souvent. 

Brantôme. 

Boire la coupe du plaisir. — Employé dans un sens 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

Enfin, si dans tes bras épuisant le désir, 
De Tamour satisfait j'obtenais la couronne, 
Et buvais avec toi la coupe du plaisir, 

COLARDEAU. 



«-■ 



'*:' 



Bois, voyez Âbatteur. 
Boi s REMU ANT, voycz AbatteuF. 

SoIte d'amourette. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

En minaudant, vieille coquette. 
Croyant vous offrir un trésor, 
Vous vend sa boife d'amourette, 

E. Debraux. 

Bon. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Mais se vos mon bon consentez 
Grant bien vos en viendra encor. 

Anciens Fabliaux. 

Bon, voyez. Faire. 

BoNDON. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

A peine sont-elles aussi grandes qu'un tonneau qu'elles 
veulent avoir le bondon, 

Tabarin . 

Cest mon tonneau, j'en porte le bondon. 

Voltaire. 

Signifiait autrefois le nombril. 

Et du haut jusqu'au bondon. 
Elle est aussi droite qu'un jon. 

6. GOQUILLART. 

Bonheur. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

Il ne répoBdit aux reproches qu'on lui faisait, qu'en ache- 
vant son bonheur, 

Diderot. 

Bonne chose, voyez Faire. 

Bonne fortune. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner une femme consentant à faire Tacte vénérien. 

Cha cun rencontre sa cha cune, 
NuTne fut sans ^onne /or/tme. 



f 



— 44 — 

Bonne fortune, voyez Avoir. 
Bonnes grâces, voyez Avoir. 

Bonnet. •— Employé dans an sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Sitôt qn*il fait nn pen de brait, 
Je lui mets son bonnet de nnit. 

Bbranger. 

Ma Lisa, ma Usa, tiens bien ton bonnet. 

E. Debradx. 

BoNTEMPS, voyez Donner. 
Bontés, voyez Avoir. 

BoRDEAu. — Vieux mot grossier signifiant un mauvais 
lieu. 

Et partout putain appelée, 
Et premier piller de bordeau. 

Farces et moralités. 

En petits baings de filles amoureuses, 
Qui ne m'entend n*a suivi les bourdeauœ. 

F. Villon. 

Vieille, qui fait de ton lit un bourdeau. 

F. Hubert. 

Les beaux hommes au gibet, les belles femmes au bourdeau, 

Brantôme. 

Bordel. — Mot grossier signifiant un mauvais lieu. 

Elle fait de la dieu maison 
Borde/ contre dieu et raison. 

Matheolus. 

Tenant en mon art habile, 
Et le bordel de la ville, 
Et la banque de la cour. 

Le Cabinet satyrique. 

Après un si long tems qu'elle fréquentait le bordel sous les 

auspices de son mari. 

Tabarin. 



— 45 — 

Misérable Phi lis, veux^ta viyre toujours 

Uq pied dans le bordel, l'autre dans la taverne? 

Matnard. 

Cependant vengeons-nous 

Sur la grosse Gâteau, qui tient bordel infâme. 

La Fontaine. 

BoRDELiÉRE. — Expressioii grossière désignant une 
femme fréquentant les mauvais lieux. 

Car nule famé bordelière 
Ne fut de si maie manière. 

Anciens Fabliaux. 

Bouche. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

D'autres femmes, y a-t-il, qui ont la bouche de là si pâle, 

qu'on dirait qu'elles y ont la fièvre. 

Brantôme. 

Pour récompenser mon mérite 
Arrachant les dents bien à point, 
Permettez que je vous visite 
Votre bouche, qui n'en a point. 

"^^ — ^ Le Cabinet salyhque. 

Jeanne, dans l'amoureux déduit, 
Si ta bouche est toujours muette. 
Ton autre bouche qui me tet te. 
Ne fait alors que trop de bruitT 

La Monnoye. 

Boudin. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Qa'es1r-ce que vous voulez faire du boudin de mon mari, 

n'avez-vous pas assez du vôtre? 

d'Ouville. 

Boudin blanc. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner le membre viril. 

Elle dit que pour elle son ragoût le plus exquis était un 
boudin blanc. 



— 46 — 

BouDiNB. — Vienx mot hors d'usage signifiant nombril. 

Or donc la print par la poitrine, 
Et mit ses mains sur sa boudiné. 

Anciens fabliaux. 

Bougre. — Mot grossier servant à désigner un homme 
adonné au péché contre nature. 

Ci git Jean Maillard 
Beaacoop plas bougre que paillard. 

H. Etienne. 

Voici le laquais de ce bougre italien. 

P. DE Larivet. 

Veuves, car Picholin 
Pouvait bien chevaucher s ans laisser d'orphe lin ; 
Il fut &OttgrrcpârSîr 



Théophile. 
Ci git un bougre d'Italie, 

. Qui m'a foutu toute la vie, 

Et qui me fouterait encor 

Si le bougre n'était pas mort. 

Collé. 

BouGRERïE. — Mot grossier signifiant le péché contre 
nature. 

Voire, ce dit-il, il en a môme guéri de la bougrerie. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Foutons en con, foutons en eu. 

Un peu de bougrerie . 

Est dans la vie 

Quelquefois de raison. 

Collé. 

Bouillon. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le sperme. 

Il Ot Tarrêt du nez sur le cas de sa maltresse, qui venait 

fraîchement d'être arrosé de sûflL i)Ouil lon. ^ 

Brantôme. 

C'est un grand plaisir de manger sou potage 
Trempé deux ou trois fois en de si gras bouillon. 

Théophile. 



— 47 — 

Boules d*ivoire. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner les mammelles. 

Le fichu en lambeaux, deux boules d'ivoire sont exposées à 

tous les yeax. 

Pigault-Lebrun. 

BouRDEAu, voyez Bordeau. 

Bourdeler. — Vieux mot hors d'usage signifiant faire des 
débauches avec une personne d'un autre sexe. 

Aucuns bourdellent plus avec leurs femmes que non plus les 
ruffiens avec les putains des bourdeaux. 

Brantôme. 

Bourdon. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Et votre gros bourdon en son poing vous mettrez. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Y sera tout acouardi, 

Mais que son bourdon soit lassé. 

Farces et moralités 

Sitôt qu^uue fille a sentu 

Le bourdon dont Michaut s'appuie. 

Recueil de poésies françaises. 

Je hais ces baveuses cloaques, 

Où les gros bourdons de saint Jacques 

Ne trouvent ni rives, ni fonds. 

Le Cabinet satyrique. 

On appelle son bourdon à la cour, le carré. 

Tallemant des Beaux. 

Bourrée, voyez Danser. 

Bourrer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

PauUne fait bien la sucrée, 
En dédaignant d'être bourrée, 

Théophile. 

BoDRSAViT. — Mot composé de bourse, à el \\l, ^m\\û^fe 



— *o — 

dans un sens obscène pour désigner la nature de la 
femme. 

Elle avait corps féminin jusqu'aux boursavits. 

Rabelais. 

Bourse. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
1° Le membre viril. 

Mais lorsqu'il vint à tirer sa bourse, elle se trouva vide, an 
grand étonnement de l'un, et à la grande confusion de Tautre. 

La France galante, 

2° La nature de la femme. 

Certainement il est bien raison, puisque Thomme donne 
du sien dans la bourse de devant de la femme, que la femme 
de même donne du sien aussi dans celle de Thomme. 

Brantôme. 

BouRSER. — Vieux mot hors d'usage, signifiant enfler, 
employé pour exprimer Tétat d'une femme enceinte. 

Car bientôt après le ventre commença à lui bourser. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. ' 

Boussole. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme . "1 

Ce que j'ai souvent pratiqué par la boussole, que je porte '■ 

sur moi. [ 

Brantôme. 

Bout. — Employé dans un sens obscène pour désigner ^ 
le membre viril. ^s 

Le bout d'un homme qui n'a pas d'oreilles. 

BÉROALDE DE VeRVILLB. 

Poussez, multipliez, et que le bout du ventre 
Ne soit si tôt sorti, que tout prêt il n'y rentre. 

— ■ — ""—■ — * Kècuetl df poésies françaises, ^ 

■i 

Qui voudra voir comme le sang il m'ôte, 

Me tourmentant de son humide bout. "^ 

ÉOPHILE. L-< 



— 49 — 

Le pauvre moûsienr Gabout, 

DoDt le bout 
Est toujours petit et mou . 

Tallbmant des Réaux. 

Bouteille. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Pourtant il y en a beaucoup qui aiment à boucher leur 

bouteiUe. 

Tabarin. 

Boutique. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme* 

Oh ! ma mie, venez ici, et fermez la boutique, c'est aujour^ 
d'hui fête. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

J'avais pourtant encor bonne pratique, 
Et pour cela ne fermai la boutique. 

J. Du Bellay. 

Bien souvent à telle pratique 

Les femmes ouvrent leur boutique. 

Variétés historiques et littéraires. 

Bouton. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
l*' Le clytoris. [ 

Le bouton d'amour d'une femme qui tire la moelle des os 
sans les casser. ' " ~ 

• BÉROALDB DE VeRVILLB. 

^ La nature de la femme. 

En quelle nuit de ma lance d'ivoire 
Au mousse bout d'un corail rougissan t 
Ppurrai-je ouvrirce15ott/on languissant ? 

Théophile. 

Braguette. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer le membre viril ; on prend le contenant pour le 
contenu. -^ 



Jii déjà il commençait à exercer sa braguette* 

Rabelais. 



— 50 — 

De rimage de la braguette 

Qui entre, corps, oreille et teste 

An précieux ventre des dames. 

Ancien Théâtre Français. 

Va, dit Sylvius, j^étais dispos de la braguette. 

BéROALDB DE VeRVILLE. 



Cest le désir d'une braguette^ 
Dont je ne pais avoir Teffet. 

J'ai encor la verte braguette» 



Théophile. 
J. Grevin. 



Braguette, voyez Jouer. 
Braise, voyez Apaiser, Éteindre. 
Branche. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Mais connaissant ma branche comme morte, 
Semblable au corps qu'au sé pulcre l'on por te. 

' ' ■ TeVoBïnët satirique. 

Branche de corail. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner le membre viril. 

L'autre la nommait sa branche de eorail. 

Rabelais. 

Branle, voyez Danser, Donner. 

Branlement. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer Tacte vénérien. 

Quand je pense et repense au grand contentement, 
Que vous aUez avoir en ce doux branlement. 

Trotterel. 

BRANLER. — Mot grossier signifiant masturber, en par- 
lant des deux sexes. 

Un jour que madame dormait, 
Monsieur branlait sa chambrière. 

Le Cabinet satyrique. 

. Mais pour chasser mon deuil, par forme d'entregent 
Je ne laisserai pas de bien branler la pique, 
Et contraindre mon vit à pleurer son argent. 

Théophile. 



- SI ^ 

Etdansmamain 
Qu'à te branler je lasse en vain. 

PiRON. 

Branler du cul. >— Expression grossière signifiant faire 
l'acte vénérien. 

Philis veut avoir un écu 

Pour branler une heure du eu, 

Théophile. 

■ 

Braquemard. — Vieux mot hors d'usage, signifiant wie 
courte épée, employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

N'ayaDt même eu le loisir de rengatoer son braquemard 

tout sanglant. 

Le Synode nocturne des tribades. 

Mettant la main sous les draps, et trouvant son braque- 
mard. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Si je dégaine un coup mon roi de braquemard. 

-^ J. DE Schélandre. 

Braquemarder. — Vieux mot hors d'usage employé dans 
un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

C'est comment je pourrai arenger à braquemarder qui y 

sont cette après-diné. 

Rabelais. 

Bras. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Il avait troussé sa chemise et levé fort haut le bras. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Croyez-moi donc, ne Taimez pas; 
Dans sa manche il n*est point de bras. 

La Comédie de chansons. 

Brasier* — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Tant plus mon mari me brûle en mon brasier. 



* — 92 — 

Brèche. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

y \^ Et passant la main à la brèche. 

^\ - BéROALDB DE VSRVILLB. 

^ ' Madame, n'entendez plus rien, 

Laissez donner à votre brèche, 

Théophile. 

Bréhaigne. — Vieux mot hors d'usage signifiant une 
femme stérile* 

Voz fils, fet-il, vieille bréhaigne, 
Ainçois la maie mort vous praigne. 

Anciens Fabliaux. 

Les bréhaignes sont plus heureuses que les fécondes, parce 

que le cas ne leur pue point. 

*" Bbântôme. 

Brelingot. — Vieux mot hors d'usage, signifiant une me- 
sure de deuxpintes, employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Elle a tout gagné à prêter son brelingot, 

BÉROALDE DE VeR VILLE. 

Bréviaire. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner : 
1® Le membre viril. 

Je voudrais que tous nos livres ressemblassent à ce bré- 
viaire, 

BÉROALDB DE VeRVILLE. 

2^ La nature de la femme. 

Pour faire encore la fillette, 
Et vouloir que c hacun feuillett e 
Votre vieil bréviaire d^im our. 

' Le Cabinet satyrique, 

Brichouaro. — Vieux mot hors d'usage employé dans un 
sens obscène pour désigner le membre viril. 

Vous cuidiez taster et éprouver le grand brichouard de 
notre hôte. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 



f^^wila4^^ 



-- 85 — 



Bricoler. — Vieux mot signifiant biaiser^ employé dans 
un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Se trouvant en lieu d'assignation où cinq ou six se trou- 
vaient pour la bricoler * 

BÂROAtDE DR VbRVILLB. 

Et du tout pour avoir bricolé 

Avec une jeune guenon. 

Recueil de poésies françaises. 

Que l*on troque encor le matin 

Pour Suzon qu'on bricole. Collé. 

Bricolfretiller. -— Vieux mot composé de bricoler et 
frétiller, employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. 

Où six Tattendaient pour la bricolfretiller. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Brimballer . — Vieux mot hors d'usage signifiant somer 
les cloche s^ employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Seulement il ne voyait sa femme brimbcUlant 

Rabelais. 

Et que sur le tombeau, où je reposerai, 

Neuf fois par neuf matins il brimballe des filles, 

Et de neuf coups de cul son vit je bénirai. 

Théophile. 

Brisgoutter. — Vieux mot hors d'usage signifiant se- 
couer, employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. 

Tu la verras un jour i5n«(/ou//an^ 

Rabelais. 

Broche. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Mais n'oubliez point votre broche, 
Toujours avons un fer qui loche, 
Ou quelque trou à restouper. 

Ancien Théâtre tTai\^\A« 



- 54 — 

Broghier. — Vieux mot hors d'usage signifiant embro- 
cher^ employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. 

Gèle qui veut en être bi'ochiée 
Se d6scuèvrejusqu*au nombril. 

Anciens Fabliaux. 

Brodeouiner. — Vieux mot hors d'usage employé dans 
un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Il avait bruit de ne pouvoir brodequiner, 

T. Desaccords. 

Brodier. — Vieux mot hors d'usage signifiant l'anus. 

Vilain brodier, laid et estraigoe, 

Vêla pour toi. 

Ancien Théâtre français. 

Vieille de qui, quand le brodier trompette, 
Il fait un bruit de clairon ou tr.ompette. 

F. Hubert. 

Broouette. — Mot familier désignant le membre viril 
d'un enfant. 

Pourquoi ma broquette est tant belle. 

Ancien Théâtre français. 

Brouiller. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Et il la brouille à couvert et par dedans. 
r-jj-vv-»- ^** ^^^' Nouvelles nouvelles. 

Bru' — Employé dans un sens obscène pour désigner 
une fille publique. 

Je suis nommée la vieille bru. 

De toutes autres brus gouvernante. 

Farces et moralités. 

Brvit, voyez Faire. 



— 88 — 
Brurie. — Vieux mot hors d'usage, signifiant débauche. 

Ma foys, dame la gouvernante 
Tant que je soys fille vivante. 
Je tiendrai l'état de brurie. 

Farces et moralités. 

Brusquer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Qu'on brusque ma femme au printemps, 

Ce n'est pas qu'on viole, 
Ce n'est que saisir les instants. 

COLLâ. 

BuBAJALLER. — Vicux mot hors d'usage signifiant bâiller^ 
employé dans un sens obscène pour entrer en érection. 

Les pauvres hères bubajalaietu comme vieux mulets. 

Rabelais. 

Burette. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

De cette bonne eau que son serviteur lui donna de sa pe- 
tite burette. ' • " ~ 

-v ^ Brantôme. 

But, voyez Arriver. 

But d'amour. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Et lorsqu'il vit le but d amour, 

BÉROALDB DE VeRVILLE. 

But du désir. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer la nature de la femme. 

Et quand ma main approche 
Du but de mon désir, 
J'attrappe une taloche, 
Qui fait toujours plaisir* 



HT noioB M noBUE. — EjBtfkkyyé dans on sens o 
scène pour désigner la naUire de la femme. 

El qv'en cela picsqve paranut k bui mjffnc nd e ficher i 

BÉaoàLM DB Tektoxe 



à, voyez Gela. 

/u>ENAS. — Instrument pour s*assQrer de la chasteté des^' 
femmes. 

Il n*éUit pas possible que la femme en étant bridée une 
fois, s*eat pu jamais prévaloir pour ce doux plaisir, n'ayant 
que quelques trous mena s peur servir à pisser . 

Brantôme. 

Je Tondrais donc pour votre sûreté, 

Qu*an cadetias de slracture nouvelle 

Fut le garant de sa fidélité. 

Voltaire. 

Elle condamna le bijou de Fatmé au cadenas. 

DlOEBOT. 

ÂGE. — Employé dans un sens obscène pour désigner la 
nature de la femme. 

Des autres perroquets il diffère pourtant, 
Car e ux fuient la cage, et lui il Taime tan t, 
Qu'il n'y est jamais mis qull n'en pleure de joie. 

Le Cabinet scUyrique, 

Elle le prit de sa main blanche, 

Et puis dans sa cage le mit. 

Heoard. 

HE. — Vieux mot hors d'usage signifiant chietme, 



» 



- 57 — 

empl<ifcyé dans un sens obscène pour désigner une 
femocxc débauchée. 

Cette maraude, cette caigne 
Enamoura Tabbô mon frère. 

JODELLE, 

Caigne ^ voyez Gagne. 
Gmlies, voyez Jouer, 
Cmllek^ voyez Lait. 

Calcul . — Employé dans un sens obscène pour faire Tacle 
^fénérien. 

L.es deux amants étaient au plus fort de leur caicul. 

P. DE LaRIVEY. 

-S^iLr — Vieux mot hors d'usage signifiant bonnet, 
^Jûployé dans un sens figuré pour désigner une ser- 
vante. 

Il entreprit de prouTer que Gombault, qui se piquait de 
n'aimer qu'en haut lieu, cajolait une petite cale crasseuse. 

Tallemant des Réaux. 

^^^^DRiER. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la* femme. 

Comme il veut prendre le calendrier historique pour y 
n^arquer le nombre. 

BÉROALDB DE VeRVILLE. 

.^iîSyTREU. — Employé dans un sens obscène pour faire 
^^^e vénérien. 

Le garçon de boutique calfeutra aussi bien mon bas, que 
maître juré qui soit du métier de culetis. 
^^ —-^"^n^ariétés historiques et littéraires. 

CaUbhe. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^^ nature de la femme. - 

Cest parce, madame, qu'elle a le calibre plus grand et 
plus gros que les autres. 



— 58 — 

Gallibistri. — Vieux mot hors d*asage employé dans un 
sens obscène pour désigner : 
1» Le membre viril. 

Montrant son eaUibistri à tout le monde, qui n*était pas 

petit sans doute. 

Rabelais. 

2* La nature de la femme. 

Je crois que les calUbistris des femmes de ce pays sont à 

meilleur marché que les pierres. 

Rabelais. 

Campagne, voyez Faire. 

Canal. — Employé dans un sens obscène pour désigner le 
membre viril. 

Quand par le canal de son amant 
Le bien lui vient en dormant. 

Collé. 

Caresse. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer Tacte vénérien. 

Madame de Montespan, qui avait pris goût aux caresses 

du roi, ne pouvant plus souffrir celles de son mari, ne lui 

voulut plus rien accorder. 

La France galante. 

Ghloé, d'où vient cette rigueur? 
Hier tu reçus me^ caresses, 
J*accours aujourd'hui plein d'ardeur 
Et tu repousses mes tendresses. 

E. T. Simon. 

Caresser. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Afin se disait-il, que nous puissions nous autres 
Leurs femmes caresser, ainsi qu'ils font les nôtres. 

RSGMlfiR. 

J'avais un mari si habile 

QuHl me caressait tous les jours. 

Le Cabinet satyrique. 



— 89 — 

La jeune demoiselle qui avait été si bien caressée, s'ima- 
ginait que cela devait durer toutes les nuits de la même façon. 

d'Outillé. 



Il les repoussa de la port e, la refer ma, et retourna caresse r 

TaLLBMANT DBS RÉAUX. 



la belle. fl^\^ o 



Cependant comme il n'y avait que peu de jours qu'ils étaient 

mariés, et qu'il était d'un bon tempérament, il se mit à la 

caresser, 

La France galante. 

Si vous vouliez madame caresser, 

Un peu plus loin vous pouviez aller rire. 

La Fontaine. 

Je comptais boire ici cinq coups à ma maltresse, 
La caresser cinq fois, toujours vif et dispos. 

MÉRAND Saint Just. 

Carillonner. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Et il carillonne à double carillon de couillons. 

Rabelais. 

N'est-ce pas un sujet de rire, lorsqu'on est sur le point de 

carrillonner à ma paroisse? 

d'Ouville. 

Carrefour. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Je lui jetai plein mon chapeau de poudre dedans son car- 
refour. 

Noël du Fail. 

Carrière. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

Ne troublez pas votre joie après deux carrières. 

d'Ouville. 

Carrière, voyez Donner, Fournir. 

Cartier, voyez Quartier. 

Cas. — Employé dans un sens obscène pout àfesv^tv^^ \ 



— 60 — 
1* Le membre viril. 

Qui a froid aux pieds, la roupie au nez, et le ccis mol, s*il 

demande à le faire, est un fol. 

BÉnoALPB DE Vkrville. 

Mon cas, fier de mainte conquête, 

En Espagnol portait la tète. 

Hegmer. 

Car ja lui vis un jour tenir 

Son cas à rouvroir en passant. 

Recueil de poésies françaises. 

Il avait sa femme couchée près de lui, et qui lui tenait son 
cas à pleine main. 



Un capucin, malade de luxure. 
Montrait son cas de virus infecté. 



2"" La nature de la femme. 



Brantôme. 



PiRON. 



Les tétons mignons'de la belle. 
Et son petit cas, qui tant vaut. 



Marot. 



Son petit cas tout bellement 

Le mieux que je peux j'entretiens. 

Ancien Théâtre français. 

Venue expressément du plus beau cabinet 
De la passeuse, qui n'eut jamais le cas net. 

Recueil de poésies françaises. 

Le cas d'une fille est fait de chair de ciron, il démange tou- 
jours; et celui des femmes est de terre de marais, on y en- 
fonce jusqu'au ventre. 

Brantôme. 

La servante avait la réputation d'avoir le plus grand cas 
qui fut dans le pays. 

d'Ouville. 

Cas, voyez Faire. 

Caspendu, voyez Fruit. 

Casemate. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Et fermez la porte de la casemate virginale surtout. 

Tabarin. 



— 61 - V^ 



Casser un oeuf, — Employé- dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Je ne vous ferai point de mal, je veux cass er un œuf, qui 
est près de durcir dans votre ventre. 

" BÉROALDB 0£ VeRVILLE. 

Catin. — Nom propre employé dans un sens obscène 
pour désigner une femme dg mauvaise vie. 

Une caiinf sans frapper à la porte, 
Des cordeliers jusqu'en la cour entra* 

Marot. 

Il vous coûte bien cher à faire 
De votre femme une catin, 

Bussy-Rabltin. 

Si tu vois gentilles catins 
, Assises sur les grands chemins, 
Tourne la tête, passe vite, 
Et redoute les blés voisins. 

Parnv. 

Employé comme terme d'amitié. 

Je ne me sens nul mal, ma catin. 

Ancien Théâtre français. 

Catonner. — Vieux mol hors d'usage, signifiant faire de 
petits chatSy appliqué par extension à une femme. 

Votre fille est enceinte 

A catonner au premier mois. 

Ancien Théâtre français. 

Catz£. — Mot purement italien (ca%zo)ûgmMn\ le membre 

viril. 

a ton caize prends la carrière, 

Pour s'enfoncer en la barrière 

De mon chose. 

TBÉOTaUàii. 



— 62 — 

Caudet. — Vieux mot hors d'usage employé dans un sens 
obscène pour désigner la nature de la femme. 

Jean, Lison dit qu'il le faut mettre 
Toujours au parvis du caudet. 

Cr'fUJK ' Ancien Théâtre français, 

Cauquer. — Vieux mot kors d'usage venant de coq, em- 
ployé dans un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Si je vous tiens, je vous assure, 
Le diable vous cauquera bien. 

Ancien Théâtre français. 

Cauqueson. — Vieux mot hors d'usage venant de cauquevy 
employé dans un sens obscène pour désigner l'acte 
vénérien. 

Comment I vous vous passiez bien 
De cauqueson chez votre mère. 

Ancien Théâtre français. 

Causer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Il dit à Baron que quoiqu'il fatigât beaucoup à la comédie, 
il aimerait mieux être obligé d'y danser tous les jours, que 
d'être seulement une heure à causer avec la maréchale. 

La France galante. 

^me cTAran, d'ailleurs, était bien aise, après trois ans 
d'absence, de causer de près avec son mari. 

""^ Pigâult-Lebrum. 

Causeuse. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
une femme ardente aux plaisirs vénériens. 

Il n'en fut pas de même du basque, qui trouvait que la 
maréchale était une causeuse inexorable. 

La France galante. 

Càvbçon. ^Employé dans un sens obscène pour désigner 



— 63 — 

un membre viril fait de cuir ou d'étoffe {Godemichet) . 

Orcotome fit transporter Zélais dans un cabinet voisin, la 
visita, et coupa les courroies de son caveçon, 

Diderot. 

Ce. — Employé dans un sens obscène pour désigner la 
nature de la femme. 

Elle étend la main prudemment 
Sur ce qu'elle a de plus coupable, 
Sur ce qu'elle a de plus charmant. 

Parny. 

Ceci. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Et ce qui est encore pis au ceci d'un homme. 

BéROALDE DE VeRVILLB. 

Parbleu, dit-il, prenez ceci. 
Il est d'assez bonne mesure. 

Grégourt. 

Gela. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
!• L'acte vénérien. 

Les hommes sont plus propres, ardents et déduits à cela 

l'hiver que l'été. 

Brantôme. 

2<» La nature de la femme. 

Si vous mettez la main au devant d'une fillette, elle la 
repoussera bien vite et dira : laissez cela, 

BéROALDE DE VeRVILLG. 

Cela, voyez Faire. 

Celui qui a PERiiu de l'argent. — Employé dans un sens 
obscène pour désigner la nature de la femme. 

C'est celui qui a perdu de l'argent. 

BéROALDE DE VeR VILLE. 

C elui qui reg arde contrebas. — Employé dans un sens 
obscène piSSnîêsîgnerïanature de la femme. 

Cest celui qui regarde contrebas. 



— 64 — 

Centre. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Mais touchez lui son petit centre, 
Gela s'endoso doucement. 

Le Cabinet satyrique. 

Alors tout doucement j'entre 

Là-bas, dans ce petit centre, 

Où Cypris fait son séjour. 

La France galante. 

Centre de délices. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

Le pauvre petit centre de délices. 

' — — — — BÉROALDB DE Vb&VILLE. 

CÉRÉMONIE. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

Que bonne part de la cérémonie 
Ne fut déjà par le prêtre accomplie. 

La Fontaine. 

Chair. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Les mains féminines sont grils sur lesq uels la chair revie nt. 

:roalde de Verville. 

Voici le carême approcher. 
Belles, n'épargnez pas la chair. 

Le Cabinet satyrique. 

Bon , bon ! sur ce ton là la petite friande 

Il lui faut la chair vive après toute autre viande. 

' — ' J. DE SCHÉLANDRE. 

Chair, voyez Aiguillon, Macération, Manger, Mettre, 
OEuvre, Péché. 

Chalumeau. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Mais son doux chalumeau. 

M'ayant d'amour éprise, 

Ce n'est rien de nouveau 

Si je fis la sottise. 

La Comédie de chantant. 



— 65 — 

Chambre défendue. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

Dans l'obscurité il s'approcha de cette fille, et il était près 
d*entrer dans sa chambre défendue. 

TâLLRMANT DBS RÉAUX. 

Champ. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Je ne perds pas la graine que je sesme 
En votre champ, car le fait me ressemble. 

F. Villon. 

Si pour cueillir tu veux douques semer 
Trouve autre champ, et du mien te retiré. 

Mârot. 

De manière que mon champ ne demeurât point en friche. 

Gh. Sorel. 
Champ clos, voyez Entrer. 

Champ de bataille. — Employé dans un sens obscène 

pour désigner la nature de la femme. 

Il fallut abandonner le champ de bataille, et céder Haria. 

Diderot. 

Quoiqu'il me parut fort dur de quitter le champ de bataille 
avant d'avoir remporté la victoire, il fallut m'y décider pour- 
tant. 

LOUVET, 

Chandelier. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Portez-lui le chandelier. 

Gâyette. 

Chandelle. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer le membre viril. 

Si a une chandoile prise, 

Très- toute ardente et toute esprise. 

Anciens Fabliaux. - 

Voici maître curé qui vient pour aHumer sa chandelle, ou 

pour mieux dire l'éteindre. 

Les Cetil Nouvelles noux)«Ue%. 



JL^^ju^ ^ ^^^j»^*^ 7 t'^ff»*^ — 66 — 

h. ^ KWVu De femmes qui montrent lears sains, 

Leurs tétins, leurs poitrines froides, 
On doit présumer que tels saincts 
Ne demandent que chandelles roides. 

"* ' G. GOQUILLAKT. 

Allez donc, on vous appelle, 
Votre ami tient la chandelle^ 
Dont il veut vous éclairer. 

Gayktte. 

Chandelle, voyez Allumer, Éteindre, Tenir. 
Chandoile, voyez Chandelle, 
ç Chanter la messe . — Employé dans un sens obscène 
pour faire l*acte vénérien. 

Les gens mariés chantent leur première messe sur Tautel 
velu. 

BÉROALDE DE VeRVILLB. 

Chanter l'office de la vierge. — Employé dans un sens 
obscène pour faire Tacle vénérien. 

Il m'a escamoté le sac en chantant avec moi Voffice de la 

vierge, 

PiGAULT- Lebrun. 

Chapeau. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Que ta main s*est piqué les doigts 
Au chapeau de la mariée. 

BÉRAN6ER. 

Chapelle. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Tous les passants dedans cette chapelle. . > 
Voulaient dévots apporter leur chandelle. 

• La Chapelle d'amour. 

Le compagnon lui plut si fort, \ 
Qu'elle voulut en orner sa chapelle. 

PiRON. 



_67_ 

Charade. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Et quoi que nous n'y fussions pas restés longtemps , la 
charcute était faite avant que d'en sortir. 

SOUVBT. 

Charade, voyez Faire. 

Charger. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Ainsi que son mari la voulait charger. 

Brantôme. 

Plus on charge une femme, plus elle est joyeuse, et plus 

elle vous caresse. 

Tabarin. 

Charmes. —Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Et laisse voir ses charmeSy dont la vue 

Est pour ramant la dernière faveur. 

Parnv. 

Charnier. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Je veux de la chair en mon charnier. 

P. DE Larivey. 

Charrue. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Entends à Anne qui est un terroir, qui n'attend sinon que 

ta mettes ta charrue dedans. 

P. DE Larivey. 

La jeune dame ne voulait laisser son bien en friche, et 
n'attendait que la charrue. 

D'OUVILLE. 

Chartre, voyez Tenir. 
Chastrer, voyez Châtrer. 

Chat. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Par le chat mystique du bas de son ventre. 



— 68 — 

Chat, voyez Laisser aller, Laisser atteindre, Laisser venir. 
Châtrer. — Rendre inhabile à la génération en enlevant 
les testicules. 

Où est la très-sage Héloïs? 

Pour qui fut chasiré, et puis moine, 

Pierre Esbailard. 

F. Villon. 

Qu'on me châtre, qu'on me chaponne, 
Non, mon ami, qu'on m'escouiilonne. 

Le Cabinet satyrique. 

Beau con, dont la beauté tient mon âme ravie. 
Qui les plus vieux châtrés pourrait faire dresser. 

Théophile. 

Chaudet. — Vieux mot hors d'usage employé dans un 
sens obscène pour désigner la nature de la femme. 

Vraiment, vous n'avez garde d'avoir froid, vous qui avez 

toujours les mains à votre chaudet, 

d'Ouvillb. 

Chaudron. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Mon chaudron fait de l'ea n 

Auprès, du c ul, quandil est ch aud. U- 

Ancien Théâtre françaU, 

Ainsi que son mari n'était d'aventure assez roide fourbis- 
seur d'un chaudron tel que le sien. 

Le Synode nocturne des tribades. 

Cheminée. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Ramonez vos cheminées. 
Jeunes femmes, ramonez. 

Ancien Théâtre français. 

Notre cheminée n'a pas été ramonée comme elle le voulait. 

Variétés historiques et littéraires. 

Et qui prétend la cheminée 

Rendre de tout point ramonée. 

Théophile. 



— 69 — 

C heminer autrement que des pied s. — Employé dans un 
sens obscène pour faire Tacte vénérien . 

Lycaste pourrait bien Tavoir fait cheminer 
Autrement que des pieds; ce sexe est si fragile 
Que, prenant bien son temps, vertement on l'enfile. 

Trotterel. 

Chemise, voyez Lever. 
Chère, voyez Faire. 

Cheval. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Bêle, fet-il, c'est mon cheval. 

Ancient Fabliaux. 

Chevauchée. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Elle taxait ses coups et ses chevauchées, comme un commis- 
^ire qui va par pays. 

Brantôme. 

Chevaucher. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

Vous me promîtes que quand vous seriez mariée, je tous 

chevaucherais. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Carmes chevauchent nos voisines, 
Mais cela ne m*est que du meins. 

F. Villon. 
Un médecin, toi sachant, 
Va ta femme chevauchant. 

T. Desaccords. 
Il n'est pas fait plutôt, je crois, 
Pour un piéton que pour un qui chevauche. 

COLLé. 

Les dévotes beautés qui vont baissant les yeux. 
Sont celles plus souvent qui chevauchent le mieux. 



— 70 — 

C hevauch er a l'ant ique. — Employé dans un sens ob- 
scène pour faire Te péché contre nature. 

Jaquet igaorant la pratique 
D'Hypocrate et de Gallieo, 
Chevauchait un jour à fantique 
Margot, que chacun connaît bien. 

Théophile. 

O Cheville. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Il mit sa chtville au pertuis de sa compagne. 

B. Desperriers. 

Il faudrait pour vous arrêter 
Vous mettre au cul une cheville. 

Le Cabinet iatyriqu$. 

La demoiselle qui ne demandait pas mieux que de trouver 

une cheville k son trou. 

d'Où VILLE. 

^ 

Pour une cheville qu'on met au bas du nombril d*une 

femme, elle sait mettre deux cornes sur le front de son mari. 

Tabarin. 

Cheville, voyez Avoir. 

Cheviller. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

Que je voudrais bien être 
Femme d'un menuisier, 
Ils ne font rien que cheviller. 

Gautibr-Garguillb. 

Choc. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

La belle faisait la sucrée 'comme si le choc lui eut fait 
peur. 

* d'Ouville. 

Choir, voyez Aller, Venir. 

CffosE. — Employé dans un sens obscène pour désigner ; 



— 71 — 

l» Le membre viril. 

Mais votre chose est tout petit, comme i*OD dit, que si vous 
rapportez en quelque lieu, à peine si Ton se perçoit qu'il y 
est. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Quand je Tous lavé une pose, 
Soudain je vis dresser son chose. 

Farces et moralités. 

Serait-il vrai, bouche de rose, 
Ce que m*a dit un imprudent ; 
Que vous vous passez moins de chose 
Qu'un Espagnol de cure-dent. 

Théophile. 

2* La nature de la femme. 

! ouy, ma foi, elle a un chose 
Qui ne bouge de la maison, 
Ainsi que fait celuy Lison, 
. Ainsi fatelu et douillet. 

Ancien Théâtre français. 

Ton chose, me dis-tu, 

 si petite ouverture. 

Qu'un vit moindre qu'un fétu 

Y serait à la torture. 

Le Cabinet satyrique. 

Ce n'est pas autre chose 
Que pour ce petit chose 
Que Ton porte devant. 

La Comédie de chansons. 
C'est votre chose. 

BÉROAIiDE DE VeRVILLE. 

C'est, dit-il, parce qu'elle avait un beau chose. 

TaLLEMANT des RjÉAUX. 

Chose; voyez Faire. 

Chose de nuit. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Sachant la réputation qu'il avait pour les choses de nuit. 



— 72 — 

CfloSER. — Vieux mol hors d'usage employé dans un sens 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

Aa moins ne peut-on que baiser 
Uune foys, Tautre choser. 

Ancien Théâtre français. 

Mon chose veut choser votre chose, mais chose 
Garde que je ne puis choser votre chose. 

Le Cabinet satyrique, 

Chosette. — Diminutif de chose employé dans un sens 
obscène pour désigner l'acte vénérien. 

Pour ce que la chosette faite à l'emblée. 

Rabelais. 

Chosette, voyez Faire. 

Chouart. — Ancien mot hors d'usage employé dans un 
sens obscène pour désigner le membre viril. 

Voici maître Jean chouart qui demande logis. 

Rabelais. 
Il tira son chouart vif et glorieux. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Plus n*ay tel chottart que souloye 
Je ne sais sM! est vif ou mort. 

Recueil de poésies françaises. 

Le sculpteur à la main savante, 
Par un chef-d'œuvre de son art, 
A surtout formé Jean chouart. 

PiRON. 

Chouserie. — Vieux mot hors d'usage employé dans un 
sens obscène pour désigner l'acte vénérien. 

N'y ayant plaisir en ce monde que celui de la chouserie. 

BénoALDB DE Verville. 

Choux gras, voyez Faire. 

Cierge. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Mais cela seulement fut suffisant pour Ten dégoûter 



= 75 - 

disant qu^elle avait vu la mèche qui était ai déliée, qu'il n'y 
avait guère d'apparence que le cierge fat bien gros. 

d'Où VILLE. 

Moi seul aidé d'amour, qui sur son aile 
Me fit voler, entrai dans la chapelle, 
Où sur l'autel offris à deux genoux, 
Mon cierge ardent. •"-""" 

— i. La Chapelle d'amour. 

Citadelle. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Depuis longtemps de la donzelle 
Il avait pris ville et faubourgs, 
Mais elle défendait toujours 
Avec vigueur la citadelle, 

PiRON. 

Clapier. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Mais au clapier de qui les bords 
Sont couverts de nouvelle mousse. 

Le Cabinet satyrique. 

Clistère, voyez Clystère, 
Cloistre, voyez Cloître. 

Cloître. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Il visita les cloistres secrets de la chambrière. 

■— ^ Les Cent Nouvelles nouvelles. 

De votre cloître ouvrant la porte. 
Pourquoi, sœur, n'en goûterez-vous? 

Théophile. 

Clou. — Employé dans un sens obscène pour désigner le 
membre viril. 

Servez-nous à notre appétit, 
N'y mettez point clou si petit 
Que le trou n'en soit estoupé. 

Anaitn TMAtTC ftan^iaû. 



— 74 — 

Clou, voyez Faire. 
Clystère, voyez Recevoir. 

Cltstère barbarin. — Expression hors d'usage employée 
.dans un sens obscène pour désigner l'acte vénérien. 

j. 4^' Jr^ Puys après fera gargarin 

jj^ JT ^'^"^ ^^ clystère barbarin. 

\r ^^j Farces et moralités, 

^ ^ Je lai apprête un clystère barbarin. 

Rabblais. 

Elles avaient vu par un'matin 
Dessous la treille d*uD jardin 
DouDer un barbarin clystère. 

Variétés historiques et littéraires. 

Cocu. — Mot qui n'est employé que dans le style familier 
pour désigner un mari trompé par sa femme. 

Et pour bien il en sera cocu. 
En dépit de tout envieux. 

Ancien Théâtre français. 

Un graot tas de bonnes commères 
Savent bien trouver les manières 
De faire leurs maris cocm. 

F. Villon. 

Va dire à ton père qu'il est un cocu. 

BÉROALDE DE VeRVILLR. 

) Les hommes s'appellent cocus par antinomie. 

* — ' -— — ' Brantôme. 

Apprenez qu'à Paris ce n'est pas comme à Rome, 

Le cocu qui s'afflige y passe pour un sot, 

Et le cocu qui rit pour un fort honnête homme. 

La Fontaine. 

Le damoiseau f parlant par révérence, 
Me fait cocu, madame, avec toute licence. 

MOLIÂRE. 



— 75 — 

GoGUAGE. — Expression familière signifiant l'état d'un 
mari qui est trompé par sa femme. 

Le cocuage est un caractère indélébile, tenant comme moi- 
nerie au corps et à Tâme d'un profès. 

BéROALDE DE VeRVILLE. 

D'autant que ce sont les dames qui ont fait la fondation du 
cocuage. 



Brantôme. 



Et puis en cette ville cy 
Od voit le commun badinage 
De souffrir mieux un cocuage 
Que quelque amitié vertueuse. 

Si est belle, un cocuage, 
Compagnera son mariage. 



JODELLE. 



J. Grevix. 



Quel est Tépoux exempt de cocuage? 
Il n'en est point, ou très-peu, je le gage. 

La Fontaine. 

Dans tous les temps et dans tous les pays du monde le 
cocuage rapporte quelque chose. 

Pigaiilt-Lebrin. 

Coeur . — Employé dans un sens obscène pour désigner la 
nature de la femme. - 

Un jour cet amant divin, 

Qui mettait Famour au vin, 

Sur le revers d'une tonne 

Perça le cœur d'Erigone. 

Collé. 

Cognée. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner : 
1® Le membre viril. 

Ma cognée aujourdliui fait d'étranges effets. 
Quand elle abat du bois, elle en fait venir d'autre. 

le Cabinet iaf^jr^ue» 



-76 - 

i? La nature de la femme« 

Afin que Tun dedans Tautre s*emmanche, 
Prends que sois mancbe, et tu seras coignée. 

Rabklais. 

Cogner. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien • 

Qui de coigner lui parieroit 

Ses vieux os remuer feroit. 

Mathbolus. 

Que cette terre grouille à ooismer désormais. 

Hecueil de poésies françaises. 

Une courtisane de Venise avait envie (ïêlre cegnée tout 
son saoul par deux Français de bonne mine. 

Tallbmant des RÉArx. 

Coiffe. — Employé dans un sens obsc&ne pour désigner 
la nature de la femme. 

La comtesse fournit la coiffe avec la forme. 

PiRON. 

Coiffer. — Expression familière employée pour exprimer 
qu'une femme trompe son mari. 

Moyennant quoi le mari fut coiffé, 

PiRON. 

Cinq minutes plus tard le duc de Popoli était coiffé de la 
façon de tout un régiment de hussards. 

Pigault-Lebrun. 

CoiGNÉE, voyez Cognée. 
Coigner, voyez Cogner. 
CoiLLE, voyez Couille. 

Coin. — Employé dans un sens obscène pour désigner la 
nature de la femme. 

Tous n*ayant intention qu'au précieux cotn, où se tient le 
registre des mystères amoureux. """T 

^ " ■ -^ BÉROALDE DE VeRVILLB. 



-77 — 

CoiNE, voyez Frotter. 

Combat. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
TaËle vénérien. 

Lui aussi frais que devant lui représenta le œmbat- 

fiRÂNTÔME. 

II lui ditquMI n'osait hasarder le combat, 

d'Ouviub. 

Osera-t-elie accepter une autre espèce de combat? 

LOUYBT. 

Combat amou reux. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Fut de bon poil, ardente et belle. 
Et propre à Vamoureux combat. 

La Fontaine. 

Sa rivale tout au contraire 
A dans les combats amourette .o^A^t^ 
Les mouvements si pares^^ilx, O \\ 
Qu'au sein du plaisir môme Ëgté vous désespère. 

Mi&RAND SaÏNT-JuST. 

C ombat de cy thëre. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner Tacte vénérien. 

Et rayonnant des présents de Bacchus, 
11 se prépare aux combats de Cythère* 

Combaj ^ nature . — Employé dans un sens obscène 
pour désigner l'acte vénérien. 

J'aime dedans un bois à trouver d'aventure 
Dessus une bergère un berger culetant, 
Qui l'attaque si bien et l'escarmouche tant, 
Qu'ils meurent à la fin au combat de naJture, 

Théophile. 



— 78 — 

■ 

Combat lubbique. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l*acte vénérien 

Je viens des bords de Garonne 

Prostituer ma personne 

A ton lubrique combat. 

Le Cabinet satyrique. 

Combat vénébien. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Bien volontiers ma femme viendra au combat vénérien, 

Rabelais. 

Combat vénébique. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner l'acte vénérien. 

Je sais que la gent basse au monde chicanique 
Est plus active aux plaids qu'au combat vénérique. 

GODART. 

Combattbe. — Employé dans un sens obscène pour faire 
f acte vénérien. 

Li chevalier s'écrie en haut, 
En charité, dame Méhaut, 

Je me voudrais a nu combattre, 

" Anciens Fabliuuœ. 

Car il avait bonne volonté de combattre et faire armes. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Voyez trois véreux combattans 
Qui ont fait rage de combattre 
Sur un lit, en eux esbatants. 

Becueil de poésies françaises. 

Puisqu'elles tenaient déjà dans le camp leur ennemi, 
Toussent faire combattre jusqu'au clair jour. ^ 

Brantôme. 

Je vous jure ma foy que f ai bien combattu. 

Trotterbl. 

Comment a nom. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Et considérant son comment a nom, 

Rabelais. 



— 79 — 

Le bonhomme Génebrard avait épougé une jeune, belle 
migDonne fille, ave& laquelle étant couché, Tayant baisée, il 
lui mit la main à son comment à nom. 

BéROALDB DB VbRYILLB. 

Commerce, voyez Avoir. 

Commettre la folie. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Ta le sauras ; Mersant, le bonhomme chenu, 
M'a surpris cette nuit commettant la folie, 
Tu m'entends bien, avec ma clorette jolie. 

Trottbrbl. 

Commettre le forfait. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Mais d'avoir commis le forfait. 

Ancien Théâtre français. 

J^^'^^ONiE, voyez Avoir. 
^^*^Agkon. — Employé dans un sensobcène pour désigner: 

!-■€ membre viril. 

Mignonne, jour et nuit je suis importuné 
D'un petit compagnon, qui quand et moi fut né. 

Théophile. 



2' 



Le compagnon, étant de taille énorme, 
Foula comme il faut le castor^. 

PiRON. 

es testicules. 



Le maître qui me châtra, me tira les deux compagnons si 
^'Hbtilement que je n'en sentis presque rien. 

ç ^^CNON, voyez Faire. 

^^^ïment. — Employé dans un sens obscène pour 
^^ gner l'acte vénérien. 

Qui fait, sans qu'on l'en somme, 
Six compliments par jour 
 l'amour. 



— 80 — 

Eo amour dans ma jeunesse 
J'eus des succès étonnants; 
Je fis à mainte Lucrèce 
D'innombrables compliments, 

E. Debrâux. 

CoN. -^ Mot grossier signifiant la nature de la femme. 

Où plusieurs dames en grant chartre 
Ont maint vit en leur con tenu. 

GuiLLOT DB Paris. 

Le con appartient à celles qui sont bonnes, et n'ont guère 
eu ou point d'enfants. 

J-^ ' BÉROALDB DE VERYILt E . 

Le matin le con est bien confit à cause du doux cbaufd et 



feu de la nuit, a 
^ Brantôme. 

J^aime les com de belles marges, 

Les grands cons, qui sont gros et larges, 

Où je m'enfonce à mon plaisir. 

Le Cabinet tatyrique. 
Jusqu'à cette beure 

Tu n'es pas cocu ; 

Mais tu le seras, je meure 1 

Mon con vengera mon ou. 

Tallemant des Réaux. 

Le con met tous les vits en rqt ; 
Le con du bonheur est la voie ; 
Dans le con glt toute la joie ; 
Mais hors le con point de salut* 

PiRON. 

Employé comme expression d*amitié. 



Ha I ha ! mon con, 
Ne dites mot, car je le veux. 

Ancien Théâtre français, 

ÎONARJLÉ. — Celui qui appartient à une femme dont le 
mari est puissant. 

Il fait fort dangereux d'assainir et attaquer un con armé, 

Brantôme. 



— 8i — 

CoNART. — Vieux mot hors d'usage signifiant un mari 
trompé par sa femme. 

Ma foy, je le ferai conart, 
Ou je le battrai bien mon soûl. 

Farces et moralités. 

CoNcuBiNER. — Vieux mot hors d*usage signifiant faire 
d'habitude Tacte vénérien avec la même personne. 

La noire madame de la Hilière concubinait avec un garçon 
du mari. 

Tallbmant des Réaux. 

Conférer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

C'était chez Sophie que Zélide conférait avec son direc- 
teur. 

Diderot. 

Confesser. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Ci gist le cordelier Midieux, 

Dont nos dames fondent en larmes, 

Parce qu'il Içs confasait mieux 

Qu'augustinS) jacobins et carmes. 

Marot. 

On vient pour voir le père Urbain. 

Il confesse encor sa dévote. 
\^S^ ÉpigramrMs. 

Confitures spermatiques. — Expression grossière em- 
ployée dans un sens obscène pour désigner le sperme. 

Et on sait que cet amour honnête s'appelait un amour bien 
lascif, et composé de confitures spermatiques, 

Brantôme. 

Conflit. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Écrivant les beautés du lit 
Où se fit l'amoureux conflit. 



La dame s'éveille au conflit. 

Gautier-Garguille. 

J^ Congratuler (se). — Employé dans un sens obscène pour 
-^ se masturber en parlant d'un femme. 

Je pense, lui dit-il, madame, que vous v<ms congratulez. 

Tallbmant des Réaux. 

CoNiRERT. — Vieux mot hors d'usage employé pour dé- 
signer la nature de la femme. 

Et puis a les jambes ouvertes, 
Se li montre dam conibert. 

Anciens Fabliaux. 

CoNisTE. — Mot grossier signifiant un homme aimant à 
faire l'acte vénérien. 

Quoi, dit-elle, Pbilotanns, 

Je D*ai pu te rendre coniste. 

Collé. 

GoNJOiNDRE. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Mais pour cqnjoindre culs en coettes, 
Et co udre jambons et andoilles,_ 
^antque le lait en monte aux tettes, 
Et le sang en dévale aux coilles. 

F. Villon. 

Pour moi quand le désir mon engin viendra poindre 
De m'aller vitement à quelqu'une conjoindre. 

Trotterel. 

Conjoindre (se). — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Elle se conjoignit tellement avec son mari second, qu'ils 

enfoncèrent et rompirent le cbalit. 

Brantôme. 

Il prononça la validité du mariage, et renvoya les époux 
se conjoindre en la maison pateruelle. 

Diderot. 



— 85 — 

GoNJOUiR. — Vieux mot hors d'usage, employé dans un 
sens obscène pour faire Tacle vénérien. 

Et quant venoit c*ensemble estoient 
A meryeiUe se conjoient. 

Anciens Fabliaux, 

Nenni, me répondit-eUe, mon cousin, mais bien de con- 
jouir- 

Brantôme. 

Connaître. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. — 

Je suis contente qu*il y ait dix ans qu*elle ait un mari, 
mais elle ne Va jamais hanté ni connu. 

P. DE Larivey. 

Le bonhomme se vantait tout haut de n'avoir jamais 

connu que sa femme. 

Tallemant des Réadx. 

CoNNAssE. — Mot grossier signifiant la nature d'une 
vieille femme. 

Cest le con des vieiUes^et qui est presque tout en désordre. 

BÉROALDB DE VeRVILLE. 

Grands cens que i*on nomme connasses, 
Cous secs montés sur des écbasses. 

Cfiansons populaires. 

CoNNAUD . — Mot grossier signifiant la nature d'une jeune 
' fille.^V . ' 

C'est iXcaj de celle qui est déjà bonne, et qui peut-être 
chute en pauvreté, à qui le poil perce la pean. 

IMOALDE DE Ver VILLE. 

GoNNAUDE. — Vieux mot grossier hors d'usage employé 
pour désigner une femme. 

C'était une assez beUe conn mde. _ 

* SIroalde de Verville. 

a 

GoNNiN. — Vieux mot hors d'usage, sigm&^ùX Uvpw,^ 



~ 84 ~ 

employé dans un sens obscène pour désigner la nature 
de la femme. 

Molt seroit maWais au civé 
Li cùnnin que li fuiron cha. 

Anciens Fabliatuc. 

C'est le cas des mignonnes que Ton trousse encore près le 
feu, ou qui le montrent en pissant. 

BÉROALDE DE VbRVILLIî:. 

Il fit voir au grand jour la plus charmante motte, 
La cuisse la plus blanche et le plus beau connin, 
Qui se trouva jamais sous jupe de nonnain. 

■ — ' PiRON. 

Employé comme expression d'amitié 
M*aimez-vous pas bien, mon connin? 

' Ancien Théâtre françaû. 

CoNNis. — Pluriel de connin. 

Jeunes connis entre deux cuisses. 

Ancien Théâtre français 

Consolateur. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer un homme faisant Tacte vénérien. 

Consolateurs vifs et pressants. 
Des épouses qu'on mécontente. 

Pannard. 

Consolation. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer l'acte vénérien. 

Toute la nuit les larmes succédèrent aux consolations et 
les connotations aux larmes. 

Pigault-Lbbrun. 

Consoler. — Employé dans un sens obscène pour faire 
râcte vénérien. 



— 88 — 

. ^^t tous été commencés et terminés par une jeune bra- 
lA^^ ^ ^ul la venait consoler, tandis que monsieur était en 

Diderot. 

Ces brigands au milieu des flammes 

Sauvaient les filles et les femmes, 

Et les consolaient jusqu'au jour. ^ 

Quel étrange et terrible amour ! 

Parny. 

Contentement, voyez Avoir. 

Contenter. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

S'il vous plalt, vous viendrez ce soir, et je vous contenterai, 

P. DE Larivey. 

Contenter l'envie. — Employé dans un sens obscène 

pour faire l'acte vénérien. 

Léandre, dit-elle tout bas, 

Je.crierais, car ne pensez pas 

.Que je contente votre envie, 

Grégourt. 

Contenter sa flamme. •— Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Qu'un mariage est plein d'appas, 
Quand un mari la nuit peut contenter sa flamme 

Pavillon. 

Contenter ses désirs. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Plusieurs s'évadèrent avec leurs amantes pour aller conten- 
ter leurs désirs, 

Gh. Sorel. 

Continuité, voyez Solution. 

Co NTREPi^TERiE . -— Figure de mots consistant à remplacer 
une lettre d^un mot par celle d'un autre et réciproque- 
ment, employé généralement dans un sens obscène. 

Femme Folle à la Messe, 
pour : Femme Molle à la Fesse. 

^*^«^»^ -^^^^x^ ^/^i^yrt^ kfN> 



— 86 — 

Et Beau Mont-Ie-viComte, 
j: pour : A Beau Gont-le-vi Monte. . 

Rabelais. 
Je suis si aise quand je Couds, 

Si pour un G je mets un F, 

Qu'il m'est avis à tous les coups 

Que j'ente une mignonne grefife. 

BÉROALDE DE VerVILLE. 

Il le Dit à deux Famés, 

pour : Il le Fit à deux Dames. 

T. Désaccords. 

Ce que ces Fagots Coûtent, 
^ pour : Ce que ces Cagots Foutent. 

T. Désaccords. 

Cale Son, 

^ pour : Sale Con. 

T. Désaccords. 

Toutes les jeunes filles de la paroisse Doutaient de leur Foy, 
^ pour : Toutes les jeunes filles de la paroisse Foutaient de leur Doy. 

T. Desaccords. 

Monsieur, Goûtez cette Farce, ' 
;è pour : Monsieur, Foutez cette Garce. 
^ T. Desaccords. 

Converser. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Qu'elle converse 
Avec le sexe masculin. 

Farces et moralités. 

CoPAUD. — Vieux mot hors d'usage signifiant un mari 
' trompé par sa femme. 

Que diable esse cy ? je suis copaud ; * 

Je ne sais de qui ça peut être. 

Ancien Théâtre français. 

CoPAUDER. — Vieux mol hors d'usage signifiant tromper 
un mari. 

Pourtant c*est un bien que nul ne voit 

Si le médecin et ma femme. 

Et celui qui m'a copatidé. 

Ancien Théâtre frxmçaia 



Ôù-^^^^mJt^ 



— 87 — 



CoPAULT, voyez Copaud. 

GoPULER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Pour mQ copuler amoureusement. 

BÉROALDB DE VeRVILLE. 

GoQUEBiN. — Vieux mot hors d'usage signifiant un niais. 

On nomme coquebins ceux qui n'ont poioi vu le cas de 
leur femme ou de leur garce. 

BÉROALDE DÉ VeRVILLE. 

Coquille. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner : 
4« Le membre viril. ^ 

Oh ! s'il me prenait en merci, 
Et qu'il print toute ma robille ! 
Mais, hélas I perdre la coquille, « 
Mon dieu, c'est pour fieuter partout. 

Ancien Théâtre français. 

2® La nature de la femme. 

J'apperçoy que votre coquille 
A bien mestier de resserrer. 

Farces et moralités. 

Et Laurette, à qui la coquille démangeait beaucoup, s'y 

accorda facilement. *— ^" ' " *^ 

Ch. Sorel. >* 

Coquine. — Expression familière pour désigner une 
femme débauchée. 

* Nous sommes liés le baron et moi par nos coquims, 

H. DE Balzac. 

Corail, voyez Branche. 

CoRBER. — Vieux mot hors d'usage signifiant courbery 
employé dans un sens obscène pour faire Tacte véné- 
rien. 

Quant dant Constant Veut bien corbée, 
Si l'a fors de l'ostel boutée. 

Anciem FabliaiA». 



— 88 — 

CoRBiLLON. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Là près, de la jeune Tbémire 
A Tœil vif, au teiut vermillon, 
Qui rougit, et qui n^ose dire 
Ce qu'il faut dans son corbillon. 

E. Debraux. 

CoRDELLE, voyez Tirer. 

CoRNARD. — Vieux mot signifiant un mari trompé. 

Ceux qui voudront blâmer les femmes aimables, 

Qui font leurs bons maris comards. 

Brantôme. 

Corne. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
1** Le membre viril. 

Souffre, si tu le peux, la corne entre les fesses. 
Je ne veux plus ravoir au eu. 

La Fontaine. 

2o L'emblème des maris trompés par leurs femmes. 

Et si votre mari se déplaît 

De voir sur ton front cornes naître. 

Le Cabinet aatyrique. 

Si ce n*est pas déclarer à tout le monde que mon mari porte 

des cornes. 

Les Caquets de l'accouchée. 

C'est bien le meilleur petit homme 
Que Vulcain ait dans sa séquelle. 
Il rit des cornes qu'on lui met ; 
Lui-même il vous fait voir la belle. 

Théophile. 

digne vectubias ! quelle vilaine béte ! 
Elle a comme un cocu des cornes sur la tête. - 

Trotterel . 

Si quelqu'autre que moi jouit de tes attraits, 

Il me viendra des cornes à la tête. 

Épigrammes. 



». 89 — 

CoRNfiT. **** Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Et afin que faute d'encre ne m'empêche d'écrire ^j]®? 
pourrai bien pêcher dans votre cornet. 

' " ^ Le» Cent Nouvelles n9U99H98, 

Corps, voyez Donner, Intersection, Mettre. 
Corps de gahoe. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Nous avons apprêté le corps de garde. 

Variétés historiques et littéraires. 

Corrompre (se). — Employé dans un sens obscène pour 
avoir une pollution nocturne. 

En songeant de lui, U s'était corrompu dans ses linceuls. 

Brantôme. 

Coucher. -^ Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Quejamais ne listes de feste 

Pour coucher avec le maître 

Comme elle. 

Farces et moralités. 

C'est signe que tu ne couchai 

Jamais encore avec elle. 

Marot. 
Coucher un à un e st bon. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

J'ai oui parler d'une fort belle et honnête dame, qui donna 
assignation à son ami de coucher avec elle. 

Brantôme. 

Je crois que Marie m'aime, et que son dessein est de 

coucher avec moi cette nuit. 

P. DE Larivey. 

Sur des lauriers nous coucherons ensemble. 

^ Voltaire. 

Un aQge la prend dans ses bras, 
Et la eouche sur l'autre rite. 



— 90 — 

MoDsieur sait mieux que moi, me dit-il, que coucher avec „ | 
une fille, ce n'est que faire ce qui lui plaît; de là à lui faire 
faire ce que nous voulons, il y a souvent bien loin. 

DE Laclos. g 

Coucher gros. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. ''^a 



Et il a vu par le trou de la serrure mon maître qui jouait 
beau jeu avec Geneviève, car il couchait gros, 

TOURNBBU. 

Coudre. — Employé dans un sens obscène pour faire 
^[cté^ vénérien. 



f 

I 
I 

l 



Et passèrent le jour assez tranquillement . 

A coudre, mais Dieu sait comment. 

La Fontaine. 



Gr 



CouiLLARD. — Vieux mot hors d'usage signifiant pourvu ^ 
de testicules, employé comme terme d'amitié. 



^i« 






Emouche couillardl 

Rabelais. 

Eh! bien, couillard, que dis-tu de ceci? 

fiéROALDE DE VerVILLE. 

CouiLLE. — Mot grossier signifiant les testicules. 

De la pointe du vit le poinct, 
Et vit li met jusqu*à la couille. 

Anciens Fabliaux. 

Mais si ma couille pissait telle urine, la voudriez-vous bien 
sucer ? Rabelais. 

On ne fait non plus de cas des pauvres que de couiUes^ on 
les laisse à la porte, jamais n'entrent, 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

CouiLLER. — Vieux mot signifiant scrotum. , J* 

Devant que laisser m'accueillir, 
Et qu'on m*^it coupé le couiller. ^ 

Ancien Théâtre françaU. ^ 



— 94 — 
CouiLLON. — Mot grossier signifiant les testicules. 

Ses mains jeta sur ses couillons, 

Si cuide que ce sont montons. 

Anciens Fabliaux, 

Je lui fis réponse que j'avais beaucoup plus de couillons 
que de deniers. 

Rabelais. 
Voyez la grande trahison 
Des ingrats couillons que je porte, 
Lorsque leur maître est en prison . 
Les ingrats dansent à la porte. ^ — 

" Le Cabinet satyrique. 

Mes couillons, quand mon vit se dresse, 
Gros comme un membre de mulet, 
Plaisent aux doigts de ma maltresse 
Plus que deux grai ns de c hapelet. 
''^■''***— -^ A ~ Théophile. 

CouiLLON, voyez Jus. ^ 

Coup. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
Tac te vénérien. 

En un mois je fais mes cinq coups. 

Ancien Théâtre français. 

Lors me dist d'une voix espâmée, 
Encore un coup^ le cœur medeult. 

F. Villon. 

L'autre jour un amant disait 
A sa maîtresse à basse voix, 
Que chaque coup qu'il lui fesait 
Lui coûtait deux écus ou trois. 

Marot. 

Il ne faut qu'un hasard semblable à celui de la belle fille, 
qui, le premier coup qu'elle fit, fut guimplée. 

BÉROALDS DE VeRVILLË. 

Un seul coup n*est que la salade du lit. 

Brantôme. 



— 92 — 

Tu voudrais avoir pour un coup 
Dix écus ; Jeanne, c'est beaucoup. 

T. Désaccords. 

Pour ravoir fait deux coups en moins de demi-heure, 
C'est assez travailler pour un homme de cour. 

Lé Cabinet saiyrique. 

Il faut toujours se faire payer avant le coup. 

Tabarin. 

Coupe du plaisir, voyez Boire. 

Couple. — Employa dans un sens obscène pour désigner 
les testicules. 

Si près du lict l*est trait et joint 

Qu'au cul lui a pendu sa couple, ^ 

"^ " — ' Anciens Fabliaux. 

Couple, voyez Entrer. 

Coupler (se). — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Ne pensez pas que ce fut le portrait d'un homme couplé 

avec une fille. 

Rabelais. 

Il répousa et se coupla avec elle. 

Brantôme. 

Coureur de bague. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner un homme faisant l'acte vénérien. 

Et pour un si bon coureur de bagues ^ par toute course n'en 

a fait que quatre. 

Brantôme. 

Coureur de lances. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner un homme faisant l'acte vénérien. 

Venez donc, champions, venez, coureurs de lance ^ 
D'un brave cœur montrez votre force et vaillance. 

Trotterel. 

Coureuse. — Mot familier signifiant une femme de mau- 
vaise vie. 

Faire un louvre d'une cabane, 
D'une coureuse une Suzanne. 

SCARRON. 



\ 



— 95 — 

Courir a rebours. — Employé dans un sens obscène pour 
faire le péché contre nature. 

Son aimable moitié, Touée au sacrifice 

Ne courant qu'à rebours dans Tamoureuse lice. 

Tallemânt des Rëaux. 

Courir l'aiguillette. — Employé dans un sens ob- 
scène : 
1** Pour faire Tacte vénérien. 

Il lui demanda si dans son village il n'y avait rien de beau 

pour courir raiguillette. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Tu as plus couru raiguillette, 
Plus tempesté qu*oncques filette. 

Ancien Théâtre français. 

C'est pourquoi je recherche une jeune fillette 
Experte dès Iqngtemps à courir l'aiguilletle. 

Régnier. 

Toi qui cours l'aiguillette et d'estoc et de taille, 
A imant mieux trois putains que trois mots de vertu. 

Théophile. 

2« Pour fréquenter les mauvais lieux. 

Peut-elle courir resguillette. 
Et s'en faire aussi harceler. 

G. GOQUILLART. 

Et las de sa femme il courait un peu l'aiguillette. 

Tallemânt des Réaux. 

Courir la lance. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Ils n'eurent guère été couchés, ne plus couru d'une lance. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Fais que dans mon esprit j'aie toujours souvenance 
Du grand plaisir que j'eus, courant sur toi la lance. 



^"^'^ 



c^-iwvw JwvW (r^wv^c- 

C-fVN/wx ^â-^w^i^G^c/ — 94 

Courir la poste. — Employé dans un sens obscène pou 
,(^ faire l'acte vénérien. 

Pour le moins, dit-elle, avez-vous couru la poste sans en 



^ j«^ ^ prunier de coussinets. 



.^A*^»^ 



Bbantôme. 



J*ai cinquante ans passés, et à mon âge on ne court pas i 
poste quand on veut. 

X La France galante. 

Courir l 'amble. — : Employé dans un sens obscène poi 
faire racte^énérien. 

Il faut vous adresser à un maquereau, il vous donnei 
une bête qui courra Famble . 

TABAigN. 

Courir sur_le ven tre. — Employé dans un sens obscèr 
pourfeïreTacte vénérien. 

J'aimerais mieux que tous les laquais de la cour c^urusse\ 
sur le ventre de ma femme, que d'être astreint à ne poii 
faire Tamour. 

Les Caquets de l'accouchée. 

m 

Course. — Employé dans un sens obscène pour faii 
Pacte vénérien. 

Notre course fut prompte. 

Diderot. 

Course d'amour. — Employé dans un sens obscène pou 
désigner Tacle vénérien. 

Il la trouva, savez- vous comme, 
Dessus UD lit auprès d'un homme 
Lassé de la course d'amour. 

Le Cabinet satyriques 

Coursier. — Employé dans un sens obscène pour dés 
gner le membre viril. 

Mais alors que la tête et Toreille penchée 
De nos coursiers montrant leur force être lassée. 

Théophile. 



— 95 — 

O)ifiir(leplus). — Employé dans un sens obscène pour 
désigner le membre viril. 

Vous sei'ez bientôt où vous voudrez, car vous tenez votre 

plw court. 
***■ d'Ouville. 

Courtaud. — Vieux mot signifiant clieval écourté, em- - 
ployé dans un sens obscène pour désigner le membre 
viri 1 . 

Toute la beauté que j*y vois 

Ne peut faire dresser l'oreiUe 

A mon courtaud 

J. Grbvin. 

Vous avez beau dresser, pour avoir plus de joie, 
La tête à mon courtaud^ quand il Ta cootrjibas. 

Le Cabinet eatyrique. 

[ éiasi ajouta-t-il, pau vre courtaud, autrefois tu étais bien 

Plas gaillard. . 

""""^ " V Tallemant des Réaux. 

Courtoisie. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner J'acte vénérien. 

^t enfin s'enhardit de demander à ladite hôtesse la cour- 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Doit-il sans information 
Plus grande, ou inquisition, 
Lui demander la courtoisie. 

6. COQUILLART. 

^^ ^^«àdame de Sully en devint amoureuse, et lui demanda la 

Tallemant des Réaux. 

P^ ^ Vieux mot hors d'usage signifiant un mari 
I^^ par sa femme. 



Désormais pourra dire Alous, 
Si dira voir qu'il est cous. 



Anciem Fabliauoi^ 



-^ 96 — 

Sans que ce pauvre cous de la ruelle osa oûoques se te 

trer. 

Les Cent Nouvelles nouvelU 

Couteau. — Employé dans un sens obscène pour di 
gner le membre viril. 

%êJ ^® ^®"® mettez pas en colère : 
^jL»^ ^^^ Je ne gâte point le mystère, 

J'aiguise seulement pour ce soir mon couteau. 



La Fontaine. 

Couvent. — Employé dans un sens figuré pour désîg 
un mauvais lieu. 

Qui par dons, par moyens^ par subtile finesse, 
' Fait croître mon couvent d'une noble jeunesse. 

Recueil de poésies français 

La Dupré le fit, parce que se doutant bien qu'elles éU 
de môme confrérie, elle ne voulait pas désobéir à celles 
méritaient bien d*être les abbesses du couvent. 

La France galar 

Vous avez vu sans doute un commissaire, 
Cherchant de nuit un couvent de Vénus. "^ 

' VOLTAII 

Couvrir. — Employé dans un sens obscène pour I 
Tacte vénérien. 

Les Touraogeux, pour les désennuyer, les couvrirent^ 

BÉROALOE DE VbRVIL ^ 

A votre avis si celle-là 

Qui va la gorge découverte, 

Ne fait pas signe par là, 

Qu'elle voudrait être couverte. 

Le Cabinet satyr^ 

Plus vous couvrirez une femme, plus il y pleuvra. 

Tabar^ 



Coux, voye% Cous. 



— 97 — 

CftACHER. — Employé dans un sens obscène pour éja- 
culer. 

Empêche que ton vit ne dresse, 
Et qu'il ne te crache en la main 
En Tabsence de ta maîtresse. 

Le Cabinet satyrique. 

Ne fout que quand son vit lui crache 
Pour tout soulaz dedans la main. 

Théophile. 

£SJiil£ B d'amour . — Employé dans un sens obscène pour 
dési gner Téreclion . 

Le grivois à Taspectdes lieux qu'il envisage, 
Où nichent mille attraits qu'il lorgne tour à tour, 
Se sent atteint d'une crampe d'amour. 

^ ~" ■ ' Vadé. 

^^^I^H. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^^ sperme. 

Toi qui te dis propre à l'extrême. 
Ma femme, néanmoins je voi. 
Que quand tu manges de la crème, 

Il en tombe toujours sur toi. 

p Grécourt. 

I^R^ssoN, voyez Planter. 

''^ "^^ DE COQ d'inde. — Employé dans un sens obscène 
Potir désigner le membre viril. 

Avez -vous bien lié, pour paraître fendue, 
ÏM crête de coq d'inde à vos aynes pendue. 

J. DE SCHÉLANDRE. 

^s^j, — Employé dans un sens obscène pour dési- 
SHer la nature de la femme. 

Gardez qu'avec la main le méfiant magot 

Voulant prendre un creuset, ne rencontre un lingot. L, 



— 98 — 

ÇREp. -*- Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Qui masquez votre creux d'un parfuta de civette, 
Afin que chèrement votre empois on achète. 

Recueil de poésies françaises. 

Crevasse. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
'"gner la nature de la femme. 

En fesant la bonne meschine 

Dessous toi se mettra Soubine, 

Et la cheville en la crevasse. 

Matbrolus. 

Croouer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Par où le drôle e n put croquer. 
Il eocfoqûâl 

La Fontaine. 
Tout 

Est de votre goût, 

Vous croquez tout. 

Colle. 

Crût. •— Vieux mot hors d'usage employé dans un sens 
' — trtîscène pour désigner la nature de la femme. 

C'est votre petit crot à fair e bon bon. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Croupière. — Vieux mot hors d'usage signifiant une 
femme de mauvaise vie. 

Ton visage, croupière, a cinquante pendants. 

Trottkrel. 

Crystal. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le sperme. 

Quand verserai-je, au bout de ma victoire, 
Dedans la fleur le cristal blanchis sant, 
Donnant couleur à son teint pâlissant l 

Théophile. 



Cu, voyez Cul . 

Cueillir des lauriers. — Employé dans un sens obscène 
*pour faire l'acte vénérien. 

L*aDge d*ailleurs avait déjà la main 
Sur ses lauriers, il les cueillit enfin. 

Parny. 

Cueillir la fleur. — Employé dans un sens obscène 
pour ôter la virginité. 

Cependant il comptait cueillir la première fleur, 

P. DJi LiRIVEY. 

Pour ne laisser dessus Tarbre vieillir 
Ma belle fleur , je la laisserai cueillir, 

J. DU Bellay. 

Je craignais qu'elle ne laissât cueillir la belle fleur de son 

pucelage sans en tirer profit. 

Ch. Sorel. 

Par ma fine, je suis perdue, 

Disait Babet à son seigneur, 

Qui par méprise en lui cueillant sa fleur, 

La greffa d'un beau fruit. 

Vadé. 

Cueillir le fruit. — Employé dans un sens obscène pour 
ôler la virginité. 

Mais souffre que je puisse cueillir le fruit, dès si long- 
temps promis à ma pure et sainteTî3eîitél 

■ ' ■ P. DE LaRIYEY. 

Cueillir la rose. — Employé dans un sens obscèno 
pour ôter la virginité. 

Vous abusez, car Meung, docteur très-sage,. 
Nous a décrit que pour cueillir la rose 
Ricbe amoureux a toujours Tavantage. 

F. Villon. 

L'amour cueillit la rose en son matin. 



— iOO — 

Je m*y connais, elle est pucelle ; 
Nous cueillerons demain cette rose nouvelle. 

PiRON. 

Cuir, voyez Entamer. 

Cuisine. — Employé dans un sens obscène pour désig 
la nature de la femme. 

Uautre dit : le mien est goutteux, 
Qui fait du caymant marmiteux 
Quand je lui offre la cuisine. 

Recueil de poésies françaist 

Cuisses, voyez Jeu. 
Cul. — Mot grossier désignant : 
1** Le derrière de l'homme et de la femme. 

Ja cul de putain 
Au soif ne au main 
Ne sera sans merde. 



Et après son tort pour refuge 
Elle montra son cul au juge. 



Anciens Fabliaux, 



Mathéolus. 



Quant sera devant la tripière 

Montre ton cul par raillerie. 

I F. Villon. 

Un sang vermeil rougit ce cul divin, 

Dont la blancheur faisait honte à Tivoire. 

Parny, 

2** L'anus dans le cas du péché contre nature. 

Mais sans le cul d*AIcibiade, 
Il n'eut pas tant médit des cons. 

3* La nature de la femme. 

Soulz bel vêtement : 
Ort cul et puant, 
De bèle putain. 



PiRON « 



Anciens FablicM 



AUégant que chose est en nature intolérable quant 1>< 
faultà cul de bonne volonté. 

Rabelais. 



— i04 — 

Il n'y a point de lignage en cul de putain. 

BtiROALDB DB VbRVILLB. 

Oelaa le cul trop c hand, disait-elle; il faut que je lui 
lionne un mari. 

Tallbmant des RéAux. 

Vous assurez, belle farouche 

Que Tamour ne peut vous brûler, 

Si votre cii/DOuvait parler, 

I] démenti rait votre bouche. 
'- — ' Collé. 

Cul, i^oyez Branler, Entonnoir, Faire, Foutre, Jouer, 
^ Lever, Prêter, Souffler, Travailler. 
(jUlbuter. — Employé dans un sens obscène pour faire 
lacté vénérien. 

Mademoiselle, aimez-vous bien à être culbutée? 

Cr. Sorel. 

Culbute, voyez Faire. 

CiOLBuTEuR. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gïier un homme porté à Tacte vénérien. 

C'était un grand culbuteur de commères. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

^^^Tage. — Vieux mot hors d'usage, employé dans 
^^ Sens obscène pour indiquer les mou y^ents du 
i^Hère faits par la femme dans l'acte vénérien. 

Mais afin que le monde vit 

Son grand savoir, elle écrivit - 

Un beau livre de culetage, 

Marot. 

Elle en entretenait de tous prix et tous âges, 
^ôme leur apprenait cent divers culetages, 

Théophile. 

Elle fit assembler les plus fameuses en fait de culetage. 



— ' — 402 — 

CuLETER. — Vieux mot hors d'usage, signifiant que la 
Tèmme remue le derrière en faisant l'acte vénérien. 

Que ne povoit oïr parler, 

De foutre ne de culeter. 

Anciens Fabliaux. 

Depuis grosse garce devint, 

Et lors culetait plus que vingt. 

Marot. 

GuLETis. — Vieux mot hors d'usage employé dans un 
^"sèns obscène pour indiquer les mouvements du der- 
rière faits par la femme dans l'acte vénérien. 

Ci gistqui est une grande perte, 

En culetis la plus experte 

Qu'on sut jamais trouver en France. 

Marot. 

Culetis, voyez Faire. 

GuLTER, voyez Culeler. 

Cultiver. — Employé dans un sens obscène pour fairq 

"Tacte vénérien . 

Sœur Bachelier vivait dans Tabbaye 
En cultivant son ouailie jolie. 

Voltaire. 

CuPiDON. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
un bardache. 

Des messieurs, qu*on ne peut comprendre, 
Quitteraient la Vénus pour prendre 
Un çupidon. 

Collé. 

CusTODi NOS.— Mots latins employés dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

Tetins pointifs comme linots, 
Qui por tent faces angéli ques, 
Pour fourbir leur cmtoSTïïi^. 

Ancien Théâtre français. 



Cymbales. -^ Employé dans un sens obscène ponr dési- 
""gnèr les testicules. 

Quand il a perdu les cymbales de concupiscence. 

BÉROALDB DB YeRYILLE. 

Cymbales, voyez Jouer. 
Cypris, voyez Fille, Verger. 



D 

Dague, voyez Tirer. 

Dame de joie. — Fille publique. 

La conjuration de Gatilina fut aussi découverte par une 
dame de joie. 

Brantôme. 
Dance, voyez Danse. 
Danger, voyez Danser. 

Dandrilles. — Vieux mot hors d'usage employé dans un 
sens obscène pour désigner les testicules. 

Il renverra bien autre part 
Traîner ses dandrilles par dieu. 

JODELLE. 

Danse. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Il lui fait danser une danse, 

Bien qu^il ne soit ménétrier. 

Recueil de poésies françaises. 

L'époux remonte, et Guillot recommence, 
Pour cette fois le mari vit la danse. 
Sans se fâcher. 

La Fontaine. 

Dans£> voyez Entrer. 



^ ^ t04 — 

Danse des putains. — Expression grossière employ»^^' 
dans un sens obscène pour désigner l'acte vénérien. 

Il les fit danser et leur apprit la danse des putains. 

Brantôme. 

Danse du l oup. — Employé dans un sens obscèn< 
pour désigner l'acte vénérien. 

Il lui enseigna la danse du loup, la queue entre les jam bes. 

bÉROALDE DE VeRVILL 

Danser. — Employé dans un sens obscène pour fair^ 
l'acte vénérien. 

Danserais-tu pour la Rose? 
Ferais-tu pour moi cela ? 

Collée 

Danser aux nôges. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

En effet pour danser aux noces 
Tu es trop laide. 

Ancien Théâtre françai^^ 

Danser la basse note. — Employé dans un sens o 
scène pour faire l'acte vénérien. 

Ne la fait-il point clamer 
Aucunes foysla basse note? 

Ancien Théâtre français^ 

Danser le branle de un dedans et deux dehors. 
Employé dans un sens obscène pour faire l'acte vén 
rien. 

Je crois que tu ne te ferais point prier de danser le bran^ 
de un dedans et deux dehors. 

TOURNEBU. 

Danser le branle du loup. — Employé dans un secr 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

Et la femme du loup les branles 
Danser, la queue entre les jambes. 

Variétés historiques et litiércUi 



— 105 — 

Je la ferai danser, mais le branle du loup. 

J. DE SCHÉLANDRB. 

ÛANSER UNE BOURRÉE. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Mais de danser une bourrée 
Sur une dame bien parée, 
Cela ne se peut nullement. 

Le C(Ufifiel satyrique. 

*^anshr une sarabande. — Employé dans un sens 
^l>scène pour faire Tacte vénérien. 

Qu'elle avait gagné ce jour-là 
A danser une sarabande. 

Le Cabinet talyriqth!. 

Il vaudrait mieux que vous apprissiez à danser la sara- 
^nde comme défunt votre père. 

Les Caquets de VaccoucJiée. 

^^s^CR. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
8*ier rhomme faisant l'acte vénérien. 

Je danse avec tout le monde, et madame conviendra que 

j e suis uu formidable danseur, 

Pigâult-Lebiiun. 

^ — -^5^iN. — Vieux mot hors d'usage, signifiant derniei-y 
5^ployé dans un sens obscène pour exprimer l'éjacu- 

Et quant on vie nt au da rrain 
Adonc doit-on serrer les rains. 

" ' Anciens Fabliaux. 

Dê 

• — Employé dans un sens obscène pour désigner 

^ ïiature de la femme. 

Et lui dire qu'elle délibère faire cette nuit un mignard et 
plaisant ouvrage en cuir doré, où il faudra à bon escient 
Qmbesoigner Taiguille et le dé, 

P. DE LaKWIL^. 



— 106 — 

Débander. — Mot grossier signifiant cesser d'être en 

érection. 

Mais si tôt qu'il eut le soupçon. 

Que ce cul récelait un con, 

Il débanda. 

Collé. 

Débragueter. — Vieux mot hors d'usage, employé dans 
un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Si d'icelles en trouvez qui vaillent le débragueter. 

Rabelais. 

Décharger. — Mot grossier signifiant éjaculer. 

Puisqu'il ne se déchargeait nullement avec elle. 

Brantôme. 

Et je suis, quoi que je fasse, 
Tout un jour à décharger. 

Théophile. 

Gomme les arbres elles déchargent quand on les seco ue. 

Cyrano de Bergerac. 

Ah I je sens qu'en vous parlant d'elle 

Je décharge de souvenir. 

Collé. 

Contre le ciel sa tête altière. 
Au bout d'une courte carrière, 
Décharge avec tranquillité. 

PlRON. 

Déconner. — Mot grossier signifiant retirer le membre 
viril de la nature de la femme, après avoir fait Tacle 
vénérien. 

Trois coups sans déconner, quoi, n'est-ce assez foutu? 

Théophile. 

Avec cet outil-là je puis sans me gêner, 

Fournir mes douze coups, dont six sans déconner. 

PiRON. 



— 107 — 

Décrotteb . — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Il me décrotta ma cotte à la mode du pays de Mans. 

Variétés historique» et littéraires. 

Il me répond : ne te fâche, Babeau, 
Avant partir tu seras décrottée^ 

Recueil de poésies françaises 

Dédale. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Ce beau dédale qu*il contemple 
Avec des yeux étincelants, 
Fait naître et couler dans ses sens 
Une ardeur qui n'a point d'exemple. 

GftÉCOURT. 

Dedans. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Votre mal et le mien n'ont point de sympathie ; 
Lorsque vous vous plaignez de votre mal de dents, 
E n la mettant dehors vous en êtes gué rie , 
Et moi, je n'en guéris qu^en le mettant dedans. 

' '' Collé. 

Dedans, voyez Mettre. 

Déduit. — Vieux mot hors d'usage signifiant divertisse- 
ment, employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Mais andui firent liement 
Cel déduit com font li amant. 

4nciens' Fabliaux. 

Je suis un peu pesant et lâche 
Pour faire l'amoureux déduit. 

Ancien Théâtre français. 

Par commun proverbe on dit, 
Qu'on congnait femme à la cornette 
S'elle ayme d'amour le déduit. 

G. COQUILLAIIT. 



— 108 — 

Lorsque par impuissance, ou par mépris la nuit 
On fausse compagnie ou qu'on manque au déduit. 

Régnier. 

La veuve offre de le lui faire voir dans le déduit avec un 

minime. 

Tallehant des Rbaux. 

Qu'il ne manquait ou de jour ou de nuit, 
Sous prétexte de voir son ingrate mal tresse, 

De faire naître avec adresse 
Un rendez-vous pour Tamoureux déduit. 

La Fontaine. 

L'homme noir, friand du déduit. 
De dire : l'aventure est bonne. 

Grécourt. 
Il est minuit, 
C'est l'instant du mystère. 
Il nous invite à Tamoureux déduit, 

E. DEfiRAUX. 

Déduit, voyez Faire, Prendre. 

Déduire (se). — Vieux mot hors d'usage signifiant s'amw- 
ser, employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. 

Cinq cent mille finesses 
Pour acquérir l'honneur des dames, 
Soz desduire avec les déesses. 

Farces et morcUités. 

Déflorer. — Vieux mot signifiant enlever la virginité. 

Allez m'en fault sans revenir, 
Pais que pour lors suis déflorée. 

Farces et moralités, 

Ammon en voult deshonorer, 
Feignant de manger tartelette. 
Sa sœur Thamar, et déflorer, 

F. Villon. 

Si fût-il admiré pour masle très-puissant 
D'en avoir une nuit défloré demi-cent. 

J. DE SCHÉLANDRB. 



— 109 — 

Dégeler. — Employé dans un sens obscène pour mettre 

en érection. 

Un jour d^bymen GoUas tout éperdu 

Vient à Catin présenter sa requête, 

Pour dégeler son chose morfondu. 

Marot. 

Degré de longitude. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner le membre viril. 

Je vis après ce polisson 

En si fière attitude, 

Qu'il m'enflamma, me montrant son 

Degré de longitude. 

Collé. 

Délice, voyez Centre. 

Délict, voyez Délit. 

Délit. — Vieux mot hors d'usage signifiant^^giamr, em- 
ployé dans un sens obscène pour désigner Tacte véné- 
rien. c^O-M, M.Ci-t\ kruc-. 
Lèz-moi vos coucherez tôt nuz 



Pour^avoir plus plesant délict. 

~ ' "* Anciens Fabliaux. 

Qu'incertain des enfants engendrés dans mon lit. 
Je les ai en horreur, bien que nés du délit, 

J. deSchélaindre. 

Délit, voyez¥2iire. 

Déliter. — Vieux mot hors d'usage signifiant s'amuser, 
employé dans un sens obscène pour faire l'acte véné- 
rien. 

Car si homme veut habiter 

Avec femme pour déliter. 

Mathéolus. 

Demander pâture. — Employé dans un sens obscène pour 
exprimer le désir de faire l'acte vénérien. 

Femme qui fait ses cuisses voir, 
Et se montre en sale no sture. 
A tout homme fait à savoir 
Que son con demande 'pâture, i 



— IIU — 

Demeurant. Employé dans un sens obscène pour désigne 
Tacte vénérien. 

j Femme qui se laisse baiser. 

^ V^ Et taster la fesse en jouant, 

• \v \ Est-il pourtant à présumer 

I ^^ ' Qu'eUe souffre le demeurant. 

G. COQUILLART. 

Demoiselle. — Femme ayant sa virginité. 

Par hasard la trouvant (Tmoiselle^ 
A son pèr' je demandai la belle. 

E. Debraux. 

Déniaiser. — Employé dans un sens obscène : 
1» Pour faire l'acte vénérien. 

Ne pourrait-on de cette israélite 

Déniaiser les novices appas. 

Parny. 

2<» Pour ôter la virginité. 

Elle se pourrait bien laisser déniaiser 
A ce gentil magot de son cher pucelage. 

Trotterrl. 

Denrée. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Adonc il mit sa denrée sur la table devant tout le monde. 

1^8 Cent Nouvelles nouvelles. 

Denrée d'aventure. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner le membre viril. 

J'ai plusieurs fois sentu ses denrées d'aventure. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Dépêcher. — Employé dans un sens obscène pour fair^ 
l'acte vénérien. 



II croyait qu'il allait dépêcher une femme dans la ruelle dH^ u 
lit. 

TaLLEMANT DBS RéAUX 



m _ m — 

/)a ^^^^^^ voyez Faire. 

ycELEMEm. — Mot grossier sigaifianl la perte de la 

•Eiles montrent le lendemain de leurs noces leur linge 
tein% du sang qu'épandent les pauvres filles à la charge dure 
^o ieur dépucelement, 

Brantôme. 

-^i^CBi^Eiï. — Mol grossier signifiant ôter la virginité à 
^ ttn et l'autre sexe. 

Que si m'avez despucelée 
Je ne serai mes mariée. 

Anciens Fabliaux. 

Grands maux en vinrent à la marche, 
Car elle fut dépucelée, 

Becwil de poésies françaises. 

^> ^^^^ mieux dépuceler une garce que d'av oir les restes 

*-^ roi. " " "^ "^ 

Brantôme. 

Çà donc, mon cœur et ma rebelle, 
Çà mon âme, çà mes amours, 
Qu'à ce coup je vous dépucelle* 

Le Cabinet satyriqtM, 

^ nouvelle mariée fit pourtant si bien qu'elle dépucela son 
^i. s 




Tallemant des Réaux. 

^^.^ir^^gUR DE NOURR ICES. — Expression grossière pour 
' ^Stier un fanfaron. 

Oh ! le grand dépuceleur de nourrices» 

La Comédie des proverbes» 

*^^^^^*He. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
2^^ï l'anus. • 

Ils se sont accommodés de leurs femmes plus par le der- 
rière que par le devant. 
,. Brantôme. 

Desdi 



; 



^UIT, vaye» Déduit. 



— 112 — 

Désennuyer (se). — Employé dans un sens obscène p 
faire Tacle vénérien. 

Quand jeune encore tu pouvais plaire, 
Il ne t*en coûtait rien pour te désennuyer. 

POMMEREU 

DeShouser. — Vieux mot hors d'usage signifiant nettoi 
employé dans un sens obscène pour faire l'acte vé 
rien. 

Et après qu^il Veut deshousée. 

Marot. 

Désir, voyez Accomplir, But, Contenter. 
Despuceler, voyez Dépuceler. 
Destroit, voyez Détroit. 
Détroit, voyez Passer. 

Devant. — Employé dans un sens obscène pour désig 
la nature de la femme. 

Qui est-ce or, Sire, fet-èle? 
Qu'avez-vous fait à mon devant? 

Anciens Fabliat4 

Elle avait toujours un homme qui gardait la place du I 

homme, et entretenait son devant^ de peur que le row 

prlnt. 
'te—- ^ £«5 Ctnt Nouvelles nouveli 

Tout cela est bon et vrai, si elle ne fut été montée et < 

vauchée trop tôt, dont pour cela elle est un peu foulée se 

devant» 

Brantôme. 

Du devant d'une femme il faut se méfier. 

Trottbrel. 

La dite franscisquine jouira pleinement et paisiblein< 
des fruits, re venu s et émol uments d e son de vant. 

"^ ' Tabarin . 

Ah ! mon Dieu, quelle injustice que r honneur d'un homj 
dépende du devant d'une femme. 

■ • Ctt. SoâEi-. 



— 115 — 

Pour punir cette infâme 

On vit soudainement, 

Son chaudron plein de flamme 

Griller tout son devant, 

Vadé. 

Devant, voyez Gratter, Hausser, Lever, Viande. 
Dévirginer. — Oter la virginité. 

Ceux-ci ne trouvèrent pas d'autres moyens que de les 
"^tnrgfincr eux-mêmes avant qu'elles ne pussent tenter 
P^i^onne. 

PiGAULT- Lebrun. 

DÉviRGi^g^^^ — Celui qui enlève la virginité. 

Xln certain capitaine, surnommé le dévirgineur. 

Pigault-Lebrun. 

Devis^j^ — Employé dans un sens obscène pour faire 
^^^^^ vénérien. 

Mais monseigneur, qui était plus éveillé qu'un rat, avait 
%rand faim de deviser. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Il me trouva devisant d'affaires avec un commandeur. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

"^von^^ _ Employé dans un sens obscène pour désigner 
^^cte vénérien. 

Puis après rendre le devoir. 

Ancien Théâtre français. 

^^^oiH, voyez Faire, Mettre. 
^ "ÊZ) voyez Dé. 
"^ *^ïABLE. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
'^ membre viril. 

C'est \ ediablef sans nul défau lt, 
QuTïïSrs de mon p auv re corps sau lt. 

Jëcueil de poésies fran^aiies. 



i.-i 



t»" 



f >«!* I 



KEt 



,— iii — 

Il faut bien que le diable en effet 

Soit une chose étrange et bien mauvaise ; 

Il brise tout; voyez le mal qu'il fait 

A sa prison. — "~ 

•■ La Fontaine. 

DiA HUR HAUT, voye% Faire. 

Dire ses oraisons. — Employé dans un sens obscène poi 

faire Tacle vénérien. 

Si dit à monseigneur le gouvernement de sa dame, et do 
elle venait à cette heure de dire ses oraisons et avec qui. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Disposer. — Employé dans un sens obscène pour fai 
l'acte vénérien. 

Glimène jure que personne 
Gratis ne peut en disposer; 
Elle dit vrai, car ell e donne 
Aux gens pour^se raire baiser. 
"" " ^ussy-Rabutin. 

Divertir (se). — Employé dans un sens obscène poi 
faire Tacte vénérien. 

Un jour que le conseiller pensait se divertir comme * 
coutume. 

Tallemant des Réaux. 

Divertissement. — Employé dans un sens obscène poi 
désigner Tacte vénérien. 

Au lit le divertissement, 

Qui se donne entre des courtines, 

Tient un peu trop du sacrement. 

— " Chapelle. 

Dodeliner. — Vieux mol signifiant remuerj égèremenl 
employé dans un sens obscène pour caresser le memEr 
viril. 

Et puis sa femme accoutumée à dodeliner son cas. 

BÉROALDfi DE VeRVILL. 



— IIK — 

^'GT. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^^ membre viril. 

li cherche le temps et le lieu 

Pour mettre le doif/t du milie u L^Pfu ^ ^ 

Dans la bague de ta nature. 
♦ . Théophile. 

sentis en môme temps une main qui me défaisait mon 
oing, et me prenait le petit doigt, 

' -"^ VOISBNON. 

>*enez toujours, ce doigt^c\ vaut bien Tautre. 

PiRON. 

Sans y réûéchir j^enfonçai 

Ce pauvre doigt jusqu'à la garde. 

E. Dbbraux. 

^ ' "~r -employé dans un sens obscène pour désigner le 



POli 



Toute matrone sage, à ce que dit Catulle, 
Regarde volontiers le gigantesque don 
I^aitau fruit de Vénus parla main de Junon. 
^ La Fontaine. 

)N ^.^'^OUR. — Employé dans un sens obscène pour 
désigtx^r l'acte vénérien. 

Oui, mais aussi nous gagnons quelque chose, 

Dit la jeune Eve, et son souris propose 

Xe don d'amour. 

^ Parmy. 

\yo^^ — ^^OUREUSE UES&E. — Employé dans un sens 
01^ v-eixe pour désigner l'acte vénérien. 

Je ne fais que requérir, 

Sans acquérir, , 

Le don d'amoureuse liesse, 

Marot. 

p^^^^Mgg REusE MERCI . — Employé dans un sens obscène 
I ço^^ désigner l'acte vénérien. 

GonclusioD, que Renaud sur la place 
Obtint le don d'amoureuse merci. 



— 116 — 

Donner (s'en). — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Il passa chez une veuYe dévote, où il sVn donna au cœur 

joie. ■ — ' 

< Tallemànt des Réaux. 

Not' vivandière 

S'en donna tant, 

QuMl survint un enfant. 

E. Dbbraux. 

Donner (s'en), voyez Faire. 

Donner carrière (se). — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Et si je me suis donné carrière autant que fille de ma 
sorte. 

Variétés historiques ei littéraires. 

Donner de la satisfaction (se). — Employé dans un 
sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Et par ainsi elle exécuta tout ce qu'elle avait dit, et se 

donna de la satisfaction et à son ami. 

Brantôme. 

Donner (se). — Se prostituer. 

Elle reprocha que c'était lui qui avait voulu qu'elle se 
donnât à monsieur d*Ennery. 

Tallemànt des Réaux. 

Se donner à crédit pendant qu'on est si belle, 
Et pendant qu'on pourrait amasser des trésors, 
Ma fille, proprement c'est là ce qu'on appelle 
Faire folie de son corps. 

' ■ ^ MONTREUIL. 

DoNNER DES LEÇONS DE DROI T. — Employé daus un sens 
"obscSnêpour faire l'acte vénérien. 

Cependant l'avocat donna des leçons de droit à la femme. 

d'Ouville. 

Donner des preuves d'estime. — Employé dans un sens 
obscène pour faire Tacte vénérien. 

Je remarque que ces doigts ne peuvent m'empôcher de vous 
donner des preuves de mon estime» 

VOISENON. 



— ii7 — 

Donner des secousses. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

L'homme sous qui tous les jours 
Vous donnez tant de secousses. 

Le Cabinet satyrique. 

Donner du bon te jj^ (se). — Employé dans un sens ob- 
scène pour falrel'acte vénérien. 

Tu te donnais du bon temps sous les belles courtines. , 

P. DB Larivey. 

Et le matiû, quand son mari est dehors, elle se donne du 

bon temps. 

Variétés historiques et littéraires. 

Et cependant elles se donnent du bon temps avec des amis 

jeunes. 

Brantôme. 

Donner du plaisir (se). — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Elle demandait des souliers qui fussent selon Tétat de ceux 

qui se donnaient du plaisir avec elle. 

P. DE Larivet. 

Donner l'aubade. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Il se mit en état de lui donner taubade, 

d'Ouville. 

Don ner l'avotn e. — Employé dans un sens obscène pour 
Taire l'acte vénérien . 

Sire, l'autre jour me disiez 

Qu'à Morel avoine donniez. 

Anciens Fabliaux, 

Donner l'assaut. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Dames, dansez, et que Ton se déporte, 
Si m'en croyez, d'écouter à la porte, 
S'il donnera l'assaut sur le minuit. 






Notre trompette voyant qu'on s'accommodait pour donner 
(^assaut. 

D*0UVILLE. 

Do nner le pic otin. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Un dimanche matin ii cuidait lui donner le picotin. 

BâROALDB DE VbRTILLE. 

Donner son corps. — Se prostituer. 

Mais à qui elle a donné 

Son corps. 

Farces et moralités. 

Donner un branle.— Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacle vénérien. 

Mais quand quelqu'un lui donne un branle. 

Eo Tabsence de son cocu, 

Vous diriez comme elle se branle 

Qu'elle a des épines au e u. 
' ^ — ^ Théophile. 

Donnerjj ne leçon de physique expérim entale. — Era- 
^lôyéHans un sens oi>scfene pour faire Tacte vénérien. 

Un jour Gunégonde vit entre les broussailles le docteur 

Pangloss, qui donnait une leçon de physique expérimentale à 

la femme de chambre de sa mère. 

Voltaire. 

Donner une venue. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Faites-le monter il vous en donnera une venue, 

BÉROALDB DE VeRVILLE. 

DoNzELLE. — Fille ou femme de moralité équivoque. 

Hélas ! si la femme savait 

QueUe sujétion a celle 

Qui fait le métier de dotizeUe ! 

La France galante. 



— 419 ~ 

Elle me condaisit chez elle, 
Et je fus de la donzelle 
Passablement régalé. 



PiRON. 



Dormir. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Dormir est à Thébraïque. » 

' BéaoAtDB DE Verville. 

Doubler. — Employé dans un sens obscène pour faire 
iacte vénérien. 

Quand les maris sont quelque peu dehors les femmes 

doublent bien souvent. 

P. DE Larivey. 

Douche, voyez Administrer. 
Drecier, voyez Dresser. 

Dresser. — Employé dans un sens obscène pour se 
mettre en érection. 

Le vit lui commence à drecier ^ 
Qui moult fait la chose coictier. 

Anciens Fabliaux. 

Et je, dit Eusthène, qui ne dressois oncques puis que nous 

bougeâmes de Rouen. 

Rabelais. 

Enfin tant que nous sommes. 
Combien de membres d'hommes. 
Nous avons fait dresser. 

Le Cabinet salyrique. 

Mais il dresse 

Par mon adresse. 

Piron. 

Droit. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
[e^embre viril. 

Nous résistons au droit et Tanéantissons. 



— 120 — 



Il n'y a point par tout le monde 
Femme plas juste que Raymonde, 
Et ce d'autant qu'en tout endroit 
Elle aime à soutenir le droit. 



Théophile. 



La femme veut toujours avoir le droit pour elle. 

' " Tabarin. 

Maman, j'aime mieux un sergent à verge, qu^un avocat 

sans le droit. — 

^ d'Oc VILLE. 

Droit, voyez Lever. 

Droit d'hymen. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Les droits d'hymen allant toujours leur train, 
Besoin n'était qu'elle en fit la jalouse. 

La Fontaine. 

Droit de ménage. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Car alors je suis excité 
A faire le droit de ménage. 

JODELLB. 

Dru. — Vieux mol hors d'usage signifiant amant. 

La dame acostumé l'avait 
Quant à son dru parler volait. 

Anciens Fabliaux. 

Drue. — Féminin du mot précédent, signifiant maî- 
tresse. 

Et li moine menja et but 
Privément avec la drue, 
Qui molt li sera obier vendue. 

Anciens Fabliaux. 

Drurie. — Vieux mot hors d'usage signifiant galanterie. 

Signe li fist de drurie, 
Et cil ne la refusa mie. 

Ancie7is Fabliaux. 



— 121 - 

Duel. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Les médisaDts assurent qu'après cela il leur Qt recom- 
mencer le duel 

Gh. Sorel. 

Pour dans les amoureux duels 
De notre valeur faire montre. 

J. DR SCHÉLANDRE. 

Duel, voyez Faire. 



Eau. — Employé dans un sens obscène pour désigner le 
sperme. 

Et aller avec son serviteur prendre de cette bonnç eav 

qui est si douce sans sucre. -" -- ^ . . 

,^ jf , ^^^^^^^^ Brantôme. 

Eau-de-vie. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le sperme. . 

Il égoutta toute son eau-de-vie, 

Puis se voulut restaurer de coulis. 

X. Marot. 

Il lui faut de Veau^e-vie^ 

Pour la guérir, ce dit-on. 

La Comédie de chansons. 

Je crois qu'elle avait envie ^ 
D'avoir de mon eau-de-vie. 

Gautier-Graguille. 

Eau venant a la bouche. — Employé dans un sens obscène 
pour venir en érection, en parlant de l'un et Tautre 
sexe. '^ "^ 

Dames qui tombez à l'envers 

Aussitôt que l'amour vous touche, 

Ne niez, en lisant ces vers, 

Que. l'eau vous en vient à la bouche, 

Théophile. 



— Iî22 — 

L*eau ne t'en vient-elle point à la bouche? 

La Comédie de chansons. 

L'eau m'en vient à la bouche quand j'y pense. 

Tabarin. 

Le lien leur plalt, l'eau leur vient à la bouche. 

La Fontaine. 
Et malgré sa promesse Veau 
Par degrés lui vient à la bouche, 

Vadé. 

Ébats. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Pour ses ébats il eut trois cents maltresses, "1LkA>^ 

Je n'en ai qu'une, bêlas I je ne Tai plus. / ) 

Voltaire. 
Les ûiles sommeillaient encore, 

Nul indice de leurs ébats. 

Parny. 

Ébats, voyez Prendre. 

Ébattre (s'). — Employé dans un sens obscène : 
1« pour faire l'acte vénérien. 

Et après ils s'esbastirent ensemble un à un. 

Les Cent Nouvelles Qiouvelles. 

Quand venoit du premier assaut 
Il me faisait monter en baut, 
Et puis s'esbatait à loisir. 

Ancien Théâtre français. 

Puisque de moi avez pouvoir 
Après souper nous esbatrons. 

Farces et moralités. 

Or s'esbatf de par Dieu, franc Gaultier 
Hélène à lui, soulz le bel églantier. 

F. Villon. 

Elle s'ébattit une petite fois à la dérobée. 

BÉROALDB DE VerviLLE. 

Oui, c'est mon lit... or à n'en point douter 

C'est sur mon lit que s'ébat la friponne. 

Grécourt. 



; 



— 123 — 

2*» Pour faire le péché contre nature . 

Ud Florentin faisait son Gapidon, 

Et s'ébattait d*un Suisse du saint-père. 

PiRON. 

Ëbaudir (s'). — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Je me veux ébaudir avec cette petite barbouillée. 

La Comédie des proverbts. 

Le preux Ghandos à peine avait la joie 

De 8'ébaudir sur sa nouvelle proie. 

Voltaire .TVceA^My 

C'est bon... je laisse une grosse heure entière 
Mes deux paillards à l'aise s'ébaudir. 

G RECOURT. 

ÉcHALAS. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Vertigué! quoi! m'estimez- vous indigne 
Ficher mon échalas dans votre carquié de vigne ? 

La Comédie de chansons. 

Échine, voyez Jeu. 

Écluse. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Car quand Vécluse de Teau voulait se rompre et se débor- 
der, aussitôt il la retirait. 

Brantôme. 

Échauffer (s') dans son harnais. — Employé dans un 
sens obscène pour venir en érection. 

Elle vit qu'il s'échauffait dans son harnais. «^ 

^ — ^^_^— ÏAWEMANT DES RÉAUX. 

Écu. — Employé dans un sens obscène pour désigner la 
nature de la femme. 

Et elle commença à s'écrier très-forl, en dVs^wV. ^m^ ^w\ 



' - 124 — 

écji n'était pas assez puissant pour soutenir les horions de si 

gros fast. 

Let Cent Nouvelles nouvelles. 



->^ié. 



>y ' . * .y^Alors faire le démené 

OELLE. — E 

gner la nature de la femme. 



^\\$}!^^y ^ Q"® i® embâte votre écu. 



2/-^ V •^f/^"' Farces et moralités, 

fcoELLE. — Employé dans un sens obscène pour dési- 



Les femmes sont comme gueux, elles ne font que tendre 
leur écuelle, 

Brantôme. 

ÉfiijREuiL. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

« 

Dites-moi, si dieu vos ait. 
Que vos tenez ? Et il li dit, 
Dame, c'est un escureul. ^ 

""^ Anciens Fabliaux. 

Édifier (s'). —Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

Ce ne fut pas la seule novice que j'instruisis, et quelques 
nonnains vinrent aussi s'édifier ^d^ns ma cellule. 

Diderot. 

Effeuiller. — Employé dans un sens obscène pour se 
masturber en parlant de la femme. 



^ Un joli doigt, qu'assouplit le désir, 

kAJ(ÇCXKJ\ , ^^ En Veffeuillant y cherche le plaisir. 



Parnv. 



Effort amoureux. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner Tacle vénérien. 

Sans doute j'oy mon maître en Yamoureux effort. 

TORTTEREL. 



Égout. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Me coDtraignaDt d'avoir la cuisse hante. 
Pour recevoir au large doo égout. 

TUÉOPUILB. 

Égoutter. — Employé dans un sens obscène pour 
?jaculer. 

Et ils on/ tant égoutlé leurs vases spermatiques. 

Rabelais. 

Éjouir (s'). — Vieux mot hors d'usage employé dans un 
"setw^bscène pour faire Tacle vénérien. 

Uu valet avait coutume de s'éjouir avec elle en Tabsenee 

de son mari. 

d'Ouville. 

Éjouissance. — Vieux mot hors d*usage employé dans 
un sens obscène pour désigner l'acte vénérien. 

Car MadeloD, comme je pense, 
Ne demande qu'éjouissance 

.foDELLB. 

Embouchement. — Vieux mol hors d'usage employé dans 
un sens obscène pour indiquer Tintroduction du mem- 
bre viril dans la nature de là femme. 

Et comme elle sentit V embouchement entre les hypo- 
chondres. 



BÉROALOE DE VeRVILLE. 



Emboucher. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Le pontonnier, qui vit a roit, 
La prent, la oorbe et ïembouche. 

Anciens Fabliaux. 

Embourher* — Vieux mot employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Je me vante d*en awir embourré quatre-* vingt- dix-sept. 



— 126 — 

Femme pour embourrer son bas 
Perdra plainement la grant messe. 

G. COQUILLART. 

Embourreur. —Vieux mot hors d'usage employé dans un 
sens obscène pour désigner un homme faisant l'acte 
vénérien. 

Gomme j'en ai connu ane ayant un mari très- bon embour- 
reur de bas. 

Brantôme. 

Embrocher. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Pourvu toutefois qu'il ne Vembrocherait non plus avant 
qu'elle-même fit le signe sur l'instrument naturel du berger. 

Lei Cent Nouvelles nouvelles. 

Étant Goiinette dessous, 

Et Colin dessus, en deux coups 

Rendit la bergère embrochée, 

Berthelot. 

Une dame allant dans son coche 
Aux champs avecque son amant, 
Hors du faubourg il vous Vembroche. 

Le Cabinet $a lyrique. 

Mais quand se vient à Vembrocher, 
Son outil ne peut se dresser. 

Recueil de poésies françaises. 

Et de si près il s'approcha, 
Qu'amoureusement il Y embrocha. 

Théophile. 

Emmanché. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner un homme pourvu du membre viril. 

Un bon garçon du village très-bien emmanché. 

BÉROALDE DE VfRVlLLE. 

Cet homme-ci , de ve n r vêtu , 
Est mal emmanché, ce me semble. 

Théophile. 



_ i^7 _ 

EMMANCHER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

N*est-il pas temps que je vous emmanche? 

B. Dbspbrribrs. 

Émoucheter (s'). — Vieux mol hors d'usage employé 
dans un sens obscène pour faire Tacte vénérien. 

Lorsqu'entre deux draps nous nouit émouchelions. 

Le Synode nocturne des tribades. 

Empêcher. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Et tandis que jeji uis avec Tun empêchée , 
Uautre attend sans mot dire, et s'eudort bien souvent. 

La Fontaine. 

Emplastre, voyez Emplâtre. 

Emplâtre. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

La rue du piastre 
Où maintes dames leur emplastre. 
A maint compagnon ont fait batre, 
Ce me semble pour eux ébatre. 

GuiLLOT DE Paris. 

Emplir, voyez V^Àve, 

Empr unter un pain sur la fournée. — Employé dans un 

sens obscène pour faire Fade vénérien avec une femme 

avant le mariage. 

Il emprunta force pain» sur la fournée. 

Brantôme. 

Bien souvent ils empruntent un pain sur la fournée. 

Les Caquets de Vaccouchte. 

« 

Enclume. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Il attacha au long du banc les deux marteaux qui avaient 
forgé sur Venclume de sa femme. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 



— 128 — 

Vive le maréchal, qui dessus votre endvme 
Voudrait avoir donné quatre coups de marteau. 

Théophile. 

MoD maître battait sur mon enclume. 

Variétés historiques et littéraires 

Encocher. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Elle était si propre qu'un jeune coureur de fortune Feut 
volontiers encochée, 

BÉROALDB DE VeUVILLE. 

Enconné. — Mol grossier employé pour indiquer l'étal de 
la nature de la femme. 

Et Jà plus escrouplonnée 
Qu'une vieille bas enconnée. 

Marot. 

Enconner. — Mol grossier signifiant faire Tacle vénérien. 

Or comme le galant Venconne, 
Lui dit d'assez bonne façon, 
Vraiment, mignonne, je m'étonne, 
Que vous n'avez de poil au con. 

Le Cabinet satyrique. 

Elle voyant si belle fête', 

Remue et de cul et de tête, 

Pour tâcher de désarçonner 

Celui qui la veut enconner. 

Théophile. 

Faites grand bruit, vivez au large; 
Quand i'enconne et que je décharge, 
Ai-je moins de plaisir que vous ? 

PlRON. 

Encorner. — Vieux mot signifiant trompe/ un mari. 

La Louison dedans Paris 
A plus encorné de maris 
Que Sedan n'a fait d'arquebuses. 

Le Cabinet satyrique. 



(M.^ #(;Uvr*wy. ^ ^^^^ 



29 — 

£ncul£R. — Mot grossier signifiant faire le péché contre 
nature. 

Le beau Narcisse pâle et blêmes 
Brûlant de se fout re lui- même. 
Meurt en tâchant de senculer. 

PiRON. 

ËNDOiLLE, voyez Ândouille. 

Endroit. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Je vous baillerai un petit endroit, où il y a plus à travail- 
ler quMl n'y a à moudre eu quatre setiers de blé. 

BÉROALDB DE VeRVILLE. 

Il s'est approché fort près de Veiuiroil en question. 

VOISENON. 

Elle frémit, sur cet endroit charmant 
N'ose presser, et presse doucement. 

Parnv. 

Enfant, voyez Faire. 

Enf ant d'honn eur. ^^ Employé dans un sens obscène 
pour désigner un bardache. 

Si tu veux me servir deux jours d*en/an/ d'honneur. 

La Fontaink. 

Enfer. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Et chassons le diable en enfer. 

Recueil de poésies françaises. 

En vain Venfer son prisonnier rappelle, 
Le diable est sourd. 

La Fontaine. 

Enferrer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

La dame fut reprise et de rechef enferrée à son bon plaisir. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 



^/ ^4^ C^pL*^ 



— 130 — 



Enfiler. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacle vénérien. 

Et à ce compte Jacques s'enfilait avec sa femme. 

BÉROALDB DE VëRVILLE. 

Qui vous l'empoigne et vous Venfile, 
Ainsi qu'un g rain de chape let, i/' 

"' "" ■ Le Cabinet satyrique. 

Mais ce fut pour aller enfiler sa femelle, 
Qui sur un lit, qui sur une escabelle. 

Théophile. 

C'est votre bonne fille 
Qu'un infâme paillard honteusement enfile. 

Trotterel. 

Il Venfila avec tant de zèle que Ton disait qu'il enfilerait 

des perl^ "^ " 

^ - ^""^ Variétés historiques et littéraires. 

Je ne m'étonne plus s'il Va si bien enfilée, puisqu'elle est la 

A perle des filles. ' "- — 

^ La Comédie des proverbes. 

Votre beauté sans seconde 
Vous fait de tous appeler 
La perle unique du monde, 
Il faut donc vous enfiler. 

Collé. 

La créature est fort honnête, « 

Dit le paillard ; puis, en jurant, 
De vous Yenfiler proprement. 

Grécoitrt. 

Enfler. — Employé dans un sens obscène pour devenir 
enceinte. 

C'est la crainte qu'elles ont d'enfler par le ventre. 

Brantôme. 

Je voi s s'gn/ ler le tablier 
De plus d^une^riponne. 

BÉRANGER. 




- 131 -^ 

Enflure. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril en érection. 

Elle caresBe son enflure, 

Qui grossissait môme à mesure 

Qu'elle y touchait légèrement. 

La Fontaine. 

Enfoncer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

lis ['enfoncèrent dix-sept fois dans une soirée à coupe-cul. 

BÉROALDE DE VeUVILLE. 

Enfourner. — Employé dans un sens obscène pour faire 
racle vénérien. 

Ces grands vauriens savent bien enfourner au four d'autrui. 

Variétéê historiques et littéraires. 

11 résolut d'aller dans la maison pour enfourner la femme. 

d'Ouville. 

Et prends garde après 

Comme on les 

Enfourne. 

Collé. 

Engaîner. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Facte vénérien. 

Puis Martin juche et lourdement enyaine. 
* Marot. 

De sorte que quand il voulut engaîner. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

La belle crie, il pousse, à la fin il engaine. 

PiRON. 

Enger. — Vieux mot hors d'usage signifiant charger, 
employé dans un sens obscène pour rendre une femme 
enceinte. 

Il les engea de petits mazillons. 

La Fontaine. 



— '1 



— 13!2 — 

Engin. — Employé dans^unsens obscène pour désigner ' 
1** Le membre viril. 

Parce qu'il avait mis la main à son engin et déjà le déchar- 
geait dans sa botte. 

Béroalde de Veuvilli-: 

Qui mit moD engin dans le vôtre? 

Desaccords. 

. Un conseiller, plein de cautelle, 
Fourni d'engin comme un mulet. 

Le CaUiinet satyrique. 

J'ai le plus bel engin qu'où saurait jamais voir, 
Qui travaille des mieux, qui fait bien son devoir. 

Trotterel. 

De vos roides engins montrez la révérence, 
Et voyons qui de nous aura la préférence. 

PiRON. 

2° La nature de la femme. 

« 

Et qu'elle avait l'engftn trop ouvert 

Pour être faite religieuse. 

Farces et moralités. 

Le droit dit que dame nature 
Au moyen de Vengin qu'on porte 
Fournit d'argent et de pasture. 

G. GOQUILtART. 

Il prenait ces époussettes et m'en époussetait mon engin. 

"* bÉROALDE de VERVILIe. 

Engroisser, voyez Engrosser. 

Engrosser. — Mot grossier signifiant faire un enfani 

une femme dans le sens actif, et devenir enceinte dant^ mri:'^- 

le sens neutre. 

Et puis engrosser d'un vachier 
D'un fils ; Dieu, que tu es vilaine. 

Ancien Théâtre frauçai- L» i r "^- 

Il arriva à cette folle femme de se faire engrosser à un autr -^m. *"* 

qu'à son mari. 

Brantôme. 



— 133 — 

JVfais un plus graDii malheur mVt-il jamais puadveuir? 
cTè^ff rosser une fille du premier coup. 

P. DE Lakivkv. 

<^uelques-uns ayant engrossé des filles sont contraints de 
les épouser. 

Ch. SOREL. 

Engkossir, voyez Engrosser. 

EiNNATui\É. — Vieux mol hors d'usage employé dans un 

sens oiscène pour désigner l'état de la nature de la 

femrtie 

'autres il y en a qui sont si bas ennaturées et fendues jus 
au cul. ' " 

Brantôme. 

EiNNEMi _ _ Employé dans un sens obscène pour désigner : 
^^ membre viril. 



2* 



fe ne connais pas de vertu mieux confirmée que celle qui 

u ['ennemi de si près. 

Diderot. 

nature de la femme. 

Il dit en lui-même, 

Âh ! j'allais comme un étourdi 

Dans mon aveuglement extrême 

Me camper près de Vennemi. 

Collé. 

bN 4M^j^ LE CUIR. — Employé dans un sens obscène pour 
^'*^ l'acte vénérien. 

De plein saut sur les degrés, il commença à entamer le cuir 

^^ la savetière. — -^ . 

d'Ouville. 

Eiî^TiER. _ Employé dans un sens obscène pour désigner 
^^hoiume pourvu de testicules. 

J'ai tout ce qu'exige Saint Pierre, 
., - Oui, de Cythère vieux routier, 

^ l Je SUIS entier. 

^ Déranger. 



— iU - 

Entoiser. — Vieux mot hors d'usage, signifiant ^ncoc/ie 
employé dans un sens obscène pour faire l'acte vén 
rien. 

Lors Tavoit prise à la tarcoise, 

Si la rembroche et si Ventoise, 

Anciens Fabliaux. 

Entonnoir. — Employé dans un sens obscène pour dé 
gner la nature de la femme. 

L'argent peut contenter ton premier entonnoir, 
Mais le désir de Vautre est hors de mon pouvoir. 

J. DE SCHÉLANDKE. 

Entonnoir du cul. — Expression grossière signifiant 
bouche. 

Lequel vous aimeriez mieux baiser une fille aa dern 

nœud de l'échiné ou à Yetitonnoir du cul? ^ 

' " "' ~^ Bëroalde de Vervill 

Entredeux. — Employé dans un sens obscène pour dé 
gner la nature de la femme. 

Colinetle en son entredevx 

Sentit un gros chose nerveux, 

Qui lui farfouillait le derrière, jk*'^ 

"'■ -' ■"' Le Cabinet satyriqua 

Et dans son entredeux cache une bourbe molle,' 
Qui, trempée en sueur, servirait bien de colle. 

Théophile. 

Si vous êtes bien sage. 
C'est tout un du visage, 
Mais gardez Ventredeux. 

Gautier- GàRGuiLLr • 

Entrée. — Employé dans un sens obscène pour dési 
la nature de la femme. 

Si l'a si durement corbée. 
Con en peut voir Ventrée, 

A nniens Fabliau^ 



- 13d — 

Entre F- AIRE (s') le jeu. — Employé dans un sens obscène 
pour* faire Tacte vénérien. 

La bouche lui baise et le vis, 

Et el à li, puis s entrefont 

Le jeu pourquoi assemblés sont. 

Anciens Fabliaux. 

Entre i>RENDRE. — Employé dans un sens obscène pour 
fairo Fade vénérien. 

Car encore qu'une femme u^engroisse toutes les fois qu'on 

^^entreprend. 

Brantôme. 

Entre: i»RENDRE sur la fournée. — Employé dans un sens 
obsoène pour faire Tacle vénérien avec une femme avant 
d^ l'épouser. 

Vu qu'encore qu'il soit tout près 
Des noces, il ne peut attendre ^ ^^ 5"*^ W^Vi 
Sans sur la fournée entreprendre. ^ 

J. Grevin. 

^^^^prise. — Employé dans un sens obscène pour 
ligner Pacte vénérien. 

Aucun d'eux ne pouvait mettre à fin ^entreprise. 

KÉRIVALANT. 

Quelle commodité, trop aimable marquise, 
Pour une amoureuse en frepn'M. 

^ SÉNECÉ. 

j,*^^». — Employé dans un sens obscène pour faire 
^^te vénérien. 

Et que me faisant l'ouverture de ses bonnes grâces elle me 
^ Hissai entrerai elle. 

_ BÉROALDE DE VeRVILLE. 

^^i\ AU couple. — Employé dans un sens obscène pour 
^* ï*e l'acte vénérien. 

A l'heure que j'entre au couple, 

Si je me trouve un cul souple. 

Théophile, 



^ — 13G — 

Kt moi lorsque yenlre au couple 

Mon mouvement est si souple. 

ï. Désaccords. 

Entrer en appétit. — Employé dans un sens obscène 
pour venir en érection. 

Il entra aussitôt en appétit. 

Brantôme. 

Entrer en champs clo s. — Employé dans un sens 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

Dame Vénus se couvre ainsi 
Quand elle entre en champ clos avec le dieu de Thrace. 

La Fontaine. 

Entrer en danse. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

L'abbesse aussi voulut entrer en danse. 

La FOiNTAIMî. 

Entrer en guerre. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Il entre un jour chez la jeune Alison ; 
Toujours galant, il veut entrer en guerre. 

Boudes. 

Entrer en joute. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacte vénérien. 

Jusqu'à entrer enjouste dix ou douze fois par une nuit. 

Brantôme. 

Entrer en lice. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Il tardait à notre Jobelin Centrer en lice. 

d'Ouville. 

Il suffirait que tous deux tour à tour, 
Sans dire mot, ils entrassent en lice. 

La Fontaine, 



— 157 - 

Muis timidité retenait 

Le céladon encor novice ; 

Beaux discours sans entrer en lice. 

Grécourt. 

Entrer en rut. — Employé dans un sens obscène pour 
venir en érection. 

Elle lui demanda si pour cela il n'entrait point en rut, 

Brantôme. 

Entretenir. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacte vénérien. 

Car il entretient Ameline, 

Qui est ta femme. 

Farces et moralités. 

Savez-vous bien comme on ïentretenait. 

Marot. 

Il y avait longtemps qu'il Ventrelenait, sans que sa femme en sut 

rien. 

dOuville. 

Le bon hermit« qu'il était 
Tout doucement Ventretenait. 

FlRON. 

Envahir. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Avez-vous vu que ce gars ait envahi cette fille ? 

BÉROALDB DEVeRVILLE. 

Envie, voyez Contenter, Passer. 
Envitaillé. — Mot grossier signifiant un homme pourvu 
de membre viril. 

Voyez les hommes qui sont mal envitaillés. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Envoisure. — Vieux mol hors d'usage, signifiant piamr, 
employé dans un sens obscène pour désigner Tacte vé- 
nérien. 

Car cèle selon sa nature 

Si aimoit moult Venvoisttre. 

Anciens Fa^tiaux. 



tjjLfT^*^ 



138 — 



Éperon. ~ Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Mais si votre éperon 
Faisait tant que la paose dresse. 

* Farces et moralités j 

ÉPERviER. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
le membre viril. 

Il lui vint mettre son épervier entre les mains. 

" ' ^ Brantôme. 

Épine. — Employé dans un sens obscène pour désigner - 
le membre viril. 

Advint que dame Proserpine 

Fut épinée de Vépine 

Qui est en ta baguette cachée. 

^'^ ^ Rabelais. 

Épouser. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Et qui plus est il m'a dit que vous Xaviez épousée. 

ToURNEfiU. 

Épousez-moi, épousez- moi ioni de suite; je le veux, je 
^ rordoone. 

Sot VET. 

Bathilde fut très-étonnée d'être épousée tout à fait. 

Pigault-Lebrun. 

Épousseter. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

// m'a épousseté trois fois mon cas. 

Beroaldb de Verville. 
EsBAT, voyez Ébat. 
EsBATRE, voyez Ébattre. 
EsBAUDiR, voyez Ébaudir. 



"^^ - 139 - 

Escarmouche. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Mais, hélas ! que vis-je au point 
Que commençait Vescarmouche. 

Gautier-Garguille. 

Esgarmo(jcher{s').— Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Mordez-moi, dit-il, s'il vous cuit, 
Voilà mon doigt dans votre bouche ; 
Elle y consent, il s' escarmouche. 

J.-B. Rousseau. 

EscHALAs, voycT^ Échalas. 
EscoiLLER, voyez Écouiller. 
EscouiLLER, voyez Écouiller. 
EsGU, voyez Écu. 
EscuELLE, voyez Écuelle. 
EscuREUL, voyez Écureuil. 
EsGUiLLE, voyez Aiguille. 
EsGUiLETTE, voyez Aiguillette. 
EsPERiT, voyez Esprit. 
EspERON, voyez Éperon. 
EspiNE, voyez Épine. 

Esprit. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Qu'est-ce que cela? c'est mon esprit. 

— ""'TCroalde de Verville. 

Il suit sa pointe, et d'encor en encor 
Toujours V esprit s'insinue et s'avance. 
Tant et si bien qu'il arrive à bon port. 

La Fontaine. 

Quand Hercule à Déjanire 
Laissa voir son bel esprit, 
Elle s'en laissa séduire, 
Elle y fut prise et le prit. 

Collé. 



Essence sPERMATiauE. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner le sperme. 

Si je pouvais aussi bien que de mon jeune âge distiller de 
Yessence spermatique. 

Brantôme. 

EssoiNE. — Vieux mot hors d'usage signifiant fente y 
employé dans un sens obscène pour désigner la nature 
de la femme. 

Et sou mallre, qui tenait la chandelle, va voir la grande 
essoine qu'elle avait eutre les cuisses. 

flKROÂLDE DE VeRVILLE. 

EsTABLE, voyez Élable. 

EsTALLER, voyez Étaller. 

EsTALLON, voyez Étalon. 

EsTËU, voyez Éleuf. 

EsTEUF, voyez Éteuf. 

EsTocADER. — Vieux mot hors d'usage signifiant attaquer, 
employé dans un sens obscène pour faire l'acte véné- 
rien. 

Alors que dans les. blés 
yestocadais le ventre de Tieunette. 

Le Cabinet satyrique. 

Ils s'estocadèrent si rudement, que roulant sur le plancher 
en cette tonne, cela fit grand bruit. 

Variétés hislon'ques et littéraires. 

EsTOFFE, voyez Étoffe. 

EsTRE, voyez Être. 

EsTRÉ. — Mol provençal signifiant la nature de la femme. 



Ve8tré des fenames est de sol insatiable. 

Rabelais. 

EsTRiLLE, voyez Étrille. 
EsTRiLLER, voyez Étriller. 
EsTUi, voyez Étui. 



— 14i — 

Étable. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Il méconnut Vétable ordinaire de son courtaud. 

BéROALDE DE VeRVILLE. 

Nous aimons les vits dont les rabies 
Bouchent tout à plein nos étables. 

Le Cabinet satyrique. 

Étaller. — Employé dans un sons obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Femme au chaperon avallé, 
Qui vajfl g. crucifix rongea nt, 
C'est signe qu'elle a étallé, 
Et autrefois hanté marchant. 

G. COQUILLART. 

Étalon. — Employé dans un sens obscène pour indiquer 
un homme faisant Tacte vénérien. 

J'ai un étalon d'ordinaire, et encore d'autres amoureux. 

P. de Larivev. 

Étamine, voyez Passer. 

Et coetera. — Mots latins employés dans un sens obscène 

^ pour désigner le membre viril. 

Faites votre compte que j'ai aussi bien un et cœlera qu'une 

autre. 

P. de Larivev. 

Éteindre sa braise. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Sous toi deux amants à leur aise, 
Loin du bruit des jaloux semé, 
En éteignant leur douce braissy 
En ont moins éteint qu'allumé- 

MOTIN. 

Éteindre sa chandelle. — Employé dans un sens 
obscène pour faire Tacte vénérien. 

Il avait éteint sa chandelle par deux fois. 



<vx 



— 144 — 

Et me fait souvenir du grand Hercule, qui se laissa embo- 
beliner par Omphale, petite femmelette, afin d'éteindre sa 
chandelle, 

Variétét historiques et littéraires. 

>a*WÈTENDARD. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
^^ -> gner le membre viril. 

f^ .ayù Un jour qu'il voulait planter son étendard bien arboré 

^ dedans son fait. 

i Brantôme. 

Éteuf. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Et si du premier coup dans le trou Ton ne baille, 
Vous repoussez encore une fois votre esteu. 

Le Cabinet satyrique. 

Holà ! c'est à Florinde qu'on adresse V esteu f. 

La Comédie des proverbes. 

Ohl madame, lui dit-il, vous jouez donc de ces esleufs-là? 

TaLLBMANT DBS RÉArx. 

^ Etoffe. — Employé dansTin sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Cette belle étoffe à faire la pauvreté. 

* • ' BÉROALDB DE VeRVILLE. 

Étrangler. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacle vénérien. 

Quand il aurd étranglé autant de rats que le mien, il sera 
-- chat parfait. / 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Être a jeun. — Employé dans un sens obscène pour 
exprimer qu'on n'a pas fait l'acte vénérien. 

Souvent je me levais à jeun 

D*avec ce sacrilège. 
^ Collé. 



— 143 — 

Être a quatre pieds. — Employé dans un sens obscène 
pour être enceinte. 

S*appercevant que celte nonnain venait à quatre pieds 
au chœur. ^^* '^ 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Être aux mains. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Sur ces entrefaites la mère entra, et les trouva aux mains. 

d'Ouville. 

La bonne dame et le jeune muguet 

En sont aux mains, et Dieu sait la manière. 

La Fontaine. 

Être aux prises. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacle vénérien.. 

Le gros trompette les voyant aux prises, se mit à fanfarer. 

BÉR0Â1>DB DE VeRVILLR. 

Philippe est aux prises avec sa maîtresse. 

P. DE LaRIVEY. 

Et si vous l'épiez, vous les verrez aux prises 
Dedans un cabinet avec quelque valet.' 

Théophile. 

Être en action. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Mais comme nous étions tous les deux en action, 
Voilà qu'elle entendit qu'on heurtait à la porte. 

Théophile. 

Être en alaine. — Employé dans un sens obscène pour 
être en érection. 

Adonc Guillot lui a dit, 
Vous aurez bien ce crédit 
Quand je serai en alaine. 

Ma ROT. 



— 144 — 

Être en arrêt. -• Employé dans un sens obscène pour 
être en érection. 

Son concurrent le voyant en arrêt. 
Tout de son haut crie, ô mattre forêt, 
Habillez-vous et cachez votre chose. 

PiRON. 

Être en oeuvre. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacte vénérien. 

Or li leu li fet démonstrance 
Que sa femme a été en œuvre. 

Anciens Fabliaux. 

Être en point. — Employé dans un sens obscène pour 
être en érection. 

Et si advenait qu'il fût en point* 

Rabelais. 

Encore faut-il qu'il soit bien en point. j 

Le Synode nocturne des tribades. 

Être grosse. — Être enceinte. | 

Elle a fait comme nous 

Mais le pire c'est qu'elle est grosse. 

Farces et mor alités \ 

! 

Étue impertinent. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

.Te vous assure qu'il n'y a pas un jeune homme, qui à votre 
place n'eut déjà été impertinent. i 

VoiSENON, 

IÎtre pleine. — Expression grossière signifiant être en- 
ceinte. 

Il vaudrait mieux que les maris s'abstinssent de leurs 
femmes quand elles sont pleines. 

Brantôme. i 

Quand je suis pleine il m'envoie à une maison qui est aux i 
champs. 

Variétés historiques ri litlérrn'res. 



Être vainqueur. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Lise d'an œil mourant et tendre 
De Colin invite Tardeur, 
Et sans songer à se défendre, 
Souffre qu'il soit trois fois vainqueur, 

VADé. 

Étrille. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
Je membre viril. 

Femme qui met quant el s'habille 
Trois heures à être coeffée, 
C'est signe qu'il lui faut Yestrilîe 
Poar être mieux enharnachée. 

G. CooniiART. 
Mon compère a une fille, 

Donne ly, donne ly de Yélrille. 

Gautier-Garguille. 

Étriller, — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Elle est d'âge qu'on Yétrille, 

Tu n'y devrais rien épargner. 

Ancien Théâtre français. 

ÉTUI. — Employé dans un sens obscène pour désigner la 
nature de la femme. 

Elle ne voulut oncques que le marié le mit en son étui, 
I B. Dbsperriers. 

Évacuer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Désirant évacuer nature ritillante. 

Beroalde ue Verville. 

Évier. *— Employé dans un sens obscène pour désigner la 
— nature de la femme. 

C'est bien avoir la queue coupée, que de la mettre en dan- 
ger d'être profanée dans un évier public ou commun. 

1 



— 146 — 

ExALTEB (s'). — Employé dans un sens obscène po 
trer en érection. 

Et comme m aître Antitos de brag uette sentait cet 
douillette, il s'exaltait. 

BiaoAtDB DE Ver^ 

Exécuter. — Employé dans un sens obscène pou 
l'acte vénérien. 

Elles disent qu*elles prennent plaisir à désirer et 
exécuter. ■ . 

,^M»M^*^ • Brantôme. 



Exécuteur oe la basse justice. — Employé dans u 
obscène pour désigner le membre viril. 

Il se mit à la fenêtre en chemise, Vexécuteur de 
justice en main. 
— " ^ Noël du Fail 

Exercer les bons membres. — Employé dans ui 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

C'est exercer les bons membres, 

BÉROALDR DE VeR^ 

Exercice. — Employé dans un sens obscène poui 
gner l'acte vénérien. 

La dame avait fait provision pour V exercice du cas 

Bbroalde de Vf 

Trois femmes un jour disputaient 
Quels en Tamoureux exercice 
Les meilleurs instruments étaient, 
Pour savourer plus de délice. 

Le Cabinet sati 

Nous avons passé tout le jour. 
Dans cet exercice d*amour. 

Grécou 

Nous employâmes plusieurs heures dans ce doux e 



— U7 — 

Elle se trouva ud peu gênée dans sa marche, mais elle 
l''attribua aux exercices un peu répétés de la nuit. 

Pigault-Lebbun. 

EXPÉDIER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
^'acte vénérien. 

Les beaux-pères n'expédiaient 
Que les fringantes et les belles. 

La Fontaine. 

Exploit. Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Mais six exploits mirent bas le gendarme. 

PiRON. 

Exploiter. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Tant bien exploite autour de la donzelle. 

Qa'il en naquit une fille si belle. 

La Fontaine. 

Un cordelier exploitait gente noano, 

Qui paraissait du cas se soucier. 

Grécourt. 

Et s' exploitant de grand courage, 

Ah ! que je fais là de cocus ! 

PiRON. 

Ce drôle là allait ea;p/ot7er la donzelle dans ton poulailler, 

^^equi est contre toutes les règles. 

Pigault-Lebrun. 



Fair^ — Employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
^^^^rien. 

Étant couché il ne put rien faire» 

Brantôme. 



— 148 — 

Pourru qae vous promettiez de,^ne ^me rien fa ire, je 
permettrai que vous preniez un côté démon lit. 



/ 4,. Ch. Sorkl. 



Faire» vo'^t% Laisser. 

Faire bataille. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Quant est des galants subtils 
Qui faisaient telle bataille. 

Recueil de poésies françaises. 

F aire beau bruit ns culetis . — Employé dans un sens 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

Enfin sans bouche mot dire ils firent beau bruit de culelix. 

RASRLâlS. 

Faire bonne chère. •— Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Si a il longtemps que ne fis 
Bonne chère entre deux tresteaux. 

Ancien Théâtre français. 

Faire campagne. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Je fis ma première campagne sous Témir Azalaph . 

Diderot. 

Faire cela. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Viens çà, dit-elle, si fera^ cela. 

Les Cent Nouvelles nourelles. 

Si a plus de sept semaines 
Que ne me fîtes cela. 

Ancien Théâtre français. 

Que moyennant vingt écus à la rose 
Je fis cela, que chacun bien suppose. 

F. Villon. 



— 449 — 

Et puis m9 dH : ma mye, faisons cela, 
Car c'est un jeu que tout le meade prise. 

Recwil de poésies françaises. 

SoQ mari L'ayaut éveillée d'un profond sommeil et repos 
qu'elle prenait, pour faire cela. 

Brantôme. 

Veux-<tu donc me faire cela ? 

Promptement me coucherai là. 

Théophile. 

Mais plus il me battera 

Je ferai toujours cela. 

Gâutibr-Garguille . 

Je crois bien qu'ils firent cela, 

Puisque les amours qui les virent 

Me dirent que le lit branla. 

Gkécourt. 

Faire dia hur haut, — Expression vieillie employée 
dans un sens obscène pour foire Tacle vénérien. 

Un jour que mon maître et moi faisions dia hur haut. 

Variétés historiqws et littéraires. 

Faire donner (s'en), -^ Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Ele vodrait mieux être morte 
Qu'el ne s'en fist donner. 

Anciens Fabliaux. 

Mais elle faisait profession d'aUer aux bordeau^^ s'en faire 

donner, 

Brantôme. 

Enfin elle en vint à s'en faire donner par les yaleis. 

Tallemamt des Réaux. 

Fair« Domm i\ FfissÉp (se), -r- Employé dans u^ sens 
obscène pour faire Tacte vénérien. 

£t doit par chaque journée^ 

Qu'el se fait doniier la fessée ; 

Un denier à saint Guitin 

Ancien TK^alre fTan<ia\*, 



— iSO — 

Faire du bon compagnon —Employé dans un sensobsc^ 
pour faire Tacte vénérien. 

y Et faisais du bon œmpagnon 
.^a1/ Avec commère Jeannetoa. 

^j[J\ % Ai?^ Farce* et moralités 

^u^ Faire emplir (se). — Expression grossière pour se i 
G • faire un enfant. 

J*ai été bien plus fine quand je km suis fait emplir p£ 
garçon de chez moi. 

Variétés historiques et littéraire^ 

Faire en levrette (le). — Expression grossière sî 
fiant faire Tacte vénérien à la manière des chiens. 

Pour ne pas voir sa défaite, 
Et se cacher au vainqueur, 
Elle voulut qu'en levrette 
Je lui fisse cet honneur. 



COLL^ 



J'ai, lui dit-il, avec un tendre objet 
Depuis longtemps une intrigue secrète; 
Ce n'est là tout; item je suis sujet... 
A quoi? Voyons. — A /« faire en levrette. 



PlRON. 



Faire faire (se le) . — Employé dans un sens obsc< 
pour faire J'acle vénérien. 

Je m'en vais tant me le faire faire que ce méchants 

damné. 

d'Ouville. 

Faire fête. — Employé dans un sens obscène pour fa 
l'acte vénérien. 

Passez le cul , ou vous retirez donc, 
Je ne saurais sans lui vous faire fêle, 

Marot. 



— 1»! — 

Faire fe u. — Employé dans un sens obscène pour éja- 
caler. 

Serre la sœur, et prêt à faire feu, 
Parbleu, dit-il, tu t*étonne3 de peu. 
Laisse sonner et répond du derrière. 

PlRON. 

Faire polie de son corp s. — Employé dans un sens ob- 
scène pour faire l'acte vénérien. 

Depuis que je vous vy, 

Messfre Henry, 
Je ne /S< folie de mon corps. 

La Comédie de ckanfni, 

Faihe galanterie. — Employé dans un sens obscène 
P^Ur faire l'acte vénérien. 

Elle se retira à Chalons, où elle fit galanterie avec le comte 

de Nanteuil. 

Tallemant des Réaux. 

^AiH g^ LA BELLj g JOIE. — Employé dans un sens obscène 
P^r faire râcie vénérien. 

Le peu qu'ils ont d'outils à faire la belle joie, 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

*^^ïhe la besogne. — Employé dans un sens obscène 
P^Ur faire l'acte vénérien. 

Il me dit que pour la mort dieu il oseroit bien entre- 
prendre de faire la besogne huit ou neuf fois par nuit. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Étant couché avec une fort belle dame et lui faisant la be- 
sogne, 

Brantôme. 

TAiR^ LA BÊTE A DEUX DOS. — Exprossion grossièrc eip- 
ployéedans un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Jeanne fait la bête à deux dos, ^ ^ I S 5. 

G. GOQUILLART. 



^ 



Sire Dieu, fais crpistre les Liedi ?, 
^fin que ne soyons trouvés 
^ En faisant la bêle à deux dos. 

Ancien Théâtre fran^ 

Us faisaient eux deux sou voDt ensemble /a béteà deiu 

Rabelai 

Faire la bonne chose. — Employé dans un 
obscène pour faîre*J'acte vénérien. 

Vieille rit quand elle sfippose 

Qu^on lui fera la bonne chose, 

Mathéolus. 

Faire u chose pourquoi. — Employé dans un 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

Parce qu'ils font la chose pourquoi. 

BÉROAI'DE DE VERV 

Faire la chpsettb. — Employé dans un sens obs 
pour faire l'acte vénérien. 

Trois fois lui fit la choseUe 

Joyeusetés et Facéi 

Puis il fil la chosetle 
Qui lui a duré neuf mois. 

On dit que d'Eonery croyait qu'un homme qui ne fa 
point bien lachosettef ne se pouvait dire un honnête bon 

TaLLEAIANT des RÉÂl' 

Faire la cour. — Employé dans un sens obscène p 
faire l'acte vénérien. 

Mais c'était la septième à qui je faisais la cour. 

Pigault-Lebrun. 

Cest qu'au fort d'un' bataille un jour 

Mon père à ma mèr' fit la cour 

Sur la caisse d'un tambour. 

E. Debraux. 




:icfcF 



Faire la culbute. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Afin que Suzanne put retirer le seigneur Lactance ducoffre 
où elle Ta couché, pour faire avec lui ia culbute, 

P. DE Larivey. 

Votre belle humeur ne butte 

Qu'à faire la culbute. 

Gautiër-Garuuillk. 

Faihe la féte. — Employé daa$ un sens obscène pour 

faire racle vénérien. ffl 

I 

Ils entendirent/aire la féte à la façon de la bote à deux dos. (j 
IQ ■< Le9 Ctnqutts de l'accouchée. 

l^AiRE LA FOLIE. — Employé dans un sens obscène pour 
faire racle vénérien. 



ob 



L'un vers l'autre tant s'amoUe 
Que le cler lui fit la folie. 



Anciens fabliaux. 

Elles ont fait jusqu'à outrance la folie. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

^* l Qui pour avoir de belles oreillettes 

Avec un moine avait fait kt fo{ie, 

Makot. 



èû&f 



Avec quelqu'un as-tu fait la folie? 

La Fontaine. 

Faire la folie aux garçons. — Employé dans un sens 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

Que je sois coux, si je ne lui faisais la folie aux garçons, 

' "' TOCrnebu." 

Faii^e la grenouille. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

C'est alors qu'en faisant la grenouille, 

Et que le plaisir te chatouille, 

Ton cul dtscourl. 

Le Cabinet satyrique, 

T. 



— iU — 

Faire la guerre. — Employé dans un sens obscène j 
faire l'acte vénérien. 

Hélas ! dit-il, si les grands de la terre 
Font deux à deux cette éternelle guerre. 

Voltaire. 

Faire la pauvreté, — Employé dans un sens obsc« 
pour faire l'acte vénérien. 

fMiltJL^ HH^ * L*aninial à quatre pieds fait la pauvreté; c'est que faisant 
WU. Ll^A. '^ pauvreté on a quatre pieds. 

tr^ ^' BÉRQALDE DE VbRVILW- 

Faire la vilenie. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Il n'y a point on ma lignée 

Qui ait fait — quoi? — la vilenie. 

^ Ancien Théâtre françu'.^- 

Faire (le). — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

Si le ferai, si m'ait dieux, 
Tant qu'il vos en sera mieux. 

Anciens Fabliaux. 

Il me le fait trois fois ou quatre 
Sans descendre, le beau Robin. 

Ancien Théâtre /■ffl«f«'*' 

Quoi? y le veut faire à ma femme. 

Farces et mor<iHlà- 

Deux bonnes fois à son aise le faire, 

C'est d'homme sain suffisant ordinaire. 

Marot. 



^ \}jJLt^y ^'^* connu une dame qui le fit une fois devant sajojj 
i^f ^ KW^J nante si subtilement, qu'elle ne s'en aperçut j amais . 

0^, Brantôïéî 

• ^^^ Lucrèce et Didon, comme on sait, 

S'occirent de mort volontaire, 
Mais ce fut après Vavoir fait» 
Voulez-vous mourir sans le faire? 

Le Cabinet satyriqif* 



voici mon Robert, s'il n'était avec son maître nous 
ns un coup tout de bout. 

P. DE LaRIVEY. 

puis ne sais-tu pas que les plus sots le font le mieux. 

La Comédie des proveroes. 

E VÉNÉRIEN. — Depuis le commencement de 
I jusqu'à nos jours on a employé un grand 
l*expressions pour exprimer la perpétration 
vénérien. ' • ~" 



r (s-). 
5'). 



îr. 



son désir, 
son plaisir. 
L flûte. 



V une douche. 
) à ses saleté s, 
indage. ^^4m^ 
.nnel. j^^J^^t^ 



harge. 

oc. 

t. 

rmes. 

braise. 



iner. 
but. 



Arroser. 

Assaillir. 

Avoir. 

Avoir accointance. 

Avoir affaire. 

Avoir commerce. 

Avoir compagnie d'homme 

Avoir contentement. 

A voir des bontés. 

A voir^du p laisir. 

Avoir fortait. 

Avoir la cheville au trou. 

Avoir lajouissaSc^r^ 

Avoirlêsbonnes grâces. 

Aypj rle so laz. 

AyoÎLSSîr Plaisir. 

^oir son talent. 

Avo n; Utiô tonne fortune. 

Badiner. 

Baguer. 




laiser. 
Balolter. 
Batailler. 
Bâter Tâne. 
Battre. 
Beliner. 
Besogner. 
Biscotter. 
Disloquer. 



— 156 — 



Bluter. 
Boire. 

Boire la coupe du plaisir. 
Bourdeler. 
Bourrer. 
Branler du cul. 
Braquemarder. 
Bricoler. 
Bricolfréliller. 
Brimballer. 
Brisgoutter. 
Brochier. 
Brodequiner. 
Brouiller. 

B rouiller le parch emin . 
Brusquer. 
Calfeutrer. 
Caquete r. 
Caresser. 
Carillonn er, 
lasser un œuf. 
Cauquer. 
Causer. 

ÇhanierJaJûesse. 
CEaïïïefToffice de la vierge. 
Cnarger. 

Chasser aux cornils. 
Cheminer autrement que des 

pieds. 
Cheminer du devant. 
Chevaucher. 
Ch evaucher sans se lle. 
Cheviller. 
Choser. 
Cogner. 
Combattre. 
Commettre la folie. 
Commettre le forfait. 
Concubiner. 
C onférer . 
Confesser. 



Conjoindre. 

Conjoindre (se). 

Conjouir. 

Connaître. 

Consoler. 

Contenter. 

Contenter l'envie. 

Contenter sa flamme. 

Contenter ses désirs. 

Converser. 

Copuler. 

Corber. 

Coucher. 

Coucher gros. 

Coudre. 

Coupler (se). 

Courir Taiguillelte. 

Courir la lance. 

Courir la poste. 

Courir Tamble. 

Courir sur le ventre. 

Couvrir. 

Croquer. 

Cueillir des lauriers. 

Cueillir la fleur. 

Cueillir le fruit. 

€ueillir la rose. 

Culbuter. 

Cultiver. 

Danser. 

Danser aux noces. 

Danser la bas se note. 

Danser le ^branle de UQJ ^'" 

dans et^ de^x j ehors. 
Daiisérle^branle^ 
DanseFune bouFree. 
Danser une sarabande. 
Débragueter. 
Décrotter. 
Déduire (se). 
Déliter. 



i57 — 



îr (se). 



raisoDs. 

le). 

en). 

rrière (se). 

de la satisfaC' 

I. 

^s leçons de d roit. 

spreuvesJêst ime. 

?s seco uSS^sT 

i bon temps (se). 

1 plaisir (se). 

lubade. 

Lvoine, 

issaut. 

picotin. 

n corps. 

1 branle. 

ttfijfiço» de ^hy- 

(périmentale. 

iÇTvenue. 



0- 



r. 

p. 

r. 

Br. 

îr (s'). 

■ 

? un pain sur la 



Encocher. 
Enconner. 
Enferrer. 
Enfiler. 
Enfoncer 
Enfourner. 
Engainer. 
Entamerje cuir. 
Entoiser. 

Entrefaire (s') le jeu. 
Entreprendre, 
Entreprendre sur la four- 
née. 
Entrer. 

Entrer au couple. 
Entrer en champ clos. 
Entrer en danse. 
Entrer en guerre. 
Entrer en ioûte. 
Entrer en lice. 
Entretenir. 
Envahir. 
Epouser. 
Epousseter. 
Escarmoucher (s'). 
Estocader. 
Etaller. 

Elêindresajirîiise . 
Jlfiindrejachandelle . 
Etrangler. 
Etre aux mains. 
Etre aux prises* 
Etre en action. 
Etre en œuvre. 
Etre impe rtinent. 
Etre vainqueur. 
Etriller. 
Evacuer. 
Exécuter. 

Exercer les bons membres. 
Expédier. 



^' ji '^gxploiter. 
fA'V' Taire. 



— 158 — 



Faire à son plaisir. 

Faire bataille. 

Fai re beau bruii dé cule lis. 

Faire Donne chère. ""^ 

Faire campagne. 

Faire cela. 

Faire dia hur haut. 

Faire donner (s'en). 

Faire donner la fessée (se). 

Faire du bon compagnon. 

Faire en levrette (le). 

Faire faire (se le) 

Faire fête. 

F aire folie de son corps . 

FaTrègalanterie. 

Faire la belle joie. 

Faire la besogne. 

Faire la bête à deux dos. 

Faire la bonne chose. 

Faire la chose pourquoi. 

Faire la chosette. 

Faire la cour. 

Faire la culbute. 

Faire la fête. 

Faire la folie. 

Faire la folie aux garçons. 

Faire la grenouille. 

Faire la guerre. 

Faire la pauvreté. 

Faire 1^ vilenie. M 

Faire (le). * 

Faire l'amour. 

Faire l'amoureux tripot. 

Faire le bagaige. 

Faire le cas. 

Faire le coup. 

Faire le déduit. 

Faire le délit. 

Faire le désir. 



Faire 
Faire 
Faire 
Faire 
Faire 
Faire 
Faire 



e devoir. 

eheurte-belin. 

e jeu d'amour. 

'œuvre de nature. 

e paquet. 

e péché. 

e petit verminag e. 



Faire le pourquoi. 

Faire le saut. 

Faire le saut de Michelet. 

Faire pénitence . ^ 

Faire plaisir. 

Faire river son clo u. 

traire sa besogne. 

Faire sa fête. 

Faire sa partie. 

Faire sa volonté. 

Faire service. 

Faire ses besognetles. 

Faire ses choux $^ra^ ^ 

tr aire ses petites att'a iret. 

Faire ses privautés. 

Faire son bien. 

Faire son délit. 

Faire son devoir. 

Faire son plaisir. 

Faire son talent. 

Faire son vouloir. 

Faire tort. 

Faire tout. 

Faire un duel. 

Faire une aubade de nuit- 

F aire une charade. 

Faire un entant. 

Faire une grosse dépense^ 

Faire une libation à 

mour. 
Faire une politesse. 
Faire une sottise. 
Faire un fils. 
Faire un tour de cul. 



a- 



— VJd 



1 tronçon de bon ou- 

I tronçon de chère lie. 

rade. 

lier. 

lier. 



or 



î (se). 

er. 
ler. 
lier. 

r. 



' la carrière. 

ler. 

ir le saut. 

Qter. 

r. 

r-naturer. 

rétailler. 

:er. 

îr. 

la coine. 
JeJard. 
"TTa sueur de son 

ser, 
ler. 



Gésir. 

Gesticuler. 

Glisser. 

Goûter les ébats. 

Goùterlesjoiesdc ce monde . 

Grimper. 

GreiFer. 

Guerroyer. 

Habeloter. 

Habiller. 

Habiter. 

Haillonner. 

Hanter. 

Hausser la chemise. 

Hausser le devant. 

Hocher. 

Houbler. 

Houspiller. 

Housser. 

Hurter. 

Hurtibiller. 

In carner (s*). 

InSlruire. 

Instruire (s'). 

Investir. . 

Janculer. 

Jaser. 

Joindre. 

Joindre (se). 

Joindre cha rnellginent (se). 

Touer. "* " 

Jouer (se). 

Jouer à la bête à deux dos. 

Jouer à Thomme. 

Jouerau passe-temps des 

^^os. ' 

JcJnerau reversis. 
Toiïer au "trôu madame. 
J^lier aux caillés. 
Jouer auxqïïîlles. 
Jouer cë7euTSV 



i 



— 160 — 



Jouer de la braguette. 
Jouer de la flùjfi ^ 
Jouer de l a marotte, 
joïïgr ïïe Fa^ag uebou te . 
louerdès basse s march es . 
louêf dés "cymbales. 
Joïïêf des" goEelels. 
Jouer des mannequins. 
Jouer des reins. 
Jouer du cul. 
Jouer du serre cropière. 
Jouir. 
Jouter. 
Labourer. 
Laisser aller (se). 
Laisser jalle r le chat au fro- 
mage? "~^ 
Laisser atteindre le chat au 
"^rôiriage. 
L£tisserfaire(se). 
Laisser venir le chat au fro- 

Laisser tout faire. 
Larde jL, 

lever la chemise. 
Lever la cotte. 
Lever le cul. 
Lever le devant. 
Lever son droit. 
Lier son boudin. 
nvreF{se).^^'" 
Loger les nus. 
Lutter. 
Mane^er de la chai r crue. 

Manier. " ' 

Marteler. 
Mettre (le). 
Mettre à mal. 

Mettre chair vive en chair 
vive. ^ ' ^ 

Mettre dedans. 



Mettre en besogne. 

Mettre en devoir (se). 

Mettre en œuvre. 

Mettre en presse. ^^ 

Mettre Tandouille au pot. 

Mettre le corps en presse. 

Mettre ses reins enbesoine. 

Mettre un membre dansji n 

^ autre. 

Mettre à la juchée (se). 

Mettre à Touvrage (se). 

Mettre à la besogne (se). 

Monter. 

Monter à Tassant. 

Monter sur la bète. 

Moudre. 

Mouiller. 

Mourir. 

Mouvoir des reins. 

Négocier. 

Obliger. 

Qfflcier. 

Ouvrir les genoux . 

Paîllârder. " 

Parler. 

Passer le pas. 

Passer les détroits. 

Passer par là. 

Passer par les armes. 

Passer par les mains. 

Passer par les piques. 

Passer par Tétamine. 

Passer sa fantaisie. 

Passer son appétit. 

Passer son envie. 

Passer sur le ventre. 

Payer la bienvenue. 

Payer les arrérages d'amour* 

Payer son écot. 

Pécher. 

Percer. 



— 161 ^ 



onneau. 
sJiommes. 
cress on^ 
mai. 



larnelle lies&(j; 

deduuT 

Uure. 

asse-terapB 

ro vende. 

'S ébats. 

ses l'afraîchisse- 

)n dédui(. 
)n délit.. 
}n plaisir. 
)ulaz. 
ne poignée. 

• 

cui. 



I Réjouir (se). 
Rembourrer. 
Rempeller. 
Remplir son devoir. 
Remuer. 
Remuer le cul. 
Remuer les fesses. 
Remuer les reins. 
Rendre (se). 
Rendre heureux. 
Rendre le devoir. 
Renverser. 
Repasser. 
Retaper. 
Ribauder. 
Rire. 

River le bis. 
Rompre une lance. 
Roussiner. 
Sabouler. 
Saccader. 
Sacrifier. 

^ aignerentre les deux aynes. i 
Saigner entre les deux ôf^ 



)der (se) 

« 

i braise. 

lier. 

jiclystère. 
jQe leçon. 



la jouissance. 
lefruitdeTamour. 

le linge. 



— su, — 
teils. 

Sangler. 

Satisfaire (se). 

Satisfaire à ses désirs. 

Satisfaire à son plaisir. 

Savonner^ À 

Sceller un passeport sur le . 

Secoïi^r. y^^. 
Secouer le pelissoni 
"SSnHr'ïïâucêurtrEbmme . 



•eTrer. 
Servir. 
Servir (se). 
Solacier. 
Sonder. 
Souffler en cul. 



— 162 — 



Soûler sa volonté. 

Soumetlre (se). 

Soumettre à ses désirs. 

Soutenir un entretien. 

Tabourer. 

Tarabuster. 

Tâter. 

Tâter de la cha ir. 

tâter dc^a sauce. 

Tenir en chartre. 

Teîfic U 
Th ermométrise r. 
Tirer à la cordelle . 
T irer au bla nc. 
Tirer au naturel. 
Tirer la lance. 
Tirer son plaisir. 
Tirer une venue. 
Tomber. 
Tomber à la renverse. 



Toucher. 
Tracasser. 
Trafarcier. 
Travailler. 
T ravailler à la vign e. 
Travailler du cul. 
Tuer. 
User. 

Vautrer (se). 
Vendanger. 
Venir à Tabordage. 
Venir au choc. 
Venir au fait. 
Venir aux prises. 
Venir là. 

Venir (en). ^ 

Ventousets^ K^** ^t^ét^ 
Infrouîïler. i^pT**^ 
Vétiller, 
Voir. 



Faire l'amour. — Employé dans un sens obscène p 
faire l'acte vénérien. 

Il soupçoDDait sa femme (aire ^amour avec un galant 

valier. 

Brantôme. 

Si nous faisons l'amour il n'y a qae du nôtre. 

Variétés historiqws et littércf 

Faisons Vamour, ma sœur, tandis que la jeunesse 
Nous anime au combat du grand vainqueur des cieux. 

Théophile. 

Elle aurait pu ajouter aussi bien que de faire l'amotif 

La France galante - 

Oui, ma sœiir, j'en perdrai l'envie, 
Quand tu ne feras plus /'amour. 

Dâceilly. 
Quoi, nuit et jour, 

Ne peut-on faire l'amour ? 

Collé. 



-. 163 — 

Faire l'amoureux tripot. — Employé dans un sens ob- 
scène pour faire l'acte vénérien 

Çà, ma mye, que je vous régente 
Eo faisant Vamoureux tripot. 

Ancim Théâtre français, 

Faihb i^g BAGAiGË. — Expressiou surannée hors d'usage 
^^ployée dans un sens obscène pour faire l'acte véné- 

Jeunes dames, friands télots, 
Vous aurez mes braies par tout gaige 
Pour vous fourbir un peu le dos, 
Quand vous avez fait le bagaige. 

Aricien Théâtre français, 

Faihe le cas. — Employé dans un sens obscène pour : 
^"^ Faire l'acte vénérien. 

Quant venez pour faire le cas 
Avec moi. 

Ancien Théâtre français. 

Cette nuit faisons notre cas. 
Car il est allé sur les champs. 

Farces et moralités. 

Qu*entends-je, dit Trichet, vous auriez fait le cas ? 

Vadé. 

^^ Se masturber. 

Lorsque j'y pense, et même encore ici 
Je fais le cas, Pardieu, lui dit le moine. 
Je le crois bien, car je le fais aussi. 

PiRON. 

^ïHE LE DÉDUIT. — Employé dans un sens obscène pour 
f^îpe l'acte vénérien. 

Un mari frais dit à sa demoiselle, 
Souperons-nous, ou ferons le déduit. 

Le Cabinet satyrique. 



— iU — 

Fairb le délit. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Si s6 mirent dessus le lit, 
Où firent l'amoureux délit. 

Becueil de poésies françaises. 

Faire le désir. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacte vénérien. 

Je mourons plustost à la poyoe, 
Que je ne fasse son désir. 

Farces et moralités. 

Faire le devoir. — Employé dans un s^ns obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

II ne tient pas à moi. Fais-je pas le devoir, 

J. DE SCHELANORE. 

Faire le heurte-belin. — Expression hors d'usage em- 
ployée dans un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Avez-vous vu le beau Colin 
Avoir fait le heurte-belin 
Avec cette fille présente ? 

Farces et moraliiés. 

Faire le jeu d'amour. — Employé dans un sens ob- 
scène pour faire l'acte vénérien. 

Si corn la vielle le comande 
Soufifrit faire le jeu d'amour, 

Mathéolus. 

Faire l'oeuvre de nature. — Employé dans un sens 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

Scelles reussent pris à plein poing 
Pour faire l'œuvre de nature. 

Recueil de poésies françaises. 

Faire le paquet. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Ainsi que deux parfaits amants 
Nous ferons bien notre paquet. 

Farces et moralités. 



— 165 — 

La première dit si tous ceux qui lui avaient fait le paquet 

se tenaient par la main. 

' Noël nu Fail. 

Faire le péché. — Employé dans 4in sens obscène pour 
faire Tstcte vénérien. 

Alors Alix, qui eut la peine grande, 

Pria Martin de lui fainjej^éché 

De Tun sur Tautre. 

Marot. 

Faire le petit verminage. — Expression hors d'usage, 
employée dans un sens obscène pour faire l'acte véné- 
rien. 

Nous parlions de faire le petit verminage et de voir les 
pièces. 

BÉROALDE DE VeRYILLR. 

Faire le saut. — Employé dans un sons obscène pour 
faire Tacte vénérien. 

Leurs dames, veuves et demoiselles ont fait le saut. 

Brantôme. 
De ces brebis à peine la première 
A fait le saut, qu'il suit une autre sœur. 

La Fontaine. 

Faire le saut de Michelet. — Employé dans un sons 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

Femme qui souvent se regarde, 
Et polit ainsi son collet, 
C'est présomption qu'il lui tarde 
Qu'èl ne fasse le saut de Michelet, 

G. Coql'illart. 

Faire pénitence. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Thamar, implorons sa clémence, 

Ensemble nous avons péché, 

Faisons ensemble pénitence. 

Parny. 



— 166 — 

Faire plaisir. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacfe vénérien. 

Si ce sera que je ferai 
Plaisir à ceux qui m'en feront. 

Ancien Théâtre français. 

C'est un homme qui trop s'ingère 
A faire plaisir aux femmes. 

Farces et moralités 

S*ils font plaisir à nos commères, 
Ils aymeot ainsi les maris, 

F. Villon. 

Faire pieos neufs. — Expression familière pour accou- 
cher. 

Et que en brief elle fera pieds neufs. 

Rabelais. 

Faire revenir. — Employé dans un sens obscène pour 
mettre en érection le membre viril. 

Elles passaient leur temps à le faire revenir entre leurs 
maius. 

Rabelais. 

Faire river son clou. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacle vénérien. 

La petite savequière, 

Qui demeure en ce carquié, 

Va faire river son clou 

Tous les dimanches à Saint-Cloud. 

La Comédie des chansons. 

Faire sa besogne. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacte vénérien. 

En faisant sa besogne il trouva en cette partie quelques 
poils piquants et aigus. , * 
' Brantôme. 

Faire sa fête. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Au reste' ils firent là leur fête. 

Recueil de poésies françaises. 



— 467 — 

Faire sa partie. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Et bientôt on ne saura plus avec qui faire m partie. 

Diderot. 

Faire sa volonté. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

S'éles faisaient sa volonté 
GhacuDs, et à cela planté. 

Ancient Fabliaux. 

Et après en avoir fait sa volonté. 

Brantôme. 

Faire service. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Mais je promets, ma foy, monsieur, 

Que tant que je vive, j'aurai 

Mémoire de vous, et serai 

Prête à vous faire tout service. 

J. Grkvin. 

Oh! le brave jouvenceau, qu'il lui siérait bien faire ser- 
vice aux dames I 

P. DE Larivey. 

Faire ses besognettes. — Expression hors d'usage 
employée dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. 

Le curé vint à la maison 

Du pelletier pour ses sonnettes, 

Et trouve si bonne achoyson 

Qu'il fiiirèS'hien ses besognettes, 

F. Villon. 

Faire ses choux gras. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Car je vois bien que tout le monde 
£n a fait ses choux gras. 



— 468 — 

Je m'en garderai bien puisque ud autre en a faU ses 
gras. 

TOURNEBU. 

Faire ses petites affaires. — Employé dans ur 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

Ils se firent allumer du feu dans une chambre 

firent leurs petites affaires, 

Tallemant des R^ 

Faire ses privautés. — Employé dans un sens ol 
pour faire l'acte vénérien. 



Que vous maintenaDt les foutez. 
Et en faites vos privautés. 



Anciens Fablia 



Faire son bon. — Employé dans on sens obscèn* 
faire l'acte vénérien. 

De moi povez votre bon faire 
Ainsi com il vous vouria faire. 

Aficieiis Fubliri 

Faire son délit. — Employé dans un sens obscèii 
faire l'acte vénérien. 



A la dame couchée en lit 
Molct plainement fit son délit. 



Annens Fablia 



Faire son devoir. — Employé dans un sens obseèn' 
faire l'acte vénérien. 

Si li print à ramentevoir 

A faire vers li son devoir. 

Anciens Fabli^ 

Et quand il la cuide accoler et baiser et au surplc 

son devoir. 

Les Cent Nouvelles nou>^ 

Et si répoux avait fait son devoir. 

Marot. 

Il y vint tout apprêté en chemise pour /aire son det 

BrantômB' 



— 169 — 

Qaand le mari fat couché et qu*il eut fait son devoir, 

Tallbmant des Réaux. 

fHE SON PLAISIR.— Employé dans un sens obscène pour 
aire Tacte vénérien. 

Si tu veux fère mon plesir, 
Et tout mon bon et mon désir. 

Anciens Fabliaux. 

Puisqu'il n'y a ici que nous deux 
Je vous ferai à mon plaisir. 

Ancien Théâtre français. 

Pourquoi je veux, Cerbère, en suivant ton désir, 
Te donner celle-ci pour faire ton plaisir. 

Recueil de poésies françaises. 

^^ SON TALENT. — Expression hors d'usage employée 
^>^s un sens obscène pour faire Tacle vénérien. 

Si se sont couchié ambedui 
En un lit por leur talent faire. 

Anciens Fabliaux, 

^^ SON VOULOIR. — Employé dans un sens obscène 

^^r faire l'acte vénérien. 

Et li Vavoit dessous lui mise. 
Qu'il en fesoit tout son vouloir. 

Anciens Fabliaux. 

He tort. — Employé dans un sens obscène pour faire 
^cte vénérien. 

Une fille ne peut, quand elle dort, 

Empêcher qu*on lui fasse tort. 

Collé. 

^^ï^E TOUT. — Employé dans un sens obscène pour faire 

^^cie vénérien. 

Elle dit que s'il affirmait avoir tout fait, il en avait menti 
pour le sûr. d'Ouville. 

■y 

,3-J SfevE PU CPL ' — Expression grossière signifiant 
^'arrêter dans l'acte vénérien. 

Pourquoi fais-tu ^ dit la garce afifolée, 

Trêve du cul? Régnier. 

8 



— 170 — 



La garce après maintes secousses. 
Lui dit, faisons trêve du eu, 

Théûpdile. 

Faire un duel. — Employé dans un sens obscène pc 
faire Pacte vénérien. 

Il court un bruit par la ville 

Que Marion Cornue! 

Voudrait bien faire un duel 

Avec monsieur Derou ville. 

Tallemant des Réa^ 

Faire une charade. — Employé dans un sens obsc^ 
pour faire l'acte vénérien. 

Je ferai plus d'une charade avec elle, je vous en répoia 

LOUVET. 

Faire un enfant. — Expression familière pour ren 
une femme enceinte. 

Le lendemain il fut entreprenant, ^ 

Le lendemain ï\ me fit un enfant. y\**^ 

Voltaire. 

Aime-la, fais lui des enfants, * 

Qui rhonorent dans ses vieux ans. 

Parny. 

Faire un enfant a crédit. — Employé dans un isens 
o scène pour devenir enceinte en parlant d'une fille 
mariée. 

Toute fille, qui aura fait un enfant à crédit, sera doté^ 
la ville. 

BÉROALDE DE VeRVILK.^ 

Faire une grosse dépense. — Employé dans un ^ 
obscène pour faire de suite un grand nombre de 
Tacle vénérien. 

Le duc de Saux avait fait la nuit une grosse dépensa * 
Louise d'Arquieo, fameuse courtisane. 

La France galctr^^ 



— 471 — 

Paire une politesse. — Employé dans un sens obscène 
pour faÎFe l'acte vénérien. 

Maintenant à ma maîtresse, 
Moi, je suis des plus contents, 
Quand je fais ma politesse, 

E. Debraux. 

I^AiRE UN FILS. — Employé dans un sens familier pour 
l'endre enceinte. 

Il annonce avec un souris 
A l'épouse, à la vierge, un fils. 
Qu'obligeamment il fait lui-même. 

Parny. 

^Ai^E UN SOLÉCISME. — Employé dans un sens obscène 
Pour ne pouvoir s'acquitter de l'acte vénérien. 

C'est une puriste, et je fais 
Souvent au lit des solécismes. 

La Monnoye. 

-'^ïiiE UN TOUR DE CUL. — Expressîon grossière employée 
^ans un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Que si de l'amour enflammée 
Elle veut faire un tour de eu. 

Théophile. 

^IBE UN TRONÇON DE BON OUVRAGE. — ExprCSSioU horS 

<i 'usage employée dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Ils s'étaient mis à faire un tronçon de bon ouvrage. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

*^^IIIE UN TRONÇON DE CHÈRE LIE. — ExprCSsioU horS d'uSâgC 

employée dans un sens obscène pour faire l'acte vé- 
nérien . 

A condition que nous fissions, vous et moi, un tronçon de 
chère lie. 

Rabelais. 



Faire vtrade. — Employé dans un sens obscène poi. 
faire l'acte vénérien. 

Elle a le beau petit tetOD, 
Cal troussé pour faire virade. 

G. COQUILLiRT. 

Fait. — Employé dans un sens obscène pour design < 
racle vénérien. 

Je te prendrai dessus le fait 
Une autre fois sans long babil. 

Farces et moralitéi. 

Un mari goguelu 
Trouva sa femme sur le fait. 

G. COQUILLART- 

Nous fûmes pris tous deux sur le fait. 

Variétés historiques et liUéraireff - 

J*ai crainte que Ton ne me trouve encore sur le fait. 

Ch. Son EL. 

« 

Cela ne plut pas au valet, 
Qui, les ayant pris sur le faity 
Vendiqua son bien de coucbelte. 

La Fontaine. 

Fait, voyez Aller. 
Fantaisie , voyez Passer. 

Faquin. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Vous, braves champions, qui joutez aux tournois 
De la belle Cypris, venez rompre vos bois. 
Contre un fort beau faquin, lequel est bien d'épreuve. 

Trotterel. 

Farfouiller. — Vieux mot employé dans un sens ob- 
scène pour faire Tacte vénérien. 

Comme celle qui disait que Claude lui avait farfouillé 
dans son cul de devant. 

BÉROALDB DB VbRVILLB. 



— 473 — 

F A.XROUILLER, — Ancien mot hors d'usage signifiant tripo* 
t^r, employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. 

Quant il eut falrouiUé longtemps. 

Ancien Théâtre français. 

Fausset. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Si votre fausset est fait, la pièce n'est pas percée. 

BéROÀLDB DB VeRYILLE. 

Paveurs. — La possession d'une femme. 

Après cela on peut bien juger que la dame ne fut pas long- 
temps sans donner ses dernières /awurs au cavalier. 

Busst-Rabutin. 

Ah ! bien, dit-il, n'est-ce donc qu'avec moi 

Que vous avez la fureur d'être sage : 

Et vos faveurs seront le seul partage 

De l'étourdi, qui ravit votre foi ? 

Voltaire ^K/t*x^s^ , 

Apprenez qu'en amour bien souvent le divorce 

Naît de la dernière faveur. 

Grécourt. 

Me faudra-t~il pour complaire à l'usage, 

Du seul devoir attendre les faveurs, 

Qui de l'amour doivent être le gage. 

Parny. 

^^*^iSER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
^^<^l;^ vénérien. 

Céphise est lubrique à la rage, 
Et favorise chaque nuit 
I Gnaton, en qui le sexe est à moitié détruit. 

BUZBN DE LA MaRTINIÈRE. 

^^^SER. — Employé dans un sens obscène pour ôter 

\ Virginité. 

\ Allons, Priape, allons il faut enfin 

' Féminiser ces onze mille vierges, 

, Pour qui Cologne a brûlé tant de cierges. 

' Parny. 

\ 
\ 



— 174 — 

Femme, voyez Âbatteur, Nature. 

Fendage. — Vieux mot signifiant grande fente, empic 

dans un sens obscène pour désigner la nature d^ 

femme. 

Je D'aime ces grandes fendaces. 
Qui sont faites comme besaces. 

Le Cabinet satyriq^ 

Oit^elle d*agsez laide grimace, 
Vous m'avez coupé la fendace. 

Recueil de poésies françaises 

Fente. — Employé dans un sens obscène pour dési^ 
la nature de la femme. 

Pour avoir mis la main au bas, 
Un peu plus bas que n'est la fente, 
Dussiez-vons être mal contente. 

Joyeusetés et face ^ 

J'ai vu la fen te pa r où mon vin a c oulé, i- 

BÉROALDB DE VeRVILI 

Je te salue, ô ver meille fen te, 

gui vivement entrè les fleurs_re luit. ^ 

Le Cabinet satyri(^ 

Vénus veut à présent que Ton lui sacrifie, 
Cette petite fente, où la femme se fie. 

Recueil de poésies françai-^ 

Et puis après il se vante, 
D'avoir bouché votre fente. 

Gautier-Garguil ^^ 

Pontgibaut se vante 
D'avoir vu la fente 
De la comtesse d'AIaïs. 

TaLLBMAMT DBS RÉAUX- 

Fergier. ~ Vieux mol hors d'usage signifiant frap^ 



_ 17S _ 

employé dans un sens obscène ponr faire Tacte véné- 
rien. 

Fergier se fait en ces estables, 
A garçons et à charretiers. 

Ancient Fabliaux, 

Ferrement. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

De même calibre j*ai l e ferrement i nfatigable. 

Rabelais. 
Nous portons dessous nos échines, 
Nos ferrements bien retroussés. 

Le Cabinet satyrifjw. 

^ — -|S5^R. — Employé dans un sens obscène pour faire 
"^ ^cte vénérien. 

Elle ne refusa pas le service qu'on lui présentait, et débon- 
Dai rement elle se laissa ferrer. 

Les Cent Nouvelles nouvelles, 

^XJR. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^ ^ homme faisant l'acte vénérien. 

Vous êtes de ces grands parieur», 
Et aussi de petits feseure, 

J. GasviN. 

p ^s«, voyez Ajournement. 
p ^^ÉE, voye^ Faire. 
^'ï'OYER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
^ ^cte vénérien. 

il s'efforçait de trouver manière de la festoyer, comme il 
avait fait avant que monseigneur ne fut son mari. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Il ajoutait, que même à la sourdine, 
'^^ \ Plus d'un damné festoyait Pr oserpine. 



•^ ' — 176 — 

Un cordelier faisait rœuyrede chair, 
Et 8*ébattait, en festoyant sa miè. 

Feste, voyez Fêle. 

Fête. — Employé dans un sens obscène pour désia 
racle vénérien. 

S'il est ainsi, Pierrot, recommence la fête. 

Le Cabinet satyriQ 

Elle n'eut dit ces mots entre ses dents 

Que le galant recommence la fête. 

La Fontainr. 

Fére, voyez Faire. 

Fêter. — Employé dans un sens obscène pour 
l'acte vénérien. 

Plus que jamais elle s'en vit fêtée, 

VOLTAIRB 

Vous avez donc des outils? leur dit-il; eh bien, conx 

sont-ils fêtés? 

Diderot. 

Fétu. — Employé dans un sens obscène pour désî 
Tè membre viril. 

De son fétu neuf pouces sont Tannage. 

PiRON. 

Feu, voyez Faire, Prendre. 

Feuille de sauge. — Employé dans un sens obs 
pour désigner la nature de la femme. 

Pour empêcher que sa femme ne prêtât sa feu ille de g< 

NOBL DU FaII' 

Feuillet, voyez Tourner. 

Ficher. — Employé dans un sens obscène pour 
racle vénérien. 

Mais quand ce fut à ficher, 

Beroaloe de Vervi^ 

FicHEBiEj voyez But. 



— 177 — 

Fier. — Employé dans un sens obscène pour exprimer 
i'état d'érection. 

Puis lest aval sa main glaiser. 

Si a trové un vit molt fier. 

Anciens Fabliaux. 

Fièvre rouge. — Les menstrues de la femme. 

Aurais-tu la fièvre rouge, qui prend aux femtaes tous les 
mois? 

TOURNEBU. 

Fifre . — Employé dans un sens obscène pour désigner 
ie membre viril. 

Et not re fifre a urin é 
Contre un mur, dont mal lui est pris. 

^'"~" ^ Recueil de poésies françaises 

FiGUR , — Employé dans un sens obscène pour désigner 
*^ iiature de la femme. 

De ton figuier mange le fruit , 

Et ne va pas durant la nuit 

Du voisin grignotter la figue. 

Parny. 

riLLH:, — 10 Femme ayant sa virginité. 

Je vous pardonne de vous être donnée pour fille, tuodis 
que vous n'étiez rien d'autre que cela. 

YOISENON. 

Lise nous dit qu'elle est belle et gentille, 
Elle assure aussi qu'elle est fille. 

aç^ MÉRARD SaINT-JUST. 

^ ïille publique. 

11 faisait exactement la ronde des casernes, et autant de 
filles qu'il trouvait là, autant de coffré. 



^^ DE Gypris. — Fille publique. 



d'Oiville. 



Prenez les intérêts des filles de Cypris, 
Et ne permettez pas qu'on en fasse mépris. 

La France galanU. 



1 lO 



Fille de joie. — Fille publique. 

La fiUe de joie porte preuve de son déshonneur ^^*ï ^^ 
gestes et en sa contenance. 

Variétés historiques et iiti^ -»r^%rei. 

D'une /l//e de joie 

Il fat enfin la proie. 

TaécPHiLE. 



^* 





Oh ! qu*elle chante bien cette fdU de joie! 

J. DE SCHÉLANi 

Le major l'avait fait mener au refuge où on enferf^^^^ 

filles de joie. 

d'Ocville. 

Soupant, couchant chez des filles de joie, ^^^^^^ ^' 

Fille de métier. — Fille publique. 

L*autre jour le gascon, après l'avoir fait boire, 
Des filles du mélier nous fit voir un mémoire. 

Théophile 

F ille du tiers-ordre . — Fille publique. 

Quant aux filles du tiers-ordre je les plains en ma con- 
science. 

BÉROALDB DE VeRVILLE. 

Fillette. — Jeune fille. 

C'est celle qui est propre au déduit. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Fils, voyez Faire. ^ ♦e^ju**-^ V+v^ 

Finir. — Employé dans un sens obscène pour éjaculer^ 

Si du moins ïavais fini, disait le malheureux comte et 
haletant. 

Pigault-Lebrun. 

Flageolet. — Employé dans un sens obscène pour dé 
signer le membre viril. 

Pour séduire une demoiselle 
Montrait alors son fi<iqeolet. 



— 179 



*. 



Je voudrais, ma belle braoette, 
Voyant votre sein rondelet, 
Jouer dessus de Tépiuette 
Et au-dessous du flageolet. 

Si tu veux danser, dispose 
Du flageolet que voilà. 

Animé du désir 
Que par son doux plaisir, 
J'essayasse on couplet 
Avec son flageolet. 



Théophile. 



Collé. 



Ë. Debraux. 



^^Au. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
® ^^ le membre viril en érection. 

L'amour pour eux m*a rendu la puissance, 
Ne vois-tu pas son flambeau qui me luit? 

béranger. 
Fi a 

„ ^^^a:, voyez Contenter. 
p^^^K. — Employé dans un sens obscène pour faire 
^^tç vénérien. 



Vous aurez quelque fille aimable. 
Que je flatterai devant vous. 



Fléa 



Bussy-Rabutin. 



'r*^^ • — Employé dans un sens obscène pour désigner 
Membre viril. 



Aussi nous avons entre nous 
De bons fléaux par-dei^sus tout. 



Le Cabinet satyrique. 



Flèc 
le 



H H. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
ttiembre viril. 



Il y ficha sa flèche. 



BÉnOÂLDE DE VeRVILLE.^ 



lOXJ 



,r^^' 



Fleur. — Employé dans un sens figuré pour désigner 
virginilé. 

Lorsque déceiDturant une jeune fillette, 

On met sa tête au joug et sa fleur ea cueillette. 

J. DE SCBÉLANDRE^ 

Il est bon de garder sa fleur, 

Mais pour Tavoir perdue il ne faut pas se pendre. 

La Fontaine. 

Il coucha cette nuit avec elle, et lui ravit cette fleur que ^-^^^ 
hommes cherchent avec tant d'avidité, et que les fernoL 
doivent soigneusement garder. 

La France galante. 

Cette fleur, qui avait été réservée pour le beau prince 

Massa-Garrera, me fut ravie par le capitaine corsaire. 

Voltaire. 

Pour eux ne brille cette fleur, 

Qu'amour, diligent moissonneur, 

Sait recueillir avant la fôte 

Que le tardif hymen s'apprête. 

. PlRON. 

Fleur, voyez Cueillir. 

Fleur du mariage. — Employé dans un sens obscène pour ^ 
désigner l'acte vénérien. 

Céphisene hait pas les fleurs du mariag e, 
Mais elle en redoute le fruit. 

BUZBN DE LA MaRTIMÈRE. 

Flûte. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Il lui fut avis que son cas sifflait. Oh ! mon mignon, lui 
dit-elle, vous sifflez! vous aurez bientôt une flûte. 

BÉROALOE DB VeR VILLE. 

Flûte, voyez Accorder, Jouer. 
Folie, voyez Commettre, Faire. 

Fontaine. — Employé dans un sens obscène pour dési- -^ 
gner la nature de la femme. 

Bèle, que dira laguète, 

Qui la fontaine et la pré guète. 

Anciens Fabliaux. - '^ 



*% 



— loi 

La femme a toujours une fontaine devant elle. 

Tabarin. 

Fontbnelle, — Vieux mot hors d'usage, diminutif de fon- 
•kusJ i^iï^e, employé dans un sens obscène pour désigner 
I 1^ 'Nature de la femme. 

^ÀUn I . Sire, c'est une fonténèle 

^^1 Qui sert en mi mon pastel ; 

Si i fet molt bon et m olt bel. ^ 

Anciens Fabliaux. 

^f ^'^ DE MORT-B OIS. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

Se réservant Tusage de sa forêt de mort-bois, 

Brantôme. 

^'^^AiRE (se). — Employé dans un sens obscène pour 
*ai re Tacte vénérien. 

Jamais ne me voulus forfaire, 
—, Ancien Théâtre français. 

^^^A.XT, voyez Avoir. 

^^^^B. — Employé dans un sens obscène pour faire 
^^te vénérien. 

Il vit que monseigneur le curé tenait sa femme entre ses 
iDras, et vit qu'il forgeait ainsi qu'il pouvait. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Là où il forgeait de son côté sur une autre enclume. 

BONAVEMTURB DeSPERRIBRS. 

^*^^iciNER. ■ — Employé dans un sens obscène pour faire 
^^te vénérien. 

Vous faites bien les délicats, vous qui ne seriez pas ici si 
^os mères n'avaient pas forligné, 

^ — La France galante. 

Plus d'une fille a forligné 

La Fontaine. 

^Age, voyez Fromage. 



^ FoRxrcATioN. — Vieux mot signifiant l'acte vénériém 

9^s/. Les joyaux sodI occasion, 

^ \iA jt>^ De faire fomicaHan. 

J\t^ Jl ^^1***'*^ N otre grand'maman Ev e elle-même n*a-t-elle pas 
•j(**^ ^ mencé à mettre la forniccUion en honneur? 

\^^ PiGÂULT-LEft R : 

Forniquer. — Vieux mot signifiant faire Tacte v^ 
rien. 

Puis la virant, preste sur la croupière, 
Se huche. Hélas! quel taon vous a piqué? 
Serrant le cul, s'écria la commère; 
Par là jamais nous n'avons forniqué. 

PiRON. 

Témoin Judith qui fomiquu en sûreté de consci^ce a^ 

Holopherne. 

Pioaclt-Lebron^ 

Fort. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
nature de la femme. 

Je vis mon mari qui de furie canonnait le fort de DOti 

--— ^ Variétés historiques et littéraires. 

o Forteresse. — Employé dans un sens obscène poii 
désigner la nature d'une femme vierge. 

Et sans délais, incontinent il bailla l'assaut à la forteress 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Pendant que son mari s'efforçait et s'ahanait de forcer i 

forteresse, 

Brantôme. 

Fosse. — Employé dans un sens obscène pour désigne 
la nature de la femme. 

P etite fosse à l'entour barbelette, 

D un crêpe d'or, mollement blondissant. 

Théophile. 



ffU^ 



^ftt^ 



~ 183 — 



Ce que trouver ne puis, et que cherchaui tu vas, 
Est dans le plus prorond de ia fosse velue. 

P. DE Larivëy. 

rossÊ. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^^ nature de la femme. 

Il passait et repassait des époussettes sur le pré du petit 

fossé que j'ai en contrebas. " — " — "" 

^"^^^ — ^_,^* "^ Bëroalde de Verville. 

weoh, voyez Fouteur. 
Fotehre, voye% Fouteur. 

^ouA^ii^LER. — Vieux mot employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Elles savent donc quMl y a des chanoines qui fouaiUent. 

BÉROÂLDB DE VeRVILLE. 

FouB-r , — Employé dans un sens obscène pour désigner 
'6 rriembre viril. 

Et voyant ce fouet qui entrait ainsi. 

Béroalde de Verville. 

Fouiller, — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tac te vénérien.** 

Je ne voudrais pas cacher une bourse entre tes jambes, on 

y fouille trop souvent. "— -*...^-^- 

^.^^^ ^^..^ — ' ^— ^ La Comédie des proverbes. 

FouLEK.— Employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. 

La pute est perdue, 
S*el n'est bien batue, 
Et souvent foulée. 

Anciens Fabliaux. 

Il ne Va nuit ne jour foulée, 
Ne fait tumber la couverture. 

Ancien TKé&tre fTa^^ijaw. 



— 184 — 

Ne foulez point son mausolée, 
La pauvre fut assez 'foulée. 
Durant le temps qu*eile a vécu. 

Le Cabinet scUyri* 

Four. — Employé dans un sens obscène pour dési 
la nature de la femme. 

Avec sa pâte qui fut levée aussitôt que le four fut cbp- 

BÉROALDB DE VerVILE:^ 

Fourbir. — Employé dans un sens obscène pour f^ 
l'acte vénérien. 

Se vous fuste en votre vie. 
A vostre plaisir mieux fourbie. 

Ancien Théâtre français^ 

Car le plus souvent elles leur donnent de l'argent ^ 
s'accoster de leurs chalanderies, et se faire fourbir par ^ 

Brantôm- 

Contrefaire la vierge, et n'avoir point de honte 
De te faire fourbir entre quatre rideaux. 

Le Cabinet satyriqu^ 

Elle fait la renchérie, et elle meurt qu'elle n'est fourbim 

P. DE LâRIVBC 

Gomme s'il fallait que je lui donnasse du salaire pour a^ 
fourbi cette gaupe. 

Gh. Sorel. 

Puis vous fourbit l'agréable femelle 
Qui l'occupait. 

Grécourt. 

FouRBissuRE. — Employé dans un sens obscène p 
désigner Tacte vénérien. 

Si bien que la fourbissure coûte- plus cher que va"' 
personne. 

Brantôub. 



* _ 488 — 

IPouRCHE. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Et la fille fat fort courroucée qu'on ne pendait très-bien, 
haut, en bâte, celui qui ayait pendu à s es basses fourches. 

Les Cent Nouvelles nouveuèï7 

^''oirawAisE. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
?nei la nature de la femme. 

VousjTétant3nêi£!fr"^**^» 

Qui recevra votre brai se JL-» 

Gomme miel e t sucre doux. 

Le Cabinet satyrique. 



*J^^^^ÉEy voyez Entreprendre. 
^ouaNm^ — Employé dans un sens obscène pour faire 
* ^cte vénérien. 

On lui offrit le clerc du chanoine, qui était un fort et rude 
Valant, et homme pour la très-bien fournir. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

^^'^NiH LA CARRIÈRE. — Employé dans un sens obscène 
P^Ur faire Tacte vénérien. 

II fournit la carrière, et la fournit en galant homme. 

d'Ouville. 

"^^ïtiE. — Mot grossier signifiant l'acte vénérien. 

Mais prendre à belle main un bon gros vi t nerve ux, 

.Siuisen remplir d un con le gosier chale ureux . rL 

V^est le vrai je u d'amour et la vraie fo u lerie. ^"^ 

""^ " "" Théophile. 

■t^cquei en fouterie est meilleur ouvrier ; 

Bin un mot qui des deux est meilleur cordelier. 

Pjrom. 

J^*^^viR. — Mol grossier signifiant un homme faisant 
^ ^cte vénérien. 

Je suis /o/ejjjjbelle-sœur, 
Que bone joie aiez au cœur. 

Anciens fabliaux « 



— 186 — 

Je m'en démets aux hoirs Michaut, 

Qui fut nommé le bon fouterre. 

F. Villon. 

Je suis un fort brave fauteur, 

Qui va de courage et de cœur. 

Théophile. 

Et mandons à tous nos fauteurs, 
Fussent-ils un peu plus à Taise, 
De prendre au con seul leurs ébats. 

Collé. 

Où jour et nuit on vous contemple 
Au gré des vigoureux fauteurs. 

PiRON. 

FouTEusE. — Mot grossier désignant une femme adon 
aux plaisirs vénériens. 

Homme goulu, temme-fouteuse 

Ne désirent rien de petit. 

Théophile. . 

FouTiMACER. — Mol grossicf signifiant ne rien faire - 
vaille. 

Ton vit plus froid qu'une glace 
Reste mollasse, 
Il foutimace. 

PiRON. 

Poutre. — Mot grossier employé comme substanti J 
comme verbe. 

lo Gomme substantif il signifie la liqueur séminal» ^ 
Tun et l'autre sexe. 

L a demoiselle getes jus ; 

Et entre^es jambes U entre Jl 

Etli remet le foutre au. ventre . ^^"""^ 

Anciens Fablia 

Cesi pour que cela coule comme foutre de prêcheur. 

Béroalde de Vervil' 

Foutre des neuf garces du Pindo, 
Foutre de Tamant de Daphné. 

PiRON. 



— 187 — 

2« Comme verbe actif : 
(o^J Faire l'acte vénérien. 

Ëû un lit Tavait étendue, 

Tant qu'il Va trois fois foutue. 

Anciens Fabliaux. 

^'"©f , elle disait qu'il V avait foutue. 

BÉROALDE DE VeRVILLE 

Si vous ne m'avez foutue, 

II D*a pas tenu à moi, 

Car vous m'avez bien vu nue, 

Et vous ai montré de quoi. 

Brantôme. 

^* I^s couillons enflés de i' avoir tant foutue. 

Théopuile. 

Ei- 

^^oijlui dit-il, ne sait-on pas que tu fous et moi aussi. 

Tallemant des Réaux. 

Mon Alix en fait tant de cas, 
Qu'elle me promet des ducats, 
Beaucoup plus que je ne souhaite, 
Si dix fois le nuit je la fous. 



( / ^ire le péché contre nature. 



Collé. 



Vous égaleriez la vertu 

Des plus doctes personnages, 

Si vous lisiez autant de pages, 

Que vous en avez foutu. 

__ Collé. 

■ ^Hie verbe passif il signifie être perdu. 

^hilis, tout est foutu, je meurs de la vérole, 
Elle exerce sur moi sa dernière rigueur. 

Théophile. 

^*ïitne verbe réfléchi il signifie se moquer. 

Eh! bien, dit-elle, quitte ou double, 
Va toujours tou train, je m'en fous. 



— 488 — 

Quoique plus gueux qu'un rat d'église 
Pourvu que mes couillODs soient chauds, 
Et que le poil de mon cul frise, 
Je me fous du reste en repos. 

PiRON. 

Foutre en col, — Expression grossière signifiant faire le 
péché contre nature. 

Lorsqu'Antoinette eut vu, que malgré son désir. 
Le drôle à foutre en cul prenait tout son plaisir. 

Théopbile. 

Ayez au moins 1^ politesse, 

Plat bougre, de me foutre en eu. 

Collé. 

FouTRiLLER. — Vicux mot grossier hors d'usage signi- 
fiant faire Tacle vénérien. 

Si je vais là-haut, je vous foutrillerai toutes. 

Béroâlde de Verville. 

Franchir le saut. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacte vénérien, -r 

Car une femme est toujours prête, 
Depuis qu'elle a franchi le saut, 
D'endurer vaillamment Tassant. 

JODELLB. 

Frayer. — Employé dans un sens obscène pour faire m^ 
Tacte vénérien. 

11 y avait un gai et jeune, qui, pour avoir frayé avec 

Michette, avait mal à son unique bout. 

.^ Bbroalde de Verville. 

Frétiller. — Employé dans un sens obscène pour faire 
racle vénérien. 

Et que le galant bien frétille 
Pour lui garir la maladie. 

Farces et moraliiés. 

Mon souverain plaisir c'est de frétiller. 

CU. SOREL. 



^ _ 189 — 

La femme qui ne frétille 
Est dans ce monde inutile. 

Gayette. 

Avec son voisin Gille 
Qui sans cesse la frétille, 

Gautier-Garguille. 

Frétiller-naturer. — Mot forgé hors d'usage signifiant 
faire l'acte vénérien. 

Je lui demandai s'il était vrai qu'il eut frétillé-naturé sa 
femme neuf fois, comme il s'en vantait. 

BénOALDE DE Yerville.' 

Frétinfrétailler. — Mot forgé hors d'usage signifiant 
faire Tacte vénérien. 

Compère, voici qui est à toi, si tu veux frétinfrétailler un 
bon coup. 

Rabelais. 

Friandise. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Croyez qu'il avait la friandise ravalée. 

BÉR0ALDE DE VeRVILLE. 

Fricarelle. — Mot purement latin (fricare), employé 
^ pour exprimer la débauche des femmes entre elles. 

Même les courtisannes qui ont les hommes à commande- 
ment et à toute heure, encore usent-elles de ces fricarelles^ 
s'entrechçrchant et s'entr'aimant les unes les autres. 

Brantôme. 

IPricassée. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

Il y avait une jeune personne qui passait pour aimer la 
fricassée, 

d'Ouville. 

SFringoter. — Vieux mot hors d'usage signifiant chanter , 



— i90 — 

employé dans un sens obscène pour faire ] 
rien. 

Par ce point vous pourrez noter 
Qu'eUe se fait à lui fringoter. 

Ancien Th 

Fringuer* — Employé dans un sens obscène 
l'acte vénérien. 

Car s'il a prôté son levain, 
On fringue votre chambrière. 

Farces « 

Quand Polidor fringua la dame putassière, 
De qui le nom fameux s'appelle Sarprisi. 

Fripesauc e. — Vieux mot employé dans un s( 
pour désigner une femme débauchée. 

Et que la demoiselle serait un jour quelque 

sauce, comme elle le fut. 

Brâ 

Friponnerie. — Employé dans un sens obscèi 
signer Tacte vénérien. 

Que faites-vous tant là? Quelle étrange rustr: 
Je ne vous amenai pour la friponnerie, 

GOD 

Frotter. — Employé dans un sens obscène j 
1® Faire l'acte vénérien. 

Toutes les fois qu'on t'a frottée 
Tu ne me l'est pas venu dire. 

Ancien Thèât 

2» Faire le péché contre nature. 

.Tean, ce frotteur invaincu, 
Un soir dans une taverne 
Frottait Lise à la moderne, 
C'est-à-dire par le eu. 

Le Cabin 






— 191 — 

Fromage, voyez Laisser. 

Frotter le lard (se). — Expression familière employée 
dans un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Joyeusement se frot tant leur l ard. 

— — — ■ — — ' ^*~~ Rabelais. 

^flOTTER LA coiNE. — Expression familière employée 
dans un sens obscène pour faire Tacte vénérien. 

Quand tu voudras je frotterai ma coine contre ton lard. 

La Comédie des proverbes. 

*RuiT. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Wise en appétit de goûter souvent du fruit de vie. 

T. Dessaccords. 

Puisque les plus doux fruits amour me fait goûter 
Entre les bras aimés de œlle que j'adore. 

Maynard. 

Que mau dits soient, Tarbre de la science . 
D'uD^altre dur la bizarre défense,. 
Le fruit fatal qui peuple Tunivers, 
Et la Genèse, et Milton et mes vers. 

Parny. 

Fr^it d'amour. — Employé dans un sens obscène pour 
dosigu^r racle vénérien. 

Puisqu'il est si longtemps il goûte au fruit d'amour. 

Trotterel. 

i^RUi-ç. ^ voyez Cueillir, Recueillir. 
rRUi-^* DE cASPENDU. — Employé dans un sens obscène 
P^Vir désigner le membre viril. 

Et le curé s'attendait de faire goûter à la jeune femme de 
son fruit de caspendu, 

BinOALDB DE VeRVILLE. 

^liN, voyez Furon. 

^^H. — Vieux mot hors d'usage signifiant furety em- 



CtK^U/^itv C^v^ ^^^ _ 



ployée dans un sens obscène pour désigner le membre ^ 
viril. 

Entre les caisses si li entre, 

Par le pertois li entre él ventre, 

Là a mis son fuiron privé. 

Anciens Fabliaux, 

Et mon furony qui D'avait jamais hanté le lévrier, ne pou- 
vait trouver la duyère de son connil. 

•" ^ Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Fuseau. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Puis dit, tirant son grand tribart.debors, 
Ce beau fuseau a tout fait et filé. 

Ma ROT. 

Le fuêeau dont filait Hercule, 
Noir et velu. _ ^^ 

•^ Grécourt. 

Fusil. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Dent Constant souvent la retouche 
D'un fusil qu'il avait moult gros. 

Anciens Fabliaux. 



Gage. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Que les gages de ma flamme, 
Seraient tendres et fréquents ! 

PiRON. 

Gagner a la sueur de son corps, — Employé dans un 



— 195 — 

^^s obscène pour gagner de l'argent en faisant l*acte 
^^nérien. 

Celles qai font gagner lear mariage à l eurs filles à la peine 
et iueur de leur corp s, " 

* ■■ H. ESTIENNE. 

Ce qu'elle avait pu ^a^n^en un mois à la sueur de son 

corps, BÉHOALDE DE VeRYILLE. 

Gajne. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Laggfnea ssez profonde, en re vanche peu large, 
Entre elle et mon acier ne laissait po int de mar ge. 

PiRON. 

Galanoe. — Femme de mauvaise vie. 

Où je trouvai ma ^o/ande qui faisait gentiment son paquet, 
sans oublier ma bourse. 

P. DE LaRIVET. 

Galanterie, voyez Faire. 

Galantiser. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Une dame d'Avignon se mit en tête d'être galantisée par 
monsieur de Bellegarde. 

TaLLEMANT DBS RÂAUX. 

Galler. — Vieux mot hors d'usage signifiant s'amuser^ 
employé dans un sens obscène pour faire Tacle véné- 
rien. 

Et afin de son cas cesler, 

Elle permet sa chambrière, 

Baiser, taster, faire et galler , 

Au page monsieur en derrière. 

G. GOQÙILLART. 

Galois. — Vieux mot hors d'usage signifiant un homme 
adonné au plaisir. 

C'est tout proprement la devise, 
Que portent les gentils calots. 

ancien Tliéàlre [ran^aw. 



— 194 — 

Galoise. — Féminin du précédent signifiant une fe 
débauchée. 

Écrivant le caquet de deux galoises. 

Rabelais. 
Et moy, qui suis bonne galoise, 
Ne faicte comme une bourgeoise. 

Farces et moralit 

C'est de deux mignonnes bourgeoises, 
Bonnes commères et gcUoises, 

Recueil de poésien françi 

Gants. — Employé dans un sens obscène pour dés 
la virginité. 

Elles fit toutes les grimaces que ses parents lui avait 
de faire, pour lui faire croire qu'il en avait eu les gant 

La France gai 

Mainte fiUe a perdu ses gants. 

La Fontain 

Je puis donc m'attendre, dit Potiron, que si j'épous< 
demoiselle, je n'en aurai pas les gants. 

VOISBNON. 

Garçailler. — Mot grossier signifiant courir les 
publiques. 

Après il se mit tellement à garçailler, qu'il alla av 
mignonues dans son carrosse. 

Tallbmant des Réi 

Garce. — S'employait autrefois pour désigner : 
!« Une jeune fille. 

Je vous assure que cette garce était jolie, mais u 
follette. 

Béroaloe de Ver 

2^ Une maîtresse. 

Et autres lieux où les chanoines avaient des garces. 

BÉROALDB DB VeR' 



<7 — 195 — 

3«> Une femme débauchée, et c'est la seule acception qui 
lui soit conservée actuellement, * mais uniquement 
dans le langage grossier. 

On dit de vous que vous êtes un peu garce, 

BéROALDB DE VbRVILLB. 

J'étais pucelle, 

Las ! or suis-je qarcz. 

ilnct>n Théâtre français. 

* 

Car il n'affiert à garces diffamées, 
User des droits de vierges bien famées. 

Marot. 

tldî^Ecijj.. ^ C'était autrefois le nom, d'un instrument 
"^stiné à assurer la chasteté des femmes. {Voyez Ca- 
denas.) 

Il me faut donc fermement croire, 
Que gardecul qu'on fait présent, 
Font chacun mari être exempt, 
D'être cocu. 

Ancien Théâtre français, 

^^. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^ Nature de la femme. 

£t le tapant, dit : gardon, ma mie, gardon. 

Béroalde de Vervillr. 

, - i . , ^lg ^E. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^^lure de la femme. 

En sa garenne le poulain au charreton trouva. 

Xe» Cent Nouvelles nouveUe^. 

^^tiAGE. — Expression hors d'usage signifiant un 
"^^^vais lieu. 

Hélas 1 si vous pouvez garder. 
Ma femme d'aller en garrouage. 

AnoUn Thédire [Tttix<jtt\î 



>,jUbsAfM^ 



— 196 — 

Gauffrier. -^ Employé dans un sens obscène pour (^ 
signer la nature de la femme. 

De longtemps elle ne s'était fait fourbir les gauffriers. 

Le Synode nocturne des tribades 

Et parce qu'il y avait longtemps quMl n'avait donné 
gauffriers. 

BONAVENTURE DesPBRRIERS. 

Garse, voyez Garce. 

Gaule. — Employé dans un sens obscène pour design 
[^membre viril. 

Ma gaule ploie, 
Sitôt que l'ouvrage regarde. 

Ancien Théâtre français 

Gazon. — Employé dans un sens obscène pour désigim 
le poil entourant la nature de la femme. 

Mais tu n'as pas encore un courage parfait, 
Nature t'a fourni un corsage bien fait, 
Mais un con ref rogné, dont l'ouverture ronde 
Assise est platement et sans aucun gazon. 

Théophile. 

Génin, voyez Jeannin. 

Génération, voyez Pièce. 

Génitaires, voyez Génitoires. 

Génitoire* — Vieux mot signifiant les testicules. 

Li prêtre ot que ii contiaux 
Li voit si près des génitoires. 

Anciens Fabliaux. 

En une nation de Mores 
Les hommes ont les génitores 
De la longueur de un cartier. 

Farces et moralités. 

Et le montrait, voyant tout chacun ses génitoires. 

Les Cent Nouvelles nouvi 



— 197 — 

Un roi dans les grecques histoires 
' Sachant des siens la trahison, 
Voulut pour en tirer raison 
Qu'on leur coupât les génitoires. 

Le Cabinet satyrique. 

•nitores, voyez Génitoires. 

^Tii^iESSE. — Employé dans un sens obscène pour 

'^signer la masturbation. 

Les pages de mon père m'apprirent quelques gentillesses 
collège. ^^ 

DlMROT. 

f ï^ • — Vieux mol hors d'usage signifiant coucher^ 
'^F^loyé dans un sens obscène pour faire Tacte véné- 

Amor qui ne se pot celer 

Mit Tun et Fautre en tel désir, 

Que ensamble les fist gésir. 

Anciens Fabliaux. 

Au lit avec elle gésir 

Et l'accoler à son loisir. 

Farces et moralités, 

'^ïc^xjLER. — Employé dans un sens obscène pour 
^^ï*^ l'acte vénérien. 

Et pour ne pas être maudit il faut que vous gesticuliez 
^^^ec mademoiselle Heidelberg. 

PlGAULT-LlBRUN. 

î^^i^ ^cyezSexk. 

l'îON. ^ Homme servant aux plaisirs infâmes d'un 
^uife homme. 

L'autre jour un vilain giton 

Enfilait une chambrière, 

Et la fourbissait par derrière, 

Oubliant qu'elle avait un con. 

Collé 

J'ai donc vu de mes yeux le barbu Callistrate 
Comme une jeune' vierge épouser son giton. 



"nseTscbscfeue pour désigner 
^„ grand pva^ird^,;i,,;„p«lasl««- j^^ f„««.nb. 

* ' """V ^pns obscène pour «»' 

Evnplosé dans un sens 



à. est sortie. 



GUSSE»- ^ J 

Vacie vénérien. ^^^.^ trahit. 

'" ' ensobsCnepourdési^pe. 

,,„,.^E.P^o,édansunsens 

Ao 1 PS îesses. i^j^j^A^ , ... faits au tour. ^ 

Qu'on aurait pr» i- 

<». Les mameUes. ^^ soutiennent. 

^ „ blanc eswœao deux 9^w t. 

SSufte':;Sot;«x coups, 
;;Maansun-obs.nepourdés. 



— 199 — 

Gobelets, voyeT, Jouer. 

GoDEAfiGHET. — Mot grossisF veiiant des mots latins jaiufe 
mihf.^ signifiant un membre viril fait de cuir ou d'étoffe, 
employé par les femmes dans leurs débauches entre 
elles. 

L*uDe se trouva saisie et accommodée d'un gros godemichet 
^ntre les jambes, gentiment attaché avec de petites bande- 
lettes autour du corps, qu'il semblait un membre naturel. 

Brantôme. 

Il ne reste plus rien du bien de mon partage 

Qu'un seul godemichi, c'est tout mon héritage. 

Théophile. 

Et feignant de prier en fermant son volet, 
Pour un godemichet quitte so n chapelet. 

^*" ■ ' ~ ■ PiRON. 

GoDEMicHi, voyez Godemichet. 

GoRa^ • — Dans le style familier le cou et le sein d'une 
fenaiiae. 

Que je manie cette gorge, 
A cela je prends mes esbats. 

Ancien Théâtre français. 

A voir sa gorge toute nue, 
Son corps tout du long étendu. 
L'on jugeait qu'elle avait perdu 
Sa pudeur et sa retenue. 

Grécourt. 

^"^/^ • — Vieux mot hors d'usage signifiant une femme 
^^*>axichée. 

La gouge fut fort effrayée à la voix de son mari. 

Les Cent Nouvelles nouvelles» 

^ ^^LON. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gnei» le membre viril. 

Et laissez les nonnains se donner du goupiUon à l'opposite 
^es reins. ^ 



. On disait que monsieur le curé atait bien souvent trempé 

J-- son go upillon dan sson bénitier. • 

^ ' ^ ■ — Cyrano db Bergerac. 

Gourgandine. — Mot familier signifiant une femme dé- 
bauchée. 

Ils lui avaient donné à manger avec leurs gourgandines. 

TaLLBMANT DBS Ré AUX. 

GouT, voyez Mettre. 

Goûter les ébats. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Eb 1 bien, mon petit cœur, eb ! bien, ma mignonnette, 

Ne voulez-vous pas bien vous marier un jour 

Pour goUter les ébats du petit dieu d'amour. 

Trotterel. 

Goutte. — Employé dans un sens obscène pour désigne 
le sperme. 

Elle sucerait bien la goutte 

De quelque gros vit rabouté, 

Mais je veux qu'un goujat la foute. 

Avec un concombre pelé. 

Théophile. 

Gouttière. — Employé dans un sens obscène pour désigne: 
la nature de la femme. 

Voici madame qui laissa aller l'eau d e sa gouttière natu 
relie. 

-^ ^~- BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Grange. — Employé dans un sens obscène pour désigne 
la nature de la femme. 

Je veux bien que vous entendiez que la grange ne fi 

oncques si pleine, que le balai ne peut bien derrière l'hui 

NoBL DU Fail. 

Gratter son devant. — Employé dans un sens obscè 
pour se masturber. 

Si j'eusse pensé que ma fille eut été si vite en besogne,:^ 
lui eusse laissé gratter son devant jusqu'à Tdge de vin 
quatre ans. 

Les CaqueU de l'accouchée. 



— 201 — 

Greffe». — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Je veux greffer^ dans Fardeur qui m'emporte, 

Le fruit nouYeau sur Tarbre qui le porte. 

Voltaire. 

Grenieb. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Il a mis son blé au grenier du prêtre. 

BÉnOALDB DB VeRVILLë. 

Grenouille, voyez Faire. 

Grimp^j^^ — Employé dans un sens obscène pour faire 
1 acte vénérien. 

Neptune au fond des eaux y grimpe 
Nymphes, syrènes et tritons. 

PiRON. 

^ROBi^ , — Vieux mot hors d'usage, signifiant seigneur, 
^^t>loyé dans un sens obscène pour désigner la na- 
^^^ de la femme. 

Mais qu'on vous serrât près de Taine 
Deux ou trois picotins d'aveine 
Pour repaîstre votre grobis. 

Lc^passion de Jésus^Christ. 

^^^^^^, voyez Èire. 
o^Hi^^ AMOUREUSE. — Employé dans un sens obscène 
'^^^ï' désigner l'acte vénérien. 

Elles retournent plus que jamais en Vamoureuse guerre, 

Brantôme. 

Brave en Vamoureuse guerre 
De moi-même je m'enferre. 

Le Cabinet tatyriqui\ 

La 

S^tierre amoureuse leur plaisait tant, qu'ils la recommençaient 

^ès qulls pouvaient le faire. 

Gh. Sorel. 



Guerre, voyez Entrer, Faire. 
Guerroyer. — Employé dans un sens obscène pour 
l'acte vénérien. 

^ <V^ Quant un serviteur a bon vueil 

/ y.>^ • • De guerroyer à la meschine. 

' Ancien Théâtre frança\ 

Gueule.— Employé dans un sens obscène pour dés 
une fille publique. 

Les gueules vivent de viandes vives et crues. 

Bbroalde de Vkhvii 

Gueuse. — Mot grossier signifiant fille publique. 



Quand d*un air tout de franchise 
Une gueuse m'aborda . 



PiRON. 



Guilledou. "—Vieux mot hors d*usage signifiant un 
vais lieu. 

Je suis bien fait, car j'ai des cornes, 

Puisque tu cours le guilledou, 

La Fontaine. 

Car Pallas, bien que la déesse 

Du bon sens et de la sagesse, 

Gourait partout le guilledou, 
^ Chapelle. 

Guimpe. — Mot grossier signifiant une femme de ^ 
vaise vie. 

Ne vous avais-je pas bien dit, lui dit-il, aussi bie 
madame la maréchale, que ce n*était qu^uue guimpe? 

La France galante, 

GuiNDER (se). — Employé dans un sens obscène po 
mettre en érection. 

Foutre de Tamant de Daphné, 
Dont le flasque vit ne se guindé 
Qu*à force d'être patiné. 

PlRON. 



k 



— 203 — 



H 



Habandonner, voyez Abandonner. 
Habbloter. •— Vieux root hors d*usage employé dans un 
sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Car si ces gendarmes nous vont une fois trouver, nous eu 
serons tant habelotées. 

NOBL DU Fail. 

Habiller. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Je ne sais s*ii les habillait de la même façon qu'il habillais 

sa maîtresse. 

Brantôme. 

«ABiTEi^. — Employé dans un sens obscène faire Tacle 
vénérien. 

Nos mignons 
Vont quelque bourgeoise hanter, 
Et les tiennent si bien sur fons 
Qu'ils parviennent à habiter, 

G. COQUILLAnT. 

Habiter f c'est à la réformée. 

BéROALDB DE VeRVILLB. 

nAlLLo^jNER. — Vieux mot hors d'usage employé dans un 
^^ns obscène pour faire l'acte vénérien. 

Elle disait qu'un moine lavait haillonnée. 

BÉROALDE DE VeRVILLB. 

^^^CON. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^ Membre viril. 

11 lui lève la cote et la chemise, tire son hameçon, et 
^mmence à pêcher dans la fosse pelue. 



Hanter. — Employé dans un sens obscène pour faire ^ 
l'acte vénérien. 

Si son mari s'en va hantant 
Aucunes mignonnes fillettes. 

G. COQUILLART. 

Hariquoque. — Vieux mot hors d'usage employé dans ut^ .^^ 
sens obscène pour désigner la nature de la femme. 

Prenez la vielle pantelue 
Par sa hariquoque pelue 
Habondamment la ferez rire. 

Mathéolus. 

Harnais. — Employé dans un sens obscène pour dés .^Sesi- 
gner : 
1» Le membre viril. 

Jà ne gerra lèz de lèz moi 
Si vilain que tel harnois porte. 

Et que je ne sache quel harnais vous portez. 

Les Cent Nouvelles nottw/tea^*^*^ '**' 

2o La nature de la femme. 

Et elle m'eut prêté son harnoys 
Afin que je lui esclarcie. 

Ancien Théâtre français -^'"^ ^^'*' 



Sans savoir les raisons qui avaient mu et induit son m^X^*^ °^" 
à non lui fourbir son harnais. 

Les Cent Nouvelles nouvelles '^'"^^^' 

Harnois, voyez Harnais. 
Harnoys, voyez Harnais. 

Haubert. — Employé dans un sens obscène pour dé^ #]és]- 
gner la nature de la femme. 

Si Tune de vous me demande 
De fourbir un peu son haubert. 



— 205 — 

Hausser la chemise. — Employé dans un sens obscène 
poxi T faire l'acte vénérien. 

Quand il vous hausse la chemise 
Vous n'avez garde de ainsi dire. 

Ancien Théâtre français. 

Hausser le devant. — Employé dans un sens obscène 
po^ir faire l'acte vénérien. ,< 

Elles sont coutumièrement sujettes à être prêtes et à 

hausser le devant. 

Brantôme. 

Hermaphrodite. — Être pourvu des deux sexes. 

Tai oui nommer une grande dame, qui est hermaphrodite, 
€tqui a ainsi un membre viril, mais fort petit. 

Brantôme. 

Heure du berger. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner le moment favorable pour faire l'acte 
^^nérien. 

Et pour lui faire counaltre qu'il en était à Vheure du 

berger, 

d'Ouville. 

Il n*en fallut pas davantage à Castillanto pour lui faire 
^^oire qu'il était' à Y heure du berger, 

BU89Y-RaBL'TIN. 

II avait été assez heureux pour trouver Vheure du berger, 

Tallshant des RéAUx. 

Sans perdre le temps à songer 

Il se servit de Vheure du berger. 

La Fontaine. 



jj '^'^^-belin, voyez Faire. 

, ^OlHli. — EmnlftvA /ians 



, ^^Hb. — Employé dans un sens figuré pour désigner 
®^ testicules. 

lHademoiselle, le grand malheur ! ces méchants lui ont 
^ï*raché les histoires. 



e^Lj^^M^^ j^**^ M**^ •'^-^^ t*^'*-»*^ . 

— 206 — 

Hochement. — Vieux mol hors d'usage signifiant remue- 
ment, employé dans un sens obscène pour désigner 
racle vénérien. 

Le diable eut part au hochement 
Et à toute la cauqueson. 

Ancien Théâtre frauçais. 

Hocher. — Vieux mot signifiant remuer, employé dans 
un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Quand une femme mariée. 
A été baisée ou hochée 
D'uo autre que de son mari. 

Ancien Théâtre français, 

Pfrce qu'elles n'ont tant été, ni si sûr hochées, 

BÉROALDB DE VervILLE. 

« ^^ 

Hochet. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Femme, qui a robe devant 
Fendue, qui se ferme à crochet, 
Elle peut bien porter enfant. 
Car elle aime bien le hochet. 

G. COQUILLART. 

Révérends, c'est, je pense, un assez bel hochet. 

PiRON. 

Homme, voyez Planter. 

Honneur. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Sans vouloir hasarder ce petit honneur, qu'elles portent 

entre les jambes. ~- ^ 

' Brantôme. 

Honneur, voyez Enfant, Lieu. 

Houbler. — Vieux mol hors d'usage employé dans un 
sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Si elle était plus souvent houblée 
Elle reluirait comme une ymage. 

Ancien Théâtre français. 



— 207 — 

HouLiER. — Vieux mot hors d*usage Bignifiant un soute- 
neur de filles publiques. 

Lors véissiez emplir mésoD. 
Et de houliers et de putaios. 

Ancieru Fabliaux. 

OÙ est votre houUer? 

les Cent Nouvelles nouvelles. 

Ho ussE R. — Vieux mol hors d'usage signifiant nettoyer, 
employé dans un sens obscène pour faire l'acte véné- 
rien, 

Ësse déiibité de reins 

De hausser en une journée 

Seize fois une cheminée, 

Qui était bien grande et haute ? 

Ancien Théâtre français, 

HoussEUR. — Vieux mot hors d'usage signifiant nettoyeur, 
employé dans un sens obscène pour désigner un 
homme adonné aux plaisirs vénériens. 

Par ma foy, ils sont plus de mille, 
Tout nouveaux et jeunes housseurs. 

Ancien Théâtre français. 

Houspiller. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Il fumait tranquillement sa pipe pendant que ses hussards 
houspillaient la duchesse de Pepoli. 

Pigault-Lebrun. 

HumoT. — Vieux mot hors d'usage signifiant : o 
1** Un mari trompé. 

Et on m'appellera huihot. 

Ancien Théâtre français. 

2<> La nature de la femme. 

Vous faites fourbir le hùihot. 

Ancien Thédlre frawiaw. 



— 208 — 

Huile. — Employer dans un sens obscène pour dési 
le sperme. 

Qu'après d' une douce huile je graisse le dedans , à 
Lorsque je la tiendrai sur le dos étendue. 

• Théophile 

Huître. — Employé dans un sens obscène pour dési| 
la nature de la femme. 

Arrivé dans certain endroit, 

La belle, toujours franche et bonne, 

Me désigne du bout du doigt, 

■ I II' TBiiw Il tm^___^j_^_^_^ iM.^__ 

La place de VhuUre mignonne. 
~- ^ E. Debraux. 

HuLEU. — Vieux mot hors d'usage signifiant un mau 
lieu. 

Gomme si c'était quelque garce du huleu ou du ch. 

gaillard. 

p. DE Lari 

HuRTER. — Vieux mot hors d'usage signifiant heur 
employé dans un sens obscène pour faire l'acte vé 
rien. 

Tant i point et tant il hurta 

Que la damoisèle engrossa. 

Anciens Fabliaux 

HuRTiBiLLER. — Vicux mot hors d'usage, signifiants 
coupler en parlant des béliers, employé dans un 
obscène pour faire vénérien. 

Si d'hommes y avait un miller, 

Tous les laisoit hurtibiller. 

Mathéoluss 

Hymen, voyez Droit. 



0>vtK^u — 209 — 

I 

iNiE. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
fier la nature de la femme. 

Et vous cachez ^D vain, belle Marie, 

Ce que vos saints nomment l'tj5rnom»ni>. ^ 

"■•~ ~ Parny. 

^ Employé dans un sens obscène pour désigner la 
Ure de la femme. 

Non, mademoiselle, dit-elle, il est vrai, car il m'a dit com- 
ment il était fait. 

d'Oijvillb. 

tfîNENT, voyez Être. 

^Ner (s*). — Employé dans un sens obscène pour 

f^*acte vénérien. 

Tu prétends que gratis, Simone. 
On aille avec toi s'incarner, 

E. T. Simon. 

'VÉNiENT. — Employé dans un sens obscène pour 
ligner le membre viril. 

Âdonc le barbier mit sod emplâtre sur le bout de son 
inconvénient, 

V 6ÉR0ALDE DE VeRVILLE. 

"ïE. — Fille publique. 

^u'en dites-voust amies, qu'en dites-vous infantes, 
Dont les trous sadinets vivent bien de leurs rentes? 

' — ■ Recueil de poésies françaises, 

uiKE, — Employé dans un sens obscène pour faire 
'*ô vénérien. 

£lle de se coucher, et lui de vous Vinstruire, 



— 210 — 

Instruire (s'). — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Un jour elle trompa la vigilance de seê gouvernantes, et 

nous nous instruistmei. 

Diderot. 

Sèla recouvre enfin la voix, 

Et veut s'instruire une autre fois. 

Parny. 

Instrument. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner: 
4<» Le membre viril. 

Jamais pire bomme je ne vis, 

Et je crains bien votre instrument. 

Ancien Théâtre français. 

Là soudain sans attendre plus 
Je lui bappe son instrument, 
Et je lui lave doucement. 

Farces et moraliléi. 

Et ci a Vinstrument grand et gros de la longueur du bras. 

Les Cent Nouvelles noutelles. 

Touche du moins, mignonne frétillarde, 
Sur Vinstrument le plus dou;x en amour. 

Théophile. 

Il lui dit qu'il savait jouer d'un autre instrument qui 
ravissait bien davantage. 

Gh. Sorel. 

â"" La nature de la femme. 

Et puis pensez que Vinstrument 
Il faudra bien que Ton me prête. 

Farces et moralités. 

D'une on dit qu'elle ayme butin, 
Et a Vinstrument compassé 
Comme un houseau de biscaïn, 
Quand a le ventre deslacé. 

G. GOQUILLÀRT. 



— 211 — 

Monsieur rofficial condamoa la pauvre fille à prêter son 
beau et joli instrument à son mari. 

' "" BONAVENTURE DeSPBRRIBRS. 

S'' Les testicules. 

Or ne faut-il pas demander si monseigneur le curé fut 

bien connu de se voir ainsi dégarni de ses instruments. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Instrument de musique. — Employé dans un sens 
obscène pour désigner le membre viril. - 

Et l'autre étant monté lui montra son instrument de 

miisique. 

d'Ouville. 

lyTERSE CTioN Du ^oRPs. — Eiuployé dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

Et venant à Vintérsection du corps. 

BÉROALDB DE VeRVILLB. 

Investir. — Employé dans un sens obscène pour : 
1» Faire l'acte vénérien. 

Ainsi que son ami la tenait embrassée et investie sur le 

bord du lit. 

Brantôme. 

2** Faire le péché contre nature. 

Menaçant le jeune homme s'il ne lui complaisait, Vinvestit 
tout couché, et joint et collé sur sa femme. 

'■ — ' — Brantôme. 

Italie, voyez Ragoût. 



J 

Janculer. — Vieux mot hors d'usage employé dans un 
sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

£1 s*est fait tant bistoquer, 

Tant;rtncu/er 

Dessus rherbette nouvelle. 

Ancien Tlwàlre t^auv^x^» 



— 212 — 

Janin, voyez Jeannin. 
Janot, voyez Jeannot. 

Jardin. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

An demeurant il n'y a homme qai mieux dresse et ac- 
coutre un jardin que moi. 

Noël du Fail. 

Jaser. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Tu as les genoux chauds, tu veux jaser. 

' La Comédie des proverbes. 

Jazer, voyez Jaser. 

Jean. — Employé dans un sens figuré pour désigner un 
mari trompé. 

Chez nous le mâ.le est Jean, la femelle Gatin : 
C'est l'usage dans la famille. ' 

Daillant de la Touche. 

Vous me accoutrez bien en sire, 
D'estre si Jehan devenu. 

- ' " Ancien Théâtre français, 

Jeanin. — Diminutif de Jean employé dans un sens figuré 
pour désigner un mari trompé. 

Te ferait-elle point Jeanin, 
Ta femme 1 

Ancien Théâtre français. 

Le pourceau que je fais genin. 

Farces et moralités. 

Jeannot. — Diminutif de Jean employé dans un sens fi- 
guré pour signifier un mari trompé. 

Janot est le vrai nom d'un sot. 

Ancien Théâtre français. 

Jehan, voyez Jean. 
Jennjn, voyez Jeanin. 



— - 2i3 — 

Jeu. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
1<» L'acte vénérien. 

Et cil s'est tantost entremis 
Du jeu que amor li comande. 

Anciens Fabliaux. 

Toutes les fois qu*il lui voulait faire Tamoureux jeu. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Femme, g^ui en sesJ euDes saulx 
A ayme le jeu un pe tit.^ , . JLiutj^L. 

(Le mortier sent toujour s lesaulx) ^^^"^^^ • 
Encore y prent- elle a bêtit » r^*^ 

~"' "" " ' G. COQUILLART. 

Elle n'était pas fâchée qu'il recommençât le jeu, où il 
avait déjà montré qu'il était des plus savants. 

Gb. Sorel. 

Car nous avons appris qu'elle aime, et qu'elle aime fort 
bien le jeu, 

Tallemant des Réaux. 

J'en jurerais, Colette apprit un jeu 
Qui, comme on sait, lasse plus qu'il n'en nuie. 

"^ La Fontaine. 

Et ce doux jeu 
Des géants créa les familles. 

Parny. 

Le;eu, tout neuf pour tous deux, leur parut si joli, qu'ils 
résolurent de faire chaque nuit leur petite partie. 

Pigault-Lebrun. 

2** La masturbation. 

De son extase à peine revenue, 
L'aimable enfant recommence le;eu. 

Grécourt. 
Jeu, voyez Entrefaire. 

J eu culinai re. — Expression grossière employée dans 
"un sens obscène pour désigner l'acte vénérien. 

Et puis, si par hasard il vient quelque espion, 
Nous lui ferons un signe avec le croupioii 



^^tu« ii^ 



— 214 — 



Qu*il n'approche de nous, aias qu'il dous laisse faire 
Tout à Taise du corps ce beau jeu culinaire, 

Teotterbl. 

Jeu d*amour. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

Il était une fillette, 
Goincte et joliette, ] 

Qui voulait savoir le jeu d'amour^ ^ 

Farces et fnoralité4. 

Toute belle femme s'étaut essayée une fois au jeu d'amour, 

ne le désapprend jamais. 

Brantôme. 

Elle avait passé sa jeunesse en toutes sortes de délices, et 

particulièrement au jeu d'amour, 

d'Ouvillb. 

Surtout ce gentil ;>u d'amour 
Que chacun pratique à sa guise. 

Sârazin. 
Au jeu d'amour le muletier fait rage. 

La Fontaine. 

Jeu d'amour, voyez Faire. ^ I 

Jeu d'amourette. — Employé dans un sens obscène pour i 
désigner l'acte vénérien. 

Allons derrière le rideau 
Accomplir le jeu d'amourette. 

Farces et moralités. 

Vous et monsieur, qui, dans le môme endroit 
Jouiez tous deux au doux /eu (t amourette. 

La Fontaine. 

Je^d^eschines^ — Employé dans un sens obscène ^m 
désigner l'acte vénérien. 

Item : je donne a ux filles dieu , , 

A Saint-Amant eT aux^BSgufnesJ 

Et à toutes nonnains \ejeu. 

Qui se fait à force dieschines. 

Le Testament (/«F»^*»"'*' 



— 215 — 

Jeu DBS CUISSES. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

£t moult aimant iQjeu des cuisses. 

MATHiOLUS. 

Jeu des reins. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Le jeu des reins fort blasmera. 

Disant que point ne Taimera. 

Matbéolus. 

Jeudi (Jean). — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Voici maître Jean Jeudi qui vous sonnerait une antiquaille. 
Rabelais. 

Jean, voyez Être. 

Joie. — Employé dans un sens obscène pour désigner le 
membre viril. 

Et puis messieurs les sénateurs vont le priver de sa;ote 

pour avoir enfoncé une porte ouverte. 

Diderot. 

Joie, voyez Dame, Faire, Fille. 
Joindre. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Vacte vénérien. 

Que veux-tu, être à elle? — Joint 

C. Marot. 

^"^ \ C'était seulement le moment du joindre. 

Variétés historiques et littéraires. 

^.1 On se servit d'une demoiselle marquise pour les faire 

^^ -4 joindre. 

\^^l Tallemant des Réaux. 

%Dn^ (se). — Employé dans un sens obscène pour faire 
^ acte vénérien. 

Mais de trouver la manière comme ils se pourraient;otndr£ 
^tnoureusement ensemble. 

Lei Cent NonwUe* w)weUw. '^ 



♦cvXt ow^Jhu*^ 



216 



Afin de Booe veoger d'eux 
Il notis (diVii joindre tous deux. 

La Comédie de chantons. 

Jointe. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Si d'aventure elle était bien ointe en sa jointe. 

I5ÉR0ALDB DE VeEVILLB. 

Jointure. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Là mit Pasiphé sa jointure 
** Et eut du torel la pointure. 

Mathjsolus. 

Ëndà, de mon chapeau je donne la ceinture 
A celle ouc il qui a le bout en la jointure, 

BÉROALDE DE VerVILLE. 

Jouer. — Employé dans un sens obscène pour faire Fade 
vénérien. 

Tous les jours ne fait quejouer 

Aux cordeiiers, prescheurs et carmes. 

Ancien Théâtre français. 

Il y prend goût, d'an masque se pourvoie, 
Il juche et joue; elle le trouve doux. 

Collé. 

Jouer (se). — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

En me jouant, par nostre dame, 
Je lui ai forgé un enfant. 

Farces et moralités. 

Un jour étant en appétit 

De se jouer avec Clarisse, 

Il lui mit son cas sur la cuisse. 

Le Cabinet satyriqw. 

Le maître ne laissait point de se jouer toujours à sa 
servante. 

d'Où VILLE. 



— 217 — 

Il confesse qa'il s'est Joué avec sa femme six mois avant 
de répouser. 

TaLLEMANT DES RÉAUX. 

Grimpé qu'il est, le drôle fait semblant 

Qu'il lui parait que le mari se joue 

Avec sa femme. 

La Fontaine. 

Jouer a la béte a deux dos. — Expression grossière em- 
ployée dans un sens obscène pour faire Tacte vénérien. 

Gomme \\s jouaient ensemble à la béte à deux dos, 

D'OUVILiB. 

Jouer a l'homme. *r Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacle vénérien. 

Que tous les jours il joue à Vhomme, 
Mais ce n'est pas ayecque moi. 

La Comédie de chansons. 

Jouer au passe-temps de deux a deux. — Employé dans 
un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Et ils commencèrent à /ouer au pa^se-temps de deux à deux. 

Bonaventure Dbsperriers. 

Jouer au reversis. — Employé dans un sens obscèno 
pour faire l'acte vénérien. 

En lui défendant ûq jouer au reversis avec son voisin. 

Variétés historiques et littéraires. 

J'aime toujours mieux jouer au reversis qu'au piquet. 

Les Caquets de l'accouchée. 

Jouer aux cailles. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Jouer au jeu qvCaux cailles on appelle, 
Aux filles est chose plaisante et belle. 

BiROALDB de VeRVILLE. 

Jouer aux quilles— Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

La tienne joue bien aux quilles. 



— 218 — 

Que TuD sur Tautre ils tombèrent 
En jouant au beau jeu de quilles. 

Becueil de poésies françaises. 

Jouer ce jeu-la. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacle vénérien. 

Mais observez donc qu*on ne peut passer toute la journée 
a jouer ce jeu-là . 

Pigault-Lebrun. 

Jouer de la braguette. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Tant je suis amoureux de vous, belle Clorette, 
C'est pourquoi, s'il vous plaît jouons de la braguette. 

Trotterel. 

Jouer de la flûte. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

11 jouait bien mieux de la flûte que lui. 

Variétés historicités et littérairex. 

Jouer de la marotte. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Les femmes de bien ne savent jouer que d'une marotte. 

BÉROALDK DE VeRYILLE. 

Jouer de la saqueboute. — Expression hors d'usage em- 
ployée dans un sens obscène pour faire l'acte véné- 
rien. 

Fête à gogo 
L'on joue de la saqueboute. 

Ancien Théâtre français. 

Jouer dés osses marc hes. — Expression hors d'usage 
em'ployéedans un sens oûscène pour faire l'acte véné- 
rien. 

11 ne devait payer qu'un carolus pour chaque fois qu'ils 
joueraient des basses marches. 

Noël du F ail. 



JouERjEs^^cYMBALES. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Passant par aventure devant la chambre où sa femme et le 

chevalier ;ot«aten^ deê cymbales. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Jouer des gobelets. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Vacte vénérien. 

C'est ici que les dames 

Finement joueront des 

Gobelets. 

Collé. 

Jouer des mannequins. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Jouant des mannequins à basses marches. 

Rabelais. 

Avec les palfreniers et les coquins 

Tu SiS joué des mannequins, 

.1. Grryin. 

Jouer des reins. — Employé dans un sens obscène poiir 
faire l'acte vénérien. 

Qu i joue des rein s en jeunesse, 

Il trem ble des mai ns en vieillesse. "-^ 

"■ BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Femme, qui porto les pantoufles 
Joue volontiers du bout des reins. 

Recueil de poésies françaises. 

fouEB..Dji^cuL. — Expression grossière signifiant faire 
l'acte vénérien. 

Rejouez plus du cul, ma tante, q 

Ni moi aux déz, je le promets. 

Agrippa d'Aubigné. 

Le vieux Jaquet dans une étable, 
Voyant Lise jouer du eu 
Avec un valet à gros rable, 
En va faire plainte au cocu. 



22V 



Jouer du serbe cropière. — ^Expression hors d'usagt 
ployée dans un sens obscène pour faire l'acte véni 



Les femmes veuves praveot franchement jenter dt 

cropière. 

Rabelais. 

Jouet. — Employé dans un sens obscène pour d 
la nature de la femme. 

Pendant qu'il la mignotait etprenaUsonyotie^ 

BtiAOALDE DE VeI 

Ma mère Tautre jour, filant à son rouet, 
Me disait qu'une fille avait un beau jouet. 

ÂLrsoN — 

Joueur. — Employé dans un sens obscène pour dé 
un homme faisant l'acte vénérien. 

Le mince joueur que Mole ! En vérité la désolati 
mise parmi les joueurs, 

DiD 

Joueur de quilles. — Employé dans un sens o 
pour désigner un homme faisant Tacte vénérien- 

Bon compagnon et heàu joueur de quilles. 

La FONTAE ^ 

Jouir. — Employé dans un sens obscène pour fair^ 
vénérien. 

C'est grand pitié d'un pauvre amant 
Qui ne peutjou/r de sa dame. 

Ancien Théûlre fr^^*^^'^- 

Et pour en jouir lui présente 
Cent écus au commencement. 

G. COQUILL^»'^- 

Et si par cas à jouir on venait. 

G. Maïi^ot. 

S'il vous plaît me laisser/outr 
De votre corps, un jour sans plus. 

Farces et morali^^^ ' 




t L 

— 221 — 



Un tel je veux qne tous fouisses de moi. 

Brantôme. 

ÂS'ivi de Tabbesse 

AlafiDjotit*? 

GotLÉ. 

Dans peu de temps d'ici vous verrez un paillard 
Qui viendra pour /ouïr de son beau corps gaillard. 

TaOTTBRBt. 

Entre ses bras Theureux Adam la presse, 

Brûle, jouit, et dans sa folle ivresse 

11 répétait : perdre ainsi c'est gagner. 

— — Parny. 

>ArîCE. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
îï* Tacte vénérien. 

Si pense le chevalier par quel train et moyen il parviendrait 
^ la jouissamse de. son hôtesse. 

X«« Cent NouveUei nouvelles. 

Lors si les dames veulent, 
Malgré dangier et toute sa puissance» 
A leurs amis donneront jouissance, 

G. Marot. 

Et regardant la jouissance. 
Comme un pastlangereux qu'il nous faut éviter. 

GRécOURT. 

Soudain par leur vive jeunesse 
Vers la jouissance emportés. 
Tous deux des molles yolup U 
Boivent la coupe enchanteresse. 



Parny. 



^Sance, voyez Avoir, Recueillir. 

'ï'E, voyez Joût€. 

'ï'Er, voyez Jouter. 

^> voyez Entrev. 

^ii. — Employé dans un sens obscène pour faire 

^cte vénérien. 

Elles joutaient nu à nu avec les hommes. 

BÉROALDE DE V&«NVLV&. 



222 — 

Mais avec toi jouter un coup 
En quatre mois serait beaucoup. 

T. Désaccords. 

Joyau. — Employé dans un sens obscène pour désigner : ^ 
1® Le membre viril. 

Vous ne vous enfuyez de ce joyau qu'on vous fait voir, ^ 
que parce qu'aussi bien il est trop loin de tous. ^^ 

Gh. Sorbl. 

2^ La nature de la femme. 

Ce tablier couvre leur joyau, dont les Hottentots sont ido-o^ « 

lâtres. ^ ^ 

Voltaire. 

S** La virginité. 

Pour demander à ce peuple méchant 
Le beau joyau, que vous estimez tant. 

Voltaire. ^ 

Juchée,- wj/e^j Mettre. 

Jus DE couiLLON. — Expressiou grossière signifianl#,^=^^^ j^ 
sperme. 

Vous du haut du balcon 

Qui riez de ma misère, 
S'il pleuvait du jus de couiUon, 
On vous verrait sous la gouttière. 

PiRON. 

Justice, voyez Exécuteur. 



it 



La. — Employé dans un sens obscène pour désign^^^ ^^ 
nalure de la femme. 



Ote ta main de là, et me laisse en repos. 

Le Cabinet salyn 



ue* 



"nentje portai /a n,a,„ fe '®' 

« ae souiiers pour se^ /!/ ^^^^ ''enjpii un m • 

^autres ont ÏGai^k- 

«^ÎiM? ; ~" ^""P^é dans un c ^''"'''^^ 

^' ' ««e Vénérien: "' "" ««"« obscène pour dési 

vénénen. sens oiscène pour faire 

'•'''«"«'««emc-aiier;?^ ,5,*^-^ que pi„s ,,. 
je feéo«r«.a,- tout seuj; ^'^ "''"« ^cos 



1 



— 224 — 

Laboureur de nature. — Employé dans un sens obs 
pour désigner le membre viril . 

Les antres enflaient en longueur par le manche qaa 
nomme le laboureur dt nature, 

Rabelais 

Un demi-pied de la ressemblance du laboureur de tu= 

Tabarin. 

Labyrinthe. — Employé dans un sens obscène 
désigner la nature de la femme. 

Le précieux labyrinthe de concupiscence. 

~ "^ BéROALDB DE VeRVI :■ 

Lacet. — Employé dans un sens obscène pour dés. 
le membre viril. 

Le berger aussitôt dévorant d'appétit, 
Prend le bout du lacet, ce reste de machine, 
Que sans nommer chacun devine. 

PiRON. 

Laisser aller (se). — Employé dans un sens oh^ 

pour faire l'acte vénérien. 
t 

Dictes-moy, et ne mentez point, 

Vous étes-vous laissée aller? 

Farces et moralm^ 

La dame, de dépit qu'elle conçut contre son mari, s^ 
aller k son ami. 

Laisser aLler le chat au fromage. — Employé d 
sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Que je ne prenne bien en grey, 
Laisser aller le chat au fourmage. 

Farces et moralité- 

La fille a laissé aller le chat au fromage si souvent 
s'est aperçu qu'il fallait rélargir sa robe. 

Variétés historiques et litté 



k 



Mais depuis que j'ai découvert qu^un autre était mieux 
^enu, et qu'elle avait laissé aller le chat au fromage. 

P. DE LaHIVEY. 

Laisser atteindre le chat au fromage. — Employé dans 
^n sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Car depuis qu*elle eut commencé 

Ce beau train, et qu'elle eut laissé 

Le chat atteindre au fromage. 

J. Grbvin. 

Lmssbr faire (se le). — Employé dans un sens obscène 
poizr faire l'acte vénérien. 

Qui ne voulant perdre son temps, 

Et craignant de mourir pucelie, 

Se le laissa faire h dix ans. 

CoLLé. 

Laissbh tout paire. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Après elle lui laissa tout faire. 

Tallbmant dss Réaux. 

^isser venir le chat au fromage. — Employé dans un 
^^tis obscène pour faire l'acte vénérien, • 

Ne IcUssant point venir le chat à mon fromage^ 
Que sous le sauf-conduit d'un loyal mariage. 

TllÉOPHlIiE. 

*^ Caillé. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
8^er la grossesse. 

Si le lait a caillé, c'est à son dam. 

Noël du Fail. 

^J^^ïHON?'— Vieux mot hors d'usage signifiant les petites 
^^ï'es de la nature de la femme. 

Regardant comme à Tébaye, 

Sa iandie et ses lambirons, 

Il lui disait, héias ! ma mie, 

Voici bien des brimborions. 

Le Cabinet sal\|T\(\ue. 



— 226 — 

Lampe de couvent. — Employé dans un sens o 
pour désigner une fille publique. 



\^^^^^^l 



vas nous produire quelque reste de chanoine, c 
-<\, ^ ^ )p*yque \ampB de couvent. 

^ •mLame. — Employé dans un sens obscène pour d< 
une femme adonnée aux plaisirs vénériens. 

Car il savait qu'eUe était bonne lame. 

Épigrami 

Lance. — Employé dans un sens obscène pour d( 
le membre viril. 

Mais qu'ene sente et sache premier de quelle lanc 
drait jonster contre son écu. 

Les Cent Nouwllet no 

Prime d*amour, je te supplie, 

Si plus ainsi elle m'accueilt. 

Que ma lance jamais ne plie. 
• — F. Villon. 

Mamye, je vous prie, qu'il vous plaise, 
Endurer trois coups de la lance. 

Ancien Théâtre fran 

Lance au bout d'or, qui sait poindre et oindre, 



De qui jamais la valeur ne fait défautT 

Le Cabinet satyriq 

Si vous estes son père et voulez la marier, je la ve 
moi et non pour Constant, car je me la suis acquise 
sur la cuisse. 

^ - -^ P. DE LàRH 

Lance, voyez Courir, Rompre. 
Lancette. — Employé dans un sens obscène p( 
signer le membre viril. 

Mais si pourtant ma lancette non roide. 
Dedans sa main demeurait toujours froide. 

Le Gabiuet aat 



— 227 — 

DIE. — Vieux mot hors d'usage signifiant les grandes 
ivres de la nature de la femme^ 

Je n'aime point ces cons enfoncés dans le dos, ' j 
Dont la sa le tondt'g au trou proche attach ée, ( 
Est toujours de pissat ou de merde tachée. ^ 

•" I ' "• Lé Va binet satyrique, 

'UBTER. — Employé dans un sens obscène pour baiser 
^ naettant la langue dans la bouche. 

Lors le commença à acoler, 
A besier, à langueter, ""^ 

- — '^ '^ Ancierts Fabliaux, 

£aNE. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
^ï* la nature de la femme. 

Margot s*endormit sur un lit 

Une nuit toute découverte, 

Robin, sans dire mot, saillit, 

Il trouva sa lanterne ouverte. 

Le Cabinet satyrique. 

* y oyez Frotter. 

^H. — Employé dans un sens obscène pour faire 

■^te vénérien. 

Gentils galants de rond bonnet, 
Aimant le sexe fémiuin, 
Gardez si Tatelier est net 
Avant de larder le connin. ^ — 

— ' '""^ *^ Ancien Tliéâlre français. 

*£h, voyez Cueillir. 

'^Te, — Employé dans un sens obscène pour désigner 

Membre viril. 

Ils prenaient la peine de me prêter leur lavette. 

Variétés historiques et littéraires. 

"^ Employé dans un sens obscène pour désigner : 
Le membre viril. 

P ensait en dicts et pro pos 

QuïlTavait plus dur qu'un os. 

^ S. Jar CCS el moraUlè» . 



— 228 — 
S® La nature de la femme. 

L'avez-vous vu? dit-il à ses soldats. 
Oen est bien un, je ne m*abuse pas. 

Pai 

Le, voyez Faire, Mettre. 
Leçon, voyez Donner, Recevoir. 
Lendilles. — Vieux mot signifiant les grandes le 
la nature de la femme. 

Elle avait les lendilles si grandes qu'elles passèren 
fentes des tables. 
- Branti 

Lessive. — Employé dans un sens obscène pou 
gner le sperme. 

Et la lessive qu'on y met pour bien la fourbir. 

Brant( 

te 

Lever. — Employé dans un sens obscène pour < 
enceinte. 

Il se trouva tant et si longuement dans la co 
d'une belle fille qu'il lui fit le ventre lever. 

Les Cent Nouvelles no 

Car la plus âgée ne se put garder que le ventr 
levât. 

BONAVBNTURE DeSPER 

Lever la chemise. — Employé dans un sens c 
pour faire Tacte vénérien. 

Mon maître, voici la nappe mise, 
Ils ont bien levé la chemise. 

Farces et mora 

Lever la cotte. — Employé dans un sens c 
pour faire Tacte vénérien. 

Tu voulais lever la cotte 
De la belle Huguenotte. 



II 



h- 



— 229 — 

ÎEVER LE cuL.-*-Expression grossière employée dans un 
sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

I Biaise hausse la boateille, 

^ Et Margot lève le eu. 

Collé. 

l'EvEB LE DEVANT. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Je n'aime point ces demoiselles 

Qui lèvent par trop le devant. 

CoLlé. 

i: £VBii LES OREIL LES. — Employé dans un sens obscène 
pour venir en érection. 

Puis elles s'esclaffaient de rire quand elle levait les oreilles. 

^^^n SON DROIT. -^Employé dails an sens obscène pour 
^^îre l'acte vénérien en parlant d'un homme marié. 

Quand sur Tune il levait son droit, 

Les autres criaient^ le roi boit. 
j Collé. 

^^Btte, voyez Faire. 

^ • — Vieux mot hors d'usage signifiant chienne de 
^'S^ey employé dans un sens obscène pour désigner 
'^^ femme débauchée. 

Je faillis à me prendre, oyant que cette lice 

Effrontément ainsi me présentait la lice. 

Régnier. 

Et qui dit autrement il est mis en justice 
Pour réparer Thonneur de quelque vieille lice. 

Hecueil de poésies françaises, 

j* • — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^""'ie vénérien. 

Petits tetins, hanches charnues, 
Élevées, propres, faictisses 
A tenir amoureuses lices. 



tvéA0 



— 230 — 



Ce doux combat, cette amoureuse /tce 

Plut tant au vigoureux Fabrice. 

La Fontain^^' 

Lice, voyez Entrer. 

LïER SON BOUDIN. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Mais bien tu dois dire que tu as lié to n boudin ave^::? ^^ 

diablesse de femme. - 

P. DE Lari'*^ k* 

Liesse, voyez Don, Prendre. 

Lieu. — Employé dans un sens obscène pour désigm^^^ ^ 
nature de la femme. 

Gomme un jour elle fut sortie 
De la maison, monsieur me prie 
De lui permettre de toucher 
Ce petit lieu qu'avait si cher. 



Tabarin. 



I l cherche Tobiet de ses vœux, 
Et trouve ce lieu bienh eureux 
Sous le cotillon qui le cache. 



Grécocr*:^ ^ 



Lieu d'honneur. — M auvais li eu. i«- 

ËUle fut même quelque temps au lieu d'honneur. 

Tallemant des Rëa 

Lieu de paillardise. — Mauvais lieu. 

Ou sinon, par les dieux J'en jure sans feintise, 
Je vous ferai mener au lieu de paillardise. 

Trotterel. 

Limer. — Employé dans un sens obscène pour r 
jonglemps à faire l'acte vénérien, en parlant; 
l'homme. 

Il ne fait rien 

Qu'il ne lime sans cesse. 

Il pense au mieux, 

Et lime au mieux. 

Collé 



-r-X. 



ter 
Te 



— 23i — 

. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
la nature de la femme. 

Je me donne au diable si je ne lui relance le limosin 

mme il faut. 

Tabarin. 

foyez Rehausser. 

.. — Employé dans un sens obscène pour dési- 

le sperme. 

Faisant coaier partout cette benoite liqueur, 

-BÉROïtOB^B VeRVILLK. 

Jà trente ans limitent mon âge 

Sans avoir goûté la liqueur^ 

Dont le petit archer Tainqueur 

Charme des filles la tristesse. 

Tabarin. 

L*autre jour épanchant cette liqtieur divine, 
Dont nos plaisirs et nous tirons notre origine. 

' Grégourt. 

Le paillard darde au fond sa bénigne liqueur. 

PiRON. 

voyez Lutter. ^ s^, 

- Employé dans un sens obscène pour désigner 

ure de la femme. 

M a belle, à ce concert gentille, ^^ 
Ouvrit son livre allègrement. ^ 

"^ - ' ' ■ ■ Le Cabinet satyrique. 

[se). — Employé dans un sens obscène pour se 
tuer. 

Quant à mes garçons me livroie 
Et avecques moi les couchbie. 

Anciens Fabliaux. 

Elle est réduite aujourd'hui à se livrer au petit Dupré. 

La France galante. 

le hais cette Laïs, qui trop facilement 

Se livre aux premiers mots d'un galant qui la presse. 



L^ 



^ -232- 



^ Loger les nus. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Maintenant que tu as si bien loisir d'exercer ies œuvres 
de miséricorde et loger les nus. 

TOURNEBU. 

Longitude, voyez Degré. 

Loup, voyez Branle, Danse. 

LouRDOis. — Vieux mot hors d'usage signifiant le membre 

viril. 

Car je lui eusse assémenti 

Son trou d'urine à mon lourdois. 

^ - - Rabelais. 

LouvE^ — Employé dans un sens obscène pour désigner 
une femme débauchée. 

Par la mort bien, vous dites vrai ; saint Antoine arde la 

louve! ■ ' 

^ Les Cent NouvelUs nouvelles, 

m 

Car à toute heure on vous trouve, 

Faisant la chatte ou la louve, 

En public ou à l'écart. 

Le Cabinet scUyri^ue. 

En outre tu es un adultère qui as souillé mon lit avec cette 
louve. 

Gh. Sorel. 

J'en rougis pour lui-môme, ô louve sans pndeur. 

J. deSciiélandre. 

LuiTTER, voyez Lutter. 
LuiTTER, voyez Lutteur. 

Lutter. — Employé dans un sens obscène pour fair^ 
l'acte vénérien. 

Et puis il l'appelle : la belle, 
Jouons nous et luttons bien fort. 

Ancien Tfiéâtre françaù^ 

Lutteur. — Employé dans un sens obscène pour 
gner un homme faisant l'acte vénérien. ^^^' 



— 2S3 — 

Je ne vous vis jamais un tel ItUteur en tête. 

J. DE SCHéLANDRE. 

LuYTER, voyez Lutter. 



iT 



M 

Macération de la chair. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner Tacte vénérien. 

Ce que fray Sciilino, prieur de Saint-Victor lèz-Marseiile, 
appelle macération de la chair. 

" " Rabelais. 

Machine. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre Viril. •! % ^ihj^x^ 

Secrets appâts, embonpoint et peau une, 
Fermes tétons et semblables ressorts, 
Eurent bientôt fait jouer la machine. 

La Fontaine. 

Mai» voyez Planter. 

Maillaux. — Vieux mot hors d'usage signifiant maillety 
employé dans un sens obscène pour désigner les testi- 
cules. 

Et des maillaux, ne dis-je pas, 
Qui li sont au cul aittachiés. 

Anciens Fabliaux, 

Main, voyez Être, Passer. 

Mal, voyez Mettre. 

Rallier. — Vieux mot hors d'usage, signifiant le cheval 

qui poiie les bagages^ employé dans un sens obscène 

pour désigner la nature de la femme. 

Les femmes de m^me veulent toujours- avoir à leur cou- 
cher, quoiqu'il en soit, la mesure de leur mallier, 

Brantôme. 



— 254 — 

Manche. — Employé dans un sens obscène pour dési- - 
gner le membre viril. 

Les hommes qui n'ont guère de manche sont plus courtois • 
et gracieux. 

BÉROALDB DE VeRYILLE. 

Il lui bailla auparavant son manche à tenir. 

BONAVENTURB DeSPERRIERS. 

Mais, belles, sachez qu'u n heanjnanch e. 
Réchauffe aussi bien qu'un manchon. 

Théophile. 

Ma nger DE la chair crue. — Employé dans un sens ob- 
scène pour faire l'acte vénérien. 

Si elles savaient ce que c'était de manger de la chair crue « 

la nuit. 

Marguerite de Navarre. 

Manier. — Employé dans un sens obscène pour faire^ 
l'acte vénérien. 

Souvent à souhait maniées. 
Sans être délaissées tout à plat. 

G. GOQUILLART. 

Mannequins, voyez Jouer. 

Manquer. — Employé dans un sens obscène pour n^- 
pouvoir faire l'acte vénérien, en parlant de Thomme^ 

Quand par Ghandos au combat provoquée, 

Elle se vit abattue et manquée. 

Voltaire. IvA**-^ 

Par un sot qui fait le galant ' ' 

Je fus brusquée, 

G'est un petit insolent 

Qui m'a manquée, 

GoLlé. 

Manuéliser . — Employé dans un sens obscène poui^ 
masturber, en parlant de l'homme. 

Du bon Guillot le vit se roidissait, 
Et le peignait si fort concupiscence, 
Que dans un coin se manuélisait. 

PiRON. 



— 255 — 
tUEKEAu. — Mot grossier signifiant entremetteur. 

Sang-bieu, vous estes maquereau 
De trestoutes, je le soutiens. 

Farces et moralUés. 

Venez tous, vrais maquereaux, 
De tous estats, vieux et nouveaux* 

F, Villon. 

Ce critique changeant d'humeur et de cerveau , 
De son pédant qu'il fut, devint son maquereau, 

Régnier. 

Et qu'à la ville et surtout en province. 
Les gens grossiers ont nommé maquereau, 

■î^^t^ELLAGE. — Mot grossier signifiant le métier d'en- 
^^^^^etteur. 

Le troisième privilège des châtrés, c'est qu'ils sont fort 
^^enommés en leur fidélité en fait de maquerellage. 

Variétés historiques et littéraires 

Tenant par acte misérable 
Le maquerellage honorable. 

Le Cabinet salyrique. 

Et qu'on l'appelle comme l'on voudra, art de flatterie, bou- 
^*Oûnerie, maquerellage ou autrement. 

TOURNEBU. 

Le premier Camus fit faire ce maquerellage. 

Tallemant des Réaux. 

AQucinELLp^ — Mot grossier signifiant entremetteuse. 

Je jure Dieu qui fait la nue, 
L'orde vilaine maquerelle. 
Contera toute la séquelle. 

Farces et moralités 

Tant qu'elle conta sa querelle 

A une vieille maquerelle, 

Mateéolvïs. 



— 256 — 

Et puis, dites que les moastiers 

Ne servent point aux amoureux. 

Bonne maquerelle pour eux 

Est ombre de dévotion. 

G. Marot. 

Aussi n'épargae*i-il pas les m«res qui sont maquereUe^ C^ 
leurs propres ûUes. 

H. ESTIBNNE. 

Car rhonneur d'une femme souffre beaucoup quand ell 
est vue avec une maquerelle. 

P. DE Larivet. 
Pour qui, ô serviteur fidèle, 
Tu me vois une maquerelle. 

JODELLB. 

MARCHANDrsB. — Employé dans un sens obscène poui 
désigner la nature de la femme. 

Fors la marchandise de Vénus, laquelle tant plus coûte 

tant plus plaît. 

Brantôme. 



Il n'y avait en toute la cité, fut-il riche ou pauvre, gentil 

homme ou rentier, qui ne voulut prendre et goûter de s 

marchandise. 

P. DE Larivet. 

J'ouvre boutique, et faicte plus savante, • 
Vous met si bien ma marchandise en vente, 
Subtilement affinant les plus fins, — - 

Qu'en peu de temps fameuse je devins. 

J. DU Bellay^ 

Je veux une PbUlis entre, l'haut et le bas, 
Qui ne fasse pas trop valoir sa marchandise. 

Busst-Rabuct 

Marche, voyez Jouer. 
Mariage, voyez Chausse-pied, Paquet. 
Marolles, voyez 'Pucélle. 

Maroquin. — Employé dans un sens obscène pour d^ 
gner la nature de la femme. 

Plus vous battrez le maroquin^ plus le cuir s'enflera. 

Taba^ï*^ 



«I«^ • 



!C4 



^AHOTTE, voyez Jouer. 

^^ÀRTKkv. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gHGT la nature de la femme. 

La femme recherche toujours l'homme, comme le voulant i 
prier de lui faire la courtoisie de lui remmancher son ma^-^/ 
teau. ' 

Tamarin. 

Mart-^re. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gni-^r l'acte vénérien. 

Je les vis tous deux pasmé^ 
Après un si doux martyre. 

Gautier-Garguille. 

Mari';^ler. — Employé dans un sens obscène pour faire 
^^c:te vénérien. 

Lessant les œuvres de ses mains 
Pour marteler dessus vos rains. 

/il net en s Fabliaux. 

Je vous mettrai en tel état que jamais vous n'aurez volonté 
de marteler sur enclume féminine. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

îîl^.^ARET. — Reflux dans la Dordogne, employé dans un 
^^^ns obscène pour exprimer l'éjaculalion.. 

Si bien qu'il fallait que l'autre fut sage, et qu'il épiât \ô 
temps du mascaret, quand il allait venir. 

Brantôme. 

^^"^ '^ — Employé dans un sens obscène pour désigner le 
^^embre viril. 

Car il faut pour vrai confesser, 
Que le navire branle et flotte, 
Quand le mât ne peut plus dresser. 

Le Cabinet satyrique. 

^^'f INES, voyez Retour. 

^^JoiNT. — Vieux mot hors d'usage s\gml\^xvv mal ^omi., 



— 238 — 



employé dans un sens obscène pour désigner la 
de la femme. 

Qu*à ce méchant, vilain et ord 
Eut abandonné son maujoint. 

Farcei et moralUéi. — ^ 

Mes chambrières sont condamnées à se couvrir e9 ^ 

montrer leur maujoint, 

NofiL DU Fail. 

Pour suppléer au pucelage pris depuis dix ans, et ^^ 
serrer maujoint. 

P. DE LaRIYBT. 

Mèche. — Employé dans un sens obscène pour dési: ï^ 
le membre viril. 

Pensez qu'elle alluma la mèche en ce premier tison. 

Brantôme. 

Médecine.— Employé dans un sens obscène pour m 
gner Tacle vénérien. 

La dame enverse, si rinclime. 
Bien li apprent la médecine. 

Anciens Fabliaux, 

Car souvent elle feignait être malade pour recevoir 1 -^s 
decine. 



Les Cent NouveUes nouv^^/fs 

Méfait. — Employé dans un sens obscène pour désigne 
Tacle vénérien. 

Le mari trouva la brigode en présent méfait. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Vous l'avez prise en ce méfait? 

J. Grevin. 

Mêlée. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
racle vénérien. 

Ce que de loin avisant un passant, 

Il fut d'avis de quitter la mêlée. 

Collé. 



— 259 — 

HBRE. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner : 
** Le membre viril. 

Femme, dit-il, si Dieu m'ait, 

Je ne vis oncques si grant membre. 

Anciens Fabliaux. 

Il jurait sur sou honneur qu'il portait le plus beau membre, 
le plus gros et le plus carré qui fut en toute la marche 
d'Avesnes. ' 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Puisqu'après que cela fut fait, 
Le membre de Colin défait 
Se retire penchant roreille. J. 

-- I ' Le Cabinet satyrique, 

^ueriiur, si le membre humain 
Se fut trouvé là d'a ventu re. ^ 

Jiecueil de poésies françaises. 

Il n'était pas si bien proportionné de tous ses membres 

comme il fallait, d'autant que le membre du mitan était par 

trop petit. 

Brantôme. 

i"^ La nature de la femme. 

Comment sais-tu que les membres honteux des femmes 

sont à si bon marché? 

Rabelais. 

Mbre, voyez Exercer, Mettre. 
Mbre viril. — Ce membre a reçu un grand nombre de 
îénominalions depuis l'origine de la langue jusqu'à 
fîos jours. 



aire. 

guille. 

guillon. 

lumetle. 

^chois. 

^douille. 

ùmal. 



Antenne. 
Arbalète. 
Arc. 

Arc-boulant. 
Ardillon. 
Asgergès^ > 
Tme. 



V 






\^^j^^A\xire chose. 
\\^ Badinage d'amour. 
^ Bagage. 

Baliestrou. 

Bandage. 

Batail. 

Bâton. 

B âton pastoral . 

Bâton de"TTF r 

Battant. 

Béquille. 

Bête. 

Bidault. 

Bidet. 

Bijou. 

Billart. 

Boïel. 

Bondon. 

Bgudin. 

B ouïïin bla nc. 

Bourdon. 

Bourse. 

Bout. 

Braguette. 

Branche. 

Branche de corail. 



Braquemafar 

Bras. 

Bréviairgj, j^f ^lucfji^J^ 

BrîcHôuard, 

Broche. 

Broquette. 

Burette. 

Callibistri. 

Canal. 

Cas. 

Catze. 

Ceci. 

Chair. 

Chalumeau. 



— 240 — 



Charrue. 

Cheval. 

Cheville. 

Chose. 

Chouart. 

Cierge. 

Clou. 

Cognée. 

Compagnon. 

Coquille. 

Corne. 

Coursier. 

Court (le plus). 

Courtaud. 

Couteau. 

Crête de coq dinde. 

Degré de longitude. 

Denrée. 

Denrée d'aventures. 

DiaT)le. 

Doigt. 

Don. 

Droit. 

DonziL 

Echalas. 

Ecluse. 

E cureu il. 

EgoïïT. 

Enflure. 

Engin. 

Ennemi. 

Eperon. 

Epervier. 

Epine. 

Esprit. 

Et cœlera. 

Etendard. 

Eteuf. 

Etrille. 

Ex écuteur de la basseiusli 

^Fau*sset. 



l/s^\jusju . êyU^^kfK 



nt. 



il. 

iU. 



241 — Uwvt, Hv^ 



i cas pendu. 



m. 



lient. 

3nt. 

3nt de musique. 

lan). 



ur de nature. 



». 



Misère. 

TJRfTCeStr. 

Moule. 

Muscle. 

Nez. 

TJBjet. 

Oiseau. 

mnrf 

Paille. 

Pain. 

Palette. 

Paquet. 

Paquet de mariage. 

Partie. 

Parties casuelles. 

Parties honteuses. 

Pasca l. 

Pasnaise. 

Pastenade. 

Pâte. 

Pauvreté . 

Pandeloche. 

Pelée. 

Perchant. 

Perrin boute avant. 

Perroquet. 

Persuasif. 

Petit (pauvr e). 

Phalie. 

Pièce. 

Pièce de génération. 

Pied'de-ro i. 

Pïlonî 

Pine. 

Pîqïie. 

Pissot. 

Pissoilfere . 

Plume charnelle. 



■oignai 
Poisson. 
Pommeau. 



(^"«««mo tiéA^^jjJu^ 



\\ 



J7t 



f^^-w 



S42 — 



Poulain. 


Seringue. 


Priape. 


Simulacre de l'amour. 


Proportion. 


Soulier. 


Provision. 


Thermomètre. 


Pyramide. 


Timon. 


Quenouille. 


Tirliberly. 


Qu^ncT 


Torche. 


Quille. 


Toton. 


Racine. 


Touche d'Allemand. 


Raquette. 


Train. 


Rat. - 


Truelle. 


Rêne. 


Velu. 


Rien. 


Verge. 


Roide. 


Verge de Saint-Benoît. 


Rossignol. 


Verpe. 


SaucisS6. 


Virolet. 


Sceptre. 


Vit. 



Membru. — Employé dans un sens obscène pour dS 
gner un homme pourvu de membre viril. 

Et nous qui sommes fort membrus, 
AvoDs-nous point rinvention 
D'en avoir possession. 

Farces et moralil^ 

Ménage. — Employé dans un sens obscène pour design 
la nature de la femme. 

Il entre en si violente et âpre présomption qu*0D a^ 

remué le ménage de sa femme. 

NoRL DU Fai^ 

Ménage, voyez Droit. 

Mentule. — Mot purement latin {mentula) signifiant 
membre viril. 

En tirant sa mentule en Tair, les compissa. 

■ -*--''*^ Rabelais. 

On voyait une tourbe de filles qui semblait tirer à 
mieux mieux une mentule, grosse et longue à proporC^ 

Le Syfwrfc nocturne des tribad^^ 



— 243 — 

Je n'eusse, hélas I enduré tant de maux 
Gomme j'ai fait, qui or comme animaux 
Rongent le frein de ma triste mentule. 

Le Cabinet satyrique. 

Menton renver sé. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner le pénil. _ 

Ils lui arrachèrent poil à poil la barbe du menton renversé. 

Variétés historiques et littéraires. 

Merci, voyez Don. 
Messe, voyez Chanter. 
Mestier, voyez Métier. 

Mesure. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Elles n'oubliaient jamais de demander à Thôte la mesure 

de leur mallier. 

Brantôme. 

Métairiç. — Employé daiis un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Et pourvu, je dis, que vous ménagiez bien vos métairies 
naturelles. * ^**-*..^ 

^ ■ *^ BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Métier. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Et tu voudras que je te face 

Ce joli métier amoureux. 

Anciens Fabliaux, 

Lui laisse trois gluyons de feurre 

Pour étendre dessus la terre, 

 faire l'amoureux mestier, 

F. Villon. 

Quand une femme est au métier, 

Et sa voisine raccompagne, 

Elle a sa part au bénitier 

Par râ coutume de Champagne. -^^ 

a 
■ 



Iv» hJLi^* 



— 244 — 

Oo lui ût till6 épouser 
Qui était faite au métier. 

Recveit de poésies françam-^^^» 

Cousin, c'est pardieu la plus belle 
Et qui entend mieux le métier. 
Que femme qui soit au quartier. 

J. Gbevin. 

Le métier d'amour en effet 

Est une assez plaisante affaire ; 
\ C e métier là plus on le fa it, 
I Et moins on est propre à le faire. 

"- Daceillt. 



Et dans cet amoureux métier 
De maître il devient écolier. 



Parnt. 



Métier (bas). — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Renonçant en tout à Fusage du bas métier. 

— — P. DB Larivb^"- 

Métier, voyez Fille, Mettre. ^ 

Mettre (le). — Employé dans un sens obscène pour fe -* 
Tacte vénérien. 

Viens, bande à Taise, 
Vite mets le-moi, . 

J^ Collé. 



Mettre a la besogne (se). — Employé dans un se 
obscène pour faire Tacle vénérien. 

Et par crainte de perdre le temps il se mit à la besogne. 

T. Desaccords. 

Mettre a la juchée (se).— Employé dans un sensot^ 
scène pour faire l'acte vénérien. 

Monsieur notre maître se mit à la juchée, 

BÉROAIDE DE VbRVILLE. ^ 



^tl? 



^v»v<< tu •♦♦^wNNM* ^,„ 

— 24S — 

THE A i'oi}\îiAGE (se). — Employé dans un sens 
scène pour faire l'acte vénérien. 

Gela fait, ils se mirent à l'ouvrage de par dieu. 

Les Cent Nouvelles nouvelles» 

'BE AMAL. — Employé dans un sens figuré pour dé- 
ucher une femme. 

Ce fut lui qui mit Marion à mal, 

Tallemant des Réaux. 

'BE AU MÉTIER. — Employé dans un sens figuré pour 
baucher une femme. 

Toutaiûsi la femme vieil lette, 

Met au métier mainte fîUette. 

Matuéolus. 

*RE CHAIR Vive en chair vive* — Employé dans un 
us obscène pour faire Tacte vénérien. 

Il lui mit chair vive en chair vive. 

-* " BÉROALPE DE VekVILLB. 

'RE DEDANS. — Employé dans un sens obscène pour 
re Tacte vénérien. 

Elle n'a tout ce lemps-Ià rien mis dedans. 

Béroalde de Verville. 

Voilà comme plusieurs femmes ne pensent faire faute à 

leurs mains en mettant dedans. 

Brantôme. 

RE EN BESOGNE. — Employé dans un sens obscène 
nr faire l'acte vénérien. 

Il ramena devant celle qui tantôt le mit en besogne. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

'RE EN GOUT. — Employé dans un sens obscène pour 
laser Térection. 

Mais sa chair ne pouvant le mettre en goût, il la repoussa 
en riant. 



_ 246 — 

Mettre en oeuvre. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Elle maada secrètement le fils d'un cordonnier son yaiâ^^^ 
et le fit venir en Tétable des chevaux de son père, et I0 f^^' 
ffi œuvre comme les autres. 

Les Cent Nouvelles noutelles — 



1 

II 

PtllES 



Et à la vérité on en met de bien pires en œuvre. 

T. Desaccork=>s. 

Et en disant cela il la mit en œuvre. 

d'Ouville — . 

Mettre EN PRESSE. — Employé dans un sens obs-^cêne 
pour faire Tacte vénérien. 

Mais chacune puis ne confesse, 

Gomme elle a été mise en presse. 

Mathéolu5> ^ 

Pour être un petit mise en presse, 
Je n'en serai que plus marchande. 

Recueil de poésiet franç»^'^^^' 

Mettre en rut.' — Employé dans un sens obscène p^"'' /^^^*- 
causer Téreclion. 



^/eo 



Elle faisait de la farou che et de la déda igneuse, le m^^^^ 

plus en rut. " " "^ " 

* Brantôme- 

^ M ettre l*andouille au pot. — Expression grossî^^^ 
employée dans un sens obscène pour faire l'acte v^éné- 
rien. 

Moi qui suis tant gentil, tant dispos, tant allègre, 

Et qui sais proprement mettreV^jidouiUe au pot. 

Et larder le connin, je fais ici du sot. 

^ — ~~ " Trotte 

jv Mettre_l a queue entre les jambes . — Expression 
sière employée dans un sens obscène pour faire 
vénérien. 



TOS- 



m 



La couarde est celle qui met la queue entre les jamb 

Recueil de poésies fran^ 



^ses> 



— 247 — 

Mettre le corps en presse. — Employé dans un sens 
obscène pour faire Tacte vénérien. 

Il vous a mis le corps en presse ? 

' Farces et moralités, 

fariRE ses reins en besogne . — Employé dans un sens 
otscène pour faire l'acte vénérien. 

Bannissez donc toute vergogne. 

Et mettez vos reins en besogne. 

> Le Cabinet satyrique, 

%yTBE UN MEMBRE DANS UN AUTRE . — Employé daus UU 
s^Hs obscène pour faire Tacte vénérien. 

Tu m*as promis de mettre un de mes membres dans un des 
tiens, 

BÉROALDE DE VeUVILLB. 

Je voudrais bien awir mis un de mes membres dans un des 

'Nôtres, 

d'Ouvillb. 

"^iGNoN. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^^ jeune garçon dont on abuse honteusement. 

Et j'abandonne au vicaire de Dieu 

Ses trois clefs d'or, ses fulminantes bulles, 

Son Vatican, son cardinal neveu, 

Ses beaux mignons, ses nièces et ses mules. 

Parny. 

"^*G^îoN d'amourette. — Employé dans un sens obscène 
Pour désigner la nature de la femme. 

Parce qu'il sera le petit mignon d'amourette. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

'^Nonne. — Femme de mauvaise vie. 

Quelque petit espace de temps après vinrent deux 
mignonnes, 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

n me faut donc chercher quelque jeune mignonne, 
Que pour fille de chambre, en gaussaut je lui donne. 

3. DESciiÈAïk^TiWB.. 



^ h^4 u\t. -m- 

Il voulait avoir une somme de dix mille livres tous les a^ 
pour ses mignonnes. 

TaLLEMâNT des RÉÂIX. 

Milieu. — Employé dans un sens obscène pour dé^ 
signer la nature de la femme. 

Le d oux milieu demandait à sa dame, 
Pour y trouver un repos bienheureux. 

Le Cabinet satyrique. 

Et la pauvrette s*est donnée 
D'un vit par le milieu du corps. 

' Collé. 

Milieu, voyez Pièce. 

MiNON. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Le vôtre n'est qu'un petit minon. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

MiRELY. — Mot forgé signifiant la nature de la femme. 

Un homme ayant pris une veufve, 
Pensant avoir trouvé la febve, 
Voulait donner au mirely. 

Recueil de poésies françaises. _ s 

Mirliton. — Employé dans un sens obscène pour déi^* 
gner la nature de la femme. 

Vos mirlitons, mesdames, à présent 
Sont grands trois fois plus qu'ils ne devraient être. 

Grécourt. 

Misère. — Employé dans un sens obscène pour désigi 
le membre viril. 

Ètes-vous circoncis ? 
Vous allez voir. Lors sa misère nue 
Le compagnon étale à découvert. 

La IVJonnote. 

MisTÉRE, voyez Mystère. 

MiTAN, — Vieux mol hoYs d'visage signifiant milC- 



— 249 — 

601 ployé dans un sens obscène pour désigner la nature 
^^ la femme. 

Aux unes on demandait si elles ne, sentaient rien qui les 
piquât au mitan du corps pour cela. 

Brantôme. 

«0£LLE. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^^ Sperme. 

Parce qu'elle en avait tiré le matin la moe lle d'un. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

[ont, — Employé dans un sens figuré pour désigner 
les mammelies. 

Entre deux monts de roses et de lis 
Etait placée une rose naissante, . 
Qui relevait leur blancheur ravissante. 

PiRON. 

lONTÉ:, — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^^ homme pourvu de membre viril. 

Elle en fut quitte pour faire élection des plus gros montés 
cjui se pouvaient trouver. 

Brantôme. 

Mont EH — Employé dans un sens obscène pour faire 
Vacte vénérien. 

Pute ne tient co nte 
lui sur son cu\ monte, 



Toz li sont ig ual. 

-. Anciens Fabliaux, 

Car il abat, c'est chose prompte, 
La femme alors, puis Thomme mon(e. 

Farces et moralités. 

Le vin si fort le surmonta •^ | (^ 

Que sur ses deux filles monta. ^^ ^ » 

Recueil de poésies françaises. 

Oisaju qu'il ne voulait laisser si aisémenl utv^ s\ \i^\\^ 



— 2au — 

monture, qu'il avait si curieusement élevée, que première- ^^ 

ment il n'eut monté dessus, et sçu ce qu'elle saurait faire à .^ 
Tavenir. 

Brantôme. 

Vous serez le premier qui monterez sur elle, 
J'en jure par ma foi, c'est une demoiselle. 

Théophile. 

Quand on veut monter sur une femme, on la couche. 

Tabârin. 

iIoNTER A l'assaut. — Employé dans un sens obsc 
pour faire Tacle vénérien. 

Il trouve la brèche toute faite et qu'un autre ou plusi 
avaient mont^ à Vassaut, 

La France galons. 

ttoNTER SUR LA BÉTE. — Employé dans un sens obsc 
pour faire l'acte vénérien . 

Il se repent d'avoir monté 

Aussi souvent dessm la bête. 

Recueil de poésies française 

ttoNTEUR. — Employé dans un sens obscène pour 
gner un homme faisant Tacte vénérien. 

Mais çà était un pauvre monteur que ce monsieur le -• ^*"* 
phin. 

Tallemant des Rëaux. 

iloNTURE. — Employé dans un sens obscène pour - «esi- 

gner une femme disposée à faire Tacte vénérien. 

Mais quand je fis de ma bourse ouverture 

Je ne vis onc plus paisible monture. 

Mar( 

Or allons donc, et je m'assure 
Que vous trouverez la monture 
Aussi gaillarde et bien eu point. 

J. Grevin 



-s. 





-T. 






— 251 — 

Il D*y a si vieWletîMnture, si elle a le désir d*aller et veaille 
piquée, qai ne trouve quelque chevaucheur malotru. 

Brantômk. 

De qui les femmes aux courtisans 
Servent bien souvent de montures. 

Recueil de poésies françaises. 

Notre rustre n'eût pas sur sa monture si douce 

Fait trois voyages seulement, 

Qu'il sentit du soulagement. 

La Fontaine. 

Un aumônier n'est pas si difficile ; 
Il va piquant sa monture indocile, 
Sans s'informer si le jeune tendron 
Sous son empire a du plaisir ou non. 

®*^ceau. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner • 

^^ ï-e membre viril. 

Car sa peur la plus grande 
De perdre était, le voyant animé, 
Le bon morceau dont elle était friande. 

Rabelais. 

Un ami ne vend pas si cher 
Son petit morceau de cbair. 

La Comédie de chansons. 



2^ 



Nous ne voulons pas seulement avoir part à un morceau, 
^ous le voulons tout entier. 

Ca. SORBL. 

a nature de la femme. 

Et la pressant d'en obtenir ce bon petit morceau gardé . 
»our la bouche du mari. 



Brantôme. 



Je suis par étrange usage 
Une fille en son veuvage, 
Qui a sous le bout du buse 
Un morceau de bonne prise. 



l,« Cabinel îial\jT\(^ue , 



ZU2 



MoREL. — Vieux mot hors d'usage signifiant cheval m 
employé dans un sens obscène pour désigner la nati^t-ï*^ 
de la femme. 

Et que dem andât de ravaine \ 
Pour morei cùascune semaine. «^ 

""■— ~^""— *—■ "'■""^~"""""*"" Anciens Fabliaux, 



MoRTAiSR. — Employé dans un sens obscène pour dé^ s 
gner la nature de la femme. 

Le charpentier le fait en la mortaise. 

Noël du Fail. 

Mort-bois, voyez Forêt. 

MosLE. — Vieux mot hors d*usage signifiant meu^^ M^ 

employé dans un sens obscène pour désigner 

nature de la femme. 

Semble qu'il y ait conjoncture 
Que la femme ait été d'accord 
D'entretenir la nature, 
Pi escer le mosU à la pasture. 

G. COQUILLÂRI 

Motte. — Mot grossier pour désigner la partie relc 
garnie de poils au-dessus de la nature de la femme. 

La moite et les choses secrettes. 

Quoi a la nature faites. 

Mathéolus. 

J'en ai pris une douzaine en vingt-quatre heures si 

plus belle moite, qui soit ici à Tentour. 

Brantôme. 

Ces petits cons à grosse molle ^ 
Sur qui le poil encore ne glotte, 
Sont bien de plus friands boucons. 

Le Cnbinel S'ityriq 

Mais toutes ces beautés, mon Aline, crois-moi, 
Cèdent à la beauté de ta molle vermeille. 

ThéOphi 



Z^^' 



— 253 — 

Moudre. — Employé dans un sens obscène pour faire 
I*acte vénérien. 

£t moulait au moulin de la dame toujours très-bien, sans 

y faire couler l'eau. 

Brantôme. 

. Et en jouant et passant le temps ensemble commencèrent à 

tnoudre fort et ferme. 

P. DE Larivey. 

Moule. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
*** te membre viril. 

Elle faisait élection des plus gros moules qu'elle pouvait 

trouver. 
Q^ Brantôme. 

^^ La nature de la femme. 

Avancez-vous, et commencez dès cette heure, je suis prête 

à livrer le moule. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Les femmes des anciens Perses présentaient leurs m oules , 
< ijhum a nité à leurs enfant s et parents qui fuyaie nt. 
^ Le Synode nocturne des trthades. 

^^^. — Employé dans un sens obscène pour expri- 
. ^^ la jouissance qu'on éprouve en faisant Tacte véné- 

Vous me voyez, tendre fougère, 
Avec mon berger chaque jour 
Mourir dans les bras de l'amour. 

^i^ENT PERPÉTUEL. — Employé dans un sens obscène 
^^ désigner Tacte vénérien. 

Son magister lui apprend la philosophie qui parle et traite 

^ w mouvement perpétuel. 

Brantôme. 

Mouvc^ 

^ïK DES REINS. — Employé dans un sens obscène 
^^ faire Tacte vénérien. 

Li valès ne fust pas vilains, 

11 commence à mouvoir des rains. 



Mulet, voyez Tenir. 

Muni. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
un homme pourvu de membre viril. 

Il part : après ud mois d'absence, 

Il retient avec cent amis, 

Jeunes, discrets et bien munis. 

Parnf. 

Muscle. — Employé dans un sens obscène pour désigner- 
le membre viril. 

Dieu sait si la chaleur de cette nouvelle Eve 
De mon muscle allongé fer ait m onte r la sève . ^ 

PiRON. 

Muselière. — Employé dans un sens obscène pour désifi 
gner un membre viril fait de cuir ou d'étoffe. (God^ 
michet). 

Le bijoutier revint et présenta à mes dévotes deux mus^ 

Hères des mieux conditionnées. 

Diderot. 

Mystère^ — Employé dans un sens obscène pour d - 

signer Tacte vénérien. 

Tout va bien mieux, comme m'ont assuré 
Ceux que Ton tient savants en ce mystère. 

La FONTAINE—, i 

Quand sur le déclin du mystère 
Le galant transporté du plaisir qu'il ressent. 

Grécourt. 

Vous demeurez sans voix, sans mouvement, 
Loin de me seconder dans Tamoureux mystère* 

PiRON. 

Voulez- vous qu'au tendre mystère. 
Nous puissions tous deux nous former? 

Pannaro. 



k 



— 288 — 



N 

îïACBn^E. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Vérifiait, et sitôt qu'à son gré, 
Propre au dehors il trouvait la nacelle. 

Grécouht. 

Nache. — Vieux mot hors d*usage signifiant fesse. 

En dementiers que il le tàte, 

Le prêtre saisit par la nache. 

Anciens Fabliaux. 

Que cèle sentit le dégoût 

Aval ses nages dégoûter. 
_ Anciern Fabliaux. 

^^oe, voyez Nache. 

^^TfjRE. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
1«^ nature de la femme. 

La risée des hommes fut grande, quand ils virent la femme 

à Landrin lui montrer sa nature. 

P. DE Larivet. 

Et je crois que votre nature, 
Est si étroite à l'embouchure, 
Qu'on y pourrait mettre deux doigts. 

Théophile. 

Car il ne se trouve pas de mémoire d'homme que leur na- 
ture, bien qu'elle soit fendue de demi-pied, se soit cassée. 

Tabarin. 

"^-^Tdre de la femme. — On a désigné cette partie par un 
grand nombre d*expressions depuis l'origine de la 
î^ngue jusqu'à nos jours. 



-J^ffaire. 

^^arris. 

^^atrix. 



Anneau. 
Antre. 
Appas. 
Atelier . 



— 256 - 



Âumoyre. 

Autel. 

Autre (r). 

Autre chose. 

Bagaige. 

Bague. 

Baquet. 

Bas. 

Basse-cour. 

Bassin. 

Batterie. 

Baudrier équinoxial. 

Bedon. 

Bénitier. 

BW5ïïrt7 

Bijou. 

Bissac. 

Blanc. 

Blouse. 

Boîte d'amourette. 

Bonnet. 

Bouche. 

Boursavit. 

Bourse. 

Boussole. 

Bouteille. 

Boutique. 

Bouton. 

Brasier. 

Brèche. 

Brelingot. 

Br( 




[ut d'amour. 
But du désir. 
But mignon de fichorio. 
Cabinat . 
CageTI 
Calendrier. 
Calibre. 
Callibistri . 
Carrefour. 



Cas. 

Casemate. 

Caudet. 

Ce. 

Cela. 

Celui qui a perdu de l'argent 

Celui qui regarde contrebas 

Centre. 

Centre de délices. 

Chambre. 

Ch ambre défen due. 

ChânTpr 

Champ de bataille. 

Chandelier. 

Chapeau. 

Chapel le. 

(iharmes. 

Charnier. 

Chat. 

CfiaûdÊt. 

•CïïauSron. 

Cheminée. 

Tlhos(jr~ 

Citadelle. 

Cité d'amour. 

Clapier. 

Cloître. 

Cœur. 

Cognée. 

Coiffe. 

Coin. 

Comment a nom. 

Con. 

Conibert. 

Connasse. 

Connaud. 

Connin. 

Coquille. 

Corbillon. 

Cornet. 
Corps-de-garde. 



— 257 — 



os, 



I 

/ • 



r. 

X. 



3 sauge, 



e. 
mort-bois. 






Fosse. 

Fossé. 

Four. 

Fourche. 

Fournaise. 

Gaîne. 

Gardon. 

Garenne. 

Gauffrier. 

Gnomon. 

Gouttière. 

Grange. 

Grenier. 

Grille. 

Grobis. 

Hariquoque. 

Harnais. 

Haubert. 

Honneur. 

Huihot.* 

HûTsT 

Huître. 

Ignominie. 

Instrument. 
Intersection du corps. 
Jardin. 
Jointe. 
Jointure. 
Jouet. 
Joyau. 
Là. 

L abyrin the. 
Lanterne. 
Le. 
Lieu. 

Lieu (autre). 
JiXÊUjacré. 
Limosin. 
Livre. 
Mallier. 



— 288 — 



Marchandise. 
Marmite. 
Maroquin. 
Marteau. 
Maujoint. 
Membre. 
Ménage. 
Métairie. 

" Mignon d'amourette. 
Milieu. 
Minon. 
Mirely. 
Mirliton. 
Mitan. 
Morceau. 
Morei. 
Mortaise. 
Mosle. 
Moule. 
Nacelle. 
Nature. 
Navire. 
Noir. 

Oie(Ia petite). 
Outil. 
Ouverture. 
Ouvroir. 
Ovale. 
Pannier. 
Paradis. 
Parchemin. 
Parties honteuses. 
Passage. 
Pays-bas. 
Pelisson. 
Penillière. 
Pertuis. 

Petit je ne sais quoi. 
Pièce. 
Place. 
Plaie. 



Point conjugal. 
Pôle. 
Port. 
Portail. 
Porte. 

Porte du devant. 
Poste. 
Pot. 

Puits d'amour. 
Quartier, 
uasimodo. t 




uoniam . { 
uoniam hom^ 

in 

Réduit. 

Reste. 

Rivière. 

Rose. 

Sac. 

Sadinet. 

Saint. 

Sanctuaire. 

Seau. 

Serrure. 

Solution de continuité. 

Table. 

Tapecul. 

Temple. 

TSITCT 

Terrier. 

Tesnière. 

Thermomètre. 

Toison. 

Tonsure. 

Tranchée. 

Trappe. 

Trône du plaisir. 

Trou. 

Trou (petit). 

Trou charnel. 

Tu aïïtêîB. 



Î^A^ 



H^ 



289 — 



^stensile. 
Vaisseau. 
Vaisseau charnel. 
yaljé e paphienn e. 

Vase. 



Velu. 

Ventre. 

Ventre (petit). 

Vénus. 

Verger. 

Viande du devant. 

Vigne du seigneur. 



Nature, voyez Laboureur. 
jÎVaturel, voyez Tirer. 

Navire. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Je ne reçois jamais personne dans mon navire, sinon 

quand il est chargé et plein. 

Brantômb. 

Nectar. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le sperme. 

Le piston à la main trois fols mon jeune choua rt 
Dans ses canaux ouverts sériogua son nectctrT" 

PiRON. 

Négocier. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l*acte vénérien. 

Il se plaignait un jour de la capacité de la nature des 
femmes et filles avec lesquelles il avait négocié. 

Brantômb. 

Neuve. — Employé dans un sens figuré pour désigner 
une femme ayant encore sa virginité. 

Aux elles les moins neuves 
Nous donnons la fraîcheur 
Et la fleur. 



Collé. 



Femme ou veuve, 
Faites en l'épreuve, 

Fille neuve, 
Prenez frère Roch. 



Vadé. 



— 260 — 

Ah ! combien^ en écoutant cet admirable récit, TruffaMia 
s'applaudit que la sienne ne fut pas neuve. 

Pigault-Lebrun. 

V^Nez. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
jjW i^ Le clytoris. | 

Vraiment, ce dit l'enfant, ma mère avait le plus beau et le 
^ plus gros con, mais il avait si grand nez. 

Lei Cent Nouvelles nouvelle*. 

2** Le membre viril. 

Belles, jamais ne prenez 

T* Qui n'ont pas un grand nez. 

Colle. 

Noir. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Le procureur qui avait la braguette bandée, ne laissa pas 
de donner dans le noir. 

^ — BONAVBNTUEE DeSPERRIERS. 

Nojx CONFITE. — Expression surannée signifiant le baiser 
dans lequel les lan gues se confoncfent. " 

Les doux propos recommencent ensuite. 
Puis les baisers et puis la noix confiie. 

La Fontaine. 
Note, voyez Danser. 

Nouer l'aiguillette. — Rendre impuissante à l'aide de 
maléfices. 

Il avait peut-être Vaiguillette nouée. 

BÉROALDB DE VbRVILLE. 

Lequel ayant eu Vaiguillette nouée la première nuit de ses 
noces. 

Brantôme. 

Ami lecteur,, vous avez quelquefois JJ^ 

Ouï conter qu'on nouait l'aiguillette. yV^ 

Voltaire. 



K^ 



'% 



NuiCT, voyez Nuit. 
Nuit, voyez Chose. . 
Nu, voyez Loger. 
Nymphe. — Fille publique. 

Il avait pris je ne sais quelle habitude vituperosa avec 
nue nymphe de la rue des Gravillers. 

Tallemant des Réaux. 

m 

Une nymphe, jeune et gentille 

Par un matin déménageait. 

Grécourt. 

Nous entrâmes dans la salle où se trouvaient renfermées 
beaucoup de nymphes, 

LOUVET. 



Objet. — Employé dans un sens obsoène pour désigner 
le membre viril. 

Je verrais, sans frémir, périr Vobjet que j'ai le plus 

aimé. ^ 

Diderot. 

Obliger. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

11 ne fallait point m'engager. 

A vous rendre souvent visite, 

Sans le dessein de m' obliger. 

Saint-Pavin. 

Obstacle — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la virginité. 

Du vin que l'on buvait alors 
La vertu tenait du miracle, 
Puisque Lotb, sans beaucoup d'efforts, 
Sut triompher d'un double obstacle. 



— 262 — 

OEuF. — Employé dans un sens obscène pour désigner la 
virginité. ^W^-^ 4^1 ^ fu^\*. \ 

V'Mais an mari plas sensé 
Eut pu connaître à la coquille. 
Que l'oeuf était déjà cassé. 

BÉRANGER. 

OEuf, voye^ Casser. 

OEuvRE. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

Il n'a el molt oisel volaige, 
» Moineaux ni culons qui taut œuvre 
Com je fais quant je suis en Vœuvre, 

Anciens Fabliaux. 

Qu'autant de fois que la fillette 
Commettrait Vœuvre de la chair. 

Le Cabinet satyriqtte. 

Or les œuvres de mariage 
Étanl un bien, comme savez. 

La Fontaine. 

Ces mécréants, au grand œuvre attachés, a^^J^ 

N'écoutaient rien sur leurs nonnains j uchés . "IrV^ 

Voltaire. [/ 

OEuvRE, voyez Être, Mettre. 

Officier. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Taclë vénérien. 

lis ne furent pas plutôt enfermés qu'ils commencèreot à 
officier. 

d'Ouville. 

Pour elle encor Guignolet officie. 

Parnt. 

Oie (la petite). — Employé dans un sens obscène pour 
désigner : 
1° Les caresses précédant Tacte vénérien . 

Elle avait déjà laissé prendre la petite oie à un homme qui 
la cajolait. 

'^lAA.^MANT DES RÉAUX. 



— 263 — 

Et il fut maître de ce que nous appelons en France la pe- 
tite oie. 

La France galante. 

La petite oie, enfin ce qu'on appelle 
En bon français les préludes d'amour. 

La Fontaine. 

2® La nature de la femme. 

Je ne vis pas dessous la soie 

Jambes, cuisses et la petite oie. 

Théophile. 

Dignement. — Vieux mot hors d*usage signifiant ongtient, 
employé dans • un sens obscène pour désigner le 
sperme. 

L'oigneme n t issoit d'un tuiejj , i 
Et si desc endo it d'un forel 
D'une pei mouit n oire et hideuse. 

■■' ■' ■ "" ' 'Jtticiens Fabliaux. 

OiSEAD. — Employé dans un sens obscène *pour dési- 
gner : 
4** Le membre viril. 

Pour récompens e à leur oiseau 
Je prête mon auget po ur boire . ^ 

Recueil de poésies françaises. 

Madame, je vous donne un oiseau pour étrenne, 

Duquel on ne saurait estimer la valeur. 

Le Cabinet satyrique. 

Tu n'es qu'un hâbleur, je ne suis pas viande pour ton 
oiseau. "t 



La Comédie des proverbes. 



Mais Pbilin, qui de plus beau 

Veut rattaquer l'entreprise, 

Trouve là que sou oiseau 

Est poltron à la remise. 

Gautier-Garguille. 

2^ Un mari trompé. 

J*djoutai que j'avais fait un oiseau. 



— 264 — 

Femmes, qoi transformez vos maris en oiseaux 
T^e vous en lassez point, la forme en est très-belle. 

Régnier. 

Je vous dirai, sans fourbe aucune. 
Que Jeanne vous a fait gros oiseau de printemps. 

— ^ — La Fontaine. 

3® La virginité. 

L*époux, quelle disgrâce ! 
De Voiseau qu'il cherchait 
N'a trouvé que la plume. 

BÉRANGER. 

Onction. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner : 
1® L*acte vénérien. 

J'avais toujours dit qu'elle s'apaiserait quand elle sen- 
tirait Yonction. 

P. DE LaRIVET. 

Aux voyageurs cette onction est bonne ; 
Reçois-la donc, et pars : adieu, friponne. 

Parny. 

2° Le sperme. 

Attendant la douce onction 

Qui descend des deux génitores. >j ^^ 

Opération. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner Tacte vénérien. 

Un jouvenceau fait l'opération, 
Sur la malade. 

La Fontaine. * 

Mp^d) ^^ re garde ma montre pour savoir combien de temps du - 
M(x\^j/^ rera l'opération. 

Oraison, voyez Dire. 
Oreille, mye.% Lever. 
Orteils, vo-yez Saigner. 
OsTih, voyez Oulil. 



— 265 — 

Outil. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner : 
1" Le membre viril. 

Qui dit que rien ne baoit tant, 
Qui fust en ce siècle vivant, 
Gom el fesoit son ostil. 

Anciens Fabliaux, 

Toutefois vous n*y entrerez que je ne sache à la vérité quel 
outil vous portez. 



Lei Cent Nouvelles nouvelles. 



Cestfait, hélas! du pauvre outil. 
Mon dieu, il était si gentil, 
Et si gentiment encresté ! I \ 

'Ancien Théâtre français. 

Lise couchée au retour de l'église, 
Disait à Jean : mon dieu, le bel outil f 

Grécourt. 

2^ La nature de la femme. |*^ -©^^o^n^^^ 

Ils rejettent l'outil des femmes comme fève dont ils por- 
tent la figure. 

B£roaldb de Verville, 

Femme qui a bel outil, 
N'a pas faute de babil, o 

' Satyre Ménippée. 

Outillé. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner un homme pourvu de membre viril. 

Qui était outillé, dieu sait comment. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Ouverture. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Il en retourne quérir abondamment pour clore la grande 
ouverture. 



Oqvragb. ~ Smployé dans uh ttais obs^èiie pour dési* 
gner Tacte vénérien. 

Elle trouva monseigneur son m^ri et Jeannette sa cham- 
brière en tout tel Quwaga qu'Ole venait ^ faire. 

1^9 Cent, ^ouioelles nouveUet, 

Quand la Ferté eut cuvé son vin, elle voulut le lendemain 
matin le faire retourner à (^ouvrage. 

X« /"roufoe galante. 

Isaac WartoD, dont la lubrique rage . 
Avait pressé son détestable ouvra ge. 

— — — — ' Voltaire. |***Au>^ 

Jermonazaïd, laisM^ son tmvrage à demi, veut sortir. 

Diderot-. 

Mais prenant goût à ce charmant ouvrage. 
Elle oublia de conserver les sie^s. 

Par NT. 
Ouvrage, voyez Mettre. 

Ouvrier. — Employé dans un sens obscèpe pour dési- 
gner un homme faisant l*acte vénérien. 

Mes qu'èle l'eut diffamé, 
D'être mauvais ouvrier au lit. 

Anciens Fabliaux. 

OuvRoiR. —Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

La bonne fille fut tant pressée qu'il lui convint dire qu'on 
n'avait encore rien besoigné en son ouvroir. 

Les Cent Nouvelles nouvelles» 

Fermez rowvroir, madame, ilestfôte. 

BÉROALnE DE VeRVILLE. 



— 367 



Paillard. — Homme débauché. 

Ma foi, il ne vaut pas an liart, 
E t si c'est l e p lus fip paill art 
Que sçauriez veoir ne renco ntrer. 

■ ^ 4ncien Théâtre français. 

V ente, gresle, g elle, j'ai mon pin cu it ; 

Je^uis paitiar d, la pailiarae me auii. 
^" " " — — — p^ Villon. 

Ainsi fuyaient mes patWard«eonfondus. T^to**^ 

Voltaire. 

Paillarde; — Féminin du précédent. Femme débauché(^ 

Où est la vieille maquerelle 

Qui va disant que suis paillarde. 

Farces et moralités. 

Pourvu qu'il rencontre en son erre 

Ma damoiselie au nez tortu, 

Il lui dira sans enquerre, 

Orde paillarde, d'où viens-tu? 

F. Villon. 

Tant que le bon temps durera 

Les honnêtes femmes paillardes 

S'en tiendront aux soldats, aux gardes. 

Collé. 

Paillarder. — Mot grossier signifiant faire Tacte véné- 
rien. 

Sous elle geins, plus qu'un ais me fait plat, 

De paillarder tant elle me détruit, 

En ce bordel où tenons nostre estât. 

F. Villon. 

Il fut surpris paillardant derrièrre le grand autel. 

ffrIRf IBNNE . 



— 268 — 






Mais celai qui paillarde, hélas ! qae fait-il ? %^ 

BiROALDB DB VbrV >^^*' 



oi***' 



S'il Ta gaudir ou paillarder 
Parjure et larron le réputé. 

Recueil de poésies frc^ 

Klle ne faisait tout le jour que paillarder avec lui. 

Brantôme* 

Paillardise. — Mot grossier signifiant débauche. 

Comment Phiiis d*amour surprise 

Se pendit pour sa paillardite, _ 



IW- 



Si le dire du poète est vrai, Toisiveté est mère de pa 

dise, ^^)aén- 

Le Synode nocturne des tril^^^ 

% L'abbé mon cousin me voyant 

En paillardise fourvoyant 

JODELLE. ^Ae^ 

Octave César répudia aussi Scribonia pour l'amour de ^^ 

paillardise. 

Brantômb. 

Paillardise, voyez Lieu. -t 

Patlle. — Employé dans un sens obscène pour désigner \^ 
membre viril. 

Et il fallut que monsieur l'apothicaire lui passât cette paiUe 

sur le ventre. 

Brantôme. 



Patn. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Il vous faut donc du même patn qu'à moi. 

La Fontaine. 

Pain, voyez Emprunter. 

Palette. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Vous me faites appétit 

En faisant dresser la palelte. 

Farces et moralilés. 



t^ 



«v«/ 



mii 



Pannier. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
IsL nature de la femme. 

Et quand elle vit qu*elle n'aurait pas son pannier percé. 

Les Cent Nouvelles nouvelles, 

Paquet. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
*® membre viril et les testicules. 

Toutefois il est mâle, car f ai ten u sou paqu et, 

"""^ ""*?. DE LaRIVEY. 

^^AQo^x d'amour. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner le membre viril et les testicules. 

Adonc la damoiselle qui regardait le paquet d'amour, 

BéROALDB DE YeRVIUB. 

^^'^^T DE MARIAGE. — Employé dans un sens obscène 
P^vir désigner le membre viril et les testicules. 

Peu de soin avait du paquet de leur mariage, 
jy Rabelais. 

^AQu^T, voyez Faire. 

-^^ï^A.i>is, — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^ ïiature de la femme. 

De ses doigts tremblants et hardis 

Il prend le sombre varadis . 

Qui d onne Tenfer à nos âmes. 
""" " ' Grécourt. 

-^^'^i^YsiE. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
S^^r rimpuissance. 

J'avais dessein, il n'y a qu'une heure ou deux, d'envoyer 
savoir comment vous vous portiez de votre paralysie. 

La France galante. 

^^ïiEMiN. ■— Employé dans un sens obscène pour dési- 
§^^r la nature de la femme. 

Je pourrai bien brouiller voire parchemin. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 



Dessus le parchemin pelu 
Avons si bien tabouriné, 
Que de nous trois le plus goulu 
De yérole est enfariné. 

Recueil de poésies fran^^^^ 



Parler. ^ Employé dans nn sens obscène pour 
l'acte vénérien. 



im 




Il parla k la belle cordonnière de ssons sa robe à pa rt -^^^^ 

Les Cent Nouvelles now^=^^''^^' 

Parlez toujoure ^o yez combien 

Je me plais à Totre entretien. 

• — ^ COLI— J- 

Partis. — Employé dans un sens obscène pour dé^ ^S^^^ 
le membre viril. 

Elle Tatteint par Fénorme partie, 

Dont cet anglais profana le couvent. ^ 

Voltaire. 

Parties casuelles. — Employé dans un sens ob^^ 
pour désigner le membre viril. 

Se frottant d'un main les parties casuelles. 

Le Synode nocturne des trib^^^ 

Parties honteuses. — Les parties naturelles deTha^^^ 
et de la femme. 

«r ^ tor 
On ne doit pas dire \es parties honteuses, car on feras^3 

à la nature, qui n'a rien fait de honteux. 

' ^"" ■ BÉROALDEDE VbRVI^-»^^ ' 

Partir. — Employé dans un sens obscène pour éja^^*^ 

Et galant il attend, 
Tant, tant, tant, 
Que ron part au même instant. 



— 271 — 

Ai. ~ Employé dfâ&s un sens obseèûe pour dési- 
ler le membre viril. 

Moi, je sais impartial 
Entre Florence et Gytbère, 
Pourvu qu'on loge Pascal, 
Le reste n'importe guère. 

Collé. 

fAiSÊ. — Vieux mot hors d'usage signifiant carotte, 
iployé dans un sens obscène pour désigner le mem- • 
e viril. l-i^ 

Tant est èle à greigner mesaise, 
Quand elle sentoit la pasnaUe 
Sur ses cuisses et sur ses hanches. 

Anciens Fabliaux» 

ADE. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
ler l'acte vénérien. 

Et à qui Ton ne se donne seulement pas la peine de dégui- 
ser les passades qu'on leur fait. 

DiOBHOT. 

Pour s'amuser qu'Apollon Tentreprenne : 
D'une pa«5atfe elle vaut bien la peine. 

PARNy. 

lAGE. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
ler la nature de la femme. 

Parmi tout ce qui plus m'enga ge 

Est un certain petit passag e 

Qui vermeil^! délicieux. 

" ^ Voltaire. 

JEPORT, voyez Sceller. 

;er le pas. — Employé dans un seus obscène pour 

ire l'acte vénérien. 

Autrefois si y en avait-il aucunes qui passaient le pas. 

Brântômb. 

Ainsi je passai le pas. 



— 272 — 

Le nuire la calbuta fort bien, et on dit qu'elle paMs^v€»fe 

Tallemant des Réau^^bc^- 

Passer les détroits. — Employé dans un sens obsc ^^^ 
pour faire l'acte vénérien. 

Après revient quelque mignon 
Qui paie et passe les détroits. 

G. GOQCILLAR 

Passer par la. — Employé dans un sens obscène p 
faire l'acte vénérien. 

Cest le plus grand plaisir d'une dame qui a passé pat 

Brantôht 

Passer par les mains. — Employé dans un sens obs( 
pour faire l'acte vénérien. 

L'opéra n*eut jamais de danseuse ou d'actrice 
Qui ne lui passât par les mains, 

SÉNBCé. 

Passer par les piques. — Employé dans un sens obs 



ur 

là. 



îne 



pour faire 1 acte vénérien. 

Bieo que trois ou quatre les aient passé par les pique, 

Brantôhct 

Par mon âme, elle a passé par les piques, 

P. DE Larivb. 

On disait qu'elle avait passé par les piques, mais qim^'^^"^ 

n'avait point voulu faire de bruit. 

Tallemant des Ré-^-*-"' 

Passer par l'étamine. — Employé dans un sens obsc?^^^ 
pour faire l'acte vénérien. 

La fille qui n'était pas des plus niaises du village, et 4*^ 

avait passé par l'étamine. 

d'Ouvillb. 

Passer sa fantaisie. — Employé dans un sens obsc^^^ 
pour faire l'acte vénérien. 

Et après en avoir très-bien passé ma fantaisie. 

Brantô 



— 273 - 

Car le roi kiVii( pas plutôt passé la fantaisie avec la prin- 
cesse de Monaco, qu'il pardonna à monsieur deLauzun. 

La France galante. 

Et pour votre présidente, ce ne sera pas apparemment en' 
restant à dix lieues d'elle, que tous vous en passerez la fan- 
taisie. 

De Laclos. 

'ÊH SON APPÉTIT. — Employé dans un sens obscène 
>ur faire l'acte vénérien. 

Elle aiguisait si bien ses appétits^ qu'après elle les allait 
73a«ser avec quelque galant homme, bien fort et robuste. 

Brantôme. 



SON ENVIE. — Employé dans un sens obscène 
^ttr faire l'acte vénérien. 

Car sans cesser, ou sus banc, ou sus lit. 

Elle voulut en passer son envie, 

C. Marot. 

Voilà ; quand je suis amoureux. 

J'en passe incontinent tènvie. 

J. Grevin. 

Si vous aimez ce garçon, eh bien! ne pourriez-vous en 

coasser votre envie ? 

Tallbhant des Réaox. 

»^R SUR LE VENTRE. — Exprcssion grossière, em- 
^^ée dans un sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Chacun d'eux à son tour m'eut passé sur le ventre. 

Théophiliv. 

Et je m'assure qu*il n*y a pas jusqu'aux palfreniers qui ne 

t'aient passé par dessus le ventre. 

Ch. Sorel. 

^^-TEMPS, voyez Prendre. 

^H-TEMPs d'amour. ■— Employé dans un sens obscène 

^our désigner l'acte vénérien. 

J'avais un mari si habile 

Aux plus doux passe-temps d^amour, 

Qu'il me caressait nuit et jour. 



— 274 — 

Passe-temps de mariage. — Employé dans un sens ^^ s ob- 
scène pour désigner Tacte vénérien. 

Pour accomplir de bon courage 
Le passe-temps de mariage, 

Ancien Théâtre françts^-s^H^is. 

Passe-temps des deux, voyez Jouer. 

PA'sTBNADBr^^^^^'"Tîeiïx mot hors d'usage signifiant car ■ ^ - rme, 

employé dans un sens obscène pour désigne: ^^^r le 

membre viril. 

Pour la rendre plus gaillarde 
Je lui mets ma pastenad e 
Dedans son petit bassin . ^ 

Gautibr-Gakguille -^^^ 

DS 



Pas troilles . — Vieux mot hors d'usage employé - 
un sens obscène pour désigner les testicules. 

Ses pastraiUes Tit découvertes 
Entre ses deux jambes ouvertes. 

Mathkolus. 

Pate. — Employé dans un sens obscène pour désL ^^°^^ 
le membre viril. 

Le four est toujours chaud, mais la pâte n'est pas toc^-J ^^ 

levée. 

Béroaldb de Veryil— "^^ 

Patiner. — Vieux mot grossier signifiant faire de^^ 
touchements déshonnêtes. 

S'approcbant des comédiennes, il leur prit les mainr'^^ 
leur consentement, et voulant un peu patiner. 

SCARRO 

Patineur. — Vieux mol grossier signifiant un hc^'^^^^ 
faisant des attouchements déshonnêtes. 

Car les provinciaux se démènent fort et sont grand 
neurs, 

SCARRON. 



gsati' 



— 275 — 

Ah I doucement, je n'aime point les patineurs. 

MOLIKHK. 

^A.TURE, voyez Demander, Prendre. 
E^A^UTONiBR. — Vieux mot hors d'usage signifiant un 
liomme hantant les mauvais lieux. 

Le pautonier fat grant et gras, 
Si tint la main dessous les dras. 

Anciens FabUaux. 

m 

I^AUTONiÈRE. — Féminin du précédent. — Femme débau- 
chée. 

Ains apèle sa chambrière, 

Une gorlée pautonière. 

Ancient Fabliaux, 

^AuvRETÉ. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Il montra toute sa pauvreté. 

BÉROALDB DE VeRVILLB. 

A.UVRETÉ, voyez Faire. 

^"ï^Er la bienvenue. — Employé dans un sens obscène 
Pour faire l'acte vénérien. 

Et se devesti toute nue, 

Por mieux payer la bienvenue. 

Anciens Fabliaux, 

^^BR LES ARRÉRAGES DE l'amour. — Employé dans un 
^ens obscène pour faire l'acte vénérien. 

' Il faut payer nuit et jour, 
Les arrérages de ramour. 

La Comédie de chansons* 

-^^TER SON ÉCOT. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Il mangea beaucoup; après il voulut payer sonécot. . 

Tallemant des Ré aux. 



— 276 — 

Pays-bas. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner Tanus et la nalure d'une femme. 

L aiQour publie à son de trompe, 
Qu'i l ne faut pas que Ton se trom pe , 
knjipays'bas* 
— — — — Collé. 

Péché. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
Tacle vénérien. 

Bien valant un péché ou deux. 

Radelais. 

Ëtquaux plats comme au Ut, avec lubricité 
Le péché d^ la chair tentait Thumanité. 

Keumeh. 

Si le cœur vous en dit, et si votre âme goûte, 
Les appas d'un si doux péché, ^ 

Achetez un galant. 

De Bknseraoe. 

Combien de fois s*est commis lapéché? 
Trois fois sans plus, répond le camarade. 

G RECOURT. 

Enfin, ma chère Ëléonore, 
Tu Tas commis ce péché si charmant, 
Que tu craignais mêine en le désirant. 

Parny. 

Il est des cas d'ailleurs où ce joli péché cesse d'en être un. 

Pigault-Lebrun. 

Péché, voyez Faire. 

Péché de turelure. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner Tacte vénérien. 

La beauté a un grand pouvoir, 
Sur ce péché de turelure. 

La Comédie de chansons 



-, 



I 



— 277 — 

Pécher. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Je me trouvais près de pécher^ 
Sur la place sans démarcher. 

Théophile. 

Pblée. — Vieux mol hors d'usage employé dans un 
sens obscène pour désigner le membre viril. 

Par saint gens, revoicy bon jour ; 
Encor pourra paistre 'pelée. 

Ancien Théâtre français. 

Pelisson. — Vieux mot hors d'usage, signifiant jupe de 
peau, employé dans un sens obscène pour désigner la 
nature delà femme. 

Elle, en donnait une paire pour récompense à celui qui 
était le plus mâtin , et lui rembourrait mieux son pelisson. 

P. DE Larivey. 

Pelisson, voyez Secouer. 

Pendeloche. — Vieux mot hors d'usage employé dans un 
sens obscène pour désigner le membre viril. 

Tel diable de pendeloche 

Qui entre les jambes vous loche. 

Anciens Fabliaux. 

Pendillantes. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner les testicules. 

Il lui demanda si son mari avait des pendillantes au bas 
du ventre. 

BÉROALDE DE VeRVILLB . 

Pendilloires. — Vieux mot hors d'usage signifiant ce qui 
pendille, employé dans un sens obscène pour désigner 
les testicules, i fj^^vt^^^tUM ^M I ^i^-^ma^. 

. Les pendilloires ne sont pas pommes, d'autant mieux 
qu'elles ont mieux la figure de prunes. ^ ^ 

BÉROALDE de VeUVILL^. 



— 278 — 

^flf^PENDiLOCHEs. — Vieux Hiôt hors d'usage signifiant ce pi 
pendille, employé dans un sens obscène pour désigner 
les testicules. 

Et teUes sont les pendiloches naturelles des hommes. 

BéROALDE DE VeRVILLE. 

Pénillière. — Vieux mot hors d'usage signifiant pètdl, 
employé dans un sens obscène pour désigner la nature 
de la femme. 

Et puis se redressant an peu, 
Rouge comme un tison de feu, 
L*enfonça dans sa péniUière, 

Le C<ibinet satyrique. 

Et sans cacher sa pénillière 
Fut des fiUettes chambrière. 

Recueil de poésies françaises- 

Pénitence, voyez Faire, 

Perc. — Vieux mot hors d'usage signifiant parc, employé 

dans un sens obscène pour désigner la nature de la 

femme. 

Qui vous fist mon perc dépecier 
Sans congié, quant je me dormoie. 

Anciens Fabliaux. 

Percer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacie vénérien. 

Il me dit qu'elle avait été percée trop jeune. 

Brantôme. 

Ldiperceriez-yon^ pas bien, comme on perce les femmes? 

P. de Lariyet. 

Percer le tonneau. — Employé dans un sens obscène 
pour ôter la virginité. 

On dit qViWperçait lui-mê me le tor^neau a vant de donner 
à boire à ses gendres. " 

_ TaLLEMANT DBS RÉACX. 



— 279 — 

Perchaut. — Vieux mot hors d'usage signifiant perche, 
employé dans un sens obscène pour désigner le 
membre viril. 

Et au lieu du doigt de la main boute son perchaut dur et 
roide dedans. 

Lei Ctnt Nouvelles nouvelles. 

Perdre de l'argent, voyez Celui. 
Perdre la clef de son dresso ir. — Employé dans un 
sens obscène pourine pouvofr venir en érection. 

Car mon mari chaque soir 
Perd la ûlef de son dressoir. 

Ancien Théâtre français. 

Përrin boute avant. — Expression surannée employée 
dans un sens obscène pour désigner le membre viril. 

C'est perrin boute avant qui vous attend. 

' BÉROALDB DE VeRVILLE. 

Perroquet. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer le membre viril. 

Elle m*a prêté sa cage 
Pour loger mon perroquet. 

GaUTIBR-G ARGUILLE . 

Persuasif. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer le membre viril. 

Celui-là a un grand persuasif. 

BéROALDB DE VSRVILLE. 

Pertuîs. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner : 
i^ L'anus. 

Et vit au tiers nœud de Teschine | 
Qu'il n'y avait qu'un seul pertuis. y 

^nctem Fabliaux. 

Il vit qu'au derrière était encore un mire pertuis. 



S"" La nature de la femme. 

Si le periuis ils emportaient 

Je dis bien que bien le forceraient. 

Ancien Théâtre français. 

Sang bieu ! que s'en fallut guère 
Que je ne misse au pertuis ! 

Farces et moralités. 

Tant qu'il soit à droit de ce petit pertuis que vous avez au 
bas du ventre. 

BÉROALDB DB VbRVILLE. 

Je te salue, ô bienheureux pertuis. 

Qui rend ma vie heureusement contente. 

Le Cabinet satyrique. 

Petit (pauvre). — Employé dans un sens obscène pour 
désigner le membre viril. 

Et il tenait son pauvre petit, étant toujours à la fenêtre. 

' ^ BÉROALDE DB VbrVILLB. 

Petit je ne sais quoi. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

Je gagerais bien que je te dirai comment ton petit je ne sais 

quoi est fait. * — — • » 

" d'Où VILLE. 

Phalle. — Mot purement grec (f«AAoj) signifiant le 
membre viril. 

Par un tuyau dont au milieu 
Son phalle seul est ministre. 

Le Cabinet satyrtqtAe. 

Maissoisjugeducamp, ô généreux saint Phalle. 

Théophile. 

PicoTin. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
Tacte vénérien. 

Ma mat tresse dit : approchez, 

Mon ami, et pour ce matin 

N'oubliez pas le picotin. 

Ancien Théâtre français. 



- 281 — 

Tantôt aura son picotin. 



Farces et moralités. 



Soudain que la gouge on emmanche, 

Lui rebailler le picotin, 

Si l'instrument ne se démanche. 

G. COQUILLART. 

Je trouvais Gnillot Martin 

Avecque sa nièce Sabine, 

Qui vonloit pour son butin 

Son beau petit picotin, 

Non pas d'orge ni d'avoine. 

G. Marot. • 

Picotin, voyez Donner. 

Pièce. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
40 Le membre viril. 

Elle vit le curé qui ay ant pissé, serrait sa pièce. 

BéROALDB DE VeRVILLE. 

Il était pauvre, encore qu'il eut tiré de bons brins, que sa 
pièce lui avait valu. 

Brantôme. 

Ah ! dame, il me faut donc réserver mes pièces* 

Tabarin. 

Et sur rheure je lui fis exhibiti on de pièces. 

TJCIEftMANT DBS RÉAUX. 

Pour const ater quMl a la pièce, dont il a promis à Dieu de 
ne se servir jamais! " " 
"" Pigault-Lebrun. 

2® La nature de la femme. 

Le dieu d*amour se pourrait peindre 

Tout aussi grand qu'un autre dieu, 

N'était qu'il lui suffit d'atteindre ^ 

Jusqu'à la pièce du milieu. 

Régnier. 

Elle sautait dans le lit sans craindre de montrer ses 

pièces, 

d'Ouvillil. 



— 282 — 

Et faisant en môme temps eibibition de ses pièces, elle 
s'attendait que le chirurgien allait au moins se montrer 
pitoyable. 

La France galante. 

Piège db génération. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner le membre viril . 

Ainsi la pièce de génération, par cet attouchement, reve- 
nait. 

BéHOAlDB DE VeRYILLB. 

Pied, voyez Faire. 

PiED-DE-ROL — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer le membre viril. 

Sans bruit accourez à moi ; 
Avec un bon pied-de^oi 
Vous serez tôt secourue. 

Variétés historiques et littéraires. 

Pilon. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

On me dit que veux-tu faire ? 
Gros lourdaut d'apothicaire, 
Mets le pilon au mortier. 

GAUtlER-GAtlâDILLB. 

PiNE. — Mot grossier signifiant le membre viril. 

L'autre la nommait sapine. 

Rabelais. 

En notre troupe il y avait un prôtre breton qui avait la 
pine si offensée. 

BÉROALDE DE VeRYILLB. 

Ton yalet a mal à la pine, y 

Ton anus est en désarroi, j^^S/ « 

Fort aisément je m'imagine jM^ 

Ce qu'il a pu faire avec toi. 

Épigrammes, 

Pique, — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Laquelle passa et repassa par les piques de neuf amoa" 
reux. 

Brantôme. 



— M5 — 

Lors la Idscive imprudemment applique 
Son savoir grec pour redresser ma pi^e. 

Le Ccibinet iatyrique. 

Mais voyez ce brave cynique, ^ * , 

Qu'un bougre a mis au rang des cbieos, 
Se branler gravement la pique 
A la barbe des Athéniens. 

PiRON. 

[QUE, voyez Passer. 

mmn. — Employé dans un sens obscène pour faire le 
péché contre nature. 

C'est parce qu'il piquait les pages, 
Au lieu de piquer les chevaux. 

Agrippa d'Aubigné. 

issAT. ^^ Expression grossière signifiant urine. 

Mais sachiez il convient sans faille, 
Que o'pUœat soit destrempée. 

Anciens Fabliaux, 

X 

En suif et poix destrempée de lessive, 
Faite d'estroncs et ûe pissat de juive. 

F. Villon, 

^issEusE. — Mot grossier servant à désigner une femme. 

De la cbatottil larde amourette, 
Soudain en la quête on se jette, 
Tant qu'on revienne tout tari. 
Par ces pissemes de Paris. 

JODELLE. 

MssoT. — Vieux mot hors d'usage signifiant kctfwg/^ 
d'un cuvierà lessive, employé dans un senroSscène 
pour désigner le membre viril. 

Elle veut faire bonne buée, 
Elle manie souvent lepi99ot. 

Ancien TKéàlTe (TaTV<^\*% 



— 284 — 

Pissotière. — Employé dans un sens obscène poui 
""gneTlê membre viril. 

Egoutter faut la ^i^ioUère. __ 

Farces et moraîitt ■■!'». 

Quelque jour le reocontrant sa pissotière au poiug. 

Rabela' is. 

Puce. — Employé dans un sens obscène pour àés^igner 
la nature de la femme. 



J'aime mieux vous rendre ma place par amour q "^e par 
force. 

Les Cent Nouvelles nou-^e^tlki. 



Pour peu qu'uue place soit défendue, il est de tocm le im- 
possibilité de la prendre de vive force. (^S^-^ 

DlDERO^' 

Plaie. — Employé dans un sens obscène pour dé^igo^^ 
la nature de la femme. 

Car c'est tout mon désir qu'en la plaie fendue, 
Ma lancette j'applique par subtils mouvements. 

Théophile» 

Plaisir. — Employé dans un sens obscène pour ^^'^' 
gner : 
1® L'acte vénérien. 

Un jeune gars s'accusait i'avoir pris, 
Le grand p/a»>tr, à qui tout autre cède. 

GBÉCOUE»-*f' 

Je dois au grand sénécbal les prémices de mes plai^ '^^^' 

Mais du plaisir avant cette aventure, ' c^ 

Léda connut le trait doux et fatal. 

Parny. 

2» La masturbation. 

Mes regards ne sauraient soufifrir 

Ce ridicule et sot, plaisir, 

Qui sera celui des écoles. 

Parmi 



— 285 — 

SIR AMOUBEUX. — Employé dans un sensobscëne pour 
ïsigner l'acle vénérien. 

Et mon nouveau désir 
Se la promet savante en Vamoureux plaisir. 

Régnier. 

Elle lui commanda de venir en amoureux plaisir avec 

elle. 

Brantôme. 

Qui de nous doit donuer k cette jouvencelle, 

Si son cœur se rend à nos vœux, 
La première leçon du plaisir amoureux? 

La Fontaine. 

SIR d'amour. —Employé dans un sens obscène pour 
'Signer l'acte vénérien. 

Sans goûter les plaisirs d'amour 

Veux-tu passer ta vie? 

Gharleval. 

51R DE VÉNUS. — Employé dans un sens obscène pour 
signer l'acte vénérien^ 

Que la première nuit que l'amour nous joindra, 
Des plaisirs de Vénus son amant s'abstiendra. 

Nicolle. 

iiR, voyez Accomplir, Avoir, Coupe, Donner, Faire, 
endre, Satisfaire, Trône. 

TER DES HOMMES — Employé dans un sens obscène 
ur faire l'acte vénérien. 

11 en voulait user à la manière de Diogène qui plantait des 

hommes en plein marché. 

Tallemant des Réaux. 

'Eft LE CRESSON. — Employé dans un sens obscène 
I* faire l'acte vénérien. 

Tu ne vis oncq mieux planter le cresson 
Pour le plaisir d'une jeune ûUette. 

C. Marot. 



Planter le mai. -^ Employé dans ua sea^ pl^.^a@ pour 
faire Tacte véoérien. 

Qui t'a si bien dissous les méthodes de planter le mai an 
trou d'autan? 

NoBL DU Tail. 

Pleine, voyez Être. 

Plume charnelle.— Employé dans un sens obscène pour 
désigner le membre viril. 

C'est peut-être ce q«i vous doune euvie d'appuyer votre 
plume charnelle sur le parc hemin vi erge de ma fille. 

Tabarin. 

Poignard. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Mais Robin, las de la servir, 

Craignant unejiouvelle plainte, 

Lui dit : bâte-toi de mourir, 

Car mon poignard n'a plus de pointe. 

Rbgnibr. 

Lève sa cotte, et puis lui donne 
D'un poignard à travers le corps. 

Heureux la nymphe légère, 
Qui trompant sa jalouse mère, 
Peut saisir un poignard si doux. 

Grégodrt. 

Poignée, voyez Prendre. 

PoiNiL. — Vieux mot hors d'usage signifiant pénil. 



La Fontaine. 



Si la mit droit sur le poinil; 
Amie, qu'est ceci? fit-il. 






h 



Anciens Fctbliatix. 



Dame répondez-moi sans guile, 
A point du poil à vospo«nt7/e. 



Anciens Fabliaux, 



PoiNiLLE, voyez Poinil. 



— 287 — 

» 

Point. — Employé dans un sens obscène pour désigner ; 
1® L'acle vénérien. 

VenoD« au point, au point qu*on n^ose dire. 

C. Marot. 

Ce pitaud doit valoir pour le point souhaité 
Bachelier et docteur ensemble. 

La Fointainb. 

2° Le clytoris. / 

Le traître alors touche d'un doigt perfide 
Le point précis où naît la volupté ; 
Ce point secret, délicat et timide, 
Dont le doux nom des Grecs est emprunté. 
■*! Parny. 

Point, voyez Être. 
\ Point conjugal. — Employé dans un sens obscène pour 
; désigner la nature de la femme. 

I Monsieur enrage que le point conjugal paraisse au grand 

"*"! jour. Pigault-Lebrun. 

Poisson. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
- n le membre viril. 



K 



/ 



Vous avec un poisson? dit la belle en riant ; 

Montrez-le-moi, je vous en prie, 

Car de le voir je meurs d'envie. 

La Fontaine, 

Poisson d'avril. — Employé dans un sens figuré pour dé- 
signer un entremetteur. 

Clérice, tu es tout gentil, 
Maquereau c'est poiseon d'avril. 

^ Ancien Théâtre français. 

Sans cela je vous promets que ce serait le plus gentil pois- 
son d'avril qui soit d'ici à Rome. 
Tournbbu. 

P0LAIN9 voyez Poulain. 



— 288 ~ ^ 

Pôle, — Employé dans un sens obscène pour àià^^^ \^ 
la nature de la femme. 

Si je n'eusse fait toucher son aiguille au p^te où 

tendait. 

Gh. Sorbl. 

Politesse. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

Il avait voulu de quelque politesse 
Payer au moios les soios de son hôtesse. 

VOLTAIKB. 

Tous les jours quatre politesses 

Seront le pain quotidien. 

Collé. 

Politesse, voyez Faire. 

Polluer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

Agnès honteuse, Agnès au désespoir 
Qu'un sacristain à ce point Veut polluée. -^w»^ 

Voltaire/ 

Polluer (se). — Employé dans un sens obscène pour 
éjaculer spontanément. 

Il s'avisa, songeant à elle, se corrompre et se polluer, 

Brantômb. 

PowME. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
1* L'acte vénérien. 

Eve est si belle I 
La pomme est si douce avec elle. 

Parny. 

2° Les mammelles. 

Un beau bouquet de roses et de lis. 

Est au milieu de deux pommes d'albâtre. ^^\,>j^ 

VOLTArRB. 



— 289 — 

^OHMEAU. — Employé dans un sens obscëoe pour dési- 
gner le membre viril. 

Et sa main povvaii s'accrocher 
Parfois au pommeau de la seUe. 

PiRON. 

Port. — Employé dans nn sens obscène pour désigner la 
nature de la femme i 

Dix fois Trufaldin a touché au port, sans pouvoir y entrer. 

PlOAVLT-LEBRUVr. 

Portail. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femnie. 

Pendant ce jeu, vers un jeune taillis 
L'amour lorgnait un portail de rubis, 
Fief en tout lieu relevant de Cythère. Piron. 

Porte. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Dieu a fait la porte au ventre 
Afin que Priapus y entre. 

Matbéolus. 

Si est-ce pourtant qu'elles y ont trouvé assez de remède, 
et en trouvent tous les jours pour rendre leur porte plus 
étroite. Brantôme. 

Du cabinet des dieux Importe plus jolie 
Ne se peut égaler à cette porte ici ; 
Avant qu'entrer en l'une il faut quitter la vie, 
Et sans vit on ne peut entrer en celle-ci. 

Théophile. 

11 va de porte en porte 
Et ne fait aucun passe-droit. Colle. 

Porte ouverte. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature d'une femme qui n'a plus sa virgi- 
nité. 

Il se trouva qu'il enfonça une porte ouverte. 

d'Où VILLE. 



— 290 — 

Poste. — - Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Il lui dit que s'il était couché avec elle, il entreprendrait 

de faire six postes la nuit. 

Brantôme. 

Quoiqu'il en soit avant que d'être au bout 
Gaillardement six postes se sont faites . 

La Fontaink. 

Poste, voyez Courir. 

Pot. — Employé dans un sens obscène pour désigner la 
nature de la femme. 

Et qui ferait bien ceci et cela, s'il trouvait le pot décou- 
vert. 

NoBL DU Fail. 

Les femmes sont craintives parce que leur pot étant déjà 

fendu, au moindre bruit elles craignent qu'on ne le leur 

vienne casser. 

Tabarin. 

Pot au lait. — Employé dans un sens obscène pour de- 
signifier les testicules. 

Sauve, Trénot, le pot au lait; ce sont les couilles. 

Rabelais. 

Poulain. — Employé dans un sens obscène pour désigner 

le membre viril. 

Béle, dit-il, c'est mes polains 

Qui molt paret de grands biens pleins. 

Anciens Fabliaux < 

Car comme le poulain s'écbaufife sentant la jument et se 
dresse, et de môme aussi faisait le sien pou/ainjevant la tête 
coutremo nt si t rès-près de la dite femme. ' ^ 

" "^ "^^"^ — Les Cent Nouvelles nouvellts. 

Pourvoir. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Moi, fille jeune et drue, 

Qui méritais d'être un peu mieux pourvue, 

Et de goûter ce qu'bymen a de doux. 

La Fontainb. 






— 291 — 

pRAïAu. — Vieux mot hors d'usage signifiant pré, em- 
ployé dans un sens obscène ppur désigner le pénil. 

Par Dieu, qui fist et mer et onde, 
C'est li plus beau praiau du monde. 

Ancient Fabliaux. 

I^AATiQUE. —-Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. ^ 

Car en Tamoureuse pratiqtie 

Toutes deux n'entendent point Tart. 

Collé. 

Pré. — Employé dans un sens obscène pour désigner le 
pénil. 

Auxquelles on leur fauche leur pré. 

Recueil de poésie* françaises. 

Prendre charnelle liesse. — Employé dans un sens ob- 
scène pour faire l'acte vénérien. 

Un doux feu pour aimer j'adresse, 
Deux jeunes cœurs je veux contraindre 
A prendre chamelle liesse. 

Recueil de poésies françaises. 

Prendre feu. — Employé dans un sens obscène pour en- 
trer en érection. 

Le feu prit aux étoupes. 

Noël du Fail. 

Prendre le déduit. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Elle se jeta à son col, et le mena dans sa chambre, où il 

prit le déduit avec elle. 

d'Ouville. 

M'a dit que vous veniez sitôt qu'il fera nuit 
Coucher avecques elle , et prendre le déduit. 



— 292 — 

Prendre pâture. — Employé dans un sens obscène po&r 
faire Pacte vénérien. . 

Yoas mignons de Vénus, sit{^ts deCupidon, 
Qui çà et là prenez Tamoureuse pâture. 

Recueil de poésies françaises. 

Prendre passb-temi» s. -^ Employé dans un sens obscène 
pofr faire l'acte vénérien. 

Nous prendr&ns poMe-temi», nos deux , 
Tant que la nuy t durera toute . 

Farces et moralités. 

Si le mignon qui prenait passe-temps avec elle était gentil- 
homme. 

P. DE LaRIYET. 

Prendre provende. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Femme à son mari bas devant 

Qui prend à d'autres lieux provende, 

Soit-il de lui en faire autant? 

G. COQUILLART. 

Prendre ses ébats. -— Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Cette putain ne manque pas^ 

Car la nuit prenant ses ébats 

Avecquo lui dedans sa couche. 

Théophile. 

Quand dans nos amoureux combats, 

Nous avons pris nos ébats, 

Nous dormirons au bruit des eaux. 

La Comédie de chansons. 

Ayant assez de loisir pour prendre leurs ébats ensemble à 
une antre heure. 

Ch. Sorel. 

C'est de cette façon que Biaise et Péronelle 

Prirent ensemble leurs ébats. 

La Fontaine. 



— 295 — 

Biaise le magister, la marguillier Lucas 

M'ont juré sur leur conscience, 

Que quand tu voulais prendre avec eux tes ébats, 

Tu les payais toujours d'avance. 

F. Bertrand. 

Prendre ses rafraîchissements. — Employé dans un 
sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Et là prenant leurs petits rafraîchissements avec elles, les 

payaient très-bien. 

Brantômb. 

Prendre son déduit. — Employé dans ua sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Lui prêta sa femme à minuit 
Afin d'en prendre son déduit. 

Les Caquets de l'accouchée. 

Prendre son délit. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Âveci\nadame sur un lit 

Où très-bien prendra son délit. 

Farces et moralités. 

Prendre son plaisir. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Qui, pour la voir et frescbe et belle, 

A pris son plaisir avec elle 

Trois ans entiers. 

J. Grévin. 

Lui, se voyant libre, ne manqua point à prendre son 
plaisir. 

0*0UVILLE. 

Mais pourtant, petit cœur, quand vous m'eussiez laissé 

prendre un peu mon plaisir. 

Trotterbl. 

£lle était dans les bras de Gbastel avec qui elle avait pris 

son plaisir au son du luth. 

Gh. Sorel. 



Prendre soûlas. — Employé dans un sens obscène po»>^ \%\^ 
faire Tacte vénérien. 

Si je m'ébats et prend soûlas X 

Avec ma dame et ma maltresse. ^ 

Joyeusetét et Foce'Mei. ^ 




Prendre une poignée. — Employé dans un sens obscèDi 
pour faire l'acte vénérien. ^\^ 

Le curé se voulut assurer, et pre^uire une poignée sur l^^ 
mine avant que de se coucher. - ^' 

BÉROÂLDB DB YeRVILLE. 

Presse, voyez Mettre. -^t' 

Prêter (se). — Employé dans un sens obscène pour se ^ 
prostituer. 

Se ma femme secrètement 
Se preste à un des deux 
C'est tout uDg. 

Ancien Théâtre français. 

Je vous prie de croire que ce n'est pas une garce publique, 
et qui fasse métier et marchandise de se prêter. 

TOURNEBU. 

Prêter son cul. — Expression grossière signifiant se 
prostituer. 

Pourtant Ton l*a un peu prêté, 
Quand le chemin est abaissé, 
Y peut qu*on n'y ait été. 

Farces et moralités. 



^aof 



.»3Î 



D'un autre on dira que c'est signe, 
D'une parfaite ménagère, 
Prêter, pou r garder s a cuisinej 
SôîTcMrpîutôt que ?on cfiauïSon. 

G. GOQUlLIiART. - rF'.jmRT 

Prêtresse de Vénus. — Fille publique. 

Elle rougit; chose que ne font guère, 
Celles qui sont prétresses de Vénus. 

Là. Fontaine. ^ 



> 



MU*/ 



Preuve d'amour. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Je m'en souviens encore comme si j'y étais, dit inconti- 
nent le bijou de Thélis : neuf preuves d* amour en quatre 
heures. 

Diderot. 

E^HEUTEs d'estime, voycz Donner. 
?HiAi>E. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
lô membre viril. 

Et aussi bien sur la paille et sur la dure messer Priape 
hausse la tête. 

Brantôme. 

Si ce gros priape charnu, 
Je puis voir une fois tout nu. 

Le Cabinet tatyriquo. 

que Texamen de tes doigts, 
Pour un priape est redoutable I 
^ La Monnote. 

Là par dessein ou par hasard. 
Elle empoigna ce dieu cornard, 
Ce chaud priape de la fable. 

Grécourt. 

^^'^i^us, voyez Priape. 
'^'^^. — Employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
^^ïiérien. 

Vois du taureau la fougue et la vigueur : 

A la génisse il vole... autre prière — 

Prions comme eux. 

Parny. 

^J^HE. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
^cle vénérien. 

Tout propre à faire la prière, 
Qu'on trouve es heures de Gy thère. 

^ PiRON. 



— 296 — 

Prince, voyez Ami. 
Prises, voyez Être, Venir. 
Privautés, voyez Faire. 

Prix de l'âmogr. — Employé dans un sens obscène powT 
désigner l'acte vénérien . 

Quand le prix de l*amour est enfin accordé, 
Souvent dans nos esprits l'illusion détruite, 
Laisse d'affreux dégoûts, qu'elle traîne à sa suite. 

GOLARDEAU. 

Prôner. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

La tout sans fruit, mon ribaud vous la prône j 
A la façon du soldat de Pétrone. 

Grégourt. 

Proportion. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Elle eut envie d'une si belle et grande proportion. 

Brantômr. 

Proportionné. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner un homme pourvu de membre viril. 

Ayant vu un grand cordonnier étrangement proportionné, 

Brantôme. 

Propos. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Un ange descendait près d'elle 
Et l'amusait par ses propos. 

Parny. 

Prouesse. — Employé dans un sens" obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

Surtout, quelque ardeur qui vous presse, 
Ne faites point trop de prouesse. 

Voiture. 



— 297 — 
^o\ENDE, voyez Prendre. 

^OVERBES EROTIQUES. 

Vamour est une afifectioa 

Qui par les yeux dans le cœur entre, 

Et par forme de fluxion 

S'écoule par le bas ventre. 

Régnier. 

Une andouille et deux œafo 

La pitancelTÏÏnTëlîgieux. 

"-^ " BÉROALDB DE VerVILLB. 

Qui donne un bijou, 

A. moins qu'il soit fou, 

En demande un autre. 

De Gailly. 

Les bréhaignes sont plus heureuses que les fécondes, 

parce que le cas ne leur pue point. 

Brantôme. 

Qui a froid aux pieds, la roupie au nez et le cas mol, s'il 
demande à le faire est un fol. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Le cas d'une fille est fait de chair de ciron, il démange tou- 
jours. "^^ — ■ -^ 

^^ Brantôme. 

Le cas d'une femme est de terre de marais, on y enfonce 

jusqu'au ventre. 

Brantôme. 

Il ne faut jamais sentir un œuf, ni une huître, ni un con. 

Béaoaloe de Veryille. 

Un con bien ménagé, à Paris surtout, vaut mieux que deux 
métairies. 

BÉROALDE de VeRVILLE. 

Chemin jonchu et con velu sont fort propres à chevaucher. 

Brantôme. 

D'une herbe de pré tondue et d'un con foutu le dommage 
est bientôt rendu. 

Braktôvlc.. 



Le matin le con est bien confit à cause du doux chaud e^ 
feu de la nuit. ' 

Brantôme- 
Coucher un à un est bon. 

.BiROALDB DE VsRVILLB. 

Depuis que la couiUe passe loTit, adieu vous dis. 

BéROALDB DB VeRYILLR. 

Un seul coup n'est que la salade du lit. 

Brantôme. 
Cul chaud ne gâte jamais linge. 

BéROALDE DB VbRVILLB. 

Vin échauffé et cul frotté 
Ne tendent qu'à pauvreté. 

BiROALDB DE VeRVILLB. 

Il n'y a point de lignage en cul de putain. 

BéROALDE DE VbR VILLE. 

Ja cul de putain 
Au soir ne au matin 
Ne sera sans merde. 

Anciens Fabliaux. 

Veslré des femmes est dei^i insatiable. 

Rabelais. 

X / Une femme ira plus pour un coup de vit qu'un âne pour 
dix coups de bâton. 

BÉROALDE DE VbRVILLB. 

V Les femmes sontanges à l'église, diables en la maison, singes 

au lit. 

^.^ BÉROALDE DE VbrvILLE. 

Les femmes sont du naturel des hydropiques ou d'une 
fosse de sable, qui d'autant plus qu'elle avale d'eau, plus 
elle en veut avaler. 

Brantôme. 

Toute belle femme s*étant essayé au jeu d'amour ne le 
désapprend jamais. 

Brantôme. 

Par commun proverbe on dit, 
Qu'on connaît femme à là cornette 
S'elle aime d'amour le déduit. 

G. COQUILLART. 



— 299 — 

Homme goulu, femme fonteuse 
Ne désirent rien de petit. 

La femme qui ne frétille 
En ce monde est inutile. 



Théophilb. 



Gayettb. 



Les femmes vous donnent toujours deux gros jambons 

^our une andouille. 

Tabarin. 

De femmes qui montrent leurs sains, 
Leurs tétins, leurs poitrines froides, 
On doit présumer que tels saincts 
Ne demandent que chandelles roides. 

6. GOQUILLART. 

Plus vous couvrirez une femme, plus il y pleuvra. 

— — ^ Tabarin. 

Femme qui fait ses cuisses voir, 

Et se montre en sale posture, 

A tout homme fait à savoir 

Que son con demande pâture. 

Théophile. 

Femme qui se laisse baiser, 
Et tâter la fesse en jouant, 
Est-il pourtant à présumer 
Qu'elle souffre le demeurant. 

G. COQUILLART. 

Du devant d'une femme il faut se méfier. 

Trotterbl. 

Les femmes sont, comme gueux, elles ne font que tendre 

leur écuelle. 

Brantôme. 

Femme pour embourrer son bas 

Perdra plainement la grant messe. 

6. Goquillart. 

Femme au chapeau avallé 
Qui va les crucifix rongeant, 
Cest signe qu'elle a estalé. 
Et autrefois haDté marchand. 




— 300 — 

Femme qui met qaand elle s'habille 

Trois heures à être coiffée, 

G*est signe qu'il lui faut Testrille 

Pour être mieux enharnachée. ^^ 

G. COQUIL^ 

Femme qui souvent se regarde, 
Et polit ainsi son collet, 
C'est présomption qu'il lui tarde 
Qu'elle ne fasse le saut de Michelet. 

G. COQUILL 

La femme a toujours une fontaine devant elle. 

Tabar 
Femme qui a robe devant 
Fendue, qui se ferme à crochet, 
Elle peut bien porter enfant 
Car elle aime bien le hochet. 

G. GOQUILLAR 

Femme qui en ses jeunes saulx 
 aymé le jeu un petit, 
(Le mortier sent toujours les aulx] 
Encore y prent*elle appétit. 

G. GOQUILLARir 

Quant une femme est au métier 
Et sa voisine l'accompagne. 
Elle a sa part au bénitier 
Par la coutume de Champagne. 

BéROALDB DE Veryi: 

Quand on veut monter sur une femme, on la couche. 

TabariiV 

Femme qui a bel outil 
N'a pas faute de babil 

Satyre Ménippée. 

Les femmes sont plus blanches que les hommes p3^ 
qu'on les savonne tous les jours par dedans. 

TabariK ' 

Femme qui ses lèvres mord, 
Et par lee rues sou aller tord^ 




-T. 



LE 



ce 



— 30i — 

Elle montre qu'elle est du métier ord, 
Ou ses manières lui font tort. 

Leroux de Lincv. 

Femme qui prend elle se vend ; / 
Femme qui donne s'abandonne. 

Leroux db Lincy. 

Folles femmes n'ayment que pour pasture. 

Leroux de Lincy. 

La femme a semence de cornes. 

Leroux de Lincy. 

Quand femme dit souvent hélas, 
Elle demande d'ailleurs sou las. 

Leroux de Lincy. 

Quand la jeune femme se plaint sans occasion 
N'est servie à foison. 

Leroux de Lincy. 

BqïIq fille et méchante robe 
Trouvent toujours qui les accroche. 

Leroux de Lincy. 

Fille à laquelle la bouche pleure, le con lui rit. 

' blïROAtDE DE VeRVILLE. 

Le four est toujours chaud mais la pâte n'est pas toujours 

BÉROALDE DB YbRVILLE. 

1 vaut mieux dépuceler une garce que d'avoir les restes 

n roi. 

Brantôme. 

Amour de garce et ris de chiens 
Tant n'en vaut rien qui me dit tiens. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Bien de ribaud et chair de garce 
Étant unis oot bonne grâce. 

BÉROALDB de VEKVlUiE. 



— 502 — 

Il a mis son blé au grenier du prèlre. 

BÂROALOB DE YBHVHI'^ 




/ 



Les heBnxhommes au gibet, les belles femmes au 

BlUNTÔHK- 

Jannot est le vrai nom d'un sot. 

"^ Ancien Théâlre françaii. 

Les mains féminine s sont grils sur lesquels la cbair rg- 
vient. "~ ■ 

BÉROALDE DE VeRVILLK. 

Froides mains^ chaudes amours. 



Leroux db Likcy. 



Mais, belles, sachez qu*un beau manche 
Réchauffe aussi bien qu*un manchon. 

Théophile. 

La marchandise de Vénus tant plus coûte, tant plus plait. 

Brantôme. 

Regarde au nez et tu verras combien 
Grand est celui qui aux femmes fait bien. 

BéROALDE DE VeRVILLE. 

L'outil de mariage est le plus sale drogueux de tous, parce 
qu'après avoir bien pilé dans $on mortier, il crache dedaos. 

BÉROALDE DE VeRYIILE. 

L'oisiveté est mère de paillardise. 

Le Synode nocturne des tribadet. 

Regarde au pied pour au rebours connattre 
^ Que le vaisseau d'une femme doit être. 

BÉROALDE DE VeRV//L£, 

o Petit pied, grand con . 

Brantôme ^ 

Le poil est un signe de force. 

Et ce signe a beaucoup d'amorce 

Parmi les femmes du métier. 

Regni ^. ^ 



— 303 — 

PAle putain et rouge paillard. 

>.^____ — Brantôme. 

Q uand maître coud et putain file_ 
Petite pratique est en ville . 

Béroaldb db Verville. 

La putain qa*on fout 
Y prent autre goût 
Si Targent ne dure. 



Anciens Fabliaux, 



La pute est per due 
j'eï n'est bien batu e 
Et souvent foulée. 



Anciens Fabliaux, 



Pute ne tient conte 

Qui sor son cul monte, * 

Toz li sont igual. 

Anciens Fabliaux. 

O 

Il est comme les poireaux, il a la tète blanche et la queue 

verte. 1U>*<»> 

Tallemant des Réaux. 

Qui joue des reins en jeunesse 
Il tremble des mains en vieillesse. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

L'amour est le chemin du cœur, 
Et le cœur Test du reste, 

M"« DE SCUDÉRY. 

Et quand on a le cœur, 
De femme honnête, on a bientôt le reste. 

Voltaire. 

Les durs tetins de nourrice font les enfants camus. 
^ ■ — ■ • ■" Rabelais. 

^ Juin et juillet la bouche mouillée et le vit sec* 



— 304 — 

PjiovisioN. — Employé dans un sens obscène pour dési i^ 
gner le membre viril. 

Le mari lui répondit qu'il fallait quelle se contentât de si 
peu deprovision qu'il avait sur lui. 

Brantôme. 

Pucelage. — Mot grossier signifiant la virginité. 

Tant s*est à la belle joué, 
Qu*il 11 toli son pucelage. 

A]icien8 Fabliaux. 

Fille de roi, adieu ton puceiage, 
Et toutefois tu n'eu dois faire pleurs. 

G. Marot. 

Que vous semble d'une ymage, 
Qui s*accointe d'aucun niais, 
Et vend trois fois son pucelage. 

G. GOQUILLART. 

Que je connais de filles de par le monde qui n^ont pas porté 
leur pucelage au lit d'byménée. 

Brantôme. 

Et qu'aussi bien il n'aurait pas son pucelage^ que je croyais 
bien qu'elle n'avait plus depuis longtemps. 

Gh. Sorel. 

Et pour n'avoir voulu à nos dieux rendre hommage. 
On la mène au bordeau vendre son pucelage. 

Trottersl. 

Le roi impatient et ne goûtant pas qu'un autre ait un pu- 
c^/a^e qu'il payait. 

Tallemant des RiAUX. 

Heureux cent fois qui trouve un pucelage / ^ 

C'est un grand bien. >^V^ 

Voltaire. 



— 50^ — 

Enfin dans on petit Tîllage 
On trouva Theureux pucelage, 
Qui près du roi devait coucher. 

Parnv. 

PtrcL:KK^LE. — Mot libre et familier, signifiant une femme 
^ysixit sa virginité. 

Et pissa roîde comme une puceîle qui n'ose. 

BÉROÂLDfi DE VeRVIUE. 

A jeune pucelle appartient 
D'être frisque, joyeuse et gente. 

Becueil de poésies françaises. 

^ Puis donc que vous voulez toujours ôtre pucelle^ 

Sans jamais ressentir l'amoureuse étincelle. 

Trotterel. 

Si je ne suis damoiselle, 
Si je n'ai tant de beauté 
Que les dames de cité, 
Pour le moins suis-je pucdle. 

La Comédie de diansons. 

Mademoiselle Charlotte du Tillet ne fut jamais mariée, 
mais on dit qu'elle n'était plus pucelle pour cela. 

Tallemant de Réaux. 

Veuve de huit galants, il la prit pour pucelle; 

Et dans son erreur par la belle 

Apparemment il fut laissé. 

La Fontaine. 

^^LLE DE MAROLLES. — Expression surannéc employée 
^^^iir désigner une fille qui n*a plus sa virginité. 

Les trois pucelles de marolles se couchent, et les maris 
après. 

Bonavbnture Desperriers. 

Et comment êtes- vous cette belle pucelle de marolles, si 
serrée et si étroite qu'on me disait. 



— 306 — 

Pui ts d'am our. — Employé dans un sens obscfeûe f 
d&igner la nature de la femme. 

Pourrait-on voir meilleur soudart 
Pour au puits d'amour honneur faire ? 

Recueil de poésies françaiui, 

PuTAGE. — Vieux mot hors d'usage, signifiant libertinage. 

On dit c*est signe de putage, 
Por ce li tient on à non sage. 

Anciens Fabliaux, 

Putain. — Signifiant seulement autrefois une femme dé 
bauchée, actuellement c'est un mot grossier ne servai 
qu'à désigner une fille publique. 

La putain qu'on fout 
Y prent autre goût 
Si rargent ne dure. 

Anciens Fdbliaux, 

Notre péché nous a attains, 
Car nous irons sans demeurée 
En enfer avec ces putains. 

F. Villon. 

Que cette femme ne vienne donc pas céans, car si ell 

s'évanouit pour ouir parler de putains^ elle mourra à tra< 

pour en voir. * 

Brantôme. 

Eh I bien, madame la piUain, quel marché avez-vous fait? 

TABABIiY. 

J'avais résolu dans Tâme 
Pour n'être plus libertin, 
De prendre une honnête femme, 
Qui ne fut pas trop putain. 

Collé. 

Putain, voyez, Danse. 



— 507 — 

^iSME. — Mot grossier signifiant la vie honteuse des 
Q^mes débauchées. 

Auquel les grandes daines et priacesses faisant état de 
putanisme étudiaient comme un très-beau livre. 

Brantôme. 

ssER. — Mot grossier signifiant faire Tacle vénérien. 

Tu as voulu me pourchasser, 
Mâtine, pour te putasser, 

Théophile. 

. — Vieux mot hors d'usage signifiant une femme 
[)auchée. 

Toutes vous autres femmes, êtes ou fustes, 
De fait ou de volonté putes. 

Jean ob Meung. 

Qu'est-ce, double pute foie, 
Dit Brunatin, que as-tu fait? 

Anciem Fabliaux. 

Laissant la pute qui ne tient 
Compte de Tamant tout aimable. 

JODBLLB. 

Car aussi bien que vous j'eusse fait Tamour, et j'eusse été 
pute comme vous. 

Brantôme. 

iRiE. — Vieux mot hors d'usage signifiant débauche. 

Pute, où avez-vous tant été? 
Vous venez de vo puterie. 

Anciem Fabliaux. 

BU — Vieux mot hors d'usage signifiant un coureur 
i mauvais lieux. 

Sy est pour vrai, car je le sais, 
Que ce n*est qu'un vilain putier. 

Farces eV T^oT<]Al^Vfc«. 



— 508 — 

Pyramide. — Employé dans un sens obscène poar dési* 
gner le membre viril. 

Qa*oa ne vous voie point près d*eUe dresser la pyramide à 
son intention. 

Ctrano de Bergerac. 



Q 



Quartier. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Où plusieurs dames par louier 
Font souvent battre leur car lier, 

GuiLLOT DE Paris. 

Quatre pieds, voyez Être. 

Quenouille. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer le membre viril. 

Lise y procède, et saute à la quenouille 
Avec laquelle Eve nous a filés. 

Grécocrt. 

Avec une autre quenouille, 
Non, vous ne filerez pas. 

Béranger. 

Queue. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Il serait monsieur sans queue. 

Rabelais. 

Je m'en étonne, puisque la queue, à ce que je vois, frétil- 
lait à cet Égyptien. " — "" ■*- 
^_ ^^^..^ . Le S>ino(Z« nocturne des iribadet. 



— 309 — 

Mademoiselle, ma queue est assez leTée pour votre ser- 
vice. '' — - 

"^ D*0UVILLE. 

' Je TOUS laisse à penser en quel état se trouvait le pauvre 
malheureux, lequel peu s*en fallut qu'il ne restât sans queue. 

P. DE Larivey. 

Je suis comme les poireaux, j'ai la tête blanche et la queue 
verte. 

TaLLEMANT DBS RéAUX. 

Messire Jean, je n'y veux point de queue! 
Vous rattachez trop bas, messire Jean. 

La Fontaine. 

Quille. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Si fussiez allé chaque jour, 
Cependant qu'Alix était fille, 
Planter en son jardin la quille, 
A l'envi chacun eut crié ! 

JoDELLE. 

Elle a tant dressé sa quille, 
Qu'il lui a fait une fille. 

Gautier-Garguille. 

Quille, voyez Abatteur, Jouer, Joueur. 
QuiLLER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

Mais que Taze la quille I 

BÉR0ALDE DE VeRVILLB. 

QuoNiAM. — Mot latin employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Pendant lequel temps de son voyage sa bonne femme ne fut 
pas si oiseuse qu'elle ne presta son quoniam à trois compa- 
gnons. ^ 

Les ÇenL NouiielCei UQuxd\ft\« 



— 3iO — 

Pour faire charnellement croître, 
Lear quoniam. 



Matbéol^^* 



R 

Rabilleur de bas. — Employé dans un sens obs»^" 
pour désigner un homme faisant Tacte vénérien. 

Un rabiUeur de bas, qui sert plusieurs ménages, 
N*en a tant rabillé que toi de pucelages. 

Le Cabinet satyriqw^* 

Raccommodement. — Employé dans un sens obsco^ 
pour désigner l'acte vénérien. 

C'est au raccommodement que vous visez, et vous De ' 
lez pas qu'on se dispute. 

LOUVET. 

Raccommoder (se). — Employé dans un sens obs.-^?'^ 
pour faire Tacle vénérien. 

Vous voulez qu'on se dispute, et vous ne voulez pas quk 
se raccommode. 

LOUVET. 

Vous avez mis ma femme dans la nécessité de se raccm- 
moder avec moi, et je la garde. 

H. DE Balzac. 

Racine. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Il passa sa main jusqu'entre mes cuisses, où il trouva 
cette racine qui distingue les hommes d'avec les femmes. 

P. DE L4&IVBT. 



Ji'JU^ 



^ -511- 

:oLER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
*acte vénérien. 

Et tellement il chancela 
Que ses deux filles racola. 

Farcet et moralitéi. 
Afin qu'elle demeurât en santé, fut souvent de lui racolée. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

-OUTRER. — Vieux mot hors d*usage, employé dans un 
^ns obscène pour faire l'acte vénérien. 

Je racoutris bien devant yer 
Le cul d'une femme. 

Farces et moralités. 

Le clerc d'un procureur assez gentil garçon, 
Qui depuis peu faisait la charge principale. 
Racoutrait quelquefois une assez belle cale. 

Le Cabinet satyrique. 

•^ge, voyez Avoir. 
^pRAicHissEMENT, voyez Prendre. 
^GouT d'Italie . — Employé dans un sens obscène pour 
désigner le péché contre nature. 

Monsieur de Vendôme a toujours été accusé depuis du 
ragoût d'Italie. 

Tallemant des Rëaux. 

LIE. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
i^ L'entredeux des fesses. 

Adonc sailli sur li à moult grant joie, 
Sur le vis lui assit son orde roie. 

Anciens Fabliaux. 

Sauf votre grâce, madame, j'ai pris une puce à la raie de 
mon cul. 

BÉROALDE DE VeEIVIUJL. 



— 313 — 

Il oomminda à tous les autres de Tenir boire au bas d 
raie comme à un missean. 

Gh. Sorel. 

^ ^^ 2* La nature de la femme. 

y^ . * Mais mon billart est usé par le bout, 

1^ . C'est de trop souvent frapper dans la raie. 

Farces et moral 

Pour ne trouver la raie nette de la dame avec qui 
s*ébat, on y gagne bonne vérole. 

Bbantôhe. 

Trois mignons de la cour se tuèrent jaloux 
Pour le bien prétendu d'une raie publique. 

Théophili 

Rains, voyez Reins. 

Ralentir sa braise. — Employé dans un sens obsc 
pour faire l'acte vénérien. 

Laissons, mon cher ami, ce beau prince à son aise, 
Pour aller comme lui ralentir notre braise. 

.T. DB SCHÉLANDr « 

Ramoner. — Employé dans un sens obscène pour 
racle vénérien. 

Il ne ramone plus 
Non plus qu'un enfant nouveau-né. 

Amnen Théâtre français. 

Ramoneur. — Employé dans un sens obscène pour dés 
gner un homme faisant Tacte vénérien. 

II est vrai que pendant ce temps je ne verrai pas le rmo 
neur de ma cheminée. 

P. DE La RIVET. 

Raquette. — Employé dans un sens obscène pour dfe 
gner le membre viril. 

Quand une femme voit Tarbalétrier qui bande sa raqw 
elle se couche. 

Tabarim. 



L. 



— 515 — 

• -^ Employé dans un sens obsci^ne pour désigner le 
xiaembre viril. 

^ù lui faisant natarellement étrangler le rat de nature. 

BiHQAItDE DE VeUYILLE. 

coNNiGULER. — Vieux mot hors d*usage signifiant 
^»^^wLccQmmoder,exiï\i]oYè dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Et si personne les blâme de soi faire rataœnniculer. 

Rabelais. 

1^ A.TER. — Employé dans un sens obscène pour ne pou- 
A^'oir faire l'acte vénérien. 

Le trait est noir, 

Après le neuvième on me rate. 

Collé. 

*^A.TissER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'^acte vénérien. 

Et quant elle sera à point 
Elle en ratissera maujoiot. 

Farces et moralités. 

Savoir (se). — Employé dans un sens obscène pour venir 
en érection. 

Toutefois comme les jeunes gens reviennent de loin, et 
qu'il était de bon tempérament, il commença de se ravoir. 

Bussy-Rabutin. 

Recevoir un clystère. — Employé dans un sens obscène 
pour taire racte vénérien . 

Cloris, tandis qu'à votre père 

Diafoirus donne un clystère, 

Vous en recevez un d'un jeune praticien. 

— ■ — (x&éeait»"* 



— 3!4 — 

Recevoir une leçon. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Je reçus avec autant d*étonnement que de plaisir une 
charmante leçon, que je répétai plusieurs fois. 

LOUYET. 

Recharger. — Employé dans un sens obscène pour faire \\ 
une seconde fois Tacte vénérien. 

Après il rechargea. 

Tallbmant DBS Rbavx. 

Rbcogner. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

Ma mie, dit^il, afin de garder votre devant de cheoir, le 
remède si est, que au plutôt que vous le pourrez, le fort et 
souvent faire recoigner. 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Recoigner, voyez Recogner. 

Recueillir la jouissance. — Employé dans un sens 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

J*ai connu une honnête dame, laquelle, en une bonne 
occasion qui s'offrit pour rectœillir la jouissance de son 
ami. 

Brantôme. 

Recueillir le fruit de l'amour. •— Employé dans un 
sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Ayant recueilli les premiers fruits de son amour. 

Brantôme. 

Il se mit si fort à dormir, que, sans recueillir le dernier 
fruit d'amour, le jour vint. 

P« DB La RIVET. 



— 315 — 

Hedresser. — Employé dans un sens obscène pour mettre 
en érection. 

J*ai rberbe qui les vits rt^resse. 
Et cei qui les cens estresse. 

' Les dicts de Verberie 

Réduit. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Déjà de sa grandeur les doigts saints et bénis 
Visitaient de l'amour les plus secrets réduits. 

Grécourt. 

Elle était parvenue à écraser Tinsecte contre une des parois 
du charmant réduit 

Pigault-Lbbrun. 

Régaler. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Quatre fois Tan, de grâce spéciale, 
Notre docteur régalait sa moitié 
Petitement. 

La Fontaine. 

Regarder contre bas, voyez Celui. 
Rehausser le linge. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Pacte vénérien. 

Pourvu qu*on rehausse mon linge 
Je m'y emploi rai fermement. 

Recueil de poésies françaises. 

Et dans son cœur déjà se proposait 
De rehausser le linge 6e la fille. 

La Fontaine. 

lEiNS, voyez Jeu, Jouer, Mettre, Mouvoir, Remuer. 




_ 546^ — ^ ^ — 

Réjouir (se). — Employé dans un sens obscène ponr fah 
l'acte vénérien. 

Mais dès que je m» fune uo peu t^oui avec elle, elle ^l^ 
recommença à me quereller. 

Gh. Sorbl. 

Relever. — Employé dans un sens obscène pour mettre 
en érection. 

Ne pouvant s^émonvoir, ni relever sa nature baissante sans 
ce sot remède, 

BlUNTÔMB. 

Religieuse. — Fille publique. 

Mais désormais qui voudra rire 
Et démener vie joyeuse 
Avec une religieuse 
De bas métier. 

Ancien Théâtre français. ^ 

Et pour ne pas s'ennuyer en attendant le dîner, ell» j: K^//gg 
dirent à la Du pré de leu r faire pa sser ses religieuses en revu m:w ^^^^^^ 

La France galante» 

Rembourrer. — Employé dans un sens obscène pour fai Jmv 
l'acte vénérien. 



Et tout premier un gentil écuyer qui rembourra son bas^ ^ 
son chier coust et substance. 

Lee Cent Pfouvelies nouteîlee. 

Rempeller. — Vieux mot hors d'usage employé dans \ib 
sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

La tienne aussi rempelle. 

Brantôme. 

Remplir le ventre. — Expression grossière signifiant 
rendre une femme enceinte. 

Puis tôt après dira la dame : / 

Vous avez jà rempli le ventre? j 

Recueil de poésies françtiees, ■ 



'* 



— 347 — 

Rempucellbr. — Mot grossier signifiant rendre les appa* 
rencéslTe la virginité, 

£t puis avec une drogue, 

Ma mère qui faisait la rogue 

Quand çn me parlait de cela, 

En trois jours me rempucela. 

Reûnier. 

Remuer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Tu u'es poi&t orde à tes drapeaux 
Car tu es souvent remuée. 

Ancien Théâtre français» 

^HMxjer les fesses. — Expression grossière signifiant 
taire l'acte vénérien. 

Elle passa dans un bois avec un jeune compagnon dans 

Tespérance d'y bien remuer les fesses, 

d'Ouville. 

^Hmuer les reins. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Que j'étais jeune, que j'avais les rejns souples, et que je 

les pouvais remuer, 

P. DE Larivey. 

Rendre (se). -^ Employé dans un sens obscène pour 
accorder les dernières faveurs. 



A nul autre ne me rendrai 
Sinon qu'à l'abbé votre mattre. 



JODELLE. 



Et enfin quand elle «s rendit, elle en fit toutes les avances. 

Bussy-IUbutin. 

La comtesse nous raconta dans le plus grand détail 
comme quoi elle s'était renoua à Prébaa, et tout ce qui s'était 
passé entre eux. 

DE LIlCU)&. 



■^ 518 — 

Rendre heureux. — Employé dans un sens obscène po^^ Y ^^cU 
accorder ses dernières faveurs. 

Thémire pottriiM rendre heureux 
Veut que de son flambeau Tamour seul nous éciaire. 

Épigrammef' 

Rendre le devoir. — Employé dans un sens obsc^*^ 
pour faire l'acte vénérien en parlant d'un hot<*^ 
marié ! 

Quel âge peut-il bien avoir. 
Qu'il ne vous rend plus le devoir? 

Gautier-Gahguillb. 



Rêne. — Employé dans un sens obscène pour dési^ 
le membre viril. 



Ne vois-tu pas comment elle tient chacun d'eux 

rêne? 

Le» Cent Nouvelles nouvel^* 

Rentrer. — Employé dans un sens obscène pour rec 
mencer l'acte vénérien. 

Mais ramant est charmant, 

Justement dans le moment, 

Qu'il rentre. 

Collé. 

Rentrer en lice. — Employé dans un sens obscène p 
recommencer l'acte vénérien. 

J'étais prêt de rentrer en lice lorsque j'ai ouï quelqu'un fo 
gonner à la serrure. 

TOURNEBU. 

Renverser. — Employé dans un sens obscène pourf^- 
l'acte vénérien. 

C'est là que Michau, 

Renvene Isabeau, 

Sur le cul d'un tonneau. 

Collé* 



er 



la 



m- 



4ir 



re 



— 519 — 

YASSER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
'acte vénérien. 

Et notez que la moindre bagasse peut en dire autalit à un 
grand roi ou prince s'il Va repensée. 

Brantômr. 

Son vaillant fiU, fameux par sa crinière. 
Un beau matin, par vertu singulière, . 
Vous repassa tout ce gentil bercail. IwoX*^ 

Voltaire. 

^SUSCITER. — Employé dans un sens obscène pour 
^cnir en érection. 

Biron, qui avait de grandes ressources, fut en un moment 
ressuscité. 

La France galante, 

Cest encore avec ces petits faisceaux de gônet parfumé 
qu'on les ressuscite. 

LOUVET. 

STAPER, voyez Retaper. 

STE. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 

1*» L'acte vénérien. 

Il Tembrasse et la baise à son plaisir, puis il t&cbe de faire 
le resfe. 

Gh. Sorbl. 

So La nature de la femme. 

Angélie, qui avait déjà rendu son cœur, ne défendait plus 
le reste que pour le rendre plus considérable par la diffi- 
culté. '"^ "^ 



-^«— .* ■^ »" 



Bussy-Rabutin. 

L'amour est le chemin du cœur, 
Et le cœur Test du reste. 

M"« DB SCUDÉRY. 



«f2V 



Car TOUS m'aimes, et quand oaa le cœur 
De femme honnête, on a bientôt le reste. 

Voltaire. 

Résurrection. — Employé dans un seus obscène pour 
désigner Térection. 

Alors tontes les grandes filles de nie peuvent s'approcher -xof 
et s'occuper de la réswrecHùn du mort. 

Diderot. 

Retaper. — Employé dans un sens obscène pour faire o-rl 
l'acte vénérien. 

Et bien voient qu'il Ta corbée, 
Et rebesiée et restapée. 

Anciens Fabliaux, 

Retour de matines. — Employé dans un sens obscëne3.cr^/2( 
pour faire l'acte vénérien. 

Tant lui donna du retour de matines. 
Que maux de cœur Tinrent premièrement. 

La Fontaine. « ;. 

Revenir, voyez Faire. 

Réverbération. — Employé dans un sens obscène poujc^^ur 
désigner Tacte vénérien. 

Si quelque pauvre preneur de loups était surpris à la r^'^-^sré- 

verbération naturelle. 

B1IROAI.DB c« YbAVIlib. ^ • 

Reversis, voyez Jouer. 

RiBAUD. -^ Vieux mot signifiant un homme d^auché. 

Matfvais ribaud, d'où reviens-tu? 

Anciens Fabliaws^ ^z^a?. 

Il leur confère la grâce^'ôtre plus ribauds que jamais. ^ <«• 

BÉaOALDE DE VbRVILLE» ^^^' 



— 324 — y 

RiBAUD£. -^ Féminin du précédent^ signifiant une femnii 
débauchée. 

Si contre voas ne me défeot, 
Dont 8uis-je pire que ribaude. 

Anciens Fabliaux. 

Il dénote que votre femme sera ribaude. 

Rabelais. 

Eh I Tieiile ribaude, û*est de toi que Je toux me venger. 

P. DE Larivbt. 

Lorsqu'un des six lui dit : que faites-vous ? 
Le jeu n*estsûr avec cette ribaude. 

BOILBAU. 

^iBAUDER. — Vieux mot hors d*usage signifiant faire 
l'acte vénérien. 



que la tenir sur un lict 
Pour la ribauder quinze jours. 



Farces et moralités. 



Elle fat soupçonnée par son mari d'aller ribauder ailleurs. 

BftANTÔMB. 

Et puis quand elle aurait ribaude un tantinet. 

Cyrano de Bbegerac. 

'^'^BAtniË. — Vieux mot hors d'usage signifiant liber- 
tinage. 

Je ne veux pas qu'on me maudie 
Four parler de la ribaudie» 

MAtHÉOLtS. 

*^ien. — Employé dans un sens obscène pour désigner le 
ïiaembre viril, jl. 

Biau ami, ni metomes nom 
A votre rien et à mon con? 

Anciens Fabliaux. 

Est-il vrai, monsieur? on dit qu'ils n'ont riin ; cela est bien 
déparant pour un homme. v_l. 



^ Diderot. 



vw. 



— 322 — 

Rire. — Employé dans un sens obscène pour faire Tac^ 
vénérien. 

Un jour qu'elle rtati avec un président. 

BÉROALDB DE VbRVILLE- - 

La nuit le bonhomme Joyeux, 
Et voulant rire avec sa femme. 

PlRON. 

Rival. — Employé dans un sens obscène pour désigc=3er 
Tahus. 

On dit que mon rifjal aurait des autels au delà des Alpz^sesc 

Diderot. 

Riv£R LE BIS. — Employé dans un sens obscène pour fa^ir 
l'acte vénérien. 

La belle fille entre les bras, 
Et river le bis k plaisance 
Dix fois la nuit. ' 

Ancien Théâtre françam -ms. 

River son clou, v(y^e% Faire. 

Rivière — Employé dans un sens obscène pour dési^n^^ 
la nature de la femme et Tanus. 

Car on dirait que les deux rivières s*assemblant et se 

touchant quasi ensemble, on est en danger de laisser /*c^^ 

et de naviguer à Tautre. 

Brantôme. 

Robe. — Mot purement italien vuha^ employé pour dési- 
gner une femme débauchée. 

Et lui fit fôte d*avoir trouvé la meilleure robe qu'il avait 

jamais vue. 

Marguerite de Navareb. 

RoiDE. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Si vous avez bapé le roide; 

Âgardez 1 il n'y a remède, 

Notre abbesse en fait bien autant. 



^ "— 325 — 

RoiE, vnyez Raie. 

RoiT. — Vieux mot bbrs d'usage signifiant roide, employé 
dans un sens obscène pour désigner Tétat d'érection. 

Un jour a voit qu'il fust à roil, 
Et que son vit fort lui tendoit. 

Anciens Fabliaux, 

loMPREUNE LANCE.— Employé dans un sens obscène pour 
^lîre Pacte vénérien. 

L'uo avait rompu trois lances, l'autre quatre, Tautre six. 

Les Cent NowoélUa nouvelles, 

<^NcHiNER, voyez Roussiner. 

<=^SB. — Employé dans un sens obscène pour désigner : 
^^ La nature de la femme. 

* Là sur Palbâtre oa voit nattre rébène , 

Et sous rébène une rose s'ouvrir. 

Parny. 

S^ La virginité. 

Taisez-vous, ii)OD enfant, mensonge, 
Vous avez perdu votre rose; 
Mais on ne peut faire autre chose. 

Ancien Théâtre français. 



Par Jezabel sera cueillie 
Cette rose, quMl croit jolie. 



Parny. 



Ma fille, avant d' céder ta rose, 

Retiens bien ce précepte là. 

E. Debraux. 

Rose, voyez Cueillir. 

BosÉE. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le sperme. 

Et le détestable Fa tutto a fait pleuvoir dans mon sein la 

brûlante rosée du crime. ' 

Voltaire. 



— 324 — 

Rossignol. — Employé dans un sens obseëne pour dési- ^ 

gner le membre viril. 

Aussitôt qu'elle eat aperçu (àtxA^ 

Le rouignol que tenait Catherine. / 

La Fontaine. 

RouciNER, voyez Roussiner. 

RoussiiiER. — Vieux mot hors d*usage, venant de mmi^h 

employé dans un sens obscène pour faire Tacte véo^' 

rien. 

Il faut ronchiner très-bien trois ou quatre fois tout eobàt^^' 

Les Ctnt Nouvelles nouveUn ^ 

Et ils rmcximmt comme homme. 

Rabeuis. 

Puisque j'ai parlé ci-devant des vieilles damcvs qui aime^ 

à roM^tner. 

Braktôme. 

Il n'eut envie de rouctnerde plus de six heures et un qQai# 

£e Synode nocturne des tribadet. 

Et pour lui dire adieu le galant la roucina très-bien. 

Tallbhant des Réaux. 

Rudiment. — Employé dans un sens obscène pour dési^ 
gner l'acte vénérien. 

Le précepteur de son frère, 
Lui montre le rudiment. 
Que Ton enseigne à Gythère. 

Collé. 

Ruffian, voyez Rufien. 

RuFiEN. — Vieux mot hors d'usage signifiant un homnK^ 
débauché et un entremetteur. 

Vous êtes, lui dit-elle, aussi un vrai rufien. 

BÉROALDE DB«VeRVILLB. 



— 528 — 

désar aussi savait combien vaut Taune de ces choses , car 
ivait été un fort grand rufien. 

Brantôme. 

Elle introduit dans ma maison, 
Son rufien, qui sait fort bien 
Faife son profit de mon bien. 

J. Grevik. 

On raccusait d'avoir fait quelquefois le ruffian à son 
dtre. 

TaLlemaNt des Réaux. 

Et tu causes pourtant tout comme son rufien ; l j 
Si jamais je Vj prends, je te ferai bien taire. ^ ^^-^a.-^»-^^ 

DUFOUR. 

Ardeur véuérienne. 

lis Jeanne tout en rut s'approche et me recherche 
imour ou d*amitié, duquel qu'il vous plaira. 

Régnier. 

Uécoutant il m'a mis en rut, 

Et il n'y a moins qui n'y fut. 

J. Grevin. 

Le corps en rut, de luxure enivré, 

Entfe en jurant comme un désespéré. /Twn*^*^^ 

VOLTAIRB. 

Si son esprit l'eut arrêté. 

Elle eut mis en rut le conclave. 

Et fait bander sa sainteté. 

Collé. 

Te voilà tout d'Un coup en rut. 

PiRON. 

yez Mettre. 



^bt^^M^ ■ » ^mmM^i^t 



£ JlcAi.-4wl -Ll i't^^^^^oft _ 



Sabouler. — Vieux mot signifiant tirailler, employé daDS 
un sens obscène pour faire Tacte vénérien. 

4 

Les laquais de cour, par les degrés entre les huis,'£a6ou- 
laient sa femme à plaisir. 

Rabelais. 

Sac. — Employé dans un sens obscène pour désigner la 
nature de la femme. 

La jeune garce en eut plein son sac. 

Magueritb de Navarre* 

Sac a avoine. — Employé dans un sens obscène pour dé- 
signer les testicules. 

Dame, c'est li sac à avoine. V 

Saccader. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Et par dieu, je les faisais saccader encore une fois 
qu'elles ne meurent. 

RabblaiSi 

Sacrement d'amour. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner l'acte vénérien. 

Là où se font d'amour les sacrements, 
De jour et nuit[ sans aucune lumière. 

— ^ C. Marot. 

Sacrement de l'adultère. — Employé dans un sens 



— 527 — 

ne pour désigner Tacte vénérien commis avec 
3mme mariée. 

Où si je vous y vois entrer, 

Je pourrai vous administrer 

Le sacrement de Va dultère, 
" " Collé. 

:ateur. — Employé dans un sens obscène pour 
ner un homme faisant Tacte vénérien. 

 peine Truffaldin s'est-il érigé en sacrificateur. 

Pigâult-Lebrun. 

îR. — Employé dans un sens obscène pour faire 
vénérien. 

Ils entrèrent tous deux au lit, où ils firent armes en 
crifiant au dieu d*amour. ' " 

^ Les Cent Nouvelles nouvelles. 

Avant qu'il put aucun change paraître 

Au dieu d'amour il fut sacrifié. 

Lk Fontaine. 

'. — Vieux mot hors d'usage signifiant petit 
ir, employé dans un sens obscène pour désigner 
ture de la femme. 

Ces larges reins, ce sadinet 

Assis sur grosses fermes cuisses, 

Dedans son joli jardinet. 

F. Villon. 

Ce n'est plus la façon de tâter sadinet, 
Le rebondi devant et le dur tétinet. 

Recueil de poésies françaises, 

i ENTRE DEUX AYNES. — Employé dans uîi sens 
me pour faire l'acte vénérien. 

La fault saigner entre deux aynes 
Tant qu'elle en puisse être assouvie. 

Farces et moralités» 




Saigner entre les deux /orte ils* — Employé dans un 
sens obscène pour faire l'acte vénérien* y^^ 

Pour les saigner droit entré les deuxhrteils. 

' Rabelais. 

Saint. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Si réglise n^était plus neuve 
Le saint n'en fut pas moins fêté. 

BÉRANGER. 

Saleté, voyez S'adonner. 

Sanctuaire. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Présent fatal! cette fiear étrangère 
Des voluptés toucha le sanctuaire, 

Parnt. 

A peine des doigts de rose ont-ils entr'ouyert rentrée du 

sanctuaire. — ' 

*^^ Pigault-Lebrun» 

Sangler. — Employé dans un sens obscène pour to 
l'acte vénérien. 

Mais por esbas 

Voulez-vous que je* vous sangle 

Par le ventre. 

Farces et moroHiit- 

Tandis qu'on sanglait celle de chez nous. 

NûBL DU Fail. 

Adonc il l'embrasse, 
Et la sangle le moins mal qu'il peut. 

IkcuHl àe pûiiigs ftan^nn* 

C'est pour avoir dix ans chevauché sans croupière, 
Et sanglé les nonnains en âne débuté. 

Agrippa d'Aubign^* 



— 529 — 

BBONTBy voyez Jouer. 

BANDE, voyez Danser. 

;faction, voyez Donner. 

;^AfalB (se)r — Employé dans un sens obscène pour 

re l'acte vénérien. 

Je me défendis si faiblement 

Qae mattre de se satisfaire, 

II se satisfit aisément. 

Vadé. 

SFAIRE A SON PLAISIR. — Employé dans un sens ob- 
ène pour faire Fade vénérien. 

Et Jésus , et je l'ai tant fait, 

Et à mon plaisir satisfait 

Sans être grosse. 

Farcis et moralités 

B d'amour. — Employé dans un sens obscène pour 
Stglier le sperme. 

Il lui faut un gros vit, et lequel soit toujours 
Bien roide et bien fourni de la sauce d'amour, 

Théophile. 

!issE. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
membre viril. 

N'est-ce pas user d*artiûce, 
Pour avoir un pMsir plus cher, 
A Margot d'avoir la saucisse 
£t le vit du fils d'un boucher. 

THÉOf^HlLÉ. 

E, voyez Feuille. 
; voyez Faire^ Franchir. 
DE MiGHELET, voyez Faire. 

NNER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
cte vénérien . 

A laquelle il savonna bien et beau les faubourgs^^ 
fesses. '^^^"^ 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 



— 350 — 



"Hr Les femmes sont plus blanches que les hommes 
qu'on les savonne tous les jours par dedans. 



^ +^' Tabarin. 

Scelle r un passeport sur le ventre . — Employé dans 
un sens obscène pour taire l^acte vénérien . 

Ce godelureau te scellera un passeport sur le ventre. 

BÉROALDB DE VeRVILLE. 

Sceptre. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

La fortune pour moi fit moins que la nature 
M*ayant mis dans la main un sceptre méconnu. 

Tallbmant des RÉAix 

Priape accourt, ce dieu n'était pas loin ; 
Son sceptre seul parut propre à Taffaire. 

Pères, préparez-vous, voici Tinstant fatal 

Qu'il faut mettre au grand jour le sceptre monacal. 

PiRON. 

Seau.— Employé dans un sens obscène pour désigner la 
nature de la femme. 

Chacune tend son seau 
Quand la source ési taneT 

■ ■ Gautier-Gargoille. 

Secouer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Je te secouerai bien un peu entre Thuis et la muraille. 

P. DE LARITEr. 

Vénus, la ribaude paillarde, 
D'une façon plus gaillarde 
Sait bien remuer le eu, 
Quand le dieu Mars la secoue» 

Théophile. 



— 331 — 

Mon cher Adam, mon vieux et triste père, 
Je crois te voir en un recoin d'Ëden 
Grossièrement former le genre humain, 
En secouant madame Eve ma mère. 

Gri^court. 

)UER LE PÉLissoN. — Employé dans un sens obscène 
our faire Tacle vénérien. 

Au moins si je tenais entre mes bras ce jeune garçon qui 
me sait si bien secouer le pélisson sur la montée. 

P. DE LaRIVBY. 

DUSSE, voyez Donner. 

iNEUR, voyez Vigne. 

TIR DOU CEUR d'homm e. — Employé dans un sens ob- 

îène pour faire Tacte vénérien. 

Il y a plus de quarante ans que je n*ai senti douceur 

d'homme. 

^ T. Désaccords. 

AIL. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
n mauvais lieu. 

Et toi que je contemple 
Près la porte du temple 
Tenir ton beau séraiL 

Le Cabinet saiyrique. 

Mais faute de mieux voyons le séraiL 

LOUVET. 

iNGUE.— Employédans un sens obscène pour désigner 
! membre viril. 

11 tire de sa pochette 

Sa seringue et deux pruneaux. 

^ ' Gautier-Garquille. 

m GROPiÉRE, voyez Jouer. 



— 332 — 

Serrer. — Employé dans un sens obscène pour faire 
Tacte vénérien. 

Uo jour pourtant d'humeur un peu trop chaude 
Serrait de près sa servante aux yeux doux. 

BOILBAU. 

Serrure. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Quand on fouille à votre serrure 
Avec la clef de la nature. 

DE SiGOGNB. 

Comment pens ez-vous qu'on puisse garder une serrure^ à^ 

qui toutes sortes de clefs so nt propres. . 

'' ^ — ^"^ oOnviiut. 

Service, voyez Faire. 

Servir. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 



Que chacune d'èle por rente 
Servirait chevaliers cinquante. 



Ancim faA/i««f' 



£t voyre assez bon écuyer. 

Pour, prenant galment mon délit 

Servir ma Madelon au lit. 

J. Grevin 

Tu as servi à plus de mille 

Des crocheteurs de cette ville. 

Tabarin. 

Elle choisit ce jeune galoureau pour la servir à loisir. 

Ch.SorbI'» 

Servir (se). — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

On l'accusa de s'éire servie aussi du précepteur de ses en- 
fants. 

TALIBMâMT DfiS RBAfDt' 



r 

1' 



— 533 — 

Servont*nou8 de ce maître soL 

Il vaut bien Tautre ; que t'en semble ? 

La Fontaine. 

»op. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le sperme. 

Laissez remplir la seringue, 
Et vous aurez du sirop, 

— "^Gautier-Garguille. 

)DoiiiiseR» — Mot grossier signifiant faire le péché contre 
nature. 

Sodomise deux coups et deux fois déchargeant, 
Il retire du cul deux fois son vit bandant. 

PiRON. 

DoMiTE. — Mot grossier employé : 
I** Gomme adjectif pour désigner le péché contre na- 
ture. 

Quoi, disent-elles, si les flammes 

Sodomites brûlent les âmes, 

On ne le fera plus qu'aux garçons. 

Collé. 

5® Comme substantif pour désigner un homme adonné 
au péché contre nature. 

Peut-être aurait-il trouvé plus à propos de passer pour 
cocu que pour sodomite, 

Tallemant des Réaux. 

SUR. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
ane femme facile. 



Aussi était-elle de nos sœurs^ faisant souvent plaisir aux 
amis. ' 

BÉROALDE de YerVILLB. 

[^qiER. — Vieux mot hors d'usage signifiant ^e ré- 



jouir, employé dans un sens obscène pour faire Tacle 
vénérien. 

Trouvai laroeàFauconniers, 
Où Ton trouve bien poflF deniers, 
Femme pour son con solacier, 

GuiLLOT DE Paris. 

La noble volontiers aoulace. 

Mais que soit aux lieux convenables. 

Mathéolus. 

SoLAz. — Vieux mot hors d'usage signifiant p/awir, em- 
ployé dans un sens obscène pour désigner Tacte véné- 
rien. 

Mais je ne demande que solaz, 
En raccolant de mes deux bras. 

Farces et mùraiiitt' 

SoLAZ, voyez Avoir, Prendre. 
Solution de continuité. — Employé dans un sensobscèw 
pour désigner la nature de la femme. 

Bref aussitôt qu'il aperçut Ténorme, 

Solution de continuité 

Il demeura si fort épouvanté, 

Qu'U prit la fuite. _ 

La Fontainb. Pl 



Sonder. — Employé dans un sens obscène pour faire 
racle vénérien. 

Quand on les sonde pour savoir si elles ont la matrice 
close. 

BéROALDE DE VeRVIUB. 

Sonnette. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner les testicules. 

Et au pied deux belles son nettes^ 
Tant belles et tantjolieties. 

Ancien Théâtre françaù- 



) 



— 335 — 

Notre oiseau ne se perdra point, 
Il a de fort belles sonnettes, 

Gautibr-Gargu ille. 

— Employé dans un sens figuré pour désigner un 
ari trompé. 

Maintenant à rappeler sot, 
Tout soudain dans Texcès de zèle 
D'une sainte dévotion ; 
Ah I messieurs, ce méchant, dit-elle, 
Révèle ma confession . 

Sarrazin. 

Aux noces d'un certain Guiilot, 
Je ne sais sMl y fut fait sot, 

La Fontaine. 

JT LEi^ EN_ cuL. — Expression grossière employée dans 
i sens obscène pour faire Tacle vénérien. 

On rappelle, dit-il, souffler en cul* 

Les Cent Nouvelles nouvelles. 

.ACIRR9 voyez Solacier. 

.Az, voyez Solaz. 

.ER LA VOLONTÉ. — Employé dans un sens obscène 

mr faire l'acte vénérien. 

Que sais-je, si ayant soulé délie la volonté , il n'est pas 

homme à lui bailler du pied par le cul. 

d'Ouvillb. 

lER. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
membre viril. 

Doutant qu'il ne soit pas bien soulier à son pied. 

Les Cent Nouvelles nouvelles, 

ETTRE.— Employé dans un sens obscène : 



— 556 — 
V Pour faire l'acte Yénérien. 

Ta te êoiimets sans nulle gloire 

Tous les jours à tes serviteurs. 

T. Disaccords. 

2« Pour faire le péché contre nature. I 

Son dos, tourné par pudeur, étalait 
Ce que César sans pudeur soumettait 

A Nicomède, en sa belle jeunesse. \*^ 

Voltaire- 

Soumettre a ses désirs. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 



Fatmé disait, en montrant le cimeterre de Kersel, Vii 
Ta levé dix fois sur ma tête pour me soumettre à sesdésiri 

Diderot. 

Soupirail merdique. — Expression grossière employa 
pour désigner Tanus. 

Vous devez mettre votre tête entre mes fesses, et appro- 
cher votre nez du soupirail merdique. 

Tabarin. 



Spermatique, voyez Confiture, Essence, Vase, 
Sperme. — Liqueur séminale de Thoname. 

Nul rafraîchissement ne la lui peut ôler si bien qu'on 
bain chaud et trouble de sperme vénérique. 
' — : ' ""^ Brantômb* 

Le sperme n'est pas Tor potable 
Qui vous nourrit au lieu de pain; 
Durant que votre cod tient table 
Votre ventre crie à la faim. 

TfléOPBlLB. 

La bonne Alix curieuse s*avance, 
Voyant jaillir ce sperme merveilleux;. 

PiRON. 



— 337 — 

BSTANCB. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le sperme. 

Rien n'est plus vrai, mesdames ; j*en ai usé, moi qui vous 

parle, pour une déperdition de substance. 

Diderot. 

CRE. — Employé dans un sens obscène pour désigner le 
sperme. 

Glycère avait goûté la nuit précédente des douceurs du 

sucre de raisin. 

P. DE Larivey. 

Trouvant mon linceul tout souillé, 
Et mon pauvre vit barbouillé 
De sucre plus blanc que Talbâtre. 
*— Le Cabinet satyrique. 

Gomment, vous appelez donc cela du sucre, mademoi- 
selle? ' -^ 

d'Ouville. 

lEUR, voyez Gagner. 

FFRAGES (menus). — Employé dans un sens obscène 

pour désigner les caresses précédant l'acte vénérien. 

Époux, quand ils sont sages, 
Ne prennent garde à ces menus suffrages, 

La Fontaine. 

RPLUS. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

Car qui un baiser doux reçoit 
Volontiers du surplus s'approche. 

Recueil de poésies françaises. 

Bien est-il vrai qu'en rencontre pareille 
Simples baisers fonl craindre le surplus, 

La Fontaine. 



Va 



— 338 — 



Table. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Cette fille toute folastre 

S*as8it dessus un oreiller, 

Et m'ou vrant sa table d'albâtre, 

Me fit près d^e lTë agenouîirer. >^ 

" "Le Cabinet satyriqw. 

Tabourder, voyez Tabourer. 

Tabourdeur, voyez Taboureur. 

Tabourer. — Vieux root hors d'usage signifiant W'vî 

du tambour, employé dans un sens obscène pour faire 

l'acte vénérien. 

Et il entra en soupçon qu'elle se faisait «aôowrer les fesses 

d'ailleurs. ^ 

Rabelais. •; 

Ce monsieur la tabourdait si fort avec une lance à deux 
bouts. 

BÉROALDE DE YeRVIIU. 

Taboureur. — Vieux mot hors d'usage signifiant joueur 
de tambour^ employé dans un sens obscène pour dési- 
gner un homme faisant l'acte vénérien. 

Comme Julie, fille de l'empereur Octavian, ne s'abandon- 
nait à ses laboureurs. 

Rabelais. 

Talent, voyez Faire. 
Talons, voyez Avoir. 

Tarabuster. -^ Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Par force de tarabuster, 
Notre Ul uô ^ul ^ï wsltr ; 



— 339 — 

Car l'hôtel si fort eo trembla 
Que notre lit à terre tomba. 

Ancien Théâtre français. 

TER. — Employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. 

Ardé î monsieur, madame n'en a jamais tàté, que je n'aie 

fait Tessai auparayant. 

Tallbmant des Ré aux. 

Et depuis ce temps-là, quoiqu'il puisse coûter, 
Tout le monde veut en tàter. 

F. Bertrand. 

TER DE LA CH AIR. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

En rage de cinquante ans elle voulut tâter des douceurs 

de la chair, 

Brantôme. 

TER DE LASAUCE. — Employé dans un sens obscène 
fàîrêTacte vénérien. 




Il rie put venir que longtemps après, ce qui fâcha fort la 
femme qui s'ennuyait de rester si longtemps sans tâter de la 
sauce. ^ "^^— — " 



d'Ouville. 



TONNER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
les attouchements déshonnôtes. 

Ce petit paillard tâtonnait ses gouvernantes sans dessus 

dessous. 

Rabelais. 



• [}^*^ 



Chemin faisant, vingt soufflets distribue . 

Aux étourdis, dont l'indiscrète main ^w^^**^*^ 

Va tâtonnant sa cuisse ou gorge nue. y 



— 340 — 

Téioms. — Employé dans on sens obscène pour désigner 
les testicoles. 

Les dames riranl assez de Castor qui était resté sans 
êéwiami. 

P. DE LaHIVET. 

TnpÉBAMEfT. — Ardeur amoareuse. 

Qoi sait, bêlas ! si ton tempérament 

Ne trahit pas ton maibeareax amant 

Voltaire. 

Né avec on tempérament de feu, je connus à peioe ce que 
c'était qu*one belle femme que je Taimai. 

DlDBHOT. 

Temple. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Lors il n*y a tétons, ni fesse rebondie, 
Caisse, ventre, nombril, ni temple cyprien, 

Qae je ne baise, oa tâte, on retâte, on manie, 

Théophile. 

Tendre. — Employé dans un sens obscène pour être en 
érection. 

Un jor gisaient en lor lit. 
Au bachelier tendit le vit. 

Anciens Fabliaux. 

Tenir en chartre — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

La rue Saint-Denis de la chartre 

• Où plusieurs dames en grand chartre 

Ont maint vit en leur con tenu. 

GuiLLOT DE Paris- 

Tenir la chandelle. — Employé dans un sens obscène 
pour assister à Tacte vénérien fait par un autre, sans y 
prendre part. 

Quand vous venez, à Fabrice dit-elle, 

Me faire tenir la chandelle 

Pour vos plaisirs Jusque dans ma maison. 

« La Fontainb- 



— 341 - 

A son destin j'abandonne la belle 
Et me voilà ; des esprits comme nous 
Ne sont pas faits pour tenir la chandelle, 

Parny. 

ENiR LE MULET. — Employé dans un sens obscène pour 
assister à l'acte vénérien fait par un autre, sans y pren- 
dre part. 

Durant qu*il attendait dans le carrosse, pour ne pas tenir 
le mulet il s*accosta d'une voisine. 

Tallemant des Réaux. 

ERRE. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Et principalement, ô ma vieille, à cette heure 
Que votre terre chaume, et qu'aucun n'y labeure. 

Trotterel. 

ÎRRIER. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Vous-même adressâtes et mttes son furon, qui s'ébattait à 

l'entour de votre terrier. 

Les Cent Nouvelles nouvelles, 

iSNiÉRE. — Vieux mol hors d'usage signifiant tanièrey 
employé dans un sens obscène pour désigner la nature 
de la femme. 

Famé, s'èle n'avait tesnière 

Mise près de la créponnière. 

Anciens Fabliaux, 

iSNiERS PELus . — Exprcssiou hors d'usage signifiant 
rcules. 



Adieu, gentils tesniers pelus, 

Àncisn Théâtre français, 

TASSE — Mol grossier signifiant une mammelle pen- 
dante. 

Les tétons deviennent tétasses. 



y^.A' 



— 542 — 

D'autres sont opulentes en téUtaies avalées, pendant pins 
que d'une rache allaitant son veau. 

Brantôme. 

Et non point de-ces poupes et tétasses à la périgourdine. 
propres à charger sur Tépaule comme u ne besac e. 

* — i^ariéUs Mstori^tes et UtUrairti. 



l "v^* y^ ^®*^ ^^^ ^^ gueux, celte vieille carcasse. 
V 



•y- ■>■■ 



un linge sale et noir resserre sa tétasse. 

TfléOPHILB. 

Teter. — Employé dans un sens (jbscène pour faire 
l'acte vénérien. \ m*'^ ^ èf**.^, — ^"^ 
.^ V- 

Et mon con tète tous les jours. 

-—* Béroalds de Vbrviub. 

Tetin. — Vieux mot hors d'usage signifiant mammelle. 

Les durs tetins des nourrices font les enfants camus. 
Rabelais. 

Vos tetins longs comme des gaules, 
P rêts à jeter sur les épaules. 
Pour apprendre à nager sont bons. 

ThIophilC' 

Tetine. — Pris figurément pour mammelle. 

Et la façon de sa poitrine 

Parée d'une noble tétine. 

Mathéoius. 

Teton. — Mot familier signifiant mammelle. 

Elle faisait litière à ses tétons, qui paraissaient mignons ^^ 
beaux. 

BÉROALDE DE VeRVIU^' 

Que ce baiser me semble bon 
Quand j*ai mis la main sur ce teton. 

La Comédie de chantof^- 

Et Ton peut faire état qu'on est à la besace 

Quand on vous tâte le teton* 

DE Bengbrade. 



— 545 — 

Sur un col blanc, qui fait honte à Talbàtre, 

Sont deux tetms, séparés, faits au tour, 

Allant, venant, arrondis par l'amour. 'TLuàjuj . 

Voltaire. Ay^ Ji 

Deux petits tétons que Dieu fit, 

Pour qu'aussitôt la main désire 

De toucher ce que Tœil admire. 

Grécoiîrt. 

De pudiques tetom 

Bien séparés, bien fermes et bien ronds. 

Parny. 

Tetonniêre.— Mot grossier signifiant une femme ample- 
ment pourvue de mammelles. 

Dans le cabaret où ils soupaient servait une grosse teton- 
niêre d'Andalousie. 

Pigault-Lebrun. 

Tette. — Mot grossier signifiant mammelles. 

Mammelles, quoi ? toutes retraictes ; 

Telles les hanches que les tetles, 

F. Villon. 

Bien, bien, fais le bers de l'enfant, 
Et lui donne un peu la tetle. 

Recueil de poésies françaises. 

Thermomètre. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner ; 
1» Le membre viril. 

Alors deux prêtres étendirent une des filles sur Tautel ; un 

troisième lui applique le thermomètre sacré. >^ 

' Diderot. U^ , 

^^ La nature de la femme. 

Plus souvent le thermomètre ne peut s'appliquer ait garçon, 
parce que son bijoux indolent ne se prête pas à Topération. 

Diderot. 



— 3U — 

K Thermo^étriser. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l*acle vénérien. 

<rai publié od diplôme qoi fixe le temps, Tâge et le nombre 
de fois qa'Qoe fille sera thermométrisée , avant que de 
prononcer ses tœqx. 

Diderot. 

Tiers-ordre, voyez Fille. 

Timon. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Claude la débusqua, s^emparant du timon. 

La Fontainb. 

Tirer a la cordelle. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Quant on peut à sa cordelle 
Tirer la femme d*autrui. 

Le Cabinet satyriqw. 

Tirer au blanc. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacte vénérien. 

Et me disait tout en allant 
Que rexercice des champs 
Était de tirer au blanc. 

La Comédie de chansons. 

Tirer au naturel. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Elle n'était point contente de ce que son mari ne tirait 
pas si souvent au naturel, qu'elle Tout désiré. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Tirer sa dague. — Employé dans un sens obscène pour 
venir en érection. 

'Et ne fut en la puissance adonques de tirer sa dague pour 
éprouver si elle pourrait prendre sur ses cuirasses. 



— 345 — 

l7iRER SA LANGE. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Ayant tiré ses plus grands coups de lance. 
Eut son recours à sainte remontrance. 

Passbrat. 

'XiRER SON PLAISIR. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Et il tirait d'elle son plaisir ainsi qu'il lui plaisait. 

Brantôme. 

Tirer une venue. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Mais messire Gabriel nous a conté qu'il n'allait la voir que 
pour en tirer une venue. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Tirliberly. — Mot forgé pour désigner te membre viril. 

Et retroussé jusqu'au tirliberly, 

En laissa voir un tout des plus superbes. 

Grécourt. 

Toison. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner : 
1° La nature de la femme. 

Pour garder certaine taison, 
On a beau fair e sentinelle , 
C?esi cemps perdu, lorsqu'une belle 
Y sent grande démangeaison. 

La Fontaine. 



2o Le pénil. 



Quand la toison fut bien mouillée, 
La rasant. 



Recueil de poésies française». 



^ _ 346 _ 

Tomber — Employé dans un sens obscène pour faire Tacle 
vénérien. 

Mais aussi qui De tombe pas. 
Au premier mot qu'on lui dise. 

BUSSV-RIBCTIN. 

Tomber A LA renverse. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacle vénérien. 

El est près qu'au mourir 

Si el ne ton^e à la renverse. 

Farces et mordUéi. 

Tonneau, voyez Percer. 
ToNNEL, voyez Aforer. 

Tonsure. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Le curé s'excuse beaucoup ; 
Et pour apaiser son murmure, 
Lui dit : Je la tiens pour le coup, 
Car j*ai le doigt dans la tonsure, 

^^ ^ PiRON. 

Tonton. — Vieux mol familier signifiant maîtresse. 

'^ "^ C'est sa tonton que l'on marie. 

La Fontaine. 

Torche. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Bas donc chausses et pourpoing, 
Venez nus la torche au poing. 

Le Cabinet satyrique. 

ToRDiON. — Vieux mot hors d'usage signifiant remtie- 
ment, employé dans un sens obscène pour exprimer les 
mouvements lascifs faits dans l'acte vénérien. 

Et inventa la bonne dame, 

M iHe tordion s ad venante, 

Pour cuieter à tous venants. 

C. Marot. 



- 547 — 

II semble à ce pauvre homme qu^elle arait appris ces tor- 
dions d'un autre maître que de lui. 

BONAYBNTURE DeSPERRIERS. 

Elle ne se put eo garder de faire un petit mobile tordion 
de remuement non accoutumé de faire aux nouvelles ma> 
fiées. 

Brantôme. 

Elle a pour le moins trente cinq ans sur la tète, ce qui me 
fait croire qu'elle a oublié tous ces petits tordions et gaillards 
remuements, qui chatouillent la jeunesse. 

P. OE Larivby. 

TON. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
lêlnembre viril. 

Je tirai mon toton d'ivoire, 
Marqué de branches de corail. 

Le Cabinet satyrique . 

ucHE d'alemant. — Employé dans un sens obscène pour 
lésigner le membre viril. 

Qui baillera soudain la touche, 
D'alenuintdiU gentil maujoint. 

Farces et moralités. 

JCHER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
'acte vénérien. 

La belle fille qui voulait être touchée au bas du ventre. 

Béroalde de Verville. 

Écoute, mon mignon, contemple 
Du bon Joseph les saints exemples, 
Qui ne toucha sa sainte dame. 

JODELLE. 

Mais si quelque amoureux la touche, 

Elle répartira du eu. 

Encore miêuxque de la bouche. 

Le Cabinet satyrique. 



c 



— 348 — 

Où le mari, parce qu'il la touchait quelquefois, pensait 

avoir part. 

Brantôme. 

N'ayant touché que tous, je n'en puis rien savoir. 

J. DE SCHBLAMDRE. 

Mais il ne lui touchait que quand la fantaisie lai en pre- 
nait. 

Talleuant des Réadx. * 

Il ne lui touche point, vit dedans l'abstinence. 

La Fontaine. 

Phébus, au même état où je me suis couchée, 
Me trouve le matin sans que l'on m'atï touchée. 

Épigrammei. 

Tour de cul, voyez Faire. 

Tour de fesse. — Expression grossière employée dans un 
sens obscène pour désigner Tacte vénérien. 

Francine trop chaude du eu, 

Pour mieux couvrir ses tours de fesse. 

Voulait épouser un cocu. 

Théophile. 

Tourner le feuillet. — Employé dans un sens obscène 
pour faire le péché contre nature. 

Si quelquefois il me prend fantaisie. 
Comme l'on dit, de tourner le feuillet, 
Vous me refusez net. 

PlRON. 

Tournoi de nature. ■— Employé dans un sens obscène 
pour désigner Tacle vénérien. 

Que si chaque épousée au tourfioi de nature 
Assurait son faquin d'un aussi fort plastron. 

J. DE SCBELANDRE. 

TousE. •— Vieux mot hors d'usage signifiant femme. 

Turgibus la regarde qui la goulouse, 
Qu'il n'avoit au païs si belle touse. 

Anciens Fabliaux* 



^ — 549 _ 

Tracasser. — Employé dans un sens obscène pour faire 

l'acte vénérien . 

Et toutes comme la lune 

Aiment la nuit sombre et brune 

Pour tracasser à loisir. 

Le Cabinet satyrique. 

r uAFARCiER . — Vieux mot hors d'usagc signifiant tmns- 

percevy employé dans un sens obscène pour faire l'acte 

vénérien. 

Trouvai puis col de Bacon 
Où Ton a trafarcié maint con. 

GuiLLOT DB Paris. 

Trahir. — Employé dans un sens obscène pour cesser 
d'être en érection. 

Ah ! tu te rends, tu cèdes à ma flamme, 
Mais la nature, bêlas ! trahit mon cœur. 

BÉKAN6ER. 

""ITrain. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Il est vrai, dit-elle, monsieur, mais je ne savais pas que 
vous eussiez si petit train. 

BONAVENTURE DeSPERRIERS. 

Traite. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Notre amoureux fournit plus d'une traite; 

Un muletier à ce jeu vaut trois rois. 

La Fontaine. 

« 

En une nuit pour la friquette 

Hardiment je ferai la traite 

Jusqu'à cinq fois. 

Épigrcimmes» 

Tranchée. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Nous sommes bien fournis de pics 
Pour besogner à vos tranchées. V 

Le Cabinet satyricfue^ 



— 350 — 

Trançon, voyez Faire. 

Trappe. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Garde ta trappe, ma fille ; 
Garde ta trappe d'en bas. 

La Comédie de chansm 

Travailler. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Jà ai-je été trop travaillié 

Si je ne pooie être sainié. 

Anciens Fabliaux. 

Comme le bonhomme Hauteroue disait , travailiant sa 
première femme. 

BÉROALDB DE YeKSH^^- 

Il o*est point endormi 
Quand il faut qu*il travaille^ 

La Comédie de chamoni' 

Pour l'accomplir avec ardeur 

Ils travaillaient, et leur jeunesse 

S'écoulait dans un vain labeur. 

Parny. 

Ah ! dit-il, c'est que vous étiez en train de travailler. 

LOUVBT. 

Travailler a la vigne. -— Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Un pauvre sérapbique indigne 

Est surpris, à son grand malheur, 

Travaillant à force à la vigne, 

Grécourt. 

Travailler du cul. — Expression grossière signifiant 
faire l'acte vénérien. 

Si nous ne pouvons travailler de la pointe, et que notre 
aiguille soit rompue, nous travaillerons du cul. 

Variétés historiques et îittérairtf' 



— 351 — 

Trébillon^ — Vieux mot hors d*usage employé dans un 
sens obscène pour désigner les testicules. 

Cest-à'dire lui ôter les trébillons d'entre les jambes. 

Béroalde de Veryille. 

Trésor. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la virginité. 

Iris tremble qu'au premier jour 
L'hymen plus puissant que Tamour 
N'enlève ses tréiors, sans qu'eUe ose s'en plaindre. 

Saint-Pavin. 

"Trêve, voyez Faire. 

Tribade. — Mot grec (t/?(6«s) signifiant une femme qui 
abuse de son sexe avec une autre femme. 

Les tribades s'adonnent à d'autres femmes ainsi que les 
hommes mêmes. 

Brantôme. 

Tricotage. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

On rit, on boit, chacun fait rage 
De babiller du tricotage. 

JODELLB. ^ 

Triquebilles. — Vieux mot hors d'usage employé dans 
un sens obscène pour désigner les testicules. 

Qu'on me coupe les triquebilles! 

Le Cabinet satyrique. 

Il a été bien battu pour avoir montré ses triquebilles aux 
bourgeoises qui faisaient collation à l'Ile Louvier. 

Variétés hittoriqws et littéraires* 

Trône du plaisir. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

Si mes vœux près d'Eglé sont toujours superflus, 
Du trône du plaisir si sa main me repousse. 

GOLLARDEAU. 



— 352 — 

Trou. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Jà ni trou ne fat si belIonCf 
Portant que dedans le mist, 
Qa'aassi roont ne le fist, 
Com s'il fat fès à droit compas. 

Ancx^M Fabliaux. 

De sorte qu'on faisait un crible 
De tous les trous qai s'abandonnent 
A ceux qui les richesses donnent. 

C. Marot. 

Autrement dit le trou do service. 

BÉROALDE DE YeRYILIB. 

J'aimerais mieux être mort que de Tavoir par le moyen du 
trou que vous Tavez. 

Brantôme. 



Les grands trous leur sont odieux, déplaisants et 

gréables. 

Variétés historiques et littérairti' 

Nenni, non. Et pourquoi ? Pour ce 

Que six écus sauvés m'avez, 

Qui sont aussi bien dans ma bourse 

Que dans le trou que vous savez. 

Collé. 

Le bout était trop gros, ou le trou trop petit. 

PiRON. 

T rou ^ pa^nel. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Le pape lui donna licence, 
De marier sans délayer. 
Pour le charnel trou payer. 

Mathéolus. 



_ 353 — 
louFiGNON. — Vieux mot grossier signifiant Tanus. 

Et des deux premiers doigts vous ouvrirez le troufjgn ojii. 

BéROALDE DE VerVILLE. 

!\ODVER EN ÉTAT DE GRACE (se). — Employé dansun sens 
obscène pour être en érection. 

Le comte se trouva enfin en état de grâce. 

Pigault-Lebrun. 

RUANDE. — Vieux mot grossier signifiant femme débau- 
chée. 

L'honneur, le seigneur te commande, 
De ne croire cette truande. 

Farces et moralités. 

Je ne puis souffrir qu'une truande s'engraisse à mes dé- 
pens. 

Variétés historiques et littéraires. 

Mais où est allée cette truande? 

P. DE Larivey. 

RUELLE. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Sans qu'un autre que lui besogne à cet atelier, où la truelle 

d'autrui ferait ruiner tout le bâtiment. 

Noël du Fail. 

Et le maçon, chaud comme braise, 
Lui mit sa truelle à la main. 

E. Debraux. 

« 

fAUTEM. — Mots latins employés dans un sens ob- 
scène pour désigner la nature de la femme. 

Quelle différence mettez-vous entre le tu autem d'une 

femme et la coquille d'une jeune fille? "^ ' 

Tabarin. 



— 554 — 

ToER. — Employé dans un sens obscène pour b^ 16 
l'acte vénérien. 

Me caide-ta donc tuer d*aise, 
Fit la dame, qae si me fous. 

Anciens Fobltaux. 

AdODC il la prend, la renverse sur l^échine, lui écarquIWe 
les jambes, se jette sur elle et lui fiche en bas du ventre son 
couteau naturel, et la tue de la doucejnort. 

[OALDB DE VbRVIUB. 

Vous la jette sur le gazon, 
Obéit à ce qu*elle ordonne ; 
A la tuer du mieux apprête ses efforts. 

La Fontaine. 



u 



Ultramont AIN. — Employé dans un sens obscène pou 
désigner un homme adonné au péché contre nature 

Vultramontain, à son culte fidèle, 
La refusait, et môme avec dédain. 

PiRON. 

Un(l'). — Employé dans un sens obscène pour désigne 
la nature de la femme. 

Je dirai donc l'un, 

BÉROALDE DE VeRVILLB. 

Usage. — Employé dans un sens obscène pour désigne 
l'acte vénérien. 

Je lui ai permis Vmage. 

VaT\Hé4 K\stor«que« et liUérairu, 



— 355 — 

User. — Employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. 

Gomme si ce n'était rien que d'enlever en une soirée une 
jeune fille à soo amant, et d'en user ensuite tant que Ton 
veut. 

DE Laclos. 

Lorsque Jean veut se reposer, 
S'il me plaît encor d'en user, 

BÉRANGER. 

Ustensile. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Une sienne voisine qui ne l'osa accommoder de son usten- 

BÉROALDB DE YeRVILLB. 



V 

Vainqueur, voyez Être. 

Vaisseau. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Aussi les femmes ont de quoi contenter tous les hommes 
capables, mais leurs vaisseaux sont différents. 

BÉROALOB DB VSRVILLE. 

A cinq cents diables la vérole, 
Et l'ord vaisseau où je la prins. 

Recueil de poésies françaises. 

Vaisseau charnel. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

Le vaisseau charnel lui appreste, 
En disant je suis toutç preste. 



— 5S6 — 

Vallée pa phienwe . — Employé dans un sens obscène pour 
désignerla nature de la femme. 

Ce n*est que poar enseigner le grand chemin par où ilfant 
passer pour descendre dans la vallée ^paphienne. 

Tabarin. 

Vase. — Employé dans un sens obscène pour désignerla 
nature de la femme. 

Car, lorsque l'on se vient avecque vous conjoindre, 
On ne vous ôte rien, mais an contraire on met, 
Toujours en votre vdse, 

Trotterel. 

Vallon. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. • 

Et tenant clos votre vallon, 
Craignant Tenflure du bulton, 
Vous vous ébattez d'une quille. 

Le Cabinet satyriqw. 

Vase spermatique. — Employé dansunsens obscène pour 
désigner les testicules. 

Si bien qu'en tous ses vases spermatiques ne reste de quoi 
pourtraire un i grégeois^ 

' ■ — Rabelais. 

Que votre souplesse lubrique, 
A de maint va^e spermatique. 
Bien souvent fait taire le sang. 

Le Cabinet satyriqW' 

Vautrer (se). — Employé dans un sens obscène pour 
~ taire l'acte vénérfen. 

Est-il honnête qu'un parent, 
Dessus sa parente se vautre? 

THÉOPHItE. 



T- 357 — 

-u. — Employé dans un sens obscène pour dési- 

jner : 

/^ Le membre viril. 

Environnée de la custode, 
^ après avoir p rié Dieu, 
Veiu sur velu j accom mode, 
kl mets le plus vif au milieu. 



Théophile. 



La nature de la femme. 



Ainsi le passant et repassant par son velu d'entre les 
orteils. 

Béroàldb de Vbrvillb. 

DANGER. — Employé dans un sens obscène pour faire 
icle vénérien. 

Mets à profit sa négligence, 
Et sans alarmes jusqu'au jour, 
Viens vendanger en son absence 
Des fruits de plaisir et d'amour. 

Parny. 

iR (en). — Employé dans un sens obscène pour ex- 
'iraer qu'on a fait Tacte vénérien. 

Votre robe par le derrière 
Est toute pleine de poussière, 
Vos cheveux sont mal atournés, 
Je le connais, vous en venez. 

Le Cabinet satyrique. 

Grand signe qu'elles en venaient. 

Brantôme. 

i A L*ABORDÂGE. — Employé dans un sens obscène 
ar faire Tacte vénérien. 

Une jeune beauté s'étant rendue amoureuse d'un \^^\i^ 



• • 



— 358 — 

homme bien fait» lui donna tant de libertés qulls en otnreitf 
à Vahordage, 

dX)uvuxe. 

Venir au choc. — Employé dans ua sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Qa'avec Tabbesse on jonr venant au choc. 

Là Fontaine. 

Venir au fait. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Il parle trop, dit Emilie, 
Et jamais il ne vient au fait. 

Daillant de la Touche. . 

Venir aux prises. — Employé dans un sens obscène pour 
faire l'acte vénérien. 

Si qu'il ne la toucherait nullement, et viendrait fl«^ 

prises, 

Brantôme. 

C'est assez parlementé. 

Il faut en venir aux prises, 

La Comédie de chaniom. 

Le valet de là dedans s'amouracha d'elle et elle de lui, de 
sorte qu'ils en vinrent aux prises, 

d'Ouvillb. 

La belle quand se vint aux prises, fit ouf. 

Tallemant des Réaux. 

A peine lui donna-t-il le temps de se recoucher pour en 
venir au prises, 

La Franct gâtante. 

Il la baisa pour en avoir raison, 

Tant et si bien, qu'ils en vinrent aux prises, 

La FONTAINB. 



— 359 — 

NiR LA. — Employé dans un sens obscène pour faire 
'acte vénérien. 

Elles disent qu'elles désirent être servies, que c'est leur 

félicité, mais non de venir là. 

Brantôme. 

NT EN POUPE, voyez Avoir. 

NTOUSER. — Employé dans un sens obscène pour faire 

i*acte vénérien. 

C'était une singerie remarquable que celle de la procureuse 
du Châtelet, laquelle se faisait ventouser p ar son clerc. 

Variétés historiques et littéraires. 

NTRE. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Il faut savoir autre chose que cela, car on n'emplit pas de 
vent le ventre des femmes. 

P. DE LaRIVET. 

îNTRE (petit). — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Et semblait à oyr la dicte 

Qu'elle eut mal à son petit ventre. 

-Beçueil de poésies françaises. 

NTRE, voyez k\oir, Courir, Passer, Sceller. 
iNTROuiLLER. — Vicux mol hors d'usage employé dans 
un sens obscène pour faire Tacte vénérien. 

Car entre nous l'accord et le serment est fait 
De nous y ventrouiller tout le jour à souhait. 

Trotterel. 

NUE. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Quatre venues de cœur joyeux 

Lui fit en moins d'heure et demie* 

F. Villon. 

A savoir que leurs dames et maîtresses de trois venues que 
l'ami leur donnera, la servante en aura la moitié ou au moins 
le tiers. 



Venue, voyez Donner, Tirer. 
Vénus. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

-V^ * . v'^w* Afin que leur dormante Vénus en soit mieux éveillée et 



■v> 



excitée. 



J^* j^J; • Brantôme. 

wî}»^ Vénus, voyez Plaisir, Prêtresse. 

Verge. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Il souhaitait quMl put abattre sajfaim en se frottant le 

ventre, tout ainsi qu'e n se frottant la t?ergg, il^ss ausTrage 

d'amour. 

UtAAÀM^Ujlf^M^'^ Brantôme. 

Verge de Saint-Benoît. — Employé dans un sens ob- 
^ne]pbur désigner le membre viril. 

Les verges de Saint-Benoîl dont il ne faut qu'un brin pour 
faire une poignée. 

BÉROALDE DE VeRTILIE 

Verger. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Permettez que ma^vive source , 
Arrose votre hQaûverger. 

Théophile. 

Verger de Gypris. -— Employé dans un sens obscène 
pour désigner le pénil. 

Lors elle lui donna, 
Je ne sais quoi qu'elle tira, 
Du verger de Cypris, labyrinthe des fées. 2^ 

— ■ T La Fontaine. 

Verminage, voyez Faire. 



— 361 — 

Verpe. — Mot purement latin {verpa) signifiant le mem- 
bre viril. 

N'estimez pas aussi que je vous veuille entretenir de ma- 
trices bourgeoises, charitables, entrelardées de verpes mona- 
cales. 

Le Synode nocturne des tribcuies. 

Vesse. — Vieux mot hors d'usage signifiant femme dé- 
bauchée. 

Mais vraiment pour mieux dire cette femme devait être 
une belle grande vesse. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Le bon Marc-Aurèle ayant Faustine sa femme une bonne 
vesse, 

Brantôme. 

Uue autre grosse vesse de la même rue. 

Variétés historiques et littéraires. 

Vessie. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
les testicules. 

Les hommes nagent mieux que les femmes parce qu'ils ont 
deux vessies au bas du ventre, qui les soutiennent en na- 
geant. I 

^ Tabarin. 

Vétiller.— Employé dans un sens obscène pour faire 

l'acte vénérien. 

* 

Autant fut faite l'exécution à vétiller, 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Viande du devant. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner le membre viril. 

Pour moi, je ne suis point friande 

De tout ce gibier que Ton vend, 

Ne m'importe quelle viatuie 

Pourvu qu'elle soit du devant. 

Théophile. 

46 



— 362 — 

Victoire. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'acte vénérien. 

Je voulus marquer l'instant de la retraite par une derniète 
victoire, 

LOCVET. 

Vigne du seigneur. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

Et dans la vigne du Seigneur 
TraTaillant, ainsi qu'on peut croire. 

La Fontaine. 

Vigne, voyez Travailler. 

Vin de l*adieu. -— Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Force lui fut d'abandonner la place ; 
C<d ne fut pas sans le vin de l*adieu. 

La Fontaine. 

ViRADE, voyez Faire. 

ViROLET. — Vieux mot hors d'usage signifiant vilebre- 

quin, employé dans un sens obscène pour désigner le 

membre viril. 

Car il faut que le virolet trotte. 

Rabelais. 

Ainsi elle lui tira la main, qui emporta aussi le virolet, 

Beroaldb de Veetille. 

Visage. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le derrière. 

Et ce visage gracieux, 
Qui peut faire pâlir le nôtre, 
Contre moi n'ayant point d'appas. 
Vous m'en avez fait yoit un autre 
De quoi je ne me garde pas. 

Voiture. 



\l 



— 363 — 

' isAGE SANS NEZ . — Employé dans un sens obscène 
pour désigner le derrière. 

Car si cela seulement vous retarde, 
Xai bien pour vous un visage sans nez. 

Le Cabinet satyrique, 

« 

Aussitôt il représenta son visage qui n*avait point de nez. 

d'Ouville. 

T. — Mot grossier signifiant le membre viril. 

Et en la rue de Chartron, 

Où maintes dames en chartre ont 

Tenu maint vit, 

GuiLLOT DE Paris. 

Le pautonier qui a gros vit 
La fout moult vigoureusement. 

*^ *" Anciens FabliaiÂX. 

S*il faut baiser, à ce qu'on dit, 
Tout ce qu'aux dames on présente, 
Je ne saurais baiser mon vit, 
Je le garde pour la savante. 

BÉROALDE DE VeRVILLE. 

Juin et juillet la bouche mouillée et le vit sec. 

Brantôme. 

Si je quitte le rang de duchesse de Chaulne, 

Et le siège pompeux qu'on accorde à ce nom, 

C'est que Giac a le vit long d'une aune, 

Et qu'à mon cul je préfère mon con. 

Collé. 

HR. — Employé dans un sens obscène pour faire l'acte 
vénérien. \ 

Et moi, bienheureux, je vois -^^ » 
Quand il me platt ma servante. 

Le Cabinet satyrique* 

J'ai le bras cassé, je suis morte ; 
Faut-il me battre de la sorte 
Pour avoir vu le seul Hilas? 



— 564 — 

Vous avez été pour le moins six mois à la voir joaroelie* 

ment. 

Gh. Sorel. 

Ilditqaesijela tx>t« 

En an mois plus d*une fois, 

. Il m*en coûtera la Tie. 

Sawt-Pavin. 

Le dernier homme que voit Fulvia, c'est toujours celui 
qu^elle croit destiné par le ciel à perpétuer sa raoe. 

Diderot. 

Voix. — Employé dans un sens obscène pour désigner la 
vigueur vénérienne. 

Avec moi que de fois 

Il a manqué de voix. 

Bêramger. 

Volonté, voyez Faire, Souler. 
Vouloir, voyez Faire, 



I II I 



SUPPLÉMENT. 



Plaindrez-vous ce que vous donnerez à une femme qui ne 
s^est jamais abandonnée qu'à vous. 

Gh. Sorel. 

Et le plus grand abatteur de bois qui fut d'ici au gué de 
Vède. 

NOBL DU FaIL. 

£t semble qu'il ne fauldroit 
Qu'abattre femme en my rue. 

6. COQUILLÂRT. 

Dans un chemin un pays traversant 
Perrot tenait sa Jeannette accolée, 

Régnier. 

Et s'approchant pour la tenir et accoler amoureusement. 

BOICÂYENTL'RE DeSPERIUERS. 

Acte. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

Après le premier acte Biran le remarqua. 



— 566 — 

Et depuis contiouèreot leurs affaires ensemble à toutes 
les heures que le clerc trouvait sa commodité. 

BONAVENTURE DSSPERRIERS. 

Quand tu me dis dans Tamoureuse affaire : 
Pousse, mou cœur, fais vite, je vais faire. 

La Monnoyb. 

-' ^^|*,\/-4 Qu.and il verrait sa femme en Vaffaire, il dirai t que ce 
T* Ia.'I/ ^^°* ®®® lunettes qui le trompent. ' ' 

^"^ , ' Tabarin. 



k. 



Qui sans cesse la frétille 
Du bout de sa grosse aiguille. 

Gautier-Garguille. 

La plus bigote femme du monde eut été émue des aiguil- 
lons de la chair en les lisant. 

Gh. Sorel. 

Aller a la charge. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacle vénérien. 

Ils ne veulent plus aller à la charge. 

Tabarin. 

Appétit. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'ardeur vénérienne. 

Vous n'enleodez pas qu'un homme de cinquante ans ne 
peut, sans exposer sa vie, satisfaire une très-jeune femme, 
dont les appélits sont immodérés. 

Lolvet. 

Arc. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Mais nos arcs sont bien tendus, 
Pour le service des dames. 

Gautier-Garguille. 

Article. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner Tacte vénérien. 

La marquise est froide sur Y article. 

Louvet. 



— 567 — 

Jean cette nuit, comme m'a dit ma mère, 
Doit m'assaillir» 

Gautier-Garguillb. 

Après que ce premier assaut fut donné, la belle recouvra 
la parole. 

Ch. Sorel. 

Je ne veux point disputer, tu m'aurai. 
Mais cet honneur bien cher tu le paieras. 

Parny. 

Je l'ai vu vif depuis ne sais combien, 
Môme alors qu'il eut à moi affaire. 

C. Marot. 

Merci Dieu I que tu as eu affaire à moi. 

— — NoEL DU Fail. 

Avoir dans le ventre (en). — Expression grossière 
signifiant être enceinte. 

Elle s'aperçut qu'elle en avait dans le ventre. 

BONAVENTURE DeSPSRRIERS. 

Avoir l'eau a la bouche. — Employé dans un sens ob- 
scène pour exprimer qu'on est brûlé de désirs véné- 
riens. 

quantes dames auront bien Veau à la bouche quand elles 
orront les bons tours que leurs compagnes auront faits. 

BONAVENTURB DeSPERRIERS. 

Elle a les talons bien courts, 

Tabarin. 

Avoir son talent. — Expression hors d'usage, signi- 
fiant amr sa votonî^, employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Et insi poès vous avoir vo talents de /t» 

ïouveUes du xni« siècle. 



dSt^p^^^^^ — 368 — 

Badaude. — Vieux mot hors d*usage signifiant la nature 
de la femme. 

Ob I comme je lui relancerai la babaudel 

Tabarin. 

Une courtière ou maquerelie, 
A proprement dire son nom, 
Sert une bctgue fort nouyelle. 

6. GOQUILLART. 

Ah ! je sais bien ce qu'il en est, 
Votre maître vous a baisée. 

Tabarin. 

Pour me payer de meâ peioes, 
Me baisa cinq ou six coups. 

Gautier-Garguille. 

Le libertin y baise avec transport. 
Femme gentille et sage. 

Parny. 

Balle. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
les testicules. 

On a beau butter au treize jamais les balles n'y entrent. 

Tabarin. 

Il n'est homme qui ne se bande^ 
Pour repaître l'humanité. 

G. COQUILLART. 

Elle s'accointa de l'un des clercs, lequel par aventure lui 
mettait l'intelligehce de ces mots en la tête par le ba &^^ 

BONAVENTURE DeSPERRIERS. 

Cependant le batail et manche instrumental se désenfla. 

r^EL DU FaIL. 



— 369 - 

Vous êtes de belle taille 
Pour combattre à la bataille, 

GAUTIER-G ARGU ILLE . 

Batailler. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacte vénérien. 

L'autre ne veut que batailler deux dans la lice d'amour. 

Tabarin. 

Bâton pastoral. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner le membre viril. 

Il lui montre son bâton pastoral tout rougeâtre et enflé. 

Bëliner. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Il belina par un jour la tierce partie du monde. 

Rabelais. 

La besogne parfaite il secouait les oreilles. 

NOBL DU Fail. 

Quand ils ont bien travaillé et qu'ils sont saouls de la be- 
sogne. 

Tabarin. 

Fin de compte ils besognaient comme toutes bonnes 
âmes. Rabelais. 

Que le grand reafle puisse rompre le cou à celui qui 

lavait besognée! 

NoEL DU Fail. 

L'un l'autre baisant et accolant avec grande ferveur senti- 
rent le dernier et parfait bien d'amour. 

Nouvelles du uv siècle. 

C'est celui à qui l'on biscotte la femme. 

NoEL DU Fail. 

Tout bas implore, 
Certain bonheur. 
Que sa pudeur, 
Redoute encore. 



— 370 - 

Vertu de ma vie ! c'était une belle boutique. 
jéX^ ^ Tabârin. 

^^ ^Mi^j^ Ahî cousin, la brayette sacerdotale est chose trop digne 
.ni , X'^Ponv toi. 

V^^T^ ^ NOEL DU FaII. 

Branleur de pique. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner un homme faisant Tacte vénérien. 

Mfiis digoe vertubieu ! Ton nous a fait la nique, 
Voici deux champions, deux bons branleurs dépique. 

Trotterbl. 

De tant de braquemarts enroidis qui habitent par les 
brayettes claustrales. 

Rabelais. 
Ou bien d'Ammon qui brimbala, • 
Sa sœur Thamar et la ravit. 

Le Champion des dames 

Brouiller le parchemin. — Employé dans un sens ob- 
scène pour faire l'acte vénérien. 

Nos mignons fringants et bruyants 
Qui brouillent notre parchemin, 

G. COQUILLART. 



Cabinet. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Le jardinier voyant et trouvant le cabinet aussi avanta- 
geusement ouvert, y logea petit à petit son ferremen t. 

NoEL DU FaÏL. 

Asteure, en carême prenant, 
' Belles , meUezAô ^^wa V^ cage . 



^ 571 — 

Caqueter. — Employé dans un sens obscène pour faire 
J'acte vénérien. 

Caqueter avec la commère 
Nu à nu dedans le beau bain. 

G. COQCILIiÂRT. 

J'étais si vaillant que je la caressais comme à l'ordinaire. 

<:h. Sorel. 

J'ai souvent care^s^ Christine, 
Je te jure sur ma foi. 

DUFOUR. 

Le mari me paie pour me caresser. 

LOUVET. 

On déniche dès le matin 

La fameuse et fière Catin. 

La France galante. 

Elle me dit qu'elle n'avait pas 
De chaif, pour faire un bon repas. 
Gautier-Garguille. 

Quelqu'un vous a-t-il point soufflé 

Son chalumeau par le derrière. 

Tabarin. 

Bastiane, Bastiane, 
Il n'y a plus rien au chalumeau. 

Gautibr-Garguille. 

Chambre. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Qui t'a fait si osé d'entrer dans ma chambre. 

NoEL DU Fail. 

Faisant semblant qu'il avait semé dans le champ qu'il 

n'avait pas labouré. 

Tabarin. 

La femme trouble un lit de cent mille débats, 

Si son désir ardent ne tente les combats, 

Et si l'homme souvent en son cAamp \sa &'«iLft\^. 

La France c^aXa-uU» 



^ 572 — 
Championne d^amour. — Femme de mauvaise vie. 

Et vous, chapionnes (T amour , 
Mignonnes qui si bien feignez. 

G. GOQUILLART. 

Lu i baille une chamJe lle 
Qui n'était pas de suÏÏ . 

' ^ GAUTIBR-GAftGUICLB. 

Chasser aux connus. — Employé dans un sens obscène 
>our faire l'acie vénérien . 

Il trouva façon de s-'accorder avec le petit chien qu'ils 
iraient chasser aux c d i miU cha cun à leur tour. 



ONAVENTURB DeSPERRIBRS. 



Elle, sentant Toutil ramoner sa cheminée^ s'éveilla. 

NoEL DU Fail. 

(Cheminer du devant. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Elles cheminent davantage du devant que des pieds. 

Tararin. 

Femme qui aime le lopin, 
Le vin et les frialids morceaux, 
C'est un droit abreuvoir Popin, 
Chacun y fourre ses chevaux. 

G. COQCiLLART. 

Chevauchez-]& à votre aise, quand vous y serez. 

BONAVENTURB DbSPBRRIERS. 

• 

On ne fait plus chez Montglas 

Ni chanson, ni débauche, 
C'est que Bussy l'auteur la 

Chevauche, chevauche. 

Bcsst-Rabutin. 

Chevaucher sans selle. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Princesse de basse co ntrée^ 

Et prèle k cKet}aucn«r ^ans selle. 



— 375 — 
Et pour ce au trou la ehtville. 

G. GOQL'ILLART. 

Les choses lougs soDtdesaison. 

Cité d'amour. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Car il demande 
Entrer en la cité d^amour, 

G. Marot. 

Cocuage est naturellement des apanages du mariage. 

Rabelais. 

Le cœur de la fille se sera ouvert. 

LOUVBT. 

Il a essayé s'il se porterait plus vaillamment au combat 
contre sa femme. 

Gh. Sorel. 

Mais tout à coup les supports chancelants 
Furent brisés dans ce combat folâtre, 
Et succombant à nos tendres ébats 
Sur le parquet tombèrent en éclats. 

Parny. 

Qui soit vive et ardente au combat amoureux, 
Et pour un coup reçu qui vous en rende deux. '^— ^ 
' " ' " " Régnier. 

Suivent les amoureux combats. 

Parny. 

Combat de l'amour. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner l'acte vénérien. 

Elle me fit accroire que j*étais impuissant aux combats de 
l'amour. 

Gh. Sorel. 

y ai si bien combattu, serré flanc contre flanc, 
Qu'il ne m'en est resté une goutte de sang. 



— 374 -- 

Mais bien un beau corps de Flandre 
1^4^^ Ente sur un con de Paris. 

^ Noël du Fail. 

Pour une peau de connin elles gagnent cent queues de 
veau. 

Tabarin. 

J*ai le plus grand besoin de consolations 

La France galarUe. 

Vous verrez des hommes qui pendant vingt ans auront 
porté des cornes en la tôte. 

Tabarin. 

Leur sentinelle est très-près du corps-de-garde. 

"^ — ' "^ ^ Tabarin. 

Êtes-vous pas d'avis que nous couchions ensemble? 

Rabelais. 

Ne vous avisez pas de dire à mon mari que monsieur a 
couché avec moi. 

LOUVET. 

La chambrière en eut bien quelques coups. 

BONAVENTURE DSSPERRIERS. 

Vous les verriez comme forcenées courir Yaiguillette. 

Rabelais. 

Il avait sans désarçonner et autrement débridé son cour- 
taud répandu double semence. 

' — ■ — ' Noël du Fail. 

Ils croient qu'on leur doit pour rien la courtoisie. 

Régnier. 

Je né sais comment il a refusé la courtoisie que je lui ai 

offerte. 

Gh. Sorel. 

Je crois qu'elle y eut bien employé toute la boutique poor 

rejoindre sa crevasse. 

Tabarin. 

. Elle retroussa robe, cott e et chem ise jusqu'aux aisselles 
et leur montra son cuT *~ ' 



— 375 — 

Supposons que vous ayez votre nez dans mon cul. 

Tabarin. 

Que diriez-vous d'un fol tout nu 
Qui a dansé sur votre eu? 

BONAVENTCRE DeSPERRIBRS. 

Que disent-elles en culetant? 

Rabelais. 

Elle est trop fine pour laisser culter plus haut d'une 
heure en sa chamhre. 

Tabarin. 



D 



Une femme du métier s'ébattait avec dom Glaume Fau- 
chaux à la danse du loup. 

' ^ Noël du Fail. 

Je me faisais bien décrotter. 

— — — ^ Régnier. 

Mais si en ce déduit advient diminution de nombre? 

Rabelais. 

Il me serait difficile de nombrer combien on dépucela de 
filles. ^ 

Gh. Sorel. 

Mais quand ce fut à donner sur le devant point de nou- 
velles. 

Bonaventure Desperriers. 

VOIR NATUREL. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Puis quand on vint au naturel devoir, 
Ah, ditCatin, le g rand dégel s'a pproche ; ^ 
Vrai, dit-il, carTTva pleuvoîK 



— 576 — 

Et cherche un ami jeane et beau, 
Par qui tu sois mieux diwrtie, 

MiYNAftD. 

Il pensait que pour cela elle fut obligée de se donn^ toute 
à lui. 

Gb. Sorel. 

Ave c le chiea^u g rand collier 
Elle se donnedu bon temps, 

6. COQUlLLiRT. 

Étant prêt à se donner du bon temps pour ses pistoles. 

Ch. Sorel. 

Nos gens enfin savouraient à leur aise, 

Des voluptés les poisons dangereux, 

Et s'en donnaient comme des bienheureux. 

Parny. 

Les donzelles à votre goût, 

Ne sont plus, lui dis-je, insipides. 

La Monnoyb. 

DouziL. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le membre viril. 

Il faut tordre le douzil. 

Rabelais. 

Drôle. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Partant que son drolle en eut jusqu'au gosier. 

Tabarin. 



Car la femme disait un jour en s'ébaUant, 
Qu'elle voulait gager dix écus tout content, 
Qu'il n'avait pas Tesprit d'avoir un pucelage. 



- 377 — 
ÉcoiLLER. — Mot grossier signifiant enlever les tesli- 



Portant qu'il fut escoillé, 
Tôt le voudroit avoir changié. 

Anciem Fabliauœ, 

Comme eunuqae et escoillé. 

HABBLAtS. 

Elle aime mieux y apporter son écuelle. 

Tabarin. 

En ce beau jeu il en embrocha une. 

NOBL DU FaIL. 

2° Pour être enceinte. 

Je fus bien étonnée quand on me dit qu'elle était empêchée. 

Tabaiiin. 

Emplir le ventre. — Expression grossière pour rendre 
une femme enceinte, 

// a empli le ventre d'un millier de servantes. 

Tabarin. 

On est venu me donner un ajournement de la part d'une 

fiUe que j'at7at5 enflée. 

Tabarin. 

Le rufien, allongeant et dégourdissant ses bras, faisait re- 
gimber son engin. 

^ NOEL DU FaIL. 

Entamé. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner l'état de la nature de la femme. 

Elle n'a garde de péter, parce qu'elle est bien entamée. 

Rabelais. 

Dessus la follette couche, 

Nous dressons notre escarniovche. 

La France galante. 

La guerrière expérimentée vit qu'il n'y aurait pas entre 
nous la plus légère escarmouche. 



rU *- -^ ^--fh^ g7g J 



e^ )b-K< u^^'w^ 



La duchesse ne put s*empècber de soupirer durant quHl 
était aux prises avec elle. 

La France galante. 

Il devait pour chaque coup à'étrille payer un carolus. 

(i^^^ntJVL NOEL DO FaIL. 

b Être en argent comptant. — Employé dans sens obscène 



pour exprimer qu'on est en état de faire l'acte véné- 
rien. 

Vous n'êtes plus en argent comptant. 

Pigault-Lebrcn. 

Être en R€T. — Ressentir des ardeurs vénériennes. 

Quand ces mignonnes sont en ruyt, 
Et qu'elles le font à plaisance. 

G. GOQUILLART. 

Quand nous eûmes le temps, nous recommençâmes ce doux 
exercice. 

Ce. SOREL. 



F. — Abréviation de foutre employée comme jurement. 

Jure par F, et pour comble d'horreur, 

Il ajoutait : c'est le droit du vainqueur. 

Parny. 

Bourgeois et gens sans domicile, 
Sans beaucoup marchander lui fait. 

Régnier. 

Il s'endormit sans lui rien faire. 

BONAVENTURB DbSPBRRIBRS. 

Faire a son plaisir. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Si bien que je fis d'elle à mon plaisir. 

Ctf< SOREL. 



— 579 — 

Elle «'0» fera donner, fut-ce aa palfrenier. 

Noël du Fail. 

Elle ne vaut pas mieux que ses sœurs qui 8*en font donner 
par Roussi et par le chevalier de Tilladet. 

La France galante. 

Je pense qu'ils faisaient l a vilenie , 

Tabarin. 

De peur que nulle femme, ou fut laide, ou fut belle, 
Ne vécut sans le faire, et ne mourut pucelle. 

Régnier. 

Je te défends, non de le faire , \ 

Mais d'être pris e sur le fait. ^r€vu>^ , 

^ ' POMMEREUL. 

Ferons-nous l'amour cette nuit? 

Gh. Sorel. 

Lui dit, Roger, donue-moi, de ton pain, 
Et nous ferons après tous deux la fête. 

Saint-Gelais. 

FaiRB ^^ c^^up. — Employé dans un sens obscène pour 
faire Tacte vénérien. 

Je ne m'étonne pas s*il a fait le coup. 

Tabâuin. 

Faire le pourquoi. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Pacte vénérien. 

Et qu'on ne s'enquiert plus s'elle a fait le pourquoi, 
Pourvu qu'elle soit riche et qu'elle ait bien de quoi. 

Régnier. 

Et l'autre sans ombre de feinte, 
Est prête de faire plaisir. 

G. GOQUILLART. 

Adonc en porroit-il faire sa volonté. 

Nouvelles du jlui*" &vècl«,. 



^ — 580 — 



Le traître la prit aussitôt pour faire d'elle sa voUnUé, 

Gh. So&el. 

Il me rendait service de s'en aller, quand il avait fait m 
devoir, bien entendu. 

LOUTBT. 

Elle crut qu'on leur venait tout faire, sans qu'on y trouy&t 

à redire. 

Gh. Sorbl. 

Faire une aubade de nuit. — Employé dans un sens 
obscène pour faire Tacte vénérien. 

G'est pour danser un tourdion, 
Et faire une aubade de nuit. 

G. COQUILLA&T. 

Faire une sottise. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Tous les jours vous forcez votre mari à faire une sottise. 

LOUVET. 

Faire venir l'eau a la bouche. — Employé dans un 
sens obscène pour exciter l'envie de faire l'acte véné- 
rien. 

Il fit venir Veau à la bouche de la bourgeoise. 

Gh. Sorbl. 

Faucon. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

J*ai autrefois votre faucon tenu. 

Saint-Gelâis. 

Bien, dit Robin, tout en votre fendace 

Je le mettrai. 

G. Marot. 

Fenêtre de derrière.-- Employé dans un sens obscène 
pour désigner l'anus. 

Vous y mettrez votre nez, et boucherez la fenêtre de^ 

derrière. '^ 

Tabarin. 



— 381 — 

'ENiL. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

Le feu prit au fenil de la femme. 

NoBL DU Fail. 

Notre chambrière a une fente qu'il n'y a point de drogue 
qui la puisse resserrer. ^ "^ 
^^^^^^ Tabarin. 

Si ma tante ne m'avait pas instruite je serais donc restée 
fille. 

LOUVET. 

Et fit des filles assembler 
Environ quarante ou cinquante. 

6. GOQUILLÂRT. 

Cela me contraigolt à me tirer du r ang des filles . 

" (!h. Sorel. 

Tout me fit soupçonner que j'étais engagé dans une partie 
de filles, 

LOUVET. 

Toutes les filles de joie de la ville la trouvaient belette. 

Ch. Sorel. 

II épousa une fille du métier. 

Gb. Sorel. 

Cessez donc de pleurer un sort digne d'envie, 
Et ne regrettez plus la plus belle des fleurs; 
Si ne la garder pas, c'est faire une folie, 
On goûte en la perdant mille et mille douceurs. 

BussV'Rabutin. 

Te laisser vierge, c'est te faire sentir de la façon la plus 
cruelle, que ta fleur ne vaut pas la peine qu'on se donnerait 
pour la cueillir. ^ — ' — -— -7--™ 

2 y LoUVET. 

Car pourquoi il est nécessaire 
Et besoin à la créature 
Aucunes fois de soi forfaire. 



— 382 — 

Forfait. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'acte vénérien. 

j^^ * . Cela lui fait connaître entièrement notre forfait. 
'^yj/M^'y^ Ch. Sorel. 

* j/^J^Tiii t 
^^^^ jv^ fion, est celie qui a parlé la dernière. 



trouvé par mon art que celle qui a péché par/bmtca- 
di^ jion, e 



1 ^i> ^y Examinez après cecy 

^, ^ Si quelqu'une ne fut point fourbie. 

G. GOQUILULET. 

Aussi à raison qu'elle faisait fourbir son bas. 

BONAVENTURB DeSPERRIBHS. 

Hier la langue me fourcha, 
Devisant avec Antoinette ; 
Je (lis foutre, et cette finette 
Me fit la mine, et se fâcha. 



Et jamais vous n'êtes couchée. 
Si ce n'est alors qu'on vous fout. 



Régnier. 



DE SiGONGNE. 



Frère. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Ils font incliner leur pauvre frère, après tant de travaux, 
la tète sur le sac naturel. 

Tabarin. 

Quant aux demoiselles elles se font fretinfrelailler sans 
songer à pénitence. 

Cb. Sorel. 



^entendis un drôle qui disait à une garce. 

Gh. Sorel. 

L'homme indigent, 

Tant soi t-il gent, 
Ne peut avec elles gésir. 

J. Marot. 




— 385— 
Goûter les joies de ce m onde. — Employé dans un sens 

— — _ - - I ^^^w*^— *'**^-^— ^^^*'*^ 

obscène pour taire l*acte vénérien. 

Quand elle eût commencé à goûter un peu les joies de ce 
monde, elle sentit que son mari ne la faisait que mettre en 
appétit. 

BONAVENTURE DeSPERRIERS. 

Grille. — Enaployé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

J'irai marquer la chasse, et vous tirerez dans la grille, 

Tabarin. 

GuENiPPE. — Femme de mauvaise vie. 

Mais présentement que Ton grippe 
Et Lise, et toute autre guenippe. 

La France galante. 

Je dis que je n'entendais pas que la gueuse, qui m'avait fait 

attendre, s'en chauffât. 

Ch. Sorel. 



H 



James ne sorès la joie espiant com hom abite à la femme. 

l^ùuvellee du xiip siècle. 

Vous direz à ceux qui vous hantent que d'ici en avant ils 
entrent plus discrètement pour venir vous voir. 

BONAVENTURB DeSPERRIERS. 



EÏAQUENÉE DU PoNT-NEUF. — Fille publique. 



Votre père fut toute sa vie maquignon des haquenées du 

Pont-neuf. 

Tabarin. 

Il m'annonçait que Vheure du berger m'était rendue. 



— 384 — 

La fille est un arbre qui veut Ure fioché. 



Gh. Soael. 



Qu'avez- vous? que craignez-vous? quoi? 
Qu*on ne vous amoindrisse et 6te 
V honneur que dessous votre cote? 

Saint-Galais. 

Et vont ensuite la première nuit des noces ofifrir au mortel 
heureux qui les épouse, un honneur tout neuf. 

LOUVBT. 

Huis. — Vieux mot signifiant ouverture, employé dans 
un sens obscène pour désigner la nature de la femme. 

Lucas trouvant Yhuis ouvert, 
Enfin fut prise sans vert. 

Anciennes poéties. 



J 



Il est Janin sans qu'il le sache. 

■ Ch. Sorbl. 

Quoi, vous riez ; ce jeu vous plaît. 

Tabarin. 

Par nécessité qu'elle avait elle s'efforçait à le faire /oindra. 

BONAVEIITURB DbSPERRIERS. 

JoiNgBE-CfiARNEi^E^^ — Employé dans un sens 
obscène pour faire l'acte vénérien. 

Charnellement se joindre avec sa parenté. 
En France c'est inceste, en Perse charité. 

Régnier. 

J'aime mieux user mes forces en me /ouan^ avec Laurette. 

Cr. Sorbl. 



— 585 — 

Jouer a u trou madam e» — Employé dans un sens obscène 
pour faîre 1 acte vénérien . 

Il est très-dangereux déjouer au trou madame avec elle. 

Tabarin. 

Jean s'était marié et avait pris une femme qui jouait des 
mannequins. 

BONAVENTURB DbSPBRRIBRS. 



II ne pensait pas qu'elle était si merveilleuse qu'elle était, 
lorsqu'il en avait joui sans lumière. 

Gh. Sorel. 



Je labourerai 
Tant et plus, et tabourerai 

A gogo. 

Rabelais. 

« 

Elle en fut très- bien labourée^ et à profit. 

Bonaventurb Dbsperriers. 

11 lui montra son laboureur de nature prêt à faire voile. 

Noël du Fail. 

Elles les poursuivent toujours pour avoir un bout de leur 
lacet. 

Tabarin. 

Elle commençait à se laisser aller à d'autres qu'à moi. 

Gh. Sorel. 

Tu sais et tu permets, sans en prendre la cbèvre, 
Que ta femme se laisse aller au médecin. 

Daillamt de la Toughb. 

Depuis qu'une fille ou une femme a laissé aUer le chat au 
fromage, il n'y a pas moyen d'en retenir la pelure. ^- 






Penseriez-yous qu'on tous laû«dt toui faire comme à lui? 

Gb. Sobel. 

Il dit qu'il était aussTbien fourni de lance que la femme 
de cul. 

Bon AVENTURE Despebriers. 

Mais plut à Dieu que vous Teossiez coupé. 

Rabelais. 

II dit qu'il voulait qu'on le lui coupât, s'il ne faisait son 
devoir. 

La France galante. 

Celle qui tant sous moi le cul leva, 

C. Marot. 

Elle lewiU toujours le cul de peur d'user les draps. 

Tabarin. 

Lieu (autre). — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Je voulais après faire mes efforts en un autre lieu, 

Gh. Sorbl. 

La fameuse Macette, à la cour si connue, 

Qui s'est aux lieux d'honneur en crédit maintenue. 

Rbgnibb. 

Et autres menus propos péchés aux lieux dhonneur, 

TAftABlff. 

Lieu sacré. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Las 1 si ce membre eut l'arrogance 
De fouiller trop l es lieux sacrés , 
Qu'on loi pardonne son offenâë^ 
Car il pleure assez ses péchés. 

^* ,.— ■ Régnier. 

Longe. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

J'ai une lon^e et deux belles sonnettes 
Que lui donrai pour mieux la rete&ir. 

Saint-Gklais. 



— 387 — 

Lutte. — Employé dans un sens obâcëne pour désigner 
l'acte vénéiîen. 

KialftqiiDi ron leur ofifre la lutte, 
Elles n'ont pas toujours le pied ferme. 

G. GOQUILLART. 

Il dit qu'il nc) deioandait autre, cliose qu'à lutt&r. 

BONATENTURE DeSPERRI^RS. 



ivr 

Macé. — Nom-propre employé pour indiquer un mari 
trompé. 

Se un pauvre jenin ou Macé 
Trouve sa femme fort émue, 

6. GOQUILLART. 

Maison d'amour. — Mauvais lieu. 

On trouve dons Paris d'autres maisom d'amour. 

Régnier. 

Que feriez-vous, ma belle, 

Si ma faiblesse eut manqué vos attraits. 

Parnv. 

Je vois celle qui a fait son maquereau de moi. 

Bonaventure Desperriers. 

1® Le membre viril. 

Ayant un échantillon de la marchandise, elle savait si elle 

lui plaisait. 

Ch. Sorel. 

Marmite. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

Bien que sa marmite soit fendue/ Tabarin sait bien qu'elle 

ne cassera jamais. — ■ ' 

Tae«lsav.. 



— 588 - 

Mettre en appétit. — Employé dans un sens obscène 
pour exciter l'ardeur vénérienne. 

Il D'est rien qu*une femme trouve plus mauvais que quand 
rhomme la met en appétit, sans la contenter. 

BONAVBNTURE DbSPERRIERS. 

Mettre en son devoir (se). •— Employé dans un sens ob- 
scène pour faire l'acte vénérien. 

Il faut toujours que rhtmme se mette en son devoir, 

Gh. Sorbl. 

Et se ainsi est, on peut penser, 
Si le mignon veut, qu'il y monte. 

6. COQUILLART. 

Monsieur, je vous entends bien ; vous voulez monter sur 

moi. 

Noël du Fail. 

Mouiller. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Les femmes veulent ^^re mouillées par devant. 

Tabarin. 



N 



Si vit une noire take ke elle avoit entre la diestre ainne 
austre priis de sa nature. 

Nouvelles du xiii* siècle. 

Et se pour cette fausseté, 
La nymphe doit être punie. 

G. COQUILLART. 

Il faut que chacun manie. 
Le sein de ces nymphes ci,. 
Pour apaiser son souci. 

Gu. Sorbl. 



- 389 — 

o 

Octroyer la courtoisie. — Employé dans un sens ob- 
scène pour consentir à faire l'acte vénérien. 

Il pouvait bien en chercher une autre pour lui octroyer la 

courtoisie. 

Gh. Sorel. 

Ud jour RobiD vint Margot empoigner, 
Ed lui montrant l'outil de sou ouvrage. 

G. Marot. 

Je lui remontrai qu'il fallait achever l'ouvrcige que nous 

avions commencé. 

Gh. Sorel. 

Ouvrir les genoux. — Employé dans un sens obscène 
pour faire Tacte vénérien. 

Que faites tant les resserrées, 

Quand on veut ouvrir vos genoux. 

Tabarin. 

Ovale. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
la nature de la femme. 

La grande Jeanne de Téchiquier d'AIençon rappelait son 

ovale. —«..^ , — 

NoBL DU Fail. 



Et je suis mort en la partie, 

Qui fait la garce et le cocu. 

Maynard. 

De sorte que Ton pouvait voir sans difficulté ses parties. 

Gh. Sorel. 

Passer par les armes. — Employé dans un sens ob- 
scène pour faire Tacte vénérien. 

Elle a passé par les armes. 

Ç*vi» ^^^^\.» 



— 590 - 

Toute la jeunesse de la cour lui passa par les mains. 

La France galante. 

Enfla il revint en convalescence et paya tout au \on%ks 
arrérages d'amour. 

Ch. Sorbl. 

Éternellement y sera le petit ptcoem, ou mieux. 

Rabelais. 

On met tra sans dilation, 
Les pièceè sur le Curea u . 

' G. COQUILLART. 

Bel les , vou sjournissez la sauc e. 

Lors^neye fournis le poisson. 
-^ Régnier. 

Ponant. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
Tanus. 

A mesure qu'elles ferment la bouche, elles ouvrent le po- 
nant. "^ 

^.^ TABARIiN. 

Porte de derrière. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner Tanus. 

Si par cas fortuit elles veulent ouvrir la porte de derrièref 

elles serrent les lèvres. ^ ^ 

^ Tâbarin. 

Il n'y a rien que la porte de derrière qui soit ouverte. 

Gh. SoasL. 

Porte du devant. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

Uamour cornatif sort par la porte de devant. 

Tabarin. 

Poste (s. m.). — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la nature de la femme. 

Pendant ce court dialogue Justine s'efforçait de me chasser 
du poste que j'occupais, et que je m'obstinais à garder. 

L0UV£T. 



— 5*1 — 

Pousser. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

Celui-là poussait en ami . 

Régnier. 

Il estimait que rire et prendre le déduit avec sa femme eo 
temps sec lui était contraire. 

BONAVENTURB DeSPSRRIBRS. 

« 

Prétresse de Lesbos. — Femme aimant les personnes 
de son sexe. 

Vous m'eutendez, prétresses de Lesbos, 
Vous de Sapho disciples renaissantes, 

Parny. 

Preuve d'amitié. — Employé dans un sens obscène pour 
désigner l'acte vénérien. 

Et puis des preuves de mon amitié , si voua voulez, parce 
que vous ^tes bien gentil. 

LOUVET. 

Et le bon messer Priapus, 

Quand est fait ne le fit plus. 

Rabslais. 

N'étant si jeunQ pucelage, 

Qu'U n*enterrât de prime assaut. 

Régnier. 

Quand elle aurait suivi le camp à la Rochelle, 
S'elle a forces ducats, elle est toute pucelle. 

Régnier. 

Doux embarras 

D'une pucelle 

Qui ne sait pas 

Ce qu'on veut d'elle. 

Parny. 

Il m'est comme aux putains mal aisé de me taire. 

Régnier. 



. «Il ' < • • 



_ 592 — 

Q 

QuASiMODO. — Mot latin employée dans un sens obscène 
pour désigner la nature de la femme. 

Elle dormait demi-renversée, les pieds assez hauts sur 
deux tabourets, montrant son qiMsimodo. 

NOBL DU Fail. 

Vois-tu pas bien messire Jean Chouart, 
C'est la quenouille divec quoi je les file. 

J.-B. Rousseau. 

On aurait beau lui frotter le dos devant que la queue lui 

dressât. 

Tabarin. 

Il répondait, au coup la quille, 

G. Cocquillart. 

Elles tâchent toujours d*abattre la quille du milieu. 

Tabarin. 

QuoNîAM BONO. — Mots latins employés dans un sens ob- 
scène pour désigner la nature de la femme. 

Le quoniam bono d'une femme lave la tête et tient le bassin 
tout d'un môme instant. 

Tabarin. 



R 

Je viens de me raccommoder avec mon magot pour l'amour 
de vous. 

La France giilanU. 

Et soupirait après une querelle 
Pour le plaisir du raccommodement. 

Parny. 

Recoustre. — Vieux mot hors d'usage employé dans un 
sens obscène pour faire l'acte vénérien. 

Un chacun qui veut la recoustre. 

Regnibr. 



— 395 — 

Rehuer le cul. — Expression grossière signifiant faire 
l'acte vénérien. 

Vous remuez le cul, ainsi que vous aviez un plein boisseau 

de fourmis. 

Tabarin. 

Remplir son devoir. — Employé dans un sens obscène 
pour faire l'acte vénérien. 

Le comte remplit-il son devoir? 

LOUVET. 

Il se trompait s'il pensait avoir une femme, qui avait encore 

la rose de sa virginité. 

Gh. Sorel. 

Ce a été le plus fort ruffian qui oncques fut. 

Rabelais. 



Sacrifice. — Employé dans un sens obscène pour faire 
l'acte vénérien. 

J*étais trop jeune encore pour multiplier les plus doux 

sacrifices. 

Pigault-Lebrun. 

Satisfaire a ses désirs. — Employé dans un sens ob- 
scène pour faire l'acte vénérien. 

Elle lui promit de satisfaire à ses désirs. 

Gh. Sorel. 

Semence. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner le sperme. 

Dix-huit jours après qu^elles avaient reçu la semence. 

Gh. Sorel. 

Simulacre de l'amour. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner le membre viril. 

Sur Tautel était le simulacre de l'amour. 



— 594 — 

Soutenir un entretien. — Employé dsms un sensobscèilie 
pour taire l'acte vénérien. 

Il faudrait sartont avoir amitenu dorant toiile la nait un 
entrelien très-vif avec une nonne charmante. 

LOUVET. 



La tierce articula que le plus brave et galaM tabourdeur 

qu'elle eut oncques vu en telles matières s'appelait frater 

fecisti. **-^_ 

, - NoBL DU Fail. 

Tap ecul. — Employé dans un sens obscène pour dési- 
gner la nature de la femme. 

L'ennemi force la barrière et entre dans le tapecul. 

Tabarin. 

Ils tâlaient des premiers de la f^nme qnll aurait. 

La princesse de Monaco n'avait fait pour ainsi dire que 

tâter du monarque. 

La France galante. 

Ah î je vous le ils, cette fille a un HnpérameinP Û9 hn. 

J^OUVET. 

Terme du plaisir. — Employé dans un sens obscène 
pour désigner réjaculation. 

Elles croissaient à vue d'œil à mesure que nous avancions 
vers le terme du plaisir. 

Parny. 

Elles marchandent un laboureur pour labourer leurs 
terres, 

Tabarin. 

Deux tetins s'enflant par un flux et reflux. 

Noël du Fail. 



— 59» — 

Je vois s'augmenter chaque jour, 
Eq leur petite enflure ronde, 
Ces jeunes tétons^ que le monde, 
 pris pour le trône d'amour. 



Gh. Sorel. 



Gê sont filets et pièges pour donner le saut et faire tomber 

à la renverse les femmes et les filles. 

NoEL DU Fail. 

Personne n'y a touchéf vous ne devez rien craindre. 

Tabauin. 

Elle lui dit que s'il la touche, elle criera. 

Gh. Sorel. 

Femme gentille et sage, 

Est un trésor ; mais il n'y touche point. 

Parny. 

Traiter a la mode d'Italie. — Employé dans un sens 
obscène pour faire le péché contre nature. 

Ils traitèrent à la mode cPItalie les courtisannes qui leur 
parurent les plus belles. 

La France galante» 

Tréve s^e fesses. — Expression grossière signifiant 
i'abstension de lacle vénérien. 

Et ainsi furent par un long espace en trêve de fesses. 

NoBL DU Fail. 

Infortunés ribauds, malheureuses tribades, 
Mariez-vous, cessez vos incartades. 

DE LA BOUISSE. 

Tribart. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
le membre viril. 

Un pendard de valet barbier mit sur mon pauvre tribart 

de la poudre de mercure. 
t, . . — -. NoEL DU Fail. 

Tripotter. — Employé dans un sens obscène pour faire 
des attouchements déshonnêtes. 

Quoi que c'est donc que cet homme qui veut tripoter 
mademoiselle ma fille. 

LOUVET, 



— 396 — 

Trou (petit). — Employé dans un sens obscène pour 
désigner la natare de la fename. 

Il n'y a personne qui sache mieux s'adresser dans le petit 

trou, 

Tabarin. 



Oh I monsieur, je vous remercie, nous en venonê tous les 
deux le clerc et moi. 

BONAVENTURB DeSPERRIERS. 

Il lui demande si elle est en résolution de venir aux 

prises, 

Ch. Sorel. 

La fête alla tant que le virolet eut vent en gré. 

NOBL DU FaIL. 

De Madeleine ici gisent les os ; 
Qui fut des vits si friande en sa vie, 
Qu'après sa mort tout bon faiseur supplie 
Pour Tasperger lui pisser sur le dos. 

BONAVBNTURE DeSPERRIERS. 

Voisin. — Employé dans un sens obscène pour désigner 
l'anus. 

Oui, en bonne foi, répondit-elle, et à son voisin par le 
marché. 

NoEL DU Fail. 



FIN,